Skip to main content

Full text of "Les oiseaux du Canada [microforme]"

See other formats


IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


1.0 


l.l 


1.25 


■-  IIIIIM 

|J0    "" 

"^  IM    = 

i      ia»      il  2.0 


M 

2.2 


111= 

1-4    ,1111.6 


y] 


<^ 


/# 


'^/. 


e. 


S" 


âW/ 


àl 


o 


/a 


/À 


'w 


/ 


Photographie 

Sciences 
Corporation 


^ 


iV 


^ 


<V 


^v 


<> 
«• 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N. Y    14580 

(716)  872-4503 


CIHM/ICMH 

Microfiche 

Séries. 


CIHM/ICMH 
Collection  de 
microfiches. 


Cânadian  Instituts  for  Historical  Microreproductions 


Institut  canadien  de  microreproductions  historiques 


1980 


Technical  and  Bibliographie  Notes/Notes  techniques  et  bibliographiques 


The  Institute  has  attempted  to  obtain  the  best 
original  copy  available  for  filming.  Features  of  this 
copy  which  may  be  bibliographically  unique, 
which  may  alter  any  of  the  images  in  the 
reproduction,  or  which  may  significantly  change 
the  usual  method  of  filming,  are  checked  below. 


D 


D 


D 
D 


n 


D 


Coloured  covers/ 
Couverture  de  couleur 


I      I    Covers  damaged/ 


Couverture  endommagée 

Covers  restored  and/or  laminated/ 
Couverture  restaurée  et/ou  pelliculée 


I      I    Cover  title  missing/ 


Le  titre  de  couverture  manque 


I      I    Coloured  maps/ 


Cartes  géographiques  en  couleur 


□    Coloured  ink  (i.e.  other  than  blue  or  black)/ 
Encre  de  couleur  (i.e.  autre  que  bleue  ou  noire) 

I      I    Coloured  plates  and/or  illustrations/ 


Planches  et/ou  illustrations  en  couleur 


Bound  with  other  matériel/ 
Relié  avec  d'autres  documents 


Tight  binding  may  cause  shadows  or  distortion 
along  interior  margin/ 

La  reliure  serrée  peut  causer  de  l'ombre  ou  de  la 
distortion  le  long  de  la  marge  intérieure 

Blank  leaves  added  during  restoration  may 
appear  within  the  text.  Whenever  possible,  thèse 
huvo  been  omitted  from  filming/ 
Il  se  peut  que  certaines  pages  blanches  ajoutées 
lors  d'une  restauration  apparaissent  dans  le  texte, 
mais,  lorsque  cela  était  possible,  ces  pages  n'ont 
pas  été  filmées. 

Additional  comments:/ 
Commentaires  supplémentaires; 


L'Institut  a  microfilmé  le  meilleur  exemplaire 
qu'il  lui  a  été  possible  de  se  procurer.  Les  détails 
de  cet  exemplaire  qui  sont  peut-être  uniques  du 
point  de  vue  bibliographique,  qui  peuvent  modifier 
une  image  reproduite,  ou  qui  peuvent  exiger  une 
modification  dans  la  méthode  normale  de  filmage 
sont  indiqués  ci-dessous. 


I      I    Coloured  pages/ 


Pages  de  couleur 

Pages  damaged/ 
Pages  endommagées 


□    Pages  restored  and/or  laminated/ 
Pages  restaurées  et/ou  pelliculées 


Pages  discoloured,  stained  or  foxed/ 
Pages  décolorées,  tachetées  ou  piquées 


□Pages  detached/ 
Pages  détachées 


D 


Showthrough/ 
Transparence 


I      I    Quality  of  print  varies/ 


Qualité  inégale  de  l'impression 

Includes  supplementary  matériel/ 
Comprend  du  matériel  supplémentaire 


□    Only  édition  available/ 
Seule  édition  disponible 


Pages  wholly  or  partially  obscured  by  errata 
slips,  tissues,  etc.,  hâve  been  refilmed  to 
ensure  the  best  possible  image/ 
Les  pages  totalement  ou  partiellement 
obscurcies  par  un  feuillet  d'errata,  une  pelure, 
etc.,  ont  été  filmées  à  nouveau  de  façon  à 
obtenir  la  meilleure  image  possible. 


0 

10X 


This  item  is  filmed  at  the  réduction  ratio  checked  below/ 

Ce  document  est  filmé  au  taux  de  réduction  indiqué  ci-dessous. 

14X  18X  22X 


26X 


30X 


y 


12X 


16X 


20X 


MX 


28X 


] 


32X 


The  copy  filmed  hère  has  been  reproduced  thanks 
to  the  generosity  of  : 

Bibliothèque  nationale  du  Québec 


L'exemplaire  filmé  fut  reproduit  grâce  à  la 
générosité  de: 

Bibliothèque  nationale  du  Québec 


The  images  appearing  hère  are  the  best  quality 
possible  considering  the  condition  and  legibility 
of  the  original  copy  and  in  keeping  with  the 
filming  contract  spécifications. 


Original  copies  in  printed  paper  covers  are  filmed 
beginning  with  the  front  cover  and  ending  on 
the  last  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, or  the  back  cover  when  appropriate.  Ail 
other  original  copies  are  filmed  beginning  on  the 
first  page  with  a  printed  or  illustrated  impres- 
sion, and  ending  on  the  last  page  with  a  printed 
or  illustrated  impression. 


The  last  recorded  frame  on  each  microfiche 
shall  contain  the  symbol  — ♦►  (meaning  "CON- 
TINUED  "),  or  the  symbol  V  (meaning   "END"), 
whichever  applies. 

Maps,  plates,  charts,  etc.,  may  be  filmed  at 
différent  réduction  ratios.  Those  too  large  to  be 
entirely  included  in  one  exposure  are  filmed 
beginning  in  the  upper  left  hand  corner,  left  to 
right  and  top  to  bottom,  as  many  frames  as 
required.  The  following  diagrams  illustrate  the 
method: 


Les  images  suivantes  ont  été  reproduites  avec  le 
plus  grand  soin,  compte  tenu  de  la  condition  et 
de  la  netteté  de  l'exemplaire  filmé,  et  en 
conformité  avec  les  conditions  du  contrat  de 
filmage. 

Les  exemplaires  originaux  dont  la  couverture  en 
papier  est  imprimée  sont  filmés  en  commençant 
par  le  premier  plat  et  en  terminant  soit  par  la 
dernière  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration,  soit  par  le  second 
plat,  selon  le  cas.  Tous  les  autres  exemplaires 
originaux  sont  filmés  en  commençant  par  la 
première  page  qui  comporte  une  empreinte 
d'impression  ou  d'illustration  et  en  terminant  par 
la  dernière  page  qui  comporte  une  telle 
empreinte. 

Un  des  symboles  suivants  apparaîtra  sur  la 
dernière  image  de  chaque  microfiche,  selon  le 
cas:  le  symbole  — ►  signifie  "A  SUIVRE",  le 
symbole  V  signifie  "FIN". 

Les  cartes,  planches,  tableaux,  etc.,  peuvent  être 
filmés  à  des  taux  de  réduction  différents. 
Lorsque  le  document  est  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  seul  cliché,  il  est  filmé  à  partir 
de  l'angle  supérieur  gauche,  de  gauche  à  droite, 
et  de  haut  en  bas,  en  prenant  le  nombre 
d'images  nécessaire.  Les  diagrammes  suivants 
illustrent  la  méthode. 


1 

2 

3 

4 

5 

6 

'"^'T    ^    '/ 


LES 


OISEAUX  DU  CANADA 


37793 


■m 


0 


Enregistré  conformément  à  l'acte  du  Parlement  du  Canac 
l'année  1883,  par  C.-E.  Dionne,  au  bureau  du 
Ministre  de  l'Agriculture,  à  Ottawa. 


LES 


OISEAUX  DU  CANADA 


PAR 


C.-E.   DIONNE 


Curateur  du  Musée  Zoologique  de  l'Université  Laval 


î       ♦ 


QUEBEC 
IMPRIMERIE  DE  P. -G.  DELI8LE 

1883 


4  «      I 

c 

#  •  «        • 


\  ê 


Ou 

us: 


I  « 


•  •  •  • 


•■  «  •  •  •  • 


<  •  •« 


i  «   •  * 


•  •  • 

« 


•  •  ' .  • 


L'abbé  L.  PROVANCHER  ' 


f:    -1 


Docteur-ès-Sciences,  Offlcior  d'Académie,  Membre  de  la  Société 

des  Sciences  Naturelles  et  Historiques  de  Semur  (France),  de  la  Société 

de  Microscopie  de  Belgique,  etc.,  etc. 


Cet  humble  volume  est  respectueusement 


^*^^ 

^^w 


DÉDIÉ. 


tu 
sa 
to 
sa 
lie 
et 
et 
ti^ 

V'O 

m( 
de 
bo 

ce: 

lïK 

in< 
d'( 
a 
pr 

no 

sci 
de 


PREFACE 


L'étude  de  cette  belle  partie  des  sciences  na- 
turelles que  nous  appelons  l'Ornithologie,  est, 
sans  contredit,  une  des  plus  attrayantes  de 
toute  la  création  ;  elle  nous  fait  admirer  une 
sagesse  et  une  providence  infinies  dans  ces  dé- 
licates et  frêles  créatures,  aux  mouvements  vifs 
et  gracieux,  aux  couleurs  brillantes  et  variées, 
et  dont  le  chant  suave  et  harmonieux  nous  cap- 
tive sans  cesse.  Quel  est  celui  qui  n'aime  à 
voir  revenir  avec  le  printemps,  au  moment 
même  où  la  nature  se  réveille,  cette  multitude 
de  chantres  ailés  qui  animent  nos  forêts  et  nos 
bocages,  les  égaient  de  leurs  merveilleux  con- 
certs !  . 

Mais  les  Oiseaux  ne  commandent  pas  seule- 
ment notre  admiration,  ils  ont  encore  des  droits 
incontestables  à  notre  gratitude  et  méritent 
d'être  connus  et  protégés.  En  effet,  ils  rendent 
à  l'agriculture  des  services  inappréciables  en 
protégeant  les  moissons  contre  les  ravages  de 
myriades  d'insectes  et  fournissent  encore  à 
notre  table  ses  mets  les  plus  délicats  ;  aussi  la 
science  ornithologique  fait-elle,  en  notre  temps, 
de  rapides  progrès. 


iiïi 


VUl 


Pourquoi  donc  en  Canada,  cette  science  reste- 
t-elle  dans  une  espèce  d'oubli  ?  Pourquoi  de- 
meurons-nous étrangers  à  la  connaissance  de 
nos  amis,  les  Oiseaux  ? 

Persuadé  que  le  défaut  de  livre  spécial  en 
notre  langue,  est  un  des  principaux  obstacles 
qvii  en  paralysent  les  progrès,  j'ai  essayé  de 
combler  en  partie  cette  lacune  ;  et  voilà  pour- 
quoi je  livre  au  public  cet  ouvrage  qui  contient 
une  description  aussi  complète  que  possible  de 
tous  les  Oiseaux  qui  se  voient  en  notre  paye, 
avec  des  détails  sur  leur  nidification,  leurs 
mœurs,  leur  nourriture,  leur  utilité  agricole  et 
économique,  etc. 

J'excepte  toutefois  ceux  de  cette  faible  partie 
de  la  faune  de  Manitoba  et  de  la  Colombie  An- 
glaise, qui  ne  nous  visitent  pas  et  sur  lesquels 
je  n'ai  pu,  jusqu'à  présent,  me  procurer  des 
renseignements  suffisants. 

La  plupart  des  descriptions  sont  faites  d'après 
nature,  sur  des  spécimens  qui  se  trouvent  tant 
dans  la  collection  de  l'Université  Laval  que 
dans  la  mienne.  Cependant  sur  la  foi  d'auteurs 
sérieux,  j'indique  parfois  la  présence  dans  notre 
faune,  de  quelques  Oiseaux  que  je  n'ai  pas  pu 
moi-même  remarquer. 

Dans  l'introduction  ci-après,  on  trouvera, 
pour  l'intelligence  de  cette  faune,  tous  les  dé- 
tails techniques  nécessaires,  avec  une  esquisse 


IX 


anatomique  et  physiologique  de  l'oiseau  et  de 
ses  mœurs  en  général. 

On  y  trouvera  en  outre,  une  clef  analytique 
des  genres,  empruntée  au  magnifique  ouvrage 
du  Dr  E.  Coues  ;  n^  qui  permettra  d'arriver  de 
suite  au  nom  générique  de  tout  Oiseau  que  l'on 
voudra  connaître.  J'ai  également  adopté  sa  no- 
menclature, comme  le  plus  correcte  à  mon  avis, 
et  le  plus  généralement  reconnue.  Mes  gravu- 
res sont  aussi  tirées  en  partie  de  cet  ouvrage. 

Loin  de  moi  la  pensée  d'avoir  mis  la  dernière 
main  à  l'Ornithologie  du  Canada  ;  car  de  même 
qu'il  a  été  observé  un  bon  nombre  de  nouveaux 
oiseaux  depuis  la  publication  d'excellents  ouvra- 
ges sur  ce  sujet,  et  qui  sont  maintenant  très  rares  ; 
ainsi,  la  science,  en  progressant,  ajoutera  proba- 
blement de  nouvelles  espèces  encore  inconnues 
à  notre  faune  ou  éclaircira  des  points  obscurs. 
J'ai  donc  taché  de  rendre  ce  livre  aussi  correct 
et  utile  que  me  l'ont  permis  mes  ressources 
scientifiques,  et  si,  pour  ma  faible  part,  je  puis 
contribuer  un  peu  à  l'avancement  de  cette 
science,  je  serai  pleinement  recompensé  de  mon 
travail. 

Maintenant,  qu'il  me  soit  permis  de  remercier 
ici  les  personnes  qui  m'ont  généreusement  prêté 
leur  concours. 


■  '1 


C.-E.   DiONNE. 


INTRODUCTION 


L'Ornithologie  a  pour  objet  l'étude  et  la  connais- 
sance des  Oiseaux  ;  elle  embrasse  cette  grande  caté- 
gorie du  règne  animal  qui  constitue  la  seconde  classe 
des  animaux  vertébrés,  classe  qui  est  la  plus  consi' 
dérable  en  espèces.  En  effet,  le  nombre  d'espèce8_ 
d'Oiseaux  connus  s'élève  maintenant^ à  huit  mUle  ; 
et  si  ceux  que  renferment  encore  les  forêts  vierges 
des  deux  continents,  nous  étaient  connus,  nous  arri- 
verions sans  doute  au  chiffre  de  neuf  mille. 

L'Oiseau,  par  son  apparence  extérieure  et  les  carac- 
tères de  son  organisation,  est  très  facile  à  reconnaître  ; 
il  suffit,  en  eftet,  d'une  simple  inspection  pour  le  ran- 
ger immédiatement  dans  sa  classe;  aussi  de  tout 
temps  il  a  été  reconnu  sous  cette  dénomination. 

On  définit  ordinairement  les  Oiseaux,  des  animaux 
bipèdes,  ovipares,  à  circulation  et  respiration  dou- 
bles, et  de  plus,  organisés  pour  le  vol.  Mais  la  meil- 
leure définition  que  Ton  en  puisse  donner,  et  la  plus 
caractéristique,  c'est  qu'ils  ont  la  peau  garnie  de 
plumes. 

L'Oiseau  ù  l'extérieur  offre  un  tronc  ou  corps  pro- 
prement dit,  un  cou,  une  tête  une  queue,  deux  mem- 
bres antérieurs  développés  en  ailes  et  deux  autres 
postérieurs  servant  à  la  station  terrestre. 


Xll 


La  tête,  quoique  petite,  est  généralement  propor- 
tionnée au  volume  du  corps,  et  s'articule  avec  la 
colonne  vertébrale  par  un  seul  condyle.  Le  crâne, 
comme  celui  des  mammifères,  se  compose  de  plusieurs 
os  ;  mais  ils  se  soudent  tous  ensemble  de  très  bonne 

12    3    4 


II 


12  11  10 

Fig.  1.  Description  d'un  OisoHU. 

1  Front  ;  2  Couronne  ;  3  Œil  ;  4  Occiput  ;  5  ;Do8  ;  6  Crou- 
pion ;  7  Queue  ;  8  Couvertures  inférieures  de  la  queue  ;  9  Ké- 
raiges  ;  10  Tarse;  11  Pouce;  12  Doigts  antérieurs;  13  Abdo- 
men ;  14  Couvertures  des  ailes  ;  15  Poitrine  ;  16  Gorge  ;  17 
Oreilles  ;  18  Menton  ;  19  Bec  se  composant  de  deux  mandi- 
bules ou  mâchoires 

Remarques. — Commissure  se  dit  du  point  de  jonction  des 
mandibules,  et  lores,  de  l'espace  compris  entre  le  bec  et  l'œil.  La 
longueur  d'un  oiseau  se  mesure  depuis  l'extrémité  du  bec  à  celle 
de  la  queue  ;  celle  de  l'aile,  depuis  sa  courbure  jusqu'à  l'extr6- 
mité  de  la  primaire  la  plus  longue. 


Xlll 


heure,  à  l'exception  de  cette  partie  qui  sert  au  mou- 
vement des  mâchoires.  La  face  est  extrêmement  pe- 
tite et  occupée  en  grande  partie  par  le  bec  qui  est  de 
forme  très  variée  et  revêtu  de  substance  cornée.  Le 
bec  sert  à  l'Oiseau  d'organe  de  préhension.  La  man- 
dibule supérieure,  qui  est  unie  au  front,  offre  peu  de 
mobilité,  mais  l'inférieure  s'articule  facilement. 

Le  cou,  presque  toujours  en  rapport  avec  la  lon- 
gueur des  pattes,  i^Q  compose  d'un  grand  nombre  de 
vertèbres  disposées  les  unes  sur  les  autres  et  très 
mobiles  dans  leurs  articulations,  de  sorte  que  l'Oiseau 
a  la  faculté  de  le  reployer  sur  la  partie  supérieure 
du  corps  et  de  retourner  la  tête  en  arrière. 

Les  vertèbres  dorsales  sont  soudées  les  unes  aux 
autres  et  sont  complètement  immobiles,  excepté  près 
du  coccyx,  afin  de  permettre  les  mouvements  de  la 
queue. 

Le  sternum  auquel  s'attachent  les  muscles  abais- 
seurs  et  releveurs  de  l'aile,  est  très  développé  ;  et, 
pour  donner  plus  de  puissance  à  ces  muscles,  il  pré- 
sente dans  son  milieu  une  crête  saillante  en  forme 
de  carène,  appelée  bréchet.  Les  côtes,  au  nombre  de 
^•ept  à  onze,  sont  osseuses  dans  toute  leur  étendue. 

Les  membres  antérieurs,  conformés  pour  le  vol 
sont  munis  d'une  double  clavicule  ;  ils  offrent  un 
humérus  qui  forme  le  bras,  un  avant-bras  et  une 
main  allongée  qui  montre  un  doigt  et  les  vestiges  de 
deux  autres  ;  ils  portent  sur  toute  leur  longueur  une 
rangée  de  pennes  élastiques  et  immobiles  afin  qu'el- 
les aient  la  force  nécessaire  pour  supporter  le  poids 
de  l'Oiseau. 

liCS  membres  postérieurs  sont  spécialement  desti- 


i.j') 


XIV 


nés  à  la  progression  terrestre.  Ils  se  composent  d'un 
fémur  pour  la  cuisse,  d'une  rotule  libre  pour  le  ge- 
nou, d'un  tibia  et  d'un  péroné  pour  la  jambe  ;  le  tarse 
et  le  métatarse  y  sont  représentés  par  un  seul  os, 

toujours  désignés  sous  le 
nom  de  tarse,  et  terminé 
par  trois  ou  quatre  doigts 
munis  d'ongles.  Les  ten- 
dons des  muscles  fléchis- 
seurs des  doigts  sont  dis- 
posés de  telle  sorte  que 
le  simple  poids  du  corps 
de  l'oiseau  les  fléchit  et 
leur  fait  serrer  mécani- 
quement la  branche  sur 
laquelle  ils  se  posent. 
C'est  pour  cela  que  l'oi- 
seau peut  dormir  perché. 

a  Tarse  réticulé  ;  b  Tarse  et  doigts  scutellés  en  avant  ;  1 
Ponce  ou  1er  doigt,  toujours  situé  postérieurement;  2  doigt 
antérieur  interne  on  2e  doigt  ;  3  Doigt  ant.  médian  ou  3e  doigt; 
4  Doigt  îint.  externe  ou  4e  doigt. 

Remarques — Les  doigts  sont  mmples  on  libres  lorsqu'ils  sont 
Bans  appendices  membraneux  ;  le  pouce,  est  dit  élevé,  s'il  est 
situé  au-dessus  du  niveau  des  autres  doigta. 

La  peau  se  recouvre  de  plumes  implantées  d'ar- 
rière en  avant  :  ces  téguments  analogues  au  poil  des 
mîimmifères,  mais  d'une  structure  jjIus  compliquée, 
sont  formés  d'un  tube  corné  ouvert  à  l'extrémité,  et 
d'une  tige  ou  tuyau,  garni  sur  les  côtés  de  barbes 
qui  elles-mêmes  se  ramifient  en  barbules.  Les  gran- 
des plumes  des  ailes  et  de  la  queue  se  nomment 
pennes;  celles  de  cette  dernière  sont  aussi  désignées 


Fig.  2.  Tarses  et  doigts. 


-iiT"-;'^: 


XV 


.'V1-' 


doigt 
doigt  j 


SOUS  le  nom  de  rectrices,  et  celles  des  ailes  portent 
encore  le  nom  de  rémiges.  Parmi  les  rémiges,  on  ap- 
pelle primaires  les  pennes  qui  adhèrent  à  la  main 
et  qui  sont  les  plus  longues;  secondaires  celles  qui 
tiennent  à  l'avant-bras,  et  tertiaires  celles  qui  nais- 
sent à  l'humérus.  Les  rangées  de  plumes  qui  recou- 
vrent le  bras  et  la  base  des  rectrices  sont  appelées 
couvertures  ou  tectrices  ;  elles  prennent  aussi  le  nom 
de  scapulaires  sur  les  épaules. 

Les  plumes  se  renouvellent  à  des  époques  déter- 
minées, c'est  ce  qu'on  appelle  la  mue,  et  leur  suc- 
cession amène  quelquefois  de  grands  changements 
dans  leurs  teintes.  Le  plumage  des  mâles  offre 
presque  toujours  des  couleurs  plus  vives  que  celui 
des  femelles.  Chez  quelques  espèces,  le  plumage  d'hi- 
ver diffère  entièrement  de  celui  d'été  ;  chez  quelques 
autres  et  particulièrement  chez  les  Oiseaux  de  proie, 
la  difïerence  desjeunes  et  des  adultes  offre  des  variétés 
telles  que  souvent  elles  font  croire  à  des  individus 
d'espèces  différentes.  Le  plumage  des  Oiseaux  aqua- 
tiques est  serré  et  enduit  d'une  matière  huileuse  qui 
le  rend  impénétrable  à  l'eau. 

Le  sens  du  toucher  chez  l'Oiseau  est  presque  nul, 
car  leur  corps  est  recouvert  de  plumes  ;  leur  bec, 
leurs  doigts  et  leurs  jambes,  vu  la  matière  cornée  qui 
les  enveloppe,  sont  à  peu  près  dépourvus  de  sensibi- 
lité. 

Leur  goût  est  peu  développé,  puisque  la  langue  est 
dure  et  cartilagineuse,  et  que  la  plupart  avalent  leur 
nourriture  sans  la  mâcher  et  souvent  sans  la  diviser. 

Le  sens  de  l'odorat  est  très  faible  ;  l'appareil  olfac- 
tif se  montre  par  deux  petites  ouvertures  placées  à 


XVI 


II 


É 


la  partie  supérieure  du  bec.  Cependant  les  espèces 
carnassières  paraissent  avoir  l'odorat  très  fin,  surtout 
les  Vautours  qui  éventent  de  fort  loin  les  cadavres. 

L'œil  de  l'Oiseau  est  admirable  ;  il  est  grand  et  dis- 
posé de  manière  à  pouvoir  distinguer  également  bien 
les  objets  de  loin  et  de  près  ;  il  existe  chez  lui  un 
petit  appareil  nommé  peigne,  qui  manque  chez  les 
mammifères,  et  qui  paraît  destiné  à  approprier  l'or- 
gane de  la  vue  aux  distances.  Outre  les  deux  pau- 
pières ordinaires,  une  troisième,  demi-transparente, 
est  placée  à  l'angle  interne  et  peut  s'étendre  comme 
un  rideau  devant  la  cornée  ;  elle  se  nomme  mem- 
brane clignotante. 

Le  sens  de  l'ouïe  est  moins  compliqué  que  celui 
des  mammifères  ;  l'oreille  n'offre  à  l'extérieur  qu'une 
ouverture  sans  conque  pour  réunir  et  concentrer  les 
sons  ;  cependant  les  Oiseaux  de  nuit  ont  une  valvule 
membraneuse  qui  semble  en  tenir  lieu. 

L'organe  respiratoire  présente  une  conformation 
toute  particulière.  Les  poumons,  simples,  adhérents 
aux  côtes  et  aux  vertèbres  dorsales,  sont  enveloppés 
d'une  membrane  percée  de  trous,  qui  laisse  pénétrer 
l'air  dans  plusieurs  cavités  placées  dans  la  poitrine, 
le  col,  l'abdomen,  les  os  longs  et  même  à  l'intérieur 
des  plumes,  de  sorte  que  l'Oiseau  est  tout  imprégné 
d'air  :  ce  qui  constitue  chez  lui  une  respiration  dou- 
ble. Aussi  il  a  été  constaté  que  l'Oiseau  consomme 
deux  fois  et  demie  plus  d'oxigène  qu'un  mammifère 
d'égal  volume  ;  l'air  en  le  traversant  de  part  en  part 
diminue  de  beaucoup  la  pesanteur  spécifique  de  son 
corps,  ce  qui  lui  permet  de  s'élever  et  de  planer  avec 
aisance  dans  les  airs. 


a 


XVll 


La  circulation  est  double  chez  l'Oiseau  et  n'a  rien 
de  bien  remarquable  ;  le  cœur  offre  deux  ventri- 
cules et  deux  oreillettes.  Le  sauG:  est  rouge  et  plus 
riche  en  globules  que  celui  des  mammifères  ;  il  cir- 
cule avec  une  telle  vitesse  que  le  pouls  compte  jus- 
qu'à 110  et  160  coups  à  la  minute  :  c'est  ce  qui  assure 
à  l'Oiseau  le  degré  de  chaleur  nécessaire  pour  résis- 
ter aux  plus  grands  froids. 

Le  régime  des  Oiseaux  varie  avec  les  espèces  ; 
les  uns  sont  granivores,  les  autres  carnassiers,  et  un 
grand  nombre  se  nourrissent  d'insectes  ;  tout,  dans 
leur  organisation,  dénote  leurs  habitudes,  de  sorte 
qu'à  la  vue  d'un  Oiseau,  il  est  facile  de  connaître  la 
nourriture  dont  il  fait  usage.  Leur  estomac  est  ordi- 
nairement composé  de  trois  parties  :  le  jabot,  qui  est 
un  renflement  de  l'œsophage,  c'est  un  réservoir  où 
s'accumule  la  nourriture  ;  le  ventricule  succentarié 
ou  deuxième  dilatation  de  l'œsophage,  où  les  ali- 
ments s'imbibent  de  l'humeur  sécrétée  par  les  glan- 
des nombreuses  qui  le  garnissent  ;  enfin  le  gésier, 
tapissé  à  l'intérieur  d'un  cartilage  solide  et  armé  de 
deux  muscles  vigoureux,  destinés  à  broyer  les  ali- 
ments chez  les  espèces  qui  se  nourrissent  de  substan- 
ces dures  et  difficiles  à  digérer.  Pour  en  faciliter  la 
trituration,  l'Oiseau  a  soin  d'avaler  de  petites  pierres 
en  même  temps  que  sa  nourriture.  Chez  ceux  qui 
vivent  de  chair  et  de  poisson,  les  muscles  du  gésier 
sont  minces  et  membraneux.  L'intestin  qui  fait 
suite  à  l'estomac,  est  court  et  se  divise  en  intestin 
gros  et  en  intestin  grêle,  dans  lequel  les  aliments, 
après  s'être  dépouillés  de  leurs  sucs  nutritifs,  se  mê- 
lent aux  urines  et  sont  expulsés  avec  elles  par  le 


1 


XVlll 


i 


cloaque,  espèce  de  poche  commune  aux  matières 
fécales. 

Le  foie  est  très  volumineux  et  remplit  une  partie 
du  thorax,  aussi  bien  que  la  partie  supérieure  de 
l'abdomen. 

Au-dessus  du  coccyx,  il  existe  une  glande  qui 
secrète  une  humeur  huileuse,  dont  FOiseau  se  sert 
pour  lubrifier  ses  plumes  et  les  empêcher  d'être 
mouillées.  Cette  glande  est  plus  développée  chez 
les  Palmipèdes. 

On  sait  que  la  voix  des  Oiseaux  est  extrêmement 
forte,  eu  égard  à  leur  taille  ;  cette  propriété  est  due 
à  la  quantité  d'air  contenu  dans  le  corps  de  l'animal 
et  à  la  disposition  de  l'appareil  vocal.  Le  canal 
aérien  se  compose  de  deux  larynx  :  le  supérieur,  qui 
surmonte  la  trachée-artère,  est  fort  simple  et  est  pour 
peu  de  chose  à  la  production  de  la  voix,  puisque  les 
cordes  vocales  manquent  et  que  les  cartilages  sont  ru- 
dimentaires  ;  le  larynx  inférieur,  au  contraire,  est  pla- 
cé à  la  bifurcation  des  bronches  et  est  admirablement 
constitué  pour  la  reproduction  des  sons  ;  la  partie 
supérieure  de  chaque  bronche  porte  deux  membra- 
nes ou  cordes  vocales  que  peuvent  tendre  des  mus- 
cles d'autant  plus  nombreux  que  l'Oiseau  est  meil- 
leur chanteur.  Il  en  existe  cinq  paires  chez  les  Pin- 
sons et  les  Fauvettes.  Ces  muscles  sont  rudimen- 
taires  ou  en  nombre  inférieur  chez  ceux  qui  ne  chan- 
tent pas. 

Le  nid  des  Oiseaux  chez  les  grandes  espèces  est  en 
en  général  de  structure  grossière  ;  quelques  branches 
d'arbres  forment  la  charpente  extérieure  sur  laquelle 
ils  ajoutent  de  la  mousse  ou  du  foin  ;  tandis  que 


ti 


XIX 


chez  ceux  de  petite  taille,  sa  construction  est  une 
▼raie  merveille,  à  part  quelques  exceptions.  C'est  par- 
ticulièrement dans  les  Passereaux  que  brille  la  pré- 
vo-  ?.ncs  des  parents  pour  assurer  à  leur  progéniture 
un  berceau  solide,  chaud  et  moelleux.  Aussi  quelle 
activité  ne  déploient-ils  pas  !  Que  de  voyages,  que 
de  fatigues  pour  accumuler  ces  légers  matériaux  qui 
doivent  servir  à  la  confection  du  nid  !  petites  racines, 
tiges  flexibles,  herbes,  filaments  cotonneux,  mousse 
et  quelquefois  la  boue,  tout  vient  tour  à  tour  s'y  ajus- 
ter avec  un  art  admirable  ;  l'ensemble  est  parfaitement 
consolidé  avec  la  salive  que  sécrètent  en  abondance 
au  printemps  deux  petites  glandes  situées  sous  la 
langue.  Ce  nid  est  tapissé  à  l'intérieur  de  laine,  de 
crins  et  de  plumes.  Quelquefois  leurs  nids  sont  à 
terre;  mais  le  plus  souvent,  ils  sont  liés  solidement  à 
la  bifurcation  d'une  branche  d'arbre,  et  cachés  sous 
les  feuilles.  La  plupart  des  Échassiers,  des  Gallinacés 
et  des  Palmipèdes  font  leurs  nids  à  terre,  dans  une 
dépression  de  terrain  ou  une  anfractuosité  de  rocher  ; 
quelques  brins  d'herbes,  de  petites  racines,  leur  suffi- 
sent alors  pour  en  garnir  le  fond.  Cependant  certai- 
nes espèces  aquatiques  se  déplument  l'abdomen 
pour  préparer  le  berceau  de  leur  progéniture. 

La  ponte  a  lieu  aussitôt  le  nid  terminé.  Le  nombre 
d'œufs  varie  beaucoup  suivant  les  espèces  ;  ainsi  l'Ai-, 
gle  n'en  pond  que  deux,  tandis  que  le  Troglodyte 
en  pond  jusqu'à  8  ou  10,  l'Oiseau-mouche  2  ou  3  ;  et 
les  Gallinacés  de  15  à  20. 

Un  certain  degré  de  chaleur  est  nécessaire  à  l'é- 
closion  des  œufs  ;  pour  cela  la  mère  les  recouvre  de 
son  corps  pendant  plusieurs  jours  consécutifs,  et,  afin 


,  1 


i 


iii! 


XX 


i( 


qu'ils  aient  plus  de  chaleur,  elle  se  déplume  l'abdo- 
men. Durant  cette  période,  le  mâle  lui  apporte  sa 
nourriture  ou  partage  avec  elle  les  soins  de  l'incu- 
bation, et,  perché  sur  une  branche,  il  charme  par 
son  chant",  les  ennuis  de  sa  compagne.  La  durée  de 
l'incubation  n'est  pas  la  même  pour  tous  les  Oiseaux  : 
ainsi,  pourl'Oiseau-mouche,elle  est  de  12  jours  seule- 
ment ;  pour  les  Serins,  de  15  à  18  jours  ;  de  21  jours 
pour  les  Poules  ;  de  25  jours  pour  les  Canards,  et  de 
40  à  45  jours  pour  les  Cygnes. 

Le  moment  de  l'éclosion  est  hâté  par  les  efforts  du 
petit  qui  brise  l'enveloppe  de  sa  prison,  à  l'aide  d'un 
marteau  dont  son  bec  est  provisoirement  armé. 

Dans  les  espèces  monogames,  les  petits  naissent 
faibles  et  peu  couverts  de  duvet  ;  leurs  parents  les 
nourrissent  dans  le  nid  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  en 
état  de  pourvoir  eux-mêmes  à  leur  subsistance.  Chez 
les  polygames,  au  contraire,  les  petits  naissent  cou- 
verts de  duvet,  et  sont  assez  forts  pour  courir  et 
prendre  les  graines  que  la  mère  leur  montre  du  bec  ; 
de  plus,  la  femelle  seule  couve,  pourvoit  à  sa  propre 
nourriture  et  à  l'éducation  des  jeunes. 

Les  Oiseaux  montrent  une  rare  sollicitude  pour 
leurs  petits  et  les  défendent  contre  les  agresseurs  au 
péril  même  de  leur  vie. 

L'affection  des  lieux  chez  certaines  espèces  d'Oi- 
seaux est  digne  de  remarque,  et  s'ils  ne  sont  moles- 
tés, ils  reviennent  pendant  plusieurs  années  consé- 
cutives, faire  leur  ponte  dans  le  même  nid. 

L'intelligence,  chez  l'Oiseau  est  très  bornée,  quoi- 
que le  cerveau  offre  un  développement  plus  con- 
sidérable  que   celui   des  mammifères  ;    c'est  l'ins- 


XXI 


tinct  qui  domine.  Mais  La  plupart  n'en  sont  pas 
moins  remarquables  par  la  singularité  des  actes  qu'ils 
accomplissent.  Ainsi  nous  voyons,  au  printemps,  le 
jeune  Oiseau  se  construire  instinctivement  et  avec 
les  mêmes  matériaux,  un  nid  absolument  semblable 
à  celui  dans  lequel  il  est  né,  et  qu'il  n'a  peut-être 
jamais  revu.  Cette  particularité,  comme  bien  d'au- 
tres, est  tellement  remarquable  pour  tous  ceux  de  la 
même  espèce,  que  dans  les  mêmes  circonstances,  un 
œil  un  peu  exercé  peut,  à  l'examen  d'un  nid,  recon- 
naître l'espèce  qui  l'a  construit.  Mais  il  est  dans 
leurs  mœurs  quelque  chose  qui  surprend,  qui  étonne 
davantage,  ce  sont  ces  voyages  périodiques  que  les 
Oiseaux  entreprennçnt  à  des  époques  déterminées  de 
l'année  ;  ces  époques  sont  si  précises  pour  la  plupart, 
que  nous  pouvons  spécifier  la  date  de  leur  arrivée  ou 
de  leur  départ.  Cet  instinct  remarquable  qui  porte 
les  Oiseaux  à  changer  de  climat,  fait  qu'ils  évitent  le 
froid  et  se  procurent  plus  facilement  la  nourriture 
dont  ils  ont  besoin.  Mais  il  est  cependant  plusieurs 
espèces  auxquelles  ce  déplacement  ne  paraît  pas 
offrir  d'amélioration  notable.  Les  Oiseaux  n'émi- 
grent  pas  tous  de  la  même  manière  :  les  uns  voya- 
gent par  bandes  considérables,  les  autres  en  familles, 
quelques-uns  même  voyagent  seuls.  Presc^ue  tous 
exécutent  ces  migrations  pendant  la  nuit  ;  les  uns  se 
rendent  d'une  seule  course  à  l'endroit  qu'ils  se  choi- 
sissent; les  autres,  et  c'est  le  plus  grand  nombre,  ne 
voyagent  que  par  petites  étapes. 


f. 


i 


il- 


i 


OUVRAGES  CONSULTÉS. 


AuDUBON. — Birds  of  North  America. 

Bulletin  of  the  Nuttall  Ornithological  Club,  Cam- 
bridge. 

Baird. — Birds  of  North  America. 

CoopER.  —  Canadian    Sportman    and    Naturalist, 
Montréal. 

CouES. — Key  to  North  American  Birds. 

DeKay. — Birds  of  New  York. 

LeMoine. — Les  Oiseaux  du  Canada. 

Maynard. — Birds  of  Eastern  North  America. 

Nuttall. — Ornithology  of  the  United  States  and 
of  Canada. 

Provancher. — Le  Naturaliste  Canadien. 

Ross. — Birds  of  Canada. 

Samuels. — Birds  of  New  England. 

Smithsonian  Institution,  Washington.     Miscella- 
neous  Reports. 

Studer. — Birds  of  North  America. 

Vieillot.  —  Histoire   naturelle  des   Oiseaux   de 
l'Amérique  Septentrionale. 

WiLsoN  and  Bonaparte. — American  Ornithology. 


i 


1 

/ 

• 

il 

ABKEVIATI 
A. 

ONS  USITES  DANS  LA  CLEF. 

Aile. 

Alg. 

Aussi  long  que  le,  égal  à. 

Ant. 

Antérieur,  antérieurement. 

B. 

Bec. 

à 

Bp. 

Beaucoup. 

1 

Cm. 

Commissure. 

Cl. 

Couleur. 

Cv. 

Couvertures. 

et. 

Complètement. 

i 

Dg. 

Doigt. 

Empl. 

Eraplumé. 

Ent. 

Entièrement. 

KxU 

Externe,  extérieur. 

F. 

Fourchu. 

|i 

Inf. 

Inférieur. 

Int. 

Interne,  intérieur. 

i 

Lg. 

Long,  longueur. 

^                                           Ma. 

Mandibule.   , 

Mb. 

Membrane. 

Méd. 

Médian. 

Mlg. 

Moins  long  que  le,  moins  de. 

N. 

Narines. 

Ois. 

Oiseau. 

1 

■Og. 

Ongle. 

f 

1 

,(                                    Pal- 

Palmure. 

H                                     Paup. 

Paupière. 

Pc. 

Pouce  (mesi're  de  longueur). 

Pce. 

Pouce  (àoigt  postérieur). 

P. 

Pied  (mesure  de  longueur). 

Pd. 

Pied  (membre  postérieur). 

PI. 

Plumes,  plumage. 

i 

Plg« 

Plus  long  que  le,  plus  de. 

Post. 

Postérieur. 

Pr. 

Primaires. 

Q. 

Queue. 

1 

Eect. 

Rectrices. 

R^m. 

Rémiges. 

Rét. 

Réticulé. 

îScnt. 

Scutelles,  scutello. 

Sec. 

Secondaires. 

Su  p. 

Supérieur. 

T. 

Tarse. 

MANIERE  DE  SE  SERVIR  DE  LA  CLEF. 


Pour  se  servir  de  cette  clef,  que  j'ai  adaptée  à  nos  Oiseaux, 
on  commencera  par  en  lire  les  quatre  premières  lignes,  s'arrê- 
tant  à  celle  qui  convient  à  l'oiseau  que  l'on  désire  connaître  ; 
puis,  allant  au  numéro  correspondant  à  celui  qui  se  trouve  à  la 
fin  de  la  phrase,  on  lira  également  la  première  ligne,  et,  si  la 
réponse  est  négative  aux  propositions  énoncées,  on  continuera 
jusqu'à  ce  qu'on  ait  trouvé  le  nom  d'un  genre,  qui  sera  celui  de 
l'oiseau.  Quelques  exemples  seront  plus  efficaces  que  ces  détails. 

Supposons  que  l'on  ait  entre  les  mains  un  de  ces  oiseaux 
nommés  Hiboux,  et  que  l'on  veuille  connaître  son  véritable 
nom.  En  l'examinant,  on  constate  qu'il  a  4  aoigts,  dont  3 
sont  antérieurs  et  un  postérieur,  tous  insérés  au  même  niveau  ; 
des  jambes  emplumées  jusqu'aux  ongles  ;  un  bec  crochu,  muni  à 
sa  base  d'une  membrane,  nommée  cire,  près  de  laquelle  se  per- 
cent les  narines  ;  des  yeux  dirigés  en  avant  ;  une  tête  surmontée 
de  deux  aigrettes,  formées  de  plumes  allongées.  En  ouvrant  la 
clef,  on  lit  ce  qui  suit  : 

DOIGTS  3.— Non. 

DOIGTS  4.-2  EN  AVANT,  2  EN   ARRIÈRE.   Non. 

DOIGTS  4. — 3  EN  AVANT,  1  EN  ARRIÈRE.  Oui.  Allez  au 
No  IV. 

IV  Pouce  inséré  au-dessus  du  niveau  des  autres  doigts Non. 


XXVI 


Pouce  au  niveau  des  autres  doigts.... Oui.  Allez  à  la  lettre  B. 

B.  Jambes  nues Non. 

Narines  s'ouvrant  au-dessous  d'une  membrane  renflée  molle. 

Non. 
Bec  crochu,  muni  de  cire  à  la  base.  Oui.  Allez  au  No  23. 
23.  N.  situées  au  bord  de  la  cire  ;  yeux  ant.,  entourés 

d'un  cercle  de  pi.  en  rayon.  Oui.  23a. 
23a.  Tarses  entièrement  emplumés  ;  tète  avec  touffes  de 
plumes  ;  Ig.  plus  de  18  pc.  BuBO,  131. 

L'Oiseau  appartient  donc  au  genre  Bubo,  et  le  chiffre  à  sa 
droite  indique  la  page  où  l'on  trouvera  sa  description  et  le  rang 
qu'il  occupe  dans  la  classification. 

Je  suppose  qu'on  veut  savoir  le  nom  de  ce  bel  oiseau  qui  se 
rencontre  fréquemment  dans  nos  bois,  et  qui  est  connu  vulgaire- 
ment sous  le  nom  de  Fivart.  Examen  fait  du  bec,  des  pieds,  etc., 
on  procède  à  lire  la  clef  : 

DOIGTS  3.— Non. 

DOKtTS  4. — 2  EN  AVANT,  2  EN  ARRIÈRE. — Oui.    Allez 
au  No  III. 

III  Rect.  molles... Non, 

Rect.  raides  et  aiguës... Oui.  Allez  au  No  6, 
6    Ois.  plg  14  pc.Non. 

Ois.  mlg  14  pc.  ;  sillons  de  la  ma.  sup.  atteignant  la  pointe  ; 

sans  jaune... Non. 
Ois.  mlg  14  pc.  ;  sillons  de  la  ma  sup.  se  dirigaant  vers  les 

bords...  Non. 
Ois.  mlg  14  pc.  ;  sillons  de  la  ma.  sup.  manquant  ou  peu 
apparents... Oui.  6a. 

6a.  PI.  du  ventre  avec  taches  rondes  noires... Oui.    Co- 
LAPTES,  128. 
Ainsi  à  la  page  12H,  on  trouvera  le  véritable  nom  du  Pivart. 


CLEF  ANALYTIQUE  DES  GENRES. 


POIGTS  3.-2  EN  AVANT,    1  EN  ARRIÈRE.  PiCOIDES,   125 
DOIGTS  8.-3   EN   AVANT.      II. 

DOIGTS  4. — 2   EN   AVANT,   2   EN   ARRIÈRE.      III. 
DOIGTS  4. — 3   EN  AVANT,    1   EN   ARRIÈRE.      IV. 


Allez 


II.   DOIGTS   3.--3   EN   AVANT. 


Doigts  non  palmés  ou  en  partie.  1. 
Doigts  entièrement  palmés.  4. 

1  Jambes  et  pd.  nus,  bp  mlg  l'a.  2. 

2  B.  bp  plg  t.,  tronqué  au  bout  ;  ois.  plg  12  pc.HyEMATOPUS,  170 
B.  bp  mlg  ou  alg  t.  ;  ois.  mlg  12  pc.  3. 

3  T.  scut.  en  avant,  alg  bec Calidris,  183 

T.  rét.  en  avant,  plg  bec  ;  pi.  tacheté ( -haradrius,  166 

T.  rét.  en  avant  plg  b.  ;  pi.  non  tacheté  ;  t.  presque  2  fois 

alg  le  dg.  méd Podasocys,  170 

T.  rét.  en  avant,  plg  b.  ;  pi.  non  tacheté  ;  t.  2  fois  alg  le 
dgt  méd ^GiALiTis,  168 

4  N.  nues;  paupières  cornées;  les  2  ma.  sillonnées  ;  sans 

crête Mormon,  260 

N.  nues;  paup.  non  cornées;  ois.  plg  12  pc.  ;  ma   sup. 
sillonnée;  avec  crête Lunda,  262 


W:\ 


XXVlll 

N.  nues  ;  paup.  non  cornées  ;  ois.  mlg  1 2  pc.  ;  ma.  sup. 

ovale,  l'inf.  recourbée Phaleris,  262 

N.  nues  ;  paup.  non  cornées  ;  ois.  mlg  12  pc.  ;  ma.  inf. 

non  recourbée Simorhynciius,  262 

N.  en  partie  empl.  ;  q.  graduée  ;  bec  et  t.  non  compri- 
més  Mergulus,  263 

N.  et  empl.  ;  t.  rét.  en  avant  ;  ois.  mlg  12  pc Uria,  263 

N.  et  empl.  ;  t.  scut.  en  avant  ;  b.  non  sillonné.. Lomvia,  264 
N.  et  empl.  ;  t.  scut.  en  avant  ;  b.  non  sillonné.    Ois.  mlg 

24  pc UïAMANIA,    260 

N.  empl.  ;  t.  scut.  en  avant  ;  b.  non  sillonné.    Ois.  plg 
24  pc Alca,  259 


III.  DOIGTS  4.-2  KN  AVANT,  2  EN  arrière. 


5  Rect.  molles.  Ois.  environ  12  pc.  Ig Coccyzus,  122 

Rect.  raides  et  aiguës.  6. 

6  Ois.  plg  14  pc,  huppé Hylotomus,    12 

Ois.  mlg  14  pc.  ;  sillons  de  la  ma.  sup.  atteignant  la  pointe  ; 

sans  jaune Picus,  125 

Ois.  mlg  14  pc.  ;  sillons  de  la  ma.  sup.  se  dirigeant  vers 

les  bords  ;  un  peu  de  jaune Sphyrapicus,  126 

Ois.  mlg  14  pcs;  sillons  de  la  ma.  sup.  manquant  ou  peu 
apparents.  6a. 

6a  PI.  du  ventre  avec  taches  rondes  noires 

Colaptes,  128 

PI.  du  ventre  non  tacheté  ;  sans  blanc 

Centurus,  127 

PI.  du  ventre  non  tacheté  ;  avec  blanc 

Melanerpes,  127 


IV.  DOIliTS  4.-3  EN  avant,  1  en  arrière. 


Pouce  inskré  au-dehhus  du  niveau  des  autres  Doioxa  et 

MOINS  LONG  QUE  LE  PLUS  COURT   DES  DOIGTS  ANT.   A. 


3U 


^Ta  ET 


XXIX 

Pouce  au  niveau  des  autres  doigts  et  ordinairement 
pas  plus  court  que  le  d0ic4t  ant.  le  plus  court.  b. 

A.  Pouce  au-d(S8U8  du  niveau  des  autres  doigts. 

a.  PterfsTOTiPALMÉs;  lesi  doigts  réunis  par  une  membrane.  A. 

b.  Pieds  PALMÉS  ;  les  3  doigts  ant.  complètement  palmés.  B. 

c.  Pieds  lobés;  les  3  doigts  bordés  par  une  membrane  continue 
ou  festonnée.  C. 

d.  Pieds  SEMiPALMÉs  ;   2  ou  3  doigts  ant.  unis  à  la  base  par  une 
petite  membrane.  D. 

e.  Pieds  libres  ;  doigts  ant.  libres.  E. 

A   T.  nus  ;  b.  plg  la  q.,  muni  d'une  énorme  poche 

Pelecanus,  233 

T.  nus  ;  b.  mlg  la  q.  ;  cette  dernière  molle Sula,  232 

T.  nus  ;  b.  mlg  la  q.  ;  cette  dernière  raide....GRACULUS,  235 

B   Pce  quelque  peu  latéral  et  réunis  au  dg.  ant.  int.  par  une 

petite  membrane Colymbus,  'àoÔ 

Pce  situe  postérieurement,  libre  ou  lobé.  7. 

7  B.  recourbé,  déprimé  à  la  base,  subulé,  très  aigu 

Recurvirostra,  172 

B.  non  recourbé.  8. 

8  B.  dur,  cultrirostre,  sillonné  ;  ma.  inf.  dépassant  la  supé- 

rieure  Rhynciiops,  249 

'    B.  corné,  non  lamelle  ;  ma.  d'égale  Ig.  ;  n.  non  tubulaires  ; 
'        q.  non  carrée  9. 

B.  corné,  non  latuellé,  crochu,  ou  ma.  d'égale  longueur  et 

q.  carrée  ;  n.  non  tubulaires.  10. 
B.  corné,  non  lamelle,  crochu  ;  n.  tubulaires.  11. 
B.  lamelle,  ordinairement  membraneux  ;  ma.  d'égale  Ig.  ; 
n.  non  tubulaires.  12. 

9  Q.  f.  ;  dg.  presque  semipalmés  ;  pi.  noir,  brun  ou  cendré 

et  blanc ; Hydrochelidon,  248 

Q.  f.  ;   dg.  palmés  ;  pd.  non  noirs  ;  dos  bleuAtre  pô,le  ; 
sans  crête Sterna,  24ft 


ri 


^fi 


XXX 


''V'! 


jlj 

i  il 


Q.  f.  ;  dg.  palmés  ;  pd.  noira  ;  un  croissant  blanc  au 
front Haliplana,  248 

Q.  f.  ;  dg.  palmés  ;  pd.  noirs  ;  sans  croissant  ni  crête  ;  bec 
à  peine  plg  t Gelochelidon,  245 

Q.  f.  ;  dg.  palmés  ;  pd  noirs  ;  sans  croissant  ;  une  petite 
crête;  b.  plg  t Thalasseus,  246 

10  B.  avec  une  espèce  de  cire  ;  l'ect.  centrales  allongées  ;  t. 

mlg  dg.  méd.  avec  og Buphagus,  237 

B.  avec  une  espèce  de  cire;  rect.  centrales  allongées  ;  t. 

alg  dg.  méd.  avec,  og Stercorarius  238 

B.  sans  cire  ;  pouce  rudimentaîre,  avec  ongle  impar- 
fait   KrssA,  242 

B.  sans  cire  ;    pce  parfait  ;  q.  cunéiforme  ;  collier  noir 

au  cou Rhodosthethia,  244 

B.  sans  cire  ;  pouce  parfait  ;  q.  fourchue  ;  bec  noir  avec 

bout  jaune Xema,  244 

B.  sans   cire  ;    pce  parfait  ;  queue  f.  ;  b.  rougeâtre  sans 

jaune  au  bout Creagrus,  245 

B.  sans  cire  ;  pouce  parfait  ;  q.  carrée  ;   t.  noirs,  rudes  ; 

pal.  incisées Pagophila,  241 

B.  sans  cire  ;  pce  parfait  ;  q.  carrée  ;  t.  non  noirs  ;  pi. 
en  dessous  lOa. 

10a  blanc,  tête  brunAtre  ;  si  le  pi.  est  brunâtre,  la 

tête  est  blanchâtre Chrœcocephalus,  242 

10a  blanc,  tête  blanche  ;  si  le  pi.   est   brunâtre,  la 

tête  n'est  pas  blanchâtre Larus,  239 

11  ï.  non  mlg  3e  dg  ;  og.  déprimés,  obtus  ;   scutelles  des 

t.  peu  distinctes  ;  pal.  avec  du  jaune Oceanites,  252 

T.  non  mlg  3e  dg.  ;  og.  comprimés  ;  q.  presque  carrée  ; 
pi.  noir  on  brun  enfumé  et  blanc Procellaria,  251 

T.  non  mlg  3e  dg.  ;  og.  comprimés  ;  q.  f.  ;  pb  noir  ou 
brun  enfumé  et  blanc Cymochorea,  251 

T.  mlg  3e  dg.  avec  og.  ;  tube  nasal  tronqué  obliquement 
avec  la  mb.  méd.  épaisse Puffjnus,  253 

T.  mlg  3e  dg.  avec  og.  ;  tube  ntisal  tronqué  verticale- 
ment ;  mb.  méd.  mince Priofinus,  252 


XXXI 

12  Lamelles  aiguës,  semblables  aux  dents  d'une  scie  ;  b.  Jg, 

rond  et  noir;  t.  alg  ^  du  3e  dg Lophodytes  231 

Lamelles  aiguës,  semblables  aux  dents  d'une  scie  ;  b.  Ig 

et  rond,  non  noir  ;  t.  plg  i  du  3e  dg MeruUS,  230 

Lamelles  non  dentées  ;  b.  déprimé  vers  la  pointe  ;  lores 

nues;  adultes  blancs' Cygnus,  20d 

Lamelles  non  dentées  ;    b.   déprimé   à  la  pointe  ;  lores 

empl.  ;  t.  rét.  en  avant.  13. 
Lamelles  non  dentées;  b.  déprimé  à  la  pointe  ;  lores  em- 

plumés  ;  t.  peut,  en  avant.  14. 

13  B.  et  jambes  non  noirs  ;  pi.  blanc  ou  gris  tacheté.  Anser,  211 
B.  et  jambes  noirs  ;  cou  noir Bernicla,  212 

14  Poe  simple  ;  tête   avec   huppe  ;  bout  du  b.  étroit,  ent. 

occupé  par  l'og Aix,  219 

Pce  simple  ;  tête  sans  huppe  ;  b.  bp  plus  large  an  bout 

qu'à  la  base , SPATiLà,  218 

Pce  simple  ;  tête  sans  huppe  ;  b.  pas  plus  large  au  bout; 

xj.  cunéiforme Dafila,  215 

Pce  simple  ;  tête  sans  huppe  ;  b.  pas  plus  large  au  bout  ; 
q.  non  aiguë  ;  non  }  alg  l'a.  14a. 

14a  B.  mlg  tête  ;   couronne  striée  ;  rect.  lancéolées 

^       femelle  et  jeune  du Dafila,  215 

B.  mlg  tête;   couronne  blanche  ou  crème;  mi- 
roir vert Mareca,  216 

B.  alg  tête  ;  miroir  blanc  ;  couvertures  alaires 

noisette Chaulelasmus,  21d 

B.  un  peu  plg  tête;    miroir   violet  bordé  de 

noir  et  de  blanc Anas,  214 

B.  un  peu  plg  tête  ;  miroir  vert  ;    cv.  alaires 

bleu  ciel Querquedula,  217 

B.  un   peu   plg  tête  ;  miroir  vert  ;  cv.  alaires 

non  bleues Nettion,  217 

Pce  lobé  ;    plumes  des  joues  hérissées  ;  plum«ge  blanc  et 

noir CAMPTOLiEMUs,  225 

Pce  lobé  ;  queue  pointue,  chez  l'adulte  alg.  ou  plg.  l'a.  ; 
b.  noir  et  orange Harelda,  224 


V  '.  *f  ..j 


km 


l:ci^:' 


i 


I 


ï 


1 

xxxii 

Pce  lobé;  queue  arrondie,  avec  pennes  raides,  linéaires, 

lancéolées Erismatuba,  228 

Pce  lobé  ;  canards  n'ayant  aucun  des  caractères  des  pré- 
cédents. 14b. 

14b  Ma.  sup.  renflée  à  la  paitie  nue  de  la  base  ;  pi. 

noir  ou  brun Œdemia,  227 

Ma.  sup.  non  renflée  à  la  partie  nue  de  la  base  ; 

og.  étroit,  distinct.  14c.      ' 
Ma.  sup.  non  renflée  à  la  partie  nue  de  la  base  ; 
og.  large,  peu  distinct.  14d. 
14c  Tête  noire  ou  grise,  avec  du  blanc  ;  n.  presque 

méd.  ;  b.  à  peu  près  alg  t Bucephala,  222 

Tête  rougeâtre  ou  brunâtre,  sans  blanc  ;  n.  pres- 
que méd.  ;  b.  p'.g  t ." Aythya,  221 

Tête  noire  ou  brune  ;  bec  plg  t Fuligula,  220 

14d  PI.  ne  «'étendant  pas  sur  la  ma.  sup.  ;  b.  se 

terminant  en  pointe Histrionicus,  225 

PI.  s' étendant  sur  la  ma.  sup.  et  en  partie  sur 

ses  côtés  SOMATERIA,    226 

C    Front  nu,  avec  une  large  plaque  cornée Fulica,  20-5 

Front  empl.  ;  lores  enipl.  ;  b.  aplati  ;  mb.  des  dg.  den- 
telée   Phalaropus,  174 

Front  empl.  ;  lores  empl.  ;  b.  subulé  ;  mb.  des  dg.  den- 
telée  LoBiPES,  174 

Front  empl.  ;  lores  empl.  ;  b.  subulé  ;  mb.  des  dg.  uni- 
forme   Steganopus,  173 

Front  empl.  ;  lores  nus  ;  queue  nulle  ;  pi.  du  front  hé- 
rissées ;  b.  crochu Podilymbus,  258 

Front  empl.  ;  lores  nus  ;  queue  nulle  ;  pi.  du  front  mol- 
les ;  mb.  d'égale  Ig.  15. 

15  T.  mlg  dg.  méd.  avecog.  Ois.  de  12  à  19  pc.  Ig.  Podiceps,  257 


xxxm 


wm 


D   Og.  du  dg.  méd.  pectine  ;  4e  dg.  de  4  jointures  ;  q.  arron- 
die ;  soies  Ig.  à  la  base  du  b Antrostomus,  114 

Og.  du  dg.  méd.  pectine  ;  4e  dg.  de  4  jointures  ;  q.  f.  ;  soies 
*  courtes  à  la  base  du  b Chordeiles,  115 

Og.  du  dg.  méd.  non  pectine  ;  tête  nue  ;  n.  imperforées  ; 
jambes  et  pd.  nus,  mlg.  q Meleagris,  156 

Og.  du  dg.  méd.  non  pectine  ;  tête  nue  ;  narines  perforées  ; 
jambes  et  pd.  nus,  mlg.  q Cathartes,  150 

Og.  du  dg.  mcd.  non  pectine  ;  tête  nue  ;  n.  perforées  ; 
jambes  et  p.  nns,  plg.  q Grus,  199 

Og.  du  dg.  méd.  non  pectine  ;  tête  enipl.  ;  n,  empl ,  pres- 
que recouvertes  par  une  écaille  ;    fosses  nasales  pro-  ' 
fondes  ;  b.  dur.  10. 

Og.  du  dg.  méd.  non  pectine;  tête  empl.;  n.  non  empl., 
non  écailleuses,  percées  dans  un  long  sillon  ;  bec  grêle, 
un  peu  mou.  17. 

16  Dg.  empl.;  t.  empl.  ;  pi.  blanc  pur  en  hiver...LA0CPUS,  162 
Dg.  nus  ;  tarse  empl.  supérieurement  ;  queue  de  18  rect. 

larges  et  molles Bonasa,  160 

Dg.  nus  ;  t.  empl  jusqu'aux  dg  ;  q.  de  16  rect.  larges  et 
molles Tetrao,  158 

Dg.  nus  ;  t.  empl.  jusqu'aux  dg.  ;  cou  avec  plumes  lan- 
céolées    Cupidonia,  160 

Dg.  nus  ;  t.  empl.  jusqu'aux  dg.  ;  cou  sans  pi.  lancéolées, 
Pediœcetes,  159 

Dg.  et  t.  nus;  crête  rudimentaire Ortyx,  163 

17  Tarse  eut.  réticulé  ;  pouce  très  petit  ;  bec  droit  non  plg 

tête Squatarola,  166 

Tarse  scut.  en  avant  ;  bec  bp  plg  tête,  très  grêle,  recour- 
bé   NUMENIUS,    189 

Tarse  scut.  en  avant  et  en  arrière  ;  q.  non  rayée  ;  une 
très  petite  pal.  aux  dg.  ;  pr.  tachetées Tryngites,  189 

T.  scut.  en  avant  et  en  arrière  ;  q  non  rayée  ;  2  pal.  aux 
dg.  ;  b.  mlg  on  alg  tête Ereunetes,  179 

T.  scut.  en  avant  et  en  arrière  ;  q.  non  rayée  ;  2  pal.  aux 
dg.  ;  b.  bp  plg  tête Micropalama,  178 


ii! 


XXXIV 

Tt  scut.  en  avant  et  en  arrière  ;  q.  rayée  en  travers.  17a. 
17a  Cm.  ne  s'étendant  pas  au-delà  de  la  base  du  b. 

qui  eat  sillonné  ;  Ig.  12  pc.Mackokhamphus,  177 

Cm.  ne  s'étendant  pas  au-delà  de  la  base  du  b.  .  ' 
qui  est  sans  sillons  ;  Ig.  plg  de  12  pc  Limosa,  184 

•Cm.  plus  Ig.  ;  Ig.  mig  9  pc.  ;  2e  dg.  non  palmé  ; 
b.  cannelé  jusque  vers  la  pointe.  Tringoides,  187 

Cm.  plus  Ig.  ;  Ig  mIg  9  pc.  ;  2e  dg.  non  palmé  ; 

b.  cannelé  à  la  moitié Rhyacophilus,  187 

,  Cm.  plus  Ig.  ;  Ig.  p'g  9  pc.  ;  b.  non  plg  tête,  can- 
nelé aux  î  de  sa  ig.  ;  queue  environ  alg  J  de 
l'a AcTiTURUS,  188 

Cm.  plus  longue  ;  Ig.  plg  9  pouces  ;  bec  non  plg 
tête  ;  2  doigts  palmés  ;  jambes  ni  vertes  ni 
jaunes Totanus,  18o 

Cm.  plus  Ig.  ;  Ig.*  plg  9  pc.  ;  b.  non  plg  tête  ; 
pal.  à  peine  visible  ou  nulle  ;  jambes  vertes 
et  jaunes Gi,ottis,  186 

E    Front  recouvert  d'une  plaque    cornée  ;    tarses   mlg  2 

pouces Gallinula,  204 

Front  recouvert  d'une  plaque  cornée  ;  t.  2  pc  Ig 

PORPHYRIO,   205 

Front  empl.  ;  les  3  pr.  ext.  atténuées  ;  b   droit,  plg  tête  ; 

jambes  erapl.  ;  t  mlg  3e  dg Piiilohela,  175 

Front  empl.  ;  les  3  pr.  ext.  non  atténuées  ;  Ire  pr  bp  mlg 

seconde.  18. 
Front  empl.  ;  les  3  pr.  ext.  non  atténuées  ;  Ire  pr.  alg  ou 

plg  seconde.  19. 

18  Lg.  mlg  2  p.  ;  b.  plg  tête,  recourbé  ;  jambes  un  peu  nues  ; 

t.  mlg  dg.  mcd.  avecog.... Rallus,  201 

Lg.  mlg  2p.  ;  b.  mlg  tête,  droit  ;  pds  semblables  aux  pré- 
cédents ;  lg  10  pc.  ou  plus (!rex,  204 

Lg.  mlg  2  p.  ;  b.  mlg  tête,  droit  ;  pds  semblables  aux  pré- 
cédents ;  lg  mlg  10  pc PoRZANA,  202 


XXXV 

19.  T.  mlg  dg.  méd.  avec  og.  ;  jambe  nue  inférieurement  ;  b. 

environ  2  fois  alg  tête  ;  man  sup.  sillonnée 

Gallinaoo,  177 

T.  mlg  dg.  méd.  avec  og.  ;  jambe  empl.  ;  b,  un  peu  pig 

tête;  ma.  Slip,  non  sillonnée Arquatella,  181 

T.  alg  ou  plg  3e  dg.  avec  og.  ;  t.  ficut  en  avant  ;  jambes 

rougeâtres;  b.  aigu  mlgtête Strepsilas,  171 

T.  alg  ou  plg  3e  dg.  avec  og.  ;  t.  scut.  en  avant  ;  jambes 

brunes.  20. 

20  B.  légèrement  courbé,  bp  plg  tête  ;  t.  plg  dg.  méd.  avec 

'og ; Ancylocheilus,  182 

B.  légèrement  courbé,  bp  plg  tête  ;  t.  alg  ou  à  peine  plg 

dg.  méd.  avec  og Pelidna,  182 

B.  droit,  bp  mlgtête  ;  pr.  tachetées  de  noir...  Tryngites,  189 
B.  droit  environ   alg  ou  plg  tête  ;  t.  bp  plg  dg.  méd. 

avec  og Tringa,  183 

B.  droit  environ  alg  ou  plg  tête  ;  t.  à  peu  près  alg  dg. 
méd.  avec  og Acïodromas,  179 

B.  Doigt  po8t.  au  niveau  des  autres  doigts. 

a.  Jambes  nues  inférieurement.  21. 

b.  NaR.  s'oUVRANT  au-dessous  d'une  MB.  RENFLÉE, 
MOLLE.    22. 

c  Bec  crochu,  muni  de  cire  à  la  base,  23. 

d.  Ois.  n'ayant  aucun  des  caractères  ci-dessus 
mentionnés.  24. 

21.  Og.  du  dg  méd.  lisse  ;  t.  scut  ;  b.  cannelé,  courbé  ;  og. 

presque  droits Ibis,  192 

Og.  du  dg.  méd.  pectine  ;  rect.  10  ;  bas  du  cou  nu  en  ar- 
rière ;  Ig.  plg  18  pc Botauru.s,  197 

Og  du  dg.  méd.  pectine  ;  rect.  10;  bas  du  cou  nu  en  ar- 
rière ;  Ig.  mlg  18  pc Ardetta,  198 

Og.  du  dg.  méd.  pectine  ;  rect.  12  ;  dg.  latéraux  plg 
moitié  du  t.  21a. 


XX  XVI 

21a  Jambe  nue  de  1  pc  ou  moins  ;  t.  mlg  3e  dg.  avec 

og.  ;  b.  non  3  fois  alg  haut Nyctiardea,  196 

Jambe  nue  de  1  pc.  ou  moins  ;  t.  mlg.  3e  dg.  avec 

og.  ;  b.  plus  de  3  fois  alg  haut...  Butorides,  196 
Jambe  nue  de  2  pc.  ou  plus  ;  Ig.  2  p.  ou  moins  ; 

pi.  bleu  ou  blanc;  jambes  noires  et  bleues... 

Flobida,  195 

Jambe  nue  de  2  pc.  ou  plus  ;  Ig.  3  p.  ou  plus  ; 

pi.  bleuâtre,  cendré  et  brun Abdea,  194 

Jambe  nue  de  2  pc  ou  plus  ;  Ig.  3  p.  ou  plus  ;  pi. 

blanc;  t.  mlgTpc;  b.Spc.  Herodias,  195 


22  Rect.  14,  Ig.,  effilées,  très  graduées  ;  espace  nu  autour  de 

l'œil Zenjîdura,  154 

Rect.  12;  tarse  emplumé  supérieurement  ;  queue  étroite, 
pointue,  alg  l'a Ectopistes,  152 


il 


23  N.  situées  au  bord  de  la  cire  ;  yeux  ant.  entourés  d'un 
cercle  de  pi.  en  rayon.  23a. 
N.  situées  dans  la  cire  ;  yeux  latéraux  non  entourés  d'un 
disque.  23b. 

23a  T.  ent.  empl.  ;  tête  avec  touffes  de  pi.  ;  Ig.  plg 

18  pc BuBO,  131 

T.  ent.  empl.  ;  tête  avec  touffes  de  pi.  ;  Ig.  mlg 

12  pc ...Scops,  132 

T.  ent.  empl.  ;  tête  avec  touffe.*»  de  8  à  12  pi.  ; 

Ig.  plus  de  12  et  moins  de  18  pc Otds,  133 

T.  ent.  empl.  ;  tête  avec  touffes  de  3  à  6  pi.  ;  Ig. 

plus  de  12  et  moins  de  18  pc.Brachyotus,  133 
T.  ent.   empl.  ;    «ête  sans  touffes  ;   Ig.   mlg  12 

pc Nyctale,  136 

T.  ent.  empl.  ;  tête  sans  touffes  ;  Ig.  18  pc.  ou 

plus;  pi.  blanc,  tacheté Nyctea,  135 

T.  ent.  empl. ;  tête  sans  touffes;  Ig.  18  pc.  ou 
plus;  pi.  gris  ou  brun  cendré Sybnium,  134 


XXXVll 

T.  ent.  empl.  ;  tête  sans  touffes  ;  Ig.  plus  de  12 

et  moins  de  18  pc Surnia,  136 

23b  T.  emplumé  jusqu'aux  dg.  ;  queue  de  12  pc.  ou 

plus '. Aquila,  148 

T.  empl.  jusqu'aux  dg.,  excepté  une  étroite  raie 
en  arrière  ;  q.  moins  de  12  pc...  Archibuteo,  147 

T.  rét.  ;  ma.  sup.  dentée,  l'inf.  é»ihancrée.FALCO,  141 

T.  rét.  ;  og.  d'égale  longueur,  arrondis  en  des- 
sous  Pandiox,  147 

T.  scut.  en  avant  ;  aucune  pal.  aux  dg.  ;  q.  de 

12   pc.  ou  plus lÎALKETUS,    149 

T.  scut.  en  avant  ;  une  pal.  à  la  base  des  dg.  ; 
n.  ovales;  t.  empluraé  à  sa  moitié  sup.  en 
avant Astub,  141 

T.  seul,  en  avant  ;  une  pal.  à  la  base  des  dg.  ; 
n.  ovales  ;  tarse  emplumé  à  peine  à  sa  moitié 

sup ACCIPITER,    139 

T.  scut.  en  avant  et  en  arrière  ;  cv.  sup.  de  la 
q.  blanches CiRCUS,  138 

T.  scut.  en  ayniit  et  en  arrière  ;  ois.  n'avant 
point  les  caractères  des  précéilents Buteo,  144 


24  Pr.  10  ;  Ire  jamais  très  courte,  toujours  plus  que  les  f 

aig  que  la  plus  Ig.  25. 
Pr.  10  ;  Ire  très  courte  ou  moins  des  'i  aussi  Ig.  que  la 

plus  Ig.  26. 
Pr.  9  ;  Ire  de  Ig.  variable,  jamais  très  courte.  29. 

25  Pd.  syndactyles  ;  b.  fort  ;   Ig   12  pc Ceryle,  120 

Pd,  de  forme  ordinaire  ;  tige  des  rect.  raide,  sans  barbu- 

les  au  bout Ch^tura,  117 

Pd.  de  forme  ordinaire  ;  rect.  10  ;  sec.  6  ;  b.  subulé,  alg 

ou  plg  tête.  25a. 

25a  B.  fin;  gorge  rouge  brillant Trochilus,  118 

Pd.  de  forme  ordinaire  ;  rect.  12  ;  q.  non  plg  l'a.  ;  tache 

rouge  sur  la  couronne Tyrannus,  106 


J!             ''■ 

1       ■ 

i?;         1  '■' 

1 

xxxviii 

Pd.  de  forme  ordinaire  ;  rect.  12  ;  couronne  uniforme  ou 
huppée.  25b. 

2ob  Q.  égale  ou  un  peu  mlg  l'a.,  non  f ,  bordée  de 
noisette  ;  tarse  alg  ou  pig  dg.  médian  avec 

og Myiarchus,  107 

Q.  égale  ou  un  peu  mlg  l'a.,  faiblement  f.  ;  t. 

plg  dg.  méd.  avecog Sayornis,  107 

Q.  beaucoup    mlg  l'a,,  un  peu  f.  ;    t.  mlg  dg. 

méd.  avec  og.  ;  Ig.  6^  ou  plus Contopus,  108 

Q.  mlg  ou  presque  alg  l'a ,  à  peine  ou  non  f.  ; 
t.  alg  ou   plg  dg.  méd.  avec  og.  ;  Ig.  û\  ou 
moins.  25c. 
25c  Cl.  verdâtre,  olive,  etc.,  sans  jaune  brun,  rouge 

ou  brun  pur Empidonax,  109 

26  T.  écussonné  ;  a.  plg.  q.  ;  Ig.  mlg  5  pc Regult        11 

T.  écussonné  ;  a.  plg  q.  ;  Ig.  plg  5  pc.  26a. 

26a  T.  non  plg  dg.  méd.  avec  og.  ;  couleur  bleue  en 

dessus SiALiA,     10 

T.  non  plg  dg.  méd.  avec  og.  ;  sans  bleu  ;  q.  seu- 
lement les  3  de  l'a.  en  Ig Saxicola,     10 

T.  non  plg  dg.  méd.  avec  og.  ;  sans  bleu  ;  q.  plg 

I  de  l'a TuRDUS,      4 

T.  scut.  ;  n.  cachées  par  des  pi.  hérissées.  27. 
T.  scut,  ;  n.  découvertes,  peu  ou  point  de  pi  raides  à  la 
base  du  b.  28. 

27  B.  crochu,  denté  et  échancré  à  la  pointe  ;  cl.  grise  ;  a.  et 

q.  noires Collurio,     63 

Ma.  d'égale  Ig.  ;  Ig.  mlg  7  pc.  ;  b.  presque  alg  tête;  a.  bp 

plg  q.  ;  t.  non  plg  dg.  méd.  avec  og..  Sitta,     16 
Ma.  d'égale  Ig.  ;  Ig.  mlg  7  pc.  ;  b.  îl  peine  J  aussi  Ig  que 
la  tête  ;  sans  crête.  27a. 
27a  Couronne  et  gorge,  noires  ou  brunes  ...  Parus,     14 
Ma.  d'égale  Ig.  ;  Ig.  plg  7   pc.  ;  avec  crête  ;  cl. 

bleue Cyanurus.  103 

Ma.  d'égale  Ig.  ;  Ig.  plg  7  pc.  ;  sans  crête  ;  pi. 
avec  reflets  ;  cl.  noire  et  blanche PlcA,  102 


28 


XXXIX 


Ma.  d'égale  Ig.  ;  Ig.  plg  7  pc.  ;  sans  crête;  pi. 

noir  lustré  uniforme CoRVUS,  100 

Ma.  d'égale  Ig.  ;  Ig.  plg  7  pc.  ;  sans  crête  ;  pi. 

gris,  sans  bleu Perisoreus,  103 

28  Lg.  4^-5j  pc.  ;  pi,  bran  strié  ;  dessous  blanc  ;  rect.  rai- 

des,  acuminéea Certhia,     18 

Lg.  4|  6J  pc.  ;  pi.  olive  verdâtreou  grisâtre  ;  dessous  blan- 
châtre ou  jaunâtre  ;  b  crochu  à  la  pointe Vireo,     60 

Oiî^eau  ne  présentant  pas  les  caractères  ci-dessus.  28a. 
28a  Cm.  avec  soies  ;  dg.  int.  fendu  dès  sa  base  ;  a. 

non  mlg  q.  ;  b.  bp  mlg  tête Mimus,       8 

Cm.  avec  soies  ;  dg.  int.  fendu  dès  sa  base  ;  a. 

non  mlg  q.  ;  b.  un  peu  mlg  tête 

Harporhynchus,      9 

Cm.  sans  soies  ;  dos  rayé  en  travers  ;  q.  presque 

alg  l'a TRoaLODYTES,"*    19 

Cm.  sans  soies  ;   dos  rayé  en  travers  ;  q.  mlg 

l'a Anortiidra,    20 

Cm.  sans  soies  ;  dos  rayé  longitudinalement  ; 
b.  environ  'i  aussi  lg  que  la  tête 

CiSTOTIIORUS,      21 

29  B.  croisé,  les  2  ma.  recourbées Curvirostra,     68 

T.  «eut.  en  arrière  ;  og.  du  pce  droit  ;  n.  cachée»  j  2  pe- 
tites touffes  de  pi.  sur  la  tête Eremophila,     22 

Rém.  ordinairement  terminées  par  un  appendice  corné 
rouge;  q.  terminée  de  jaune  ;  huppé Ampelis,     57 

Bord  de  la  ma.  sup.  denté  ou  lobé  ;  couleur  rouge  ou  ver» 
dâtre Pyran(JA,    50 

Verdâtre  ou  olive  grisâtre  ;  dessous  jaune  d'or  ;  ventre 
blanc;  lg.  7-8  pc Icteria,    46 

Verdâtre  ou  olive  grisâtre  ;  dessous  blanc  ou  jaune  ;  b. 
échancré  et  crochu  au  bout  ;  lg.  5]  6| Vireo,    60 

Ois.  n'ayant  {)as  les  caractères  ci-dessus  ;  cm.  droite  ou 
légèrement  courbée,  30. 

Ois.  n'ayant  pas  les  caractères  ci-dessus  ;  cm.  brusque- 
ment angulée.  33. 


N      «Il 


xl 


30  B.  triangulaire,  déprimé,  aus^i  large  que  Ig  à  la  base  ; 

cm.  s'ouvrant  jusqu'au-dessoua  de  l'œil  ;  t.  non  plg  dg. 
latéral  ext.  avec  og.  ;  Ire  pr.  alg  ou  plg  2e.  31. 
B.  pas  tout  à  fait  aussi  large  à  la  base  que  Ig  ;  cm.  ne 
s'étendant  pas  jusqu'au-dessus  de  l'œil;  t.  plg  dg.  la- 
téraux. 32. 

31  Une  petite  touffe  de  pi.  à  la  base  du  pce  ;  pi.  gris  ;  ventre 

blanc CoTYLE,     55 

Sans  touffe  ;    q.  très  f.  ;  pennes  ext.  atténuées  ou  avec 

taches  blanches Hibundo,     53 

Sans  touff*e  ;  q.  f.  ;  dessous  blanc;  dessus  bleu  lustré 

Tachycineta,    55 

Sans  touffe  ;  q.  f  ;  dos  bleu  lustré,  uniforme  ou  en  partie 

blanc  en  dessous Progne    56 

Sans  touffe  ;  q.  peu  ou  point  f.  ;  croupion  différent  du 

do8 Petrociielidon,    54 

32  I^a  plus  Ig.  des  sec.  presque  alg  pr.  ;  og.  du  pce  légère- 

ment courbé  2  fois  alg  l'og.  du  dg.  méd.  ;  q  mig  l'a.  ; 
t.  plg.  dg.  méd.  avec  og.  ;  poitrine  tachetée....  Antiius,     23 
La  plus  Ig.  des  sec.  bp  mlg  pr.  ;  og.  du  i)ce  très  recour- 
bé, pas  tout  il  fait  2  fois  alg  l'og.  du  dg  méd.  32a. 
32a  Soies  de  la  cm.,  dépassant  les  n.  32b. 
Soies  de  la  cm.  peu  apparentes.  32c. 
32b  B,  à  peine  2  fois  alg  que  large  à  la  base  ;  q.  noire 

et  orange  ou  brune  et  jaune Setophaga,     49 

B.  2  fois  alg  large  à  la  base  ;  q.  sans  tache  ou 

avec  taclies  blanches Myiodiocteh,     46 

32c  T.  mlg  ou  alg  dg.  méd.  avec  og.  ;  pi.  strié  de 

blanc  et  de  noir. Mniotilta,     26 

T.  plg  dg.  méd.  avec  og.  ;  q.  non  mlg  l'a.  ;  pi. 
olive  ou  jaune  en  dessous  ;  tête  du  mâle  avec 

noir  ou  cendré Geotiilypis,     44 

T.  plg  dg.  méd.  avec  og.  ;  q.  non  mlg  l'a.  ;  rect. 
jaunes  au  bord  intérieur  et  brunes  à  l'exté- 
rieur   Dendrœca,    31 

T.  plg  dg.  méd.  avec  og  ;  q.  non  mlg  l'a.  ;  rect. 
sans  taches,  même  couleur  des  2  côtés.  32d. 


xli 


55 


55 


54 


T.  plg  dg.  méd.  avec  og.  ;  q.  non  ralg  l'a.  ;  rect. 
avec  taches  blanches.  32e. 
32d  Dessous  strié  ;  couronne   uniforme  ou  avec  2 

stries  noires Seiurus,    41 

Dessous  non  strié  ;  4  barres  noires  sur  la  tête... 
Helmitherus,    27 

Dessous  non  strié  ;  b.  moins  de  ^  pouce  de  Ig  ; 
a.  plg  2J  pc  ;  couronne  uniforme  ou  avec 
noir Oporornis,    43 

Dessous  non  strié  ;  b.  moins  de  ^  pouce  de  Ig  ; 
a.  mlg  2J  pc.  ;    couronne  uniforme  ou  avec 

tache  claire Helminthophaga,    28 

32e  Soies  de  la  cm.  peu  apparentes  ;  b.  mlg  i  pou- 
ce Ig;  toute  la  tête  et  le  cou  sans  jaune 

Helminthophaga,    28 

Soies  de  la  cm.  apparentes  ;  pce  beaucoup  plg 
son  og.  ;  Ig.  mlg  6  pc Parula,     27 

Soies  de  la  cm.  apparentes  ;  pouce  petit 

Dendrœca,    31 

33  Og.  du  pce  légèrement  courbé,  2  fois  alg  celui  du  dg. 

méd Plectrophanes,    73 

Extrémité  des  pi.  de  la  couronne,  raide  ;  pi.  strié  ;  des- 
sous jaune  avec  tache  noire  sur  la  poitrine..8Ti  rnella,    95 

Tête  huppée;  cl.  rouge  ;  face  noire Cardinalts,     89 

Rect.  aiguës  ;  cl.  noire  ;  nuque  crème  chez  le  mâle  ou  rayée 

de  brun  jaunâtre  chez  la  femelle Dolkihonyx,    92 

Rect  aiguë»  ;  stries  fines  ;  a.  mlg  3  pc.  avec  bord  jaune.. 

Ammodr{)MU8,    77 

Lg.  8  pc.  ;  q.  plg  l'a.  ;  pi.  noir  ou  brun,  blanc  et  noisette  ; 

jeunes  striés  de  brun  et  de  noirâtre Pipilo,     90 

Lg.  9-11  pc.  ;  pi.  noir  ou  brun  ;  tête  et  cou  jaune  clair  ou 

brun  noirâtre;  b  noir  ;  femelle  9J  pc.  lg 

Xantiiocephalus,    95 

Lg.  6-7  pc.  ;  cl.  rouge  brun  ;  dessous  blanc  tacheté  de 

brun  roux Pasherella,    86 

Ois.  ne  possédant  point  les  caractères  ci-dessus  ;  pi.  ou 

boies  à  la  base  du  b.  dirigées  en  avant.  34. 


Il    II 


î 


11 


il 


;li 


■:m\ 


iiii 


xlii 

Ois.  ne  possédant  point  les  caractères  ci-dessus  ;  b.  sans 
soies  à  la  base  ;  n.  nues.  35. 

34  Lg.  8  pc.  ou  plus  ;  pi.  rouge  ou  gris  avec  jaune  brunâtre 

sur  la  tête  et  le  croupion Pinicola,    66 

Lg.  mlg  8  pc.  ;  pi.  blanc  avec  noir  sur  les  ailes  et  la  q. 
ou  lavé  de  brun  clair Plectropiianes,    7o 

Lg.  mlg  8  pc.  ;  pi.  brun  roussâtre,  strié  de  noir  ;  couron- 
ne cendrée;  poitrine  noire Passer,    85 

Lg.  mlg  8  pc.  ;  pi.  strié,  sans  jaune  ;  couronne  cramoi- 
sie ;  face  çt  gorge  brunes .^giotus,    70 

Lg.  mlg  8  pc.  ;  pi.  strié  ;  cl.  rouge  ou  brun  olivâtre 

Carpodacus,    67 

Lg.  mlg  8  pc.  ;  pi.  strié  ou  non,  avec  du  jaune,  mais  sans 
rouge .* Chrysomitris,    71 

35  Espèces  au-dessus  de  7  pc.  lg.  36. 

Espèces  non  au-dessus  de  7  pc  lg  ;  plumage  sans  stries 

ni  taches.  37. 
Espèces  non  au-dessus  de  7  pc  lg  ;  plumage  tacheté  ou 

strié  en  tout  ou  en  partie.  38. 

36  B.  noir  jais;  pi.  noir  lustré,  avec  tête  et  cou  bruns 

MOLOTHRUS,      93 

B.  noir  jais  ;  pi.  noir  lustré,  avec  tête  noire  ;  courbure  de 
l'aile  rouge AoELiEUS,     94 

B.  noir  jais  ;  pi.  noir  lustré,  sans  rouge  ni  jaune  ;  q.  arron- 
die mlg  l'a.  ;  femelle  brune Scolecophagus,    98 

B.  noir  jais  ;  jd.  noir  lustré,  sans  rouge  ni  jaune  ;  q.  gra- 
duée alg  ou  plg  l'a.  ;  femelle  brune Quiscalus,     99 

B.  très  aigu  ;  pi.  noir,  rouge  orange  ou  noisette  ;  femelle 
olivâtre  ou  jaunâtre Icterus,    97 

B.  jaune  verdâtie;  a.  noires,  plusieurs  secondaires  blan- 
ches   IIehperiphona    66 

PI.  noir,  blanc  ou  brun  jaunâtre  ;  q.  avec  taches  blanches  ; 
cv.  inf.  des  a.  rosées  ou  jaunâtres Guiraca,     87 

(^ueue  uniforme;  plumage  brun  noirâtre,  strié,  femelle 
de  1' Agel^us,    94 

37  PI.  brun  grisâtre  foncé  presque  uniforme  ;   b.  noirâtre, 

obtus;  femelle  du Molothbus,    93 


PI. 
PI. 

PI. 

1 
38  A. 


xliii 

PI.  noirâtre  ou  cendré  ;  ventre  et  3  rect.  latérales,  blancs. 

JUNCO,     80 

PI.  bleu  ou  brun  uniforme  en  dessous  ;  Ig.  63  pc 

Cyanospiza,    89 

Pi.  bleu  avec  noisette  sur  l'a  ou  brun  olive  ;  Ig.  plg  6 

pc GUIRACA,      87 

38  A.  plg  q.  et  mlg  2^  pc  à  bord  jaune  ;  queue  2  pc.  ou 

moins Coturniculus,    76 

A.  plg   q.  et  plg  2J  pc.  ;  sans  jaune  ;  petites  cv.  des  a. 

noisette Poœcetes,    75 

A.  plg  q.  et  plg  2J  pc.  avec  jaune  ou  non  ;  les  sec.  les 

plus  Ig.  presque  alg.  pr Passerculus,    74 

A.  non  plg  q.  ;  q.  f.  ;  Ig.  5  à  6  pc.  ;  a.  ou  q.  2J^-3  pc 

Spizella,    80 

A.  non  plg  q.  ;  q.  graduée  terminée  de  blanc  ;  tête,  striée 

de  noisette  et  de  blanc ,. . . .  Chondestes,    84 

A.  non  plg  q.  ;  q.  un  peu  arrondie  ;  pi  strié  en  dessons, 

ou  couronne  noisette , MelospizA,    78 

A.  non  plg  q.  ;  q.  un  peu  arrondie  ;  pi.  sans  stries  en 

dessous;  Ig.  0  pc.  ou  plus Zonotrichia,    82 


!• 


.1 


LES 


OISEAUX  DU  CANADA 


L  Sous-Classe.    INSESSORES. 


OISEAUX  PERCHEURS. 


Cette  division,  la  première  des  trois  grandes 
qui  se  partagent  la  classe  des  Oiseaux,  et  qui 
est  en  même  temps  la  plus  nombreuse  en  espè- 
ces, n'est  pas  susceptible  d'une  définition  bien 
tranchée,  vu  la  grande  variété  d'oiseaux  qu'elle 
renferme  ;  mais  elle  peut  être  distinguée  des 
autres  sous-classes,  plutôt  par  des  caractères 
négatifs  que  par  des  spécialités  communes  à 
toutes  les  espèces.  Ainsi  les  doigts  chez  les 
oiseaux  de  cette  sous-classe,  sont  tous  sur  le 
môme  niveau,  à  qu.elques  exceptions  près,  tou- 
chant le  sol  dans  toute  leur  longueur  ;  les  jam- 
1 


bes  sont  libres  ;  tous  sont  aptes  à  grimper  et  à 
se  percher  sur  les  arbres.  Aussi  sont-ils  perchés 
la  plus  grande  partie  de  leur  vie,  tandis  que  les 
Terrestres  ou  Coureurs  ne  se  perchent  que  très 
rarement  et  passent  presque  tout  le  jour  à  terre; 
même  les  Palmipèdes  demeurent  presque  cons- 
tamment dans  l'eau. 


lui  ' 

É 


•î  r:: 


1.  Ordre  P^A-SSERES. 


PASSEEEAUX. 


.  ; 

1 

1^ 

1 

1 

■     ! 

;     il 

il  . 

||BI   ' 

'II'' 

Wêb 

Se  V' 

Pieds  courts  ou  médiocres,  de  trois  doigts  en  avant 
et  un  en  arrière  ;  ce  dernier,  dont  l'ongle  est  aussi 
long  ou  plus  long  que  celui  du  doigt  médian,  est  tou- 
jours présent  et  ne  se  tourne  ni  de  côté  ni  en  avant. 
Doigts  libres  ;  ongles  grêles,  recourbés,  mais  non  cro- 
chus. 

C'est  dans  cet  ordre,  le  plus  nombreux  en  es- 
pèces, que  se  rencontrent  les  oiseaux  les  plus 
petits,  les  plus  élégants  et  qui,  aux  plus  bril- 
lantes couleurs,  joignent  un  chant  agréable  et 
des  mœurs  fort  douces.  Ils  sont  tous  monoga- 
mes, se  confectionnent  des  nids,  presque  tou- 
jours d'un  travail  admirable,  avec  des  herbes 
sèches,  de  la  mousse,  des  filaments  cotonneux, 
du  crin,  de  petites  plumes  et  quelquefois  de  la 
boue.    Ils  se  nourrissent  do  graines,  de  baies 


>er  et  à 
3erchés 

L 

que  les 
ne  très 
ï  terre  ; 
.e  cons- 


—  3  — 

d'insectes,  de  vers,  de  poissons  et  parfois  d'oi- 
seaux. Plusieurs  d'entre  eux  fournissent  à 
l'homme  un  aliment  délicat. 

1.  Sous-ordre,  OCCINES. 

OISEAUX  CHANTEUKS. 


1 
5. 


n  avant 
ït  aussi 
est  tou- 
1  avant, 
ion  cro- 


i  en  es- 
es  plus 
s  bril- 
able  et 
onoga- 
ne  tou- 
herbes 
nneux, 
s  de  la 
baies 


Primaires  de  9  à  10  pennes  ;  rectrices  12.  Le  larynx 
de  ces  oiseaux  est  pourvu  d'un  appareil  composé  de 
cinq  paires  de  muscles,  qui  le  rend  plus  ou  moins 
propre  au  chant.  Aussi,  à  raison  de  cette  complica- 
tion anatomique,  qui  ne  se  rencontre  chez  aucun  in- 
dividu des  autres  sous-ordres,  ces  oiseaux  occupent- 
ils  le  premier  rang  dans  la  classification. 

r.  Famille  TURDID/E.    Grives. 

Bec  médiocre,  assez  grêle,  comprimé,  terminé  en 
pointe,  à  peine  courbé  et  ordinairement  échancré  ; 
narines  ovalaires  ;  soies  à  la  base  de  la  mandibule 
supérieure  et  à  la  commissure  ;  doigts  profondément 
fendus  ;  tarses  allongés,  grêles,  écussonnés  ;  pennes 
caudales  12  ;  ailes  rondes  ;  primaires  10  ;  Ire  très 
courte  ;  2e  plu^^  courte  que  la  4e. 

Les  G-rives,  qui  nous  arrivent  par  bandes  vers 
la  fin  d'avril  pour  ne  nous  quitter  que  fort  tard 
à  l'automne,  se  nourrissent  d'insectes,  de  vers, 
de  larves  et  de  baies.  C'est  dans  cette  famille 
que  se  recrutent  les  chantres  les  plus  remar- 
quables du  monde  ailé.  A  l'exception  du  Merle^ 


—  4  — 

tous  construisent  leurs  nids  avec  des  feuilles, 
de  la  mousse,  des  herbes  fines  et  de  petites  ra- 
cines ;  ils  les  placent  dans  les  grands  arbres  ou 
dans  les  arbrisseaux.  Toutes  les  G-rives  peuvent 
vivre  en  captivité,  mais  la  plupart  demandent 
beaucoup  de  soin.  Ces  oiseaux,  ainsi  que  tous 
ceux  qui  vivent  d'insectes,  sont  les  auxiliaires 
de  l'agriculture. 

1.  Sous-famille  TURDINjE. 

Tarses  recouverts  d'une  écaille  continue  ;  Ire  pri- 
maire très  courte  ;  2e  plus  longue  que  la  6e.  Doigt 
postérieur  plus  long  que  le  médian  ;  iris  brun. 

Genre  TXJRDUS.    Linné. 

1.  La  Grive  erratique.  Turdus  migratorius,  L, 
Merula  migratoria,  Sw.— Vulg.  Fr.  Merle  ;  Angl.  Ro- 
bin.— Dessus  d'un  gris  olive  foncé,  avec  la  tête  et  la 
queue  noirâtres  ;  les  ailes  brunes,  lisérées  de  gris 
clair  ;  dessous  rouge  brun  ;  région  anale  et  couver- 
tures inférieures  de  la  queue  blanches,  avec  taches 
brunes  ;  gorge  rayée  de  blanc  et  de  noir  ;  los  paupiè- 
res, une  tache  en  avant  de  l'œil  et  l'extrémité  des 
pennes  latérales  de  la  queue,  blanches  ;  bec  jaune, 
bout  de  la  mandibule  supérieure  noir  ;  pieds  jaune 
brun.  Longueur  9-10  ;  ailes  5-52  ;  queue  4-42  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  moins  foncées  que 
celles  du  mâle.  Les  jeunes  ont  la  poitrine  tachetée 
de  brun  et  le  bec  noirâtre. 

\      Le  Merle,  que  tout  le  monde  connaît,  arrive 
dès  le  mois  d'avril  pour  ne  partir  qu'en  octo- 


—  5  — 

bre  ;  plusieurs  même  n'émigrent  pas,  les  sapins 
touffus  de  nos  bois  leur  servent  d'abris  pendant 
l'hiver.  Qui  ne  l'a  vu,  au  printemps,  chercher 
en  sautillant  dans  les  terres  fraîchement  re- 
muées des  guérets  et  des  jardins,  le  vermisseau 
dont  il  se  nourrit  ?  Le  Merle  est  un  agréable 
musicien  qui  plaît  surtout  à  distance  ;  c'est 
particulièrement  le  matin  dès  l'aurore  et  le  soir 
au  crépuscule  qu'il  fait  entendre  sa  chanson- 
nette. En  captivité  on  le  nourrit  au  pain  et  au 
lait  ;  il  s'apprivoise  très  bien  surtout  lorsqu'il 
est  pris  jeune,  et  siffle  d'une  manière  admirable. 
Il  se  construit  un  nid  avec  de  la  boue  et  des 
herbes  sèches,  qu'il  place  sur  les  arbres  ou  quel- 
quefois à  terre.  Ses  œufs,  au  nombre  de  5, 
sont  d'un  bleu  verdâtre  uniforme  ;  il  fait  ordi- 
nairement deux  pontes  dans  la  saison. 


2.  La  Grive  variée.  Twrdus  nœvius,  Gm. — Vulg. 
Angl.  Varied  Thrush. — De  couleur  ardoise  foncée  en 
dessus  et  orange  brun  aux  parties  inférieures,  avec 
une  bande  pectorale  noire,  qui  s'étend  sur  les  côtés 
de  la  tête  et  du  cou  ;  paupières  et  deux  barres  sur 
les  ailes,  orange  brun  ;  rémiges  lisérées  de  cette  der- 
nière couleur  ;  région  anale  et  couvertures  inférieu- 
res de  la  queue  blanches  ;  bec  brun.  Même  taille  que 
la  précédente. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  un  peu  plus  som- 
bres. 


Il  est  douteux  que  cette  Grive  se  rencontre 
dans  la  province. 


6  — 


Fig.  3.  Grive  des  bois. 


3.  La  Grive  des  bois.  Tiirdus  mustelinus,  Gm.  T. 
melodus,   Wils. — Vulg.    Fr,    La  Flûte  ;   Angl.    Wood 

Thrush. — Parties  su- 
périeure an  brun 
jaunâtre,  teinté  d  oli- 
ve sur  le  croupion 
et  la  queue  ;  dessous 
blanc,  avec  taches 
brunes,  excepté  au 
menton  et  au  ven- 
tre ;  bec  brun,  jaune 
en    dessous,    pieds 

couleur  de  chair.    Longueur  7-8  ;  ailes  4-42  ;  queue 

3-32  pouces.    Sexes  semblables. 

I  Yoilà  lin  chantre  des  bois  bien  con.  la  dou- 
ceur et  la  mélodie  de  ses  notes  l'élèvent  sans 
peine  an-dessus  des  musiciens  ailés  de  nos  fo- 
rêts. C'est  particulièrement  le  matin  et  le  soir, 
pendant  la  belle  saison,  lorsque  le  temps  est 
couvert  et  que  l'orage  menace,  que  cette  G-rive 
fait  entendre  ses  doux  accents.  Elle  est  assez 
commune  ;  on  l'expose  en  vente  sur  nos  mar- 
chés au  printemps  et  à  l'automne.  Les  paysans 
la  désignent  sous  le  nom  de  Flûte,  à  cause  de 
la  ressemblance  de  son  chant  avec  le  son  de 
cet  instrument.  Elle  se  tient  dans  les  grands 
bois.  En  captivité,  cette  espèce  demande  beau- 
coup d'attention  ;  on  la  nourrit  avec  du  pain, 
du  lait  et  des  baies. 

La  femelle  pond  4  œufs  d'un  bleu  uniforme. 

4.  La  Grive  solitaire.    Turdus  pallasii,  Cab.  T. 
solitarius.  Wils,  T.  minora  Bp. — Vulg.  Angl.    Hennit 


îWM»t»v***assp^'B!i^ 


Thrush. — Parties  supérieures,  brun  olive  changeant 
au  roux  sur  le  croupion  et  la  queue  ;  dessous  blanc, 
légèrement  teinté  de  brun  aux  parties  postérieures  et 
d'olive  sur  les  côtés  ;  poitrine  et  côtés  de  la  gorge 
avec  larges  taclies  lorunes  ;  bec  brun,  jaune  en  des- 
sous ;  pieds  jaune  pâle.  Longueur  7  ;  ailes  82  ;  queue 
21  pouces.    Sexes  sembbibles. 

Cette  Grrive  est  rare  à  Québec,  quoiqu'elle 
soit  commune  dans  Ontario. 

La  femelle  niche  à  terre,  et  pond  4  œufs  d'un 
vert  pâle  uniforme. 

o.  La  (tRIVE  de  Swatnson.  Tiirdus  Sivainsoniiy 
Cab. — Vulg.  Fr.  Grive  au  dos  olive  ;  Angl.  Olive-hacked 
Thrush. — Parties  supérieures,  olivâtre  uniforme  ;  des- 
sous blanc  teinté  d'olive  sur  les  côtés  ;  la  i)oitrine, 
la  gorge  et  le  menton  d'un  jaune  brun  pâle  ;  les  deux 
premières  avec  taches  distinctes  olive  foncé.  Ijon- 
gueur  61-71  ;  ailes  32-4  ;  queue  3  pouces.  Sexes  sem- 
blables. 

Cette  espèce  est  rare  aux  environs  de  Québec. 
La  femelle  pond  4  ou  5  œiifs  d'un  bleu  ver- 
dâtre,  finement  tachetés  de  brun  roux. 

6.  La  Grive  de  Wilson.  Turdus  fuscescens,  Ste- 
phens.  T.  Wilsonii.,  Bp, — Vulg.  Angl.  Tmvny  Thrush. 
Wilson^s  Thrush. — Longueur  7-7']  ;  ailes  4-41  ;  queue 
31  pouces.  Dessus  brun  jaunâtre  avec  le  dessous 
blanc,  teinté  d'olive  sur  les  côtés  et  de  fauve  (presque 
roux  brun)  sur  la  poitrine  ;  cette  dernière  et  les 
côtés  du  cou  sont  marqués  de  i)etits  points  bruns 
épars  et  quelquefois  peu  apparents.  La  femelle  res- 
semble au  mâle. 


—  8  — 

On  rencontre  surtout  cette  Grrive,  qui  n'est 
point  rare,  dans  les  buissons,  à  la  recherche 
d'insectes  et  de  baies  ;  lorsqu'elle  se  pose  sur 
un  arbre  ou  sur  une  éminence  quelconque,  elle 
fait  entendre  ordinairement  un  cri  qu'on  peut 
traduire  par  piou-piou  ;  aussi  les  pays^ans  ne  lui 
connaissent  pas  d'autre  nom. 

La  femelle  niche  à  terre  et  pond  4  œufs  d'un 
bleu  foncé  uniforme. 


2.  Sous-famille  MIMINjE. 

Tarses  à  écailles  distinctes  ;  queue  plus  longue  et 
plus  ronde  que  chez  la  précédente  ;  ailes  plus  courtes 
et  plus  rondes  ;  Ire  primaire  courte  ;  bec  pres- 
que aussi  long  que  la  tête  et  souvent  courbé. 

1.  Genre  MIMUS.  Boie. 

La  Grive  de  la  Caroline.  Mimus  carolinensis, 
Gr.  Galeoscoptes,  Cab.  Orpheits,  Aud. — Vulg.  Fr.  Le 
Chat  ;  Le  Merle  Chat;  Angl.  Cathird. — De  couleur  ar- 
doise foncée,  plus  claire  en  dessous,  avec  la  couronne 
et  la  queue  noires  ;  couvertures  inférieures  de  cette 
dernière  d'un  rouge  brun  ;  bec  et  i)ieds  noirs  ;  iris 
brun.  Longueur  8-9  ;  ailes  3î  ;  queue  4  pouces.  La 
femelle  semblable. 

Cette  G-rive  imite  à  s'y  méprendre  le  miau- 
lement d'un  chat,  et  possède  aussi,  mais  à  un 
faible  degré,  la  faculté  d'imiter  les  autres  oi- 
seaux. Elle  se  tient  d'ordinaire  dans  les  taillis 
épais.  Chaque  printemps  les  arbustes  qui  recou- 
vrent le  versant  nord  des  hauteurs  de  Ste-Foye, 


—  9  — 

reçoivent  la  visite  de  plusieurs  couples  de  ces 
oiseaux. 

La  femelle  pond  4  œufs  d'un  bleu  verdâtre 
uniforme. 

2.  Genre  HARPORHYNCHUS.    Cabanis. 

La  Grive  rousse.  Harporhynchus  rufus,  Cab.  Tur- 
dus  riifuSy  L.  Orpheus  rufus ^  Sw. — Viilg.  Angl.  Brown 
Thrush  ;  Thrasher. — Bec  long  et  recourbé,  noir  en 
dessus  et  jaune  en  dessous  ;  iris  jaune  ;  parties  su- 
périeures d'un  rouge  ]n'un,  avec  deux  barres  blanches 
sur  les  ailes  ;  dessous  blanc,  plus  ou  moins  teinté  de 
roux,  avec  taches  brunes  lancéolées,  excepté  à  la 
gorge  et  au  milieu  du  ventre  ;  queue  plus  longue  que 
dans  les  espèces  qui  précèdent.  Longueur  11  ;  ailes 
4  ;  queue  5-6  pouces. 

Cette  espèce  ne  se  rend  probablement  jamais 
à  Québec,  quoiqu'elle  soit  commune  dans  On- 
tario. Elle  chante  admirablement  bien,  mais 
ce  n'est  qu'au  temps  des  amours  que  le  mâle 
fait  raisonner  les  bois  de  ses  doux  accents. 

La  femelle  pond  4  ou  5  œufs  bleu  pâle,  ta- 
chetés de  brun  roux.  ,  , 

2.  Famille  SAXICOLID/E.    Traquets,  etc. 

Tarses  écussonnés  ;  bec  court,  large  à  la  base  et  lé- 
gèrement échancré  ;  soies  A  la  conunissure;  narines 
ovalaircs  ;  ailes  longues  et  pointues;  Ire  primaire 
très  courte  ;  queue  courte,  i)res(pie  carrée  ;  bec  et 
pieds  noirs  ;  iris  In-un. 

Les  oiseaux  de  cette  famille  se  nourrissent 
d'insectes  et  de  baies. 


—  10  — 


1.  Genre  SAXICOLA.    Bechstein. 

Le  Traquet  motteux.  Saxicola  œnanthe,  Meyer. — 
Vulg.  Angl.  Stone  Chat. — Dessus  gris  cendré,  avec 
une  ligne  superciliaire,  les  parties  inférieures  ainsi 
que  le  front  blancs,  presque  toujours  teintés  de  bru- 
nâtre ;  la  moitié  des  rectrices  latérales  et  le  croupion 
blancs  ;  une  bande  noire  sur  le  côté  de  la  tête.  Ailes 
3i  ;  queue  2}  ;  tarses  1  pouce. 

Les  jeunes  sont  de  couleur  cannelle,  plus  foncée  en 
dessus. 

Il  paraît  que  cette  espèce  visite  le  Canada. 
La  femelle  pond  4  œufs  blancs. 

2.  Genre  SIALTA.    Swainson. 

Le  Rouge-Gorge  bleu.  Sialla  sialis,  Bd.  Motacilla, 
L.  Sylvia,  Lath. — Vulg.  Fr.  Oiseau  bleu  et  roux.  Angl. 
Blue  Bird. — D'un  beau  bleu  ciel  uniforme  en  dessus 
et  d'un  brun  roux  en  dessous,  avec  le  ventre  blanc. 
Longueur  G-7  ;  ailes  8:]-4J  ;  queue  2:]-31  pouces. 

La  femelle  a  les  parties  supérieures  grisâtres,  de 
légères  traces  de  bleu  ai)paraissent  sur  le  croupion, 
la  queue  et  les  ailes  ;  le  dessous  est  plus  pâle. 

Ce  bel  oiseau,  qui  n'est  pas  très  rare,  se  plaît 
dans  les  lieux  découverts  ;  on  le  rencontre  assez 
souvent  à  la  lisière  des  bois,  dans  les  champs  et 
les  vergers  où  il  trouve  ample  nourriture.  A 
l'automne,  ces  oiseaux  se  réunissent  par  bandes 
jusqu'au  moment  de  la  migration,  qui  s'opère 
vers  la  lin  de  septembre. 

La  femelle  i^ond  4  œufs  bleu  pâle. 


—  11  — 

I  3.  Famille  SYLVIID/E.    Roitelets. 

Bec  très  grêle,  court,  droit  et  légèrement  échancré 
à  sa  pointe  ;  narines  ovales,  recouvertes  par  deux  pe- 
tites plumes  en  forme  de  soies  ;  primaires  10  ;  Ire 
très  courte  ;  2e  plus  courte  que  la  6e  ;  tarses  écus- 
sonnés.  Taille  très  petite. 

Les  Roitelets  sont  des  oiseaux  essentielle- 
ment insectivores  ;  ils  vivent  par  bandes  pen- 
dant leurs  migrations  ;  c'est  alors  qu'on  les 
voit  assez  souvent  en  compagnie  des  Mésanges. 

Sous-famille  REGULINjE. 

Ailes  plus  longues  que  la  queue,  cette  dernière  fai- 
blement échancrée  ;  couleurs  verdâtres  ;  couronne 
éclatante  ;  iris  brun  ;  bec  et  pieds  noirs. 


Genre  REGULUS.    Cuvier. 

1.  Le  Roitelet  X  couronne  rubis.  Regulus  calendulay 
Liclit.  Sylviamotacilla,  L. — \u\g.  Augl.Ruby-crowned 
Kinglet.  —  Couronne  ornée  d'une  tache  d'un  beau 
rouge  écarlate  ;  parties  supérieures  vert  olive,  avec 
les  ailes  et  la  queue  noirâtres,  bordées  de  jaune  clair  ; 
dessous  blanchâtre,  lavé  de  jaune  ;  couvertures  supé- 
rieures des  ailes  terminées  de  blanc  sale.  Longueur 
4-4i  ;  ailes  2-2i  ;  queue  1-lî  pouces.  Sexes  sembla- 
bles. 

La  tache  rouge  écarlate  de  la  couronne  n'apparaît 
que  la  seconde  année. 

Ce  charmant  petit  oiseau,  qui  est  un  de  nos. 
premiers  visiteurs  au  printemps,  fait  entendre 


—  12 


^«^: 


'lil 


même  à  l'automne,  sa  jolie  chansonnette,  peu 
forte,  mais  harmonieuse  et  continue.  D'une  agi- 
lité extrême,  il  est  sans  cesse  à  explorer  les 
branches  des  arbres,  les  parcourt  dans  tous 
les  sens  à  la  recherche  d'insectes.  Ce  Eoitel'et 
est  assez  commun  au  printemps  et  à  l'automne  ; 
pendant  l'été  il  va  vers  le  nord  faire  sa  ponte 
dans  un  petit  nid  qu'il  cache  dans  des  brous- 
sailles bien  feuillues. 

Ses  œufs  au  nombre  de  5  à  8  sont  d'un  blanc 
sale,  tacheté  et  pointillé  de  brun. 

2.  Le  Roitp:let  HUPPÉ.  Reguhis  mtrapa,  JAtch.  Syl- 
via  regulits,  Wils.  Régalas  tncolor,  Nutt. — Vulg.  Angl. 


Fig.  4.  Ruitelot  huppé. 


Golden-crested  Klnglet. — Couronne  d'un  beau  rouge 
orangé,  circonscrite  de  jaune  et  bordée  de  noir  ;  le 
front  et  une  ligne  superciliairo  blanchâtres.  Le  reste 
du  corps  semblable  au  i)récédent. 


—  13  — 

Chez  la  femelle,  le  rouge  de  la  couronne  est  rem- 
placé par  du  jaune. 

Le  plus  joli  du  genre  comme  lé  plus  rare,  ne 
se  montre  à  Québec  qu'au  printemps  et  à  l'au- 
tomne, en  compagnie  de  son  congénère  ;  il  en 
a  d'ailleurs  les  habitudes. 

La  femelle  pond  7  ou  8  œufs  d'un  blanc  de 
crème  pointillé  de  brun. 

3.  Le  Roitelet  de  Cuvier.  Régulas  Cavieri,  Aud. — 
Vulg.  Angl.  CiLvier^s  golden  crested  Kinglet. — Dessus 
olive  grisâtre  ;  le  front  et  une  ligne  en  arrière  de  l'œil 
noirs  ;  une  bande  en  cercle  de  même  couleur,  se 
montre  sur  la  couronne  dont  le  centre  est  vermillon. 

D'après  le  Dr  E-oss,  de  Toronto,  cet  oiseau  se 
rencontrerait  au  Canada.  Audubon  l'a  sisrnalé 
comme  se  trouvant  aux  Etats-Unis  ;  mais  depuis 
il  n'a  pas  été  rencontré.  Le  Dr  Coues  pense  que 
ce  spécimen  est  une  variété  du  calendulus. 


4.  Famille  PARID/E.    Mésanges. 

Bec  plus  court  que  la  tête,  droit,  comprimé,  coni- 
que et  sans  échancrure  ;  narines  petites,  arrondies,  en 
partie  cachées  par  les  plumes  du  front  ;  tarses  anne- 
lés,  grêles  ;  doigt  externe  uni  ù,  sa  base  avec  le  doigt 
médian  ;  primaires  10  ;  Ire  plus  courte  que  la  2e  ; 
queue  échancrée  ;  iris  brun  ;  bec  et  pieds  noirs. 

Les  Mésanges  se  nourrissent  d'insectes  et  de 
graines  ;  comme  les  Roitelets,  elles  se  suspen- 
dent en  tous  sens  aux  branches  des  arbres  pour 
y  chercher  leur  nourriture. 


—  14  — 


TliC 
il 


Sous'jamille  PARINjE. 

Mêmes  caractères  que  ceux  de  la  famille. 
Sexes  semblables. 

Genre  PARUS.    Linné, 

1.  liA  MÉSANGE  À  TÊTE  NOIRE.  Pavus  atricapUlus , 
L.  p.  palustris,  Nutt.  —  Vulg.  Angl.  Black-capped 
Chickadee. — Toute  la  tête,  la  nuque,  le  menton  et  la 
gorge  noirs,  séparés  par  du  blanc  sur  les  côtés  de  la 
tête  et  du  cou  ;  parties  supérieures  d'un  gris  cendré, 
faiblement  teintées  d'olive  ;  dessous  blanchâtre,  lavé 
de  roux  brun  sur  les  côtés.  Ailes  et  queue  brunes, 
sans  taches,  plus  ou  moins  bordées  de  gris  blanc. 
Longueur  5h  ;  ailes  2i  ;  queue  2i  pouces. 

Cette  Mésange  arrive  par  bandes  à  l'automne, 
passe  l'hiver  dans  nos  grands  bois,  et  au  prin- 
temps elle  s'enfonce  dans  le  nord  pour  y  faire 
sa  ponte. 

f  II  est  étonnant  qu'un  si  petit  oiseau  puisse 
résister  aux  rigueurs  de  nos  hivers,  et  ce  qui 
surprend  davantage,  c'est  qu'il  paraît  d'autant 
plus  gai,  d'autant  plus  agile  que  le  froid  est 
plus  intense.  11  est  du  nombre  de  ces  rares 
oiseaux,  qui  animent  nos  forêts  silencieuses, 
alors  que  tous  les  autres  le  sont  désertées.  Son 
caractère  sociable  et  peu  farouche  lui  fait  re- 
chercher le  voisinage  de  l'homme  ;  aussi  le  bû- 
cheron est-il  toujours  certain  de  le  voir  glaner 
les  miettes  de  pain  qui  tombent  de  son  frugal 
repas,  puis  aller  se  percher  en  répétant  sou 
qui  es-tu  ou  son  chickadidi. 


-15- 

La  femelle  pond  de  8  à  10  œufs  blancs,  teintés 
de  pourpre  et  tachetés  de  brun,  surtout  au  gros 
bout.  Le  nid  est  placé  dans  un  creux  d'arbre 
et  construit  avec  de  la  mousse,  des  herbes  fines 
et  du  crin. 

2.  La  Mésange  de  la  baie  d'Hudson.  Parus 
hudsonicus,  Forster. — Vulg.  Angl.  Hudsonian  Chîc- 
kadee.— Menton  et  gorge  d'un  brun  noirâtre  ;  dessus 
olive  brun  pâle,  plus  foncé  sur  la  couronne  ;  une  ta- 
che sur  les  joues  et  le  ventre  blanchâtres  ;  ce  dernier 
postérieurement  ainsi  que  les  côtés  d'un  roux  brun  ; 
ailes  et  queue  brunes,  lavées  de  gris.  Même  taille 
que  la  précédente. 

Cette  Mésange  est  rare  et  se  tient  plus  au 
nord  que  VatricapiUus  ;  cependant  on  la  rencon- 
tre quelquefois  avec  cette  dernière  ;  elle  a  aussi 
les  mêmes  habitudes. 

Sa  ponte  se  compose  de  6  à  10  œufs  blancs, 
finement  tachetés  de  brun  roux. 


5.  Famille  SITTID/E.    Sittelles. 

Bec  presque  aussi  long  que  la  tête,  renflé  en  dessus, 
droit,  grêle,  pointu,  en  forme  de  coin  ;  narines  rondes, 
recouvertes  par  les  plumes  du  front;  rectrices  courtes, 
égales  ;  ailes  longues  et  pointues  de  10  primaires  ; 
Irc  très  courte  ;  tarses  grêles,  scutellés  en  avant, 
plus  courts  que  le  doigt  médian  ;  doigts  longs,  forts  ; 
ongles  recourbés;  bec  et  pieds  noirâtres;  iris  brun. 

Les  Sittelles  se  tiennent  par  bandes,  hors  le 
temps  de  la  ponte  ;  leurs  mœurs  sont  solitaires 
et  leur  caractère  est  taciturne.  Elles  se  nourris- 


16 


lÈ 


sent  d'insectes  et  de  fruits  durs.  Ces  oiseaux,  à 
l'exemple  des  Pics,  se  posent  en  tous  sens  sur 
les  arbres,  mais  ils  ne  se  servent  point  de  leur 
queue  pour  se  soutenir. 

Genre  SITTA.    Linné. 

1.  La  Sittelle  du  Canada.  Sitta  canadensis,  L. 
S.  varia,  Wils. — Viilg.  Angl.  Red-bellied  Nuthatch. — 
La  couronne  et  une  barre  à  travers  l'œil  d'un  noir 
lustré  ;  une  ligne  superciliaire  et  le  menton  blancs  ; 
dos  bleu  cendré  ;  ailes  brunes  ;  queue  noire,  avec 
une  barre  blanche  aux  trois  pennes  latérales  ;  des- 
sous brun  roux  presque  uniforme.  Longueur  4^-5  ; 
ailes  2il  ;  queue  11  pouces. 

La  femelle  a  sur  la  couronne  les  mêmes  couleurs 
que  sur  le  dos. 

On  voit  cette  Sittelle  par  petites  bandes  au 
printemps  et  à  la  fin  de  l'été  ;  on  est  sûr  alors 
de  la  rencontrer  sur  les  conifères  dont  elle  par- 
court minutieusement  toutes  les  branches,  fai- 
sant entendre  sa  petite  note  qui  n'a  rien  de  dé- 
sagréable. Pendant  l'hiver  elle  fait  quelquefois 
société  avec  les  Pics. 

Elle  niche  dans  un  trou  d'arbre  et  pond  4 
œufs  blancs,  teintés  de  bleuâtre  et  tachetés  de 
rouge. 

2.  La  Sittelle  de  la  Caroline.  Sitta  carolinensis, 
Gm. — Vulg.  Angl.  White-bellied  Nuthatch. — Couronne 
et  nuque  d'un  noir  lustré  ;  dos  bleu  cendré  ;  queue 
noire  avec  bande  blanche  à  l'exception  des  pennes 
latérales  qui  sont  de  la  même  couleur  que  le  dos  ; 


—  17  — 

dessous  blanc,  lavé  de  brun  roux  sur  les  côtés  et  les 
couvertures  inférieures  de  la  queue  ;  ailes  brunes, 
liserées  de  bleu  cendré.  Longueur  5è-6  ;  ailes  3J  ; 
queue  2  pouces. 

La  femelle  n'a  pas  de  noir  sur  la  tête. 

Cette  espèce  est  rare,  elle  a  les  mêmes  habi- 
tudes que  la  précédente. 

La  femelle  pond  6  œufs  d'un  blanc  de  crème, 
tachetés  de  brun  roux  et  de  lilas. 

6,  Famille  CERTHIID/E,    Grimpereaux. 

Bec  aussi  long  que  la  tête,  grêle,  comprimé,  plus 
ou  moins  arqué  et  pointu  ;  narines  découvertes  ; 
ailes  courtes,  obtuses,  de  10  primaires  ;  Ire  très  courte 
atteignant  à  peine  la  moitié  de  la  2e  ;  (jueue  étagée, 
formée  de  pennes  roides,  usées  et  pointues  ;  tarses 
plus  courts  que  le  3e  doigt  (^^  ;  ongles  très  recourbés, 
aigus  ;  1er  doigt  plus  court  que  son  ongle  ;  iris  brun  ;  • 
bec  et  pieds  noirâtres. 

Ces  oiseaux  sont  insectivores  et  se  posent 
verticalement  sur  les  arbres  comme  font  ceux 
de  la  famille  précédente,  mais  ils  ne  se  tournent 
jamais  la  tête  en  bas. 

Sous-famille  CERTHIIN^E. 

Mêmes  caractères  que  ceux  de  la  famille. 
Sexes  semblables. 


(1)  L'ongle  est  toujours  compris  dans  cette  mesure,  à  moins 
d'indication  contraire. 


■1^-7 


18  — 


m 


m 


Genre  CERTHIA.    Linné. 

Le  Grimpereau  d'Amérique.  Certhia  familtaris, 
L.  0.  americana,  Bp. — Vulg.  Angl.  Brown  Creeper. — 
Manteau  singulièrement  rayé  de  brun  sombre,  de 
blanchâtre  et  de  roussâtre  ;  cette  dernière  couleur 
e«t  plus  apparente  sur  le  croupion  ;  les  deux  pre- 
mières dominent  sur  la  tête  et  le  cou  ;  ailes  brunes 
tachetées  et  traversées  par  une  barre  blanchâtre; 
parties  inférieures  blanches  ;  une  ligne  de  même  cou- 
leur au-dessus  de  l'œil  ;  queue  brune  lisérée  de  jau- 
nâtre. Longueur  5  ;  ailes  et  queue  24  pouces. 

Ce  Grimpereau  est  peu  farouche,  il  recherche 
même  à  l'automne,  le  voisinajçe  des  habitations; 
,  mais  il  se  tient  d'ordinaire  dans  les  bois  francs, 
où  on  le  rencontre  parfois  en  compagnie  des  Pics 
durant  l'hiver.  Il  est  d'une  activité  extrême  et 
s'occupe  sans  cesse  à  explorer  l'écorce  des  arbres 
pour  en  extraire  des  larves  et  des  insectes. 

La  femelle  place  le  berceau  de  sa  famille  dans 
des  trous  creusés  dans  les  arbres  par  les  Pics  et 
les  Ecureuils.  Les  œufs,  au  nombre  de  6,  sont 
blancs,  ponctués  de  rouge  brun  au  gros  bout. 

■  ^  '  7.  Famille  TROGLODYTID/E.    Troglodytes. 

Bec  grêle,  subulé,  entier,  aussi  long  que  la  tête  et 
légèrement  arqué  ;  narines  ovalaires,  recouvertes 
d'une  membrane;  îiiles  courtes,  arrondies,  de  10  pri- 
maires ;  Ire  très  courte  ;  tarses  longs,  scutellés  ;  on- 
gle du  doigt  postérieur,  le  plus  long,  très  recourbé  ; 
doigts  externe  et  médian  unis  à  leur  base  ;  rectrices 
courtes,  égales  ou  arrondies  ;  iris  brun  ;  bec  et  pieds 
noirs.  Sexes  semblables. 


—  19  — 

Les  Troglodytes  fréquentent  ordinairement 
les  lieux  obscurs,  les  trous,  les  cavernes  et  quel- 
quefois les  marais,  à  la  recherche  d'insectes 
dont  ils  font  leur  nourriture  exclusive.  Ils  por- 
tent la  queue  relevée.  Leur  chant  est  en  géné- 
ral fort  et  strident  ;  mais  il  n'est  pas  sans  har- 
monie. 


Genre  TROGLODYTES.    Vieillot. 

1.  Le  Troglodyte  uEDON. — Troglodytes  œdon,  Y.  T, 
americanus.  Aud.  T.fidvus,  '^xxtt.  Sylvia  domestica,^Vi\8, 
— Vulg.  Angl.  House  Wren. — Parties  supérieures  bru- 
nes, faiblement  teintées  de  roussâtre  ;  cette  couleur 
est  plus  prononcée  sur  le  croupion,  la  queue  et  la 
région  anale  ;  dessous  gris  brun,  ou  même  blanc  gri- 
sâtre, plus  foncé  sur  la  poitrine  ;  barré  partout  de 
bandes  brunes,  plus  apparentes  sur  la  queue,  les 
ailes,  les  flancs  et  les  couvertures  caudales  inférieures  ; 
bec  plus  court  que  la  tête.  Longueur  4i-5d  ;  ailes  21  ; 
queue  2  pouces. 

Ce  Troglodyte  qui  est  le  même  que  le  T.  ame- 
ricanus^ est  très  variable  dans  ses  teintes  ;  les 
adultes  ont  une  tendance  à  devenir  plus  gris 
en  dessus  et  plus  clairs  en  dessous.  Les  jeunes  à 
l'automne  sont  généralement  plus  bruns.  Cet 
oiseau  est  assez  commun,  et  semble  se  plaire 
dans  le  voisinage  des  habitations  ;  on  le  voit 
dans  les  jardins,  les  vergers  et  les  broussailles, 
occupé  à  explorer  chaque  branche,  chaque 
feuille,  en  quête  d'insectes. 

Il  n'est  jamais  en  peine  pour  bâtir  son  nid  : 
un  tronc  d'arbre,  les  clôtures,  l'angle  d'un  bâti- 


^ 


—  20  — 

ment,  un  enfoncement  quelconque  :  tout  lui 
convient.  Sa  ponte  est  de  6  à  8  œufs  blancs, 
tachetés  de  brun  roux  ;  deux  couvées  dans  la 
saison  sont  ordinairement  le  fruit  de  ses  amours. 

2.  ILe  Troglodyte  d'hiver.  Troglodytes  hiemali8,Y. 
Anorthura  trogl.,  Cs.  Sylvia  trogl,  Wils. — Vulg.  Angl. 
Winter  Wren. — Plumage  en  dessus  brun  roux,  plus 
foncé  sur  la  tête  et  plus  roux  sur  le  croupion  et  la 
queue  ;  ailes   brunes,   bordées   de   noir  et  de  roux 


Fig.  5.  Troglodyte  d'hiver. 

brun  ;  quelques  primaires  rayés  de  blanchâtre  ;  une 
ligne  superciliaire  et  le  dessous  d'un  brun  pâle,  avec 
le  ventre,  les  flancs  et  les  couvertures  inférieures  de 
la  queue,  densément  rayés  de  brun  foncé  et  de 
blanchâtre  ;  strié  partout  de  noirâtre  ;  bec  court. 
Longueur  4-4^  ;  ailes  2;  queue  11  pouces. 

On  rencontre  ce  Troglodyte  au  bord  des  ruis- 
seaux, dans  les  bois  et  même  dans  les  jardins  ; 
il  bâtit  son  nid  avec  de  la  mousse,  des  herbes 
fines  et  des  feuilles  sèches.  Ce  nid  a  la  forme 
d'un  œuf  et  n'a  qu'une  ouverture  sur  le  côté  ;  il 


—  21  — 

est  placé  à  terre  et  adossé  à  une  racine,  ou  à 
une  éminence  quelconque. 

La  femelle  pond  6  œufs  rouge  pâle,  tachetés 
de  brun,  surtout  au  gros  bout. 

3.  Le  Troglodyte  des  marais.  Cistothorus  palus- 
trisy  Cab.  Telmatodytes,  W'ûs.  Troglodytes,  Bp. — Vulg. 
Angl.  Long  billed  marsh  Wren. — Bec  légèrement  cour- 
bé, aussi  long  que  la  tête  ;  dessus  d'un  brun  rou- 
geâtre  clair;  couronne  et  secondaires  noirâtres  ;  queue 
brune,  avec  raies  transversales  plus  foncées  ;  une 
ligne  superciliaire  blanche  ;  dessous  presque  blanc 
pur,  avec  les  côtés  lavés  de  brun  clair.  Longueur  4i- 
5J  ;  ailes  21;  queue  2  pouces. 

Ce  Troglodyte  est  rare  et  fréquente  presque 
toujours  le  bord  des  ruisseaux  et  des  marais  ; 
il  se  construit  un  nid,  d'un  travail  merveilleux, 
avec  de  la  boue  qu'il  lie  solidement  aux  joncs, 
hors  de  l'atteinte  des  eaux  ;  ce  nid  a  la  forme 
d'un  coco,  n'ayant  qu'une  petite  ouverture  sur 
le  côté. 

Sa  ponte  est  de  6  œufs  d'un  brun  foncé. 

8.  Famille  ALAUDID/E.    Alouettes. 

Bec  moyen,  non  écbancré  ;  narines  en  partie  ca- 
chées par  de  petites  plumes  serrées  ;  ailes  longues  et 
pointues  ;  Ire  primaire  très  courte  ou  manquant  ;  la 
3e  la  plus  longue  ;  tarses  scutellés  ;  doigt  postérieur 
très  allongé,  à  ongle  droit  et  tranchant. 

Les  oiseaux  qui  composent  cette  famille,  dont 
nous  n'avons  ici  qu'un  seul  représentant,  ne  se 


•         —  22  — 

perchent  pas  et  vivent  de  graines  et  de  vermis- 
seaux. 

Sous-famille  CALANDRITINjE. 

Bec  plus  court  que  la  tête,  comprimé,  conique  ; 
narines  densément  recouvertes  par  des  plumes  ; 
queue  moyenne,  presque  carrée  ;  une  petite  touffe 
de  plumes  allongées  sur  chaque  oreille,  de  manière  à 
figurer  deux  petites  cornes  que  l'oiseau  relève  à  vo- 
lonté. 


Genre  EREMOPHILA.    Boie. 

L'Alouette  de  Virginie.  Eremophila  alpestris, 
Boie.  E.  cornuta,  Boie. — Vulg.  Fr.  Ortolan  ;  Angi. 
Horned  Lark  ;  Shore  Lark. — D'un  brun  viné  en  des- 
sus, plus  clair  sur  le  cou,  les  couvertures  alaires  et  le 
croupion,  et  densément  strié  de  brun  ;  queue  noire 
avec  les  rectrices  extérieures  bordées  de  blanc,  celles 
du  centre,  de  brun  viné  ;  dessous  blanc  avec  la  poi- 
trine et  les  côtés  teintés  de  la  môme  couleur  que 
le  dos  ;  menton,  gorge  et  une  ligne  superciliaire, 
d'un  jaune  prde  ou  blanc  jaunâtre  ;  une  ligne  par- 
tant du  bec,  s'étend  sur  les  côtés  de  la  tête  au- 
dessous  de  l'œil,  avec  un  croissant  pectoral  d'un  beau 
noir.  Longueur  7-7 i  ;  ailes  ih  ;  queue  2^-3  pouces  ; 
ongle  du  doigt  postérieur  i-i  pouce. 

La  femelle  a  une  ap[)arence  plus  grisâtre,  avec  le 
noir  du  croissant  moins  intense. 

Cette  Alouette,  qui  varie  beaucoup  dans  ses 
teintes,  se  voit  de  bonne  heure  au  printemps 
souvent  en  compagnie  des  oiseaux  blancs.    A  la 


—  23  — 

fin  d'avril,  elle  s'achemine  vers  l'extrême  nord 
pour  y  faire  sa  ponte.  En  septembre,  on  revoit 
ces  oiseaux  par  bandes,  se  répandant  dans  les 
chaumes,  glanant  les  grains  de  blé,  d'avoine, 
etc.,  échappés  au  moissonneur.  Cette  espèce  que 
les  paysans  nomment  Ortolan,  exécute  lorsqu'elle 
arrive  au  printemps,  une  jolie  chansonnette. 
Cette  Alouette  vit  très  bien  dans  une  volière. 
Ses  œufs,  au  nombre  de  4  ou  5  sont  grisâtres, 
tachetés  de  brun  et  de  bleu  pâle. 

9.  Famille  MOTACILLID/E.    Motacillides. 

Bec  plus  court  que  la  tête,  très  grêle,  droit,  pointu 
et  denté  au  bout  ;  primaires  9  ;  Ire  aussi  longue 
que  la  2e  ;  queue  allongée  à  peu  près  égale  à  l'aile  ; 
pieds  forts  ;  tarses  scutellés,  plus  longs  que  le  doigt 
médian  ;  doigt  interne  fendu  dès  sa  base  ;  doigts  ex- 
terne et  médian  unis  à  leur  base  ;  ongle  du  doigt 
postérieur  long  et  recourbé. 

Ces  oiseaux  sont  insectivores  et  migratoires. 

Sous-famille  ANTHINM, 

Ailes  plus  longues  que  la  queue  dont  la  pointe  est 
formée  par  les  4  premières  primaires  ;  la  5e,  beau- 
coup plus  courte;  l'ongle  postérieur  le  plus  long, 
presque  droit  et  très  aigu.    Sexes  semblables. 


Genre  ANTHUS.    Bechstein. 

La  Farlouse  de  la  Louisiane.  Anthus  Ludovù 
cianus,  Licht.  A.  Spinolelta,  Aud.  Alauda  Ludoviciana^ 
Gm. — Vulg.  Fr.  Alouette  -pipi;   IHpit.   Angl.  Broivn 


24 


i 

"!  il 

1 

i 

*          11' 

tl 

1 

1 

S^ 

i 

^r 

D< 

Â~^-' 

11 

3ti^ 

Ifr 

p 

T 

Lark  ;  Titlark  ;  Pipit. — Parties  supérieures  d'un  brun 
noir,  teintées  légèrement  d'olive,  avec  presque  toutes 
les  plumes  noirâtres  au  centre  ;  ailes  et  queue  noi- 
râtres; quelques  secondaires  ainsi  que  les  couvertures 
des  ailes,  d'un  jaune  brun  pâle  ;  les  rectrices  exté- 
rieures presque  toutes  blanches  ;  le  dessous,  les  pau- 
pières et  une  ligne  superciliaire  d'un  jaune  brun  pâle, 
strié  de  noirâtre  sur  la  poitrine,  les  côtés  du  cou  et 
du  corps.  Longueur  Gi-6|  ;  ailes  8 1-3  2  ;  queue  2i-3 
l)ouces. 

L'Alouette  pipi  est  assez  commune  au  prin- 
temps et  surtout  à  l'automne  où  on  la  voit  se 
répandant  dans  les  prés  à  la  recherche  d'insec- 
tes et  de  vermisseaux  ;  son  allure  à  terre  est 
tremblante,  ce  qui  est  dû  au  mouvement  de  bas 
en  haut  qu'elle  imprime  à  sa  queue.  La  nature 
l'a  douée  d'un  chant  agréable  et  plaintif. 

En  l'été  elle  va  couver  au  Labrador  ;  elle  pose 
son  nid  à  terre,  souvent  sur  des  rochers  et  y 
dépose  4  ou  5  œufs  d'un  blanc  sale,  tachetés  de 
brun  au  gros  bout. 

10.  Famille  8YLVIC0LID/E.    Fauvettes. 

• 

Cette  famille  qui  est  difficile  à  déterminer  d'une 
manière  satisfaisante,  n'a  jamais  été  bien  définie  par 
des  caractères  précis.  Ce  sont  en  général  des  oiseaux 
de  petite  taille  à  plumage  varié  et  éclatant,  aux  ailes 
plus  longues  que  la  queue,  à  l'exception  des  genres 
Geothly^v,<  et  Icteria,  et  compoy  js  de  9  primaires. 
On  peut  encore,  i)ar  les  caractères  négatifs  ci-après 
mentionnés,  la  distinguer,  et  avec  plus  de  précision, 
des  autres  familles    d'oiseaux    chanteurs  dont  le 


il 


25  — 


nombre  est  assez  considérable,  et  qui  y  ont  quelques 
rapports  ;  ainsi  le  bec  des  Sylvicolidœ  n'a  pas  de  dent 
et  diffère,  par  conséquent,  des  Tanagrldœ  ;  il  n'est  ni 
fortement  échancré  ni  crochu,  comme  chez  les  Vireo- 
nidœ;  ni  très  aplati,  ne  s'ouvrant  pas  jusqu'aux  yeux 
comme  celui  des  Hirundinidas,  ni  strictement  coni- 
que, à  commissure  angulée  comme  chez  les  Fringillidse, 

Cette  nombreuse  famille  est,  sans  contredit, 
celle  dont  les  oiseaux  possèdent  une  livrée  aux 
couleurs  les  i^lus  vives  et  les  plus  variées  ; 
l'élégance  de  leurs  formes,  ainsi  que  la  vivacité 
de  leurs  mouvements,  fait  de  ces  timides  habi- 
tants des  bois,  un  des  groupes  d'oiseaux  les  plus 
plaisants.  Toujours  cachées  sous  le  feuillage 
qui  les  dérobe  à  nos  regards,  les  Fauvettes 
nous  décèlent  leur  présence  par  leurs  chants 
sonores  et  mélodieux  qui  nous  captivent  sans 
cesse.  Elles  ont  des  habitudes  diverses  :  ainsi 
les  unes  vivent  solitaires,  s'enfoncent  dans  les 
forêts,  tandis  que  d'autres  préfèrent  nos  bos- 
quets, la  lisière  des  bois  ;  plusieurs  môme  se 
plaisent  dans  nos  jardins  et  dans  nos  vergers. 
Leur  séjour  au  milieu  de  nous  ne  dure  que  pen- 
dant la  belle  saison.  Leur  genre  de  nourri- 
ture consiste  en  insectes  et  larves  de  toutes 
sortes,  qu'elles  trouvent  sur  les  arbres,  dans  les 
buissons,  dans  l'herbe  et  quelquefois  à  terre. 
Comme  tous  les  autres  insectivores,  les  Fau- 
vettes méritent  hautement  notre  protection 
pour  les  services  immenses  qu'elles  rendent 
à  l'agriculture. 

J^]lles  placent  leurs  nids,  qui  sont  d'un  travail 
admirable,  dans  les  grands  arbres,  les  arbris- 

2 


—  26  — 


I 


I:; 


'il 

è 

wât: 


m. 


seaux  et  quelquefois  à  terre  ;  ils  sont  faits 
d'herbes,  de  feuilles  sèches,  de  petites  racines 
et  de  filaments  cotonneux  ;  un  bon  nombre  les 
tapissent  à  l'intérieur  de  crins  d'animaux. 

1.  Sous-famille  SYLVICOLINjE. 

Bec  non  crochu,  allongé,  un  peu  conique,  plus 
court  que  la  tête,  ayant  une  légère  échancrure  vers  la 
pointe,  à  commissure  droite  ou  faiblement  courbée  ; 
ailes  pointues,  plus  longues  que  la  queue  (excepté 
le  genre  Geothlypis)  ;  cette  dernière  étroite,  presque 
carrée  ;  quelques  soies  à  la  base  du  bec  ;  iris  brun. 


1.  Genre  MNIOTILTA.    Vieillot. 


Le  Grimpereau  noir  et  blanc  Mniotilta  varia, 
V. — Vulg.  Angl.  Black  and  white  Creeper. — Plumage 
rayé  de  blanc  et  de  noir,  excepté  sur  la  gorge  et  le 
ventre  où  le  blanc  domine  ;  ailes  noires  avec  deux 
barres  blanches  sur  les  scapulaires  :  queue  noire  avec 
taches  blanches.  Longueur  5-52  ;  ailes  2è-2î  ;  queue 
2.V  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  plus  pâles  ;  le  noir 
est  moins  ^oncé. 

•  Ce  Grii^ipereau  se  rencontre  assez  souvent 
dans  les  grands  bois  ;  comme  l'indique  son 
nom,  il  grimpe  sur  les  arbres  à  la  manière  des 
Sittelles. 

Il  niche  dans  les  buissons  et  pond  4  ou  5^ 
œufs  blancs  de  crème. 


—  27 


2.  Genre  PARULA.    Bonaparte. 

La  Fauvette  d'Amérique.  Parula  americana, 
Bp.  Sylvia,  Aud.  S.  pusilla,  Wils. — Vulg.  Angl.  Blue 
yellow-hacked  Warhler. — Bleu  en  dessus  ainsi  que  sur 
les  côtés  de  la  tête  et  du  cou,  avec  une  tache  d'un  vert 
jaunâtre  sur  le  dos  ;  les  paupières,  deux  barres  sur 
les  ailes,  une  tache  sur  les  rectrices  extérieures,  et  le 
ventre,  blancs  ;  menton  et  poitrine  jaunes,  avec  une 
bande  transversale  d'un  roux  brun  sur  la  partie  su- 
périeure de  cette  dernière,  se  transformant  en  noirâ- 
tre sur  la  gorge  ;  ailes  et  queue  bordées  de  bleu  ; 
mandibule  supérieure  noire,  l'inférieure  couleur  de 
chair.  Longueur  42-44  ;  ailes  2è  ;  qUeue  11  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  moins  prononcées 
que  celles  du  mâle  ;  les  taches  du  dos  et  celles  de  la 
poitrine  sont  peu  apparentes.  Les  jeunes  ont  un 
plumage  mélangé  de  bleu  et  de  verdâtro. 

Cette  petite  et  gentille  Fauvette  est  peu  com- 
mune dans  notre  province  ;  quelques-unes  ce- 
pendant ont  été  tuées  au  printemps  de  1879, 
dans  les  bois  environnant  Québec.  Elle  se  plaît 
dans  les  buissons  ou  sur  les  branches  inférieures 
des  arbres. 

La  femelle  pond  4  ou  5  œufs  d'un  blanc  de 
crème  et  tachetés  de  brun  rougeatre. 


3.  Genre  HELMITHERUS.    Rafinesque. 

La  Fauvette  veumivoue.  Helmitherus  rcrmrvorus, 
Bp. — Vulg.  Angl.  Worm-eating  Warhler. — Olive  en 
dessus  ;  tête  d'un  jaune  brun  avec  quatre  bandes 
longitudinales    noires,  deux  sur  les  côtés  de  la  cou- 


(^  il 


—  28  — 

ronne  et  une  à  travers  l'œil  ;  ailes  et  queue  olivâtres^ 
sans  tache  ;  bec  pointu  sans  échancrure  ni  soies  à  la 
base  ;  dessous  jaune  brunâtre,  plus  pâle  ou  blanchâ- 
tre sous  le  ventre  ;  bec  et  pieds,  jaunâtre  pâle  ; 
queue  arrondie.  Longueur  5è  ;  ailes  21;  queue  2 
pouces.    Sexes  peu  différents. 

Cette  Fauvette  ne  se  montre  en  Canada  que 
durant  ses  migrations.  Elle  se  plaît  dans  les 
buissons  près  des  marais. 

La  femelle  couve  dans  les  régions  boréales, 
et  pond  4  œufs  tachetés  de  brun  rougeâtre. 


en 


4.  Genre  HELMINTHOPHAGA.   Cabanis. 

Bec  extrêmement  pointu,  sans  coche  ni  soies  à  la  base. 

1.  La  Fauvette  jaune  à  ailes  bleues.  Hehnintho- 
phaga  pinus,  Bd. — Vulg.  Angl.  Blue-wlnged  yellow 
Warhler. — Dessus  jaune  olive  changeant  au  bleu 
ardoisé  sur  les  ailes  et  la  queue,  les  premières  avec 
deux  barres  blanches  ou  jaunâtres  et  la  dernière  avec 
plusieurs  taches  blanchâtres  ;  une  ligne  à  travers 
l'œil  et  le  bec,  noirs  ;  couronne  et  toutes  les  parties  in- 
férieures d'un  jaune  brillant.  Longueur  5  ;  ailes  2è  ; 
queue  21  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  sont  peu  différents  du 
mâle. 

On  rencontre  cette  espèce  dans  Ontario  ;  elle 
se  confectionne  un  nid  de  forme  allongée, 
qu'elle  suspend  aux  tiges  d'arbustes. 

Ses  œufs  au  nombre  de  4  à  6,  sont  d'un  blanc 
pur,  maculés  de  roux  au  gros  bout. 


EPy^tï3Bï~~gaii":^^«?îaï:pîfîsïïïîïîîjr?;7^^ 


—  29  — 


2.  La  Fauvette  ciirysoptère.  Helfninthophaga 
chrysoptera,  Bd.  Sylvia,  Wils. — Vulg.  Angl.  Blue 
golden-winged  Warbler. — D'un  gris  bleuâtre  uniforme 
en  dessus,  avec  le  dos  et  les  ailes  teintés  d'olive  ; 
rémiges  lisérées  de  gris  clair  ;  la  couronne  avec  deux 
barres  sur  les  ailes,  d'un  jaune  vif;  la  j^remière  bor- 
dée de  blanc  ;  une  bande  noire  traverse  l'œil  ;  une 
barre  blanche  passe  au-dessous  et  s'étend  sur  le  côté 
du  cou  ;  le  menton,  la  gorge  et  une  partie  supérieure 
de  la  poitrine,  noirs  ;  le  reste,  en  dessous,  blanc  ; 
plusieurs  rectrices  externes  marquées  de  blanc. 
Même  taille  que  la  précédente. 

La  femelle  a  la  poitrine  grisâtre  ;  ses  autres  couleurs 
sont  moins  vives  que  celles  du  mâle. 

Cette  Fauvette,  qui  va  couver  vers  le  nord, 
n'est  pas  commune  en  Canada. 

Sa  ponte  est  de  4  œufs  blancs,  tachetés  de 
brun  roux. 

8.  La  Fauvette  de  Nashville.  Hebninthophaga 
ruficapUla,  Bd.  Sylvia,  Wils. — Vulg.  Angl.  Nashville 
Warbler. — Tête  d'un  gris  cendré,  renfermant  une 
tache  noisette  au  centre  de  la  couronne  ;  dos  olive 
verdâtre,  plus  clair  sur  le  croupion  ;  dessous  d'un 
jaune .  brillant,  moins  prononcé  sous  le  ventre,  et 
teinté  d'olive  sur  les  côtés  ;  un  cercle  blanc  pâle  en- 
toure l'œil  ;  ailes  et  queue  sans  taches,  bordées 
d'olive.     Longueur  4J-4:]  ;  ailes  20  ;  queue  2  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  ont  la  tête  teintée  d'olive. 

Cette  Fauvette  ne  se  montre  que  fort  rare- 
ment en  Canada.  Il  m'a  été  donné  d'en  tuer 
une  en  juillet  1878,  àSt-Denisde  Kamouraska; 


a», 


^-J 


■    ", -! 


—  30  —  - 

c'est  la  seule,  que  je  sache,  qui  ait  f'té  rencontrée 
en  cette  province. 

La  femelle  pond  4  œufs  blancs  de  crème, 
tachetés  de  brun  roux  et  de  lilas. 

4.  La  Fauvette  à  couronne  orange.  Helmintho- 
phaga  celata^  Bd. — Vulg.  Angl.  Orange-croivned  War- 
bler. — Parties  supérieures  olive  verdâtre  presque 
uniforme,  ])lus  brillant  sur  le  croupion  ;  une  tache 
orange  brun,  plus  ou  moins  dissimulée  sur  la  cou- 
ronne, ou  manquant  quelquefois  ;  un  cercle  autour 
de  l'œil  et  une  ligne  au-dessus,  jaunâtres  ;  dessous 
jaune  verdâtre,  teinté  d'olive  sur  les  côtés.  Sexes 
semblables.    Même  taille  que  la  précédente. 

La  présence  de  cette  Fauvette  n'a  pas  encore 
été  signalée  dans  notre  province. 

Elle  pond  de  4  à  6  œufs,  blancs,  finement 
tachetés  de  brun  roux  et  de  lilas. 

5.  La  Fauvette  du  Tennessee.  Helminthophaga 
peregrina,  Cab. — Vulg.  Angl.  Tennessee  Warbler. — Cou- 
ronne et  cou  d'un  cendré  clair;  dos  olive  verdâtre, 
plus  brillant  sur  le  croupion  ;  ailes  et  queue  brunes, 
légèrement  bordées  d'olive  ;  extrémité  des  rectrices 
avec  tache  blanche  ;  une  ligne  superciliaire  et  les 
parties  inférieures,  blanchâtres  ;  bec  et  pieds  bruns. 
Longueur  4^1-41  ;  ailes  24  ;  queue  2  pouces. 

Chez  la  femelle  et  les  jeunes,  la  couleur  olivâtre  du 
dos  est  plus  clair. 

Au  printemps  de  18*79,  j'ai  tué  trois  individus 
de  cette  jolie  Fauvette,  dont  la  présence  à 
Québec  nous  était  jusqu'alors  inconnue.  Elle 
va  vers  le  nord  faire  sa  ponte. 


—  31  — 

.'  ^    -        >    -    '>' 
5.  Genre  DENDRŒCA.    Gray. 

I 

Le  tableau  suivant  peut  servir  à   distinguer   entre  eux   les 
mâles  revêtus  de  leur  plumage  du  printemps. 
Ailes  et  queue  sans  taches,  bordées  de  jaune...  -SiSTiVA. 

Une  tache  blanche  à  la  base  des  primaires casRULESCENS. 

Barres  des  ailes  jaunes  ;  dessous  blanc;  côtés 

noisette  ;  croupion  jaune pensylvanica. 

Dessous  jaune  ;  côtés  striés  de  rougeâtre;  cou- 
ronne rougeâtre palmarum:. 

Couronne  bleue;   dessous  blanc;   poitrine  et 

côtés  rayés CiERULEA. 

"        et  gorge  noisette  ;  dessous  et  côtés  du 

cou  teintés  de  jaune  brun castanea, 

"        cendré  clair  ;  croupion  et  parties  infé- 
rieures jaunes  ;   poitrine   et   côtés 

striés  de  noir maculosa. 

"        noirâtre,   avec    une    ligne    médian'; 

orange  brun  ;  croupion  jaune tinigba. 

"        entièrement    noire  ;      pieds    couleur 

chair;  sans  jaune STRIATA, 

"        noire  avec  tache  jaune  ;  gorge  orange  ; 

sans  jaune  au  croupion Blackbubni^» 

"         avec  tache   jaune;   gorge    blanche; 
croupion   et   côtés  de   la   poitrine 

jaunes coronata. 

Gorge  noire;  couronne  et  dos  olive virens. 

"      jaune  sans  noir  ni  cendré  sur  la  t'te pinus. 

1.  La  Fauvette  jaune.  Dendrœca  œstlva,  Bd.  Syl- 
via  citrindla,  Wils. — Viilg.  Fr.  Oiseau  jaune;  Fau- 
vette d'été  ;  Angl.  Ruminer  Warbler. — Jaune  olivA,tre  en 
dessus  avec  la  tête  et  les  parties  inférieures,  d'un 
jaune  doré  ;  rayé  de  brun  Ibncé  sur  le  dos  et  d'o- 
rangé brun  sur  la  poitrine  et  les  côtés  ;  ailes  et  queue 


I, 


32  — 


brunes,  bordées  de  jaune  ;  bec  couleur  de   plomb. 
Longueur  iS\  ;  ailes  2s  ;  queue  21  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  un  peu  plus  pâles, 
sans  stries  sur  la  poitrine. 

Cette  jolie  Fauvette  arrive  avec  la  saison  des 
chaleurs,  nous  réjouit  pendant  quelques  mois 
seulement  de  son  petit  ramage  et  s'en  retourne 
vers  le  commencement  de  septembre.  Elle  est 
une  des  plus  intéressantes  et  des  plus  com- 
munes. On  la  rencontre  partout  dans  les  bois, 
les  haies  et  les  jardins  ;  mais  elle  semble 
affectionner  davantage  ces  derniers  lieux. 

Elle  place  son  nid  dans  un  arbrisseau  et  le 
construit  d'herbes  sèches,  de  petites  racines  et 
de  filaments  cotonneux  ;  sa  ponte  est  de  4  ou  5 
ceufs  d'un  blanc  de  crème,  tachetés  de  brun  ver- 
dâtre. 

La  femelle,  pour  éloigner  l'ennemi  du  ber- 
ceau de  sa  famille,  emploie  un  subterfuge  assez 
curieux  ;  elle  feint  d'être  blessée  à  mort,  hérisse 
ses  plumes,  traîne  de  l'aile,  tombe  de  branche 
en  branche  jusqu'à  terre  et  s'éloigne  peu  à  peu. 

2.  La  Fauvette  à  poitrine  noire.  Dendrœca  virens, 
Bd. — Vulg.  Angl.  Black-throated  green  Warhler. — Par- 
ties supérieures,  jaune  olive  clair  ;  le  front,  une 
ligne  superciliaire  et  -les  côtés  de  la  tête,  d'un  beau 
jaune  doré  ;  ailes  et  queue  brunes,  avec  deux  barres 
blanches  sur  les  premières  et  bordées  de  blanchâtre  ; 
rectrices  extérieures  presque  toutes  blanches  ;  men- 
ton, gorge  et  poitrine,  d'un  noir  lustré  se  prolongeant 
en  stries  sur  les  côtés  du  ventre  ;  ce  dernier  est  blanc 
€t  teinté  de  jaune.     Longueur  5  ;  ailes  2k  pouces. 


—  33 


La  femelle  est  semblable  au  mâle,  à  l'exceptiou 
du  noir  de  la  poitrine  qui  est  intercepté  ou  voilé  par 
du  jaune.  Le  mâle,  à  l'automne,  lui  ressemble,  ainsi 
que  les  jeunes. 


Fig.  6.  FauvHtte  à  poitrine  noire. 

Cette  espèce  se  voit  assez  nombreuse  dans  les 
bois  au  printemps  et  à  l'automne. 

Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs  d'un  blanc  de 
crème,  maculés  de  brun  et  de  lilas. 

3.  La  Fauvette  bleuâtre  du  Canada.  Dendrœca 
cœruleticens,  Bd.  D.  canadensis,  Bd.  Sylvia,  Wils. — 
Vulg.  Angl.  Black-throated  bhte  Warbler. — Dessus 
bleu  ardoise  uniforme  (strié  de  noir  chez  les  très 
vieux)  ;  la  gorge,  les  côtés  de  la  tête  et  du  cou,  d'un 
noir  lustré,  avec  une  bande  latérale  du  même  noir, 
«'étendant  jusqu'à  la  queue  ;  ailes  et  queue  brunes, 
bordées  de  bleuâtre  ;  une  large  tache  blanche  à  la 
base  des  primaires  et  à  l'extrémité  latérale  des  rec- 
trices  ;  dessous  blanc.  Même  taille  que  la  précé- 
dente. 


34  — 


^ïSr 


La  femelle  a  le  dos  d'un  olive  verdâtre,  légèrement 
teinté  de  bleu,  avec  le  dessous  jaunâtre.  Les  jeunes 
mâles  ressemblent  aux  vieux;  mais  leur  livrée  est 
beaucoup  plus  pâle  ;  la  tache  blanche  des  primaires 
est  constante. 

Cette  Fauvette  est  assez  commune  au  prin- 
temps. 

Elle  pond  4  ou  5  œufs  rosés,  maculés  de  brun 
au  gros  bout. 

4.  La  Fauvette  bleue.  Dendrœca  cœrulea,  Bp. 
— Vulg.  Angl.  Cœnilean  Warhler. — Dessus  d'un  bleu 
d'azur  strié  de  noir;  deux  barres  blanches  sur  les 
ailes;  queue  blanche  à  la  base  et  à  l'extrémité  des 
pennes  latérales  ;  dessous  blanc  pur  avec  la  poitrine 
et  les  côtés  rayés  de  bleu  ou  de  noir  bleuâtre.  Lon- 
gueur 4-42  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  sont  d'un  bleu  pâle  mé- 
langé de  verdâtre,  avec  le  dessous  blanc  jaunâtre.  A 
l'automne  leurs  couleurs  ont  moins  d'éclat. 

Cette  espèce,  qui  se  montre  quelquefois  dans 
Ontario,  pourrait  bien  aussi  se  rencontrer  dans 
notre  province. 

Sa  ponte  est  de  4  œufs  d'un  blanc  de  crème 
maculés  de  brun  roux. 

5.  La  Fauvette  à  croupion  jaune.  Dendrœca 
coronata,  Gr.  Motacilla,  L.  Sylvia,  Wils. — Vulg.  Angl. 
Yellow-rumped  Warhler. — Une  tache  d'un  beau  jaune 
orange  au  centre  de  la  couronne,  sur  le  croupion 
et  les  côtés  de  la  poitrine  au-dessous  de  l'aile  ; 
d'un  gris  bleuâtre  en  dessus  et  rayé  de  noir  ;  côtés 
de  la  tête  noirs  ;  dessous  blanc  avec  la  poitrine  et  les 


im 


—  35  — 

côtés  presque  noirs  ;  le  ventre  et  le  menton  imma- 
culés ;  la  paupière  inférieure  et  une  ligne  superci- 
liaire  blanches;  ailes  et  queue  brunes;  deux  barres 
blanches  sur  les  ailes  et  une  tache  de  même  couleur 
aux  trois  rectrices  latérales.  Longueur  5^  ;  ailes  3  ; 
queue  21  pouces. 

A  l'automne,  le  mâle  ressemble  à  la  femelle  dont 
les  couleurs  sont  moins  vives  ;  le  bleu  est  pâle  ou 
même  brun.  Le  plumage  dos  jeunes  varie  beau- 
coup, mais  le  jaune  est  constant  chez  tous  les  indi- 
vidus. 

Cette  espèce,  dans  ses  migrations  de  prin- 
temps et  d'automne,  voyage  par  bandes  ;  elle 
est  une  de  celles  qui  nous  arrivent  les  premières, 
et  elle  s'en  retourne  la  dernière,  après  avoir 
été  faire  sa  ponte  vers  k  nord. 

Ses  œufs  au  nombre  de  3  ou  4  sont  d'un  blanc 
de  crème,  tachetés  de  biun  et  de  rouge  au  gros 
bout. 

6.  La  Fauvette  de  Blackburn.  Dendrœca  Black- 
hurniag,  Bd.  Si/lvia  parus^  Wils. — Vulg.  Angl.  Black- 
burnlan  Warbler. — Une  tache  oblongue  sur  le  milieu 
de  la  couronne  ;  les  côtés  de  la  tête,  du  cou  et  toute 
la  gorge,  d'un  beau  rouge  orangé  ;  dessus  noir  avec 
quelques  stries  jaunâtres  ;  une  large  barre  noire 
traverse  l'œil,  renfermant  une  tache  orange  sur  la 
paupière  inférieure  ;  le  reste  du  dessous  blanc 
jaunâtre  avec  stries  noires  sur  les  côtés  ;  rectrices 
extérieures  presque  toutes  blanches  et  une  large 
barre  de  même  couleur  sur  les  ailes.  Longueur  5J  ; 
ailes  21  ;  queue  21  pouces. 


il 


\\'\\ 


11 


36  — 


it 


Les  couleurs  de  la  femelle  sont  beaucoup  plus 
pâles.  Le  noir  du  mâle  devient  presque  gris  chez 
elle,  et  le  rouge  orangé  est  d'un  jaune  terne.  Les 
jeunes  ressemblent  à  la  femelle. 

Cette  espèce  est  sans  contredit  la  plus  belle 
de  toutes  celles  qui  nous  visitent.  Elle  est 
peu  commune  ;  je  n'en  ai  encore  rencontré  que 
quelques  spécimens. 

Elle  niche  dans  les  broussailles  et  pond  3  ou 
4  œufs  blancs,  faiblement  maculés  de  rouge  au 
gros  bout. 

7.  La  Fauvette  rayée.  Dendrœca  striata,  Bd.  Syl- 
via  autiimnalis,  Wils. — Vulg.  Fr.  Fauvette  à  tête  noire; 
Angl.  Black-poll  irar^^cr.— Couronne  toute  noire  ; 
parties  supérieures  avec  nombreuses  stries  de 
noir  et  de  cendré  olivâtre  ;  ailes  et  queue  brunes  avec 
deux  barres  blanches  sur  les  })remières  et  une  tache 
de  même  couleur  sur  les  rectrices  extérieures  ;  pri 
maires  bordées  d'olive  ;  les  côtés  de  la  tête  au-dessous 
des  yeux,  blancs,  ainsi  (pu  toutes  les  parties  infé- 
rieures; une  ligne  de  stries  noires  part  du  bec, 
descend  sur  les  côtés  de  la  gorge  et  du  cou  pour  se 
continuer  plus  hirgc  sur  les  côtés  du  corps,  jusqu'à 
la  queue  ;  mandibule  supérieure  noire  ;  l'inférieure 
et  les  pieds,  couleur  de  chair  ou  jaune  pâle.  Lon- 
gueur 5J-5i}  ;  ailes  2il-3;  queue  2-21  pouces. 

La  lem''^.o  a  toutes  les  parties  supérieures,  y 
compris  la  couronne,  d'un  bleu  verdâtre  avec  stries 
noires;  le  dessous  est  légèrement  teinté  de  jaune 
oHve  antérieurement;  les  stries  sont  plus  fines  et  plus 
rares  que  chez  le  mâle.  Les  jeunes  lui  ressemblent, 
mais  le  dessus  est  d'un  olive  verdâtre  plus  claih 


■■"i'';*'.,  :.''-.ftilkKt;^iutl«^;&t.Ji'-ie.ï 


—  37  — 


On  rencontre  rarement  cette  Fauvette  dans 
nos  bois. 

Elle  niche  dans  les  buissons  et  pond  4  œufs 
d'un  blanc  grisâtre,  fortement  maculés  de  brun 
et  de  pourpre. 

8.  La  Fauvette  à  poitrine  baie.  Dendrœca  cas- 
tanea,  Bd.  —  Vulg.  Angl.  Bay-hreasted  Warbler. — 
Front  et  côtés  de  la  tête  noirs  ;  couronne  rouge 
brun  foncé,  avec  le  dos  olive  grisâtre,  strié  de  noir  ; 
deux  barres  blanches  sur  les  ailes  et  une  tache  de 
même  couleur  sur  les  plumes  latérales  de  la  queue  ; 
une  large  tache  châtain  clair  occupe  le  menton,  la 
gorge  et  s'étend  sur  les  côtés  du  corps  jusqu'à  la 
queue  ;  le  reste  des  parties  inférieures  est  blanc  jau- 
nâtre, ainsi  que  les  côtés  du  cou  en  arrière  des 
oreilles  ;  bec  et  pieds  noirâtres.  Longueur  5  ;  ailes 
'^2  ;  queue  22  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  plus  olivâtres  [Ue 
elles  du  mâle  ;  le  châtain  de  la  couronne  et  celui  de 
la  poitrine  ne  laisse  chez  elle  que  de  légères  traces. 
Les  jeunes  ont  beaucoup  de  ressemblance  avec  ceux 
de  la  D.  striata  ;  cependant  les  couleurs  de  ces  der- 
niers sont  généralement  plus  claires  en  dessous. 

Cette  belle  Fauvette,  quoique  rare,  se  voit  au 
printemps  dans  nos  bois,  où  elle  stationne 
durant  quelques  jours  avant  de  se  diriger  vers 
le  nord  pour  faire  sa  ponte. 

Ses  œuis  au  nombre  de  4  à  G,  sont  d'un  vert 
bleuâtre,  macules  de  brun  et  de  lilas. 

9.  La  Fauvette  de  Pensylvanie.  Dendrœca  Pen- 
sylvanica,   Bd. — Vulg.    Fr.   Fauvette   aux    cotés   châ- 


—  38 


I 


tains  ;  Angl.  Chestnut-sided  Warhler. — Dessus  rayé  de 
noir  et  de  jaune  verdâtre,  cendré  sur  le  cou  ;  couron- 
ne d'un  beau  jaune  pur,  entourée  d'une  ligne  blanche  ; 
un  croissant  noir  irrégulier  entre  le  bec  et  l'œil,  dont 
une  des  cornes  passe  au-dessus  de  ce  dernier  et  l'autre 
descend  sur  le  côté  de  la  tête,  s'unit  à  une  large  barre 
de  couleur  noisette  qui  parcourt  tout  le  côté  du 
corps  jusqu'à  la  queue  ;  dessous  blanc,  ainsi  que  les 
côtés  de  la  tête  et  du  cou  ;  queue  brune  avec  taches 
blanches  au  bord  interne  des  pennes  latérales  ;  ailes 
brunes,  bordées  de  gris  clair  ;  les  secondaires,  de  jau- 
nâtre ;  les  scapulaires  bordées  et  terminées  de  jaune 
pâle.     Longueur  5-5]  ;  ailes  2\  ;  queue  2  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  moins  prononcées  ; 
le  croissant  noir  est  beaucoup  plus  pâle  ou  manque 
même.  Les  jeunes  lui  ressemblent. 

Cette  Fauvette,  quoique  rare,  est  cependant 
plus  commune  que  la  précédente. 

Elle  va  vers  le  nord  faire  sa  ponte.  Ses  œufs 
au  nombre  de  3  ou  4,  sont  d'un  blanc  cendré, 
tachetés  de  brun  jaunâtre  et  de  lilas. 

10.  La  Fauvette  à  têt?:  cendrée.  .  Dendrœca 
maculosa,  Bd. — Vulg.  Angl.  Black  and  Yellow  War- 
hler.— Couronne  gris  cendré,  bordée  par  une  ligne 
blanche  en  arrière  de  l'œil  ;  une  barre  noire  part  du 
front,  passe  au-dessous  de  l'œil,  renferme  une  taclie 
blanche  sur  la  paupière  inférieure,  et  se  réunit  au 
dos  (^ui  est  noir  lustré  et  teinté  d'olive  près  du 
croupion  ;  ce  dernier  et  toutes  les  parties  inférieures 
sont  d'un  beau  jaune  brilhmt,  strié  de  larges  taches 
noires  sur  la    poitrine  et  le  ventre,  mt)ins  intenses 


39  — 


sur  ce  dernier;  quene  noire  avec  tache  blanche  au 
bord  interne  des  pennes  latérales  ;  couvertures  cau- 
dales inférieures  blanches  ;  ailes  noirâtres  avec  deux 
barres  blanches  ;  bec  et  pieds  noirs.  Longueur  5  ; 
ailes  2i  ;  queue  2  pouces. 

La  femelle  a  la  couronne  teintée  d'olive;  le  noir 
des  côtés  de  la  tête  est  à  peine  sensible  ;  celui  du  dos 
se  réduit  à  quelques  taches  sur  un  fond  olive  gri- 
sâtre ;  les  taches  noires  du  dessous  sont  plus  petites 
et  plus  rares.  Les  jeunes,  qui  ressemblent  à  la 
femelle,  n'ont  ni  noir  sur  le  côté  de  la  tête,  ni  tache 
on  dessous.  La  couleur  jaune  demeure  chez  tous 
les  individus. 

On  rencontre  assez  souvent  cette  jolie  espèce 
qui  couve  dans  nos  bois. 

La  femelle  pond  4  œufs  blanc  cendre,  tache- 
tés de  brun  et  de  lilas. 

n.  La  Fauvette  à  couronne  noire.  Dcndrœca 
tlnlgra,  Bd.  Si/lDia  maritlma,  Wils. — Vulg.  Angl.  Cape 
M<uj  Wdrhlcr. — Couronne  noirâtre  interceptée  de  pe- 
tites lignes  brunes  ;  dos  olive  jaunâtre,  avec  quelques 
tiiclies  noires;  une  taclie  orange  brun  sur  l'oreille  ; 
les  côtés  du  cou,  une  ligne  au-dcspus  de  l'diil, 
le  croupion  et  toutes  les  parties  inférieures,  d'un 
jaune  brillant;  blanchâtre  sous  le  ventre  et  la  régi(m 
anale  ;  la  gorge,  la  poitrine  et  les  côtés  du  cor})s, 
riiyés  de  noir  ;  ailes  et  queue  bordées  d'olive  avec 
<leux  barres  blanches  sur  les  premières  et  une  large 
tache  de  la  môme  couleur  sur  les  trois  rectrices  ex- 
térieures ;  bec  et  pieds  noirs.  Longueur  b-bh  ;  aiUs 
2.1  ;  queue  21  pouces. 


m 


â 


[] 


If  ' 


fi 


—  40  — 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  plus  pâles  ;  elle  est 
sans  noir  sur  la  couronne  ;  les  stries  en  dessous  sont 
rares  et  fines.  Les  jeunes  ont  le  ventre  blanc  jau- 
nâtre avec  ou  sans  stries,  et  à  couleurs  plus  pâles  que 
la  femelle. 

Quoique  cette  jolie  Fauvette  soit  très  rare, 
même  dans  Ontario,  elle  a  cependant  été  ren- 
contrée près  de  Québec  ;  le  spécimen  qui  y  a 
été  tué  fait  partie  de  ma  collection. 

La  femelle  pond  4  œufs  d'un  blanc  sale, 
tachetés  de  lilas. 

12.  La  Fauvette  à  tête  rousse.  Dendraca 
palmarum,  Bd. — Vulg.  Angl.  Ycllow  red-poll  Warbler. 
— Couronne  noisette  ;  dessus  olive  brun,  strié  de 
noirâtre  sur  le  dos;  une  li^ne  brune  traverse  l'œil; 
le  croupion,  une  ligne  superciliaire  et.  toutes  les 
parties  inférieures,  d'un  jaune  éclatant  ;  poitrine  et 
côtés  rayés  de  brun  roux  ;  aucune  barre  blanche  sur 
l'aile  ;  les  scapulaires  seulement  sont  bordées  de 
brun  jaunâtre  ainsi  que  les  primaires  ;  une  tache 
"blanche  à  l'extrémité  des  deux  rectrices  latérales. 
Longueur  51  ;  ailes  'i]  ;  quoue  21  pouces. 

La  femelle  diffère  peu  du  mâle.  Les  jeunes  ont  des 
couleurs  plus  pâles,  mais  ils  sont  toujours  recon- 
naissables  par  la  teinte  rousse  de  la  couronne  et  par 
l'absence  de  barres  blanches  sur  les  ailes. 

Cette  Fauvette  devrait  se  rencontrer  dans 
notre  province,  puisqu'on  la  voit  dans  celle 
d'Ontario,  Elle  se  tient  généralement  dans  les 
champs,  le  lonp^  des  haies,  et  dans  les  buissons. 
C'est  la  plue  terrestre  de  toutes  les  Fauvettes. 


41 


Elle  est  une  des  dernières  à  émigrer  à  l'au- 
tomne. 

Sa  ponte  est  de  4  œufs  blanc  sale  avec  taches 
brunes  ;  elle  niche  à  terre. 

18.  liA  Fauvette  des  pins.  Dcndrœca  pinus,  Bd. 
Sylvia,  Wils. — Vulg.  Angl.  Pine  Warblcr. — D'un  olive 
jiiunâtre  uniforme  en  dessus  ;  une  li<!;ne  superciliaire 
et  le  dessous,  jaunes  ;  plus  pâle  ou  blanc  sur  le  ventre 
et  les  couvertures  inférieures  de  la  queue,  et  teinté 
de  brun  sur  les  côtés  du  corps  ;  deux  l^arres  blanches 
sur  les  ailes  et  une  tache  du  même  blanc  sur  les  rec- 
trices  latérales.  Longueur  52  ;  ailes  8  ;  queue  2] 
l)ouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  et  des  jeunes  sont  plus 
ternes. 

Cette  espèce,  qui  est  rare  dans  notre  province, 
préfère  les  pins  et  les  sapins  pour  placer  sa 
progéniture. 

Sa  ponte  est  de  4  œufs  bleuâtres,  tachetés 
de  brun  roux. 


6.  Genre  SEIURUSd).    Swainson. 

1.  La  Grive  couronnée.  Seiuras  anrocapilluH, 
Sw.  Tardas,  Wils. — Vulg.  Angl.  Golden-crowaed 
Tliraah. — D'un  vert  olive  uniforme  en  dessus,  avec 
une  teinte  jaune  sur  les  seapulaires  ;  couronne  oran- 
gé brun,  entourée  par  deux  barres  noires  ;  dessous 
blanc,  avec  nombreuses  stries  brunes  sur  la  poi- 
trine, la  partie  antérieure  du  ventre  et  les   côtés  ; 


(1)  J'ai  conservé  aux  Fauvettes  de  ce  genre  le  nom  de  Grives 
:4vec  lesquelles  elles  ont  été  rangées  pendant  longtemps. 


i' 


—  42  — 

une  ligne  maxillaire  noirâtre  ;  un  anneau  entoure 
l'œil  ;  ailes  et  queue  sans  taches  ;  pieds  couleur  de 
chair.  I^ongueur  S^-C)-];  ailes  3;  queue  2h  pouces. 
Sexes  semblables. 

Cette  Grive  est  assez  commune  ;  elle  se  tient 
d'ordinaire  à  la  lisière  des  bois  où  elle  cherche 
sa  nourriture,  le  plus  souvent  à  terre  sous  des 
feuilles  sèches.  Il  n'est  pas  rare  de  la  voir,  au 
printemps  et  à  l'automne,  dans  les  jardins, 
cherchant  sur  le  sol,  larves  et  insectes. 

Son  nid,  d'une  curieuse  structure,  est  posé  à 
terre,  elle  y  dépose  5  œufs  d'un  blanc  de  crème, 
maculés  de  roux  brun. 

2.  La  Grive  hochequeue.  Seiurus  Novehoracends, 
Nutt.  Turdus  aquaticus^  Wils. — Vulg.  Angl.  V/ater 
Thrush  ;  Water  Wagtail. — Parties  supérieures  d'un 
brun  olive  foncé,  avec  une  ligne  superciliaire  jau- 
nâtre ;  une  autre  brune  traverse  l'œil  ;  dessous  d'un 
blanc  jaunâtre,  strié  de  larges  taches  brunes  sur  la 
poitrine  et  les  cc)tés  ;  le  menton  et  la  gorge  sont  fine- 
ment tachetés;  pieds  bruns.  Longueur  5'.-0;  ailes 
2:|  ;  queue  21  pouces.     Sexes  semblables. 

Cette  espèce,  quoique  peu  commune,  se  voit 
cependant  quelc^uefois  dans  les  bois,  près  des 
ruisseaux.  Lorsqu'elle  se  pose  à  terre  ou  sur 
une  branche  d'arbre,  elle  imprime  à  sa  queue  un 
mouvement  de  bas  en  haut  qui  la  fait  facile- 
ment distinguer  des  autres  Fauvettes.  Au 
printempiS,  elle  se  perchera  sur  la  branche  la 
plus  élevée  d'un  arbre  et  fera  entendre  pen- 
dant des  quarts  d'heure  son  harmonieuse  ritour- 
nelle.    Elle  niche  à  terre  et  se  construit  un  nid 


-I  ollia«)!UiÂA,il^£li^iï>->f. 


un 


—  43  — 

avec  de  la  mousse,  des  herbes  fines  et  du  crin. 
Sa  ponte  est  de  4  œufs  d'un  blanc  rose,  ponc- 
tués de  brun  roux. 

7.  Genre  OPORORNIS.    Baird. 

1.  La  Fauvettp:  du  Connecticuï.  Oporornis  agi- 
lis,  Bd.  Sj/lvid,  Wils.  Trichas,  Nuit. — Vulg.  Angl.  Con-. 
necticut  Wai'bler. — Dessus  vert  olive,  cendré  sur 
la  tête  ;  ailes  et  queue  sans  taches,  bordées  d'olive  ; 
menton,  gorge  et  poitrine  d'un  cendré  brunâtre,  le 
reste  du  dessous  jaune  teinté  d'olive  sur  les  côtés  ; 
un  cercle  blanchâtre  entoure  l'œil  ;  mandibule  infé- 
rieure et  pieds  d'un  jaunâtre  pâle.  Longueur  62  ; 
ailes  2  i  ;  queue  2  pouces.     Sexes  semblables. 

'  A  l'arrière-saison,  le  dessus  est  olive  presque  uni- 
forme. 

Cette  Fauvette,  qui  est  rare  même  aux  Etats- 
Unis,  visite  le  Canada,  paraît-il.  Elle  a  beau- 
coup d'analogie,  quant  au  plumage,  avec  la  G. 
philadelphia.  Elle  se  plaît  dans  les  buissons  et 
lés  broussailles. 

2.  La  Fauvette  nu  Kentucky.  Oporornis  jor- 
mosus,  Bd. — Vulg.  Angl.  Kentucky  Warbler. — Parties 
supérieures,  d'un  olive  verdâtre  clair  ;  couronne  noire 
séparée  par  une  ligne  sui)erciliaire  d'un  jaune  bril- 
lant qui  entoure  l'œil  en  arrière  ;  une  large  barre 
noire  part  du  bec  et  s'étend  sur  les  côtés  du  cou  ; 
ailes  et  queue  sans  taches,  bordées  d'olive  ;  |)ied8 
couleur  de  ciiair  ;  dessous  jaune  brillant,  teinté  d'o- 
live sur  lés  côtés.  Longueur  5]  ;  ailes  2'i-8  ;  queue 
2-2}  pouces.     Sexes  send)Uibles. 


i 


—  44  — 

A  l'automne,  les  plumes  noires  de  la  couronne  sont 
bordées  de  gris  ;  ce  même  noir  chez  les  jeunes  est 
moins  foncé. 

Cette  espèce  est  rare  en  Canada. 

8.  Genre  GEOTHLYPIS.    Cabanis. 

1.  La  Fauvette  Trichas.  Geothlypi  trichas,  Cab. 
Sylvia^  Aud. — Vulg.  Angl.  Maryland  yellow  throat. — 
Parties  supérieures  vert  olive,  plus  foncé  sur  la 
tête  et  le  cou  ;  une  large  bande  noire  au  front,  tra- 
verse l'œil  et  descend  sur  le  côté  du  cou  ;  elle  est 
bordée  en  dessus  de  grisâtre  ;  ailes  et  queue  sans 
taches,  bordées  de  vert  olive  ;  bord  de  l'aile  et  cou- 
vertures inférieures  de  la  queue,  d'un  jaune  brillant; 
ventre  gris  blanc  ;  bec  et  pieds  noirs.  Longueur 
4i-5;  ailes  21  ;  queue  21  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  plus  pâles,  la  bande 
noire  du  mâle  est  remplacée  chez  elle  par  les  cou- 
leurs du  dos.     Les  jeunes  lui  ressemblent. 

Cette  jolie  Fauvette  est  une  des  plus  com- 
munes. On  la  rencontre  partout,  il  n'est  pas 
de  savanes,  de  buissons,  si  petits  qu'ils  soient, 
qui  n'en  renferment  au  moins  quelques  cou- 
ples. Elle  est  d'une  gaieté  et  d'une  agilité 
remarquables,  sans  cesse  occupée  à  explor'^r 
son  petit  canton,  à  la  recherche  de  larves  et 
d'insectes.  Lorsque  le  mâle  commence  sa 
chansonnette,  il  s'élève  parfois  à  quelques 
pieds.au-dessus  des  hautes  branches,  et  se  laisse 
retomber  ensuite,  pour  la  terminer  sous  la 
feuillée.  Sa  chanson,  qu'il  répète  trois  ou 
quatre  fois  avec  précipitation,  peut  se  rendre 
par  ces  mots  :  sil-su-huit. 


—  45 


La  femelle  pond  4  œufs  blancs  maculés  de 
roux, 

2.  La  Fauvette  de  Philadelphie.  Geothlypi» 
philadelphia,  Baird.  Sylvia,  Wils. — Vulg.  Angl.  Mourn- 
ing  Warbler. — Dessus  olive,  passant  au  cendré  sur  la 
tête  ;  ailes  et  queue  sans  taches,  bordées  d'olive  ; 
plumes  de  la  gorge  et  de  la  poitrine  noires,  bordées 
de  gris  cendré,  toutes  noires  chez  les  plus  âgés  et 
ayant  l'apparimce  d'un  oiseau  portant  un  crepej 
pas  de  blanc  autour  des  yeux;  dessous  jaune  clair  ; 
mandibule  inférieure  et  pieds,  couleur  de  chair.  Lon- 
gueur 5i-5i  ;  ailes  et  queue  '2\  pouces. 

Les  jeunes  ont  peu  ou  point  de  cendré  sur  la  tête 
et  sont  sans  plumes  noires  à  la  poitrine. 

Cette  espèce  est  très  rare  et  se  tient  presque 
toujouris  cachée  dans  les  buissons  épais. 

La  femelle  pond  4  œufs  d'un  blanc  bleuâtre. 

3.  La  Fauvette  de  Macgillivray.  Geothlypis 
Macgillivrayl,  Bd.  Trichas  tolmiei,  Nutt. — Vulg.  Angl.. 
Macgillivray^s  Warbler. — Cette  espèce  ressemble  à  la 
précédente,  à  l'exception  des  paupières  qui  sontblan- 
ches. 

Voilà  encore  une  Fauvette  qui  se  montre- 
rarement  en  Canada.  Elle  niche  dans  dea> 
buissons  et  pond  5  œufs  de  couleur  chair. 


2.  Sous-famille  ICTERIIN.E. 

Bec  court,  gros,  comprimé,  non  échancré,  à  sommet 
et  commissure  courbés,  sans  soies  à  la  base  ;  ailes 
très  rondes  et  à  peine  aussi  longues  que  la  queue.  De 


—  46  — 

taille  plus  forte  que  toutes  les  autres  Sylvicolidœ. 
Sexes  semblables. 

Genre  ICTERIA.    Vieillot. 

La  Fauvette  à  poitrine  jaune.  Icteria  virens, 
Bd.  /.  viridis,  Nutt.  Pipra  polyglotta,  Wils. — Vulg. 
Angl.  Ycllow-hreasted  Chat. — Parties  supérieures  d'un 
vert  olive  brillant;  lores  noirs;  paupière  inférieure 
et  une  ligne  superciliaire  blanches  ;  ailes  et  queue 
sans  taches  et  d'un  olive  brillant  ;  dessous  jaune 
d'or,  avec  le  ventre  blanc  ;  bec  et  pieds  noir  bleu- 
âtre.    Longueur  7-7  2  ;  ailes  3;  queue  31  pouces. 

Cette  Fauvette,  qui  est  très  rare,  niche  dans 
les  buissons.  Sa  ponte  est  de  4  ou  5  œufs 
blancs,  tachetés  de  brun  roux. 

8.  Sous-famille  SETOPHAGINM. 

Bec  déprimé,  beaucoup  plus  large  que  haut  à  la 
base,  échancré  et  ordinairement  recourbé  à  la  pointe  J 
des  soies  longues  et  fournies  à  sa  base. 

Ces  oiseaux  attrapent  les  mouches  au  vol,  de 
la  même  manière  que  les  Tijrannklœ  avec  les- 
quels ils  ont  beaucoup  d'analogie  ;  mais  ces 
derniers  en  diffèrent  par  leurs  tarses  plus  courts 
et  leur  nombre  supérieur  de  primaires. 

1.  Genre  MYIODIOCTES.    Audubon. 

1.  La  Fauvette  mouciierolle  mitrée.  Mylodioc- 
ies  mitratas,  Aud.  Sylvla,  Nutt. — Vulg.  Angl.  Hooded 
Flycatchimi  Warhlcr. — Parties  supérieures  d'un  jaune 
clair  ;  une  large  bande  jaune  au  front,  traverse  l'œil 


ri 


47 


"y 


et  descend  sur  les  côtés  du  cou  ;  la  couronne,  un-e- 
partie  du  cou  en  dessus,  avec  la  gorge  et  la  poitrine,, 
noir  lustré,  se  réunissant  près  des  épaules  par  une 
ligne  de  même  couleur;  dessous  jaune  ;  ailes  et  queue 
brunes  bordées  d'olive  verdâtre  ;  cette  dernière  avec 
du  blanc  aux  pennes  extérieures  ;  pieds  jaunes- 
Longueur  5  ;  ailes  21  ;  queue  2è  pouces. 

La  femelle  est  sans  noir  antérieurement.  Lew. 
jeunes  lui  ressemblent. 

Cette  Fauvette  ne  se  voit  que  dans  Ontario, 
au  printemps,  et  encore  est-elle  très  rare  ;  sa 
patrie  semble  être  les  Carolines. 

Elle  niche  dans  les  buissons,  et  pond  4  ou  5 
oeufs  d'un  blanc  sale,  tachetés  de  roux. 

2.  La  Fauvette  moucherolle  à  tête  noire. 
Myiod iodes pusillus,  Bp. — Vulg.  Angl.  Green-black-cap- 
ped  Flycatching  Warbler. — Couronne  d'un  noir  bleu- 
âtre lustré,  avec  les  parties  supérieures  jaune  olive  ; 
le  front,  les  côtés  de  la  tête  et  le  dessous,  jaune  bril- 
lant ;  ailes  et  queue  sans  taches  et  d'un  brun  clair, 
bordées  d'olive  ;  mandibule  supérieure  noire,  l'infé- 
rieure brun  pâle  ;  pieds  bruns.  Longueur  41-5  ;  ailes 
21  ;  queue  2  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  sont  semblables  au  mâle  ; 
mais  leurs  couleurs  sont  moins  vives. 

Ce  Moucherolle,  ne  visite  Ontario  que  pen- 
dant les  mois  de  juillet  et  d'août. 

3.  La  Fauvette  moucherolle  du  Canada.  My- 
iodioctes  canadensis,  Aud.  Muscicapa,  L..  Sylvia  pardo- 
lina,  Bp. — Vulg.  Angl.  Canadian  Flycatching  Warb- 
1er. — Dessus     bleuâtre     cendré  avec    taches    noires 


^;* 


'  /^tdriidiÉaM-  rii'itiiTi-afflf 


1 


^/,^^ 
v**, 


Q  \^%^. 


IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


4^ 


j^  ///// 


/#  ^ 

,/V^^ 


ù?- 


&?/ 


■i< 


i/l 


y. 


1.0 


l.i 


IIIM  IM 

IIIM  i^ 
2.0 


1.8 


1.25      1.4      16 

■• ■ 6"     

► 

^m 


ê 


/a 


^l 


'el 


^. 


ei 


p> 


^'  :'' 


// 


O^M 


//À 


/À 


Photographie 

Sciences 
Corporation 


33  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N  V    14580 

(716)  872-4503 


1 


&?/ 


1      !l 


■•;3i 


II 

( 

} 

f 

i 

1^     ■ 

>■  >  \ 


—  48  -  - 

lancéolées  sur  la  couronne,  plus  prononcées  sur  le 
front  ;  les  paupières  et  une  ligne  superciliaire  en 
avant  de  l'œil,  jaunes  ;  les  joues,  une  ligne  sur  le  côté 
du  cou,  avec  une  série  de  taches  sur  la  partie  supé- 
rieure de  la  poitrine,  noires  ;  dessous  jaune  brillant  ; 
couvertures  inférieures  de  la  queue,  blanches  ;  ailes 
et  queue  sans  taches  ;  pieds  couleur  de  chair.  Lon- 
gueur 5 2  ;  ailes  21  ;  queue  2}  pouces. 

Les  couleurs  chez  la  femelle  et  les  jeunes  sont  un 
peu  plus  obscures  que  chez  le  mâle,  et  le  dos  est 
légèrement  teinté  d'olive. 

Cette  espèce  se  montre  très  rarement  dans 
notre  province,  quoiqu'elle  soit  commune  dans 
celle  d'Ontario.  Quelques  individus  cependant 
ont  été  tués  au  printemps  dernier,  près  de 
Québec. 

La  femelle  niche  dans  les  branches  inférieu- 
res des  arbres  et  pond  4  œufs  blanc  cendré, 
maculés  de  lilas  et  de  brun. 

4.  La  Fauvette  moucherolle  à  petite  tête. 
Mylodloctes  iiihiutm,  Afascicapa  minuta^  Wils. — Vulg. 
Angl.  Small-headed  Flycatcher. — Cette  espèce,  men- 
tionnée ])ar  quelques  naturalistes,  ne  se  retrouve  plus 
maintenant.  On  l'a  classée  dans  le  genre  Myiodi- 
octes  ;  mais  d'après  la  description  qu'en  donne  Wilson, 
elle  irait  avec  plus  de  raison  dans  celui  de  Dendrœca, 
puisqu'il  dit  (jue  cette  esi)èce  porto  deux  barres 
blanches  sur  les  ailes,  caractère  inconnu  chez  les 
Myiodioctes.  Il  n'y  a  aucun  doute,  comme  le  })ense 
aussi  le  Dr  Couca,  que  c'est  la  D.  pinus,  dans  son 
changement  de  plumage. 


—  49  — 


2.  Genre  SETOPHAQA.    Swainson. 

La  Fauvette  moucherolle  dorée.  Setophaga 
niticilla,  Sw.  Muscicapa,  L. — Vulg.  Angl.  Redstart. — 
D'un  noir  bleuâtre  lustré,  avec  le  ventre  et  la  région 
anale,  blancs  ;  les  côtés  de  la  poitrine,  la  base  des 
rémiges  et  celle  des  rectrices,  à  l'exception  des  deux 
du  centre,  d'un  beau  rouge  orange  ou  rouge  flamme  ; 
le  ventre  est  teinté  de  cette  dernière  couleur.  Lon- 
gueur 5è  ;  ailes  et  queue  2è  pouces. 

La  femelle  a  la  tête  et  le  dos  olivâtres,  avec  le 
dessous  blanc  ;  les  ailes  et  la  queue  noirâtres  ;  le 
rouge  orange  du  mâle  est  remi)lacé  chez  elle  par  du 
jaune.  Les  jeunes  lui  ressemblent  généralement  à 
l'automne. 

Ce  n'est  qu'au  deuxième  printemps  que  le  jeune 
mâle  revêt  la  livrée  des  adultes. 

On  rencontre  assez  fréquemment  ce  joli 
Moucherolle  dans  nos  grands  bois,  où  il  niche. 
Il  n'a  pour  tout  ramage  que  les  notes  ouizzi, 
ouizzi,  qu'il  répète  à  quelques  secondes  d'inter- 
valle, lorsqu'il  cherche,  la  queue  tendue,  les 
insectes  sur  les  branches. 

Sa  ponte  est  de  4  œafs  blancs,  tachetés  de 


gris. 


11.  Famille  TANAGRID/E.    Tangaras. 


Primaires  9;  tarses  scutellés  ;  bec  renflé,  i)rcsque 
droit,  légèrement  échancré  à  la  pointe,  avec  un  lobe 
médian  aigu;  iris  brun.  ^^^^^  ivbTc  ""''"'**»^. 


i  m 


—  50  — 

Les  Tangaras  sont  des  oiseaux  qui  habitent 
les  grands  bois,  se  nourrissant  d'insectes  et  de 
baies.  Le  plumage,  chez  les  mâles,  est  d'un 
rouge  éclatant. 


t'f   i 


Genre  PYRANGA.    Vieillot. 

1.  Le  Tangara  écarlate.  Pyranga  rubra,  V.  Ta- 
nagra  rubra,  L. — Vulg.  Angl.  Scarlet  Tanager. — Un 
beau  rouge  écarlate  recouvre  tout  le  corps,  à  l'excep- 
tion des  ailes,  de  la  queue,  du  bec  et  des  pieds,  qui 
sont  noirs.  Longueur  7-7^  ;  ailes  4  ;  queue  3  pouces. 

La  femelle  a  les  parties  supérieures  vert  olive 
et  le  dessous  jaune  verdâtre  ;  les  ailes  et  la  queue 
brunes  et  bordées  d'olive.  Les  jeunes  mâles  qui  d'a- 
bord ressemblent  à  la  femelle,  se  montrent  plus  tard 
avec  un  plumage  varié  de  rouge,  de  vert  et  de  noir. 

La  belle  livrée  de  cet  oiseau  en  fait,  pendant 
l'été,  un  des  hôtes  les  plus  remarquables  de  nos 
forêts.  Ce  joli  Tangara  ne  se  voit  que  très  ra- 
rement aux  environs  de  Québec  ;  mais  il  est 
beaucoup  plus  commun  dans  Ontario  et  même 
à  Montréal. 

La  femelle  niche  dans  les  arbres  et  pond  3 
ou  4  œufs  blanc  verdâtre,  tachetés  de  pourpre 
brun. 

2.  Le  Tangara  vermillon.  Pyranga  asstiva,  V. — 
Vulg.  Fr.  Le  roi  des  oiseaux  ;  Angl.  Summer  red  Bird. — 
Manteau  rouge  rose  ou  vermillon  y  compris  les  ailes 
et  la  queue  dont  les  pennes  sont  brunes  à  l'intérieur  ; 
bec  jaunâtre  pâle;  pieds  noirs.  Môme  taille  que  le 
précédent. 


—  51  — 

La  femelle  est  olive  brun  en  dessus  et  jaune  bru- 
nâtre en  dessous.  Les  très  jeunes  mâles  ressemblent 
à  la  femelle  ;  leur  plumage  devient  ensuite  varié  de 
rouge  et  de  vert,  mais  sans  noir. 

Cette  femelle  a  beaucoup  de  ressemblance  avec 
celle  de  l'espèce  précédente  ;  le  verdâtre  et  le  jau- 
nâtre du  rubra  sont  cependant  beaucoup  plus  purs. 

Ce  magnifique  Tangara,  nommé  par  les  pay- 
sans le  roi  (les  oiseaux,  ne  le  cède  en  rien  à  son 
congénère,  sous  le  rapport  du  plumage.  Mais 
il  nous  est  rarement  donné  de  le  rencontrer  en 
Canada  ;  car  ce  n'est  qu'accidentellement  qu'il 
s'y  montre.  Il  préfère  les  contrées  brûlantes 
des  états  du  sud. 

La  femelle  niche  dans  les  arb^e?  et  Dond  4 
œufs  pointillés  et  tachetés  de  brun  roux. 


12.  Famille  HIRUND1NID/E.    Hirondelles. 

]^ec  court,  déprimé,  très  large  à  la  base,  à  com- 
missure se  prolongeant  jusqu'au  dessous  des  yeux  ; 
narines  basales,  arrondies,  à  demi  fermées  ;  ailes  très 
longues,  aiguës,  de  9  primaires  ;  la  Ire  égale  ou  dé- 
passant la  seconde  ;  queue  ordinairement  très  four- 
cliue,  de  12  pennes  ;  tarses  scutellcs,  ordinairement 
plus  courts  que  les  doigts  latéraux  ;  doigt  externe 
soudé  à  sa  base  avec  le  médian  ;  bec  et  pieds  hoirs  ; 
iris  brun. 

('ette  famille,  ainsi  que  celles  des  Oypselidœ  et  des 
Ctijyrimulgidœ,  formaient  autrefois  le  groupe  des  Fût- 
sirostres. 


—  62  — 


Les  Hirondelles  sont  les  oiseaux  les  plus  ré- 
pandus et  les  plus  aimés  de  tous  ceux  qui 
nous  visitent  durant  la  belle  saison.  Leur  vol 
gracieux,  leur  agréable  babil,  leur  sociabilité  et 
surtout  les  services  immenses  qu'elles  rendent 
à  l'agriculture,  les  ont  fait  considérer  de  tout 
temps  comme  les  amies  de  l'homme  ;  aussi  aime- 
t-il,  au  printemps,  à  voir  leur  retour  lui  annon- 
cer celui  de  la  belle  saison.  Les  Hirondelles  de 
leur  côté,  se  plaisent  dans  les  lieux  habités  par 
lui,  tant  à  cause  du  nombre  prodigieux  d'in- 
sectes qu'elles  y  rencontrent,  attirés  par  la 
présence  des  animaux  de  ferme,  que  de  la  faci- 
lité qu'elles  trouvent  à  bâtir  leurs  nids  sous  le 
toit  des  maisons  et  des  granges. 

A  raison  de  leurs  pieds  grêles  et  courts, 
les  Hirondelles  sont  peu  proj^res'  à  la  marche  ; 
leur  allure  est  lente  et  indécise.  Mais  en  com- 
pensation elles  sont  bien  constituées  pour  le 
vol  ;  aussi  les  voit-on  durant  des  heures  entières, 
se  balancer  avec  grâce  au-dessus  de  nos  têtes, 
décrivant  mille  contours  fugitifs,  mille  circuits 
bizarres,  et  lançant  de  tous  côtés-  leurs  cris 
joyeux.  Leur  nourriture  exclusive  consiste  en 
insectes  ailés  qu'elles  happent  en  volant,  dans 
leur  large  bec  ;  elles  les  recherchent,  suivant  la 
diversité  du  temps,  soit  dans  les  hautes  régions 
de  l'air,  ou  dans  les  couches  inférieures  de  l'at- 
mosphère, variant  ainsi  leurs  évolutions  selon 
la  direction  de  l'insecte  qu'elles  poursuivent. 
On  estime  que  les  Hirondelles  peuvent  faire 
facilement  de  300  à  400  lieux  en  24  heures. 

Dans  les  premiers  temps  de  la  colonie,  elles 
plaçaient  le  berceau  de  leur  famille  dans  des 


*  , 


—  53  — 

anfractuosités   de'  rochers  ou  dans  des  arbres 
creux. 


1.  Genre  HIRUNDO.    Linné. 

1.  L'Hirondelle  des  (iranges.     Hlrundo  horreo- 
ram,  Barton.  H.  rufa,  V.  H.  radica,  Aud. — Vulg.  Fr. 


Fig.  7.  Hirondelle  des  grange». 

Hirondelle  rousse  ;  Aiigl.  Barn  Swallow. — Dessus  bleu 

d'iicicr   lustré  ;   une   bande,   de   même  couleur,   en 

l'at-  *^'nue  de  collier,  sur  la  poitrine  ;  le  front,  le  menton 

lelou  *'^  ^'^  fî^i'^G  noisette  foncé  ;  le  reste  des  parties  infé- 

vent.  l'ieures,  roussâtre  ou  chAtain  pfde  ;  ([ueuc  fourchue  ; 

l'aire  re(^trices  latérales  très  allongées,  presque  toutes  ont 

une  taclie  blanche  au  bord  interne;    ailes   4^-4^'; 

queue  2i  et  5  pouces.     Sexes  semblables. 

Les  jeunes  sont  peu  lustrés  et  leur  queue  est  à 

peine  fourchue. 


I 


54  — 


I??' 


U' 

•I 

'  k 

i 

1 

" 

•i 

■ 

■       : 

i 

ifl 

;  ■■:^  ■ 

m  t 


1.    •nu. 
!.;  -  t;l|! 

r  ■■  Ah  ■ 


• 

Ilfi 

- 

!:!"  - 

.  ' 

1 

'''  , 

Cette  Hirondelle  nous  arrive  à  la  fin  d'avril, 
pour  nous  quitter  aux  derniers  jours  d'août.  Elle 
fixe  son  nid  sous  les  corniches,  les  rebords  des 
toits,  ou  même  à  l'intérieur  des  gi  tnges,  lors- 
qu'elle peut  y  pénétrer  ;  elle  le  construit  avec 
de  la  boue,  mélangée  de  quelques  brins  d'herbe, 
pour  le  mieux  soutenir,  ne  laissant  qu'une  pe- 
tite ouverture  sur  le  côté,  et  le  tapisse  à  l'inté- 
rieur de  "duvet  et  de  plumes,  que  les  basses- 
cours  lui  offrent  en  abondance.  Ce  même  nid  la 
voit  revenir  chaque  printemps  pour  faire  sa 
ponte. 

Cette  espèce  est  très  commune  en  certains  en- 
droits. Il  n'est  pas  rare  devoir  à  la  campagne 
une  file  de  vingt  à  trente  nids  disposés  tout 
près  les  uns  des  autres,  et  dont  les  possesseurs 
vivent  entre  eux  dans  une  parfaite  intelligence. 

La  femelle  pond  5  œufs  blancs,  lavés  de  roux. 

2.  L'Hirondelle  à  front  blanc  Hirundo  luni- 
fronSy  Say.  Petrochelidon,  Cab. — -Vulg.  Fr.  Hirondelle 
des  rochers;  Angl.  Cliff  Swallow. — Une  tache  sur  la 
gorge  et  les  parties  supérieures,  bleu  d'acier  et  lustré  ; 
front  blanchâtre  ou  l)run  ;  croupion  roussâtre  ;  le 
menton,  la  gorge  et  les  côtés  de  la  tête,  noisette  ;  la 
poitrine,  les  côtés,  avec  un  collier  sur  le  cou,  gris 
roussâtre  ;  ventre  blanc.  Longueur  5  ;  ailes  4d  ; 
queue  2}  pouces.     Sexes  semblables. 

Cette  espèce  est  aussi  commune  et  même  plus 
que  la  précédente  dans  certaines  localités  ; 
elle  a  absolument  les  mêmes  mœurs.  A  l'au- 
tomne, on  la  voit  garnir  en  rang  serré,  le  toit 
des  granges  ou  les  fils  télégraphiques,  à  l'ex 
emple  de  ses  congénères,  et  partir  après  quel- 


—  55  — 

ques  jours  de  réunion,  pour  des  contrées  plus 
chaudes. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  4  ou  5,  sont  blancs, 
pointillés  de  brun  roux. 

3.  L'Hirondelle  bicolore.  Hirundo  bicolor,  V. 
H.  viridis,  Wils.  Tachycineta,  Cs. — Vulg.  Fr.  Hiron- 
delle à  ventre  blanc  ;  Angl.  White-bellied  Swallow. — 
Dassus  noir  lustré  métallique,  à  reflets  verdâtres  ; 
dessous  entièrement  blanc  ;  queue  à  peine  fourchue. 
Longueur  6-6  J  ;  ailes  5  ;  queue  21  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  moins  lustrées  que 
celles  du  mâle.     Les  jeunes  ont  peu  de  reflets. 

Comme  la  précédente,  cette  espèce  est  aussi 
très  commune  dans  certains  endroits.  Elle  se 
plaît  dans  nos  villes,  où  plusieurs  couvent  sous 
les  toits  et  dans  de  petites  maisonnettes  qu'on 
leur  érige,  lorsque  les  Moineaux  ne  s'en  empa- 
rent pas  par  le  droit  du  plus  fort.  Plusieurs 
même  couvent  dans  des  trous  qu'elles  se  pra- 
tiquent au-dessous  du  gazon  qui  recouvre  nos 
murs. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  5,  sont  blancs. 

2.  Genre  COTYLE.    Boie. 


L'Hirondelle  des  rivages.  Cotyle  riparia,  Boie. 
Hirundo,  L. — Vulg.  Angl.  Bank  Swallow. — Dessus  et 
une  bande  pectorale,  d'un  gris  brun  peu  lustré  ;  des- 
sous blanc,  teinté  de  brun  sur  les  côtés.  Longueur 
4^-4^  ;  ailes  33-4  ;  queue  2  pouces.  Sexes  semblables. 

Cette  Hirondelle,  qui  est  la  plus  petite,  se  ren- 
contre par  bandes  nombreuses,  partout  où   les 


iill 


TT- 


U 

ni 


—  56  — 

rives  escarpées  et  sablonneuses  du  St-Laurent, 
lui  offrent  un  abri  contre  l'homme  et  une  faci- 
lité de  construire  son  nid,  qu'elle  enfonce  dans 
le  sable  jusqu'à  deux  pieds  de  profondeur.  Ce 
nid  est  composé  de  paille  et  de  plumes  d'oi- 
seaux. 

La  femelle  y  dépose  5  œufs  blancs. 

3.  GenrePROGUE.    Boie. 

L'Hirondelle  pourpre.  Prague  purpurea,  Boie 
Hirundo,  L. — Vulg.  Fr.  Hirondelle  bleue  ;  Angl.  Pur- 
ple Martin. — Bec  court,  fort,  un  peu  recourbé  à  l'ex- 
trémité ;  narines  basales,  latérales  et  rondes.  Tout 
le  corps  d'un  beau  bleu  d'acier  à  reflets  pourpres  et 
violets  ;  queue  fourchue  Longueur  7  )  ailes  6  ;  queue 
31  pouces. 

La  femelle  a  le  dessous  gris  noirâtre,  presque 
blanc  sous  le  ventre,  et  le  dos  moins  lustré  que  le 
mâle.     Les  jeunes  lui  ressemblent. 

Cette  belle  Hirondelle,  la  plus  grosse  de  la 
famille,  est  commune  et  semble  préférer  les 
villes  pour  y  établir  son  nid.  Elle  est  une  des 
dernières  qui  nous  laissent  à  l'automne. 

La  femelle  pond  5  œufs  blancs,  immaculés. 

13.  Famille  AMPELIO/E.    Ampélides. 

Bec  court,  très  déprimé,  large  à  la  base  avec  une 
^cliancrure  à  la  pointe,  et  s'ouvrant  presque  jusqu'aux 
yeux  ;  doigts  médian  et  externe  unis  à  leur  base  ; 
tarses  écailleux  en  avant.     Sexes  semblables. 


mm 


—  57  — 

Sous-Jamille  AMPELINjE. 

Tête  ornée  d'une  huppe  ;  bec  comme  ci-dessus  ; 
narines  basales  presque  entièrement  cachées  par  des 
plumes  veloutées  ;  ailes  longues  de  10  primaires  ; 
Ire  très  courte  ;  bout  de  l'aile  formé  par  la  3e  ;  le& 
secondaires  et  quelquefois  la  queue  terminées  par  des 
appendices  cornés  rouges  ;  queue  courte,  carrée  ; 
l)ieds  faibles  ;  tarses  plus  courts  que  le  doigt  mé- 
dian ;  iris  brun  ;  bec  et  pieds  noirs. 

Ce  n'est  qu'au  deuxième  printemps  que  les  jt  ânes 
ont  du  rouge  aux  ailes. 

Ces  oiseaux  se  nourrissent  d'insectes,  de  baies^ 
et  d'autres  fruits  tendres. 


Genre  AMPELIS.    Linné . 

1.  Le  Jaseur  du  cèdre.  Ampelis  cedrorum,  Bd. 
A.  garrulus,  L.  A.  Ame  ricana,  Wils. — Vulg.  Fr.  Ré- 
collet;  Mangeur  de  cerises  ;  Angl.  Cedar  Bird;  Cher- 
ry-Bird. — Tête  avec  la  huppe  roux  olivâtre  ;  cette 
couleur  s'étend  sur  la  poitrine,  le  cou  et  le  dos,  mais 
elle  est  plus  foncée  sur  ce  dernier,  et  devient  jaunâtre 
aux  parties  inférieures  ;  queue  brun  de  plomb,  termi- 
née de  jaune  ;  ses  couvertures  inférieures  blanchâtres  ; 
ailes  brunes  avec  presque  toutes  les  secondaires  ter- 
minées d'une  excroissance  cornée  rouge,  ayant  l'ap-^ 
parence  de  la  cire  à  cacheter;  quelques  primaires 
lisérées  de  blanchâtre  ;  une  barre  d'un  noir  velouté 
passe  sur  le  front  et  traverse  l'œil,  elle  est  bordée  de 
blanc  en  dessous  près  du  bec.  Longueur  6-7  ;  aile» 
3i  ;  queue  2j  pouces. 


—  58  — 


^||iî| 


Le  Jaseur  du  cèdre,  qui  ne  jase  pas,  est  d'un 
caractère  mélancolique  et  silencieux,  ne  faisant 
entendre  pour  tout  ramage,  que  cette  faible 
note  :  zi,  zi,  zi.  On  ne  sait  pour  quelle  raison  ce 
nom  lui  a  été  appliqué  puisqu'il  n'a  qu'un  cri 
bien  faible.  Il  aime  la  compagnie  de  ses  sembla- 
bles et  ne  voyage  qu'en  société.  Son  régime  sem- 
ble être  plutôt  frugivore  qu'insectivore  ;  aussi 
voit-on  souvent  cet  oiseau,  d'une  gourmandise 
sans  exemple,  s'abattre  dans  les  vergers  et  con- 
sommer en  peu  de  temps  une  quantité  prodigi- 
euse de  fruits,  et  cela  au  grand  mécontentement 
de  l'Horticulteur.  Ce  Jaseur  ne  dédaigne  pas 
nonplus,au  printemps,  les  fleurs  des  arbres  frui- 
tiers. Il  est  peu  farouche  ;  si  on  le  chasse,  il  re- 
viendra un  instant  après  continuer  ses  dépré- 
dations. 

Le  nom  de  Récollet  qu'on  lui  donne,  vient 
sans  doute  de  la  ressemblance  de  sa  huppe  avec 
le  capuchon  que  portent  les  religieux  de  cet 
ordre. 

Il  niche  dans  les  cèdres  et  les  arbriseaux  ;  sa 
ponte  est  de  5  œufs  d'un  bleu  léger,  maculés  de 
noir  et  de  pourpre  brun. 

2.  Le  Jaseur  de  Bohême.  Ampelis  garrulus,  L, 
Bombycilla,  Aud. — Vulg.  Angl.  Bohemian  Waxwing.—^ 
Huppe  d'un  brun  cendré  avec  une  légère  teinte  d'o- 
rangé ;  cette  dernière  couleur  s'étend  sur  les  côtés  de 
la  tête  et  du  cou  ;  les  parties  postérieures  et  surtout 
les  couvertures  supérieures  de  la  queue,  gris  de  plomb  ; 
le  menton,  avec  une  ligne  au  front  se  prolongeant  sur 
les  côtés  de  la  tête  à  travers  l'œii  jusqu'à  l'occiput, 
noir  velours  ;  partie  antérieure  de  la  huppe  et  cou- 


—  59  — 

vertures  caudales  inférieures,  rouge  brun  ;  queue 
l)rune  avec  bande  terminale  jaune  ;  ailes  d'un  brun 
plombé  ;  les  primaires  portent  une  barre  blanche  ou 
jaunâtre  à  l'extrémité  extérieure  ;  secondaires  termi- 
nées d'un  appendice  rouge  comme  chez  le  précédent. 
Tiongueur  7-8  ;  ailes  4i  ;  queue  3  pouces. 

Cet  oiseau  est  rare  et  nous  visite  seulement  à 
l'automne  et  au  printemps  ;  il  a  les  mêmes  ha- 
bitudes que  son  congénère. 


14.  Famille  VIREONID/E.    Viréos. 

Bec  fort,  plus  court  que  la  tête,  comprimé,^éclian- 
cré  et  crochu  à  la  pointe  ;  soies  à  la  base  de  la  com- 
missure ;  doigts  unis  entre  eux  à  leur  base  ;  tarse& 
égaux  ou  plus  longs  que  le  doigt  médian,  scutellés 
en  avant  ;  ailes  ordinaires  de  10  primaires  ;  la  Ire  à 
peu  près  la  moitié  de  la  seconde  en  longueur,  ou 
|)lus  courte,  ou  même  paraissant  manquer. 

On  peut  facilement  distinguer  ces  oiseaux  de 
ceux  des  familles  dont  les  doigts  sont  également 
unis  à  leur  base,  par  la  forme  caractéristique 
de  leur  bec.  Leur  plumage  en  dessus  est  plus 
ou  moins  olivâtre,  et  parfois  teinté  de  gris  ou  de 
plombé.  Les  sexes  sont  toujours  semblables. 

Ces  oiseaux  sont  éminemment  insectivores,  et 
sont  presque  tous  des  chanteurs  remarquables  ; 
ils  nous  arrivent  avec  la  saison  des  chaleurs  et 
s'en  retournent  aussitôt  qu'elle  est  passée. 

La  femelle  se  confectionne  un  gentil  petit 
nid,  semblable  à  ceux  des  Fauvettes,  qu'elle 
suspend  à  la  fourche  d'une  branche  d'arbre. 


60  — 


Genre  VIREO.    Vieillot. 


Il 


1  ' 

S'^^' 

i 

1   r, 

1 

.■!■ 

1.  Le  Viréo  aux  yeux  rouges.  Vireo  olivaceus,  V. 
— Vulg.  Angl.  Red-eycd  Vireo. — Dessus  vert  olive 
avec  la  couronne  cendrée  et  bordée  de  chaque  côté 
par  une  ligne  noirâtre  ;  une  barre  brune  traverse 
l'œil  ;  une  ligne  superciliaire  et  toutes  les  parties 
inférieures  blanches,  teintées  d'olive  sur  les  côtés  du 
corps  et  les  couvertures  inférieures  de  la  queue  ; 
cette  dernière  ainsi  que  les  ailes  sont  brunes,  bordées 
<l'olive  à  l'extérieur  et  de  blanchâtre  en  dedans  ; 
Ire  primaire  assez  longue  ;  bec  brun  ;  pieds  bleuâtres  ; 
iris  rouge.  Longueur  55-61;  ailes  3i  ;  queue  2^ 
pouces. 

Ce  Yiréo  est  un  des  plus  communs  ;  il  se  ren- 
contre partout  dans  nos  bois  francs,  où  il  niche. 

La  femelle  pond  4  œufs  blancs,  avec  quelques 
points  bruns  au  gros  bout. 

2.  Le  Viréo  gris.  Vireo  gilvus,  Bp.  Mtiscicapa, 
V.  M.  melodia,  Wils. — Vulg.  Angl.  Warbling  Vireo. — 

Dessus  vert  olive  sombre 
devenant  plus  clair  sur  le 
croupion  et  presque  cendré 
sur  la  tête  ;  une  ligne  su- 
perciliaire avec  une  tache 
au-dessous  de  l'œil,  blan- 
châtres ;  dessous  jaune  fai- 
ble blanchissant  sur  la  gorge 
et  le  milieu  du  ventre  ;  ailes  et  queue  brunes,  bordées 
d'olive  ;   aucune  barre  sur  les  premières  ;  1 


fig.  8.    Vireo  gris. 


pri- 


—  61 


pri- 


maire ne  dépassant  pas  le  quart  de  la  2e.     Longueur 
o;  ailes  2î;  queue  21  pouces. 

Ce  chantre  harmonieux  aime  les  vergers  et 
les  arbres  qui  bordent  les  chemins  ;  mais  il 
nous  est  rarement  donné  de  le  rencontrer  en 
cette  province. 

Il  niche  dans  les  grands  arbres  et  pond  4 
œufs  blancs,  tachetés  de  brun  au  gros  bout. 

3.  Le  Viréo  à  front  jaune.  Vireo  flavifrons,  V. 
Muscicapa  sylvicola,  Wils. — Vulg.  Angl.  Yellow-throated 
Vireo. — Dessus  vert  olive  brillant,  plus  prononcé 
sur  la  couronne  et  cendré  bleuâtre  sur  le  croupion  ; 
ailes  brunes  bordées  de  vert,  avec  deux  larges  barres 
])lanches  ;  tertiaires  lisérées  de  blanc  ;  Ire  primaire 
longue  ;  dessous  jaune  brillant,  avec  le  ventre  et  la 
région  anale,  blancs  ;  le  premier  teinté  d'olive  anté- 
rieurement, et  le  reste  de  couleur  plombée  postéri- 
eurement ;  lores  bruns  ;  une  ligne  jaune  au  front 
passe  au-dessus  de  l'œil  et  l'entoure  ;  queue  brune 
avec  presque  toutes  les  pennes  entourées  de  blanc  ; 
bec  et  pieds  bleuâtres.  Longueur  51-6  ;  ailes  3  ;  queue 
21  pouces. 

Ce  Viréo  n'a  pas  encore  été  vu  dans  Québec  ; 
mais  il  doit  probablement  s'y  rencontrer. 

La  femelle  niche  dans  les  arbres,  pond  4  œufs 
blancs,  pointillés  de  brun  au  gros  bout. 

4-  Le  Viréo  solitaire.  Vireo  solitarius,  V. — Vulg. 
Fr.  Viréo  à  tête  bleue  ;  Angl.  Blue-headed  Vireo  ; 
Solitary  Fireo.— Dessus  vert  olive  foncé  avec  la  cou- 
ronne et  les  côtés  de  la  tête,  cendré  bleuâtre  ;  une 
ligne  lorale  brune  ;  une  large  ligne  blanche  part  des 


We^ 


—  62 


narines,  passe  au-dessus  de  l'œil  et  l'entoure  ;  ailes 
et  queue  brunes  ;  presque  toutes  les  pennes  bordées 
de  blanchâtre  et  deux  faibles  barres  blanches  sur  les 
premières  ;  Ire  primaire  à-l  de  pouce  en  longueur  ; 
dessous  blanc,  lavé  d'olive  sur  les  côtés  et  de  jaune 
pâle  sur  les  couvertures  inférieures  de  la  queue  ;  bec 
et  pieds  couleur  de  corne.  Longueur  51-51  ;  ailes 
2Î-3;    queue   2]-2i  pouces. 

Cette  espèce,  qui  se  tient  dans  l'intérieur 
des  grands  bois,  est  peu  commune  dans  notre 
province.  Je  n'en  ai  encore  vu  qu'un  seul  in- 
dividu. 

Elle  niche  au  sommet  des  grands  arbres  et 
pond  4  œufs  blancs. 

5.  Le  Viréo  aux  yeux  blancs.  Vireo  noveboracen- 
sls,  Bp. — Vulg.  Angl.  White-eijcd  Vireo. — Dessus  vert 
olive  brillant,  avec  une  légère  teinte  cendrée  sur  le 
cou  ;  deux  larges  barres  jaunâtres  sur  les  ailes  ; 
lores  bruns  ;  une  ligne  jaune  part  des  narines  et  en- 
toure l'œil  ;  dessous  blanc,  avec  les  côtés  de  la  poitrine, 
le  ventre  et  la  région  anale,  d'un  jaune  éclatant;  iris 
blanc;  bec  et  pieds  d'un  noir  plombé.  Longueur 
5  ;  ailes  2.'! -2]  ;  <iueue  21  pouces. 

Ce  Viréo  doit  probablement  se  rencontrer  à 
Québec,  dans  les  buissons  épais  qu'il  fréquente 
d'ordinaire. 

La  femelle  pond  4  œufs  blancs,  tachetés  de 
brun  au  gros  bout. 

15.  Famille  LANIID/E.    Pies-Grièches. 

Cette  famille  présente  â  la  fois  les  caractères  des 


-63- 

Oiseauic  de  Proie  et  des  Passereaux;  elle  tient  des 
premiers  par  un  bec  fort,  échancré  et  crochu,  ayant 
une  dent  vers  la  pointe  ;  et  des  derniers  par  des 
pieds  grêles,  des  ongles  peu  forts,  une  taille  assez 
petite  et  un  bec  sans  cire  à  sa  base. 


•1 


Sous-famille  LANIINjE. 

Ailes  et  queue  rondes,  la  première  de  10  primaires, 
et  la  seconde  de  J2  rectrices;  une  touffe  de  plumes 
en  forme  de  soies  à  la  base  du  bec,  couvre  les  nari- 
nes ;  tarses  scutellés  en  avant  et  sur  le  côté  exté- 
rieur, a3'^ant  à  peu  près  la  longueur  du  doigt  médian  ; 
les  doigts  latéraux  sont  égaux  ;  iris  brun  ;  bec  et 
pieds  noirs.     Sexes  semblables. 

Les  Pies-G-rièches  se  nourrissent  de  petits 
quadrupèdes,  d'oiseaux  et  de  gros  insectes. 
Elles  se  construisent  des  nids  grossiers  qu'elles 
fixent  aux  branches  des  arbres. 


Genre  COLLURIO.    Vigors. 

1.  La  Pie-Grièche  boréale.  Collurlo  horealis,  Bd. 
Lanius,  Aud. — Vulg.  Angl.  Great  Northern  Shrike  ; 
Butcher  Blrd. — Dessus  cendré  bleufitrc  clair,  blanchis- 
sant sur  le  croupion  et  les  scapulaires  ;  une  large 
bande  noire  part  du  bec,  traverse  l'uiil  et  descend 
sur  le  côté  du  cou  ;  elle  est  bordée  de  blanchâtre  ; 
parties  inférieures  blanclies,  rayées  de  lignes  brunes 
très  fines  ;  ailes  et  queue  noires  ;  une  tache  sur  les 
primaires  et  l'extrémité  des  secondaires,  bhinches; 
<iueue  arrondie,  avec  presque  toutes  les  pennes  lar- 


—  64  — 

gement  terminées  de'blanc.   Longueur  9-10;.  ailes  et 
queue  41  pouces. 

Les  jeunes  sont  d'un  cendré  brunâtre. 


i:   ,•' 


i^ 


I  Fig.  y.  La  l'ie-Griôche  boréale. 

Cette  Pie-Grrièche  a  entièrement  les  mœurs 
des  Oiseaux  de  Proie,  et  comme  eux,  elle  vit  de 
rapine.  Souvent  on  la  voit  perchée  à  la  cime 
d'un  arbre,  et  là,  attendre  patiemment  qu'une 
proie  s'offre  à  sa  vue.  Pendant  l'hiver,  elle 
quitte  quelquefois  les  bois  pour  venir,  attirée 
par  la  présence  des  Moineaux,  se  percher  au 
sommet  des  grands  arbres  de  nos  jardins  ;  gare 
alors  à  l'imprudent  qui  passe  à  proximité  de 
son  bec,  car  il  est  bientôt  dépecé. 

Elle  niche  dans  les  régions  boréales  et  pond 
5  œufs  blanchâtres,  maculés  de  brun  au  gros 
bout. 

2.  La  PiE-GRiÈonE  À  croupion  blanc  Collurio 
excubitoroides,  Cs. — Vulg.  Angl.  White-ruw,ped  Shrike. 
— Semblable  à  l'espèce  précédente,  à  l'exce})tion  do 

barre  noiru  des  côtés  de  la  tête  qui  se  réunit  sur  le 
front.     Longueur  8-8i  ;  ailes  4  ;  queue  4h  pouces. 

Cette  espèce  est  très  rare,  même  dans  toute 
l'Amérique  septentrionale. 


ïâ' 


—  65  — 


m 


16.  Famille  FRINGILUD/E.    Fringillides. 

Cette  famille  est,  de  tous  les  oiseaux,  la  plus  nom- 
breuse en  espèces.  En  tenant  compte  de  certaines 
modifications,  ces  espèces  i)euvent  se  reconnaître  par 
les  caractères  suivants  :  bec  court,  fort,  se  terminant 
brusquement  en  pointe,  à  commissure  angulée  vers 
la  base  ;  narines  ordinairement  nues  ;  ailes  et  queue 
de  formes  variables,  la  première  de  9  primaires  et  la 
dernière  de  12  rectrices  ;  tarses  scutellés  en  avant  et 
recouverts  sur  les  côtés  d'une  plaque  sans  division, 
«'unissant  en  arrière  en  forme  de  carène  ;  bec  et 
pieds  ordinairement  noirâtres;  iris  généralement 
brun. 

Les  oiseaux  de  cette  grande  famille  ont  des 
habitudes  variées.'  Ainsi  plusieurs  vivent  en 
société,  tandis  que  d'autres  demeurent  isolés  ; 
les  uns  se  plaisent  dans  les  forêts,  mais  le  plus 
grand  nombre  préfère  les  champs,  les  jardins 
ou  la  lisière  des  bois.  Tous  aiment  plus  ou 
moins  à  se  poser  et  à  marcher  sur  le  sol.  Ils  sont 
essentiellement  granivores,  mais  ne  dédaignent 
pas  les  insectes,  les  baies  et  les  fruits  durs. 

Ces  oiseaux,  parmi  lesquels  on  compte  un 
grand  nombre  de  magnifiques  chanteurs,  sont 
tous  susceptibles  de  vivre  en  captivité,  et  de- 
mandent en  général  peu  de  soin.  Ils  nous  ar- 
rivent presque  tous  de  bonne  heure  au  prin- 
temps, et  ne  partent  que  fort  tard  à  l'automne  ; 
quelques  espèces  même  sont  sédentaires. 

Les  Fringilles  nichent  ordinairement  à  terre 
ou  dans  des  arbrisseaux,  à  quelques  pieds  du 


«Wi 


s 


'1:, 


—  66  — 

sol  ;  leurs  nids  sont  en  général  d'un  travail 
bien  moins  soigné  que  ceux  des  insectivores. 
Ils  font  presque  toujours  deux  pontes  dans  la 
saison. 

1.  Genre  HESPERIPHONA.    Bonaparte. 

Le  Gros-Bec  à  couronne  noire.  Hesperiphona 
vespertina,  Bp. — Vulg.  Angl.  Evening  Grosheak. — Bec 
jaune  verdâtre,  très  gros  ;  d'un  olive  brun,  teinté  de 
jaunâtre  sur  le  dos  et  sous  le  ventre  ;  le  front,  une 
ligne  superciliaire  et  les  couvertures  caudales  infé- 
rieures, jaunes  ;  la  couronne,  les  ailes  et  la  queue 
noires  ;  les  secondaires  presque  toutes  blanches.  Lon- 
gueur 8-9  ;  ailes  4è  ;  queue  4  pouces. 

La  femelle  diffère  peu  du  mrde  ;  ses  couleurs  sont 
plus  pâles. 

Il  paraît  que  cet  oiseau  visite,  pendant  l'été, 
l'ouest  de  la  province. 

2.  Genre  PINICOLA.    Vieillot. 

Le  Bouvreuil  du  Canada.  Pinicola  canadensis, 
Cab.  P.  enucleator,  V.  Loxla,  Wils. — Vulg.  Fr.  Le  Gros- 
Bec  des  pins  ;  Angl.  Pine  Grosheak. — D'un  beau  rouge 
carmin  avec  les  plumes  du  dos  noires  au  centre  ; 
milieu  du  ventre  et  région  anale  gris  cendré  ;  ailes 
et  queue  brunes  ;  les  primaires  avec  deux  barres 
blanches  ;  les  secondaires  lisérées  de  cette  dernière 
couleur  et  les  primaires  de  rouge  ;  bec  court,  très 
gros.     Longueur  8-9  ;  ailes  4^  ;  queue  4  pouces. 

La  femelle  est  d'un  gris  cendré,  plus  pâle  en  des- 
sous, avec  la  tête  et  le  croupion  jaune  brunâtre.     Ce 


n'est  c 
la  livr 

Ce 

vers  1 
Pendj 
le  ren 
geons 
oiseau 
lité  e 
venir  ] 
lui  pri 
Au 
ponte, 
dâtre, 


Le  1 
Pi'ingiU 
Angl.  F 
si  ou  r« 
et  deve 
noirâtiv 
cette  d( 
Itlanch;' 

La  fe 
plus  cl; 
l)lus  bi 
nombre 
milieu 
«le  la  qi 
autre  m 


(     ¥. 


—  67  — 

n'est  qu'à  sa  troisième  année  que  le  jeune  mâle  revêt 
la  livrée  de  l'adulte. 

Ce  G-ros-Bec  se  voit  fréquemment  à  Québec 
vers  le  commencement  de  mars  et  à  l'automne. 
Pendant  l'hiver,  il  habile  les  grands  bois  où  on 
le  rencontre  par  bandes,  se  nourrissant  de  bour- 
geons de  sapins,  de  graines  et  de  baies.  Cet 
oiseau  s'apprivoise  avec  la  plus  grande  faci- 
lité et  devient  même  familier  au  point  de 
venir  prendre  sa  nourriture  dans  la  main  qui  la 
lui  présente.     11  ne  chante  pas. 

Au  printemps,  il  va  faire  plus  au  nord  sa 
ponte,  qui  est  de  4  ou  5  œufs  d'un  bleu  ver- 
dâtre,  maculés  de  pourpre  clair  et  de  brun. 


'   ■fl 


3.  Genre  CARPODACUS.    Kaup. 

Le  Pinson  pourpre.  Carpodaciis  purpureics,  Gr, 
Fringilla  purpurea,  Wils. — Vulg.  Fr.  Oiseau  rouge  ; 
Angl.  Purple  Finch. — Couleur  générale,  rouge  cramoi- 
si ou  rouge  pourpre,  plus  intense  sur  la  couronne 
et  devenant  blanchâtre  sous  le  ventre  ;  dos  rayé  de 
noirâtre  ;  ailes  et  queue  brunes  bordées  de  rouge  ; 
cotte  dernière  fourchue  ;  plumes  de  la  base  du  bec 
1)lanchâtres. 

La  femelle  et  les  jeunes  sont  d'un  brun  olivâtre, 
l)Ius  clair  sur  le  croupion  ;  les  plumes  du  dos  sont 
l»lus  brunes  au  centre;  le  dessous  est  blanc,  avec 
nombreuses  stries  et  taches  olive  brun,  excepté  au 
milieu  du  ventre  et  sur  les  couvertures  inférieures 
(lo  la  queue  ;  une  ligne  au-dessus  de  l'œil,  avec  une 
autre  maxillaire,  blanchâtres.  Longueur  5î-6i  ;  aile» 
;i-3i  ;  queue  21 -2i  pouces. 


w 


—  68  — 


W 


Ce  n'est  qu'à  son  troisième  printemps  que  le  jeune 
mâle  ac(iuiert  les  vives  couleurs  de  l'adulte. 

Ce  bel  oiseau  est  un  chanteur  aimable,  ce  qui  le 
fait  désirer  dans  nos  volières.  Ses  notes,  quoique 
courtes  et  peu  fortes,  ont  un  charme  tout  parti- 
culier. Outre  ce  ramage,  il  possède  encore  un 
doux  gazouillement  qu'il  module  à  demi  voix 
pendant  des  quarts  d'heure. 

La  femelle  place  son  nid  dans  les  conifères 
et  pond  4  ou  5  œufs  d'un  bleu  verdâtre,  mar- 
qués de  taches  et  de  lignes  noires. 


f  li 

1    1 

i 

i'       ,,: 

1 1 

1" 

-.1 


I 


4.  Genre  CURVIROSTRA.    Scopoli. 

Bec  à  mandibules  allongées,  comprimées  et  courbées  en  faulz, 
se  croisant  à  la  pointe  ;  ailes  longues  et  pointues  ;  queue  courte 
et  fourchue  ;  pieds  forts.  La  couleur  rouge  vif  des  mâles  ne 
leur' vient  qu'à  la  troisième  année. 

1.  Le  Bec-Croisé  à  ailes  blanches.  Qv,rvirostra 
leacoptera,  Wils.  Loxia,  Aud. — Vulg.  Angl.  White- 
winged  Qrossbill. — D'un  rouge  rose  presque  uniforme, 
avec  les  ailes  et  la  queue  noires,  et  deux  barres 
blanches  sur  les  premières.  Longueur  6  ;  ailes  3i  ; 
queue  2 à  pouces. 

La  femelle  est  d'un  olive  brunâtre,  })lus  foncé  sur 
le  dos.  strié  et  tacheté  de  brun  ;  le  croupion  jaune 
safran  ;  les  ailes  brunes  avec  deux  barres  blanches. 

A  voir  la  singulière  conformation  du  bec  de 
cet  oiseau,  on  serait  tenté  de  le  prendre  pour 
une  anomalie;  mais,  destiné  à  se  nourrir  de 
graines  de  conifères  ou  autres  fruits  très  durs, 
il  lui  fallait  être  pourvu  d'un  organe  tout  spé- 
cial pour  ce  genre  de  nourriture.     Comme  les 


—  69  — 


Sittelles,  le  Bec-Croisé  parcourt  en  tout  sens,  les 
branches  des  arbres,  à  la  recherche  de  graines. 


Fig.  10.  Bec-Croisé  à  ailes  blanches. 

Il  est  sédentaire  et  d'un  naturel  peu  farouche. 
Au  printemps,  il  gazouille  un  assez  joli  ramage. 
Quelques  individus  passent  l'été  dans  les  bois 
près  de  Québec,  mais  le  plus  grand  nombre  se 
dirige  vers  le  nord  pour  y  couver. 

Il  niche  dan  les  pins  ou  les  sapins,  et  pond 
0  œufs  d'un  gris  verdâtre,  avec  lignes,  taches 
et  points  d'un  brun  rougeâtre. 

2.  Le  Bec-Croisé  d'Amérique.  Curvlrostra  ameri- 
catta,  Wils.  Loxia,  Aud. — Angl.  Common  Orossblll. — 
Couleur  générale  rouge  brique,  avec  ]es  ailes  brunes, 
sans  barres  blanches.    Même  taille  que  le  précédent.. 

La  femelle  est  également  privée  de  blanc  sur  les 
ailes  et  ressemble  à  la  précédente. 

Cette  espèce  est  peu  commune  à  Québec^ 
quoiqu'elle  se  voit  fréquemment  à  Montréal. 


i: 

•I» 

I  * 


!• 


! 


I 


j<i 


11  i 


—  70  — 

Elle  niche  au  nord  et  pond  5  œufs  blanc  ver- 
dâtre,  tachetés  de  brun. 

5.  Genre  JEGIOTUS.    Cabanis. 

1.  Le  Sizerin  X  tête  rouge.  jEgiotus  linaria, 
Cab.  Fringilla  linaria,  Linii. — Vulg.  Fr.  Petit  pissous; 
Angl.  Lesser  Redpoll  ;  Redpoll  Linnet. — Couronne  rouge 
cramoisi  ;  parties  supérieures  jaunâtre  clair,  avec 
larges  stries  brunes,  tirant  au  blanchâtre  sur  le  crou- 
pion qui  est  teinté  de  rose  ;  les  joues,  avec  une 
étroite  bande  frontale,  blane  jaunâtre  ;  une  tache  noire 
au  menton  ;  la  gorge  et  la  poitrine  rouge  rose  ;  ventre 
blanchâtre,  strié  de  brun  sur  les  côtés  ;  ailes  et  queue 
brunes,  bordées  de  blanc  jaunâtre  ;  bec  très  pointu  ; 
ailes  longues,  aiguës  ;  queue  fourchue.  Longueur 
bh  ;  ailes  3}  ;  queue  21  pouces. 

Peu  ou  point  de  rouge  sur  la  poitrine  de  la  femelle  : 
le  rouge  de  la  couronne  est  moins  intense. 

Le  Sizerin  se  voit  par  bandes  de  fort  bonne 
heure  au  printemps,  faisant  quelquefois  société 
avec  les  oiseaux  blancs.  En  avril,  il  va  vers  le 
nord,  faire  sa  ponte,  pour  se  montrer  de  nou- 
veau à  la  fin  de  l'automne.  Ce  gentil  petit 
oiseau,  qui  a  aussi  son  ramage,  est  d'un  naturel 
gai,  alerte  et  peu  farouche  ;  il  se  laisse  facile- 
ment approcher  ;  si  on  le  force  de  s'envoler, 
il  revient  presque  aussitôt  à  l'endroit  qu'il  a 
quitté. 

Ses  œufs  au  nombre  de  4  ou  5,  sont  bleuâtres, 
tachetés  d'orange. 

2.  Le  Sizerin  blanchâtre.      uEgiotus  canescens, 


Oab.   I< 

Redpoll 

dent  ; 

poitrint 

sur  les 

queue 

précède 

Cett( 
croient 


1.   Li 

Bp.  Fn 
America 
pointu  ; 
dcvenan 
ailes  et  < 
ches  sur 
à  l'extr< 
couleur 
fourchu( 

A  l'an 
mage  ei 
blanchâ 
tout  le  c 
res. 

La  fei 
avec  le  c 
nés,  bon 
blcnt. 

Vers 


Qc  ver- 


linaria, 
pissous  ; 
\e  rouge 
ir,  avec 
le  Grou- 
pée une 
he  noire 
;  ventre 
it  queue 
pointu  ; 
sngueur 

emelle  ; 

bonne 

société 
vers  le 

e  non- 
1  petit 
laturel 

facile- 
nvoler, 
ju'il  a 

uât^es, 

nescens, 


--71  — 

Oab.  Fringilla  borealis,  Aud. — Vulg.  Angl.  Mealy 
Redpoll.  —  Couleurs  plus  pâles  que  chez  le  précé- 
dent ;  sans  stries,  avec  le  croupion  blanc  ou  rose  ;  la 
poitrine  rose  pâle,  avec  de  petits  points  bruns  épars 
sur  les  côtés  ;  bec  très  petit  et  pointu  ;  ailes  aiguës  ; 
queue  fourchue  ;  pieds  grêles.  Même  taille  que  le 
précédent. 

Cette  espèce  est  très  rare  ;  quelques  auteurs 
croient  qu'elle  est  une  variété  de  la  précédente. 

6.  Genre  CHRYSOMITRIS.    Boie. 

1.  Le  Chardonneret  jaune.  Chrysomitris  tristis, 
Bp.  Fringilla,  L. — Vulg.  Fr.  Oiseau  jaune;  Angl. 
American  Goldfiach  ;  Yellow  Bird. — Bec  modérément 
pointu  ;  couronne  noire  ;  livrée  d'un  jaune  brillant, 
devenant  blanchâtre  sur  les  couvertures  caudales; 
ailes  et  queue  noires,  avec  deux  petites  barres  blan- 
ches sur  les  premières  et  une  tache  de  même  couleur 
à  l'extrémité  intérieure  des  rectrices  ;  bec  et  pieds 
couleur  de  chair.  Longueur  4î  ;  ailes  2|  ;  queue 
fourchue,  2  pouces. 

A  l'automne  le  noir  de  la  tête  disparaît  ;  le  plu- 
mage en  dessus  est  jaune  brun  et  en  dessous  brun 
blanchâtre  ;  de  légères  traces  de  jaune  se  voient  sur 
tout  le  corps  particulièrement  aux  parties  antérieu- 
res. 

La  femelle  est  olivâtre,  sans  noir  sur  la  couronne, 
avec  le  dessous  jaunâtre  ;  les  ailes  et  la  queue  bru- 
nes, bordées  de  blanchâtre.  Les  jeunes  lui  ressem- 
blent. 

Vers  le  commencement  de  mai  on  voit  arri- 


I 


—  72 


É  fi 


-ï 

.;■ 

r 

1-     ■ 

j) 

i      ' 

il 

i  ■      ''    ' 

i 


.1 


ver  par  couples  ce  joli  Chardonneret,  et  dès  le 
mois  d'août,  lorsque  les  jeunes  peuvent  voler, 
ils  se  réunissent  en  familles.  Alors  on  les 
voient  souvent  sur  les  pieds  de  chanvre,  de 
chardon  et  de  millet,  s'y  cramponnant  quelque- 
fois la  tête  en  bas  pour  y  chercher  des  graines. 
La  beauté  de  son  plumage  unie  à  son  aimable 
gazouillement'  fait  de  cet  oiseau  un  des  plus 
beaux  ornements  de  nos  volières. 

La  femelle  se  confectionne  un  joli  petit  nid, 
et  y  dépose  4  ou  5  œufs  blancs,  tachetés  de 
bleuâtre. 

2.  Le  Chardonneret  des  pins.  Chrysomitris  pinu.s, 
Bp.  Fringilla,  Wils. — Vulg.  Angl.  Fine  Linnet. — Bec 
très  aigu;  strié  partout,  de  noirâtre  et  d'olive  brun 
supérieurement,  de  brun  et  de  blanchâtre  en  dessous  ; 
pennes  alaires  et  caudales  brunes,  bordées  de  jaune 
et  presque  toutes  terminées  de  blanc  jaunâtre,  ainsi 
que  les  couvertures  des  ailes  ;  tout  le  plumage,  au 
printemps,  est  plus  ou  moins  lavé  de  jaunâtre,  par- 
ticulièrement sur  le  croupion  ;  queue  fourchue. 
Sexes  semblables.  Longueur  4|  ;  ailes  2|  ;  queue 
If  pouces. 

Cette  espèce  varie  beaucoup  dans  son  plumage, 
mais  la  coloration  jaune  des  ailes  et  de  la  queue  ne 
change  pas. 

Ce  Chardonneret  est  très  rare  ;  il  se  plaît  dans 
les  grands  bois  et  recherche  de  préférence  les 
pins  et  les  mélèzes. 

Ses  œufs  sont  d'un  blanc  bleuâtre,  maculés 
de  noir. 


73  — 


7.  Genre  PLECTROPHANES.    Meyer. 

Bec  conique  et  petit;  ongle  du  doigt  postérieur  très  long  et 
recourbé. 

1.  Le  Plectropiiane  des  neiges.  Plectrophancs 
vimlis,  Meyer.  Emheriza,  Ij. — Vulg.  Fr.  Oiseau  blanc  ; 
Angl.  Snoiv  Bunting. — Plumage  d'un  blanc  pur  au 
printemps,  avec  le  dos  strié  de  noir  ;  ailes  et  queue 
noires,  mélangées  de  blanc  ;  les  trois  pennes  exté- 
rieures de  cette  dernière  avec  les  secondaires,  pres- 
<iue  toutes  blanches.  Longueur  7  ;  ailes  4è  ;  queue 
2:i  pouces. 

A  l'automne,  toutes  les  parties  supérieures  sont 
trouvent  d'un  brun  jaunâtre,  avec  un  collier  de  même 
couleur  sur  la  poitrine. 

La  femelle  a  à  peu  près  les  mêmes  couleurs  que  le 
mâle  à  l'arrière-saison. 

Ce  Bruant,  qui  est  le  même  que  celui  du 
nord  de  l'Europe,  se  voit  par  bandes  considé- 
rables au  mois  de  mars  ;  c'est  alors  que  les  pay- 
sans le  tuent  par  centaines,  à  coups  de  fusil  ou 
le  capturent  avec  des  lacets  (Hgnettes)  de  crins 
de  cheval,  pour  en  approvisionner  nos  marchés 
Sa  chair  a  un  goût  délicat. 

De  bonne  heure,  V Oiseau  blanc  se  retire  dans 
l'extrême  nord  pour  y  couver  et  se  montre  de 
nouveau  avec  les  froids  de  l'automne.  Pen- 
dant les  mois  de  janvier  et  février,  il  disparaît 
presque  complètement. 

Il  niche  à  terre  ;  ses  œufs  au  nombre  de  5, 
sont  blancs,  maculés  de  brun. 

4 


f 


i<  i 


f  I 


i 


11^ 


I 


"74—  •        .   ,  ■'. 

2.  Le  Plectrophane  de  Laponie.  Plectwphum 
laponicus,  Selby.  Emberiza,  Aud. — Vulg.  Angl.  Jjap- 
land  Longspur. — Toute  la  tête,  le  menton  et  la  gorge, 
noir  jais  ;  un  large  collier  noisette  sur  le  dessus  du 
cou  ;  le  reste  des  parties  supérieures  brunes,  avec 
toutes  les  plumes  l)ordées  de  jaune  blanchâtre  ;  ailes 
et  queue  brunes  avec  une  tache  blanche  aux  rectriiîes 
latérales;  les  grandes  couvertures  alaires  sont  bor- 
dées de  rouge  brun  foncé  ;  dessous  blanchâtre,  strié 
de  noir  sur  les  côtés  et  la  poitrine.  Longueur  iUV>  ; 
ailes  31  ;  queue  '2'i  pouces. 

En  hiver  les  mâles  ont  le  noir  de  la  tête  et  le  lnun 
du  cou  plus  pâles  ;  ce  même  noir  est  remplacé  cliez 
la  femelle  et  les  jeunes,  par  les  couleurs  du  dos,  et 
les  autres  couleurs  lont  également  plus  pâles. 

Comme  cet  oiseau  a  les  mêmes  habitudes  que 
son  congénère,  on  le  rencontre  aussi  en  sa 
compagnie  ;  mais  il  est  très  rare. 

Il  va  faire,  à  la  baie  d'Hudson,  sa  ponte,  qui 
est  de  6  œufs  d'un  jaune  pâle,  tachetés  de  brun. 

8.  Genre  FASSERCULUS.    Bonaparte. 

Le  Pinson  de  Bavanna.  Passerculus  savanna,  Bp. 
P.  alaudinuSy  Bd. — Vulg.  Angl.  Savanna  Spairow  — 
Bec  plutôt  grêle  et  aigu  ;  ])ord  de  l'aile  et  une 
ligne  superciliaire  jaunâtres  ;  pas  de  rouge  brun  sur 
les  petites  couvertures  des  ailes  ;  queue  non  échan 
crée,  à  rectrices  assez  étroites  et  pointues,  sans  blanc 
sur  les  latérales  ;  dessus  gris  brunâtre,  strié  de  noi 
râtre,  de  rouge  brun  et  de  gris  blanchâtre  ;  ces  stries 
sont  plus  larges  sur  le  milieu  du  dos  et  plus  étroites 


sur  le  c 
tre  obs( 
nombre 
<iue  la 
elles  s't 
en  une 
et  caud 
brun  ; 
2:1  ;  que 

OeP 
probab 
tient  di 
marquf 

Il  ni 
bleu  pâ 


Le  PJ 

Fiiiigilh 
R(mign( 
(ii'dss  h 
les  parti 
noirâtre 
étroites 
blanc,  a 
poitrine 
converti 
(If  roug( 
<'bos;  j)i 
la  Kupér 

^2   pOUC( 


T 


ro])h<um 
gl.  Lap- 
.a  gorge, 
ISSUS  (lu 
es,  avec 
re  ;  ailes 
rectrioes 
;ont  1)01- 
:re,  strié 
lurO-filT 

t  le  l»run 
ace  cliez 
Il  dos,  et| 

fS. 

des  quel 
en   sa 

nte,  qui 
ie  brun. 

pte. 

nna,  l^p. 
lairow.— 
et  une 
V)run  sur 
Il  échan- 
ns  blanc 
5  de  iioi- 
ces  stries 
s  étroites 


-75- 

sur  le  cou  ;  couronne  séparée  par  une  ligne  blanchâ- 
tre obscure  ;  dessous  blanc,  teinté  de  jaunâtre,  avec 
nombreuses  stries  noirâtres  ;  ces  stries  qui  ont  pres- 
<iue  la  forme  d'une  flèche,  sont  bordées  de  brun  ; 
elles  s'étendent  sur  les  côtés  et  souvant  se  réunissent 
eî\  une  tache  obscure  sur  la  poitrine  ;  pennes  alaires 
et  caudales  brunes,  les  premières  terminées  de  rouge 
brun  ;  pieds  couleur  de  chair.  Longueur  51  ;  ailes 
2:1  ;  queue  21  pouces.     Sexes  semblables. 

Ce  Pinson  est  commun  dans  Ontario,  et  doit 
probablement  se  rencontrer  à  Québec  ;  il  se 
tient  dans  les  champs.  C'est  un  chanteur  re- 
marquable, paraît-il. 

Il  niche  à  terre  et  pond  de  4  à  6  œufs  d'un 
bleu  pâle,  tachetés  de  pourpre  brun. 

9.  Genre  POŒCETES.    Baird. 

TiE  Pinson  des  guérets.  Poœcetes  gramineus,  Bd. 
Friagilla  graminea,  Gm.  Emberiza,  Wils. — Vulg.  Fr. 
Rossignol  des  champs  ;  Angl.  Bay-winged  Buvting  ; 
(îrass  Finch. — Une  ligne  superciliaire  jaune  ;  toutes 
les  parties  supérieures  striées  de  brun  grisâtre,  de 
noirâtre,  et  de  blanc  grisâtre;  les  stries  sont  plus 
étroites  et  plus  rapprochées  sur  le  cou;  dessous 
Mil  ne,  avec  nombreuses  stries  brun  jaunâtre  sur  la 
poitrine,  de  chaque  côté  de  la  gorge  et  du  menton; 
couvertures  des  ailes  fortement  bordées  et  terminées 
(le  rouge  brun  ;  rectrices  extérieures  presque  blan- 
ehos  ;  pieds  et  mandibule  inférieure  jaunâtre  pâle  ; 
la  supérieure  noire.  Longuc.ir  6î  ;  ailes  3  ;  queue 
2]  pouces.     Sexes  semblables. 


i! 


fl 


I. 


—  76  — 

Ce  Pinson  nous  arrive  en  même  temps  que 
le  Rossignol.  Sans  avoir  le  charme  et  la  variété 
de  notes  de  ce  dernier,  il  possède  cependant  un 
ramage  qui  ne  manque  pas  d'agrément.  Cet 
oiseau  est  très  répandu  ;  on  le  rencontre  surtout 
dans  les  champs,  où  il  couve. 

La  femelle  pond  5  œufs  blanchâtres,  poin- 
tillés de  brun  roux. 


10.  Genre  COTURNICULUS.    Bonaparte. 

1.  Le  Pinson  à  ailes  jaunes.  Coturniculus  passe- 
rmus,  Bp. — Vulg.  Angl.  Yellow-winged  Sparrow.— 
Couronne  presque  noire  avec  une  ligne  médiaiK* 
jaune  brunâtre  ;  bord  de  l'aile  jaune  ;  une  courte 
ligne  jaunâtre  au-dossous  de  l'œil  ;  dessus  l)îgaiTé 
de  noir,  de  gris  et  de  brun  jaunâtre  ;  dos  au  centre 
et  couvertures  des  ailes  noirs  ;  plumes  du  dos  termi- 
nées de  rouge  brun  ;  dessus  du  cou  presque  grisâtre; 
dessous  brun  jaunâtre  clair,  blanchissant  sur  le  ven- 
tre et  légèrement  strié  de  brun  jaunâtre  foncé  sur  lu 
poitrine  ;  rectrices  très  étroites  à  l'extrémité  ;  bec 
court;  mandibule  supérieure  brune,  l'inférieure  et 
IvH  pieds  jaune  pâle.  Longueur  .")  ;  ailes  '2h  ;  queue 
n  pouces.     Sexes  seml)lal)les. 


2.  Le 

lowi,  Bp. 
qui  ress( 
mais  la  < 
res  plus 
les  côtés 

P  pai 

fois  en  ' 

11. 

Le  Pi: 

'riifns,  Sv 
irrisâtre  n 
leouronne 
<\c  l)run 
«  ée  ;  une 
îéto  oran 
mv  les  0 
i>laiu',  av( 
de  brun 
:'ôt('s  ray» 
Loiigueui 
Oe  Pii 


Cet  oiseau,  assez  commun  dans  Ontario,  n  a    ,. 
pas  encore  ete  remarque  dans  notre  province  ;  l'Li     . 
est  essentiellement  terrestre  et  se  tient  dans  1*^*K!j-  ,? 
plaines.    Ce  Pinson  fait  entendre,  paraît-il,  ^"ËnoU^^" 
cri  tout  particulier  qui  ressemble  à  celui  do  1*1  .a  V  J* 
sauterelle.  Il  niche  à  terre  et  pond  4  ou  5  ^^^^Eid'^.  n^ 

blancs,  tachetés  de  brun.  Ë„     ''^]-^ 

'  ^H  partu 


77  — 


m 


2.  Le  Pinson  de  Henslow.  Coturniculus  Hens- 
lowi,  Bp. — Viilg.  Angl.  Henslow^s  Sparroiv. — Ce  Pinson 
qui  ressemble  au  précédent,  est  de  taille  plus  petite, 
mais  la  queue  est  plus  longue  ;  les  parties  supérieu- 
res plus  jaunâtres  ;  strié  de  noir  sur  la  poitrine  et 
les  côtés. 

11  paraît  que  ce  Pinson  se  rencontre  quelque- 
fois en  Canada. 


rio,  na 
iuce  ;  il 
lans  les 
,t-il,  un 
lui  de  la' 
i  5  œufsl 


11.  Genre  AMMODROMUS.    Swainson. 

IjE  Pinson  à  queue  ak^ue.  Ammodromus  cauda" 
\(utus,  Sw. — Vulg.  Angl.  Sharp-tailed  Finch. — Olive 
grisâtre  avec  larges  stries  noirâtres  et  blanchâtres  ; 
couronne  plus  brune  que  le  dessus  du  cou  et  rayée 
ule  l>run  noirâtre,  avec  une  ligne  médiane  plus  fon- 
i<^ée  ;  une  longue  ligne  superciliaire  et  les  côtés  de  la 
nîio  orangé  brun,  renfermant  une  tache  gris  olive 
li^iir  les  oreilles  ;  sans  jaune  sur   les  lores  ;  dessous 

iliinc,  avec  les  parties  antérieures  et  les  côtés  teintés 
|<le  brun  jaunâtre,  plus  ou  moins  foncé  ;  poitrine  et 

côtés  rayés  de  brun;  rectrices  étroites  et  pointues. 
[Lougueur  5-6  ;  ailes  2;  queue  1^  pouces. 

Oe  Pinson  jusqu'à  ce  jour,  n'a  pas  été  intro- 
luit  dans  notre  faune  ;  nos  naturalistes  cana- 
kliens  ne  soupçonnaient  pas  même  son  existence 
laiiK  notre  pa/s.  En  1877,  j'en  ai  tué  quelques 
fudividus  sur  les  grèves  de  St-Denis  de  Kamou- 
raska,  lieu  convenable  à  sa  nourriture  et  à  ses 
labitudes.  Ces  grèves,  qui  ont  une  étendue  con- 
sidérable surtout  à  basse  marée,  sont  recouvertes 
partie  de  plantes  aquatiques  et  terrestres,  où 


■  utM 


i 


^  il  ' 


,    ! 

h- 

;■!      ij' 

•'       » 

\ 

il  1 

,\ 

II 

^.l:' 

—  78—        .     . 

l'on  voit  souvent,  à  peu  de  distance  les  unes 
des  autres,  de  petites  et  même  de  larges  flaques 
d'eau  vaseuse  ;  autour  de  ces  mares,  il  faut 
cheminer  avec  prudence,  autrement  on  s'expo- 
se à  faire  une  connaissance  plus  intime  avec 
la  boue  qu'elles  contiennent,  et  souvent  cette 
boue  est  presque  liquide  à  plusieurs  pieds  de 
profondeur.  C'est  au  bord  de  ces  étangs  que 
vit  et  couve  cet  oiseau.  Il  est  peu  commun  et 
d'un  naturel  farouche.  Son  unique  chant  se 
réduit  à  ces  faibles  notes  :  Piche-che-ioup,  qu'il 
répète  à  de  longs  intervalles,  en  accentuant  la 
dernière  note. 

La  femelle  niche  à  terre  et  pond  5  œufs  d'un 
blanc  sale  maculés  de  brun  roussâtre. 

12.  Genre  MELOSPIZA.    Baird. 

1.  Le  Pinson  des  marais.  Melospiza  paladris,  Hd. 
— Vulg.  Angl.  Swamp  Sparrow. — Couronne  roux  brun, 
noirâtre  sur  le  front,  avec  une  petite  ligne  grise 
au  milieu,  ordinairement  striée  de  noir  ;  dessus  du 
cou  rayé  de  noir  et  de  cendré  ;  ailes  et  queue  brunos, 
largement  bordées  de  rouge  brun  clair  ;  sans  jaune 
nulle  part;  dos  et  croupion  l)run  foncé,  rayés  do 
noir;  ces  rayures  se  trouvent  particulièrement  au 
milieu  du  dos  ;  la  poitrine,  les  côtés  de  la  tête  et  du 
cou  avec  deux  lignes,  l'une  maxillaire  et  l'autre  auri- 
culaire, noirâtres  ;  menton,  gorge  et  ventre  gris  blau- 
châtre  ;  côtés  et  région  anale  fortement  teintés  de 
brun  jaune  et  quelque  peu  striés  ;  bec  brun  ; 
pieds  jaune  pâle.  Longueur  51-G;  ailes  et  queue 
3è  pouces. 


—  79  — 

Cet  oiseau  est  rare  et  n'a  aucun  chant  ;  il  fré- 
quente d'ordinaire  les  terres  humides,  les  ma- 
rais ou  les  buissons. 

Il  bâtit  son  nid  à  terre  et  y  dépose  4  ou  5 
œufs  blanc  grisâtre,  tachetés  de  brun. 

2.  Le  Pinson  chanteur.  Melospiza  melodia,  Bd. 
Friiigilla,  Wils. — Vulg.  Fr.  le  Rosèignol  ;  Angl.  Song 
Sparrow. — Dos  rayé  de  noir,  de  rouge  brun  et  de  gris 
cendré  ;  couronne  rouge  brun  foncé,  bordée  et  séparée 
par  une  ligne  grisâtre  ;  le  tout  strié;  croupion  et  dessus 
(lu  cou,  brun  grisâtre,  avec  quelques  taches  de  rouge 
brun  ;  ailes  bordées  de  cette  dernière  couleur  ainsi  ([ue 
toutes  les  rectrices,  dont  le  centre  est  noirâtre  ;  des- 
.sous  blanc  avec  stries  brunes,  plus  ou  moins  noires 
îiu  centre,  sur  la  gorge,  la  poitrine  et  les  côtés  ;  ces 
stries  sont  rapprochées  sur  la  poitrine  de  manière  à 
former  une  tache.  Sexes  semblables.  Longueur  (H  ; 
ailes  21  ;  queue  3  pouces. 

On  distingue  six  variétés  du  Rossignol,  dont  qiiel- 
({ues-unes  ont  déjà  été  renc<3ntrées  dans  notre  province. 
("es  six  variétés  sont  les  suivantes  :  M.  guttata,  Nutt. 
fallax,  rujina,  Hecnnannii,  Gouldil  et  insignisj  Bd. 

Le  Rossignol,  qui  nous  arrive  avec  les  pre- 
miers jours  d'avril,  n'est  pas  inconnu  dans  nos 
campagnes  ni  de  nos  volières.  La  mélodieuse 
variété  de  ses  notes,  en  fait  un  de  ces  chantres 
distingués  qu'on  est  toujours  avide  d'entendre. 
Terché  au  sommet  d'un  arbrisseau,  il  fait  dès 
l'aurore,  résonner  les  échos  de  ses  merveilleuses 
roulades  qu'il  finit  quelquefois  sous  la  feuillée. 

Le  Rossignol  affectionne  particulièrement  les 
jeunes  taillis  et  les  arbrisseaux  qui  croissent  le 
long  des  haies. 


I 


I 


iii 


lîi 


1   k 


1  If 


—  80  — 

Il  niche  dans  l'herbe  des  champs  et  pond  5 
CBufs  bruns,  maculés  de  roux. 

13.  Genre  JUNÇO.    Wagler. 

Le  Pinson  niverolle.  Jnnco  hiemalis,  Sel.  Frin- 
gilla,  L.  Niphoca,  Aud. — Vulg.  Angl.  Snow  Bird. — 
Cendré  noirâtre,  avec  le  dessous,  depuis  la  poitrine, 
et  deux  ou  trois  rectrices  latérales,  blancs  ;  sans  stries 
nulle  part  ;  bec  couleur  de  chair.  Longueur  6-7  ; 
ailes  et  queue  3  pouces. 

La  femelle,  ainsi  que  les  jeunes  mâles  à  l'automne, 
ont  les  parties  supérieures  plus  grisâtres  ou  même 
brunâtres. 

Ce  Pinson  nous  arrive  à  la  fin  d'août,  voya- 
geant par  bandes  et  faisant  alors  entendre  un 
gazouillement  assez  joli.  Quelques-uns  cou- 
vent dans  les  environs  de  Québec  ;  mais  le  plus 
grand  nombre  se  dirige  vers  le  nord  pour  cette 
fin.  Ces  oiseaux  émigrent  au  sud  au  mois 
d'octobre  ;  car,  quoiqu'en  dise  leur  nom,  ils  ne 
demeurent  point  ici  durant  l'hiver. 

La  femelle  niche  à  terre  et  pond  4  ou  5  œufs 
blancs,  tachetés  de  brun  roux  et  de  grisâtre. 

14.  Genre  SPIZELLA.    Bonaparte. 

Plumage  sans  jaune,  ni  strie  en  dessous  ;  queue  large,  longue 
«t  fourchue. 

1.  Le  Pinson  de  montagne.  Spizella  monticola,  Rd. 
Fringilla,  L. — Vulg.  Fr.  Pinson  des  arbres;  Angl. 
Tree  Sparrow.  —  Couronne  noisette,  bordée  d'une 
ligne  superciliaire  blanc  grisâtre  ;  dos  au  milieu 
fitrié  de  noir,  de  rouge  brun  et  de  jaune  pâle  ;  sca- 


—  81  — 


pulaires  noires,  bordées  de  rouge  brun  et  terminées 
de  blanc,  de  manière  à  former  deux  barres  ;  une 
ligne  lorale  blanc  grisâtre  ;  dessous  blanc  sale,  teinté 
lie  cendré  antérieurement,  avec  une  tache  brune  au 
milieu  de  la  poitrine  ;  le  reste  lavé  de  brunâtre  ; 
ailes  et  queue  brunes,  bordées  de  rouge  brun  pâle, 
presque  blanc  ;  croupion  et  cou  brun  jaunâtre,  ainsi 
({ue  les  côtés  et  la  tête  ;  bec  noir  en  dessus  et  jaune 
en  dessous.  Longueur  6  ;  ailes  et  queue  3  pouces. 
La  femelle  et  les  jeunes  diffèrent  peu  du  mâle. 

De  bonne  heure  au  printemps,  cet  oiseau  se 
rencontre  dans  nos  bois  ;  il  disparaît  bientôt 
pour  aller  plus  au  nord  faire  sa  ponte.  Assez 
souvent  on  l'expose  en  vente  sur  nos  marchés, 
lors  de  ses  migrations. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  5,  sont  d'un  cendré 
verdâtre,  tachetés  de  brun  roux. 

2.  Le  petit  Pinson  à  couronne  rousse.  Spizella 
socialis,  Bp.  Frmgillay  Wils.  Eiriberiza,  Aud. — Vulgv 
Fr.  Oiseau  gris  ;  Angl.  Chipping  Sparrow. — Dos  strié 
de  noir,  de  bai  et  de  brun  grisâtre,  avec  le  croupion 
cendré  ;  couronne  noisette,  avec  l'extrémité  du  front 
noire  ;  une  ligne  superciliaire,  blanc  grisâtre,  et  une 
autre  à  travers  l'œil,  presque  toute  noire  ;  deux 
f)('tites  barres  blanches  sur  les  ailes  qui  sont  brunes,, 
ainsi  que  la  queue,  et  bordé  de  brun  roux  sur  les 
premières,  particulièrement  sur  les  scapulaires  et  les 
secondaires  ;  dessous  et  côtés  du  cou  cendré  clair,, 
presque  blanc  sur  la  gorge;  bec  noir;  pieds  jaune 
pâle.  Longueur  51  ;  ailes  3;  queue  2i  pouces.  Sexes 
semblables. 


§ 


—  82  — 

Les  petits,  lorsqu'ils  sont  très  jeunes,  ont  la  cou- 
ronne striée  comme  le  dos,  avec  la  poitrine  et  les 
côtés  rayés  de  brun. 

Ce  gentil  petit  oiseau,  parcourt  tout  le  Ca- 
nada, mais  il  ne  se  fike  pas  également  partout  ; 
ainsi  on  le  voit  très  commun  en  certains  en- 
droits, tandis  qu'il  est  très  rare  en  d'autres. 
D'un  naturel  peu  farouche,  il  semble  se  plaire 
autour  des  habitations  et  y  fait  même  son  nid. 

La  femelle  niche  sur  les  arbrisseaux  dans  les 
jardins,  ou  à  la  lisière  des  bois,  et  pond  5  œufs 
bleuâtres,  tachetés  de  brun  au  gros  bout. 

8.  Le  Pinson  des  champs.  Spizella  pusilla,  Bp. 
Fringilla,  Wils.  Emberiza,  Aud.— Vulg.  Angl.  Field 
Spirrow. — Dos  rouge  brun  clair,  strié  de  noir  ;  cou- 
ronne noisette  pâle  ;  côtés  de  la  tête  et  du  cou  gri- 
sâtres ;  dessous  blanc  sans  taclie,  faiblement  teinté 
de  brun  i)âle  sur  la  poitrine  et  les  côtés  ;  ailes  bor- 
dées de  brun  roux  clair,  avec  deux  barres  blanches  ; 
bec  rougeâtre;  aucune  ligne  blanchâtre  ni  noire  à  la 
tête.  Sexes  semblables  ;  même  taille  que  le  précé- 
dent. 

Cette  espèce  se  montre  rarement  à  Québec  ; 
elle  habite  presque  toujours  les  champs  où  elle 
couve. 

La  femelle  pond  4  œufs  blanc  grisâtre,  avec 
taches  brunes. 

15.  Genre  ZONOTRICHIA.    Swainson. 

1.  Le  Pinson  à  gorge  blanche.  Zonotrichia 
albicollis,  Bp.  Fringilla,  Gm. — Vulg.  Fr.  Siffleur;  Angl. 
White-throated  Sparrow. — Couronne  noire,  séparée  au 


83  — 


f^'P^i- 


iii 


centre  par  une  barre  blanche  ;  une  autre  supercili- 
aire,  jaune  des  narines  à  l'œil  et  blanche  en  arrière  ; 
gorge  blanche  ;  deux  lignes  noires,  l'une  maxillaire 
et  l'autre  à  travers  l'oeiF  ;  bord  de  l'aile  jaune  ;  dos 
strié  de  noir,  de  noisette  et  de  blanc  fauve  ;  croupion 
brun  cendré,  sans  stries  ;  ailes  avec  deux  barres 
blanches  et  largement  bordées  de  rouge  brun  ;  des- 
sous blanc,  teinté  de;  brun  sur  les  côtés  et  de  cendré 
sur  la  poitrine  ;  pieds  jaune  pâle.  Longueur  6è-7è  ; 
ailes  et  queue  3  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  plus  ternes  ;  le 
noir  de  la  tête  est  à  peine  sensible,  et  le  blanc  est 
remplacé  par  du  gris.  Les  jeunes,  qui  lui  ressem- 
blent, sont  souvent  striés  sur  la  poitrine. 

Ce  joli  Pinson,  qui  nous  arrive  à  la  fin  d'a- 
vril, se  rencontre  partout  en  Canada.  Ses  notes, 
qu'il  siffle,  ne  manquent  pas  d'un  certain 
(^harme,  surtout  si  l'on  est  à  distance.  Il  vit 
très  bien  en  captivité. 

La  femelle  niche  à  terre  et  pond  5  œufs  blan- 
châtres, tachetés  de  brun.  . 

2.  Le  Pinson  à  couronne  blanche.  Zonotrichia 
leucophrys,  Sw.  Fnngilla,  i.\ud. — Vulg.  Angl.  White- 
crowned  Sparrow. — Oouronne  noire,  séparée  par  une 
barre  blanche  au  milieu  et  par  deux  autres  latérales, 
blanches  aussi,  se  réunissant  toutes  trois  sur  l'occi- 
put; plumage  cendré  brun,  passant  au  blanchâtre 
sur  le  menton  et  le  milieu  du  ventre  ;  lavé  de  brun 
roux  sur  les  côtés,  le  croupion  et  les  couvertures  in 
férieures  de  la  queue  ;  milieu  du  dos  strié  de  brunâtre 
et  de  blanchâtre  ;  ailes  avec  deux  barres  blanches, 


1^ 


84  — 


•'t 

» 

1 

l 

bordées  de  brun  roux  sur  les  secondaires  et  de  blan- 
châtre sur  les  primaires  ;  queue  brune,  lisérée  de 
brun  clair;  bec  et  pieds  rougeâtres.  Longueur  6 l- 
72  ;  ailes  et  queue  3  pouces.     Sexes  semblables. 

Le  noir  de  la  tête  est  remplacé  chez  les  jeunes  par 
du  rouge  })run  et  le  blanc  par  du  brun  clair.  Les 
autres  couleurs  sont  plus  pâles  que  chez  l'adulte. 

Ce  superbe  Pinson  se  montre  assez  commun 
au  commencement  de  mai  et  disparrit  ensuite 
pour  faire  sa  ponte  ;  on  le  voit  de  nouveau  ^u 
mois  d'août.  Il  fréquente  le  bord  des  bois, 
les  haies  épaisses  et  les  broussailles.  Il  est  d'un 
naturel  peu  farouche,  et  se  fait  facilement  à  la 
captivité. 

Il  pond  5  œufs  de  couleur  chocolat. 


Si!   'î     • 


VI 


16.  Genre  CHONDESTES.    Swainson. 

Le  Pinson  X  oreilles  brunes.  Chondestes  gram- 
maca,  Bp. — Vulg.  Angl.  Lark  Finch. — Couronne  noi- 
sette, presque  noire  sur  le  front  et  séparée  par  une 
barre  médiane  blanche,  avec  une  autre  superciliairo 
de  même  couleur  ;  parties  supérieures  brun  grisâtre, 
strié  de  noir  sur  le  dos  ;  queue  noire,  arrondie,  très 
longue,  terminée  de  blanc,  à  l'exception  des  deux 
pennes  centrales  qui  ont  la  couleur  du  dos  ;  les 
latérales  presque  toutes  blanches;  une  ligne  noire 
à  travers  l'œil  et  une  autre  en  dessous,  se  rencontrant 
en  arrière  et  renfermant  une  strie  blanche  sous  lu 
paupière  ;  une  tache  auriculaire,  rouge  brun  ;  men- 
ton et  gorge  blancs,  une  ligne  maxillaire  noire  ;  ailes 
pointues  ;  dessous  blanc  teinté  de  gris  brun,  avec 


—  85  — 

une  tache  noire  au  milieu  de  la  poitrine.     Longueur 
()2-7;  ailes  3^  ;  queue  3  pouces. 

Ce  Pinson,  dont  le  chant  est  agréable  à  en- 
tendre, se  voit,  paraît-il  en  Canada. 

La  femelle  niche  à  terre  et  pond  4  ou  5  œufs 
blancs  avec  quelques  lignes  brunes,  éparses  et 
en  zigzag. 

17.  Genre  PASSER.    Auctorum. 


Le  Moineau  domestique.  Passer  domesticus,  L. — 
Vulg.  Angl.  European  Sparrow. — Brun  rougeâtre  en 
dessus  avec  le  dos  rayé  de  noir  ;  couronne  et  parties 
inférieures,  brun  cendré,  plus  foncé  sur  la  première  ; 
gorge  et  menton  noirs  ;  ailes  pointues  avec  une  bande 
transversale  blanche;  pieds  couleur  de  chair;  queue 
échancrée.  Longueur  62-6  ;  ailes  et  queue  2 J  pouces. 

La  femelle  est  privée  de  noir  à  la  gorge  et  géné- 
ralement plus  grise  que  le  mâle.  Les  jeunes  lui 
rassemblent. 

Le  Moineau  d'Europe  a  été  importé  à  Québec 
en  1868,  et  s'est  multiplié  rapidement  ;  il  est  si 
nombreux  déjà,  qu'on  le  voit  en  troupes  consi- 
dérables dans  les  villes  et  même  dans  les  cam- 
pagnes environnantes,  où  il  cause,  dit-on,  des 
dommages  appréciables,  soit  dans  les  granges 
en  hiver,  soit  dans  les  champs  au  temps  des  se- 
mailles et  de  la  moisson.  Mais  ces  dégâts  ne 
seraient-ils  pas  dus  en  partie  à  la  coutume  que 
l'on  a,  dans  les  villes,  de  le  nourrir  avec  du 
grain?  Rien  d'étonnant  alors  s'il  préfère  cette 
nourriture  en  rapport  avec  son  organisation  et 


I 


1     >        * 


—  86  — 

qu'il  trouve  toute  prête,   aux  insectes  qui  ne 
sont  pas  toujours  faciles  à  saisir  ! 

Le  Moineau  est  naturellement  querelleur  et 
chasse  de  son  canton  les  oiseaux  plus  faibles 
que  lui.  De  plus  il  ne  se  gêne  pas  de  s'emparer 
des  petites  maisonnettes  que,  dans  les  cités, 
l'on  érige  aux  Hirondelles  ;  ou  encore  il  pond 
ses  œufs  dans  des  nids  étrangers,  ainsi  que  je 
Tai  observé  dans  un  nid  de  Fauvette. 

Quoique  granivore,  il  détruit  pourtant  un 
bon  nombre  d'insectes  ;  mais  les  dommages 
qu'il  cause  compensent-ils  les  services  qu'il 
rend  ?  L'opinion  contraire  est  soutenue  par  des 
naturalistes  compétents. 

Cependant  en  dépit  de  ces  petites  violences, 
de  ces  petits  rapts,  ne  nous  fait-il  pas  plaisir  de 
retrouver,  lorsque  la  terre  est  ensevelie  sous  un 
linceul  de  neige  et  que  toute  trace  de  végé- 
tation a  disparu,  que  nos  bocages  sont  mornes 
et  silencieux,  ne  nous  fait-il  pas  plaisir  vrai- 
ment de  retrouver  encore  au  milieu  de  nous, 
ces  chers  petits  êtres  qui,  par  leur  pétulance  et 
leur  gaîté,  semblent  nous  faire  oublier  la  mono- 
tonie des  sombres  jours  de  l'hiver. 

La  femelle,  dans  les  villes,  niche  sous  les 
gouttières  des  toits  ou  dans  des  trous  de  mu- 
raille, et  sur  les  arbres,  à  la  campagne.  Elle 
fait  plusieurs  pontes  par  an. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  6,  sont  d'un  cendré 
brunâtre,  maculés  de  brun. 

18.  Genre  FASSERELLA.    Swainson. 

Le  Pinson  fauve.  Passerella  iliaca,  Sw. — Vulg. 
Angl.  Fox  Sparrow. — Couleur  générale  rouge  brun  ou 


rouge  ] 
pion,  I 
dos,  la 
dernièi 
dessoui 
poitrin 
rieurei) 
des  tac 
supérie 
pieds  J£ 
sonblal 

Cett^ 
provin 
nature 

Laf( 
et  pon< 


Bec  tK 
1.  Ll 

viciana 

-Vulg 

sur  la  j 

ailes  ; 

blancs 

blanche 

Longue 


\ 


La  fe 
râtre  et 
diane 
blanche 


s 


i'I 


—  87  — 

rouge  rouille,  plus  pur  et  plus  brillant  sur  le  crou- 
pion, les  ailes  et  la  queue  ;  strié  de  brun  foncé  sur  le 
dos,  la  tête  et  le  cou,  et  teinté  de  cendré  brun  sur  ces 
dernières  parties  ;  deux  barres  blanchâtres  sur  l'aile  ; 
dessous  blanc  avec  larges  stries  de  brun  roux  sur  la 
poitrine  et  les  côtés  du  corps,  plus  roussâtres  anté- 
rieurement et  se  rapprochant  de  manière  à  former 
des  taches  sur  la  poitrine  et  les  côtés  ;  mandibule 
supérieure  noire,  l'inférieure  presque  toute  jaune  ; 
pieds  jaunâtre  pâle  ;  doigts  latéraux  très  longs.  Sexes 
semblables.  Longueur  6|-7i  ;  ailes  etqueue  3  pouces. 

Cette  espèce  n'est  pas  commune  dans  notre 
province  ;  elle  habite  les  buissons  et  est  d'un 
naturel  peu  farouche. 

La  femelle  niche  dans  de  petits  arbrisseaux 
et  pond  4  ou  5  œufs  verdâtres,  maculés  de  brun. 

19.  Genre  GUIRACA.    Swainson. 

liée  très  gros  avec  soies  à  la  base. 

1 .  Le  Gros-Bec  à  poitrine  rose.  Guiraca  ludo- 
viclana,  Sw.  Goniaphea,  Bow.  Loxia,  L.  Fringilla,  Aud. 
—  Vulg.  Angl.  Rose-hreasted  Grosbeak. — Rouge  carmin 
sur  la  poitrine  et  sur  les  couvertures  inférieures  des 
ailes  ;  ventre,  couvertures  de  la  queue  et  croupion, 
blancs  ;  le  reste  du  corps  noir,  avec  quelques  taches 
blanches  sur  les  ailes  et  la  queue;  bec  jaunâtre  pâle. 
Longueur  7J-8J;  ailes  4;  queue  3i  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  mâles  sont  striés  de  noi- 
râtre et  d'olive  brun  en  dessus,  avec  une  ligne  mé- 
diane sur  la  couronne  et  une  autre  superciliaire, 
blanches;  couvertures  supérieures  de  la  queue  avec 


i 

1 

jfpfe^r 

pi 

I  ;    '    K  .  * 


i    i 


!  ■    ::•• 


f 


lî^i 


—  88  — 

pennes  centrales  terminées  de  blanc;  dessous  blanc 
plus  ou  moins  teinté  et  strié  de  brun  ;  couvertures 
intérieures  des  ailes  jaune  safran  ;  bec  brun. 

Voilà  un  oiseau  qui  figure  fort  bien  dans  une 
volière  ;  le  beau  rouge  carmin  qui  recouvre  sa 
poitrine  contraste  agréablement  avec  le  noir  et 
le  blanc  pur  dont  il  est  revêtu.  Il  possède  en 
outre  un  joli  ramage  qui  le  place  au  premier 
rang  parmi  les  oiseaux  chanteurs.  Il  n'est  pas 
commun  et  se  tient  dans  les  grands  bois. 

La  femelle  niche  dans  les  buissons  ;  pond  3 
ou  4  œufs  bleu  verdâtre,  pointillés  de  brun 
roux. 

2.  Le  Gros-Bec  bleu.  Guiraca  cserulea,  Sw.  Go- 
niaphea,  L. — Vulg.  Angl.  Blue  Grosheak. — Manteau 
d'un  beau  bleu  uniforme  avec  les  plumes  de  la  base 
du  bec,  les  ailes  et  la  queue  noires,  teintées  de  noi- 
s(îtte  à  l'extrémité  des  grandes  couvertures  alaires; 
bec  de  couleur  corne.  Longueur  6i-7;  ailes  3i  ; 
queue  3  pouces. 

La  'bmelle,  qui  est  plus  petite  que  le  mâle,  est 
brune  et  de  couleur  plus  pâle  ou  même  jaunâtre  en 
dessous,  avec  deux  barres  brun  blanchâtre  sur  les 
ailes. 

Les  jeunes  mâles  ressemblent  d'abord  à  la  femelle  ; 
mais  plus  tard  leur  robe  se  mélange  de  brun  et  de 
bleu.  > 

Ce  Grros-Bec,  dont  la  présence  n'a  pas  encore 
été  signalée  dans  notre  province,  se  voit  dans 
celle  d'Ontario. 

Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs  blanc  bleuâtre. 


Le  I 

(jUla,  \ 
Angl.  1 
tête  et  1 
iiiles  et 
une  ligr 
tante  ai 
queue  2 
La  fei 
sous  et  { 

Voilà 
et  ses  i 
volière? 
couleur 
moins 
et  moin 

L'Oif 
l'exposi 
tro  très 
grands 

La  fe 
est  de 

2 

Le  C. 
Hp.  PU, 
(-'^(irdinai 
rose  ou 
tour  du 
les  ailes 
l)runs. 


I 


-.^pwfc 


';  (I 


—  89  — 

20.  Genre  CYANOSPIZA.    Baird. 

Le  Pinson  indigo.  *Cyanospiza  cyanea,  Bd.  FVin- 
gllla,  Wils. — Vulg.  Fr.  V Oiseau  bleu;  le  Ministre; 
Angl.  Indigo  Bird. — Bleu  indigo  plus  intense  sur  hi 
tête  et  la  gorge  ;  le  reste  du  corps  teinté  de  verdâtre  ; 
ailes  et  queue  brunes  bordées  de  bleu  verdâtre  ; 
une  ligne  noire  du  bec  à  l'œil.  Cette  ligne  est  cons- 
tante dans  les  deux  sexes.  Longueur  5]  ;  ailes  2i|  ; 
queue  22  pouces. 

La  femelle  est  brune,  lavée  de  blanchâtre  en  des- 
sous et  stviée  de  brunâtre  sur  la  poitrine  et  les  côtés. 

Voilà  fi  -3ore  un  oiseau  qui,  par  sa  belle  livrée 
et  ses  aimables  notes,  fait  l'ornement  de  nos 
volières  ;  mais  il  est  regrettable  que  ses  belles 
couleurs,  après  un  séjour  de  captivité  plus  ou 
moins  prolongé,  deviennent  moins  brillantes 
et  moins  pures. 

L'Oiseau  bleu  est  commun  à  Montréal  où  on 
l'expose  en  vente  sur  les  marchés  ;  il  se  mon- 
tre très  rarement  à  Québec  et  se  tient  dans  les 
grands  bois. 

La  femelle  niche  dans  les  buissons  ;  sa  ponte 
est  de  6  œufs  bleus,  pointillés  de  pourpre, 

21.  Genre  CARDINALIS.    Bonaparte. 

Le  Cardinal  de  Virginie.  Cardinalis  virginianvi*, 
Bp.  Pitylus  cardinalis,  Aud.  Loxia,  L. — Vulg.  Angl. 
Cardinal  Redbird. — Tétc  huppée;  tout  le  corps  rouge 
rose  ou  vermillon  avec  teinte  cendrée  sur  le  dos  ; 
tour  du  bec  et  gorge  noirs  ;  queue  plus  longue  que 
les  ailes  ;  toutes  deux  rondes;  bec  rougeâtre;  piculs 
bruns.     Longueur  8-9  ;  ailes  33  ;  queue  4  pouces. 


|i,i' 


11 

11 


II 

II 


Il 


—  90  — 

La  femelle  est  brun  cendré,  plus  pâle  en  dessous^ 
avec  de  légères  traces  de  rouge  sur  la  huppe,  les  ailes^ 
la  queue  et  les  parties  inférieu^jps. 

Le  Cardinal  est  un  superbe  oiseau  qui  peut 
rivaliser  avec  avantage,  tant  sous  le  rapport  du 
chant  que  sous  celui  du  plumage,  avec  les  oi- 
seaux de  volières  européens.  Ce  magnifique 
Grros-Bec,  cjui  est  si  commun  dans  le  sud  des 
Etats-Unis,  ne  nous  visite  qu'à  de  rares  inter- 
valles. 

La  femelle  niche  dans  les  arbrisseaux  et  pond 
4  œufs  d'un  blanc  sale,  finement  pointillés 
d'olive  brun. 

22.  Genre  PIPILO.    Vieillot. 


Le  Pinson  aux  yeux  rouges.  Fipilo  erythroph- 
thalmus,  V. — Vulg.  Angl.  Towhee  Bunting  ;  Chewink. 
— Couleur  générale  noire,  avec  le  ventre  blanc  et  les 
côtés  noisette  ;  primaires  et  quelques  secondaires^ 
bordées  de  blanc  ;  région  anale  brun  fauve  ;  rectrices 
'latérales,  blanches  dans  la  moitié  terminale  et  tout 
le  côté  extérieur,  ainsi  que  les  trois  suivantes  blan- 
ches aussi  à  l'extrémité  ;  })ieds  jaunâtre  pâle  ;  iris 
rouge  chez  l'adulte,  blanc  de  crème  chez  les  jeunes, 
et  ordinairement  chez  les  adultes  en  hiver.  Longueur 
81  ;  ailes  3^  rondes;  queue  4  pouces. 

La  couleur  noire  du  mâle  est  remplacée  chez  la 
femelle  par  un  beau  brun,  le  reste  est  semblable. 
Les  jeunes  sont  striés  de  brun  et  de  noirâtre  en  des- 
sus, avec  les  parties  inférieures  blancliâtres,  teintées 
de  brun  et  striées  de  noirâtre. 


ven 


Bl 

<iue 


î|: 


91 


La  présence  de  cet  oiseau  a  été  signalée  dans 
Québec  par  M.  .T.  Nelson,  du  Cap  Rouge. 

Il  habite  les  buissons  et  se  tient  presque  tou- 
jours à  terre  où  il  niche. 

La  femelle  pond  4  ou  5  œufs  blancs  tachetés 
de  rougeâtre. 

17.  Famille  ICTERID^.    Etourneaux. 

Primaires  9  ;  tarses  scutellés  en  avant  et  sous 
forme  de  plaque  en  arrière  ;  bec  long,  égal  ou  plus 
long  que  la  tête,  très  aigu,  un  peu  conique,  sans 
échancrure,  à  commissure  angulée  et  soies  à  la  base. 

La  couleur  noire  prédomine  chez  les  indivi- 
dus de  cette  famille  ;  elle  est  souvent  à  reflets 
métalliques  et  contraste  avec  le  jaune  et  le 
Touge  dans  quelques  individus.  Cette  famille, 
qui  appartient  exclusivement  au  nouveau  con- 
tinent, se  rapproche  beaucoup  des  Fringillides 
et  des  Corvidés,  avec  lesquels  elle  a  plusieurs 
caractères  zoologiques  communs.  Les  oiseaux 
qui  la  composent,  vivent  ordinairement  en 
troupes.  Ils  sont  voyageurs  et  nous  arrivent 
tous  de  bonne  heure  au  printemps,  pour  s'en 
retourner  très  tard  à  l'automne.  Leur  nourri- 
ture consiste  en  grain,  graines,  baies,  insectes, 
vers  et  limaces.  La  femelle  est  généralement 
plus  petite  que  le  mille. 


t:  "  i.'»< 


1.  Bous-famille  AGELMINM. 

Bec  fort,  conicjue,  pointu,  ï)1us  court  ou  aussi  long 
(jue  la  tête  ;  pieds  robustes  ;  ongles  forts,  peu  recour- 


I  r- 


•M 


l  Hù.  .  ^iJM 


[■■  iiîii 


—  92  — 

bés  ;  ailes  plus  ou  moins  pointues,  égales  ou  dépas- 
sant la  queue  en  longueur. 

Ces  oiseaux  vivent  par  bandes  et  aimant  beau- 
coup à  marcher  sur  le  sol.  Ils  sont  granivores 
et  détruisent  aussi  un  bon  nombre  d'insectes  et 
de  vers. 

Ils  se  construisent  des  nids  grossiers  qu'ils 
posent  sur  les  branches  des  arbres. 

Genre  DOLICHONYX.    Swainson.    '     , 

TiE  GoGLU  (^) .  Dolichonyx  oryzivorus,  Sw.  Embe- 
riza,  L.  Icterus  agripennis,  Bp. — Vulg.  Angl.  Bobolink  ; 
Ricebird. — Couleur  générale  noire  ;  dos  strié  de  noir, 
de  jaune  brun  et  de  cendré  ;  dessus  du  cou  blanc  ou 
blanc  de  crème  ;  scapulaires,  croupion  et  couvertures 
supérieures  de  la  queue,  cendré  blanc  ;  pennes  alaires 
extérieures,  l)ordées  de  jaunâtre  ;  bec  noir  corne  ; 
pieds  bruns  ;  rectrices  très  aiguës. 

liC  mâle,  à  l'automne,  ressemble  à  la  femelle  qui  est 
d'un  jaune  brunâtre,  plus  foncé  en  dessus,  avec 
de  larges  stries  noires  sur  la  couronne  et  le  dos  ;  la 
nuque,  le  croupion  et  les  côtés  du  corps  striés  plus 
fin  ;  les  ailes  et  la  queue  brunes  avec  le  bord  exté- 
rieur plus  pâle  ;  une  barre  médiane  jaune  brun  sur 
la  couronne  et  une  autre  superc  Maire  de  couleur 
plus  claire;  bec  brun.  Longueur  (H-71  ;  ailes  3i-4; 
queue  2^-3  pouces. 

(1)  J'ai  conservé  à  cet  oiseau  le  nom  vulgaire  de  Goglu,  soun 
lequel  il  est  particulièrement  connu  en  Canada,  de  préférence  »\ 
celui  d'Ortolan  de  riz  ;  car  cette  dernière  dénomination  lui  est 
impropre,  puinqu'il  n'a  aucunr caractère  commun  avec  les  (or- 
tolans. 


par 


—  93  — 

Cet  oiseau,  que  tout  le  monde  connaît,  habite 
les  prairies  et  les  terres  cultivées.  Sans  avoir 
la  douceur  et  l'harmonie  du  chant  de  certains 
oiseaux,  il  possède  cependant,  par  la  brièveté 
et  la  rap  iitéde  ses  notes,  un  ramage  qui  le  fait 
apprécier  et  rechercher  comme  oiseau  de  vo- 
lière. Dans  le  sud  des  Etats-Unis,  où  il  se  voit 
par  bandes  nombreuses,  il  a  quelquefois  causé 
de  grands  dégâts  dans  les  plantations  de  riz,, 
de  blé,  etc.  Mais  en  Canada,  il  se  montre  en 
troupes  trop  peu  considérables  pour  faif  e  des 
dommages  sensibles,  et  les  services  qu'il  rend 
à  l'agriculture  au  printemps,  par  le  nombre 
prodigieux  d'insectes  qu'il  détruit,  paient  avec 
usure  le  grain  qu'il  mange  à  l'automne. 

La  femelle  niche  dans  l'herbe  des  champs  et 
pond  de  4  à  6  œufs  d'un  bleu  tendre  avec  ta- 
ches brunes. 


2.  Genre  MOLiOTHRUS.    Swainson. 

L'Etourneau  ordinaire.  Molothrus  pecoris,  Sw. 
Icterus,  Bp.  Emberiza,  Wils. — Vulg.  Angl.  Cowbird. — 
Toute  la  tôto  et  le  cou  brun  ferrugineux;  le  reste  du 
(îorps  noir  à  reflets  violets,  pourprés  et  verdâtres  ; 
))oc  et  pieds  noirs.  Longueur  7J-8  ;  ailes  4  ;  queue 
3  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  mâles  sont  d'un  brun 
grisâtre  foncé  presque  uniforme,  un  peu  plus  pâle  en 
dessous. 

Quelques  naturalistes  ont  affirmé  que  l'Étour- 
neau  ne  construisait  point  de  nid,  qu'il  dépo- 
sait furtivement  ses   œufs   dans   des   nids  de 


—  94  — 

Pinsons,  de  Fauvettes,  etc.  C'est  une  erreur, 
comme  le  remarque  M.  l'abbé  Provancher,  qui 
a  eu  occasion  de  voir  lui-même  plusieurs  de  ces 
nids,  et  presque  toujours  dans  des  conifères. 

Il  pond  5  ou  6  œufs  bleu  tendre,  tachetés  de 
roussâtre. 


il 


3.  Genre  AGEL-EUS.    Vieillot. 

L'Étourneau  à  ailes  rouges.  Agelxus  phœniceus, 
V.  Ictei'us,  Bp.  Oriolus,  L. — Vulg.  Fr.  Carouge  com- 
mandeur ;  Angl.  Red-winged  Blackbird. — D'un  noir 
lustré  uniforme  avec  les  petites  couvertures  des  ailes 
rouge  écarlate  et  terminées  d'une  large  barre  jaune; 
brunâtre  ou  blanchâtre.  Longueur  8-9  ;  ailes  4^-5  ; 
queue  3^-4  pouces. 

I^a  femelle  est  striée  en  dessus  de  brun  noirâtre 
pâle  et  plus  foncé,  tendant  à  former  une  barre  mé- 
diane sur  la  tête  avec  deux  autres  superciliaires  ;  le 
dessous  blanchâtre,  avec  nombreuses  stries  brunes  ; 
côtés  de  la  tête,  gorge  et  petites  couvertures  des  ailes 
teintés  de  rougeâtre  ou  de  ftiuve.  Les  jeunes  mâles 
ressemblent  d'abord  à  la  femelle  et  ce  n'est  qu'au 
troisième  printemps  qu'ils  revêtent  la  livrée  et  le 
beau  rouge  des  ailes  des  adultes. 

Ce  bel  oiseau  se  rencontre  dans  les  bois  à 
quelques  lieues  au  nord  de  Québec,  mais  il  n'est 
pas  commun. 

La  femelle  niche  dans  les  aulnes,  les  saules 
et  autres  arbres  qui  croissent  au  bord  des  ruis- 
seaux ou  dans  des  endroits  marécageux.  Sa 
ponte  est  de  4  à  6  œufs  bleu  tendre,  pointillés 
de  brun. 


lié 


—  Go- 


de 


4.  Genre  XANTHOCEPHALUS.    Baird. 

L'Etourneau  à  tête  jaune.  Xanthocephalus  icte' 
rocephalus,  Bd. — Vulg.  Angl.  Yellow-headed  Blackhlrd. 
— Plumage  noir  lustré  ;  la  tête,  le  cou  et  le  haut  de 
la  poitrine,  jaunes  ;  un  espace  noir  autour  de  l'œil  ; 
une  large  tache  blanche  sur  les  ailes  ;  bec  et  pieds 
noirs.     Longueur  10-11  ;  ailes  51  ;  queue  4^  pouces. 

La  femelle,  qui  est  beaucoup  plus  petite,  et  les 
jeunes  sont  d'un  noir  brunâtre  avec  peu  ou  point  de 
blanc  sur  les  ailes  ;  la  couleur  jaune  est  obscure. 

La  présence  de  cet  oiseau,  en  cette  province, 
a  été  signalée  par  un  M.  Comeau,  qui,  en  sep- 
tembre 1878,  eit  captura  un  spécimen  à  la  ri- 
vière Grodbout,  sur  la  côte  nord  du  St-Laurent. 
Aux  Etals-Unis,  où  il  abonde  en  certains  en- 
droits, il  se  tient  dans  les  prairies  et  dans  les 
marais. 

La  femelle  niche  dans  les  roseaux  ;  elle  pond 
de  3  à  5  œufs  gris  bleuâtre  avec  taches  irrégu- 
lières de  brun  jaunâtre. 

5.  Genre  STUNELLA.    Vieillot. 

L'Etourneau  des  prés.  Sturnelia  magna,  Sw. 
Alauda,  Ij.  Sturnus  collaris,  Wag. — Vulg.  Fr.  Grande 
Alouette  des  prés  ;  Angl.  Field  Lark;  Meadoio  Lark. — 
Couronne  striée  de  noir  et  de  brun  ;  une  barre  au 
centre  et  une  autre  superciliaire  de  couleur  j)lus 
pâle  ;  une  ligne  noirâtre  en  arrière  de  l'œil  ;  parties 
supérieures  avec  chaque  plume  noire  au  centre,  bor- 
dée de  jaune  brun,  et  terminée  de  brun  rougeâtre 
plusieurs    rectrices    latérales    blanches  ;    le    reste 


—  96 


1  '        l    T^ 


les  rémiges  inférieures  et  les  scapiilaires  rayés  de 
noir,  de  brun  et  de  gris  ;  bord  de  l'aile,  une  tache  à 
l'œil  et  les  parties  inférieures,  jaune  brillant  ;  côtés 
et  région  anale  teintés  de  brun  et  striés  de  noirâtre  ; 
un  large  croissant  noir  sur  la  poitrine  ;  bec  de  cou- 
leur corne  ;  pieds  gros,  forts  et  d'un  brun  clair. 
Longueur  10-11  ;  ailes  5  ;  queue  3^  pouces.  Sexes 
semblables. 

Cette  espèce  n'a  pas  encore  été  rencontrée 
dans  notre  province,  quoiqu'elle  ne  soit  point 
rare  dans  celle  d'Ontario.  Elle  se  montre  très 
nombreuse  dans  la  république  voisine,  où  elle 
fréquente  les  champs.  Cette  habitude  de  se 
tenir  dans  les  prés  lui  a  valu,  de  la  part  de 
quelques  naturalistes,  le  nom  d'Alouette  des 
prés  ;  mais  si  l'on  examine  la  forme  de  son  bec. 
on  lui  trouvera  plutôt  les  caractères  de  celui 
des  Étourneaux  que  des  Alouettes.  Cet  oiseau 
chante  fort  bien,  dit-on. 

La  femelle  niche  à  terre  et  pond  de  4  à  6 
œufs  blancs,  tachetés  de  roussâtre. 

2.  Sous-famille  ICTERINM. 

Bec  relativement  plus  long,  plus  pointu  et  plus 
grêle  que  dans  la  sous-famille  précédente  ;  pieds 
faibles  ;  queue  arrondie  ou  étagée. 

Ces  oiseaux,  qui  ont  un  chant  agréable,  vivent 
dans  les  bois  et  toujours  par  couples,  se  posant 
très  rarement  à  terre.  Ils  se  nourrissent  d'in- 
sectes et  de  baies  de  toutes  sortes. 

Ils  suspendent  leurs  nids  aux  branches  des 
arbres. 


—  97  — 


des 


Genre  ICTERUS.    Brisson. 

1.  L'Oriole  des  vergers.  Icterus  spurius,  Bp.  Ori- 
o^is,  L. — Vulg.  Angl.  Orchard  Oriolc. — La  partie  pos- 
térieure du  dos,  le  croupion,  les  petites  couvertures 
des  ailes  et  le  dessous,  depuis  la  gorge,  noisette 
foncé  ;  le  reste  du  corps  noir  avec  une  barre  blan- 
châtre à  travers  les  grandes  couvertures  des  ailes  • 
l)ec  et  pieds  noir  bleuâtre.  Longueur  7  ;  ailes  3i  • 
queue  3  pouces. 

La  femelle  a  le  dessus  olive  jaunâtre  avec  deux 
barres  blanchâtres  sur  les  ailes  qui  sont  brunes  ;  le 
dessous  jaunâtre.     ••% 

Cet  Oriole  est  très  rare  dans  Québec  ;  mais  il 
est  commun  à  Ontario.  Il  se  tient  d'ordinaire 
dans  les  vergers. 

La  femelle  pond  4  ou  5  œufs  bleu  tendre, 
avec  taches  brunes  au  gros  bout. 

2.  L'Oriole  de  Baltimore.  Icterus  Baltimore^ 
Daudin  ;  Oriolus,  L. — Vulg.  Angl.  Baltimore  Oriole. — 
Toute  la  tête,  le  cou,  une  partie  du  dos,  une  large 
])arre  transversale  vers  le  milieu  des  rectrices,  avec  les 
deux  du  centre,  noirs  ;  le  reste  de  la  queue,  ses  cou- 
vertures supérieures,  le  croupion,  les  petites  couver- 
tures des  ailes  et  le  dessous,  depuis  la  gorge,  d'un 
beau  rouge  orangé  ;  ailes  noires,  bordées  de  blanc  • 
bec  et  pieds  d'un  noir  bleuâtre  ;  iris  orangé.  Lon- 
gueur 72-8;  ailes  31  ;  queue  3  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  sont  beaucoup  plus 
pâles  que  celles  du  mâle;  le  noir  est  teinté  d'olive 
brun  ;  cette  dernière  couleur  le  renii)lace  quelquefois 


i 


I 


« 

1 

—  98  — 

Les  jeunes  n'ont  pas  de  noir  antérieurement;  le 
reste  du  corps  ressemble  à  la  femelle. 

Le  Baltimore,  qui  n'acquiert  ses  brillantes 
couleurs  que  la  troisième  année,  est  plus  com- 
mun que  son  congénère  ;  il  se  voit  fréquemment 
à  Montréal,  et  quelquefois  à  Québec.  Cet  oiseau 
a  un  ramage  intéressant  qui  le  fait  rechercher 
pour  les  volières. 

Comme  la  précédente,  la  femelle  se  construit 
un  gentil  petit  nid,  fort  ressemblant  à  ceux 
des  Fauvettes,  qu'elle  suspend  aux  branches 
des  arbres,  et  y  dépose  ses  5  œufs  blancs,  teintés 
de  rose,  et  pointillés  de  pourpre  avec  de  longues 
lignes  brunes  qui  s'entrelacent. 

3.  Sous-famille  QUISCALINjE. 

Cette  sous-famille  a  beaucoup  de  ressemblance 
avec  celle  des  Agelœlnœ,  tant  sous  le  rapport  de  la 
forme  que  sous  celui  des  habitudes  ;  mais  elle  s'en 
distingue  par  un  bec  long  à  pointe  rabattue  en  bas, 
aux  bords  de  la  mandibule  se  repliant  en  dedans  à 
la  commissure  et  par  des  pieds  gros  et  forts. 

Ces  oiseaux  se  bâtissent  des  nids  grossiers 
qu'ils  fixent  aux  branches  des  arbres. 

1.  Genre  SCOLECOPHAQUS.  ,  Swainson. 

Le  Mainate  couleur  de  rouille.  Scolecophagus 
ferrugineus,  Sw.  Gracula,  Wils. — Vulg.  Angl.  Rusty 
Grackle. — Plumage  noir  à  reflets  pourpres  et  verdû- 
tres  ;  bec  et  pieds  noirs,  le  premier  très  grêle  ;  queue 
légèrement  arrondie  ;  iris  jaune.  Longueur  9  ;  ailes 
4i  j  queue  3d  pouces. 


La  : 

grisât] 
et  la  q 
semhl" 

Cet 
print( 
Étour 

Il  c 
bleu 
brunei 


Le  ]V 
purpure 
Etourne 
Crow  B 
la  tête 
bronzes 
queue 
gueur. 

La  fe 
traces  ] 

Ceb 
et  à  l'a 

Il  va 
sur  def 
rais,  i 
taches 

18. 

Bec  f( 
termina 


■  ( 


lantes 
com- 
iment 
oiseau 
îTclier 

Lstruit 
ceux 
mches 
teintés 
mgues 


iblance 
t  de  la 
le  s'en 
en  bus, 
îdaiis  à 

•ossiers 

on. 

:ophagus 
1.  Rusty 
t  verdii- 
;  queue 
9  ;  ailes 


—  99  — 

La  femelle  est  d'un  brun  rouille  en  dessus,  et  noir 
grisâtre  en  dessous,  mélangé  de  rouille  ;  les  primaires 
et  la  queue  sont  noires.  Le  mâle,  à  l'automne,  res- 
semble un  peu  à  la  femelle. 

Cet  oiseau  se  voit  assez  communément  au 
printemps  et  à  l'automne,  souvent  associé  aux 
Étourneaux. 

Il  couve  au  Labrador  et  pond  4  ou  5  œufs 
bleu  tendre,  maculés  de  taches  et  de  lignes 
brunes.     Le  nid  est  placé  sur  des  arbrisseaux. 

2.  Genre  QUISCALUS.     Vieillot. 

Le  Mainate  pourpre.  Quîscalus  versicolor,  V.  Q. 
furpureus,  Liclit.  Gracula  quiscala,  L. — Vulg.  Fr. 
Étourneau  aux  ailes  bronzées  ;  Angl.  Purple  Grackle; 
Crow  Blackbird. — D'un  brun  bleu  d'acier,  lustré  sur 
la  tête  et  le  cou  ;  le  reste  du  corps  varié  de  reflets 
bronzés,  cuivrés,  verdâtres  et  pourpres  ;  iris  jaune  ; 
queue  étagée,  égale  ou  dépassant  les  ailes  en  lon- 
gueur.   Longueur  12-13  ;  ailes  5?  ;  queue  5J  pouces. 

La  femelle  est  d'un  brun  grisâtre,  avec  de  légères 
traces  lustrées.  / 

Ce  bel  oiseau  se  voit  par  bandes  au  printemps 
et  à  l'automne. 

Il  va  couver  vers  le  nord  et  place  son  nid 
sur  des  arbrisseaux  qui  croissent  dans  les  ma- 
rais. Sa  ponte  .es't  *^e  6  oç^ufs  Meu  t*eîic[re  avec 
taches  brunes.      '  '        '     ^ 


*      •      t   y 


18.  FamilL-CÛRVlOC    tjdr'néâlesriâëkisif 

Bec  fort,  plus  court  ou  aussi  long  que  la  tête,  se 
terminant   en    pointe   et   ordinairement    échancré  ; 


WM^^ 


W  ^ 


—  100  — 

narines  cachées  par  une  touffe  de  soies  longues,  .1 
l'exception  du  genre  Pica  ;  primaires  10  ;  Ire  courte, 
ordinairement  la  moitié  de  la  seconde  en  longueur  ; 
plusieurs  rémiges  du  bord  plus  ou  moins  sinuées  en 
dedans  ;  queue  généralement  arrondie,  de  12  pennes  ; 
tarses  scutellés  en  avant,  séparés  sur  les  côtés  du 
reste  des  enveloppes,  par  une  rainure  ou  nue  ou 
remplie  de  petites  écailles. 

Ces  oiseaux,  qui  sont  de  forte  taille,  vivent 
en  société  et  sont  presque  tous  sédentaires  en 
Canada  ;  leur  régime  est  omnivore.  Ils  pa- 
raissent fort  inutiles  et  sont  souvent  nuisibles. 

Ils  nichent  sur  les  rochers  ou  à  la  bifurca- 
tion des  branches  supérieures  des  arbres. 

1.  Sous-famille  CORVINJE. 

Ailes  longues  et  pointues,  dépassant  de  beaucoup 
la  queue  ;  la  pointe  est  formée  par  les  3e,  4e  et  5e 
rémiges  ;  jambes  fortes  ;  iris  brun.  Sexes  semblable;?. 

Genre  CORVUS.    Linné. 

1.  Le  Corbeau.  Corvus  carnivorus,  Bart.  C.  corax, 
L. — Vulg.  Angl.  Raven. — Entièrement  noir  à  reflets 
violets  ;  plumes  de  la  gorge  étroites,  raides  et  lan- 
céolées.    Longueur  24  ;  ailes  17  ;  queue  10  pouces. 

Le  Oor)?eaa  efjt  actuelîemeîit  très  rare  dans  la 
province  et  il  est  à  désirer  qu'il  ne  devienne 
pas  coiDnjun  ;  cai  il  causerait  b  ta  a  c*oup  de  dom- 
mages dans 'lesj 'cha^nips  iie  gfciri. 

La  femelle  niche  sur  des  montagnes  solitaires 
et  pond  5  œufs  bleus,  tachetés  de  brun. 


—  101  — 

•    2.    La  Corneille.      Corvus  americanus,  Aud.   (7. 

corone,  Wils. — Vulg.  Angl.  Common  Crow. — De  même 

leur  que  le  précédent,  avec  les  plumes  de  la  gorge 

ourtes,  larges   et  obtuses.     Longueur   18-20  ;  ailes 

lo-14  ;  queue  8  pou.ces. 

Tout  le  inonde  connaît  la  Corneille,  et  sans  ce 
naturel  méfiant  dont  elle  est  douée,  il  y  aurait 
longtemps  que  ses  bandes  seraient  anéanties, 
tant  l'agriculteur  la  déteste  à  cause  de  ses  dé- 
gâts. Elle  ne  se  contente  pas  d'exercer  ses 
déprédations  dans  les  champs  de  grain,  à 
l'automne,  et  pendant  les  semailles  au  prin- 
temps ;  mais  encore,  et  sans  se  gêner,  elle 
'ipproche  parfois  de  la  basse-cour,  épie  le  mo- 

Mit  où  elle  croit  ne  pas  être  aperçue,  pour 
s  omparer  d'un  jeune  poulet.  Mais  elle  trouve 
un  ennemi  redoutable  dans  le  Tri-tri,  qui  la 
poursuit  souvent  avec  un  acharnement  inex- 
plicable. On  la  rencontre  fréquemment  au  bord 
des  grèves  à  basse  marée,  à  la  recherche  de 
poissons,  de  limaçons,  etc.  Ce  noir  volatile  nous 
arrive  en  troupes  nombreuses  au  mois  de  mars 
et  s'en  retourne  fort  tard  à  l'automne  ;  quelques 
individus  hivernent  même. 

La  femelle  niche  dans  les  grands  arbres  et 
pond  5  œufs  bleuâtres,  tachetés  de  roux. 

2.  Sous- famille  GARRULINM. 

Bec  et  pieds  noirs  et  assez  grêles  ;  ailes  très  courtes 
dépassant  à  peine  les  couvertures  de  la  queue  ;  ailes 
et  queue  rondes  ;  iris  brun.  Sexes  semblables.  Sé- 
dentaires en  Canada. 


1 


1 

■  ■(■■ 

'U 


^i 


—  102  — 

1.  Genre  PICA.    Brisson. 

La  Pie  de  la  baie  d'Hudson.  Pica  hudsonica, 
Bp.  P.  melanoleuca,  V.  Corvus  hudsonicus,  Sab.— Vulg. 
Ang\.  American  Magpie.— Queue  étagée  très  longue; 


Fig.  11,  Pie  do  la  baie  d'Hudson. 

couleur  noire  à  reflets  verdAtres,  pourpres,  violets  et 
même  dorés,  particulièrement  sur  la  ipieue  et  les 
ailes  ;  ventre,  scapuluires  et  primaires  au  centre, 
blancs.     Longueur  15-20  ;  ailes  8;  queue  12  pouces. 

Cette  Pie  est  rare  et  d'ordinaire  se  tient  à  la 
baie  d'Hudson.  Ses  mœurs  nous  '  sont  peu 
connues. 


103 


m 


t   peu 


2.  Genre  CYANURUS.    Swainson.  * 

Le  Geai  huppé.  Cyanurus  cridatus,  Sw.  CorvuSy 
L. — Vulg.  Fr.  le  Geai  bleu;  Angl.  Blue  Jay. — Tête 
huppée;  p.irties  supérieures  bleu  pourpre  brillant; 
îiiles  et  queue  d'un  bleu  brillant  ;  plumes  des  grandes 
couvertures,  secondaires  et  queue,  traversées  de  barres 
noires  à  l'exception  des  rectrices  centrales,  et  toutes 
terminées  de  blanc  ;  queue  ronde,  étagée  ;  dessous 
gris  bleuâtre,  blanchissant  sur  la  gorge  et  la  région 
anale  ;  un  collier  noir  passe  au  bas  de  la  poitrine  et 
remonte  sur  le  cou  pour  se  terminer  en  arrière  de  la 
huppe.     Longueur  12  ;  ailes  et  queue  5-6  pouces. 

Le  Geai,  par  son  caquetage  presque  continuel, 
est  un  des  oiseaux  les  plus  bruyants  de  nos 
forêts,  en  même  temps  qu'un  des  plus  beaux 
représentants  de  la  gent  ailée.  C'est  dans  les 
bois  qu'il  demeure  ordinairement  ;  cependant 
il  aime  à  se  répandre  quelquefois  dans  les 
champs  et  les  vergers  pour  mieux  satisfaire  sa 
gourmandise  ;  il  mange  de  tout  et  au  besoin 
les  œufs  et  les  jeunes  oiseaux  dans  leurs  nids. 

La  femelle  se  construit  un  gros  nid  qu'elle 
place  dans  un  arbre  bien  feuillu;  elle  pond  5 
œufs  olive  pâle  avec  taches  brunes. 

3.  Genre  PERISOjAEUS.    Bonaparte. 

Le  Geai  du  Canada.  Perlsoreus  canadensis,  Bp. 
(hrviiSj  L.  —Vulg.  Fr.  la  Fie  ;  le  Geai  <jris  ;  Angl. 
Canada  Jay. — Couleur  générale  grise,  blanchissapt 
antérieurement  ;  ailes  et  queue  de  couleur  plombée, 
avec  les  pennes  terminées  de  blanc  sale  ;  une  tache, 


II 


If 


l.  !: 


V 

i 

! 

il    ' 

' 

m    ", 

'  1 

yl 

. 
1 

f 

^ 

É'^ 

—  104  — 

noire  sur  la  nuque.    Longueur  IO2  ;  ailes  51  ;  queue 
6  pouces. 

Ce  Gréai  est  plus  commun  que  le  précédent, 
mais  il  ne  se  voit  qu'à  l'automne  où  il  fréquen- 
te nos  bocages  ;  pendant  l'hiver,  il  se  tient 
dans  les  grands  bois,  voyageant  par  petites 
bandes,  et  faisant  entendre  un  caquetage  moins 
fort  que  celui  de  son  congénère.  Cet  oiseau 
est  si  peu  farouche  qu'il  vient  même  glaner  le 
pain  que  le  bûcheron,  pendant  son  repas,  laisse 
tomber  sur  la  neige. 

En  été,  il  se  retire  vers  le  nord  pour  faire  sa 
ponte  qui  est  de  4  œufs  gris  bleuâtre. 

• 

2.  Sous-ordre,  CL AM ATORES. 
OISEAUX  CRIEURS. 

Ce  sous-ordre  se  distingue  des  Occines  par  un  ca- 
ractère anatoniique  négatif.  Il  consiste  dans  le  peu 
de  développement  des  muscles  vocaux  du  larynx 
inférieur,  qui  sont  si  petits  qu'ils  présentent  plutôt 
l'apparence  d'une  masse  charnue  que  de  muscles 
distincts. 

A  part  ce  caractère  intérieur,  toujours  difficile  à 
constater,  on  peut  encore  les  reconnaître  à  l'inspec- 
tion de  leurs  tarses  :  ainsi  chez  le  Tyran,  on  les  voit 
recouverts  d'une  rangée  de  scutelles  sous  forme  de 
plaques  cylindriques,  les  envelo})pant  d'une  manière 
continue  en  spirale  tronquée.  Ce  «caractère,  à  quel- 
ques modifications  près,  se  rencontre  chez  tous  les 
individus  de  ce  sous-ordre,  dont  nous  n'avons  qu'une 
seule  famille  bien  caractérisée. 


fort 

revi 

Quo] 

chai 

que 

doni 

ont 

i^éiiv 

tous 

est  p 

tem]) 

^■ues 

des 


Méi 

«cnihJ 


105  — 


sa 


spec- 
voit 
lO  àv 
nièrc 
[|uel- 
U8  les 
n'uiu' 


Famille  TYRANNID/E.    Moucherolles. 

Bec  très  large  à  la  base,  déprimé,  se  terminant  en 
pointe  où  la  mandibule  supérieure  se  courbe  brusque- 
ment, avec  une  échancrure  vers  le  bout  ;  soies  recou- 
vrant la  base  du  bec  et  s'entremêlant  avec  les  plumes 
du  front;  primaires  10;  la  Ire  jamais  très  courte; 
une  ou  plusieurs  pennes  fréquemment  atténuées  au 
bord  interne  à  l'extrémité  ;  pieds  courts  et  faibles  ; 
iris  brun. 

Ces  oiseaux  se  nourrissent  exclusivement 
d'insectes  qu'ils  attrapent  au  vol  ;  toujours 
perchés  en  embuscade,  sur  la  branche  d'un 
arbre  la  plus  élev.'e,  ils  attendent  qu'une  proie 
vienne  à  passer  ;  alors  fondant  sur  elle  comme 
un  trait,  ils  l'engouffrent  dans  leur  large  bec 
fort  bien  approprié  à  ce  genre  de  capture,  et 
reviennent  de  suite  se  poser  de  nouveau. 
Quoique  ces  oiseaux  soient  dépourvus  d'un 
chant  régulier,  ce  cj^ui  contribue  beaucoup,  ainsi 
que  leur  immobilité  sur  les  branches,  à  leur 
donner  un  caractère  mélancolique,  plusieurs 
ont  un  cri  qui  n'est  pas  désagréable  ;  mais  en 
général  ce  cri  est  entrecoupé  et  strident.  Comme 
tous  les  insectivores,  aussitôt  que  la  belle  saison 
«'st  passée,  ils  s'envolent  vers  des  régions  plus 
tempérées.  Ils  se  construisent  des  nids  analo- 
gues à  ceux  des  Fauvettes,  qu'ils  posent  sur 
des  arbres  ou  des  arbrisseaux. 

Som-familie  TYRANNINJE. 

Mômes  caractères  que  ceux  de  la  famille.  Sexe» 
Bomblables. 


i  i  •'* 


106  — 


L     1 

; 

■ 

■■^, 

1.  Genre  TYRANNUS.    Cuvier. 

Le  Tyran  de  la  Caroline.  Tyrannus  carolinensiSf 
Bd.  Lanius  tyrannus,  L.  Muscicapa,  Wils. — Vulg.  Fr. 
Tri-tri;  Angl.  Kinghlrd ;  Bee Martin. — Cendré  noi- 
râtre en  dessus, 
presque  noir  sur 
la  tête,  qui  porte 
\  une  tache  rouge 
feu,  entremêlée  de 
blanc  et  de  jaune, 
et  en  partie  cachée 
au  centre  de  la 
couronne,  man- 
quant chez  les 
jeunes  ;  dessous 
l)lanc  avec  la  poi- 
trine cendré  bleu- 
âtre ;  ailes  brunes 
marginées  de  blanc  sale  ;  queue  noire,  terminée  de 
blanc  ;  rectrices  extérieures  quchpiefois  bordées  de 
blanc  ;  bec  et  pieds  noirs.  Longueur  .S  ;  ailes  4i  ; 
queue  carrée  ou  arrondie  de  3i  pouces. 

Le  Tri-tri  est  le  plus  gros  et  le  plus  connu  de 
nos  Moucherolles  ou  G-obe-Mouches.  Il  n'est 
point  solitaire  comme  la  plupart  de  ceux  de  sa 
famille  ;  on  le  rencontre  bien  dans  les  bois, 
mais  il  se  plaît  surtout  près  des  habitations  et 
installe  même  son  nid  dans  les  arbres  de  nos 
bocages  et  les  arbrisseaux  des  jardins. 

Le  Tyran  rend  des  services  inappréciables  au 
cultivateur,   non  seulement  parcequ'il   détruit 


Fiji    V2.  I,e  Tjrau  di-  lu  Ciiroline. 


d'Oii 
Li 

l)re 
rayél 


LiJ 

MuHcx 


r 


.  —107  — 

beaucoup  d'insectes,  mais  encore  en  protégeant 
la  basse-cour  contre  ces  maraudeurs  ailés,  tels 
que  Oiseaux  de  Proie,  Corneilles,  etc.  Cette  der- 
nière qui  fait  grande  parade  de  bravoure  lors- 
qu'elle découvre  un  pauvre  Hibou,  sans  dé- 
fense le  jour,  ne  jubile  pas  autant  quand  elle 
rencontre  le  Tri-tri,  qui  lui  fait  passer  un  bien 
mauvais  quart  d'heure. 

Sa  ponte  est  de  5  œufs  blanc  de  crème,  avec 
taches  brunes  irrégulières. 

2.  Genre  MYIARCHUS.    Cabanis. 

TiE  MoucHEROLLE  À  HUPPE.  Myiarchus  crinituSj 
C'ab.  Muscicapa,  L.  Tyrannus,  Niitt. — Angl.  Great- 
crested  Flycàtcher. — Brun  olivâtre  en  dessus,  un  peu 
plus  foncé  sur  la  tête;  primaires  lisérées  de  brun 
noisette  ;  secondaires  et  couvertures  bordées  et  ter- 
minées de  blanc  jaunâtre  ;  gorge  et  haut  de  la  poi- 
trine, cendré  brun  ;  le  reste  du  dessous,  j.aune  brillant  ; 
(^ueue  courte,  de  couleur  noisette,  avec  les  pennes 
extérieures  bordées  de  jaunâtre  ;  le  bord  des  autres, 
avec  la  paire  centrale,  d'un  brun  foncé  ;  ailes  ron- 
des. Longueur  81-91  ;  ailes  et  queue  4  ;  bec  I  pouce. 

Cette  espèce  est  commune  dans  la  province 
d'Ontario  et  assez  rare  dans  la  nôtre. 

La  femelle  place  son  nid  dans  un  tronc  d'ar- 
bre vermoulu  et  pond  4  œufs  de  couleur  crème, 
rayés  de  pourpre. 

3.  Genre  SAYORNIS.    Bonaparte. 

Le  Moucherolle  brun.  Sayornis  fuscus,  Bd. 
Muscicapa  fusca,  Gm.  M.  nunciola,  Wils.   TyrannuSy 


m 


I 


^m^f¥wmsi-: 


•—108 


Ni 

^t 

Nutt. — Vulg.  Angl.  Pewee  ;  Phœbe. — Dessus  brun 
olivâtre  foncé,  presque  noir  sur  la  tête;  un  anneau 
blanchâtre  entoure  l'œil  ;  ailes  et  queue  brunes  ; 
cette  dernière  faiblement  échancrée  ;  rectrices  laté- 
rales et  quelques  secondaires  bordées  de  blanchâtre  ; 
dessous  blanchâtre  lavé  de  jaune  pâle  particulière- 
ment sous  le  ventre  ;  poitrine  et  côtés  teintés  de  brun 
grisâtre  ;  bec  grêle  l  pouce  de  long  ;  2e  et  5e  rémi- 
ges les  plus  longues  ;  Ire  plus  courte  que  la  6e.  Lon- 
gueur 6Î-7;  ailes  S-S-i  ;  queue  3-32  pouces. 

Très  variable  dans  ses  teintes.  A  l'automne,  sa 
livrée  est  plus  foncée. 

Ce  petit  Grobe-Mouches  se  rencontre  assez  sou- 
vent dans  les  jardins,  sur  les  arbres  qui  bordent 
les  chemins,  le  long  des  ruisseaux  et  à  la  lisière 
des  bois,  faisant  une  chasse  active  aux  insectes 
ailés.  Il  fait  entendre  un  petit  cri  mélancoli- 
que, qu'on  a  traduit  par  Plirit. 

Sa  ponte  est  de  5  œufs  blanc  de  crème  et 
quelquefois  un  peu  tac!  ^.tés  au  gros  bout. 

4.  Genre  CONTOPITS.    Cabanis. 

Bec  aplati,  à  base  tr^s  large  ;  plumes  de  la  couronne  allongéen, 
ayant  quelque  peu  l'apparence  d'une  petite  huppe  ;  pieds  tnV 
petits  ;  tarses  i)lus  courts  que  le  doigt  médian  ;  ailes  pointues. 

1.  Le  Moucherolle  verdatue.  Contopus  virém^ 
Cab.  Mui^cicapa,  L.  M.  rapax,  Wils.  Tyrannns  vîreiis, 
Nutt. — Vulg.  Angl.  Wood  Pewee. — Jkun  olivâtre  en 
dessus  avec  la  tête  plus  foncée  ;  gorge,  milieu  de  lu 
poitrine  et  du  ventre,  avec  les  couvertures  inférieures 
de  la  queue,  blanchâtres   et  lavés  de  jaunâtre-;  les 


dicusA 


109  — 


^1 


côtés  brun  olive  pâle  ;  ailes  et  queue  noirâtres  avec 
deux  barres  blanchâtres  sur  les  premières,  ainsi  que 
le  bord  des  rémiges  inférieures  ;  pieds  et  mandibule 
supérieure,  noirs,  l'inférieure  jaune  ou  brune.  Lon- 
gueur 6-62  ;  ailes  32-3;  queue  2:i-3  pouces. 

Cette  espèce  est  rare,  et  comme  l'indique  son 
nom  anglais,  elle  se  tient  constamment  dans  les 
bois. 

La  femelle  pond  4  œufs  blanc  de  crème,  avec 
quelques  taches  brunes  et  lilas  au  gros  bout. 

2.  Le  Moucherolle  à  côtés  olive.  Contopus 
horealis,  Bd. — Vulg.  Angl.  Olive-sided  Flycatcher. — 
l>run  olivâtre  foncé  avec  la  tête  un  peu  plus  brune 
dont  les  plumes  sont  presque  noires  au  centre  ;  ailes 
et  queue  noirâtres,  sans  barres,  à  l'exception  des 
couvertures  alaires  qui  sont  terminées  de  brun  gri- 
sâtre ;  quelques  rémiges  bordées  de  blanchâtre  ; 
menton,  gorge,  ventre,  région  anale  et  une  ligne  au 
milieu  de  la  poitrine,  blancs,  teintés  de  jaunâtre  ; 
pieds  et  mandibule  supérieure  noirs,  l'inférieure 
presque  jaunâtre  ;  ailes  pointues  ;  2e  rémige  la  plus 
longue,  la  4e  la  plus  courte.  Longueur  7-8  ;  ailes 
3-4i  ;  queue  3  pouces. 

Ce  Moucherolle  n'a  pas  encore  été  observé 
dans  notre  province. 

Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs  blanc  de  crème, 
maculés  de  brun  roux. 


M 


h  ' 


5.  Genre  EMPIDONAX.    Cabanis. 

1.  Le  Moucherolle   d'Acadie.     Empidonax  aca- 
dims,  Bd,  Muscicapa,  Gm.  M.  guerula,  Wils.  Tyran- 


— 110  — 


II 


il 


r 

|r 

i 

-■■i 

m  ■ 

nus,  Niitt. — Vulg.  Angl.  Acadian  Flycatcher. — Dessus 
vert  olive  uniforme,  avec  la  couronne  munie  d'une 
petite  huppe  dont  les  plumes  sont  brunes  au  centre  ; 
un  cercle  jaunâtre  entoure  l'œil;  ailes  brunes  avec 
l'extrémité  des  couvertures  et  le  bord  des  rémiges 
inférieures,  jaune  blancliâtre  pâle;  dessous  blan- 
châtre teinté  d'olive  grisâtre  sur  les  côtés  antérieu- 
rement, cette  teinte  traverse  presque  la  poitrine, 
elle  est  jaunâtre  aux  côtés  postérieurs  et  au  bas 
ventre  ;  queue  brune  ;  pieds  et  mandibule  supéri- 
eure, noirs;  l'inférieure,  plus  pâle;  Ire  primaire 
beaucoup  plus  longue  que  la  6e  ;  2e,  3e  et  4e  pres- 
que égales  entre  elles  et  beaucoup  plus  longues  que 
la  Ire  et  la  5e.  Longueur  ôi-Gl  ;  ailes  2|-3  ;  queue 
2i-3|  pouces. 

Ce  Moucherolle,  qui  est  très  rare  dans  notre 
province,  devient  vers  le  milieu  de  l'été,  d'une 
couleur  plus  foncée.  Les  jeunes  tirent  sur  le 
jaune  brunâtre. 

Il  pond  4  œufs  blanc  crème  avec  taches  irré- 
gulières brunâtres. 

2.  Le  Moucherolle  de  Tratll.  Empidonax 
Traillii,  Bd. — Vulg.  Angl.  TraiW s  Flycatcher. — Dessus 
olive  brun,  avec  teinte  plus  claire  sur  le  croupion  ; 
plumes  de  la  couronne  brunes  au  centre  ;  bord 
des  rémiges  inférieures  avec  l'extrémité  des  couver- 
tuics  alaires,  blanc  grisâtre,  légèrement  teintés  de 
jaunâtre;  dessous  comme  dans  l'espèce  précédente, 
un  peu  plus  foncé  cependant  ;  la  teinte  olive  grisâtre 
traverse  la  poitrine  ;  pieds  et  mandibule  supérieure 
noirs,  l'inférieure  jaunâtre  pâle  ;  2e,  3e  et  4e  rémiges 


n 


—  iu- 
les plus  longues  comme  dans  Vacadicus,  mais  la  5e 
pas  aussi  courte.    Longueur  51-6;  ailes  2f-2|  ;  queue  • 
21  pouces. 

La  présence  de  ce  Gobe-Mouches  n'a  pas  en- 
core été  remarquée  dans  notre  province. 

La  femelle  pond  4  œufs  blanc  de  crème  avec 
taches  brunes. 

3.  Le  petit  Moucherolle.  Enipidonax  minimuSy 
Bp. —  Vulg.  Angl.  Least  Flycatcher. —  Plus  petit  et 
ressemblant  beaucoup  au  précédent,  mais  plutôt 
olive  'gris,  qu'olive  brun  ;  l'anneau  autour  de  l'œil, 
la  région  lorale  et  les  barres  des  ailes,  blanc  grisâtre  ; 
toutes  les  parties  antérieures  lavées  de  cendré  ;  man- 
dibule inférieure  brune,  la  supérieure  et  les  pieds, 
noirs;  5e  rémige  un  peu  plus  courte  que  la  4e  ;  bec 
à  peine  h  pouce.  Longueur  5-5^  ;  ailes  2:]  ;  queue 
2!  pouces. 

Ce  petit  Moucherolle  se  rencontre  à  Québec, 
mais  il  est  peu  commvm  ;  il  affectionne  les 
vergers,  les  bords  ombragés  des  ruisseaux  et 
des  chemins,  qu'il  préfère  aux  épaisses  forêts. 

Sa  ponte  est  de  4  œufs  blancs. 

4.  Le  Moucherolle  à  ventre  .jaune.  Empidonax 
flfiviventris,  Bd. — Vulg.  Angl.  Yellow-heUied  Flycatcher. 
— Dessus  vert  olive  clair,  uniforme,  un  peu  plus 
brillant  que  chez  Vacadicm  ;  barres  des  ailes  et  cercle 
autour  de  l'œil,  jaune;  mandibule  inférieure  jaune  ; 
Ire  rémige  aussi  longue  que  la  6e  ;  dessous  jaune, 
teinté  sur  la  partie  antérieure  et  les  cô'6.^  delà  même 
couleur  que  celle  du  doj. 


-'112  — 

Cet  oiseau  ne  se  montre  dans  la  province 
qu'à  de  rares  intervalles. 

Ses  œufs  au  nombre  de  4,  sont  blancs. 


2.  Ordre  PIOARI..E. 

OISEAUX  PICARIENS. 

Cet  ordre  renferme  un  groupe  d'oiseaux  qui,  par 
leurs  caractères  anatomiques  variés,  ne  peuvent 
entrer  dans  les  autres  ordres,  et  même  sont  peu  sus- 
ceptibles d'une  définition  commune  à  toutes  les 
espèces  qui  le  composent.  Cependant  on  peut  les  re- 
connaître par  quelques  caractères  communs  entre 
eux,  en  même  temps  que  négatifs,  des  Passereaux, 
avec  lesquels  ils  étaient  réunis,  à  l'exception  des 
Grimpeurs.  D'après  Sundervall,  ils  manquent  de 
certaines  particularités  dans  les  muscles  fléchisseurs 
des  doigts,  que  l'on  rencontre  dans  les  Passereaux. 
La  forme  des  pieds  varie  beaucoup,  un  des  doigts  laté- 
raux peut  se  tourner  en  arrière  et  le  quatrième  est 
apte,  presque  toujours,  à  se  porter  en  avant.  L'en- 
veloppe des  tarses  n'est  jamais  entière  postérieure- 
ment ;  l'ongle  du  doigt  postérieur  est  plus  petit,  ou 
pas  plus  long  que  celui  du  troisième  doigt.  Les  ailes, 
très  variables  i:ans  leurs  formes,  offrent  10  primaires, 
dont  la  Ire  n'est  jamais  très  courte  ;  les  grandes  cou- 
vertures des  ailes  ont  au  moins,  en  longueur,  la  moi- 
tié des  secondaires  qu'elles  recouvrent  à  l'exception 
des  Picidcs;  la  queue,  comme  les  ailes,  est  très 
variable,  étant  de  9  pennes,  quelquefois  8  ;  les  Pics 
en  possèdent  12,  dont  une  paire  est  très  courte  ;  les 


m 


—  113  — 

Martins-Pêcheui'H  et  quelques  autres  en  ont  égale- 
ment 12. 

Les  mœurs  de  ces  oiseaux  sont  très  variées  : 
ainsi  les  uns  passent  leur  vie  au  bord  do  l'eau, 
guettant,  pour  s'en  repaître,  le  petit  poisson 
qui  nage  à  la  surface  ;  les  autres  viennent  se 
nourrir  du  petit  coléoptère  qui  s'enfonce  dans 
la  corolle  des  fleurs  de  nos  jardins  ;  d'autres 
demeurent  presque  constamment  dans  les  épais- 
ses forêts,  vivant  d'insectes  et  de  baies,  ou 
encore  perforant,  avec  leur  bec  robuste  l'écorce 
et  même  les  troncs  d'arbres  pour  en  extraire  les 
larves  qui  y  ont  établi  domicile  ;  d'autres  enfin 
ont  l'espace  pour  partage,  et  poursuivent  sans 
cesse  les  insectes,  soit  en  rasant  la  cime  des 
arbres,  soit  en  s'élevant  dans  les  couches  supé- 
rieures de  l'atmosphère. 

La  manière  dont  ces  oiseaux  font  leurs  nids» 
et  l'endroit  où  ils  l'installent  ne  sont  pas  moins 
variés  ni  curieux,  comme  on  le  verra  plus  loin 


1.  Sous-ordre,  CYPSELI. 
OISEAUX  CYPSÉLIFORMES 

Ailes  longues  et  pointues  ;  vol  puissant  ;  pieds  ex- 
trêmement petits  et  grêles  ;  pouce  quelquefois  versa- 
tile ou  disposé  plus  haut  que  les  doigts  antérieurs  ; 
CCS  derniers  fréquemment  unis  à  leur  base,  et  man- 
quant parfois  du  nombre  ordinaire  de  phalanges 


• 

1 V. 

î 

1'"  V 

ï! 

m 

1 

i  ' 

; 

■f: 

W' 

if 

Il     ' 

fi 

[6 

■  w 

i 

j 

1 

i 

i 

II 


j 

1 

. 

i 

1 

' 

! 

1  '."' 

i 


—  114  — 

lectrices  10.  On  appelle  bec  ténuirostre  celui  des 
Trochilides  et  fissirostre  celui  des  Caprimulgides  et 
des  Cypsélides  ;  cette  dernière  forme  ressemble  au 
bec  des  Hirondelles. 

1.  Famille  CAPRIMULGIO/E.    Engoulevents. 

Bec  très  petit,  déprimé,  triangulaire  lorsqu'il  est  vu 
en  dessus,  avec  une  large  ouverture  se  prolongeant 
jusque  au-dessous  des  yeux,  et  ordinairement  pourvu 
de  soies  à  la  base  ;  narines  basales^  tubuleuses  ;  tête 
grosse,  aplatie  ;  oreilles  et  yeux  gros  ;  ailes  plus  ou 
moins  allongées  et  pointues,  de  10  primaires  ;  queue 
de  10  pennes  ;  pieds  extrêmement  petits  ;  tarses 
co'Trts  en  partie  emplumés  ;  doigts  antérieurs  réunis 
à  leur  base  par  une  membrane  ;  le  4c  pouvant  se 
porter  plus  ou  moins  sur  le  côté. 

Sous-famille  CAPRIMULGINJE. 

Tarses  très  courts,  emplumés,  doigts  unis  à  leur 
base;  le  4e  très  court,  plus  élevé  que  les  autres, 
semi-latéral  ;  doigt  externe  de  4  phalanges  ;  ong.Ie 
du  médian  pectine  ;  plumage  mou  et  soyeux  ;  iris 
brun. 

1,  Genre  ANTROSTOMUS.    Gould. 

L'Engoulevent  criard.  Antrostomus  voHferus, 
Bp.  Caprimulgus,  Wils.— Vulg.  Fr.  Pomme-pourrie; 
Angl.  Whippoorwill  ;  Night-jar. — Soies  simples  et  lon- 
gues à  la  base  du  bec  ;  parties  supérieures  mélangées 
de  gris,  de  noir,  de  blanchâtre  et  de  brun  jaunâtre, 


—  115  — 

avec  de  larges  stries  noires  sur  la  tête  et  le  dos  ; 
dessous  tacheté  de  brun  roux  ^^t  de  blanchâtre  ;  une 
barre  blanche  à  travers  la  poitrine,  elle  est  d'un 
brun  jaunâtre  chez  la  femelle  ;  ailes  avec  taches  rous- 
ses ;  1  ectrices  latérales  noires,  terminées  de  blanc 
chez  le  mâle  et  de  brun  roux  chez  la  femelle.  Lon- 
gueur 9-10  ;  ailes  5-6  ;  queue  4-5  pouces.  Cette 
dernière  ;  très  ronde. 

Cet  Engoulevent,  aux  habitudes  entièrement 
nocturnes,  se  montre  le  soir  au  crépuscule, 
vole  et  crie  jusqu'à  la  tombée  de  la  nuit  ;  si 
la  lune  éclaire,  il  prolonge  ce  manège  jusqu'à 
l'aurore  et  se  cache  alors  dans  les  taillis,  ou 
dans  des  troncs  d'arbres  vermoulus,  pour  recom- 
menc  er  à  voler  au  soleil  couchant.  Son  cri 
ressemble  à  ces  notes  :  WhippoorwUl.  Sa  nour- 
riture consiste  en  phalènes  et  autres  insectes 
crépusculaires  ou  nocturnes,  qu'il  attrape  en 
volant,  de  la  même  manière  que  les  Hirondel- 
les. Il  nous  arrive  en  mai  et  s'en  retourne  en 
septembre.  Cet  oiseau,  qui  est  rare  dans  Qué- 
bec, habite  les  lieux  découverts,  et  couve  or- 
dinairement dans  des  endroits  ravagés  par  le 
feu. 

Il  ne  construit  point  de  nid  ;  ses  œufs  qu'il 
dépose  sur  le  sol,  dans  une  légère  dépression  de 
terrain,  sont  au  nombre  de  deux,  d'un  blanc  de 
crème,  tachetés  et  pointillés  de  brun. 

2.  Genre  CHORDEILES.    SwainÊon. 

L'Engoulevent  d'Amérique.  Chordeîles  popetue, 
Bd.    C.    virginianuSj   Bp.    Caprimulgus    americanus, 


I 


i  •% 


î  ' 

il 


—  116  — 

Wils.  C.  virginianus,  Aud. — Vulg.  Fr.  Mangeur  de  Ma- 
ringouins  ;  Angl.  Night  Hawk. — Varié  en  dessus  de 

brun,  de  gris,  de  jau- 
nâtre et  de  noir,  cette 
dernière  couleur  domi- 
ne ;  rémiges  brunes 
avec  une  large  tache 
blanche  vers  le  milieu, 
traversant  les  cinq  pri- 
maires du  bord  ;  queue 
noirâtre,  légèrement 
échancrée,  avec  une  ta- 
che blanche  vers  l'ex- 
trémité, manquant  chez 
la  femelle  ;  dessous  de- 
puis la  poitrine,  rayé 
transversalement  de 
noirâtre,  de  blanc  et  de 

Fig.  13.  L'En-çouieveut  d'Amérique.  faUVC     pâlc,     aVCC    UUC 

large  barre  blanche  à  travers  la  gorge  ;  cette  barre  est 
d'un  brun  jaunâtre  chez  la  femelle.  Longueur  9  ; 
ailes  8  ;  queue  5  pouces. 

Cet  Enroulement  est  beaucoup  plus  commun 
que  son  cong-énère  et  en  a  les  habitudes  ;  mais 
il  ne  fait  point  entendre  do  cri. 

11  pond  2  ou  3  œufs  blanc  sale,  pointillés  do 
brun. 


2.  Famille  GYPSELID/E.    Martinets. 

Ailes  extrêmement  longues,  déliées  et  pointues  ; 
secondaires  excessivement  courtes  ;  bec  très   petit, 


—  117  — 

aplati  et  triangulaire  vu  en  dessus,  à  commissure 
s'ouvrant  jusque  au-dessous  des  yeux  ;  queue  de  10 
penn<s;  pieds  petits,  faibles;  doigts  antérieurs  li- 
bres, le  postérieur  plus  élevé;  ongles  forts,  recourbés 
et  non  pectines. 

Sous-famille  CHMTURINM. 

Tarses  sans  plumes  ;  doigt  postérieur  quelquefois 
versatile,  avec  le  nombre  ordinaire  de  phalanges  ; 
queue  courte  ;  tige  des  rectrices  terminée  en  pointe 
raide. 


/ 


Genre  CHJETURA.    Siephens. 

Le  Martinet  des  cheminées.  Chœtura  pelasgiay 
Steph.  Hirundo,  L.  Cypselus,  Aud. — Vulg.  Fr.  Hiron- 
delle de  cheminée;  Angl.  Chimney  Swift. — Brun  de  suie 
en  dessus,  avec  une  légère  teinte  verdâtre  ;  dessous 
plus  pâle,  grisâtre  sur  la  poitrine  ;  ailes  noires  ; 
iris  brun.  Longueur  5  ;  ailes  5  ;  queue  2  pouces. 
Sexes  semblables. 

Le  Martinet,  à  l'oxemple  des  Hirondelles,  sil- 
lonne les  airs  en  tons  sens,  poursuivant,  à 
grands  cris,  les  insectes  ailés,  son  unic[ue  nour- 
riture, jusque  dans  les  plus  hautes  régions  de 
l'air  ;  ses  ailes  très  étendues  lui  permettent  de  se 
soutenir  dans  l'espace  avec  la  plus  grande  faci- 
lité ;  aussi  passe-t-il,  pour  ainsi  dire,  la  plus 
grande  partie  de  sa  vie  dans  l'atmosphère.  En 
mai,  il  nous  arrive  par  bandes,  pour  nous  quit- 
ter en  septembre. 


j.tt 


i 


iS 

• 

^■ 


—  118  — 

Il  nidifie  dans  des  cheminées  abandonnées 
et  dans  celles  où  il  n'y  a  point  de  fumée  pen- 
dant Tété.  Ce  nid  est  composé  de  petites  bran- 
ches entrelacées  et  liées  entre  elles  avec  une 
espèce  de  glu  fournie  par  l'oiseau  même  ; 
c'est  sur  ce  treillis  accollé  à  un  des  angles  de 
la  cheminée  que  la  femelle  dépose  ses  5  œufs 
blancs,  tachetés  au  gros  bout. 

3.  Famille  TROCHILID/E.    Oiseaux-mouches. 

Bec  long,  délié,  droit,  on  forme  d'alêne  et  sans 
échancrure;  langue  longue,  très  extensible;  pieds 
très  petits. 

Cette  famille,  qui  appartient  exclusivement 
à  l'Amérique,  comprend  les  oiseaux  les  plus  pe- 
tits comme  les  plus  brillants  en  couleurs.  Ils 
sont  répandus  du  nord  au  sud  du  continent. 
Mais  l'endroit  où  ils  sont  le  plus  nombreux  est 
vers  l'équateur  et  particulièrement  dans  la 
Nouvelle  Grrenade.  On  en  compte  actuellement 
environ  500  espèces  dont  une  seule  visite  notre 
climat,  pendant  les  chaudes  journées  de  l'été. 

Sous-famil/e  TROCHILIN^. 
Mômes  caractères  (jue  ceux  de  la  famille. 

Genre  TROCHILUS.    Linné. 

Le  Colibri  X  oorge  ruris.  Trochilm  coluh  s,  L 
— rVulg.  Fr.  Oiseau-mouche;  Angl.  Ruhy-throated 
Humminghlrd. — Dessus  vert  doré  niotalliquo;  ailes 
et  queue  violet  brun,  cette  dernière   fourchue  avec 


Ce^ 
que  d( 
(V^s  d( 
leurs 
i<!inda( 
doigt 
2}jgoda 
yition 
des  de 


' 


KMFKB 


—  no- 
ies pennes  étroites  et  pointues  ;  dessous  blanc  ;  gorge 
miroitant  d'un  rouge  de  rubis.     Longueur  3}  ;  ailes 
It  ;  queue  1}  ;  bec  t  pouce. 

La  femelle  a  la  gorge  blanche,  pointillée  de  brun. 

L'Oiseau-mouche  est  le  plus  petit  et  le  plus 
brillant  de  tous  les  oiseaux.  D'une  agilité  ex- 
trême, il  semble  ne  point  connaître  le  repos  et 
voltige  sans  cesse  d'une  fleur  à  l'autre  pour 
chercher,  dans  leurs  corolles,  le  petit  coléoptère 
qu'il  retire  avec  sa  langue  extensible  et  fili- 
forme. Doué  d'une  grande  puissance  dans  le 
vol,  il  se  transporte  d'un  endroit  à  un  autre 
avec  une  rapidité  étonnante. 

Il  pose  son  nid,  petite  merveille  de  cons- 
truction, sur  une  branche  d'arbre,  de  manière 
à  simuler  une  loupe  tronquée,  et  lui  donne  à 
l'extérieur  la  couleur  même  de  la  branche. 
C'est  dans  ce  petit  chef  d'œuvre  qu'il  dépose 
ses  trois  œufs  blancs  de  la  grosseur  d'un  pois. 


>,  I> 


2.  Sous-ordre,  CUCULL 

OISEAUX  CUCULIFORMES. 

Ce  groupe  d'oiseaux  ne  comprend  dans  notre  faune 
que  deux  familles  :  les  Alcédinidés  et  les  Cuculidés. 
Ces  deux  familles  sont  caractérisées  par  la  forme  de 
leurs  pieds;  ainsi  chez  la  première,  ils  sont  appelés 
syndactyles,  parceque  le  doigt  interne  est  réuni  au 
doigt  médian,  dans  presque  toute  sa  longueur,  et 
zygodactyles  chez  les  Caculidés,  à  cause  de  la  dispo- 
sition de  deux  de  leurs  doigts  situés  en  avant,  et 
des  deux  autres  en  arrière. 


m 


M 


^'bm 


120 


11!  fi 


:      1.  Famille  ALCEDINID/E.     Martins-Pêcheurs. 

Tête  grosse  ;  bec  long,  gros,  fort,  droit  et  pointu, 
presque  pyramidal,  dont  l'ouverture  se  prolonge 
jusque  au-dessous  des  yeux  ;  narines  basales  attei- 
gnant les  plumes  du  front  ;  pieds  très  petits  et  faibles  ; 
tarses  extrêmement  courts,  réticulés  en  avant  ;  doigt 
postérieur  toujours  très  court  ;  ailes  longues  de  10 
primaires  ;  queue  courte  de  10  rectrices. 

Sous-famille  ALCEDININ^. 

Mêmes  caractères  anatomiques  que  la  famille. 

Genre  CERYLE.    Boie. 


Fjg.  14.  Martiii-PCcbcur. 

Le  Martin-Pêchkuu.     CerjjlcAh'i/o)},  Boie.  Alccdo, 
j,, — Vulg.  Angl.  Belted  KingjMcr. — Dessus,  une  large 


Be^ 

hé  ;  ', 
qui  c 
plus 


Be. 
gros 
6 


^""^^r 


—  121  — 

bande  pectorale  et  les  côtés  du  corps,  bleu  terne  ; 
une  longue  crête  sur  la  tête,  de  même  couleur,  dont 
chaque  plume  est  noire  au  centre;  paupière  infé- 
rieure, une  tache  en  avant  de  l'œil,  un  large  collier 
à  peine  interrompu  en  arrière  et  le  reste  du  dessous, 
blanc  pur  ;  rémiges  et  queue  noires,  tachetées  ou 
même  rayées  de  blanc  ;  secondaires  et  rectrices  ta- 
chetées de  blanc  ;  bec  noirâtre.  Longueur  12  ;  ailes 
6;  queue  82  pouces. 

La  femelle  a  les  côtés  du  corps  et  la  bande  de  la 
poitrine  de  couleur  noisette. 

Le  Martin-Pécheur  se  rencontre  partout  où  il 
y  a  une  rivière,  un  lac,  une  écluse  de  moulin  ;  et 
là,  perché  sur  une  branche  d'arbre,  au-dessus  du 
courant,  il  attend  qu'un  poisson  vienne  à  pas- 
ser ;  puis  d'un  vol  rapide,  il  va  le  chercher  sous 
l'eau  et  revient  le  déguster  sur  sa  branche. 

La  femelle  dépose  ses  4  œufs  blancs  dans  un 
trou  pratiqué  quelquefois  à  3  ou  4  pieds  de 
profondeur  dans  la  terre  et  situé  au'  bord  des 
eaux. 

2.  Famille  CUCULID/E.    Coucous. 

Bec  grêle  aussi  long  que  la  tête,  légèrement  cour- 
bé ;  ailes  dépassant  à  peine  le  milieu  de  la  queue, 
(pli  est  arrondie,  étagée  et  de  10  rectrices  ;  tarses  nus, 
l)lus  courts  que  le  doigt  médian. 

Sous-famille  COCCYZINjE 

Bec  égal  ou  i)lus  court  que  la  tête,  très  comprimé, 
gros  à  la  base,  courbé  dans  toute  sa  longueur  et 
6 


M 


■"a 


-  -  122  — 

aplati  en  pointe  à  l'extreinité  ;  narines  basales,  nues, 
elliptiques  ;  pieds  coioparativenient  petits.  Sexes 
semblables. 

Les  Coucous  se  nourrissent  d'insectes,  de  lar- 
ves et  quelquefois  de  baies.  Ils  ne  dédaignent 
pas  non  plus  les  œufs  de  Passereaux,  lorsqu'ils 
en  rencontrent  ;  mais  ceci  ne  semble  pas  entrer 
dans  leurs  habitudes. 

Les  deux  espèces  qui  visitent  le  Canada  du- 
rant l'été,  font  leurs  nids  sur  des  arbres  et 
pondent  4  œufs  bleu  verdâtre  clair. 


iti 


Genre  COCCYZUS.    Vieillot. 

1.  Le  Coucou  à  bec  noir.  Coccyzus erythroj)hthalmus. 
Bd.  Cuculus,  Wils.— -Vulg.  Angl.  Black-billed  Cuckoo. — 
Bec  entièrement  noir  ;  dessus  olive  verdâtre  métalli- 
que, cendré  sur  le  front  ;  une  étroite  bande  de  peau 
nue,  rouge,  entoure  l'œil  ;  pennes  alaires  teintées  do 
cannelle  ;  dessous  l)lanc,  légèrement  lavé  de  jaune 
brun  sur  la  gorge.  Longueur  11-12;  ailes  5-5 ■>  ; 
queue  G-6^  pouces. 

Ce  Coucou  est  assez  commun  dans  les  bois. 
Son  nom  lui  vient  du  cri  qu'il  fait  entendre  et 
qui  n'a  rien  de  désa<>'réable. 

2.  Le  Coucou  n'AMÉiiKiUE.  Coccyzus  americanus, 
Bp.  Cuculus,  L.  C.  carolinensis,  Wils. — Vulg.  Fr.  Cou- 
cou à  bec  jaune;  Angl.  Yelloiv-hllled  Cuckoo. — Man- 
dibule supérieure  et  l'extrémité  de  l'inférieure  noires, 
le  reste  jaune;  dessus  olive  verdâtre,  métallique; 
lectrices  extérieures  noires,  terminées  de  blanc  ;  des- 
sous blanc.    Même  taille  (j[ue  le  précédent. 


l--îl 


es,  nues, 

.    Sexes 

,  de  lar- 
aignent 
rsqu'ils 
3  entrer 

ada  du- 
'bres  et 


thalmus. 
'uckoo. — 
métiilli- 
de  peau 
itées  de 
e  jaune 
s   5-5^; 

s  bois, 
dre  et 

rîca7i'us, 

Tr.  Cou- 
-Mau- 
noires, 

illiquc  ; 

ic  ;  des- 


—  123  — 

Cette  espèce,  qui  se  rencontre  dans  Ontario, 
n'a  pas  encore  été  remarquée  à  Québec.     - 

3.  Sous-ordre,  PICI. 

OISEAUX  PICIFORMES. 

Ce  groupe,  dans  notre  faune,  comprend  les  Pics, 
dont  les  doigts  sont  disposés  par  paires.  Tune  en 
avant  et  l'autre  en  arrière  ;  les  phalanges  basales 
des  doigts  sont  courtes;  les  ailes  de  10  primaires 
et  leurs  couvertures  assez  courtes  ;  la  queue  de  10 
pennes  rigides  et  acuminées  ;  le  bec  droit  ou  peu 
courbé,  fort,  dur,  pointu  ou  tronqué,  à  mandibules 
égales  ;  la  langue  extensible  ;  les  tarses  courts  ;  les 
ongles  gros  assez  forts  et  crochus  ;  l'iris  généralement 
brun. 

Famille  PICID/E.    Pics. 

Mêmes  caractères  que  ceux  du  sous-ordre. 

Cette  disposition  des  doigts,  chez  les  Pics,  leur 
peimet,  aidés  de  leur  queue  comme  point  d'ap- 
pui, de  se  maintenir  verticalement  sur  les  ar- 
bres et  d'y  marcher  avec  facilité,  aussi  sont-ils 
tous  d'excellents  grimpeurs.  Ils  vivent  dans 
les  forêts  solitaires  et  sont  craintifs  et  rusés  ; 
le  moindre  bruit  les  effraie  tellement  qu'il  est 
souvent  impossible  de  les  approcher.  Ils  se 
nourrissent  d'insectes  et  de  larves  qu'ils  cher- 
chent sous  l'écorce  et  au  cœur  des  arbres  en 
pratiquant  un  trou  pour  les  y  atteindre.  Doués 
d'un  instinct  particulier  pour  découvrir  ces 
parasites  des  arbres,  ils  commencent  par  irap- 


il:-''     i 


■'W' 


—  124  — 

per  l'écorce  de  deux  ou  trois  coups  de  bec,  puis 
prêtent  i'oreille  ;  si  rien  ne  décèle  la  présence 
de  quelque  pâture,  ils  vont  à  un  autre  endroit, 
frappent  de  nouveau,  et,  s'ils  entendent  re- 
muer, alors,  à  coups  de  bec,  ils  se  sont  bientôt 
emparés  de  cette  proie  qu'ils-  retirent  avec  la 
langue. 

Toutes  nos  espèces,  qui  sont  sédentaires  en 
Canada,  font  leurs  nids  dans  des  arbres  creux 
et  pondent  de  4  à  6  œufs  d'un  blanc  brillant. 

1.  Genre  HYLOTOMUS.    Baird. 

Le  Pic  à  huppe  écarlate.  Hylotomns  pileatus,  Bd. 
Picus,  L. — Volg.    Fr.    Poide  de  bain;  Angl.    Plleated 

WoodpecJcer.  —  Plu- 
mage noir  avec  la 
huppe  et  les  mous- 
taches d'un  beau 
rouge  écarlate  ;  le 
menton,  une  ligne 
superciliaire  et  une 
Fig.  15.  Pied  du  Pic  à  hwppo  écarlate.       bandc  qul  part  des 

narines  passe  au-dessous  do  l'œil  et  s'étend  sur  les 
côtés  de  la  tête  et  du  cou,  blancs  ;  plumes  du  ventre 
et  des  côtés,  terminées  de  blanc  sale  ;  bec  noir  ivoire 
t;n  dessus  et  de  couleur  corne  en  dessous  ;  iris  jaune. 
Longueur  15-19;  ailes  82-IOI  ;  queue  6-7  pouces. 

Les  moustaclies  et  la  partie  antérieure  de  la  huppe 
sont  noires  dans  hi  femelle. 

Ce  Pic,  le  plus  gros  de  la  famille,  est  rare 
dans  nos  bois  ;  mais  il  est  plus  commun  dans  la 
province  d'Ontario. 


1.  I 

Haïr  y 
l'occip 
par  u 
renne, 

<li'UX 

l'autre 
I>arsen 
noire,  ; 
de  jaui 
au  bou 

Cel 

ment  c 

■^  il 

Angl. 
mi  ni  a 
rectrict 

Ces 
liirouc 
arbres 
qu'ils 


Les 


01 


1.  Ll 
ternus, 
hackcd 
noir  bl 
la  femi 


■#  t^^\'-/^titgV>^îL.v.':'lv .- 


—  125 


2.  Genre  PICUS.    Linné. 

1.  Le  Pic  chevelu.  Pîcus  vîUosiis,  L. — Vulg.  Angl. 
Hairy  Woodpecker. — Une  tache  rouge  écarlate  sur 
l'occiput,  manquant  chez  la  femelle  ;  dos  noir  séparé 
par  une  large  bande  blanche  longitudinale  ;  cou- 
ronne, côtés  de  la  tête  et  du  cou,  noirs,  séparés  par 
deux  barres  blanches,  l'une  au-dessus  de  l'œil,  et 
l'autre  au-dessous,  qui  s'étend  en  arrière  ;  ailes  noires, 
parsemées  de  taches  blanches  ;  dessous  blanc  ;  queue 
noire,  avec  les  pennes  latérales  blanches,  terminées 
de  jaune  roussâtre;  bec  bleuâtre,  droit,  taillé  en  coin 
au  bout.     Longueur  9  ;  ailes  5  ;  queue  4  pouces. 

Ce  Pic  est  assez  commun  ;  on  le  voit  fréquem- 
ment dans  les  bois  pendant  l'hiver. 

2.  Le  Pic  iminule.  Plru.s  puhcscens,  L. — Vulg. 
Angl.  Downy  Woodpecker. — Ce  petit  Pic  n'est  qu'une 
miniature  du  précédent,  avec  cette  différence  que  les 
roctrices  extérieures  sont  rayées  de  noir. 

C'est  le  plus  petit  de  nos  Pics  et  le  moins 
farouche  ;  souvent  il  vient  rendre  visite  aux 
arbres  de  nos  jardins,  pour  se  nourrir  des  larves 
qu'ils  contiennent. 

3.  Genre  PICOIDES.    Lacépède. 
Les  oiseaux  de  ce  genre  n'ont  que  trois  doigts. 

1.  Le  Pic  arctique.  Picoides  arcticus,  Gr.  A}^ 
tenms,  Hw.  Picus  tridactylus,  Bp. — Vulg.  Angl.  Black- 
hacked  Woodpecker  ;  Three-toed  Woodpecker.  Dessus 
noir  bleuâtre  uniforme  ;  couronne  jaune,  noire  chez 
la  femelle  ;  une  ligne  étroite  en  arrière  de  l'œil,  une 


\ui 


I 


—  126  — 

barre  au-dessous,  descendant  sur  le  côté  du  cou  et  les 
parties  inférieures,  blanches  ;  rayé  de  gris  et  de  noir 
sur  le  ventre  et  les  côtés  ;  ailes  noires,  avec  taches 
blanches  sur  les  rémiges  ;  queue  noire,  pennes  laté- 
rales blanches.  Longueur  92  ;  ailes  5  ;  (jueue  3 
pouces. 

En  hiver,  ce  Pic  est  assez  commun  dans  la 
province  ;  de  bonne  heure  au  printemps,  il  se 
dirige  vers  le  nord  pour  faire  sa  ponte. 

2.  IjE  Pic  velu.  Picoides  hirsiiùis,  Gr.  P.  ameri- 
canus,  Brehm.  Piciis  hirsutus,  V. — Vulg.  Angl.  Banded- 
back  Woodpecker. — Ce  Pic,  qui  ressemble  fort  au  pré- 
cédent, a  le  dos  noir,  rayé  de  blanc  ;  la  tache  jaune 
de  la  couronne  est  entourée  de  petits  points  blancs  ; 
les  taches  blanches  des  ailes  sont  nombreuses  et  pe- 
tites ;  queue  noire  avec  les  pennes  extérieures  termi- 
nées de  blanc  roussâtre.  Longueur  9  ;  ailes  4è  ; 
queue  3  pouces. 

Cette  espèce  se  voit  très  rarement  à  Québec  ; 
elle  préfère  les  régions  boréales.  Je  n'en  ai 
encore  rencontré  qu'un  individu  que  je  possède. 

4.  Genre  SPHYRAPICUS.    Baird. 

Le  Pic  maculé.  Sphyrapicus  varius,  Bd.  Picus^  L. 
— Vulg.  Angl.  Yellow-bellied  Woodpecker. — Couronne 
rouge  écarlate,  bordée  de  noir  ;  dessus  varié  de  blanc 
et  de  noir  ;  ailes  noires  avec  une  large  barre  blanche 
sur  les  couvertures  ;  rémiges  tachetées  de  blanc  ;  une 
ligne  superciliaire  et  une  barre  qui,  depuis  le  bec,  passe 
au-dessous  de  l'œil  et  descend  sur  le  côté  du  cou, 
blanches  ;  une  tache  rouge  écarlate  occupe  le  men- 


écarla 
(le  la 
jaune, 
avec 
dos  et 
I)lanc, 
[)rima] 
Kueur 

Ile 
bois, 
voie  f 


Le 

Sw.  Pi 


Itil 


—  127  — 

ton  et  la  gorge,  elle  est  entourée  d'une  barre  noire, 
qui  s'élargit  sur  la  poitrine  en  forme  de  croissant  ; 
le  reste  en  dessous,  est  blanc  jaunâtre,  rayé  de  brun  ; 
rectrices  noires  ;  celles  du  centre  tachetées  de  blanc 
intérieurement.  Longueur  81  ;  ailes  4-5  ;  queue  3} 
pouces. 

La  femelle  a  la  gorge  blanche,  quelquefois  tnélan- 
gée  de  plumes  rouges. 

Ce  joli  Pic  est  assez  commun  ;  il  fréquente 
ordinairement  les  <^rands  bois,  et  se  nourrit 
parfois  de  baies.  Sa  langue  n'est  pas  exten- 
sible comme  celle  des  autres  Pics. 

5.  Genre  CENTURUS.    Swainson. 

Le  Pic  gris.  Genturus  caroUnus,  Bp. — Vulg.  Angl. 
Red-bellled  Woodpecker. — Couronne  et  occiput  rouge 
écarlate,  très  peu  dans  la  femelle  ;  dessous  et  côtés 
de  la  tête,  blanc  grisâtre,  ordinairement  teintés  de 
jaune,  devenant  rouge  sous  le  ventre  ;  queue  noire 
avec  une  ou  deux  pennes  latérales  rayées  de  blanc  ; 
dos  et  scapulaires  étroitement  rayés  de  noir  et  de 
blanc,  cette  dernière  couleur  domine  sur  le  croupion  ; 
primaires  avec  taches  blanches  vers  la  base.  Lon- 
<2;ueur  9-10  ;  ailes  5  ;  queue  Si  pouces. 

Il  est  rare  de  rencontrer  cet  oiseau  dans  nos 
bois,  quoique,  dans  la  province  d'Ontario,  il  se 
voie  fréquemment. 


I 


6.  Genre  MELANERPES.    Swainson. 

Le  Pic  X  tête  roucie.     Melanerpes  erythrocephaluSf 
Sw.  PicuSj  L. — Vulg.  Angl.  Ecd-headed  Woodpecker. — 


128  — 


II! 


S?"??^ 


Toute  la  tête,  le  cou  et  la  poitrine,  rouge  écarlate 
gris  brun  chez  les  jeunes  ;  le  dessous,  les  secondaires 
et  le  croupion,  blancs  ;  dos,  primaires  et  queue,  noirs. 
Longueur   9;  ailes   52)    queue   S-]    pouces.      Sexes 
semblables. 

Cette  espèce,  qui  est  très  répandue  dans 
l'ouest  de  la  puissance  et  aux  Etats-Unis,  doit 
aussi  se  rencontrer  dans  nos  bois. 

7.  Genre  COLAPTES.     Swaiufeon. 

Le  Pic  doué.  Colaptes  aanitm^  8vv.  Ficus,  L. — 
Vulg.    Fv.Pivart;  Angl.  Golden-wlmjed   Woodpecker  ; 

Filcker. — Bec  légèrement 
courbé  dès  sa  base  ;  cou- 
ronne etnuque  cendrées, 
avec  une  tache  rouge  sur 
l'occiput;  dessus  brun, 
teinté  d'olive  ou  de  lilas 
et  rayé  transversalement 
de  noir  ;  dessous  brun 
lilas  pâle,  teinté  de  jaune 
avec  nombreuses  taches 
circulaires  noires  ;  les 
moustaches,  un  croissant 
sur  la  poitrine,  les  ré- 
miges et  la  queue,  noirs  ; 
ces  deux  dernières  sont 
jaunes  en  dessous  ;  crou- 
pion blanc.  Longueur 
12;    ailes   6;   queue    4] 

Fig.  16.  Pic  doré.  poUCCS. 

La  femelle  n'a  pas  de  moustaches  noires. 


lÉlllfeÉiii 


r^^ 


—  129  ■— 

Le  Pivart  est  nn  des  plus  communs  de  sa 
famille  et  le  seul  qui  puisse  se  poser  sur  les  peti- 
tes branches  des  arbres,  comme  les  Passereaux. 
11  est  en  même  temps  un  des  plus  jolis  et  des 
plus  élégants  de  sa  tribu.  Sa  voix  au  printemps 
est  forte  et  sonore. 


3.  Ordre  RA.FTOIIES. 

RAPACES. 

Bec  robuste,  crochu,  muni  à  sa  base  d'une  mem- 
l)rane  nommée  cire,  dans  laquelle  s'ouvre  les  narines  ; 
pieds  gros,  très  forts,  de  trois  doigts  en  îivant  et  un 
♦•n  arrière,  armés  d'ongles  puissants,  acérés  et  ordinai- 
rement rétractiles  ;  ailes  longues  et  vigoureuses. 

Les  Oiseaux  de  Proie  ou  Eapaces  ne  vivent 
(|ue  de  rapine  et,  le  plus  souvent,  de  chair  pal- 
pitante ;  leur  naturel  est  farouche  et  sangui- 
naire. Ce  caractère  les  rend  si  intolérants  qu'ils 
ne  peuvent  souffrir  dans  leur  canton  aucun  oi- 
seau de  leur  espèce  ;  aussi  vivent-ils  toujours 
isolément  ou  par  couples,  à  l'exception  du  Vau- 
tour. Ils  sont  doués  d'une  vue  perçante.  Pe- 
tits quadrupèdes,  oiseaux,  reptiles,  poissons, 
cadavres,  etc.,  voilà  ce  qui  satisfait  leur  appétit 
vorace,  et  si  la  nourriture  est  abondante,  ils  s'en 
repaissent  à  un  tel  point  cju'ils  ont  peine  à  s'é- 
lever de  terre  ;  mais  d'un  autre  côté,  leur  esto- 
mac est  bâti  de  telle  sorte  qu'ils  i)euvent  sup- 
porter un  jeûne  très  long.  Les  uns  sont  di- 
urnes et  les  autres  nocturnes. 


I 


M  li 


—  130 


i»!l 


Élit! 


La  femelle,  qui  est  toujours  plus  grosse  que 
le  mâle,  niche  sur  des  rochers  inaccessibles  ou 
dans  des  arbres  très  hauts  ;  quelquefois,  mais 
rarement,  sur  les  grosses  branches  près  de 
terre,  ou  même  dans  des  troncs  d'arbres. 

1.  Famille  STRIGID/E.  Hiboux. 

Taille  ordinairement  robuste  et  raccourcie  ;  plu- 
mage moelleux  ;  tête  très  j^rossc  ;  bec  court,  courbé 
dès  sa  base,  comprimé,  crocliu,  garni  d'une  cire  molle 
qui  est  cachée  par  des  plumes  ;  yeux  dirigés  en  avant, 
entourés  d  un  cercle  de  plumes  effilées,  raides,  for- 
mant, par  leur  rayonnement  circulaire,  un  disqun 
plus  ou  moins  complet  ;  tarses  et  doigts  em plumés  ; 
doigt  externe  versatile  ;  ongles  rétractiles,  très  forts, 
très  acérés.  Sexes  presque  toujours  semblables. 

Les  Hiboux,  à  raison  de  leurs  gros  yeux  à 
pupille  dilatée,  de  leur  rétine  très  impression- 
nable à  la  lumière,  ne  voient  bien  que  le  soir 
au  crépuscule  et  durant  les  nuits  peu  som- 
bres ;  ils  chassent  alors  petits  quadrupèdes, 
jiseaux,  reptiles,  gros  insectes,  etc.,  qu'ils  vont 
saisir  à  l'improviste,  favorisés  par  les  ténèbres 
et  par  leur  vol  silencieux.  Pendant  le  jour,  ils 
se  tiennent  blottis  dant^  des  trous.  Si,  pour 
une  raison  majeure,  u::  de  ces  nocturnes  se 
montre  à  la  lumière  qui  l'éblouit  et  le  rend 
presque  aveugle,  cette  apparition  est  une  fête 
pour  tous  les  Passereaux  de  l'endroit  qui  vien- 
nent à  l'envie  lui  donner  des  coups  de  bec  et 
d'ailes  iusq  l'a  ce  qu'enfin,  barrasse  et  traqué 
sans  meici,   l'oiseau  de  Minerve  regagne  ma- 


il f| 


—  181  — 

chinalement  le  bois,  remettant  au  soir  le  soin 
de  sa  vengeance. 

Quoiqu'ils  se  nourrissent  parfois  d'oiseaux  et 
visitent  de  temps  à  autre  la  basse-cour,  on  doit 
cependant  considérer  les  Hiboux  comme  des 
oiseaux  utiles,  car  ils  détruisent  en  quantité 
des  petits  quadrupèdes  nuisibles. 

On  désigne  en  général  les  Hiboux  sous  le 
nom  de  ('hats-huants  ou  de  Chevêches  ;  mais  ce 
sont  plus  particulièrement  les  espèces  qui  n'ont 
point  sur  la  tête  de  touffes  de  plumes  allongées. 

Chez  les  anciens,  ils  étaient  considérés  comme 
des  oiseaux  de  mauvais  augure. 

Nos  espèces  sont  toutes  sédentaires  en  Canada. 

Les  femelles  se  construisent  des  nids  gros- 
siers avec  des  branches  entre-croisées  et  les 
tapissent  à  l'intérieur  d'herbes  sèches  et  de 
plumas.     Elles  pondent  4  œufs  blancs. 

1.  Genre  EUBO.    Cuvier. 

Le  Duc  de  Virginie.  Bubo  rirglnianus,  Bp.  Strîx. 
Gm.  Bubo  arctlcus,  Svv. — Vulg.  Angl.  Oreot-horned  Owl. 
— Tétc  ornée  de  denx  aigrettes  turiné(\s  de  plumes 
étagées,  simulant  des  oreilles  de  mammifères  ;  dis- 
que facial  complet;  ])lumage  varie  prescju'à  l'infini, 
de  noir,  de  fauve,  de  brun  clair,  de  brun  foncé  et  de 
blanchâtre;  cette  dernière  couleur  est  plus  apparente 
sous  le  ventre,  qui  est  distinctement  rayé;  un  col- 
lier blanc  sur  la  gorge  ;  pieds  empluniés  ;  ongles  et 
bec  noirs;  iris  jaune.  Longueur  24;  ailes  14-10; 
queue  9-10  poa:;es. 

D'après   le  professeur  Baird,  il  y  a  quatre  vari- 
étés de  ce  Hibou  :  le  Bubo  atlanticus,  pacificus,  arcticus 


T 


132  — 


•H 


et  le  Magellanicus  ;  mais  il  est  constaté  aujourd'hui 
qu'il  n'y  en  a  que  deux  :  le  B.  arcticus,  qui  est  de 
couleur  blanchâtre,  approchant  celle  du  Hibou  blanc, 
et  le  B.pacificus.  qui  a  le  plumage  brun  foncé,  ayant 
peu  de  fauve. 

Le  Duc  de  Virginie  est  le  plus  remarquable 
de  nos  Hiboux  et  aussi  un  de  ceux  qui  nous 
visitent  le  plus  souvent  à  l'automne  ;  pendant 
l'hiver,  il  se  tient  dans  les  bois,  et,  au  retour  du 
printemps,  il  va  vers  le  nord  faire  sa  ponte.  l\ 
se  construit  un  gros  nid  qu'il  pose  sur  les  bran- 
ches ou  dans  un  creux  d'arbre. 

Ce  Hibou  fréquente  surtout  les  bois  voisins 
des  lacs,  des  rivières  et  aussi  les  plaines  humi- 
des. Il  avale  sa  proie  tout  entière  avec  plum.^ 
ou  poil.  Son  cri  se  compose  de  ces  notes  :  hou- 
hou. 

2.  Genre  SCOPS.    Savigny. 

Le  Scors  maculé.  Scops  aaio,  Bj).  Bubo  striatus, 
V.  Strix  asio,  L. — Vulg.  Angl.  Mottled  Owl;  Screech 
Owl. — Plumage  général,  gris  cendré,  tacheté  de  noi- 
sette et  plus  clair  en  dessous  ;  scapuhiires  ordinaire- 
liient  blanchâtres  ;  ailes  et  queue  avec  bandes  trans- 
versales noires  ;  iris  jaune.  Longueur  8-10  ;  ailes 
()-7  ;  queue  3-3i  pouces. 

Cette  espèce  est  très  variable  «lans  ses  couleurs  ; 
elle  se  montre  aussi  avec  une  livrée  brun  roussâtrc 
eri  dessus,  strié  de  noir,  avec  le  dessous  varié  de 
blanc  et  de  roux  ;  les  ailes  et  lîi  (jueue  traversées  i)ar 
des  bandes  rousses  et  noires.  Cette  variété  de  couleur 
n'est  due,  paraît-il,  ni  au  sexe,  ni  â  l'âge,  ni  aux  sui- 


133 


rd'hui 
est  de 

blanc, 
,  ayant 

juable 
nous 
ndant 
our  du 
ite.     Il 
s  bran- 
voisins 
humi- 
plum- 
s  :  hod- 


stria  tus, 
;  Screech 
3  de  noi- 
rdinaire- 
es  trauF- 
10  ;  ailes 

•oulourH  ; 
rouBsâtrt' 
varié  de 
(Fsées  par 
e  couleur 
î  aux  sai- 


sons ;  très  souvent  ils  apparaissent  avec  un  mélange 
des  deux  couleurs  à  la  fois. 

Cette  espèce  est  très  rare. 

3.  Genre  OTUS.    Cuvier. 

Le  Hibou  X  aigrettes  longues.  Otus  Wilsonia- 
nus,  Less.  0.  dgaris,  Flem. — Vulg.  Angl.  Long- 
eared  Owl. — Disque  facial  complet  ;  aigrettes  lon- 
gues ;  plumage  varié  de  brun  foncé,  de  fauve  et  de 
blanchâtre,  plus  clair  sur  la  poitrine,  avec  raies  Ion-* 
gitudinales  brunes  ;  abdomen  fauve  blancliâtre,  cha- 
<[Ue  plume  porte  au  centre  une  ligne  longitudinale 
avec  raies  transversales  brunes  ;  face  fauve  pâle  ; 
yeux  presque  entourés  de  noir  ;  rémiges  et  queue 
tachetées  et  rayées  de  fauve  et  de  brun  foncé  ;  bec  et 
ongles  noirâtres  ;  iris  jaune.  Longueur  14-15  ;  ailes 
11-12  ;  queue  5-6  pouces. 

Ce  Hibou  est  peu  commun  ;  il  niche  dans  les 
arbres. 

4.  Genre  BRACHYOTUS.    Gould. 

Le  Hibou  X  aigrettes  courtes.  Brachyotus  pa- 
Indris,  Auct.  B.  Cassinii,  Brewer  ;  Strix  brachj/otu8,  L. — 
\'ulg.  Angl.  Short-eared  Owl. — Aigrettes  très  courtes, 
|)('U  emplumées  ;  couleur  généraU>  fauve  pâle,  plus 
(  laire  en  dessous  ;  chaque  plume  porte  au  centre  une 
raie  longitudinale  brun  foncé  ;  cette  raie  est  plus 
0[)arse  et  moins  intense  sous  le  ventre  ;  la  face,  les 
jambes  et  la  région  anale  sans  stries  ;  rémiges  et 
([ueue,  jaune  brun  avec  bande  et  taches  brunes  ;  iri» 
jaimc.     Môme  taille  que  le  précédent. 


—  134  —    . 

Cette  espèce,  qui  est  plus  rare  que  celle  qui 
précède,  fait  entendre  pendant  la  nuit  un  cri 
prolongé,  que  l'on  a  traduit  par  ces  mots  :  coiul, 
œivL  La  femelle  niche  dans  les  arbres  creux, 
dans  les  bâtiments  en  ruines  ou  dans  les  ca- 
vernes. 


fil 


1  i 

1 

; 

1 

f    \     \ 

II 


5.  Genre  SYBNIUM.  Savigny. 

1.  La  Chouette  cendrée.  Syrnium  cineream,  Aiid. 
S.  laponicuw,  Strickl.  Strix  cinerea,  Gm.  S.  acclamator, 
Bart. — Vul<j;.  Fr,  Grand  Hibou  cendré;  Aiigl.  Grcai 
gray  Oivl. — Dessus  gris  cendréj  taclieté  ou  rayé  trans- 
versalement (le  cendré  plus  clair  ;  dessous  gris  clair 
avec  raies  longitudinales,  j)articulièrement  sur  lu 
poitrine,  et  transversales  sur  l'abdomen,  les  couver- 
tures caudales  et  les  jambes,  cendré  brun  ;  5  ou  0 
bandes  tranversales  plus  claires  sur  les  ailes  et  lu 
queue  ;  iris  jaune.  Longueur  2]  ;  ailes  I2  ;  queue 
1  pied. 

Cette  Chouette,  qui  habite  les  régions  boré- 
ales, ne  se  montre  à  Québec  qu'à  de  rares  inter- 
valles. 

2.  La  (,*houette  du  Canada.  Syrnium  nebidosum, 
(Jr.  Strix  nebulosn,  L. — Vulg.  Fr.  Hibou  barré  ;  Angl. 
Barrcd  Oivl. — Dessus  brun  cendré,  rayé  de  blanc  et 
souvent  teinté  de  fauve  ;  ailes  et  queue  avec  bandes 
transversales  brunes  et  blanclies,  teintées  de  cendré 
ou  de  fauve  ;  dessous  blanc  fauve  avec  raies  transver- 
sales brunes  sur  la  poitrine  et  longitudinales  sur 
l'abdomen  ;  iris  brun.  Longueur  18  ;  ailes  13-14  ; 
queue  \)  pouces. 


—  135 


Cette  Chouette  est  commune  à  l'automne,  et 
disparaît  au  printemps  pour  aller  faire  sa  ponte 
à  la  baie  d'Hudson.  Son  cri  :  lonali,  waahha,  res- 
semble assez  au  rire  d  une  personne. 


Ili 


6.  Genre  NYCTEA.    Stephens. 

Lf:  Harfang.  Nyctea  nivea,  Gr.  Strix  iiivea,  Daud. 
S.nyctea,  L.— Vulg.  Fr.  Hibou  blanc;  Angl.  Snowy 
0?/?/.— Plumage  blanc,  avec  quelques  lignes  transver- 
sales brunes  sur  le  dos,  les 
ailes  et  le  ventre  ;  disque  fa- 
cial incomplet;  tête  sans  ai- 
grettes ;  bec  et  ongles  de  cou- 
leur corne  ;  ces  derniers  en- 
tièrement cachés  par  des 
plumes  effilées,  souvent  très 
longues  ;  bec  presque  com- 
plètement caché  par  des  plu- 
mes raides,  linéaires  ;  iris 
jaune.  Longueur  24  ;  ailes 
17  ;  queue  10  pouces. 

lia  femelle  a  de  nombreuses 

Fig.  17.   Hibou  blanc.  j.    '  ^  a 

stries  brunes  aux  mêmes 
l)arties  (pie  le  mâle,  de  telle  sorte  que  cette  couleur 
IJîiraît  l'em[)orter  quelquefois  sur  le  blanc. 

Le  Hibou  blanc  se  nourrit  surtout  de  pois- 
sons, qu'il  saisit  à  la  surface  des  eaux.  Il  est 
d'une  voracité  telle  que  souvent  il  enlève  au 
chasseur  le  gibier  qu'il  vient  d'abattre.  Sa  pa- 
trie semble  être  rextrôme  nord.  A  l'automne 
et  pendant  les  hivers  rigoureux,  il  se  montre 


'^'.^t£^'JL>a^^L^'liiiiiMÂMâSlltliUiXll.K!^iïCSà-î^, 


i 


II» 


—  136  — 

assez  commun  à  Québec,  où  on  le  voit  souvent 
perché  sur  le  toit  des  granges,  sur  les  grands  ar- 
bres ou  encore  sur  les  clôtures.  Il  couve  sur 
des  rochers  inaccessibles. 

7.  Genre  SUENÎA.    Duméril. 

La  Chouette  épervièke.  Surnia  ulula,  Bp.  Strix, 
L.  S.  hudsonia,  Gm. — Viilg.  Angl.  Hawk  Owl  ;  Day 
OwL — Tête  sans  aigrettes  ;  dessus  brun  foncé,  par- 
semé de  nombreuses  taches  blanches  ;  rémiges  et 
queue  avec  bandes  blanches  en  travers  ;  la  face  cen- 
drée, marginée  de  noir  ;  dessous  rayé  transversale- 
ment de  brun  et  de  blanchâtre  ;  iris  jaune.  Longueur 
16  ;  ailes  9  ;  queue  7  pouces,  graduée,  avec  les  pen- 
nes centrales  dépassant  de  '2  pouces  celles  des  bords. 

Cette  Chouette  se  montre  commune  à  l'au- 
tomne et  pendant  l'hiver  ;  elle  est  peu  farouche 
et  une  de  celles  qui  voient  le  mieux  durant  le 
jour.  D'un  naturel  hardi,  elle  suivra  le  chas- 
seur à  distance  et  lorsqu'il  aura  abattu  un  gi- 
bier, souvent  elle  le  lui  enlèvera  sous  le  nez. 

8.  Genre  NYOTALE.  Brehm. 

L  La  Nyctale  de  Richardson.  Nydale  Richard- 
Honii,  Ridg.  N.  Tengmalm.i,  Gin. — Vulg.  AngL  Richard- 
,sWs  Owl — Dessus  brun  rougeâtre.  avec  nombreus<\s 
jaclies  blanclies;  face  gris  blanc;  une  tache  noire 
près  de  VœW  ;  dessous  blanc  cendré,  avec  raies  loïc 
gitudinales,brun  rougeâtre  ;  rémiges  et  queue  brunet^, 
tachetées  de  blanc  ;  doigts  blanc  jaunâtre  avec  taches 
brunes  ;  iris  iaune.  TiOngueur  10-10]  ;  îiilcs  7i  ; 
queue  4]  pouces. 

Cette  Chevêche  est  assez  rare. 


lois, 
gros 
pide 
le  co 
les  hî 
grac€ 
qui  s 
d'iier 


mBBBiÊmssmmm 


mm 


1 


2.  La  nyctale  d'Acadie.  Nijctale  acadica,  Bp. 
N.  albîfrons^  Cass.  Strix  passerina,  L.  —  Vulg.  Fr. 
Chouette  passerine;  Angl.  Acadlan  Owl;  Saiv-ivhet 
Owl — Dessus  brun  chocolat  avec  taches  bhinclies, 
particulièrement  au  cou,  se  transformant  en  lignes 
sur  la  tête  ;  face  blanc  cendré  ;  dessous  blanc,  noi- 
sette chez  les  jeunes,  avec  raies  longitudinales,  rouge 
In-un  pâle  chez  les  adultes  ;  rémiges  et  queue  brunes, 
tachetées  de  blanc  ;  bec  et  ongles  bruns  ;  iris  jaune. 
Longueur  7-7  2  ;  5-52  ;  queue  2] -8  pouces. 

La  Chouette  de  Kirtland,  N.  albifrons  des  auteurs, 
est  tout  simplement  la  jeune  Nyctale  d'Acadie. 

Cette  Chouette,  le  plus  petit  de  nos  Hiboux, 
est  aussi  rare  que  la  précédente.  Elle  niche 
vers  le  nord,  dans  des  arbres  creux,  des  trous 
de  rochers  ou  sur  les  arbres. 


2.  Famille  FALCONID/E.  Faucons,  Aigles,  etc. 

Bec  fort,  crochu,  presque  toujours  courbé  dès  sa 
luise  ;  yeux  surmontés  d'un  sourcil  saillant,  les  fai- 
sant paraître  comme  enfoncés  dans  leur  orbite  ; 
ongles  forts,  arqués,  très  aigus. 

Ces  rapaces  sont  diurnes  et  se  nourrissent  de 
proies  vivantes,  tels  que  lièvres,  écureuils,  mu- 
lots, taupes,  perdrix,  x^oulets,  canards,  poissons, 
gros  insectes,  etc.  Ils  sont  doués  d'un  vol  ra- 
pide et  puissant  auquel  ils  joignent  la  force  et 
le  courage  ;  ils  peuvent  s'élever  jusque  dans 
les  hautes  régions  de  l'atmosphère,  et  découvrir, 
grâce  à  leur  vue  pénétrante,  le  petit  rongeur 
qui  se  cache  dans  un  sillon  ou  parmi  les  toulles 
d'herbes. 


—  138 


Comme  ces  oiseaux  ne  sont  adultes  que  la 
troisième  ou  quatrième  année,  et  que  jeunes  et 
vieux  diffèrent  souvent  de  plumage,  quelque- 
fois de  taille,  plusieurs  ornithologistes,  trompés 
par  ces  apparences,  ont  souvent  multiplié  les 
espèces,  et  par  là  donné  lieu  à  beaucoup  d'er- 
reurs. 

Presque  tous  sont  sédentaires  en  Canada.  La 
femelle  diffère  peu  du  mâle  dans  presque  tous 
les  cas. 

Leurs  nids  se  composent  à  peu  près  des  mê- 
mes matériaux  que  ceux  des  Hiboux. 

C'est  dans  cette  famille  que  se  recrutaient  jadis 
les  oiseaux  que  l'on  exerçaient  pour  la  chasse  au 
Faucon  ;  mais  tous  n'étaient  pas  susceptibles 
d'une  telle  éducation,  et  pour  cette  raison  on 
les  divisait  alors  en  deux  catégories  :  en  nobles  et 
ignobles.  Ainsi,  on  ap{)elait  nobles  les  Faucons, 
Autours,  Buses,  Éperviers,  etc.  ;  et  ignobles,  les 
Vautours,  Aigles,  Hiboux,  etc.,  qui  ne  pou- 
vaient être  dressés  pour  ce  genre  de  chasse. 

1.  Genre  CIRCUS.    Lacépède. 

Le  Busard  des  marais.  Circus  hudsonius,  V.  ('. 
qjaneus,  Lacép.  Falco  hadsoniu8,Jj.  F.  cyaneiis,Aiu{. — 
Vulg.  Angl.  Marsh  Haivk;  Harrier. — Plumage  cendré 
bleuâtre  pâle,  blanchissant  en  dessous  où  se  voient 
quelques  taches  brun  clair  ;  couvertures  supérieures 
de  la  queue  blanches  dans  les  deux  sexes  ;  ailes  et 
queue  très  longues  ;  tarses  deux  fois  aussi  longs  que 
le  doigt  ^édian  ;  ongles  grêles  et  faibles.  Longueur 
16-18  ;  ailes  14-15  ;  queue  8-9  pouces. 

La  femelle  a  le  dessus  brun  foncé,  rayé  de  brun 


—  139  — 

rougeâtre,  avec  le  dessous  rouge  brun,  et   rayé  de 
brun  noirâtre  ;  la  queue  cendrée,  barrée  de  brun. 

Les  jeunes  mâles  ressemblent  à  la  femelle,  quoique 
moins  rouges. 

Le  Busard  est  commun  en  Canada  ;  on  le  ren- 
contre fréquemment  aux  bords  des  marais,  des 
ruisseaux  et  dans  les  plaines  humides.  Il  n'est 
pas  rare  de  le  voir  parcourir  les  champs,  raser 
les  clôtures,  ou  encore  planer  à  une  grande  hau- 
teur, exécutant  des  mouvements  circulaires,  à 
la  recherche  de  sa  proie.  Il  nous  arrive  en  mai 
et  part  fort  tard  à  l'automne. 

Dans  plusieurs  endroits  de  la  province,  on 
donne  à  cet  oiseau  le  nom  vulgaire  de  Cossade. 

La  femelle  niche  dans  les  arbres  ou  quel- 
quefois à  terre,  et  pond  4  œufs  blanc  sale,  lavés 
(le  bleuâtre. 


2.  Genre  ACCIPITjCR.    Brisson. 

r 

1,  L'Epï:rvier  brun.  Accipiter  fuscus,  Bp.  A. 
driatus,  V.  Sparvius  lîiieattw,  V.  Falco  velox,  Wils. 
— Vulg.  Fr.  Buse  brune  ;  Angl.  Sharp-shinned  Haivk  ; 
Pigeon  Hawk. — Dessus  brun  foncé,  avec  teinte 
cendrée  ou  plombée,  croissant  en  intensité  avec 
l'âge  jusqu'à  devenir  cendré  bleuâtre;  ailes  et  queue 
brun  cendré,  traversées  de  bandes  noirâtres  ;  bord 
interne  des  rémiges  et  bout  de  la  queue,  avec  du 
blanc  ;  dessous  blanchâtre  rayé  de  brun  foncé  et  de 
roussâtre,  blanchissant  en  avant,  et  teinté  de  cendré 
sur  la  poitrine  ;  menton  et  gorge,  avec  raies  longitu- 
Uinales,  brunes  ;  couvertures  inférieures  caudales 
blanches  ;  pieds  très  grêles,  partie  nue  des  tarses  plus 


140 


il 


longue  que  le  doigt  médian  ;  scutelles  peu  distinc- 
tes entre  elles  ;  queue  carrée  ;  bec  noir  ;  cire  jaune  ; 
iris  rouge.  Longueur  du  mâle  10-12  ;  ailes  6-7  ; 
queue  5-6  pouces.  Longueur  de  la  femelle  12-14  ; 
ailes  7-8  ;  queue  6-7  pouces. 

La  femelle  a  des  couleurs  moins  foncées  ;  le  des- 
sous est  rayé  de  brun  roux. 

Cet  Épervier  est  assez  commun  en  été. 
Il  niche  dans  des   arbres  touifus  et  pond  4 
œufs  blanc  bleuâtre. 

2.  L'Epervier  de  Cooper.  Accipiter  CooperiL  Bp, 
Falco,  Bp.  F.  Stanleyi,  Aud. — Vulg.  Angl.  Coopères 
Hawk  ;  Chichea  Haivk. — Livrée  semblable  au  précé- 


Fig.  18.     Bec  et  doigts  de  l'Épervier  de  Cooper. 

dent;  pieds  modérément  forts  ;  partie  nue  des  tarses 
plus  courte  que  le  doigt  médian  ;  scutelles  distinctes  ; 
(pieue  un  peu  arrondie;  iris  et  tarses  jaunes.  Lon- 
gueur du  mâle  16-18;  ailes  9-10;  queue  7-8.  La 
femelle  18-20;  ailes  10-11  ;  queue  8-9  pouces. 

Cette  espèce  se  montre  rarement  dans  la  pro- 
vince. 

Elle  niche  au  sommet  des  arbres  touffus  et 
l^ond  4  œufs  blanc  bleuâtre,  tachetés  de  brun 
clair. 


Ml 

1. 

(•ans, 
Jerfa 
l)reu 

ionc 

Cot  p 

doig 


tviM.iJj.'.JUJUiiMHm'Aamajjtwmii.w.M..:^,.^^-.,..,  tigtii,iMiSiammmMlisâ^t:!st 


141  — 


3.  Genre  ASTUH.    Lacèpède. 

L'Autour  k  tête  noire.  Ast\ir  atricapillus,  Bp. 
Fdlco,  Wils. — Vulg.  Angl.  Go>^haick. — Dessus  bleu 
ardoise  foncé,  noircissant  sur  la  tête  ;  une  barre  su- 
perciliaire  blanche;  queue  brune  traversée  par  5 
bandes  noirâtres  et  terminée  de  blanc  ;  ses  couver- 
tures inférieures  blanches  ;  dessous  rayé  transversa- 
lement de  lignes  gris  bleuâtre  et  blanches,  chaque 
plume  porte  une  raie  longitudinale  brune  ;  pieds 
jaunes;  iris  rouge  orange.  Longueur  24  ;  ailes  14; 
queue  11  pouces. 

Les  jeunes  ont  le  dessus  brun  foncé,  avec  le  bord 
tics  plumes  plus  pfdes,  strié  de  brun  fauve  sur  la 
tête  et  le  cou  ;  le  dessous  blanc  ftxuve  avec  lignes 
oblongues  brunes. 

Cette  espèce  ii'émigre  pas  et  est  une  des  plus 
communes. 

Elle  niche  dans  un  arbre,  et  pond  4  œufs 
blanc  bleuâtre  pâle,  tachetés  de  brun  roux. 

4.  Genre  PALCO.    Linné. 

Mandibule  supérieure  avec  une  dent  vers  rextrémité, 

1.  Le  Faucon  sacré.  Falcomcer,  Forster,  i^.  candi- 
m?is,Gm.  F.iddndicus,  Sab. — Vulg.  Fr.6V//(tH^;  Angl. 
Jerfalcon;  Gyrfalœa. — Plumage  blanc,  avec  de  nom- 
breuses bandes  et  taches  très  rapprocliées  de  brun 
foncé,  ne  laissant  qu(î  peu  apercevoir  ^t>  blanc,  qui 
est  plus  dégagé  en  dessous;  tarse  phis  long  <iue  le 
doigt  médian  et  emplumé  dans  La  moitié  supérieure 
en  avant;  Ire  primaire  plus  courte  tjue  la  8e;  iris 
brun  foncé.  Longueur  24  ;  ailes  16;  queue  10  pouces. 


if 

;t 

i 

i 

■  / 
f 

Aâ 


^; 


^^ 


O^.  \t>  Tv^. 


IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


// 


y 


4r 


*■: .    ^o 


W- 


W, 


i/i 


V. 


1.0 


l.l 


\\15 


fflM  IIM 

"  IM    II  22 


llf4  3 


1.4 


2.0 


1.8 


1.6 


V] 


<9 


/i 


o^,, 


/y 


■à2 


„> 


^1 


^  .^^' 


<p 


o 


y 


/A 


Photographie 

Sciences 
Corporation 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N. Y.  14580 

(716)  872-4503 


V 


iV 


'^ 


-b 


•NJ 


\\ 


•V 


^  V 

>A^ 


Ô^ 


rv^ 


r^^^ 


^^^i^. 


Q- 


w. 


^ 


—  142  — 


PI 


;r  >                   ^- 

g: 

Il  est  reconnu  aujourd'hui  que  le  F.  islandicus  et 
le  F.  candicans  ne  sont  que  des  variétés  du  sacer  ; 
la  différence  existe  dans  une  teinte  plus  brune  du 
premier,  tandis  que  le  blanc  domine  chez  le  dernier. 

Cette  espèce  est  commune  dans  l'extrême 
nord  ;  mais  à  Québec  elle  ne  se  voit  qu'acciden- 
tellement. 

Elle  niche  sur  des  rochers  escarpés  ;  sa  ponte 
est  de  3  ou  4  œufs  jaune  roussâtre  clair,  avec 
taches  brunes  très  rapprochées. 

2.  Le  Faucon  pèlerin.  Falco  peregrinus,  Wils. 
F.  anatum,  Bp.  F,  communis,  Variorum. — Vulg.  Angl. 


Fig.  19.     Faucon  pèlerin. 

Duck  Hawk  ;  Percgrine  Falcon. — Dessus  cendré  noi- 
râtre, avec  stries  plus  claires  ;  une  tache  noire  sur  la 
joue,  apparente  chez  tous  les  individus  ;  front  et 
dessous  blanc,  plus  ou  moins  teintés  de  fauve,  avec 
barres  transversales  noirâtrvs  ;  bec  bleu  ;  iris  brun  ; 
tarse  pas  plus  long  que  le  doigt  médian.  Longueur 
18-20  ;  ailes  13-14  ;  tiueue  7-8  pouces. 

Les  couleurs  des  jeunes  sont  moins  intenses,  et 
tendent  plutôt  à  devenir  brunes;  la  teinte  jaune  brun 
du  dessous  est  plus  prononcée,  et  les  raies  sont  lon- 
gitu  dinales. 


mmf 


dicus  et 
i  sacer  ; 
une  du 
dernier. 

xtrême 
cciden- 

a  ponte 
ir,  avec 


s,  Wils. 
Ig.  Angl. 


dré  noi- 
re sur  la 
front  et 
vo,  avec 
is  brun  ; 
ongueur 

uses,  et 
ne  brun 
ont  lon- 


—  143  — 

Cet  oiseau  se  montre  assez  souvent  dans  le 
bas  du  fleuve,  où  il  chasse  Sarcelles,  Bécasses 
et  autres  oiseaux.  11  ressemble  à  celui  que  l'on 
employait  jadis  en  Europe  dans  la  fauconnerie. 

La  femelle  niche  sur  des  rochers  et  pond  4 
œufs  brun  rougeâtre,  ponctués  de  brun. 

3.  Le  Faucon  des  pigeons.  Falco  colambarius,  L. 
F.  intermixtus,  Daudin  ;  F.  temernrius^  Aud.  F.  Audit- 
bonii,  Blackwall. — Vulg.  Fr.  Épervier  des  pigeons  ; 
Angl.  Pigeon  Haivk. — Dessus  bleu  cendré,  parfois 
plus  foncé  ou  plus  clair,  et  brun  cendré  chez  la 
femelle  ;  bord  interne  des  primaires  avec  huit  taches 
blanches  ;  queue  terminée  de  blanc,  avec  une  large 
bande  noire  sub-terminale  ;  3  ou  4  autres  et  les  rec- 
trices  latérales,  blanchâtres  ;  dessous  fauve  pâle  ou 
rougeâtre,  blanchissant  sur  la  gorge,  avec  lignes 
brunes  foncées,  se  transformant  en  larges  taches 
oblongues  sur  la  poitrine  et  les  côtés  du  corps  ;  jambes 
rougeâtres,  rayées  de  brun  ;  cire  jaune  verdâtre  ;  pieds 
jaunes  ;  iris  brun.  Longueur  13  ;  ailes  8  ;  queue  5 
pouces. 

Cet  Épervier  est  très  commun. 
Il  niche  sur  les  arbres  et  pond  3  œufs  brun 
jaunâtre  foncé,  avec  taches  de  brun  roux. 

4.  Le  Faucon  épervier.  Falco  sparvervas,  L. 
Tinmmculus,  V. — Vulg.  Fr.  Émerillon  ;  Angl.  Spar- 
row  Hawk. — Sommet  de  la  tête,  couvertures  des  ailes 
et  secondaires,  cendré  bleuâtre,  avec  une  tache  noi- 
sette sur  la  couronne  et  rayé  de  noir  sur  les  deux 
dernières  ;  taches  maxillaire  et  auriculaire,  avec  trois 
autres  sur  la  nuque,  noires  ;  le  reste  en  dessus  brun 
cannelle,  tacheté  de  noir;    rémiges  noirâtres   avec 


n 

.    i 


il 


144  — 


^'\t 


'•i'.\ 


barres  blanches  au  bord  interne  ;  queue  noisette, 
traversée  par  une  bande  sub-terminale  noire  et  ter- 
minée de  blanc  ;  dessous  blanc,  teinté  de  jaune 
brun,  avec  taches  noires,  excepté  au  menton  ;  bec 
noir  corne  ;  cire  et  pieds  jaunes  ;  iris  brun  noisette. 
Longueur  10-11;  ailes  7;  queue  5  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  ressemblent  au  mâle,  avec 
les  différences  suivantes  :  scapulaires  et  secondaires 
de  la  couleur  du  dos  ;  queue  avec  plusieurs  barres 
noires  ;  dessous  brun,  rayé,  excepté  au  menton. 
Cette  espèce  varie  beaucoup  dans  ses  teintes. 

On  rencontre  assez  souvent  ce  Faucon,  lors- 
qu'il chasse  les  Oiseaux  blancs,  au  printemps. 

Il  niche  dans  des  arbres  touffus,  pond  4  œufs 
blanc  jaunâtre,  tachetés  de  brun  roux. 


5.  Genre  BUTEO.    Cuvier. 

1.  La  Buse  à  queue  rousse.  Buteo  borealis,  V. 
B.  montanus,  Cass.  B.  ferrugineicaudus,  V. — Vulg. 
Angl.  Red-tailed  Buzzard  ;  Hcn  Hawk. — Queue 
rouge  noisette  en  dessus  et  gris  perle  en  des- 
sous, avec  une  bande  sub-terniinalc  noire;  dessus 
brun  foncé  avec  plusieurs  plumes  nuirginées  de 
jaune  brun  ;  scapulaires  noires  ;  couvertures  supé- 
rieures de  la  queue  blanchâtres  ;  dessous  blanc  ou 
blanc  rougeâtre  avec  stries  et  points  bruns,  formant 
une  bande  irrégulière  sur  l'abdomen.  Longueur  du 
mâle  20  ;  ailes  14  ;  queue  7  pouces.  Longueur  de  la 
femelle  23  ;  ailes  15 è;  queue  8*  pouces. 

Les  jeunes  ont  la  queue  brun  grisâtre,  traversée 
par  des  bandes  brunes  ;  le  dessus  strié  de  jaune  brun. 


—  145  — 

Le  B.  montanus,  n'est  qu'une  variété  de  plumage 
de  cette  espèce  à  un  âge  différent. 

Cette  Buse,  qui  est  sédentaire,  se  rencontre 
assez  souvent. 

Elle  installe  son  nid  dans  un  arbre  touffu  et 
pond  3  œufs  blanc  jaunâtre  sale,  avec  taches 
brunes. 

2.  La  Buse  à  manteau  roux.  Buteo  lineatus,  Jard. 
B.  elegans,  Cass.  B.  hiemalis,  DeKay  ;  Falco  lineatus^ 
Gm. — Angl.  Red-shouldered  Buzzard. — Dessus  brun 
roussâtre  avec  les  plumes  noirâtres  au  centre  ;  des- 
sous du  môme  roussâtre,  mais  plus  clair,  avec  stries 
fines,  noires  et  barres  ])lanches  ;  courbure  de  l'aile 
orange  brun  ;  rémiges  et  queue  noirâtres,  avec  ban- 
des blanches.  Longueur  du  mâle  19  ;  ailes  13  ;  queue 
8  pouces.     Longueur  de  la  femelle  22  pouces. 

Les  jeunes  ont  le  dessus  brun  foncé  uniforme, 
avec  le  dessous  blanc  strié  de  brun. 

Cette  Buse  est  rare  dans  notre  province. 
Elle  niche  sur  les  arbres  et  pond  5  œufs  bleu 
pPile  avec  taches  de  brun  roux. 

3.  La  Buse  de  Swainson.  Buteo  Swainsonii,  Bp. 
B.  msignatus,  Cass.  B.  Bairdii,  Hoy. — Vulg.  Angl. 
Swain8on\H  Buzzard. — Couleurs  très  variables  ;  dessus 
brun  foncé,  plus  clair  sur  la  tête  et  cendré  sur  la 
(pieue,  dont  les  pennes  sont  teintées  de  roux,  ainsi 
<}ue  sur  le  cou  ;  ailes  avec  bandes  d'un  brun  obscur  ; 
les  trois  rémiges  extérieures  atténuées  au  bord  in- 
terne ;  queue  terminée  de  blanchâtre  et  traversée 
par  8  à  12  lignes  bruines  •  une  tache  blanche  caché» 
sur  l'occiput  ;  dessous  blanc  avec  une  large  bande 

7 


!i    i  ii- 


—  146  — 

d'un  brun  roux  sur  la  poitrine  ;  le  reste  du  dessous, 
teinté  de  roux  jaunâtre,  excepté  sur  la  gorge.  Lon- 
gueur de  la  femelle  20;  ailes  16;  queue  8i  pouces. 
Le  mâle,  un  peu  moins. 

La  femelle  est  plus  foncée  sur  le  dos  et  plus  rous- 
sâtre  en  dessous.     Les  jeunes  sont  plus  foncés  que  la 

femelle. 

Les  B.  insignatus  et  Bairdii,  ne  sont  que  des  va- 
riétés de  plumage. 

Cette  espèce  ne  se  montre  qu'accidentelle- 
ment en  Canada. 

Sa  ponte  est  de  4  à  6  œufs  blanc  jaunâtre, 
avec  taches  irrégulières  brunes. 

4.  La  Buse  de  Pensylvanie.  Buteo  pensyl- 
vanicus,  Bp.  Falco,  Wils.  F.  Wilsonii,  Bp. — Vulg. 
Angl.  Broad-winged  Blizzard. — Parties  supérieures 
brunes,  avec  chaque  plume  bordée  de  brun  plus  clair 
ou  de  blanc  cendré,  ou  même  de  fauve,  celles  du 
derrière  de  la  tête  et  de  la  nuque  sont  blanches  à  la 
base  ;  une  tache  maxillaire  brune  ;  rémiges  noirâtres, 
avec  bandes  brunes  et  presque  toutes  blanches  au 
bord  interne  ;  queue  noirâtre,  traversée  de  barres 
blanches  et  terminée  de  la  même  couleur  ;  dessous 
blanc  ou  brun  jaunâtre  avec  stries,  taches  et  bandes 
roussâtres  ;  la  gorge  plus  blanche  avec  lignes  fines 
brunes.  Longueur  de  la  femelle  18;  ailes  11  ;  queue 
7  pouces.    Le  mâle,  un  peu  moins. 

Chez  les  jeunes  le  dessus  est  d'un  brun  plus  fon- 
cé, mélangé  de  blanc  ;  le  dessous  jaune  blanchâtre, 
avec  lignes  et  taches  oblongues,  brunes  ;  queue  d'un 
brun  grisâtre  avec  nombreuses  barres  noires.   . 


dessous, 
e.  Lon- 
I  pouces. 

lus  rous- 
és  que  la 

3  des  va- 

lentelle- 
aunâtre, 

pensyl- 
p.— Vulg. 
périeures 
plus  clair 
celles  du 
iches  à  la 
noirâtres, 
nches  au 
le  barres 
;  dessous 
et  bandes 
;nes  fines 
1  ;  queue 

plus  fon- 
anchâtre, 
leue  d'un 

s. 


—  147  — 

Cette  espèce  est  assez  commune  dans  la  pro- 
vince. 

Sa  ponte  est  de  4  œufs  blanc  jaunâtre,  ponc- 
tués de  brun  clair. 

6.  Genre  ARCHIBUTEO.    Brehm. 

La  Buse  pattue.  Archibuteo  lagopus,  Gr.  A. 
Sancti  Joannis,  Gr.  Falco,  Gm.  F.  pennatuSj  Cuv. — 
Vulg.  Angl.  Rough-legged  Buzzard. — Cire  et  doigts 
jaunes  ;  dessus  brun  foncé  uniforme  avec  les  plumes 
plus  ou  moins  bordées  de  blanchâtre  et  de  roussâtre  ; 
bord  extérieur  des  primaires  cendré  ;  ailes  et  queue 
noirâtres  avec  bandes  plus  foncées  ;  cette  dernière 
terminée  de  blanc  jaunâtre  ;  dessous  blanc  tacheté 
de  brun  et  souvent  avec  une  large  bande  abdominale 
noire  ;  tarses  emplumés  en  avant  ;  iris  brun  noisette. 
Longueur  24  ;  ailes  16-18  ;  queue  8-10  pouces. 

La  Buse  noire,  A.  Sancti  Joannis,  qui  est  pres- 
que entièrement  noire,  n'est  qu'une  variété  de  plu- 
mage du  lagopus. 

Cette  Buse  ne  se  voit  pas  souvent  aux  envi- 
rons de  Québec,  quoiqu'elle  soit  commune  à  la 
baie  d'Hudson,  àTerreneuve,  etc. 

Sa  ponte  est  de  4  œufs  blanc  roussâtre,  ta- 
chetés de  brun  et  de  roux. 

7.  Genre  PANDION.    Savigny. 

Le  Balbusard  de  la  Caroline.  Pandion  caro- 
linensis,  Bp.  P.  haliœtus,  Savigny  ;  P.  americanus^ 
V.  Falco  haliœtus,  L. — Vulg.  Fr.  Orfraie;  Aigle- 
pêcheur;  Angl.  Fish  Hawk ;  Osprey. — Tarses  nus; 
pieds  très  gros  et  forts  ;  doigts  d'égale  longueur  ; 


-  148  — 


m 


ml 


iii 

l 

Jr         -     -    - 

^ 

côtés  de  la  tête,  du  cou  et  le  dessous,  blancs,  avec  une 
bande  sur  la  poitrine,  formée  de  taches  circulaires, 
brun  jaunâtre  ;  le  dessus,  une  bande  à  travers  l'œil 
et  le  sommet  de  la  tête,  brun  foncé,  quelque  peu 
lustré  sur  le  dos  et  les  ailes  ;  queue  avec  bandes 
brunâtres  ;  iris  jaune  rougeâtre.  Longueur  24  ;  ailes 
18-20  ;  queue  8-10  pouces. 

Les  jeunes  sont  plus  bruns  en  dessus,  avec  quel- 
ques taches  blanchâtres. 

L'Aigle-pêcheur  se  rencontre  assez  souvent 
dans  le  bas  du  fleuve,  où  on  le  voit  se  balancer 
dans  les  airs  au-dessus  des  eaux,  à  la  recherche 
de  poissons,  sa  nourriture  presque  exclusive  ; 
dès  qu'il  en  parait  un  à  la  surface  de  l'onde, 
il  fond  sur  lui  avec  la  rapidité  d'une  flèche,  et 
l'enlève  dans  ses  serres  pour  le  déguster  sur  un 
arbre  voisin  ou  sur  un  rocher. 

La  femelle  pose  son  nid  sur  de  grands  arbres 
près  des  eaux  et  pond  3  œufs  d'un  blanc  de 
crème,  avec  taches  rougeâtres. 

8.  Genre  A<2iUILA.    Auctorum. 

» 
L'Aigle  du  Canada.    Aquila  canadensis,  Cass.  A. 

chrysœtus,  L. — Vulg.  Fr.  Aigle  doré;  Angl.  Golden 
Eagle. — Couleur  générale  brun  foncé,  avec  teinte 
bleuâtre  ;  les  plumes  lancéolées  de  la  tête  et  du  cou 
sont  bordées  et  terminées  de  brun  doré  ;  rémiges 
noirâtres  ;  tarses  emplumés  jusqu'aux  doigts  ;  iris 
brun  roux.  Chez  les  jeunes,  la  queue  est  blanche  et 
traversée  par  une  bande  terminale  noire.  Longueur 
3;  ailes  2  ;  queue  1  pied. 

On  sait  que  l'Aigle  est  renommé  pour  sa  force 


—  149  — 


ec  une 
ilaires, 
fs  l'œil 
ae  peu 
bandes 
l:  ;  ailes 

!C  quel- 

)uvent 
ilancer 
herche 
usive  ; 
l'onde, 
che,  et 
sur  un 

arbres 
anc  de 


Cass.  A. 
Golden 
î  teinte 
t  du  cou 
rémiges 
5ts  ;  iris 
mche  et 
ongueur 


sa 


force 


et  son  audace  ;  aussi  ne  vit-il  d'ordinaire  que  de 
grosses  proies  vivantes,  tels  qne  Cygnes,  Ca- 
nards, Oies  sauvages,  Lièvres,  etc.,  qu'il  attaque 
directement  et  sans  ruses  ;  mais  à  leur  défaut, 
il  se  repaît  de  cadavres,  quoique  l'on  ait  avancé 
le  contraire.  Sa  longévité  est  remarquable  ;  on 
cite  l'exemple  d'un  de  ces  individus  qui  fut 
gardé  à  Vienne  pendant  104  ans.  Sa  force  mus- 
culaire est  telle  que  l'on  mentionne  plusieurs 
exemples  d'enlèvement  de  jeunes  enfants. 

L'Aigle  doré  est  assez  commun  et  niche  sur 
des  rochers  escarpés.  Son  nid,  que  l'on  nomme 
aire,  est  formé  de  gros  bâtons  entre-croisés  ;  la 
femelle  y  dépose  3  œufs  blanc  sale. 

9.  Genre  HALICETUS     Savigny. 

L'Aiglp:  à  tête  blanche.  Haliœtus  leucocepha- 
his,   Savigny  ;   Falco   ossifragus,   Wils. — Vulg.  Angl. 


Flg.  20.  Aigle  à  tête  blanche. 


Jîald  Eagle  ;  White-headcd  Eagle. — Bec,  cire,  pieds 
et  iris  jaunes  ;  tarses  nus  ;  plumage  brun  foncé  ; 
la  tête,  la  queue  et  ses  couvertm-cB;  blanches.  Même 


X 


jM 


I 


«Il 


—  150  — 

taille  que  le  précédent.  Les  jeunes  sont  entièrement 
bruns,  et  ce  n'est  qu'à  la  troisième  année,  que  le  blanc 
se  dessine. 

L'Aigle  à  tête  blanche,  qui  figure  dans  les 
armoiries  de  l'Union  américaine,  ne  se  montre 
pas  commun  en  Canada. 

Il  place  son  aire  dans  des  arbres  très  élevés  ou 
sur  des  rochers  déserts  ;  ses  œufs  sont  au  nom- 
bre de  2  ou  3,  blanc  jaunâtre,  maculés  de  brun. 

3.  Famille  CATHARTID/E.    Vautours. 

Bec  fort,  droit,  ilscourbé  à  l'extrémité  ;  tête  plus 
ou  moins  dégarnie  de  plumes  ;  yeux  à  fleur  de  tête  ; 
tarses  recouverts  de  petites  écailles;  gritîes  peu 
fortes  ;  narines  très  grandes  ;  ailes  très  longues  et 
fortes. 

Les  Vautours  ont  un  vol  lent  et  embarrassé  ; 
mpjs  ils  possèdent  la  faculté  de  s'élever  à  des 
hauteurs  prodigieuses,  d'oii  ils  embrassent  de 
leur  vue  perçante,  une  grande  étendue  de  ter- 
rain. S'ils  aperçoivent  un  animal  mort,  ils  des- 
cendent en  tournoyant  pour  s'en  repaître  ;  car 
ils  ne  se  nourrissent  que  de  cadavres,  même 
putréfiés.  Ces  oiseaux,  qui  vivent  par  bandes, 
ont  un  aspect  stupide  et  hideux,  et  répandent 
une  odeur  nauséabonde. 

Genre  CATHARTES.    Illiger. 

Le  Vautour  aura.  Cathartes  aura,  111. — Vulg. 
Angl..  Turkey  Buzzard. — Plumage  brun  noirâtre  uni- 
forme à  reflets  bleuâtres  ;  tête  et  haut  du  cou  dénués 

de  plnry-iog    ^-^pon vpyl^cî  rl'nnA  pCaU  TUgUCUSC  TOUgC,  OÙ 


—  151  — 

quelques  poils  se  font  remarquer  ;  bec  blanc  ;  pieds 
couleur  de  chair.  Longueur  30;  ailes  24;  queue  12 
pouces. 

Ce  Yautour  se  voit,  paraît-il,  dans  Ontario  ; 
il  se  montre  très  commun  aux  Etats-Unis. 

La  femelle  place  son  nid  dans  un  tronc  d'ar- 
bre près  de  terre,  et  pond  ordinairement  2  œufs 
de  couleur  crème,  tachetés  de  brun. 


4.  Ordre  COLUMIB..^. 

COLOMBES. 

Bec  médiocre,  droit  convexe  à  l'extrémité,  quelque 
peu  comprimé  dans  toute  sa  longueur,  muni  à  sa 
base  d'une  membrane  molle,  renflée,  dans  laquelle 
s'ouvrent  les  narines  ;  doigts  quatre,  trois  en  avant  et 
un  en  arrière,  libres  entre  eux  ;  pieds  courts,  tarses 
ordinairement  plus  courts  que  les  doigts. 

Les  oiseaux  qui  constituent  cet  ordre  avaient  été 
réunis,  par  Cuvier,  à  celui  des  Gallinacés  ;  mais 
comme  ils  en  diffèrent  par  leurs  caractères  anatomi- 
ques  et  par  leurs  mœurs,  on  en  a  fait  un  ordre  à 
part. 

Ces  oiseaux  vivent  par  couples,  et  se  nour- 
rissent presque  entièrement  de  graines  et  de 
baies. 

La  plupart  nichent  sur  les  arbres  et  s'y  posent. 
Leur  ponte  n'est  que  de  deux  œufs  blancs  et  se 
renouvelle  plusieurs  fois  pendant  l'année.  Les 
deux  sexes  prennent  part  à  l'incubation.  Les 
jeunes  naissent  aveugles  et  très  faibles  ;  leurs 


* 


♦ 


—  152  — 

parents  les  nourrissent  en  dégorgeant  dans  leur 
bec,  des  aliments  réduits  à  l'état  de  bouillie, 
jusqu'à  ce  qu'ils  soient  capables  de  voler. 

Famille  COLUMBID/E.    Pigeons. 

Ailes  allongées  et  pointues  ;  queue  variable,  carrée 
ou  graduée,  jamais  fourchue,  composée  de  12  à  14 
pennes  ;  doigts  à  peu  près  sur  le  même  niveau  ;  tête 
très  petite  ;  cou  assez  long. 

1.  Genre  ECTOPISTES.    S\\fainson. 

Le  Pigeon  voyageur.  Edopistes  migratorius,  Sw. 
Columha  migratoria,  L. — Vulg.  Fr.  Tourte;  Angl. 
Wild  Pigeon: — D'un   bleu   grisâtre   en   dessus   avec 


]| 


il! 


Fig.  21.  Pigeon  voyageur. 

quelques  taches  noires  sur  les  couvertures  des  ailes  ; 
rémiges  noirâtres,  bordées  de  roussâtre,  de  gris  et 
de  blanchâtre  ;  queue  allongée  et  pointue  ;  pennes 
centrales  noir  bleuâtre,  les  autres  blanches  ou  cen- 
drées ;  dessous  brun  roux  pourpré,  blanchissant  en 
arrière  ;  côtés  du  cou-  à   reflets  dorés  et  roux  ;  bec 


153 


noir  ;  iris  rouge  orangé.     Longueur  15-17  ;  ailes  7-8  ; 
fjueue  7-8  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  ont  des  couleurs  moins 
vives  ;  le  dessus  est  plus  brunâtre  et  le  dessous  gri- 
sâtre terne. 

Ce  Pigeon,  connu  sous  le  nom  de  Tourte,  est 
beaucoup  moins  commun  aujourd'hui  qu'il 
ne  l'était  au  commencement  de  ce  siècle  ; 
alors  les  paysans  les  tuaient  par  centaines. 
Aujourd'hui,  il  faut  que  les  éclats  du  tonnerre 
les  fassent  déserter  nos  montagnes,  pour  que 
nous  en  voyions  quelques  petites  bandes  à 
la  lisière  des  bois.  Il  est  plus  commun 
dans  la  province  d'Ontario,  et  plus  encore  en 
certains  endroits  des  Etats-Unis.  Audubon 
rapporte  que,  parcourant  leKentucky,  dans  l'au- 
tomne de  1813,  il  en  vit  passer  au-dessus  de  sa 
tête  cent  soixante-trois  bandes  en  vingt  minu- 
tes. "  A  la  fin,  dit-il,  les  bandes  se  touchèrent,  et 
un  immense  nuage  de  Pigeons  me  déroba  la 
lumière  du  soleil.  Pendant  cette  éclipse  d'un 
nouveau  genre,  la  fiente  des  Pigeons  tombait 
comme  une  neige  épaisse,  et  leurs  ailes  produi- 
saient un  sifflement  monotone  qui  provoquait 
le  sommeil."  Le  calcul  que  fit  ce  naturaliste 
pour  évaluer  le  nombre  de  ces  oiseaux,  ainsi 
que  la  quantité  de  graines  Cju'ils  consommaient 
par  jour,  lui  donna  un  résultat  effrayant.  Il 
trouva  que  ce  nombre  s'élevait  à  un  milliard 
cent  quinze  millions  cent  trente-six  mille 
(1,115,136,000),  et  la  consommation  de  graines 
exigeait  par  jour  huit  millions  sept  cent  douze 
mille  boisseaux  (8,712,000). 


■  ^  î 


h 


JS  ! 


—  154  — 

Le  Pigeon  se  nourrit  des  graines  de  l'érable, 
de  l'orme,  du  chêne,  du  hêtre,  du  sarrazin,  du 
froment  et  du  riz.  Il  possède  un  vol  rapide  et 
soutenu.  On  a  constaté  qu'un  de  ces  oiseaux 
avait  parcouru  en  six  heures,  un  espace  de 
quatre  cent  milles,  c'est-à-dire  25  lieues  par 
heure  ou  plus  d'un  mille  par  minute. 

2.  Genre  ZEN^DURA.    Bonaparte. 

La  TouRTEHiELLE  DE  LA  CAROLINE.  Zensôduva  ca- 
rolinensis,  Bp. — Vulg.  Angl.  Carolina  Dove. — Dessus 
olive  brunâtre,  à  reflets  bleus  sur  la  couronne  et  la 
nuque  ;  cou  à  refletfe  dorés  ;  une  tache  noire  veloutée 
sur  l'oreille,  avec  d'autres  de  même  couleur  sur  les 
couvertures  alaires  ;  rectrices  centrales  semblables 
au  dos  ;  les  autres  bleu  cendré  à  la  base,  traversées 
par  une  barre  noire  et  terminées  de  blanc  ou  teintées 
de  cendré  ;  dessous  rouge  pourpre  devenant  jaune 
blanchâtre  vers  la  région  anale  ;  bec  noir,  grêle  ; 
pieds  rouge  carmin.  Longueur  11-13  ;  ailes  5-6  ; 
queue  6-7  pouces. 

La  femelle  difî'ère  du  mâle  à  peu  près  comme  la 
précédente. 

Cette  Tourterelle  visite  parfois  le  Canada 
durant  l'été  ;  elle  est  très  commune  aux  Etats- 
Unis. 


IL  Sous-classe.    CURSORES. 


OISEAUX  COUREUKS. 


m 


Les   oiseaux  qui   composent    cette  seconde 
grande    catégorie    servent  de  transition  entre 


155  — 


la  première  et  la  troisième  des  sous-classes. 
En  effet,  un  bon  nombre  d'espèces  de  cette  se- 
conde possèdent  certains  curactères  communs 
avec  la  première  et  la  troisième  ;  ainsi  plusieurs 
perchent,  tandis  que  d'autres  nagent  avec  faci- 
lité; m'^is  tous  sont  constitués  pour  demeurer 
à  terre,  marcher  et  y  prendre  leur  nourriture  ; 
aussi  passent-ils  la  plus  grande  pj^rtie  du  jour 
sur  le  sol.  Le  doigt  postérieur  de  ces  oiseaux 
est  situé  plus  haut  que  les  autres  doigts,  et  est 
souvent  très  court  ou  même  nul  ;  les  trois  de 
devant  sont  ou  unis  à  leur  base,  lobés  ou  quel- 
quefois libres.  Presque  tous  nichent  à  terre  ; 
ceux  qui  font  leurs  nids  sur  le  sol,  sont  poly- 
games et  pondent  plusieurs  œufs  ;  tandis  que 
les  espèces  qui  nichent  sur  les  arbres  sont 
monogames  et  ne  pondent  que  quelques  œufs 
seulen^ent. 

De  tous  les  volatiles,  la  plupart  de  ceux-ci 
sont  très  utiles  à  l'homme  ;  par  l'excellence  de 
leur  chair,  ils  forment  les  mets  les  plus  recher- 
chés de  sa  table. 


1.  Ordre  O^LLIN^E. 

GALLINACÉS. 

Bec  court,  fort,  légèrement  voûté,  narines  percées 
dans  un  large  espace  membraneux,  recouvertes  par 
une  écaille  cartilagineuse  ;  jambes  emplumées  ;  tarses 


—  156  — 


i^P 


nus,  courts  et  terminés  par  quatre  doigts,  rarement 
trois,  légèrement  unis  à  la  base  ;  ailes  courtes,  fortes, 
.concaves  ;  vol  difficile  ;  port  lourd. 

Les  Grallinacés  vivent  presque  toujours  sur 
le  sol,  ne  perchent  que  très  rarement  ;  ils  grat- 
tent la  terre  à  la  recherche  de  vers,  de  graines 
et  de  petits  cailloux  ;  ils  se  roulent  souvent 
dans  la  poussière  pour  se  débarrasser  de  la 
vermine  qu'ils  portent  ;  de  là  le  nom  d'oiseaux 
pulvérateurs  qu'on  leur  donne.  Ils  sont  poly- 
games, et  sont  sédentaires  en  Canada. 

La  femelle  pond  un  grand  nombre  d'œufs 
et  les  couve  seule.  Les  petits  naissent  couverts 
d'un  épais  duvet  et  courent  aussitôt  qu'ils  sont 
nés  ;  ils  prennent  d'eux-mêmes  la  nourriture  à 
l'appel  de  la  mère  qui  la  leur  montre  du  bec. 


1.  Famille  MELEAGRID/E.    Dindons. 

Tête  et  haut  du  cou  nus,  munis  de  caroncules  ; 
front  portant  un  appendice  charnu,  rétractile  au- 
quel on  donne  le  nom  de  roupie  ;  tarses  nus  scutellés 
en  avant  et  en  arrière,  éperonnéschez  le  mâle  ;  queue 
large  et  arrondie. 

Genre  MELEAGRIS.    Linné. 

Le  Dindon  d'Amériqtie.  Meleagris  gallopavo,  L. 
M.  americana,  Bart. — Vulg.  Angl.  Tarkey. — Tête 
et  cou  bleus  et  rouges  ;  i)lumage  général  noir  ve- 
louté, chaque  plume  étant  traversée  par  une  bande 


1 


157  — 


cours, 


sub-terminale  bleuâtre,  avec  des  reflets  verdâtres  et 
bronzés  ;  croupion  et  couvertures  supérieures  cau- 
dales, avec  bandes  noisette  foncé  ;  ailes  brun  foncé, 
finement  rayées  de  blanc  jaunâtre  ;  queue  brun  noi- 
sette, plus  clair  à  l'extrémité  avec  une  large  bande 
sub-terminale,  brun  foncé  ;  abdomen  brun  jaunâtre 
avec  chaque  plume  terminée  de  couleur  plus  claire  ; 
poitrine  munie  d'une  touffe  de  crins  raides  ;  pieds 
rouges  ;  bec  rouge,  jaune  au  sommet  ;  iris  brun.  Lon- 
gueur 3-4  pieds. 

La  femelle  est  un  peu  plus  petite  et  moins  bril- 
lante que  le  mâle. 

Le  Dindon,  que  l'on  élève  dans  les  basses- 

►urs,  est  le  même  que  celui  qui  vit  à  l'état 
sauvage.  La  domesticité  à  laquelle  on  Ta 
réduit,  a  diminué  sa  taille  et  altéré  de  beau- 
coup ses  belles  couleurs,  qui  sont  maintenant 
presque  toutes  noires.  A  l'état  de  nature,  il  se 
voit  encore  par  petites  bandes  à  certains  en- 
droits dans  Ontario  •  et  aux  Etats-Unis  ;  mais  il 
tend  à  diminuer  de  jour  en  jour,  par  la  des- 
truction graduelle  que  l'on  en  fait. 

Le  Dindon  est  de  tous  les  Grallinacés,  le  plus 
irascible  :  la  vue  du  rouge  le  met  en  colère  ; 
il  hérisse  ses  plumes,  relève  sa  queue  en  éven- 
tail, rejette  sa  tête  en  arrière;  sa  roupie  s'allon- 
ge et  pend  à  côté  du  bec  ;  puis,  les  ailes  traî- 
nantes, il  décrit  lentement  des  demi-courbes, 
accompagnées  d'un  tic  qu'il  émet  et  qui  semble 
sortir  des  narines  ;  puis,  de  temps  en  temps,  il 
fait  entendre  son  formidable  Glowglou. 

Sa  chair  est  très  estimée  des  gourmets. 


iiiP 


—  158  — 
2.  Famille  TETRAONID/E.  Tétras,  Gelinottes,  etc. 

Les  oiseaux  qui  appartiennent  à  cette  famille  peu- 
vent être  reconnus  par  les  caractères  des  deux  sous- 
familles  suivantes. 

1.  Sous-famille  TETRAONIN^. 

Tête  entièrement  emplumée,  à  l'exception  d'un  es- 
pace nu  au-dessus  de  l'œil  ;  narines  très  emplu- 
mées  ;  tarses  plus  ou  moins  garnis  de  plumes,  qui 
recouvrent  quelquefois  les  doigts  jusqu'aux  ongles. 


1.  Genre  TETRAO.    Linné. 

Le  Tétras  du  Canada.  Tetrao  canadensis,  L. — 
Vulg.  Fr.  Perdrix  de  savane  ;  Angl.  Canada  Grouse  ; 
Spruce  Grouse. — Dessus  varié  de  noirâtre,  de  bleu 
ardoisé,  et  assez  souvent  de  brun  jaunâtre,  particu- 
lièrement sur  les  ailes  ;  queue  avec  une  bande  ter- 
minale de  brun  orangé  ;  dessous  presque  tout  noir, 
avec  nombreuses  taches  blanches  ;  tarses  emplumés 
jusqu'aux  doigts  ;  queue  de  moyenne  longueur,  un 
peu  ronde.  Longueur  15-17  ;  ailes  7  ;  queue  5  pouces. 

La  femelle,  qui  est  plus  petite  que  le  mâle,  a  le 
dessous  moins  noir,  et  est  variée  de  noirâtre,  de 
blanc  et  de  brun  jaunâtre  ;  cette  dernière  couleur  do- 
mine en  dessus. 

Cette  Perdrix,  que  l'on  nomme  aussi  Geli- 
notte, est  répandue  dans  tout  le  Canada  et  au 
nord  des  Etats-Unis.  Elle  se  plaît  dans  l'épais- 
seur des  bois  de  sapins  et  de  mélèzes,  et  se 


—  159 


,  etc. 

e  peu- 
:  sous- 


l'un  es- 
emplu- 
les,  qui 
mgles. 


is,  L. — 
Grouse  ; 
de  bleu 
particu- 
ide  ter- 
>ut  noir, 
plumés 
leur,  un 
pouces. 
lie,  a  le 
atre,  de 
leur  do- 

si  Géli- 
la  et  au 
l'épais- 
s,  et  se 


nourrit  de  graines,  de  baies,  dMnsectes,  etc. 
Pendant  l'hiver,  elle  vit  surtout  de  bourgeons 
de  conifères  ;  aussi  sa  chair  a-t-elle  un  goût 
particulier  qui  ne  plaît  pas  à  tout  le  monde. 
Même  en  été,  elle  est  bien  inférieure  à  celle  de 
la  Perdrix  des  bois  francs. 

En  mai,  la  femelle  se  construit  un  nid  avec 
des  feuilles  et  de  petites  branches  sèches,  qu'elle 
pose  à  terre  sous  un  tronc  d'arbre  renversé,  ou 
au  pied  d'un  mélèze  touffu.  Elle  pond  ordi- 
nairement de  8  à  10  œufs  brun  jaunâtre  clair, 
avec  taches  brunes. 

Tous  les  Perdreaux  ont  un  merveilleux  ins- 
tinct, dit-on,  pour  se  soustraire  à  l'approche  d'un 
danger  qui  les  menace  :  tandis  que  la  mère 
s'éloigne,  les  ailes  traînantes,  simulant  être  bles- 
sée, les  jeunes  se  blottissent  dans  quelques  ca- 
vités, sous  des  troncs  d'arbres,  prennent  dans 
leurs  pattes  une  feuille  sèche,  s'ils  en  rencon- 
trent, et  se  tournent  sur  le  dos  ;  ils  demeurent 
dans  cette  position  jusqu'à  ce  que  le  danger  soit 
passé. 

2.  Genre  PEDIŒCETES.    Baird. 

La  Gelinotte  à  queue  aiguë.  Fediœcetes  phasia- 
nellus,  EU.  Tetrao,  L.  —  Vulg.  Angl.  Sharp-tailed 
Grouse. — Dessus  varié  de  noirâtre,  de  blanc  et  de 
brun  jaunâtre  ;  rémiges  noirâtres  avee  taches  blan- 
ches ou  brun  jaunâtre,  au  bord  extérieur  ;  rectrices 
du  centre  semblables  au  dos;  les  autres  blanches  â 
l'intérieur  ;  dessous  blanc  avec  nombreuses  taches 
noirâtres,  se  réduisant  en  petits  points  sur  la  gorge  ; 


—  160  — 


m 


tarses  emplumés  ;  queue  très  courte  et  aiguë.  Lon- 
gueur 18  ;  ailes  8-9  ;  queue  5-6  pouces.  Sexes  sem- 
blables. 

Cette  Perdrix,  qui  se  voit  fréquemment  dans 
Manitoba  et  la  Colombie  Anglaise,  se  rencontre 
dans  Ontario  à  de  rares  intervalles  ;  elle  visite 
même  notre  province,  puisqu'il  en  a  été  tué 
une  au  lac  St-Jean,  il  y  a  quelques  années  ; 
elle  se  trouve  au  musée  de  l'Université  Laval. 

3.  Genre  CUPIDONIA.    Reichenbach. 

La  Gelinotte  des  prairies.  Cupidonia  cupido^ 
Bd.  Tetrao,  L.  Bonasa,  Stepli. — Vulg.  Fr.  Poule  des 
prairies  ;  Angl.  Pinnated  Grouse  ;  Prairie  Hen. — Des- 
sus varié  de  noir,  de  brun,  de  jaunâtre  ou  rougeâtre 
et  de  blanc  ;  dessous  rayé  de  brun  foncé,  de  blanc 
et  de  brun  jaunâtre  ;  cette  dernière  couleur  occupe 
la  gorge  ;  ailes  et  queue  brunes,  avec  taches  blanches 
au  bord  extérieur  des  pennes  alaires  ;  côtés  du  cou 
munis  d'une  touffe  de  plumes  lancéolées  et  allongées, 
recouvrant  deS  espaces  nus,  susceptibles  de  disten- 
sion; queue  courte,  ronde;  tarses  emplumés  jusque 
près  de  la  base.  Longueur  17  ;  ailes  8]  ;  queue  5 
pouces. 

La  femelle  diffère  du  mâle  par  ses  touffes  de 
plumes  des  côtés  du  cou,  qui  sont  plus  courtes  et 
par  sa  taille  plus  petite. 

Cette  Perdrix  ne  se  voit  que  dans  Ontario. 
4.  Genre  BONASA.    Stephens. 

La  Gelinotte  1  fraise.     Bonasa  umhellus,  Steph. 


Fig.  22,  Tête  do  Gelinotte  à  fraise. 


—  161  — 

-Vulg.  Fr.  Perdrix  de  bois  francs  ;  Perdrix  de  mon- 
tagnes ;  Angl.  Ruffed 
Grouse. — Dessus  gris 
on  brun  rouge âtre, 
jn^c  taches  plus  clai- 
res sur  le  dos; 
queue  arrondie  à 
l^ennes  larges  et  mol- 
les ayant  une  large 
bande  sub-terminale  noire  ;  dessous  blanchâtre  avec 
bandes  transversales  brunes;  tarses  nus  dans  la  moi- 
tié inférieure  ;  une  touffe  de  15  à  30  plumes  allon- 
gées, larges,  molles  et  d'un  noir  lustré,  sur  les  côtés 
du  cou  ;  tête  avec  une  crête  de  plumes  molles. 
Longueur  1B-1<S  ;  ailes  7-8  pouces.  Sexes  peu  diffé- 
rents. 

Voilà  la  plus  commune  de  nos  Perdrix  ;  on  la 
rencontre  dans  tous  les  bois,  particulièrement 
dans  les  forêts  de  bois  francs.  Elle  se  nourrit 
de  graines  et  de  baies  de  toutes  sortes  ;  en  hi- 
ver, elle  vit  des  fruits  du  tilleul,  du  hêtre,  de 
l'érable,  du  merisier,  etc.  Pour  se  dérober  aux 
poursuites  du  chasseur,  elle  s'enfonce,  dit-on, 
dans  la  neige  molle.  Sa  chair  forme  un  mets 
de  table  recherché  ;  chaque  automne,  les  pay- 
sans l'exposent  en  vente  sur  nos  marchés  ;  on 
la  tue  au  fusil,  mais  le  plus  souvent  c'est  au 
coUet  qu'elle  est  prise. 

En  mai,  elle  se  construit  un  nid  à  terre,  com- 
posé de  feuilles  et  de  branches  sèches  ;  ses 
œufs,  de  8  à  14,  sont  d'un  jaunâtre  sale  uni- 
forme. 


:'■■( 


1 


Plafr; 


—  162  — 
5.  Genre  LAGOPUS.    Vieillot. 

1.  Le  Lagopèdf:  des  saules.  Lagopus  albus,  Aud. 
Tetrao,  Gm.-  Vulg.  Fr.  Perdrix  blanche  ;  Angl.  Willow 
Ptarmigan. — Plumage  entièrement  blanc  l'hiver,  avec 
la  queue  noire.  En  été,  les  parties  antérieures  sont 
d'un  brun  orange  ou  noisette,  variées  de  noirâtre  ;  le 
dos  et  les  côtés  rayés  de  noirâtre,  de  brun  jaunâtre 
et  de  blanc  ;  le  reste  blanc  ;  bec  très  fort  ;  tarses  em- 
plumés  jusqu'aux  ongles.  Longueur  15-17  ;  ailes  8; 
queue  5  pouces.     Sexes  semblables. 

Quoique  cette  Perdrix  soit  commune  au  La- 
brador et  dans  les  régions  boréales,  elle  ne  se 
voit  à  Québec  que  durant  les  hivers  rigoureux. 
Lorsque  les  froids  sont  trop  intenses,  elle  trouve 
un  abri  dans  la  neige  en  s'y  pratiquant  un  trou. 

Elle  niche  au  pied  des  arbres  et  pond  plu- 
sieurs œufs  blanc  jaunâtre,  avec  nombreuses 
taches  noirâtres. 

2.  Le  Lagopède  des  rochers.  Lagopus  rupestrisy 
Leach  ;  Tetrao,  Gm. — Vulg.  Fr.  Perdrix  hl  iiche;  Angl. 
Rock  Ptarmigan. — Bec  grêle  ;  tarses  emplumés  jus- 
qu'aux ongles  ;  blanc  en  hiver  avec  la  queue  et  une 
bande  à  travers  l'œil,noires.  En  été,  le  plumage  en 
général  est  rayé  irrégulièrement  de  noir,  de  jaune 
roux  et  de  blanc.  Le  mâle  seul  porte  une  bande 
noire  à  l'œil. 

Espèce  un  peu  plus  petite  que  la  précédente 
et  plus  rare.     Mœurs  analogues. 

2.  Sous-famille  ODONTOPHORINM. 

Tête  emplumée,  ordinairement  munie  d'une  hup- 


—  163  — 


pe  ;  fosses  nasales  non  emplumées  ;  narines  recou'- 
vertes  d'une  membrane  nue  ;  tarses  et  doigts  nus. 

Genre  ORTYX.    Stephens. 

La  Caille.  Ortyx  virglnianus,  Bp. — Vulg.  Angl. 
Quail  ;  Virginia  Partridge  ;  Bob  white. — La  gorge,  une 
ligne  superçiliaire  et  le  front  blancs,  bordés  de  noir  ; 
dessus  varié  de  noir,  de  gris,  de  noisette  et  de  brun 
jaunâtre  ;  cette  dernière  borde  les  rémiges  inférieu- 
res ;  dessous  blanchâtre,  chaque  plume  porte  deux 
ou  trois  lignes  transversales  noires,  en  forme  de 
croissant  ;  de  larges  raies  rouge  brun,  se  voient  sur 
les  côtés  ;  haut  de  la  poitrine  avec  le  cou,  rouge  bru- 
nâtre; couronne  de  même  couleur  avec  des  plumes 
allongées,  susceptibles  d'érection.  Longueur  9-10  ; 
ailes  41-5  ;  queue  2i-3  pouces. 

La  femelle  est  un  peu  plus  petite  que  le  mâle  ;  ses 
couleurs  sont  moins  foncées  ;  le  blanc  du  mâle  eôt 
remplacé  chez  elle  par  un  jaune  brun. 

La  Caille  se  rapproche  beaucoup,  par  ses  ca- 
ractères zoologiques,  delà  vraie  Perdrix  que  nous 
n'avons  pas  dans  le  pays.  Les  oiseaux  que  nous, 
appelons  communément  Perdrix,  ne  sont  que 
des  Tétras,  des  Gelinottes  et  des  Lagopèdes, 
décrits  plus  haut.  Un  des  caractères  princi- 
paux qui  les  distinguent  de  la  Perdrix,  est 
qu'ils  ont  tous  le  tarse  ou  totalement  ou  par- 
tiellement emplumé,  tandis  que  le  tarse  est  nu 
dans  la  Perdrix. 

Les  Cailles  vivent  dans  les  jeunes  taillis,  les 
broussailles  et  même  dans  les  champs  ;  elles  se 
montrent  surtout  le  matin  et  le  soir,  et  sont 


'"^1 


;.>ii 


Iîh|!: 


—  164  — 

d'un  naturel  très  farouche.  Elles  sont  assez 
communes  dans  Ontario.  Leur  chair  est  excel- 
lente. 

Cette  espèce  fait  son  nid  avec  des  feuilles  et 
des  herbes  sèches,  qu'elle  pose  à  terre  au  pied 
d'un  arbrisseau  ou  d'une  éminence  quelconque 
et  pond  de  15  à  20  œufs  blancs. 

2.  Ordre  aRA.I^L  ATORES. 

echassip:rs. 

Tarses  et  jambes  longues,  grêles,  à  doigts  libres  ou 
unis  à  la  base  ;  ailes  moyennes  ou  longues  ;  queue 
ordinairement  courte. 

Le  caractère  commun  qui,  à  première  vue, 
distingue  ces  oiseaux  de  tous  les  autres,  est  la 
longueur  et  la  nudité  de  la  partie  inférieure 
de  la  jambe,  avec  la  hauteur  du  tarse  :  ce  qui 
leur  permet  d'entrer  dans  l'eau  sans  se  mouil- 
ler, et  d'y  pêcher  leur  nourriture  avec  leur  bec 
qui,  ainsi  que  le  cou,  est  généralement  d'une 
longueur  proportionnée  à  la  hauteur  des  pattes. 
Presque  tous  ces  oiseaux  ne  -volent  que  le  ma- 
tin et  le  soir  au  crépuscule.  La  plupart  sont 
carnivores  et  se  nourrissent,  suivant  la  force 
de  leur  bec,  d'animaux  vertébrés  ou  inverté- 
brés. Tous  sont  migrateurs  ;  ceux  qui  nous 
visitent,  arrivent  de  bonne  heure  au  printemps, 
vont,  en  partie,  couver  vers  le  nord  et  revien- 
nent de  nouveau  séjourner  quelque  temps  sur 
nos  grèves. 


—  165 


1.  Sous-ordre,  LIMICOL./E. 

OISEAUX  DE  RIVAGE. 

Bec  très  variable,  mais  presque  toujours  grêle, 
aussi  long  ou  plus  long  que  la  tête  ;  ailes  presque 
toujours  longues,  déliées,  aplaties  et  pointues,  à  pri- 
maires étroites  et  raides,  très  graduées  ;  secondaires 
très  allongées  ;  queue  ordinairement  courte  ;  jambes 
allongées,  grêles,  scutellées  ou  réticulées  et  même 
tous  deux  à  la  fois  ;  doigts  assez  courts,  ceux  d'en 
avant  sont  ordinairement  semi-palmés  ;  doigt  pos- 
térieur toujours  court  et  élevé  ou  manquant;  iris 
ordinairement  brun.     Sexes  semblables. 

Ces  oiseaux  sont  ordinairement  de  petite 
taille,  vivent  à  terre  dans  les  lieux  découverts, 
presque  toujours  au  bord  des  eaux  où  ils  cou- 
vent généralement.  Leur  nourriture  en  géné- 
ral consiste  en  œufs  de  poissons,  vers  ou  autres 
animaux  mous. 

Ils  nichent  à  terre  dans  un  nid  grossier, 
composé  de  quelques  herbes  et  feuilles  sèches, 
ou  simplement  dans  une  cavité  du  sol.  Les  jeu- 
nes naissent  couverts  de  duvet  et  sont  capa- 
bles de  marcher  aussitôt  sortis  de  l'œuf. 

1.  Famille  CHARAORIIO/E.    Pluviers. 

Cette  famille  ne  comprend,  dans  notre  faune,  que 
la  sous-famille  suivante. 

Sous-famille  CHARADRIINJS. 

Cou  court  et  gros  ;  bec  plus  court  ou  pas  plus 
long  que  la  tête,  ressemblant  quelque  peu  à  celui  du 


I 

I 


» 


8 


—  166  — 

Pigeon,  avec  la  partie  terminale  convexe  et  calleuse, 
Comprimé  postérieurement  ;  ouverture  du  bec  très 
courte  ;  fosses  nasales  plutôt  courtes  et  larges,  recou- 
vertes d'une  peau  molle  dans  laquelle  s'ouvrent  les 
narines  ;  ailes  longues  et  pointues  atteignant  ou  dé- 
passant l'extrémité  de  la  queue  ;  doigts  ordinaire- 
ment trois,  le  postérieur  manquant,  excepté  dans  le 
genre  Sqaatarola.  Tarses  réticulés,  plus  longs  que  le 
doigt  médian  ;  doigts  unis  à  leur  base  ;  queue  courte 
presque  carrée.    Sexes  ordinairement  semblables. 

1.  Genre  SQUATAROLA.    Cuvier. 

r  Le  Squatarole  X  ventre  noir.  Squatarolahelve- 
tictty  Cuv.  Tringa,  L. — Vulg.  Fr.  Vanneau  pluvier  ; 
Angl.  Black-bellied  Plover. — Plumage  tacheté  ;  dessus 
varié  de  noir,  de  blanc  ou  de  cendré  ;  queue  avec 
ibandes  noires  et  blanches  ;  rémiges  brunes,  tache- 
tées de  blanc  ;  face  et  dessous  noir.  Voilà  pour  le 
plumage  de  printemps.  A  l'automne,  jeunes  et  vieux 
ont  le  dessus  noirâtre  avec  taches  blanches  et  jaunâ- 
tres ;  le  croupion  blanc  avec  bandes  brunes  ;  le  des- 
sous blanc,  plus  ou  moins  teinté  de  gris  et  tacheté  de 
brun  foncé  sur  la  poitrine  et  la  gorge  ;  pieds  bleuâ- 
tres. Longueur  11-12  ;  ailes  7-72  ;  queue  3  ;  bec  l-ll; 
tarses  2  ;  doigt  médian  11  pouces. 

Ce  Pluvier  ne  se  montre  qu'en  automne  sur 
les  grèves. 

Il  niche  vers  le  nord  ;  sa  ponte  est  de  4  œufs 
olive  clair,  tachetés  de  noir. 

2.  Genre  CHARADBIUS.    Linné. 

Le  Pluvier  doré.     Charadrius  virginicus,  Borck. 


leuse, 
3  très 
•ecou- 
!nt  les 
)U  dé- 
n  aire- 
ans  le 
que  le 
courte 
blés. 


a  helve- 
luvier  ; 
dessus 
^e  avec 
tache- 
pour  le 
vieux 
jaunâ- 
le  des- 
etéde 
bleuâ- 
cl-li; 


h( 


ne  sur 
4  œufs 


—  167  — 

C.  fulvus,  Gm.  C.  pluvialis,  Wils. — Vulg.  Angl.  Golden 
Plover. — Plumage  général  t  oir,  à  l'exception  des 
primaires  et  de  la  queue,  qui  sont  d'un  brun  foncé  ; 


Borck. 


Fig.  23.  Pluvier  doré  (plumage  d'automne). 

cette  dernière  est  rayée  de  couleur  plus  claire  et  ter- 
minée de  blanc  ;  rémiges  avec  une  tache  centrale, 
blanche  ;  dessus  tacheté  et  rayé  de  blanc  et  de  jaune 
doré  ;  une  bande  blanche  au  front,  passe  au-dessous 
de  l'œil  et  s'étend  sur  le  côté  de  la  tête  et  du  cou  ; 
région  axillaire  et  couvertures  inférieures  des  ailes, 
brun  cendré  ;  doigt  postérieur  nul.  A  l'automne,  le 
dessous  est  tacheté  de  blanc  et  de  cendré.  Longueur 
10-11  ;  ailes  61  ;  queue  21  ;  bec  1  pouce. 

Les  jeunes  ont  le  dessus  plus  pâle  et  sont  d'un 
cendré  blanc  en  dessous,  avec  les  plumes  bordées  de 
brun  surtout  à  poitrine  ;  le  bec  et  les  pieds  noirs. 

Le  Pluvier  doré  habite  les  grèves,  et  fréquen- 


.   I  ' 


,  ) 


'  ? 


i;    L 


I  I 


—  les- 
te également  les  champs  à  la  recherche  de  lar- 
A^es  et  de  vers  ;  ce  n'est  qu'au  printemps  et  à 
l'automne  qu'on  le  voit,  mais  il  est  plus  com- 
mun à  cette  dernière  saison. 

Sa  ponte,  qu'il  fait  vers  le  nord,  se  compose 
de  4  œufs  blanc  de  crème,  pointillés  de  brun 
foncé. 

< 

3.  Genre  JEGIALITIS.    Boie. 

1.  Le  Pluvier  kildir.  ^gialitis  vociferus,  Cass. 
Charadrv's  torquatus,  L. — Vulg.  Angl.  Kildeer  Plover. 
— DessuB  brun  verdâtre  ;  croupion  brun  orangé  ;  ailef- 
brun  foncé  portant  une  tache  blanche  sur  les  pri- 
maires ;  la  base  et  l'extrémité  des  secondaires  avec 
le  front,  blancs  ;  une  bande  noire  traverse  la  cou- 
ronne et  deux  autres  de  même  couleur  sur  la  poitrine 
et  le  cou  ;  base  et  extrémité  de  la  queue,  blanches, 
teintées  en  partie  d'orange  brun,  avec  de  1-3  barres 
noires  ;  dessous  blanc  ;  bec  noir  ;  pieds  bleu  verdâtre 
pâle.  Longueur  9-10  :  ailes  6  ;  queue  3^  ;  tarses 
1]  pouces. 

Ce  Pluvier,  qui  est  commun  dans  Ontario, 
fréquente  rarement  nos  grèves.  Le  nom  qu'il 
porte  est  dérivé  du  cri  qu'il  fait  entendre. 

La  femelle  pond  4  œufs  couleur  de  crème, 
tachetés  de  brun  et  de  pourpre. 

2.  Le  Pluvier  semipalmé.  uEgialitis  semipalma- 
tuSy  Cab.  Tt'inga  hiaticula,  Wils. — Vulg.  Fr.  Pluvier  à 
collier  ;  Cou  blanc  ;  Angl.  Semipalmated  Plover  ;  Ring- 
neck. — Plumage  brun  cendré,  teinté  d'olive;  le  front, 
un  collier  autour  du  cou  et  le  dessous,  blancs,  avec 
une  bande  pectorale  noire,  remontant  sur  le  dos  ; 


—  169  — 


[e  lar- 
s  et  à 
j  corn- 

mpose 
î  brun 


j,   Cass. 
Plover. 
;é  ;  ailei- 
les  pri- 
•es  avec 
la  cou- 
poitrine 
lanches, 
3  barres 
verdâtrc 
tarses 


Ontario, 
.m  qu'il 
re. 
crème, 

mipalma- 
Piuvier  à 
r  ;  Ring- 
,  le  front, 
ncs,  avec 
•  le  dos  ; 


cette  bande  est  brun  grisâtre  chez  les  jeunes  ;  bord 
des  paupières  orange  ;  bec  assez  court,  grêle,  jaun« 
orange  et  terminé  de  noir  ;  jambes  jaunâtres.  Lon- 
gueur 7  ;  ailes  42  ;  queue  ronde,  21  pouces. 

Ce  gentil  Pluvier,  qui  fait  ordinairement  son 
apparition  sur  nos  grèves  dès  le  mois  d'août, 
se  montre  par  bandes  considérables.  Nos  chas- 
seurs le  désignent  sous  le  nom  de  co?/  blanc. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  4,  sont  d'un  blanc  de 
crème  et  tachetés  de  brun. 

3.  Le  Pluvier  de  Wilson.  jEgialitis  Wilsonius^ 
Cass. — Vulg.  Angl.  Wilson^s  Plover. — Dessus  brun 
cendré  pâle,  plus  foncé  sur  les  ailes,  et  teinté  de 
fauve  sur  la  nuque  ;  dessous  blanc  ;  une  barre  noire 
sur  la  couronne  et  une  autre  plus  large  à  travers  la 
poitrine,  et  brun  grisâtre  chez  la  femelle  et  les  jeunes  • 
pieds  couleur  de  chair  ;  bec  noir,  fort,  presque  aussi 
long  que  la  tête  ;  pas  de  cercle  coloré  autour  de  l'œil. 
Longueur  7-8  ;  ailes  4^-5  ;  queue  carrée,  2  pouces. 

Cette  espèce  ne  se  montre  qu'accidentelle- 
ment en  Canada. 

La  femelle  couve  dans  les  Carolines,  le  Dela- 
wrare,  la  Virginie,  etc.  Sa  ponte  est  de  3  œufs 
blanc  de  crème,  pointillés  de  noir. 

4.  Le  Pluvier  criard,  ^gialitis  melodus,  Cab. — 
Vulg.  Angl.  Pipmg  Plover.— Fort  ressemblant  au 
précédent  et  de  même  taille.  Cendré  brunâtre  très 
pâle,  avec  les  bandes  noires  très  étroites  et  souvent 
interrompues  ;  bec  coloré,  très  court  et  trapu  ;  bord 
des  paupières  coloré  ;  doigts  à  peine  réunis. 

8 


H-'  * 


T, 


4:i. 


1.  rf^- 


170 


,t^  i! 


Cette  espèce  arrive  en  Canada  vers  les  der- 
niers jours  d'avril. 

Comme  ses  congénères,  elle  habite  les  grèves 
et  y  fait  sa  ponte,  qui  est  de  4  œufs  jaunâtre 
pâle. 

5.  Le  Pluvier  des  montagnes.  jEgialitis  montanuSy 
Cass.  Charadrius,  Aud.  Podasocys,  Cs. — Vulg.  Angl. 
Mountain  Plorer. — Dessus  brun  avec  chaque  plume 
bordée  de  rouille  ;  cette  couleur  s'étend  sur  la  poi- 
trine ;  rémiges  et  queue  noirâtres  ;  tige  des  rémiges 
blanche  :  rectrices  terminées  de  blanchâtre  ;  dessous, 
une  courte  ligne  au-dessus  de  l'œil  et  le  front,  blancs  ; 
une  bande  noire  sur  la  couronne  au  printemps  ;  bec 
noir,  grêle.  Longueur  9  ;  ailes  6  ;  queue  presque 
carrée  3  ]  bec  et  doigt  médian  1  ;  tarses  l'i  pouce. 

Ce  Pluvier  ne  se  voit  que  fort  rarement  dans 
notre  province  ;  mais  il  est  commun  dans  celle 
de  Manitoba  et  dans  la  Colombie  Anglaise.  Il 
préfère  les  champs  aux  grèves,  et  fait  la  chasse 
aux  insectes  particulièrement  aux  sauterelles. 

Ses  œul's  de  2  à  4,  sont  brun  verdâtre,  poin- 
tillés de  brun  foncé  et  de  noir. 


2.  Famille  H/EMATOPODID/E.    Huitriers,  etc. 


Bec  fort,  pointu  ou  tronqué  ;  fosses  nasales  cour- 
tes, larges  et  peu  profondes  ;  jambes  courtes,  grosses, 
colorées. 

1.  Genre  HJEMATOPUS.    Linné. 

1.  L'Huitrieu  à  ventre  blanc.  Ilœmatopus  pal- 
liatus,  Temm. — Vulg.    Angl.   Oyster-catcher, — Bec  et 


—  171 


les  der- 

5  grèves 
aunâtre 

nontanuSy 
Ig.  Angl. 
ne  plume 
ir  la  poi- 
s  rémiges 
;  dessous, 
it,  blancs  ; 
imps;  bec 
e  presque 
pouce. 

ent  dans 
ans  celle 
lai se.  Il 
la  chasse 
erelles. 
tre,  poin- 


rs,  etc. 

laies  cour- 
îs,  grosses, 


l-.— Bec  et 


bord  des  paupières  rouges  ou  orangés  ;  tête  et  cou 
noirâtres,  teintés  de  brun  ou  de  gris  foncé  ;  dos  cen- 
dré brun  ;  dessous,  depuis  la  poitrine,  paupières,  crou- 
pion, bout  des  rémiges,  une  partie  des  secondaires  et 
base  des  rectrices,  blancs  ;  reste  de  la  queue  et  des 
rémiges  noirâtre;  pieds  couleur  de  chair;  doigts  3 
réunis  à  la  base  ;  tarses  réticulés  ;  bec  fort,  droit,  res- 
serré vers  la  base,  comprimé  et  tronqué  au  bout. 
Longueur  17-18;  ailes  10;  queue  4  J  ;  bec  3  pouces.    . 

L'Huîtrier  ne  visite  le  Canada  qu'à  de  rares 
intervalles.  Sa  nourriture  consiste  principale- 
ment en  mollusques  bivalves,  qu'il  ouvre  très 
adroitement  avec  son  bec. 

Sa  ponte  est  de  2  à  4  œufs  blancs  ou  teintés 
de  crème  avec  taches  brunes. 

2.  L'Huîtrier  noir.  HœmMopus  niger,  Pallas. 
H.  Toivnsendii,  Aud. — Vulg.  Angl.  Black  Oyster- 
eatcher. — Noirâtre  ou  brun  de  suie  presque  uniforme, 
avec  la  tête  et  le  cou  fréquemment  teintés  de  cendré. 
Reste  semblable  au  précédent. 

Espèce  également  rare  en  Canada. 

2.  Genre  STREPSILAS.    Linné. 

1.  Le  Tournepierre  à  poitrine  noire.  Strepsilas 
interpres,  111. — Vulg.  Angl.  Tarnstone. — Bec  aigu, 
noir  ;  tarses  scutellés  en  avant  ;  doigts  4,  à  peine 
réunis  à  la  base  ;  poitrine  et  côtés  du  cou,  noirs  ;  le 
reste  de  ce  dernier  et  la  tête,  blancs,  tachetés  de 
noir,  principalement  sur  la  couronne  ;  dessous,  gorge 
et  dos,  blancs  ;  le  reste  en  dessus,  varié  de  noir,  de 
roux  et  de  blanc  ;  primaires  et  queue  brunes,  cette 


mw 


9H 

■il 


—  172  — 

dernière  blanche  à  la  base  et  au  bout  ;  pieds  orangés. 
A  l'automne,  le  roux  disparaît.  Longueur  8-9  ;  ailes 
62-6  ;  queue  22  ;  bec  l  ;  tarses  1  pouce. 

Le  Tournepierre  se  plaît  sur  les  bords  de  la 
mer  ;  il  retourne,  comme  l'indique  son  nom, 
les  cailloux,  sous  lesquels  se  cachejit  les  mol- 
lusques et  les  vers  dont  il  se  nourrit.  On  le 
rencontre  quelquefois  en  compagnie  des  Plu- 
viers. 

La  femelle  va  couver  dans  les  régions  boré- 
ales, et  pond  4  œufs  cendré  verdâtre,  tachetés 
de  brun  jaunâtre. 

2.  Le  Tournepierre  à  tète  noire.  Strepdlaa  nic- 
lanocephala,  Vig. — Vulg.  Angl.  Black-hcadcd  Tiirn- 
stone. — Semblable  au  précédent,  à  l'exception  de  Li 
couleur  noisette  qui  est  remplacée,  chez  cette  espèce, 
par  une  teinte  noirâtre. 

Même  taille  et  mêmes  mœurs,  mais  beaucoup 
plus  rare  que  son  congénère. 

3.  Famille  RECURVIROSTRID/E.    Avocettes.- 

Cette  famille  est  caractérisée  par  un  bec  très  long, 
très  mince,  flexible,  déprimé,  pointu  et  recourbé  vers 
le  haut  ;  des  jambes  extrêmement  longues  vi  grêles, 
terminées  par  4  doigts. 

Genre  RECURVIROSTRA.    Linné. 

[j'AvocETTE  d'Amérique.  Rcciirvlrostra  americann, 
Gm.  R.  occldentalis,  Vigors. — Vulg.  Angl.  Avocet. — 
Blanc,  avec  le  dos  et  les  couvertures  des  ailes,  noirs  ; 
tête  et  cou,  brun  noisette,  cendrés  chez  les  jeunes  ;  iri» 


ânes  ;  iriB 


—  173  — 

rouge  ;  bec  noir  ;  jambes  bleues.     Longueur  16-18  ; 
ailes  7-8  ;  queue  et  tarses  SI  pouces.  v 

Cet  oiseau  se  montre  rarement  dans  nos  pa- 
rages. 

Il  pond  4  œufs  jaune  cendré,  teintés  d'olive 
et  tachetés  de  brunâtre. 

4.  Famille  PHALAROPODID/E.    Phalaropes. 

Ailes  aiguës;  queue  courte  et  ronde;  bec  droit, 
rétréci  vers  la  pointe  ;  doigts  munis  d'une  demi- 
palmure  et  bordée  par  une  membrane  lobée. 

Ces  oiseaux  s'aventurent  souvent  sur  les  eaux 
profondes  où  ils  peuvent  nager,  grâce  à  cette 
particularité  d'organisation  de  leurs  doigts  ; 
aussi  les  voit-on  voguer  sur  les  lacs  ou  sur  l'o- 
céan avec  une  agilité  et  une  grA  o  admirables  ; 
faisant  la  chasse  aux  annélides  ei  aux  insectes 
qui  flottent  à  la  surface  de  l'eau. 

1    Genre  STEGANOPUS.     Vieillot. 

Le  Piialarope  dk  Wilson.  Stegnnopus  Wilsonii, 
Os. — Vulg.  Angl.  Wllson''s  Phalarope. — Gris  cendré 
en  dessus,  avec  les  couvertures  supérieures  de  la 
queue  et  le  dessous,  blancs  ;  une  bande  noire  à  l'œil, 
descend  en  s'élargissant  sur  le  côté  du  cou,  pour  se 
changer  en  une  teinte  noisette  pourpre  qui  nuance 
le  dos  et  colore  la  gorge  ;  cette  bande  manque  dans 
les  jeunes  ;  bec  très  grêle  et  subulé.  Longueur  9-10  ; 
ailes  5;  queue  2  pouces. 

Ce  Phalarope  se  rencontre  en  Canada,  à  de 
rares  intervalles. 


"  ■   *i 


Il 


m 


—  174  - 

Sa  ponte  se  compose  de  4  œufs  gris  jaunâtre, 
avec  taches  brunes. 

2.  Genre  LOBIPES.    Cuvier. 

Le  Phalarope  hyperboréen.  Lobîpes  hypei-- 
boreus,  Cuv.  Fhalaropus,  Temm. — Vulg.  Angl.  North- 
ern Phalarope. — Noir  grisâtre  ;  dos  mélangé  de  noi- 
sette brillant,  manquant  chez  les  jeunes  ;  cou  entouré 
d'un  anneau  rouge  ferrugineux  et  brillant  ;  dessous 
et  extrémité  des  grandes  couvertures  des  ailes,  blancs, 
teinté  de  roussâtre  et  de  cendré  sur  Içs  côtés  ;  bec 
pointu,  noir  ;  jambes  longues  ;  doigts  noirs.  Lon- 
gueur 7  ;  ailes  4]  ;  queue  2  ;  bec  et  doigt  médian 
1  pouce. 

Cette  espèce  se  montre  rarement  dans  nos 
climats. 

Ses  œufs  sont  d'un  jaune  clair  olivâtre. 

3.    Genre  PHALAROPUS.    Brisson, 

Le  Phalarope  roux.  Phalaropus  fulicarius,  Bp. 
— Vulg.  Angl.  Red  Phalarope. — Dessus  mélangé 
de  noirâtre  et  de  brun  jaunâtre  ;  dessous  noisette 
pourpre,  blanc  chez  les  jeunes  ;  bec  jaune,  et  noir 
au  bout,  comparativement  gros,  aplati  à  l'extrémité 
et  pointu.  Longueur  7-8  ;  ailes  5  ;  queue  23  ;  tarses 
verdâtres  i  pouce. 

Cet  oiseau  ne  se  montre  pas  communément 
dans  la  province. 

Ses  4  œufs  sont  cendré  verdâtre,  avec  taches 
noires. 


175  — 


fH 


5.  Famille  SCOLOPACID/E-  Bécasses,  Maubèches,  etc. 

Tête  emplumée  jusqu'au  bec  ;  ce  dernier,  droit  ou 
fréquemment  courbé  en  haut  ou  en  bas,  en  général 
très  long,  souvent  plus  long  que  la  tête,  à  rainure  se 
prolongeant  au-delà  du  milieu  ;  commissure  relati- 
vement courte,  dépassant  à  peine  la  base  du  bec  ^ 
narines  courtes,  étroites  et  nues  ;  ailes  telles  que 
décrites  au  sous-ordre,  mais  parfois  courtes  et  ron- 
des 'queue  toujours  courte  et  molle  ;  tarses  scutellés 
en  avant  et  en  arrière,  réticulés  sur  les  côtés,  à  l'ex- 
ception des  Courlis,  où  ils  ne  sont  scutellés  qu'en 
avant;  doigts  libres  ou  réunis  à  la  base  par  une 
petite  membrane.  Sexes  presque  toujours  sembla- 
])les.  Femelle  ordinairement  plus  grosse  que  le 
mâle. 

Ces  oiseaux  sont  généralement  de  taille  moy- 
enne ou  petite  ;  ils  fréquentent  presque  tous  les 
bords  de  la  mer,  des  rivières  et  les  terres  hu- 
mides ;  les  uns  sont  solitaires  et  les  autres 
vivent  en  troupes,  surtout  au  moment  de  la 
migration.  Leur  nourriture  consiste  en  vers, 
annélides  ou  autres  petits  animaux  à  peau 
molle. 

Ils  déposent  leurs  œufs,  qui  sont  ordinaire- 
ment de  4,  dans  une  légère  dépression  du  sol  ; 
quelques  brins  d'herbes  et  des  feuilles  sèches 
en  forment  le  fond. 

1.  Genre  FHILOHELA.    Gray. 

La  Bécasse  d'Amérique.  Philohela  minor,  Gr. 
Scolopax,   Gm.    Microptera   americana,    Aud. — Vulg. 


. 


—  176  — 

Angl.  American  Woodcock. — Dessus  varié  de  noir,  de 
brun,  de  gris  et  de  roux  ;  dessous  roux  pâle,  plus 
clair  sur  les  côtés  ;  bec  beaucoup  plus  long  que  la 


Fig.  24.  Tête  et  priinairos  de  la  Bécasse  d'Amérique, 

tête,  comprimé  et  ponctué  au  bout;  yeux  gros,  situés 
au-dessus  des  oreilles  ;  ailes  courtes,  arrondies  ; 
jambes  emplumées  jusqu'à  la  jointure;  tarses  plus 
courts  que  le  doigt  médian  ;  doigts  grêles  et  libres. 
Longueur  10-11;  ailes  4^-5;  queue  21;  bec  2^-3; 
tarses  1\  pouce. 

La  Bécasse  fait  son  apparition  au  mois  d'a- 
vril et  se  répand  dans  les  plaines  ombraiçées  et 
humides  où  elle  paraît  se  plaire.  Ses  habitudes 
sont  nocturnes  ;  elle  ne  vole  qu'au  crépuscule 
et  durant  les  nuits  peu  sombres.  Si,  pendant 
le  jour,  on  la  force  de  s'envoler  de  l'endroit  où 
elle  se  trouve,  elle  s'élève  alors  verticalement 
jusque  au-dessus  des  arbres,  reprend  une  direc- 
tion horizontale  et  descend  se  cacher  dans  le 
buisson  voisin.  Son  vol  est  rapide,  il  faut  un 
œil  ext^rcé  pour  l'abattre.  Sa  chair  est  très 
recherchée  des  gourmets. 


Ses    œufs 
brunes. 


sont     brun     clair     avec     taches 


—  177 


2.  Genre  GAtiLINAGO.    Leach. 

VjA  Bécassine  de  Wilson.  Gallinaf/o  Wilsonii,  Bp. 
Scolopax  gall.  Wils. — Vulg.  Angl.  WUson^s  Snipe. — 
Dos  mélangé  de  noir,  de  bai  clairet  de  brun  jaunâtre, 
cette  dernière  couleur  forme  deux  bandes  sur  les 
scapulaires  ;  rémiges  noirâtres,  bordées  de  blanc  à 
l'extérieur  ;  couronne  noire,  avec  une  barre  moins 
foncée  au  centre  ;  cou  et  poitrine  tachetés  de  brun 
et  de  jaunâtre  foncé  ;  queue  rayée  de  noir,  de  blanc  et 
de  noisette  ;  ventre  blanchâtre  et  côtés  rayés  de  brun 
jaunâtre  ;  bec  beaucoU[)  plus  long  que  la  tête,  aplati 
à  la  pointe  ;  yeux  au-dessus  des  oreilles  ;  haut  de  la 
jambe  emplumé  ;  tarse  un  peu  plus  long  que  le 
doigt  médian  ;  doigts  libres.  Longueur  9-11 ,  aile» 
4'-5i  ;  queue  l2i  ;  bec  22  pouces. 

Cette  espèce  est  commune  depuis  août  jus- 
qu'en octobre  et  se  voit  sur  les  grèves  ou  dans 
les  terrains  marécageux.  Son  vol  rapide  et  en 
zigzag  en  fait,  un  des  oiseaux  les  plus  difficiles 
à  tuer. 

Ses  œufs  sont  jaune  olive  avec  taches  brunes. 


i    i 

r         •*     » 

;>   •- ,  . 

i,/.U:::i 


3.  Genre  MACRORHAMPHUS.    Loaeh. 


1.  La  Bécassine  uousse.  Macro rhamphus  griseus, 
Leach.  Scolopax  griaea,  dm. — Vulg.  Fr.  Bécamne  de 
mer  ;  Angl.  Red-hrcasted  Snipe. — Fort  ressemblant  à 
l'espèce  précédente  avec  le  dessous  rouge  brun,  mé- 
langé de  noirâtre  ;  une  ligne  superciliaire  brun  jau- 
nâtre et  une  autre  brune,  du  bec  à  l'œil  ;  bec  et  pieds 
noir  verdâtre  ;  queue   rayée   de   noir   et  de  blanc  ; 


— 178  — 

doigt  médian  et  externe  réunis  par  une  étroite  mem- 
brane. Longueur  10-11  ;  ailes  5-52  ;  queue  2^  ;  bec 
2^  ;  tarses  11  ;  doigt  médian  1}  pouce. 

En  hiver,  le  plumage  devient  gris  en  dessus  et  sur 
la  poitrine,  avec  peu  ou  point  de  trace  de  noir  et  de 
bai;  les  rémiges  brunes;  une  ligne  superciliaire,  la 
paupière  inférieure  et  le  ventre,  blancs. 

Cette  Bécassine  se  voit  assez  rarement  sur 
nos  grèves. 

Ses  œufs  varient  du  brun  verdâtre  au  cendré 
jaunâtre,  avec  taches  de  brun  roux. 

2.  La  Bécassine  à  long  bec  Macrorhamphus  sco- 
lopaceits,  Lawr. — Vulg.  Angl.  Long-billed  Snipe. — Cette 
Bécassine  qui,  d'après  le  Dr  Coues,  serait  une  variété 
de  la  précédente,  a  presque  un  pied  de  long  et  son 
bec  mesure  au-delà  de  trois  pouces. 

Elle  visite  parfois  le  Canada. 

4.  Genre  MIOROPALAMA.    Baird. 

L'EcHASSE  À  LONGS  PIEDS.  Micropnlama  hymantopus, 
Bd.  TVinga,  Bp. — Vulg.  Fr.  Alouette  à  longs  pieds; 
Angl.  Stilt  Sandpiper. — Dessus  noirâtre,  avec  chaque 
plume  lisérée  de  blanc  et  de  bai  ;  une  ligne  brune 
du  bec  à  l'œil  avec  une  autre  superciliaire,  roux 
■clair  ;  oreilles  noisette  ;  couvertures  supérieures'  de 
la  queue  blanches  ;  dessous  strié  de  noir,  de  roux  et 
de  blanchâtre,  ces  stries  sont  longitudinales  sur  la 
gorge  et  transversales  ailleurs;  bec  et  pieds  noir 
verdâtre  ;  bec  semblable  au  précédent,  mais  plus 
court,  un  peu  large  au  bout  et  à  peine  courbé  ;  jam- 


t: 


179  — 


mem- 
•}  ;  bec 


et  sur 
r  et  de 
lire,  la 


tit   sur 
cendré 

)hU8  SCO- 

.—Cette 
)  variété 
y  et  son 


lantopus, 
/s  pieds; 

chaque 
le  brune 
re,  roux 
eures'  de 
e  roux  et 
es  sur  la 
eds   noir 

ais   plus 
bé;  jam- 


bes très  longues.  Longueur  8-9  ;  ailes  5  ;  queue  21  ; 
doigt  médian  1  ;  bec  et  tarses  le  pouce. 

En  hiver,  jeunes  et  vieux  sont  gris  cendré  en  des- 
sus, avec  ou  sans  trace  de  noir  et  de  bai  ;  le  dessous 
blanc,  teinté  de  la  couleur  du  dos  et  rayé  de  brun. 

Cette  espèce  se  montre  quelquefois  en  Ca- 
nada. 

5.  Genre  EREUN  ETES.    lUiger. 

La  Maubèche  semipalmée.  Ereunetes  pusilhis, 
Cass.  E.  petrificatus,  111.  Tringa  semipalmata,  Wils. — 
Vulg.  Angl.  Semipalmated  Sandpiper. — Dessus  mélan- 
gé de  noir,  de  bai,  de  cendré  ou  de  blanc  ;  chaque 
plume  est  bordée  de  roux  et  terminée  de  blanc,  et 
porte  au  centre,  une  tache  lancéolée,  noire  ;  croupion 
noirâtre  ;  rectrices  latérales  gris  cendré,  celles  du 
centre  noirâtres  ;  dessous  blanc  presque  toujours 
lavé  de  roux  sur  la  poitrine  et  rayé  de  brun  posté- 
rieurement ;  ces  rayures  manquent  dans  les  jeunes; 
queue  doublement  échancrée,  les  pennes  centrales 
faisant  saillie.  En  hiver  le  dessus  est  gris  uniforme. 
Longueur  bh-%\  ;  ailes  31-3Î  ;  queue  2  ;  bec  I  ;  tarses 
et  doigt  médian  1  pouce. 

Cette  Alouette,  qui  est  assez  rare,  se  rencon- 
tre presque  toujours  associée  aux  Pluviers. 

6.  Genre  TRINGA.    Linné. 

I 

1.  La  Maubèche  DE  WiLSON.  Tringa  TFi7sonw,  Nutt. 

T.  minutilta,  V.  T.pusîUa,  Wils.  Actodromas,  Cs. — Vulg. 
Fr.  Petite  Alouette;  Angl.  Least  Sandpiper. — Dessus 
avec  chaque  plume  noirâtre  au  centre,  bordée  de  bai 


I 

-  M 


—  180 


clair  et  terminée  de  cendrée  ou  de  blanc,  et  simple- 
ment cendré  chez  les  jeunes  et  les  adultes  en  hiver  ; 
rémiges  noirâtres  avec  les  pennes  extérieures  lisérées 
de  blanc  ;  rectrices  grises,  bordées  de  blanchâtre,  les 
centrales  presque  noires  et  ordinairement  bordées 
de  roussâtre  ;  dessous  blanc,  strié  de  brun  antérieu- 
rement et  teinté  de  cendré  ;  bec  noir  ;  jambes  brun 
verdâtre.  Longueur  5è-6  ;  ailes  3]  ;  queue  2  ;  bec, 
tarses  et  doigt  médian  |  pouce. 

Yoilà  la  plus  petite  de  nos  Alouettes  ;  elle  se 
plaît  particulièrement  sur  les  grèves,  dans  les  en- 
droits vaseux,  où  on  la  rencontre  fréquemment. 
Son  vol  en  zigzag  la  fait  facilement  reconnaître. 

Ses  œufs  sont  jaune  crème  avec  taches  et 
points  bruns. 

2.  La  Maubèche  tachetée.  Tringa  maculata,  V. 
T.  pectoralis,  Say  ;  Actodromas,Cs. — Vulg.  Fr.  le  Cheva- 
lier ;  Angl.  Pectoral  Sandpiper  ;  Jack  Snipe. — Bec  grêle, 
un  peu  plus  long  que  la  tête  et  légèrement  arrondi 
au  bout  ;  doigts  libres  ;  dessus  brun  foncé  avec 
chaque  plume  bordée  de  cendré  jaunâtre  ou  de  roux  ; 
queue  presque  noire  terminée  de  blanchâtre  ;  cou, 
côtés  de  la  tête,  du  corps  et  haut  de  la  poitri- 
ne, blanchâtres,  teintés  de  cendré  jaunâtre  et  striés 
de  brun  foncé;  reste  du  dessous  blanc;  bec  et  pieds 
verdâtres  ;  couvertures  supérieures  de  la  queue  noires 
ou  brun  foncé.  Longueur  8i-9;  ailes  5-5^;  bec, 
tarses  et  doigt  médian  li  pouce. 

Cette  Alouette  fréquente  les  bords  de  la  mer 
et  se  voit  par  petites  bandes  à  l'automne. 

3.  La  Maubèche  à  croupion  blanc  Tringa  Bo- 
napartiij  Schl.  Actodromas,  Cs. — Vulg.  Angl.   White- 


—  181  — 


mple- 
hiver  ; 
séréep 
Te,  les 
ordées 
térieu- 
5  brun 
5  ;  bec, 

elle  se 
les  en- 
ment. 
[laître. 
hes  et 

lata,  V. 
Cheva- 
!C  grêle, 
irrondi 
avec 
3  roux  ; 
e  ;  cou, 
poitri- 
t  striés 
t  pieds 
e  noires 
i)   bec, 

la  mer 

nga  Bo- 
White- 


rumped  Sandpiper. — Plumage  semblable  à  la  précé- 
dente, moins  la  teinte  cendrée  de  la  poitrine  qui  se 
voit  à  peine  et  qui  est  un  peu  plus  prononcée  chez 
les  jeunes  ;  couvertures  de  la  queue,  blanches  ;  les 
stries  sont  très  nombreuses  et  bien  distinctes,  elles 
se  convertissent  en  taches  près  du  bec,  et  ont  la 
forme  dé  lance  sur  les  côtés  du  corps  ;  bec  noir. 
Longueur  7-7è;  ailes  4^-4î  ;  queue  21  pouces. 

Cette  espèce  se  rencontre  sur  nos  grèves  du- 
rant ses  migrations. 

4.  La  Maubèche  de  Cooper.  Tringa  Cooperii,  Bd. 
Actodromas.— y  u\g.  Angl.  Coopères  Sandpiper. — Même 
livrée  que  la  précédente,  mais  plus  grosse.  Longueur 
91  ;  ailes  5i  ;  queue  2î  ;  bec  1\  ;  tarses  IJ  pouce. 

Cette  Maubèche  ne  se  montre  en  Canada 
qu'à  de  rares  intervalles. 

5.  La  Maubèche  pourpre.  Tringa  maritima^ 
Brun.  Arquatella,  Cs. — Vulg.  Angl.  Purple  Sandjpiper. 
— Dessus  cendré  noir,  avec  reflets  violets  et  pour- 
prés; presque  toutes  les  plumes  bordées  de  blan- 
châtre ;  secondaires  presque  toutes  blanches  ;  pau- 
pières, une  ligne  au-dessus  de  l'œil  et  dessous,  blancs, 
avec  la  gorge  et  la  poitrine  teintées  de  la  couleur  du 
dos,  ainsi  que  les  côtés  ;  bec  droit  ou  à  peine  courbé. 
Longueur  8-9;  ailes  5;  queue  ronde  2i  ;  bec  li  ; 
tarses  î  pouce. 

En  hiver,  jeunes  et  vieux  ont  une  livrée  beaucoup 
plus  pâle. 

On  rencontre  assez  fréquemment  cette  jolie 
Alouette  à  l'automne. 


'^  m 


nw 


î 


—  182  — 

6.  La  Maubèche  à  dos  roux.  Tringa  alpina,  L.  T, 
americana,  Cass.  Pelidna,  Boie. — Vulg.  Angl.  Red-hack- 
ed  Sandpiper. — Dessus  noisette  ;  chaque  plume  porte 
au  centre  une  tache  lancéolée  noire,  la  plupart 
sont  terminées  de  blanchâtre  ;  croupion  noirâtre  ; 
queue  et  couvertures  alaires,  gris  cendré  ;  primaires 
brunes  ;  abdomen  noir  au  centre,  le  reste  du  dessous 
blanc,  finement  strié  de  brun  foncé  sur  les  côtés  de 
la  tête,  du  corps,  le  cou  et  la  poitrine  ;  bec  comprimé 
à  sa  base,  un  peu  recourbé  et  déprimé  à  la  pointe. 
Longueur  8-9;  ailes  42-5;  queue  2-2J  ;  bec  I2-II; 
tarses  et  doigt  médian  1  pouce. 

En  hiver,  jeunes  et  adultes  so,.t  cendré  jaunâtre 
uniforme,  avec  de  légères  traces  brunes  ;  le  dessous 
blanc,  lavé  de  cendré,  avec  stries  très  fines  et  peu  ou 
point  de  noir  sous  le  ventre. 

Cette  Maubèche  fréquente,  par  bandes  consi- 
dérables, nos  p^rèves  à  l'automne. 

Ses  œufs  sont  vert  jaunâtre  avec  taches  bru- 
nes. 

7.  La  Maubèche  courlis.  Tringa  subarquata, 
Temm.  Ancylocheilus. — Vulg.  Angl.  Ciirlew  Sandpiper. 
— Dessus  noir  verdâtre,  avec  chaque  plume  bordée 
et  terminée  de  roux  jaunâtre  ;  couvertures  des  ailes 
cendrées,  bordées  de  rougeâtre  avec  lignes  brunes  ; 
rémiges  brunes  et  tige  blanchâtre  ;  rectrices  gris  cen- 
dré à  reflets  verdâtres  ;  croupion  blanc,  barré  de  brun  ; 
dessous  brun  roux  foncé  ;  bec  et  pieds  vert  noirâtre, 
le  premier  comprimé  et  recourbé.  Les  jeunes  et  les 
vieux  durant  l'hiver  ont  le  dessus  moins  noir,  avec 
peu  de  roux  ;  le  dessous  est  plus  ou  moins  teinté  de 


—  183  — 


jaune  brunâtre  et  la  poitrine  striée  de  brun.  Même 
taille  que  la  précédente,  mais  les  jambes  sont  plus 
longues;  bec  I2  ;  tarses  li  pouce. 

Cette  espèce  ne  se  montre  qu'accidentelle- 
ment en  Canada. 

Ses  œufs  sont  jaunâtres,  tachetés  de  brun. 

8.  La  Maubèche  à  poitrine  rousse.  Tringaca- 
nutus,  L.  T.  riifa,  Wils. — Vulg.  Angl.  Red-breasted 
Sandpiper. — Dessus  noir  brunâtre  avec  chaque  plu- 
me terminée  de  blanc  cendré,  teinté  de  roux  sur 
les  scapulaires  ;  lectrices  et  secondaires  gris  cendré, 
bordées  de  blanc  ;  couvertures  supérieures  de  la 
queue  blanches,  rayées  de  noir  ,  dessous  rouge  bru- 
nâtre uniforme,  blanchissant  sur  les  côtés  et  le  bas 
ventre  ;  primaires,  bec  et  pieds  noirâtres  ;  bec  droit, 
légèrement  aplati  au  bout.  Longueur  10-11  ;  ailes 
6-62  ;  queue  2è  ;  bec  13 -H  ;  doigt  médian  1  pouce. 

Les  jeunes  ont  le  dessus  cendré  clair,  strié  de  blanc 
et  de  noir  ;  le  dessous  blanc,  teinté  de  roux  et  rayé 
de  brun  sur  la  poitrine  et  les  côtés. 

Cette  Alouette  se  voit  assez  communément 
par  petites  bandes  sur  nos  grèves  à  l'automne. 

7.  Genre  CALIDRIS.    Cuvier. 

Le  Sanderling.  Calidris  arenaria,  111.  Tringa,  L. 
C.  tringoides,  V.  —  Vulg.  Angl.  Sanderling  ;  Ruddy 
Plover. — Bec  élargi  à  la  pointe  ;  queue  doubh^ment 
^chancrée  ;  doigts  libres  ;  pouce  nnuKjuant  ;  dessus 
brun  foncé,  avec  chaque  plume  bordée  de  blanc  et 
de  roux  ;  queue  cendrée,  terminée  de  blanc,  pennes 
centrales  plus  foncées  ;  extrémité  des  grandes  couver- 
tures alaires  et  base  des  rémiges,  blanches  ;  dessous 


'-.-! 


Ti 


1 1 


184  — 


blanc,  teinté  antérieurement  de  roux  jaunâtre  et  ta- 
cheté de  brun  foncé.  Le  dessus,  en  hiver,  est  cendré 
pâle  et  tacheté  de  brun  avec  traces  de  roux  jaunâtre  ; 
quelques  points  roux  se  montrent  en  dessous  anté- 
rieurement. Longueur  71-8  ;  ailes  5  ;  queue  2!  ; 
bec  et  tarses  1  pouce. 

Les  Sanderlings  se  répandent  en  troupes  nom- 
breuses sur  les  grèves  au  printemps  et  à  l'au- 
tomne. 

Les  œufs  varient  du  cendré  jaunâtre  foncé 
au  brun  verdâtre,  avec  taches  brunes  plus  fon- 
cées. 

8.  Genre  liTMOSA.    Brisson. 

1.  La  Barge  marbrée.  Limosa  fedoa.,  Ord. — Vulg. 

Angl.  Great  marhled  Godwit. — Plumage  général  roux 

ou  brun  cannelle  ; 
dessus  varié  de 
noir,  d(i  brun  ou  de 
gris  ;  rémiges  rous- 
ses et  noires  ;  des- 
sous sans  tache  ; 
bec  cannelé  vers  la 
pointe,  légèrement 
recourbé  et  de  cou- 
leur chair,  avec  le 
bout  noir  ;  queue 
ravée  de  noir  et  de 
blanc  ;  pieds  bruns. 
Longueur  16-.: 2  ; 
ailes  9  ;  queue  .'U  ; 

bec  4-6  ;  jambe  nue,  de  1-H;  tarses  scutellés,  2^-iU 

pouces. 


Fig.  25.    Burge  marbrée. 


185  — 


'e  et  ta- 
cendré 
Linâtre  ; 
s  unté- 
ue    2]  ; 

!S  nom- 
à  l'au- 

î  foncé 
us  fon- 


-Vulg. 
rai  roux 
mnelle  ; 
irié     de 
in  ou  de 
;eH  rous- 
es  ;  des- 
tache ; 
fi  vers  la 
èrement 
de  cou- 
ave(î  le 
(jueue 
oir  et  de 
Is  bruns. 
16-'^  2   ; 
leue  .'U  ; 


jS, 


2']-;u 


Cette  Barge  se  rencontre  quelquefois  en  Ca- 
nada, lorsqu'elle  émigré. 

Ses  œufs  sont  jaune  crème  oa  jaune  brun,  ta- 
chetés de  brun. 

2.  La  Barge  de  la  baie  d'Hudson.  Limosa  hud- 
sonica,-  Sw.  Scolopax^  Latli. — Vulg.  Angl.  Hiidsonian 
Godwit. — Dessus  noir  brunâtre,  mélangé  de  gris,  de 
roux,  et  ordinairement  tacheté  de  l)lanchâtrc  ;  rémi- 
ges presque  noires  avec  du  blanc  à  la  base  ;  queue 
noire,  la  base  et  ses  couvertures  blanches  ;  crou- 
pion noisette  ;  dessous  roussâtre  foncé,  rayé  de  brun. 
En  hiver,  les  adultes  et  les  jeunes  sont  plus  gris  en 
dessus  et  jaune  blanchâtre  en  dessous.  Longueur 
15  ;  ailes  8  ;  queue  3  ;  bec  3  ;  tarses  21  pouces. 

Cette  espèce  couve  au  Labrador  et  à  la  baie 
d'Hudson.  Ses  œufs  sont  brun  verdâtre  foncé 
avec  taches  noirâtres. 

9.  Genre  TOTANUS.    Bechstein. 

1.  Le  Chevalier  semipalmé.  Totanus seinipalmntus^ 
dm.  Sijmphemla,  Hart. — Vulg.  Angl.  Semipalmated 
Tailler  ;  Wlllet. — Dessus  gris  avec  nombreuses  taches 
noires  ;  primaires  et  secondaires  blanches,  ces  der- 
nières terminées  de  brun  foncé,  ainsi  que  la  moitié 
terminale  des  pn^mières  ;  couvertures  su[)éricures  de 
la  queue,  blanches  avec  bandes  brunes  ;  dessous 
blanc,  tacheté  sur  la  gorge  et  rayé  ailleurs  de  brun 
foncé,  excepté  sous  l'abdomen  ;  ces  taches  et  raies 
manquent  en  hiveret  chez  les  jeunes  ;  bec  droit,  gros, 
cannelé  jus(iu'à  la  moitié  de  sa  longueur;  doigts  réu- 


'   s 


. '"  il 


i 


—  186  — 

nis  à  la  base.     Longueur  12-16  ;  ailes   7-8  ;   queue 
2è-3;  bec  et  tarses  2-2|  ;  doigt  médian  lè-2  pouces. 

Cette  rare  espèce  pond  4  œufs  ^olive  pâle,  ta- 
chetés de  brun. 

.  2.  Le  Chevalier  aboyeur.  Totanus  melanoleucuSy 
Gm.  Glottis;  Gambetta,  Bp. — Vulg.  Fr.  Grand  Cheva- 
lier à  pieds  jaunes  ;  Angl.  Greater  Tell-tale. — Dessus 
brun  cendré,  mélangé  de  noir  et  tacheté  de  blanchâ- 
tre ;  couvertures  supérieures  de  la  queue  blanches, 
rayées  de  brun  foncé  ;  rémiges  noirâtres  ;  rectrices 
avec  bandes  cendrées  et  blanches  ;  dessous  blanc, 
Btrié  sur  la  gorge  et  tacheté  sur  la  poitrine,  les  côtés 
et  le  bas  ventre,  de  noirâtre;  les  stries  et  taches 
manquent  en  hiver  ;  bec  noir,  droit  ou  faiblement 
courbé  â  la  pointe,  très  grêle,  avec  rainure  atteignant 
à  peine  la  moitié  ;  jambes  jaunes,  grêles  et  longues. 
Longueur  14  ;  ailes  11  ;  queue  02  ;  bec  22  ;  tarses  2?  ; 
doigt  médian  1^  pouce.       •      •'  • 

Le  Chevalier  aboyé ur  se  rencontre  assez  sou- 
vent sur  nos  grèves.  De  tous  les  oiseaux  qui 
fréquentent  les  bords  de  la  mer,  il  est  toujours 
un  des  })remiers  à  jeter  sa  note  d'alarme  à  l'ap- 
proche du  chasseur. 

Ses  œufs  sont  blanc  sale,  tachetés  de  brun. 

3.  Le  l'KTiT  Chevalier  à  pieds  jaunes.  Totanus 
flavl-pes^  Gm.  Gamhetta,  Bp.  Glottis. — Vulg.  Angl.  Yel- 
low  shanks  ;  Lesser  Tell-tale. — Ce  chevclier  n'est  qu'une 
miniature  du  précédent  ;  mais  ses  jambes  sont  com- 
parativement plus  longues.  Longueur  12  ;  ailes  7  ; 
queue  3;  bec  2;  tarses  2;  doigt  médian  1  j)ouce. 


-  -  187  — 

Cette  espèce  est  un  peu  plus  commune  qu6 
sa  congénère  ;  à  l'automne,  elle  se  montre  par 
petites  bandes  sur  nos  rivages. 

Ses  œufs  sont  brun  jaunâtre,  teintés  de  cen- 
dré et  tachetés  de  brun. 

4.  Le  Chevalier  solitaire.  Totanus  solitarius. 
Wils.  Rhyacophilus,  Bp. — Vulg.  Fr.  Alouette  solitaire  ; 
Angl.  Solitary  Sandpiper. — Dessus  brun  olive  foncé 
et  lustré  ;  strié  de  blanchâtre  sur  la  tête  et  le  cou,  et 
finement  tacheté  ailleurs  ;  rémiges  noires  ;  rectrices 
et  région  axillaire,  rayées  de  blanc  et  de  noir  ;  dessous 
blanc,  lavé  de  brunâtre  sur  la  gorge,  les  côtés  du 
cou,  et  strié  de  brun  ;  membrane  des  doigts,  rudi- 
mentaire  ;  bec  droit,  très  mince,  cannelé  un  peu  au- 
delà  de  la  moitié  ;  bec  et  pieds  noirâtres.  Longueur 
8-9  ;  ailes  5  ;  queue  2i  ;  bec,  tarses  1  ;  doigt  médian 
1-1 2  pouce. 

Les  jeunes  ont  une  teinte  plus  foncée  et  sont 
moins  tachetés. 

Cette  Alouette,  aux  habitudes  solitaires,  se 
plaît  surtout  dans  les  prairies  et  les  bois  humi- 
des. Toutefois  elle  se  rencontre  assez  souvent 
sur  les  grèves. 

Ses  œufs  sont  brun  jaune  pâle  avec  taches 
brun  foncé. 


10.  Genre  TRINGOIDES.    Bonapaite. 

IjA  Maubèche  tachetée.  Tringoides  maculanus, 
Gr. — Vulg.  Fr.  Alouette  branle-queue;  Angl.  Spotted 
Sandpiper. — Dessus  vert  olive  brunâtre  à  reflets 
bronzés  et  lignes  noires  très  fines  ;  rectrices  avec  une 


! 


188  — 


I 


l>ande  sub-terminale  noire  et  l'extrémité  blanche»  ; 
TLae  tache  sur  les  primaires  inférieures  et  l'extrémité 
■des  secondaires,  blanches  ;  dessous  et  une  ligne  su- 
pereiliaire,  blr.ncs,  le  premier  avec  taches  circulaires 
.noires,  plus  larges  et  plus  nombreuses  dans  la  fe- 
melle ;  ces  taches  manquent  dans  les  jeunes  ;  bec 
droit  cannelé  à  la  pointe,  d'un  jaune  pâle  avec  l'ex- 
trémité noire  ;  pieds  couleur  de  chair.  Longueur 
7-8  ;  ailes  4  ;  queue  2  ;  bec,  doigt  médian,  tarses  1 
pou-ce. 

Cette  espèce  se  distingue  facilement  des  au- 
±res  Maubèches,  i)ar  l'habitude  qu'elle  a  de  ho- 
cher continuellement  la  queue,  et  par  son  adres- 
se à  se  dérober  aux  poursuites  du  chasseur, 
en  se  cachant  derrière  une  motte  de  terre,  une 
roche,  etc.  Lorsqu'elle  vole,  elle  fait  entendre 
ces  notes  :  weet,  weet,  qu'elle  prononce  rapide- 
ment. 

Ses  œufs  sont  blanc  crème,  tachetés, de  brun. 


IL  Genre  ACTITURUS.    Bonaparte. 

Le  Pluvier  des  champs.  Actiturus  Bartramius,  Bp. 
TVinga,  "N^^ils.  Totanus  campestris,  V. — Vulg.  Angl. 
Bartramian  Sandpiper  ;  Field  Plover, — Dessus  noirâ- 
tre à  reflets  verdâtres,  mélangé  de  brun  jaunâtre  et 
<le  blanchâtre  ;  une  bande  blanche  au  bord  interne 
•dee  rémiges  ;  queue  graduée,  très  longue,  avec 
barres  transversales  de  jaune  brun,  de  noir  et  de 
^blanc^  dessous  brun  jaunâtre  pâle,  blanchissant  sur 
la  gorge  et  le  ventre  ;  gorge  avec  stries  noirâtres,  se 
transformant  en   taches  lancéolées   sur  la  poitrine 


189  — 


anchç"  ; 
.rémité 
;ne  su- 
ulaires 
s  la  fe- 
s  ;  bec 
Bc  l'ex- 
najueur 
arses  1 

les  au- 
de  ho- 
adres- 
asseur, 
re,  une 
tendre 
apide- 

i  brun. 


iu8y  Bp. 
Aiigl. 
5  noirâ- 
lâtre  et 
interne 
,  avec 
:  et  de 
int  sur 
l'es,  se 
oitrine 


et  les  côtés;  dessous  de  l'aile  blanc,  rayé  de  noir  7 
bec  droit,  rayé  aux  if  de  sa  longueur  ;  commissure 
s'étendant  jusque  au-dessous  de  l'œil  ;  bec  et  pieds" 
jaunâtre  pâle,  le  premier  terminé  de  noir.  Longuieur 
11-13  ;  ailes  6-7  ;  queue  3-4  ;  bec  11  ;  tarses  2  pouces. 

Cet  oiseau  préfère   les  champs  aux  grèves^ 
particulièrement  à  l'automne,  où  il  trouve  des 
insectes  en  quantité  dans  les  terres  cultivées. 

Il  niche  dans  les  prés  ;  ses  œufs  sont  blancs 
de  crème  tachetés  de  brun. 

12.  Genre  TRYNGITES     Cabanis. 

La  Maubèche  à  poitrine  jaunâtre.   Tryngitea  ru— 
fescens,  Cab. — Vulg.  Angl.  Bvff-breasted  Sandpiper.-^ 
Dessus  noirâtre,  chaque  plume  est  bordée  de  blun— 
châtre  et  de  jaune  brun,    particulièrement  sur  les 
ailes  ;  rémiges  cendré  brun,  marbrées  de  noir,  avec 
du  blanc  au  bord  interne  ;  cou  et  dessous  roux,  jau^ 
iiâtre,    tacheté  de  brun  sur  la   poitrine  et  le-  cou  *. 
queue  grise,  sans  stries  ;  bec  noir  très  petit,.  grôFe: 
emplumé  jusqu'aux  narines;  rectrices  centrales  fai- 
sant saillie.    Longueur  7-8;  ailes   5-51;  queue  '21  ;- 
tarses  1 1  ;  bec  1  ;  doigt  médian  1  pouce. 

Cette  espèce  se  voit  fréquemment  à  Tau- 
tomne. 

Ses  œufs  sont  d'un  jaune  cendré,  teintés  de 
verdâtre  et  tachetés  de  brun. 

18.  Genre  NUMENIUS.    Linné. 
1.  Le  Courlis  à  long  bec    Numeniiis  lonyirobtn»^ 


—  190  — 


Fig.  26.  Tête  du  Courlis  à  long  bec. 


Wils. — Vulg.    Angl.    Long-billed    Curleiv. — Variable 

dans  ses  couleurs, 
mais  sans  blanc  nulle 
part  ;  dessus  brun 
foncé  avec  bandes, 
lignes  et  taches  de 
roux  jaunâtre  excep- 
té au  bord  des  pri- 
maires, ces  dernières 
sont  brunes  et  rous- 
ses ;  secondaires  rous- 
ses ;  queue  rayée  de  noir  et  de  roux  ;  dossous  roux 
jaunâtre,  plus  intense  sous  les  ailes  et  strié  de  brun 
noirâtre  sur  le  cou  et  la  poitrine,  se  transformant  en 
bandes  transversales  sur  les  côtés  du  corps  ;  pieds  et 
bec  noirs,  ce  dernier  est  très  long  et  recourbé.  Lon- 
gueur 24;  ailes  12;  queue  4  ;  bec  5-9;  tarses  2è-2î 
pouces. 

Cette  espèce  nous  visite  au  printemps  et  à 
l'automne  ;  elle  se  tient  également  dans  les 
champs  et  sur  les  grèves. 

Ses  œufs  sont  d'un  jaune  cendré,  teintés  de 
verdâtre  et  tachetés  de  brun. 

2.  Le  Courlis  de  la  baie  d'Hudson.  Numenius 
hudsonicus,  Lath. — Vulg.  Angl.  Hudsonian  Curlew. 
— Plumage  à  peu  près  semblable  au  précédent,  mais 
le  dos  est  plus  foncé  et  la  couronne  est  séparée  par. 
une  ligne  plus  claire  avec  une  autre  semblable,  sous 
l'œil  ;  dessous  teinté  de  jaune  cendré  ;  rémiges  brunes 
avec  barres  roux  clair  sur  le  côté  interne  ;  queue 
brune  avec  bandes  cendré  clair.  Longueur  16-18  ; 
ailes  9;  queue  3J  ;  bec  3-^4;  tarses  2}-2i  pouces. 


■Variable 
couleurs, 
anc  nulle 
is     brun 

bandes, 
iches  de 
re  excep- 

des  pri- 
dernières 

et  rous- 
ires  rous- 
30US  roux 
é  de  brun 
►rmant  en 
;  pieds  et 

é.  Lon- 
ses  2è-2t 


t 


nps  et  à 
dans   les 

sintés  de 

Numenius 

n   Curlew. 

lent,  mais 

parée  par. 

ible,  sous 

es  brunes 

ne  ;  queue 

ur  16-18; 

Duces. 


—  191  — 

Ce  Courlis,  nommé  vulgairement  Corbigeau^ 
fréquente  aussi  à  l'automne  les  champs  comme- 
les  grèves,  en  compagnie  de  l'espèce  suivante. 

On  pense  qu'il  se  rend  à  la  baie  d'HudsoiiJ 
pour  faire  sa  ponte  ;  ses  œufs  sont  jaune  cen- 
dré avec  une  légère  teinte  veriâtre,  et  tacheté» 
de  brun. 

3,  Le  Courlis  du  nord.  Nainenius  borealûy  Lath  ^ 
N.  brevirostris,  hicht. — Vulg.  Fr.  Corbigeau;  Angl.  Es-*- 
quimaux  Curlew. — Çlumage  peu  différent  de  l'ft^wcfeowi"- 
eus,  ayant  plutôt  une  teinte  rousse  surtout  sous- l'aile  ; 
primaires  non  rayées.  Longueur  12-15;  ailes  8i- * 
queue  3;  bec  2]  ;  tarses  1*  pouce. 

Cet  oiseau  se  montre  commun  durant  ses  mi- 
grations. Sa  chair  est  excellente  à  l'automne^ 
où  il  devient  très  gras. 

Ses  œufs  ressemblent  beaucoup  à  ceux  di» 
précédent. 

2.  Sous-ordre,  HERODIONES. 

HERONS,  IBI3,   etc. 

De  haute  stature  ;  corps  comprimé  ;  jambes,  coa 
et  bec  en  général  très  longs  ;  tête  avec  des  espaces 
nus  ;  doigts  longs  et  grêles  ;  bec  ordinairement  ea 
forme  de  coin,  fort,  aigu  à  l'extrémité  ;  ailes  deloa» 
gueur  moyenne,  larges  et  molles. 

Ces  oiseaux,  aux  mœurs  farouches  et  mélan- 
coliques, à  vie  solitaire,  se  tiennent  toujours  au 
bord  des  lacs,  des  rivières  et  des  marais,  ou. 
dans  les  plaines  humides  ;  on  les  voit  seuls» 
souvent  le  corps  supporté  sur  un  seul  pied,  at- 
tendant, dans  une  immobilité  complète,  qu'une 


—  192  — 

proie  vienne  à  passer  ;  alors  d'un  coup  de  bec, 
ils  la  saisissent  et  l'avalent  toute  ronde,  puis  ils 
,  rentrent  dans  leur  état  d'immobilité  ordinaire 
et  cela  durant  des  heures.  Lorsqu'ils  sont  re- 
pus, ils  vont  digérer  en  silence  sur  quelque 
arbre  voisin,  pour  recommencer  leur  pèche  lors- 
que la  faim  se  fera  sentir.  Ils  se  nourrissent 
de  poissons,  de  grenouilles,  de  ïnollusques,  de 
petits  mammifères,  etc.  Au  moment  de  la  pon- 
te et  durant  leurs  migrations,  ils  se  réunissent 
en  troupes.  Ils  nichent  sur  Les  arbres  ;  les  pe- 
tits naissent  faibles  et  leurs  parents  leur  appor- 
tent la  nourriture  jusqu'à  ce  qu'ils  soient  en 
état  de  voler. 

1.  Famille  TANTALID£.    Ibis. 

Tête  avec  espaces  plus  ou  moins  dénuées  de  plu- 
mes ;  taille  très  grande  ou  médiocre  ;  jambes  et  cou 
très  longs  ;  ailes  larges,  plus  ou  moins  rondes  ;  queue 
très  courte  ;  bas  de  la  jambe  nu  ;  tarses  réticulés  ou 
scutellés  en  avant  ;  doigts  antérieurs  réunis  à  la  base  ; 
le  postérieur  à  insertion  très  basse.  Sexes  sembla- 
bles. 

Som-famille  IBTDINM. 

Bec  long  très  grêle,  courbé  dans  toute  sa  longueur 
et  cannelé  jusque  près  de  la  pointe. 

Ces  oiseaux  appartiennent  particulièrement 
aux  contrées  chaudes  des  Etats  du  Sud. 

.Genre  IBIS.    Mœhring. 

L'Ibis  à.  reflets.  Ibis  Jalcinellus,  Auct.  /.  ordii, 
Bp. — Vulg.  Angl.  Glossy  Ibis. — Plumage  noisette  fon- 


193  — 


de  bec, 
puis  ils 
dinaire 
ont  re- 
uelque 
he  lors- 
•rissent 
[ues,  de 
la  pon- 
nissent 
les  pe- 
r  appor- 
ient  en 


de  plu- 
s  et  cou 
s  ;  queue 
culés  ou 

la  base  ; 

sembla- 


ongueur 
rement 


/.  ordi% 
4t;tte  fon- 


cé à  reflets  pourpres  et  verdâtres,  spécialement  sur 
latêteetles  ailes;  bec  noir,  i)artie  nue  de  la  tête 
bleu  ardoisé  ;  tarses  scutellés  en  avant.  T^ongueur 
24  ;  ailes  10-11  ;  queue  4  ;  bec  4è  ;  tarse.;  8^  ;  doigt 
médian  3  pouces. 

Les  jeunes  sont  brun  grisâtre,  striés  de  blanc. 

Ce  bel  oiseau,  «qui  habite  surtout  la  Yirp^inie 
et  la  Floride,  se  montre  quelquefois  dans  Onta- 
rio et  même  dans  notre  province  ;  en  18(34,  il 
en  a  été  tué  un  près  de  Québec. 

2.  Famille  ARDEID/E.    Hérons. 

Bec  plus  long  que  la  tête,  conique,  pointu,  com- 
primé, fendu  jusqu'aux  yeux;  plumes  molles,  en 
général  allongées  sur  la  nuque,  le  dos  et  la  poitrine, 
particulièrement  durant  la  saison  des  œufs. 

Sous-famille  ARDEINuE. 

Tête  étroite,  allongée  ;  lores  nus  ;  reste  de  la  tête 
emplumé;  bec  droit  plus  ou  moins  comprimé,  aigu, 
garni  d«  lames  sur  ses  bords  ;  mandibule  supérieure 
ayant  une  longue  cannelure  ;  queue  très  courte,  rec- 
trices  larges  et  molles;  bas  de  la  jambe  nu;  tarses 
scutellés  en  avant,  ordinairement  réticulés  en  arrière 
et  sur  les  côtés  ;  doigts  longs  et  grêles  ;  l'externe  uni 
à  sa  base  au  médian  ;  pouce  long  et  inséré  au  niveau 
des  autres  doigts  ;  ongle  du  doigt  médian  pectine. 
Sexes  semblables  àj'exception  du  genre  Ar delta. 

La  plupart  de  ces  oiseaux  varient  extrême- 
ment dans  leurs  couleurs  suivant  les  saisons  ; 
les  belles  plumes  effilées  qui  ornent  certaines 
parties  du  corps  au  moment  de  la  nidification, 


'1  V 


194  — 


disparaissent  aussitôt  qu'elle  est  passée  et  tout 
leur  plumage  dev  plus  terne.  La  couleur 
du  bec,  des  lores  e..  ses  pieds  est  très  variable, 
non  pas  seulement  suivant  l'âge  ou  les  saisons, 
mais  même  avec  les  individus. 

L'endroit  que  les  Hérons  se  choisissent  pour 
faire  leurs  nids  en  famille,  se  nomme  héron- 
nière  ;  ils  se  servent  de  ce  même  nid  pendant 
plusieurs  années  consécutives. 

1.  Genre  ARDEA.    Linné. 

1.  Le  grand  Héron  bleu.  Ardea  herodias,  L. — 
Vulg.  Angl.  Great  blv     Héron. — Bleu  grisâtre  en  des- 

sus   avec   la   tête 

noire  et  une  tache 
blanche  au  front  ; 
cou  brun  cannelle 
strié  sur  la  ligne 
centrale,  de  noir 
et  de  blanc  ;  des- 
sous noir  rayé  de 
blanc  ;  jambes, 
bord  de  l'aile  et 
quelques  plumes 
du  bas  du  cou, 
orangé  brun  ;  plu- 
mes des  scapulai- 
res  et  du  bas  du 
cou,  allongées  et 
lancéolées  ;      une 

Fig.  27.    Grand  tiéron  bleu.  ^rêtc     à    l'oCCipUt 

dont  deux  plumes 
linéaires  très  longues  ;  bec  et  iris  jaunes  ;  lores  et  jam- 


î  et  tout 
couleur 
rariable, 
saisons, 

mt  pour 
le  héron- 
pendant 


lias,  L. — 

'e  en  des- 

c   la   tête 

ane  tache 

au  front  ; 

i  cannelle 

la  ligne 

de  noir 

xnc  ;  des- 

r  rayé  de 

jambes, 

l'aile  et 

plumes 

du    cou, 

run  ;  plu- 

scapulai- 

Li  bas  du 

)ngée8  et 

es  ;      une 

l'occiput 

X  plumes 

BS  et  jam- 


—  195  — 

bes  verdâtres.     Longueur  48  ;    envergure  72  ;    ailes 
18-20;  queue  7  ;  bec  5}  ;  tarses  61  pouces. 

Les  jeunes  diffèrent  beaucoup  des  adultes,  leur 
plumage  est  d'un  bleu  grisâtre  en  dessus  ;  ils  n'ont 
ni  crête,  ni  plumes  des  scapulaires  allongées. 

Le  Grand  Héron  bleii  se  montre  dans  notre 
province  surtout  à  la  fin  d'août.  D'un  naturel 
farouche,  il  se  laisse  difficilement  approcher 
par  le  chasseur. 

Au  moment  de  la  ponte,  les  Hérons  se  réu- 
nissent en  troupes,  comme  font  tous  les  oiseaux 
de  sa  famille.  Chaque  couple  se  construit  un 
nid  dans  un  grand  arbre,  au  milieu  de  marais 
solitaires.  Les  œufs  au  nombre  de  2  ou  3  sont 
vert  pâle,  teintés  de  bleuâtre. 

2.  Le  HÉKOX  BLANC  Ardea  egretta,  Gm.  Herodla^f 
Gr. — Vulg.  Angl.  Great  white  Egret  ;  Whlte  Heron.^ 
Plumage  entièrement  blanc  ;  dos,  au  printemps, 
avec  plumes  filamenteuses  très  longues  ;  bec,  lores 
et  iris,  jaunes  ;  jambes  et  pieds  noirs.  Longueur  8G- 
42;  ailes  16-17;  bec  41;  tarses  52  pouces. 

Ce  magnifique  Héron  se  voit,  paraît-il,  dans 
Ontario. 

8es  2  ou  4  œufs  sont  vert  bleuâtre  uniforme. 

3.  Le  petit  Héron  bleu.  Ardea  cxralea,  L.  Fie 
rida,  Bd. — Vulg.  Angl.  Littlc  Mue  Héron. — Bec  et  lores, 
bleus  ;  plumage  bleu  ardoise  foncé,  avec  la  tête  et  le 
cou  teintés  de  pourpre  ;  iris  jaune  ;  jambes  noires  ; 
tête,  poitrine  et  scapulaires  ornées  de  plumes  lon- 
gues et  effilées.  Longueur  24  ;  ailes  11-12;  bec  3; 
tarses  3J-4  pouces. 

Les  jeunes  sont  d'un  blanc  de  neige,  avec  l'extré- 


•i'f-:^ 


iil 


WÉ 


—  196  — 


mité  des  primaires  et  le  sommet  de  la  tête  teintés  de 
bleuâtre. 

Un  jeune  de  cette  espèce  a  été  tué  dans  le 
bas  du  fleuve  en  octobre  1881. 

Ses  œufs  sont  d'un  bleuâtre  uniforme. 

4.  Le  Héron  vert.  Ardea  virescens,  L  BuiorideSy 
Bp. — Vulg.  Angl.  Green  Héron. — Tête,  cou,  dos  et  poi- 
trine munis,  au  printemps,  de  plumer  lancéolées, 
longues  ;  couronne,  crête  occipitale  et  dos,  vert  foncé 
lustré,  quelquefois  à  reflets  bronzés  ;  bord'  de  l'aile 
blanc  ;  ses  couvertures  vertes,  lisérées  de  brun  jaune  ; 
cou  noisette  pourpre  avec  la  ligne  centrale  variée  de 
brun  et  de  blanchâtre  ;  rémiges  et  rectrices  verdâtre 
foncé,  lustrées  ;  dessous  cendré  brunâtre  foncé,  avec 
le  ventre  mélangé  de  blanc;  bec  noir  verdâtre; 
mandibule  inférieure,  lores  et  iris,  jaunes  ;  jambes 
jaune  verdâtre.  Longueur  16-18;  ailes  7;  bec  21; 
tarses  2  pouces. 

Les  jeunes  sont  d'un  verdâtre  lustré  et  ont  la  crête 
et  les  plumes  lancéolées  du  dos  moins  longues  ;  le 
dessous  est  mélangé  de  brun  foncé  et  de  jaunâtre. 

Cette  espèce  ne  visite  Ontario  que  très  rare- 
ment. 

Ses  œufs  sont  d'un  verdâtre  uniforme. 


2.  Genre  NYCTIABDEA.    Swainson.      . 

Le  Héron  de  nuit.  Nyctiardea  gardeni,  Bd.  N. 
grisea,  Steph. — Vulg.  Fr.  Quac ,  Angl.  Night  Héron. — 
Tête  sans  huppe  avec  trois  plumes  blanches  linéaires 
très  longues  sur  l'occiput,  imbriquées  l'une  dans 
l'autre  de  manière  â  n'en   laisser  apercevoir  qu'une 


—  197  — 


seule  et  longues  de  8  à  9  pouces  ;  plumage  général  gris 
bleuâtre,  teinté  de  iilas,  avec  la  couronne,  les  scapu- 
laires  et  le  milieu  du  dos,  vert  très  foncé  et  lustré  ; 
front  et  dessous,  blancliàtres  ;  bec  noir  ;  lores  ver- 
dâtres  ;  iris  rouge  ;  pied,3  jaunes.  Longueur  24  ; 
ailes  12-14;  bec,  tarses  et  doigt  médian  3  pouces. 

Les  jeunes  sont  d'un  brun  grisâtre  en  dessus,  avec 
le  dessous  plus  pâle  et  sans  plumes  occipitales  allon- 
gées. 

Ce  Héron  est  assez  commun  ;  c'est  surtout  à 
la  tombée  de  la  nuit  qu'il  quitte  la  héronnière, 
pour  venir  chasser,  au  bord  des  marais  ou  des 
grèves,  le  batracien  dont  il  est  très  friand. 

Il  pond  4  œufs  vert  bleuâtre  clair. 


'■r,  r'Sl 


3.  Genre  BOTAURUS.    Stephens. 


Le  Butor.  Botaurus  lentiginosus,  Steph.  Ârdea 
stellaris^  Fost. — Vulg.  Angl.  Bittcni. — Dessus  varié  de 
blanchâtre,  de  noir  et  de  brun  jaunâtre  de  diverses 
teintes  ;  une  tache  noir  velours  occupe  le  côté  du  cou 
près  de  la  tête  ;  couronne  brun  terne  ;  queue  brune  ; 
rémiges  noir  verdâtre;  cou  et  parties  inférieures  de 
couleur  ocreuse  ou  de  brun  jaunâtre,  entremêlés  de 
blanc;  bec  noir  et  jaunâtre;  jambes  verdâtres;  iris 
jaune.  Longueur  23-28  ;  ailes  10-13;  queue  4^  ;  bec 
3  ;  tarses  31  pouces. 

Le  Butor  est  commun  et  se  rencontre  ordi- 
nairement au  bord  des  lacs  et  rivières,  dont  les 
rives  sont  couvertes  de  hautes  herbes. 

II  pond  4  œufs  brun  olivâtre. 


—  198 


i 


4.  Genre  ARDETTA.    Gray. 

Le  petit  Butor.  Ardetta  exilis,  Gr.  Ardea,  Gm. 
Ardeola,  Bp. — Vulg.  Angl.  Least  Bitlern. — Dessus  noir 
verdâtre  lustré  et  noisette  pourpre  chez  la  femelle  ; 
cou  en  arrière,  une  partie  des  couvertures  alaires  et 
bord  des  rétniges  internes,  noisette  brillant;  reste 
des  couvertures,  jaune  brunâtre  ;  front,  côtés  du  cou 
et  dessous,  jaune  brunâtre,  varié  de  blanc  sur  la 
ligne  centrale  du  cou  et  tacheté  de  brun  noirâtre  sur 
les  côtés  de  la  poitrine  ;  une  faible  crête  sur  la  cou- 
ronne ;  bec  et  lores,  jaune  pâle  ;  sommet  du  premier, 
noir  ;  iris  jaune  ;  jambes  jaune  verdâtre.  Longueur 
11-14;  ailes  4-5;  queue  2;  bec  2;  tarses  lï  pouce. 

Ce  Butor  est  le  plus  petit  de  nos  Hérons  et  le 
plus  rare  ;  je  n'en  connais  qu'un  seul  individu 
qui  ait  été  tué  à  Québec,  il  y  a  trois  ans,  et  que 
je  possède. 

La  femelle  pond  4  œufs  jaune  verdâtre. 


3.  Sous-ordre,  ALECTORIDES. 
GRUES,  RALES,  etc. 

Ce  sous-ordre  comprend  tous  les  échassiers  qui 
n'entrent  pas  dans  les  deux  précédents  et  dont  on 
trouvera  les  descriptions  dans  leurs  familles  respec- 
tives. 

Ces  oiseaux  sont  généralement  rares  en  Ca- 
nada.  Leur  nourriture  est  la  même  que  celle 
des  Limicolœ;  ils  nichent  à  terre  et  se  bâtissent 
des  nids  «iiossiers  avec  des  feuilles  et  des  tiges 
d'herbes  desséchées  ;  ces  nids  sont  presque  tou- 


—  199  — 

jours  situas  au  bord  des  eaux  :  ce  Font  les  en- 
droits qu'ils  fréquentent  d'ordinaire,  surtout 
ceux  qui  sont  couverts  de  hautes  herbes. 

1,  Famille  GRUID/E.    Grues. 

Jambes  et  cou  très  longs  ;  bec  égal  ou  plus  long 
que  la  tête,  droit,  plutôt  grêle  que  fort,  comprimé 
et  pointu  ;  fosses  nasales  courtes,  larges,  peu 
profondes;  narines  situées  presque  au  milieu  du 
bec  ;  une  partie  de  la  tête  nue,  sur  laquelle  appa- 
raissent quelques  rares  poils;  ailes  larges;  queue 
courte;  tarses  scutellés  en  avant;  doigts  courts,  unis 
à  la  base  ;  pouce  à  insertion  plus  haute  que  les  doigts 
antérieurs.     Sexes  sembhibles. 

Ces  oiseaux  ont  un  vol  puissant  et  fort  haut; 
aussi  durant  leurs  migrations,  qui  'le  s'opèrent 
que  pendant  la  nuit,  entreprennent-ils  en  trou- 
pes de  longs  voj  âges. 

Genre  GRUS.    Linné. 

1.  La  Grue  d'Améuiquk.  Gvks  ameriramts,  Ord. 
— Vulg.  Angl.  White  or  Whnophg  Crâne. — Partie  nue 
de  la  tête  chez  l'adulte,  s'étcndiint  en  pointe  jusqu'ti 
l'occiput  et  de  chaque  côté  jusqu'au  dessous  des 
yeux;  cette  peau,  qui  porte  des  poils  noirâtres,  est 
rouge  carmin  ;  })lum;ige  blanc  pur,  avec  les  i)rimai- 
res  et  les  petites  couvertures  des  ailes,  noires;  iris 
rouge  carmin  ;  jambes  noires.  Longueur  50;  ailes 
24;  queue  9;  tarses  12;  bec  6  j)ouces. 

Les  jeunes  ont  la  tête  emphnnée,  l'iris  jaune  et  le 
plumage  en  général  grisâtre,  inélangé  de  brun. 


—  200  — 


Cette  Grue  ne  se  rencontre  qu'accidentelle- 
ment en  Canada. 

Sa  ponte  est  de  2  œufs  cendré  jaune. 

2.  La  Grue  du  Canada.  Gras  canafJensis,  Temm. 
— Vulg.  Angl.  Brown  Orane  ;  Sandhill  Orane. — Partie 
nue  de  la  couronne  rouge,  s'étendant  jusqu'à  l'occi- 
put et  au-dessous  des  yeux,  et  recouverte  de  rares 
poils  raides  ;  plumage  gris  plombé  noircissant  sur 
les  primaires  et  leurs  couvertures  ;  iris  rouge.  De 
taille  un  peu  plus  petite  que  la  précédente. 

Les  jeunes  ont  le  plumage  teinté  de  brun  roussâ- 
tre,  et  la  couronne  em})lumée. 

Cette  G-rue  est  actuellement  très  rare  dans  la 
province  ;  elle  paraît  affectionner  particulière- 
ment Manitoba  où  elle  niche. 

Elle  pond  2  œufs  cendré  jaunâtre,  tachetés 
de  brun  roux. 

2.  Famille  RALUD/E.    Raies,  etc. 

Taille  médiocre  ou  petite  ;  corps  comprimé  ;  bec 
plus  long  que  la  tête,  un  peu  plus  grêle,  comprimé, 
sillonné  en  dessus  ;  ailes  ni  longues  ni  pointues  ; 
queue  très  courte,  molle  ;  tarses  allongés  ;  doigts 
longs,  giêles.     Sexes  semblables. 

Les  E/âles  sont  des  oiseaux  timides  et  soli- 
taires, se  tenant  presque  toujours  cachés  dans 
les  herbes  aquatiques  qui  croissent  le  long  des 
eaux.  Leurs  ailes  courtes  et  rondes  ne  leur 
permettent  pas  de  violer  avec  facilité  ;  aussi  leur 
vol  est-il  vacillant  et  de  courte  durée.  Mais 
s'ils  volent  mal,  d'un  autre  côté,  ils  courent 
avec  aîdliiô-r-lMULcorps  mince  et  grêle,  leurs 


/^: 


'j .-- 


'/. 


201  — 


itelle- 


remm. 
-Partie 
,  l'occi- 
e  rares 
Liit  sur 


re. 


De 

roussâ- 

.ans  la 
ulière- 

chetés 


lé  ;  bec 

[primé, 

intues  ; 

doigts 

tt  soli- 
daiis 
ng  des 
e  leur 
si  leur 
Mais 
ourent 
leurs 


tarses  allongés,  leur  rendent  facile  ce  mode  de 
locomotion.  Ils  sont  méfiants,  ot  si  rusés  qu'ils 
échappent  facilement  aux  poursuites  du  chas- 
seur et  mettent  en  défaut  la  sagacité  des  chiens. 
Leurs  œufs  sont  nombreux.  Les  petits  nais- 
sent forts  et  couverts  de  duvet. 

1.  Sous-famille  RALLINM. 

Corps  très  comprimé  ;  queue  très  courte  et  rele- 
vée ;  ailes  extrêmement  courtes  et  rondes  ;  vol  faible 
et  vacillant  ;  plumes  des  Hancs  ordinairement  allon- 
gées ;  jambes  nue  intérieurement  ;  doigts  longs  et 
libres. 

1.  Genre  RALLUS.    LiDné. 

1.  Le  Râle  tapageur.  Rallus  longirostris,  lk)dd» 
E.  crepltans,  Gm. — Vulg.  Fr.  le  Râle  d'eau  salé  ;  Angl. 
Clapper  Rail;  Salt-water  Marsh  Hen. — Dessus  varié 
d'olive  brun  foncé  et  d'olive  cendré  faible  ;  cette  der- 
nière couleur  borde  les  plumes  ;  la  paupière  et  une 
ligne  superciliaire,  blanchâtres;  rémiges  et  queue 
brun  foncé  ;  dessous  brun  ocreux  pâle,  blanchissant 
sur  la  poitrine  et  fréquemment  teinté  de  cendré  sur 
la  gorge,  ce  cendré  est  blanchâtre  chez  les  jeunes  ; 
(îôtés,  régions  axillaires  et  dessous  des  ailes,  gris 
foncé,  avec  barres  blanchâtres.  Longueur  14-16  ; 
ailes  5-6  ;  queue  "l-'lh  )  tarses  liï -2;  doigt  médian  2- 
2^  pouces. 

La  femelle  est  un  peu  plus  petite  (jue  le  mâle. 

Cette  espèce  ne  se  montre  pas  commune  dans 
notre  province,  quoiqu'elle  se  rencontre  assez 
fréquemment  dans  Ontario  ;  elle  fréquente  d'or- 
dinaire le  bord  des  eaux  salées. 


..  n 


—  202  — 


n 


Sa  ponte  est  de  8  à  10  œufs  blanc  sale  avec 
taches  brunes. 

2.  Lk  Râle  éi  égant.  RnJlus  elegnns,  Aud. — Vulo;. 
Fr.  le  Râle  (Veau  douce  ;  Angl.  Fresh-water  Marsh 
lien. — Fort  ressemblant  à  celui  qui  précède,  mais  à 
couleurs  plus  brillantes;  le  dessus  est  plutôt  noir 
brunâtre,  varié  d'olive  brun,  se  transformant  en 
noisette  brillant  sur  les  couvertures  des  ailes  ;  le 
dessous  roux  brillant  ou  brun  cannelle,  plus  pâle  au 
milieu  du  ventre,  et  blanchissant  à  la  gorge;  côtés 
noirâtres,  barrés  de  blanc.  Taille  plus  forte  que  le 
précédent. 

Cette  espèce  se  plaît  surtout  au  bord  des  ri- 
vières et  des  marais  ;  elle  est  peu  commune. 

Ses  œufs,  de  8  à  10,  ?ont  blanc  bleuâtre  ou 
crème,  faiblement  tachetés  de  brun  roux. 

3.  Le  Râle  dk  VinoiNiE.  Rallus  virginianus,  L. 
— Vulg.  Angl.  Virginia  Rail. — Absolument  sembla- 
ble à  celui  qui  précède,  mais  de  taille  plus  petite. 
Longueur  8^-lOa  ;  ailes  4;  queue  U;  bec  H-ls  ; 
tarses  lJ-1^  pouce. 

Ce  Râle,  d'après  le  Dr  Koss,  serait  plus  com- 
mun que  le  précédent. 

Il  pond  de  8  à  10  œufs  blancs  de  crème. 

2.  Genre  POBZANA.    Vieillot. 

1.  Le  Râle  de  la  Caroline.  Porzana  carolina, 
V.  Rallus,  \j. — Vulg.  Fr.  le  Râle  de  genêt  ;  le  Râle 
commun  ;  Angl.  Carolina  Rail  ;  Sora. — Brun  olive  en 
dessus,  varié  de  noir,  avec  nombreuses  taches  et 
stries  blanches;    ventre  blanchâtre;    région  anale 


\in 


m 


—  203  — 


8  avec 

-Vulcr. 

Marsh 
mais  à 
H  noir 
aiit  en 
les  ;  le 
pâle  au 
;  côtés 
que  le 

des  ri- 
une, 
itre  ou 

nns,  L. 

embla- 

petite. 

n-u; 

s  com- 
e. 


arolina, 

k  Râle 

)live  en 

lies  et 

anale 


roiissâtre  ;  ligne  centrale  de  la  gorge  et  face,  noires  ; 
le  reste  de  la  première  avec  une  ligne  au-dessus  de 
l'œil  et  la  poitrine,  gris  ardoisé,  plus  ou  moins  in- 
tense et  ordinairement  tacheté  et  rayé  de  blanc  sur 
les  côtés  de  la  poitrine  ;  flancs  rayés  de  blanc  et  de 
noirâtre.  Longueur  8-9;  ailes  4-4|;  queue  2;  bec 
S-l  ;  tarses  là  pouce. 

Les  jeunes  n'ont  pas  de  noir  ;  leur  gorge  est  blan- 
châtre et  leur  poitrine  brune. 

Ce  Râle  se  rencontre  assez  souvent  sur  les 
grèves. 

Ses  œufs  sont  bla^o  sale  ou  blancs  de  crème 
avec  taches  brunes. 

2.  Le  Râle  jaune,  Porzana  noveboracensis,  Cass. 
Rallusrujicollls,  V. — Vulg.  Angl.  Yellow  Rail. — Dessus 
varié  de  noirâtn;  et  de  brun  ocreux  avec  lignes  blan- 
ches semi-circulaires  et  transversales  ;  dessous  jaune 
rougeâtre  blanchissant  sur  le  ventre  et  plus  foncé 
sur  la  poitrine  où  plusieurs  plumes  sont  terminées 
de  brun  ;  bas  ventre  mélangé  de  noir,  de  blanc  et  de 
roux  ;  flancs  bruns  avec  nombreuses  barres  blanches. 
Longueur  6;  ailes  8i;  queue  11  ;  bec  l  ;  tarses  I 
pouce. 

Cette  espèce  est  un  peu  moins  commune  que 
la  carolina. 

Elle  pond  de  6  à  10  œufs  blanc  jaunâtre  avec 
taches  et  points  bruns. 

3.  Le  Râle  NOIR.  Porzana  jamalcensis,  Cass. — Vulg. 
Angl.  JMUe  black  Rail. — Couleur  générale  noirâtre  ; 
tacheté  de  blanc  en  dessus,  avec  une  partie  du  do8 
et  la  couronne  mélangées  de  noisette  ;  dessous  et  tête 
ardoise  foncé,  plus  pâle  ou  blanchissant  sur  la  gorge  ; 


itii 


iiiin 


Il 


—  204  — 

le  bas  ventre  et  les  flancs,  rayés  de  blanc.   Longueur 
5};  ailes  24-3  ;  (jueue  IJ  ;  tarses  4  pouce. 

Ce  Râle  est  très  rare  en  Canada  et  même  dans 
la  république  voisine. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  6  à  8,  sont  de  couleur 
crème  avec  taches  rousses. 


11' 
'1.1 


•■  ri . 


i 

î  ' 

^ 

f 

3.  Genre  CREX.    Bechstein. 

Le  Râle  des  prés,  Crex  'pratensis,  Bech. — Vulg. 
Angl.  Corn  Crake. — Brun  jaunâtre  mélangé  de  noir 
avec  les  ailes  roussâtres  sur  les  deux  côtés  ;  dessous 
gris  blanchâtre,  plus  pâle  sur  la  gorge  et  le  ventre  ; 
côtés  du  corps  et  bas  ventre,  rayés  de  roux.  Longueur 
10-11  ;  ailes  51-6  ;  queue  2  ;  bec  1  ;  tarses  1§  pouce. 

Cette  espèce  ne  se  voit  qu'accidentellement 
en  Canida;  on  la  rencontre  cependant  au 
Groenland.  Comme  sa  congénère  d'Europe, 
elle  se  plait  dans  les  prairies  et  dans  les  hautes 
herbes.  A  l'époque  de  la  ponte,  elle  l'ait  en- 
tendre un  cri  qui  ressemble  à  ce  mot  :  crex. 

2.  Sous-famtlle.     GALLINULINM, 

Front  recouvert  d'une  plaque  cornée,  nue  ;  doigts 
grêles,  libres  ou  à  peine  marginés  ;  bec  droit,  assez 
fort. 

1.  Genre  GALLINULA.    Brisson. 

La  Uallinule  de  la  Floridp:.  GalUnula  galeata. 
Bp. — Vulg.  Fr.  Poule  d'eau  ;  Angl.  Florida  GaUinule. — 
Dos  olive  brunâtre  ;  ailes  et  queue  brunes  ;  bec,  pla- 
que frontale  et  cercle  autour  de  la  jambe,  rouges  ;  le 
premier  est  jaune  au  bout  ;  tête,  cou  et  dessous  noir 


205  — 


gueur 

îdans 
(uleur 


-Vulg. 
[e  noir 
iessous 
rentre  ; 
[igueur 
pouce. 

ement 
it  au 
arope, 
lautes 
it  en- 

3X. 


doigts 
assez 


'i 


aleata. 
nule, — 
c,  pla- 
ces ;  le 
is  noir 


grisâtre,  plus  foncé  sur  la  première  et  plus  pâle  sous 
le  ventre;  pieds  verJâtres.  Lon:5ueur  12-15;  ailes 
6i-7i  ;  queue  3-3J  ;  tarses  2  pouces. 

Cette  G-allinule  se  voit  assez  peu  souvent  à 
Québec.     Elle  nage  avec  beaucoup  de  facilité. 

Sa  ponte  est  de  8  à  10  œufs  blancs  de  crème 
avec  taches  brunes. 

2.  Genre  PORFHYRIO.    Temminek. 

La  Gallinule  pourpre.  Porphyrio  martinicaj 
Temm.  Gallinula,  Lath. — Vulg.  Angl.  Ptirple  Galli- 
nule.— Plaque  frontale  bleue  ;  tête,  cou  et  dessous 
d'un  beau  bleu  pourpre  noircissant  sur  le  ventre  ; 
dessus  olivâtre  ;  région  anale  blanche  ;  jambes  jau- 
nâtres; bec  rouge,  sa  pointe  jaune.  Longueur  10-12; 
ailes  62-7  ;  queue  21-3  pouces. 

Les  jeunes  ont  la  tête,  le  cou  et  le  dos  postérieure- 
ment, brunâtres  ;  le  dessous  presque  tout  blanc,  en- 
tremêlé de  rouge  ocreux. 

Le  Dr  Ross  dit  que  cette  espèce  visite  par- 
fois Ontario. 

3.  Som-Jamille  FULICINM. 

Bec  et  plaque  frontale  fort  ressemblant  à  ceux  des 
Gallinules  ;  corps  déprimé  ;  plumage  épais  en  des- 
sous ;  pieds  constitués  pour  nager  ;  tarses  plus  courts 
que  le  doigt  médian  ;  doigts  longs,  avec  lobes  semi- 
circulaires. 

Genre  FULICA.    Linné. 

La  Foulque  d'Amérique.  Fulica  americana,  Gm. 
F.  atra,  Wils. — Vulg.  Fr.  Poiile  d'eau  ;  Angl.  Coot. — 


—  206  — 

Bleu  ardoise  foncé,  plus  pâle  ou  grisâtre  en  dessous^ 
noircissant  sur  la  tête  et  le  cou,  et  teinté  d'olive  sur 
le  dos  ;  bord  de  l'aile,  extrémité  des  secondaires  et 
bas  ventre,  blancs  ;  bec  blanc  ou  rosé  et  noir  rous- 
sâtre  au  bout  ;  pieds  olive  terne.  Longueur  14  ;  ailes 
7-8  ;  queue  2  ;  tarses  2  ;  doigt  médian  3  pouces. 
Les  couleurs  des  jeunes  sont  moins  prononcées. 

La  Foulque  nage  très  bien  et  ne  vole  que 
rarement;  mais  elle  court  très  vite. 

Elle  installe  son  nid  au  bord  des  eaux  qu'elle 
fréquente,  et  pond  de  7  à  12  œufs  blanc  jau- 
nâtre sale,  maculés  de  brun  lilas. 


l'i 

'I 

III.  Sous-Classe.   NATATORES. 

PALMIPÈDES. 

Cette  troisième  et  dernière  catégorie  renferme 
tous  les  oiseaux  qui,  par  leurs  caractères  ana- 
tomiques,  démontrent  une  vie  particulièrement 
aquatique  ;  aussi  forment-ils  une  des  sous-classes 
de  l'ornithologie  les  mieux  caractérisées.  Ils 
nagent  et  plongent  presque  tous  avec  une  grande 
facilité  ;  c'est  dans  l'eau  qu'ils  cherchent  leur 
nourriture  et  ils  y  passent  la  plus  grande  partie 
de  leur  vie  ;  plusieurs  ne  viennent  à  la  côte  que 
pour  la  i:)onte.  Sur  terre,  leur  démarche  est 
.lente  et  embarrassée.  On  peut  reconnaître 
les  Palmipèdes  par  la  disposition  de  leurs 
pieds,  ordinairement  courts  et  robustes,  situés 
à  l'arrière  du  corps,  et  de  leurs  doigts  palmés  ou 


—  207  — 

garnis  d'une  membrane  lobée  ;  leurs  jambes 
sont  presque  toujours  entièrement  emplumées  ; 
le  bec  et  les  ailes  sont  de  forme  et  de  longueur 
variables  ;  la  queue  est  généralement  courte  ou 
nulle  ;  le  plumage  est  serré  et  enduit  d'un  suc 
huileux  qui  le  rend  impénétrable  à  l'humidité. 

A  part  les  plumes  ordinaires,  ils  sont  encore 
pourvus  d'une  épaisse  couche  de  duvet,  qui  les 
garantit  des  variations  atmosphériques  et  des 
atteintes  du  froid.  Leur  nourriture  consiste  en 
poissons,  mollusques,  vers,  crustacés,  herbes 
aquatiques,  graines,  etc. 

Nos  espèces  nichent  près  des  lacs  ou  rivières  de 
l'intérieur  ;  les  autres  ne  s'éloignent  pas  de  leur 
élément  favori  et  vont  déposer  leurs  œufs  dans 
des  cavités  de  rochers  situés  dans  le  fleuve  ou 
sur  ses  rives. 

La  chair  de  la  plupart  est  excellente. 


^"4 


1.  Or.  LA-MELI^IROS  TRES 


LAMELLIROSÏRES. 

Bec  large,  dentelé  en  soie  ou  garni  de  lames  sur 
ses  bords  et  revêtu  d'une  peau  molle  ;  doigts  anté- 
rieurs totalement  pilmjs  ;  pouce  pjtit,  libre  et 
élevé  ;  ailes  de  moyenne  longueur  et  étroites  ;  queue 
ordinairement  courte  et  très  fournie  en  plumes. 

Ces  oiseaux  vivent  pour  la  plupart  par  ban- 
des  et   sont    presque   tous   polygames.     Leur 


^ 


Canard. 


—  208  — 

nourriture  principale  consiste  en  graines,  her- 
bes, poissons,  insectes  aquatiques,  etc. 

Famille  ANATID/E.    Oies,  Canards,  etc. 

Bec  fort,  déprimé,  plus  large  et  aplati  vers  l'extré- 
mité ;  mâchoires  dentelées  ; 
mandibule  supérieure  recou- 
verte d'un  épiderme  ou  peau 
molle,  terminée  par  un  ongle 
obtus,  arrondi  ;  corps  com- 
pact, pesant,  aplati  en  des- 
sous ;  tête  grosse  ;  yeux  pe- 
tits ;  ailes  moyennes,  raides, 
fortes  et  pointues,  sur  lesquelles  se  voient  fréquem- 
ment de  grandes  taches  différentes  du  fond  et  à  cou- 
leurs l)riilantes,  appelées  miroirs. 

Tous  ces  oiseaux  sont  passagers  ;  ils  nous 
arrivent  de  fort  bonne  heure  au  printemps  et 
s'en  retournent  très  tard  à  l'automne  ;  ils  vont 
presque  tous  couver  vers  le  nord  au  bord  des 
lacs  ou  rivières  de  l'intérieur.  Leur  séjour  sur 
nos  eaux,  ne  dure  que  quelques  semaines  à 
chaque  migration.  Ils  fournissent  à  notre  table 
un  de  ses  mets  les  plus  succulents. 

Ils  nichent  à  terre  dans  les  joncs,  les  plantes 
aquatiques  ou  parfois  dans  des  troncs  d'arbres  ; 
leurs  nids  se  composent  généralement  de  tiges 
d'herbes,  de  feuilles  et  de  petites  branches  réu- 
nies entre*  elles,  avec  de  la  plume  ou  tapissés 
d'une  épaisse  couche  de  duvet  qu'ils  s'arrachent 
du  corps.  Les  petits  éclosent  couverts  de  du- 
vet et  marchent  au  sortir  de  la  coquille. 


—  209  — 


her- 


Bxtré- 
elées  ; 
recou- 
i  peau 
1  ongle 
com- 
Q  des- 
IX  pe- 
raidcs, 
quem- 
à  cou- 


nous 
ips  et 

vont 
des 
\T  sur 
nés  à 

table 

antes 
rbres  ; 
tiges 
sréu- 
pissés 
chent 
ie  du- 


1.  Sous-famille  CYGNINjE. 

Beç  aussi  long  ou  plus  loni^  que  la  tête,  plus  haut 
que  larpje  à  la  base,  cette  dernière  partie  est  recou- 
verte d'une  peau  molle  se  prolonî^oant  jusqu'à  Tœil  ; 
narines  presque  médianes;  tarses  réticulés  ;  iris  brun. 
Sexes  semblables. 

Les  Cygnes  sont  les  plus  gros  de  tous  les  pal- 
mipèdes. La  longueur  de  leur  cou  et  la  facilité 
avec  laquelle  ils  le  ploient,  leur  donne,  en  na- 
geant, cette  souplesse  et  cette  élégance  que  l'on 
chercherait  en  vain  chez  les  autres  nageurs  ; 
mais,  d'un  autre  côté,  la  nature  leur  a  refusé 
l'avantage  de  plonger  ;  aussi  sont-ils  parfois  la 
proie  des  Aigles,  aux  serres  desquels  ils  ne 
peuvent  se  soustraire.  Ils  sont  monogames  et 
se  soumettent  facilement  à  la  captivité. 

*  Genre  CYGN US.    Linné. 

1.  Le  Cygne  crjard.  Cygnus  buccinator,  Rieh. — 
Vulg.  Angl.  Trumpeter  Swan. — Plumage  blanc  ;  bec 
noir,  plus  long  que  la  tête  ;  narines  basales  ;  pieds 
noirs.     Longueur  4-5  pieds. 

Les  jeunes  ont  la  tête  et  le  cou  lavés  de  brun  rous- 
gâtre. 

Ce  Cygne  visite  parfois  Ontario  ;  sa  voix  est 
bruyante  et  sonore. 

Il  niche  daus  le  Nord-Ouest  et  pond  de  6  à 
10  œufs  blanc  sale,  faiblement  teintés  d'olive 
pâle. 

2.  Le  Cygne  d'Amérique.  Cygnus  amer Ica nus, 
Sharpless. — Vulg.  Angl.   Whistling  Swan. — Plumage 


—  210  — 
blanc  ;  bec  aussi   long   que   la   tête,   noir  avec  une 


Fig.  29.  Cygne  d'Amérique. 

tache  jaune  en  arrière  des  narines  qui  sont  médianes; 
pieds  noirs.     Longueur  55  ;  ailes  22  pouces. 
Les  jeunes  ressemblent  à  ceux  du  précédent. 

Cet  oiseau  se  r,encontre  rarement  en  Canada 
et  surtout  dans  notre  province  ;  cependant  à 
l'automne  de  1878,  il  en  a  été  tué  un  à  iSorel,  qui 
figure  dans  la  collection  de  l'Université  Laval. 

Même  nombre  d'œufs  que  le  précédent. 

2.  Somfamil/e  ANSERINJS, 

Bec  ordinairement  court,  haut,  coini)rimé  à  la 
base,  terminé  par  un  crochet  hirge  et  recourbé;  cou 
plus  court  que  chez  les  précédents,  mais  plus  long 
que  celui  des  Canards;  tarses  totalement  réticulés, 
plus  longs  ou  i)as  ])lus  courts  que  le  (l(;igt  médian  ; 
iris  brun.     Sexes  généralement  semblables. 

Le  plumage  de  ces  oiseaux  est  presque  tou- 
jours plus  terne  que  celui  des  Canards  ;  leurs 
jambes  plus  longues  leur  permettent  de  mar- 
cher plus  facilement  qu'eux  ;  aussi  on  les  remar. 


1 

c  une        ■ 


dianes  ; 

t.      • 

Canada 

daiit  à 

el,  qui 

Laval. 


é  à  la 
jé;  cou 
us  long 
ticulés, 
édian  ; 

le  tou- 
;  leurs 
e  mar- 
romar. 


"^211  — 

que  très  souvent  à  terre.  Ils  vivent  et  émigrent 
par  bandes.  Lorsqu'ils  se  posent,  une  senti- 
nelle est  postée  pour  veiller  à  la  sécurité  du 
troupeau,  et,  si  un  danger  le  menace,  elle  pousse 
rin  cri,  et  toute  la  bande  s'envole. 

1.  Genre  ANSER.    Linné. 

1.  L'OiR  d'Amériquk  X  FRONT  BLANC.  Ansev  al- 
hlfrons,  Gm.  A.  Gambelti,  Hart. — Vulg.  Angl.  American 
white-fronted  Goose. — Dessus  gris  foncé,  chaque  plume 
est  bordée  de  brunâtre;  couvertures  supérieures  de 
la  queue,  blanches  ;  tête  et  cou  brun  grisâtre,  avec  le 
front  blanc,  ce  dernier  brun  chez  les  jeunes  ;  dessous 
quelquefois  gris,  tacheté  de  noir  ;  bec  rosé  ;  pieds 
orangés.      Longueur  27  ;  ailes  16-18  ;  queue  5-6  pcs. 

JJAnser  GambelU  des  auteurs,  n'est  pas  autre  chose 
que  r^l.  alblfrous  à  un  âge  plus  avancé. 

Cette  Oie  ne  diffjre  de  l'espèce  européenne 
que  par  un  bec  plus  long.  Elle  ne  se  montre 
dans  notre  province  qu'accidentellement. 

Ses  œufs  de  6  à  10,  sont  blanc  jaunâtre. 

2.  L'OiK  DU  NoiiD.  Anser  hi/perborean,  Pall.  Anas 
nivalis,  Forster. — Vulg.  Fv.VOie  sauvage  ;  Angl.  Snow 
Goose. — Bec  rouge  rosé,  avec  l'ongle  blanc  ;  plumage 
blanc  pur  ;  chez  les  jeunes  et  quehiues  adultes,  la  tête 
est  lavée  de  rouge  rouille;  primaires  terminées  de 
noir;  pieds  rouge  rosé  ;  ongles  des  doigts  noirâtres. 
Longueur  30;  ailes  17-19;  quiîue  5]-6]  ;  bec  2}  pcs. 

Cette  Oie  se  rencontre  par  bandes  considé- 
rables en  certains  endroits  sur  nos  grèves,  lors 
de  ses  migrations.  Elle  est  d'un  naturel 
très  farouche.  Quoique  fort  ressemblante  à 
notre  espèce  domestique,  elle  n'en   est  cepen- 


li;' 


—  212 


dant  pas  la  souche  ;  car  c'est  à  l'espèce  sauvaçe 
d'Europe,  A.  ftrus,  Temm.  que  nous  devons  l'o- 
rigiiie  de  l'Oie  domestique. 

2.  Genre  BERNICLA.    Stephens. 

1.  La  Bernache  commune.  Bernicla  brenta,  Steph. 
Branla  bernicla,  L. — Vulg.  An^l.  Brani  Goose. — Partie 
antérieure  du  corps,  bec,  cou  et  pieds,  noirs,  avec  un 
•croissant  blanc  vers  le  milieu  du  cou  ;  dos  et  dessous 
gris  brunâtre,  plus  pâle  sur  le  ventre  et  blanchissant 
■en  arrière.  Longueur  24  ;  ailes  13  ;  queue  5  ;  bec 
le  pouce. 

Cette  Bernache  est  très  commune  sur  les 
bords  du  St-Laurent,  surtout  là  où  l'eau  est 
salée.  Lorsqu'elle  émigré,  la  bande  se  place  sur 
une  seule  ligne  ou  quelquefois  en  forme  de  V 
renversé. 

Sa  ponte  est  de  5  œufs  blanc  jaunâtre  sale. 

2.  La  BeRxXAche  du  Canada.  Bernicla  canadensisj 

Boie,  Branla,  L. — 
Vulg.  Fr.  OuHrde  ; 
Angl.  Canada  Goose. 
—  Plumage  en  des- 
sus brun  grisâtre, 
avec  la  tête  et  le 
cou,  noirs,  et  un 
large  croissant  blanc 
sur  la  gorge  ;  des- 
sous gris  brunâtre 
pâle,  ou  gris  blan- 
châtre et  presque 
blanc    en     arrière  ; 

queue  noire  avec  les  couvertures  supérieures  blan- 


Fi(r.  30.  fh)  Tête  de  Bernnrlie  k  collier, 
(b)  Tête  de  Baruache  du  Caiiudii.    (c)  l'ieda. 


—  213 


M 


ches;  bec  et  pieds,  noirs.  Longueur  36  ;  ailes  18-20; 
queue  GJ-7^  ;  bec  If  ;  tarses  3  pouces. 

L'Outarde  est  connue  de  tout  le  monde  ;  elle 
nous  arrive  en  troupes  considérables,  vers  le 
commencement  d'avril,  séjourne  sur  les  grève» 
durant  quelques  semaines  et  se  rend  vers  le 
nord  pour  y  faire  sa  ponte.  Elle  reparaît  de 
nouveau  en  septembre.  Durant  leurs  migra- 
tions, les  bandes  se  placent  en  lignes  triangu- 
laires et  on  remarque  que  ce  sont  toujours  les 
adultes  qui  forment  l'avant-corps.  Cette  es- 
pèce, comme  la  précédente,  est  très  farouche  et 
ce  n'est  qu'en  usant  de  subterfuges  qu'on  peut, 
la  tuer.  Les  chasseurs  la  guettent  au  passage 
ou  se  cachent  dans  des  trous  creusés  sur  les 
grèves  ;  par  ce  moyen,  ils  réussissent  quelque- 
fois à  en  abattre  un  certain  nombre.  Elle  se 
soumet  assez  facilement  à  la  captivité,  mais  elle 
conserve  toujours  ses  mœui*s  sauvages. 

Ses  œufs  au  nombre  de  4  à  6,  sont  blanc  sale. 

3.  La  Bernache  à  collier  rlanc.  Bernicla  leu- 
coparcla,  Ciias. — Vulg.  Angl.  White-collared  Goose. — 
Fort  ressonil)lant  à  la  précédente,  avec  le  dessous; 
plus  foncé,  et  un  collier  blanc  au  bas  du  cou. 

Cette  espèce  se  voit  rarement  dans  la  pro- 
vince ;  elle  habite  surtout  la  Colombie  britan- 
nique. 

4.  La  Bernache  de  IIutciiin.  Beniida  Hutchinsiiy 
Bp. — Vulg.  Angl.  Hatchin's  Goose. — Semblable  à  la 
canadcnsis,  mais  plus  petite.  Longueur  30  ;  ailes 
15-17  ;  bec  1  i  ;  tnrses  2i|  i)()Uces. 

Cette  Bernache  ne  se  montre  qu'accidentel- 
lemejit  en  Canada. 


Ili:',. 


—  214  — 

3.  Sovs-famWe  ANATINjE. 

Bec  largo,  aplati  ;  tarses  courts,  scutellésen  avant  ; 

doitrt  postérieur  petit,  élevé,  non  bordé.     Sexes  dif- 
férents. 

Ces  Canards  habitent  les  eaux  douces  de 
préféren(;e  aux  eaux  salées.  Ils  se  nour- 
rissent de  vermisseaux,  de  petits  mollusques, 
de  plantes,  de  graines  aquatiques,  etc.  Ils  sont 
polygames  et  pondent  eu  général  de  6  à  10 
ceuis.  Leur  vol  est  rapide  et  vigoureux.  De 
tous  les  Canards,  ce  sont  ceux  dont  la  chair  est 
la  plus  estimée. 

I.  G.3nre  ANAS.    Liûné. 

1.  Le  Canard  ordinaire.  Anas  boschas^  L.  A.  do- 
mestica,  Gni. — Vulg.  Fr.  Canard  français  ;  C.  domesti- 
que ;  Angl.  Mallard  Duck. — Miroir  violet,  entouré  de 
noir  ;  tête  et  haut  du  cou,  vert  foncé  lustré,  suivi 
d'un  anneau  blanc  ;  scapulaires  brun  roux,  finement 
rayées  de  blanc  ;  rectrices  presque  toutes  blanchâ- 
tres ;  poitrine  noisette  pourpre  ;  bec  jaune  verdâtre  ; 
pieds  rouge  orangé  ;  iris  brun.  Longueur  24  ;  ailes 
10-11  pouces. 

La  femelle  est  brun  foncé  avec  chaque  plume  bor- 
dée et  striée  de  brun  jaunâtre  ;  cette  dernière  couleur 
domine  on  dessous.     Les  jeunes  lui  ressemblent. 

Cette  espèce,  commune  aux  deux  continents, 
est  la  souche  de  toutes  nos  variétés  de  Canards 
domestiques.  Autrefois  elle  était  très  commune  ; 
mais  depuis  un  certain  nombre  d'années,  elle 
est  devenue  assez  rare. 


Il  avant  ; 
exes  dif- 

ices  de 
3  nour- 
lusques, 
Ils  sont 
6  à  10 
iix.  De 
:hair  est 


L.  A.  do- 

!.  domesti- 
iitouré  de 
ftré,  suivi 
finement 

blanchâ- 
verdâtre  ; 

24  ;  ailes 

ume  bor- 
•e  couleur 
hlent. 

itinents, 
Canards 
mmune; 
lées,  elle 


—  215—       . 

La  femelle  pond  de  8  à  14  œufs  gris  rerdâtre 
clair. 

2.  Le  Canard  noir.  Anas  obscura,  Gm. — Vulg. 
An^4.  Black  Duck. — Brun  foncé,  moins  intense  chez 
la  femelle  et  les  jeunes  ;  chaque  plume  bordée  de 
brun  rougeâtre  ;  miroir  violet,  terminé  de  noir  ;  aile» 
avec  reflets  verdâtres  ;  iris  brun.  Longueur  22  ;  ailes 
12  pouces. 

Voilà  le  plus  commun  de  nos  Canards  ;  il 
nous  arrive  par  bandes  au  mois  d'avril  et  s'en 
retourne  très  tard  à  l'automne. 

Sa  ponte  est  de  6  à  10  œufs  brun  verdâtre. 

2.  Genre  DAFILA.    Leach. 

Lf:  Canard  pilet.  Dafila  aciUa,  Jenyns. — Vulg. 
Fr.  le  Pallle-en-queuè ;  Angl.  PLntail  ;  Sprigtail. — 
Tête  et  haut  du  cou,  brun  foncé  avec  de  légers  reflets 
verts  et  violets  ;  poitrine,  bas  du  coil,  deux  lignes  sur 
les  côtés  remontant  en  arrière,  blancs  ;  ventre  blanc 
de  crème,  finement  rayé  de  brun  foncé  particulière- 
ment sur  les  côtés  ;  une  tache  noire  à  reflets  violets 
sur  le  derrière  du  cou,  se  changeant  en  brun  sur  le 
dos  qui  est  finement  rayé  de  blanc  ;  miroir  verdâtre 
pourpré  ;  couverture  des  ailes  brun  cendré  ;  rectrices 
centrales  noires,  très  longues  ;  bec  noir,  bleuâtre  sur 
les  bords  ;  iris  et  pieds  brun  foncé.  Longueur  30  ; 
ailes  11  ;  <|ueue  81  pouces. 

La  femelle  et  les  jeunes  ont  le  dessus  et  les  flancs 
brun  foncé,  avec  les  plumes  bordées,  rayées  et  tache- 
tées de  blanc  jaunâtre;  la  tête  et  le  cou  taclietés  ou 
finement  rayés  de  brun  foncé  ou  jaunâtre  et  de  gri- 
sâtre ;  le  miroir  grisâtre. 


\t\ 


k 


—  216  — 

Ce  Canard,  qui  est  un  des  plus  beaux,  de- 
vient de  plus  en  plus  rare  de  nos  jours. 
Il  pond  de  6  à  10  œufs  brun  verdâtre. 

3.  Genre  CHAULELASMUS.    Gray. 

Le  Canard  chipeau.  Chaulelasmus  streperus,  Gr. 
— Vulg.  Fr.  Canard  gris;  Angl.  Gadwall  ;  Gray  Duck. 
— IVresque  tout  le  plumage  rayé  de  noir,  de  blanc  ou 
de  l)lanchâtre,  avec  les  moyennes  couvertures  alaires, 
noisette,  les  grandes  noires  ;  miroir  blanc  ;  iris  brun; 
bec  noir;  pieds  vert  jaunâtre.  Longueur  19-22  ;  ailes 
10-11  pouces. 

La  femelle  est  brun  foncé,  teinté  de  brun  cendré 
supérieurement  avec  les  plumes  largement  margi- 
nées  de  roussâtre. 

Ce  Canard  se  rencontre  assez  souvent  sur  les 
eaux  canadiennes. 

8a  ponte  est  de  6  à  10  œufs  jaune  blanchâtre. 

4.  Genre  MAHECA.    Stephens. 

Le  Canard  siffleur  d'Amérique.  Mareca  ameri- 
.eana,  Steph. — Vulg.  Angl.  Baldpate;  American  Wid- 
geon. — Tête  et  cou  grisâtres,  tachetés  de  brun  ;  som- 
met de  la  première  blanc,  avec  une  large  tache  verte 
sur  ses  côtés  ;  haut  de  la  poitrine  roux  brunâtre  ; 
couvertures  des  ailes  blanches,  en  partie  terminées 
de  noir  ;  miroir  vert;  ventre  blanc  ;  bec  plus  court 
que  la  tête  et  bleu  grisâtre  ;  pieds  noirs;  iris  brun. 
Longueur  20-22  ;  ailes  11;  queue  5;  bec  lé  pouce. 

La  femelle  n'a  ni  blanc  au  front  ni  reflets  sur  la 
tête. 


—  217  —  • 


LX, 


de- 


iruSy  Gr. 
ly  Duck. 
jlanc  ou 
3  alaires, 
îs  brun; 
22  ;  ailes 

n  cendré 
it  margi- 

t  sur  les 
,nchâtre. 


[eca  amieri- 
\ican  Wid- 
lun  ;  som- 
lache  verte 
]  brunâtre  ; 

terminée» 
Iplus  court 
liris  brun. 
h  pouce. 

lets  sur  la 


Ce  joli  Canard  ne  se  rencontre  pas  très  sou- 
vent dans  nos  parages. 

Ses  œufs  sont  d'un  blanc  jaunâtre. 

5.  Genre  QUERQUEDULA.    Stephens. 

1.  La  Sarcelle  à  ailes  vertes.  Querquedula 
carolinensis,  Gm.  Nettion,  Bd. — Vulg.  Angl,  Green- 
winged  Teal. —  Tête  et  haut  du  cou  noisette,  bru- 
nâtre sur  le  front,  avec  une  bande  vert  foncé  lus- 
trée, en  arrière  de  l'œil  ;  dessus  et  flancs  finement 
rayés  de  blanc  et  de  noirâtre  ;  haut  de  la  poitrine 
avec  taches  circulaires  noires  ;  dessous  blanc  rous- 
sâtre  ;  miroir  d'un  beau  vert  lustré  ;  un  croissant 
blanc  sur  les  côtés  en  avant  de  l'aile  ;  tête  ornée 
d'une  crête  ;  bec  noir  ;  pieds  gris.  Longueur  14-15  ; 
aileô  7 h  ;  bec  la  pouce. 

La  femelle  et  les  jeunes  diffèrent  du  mâle  par 
une  tête  moins  riche  en  couleurs  ;  le  dessus  est  plus 
brun  et  le  dessous  plus  blanc. 

Cette  jolie  Sarcelle  est  assez  commune  surtout 
à  l'automne. 

Sa  ponte  est  de  6  à  8  œufs  brun  jaunâtre 
pâle,  avec  teinte  verte. 

2.  La  Sarcelle  à  ailes  bleues.  Querquedula  dis- 
cors, Steph. — Vulg.  Angl.  Blue-ivinged  Teal. — Tête  et 
cou.  noirâtre  plombé,  plus  foncé  sur  la  couronne  et 
ordinairement  à  reflets  pourpres  ;  croupion  et  queue 
brunâtres  ;  un  croissant  blanc  en  avant  de  l'œil  ;  dos 
brun;  couvertures  des  ailes  bleu  ciel;  miroir  vert; 
dessous  cendré  pourpre,  avec  chaque  plume  tachetée 
de  noir  ;  iris  brun  ;  pieds  jaunâtres.     Longueur  15- 

16;  ailes  7  ;  bec  U  pouce. 
10 


il 


I 


I  I:i^ 


—  218  — 


m 


Les  couleurs  de  la  femelle  sont  brunes  ;  chaque 
plume  est  bordée  de  blanchâtre,  plus  apparent  en 
dessous  ;  la  gorge  blanc  crème.  Les  jeunes  et  les 
mâles,  à  l'automne,  lui  ressemblent. 

Cette  belle  espèce  est  rare  au  printemps,  mais 
elle  devient  plus  commune,  lorsqu'à  l'automne, 
elle  se  dirige  vers  le  sud. 

3.  La  Sarcelle  rousse.  Querquedula  cyanoptera, 
Cass. — Vulg.  Angl.  Cinnamon  Teal. — Tête,  cou  et 
dessous  d'un  beau  noisette  pourpre  ;  cette  teinte  est 
remplacée,  chez  la  femelle,  par  des  taches  de  brun 
foncé  et  de  brun  jaunâtre  ;  couvertures  des  ailes  bleu 
ciel;  miroir  vert;  croupion  et  queue  brunâtres;  bec 
noir;  taille  un  peu  plus  forte  que  la  précédente. 

On  rencontre  quelquefois  cette  espèce  en 
compagnie  des  autres  harcelles. 

6.  Genre  SPATULA.  Boie. 

Le  Canard  souchet.  Spatula  clypeata,  Boie. — Vulg. 
Fr.  Canard  spatule  ;  Angl.  Shoveller  ;  Spoonbill. — Dos 
brun  ;  tête  et  cou  vert  lustré  ;  couvertures  des  ailes 
bleues  ;  miroir  vert  ;  scapulaires  bleues  et  vertes, 
striées  de  blanc  ;  bec  noir,  deux  fois  aussi  large 
au  bout  qu'à  la  base  ;  ventre  noisette  pourpre  ;  haut 
de  la  poitrine  blanc  ;  iris  jaune  ;  pieds  orangé  clair. 
Longueur  20  ;  ailes  9i  ;  bec  2^  pouces. 

La  femelle  est  d'un  brun  jaunâtre  pâle,  avec  chaque 
plume  rayée  et  tachetée  de  brun  foncé;  cette  dernière 
couleur  domine  en  dessous. 

Cette  espèce  est  très  rare  dans  la  province  ; 
mais  elle  se  montre  plus  commune  dans  le 
Nord-Ouest,  où  elle  couve. 

Sa  ponte  est  de  6  à  10  œufs  vert  cendré  pâle. 


219  — 


;  chaque 
Darent  en 
les  et  les 

ips,  mais 
automne, 

:yanoptera, 
e,  cou  et 
I  teinte  est 
;s  de  brun 
5  ailes  bleu 
mtres;  bec 
édente. 
espèce   en 


oie.— Vulg. 

mbill.—l^os 
des  ailes 
et  vertes, 


aussi 
irpre 


large 
;  haut 


rangé  clair. 

avec  chaque 
îtte  dernière 


province; 
le  dans  le 

;ndré  pâle. 


7.  Genre  AIX.  Swainson. 

Le  Canard  huppé.  Aix  sponsa,  Boie  ;  Ânas,  L. — 
Vulg.  Fr.  Canard  branchu  ^^>  ;  C.  d'été  ;  Angl.  Summer 
DucJc  ;  WoodDuck. — Tête  ornée  d'une  huppe  et  tou- 
tes deux  vertes  avec  des  reflets  violets  et  pourpres  ; 
la  gorge,  une  ligne  superciliaire  s'étendant  sur  la 
nuque,  une  autre  au-dessous  en  arrière  de  l'œil, 
blanches  ;  bas  du  cou  et  poitrine,  rouge  noisette, 
teintés  de  pourpre,  et  tachetés  de  blanc  crème  ;  des- 
sus brun  foncé  avec  reflets  violets  et  pourpres  ;  un 
croissant  en  avant  de  l'aile  et  le  dessous,  blancs  ;  mi- 
roir vert  bleuâtre  ;  iris  rouge.  Longueur  18-20  ;  ailes 
8^-92  ;  bec  Ih  pouce. 

La  huppe  manque  dans  la  femelle  qui  a  la  tête 
presque  grise  et  les  couleurs  du  reste  du  corps  moins 
vives  que  le  mâle.  Les  jeunes  lui  ressemblent. 

Ce  joli  Canard  est  sans  contredit  le  plus  beau 
de  tous  ceux  qui  nous  visitent  durant  l'été. 
Une  particularité  de  mœurs  qui  le  distingue 
des  autres  Canards,  c'est  qu'il  a  l'habitude  de 
percher  sur  les  arbres,  ce  qui  lui  a  valu  le  nom 
vulgaire  qu'il  porte. 

La  femelle  place  le  berceau  de  sa  famille 
dans  un  arbre  creux.  Aussitôt  les  jeunes  nés, 
elle  les  transporte  avec  son  bec,  à  la  rivière  voi- 
sine. Ses  œufs  sont  brun  pâle. 

4.  Sous-famille  FULIGULINuE. 

Tarses   courts,   scutellés   en   avant  ;  pouce  bordé 


(1)  Il  semblerait  que  ce  Canard  était  connu  sous  ce  nom,  dès 
les  premiers  temps  de  la  colonie,  puisque  le  R.  P.  de  Charlevoix 
en  fait  mention  dans  une  de  ses  lettres. 


—  220  — 


d'une  membrane  très  prononcée;  pieds  plus  forts  et 
situés  plus  tl  l'arrière  du  corps  que  chez  les  précé- 
dentH. 

Ces  Canards  fréquentent  particulièrement  les 
eaux  salées  et  ils  y  demeurent  presque  toujours, 
hormi  le  temps  de  la  ponte  qui  se  fait  généra- 
ment  sur  les  bords  des  lacs  ou  rivières.  Elle 
est  ordinairement  de  5  à  10  œufs. 

Ils  vivent  presque  exclusivement  de  pois- 
sons, de  vers,  de  mollusques,  etc.  La  chair  de 
la  plupart  a  un  goût  désagréable. 


1.  Genre  PULÎGULA.    Stephens. 

1.  Le  Canard  morillon  à  tête  noire.  Fuligula 
marila, Steph.  Fulix,  Bd. — Vulg.  Angl.  Blue  bill;Greater 
black-hcad. — Partie  antérieure  du  corps,  le  cou  et  la 
tête,  noirs,  à  reflets  verts  sur  cette  dernière  ;  dos  fi- 
nement rayé  en  zigzag,  de  blanc  et  de  noir  ;  miroir 
et  dessous,  depuis  la  poitrine,  blancs  ;  finement  rayé 
de  noir  au  bas  ventre;  bec  bleu,  plus  large  à  l'extré- 
mité; pieds  de  couleur  plombée  ;  iris  orangé.  Lon- 
gueur 20;  ailes  9  pouces. 

La  femelle  a  la  tête,  le  cou  et  la  partie  antérieure 
du  corps,  brunâtres,  avec  du  blanc  près  du  bec  ;  les 
rayures  du  dos  sont  moins  distinctes  que  chez  le 
mâle.     Les  jeunes  lui  ressemblent. 

On  voit  peu  souvent  cette  espèce  dans  le 
fleuve. 

Ses  œufs  sont  d'un  vert  cendré. 

2.  Le  petit  Canard  morillon.  Fuligula  affinisy 
Eyton  ;  F.  minor,  Giraud  ;  Fulix,  Bd. — Vulg.  Fr.  petit 
Canard  à  tête  noire  ;  Angl.  Lesser  black-head. — Sem- 


—  221  — 

blable  au  précédent,  mais  de  taille  plus  petite,  avec 
le  reflet  de  la  tête  pourpré,  et  les  rayures  du  dos 
moins  rapprochées.     Longueur  16  ;  ailes  8  pouces. 

Ce  Canard,  qui  ne  peut  guère  être  reconnu 
de  l'espèce  précédente  que  par  sa  petitesse,  est 
également  rare. 

3.  Le  Canard  morillon  k  collier  Fuligula  col- 
laris,  Bp.  Falix^  Bd. — Vulg.  Angl.  Rlng-necked  Dack. 
— Noir  avec  des  reflets  pourprés  sur  la  tête  et  le  cou  ; 
menton  et  dessous,  depuis  la  poitrine,  blancs  ;  fine- 
ment rayé  de  gris  sur  les  côtés  et  le  bas-ventre  ;  un 
collier  brun  orangé  autour  du  cou  ;  bec  noir  ;  miroir 
gris  ;  pieds  brun  verdâtre  ;  iris  orangé.  Longueur 
18  ;  ailes  8  pouces. 

La  femelle  a  la  tête  et  le  cou  bruns,  sans  collier, 
le  menton  et  les  joues  blanchâtres,  le  bec  brunâtre. 

Cette  espèce  est  aussi  rare  que  les  précé- 
dentes. 

4.  Le  Canard  milouin  à  tête  rousse.  Fuligula 
americana,  Cs.  F.  ferina,  Sw.  Aythya,  Bp. — Vulg. 
Angl.  Red-head. — Bec  déprimé,  plus  court  que  la 
tête  ;  narines  basales  ;  tête  et  plus  de  la  moitié  supé- 
rieure du  cou,  brun  roux  à  reflets  violets  ;  le  bas  du 
cou,  le  corps  en  avant  des  ailes,  le  dos  postérieure- 
ment, noirs  ;  dessous  blanc,  tacheté  de  gris  et  de  noir 
en  avant  et  sur  les  côtés  ;  couvertures  ahiires  et 
milieu  du  dos,  cendrés,  finement  rayés  de  blanchâtre  ; 
miroir  cendré  bleuâtre  ;  iris  orangé  ;  pieds  bleuâ- 
tres ;  bec  bleu,  noir  au  bout.  Longueur  20  ;  ailes  9- 
10  pouces. 

La  femelle  a  le  dessus  noirâtre,  la  tête  et  le  cou 


—  222  — 

bnms,  le  dessous  noirâtre  avec  taches  blanchâtres  ; 
le  reste  semblable  au  mâle. 

Ce  beau  Canard  est  commun  dans  la  province 
d'Ontario,  mais  il  est  rare  aux  environs  de 
Québec,  quoiqu'il  se  voit  souvent  à  Sorel. 

Sa  ponte  est  de  6  à  10  œufs  vert  cendré. 

5.  Le  Canard  milouin  aux  yeux  rouges.  Fuli- 
gula  vallisneria.  Steph.  Aythya,  Bp. — Vulg.  Angl. 
Canvass-back. — Bec  noirâtre,  pas  plus  court  que  la 
tête,  haut  à  la  base  et  étroit  dans  toute  sa  longueur  ; 
narines  médianes  ;  tête  et  haut  du  cou,  brun  roux 
foncé,  plus  intense  au  sommet  de  la  première  et  près 
du  bec  ;  le  reste  du  cou,  le  corps  en  avant  des  ailes 
et  la  partie  postérieure  du  dos,  noirs  ;  dessous  blanc  ; 
le  dos  antérieurement,  finement  rayé  de  blanc  et  de 
noir  ;  iris  rouge  ;  pieds  bleus.  Même  taille  que  le 
précédent. 

La  femelle  est  moins  foncée  ;  chaque  plume  du 
dessous  est  bordée  de  jaunâtre. 

Ce  Canard,  qui  niche  à  la  baie  d'Hudson,  ne 
se  montre  pas  commun  en  Canada. 
Ses  œufs  sont  d'un  vert  cendré. 


2.  Genre  BUCEPHALA.    Baird. 

1.  Le  Bucéphale  d'Amérique.  Bucephalaamericana^ 
Bd.  B.  clangula,  Gr. — Vulg.  Fr.  Canard  caille  ;  Pisque  ; 
Aug[.  Golden-eyed  Duck. — Tête  grosse  ;  dessus,  haut  du 
cou  et  tête,  noirs  à  reflets  verts  et  violets  ;  une  tache 
ronde  près  du  bec,  une  ligne  sur  l'aile,  le  dessous  et 
le  bas  du  cou,  blancs  ;  scapulaires  lancéolées  et  ter- 
minées de  noir  et  de  blanc  ;  iris  orangé  ;  bec  noir  ; 
pieds  jaunes.     Longueur  16-19  ;  ailes_8-9  pouces. 


—  223  — 


lires  ; 

trince 
is  de 


Fali- 
Angl. 
pe  la 
;ueur  ; 
L  roux 
3t  près 
!S  ailes 
blanc  ; 
;  et  de 
que  le 

du 
m,  ne 


\ricana, 
'isque  ; 
[uni  du 
tache 
sous  et 
et  ter- 
noir  ; 
îes. 


Le  noir  du  mâle  est  remplacé,  chez  la  femelle  et 
les  jeunes,  par  un  brun  cendré,  qui  devient  blanc  gri- 
sâtre sous  le  cou  ;  toutes  les  plumes  sont  bordées  de 
blanchâtre. 

Ce  Canard  est  assez  commun  au  printemps 
et  à  l'automne.  Les  chasseurs  du  bas  du  fleuve 
lui  donnent  le  nom  de  Pisque,  tandis  qu'à  Québec 
et  à  Sorel,  il  est  connu  sous  celui  de  Canard 
caille.  Ces  deux  dénominations  s'appliquent 
également  à  Vislandica. 

Ses  œufs  sont  d'un  vert  cendré. 

2.  Le  Bucéphale  d'Islande.  Bucephala  islandica^ 
Bd. — Vulg.  Angl.  Barrow\s  golden  eye. — Tête  grosse  ; 
dessus,  haut  du  cou  et  tête,  noirs  à  reflets  violets  ; 
dessou«  une  tache  triangulaire  près  du  bec,  une 
ligne  à  travers  l'aile  et  le  bas  du  cou,  blancs  ;  sca- 
pulaires  avec  une  tache  blanche  à  l'extrémité  ;  iris 
orangé  ;  bec  noir  ;  pieds  jaunes.  Longueur  19-22  ; 
ailes  9-10  pouces. 

La  femelle  a  la  tête  et  les  flancs  bruns,  le  dos  gris 
foncé  et  le  dessous  blanc. 

Ce  Bucéphale  se  voit  assez  souvent  dans  le 
bas  du  fleuve.     Ses  œufs  sont  vert  cendré. 

3.  TjE  petit  Bucéphale.  Bucephala  albeola,  Bd. — 
Vulg.  Fr.  petit  Canard  à  grosse  tête  ;  Angl.  Buffle- 
headed  Duck. — Tête  grosse  ;  tête,  haut  du  cou  et  dos, 
noirs,  à  reflets  verts  et  violets  sur  les  deux  premiers'; 
une  tache  triangulaire  en  arrière  de  l'œil,  une  barre 
sur  l'aile  et  le  dessous,  blancs  ;  iris  brun  ;  bec  noir  ; 
pieds  jaunes.     Longueur  14-16  ;  ailes  6-7  pouces. 

La  femelle  est  d'un  brun  de  suie  en  dessus  ;  blan- 


1 


iMiriiiiiaiitfiliiia 


—  224  — 

châtre  en    dessous  avec  une  tache    bhinche  sur  le 
côté  de  la  tête.     Les  jeunes  lui  ressemblent. 

Ce  joli  Canard  est  plus  commun  que  les  pré- 
cédents, et,  par  sa  facilité  à  plonger,  il  échappe 
aussi,  plus  souvent  qu'eux,  aux  coups  du  chas- 
seur. 

La  femelle  niche,  dit-on,  comme  ses  congé- 
nères, dans  un  tronc  d'arbre  ;  ses  œufs  sont  vert 
jaunâtre. 

3.  Genre  HARELDA.    Leach. 

Le  Canard  à  longue  queue.  Harelda  glacialis, 
Leach.  Anas,  Tj. — Vulg.  Fr.  Canard  de  Terre-Neuve  ; 
Kahawi  ;  Angl.  Long-talled  Dack  ;  South  Southerly. — 
Brun  foncé,  plus  intense  sur  le  dos  et  la  poitrine,  et 
noir  chez  quelques  individus:  dessous,  depuis  la 
poitrine,  rectrices  latérales  et  une  tache  à  l'œil, 
blancs  ;  secondaires  roux  brun  foncé  ;  iris  brur  ;  bec 
noir  avec  un  cercle  orangé  vers  le  bout  ;  pieds  bleu- 
âtres ;  scapulaires  allongées  ;  rectrices  médianes, 
effilées,  très  longues.  En  hiver  les  scapulaires,  le 
haut  de  la  poitrine,  le  cou  et  la  tète,  blancs  ;  teinté  de 
jaunâtre  sur  le  sommet  de  la  dernière  et  une  tache 
brune  sur  le  côté  du  cou  ;  les  scapulaires,  les  côtés 
du  corps  et  près  du  bec,  parfois  gris  cendré.  lion- 
gueur  15-20  ;  ailes  8-9  pouces. 

La  femelle  ressemble  généralement  au  mâle,  mais 
elle  est  sans  rectrices  ni  scapulaires  allongées,  et 
presque  toutes  les  parties  antérieures  et  le  dessous 
sont  blancs.  Les  jeunes  ont  le  dos  et  la  poitrine 
mélangés  de  l)run  roux  et  de  brun  foncé. 


'ï  ' 


■te 


JiissÉéÉâSi. 


225 


sur  le 


s  pre- 

lappe 

chas- 


Ce  beau  Canard  est  particulièrement  commun 
sur  la  rive  nord  du  St-Laurent  où  il  couve. 
Durant  ses  migrations,  il  se  voit  ordinairement 
avec  un  mélange  de  blanc,  de  noir  et  de  roux 
plus  ou  moins  foncé. 

Ses  œufs  sont  cendré  verdâtre. 


îongb- 
it  vert 


lacialis, 
Neuve  ; 
herly. — 
ri  ne,  et 
:>uis   la 

l'œil, 
Ur  ;  bec 

bleu- 
(lianes, 
lires,  le 
in  té  de 

tache 

s  côtés 

Lon- 

o,  mais 
2;ées,  et 
dessous 
)oitrino 


4.  Genre  CAMPTOLiEMUS.    Gray. 

Le  Canard  du  Labrador.,  Camptolœmus  labrado-- 
rius,  Gr.  Anas,  (Un. — Vul<i;.  Angl.  Labrador  Dack. — 
Bec  élargi  vers  le  bout  ;  narines  basales;  tête,  cou  et 
ailes,  sans  les  primaires,  blancs  ;  une  raie  sur  la  cou- 
ronne, un  collier  et  le  reste  du  corps,  noirs  ;  plumes 
des  joues,  raides.     Longueur  24  ;  ailes  î)  pouces. 

La  femelle  est  d'un  gris  plomb. 

Ce  Canard  est  devenu  très  rare   aujourd'hui 

5.  Genre  HISTRIONICUS.    I.esson. 

Le  Canard  histrion.  HiMrionicus  torquatus.  Bp, 
Anas,  Ij. — Vidg.  Fr.  Canard  à  collier  ;  C.  harlequin  ; 
Angl.  Arlequin  Duck. — Bec  court,  très  petit  et  aplati 
à  l'extrémité  ;  plumage  cendré  bleuâtre,  plus  brun 
en  dessus  ;  côtés  de  la  tête  et  du  corps  en  arrière,  de 
couleur  noisette  ;  queue  et  une  raie  coronale,  noires  ; 
une  tache  près  du  bec,  deux  îiutros  sur  le  côté  du 
cou,  avec  un  collier  ù  sa  base,  interrompu  en  avant 
et  en  arrière,  blancs;  plusieurs  lign(>s  sur  l'aile  et 
une  en  avant,  blanclies  ;  miroir  violet  pourpré. 
Longueur  15-18  ;  uiles  8  pouces. 

Tia  femelle  est  d'un  brun  foncé,  plus  pAle  en  des- 
sous et  blanchissant  sous  le  ventre  ;  une  tache  blan- 
che sur  l'oreille  et  en  avant  de  l'œil. 


226  — 


i 


Ce  beau  Canard  est  maintenant- devenu  rare. 
Sa  ponte  est  de  5  à  6  œufs,  jaune  verdâtre. 

6.  Genre  SOMA.TERIA.    Leach. 

1.  L'EiDER  COMMUN.  Somatevia  mollissima..  Leach. 
Anas.  L. — Vulg.  Angl.  Eider  Dack. — Plumes  du  front 
s 'avançant  en  pointe  sur  ie  bec  jusque  \'ers  la  moi- 
tié ;  plumage  blanc,  teinté  de  crème  sur  la  poitrine 
et  de  verdâtre  sur  la  tête  ;  dessous,  depuis  la  poi- 
trine, croupion,  queue,  rémiges  et  tache  sur  la 
couronne,  noirs  ;  bec  recouvert  à  sa  base  supérieure- 
ment d'une  membrane  charnue  ;  bec  et  pieds  ver- 
dâtres  ;  iris  brun.    Longueur  24  ;  ailes  11-12  pouces. 

La  femelle  a  \m  bec  moins  v'  Unuineux  que  celui 
du  mâle  ;  son  plumage  en  général  est  d'un  brun 
roux,  tacheté  et  rayé  de  couleur  plus  foncée. 

L'Eider  est  très  recherché  pour  le  riche  du- 
vet qu'il  porte  et  qui  se  nomme  édredon.  Il  est 
€ommun  dans  le  bas  du  fleuve  où  il  couve  ainsi 
qu'au  Labrador.  Les  chasseurs  le  connaissent 
sous  le  nom  Moyac. 

La  femelle  se  confectionne  un  nid  :nœlleux 
avec  du  duvet  qu'elle  s'arrache  de  la  jloiiiine  ; 
elle  y  dépose  de  8  à  12  œufs  jaune  verdâtre 
pâle,  uniforme  et  à  écaille  lisse. 

2.  L'EiDEK  HEMAuciUABLE.  SomatcHa  spectabilis, 
Leach  ;  Anas,  L. — Vulg.  Angl.  King  Eider.— ^Bhq  très 
renflé  â  sa  base,  recouvert  d'une  membrane  charnue 
qui  s'étend  sur  les  cotés  ;  sommet  de  la  tête  et  nuque, 
cendré  bleuâtre,  cAtés  de  la  première  vert  bleuâtre 
pâle  ;  ailes  et  dos  postérieuremcMit,  brun  foncé  avec 
reflets  verdâtres  sur  les  secondaires  ;  une  tache  sur 


Mk 


ze^mmjSÂi^. 


alleux 
.iine  ; 
-dâtre 

ec  très 
uinme 
uique, 
DUîUre 
lé  avec 
lio  Hur 


—  227  — 

l'aile,  le  cou  .et  la  gorge,  blancs  ;  teinté  de  crème 
sur  la  dernière  ;  une  ligne  frontale,  une  tache  en 
forme  de  V  sous  le  menton  et  dessous,  noirs  ;  bec 
rose  et  orangé  à  la  base  ;  iris  jaune  ;  pieds  orangés  ; 
plumes  du  front  s'avançant  en  angle  sur  le  bec. 
Même  taille  que  le  précédent. 

La  femelle  ressemble  généralement  à  sa  congénère; 
mais  son  plumage  est  plutôt  cendré  jaunâtre,  rayé 
de  brun  foncé  et  son  bec  un  i)eu  plus  gros. 

Cette  espèce  est  très  rare.  Ses  habitudes  de 
nidilicatiou  et  ses  œufs  sont  les  mêmes  que 
chez  l'espèce  précédente. 

7.  Genre  ŒDEMIA.    Fleming. 
Beo  large  à  mandibule  .supérieure  renflée  à  la  ba?e. 

1.  Le  Canard  Macreuse  d'Amérique.  G^demia 
americana,  S\v. — Vulg.  Angl.  American  hlick  Sœter. — 
Bec  plus  court  que  la  tête,  non*  c't  orangé  à  la  base  ; 
plumage  entièrement  noir;  iris  brun;  pieds  verdâ- 
tres.  Longueur  24  ;  ailes  10  pouces. 

La  femelle  est  plus  petite;  son  plumage  est  d'un 
brun  de  suie,  plus  i)âle  intérieurement. 

Ce  Canard  se  montre  très  c  nmiiu  au  Labra- 
dor. 

2.  Le  Canard  Macreuse  velouté.  Œdemia  Jasra^ 
Sw.  Œ.  velvetina,  Cass.  Mdaïutta,  Bd. -Vulg.  Ang\ 
Velcel  Dack.  —  Bec  large  au  bout  ;  plumiige  noir 
lustré  avec  une  tache  blanche  sous  l'œil  ;  miroir 
blanc  ;  bec  rouge,  noir  à  la  base  et  sur  les  côléi;  iris 
jaune  ;  pieds  brun  roux.  Même  taille  que  le  précé- 
dent. •  ' 


^0ÊÊ* 


i 


—  228  — 

La  femelle  est  d'un  brun  de  suie,  plus  pâle  en  des- 
sous, et  le  bec  entièrement  noir.  Les  jeunes  lui  res- 
semblent. 

On  rencontre  assez  fréquemment  cette  Ma- 
<3reuse  dans  le  golfe,  et  particulièrement  à  l'au- 
tomne. On  lui  donne  le  nom  de  Basque  dans 
certaines  localités  sur  le  côté  nord  du  lleuve. 

Sa  ponte  est  de  6  ou  7  œufs  blanc  sale. 

3.  Le  Canard  Macreuse  à  large  bec  Œdemia 
perspicillata,  Fleming.  Pelionetta,  Kaup.  Anas,  L. — 
Vulg.  Angl.  Swf  Duck  ;  Sea  Coot. — Bec  large  aussi 
long  que  la  tête  ;  plumage  noir  à  reflets  bleuâtres  ; 
une  tache  sur  la  nuque  et  une  autre  triangulaire  au 
sommet  de  la  tête,  blanches;  iris  blanc  ;  pieds  oran- 
gés ;  bec  d'un  orangé  roussâtre,  et  blanchâtre  sur  ses 
bords,  avec  une  large  tache  circulaire  noire,  de  cha- 
que côté  à  la  base  ;  plumes  recouvrant  le  bec  en  des- 
sus jusque^  vers  la  moitié.  Même  taille  que  ses  con- 
génères. 

La  femelle  est  d'un  brun  de  suie  avec  le  dessous 
blanchâtre  ;  le  bec  noir  et  plus  court  que  celui  du 
mâle.     Sa  taille  est  plus  petite. 

Cette  Macreuse  se  rencontre  très  souvent 
sur  la  côte  nord  du  fleuve. 

Sa  ponte  est  de  6  à  10  œufs  vert  jaunâtre  uni- 
forme. 

8.  Genre  ERISMATURA.    Bonaparte. 

1.  Le  C'anaiu)  roux.  Erismatura  rubida,  B\).  Anas, 
Wils. — Vulg.  Angl.  Ruddy  Duck. — Bec  bleu  grisâtre, 
large,  a])lati,  plus  court  que  la  tête  ;  dessus  et  cou 
roux  brunâtre,  avec  la  couronne  et  la  nuque,  noires  ; 


—  229  — 


i 


dessous  blanc  grisâtre,  lavé  de  brun  ;  menton  et  côtés 
de  la  tête,  blancs.  En  hiver,  le.  mâle  ressemble  à  la 
femelle,  qui  est  d'un  brun  roussâtre  en  dessus,  fine- 
ment tacheté  et  rayé  de  noirâtre,  avec  une  ligne 
blanchâtre  à  la  base  du  bec.  Les  jeunes  sont  moins 
foncés.     Longueur  16-17  ;  ailes  5-6  pouces. 

Cette  espèce  ne  se  montre  qu'accidentelle- 
ment dans  notre  province. 

2.  Le  Canard  à  masque  noir.  Erismatura  domi- 
nica,  E]yton. — Vulg.  Angl.  St  Domingo  Duck. — Bec 
large  et  aplati  ;  menton  et  partie  antérieure  de  la 
tête,  noirs;  sa  partie  postérieure,  le  cou  et  la  i)oitrine, 
roux  ferrugineux  ;  miroir  blanc  ;  dessus  roux  bru- 
nâtre foncé,  avec  taclies  noires  ;  dessous  l^run  rous- 
sâtre clair.     Longueur  Vèl  ;  ailes  6}  pouces. 

Les  couleurs  de  la  femelle  et  des  jeunes  sont  un 
peu  plus  claires. 

Ce  Canard  est  un  rare  visiteur  des  eaux  du 
St-Laurent. 


& 


'é 


a   1 


5. 


Inas, 

isâtre, 

et  cou 

loires  : 


SouS'famille  MERGIN.E. 


Bec  grêle,  étroit,  presque  cylin(iri(iue,  terminé  par 
un  crochet  et  armé  de  }>ointes  sur  ses  bords  ;  tarses 
comi)rimés. 

Les  Harles  sont  des  oiseaux  qui  se  nourris- 
sent particulièrement  de  poissons  et  fréquen- 
tent également  les  eaux  douces  et  les  eaux 
salées.  Leur  vol  es'  haut,  rapide  et  continu. 
Ils  sont  généralement  connus  sous  le  nom  de 
Bec-scie,  par  allusion  à  leur  bec  garni  de  pointes. 


—  230  — 

Genre  MERGUS.    Linnô 

1.  Le  Harle  d'Amérique.  Mergns  rnerganser,  L. 
M.  americanus.  Cass. — Vulg.  Angl.  Merganser  ;  Shel- 
drale. — Tête  et  haut  du  cou  noirs,  à  reflets  verdâtres  ; 
une  faible  crête  sur  la  première  ;  dos  et  ailes  noirs  et 
blancs  ;  dessous  blanc,  teinté  de  roux  saumoné  ou 
jaune  crème  ;  iris  rouge  ;  bec  et  pieds  roux  orangé. 
Longueur  24  ;  ailes  11  pouces. 

La  femelle  est  plus  petite  que  le  mâle  et  sa  crête 
est  plus  développée  ;  la  tête  et  le  cou  brun  roussâtre  ; 
tDutes  les  parties  noires  du  mâle  sont  remplacées  par 
un  gris  cendré.     Les  jeunes  lui  ressemblent. 

Ce  Harle  se  rencontre  assez  fréquemment  en 
Canada. 

Il  i)ond  de  6  à  10  œufs  brun  jaunâtre  pâle. 

2.  Le  Harle  à  poitrine  rousse.     Mergus  serrator, 

L. — Vulg.  Angl. 
Red-hreaded  Mer- 
ganser. —  Crête 
occipitale  allon- 
gée et  lancéolée  ; 
tête  et  haut  du 
cou,  noirs  à  re- 
flets verdâtres  ; 
bas  du  cou  blanc; 

dessous  blanc  de  crème  ;  poitrine  brun  roux  ;  une 
ligne  blanciie  bordée  de  noir  en  avant  des  ailes  ;  ces 
dernières  traversées  par  deux  barres  noires  ;  dessus 
et  i\'à\w,6  noirs,  finement  rayés  de  blanc.  Longueur 
23-24;  ailes  8-9  pouces. 

La  femelle  ressemble  à  la  précédente,  mais  elle  est 
plus  petite  et  sa  crête  est  plus  développée. 


Fig.  3J.  (h)  Dec  du  Marie  h.  poitrine  rousse. 
{h,  Le  inëiiie  vu  en  Ue^8ll8. 


[nser,  L. 
;  Shel- 
'dâtres  ; 
noirs  et 
loné  ou 
orangé. 

sa  crête 
assâtre  ; 
cées  par 

ent  en 

lâle. 

serrator, 
Angl. 
ted  Mer- 
-  Crête 

allon- 
céolée  ; 
lut  du 
à  re- 
iâtrcs  ; 

blanc; 
IX  ;  une 

s  ;  ces 

dessus 


igueur 


îlle  est 


—  231  — 

Ce  Harle  est  plus  commun  que  celui  d'Amé- 
rique, mais  il  se  tient  particulièrement  à  l'eau 
salée. 

Sa  ponte  est  de  8  à  12  œufs  brun  verdâtre. 

3.  Le  petit  Harle.  Mergus  cucullatus,  L.  Lopho- 
dytes,  Reich. — Vulg.  Angl.  Hooded  Merganser. — Crête 
longue  semi-circulaire  ;  tête,  haut  du  cou  et  dessus, 
noirs,  à  reflets  violets  ;  ailes  et  queue  brunâtres  ;  côtés 
et  flancs  roux  noisette,  finement  rayés  de  noir  ;  une 
tache  triangulaire  sur  le  côté  de  la  crête,  une  raie  au 
centre  des  tertiaires,  l'extrémité  des  grandes  couver- 
tures alaires,  le  bas  du  cou  et  le  dessous,  blancs  ; 
iris  orangé  ;  bec  noir  ;  pieds  brun  orangé.  Longueur 
18-19  ;  ailes  8  pouces. 

La  femelle,  qui  est  plus  petite,  a  le  dessus,  la  tête, 
le  cou  et  les  côtés  bruns,  le  dessous  blanc.  Les 
jeunes  lui  ressemblent. 

Cette  espèce,  quoique  la  plus  rare  du  genre, 
se  rencontre  encore  assez  souvent. 

La  femelle  niche  sur  des  chicots  vermoulus 
et  pond  de  8  à  10  œufs  blancs. 

3.  Ordre  STEai^lSTOPODi^S. 

TOTIPALMES. 

Bec  long,  ni  membraneux  ni  lamelle,  muni  d'une 
poche  plus  ou  moins  volumineuse  en  dessous  ;  na- 
rines petites  ou  rudimentaires  ;  les  4  doigts  entière- 
ment réunis  entre  eux  par  une  membrane  ;  pouce 
semi-latéral,  fort  et  â  insertion  plus  base  que  chez 
les  autres  palmipèdes.     Sexes  semblables. 


i'?! , 


.    —  2?>2  — 

Les  Totipalmes  sont  carnivores  et  vivent  par- 
ticulièrement de  poissons  qu'ils  pèchent  à  la 
surface  de  l'eau,  ou  en  plongeant  ;  aussi  leur 
chair  a-t-elle  un  goût  tout-à-fait  désagréable. 
Leur  aspect  est  fort  stupide.  Ils  jouissent  de 
la  faculté  de  percher  sur  les  arbres. 

Ils  nichent  tous  dans  le  voisinage  des  eaux, 
soit  à  terre  soit  sur  des  rochers,  et  se  bâtissent 
des  nids  grossiers,  avec  des  herbes,  de  petites 
racines  ou  des  branches  d'arbres. 

1.  Famille  SULIO/E.    Fous. 

Bi'c  tiussi  long  que  la  tôto  ou  plus  long,  très  fondu, 
épais  à  son  origine  et  pointu  au  bout,  légèrement  re- 
courbé, non  crochu  ;  narines  rudimentaires  ;  sac  gu- 
lair<*  très  petit  ;  riles  plutôt  longueb  et  pointues  ; 
queue  IongU(i»  et  raide. 

Les  Fous  vivent  par  bandes  considérables, 
se  nourrissant  de  poissons  qu'ils  pèchent  ou 
poursuivent  sous  l'eau  ;  ils  possèdent  un  vol 
fort  et  vigoureux.  On  leur  a  donné  le  nom  de 
Fous  à  cause  de  leur  apparence  stupide  et  de 
la  facilité  avec  laquelle  ils  se  laissent  attraper 
par  les  chasseurs. 

Genre  SULA.    Brisson. 

Lio  Fou  DE  Bassan.  Sida  bassana,  L. — Vulg.  Fr.  le 
Fou;  Margau  ;  Angl.  Gannet  ;  Solan  Goose. — Plu- 
mage blanc,  lavé  de  jaune  brunâtre  sur  la  tête,  avec 
les  pritnaires  noires  ;  bec  bleuâtre;  iris  blanc  blcuâ- 


;^ïŒ35Si^KSSiESŒS 


^233 


nt  par- 
ut à  la 
si  leur 
réable. 
jent  de 

s  eaux, 
tissent 
petites 


5  fendu, 
lent  re- 
sac  gu- 
intiies  j 

râbles, 
nt  ou 
m  Tol 
3m  de 
et  de 
traper 


Fr.  le 
— Plu- 
e,  avec 
bleuâ- 


tre ;  pieds  noirâtres.  Longueur  81  ;  ailes  17-21  ;  bec 
4  pouces. 

Les  jeunes  sont  brun  foncé  et  tachetés  de  blanc, 
avec  le  dessous  plus  clair. 

Cet  oiseau  se  trouve  en  ^rand  nombre  sur 
tout  le  parcours  du  bas  du  fleuve. 

Sa  ponte  est  de  1  ou  2  œufs  bleu  verdâtre  et 
rudes  au  toucher. 

2.  Famille  PELECANID/E.    Pélicans. 

Bec  beaucoup  plus  long  que  la  tête,  droit,  aplati, 
terminé  par  un  onglet  crochu  ;  sacguhdre  très  déve- 
loppé ;  narines  peu  visibles  ;  ailes  très  longues. 

Les  Pélicans  sont  tous  de  très  forte  taille  et 
volent  avec  aisance  et  parfois  fort  haut.  Sou- 
vent on  les  voit  se  balancer  au-dessus  des  va- 
gues à  la  recherche  de  leur  nourriture.  C'est 
surtout  le  matin  et  le  soir  qu'ils  chassent  le 
poisson  ;  durant  le  jour,  ils  digèrent  en  repos  sur 
des  rochers  ou  au  bord  des  grèves.  Lorsque  la 
chasse  est  abondante,  ils  utilisent  leur  poche 
gulaire  en  y  faisant  entrer  tout  le  poisson  qu'elle 
peut  contenir  et  qu'ils  mangent  lorsque  la  faim 
se  fait  sentir.  La  longueur  disproportionnée  do 
leur  bec  et  sa  singulière  conformation  leur 
donnent  une  apparence  stupide  et  mélancolique. 

Genre  PELECANUS.    Linné. 

1.  Le  Pélican  blanc.  Pelccanus  trachyrhynchus^ 
Lath.  P.  americanus,  Aud. — Vulg.  Ang\.  White Pélican. 
— Plumage  blanc  avec  les  primaires,  leurs  couver- 
tures et  une  partie  des  secondaires,  noires  ;  occiput 


M 


1 


—  234 


I 


I': 


et  poitrine,  jaunâtres  ;  iris  blanc  ;  bec,  sac,  lores  et 
pieds  j[aunes.  Longueur  60  :  ailes  24  ;  bec  14  pouces. 

Cet  oiseau  ne  visite  Ontario  qu'accidentelle- 
ment. 

Il  pond  1  ou  2  œufs  blancs. 

2.  Le  Pélican  brun.  Pelecanus  fuscus,  L. — Vulg. 
Angl.  Brown  Pélican. — Tête  blanche,  teintée  de  jaune  ; 
cou  brun  noisette  foncé  avec  une  raie  blanche  à  sa 
partie  supérieure  ;  dessus  blanc  avec  chaque  plume 
bordée  de  brun  foncé  ;  dessous  brun  de  suie  ;  plumes 
des  flancs,  des  côtés  et  de  la  queue,  rayées  de  blanc 
au  centre  ;  bec  noir  mélangé  de  rouge  ;  poche  gu- 
laire  noirâtre  ;  pieds  noirs  ;  iris  blanc.  Longueur  50  ; 
bec  13  pouces. 

Ce  Pélican  visite  peu  souvent  l'ouest  de  la 
Puissance. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  2,  sont  blancs. 


-,i* 
% 


i 


3.  Famille  GRACULID/E.  Cormorans. 

Bec  aussi  long  que  la  tête,  très  crochu  au  bout  ; 
ouverture  se  prolongeant  au-dessous  des  yeux  qui 
sont  entourés  d'un  espace  nu  ;  narines  oblitérées  et 
situées  dans  une  longue  rainure  ;  sac  gulaire  petit  ; 
ailes  courtes,  raides  et  fortes  ;  queue  longue  et  raide. 

Ces  oiseaux,  qui  sont  communs  aux  deux 
continents,  vivent  en  société.  Ils  poursuivent  le 
poisson  sous  l'eau  avec  une  vitesse  étonnante. 
On  dit  qu'ils  sont  susceptibles  d'un  certain 
degré  de  domesticité  et  qu'en  Chine  on  les  uti- 
lise à  pêcher  au  profit  de  leurs  maîtres  ;  dans  ce 
cas  ils  ont  soin  de  leur  passer  un  anneau  étroit 
autour  du  cou  afin  de  les  empêcher  d'avaler  le 


■S^^^^^E 


—  285  — 


)res  et 
)ouces. 

itelle- 


-Vulg. 
jaune  ; 
le  à  sa 
plume 
plumes 
e  blanc 
he  gu- 
3ur50  ; 

de  la 


i  ))out  ; 
Qx  qui 
rées  et 

petit  ; 

raide. 

deux 

ent  le 

lante. 

lertain 

s  uti- 

ns  ce 

étroit 

lier  le 


poisson  qu'ils  capturent  ;  car  leur  voracité  est 
proverbiale.     Leur  vol  est  rapide  et  soutenu  ;   . 
mais  leur  démarche  sur  le  sol  est  lente  et  em- 
barrassée. 

Genre  GRACULUS.    Linné. 

1.  Le  Cormoran  COMMUN.  Graculus  carbo, Gr. — Vulg. 
Angl.  Common  Cormorant. — Noir  verdâtre  lustré  ;  dos 
et  couvertures  des  ailes,  gris  bronzé  ;  chaque  plume 
est  bordée  de  noir  ;  une  petite  crête  sur  l'occiput  ; 
plusieurs  plumes  effilées,  blanches,  sur  la  tête  et  le 
cou  ;  rémiges  et  queue,  noir  grisâtre  ;  sac  gulaire 
jaune,  bordé  de  blanc  ;  une  tache  blanche  sur  les 
flancs  ;  iris  vert  noirâtre  ;  pieds  noirs.  Longueur 
36  ;  ailes  12-14  ;  queue  6-7  pouces. 

Ce  Cormoran  est  très  commun  dans  le  bas  du 
fleuve. 

Ses  œufs,  au  nombre  de  2  ou  3,  sont  vert  bleu- 
âtre et  à  écaille  rude. 

2.  Le  Cormoran  à  aigrettes.  Graculus  dilophus, 
Gr. — Vulg.  Angl.  Double-crested  Cormorant. — Plumage 


Fig.  32.  Bec  du  Cormoran  à  aigrettes. 

noir  verdâtre  lustré,  brun  chez  les  jeunes  ;  plumes 
du  dos  et  des  ailes  gris  cuivreux,  avec  la  tige  et  les 
bords,  noirs  ;  crête  noire  ;  une  ligne  de  plumes  effi- 
lées, blanches,  au-dessus  de  l'œil  et  sur  le  côté  du  cou 


P 


L 


IMAGE  EVALUATION 
TEST  TARGET  (MT-3) 


1.0     "f^tt  ilM 


l.l 


1.25 


m  IIIII2.2 


m 

I, -10 


!.4 


Il  2.0 
= 

1.6 


^ 


<? 


.<^ 


/} 


o^ 


^ 


/. 


â. 


% 


'^ 


O 


7 


///, 


w 


Photographie 

Sciences 
Corporation 


S: 


^^ 


V 


S 


v 


\ 


\ 


"9) 


v 


;v 


6^ 


V 


'<î) 


23  WEST  MAIN  STREET 

WEBSTER,  N. Y.  M580 

(716)  872-4503 


k!? 


O 


!■ 


m 

m 

h: 


mm 


II 


—  236  — 

au  printemps,  manquant  dans  les  jeunes  ;  sac  gulaire 
et  lores  rouge  orangé  ;  bec  noir  rayé  de  bleu  et  de 
blanc  ;  f)ieds  noirs  ;  iris  vert  pâle.  Longueur  30-33  ; 
ailes  12  ;  queue  6  pouces. 

Cette  espèce  est  beaucoup  plus  rare  que  la 
précédente. 

3.  Ordre  LOIS'aiPJENISrES. 

LONGIPENNES. 

Bec  ni  amplement  membraneux  ni  lamelle,  sans 
sac  gulaire  ;  ailes  très  longues,  pointues,  dépassant  la 
base  ou  môme  toute  la  queue  ;  doigts  antérieurs  to- 
talement palmés  ;  pouce  libre,  élevé,  très  petit  ou 
manquant.  Sexes  semblables. 

Les  Longipennes  sont  faciles  à  reconnaître 
par  le  développement  extraordinaire  de  leurs 
ailes  et  par  leur  corps  élégant,  où,  chez  les 
adultes,  dans  presque  tous  les  cas,  le  blanc  do- 
mine. Leurs  pieds  courts  les  rendent  peu  pro- 
pres à  la  marche  ;  mais  en  revanche  ils  se  sou- 
tiennent avec  aisance  au-dessus  de  l'onde,  pen- 
dant des  journées  entières,  nageant  à  peine 
quelques  instants  pour  se  reposer.  Aussi,  hors  le 
temps  de  la  ponte,  ils  ne  quittent  pas  la  haute 
mer  ;  toujours  en  mouvement,  souvent  ils  ne 
s'arrêtent  pas  même  pour  prendre  leur  nourri- 
ture qu'ils  saisissent  en  volant.  Ils  sont  d'un 
naturel  criard  et  vorace,  et  se  précipitent  sur 
tout  ce  qu'ils  rencontrent  ;  poissons  frais  ou 
gâté,  chair  palpitante  ou  corrompue,  os,  mol- 


■^^ 


i  gui  aire 
îu  et  de 
r  30-33  ; 

1  que  la 

* 

ES. 


illé,  sans 
issant  la 
leurs  to- 
petit  ou 

ainaître 
e  leurs 
hez   les 
aiic  do- 
>eu  pro- 
se son- 
e,  pen- 
i  peine 
hors  le 
a  haute 
t  ils  ne 
nourri- 
it  d'un 
eut  sur 
ai  s   ou 
)s,  mol- 


—  237  — 

lusques,  etc.,  tout  alimente  leur  voracité.    Ces 
oiseaux  ne  plongent  pas. 

Les  femelles  nichent  sur  les  côtes,  soit  à  terre 
soit  sur  des  rochers. 

1.  Famille  LARID/E.    Goélands,  Sternes,  etc. 

Bec  généralement  plus  court  que  la  tête,  courbé, 
pointu  ou  aplati  latéralement  ;  doigt  postérieur  très 
petit,  élevé  ;  narines  linéaires,  situées  près  de  la 
base  ou  médianes  ;  cou  court. 

1.  Sous-famille  LESTRIDINjE. 

Bec  fort  et  courbé  à  l'extrémité,  muni  d'une  cire 
membraneuse  à  la  base  ;  narines  linéaires  ;  tarses  et 
pieds  forts,  scutellés  en  avant  ;  queue  presque  car- 
rée, rectrices  centrales  allongées. 

Les  Stercoraires  ou  Labbes,  sont  des  oiseaux 
éminemment  rapaces  ;  intrépides  et  courageux, 
ils  attaquent  et  poursuivent  les  Sternes  et  les 
Mouettes  afin  de  les  contraindre  à  lâcher  la 
proie  qu'ils  viennent  de  saisir,  pour  s'en  empa- 
rer avant  qu'elle  soit  tombée  à  l'eau.  De  là 
l'opinion  fausse  qui  leur  attribue  la  couturne  de 
se  nourrir  des  excréments  de  ces  oiseaux. 

Genre  STERCORARIUS.    Brisson. 

1.  Le  SïEitcoRAifiK  SKUA.  St^rcoraruis  skua,  Cs.  S. 
caiarractes,  T^mm.  Lestris,  Nutt.  Bitpha<juit,Vs. — Vulg. 
Angl.  Skua  Gidl. — Dessus  brun  noirâtre  mélangé  de 
blanchâtre  et  de  noisette  ;  gorge  etcôtén  du  cou  brun 
jaunâtre,  rayés  de  blanc  ;  rémiges  et  rectrices  noirâ- 
tres, avec  une  tache  blanche  à  leur  base  ;  dessous  brun 


ï 

î: 

l; 

I' 

i 

I 

I 


's  <^ 
)  Il 


K 


i\ 


I 
i'-' 


7. 


*^ 


(  il 


!       'il 


—  238  -- 

roux,  teinté  de  cendré.     Longueur   24  ;   ailes   17  ; 
queue  6  ;  tarses  2|  ;  bec  2  pouces. 

Cette  espèce  se  volt  très  rarement  au  Labra- 
dor ;  cependant  c'est  là  qu'elle  habite. 

2.  Le  Stercoraire  pomarin.  Stercorarius  poma- 
rinuSy  Temm.  Lestris,  Temm. — Vulg.  Angl.  Pomarine 
Skua  ;  P.  Jeager. — Bec  fort  ;  rectrices  centrales  arron- 
dies, dépassant  de  trois  pouces  les  latérales  ;  dessus 
et  couvertures  inférieures  de  la  queue,  brun  foncé  ; 
dessous  blanc  ;  côtés  du  cou  blanc  jaunâtre  pâle  ;  iris 
brun  ;  bec  verdâtre  ;  pieds  noirs.  Longueur  20  ; 
ailes  14  ;  bec  1 J  pouce. 

Les  jeunes  sont  d'un  brun  de  suie,  avec  les  plumes 
bordées  de  roux;  les  rectrices  d'égale  longueur  et 
les  pieds  presque  tout  jaunes. 

Cet  oiseau  est  assez  rare  dans  le  bas  du  fleuve. 
Ses  œufs,  au  nombre  de  2  ou  3,  sont  verdâtre 
sale,  ponctués  de  brun. 

3.  Le  Stercoraire  arctique.  Stercorarius  parasi- 
ticus,  Gr. — Vulg.  Angl.  Richardson^s  Jeager. — Rectri- 
ces centrales  effilées,  acuminées,  dépassant  de  4 
pouces  les  latérales  ;  dessus  et  bas  ventre,  brun  noi- 
râtre ;  dessous  et  tour  du  cou,  blancs,  ce  dernier 
teinté  de  jaune  sur  les  côtés  ;  tige  des  rémiges  et  des 
rectrices,  blanchâtre  ;  pieds  bleus  et  noirs.  Ailes  12- 
13  ;  bec  1^  ;  tarses  lî  ;  queue  5-6  pouces,  les  pennes 
les  plus  longues  9  pouces. 

Les  jeunes  sont  brun  foncé  et  rayés  de  blanc  rous- 
sâtre  ;  les  pieds  presque  jaunes. 

Cette  esj)èce  est  très  rare. 

4.  Le  Stercoraire  de  Buffon.    Stercorarius  Buf- 


ailes   17  ; 

au  Labra- 

rius  poma- 
..  Pomarine 
raies  arron- 
es  ;  dessus 
run  foncé  ; 
-e  pâle  ;  iris 
:igueur   20; 

;  les  plumes 
ongueur  et 

du  fleuve, 
t  verdâtre 

',rius  parasi- 
er. — Rectri- 
sant  de  4 
3,  brun  noi- 

ce  dernier 
niges  et  des 
s.  Ailes  12- 

les  pennes 

blanc  rous- 


warius  Buf- 


■  i 


—  239  — 

fonii,  Cs.  S.  cepphus,  Lawr.  Lestris  parasiticus,  Sw.— * 
Vulg.  Angl.  Arctlc  long-tait  Jeager  ;  Buffon^a  Jeager, 
— Plumage  semblable  îl  celui  du  précédent  avec  les 
rectrices  du  centre  dépassant  'de  8  t\  10  pouces  les 
latérales.     Ailes  12;  queue  6;  bec  H  pouce. 

Les  jeunes  sont  d'un  brun  de  suie,  tacbetés  de  cen- 
dré, et  sans  rectrices  allongées.    . 

Cette  espèce  est  excessivement  rare. 
Elle  pond  3  œufs  brun  jaunâtre  foncé,  macu 
lés  de  brun  roux. 

2.  Sous-famille  LARINM, 

Bjc  ordinairement  droit,  recourbé  A.  la  pointe,  à 
cire  membraneuse  continue  ;  narines  linéaires,  oblon- 
gues  ;  queue  carrée  ou  presque  carrée,  rarement  four- 
chue ou  pointue. 

Ces  oiseaux  sont  généralement  communs  sur 
les  rivages  de  la  mer.  Les  jeunes  se  montrent 
toujours  avec  une  livrée  brune. 

On  donne  aux  petites  espèces  de  Goélands, 
le  nom  de  Mouettes  ;  de  fait  ces  dernières  n'en 
diffèrent  que  par  un  bec  x>lus  grêle  et  une 
taille  plus  petite. 

1.  Genre  LARUS.  Linné. 

1.  Le  Goéland  à  dos  bleuâtre.  Larus  glaiicuSj 
Brunn. — Vulg.  Angl.  Glaucous  Gidl. — Dos  et  dessus 
des  aile.s,  bleu  perlé  très  clair  ;  primaires  et  reste  du 
plumage,  blancs;  bec  jaune  avec  une  tache  vermillon 
Bur  la  mandibule  inférieure  ;  iris  blanc  ;  pieds  rouges 
ou  jaunâtre  pâle.  En  hiver,  la  tête  et  le  cou  sont  striés 
de  brun  cendré.  Longueur  30;  ailes  18;  bec  2|; 
tarses  3  pouces. 


'  M 


Bï 


'h\ 


—  240  — 

Les  jeunes  sont  blancs,  maculés  de  brun  surtout 
en  dessus. 

Cette  espèce  ne  se  montre  qu'à  de  rares  inter- 
valles dans  notre  Province. 

Ses  3  ou  4  œufs  sont  blanc  bleuâtre,  tachetés 
de  brun. 

2.  Le  Goéland  à  ailes  blanches.  Larus  leucopr 
terus,  Faber. — Vulg.  Angl.  White-winged  Gull. — Sem- 
blable au  précédent,  mais  plus  petit.  Longueur  24  ; 
ailes  16-17  ;  bec  11-2  ;  tarses  2i  pouces. 

Espèce  aussi  rare  que  la  première. 

3.  Le  Goéland  à  manteau  noir.  Larus  maHnus, 
L. — Vulg.  Angl.  Black-bacJced  Gull. — Dos  et  ailes,  noir 
ardoisé,  plus  foncé  sur  les  primaires  ;  secondaires  et 
tertiaires  largement  terminées  de  blanc  ;  reste  du 
plumage  blanc  ;  iris  blanc  jaunâtre  ;  bec  jaune  avec 
une  tache  vermillon  au  bout  supérieurement  ;  pieds 
rougeâtres.  En  hiver,  la  tête  et  le  cou  sont  striés  de 
noirâtre.  Longueur  30  ;  ailes  18  ;  bec  2î  ;  tarses  3 
pouces. 

Les  jeunes  sont  brun  cendré,  plus  ou  moins  tache- 
tés de  blanc,  le  bec  noir,  les  primaires  et  la  queue, 
noirâtres. 

Ce  Goéland  se  rencontre  assez  souvent  dans 
le  bas  du  fleuve. 

Ses  œufs  varient  du  blanc  bleuâtre  au  brun 
launâtre  foncé. 

4.  Le  Goéland  argenté.  Larus  argentatus,  Brunn. 
— Vulg.  Angl.  Herring  Gull.  —  Dos  et  ailes  bleu 
perlé  clair  ;  bout  des  pennes  alaires  blanc,  précédé 
d'une  bande  noire  sur  les  primaires  ;  le  reste  du 
corps  blanc  ;  bec  jaune  avec  une  tache  rouge  vermil- 


241  — 


n  surtout 

res  inter- 
,  tachetés 

,rus  leucop-r 
ull. — Sem- 
igueur  24  ; 


<xs  maYinus^ 

t  ailes,  noir 

ondaires  et 

;  reste   du 

aune  avec 

|ent  ;  pieds 

t  striés  de 

;   tarses  3 

loins  tache- 
la  queue, 

ent  dans 
au  brun 

lus,  Brunn. 
liiles    bleu 

|c,  précédé 
reste   du 

[ge  vermil- 


lon ;  pieds  couleur  de  chair  ;  iris  jaune.  En  hiver, 
la  tête  et  le  cou  sont  striés  de  brun  jaunâtre.  Lon- 
gueur 22-27  ;  ailes  15-18  ;  bec  2}  ;  tarses  2è  pouces. 
Les  jeunes  sont  brun  cendré,  tachetés  de  blanc  ;  le 
bec  et  les  yeux,  bruns. 

Ce  Goéland  est  très  commun  sur  tout  le  par- 
cours du  fleuve. 

Ses  œufs  sont  brun  jaunâtre  foncé,  avec  ta- 
ches brunes  et  lilas. 

5.  Le  Goéland  de  Delaware.  Larus  delawaren- 
sis,  Ord  ;  L.  zonorhynchus,  Rich. — Vulg.  Angl.  Ring- 
billed  Gull. — Bec  jaune  verdâtre  entouré  d'une  bande 
noire  vers  l'extrémité  ;  iris  jaune  ;  pieds  olivâtres  ; 
plumage  fort  ressemblant  au  précédent.  Longueur 
18-20  ;  ailes  15  ;  bec  If  ;  tarses  2  pouces. 

Cette  espèce  est  assez  commune  dans  le  golfe. 
Ses  3  ou  4  œufs  varient  du  blanc  bleuâtre  au 
brun  foncé,  et  sont  maculés  de  lilas. 

6.JLa  Mouette  d'Amérique '^^  .  Larus  camis,  L.  L. 
brachyryiichus,  Rich. — Vulg.  Angl.  American  Mew  Gull. 
— Manteau  beaucoup  plus  foncé  que  celui  qui  pré- 
cède ;  bec  et  pieds,  vert  bleuâtre  ;  le  premier  terminé 
de  jaune  ;  palmatures  jaunes. 

Cette  belle  Mouette  ne  nous  visite  qu'acci- 
dentellement. 

7.  La  Mouette  blanche.  Larus  eburneus^  Gm. 
Pagophila,  Kaup. — Vulg.  Angl.  Ivory  Gull. — Plumage 
entièrement  blanc  avec  la  tige  des  primaires,  jaunâtre 


il 


(1)  Nos  chasseurs  donnent  le  nom  de   Mauve  à  toutes  les 
Mouettes. 
11 


—  242  — 


i!<\' 


t"   ! 


î 


pâle;  bec  jaune;  pieds  noirs.    Longueur  16-20;  ailes 
11-13;  bec  la  pouce. 

Les  jeunes  ont  la  tête,  le  cou,  l'extrémité  des  pri- 
maires et  de  la  queue,  tachetés  de  brun  ;  le  bec  est 
souvent  noir. 

Cette  espèce  se  montre  rarement  dans  nos 
parages  ;  elle  préfère  les  régions  arctiques. 

8.  La  Mouette  à  trois  doigts.  Larus  tridactylus,  L. 
Rlssa,  Bp. — Vulg.  Angl.  Kittiwake  Gull. — Dos  et  ailes 
bleu  cendré  foncé,  et  plus  clair  à  l'extrémité  des  pri- 
maires ;  la  Ire  avec  le  bord  extérieur  et  le  bout,  noirs  ; 
la  plupart  des  autres  terminées  de  noir;  reste  du 
plumage  blanc  ;  iris  brun  ;  bec  jaunâtre  ;  pieds 
noirs;  pouce  très  court.  En  hiver  la  nuque  et  le 
haut  du  cou  sont  teintés  de  la  couleur  du  dos.  Lon- 
gueur 16-18;  ailes  18  ;  bec  1-1 2  pouce. 

Les  jeunes  ressemblent  aux  adultes  dans  leur  plu- 
mage d'hiver  et  portent  de  plus  un  collier  noir  sur 
le  cou  ;  une  bande  à  travers  l'aile,  une  autre  sur  la 
queue,  une  partie,  du  bout  des  primaires  et  le  bec, 
noirs. 

Cette  Mouette,  quoique  commune  à  la  baie 
de  Fundy,  se  montre  rarement  dans  le  fleuve. 

Sa  ponte  est  de  2  ou  3  œufs  brun  jaunâtre, 
maculés  de  brun  plus  foncé  et  de  lilas. 

9.  La  Mouette  rieuse.  Larus  atricilla,  L.  L.  ridi- 
bundus,  Wils.  Chrœcocephalus. — Vulg.  Angl.  Laughing 
Gull. — Toute  la  tête  brune  ;  dos  et  ailes  bleu  ardoisé, 
noircissant  vers  le  bout  des  primaires,  qui  sont,  ainsi 
que  les  secondaires,  terminées  de  blanc  ;  paupières 
et  reste  du  p.^umage,  blancs,  teinté  de  rose  en  des- 
6OUS  ;  iris,  bec  et  pieds,  carmin  foncé.     En  hiver, 


6-20  ;  ailes 

é  des  pri- 
,  le  bec  est 

dans  nos 
iques. 
dactylus,  L. 
3os  et  ailes 
ité  des  pri- 
)ont,  noirs  ; 
r;  reste  du 
itre  ;  pieds 
nique  et  le 
i  dos.   Lon- 

s  leur  plu- 

er  noir  sur 

tiutre  sur  la 

s  et  le  bec, 

à  la  baie 
le  fleuve, 
jaunâtre, 
Is. 

L.  L.  ridi- 
11.  Laughing 
\eu  ardoisé, 
sont,  ainsi 
paupières 
)se  en  dès- 
En  hiver, 


—  243  — 

la  tête  est  blanche  avec  taches  brunes.     Longueur 
16-19;  ailes  12-13;  bec  H  pouce. 

Les  jeunes  sont  d'un  brun  pâle,  gris  blanc  en  des- 
sous, le  bec  et  les  pieds  brunâtres. 

D'après  le  Dr  Ross,  cet  oiseau  se  rencontre 
assez  souvent  en  Canada. 

La  femelle  pond  3  ou  4  œufs  blanc  bleuâtre, 
maculés  de  brun  et  de  lilas. 

10.  La  Mouette  rose  de  Franklin.  Larus  Frank- 
linii,  Rich.  Chrœcocephalus^  Bruch. — Vulg.  Angl.  Frank- 
lin' s  rosy  Gull. — Tête  noir  plombé  :  paupières  blan- 
ches ;  manteau  bleuâtre  plombé  ;  bout  des  secondaires 
blanc  ;  cinq  primaires  traversées  par  une  barre  noire 
de  deux  ou  trois  pouces  de  largeur  sur  la  seconde,  se 
rétrécissant,  pour  se  terminer  en  pointe  sur  la  6e  ; 
toutes  les  primaires  terminées  de  blanc  ;  reste  du 
corps  blanc,  teinté  de  rose  en  dessous  ;  bec  et  pieds 
carmin,  avec  une  tache  noire  au  bout  du  premier. 
Longueur  14-16;  ailes  11;  bec  1^  pouce. 

Cette  espèce  est  très  rare. 

11.  La  Mouette  de  Bonaparte.  Larus  philadel- 
phia,  Cs.  Chrœcocephalus,  Lawr,  L.  Bonapartei^  Nutt. 
— Vulg.  Angl.  Bonaparte'^  Gull. — Manteau  cendré 
bleuâtre  ;  tête  noir  suie,  avec  tache  }>lanche  sur  les 
paupières  et  sur  les  couvertures  alaires  ;  bas  du  cou, 
croupion  et  queue,  blanc  pur  ;  dessous  blanc  teinté 
de  rose  ;  Ire  primaire  blanche,  avec  le  bord  extérieur 
et  le  bout,  noirs  ;  2e  blanche  largement  terminée  de 
noir  ;  les  autres  également  terminées  de  noir,  mais 
plus  étroitement  ;  bec  noir  ;  pieds  jaunes,  rayés  ;  pal- 
matures  vermillon.     En  hiver,  la  tête  est  blanchâtre 


vlll 


11 


—  244  — 

avec  une  tache  auriculaire  brune.     Longueur  12-14  ; 
ailes  10;  bec  li  pouce. 

Les  jeunes  sont  tachetés  de  brun  ou  de  gris  en 
dessus,  et  parfois  ont  une  barre  noirâtre  sur  l'aile  ; 
une  bande  noire  sur  la  queue  ;  le  bec  noirâtre. 

Cette  espèce  est  assez  commune  en  Canada. 
Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs  verdâtres,  tache- 
tés de  brun,  de  roussâtre  et  de  lilas. 

2    Genre  RHODOSTETHIA.    Macgillivray. 

La  Mouette  rose  de  Ross.  Rhododethia  rosea,  Bp. 
— Vulg.  Angl.  Ross'  rosy  Gull.—Bec  grêle;  plumage 
blanc,  teinté  de  rose,  avec  un  collier  noir  ;  manteau 
bleu  perle  ;  primaires  tachetées  de  noir  ;  bec  noir  ; 
pieds  vermillon.  Longueur  14  ;  ailes  10 2  ;  queue  5i 
pouces. 

Cette  espèce  ne  se  montre  qu'accidentelle- 
ment sur  les  côtes  de  la  Nouvelle-Ecosse,  et  de 
Terre-Neuve. 


i 


3.  Genre  XEMA.   Leach. 

1.  La  Mouette  X  queue  fourchue.  Xema  Sahinei, 
Bp.  Larus,  Sab.  —  Vulg.  Angl.  Fork-tailed  Gull. — 
Tête,  dos  et  dessus  des  ailes,  bleu  ardoisé  ;  un  col- 
lier sur  le  cou,  le  bord  des  ailes  avec  les  5  premières 
primaires,  noirs  ;  l'extrémité  des  tertiaires,  la  plu- 
part des  couvertures  des  ailes  et  le  reste  du  plumage, 
blancs  ;  bec  noir,  jaune  au  bout  ;  pieds  noirs.  Lon- 
gueur 13-14  ;  ailes  10-11  ;  bec  1  ;  queue  5  pouces, 
cette  dernière  fourchue  d'un  pouce.     / 

Les  jeunes  ont  le  dessus  gris  ardoisé  avec  les  plu- 
mes terminées  de  blanc  ;  le  dessous   et  la   queue, 


—  245  — 


r  12-14  ; 

gris  en 
ir  l'aile  ; 
re. 

mada. 
3,  tache- 

Ivray. 

'osea,  Bp. 
plumage 

manteau 
bec  noir; 
queue  ôi 

.entelle- 
;se,  et  de 


a  Sabinei,  . 
\d  Gull— 
un  col- 
)remières 
i,  la  plu- 
I  plumage, 
lirs.  Lon- 
pouces, 

^c  les  plu- 
la   queue, 


blancs,  avec  une  bande  sub-terminale  noire  ;  le  bec 
brunâtre. 

Cette  Mouette  fréquente  parfois  les  côtes  du 
Nouveau-Brunswick  et  de  la  Nouvelle-Ecosse. 

Ses  œufs  sont  brun  verdâtre  foncé,  tachetés 
de  brun  plus  foncé. 

2.  La  Mouette  à  queue  d'Hirondelle.  Xema 
farcatum,  Neboux.  Creagrus,  Bp. — Vulg.  Angl.  Swal- 
loîv-tailed  Gidl. — Tête  et  presque  tout  le  cou,  brun 
grisâtre  ;  une  tache  blanche  sur  le  côté  du  front  ; 
dessus  blanc  grisâtre,  petites  couvertures  des  ailes 
blanches,  les  grandes  ardoisées  et  bordées  de  blanc, 
bec  très  courbé,  noir  à  la  base  et  blanc  au  bout  ;  iris 
et  pieds  rouges  ;  paupières  orangées  ;  queue  blan- 
che très  longue  et  très  fourchue.  Longueur  24  pouces. 

Espèce  très  rare  dans  le  bas  du  fleuve. 

3.  Sous-famille  STERNINuE. 

Bec  aussi  long  que  la  tête,  grêle,  recourbé  au  bout 
et  pointu  ;  jambes  courtes,  faibles  ;  queue  longue  et 
presque  toujours  très  fourchue  ;  ailes  extrêmement 
longues,  déliées  et  pointues. 

Les  Sternes,  comme  les  Groëlands,  sont  large- 
ment distribuées  sur  les  bords  du  St-Laurent 
et  sur  les  côtes  des  provinces  maritimes. 

1.  Genre  STERNA.  Linné. 

1.  La  Sterne  des  marais.  Sterna  anglica,  Mont.  S. 
aranea,Wi\s.Gelochelidon,  Bp. — Vulg.  Angl.  Gidl-hilled 
Tern;  Marsh  Tern. — Dessus  bleu  grisâtre,  perlé  ;  rémi- 
ges brun  argenté,  avec  une  raie  blanche  à  la  base  des 


—  246  — 


i: 


V 

1 

/ 


primaires  ;  la  tige  de  ces  dernières,  blanche  ;  tête 
noire,  plus  ou  moins  blanche  en  hiver  ;  reste  du 
corps,  blanc  ;  iris  brun  ;  bec  et  pieds  noirs.  Lon- 
gueur 13-15  ;  ailes  10-12  ;  bec  le  ;  tarses  1-11  ;  queue 
4  pouces,  cette  dernière  fourchue  de  2  pouces. 

Cette  Sterne  est  peu  commune  en  Canada. 
Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs  brun  jaunâtre  ou 
verdâtre,  tachetés  de  brun. 

2.  La  Sterne  Caspienne.  Sterna  caspia,  Pallas  ; 
Thalasseus,  Boie. — Vulg.  Angl.  Caspian  Tern. — Dessus 
bleu  grisâtre  perle  ;  toute  la  tête  noire  avec  la  pau- 
pière inférieure,  blanche  ;  rémiges  brun  argenté  sans 
blanc  ;  reste  du  corps  blanc  ;  une  petite  crête  à  l'oc- 
ciput ;  bec  rouge  ;  iris  brun  ;  pieds  noirs  ;  queue 
modérément  fourchue.  En  hiver,  la  tête  est  blanche 
à  l'exception  de  l'occiput.  Longueur  20  ;  ailes  15- 
17  ;  queue  5-6  pouces. 

Les  jeunes  ont  le  bec  brunâtre  et  jaunâtre  ;  le 
dessous  tacheté  de  brun  foncé. 

Cette  espèce  est  un  peu  plus  commune  que 
la  précédente  et  se  tient  dans  les  régions  arcti- 
ques. 

Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs  blanc  jaunâtre 
ou  verdâtre. 

3.  La  Sterne  de  Wilson.  Sterna  hirundo,  L.  ^S*. 
Wilsonii,  Bp. — Vulg.  Fr.  Hirondelle  de  mer  ;  Angl. 
Common  Tern  ;  Wilson^s  Tern. — Dessus  bleu  grisâtre 
perlé,  avec  la  tige  des  primaires  blanche  ;  dessous 
blanc  lavé  de  perle  plombé  pâle  ;  rectrices  presque 
toutes  blanches;  tête  et  nuque,  noires;  bec  rouge, 
noircissant  vers  le  bout  ;  pieds  rouge  corail.  Lon- 
gueur 14J  ;   ailes  lOè  ;  queue  6  ;  bec  li  pouces. 


fr 


—  247  — 


e  ;   tête 

este  tUi 

3.    Lon- 

;  queue 

s. 

lada. 
Lâtre  ou 

Pallas  ; 
—Dessus 
c  la  pau- 
3nté  sans 
;te  à  l'oc- 
1  ;  queue 
)  blanche 

ailes  15- 

lâtre  ;  le 

lune  que 
1ns  arcti- 

iaunâtre 

tcZo,  L.  S. 
\r  ;  Angl. 
grisâtre 
dessous 
presque 
}c  rouge, 
lil.    Lon- 
ices. 


Les  jeunes  ont  le  dos  et  les  ailes  tachetés  et  rayés 
de  gris  et  de  brun  clair  ;  le  dessous  blanc  ou  faible- 
ment teinté  de  gris  plombé  ;  le  noir  de  la  tête  peu 
prononcé. 

Cette  Sterne  est  la  plus  commune  des  espèces 
qui  fréquentent  le  St-Laurent. 

Ses  3  ou  4  œufs  sont  rougeâtres,  maculés  de 
gris  et  de  brun. 

4.  La  Sterne  arctique.  Sterna  macroura,  Nau- 
mann  ;  S.  arctica,  Temm. — Vulg.  Angl.  Arctic  Tern. 
— Bleu  cendré  foncé,  plus  clair  sur  la  gorge  avec  la 
tête  noire  ;  queue  et  croupion,  blancs  ;  iris  brun  ; 
bec  carmin  ;  pieds  vermillon  ;  reste  du  corps  blanc. 
En  hiver,  la  tête  devient  plus  ou  moins  blanche. 
Longueur  14-17;  ailes  10-12;  queue  5-8;  bec  li-lf 
pouce. 

Les  jeunes  ont  la  tête  blanchâtre,  les  épaules  bru- 
nâtres, le  dos  rayé  de  brun  et  de  roussâtre,  le  des- 
sous blanc,  le  bec  noir  et  les  pieds  jaunes. 

Cette  Sterne  est  peu  commune  et  habite  les 
plages  de  la  Nouvell-e-Ecosse  et  du  Nouveau- 
Brunswick. 

Ses  œufs  sont  blancs  avec  taches  brunes  et 
lilas. 

5.  La  Sterne  rosée.  Sterna  paradisea,  Brunn. 
S.  Dougallii,  Mont. — Vulg.  Angl.  Roseate  Tern. — Man- 
teau bleu  perle  très  pâle  ;  primaires  avec  une  large 
bande  blanche  ;  dessous  blanc  pur  ou  teinté  de  rose  ; 
bec  noir,  orange  en  dessous  à  la  base  ;  iris  brun  ; 
sommet  de  la  tête  et  nuque,  noirs  ;  les  adultes  en 
hiver  et  les  jeunes  ont  le  noir  de  la  tête  moins  pro- 
noncé. Longueur  12-16  ;  ailes  9-10  ;  queue  5-8  pouces. 


Ml 

sfl 


*l 


—  248  — 

Cette  espèce  est  très  rare  et  habite  les  mêmes 
parages  que  la  précédente. 

La  femelle  pond  3  on  4  œufs  blanc  verdâtre 
ou  brun,  tachetés  de  brun  plus  foncé  et  de  lilas. 

6.  La  PETiTii  Sterne.  Sterna  superciliaris,  V.  S. 
frenata,     Gamb.    S.    antillaruia,   Cs.  —  Vulg.    Angl. 

Least  Tsrn  Dessus  bleu  perle  clair  ;  couronne  et 
occiput,noirs  ;  dessous  et  un  croissant  frontal,  blancs  ; 
bec  jaune  ;  pieds  jaune  orange  ;  iris  brun.  Longueur 
8-9;  ailes  6-62  ;  queue  2-32  pouces. 

Les  adultes  en  hiver  et  les  jeunes  ont  moins  de 
noir  sur  la  tête  ;   le  bec  est  noir. 

Cette  espèce  ne  se  voit  qu'accidentellement 
sur  nos  plages. 

Ses  œufs  varient  du  blanc  au  jaune  brun, 
et  sont  tachetés  de  brun  jaunâtre  et  de  lilas. 

7.  La  Sterne  brune.  Stenia /aliginosa,  Gm.  Hali- 
plana,  Wagl. — Vulg.  Angl.  Sooty  Tern. — Dessus  noir 
brunâtre  uniforme  ;  dessous,  une  bande  frontale  et 
bord  extérieur  des  rectrices  latérales,  blancs;  iris 
brun;  bec  et  pieds,  noirs.  Longueur  15-17;  ailes  11- 
12  ;  queue  6-8  pouces. 

Les  jeunes  sont  de  couleur  suie,  avec  taches  blan- 
ches. 

Cette  Sterne  n'est  pas  commune  dans  le  golfe. 
Ses  œufs  sont  blanc  rougeâtre,  tachetés  de 
brun  roux  et  de  lilas. 

2.  Genre  HYDROCHELIDON.    Boie. 

La  Sterne  noire.     Hydrochelldon  Jissipea,  Gr.  II. 

plumbea,  Lawr.  Sterna  nigra^  L. — Vulg.   A.ngl.   Black 

Tern. — Tête,  cou  et  dessous,  noir  jais  ;  dos,  ailes  et 


—  249  — 


^mes 

lâtre 

lilas. 

V.  .Sf. 

Angl. 
ne  et 
ancs  ; 
gueur 


queue,  gris   plombé  ;   région   anale  blanche  ;  bec  et 
pieds  noirs  ;  iris  brun. 

Jeunes  et  vieux,  en  hiver,  ont  le  noir  remplacé  en 
partie  par  du  blanc.  Longueur  Oà  ;  ailes  8-9  ;  queue 
^}  pouces. 

Comme  les  précédentes,  cette  Sterne  est  éga- 
lement rare.  * 

Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs  brun  verdâtre, 

maculés  de  brun. 


ns  de 

ment 

brun, 

as. 

Hali- 

noir 

laie  et 

iris 

[es  11- 

blan- 

;olfe. 
;s  de 


^r.  H, 

mack 
les  et 


4.  Sous-famille  RH  YNCHOPINjE. 

Bec  large  à  la  base,  très  comprimé  latéralement, 
ressemblant  à  une  lame  de  couteau  ;  mandibule  in- 
férieure dépassant  la  supérieure  ;  jambes  et  ailes 
longues. 

La  singulière  conformation  du  bec  de  ces 
oiseaux  permet  de  les  reconnaître  à  leur  simple 
inspection.  Pour  atteindre  et  saisir  leurs  ali- 
ments, qui  consistent  en  petits  poissons,  ils 
sont  obligés  de  raser,  en  volant,  la  surface  de 
l'eau,  afin  d'attraper  leur  proie  et  de  Fenlever 
en  passant. 

Genre  RHYNCHOFS.    Linné. 

Le  Rhynchope  noiu.  R/njnchops  nigra,  L. — Vulg. 
Fr.  Coupeur  d'eau,  ;  Bec  en  ciseau  ;  Angl.  Black  Skim- 
mer. — Dessus  noir  lustré,  avec  le  front,  les  côtés  de 
la  tête,  le  cou  et  tout  le  dessous,  blancs  ;  souvent 
teinté  de  rose  en  dessous  ;  bec  rouge  terminé  de 
noir  ;  pieds  orange  ;  iris  brun.  Longueur  1(5-20  ; 
ailes  13-J5  ;   queue  4-5  ;  bec  3 i -4 i-  pouces. 


/ 


4 

■il 


—  250  — 

Cet  oiseau  ne  se  voit  que  très  rarement  en 
Canada. 

Ses  2  ou  3  œufs  sont  blanc  jaunâtre,  macu- 
lés de  roux  et  de  lilas. 

2.  Famille  PROCELLARIID/E.    Pétrels. 


À 


•  i'( 


'M 


b    I- 

ti- 1-    ■ 


Bec  ordinairement  plus  court  que  la  tête  et  très 
recourbé  au  bout  ;  narines  tubuleuses  ;  pieds  courts  ; 
pouce  petit,  élevé;  queue  courte  ou  de  longueur 
moyenne  ;  ailes  longues,  fortes  et  pointues.  Sexes 
semblables. 

Ces  oiseaux  se  tiennent  constamment  éloignés 
de  terre  ;  ce  sont  les  plus  marins  ou  ceux  qui 
s'aventurent  le  plus  loin  en  mer.  Leur  vol  est 
fort  et  résiste  au  vent  ;  mais  lorsque  l'ouragan 
se  fait  sentir,  assez  souvent,  ils  se  réfugient  sur 
les  vergues  des  navires  :  ce  qui  leur  a  fait 
donner  le  nom  d'oiseaux  de  tempêtes.  Les  Pé- 
trels ne  plongent  pas  et  ne  nagent  que  fort 
rarement  ;  mais  ils  ont  la  singulière  faculté  de 
courir  sur  l'onde,  les  ailes  déployées  ;  c'est  ce 
qui  les  a  fait  comparer  à  8.  Pierre.  Leur  nour- 
riture consiste  en  vers,  mollusques,  etc  ;  ils  se 
rassasient  aussi  volontiers  de  la  chair  des  céta- 
cés dont  ils  trouvent  les  cadavres  à  la  surface 
de  la  mer. 

Ils  nichent  dans  des  trous  de  rochers  escar- 
pés. Lorsqu'ils  sont  surpris,  ils  dégorgent  con- 
tre l'assaillant,  une  liqueur  huileuse  qu'ils  ont 
toujours  en  abondance  dans  l'estomac,  et  qui 
l'aveuglejjjjyjjentanément. 


'<S^** 


"Q^ 


1 


ni 


it  en 
lacu- 


ît  très 
ourts  ; 
gueur 

Sexes 


)ignes 
IX  qui 
^ol  est 
ragan 
ut  sur 
a   fait 
s  Pé- 
e  fort 
Ité  de 
st   ce 
nour- 
ils  se 
céta- 
rface 

escar- 
it  cou- 
lis ont 

jt  qui 


—  251  — 

Sous-famille  PROCELLARIINM. 

Bec  plus  court  que  la  tête,  grêle  et  faible,  courbé, 
aigu  au  bout  ;  queue  fourchue  ou  échanerée  ;  jam- 
bes longues,  grêles. 

1.  Genre  PROCELLAHIA.    Linné. 

Le  Pétrel  pélagien.  Procellari.a  pelagica,  L.  Tha- 
lassidroma,  Bp.  — 
Vulg.  Angl.  Stormy 
Petrd  ;  Mother  Ca- 
reifs  Chicken. — Plu- 
mage noirâtre,  base 
de  la  queue  et  ses 
couvertures  supé- 
rieures, blanches  ; 
iris  brun;  bec  et 
pieds  noirs.  Lon- 
gueur 51  ;  ailes  4:1  ; 
queue  2-2  pouces. 

Ce   Pétrel  est    commun    sur   les    bancs   de 
Terre-Neuve  et  dans  tont  le  bas  du  golfe. 
Il  pond  un  œuf  blanc  maculé  de  roussâtre. 

2.  Genre  CYMOCHOREA.    Coues. 

1.  IjE  Pétrel  de  Leacit.  Ci/mochorea  leucorrJwa, 
Ca.Thalai^siflroma  Lca('hii,Ti.)mu\. — Vulg.  Angi.  Leach^s 
Pétrel. — Brun  de  suie,  })lus  foncé  tsur  les  ailes  et  la 
queue,  avec  une  ligne  cendrée  à  travers  l'aile  ;  cou- 
vertures su))érieures  de  l:i  queue  et  h\  base  des  infé- 
rieures, blanches;  iris  brun;  l)ec  et  pieds  noirs. 
Longueur  8  ;  ailes  6-6}  ;  queue  3-tii  pouces. 


Fig.  33.  Pétrel  pélagien. 


lii 


r- 


—  252  — 

Cette  espèce  est  un  peu  moins  commune  que 
la  précédente. 

Elle  pond  un  œuf  blanc,  pointillé  au  gros 
bout,  de  roux  pourpré  et  de  lilas. 

2.  Le  Pétrel  noir.  Cymochorea  melania,  Cs.  Pro- 
cellaria,  Bp. — Vulg.  Angl.  Black  Pétrel. — Plumage,  en 
entier,  brun  de  suie.  Longueur  9  ;  ailes  61  ;  queue 
4  pouces. 

Cette  espèce  se  voit  dans  le  golfe. 

3.  Genre  OCEANITES.    Keys. 

Le  Pétrel  de  Wilson.  Oceanites  oceanica,  Cs. 
Thalassidroma  Wilsonii,  Nutt. — Vulg.  Angl.  Wilson^s 
Pétrel. — Brun  de  suie  foncé,  noircissant  sur  les  pri- 
maires et  la  queue  ;  une  ligne  cendrée  traverse  l'aile  ; 
couvertures  supérieures  de  la  queue,  base  de  cette 
dernière  et  région  anale,  blanches  ;  bec  et  pieds 
noirs,  avec  une  tache  jaune  sur  les  palmures.  Lon- 
gueur 7-8  ;  ailes  6  ;  queue  3  pouces. 

Ce  Pétrel  se  voit  de  temps  à  autre  sur  les 
côtes  des  provinces  maritimes. 

Il  ne  pond  qu'un  œuf  blanc,  maculé  de  pour- 
pre au  gros  bout. 

4.  Genre  PUPFINUS.    Brisson. 

1.  Le  Puffin  cendré.  Puffinus  melanurus,  Cs.  P. 
fuliginosus,  Strickland  ;  Priofinus^  Bp. — Vulg.  Angl. 
Black-tailed  Shearwater. — Cendré  en  dessus  et  blan- 
châtre en  dessous  ;  queue  et  région  anale  noirâtres  ; 
bec  jaune  et  noir  ;  fosses  nasales  tronquées  verticale- 
ment ',  pieds  vert  foncé  ;palmures  jaunes.  Longueur 
19  ;  ailes  13  ;  queue  5i  pouces. 


—  253  — 


Js.  P. 
Angl. 


Cette  espèce,  commune  aux  deux  continents, 
se  voit  assez  souvent  dans  le  golfe. 
Elle  ne  pond  qu'un  œuf  blanc. 

2.  Le  grand  Puffin.  Puffinus  major,  Faber. — 
Vulg.  Angl.  Greater  Shearwater. — Dessus  brun  foncé, 
plus  clair  sur  l'occiput  et  plus  foncé  sur  les  primaires 
et  la  queue  ;  dessous  blanc,  cette  couleur,  qui  entoure 
presque  le  cou,  est  lavée  de  brun  chez  les  jeunes  ; 
bas-ventre  presque  brun  ;  bec  et  iris  bruns  ;  pieds 
jaunâtres.    Longueur  18-20  ;  ailes  13  ;  queue  5î  pcs. 

Cette  espèce  est  beaucoup  plus  rare  que  la 
précédente  et  fréquente  les  régions  boréales. 

3.  Le  Puffin  des  Anglais.  Puffinus  Anglorum, 
Temm. — Vulg.  Ang\.  Manks  Shearwater. — Noirâtre  en 
dessus  avec  la  paupière  inférieure  blanche  ;  dessous 
blanc;  bec  noir  verdâtre  ;  bord  extérieur  du  pied, 
presque  noirâtre,  l'intérieur  orange  foncé.  Longueur 
15  ;  ailes  91  ;  queue  4  pouces. 

Ce  Puffin  est  commun  aux  deux  continents. 

4.  Le  Puffin  noir.  Puffinus  obscurus,  Lath. — 
Vulg.  Angl.  Dusky  Shearwater. — Ressemblant  au  pré- 
cédent, mais  plutôt  noir  plombé  ou  grisâtre,  cette 
couleur  ne  s'étendant  pas  jusqu'au-dessous  des  pau- 
pières ;  région  anale  presque  blanche  ;  bec  brun. 
Longueur  12  ;  ailes  7è-8  ;  queue  4i  pouces. 

Cette  espèce  n'est  pas  bien  commune. 
Elle  pond  un  œuf  blanc. 

5.  Le  Puffin  brun.  Puffinus  faliginosiis,  Strickl. 
— Vulg.  Angl.  Sooty  Shearwater. — Brun  de  suie,  noir- 
cissant sur  les  rémiges  et  la  queue  ;  presque  grisâtre 


I- 


i  !  !     I 
'    1 


titif 

Mvi' 


—  254  ~ 

en  dessous  ;  bec  brunâtre  ;  pieds  bruns. 
18  ;  ailes  12  ;  queue  4  pouces. 

Même  habitat  que  les  précédents. 


Longueur 


4.  Ordre  F^YGOFODTHS. 

OISEAUX  PLONGEURS. 

Doigts  antérieurs  ou  totnleniont  palmés  ou  simple- 
ment lobés  ;  le  postérieur  est  court  et  élevé  ;  la  queue 
est  courte  et  les  ailes  sont  plutôt  courtes  que  lon- 
gues ;  le  bec  est  ou  pointu  ou  aplati  latéralement. 

Les  oiseaux  que  renferme  cet  ordre  se  recon- 
naissent facilement  par  la  position  reculée  de 
leurs  pieds,  position  qui  favorise  particulière- 
ment la  natation  et  l'action  de  plonger.  Aussi,  de 
tous  les  Palmipèdes,  ce  sont  ceux  qui  nagent  et 
plongent  avec  le  plus  de  facilité,  et  par  cela 
même  ce  sont  les  plus  difficiles  à  tuer  dans  l'eau. 
Ils  peuvent  demeurer  très  longtemps  sous  l'eau 
et  parcourir  ainsi  de  grandes  distances.  Ils 
marchent  sur  le  sol  avec  beaucoup  de  difficulté 
et  sont  obligés  de  se  tenir  dans  une  position 
presque  verticale  ;  aussi  suffit-il  du  moindre 
obstacle  pour  leur  faire  perdre  l'équilibre  et  les 
renverser.  Leur  plumage  est  serré  et  impéné- 
trable par  l'eau.  Ils  vivent  de  poissons,  de  vers 
marins,  etc.,  et  nichent  à  terre,  près  des  eaux. 
On  utilise  la  dépouille  des  Plongeons  et  des 
Grèbes  comnie  fourrure.    Sexes  semblables. 


—  255  — 


i" 


ngueur 


S. 


simple- 
a  queue 
[lie  lon- 
Tient. 

!  recon- 
Lilée  de 
3ulière- 
ussi,de 
gent  et 
ar  cela 
s  l'eau. 


is 


l'eau 
s.  Ils 
ïiculté 
osition 
oindre 
e  et  les 
mpéné- 
de  vers 
!S  eaux, 
et  des 
les. 


1.  Famille  COLYMBID/E.    Plongeons. 

Bec  aussi  long  que  la  tête,  fort,  droit,  comprimé, 
se  terminant  en  pointe  ;  narines  étroites,  linéaires  ; 
ailes  fortes  avec  primaires  raides  ;  tarses  entière- 
ment réticulés,  très  comprimés  ;  doigts  antérieurs 
complètement  palmés  ;  corps  aplati  en  dessous  ;  cou 
long. 

Ces  oiseaux  émigrent  annuelle cnent.  Ils  se 
nourrissent  de  mollusques,  d'insectes  et  de 
plantes  aquatiques.  Leurs  nids  se  composent 
de  matières  végétales  et  sont  placés  à  terre. 

1.  Genre  COLYMBUS.     Linné. 

1.  Lp:  Plongeon  à  couAKn.Coli/mhus  toi-quat as, Brunn. 
C.  glacialis,  L. — Vulg.  Fr. 
le  Huard  ;  Angl.  Loon  ; 
Great  northern  Diver. — Cou- 
leur noire  avec  reflets  verts 
et  violets  sur  la  tête  et  le 
cou,  ayant  sur  le  côté  de  ce 
dernier,  une  taclie  en  forme 
de  croissant,  avec  une  autre 
sur  la  gorge,  formée  de 
stries  blanches  ;  dessous, 
dei)uis  la  poitrine,  blanc 
avec  taches  brunes  sur  les 
côtés  et  le  bas-ventre  ;  dos 
tacheté  de  blanc  ;  iris  rouge 
rubis  ;  pieds  verdâtres. 
Longueur  30-36  ;  ailes  14  ;  bec  3  pouces. 

Les  jeunes  sont  d'un  gris  foncé  en  dessus  avec  le 


Fig.  34.  Plongeon  à  collier. 


À- 


—  256  — 

bord  des  plumes  de  couleur  plus  claire,  tout  le  des- 
sous blanc;  et  les  côtés  brunâtres. 

Le  Huard,  habite  également  les  eaux  douces 
et  les  eaux  salées  ;  il  se  rencontre  sur  presque 
tous  nos  lacs  de  l'intérieur. 

Sa  ponte  est  de  2  ou  3  œufs  brun  verdâtre 
foncé,  tachetés  de  noirâtre. 

2.  Le  Plongeon  à  gorge  noire.  Colymhus  çircti- 
cus,  L. — Vulg.  Angl.  Black-throated  Diver.  —  Gorge 
noir  bleuâtre  ;  nuque  et  derrière  du  cou  cendré 
bleuâtre  ;  côtés  de  ce  dernier  strié  de  noir  et  de 
blanc  ;  reste  semblable  au  précédent.  Longueur  24- 
28  ;  ailes  12  ;  bec  2^  pouces. 

Cette  espèce  ne  se  rencontre  qu'accidentelle- 
ment dans  nos  parages. 

3.  Le  Plongeon  du  nord.  Colynihas  septentrionalis, 
L. — Vulg.  Fr.  le  Huard  à  gorge  rouge  ;  Angl.  Red- 
throated  Diver. — Noirâtre  en  dessus  avec  le  dessous 
blanc  et  une  large  tache  noisette  s«r  la  gorge  ;  côtés 
et  bas-ventre  bruns;  presque  toute  la  tête  et  le  haut 
du  cou,  gris  bleuâtre  ;  bas  du  ■  ou  rayé  de  blanc  ; 
iris  rouge  rubis  ;  pieds  verdâtres.  Longueur  30  ; 
ailes  13  ;  bec  2^  pouces.  Les  jeunes  sont  brun  cen- 
dré en  dessus  avec  taches  blanches  ;  le  dessous  blanc 
teinté  de  cendré  sur  la  gorge  ;  l'iris  brun. 

Ce  Plongeon  est  assez  rare  et  fréquente  par- 
ticulièrement la  côte  nord  du  fleuve. 

Ses  œufs  sont  semblables  à  ceux  du  premier, 
mais  plus  petits. 

2.  Famille  PODICIPID/E.     Grèbes. 

Tête,  chez  les  adultes,  ornée  d'une  crête  au  prin- 
temps seulement  ;  bec  semblable  à  celui  des  Pion- 


i 


:  le  des- 

donces 
»resque 

srdâtre 

%s  ÇLrcti- 
—  Gorge 
cendré 
r  et  de 
aeur  24- 

entelle- 

'rionalis, 
1.  Red- 
dessous 
3  ;  côtés 
le  haut 
blanc  ; 
m  30; 
•un  cen- 
is  blanc 

ite  par- 
'emier» 


|u  prin- 
Plon- 


>     —  257  — 

geons,  mais  plus  faible  ;  narines  petites,  linéaires  ; 
ailes  courtes  et  étroites  ;  queue  rudimentaire  ;  tarses 
comprimés,  scutellés  ;  doigts  lobés,  aplatis  ;  ongles 
courts,  larges,  obtus  et  plats. 

Les  G-rèbes  ont  à  peu  près  les  mêmes  habi- 
tudes que  les  Plongeons  ;  mais  ils  préfèrent  les 
eaux  douces  aux  eaux  salés.  Leur  vol  est  rapide 
et  s'exécute  en  ligne  droite. 

Leurs  nids  ressemblent  à  ceux  des  précédents. 

1.  Genre  PODICEPS.    Latham. 

1.  Le  Grèbe  huppé.  Fodlceps  cristatus,  Lath.  Co- 
lymbus,  L. — Vulg..  Angl.  Orested  Grèbe. — Bec  modéré- 
ment gros  et  pointu,  aussi  long  que  la  tête  ;  gorge  et 
côtés  de  la  tête,  blancs,  changeant  au  roux  brunâtre 
sur  la  crête,  qui  est  terminée  de  noir  ;  parties  anté- 
rieures et  côtés  du  cou,  roux  brunâtre  ;  dessus  brun 
foncé  avec  le  bord  des  plumes  plus  clair;  uae  partie 
des  primaires  brunes,  le  reste  et  presque  toutes  les 
secondaires,  blanches  ;  dessous  blanc  lustré,  avec  les 
côtés  du  corps  tachetés  de  noir  ;  tarse  égal  au  doigt 
médian.  Longueur  24  ;  ailes  7è-8  ;  bec  2-2 ?  pouces. 

Cette  espèce  est  rare  sur  nos  lacs. 
Sa  ponte  est  de  4  œufs  blancs. 

2.  Le  Grèbe  à  cou  rouge.  Podiceps  grlseigena 
Gray.P.  Holbollii,Reinhvirlt. — Vulg.  Angl.  Red-nccked 
Grèbe. — Crête  de  longueur  moyenne  ;  front  et  côtés 
du  cou,  d'un  beau  roux  brunâtre  ;  gorge  et  joues  cen  - 
drées  ;  dessus  noirâtre,  avec  reflets  verdâtres;  plu- 
mes du  dos  bordées  de  blanchâtre,  et  de  brun  sur  les 
couvertures  des  ailes  ;  primaires  et  secondaires  ter- 
minées de  l)run  ;  dessous  blanc  grisâtre  argenté,  avec 


if 


—  258  — 

du  brun  sur  les  côtés  ;  iris  rouge  ;  bec  noir,  jaune 
à  la  base  ;  pieds  verdâtres.  Longueur  18  ;  ailes  7-8  ; 
bec  l§-2  pouces. 

Les  jeunes  ont  des  couleurs  plus  pâles  ;  le  cou  est 
teinté  de  cendré  et  de  rougeâtre. 

Ce  Grrèbe  se  rencontre  rarement  sur  nos  eaux  ; 
il  parait  être  plus  commun  vers  le  nord. 

Sa  ponte  est  de  3  ou  4  œufs,  blanc  verdâtre 
pâle. 

3.  Le  Grèbe  cornu.  Podiceps  cornutus,  Lath. — 
Vulg.  Angl.  Horned  Grèbe. — Bec  comprimé,  pointu  ; 
crête  très  développée  ;  dessus  brun  foncé  avec  cha- 
que plume  bordée  de  couleur  plus  claire  ;  presque 
toutes  les  secondaires  blanches  ;  bas  du  cou  et  haut 
de  la  poitrine,  roux  brunâtre  ;  une  large  bande  sur 
l'œil,  la  crête  antérieurement,  jaune  brunâtre;  le 
reste  de  la  crête  et  la  tête,  noir  lustré  ;  dessous  blanc 
d'argent  avec  les  côtés  mélangés  de  brunâtre  et  de 
roux  ;  iris  jaune  ;  bec  noir,  terminé  de  jaune.  Lon- 
gueur 14  ;  ailes  6  ;  bec  I  pouce. 

Les  jeunes  ont  un  plumage  plus  pâle  et  n'ont 
point  de  roux  sur  les  côtés. 

Cette  espèce,  comme  la  précédente,  est  peu 
commune. 

La  femelle  pond  5  ou  6  œufs  jaune  crème 
uniforme. 


2.  Genre  PODILYMBUS.    Lesson. 

Le  Grèbp:  à  bec  bigarré.  Podilymbus  podicepsy 
Lawr. — Vulg.  Angl.  Pied-hilled  Grèbe. — Dessus  brun 
noirâtre;  primaires  brun  cendré  ;  secondaires  blan- 
ches et  cendrées  ;  une  tache  allongée,  noire  sur  la 


259  — 


,  jaune 

[es  7-8  ; 

cou  est 

5  eaux  ; 
erdâtre 

Lath. — 

pointu  ; 

/ec  cha- 

presque 

.  et  haut 

nde  sur 

âtre;  le 

lus  blanc 

e  et  de 

.     Lon- 

let  n'ont 

|est  peu 
crème 


jodicepSy 

is  brun 

îs  blan- 

|e  sur  la 


gorge  ;  le  devant  du  cou  inférieurement,  le  haut  de 
la  poitrine  et  les  côtés,  lavés  de  rouille  ;  dessous 
blanc  lustré,  plus  ou  moins  teinté  et  tacheté  de  brun  ; 
iris  brun  ;  pieds  et  bec  verdâtre,  ce  dernier  est  tra- 
versé vers  le  milieu  par  une  bande  noire.  Longueur 
12-14  ;  ailes  5  ;  bec  1  pouce. 

Jeunes  et  vieux,  en  hiver,  n'ont  point  de  tache 
noire  sur  la  gorge  ;  cette  couleur  est  remplacée  par 
du  blanc  ;  la  bande  noire  du  bec  n'existe  pas. 

Comme  ses  congénères,  cet  oiseau  est  rare 
dans  nos  parages. 

3.  Famille  ALCID/E.    Pingouins,  Guillemots,  etCi 

Bec  corné,  non  lamelle  ;  narines  non  tubulaires  ; 
ailes  courtes  ;  pieds  de  trois  doigts  palmés  ;  tarses 
plus  courts  que  le  doigt  médian. 

Les  ailes  courtes  de  ces  oiseaux,  leur  corps 
pesant,  et  leur  démarche  embarrassée  sur  le  sol, 
les  distinguent  aisément  des  autres  familles  de 
Palmipèdes.  Chez  eux,  le  changement  de  plu- 
mage est  remarquable.  Ils  sont  en  partie  mi- 
grateurs et  vivent  en  société.  Leur  vol  est  vi- 
goureux et  s'effectue  en  ligne  droite  ;  quel- 
ques espèces  cependant  ne  volent  qu'avec  peine. 
La  plupart  ont  un  cri  rauque,  et  ils  habitent 
presque  tous  les  régions  boréales.  Ils  pondent 
dans  des  crevasses  de  rochers. 

1.  Genre  ALCA.    Linûé. 

1.  Le  grand  Pingouin.  Alca  impennis,  L. — Vulg. 
Angl.  Great  Auk. — Plumage  noir  brunâtre,  plus  fon- 
cé sur  la  tête  et  la  gorge,  avec  une  large  tache  blan- 


■  . 


I 


—  260  — 


I 


che  en  avant  de  l'œil  ;  dessous,  depuis  la  gorge  et 
l'extrémité  des  secondaires,  blancs.  Longueur  30  ; 
ailes  G;  queue  3;  bec  3;  sa  hauteur  1§  pouce. 

Cette  espèce  est  très  rare  ;  même  on  la  croit 
à  peu  près  éteinte  ^^* . 

La  femelle  ne  pond  qu'un  œuf  blanc  avec 
taches  irrégulières,  bvun  foncé. 

2.  Le  Pingouin  commun.  Alca  torda,  L.  Utamania, 
Leach. — Vulg.  Angl.  Razor-billed  Auk. — Noir  brunâ- 
tre en  dessus,  plus  foncé  sur  la  tête  et  la  gorge  ;  des- 
sous, depuis  la  gorge,  l'extrémité  des  secondaires  et 
une  ligne,  du  bec  à  l'œil,  blancs  ;  iris  et  pieds  bruns  ; 
bec  noir,  traversé  par  une  ligne  courbe  blanche  ;  in- 
térieur du  bec  jaune.  En  hiver,  tout  le  dessous  est 
blanc.  Longueur  16-19  ;  ailes  7-8  ;  queue  graduée 
de  3-3^  ;  bec  I2  pouce. 

Ce  Pingouin  est  très  commun  dans  le  golfe 
où  il  est  connu  sous  le  nom  de  Godd. 

Il  pond  1  ou  2  œufs  blancs,  tachetés  de  brun 
foncé  et  de  roussâtre. 


:!S 


i 


2.  Genre  MORMON.   lUiger. 

1.  Le  Macareux  Akctique.  Mormon  arctica,  111. 
Fratercula,  Steph. — Vulg.  Fr.  Perroquet  de  mer  ;  Angl. 
Common  Puffin  ;   Sea   Parrot. — Bec   très   comprimé, 


(1)  Le  dernier  individu  qui  ait  été  trouvé  le  fut  en  novembre 
1870,  près  de  St-Augustin,  au  Labrador,  et  quoiqu'il  fût  dans  un 
triste  état,  il  a  cependant  été  vendu  en  Europe  au  prix  élevé  de 
$200.  Il  n'y  a  dans  l'Amérique  Septentrionale  que  quatre  spéci- 
mens de  ce  rare  oiseau.  L'institution  Smithsonienne,  qui  en 
possède  un,  a  fait  aussi  l'acquisition  d'un  de  ses  œufs. 


261  — 


golfe 
brun 


ivembre 

(dans  un 

îlevé  de 

re  spéci- 

qui  en 


presque  aussi  haut  que  long,  avec  quatre  côtes  obli- 
ques, se  correspondant  îl  la  commissure  ;  dessua  et 


h'ig.  35.  Macareux  arctuiue. 

gorge  noirâtres  ;  côtés  de  la  tête,  gris  cendré  ;  dessous 
blanc;  bec  rouge,  bleu  et  jaune;  pieds  rouges;  iris 
brun  ;  une  excroissance  nue  sur  la  paupière  supé- 
rieure. Longueur  13''  ;  ailes  G]  ;  bec  2;  sa  hauteur 
à  la  base  Ih  i^ouce. 

Les  jeunes  ont  le  bec  plus  petit  et  de  couleur 
brune,  la  face  cendrée. 

Ce  Macareux  est  commun  et  fréquente  sur- 
tout l'extrême  nord.  Son  a^oI,  de  même  que  sa 
démarche,  s'exécutent  difficilement. 

Il  pond  un  œuf  blanc,  quelque  peu  teinté  de 
verdâtre. 

2.  Le  Macareux  à  gros  bec.  Mormon  ylacialis, 
Leach  ;  F'-atercula,  Cs. — Vulg.  Fr.  Perroquet  de  mer  ; 
Angl.  Large-billed  Paffin. — Semblable  au  précédent, 


i!  I 


m 


—  262  — 

mais  de  taille  plus  forte,  surtout  pour  le  bec,  qui  me- 
sure 2h  pouces  en  longueur  et  H-lî  de  haut  à  sa 
base. 

D'après  le  Dr  Ross,  ce  Macareux  fréquente 
les  côtes  des  provinces  maritimes. 

3.  Le  Macareux  HUPPÉ.  Mormon  cirrhata,BY).  Fra- 
tercula,  Steph.  Lunda,  Pall. — Vulg.  Angl.  TuftedPuffin. 
— Plumage  noirâtre,  moins  foncé  en  dessous  ;  face 
blanche  ;  une  crête  de  chaque  côté  de  la  tête,  blanc 
jaunâtre,  formée  de  plumes  allongées  et  effilées;  bec 
rouge,  très  comprimé,  presque  aussi  haut  que  long, 
et  portant  trois  sillons  courbes  sur  la  mandibule  su- 
périeure ;  pieds  rouges.  Longueur  15-16  ;  ailes  7è- 
8  ;  queue  2  ;  bec  2è  ;  sa  hauteur  presque  2  pouces. 

Les  jeune^,  qui  sont  sans  crête,  ont  la  face  brune. 

Cet  oiseau  se  plaît  dans  les  régions  arctiques. 

3.  Genre  PHALERIS.    Temminck. 

Le  Starique  perroquet.  Phalerispsittacula,  Temm. 
Ombria,  Esch. — Vulg.  Fr.  petit  Perroquet  de  mer  ;  Angl. 
ParruqvetAuk. — Bec  uni,  très  comprimé,  court,  obtus, 
mandibule  supérieure  ovale,  l'inférieure  courbée  vers 
le  haut  ;  plumage  noirâtre  ;  dessous  plus  pâle,  gris 
ou  blanchâtre  ;  plusieurs  plumes  blanches  effilées  et 
allongées  en  arrière  de  l'œil,  manquant  chez  les  jeu- 
nes ;  bec  rouge  terminé  de  jaune.  Longueur  9  ;  ailes 
b\  ;  bec  §  pouce. 

Ce  petit  Perroquet  se  rencontre  au  Labrador. 

4.  Genre  SIMORHYNCHUS     Merrem. 

Le  petit  Alque.  Simorhynchus  pusillus,  Cs.  Uria 
pusilla,   Pallas.  Pfmleris,    Cass. — Vulg.  Angl.  Knob- 


qui  me- 
[lut  à  sa 

équeïite 

,  Bp.  Fra- 
\ed  Puffin. 
)us;  face 
3te,  blanc 
liées;  bec 
que  long, 
iibule  su- 
;  ailes  7i- 
l  pouces. 
le  brune, 
reliques. 


/a,Temm. 

acr  ;  Angl. 

uvt,  obtus, 

irbée  vers 
pâle,  gris 
effilées  et 

3Z  lesjeu- 
ir  9  ;  ailes 

iabrador. 

Irem. 

},  Cs.  Vria 
hgl.  Knoh- 


—  263  — 

hiUed  Auh  ;  Least  Auk. — Noirâtre  en  dessus  avec  du 
blanc  sur  les  scapulaires  ;  dessous  blanc,  teinté  par- 
fois de  brun,  particulièrement  sur  la  poitrine  ;  bec, 
en  été,  portant  une  petite  protubérance  à  la  base. 
Longueur,  61-7;  ailes  32-4;  bec  ^  pouce. 

Ce  petit  Alque  se  tient  constamment  à  la 
haute  mer, 

5.  Genre  MERGULUS.   Auctorum. 

Le  Mergule  pigeon.  Merguliis  aile,  V.  —  Vulg. 
Fr.  petit  Giùlleniot;  Angl.  Sea  Dove. — Plumage  noir 
bleuâtre  lustré  ;  une  taclie  blanche  au-dessus  de 
l'œil  ;  secondaires  terminées  de  blanc  ;  scapulaires 
rayées  de  blanc  ;  dessous,  depuis  la  poitrine,  blanc  ; 
bec  noir,  court  et  obtus  ;  iris  brun.  Longueur  8i  ; 
ailes  4i  ;  bec  è  pouce. 

En  hiver,  le  dessous,  depuis  le  bec,  est  blanc. 

Ce  petit  Guillemot  se  rencontre  en  troupes 
vers  le  nord. 

Sa  ponte  est  de  1  ou  2  œufs  blanc  bleuâtre. 

6.  Genre  URIA.  Brisson. 

1.  T^E  Guillemot  noir.  Uria  grylle,  Brunn.  — 
Vulg.  Fr.  le  Pigeon  de  mer  ;  Angl.  Blqfih 'Guillemot  ; 
Sea  Pigeon. — Bec  noir,  droit,  pohituf  plu mjigc  noir 
à  reflets  verdâtres  sur  la  tête  et  le^cgit-^uW  large 
tache  blanehe  sur  l'aile  ;  pieds /routes  ,^ris  brun. 
Longueur  12;  ailes  5] -61  ;  bec  IJ-ll^poifôër 

Jeunes  et  adultes,  en  hiver,  sdi\tblapcs  et  plus. ou 
moins  tachetés  de  noir.  i  -^  i    v'^      Ij     *    \  ' 

Cette  espèce  est  très  comtnuiie*  sur  toiit'le 
parcours  du  bas  du  lleuve. 


\ 


t 


'S> 


à^^'^ 


-•M- 


Il  ' 


' 


m 

il 


—  264  — 

La  femelle  pond  2  ou  3  œufs  blanc  verdâtre, 
tachetés  de  brun  foncé  et  de  roux  brun. 

2.  Le  Guillemot  à  ventre  blanc.  Uria  ringviay 
Brunn.  U.  lomvia,  Cass.  Lomvia  troile,  Brandt. — Vulg. 
Angl.  Common  Guillemot. — Tête,  cou,  dessus  et  côtés, 
brun  de  suie  ;  extrémité  des  secondaires  et  dessous 
blancs  ;  bec  noir  ;  iris  et  pieds  bruns.  Longueur  16- 
19;  ailes  7-8;  queue  3-32  pouces. 

Les  jeunes  et  les  adultes,  en  hiver,  ont  toutes  les 
parties  inférieures  blanches  avec  teinte  brune  sur  la 
gorge. 

Ce  Guillemot  est  également  commun  dans 
tout  le  golfe.  On  lui  donne  le  nom  de  Mar- 
mètte. 

La  femelle  pond  1  ou  2  œufs  blanc  bleuâtre 
ou  verdâtre,  avec  taches  brunes. 

3.  Le  Guillemot  à  gros  bec  Uria  Brunnichii, 
liidg.  Lomvia  arra,  Cs.  —  Vulg.  A^ngl.  Large-billed 
Guillemot. — Ne  diffère  du  précédent  que  par  un  bec 
plus  gros. 

Cette  espèce  est  très  rare  et  fréquente  les 
mêmes  parages  que  la  précédente. 


U»  \       ^'iN. 


eidâtre, 


nngvia, 

. — Vulg. 

et  côtés, 

dessous 

ueur  16- 

outes  les 
ne  sur  la 

in  dans 
ie  Mar- 

îleuâtre 

unnichii, 
rge-hilled 
r  un  bec 

inte  les 


TABLE  DES  MATIERES. 


Préface vii 

Introduction  xi 

Clef XXV 

I.  SOUS-CLASSE  Insessores.  Oiseaux  percheurs. 

Ordre  Passeres.   Passereaux 2 

Sous-ordre  Occines.  Oiseaux  chanteurs 3 

Famille  Turdida\  drives 3 

Sous-famille  Turdina^ 4 

Mimina' 8 

Famille  Saxicolida\  Traquets,  etc 9 

Sylviida'.    Roitelets 11 

Sous-famille  Regulina' : 11 

Famille  Parida'.  Mésanges 13 

Sous-famille  Parina' 14 

Famille  Sittida».  Sittelles 15 

Certhiida'.   (Irimpereaux 17 

Sous-famille  Certhiina' 17 

Famille  Troglodytida-.   Troglodytes 18 

Alaudida>.    Alouettes 21 

Sous-famille  (  'alandritina» , 22 

Famille  Motacillkhe.    Motacillides 23 

Sous-famillc  Autliina' 23 

Famille  Sylvicolida'.    Fauvettes 24 


■Blii 


01  w 


ri  ■ 


1.    t 

Si!   ' 


—  266  — 

s 

Sous-famille  Sylvicolinge 26 

Icteriinœ 45 

Setophaginœ 46 

Famille  Tanagridœ.   Tangaras 49 

Hirundinidœ.  Hirondelles  51 

Ampelidaî.  Ampélides 56 

Sous-famille  Ampelinae 57 

Famille  Vireonidaî.  Vireos 59 

Laniida\  Pies-Grièch(    62 

Sous-famille  Laniinjr 63 

Famille  Fringillida\    Fringillides 65 

IcteridîG.  Etourneaux 91 

Sous-famille  Agekeina^  91 

Icterinte 96 

Quiscalina3 98 

Famille  Corvidœ.    Corneilles 99 

Sous-famille  Corvina^ 100 

Garrulinœ   101 

Sous-ordre  Clamatores.  Oiseaux  crieurs 104 

Famille  Ty rannida'.  Moucherolles 105 

Sous-famille  Tyranninge 105 

Ordre  Picaria\  Oiseaux  picariens 112 

Sous-ordre  Cypseli.  Oiseaux  cypséliformes 113 

Famille  Caprimulgida\  Engoulevents 114 

Sous-famille  Caprimulgina;  114 

Famille  Cypselida\  Martinets 116 

Sous-fîimille  Olneturinie 117 

Famille  Trocliilidie.   Oiseaux-mouches 118 

Sous-famille  Trocliilina» 118 

Sous-ordre  Cuculi.  Oiseaux  cuculiformes 119 

Famille  Alcedinida\   Martins-Pecheurs 120 

Sous-famille  Alcedininœ 120 


....      ^KJ 

....  45 

....  46 

....  49 

.. ..   ul 

56 

. . .  •  ol 

....  59 

....  62 

....  63 

bo 

....   ul. 

....  ul. 

....  9o 

....  98 

....   ou 

....  100 

....  101 

....  104 

....  105 

....  105 

....  112 

....  113 

....  114 

....  114 

....  116 

....  117 

....  118 

....  118 

....  119 

....  120 

....  120 

—  267-- 

Famille  Cuculida\  Coucous 121 

Sous-famille  Coccyzinœ 121 

Sous-ordre  Pici.  Oiseaux  piciformes 123 

Famille  Picid».   Pics 123 

Ordre  Raptores.  Rapaces 129 

Famille  Strigida'.  Hiboux 130 

Falconida».    Faucons,  Aigles,  etc 137 

Cathartid.T.  Vautours 150 

Ordre  Columba\  Colombes 151 

Famille  Columbida?.    Pigeons 152 

II.    SOUS-CLASSE    CURSORES.     OiSEAUX    COUREURS. 

Ordre  Galjinœ.  Gallinacés  155 

Famille  Meleagrida*.  Dindons 156 

Tetraonida\    Tétras,  Gelinottes,  etc 158 

Sous-famille  Tetraonina' 158 

Odontophorinîc 162 

Ordre  Grallatores.    Echassiers 164 

Sous-ordre  Limicola'.  Oiseaux  de  rivage 165 

Famille  Charadriida\    Pluviers 165 

Sous-famille  Charadriina» 165 

Famille  Ha'matopodida\    Huitriers,  etc 170 

Recurvirostrida'.  Avocettes 172 

Phalaropodida'.    Phalaropes 173 

Scolopacida'.  Bécasses,  Maubèches,  etc.  175 

Sous-ordre  Herodiones.  Hérons,  Ibis,  etc 191 

Famille  Tantalida\    Ibis 192 

Sous-famille  Ibidinjc 192 

Famille  Ardeida'.  Hérons 193 

Sous-famille  Ardeina^ 1 93 

Sous-ordre  Alectorides.   Grues,  Râles,  etc 198 


SB9I 


ir: 


I 


m. 

m 

ft  î 


—  268  — 

Famille  GruiclcT.  Grues 1U9 

Rallidœ.    Râles,  etc 200 

Sous-famille  Rallimr 201 

Gallinulina'  204 

Fulicinîe 205 

III.  sous-cLASSK  Natatores.    Palmipèdes. 

Ordre  Lamellirostres.  Lamellirostres 207 

Famille  Anatida».    Oies,  Canards,  etc 208 

Sous-famille  Cyguina^ 209 

Anserina'  210 

Anatinîe 214 

Fuligulina- 219 

Mergina'  229 

Ordre  Steganopodes.  Totipalmes  231 

Famille  Sulidie.    Fous 232 

Pelecanida'.  Pélicans  233 

Graculidie.  Cormorans 234 

Ordre  Longipennes.  Longipennes 236 

Famille  Laridœ.  Goélands,  Sternes,  etc 237 

Sous-famille  Lestridinte 237 

Larina:* 239 

Sterniniu 245 

Rliynchopina^  249 

Famille  Procellariida\    Pétrels 250 

Sous-famille  Procellariina^ 251 

Ordre  Pygopodes.    Oiseaux  plongeurs 254 

Famille  Coly m  bida\    Plongeons 255 

Podicipida\  Grèbes 256 

Alcidai.  Pingouins,  Guillemots,  etc 259 


..  199 
..  200 
..  201 
..  204 
..  205 

,s. 

..  207 
..  208 
..  209 
..  210 
..  214 
..  219 
..  229 
...  231 
...232 
...  233 
...  234 
...  236 
...  237 
...  237 
...  239 
...  245 
...  249 
...  250 
....  251 
....  254 
....  255 
....  256 
....  259 


INDEX. 


Accipiter  Cooperii....  140 

fuscus 139 

Actiturus  Bartramius  188 

jEgialitis  melodus....  169 

montanus..  170 
semipalma- 

tus 168 

vociferus...  168 

Wilsoniiis..  169 

^giotus  canescens...  70 

linaria 70 

AgelaBus  pliœniceus..  94 

Aigle  à  tête  blanche..  149 

doré 148 

du  Canada 148 

pêcheur 147 

Aix  sponsa 219 

Alca  impennis 259 

torda 260 

Alouette  branle-queue  187 

des  prés 95 

de  Virgmie..  22 

petite 179 

pipi 23 

solitaire 187 

Alque,  petit 262 

Ammodromus  cauda- 

cutus 77 

Ampelis  cedrorum ...  57 

garrulus 58 


Anas  boschas 214 

obscura 215 

Anser  albifrons 211 

hyperboreus...  211 
Anthusludovicianus.  23 
Antrostouius  vociferus  114 
Aquila  canadensis  ...  148 
Archibuteo  lagopus...  147 

Ardea  cferulea 195 

egretta 195 

herodias 194 

virescens 196 

Ardetta  exilis 198 

Astur  atricapillus 141 

Auk,  Great 259 

Least 263 

Parroquet 262 

Razor-billed 260 

Autour  à  tête  noire...  141 

Avocet 172 

Avocette  d'Amérique  172 
Balbusard  de  la  C'aro- 

line 147 

Barge  de  la  baie  d'Hud- 

son.. 185 

Barge  marbrée 184 

Bécasse  d'Amérique..  175 
Bécassine  à  long  bec.  178 

de  mer 177 

de  Wilson.  177 


—  270  — 


t 


f 


I-  i 

M 

S!   E 

I! 


' 
i 


Bécassine  rousse 

Bec  -  Croisé    à    ailes 

blanches 

Bec-Croisé    d'Améri- 
que  

Bernache    à    collier 

blanc 

Bernache  commune., 
de  Hutchin 
du  Canada. 

Bernicla  brenta 

canadensis.. 
Hutchinsii.. 
leucopareia. 

Bittern  

Least 

Blackbird,Red-winged 
Yellow-headed 

Blue  Bird 

Bobolink  

Bohemian  Waxwing. 

Bonasa  umbellus 

Botaurus  lentiginosus 
Bouvreuil  du  Canada 
Brachyotus  palustris. 

Bubo  virginianus 

Bucephala  albeola.... 
americana 
islandica.. 
Bucéphale    d'Améri- 
que  

Bucéphale  d'Islande. 

petit 

Bunting,  8now 

Towhee 

Busard  des  marais... 

Buse  à  manteau  roux 

à  queue  rousse.. 


177 

H9 

213 

212 

213 

212 

212 

212 

213 

213 

197 

198 

94 

95 

10 

92 

58 

160 

197 

m 

133 
131 
223 

222 
223 

222 
223 


73 

90 

138 

145 

144 


Buse  de  Pensylvanie.  146 
de  Swainson....  145 

pattue 147 

Buteo  borealis 144 

lineatus 145 

pensylvanicus.  146 

Swainsonii 145 

Butor 197 

petit 198 

Buzzard,   Broad-win- 

ged 146 

Buzzard,  Red-shoul- 

dered 145 

Buzzard,  Red-tailed..  144 
Rough-legged  147 
Swainson's...  145- 

Turkey 150 

Caille 163 

Calidris  arenaria 183 

Camptola'mus  labra- 

dorius 225 

Canard  à  collier 225 

à  longue  queue  224 
à  masque  noir  229 

branchu 219 

chipeau 216 

du  Labrador  ..  225 

gris 216 

histrion 225 

huppé 219 

macreuse  à  lar- 
ge bec 228 

macreuse  d'A- 
mérique    227 

macreuse  velou- 
té.....   227 

milouin  à  tête 
rousse.. 221 


271  — 


Canard  milouin  aux 

yeux  rouges..  222 
morillon  à  col- 
lier....,   221 

morillon  à  tête 

noire 220 

morillon,  petit.  220 

noir 215 

ordinaire 214 

pilet 215 

roux  ♦.  228 

siffleur  d'Amé- 
rique   216 

souchet 218 

Cardinal  de  Virginie.     89 

Redbird 89 

Cardinalisvirginianus    89 
Carpodacus  purpure- 

us 67 

Catbird 8 

Cathartes  aura 150 

Cedar  Bird 57 

Centurus  carolinus...  127 

Certliia  familiaris 18 

Ceryle  alcyon  120 

Cha^tura  pelasgia 117 

Charadriusvirginicus  166 

Chardonneret  des  pins    72 

jaune...     71 

Chat,  Stone.. 10 

Yellow-breasted     46 
Chaulelasmus  strepe- 

rus 216 

Chevalier  aboyeur....   186 
à  pieds  jau- 
nes    186 

semipalmé.  185 
solitaire 187 


Chickadee,  Black-cap- 

ped 14 

Chickadee, Hudsonian   15 
Chicken,  Mother  Ca- 

rey's :   251 

Chon^.jstes  gramma- 

ca 84 

Chordeilespopetue...  115 

C'houette- cendrée 134 

du  Canada..  134 

épervière...  136 

Chrysomitris  pinus  ..    72 

tristis...    71 

Circus  hudsonius 138 

Cistothorus  palustris.     21 
Coccyzus  erythroph- 

thalmus 122 

Coccyzus  americanus  122 

Colaptes  auratus 128 

Colibri  à  gorge  rubis.  118 

Collurio  borealis 63 

excubitoroi- 

des 64 

Colymbus  torquatus.  255 
arcticus...  256 
septentrio- 

nalis 256 

Contopus  borealis 109 

virens 108 

Coot : 205 

Corbeau 100 

Corbigeau 191 

Cormoran  à  aigrettes.  235 

commun...  235 

Cormorant,  Common.  235 

Crested...  235 

Corneille 101 

Corvus  americanus...  101 


—  272  — 


m 

'.Uî  - 
_  '  :  r 


Corvus  carnivoriis  ...  100 
Coturniculus  passeri- 

nus 76 

Cotyle  riparia 55 

Coucou  à  bec  noir  ...  122 
d'Amérique..  122 

Courlis  à  long  bec 189 

delabaied'Hud- 

8011 190 

du  nord 191 

Cowbird 93 

Crake,  Corn 204 

Crâne,  Sandhill 200 

Whooping  ....  199 
Creeper,    Black   and 

white 26 

Creeper,  Brown IS 

Crex  pratensis 204 

Crossbill,  Common...     69 
White-winged    68 

Crow,  Common 101 

Cuckoo,Yellow  billed  122 

Black-billed..  122 

Cupidonia  cupido....  160 

Curlew,  Esquimaux..  191 

Hudsonian...  190 

Long-billed...  190 

Curvirostraamericana   69 

leucoptera    68 

Cyanospiza  cyanea...     89 

Cyanurus  cristatus...  103 

Cygne  criard 209 

d'Amérique...  209 
Cygnus  americanus...  209 
buccinator. . .   209 
Cymochorea    leucor- 

rhoa 251 

Cymochorea  melania  252 


Dafila  acuta 215 

Dendrœca  œstiva 81 

Blackburniœ  35 

caîrulea 34 

ca?rulescens.  33 

castanea 37 

coronata 34 

maculosa  ...  38 

palmarum...  40 

pensylvanica  37 

pinus 41 

striata 36 

tigrina 39 

virens 32 

Dindon  d'Amérique..  156 

Diver,  Black-throated  256 

Red-throated....  256 
Dolichonyx  oryzivo- 

rus ". 92 

Dove,  Carolina 154 

Sea 263 

Duc  de  Virginie 131 

Duck,  Arlequin 225 

Barrow's    gol- 

den-eye 223 

Black...* 215 

Black Scoter...  227 

Blue  bill 220 

Buffle-headed.  223 

Canvaês-back..  222 

Eider 226 

Golden-eyed...  222 

Gray 216 

King  Eider 226 

Labrador 225 

Lesser    black- 

head  '. 220 

Long-tailed....  224 


—  273 


215 
31 
35 
34 
33 
37 
34 
38 
40 
37 
41 
36 
39 
32 
156 
kl  256 
,  256 

92 
154 
263 
131 
225 

223 

215 

227 

220 

223 

222 

226 

222 

216 

226 

225 


Duck,Malhird 214 

Pintail 215 

Red-head 221 

Ring-necked...  221 

Riiddy 228 

Shoveller 218 

Ht  Domingo...  229 

Surf 228 

Velvet 227 

Wood 219 

Eagle,  (xolden 148 

Bald  149 

Echasse  à  longs  pieds.  178 
Ectopistes  migratori- 

us 152 

Eider  commun 226 

remarquable  ..  226 

Emérillon 143 

Empidonax  acadicus  109 
flaviventris  111 
minimus...   111 

Traillii 110 

Engoulevent  criard...  114 
,  d'Amérique  115 

Epervier  brun 139 

de  Cooper..  140 
Eremopliila  alpestris.  22 
Ereunetes  pusillus...  179 
Erismatura  dominica  229 
rubida  . . .  228 
Etourneau  à  ailes  rou- 
ges      94 

à  ailes  bron- 
zées      99 

à  tête  jaune.     95 

des  prés 95 

ordinaire 93 

Falco  columbarius...  143 


Falco  peregrinus 142 

sacer 141 

sparverius 143 

Falcon,  Peregrine 142 

Farlouse  de  la  Loui- 
siane   23 

Faucon  des  pigeons..  143 

epervier 143 

pèlerin 142 

sacré 141 

Fauvette  à  couronne 

noire 39 

à  couronne  o- 

range 30 

à  croupion  jau- 
ne   34 

à  poitrine  baie  37 
jaune  46 
noire  32 
à  tête  cendrée.  38 
rousse...  40 
bleuâtre  du  Ca- 
nada   33 

bleue...... 34 

chrysoptère....  29 

d'Amérique...  27 

de  Blackburn.  35 

Macgillivray  45 

Nash  ville....  29 

Pensylvanie.  37 

Philadelphie  45 

des  pins 41 

du  Connecticut  43 

Kentucky...  43 

Tennessee...  30 

jaune 31 

à  ailes  bleues  28 


274  — 


J 


ii. 

t 

r  i 

Ii 

i'I 

•1 

;  i 

1 

i 

Fauvette  moucherolle 

à  petite  tête...     48 
moucherolle  à 

tête  noire 47 

,  moucherolle  mi- 

moucherolle  do- 
rée      49 

moucherolle  du 

Canada 47 

rayée % 

trichas 44 

vermivore 27 

Finch,  Grass 75 

Lark 84 

Purple 67 

Sharp-tailed...     77 

Flûte G 

Flycatcher,  Acadian.  110 
Great-crested   107 

Least 111 

Olive-sided...  109 

Traill's 110 

Yellow-bellied  111 

Fou  de  Bassan 232 

Foulque  d'Amérique  205 

Fulica  americana 205 

Fuligula  affinis 220 

americana...  221 

collaris 221 

marila 220 

valisneria . . .  222" 
Gallinago  Wilsonii...  177 

Gallinula  galeata 204 

Gallinule  de  la  Flo- 
ride   204 

Gallinule,  Florida 204 

pourpre....  205 


Gallinule,  Purple 205 

Gannet 232 

Geai  bleu 103 

du  Canada 103 

huppé 103 

Gelinotte  à  fraise 160 

à  queue  aiguë  159 
des  prairies...  160 
Geothlypis   Macgilli- 

vrayi 45 

philadelphia.    45 

trichas 44 

Godwit,     Great-mar- 

bled... 184 

Hudsonian...  185 
Goëlandà  ailes  blan- 
ches    240 

à  dos  bleuâ- 

à    manteau 

noir 240 

argenté 240 

de  Delaware  241 

Goglu 92 

Goldfinch,  American.     71 
Goose,  American  whi- 

te-fronted 211 

Brant 212 

Canada 212 

Hutchin's 213 

Snow 211 

White-collared  213 

Goshawk  141 

Grackle,  Rusty 98 

Purple 99 

Graculus  carbo 235 

dilophus....  235 
Grèbe  à  bec  bigarré...  258 


1 


—  275  — 


205 
232 
103 
103 
103 
160 
159 
160 

45 
45 
44 

184 
185 

240 

239 

240 

240 

241 

92 

71 

211 
212 
212 
213 
211 
213 
141 
98 
99 
235 
235 
258 


Grèbe  à  cou  rouge  . . . 

257 

cornu....- 

258 
257 

huppé    

Grèbe,  Crested 

257 

Horned 

258 

Pied-billed 

258 

Red-necked.... 

257 

Grimpereau  d'Améri- 

.  Que 

18 

Grimpereau  noir    et 

blanc 

26 
41 

Grive  couronnée 

de  la  Caroline. 

8 

des  bois 

6 

de  Swainson... 

7 

de  Wilson 

erratique 

4 

hochequeue.... 

42 

rousse 

9 

solitaire 

6 

variée 

5 

Grosbeak,  Blue 

88 

Evening 

66 

Fine 

66 

Rose-breast- 

ed 

87 

Gros-Bec  à  couronne 

noire 

66 

à    poitrine 

rose 

.    87 

bleu '. 

88 

des  pins 

66 

Grouse,  Ruffed 

161 

Sharp-tailed.. 

159 

Spruce 

.  158 

Grue  d'Amérique 

.  199 

du  Canada 

.  200 

Grus  americanus 

.  199 

Grus  canadensis 2Ô0 

Guillemot  à  gros  bec.  264 
à  ventre  noir  264 

noir 263 

Black 263 

Common....  264 
Large-billed  264 

Guiraca  cœrulea 88 

ludoviciana.    87 

Gull,  American  Mew.  241 

Black-backed...  240 

Bonaparte's 243 

Fork-tailed 244 

Franklin 's  rosy.  243 

Glaucous  239 

Herring 240 

Ivory 241 

Kittiwake 242 

Laughing 242 

Ring-billed 241 

Ross' rosy 244 

Skua 237 

Swallow-tailed..  245 
White-Avinged ..  240 

(  Tyrfalcon 141 

Hiematopus  niger 171 

palliatus.  170 
Haliœtus  leucocepha- 

lus 149 

Harelda  glacial] s 224 

Harle  à  poitrine  rous- 
se   230 

d'Amérique  ...  230 

petit 231 

Harfang  135 

Harporhynchus    ru- 

fus 9 

Hawk,  Cooper's 140 


276 


pi  i 


Hawk,  Fish ....= 

Marsh 

Night 

Pigeon 

Sharp-shinned 

Sparrow 

Helminthophaga  ce- 

lata ... 

Helminthophaga  chry 

soptera 

Helminthophaga  pe- 

regrina  

Helminthophaga  pi- 
nus 

Helminthophaga  ru- 

ficapilla 

Helmitherus   vermi- 

voriis 

Hen,    Fresh  -  vvater 

Marsh 

Prairie 

Héron  blanc 

bleu,  grand.... 

petit 

de  nuit 

vert 

Héron,  Great  blue.... 

Green 

Little  blue.... 

Night 

White 

Hesperiphona  vesper- 

tina 

Hibou     à    aigrettes 

courtes  

Hibou  à  aigrettes  lon- 
gues  

Hibou  barré 


147 
138 
116 
143 
139 
143 

30 

29 
30 

28 
29 

27 

202 
IBO 
195 
194 
195 
196 
196 
194 
196 
195 
196 
195 

66 

133 

133 
134 


Hibou  blanc 

cendré  

Hirondelle    à    front 

blanc  

bicolore 

bleue 

de  cheminée 

de  mer 

des  granges, 
des  rivages.. 

pourpre 

Hirundo  bicolor 

horreorum .. 

lunifrons 

^     >trionicus    torqua- 

lUS     

Huard  

Hummingbird 

Huîtrier  àventre  blanc 

noir 

Hydrochelidon  fissi- 

pes 

Hylotomus  pileatus.. 

Ibis  à  reflets 

falcinellus 

Glossy 

Icteria  virens 

Icterus  Baltimore 

spurius 

Indigo  Bird 

Jaseur  de  Bohême.... 

du  cèdre 

Jay,  Blue 

Canada 

Jeager,  Long-tailed... 

Pomarine 

Ricliardson's. 
Junco  liicmalis 


135 
134 

54 
55 
56 
117 
246 
53 
55 
56 
55 
53 
54 

225 
255 
118 
170 
171 

248 

124 

192 

192 

192 

46 

97 

97 

89 

58 

57 

103 

103 

239 

238. 

238 

80 


—  277  — 


..  135 

Kingfisher,  Belted  ... 

120 

..  134 

Kinglet,  Cuvier's 

13 

t 

Golden-crested. 

12 

. .     54 

Rubv-crowned. 

11 

..     55 

Lagopède  des  rochers 

162 

..     56 

•   des  saules.. 

162 

îe  117 

Lagopus  albus 

162 

..  246 

rupestris 

162 

!S.     53 

Lark,  Brown.: 

23 

i..    55 

Field 

95 

..    56 

Horned 

22 

..     55 

Larus  argentatus 

240 

..    53 

atricilla 

242 

...     54 

canus 

241 

a- 

delawarensis  .. 

241 

...  225 

eburneiis 

241 

...  255 

Franklinii 

243 

...  118 

glauciis 

239 

me  170 

leucopterus.... 

240 

...  171 

marin  us 

240 

si- 

philadelphia... 

243 

...  248 

tridactvlus 

242 

s..  124 

Limosa  fedoa 

184 

...  192 

hudsonica.... 

185 

...  192 

Linnet,  Pine 

72 

...  192 

Lobipes  hyperboreus 

174 

...     46 

Longspur,  Lapland  .. 

74 

...     97 

Loon 

255 

...     97 

Macareux  à  gros  bec. 

2()1 

...     89 

arctique... 

2()() 

...     58 

huppé 

2()2 

...     57 

Macrorhamphus  gri- 

...  103 

seus 

177 

...  103 

Macrorhamplius  sco- 

...  239 

lopaceus 

178 

...  238. 

Magpie,  American.. . . 

102 

l's.  288 

Mainate    coukuir   de 

. . .     80 

rouille 

98 

Mainate  pourpre 99 

Mangeur  de    marin- 

gouins 116 

Mareca  americana  ...  216 

Martin,  Bee 106 

Martin-Pêcheur 120 

Martin,  Purple 56 

Martinet  de  cheminée  117 
Maryland    yellow 

throat 44 

Maubèche  à  croupion 

blanc 180 

Maubèche  à  dos  roux  182 
à   poitrine 

cendrée...   180' 
à   poitrine 
jaunâtre...  189 
à   poitrine 

rousse 183 

courlis 182 

de  Cooper..  181 
deWilson..  179 

pourpre 181 

semipalmée  179 

taclietée 187 

Melanerpes    erythro- 

cephalus 127 

Meleagris  gallopavo..  156 

Melospiza  melodia...     79 

})akistris..     78 

Mcrganscr,  Hooded...  231 

Red-breasted..  230 

Mergule  pigeon 263 

Mergulus  aile  263 

Mergus  americanus...  230 

cucullatus 231 

serra tor 230 

Merle '. 4 


'-'"''-■  ■■■^^^■>-  •*■' 


—  278  — 


Merle  chat  8 

Mésange  à  tête  noire.     14 
de    la   baie 
d'Hudson.     15 
Micropalama  hyman- 

topus...  178 
Mimuscarolinensis...      8 

Mniotilta  varia 26 

Moineau  domestique.     85 
Molothrus  pecoris....     93 

Mormon  arctica 260 

cirrhata 262 

glacialis 261 

Moucherolle   à   côtés 

olive  109 

à  huppe  107 

à  ventre  jaune  111 

brun  ...'. 107 

d'Acadie 109 

de  Traill 110 

petit 111 

verdâtre  108 

Mouette  à  queue  d'hi- 
rondelle   245 

à  queue   four- 
chue   244 

à  trois  doigts...  242 

blanche 241 

d'Amérique  ...  241 
de  Bonaparte..  243 

rieuse 242 

rose  de  Frank- 
lin    243 

rose  de  Ross...  244 
Myiarchus  crinitus...  107 
Myiodioctes  canaden- 

sis 47 

minutus  ..    48 


Myiodioctes  mitratus  46 

pusillus...  47 

Numenius  borealis,..  191 

hudsonicus..  190 

longirostris..  189 

Nuthatch,Red-bel]ied  16 

White-bollied  16 

Nyctale  acadica 137 

d'Acadie 137 

de  Richardson  136 

Richardsonii...  136 

Nyctea  nivea 135 

Nyctiardea  gardeni. . .  196 

Oceanites  oceanica...  252 

(Kdemia  americana...  227 

fusca 227 

perspicillata  228 
Oie    d'Amérique    â 

front  blanc 211 

du  nord 211 

sauvage 211 

Oiseau  blanc 73 

bleu 89 

jaune 31 

mouche 118 

rouge 67 

Oporornis  agilis 43 

formosus..  43 

Oriole  Baltimore 97 

de  Baltimore..  97 

des  vergers 97 

Orchard 97 

Ortolan. 22 

Ortyx  virginianus  ...  163 

Otus  Wilsonianus 133 

Outarde 212 

Owl,  Barred 134 

Day.  136 


279  — 


46 

47 

191 

190 

189 

16 

16 

137 

137 

136 

136 

135 

196 

252 

227 

227 

ita  228 

â 

...  211 
...  211 
...  211 
...  73 
...  89 
...  31 
...  118 
...  67 
...  43 
s..  43 
...  97 
97 
97 
97 
22 
163 
133 
212 
134 
136 


Owl,  Great  gray 134 

horned....  131 

Long-eared 133 

Mottled 132 

Richardson's 136 

Saw-whet 137 

8h  ort-eared 133 

Snowy 135 

Oyster-catcher 170 

Black...  171 
Pandion  carolinensis.  147 

Parula  ainericana 27  ' 

Parus  atricapilliis 14 

hudsonicus ....  15 
Passerculus  sa  vanna.  74 
Passer  doniesticus  ...     85, 

Passerella  iliaca 861 

Pediœcetes  phasianel-         ! 
lus 159' 

1 

Pelecanus  fuscus 234 

trachyrhvn- 
chus....;....  233 

Pélican  blanc 233 

brun 234 

Pélican,  Brown 234 

White 233 

Perdrix  blanche 162 

de  bois  francs.  161 

de  savane 158 

Perisoreus   canaden- 

sis 103 

Perroquet  de  mer 261 

Pétrel,  Black 252 

Leach's 251 

Wilson's 252 

Pétrel  de  Leach 251 

deWilson 252 

noir 252 


Pétrel  pélagien 251 

Pewee 108 

Wood 108 

Phalarope  de  Wilson  173 
hyperboréen  174 
Northern  ...  174 

Red 174 

roux 174 

Wilson's 173 

Phalaroi)Us  fulicarius  174 
Phaleris  psittacula...  262 

Philohela  minor 175 

Pica  hudsonica 102 

Pic  à  huppe  écarlate.  124 

arctique 125 

à  tête  rouge 127 

chevelu 125 

doré 128 

gris 127 

maculé  126 

minule 125 

velu 126 

Picoides  arcticus 125 

hirsutus 126 

Picus  pubescens 125 

villosus 125 

Pie 103 

de  la  baie  d'Hud- 

son 102 

Pie-Grièche    à    crou- 
pion blanc  64 

Pie-Grièche  boréale. . .     63 

Pigeon  de  mer 263 

vovageur 152 

Wiid. 152 

Pingouin  commun...  2()0 

grand 259 

Pinicola  canadensis..     (iiy 


4  'i 


EU;! 


ii:r 


—  280  — 


:|- 


'l  '  ■  "à 


i 

i 

il 

1 

'i 

'           i 

Pinson  à  ailes  jaunes     70 
à  couronne  blan- 
che      <S3 

à  couronne  rous- 
se      81 

à  gorge  blanche..  82 
à  oreilles  brunes.  84 
à  queue  aiguë  ...  77 
aux  yeux  rouges     90 

chanteur 79 

de  montagne 80 

de  Savanna 74 

des  champs 82 

des  guérets 75 

des  marais 78 

fauve 86 

indigo 89 

niverolle 80 

pourpre 67 

Pipilo  erythrophthal- 

mus 90 

Pivart 128 

Plectrophane  de  La- 

ponie 74' 

Plectrophane  des  nei- 
ges      73 

Plectrophanes  lappo- 

nicus 74 

Plectrophanes  nivalis     78 

Plongeon  à  collier 255 

à  gorge  noire..  256 

du  nord 256 

Plover,Black-bellied.  166 

Field 188 

Golden 167 

Kildeer 168 

Mountain 170 

Piping 169 


Plover,Semipalmated  168 

Wilson's 169 

Pluvier  à  collier 168 

criard 169 

des  chnmps....   188 
des  montagnes  170 

deWilson 169 

doré 166 

kildir 168 

semipalmé 168 

Podiceps  cornutus....  258 

cristatus 257 

griseigena...  257 
Podilymbus  podiceps  258 
Poœcetes  gramineus..  75 
Porphyrio  martinica.  205 

Porzana  carolina 202 

janiaicensis 203 

noveboracensis  203 

Poule  d'eau 204 

Procellaria  pelagia...  251 

Progne  purpurea 56 

Ptarmigan,  Rock 162 

AVillow...  162 

Puffinbrun.. 253 

cendré 252 

common 260 

des  Anglais  ...  253 

grand 253 

Large-billed ...  261 

noir 253 

Tufted 262 

Puffinus Anglorum. . .  253 
fuliginosus..  253 

major 253 

melanurus...  252 

obscurus 253 

Pyranga  œstiva 50 


—  281 


ted 

168 

.... 

169 

•  •  •  • 

168 

1  •  •  • 

169 

•  •  «  • 

188 

nés 

170 

.... 

169 

•  •  •  ■ 

166 

.... 

168 

168 

■  •  •  • 

258 

•  •  •  ■ 

257 

\... 

257 

eps 

258 

LIS.. 

75 

ica. 

205 

•  •  •  • 

202 

•  •  •  • 

203 

isis 

2oa 

•  •  •  • 

204 

Ai  •  •  • 

251 

•  •  •  • 

56 

•  •  •  • 

162 

1^... 

162 

•  t  •  • 

253 

•  •  •  • 

252 

»  •  •  • 

260 

•  •  • 

253 

253 

•  •  • 

261 

1  •  •  • 

253 

262 

1... 

253 

S.. 

253 

... 

253 

S... 

252 

ta* 

253 

.... 

50 

Pyrangarubra...    ....     50 

Quac 196 

Quail 163 

Querquedula    caroli- 

nensis 217 

cyanoptera  218 

discors 217 

Quiscalus  versicolor..     99 

Rail,  Black 203 

Carolina 202 

Clapper 201 

Virginia 202 

Yellovv 203 

Râle  de  genêt 202 

de  la  Caroline...  202 

de  Virginie 202 

des  prés 204 

élégant 202 

jaune 203 

noir 203 

tapageur 201 

Rallus  elegans 202 

longirostris  ...  201 
virginianus ...  202 

Raven 100 

Récollet 57 

Recurvirostra  ameri- 

caiia 172 

Redpoll,  Lesser 70 

Mealy 71 

Redstart 49 

Regulus  calendula....     11 

Cuvieri 13 

satrapa 12 

Rhodostethia  rosea...  244 

Rhynchope  noir 249 

Rhynchops  nigra 249 

Robin 4 


Roitelet  à    couronne . 

rubis 11 

de  Cuvier  r      13 

huppé 12 

Rossignol 79 

Rouge-Gorge  bleu..  ..     10 

Sanderling 183 

Sandpiper,  Buff-breast- 

ed 189 

Cooper's 181 

Curlew  182 

Least 179 

Pectoral 180 

Purple 181 

Red-backed....  182 
Red-breasted...  183 
Semipalmated  179 

Solitary 187 

Spotted 187 

ntilt 17o 

White-rumped  181 

Sarcelle  à  ailes  bleues  217 

vertes.  217 

rousse 218 

Saxicola  œnanthe 10 

8ayornis  fuscus 107 

Scolecophagus  ferru- 

gineus 98 

Scops  asio 132 

maculé 132 

Hoiurus  aurocapillus.     41 
novcboracensis     42 
Setophaga  ruticilla...     49 
Sliearwater,  Black-tail- 

ed 252 

Dusky...  253 
(îreater..  253 
Mank's...  253 


Wi 


m 


282 


•/ 


Shearwater,  Sooty 253 

Sheldrake 280 

Shrike,Great  northern   63 
White-rumped.    64 

Sialia  sialis 10 

Simorhynchus  pusil- 

lus 262 

Sitta  canadensis 16 

carolinensis 16 

Sittelle  de  la  Caroline     16 

du  Canada....     16 

Sizerin  à  tête  rouge. . .     70 

blanchâtre....     70 

Skimmer,  Black 249 

Snipe,  Long-billed....  178 
Red-breasted ..  177 

Wilson's 177 

Snow  Bird 80 

Somateria  mollissima  226 

spectabilis.  226 

Sparrow,  Chipping...     81 

European  ....     85 

Field 82 

Fox 86 

Sa  vanna 74 

Song  79 

Swamp  78 

Tree 80 

White-crown- 

ed 83 

White-throat- 

ed 82 

Yellow-wing- 

ed 76 

Spatula  clypeata 218 

Sphyrapicus  varius...  126 
Spizella  monticola....     80 

pusilla 82 

socialis 81 


Squatarola  helvetica.  166 
Squatarole    à  ventre 

noir 166 

Starique  perroquet...  262 

Steganopus  Wilsonii.  173 

Stercoraire  arctique..  238 

de  Buffon  238 

pomarin...  238 

skua 237 

Stercorarius  Buffonii.  238 
parasiticus ..  238 
pomarinus...  238 

skua 237 

Sterna  anglica 245 

caspia 246 

fuliginosa 248 

hirundo 246 

macroura 247 

paradisea 247 

superciliaris...  248 

Sterne  arctique 247 

brune.. 248 

Caspienne 246 

des  marais 245 

de  Wilson 246 

noire 248 

petite 248 

rosée 247 

Strepsilas  interpres...  171 
melanocephala.  172 

Sturnella  niagna 95 

Sula  bassana 232 

Summer  red  Bird  ....     50 

Surnia  ulula 136 

Swallow,  Bank 55 

Barn 53 

Cliff 54 

White-bellied    55 
S wan ,  Trumpcter 209 


283 


Swan,  Whistling 209 

Swift,  Chimney 117 

Syrnium  cinereum...  134 

nebulosum.  134 

Tanager,  Scarlet  50 

Tangara  écarlate 50 

vermillon ...  50 
Tattler,    Semipalma- 

ted 185 

Teal,Blue 217 

Cinnamon 218 

Green-winged...  217 

Tell-tale,  Greater 186 

Lesser 187 

Tern,  Arctic 247 

Black 248 

Caspian 246 

Common 246 

Least 248 

Marsh 245 

Roseate 247 

Sooty 248 

Tetrao  canadensis ....  158 

Tétras  du  Canada 158 

Thrush,  Brown 9 

Golden-crowned.  41 

Hermit 6 

Olive-backed 7 

Tawny 7 

Varied 5 

Water 42 

Wood 6 

Totanus  flavipes......  186 

melanoleucus .  186 

senniipalmatus.  185 

solitarius  187 

Tournepierre    i\   poi- 
trine noire 171 


Tournepierre    â    tête 

noire 172 

Tourte 152 

Tourterelle  de  la  Ca- 
roline    154 

Traquet  motteux 10 

Tringa  alpina 182 

Bonàpartei...   180 

canutus 183 

Cooperii 181 

maculata 180 

tnaritima 181 

subarquata  . . .  182 

Wilsonii 179 

Tringoides  maculari- 

us 187 

Tritri 106 

Trochilus  colubris  ...  118 

Troglodyte  ledon 19 

des  marais     21 

d'hiver 20 

Troglodytes  œdon 19 

hiemalis.     20 

Tryngites  rufescens. . .  189 

Turdus  fuscesoens  ...       7 

migratorius..       4 

mustelinus  ..      6 

nievius 5 

pallasii 6 

Swainsonii...       7 

Turkey 156 

Turnstone 171 

Black-headed..  172 
Tyran  de  la  Caroline.  106 
Tyrannus    carolinen- 

sis 106 

Uria  Brunnickii 264 

grylle 263 


—  284  — 


rii 


Uria  ringvia 264 

Vautour  aura 150 

Viréo  à  front  jaune...  61 

aux  yeux  blancs.  62 

rouges.  60 

gris 60 

solitaire..» 61 

Vireo  flavifrons 61 

gilvus  60 

noveboracensis.  62 

olivaceus ,  60 

Red-eyed 60 

solitarius 61 

Solitary 61 

Warbling 60 

White-eyed 62 

Yellow-throated  61 

Warbler.Bav-breasted  37 

Black  and  yellow  38 

Blackburnian  ...  35 

Black-poll 36 

Black  -  tliroated 

blue 33 

Black  -  throated 

green 32 

Blue  golden-wing- 

ed 29 

Blue-winged  vel- 

low 28 

Blue  yellow-back- 

ed..: 27 

Cserulean 34 

Canadian    Fly- 

catching 47 

Cape  May 39 

Chestnut-sided  ..  38 

Connecticut 43 

Green-black-cap- 

ped  Fly catch  ing  47 


Warbler,  Hooded  Fly- 

catching 46 

Kentucky 43 

Macgillivray's...     45 

Mourning 45 

Nash  ville 29 

Orange-crowned.     30 

Fine 41 

Small-headed  Fly- 

catcher 48 

Summer 31 

Tennessee 30 

Worm-eating 27 

Yellow  red-poll..     40 
rumped ..     34 

Whippoorwill 114 

Widgeon,  American..  216 
Woodcock,  American  176 
Woodpecker-,  Banded- 

back 126 

Black-backed...  125 

Downy 125 

Golden-winged.  128 

Hairy...-. 125 

Pileated  124 

Red-bellied 127 

headed 127 

Yellow-bellied..  126 

M^ren,  House 19 

Marsh 21 

Winter 20 

Xanthocephalus  icte- 

rocephalus 95 

Xema  f u  rcatum 245 

Sabinei 244 

Zeneedura   carolinen- 

sis 154 

Zonotrichia  albicollis    82 
leucophrys.    83 


IFly- 

46 

43 

^'s...  45 

......  45 

29 

^ned.  30 

41 

îd  Fly- 

48 

31 

30 

g 27 

poil..  40 
3ed..  34 

114 

can..  216 
dcan  176 
aded- 

126 

ed...  125 

225 

iged.  128 

125 

124 

L 127 

l 127 

[ied..  126 

m 

21 

20 

icte- 

95 

245 

244 

nen- 

154 

oUis  82 

irys.  83 


ERRATA. 


Page  xxiv,  ligne  Ire,  au  lieu  de  usités,  lisez  usitées. 

11,  ligne  17,  supprimez  sylvia. 

14,  ligne  24,  au  lieu  de  le  sont,  lisez  les  ont. 

21,  avant  la  5e  ligne,  ajoutez^  2.  (lenre  Cisto- 
THORUS,  Cabanis. 
Page  20  et  22,  supprimez  densément. 


(( 
u 


« 

21, 

ligne 

5,  remplacez  3 

par  1. 

(( 

31  et  39, 

au  lieu  de  tinigra,  lisez  tigrina. 

a 

56, 

ligne 

8,  au 

lieu  de 

PROGUE,  lisez  PROGNE. 

u 

80, 

u 

5, 

II 

niphoca,  lisez  niphsea. 

(( 

95, 

u 

•ii, 

u 

Stunella,  lisez  Stur- 

NELLA. 

u 

116, 

a 

23, 

ii 

engoulement,  lisez  en- 
goulevent. 

<( 

116, 

u 

28, 

a 

GvpsELiDii^:,  lisez  Cyp- 

SELID^]. 

u 

118, 

(( 

Ire, 

(( 

nidifie,  lisez  niche. 

u 

155, 

u 

10, 

a 

est  situé,  lisez  est  pres- 
que toujours  situé. 

u 

180, 

u 

16, 

a 

tachetée,    lisez    poi- 

"   2(i'7;.  ;>f^ 


TRINE    CENDREE. 


^%  ^  Y.['  \  14''  '\ " '"*  *  :  '•  'iGê«  {)ui];ci;,   lisez  quel- 
•»    ...'....  «.i   »   ,  .^  ;,^  •«•qtjçS'îyîies  même. 


.♦  •.  ,•    •  • 

•  -  •  *  »  » 

•  •    •  •  •  a 


'  :  *• 

•    •       »  •    ■ 

"  •   9      »    C