IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
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Photographie
Sciences
Corporation
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23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N. Y 14580
(716) 872-4503
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHM/ICMH
Collection de
microfiches.
Cânadian Instituts for Historical Microreproductions
Institut canadien de microreproductions historiques
1980
Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques
The Institute has attempted to obtain the best
original copy available for filming. Features of this
copy which may be bibliographically unique,
which may alter any of the images in the
reproduction, or which may significantly change
the usual method of filming, are checked below.
D
D
D
D
n
D
Coloured covers/
Couverture de couleur
I I Covers damaged/
Couverture endommagée
Covers restored and/or laminated/
Couverture restaurée et/ou pelliculée
I I Cover title missing/
Le titre de couverture manque
I I Coloured maps/
Cartes géographiques en couleur
□ Coloured ink (i.e. other than blue or black)/
Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire)
I I Coloured plates and/or illustrations/
Planches et/ou illustrations en couleur
Bound with other matériel/
Relié avec d'autres documents
Tight binding may cause shadows or distortion
along interior margin/
La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
Blank leaves added during restoration may
appear within the text. Whenever possible, thèse
huvo been omitted from filming/
Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
Additional comments:/
Commentaires supplémentaires;
L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
I I Coloured pages/
Pages de couleur
Pages damaged/
Pages endommagées
□ Pages restored and/or laminated/
Pages restaurées et/ou pelliculées
Pages discoloured, stained or foxed/
Pages décolorées, tachetées ou piquées
□Pages detached/
Pages détachées
D
Showthrough/
Transparence
I I Quality of print varies/
Qualité inégale de l'impression
Includes supplementary matériel/
Comprend du matériel supplémentaire
□ Only édition available/
Seule édition disponible
Pages wholly or partially obscured by errata
slips, tissues, etc., hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
Les pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
0
10X
This item is filmed at the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
14X 18X 22X
26X
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y
12X
16X
20X
MX
28X
]
32X
The copy filmed hère has been reproduced thanks
to the generosity of :
Bibliothèque nationale du Québec
L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la
générosité de:
Bibliothèque nationale du Québec
The images appearing hère are the best quality
possible considering the condition and legibility
of the original copy and in keeping with the
filming contract spécifications.
Original copies in printed paper covers are filmed
beginning with the front cover and ending on
the last page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. Ail
other original copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated impres-
sion, and ending on the last page with a printed
or illustrated impression.
The last recorded frame on each microfiche
shall contain the symbol — ♦► (meaning "CON-
TINUED "), or the symbol V (meaning "END"),
whichever applies.
Maps, plates, charts, etc., may be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many frames as
required. The following diagrams illustrate the
method:
Les images suivantes ont été reproduites avec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
filmage.
Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
par le premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole — ► signifie "A SUIVRE", le
symbole V signifie "FIN".
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés à des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir
de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite,
et de haut en bas, en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
1
2
3
4
5
6
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LES
OISEAUX DU CANADA
37793
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Enregistré conformément à l'acte du Parlement du Canac
l'année 1883, par C.-E. Dionne, au bureau du
Ministre de l'Agriculture, à Ottawa.
LES
OISEAUX DU CANADA
PAR
C.-E. DIONNE
Curateur du Musée Zoologique de l'Université Laval
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QUEBEC
IMPRIMERIE DE P. -G. DELI8LE
1883
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L'abbé L. PROVANCHER '
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Docteur-ès-Sciences, Offlcior d'Académie, Membre de la Société
des Sciences Naturelles et Historiques de Semur (France), de la Société
de Microscopie de Belgique, etc., etc.
Cet humble volume est respectueusement
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PREFACE
L'étude de cette belle partie des sciences na-
turelles que nous appelons l'Ornithologie, est,
sans contredit, une des plus attrayantes de
toute la création ; elle nous fait admirer une
sagesse et une providence infinies dans ces dé-
licates et frêles créatures, aux mouvements vifs
et gracieux, aux couleurs brillantes et variées,
et dont le chant suave et harmonieux nous cap-
tive sans cesse. Quel est celui qui n'aime à
voir revenir avec le printemps, au moment
même où la nature se réveille, cette multitude
de chantres ailés qui animent nos forêts et nos
bocages, les égaient de leurs merveilleux con-
certs ! .
Mais les Oiseaux ne commandent pas seule-
ment notre admiration, ils ont encore des droits
incontestables à notre gratitude et méritent
d'être connus et protégés. En effet, ils rendent
à l'agriculture des services inappréciables en
protégeant les moissons contre les ravages de
myriades d'insectes et fournissent encore à
notre table ses mets les plus délicats ; aussi la
science ornithologique fait-elle, en notre temps,
de rapides progrès.
iiïi
VUl
Pourquoi donc en Canada, cette science reste-
t-elle dans une espèce d'oubli ? Pourquoi de-
meurons-nous étrangers à la connaissance de
nos amis, les Oiseaux ?
Persuadé que le défaut de livre spécial en
notre langue, est un des principaux obstacles
qvii en paralysent les progrès, j'ai essayé de
combler en partie cette lacune ; et voilà pour-
quoi je livre au public cet ouvrage qui contient
une description aussi complète que possible de
tous les Oiseaux qui se voient en notre paye,
avec des détails sur leur nidification, leurs
mœurs, leur nourriture, leur utilité agricole et
économique, etc.
J'excepte toutefois ceux de cette faible partie
de la faune de Manitoba et de la Colombie An-
glaise, qui ne nous visitent pas et sur lesquels
je n'ai pu, jusqu'à présent, me procurer des
renseignements suffisants.
La plupart des descriptions sont faites d'après
nature, sur des spécimens qui se trouvent tant
dans la collection de l'Université Laval que
dans la mienne. Cependant sur la foi d'auteurs
sérieux, j'indique parfois la présence dans notre
faune, de quelques Oiseaux que je n'ai pas pu
moi-même remarquer.
Dans l'introduction ci-après, on trouvera,
pour l'intelligence de cette faune, tous les dé-
tails techniques nécessaires, avec une esquisse
IX
anatomique et physiologique de l'oiseau et de
ses mœurs en général.
On y trouvera en outre, une clef analytique
des genres, empruntée au magnifique ouvrage
du Dr E. Coues ; n^ qui permettra d'arriver de
suite au nom générique de tout Oiseau que l'on
voudra connaître. J'ai également adopté sa no-
menclature, comme le plus correcte à mon avis,
et le plus généralement reconnue. Mes gravu-
res sont aussi tirées en partie de cet ouvrage.
Loin de moi la pensée d'avoir mis la dernière
main à l'Ornithologie du Canada ; car de même
qu'il a été observé un bon nombre de nouveaux
oiseaux depuis la publication d'excellents ouvra-
ges sur ce sujet, et qui sont maintenant très rares ;
ainsi, la science, en progressant, ajoutera proba-
blement de nouvelles espèces encore inconnues
à notre faune ou éclaircira des points obscurs.
J'ai donc taché de rendre ce livre aussi correct
et utile que me l'ont permis mes ressources
scientifiques, et si, pour ma faible part, je puis
contribuer un peu à l'avancement de cette
science, je serai pleinement recompensé de mon
travail.
Maintenant, qu'il me soit permis de remercier
ici les personnes qui m'ont généreusement prêté
leur concours.
■ '1
C.-E. DiONNE.
INTRODUCTION
L'Ornithologie a pour objet l'étude et la connais-
sance des Oiseaux ; elle embrasse cette grande caté-
gorie du règne animal qui constitue la seconde classe
des animaux vertébrés, classe qui est la plus consi'
dérable en espèces. En effet, le nombre d'espèce8_
d'Oiseaux connus s'élève maintenant^ à huit mUle ;
et si ceux que renferment encore les forêts vierges
des deux continents, nous étaient connus, nous arri-
verions sans doute au chiffre de neuf mille.
L'Oiseau, par son apparence extérieure et les carac-
tères de son organisation, est très facile à reconnaître ;
il suffit, en eftet, d'une simple inspection pour le ran-
ger immédiatement dans sa classe; aussi de tout
temps il a été reconnu sous cette dénomination.
On définit ordinairement les Oiseaux, des animaux
bipèdes, ovipares, à circulation et respiration dou-
bles, et de plus, organisés pour le vol. Mais la meil-
leure définition que Ton en puisse donner, et la plus
caractéristique, c'est qu'ils ont la peau garnie de
plumes.
L'Oiseau ù l'extérieur offre un tronc ou corps pro-
prement dit, un cou, une tête une queue, deux mem-
bres antérieurs développés en ailes et deux autres
postérieurs servant à la station terrestre.
Xll
La tête, quoique petite, est généralement propor-
tionnée au volume du corps, et s'articule avec la
colonne vertébrale par un seul condyle. Le crâne,
comme celui des mammifères, se compose de plusieurs
os ; mais ils se soudent tous ensemble de très bonne
12 3 4
II
12 11 10
Fig. 1. Description d'un OisoHU.
1 Front ; 2 Couronne ; 3 Œil ; 4 Occiput ; 5 ;Do8 ; 6 Crou-
pion ; 7 Queue ; 8 Couvertures inférieures de la queue ; 9 Ké-
raiges ; 10 Tarse; 11 Pouce; 12 Doigts antérieurs; 13 Abdo-
men ; 14 Couvertures des ailes ; 15 Poitrine ; 16 Gorge ; 17
Oreilles ; 18 Menton ; 19 Bec se composant de deux mandi-
bules ou mâchoires
Remarques. — Commissure se dit du point de jonction des
mandibules, et lores, de l'espace compris entre le bec et l'œil. La
longueur d'un oiseau se mesure depuis l'extrémité du bec à celle
de la queue ; celle de l'aile, depuis sa courbure jusqu'à l'extr6-
mité de la primaire la plus longue.
Xlll
heure, à l'exception de cette partie qui sert au mou-
vement des mâchoires. La face est extrêmement pe-
tite et occupée en grande partie par le bec qui est de
forme très variée et revêtu de substance cornée. Le
bec sert à l'Oiseau d'organe de préhension. La man-
dibule supérieure, qui est unie au front, offre peu de
mobilité, mais l'inférieure s'articule facilement.
Le cou, presque toujours en rapport avec la lon-
gueur des pattes, i^Q compose d'un grand nombre de
vertèbres disposées les unes sur les autres et très
mobiles dans leurs articulations, de sorte que l'Oiseau
a la faculté de le reployer sur la partie supérieure
du corps et de retourner la tête en arrière.
Les vertèbres dorsales sont soudées les unes aux
autres et sont complètement immobiles, excepté près
du coccyx, afin de permettre les mouvements de la
queue.
Le sternum auquel s'attachent les muscles abais-
seurs et releveurs de l'aile, est très développé ; et,
pour donner plus de puissance à ces muscles, il pré-
sente dans son milieu une crête saillante en forme
de carène, appelée bréchet. Les côtes, au nombre de
^•ept à onze, sont osseuses dans toute leur étendue.
Les membres antérieurs, conformés pour le vol
sont munis d'une double clavicule ; ils offrent un
humérus qui forme le bras, un avant-bras et une
main allongée qui montre un doigt et les vestiges de
deux autres ; ils portent sur toute leur longueur une
rangée de pennes élastiques et immobiles afin qu'el-
les aient la force nécessaire pour supporter le poids
de l'Oiseau.
liCS membres postérieurs sont spécialement desti-
i.j')
XIV
nés à la progression terrestre. Ils se composent d'un
fémur pour la cuisse, d'une rotule libre pour le ge-
nou, d'un tibia et d'un péroné pour la jambe ; le tarse
et le métatarse y sont représentés par un seul os,
toujours désignés sous le
nom de tarse, et terminé
par trois ou quatre doigts
munis d'ongles. Les ten-
dons des muscles fléchis-
seurs des doigts sont dis-
posés de telle sorte que
le simple poids du corps
de l'oiseau les fléchit et
leur fait serrer mécani-
quement la branche sur
laquelle ils se posent.
C'est pour cela que l'oi-
seau peut dormir perché.
a Tarse réticulé ; b Tarse et doigts scutellés en avant ; 1
Ponce ou 1er doigt, toujours situé postérieurement; 2 doigt
antérieur interne on 2e doigt ; 3 Doigt ant. médian ou 3e doigt;
4 Doigt îint. externe ou 4e doigt.
Remarques — Les doigts sont mmples on libres lorsqu'ils sont
Bans appendices membraneux ; le pouce, est dit élevé, s'il est
situé au-dessus du niveau des autres doigta.
La peau se recouvre de plumes implantées d'ar-
rière en avant : ces téguments analogues au poil des
mîimmifères, mais d'une structure jjIus compliquée,
sont formés d'un tube corné ouvert à l'extrémité, et
d'une tige ou tuyau, garni sur les côtés de barbes
qui elles-mêmes se ramifient en barbules. Les gran-
des plumes des ailes et de la queue se nomment
pennes; celles de cette dernière sont aussi désignées
Fig. 2. Tarses et doigts.
-iiT"-;'^:
XV
.'V1-'
doigt
doigt j
SOUS le nom de rectrices, et celles des ailes portent
encore le nom de rémiges. Parmi les rémiges, on ap-
pelle primaires les pennes qui adhèrent à la main
et qui sont les plus longues; secondaires celles qui
tiennent à l'avant-bras, et tertiaires celles qui nais-
sent à l'humérus. Les rangées de plumes qui recou-
vrent le bras et la base des rectrices sont appelées
couvertures ou tectrices ; elles prennent aussi le nom
de scapulaires sur les épaules.
Les plumes se renouvellent à des époques déter-
minées, c'est ce qu'on appelle la mue, et leur suc-
cession amène quelquefois de grands changements
dans leurs teintes. Le plumage des mâles offre
presque toujours des couleurs plus vives que celui
des femelles. Chez quelques espèces, le plumage d'hi-
ver diffère entièrement de celui d'été ; chez quelques
autres et particulièrement chez les Oiseaux de proie,
la difïerence desjeunes et des adultes offre des variétés
telles que souvent elles font croire à des individus
d'espèces différentes. Le plumage des Oiseaux aqua-
tiques est serré et enduit d'une matière huileuse qui
le rend impénétrable à l'eau.
Le sens du toucher chez l'Oiseau est presque nul,
car leur corps est recouvert de plumes ; leur bec,
leurs doigts et leurs jambes, vu la matière cornée qui
les enveloppe, sont à peu près dépourvus de sensibi-
lité.
Leur goût est peu développé, puisque la langue est
dure et cartilagineuse, et que la plupart avalent leur
nourriture sans la mâcher et souvent sans la diviser.
Le sens de l'odorat est très faible ; l'appareil olfac-
tif se montre par deux petites ouvertures placées à
XVI
II
É
la partie supérieure du bec. Cependant les espèces
carnassières paraissent avoir l'odorat très fin, surtout
les Vautours qui éventent de fort loin les cadavres.
L'œil de l'Oiseau est admirable ; il est grand et dis-
posé de manière à pouvoir distinguer également bien
les objets de loin et de près ; il existe chez lui un
petit appareil nommé peigne, qui manque chez les
mammifères, et qui paraît destiné à approprier l'or-
gane de la vue aux distances. Outre les deux pau-
pières ordinaires, une troisième, demi-transparente,
est placée à l'angle interne et peut s'étendre comme
un rideau devant la cornée ; elle se nomme mem-
brane clignotante.
Le sens de l'ouïe est moins compliqué que celui
des mammifères ; l'oreille n'offre à l'extérieur qu'une
ouverture sans conque pour réunir et concentrer les
sons ; cependant les Oiseaux de nuit ont une valvule
membraneuse qui semble en tenir lieu.
L'organe respiratoire présente une conformation
toute particulière. Les poumons, simples, adhérents
aux côtes et aux vertèbres dorsales, sont enveloppés
d'une membrane percée de trous, qui laisse pénétrer
l'air dans plusieurs cavités placées dans la poitrine,
le col, l'abdomen, les os longs et même à l'intérieur
des plumes, de sorte que l'Oiseau est tout imprégné
d'air : ce qui constitue chez lui une respiration dou-
ble. Aussi il a été constaté que l'Oiseau consomme
deux fois et demie plus d'oxigène qu'un mammifère
d'égal volume ; l'air en le traversant de part en part
diminue de beaucoup la pesanteur spécifique de son
corps, ce qui lui permet de s'élever et de planer avec
aisance dans les airs.
a
XVll
La circulation est double chez l'Oiseau et n'a rien
de bien remarquable ; le cœur offre deux ventri-
cules et deux oreillettes. Le sauG: est rouge et plus
riche en globules que celui des mammifères ; il cir-
cule avec une telle vitesse que le pouls compte jus-
qu'à 110 et 160 coups à la minute : c'est ce qui assure
à l'Oiseau le degré de chaleur nécessaire pour résis-
ter aux plus grands froids.
Le régime des Oiseaux varie avec les espèces ;
les uns sont granivores, les autres carnassiers, et un
grand nombre se nourrissent d'insectes ; tout, dans
leur organisation, dénote leurs habitudes, de sorte
qu'à la vue d'un Oiseau, il est facile de connaître la
nourriture dont il fait usage. Leur estomac est ordi-
nairement composé de trois parties : le jabot, qui est
un renflement de l'œsophage, c'est un réservoir où
s'accumule la nourriture ; le ventricule succentarié
ou deuxième dilatation de l'œsophage, où les ali-
ments s'imbibent de l'humeur sécrétée par les glan-
des nombreuses qui le garnissent ; enfin le gésier,
tapissé à l'intérieur d'un cartilage solide et armé de
deux muscles vigoureux, destinés à broyer les ali-
ments chez les espèces qui se nourrissent de substan-
ces dures et difficiles à digérer. Pour en faciliter la
trituration, l'Oiseau a soin d'avaler de petites pierres
en même temps que sa nourriture. Chez ceux qui
vivent de chair et de poisson, les muscles du gésier
sont minces et membraneux. L'intestin qui fait
suite à l'estomac, est court et se divise en intestin
gros et en intestin grêle, dans lequel les aliments,
après s'être dépouillés de leurs sucs nutritifs, se mê-
lent aux urines et sont expulsés avec elles par le
1
XVlll
i
cloaque, espèce de poche commune aux matières
fécales.
Le foie est très volumineux et remplit une partie
du thorax, aussi bien que la partie supérieure de
l'abdomen.
Au-dessus du coccyx, il existe une glande qui
secrète une humeur huileuse, dont FOiseau se sert
pour lubrifier ses plumes et les empêcher d'être
mouillées. Cette glande est plus développée chez
les Palmipèdes.
On sait que la voix des Oiseaux est extrêmement
forte, eu égard à leur taille ; cette propriété est due
à la quantité d'air contenu dans le corps de l'animal
et à la disposition de l'appareil vocal. Le canal
aérien se compose de deux larynx : le supérieur, qui
surmonte la trachée-artère, est fort simple et est pour
peu de chose à la production de la voix, puisque les
cordes vocales manquent et que les cartilages sont ru-
dimentaires ; le larynx inférieur, au contraire, est pla-
cé à la bifurcation des bronches et est admirablement
constitué pour la reproduction des sons ; la partie
supérieure de chaque bronche porte deux membra-
nes ou cordes vocales que peuvent tendre des mus-
cles d'autant plus nombreux que l'Oiseau est meil-
leur chanteur. Il en existe cinq paires chez les Pin-
sons et les Fauvettes. Ces muscles sont rudimen-
taires ou en nombre inférieur chez ceux qui ne chan-
tent pas.
Le nid des Oiseaux chez les grandes espèces est en
en général de structure grossière ; quelques branches
d'arbres forment la charpente extérieure sur laquelle
ils ajoutent de la mousse ou du foin ; tandis que
ti
XIX
chez ceux de petite taille, sa construction est une
▼raie merveille, à part quelques exceptions. C'est par-
ticulièrement dans les Passereaux que brille la pré-
vo- ?.ncs des parents pour assurer à leur progéniture
un berceau solide, chaud et moelleux. Aussi quelle
activité ne déploient-ils pas ! Que de voyages, que
de fatigues pour accumuler ces légers matériaux qui
doivent servir à la confection du nid ! petites racines,
tiges flexibles, herbes, filaments cotonneux, mousse
et quelquefois la boue, tout vient tour à tour s'y ajus-
ter avec un art admirable ; l'ensemble est parfaitement
consolidé avec la salive que sécrètent en abondance
au printemps deux petites glandes situées sous la
langue. Ce nid est tapissé à l'intérieur de laine, de
crins et de plumes. Quelquefois leurs nids sont à
terre; mais le plus souvent, ils sont liés solidement à
la bifurcation d'une branche d'arbre, et cachés sous
les feuilles. La plupart des Échassiers, des Gallinacés
et des Palmipèdes font leurs nids à terre, dans une
dépression de terrain ou une anfractuosité de rocher ;
quelques brins d'herbes, de petites racines, leur suffi-
sent alors pour en garnir le fond. Cependant certai-
nes espèces aquatiques se déplument l'abdomen
pour préparer le berceau de leur progéniture.
La ponte a lieu aussitôt le nid terminé. Le nombre
d'œufs varie beaucoup suivant les espèces ; ainsi l'Ai-,
gle n'en pond que deux, tandis que le Troglodyte
en pond jusqu'à 8 ou 10, l'Oiseau-mouche 2 ou 3 ; et
les Gallinacés de 15 à 20.
Un certain degré de chaleur est nécessaire à l'é-
closion des œufs ; pour cela la mère les recouvre de
son corps pendant plusieurs jours consécutifs, et, afin
, 1
i
iii!
XX
i(
qu'ils aient plus de chaleur, elle se déplume l'abdo-
men. Durant cette période, le mâle lui apporte sa
nourriture ou partage avec elle les soins de l'incu-
bation, et, perché sur une branche, il charme par
son chant", les ennuis de sa compagne. La durée de
l'incubation n'est pas la même pour tous les Oiseaux :
ainsi, pourl'Oiseau-mouche,elle est de 12 jours seule-
ment ; pour les Serins, de 15 à 18 jours ; de 21 jours
pour les Poules ; de 25 jours pour les Canards, et de
40 à 45 jours pour les Cygnes.
Le moment de l'éclosion est hâté par les efforts du
petit qui brise l'enveloppe de sa prison, à l'aide d'un
marteau dont son bec est provisoirement armé.
Dans les espèces monogames, les petits naissent
faibles et peu couverts de duvet ; leurs parents les
nourrissent dans le nid jusqu'à ce qu'ils soient en
état de pourvoir eux-mêmes à leur subsistance. Chez
les polygames, au contraire, les petits naissent cou-
verts de duvet, et sont assez forts pour courir et
prendre les graines que la mère leur montre du bec ;
de plus, la femelle seule couve, pourvoit à sa propre
nourriture et à l'éducation des jeunes.
Les Oiseaux montrent une rare sollicitude pour
leurs petits et les défendent contre les agresseurs au
péril même de leur vie.
L'affection des lieux chez certaines espèces d'Oi-
seaux est digne de remarque, et s'ils ne sont moles-
tés, ils reviennent pendant plusieurs années consé-
cutives, faire leur ponte dans le même nid.
L'intelligence, chez l'Oiseau est très bornée, quoi-
que le cerveau offre un développement plus con-
sidérable que celui des mammifères ; c'est l'ins-
XXI
tinct qui domine. Mais La plupart n'en sont pas
moins remarquables par la singularité des actes qu'ils
accomplissent. Ainsi nous voyons, au printemps, le
jeune Oiseau se construire instinctivement et avec
les mêmes matériaux, un nid absolument semblable
à celui dans lequel il est né, et qu'il n'a peut-être
jamais revu. Cette particularité, comme bien d'au-
tres, est tellement remarquable pour tous ceux de la
même espèce, que dans les mêmes circonstances, un
œil un peu exercé peut, à l'examen d'un nid, recon-
naître l'espèce qui l'a construit. Mais il est dans
leurs mœurs quelque chose qui surprend, qui étonne
davantage, ce sont ces voyages périodiques que les
Oiseaux entreprennçnt à des époques déterminées de
l'année ; ces époques sont si précises pour la plupart,
que nous pouvons spécifier la date de leur arrivée ou
de leur départ. Cet instinct remarquable qui porte
les Oiseaux à changer de climat, fait qu'ils évitent le
froid et se procurent plus facilement la nourriture
dont ils ont besoin. Mais il est cependant plusieurs
espèces auxquelles ce déplacement ne paraît pas
offrir d'amélioration notable. Les Oiseaux n'émi-
grent pas tous de la même manière : les uns voya-
gent par bandes considérables, les autres en familles,
quelques-uns même voyagent seuls. Presc^ue tous
exécutent ces migrations pendant la nuit ; les uns se
rendent d'une seule course à l'endroit qu'ils se choi-
sissent; les autres, et c'est le plus grand nombre, ne
voyagent que par petites étapes.
f.
i
il-
i
OUVRAGES CONSULTÉS.
AuDUBON. — Birds of North America.
Bulletin of the Nuttall Ornithological Club, Cam-
bridge.
Baird. — Birds of North America.
CoopER. — Canadian Sportman and Naturalist,
Montréal.
CouES. — Key to North American Birds.
DeKay. — Birds of New York.
LeMoine. — Les Oiseaux du Canada.
Maynard. — Birds of Eastern North America.
Nuttall. — Ornithology of the United States and
of Canada.
Provancher. — Le Naturaliste Canadien.
Ross. — Birds of Canada.
Samuels. — Birds of New England.
Smithsonian Institution, Washington. Miscella-
neous Reports.
Studer. — Birds of North America.
Vieillot. — Histoire naturelle des Oiseaux de
l'Amérique Septentrionale.
WiLsoN and Bonaparte. — American Ornithology.
i
1
/
•
il
ABKEVIATI
A.
ONS USITES DANS LA CLEF.
Aile.
Alg.
Aussi long que le, égal à.
Ant.
Antérieur, antérieurement.
B.
Bec.
à
Bp.
Beaucoup.
1
Cm.
Commissure.
Cl.
Couleur.
Cv.
Couvertures.
et.
Complètement.
i
Dg.
Doigt.
Empl.
Eraplumé.
Ent.
Entièrement.
KxU
Externe, extérieur.
F.
Fourchu.
|i
Inf.
Inférieur.
Int.
Interne, intérieur.
i
Lg.
Long, longueur.
^ Ma.
Mandibule. ,
Mb.
Membrane.
Méd.
Médian.
Mlg.
Moins long que le, moins de.
N.
Narines.
Ois.
Oiseau.
1
■Og.
Ongle.
f
1
,( Pal-
Palmure.
H Paup.
Paupière.
Pc.
Pouce (mesi're de longueur).
Pce.
Pouce (àoigt postérieur).
P.
Pied (mesure de longueur).
Pd.
Pied (membre postérieur).
PI.
Plumes, plumage.
i
Plg«
Plus long que le, plus de.
Post.
Postérieur.
Pr.
Primaires.
Q.
Queue.
1
Eect.
Rectrices.
R^m.
Rémiges.
Rét.
Réticulé.
îScnt.
Scutelles, scutello.
Sec.
Secondaires.
Su p.
Supérieur.
T.
Tarse.
MANIERE DE SE SERVIR DE LA CLEF.
Pour se servir de cette clef, que j'ai adaptée à nos Oiseaux,
on commencera par en lire les quatre premières lignes, s'arrê-
tant à celle qui convient à l'oiseau que l'on désire connaître ;
puis, allant au numéro correspondant à celui qui se trouve à la
fin de la phrase, on lira également la première ligne, et, si la
réponse est négative aux propositions énoncées, on continuera
jusqu'à ce qu'on ait trouvé le nom d'un genre, qui sera celui de
l'oiseau. Quelques exemples seront plus efficaces que ces détails.
Supposons que l'on ait entre les mains un de ces oiseaux
nommés Hiboux, et que l'on veuille connaître son véritable
nom. En l'examinant, on constate qu'il a 4 aoigts, dont 3
sont antérieurs et un postérieur, tous insérés au même niveau ;
des jambes emplumées jusqu'aux ongles ; un bec crochu, muni à
sa base d'une membrane, nommée cire, près de laquelle se per-
cent les narines ; des yeux dirigés en avant ; une tête surmontée
de deux aigrettes, formées de plumes allongées. En ouvrant la
clef, on lit ce qui suit :
DOIGTS 3.— Non.
DOIGTS 4.-2 EN AVANT, 2 EN ARRIÈRE. Non.
DOIGTS 4. — 3 EN AVANT, 1 EN ARRIÈRE. Oui. Allez au
No IV.
IV Pouce inséré au-dessus du niveau des autres doigts Non.
XXVI
Pouce au niveau des autres doigts.... Oui. Allez à la lettre B.
B. Jambes nues Non.
Narines s'ouvrant au-dessous d'une membrane renflée molle.
Non.
Bec crochu, muni de cire à la base. Oui. Allez au No 23.
23. N. situées au bord de la cire ; yeux ant., entourés
d'un cercle de pi. en rayon. Oui. 23a.
23a. Tarses entièrement emplumés ; tète avec touffes de
plumes ; Ig. plus de 18 pc. BuBO, 131.
L'Oiseau appartient donc au genre Bubo, et le chiffre à sa
droite indique la page où l'on trouvera sa description et le rang
qu'il occupe dans la classification.
Je suppose qu'on veut savoir le nom de ce bel oiseau qui se
rencontre fréquemment dans nos bois, et qui est connu vulgaire-
ment sous le nom de Fivart. Examen fait du bec, des pieds, etc.,
on procède à lire la clef :
DOIGTS 3.— Non.
DOKtTS 4. — 2 EN AVANT, 2 EN ARRIÈRE. — Oui. Allez
au No III.
III Rect. molles... Non,
Rect. raides et aiguës... Oui. Allez au No 6,
6 Ois. plg 14 pc.Non.
Ois. mlg 14 pc. ; sillons de la ma. sup. atteignant la pointe ;
sans jaune... Non.
Ois. mlg 14 pc. ; sillons de la ma sup. se dirigaant vers les
bords... Non.
Ois. mlg 14 pc. ; sillons de la ma. sup. manquant ou peu
apparents... Oui. 6a.
6a. PI. du ventre avec taches rondes noires... Oui. Co-
LAPTES, 128.
Ainsi à la page 12H, on trouvera le véritable nom du Pivart.
CLEF ANALYTIQUE DES GENRES.
POIGTS 3.-2 EN AVANT, 1 EN ARRIÈRE. PiCOIDES, 125
DOIGTS 8.-3 EN AVANT. II.
DOIGTS 4. — 2 EN AVANT, 2 EN ARRIÈRE. III.
DOIGTS 4. — 3 EN AVANT, 1 EN ARRIÈRE. IV.
Allez
II. DOIGTS 3.--3 EN AVANT.
Doigts non palmés ou en partie. 1.
Doigts entièrement palmés. 4.
1 Jambes et pd. nus, bp mlg l'a. 2.
2 B. bp plg t., tronqué au bout ; ois. plg 12 pc.HyEMATOPUS, 170
B. bp mlg ou alg t. ; ois. mlg 12 pc. 3.
3 T. scut. en avant, alg bec Calidris, 183
T. rét. en avant, plg bec ; pi. tacheté ( -haradrius, 166
T. rét. en avant plg b. ; pi. non tacheté ; t. presque 2 fois
alg le dg. méd Podasocys, 170
T. rét. en avant, plg b. ; pi. non tacheté ; t. 2 fois alg le
dgt méd ^GiALiTis, 168
4 N. nues; paupières cornées; les 2 ma. sillonnées ; sans
crête Mormon, 260
N. nues; paup. non cornées; ois. plg 12 pc. ; ma sup.
sillonnée; avec crête Lunda, 262
W:\
XXVlll
N. nues ; paup. non cornées ; ois. mlg 1 2 pc. ; ma. sup.
ovale, l'inf. recourbée Phaleris, 262
N. nues ; paup. non cornées ; ois. mlg 12 pc. ; ma. inf.
non recourbée Simorhynciius, 262
N. en partie empl. ; q. graduée ; bec et t. non compri-
més Mergulus, 263
N. et empl. ; t. rét. en avant ; ois. mlg 12 pc Uria, 263
N. et empl. ; t. scut. en avant ; b. non sillonné.. Lomvia, 264
N. et empl. ; t. scut. en avant ; b. non sillonné. Ois. mlg
24 pc UïAMANIA, 260
N. empl. ; t. scut. en avant ; b. non sillonné. Ois. plg
24 pc Alca, 259
III. DOIGTS 4.-2 KN AVANT, 2 EN arrière.
5 Rect. molles. Ois. environ 12 pc. Ig Coccyzus, 122
Rect. raides et aiguës. 6.
6 Ois. plg 14 pc, huppé Hylotomus, 12
Ois. mlg 14 pc. ; sillons de la ma. sup. atteignant la pointe ;
sans jaune Picus, 125
Ois. mlg 14 pc. ; sillons de la ma. sup. se dirigeant vers
les bords ; un peu de jaune Sphyrapicus, 126
Ois. mlg 14 pcs; sillons de la ma. sup. manquant ou peu
apparents. 6a.
6a PI. du ventre avec taches rondes noires
Colaptes, 128
PI. du ventre non tacheté ; sans blanc
Centurus, 127
PI. du ventre non tacheté ; avec blanc
Melanerpes, 127
IV. DOIliTS 4.-3 EN avant, 1 en arrière.
Pouce inskré au-dehhus du niveau des autres Doioxa et
MOINS LONG QUE LE PLUS COURT DES DOIGTS ANT. A.
3U
^Ta ET
XXIX
Pouce au niveau des autres doigts et ordinairement
pas plus court que le d0ic4t ant. le plus court. b.
A. Pouce au-d(S8U8 du niveau des autres doigts.
a. PterfsTOTiPALMÉs; lesi doigts réunis par une membrane. A.
b. Pieds PALMÉS ; les 3 doigts ant. complètement palmés. B.
c. Pieds lobés; les 3 doigts bordés par une membrane continue
ou festonnée. C.
d. Pieds SEMiPALMÉs ; 2 ou 3 doigts ant. unis à la base par une
petite membrane. D.
e. Pieds libres ; doigts ant. libres. E.
A T. nus ; b. plg la q., muni d'une énorme poche
Pelecanus, 233
T. nus ; b. mlg la q. ; cette dernière molle Sula, 232
T. nus ; b. mlg la q. ; cette dernière raide....GRACULUS, 235
B Pce quelque peu latéral et réunis au dg. ant. int. par une
petite membrane Colymbus, 'àoÔ
Pce situe postérieurement, libre ou lobé. 7.
7 B. recourbé, déprimé à la base, subulé, très aigu
Recurvirostra, 172
B. non recourbé. 8.
8 B. dur, cultrirostre, sillonné ; ma. inf. dépassant la supé-
rieure Rhynciiops, 249
' B. corné, non lamelle ; ma. d'égale Ig. ; n. non tubulaires ;
' q. non carrée 9.
B. corné, non latuellé, crochu, ou ma. d'égale longueur et
q. carrée ; n. non tubulaires. 10.
B. corné, non lamelle, crochu ; n. tubulaires. 11.
B. lamelle, ordinairement membraneux ; ma. d'égale Ig. ;
n. non tubulaires. 12.
9 Q. f. ; dg. presque semipalmés ; pi. noir, brun ou cendré
et blanc ; Hydrochelidon, 248
Q. f. ; dg. palmés ; pd. non noirs ; dos bleuAtre pô,le ;
sans crête Sterna, 24ft
ri
^fi
XXX
''V'!
jlj
i il
Q. f. ; dg. palmés ; pd. noira ; un croissant blanc au
front Haliplana, 248
Q. f. ; dg. palmés ; pd. noirs ; sans croissant ni crête ; bec
à peine plg t Gelochelidon, 245
Q. f. ; dg. palmés ; pd noirs ; sans croissant ; une petite
crête; b. plg t Thalasseus, 246
10 B. avec une espèce de cire ; l'ect. centrales allongées ; t.
mlg dg. méd. avec og Buphagus, 237
B. avec une espèce de cire; rect. centrales allongées ; t.
alg dg. méd. avec, og Stercorarius 238
B. sans cire ; pouce rudimentaîre, avec ongle impar-
fait KrssA, 242
B. sans cire ; pce parfait ; q. cunéiforme ; collier noir
au cou Rhodosthethia, 244
B. sans cire ; pouce parfait ; q. fourchue ; bec noir avec
bout jaune Xema, 244
B. sans cire ; pce parfait ; queue f. ; b. rougeâtre sans
jaune au bout Creagrus, 245
B. sans cire ; pouce parfait ; q. carrée ; t. noirs, rudes ;
pal. incisées Pagophila, 241
B. sans cire ; pce parfait ; q. carrée ; t. non noirs ; pi.
en dessous lOa.
10a blanc, tête brunAtre ; si le pi. est brunâtre, la
tête est blanchâtre Chrœcocephalus, 242
10a blanc, tête blanche ; si le pi. est brunâtre, la
tête n'est pas blanchâtre Larus, 239
11 ï. non mlg 3e dg ; og. déprimés, obtus ; scutelles des
t. peu distinctes ; pal. avec du jaune Oceanites, 252
T. non mlg 3e dg. ; og. comprimés ; q. presque carrée ;
pi. noir on brun enfumé et blanc Procellaria, 251
T. non mlg 3e dg. ; og. comprimés ; q. f. ; pb noir ou
brun enfumé et blanc Cymochorea, 251
T. mlg 3e dg. avec og. ; tube nasal tronqué obliquement
avec la mb. méd. épaisse Puffjnus, 253
T. mlg 3e dg. avec og. ; tube ntisal tronqué verticale-
ment ; mb. méd. mince Priofinus, 252
XXXI
12 Lamelles aiguës, semblables aux dents d'une scie ; b. Jg,
rond et noir; t. alg ^ du 3e dg Lophodytes 231
Lamelles aiguës, semblables aux dents d'une scie ; b. Ig
et rond, non noir ; t. plg i du 3e dg MeruUS, 230
Lamelles non dentées ; b. déprimé vers la pointe ; lores
nues; adultes blancs' Cygnus, 20d
Lamelles non dentées ; b. déprimé à la pointe ; lores
empl. ; t. rét. en avant. 13.
Lamelles non dentées; b. déprimé à la pointe ; lores em-
plumés ; t. peut, en avant. 14.
13 B. et jambes non noirs ; pi. blanc ou gris tacheté. Anser, 211
B. et jambes noirs ; cou noir Bernicla, 212
14 Poe simple ; tête avec huppe ; bout du b. étroit, ent.
occupé par l'og Aix, 219
Pce simple ; tête sans huppe ; b. bp plus large an bout
qu'à la base , SPATiLà, 218
Pce simple ; tête sans huppe ; b. pas plus large au bout;
xj. cunéiforme Dafila, 215
Pce simple ; tête sans huppe ; b. pas plus large au bout ;
q. non aiguë ; non } alg l'a. 14a.
14a B. mlg tête ; couronne striée ; rect. lancéolées
^ femelle et jeune du Dafila, 215
B. mlg tête; couronne blanche ou crème; mi-
roir vert Mareca, 216
B. alg tête ; miroir blanc ; couvertures alaires
noisette Chaulelasmus, 21d
B. un peu plg tête; miroir violet bordé de
noir et de blanc Anas, 214
B. un peu plg tête ; miroir vert ; cv. alaires
bleu ciel Querquedula, 217
B. un peu plg tête ; miroir vert ; cv. alaires
non bleues Nettion, 217
Pce lobé ; plumes des joues hérissées ; plum«ge blanc et
noir CAMPTOLiEMUs, 225
Pce lobé ; queue pointue, chez l'adulte alg. ou plg. l'a. ;
b. noir et orange Harelda, 224
V '. *f ..j
km
l:ci^:'
i
I
ï
1
xxxii
Pce lobé; queue arrondie, avec pennes raides, linéaires,
lancéolées Erismatuba, 228
Pce lobé ; canards n'ayant aucun des caractères des pré-
cédents. 14b.
14b Ma. sup. renflée à la paitie nue de la base ; pi.
noir ou brun Œdemia, 227
Ma. sup. non renflée à la partie nue de la base ;
og. étroit, distinct. 14c. '
Ma. sup. non renflée à la partie nue de la base ;
og. large, peu distinct. 14d.
14c Tête noire ou grise, avec du blanc ; n. presque
méd. ; b. à peu près alg t Bucephala, 222
Tête rougeâtre ou brunâtre, sans blanc ; n. pres-
que méd. ; b. p'.g t ." Aythya, 221
Tête noire ou brune ; bec plg t Fuligula, 220
14d PI. ne «'étendant pas sur la ma. sup. ; b. se
terminant en pointe Histrionicus, 225
PI. s' étendant sur la ma. sup. et en partie sur
ses côtés SOMATERIA, 226
C Front nu, avec une large plaque cornée Fulica, 20-5
Front empl. ; lores enipl. ; b. aplati ; mb. des dg. den-
telée Phalaropus, 174
Front empl. ; lores empl. ; b. subulé ; mb. des dg. den-
telée LoBiPES, 174
Front empl. ; lores empl. ; b. subulé ; mb. des dg. uni-
forme Steganopus, 173
Front empl. ; lores nus ; queue nulle ; pi. du front hé-
rissées ; b. crochu Podilymbus, 258
Front empl. ; lores nus ; queue nulle ; pi. du front mol-
les ; mb. d'égale Ig. 15.
15 T. mlg dg. méd. avecog. Ois. de 12 à 19 pc. Ig. Podiceps, 257
xxxm
wm
D Og. du dg. méd. pectine ; 4e dg. de 4 jointures ; q. arron-
die ; soies Ig. à la base du b Antrostomus, 114
Og. du dg. méd. pectine ; 4e dg. de 4 jointures ; q. f. ; soies
* courtes à la base du b Chordeiles, 115
Og. du dg. méd. non pectine ; tête nue ; n. imperforées ;
jambes et pd. nus, mlg. q Meleagris, 156
Og. du dg. méd. non pectine ; tête nue ; narines perforées ;
jambes et pd. nus, mlg. q Cathartes, 150
Og. du dg. mcd. non pectine ; tête nue ; n. perforées ;
jambes et p. nns, plg. q Grus, 199
Og. du dg. méd. non pectine ; tête enipl. ; n, empl , pres-
que recouvertes par une écaille ; fosses nasales pro- '
fondes ; b. dur. 10.
Og. du dg. méd. non pectine; tête empl.; n. non empl.,
non écailleuses, percées dans un long sillon ; bec grêle,
un peu mou. 17.
16 Dg. empl.; t. empl. ; pi. blanc pur en hiver...LA0CPUS, 162
Dg. nus ; tarse empl. supérieurement ; queue de 18 rect.
larges et molles Bonasa, 160
Dg. nus ; t. empl jusqu'aux dg ; q. de 16 rect. larges et
molles Tetrao, 158
Dg. nus ; t. empl. jusqu'aux dg. ; cou avec plumes lan-
céolées Cupidonia, 160
Dg. nus ; t. empl. jusqu'aux dg. ; cou sans pi. lancéolées,
Pediœcetes, 159
Dg. et t. nus; crête rudimentaire Ortyx, 163
17 Tarse eut. réticulé ; pouce très petit ; bec droit non plg
tête Squatarola, 166
Tarse scut. en avant ; bec bp plg tête, très grêle, recour-
bé NUMENIUS, 189
Tarse scut. en avant et en arrière ; q. non rayée ; une
très petite pal. aux dg. ; pr. tachetées Tryngites, 189
T. scut. en avant et en arrière ; q non rayée ; 2 pal. aux
dg. ; b. mlg on alg tête Ereunetes, 179
T. scut. en avant et en arrière ; q. non rayée ; 2 pal. aux
dg. ; b. bp plg tête Micropalama, 178
ii!
XXXIV
Tt scut. en avant et en arrière ; q. rayée en travers. 17a.
17a Cm. ne s'étendant pas au-delà de la base du b.
qui eat sillonné ; Ig. 12 pc.Mackokhamphus, 177
Cm. ne s'étendant pas au-delà de la base du b. . '
qui est sans sillons ; Ig. plg de 12 pc Limosa, 184
•Cm. plus Ig. ; Ig. mig 9 pc. ; 2e dg. non palmé ;
b. cannelé jusque vers la pointe. Tringoides, 187
Cm. plus Ig. ; Ig mIg 9 pc. ; 2e dg. non palmé ;
b. cannelé à la moitié Rhyacophilus, 187
, Cm. plus Ig. ; Ig. p'g 9 pc. ; b. non plg tête, can-
nelé aux î de sa ig. ; queue environ alg J de
l'a AcTiTURUS, 188
Cm. plus longue ; Ig. plg 9 pouces ; bec non plg
tête ; 2 doigts palmés ; jambes ni vertes ni
jaunes Totanus, 18o
Cm. plus Ig. ; Ig.* plg 9 pc. ; b. non plg tête ;
pal. à peine visible ou nulle ; jambes vertes
et jaunes Gi,ottis, 186
E Front recouvert d'une plaque cornée ; tarses mlg 2
pouces Gallinula, 204
Front recouvert d'une plaque cornée ; t. 2 pc Ig
PORPHYRIO, 205
Front empl. ; les 3 pr. ext. atténuées ; b droit, plg tête ;
jambes erapl. ; t mlg 3e dg Piiilohela, 175
Front empl. ; les 3 pr. ext. non atténuées ; Ire pr bp mlg
seconde. 18.
Front empl. ; les 3 pr. ext. non atténuées ; Ire pr. alg ou
plg seconde. 19.
18 Lg. mlg 2 p. ; b. plg tête, recourbé ; jambes un peu nues ;
t. mlg dg. mcd. avecog.... Rallus, 201
Lg. mlg 2p. ; b. mlg tête, droit ; pds semblables aux pré-
cédents ; lg 10 pc. ou plus (!rex, 204
Lg. mlg 2 p. ; b. mlg tête, droit ; pds semblables aux pré-
cédents ; lg mlg 10 pc PoRZANA, 202
XXXV
19. T. mlg dg. méd. avec og. ; jambe nue inférieurement ; b.
environ 2 fois alg tête ; man sup. sillonnée
Gallinaoo, 177
T. mlg dg. méd. avec og. ; jambe empl. ; b, un peu pig
tête; ma. Slip, non sillonnée Arquatella, 181
T. alg ou plg 3e dg. avec og. ; t. ficut en avant ; jambes
rougeâtres; b. aigu mlgtête Strepsilas, 171
T. alg ou plg 3e dg. avec og. ; t. scut. en avant ; jambes
brunes. 20.
20 B. légèrement courbé, bp plg tête ; t. plg dg. méd. avec
'og ; Ancylocheilus, 182
B. légèrement courbé, bp plg tête ; t. alg ou à peine plg
dg. méd. avec og Pelidna, 182
B. droit, bp mlgtête ; pr. tachetées de noir... Tryngites, 189
B. droit environ alg ou plg tête ; t. bp plg dg. méd.
avec og Tringa, 183
B. droit environ alg ou plg tête ; t. à peu près alg dg.
méd. avec og Acïodromas, 179
B. Doigt po8t. au niveau des autres doigts.
a. Jambes nues inférieurement. 21.
b. NaR. s'oUVRANT au-dessous d'une MB. RENFLÉE,
MOLLE. 22.
c Bec crochu, muni de cire à la base, 23.
d. Ois. n'ayant aucun des caractères ci-dessus
mentionnés. 24.
21. Og. du dg méd. lisse ; t. scut ; b. cannelé, courbé ; og.
presque droits Ibis, 192
Og. du dg. méd. pectine ; rect. 10 ; bas du cou nu en ar-
rière ; Ig. plg 18 pc Botauru.s, 197
Og du dg. méd. pectine ; rect. 10; bas du cou nu en ar-
rière ; Ig. mlg 18 pc Ardetta, 198
Og. du dg. méd. pectine ; rect. 12 ; dg. latéraux plg
moitié du t. 21a.
XX XVI
21a Jambe nue de 1 pc ou moins ; t. mlg 3e dg. avec
og. ; b. non 3 fois alg haut Nyctiardea, 196
Jambe nue de 1 pc. ou moins ; t. mlg. 3e dg. avec
og. ; b. plus de 3 fois alg haut... Butorides, 196
Jambe nue de 2 pc. ou plus ; Ig. 2 p. ou moins ;
pi. bleu ou blanc; jambes noires et bleues...
Flobida, 195
Jambe nue de 2 pc. ou plus ; Ig. 3 p. ou plus ;
pi. bleuâtre, cendré et brun Abdea, 194
Jambe nue de 2 pc ou plus ; Ig. 3 p. ou plus ; pi.
blanc; t. mlgTpc; b.Spc. Herodias, 195
22 Rect. 14, Ig., effilées, très graduées ; espace nu autour de
l'œil Zenjîdura, 154
Rect. 12; tarse emplumé supérieurement ; queue étroite,
pointue, alg l'a Ectopistes, 152
il
23 N. situées au bord de la cire ; yeux ant. entourés d'un
cercle de pi. en rayon. 23a.
N. situées dans la cire ; yeux latéraux non entourés d'un
disque. 23b.
23a T. ent. empl. ; tête avec touffes de pi. ; Ig. plg
18 pc BuBO, 131
T. ent. empl. ; tête avec touffes de pi. ; Ig. mlg
12 pc ...Scops, 132
T. ent. empl. ; tête avec touffe.*» de 8 à 12 pi. ;
Ig. plus de 12 et moins de 18 pc Otds, 133
T. ent. empl. ; tête avec touffes de 3 à 6 pi. ; Ig.
plus de 12 et moins de 18 pc.Brachyotus, 133
T. ent. empl. ; «ête sans touffes ; Ig. mlg 12
pc Nyctale, 136
T. ent. empl. ; tête sans touffes ; Ig. 18 pc. ou
plus; pi. blanc, tacheté Nyctea, 135
T. ent. empl. ; tête sans touffes; Ig. 18 pc. ou
plus; pi. gris ou brun cendré Sybnium, 134
XXXVll
T. ent. empl. ; tête sans touffes ; Ig. plus de 12
et moins de 18 pc Surnia, 136
23b T. emplumé jusqu'aux dg. ; queue de 12 pc. ou
plus '. Aquila, 148
T. empl. jusqu'aux dg., excepté une étroite raie
en arrière ; q. moins de 12 pc... Archibuteo, 147
T. rét. ; ma. sup. dentée, l'inf. é»ihancrée.FALCO, 141
T. rét. ; og. d'égale longueur, arrondis en des-
sous Pandiox, 147
T. scut. en avant ; aucune pal. aux dg. ; q. de
12 pc. ou plus lÎALKETUS, 149
T. scut. en avant ; une pal. à la base des dg. ;
n. ovales; t. empluraé à sa moitié sup. en
avant Astub, 141
T. seul, en avant ; une pal. à la base des dg. ;
n. ovales ; tarse emplumé à peine à sa moitié
sup ACCIPITER, 139
T. scut. en avant et en arrière ; cv. sup. de la
q. blanches CiRCUS, 138
T. scut. en ayniit et en arrière ; ois. n'avant
point les caractères des précéilents Buteo, 144
24 Pr. 10 ; Ire jamais très courte, toujours plus que les f
aig que la plus Ig. 25.
Pr. 10 ; Ire très courte ou moins des 'i aussi Ig. que la
plus Ig. 26.
Pr. 9 ; Ire de Ig. variable, jamais très courte. 29.
25 Pd. syndactyles ; b. fort ; Ig 12 pc Ceryle, 120
Pd, de forme ordinaire ; tige des rect. raide, sans barbu-
les au bout Ch^tura, 117
Pd. de forme ordinaire ; rect. 10 ; sec. 6 ; b. subulé, alg
ou plg tête. 25a.
25a B. fin; gorge rouge brillant Trochilus, 118
Pd. de forme ordinaire ; rect. 12 ; q. non plg l'a. ; tache
rouge sur la couronne Tyrannus, 106
J! ''■
1 ■
i?; 1 '■'
1
xxxviii
Pd. de forme ordinaire ; rect. 12 ; couronne uniforme ou
huppée. 25b.
2ob Q. égale ou un peu mlg l'a., non f , bordée de
noisette ; tarse alg ou pig dg. médian avec
og Myiarchus, 107
Q. égale ou un peu mlg l'a., faiblement f. ; t.
plg dg. méd. avecog Sayornis, 107
Q. beaucoup mlg l'a,, un peu f. ; t. mlg dg.
méd. avec og. ; Ig. 6^ ou plus Contopus, 108
Q. mlg ou presque alg l'a , à peine ou non f. ;
t. alg ou plg dg. méd. avec og. ; Ig. û\ ou
moins. 25c.
25c Cl. verdâtre, olive, etc., sans jaune brun, rouge
ou brun pur Empidonax, 109
26 T. écussonné ; a. plg. q. ; Ig. mlg 5 pc Regult 11
T. écussonné ; a. plg q. ; Ig. plg 5 pc. 26a.
26a T. non plg dg. méd. avec og. ; couleur bleue en
dessus SiALiA, 10
T. non plg dg. méd. avec og. ; sans bleu ; q. seu-
lement les 3 de l'a. en Ig Saxicola, 10
T. non plg dg. méd. avec og. ; sans bleu ; q. plg
I de l'a TuRDUS, 4
T. scut. ; n. cachées par des pi. hérissées. 27.
T. scut, ; n. découvertes, peu ou point de pi raides à la
base du b. 28.
27 B. crochu, denté et échancré à la pointe ; cl. grise ; a. et
q. noires Collurio, 63
Ma. d'égale Ig. ; Ig. mlg 7 pc. ; b. presque alg tête; a. bp
plg q. ; t. non plg dg. méd. avec og.. Sitta, 16
Ma. d'égale Ig. ; Ig. mlg 7 pc. ; b. îl peine J aussi Ig que
la tête ; sans crête. 27a.
27a Couronne et gorge, noires ou brunes ... Parus, 14
Ma. d'égale Ig. ; Ig. plg 7 pc. ; avec crête ; cl.
bleue Cyanurus. 103
Ma. d'égale Ig. ; Ig. plg 7 pc. ; sans crête ; pi.
avec reflets ; cl. noire et blanche PlcA, 102
28
XXXIX
Ma. d'égale Ig. ; Ig. plg 7 pc. ; sans crête; pi.
noir lustré uniforme CoRVUS, 100
Ma. d'égale Ig. ; Ig. plg 7 pc. ; sans crête ; pi.
gris, sans bleu Perisoreus, 103
28 Lg. 4^-5j pc. ; pi, bran strié ; dessous blanc ; rect. rai-
des, acuminéea Certhia, 18
Lg. 4| 6J pc. ; pi. olive verdâtreou grisâtre ; dessous blan-
châtre ou jaunâtre ; b crochu à la pointe Vireo, 60
Oiî^eau ne présentant pas les caractères ci-dessus. 28a.
28a Cm. avec soies ; dg. int. fendu dès sa base ; a.
non mlg q. ; b. bp mlg tête Mimus, 8
Cm. avec soies ; dg. int. fendu dès sa base ; a.
non mlg q. ; b. un peu mlg tête
Harporhynchus, 9
Cm. sans soies ; dos rayé en travers ; q. presque
alg l'a TRoaLODYTES,"* 19
Cm. sans soies ; dos rayé en travers ; q. mlg
l'a Anortiidra, 20
Cm. sans soies ; dos rayé longitudinalement ;
b. environ 'i aussi lg que la tête
CiSTOTIIORUS, 21
29 B. croisé, les 2 ma. recourbées Curvirostra, 68
T. «eut. en arrière ; og. du pce droit ; n. cachée» j 2 pe-
tites touffes de pi. sur la tête Eremophila, 22
Rém. ordinairement terminées par un appendice corné
rouge; q. terminée de jaune ; huppé Ampelis, 57
Bord de la ma. sup. denté ou lobé ; couleur rouge ou ver»
dâtre Pyran(JA, 50
Verdâtre ou olive grisâtre ; dessous jaune d'or ; ventre
blanc; lg. 7-8 pc Icteria, 46
Verdâtre ou olive grisâtre ; dessous blanc ou jaune ; b.
échancré et crochu au bout ; lg. 5] 6| Vireo, 60
Ois. n'ayant {)as les caractères ci-dessus ; cm. droite ou
légèrement courbée, 30.
Ois. n'ayant pas les caractères ci-dessus ; cm. brusque-
ment angulée. 33.
N «Il
xl
30 B. triangulaire, déprimé, aus^i large que Ig à la base ;
cm. s'ouvrant jusqu'au-dessoua de l'œil ; t. non plg dg.
latéral ext. avec og. ; Ire pr. alg ou plg 2e. 31.
B. pas tout à fait aussi large à la base que Ig ; cm. ne
s'étendant pas jusqu'au-dessus de l'œil; t. plg dg. la-
téraux. 32.
31 Une petite touffe de pi. à la base du pce ; pi. gris ; ventre
blanc CoTYLE, 55
Sans touffe ; q. très f. ; pennes ext. atténuées ou avec
taches blanches Hibundo, 53
Sans touff*e ; q. f. ; dessous blanc; dessus bleu lustré
Tachycineta, 55
Sans touffe ; q. f ; dos bleu lustré, uniforme ou en partie
blanc en dessous Progne 56
Sans touffe ; q. peu ou point f. ; croupion différent du
do8 Petrociielidon, 54
32 I^a plus Ig. des sec. presque alg pr. ; og. du pce légère-
ment courbé 2 fois alg l'og. du dg. méd. ; q mig l'a. ;
t. plg. dg. méd. avec og. ; poitrine tachetée.... Antiius, 23
La plus Ig. des sec. bp mlg pr. ; og. du i)ce très recour-
bé, pas tout il fait 2 fois alg l'og. du dg méd. 32a.
32a Soies de la cm., dépassant les n. 32b.
Soies de la cm. peu apparentes. 32c.
32b B, à peine 2 fois alg que large à la base ; q. noire
et orange ou brune et jaune Setophaga, 49
B. 2 fois alg large à la base ; q. sans tache ou
avec taclies blanches Myiodiocteh, 46
32c T. mlg ou alg dg. méd. avec og. ; pi. strié de
blanc et de noir. Mniotilta, 26
T. plg dg. méd. avec og. ; q. non mlg l'a. ; pi.
olive ou jaune en dessous ; tête du mâle avec
noir ou cendré Geotiilypis, 44
T. plg dg. méd. avec og. ; q. non mlg l'a. ; rect.
jaunes au bord intérieur et brunes à l'exté-
rieur Dendrœca, 31
T. plg dg. méd. avec og ; q. non mlg l'a. ; rect.
sans taches, même couleur des 2 côtés. 32d.
xli
55
55
54
T. plg dg. méd. avec og. ; q. non ralg l'a. ; rect.
avec taches blanches. 32e.
32d Dessous strié ; couronne uniforme ou avec 2
stries noires Seiurus, 41
Dessous non strié ; 4 barres noires sur la tête...
Helmitherus, 27
Dessous non strié ; b. moins de ^ pouce de Ig ;
a. plg 2J pc ; couronne uniforme ou avec
noir Oporornis, 43
Dessous non strié ; b. moins de ^ pouce de Ig ;
a. mlg 2J pc. ; couronne uniforme ou avec
tache claire Helminthophaga, 28
32e Soies de la cm. peu apparentes ; b. mlg i pou-
ce Ig; toute la tête et le cou sans jaune
Helminthophaga, 28
Soies de la cm. apparentes ; pce beaucoup plg
son og. ; Ig. mlg 6 pc Parula, 27
Soies de la cm. apparentes ; pouce petit
Dendrœca, 31
33 Og. du pce légèrement courbé, 2 fois alg celui du dg.
méd Plectrophanes, 73
Extrémité des pi. de la couronne, raide ; pi. strié ; des-
sous jaune avec tache noire sur la poitrine..8Ti rnella, 95
Tête huppée; cl. rouge ; face noire Cardinalts, 89
Rect. aiguës ; cl. noire ; nuque crème chez le mâle ou rayée
de brun jaunâtre chez la femelle Dolkihonyx, 92
Rect aiguë» ; stries fines ; a. mlg 3 pc. avec bord jaune..
Ammodr{)MU8, 77
Lg. 8 pc. ; q. plg l'a. ; pi. noir ou brun, blanc et noisette ;
jeunes striés de brun et de noirâtre Pipilo, 90
Lg. 9-11 pc. ; pi. noir ou brun ; tête et cou jaune clair ou
brun noirâtre; b noir ; femelle 9J pc. lg
Xantiiocephalus, 95
Lg. 6-7 pc. ; cl. rouge brun ; dessous blanc tacheté de
brun roux Pasherella, 86
Ois. ne possédant point les caractères ci-dessus ; pi. ou
boies à la base du b. dirigées en avant. 34.
Il II
î
11
il
;li
■:m\
iiii
xlii
Ois. ne possédant point les caractères ci-dessus ; b. sans
soies à la base ; n. nues. 35.
34 Lg. 8 pc. ou plus ; pi. rouge ou gris avec jaune brunâtre
sur la tête et le croupion Pinicola, 66
Lg. mlg 8 pc. ; pi. blanc avec noir sur les ailes et la q.
ou lavé de brun clair Plectropiianes, 7o
Lg. mlg 8 pc. ; pi. brun roussâtre, strié de noir ; couron-
ne cendrée; poitrine noire Passer, 85
Lg. mlg 8 pc. ; pi. strié, sans jaune ; couronne cramoi-
sie ; face çt gorge brunes .^giotus, 70
Lg. mlg 8 pc. ; pi. strié ; cl. rouge ou brun olivâtre
Carpodacus, 67
Lg. mlg 8 pc. ; pi. strié ou non, avec du jaune, mais sans
rouge .* Chrysomitris, 71
35 Espèces au-dessus de 7 pc. lg. 36.
Espèces non au-dessus de 7 pc lg ; plumage sans stries
ni taches. 37.
Espèces non au-dessus de 7 pc lg ; plumage tacheté ou
strié en tout ou en partie. 38.
36 B. noir jais; pi. noir lustré, avec tête et cou bruns
MOLOTHRUS, 93
B. noir jais ; pi. noir lustré, avec tête noire ; courbure de
l'aile rouge AoELiEUS, 94
B. noir jais ; pi. noir lustré, sans rouge ni jaune ; q. arron-
die mlg l'a. ; femelle brune Scolecophagus, 98
B. noir jais ; jd. noir lustré, sans rouge ni jaune ; q. gra-
duée alg ou plg l'a. ; femelle brune Quiscalus, 99
B. très aigu ; pi. noir, rouge orange ou noisette ; femelle
olivâtre ou jaunâtre Icterus, 97
B. jaune verdâtie; a. noires, plusieurs secondaires blan-
ches IIehperiphona 66
PI. noir, blanc ou brun jaunâtre ; q. avec taches blanches ;
cv. inf. des a. rosées ou jaunâtres Guiraca, 87
(^ueue uniforme; plumage brun noirâtre, strié, femelle
de 1' Agel^us, 94
37 PI. brun grisâtre foncé presque uniforme ; b. noirâtre,
obtus; femelle du Molothbus, 93
PI.
PI.
PI.
1
38 A.
xliii
PI. noirâtre ou cendré ; ventre et 3 rect. latérales, blancs.
JUNCO, 80
PI. bleu ou brun uniforme en dessous ; Ig. 63 pc
Cyanospiza, 89
Pi. bleu avec noisette sur l'a ou brun olive ; Ig. plg 6
pc GUIRACA, 87
38 A. plg q. et mlg 2^ pc à bord jaune ; queue 2 pc. ou
moins Coturniculus, 76
A. plg q. et plg 2J pc. ; sans jaune ; petites cv. des a.
noisette Poœcetes, 75
A. plg q. et plg 2J pc. avec jaune ou non ; les sec. les
plus Ig. presque alg. pr Passerculus, 74
A. non plg q. ; q. f. ; Ig. 5 à 6 pc. ; a. ou q. 2J^-3 pc
Spizella, 80
A. non plg q. ; q. graduée terminée de blanc ; tête, striée
de noisette et de blanc ,. . . . Chondestes, 84
A. non plg q. ; q. un peu arrondie ; pi strié en dessons,
ou couronne noisette , MelospizA, 78
A. non plg q. ; q. un peu arrondie ; pi. sans stries en
dessous; Ig. 0 pc. ou plus Zonotrichia, 82
!•
.1
LES
OISEAUX DU CANADA
L Sous-Classe. INSESSORES.
OISEAUX PERCHEURS.
Cette division, la première des trois grandes
qui se partagent la classe des Oiseaux, et qui
est en même temps la plus nombreuse en espè-
ces, n'est pas susceptible d'une définition bien
tranchée, vu la grande variété d'oiseaux qu'elle
renferme ; mais elle peut être distinguée des
autres sous-classes, plutôt par des caractères
négatifs que par des spécialités communes à
toutes les espèces. Ainsi les doigts chez les
oiseaux de cette sous-classe, sont tous sur le
môme niveau, à qu.elques exceptions près, tou-
chant le sol dans toute leur longueur ; les jam-
1
bes sont libres ; tous sont aptes à grimper et à
se percher sur les arbres. Aussi sont-ils perchés
la plus grande partie de leur vie, tandis que les
Terrestres ou Coureurs ne se perchent que très
rarement et passent presque tout le jour à terre;
même les Palmipèdes demeurent presque cons-
tamment dans l'eau.
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1. Ordre P^A-SSERES.
PASSEEEAUX.
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Pieds courts ou médiocres, de trois doigts en avant
et un en arrière ; ce dernier, dont l'ongle est aussi
long ou plus long que celui du doigt médian, est tou-
jours présent et ne se tourne ni de côté ni en avant.
Doigts libres ; ongles grêles, recourbés, mais non cro-
chus.
C'est dans cet ordre, le plus nombreux en es-
pèces, que se rencontrent les oiseaux les plus
petits, les plus élégants et qui, aux plus bril-
lantes couleurs, joignent un chant agréable et
des mœurs fort douces. Ils sont tous monoga-
mes, se confectionnent des nids, presque tou-
jours d'un travail admirable, avec des herbes
sèches, de la mousse, des filaments cotonneux,
du crin, de petites plumes et quelquefois de la
boue. Ils se nourrissent do graines, de baies
>er et à
3erchés
L
que les
ne très
ï terre ;
.e cons-
— 3 —
d'insectes, de vers, de poissons et parfois d'oi-
seaux. Plusieurs d'entre eux fournissent à
l'homme un aliment délicat.
1. Sous-ordre, OCCINES.
OISEAUX CHANTEUKS.
1
5.
n avant
ït aussi
est tou-
1 avant,
ion cro-
i en es-
es plus
s bril-
able et
onoga-
ne tou-
herbes
nneux,
s de la
baies
Primaires de 9 à 10 pennes ; rectrices 12. Le larynx
de ces oiseaux est pourvu d'un appareil composé de
cinq paires de muscles, qui le rend plus ou moins
propre au chant. Aussi, à raison de cette complica-
tion anatomique, qui ne se rencontre chez aucun in-
dividu des autres sous-ordres, ces oiseaux occupent-
ils le premier rang dans la classification.
r. Famille TURDID/E. Grives.
Bec médiocre, assez grêle, comprimé, terminé en
pointe, à peine courbé et ordinairement échancré ;
narines ovalaires ; soies à la base de la mandibule
supérieure et à la commissure ; doigts profondément
fendus ; tarses allongés, grêles, écussonnés ; pennes
caudales 12 ; ailes rondes ; primaires 10 ; Ire très
courte ; 2e plu^^ courte que la 4e.
Les G-rives, qui nous arrivent par bandes vers
la fin d'avril pour ne nous quitter que fort tard
à l'automne, se nourrissent d'insectes, de vers,
de larves et de baies. C'est dans cette famille
que se recrutent les chantres les plus remar-
quables du monde ailé. A l'exception du Merle^
— 4 —
tous construisent leurs nids avec des feuilles,
de la mousse, des herbes fines et de petites ra-
cines ; ils les placent dans les grands arbres ou
dans les arbrisseaux. Toutes les G-rives peuvent
vivre en captivité, mais la plupart demandent
beaucoup de soin. Ces oiseaux, ainsi que tous
ceux qui vivent d'insectes, sont les auxiliaires
de l'agriculture.
1. Sous-famille TURDINjE.
Tarses recouverts d'une écaille continue ; Ire pri-
maire très courte ; 2e plus longue que la 6e. Doigt
postérieur plus long que le médian ; iris brun.
Genre TXJRDUS. Linné.
1. La Grive erratique. Turdus migratorius, L,
Merula migratoria, Sw.— Vulg. Fr. Merle ; Angl. Ro-
bin.— Dessus d'un gris olive foncé, avec la tête et la
queue noirâtres ; les ailes brunes, lisérées de gris
clair ; dessous rouge brun ; région anale et couver-
tures inférieures de la queue blanches, avec taches
brunes ; gorge rayée de blanc et de noir ; los paupiè-
res, une tache en avant de l'œil et l'extrémité des
pennes latérales de la queue, blanches ; bec jaune,
bout de la mandibule supérieure noir ; pieds jaune
brun. Longueur 9-10 ; ailes 5-52 ; queue 4-42 pouces.
Les couleurs de la femelle sont moins foncées que
celles du mâle. Les jeunes ont la poitrine tachetée
de brun et le bec noirâtre.
\ Le Merle, que tout le monde connaît, arrive
dès le mois d'avril pour ne partir qu'en octo-
— 5 —
bre ; plusieurs même n'émigrent pas, les sapins
touffus de nos bois leur servent d'abris pendant
l'hiver. Qui ne l'a vu, au printemps, chercher
en sautillant dans les terres fraîchement re-
muées des guérets et des jardins, le vermisseau
dont il se nourrit ? Le Merle est un agréable
musicien qui plaît surtout à distance ; c'est
particulièrement le matin dès l'aurore et le soir
au crépuscule qu'il fait entendre sa chanson-
nette. En captivité on le nourrit au pain et au
lait ; il s'apprivoise très bien surtout lorsqu'il
est pris jeune, et siffle d'une manière admirable.
Il se construit un nid avec de la boue et des
herbes sèches, qu'il place sur les arbres ou quel-
quefois à terre. Ses œufs, au nombre de 5,
sont d'un bleu verdâtre uniforme ; il fait ordi-
nairement deux pontes dans la saison.
2. La Grive variée. Twrdus nœvius, Gm. — Vulg.
Angl. Varied Thrush. — De couleur ardoise foncée en
dessus et orange brun aux parties inférieures, avec
une bande pectorale noire, qui s'étend sur les côtés
de la tête et du cou ; paupières et deux barres sur
les ailes, orange brun ; rémiges lisérées de cette der-
nière couleur ; région anale et couvertures inférieu-
res de la queue blanches ; bec brun. Même taille que
la précédente.
Les couleurs de la femelle sont un peu plus som-
bres.
Il est douteux que cette Grive se rencontre
dans la province.
6 —
Fig. 3. Grive des bois.
3. La Grive des bois. Tiirdus mustelinus, Gm. T.
melodus, Wils. — Vulg. Fr, La Flûte ; Angl. Wood
Thrush. — Parties su-
périeure an brun
jaunâtre, teinté d oli-
ve sur le croupion
et la queue ; dessous
blanc, avec taches
brunes, excepté au
menton et au ven-
tre ; bec brun, jaune
en dessous, pieds
couleur de chair. Longueur 7-8 ; ailes 4-42 ; queue
3-32 pouces. Sexes semblables.
I Yoilà lin chantre des bois bien con. la dou-
ceur et la mélodie de ses notes l'élèvent sans
peine an-dessus des musiciens ailés de nos fo-
rêts. C'est particulièrement le matin et le soir,
pendant la belle saison, lorsque le temps est
couvert et que l'orage menace, que cette G-rive
fait entendre ses doux accents. Elle est assez
commune ; on l'expose en vente sur nos mar-
chés au printemps et à l'automne. Les paysans
la désignent sous le nom de Flûte, à cause de
la ressemblance de son chant avec le son de
cet instrument. Elle se tient dans les grands
bois. En captivité, cette espèce demande beau-
coup d'attention ; on la nourrit avec du pain,
du lait et des baies.
La femelle pond 4 œufs d'un bleu uniforme.
4. La Grive solitaire. Turdus pallasii, Cab. T.
solitarius. Wils, T. minora Bp. — Vulg. Angl. Hennit
îWM»t»v***assp^'B!i^
Thrush. — Parties supérieures, brun olive changeant
au roux sur le croupion et la queue ; dessous blanc,
légèrement teinté de brun aux parties postérieures et
d'olive sur les côtés ; poitrine et côtés de la gorge
avec larges taclies lorunes ; bec brun, jaune en des-
sous ; pieds jaune pâle. Longueur 7 ; ailes 82 ; queue
21 pouces. Sexes sembbibles.
Cette Grrive est rare à Québec, quoiqu'elle
soit commune dans Ontario.
La femelle niche à terre, et pond 4 œufs d'un
vert pâle uniforme.
o. La (tRIVE de Swatnson. Tiirdus Sivainsoniiy
Cab. — Vulg. Fr. Grive au dos olive ; Angl. Olive-hacked
Thrush. — Parties supérieures, olivâtre uniforme ; des-
sous blanc teinté d'olive sur les côtés ; la i)oitrine,
la gorge et le menton d'un jaune brun pâle ; les deux
premières avec taches distinctes olive foncé. Ijon-
gueur 61-71 ; ailes 32-4 ; queue 3 pouces. Sexes sem-
blables.
Cette espèce est rare aux environs de Québec.
La femelle pond 4 ou 5 œiifs d'un bleu ver-
dâtre, finement tachetés de brun roux.
6. La Grive de Wilson. Turdus fuscescens, Ste-
phens. T. Wilsonii., Bp, — Vulg. Angl. Tmvny Thrush.
Wilson^s Thrush. — Longueur 7-7'] ; ailes 4-41 ; queue
31 pouces. Dessus brun jaunâtre avec le dessous
blanc, teinté d'olive sur les côtés et de fauve (presque
roux brun) sur la poitrine ; cette dernière et les
côtés du cou sont marqués de i)etits points bruns
épars et quelquefois peu apparents. La femelle res-
semble au mâle.
— 8 —
On rencontre surtout cette Grrive, qui n'est
point rare, dans les buissons, à la recherche
d'insectes et de baies ; lorsqu'elle se pose sur
un arbre ou sur une éminence quelconque, elle
fait entendre ordinairement un cri qu'on peut
traduire par piou-piou ; aussi les pays^ans ne lui
connaissent pas d'autre nom.
La femelle niche à terre et pond 4 œufs d'un
bleu foncé uniforme.
2. Sous-famille MIMINjE.
Tarses à écailles distinctes ; queue plus longue et
plus ronde que chez la précédente ; ailes plus courtes
et plus rondes ; Ire primaire courte ; bec pres-
que aussi long que la tête et souvent courbé.
1. Genre MIMUS. Boie.
La Grive de la Caroline. Mimus carolinensis,
Gr. Galeoscoptes, Cab. Orpheits, Aud. — Vulg. Fr. Le
Chat ; Le Merle Chat; Angl. Cathird. — De couleur ar-
doise foncée, plus claire en dessous, avec la couronne
et la queue noires ; couvertures inférieures de cette
dernière d'un rouge brun ; bec et i)ieds noirs ; iris
brun. Longueur 8-9 ; ailes 3î ; queue 4 pouces. La
femelle semblable.
Cette G-rive imite à s'y méprendre le miau-
lement d'un chat, et possède aussi, mais à un
faible degré, la faculté d'imiter les autres oi-
seaux. Elle se tient d'ordinaire dans les taillis
épais. Chaque printemps les arbustes qui recou-
vrent le versant nord des hauteurs de Ste-Foye,
— 9 —
reçoivent la visite de plusieurs couples de ces
oiseaux.
La femelle pond 4 œufs d'un bleu verdâtre
uniforme.
2. Genre HARPORHYNCHUS. Cabanis.
La Grive rousse. Harporhynchus rufus, Cab. Tur-
dus riifuSy L. Orpheus rufus ^ Sw. — Viilg. Angl. Brown
Thrush ; Thrasher. — Bec long et recourbé, noir en
dessus et jaune en dessous ; iris jaune ; parties su-
périeures d'un rouge ]n'un, avec deux barres blanches
sur les ailes ; dessous blanc, plus ou moins teinté de
roux, avec taches brunes lancéolées, excepté à la
gorge et au milieu du ventre ; queue plus longue que
dans les espèces qui précèdent. Longueur 11 ; ailes
4 ; queue 5-6 pouces.
Cette espèce ne se rend probablement jamais
à Québec, quoiqu'elle soit commune dans On-
tario. Elle chante admirablement bien, mais
ce n'est qu'au temps des amours que le mâle
fait raisonner les bois de ses doux accents.
La femelle pond 4 ou 5 œufs bleu pâle, ta-
chetés de brun roux. , ,
2. Famille SAXICOLID/E. Traquets, etc.
Tarses écussonnés ; bec court, large à la base et lé-
gèrement échancré ; soies A la conunissure; narines
ovalaircs ; ailes longues et pointues; Ire primaire
très courte ; queue courte, i)res(pie carrée ; bec et
pieds noirs ; iris In-un.
Les oiseaux de cette famille se nourrissent
d'insectes et de baies.
— 10 —
1. Genre SAXICOLA. Bechstein.
Le Traquet motteux. Saxicola œnanthe, Meyer. —
Vulg. Angl. Stone Chat. — Dessus gris cendré, avec
une ligne superciliaire, les parties inférieures ainsi
que le front blancs, presque toujours teintés de bru-
nâtre ; la moitié des rectrices latérales et le croupion
blancs ; une bande noire sur le côté de la tête. Ailes
3i ; queue 2} ; tarses 1 pouce.
Les jeunes sont de couleur cannelle, plus foncée en
dessus.
Il paraît que cette espèce visite le Canada.
La femelle pond 4 œufs blancs.
2. Genre SIALTA. Swainson.
Le Rouge-Gorge bleu. Sialla sialis, Bd. Motacilla,
L. Sylvia, Lath. — Vulg. Fr. Oiseau bleu et roux. Angl.
Blue Bird. — D'un beau bleu ciel uniforme en dessus
et d'un brun roux en dessous, avec le ventre blanc.
Longueur G-7 ; ailes 8:]-4J ; queue 2:]-31 pouces.
La femelle a les parties supérieures grisâtres, de
légères traces de bleu ai)paraissent sur le croupion,
la queue et les ailes ; le dessous est plus pâle.
Ce bel oiseau, qui n'est pas très rare, se plaît
dans les lieux découverts ; on le rencontre assez
souvent à la lisière des bois, dans les champs et
les vergers où il trouve ample nourriture. A
l'automne, ces oiseaux se réunissent par bandes
jusqu'au moment de la migration, qui s'opère
vers la lin de septembre.
La femelle i^ond 4 œufs bleu pâle.
— 11 —
I 3. Famille SYLVIID/E. Roitelets.
Bec très grêle, court, droit et légèrement échancré
à sa pointe ; narines ovales, recouvertes par deux pe-
tites plumes en forme de soies ; primaires 10 ; Ire
très courte ; 2e plus courte que la 6e ; tarses écus-
sonnés. Taille très petite.
Les Roitelets sont des oiseaux essentielle-
ment insectivores ; ils vivent par bandes pen-
dant leurs migrations ; c'est alors qu'on les
voit assez souvent en compagnie des Mésanges.
Sous-famille REGULINjE.
Ailes plus longues que la queue, cette dernière fai-
blement échancrée ; couleurs verdâtres ; couronne
éclatante ; iris brun ; bec et pieds noirs.
Genre REGULUS. Cuvier.
1. Le Roitelet X couronne rubis. Regulus calendulay
Liclit. Sylviamotacilla, L. — \u\g. Augl.Ruby-crowned
Kinglet. — Couronne ornée d'une tache d'un beau
rouge écarlate ; parties supérieures vert olive, avec
les ailes et la queue noirâtres, bordées de jaune clair ;
dessous blanchâtre, lavé de jaune ; couvertures supé-
rieures des ailes terminées de blanc sale. Longueur
4-4i ; ailes 2-2i ; queue 1-lî pouces. Sexes sembla-
bles.
La tache rouge écarlate de la couronne n'apparaît
que la seconde année.
Ce charmant petit oiseau, qui est un de nos.
premiers visiteurs au printemps, fait entendre
— 12
^«^:
'lil
même à l'automne, sa jolie chansonnette, peu
forte, mais harmonieuse et continue. D'une agi-
lité extrême, il est sans cesse à explorer les
branches des arbres, les parcourt dans tous
les sens à la recherche d'insectes. Ce Eoitel'et
est assez commun au printemps et à l'automne ;
pendant l'été il va vers le nord faire sa ponte
dans un petit nid qu'il cache dans des brous-
sailles bien feuillues.
Ses œufs au nombre de 5 à 8 sont d'un blanc
sale, tacheté et pointillé de brun.
2. Le Roitp:let HUPPÉ. Reguhis mtrapa, JAtch. Syl-
via regulits, Wils. Régalas tncolor, Nutt. — Vulg. Angl.
Fig. 4. Ruitelot huppé.
Golden-crested Klnglet. — Couronne d'un beau rouge
orangé, circonscrite de jaune et bordée de noir ; le
front et une ligne superciliairo blanchâtres. Le reste
du corps semblable au i)récédent.
— 13 —
Chez la femelle, le rouge de la couronne est rem-
placé par du jaune.
Le plus joli du genre comme lé plus rare, ne
se montre à Québec qu'au printemps et à l'au-
tomne, en compagnie de son congénère ; il en
a d'ailleurs les habitudes.
La femelle pond 7 ou 8 œufs d'un blanc de
crème pointillé de brun.
3. Le Roitelet de Cuvier. Régulas Cavieri, Aud. —
Vulg. Angl. CiLvier^s golden crested Kinglet. — Dessus
olive grisâtre ; le front et une ligne en arrière de l'œil
noirs ; une bande en cercle de même couleur, se
montre sur la couronne dont le centre est vermillon.
D'après le Dr E-oss, de Toronto, cet oiseau se
rencontrerait au Canada. Audubon l'a sisrnalé
comme se trouvant aux Etats-Unis ; mais depuis
il n'a pas été rencontré. Le Dr Coues pense que
ce spécimen est une variété du calendulus.
4. Famille PARID/E. Mésanges.
Bec plus court que la tête, droit, comprimé, coni-
que et sans échancrure ; narines petites, arrondies, en
partie cachées par les plumes du front ; tarses anne-
lés, grêles ; doigt externe uni ù, sa base avec le doigt
médian ; primaires 10 ; Ire plus courte que la 2e ;
queue échancrée ; iris brun ; bec et pieds noirs.
Les Mésanges se nourrissent d'insectes et de
graines ; comme les Roitelets, elles se suspen-
dent en tous sens aux branches des arbres pour
y chercher leur nourriture.
— 14 —
TliC
il
Sous'jamille PARINjE.
Mêmes caractères que ceux de la famille.
Sexes semblables.
Genre PARUS. Linné,
1. liA MÉSANGE À TÊTE NOIRE. Pavus atricapUlus ,
L. p. palustris, Nutt. — Vulg. Angl. Black-capped
Chickadee. — Toute la tête, la nuque, le menton et la
gorge noirs, séparés par du blanc sur les côtés de la
tête et du cou ; parties supérieures d'un gris cendré,
faiblement teintées d'olive ; dessous blanchâtre, lavé
de roux brun sur les côtés. Ailes et queue brunes,
sans taches, plus ou moins bordées de gris blanc.
Longueur 5h ; ailes 2i ; queue 2i pouces.
Cette Mésange arrive par bandes à l'automne,
passe l'hiver dans nos grands bois, et au prin-
temps elle s'enfonce dans le nord pour y faire
sa ponte.
f II est étonnant qu'un si petit oiseau puisse
résister aux rigueurs de nos hivers, et ce qui
surprend davantage, c'est qu'il paraît d'autant
plus gai, d'autant plus agile que le froid est
plus intense. 11 est du nombre de ces rares
oiseaux, qui animent nos forêts silencieuses,
alors que tous les autres le sont désertées. Son
caractère sociable et peu farouche lui fait re-
chercher le voisinage de l'homme ; aussi le bû-
cheron est-il toujours certain de le voir glaner
les miettes de pain qui tombent de son frugal
repas, puis aller se percher en répétant sou
qui es-tu ou son chickadidi.
-15-
La femelle pond de 8 à 10 œufs blancs, teintés
de pourpre et tachetés de brun, surtout au gros
bout. Le nid est placé dans un creux d'arbre
et construit avec de la mousse, des herbes fines
et du crin.
2. La Mésange de la baie d'Hudson. Parus
hudsonicus, Forster. — Vulg. Angl. Hudsonian Chîc-
kadee.— Menton et gorge d'un brun noirâtre ; dessus
olive brun pâle, plus foncé sur la couronne ; une ta-
che sur les joues et le ventre blanchâtres ; ce dernier
postérieurement ainsi que les côtés d'un roux brun ;
ailes et queue brunes, lavées de gris. Même taille
que la précédente.
Cette Mésange est rare et se tient plus au
nord que VatricapiUus ; cependant on la rencon-
tre quelquefois avec cette dernière ; elle a aussi
les mêmes habitudes.
Sa ponte se compose de 6 à 10 œufs blancs,
finement tachetés de brun roux.
5. Famille SITTID/E. Sittelles.
Bec presque aussi long que la tête, renflé en dessus,
droit, grêle, pointu, en forme de coin ; narines rondes,
recouvertes par les plumes du front; rectrices courtes,
égales ; ailes longues et pointues de 10 primaires ;
Irc très courte ; tarses grêles, scutellés en avant,
plus courts que le doigt médian ; doigts longs, forts ;
ongles recourbés; bec et pieds noirâtres; iris brun.
Les Sittelles se tiennent par bandes, hors le
temps de la ponte ; leurs mœurs sont solitaires
et leur caractère est taciturne. Elles se nourris-
16
lÈ
sent d'insectes et de fruits durs. Ces oiseaux, à
l'exemple des Pics, se posent en tous sens sur
les arbres, mais ils ne se servent point de leur
queue pour se soutenir.
Genre SITTA. Linné.
1. La Sittelle du Canada. Sitta canadensis, L.
S. varia, Wils. — Viilg. Angl. Red-bellied Nuthatch. —
La couronne et une barre à travers l'œil d'un noir
lustré ; une ligne superciliaire et le menton blancs ;
dos bleu cendré ; ailes brunes ; queue noire, avec
une barre blanche aux trois pennes latérales ; des-
sous brun roux presque uniforme. Longueur 4^-5 ;
ailes 2il ; queue 11 pouces.
La femelle a sur la couronne les mêmes couleurs
que sur le dos.
On voit cette Sittelle par petites bandes au
printemps et à la fin de l'été ; on est sûr alors
de la rencontrer sur les conifères dont elle par-
court minutieusement toutes les branches, fai-
sant entendre sa petite note qui n'a rien de dé-
sagréable. Pendant l'hiver elle fait quelquefois
société avec les Pics.
Elle niche dans un trou d'arbre et pond 4
œufs blancs, teintés de bleuâtre et tachetés de
rouge.
2. La Sittelle de la Caroline. Sitta carolinensis,
Gm. — Vulg. Angl. White-bellied Nuthatch. — Couronne
et nuque d'un noir lustré ; dos bleu cendré ; queue
noire avec bande blanche à l'exception des pennes
latérales qui sont de la même couleur que le dos ;
— 17 —
dessous blanc, lavé de brun roux sur les côtés et les
couvertures inférieures de la queue ; ailes brunes,
liserées de bleu cendré. Longueur 5è-6 ; ailes 3J ;
queue 2 pouces.
La femelle n'a pas de noir sur la tête.
Cette espèce est rare, elle a les mêmes habi-
tudes que la précédente.
La femelle pond 6 œufs d'un blanc de crème,
tachetés de brun roux et de lilas.
6, Famille CERTHIID/E, Grimpereaux.
Bec aussi long que la tête, grêle, comprimé, plus
ou moins arqué et pointu ; narines découvertes ;
ailes courtes, obtuses, de 10 primaires ; Ire très courte
atteignant à peine la moitié de la 2e ; (jueue étagée,
formée de pennes roides, usées et pointues ; tarses
plus courts que le 3e doigt (^^ ; ongles très recourbés,
aigus ; 1er doigt plus court que son ongle ; iris brun ; •
bec et pieds noirâtres.
Ces oiseaux sont insectivores et se posent
verticalement sur les arbres comme font ceux
de la famille précédente, mais ils ne se tournent
jamais la tête en bas.
Sous-famille CERTHIIN^E.
Mêmes caractères que ceux de la famille.
Sexes semblables.
(1) L'ongle est toujours compris dans cette mesure, à moins
d'indication contraire.
■1^-7
18 —
m
m
Genre CERTHIA. Linné.
Le Grimpereau d'Amérique. Certhia familtaris,
L. 0. americana, Bp. — Vulg. Angl. Brown Creeper. —
Manteau singulièrement rayé de brun sombre, de
blanchâtre et de roussâtre ; cette dernière couleur
e«t plus apparente sur le croupion ; les deux pre-
mières dominent sur la tête et le cou ; ailes brunes
tachetées et traversées par une barre blanchâtre;
parties inférieures blanches ; une ligne de même cou-
leur au-dessus de l'œil ; queue brune lisérée de jau-
nâtre. Longueur 5 ; ailes et queue 24 pouces.
Ce Grimpereau est peu farouche, il recherche
même à l'automne, le voisinajçe des habitations;
, mais il se tient d'ordinaire dans les bois francs,
où on le rencontre parfois en compagnie des Pics
durant l'hiver. Il est d'une activité extrême et
s'occupe sans cesse à explorer l'écorce des arbres
pour en extraire des larves et des insectes.
La femelle place le berceau de sa famille dans
des trous creusés dans les arbres par les Pics et
les Ecureuils. Les œufs, au nombre de 6, sont
blancs, ponctués de rouge brun au gros bout.
■ ^ ' 7. Famille TROGLODYTID/E. Troglodytes.
Bec grêle, subulé, entier, aussi long que la tête et
légèrement arqué ; narines ovalaires, recouvertes
d'une membrane; îiiles courtes, arrondies, de 10 pri-
maires ; Ire très courte ; tarses longs, scutellés ; on-
gle du doigt postérieur, le plus long, très recourbé ;
doigts externe et médian unis à leur base ; rectrices
courtes, égales ou arrondies ; iris brun ; bec et pieds
noirs. Sexes semblables.
— 19 —
Les Troglodytes fréquentent ordinairement
les lieux obscurs, les trous, les cavernes et quel-
quefois les marais, à la recherche d'insectes
dont ils font leur nourriture exclusive. Ils por-
tent la queue relevée. Leur chant est en géné-
ral fort et strident ; mais il n'est pas sans har-
monie.
Genre TROGLODYTES. Vieillot.
1. Le Troglodyte uEDON. — Troglodytes œdon, Y. T,
americanus. Aud. T.fidvus, '^xxtt. Sylvia domestica,^Vi\8,
— Vulg. Angl. House Wren. — Parties supérieures bru-
nes, faiblement teintées de roussâtre ; cette couleur
est plus prononcée sur le croupion, la queue et la
région anale ; dessous gris brun, ou même blanc gri-
sâtre, plus foncé sur la poitrine ; barré partout de
bandes brunes, plus apparentes sur la queue, les
ailes, les flancs et les couvertures caudales inférieures ;
bec plus court que la tête. Longueur 4i-5d ; ailes 21 ;
queue 2 pouces.
Ce Troglodyte qui est le même que le T. ame-
ricanus^ est très variable dans ses teintes ; les
adultes ont une tendance à devenir plus gris
en dessus et plus clairs en dessous. Les jeunes à
l'automne sont généralement plus bruns. Cet
oiseau est assez commun, et semble se plaire
dans le voisinage des habitations ; on le voit
dans les jardins, les vergers et les broussailles,
occupé à explorer chaque branche, chaque
feuille, en quête d'insectes.
Il n'est jamais en peine pour bâtir son nid :
un tronc d'arbre, les clôtures, l'angle d'un bâti-
^
— 20 —
ment, un enfoncement quelconque : tout lui
convient. Sa ponte est de 6 à 8 œufs blancs,
tachetés de brun roux ; deux couvées dans la
saison sont ordinairement le fruit de ses amours.
2. ILe Troglodyte d'hiver. Troglodytes hiemali8,Y.
Anorthura trogl., Cs. Sylvia trogl, Wils. — Vulg. Angl.
Winter Wren. — Plumage en dessus brun roux, plus
foncé sur la tête et plus roux sur le croupion et la
queue ; ailes brunes, bordées de noir et de roux
Fig. 5. Troglodyte d'hiver.
brun ; quelques primaires rayés de blanchâtre ; une
ligne superciliaire et le dessous d'un brun pâle, avec
le ventre, les flancs et les couvertures inférieures de
la queue, densément rayés de brun foncé et de
blanchâtre ; strié partout de noirâtre ; bec court.
Longueur 4-4^ ; ailes 2; queue 11 pouces.
On rencontre ce Troglodyte au bord des ruis-
seaux, dans les bois et même dans les jardins ;
il bâtit son nid avec de la mousse, des herbes
fines et des feuilles sèches. Ce nid a la forme
d'un œuf et n'a qu'une ouverture sur le côté ; il
— 21 —
est placé à terre et adossé à une racine, ou à
une éminence quelconque.
La femelle pond 6 œufs rouge pâle, tachetés
de brun, surtout au gros bout.
3. Le Troglodyte des marais. Cistothorus palus-
trisy Cab. Telmatodytes, W'ûs. Troglodytes, Bp. — Vulg.
Angl. Long billed marsh Wren. — Bec légèrement cour-
bé, aussi long que la tête ; dessus d'un brun rou-
geâtre clair; couronne et secondaires noirâtres ; queue
brune, avec raies transversales plus foncées ; une
ligne superciliaire blanche ; dessous presque blanc
pur, avec les côtés lavés de brun clair. Longueur 4i-
5J ; ailes 21; queue 2 pouces.
Ce Troglodyte est rare et fréquente presque
toujours le bord des ruisseaux et des marais ;
il se construit un nid, d'un travail merveilleux,
avec de la boue qu'il lie solidement aux joncs,
hors de l'atteinte des eaux ; ce nid a la forme
d'un coco, n'ayant qu'une petite ouverture sur
le côté.
Sa ponte est de 6 œufs d'un brun foncé.
8. Famille ALAUDID/E. Alouettes.
Bec moyen, non écbancré ; narines en partie ca-
chées par de petites plumes serrées ; ailes longues et
pointues ; Ire primaire très courte ou manquant ; la
3e la plus longue ; tarses scutellés ; doigt postérieur
très allongé, à ongle droit et tranchant.
Les oiseaux qui composent cette famille, dont
nous n'avons ici qu'un seul représentant, ne se
• — 22 —
perchent pas et vivent de graines et de vermis-
seaux.
Sous-famille CALANDRITINjE.
Bec plus court que la tête, comprimé, conique ;
narines densément recouvertes par des plumes ;
queue moyenne, presque carrée ; une petite touffe
de plumes allongées sur chaque oreille, de manière à
figurer deux petites cornes que l'oiseau relève à vo-
lonté.
Genre EREMOPHILA. Boie.
L'Alouette de Virginie. Eremophila alpestris,
Boie. E. cornuta, Boie. — Vulg. Fr. Ortolan ; Angi.
Horned Lark ; Shore Lark. — D'un brun viné en des-
sus, plus clair sur le cou, les couvertures alaires et le
croupion, et densément strié de brun ; queue noire
avec les rectrices extérieures bordées de blanc, celles
du centre, de brun viné ; dessous blanc avec la poi-
trine et les côtés teintés de la môme couleur que
le dos ; menton, gorge et une ligne superciliaire,
d'un jaune prde ou blanc jaunâtre ; une ligne par-
tant du bec, s'étend sur les côtés de la tête au-
dessous de l'œil, avec un croissant pectoral d'un beau
noir. Longueur 7-7 i ; ailes ih ; queue 2^-3 pouces ;
ongle du doigt postérieur i-i pouce.
La femelle a une ap[)arence plus grisâtre, avec le
noir du croissant moins intense.
Cette Alouette, qui varie beaucoup dans ses
teintes, se voit de bonne heure au printemps
souvent en compagnie des oiseaux blancs. A la
— 23 —
fin d'avril, elle s'achemine vers l'extrême nord
pour y faire sa ponte. En septembre, on revoit
ces oiseaux par bandes, se répandant dans les
chaumes, glanant les grains de blé, d'avoine,
etc., échappés au moissonneur. Cette espèce que
les paysans nomment Ortolan, exécute lorsqu'elle
arrive au printemps, une jolie chansonnette.
Cette Alouette vit très bien dans une volière.
Ses œufs, au nombre de 4 ou 5 sont grisâtres,
tachetés de brun et de bleu pâle.
9. Famille MOTACILLID/E. Motacillides.
Bec plus court que la tête, très grêle, droit, pointu
et denté au bout ; primaires 9 ; Ire aussi longue
que la 2e ; queue allongée à peu près égale à l'aile ;
pieds forts ; tarses scutellés, plus longs que le doigt
médian ; doigt interne fendu dès sa base ; doigts ex-
terne et médian unis à leur base ; ongle du doigt
postérieur long et recourbé.
Ces oiseaux sont insectivores et migratoires.
Sous-famille ANTHINM,
Ailes plus longues que la queue dont la pointe est
formée par les 4 premières primaires ; la 5e, beau-
coup plus courte; l'ongle postérieur le plus long,
presque droit et très aigu. Sexes semblables.
Genre ANTHUS. Bechstein.
La Farlouse de la Louisiane. Anthus Ludovù
cianus, Licht. A. Spinolelta, Aud. Alauda Ludoviciana^
Gm. — Vulg. Fr. Alouette -pipi; IHpit. Angl. Broivn
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Lark ; Titlark ; Pipit. — Parties supérieures d'un brun
noir, teintées légèrement d'olive, avec presque toutes
les plumes noirâtres au centre ; ailes et queue noi-
râtres; quelques secondaires ainsi que les couvertures
des ailes, d'un jaune brun pâle ; les rectrices exté-
rieures presque toutes blanches ; le dessous, les pau-
pières et une ligne superciliaire d'un jaune brun pâle,
strié de noirâtre sur la poitrine, les côtés du cou et
du corps. Longueur Gi-6| ; ailes 8 1-3 2 ; queue 2i-3
l)ouces.
L'Alouette pipi est assez commune au prin-
temps et surtout à l'automne où on la voit se
répandant dans les prés à la recherche d'insec-
tes et de vermisseaux ; son allure à terre est
tremblante, ce qui est dû au mouvement de bas
en haut qu'elle imprime à sa queue. La nature
l'a douée d'un chant agréable et plaintif.
En l'été elle va couver au Labrador ; elle pose
son nid à terre, souvent sur des rochers et y
dépose 4 ou 5 œufs d'un blanc sale, tachetés de
brun au gros bout.
10. Famille 8YLVIC0LID/E. Fauvettes.
•
Cette famille qui est difficile à déterminer d'une
manière satisfaisante, n'a jamais été bien définie par
des caractères précis. Ce sont en général des oiseaux
de petite taille à plumage varié et éclatant, aux ailes
plus longues que la queue, à l'exception des genres
Geothly^v,< et Icteria, et compoy js de 9 primaires.
On peut encore, i)ar les caractères négatifs ci-après
mentionnés, la distinguer, et avec plus de précision,
des autres familles d'oiseaux chanteurs dont le
il
25 —
nombre est assez considérable, et qui y ont quelques
rapports ; ainsi le bec des Sylvicolidœ n'a pas de dent
et diffère, par conséquent, des Tanagrldœ ; il n'est ni
fortement échancré ni crochu, comme chez les Vireo-
nidœ; ni très aplati, ne s'ouvrant pas jusqu'aux yeux
comme celui des Hirundinidas, ni strictement coni-
que, à commissure angulée comme chez les Fringillidse,
Cette nombreuse famille est, sans contredit,
celle dont les oiseaux possèdent une livrée aux
couleurs les i^lus vives et les plus variées ;
l'élégance de leurs formes, ainsi que la vivacité
de leurs mouvements, fait de ces timides habi-
tants des bois, un des groupes d'oiseaux les plus
plaisants. Toujours cachées sous le feuillage
qui les dérobe à nos regards, les Fauvettes
nous décèlent leur présence par leurs chants
sonores et mélodieux qui nous captivent sans
cesse. Elles ont des habitudes diverses : ainsi
les unes vivent solitaires, s'enfoncent dans les
forêts, tandis que d'autres préfèrent nos bos-
quets, la lisière des bois ; plusieurs môme se
plaisent dans nos jardins et dans nos vergers.
Leur séjour au milieu de nous ne dure que pen-
dant la belle saison. Leur genre de nourri-
ture consiste en insectes et larves de toutes
sortes, qu'elles trouvent sur les arbres, dans les
buissons, dans l'herbe et quelquefois à terre.
Comme tous les autres insectivores, les Fau-
vettes méritent hautement notre protection
pour les services immenses qu'elles rendent
à l'agriculture.
J^]lles placent leurs nids, qui sont d'un travail
admirable, dans les grands arbres, les arbris-
2
— 26 —
I
I:;
'il
è
wât:
m.
seaux et quelquefois à terre ; ils sont faits
d'herbes, de feuilles sèches, de petites racines
et de filaments cotonneux ; un bon nombre les
tapissent à l'intérieur de crins d'animaux.
1. Sous-famille SYLVICOLINjE.
Bec non crochu, allongé, un peu conique, plus
court que la tête, ayant une légère échancrure vers la
pointe, à commissure droite ou faiblement courbée ;
ailes pointues, plus longues que la queue (excepté
le genre Geothlypis) ; cette dernière étroite, presque
carrée ; quelques soies à la base du bec ; iris brun.
1. Genre MNIOTILTA. Vieillot.
Le Grimpereau noir et blanc Mniotilta varia,
V. — Vulg. Angl. Black and white Creeper. — Plumage
rayé de blanc et de noir, excepté sur la gorge et le
ventre où le blanc domine ; ailes noires avec deux
barres blanches sur les scapulaires : queue noire avec
taches blanches. Longueur 5-52 ; ailes 2è-2î ; queue
2.V pouces.
Les couleurs de la femelle sont plus pâles ; le noir
est moins ^oncé.
• Ce Grii^ipereau se rencontre assez souvent
dans les grands bois ; comme l'indique son
nom, il grimpe sur les arbres à la manière des
Sittelles.
Il niche dans les buissons et pond 4 ou 5^
œufs blancs de crème.
— 27
2. Genre PARULA. Bonaparte.
La Fauvette d'Amérique. Parula americana,
Bp. Sylvia, Aud. S. pusilla, Wils. — Vulg. Angl. Blue
yellow-hacked Warhler. — Bleu en dessus ainsi que sur
les côtés de la tête et du cou, avec une tache d'un vert
jaunâtre sur le dos ; les paupières, deux barres sur
les ailes, une tache sur les rectrices extérieures, et le
ventre, blancs ; menton et poitrine jaunes, avec une
bande transversale d'un roux brun sur la partie su-
périeure de cette dernière, se transformant en noirâ-
tre sur la gorge ; ailes et queue bordées de bleu ;
mandibule supérieure noire, l'inférieure couleur de
chair. Longueur 42-44 ; ailes 2è ; qUeue 11 pouces.
Les couleurs de la femelle sont moins prononcées
que celles du mâle ; les taches du dos et celles de la
poitrine sont peu apparentes. Les jeunes ont un
plumage mélangé de bleu et de verdâtro.
Cette petite et gentille Fauvette est peu com-
mune dans notre province ; quelques-unes ce-
pendant ont été tuées au printemps de 1879,
dans les bois environnant Québec. Elle se plaît
dans les buissons ou sur les branches inférieures
des arbres.
La femelle pond 4 ou 5 œufs d'un blanc de
crème et tachetés de brun rougeatre.
3. Genre HELMITHERUS. Rafinesque.
La Fauvette veumivoue. Helmitherus rcrmrvorus,
Bp. — Vulg. Angl. Worm-eating Warhler. — Olive en
dessus ; tête d'un jaune brun avec quatre bandes
longitudinales noires, deux sur les côtés de la cou-
(^ il
— 28 —
ronne et une à travers l'œil ; ailes et queue olivâtres^
sans tache ; bec pointu sans échancrure ni soies à la
base ; dessous jaune brunâtre, plus pâle ou blanchâ-
tre sous le ventre ; bec et pieds, jaunâtre pâle ;
queue arrondie. Longueur 5è ; ailes 21; queue 2
pouces. Sexes peu différents.
Cette Fauvette ne se montre en Canada que
durant ses migrations. Elle se plaît dans les
buissons près des marais.
La femelle couve dans les régions boréales,
et pond 4 œufs tachetés de brun rougeâtre.
en
4. Genre HELMINTHOPHAGA. Cabanis.
Bec extrêmement pointu, sans coche ni soies à la base.
1. La Fauvette jaune à ailes bleues. Hehnintho-
phaga pinus, Bd. — Vulg. Angl. Blue-wlnged yellow
Warhler. — Dessus jaune olive changeant au bleu
ardoisé sur les ailes et la queue, les premières avec
deux barres blanches ou jaunâtres et la dernière avec
plusieurs taches blanchâtres ; une ligne à travers
l'œil et le bec, noirs ; couronne et toutes les parties in-
férieures d'un jaune brillant. Longueur 5 ; ailes 2è ;
queue 21 pouces.
La femelle et les jeunes sont peu différents du
mâle.
On rencontre cette espèce dans Ontario ; elle
se confectionne un nid de forme allongée,
qu'elle suspend aux tiges d'arbustes.
Ses œufs au nombre de 4 à 6, sont d'un blanc
pur, maculés de roux au gros bout.
EPy^tï3Bï~~gaii":^^«?îaï:pîfîsïïïîïîîjr?;7^^
— 29 —
2. La Fauvette ciirysoptère. Helfninthophaga
chrysoptera, Bd. Sylvia, Wils. — Vulg. Angl. Blue
golden-winged Warbler. — D'un gris bleuâtre uniforme
en dessus, avec le dos et les ailes teintés d'olive ;
rémiges lisérées de gris clair ; la couronne avec deux
barres sur les ailes, d'un jaune vif; la j^remière bor-
dée de blanc ; une bande noire traverse l'œil ; une
barre blanche passe au-dessous et s'étend sur le côté
du cou ; le menton, la gorge et une partie supérieure
de la poitrine, noirs ; le reste, en dessous, blanc ;
plusieurs rectrices externes marquées de blanc.
Même taille que la précédente.
La femelle a la poitrine grisâtre ; ses autres couleurs
sont moins vives que celles du mâle.
Cette Fauvette, qui va couver vers le nord,
n'est pas commune en Canada.
Sa ponte est de 4 œufs blancs, tachetés de
brun roux.
8. La Fauvette de Nashville. Hebninthophaga
ruficapUla, Bd. Sylvia, Wils. — Vulg. Angl. Nashville
Warbler. — Tête d'un gris cendré, renfermant une
tache noisette au centre de la couronne ; dos olive
verdâtre, plus clair sur le croupion ; dessous d'un
jaune . brillant, moins prononcé sous le ventre, et
teinté d'olive sur les côtés ; un cercle blanc pâle en-
toure l'œil ; ailes et queue sans taches, bordées
d'olive. Longueur 4J-4:] ; ailes 20 ; queue 2 pouces.
La femelle et les jeunes ont la tête teintée d'olive.
Cette Fauvette ne se montre que fort rare-
ment en Canada. Il m'a été donné d'en tuer
une en juillet 1878, àSt-Denisde Kamouraska;
a»,
^-J
■ ", -!
— 30 — -
c'est la seule, que je sache, qui ait f'té rencontrée
en cette province.
La femelle pond 4 œufs blancs de crème,
tachetés de brun roux et de lilas.
4. La Fauvette à couronne orange. Helmintho-
phaga celata^ Bd. — Vulg. Angl. Orange-croivned War-
bler. — Parties supérieures olive verdâtre presque
uniforme, ])lus brillant sur le croupion ; une tache
orange brun, plus ou moins dissimulée sur la cou-
ronne, ou manquant quelquefois ; un cercle autour
de l'œil et une ligne au-dessus, jaunâtres ; dessous
jaune verdâtre, teinté d'olive sur les côtés. Sexes
semblables. Même taille que la précédente.
La présence de cette Fauvette n'a pas encore
été signalée dans notre province.
Elle pond de 4 à 6 œufs, blancs, finement
tachetés de brun roux et de lilas.
5. La Fauvette du Tennessee. Helminthophaga
peregrina, Cab. — Vulg. Angl. Tennessee Warbler. — Cou-
ronne et cou d'un cendré clair; dos olive verdâtre,
plus brillant sur le croupion ; ailes et queue brunes,
légèrement bordées d'olive ; extrémité des rectrices
avec tache blanche ; une ligne superciliaire et les
parties inférieures, blanchâtres ; bec et pieds bruns.
Longueur 4^1-41 ; ailes 24 ; queue 2 pouces.
Chez la femelle et les jeunes, la couleur olivâtre du
dos est plus clair.
Au printemps de 18*79, j'ai tué trois individus
de cette jolie Fauvette, dont la présence à
Québec nous était jusqu'alors inconnue. Elle
va vers le nord faire sa ponte.
— 31 —
.' ^ - > - '>'
5. Genre DENDRŒCA. Gray.
I
Le tableau suivant peut servir à distinguer entre eux les
mâles revêtus de leur plumage du printemps.
Ailes et queue sans taches, bordées de jaune... -SiSTiVA.
Une tache blanche à la base des primaires casRULESCENS.
Barres des ailes jaunes ; dessous blanc; côtés
noisette ; croupion jaune pensylvanica.
Dessous jaune ; côtés striés de rougeâtre; cou-
ronne rougeâtre palmarum:.
Couronne bleue; dessous blanc; poitrine et
côtés rayés CiERULEA.
" et gorge noisette ; dessous et côtés du
cou teintés de jaune brun castanea,
" cendré clair ; croupion et parties infé-
rieures jaunes ; poitrine et côtés
striés de noir maculosa.
" noirâtre, avec une ligne médian';
orange brun ; croupion jaune tinigba.
" entièrement noire ; pieds couleur
chair; sans jaune STRIATA,
" noire avec tache jaune ; gorge orange ;
sans jaune au croupion Blackbubni^»
" avec tache jaune; gorge blanche;
croupion et côtés de la poitrine
jaunes coronata.
Gorge noire; couronne et dos olive virens.
" jaune sans noir ni cendré sur la t'te pinus.
1. La Fauvette jaune. Dendrœca œstlva, Bd. Syl-
via citrindla, Wils. — Viilg. Fr. Oiseau jaune; Fau-
vette d'été ; Angl. Ruminer Warbler. — Jaune olivA,tre en
dessus avec la tête et les parties inférieures, d'un
jaune doré ; rayé de brun Ibncé sur le dos et d'o-
rangé brun sur la poitrine et les côtés ; ailes et queue
I,
32 —
brunes, bordées de jaune ; bec couleur de plomb.
Longueur iS\ ; ailes 2s ; queue 21 pouces.
Les couleurs de la femelle sont un peu plus pâles,
sans stries sur la poitrine.
Cette jolie Fauvette arrive avec la saison des
chaleurs, nous réjouit pendant quelques mois
seulement de son petit ramage et s'en retourne
vers le commencement de septembre. Elle est
une des plus intéressantes et des plus com-
munes. On la rencontre partout dans les bois,
les haies et les jardins ; mais elle semble
affectionner davantage ces derniers lieux.
Elle place son nid dans un arbrisseau et le
construit d'herbes sèches, de petites racines et
de filaments cotonneux ; sa ponte est de 4 ou 5
ceufs d'un blanc de crème, tachetés de brun ver-
dâtre.
La femelle, pour éloigner l'ennemi du ber-
ceau de sa famille, emploie un subterfuge assez
curieux ; elle feint d'être blessée à mort, hérisse
ses plumes, traîne de l'aile, tombe de branche
en branche jusqu'à terre et s'éloigne peu à peu.
2. La Fauvette à poitrine noire. Dendrœca virens,
Bd. — Vulg. Angl. Black-throated green Warhler. — Par-
ties supérieures, jaune olive clair ; le front, une
ligne superciliaire et -les côtés de la tête, d'un beau
jaune doré ; ailes et queue brunes, avec deux barres
blanches sur les premières et bordées de blanchâtre ;
rectrices extérieures presque toutes blanches ; men-
ton, gorge et poitrine, d'un noir lustré se prolongeant
en stries sur les côtés du ventre ; ce dernier est blanc
€t teinté de jaune. Longueur 5 ; ailes 2k pouces.
— 33
La femelle est semblable au mâle, à l'exceptiou
du noir de la poitrine qui est intercepté ou voilé par
du jaune. Le mâle, à l'automne, lui ressemble, ainsi
que les jeunes.
Fig. 6. FauvHtte à poitrine noire.
Cette espèce se voit assez nombreuse dans les
bois au printemps et à l'automne.
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs d'un blanc de
crème, maculés de brun et de lilas.
3. La Fauvette bleuâtre du Canada. Dendrœca
cœruleticens, Bd. D. canadensis, Bd. Sylvia, Wils. —
Vulg. Angl. Black-throated bhte Warbler. — Dessus
bleu ardoise uniforme (strié de noir chez les très
vieux) ; la gorge, les côtés de la tête et du cou, d'un
noir lustré, avec une bande latérale du même noir,
«'étendant jusqu'à la queue ; ailes et queue brunes,
bordées de bleuâtre ; une large tache blanche à la
base des primaires et à l'extrémité latérale des rec-
trices ; dessous blanc. Même taille que la précé-
dente.
34 —
^ïSr
La femelle a le dos d'un olive verdâtre, légèrement
teinté de bleu, avec le dessous jaunâtre. Les jeunes
mâles ressemblent aux vieux; mais leur livrée est
beaucoup plus pâle ; la tache blanche des primaires
est constante.
Cette Fauvette est assez commune au prin-
temps.
Elle pond 4 ou 5 œufs rosés, maculés de brun
au gros bout.
4. La Fauvette bleue. Dendrœca cœrulea, Bp.
— Vulg. Angl. Cœnilean Warhler. — Dessus d'un bleu
d'azur strié de noir; deux barres blanches sur les
ailes; queue blanche à la base et à l'extrémité des
pennes latérales ; dessous blanc pur avec la poitrine
et les côtés rayés de bleu ou de noir bleuâtre. Lon-
gueur 4-42 pouces.
La femelle et les jeunes sont d'un bleu pâle mé-
langé de verdâtre, avec le dessous blanc jaunâtre. A
l'automne leurs couleurs ont moins d'éclat.
Cette espèce, qui se montre quelquefois dans
Ontario, pourrait bien aussi se rencontrer dans
notre province.
Sa ponte est de 4 œufs d'un blanc de crème
maculés de brun roux.
5. La Fauvette à croupion jaune. Dendrœca
coronata, Gr. Motacilla, L. Sylvia, Wils. — Vulg. Angl.
Yellow-rumped Warhler. — Une tache d'un beau jaune
orange au centre de la couronne, sur le croupion
et les côtés de la poitrine au-dessous de l'aile ;
d'un gris bleuâtre en dessus et rayé de noir ; côtés
de la tête noirs ; dessous blanc avec la poitrine et les
im
— 35 —
côtés presque noirs ; le ventre et le menton imma-
culés ; la paupière inférieure et une ligne superci-
liaire blanches; ailes et queue brunes; deux barres
blanches sur les ailes et une tache de même couleur
aux trois rectrices latérales. Longueur 5^ ; ailes 3 ;
queue 21 pouces.
A l'automne, le mâle ressemble à la femelle dont
les couleurs sont moins vives ; le bleu est pâle ou
même brun. Le plumage dos jeunes varie beau-
coup, mais le jaune est constant chez tous les indi-
vidus.
Cette espèce, dans ses migrations de prin-
temps et d'automne, voyage par bandes ; elle
est une de celles qui nous arrivent les premières,
et elle s'en retourne la dernière, après avoir
été faire sa ponte vers k nord.
Ses œufs au nombre de 3 ou 4 sont d'un blanc
de crème, tachetés de biun et de rouge au gros
bout.
6. La Fauvette de Blackburn. Dendrœca Black-
hurniag, Bd. Si/lvia parus^ Wils. — Vulg. Angl. Black-
burnlan Warbler. — Une tache oblongue sur le milieu
de la couronne ; les côtés de la tête, du cou et toute
la gorge, d'un beau rouge orangé ; dessus noir avec
quelques stries jaunâtres ; une large barre noire
traverse l'œil, renfermant une tache orange sur la
paupière inférieure ; le reste du dessous blanc
jaunâtre avec stries noires sur les côtés ; rectrices
extérieures presque toutes blanches et une large
barre de même couleur sur les ailes. Longueur 5J ;
ailes 21 ; queue 21 pouces.
il
\\'\\
11
36 —
it
Les couleurs de la femelle sont beaucoup plus
pâles. Le noir du mâle devient presque gris chez
elle, et le rouge orangé est d'un jaune terne. Les
jeunes ressemblent à la femelle.
Cette espèce est sans contredit la plus belle
de toutes celles qui nous visitent. Elle est
peu commune ; je n'en ai encore rencontré que
quelques spécimens.
Elle niche dans les broussailles et pond 3 ou
4 œufs blancs, faiblement maculés de rouge au
gros bout.
7. La Fauvette rayée. Dendrœca striata, Bd. Syl-
via autiimnalis, Wils. — Vulg. Fr. Fauvette à tête noire;
Angl. Black-poll irar^^cr.— Couronne toute noire ;
parties supérieures avec nombreuses stries de
noir et de cendré olivâtre ; ailes et queue brunes avec
deux barres blanches sur les })remières et une tache
de même couleur sur les rectrices extérieures ; pri
maires bordées d'olive ; les côtés de la tête au-dessous
des yeux, blancs, ainsi (pu toutes les parties infé-
rieures; une ligne de stries noires part du bec,
descend sur les côtés de la gorge et du cou pour se
continuer plus hirgc sur les côtés du corps, jusqu'à
la queue ; mandibule supérieure noire ; l'inférieure
et les pieds, couleur de chair ou jaune pâle. Lon-
gueur 5J-5i} ; ailes 2il-3; queue 2-21 pouces.
La lem''^.o a toutes les parties supérieures, y
compris la couronne, d'un bleu verdâtre avec stries
noires; le dessous est légèrement teinté de jaune
oHve antérieurement; les stries sont plus fines et plus
rares que chez le mâle. Les jeunes lui ressemblent,
mais le dessus est d'un olive verdâtre plus claih
■■"i'';*'., :.''-.ftilkKt;^iutl«^;&t.Ji'-ie.ï
— 37 —
On rencontre rarement cette Fauvette dans
nos bois.
Elle niche dans les buissons et pond 4 œufs
d'un blanc grisâtre, fortement maculés de brun
et de pourpre.
8. La Fauvette à poitrine baie. Dendrœca cas-
tanea, Bd. — Vulg. Angl. Bay-hreasted Warbler. —
Front et côtés de la tête noirs ; couronne rouge
brun foncé, avec le dos olive grisâtre, strié de noir ;
deux barres blanches sur les ailes et une tache de
même couleur sur les plumes latérales de la queue ;
une large tache châtain clair occupe le menton, la
gorge et s'étend sur les côtés du corps jusqu'à la
queue ; le reste des parties inférieures est blanc jau-
nâtre, ainsi que les côtés du cou en arrière des
oreilles ; bec et pieds noirâtres. Longueur 5 ; ailes
'^2 ; queue 22 pouces.
Les couleurs de la femelle sont plus olivâtres [Ue
elles du mâle ; le châtain de la couronne et celui de
la poitrine ne laisse chez elle que de légères traces.
Les jeunes ont beaucoup de ressemblance avec ceux
de la D. striata ; cependant les couleurs de ces der-
niers sont généralement plus claires en dessous.
Cette belle Fauvette, quoique rare, se voit au
printemps dans nos bois, où elle stationne
durant quelques jours avant de se diriger vers
le nord pour faire sa ponte.
Ses œuis au nombre de 4 à G, sont d'un vert
bleuâtre, macules de brun et de lilas.
9. La Fauvette de Pensylvanie. Dendrœca Pen-
sylvanica, Bd. — Vulg. Fr. Fauvette aux cotés châ-
— 38
I
tains ; Angl. Chestnut-sided Warhler. — Dessus rayé de
noir et de jaune verdâtre, cendré sur le cou ; couron-
ne d'un beau jaune pur, entourée d'une ligne blanche ;
un croissant noir irrégulier entre le bec et l'œil, dont
une des cornes passe au-dessus de ce dernier et l'autre
descend sur le côté de la tête, s'unit à une large barre
de couleur noisette qui parcourt tout le côté du
corps jusqu'à la queue ; dessous blanc, ainsi que les
côtés de la tête et du cou ; queue brune avec taches
blanches au bord interne des pennes latérales ; ailes
brunes, bordées de gris clair ; les secondaires, de jau-
nâtre ; les scapulaires bordées et terminées de jaune
pâle. Longueur 5-5] ; ailes 2\ ; queue 2 pouces.
Les couleurs de la femelle sont moins prononcées ;
le croissant noir est beaucoup plus pâle ou manque
même. Les jeunes lui ressemblent.
Cette Fauvette, quoique rare, est cependant
plus commune que la précédente.
Elle va vers le nord faire sa ponte. Ses œufs
au nombre de 3 ou 4, sont d'un blanc cendré,
tachetés de brun jaunâtre et de lilas.
10. La Fauvette à têt?: cendrée. . Dendrœca
maculosa, Bd. — Vulg. Angl. Black and Yellow War-
hler.— Couronne gris cendré, bordée par une ligne
blanche en arrière de l'œil ; une barre noire part du
front, passe au-dessous de l'œil, renferme une taclie
blanche sur la paupière inférieure, et se réunit au
dos (^ui est noir lustré et teinté d'olive près du
croupion ; ce dernier et toutes les parties inférieures
sont d'un beau jaune brilhmt, strié de larges taches
noires sur la poitrine et le ventre, mt)ins intenses
39 —
sur ce dernier; quene noire avec tache blanche au
bord interne des pennes latérales ; couvertures cau-
dales inférieures blanches ; ailes noirâtres avec deux
barres blanches ; bec et pieds noirs. Longueur 5 ;
ailes 2i ; queue 2 pouces.
La femelle a la couronne teintée d'olive; le noir
des côtés de la tête est à peine sensible ; celui du dos
se réduit à quelques taches sur un fond olive gri-
sâtre ; les taches noires du dessous sont plus petites
et plus rares. Les jeunes, qui ressemblent à la
femelle, n'ont ni noir sur le côté de la tête, ni tache
on dessous. La couleur jaune demeure chez tous
les individus.
On rencontre assez souvent cette jolie espèce
qui couve dans nos bois.
La femelle pond 4 œufs blanc cendre, tache-
tés de brun et de lilas.
n. La Fauvette à couronne noire. Dcndrœca
tlnlgra, Bd. Si/lDia maritlma, Wils. — Vulg. Angl. Cape
M<uj Wdrhlcr. — Couronne noirâtre interceptée de pe-
tites lignes brunes ; dos olive jaunâtre, avec quelques
tiiclies noires; une taclie orange brun sur l'oreille ;
les côtés du cou, une ligne au-dcspus de l'diil,
le croupion et toutes les parties inférieures, d'un
jaune brillant; blanchâtre sous le ventre et la régi(m
anale ; la gorge, la poitrine et les côtés du cor})s,
riiyés de noir ; ailes et queue bordées d'olive avec
<leux barres blanches sur les premières et une large
tache de la môme couleur sur les trois rectrices ex-
térieures ; bec et pieds noirs. Longueur b-bh ; aiUs
2.1 ; queue 21 pouces.
m
â
[]
If '
fi
— 40 —
Les couleurs de la femelle sont plus pâles ; elle est
sans noir sur la couronne ; les stries en dessous sont
rares et fines. Les jeunes ont le ventre blanc jau-
nâtre avec ou sans stries, et à couleurs plus pâles que
la femelle.
Quoique cette jolie Fauvette soit très rare,
même dans Ontario, elle a cependant été ren-
contrée près de Québec ; le spécimen qui y a
été tué fait partie de ma collection.
La femelle pond 4 œufs d'un blanc sale,
tachetés de lilas.
12. La Fauvette à tête rousse. Dendraca
palmarum, Bd. — Vulg. Angl. Ycllow red-poll Warbler.
— Couronne noisette ; dessus olive brun, strié de
noirâtre sur le dos; une li^ne brune traverse l'œil;
le croupion, une ligne superciliaire et. toutes les
parties inférieures, d'un jaune éclatant ; poitrine et
côtés rayés de brun roux ; aucune barre blanche sur
l'aile ; les scapulaires seulement sont bordées de
brun jaunâtre ainsi que les primaires ; une tache
"blanche à l'extrémité des deux rectrices latérales.
Longueur 51 ; ailes 'i] ; quoue 21 pouces.
La femelle diffère peu du mâle. Les jeunes ont des
couleurs plus pâles, mais ils sont toujours recon-
naissables par la teinte rousse de la couronne et par
l'absence de barres blanches sur les ailes.
Cette Fauvette devrait se rencontrer dans
notre province, puisqu'on la voit dans celle
d'Ontario, Elle se tient généralement dans les
champs, le lonp^ des haies, et dans les buissons.
C'est la plue terrestre de toutes les Fauvettes.
41
Elle est une des dernières à émigrer à l'au-
tomne.
Sa ponte est de 4 œufs blanc sale avec taches
brunes ; elle niche à terre.
18. liA Fauvette des pins. Dcndrœca pinus, Bd.
Sylvia, Wils. — Vulg. Angl. Pine Warblcr. — D'un olive
jiiunâtre uniforme en dessus ; une li<!;ne superciliaire
et le dessous, jaunes ; plus pâle ou blanc sur le ventre
et les couvertures inférieures de la queue, et teinté
de brun sur les côtés du corps ; deux l^arres blanches
sur les ailes et une tache du même blanc sur les rec-
trices latérales. Longueur 52 ; ailes 8 ; queue 2]
l)ouces.
Les couleurs de la femelle et des jeunes sont plus
ternes.
Cette espèce, qui est rare dans notre province,
préfère les pins et les sapins pour placer sa
progéniture.
Sa ponte est de 4 œufs bleuâtres, tachetés
de brun roux.
6. Genre SEIURUSd). Swainson.
1. La Grive couronnée. Seiuras anrocapilluH,
Sw. Tardas, Wils. — Vulg. Angl. Golden-crowaed
Tliraah. — D'un vert olive uniforme en dessus, avec
une teinte jaune sur les seapulaires ; couronne oran-
gé brun, entourée par deux barres noires ; dessous
blanc, avec nombreuses stries brunes sur la poi-
trine, la partie antérieure du ventre et les côtés ;
(1) J'ai conservé aux Fauvettes de ce genre le nom de Grives
:4vec lesquelles elles ont été rangées pendant longtemps.
i'
— 42 —
une ligne maxillaire noirâtre ; un anneau entoure
l'œil ; ailes et queue sans taches ; pieds couleur de
chair. I^ongueur S^-C)-]; ailes 3; queue 2h pouces.
Sexes semblables.
Cette Grive est assez commune ; elle se tient
d'ordinaire à la lisière des bois où elle cherche
sa nourriture, le plus souvent à terre sous des
feuilles sèches. Il n'est pas rare de la voir, au
printemps et à l'automne, dans les jardins,
cherchant sur le sol, larves et insectes.
Son nid, d'une curieuse structure, est posé à
terre, elle y dépose 5 œufs d'un blanc de crème,
maculés de roux brun.
2. La Grive hochequeue. Seiurus Novehoracends,
Nutt. Turdus aquaticus^ Wils. — Vulg. Angl. V/ater
Thrush ; Water Wagtail. — Parties supérieures d'un
brun olive foncé, avec une ligne superciliaire jau-
nâtre ; une autre brune traverse l'œil ; dessous d'un
blanc jaunâtre, strié de larges taches brunes sur la
poitrine et les cc)tés ; le menton et la gorge sont fine-
ment tachetés; pieds bruns. Longueur 5'.-0; ailes
2:| ; queue 21 pouces. Sexes semblables.
Cette espèce, quoique peu commune, se voit
cependant quelc^uefois dans les bois, près des
ruisseaux. Lorsqu'elle se pose à terre ou sur
une branche d'arbre, elle imprime à sa queue un
mouvement de bas en haut qui la fait facile-
ment distinguer des autres Fauvettes. Au
printempiS, elle se perchera sur la branche la
plus élevée d'un arbre et fera entendre pen-
dant des quarts d'heure son harmonieuse ritour-
nelle. Elle niche à terre et se construit un nid
-I ollia«)!UiÂA,il^£li^iï>->f.
un
— 43 —
avec de la mousse, des herbes fines et du crin.
Sa ponte est de 4 œufs d'un blanc rose, ponc-
tués de brun roux.
7. Genre OPORORNIS. Baird.
1. La Fauvettp: du Connecticuï. Oporornis agi-
lis, Bd. Sj/lvid, Wils. Trichas, Nuit. — Vulg. Angl. Con-.
necticut Wai'bler. — Dessus vert olive, cendré sur
la tête ; ailes et queue sans taches, bordées d'olive ;
menton, gorge et poitrine d'un cendré brunâtre, le
reste du dessous jaune teinté d'olive sur les côtés ;
un cercle blanchâtre entoure l'œil ; mandibule infé-
rieure et pieds d'un jaunâtre pâle. Longueur 62 ;
ailes 2 i ; queue 2 pouces. Sexes semblables.
' A l'arrière-saison, le dessus est olive presque uni-
forme.
Cette Fauvette, qui est rare même aux Etats-
Unis, visite le Canada, paraît-il. Elle a beau-
coup d'analogie, quant au plumage, avec la G.
philadelphia. Elle se plaît dans les buissons et
lés broussailles.
2. La Fauvette nu Kentucky. Oporornis jor-
mosus, Bd. — Vulg. Angl. Kentucky Warbler. — Parties
supérieures, d'un olive verdâtre clair ; couronne noire
séparée par une ligne sui)erciliaire d'un jaune bril-
lant qui entoure l'œil en arrière ; une large barre
noire part du bec et s'étend sur les côtés du cou ;
ailes et queue sans taches, bordées d'olive ; |)ied8
couleur de ciiair ; dessous jaune brillant, teinté d'o-
live sur lés côtés. Longueur 5] ; ailes 2'i-8 ; queue
2-2} pouces. Sexes send)Uibles.
i
— 44 —
A l'automne, les plumes noires de la couronne sont
bordées de gris ; ce même noir chez les jeunes est
moins foncé.
Cette espèce est rare en Canada.
8. Genre GEOTHLYPIS. Cabanis.
1. La Fauvette Trichas. Geothlypi trichas, Cab.
Sylvia^ Aud. — Vulg. Angl. Maryland yellow throat. —
Parties supérieures vert olive, plus foncé sur la
tête et le cou ; une large bande noire au front, tra-
verse l'œil et descend sur le côté du cou ; elle est
bordée en dessus de grisâtre ; ailes et queue sans
taches, bordées de vert olive ; bord de l'aile et cou-
vertures inférieures de la queue, d'un jaune brillant;
ventre gris blanc ; bec et pieds noirs. Longueur
4i-5; ailes 21 ; queue 21 pouces.
Les couleurs de la femelle sont plus pâles, la bande
noire du mâle est remplacée chez elle par les cou-
leurs du dos. Les jeunes lui ressemblent.
Cette jolie Fauvette est une des plus com-
munes. On la rencontre partout, il n'est pas
de savanes, de buissons, si petits qu'ils soient,
qui n'en renferment au moins quelques cou-
ples. Elle est d'une gaieté et d'une agilité
remarquables, sans cesse occupée à explor'^r
son petit canton, à la recherche de larves et
d'insectes. Lorsque le mâle commence sa
chansonnette, il s'élève parfois à quelques
pieds.au-dessus des hautes branches, et se laisse
retomber ensuite, pour la terminer sous la
feuillée. Sa chanson, qu'il répète trois ou
quatre fois avec précipitation, peut se rendre
par ces mots : sil-su-huit.
— 45
La femelle pond 4 œufs blancs maculés de
roux,
2. La Fauvette de Philadelphie. Geothlypi»
philadelphia, Baird. Sylvia, Wils. — Vulg. Angl. Mourn-
ing Warbler. — Dessus olive, passant au cendré sur la
tête ; ailes et queue sans taches, bordées d'olive ;
plumes de la gorge et de la poitrine noires, bordées
de gris cendré, toutes noires chez les plus âgés et
ayant l'apparimce d'un oiseau portant un crepej
pas de blanc autour des yeux; dessous jaune clair ;
mandibule inférieure et pieds, couleur de chair. Lon-
gueur 5i-5i ; ailes et queue '2\ pouces.
Les jeunes ont peu ou point de cendré sur la tête
et sont sans plumes noires à la poitrine.
Cette espèce est très rare et se tient presque
toujouris cachée dans les buissons épais.
La femelle pond 4 œufs d'un blanc bleuâtre.
3. La Fauvette de Macgillivray. Geothlypis
Macgillivrayl, Bd. Trichas tolmiei, Nutt. — Vulg. Angl..
Macgillivray^s Warbler. — Cette espèce ressemble à la
précédente, à l'exception des paupières qui sontblan-
ches.
Voilà encore une Fauvette qui se montre-
rarement en Canada. Elle niche dans dea>
buissons et pond 5 œufs de couleur chair.
2. Sous-famille ICTERIIN.E.
Bec court, gros, comprimé, non échancré, à sommet
et commissure courbés, sans soies à la base ; ailes
très rondes et à peine aussi longues que la queue. De
— 46 —
taille plus forte que toutes les autres Sylvicolidœ.
Sexes semblables.
Genre ICTERIA. Vieillot.
La Fauvette à poitrine jaune. Icteria virens,
Bd. /. viridis, Nutt. Pipra polyglotta, Wils. — Vulg.
Angl. Ycllow-hreasted Chat. — Parties supérieures d'un
vert olive brillant; lores noirs; paupière inférieure
et une ligne superciliaire blanches ; ailes et queue
sans taches et d'un olive brillant ; dessous jaune
d'or, avec le ventre blanc ; bec et pieds noir bleu-
âtre. Longueur 7-7 2 ; ailes 3; queue 31 pouces.
Cette Fauvette, qui est très rare, niche dans
les buissons. Sa ponte est de 4 ou 5 œufs
blancs, tachetés de brun roux.
8. Sous-famille SETOPHAGINM.
Bec déprimé, beaucoup plus large que haut à la
base, échancré et ordinairement recourbé à la pointe J
des soies longues et fournies à sa base.
Ces oiseaux attrapent les mouches au vol, de
la même manière que les Tijrannklœ avec les-
quels ils ont beaucoup d'analogie ; mais ces
derniers en diffèrent par leurs tarses plus courts
et leur nombre supérieur de primaires.
1. Genre MYIODIOCTES. Audubon.
1. La Fauvette mouciierolle mitrée. Mylodioc-
ies mitratas, Aud. Sylvla, Nutt. — Vulg. Angl. Hooded
Flycatchimi Warhlcr. — Parties supérieures d'un jaune
clair ; une large bande jaune au front, traverse l'œil
ri
47
"y
et descend sur les côtés du cou ; la couronne, un-e-
partie du cou en dessus, avec la gorge et la poitrine,,
noir lustré, se réunissant près des épaules par une
ligne de même couleur; dessous jaune ; ailes et queue
brunes bordées d'olive verdâtre ; cette dernière avec
du blanc aux pennes extérieures ; pieds jaunes-
Longueur 5 ; ailes 21 ; queue 2è pouces.
La femelle est sans noir antérieurement. Lew.
jeunes lui ressemblent.
Cette Fauvette ne se voit que dans Ontario,
au printemps, et encore est-elle très rare ; sa
patrie semble être les Carolines.
Elle niche dans les buissons, et pond 4 ou 5
oeufs d'un blanc sale, tachetés de roux.
2. La Fauvette moucherolle à tête noire.
Myiod iodes pusillus, Bp. — Vulg. Angl. Green-black-cap-
ped Flycatching Warbler. — Couronne d'un noir bleu-
âtre lustré, avec les parties supérieures jaune olive ;
le front, les côtés de la tête et le dessous, jaune bril-
lant ; ailes et queue sans taches et d'un brun clair,
bordées d'olive ; mandibule supérieure noire, l'infé-
rieure brun pâle ; pieds bruns. Longueur 41-5 ; ailes
21 ; queue 2 pouces.
La femelle et les jeunes sont semblables au mâle ;
mais leurs couleurs sont moins vives.
Ce Moucherolle, ne visite Ontario que pen-
dant les mois de juillet et d'août.
3. La Fauvette moucherolle du Canada. My-
iodioctes canadensis, Aud. Muscicapa, L.. Sylvia pardo-
lina, Bp. — Vulg. Angl. Canadian Flycatching Warb-
1er. — Dessus bleuâtre cendré avec taches noires
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lancéolées sur la couronne, plus prononcées sur le
front ; les paupières et une ligne superciliaire en
avant de l'œil, jaunes ; les joues, une ligne sur le côté
du cou, avec une série de taches sur la partie supé-
rieure de la poitrine, noires ; dessous jaune brillant ;
couvertures inférieures de la queue, blanches ; ailes
et queue sans taches ; pieds couleur de chair. Lon-
gueur 5 2 ; ailes 21 ; queue 2} pouces.
Les couleurs chez la femelle et les jeunes sont un
peu plus obscures que chez le mâle, et le dos est
légèrement teinté d'olive.
Cette espèce se montre très rarement dans
notre province, quoiqu'elle soit commune dans
celle d'Ontario. Quelques individus cependant
ont été tués au printemps dernier, près de
Québec.
La femelle niche dans les branches inférieu-
res des arbres et pond 4 œufs blanc cendré,
maculés de lilas et de brun.
4. La Fauvette moucherolle à petite tête.
Mylodloctes iiihiutm, Afascicapa minuta^ Wils. — Vulg.
Angl. Small-headed Flycatcher. — Cette espèce, men-
tionnée ])ar quelques naturalistes, ne se retrouve plus
maintenant. On l'a classée dans le genre Myiodi-
octes ; mais d'après la description qu'en donne Wilson,
elle irait avec plus de raison dans celui de Dendrœca,
puisqu'il dit (jue cette esi)èce porto deux barres
blanches sur les ailes, caractère inconnu chez les
Myiodioctes. Il n'y a aucun doute, comme le })ense
aussi le Dr Couca, que c'est la D. pinus, dans son
changement de plumage.
— 49 —
2. Genre SETOPHAQA. Swainson.
La Fauvette moucherolle dorée. Setophaga
niticilla, Sw. Muscicapa, L. — Vulg. Angl. Redstart. —
D'un noir bleuâtre lustré, avec le ventre et la région
anale, blancs ; les côtés de la poitrine, la base des
rémiges et celle des rectrices, à l'exception des deux
du centre, d'un beau rouge orange ou rouge flamme ;
le ventre est teinté de cette dernière couleur. Lon-
gueur 5è ; ailes et queue 2è pouces.
La femelle a la tête et le dos olivâtres, avec le
dessous blanc ; les ailes et la queue noirâtres ; le
rouge orange du mâle est remi)lacé chez elle par du
jaune. Les jeunes lui ressemblent généralement à
l'automne.
Ce n'est qu'au deuxième printemps que le jeune
mâle revêt la livrée des adultes.
On rencontre assez fréquemment ce joli
Moucherolle dans nos grands bois, où il niche.
Il n'a pour tout ramage que les notes ouizzi,
ouizzi, qu'il répète à quelques secondes d'inter-
valle, lorsqu'il cherche, la queue tendue, les
insectes sur les branches.
Sa ponte est de 4 œafs blancs, tachetés de
gris.
11. Famille TANAGRID/E. Tangaras.
Primaires 9; tarses scutellés ; bec renflé, i)rcsque
droit, légèrement échancré à la pointe, avec un lobe
médian aigu; iris brun. ^^^^^ ivbTc ""''"'**»^.
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— 50 —
Les Tangaras sont des oiseaux qui habitent
les grands bois, se nourrissant d'insectes et de
baies. Le plumage, chez les mâles, est d'un
rouge éclatant.
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Genre PYRANGA. Vieillot.
1. Le Tangara écarlate. Pyranga rubra, V. Ta-
nagra rubra, L. — Vulg. Angl. Scarlet Tanager. — Un
beau rouge écarlate recouvre tout le corps, à l'excep-
tion des ailes, de la queue, du bec et des pieds, qui
sont noirs. Longueur 7-7^ ; ailes 4 ; queue 3 pouces.
La femelle a les parties supérieures vert olive
et le dessous jaune verdâtre ; les ailes et la queue
brunes et bordées d'olive. Les jeunes mâles qui d'a-
bord ressemblent à la femelle, se montrent plus tard
avec un plumage varié de rouge, de vert et de noir.
La belle livrée de cet oiseau en fait, pendant
l'été, un des hôtes les plus remarquables de nos
forêts. Ce joli Tangara ne se voit que très ra-
rement aux environs de Québec ; mais il est
beaucoup plus commun dans Ontario et même
à Montréal.
La femelle niche dans les arbres et pond 3
ou 4 œufs blanc verdâtre, tachetés de pourpre
brun.
2. Le Tangara vermillon. Pyranga asstiva, V. —
Vulg. Fr. Le roi des oiseaux ; Angl. Summer red Bird. —
Manteau rouge rose ou vermillon y compris les ailes
et la queue dont les pennes sont brunes à l'intérieur ;
bec jaunâtre pâle; pieds noirs. Môme taille que le
précédent.
— 51 —
La femelle est olive brun en dessus et jaune bru-
nâtre en dessous. Les très jeunes mâles ressemblent
à la femelle ; leur plumage devient ensuite varié de
rouge et de vert, mais sans noir.
Cette femelle a beaucoup de ressemblance avec
celle de l'espèce précédente ; le verdâtre et le jau-
nâtre du rubra sont cependant beaucoup plus purs.
Ce magnifique Tangara, nommé par les pay-
sans le roi (les oiseaux, ne le cède en rien à son
congénère, sous le rapport du plumage. Mais
il nous est rarement donné de le rencontrer en
Canada ; car ce n'est qu'accidentellement qu'il
s'y montre. Il préfère les contrées brûlantes
des états du sud.
La femelle niche dans les arb^e? et Dond 4
œufs pointillés et tachetés de brun roux.
12. Famille HIRUND1NID/E. Hirondelles.
]^ec court, déprimé, très large à la base, à com-
missure se prolongeant jusqu'au dessous des yeux ;
narines basales, arrondies, à demi fermées ; ailes très
longues, aiguës, de 9 primaires ; la Ire égale ou dé-
passant la seconde ; queue ordinairement très four-
cliue, de 12 pennes ; tarses scutellcs, ordinairement
plus courts que les doigts latéraux ; doigt externe
soudé à sa base avec le médian ; bec et pieds hoirs ;
iris brun.
('ette famille, ainsi que celles des Oypselidœ et des
Ctijyrimulgidœ, formaient autrefois le groupe des Fût-
sirostres.
— 62 —
Les Hirondelles sont les oiseaux les plus ré-
pandus et les plus aimés de tous ceux qui
nous visitent durant la belle saison. Leur vol
gracieux, leur agréable babil, leur sociabilité et
surtout les services immenses qu'elles rendent
à l'agriculture, les ont fait considérer de tout
temps comme les amies de l'homme ; aussi aime-
t-il, au printemps, à voir leur retour lui annon-
cer celui de la belle saison. Les Hirondelles de
leur côté, se plaisent dans les lieux habités par
lui, tant à cause du nombre prodigieux d'in-
sectes qu'elles y rencontrent, attirés par la
présence des animaux de ferme, que de la faci-
lité qu'elles trouvent à bâtir leurs nids sous le
toit des maisons et des granges.
A raison de leurs pieds grêles et courts,
les Hirondelles sont peu proj^res' à la marche ;
leur allure est lente et indécise. Mais en com-
pensation elles sont bien constituées pour le
vol ; aussi les voit-on durant des heures entières,
se balancer avec grâce au-dessus de nos têtes,
décrivant mille contours fugitifs, mille circuits
bizarres, et lançant de tous côtés- leurs cris
joyeux. Leur nourriture exclusive consiste en
insectes ailés qu'elles happent en volant, dans
leur large bec ; elles les recherchent, suivant la
diversité du temps, soit dans les hautes régions
de l'air, ou dans les couches inférieures de l'at-
mosphère, variant ainsi leurs évolutions selon
la direction de l'insecte qu'elles poursuivent.
On estime que les Hirondelles peuvent faire
facilement de 300 à 400 lieux en 24 heures.
Dans les premiers temps de la colonie, elles
plaçaient le berceau de leur famille dans des
* ,
— 53 —
anfractuosités de' rochers ou dans des arbres
creux.
1. Genre HIRUNDO. Linné.
1. L'Hirondelle des (iranges. Hlrundo horreo-
ram, Barton. H. rufa, V. H. radica, Aud. — Vulg. Fr.
Fig. 7. Hirondelle des grange».
Hirondelle rousse ; Aiigl. Barn Swallow. — Dessus bleu
d'iicicr lustré ; une bande, de même couleur, en
l'at- *^'nue de collier, sur la poitrine ; le front, le menton
lelou *'^ ^'^ fî^i'^G noisette foncé ; le reste des parties infé-
vent. l'ieures, roussâtre ou chAtain pfde ; ([ueuc fourchue ;
l'aire re(^trices latérales très allongées, presque toutes ont
une taclie blanche au bord interne; ailes 4^-4^';
queue 2i et 5 pouces. Sexes semblables.
Les jeunes sont peu lustrés et leur queue est à
peine fourchue.
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Cette Hirondelle nous arrive à la fin d'avril,
pour nous quitter aux derniers jours d'août. Elle
fixe son nid sous les corniches, les rebords des
toits, ou même à l'intérieur des gi tnges, lors-
qu'elle peut y pénétrer ; elle le construit avec
de la boue, mélangée de quelques brins d'herbe,
pour le mieux soutenir, ne laissant qu'une pe-
tite ouverture sur le côté, et le tapisse à l'inté-
rieur de "duvet et de plumes, que les basses-
cours lui offrent en abondance. Ce même nid la
voit revenir chaque printemps pour faire sa
ponte.
Cette espèce est très commune en certains en-
droits. Il n'est pas rare devoir à la campagne
une file de vingt à trente nids disposés tout
près les uns des autres, et dont les possesseurs
vivent entre eux dans une parfaite intelligence.
La femelle pond 5 œufs blancs, lavés de roux.
2. L'Hirondelle à front blanc Hirundo luni-
fronSy Say. Petrochelidon, Cab. — -Vulg. Fr. Hirondelle
des rochers; Angl. Cliff Swallow. — Une tache sur la
gorge et les parties supérieures, bleu d'acier et lustré ;
front blanchâtre ou l)run ; croupion roussâtre ; le
menton, la gorge et les côtés de la tête, noisette ; la
poitrine, les côtés, avec un collier sur le cou, gris
roussâtre ; ventre blanc. Longueur 5 ; ailes 4d ;
queue 2} pouces. Sexes semblables.
Cette espèce est aussi commune et même plus
que la précédente dans certaines localités ;
elle a absolument les mêmes mœurs. A l'au-
tomne, on la voit garnir en rang serré, le toit
des granges ou les fils télégraphiques, à l'ex
emple de ses congénères, et partir après quel-
— 55 —
ques jours de réunion, pour des contrées plus
chaudes.
Ses œufs, au nombre de 4 ou 5, sont blancs,
pointillés de brun roux.
3. L'Hirondelle bicolore. Hirundo bicolor, V.
H. viridis, Wils. Tachycineta, Cs. — Vulg. Fr. Hiron-
delle à ventre blanc ; Angl. White-bellied Swallow. —
Dassus noir lustré métallique, à reflets verdâtres ;
dessous entièrement blanc ; queue à peine fourchue.
Longueur 6-6 J ; ailes 5 ; queue 21 pouces.
Les couleurs de la femelle sont moins lustrées que
celles du mâle. Les jeunes ont peu de reflets.
Comme la précédente, cette espèce est aussi
très commune dans certains endroits. Elle se
plaît dans nos villes, où plusieurs couvent sous
les toits et dans de petites maisonnettes qu'on
leur érige, lorsque les Moineaux ne s'en empa-
rent pas par le droit du plus fort. Plusieurs
même couvent dans des trous qu'elles se pra-
tiquent au-dessous du gazon qui recouvre nos
murs.
Ses œufs, au nombre de 5, sont blancs.
2. Genre COTYLE. Boie.
L'Hirondelle des rivages. Cotyle riparia, Boie.
Hirundo, L. — Vulg. Angl. Bank Swallow. — Dessus et
une bande pectorale, d'un gris brun peu lustré ; des-
sous blanc, teinté de brun sur les côtés. Longueur
4^-4^ ; ailes 33-4 ; queue 2 pouces. Sexes semblables.
Cette Hirondelle, qui est la plus petite, se ren-
contre par bandes nombreuses, partout où les
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— 56 —
rives escarpées et sablonneuses du St-Laurent,
lui offrent un abri contre l'homme et une faci-
lité de construire son nid, qu'elle enfonce dans
le sable jusqu'à deux pieds de profondeur. Ce
nid est composé de paille et de plumes d'oi-
seaux.
La femelle y dépose 5 œufs blancs.
3. GenrePROGUE. Boie.
L'Hirondelle pourpre. Prague purpurea, Boie
Hirundo, L. — Vulg. Fr. Hirondelle bleue ; Angl. Pur-
ple Martin. — Bec court, fort, un peu recourbé à l'ex-
trémité ; narines basales, latérales et rondes. Tout
le corps d'un beau bleu d'acier à reflets pourpres et
violets ; queue fourchue Longueur 7 ) ailes 6 ; queue
31 pouces.
La femelle a le dessous gris noirâtre, presque
blanc sous le ventre, et le dos moins lustré que le
mâle. Les jeunes lui ressemblent.
Cette belle Hirondelle, la plus grosse de la
famille, est commune et semble préférer les
villes pour y établir son nid. Elle est une des
dernières qui nous laissent à l'automne.
La femelle pond 5 œufs blancs, immaculés.
13. Famille AMPELIO/E. Ampélides.
Bec court, très déprimé, large à la base avec une
^cliancrure à la pointe, et s'ouvrant presque jusqu'aux
yeux ; doigts médian et externe unis à leur base ;
tarses écailleux en avant. Sexes semblables.
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— 57 —
Sous-Jamille AMPELINjE.
Tête ornée d'une huppe ; bec comme ci-dessus ;
narines basales presque entièrement cachées par des
plumes veloutées ; ailes longues de 10 primaires ;
Ire très courte ; bout de l'aile formé par la 3e ; le&
secondaires et quelquefois la queue terminées par des
appendices cornés rouges ; queue courte, carrée ;
l)ieds faibles ; tarses plus courts que le doigt mé-
dian ; iris brun ; bec et pieds noirs.
Ce n'est qu'au deuxième printemps que les jt ânes
ont du rouge aux ailes.
Ces oiseaux se nourrissent d'insectes, de baies^
et d'autres fruits tendres.
Genre AMPELIS. Linné .
1. Le Jaseur du cèdre. Ampelis cedrorum, Bd.
A. garrulus, L. A. Ame ricana, Wils. — Vulg. Fr. Ré-
collet; Mangeur de cerises ; Angl. Cedar Bird; Cher-
ry-Bird. — Tête avec la huppe roux olivâtre ; cette
couleur s'étend sur la poitrine, le cou et le dos, mais
elle est plus foncée sur ce dernier, et devient jaunâtre
aux parties inférieures ; queue brun de plomb, termi-
née de jaune ; ses couvertures inférieures blanchâtres ;
ailes brunes avec presque toutes les secondaires ter-
minées d'une excroissance cornée rouge, ayant l'ap-^
parence de la cire à cacheter; quelques primaires
lisérées de blanchâtre ; une barre d'un noir velouté
passe sur le front et traverse l'œil, elle est bordée de
blanc en dessous près du bec. Longueur 6-7 ; aile»
3i ; queue 2j pouces.
— 58 —
^||iî|
Le Jaseur du cèdre, qui ne jase pas, est d'un
caractère mélancolique et silencieux, ne faisant
entendre pour tout ramage, que cette faible
note : zi, zi, zi. On ne sait pour quelle raison ce
nom lui a été appliqué puisqu'il n'a qu'un cri
bien faible. Il aime la compagnie de ses sembla-
bles et ne voyage qu'en société. Son régime sem-
ble être plutôt frugivore qu'insectivore ; aussi
voit-on souvent cet oiseau, d'une gourmandise
sans exemple, s'abattre dans les vergers et con-
sommer en peu de temps une quantité prodigi-
euse de fruits, et cela au grand mécontentement
de l'Horticulteur. Ce Jaseur ne dédaigne pas
nonplus,au printemps, les fleurs des arbres frui-
tiers. Il est peu farouche ; si on le chasse, il re-
viendra un instant après continuer ses dépré-
dations.
Le nom de Récollet qu'on lui donne, vient
sans doute de la ressemblance de sa huppe avec
le capuchon que portent les religieux de cet
ordre.
Il niche dans les cèdres et les arbriseaux ; sa
ponte est de 5 œufs d'un bleu léger, maculés de
noir et de pourpre brun.
2. Le Jaseur de Bohême. Ampelis garrulus, L,
Bombycilla, Aud. — Vulg. Angl. Bohemian Waxwing.—^
Huppe d'un brun cendré avec une légère teinte d'o-
rangé ; cette dernière couleur s'étend sur les côtés de
la tête et du cou ; les parties postérieures et surtout
les couvertures supérieures de la queue, gris de plomb ;
le menton, avec une ligne au front se prolongeant sur
les côtés de la tête à travers l'œii jusqu'à l'occiput,
noir velours ; partie antérieure de la huppe et cou-
— 59 —
vertures caudales inférieures, rouge brun ; queue
l)rune avec bande terminale jaune ; ailes d'un brun
plombé ; les primaires portent une barre blanche ou
jaunâtre à l'extrémité extérieure ; secondaires termi-
nées d'un appendice rouge comme chez le précédent.
Tiongueur 7-8 ; ailes 4i ; queue 3 pouces.
Cet oiseau est rare et nous visite seulement à
l'automne et au printemps ; il a les mêmes ha-
bitudes que son congénère.
14. Famille VIREONID/E. Viréos.
Bec fort, plus court que la tête, comprimé,^éclian-
cré et crochu à la pointe ; soies à la base de la com-
missure ; doigts unis entre eux à leur base ; tarse&
égaux ou plus longs que le doigt médian, scutellés
en avant ; ailes ordinaires de 10 primaires ; la Ire à
peu près la moitié de la seconde en longueur, ou
|)lus courte, ou même paraissant manquer.
On peut facilement distinguer ces oiseaux de
ceux des familles dont les doigts sont également
unis à leur base, par la forme caractéristique
de leur bec. Leur plumage en dessus est plus
ou moins olivâtre, et parfois teinté de gris ou de
plombé. Les sexes sont toujours semblables.
Ces oiseaux sont éminemment insectivores, et
sont presque tous des chanteurs remarquables ;
ils nous arrivent avec la saison des chaleurs et
s'en retournent aussitôt qu'elle est passée.
La femelle se confectionne un gentil petit
nid, semblable à ceux des Fauvettes, qu'elle
suspend à la fourche d'une branche d'arbre.
60 —
Genre VIREO. Vieillot.
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1. Le Viréo aux yeux rouges. Vireo olivaceus, V.
— Vulg. Angl. Red-eycd Vireo. — Dessus vert olive
avec la couronne cendrée et bordée de chaque côté
par une ligne noirâtre ; une barre brune traverse
l'œil ; une ligne superciliaire et toutes les parties
inférieures blanches, teintées d'olive sur les côtés du
corps et les couvertures inférieures de la queue ;
cette dernière ainsi que les ailes sont brunes, bordées
<l'olive à l'extérieur et de blanchâtre en dedans ;
Ire primaire assez longue ; bec brun ; pieds bleuâtres ;
iris rouge. Longueur 55-61; ailes 3i ; queue 2^
pouces.
Ce Yiréo est un des plus communs ; il se ren-
contre partout dans nos bois francs, où il niche.
La femelle pond 4 œufs blancs, avec quelques
points bruns au gros bout.
2. Le Viréo gris. Vireo gilvus, Bp. Mtiscicapa,
V. M. melodia, Wils. — Vulg. Angl. Warbling Vireo. —
Dessus vert olive sombre
devenant plus clair sur le
croupion et presque cendré
sur la tête ; une ligne su-
perciliaire avec une tache
au-dessous de l'œil, blan-
châtres ; dessous jaune fai-
ble blanchissant sur la gorge
et le milieu du ventre ; ailes et queue brunes, bordées
d'olive ; aucune barre sur les premières ; 1
fig. 8. Vireo gris.
pri-
— 61
pri-
maire ne dépassant pas le quart de la 2e. Longueur
o; ailes 2î; queue 21 pouces.
Ce chantre harmonieux aime les vergers et
les arbres qui bordent les chemins ; mais il
nous est rarement donné de le rencontrer en
cette province.
Il niche dans les grands arbres et pond 4
œufs blancs, tachetés de brun au gros bout.
3. Le Viréo à front jaune. Vireo flavifrons, V.
Muscicapa sylvicola, Wils. — Vulg. Angl. Yellow-throated
Vireo. — Dessus vert olive brillant, plus prononcé
sur la couronne et cendré bleuâtre sur le croupion ;
ailes brunes bordées de vert, avec deux larges barres
])lanches ; tertiaires lisérées de blanc ; Ire primaire
longue ; dessous jaune brillant, avec le ventre et la
région anale, blancs ; le premier teinté d'olive anté-
rieurement, et le reste de couleur plombée postéri-
eurement ; lores bruns ; une ligne jaune au front
passe au-dessus de l'œil et l'entoure ; queue brune
avec presque toutes les pennes entourées de blanc ;
bec et pieds bleuâtres. Longueur 51-6 ; ailes 3 ; queue
21 pouces.
Ce Viréo n'a pas encore été vu dans Québec ;
mais il doit probablement s'y rencontrer.
La femelle niche dans les arbres, pond 4 œufs
blancs, pointillés de brun au gros bout.
4- Le Viréo solitaire. Vireo solitarius, V. — Vulg.
Fr. Viréo à tête bleue ; Angl. Blue-headed Vireo ;
Solitary Fireo.— Dessus vert olive foncé avec la cou-
ronne et les côtés de la tête, cendré bleuâtre ; une
ligne lorale brune ; une large ligne blanche part des
We^
— 62
narines, passe au-dessus de l'œil et l'entoure ; ailes
et queue brunes ; presque toutes les pennes bordées
de blanchâtre et deux faibles barres blanches sur les
premières ; Ire primaire à-l de pouce en longueur ;
dessous blanc, lavé d'olive sur les côtés et de jaune
pâle sur les couvertures inférieures de la queue ; bec
et pieds couleur de corne. Longueur 51-51 ; ailes
2Î-3; queue 2]-2i pouces.
Cette espèce, qui se tient dans l'intérieur
des grands bois, est peu commune dans notre
province. Je n'en ai encore vu qu'un seul in-
dividu.
Elle niche au sommet des grands arbres et
pond 4 œufs blancs.
5. Le Viréo aux yeux blancs. Vireo noveboracen-
sls, Bp. — Vulg. Angl. White-eijcd Vireo. — Dessus vert
olive brillant, avec une légère teinte cendrée sur le
cou ; deux larges barres jaunâtres sur les ailes ;
lores bruns ; une ligne jaune part des narines et en-
toure l'œil ; dessous blanc, avec les côtés de la poitrine,
le ventre et la région anale, d'un jaune éclatant; iris
blanc; bec et pieds d'un noir plombé. Longueur
5 ; ailes 2.'! -2] ; <iueue 21 pouces.
Ce Viréo doit probablement se rencontrer à
Québec, dans les buissons épais qu'il fréquente
d'ordinaire.
La femelle pond 4 œufs blancs, tachetés de
brun au gros bout.
15. Famille LANIID/E. Pies-Grièches.
Cette famille présente â la fois les caractères des
-63-
Oiseauic de Proie et des Passereaux; elle tient des
premiers par un bec fort, échancré et crochu, ayant
une dent vers la pointe ; et des derniers par des
pieds grêles, des ongles peu forts, une taille assez
petite et un bec sans cire à sa base.
•1
Sous-famille LANIINjE.
Ailes et queue rondes, la première de 10 primaires,
et la seconde de J2 rectrices; une touffe de plumes
en forme de soies à la base du bec, couvre les nari-
nes ; tarses scutellés en avant et sur le côté exté-
rieur, a3'^ant à peu près la longueur du doigt médian ;
les doigts latéraux sont égaux ; iris brun ; bec et
pieds noirs. Sexes semblables.
Les Pies-G-rièches se nourrissent de petits
quadrupèdes, d'oiseaux et de gros insectes.
Elles se construisent des nids grossiers qu'elles
fixent aux branches des arbres.
Genre COLLURIO. Vigors.
1. La Pie-Grièche boréale. Collurlo horealis, Bd.
Lanius, Aud. — Vulg. Angl. Great Northern Shrike ;
Butcher Blrd. — Dessus cendré bleufitrc clair, blanchis-
sant sur le croupion et les scapulaires ; une large
bande noire part du bec, traverse l'uiil et descend
sur le côté du cou ; elle est bordée de blanchâtre ;
parties inférieures blanclies, rayées de lignes brunes
très fines ; ailes et queue noires ; une tache sur les
primaires et l'extrémité des secondaires, bhinches;
<iueue arrondie, avec presque toutes les pennes lar-
— 64 —
gement terminées de'blanc. Longueur 9-10;. ailes et
queue 41 pouces.
Les jeunes sont d'un cendré brunâtre.
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i^
I Fig. y. La l'ie-Griôche boréale.
Cette Pie-Grrièche a entièrement les mœurs
des Oiseaux de Proie, et comme eux, elle vit de
rapine. Souvent on la voit perchée à la cime
d'un arbre, et là, attendre patiemment qu'une
proie s'offre à sa vue. Pendant l'hiver, elle
quitte quelquefois les bois pour venir, attirée
par la présence des Moineaux, se percher au
sommet des grands arbres de nos jardins ; gare
alors à l'imprudent qui passe à proximité de
son bec, car il est bientôt dépecé.
Elle niche dans les régions boréales et pond
5 œufs blanchâtres, maculés de brun au gros
bout.
2. La PiE-GRiÈonE À croupion blanc Collurio
excubitoroides, Cs. — Vulg. Angl. White-ruw,ped Shrike.
— Semblable à l'espèce précédente, à l'exce})tion do
barre noiru des côtés de la tête qui se réunit sur le
front. Longueur 8-8i ; ailes 4 ; queue 4h pouces.
Cette espèce est très rare, même dans toute
l'Amérique septentrionale.
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— 65 —
m
16. Famille FRINGILUD/E. Fringillides.
Cette famille est, de tous les oiseaux, la plus nom-
breuse en espèces. En tenant compte de certaines
modifications, ces espèces i)euvent se reconnaître par
les caractères suivants : bec court, fort, se terminant
brusquement en pointe, à commissure angulée vers
la base ; narines ordinairement nues ; ailes et queue
de formes variables, la première de 9 primaires et la
dernière de 12 rectrices ; tarses scutellés en avant et
recouverts sur les côtés d'une plaque sans division,
«'unissant en arrière en forme de carène ; bec et
pieds ordinairement noirâtres; iris généralement
brun.
Les oiseaux de cette grande famille ont des
habitudes variées.' Ainsi plusieurs vivent en
société, tandis que d'autres demeurent isolés ;
les uns se plaisent dans les forêts, mais le plus
grand nombre préfère les champs, les jardins
ou la lisière des bois. Tous aiment plus ou
moins à se poser et à marcher sur le sol. Ils sont
essentiellement granivores, mais ne dédaignent
pas les insectes, les baies et les fruits durs.
Ces oiseaux, parmi lesquels on compte un
grand nombre de magnifiques chanteurs, sont
tous susceptibles de vivre en captivité, et de-
mandent en général peu de soin. Ils nous ar-
rivent presque tous de bonne heure au prin-
temps, et ne partent que fort tard à l'automne ;
quelques espèces même sont sédentaires.
Les Fringilles nichent ordinairement à terre
ou dans des arbrisseaux, à quelques pieds du
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— 66 —
sol ; leurs nids sont en général d'un travail
bien moins soigné que ceux des insectivores.
Ils font presque toujours deux pontes dans la
saison.
1. Genre HESPERIPHONA. Bonaparte.
Le Gros-Bec à couronne noire. Hesperiphona
vespertina, Bp. — Vulg. Angl. Evening Grosheak. — Bec
jaune verdâtre, très gros ; d'un olive brun, teinté de
jaunâtre sur le dos et sous le ventre ; le front, une
ligne superciliaire et les couvertures caudales infé-
rieures, jaunes ; la couronne, les ailes et la queue
noires ; les secondaires presque toutes blanches. Lon-
gueur 8-9 ; ailes 4è ; queue 4 pouces.
La femelle diffère peu du mrde ; ses couleurs sont
plus pâles.
Il paraît que cet oiseau visite, pendant l'été,
l'ouest de la province.
2. Genre PINICOLA. Vieillot.
Le Bouvreuil du Canada. Pinicola canadensis,
Cab. P. enucleator, V. Loxla, Wils. — Vulg. Fr. Le Gros-
Bec des pins ; Angl. Pine Grosheak. — D'un beau rouge
carmin avec les plumes du dos noires au centre ;
milieu du ventre et région anale gris cendré ; ailes
et queue brunes ; les primaires avec deux barres
blanches ; les secondaires lisérées de cette dernière
couleur et les primaires de rouge ; bec court, très
gros. Longueur 8-9 ; ailes 4^ ; queue 4 pouces.
La femelle est d'un gris cendré, plus pâle en des-
sous, avec la tête et le croupion jaune brunâtre. Ce
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n'est qu'à sa troisième année que le jeune mâle revêt
la livrée de l'adulte.
Ce G-ros-Bec se voit fréquemment à Québec
vers le commencement de mars et à l'automne.
Pendant l'hiver, il habile les grands bois où on
le rencontre par bandes, se nourrissant de bour-
geons de sapins, de graines et de baies. Cet
oiseau s'apprivoise avec la plus grande faci-
lité et devient même familier au point de
venir prendre sa nourriture dans la main qui la
lui présente. 11 ne chante pas.
Au printemps, il va faire plus au nord sa
ponte, qui est de 4 ou 5 œufs d'un bleu ver-
dâtre, maculés de pourpre clair et de brun.
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3. Genre CARPODACUS. Kaup.
Le Pinson pourpre. Carpodaciis purpureics, Gr,
Fringilla purpurea, Wils. — Vulg. Fr. Oiseau rouge ;
Angl. Purple Finch. — Couleur générale, rouge cramoi-
si ou rouge pourpre, plus intense sur la couronne
et devenant blanchâtre sous le ventre ; dos rayé de
noirâtre ; ailes et queue brunes bordées de rouge ;
cotte dernière fourchue ; plumes de la base du bec
1)lanchâtres.
La femelle et les jeunes sont d'un brun olivâtre,
l)Ius clair sur le croupion ; les plumes du dos sont
l»lus brunes au centre; le dessous est blanc, avec
nombreuses stries et taches olive brun, excepté au
milieu du ventre et sur les couvertures inférieures
(lo la queue ; une ligne au-dessus de l'œil, avec une
autre maxillaire, blanchâtres. Longueur 5î-6i ; aile»
;i-3i ; queue 21 -2i pouces.
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— 68 —
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Ce n'est qu'à son troisième printemps que le jeune
mâle ac(iuiert les vives couleurs de l'adulte.
Ce bel oiseau est un chanteur aimable, ce qui le
fait désirer dans nos volières. Ses notes, quoique
courtes et peu fortes, ont un charme tout parti-
culier. Outre ce ramage, il possède encore un
doux gazouillement qu'il module à demi voix
pendant des quarts d'heure.
La femelle place son nid dans les conifères
et pond 4 ou 5 œufs d'un bleu verdâtre, mar-
qués de taches et de lignes noires.
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4. Genre CURVIROSTRA. Scopoli.
Bec à mandibules allongées, comprimées et courbées en faulz,
se croisant à la pointe ; ailes longues et pointues ; queue courte
et fourchue ; pieds forts. La couleur rouge vif des mâles ne
leur' vient qu'à la troisième année.
1. Le Bec-Croisé à ailes blanches. Qv,rvirostra
leacoptera, Wils. Loxia, Aud. — Vulg. Angl. White-
winged Qrossbill. — D'un rouge rose presque uniforme,
avec les ailes et la queue noires, et deux barres
blanches sur les premières. Longueur 6 ; ailes 3i ;
queue 2 à pouces.
La femelle est d'un olive brunâtre, })lus foncé sur
le dos. strié et tacheté de brun ; le croupion jaune
safran ; les ailes brunes avec deux barres blanches.
A voir la singulière conformation du bec de
cet oiseau, on serait tenté de le prendre pour
une anomalie; mais, destiné à se nourrir de
graines de conifères ou autres fruits très durs,
il lui fallait être pourvu d'un organe tout spé-
cial pour ce genre de nourriture. Comme les
— 69 —
Sittelles, le Bec-Croisé parcourt en tout sens, les
branches des arbres, à la recherche de graines.
Fig. 10. Bec-Croisé à ailes blanches.
Il est sédentaire et d'un naturel peu farouche.
Au printemps, il gazouille un assez joli ramage.
Quelques individus passent l'été dans les bois
près de Québec, mais le plus grand nombre se
dirige vers le nord pour y couver.
Il niche dan les pins ou les sapins, et pond
0 œufs d'un gris verdâtre, avec lignes, taches
et points d'un brun rougeâtre.
2. Le Bec-Croisé d'Amérique. Curvlrostra ameri-
catta, Wils. Loxia, Aud. — Angl. Common Orossblll. —
Couleur générale rouge brique, avec ]es ailes brunes,
sans barres blanches. Même taille que le précédent..
La femelle est également privée de blanc sur les
ailes et ressemble à la précédente.
Cette espèce est peu commune à Québec^
quoiqu'elle se voit fréquemment à Montréal.
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Elle niche au nord et pond 5 œufs blanc ver-
dâtre, tachetés de brun.
5. Genre JEGIOTUS. Cabanis.
1. Le Sizerin X tête rouge. jEgiotus linaria,
Cab. Fringilla linaria, Linii. — Vulg. Fr. Petit pissous;
Angl. Lesser Redpoll ; Redpoll Linnet. — Couronne rouge
cramoisi ; parties supérieures jaunâtre clair, avec
larges stries brunes, tirant au blanchâtre sur le crou-
pion qui est teinté de rose ; les joues, avec une
étroite bande frontale, blane jaunâtre ; une tache noire
au menton ; la gorge et la poitrine rouge rose ; ventre
blanchâtre, strié de brun sur les côtés ; ailes et queue
brunes, bordées de blanc jaunâtre ; bec très pointu ;
ailes longues, aiguës ; queue fourchue. Longueur
bh ; ailes 3} ; queue 21 pouces.
Peu ou point de rouge sur la poitrine de la femelle :
le rouge de la couronne est moins intense.
Le Sizerin se voit par bandes de fort bonne
heure au printemps, faisant quelquefois société
avec les oiseaux blancs. En avril, il va vers le
nord, faire sa ponte, pour se montrer de nou-
veau à la fin de l'automne. Ce gentil petit
oiseau, qui a aussi son ramage, est d'un naturel
gai, alerte et peu farouche ; il se laisse facile-
ment approcher ; si on le force de s'envoler,
il revient presque aussitôt à l'endroit qu'il a
quitté.
Ses œufs au nombre de 4 ou 5, sont bleuâtres,
tachetés d'orange.
2. Le Sizerin blanchâtre. uEgiotus canescens,
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Oab. Fringilla borealis, Aud. — Vulg. Angl. Mealy
Redpoll. — Couleurs plus pâles que chez le précé-
dent ; sans stries, avec le croupion blanc ou rose ; la
poitrine rose pâle, avec de petits points bruns épars
sur les côtés ; bec très petit et pointu ; ailes aiguës ;
queue fourchue ; pieds grêles. Même taille que le
précédent.
Cette espèce est très rare ; quelques auteurs
croient qu'elle est une variété de la précédente.
6. Genre CHRYSOMITRIS. Boie.
1. Le Chardonneret jaune. Chrysomitris tristis,
Bp. Fringilla, L. — Vulg. Fr. Oiseau jaune; Angl.
American Goldfiach ; Yellow Bird. — Bec modérément
pointu ; couronne noire ; livrée d'un jaune brillant,
devenant blanchâtre sur les couvertures caudales;
ailes et queue noires, avec deux petites barres blan-
ches sur les premières et une tache de même couleur
à l'extrémité intérieure des rectrices ; bec et pieds
couleur de chair. Longueur 4î ; ailes 2| ; queue
fourchue, 2 pouces.
A l'automne le noir de la tête disparaît ; le plu-
mage en dessus est jaune brun et en dessous brun
blanchâtre ; de légères traces de jaune se voient sur
tout le corps particulièrement aux parties antérieu-
res.
La femelle est olivâtre, sans noir sur la couronne,
avec le dessous jaunâtre ; les ailes et la queue bru-
nes, bordées de blanchâtre. Les jeunes lui ressem-
blent.
Vers le commencement de mai on voit arri-
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ver par couples ce joli Chardonneret, et dès le
mois d'août, lorsque les jeunes peuvent voler,
ils se réunissent en familles. Alors on les
voient souvent sur les pieds de chanvre, de
chardon et de millet, s'y cramponnant quelque-
fois la tête en bas pour y chercher des graines.
La beauté de son plumage unie à son aimable
gazouillement' fait de cet oiseau un des plus
beaux ornements de nos volières.
La femelle se confectionne un joli petit nid,
et y dépose 4 ou 5 œufs blancs, tachetés de
bleuâtre.
2. Le Chardonneret des pins. Chrysomitris pinu.s,
Bp. Fringilla, Wils. — Vulg. Angl. Fine Linnet. — Bec
très aigu; strié partout, de noirâtre et d'olive brun
supérieurement, de brun et de blanchâtre en dessous ;
pennes alaires et caudales brunes, bordées de jaune
et presque toutes terminées de blanc jaunâtre, ainsi
que les couvertures des ailes ; tout le plumage, au
printemps, est plus ou moins lavé de jaunâtre, par-
ticulièrement sur le croupion ; queue fourchue.
Sexes semblables. Longueur 4| ; ailes 2| ; queue
If pouces.
Cette espèce varie beaucoup dans son plumage,
mais la coloration jaune des ailes et de la queue ne
change pas.
Ce Chardonneret est très rare ; il se plaît dans
les grands bois et recherche de préférence les
pins et les mélèzes.
Ses œufs sont d'un blanc bleuâtre, maculés
de noir.
73 —
7. Genre PLECTROPHANES. Meyer.
Bec conique et petit; ongle du doigt postérieur très long et
recourbé.
1. Le Plectropiiane des neiges. Plectrophancs
vimlis, Meyer. Emheriza, Ij. — Vulg. Fr. Oiseau blanc ;
Angl. Snoiv Bunting. — Plumage d'un blanc pur au
printemps, avec le dos strié de noir ; ailes et queue
noires, mélangées de blanc ; les trois pennes exté-
rieures de cette dernière avec les secondaires, pres-
<iue toutes blanches. Longueur 7 ; ailes 4è ; queue
2:i pouces.
A l'automne, toutes les parties supérieures sont
trouvent d'un brun jaunâtre, avec un collier de même
couleur sur la poitrine.
La femelle a à peu près les mêmes couleurs que le
mâle à l'arrière-saison.
Ce Bruant, qui est le même que celui du
nord de l'Europe, se voit par bandes considé-
rables au mois de mars ; c'est alors que les pay-
sans le tuent par centaines, à coups de fusil ou
le capturent avec des lacets (Hgnettes) de crins
de cheval, pour en approvisionner nos marchés
Sa chair a un goût délicat.
De bonne heure, V Oiseau blanc se retire dans
l'extrême nord pour y couver et se montre de
nouveau avec les froids de l'automne. Pen-
dant les mois de janvier et février, il disparaît
presque complètement.
Il niche à terre ; ses œufs au nombre de 5,
sont blancs, maculés de brun.
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2. Le Plectrophane de Laponie. Plectwphum
laponicus, Selby. Emberiza, Aud. — Vulg. Angl. Jjap-
land Longspur. — Toute la tête, le menton et la gorge,
noir jais ; un large collier noisette sur le dessus du
cou ; le reste des parties supérieures brunes, avec
toutes les plumes l)ordées de jaune blanchâtre ; ailes
et queue brunes avec une tache blanche aux rectriiîes
latérales; les grandes couvertures alaires sont bor-
dées de rouge brun foncé ; dessous blanchâtre, strié
de noir sur les côtés et la poitrine. Longueur iUV> ;
ailes 31 ; queue '2'i pouces.
En hiver les mâles ont le noir de la tête et le lnun
du cou plus pâles ; ce même noir est remplacé cliez
la femelle et les jeunes, par les couleurs du dos, et
les autres couleurs lont également plus pâles.
Comme cet oiseau a les mêmes habitudes que
son congénère, on le rencontre aussi en sa
compagnie ; mais il est très rare.
Il va faire, à la baie d'Hudson, sa ponte, qui
est de 6 œufs d'un jaune pâle, tachetés de brun.
8. Genre FASSERCULUS. Bonaparte.
Le Pinson de Bavanna. Passerculus savanna, Bp.
P. alaudinuSy Bd. — Vulg. Angl. Savanna Spairow —
Bec plutôt grêle et aigu ; ])ord de l'aile et une
ligne superciliaire jaunâtres ; pas de rouge brun sur
les petites couvertures des ailes ; queue non échan
crée, à rectrices assez étroites et pointues, sans blanc
sur les latérales ; dessus gris brunâtre, strié de noi
râtre, de rouge brun et de gris blanchâtre ; ces stries
sont plus larges sur le milieu du dos et plus étroites
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sur le cou ; couronne séparée par une ligne blanchâ-
tre obscure ; dessous blanc, teinté de jaunâtre, avec
nombreuses stries noirâtres ; ces stries qui ont pres-
<iue la forme d'une flèche, sont bordées de brun ;
elles s'étendent sur les côtés et souvant se réunissent
eî\ une tache obscure sur la poitrine ; pennes alaires
et caudales brunes, les premières terminées de rouge
brun ; pieds couleur de chair. Longueur 51 ; ailes
2:1 ; queue 21 pouces. Sexes semblables.
Ce Pinson est commun dans Ontario, et doit
probablement se rencontrer à Québec ; il se
tient dans les champs. C'est un chanteur re-
marquable, paraît-il.
Il niche à terre et pond de 4 à 6 œufs d'un
bleu pâle, tachetés de pourpre brun.
9. Genre POŒCETES. Baird.
TiE Pinson des guérets. Poœcetes gramineus, Bd.
Friagilla graminea, Gm. Emberiza, Wils. — Vulg. Fr.
Rossignol des champs ; Angl. Bay-winged Buvting ;
(îrass Finch. — Une ligne superciliaire jaune ; toutes
les parties supérieures striées de brun grisâtre, de
noirâtre, et de blanc grisâtre; les stries sont plus
étroites et plus rapprochées sur le cou; dessous
Mil ne, avec nombreuses stries brun jaunâtre sur la
poitrine, de chaque côté de la gorge et du menton;
couvertures des ailes fortement bordées et terminées
(le rouge brun ; rectrices extérieures presque blan-
ehos ; pieds et mandibule inférieure jaunâtre pâle ;
la supérieure noire. Longuc.ir 6î ; ailes 3 ; queue
2] pouces. Sexes semblables.
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— 76 —
Ce Pinson nous arrive en même temps que
le Rossignol. Sans avoir le charme et la variété
de notes de ce dernier, il possède cependant un
ramage qui ne manque pas d'agrément. Cet
oiseau est très répandu ; on le rencontre surtout
dans les champs, où il couve.
La femelle pond 5 œufs blanchâtres, poin-
tillés de brun roux.
10. Genre COTURNICULUS. Bonaparte.
1. Le Pinson à ailes jaunes. Coturniculus passe-
rmus, Bp. — Vulg. Angl. Yellow-winged Sparrow.—
Couronne presque noire avec une ligne médiaiK*
jaune brunâtre ; bord de l'aile jaune ; une courte
ligne jaunâtre au-dossous de l'œil ; dessus l)îgaiTé
de noir, de gris et de brun jaunâtre ; dos au centre
et couvertures des ailes noirs ; plumes du dos termi-
nées de rouge brun ; dessus du cou presque grisâtre;
dessous brun jaunâtre clair, blanchissant sur le ven-
tre et légèrement strié de brun jaunâtre foncé sur lu
poitrine ; rectrices très étroites à l'extrémité ; bec
court; mandibule supérieure brune, l'inférieure et
IvH pieds jaune pâle. Longueur .") ; ailes '2h ; queue
n pouces. Sexes seml)lal)les.
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Cet oiseau, assez commun dans Ontario, n a ,.
pas encore ete remarque dans notre province ; l'Li .
est essentiellement terrestre et se tient dans 1*^*K!j- ,?
plaines. Ce Pinson fait entendre, paraît-il, ^"ËnoU^^"
cri tout particulier qui ressemble à celui do 1*1 .a V J*
sauterelle. Il niche à terre et pond 4 ou 5 ^^^^Eid'^. n^
blancs, tachetés de brun. Ë„ ''^]-^
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2. Le Pinson de Henslow. Coturniculus Hens-
lowi, Bp. — Viilg. Angl. Henslow^s Sparroiv. — Ce Pinson
qui ressemble au précédent, est de taille plus petite,
mais la queue est plus longue ; les parties supérieu-
res plus jaunâtres ; strié de noir sur la poitrine et
les côtés.
11 paraît que ce Pinson se rencontre quelque-
fois en Canada.
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11. Genre AMMODROMUS. Swainson.
IjE Pinson à queue ak^ue. Ammodromus cauda"
\(utus, Sw. — Vulg. Angl. Sharp-tailed Finch. — Olive
grisâtre avec larges stries noirâtres et blanchâtres ;
couronne plus brune que le dessus du cou et rayée
ule l>run noirâtre, avec une ligne médiane plus fon-
i<^ée ; une longue ligne superciliaire et les côtés de la
nîio orangé brun, renfermant une tache gris olive
li^iir les oreilles ; sans jaune sur les lores ; dessous
iliinc, avec les parties antérieures et les côtés teintés
|<le brun jaunâtre, plus ou moins foncé ; poitrine et
côtés rayés de brun; rectrices étroites et pointues.
[Lougueur 5-6 ; ailes 2; queue 1^ pouces.
Oe Pinson jusqu'à ce jour, n'a pas été intro-
luit dans notre faune ; nos naturalistes cana-
kliens ne soupçonnaient pas même son existence
laiiK notre pa/s. En 1877, j'en ai tué quelques
fudividus sur les grèves de St-Denis de Kamou-
raska, lieu convenable à sa nourriture et à ses
labitudes. Ces grèves, qui ont une étendue con-
sidérable surtout à basse marée, sont recouvertes
partie de plantes aquatiques et terrestres, où
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l'on voit souvent, à peu de distance les unes
des autres, de petites et même de larges flaques
d'eau vaseuse ; autour de ces mares, il faut
cheminer avec prudence, autrement on s'expo-
se à faire une connaissance plus intime avec
la boue qu'elles contiennent, et souvent cette
boue est presque liquide à plusieurs pieds de
profondeur. C'est au bord de ces étangs que
vit et couve cet oiseau. Il est peu commun et
d'un naturel farouche. Son unique chant se
réduit à ces faibles notes : Piche-che-ioup, qu'il
répète à de longs intervalles, en accentuant la
dernière note.
La femelle niche à terre et pond 5 œufs d'un
blanc sale maculés de brun roussâtre.
12. Genre MELOSPIZA. Baird.
1. Le Pinson des marais. Melospiza paladris, Hd.
— Vulg. Angl. Swamp Sparrow. — Couronne roux brun,
noirâtre sur le front, avec une petite ligne grise
au milieu, ordinairement striée de noir ; dessus du
cou rayé de noir et de cendré ; ailes et queue brunos,
largement bordées de rouge brun clair ; sans jaune
nulle part; dos et croupion l)run foncé, rayés do
noir; ces rayures se trouvent particulièrement au
milieu du dos ; la poitrine, les côtés de la tête et du
cou avec deux lignes, l'une maxillaire et l'autre auri-
culaire, noirâtres ; menton, gorge et ventre gris blau-
châtre ; côtés et région anale fortement teintés de
brun jaune et quelque peu striés ; bec brun ;
pieds jaune pâle. Longueur 51-G; ailes et queue
3è pouces.
— 79 —
Cet oiseau est rare et n'a aucun chant ; il fré-
quente d'ordinaire les terres humides, les ma-
rais ou les buissons.
Il bâtit son nid à terre et y dépose 4 ou 5
œufs blanc grisâtre, tachetés de brun.
2. Le Pinson chanteur. Melospiza melodia, Bd.
Friiigilla, Wils. — Vulg. Fr. le Rosèignol ; Angl. Song
Sparrow. — Dos rayé de noir, de rouge brun et de gris
cendré ; couronne rouge brun foncé, bordée et séparée
par une ligne grisâtre ; le tout strié; croupion et dessus
(lu cou, brun grisâtre, avec quelques taches de rouge
brun ; ailes bordées de cette dernière couleur ainsi ([ue
toutes les rectrices, dont le centre est noirâtre ; des-
.sous blanc avec stries brunes, plus ou moins noires
îiu centre, sur la gorge, la poitrine et les côtés ; ces
stries sont rapprochées sur la poitrine de manière à
former une tache. Sexes semblables. Longueur (H ;
ailes 21 ; queue 3 pouces.
On distingue six variétés du Rossignol, dont qiiel-
({ues-unes ont déjà été renc<3ntrées dans notre province.
("es six variétés sont les suivantes : M. guttata, Nutt.
fallax, rujina, Hecnnannii, Gouldil et insignisj Bd.
Le Rossignol, qui nous arrive avec les pre-
miers jours d'avril, n'est pas inconnu dans nos
campagnes ni de nos volières. La mélodieuse
variété de ses notes, en fait un de ces chantres
distingués qu'on est toujours avide d'entendre.
Terché au sommet d'un arbrisseau, il fait dès
l'aurore, résonner les échos de ses merveilleuses
roulades qu'il finit quelquefois sous la feuillée.
Le Rossignol affectionne particulièrement les
jeunes taillis et les arbrisseaux qui croissent le
long des haies.
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I
iii
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1 k
1 If
— 80 —
Il niche dans l'herbe des champs et pond 5
CBufs bruns, maculés de roux.
13. Genre JUNÇO. Wagler.
Le Pinson niverolle. Jnnco hiemalis, Sel. Frin-
gilla, L. Niphoca, Aud. — Vulg. Angl. Snow Bird. —
Cendré noirâtre, avec le dessous, depuis la poitrine,
et deux ou trois rectrices latérales, blancs ; sans stries
nulle part ; bec couleur de chair. Longueur 6-7 ;
ailes et queue 3 pouces.
La femelle, ainsi que les jeunes mâles à l'automne,
ont les parties supérieures plus grisâtres ou même
brunâtres.
Ce Pinson nous arrive à la fin d'août, voya-
geant par bandes et faisant alors entendre un
gazouillement assez joli. Quelques-uns cou-
vent dans les environs de Québec ; mais le plus
grand nombre se dirige vers le nord pour cette
fin. Ces oiseaux émigrent au sud au mois
d'octobre ; car, quoiqu'en dise leur nom, ils ne
demeurent point ici durant l'hiver.
La femelle niche à terre et pond 4 ou 5 œufs
blancs, tachetés de brun roux et de grisâtre.
14. Genre SPIZELLA. Bonaparte.
Plumage sans jaune, ni strie en dessous ; queue large, longue
«t fourchue.
1. Le Pinson de montagne. Spizella monticola, Rd.
Fringilla, L. — Vulg. Fr. Pinson des arbres; Angl.
Tree Sparrow. — Couronne noisette, bordée d'une
ligne superciliaire blanc grisâtre ; dos au milieu
fitrié de noir, de rouge brun et de jaune pâle ; sca-
— 81 —
pulaires noires, bordées de rouge brun et terminées
de blanc, de manière à former deux barres ; une
ligne lorale blanc grisâtre ; dessous blanc sale, teinté
lie cendré antérieurement, avec une tache brune au
milieu de la poitrine ; le reste lavé de brunâtre ;
ailes et queue brunes, bordées de rouge brun pâle,
presque blanc ; croupion et cou brun jaunâtre, ainsi
({ue les côtés et la tête ; bec noir en dessus et jaune
en dessous. Longueur 6 ; ailes et queue 3 pouces.
La femelle et les jeunes diffèrent peu du mâle.
De bonne heure au printemps, cet oiseau se
rencontre dans nos bois ; il disparaît bientôt
pour aller plus au nord faire sa ponte. Assez
souvent on l'expose en vente sur nos marchés,
lors de ses migrations.
Ses œufs, au nombre de 5, sont d'un cendré
verdâtre, tachetés de brun roux.
2. Le petit Pinson à couronne rousse. Spizella
socialis, Bp. Frmgillay Wils. Eiriberiza, Aud. — Vulgv
Fr. Oiseau gris ; Angl. Chipping Sparrow. — Dos strié
de noir, de bai et de brun grisâtre, avec le croupion
cendré ; couronne noisette, avec l'extrémité du front
noire ; une ligne superciliaire, blanc grisâtre, et une
autre à travers l'œil, presque toute noire ; deux
f)('tites barres blanches sur les ailes qui sont brunes,,
ainsi que la queue, et bordé de brun roux sur les
premières, particulièrement sur les scapulaires et les
secondaires ; dessous et côtés du cou cendré clair,,
presque blanc sur la gorge; bec noir; pieds jaune
pâle. Longueur 51 ; ailes 3; queue 2i pouces. Sexes
semblables.
§
— 82 —
Les petits, lorsqu'ils sont très jeunes, ont la cou-
ronne striée comme le dos, avec la poitrine et les
côtés rayés de brun.
Ce gentil petit oiseau, parcourt tout le Ca-
nada, mais il ne se fike pas également partout ;
ainsi on le voit très commun en certains en-
droits, tandis qu'il est très rare en d'autres.
D'un naturel peu farouche, il semble se plaire
autour des habitations et y fait même son nid.
La femelle niche sur les arbrisseaux dans les
jardins, ou à la lisière des bois, et pond 5 œufs
bleuâtres, tachetés de brun au gros bout.
8. Le Pinson des champs. Spizella pusilla, Bp.
Fringilla, Wils. Emberiza, Aud.— Vulg. Angl. Field
Spirrow. — Dos rouge brun clair, strié de noir ; cou-
ronne noisette pâle ; côtés de la tête et du cou gri-
sâtres ; dessous blanc sans taclie, faiblement teinté
de brun i)âle sur la poitrine et les côtés ; ailes bor-
dées de brun roux clair, avec deux barres blanches ;
bec rougeâtre; aucune ligne blanchâtre ni noire à la
tête. Sexes semblables ; même taille que le précé-
dent.
Cette espèce se montre rarement à Québec ;
elle habite presque toujours les champs où elle
couve.
La femelle pond 4 œufs blanc grisâtre, avec
taches brunes.
15. Genre ZONOTRICHIA. Swainson.
1. Le Pinson à gorge blanche. Zonotrichia
albicollis, Bp. Fringilla, Gm. — Vulg. Fr. Siffleur; Angl.
White-throated Sparrow. — Couronne noire, séparée au
83 —
f^'P^i-
iii
centre par une barre blanche ; une autre supercili-
aire, jaune des narines à l'œil et blanche en arrière ;
gorge blanche ; deux lignes noires, l'une maxillaire
et l'autre à travers l'oeiF ; bord de l'aile jaune ; dos
strié de noir, de noisette et de blanc fauve ; croupion
brun cendré, sans stries ; ailes avec deux barres
blanches et largement bordées de rouge brun ; des-
sous blanc, teinté de; brun sur les côtés et de cendré
sur la poitrine ; pieds jaune pâle. Longueur 6è-7è ;
ailes et queue 3 pouces.
Les couleurs de la femelle sont plus ternes ; le
noir de la tête est à peine sensible, et le blanc est
remplacé par du gris. Les jeunes, qui lui ressem-
blent, sont souvent striés sur la poitrine.
Ce joli Pinson, qui nous arrive à la fin d'a-
vril, se rencontre partout en Canada. Ses notes,
qu'il siffle, ne manquent pas d'un certain
(^harme, surtout si l'on est à distance. Il vit
très bien en captivité.
La femelle niche à terre et pond 5 œufs blan-
châtres, tachetés de brun. .
2. Le Pinson à couronne blanche. Zonotrichia
leucophrys, Sw. Fnngilla, i.\ud. — Vulg. Angl. White-
crowned Sparrow. — Oouronne noire, séparée par une
barre blanche au milieu et par deux autres latérales,
blanches aussi, se réunissant toutes trois sur l'occi-
put; plumage cendré brun, passant au blanchâtre
sur le menton et le milieu du ventre ; lavé de brun
roux sur les côtés, le croupion et les couvertures in
férieures de la queue ; milieu du dos strié de brunâtre
et de blanchâtre ; ailes avec deux barres blanches,
1^
84 —
•'t
»
1
l
bordées de brun roux sur les secondaires et de blan-
châtre sur les primaires ; queue brune, lisérée de
brun clair; bec et pieds rougeâtres. Longueur 6 l-
72 ; ailes et queue 3 pouces. Sexes semblables.
Le noir de la tête est remplacé chez les jeunes par
du rouge })run et le blanc par du brun clair. Les
autres couleurs sont plus pâles que chez l'adulte.
Ce superbe Pinson se montre assez commun
au commencement de mai et disparrit ensuite
pour faire sa ponte ; on le voit de nouveau ^u
mois d'août. Il fréquente le bord des bois,
les haies épaisses et les broussailles. Il est d'un
naturel peu farouche, et se fait facilement à la
captivité.
Il pond 5 œufs de couleur chocolat.
Si! 'î •
VI
16. Genre CHONDESTES. Swainson.
Le Pinson X oreilles brunes. Chondestes gram-
maca, Bp. — Vulg. Angl. Lark Finch. — Couronne noi-
sette, presque noire sur le front et séparée par une
barre médiane blanche, avec une autre superciliairo
de même couleur ; parties supérieures brun grisâtre,
strié de noir sur le dos ; queue noire, arrondie, très
longue, terminée de blanc, à l'exception des deux
pennes centrales qui ont la couleur du dos ; les
latérales presque toutes blanches; une ligne noire
à travers l'œil et une autre en dessous, se rencontrant
en arrière et renfermant une strie blanche sous lu
paupière ; une tache auriculaire, rouge brun ; men-
ton et gorge blancs, une ligne maxillaire noire ; ailes
pointues ; dessous blanc teinté de gris brun, avec
— 85 —
une tache noire au milieu de la poitrine. Longueur
()2-7; ailes 3^ ; queue 3 pouces.
Ce Pinson, dont le chant est agréable à en-
tendre, se voit, paraît-il en Canada.
La femelle niche à terre et pond 4 ou 5 œufs
blancs avec quelques lignes brunes, éparses et
en zigzag.
17. Genre PASSER. Auctorum.
Le Moineau domestique. Passer domesticus, L. —
Vulg. Angl. European Sparrow. — Brun rougeâtre en
dessus avec le dos rayé de noir ; couronne et parties
inférieures, brun cendré, plus foncé sur la première ;
gorge et menton noirs ; ailes pointues avec une bande
transversale blanche; pieds couleur de chair; queue
échancrée. Longueur 62-6 ; ailes et queue 2 J pouces.
La femelle est privée de noir à la gorge et géné-
ralement plus grise que le mâle. Les jeunes lui
rassemblent.
Le Moineau d'Europe a été importé à Québec
en 1868, et s'est multiplié rapidement ; il est si
nombreux déjà, qu'on le voit en troupes consi-
dérables dans les villes et même dans les cam-
pagnes environnantes, où il cause, dit-on, des
dommages appréciables, soit dans les granges
en hiver, soit dans les champs au temps des se-
mailles et de la moisson. Mais ces dégâts ne
seraient-ils pas dus en partie à la coutume que
l'on a, dans les villes, de le nourrir avec du
grain? Rien d'étonnant alors s'il préfère cette
nourriture en rapport avec son organisation et
I
1 > *
— 86 —
qu'il trouve toute prête, aux insectes qui ne
sont pas toujours faciles à saisir !
Le Moineau est naturellement querelleur et
chasse de son canton les oiseaux plus faibles
que lui. De plus il ne se gêne pas de s'emparer
des petites maisonnettes que, dans les cités,
l'on érige aux Hirondelles ; ou encore il pond
ses œufs dans des nids étrangers, ainsi que je
Tai observé dans un nid de Fauvette.
Quoique granivore, il détruit pourtant un
bon nombre d'insectes ; mais les dommages
qu'il cause compensent-ils les services qu'il
rend ? L'opinion contraire est soutenue par des
naturalistes compétents.
Cependant en dépit de ces petites violences,
de ces petits rapts, ne nous fait-il pas plaisir de
retrouver, lorsque la terre est ensevelie sous un
linceul de neige et que toute trace de végé-
tation a disparu, que nos bocages sont mornes
et silencieux, ne nous fait-il pas plaisir vrai-
ment de retrouver encore au milieu de nous,
ces chers petits êtres qui, par leur pétulance et
leur gaîté, semblent nous faire oublier la mono-
tonie des sombres jours de l'hiver.
La femelle, dans les villes, niche sous les
gouttières des toits ou dans des trous de mu-
raille, et sur les arbres, à la campagne. Elle
fait plusieurs pontes par an.
Ses œufs, au nombre de 6, sont d'un cendré
brunâtre, maculés de brun.
18. Genre FASSERELLA. Swainson.
Le Pinson fauve. Passerella iliaca, Sw. — Vulg.
Angl. Fox Sparrow. — Couleur générale rouge brun ou
rouge ]
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— 87 —
rouge rouille, plus pur et plus brillant sur le crou-
pion, les ailes et la queue ; strié de brun foncé sur le
dos, la tête et le cou, et teinté de cendré brun sur ces
dernières parties ; deux barres blanchâtres sur l'aile ;
dessous blanc avec larges stries de brun roux sur la
poitrine et les côtés du corps, plus roussâtres anté-
rieurement et se rapprochant de manière à former
des taches sur la poitrine et les côtés ; mandibule
supérieure noire, l'inférieure presque toute jaune ;
pieds jaunâtre pâle ; doigts latéraux très longs. Sexes
semblables. Longueur 6|-7i ; ailes etqueue 3 pouces.
Cette espèce n'est pas commune dans notre
province ; elle habite les buissons et est d'un
naturel peu farouche.
La femelle niche dans de petits arbrisseaux
et pond 4 ou 5 œufs verdâtres, maculés de brun.
19. Genre GUIRACA. Swainson.
liée très gros avec soies à la base.
1 . Le Gros-Bec à poitrine rose. Guiraca ludo-
viclana, Sw. Goniaphea, Bow. Loxia, L. Fringilla, Aud.
— Vulg. Angl. Rose-hreasted Grosbeak. — Rouge carmin
sur la poitrine et sur les couvertures inférieures des
ailes ; ventre, couvertures de la queue et croupion,
blancs ; le reste du corps noir, avec quelques taches
blanches sur les ailes et la queue; bec jaunâtre pâle.
Longueur 7J-8J; ailes 4; queue 3i pouces.
La femelle et les jeunes mâles sont striés de noi-
râtre et d'olive brun en dessus, avec une ligne mé-
diane sur la couronne et une autre superciliaire,
blanches; couvertures supérieures de la queue avec
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— 88 —
pennes centrales terminées de blanc; dessous blanc
plus ou moins teinté et strié de brun ; couvertures
intérieures des ailes jaune safran ; bec brun.
Voilà un oiseau qui figure fort bien dans une
volière ; le beau rouge carmin qui recouvre sa
poitrine contraste agréablement avec le noir et
le blanc pur dont il est revêtu. Il possède en
outre un joli ramage qui le place au premier
rang parmi les oiseaux chanteurs. Il n'est pas
commun et se tient dans les grands bois.
La femelle niche dans les buissons ; pond 3
ou 4 œufs bleu verdâtre, pointillés de brun
roux.
2. Le Gros-Bec bleu. Guiraca cserulea, Sw. Go-
niaphea, L. — Vulg. Angl. Blue Grosheak. — Manteau
d'un beau bleu uniforme avec les plumes de la base
du bec, les ailes et la queue noires, teintées de noi-
s(îtte à l'extrémité des grandes couvertures alaires;
bec de couleur corne. Longueur 6i-7; ailes 3i ;
queue 3 pouces.
La 'bmelle, qui est plus petite que le mâle, est
brune et de couleur plus pâle ou même jaunâtre en
dessous, avec deux barres brun blanchâtre sur les
ailes.
Les jeunes mâles ressemblent d'abord à la femelle ;
mais plus tard leur robe se mélange de brun et de
bleu. >
Ce Grros-Bec, dont la présence n'a pas encore
été signalée dans notre province, se voit dans
celle d'Ontario.
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs blanc bleuâtre.
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— 89 —
20. Genre CYANOSPIZA. Baird.
Le Pinson indigo. *Cyanospiza cyanea, Bd. FVin-
gllla, Wils. — Vulg. Fr. V Oiseau bleu; le Ministre;
Angl. Indigo Bird. — Bleu indigo plus intense sur hi
tête et la gorge ; le reste du corps teinté de verdâtre ;
ailes et queue brunes bordées de bleu verdâtre ;
une ligne noire du bec à l'œil. Cette ligne est cons-
tante dans les deux sexes. Longueur 5] ; ailes 2i| ;
queue 22 pouces.
La femelle est brune, lavée de blanchâtre en des-
sous et stviée de brunâtre sur la poitrine et les côtés.
Voilà fi -3ore un oiseau qui, par sa belle livrée
et ses aimables notes, fait l'ornement de nos
volières ; mais il est regrettable que ses belles
couleurs, après un séjour de captivité plus ou
moins prolongé, deviennent moins brillantes
et moins pures.
L'Oiseau bleu est commun à Montréal où on
l'expose en vente sur les marchés ; il se mon-
tre très rarement à Québec et se tient dans les
grands bois.
La femelle niche dans les buissons ; sa ponte
est de 6 œufs bleus, pointillés de pourpre,
21. Genre CARDINALIS. Bonaparte.
Le Cardinal de Virginie. Cardinalis virginianvi*,
Bp. Pitylus cardinalis, Aud. Loxia, L. — Vulg. Angl.
Cardinal Redbird. — Tétc huppée; tout le corps rouge
rose ou vermillon avec teinte cendrée sur le dos ;
tour du bec et gorge noirs ; queue plus longue que
les ailes ; toutes deux rondes; bec rougeâtre; piculs
bruns. Longueur 8-9 ; ailes 33 ; queue 4 pouces.
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11
11
II
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— 90 —
La femelle est brun cendré, plus pâle en dessous^
avec de légères traces de rouge sur la huppe, les ailes^
la queue et les parties inférieu^jps.
Le Cardinal est un superbe oiseau qui peut
rivaliser avec avantage, tant sous le rapport du
chant que sous celui du plumage, avec les oi-
seaux de volières européens. Ce magnifique
Grros-Bec, cjui est si commun dans le sud des
Etats-Unis, ne nous visite qu'à de rares inter-
valles.
La femelle niche dans les arbrisseaux et pond
4 œufs d'un blanc sale, finement pointillés
d'olive brun.
22. Genre PIPILO. Vieillot.
Le Pinson aux yeux rouges. Fipilo erythroph-
thalmus, V. — Vulg. Angl. Towhee Bunting ; Chewink.
— Couleur générale noire, avec le ventre blanc et les
côtés noisette ; primaires et quelques secondaires^
bordées de blanc ; région anale brun fauve ; rectrices
'latérales, blanches dans la moitié terminale et tout
le côté extérieur, ainsi que les trois suivantes blan-
ches aussi à l'extrémité ; })ieds jaunâtre pâle ; iris
rouge chez l'adulte, blanc de crème chez les jeunes,
et ordinairement chez les adultes en hiver. Longueur
81 ; ailes 3^ rondes; queue 4 pouces.
La couleur noire du mâle est remplacée chez la
femelle par un beau brun, le reste est semblable.
Les jeunes sont striés de brun et de noirâtre en des-
sus, avec les parties inférieures blancliâtres, teintées
de brun et striées de noirâtre.
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Bl
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91
La présence de cet oiseau a été signalée dans
Québec par M. .T. Nelson, du Cap Rouge.
Il habite les buissons et se tient presque tou-
jours à terre où il niche.
La femelle pond 4 ou 5 œufs blancs tachetés
de rougeâtre.
17. Famille ICTERID^. Etourneaux.
Primaires 9 ; tarses scutellés en avant et sous
forme de plaque en arrière ; bec long, égal ou plus
long que la tête, très aigu, un peu conique, sans
échancrure, à commissure angulée et soies à la base.
La couleur noire prédomine chez les indivi-
dus de cette famille ; elle est souvent à reflets
métalliques et contraste avec le jaune et le
Touge dans quelques individus. Cette famille,
qui appartient exclusivement au nouveau con-
tinent, se rapproche beaucoup des Fringillides
et des Corvidés, avec lesquels elle a plusieurs
caractères zoologiques communs. Les oiseaux
qui la composent, vivent ordinairement en
troupes. Ils sont voyageurs et nous arrivent
tous de bonne heure au printemps, pour s'en
retourner très tard à l'automne. Leur nourri-
ture consiste en grain, graines, baies, insectes,
vers et limaces. La femelle est généralement
plus petite que le mille.
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1. Bous-famille AGELMINM.
Bec fort, conicjue, pointu, ï)1us court ou aussi long
(jue la tête ; pieds robustes ; ongles forts, peu recour-
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l Hù. . ^iJM
[■■ iiîii
— 92 —
bés ; ailes plus ou moins pointues, égales ou dépas-
sant la queue en longueur.
Ces oiseaux vivent par bandes et aimant beau-
coup à marcher sur le sol. Ils sont granivores
et détruisent aussi un bon nombre d'insectes et
de vers.
Ils se construisent des nids grossiers qu'ils
posent sur les branches des arbres.
Genre DOLICHONYX. Swainson. ' ,
TiE GoGLU (^) . Dolichonyx oryzivorus, Sw. Embe-
riza, L. Icterus agripennis, Bp. — Vulg. Angl. Bobolink ;
Ricebird. — Couleur générale noire ; dos strié de noir,
de jaune brun et de cendré ; dessus du cou blanc ou
blanc de crème ; scapulaires, croupion et couvertures
supérieures de la queue, cendré blanc ; pennes alaires
extérieures, l)ordées de jaunâtre ; bec noir corne ;
pieds bruns ; rectrices très aiguës.
liC mâle, à l'automne, ressemble à la femelle qui est
d'un jaune brunâtre, plus foncé en dessus, avec
de larges stries noires sur la couronne et le dos ; la
nuque, le croupion et les côtés du corps striés plus
fin ; les ailes et la queue brunes avec le bord exté-
rieur plus pâle ; une barre médiane jaune brun sur
la couronne et une autre superc Maire de couleur
plus claire; bec brun. Longueur (H-71 ; ailes 3i-4;
queue 2^-3 pouces.
(1) J'ai conservé à cet oiseau le nom vulgaire de Goglu, soun
lequel il est particulièrement connu en Canada, de préférence »\
celui d'Ortolan de riz ; car cette dernière dénomination lui est
impropre, puinqu'il n'a aucunr caractère commun avec les (or-
tolans.
par
— 93 —
Cet oiseau, que tout le monde connaît, habite
les prairies et les terres cultivées. Sans avoir
la douceur et l'harmonie du chant de certains
oiseaux, il possède cependant, par la brièveté
et la rap iitéde ses notes, un ramage qui le fait
apprécier et rechercher comme oiseau de vo-
lière. Dans le sud des Etats-Unis, où il se voit
par bandes nombreuses, il a quelquefois causé
de grands dégâts dans les plantations de riz,,
de blé, etc. Mais en Canada, il se montre en
troupes trop peu considérables pour faif e des
dommages sensibles, et les services qu'il rend
à l'agriculture au printemps, par le nombre
prodigieux d'insectes qu'il détruit, paient avec
usure le grain qu'il mange à l'automne.
La femelle niche dans l'herbe des champs et
pond de 4 à 6 œufs d'un bleu tendre avec ta-
ches brunes.
2. Genre MOLiOTHRUS. Swainson.
L'Etourneau ordinaire. Molothrus pecoris, Sw.
Icterus, Bp. Emberiza, Wils. — Vulg. Angl. Cowbird. —
Toute la tôto et le cou brun ferrugineux; le reste du
(îorps noir à reflets violets, pourprés et verdâtres ;
))oc et pieds noirs. Longueur 7J-8 ; ailes 4 ; queue
3 pouces.
La femelle et les jeunes mâles sont d'un brun
grisâtre foncé presque uniforme, un peu plus pâle en
dessous.
Quelques naturalistes ont affirmé que l'Étour-
neau ne construisait point de nid, qu'il dépo-
sait furtivement ses œufs dans des nids de
— 94 —
Pinsons, de Fauvettes, etc. C'est une erreur,
comme le remarque M. l'abbé Provancher, qui
a eu occasion de voir lui-même plusieurs de ces
nids, et presque toujours dans des conifères.
Il pond 5 ou 6 œufs bleu tendre, tachetés de
roussâtre.
il
3. Genre AGEL-EUS. Vieillot.
L'Étourneau à ailes rouges. Agelxus phœniceus,
V. Ictei'us, Bp. Oriolus, L. — Vulg. Fr. Carouge com-
mandeur ; Angl. Red-winged Blackbird. — D'un noir
lustré uniforme avec les petites couvertures des ailes
rouge écarlate et terminées d'une large barre jaune;
brunâtre ou blanchâtre. Longueur 8-9 ; ailes 4^-5 ;
queue 3^-4 pouces.
I^a femelle est striée en dessus de brun noirâtre
pâle et plus foncé, tendant à former une barre mé-
diane sur la tête avec deux autres superciliaires ; le
dessous blanchâtre, avec nombreuses stries brunes ;
côtés de la tête, gorge et petites couvertures des ailes
teintés de rougeâtre ou de ftiuve. Les jeunes mâles
ressemblent d'abord à la femelle et ce n'est qu'au
troisième printemps qu'ils revêtent la livrée et le
beau rouge des ailes des adultes.
Ce bel oiseau se rencontre dans les bois à
quelques lieues au nord de Québec, mais il n'est
pas commun.
La femelle niche dans les aulnes, les saules
et autres arbres qui croissent au bord des ruis-
seaux ou dans des endroits marécageux. Sa
ponte est de 4 à 6 œufs bleu tendre, pointillés
de brun.
lié
— Go-
de
4. Genre XANTHOCEPHALUS. Baird.
L'Etourneau à tête jaune. Xanthocephalus icte'
rocephalus, Bd. — Vulg. Angl. Yellow-headed Blackhlrd.
— Plumage noir lustré ; la tête, le cou et le haut de
la poitrine, jaunes ; un espace noir autour de l'œil ;
une large tache blanche sur les ailes ; bec et pieds
noirs. Longueur 10-11 ; ailes 51 ; queue 4^ pouces.
La femelle, qui est beaucoup plus petite, et les
jeunes sont d'un noir brunâtre avec peu ou point de
blanc sur les ailes ; la couleur jaune est obscure.
La présence de cet oiseau, en cette province,
a été signalée par un M. Comeau, qui, en sep-
tembre 1878, eit captura un spécimen à la ri-
vière Grodbout, sur la côte nord du St-Laurent.
Aux Etals-Unis, où il abonde en certains en-
droits, il se tient dans les prairies et dans les
marais.
La femelle niche dans les roseaux ; elle pond
de 3 à 5 œufs gris bleuâtre avec taches irrégu-
lières de brun jaunâtre.
5. Genre STUNELLA. Vieillot.
L'Etourneau des prés. Sturnelia magna, Sw.
Alauda, Ij. Sturnus collaris, Wag. — Vulg. Fr. Grande
Alouette des prés ; Angl. Field Lark; Meadoio Lark. —
Couronne striée de noir et de brun ; une barre au
centre et une autre superciliaire de couleur j)lus
pâle ; une ligne noirâtre en arrière de l'œil ; parties
supérieures avec chaque plume noire au centre, bor-
dée de jaune brun, et terminée de brun rougeâtre
plusieurs rectrices latérales blanches ; le reste
— 96
1 ' l T^
les rémiges inférieures et les scapiilaires rayés de
noir, de brun et de gris ; bord de l'aile, une tache à
l'œil et les parties inférieures, jaune brillant ; côtés
et région anale teintés de brun et striés de noirâtre ;
un large croissant noir sur la poitrine ; bec de cou-
leur corne ; pieds gros, forts et d'un brun clair.
Longueur 10-11 ; ailes 5 ; queue 3^ pouces. Sexes
semblables.
Cette espèce n'a pas encore été rencontrée
dans notre province, quoiqu'elle ne soit point
rare dans celle d'Ontario. Elle se montre très
nombreuse dans la république voisine, où elle
fréquente les champs. Cette habitude de se
tenir dans les prés lui a valu, de la part de
quelques naturalistes, le nom d'Alouette des
prés ; mais si l'on examine la forme de son bec.
on lui trouvera plutôt les caractères de celui
des Étourneaux que des Alouettes. Cet oiseau
chante fort bien, dit-on.
La femelle niche à terre et pond de 4 à 6
œufs blancs, tachetés de roussâtre.
2. Sous-famille ICTERINM.
Bec relativement plus long, plus pointu et plus
grêle que dans la sous-famille précédente ; pieds
faibles ; queue arrondie ou étagée.
Ces oiseaux, qui ont un chant agréable, vivent
dans les bois et toujours par couples, se posant
très rarement à terre. Ils se nourrissent d'in-
sectes et de baies de toutes sortes.
Ils suspendent leurs nids aux branches des
arbres.
— 97 —
des
Genre ICTERUS. Brisson.
1. L'Oriole des vergers. Icterus spurius, Bp. Ori-
o^is, L. — Vulg. Angl. Orchard Oriolc. — La partie pos-
térieure du dos, le croupion, les petites couvertures
des ailes et le dessous, depuis la gorge, noisette
foncé ; le reste du corps noir avec une barre blan-
châtre à travers les grandes couvertures des ailes •
l)ec et pieds noir bleuâtre. Longueur 7 ; ailes 3i •
queue 3 pouces.
La femelle a le dessus olive jaunâtre avec deux
barres blanchâtres sur les ailes qui sont brunes ; le
dessous jaunâtre. ••%
Cet Oriole est très rare dans Québec ; mais il
est commun à Ontario. Il se tient d'ordinaire
dans les vergers.
La femelle pond 4 ou 5 œufs bleu tendre,
avec taches brunes au gros bout.
2. L'Oriole de Baltimore. Icterus Baltimore^
Daudin ; Oriolus, L. — Vulg. Angl. Baltimore Oriole. —
Toute la tête, le cou, une partie du dos, une large
])arre transversale vers le milieu des rectrices, avec les
deux du centre, noirs ; le reste de la queue, ses cou-
vertures supérieures, le croupion, les petites couver-
tures des ailes et le dessous, depuis la gorge, d'un
beau rouge orangé ; ailes noires, bordées de blanc •
bec et pieds d'un noir bleuâtre ; iris orangé. Lon-
gueur 72-8; ailes 31 ; queue 3 pouces.
Les couleurs de la femelle sont beaucoup plus
pâles que celles du mâle; le noir est teinté d'olive
brun ; cette dernière couleur le renii)lace quelquefois
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I
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— 98 —
Les jeunes n'ont pas de noir antérieurement; le
reste du corps ressemble à la femelle.
Le Baltimore, qui n'acquiert ses brillantes
couleurs que la troisième année, est plus com-
mun que son congénère ; il se voit fréquemment
à Montréal, et quelquefois à Québec. Cet oiseau
a un ramage intéressant qui le fait rechercher
pour les volières.
Comme la précédente, la femelle se construit
un gentil petit nid, fort ressemblant à ceux
des Fauvettes, qu'elle suspend aux branches
des arbres, et y dépose ses 5 œufs blancs, teintés
de rose, et pointillés de pourpre avec de longues
lignes brunes qui s'entrelacent.
3. Sous-famille QUISCALINjE.
Cette sous-famille a beaucoup de ressemblance
avec celle des Agelœlnœ, tant sous le rapport de la
forme que sous celui des habitudes ; mais elle s'en
distingue par un bec long à pointe rabattue en bas,
aux bords de la mandibule se repliant en dedans à
la commissure et par des pieds gros et forts.
Ces oiseaux se bâtissent des nids grossiers
qu'ils fixent aux branches des arbres.
1. Genre SCOLECOPHAQUS. , Swainson.
Le Mainate couleur de rouille. Scolecophagus
ferrugineus, Sw. Gracula, Wils. — Vulg. Angl. Rusty
Grackle. — Plumage noir à reflets pourpres et verdû-
tres ; bec et pieds noirs, le premier très grêle ; queue
légèrement arrondie ; iris jaune. Longueur 9 ; ailes
4i j queue 3d pouces.
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1. Rusty
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; queue
9 ; ailes
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La femelle est d'un brun rouille en dessus, et noir
grisâtre en dessous, mélangé de rouille ; les primaires
et la queue sont noires. Le mâle, à l'automne, res-
semble un peu à la femelle.
Cet oiseau se voit assez communément au
printemps et à l'automne, souvent associé aux
Étourneaux.
Il couve au Labrador et pond 4 ou 5 œufs
bleu tendre, maculés de taches et de lignes
brunes. Le nid est placé sur des arbrisseaux.
2. Genre QUISCALUS. Vieillot.
Le Mainate pourpre. Quîscalus versicolor, V. Q.
furpureus, Liclit. Gracula quiscala, L. — Vulg. Fr.
Étourneau aux ailes bronzées ; Angl. Purple Grackle;
Crow Blackbird. — D'un brun bleu d'acier, lustré sur
la tête et le cou ; le reste du corps varié de reflets
bronzés, cuivrés, verdâtres et pourpres ; iris jaune ;
queue étagée, égale ou dépassant les ailes en lon-
gueur. Longueur 12-13 ; ailes 5? ; queue 5J pouces.
La femelle est d'un brun grisâtre, avec de légères
traces lustrées. /
Ce bel oiseau se voit par bandes au printemps
et à l'automne.
Il va couver vers le nord et place son nid
sur des arbrisseaux qui croissent dans les ma-
rais. Sa ponte .es't *^e 6 oç^ufs Meu t*eîic[re avec
taches brunes. ' ' ' ^
* • t y
18. FamilL-CÛRVlOC tjdr'néâlesriâëkisif
Bec fort, plus court ou aussi long que la tête, se
terminant en pointe et ordinairement échancré ;
WM^^
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— 100 —
narines cachées par une touffe de soies longues, .1
l'exception du genre Pica ; primaires 10 ; Ire courte,
ordinairement la moitié de la seconde en longueur ;
plusieurs rémiges du bord plus ou moins sinuées en
dedans ; queue généralement arrondie, de 12 pennes ;
tarses scutellés en avant, séparés sur les côtés du
reste des enveloppes, par une rainure ou nue ou
remplie de petites écailles.
Ces oiseaux, qui sont de forte taille, vivent
en société et sont presque tous sédentaires en
Canada ; leur régime est omnivore. Ils pa-
raissent fort inutiles et sont souvent nuisibles.
Ils nichent sur les rochers ou à la bifurca-
tion des branches supérieures des arbres.
1. Sous-famille CORVINJE.
Ailes longues et pointues, dépassant de beaucoup
la queue ; la pointe est formée par les 3e, 4e et 5e
rémiges ; jambes fortes ; iris brun. Sexes semblable;?.
Genre CORVUS. Linné.
1. Le Corbeau. Corvus carnivorus, Bart. C. corax,
L. — Vulg. Angl. Raven. — Entièrement noir à reflets
violets ; plumes de la gorge étroites, raides et lan-
céolées. Longueur 24 ; ailes 17 ; queue 10 pouces.
Le Oor)?eaa efjt actuelîemeîit très rare dans la
province et il est à désirer qu'il ne devienne
pas coiDnjun ; cai il causerait b ta a c*oup de dom-
mages dans 'lesj 'cha^nips iie gfciri.
La femelle niche sur des montagnes solitaires
et pond 5 œufs bleus, tachetés de brun.
— 101 —
• 2. La Corneille. Corvus americanus, Aud. (7.
corone, Wils. — Vulg. Angl. Common Crow. — De même
leur que le précédent, avec les plumes de la gorge
ourtes, larges et obtuses. Longueur 18-20 ; ailes
lo-14 ; queue 8 pou.ces.
Tout le inonde connaît la Corneille, et sans ce
naturel méfiant dont elle est douée, il y aurait
longtemps que ses bandes seraient anéanties,
tant l'agriculteur la déteste à cause de ses dé-
gâts. Elle ne se contente pas d'exercer ses
déprédations dans les champs de grain, à
l'automne, et pendant les semailles au prin-
temps ; mais encore, et sans se gêner, elle
'ipproche parfois de la basse-cour, épie le mo-
Mit où elle croit ne pas être aperçue, pour
s omparer d'un jeune poulet. Mais elle trouve
un ennemi redoutable dans le Tri-tri, qui la
poursuit souvent avec un acharnement inex-
plicable. On la rencontre fréquemment au bord
des grèves à basse marée, à la recherche de
poissons, de limaçons, etc. Ce noir volatile nous
arrive en troupes nombreuses au mois de mars
et s'en retourne fort tard à l'automne ; quelques
individus hivernent même.
La femelle niche dans les grands arbres et
pond 5 œufs bleuâtres, tachetés de roux.
2. Sous- famille GARRULINM.
Bec et pieds noirs et assez grêles ; ailes très courtes
dépassant à peine les couvertures de la queue ; ailes
et queue rondes ; iris brun. Sexes semblables. Sé-
dentaires en Canada.
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— 102 —
1. Genre PICA. Brisson.
La Pie de la baie d'Hudson. Pica hudsonica,
Bp. P. melanoleuca, V. Corvus hudsonicus, Sab.— Vulg.
Ang\. American Magpie.— Queue étagée très longue;
Fig. 11, Pie do la baie d'Hudson.
couleur noire à reflets verdAtres, pourpres, violets et
même dorés, particulièrement sur la ipieue et les
ailes ; ventre, scapuluires et primaires au centre,
blancs. Longueur 15-20 ; ailes 8; queue 12 pouces.
Cette Pie est rare et d'ordinaire se tient à la
baie d'Hudson. Ses mœurs nous ' sont peu
connues.
103
m
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2. Genre CYANURUS. Swainson. *
Le Geai huppé. Cyanurus cridatus, Sw. CorvuSy
L. — Vulg. Fr. le Geai bleu; Angl. Blue Jay. — Tête
huppée; p.irties supérieures bleu pourpre brillant;
îiiles et queue d'un bleu brillant ; plumes des grandes
couvertures, secondaires et queue, traversées de barres
noires à l'exception des rectrices centrales, et toutes
terminées de blanc ; queue ronde, étagée ; dessous
gris bleuâtre, blanchissant sur la gorge et la région
anale ; un collier noir passe au bas de la poitrine et
remonte sur le cou pour se terminer en arrière de la
huppe. Longueur 12 ; ailes et queue 5-6 pouces.
Le Geai, par son caquetage presque continuel,
est un des oiseaux les plus bruyants de nos
forêts, en même temps qu'un des plus beaux
représentants de la gent ailée. C'est dans les
bois qu'il demeure ordinairement ; cependant
il aime à se répandre quelquefois dans les
champs et les vergers pour mieux satisfaire sa
gourmandise ; il mange de tout et au besoin
les œufs et les jeunes oiseaux dans leurs nids.
La femelle se construit un gros nid qu'elle
place dans un arbre bien feuillu; elle pond 5
œufs olive pâle avec taches brunes.
3. Genre PERISOjAEUS. Bonaparte.
Le Geai du Canada. Perlsoreus canadensis, Bp.
(hrviiSj L. —Vulg. Fr. la Fie ; le Geai <jris ; Angl.
Canada Jay. — Couleur générale grise, blanchissapt
antérieurement ; ailes et queue de couleur plombée,
avec les pennes terminées de blanc sale ; une tache,
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— 104 —
noire sur la nuque. Longueur IO2 ; ailes 51 ; queue
6 pouces.
Ce Gréai est plus commun que le précédent,
mais il ne se voit qu'à l'automne où il fréquen-
te nos bocages ; pendant l'hiver, il se tient
dans les grands bois, voyageant par petites
bandes, et faisant entendre un caquetage moins
fort que celui de son congénère. Cet oiseau
est si peu farouche qu'il vient même glaner le
pain que le bûcheron, pendant son repas, laisse
tomber sur la neige.
En été, il se retire vers le nord pour faire sa
ponte qui est de 4 œufs gris bleuâtre.
•
2. Sous-ordre, CL AM ATORES.
OISEAUX CRIEURS.
Ce sous-ordre se distingue des Occines par un ca-
ractère anatoniique négatif. Il consiste dans le peu
de développement des muscles vocaux du larynx
inférieur, qui sont si petits qu'ils présentent plutôt
l'apparence d'une masse charnue que de muscles
distincts.
A part ce caractère intérieur, toujours difficile à
constater, on peut encore les reconnaître à l'inspec-
tion de leurs tarses : ainsi chez le Tyran, on les voit
recouverts d'une rangée de scutelles sous forme de
plaques cylindriques, les envelo})pant d'une manière
continue en spirale tronquée. Ce «caractère, à quel-
ques modifications près, se rencontre chez tous les
individus de ce sous-ordre, dont nous n'avons qu'une
seule famille bien caractérisée.
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Famille TYRANNID/E. Moucherolles.
Bec très large à la base, déprimé, se terminant en
pointe où la mandibule supérieure se courbe brusque-
ment, avec une échancrure vers le bout ; soies recou-
vrant la base du bec et s'entremêlant avec les plumes
du front; primaires 10; la Ire jamais très courte;
une ou plusieurs pennes fréquemment atténuées au
bord interne à l'extrémité ; pieds courts et faibles ;
iris brun.
Ces oiseaux se nourrissent exclusivement
d'insectes qu'ils attrapent au vol ; toujours
perchés en embuscade, sur la branche d'un
arbre la plus élev.'e, ils attendent qu'une proie
vienne à passer ; alors fondant sur elle comme
un trait, ils l'engouffrent dans leur large bec
fort bien approprié à ce genre de capture, et
reviennent de suite se poser de nouveau.
Quoique ces oiseaux soient dépourvus d'un
chant régulier, ce cj^ui contribue beaucoup, ainsi
que leur immobilité sur les branches, à leur
donner un caractère mélancolique, plusieurs
ont un cri qui n'est pas désagréable ; mais en
général ce cri est entrecoupé et strident. Comme
tous les insectivores, aussitôt que la belle saison
«'st passée, ils s'envolent vers des régions plus
tempérées. Ils se construisent des nids analo-
gues à ceux des Fauvettes, qu'ils posent sur
des arbres ou des arbrisseaux.
Som-familie TYRANNINJE.
Mômes caractères que ceux de la famille. Sexe»
Bomblables.
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106 —
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1. Genre TYRANNUS. Cuvier.
Le Tyran de la Caroline. Tyrannus carolinensiSf
Bd. Lanius tyrannus, L. Muscicapa, Wils. — Vulg. Fr.
Tri-tri; Angl. Kinghlrd ; Bee Martin. — Cendré noi-
râtre en dessus,
presque noir sur
la tête, qui porte
\ une tache rouge
feu, entremêlée de
blanc et de jaune,
et en partie cachée
au centre de la
couronne, man-
quant chez les
jeunes ; dessous
l)lanc avec la poi-
trine cendré bleu-
âtre ; ailes brunes
marginées de blanc sale ; queue noire, terminée de
blanc ; rectrices extérieures quchpiefois bordées de
blanc ; bec et pieds noirs. Longueur .S ; ailes 4i ;
queue carrée ou arrondie de 3i pouces.
Le Tri-tri est le plus gros et le plus connu de
nos Moucherolles ou G-obe-Mouches. Il n'est
point solitaire comme la plupart de ceux de sa
famille ; on le rencontre bien dans les bois,
mais il se plaît surtout près des habitations et
installe même son nid dans les arbres de nos
bocages et les arbrisseaux des jardins.
Le Tyran rend des services inappréciables au
cultivateur, non seulement parcequ'il détruit
Fiji V2. I,e Tjrau di- lu Ciiroline.
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. —107 —
beaucoup d'insectes, mais encore en protégeant
la basse-cour contre ces maraudeurs ailés, tels
que Oiseaux de Proie, Corneilles, etc. Cette der-
nière qui fait grande parade de bravoure lors-
qu'elle découvre un pauvre Hibou, sans dé-
fense le jour, ne jubile pas autant quand elle
rencontre le Tri-tri, qui lui fait passer un bien
mauvais quart d'heure.
Sa ponte est de 5 œufs blanc de crème, avec
taches brunes irrégulières.
2. Genre MYIARCHUS. Cabanis.
TiE MoucHEROLLE À HUPPE. Myiarchus crinituSj
C'ab. Muscicapa, L. Tyrannus, Niitt. — Angl. Great-
crested Flycàtcher. — Brun olivâtre en dessus, un peu
plus foncé sur la tête; primaires lisérées de brun
noisette ; secondaires et couvertures bordées et ter-
minées de blanc jaunâtre ; gorge et haut de la poi-
trine, cendré brun ; le reste du dessous, j.aune brillant ;
(^ueue courte, de couleur noisette, avec les pennes
extérieures bordées de jaunâtre ; le bord des autres,
avec la paire centrale, d'un brun foncé ; ailes ron-
des. Longueur 81-91 ; ailes et queue 4 ; bec I pouce.
Cette espèce est commune dans la province
d'Ontario et assez rare dans la nôtre.
La femelle place son nid dans un tronc d'ar-
bre vermoulu et pond 4 œufs de couleur crème,
rayés de pourpre.
3. Genre SAYORNIS. Bonaparte.
Le Moucherolle brun. Sayornis fuscus, Bd.
Muscicapa fusca, Gm. M. nunciola, Wils. TyrannuSy
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•—108
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Nutt. — Vulg. Angl. Pewee ; Phœbe. — Dessus brun
olivâtre foncé, presque noir sur la tête; un anneau
blanchâtre entoure l'œil ; ailes et queue brunes ;
cette dernière faiblement échancrée ; rectrices laté-
rales et quelques secondaires bordées de blanchâtre ;
dessous blanchâtre lavé de jaune pâle particulière-
ment sous le ventre ; poitrine et côtés teintés de brun
grisâtre ; bec grêle l pouce de long ; 2e et 5e rémi-
ges les plus longues ; Ire plus courte que la 6e. Lon-
gueur 6Î-7; ailes S-S-i ; queue 3-32 pouces.
Très variable dans ses teintes. A l'automne, sa
livrée est plus foncée.
Ce petit Grobe-Mouches se rencontre assez sou-
vent dans les jardins, sur les arbres qui bordent
les chemins, le long des ruisseaux et à la lisière
des bois, faisant une chasse active aux insectes
ailés. Il fait entendre un petit cri mélancoli-
que, qu'on a traduit par Plirit.
Sa ponte est de 5 œufs blanc de crème et
quelquefois un peu tac! ^.tés au gros bout.
4. Genre CONTOPITS. Cabanis.
Bec aplati, à base tr^s large ; plumes de la couronne allongéen,
ayant quelque peu l'apparence d'une petite huppe ; pieds tnV
petits ; tarses i)lus courts que le doigt médian ; ailes pointues.
1. Le Moucherolle verdatue. Contopus virém^
Cab. Mui^cicapa, L. M. rapax, Wils. Tyrannns vîreiis,
Nutt. — Vulg. Angl. Wood Pewee. — Jkun olivâtre en
dessus avec la tête plus foncée ; gorge, milieu de lu
poitrine et du ventre, avec les couvertures inférieures
de la queue, blanchâtres et lavés de jaunâtre-; les
dicusA
109 —
^1
côtés brun olive pâle ; ailes et queue noirâtres avec
deux barres blanchâtres sur les premières, ainsi que
le bord des rémiges inférieures ; pieds et mandibule
supérieure, noirs, l'inférieure jaune ou brune. Lon-
gueur 6-62 ; ailes 32-3; queue 2:i-3 pouces.
Cette espèce est rare, et comme l'indique son
nom anglais, elle se tient constamment dans les
bois.
La femelle pond 4 œufs blanc de crème, avec
quelques taches brunes et lilas au gros bout.
2. Le Moucherolle à côtés olive. Contopus
horealis, Bd. — Vulg. Angl. Olive-sided Flycatcher. —
l>run olivâtre foncé avec la tête un peu plus brune
dont les plumes sont presque noires au centre ; ailes
et queue noirâtres, sans barres, à l'exception des
couvertures alaires qui sont terminées de brun gri-
sâtre ; quelques rémiges bordées de blanchâtre ;
menton, gorge, ventre, région anale et une ligne au
milieu de la poitrine, blancs, teintés de jaunâtre ;
pieds et mandibule supérieure noirs, l'inférieure
presque jaunâtre ; ailes pointues ; 2e rémige la plus
longue, la 4e la plus courte. Longueur 7-8 ; ailes
3-4i ; queue 3 pouces.
Ce Moucherolle n'a pas encore été observé
dans notre province.
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs blanc de crème,
maculés de brun roux.
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5. Genre EMPIDONAX. Cabanis.
1. Le Moucherolle d'Acadie. Empidonax aca-
dims, Bd, Muscicapa, Gm. M. guerula, Wils. Tyran-
— 110 —
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nus, Niitt. — Vulg. Angl. Acadian Flycatcher. — Dessus
vert olive uniforme, avec la couronne munie d'une
petite huppe dont les plumes sont brunes au centre ;
un cercle jaunâtre entoure l'œil; ailes brunes avec
l'extrémité des couvertures et le bord des rémiges
inférieures, jaune blancliâtre pâle; dessous blan-
châtre teinté d'olive grisâtre sur les côtés antérieu-
rement, cette teinte traverse presque la poitrine,
elle est jaunâtre aux côtés postérieurs et au bas
ventre ; queue brune ; pieds et mandibule supéri-
eure, noirs; l'inférieure, plus pâle; Ire primaire
beaucoup plus longue que la 6e ; 2e, 3e et 4e pres-
que égales entre elles et beaucoup plus longues que
la Ire et la 5e. Longueur ôi-Gl ; ailes 2|-3 ; queue
2i-3| pouces.
Ce Moucherolle, qui est très rare dans notre
province, devient vers le milieu de l'été, d'une
couleur plus foncée. Les jeunes tirent sur le
jaune brunâtre.
Il pond 4 œufs blanc crème avec taches irré-
gulières brunâtres.
2. Le Moucherolle de Tratll. Empidonax
Traillii, Bd. — Vulg. Angl. TraiW s Flycatcher. — Dessus
olive brun, avec teinte plus claire sur le croupion ;
plumes de la couronne brunes au centre ; bord
des rémiges inférieures avec l'extrémité des couver-
tuics alaires, blanc grisâtre, légèrement teintés de
jaunâtre; dessous comme dans l'espèce précédente,
un peu plus foncé cependant ; la teinte olive grisâtre
traverse la poitrine ; pieds et mandibule supérieure
noirs, l'inférieure jaunâtre pâle ; 2e, 3e et 4e rémiges
n
— iu-
les plus longues comme dans Vacadicus, mais la 5e
pas aussi courte. Longueur 51-6; ailes 2f-2| ; queue •
21 pouces.
La présence de ce Gobe-Mouches n'a pas en-
core été remarquée dans notre province.
La femelle pond 4 œufs blanc de crème avec
taches brunes.
3. Le petit Moucherolle. Enipidonax minimuSy
Bp. — Vulg. Angl. Least Flycatcher. — Plus petit et
ressemblant beaucoup au précédent, mais plutôt
olive 'gris, qu'olive brun ; l'anneau autour de l'œil,
la région lorale et les barres des ailes, blanc grisâtre ;
toutes les parties antérieures lavées de cendré ; man-
dibule inférieure brune, la supérieure et les pieds,
noirs; 5e rémige un peu plus courte que la 4e ; bec
à peine h pouce. Longueur 5-5^ ; ailes 2:] ; queue
2! pouces.
Ce petit Moucherolle se rencontre à Québec,
mais il est peu commvm ; il affectionne les
vergers, les bords ombragés des ruisseaux et
des chemins, qu'il préfère aux épaisses forêts.
Sa ponte est de 4 œufs blancs.
4. Le Moucherolle à ventre .jaune. Empidonax
flfiviventris, Bd. — Vulg. Angl. Yellow-heUied Flycatcher.
— Dessus vert olive clair, uniforme, un peu plus
brillant que chez Vacadicm ; barres des ailes et cercle
autour de l'œil, jaune; mandibule inférieure jaune ;
Ire rémige aussi longue que la 6e ; dessous jaune,
teinté sur la partie antérieure et les cô'6.^ delà même
couleur que celle du doj.
-'112 —
Cet oiseau ne se montre dans la province
qu'à de rares intervalles.
Ses œufs au nombre de 4, sont blancs.
2. Ordre PIOARI..E.
OISEAUX PICARIENS.
Cet ordre renferme un groupe d'oiseaux qui, par
leurs caractères anatomiques variés, ne peuvent
entrer dans les autres ordres, et même sont peu sus-
ceptibles d'une définition commune à toutes les
espèces qui le composent. Cependant on peut les re-
connaître par quelques caractères communs entre
eux, en même temps que négatifs, des Passereaux,
avec lesquels ils étaient réunis, à l'exception des
Grimpeurs. D'après Sundervall, ils manquent de
certaines particularités dans les muscles fléchisseurs
des doigts, que l'on rencontre dans les Passereaux.
La forme des pieds varie beaucoup, un des doigts laté-
raux peut se tourner en arrière et le quatrième est
apte, presque toujours, à se porter en avant. L'en-
veloppe des tarses n'est jamais entière postérieure-
ment ; l'ongle du doigt postérieur est plus petit, ou
pas plus long que celui du troisième doigt. Les ailes,
très variables i:ans leurs formes, offrent 10 primaires,
dont la Ire n'est jamais très courte ; les grandes cou-
vertures des ailes ont au moins, en longueur, la moi-
tié des secondaires qu'elles recouvrent à l'exception
des Picidcs; la queue, comme les ailes, est très
variable, étant de 9 pennes, quelquefois 8 ; les Pics
en possèdent 12, dont une paire est très courte ; les
m
— 113 —
Martins-Pêcheui'H et quelques autres en ont égale-
ment 12.
Les mœurs de ces oiseaux sont très variées :
ainsi les uns passent leur vie au bord do l'eau,
guettant, pour s'en repaître, le petit poisson
qui nage à la surface ; les autres viennent se
nourrir du petit coléoptère qui s'enfonce dans
la corolle des fleurs de nos jardins ; d'autres
demeurent presque constamment dans les épais-
ses forêts, vivant d'insectes et de baies, ou
encore perforant, avec leur bec robuste l'écorce
et même les troncs d'arbres pour en extraire les
larves qui y ont établi domicile ; d'autres enfin
ont l'espace pour partage, et poursuivent sans
cesse les insectes, soit en rasant la cime des
arbres, soit en s'élevant dans les couches supé-
rieures de l'atmosphère.
La manière dont ces oiseaux font leurs nids»
et l'endroit où ils l'installent ne sont pas moins
variés ni curieux, comme on le verra plus loin
1. Sous-ordre, CYPSELI.
OISEAUX CYPSÉLIFORMES
Ailes longues et pointues ; vol puissant ; pieds ex-
trêmement petits et grêles ; pouce quelquefois versa-
tile ou disposé plus haut que les doigts antérieurs ;
CCS derniers fréquemment unis à leur base, et man-
quant parfois du nombre ordinaire de phalanges
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— 114 —
lectrices 10. On appelle bec ténuirostre celui des
Trochilides et fissirostre celui des Caprimulgides et
des Cypsélides ; cette dernière forme ressemble au
bec des Hirondelles.
1. Famille CAPRIMULGIO/E. Engoulevents.
Bec très petit, déprimé, triangulaire lorsqu'il est vu
en dessus, avec une large ouverture se prolongeant
jusque au-dessous des yeux, et ordinairement pourvu
de soies à la base ; narines basales^ tubuleuses ; tête
grosse, aplatie ; oreilles et yeux gros ; ailes plus ou
moins allongées et pointues, de 10 primaires ; queue
de 10 pennes ; pieds extrêmement petits ; tarses
co'Trts en partie emplumés ; doigts antérieurs réunis
à leur base par une membrane ; le 4c pouvant se
porter plus ou moins sur le côté.
Sous-famille CAPRIMULGINJE.
Tarses très courts, emplumés, doigts unis à leur
base; le 4e très court, plus élevé que les autres,
semi-latéral ; doigt externe de 4 phalanges ; ong.Ie
du médian pectine ; plumage mou et soyeux ; iris
brun.
1, Genre ANTROSTOMUS. Gould.
L'Engoulevent criard. Antrostomus voHferus,
Bp. Caprimulgus, Wils.— Vulg. Fr. Pomme-pourrie;
Angl. Whippoorwill ; Night-jar. — Soies simples et lon-
gues à la base du bec ; parties supérieures mélangées
de gris, de noir, de blanchâtre et de brun jaunâtre,
— 115 —
avec de larges stries noires sur la tête et le dos ;
dessous tacheté de brun roux ^^t de blanchâtre ; une
barre blanche à travers la poitrine, elle est d'un
brun jaunâtre chez la femelle ; ailes avec taches rous-
ses ; 1 ectrices latérales noires, terminées de blanc
chez le mâle et de brun roux chez la femelle. Lon-
gueur 9-10 ; ailes 5-6 ; queue 4-5 pouces. Cette
dernière ; très ronde.
Cet Engoulevent, aux habitudes entièrement
nocturnes, se montre le soir au crépuscule,
vole et crie jusqu'à la tombée de la nuit ; si
la lune éclaire, il prolonge ce manège jusqu'à
l'aurore et se cache alors dans les taillis, ou
dans des troncs d'arbres vermoulus, pour recom-
menc er à voler au soleil couchant. Son cri
ressemble à ces notes : WhippoorwUl. Sa nour-
riture consiste en phalènes et autres insectes
crépusculaires ou nocturnes, qu'il attrape en
volant, de la même manière que les Hirondel-
les. Il nous arrive en mai et s'en retourne en
septembre. Cet oiseau, qui est rare dans Qué-
bec, habite les lieux découverts, et couve or-
dinairement dans des endroits ravagés par le
feu.
Il ne construit point de nid ; ses œufs qu'il
dépose sur le sol, dans une légère dépression de
terrain, sont au nombre de deux, d'un blanc de
crème, tachetés et pointillés de brun.
2. Genre CHORDEILES. SwainÊon.
L'Engoulevent d'Amérique. Chordeîles popetue,
Bd. C. virginianuSj Bp. Caprimulgus americanus,
I
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il
— 116 —
Wils. C. virginianus, Aud. — Vulg. Fr. Mangeur de Ma-
ringouins ; Angl. Night Hawk. — Varié en dessus de
brun, de gris, de jau-
nâtre et de noir, cette
dernière couleur domi-
ne ; rémiges brunes
avec une large tache
blanche vers le milieu,
traversant les cinq pri-
maires du bord ; queue
noirâtre, légèrement
échancrée, avec une ta-
che blanche vers l'ex-
trémité, manquant chez
la femelle ; dessous de-
puis la poitrine, rayé
transversalement de
noirâtre, de blanc et de
Fig. 13. L'En-çouieveut d'Amérique. faUVC pâlc, aVCC UUC
large barre blanche à travers la gorge ; cette barre est
d'un brun jaunâtre chez la femelle. Longueur 9 ;
ailes 8 ; queue 5 pouces.
Cet Enroulement est beaucoup plus commun
que son cong-énère et en a les habitudes ; mais
il ne fait point entendre do cri.
11 pond 2 ou 3 œufs blanc sale, pointillés do
brun.
2. Famille GYPSELID/E. Martinets.
Ailes extrêmement longues, déliées et pointues ;
secondaires excessivement courtes ; bec très petit,
— 117 —
aplati et triangulaire vu en dessus, à commissure
s'ouvrant jusque au-dessous des yeux ; queue de 10
penn<s; pieds petits, faibles; doigts antérieurs li-
bres, le postérieur plus élevé; ongles forts, recourbés
et non pectines.
Sous-famille CHMTURINM.
Tarses sans plumes ; doigt postérieur quelquefois
versatile, avec le nombre ordinaire de phalanges ;
queue courte ; tige des rectrices terminée en pointe
raide.
/
Genre CHJETURA. Siephens.
Le Martinet des cheminées. Chœtura pelasgiay
Steph. Hirundo, L. Cypselus, Aud. — Vulg. Fr. Hiron-
delle de cheminée; Angl. Chimney Swift. — Brun de suie
en dessus, avec une légère teinte verdâtre ; dessous
plus pâle, grisâtre sur la poitrine ; ailes noires ;
iris brun. Longueur 5 ; ailes 5 ; queue 2 pouces.
Sexes semblables.
Le Martinet, à l'oxemple des Hirondelles, sil-
lonne les airs en tons sens, poursuivant, à
grands cris, les insectes ailés, son unic[ue nour-
riture, jusque dans les plus hautes régions de
l'air ; ses ailes très étendues lui permettent de se
soutenir dans l'espace avec la plus grande faci-
lité ; aussi passe-t-il, pour ainsi dire, la plus
grande partie de sa vie dans l'atmosphère. En
mai, il nous arrive par bandes, pour nous quit-
ter en septembre.
j.tt
i
iS
•
^■
— 118 —
Il nidifie dans des cheminées abandonnées
et dans celles où il n'y a point de fumée pen-
dant Tété. Ce nid est composé de petites bran-
ches entrelacées et liées entre elles avec une
espèce de glu fournie par l'oiseau même ;
c'est sur ce treillis accollé à un des angles de
la cheminée que la femelle dépose ses 5 œufs
blancs, tachetés au gros bout.
3. Famille TROCHILID/E. Oiseaux-mouches.
Bec long, délié, droit, on forme d'alêne et sans
échancrure; langue longue, très extensible; pieds
très petits.
Cette famille, qui appartient exclusivement
à l'Amérique, comprend les oiseaux les plus pe-
tits comme les plus brillants en couleurs. Ils
sont répandus du nord au sud du continent.
Mais l'endroit où ils sont le plus nombreux est
vers l'équateur et particulièrement dans la
Nouvelle Grrenade. On en compte actuellement
environ 500 espèces dont une seule visite notre
climat, pendant les chaudes journées de l'été.
Sous-famil/e TROCHILIN^.
Mômes caractères (jue ceux de la famille.
Genre TROCHILUS. Linné.
Le Colibri X oorge ruris. Trochilm coluh s, L
— rVulg. Fr. Oiseau-mouche; Angl. Ruhy-throated
Humminghlrd. — Dessus vert doré niotalliquo; ailes
et queue violet brun, cette dernière fourchue avec
Ce^
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(V^s d(
leurs
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doigt
2}jgoda
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des de
'
KMFKB
— no-
ies pennes étroites et pointues ; dessous blanc ; gorge
miroitant d'un rouge de rubis. Longueur 3} ; ailes
It ; queue 1} ; bec t pouce.
La femelle a la gorge blanche, pointillée de brun.
L'Oiseau-mouche est le plus petit et le plus
brillant de tous les oiseaux. D'une agilité ex-
trême, il semble ne point connaître le repos et
voltige sans cesse d'une fleur à l'autre pour
chercher, dans leurs corolles, le petit coléoptère
qu'il retire avec sa langue extensible et fili-
forme. Doué d'une grande puissance dans le
vol, il se transporte d'un endroit à un autre
avec une rapidité étonnante.
Il pose son nid, petite merveille de cons-
truction, sur une branche d'arbre, de manière
à simuler une loupe tronquée, et lui donne à
l'extérieur la couleur même de la branche.
C'est dans ce petit chef d'œuvre qu'il dépose
ses trois œufs blancs de la grosseur d'un pois.
>, I>
2. Sous-ordre, CUCULL
OISEAUX CUCULIFORMES.
Ce groupe d'oiseaux ne comprend dans notre faune
que deux familles : les Alcédinidés et les Cuculidés.
Ces deux familles sont caractérisées par la forme de
leurs pieds; ainsi chez la première, ils sont appelés
syndactyles, parceque le doigt interne est réuni au
doigt médian, dans presque toute sa longueur, et
zygodactyles chez les Caculidés, à cause de la dispo-
sition de deux de leurs doigts situés en avant, et
des deux autres en arrière.
m
M
^'bm
120
11! fi
: 1. Famille ALCEDINID/E. Martins-Pêcheurs.
Tête grosse ; bec long, gros, fort, droit et pointu,
presque pyramidal, dont l'ouverture se prolonge
jusque au-dessous des yeux ; narines basales attei-
gnant les plumes du front ; pieds très petits et faibles ;
tarses extrêmement courts, réticulés en avant ; doigt
postérieur toujours très court ; ailes longues de 10
primaires ; queue courte de 10 rectrices.
Sous-famille ALCEDININ^.
Mêmes caractères anatomiques que la famille.
Genre CERYLE. Boie.
Fjg. 14. Martiii-PCcbcur.
Le Martin-Pêchkuu. CerjjlcAh'i/o)}, Boie. Alccdo,
j,, — Vulg. Angl. Belted KingjMcr. — Dessus, une large
Be^
hé ; ',
qui c
plus
Be.
gros
6
^""^^r
— 121 —
bande pectorale et les côtés du corps, bleu terne ;
une longue crête sur la tête, de même couleur, dont
chaque plume est noire au centre; paupière infé-
rieure, une tache en avant de l'œil, un large collier
à peine interrompu en arrière et le reste du dessous,
blanc pur ; rémiges et queue noires, tachetées ou
même rayées de blanc ; secondaires et rectrices ta-
chetées de blanc ; bec noirâtre. Longueur 12 ; ailes
6; queue 82 pouces.
La femelle a les côtés du corps et la bande de la
poitrine de couleur noisette.
Le Martin-Pécheur se rencontre partout où il
y a une rivière, un lac, une écluse de moulin ; et
là, perché sur une branche d'arbre, au-dessus du
courant, il attend qu'un poisson vienne à pas-
ser ; puis d'un vol rapide, il va le chercher sous
l'eau et revient le déguster sur sa branche.
La femelle dépose ses 4 œufs blancs dans un
trou pratiqué quelquefois à 3 ou 4 pieds de
profondeur dans la terre et situé au' bord des
eaux.
2. Famille CUCULID/E. Coucous.
Bec grêle aussi long que la tête, légèrement cour-
bé ; ailes dépassant à peine le milieu de la queue,
(pli est arrondie, étagée et de 10 rectrices ; tarses nus,
l)lus courts que le doigt médian.
Sous-famille COCCYZINjE
Bec égal ou i)lus court que la tête, très comprimé,
gros à la base, courbé dans toute sa longueur et
6
M
■"a
- - 122 —
aplati en pointe à l'extreinité ; narines basales, nues,
elliptiques ; pieds coioparativenient petits. Sexes
semblables.
Les Coucous se nourrissent d'insectes, de lar-
ves et quelquefois de baies. Ils ne dédaignent
pas non plus les œufs de Passereaux, lorsqu'ils
en rencontrent ; mais ceci ne semble pas entrer
dans leurs habitudes.
Les deux espèces qui visitent le Canada du-
rant l'été, font leurs nids sur des arbres et
pondent 4 œufs bleu verdâtre clair.
iti
Genre COCCYZUS. Vieillot.
1. Le Coucou à bec noir. Coccyzus erythroj)hthalmus.
Bd. Cuculus, Wils.— -Vulg. Angl. Black-billed Cuckoo. —
Bec entièrement noir ; dessus olive verdâtre métalli-
que, cendré sur le front ; une étroite bande de peau
nue, rouge, entoure l'œil ; pennes alaires teintées do
cannelle ; dessous l)lanc, légèrement lavé de jaune
brun sur la gorge. Longueur 11-12; ailes 5-5 ■> ;
queue G-6^ pouces.
Ce Coucou est assez commun dans les bois.
Son nom lui vient du cri qu'il fait entendre et
qui n'a rien de désa<>'réable.
2. Le Coucou n'AMÉiiKiUE. Coccyzus americanus,
Bp. Cuculus, L. C. carolinensis, Wils. — Vulg. Fr. Cou-
cou à bec jaune; Angl. Yelloiv-hllled Cuckoo. — Man-
dibule supérieure et l'extrémité de l'inférieure noires,
le reste jaune; dessus olive verdâtre, métallique;
lectrices extérieures noires, terminées de blanc ; des-
sous blanc. Même taille (j[ue le précédent.
l--îl
es, nues,
. Sexes
, de lar-
aignent
rsqu'ils
3 entrer
ada du-
'bres et
thalmus.
'uckoo. —
métiilli-
de peau
itées de
e jaune
s 5-5^;
s bois,
dre et
rîca7i'us,
Tr. Cou-
-Mau-
noires,
illiquc ;
ic ; des-
— 123 —
Cette espèce, qui se rencontre dans Ontario,
n'a pas encore été remarquée à Québec. -
3. Sous-ordre, PICI.
OISEAUX PICIFORMES.
Ce groupe, dans notre faune, comprend les Pics,
dont les doigts sont disposés par paires. Tune en
avant et l'autre en arrière ; les phalanges basales
des doigts sont courtes; les ailes de 10 primaires
et leurs couvertures assez courtes ; la queue de 10
pennes rigides et acuminées ; le bec droit ou peu
courbé, fort, dur, pointu ou tronqué, à mandibules
égales ; la langue extensible ; les tarses courts ; les
ongles gros assez forts et crochus ; l'iris généralement
brun.
Famille PICID/E. Pics.
Mêmes caractères que ceux du sous-ordre.
Cette disposition des doigts, chez les Pics, leur
peimet, aidés de leur queue comme point d'ap-
pui, de se maintenir verticalement sur les ar-
bres et d'y marcher avec facilité, aussi sont-ils
tous d'excellents grimpeurs. Ils vivent dans
les forêts solitaires et sont craintifs et rusés ;
le moindre bruit les effraie tellement qu'il est
souvent impossible de les approcher. Ils se
nourrissent d'insectes et de larves qu'ils cher-
chent sous l'écorce et au cœur des arbres en
pratiquant un trou pour les y atteindre. Doués
d'un instinct particulier pour découvrir ces
parasites des arbres, ils commencent par irap-
il:-'' i
■'W'
— 124 —
per l'écorce de deux ou trois coups de bec, puis
prêtent i'oreille ; si rien ne décèle la présence
de quelque pâture, ils vont à un autre endroit,
frappent de nouveau, et, s'ils entendent re-
muer, alors, à coups de bec, ils se sont bientôt
emparés de cette proie qu'ils- retirent avec la
langue.
Toutes nos espèces, qui sont sédentaires en
Canada, font leurs nids dans des arbres creux
et pondent de 4 à 6 œufs d'un blanc brillant.
1. Genre HYLOTOMUS. Baird.
Le Pic à huppe écarlate. Hylotomns pileatus, Bd.
Picus, L. — Volg. Fr. Poide de bain; Angl. Plleated
WoodpecJcer. — Plu-
mage noir avec la
huppe et les mous-
taches d'un beau
rouge écarlate ; le
menton, une ligne
superciliaire et une
Fig. 15. Pied du Pic à hwppo écarlate. bandc qul part des
narines passe au-dessous do l'œil et s'étend sur les
côtés de la tête et du cou, blancs ; plumes du ventre
et des côtés, terminées de blanc sale ; bec noir ivoire
t;n dessus et de couleur corne en dessous ; iris jaune.
Longueur 15-19; ailes 82-IOI ; queue 6-7 pouces.
Les moustaclies et la partie antérieure de la huppe
sont noires dans hi femelle.
Ce Pic, le plus gros de la famille, est rare
dans nos bois ; mais il est plus commun dans la
province d'Ontario.
1. I
Haïr y
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noire, ;
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— 125
2. Genre PICUS. Linné.
1. Le Pic chevelu. Pîcus vîUosiis, L. — Vulg. Angl.
Hairy Woodpecker. — Une tache rouge écarlate sur
l'occiput, manquant chez la femelle ; dos noir séparé
par une large bande blanche longitudinale ; cou-
ronne, côtés de la tête et du cou, noirs, séparés par
deux barres blanches, l'une au-dessus de l'œil, et
l'autre au-dessous, qui s'étend en arrière ; ailes noires,
parsemées de taches blanches ; dessous blanc ; queue
noire, avec les pennes latérales blanches, terminées
de jaune roussâtre; bec bleuâtre, droit, taillé en coin
au bout. Longueur 9 ; ailes 5 ; queue 4 pouces.
Ce Pic est assez commun ; on le voit fréquem-
ment dans les bois pendant l'hiver.
2. Le Pic iminule. Plru.s puhcscens, L. — Vulg.
Angl. Downy Woodpecker. — Ce petit Pic n'est qu'une
miniature du précédent, avec cette différence que les
roctrices extérieures sont rayées de noir.
C'est le plus petit de nos Pics et le moins
farouche ; souvent il vient rendre visite aux
arbres de nos jardins, pour se nourrir des larves
qu'ils contiennent.
3. Genre PICOIDES. Lacépède.
Les oiseaux de ce genre n'ont que trois doigts.
1. Le Pic arctique. Picoides arcticus, Gr. A}^
tenms, Hw. Picus tridactylus, Bp. — Vulg. Angl. Black-
hacked Woodpecker ; Three-toed Woodpecker. Dessus
noir bleuâtre uniforme ; couronne jaune, noire chez
la femelle ; une ligne étroite en arrière de l'œil, une
\ui
I
— 126 —
barre au-dessous, descendant sur le côté du cou et les
parties inférieures, blanches ; rayé de gris et de noir
sur le ventre et les côtés ; ailes noires, avec taches
blanches sur les rémiges ; queue noire, pennes laté-
rales blanches. Longueur 92 ; ailes 5 ; (jueue 3
pouces.
En hiver, ce Pic est assez commun dans la
province ; de bonne heure au printemps, il se
dirige vers le nord pour faire sa ponte.
2. IjE Pic velu. Picoides hirsiiùis, Gr. P. ameri-
canus, Brehm. Piciis hirsutus, V. — Vulg. Angl. Banded-
back Woodpecker. — Ce Pic, qui ressemble fort au pré-
cédent, a le dos noir, rayé de blanc ; la tache jaune
de la couronne est entourée de petits points blancs ;
les taches blanches des ailes sont nombreuses et pe-
tites ; queue noire avec les pennes extérieures termi-
nées de blanc roussâtre. Longueur 9 ; ailes 4è ;
queue 3 pouces.
Cette espèce se voit très rarement à Québec ;
elle préfère les régions boréales. Je n'en ai
encore rencontré qu'un individu que je possède.
4. Genre SPHYRAPICUS. Baird.
Le Pic maculé. Sphyrapicus varius, Bd. Picus^ L.
— Vulg. Angl. Yellow-bellied Woodpecker. — Couronne
rouge écarlate, bordée de noir ; dessus varié de blanc
et de noir ; ailes noires avec une large barre blanche
sur les couvertures ; rémiges tachetées de blanc ; une
ligne superciliaire et une barre qui, depuis le bec, passe
au-dessous de l'œil et descend sur le côté du cou,
blanches ; une tache rouge écarlate occupe le men-
écarla
(le la
jaune,
avec
dos et
I)lanc,
[)rima]
Kueur
Ile
bois,
voie f
Le
Sw. Pi
Itil
— 127 —
ton et la gorge, elle est entourée d'une barre noire,
qui s'élargit sur la poitrine en forme de croissant ;
le reste en dessous, est blanc jaunâtre, rayé de brun ;
rectrices noires ; celles du centre tachetées de blanc
intérieurement. Longueur 81 ; ailes 4-5 ; queue 3}
pouces.
La femelle a la gorge blanche, quelquefois tnélan-
gée de plumes rouges.
Ce joli Pic est assez commun ; il fréquente
ordinairement les <^rands bois, et se nourrit
parfois de baies. Sa langue n'est pas exten-
sible comme celle des autres Pics.
5. Genre CENTURUS. Swainson.
Le Pic gris. Genturus caroUnus, Bp. — Vulg. Angl.
Red-bellled Woodpecker. — Couronne et occiput rouge
écarlate, très peu dans la femelle ; dessous et côtés
de la tête, blanc grisâtre, ordinairement teintés de
jaune, devenant rouge sous le ventre ; queue noire
avec une ou deux pennes latérales rayées de blanc ;
dos et scapulaires étroitement rayés de noir et de
blanc, cette dernière couleur domine sur le croupion ;
primaires avec taches blanches vers la base. Lon-
<2;ueur 9-10 ; ailes 5 ; queue Si pouces.
Il est rare de rencontrer cet oiseau dans nos
bois, quoique, dans la province d'Ontario, il se
voie fréquemment.
I
6. Genre MELANERPES. Swainson.
Le Pic X tête roucie. Melanerpes erythrocephaluSf
Sw. PicuSj L. — Vulg. Angl. Ecd-headed Woodpecker. —
128 —
II!
S?"??^
Toute la tête, le cou et la poitrine, rouge écarlate
gris brun chez les jeunes ; le dessous, les secondaires
et le croupion, blancs ; dos, primaires et queue, noirs.
Longueur 9; ailes 52) queue S-] pouces. Sexes
semblables.
Cette espèce, qui est très répandue dans
l'ouest de la puissance et aux Etats-Unis, doit
aussi se rencontrer dans nos bois.
7. Genre COLAPTES. Swaiufeon.
Le Pic doué. Colaptes aanitm^ 8vv. Ficus, L. —
Vulg. Fv.Pivart; Angl. Golden-wlmjed Woodpecker ;
Filcker. — Bec légèrement
courbé dès sa base ; cou-
ronne etnuque cendrées,
avec une tache rouge sur
l'occiput; dessus brun,
teinté d'olive ou de lilas
et rayé transversalement
de noir ; dessous brun
lilas pâle, teinté de jaune
avec nombreuses taches
circulaires noires ; les
moustaches, un croissant
sur la poitrine, les ré-
miges et la queue, noirs ;
ces deux dernières sont
jaunes en dessous ; crou-
pion blanc. Longueur
12; ailes 6; queue 4]
Fig. 16. Pic doré. poUCCS.
La femelle n'a pas de moustaches noires.
lÉlllfeÉiii
r^^
— 129 ■—
Le Pivart est nn des plus communs de sa
famille et le seul qui puisse se poser sur les peti-
tes branches des arbres, comme les Passereaux.
11 est en même temps un des plus jolis et des
plus élégants de sa tribu. Sa voix au printemps
est forte et sonore.
3. Ordre RA.FTOIIES.
RAPACES.
Bec robuste, crochu, muni à sa base d'une mem-
l)rane nommée cire, dans laquelle s'ouvre les narines ;
pieds gros, très forts, de trois doigts en îivant et un
♦•n arrière, armés d'ongles puissants, acérés et ordinai-
rement rétractiles ; ailes longues et vigoureuses.
Les Oiseaux de Proie ou Eapaces ne vivent
(|ue de rapine et, le plus souvent, de chair pal-
pitante ; leur naturel est farouche et sangui-
naire. Ce caractère les rend si intolérants qu'ils
ne peuvent souffrir dans leur canton aucun oi-
seau de leur espèce ; aussi vivent-ils toujours
isolément ou par couples, à l'exception du Vau-
tour. Ils sont doués d'une vue perçante. Pe-
tits quadrupèdes, oiseaux, reptiles, poissons,
cadavres, etc., voilà ce qui satisfait leur appétit
vorace, et si la nourriture est abondante, ils s'en
repaissent à un tel point cju'ils ont peine à s'é-
lever de terre ; mais d'un autre côté, leur esto-
mac est bâti de telle sorte qu'ils i)euvent sup-
porter un jeûne très long. Les uns sont di-
urnes et les autres nocturnes.
I
M li
— 130
i»!l
Élit!
La femelle, qui est toujours plus grosse que
le mâle, niche sur des rochers inaccessibles ou
dans des arbres très hauts ; quelquefois, mais
rarement, sur les grosses branches près de
terre, ou même dans des troncs d'arbres.
1. Famille STRIGID/E. Hiboux.
Taille ordinairement robuste et raccourcie ; plu-
mage moelleux ; tête très j^rossc ; bec court, courbé
dès sa base, comprimé, crocliu, garni d'une cire molle
qui est cachée par des plumes ; yeux dirigés en avant,
entourés d un cercle de plumes effilées, raides, for-
mant, par leur rayonnement circulaire, un disqun
plus ou moins complet ; tarses et doigts em plumés ;
doigt externe versatile ; ongles rétractiles, très forts,
très acérés. Sexes presque toujours semblables.
Les Hiboux, à raison de leurs gros yeux à
pupille dilatée, de leur rétine très impression-
nable à la lumière, ne voient bien que le soir
au crépuscule et durant les nuits peu som-
bres ; ils chassent alors petits quadrupèdes,
jiseaux, reptiles, gros insectes, etc., qu'ils vont
saisir à l'improviste, favorisés par les ténèbres
et par leur vol silencieux. Pendant le jour, ils
se tiennent blottis dant^ des trous. Si, pour
une raison majeure, u:: de ces nocturnes se
montre à la lumière qui l'éblouit et le rend
presque aveugle, cette apparition est une fête
pour tous les Passereaux de l'endroit qui vien-
nent à l'envie lui donner des coups de bec et
d'ailes iusq l'a ce qu'enfin, barrasse et traqué
sans meici, l'oiseau de Minerve regagne ma-
il f|
— 181 —
chinalement le bois, remettant au soir le soin
de sa vengeance.
Quoiqu'ils se nourrissent parfois d'oiseaux et
visitent de temps à autre la basse-cour, on doit
cependant considérer les Hiboux comme des
oiseaux utiles, car ils détruisent en quantité
des petits quadrupèdes nuisibles.
On désigne en général les Hiboux sous le
nom de ('hats-huants ou de Chevêches ; mais ce
sont plus particulièrement les espèces qui n'ont
point sur la tête de touffes de plumes allongées.
Chez les anciens, ils étaient considérés comme
des oiseaux de mauvais augure.
Nos espèces sont toutes sédentaires en Canada.
Les femelles se construisent des nids gros-
siers avec des branches entre-croisées et les
tapissent à l'intérieur d'herbes sèches et de
plumas. Elles pondent 4 œufs blancs.
1. Genre EUBO. Cuvier.
Le Duc de Virginie. Bubo rirglnianus, Bp. Strîx.
Gm. Bubo arctlcus, Svv. — Vulg. Angl. Oreot-horned Owl.
— Tétc ornée de denx aigrettes turiné(\s de plumes
étagées, simulant des oreilles de mammifères ; dis-
que facial complet; ])lumage varie prescju'à l'infini,
de noir, de fauve, de brun clair, de brun foncé et de
blanchâtre; cette dernière couleur est plus apparente
sous le ventre, qui est distinctement rayé; un col-
lier blanc sur la gorge ; pieds empluniés ; ongles et
bec noirs; iris jaune. Longueur 24; ailes 14-10;
queue 9-10 poa:;es.
D'après le professeur Baird, il y a quatre vari-
étés de ce Hibou : le Bubo atlanticus, pacificus, arcticus
T
132 —
•H
et le Magellanicus ; mais il est constaté aujourd'hui
qu'il n'y en a que deux : le B. arcticus, qui est de
couleur blanchâtre, approchant celle du Hibou blanc,
et le B.pacificus. qui a le plumage brun foncé, ayant
peu de fauve.
Le Duc de Virginie est le plus remarquable
de nos Hiboux et aussi un de ceux qui nous
visitent le plus souvent à l'automne ; pendant
l'hiver, il se tient dans les bois, et, au retour du
printemps, il va vers le nord faire sa ponte. l\
se construit un gros nid qu'il pose sur les bran-
ches ou dans un creux d'arbre.
Ce Hibou fréquente surtout les bois voisins
des lacs, des rivières et aussi les plaines humi-
des. Il avale sa proie tout entière avec plum.^
ou poil. Son cri se compose de ces notes : hou-
hou.
2. Genre SCOPS. Savigny.
Le Scors maculé. Scops aaio, Bj). Bubo striatus,
V. Strix asio, L. — Vulg. Angl. Mottled Owl; Screech
Owl. — Plumage général, gris cendré, tacheté de noi-
sette et plus clair en dessous ; scapuhiires ordinaire-
liient blanchâtres ; ailes et queue avec bandes trans-
versales noires ; iris jaune. Longueur 8-10 ; ailes
()-7 ; queue 3-3i pouces.
Cette espèce est très variable «lans ses couleurs ;
elle se montre aussi avec une livrée brun roussâtrc
eri dessus, strié de noir, avec le dessous varié de
blanc et de roux ; les ailes et lîi (jueue traversées i)ar
des bandes rousses et noires. Cette variété de couleur
n'est due, paraît-il, ni au sexe, ni â l'âge, ni aux sui-
133
rd'hui
est de
blanc,
, ayant
juable
nous
ndant
our du
ite. Il
s bran-
voisins
humi-
plum-
s : hod-
stria tus,
; Screech
3 de noi-
rdinaire-
es trauF-
10 ; ailes
•oulourH ;
rouBsâtrt'
varié de
(Fsées par
e couleur
î aux sai-
sons ; très souvent ils apparaissent avec un mélange
des deux couleurs à la fois.
Cette espèce est très rare.
3. Genre OTUS. Cuvier.
Le Hibou X aigrettes longues. Otus Wilsonia-
nus, Less. 0. dgaris, Flem. — Vulg. Angl. Long-
eared Owl. — Disque facial complet ; aigrettes lon-
gues ; plumage varié de brun foncé, de fauve et de
blanchâtre, plus clair sur la poitrine, avec raies Ion-*
gitudinales brunes ; abdomen fauve blancliâtre, cha-
<[Ue plume porte au centre une ligne longitudinale
avec raies transversales brunes ; face fauve pâle ;
yeux presque entourés de noir ; rémiges et queue
tachetées et rayées de fauve et de brun foncé ; bec et
ongles noirâtres ; iris jaune. Longueur 14-15 ; ailes
11-12 ; queue 5-6 pouces.
Ce Hibou est peu commun ; il niche dans les
arbres.
4. Genre BRACHYOTUS. Gould.
Le Hibou X aigrettes courtes. Brachyotus pa-
Indris, Auct. B. Cassinii, Brewer ; Strix brachj/otu8, L. —
\'ulg. Angl. Short-eared Owl. — Aigrettes très courtes,
|)('U emplumées ; couleur généraU> fauve pâle, plus
( laire en dessous ; chaque plume porte au centre une
raie longitudinale brun foncé ; cette raie est plus
0[)arse et moins intense sous le ventre ; la face, les
jambes et la région anale sans stries ; rémiges et
([ueue, jaune brun avec bande et taches brunes ; iri»
jaimc. Môme taille que le précédent.
— 134 — .
Cette espèce, qui est plus rare que celle qui
précède, fait entendre pendant la nuit un cri
prolongé, que l'on a traduit par ces mots : coiul,
œivL La femelle niche dans les arbres creux,
dans les bâtiments en ruines ou dans les ca-
vernes.
fil
1 i
1
;
1
f \ \
II
5. Genre SYBNIUM. Savigny.
1. La Chouette cendrée. Syrnium cineream, Aiid.
S. laponicuw, Strickl. Strix cinerea, Gm. S. acclamator,
Bart. — Vul<j;. Fr, Grand Hibou cendré; Aiigl. Grcai
gray Oivl. — Dessus gris cendréj taclieté ou rayé trans-
versalement (le cendré plus clair ; dessous gris clair
avec raies longitudinales, j)articulièrement sur lu
poitrine, et transversales sur l'abdomen, les couver-
tures caudales et les jambes, cendré brun ; 5 ou 0
bandes tranversales plus claires sur les ailes et lu
queue ; iris jaune. Longueur 2] ; ailes I2 ; queue
1 pied.
Cette Chouette, qui habite les régions boré-
ales, ne se montre à Québec qu'à de rares inter-
valles.
2. La (,*houette du Canada. Syrnium nebidosum,
(Jr. Strix nebulosn, L. — Vulg. Fr. Hibou barré ; Angl.
Barrcd Oivl. — Dessus brun cendré, rayé de blanc et
souvent teinté de fauve ; ailes et queue avec bandes
transversales brunes et blanclies, teintées de cendré
ou de fauve ; dessous blanc fauve avec raies transver-
sales brunes sur la poitrine et longitudinales sur
l'abdomen ; iris brun. Longueur 18 ; ailes 13-14 ;
queue \) pouces.
— 135
Cette Chouette est commune à l'automne, et
disparaît au printemps pour aller faire sa ponte
à la baie d'Hudson. Son cri : lonali, waahha, res-
semble assez au rire d une personne.
Ili
6. Genre NYCTEA. Stephens.
Lf: Harfang. Nyctea nivea, Gr. Strix iiivea, Daud.
S.nyctea, L.— Vulg. Fr. Hibou blanc; Angl. Snowy
0?/?/.— Plumage blanc, avec quelques lignes transver-
sales brunes sur le dos, les
ailes et le ventre ; disque fa-
cial incomplet; tête sans ai-
grettes ; bec et ongles de cou-
leur corne ; ces derniers en-
tièrement cachés par des
plumes effilées, souvent très
longues ; bec presque com-
plètement caché par des plu-
mes raides, linéaires ; iris
jaune. Longueur 24 ; ailes
17 ; queue 10 pouces.
lia femelle a de nombreuses
Fig. 17. Hibou blanc. j. ' ^ a
stries brunes aux mêmes
l)arties (pie le mâle, de telle sorte que cette couleur
IJîiraît l'em[)orter quelquefois sur le blanc.
Le Hibou blanc se nourrit surtout de pois-
sons, qu'il saisit à la surface des eaux. Il est
d'une voracité telle que souvent il enlève au
chasseur le gibier qu'il vient d'abattre. Sa pa-
trie semble être rextrôme nord. A l'automne
et pendant les hivers rigoureux, il se montre
'^'.^t£^'JL>a^^L^'liiiiiMÂMâSlltliUiXll.K!^iïCSà-î^,
i
II»
— 136 —
assez commun à Québec, où on le voit souvent
perché sur le toit des granges, sur les grands ar-
bres ou encore sur les clôtures. Il couve sur
des rochers inaccessibles.
7. Genre SUENÎA. Duméril.
La Chouette épervièke. Surnia ulula, Bp. Strix,
L. S. hudsonia, Gm. — Viilg. Angl. Hawk Owl ; Day
OwL — Tête sans aigrettes ; dessus brun foncé, par-
semé de nombreuses taches blanches ; rémiges et
queue avec bandes blanches en travers ; la face cen-
drée, marginée de noir ; dessous rayé transversale-
ment de brun et de blanchâtre ; iris jaune. Longueur
16 ; ailes 9 ; queue 7 pouces, graduée, avec les pen-
nes centrales dépassant de '2 pouces celles des bords.
Cette Chouette se montre commune à l'au-
tomne et pendant l'hiver ; elle est peu farouche
et une de celles qui voient le mieux durant le
jour. D'un naturel hardi, elle suivra le chas-
seur à distance et lorsqu'il aura abattu un gi-
bier, souvent elle le lui enlèvera sous le nez.
8. Genre NYOTALE. Brehm.
L La Nyctale de Richardson. Nydale Richard-
Honii, Ridg. N. Tengmalm.i, Gin. — Vulg. AngL Richard-
,sWs Owl — Dessus brun rougeâtre. avec nombreus<\s
jaclies blanclies; face gris blanc; une tache noire
près de VœW ; dessous blanc cendré, avec raies loïc
gitudinales,brun rougeâtre ; rémiges et queue brunet^,
tachetées de blanc ; doigts blanc jaunâtre avec taches
brunes ; iris iaune. TiOngueur 10-10] ; îiilcs 7i ;
queue 4] pouces.
Cette Chevêche est assez rare.
lois,
gros
pide
le co
les hî
grac€
qui s
d'iier
mBBBiÊmssmmm
mm
1
2. La nyctale d'Acadie. Nijctale acadica, Bp.
N. albîfrons^ Cass. Strix passerina, L. — Vulg. Fr.
Chouette passerine; Angl. Acadlan Owl; Saiv-ivhet
Owl — Dessus brun chocolat avec taches bhinclies,
particulièrement au cou, se transformant en lignes
sur la tête ; face blanc cendré ; dessous blanc, noi-
sette chez les jeunes, avec raies longitudinales, rouge
In-un pâle chez les adultes ; rémiges et queue brunes,
tachetées de blanc ; bec et ongles bruns ; iris jaune.
Longueur 7-7 2 ; 5-52 ; queue 2] -8 pouces.
La Chouette de Kirtland, N. albifrons des auteurs,
est tout simplement la jeune Nyctale d'Acadie.
Cette Chouette, le plus petit de nos Hiboux,
est aussi rare que la précédente. Elle niche
vers le nord, dans des arbres creux, des trous
de rochers ou sur les arbres.
2. Famille FALCONID/E. Faucons, Aigles, etc.
Bec fort, crochu, presque toujours courbé dès sa
luise ; yeux surmontés d'un sourcil saillant, les fai-
sant paraître comme enfoncés dans leur orbite ;
ongles forts, arqués, très aigus.
Ces rapaces sont diurnes et se nourrissent de
proies vivantes, tels que lièvres, écureuils, mu-
lots, taupes, perdrix, x^oulets, canards, poissons,
gros insectes, etc. Ils sont doués d'un vol ra-
pide et puissant auquel ils joignent la force et
le courage ; ils peuvent s'élever jusque dans
les hautes régions de l'atmosphère, et découvrir,
grâce à leur vue pénétrante, le petit rongeur
qui se cache dans un sillon ou parmi les toulles
d'herbes.
— 138
Comme ces oiseaux ne sont adultes que la
troisième ou quatrième année, et que jeunes et
vieux diffèrent souvent de plumage, quelque-
fois de taille, plusieurs ornithologistes, trompés
par ces apparences, ont souvent multiplié les
espèces, et par là donné lieu à beaucoup d'er-
reurs.
Presque tous sont sédentaires en Canada. La
femelle diffère peu du mâle dans presque tous
les cas.
Leurs nids se composent à peu près des mê-
mes matériaux que ceux des Hiboux.
C'est dans cette famille que se recrutaient jadis
les oiseaux que l'on exerçaient pour la chasse au
Faucon ; mais tous n'étaient pas susceptibles
d'une telle éducation, et pour cette raison on
les divisait alors en deux catégories : en nobles et
ignobles. Ainsi, on ap{)elait nobles les Faucons,
Autours, Buses, Éperviers, etc. ; et ignobles, les
Vautours, Aigles, Hiboux, etc., qui ne pou-
vaient être dressés pour ce genre de chasse.
1. Genre CIRCUS. Lacépède.
Le Busard des marais. Circus hudsonius, V. ('.
qjaneus, Lacép. Falco hadsoniu8,Jj. F. cyaneiis,Aiu{. —
Vulg. Angl. Marsh Haivk; Harrier. — Plumage cendré
bleuâtre pâle, blanchissant en dessous où se voient
quelques taches brun clair ; couvertures supérieures
de la queue blanches dans les deux sexes ; ailes et
queue très longues ; tarses deux fois aussi longs que
le doigt ^édian ; ongles grêles et faibles. Longueur
16-18 ; ailes 14-15 ; queue 8-9 pouces.
La femelle a le dessus brun foncé, rayé de brun
— 139 —
rougeâtre, avec le dessous rouge brun, et rayé de
brun noirâtre ; la queue cendrée, barrée de brun.
Les jeunes mâles ressemblent à la femelle, quoique
moins rouges.
Le Busard est commun en Canada ; on le ren-
contre fréquemment aux bords des marais, des
ruisseaux et dans les plaines humides. Il n'est
pas rare de le voir parcourir les champs, raser
les clôtures, ou encore planer à une grande hau-
teur, exécutant des mouvements circulaires, à
la recherche de sa proie. Il nous arrive en mai
et part fort tard à l'automne.
Dans plusieurs endroits de la province, on
donne à cet oiseau le nom vulgaire de Cossade.
La femelle niche dans les arbres ou quel-
quefois à terre, et pond 4 œufs blanc sale, lavés
(le bleuâtre.
2. Genre ACCIPITjCR. Brisson.
r
1, L'Epï:rvier brun. Accipiter fuscus, Bp. A.
driatus, V. Sparvius lîiieattw, V. Falco velox, Wils.
— Vulg. Fr. Buse brune ; Angl. Sharp-shinned Haivk ;
Pigeon Hawk. — Dessus brun foncé, avec teinte
cendrée ou plombée, croissant en intensité avec
l'âge jusqu'à devenir cendré bleuâtre; ailes et queue
brun cendré, traversées de bandes noirâtres ; bord
interne des rémiges et bout de la queue, avec du
blanc ; dessous blanchâtre rayé de brun foncé et de
roussâtre, blanchissant en avant, et teinté de cendré
sur la poitrine ; menton et gorge, avec raies longitu-
Uinales, brunes ; couvertures inférieures caudales
blanches ; pieds très grêles, partie nue des tarses plus
140
il
longue que le doigt médian ; scutelles peu distinc-
tes entre elles ; queue carrée ; bec noir ; cire jaune ;
iris rouge. Longueur du mâle 10-12 ; ailes 6-7 ;
queue 5-6 pouces. Longueur de la femelle 12-14 ;
ailes 7-8 ; queue 6-7 pouces.
La femelle a des couleurs moins foncées ; le des-
sous est rayé de brun roux.
Cet Épervier est assez commun en été.
Il niche dans des arbres touifus et pond 4
œufs blanc bleuâtre.
2. L'Epervier de Cooper. Accipiter CooperiL Bp,
Falco, Bp. F. Stanleyi, Aud. — Vulg. Angl. Coopères
Hawk ; Chichea Haivk. — Livrée semblable au précé-
Fig. 18. Bec et doigts de l'Épervier de Cooper.
dent; pieds modérément forts ; partie nue des tarses
plus courte que le doigt médian ; scutelles distinctes ;
(pieue un peu arrondie; iris et tarses jaunes. Lon-
gueur du mâle 16-18; ailes 9-10; queue 7-8. La
femelle 18-20; ailes 10-11 ; queue 8-9 pouces.
Cette espèce se montre rarement dans la pro-
vince.
Elle niche au sommet des arbres touffus et
l^ond 4 œufs blanc bleuâtre, tachetés de brun
clair.
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1.
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tviM.iJj.'.JUJUiiMHm'Aamajjtwmii.w.M..:^,.^^-.,.., tigtii,iMiSiammmMlisâ^t:!st
141 —
3. Genre ASTUH. Lacèpède.
L'Autour k tête noire. Ast\ir atricapillus, Bp.
Fdlco, Wils. — Vulg. Angl. Go>^haick. — Dessus bleu
ardoise foncé, noircissant sur la tête ; une barre su-
perciliaire blanche; queue brune traversée par 5
bandes noirâtres et terminée de blanc ; ses couver-
tures inférieures blanches ; dessous rayé transversa-
lement de lignes gris bleuâtre et blanches, chaque
plume porte une raie longitudinale brune ; pieds
jaunes; iris rouge orange. Longueur 24 ; ailes 14;
queue 11 pouces.
Les jeunes ont le dessus brun foncé, avec le bord
tics plumes plus pfdes, strié de brun fauve sur la
tête et le cou ; le dessous blanc ftxuve avec lignes
oblongues brunes.
Cette espèce ii'émigre pas et est une des plus
communes.
Elle niche dans un arbre, et pond 4 œufs
blanc bleuâtre pâle, tachetés de brun roux.
4. Genre PALCO. Linné.
Mandibule supérieure avec une dent vers rextrémité,
1. Le Faucon sacré. Falcomcer, Forster, i^. candi-
m?is,Gm. F.iddndicus, Sab. — Vulg. Fr.6V//(tH^; Angl.
Jerfalcon; Gyrfalœa. — Plumage blanc, avec de nom-
breuses bandes et taches très rapprocliées de brun
foncé, ne laissant qu(î peu apercevoir ^t> blanc, qui
est plus dégagé en dessous; tarse phis long <iue le
doigt médian et emplumé dans La moitié supérieure
en avant; Ire primaire plus courte tjue la 8e; iris
brun foncé. Longueur 24 ; ailes 16; queue 10 pouces.
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Il est reconnu aujourd'hui que le F. islandicus et
le F. candicans ne sont que des variétés du sacer ;
la différence existe dans une teinte plus brune du
premier, tandis que le blanc domine chez le dernier.
Cette espèce est commune dans l'extrême
nord ; mais à Québec elle ne se voit qu'acciden-
tellement.
Elle niche sur des rochers escarpés ; sa ponte
est de 3 ou 4 œufs jaune roussâtre clair, avec
taches brunes très rapprochées.
2. Le Faucon pèlerin. Falco peregrinus, Wils.
F. anatum, Bp. F, communis, Variorum. — Vulg. Angl.
Fig. 19. Faucon pèlerin.
Duck Hawk ; Percgrine Falcon. — Dessus cendré noi-
râtre, avec stries plus claires ; une tache noire sur la
joue, apparente chez tous les individus ; front et
dessous blanc, plus ou moins teintés de fauve, avec
barres transversales noirâtrvs ; bec bleu ; iris brun ;
tarse pas plus long que le doigt médian. Longueur
18-20 ; ailes 13-14 ; tiueue 7-8 pouces.
Les couleurs des jeunes sont moins intenses, et
tendent plutôt à devenir brunes; la teinte jaune brun
du dessous est plus prononcée, et les raies sont lon-
gitu dinales.
mmf
dicus et
i sacer ;
une du
dernier.
xtrême
cciden-
a ponte
ir, avec
s, Wils.
Ig. Angl.
dré noi-
re sur la
front et
vo, avec
is brun ;
ongueur
uses, et
ne brun
ont lon-
— 143 —
Cet oiseau se montre assez souvent dans le
bas du fleuve, où il chasse Sarcelles, Bécasses
et autres oiseaux. 11 ressemble à celui que l'on
employait jadis en Europe dans la fauconnerie.
La femelle niche sur des rochers et pond 4
œufs brun rougeâtre, ponctués de brun.
3. Le Faucon des pigeons. Falco colambarius, L.
F. intermixtus, Daudin ; F. temernrius^ Aud. F. Audit-
bonii, Blackwall. — Vulg. Fr. Épervier des pigeons ;
Angl. Pigeon Haivk. — Dessus bleu cendré, parfois
plus foncé ou plus clair, et brun cendré chez la
femelle ; bord interne des primaires avec huit taches
blanches ; queue terminée de blanc, avec une large
bande noire sub-terminale ; 3 ou 4 autres et les rec-
trices latérales, blanchâtres ; dessous fauve pâle ou
rougeâtre, blanchissant sur la gorge, avec lignes
brunes foncées, se transformant en larges taches
oblongues sur la poitrine et les côtés du corps ; jambes
rougeâtres, rayées de brun ; cire jaune verdâtre ; pieds
jaunes ; iris brun. Longueur 13 ; ailes 8 ; queue 5
pouces.
Cet Épervier est très commun.
Il niche sur les arbres et pond 3 œufs brun
jaunâtre foncé, avec taches de brun roux.
4. Le Faucon épervier. Falco sparvervas, L.
Tinmmculus, V. — Vulg. Fr. Émerillon ; Angl. Spar-
row Hawk. — Sommet de la tête, couvertures des ailes
et secondaires, cendré bleuâtre, avec une tache noi-
sette sur la couronne et rayé de noir sur les deux
dernières ; taches maxillaire et auriculaire, avec trois
autres sur la nuque, noires ; le reste en dessus brun
cannelle, tacheté de noir; rémiges noirâtres avec
n
. i
il
144 —
^'\t
'•i'.\
barres blanches au bord interne ; queue noisette,
traversée par une bande sub-terminale noire et ter-
minée de blanc ; dessous blanc, teinté de jaune
brun, avec taches noires, excepté au menton ; bec
noir corne ; cire et pieds jaunes ; iris brun noisette.
Longueur 10-11; ailes 7; queue 5 pouces.
La femelle et les jeunes ressemblent au mâle, avec
les différences suivantes : scapulaires et secondaires
de la couleur du dos ; queue avec plusieurs barres
noires ; dessous brun, rayé, excepté au menton.
Cette espèce varie beaucoup dans ses teintes.
On rencontre assez souvent ce Faucon, lors-
qu'il chasse les Oiseaux blancs, au printemps.
Il niche dans des arbres touffus, pond 4 œufs
blanc jaunâtre, tachetés de brun roux.
5. Genre BUTEO. Cuvier.
1. La Buse à queue rousse. Buteo borealis, V.
B. montanus, Cass. B. ferrugineicaudus, V. — Vulg.
Angl. Red-tailed Buzzard ; Hcn Hawk. — Queue
rouge noisette en dessus et gris perle en des-
sous, avec une bande sub-terniinalc noire; dessus
brun foncé avec plusieurs plumes nuirginées de
jaune brun ; scapulaires noires ; couvertures supé-
rieures de la queue blanchâtres ; dessous blanc ou
blanc rougeâtre avec stries et points bruns, formant
une bande irrégulière sur l'abdomen. Longueur du
mâle 20 ; ailes 14 ; queue 7 pouces. Longueur de la
femelle 23 ; ailes 15 è; queue 8* pouces.
Les jeunes ont la queue brun grisâtre, traversée
par des bandes brunes ; le dessus strié de jaune brun.
— 145 —
Le B. montanus, n'est qu'une variété de plumage
de cette espèce à un âge différent.
Cette Buse, qui est sédentaire, se rencontre
assez souvent.
Elle installe son nid dans un arbre touffu et
pond 3 œufs blanc jaunâtre sale, avec taches
brunes.
2. La Buse à manteau roux. Buteo lineatus, Jard.
B. elegans, Cass. B. hiemalis, DeKay ; Falco lineatus^
Gm. — Angl. Red-shouldered Buzzard. — Dessus brun
roussâtre avec les plumes noirâtres au centre ; des-
sous du môme roussâtre, mais plus clair, avec stries
fines, noires et barres ])lanches ; courbure de l'aile
orange brun ; rémiges et queue noirâtres, avec ban-
des blanches. Longueur du mâle 19 ; ailes 13 ; queue
8 pouces. Longueur de la femelle 22 pouces.
Les jeunes ont le dessus brun foncé uniforme,
avec le dessous blanc strié de brun.
Cette Buse est rare dans notre province.
Elle niche sur les arbres et pond 5 œufs bleu
pPile avec taches de brun roux.
3. La Buse de Swainson. Buteo Swainsonii, Bp.
B. msignatus, Cass. B. Bairdii, Hoy. — Vulg. Angl.
Swain8on\H Buzzard. — Couleurs très variables ; dessus
brun foncé, plus clair sur la tête et cendré sur la
(pieue, dont les pennes sont teintées de roux, ainsi
<}ue sur le cou ; ailes avec bandes d'un brun obscur ;
les trois rémiges extérieures atténuées au bord in-
terne ; queue terminée de blanchâtre et traversée
par 8 à 12 lignes bruines • une tache blanche caché»
sur l'occiput ; dessous blanc avec une large bande
7
!i i ii-
— 146 —
d'un brun roux sur la poitrine ; le reste du dessous,
teinté de roux jaunâtre, excepté sur la gorge. Lon-
gueur de la femelle 20; ailes 16; queue 8i pouces.
Le mâle, un peu moins.
La femelle est plus foncée sur le dos et plus rous-
sâtre en dessous. Les jeunes sont plus foncés que la
femelle.
Les B. insignatus et Bairdii, ne sont que des va-
riétés de plumage.
Cette espèce ne se montre qu'accidentelle-
ment en Canada.
Sa ponte est de 4 à 6 œufs blanc jaunâtre,
avec taches irrégulières brunes.
4. La Buse de Pensylvanie. Buteo pensyl-
vanicus, Bp. Falco, Wils. F. Wilsonii, Bp. — Vulg.
Angl. Broad-winged Blizzard. — Parties supérieures
brunes, avec chaque plume bordée de brun plus clair
ou de blanc cendré, ou même de fauve, celles du
derrière de la tête et de la nuque sont blanches à la
base ; une tache maxillaire brune ; rémiges noirâtres,
avec bandes brunes et presque toutes blanches au
bord interne ; queue noirâtre, traversée de barres
blanches et terminée de la même couleur ; dessous
blanc ou brun jaunâtre avec stries, taches et bandes
roussâtres ; la gorge plus blanche avec lignes fines
brunes. Longueur de la femelle 18; ailes 11 ; queue
7 pouces. Le mâle, un peu moins.
Chez les jeunes le dessus est d'un brun plus fon-
cé, mélangé de blanc ; le dessous jaune blanchâtre,
avec lignes et taches oblongues, brunes ; queue d'un
brun grisâtre avec nombreuses barres noires. .
dessous,
e. Lon-
I pouces.
lus rous-
és que la
3 des va-
lentelle-
aunâtre,
pensyl-
p.— Vulg.
périeures
plus clair
celles du
iches à la
noirâtres,
nches au
le barres
; dessous
et bandes
;nes fines
1 ; queue
plus fon-
anchâtre,
leue d'un
s.
— 147 —
Cette espèce est assez commune dans la pro-
vince.
Sa ponte est de 4 œufs blanc jaunâtre, ponc-
tués de brun clair.
6. Genre ARCHIBUTEO. Brehm.
La Buse pattue. Archibuteo lagopus, Gr. A.
Sancti Joannis, Gr. Falco, Gm. F. pennatuSj Cuv. —
Vulg. Angl. Rough-legged Buzzard. — Cire et doigts
jaunes ; dessus brun foncé uniforme avec les plumes
plus ou moins bordées de blanchâtre et de roussâtre ;
bord extérieur des primaires cendré ; ailes et queue
noirâtres avec bandes plus foncées ; cette dernière
terminée de blanc jaunâtre ; dessous blanc tacheté
de brun et souvent avec une large bande abdominale
noire ; tarses emplumés en avant ; iris brun noisette.
Longueur 24 ; ailes 16-18 ; queue 8-10 pouces.
La Buse noire, A. Sancti Joannis, qui est pres-
que entièrement noire, n'est qu'une variété de plu-
mage du lagopus.
Cette Buse ne se voit pas souvent aux envi-
rons de Québec, quoiqu'elle soit commune à la
baie d'Hudson, àTerreneuve, etc.
Sa ponte est de 4 œufs blanc roussâtre, ta-
chetés de brun et de roux.
7. Genre PANDION. Savigny.
Le Balbusard de la Caroline. Pandion caro-
linensis, Bp. P. haliœtus, Savigny ; P. americanus^
V. Falco haliœtus, L. — Vulg. Fr. Orfraie; Aigle-
pêcheur; Angl. Fish Hawk ; Osprey. — Tarses nus;
pieds très gros et forts ; doigts d'égale longueur ;
- 148 —
m
ml
iii
l
Jr - - -
^
côtés de la tête, du cou et le dessous, blancs, avec une
bande sur la poitrine, formée de taches circulaires,
brun jaunâtre ; le dessus, une bande à travers l'œil
et le sommet de la tête, brun foncé, quelque peu
lustré sur le dos et les ailes ; queue avec bandes
brunâtres ; iris jaune rougeâtre. Longueur 24 ; ailes
18-20 ; queue 8-10 pouces.
Les jeunes sont plus bruns en dessus, avec quel-
ques taches blanchâtres.
L'Aigle-pêcheur se rencontre assez souvent
dans le bas du fleuve, où on le voit se balancer
dans les airs au-dessus des eaux, à la recherche
de poissons, sa nourriture presque exclusive ;
dès qu'il en parait un à la surface de l'onde,
il fond sur lui avec la rapidité d'une flèche, et
l'enlève dans ses serres pour le déguster sur un
arbre voisin ou sur un rocher.
La femelle pose son nid sur de grands arbres
près des eaux et pond 3 œufs d'un blanc de
crème, avec taches rougeâtres.
8. Genre A<2iUILA. Auctorum.
»
L'Aigle du Canada. Aquila canadensis, Cass. A.
chrysœtus, L. — Vulg. Fr. Aigle doré; Angl. Golden
Eagle. — Couleur générale brun foncé, avec teinte
bleuâtre ; les plumes lancéolées de la tête et du cou
sont bordées et terminées de brun doré ; rémiges
noirâtres ; tarses emplumés jusqu'aux doigts ; iris
brun roux. Chez les jeunes, la queue est blanche et
traversée par une bande terminale noire. Longueur
3; ailes 2 ; queue 1 pied.
On sait que l'Aigle est renommé pour sa force
— 149 —
ec une
ilaires,
fs l'œil
ae peu
bandes
l: ; ailes
!C quel-
)uvent
ilancer
herche
usive ;
l'onde,
che, et
sur un
arbres
anc de
Cass. A.
Golden
î teinte
t du cou
rémiges
5ts ; iris
mche et
ongueur
sa
force
et son audace ; aussi ne vit-il d'ordinaire que de
grosses proies vivantes, tels qne Cygnes, Ca-
nards, Oies sauvages, Lièvres, etc., qu'il attaque
directement et sans ruses ; mais à leur défaut,
il se repaît de cadavres, quoique l'on ait avancé
le contraire. Sa longévité est remarquable ; on
cite l'exemple d'un de ces individus qui fut
gardé à Vienne pendant 104 ans. Sa force mus-
culaire est telle que l'on mentionne plusieurs
exemples d'enlèvement de jeunes enfants.
L'Aigle doré est assez commun et niche sur
des rochers escarpés. Son nid, que l'on nomme
aire, est formé de gros bâtons entre-croisés ; la
femelle y dépose 3 œufs blanc sale.
9. Genre HALICETUS Savigny.
L'Aiglp: à tête blanche. Haliœtus leucocepha-
his, Savigny ; Falco ossifragus, Wils. — Vulg. Angl.
Flg. 20. Aigle à tête blanche.
Jîald Eagle ; White-headcd Eagle. — Bec, cire, pieds
et iris jaunes ; tarses nus ; plumage brun foncé ;
la tête, la queue et ses couvertm-cB; blanches. Même
X
jM
I
«Il
— 150 —
taille que le précédent. Les jeunes sont entièrement
bruns, et ce n'est qu'à la troisième année, que le blanc
se dessine.
L'Aigle à tête blanche, qui figure dans les
armoiries de l'Union américaine, ne se montre
pas commun en Canada.
Il place son aire dans des arbres très élevés ou
sur des rochers déserts ; ses œufs sont au nom-
bre de 2 ou 3, blanc jaunâtre, maculés de brun.
3. Famille CATHARTID/E. Vautours.
Bec fort, droit, ilscourbé à l'extrémité ; tête plus
ou moins dégarnie de plumes ; yeux à fleur de tête ;
tarses recouverts de petites écailles; gritîes peu
fortes ; narines très grandes ; ailes très longues et
fortes.
Les Vautours ont un vol lent et embarrassé ;
mpjs ils possèdent la faculté de s'élever à des
hauteurs prodigieuses, d'oii ils embrassent de
leur vue perçante, une grande étendue de ter-
rain. S'ils aperçoivent un animal mort, ils des-
cendent en tournoyant pour s'en repaître ; car
ils ne se nourrissent que de cadavres, même
putréfiés. Ces oiseaux, qui vivent par bandes,
ont un aspect stupide et hideux, et répandent
une odeur nauséabonde.
Genre CATHARTES. Illiger.
Le Vautour aura. Cathartes aura, 111. — Vulg.
Angl.. Turkey Buzzard. — Plumage brun noirâtre uni-
forme à reflets bleuâtres ; tête et haut du cou dénués
de plnry-iog ^-^pon vpyl^cî rl'nnA pCaU TUgUCUSC TOUgC, OÙ
— 151 —
quelques poils se font remarquer ; bec blanc ; pieds
couleur de chair. Longueur 30; ailes 24; queue 12
pouces.
Ce Yautour se voit, paraît-il, dans Ontario ;
il se montre très commun aux Etats-Unis.
La femelle place son nid dans un tronc d'ar-
bre près de terre, et pond ordinairement 2 œufs
de couleur crème, tachetés de brun.
4. Ordre COLUMIB..^.
COLOMBES.
Bec médiocre, droit convexe à l'extrémité, quelque
peu comprimé dans toute sa longueur, muni à sa
base d'une membrane molle, renflée, dans laquelle
s'ouvrent les narines ; doigts quatre, trois en avant et
un en arrière, libres entre eux ; pieds courts, tarses
ordinairement plus courts que les doigts.
Les oiseaux qui constituent cet ordre avaient été
réunis, par Cuvier, à celui des Gallinacés ; mais
comme ils en diffèrent par leurs caractères anatomi-
ques et par leurs mœurs, on en a fait un ordre à
part.
Ces oiseaux vivent par couples, et se nour-
rissent presque entièrement de graines et de
baies.
La plupart nichent sur les arbres et s'y posent.
Leur ponte n'est que de deux œufs blancs et se
renouvelle plusieurs fois pendant l'année. Les
deux sexes prennent part à l'incubation. Les
jeunes naissent aveugles et très faibles ; leurs
*
♦
— 152 —
parents les nourrissent en dégorgeant dans leur
bec, des aliments réduits à l'état de bouillie,
jusqu'à ce qu'ils soient capables de voler.
Famille COLUMBID/E. Pigeons.
Ailes allongées et pointues ; queue variable, carrée
ou graduée, jamais fourchue, composée de 12 à 14
pennes ; doigts à peu près sur le même niveau ; tête
très petite ; cou assez long.
1. Genre ECTOPISTES. S\\fainson.
Le Pigeon voyageur. Edopistes migratorius, Sw.
Columha migratoria, L. — Vulg. Fr. Tourte; Angl.
Wild Pigeon: — D'un bleu grisâtre en dessus avec
]|
il!
Fig. 21. Pigeon voyageur.
quelques taches noires sur les couvertures des ailes ;
rémiges noirâtres, bordées de roussâtre, de gris et
de blanchâtre ; queue allongée et pointue ; pennes
centrales noir bleuâtre, les autres blanches ou cen-
drées ; dessous brun roux pourpré, blanchissant en
arrière ; côtés du cou- à reflets dorés et roux ; bec
153
noir ; iris rouge orangé. Longueur 15-17 ; ailes 7-8 ;
fjueue 7-8 pouces.
La femelle et les jeunes ont des couleurs moins
vives ; le dessus est plus brunâtre et le dessous gri-
sâtre terne.
Ce Pigeon, connu sous le nom de Tourte, est
beaucoup moins commun aujourd'hui qu'il
ne l'était au commencement de ce siècle ;
alors les paysans les tuaient par centaines.
Aujourd'hui, il faut que les éclats du tonnerre
les fassent déserter nos montagnes, pour que
nous en voyions quelques petites bandes à
la lisière des bois. Il est plus commun
dans la province d'Ontario, et plus encore en
certains endroits des Etats-Unis. Audubon
rapporte que, parcourant leKentucky, dans l'au-
tomne de 1813, il en vit passer au-dessus de sa
tête cent soixante-trois bandes en vingt minu-
tes. " A la fin, dit-il, les bandes se touchèrent, et
un immense nuage de Pigeons me déroba la
lumière du soleil. Pendant cette éclipse d'un
nouveau genre, la fiente des Pigeons tombait
comme une neige épaisse, et leurs ailes produi-
saient un sifflement monotone qui provoquait
le sommeil." Le calcul que fit ce naturaliste
pour évaluer le nombre de ces oiseaux, ainsi
que la quantité de graines Cju'ils consommaient
par jour, lui donna un résultat effrayant. Il
trouva que ce nombre s'élevait à un milliard
cent quinze millions cent trente-six mille
(1,115,136,000), et la consommation de graines
exigeait par jour huit millions sept cent douze
mille boisseaux (8,712,000).
■ ^ î
h
JS !
— 154 —
Le Pigeon se nourrit des graines de l'érable,
de l'orme, du chêne, du hêtre, du sarrazin, du
froment et du riz. Il possède un vol rapide et
soutenu. On a constaté qu'un de ces oiseaux
avait parcouru en six heures, un espace de
quatre cent milles, c'est-à-dire 25 lieues par
heure ou plus d'un mille par minute.
2. Genre ZEN^DURA. Bonaparte.
La TouRTEHiELLE DE LA CAROLINE. Zensôduva ca-
rolinensis, Bp. — Vulg. Angl. Carolina Dove. — Dessus
olive brunâtre, à reflets bleus sur la couronne et la
nuque ; cou à refletfe dorés ; une tache noire veloutée
sur l'oreille, avec d'autres de même couleur sur les
couvertures alaires ; rectrices centrales semblables
au dos ; les autres bleu cendré à la base, traversées
par une barre noire et terminées de blanc ou teintées
de cendré ; dessous rouge pourpre devenant jaune
blanchâtre vers la région anale ; bec noir, grêle ;
pieds rouge carmin. Longueur 11-13 ; ailes 5-6 ;
queue 6-7 pouces.
La femelle difî'ère du mâle à peu près comme la
précédente.
Cette Tourterelle visite parfois le Canada
durant l'été ; elle est très commune aux Etats-
Unis.
IL Sous-classe. CURSORES.
OISEAUX COUREUKS.
m
Les oiseaux qui composent cette seconde
grande catégorie servent de transition entre
155 —
la première et la troisième des sous-classes.
En effet, un bon nombre d'espèces de cette se-
conde possèdent certains curactères communs
avec la première et la troisième ; ainsi plusieurs
perchent, tandis que d'autres nagent avec faci-
lité; m'^is tous sont constitués pour demeurer
à terre, marcher et y prendre leur nourriture ;
aussi passent-ils la plus grande pj^rtie du jour
sur le sol. Le doigt postérieur de ces oiseaux
est situé plus haut que les autres doigts, et est
souvent très court ou même nul ; les trois de
devant sont ou unis à leur base, lobés ou quel-
quefois libres. Presque tous nichent à terre ;
ceux qui font leurs nids sur le sol, sont poly-
games et pondent plusieurs œufs ; tandis que
les espèces qui nichent sur les arbres sont
monogames et ne pondent que quelques œufs
seulen^ent.
De tous les volatiles, la plupart de ceux-ci
sont très utiles à l'homme ; par l'excellence de
leur chair, ils forment les mets les plus recher-
chés de sa table.
1. Ordre O^LLIN^E.
GALLINACÉS.
Bec court, fort, légèrement voûté, narines percées
dans un large espace membraneux, recouvertes par
une écaille cartilagineuse ; jambes emplumées ; tarses
— 156 —
i^P
nus, courts et terminés par quatre doigts, rarement
trois, légèrement unis à la base ; ailes courtes, fortes,
.concaves ; vol difficile ; port lourd.
Les Grallinacés vivent presque toujours sur
le sol, ne perchent que très rarement ; ils grat-
tent la terre à la recherche de vers, de graines
et de petits cailloux ; ils se roulent souvent
dans la poussière pour se débarrasser de la
vermine qu'ils portent ; de là le nom d'oiseaux
pulvérateurs qu'on leur donne. Ils sont poly-
games, et sont sédentaires en Canada.
La femelle pond un grand nombre d'œufs
et les couve seule. Les petits naissent couverts
d'un épais duvet et courent aussitôt qu'ils sont
nés ; ils prennent d'eux-mêmes la nourriture à
l'appel de la mère qui la leur montre du bec.
1. Famille MELEAGRID/E. Dindons.
Tête et haut du cou nus, munis de caroncules ;
front portant un appendice charnu, rétractile au-
quel on donne le nom de roupie ; tarses nus scutellés
en avant et en arrière, éperonnéschez le mâle ; queue
large et arrondie.
Genre MELEAGRIS. Linné.
Le Dindon d'Amériqtie. Meleagris gallopavo, L.
M. americana, Bart. — Vulg. Angl. Tarkey. — Tête
et cou bleus et rouges ; i)lumage général noir ve-
louté, chaque plume étant traversée par une bande
1
157 —
cours,
sub-terminale bleuâtre, avec des reflets verdâtres et
bronzés ; croupion et couvertures supérieures cau-
dales, avec bandes noisette foncé ; ailes brun foncé,
finement rayées de blanc jaunâtre ; queue brun noi-
sette, plus clair à l'extrémité avec une large bande
sub-terminale, brun foncé ; abdomen brun jaunâtre
avec chaque plume terminée de couleur plus claire ;
poitrine munie d'une touffe de crins raides ; pieds
rouges ; bec rouge, jaune au sommet ; iris brun. Lon-
gueur 3-4 pieds.
La femelle est un peu plus petite et moins bril-
lante que le mâle.
Le Dindon, que l'on élève dans les basses-
►urs, est le même que celui qui vit à l'état
sauvage. La domesticité à laquelle on Ta
réduit, a diminué sa taille et altéré de beau-
coup ses belles couleurs, qui sont maintenant
presque toutes noires. A l'état de nature, il se
voit encore par petites bandes à certains en-
droits dans Ontario • et aux Etats-Unis ; mais il
tend à diminuer de jour en jour, par la des-
truction graduelle que l'on en fait.
Le Dindon est de tous les Grallinacés, le plus
irascible : la vue du rouge le met en colère ;
il hérisse ses plumes, relève sa queue en éven-
tail, rejette sa tête en arrière; sa roupie s'allon-
ge et pend à côté du bec ; puis, les ailes traî-
nantes, il décrit lentement des demi-courbes,
accompagnées d'un tic qu'il émet et qui semble
sortir des narines ; puis, de temps en temps, il
fait entendre son formidable Glowglou.
Sa chair est très estimée des gourmets.
iiiP
— 158 —
2. Famille TETRAONID/E. Tétras, Gelinottes, etc.
Les oiseaux qui appartiennent à cette famille peu-
vent être reconnus par les caractères des deux sous-
familles suivantes.
1. Sous-famille TETRAONIN^.
Tête entièrement emplumée, à l'exception d'un es-
pace nu au-dessus de l'œil ; narines très emplu-
mées ; tarses plus ou moins garnis de plumes, qui
recouvrent quelquefois les doigts jusqu'aux ongles.
1. Genre TETRAO. Linné.
Le Tétras du Canada. Tetrao canadensis, L. —
Vulg. Fr. Perdrix de savane ; Angl. Canada Grouse ;
Spruce Grouse. — Dessus varié de noirâtre, de bleu
ardoisé, et assez souvent de brun jaunâtre, particu-
lièrement sur les ailes ; queue avec une bande ter-
minale de brun orangé ; dessous presque tout noir,
avec nombreuses taches blanches ; tarses emplumés
jusqu'aux doigts ; queue de moyenne longueur, un
peu ronde. Longueur 15-17 ; ailes 7 ; queue 5 pouces.
La femelle, qui est plus petite que le mâle, a le
dessous moins noir, et est variée de noirâtre, de
blanc et de brun jaunâtre ; cette dernière couleur do-
mine en dessus.
Cette Perdrix, que l'on nomme aussi Geli-
notte, est répandue dans tout le Canada et au
nord des Etats-Unis. Elle se plaît dans l'épais-
seur des bois de sapins et de mélèzes, et se
— 159
, etc.
e peu-
: sous-
l'un es-
emplu-
les, qui
mgles.
is, L. —
Grouse ;
de bleu
particu-
ide ter-
>ut noir,
plumés
leur, un
pouces.
lie, a le
atre, de
leur do-
si Géli-
la et au
l'épais-
s, et se
nourrit de graines, de baies, dMnsectes, etc.
Pendant l'hiver, elle vit surtout de bourgeons
de conifères ; aussi sa chair a-t-elle un goût
particulier qui ne plaît pas à tout le monde.
Même en été, elle est bien inférieure à celle de
la Perdrix des bois francs.
En mai, la femelle se construit un nid avec
des feuilles et de petites branches sèches, qu'elle
pose à terre sous un tronc d'arbre renversé, ou
au pied d'un mélèze touffu. Elle pond ordi-
nairement de 8 à 10 œufs brun jaunâtre clair,
avec taches brunes.
Tous les Perdreaux ont un merveilleux ins-
tinct, dit-on, pour se soustraire à l'approche d'un
danger qui les menace : tandis que la mère
s'éloigne, les ailes traînantes, simulant être bles-
sée, les jeunes se blottissent dans quelques ca-
vités, sous des troncs d'arbres, prennent dans
leurs pattes une feuille sèche, s'ils en rencon-
trent, et se tournent sur le dos ; ils demeurent
dans cette position jusqu'à ce que le danger soit
passé.
2. Genre PEDIŒCETES. Baird.
La Gelinotte à queue aiguë. Fediœcetes phasia-
nellus, EU. Tetrao, L. — Vulg. Angl. Sharp-tailed
Grouse. — Dessus varié de noirâtre, de blanc et de
brun jaunâtre ; rémiges noirâtres avee taches blan-
ches ou brun jaunâtre, au bord extérieur ; rectrices
du centre semblables au dos; les autres blanches â
l'intérieur ; dessous blanc avec nombreuses taches
noirâtres, se réduisant en petits points sur la gorge ;
— 160 —
m
tarses emplumés ; queue très courte et aiguë. Lon-
gueur 18 ; ailes 8-9 ; queue 5-6 pouces. Sexes sem-
blables.
Cette Perdrix, qui se voit fréquemment dans
Manitoba et la Colombie Anglaise, se rencontre
dans Ontario à de rares intervalles ; elle visite
même notre province, puisqu'il en a été tué
une au lac St-Jean, il y a quelques années ;
elle se trouve au musée de l'Université Laval.
3. Genre CUPIDONIA. Reichenbach.
La Gelinotte des prairies. Cupidonia cupido^
Bd. Tetrao, L. Bonasa, Stepli. — Vulg. Fr. Poule des
prairies ; Angl. Pinnated Grouse ; Prairie Hen. — Des-
sus varié de noir, de brun, de jaunâtre ou rougeâtre
et de blanc ; dessous rayé de brun foncé, de blanc
et de brun jaunâtre ; cette dernière couleur occupe
la gorge ; ailes et queue brunes, avec taches blanches
au bord extérieur des pennes alaires ; côtés du cou
munis d'une touffe de plumes lancéolées et allongées,
recouvrant deS espaces nus, susceptibles de disten-
sion; queue courte, ronde; tarses emplumés jusque
près de la base. Longueur 17 ; ailes 8] ; queue 5
pouces.
La femelle diffère du mâle par ses touffes de
plumes des côtés du cou, qui sont plus courtes et
par sa taille plus petite.
Cette Perdrix ne se voit que dans Ontario.
4. Genre BONASA. Stephens.
La Gelinotte 1 fraise. Bonasa umhellus, Steph.
Fig. 22, Tête do Gelinotte à fraise.
— 161 —
-Vulg. Fr. Perdrix de bois francs ; Perdrix de mon-
tagnes ; Angl. Ruffed
Grouse. — Dessus gris
on brun rouge âtre,
jn^c taches plus clai-
res sur le dos;
queue arrondie à
l^ennes larges et mol-
les ayant une large
bande sub-terminale noire ; dessous blanchâtre avec
bandes transversales brunes; tarses nus dans la moi-
tié inférieure ; une touffe de 15 à 30 plumes allon-
gées, larges, molles et d'un noir lustré, sur les côtés
du cou ; tête avec une crête de plumes molles.
Longueur 1B-1<S ; ailes 7-8 pouces. Sexes peu diffé-
rents.
Voilà la plus commune de nos Perdrix ; on la
rencontre dans tous les bois, particulièrement
dans les forêts de bois francs. Elle se nourrit
de graines et de baies de toutes sortes ; en hi-
ver, elle vit des fruits du tilleul, du hêtre, de
l'érable, du merisier, etc. Pour se dérober aux
poursuites du chasseur, elle s'enfonce, dit-on,
dans la neige molle. Sa chair forme un mets
de table recherché ; chaque automne, les pay-
sans l'exposent en vente sur nos marchés ; on
la tue au fusil, mais le plus souvent c'est au
coUet qu'elle est prise.
En mai, elle se construit un nid à terre, com-
posé de feuilles et de branches sèches ; ses
œufs, de 8 à 14, sont d'un jaunâtre sale uni-
forme.
:'■■(
1
Plafr;
— 162 —
5. Genre LAGOPUS. Vieillot.
1. Le Lagopèdf: des saules. Lagopus albus, Aud.
Tetrao, Gm.- Vulg. Fr. Perdrix blanche ; Angl. Willow
Ptarmigan. — Plumage entièrement blanc l'hiver, avec
la queue noire. En été, les parties antérieures sont
d'un brun orange ou noisette, variées de noirâtre ; le
dos et les côtés rayés de noirâtre, de brun jaunâtre
et de blanc ; le reste blanc ; bec très fort ; tarses em-
plumés jusqu'aux ongles. Longueur 15-17 ; ailes 8;
queue 5 pouces. Sexes semblables.
Quoique cette Perdrix soit commune au La-
brador et dans les régions boréales, elle ne se
voit à Québec que durant les hivers rigoureux.
Lorsque les froids sont trop intenses, elle trouve
un abri dans la neige en s'y pratiquant un trou.
Elle niche au pied des arbres et pond plu-
sieurs œufs blanc jaunâtre, avec nombreuses
taches noirâtres.
2. Le Lagopède des rochers. Lagopus rupestrisy
Leach ; Tetrao, Gm. — Vulg. Fr. Perdrix hl iiche; Angl.
Rock Ptarmigan. — Bec grêle ; tarses emplumés jus-
qu'aux ongles ; blanc en hiver avec la queue et une
bande à travers l'œil,noires. En été, le plumage en
général est rayé irrégulièrement de noir, de jaune
roux et de blanc. Le mâle seul porte une bande
noire à l'œil.
Espèce un peu plus petite que la précédente
et plus rare. Mœurs analogues.
2. Sous-famille ODONTOPHORINM.
Tête emplumée, ordinairement munie d'une hup-
— 163 —
pe ; fosses nasales non emplumées ; narines recou'-
vertes d'une membrane nue ; tarses et doigts nus.
Genre ORTYX. Stephens.
La Caille. Ortyx virglnianus, Bp. — Vulg. Angl.
Quail ; Virginia Partridge ; Bob white. — La gorge, une
ligne superçiliaire et le front blancs, bordés de noir ;
dessus varié de noir, de gris, de noisette et de brun
jaunâtre ; cette dernière borde les rémiges inférieu-
res ; dessous blanchâtre, chaque plume porte deux
ou trois lignes transversales noires, en forme de
croissant ; de larges raies rouge brun, se voient sur
les côtés ; haut de la poitrine avec le cou, rouge bru-
nâtre; couronne de même couleur avec des plumes
allongées, susceptibles d'érection. Longueur 9-10 ;
ailes 41-5 ; queue 2i-3 pouces.
La femelle est un peu plus petite que le mâle ; ses
couleurs sont moins foncées ; le blanc du mâle eôt
remplacé chez elle par un jaune brun.
La Caille se rapproche beaucoup, par ses ca-
ractères zoologiques, delà vraie Perdrix que nous
n'avons pas dans le pays. Les oiseaux que nous,
appelons communément Perdrix, ne sont que
des Tétras, des Gelinottes et des Lagopèdes,
décrits plus haut. Un des caractères princi-
paux qui les distinguent de la Perdrix, est
qu'ils ont tous le tarse ou totalement ou par-
tiellement emplumé, tandis que le tarse est nu
dans la Perdrix.
Les Cailles vivent dans les jeunes taillis, les
broussailles et même dans les champs ; elles se
montrent surtout le matin et le soir, et sont
'"^1
;.>ii
Iîh|!:
— 164 —
d'un naturel très farouche. Elles sont assez
communes dans Ontario. Leur chair est excel-
lente.
Cette espèce fait son nid avec des feuilles et
des herbes sèches, qu'elle pose à terre au pied
d'un arbrisseau ou d'une éminence quelconque
et pond de 15 à 20 œufs blancs.
2. Ordre aRA.I^L ATORES.
echassip:rs.
Tarses et jambes longues, grêles, à doigts libres ou
unis à la base ; ailes moyennes ou longues ; queue
ordinairement courte.
Le caractère commun qui, à première vue,
distingue ces oiseaux de tous les autres, est la
longueur et la nudité de la partie inférieure
de la jambe, avec la hauteur du tarse : ce qui
leur permet d'entrer dans l'eau sans se mouil-
ler, et d'y pêcher leur nourriture avec leur bec
qui, ainsi que le cou, est généralement d'une
longueur proportionnée à la hauteur des pattes.
Presque tous ces oiseaux ne -volent que le ma-
tin et le soir au crépuscule. La plupart sont
carnivores et se nourrissent, suivant la force
de leur bec, d'animaux vertébrés ou inverté-
brés. Tous sont migrateurs ; ceux qui nous
visitent, arrivent de bonne heure au printemps,
vont, en partie, couver vers le nord et revien-
nent de nouveau séjourner quelque temps sur
nos grèves.
— 165
1. Sous-ordre, LIMICOL./E.
OISEAUX DE RIVAGE.
Bec très variable, mais presque toujours grêle,
aussi long ou plus long que la tête ; ailes presque
toujours longues, déliées, aplaties et pointues, à pri-
maires étroites et raides, très graduées ; secondaires
très allongées ; queue ordinairement courte ; jambes
allongées, grêles, scutellées ou réticulées et même
tous deux à la fois ; doigts assez courts, ceux d'en
avant sont ordinairement semi-palmés ; doigt pos-
térieur toujours court et élevé ou manquant; iris
ordinairement brun. Sexes semblables.
Ces oiseaux sont ordinairement de petite
taille, vivent à terre dans les lieux découverts,
presque toujours au bord des eaux où ils cou-
vent généralement. Leur nourriture en géné-
ral consiste en œufs de poissons, vers ou autres
animaux mous.
Ils nichent à terre dans un nid grossier,
composé de quelques herbes et feuilles sèches,
ou simplement dans une cavité du sol. Les jeu-
nes naissent couverts de duvet et sont capa-
bles de marcher aussitôt sortis de l'œuf.
1. Famille CHARAORIIO/E. Pluviers.
Cette famille ne comprend, dans notre faune, que
la sous-famille suivante.
Sous-famille CHARADRIINJS.
Cou court et gros ; bec plus court ou pas plus
long que la tête, ressemblant quelque peu à celui du
I
I
»
8
— 166 —
Pigeon, avec la partie terminale convexe et calleuse,
Comprimé postérieurement ; ouverture du bec très
courte ; fosses nasales plutôt courtes et larges, recou-
vertes d'une peau molle dans laquelle s'ouvrent les
narines ; ailes longues et pointues atteignant ou dé-
passant l'extrémité de la queue ; doigts ordinaire-
ment trois, le postérieur manquant, excepté dans le
genre Sqaatarola. Tarses réticulés, plus longs que le
doigt médian ; doigts unis à leur base ; queue courte
presque carrée. Sexes ordinairement semblables.
1. Genre SQUATAROLA. Cuvier.
r Le Squatarole X ventre noir. Squatarolahelve-
tictty Cuv. Tringa, L. — Vulg. Fr. Vanneau pluvier ;
Angl. Black-bellied Plover. — Plumage tacheté ; dessus
varié de noir, de blanc ou de cendré ; queue avec
ibandes noires et blanches ; rémiges brunes, tache-
tées de blanc ; face et dessous noir. Voilà pour le
plumage de printemps. A l'automne, jeunes et vieux
ont le dessus noirâtre avec taches blanches et jaunâ-
tres ; le croupion blanc avec bandes brunes ; le des-
sous blanc, plus ou moins teinté de gris et tacheté de
brun foncé sur la poitrine et la gorge ; pieds bleuâ-
tres. Longueur 11-12 ; ailes 7-72 ; queue 3 ; bec l-ll;
tarses 2 ; doigt médian 11 pouces.
Ce Pluvier ne se montre qu'en automne sur
les grèves.
Il niche vers le nord ; sa ponte est de 4 œufs
olive clair, tachetés de noir.
2. Genre CHARADBIUS. Linné.
Le Pluvier doré. Charadrius virginicus, Borck.
leuse,
3 très
•ecou-
!nt les
)U dé-
n aire-
ans le
que le
courte
blés.
a helve-
luvier ;
dessus
^e avec
tache-
pour le
vieux
jaunâ-
le des-
etéde
bleuâ-
cl-li;
h(
ne sur
4 œufs
— 167 —
C. fulvus, Gm. C. pluvialis, Wils. — Vulg. Angl. Golden
Plover. — Plumage général t oir, à l'exception des
primaires et de la queue, qui sont d'un brun foncé ;
Borck.
Fig. 23. Pluvier doré (plumage d'automne).
cette dernière est rayée de couleur plus claire et ter-
minée de blanc ; rémiges avec une tache centrale,
blanche ; dessus tacheté et rayé de blanc et de jaune
doré ; une bande blanche au front, passe au-dessous
de l'œil et s'étend sur le côté de la tête et du cou ;
région axillaire et couvertures inférieures des ailes,
brun cendré ; doigt postérieur nul. A l'automne, le
dessous est tacheté de blanc et de cendré. Longueur
10-11 ; ailes 61 ; queue 21 ; bec 1 pouce.
Les jeunes ont le dessus plus pâle et sont d'un
cendré blanc en dessous, avec les plumes bordées de
brun surtout à poitrine ; le bec et les pieds noirs.
Le Pluvier doré habite les grèves, et fréquen-
. I '
, )
' ?
i; L
I I
— les-
te également les champs à la recherche de lar-
A^es et de vers ; ce n'est qu'au printemps et à
l'automne qu'on le voit, mais il est plus com-
mun à cette dernière saison.
Sa ponte, qu'il fait vers le nord, se compose
de 4 œufs blanc de crème, pointillés de brun
foncé.
<
3. Genre JEGIALITIS. Boie.
1. Le Pluvier kildir. ^gialitis vociferus, Cass.
Charadrv's torquatus, L. — Vulg. Angl. Kildeer Plover.
— DessuB brun verdâtre ; croupion brun orangé ; ailef-
brun foncé portant une tache blanche sur les pri-
maires ; la base et l'extrémité des secondaires avec
le front, blancs ; une bande noire traverse la cou-
ronne et deux autres de même couleur sur la poitrine
et le cou ; base et extrémité de la queue, blanches,
teintées en partie d'orange brun, avec de 1-3 barres
noires ; dessous blanc ; bec noir ; pieds bleu verdâtre
pâle. Longueur 9-10 : ailes 6 ; queue 3^ ; tarses
1] pouces.
Ce Pluvier, qui est commun dans Ontario,
fréquente rarement nos grèves. Le nom qu'il
porte est dérivé du cri qu'il fait entendre.
La femelle pond 4 œufs couleur de crème,
tachetés de brun et de pourpre.
2. Le Pluvier semipalmé. uEgialitis semipalma-
tuSy Cab. Tt'inga hiaticula, Wils. — Vulg. Fr. Pluvier à
collier ; Cou blanc ; Angl. Semipalmated Plover ; Ring-
neck. — Plumage brun cendré, teinté d'olive; le front,
un collier autour du cou et le dessous, blancs, avec
une bande pectorale noire, remontant sur le dos ;
— 169 —
[e lar-
s et à
j corn-
mpose
î brun
j, Cass.
Plover.
;é ; ailei-
les pri-
•es avec
la cou-
poitrine
lanches,
3 barres
verdâtrc
tarses
Ontario,
.m qu'il
re.
crème,
mipalma-
Piuvier à
r ; Ring-
, le front,
ncs, avec
• le dos ;
cette bande est brun grisâtre chez les jeunes ; bord
des paupières orange ; bec assez court, grêle, jaun«
orange et terminé de noir ; jambes jaunâtres. Lon-
gueur 7 ; ailes 42 ; queue ronde, 21 pouces.
Ce gentil Pluvier, qui fait ordinairement son
apparition sur nos grèves dès le mois d'août,
se montre par bandes considérables. Nos chas-
seurs le désignent sous le nom de co?/ blanc.
Ses œufs, au nombre de 4, sont d'un blanc de
crème et tachetés de brun.
3. Le Pluvier de Wilson. jEgialitis Wilsonius^
Cass. — Vulg. Angl. Wilson^s Plover. — Dessus brun
cendré pâle, plus foncé sur les ailes, et teinté de
fauve sur la nuque ; dessous blanc ; une barre noire
sur la couronne et une autre plus large à travers la
poitrine, et brun grisâtre chez la femelle et les jeunes •
pieds couleur de chair ; bec noir, fort, presque aussi
long que la tête ; pas de cercle coloré autour de l'œil.
Longueur 7-8 ; ailes 4^-5 ; queue carrée, 2 pouces.
Cette espèce ne se montre qu'accidentelle-
ment en Canada.
La femelle couve dans les Carolines, le Dela-
wrare, la Virginie, etc. Sa ponte est de 3 œufs
blanc de crème, pointillés de noir.
4. Le Pluvier criard, ^gialitis melodus, Cab. —
Vulg. Angl. Pipmg Plover.— Fort ressemblant au
précédent et de même taille. Cendré brunâtre très
pâle, avec les bandes noires très étroites et souvent
interrompues ; bec coloré, très court et trapu ; bord
des paupières coloré ; doigts à peine réunis.
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1. rf^-
170
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Cette espèce arrive en Canada vers les der-
niers jours d'avril.
Comme ses congénères, elle habite les grèves
et y fait sa ponte, qui est de 4 œufs jaunâtre
pâle.
5. Le Pluvier des montagnes. jEgialitis montanuSy
Cass. Charadrius, Aud. Podasocys, Cs. — Vulg. Angl.
Mountain Plorer. — Dessus brun avec chaque plume
bordée de rouille ; cette couleur s'étend sur la poi-
trine ; rémiges et queue noirâtres ; tige des rémiges
blanche : rectrices terminées de blanchâtre ; dessous,
une courte ligne au-dessus de l'œil et le front, blancs ;
une bande noire sur la couronne au printemps ; bec
noir, grêle. Longueur 9 ; ailes 6 ; queue presque
carrée 3 ] bec et doigt médian 1 ; tarses l'i pouce.
Ce Pluvier ne se voit que fort rarement dans
notre province ; mais il est commun dans celle
de Manitoba et dans la Colombie Anglaise. Il
préfère les champs aux grèves, et fait la chasse
aux insectes particulièrement aux sauterelles.
Ses œul's de 2 à 4, sont brun verdâtre, poin-
tillés de brun foncé et de noir.
2. Famille H/EMATOPODID/E. Huitriers, etc.
Bec fort, pointu ou tronqué ; fosses nasales cour-
tes, larges et peu profondes ; jambes courtes, grosses,
colorées.
1. Genre HJEMATOPUS. Linné.
1. L'Huitrieu à ventre blanc. Ilœmatopus pal-
liatus, Temm. — Vulg. Angl. Oyster-catcher, — Bec et
— 171
les der-
5 grèves
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Ig. Angl.
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laies cour-
îs, grosses,
l-.— Bec et
bord des paupières rouges ou orangés ; tête et cou
noirâtres, teintés de brun ou de gris foncé ; dos cen-
dré brun ; dessous, depuis la poitrine, paupières, crou-
pion, bout des rémiges, une partie des secondaires et
base des rectrices, blancs ; reste de la queue et des
rémiges noirâtre; pieds couleur de chair; doigts 3
réunis à la base ; tarses réticulés ; bec fort, droit, res-
serré vers la base, comprimé et tronqué au bout.
Longueur 17-18; ailes 10; queue 4 J ; bec 3 pouces. .
L'Huîtrier ne visite le Canada qu'à de rares
intervalles. Sa nourriture consiste principale-
ment en mollusques bivalves, qu'il ouvre très
adroitement avec son bec.
Sa ponte est de 2 à 4 œufs blancs ou teintés
de crème avec taches brunes.
2. L'Huîtrier noir. HœmMopus niger, Pallas.
H. Toivnsendii, Aud. — Vulg. Angl. Black Oyster-
eatcher. — Noirâtre ou brun de suie presque uniforme,
avec la tête et le cou fréquemment teintés de cendré.
Reste semblable au précédent.
Espèce également rare en Canada.
2. Genre STREPSILAS. Linné.
1. Le Tournepierre à poitrine noire. Strepsilas
interpres, 111. — Vulg. Angl. Tarnstone. — Bec aigu,
noir ; tarses scutellés en avant ; doigts 4, à peine
réunis à la base ; poitrine et côtés du cou, noirs ; le
reste de ce dernier et la tête, blancs, tachetés de
noir, principalement sur la couronne ; dessous, gorge
et dos, blancs ; le reste en dessus, varié de noir, de
roux et de blanc ; primaires et queue brunes, cette
mw
9H
■il
— 172 —
dernière blanche à la base et au bout ; pieds orangés.
A l'automne, le roux disparaît. Longueur 8-9 ; ailes
62-6 ; queue 22 ; bec l ; tarses 1 pouce.
Le Tournepierre se plaît sur les bords de la
mer ; il retourne, comme l'indique son nom,
les cailloux, sous lesquels se cachejit les mol-
lusques et les vers dont il se nourrit. On le
rencontre quelquefois en compagnie des Plu-
viers.
La femelle va couver dans les régions boré-
ales, et pond 4 œufs cendré verdâtre, tachetés
de brun jaunâtre.
2. Le Tournepierre à tète noire. Strepdlaa nic-
lanocephala, Vig. — Vulg. Angl. Black-hcadcd Tiirn-
stone. — Semblable au précédent, à l'exception de Li
couleur noisette qui est remplacée, chez cette espèce,
par une teinte noirâtre.
Même taille et mêmes mœurs, mais beaucoup
plus rare que son congénère.
3. Famille RECURVIROSTRID/E. Avocettes.-
Cette famille est caractérisée par un bec très long,
très mince, flexible, déprimé, pointu et recourbé vers
le haut ; des jambes extrêmement longues vi grêles,
terminées par 4 doigts.
Genre RECURVIROSTRA. Linné.
[j'AvocETTE d'Amérique. Rcciirvlrostra americann,
Gm. R. occldentalis, Vigors. — Vulg. Angl. Avocet. —
Blanc, avec le dos et les couvertures des ailes, noirs ;
tête et cou, brun noisette, cendrés chez les jeunes ; iri»
ânes ; iriB
— 173 —
rouge ; bec noir ; jambes bleues. Longueur 16-18 ;
ailes 7-8 ; queue et tarses SI pouces. v
Cet oiseau se montre rarement dans nos pa-
rages.
Il pond 4 œufs jaune cendré, teintés d'olive
et tachetés de brunâtre.
4. Famille PHALAROPODID/E. Phalaropes.
Ailes aiguës; queue courte et ronde; bec droit,
rétréci vers la pointe ; doigts munis d'une demi-
palmure et bordée par une membrane lobée.
Ces oiseaux s'aventurent souvent sur les eaux
profondes où ils peuvent nager, grâce à cette
particularité d'organisation de leurs doigts ;
aussi les voit-on voguer sur les lacs ou sur l'o-
céan avec une agilité et une grA o admirables ;
faisant la chasse aux annélides ei aux insectes
qui flottent à la surface de l'eau.
1 Genre STEGANOPUS. Vieillot.
Le Piialarope dk Wilson. Stegnnopus Wilsonii,
Os. — Vulg. Angl. Wllson''s Phalarope. — Gris cendré
en dessus, avec les couvertures supérieures de la
queue et le dessous, blancs ; une bande noire à l'œil,
descend en s'élargissant sur le côté du cou, pour se
changer en une teinte noisette pourpre qui nuance
le dos et colore la gorge ; cette bande manque dans
les jeunes ; bec très grêle et subulé. Longueur 9-10 ;
ailes 5; queue 2 pouces.
Ce Phalarope se rencontre en Canada, à de
rares intervalles.
" ■ *i
Il
m
— 174 -
Sa ponte se compose de 4 œufs gris jaunâtre,
avec taches brunes.
2. Genre LOBIPES. Cuvier.
Le Phalarope hyperboréen. Lobîpes hypei--
boreus, Cuv. Fhalaropus, Temm. — Vulg. Angl. North-
ern Phalarope. — Noir grisâtre ; dos mélangé de noi-
sette brillant, manquant chez les jeunes ; cou entouré
d'un anneau rouge ferrugineux et brillant ; dessous
et extrémité des grandes couvertures des ailes, blancs,
teinté de roussâtre et de cendré sur Içs côtés ; bec
pointu, noir ; jambes longues ; doigts noirs. Lon-
gueur 7 ; ailes 4] ; queue 2 ; bec et doigt médian
1 pouce.
Cette espèce se montre rarement dans nos
climats.
Ses œufs sont d'un jaune clair olivâtre.
3. Genre PHALAROPUS. Brisson,
Le Phalarope roux. Phalaropus fulicarius, Bp.
— Vulg. Angl. Red Phalarope. — Dessus mélangé
de noirâtre et de brun jaunâtre ; dessous noisette
pourpre, blanc chez les jeunes ; bec jaune, et noir
au bout, comparativement gros, aplati à l'extrémité
et pointu. Longueur 7-8 ; ailes 5 ; queue 23 ; tarses
verdâtres i pouce.
Cet oiseau ne se montre pas communément
dans la province.
Ses 4 œufs sont cendré verdâtre, avec taches
noires.
175 —
fH
5. Famille SCOLOPACID/E- Bécasses, Maubèches, etc.
Tête emplumée jusqu'au bec ; ce dernier, droit ou
fréquemment courbé en haut ou en bas, en général
très long, souvent plus long que la tête, à rainure se
prolongeant au-delà du milieu ; commissure relati-
vement courte, dépassant à peine la base du bec ^
narines courtes, étroites et nues ; ailes telles que
décrites au sous-ordre, mais parfois courtes et ron-
des 'queue toujours courte et molle ; tarses scutellés
en avant et en arrière, réticulés sur les côtés, à l'ex-
ception des Courlis, où ils ne sont scutellés qu'en
avant; doigts libres ou réunis à la base par une
petite membrane. Sexes presque toujours sembla-
])les. Femelle ordinairement plus grosse que le
mâle.
Ces oiseaux sont généralement de taille moy-
enne ou petite ; ils fréquentent presque tous les
bords de la mer, des rivières et les terres hu-
mides ; les uns sont solitaires et les autres
vivent en troupes, surtout au moment de la
migration. Leur nourriture consiste en vers,
annélides ou autres petits animaux à peau
molle.
Ils déposent leurs œufs, qui sont ordinaire-
ment de 4, dans une légère dépression du sol ;
quelques brins d'herbes et des feuilles sèches
en forment le fond.
1. Genre FHILOHELA. Gray.
La Bécasse d'Amérique. Philohela minor, Gr.
Scolopax, Gm. Microptera americana, Aud. — Vulg.
.
— 176 —
Angl. American Woodcock. — Dessus varié de noir, de
brun, de gris et de roux ; dessous roux pâle, plus
clair sur les côtés ; bec beaucoup plus long que la
Fig. 24. Tête et priinairos de la Bécasse d'Amérique,
tête, comprimé et ponctué au bout; yeux gros, situés
au-dessus des oreilles ; ailes courtes, arrondies ;
jambes emplumées jusqu'à la jointure; tarses plus
courts que le doigt médian ; doigts grêles et libres.
Longueur 10-11; ailes 4^-5; queue 21; bec 2^-3;
tarses 1\ pouce.
La Bécasse fait son apparition au mois d'a-
vril et se répand dans les plaines ombraiçées et
humides où elle paraît se plaire. Ses habitudes
sont nocturnes ; elle ne vole qu'au crépuscule
et durant les nuits peu sombres. Si, pendant
le jour, on la force de s'envoler de l'endroit où
elle se trouve, elle s'élève alors verticalement
jusque au-dessus des arbres, reprend une direc-
tion horizontale et descend se cacher dans le
buisson voisin. Son vol est rapide, il faut un
œil ext^rcé pour l'abattre. Sa chair est très
recherchée des gourmets.
Ses œufs
brunes.
sont brun clair avec taches
— 177
2. Genre GAtiLINAGO. Leach.
VjA Bécassine de Wilson. Gallinaf/o Wilsonii, Bp.
Scolopax gall. Wils. — Vulg. Angl. WUson^s Snipe. —
Dos mélangé de noir, de bai clairet de brun jaunâtre,
cette dernière couleur forme deux bandes sur les
scapulaires ; rémiges noirâtres, bordées de blanc à
l'extérieur ; couronne noire, avec une barre moins
foncée au centre ; cou et poitrine tachetés de brun
et de jaunâtre foncé ; queue rayée de noir, de blanc et
de noisette ; ventre blanchâtre et côtés rayés de brun
jaunâtre ; bec beaucoU[) plus long que la tête, aplati
à la pointe ; yeux au-dessus des oreilles ; haut de la
jambe emplumé ; tarse un peu plus long que le
doigt médian ; doigts libres. Longueur 9-11 , aile»
4'-5i ; queue l2i ; bec 22 pouces.
Cette espèce est commune depuis août jus-
qu'en octobre et se voit sur les grèves ou dans
les terrains marécageux. Son vol rapide et en
zigzag en fait, un des oiseaux les plus difficiles
à tuer.
Ses œufs sont jaune olive avec taches brunes.
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3. Genre MACRORHAMPHUS. Loaeh.
1. La Bécassine uousse. Macro rhamphus griseus,
Leach. Scolopax griaea, dm. — Vulg. Fr. Bécamne de
mer ; Angl. Red-hrcasted Snipe. — Fort ressemblant à
l'espèce précédente avec le dessous rouge brun, mé-
langé de noirâtre ; une ligne superciliaire brun jau-
nâtre et une autre brune, du bec à l'œil ; bec et pieds
noir verdâtre ; queue rayée de noir et de blanc ;
— 178 —
doigt médian et externe réunis par une étroite mem-
brane. Longueur 10-11 ; ailes 5-52 ; queue 2^ ; bec
2^ ; tarses 11 ; doigt médian 1} pouce.
En hiver, le plumage devient gris en dessus et sur
la poitrine, avec peu ou point de trace de noir et de
bai; les rémiges brunes; une ligne superciliaire, la
paupière inférieure et le ventre, blancs.
Cette Bécassine se voit assez rarement sur
nos grèves.
Ses œufs varient du brun verdâtre au cendré
jaunâtre, avec taches de brun roux.
2. La Bécassine à long bec Macrorhamphus sco-
lopaceits, Lawr. — Vulg. Angl. Long-billed Snipe. — Cette
Bécassine qui, d'après le Dr Coues, serait une variété
de la précédente, a presque un pied de long et son
bec mesure au-delà de trois pouces.
Elle visite parfois le Canada.
4. Genre MIOROPALAMA. Baird.
L'EcHASSE À LONGS PIEDS. Micropnlama hymantopus,
Bd. TVinga, Bp. — Vulg. Fr. Alouette à longs pieds;
Angl. Stilt Sandpiper. — Dessus noirâtre, avec chaque
plume lisérée de blanc et de bai ; une ligne brune
du bec à l'œil avec une autre superciliaire, roux
■clair ; oreilles noisette ; couvertures supérieures' de
la queue blanches ; dessous strié de noir, de roux et
de blanchâtre, ces stries sont longitudinales sur la
gorge et transversales ailleurs; bec et pieds noir
verdâtre ; bec semblable au précédent, mais plus
court, un peu large au bout et à peine courbé ; jam-
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179 —
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bes très longues. Longueur 8-9 ; ailes 5 ; queue 21 ;
doigt médian 1 ; bec et tarses le pouce.
En hiver, jeunes et vieux sont gris cendré en des-
sus, avec ou sans trace de noir et de bai ; le dessous
blanc, teinté de la couleur du dos et rayé de brun.
Cette espèce se montre quelquefois en Ca-
nada.
5. Genre EREUN ETES. lUiger.
La Maubèche semipalmée. Ereunetes pusilhis,
Cass. E. petrificatus, 111. Tringa semipalmata, Wils. —
Vulg. Angl. Semipalmated Sandpiper. — Dessus mélan-
gé de noir, de bai, de cendré ou de blanc ; chaque
plume est bordée de roux et terminée de blanc, et
porte au centre, une tache lancéolée, noire ; croupion
noirâtre ; rectrices latérales gris cendré, celles du
centre noirâtres ; dessous blanc presque toujours
lavé de roux sur la poitrine et rayé de brun posté-
rieurement ; ces rayures manquent dans les jeunes;
queue doublement échancrée, les pennes centrales
faisant saillie. En hiver le dessus est gris uniforme.
Longueur bh-%\ ; ailes 31-3Î ; queue 2 ; bec I ; tarses
et doigt médian 1 pouce.
Cette Alouette, qui est assez rare, se rencon-
tre presque toujours associée aux Pluviers.
6. Genre TRINGA. Linné.
I
1. La Maubèche DE WiLSON. Tringa TFi7sonw, Nutt.
T. minutilta, V. T.pusîUa, Wils. Actodromas, Cs. — Vulg.
Fr. Petite Alouette; Angl. Least Sandpiper. — Dessus
avec chaque plume noirâtre au centre, bordée de bai
I
- M
— 180
clair et terminée de cendrée ou de blanc, et simple-
ment cendré chez les jeunes et les adultes en hiver ;
rémiges noirâtres avec les pennes extérieures lisérées
de blanc ; rectrices grises, bordées de blanchâtre, les
centrales presque noires et ordinairement bordées
de roussâtre ; dessous blanc, strié de brun antérieu-
rement et teinté de cendré ; bec noir ; jambes brun
verdâtre. Longueur 5è-6 ; ailes 3] ; queue 2 ; bec,
tarses et doigt médian | pouce.
Yoilà la plus petite de nos Alouettes ; elle se
plaît particulièrement sur les grèves, dans les en-
droits vaseux, où on la rencontre fréquemment.
Son vol en zigzag la fait facilement reconnaître.
Ses œufs sont jaune crème avec taches et
points bruns.
2. La Maubèche tachetée. Tringa maculata, V.
T. pectoralis, Say ; Actodromas,Cs. — Vulg. Fr. le Cheva-
lier ; Angl. Pectoral Sandpiper ; Jack Snipe. — Bec grêle,
un peu plus long que la tête et légèrement arrondi
au bout ; doigts libres ; dessus brun foncé avec
chaque plume bordée de cendré jaunâtre ou de roux ;
queue presque noire terminée de blanchâtre ; cou,
côtés de la tête, du corps et haut de la poitri-
ne, blanchâtres, teintés de cendré jaunâtre et striés
de brun foncé; reste du dessous blanc; bec et pieds
verdâtres ; couvertures supérieures de la queue noires
ou brun foncé. Longueur 8i-9; ailes 5-5^; bec,
tarses et doigt médian li pouce.
Cette Alouette fréquente les bords de la mer
et se voit par petites bandes à l'automne.
3. La Maubèche à croupion blanc Tringa Bo-
napartiij Schl. Actodromas, Cs. — Vulg. Angl. White-
— 181 —
mple-
hiver ;
séréep
Te, les
ordées
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5 brun
5 ; bec,
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les en-
ment.
[laître.
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lata, V.
Cheva-
!C grêle,
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avec
3 roux ;
e ; cou,
poitri-
t striés
t pieds
e noires
i) bec,
la mer
nga Bo-
White-
rumped Sandpiper. — Plumage semblable à la précé-
dente, moins la teinte cendrée de la poitrine qui se
voit à peine et qui est un peu plus prononcée chez
les jeunes ; couvertures de la queue, blanches ; les
stries sont très nombreuses et bien distinctes, elles
se convertissent en taches près du bec, et ont la
forme dé lance sur les côtés du corps ; bec noir.
Longueur 7-7è; ailes 4^-4î ; queue 21 pouces.
Cette espèce se rencontre sur nos grèves du-
rant ses migrations.
4. La Maubèche de Cooper. Tringa Cooperii, Bd.
Actodromas.— y u\g. Angl. Coopères Sandpiper. — Même
livrée que la précédente, mais plus grosse. Longueur
91 ; ailes 5i ; queue 2î ; bec 1\ ; tarses IJ pouce.
Cette Maubèche ne se montre en Canada
qu'à de rares intervalles.
5. La Maubèche pourpre. Tringa maritima^
Brun. Arquatella, Cs. — Vulg. Angl. Purple Sandjpiper.
— Dessus cendré noir, avec reflets violets et pour-
prés; presque toutes les plumes bordées de blan-
châtre ; secondaires presque toutes blanches ; pau-
pières, une ligne au-dessus de l'œil et dessous, blancs,
avec la gorge et la poitrine teintées de la couleur du
dos, ainsi que les côtés ; bec droit ou à peine courbé.
Longueur 8-9; ailes 5; queue ronde 2i ; bec li ;
tarses î pouce.
En hiver, jeunes et vieux ont une livrée beaucoup
plus pâle.
On rencontre assez fréquemment cette jolie
Alouette à l'automne.
'^ m
nw
î
— 182 —
6. La Maubèche à dos roux. Tringa alpina, L. T,
americana, Cass. Pelidna, Boie. — Vulg. Angl. Red-hack-
ed Sandpiper. — Dessus noisette ; chaque plume porte
au centre une tache lancéolée noire, la plupart
sont terminées de blanchâtre ; croupion noirâtre ;
queue et couvertures alaires, gris cendré ; primaires
brunes ; abdomen noir au centre, le reste du dessous
blanc, finement strié de brun foncé sur les côtés de
la tête, du corps, le cou et la poitrine ; bec comprimé
à sa base, un peu recourbé et déprimé à la pointe.
Longueur 8-9; ailes 42-5; queue 2-2J ; bec I2-II;
tarses et doigt médian 1 pouce.
En hiver, jeunes et adultes so,.t cendré jaunâtre
uniforme, avec de légères traces brunes ; le dessous
blanc, lavé de cendré, avec stries très fines et peu ou
point de noir sous le ventre.
Cette Maubèche fréquente, par bandes consi-
dérables, nos p^rèves à l'automne.
Ses œufs sont vert jaunâtre avec taches bru-
nes.
7. La Maubèche courlis. Tringa subarquata,
Temm. Ancylocheilus. — Vulg. Angl. Ciirlew Sandpiper.
— Dessus noir verdâtre, avec chaque plume bordée
et terminée de roux jaunâtre ; couvertures des ailes
cendrées, bordées de rougeâtre avec lignes brunes ;
rémiges brunes et tige blanchâtre ; rectrices gris cen-
dré à reflets verdâtres ; croupion blanc, barré de brun ;
dessous brun roux foncé ; bec et pieds vert noirâtre,
le premier comprimé et recourbé. Les jeunes et les
vieux durant l'hiver ont le dessus moins noir, avec
peu de roux ; le dessous est plus ou moins teinté de
— 183 —
jaune brunâtre et la poitrine striée de brun. Même
taille que la précédente, mais les jambes sont plus
longues; bec I2 ; tarses li pouce.
Cette espèce ne se montre qu'accidentelle-
ment en Canada.
Ses œufs sont jaunâtres, tachetés de brun.
8. La Maubèche à poitrine rousse. Tringaca-
nutus, L. T. riifa, Wils. — Vulg. Angl. Red-breasted
Sandpiper. — Dessus noir brunâtre avec chaque plu-
me terminée de blanc cendré, teinté de roux sur
les scapulaires ; lectrices et secondaires gris cendré,
bordées de blanc ; couvertures supérieures de la
queue blanches, rayées de noir , dessous rouge bru-
nâtre uniforme, blanchissant sur les côtés et le bas
ventre ; primaires, bec et pieds noirâtres ; bec droit,
légèrement aplati au bout. Longueur 10-11 ; ailes
6-62 ; queue 2è ; bec 13 -H ; doigt médian 1 pouce.
Les jeunes ont le dessus cendré clair, strié de blanc
et de noir ; le dessous blanc, teinté de roux et rayé
de brun sur la poitrine et les côtés.
Cette Alouette se voit assez communément
par petites bandes sur nos grèves à l'automne.
7. Genre CALIDRIS. Cuvier.
Le Sanderling. Calidris arenaria, 111. Tringa, L.
C. tringoides, V. — Vulg. Angl. Sanderling ; Ruddy
Plover. — Bec élargi à la pointe ; queue doubh^ment
^chancrée ; doigts libres ; pouce nnuKjuant ; dessus
brun foncé, avec chaque plume bordée de blanc et
de roux ; queue cendrée, terminée de blanc, pennes
centrales plus foncées ; extrémité des grandes couver-
tures alaires et base des rémiges, blanches ; dessous
'-.-!
Ti
1 1
184 —
blanc, teinté antérieurement de roux jaunâtre et ta-
cheté de brun foncé. Le dessus, en hiver, est cendré
pâle et tacheté de brun avec traces de roux jaunâtre ;
quelques points roux se montrent en dessous anté-
rieurement. Longueur 71-8 ; ailes 5 ; queue 2! ;
bec et tarses 1 pouce.
Les Sanderlings se répandent en troupes nom-
breuses sur les grèves au printemps et à l'au-
tomne.
Les œufs varient du cendré jaunâtre foncé
au brun verdâtre, avec taches brunes plus fon-
cées.
8. Genre liTMOSA. Brisson.
1. La Barge marbrée. Limosa fedoa., Ord. — Vulg.
Angl. Great marhled Godwit. — Plumage général roux
ou brun cannelle ;
dessus varié de
noir, d(i brun ou de
gris ; rémiges rous-
ses et noires ; des-
sous sans tache ;
bec cannelé vers la
pointe, légèrement
recourbé et de cou-
leur chair, avec le
bout noir ; queue
ravée de noir et de
blanc ; pieds bruns.
Longueur 16-.: 2 ;
ailes 9 ; queue .'U ;
bec 4-6 ; jambe nue, de 1-H; tarses scutellés, 2^-iU
pouces.
Fig. 25. Burge marbrée.
185 —
'e et ta-
cendré
Linâtre ;
s unté-
ue 2] ;
!S nom-
à l'au-
î foncé
us fon-
-Vulg.
rai roux
mnelle ;
irié de
in ou de
;eH rous-
es ; des-
tache ;
fi vers la
èrement
de cou-
ave(î le
(jueue
oir et de
Is bruns.
16-'^ 2 ;
leue .'U ;
jS,
2']-;u
Cette Barge se rencontre quelquefois en Ca-
nada, lorsqu'elle émigré.
Ses œufs sont jaune crème oa jaune brun, ta-
chetés de brun.
2. La Barge de la baie d'Hudson. Limosa hud-
sonica,- Sw. Scolopax^ Latli. — Vulg. Angl. Hiidsonian
Godwit. — Dessus noir brunâtre, mélangé de gris, de
roux, et ordinairement tacheté de l)lanchâtrc ; rémi-
ges presque noires avec du blanc à la base ; queue
noire, la base et ses couvertures blanches ; crou-
pion noisette ; dessous roussâtre foncé, rayé de brun.
En hiver, les adultes et les jeunes sont plus gris en
dessus et jaune blanchâtre en dessous. Longueur
15 ; ailes 8 ; queue 3 ; bec 3 ; tarses 21 pouces.
Cette espèce couve au Labrador et à la baie
d'Hudson. Ses œufs sont brun verdâtre foncé
avec taches noirâtres.
9. Genre TOTANUS. Bechstein.
1. Le Chevalier semipalmé. Totanus seinipalmntus^
dm. Sijmphemla, Hart. — Vulg. Angl. Semipalmated
Tailler ; Wlllet. — Dessus gris avec nombreuses taches
noires ; primaires et secondaires blanches, ces der-
nières terminées de brun foncé, ainsi que la moitié
terminale des pn^mières ; couvertures su[)éricures de
la queue, blanches avec bandes brunes ; dessous
blanc, tacheté sur la gorge et rayé ailleurs de brun
foncé, excepté sous l'abdomen ; ces taches et raies
manquent en hiveret chez les jeunes ; bec droit, gros,
cannelé jus(iu'à la moitié de sa longueur; doigts réu-
' s
. '" il
i
— 186 —
nis à la base. Longueur 12-16 ; ailes 7-8 ; queue
2è-3; bec et tarses 2-2| ; doigt médian lè-2 pouces.
Cette rare espèce pond 4 œufs ^olive pâle, ta-
chetés de brun.
. 2. Le Chevalier aboyeur. Totanus melanoleucuSy
Gm. Glottis; Gambetta, Bp. — Vulg. Fr. Grand Cheva-
lier à pieds jaunes ; Angl. Greater Tell-tale. — Dessus
brun cendré, mélangé de noir et tacheté de blanchâ-
tre ; couvertures supérieures de la queue blanches,
rayées de brun foncé ; rémiges noirâtres ; rectrices
avec bandes cendrées et blanches ; dessous blanc,
Btrié sur la gorge et tacheté sur la poitrine, les côtés
et le bas ventre, de noirâtre; les stries et taches
manquent en hiver ; bec noir, droit ou faiblement
courbé â la pointe, très grêle, avec rainure atteignant
à peine la moitié ; jambes jaunes, grêles et longues.
Longueur 14 ; ailes 11 ; queue 02 ; bec 22 ; tarses 2? ;
doigt médian 1^ pouce. • •' •
Le Chevalier aboyé ur se rencontre assez sou-
vent sur nos grèves. De tous les oiseaux qui
fréquentent les bords de la mer, il est toujours
un des })remiers à jeter sa note d'alarme à l'ap-
proche du chasseur.
Ses œufs sont blanc sale, tachetés de brun.
3. Le l'KTiT Chevalier à pieds jaunes. Totanus
flavl-pes^ Gm. Gamhetta, Bp. Glottis. — Vulg. Angl. Yel-
low shanks ; Lesser Tell-tale. — Ce chevclier n'est qu'une
miniature du précédent ; mais ses jambes sont com-
parativement plus longues. Longueur 12 ; ailes 7 ;
queue 3; bec 2; tarses 2; doigt médian 1 j)ouce.
- - 187 —
Cette espèce est un peu plus commune qu6
sa congénère ; à l'automne, elle se montre par
petites bandes sur nos rivages.
Ses œufs sont brun jaunâtre, teintés de cen-
dré et tachetés de brun.
4. Le Chevalier solitaire. Totanus solitarius.
Wils. Rhyacophilus, Bp. — Vulg. Fr. Alouette solitaire ;
Angl. Solitary Sandpiper. — Dessus brun olive foncé
et lustré ; strié de blanchâtre sur la tête et le cou, et
finement tacheté ailleurs ; rémiges noires ; rectrices
et région axillaire, rayées de blanc et de noir ; dessous
blanc, lavé de brunâtre sur la gorge, les côtés du
cou, et strié de brun ; membrane des doigts, rudi-
mentaire ; bec droit, très mince, cannelé un peu au-
delà de la moitié ; bec et pieds noirâtres. Longueur
8-9 ; ailes 5 ; queue 2i ; bec, tarses 1 ; doigt médian
1-1 2 pouce.
Les jeunes ont une teinte plus foncée et sont
moins tachetés.
Cette Alouette, aux habitudes solitaires, se
plaît surtout dans les prairies et les bois humi-
des. Toutefois elle se rencontre assez souvent
sur les grèves.
Ses œufs sont brun jaune pâle avec taches
brun foncé.
10. Genre TRINGOIDES. Bonapaite.
IjA Maubèche tachetée. Tringoides maculanus,
Gr. — Vulg. Fr. Alouette branle-queue; Angl. Spotted
Sandpiper. — Dessus vert olive brunâtre à reflets
bronzés et lignes noires très fines ; rectrices avec une
!
188 —
I
l>ande sub-terminale noire et l'extrémité blanche» ;
TLae tache sur les primaires inférieures et l'extrémité
■des secondaires, blanches ; dessous et une ligne su-
pereiliaire, blr.ncs, le premier avec taches circulaires
.noires, plus larges et plus nombreuses dans la fe-
melle ; ces taches manquent dans les jeunes ; bec
droit cannelé à la pointe, d'un jaune pâle avec l'ex-
trémité noire ; pieds couleur de chair. Longueur
7-8 ; ailes 4 ; queue 2 ; bec, doigt médian, tarses 1
pou-ce.
Cette espèce se distingue facilement des au-
±res Maubèches, i)ar l'habitude qu'elle a de ho-
cher continuellement la queue, et par son adres-
se à se dérober aux poursuites du chasseur,
en se cachant derrière une motte de terre, une
roche, etc. Lorsqu'elle vole, elle fait entendre
ces notes : weet, weet, qu'elle prononce rapide-
ment.
Ses œufs sont blanc crème, tachetés, de brun.
IL Genre ACTITURUS. Bonaparte.
Le Pluvier des champs. Actiturus Bartramius, Bp.
TVinga, "N^^ils. Totanus campestris, V. — Vulg. Angl.
Bartramian Sandpiper ; Field Plover, — Dessus noirâ-
tre à reflets verdâtres, mélangé de brun jaunâtre et
<le blanchâtre ; une bande blanche au bord interne
•dee rémiges ; queue graduée, très longue, avec
barres transversales de jaune brun, de noir et de
^blanc^ dessous brun jaunâtre pâle, blanchissant sur
la gorge et le ventre ; gorge avec stries noirâtres, se
transformant en taches lancéolées sur la poitrine
189 —
anchç" ;
.rémité
;ne su-
ulaires
s la fe-
s ; bec
Bc l'ex-
najueur
arses 1
les au-
de ho-
adres-
asseur,
re, une
tendre
apide-
i brun.
iu8y Bp.
Aiigl.
5 noirâ-
lâtre et
interne
, avec
: et de
int sur
l'es, se
oitrine
et les côtés; dessous de l'aile blanc, rayé de noir 7
bec droit, rayé aux if de sa longueur ; commissure
s'étendant jusque au-dessous de l'œil ; bec et pieds"
jaunâtre pâle, le premier terminé de noir. Longuieur
11-13 ; ailes 6-7 ; queue 3-4 ; bec 11 ; tarses 2 pouces.
Cet oiseau préfère les champs aux grèves^
particulièrement à l'automne, où il trouve des
insectes en quantité dans les terres cultivées.
Il niche dans les prés ; ses œufs sont blancs
de crème tachetés de brun.
12. Genre TRYNGITES Cabanis.
La Maubèche à poitrine jaunâtre. Tryngitea ru—
fescens, Cab. — Vulg. Angl. Bvff-breasted Sandpiper.-^
Dessus noirâtre, chaque plume est bordée de blun—
châtre et de jaune brun, particulièrement sur les
ailes ; rémiges cendré brun, marbrées de noir, avec
du blanc au bord interne ; cou et dessous roux, jau^
iiâtre, tacheté de brun sur la poitrine et le- cou *.
queue grise, sans stries ; bec noir très petit,. grôFe:
emplumé jusqu'aux narines; rectrices centrales fai-
sant saillie. Longueur 7-8; ailes 5-51; queue '21 ;-
tarses 1 1 ; bec 1 ; doigt médian 1 pouce.
Cette espèce se voit fréquemment à Tau-
tomne.
Ses œufs sont d'un jaune cendré, teintés de
verdâtre et tachetés de brun.
18. Genre NUMENIUS. Linné.
1. Le Courlis à long bec Numeniiis lonyirobtn»^
— 190 —
Fig. 26. Tête du Courlis à long bec.
Wils. — Vulg. Angl. Long-billed Curleiv. — Variable
dans ses couleurs,
mais sans blanc nulle
part ; dessus brun
foncé avec bandes,
lignes et taches de
roux jaunâtre excep-
té au bord des pri-
maires, ces dernières
sont brunes et rous-
ses ; secondaires rous-
ses ; queue rayée de noir et de roux ; dossous roux
jaunâtre, plus intense sous les ailes et strié de brun
noirâtre sur le cou et la poitrine, se transformant en
bandes transversales sur les côtés du corps ; pieds et
bec noirs, ce dernier est très long et recourbé. Lon-
gueur 24; ailes 12; queue 4 ; bec 5-9; tarses 2è-2î
pouces.
Cette espèce nous visite au printemps et à
l'automne ; elle se tient également dans les
champs et sur les grèves.
Ses œufs sont d'un jaune cendré, teintés de
verdâtre et tachetés de brun.
2. Le Courlis de la baie d'Hudson. Numenius
hudsonicus, Lath. — Vulg. Angl. Hudsonian Curlew.
— Plumage à peu près semblable au précédent, mais
le dos est plus foncé et la couronne est séparée par.
une ligne plus claire avec une autre semblable, sous
l'œil ; dessous teinté de jaune cendré ; rémiges brunes
avec barres roux clair sur le côté interne ; queue
brune avec bandes cendré clair. Longueur 16-18 ;
ailes 9; queue 3J ; bec 3-^4; tarses 2}-2i pouces.
■Variable
couleurs,
anc nulle
is brun
bandes,
iches de
re excep-
des pri-
dernières
et rous-
ires rous-
30US roux
é de brun
►rmant en
; pieds et
é. Lon-
ses 2è-2t
t
nps et à
dans les
sintés de
Numenius
n Curlew.
lent, mais
parée par.
ible, sous
es brunes
ne ; queue
ur 16-18;
Duces.
— 191 —
Ce Courlis, nommé vulgairement Corbigeau^
fréquente aussi à l'automne les champs comme-
les grèves, en compagnie de l'espèce suivante.
On pense qu'il se rend à la baie d'HudsoiiJ
pour faire sa ponte ; ses œufs sont jaune cen-
dré avec une légère teinte veriâtre, et tacheté»
de brun.
3, Le Courlis du nord. Nainenius borealûy Lath ^
N. brevirostris, hicht. — Vulg. Fr. Corbigeau; Angl. Es-*-
quimaux Curlew. — Çlumage peu différent de l'ft^wcfeowi"-
eus, ayant plutôt une teinte rousse surtout sous- l'aile ;
primaires non rayées. Longueur 12-15; ailes 8i- *
queue 3; bec 2] ; tarses 1* pouce.
Cet oiseau se montre commun durant ses mi-
grations. Sa chair est excellente à l'automne^
où il devient très gras.
Ses œufs ressemblent beaucoup à ceux di»
précédent.
2. Sous-ordre, HERODIONES.
HERONS, IBI3, etc.
De haute stature ; corps comprimé ; jambes, coa
et bec en général très longs ; tête avec des espaces
nus ; doigts longs et grêles ; bec ordinairement ea
forme de coin, fort, aigu à l'extrémité ; ailes deloa»
gueur moyenne, larges et molles.
Ces oiseaux, aux mœurs farouches et mélan-
coliques, à vie solitaire, se tiennent toujours au
bord des lacs, des rivières et des marais, ou.
dans les plaines humides ; on les voit seuls»
souvent le corps supporté sur un seul pied, at-
tendant, dans une immobilité complète, qu'une
— 192 —
proie vienne à passer ; alors d'un coup de bec,
ils la saisissent et l'avalent toute ronde, puis ils
, rentrent dans leur état d'immobilité ordinaire
et cela durant des heures. Lorsqu'ils sont re-
pus, ils vont digérer en silence sur quelque
arbre voisin, pour recommencer leur pèche lors-
que la faim se fera sentir. Ils se nourrissent
de poissons, de grenouilles, de ïnollusques, de
petits mammifères, etc. Au moment de la pon-
te et durant leurs migrations, ils se réunissent
en troupes. Ils nichent sur Les arbres ; les pe-
tits naissent faibles et leurs parents leur appor-
tent la nourriture jusqu'à ce qu'ils soient en
état de voler.
1. Famille TANTALID£. Ibis.
Tête avec espaces plus ou moins dénuées de plu-
mes ; taille très grande ou médiocre ; jambes et cou
très longs ; ailes larges, plus ou moins rondes ; queue
très courte ; bas de la jambe nu ; tarses réticulés ou
scutellés en avant ; doigts antérieurs réunis à la base ;
le postérieur à insertion très basse. Sexes sembla-
bles.
Som-famille IBTDINM.
Bec long très grêle, courbé dans toute sa longueur
et cannelé jusque près de la pointe.
Ces oiseaux appartiennent particulièrement
aux contrées chaudes des Etats du Sud.
.Genre IBIS. Mœhring.
L'Ibis à. reflets. Ibis Jalcinellus, Auct. /. ordii,
Bp. — Vulg. Angl. Glossy Ibis. — Plumage noisette fon-
193 —
de bec,
puis ils
dinaire
ont re-
uelque
he lors-
•rissent
[ues, de
la pon-
nissent
les pe-
r appor-
ient en
de plu-
s et cou
s ; queue
culés ou
la base ;
sembla-
ongueur
rement
/. ordi%
4t;tte fon-
cé à reflets pourpres et verdâtres, spécialement sur
latêteetles ailes; bec noir, i)artie nue de la tête
bleu ardoisé ; tarses scutellés en avant. T^ongueur
24 ; ailes 10-11 ; queue 4 ; bec 4è ; tarse.; 8^ ; doigt
médian 3 pouces.
Les jeunes sont brun grisâtre, striés de blanc.
Ce bel oiseau, «qui habite surtout la Yirp^inie
et la Floride, se montre quelquefois dans Onta-
rio et même dans notre province ; en 18(34, il
en a été tué un près de Québec.
2. Famille ARDEID/E. Hérons.
Bec plus long que la tête, conique, pointu, com-
primé, fendu jusqu'aux yeux; plumes molles, en
général allongées sur la nuque, le dos et la poitrine,
particulièrement durant la saison des œufs.
Sous-famille ARDEINuE.
Tête étroite, allongée ; lores nus ; reste de la tête
emplumé; bec droit plus ou moins comprimé, aigu,
garni d« lames sur ses bords ; mandibule supérieure
ayant une longue cannelure ; queue très courte, rec-
trices larges et molles; bas de la jambe nu; tarses
scutellés en avant, ordinairement réticulés en arrière
et sur les côtés ; doigts longs et grêles ; l'externe uni
à sa base au médian ; pouce long et inséré au niveau
des autres doigts ; ongle du doigt médian pectine.
Sexes semblables àj'exception du genre Ar delta.
La plupart de ces oiseaux varient extrême-
ment dans leurs couleurs suivant les saisons ;
les belles plumes effilées qui ornent certaines
parties du corps au moment de la nidification,
'1 V
194 —
disparaissent aussitôt qu'elle est passée et tout
leur plumage dev plus terne. La couleur
du bec, des lores e.. ses pieds est très variable,
non pas seulement suivant l'âge ou les saisons,
mais même avec les individus.
L'endroit que les Hérons se choisissent pour
faire leurs nids en famille, se nomme héron-
nière ; ils se servent de ce même nid pendant
plusieurs années consécutives.
1. Genre ARDEA. Linné.
1. Le grand Héron bleu. Ardea herodias, L. —
Vulg. Angl. Great blv Héron. — Bleu grisâtre en des-
sus avec la tête
noire et une tache
blanche au front ;
cou brun cannelle
strié sur la ligne
centrale, de noir
et de blanc ; des-
sous noir rayé de
blanc ; jambes,
bord de l'aile et
quelques plumes
du bas du cou,
orangé brun ; plu-
mes des scapulai-
res et du bas du
cou, allongées et
lancéolées ; une
Fig. 27. Grand tiéron bleu. ^rêtc à l'oCCipUt
dont deux plumes
linéaires très longues ; bec et iris jaunes ; lores et jam-
î et tout
couleur
rariable,
saisons,
mt pour
le héron-
pendant
lias, L. —
'e en des-
c la tête
ane tache
au front ;
i cannelle
la ligne
de noir
xnc ; des-
r rayé de
jambes,
l'aile et
plumes
du cou,
run ; plu-
scapulai-
Li bas du
)ngée8 et
es ; une
l'occiput
X plumes
BS et jam-
— 195 —
bes verdâtres. Longueur 48 ; envergure 72 ; ailes
18-20; queue 7 ; bec 5} ; tarses 61 pouces.
Les jeunes diffèrent beaucoup des adultes, leur
plumage est d'un bleu grisâtre en dessus ; ils n'ont
ni crête, ni plumes des scapulaires allongées.
Le Grand Héron bleii se montre dans notre
province surtout à la fin d'août. D'un naturel
farouche, il se laisse difficilement approcher
par le chasseur.
Au moment de la ponte, les Hérons se réu-
nissent en troupes, comme font tous les oiseaux
de sa famille. Chaque couple se construit un
nid dans un grand arbre, au milieu de marais
solitaires. Les œufs au nombre de 2 ou 3 sont
vert pâle, teintés de bleuâtre.
2. Le HÉKOX BLANC Ardea egretta, Gm. Herodla^f
Gr. — Vulg. Angl. Great white Egret ; Whlte Heron.^
Plumage entièrement blanc ; dos, au printemps,
avec plumes filamenteuses très longues ; bec, lores
et iris, jaunes ; jambes et pieds noirs. Longueur 8G-
42; ailes 16-17; bec 41; tarses 52 pouces.
Ce magnifique Héron se voit, paraît-il, dans
Ontario.
8es 2 ou 4 œufs sont vert bleuâtre uniforme.
3. Le petit Héron bleu. Ardea cxralea, L. Fie
rida, Bd. — Vulg. Angl. Littlc Mue Héron. — Bec et lores,
bleus ; plumage bleu ardoise foncé, avec la tête et le
cou teintés de pourpre ; iris jaune ; jambes noires ;
tête, poitrine et scapulaires ornées de plumes lon-
gues et effilées. Longueur 24 ; ailes 11-12; bec 3;
tarses 3J-4 pouces.
Les jeunes sont d'un blanc de neige, avec l'extré-
•i'f-:^
iil
WÉ
— 196 —
mité des primaires et le sommet de la tête teintés de
bleuâtre.
Un jeune de cette espèce a été tué dans le
bas du fleuve en octobre 1881.
Ses œufs sont d'un bleuâtre uniforme.
4. Le Héron vert. Ardea virescens, L BuiorideSy
Bp. — Vulg. Angl. Green Héron. — Tête, cou, dos et poi-
trine munis, au printemps, de plumer lancéolées,
longues ; couronne, crête occipitale et dos, vert foncé
lustré, quelquefois à reflets bronzés ; bord' de l'aile
blanc ; ses couvertures vertes, lisérées de brun jaune ;
cou noisette pourpre avec la ligne centrale variée de
brun et de blanchâtre ; rémiges et rectrices verdâtre
foncé, lustrées ; dessous cendré brunâtre foncé, avec
le ventre mélangé de blanc; bec noir verdâtre;
mandibule inférieure, lores et iris, jaunes ; jambes
jaune verdâtre. Longueur 16-18; ailes 7; bec 21;
tarses 2 pouces.
Les jeunes sont d'un verdâtre lustré et ont la crête
et les plumes lancéolées du dos moins longues ; le
dessous est mélangé de brun foncé et de jaunâtre.
Cette espèce ne visite Ontario que très rare-
ment.
Ses œufs sont d'un verdâtre uniforme.
2. Genre NYCTIABDEA. Swainson. .
Le Héron de nuit. Nyctiardea gardeni, Bd. N.
grisea, Steph. — Vulg. Fr. Quac , Angl. Night Héron. —
Tête sans huppe avec trois plumes blanches linéaires
très longues sur l'occiput, imbriquées l'une dans
l'autre de manière â n'en laisser apercevoir qu'une
— 197 —
seule et longues de 8 à 9 pouces ; plumage général gris
bleuâtre, teinté de iilas, avec la couronne, les scapu-
laires et le milieu du dos, vert très foncé et lustré ;
front et dessous, blancliàtres ; bec noir ; lores ver-
dâtres ; iris rouge ; pied,3 jaunes. Longueur 24 ;
ailes 12-14; bec, tarses et doigt médian 3 pouces.
Les jeunes sont d'un brun grisâtre en dessus, avec
le dessous plus pâle et sans plumes occipitales allon-
gées.
Ce Héron est assez commun ; c'est surtout à
la tombée de la nuit qu'il quitte la héronnière,
pour venir chasser, au bord des marais ou des
grèves, le batracien dont il est très friand.
Il pond 4 œufs vert bleuâtre clair.
'■r, r'Sl
3. Genre BOTAURUS. Stephens.
Le Butor. Botaurus lentiginosus, Steph. Ârdea
stellaris^ Fost. — Vulg. Angl. Bittcni. — Dessus varié de
blanchâtre, de noir et de brun jaunâtre de diverses
teintes ; une tache noir velours occupe le côté du cou
près de la tête ; couronne brun terne ; queue brune ;
rémiges noir verdâtre; cou et parties inférieures de
couleur ocreuse ou de brun jaunâtre, entremêlés de
blanc; bec noir et jaunâtre; jambes verdâtres; iris
jaune. Longueur 23-28 ; ailes 10-13; queue 4^ ; bec
3 ; tarses 31 pouces.
Le Butor est commun et se rencontre ordi-
nairement au bord des lacs et rivières, dont les
rives sont couvertes de hautes herbes.
II pond 4 œufs brun olivâtre.
— 198
i
4. Genre ARDETTA. Gray.
Le petit Butor. Ardetta exilis, Gr. Ardea, Gm.
Ardeola, Bp. — Vulg. Angl. Least Bitlern. — Dessus noir
verdâtre lustré et noisette pourpre chez la femelle ;
cou en arrière, une partie des couvertures alaires et
bord des rétniges internes, noisette brillant; reste
des couvertures, jaune brunâtre ; front, côtés du cou
et dessous, jaune brunâtre, varié de blanc sur la
ligne centrale du cou et tacheté de brun noirâtre sur
les côtés de la poitrine ; une faible crête sur la cou-
ronne ; bec et lores, jaune pâle ; sommet du premier,
noir ; iris jaune ; jambes jaune verdâtre. Longueur
11-14; ailes 4-5; queue 2; bec 2; tarses lï pouce.
Ce Butor est le plus petit de nos Hérons et le
plus rare ; je n'en connais qu'un seul individu
qui ait été tué à Québec, il y a trois ans, et que
je possède.
La femelle pond 4 œufs jaune verdâtre.
3. Sous-ordre, ALECTORIDES.
GRUES, RALES, etc.
Ce sous-ordre comprend tous les échassiers qui
n'entrent pas dans les deux précédents et dont on
trouvera les descriptions dans leurs familles respec-
tives.
Ces oiseaux sont généralement rares en Ca-
nada. Leur nourriture est la même que celle
des Limicolœ; ils nichent à terre et se bâtissent
des nids «iiossiers avec des feuilles et des tiges
d'herbes desséchées ; ces nids sont presque tou-
— 199 —
jours situas au bord des eaux : ce Font les en-
droits qu'ils fréquentent d'ordinaire, surtout
ceux qui sont couverts de hautes herbes.
1, Famille GRUID/E. Grues.
Jambes et cou très longs ; bec égal ou plus long
que la tête, droit, plutôt grêle que fort, comprimé
et pointu ; fosses nasales courtes, larges, peu
profondes; narines situées presque au milieu du
bec ; une partie de la tête nue, sur laquelle appa-
raissent quelques rares poils; ailes larges; queue
courte; tarses scutellés en avant; doigts courts, unis
à la base ; pouce à insertion plus haute que les doigts
antérieurs. Sexes sembhibles.
Ces oiseaux ont un vol puissant et fort haut;
aussi durant leurs migrations, qui 'le s'opèrent
que pendant la nuit, entreprennent-ils en trou-
pes de longs voj âges.
Genre GRUS. Linné.
1. La Grue d'Améuiquk. Gvks ameriramts, Ord.
— Vulg. Angl. White or Whnophg Crâne. — Partie nue
de la tête chez l'adulte, s'étcndiint en pointe jusqu'ti
l'occiput et de chaque côté jusqu'au dessous des
yeux; cette peau, qui porte des poils noirâtres, est
rouge carmin ; })lum;ige blanc pur, avec les i)rimai-
res et les petites couvertures des ailes, noires; iris
rouge carmin ; jambes noires. Longueur 50; ailes
24; queue 9; tarses 12; bec 6 j)ouces.
Les jeunes ont la tête emphnnée, l'iris jaune et le
plumage en général grisâtre, inélangé de brun.
— 200 —
Cette Grue ne se rencontre qu'accidentelle-
ment en Canada.
Sa ponte est de 2 œufs cendré jaune.
2. La Grue du Canada. Gras canafJensis, Temm.
— Vulg. Angl. Brown Orane ; Sandhill Orane. — Partie
nue de la couronne rouge, s'étendant jusqu'à l'occi-
put et au-dessous des yeux, et recouverte de rares
poils raides ; plumage gris plombé noircissant sur
les primaires et leurs couvertures ; iris rouge. De
taille un peu plus petite que la précédente.
Les jeunes ont le plumage teinté de brun roussâ-
tre, et la couronne em})lumée.
Cette G-rue est actuellement très rare dans la
province ; elle paraît affectionner particulière-
ment Manitoba où elle niche.
Elle pond 2 œufs cendré jaunâtre, tachetés
de brun roux.
2. Famille RALUD/E. Raies, etc.
Taille médiocre ou petite ; corps comprimé ; bec
plus long que la tête, un peu plus grêle, comprimé,
sillonné en dessus ; ailes ni longues ni pointues ;
queue très courte, molle ; tarses allongés ; doigts
longs, giêles. Sexes semblables.
Les E/âles sont des oiseaux timides et soli-
taires, se tenant presque toujours cachés dans
les herbes aquatiques qui croissent le long des
eaux. Leurs ailes courtes et rondes ne leur
permettent pas de violer avec facilité ; aussi leur
vol est-il vacillant et de courte durée. Mais
s'ils volent mal, d'un autre côté, ils courent
avec aîdliiô-r-lMULcorps mince et grêle, leurs
/^:
'j .--
'/.
201 —
itelle-
remm.
-Partie
, l'occi-
e rares
Liit sur
re.
De
roussâ-
.ans la
ulière-
chetés
lé ; bec
[primé,
intues ;
doigts
tt soli-
daiis
ng des
e leur
si leur
Mais
ourent
leurs
tarses allongés, leur rendent facile ce mode de
locomotion. Ils sont méfiants, ot si rusés qu'ils
échappent facilement aux poursuites du chas-
seur et mettent en défaut la sagacité des chiens.
Leurs œufs sont nombreux. Les petits nais-
sent forts et couverts de duvet.
1. Sous-famille RALLINM.
Corps très comprimé ; queue très courte et rele-
vée ; ailes extrêmement courtes et rondes ; vol faible
et vacillant ; plumes des Hancs ordinairement allon-
gées ; jambes nue intérieurement ; doigts longs et
libres.
1. Genre RALLUS. LiDné.
1. Le Râle tapageur. Rallus longirostris, lk)dd»
E. crepltans, Gm. — Vulg. Fr. le Râle d'eau salé ; Angl.
Clapper Rail; Salt-water Marsh Hen. — Dessus varié
d'olive brun foncé et d'olive cendré faible ; cette der-
nière couleur borde les plumes ; la paupière et une
ligne superciliaire, blanchâtres; rémiges et queue
brun foncé ; dessous brun ocreux pâle, blanchissant
sur la poitrine et fréquemment teinté de cendré sur
la gorge, ce cendré est blanchâtre chez les jeunes ;
(îôtés, régions axillaires et dessous des ailes, gris
foncé, avec barres blanchâtres. Longueur 14-16 ;
ailes 5-6 ; queue "l-'lh ) tarses liï -2; doigt médian 2-
2^ pouces.
La femelle est un peu plus petite (jue le mâle.
Cette espèce ne se montre pas commune dans
notre province, quoiqu'elle se rencontre assez
fréquemment dans Ontario ; elle fréquente d'or-
dinaire le bord des eaux salées.
.. n
— 202 —
n
Sa ponte est de 8 à 10 œufs blanc sale avec
taches brunes.
2. Lk Râle éi égant. RnJlus elegnns, Aud. — Vulo;.
Fr. le Râle (Veau douce ; Angl. Fresh-water Marsh
lien. — Fort ressemblant à celui qui précède, mais à
couleurs plus brillantes; le dessus est plutôt noir
brunâtre, varié d'olive brun, se transformant en
noisette brillant sur les couvertures des ailes ; le
dessous roux brillant ou brun cannelle, plus pâle au
milieu du ventre, et blanchissant à la gorge; côtés
noirâtres, barrés de blanc. Taille plus forte que le
précédent.
Cette espèce se plaît surtout au bord des ri-
vières et des marais ; elle est peu commune.
Ses œufs, de 8 à 10, ?ont blanc bleuâtre ou
crème, faiblement tachetés de brun roux.
3. Le Râle dk VinoiNiE. Rallus virginianus, L.
— Vulg. Angl. Virginia Rail. — Absolument sembla-
ble à celui qui précède, mais de taille plus petite.
Longueur 8^-lOa ; ailes 4; queue U; bec H-ls ;
tarses lJ-1^ pouce.
Ce Râle, d'après le Dr Koss, serait plus com-
mun que le précédent.
Il pond de 8 à 10 œufs blancs de crème.
2. Genre POBZANA. Vieillot.
1. Le Râle de la Caroline. Porzana carolina,
V. Rallus, \j. — Vulg. Fr. le Râle de genêt ; le Râle
commun ; Angl. Carolina Rail ; Sora. — Brun olive en
dessus, varié de noir, avec nombreuses taches et
stries blanches; ventre blanchâtre; région anale
\in
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— 203 —
8 avec
-Vulcr.
Marsh
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petite.
n-u;
s com-
e.
arolina,
k Râle
)live en
lies et
anale
roiissâtre ; ligne centrale de la gorge et face, noires ;
le reste de la première avec une ligne au-dessus de
l'œil et la poitrine, gris ardoisé, plus ou moins in-
tense et ordinairement tacheté et rayé de blanc sur
les côtés de la poitrine ; flancs rayés de blanc et de
noirâtre. Longueur 8-9; ailes 4-4|; queue 2; bec
S-l ; tarses là pouce.
Les jeunes n'ont pas de noir ; leur gorge est blan-
châtre et leur poitrine brune.
Ce Râle se rencontre assez souvent sur les
grèves.
Ses œufs sont bla^o sale ou blancs de crème
avec taches brunes.
2. Le Râle jaune, Porzana noveboracensis, Cass.
Rallusrujicollls, V. — Vulg. Angl. Yellow Rail. — Dessus
varié de noirâtn; et de brun ocreux avec lignes blan-
ches semi-circulaires et transversales ; dessous jaune
rougeâtre blanchissant sur le ventre et plus foncé
sur la poitrine où plusieurs plumes sont terminées
de brun ; bas ventre mélangé de noir, de blanc et de
roux ; flancs bruns avec nombreuses barres blanches.
Longueur 6; ailes 8i; queue 11 ; bec l ; tarses I
pouce.
Cette espèce est un peu moins commune que
la carolina.
Elle pond de 6 à 10 œufs blanc jaunâtre avec
taches et points bruns.
3. Le Râle NOIR. Porzana jamalcensis, Cass. — Vulg.
Angl. JMUe black Rail. — Couleur générale noirâtre ;
tacheté de blanc en dessus, avec une partie du do8
et la couronne mélangées de noisette ; dessous et tête
ardoise foncé, plus pâle ou blanchissant sur la gorge ;
itii
iiiin
Il
— 204 —
le bas ventre et les flancs, rayés de blanc. Longueur
5}; ailes 24-3 ; (jueue IJ ; tarses 4 pouce.
Ce Râle est très rare en Canada et même dans
la république voisine.
Ses œufs, au nombre de 6 à 8, sont de couleur
crème avec taches rousses.
11'
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3. Genre CREX. Bechstein.
Le Râle des prés, Crex 'pratensis, Bech. — Vulg.
Angl. Corn Crake. — Brun jaunâtre mélangé de noir
avec les ailes roussâtres sur les deux côtés ; dessous
gris blanchâtre, plus pâle sur la gorge et le ventre ;
côtés du corps et bas ventre, rayés de roux. Longueur
10-11 ; ailes 51-6 ; queue 2 ; bec 1 ; tarses 1§ pouce.
Cette espèce ne se voit qu'accidentellement
en Canida; on la rencontre cependant au
Groenland. Comme sa congénère d'Europe,
elle se plait dans les prairies et dans les hautes
herbes. A l'époque de la ponte, elle l'ait en-
tendre un cri qui ressemble à ce mot : crex.
2. Sous-famtlle. GALLINULINM,
Front recouvert d'une plaque cornée, nue ; doigts
grêles, libres ou à peine marginés ; bec droit, assez
fort.
1. Genre GALLINULA. Brisson.
La Uallinule de la Floridp:. GalUnula galeata.
Bp. — Vulg. Fr. Poule d'eau ; Angl. Florida GaUinule. —
Dos olive brunâtre ; ailes et queue brunes ; bec, pla-
que frontale et cercle autour de la jambe, rouges ; le
premier est jaune au bout ; tête, cou et dessous noir
205 —
gueur
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-Vulg.
[e noir
iessous
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pouce.
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3X.
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aleata.
nule, —
c, pla-
ces ; le
is noir
grisâtre, plus foncé sur la première et plus pâle sous
le ventre; pieds verJâtres. Lon:5ueur 12-15; ailes
6i-7i ; queue 3-3J ; tarses 2 pouces.
Cette G-allinule se voit assez peu souvent à
Québec. Elle nage avec beaucoup de facilité.
Sa ponte est de 8 à 10 œufs blancs de crème
avec taches brunes.
2. Genre PORFHYRIO. Temminek.
La Gallinule pourpre. Porphyrio martinicaj
Temm. Gallinula, Lath. — Vulg. Angl. Ptirple Galli-
nule.— Plaque frontale bleue ; tête, cou et dessous
d'un beau bleu pourpre noircissant sur le ventre ;
dessus olivâtre ; région anale blanche ; jambes jau-
nâtres; bec rouge, sa pointe jaune. Longueur 10-12;
ailes 62-7 ; queue 21-3 pouces.
Les jeunes ont la tête, le cou et le dos postérieure-
ment, brunâtres ; le dessous presque tout blanc, en-
tremêlé de rouge ocreux.
Le Dr Ross dit que cette espèce visite par-
fois Ontario.
3. Som-Jamille FULICINM.
Bec et plaque frontale fort ressemblant à ceux des
Gallinules ; corps déprimé ; plumage épais en des-
sous ; pieds constitués pour nager ; tarses plus courts
que le doigt médian ; doigts longs, avec lobes semi-
circulaires.
Genre FULICA. Linné.
La Foulque d'Amérique. Fulica americana, Gm.
F. atra, Wils. — Vulg. Fr. Poiile d'eau ; Angl. Coot. —
— 206 —
Bleu ardoise foncé, plus pâle ou grisâtre en dessous^
noircissant sur la tête et le cou, et teinté d'olive sur
le dos ; bord de l'aile, extrémité des secondaires et
bas ventre, blancs ; bec blanc ou rosé et noir rous-
sâtre au bout ; pieds olive terne. Longueur 14 ; ailes
7-8 ; queue 2 ; tarses 2 ; doigt médian 3 pouces.
Les couleurs des jeunes sont moins prononcées.
La Foulque nage très bien et ne vole que
rarement; mais elle court très vite.
Elle installe son nid au bord des eaux qu'elle
fréquente, et pond de 7 à 12 œufs blanc jau-
nâtre sale, maculés de brun lilas.
l'i
'I
III. Sous-Classe. NATATORES.
PALMIPÈDES.
Cette troisième et dernière catégorie renferme
tous les oiseaux qui, par leurs caractères ana-
tomiques, démontrent une vie particulièrement
aquatique ; aussi forment-ils une des sous-classes
de l'ornithologie les mieux caractérisées. Ils
nagent et plongent presque tous avec une grande
facilité ; c'est dans l'eau qu'ils cherchent leur
nourriture et ils y passent la plus grande partie
de leur vie ; plusieurs ne viennent à la côte que
pour la i:)onte. Sur terre, leur démarche est
.lente et embarrassée. On peut reconnaître
les Palmipèdes par la disposition de leurs
pieds, ordinairement courts et robustes, situés
à l'arrière du corps, et de leurs doigts palmés ou
— 207 —
garnis d'une membrane lobée ; leurs jambes
sont presque toujours entièrement emplumées ;
le bec et les ailes sont de forme et de longueur
variables ; la queue est généralement courte ou
nulle ; le plumage est serré et enduit d'un suc
huileux qui le rend impénétrable à l'humidité.
A part les plumes ordinaires, ils sont encore
pourvus d'une épaisse couche de duvet, qui les
garantit des variations atmosphériques et des
atteintes du froid. Leur nourriture consiste en
poissons, mollusques, vers, crustacés, herbes
aquatiques, graines, etc.
Nos espèces nichent près des lacs ou rivières de
l'intérieur ; les autres ne s'éloignent pas de leur
élément favori et vont déposer leurs œufs dans
des cavités de rochers situés dans le fleuve ou
sur ses rives.
La chair de la plupart est excellente.
^"4
1. Or. LA-MELI^IROS TRES
LAMELLIROSÏRES.
Bec large, dentelé en soie ou garni de lames sur
ses bords et revêtu d'une peau molle ; doigts anté-
rieurs totalement pilmjs ; pouce pjtit, libre et
élevé ; ailes de moyenne longueur et étroites ; queue
ordinairement courte et très fournie en plumes.
Ces oiseaux vivent pour la plupart par ban-
des et sont presque tous polygames. Leur
^
Canard.
— 208 —
nourriture principale consiste en graines, her-
bes, poissons, insectes aquatiques, etc.
Famille ANATID/E. Oies, Canards, etc.
Bec fort, déprimé, plus large et aplati vers l'extré-
mité ; mâchoires dentelées ;
mandibule supérieure recou-
verte d'un épiderme ou peau
molle, terminée par un ongle
obtus, arrondi ; corps com-
pact, pesant, aplati en des-
sous ; tête grosse ; yeux pe-
tits ; ailes moyennes, raides,
fortes et pointues, sur lesquelles se voient fréquem-
ment de grandes taches différentes du fond et à cou-
leurs l)riilantes, appelées miroirs.
Tous ces oiseaux sont passagers ; ils nous
arrivent de fort bonne heure au printemps et
s'en retournent très tard à l'automne ; ils vont
presque tous couver vers le nord au bord des
lacs ou rivières de l'intérieur. Leur séjour sur
nos eaux, ne dure que quelques semaines à
chaque migration. Ils fournissent à notre table
un de ses mets les plus succulents.
Ils nichent à terre dans les joncs, les plantes
aquatiques ou parfois dans des troncs d'arbres ;
leurs nids se composent généralement de tiges
d'herbes, de feuilles et de petites branches réu-
nies entre* elles, avec de la plume ou tapissés
d'une épaisse couche de duvet qu'ils s'arrachent
du corps. Les petits éclosent couverts de du-
vet et marchent au sortir de la coquille.
— 209 —
her-
Bxtré-
elées ;
recou-
i peau
1 ongle
com-
Q des-
IX pe-
raidcs,
quem-
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nous
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vont
des
\T sur
nés à
table
antes
rbres ;
tiges
sréu-
pissés
chent
ie du-
1. Sous-famille CYGNINjE.
Beç aussi long ou plus loni^ que la tête, plus haut
que larpje à la base, cette dernière partie est recou-
verte d'une peau molle se prolonî^oant jusqu'à Tœil ;
narines presque médianes; tarses réticulés ; iris brun.
Sexes semblables.
Les Cygnes sont les plus gros de tous les pal-
mipèdes. La longueur de leur cou et la facilité
avec laquelle ils le ploient, leur donne, en na-
geant, cette souplesse et cette élégance que l'on
chercherait en vain chez les autres nageurs ;
mais, d'un autre côté, la nature leur a refusé
l'avantage de plonger ; aussi sont-ils parfois la
proie des Aigles, aux serres desquels ils ne
peuvent se soustraire. Ils sont monogames et
se soumettent facilement à la captivité.
* Genre CYGN US. Linné.
1. Le Cygne crjard. Cygnus buccinator, Rieh. —
Vulg. Angl. Trumpeter Swan. — Plumage blanc ; bec
noir, plus long que la tête ; narines basales ; pieds
noirs. Longueur 4-5 pieds.
Les jeunes ont la tête et le cou lavés de brun rous-
gâtre.
Ce Cygne visite parfois Ontario ; sa voix est
bruyante et sonore.
Il niche daus le Nord-Ouest et pond de 6 à
10 œufs blanc sale, faiblement teintés d'olive
pâle.
2. Le Cygne d'Amérique. Cygnus amer Ica nus,
Sharpless. — Vulg. Angl. Whistling Swan. — Plumage
— 210 —
blanc ; bec aussi long que la tête, noir avec une
Fig. 29. Cygne d'Amérique.
tache jaune en arrière des narines qui sont médianes;
pieds noirs. Longueur 55 ; ailes 22 pouces.
Les jeunes ressemblent à ceux du précédent.
Cet oiseau se r,encontre rarement en Canada
et surtout dans notre province ; cependant à
l'automne de 1878, il en a été tué un à iSorel, qui
figure dans la collection de l'Université Laval.
Même nombre d'œufs que le précédent.
2. Somfamil/e ANSERINJS,
Bec ordinairement court, haut, coini)rimé à la
base, terminé par un crochet hirge et recourbé; cou
plus court que chez les précédents, mais plus long
que celui des Canards; tarses totalement réticulés,
plus longs ou i)as ])lus courts que le (l(;igt médian ;
iris brun. Sexes généralement semblables.
Le plumage de ces oiseaux est presque tou-
jours plus terne que celui des Canards ; leurs
jambes plus longues leur permettent de mar-
cher plus facilement qu'eux ; aussi on les remar.
1
c une ■
dianes ;
t. •
Canada
daiit à
el, qui
Laval.
é à la
jé; cou
us long
ticulés,
édian ;
le tou-
; leurs
e mar-
romar.
"^211 —
que très souvent à terre. Ils vivent et émigrent
par bandes. Lorsqu'ils se posent, une senti-
nelle est postée pour veiller à la sécurité du
troupeau, et, si un danger le menace, elle pousse
rin cri, et toute la bande s'envole.
1. Genre ANSER. Linné.
1. L'OiR d'Amériquk X FRONT BLANC. Ansev al-
hlfrons, Gm. A. Gambelti, Hart. — Vulg. Angl. American
white-fronted Goose. — Dessus gris foncé, chaque plume
est bordée de brunâtre; couvertures supérieures de
la queue, blanches ; tête et cou brun grisâtre, avec le
front blanc, ce dernier brun chez les jeunes ; dessous
quelquefois gris, tacheté de noir ; bec rosé ; pieds
orangés. Longueur 27 ; ailes 16-18 ; queue 5-6 pcs.
JJAnser GambelU des auteurs, n'est pas autre chose
que r^l. alblfrous à un âge plus avancé.
Cette Oie ne diffjre de l'espèce européenne
que par un bec plus long. Elle ne se montre
dans notre province qu'accidentellement.
Ses œufs de 6 à 10, sont blanc jaunâtre.
2. L'OiK DU NoiiD. Anser hi/perborean, Pall. Anas
nivalis, Forster. — Vulg. Fv.VOie sauvage ; Angl. Snow
Goose. — Bec rouge rosé, avec l'ongle blanc ; plumage
blanc pur ; chez les jeunes et quehiues adultes, la tête
est lavée de rouge rouille; primaires terminées de
noir; pieds rouge rosé ; ongles des doigts noirâtres.
Longueur 30; ailes 17-19; quiîue 5]-6] ; bec 2} pcs.
Cette Oie se rencontre par bandes considé-
rables en certains endroits sur nos grèves, lors
de ses migrations. Elle est d'un naturel
très farouche. Quoique fort ressemblante à
notre espèce domestique, elle n'en est cepen-
li;'
— 212
dant pas la souche ; car c'est à l'espèce sauvaçe
d'Europe, A. ftrus, Temm. que nous devons l'o-
rigiiie de l'Oie domestique.
2. Genre BERNICLA. Stephens.
1. La Bernache commune. Bernicla brenta, Steph.
Branla bernicla, L. — Vulg. An^l. Brani Goose. — Partie
antérieure du corps, bec, cou et pieds, noirs, avec un
•croissant blanc vers le milieu du cou ; dos et dessous
gris brunâtre, plus pâle sur le ventre et blanchissant
■en arrière. Longueur 24 ; ailes 13 ; queue 5 ; bec
le pouce.
Cette Bernache est très commune sur les
bords du St-Laurent, surtout là où l'eau est
salée. Lorsqu'elle émigré, la bande se place sur
une seule ligne ou quelquefois en forme de V
renversé.
Sa ponte est de 5 œufs blanc jaunâtre sale.
2. La BeRxXAche du Canada. Bernicla canadensisj
Boie, Branla, L. —
Vulg. Fr. OuHrde ;
Angl. Canada Goose.
— Plumage en des-
sus brun grisâtre,
avec la tête et le
cou, noirs, et un
large croissant blanc
sur la gorge ; des-
sous gris brunâtre
pâle, ou gris blan-
châtre et presque
blanc en arrière ;
queue noire avec les couvertures supérieures blan-
Fi(r. 30. fh) Tête de Bernnrlie k collier,
(b) Tête de Baruache du Caiiudii. (c) l'ieda.
— 213
M
ches; bec et pieds, noirs. Longueur 36 ; ailes 18-20;
queue GJ-7^ ; bec If ; tarses 3 pouces.
L'Outarde est connue de tout le monde ; elle
nous arrive en troupes considérables, vers le
commencement d'avril, séjourne sur les grève»
durant quelques semaines et se rend vers le
nord pour y faire sa ponte. Elle reparaît de
nouveau en septembre. Durant leurs migra-
tions, les bandes se placent en lignes triangu-
laires et on remarque que ce sont toujours les
adultes qui forment l'avant-corps. Cette es-
pèce, comme la précédente, est très farouche et
ce n'est qu'en usant de subterfuges qu'on peut,
la tuer. Les chasseurs la guettent au passage
ou se cachent dans des trous creusés sur les
grèves ; par ce moyen, ils réussissent quelque-
fois à en abattre un certain nombre. Elle se
soumet assez facilement à la captivité, mais elle
conserve toujours ses mœui*s sauvages.
Ses œufs au nombre de 4 à 6, sont blanc sale.
3. La Bernache à collier rlanc. Bernicla leu-
coparcla, Ciias. — Vulg. Angl. White-collared Goose. —
Fort ressonil)lant à la précédente, avec le dessous;
plus foncé, et un collier blanc au bas du cou.
Cette espèce se voit rarement dans la pro-
vince ; elle habite surtout la Colombie britan-
nique.
4. La Bernache de IIutciiin. Beniida Hutchinsiiy
Bp. — Vulg. Angl. Hatchin's Goose. — Semblable à la
canadcnsis, mais plus petite. Longueur 30 ; ailes
15-17 ; bec 1 i ; tnrses 2i| i)()Uces.
Cette Bernache ne se montre qu'accidentel-
lemejit en Canada.
Ili:',.
— 214 —
3. Sovs-famWe ANATINjE.
Bec largo, aplati ; tarses courts, scutellésen avant ;
doitrt postérieur petit, élevé, non bordé. Sexes dif-
férents.
Ces Canards habitent les eaux douces de
préféren(;e aux eaux salées. Ils se nour-
rissent de vermisseaux, de petits mollusques,
de plantes, de graines aquatiques, etc. Ils sont
polygames et pondent eu général de 6 à 10
ceuis. Leur vol est rapide et vigoureux. De
tous les Canards, ce sont ceux dont la chair est
la plus estimée.
I. G.3nre ANAS. Liûné.
1. Le Canard ordinaire. Anas boschas^ L. A. do-
mestica, Gni. — Vulg. Fr. Canard français ; C. domesti-
que ; Angl. Mallard Duck. — Miroir violet, entouré de
noir ; tête et haut du cou, vert foncé lustré, suivi
d'un anneau blanc ; scapulaires brun roux, finement
rayées de blanc ; rectrices presque toutes blanchâ-
tres ; poitrine noisette pourpre ; bec jaune verdâtre ;
pieds rouge orangé ; iris brun. Longueur 24 ; ailes
10-11 pouces.
La femelle est brun foncé avec chaque plume bor-
dée et striée de brun jaunâtre ; cette dernière couleur
domine on dessous. Les jeunes lui ressemblent.
Cette espèce, commune aux deux continents,
est la souche de toutes nos variétés de Canards
domestiques. Autrefois elle était très commune ;
mais depuis un certain nombre d'années, elle
est devenue assez rare.
Il avant ;
exes dif-
ices de
3 nour-
lusques,
Ils sont
6 à 10
iix. De
:hair est
L. A. do-
!. domesti-
iitouré de
ftré, suivi
finement
blanchâ-
verdâtre ;
24 ; ailes
ume bor-
•e couleur
hlent.
itinents,
Canards
mmune;
lées, elle
— 215— .
La femelle pond de 8 à 14 œufs gris rerdâtre
clair.
2. Le Canard noir. Anas obscura, Gm. — Vulg.
An^4. Black Duck. — Brun foncé, moins intense chez
la femelle et les jeunes ; chaque plume bordée de
brun rougeâtre ; miroir violet, terminé de noir ; aile»
avec reflets verdâtres ; iris brun. Longueur 22 ; ailes
12 pouces.
Voilà le plus commun de nos Canards ; il
nous arrive par bandes au mois d'avril et s'en
retourne très tard à l'automne.
Sa ponte est de 6 à 10 œufs brun verdâtre.
2. Genre DAFILA. Leach.
Lf: Canard pilet. Dafila aciUa, Jenyns. — Vulg.
Fr. le Pallle-en-queuè ; Angl. PLntail ; Sprigtail. —
Tête et haut du cou, brun foncé avec de légers reflets
verts et violets ; poitrine, bas du coil, deux lignes sur
les côtés remontant en arrière, blancs ; ventre blanc
de crème, finement rayé de brun foncé particulière-
ment sur les côtés ; une tache noire à reflets violets
sur le derrière du cou, se changeant en brun sur le
dos qui est finement rayé de blanc ; miroir verdâtre
pourpré ; couverture des ailes brun cendré ; rectrices
centrales noires, très longues ; bec noir, bleuâtre sur
les bords ; iris et pieds brun foncé. Longueur 30 ;
ailes 11 ; <|ueue 81 pouces.
La femelle et les jeunes ont le dessus et les flancs
brun foncé, avec les plumes bordées, rayées et tache-
tées de blanc jaunâtre; la tête et le cou taclietés ou
finement rayés de brun foncé ou jaunâtre et de gri-
sâtre ; le miroir grisâtre.
\t\
k
— 216 —
Ce Canard, qui est un des plus beaux, de-
vient de plus en plus rare de nos jours.
Il pond de 6 à 10 œufs brun verdâtre.
3. Genre CHAULELASMUS. Gray.
Le Canard chipeau. Chaulelasmus streperus, Gr.
— Vulg. Fr. Canard gris; Angl. Gadwall ; Gray Duck.
— IVresque tout le plumage rayé de noir, de blanc ou
de l)lanchâtre, avec les moyennes couvertures alaires,
noisette, les grandes noires ; miroir blanc ; iris brun;
bec noir; pieds vert jaunâtre. Longueur 19-22 ; ailes
10-11 pouces.
La femelle est brun foncé, teinté de brun cendré
supérieurement avec les plumes largement margi-
nées de roussâtre.
Ce Canard se rencontre assez souvent sur les
eaux canadiennes.
8a ponte est de 6 à 10 œufs jaune blanchâtre.
4. Genre MAHECA. Stephens.
Le Canard siffleur d'Amérique. Mareca ameri-
.eana, Steph. — Vulg. Angl. Baldpate; American Wid-
geon. — Tête et cou grisâtres, tachetés de brun ; som-
met de la première blanc, avec une large tache verte
sur ses côtés ; haut de la poitrine roux brunâtre ;
couvertures des ailes blanches, en partie terminées
de noir ; miroir vert; ventre blanc ; bec plus court
que la tête et bleu grisâtre ; pieds noirs; iris brun.
Longueur 20-22 ; ailes 11; queue 5; bec lé pouce.
La femelle n'a ni blanc au front ni reflets sur la
tête.
— 217 — •
LX,
de-
iruSy Gr.
ly Duck.
jlanc ou
3 alaires,
îs brun;
22 ; ailes
n cendré
it margi-
t sur les
,nchâtre.
[eca amieri-
\ican Wid-
lun ; som-
lache verte
] brunâtre ;
terminée»
Iplus court
liris brun.
h pouce.
lets sur la
Ce joli Canard ne se rencontre pas très sou-
vent dans nos parages.
Ses œufs sont d'un blanc jaunâtre.
5. Genre QUERQUEDULA. Stephens.
1. La Sarcelle à ailes vertes. Querquedula
carolinensis, Gm. Nettion, Bd. — Vulg. Angl, Green-
winged Teal. — Tête et haut du cou noisette, bru-
nâtre sur le front, avec une bande vert foncé lus-
trée, en arrière de l'œil ; dessus et flancs finement
rayés de blanc et de noirâtre ; haut de la poitrine
avec taches circulaires noires ; dessous blanc rous-
sâtre ; miroir d'un beau vert lustré ; un croissant
blanc sur les côtés en avant de l'aile ; tête ornée
d'une crête ; bec noir ; pieds gris. Longueur 14-15 ;
aileô 7 h ; bec la pouce.
La femelle et les jeunes diffèrent du mâle par
une tête moins riche en couleurs ; le dessus est plus
brun et le dessous plus blanc.
Cette jolie Sarcelle est assez commune surtout
à l'automne.
Sa ponte est de 6 à 8 œufs brun jaunâtre
pâle, avec teinte verte.
2. La Sarcelle à ailes bleues. Querquedula dis-
cors, Steph. — Vulg. Angl. Blue-ivinged Teal. — Tête et
cou. noirâtre plombé, plus foncé sur la couronne et
ordinairement à reflets pourpres ; croupion et queue
brunâtres ; un croissant blanc en avant de l'œil ; dos
brun; couvertures des ailes bleu ciel; miroir vert;
dessous cendré pourpre, avec chaque plume tachetée
de noir ; iris brun ; pieds jaunâtres. Longueur 15-
16; ailes 7 ; bec U pouce.
10
il
I
I I:i^
— 218 —
m
Les couleurs de la femelle sont brunes ; chaque
plume est bordée de blanchâtre, plus apparent en
dessous ; la gorge blanc crème. Les jeunes et les
mâles, à l'automne, lui ressemblent.
Cette belle espèce est rare au printemps, mais
elle devient plus commune, lorsqu'à l'automne,
elle se dirige vers le sud.
3. La Sarcelle rousse. Querquedula cyanoptera,
Cass. — Vulg. Angl. Cinnamon Teal. — Tête, cou et
dessous d'un beau noisette pourpre ; cette teinte est
remplacée, chez la femelle, par des taches de brun
foncé et de brun jaunâtre ; couvertures des ailes bleu
ciel; miroir vert; croupion et queue brunâtres; bec
noir; taille un peu plus forte que la précédente.
On rencontre quelquefois cette espèce en
compagnie des autres harcelles.
6. Genre SPATULA. Boie.
Le Canard souchet. Spatula clypeata, Boie. — Vulg.
Fr. Canard spatule ; Angl. Shoveller ; Spoonbill. — Dos
brun ; tête et cou vert lustré ; couvertures des ailes
bleues ; miroir vert ; scapulaires bleues et vertes,
striées de blanc ; bec noir, deux fois aussi large
au bout qu'à la base ; ventre noisette pourpre ; haut
de la poitrine blanc ; iris jaune ; pieds orangé clair.
Longueur 20 ; ailes 9i ; bec 2^ pouces.
La femelle est d'un brun jaunâtre pâle, avec chaque
plume rayée et tachetée de brun foncé; cette dernière
couleur domine en dessous.
Cette espèce est très rare dans la province ;
mais elle se montre plus commune dans le
Nord-Ouest, où elle couve.
Sa ponte est de 6 à 10 œufs vert cendré pâle.
219 —
; chaque
Darent en
les et les
ips, mais
automne,
:yanoptera,
e, cou et
I teinte est
;s de brun
5 ailes bleu
mtres; bec
édente.
espèce en
oie.— Vulg.
mbill.—l^os
des ailes
et vertes,
aussi
irpre
large
; haut
rangé clair.
avec chaque
îtte dernière
province;
le dans le
;ndré pâle.
7. Genre AIX. Swainson.
Le Canard huppé. Aix sponsa, Boie ; Ânas, L. —
Vulg. Fr. Canard branchu ^^> ; C. d'été ; Angl. Summer
DucJc ; WoodDuck. — Tête ornée d'une huppe et tou-
tes deux vertes avec des reflets violets et pourpres ;
la gorge, une ligne superciliaire s'étendant sur la
nuque, une autre au-dessous en arrière de l'œil,
blanches ; bas du cou et poitrine, rouge noisette,
teintés de pourpre, et tachetés de blanc crème ; des-
sus brun foncé avec reflets violets et pourpres ; un
croissant en avant de l'aile et le dessous, blancs ; mi-
roir vert bleuâtre ; iris rouge. Longueur 18-20 ; ailes
8^-92 ; bec Ih pouce.
La huppe manque dans la femelle qui a la tête
presque grise et les couleurs du reste du corps moins
vives que le mâle. Les jeunes lui ressemblent.
Ce joli Canard est sans contredit le plus beau
de tous ceux qui nous visitent durant l'été.
Une particularité de mœurs qui le distingue
des autres Canards, c'est qu'il a l'habitude de
percher sur les arbres, ce qui lui a valu le nom
vulgaire qu'il porte.
La femelle place le berceau de sa famille
dans un arbre creux. Aussitôt les jeunes nés,
elle les transporte avec son bec, à la rivière voi-
sine. Ses œufs sont brun pâle.
4. Sous-famille FULIGULINuE.
Tarses courts, scutellés en avant ; pouce bordé
(1) Il semblerait que ce Canard était connu sous ce nom, dès
les premiers temps de la colonie, puisque le R. P. de Charlevoix
en fait mention dans une de ses lettres.
— 220 —
d'une membrane très prononcée; pieds plus forts et
situés plus tl l'arrière du corps que chez les précé-
dentH.
Ces Canards fréquentent particulièrement les
eaux salées et ils y demeurent presque toujours,
hormi le temps de la ponte qui se fait généra-
ment sur les bords des lacs ou rivières. Elle
est ordinairement de 5 à 10 œufs.
Ils vivent presque exclusivement de pois-
sons, de vers, de mollusques, etc. La chair de
la plupart a un goût désagréable.
1. Genre PULÎGULA. Stephens.
1. Le Canard morillon à tête noire. Fuligula
marila, Steph. Fulix, Bd. — Vulg. Angl. Blue bill;Greater
black-hcad. — Partie antérieure du corps, le cou et la
tête, noirs, à reflets verts sur cette dernière ; dos fi-
nement rayé en zigzag, de blanc et de noir ; miroir
et dessous, depuis la poitrine, blancs ; finement rayé
de noir au bas ventre; bec bleu, plus large à l'extré-
mité; pieds de couleur plombée ; iris orangé. Lon-
gueur 20; ailes 9 pouces.
La femelle a la tête, le cou et la partie antérieure
du corps, brunâtres, avec du blanc près du bec ; les
rayures du dos sont moins distinctes que chez le
mâle. Les jeunes lui ressemblent.
On voit peu souvent cette espèce dans le
fleuve.
Ses œufs sont d'un vert cendré.
2. Le petit Canard morillon. Fuligula affinisy
Eyton ; F. minor, Giraud ; Fulix, Bd. — Vulg. Fr. petit
Canard à tête noire ; Angl. Lesser black-head. — Sem-
— 221 —
blable au précédent, mais de taille plus petite, avec
le reflet de la tête pourpré, et les rayures du dos
moins rapprochées. Longueur 16 ; ailes 8 pouces.
Ce Canard, qui ne peut guère être reconnu
de l'espèce précédente que par sa petitesse, est
également rare.
3. Le Canard morillon k collier Fuligula col-
laris, Bp. Falix^ Bd. — Vulg. Angl. Rlng-necked Dack.
— Noir avec des reflets pourprés sur la tête et le cou ;
menton et dessous, depuis la poitrine, blancs ; fine-
ment rayé de gris sur les côtés et le bas-ventre ; un
collier brun orangé autour du cou ; bec noir ; miroir
gris ; pieds brun verdâtre ; iris orangé. Longueur
18 ; ailes 8 pouces.
La femelle a la tête et le cou bruns, sans collier,
le menton et les joues blanchâtres, le bec brunâtre.
Cette espèce est aussi rare que les précé-
dentes.
4. Le Canard milouin à tête rousse. Fuligula
americana, Cs. F. ferina, Sw. Aythya, Bp. — Vulg.
Angl. Red-head. — Bec déprimé, plus court que la
tête ; narines basales ; tête et plus de la moitié supé-
rieure du cou, brun roux à reflets violets ; le bas du
cou, le corps en avant des ailes, le dos postérieure-
ment, noirs ; dessous blanc, tacheté de gris et de noir
en avant et sur les côtés ; couvertures ahiires et
milieu du dos, cendrés, finement rayés de blanchâtre ;
miroir cendré bleuâtre ; iris orangé ; pieds bleuâ-
tres ; bec bleu, noir au bout. Longueur 20 ; ailes 9-
10 pouces.
La femelle a le dessus noirâtre, la tête et le cou
— 222 —
bnms, le dessous noirâtre avec taches blanchâtres ;
le reste semblable au mâle.
Ce beau Canard est commun dans la province
d'Ontario, mais il est rare aux environs de
Québec, quoiqu'il se voit souvent à Sorel.
Sa ponte est de 6 à 10 œufs vert cendré.
5. Le Canard milouin aux yeux rouges. Fuli-
gula vallisneria. Steph. Aythya, Bp. — Vulg. Angl.
Canvass-back. — Bec noirâtre, pas plus court que la
tête, haut à la base et étroit dans toute sa longueur ;
narines médianes ; tête et haut du cou, brun roux
foncé, plus intense au sommet de la première et près
du bec ; le reste du cou, le corps en avant des ailes
et la partie postérieure du dos, noirs ; dessous blanc ;
le dos antérieurement, finement rayé de blanc et de
noir ; iris rouge ; pieds bleus. Même taille que le
précédent.
La femelle est moins foncée ; chaque plume du
dessous est bordée de jaunâtre.
Ce Canard, qui niche à la baie d'Hudson, ne
se montre pas commun en Canada.
Ses œufs sont d'un vert cendré.
2. Genre BUCEPHALA. Baird.
1. Le Bucéphale d'Amérique. Bucephalaamericana^
Bd. B. clangula, Gr. — Vulg. Fr. Canard caille ; Pisque ;
Aug[. Golden-eyed Duck. — Tête grosse ; dessus, haut du
cou et tête, noirs à reflets verts et violets ; une tache
ronde près du bec, une ligne sur l'aile, le dessous et
le bas du cou, blancs ; scapulaires lancéolées et ter-
minées de noir et de blanc ; iris orangé ; bec noir ;
pieds jaunes. Longueur 16-19 ; ailes_8-9 pouces.
— 223 —
lires ;
trince
is de
Fali-
Angl.
pe la
;ueur ;
L roux
3t près
!S ailes
blanc ;
; et de
que le
du
m, ne
\ricana,
'isque ;
[uni du
tache
sous et
et ter-
noir ;
îes.
Le noir du mâle est remplacé, chez la femelle et
les jeunes, par un brun cendré, qui devient blanc gri-
sâtre sous le cou ; toutes les plumes sont bordées de
blanchâtre.
Ce Canard est assez commun au printemps
et à l'automne. Les chasseurs du bas du fleuve
lui donnent le nom de Pisque, tandis qu'à Québec
et à Sorel, il est connu sous celui de Canard
caille. Ces deux dénominations s'appliquent
également à Vislandica.
Ses œufs sont d'un vert cendré.
2. Le Bucéphale d'Islande. Bucephala islandica^
Bd. — Vulg. Angl. Barrow\s golden eye. — Tête grosse ;
dessus, haut du cou et tête, noirs à reflets violets ;
dessou« une tache triangulaire près du bec, une
ligne à travers l'aile et le bas du cou, blancs ; sca-
pulaires avec une tache blanche à l'extrémité ; iris
orangé ; bec noir ; pieds jaunes. Longueur 19-22 ;
ailes 9-10 pouces.
La femelle a la tête et les flancs bruns, le dos gris
foncé et le dessous blanc.
Ce Bucéphale se voit assez souvent dans le
bas du fleuve. Ses œufs sont vert cendré.
3. TjE petit Bucéphale. Bucephala albeola, Bd. —
Vulg. Fr. petit Canard à grosse tête ; Angl. Buffle-
headed Duck. — Tête grosse ; tête, haut du cou et dos,
noirs, à reflets verts et violets sur les deux premiers';
une tache triangulaire en arrière de l'œil, une barre
sur l'aile et le dessous, blancs ; iris brun ; bec noir ;
pieds jaunes. Longueur 14-16 ; ailes 6-7 pouces.
La femelle est d'un brun de suie en dessus ; blan-
1
iMiriiiiiaiitfiliiia
— 224 —
châtre en dessous avec une tache bhinche sur le
côté de la tête. Les jeunes lui ressemblent.
Ce joli Canard est plus commun que les pré-
cédents, et, par sa facilité à plonger, il échappe
aussi, plus souvent qu'eux, aux coups du chas-
seur.
La femelle niche, dit-on, comme ses congé-
nères, dans un tronc d'arbre ; ses œufs sont vert
jaunâtre.
3. Genre HARELDA. Leach.
Le Canard à longue queue. Harelda glacialis,
Leach. Anas, Tj. — Vulg. Fr. Canard de Terre-Neuve ;
Kahawi ; Angl. Long-talled Dack ; South Southerly. —
Brun foncé, plus intense sur le dos et la poitrine, et
noir chez quelques individus: dessous, depuis la
poitrine, rectrices latérales et une tache à l'œil,
blancs ; secondaires roux brun foncé ; iris brur ; bec
noir avec un cercle orangé vers le bout ; pieds bleu-
âtres ; scapulaires allongées ; rectrices médianes,
effilées, très longues. En hiver les scapulaires, le
haut de la poitrine, le cou et la tète, blancs ; teinté de
jaunâtre sur le sommet de la dernière et une tache
brune sur le côté du cou ; les scapulaires, les côtés
du corps et près du bec, parfois gris cendré. lion-
gueur 15-20 ; ailes 8-9 pouces.
La femelle ressemble généralement au mâle, mais
elle est sans rectrices ni scapulaires allongées, et
presque toutes les parties antérieures et le dessous
sont blancs. Les jeunes ont le dos et la poitrine
mélangés de l)run roux et de brun foncé.
'ï '
■te
JiissÉéÉâSi.
225
sur le
s pre-
lappe
chas-
Ce beau Canard est particulièrement commun
sur la rive nord du St-Laurent où il couve.
Durant ses migrations, il se voit ordinairement
avec un mélange de blanc, de noir et de roux
plus ou moins foncé.
Ses œufs sont cendré verdâtre.
îongb-
it vert
lacialis,
Neuve ;
herly. —
ri ne, et
:>uis la
l'œil,
Ur ; bec
bleu-
(lianes,
lires, le
in té de
tache
s côtés
Lon-
o, mais
2;ées, et
dessous
)oitrino
4. Genre CAMPTOLiEMUS. Gray.
Le Canard du Labrador., Camptolœmus labrado--
rius, Gr. Anas, (Un. — Vul<i;. Angl. Labrador Dack. —
Bec élargi vers le bout ; narines basales; tête, cou et
ailes, sans les primaires, blancs ; une raie sur la cou-
ronne, un collier et le reste du corps, noirs ; plumes
des joues, raides. Longueur 24 ; ailes î) pouces.
La femelle est d'un gris plomb.
Ce Canard est devenu très rare aujourd'hui
5. Genre HISTRIONICUS. I.esson.
Le Canard histrion. HiMrionicus torquatus. Bp,
Anas, Ij. — Vidg. Fr. Canard à collier ; C. harlequin ;
Angl. Arlequin Duck. — Bec court, très petit et aplati
à l'extrémité ; plumage cendré bleuâtre, plus brun
en dessus ; côtés de la tête et du corps en arrière, de
couleur noisette ; queue et une raie coronale, noires ;
une tache près du bec, deux îiutros sur le côté du
cou, avec un collier ù sa base, interrompu en avant
et en arrière, blancs; plusieurs lign(>s sur l'aile et
une en avant, blanclies ; miroir violet pourpré.
Longueur 15-18 ; uiles 8 pouces.
Tia femelle est d'un brun foncé, plus pAle en des-
sous et blanchissant sous le ventre ; une tache blan-
che sur l'oreille et en avant de l'œil.
226 —
i
Ce beau Canard est maintenant- devenu rare.
Sa ponte est de 5 à 6 œufs, jaune verdâtre.
6. Genre SOMA.TERIA. Leach.
1. L'EiDER COMMUN. Somatevia mollissima.. Leach.
Anas. L. — Vulg. Angl. Eider Dack. — Plumes du front
s 'avançant en pointe sur ie bec jusque \'ers la moi-
tié ; plumage blanc, teinté de crème sur la poitrine
et de verdâtre sur la tête ; dessous, depuis la poi-
trine, croupion, queue, rémiges et tache sur la
couronne, noirs ; bec recouvert à sa base supérieure-
ment d'une membrane charnue ; bec et pieds ver-
dâtres ; iris brun. Longueur 24 ; ailes 11-12 pouces.
La femelle a \m bec moins v' Unuineux que celui
du mâle ; son plumage en général est d'un brun
roux, tacheté et rayé de couleur plus foncée.
L'Eider est très recherché pour le riche du-
vet qu'il porte et qui se nomme édredon. Il est
€ommun dans le bas du fleuve où il couve ainsi
qu'au Labrador. Les chasseurs le connaissent
sous le nom Moyac.
La femelle se confectionne un nid :nœlleux
avec du duvet qu'elle s'arrache de la jloiiiine ;
elle y dépose de 8 à 12 œufs jaune verdâtre
pâle, uniforme et à écaille lisse.
2. L'EiDEK HEMAuciUABLE. SomatcHa spectabilis,
Leach ; Anas, L. — Vulg. Angl. King Eider.— ^Bhq très
renflé â sa base, recouvert d'une membrane charnue
qui s'étend sur les cotés ; sommet de la tête et nuque,
cendré bleuâtre, cAtés de la première vert bleuâtre
pâle ; ailes et dos postérieuremcMit, brun foncé avec
reflets verdâtres sur les secondaires ; une tache sur
Mk
ze^mmjSÂi^.
alleux
.iine ;
-dâtre
ec très
uinme
uique,
DUîUre
lé avec
lio Hur
— 227 —
l'aile, le cou .et la gorge, blancs ; teinté de crème
sur la dernière ; une ligne frontale, une tache en
forme de V sous le menton et dessous, noirs ; bec
rose et orangé à la base ; iris jaune ; pieds orangés ;
plumes du front s'avançant en angle sur le bec.
Même taille que le précédent.
La femelle ressemble généralement à sa congénère;
mais son plumage est plutôt cendré jaunâtre, rayé
de brun foncé et son bec un i)eu plus gros.
Cette espèce est très rare. Ses habitudes de
nidilicatiou et ses œufs sont les mêmes que
chez l'espèce précédente.
7. Genre ŒDEMIA. Fleming.
Beo large à mandibule .supérieure renflée à la ba?e.
1. Le Canard Macreuse d'Amérique. G^demia
americana, S\v. — Vulg. Angl. American hlick Sœter. —
Bec plus court que la tête, non* c't orangé à la base ;
plumage entièrement noir; iris brun; pieds verdâ-
tres. Longueur 24 ; ailes 10 pouces.
La femelle est plus petite; son plumage est d'un
brun de suie, plus i)âle intérieurement.
Ce Canard se montre très c nmiiu au Labra-
dor.
2. Le Canard Macreuse velouté. Œdemia Jasra^
Sw. Œ. velvetina, Cass. Mdaïutta, Bd. -Vulg. Ang\
Velcel Dack. — Bec large au bout ; plumiige noir
lustré avec une tache blanche sous l'œil ; miroir
blanc ; bec rouge, noir à la base et sur les côléi; iris
jaune ; pieds brun roux. Même taille que le précé-
dent. • '
^0ÊÊ*
i
— 228 —
La femelle est d'un brun de suie, plus pâle en des-
sous, et le bec entièrement noir. Les jeunes lui res-
semblent.
On rencontre assez fréquemment cette Ma-
<3reuse dans le golfe, et particulièrement à l'au-
tomne. On lui donne le nom de Basque dans
certaines localités sur le côté nord du lleuve.
Sa ponte est de 6 ou 7 œufs blanc sale.
3. Le Canard Macreuse à large bec Œdemia
perspicillata, Fleming. Pelionetta, Kaup. Anas, L. —
Vulg. Angl. Swf Duck ; Sea Coot. — Bec large aussi
long que la tête ; plumage noir à reflets bleuâtres ;
une tache sur la nuque et une autre triangulaire au
sommet de la tête, blanches; iris blanc ; pieds oran-
gés ; bec d'un orangé roussâtre, et blanchâtre sur ses
bords, avec une large tache circulaire noire, de cha-
que côté à la base ; plumes recouvrant le bec en des-
sus jusque^ vers la moitié. Même taille que ses con-
génères.
La femelle est d'un brun de suie avec le dessous
blanchâtre ; le bec noir et plus court que celui du
mâle. Sa taille est plus petite.
Cette Macreuse se rencontre très souvent
sur la côte nord du fleuve.
Sa ponte est de 6 à 10 œufs vert jaunâtre uni-
forme.
8. Genre ERISMATURA. Bonaparte.
1. Le C'anaiu) roux. Erismatura rubida, B\). Anas,
Wils. — Vulg. Angl. Ruddy Duck. — Bec bleu grisâtre,
large, a])lati, plus court que la tête ; dessus et cou
roux brunâtre, avec la couronne et la nuque, noires ;
— 229 —
i
dessous blanc grisâtre, lavé de brun ; menton et côtés
de la tête, blancs. En hiver, le. mâle ressemble à la
femelle, qui est d'un brun roussâtre en dessus, fine-
ment tacheté et rayé de noirâtre, avec une ligne
blanchâtre à la base du bec. Les jeunes sont moins
foncés. Longueur 16-17 ; ailes 5-6 pouces.
Cette espèce ne se montre qu'accidentelle-
ment dans notre province.
2. Le Canard à masque noir. Erismatura domi-
nica, E]yton. — Vulg. Angl. St Domingo Duck. — Bec
large et aplati ; menton et partie antérieure de la
tête, noirs; sa partie postérieure, le cou et la i)oitrine,
roux ferrugineux ; miroir blanc ; dessus roux bru-
nâtre foncé, avec taclies noires ; dessous l^run rous-
sâtre clair. Longueur Vèl ; ailes 6} pouces.
Les couleurs de la femelle et des jeunes sont un
peu plus claires.
Ce Canard est un rare visiteur des eaux du
St-Laurent.
&
'é
a 1
5.
Inas,
isâtre,
et cou
loires :
SouS'famille MERGIN.E.
Bec grêle, étroit, presque cylin(iri(iue, terminé par
un crochet et armé de }>ointes sur ses bords ; tarses
comi)rimés.
Les Harles sont des oiseaux qui se nourris-
sent particulièrement de poissons et fréquen-
tent également les eaux douces et les eaux
salées. Leur vol es' haut, rapide et continu.
Ils sont généralement connus sous le nom de
Bec-scie, par allusion à leur bec garni de pointes.
— 230 —
Genre MERGUS. Linnô
1. Le Harle d'Amérique. Mergns rnerganser, L.
M. americanus. Cass. — Vulg. Angl. Merganser ; Shel-
drale. — Tête et haut du cou noirs, à reflets verdâtres ;
une faible crête sur la première ; dos et ailes noirs et
blancs ; dessous blanc, teinté de roux saumoné ou
jaune crème ; iris rouge ; bec et pieds roux orangé.
Longueur 24 ; ailes 11 pouces.
La femelle est plus petite que le mâle et sa crête
est plus développée ; la tête et le cou brun roussâtre ;
tDutes les parties noires du mâle sont remplacées par
un gris cendré. Les jeunes lui ressemblent.
Ce Harle se rencontre assez fréquemment en
Canada.
Il i)ond de 6 à 10 œufs brun jaunâtre pâle.
2. Le Harle à poitrine rousse. Mergus serrator,
L. — Vulg. Angl.
Red-hreaded Mer-
ganser. — Crête
occipitale allon-
gée et lancéolée ;
tête et haut du
cou, noirs à re-
flets verdâtres ;
bas du cou blanc;
dessous blanc de crème ; poitrine brun roux ; une
ligne blanciie bordée de noir en avant des ailes ; ces
dernières traversées par deux barres noires ; dessus
et i\'à\w,6 noirs, finement rayés de blanc. Longueur
23-24; ailes 8-9 pouces.
La femelle ressemble à la précédente, mais elle est
plus petite et sa crête est plus développée.
Fig. 3J. (h) Dec du Marie h. poitrine rousse.
{h, Le inëiiie vu en Ue^8ll8.
[nser, L.
; Shel-
'dâtres ;
noirs et
loné ou
orangé.
sa crête
assâtre ;
cées par
ent en
lâle.
serrator,
Angl.
ted Mer-
- Crête
allon-
céolée ;
lut du
à re-
iâtrcs ;
blanc;
IX ; une
s ; ces
dessus
igueur
îlle est
— 231 —
Ce Harle est plus commun que celui d'Amé-
rique, mais il se tient particulièrement à l'eau
salée.
Sa ponte est de 8 à 12 œufs brun verdâtre.
3. Le petit Harle. Mergus cucullatus, L. Lopho-
dytes, Reich. — Vulg. Angl. Hooded Merganser. — Crête
longue semi-circulaire ; tête, haut du cou et dessus,
noirs, à reflets violets ; ailes et queue brunâtres ; côtés
et flancs roux noisette, finement rayés de noir ; une
tache triangulaire sur le côté de la crête, une raie au
centre des tertiaires, l'extrémité des grandes couver-
tures alaires, le bas du cou et le dessous, blancs ;
iris orangé ; bec noir ; pieds brun orangé. Longueur
18-19 ; ailes 8 pouces.
La femelle, qui est plus petite, a le dessus, la tête,
le cou et les côtés bruns, le dessous blanc. Les
jeunes lui ressemblent.
Cette espèce, quoique la plus rare du genre,
se rencontre encore assez souvent.
La femelle niche sur des chicots vermoulus
et pond de 8 à 10 œufs blancs.
3. Ordre STEai^lSTOPODi^S.
TOTIPALMES.
Bec long, ni membraneux ni lamelle, muni d'une
poche plus ou moins volumineuse en dessous ; na-
rines petites ou rudimentaires ; les 4 doigts entière-
ment réunis entre eux par une membrane ; pouce
semi-latéral, fort et â insertion plus base que chez
les autres palmipèdes. Sexes semblables.
i'?! ,
. — 2?>2 —
Les Totipalmes sont carnivores et vivent par-
ticulièrement de poissons qu'ils pèchent à la
surface de l'eau, ou en plongeant ; aussi leur
chair a-t-elle un goût tout-à-fait désagréable.
Leur aspect est fort stupide. Ils jouissent de
la faculté de percher sur les arbres.
Ils nichent tous dans le voisinage des eaux,
soit à terre soit sur des rochers, et se bâtissent
des nids grossiers, avec des herbes, de petites
racines ou des branches d'arbres.
1. Famille SULIO/E. Fous.
Bi'c tiussi long que la tôto ou plus long, très fondu,
épais à son origine et pointu au bout, légèrement re-
courbé, non crochu ; narines rudimentaires ; sac gu-
lair<* très petit ; riles plutôt longueb et pointues ;
queue IongU(i» et raide.
Les Fous vivent par bandes considérables,
se nourrissant de poissons qu'ils pèchent ou
poursuivent sous l'eau ; ils possèdent un vol
fort et vigoureux. On leur a donné le nom de
Fous à cause de leur apparence stupide et de
la facilité avec laquelle ils se laissent attraper
par les chasseurs.
Genre SULA. Brisson.
Lio Fou DE Bassan. Sida bassana, L. — Vulg. Fr. le
Fou; Margau ; Angl. Gannet ; Solan Goose. — Plu-
mage blanc, lavé de jaune brunâtre sur la tête, avec
les pritnaires noires ; bec bleuâtre; iris blanc blcuâ-
;^ïŒ35Si^KSSiESŒS
^233
nt par-
ut à la
si leur
réable.
jent de
s eaux,
tissent
petites
5 fendu,
lent re-
sac gu-
intiies j
râbles,
nt ou
m Tol
3m de
et de
traper
Fr. le
— Plu-
e, avec
bleuâ-
tre ; pieds noirâtres. Longueur 81 ; ailes 17-21 ; bec
4 pouces.
Les jeunes sont brun foncé et tachetés de blanc,
avec le dessous plus clair.
Cet oiseau se trouve en ^rand nombre sur
tout le parcours du bas du fleuve.
Sa ponte est de 1 ou 2 œufs bleu verdâtre et
rudes au toucher.
2. Famille PELECANID/E. Pélicans.
Bec beaucoup plus long que la tête, droit, aplati,
terminé par un onglet crochu ; sacguhdre très déve-
loppé ; narines peu visibles ; ailes très longues.
Les Pélicans sont tous de très forte taille et
volent avec aisance et parfois fort haut. Sou-
vent on les voit se balancer au-dessus des va-
gues à la recherche de leur nourriture. C'est
surtout le matin et le soir qu'ils chassent le
poisson ; durant le jour, ils digèrent en repos sur
des rochers ou au bord des grèves. Lorsque la
chasse est abondante, ils utilisent leur poche
gulaire en y faisant entrer tout le poisson qu'elle
peut contenir et qu'ils mangent lorsque la faim
se fait sentir. La longueur disproportionnée do
leur bec et sa singulière conformation leur
donnent une apparence stupide et mélancolique.
Genre PELECANUS. Linné.
1. Le Pélican blanc. Pelccanus trachyrhynchus^
Lath. P. americanus, Aud. — Vulg. Ang\. White Pélican.
— Plumage blanc avec les primaires, leurs couver-
tures et une partie des secondaires, noires ; occiput
M
1
— 234
I
I':
et poitrine, jaunâtres ; iris blanc ; bec, sac, lores et
pieds j[aunes. Longueur 60 : ailes 24 ; bec 14 pouces.
Cet oiseau ne visite Ontario qu'accidentelle-
ment.
Il pond 1 ou 2 œufs blancs.
2. Le Pélican brun. Pelecanus fuscus, L. — Vulg.
Angl. Brown Pélican. — Tête blanche, teintée de jaune ;
cou brun noisette foncé avec une raie blanche à sa
partie supérieure ; dessus blanc avec chaque plume
bordée de brun foncé ; dessous brun de suie ; plumes
des flancs, des côtés et de la queue, rayées de blanc
au centre ; bec noir mélangé de rouge ; poche gu-
laire noirâtre ; pieds noirs ; iris blanc. Longueur 50 ;
bec 13 pouces.
Ce Pélican visite peu souvent l'ouest de la
Puissance.
Ses œufs, au nombre de 2, sont blancs.
-,i*
%
i
3. Famille GRACULID/E. Cormorans.
Bec aussi long que la tête, très crochu au bout ;
ouverture se prolongeant au-dessous des yeux qui
sont entourés d'un espace nu ; narines oblitérées et
situées dans une longue rainure ; sac gulaire petit ;
ailes courtes, raides et fortes ; queue longue et raide.
Ces oiseaux, qui sont communs aux deux
continents, vivent en société. Ils poursuivent le
poisson sous l'eau avec une vitesse étonnante.
On dit qu'ils sont susceptibles d'un certain
degré de domesticité et qu'en Chine on les uti-
lise à pêcher au profit de leurs maîtres ; dans ce
cas ils ont soin de leur passer un anneau étroit
autour du cou afin de les empêcher d'avaler le
■S^^^^^E
— 285 —
)res et
)ouces.
itelle-
-Vulg.
jaune ;
le à sa
plume
plumes
e blanc
he gu-
3ur50 ;
de la
i ))out ;
Qx qui
rées et
petit ;
raide.
deux
ent le
lante.
lertain
s uti-
ns ce
étroit
lier le
poisson qu'ils capturent ; car leur voracité est
proverbiale. Leur vol est rapide et soutenu ; .
mais leur démarche sur le sol est lente et em-
barrassée.
Genre GRACULUS. Linné.
1. Le Cormoran COMMUN. Graculus carbo, Gr. — Vulg.
Angl. Common Cormorant. — Noir verdâtre lustré ; dos
et couvertures des ailes, gris bronzé ; chaque plume
est bordée de noir ; une petite crête sur l'occiput ;
plusieurs plumes effilées, blanches, sur la tête et le
cou ; rémiges et queue, noir grisâtre ; sac gulaire
jaune, bordé de blanc ; une tache blanche sur les
flancs ; iris vert noirâtre ; pieds noirs. Longueur
36 ; ailes 12-14 ; queue 6-7 pouces.
Ce Cormoran est très commun dans le bas du
fleuve.
Ses œufs, au nombre de 2 ou 3, sont vert bleu-
âtre et à écaille rude.
2. Le Cormoran à aigrettes. Graculus dilophus,
Gr. — Vulg. Angl. Double-crested Cormorant. — Plumage
Fig. 32. Bec du Cormoran à aigrettes.
noir verdâtre lustré, brun chez les jeunes ; plumes
du dos et des ailes gris cuivreux, avec la tige et les
bords, noirs ; crête noire ; une ligne de plumes effi-
lées, blanches, au-dessus de l'œil et sur le côté du cou
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— 236 —
au printemps, manquant dans les jeunes ; sac gulaire
et lores rouge orangé ; bec noir rayé de bleu et de
blanc ; f)ieds noirs ; iris vert pâle. Longueur 30-33 ;
ailes 12 ; queue 6 pouces.
Cette espèce est beaucoup plus rare que la
précédente.
3. Ordre LOIS'aiPJENISrES.
LONGIPENNES.
Bec ni amplement membraneux ni lamelle, sans
sac gulaire ; ailes très longues, pointues, dépassant la
base ou môme toute la queue ; doigts antérieurs to-
talement palmés ; pouce libre, élevé, très petit ou
manquant. Sexes semblables.
Les Longipennes sont faciles à reconnaître
par le développement extraordinaire de leurs
ailes et par leur corps élégant, où, chez les
adultes, dans presque tous les cas, le blanc do-
mine. Leurs pieds courts les rendent peu pro-
pres à la marche ; mais en revanche ils se sou-
tiennent avec aisance au-dessus de l'onde, pen-
dant des journées entières, nageant à peine
quelques instants pour se reposer. Aussi, hors le
temps de la ponte, ils ne quittent pas la haute
mer ; toujours en mouvement, souvent ils ne
s'arrêtent pas même pour prendre leur nourri-
ture qu'ils saisissent en volant. Ils sont d'un
naturel criard et vorace, et se précipitent sur
tout ce qu'ils rencontrent ; poissons frais ou
gâté, chair palpitante ou corrompue, os, mol-
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)s, mol-
— 237 —
lusques, etc., tout alimente leur voracité. Ces
oiseaux ne plongent pas.
Les femelles nichent sur les côtes, soit à terre
soit sur des rochers.
1. Famille LARID/E. Goélands, Sternes, etc.
Bec généralement plus court que la tête, courbé,
pointu ou aplati latéralement ; doigt postérieur très
petit, élevé ; narines linéaires, situées près de la
base ou médianes ; cou court.
1. Sous-famille LESTRIDINjE.
Bec fort et courbé à l'extrémité, muni d'une cire
membraneuse à la base ; narines linéaires ; tarses et
pieds forts, scutellés en avant ; queue presque car-
rée, rectrices centrales allongées.
Les Stercoraires ou Labbes, sont des oiseaux
éminemment rapaces ; intrépides et courageux,
ils attaquent et poursuivent les Sternes et les
Mouettes afin de les contraindre à lâcher la
proie qu'ils viennent de saisir, pour s'en empa-
rer avant qu'elle soit tombée à l'eau. De là
l'opinion fausse qui leur attribue la couturne de
se nourrir des excréments de ces oiseaux.
Genre STERCORARIUS. Brisson.
1. Le SïEitcoRAifiK SKUA. St^rcoraruis skua, Cs. S.
caiarractes, T^mm. Lestris, Nutt. Bitpha<juit,Vs. — Vulg.
Angl. Skua Gidl. — Dessus brun noirâtre mélangé de
blanchâtre et de noisette ; gorge etcôtén du cou brun
jaunâtre, rayés de blanc ; rémiges et rectrices noirâ-
tres, avec une tache blanche à leur base ; dessous brun
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— 238 --
roux, teinté de cendré. Longueur 24 ; ailes 17 ;
queue 6 ; tarses 2| ; bec 2 pouces.
Cette espèce se volt très rarement au Labra-
dor ; cependant c'est là qu'elle habite.
2. Le Stercoraire pomarin. Stercorarius poma-
rinuSy Temm. Lestris, Temm. — Vulg. Angl. Pomarine
Skua ; P. Jeager. — Bec fort ; rectrices centrales arron-
dies, dépassant de trois pouces les latérales ; dessus
et couvertures inférieures de la queue, brun foncé ;
dessous blanc ; côtés du cou blanc jaunâtre pâle ; iris
brun ; bec verdâtre ; pieds noirs. Longueur 20 ;
ailes 14 ; bec 1 J pouce.
Les jeunes sont d'un brun de suie, avec les plumes
bordées de roux; les rectrices d'égale longueur et
les pieds presque tout jaunes.
Cet oiseau est assez rare dans le bas du fleuve.
Ses œufs, au nombre de 2 ou 3, sont verdâtre
sale, ponctués de brun.
3. Le Stercoraire arctique. Stercorarius parasi-
ticus, Gr. — Vulg. Angl. Richardson^s Jeager. — Rectri-
ces centrales effilées, acuminées, dépassant de 4
pouces les latérales ; dessus et bas ventre, brun noi-
râtre ; dessous et tour du cou, blancs, ce dernier
teinté de jaune sur les côtés ; tige des rémiges et des
rectrices, blanchâtre ; pieds bleus et noirs. Ailes 12-
13 ; bec 1^ ; tarses lî ; queue 5-6 pouces, les pennes
les plus longues 9 pouces.
Les jeunes sont brun foncé et rayés de blanc rous-
sâtre ; les pieds presque jaunes.
Cette esj)èce est très rare.
4. Le Stercoraire de Buffon. Stercorarius Buf-
ailes 17 ;
au Labra-
rius poma-
.. Pomarine
raies arron-
es ; dessus
run foncé ;
-e pâle ; iris
:igueur 20;
; les plumes
ongueur et
du fleuve,
t verdâtre
',rius parasi-
er. — Rectri-
sant de 4
3, brun noi-
ce dernier
niges et des
s. Ailes 12-
les pennes
blanc rous-
warius Buf-
■ i
— 239 —
fonii, Cs. S. cepphus, Lawr. Lestris parasiticus, Sw.— *
Vulg. Angl. Arctlc long-tait Jeager ; Buffon^a Jeager,
— Plumage semblable îl celui du précédent avec les
rectrices du centre dépassant 'de 8 t\ 10 pouces les
latérales. Ailes 12; queue 6; bec H pouce.
Les jeunes sont d'un brun de suie, tacbetés de cen-
dré, et sans rectrices allongées. .
Cette espèce est excessivement rare.
Elle pond 3 œufs brun jaunâtre foncé, macu
lés de brun roux.
2. Sous-famille LARINM,
Bjc ordinairement droit, recourbé A. la pointe, à
cire membraneuse continue ; narines linéaires, oblon-
gues ; queue carrée ou presque carrée, rarement four-
chue ou pointue.
Ces oiseaux sont généralement communs sur
les rivages de la mer. Les jeunes se montrent
toujours avec une livrée brune.
On donne aux petites espèces de Goélands,
le nom de Mouettes ; de fait ces dernières n'en
diffèrent que par un bec x>lus grêle et une
taille plus petite.
1. Genre LARUS. Linné.
1. Le Goéland à dos bleuâtre. Larus glaiicuSj
Brunn. — Vulg. Angl. Glaucous Gidl. — Dos et dessus
des aile.s, bleu perlé très clair ; primaires et reste du
plumage, blancs; bec jaune avec une tache vermillon
Bur la mandibule inférieure ; iris blanc ; pieds rouges
ou jaunâtre pâle. En hiver, la tête et le cou sont striés
de brun cendré. Longueur 30; ailes 18; bec 2|;
tarses 3 pouces.
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— 240 —
Les jeunes sont blancs, maculés de brun surtout
en dessus.
Cette espèce ne se montre qu'à de rares inter-
valles dans notre Province.
Ses 3 ou 4 œufs sont blanc bleuâtre, tachetés
de brun.
2. Le Goéland à ailes blanches. Larus leucopr
terus, Faber. — Vulg. Angl. White-winged Gull. — Sem-
blable au précédent, mais plus petit. Longueur 24 ;
ailes 16-17 ; bec 11-2 ; tarses 2i pouces.
Espèce aussi rare que la première.
3. Le Goéland à manteau noir. Larus maHnus,
L. — Vulg. Angl. Black-bacJced Gull. — Dos et ailes, noir
ardoisé, plus foncé sur les primaires ; secondaires et
tertiaires largement terminées de blanc ; reste du
plumage blanc ; iris blanc jaunâtre ; bec jaune avec
une tache vermillon au bout supérieurement ; pieds
rougeâtres. En hiver, la tête et le cou sont striés de
noirâtre. Longueur 30 ; ailes 18 ; bec 2î ; tarses 3
pouces.
Les jeunes sont brun cendré, plus ou moins tache-
tés de blanc, le bec noir, les primaires et la queue,
noirâtres.
Ce Goéland se rencontre assez souvent dans
le bas du fleuve.
Ses œufs varient du blanc bleuâtre au brun
launâtre foncé.
4. Le Goéland argenté. Larus argentatus, Brunn.
— Vulg. Angl. Herring Gull. — Dos et ailes bleu
perlé clair ; bout des pennes alaires blanc, précédé
d'une bande noire sur les primaires ; le reste du
corps blanc ; bec jaune avec une tache rouge vermil-
241 —
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, tachetés
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ull. — Sem-
igueur 24 ;
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t ailes, noir
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la queue,
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au brun
lus, Brunn.
liiles bleu
|c, précédé
reste du
[ge vermil-
lon ; pieds couleur de chair ; iris jaune. En hiver,
la tête et le cou sont striés de brun jaunâtre. Lon-
gueur 22-27 ; ailes 15-18 ; bec 2} ; tarses 2è pouces.
Les jeunes sont brun cendré, tachetés de blanc ; le
bec et les yeux, bruns.
Ce Goéland est très commun sur tout le par-
cours du fleuve.
Ses œufs sont brun jaunâtre foncé, avec ta-
ches brunes et lilas.
5. Le Goéland de Delaware. Larus delawaren-
sis, Ord ; L. zonorhynchus, Rich. — Vulg. Angl. Ring-
billed Gull. — Bec jaune verdâtre entouré d'une bande
noire vers l'extrémité ; iris jaune ; pieds olivâtres ;
plumage fort ressemblant au précédent. Longueur
18-20 ; ailes 15 ; bec If ; tarses 2 pouces.
Cette espèce est assez commune dans le golfe.
Ses 3 ou 4 œufs varient du blanc bleuâtre au
brun foncé, et sont maculés de lilas.
6.JLa Mouette d'Amérique '^^ . Larus camis, L. L.
brachyryiichus, Rich. — Vulg. Angl. American Mew Gull.
— Manteau beaucoup plus foncé que celui qui pré-
cède ; bec et pieds, vert bleuâtre ; le premier terminé
de jaune ; palmatures jaunes.
Cette belle Mouette ne nous visite qu'acci-
dentellement.
7. La Mouette blanche. Larus eburneus^ Gm.
Pagophila, Kaup. — Vulg. Angl. Ivory Gull. — Plumage
entièrement blanc avec la tige des primaires, jaunâtre
il
(1) Nos chasseurs donnent le nom de Mauve à toutes les
Mouettes.
11
— 242 —
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pâle; bec jaune; pieds noirs. Longueur 16-20; ailes
11-13; bec la pouce.
Les jeunes ont la tête, le cou, l'extrémité des pri-
maires et de la queue, tachetés de brun ; le bec est
souvent noir.
Cette espèce se montre rarement dans nos
parages ; elle préfère les régions arctiques.
8. La Mouette à trois doigts. Larus tridactylus, L.
Rlssa, Bp. — Vulg. Angl. Kittiwake Gull. — Dos et ailes
bleu cendré foncé, et plus clair à l'extrémité des pri-
maires ; la Ire avec le bord extérieur et le bout, noirs ;
la plupart des autres terminées de noir; reste du
plumage blanc ; iris brun ; bec jaunâtre ; pieds
noirs; pouce très court. En hiver la nuque et le
haut du cou sont teintés de la couleur du dos. Lon-
gueur 16-18; ailes 18 ; bec 1-1 2 pouce.
Les jeunes ressemblent aux adultes dans leur plu-
mage d'hiver et portent de plus un collier noir sur
le cou ; une bande à travers l'aile, une autre sur la
queue, une partie, du bout des primaires et le bec,
noirs.
Cette Mouette, quoique commune à la baie
de Fundy, se montre rarement dans le fleuve.
Sa ponte est de 2 ou 3 œufs brun jaunâtre,
maculés de brun plus foncé et de lilas.
9. La Mouette rieuse. Larus atricilla, L. L. ridi-
bundus, Wils. Chrœcocephalus. — Vulg. Angl. Laughing
Gull. — Toute la tête brune ; dos et ailes bleu ardoisé,
noircissant vers le bout des primaires, qui sont, ainsi
que les secondaires, terminées de blanc ; paupières
et reste du p.^umage, blancs, teinté de rose en des-
6OUS ; iris, bec et pieds, carmin foncé. En hiver,
6-20 ; ailes
é des pri-
, le bec est
dans nos
iques.
dactylus, L.
3os et ailes
ité des pri-
)ont, noirs ;
r; reste du
itre ; pieds
nique et le
i dos. Lon-
s leur plu-
er noir sur
tiutre sur la
s et le bec,
à la baie
le fleuve,
jaunâtre,
Is.
L. L. ridi-
11. Laughing
\eu ardoisé,
sont, ainsi
paupières
)se en dès-
En hiver,
— 243 —
la tête est blanche avec taches brunes. Longueur
16-19; ailes 12-13; bec H pouce.
Les jeunes sont d'un brun pâle, gris blanc en des-
sous, le bec et les pieds brunâtres.
D'après le Dr Ross, cet oiseau se rencontre
assez souvent en Canada.
La femelle pond 3 ou 4 œufs blanc bleuâtre,
maculés de brun et de lilas.
10. La Mouette rose de Franklin. Larus Frank-
linii, Rich. Chrœcocephalus^ Bruch. — Vulg. Angl. Frank-
lin' s rosy Gull. — Tête noir plombé : paupières blan-
ches ; manteau bleuâtre plombé ; bout des secondaires
blanc ; cinq primaires traversées par une barre noire
de deux ou trois pouces de largeur sur la seconde, se
rétrécissant, pour se terminer en pointe sur la 6e ;
toutes les primaires terminées de blanc ; reste du
corps blanc, teinté de rose en dessous ; bec et pieds
carmin, avec une tache noire au bout du premier.
Longueur 14-16; ailes 11; bec 1^ pouce.
Cette espèce est très rare.
11. La Mouette de Bonaparte. Larus philadel-
phia, Cs. Chrœcocephalus, Lawr, L. Bonapartei^ Nutt.
— Vulg. Angl. Bonaparte'^ Gull. — Manteau cendré
bleuâtre ; tête noir suie, avec tache }>lanche sur les
paupières et sur les couvertures alaires ; bas du cou,
croupion et queue, blanc pur ; dessous blanc teinté
de rose ; Ire primaire blanche, avec le bord extérieur
et le bout, noirs ; 2e blanche largement terminée de
noir ; les autres également terminées de noir, mais
plus étroitement ; bec noir ; pieds jaunes, rayés ; pal-
matures vermillon. En hiver, la tête est blanchâtre
vlll
11
— 244 —
avec une tache auriculaire brune. Longueur 12-14 ;
ailes 10; bec li pouce.
Les jeunes sont tachetés de brun ou de gris en
dessus, et parfois ont une barre noirâtre sur l'aile ;
une bande noire sur la queue ; le bec noirâtre.
Cette espèce est assez commune en Canada.
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs verdâtres, tache-
tés de brun, de roussâtre et de lilas.
2 Genre RHODOSTETHIA. Macgillivray.
La Mouette rose de Ross. Rhododethia rosea, Bp.
— Vulg. Angl. Ross' rosy Gull.—Bec grêle; plumage
blanc, teinté de rose, avec un collier noir ; manteau
bleu perle ; primaires tachetées de noir ; bec noir ;
pieds vermillon. Longueur 14 ; ailes 10 2 ; queue 5i
pouces.
Cette espèce ne se montre qu'accidentelle-
ment sur les côtes de la Nouvelle-Ecosse, et de
Terre-Neuve.
i
3. Genre XEMA. Leach.
1. La Mouette X queue fourchue. Xema Sahinei,
Bp. Larus, Sab. — Vulg. Angl. Fork-tailed Gull. —
Tête, dos et dessus des ailes, bleu ardoisé ; un col-
lier sur le cou, le bord des ailes avec les 5 premières
primaires, noirs ; l'extrémité des tertiaires, la plu-
part des couvertures des ailes et le reste du plumage,
blancs ; bec noir, jaune au bout ; pieds noirs. Lon-
gueur 13-14 ; ailes 10-11 ; bec 1 ; queue 5 pouces,
cette dernière fourchue d'un pouce. /
Les jeunes ont le dessus gris ardoisé avec les plu-
mes terminées de blanc ; le dessous et la queue,
— 245 —
r 12-14 ;
gris en
ir l'aile ;
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Ivray.
'osea, Bp.
plumage
manteau
bec noir;
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;se, et de
a Sabinei, .
\d Gull—
un col-
)remières
i, la plu-
I plumage,
lirs. Lon-
pouces,
^c les plu-
la queue,
blancs, avec une bande sub-terminale noire ; le bec
brunâtre.
Cette Mouette fréquente parfois les côtes du
Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Ecosse.
Ses œufs sont brun verdâtre foncé, tachetés
de brun plus foncé.
2. La Mouette à queue d'Hirondelle. Xema
farcatum, Neboux. Creagrus, Bp. — Vulg. Angl. Swal-
loîv-tailed Gidl. — Tête et presque tout le cou, brun
grisâtre ; une tache blanche sur le côté du front ;
dessus blanc grisâtre, petites couvertures des ailes
blanches, les grandes ardoisées et bordées de blanc,
bec très courbé, noir à la base et blanc au bout ; iris
et pieds rouges ; paupières orangées ; queue blan-
che très longue et très fourchue. Longueur 24 pouces.
Espèce très rare dans le bas du fleuve.
3. Sous-famille STERNINuE.
Bec aussi long que la tête, grêle, recourbé au bout
et pointu ; jambes courtes, faibles ; queue longue et
presque toujours très fourchue ; ailes extrêmement
longues, déliées et pointues.
Les Sternes, comme les Groëlands, sont large-
ment distribuées sur les bords du St-Laurent
et sur les côtes des provinces maritimes.
1. Genre STERNA. Linné.
1. La Sterne des marais. Sterna anglica, Mont. S.
aranea,Wi\s.Gelochelidon, Bp. — Vulg. Angl. Gidl-hilled
Tern; Marsh Tern. — Dessus bleu grisâtre, perlé ; rémi-
ges brun argenté, avec une raie blanche à la base des
— 246 —
i:
V
1
/
primaires ; la tige de ces dernières, blanche ; tête
noire, plus ou moins blanche en hiver ; reste du
corps, blanc ; iris brun ; bec et pieds noirs. Lon-
gueur 13-15 ; ailes 10-12 ; bec le ; tarses 1-11 ; queue
4 pouces, cette dernière fourchue de 2 pouces.
Cette Sterne est peu commune en Canada.
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs brun jaunâtre ou
verdâtre, tachetés de brun.
2. La Sterne Caspienne. Sterna caspia, Pallas ;
Thalasseus, Boie. — Vulg. Angl. Caspian Tern. — Dessus
bleu grisâtre perle ; toute la tête noire avec la pau-
pière inférieure, blanche ; rémiges brun argenté sans
blanc ; reste du corps blanc ; une petite crête à l'oc-
ciput ; bec rouge ; iris brun ; pieds noirs ; queue
modérément fourchue. En hiver, la tête est blanche
à l'exception de l'occiput. Longueur 20 ; ailes 15-
17 ; queue 5-6 pouces.
Les jeunes ont le bec brunâtre et jaunâtre ; le
dessous tacheté de brun foncé.
Cette espèce est un peu plus commune que
la précédente et se tient dans les régions arcti-
ques.
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs blanc jaunâtre
ou verdâtre.
3. La Sterne de Wilson. Sterna hirundo, L. ^S*.
Wilsonii, Bp. — Vulg. Fr. Hirondelle de mer ; Angl.
Common Tern ; Wilson^s Tern. — Dessus bleu grisâtre
perlé, avec la tige des primaires blanche ; dessous
blanc lavé de perle plombé pâle ; rectrices presque
toutes blanches; tête et nuque, noires; bec rouge,
noircissant vers le bout ; pieds rouge corail. Lon-
gueur 14J ; ailes lOè ; queue 6 ; bec li pouces.
fr
— 247 —
e ; tête
este tUi
3. Lon-
; queue
s.
lada.
Lâtre ou
Pallas ;
—Dessus
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3nté sans
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1 ; queue
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lâtre ; le
lune que
1ns arcti-
iaunâtre
tcZo, L. S.
\r ; Angl.
grisâtre
dessous
presque
}c rouge,
lil. Lon-
ices.
Les jeunes ont le dos et les ailes tachetés et rayés
de gris et de brun clair ; le dessous blanc ou faible-
ment teinté de gris plombé ; le noir de la tête peu
prononcé.
Cette Sterne est la plus commune des espèces
qui fréquentent le St-Laurent.
Ses 3 ou 4 œufs sont rougeâtres, maculés de
gris et de brun.
4. La Sterne arctique. Sterna macroura, Nau-
mann ; S. arctica, Temm. — Vulg. Angl. Arctic Tern.
— Bleu cendré foncé, plus clair sur la gorge avec la
tête noire ; queue et croupion, blancs ; iris brun ;
bec carmin ; pieds vermillon ; reste du corps blanc.
En hiver, la tête devient plus ou moins blanche.
Longueur 14-17; ailes 10-12; queue 5-8; bec li-lf
pouce.
Les jeunes ont la tête blanchâtre, les épaules bru-
nâtres, le dos rayé de brun et de roussâtre, le des-
sous blanc, le bec noir et les pieds jaunes.
Cette Sterne est peu commune et habite les
plages de la Nouvell-e-Ecosse et du Nouveau-
Brunswick.
Ses œufs sont blancs avec taches brunes et
lilas.
5. La Sterne rosée. Sterna paradisea, Brunn.
S. Dougallii, Mont. — Vulg. Angl. Roseate Tern. — Man-
teau bleu perle très pâle ; primaires avec une large
bande blanche ; dessous blanc pur ou teinté de rose ;
bec noir, orange en dessous à la base ; iris brun ;
sommet de la tête et nuque, noirs ; les adultes en
hiver et les jeunes ont le noir de la tête moins pro-
noncé. Longueur 12-16 ; ailes 9-10 ; queue 5-8 pouces.
Ml
sfl
*l
— 248 —
Cette espèce est très rare et habite les mêmes
parages que la précédente.
La femelle pond 3 on 4 œufs blanc verdâtre
ou brun, tachetés de brun plus foncé et de lilas.
6. La PETiTii Sterne. Sterna superciliaris, V. S.
frenata, Gamb. S. antillaruia, Cs. — Vulg. Angl.
Least Tsrn Dessus bleu perle clair ; couronne et
occiput,noirs ; dessous et un croissant frontal, blancs ;
bec jaune ; pieds jaune orange ; iris brun. Longueur
8-9; ailes 6-62 ; queue 2-32 pouces.
Les adultes en hiver et les jeunes ont moins de
noir sur la tête ; le bec est noir.
Cette espèce ne se voit qu'accidentellement
sur nos plages.
Ses œufs varient du blanc au jaune brun,
et sont tachetés de brun jaunâtre et de lilas.
7. La Sterne brune. Stenia /aliginosa, Gm. Hali-
plana, Wagl. — Vulg. Angl. Sooty Tern. — Dessus noir
brunâtre uniforme ; dessous, une bande frontale et
bord extérieur des rectrices latérales, blancs; iris
brun; bec et pieds, noirs. Longueur 15-17; ailes 11-
12 ; queue 6-8 pouces.
Les jeunes sont de couleur suie, avec taches blan-
ches.
Cette Sterne n'est pas commune dans le golfe.
Ses œufs sont blanc rougeâtre, tachetés de
brun roux et de lilas.
2. Genre HYDROCHELIDON. Boie.
La Sterne noire. Hydrochelldon Jissipea, Gr. II.
plumbea, Lawr. Sterna nigra^ L. — Vulg. A.ngl. Black
Tern. — Tête, cou et dessous, noir jais ; dos, ailes et
— 249 —
^mes
lâtre
lilas.
V. .Sf.
Angl.
ne et
ancs ;
gueur
queue, gris plombé ; région anale blanche ; bec et
pieds noirs ; iris brun.
Jeunes et vieux, en hiver, ont le noir remplacé en
partie par du blanc. Longueur Oà ; ailes 8-9 ; queue
^} pouces.
Comme les précédentes, cette Sterne est éga-
lement rare. *
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs brun verdâtre,
maculés de brun.
ns de
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brun,
as.
Hali-
noir
laie et
iris
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blan-
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^r. H,
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les et
4. Sous-famille RH YNCHOPINjE.
Bec large à la base, très comprimé latéralement,
ressemblant à une lame de couteau ; mandibule in-
férieure dépassant la supérieure ; jambes et ailes
longues.
La singulière conformation du bec de ces
oiseaux permet de les reconnaître à leur simple
inspection. Pour atteindre et saisir leurs ali-
ments, qui consistent en petits poissons, ils
sont obligés de raser, en volant, la surface de
l'eau, afin d'attraper leur proie et de Fenlever
en passant.
Genre RHYNCHOFS. Linné.
Le Rhynchope noiu. R/njnchops nigra, L. — Vulg.
Fr. Coupeur d'eau, ; Bec en ciseau ; Angl. Black Skim-
mer. — Dessus noir lustré, avec le front, les côtés de
la tête, le cou et tout le dessous, blancs ; souvent
teinté de rose en dessous ; bec rouge terminé de
noir ; pieds orange ; iris brun. Longueur 1(5-20 ;
ailes 13-J5 ; queue 4-5 ; bec 3 i -4 i- pouces.
/
4
■il
— 250 —
Cet oiseau ne se voit que très rarement en
Canada.
Ses 2 ou 3 œufs sont blanc jaunâtre, macu-
lés de roux et de lilas.
2. Famille PROCELLARIID/E. Pétrels.
À
• i'(
'M
b I-
ti- 1- ■
Bec ordinairement plus court que la tête et très
recourbé au bout ; narines tubuleuses ; pieds courts ;
pouce petit, élevé; queue courte ou de longueur
moyenne ; ailes longues, fortes et pointues. Sexes
semblables.
Ces oiseaux se tiennent constamment éloignés
de terre ; ce sont les plus marins ou ceux qui
s'aventurent le plus loin en mer. Leur vol est
fort et résiste au vent ; mais lorsque l'ouragan
se fait sentir, assez souvent, ils se réfugient sur
les vergues des navires : ce qui leur a fait
donner le nom d'oiseaux de tempêtes. Les Pé-
trels ne plongent pas et ne nagent que fort
rarement ; mais ils ont la singulière faculté de
courir sur l'onde, les ailes déployées ; c'est ce
qui les a fait comparer à 8. Pierre. Leur nour-
riture consiste en vers, mollusques, etc ; ils se
rassasient aussi volontiers de la chair des céta-
cés dont ils trouvent les cadavres à la surface
de la mer.
Ils nichent dans des trous de rochers escar-
pés. Lorsqu'ils sont surpris, ils dégorgent con-
tre l'assaillant, une liqueur huileuse qu'ils ont
toujours en abondance dans l'estomac, et qui
l'aveuglejjjjyjjentanément.
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ni
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rface
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it cou-
lis ont
jt qui
— 251 —
Sous-famille PROCELLARIINM.
Bec plus court que la tête, grêle et faible, courbé,
aigu au bout ; queue fourchue ou échanerée ; jam-
bes longues, grêles.
1. Genre PROCELLAHIA. Linné.
Le Pétrel pélagien. Procellari.a pelagica, L. Tha-
lassidroma, Bp. —
Vulg. Angl. Stormy
Petrd ; Mother Ca-
reifs Chicken. — Plu-
mage noirâtre, base
de la queue et ses
couvertures supé-
rieures, blanches ;
iris brun; bec et
pieds noirs. Lon-
gueur 51 ; ailes 4:1 ;
queue 2-2 pouces.
Ce Pétrel est commun sur les bancs de
Terre-Neuve et dans tont le bas du golfe.
Il pond un œuf blanc maculé de roussâtre.
2. Genre CYMOCHOREA. Coues.
1. IjE Pétrel de Leacit. Ci/mochorea leucorrJwa,
Ca.Thalai^siflroma Lca('hii,Ti.)mu\. — Vulg. Angi. Leach^s
Pétrel. — Brun de suie, })lus foncé tsur les ailes et la
queue, avec une ligne cendrée à travers l'aile ; cou-
vertures su))érieures de l:i queue et h\ base des infé-
rieures, blanches; iris brun; l)ec et pieds noirs.
Longueur 8 ; ailes 6-6} ; queue 3-tii pouces.
Fig. 33. Pétrel pélagien.
lii
r-
— 252 —
Cette espèce est un peu moins commune que
la précédente.
Elle pond un œuf blanc, pointillé au gros
bout, de roux pourpré et de lilas.
2. Le Pétrel noir. Cymochorea melania, Cs. Pro-
cellaria, Bp. — Vulg. Angl. Black Pétrel. — Plumage, en
entier, brun de suie. Longueur 9 ; ailes 61 ; queue
4 pouces.
Cette espèce se voit dans le golfe.
3. Genre OCEANITES. Keys.
Le Pétrel de Wilson. Oceanites oceanica, Cs.
Thalassidroma Wilsonii, Nutt. — Vulg. Angl. Wilson^s
Pétrel. — Brun de suie foncé, noircissant sur les pri-
maires et la queue ; une ligne cendrée traverse l'aile ;
couvertures supérieures de la queue, base de cette
dernière et région anale, blanches ; bec et pieds
noirs, avec une tache jaune sur les palmures. Lon-
gueur 7-8 ; ailes 6 ; queue 3 pouces.
Ce Pétrel se voit de temps à autre sur les
côtes des provinces maritimes.
Il ne pond qu'un œuf blanc, maculé de pour-
pre au gros bout.
4. Genre PUPFINUS. Brisson.
1. Le Puffin cendré. Puffinus melanurus, Cs. P.
fuliginosus, Strickland ; Priofinus^ Bp. — Vulg. Angl.
Black-tailed Shearwater. — Cendré en dessus et blan-
châtre en dessous ; queue et région anale noirâtres ;
bec jaune et noir ; fosses nasales tronquées verticale-
ment ', pieds vert foncé ;palmures jaunes. Longueur
19 ; ailes 13 ; queue 5i pouces.
— 253 —
Js. P.
Angl.
Cette espèce, commune aux deux continents,
se voit assez souvent dans le golfe.
Elle ne pond qu'un œuf blanc.
2. Le grand Puffin. Puffinus major, Faber. —
Vulg. Angl. Greater Shearwater. — Dessus brun foncé,
plus clair sur l'occiput et plus foncé sur les primaires
et la queue ; dessous blanc, cette couleur, qui entoure
presque le cou, est lavée de brun chez les jeunes ;
bas-ventre presque brun ; bec et iris bruns ; pieds
jaunâtres. Longueur 18-20 ; ailes 13 ; queue 5î pcs.
Cette espèce est beaucoup plus rare que la
précédente et fréquente les régions boréales.
3. Le Puffin des Anglais. Puffinus Anglorum,
Temm. — Vulg. Ang\. Manks Shearwater. — Noirâtre en
dessus avec la paupière inférieure blanche ; dessous
blanc; bec noir verdâtre ; bord extérieur du pied,
presque noirâtre, l'intérieur orange foncé. Longueur
15 ; ailes 91 ; queue 4 pouces.
Ce Puffin est commun aux deux continents.
4. Le Puffin noir. Puffinus obscurus, Lath. —
Vulg. Angl. Dusky Shearwater. — Ressemblant au pré-
cédent, mais plutôt noir plombé ou grisâtre, cette
couleur ne s'étendant pas jusqu'au-dessous des pau-
pières ; région anale presque blanche ; bec brun.
Longueur 12 ; ailes 7è-8 ; queue 4i pouces.
Cette espèce n'est pas bien commune.
Elle pond un œuf blanc.
5. Le Puffin brun. Puffinus faliginosiis, Strickl.
— Vulg. Angl. Sooty Shearwater. — Brun de suie, noir-
cissant sur les rémiges et la queue ; presque grisâtre
I-
i ! ! I
' 1
titif
Mvi'
— 254 ~
en dessous ; bec brunâtre ; pieds bruns.
18 ; ailes 12 ; queue 4 pouces.
Même habitat que les précédents.
Longueur
4. Ordre F^YGOFODTHS.
OISEAUX PLONGEURS.
Doigts antérieurs ou totnleniont palmés ou simple-
ment lobés ; le postérieur est court et élevé ; la queue
est courte et les ailes sont plutôt courtes que lon-
gues ; le bec est ou pointu ou aplati latéralement.
Les oiseaux que renferme cet ordre se recon-
naissent facilement par la position reculée de
leurs pieds, position qui favorise particulière-
ment la natation et l'action de plonger. Aussi, de
tous les Palmipèdes, ce sont ceux qui nagent et
plongent avec le plus de facilité, et par cela
même ce sont les plus difficiles à tuer dans l'eau.
Ils peuvent demeurer très longtemps sous l'eau
et parcourir ainsi de grandes distances. Ils
marchent sur le sol avec beaucoup de difficulté
et sont obligés de se tenir dans une position
presque verticale ; aussi suffit-il du moindre
obstacle pour leur faire perdre l'équilibre et les
renverser. Leur plumage est serré et impéné-
trable par l'eau. Ils vivent de poissons, de vers
marins, etc., et nichent à terre, près des eaux.
On utilise la dépouille des Plongeons et des
Grèbes comnie fourrure. Sexes semblables.
— 255 —
i"
ngueur
S.
simple-
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Lilée de
3ulière-
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osition
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mpéné-
de vers
!S eaux,
et des
les.
1. Famille COLYMBID/E. Plongeons.
Bec aussi long que la tête, fort, droit, comprimé,
se terminant en pointe ; narines étroites, linéaires ;
ailes fortes avec primaires raides ; tarses entière-
ment réticulés, très comprimés ; doigts antérieurs
complètement palmés ; corps aplati en dessous ; cou
long.
Ces oiseaux émigrent annuelle cnent. Ils se
nourrissent de mollusques, d'insectes et de
plantes aquatiques. Leurs nids se composent
de matières végétales et sont placés à terre.
1. Genre COLYMBUS. Linné.
1. Lp: Plongeon à couAKn.Coli/mhus toi-quat as, Brunn.
C. glacialis, L. — Vulg. Fr.
le Huard ; Angl. Loon ;
Great northern Diver. — Cou-
leur noire avec reflets verts
et violets sur la tête et le
cou, ayant sur le côté de ce
dernier, une taclie en forme
de croissant, avec une autre
sur la gorge, formée de
stries blanches ; dessous,
dei)uis la poitrine, blanc
avec taches brunes sur les
côtés et le bas-ventre ; dos
tacheté de blanc ; iris rouge
rubis ; pieds verdâtres.
Longueur 30-36 ; ailes 14 ; bec 3 pouces.
Les jeunes sont d'un gris foncé en dessus avec le
Fig. 34. Plongeon à collier.
À-
— 256 —
bord des plumes de couleur plus claire, tout le des-
sous blanc; et les côtés brunâtres.
Le Huard, habite également les eaux douces
et les eaux salées ; il se rencontre sur presque
tous nos lacs de l'intérieur.
Sa ponte est de 2 ou 3 œufs brun verdâtre
foncé, tachetés de noirâtre.
2. Le Plongeon à gorge noire. Colymhus çircti-
cus, L. — Vulg. Angl. Black-throated Diver. — Gorge
noir bleuâtre ; nuque et derrière du cou cendré
bleuâtre ; côtés de ce dernier strié de noir et de
blanc ; reste semblable au précédent. Longueur 24-
28 ; ailes 12 ; bec 2^ pouces.
Cette espèce ne se rencontre qu'accidentelle-
ment dans nos parages.
3. Le Plongeon du nord. Colynihas septentrionalis,
L. — Vulg. Fr. le Huard à gorge rouge ; Angl. Red-
throated Diver. — Noirâtre en dessus avec le dessous
blanc et une large tache noisette s«r la gorge ; côtés
et bas-ventre bruns; presque toute la tête et le haut
du cou, gris bleuâtre ; bas du ■ ou rayé de blanc ;
iris rouge rubis ; pieds verdâtres. Longueur 30 ;
ailes 13 ; bec 2^ pouces. Les jeunes sont brun cen-
dré en dessus avec taches blanches ; le dessous blanc
teinté de cendré sur la gorge ; l'iris brun.
Ce Plongeon est assez rare et fréquente par-
ticulièrement la côte nord du fleuve.
Ses œufs sont semblables à ceux du premier,
mais plus petits.
2. Famille PODICIPID/E. Grèbes.
Tête, chez les adultes, ornée d'une crête au prin-
temps seulement ; bec semblable à celui des Pion-
i
: le des-
donces
»resque
srdâtre
%s ÇLrcti-
— Gorge
cendré
r et de
aeur 24-
entelle-
'rionalis,
1. Red-
dessous
3 ; côtés
le haut
blanc ;
m 30;
•un cen-
is blanc
ite par-
'emier»
|u prin-
Plon-
> — 257 —
geons, mais plus faible ; narines petites, linéaires ;
ailes courtes et étroites ; queue rudimentaire ; tarses
comprimés, scutellés ; doigts lobés, aplatis ; ongles
courts, larges, obtus et plats.
Les G-rèbes ont à peu près les mêmes habi-
tudes que les Plongeons ; mais ils préfèrent les
eaux douces aux eaux salés. Leur vol est rapide
et s'exécute en ligne droite.
Leurs nids ressemblent à ceux des précédents.
1. Genre PODICEPS. Latham.
1. Le Grèbe huppé. Fodlceps cristatus, Lath. Co-
lymbus, L. — Vulg.. Angl. Orested Grèbe. — Bec modéré-
ment gros et pointu, aussi long que la tête ; gorge et
côtés de la tête, blancs, changeant au roux brunâtre
sur la crête, qui est terminée de noir ; parties anté-
rieures et côtés du cou, roux brunâtre ; dessus brun
foncé avec le bord des plumes plus clair; uae partie
des primaires brunes, le reste et presque toutes les
secondaires, blanches ; dessous blanc lustré, avec les
côtés du corps tachetés de noir ; tarse égal au doigt
médian. Longueur 24 ; ailes 7è-8 ; bec 2-2 ? pouces.
Cette espèce est rare sur nos lacs.
Sa ponte est de 4 œufs blancs.
2. Le Grèbe à cou rouge. Podiceps grlseigena
Gray.P. Holbollii,Reinhvirlt. — Vulg. Angl. Red-nccked
Grèbe. — Crête de longueur moyenne ; front et côtés
du cou, d'un beau roux brunâtre ; gorge et joues cen -
drées ; dessus noirâtre, avec reflets verdâtres; plu-
mes du dos bordées de blanchâtre, et de brun sur les
couvertures des ailes ; primaires et secondaires ter-
minées de l)run ; dessous blanc grisâtre argenté, avec
if
— 258 —
du brun sur les côtés ; iris rouge ; bec noir, jaune
à la base ; pieds verdâtres. Longueur 18 ; ailes 7-8 ;
bec l§-2 pouces.
Les jeunes ont des couleurs plus pâles ; le cou est
teinté de cendré et de rougeâtre.
Ce Grrèbe se rencontre rarement sur nos eaux ;
il parait être plus commun vers le nord.
Sa ponte est de 3 ou 4 œufs, blanc verdâtre
pâle.
3. Le Grèbe cornu. Podiceps cornutus, Lath. —
Vulg. Angl. Horned Grèbe. — Bec comprimé, pointu ;
crête très développée ; dessus brun foncé avec cha-
que plume bordée de couleur plus claire ; presque
toutes les secondaires blanches ; bas du cou et haut
de la poitrine, roux brunâtre ; une large bande sur
l'œil, la crête antérieurement, jaune brunâtre; le
reste de la crête et la tête, noir lustré ; dessous blanc
d'argent avec les côtés mélangés de brunâtre et de
roux ; iris jaune ; bec noir, terminé de jaune. Lon-
gueur 14 ; ailes 6 ; bec I pouce.
Les jeunes ont un plumage plus pâle et n'ont
point de roux sur les côtés.
Cette espèce, comme la précédente, est peu
commune.
La femelle pond 5 ou 6 œufs jaune crème
uniforme.
2. Genre PODILYMBUS. Lesson.
Le Grèbp: à bec bigarré. Podilymbus podicepsy
Lawr. — Vulg. Angl. Pied-hilled Grèbe. — Dessus brun
noirâtre; primaires brun cendré ; secondaires blan-
ches et cendrées ; une tache allongée, noire sur la
259 —
, jaune
[es 7-8 ;
cou est
5 eaux ;
erdâtre
Lath. —
pointu ;
/ec cha-
presque
. et haut
nde sur
âtre; le
lus blanc
e et de
. Lon-
let n'ont
|est peu
crème
jodicepSy
is brun
îs blan-
|e sur la
gorge ; le devant du cou inférieurement, le haut de
la poitrine et les côtés, lavés de rouille ; dessous
blanc lustré, plus ou moins teinté et tacheté de brun ;
iris brun ; pieds et bec verdâtre, ce dernier est tra-
versé vers le milieu par une bande noire. Longueur
12-14 ; ailes 5 ; bec 1 pouce.
Jeunes et vieux, en hiver, n'ont point de tache
noire sur la gorge ; cette couleur est remplacée par
du blanc ; la bande noire du bec n'existe pas.
Comme ses congénères, cet oiseau est rare
dans nos parages.
3. Famille ALCID/E. Pingouins, Guillemots, etCi
Bec corné, non lamelle ; narines non tubulaires ;
ailes courtes ; pieds de trois doigts palmés ; tarses
plus courts que le doigt médian.
Les ailes courtes de ces oiseaux, leur corps
pesant, et leur démarche embarrassée sur le sol,
les distinguent aisément des autres familles de
Palmipèdes. Chez eux, le changement de plu-
mage est remarquable. Ils sont en partie mi-
grateurs et vivent en société. Leur vol est vi-
goureux et s'effectue en ligne droite ; quel-
ques espèces cependant ne volent qu'avec peine.
La plupart ont un cri rauque, et ils habitent
presque tous les régions boréales. Ils pondent
dans des crevasses de rochers.
1. Genre ALCA. Linûé.
1. Le grand Pingouin. Alca impennis, L. — Vulg.
Angl. Great Auk. — Plumage noir brunâtre, plus fon-
cé sur la tête et la gorge, avec une large tache blan-
■ .
I
— 260 —
I
che en avant de l'œil ; dessous, depuis la gorge et
l'extrémité des secondaires, blancs. Longueur 30 ;
ailes G; queue 3; bec 3; sa hauteur 1§ pouce.
Cette espèce est très rare ; même on la croit
à peu près éteinte ^^* .
La femelle ne pond qu'un œuf blanc avec
taches irrégulières, bvun foncé.
2. Le Pingouin commun. Alca torda, L. Utamania,
Leach. — Vulg. Angl. Razor-billed Auk. — Noir brunâ-
tre en dessus, plus foncé sur la tête et la gorge ; des-
sous, depuis la gorge, l'extrémité des secondaires et
une ligne, du bec à l'œil, blancs ; iris et pieds bruns ;
bec noir, traversé par une ligne courbe blanche ; in-
térieur du bec jaune. En hiver, tout le dessous est
blanc. Longueur 16-19 ; ailes 7-8 ; queue graduée
de 3-3^ ; bec I2 pouce.
Ce Pingouin est très commun dans le golfe
où il est connu sous le nom de Godd.
Il pond 1 ou 2 œufs blancs, tachetés de brun
foncé et de roussâtre.
:!S
i
2. Genre MORMON. lUiger.
1. Le Macareux Akctique. Mormon arctica, 111.
Fratercula, Steph. — Vulg. Fr. Perroquet de mer ; Angl.
Common Puffin ; Sea Parrot. — Bec très comprimé,
(1) Le dernier individu qui ait été trouvé le fut en novembre
1870, près de St-Augustin, au Labrador, et quoiqu'il fût dans un
triste état, il a cependant été vendu en Europe au prix élevé de
$200. Il n'y a dans l'Amérique Septentrionale que quatre spéci-
mens de ce rare oiseau. L'institution Smithsonienne, qui en
possède un, a fait aussi l'acquisition d'un de ses œufs.
261 —
golfe
brun
ivembre
(dans un
îlevé de
re spéci-
qui en
presque aussi haut que long, avec quatre côtes obli-
ques, se correspondant îl la commissure ; dessua et
h'ig. 35. Macareux arctuiue.
gorge noirâtres ; côtés de la tête, gris cendré ; dessous
blanc; bec rouge, bleu et jaune; pieds rouges; iris
brun ; une excroissance nue sur la paupière supé-
rieure. Longueur 13'' ; ailes G] ; bec 2; sa hauteur
à la base Ih i^ouce.
Les jeunes ont le bec plus petit et de couleur
brune, la face cendrée.
Ce Macareux est commun et fréquente sur-
tout l'extrême nord. Son a^oI, de même que sa
démarche, s'exécutent difficilement.
Il pond un œuf blanc, quelque peu teinté de
verdâtre.
2. Le Macareux à gros bec. Mormon ylacialis,
Leach ; F'-atercula, Cs. — Vulg. Fr. Perroquet de mer ;
Angl. Large-billed Paffin. — Semblable au précédent,
i! I
m
— 262 —
mais de taille plus forte, surtout pour le bec, qui me-
sure 2h pouces en longueur et H-lî de haut à sa
base.
D'après le Dr Ross, ce Macareux fréquente
les côtes des provinces maritimes.
3. Le Macareux HUPPÉ. Mormon cirrhata,BY). Fra-
tercula, Steph. Lunda, Pall. — Vulg. Angl. TuftedPuffin.
— Plumage noirâtre, moins foncé en dessous ; face
blanche ; une crête de chaque côté de la tête, blanc
jaunâtre, formée de plumes allongées et effilées; bec
rouge, très comprimé, presque aussi haut que long,
et portant trois sillons courbes sur la mandibule su-
périeure ; pieds rouges. Longueur 15-16 ; ailes 7è-
8 ; queue 2 ; bec 2è ; sa hauteur presque 2 pouces.
Les jeune^, qui sont sans crête, ont la face brune.
Cet oiseau se plaît dans les régions arctiques.
3. Genre PHALERIS. Temminck.
Le Starique perroquet. Phalerispsittacula, Temm.
Ombria, Esch. — Vulg. Fr. petit Perroquet de mer ; Angl.
ParruqvetAuk. — Bec uni, très comprimé, court, obtus,
mandibule supérieure ovale, l'inférieure courbée vers
le haut ; plumage noirâtre ; dessous plus pâle, gris
ou blanchâtre ; plusieurs plumes blanches effilées et
allongées en arrière de l'œil, manquant chez les jeu-
nes ; bec rouge terminé de jaune. Longueur 9 ; ailes
b\ ; bec § pouce.
Ce petit Perroquet se rencontre au Labrador.
4. Genre SIMORHYNCHUS Merrem.
Le petit Alque. Simorhynchus pusillus, Cs. Uria
pusilla, Pallas. Pfmleris, Cass. — Vulg. Angl. Knob-
qui me-
[lut à sa
équeïite
, Bp. Fra-
\ed Puffin.
)us; face
3te, blanc
liées; bec
que long,
iibule su-
; ailes 7i-
l pouces.
le brune,
reliques.
/a,Temm.
acr ; Angl.
uvt, obtus,
irbée vers
pâle, gris
effilées et
3Z lesjeu-
ir 9 ; ailes
iabrador.
Irem.
}, Cs. Vria
hgl. Knoh-
— 263 —
hiUed Auh ; Least Auk. — Noirâtre en dessus avec du
blanc sur les scapulaires ; dessous blanc, teinté par-
fois de brun, particulièrement sur la poitrine ; bec,
en été, portant une petite protubérance à la base.
Longueur, 61-7; ailes 32-4; bec ^ pouce.
Ce petit Alque se tient constamment à la
haute mer,
5. Genre MERGULUS. Auctorum.
Le Mergule pigeon. Merguliis aile, V. — Vulg.
Fr. petit Giùlleniot; Angl. Sea Dove. — Plumage noir
bleuâtre lustré ; une taclie blanche au-dessus de
l'œil ; secondaires terminées de blanc ; scapulaires
rayées de blanc ; dessous, depuis la poitrine, blanc ;
bec noir, court et obtus ; iris brun. Longueur 8i ;
ailes 4i ; bec è pouce.
En hiver, le dessous, depuis le bec, est blanc.
Ce petit Guillemot se rencontre en troupes
vers le nord.
Sa ponte est de 1 ou 2 œufs blanc bleuâtre.
6. Genre URIA. Brisson.
1. T^E Guillemot noir. Uria grylle, Brunn. —
Vulg. Fr. le Pigeon de mer ; Angl. Blqfih 'Guillemot ;
Sea Pigeon. — Bec noir, droit, pohituf plu mjigc noir
à reflets verdâtres sur la tête et le^cgit-^uW large
tache blanehe sur l'aile ; pieds /routes ,^ris brun.
Longueur 12; ailes 5] -61 ; bec IJ-ll^poifôër
Jeunes et adultes, en hiver, sdi\tblapcs et plus. ou
moins tachetés de noir. i -^ i v'^ Ij * \ '
Cette espèce est très comtnuiie* sur toiit'le
parcours du bas du lleuve.
\
t
'S>
à^^'^
-•M-
Il '
'
m
il
— 264 —
La femelle pond 2 ou 3 œufs blanc verdâtre,
tachetés de brun foncé et de roux brun.
2. Le Guillemot à ventre blanc. Uria ringviay
Brunn. U. lomvia, Cass. Lomvia troile, Brandt. — Vulg.
Angl. Common Guillemot. — Tête, cou, dessus et côtés,
brun de suie ; extrémité des secondaires et dessous
blancs ; bec noir ; iris et pieds bruns. Longueur 16-
19; ailes 7-8; queue 3-32 pouces.
Les jeunes et les adultes, en hiver, ont toutes les
parties inférieures blanches avec teinte brune sur la
gorge.
Ce Guillemot est également commun dans
tout le golfe. On lui donne le nom de Mar-
mètte.
La femelle pond 1 ou 2 œufs blanc bleuâtre
ou verdâtre, avec taches brunes.
3. Le Guillemot à gros bec Uria Brunnichii,
liidg. Lomvia arra, Cs. — Vulg. A^ngl. Large-billed
Guillemot. — Ne diffère du précédent que par un bec
plus gros.
Cette espèce est très rare et fréquente les
mêmes parages que la précédente.
U» \ ^'iN.
eidâtre,
nngvia,
. — Vulg.
et côtés,
dessous
ueur 16-
outes les
ne sur la
in dans
ie Mar-
îleuâtre
unnichii,
rge-hilled
r un bec
inte les
TABLE DES MATIERES.
Préface vii
Introduction xi
Clef XXV
I. SOUS-CLASSE Insessores. Oiseaux percheurs.
Ordre Passeres. Passereaux 2
Sous-ordre Occines. Oiseaux chanteurs 3
Famille Turdida\ drives 3
Sous-famille Turdina^ 4
Mimina' 8
Famille Saxicolida\ Traquets, etc 9
Sylviida'. Roitelets 11
Sous-famille Regulina' : 11
Famille Parida'. Mésanges 13
Sous-famille Parina' 14
Famille Sittida». Sittelles 15
Certhiida'. (Irimpereaux 17
Sous-famille Certhiina' 17
Famille Troglodytida-. Troglodytes 18
Alaudida>. Alouettes 21
Sous-famille ( 'alandritina» , 22
Famille Motacillkhe. Motacillides 23
Sous-famillc Autliina' 23
Famille Sylvicolida'. Fauvettes 24
■Blii
01 w
ri ■
1. t
Si! '
— 266 —
s
Sous-famille Sylvicolinge 26
Icteriinœ 45
Setophaginœ 46
Famille Tanagridœ. Tangaras 49
Hirundinidœ. Hirondelles 51
Ampelidaî. Ampélides 56
Sous-famille Ampelinae 57
Famille Vireonidaî. Vireos 59
Laniida\ Pies-Grièch( 62
Sous-famille Laniinjr 63
Famille Fringillida\ Fringillides 65
IcteridîG. Etourneaux 91
Sous-famille Agekeina^ 91
Icterinte 96
Quiscalina3 98
Famille Corvidœ. Corneilles 99
Sous-famille Corvina^ 100
Garrulinœ 101
Sous-ordre Clamatores. Oiseaux crieurs 104
Famille Ty rannida'. Moucherolles 105
Sous-famille Tyranninge 105
Ordre Picaria\ Oiseaux picariens 112
Sous-ordre Cypseli. Oiseaux cypséliformes 113
Famille Caprimulgida\ Engoulevents 114
Sous-famille Caprimulgina; 114
Famille Cypselida\ Martinets 116
Sous-fîimille Olneturinie 117
Famille Trocliilidie. Oiseaux-mouches 118
Sous-famille Trocliilina» 118
Sous-ordre Cuculi. Oiseaux cuculiformes 119
Famille Alcedinida\ Martins-Pecheurs 120
Sous-famille Alcedininœ 120
.... ^KJ
.... 45
.... 46
.... 49
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. . . • ol
.... 59
.... 62
.... 63
bo
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.... ul.
.... 9o
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.... ou
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.... 101
.... 104
.... 105
.... 105
.... 112
.... 113
.... 114
.... 114
.... 116
.... 117
.... 118
.... 118
.... 119
.... 120
.... 120
— 267--
Famille Cuculida\ Coucous 121
Sous-famille Coccyzinœ 121
Sous-ordre Pici. Oiseaux piciformes 123
Famille Picid». Pics 123
Ordre Raptores. Rapaces 129
Famille Strigida'. Hiboux 130
Falconida». Faucons, Aigles, etc 137
Cathartid.T. Vautours 150
Ordre Columba\ Colombes 151
Famille Columbida?. Pigeons 152
II. SOUS-CLASSE CURSORES. OiSEAUX COUREURS.
Ordre Galjinœ. Gallinacés 155
Famille Meleagrida*. Dindons 156
Tetraonida\ Tétras, Gelinottes, etc 158
Sous-famille Tetraonina' 158
Odontophorinîc 162
Ordre Grallatores. Echassiers 164
Sous-ordre Limicola'. Oiseaux de rivage 165
Famille Charadriida\ Pluviers 165
Sous-famille Charadriina» 165
Famille Ha'matopodida\ Huitriers, etc 170
Recurvirostrida'. Avocettes 172
Phalaropodida'. Phalaropes 173
Scolopacida'. Bécasses, Maubèches, etc. 175
Sous-ordre Herodiones. Hérons, Ibis, etc 191
Famille Tantalida\ Ibis 192
Sous-famille Ibidinjc 192
Famille Ardeida'. Hérons 193
Sous-famille Ardeina^ 1 93
Sous-ordre Alectorides. Grues, Râles, etc 198
SB9I
ir:
I
m.
m
ft î
— 268 —
Famille GruiclcT. Grues 1U9
Rallidœ. Râles, etc 200
Sous-famille Rallimr 201
Gallinulina' 204
Fulicinîe 205
III. sous-cLASSK Natatores. Palmipèdes.
Ordre Lamellirostres. Lamellirostres 207
Famille Anatida». Oies, Canards, etc 208
Sous-famille Cyguina^ 209
Anserina' 210
Anatinîe 214
Fuligulina- 219
Mergina' 229
Ordre Steganopodes. Totipalmes 231
Famille Sulidie. Fous 232
Pelecanida'. Pélicans 233
Graculidie. Cormorans 234
Ordre Longipennes. Longipennes 236
Famille Laridœ. Goélands, Sternes, etc 237
Sous-famille Lestridinte 237
Larina:* 239
Sterniniu 245
Rliynchopina^ 249
Famille Procellariida\ Pétrels 250
Sous-famille Procellariina^ 251
Ordre Pygopodes. Oiseaux plongeurs 254
Famille Coly m bida\ Plongeons 255
Podicipida\ Grèbes 256
Alcidai. Pingouins, Guillemots, etc 259
.. 199
.. 200
.. 201
.. 204
.. 205
,s.
.. 207
.. 208
.. 209
.. 210
.. 214
.. 219
.. 229
... 231
...232
... 233
... 234
... 236
... 237
... 237
... 239
... 245
... 249
... 250
.... 251
.... 254
.... 255
.... 256
.... 259
INDEX.
Accipiter Cooperii.... 140
fuscus 139
Actiturus Bartramius 188
jEgialitis melodus.... 169
montanus.. 170
semipalma-
tus 168
vociferus... 168
Wilsoniiis.. 169
^giotus canescens... 70
linaria 70
AgelaBus pliœniceus.. 94
Aigle à tête blanche.. 149
doré 148
du Canada 148
pêcheur 147
Aix sponsa 219
Alca impennis 259
torda 260
Alouette branle-queue 187
des prés 95
de Virgmie.. 22
petite 179
pipi 23
solitaire 187
Alque, petit 262
Ammodromus cauda-
cutus 77
Ampelis cedrorum ... 57
garrulus 58
Anas boschas 214
obscura 215
Anser albifrons 211
hyperboreus... 211
Anthusludovicianus. 23
Antrostouius vociferus 114
Aquila canadensis ... 148
Archibuteo lagopus... 147
Ardea cferulea 195
egretta 195
herodias 194
virescens 196
Ardetta exilis 198
Astur atricapillus 141
Auk, Great 259
Least 263
Parroquet 262
Razor-billed 260
Autour à tête noire... 141
Avocet 172
Avocette d'Amérique 172
Balbusard de la C'aro-
line 147
Barge de la baie d'Hud-
son.. 185
Barge marbrée 184
Bécasse d'Amérique.. 175
Bécassine à long bec. 178
de mer 177
de Wilson. 177
— 270 —
t
f
I- i
M
S! E
I!
'
i
Bécassine rousse
Bec - Croisé à ailes
blanches
Bec-Croisé d'Améri-
que
Bernache à collier
blanc
Bernache commune.,
de Hutchin
du Canada.
Bernicla brenta
canadensis..
Hutchinsii..
leucopareia.
Bittern
Least
Blackbird,Red-winged
Yellow-headed
Blue Bird
Bobolink
Bohemian Waxwing.
Bonasa umbellus
Botaurus lentiginosus
Bouvreuil du Canada
Brachyotus palustris.
Bubo virginianus
Bucephala albeola....
americana
islandica..
Bucéphale d'Améri-
que
Bucéphale d'Islande.
petit
Bunting, 8now
Towhee
Busard des marais...
Buse à manteau roux
à queue rousse..
177
H9
213
212
213
212
212
212
213
213
197
198
94
95
10
92
58
160
197
m
133
131
223
222
223
222
223
73
90
138
145
144
Buse de Pensylvanie. 146
de Swainson.... 145
pattue 147
Buteo borealis 144
lineatus 145
pensylvanicus. 146
Swainsonii 145
Butor 197
petit 198
Buzzard, Broad-win-
ged 146
Buzzard, Red-shoul-
dered 145
Buzzard, Red-tailed.. 144
Rough-legged 147
Swainson's... 145-
Turkey 150
Caille 163
Calidris arenaria 183
Camptola'mus labra-
dorius 225
Canard à collier 225
à longue queue 224
à masque noir 229
branchu 219
chipeau 216
du Labrador .. 225
gris 216
histrion 225
huppé 219
macreuse à lar-
ge bec 228
macreuse d'A-
mérique 227
macreuse velou-
té..... 227
milouin à tête
rousse.. 221
271 —
Canard milouin aux
yeux rouges.. 222
morillon à col-
lier...., 221
morillon à tête
noire 220
morillon, petit. 220
noir 215
ordinaire 214
pilet 215
roux ♦. 228
siffleur d'Amé-
rique 216
souchet 218
Cardinal de Virginie. 89
Redbird 89
Cardinalisvirginianus 89
Carpodacus purpure-
us 67
Catbird 8
Cathartes aura 150
Cedar Bird 57
Centurus carolinus... 127
Certliia familiaris 18
Ceryle alcyon 120
Cha^tura pelasgia 117
Charadriusvirginicus 166
Chardonneret des pins 72
jaune... 71
Chat, Stone.. 10
Yellow-breasted 46
Chaulelasmus strepe-
rus 216
Chevalier aboyeur.... 186
à pieds jau-
nes 186
semipalmé. 185
solitaire 187
Chickadee, Black-cap-
ped 14
Chickadee, Hudsonian 15
Chicken, Mother Ca-
rey's : 251
Chon^.jstes gramma-
ca 84
Chordeilespopetue... 115
C'houette- cendrée 134
du Canada.. 134
épervière... 136
Chrysomitris pinus .. 72
tristis... 71
Circus hudsonius 138
Cistothorus palustris. 21
Coccyzus erythroph-
thalmus 122
Coccyzus americanus 122
Colaptes auratus 128
Colibri à gorge rubis. 118
Collurio borealis 63
excubitoroi-
des 64
Colymbus torquatus. 255
arcticus... 256
septentrio-
nalis 256
Contopus borealis 109
virens 108
Coot : 205
Corbeau 100
Corbigeau 191
Cormoran à aigrettes. 235
commun... 235
Cormorant, Common. 235
Crested... 235
Corneille 101
Corvus americanus... 101
— 272 —
m
'.Uî -
_ ' : r
Corvus carnivoriis ... 100
Coturniculus passeri-
nus 76
Cotyle riparia 55
Coucou à bec noir ... 122
d'Amérique.. 122
Courlis à long bec 189
delabaied'Hud-
8011 190
du nord 191
Cowbird 93
Crake, Corn 204
Crâne, Sandhill 200
Whooping .... 199
Creeper, Black and
white 26
Creeper, Brown IS
Crex pratensis 204
Crossbill, Common... 69
White-winged 68
Crow, Common 101
Cuckoo,Yellow billed 122
Black-billed.. 122
Cupidonia cupido.... 160
Curlew, Esquimaux.. 191
Hudsonian... 190
Long-billed... 190
Curvirostraamericana 69
leucoptera 68
Cyanospiza cyanea... 89
Cyanurus cristatus... 103
Cygne criard 209
d'Amérique... 209
Cygnus americanus... 209
buccinator. . . 209
Cymochorea leucor-
rhoa 251
Cymochorea melania 252
Dafila acuta 215
Dendrœca œstiva 81
Blackburniœ 35
caîrulea 34
ca?rulescens. 33
castanea 37
coronata 34
maculosa ... 38
palmarum... 40
pensylvanica 37
pinus 41
striata 36
tigrina 39
virens 32
Dindon d'Amérique.. 156
Diver, Black-throated 256
Red-throated.... 256
Dolichonyx oryzivo-
rus ". 92
Dove, Carolina 154
Sea 263
Duc de Virginie 131
Duck, Arlequin 225
Barrow's gol-
den-eye 223
Black...* 215
Black Scoter... 227
Blue bill 220
Buffle-headed. 223
Canvaês-back.. 222
Eider 226
Golden-eyed... 222
Gray 216
King Eider 226
Labrador 225
Lesser black-
head '. 220
Long-tailed.... 224
— 273
215
31
35
34
33
37
34
38
40
37
41
36
39
32
156
kl 256
, 256
92
154
263
131
225
223
215
227
220
223
222
226
222
216
226
225
Duck,Malhird 214
Pintail 215
Red-head 221
Ring-necked... 221
Riiddy 228
Shoveller 218
Ht Domingo... 229
Surf 228
Velvet 227
Wood 219
Eagle, (xolden 148
Bald 149
Echasse à longs pieds. 178
Ectopistes migratori-
us 152
Eider commun 226
remarquable .. 226
Emérillon 143
Empidonax acadicus 109
flaviventris 111
minimus... 111
Traillii 110
Engoulevent criard... 114
, d'Amérique 115
Epervier brun 139
de Cooper.. 140
Eremopliila alpestris. 22
Ereunetes pusillus... 179
Erismatura dominica 229
rubida . . . 228
Etourneau à ailes rou-
ges 94
à ailes bron-
zées 99
à tête jaune. 95
des prés 95
ordinaire 93
Falco columbarius... 143
Falco peregrinus 142
sacer 141
sparverius 143
Falcon, Peregrine 142
Farlouse de la Loui-
siane 23
Faucon des pigeons.. 143
epervier 143
pèlerin 142
sacré 141
Fauvette à couronne
noire 39
à couronne o-
range 30
à croupion jau-
ne 34
à poitrine baie 37
jaune 46
noire 32
à tête cendrée. 38
rousse... 40
bleuâtre du Ca-
nada 33
bleue...... 34
chrysoptère.... 29
d'Amérique... 27
de Blackburn. 35
Macgillivray 45
Nash ville.... 29
Pensylvanie. 37
Philadelphie 45
des pins 41
du Connecticut 43
Kentucky... 43
Tennessee... 30
jaune 31
à ailes bleues 28
274 —
J
ii.
t
r i
Ii
i'I
•1
; i
1
i
Fauvette moucherolle
à petite tête... 48
moucherolle à
tête noire 47
, moucherolle mi-
moucherolle do-
rée 49
moucherolle du
Canada 47
rayée %
trichas 44
vermivore 27
Finch, Grass 75
Lark 84
Purple 67
Sharp-tailed... 77
Flûte G
Flycatcher, Acadian. 110
Great-crested 107
Least 111
Olive-sided... 109
Traill's 110
Yellow-bellied 111
Fou de Bassan 232
Foulque d'Amérique 205
Fulica americana 205
Fuligula affinis 220
americana... 221
collaris 221
marila 220
valisneria . . . 222"
Gallinago Wilsonii... 177
Gallinula galeata 204
Gallinule de la Flo-
ride 204
Gallinule, Florida 204
pourpre.... 205
Gallinule, Purple 205
Gannet 232
Geai bleu 103
du Canada 103
huppé 103
Gelinotte à fraise 160
à queue aiguë 159
des prairies... 160
Geothlypis Macgilli-
vrayi 45
philadelphia. 45
trichas 44
Godwit, Great-mar-
bled... 184
Hudsonian... 185
Goëlandà ailes blan-
ches 240
à dos bleuâ-
à manteau
noir 240
argenté 240
de Delaware 241
Goglu 92
Goldfinch, American. 71
Goose, American whi-
te-fronted 211
Brant 212
Canada 212
Hutchin's 213
Snow 211
White-collared 213
Goshawk 141
Grackle, Rusty 98
Purple 99
Graculus carbo 235
dilophus.... 235
Grèbe à bec bigarré... 258
1
— 275 —
205
232
103
103
103
160
159
160
45
45
44
184
185
240
239
240
240
241
92
71
211
212
212
213
211
213
141
98
99
235
235
258
Grèbe à cou rouge . . .
257
cornu....-
258
257
huppé
Grèbe, Crested
257
Horned
258
Pied-billed
258
Red-necked....
257
Grimpereau d'Améri-
. Que
18
Grimpereau noir et
blanc
26
41
Grive couronnée
de la Caroline.
8
des bois
6
de Swainson...
7
de Wilson
erratique
4
hochequeue....
42
rousse
9
solitaire
6
variée
5
Grosbeak, Blue
88
Evening
66
Fine
66
Rose-breast-
ed
87
Gros-Bec à couronne
noire
66
à poitrine
rose
. 87
bleu '.
88
des pins
66
Grouse, Ruffed
161
Sharp-tailed..
159
Spruce
. 158
Grue d'Amérique
. 199
du Canada
. 200
Grus americanus
. 199
Grus canadensis 2Ô0
Guillemot à gros bec. 264
à ventre noir 264
noir 263
Black 263
Common.... 264
Large-billed 264
Guiraca cœrulea 88
ludoviciana. 87
Gull, American Mew. 241
Black-backed... 240
Bonaparte's 243
Fork-tailed 244
Franklin 's rosy. 243
Glaucous 239
Herring 240
Ivory 241
Kittiwake 242
Laughing 242
Ring-billed 241
Ross' rosy 244
Skua 237
Swallow-tailed.. 245
White-Avinged .. 240
( Tyrfalcon 141
Hiematopus niger 171
palliatus. 170
Haliœtus leucocepha-
lus 149
Harelda glacial] s 224
Harle à poitrine rous-
se 230
d'Amérique ... 230
petit 231
Harfang 135
Harporhynchus ru-
fus 9
Hawk, Cooper's 140
276
pi i
Hawk, Fish ....=
Marsh
Night
Pigeon
Sharp-shinned
Sparrow
Helminthophaga ce-
lata ...
Helminthophaga chry
soptera
Helminthophaga pe-
regrina
Helminthophaga pi-
nus
Helminthophaga ru-
ficapilla
Helmitherus vermi-
voriis
Hen, Fresh - vvater
Marsh
Prairie
Héron blanc
bleu, grand....
petit
de nuit
vert
Héron, Great blue....
Green
Little blue....
Night
White
Hesperiphona vesper-
tina
Hibou à aigrettes
courtes
Hibou à aigrettes lon-
gues
Hibou barré
147
138
116
143
139
143
30
29
30
28
29
27
202
IBO
195
194
195
196
196
194
196
195
196
195
66
133
133
134
Hibou blanc
cendré
Hirondelle à front
blanc
bicolore
bleue
de cheminée
de mer
des granges,
des rivages..
pourpre
Hirundo bicolor
horreorum ..
lunifrons
^ >trionicus torqua-
lUS
Huard
Hummingbird
Huîtrier àventre blanc
noir
Hydrochelidon fissi-
pes
Hylotomus pileatus..
Ibis à reflets
falcinellus
Glossy
Icteria virens
Icterus Baltimore
spurius
Indigo Bird
Jaseur de Bohême....
du cèdre
Jay, Blue
Canada
Jeager, Long-tailed...
Pomarine
Ricliardson's.
Junco liicmalis
135
134
54
55
56
117
246
53
55
56
55
53
54
225
255
118
170
171
248
124
192
192
192
46
97
97
89
58
57
103
103
239
238.
238
80
— 277 —
.. 135
Kingfisher, Belted ...
120
.. 134
Kinglet, Cuvier's
13
t
Golden-crested.
12
. . 54
Rubv-crowned.
11
.. 55
Lagopède des rochers
162
.. 56
• des saules..
162
îe 117
Lagopus albus
162
.. 246
rupestris
162
!S. 53
Lark, Brown.:
23
i.. 55
Field
95
.. 56
Horned
22
.. 55
Larus argentatus
240
.. 53
atricilla
242
... 54
canus
241
a-
delawarensis ..
241
... 225
eburneiis
241
... 255
Franklinii
243
... 118
glauciis
239
me 170
leucopterus....
240
... 171
marin us
240
si-
philadelphia...
243
... 248
tridactvlus
242
s.. 124
Limosa fedoa
184
... 192
hudsonica....
185
... 192
Linnet, Pine
72
... 192
Lobipes hyperboreus
174
... 46
Longspur, Lapland ..
74
... 97
Loon
255
... 97
Macareux à gros bec.
2()1
... 89
arctique...
2()()
... 58
huppé
2()2
... 57
Macrorhamphus gri-
... 103
seus
177
... 103
Macrorhamplius sco-
... 239
lopaceus
178
... 238.
Magpie, American.. . .
102
l's. 288
Mainate coukuir de
. . . 80
rouille
98
Mainate pourpre 99
Mangeur de marin-
gouins 116
Mareca americana ... 216
Martin, Bee 106
Martin-Pêcheur 120
Martin, Purple 56
Martinet de cheminée 117
Maryland yellow
throat 44
Maubèche à croupion
blanc 180
Maubèche à dos roux 182
à poitrine
cendrée... 180'
à poitrine
jaunâtre... 189
à poitrine
rousse 183
courlis 182
de Cooper.. 181
deWilson.. 179
pourpre 181
semipalmée 179
taclietée 187
Melanerpes erythro-
cephalus 127
Meleagris gallopavo.. 156
Melospiza melodia... 79
})akistris.. 78
Mcrganscr, Hooded... 231
Red-breasted.. 230
Mergule pigeon 263
Mergulus aile 263
Mergus americanus... 230
cucullatus 231
serra tor 230
Merle '. 4
'-'"''-■ ■■■^^^■>- •*■'
— 278 —
Merle chat 8
Mésange à tête noire. 14
de la baie
d'Hudson. 15
Micropalama hyman-
topus... 178
Mimuscarolinensis... 8
Mniotilta varia 26
Moineau domestique. 85
Molothrus pecoris.... 93
Mormon arctica 260
cirrhata 262
glacialis 261
Moucherolle à côtés
olive 109
à huppe 107
à ventre jaune 111
brun ...'. 107
d'Acadie 109
de Traill 110
petit 111
verdâtre 108
Mouette à queue d'hi-
rondelle 245
à queue four-
chue 244
à trois doigts... 242
blanche 241
d'Amérique ... 241
de Bonaparte.. 243
rieuse 242
rose de Frank-
lin 243
rose de Ross... 244
Myiarchus crinitus... 107
Myiodioctes canaden-
sis 47
minutus .. 48
Myiodioctes mitratus 46
pusillus... 47
Numenius borealis,.. 191
hudsonicus.. 190
longirostris.. 189
Nuthatch,Red-bel]ied 16
White-bollied 16
Nyctale acadica 137
d'Acadie 137
de Richardson 136
Richardsonii... 136
Nyctea nivea 135
Nyctiardea gardeni. . . 196
Oceanites oceanica... 252
(Kdemia americana... 227
fusca 227
perspicillata 228
Oie d'Amérique â
front blanc 211
du nord 211
sauvage 211
Oiseau blanc 73
bleu 89
jaune 31
mouche 118
rouge 67
Oporornis agilis 43
formosus.. 43
Oriole Baltimore 97
de Baltimore.. 97
des vergers 97
Orchard 97
Ortolan. 22
Ortyx virginianus ... 163
Otus Wilsonianus 133
Outarde 212
Owl, Barred 134
Day. 136
279 —
46
47
191
190
189
16
16
137
137
136
136
135
196
252
227
227
ita 228
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s.. 43
... 97
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97
97
22
163
133
212
134
136
Owl, Great gray 134
horned.... 131
Long-eared 133
Mottled 132
Richardson's 136
Saw-whet 137
8h ort-eared 133
Snowy 135
Oyster-catcher 170
Black... 171
Pandion carolinensis. 147
Parula ainericana 27 '
Parus atricapilliis 14
hudsonicus .... 15
Passerculus sa vanna. 74
Passer doniesticus ... 85,
Passerella iliaca 861
Pediœcetes phasianel- !
lus 159'
1
Pelecanus fuscus 234
trachyrhvn-
chus....;.... 233
Pélican blanc 233
brun 234
Pélican, Brown 234
White 233
Perdrix blanche 162
de bois francs. 161
de savane 158
Perisoreus canaden-
sis 103
Perroquet de mer 261
Pétrel, Black 252
Leach's 251
Wilson's 252
Pétrel de Leach 251
deWilson 252
noir 252
Pétrel pélagien 251
Pewee 108
Wood 108
Phalarope de Wilson 173
hyperboréen 174
Northern ... 174
Red 174
roux 174
Wilson's 173
Phalaroi)Us fulicarius 174
Phaleris psittacula... 262
Philohela minor 175
Pica hudsonica 102
Pic à huppe écarlate. 124
arctique 125
à tête rouge 127
chevelu 125
doré 128
gris 127
maculé 126
minule 125
velu 126
Picoides arcticus 125
hirsutus 126
Picus pubescens 125
villosus 125
Pie 103
de la baie d'Hud-
son 102
Pie-Grièche à crou-
pion blanc 64
Pie-Grièche boréale. . . 63
Pigeon de mer 263
vovageur 152
Wiid. 152
Pingouin commun... 2()0
grand 259
Pinicola canadensis.. (iiy
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EU;!
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— 280 —
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1
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Pinson à ailes jaunes 70
à couronne blan-
che <S3
à couronne rous-
se 81
à gorge blanche.. 82
à oreilles brunes. 84
à queue aiguë ... 77
aux yeux rouges 90
chanteur 79
de montagne 80
de Savanna 74
des champs 82
des guérets 75
des marais 78
fauve 86
indigo 89
niverolle 80
pourpre 67
Pipilo erythrophthal-
mus 90
Pivart 128
Plectrophane de La-
ponie 74'
Plectrophane des nei-
ges 73
Plectrophanes lappo-
nicus 74
Plectrophanes nivalis 78
Plongeon à collier 255
à gorge noire.. 256
du nord 256
Plover,Black-bellied. 166
Field 188
Golden 167
Kildeer 168
Mountain 170
Piping 169
Plover,Semipalmated 168
Wilson's 169
Pluvier à collier 168
criard 169
des chnmps.... 188
des montagnes 170
deWilson 169
doré 166
kildir 168
semipalmé 168
Podiceps cornutus.... 258
cristatus 257
griseigena... 257
Podilymbus podiceps 258
Poœcetes gramineus.. 75
Porphyrio martinica. 205
Porzana carolina 202
janiaicensis 203
noveboracensis 203
Poule d'eau 204
Procellaria pelagia... 251
Progne purpurea 56
Ptarmigan, Rock 162
AVillow... 162
Puffinbrun.. 253
cendré 252
common 260
des Anglais ... 253
grand 253
Large-billed ... 261
noir 253
Tufted 262
Puffinus Anglorum. . . 253
fuliginosus.. 253
major 253
melanurus... 252
obscurus 253
Pyranga œstiva 50
— 281
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168
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50
Pyrangarubra... .... 50
Quac 196
Quail 163
Querquedula caroli-
nensis 217
cyanoptera 218
discors 217
Quiscalus versicolor.. 99
Rail, Black 203
Carolina 202
Clapper 201
Virginia 202
Yellovv 203
Râle de genêt 202
de la Caroline... 202
de Virginie 202
des prés 204
élégant 202
jaune 203
noir 203
tapageur 201
Rallus elegans 202
longirostris ... 201
virginianus ... 202
Raven 100
Récollet 57
Recurvirostra ameri-
caiia 172
Redpoll, Lesser 70
Mealy 71
Redstart 49
Regulus calendula.... 11
Cuvieri 13
satrapa 12
Rhodostethia rosea... 244
Rhynchope noir 249
Rhynchops nigra 249
Robin 4
Roitelet à couronne .
rubis 11
de Cuvier r 13
huppé 12
Rossignol 79
Rouge-Gorge bleu.. .. 10
Sanderling 183
Sandpiper, Buff-breast-
ed 189
Cooper's 181
Curlew 182
Least 179
Pectoral 180
Purple 181
Red-backed.... 182
Red-breasted... 183
Semipalmated 179
Solitary 187
Spotted 187
ntilt 17o
White-rumped 181
Sarcelle à ailes bleues 217
vertes. 217
rousse 218
Saxicola œnanthe 10
8ayornis fuscus 107
Scolecophagus ferru-
gineus 98
Scops asio 132
maculé 132
Hoiurus aurocapillus. 41
novcboracensis 42
Setophaga ruticilla... 49
Sliearwater, Black-tail-
ed 252
Dusky... 253
(îreater.. 253
Mank's... 253
Wi
m
282
•/
Shearwater, Sooty 253
Sheldrake 280
Shrike,Great northern 63
White-rumped. 64
Sialia sialis 10
Simorhynchus pusil-
lus 262
Sitta canadensis 16
carolinensis 16
Sittelle de la Caroline 16
du Canada.... 16
Sizerin à tête rouge. . . 70
blanchâtre.... 70
Skimmer, Black 249
Snipe, Long-billed.... 178
Red-breasted .. 177
Wilson's 177
Snow Bird 80
Somateria mollissima 226
spectabilis. 226
Sparrow, Chipping... 81
European .... 85
Field 82
Fox 86
Sa vanna 74
Song 79
Swamp 78
Tree 80
White-crown-
ed 83
White-throat-
ed 82
Yellow-wing-
ed 76
Spatula clypeata 218
Sphyrapicus varius... 126
Spizella monticola.... 80
pusilla 82
socialis 81
Squatarola helvetica. 166
Squatarole à ventre
noir 166
Starique perroquet... 262
Steganopus Wilsonii. 173
Stercoraire arctique.. 238
de Buffon 238
pomarin... 238
skua 237
Stercorarius Buffonii. 238
parasiticus .. 238
pomarinus... 238
skua 237
Sterna anglica 245
caspia 246
fuliginosa 248
hirundo 246
macroura 247
paradisea 247
superciliaris... 248
Sterne arctique 247
brune.. 248
Caspienne 246
des marais 245
de Wilson 246
noire 248
petite 248
rosée 247
Strepsilas interpres... 171
melanocephala. 172
Sturnella niagna 95
Sula bassana 232
Summer red Bird .... 50
Surnia ulula 136
Swallow, Bank 55
Barn 53
Cliff 54
White-bellied 55
S wan , Trumpcter 209
283
Swan, Whistling 209
Swift, Chimney 117
Syrnium cinereum... 134
nebulosum. 134
Tanager, Scarlet 50
Tangara écarlate 50
vermillon ... 50
Tattler, Semipalma-
ted 185
Teal,Blue 217
Cinnamon 218
Green-winged... 217
Tell-tale, Greater 186
Lesser 187
Tern, Arctic 247
Black 248
Caspian 246
Common 246
Least 248
Marsh 245
Roseate 247
Sooty 248
Tetrao canadensis .... 158
Tétras du Canada 158
Thrush, Brown 9
Golden-crowned. 41
Hermit 6
Olive-backed 7
Tawny 7
Varied 5
Water 42
Wood 6
Totanus flavipes...... 186
melanoleucus . 186
senniipalmatus. 185
solitarius 187
Tournepierre i\ poi-
trine noire 171
Tournepierre â tête
noire 172
Tourte 152
Tourterelle de la Ca-
roline 154
Traquet motteux 10
Tringa alpina 182
Bonàpartei... 180
canutus 183
Cooperii 181
maculata 180
tnaritima 181
subarquata . . . 182
Wilsonii 179
Tringoides maculari-
us 187
Tritri 106
Trochilus colubris ... 118
Troglodyte ledon 19
des marais 21
d'hiver 20
Troglodytes œdon 19
hiemalis. 20
Tryngites rufescens. . . 189
Turdus fuscesoens ... 7
migratorius.. 4
mustelinus .. 6
nievius 5
pallasii 6
Swainsonii... 7
Turkey 156
Turnstone 171
Black-headed.. 172
Tyran de la Caroline. 106
Tyrannus carolinen-
sis 106
Uria Brunnickii 264
grylle 263
— 284 —
rii
Uria ringvia 264
Vautour aura 150
Viréo à front jaune... 61
aux yeux blancs. 62
rouges. 60
gris 60
solitaire..» 61
Vireo flavifrons 61
gilvus 60
noveboracensis. 62
olivaceus , 60
Red-eyed 60
solitarius 61
Solitary 61
Warbling 60
White-eyed 62
Yellow-throated 61
Warbler.Bav-breasted 37
Black and yellow 38
Blackburnian ... 35
Black-poll 36
Black - tliroated
blue 33
Black - throated
green 32
Blue golden-wing-
ed 29
Blue-winged vel-
low 28
Blue yellow-back-
ed..: 27
Cserulean 34
Canadian Fly-
catching 47
Cape May 39
Chestnut-sided .. 38
Connecticut 43
Green-black-cap-
ped Fly catch ing 47
Warbler, Hooded Fly-
catching 46
Kentucky 43
Macgillivray's... 45
Mourning 45
Nash ville 29
Orange-crowned. 30
Fine 41
Small-headed Fly-
catcher 48
Summer 31
Tennessee 30
Worm-eating 27
Yellow red-poll.. 40
rumped .. 34
Whippoorwill 114
Widgeon, American.. 216
Woodcock, American 176
Woodpecker-, Banded-
back 126
Black-backed... 125
Downy 125
Golden-winged. 128
Hairy...-. 125
Pileated 124
Red-bellied 127
headed 127
Yellow-bellied.. 126
M^ren, House 19
Marsh 21
Winter 20
Xanthocephalus icte-
rocephalus 95
Xema f u rcatum 245
Sabinei 244
Zeneedura carolinen-
sis 154
Zonotrichia albicollis 82
leucophrys. 83
IFly-
46
43
^'s... 45
...... 45
29
^ned. 30
41
îd Fly-
48
31
30
g 27
poil.. 40
3ed.. 34
114
can.. 216
dcan 176
aded-
126
ed... 125
225
iged. 128
125
124
L 127
l 127
[ied.. 126
m
21
20
icte-
95
245
244
nen-
154
oUis 82
irys. 83
ERRATA.
Page xxiv, ligne Ire, au lieu de usités, lisez usitées.
11, ligne 17, supprimez sylvia.
14, ligne 24, au lieu de le sont, lisez les ont.
21, avant la 5e ligne, ajoutez^ 2. (lenre Cisto-
THORUS, Cabanis.
Page 20 et 22, supprimez densément.
((
u
«
21,
ligne
5, remplacez 3
par 1.
((
31 et 39,
au lieu de tinigra, lisez tigrina.
a
56,
ligne
8, au
lieu de
PROGUE, lisez PROGNE.
u
80,
u
5,
II
niphoca, lisez niphsea.
((
95,
u
•ii,
u
Stunella, lisez Stur-
NELLA.
u
116,
a
23,
ii
engoulement, lisez en-
goulevent.
<(
116,
u
28,
a
GvpsELiDii^:, lisez Cyp-
SELID^].
u
118,
((
Ire,
((
nidifie, lisez niche.
u
155,
u
10,
a
est situé, lisez est pres-
que toujours situé.
u
180,
u
16,
a
tachetée, lisez poi-
" 2(i'7;. ;>f^
TRINE CENDREE.
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•» ...'.... «.i » , .^ ;,^ •«•qtjçS'îyîies même.
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