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Full text of "Procès-verbaux et discours, assemblée de l'Association de la protection des forêts de Québec, 1918 [microforme]"

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CIHM 
Microfiche 
Séries 
(Monographs) 


ICMH 

Collection  de 
microfiches 
(monographies) 


Canadian  Instituta  to/  Hi»torical  Microraproduetion*  /  Institut  canadian  da  microraproductions  hiatoriquat 


1996 


Technical  and  Bibliographie  Notes  /  Notes  technique  et  bibliographiques 


The  Institute  has  attempted  to  obtain  the  best  original 
copy  availabie  for  filming.  Features  of  this  copy  which 
may  be  bibliographically  unique,  wliich  may  alter  any  of 
the  images  in  the  reproduction,  or  which  may 
significantly  change  the  usual  method  of  filming  are 
checked  beiow. 


D 

D 

D 

D 
D 
D 

D 

D 
D 
D 

D 


D 


Coloured  covers  / 
Couverture  de  couleur 

Covers  damaged  / 
Couverture  endommagée 

Covers  res;ored  and/or  laminated  / 
Couverture  restaurée  et/ou  peiliculée 

Cover  title  missing  /  Le  titre  de  couverture  manque 

Coloured  maps  /  Cartes  géographiques  en  couleur 

Coloured  ink  (i.e.  other  than  blue  or  black)  / 
Encre  de  couleur  (i.e.  autre  que  bleue  ou  noire) 

Coloured  plates  and/or  Illustrations  / 
Planches  et/ou  illustrations  en  couleur 

Bound  wrth  other  material  / 
Relié  avec  d'autres  documents 

Onty  édition  availabie  / 
Seule  édition  disponible 

Tight  binding  may  cause  shadows  or  distortion 
along  interior  margin  /  La  reliure  serrée  peut 
causer  de  l'ombre  ou  de  la  distorsion  le  long  de 
la  marge  intérieure. 

Blank  leaves  added  during  restoratkxis  may  appear 
within  the  text.  Whenever  possible,  thèse  hâve 
been  omitted  from  fHming  /  Il  se  peut  que  certaines 
pages  blanches  ajoutées  lors  d'une  restauration 
apparaissent  dans  le  texte,  mais,  k>rBque  cela  étatt 
possible,  ces  pages  n'ont  pas  été  fHmées. 


AddWonal  comments  / 
Commentaires  supplémentaires: 


L'Institut  a  microfilmé  le  meilleur  examplaire  qu'il  lui  a 
été  possible  de  se  procurer.  Les  détails  de  cet  exem- 
plaire qui  sont  peut-être  uniques  du  point  de  vue  bibli- 
ographique, qui  peuvent  modifier  une  image  reproduite, 
ou  qui  peuvent  exiger  une  modifications  dans  la  méth- 
ode normale  de  filmage  sont  indiqués  ci-dessous. 

I     I      Coloured  pages  /  Pages  de  couleur 

I     I      Pages  darnaged  /  Pages  endommagées 

I     I      Pages  restored  and/or  laminated  / 
' — '      Pages  restaurées  et/ou  pelliculées 


Pages  discoloured,  stained  or  foxed  / 
Pages  décolorées,  tachetées  ou  piquées 

Pages  detached  /  Pages  détachées 

Showthrough  /  Transparence 

Quality  of  print  varies  / 
Qualité  inégale  de  l'impression 

Includes  suppiementary  material  / 
Comprend  du  matériel  supplémentaire 

Pages  wholly  or  partially  obscured  by  errata 
slips,  tissues,  etc.,  hâve  been  refilmed  to 
ensure  the  best  possible  image  /  Les  pages 
totalement  ou  partiellement  obscurcies  par  un 
feuillet  d'errata,  une  pelure,  etc.,  ont  été  filmées 
à  nouveau  de  façon  à  obtenir  la  meilleure 
image  possible. 

Opposing  pages  with  varying  colouration  or 
discolourations  are  filmed  twice  to  ensure  the 
best  possible  image  /  Les  pages  s'opposant 
ayant  des  colorations  variables  ou  des  décol- 
orations sont  filmées  deux  fois  afin  d'obtenir  la 
meilleur  image  possible. 


D 
Q 
D 

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D 


Thit  iwm  it  filmad  et  ttt*  raduction  ratio  ehackad  hsiow/ 


Ct  decwMnt  ast  filmé 

lOX 

su  tawK  da  riduetion  indiqué  ei-4a*sotM 
14X                                   1IX 

22X 

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30X 

>/ 

12X 

1«X 

aox 

2*x 

2BX 

I2X 

The  eopv  filmad  h«rc  hM  bMn  raproducad  thanks 
to  tha  ganaroaity  of  : 

Législature  du  Québec 
Québec 

Tha  imagaa  appaaring  hara  ara  tha  bast  qualhy 
possjbla  eonaidaring  tha  condition  and  lagibility 
of  tha  original  copy  and  in  icaaping  with  tha 
fliming  eontraet  apacifieationa. 


Original  copiaa  in  printad  papar  covara  ara  filmad 
baginning  with  tha  front  covar  and  anding  on 
tha  laat  paga  with  a  printad  or  iiluatratad  impraa- 
sion,  or  tha  back  covar  whan  appropriata.  Ail 
othar  original  copiaa  ara  filmad  baginning  on  tha 
firat  paga  with  a  printad  or  iiluatratad  impraa- 
aion.  and  anding  on  tha  laat  paga  with  a  printad 
or  iiluatratad  impraaaion. 


Tha  laat  raeordad  frama  on  aaeh  microfieha 
shall  contain  tha  aymbol  ^»-(maaning  "CON- 
TINUEO"),  or  tha  aymbol  y  (maaning  "END"), 
whiehavar  appliaa. 

IMapa.  ptataa.  eharta,  ate..  may  ba  filmad  at 
diffarant  raduction  ratioa.  Thoaa  too  larga  to  ba 
antiraiy  ineludad  in  ona  axpoaura  ara  filmad 
baginning  in  tha  uppar  laft  hand  comar,  iaft  to 
right  and  top  to  bottom,  aa  many  framaa  aa 
raquirad.  Tha  foHowing  diagrama  illuatrata  tha 
mathod: 


L'axamplaira  filmé  fut  raproduit  grftca  A  la 
généroaité  da: 

Législature  du  Québec 
Québec 

Laa  imagaa  auivantaa  ont  «té  raproduitaa  avae  la 
piua  grand  aoin.  compta  tanu  da  la  condition  at 
da  la  nattaté  da  l'axamplaira  filmé,  at  an 
conformité  avac  laa  conditiona  du  contrat  da 
filmaga. 

Laa  axamplairaa  originaux  dont  la  couvartura  an 
papiar  aat  impriméa  aont  filméa  an  commençant 
par  la  pramiar  plat  at  an  tarminant  aoit  par  la 
darniéra  paga  qui  comporta  una  amprainta 
dimpraaaion  ou  d'illuatration.  «oit  par  la  tacond 
plat,  aalon  la  caa.  Toua  laa  autraa  axamplairaa 
originaux  aont  filméa  an  commençant  par  la 
pramiéra  paga  qui  comporta  una  amprainta 
dimpraaaion  ou  d'illuatration  at  an  larminant  par 
la  darrièra  paga  qui  comporta  una  talla 
amprainta. 

Un  daa  aymbolaa  aulvanta  apparaîtra  aur  la 
îlamiéra  imaga  da  chaque  microfiche,  aeion  le 
caa:  le  aymbole  -^>  aignifie  "A  SUIVRE",  le 
aymbola  ▼  aignifie  "HN". 

Lee  eartae.  planchée,  tableaux,  etc..  peuvent  être 
filmée  i  dee  taux  de  réduction  différente. 
Loraque  le  document  eet  trop  grand  pour  être 
reproduit  en  un  aaui  eliehé.  il  eet  filmé  é  pertir 
de  l'angle  eupérieur  gauche,  de  gauohe  à  droite, 
et  de  haut  an  baa.  en  prenant  le  nombre 
d'imegee  néeeeeaira.  Lee  diagrammee  auhranta 
INuatrent  la  méthode. 


1 

2 

3 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

MICROCOPY   RESOIUTION  TÏST  CHART 

(ANSI  and  ISO  TEST  CHART  No.  2) 


|Z5 

1^ 

u 

12.0 

1.8 


.APPLIED  IIVHGE    Inc 

1653  EasI   Hoin  Sttnt 
RochMter.   N«w  York        14609 
(716)  482  -  OJOO  -  Phon. 
(716)   288  -  5989  -  Fou 


9£(2(octattons;  compostant 

nie 

(guehef  jforegt  jgrotecttbe  A£(s(ocîation 


«ï 


The  St.  Maurice  Forest  Protective  Association, 

LIMITED 

Tke  Otta-wa  River  Forest  Protective  Association, 

LIMITED 

Tke  So-,     'cm  St.  Lawrence  Forest  Protective  Aaiociation, 

UMITED 

Tne  Laurentian  Forest  Protective  Association, 

UMITED 


I 


Comité  b'^rganttfation  be  Iii  Convention. 
ELWOOD  WILfiON  -  -  Pré.id*nt. 

HENRY  SORGIUS.  -  -  -  Secrétaire. 

R.  L.  SEABORNE,  B.  C.  GUERIN, 

J.  D.  BRULE.     A.  H.  GRAHAM. 


ç^.  TABLE  DES  MATIERES 

Q  Adresse  :  Le  Présidem  Wilson.   .  ^'"'■\ 

^    ^""T^^J'^'i-f^'^r--  M^>„;;,ï;„;é,e„ia,i;  ■  '  ■ 

ba  C^randeur  1  Archevêque  Bruchési 
L'Ouvrage  Forestier  dans  Qukbec,  ' 

Résolution  :  ^^ 

Sénateur  W.  C.  Edwards ' 

Pompe  a  feu  :  ^ 

Henry  Sorg-ius 

La  Protection  des  Oiseaux  ■ ^^ 

w.c.j.Haii..... ■.■;.;;... 

L'Oeuvre  de  ,a  Protection  des  Forets  dans  le ^^ 

Nouveau-Brun  swick. 
^j-   H.    Prince 

Télégraphie  sans  fil.  ^^ 

William  L.  Fletcher 

Patrouille  DlivoRoPXANEs,  '^^ 

Major  K.  E.  Kennedy  ' 

Adresses  :  ^^ 

John   Black    . . 

W.  G.  Power.... .".■.■.'■■.■■■■■■■■ 74 

Co.M  itk  de  la  Protection  dfs  Forfts  np  ^^  n '."■■■     ^^ 

N.  Grainger ; .  ^^^'''''^^^  ""^  ^^  Colo.mdie  Anglaise. 

La  Rouille  vésiculeuse  du  Pin  b1  Vnc     ' ^^ 

W.  A.  McCubbin..  "  ■    ' 

85 


»-      'J    • 


Convention  de  l'Association  de  la 

Protection  des  Forêts 

de  Quétec. 

ProccVvertaux  et  di«cou„,  a«scmtléc  Je  l'Aaso- 

"ation    de   la    Protection    dea    Forêta 

de  Quétec,  1918. 

l'Hôtel  Windsor,  à  ^'onlr^t^fA^^^^^^^^  ^ 

DÎMours  du  Ptrésident 

dans  ^ef  ISu'^r'isI  d'e  dfscutef  ^ 'J^%.  ^^'"'"^  ^"-"^é 
a  la  protection  dès  Forêts  Lesh^fV^""*'?-"?  ^  '"attachant 
mièrement,  de  protéger  nn.  fnrL  "*^  essentiels  sont  :  pre- 
ment,  d'étudier  Se  Dote?tinn?/-''°""^  '^  ^^"'  deuxième- 
efficace  contre  ,les  menaces  dS^£•f^'"^  ''^  '^  ^^"dre 

S[^"  .ui  fom.sr?orci-s^5,i  nSii"n- 

nant  ^e'dlffVrSf !4TLÏÏ:' n^tri^n^  -"---  ve- 

phases  variées  de  la  proScfion  de?  F^orfts'^"";  nous  parler  des 
der  à  ces  messieurs  de  nous  adrïsLr^o  l      .^''^"^  ^^  deman- 
quelques  remarques  sur  l'AssSon  JL^"""'^'  i".^^^'''^  f=^''^e 
Cette  assemblée  es    t?n^f  Sli^."*  nous  faisons  partie, 
sous  Jes  auspices  de  l'Assodat"on  hT.    d"""*"'  '^  ^^^^  tous, 
de  Québec.     Cette  AssTS^SaJ^*^^  '*  Protection  des  Forêti 
^  ciations  Protect?"es  sui^an  'es    fA^n^;!???^'  f'  ^"^^^^  W 
des  Forêts  du  Sud  duTïïurent  H,f?f'M'°"-''^  '^  Protection 
Ottawa,  et  des  Laurentides     5^^  a-'^"^"*-''"'  '^^  ''  '^'^'^^« 
domaine  toute  la  Province  de  Québe?         °"'  °"*  '°"^  '^"'• 

et  des  JaVsTo'^eïnanf  nSï'c^:^^^^^^^^^      f'^^  '««éraiure. 
plancher  et  dans  d'autres  erSfoH^  1  i,     f/^^^ction  ;    sur  le 


4  RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

Le  progrès  que  nous  avons  fait  depuis  cinq  ans,  dans  la  pro- 
tection, est  réellement  remarquable;  car  cette  oeuvre  de  pro- 
tection n'existe  que. depuis  cinq  ans.  Auparavant  nous  n'avions 
que  des  moyens  bien  médiocres  pou  combattre  les  feux  et  ces 
moyens  dépendaient  presque  de  la  disposition  des  opérateurs. 
Aujourd'hui  tout  ceci  est  changé  et  grâce  à  nos  systèmes  mo- 
dernes, nous  avons  fait  des  progrès  considérables,  et  je  per- 
çois, messieurs,  que  nous  avons  enfin  commencé  à  sauver  nos 
forêts  de  leur  plus  grand  ennemi.  .    r^   - 

Vous  savez  tous,  messieurs,  que  dans  la  Province  de  Que- 
bec,  comme  d  5  tout  le  Canada,  la  question  forestière  vient 
après  l'agricultuie.  Nos  forêts  oni  été  dévastées  dans  le  passé, 
par  des  feux  causés  par  la  négligence  des  colons,  des  hommes 
de  chantier  et  par  les  chemins  de  fer  Des  mesures,  je  veux 
dire  des  mesures  rigoureuses,  n'ont  pas  été  prises  plus  tôt  pour 
la  protection  des  forêts,  car  la  valeur  de  nos  forêts  n'a  pas  été 
appréciée  avant  que  la  demande,  toi^jours  croissante,  dans 
l'usage  du  bois  comme  matériel  brut  nous  eût  fait  envisager 
l'importance  de  protéger  nos  forêts,  avec  autant  de  soin  ^ue 

poss'ale.  . 

Cette  assemblée  sera  aussi  ipratique  que  possible.  Les 
documents  qui  seront  lus  et  les  discours  qui  seront  prononcés 
seront  courts,  et  aiprès  chaque  discours  l'assemblée  pourra  dis- 
cuter et  toute  personne  intéressée  dans  le  sujet  en  question 
est  invitée  à  poser  des  questions  et  à  faire  des  observations. 
Afin  que  nous  puissions  discuter  les  nombreuses  et  différentes 
phases  de  l'oeuvre  de  notre  Association,  «1  est  nécessaire  de 
limiter  chaque  discours  à  quinze  minutes. 

Sa  Grandeur,  L'Archevêque  Bruchési,  est  dans  l'impos- 
sibilité d'assister  à  notre  réunion  de  ce  jour,  mais  il  est  repré- 
senté par  le  chanoine  MarCrory.  Messieurs,  il  me  fait  plaisir 
de  vous  le  présenter. 

Discours  du  Chanoii^e  MacCrory,  représentant  de" 
Sa  Grandeur,  l'Archevêque  BruchésL 

Messieurs,  —  La  première  convention  annuelle  de  l'As- 
sociation de  la  Protection  des  Forêts  de  Québec,  est  un  évé- 
nement de  la  plus  haute  importance  pour  notre  Province;  en 
particulier,  et  pour  le  pays  en  général.  Sa  Grandeur,  l'Arche- 
vêque Bruchési,  regrettant  de  ne  pouvoir  assister  à  cette  réu- 
nion, ses  occupations  l'appellant  à  Québec,  a  bien  voulu  être 
représenté  ici  aujourd'hui,  et  j'ai  l'honneur  et  le  privilège  de 
vous  transmettre  à  cette  occasion  propice,  ses  meilleurs  sou- 
haits et  voeux.  Depuis  trois  jours  les  salles  de  l'Hôtel  Windsor 
ont  fait  retentir  les  louanses  de  nos  lorêts.  On  a  appuyé  sur 
leur  importance,  vis-à-vis  les  industries,  comme  un  actif  na- 
tional, comme  source  d'une  grande  richesse  pour  le  pays, 
comme  combustible;  on  a  aussi  parlé  de  leur  valeur  comme 


THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSCCIATION  "  5 


matériel  brut  pour  des  variétés  de  produits  infinis.  Si  ces  assem- 
blées ne  nous  ont  fait  voir  que  la  source  de  grandes  richesses, 
elles  auraient  déjà  servi  ur,  projet  noble  et  élevé,  c?-r  tout 
citoyen  est  fier  de  tous  Les  avantages  que  possède  sa  province 
natale. 

La  presse,  anglaise  et  française,  a  amplement  communiqué 
au  public,  pendant  ces  derniers  jours,  les  rapports  de  l'oeuvre 
des  forestiers  ainsi  que  maints  sages  et  utiles  conseils  qui  aide- 
ront beaucoup  à  atteindre  le  but  que  vous  avez  en  vue  c'est- 
à-dire  la  Protection  des  Forêts,  et  en  plus  votre  héritage  natio- 
nal sera  de  plus  en  plus  apprécié. 

Le  liom,  messieurs,  que  porte  votre  Association,  est  l'in- 
dice de  la  base  principale  de  votre  oeuvre  qui  commence  déjà 
à  être  couronnée  de  succès.  Votre  devise  est  la  protection. 
Etant  des  hommes  d'expérience  vous  avez  profité  de  vos  ob- 
servations, vous  avez  discuté,  vous  avez  comparé,  vous  avez 
échangé  vos  idées  sur  un  sujet  d'une  importance  majeure,  vous 
avez  réalisé  le  besoin  pressant  pour  le  bien  public  de  protéger 
nos  forêts,  et  comme  des  citoyens  sincères  et  dévoués  vous 
vouliez  que  le  public  en  général  participe  dans  les  connaiss  m- 
ces  que  vous  avez  acquises  par  votre  labeur  persévérant  et  par 
votre  étude  sérieuse  dans  le  but  de  protéger  vos  forêts.  Pour 
cette  oeuvre,  messieurs,  vous  méritez  les  sincères  remercie- 
ments de  la  Province. 

Qui  n'a  pas  lu  des  récit,  de  feux  de  forêts 'épouvantables 
dans  lesquels  les  pertes  de  vie  considérables  étaient  dues  à 
l'indifférence  et  à  la  négligence.  Quelle  triste  pensée  pour  le 
brave  explorateur,  et  pour  le  courageux  pionnier,  lorsqu'ils 
contemplent  ces  forêts  vertes,  fraîches  et  vierges,  de  songer 
que  dans  l'avenir,  df-  hommes  ignorants  ce  trésor,  causeront 
sa  disparition,  et  qu'il  ne  restera  comme  monument  de  '^a  p'ioire 
passée  que  ses  cendres  tristes  et  mornes. 

Un  écrivain  Américain  renommé  a  dit  que  depuis  deux 
cents  ans,  plus  d'arbres  ont  été  rasés  pa.  le  feu  que  par  la 
,  .lache  du  bûcheron.  Commt  remède  à  cette  perte  le  même 
auteur,  insiste  pour  é  'airer  .e  ptblic  sur  ce  danger.  Cette 
oeuvre  d'éducation  puolique  nous  l'avons  déjà  commencée 
et  je  crois  que  c'est  avec  des  résultats  satisfaisants. 

Ce  fut  avec  plaisir  que  l'Archevêque  Bruchési,  lut  les 
lettres  sympathiques  et  patriotiques  adressées  par  Son  Emi- 
nenre  le  Cardinal  Bégin,  et  par  Sa  Grandeur  l'Evêoue  de  Chi- 
C(  ni,  au3f  curés  de  leur  diocèse  resp;ctif,  les  priant  de 
porter  à  la  question  forestière  une  attention  minutieuse.  En 
agissant  ainsi  ils  ne  suivaient  que  l'ancienne  tradition  qui  dé- 
montre, à  l'étudiant  de  notre  histoire,  que  le  prêtre  Canadien- 
Français  n'avait  pas  en  vue  que  le  bien-être  spirituel,  mais  aussi 
le  bien-etre  temporel  de  ceux  confiés  à  ses  soins.  Je  ne  doute 
pas  que  ce  qui  .i  été  fait  par  ces  deux  éminents  pr'^iats  sera  éga- 


0         «APK,RT  ..  ,a  CONVENTION  ,,  rASSOCATION,  DTE 

à  laquelle  vous  vous  ae«  dlf^'"'  '"'i^  "''"  «"'  à  ïoeur  et 

de  îf  é,osi,és.-°"^;!ru„t™t';r'f  '"•  ^^  ''^«'-™""  't 

Le  Président  :  Messieurs  ;i  «,*^  t^u 
remercier,  au  nom  de  Smblée  pa '1  "''  ^''"^  P'^''^'''  de 
le  Chanoine  MacCrory,  ^our  l'intérL  n  n^^''"^  ^^^'^^s''-  «t 
oeuvre  et  pour  les  parolWTé  oêc  Ss  on  'ii/P^I*'"*  ^  "«*^« 
Je  veux  mentionner  d'une  SiA^rï  11  .*  ^'^^^  ^  "«*''e  égard, 
que  notre  Association  esfl^aucôunen^^^^^^^^^^  Particulière  le  fait 
bec  pour  l'aide  qu'ils  nous  nnf  n  ^J  '^^"^^  ^"  ^^'e^gé  de  Oué- 
Public  sur  notre^oeuvre  de  profect  on'"fo'^^^^  l'aftentioir  du 

n  avaient  aucune  idée  sur  la  valeur  L-^^  ''^  ^o'o"s 

mais  Ils  ont  été  éclairés  sur  c^  suïet   .rT/'^'",  ^'  "°^  ^«"-êts. 
des  curés  et  des  vicaires  ^    '  ^'"^^  ^  '^  co-opération 

l'Arch^eî^^ul^ChéTeT'SS^S^^  ^  ^^  ^-n^eur 

bons  souhaits,  pour  leur  JnuiM  l  "^  ,^^^'°'y  PO"r  leurs 

Oou,u,  P.„,er  .e  la  Pr^o^^V/^"!^^;  ^î^  ^ ^Ls^Zs 
Cher  M.  Wilson, 

d-assister?r,,?''ê„if,,^i?;™.^'^tuelle  n,e  pHvera  du  ,p  .sir 

fur  votre  aimable  invita  io„  e^  ItT-.   ^.'  «"■'  '*™"de 
>«  membres  .e  votre  '^^^,;^^'!S't^£^J^>,^^s 

Votre  tout  dévoué, 

(Signé)     LOMER  GOUIN 
Terrefe,X'ifs,TS„^?ab,eV"ri1f%''"=  '■=  «'"i^-  des 


pi^^ZInreT^oiSr-^^^^^^^^^ 
sance  pour  l'appui  valontier  quirnous  .  fn"- ^  '^^  ^^^onnais- 
J.  Allard  est  l'un  des  homm«  )Ji  i)l    \  ^  toujours  prêté.     M 
q-  i'ai  rencontré  da''n°3ru?l?,Sa.'™li'Sj  fet 


^  0 


•   »! 


"THE    9UEBEC   FOREST    PROTPrr.vc 
j,  fR'TECTIVE    ASSOCIATION"  7 

j;  n"/''^'"'^  "«^  prisse  être      ?  A.  '^°"'?  '■««'•ettons  tous 
Forestier  H  '^  ^°"^  Présenter  m  '  u   r  p'  .^"^«"'•d'hui.  "' 

'icbsieurs — (Applaudis.) 


fi 


RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


L'Ouvrage  Forestier  dan*  Québec,  par  G.  C.  Piché. 

Messieurs, 

Le  plaisir  et  l'honneur  que  je  ressens  en  vous  adressant 
la  parole  est  du  à  l'Honorable  M.  J.  Allard,  Ministre  des  Ter- 
rcs  et  Forets,  qui  a  été  retenu  à  Québec  par  ses  devoirs  parle- 
mentaires.    Il  m'a  prié  de  vous  exprimer  ses  regrets  sincères 
de  ne  pouvoir  vous  faire  part  personnellement  de  ses  meilleurs 
souhaits  pour  votre  succès.     Le  ministre  actuel  des  Terres  et 
horêts  s  est  toujours  intéressé  vivement  aux  questions  forestiè- 
res, et  depuis  qu'il  est  le  chef  de  son  département,  bien  des 
réformes  importantes  ont  été  mises  en  exécution  dans  plusieurs 
domaines.     Puis-je  vous  rappeler   l'établissement  du   Service 
Foresther    d'une  Ecole  Forestière,  d'une  pépinière  à  Berthier- 
yille,  et  finalement  l'organisation  de  votre  Association  de  Pro- 
tection dont  il  a  suivi  le  progrès  d'une  manière  paternelle     La 
protection  de  nos  forêts  est  un  des  buts  de  l'administration 
actuelle  et  nous  sommes  satisfaits  de  constater  que  tant  de  bien 
a  été  accompli  dans  si  peu  de  temps  et  que  les  lois  des  forêts 
et  1  Aumjnistration  forestière  de  la  Province  de  Québec   sont 
considérées  parmi  les  meilleures  du  Canada.     Il  va  s'en  dire 
qu  tl  reste  encore  beaucoup  à  faire,  mais  avec  un  début  aussi 
favorable,  avec  les  améliorations  continues  des  conditions  nous 
vcDN'înSc^^,'^''^^^  ^  l^  co-opération  qui  existe  entre  le  GOU- 
VERNEMENT et  les  hommes  de  chantier,  nos  forêts  seront  de 
plus  en  plus  protégées  et  aussi  d'une  manière  plus  efficace 

Nous  devons  admettre  franchement  que  jusqu'à  ce  que 
les  limites  de  la  protection  contre  le  feu  soient  accordées  il 
n  y  avait  pas  beaucoup  de  chances  de  faire  l'ouvrage  réelle- 
ment forestier;  mais  maintenant  que  nous  sommes  aussi  bien 
organisés,  et  que  le  danger  du  feu  a  de  beaucoup  diminué,  nous 
pouvons  entreprendre  des  études  systématiques  de  nos  éten- 
dues forestières.  Si  vous  me  le  permettez,  je  passerai  en 
revue  brièvement  ce  q.ji  a  été  accompli  dernièrement,  et  quel- 
les sont  nos  ambitions.  ^ 

«„  ^^•  ^°"*^"'^  ''".  opérations  du  bois  continue  à  nous  don- 
ner satisfaction,  mais  comme  la  majeure  partie  du  bois  est 
éloignée  et  que  les  qualités  varient  considérablement,  il  est 
nécessaire  d  introduire  de  nouveaux  procédés  de  chantier;  et 
en  plus  1  examen  des  étendues  à  être  défrichées,  devrait  être 
tait  au  moins  un  an  d'avance.  Le  transport  du  bois  du'  es* 
un  autre  problème  qui  demande  une  solution  immédiate.  Ceci 
pourra  obliger  les  hommes  de  chantier  à  modifier  les  méthodes 
actuelles  de  transporter  leurs  billots  de  la  forêt  au  moulii 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"  9 

mais  ce  transport  est  obligatoire  dans  bien  des  étendues  si  nous 
désirons  iperpétuer  les  conifères.  La  question  de  se  débarras- 
ser des  abatis,  provenant  de  l'ouvrage  des  chantiers  n'est  pas 
encore  résolue.  De  nombreuses  expériences  devraient  être 
faites  afin  de  savoir  ce  qui  est  réellement  bon  dans  certaines 
localités,  et  sous  quelles  conditions,  pour  le  genre  et  pour  le 

L'abatage  sur  les  limites  privées    se    continue  sur  une 
grande  échelle  et  la  quantité  de  bois  de  pulpe  expédiée  de 
Québec  en  1916  était  de  786,879  cordes,  ou  162,000  cordes 
de  plus  que  l'année  précédente.     La    spéculation    n'est    pas 
aussi  en  évjdence  qu'au  début,  et  les  obligations  imposées  aux 
acheteurs  de  billets  de  location,  comme  on  retient  un  certain 
montant  comme  garantie  de  bonne  foi;  cela  a  obligé  plusieurs 
d  entre  eux  à  bien  agir.     Il  faut  mentionner  les  résultats  en- 
viables obtenus,  provenant   de  la    colonisation    de    l'Abitibi 
Nous  avons  raison  de  croire  que  cette  région  deviendra  le  gre- 
nier de  notre  province,  et  que  les  colons  et  leur  famille  se 
dirigeront  vers  ces  terres  fertiles  au  lieu  de  dépenser  leur  éner- 
gie sur  des  terres  in^propres  à  la  culture  comme  dans  les  Lau- 
rentides. 

La  classification  des  terres  a  été  continuée  sur  une  grande 
échelle,  la  rive  Sud  est  presque  terminée.  ^ 

Les  industries  de  la  pulpe  et  du  papier  continuent  de  pro- 
gresser  de  jour  en  jour  et  ces  industries  consomment  aujour- 
d  hui  dans  notre  iprovince  924,000  cordes  de  bois.  Notre  oro- 
v.r»ce  a  produit  en  1916,  448,938  tonnes  de  mécanique,  142;- 
880  tonnes  de  sulfite;  90,009  tonnes  de  sulfate,  et  3,877  ton- 
nes de  pulpe  de  soude:  plus  de  55%  du  produit  total  dû  Canada 
n««,K  '^°'!  ^  ^°^*  dernier,  le  Département,  se  prêtant  aux 
nombreuses  demandes,  a  loué  des  limites  et  des  étendues  va^ 
nées,  constituant  877  milles  carrés  pour  la  somme  de  S4i5- 
615.     Cette  vente  a  rapporté  de  gros  bonus,  et  la  moyenne 

de  ,?ii'  'K^f.^  '^'^^  ^.f  ^  '^'  P'"^  'J"^  ""^  de  la  vente 
nos  terres  à^ois  "  ""  ^^^  ^''"'"  '"  '''"""'"  ioc^Wsés  sur 
h.o  ^  reboisement  se  développe  continuellement  et  donne 
beaucoup  de  satisfaction.  II  s'accroît  d'année  en  année  ë' 
entre  juillet  I9i 6  et  le  30  juin  I9i7.  nous  avons  expédié  de 
notre  pépinière  5o7.8oi  plantes  à  différentes  compagnies  et 
à  des  personnels.  Il  devient  de  plus  en  plus  nécessair^d'a.": 
menter  la  production  de  notre  pépinnière  de  BerthierviUe  afin 
d  atteindre  une  capacité  de  trois  millions  de  plantes  m  année 
pour  pouvoir  répondre  à  la  demande  constante  pnur^des  plan 

.  ,  Il  faut  mentionner  av'c  plaisir  le  changement  d'opinion 
qui  s'est  opéré  vis-à-vis  l'emploi  des  ingénieurs  forestiers  L'SS 
dernier  nous  avons  perdu  cinq  vieux  nîembres  du  Serv?ce  Fo" 


10       RAPPORT  d.  I.  CONVENTION  d.  L'ASSOC.ATION.  DITÏ 

modification  les  lois  de  iSl.  ^^i'^»*  Lumber  Co.  et  une 
une  régénération  plus  comoète  ^Irïn'^^  ^^"  ^^  permettre 
et  d'amoindrir  les  rnyrsTrenvt..mln.'^'^'r.^"  ^P'"^"^^ 
qui  auparavant  causa  SauSup Te  Sf  r.^M  î"  '^"^"* 
renouvellées  cette  ann/s^  «nr  1/ cl  »?  •  ^"  ^*"<les  ont  été 
de  plus  en  plus  Nous  nous  orn-.^"'"'"  '*  •""""^  continuées 
truites  par  1?  feu  de  la  crnk«^..T'°"'u^"'''  ^«  '^S^ons  dé- 
filions; car  une  adm1ni.tr.Tion  "'^H-'^"  ^''"■"-  '^^^  ^crls  échan- 
de  telles  études      ■  Judicieuse  et  profitable  demande 

du  Pin''BTan71's'!ns?ec'tfuïrn"P  '^  ^f^P^  ^  ^^"'''^^  '^  '"ouilIe 
ladie  existe  e;.core  ur^'fe's  ."roseiUes  iTclW'  ^"^  ""^  '"'»- 
tés,  mais  il  sera  nécessaire  de  rônHA.  -  ^'^  ^^"'  quelques  corn- 
ciner  les  plantes  infectées  '''^  ^^^'^^^  '^^  '^^  ^^'^• 

vous  £nef"u;r/  i5éf  Ju's?e"^dîf.a"c?i J!ï  j?^^'  ^^ï  ^"^  -"'-'^ 
restier.     Nous  espérons  ûuerhLmin-     ''^-  ""^.'^  ^^'"^'ce  Fo- 

et  les  marchands  de  b"  s'ï'ant  nu  ra°d'ex?syér^';'*'  ""^'"^  "°"^ 
varierons  de  plus  en  ©lus  en  r^ln^  .•  *^^^*  ^"^  "0"s  ^ra- 
de  notre  province  devrenneS?  Xs  SrS*'";'  •'""  ^'"^  '"  ^^^^^ts 
les  mieux^dirigées  du^ryl-'^'^pp^tSts^')"  '^'"'  ^' 

et  J^è-ISf votr7exeî,r*"se:r  ''  '""'''^  ''"'^"^  -^^'te. 
proprie^taires  de  limites      ^  '"'^'  P'""  *°"^  '"  --lutres 

Messieurs,  je  vous  remercie.-(  Applaudissements). 

sire  remeî'cK  p';!:^^  P^'oirTlelr";^  V^^^'^"°"'  i«  d<^- 
a  faite,  pour  ses  efforts  d'à ïincef».?  •"^^ressante  qu'il  nous 
Forêts  par  tous  les  moyens  nossibksn"^  "^^  "  Protection  des 
venant  assister  à  notreVssemWée       '  '°"  ^'"^^"'"*^  ''" 

est  un^^S'a^^i^Te  ï'c^Jîîrfo''rX?'Ll^'"^^°*'  ^"' 
vais  vous  lire  sa  lettre,  (il  lit)  ^'^^  '^^^^  "  Pay?-    Je 


"THE    OUFBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        ], 

Mon  cher  M.  Wilson  : 

que  ,\i  je  vSs  honte  Pmo^/éjtr    ''  '"  '''"^'"'"  '"^  '" 
Avec  mes  meilleurs  souhails. 
Votre  dévoué, 
(Signé)     GIFPORD  PINCHOT 

Cher  Monsieur, 

à  la  ConSJnTo;estiL'e"rMtnVJ!.T''l'  '"^'^'^^''^^  '^'^^^'"^ter 

ça  m'accorderait  beau  oup  de  pla  fr'à  vÂf  '^^'  ""r^'^'  '' 
je  recevrais  si  je  pouvais  êtr^nri^Ln?  ^  ^  «"  avantages  que 

tions  dans  la  Pennsylvanie  'on^fîn-  S^?,^"''^»*  '«  condi- 
d'accepter  en  ^nn^Jotr^inv  tn  fnn  "^"^  rn'empêchent 
forcerai  de  voïs  envover  , m^  Ck.  ""■  '  Cependant  je  m'ef- 
tion  contre  le  feu  dans  Ta  p/nn.vi  ^,"  •'  '".  '^i^t  de  la  Protec- 
pas  vous  en  serviï  le  n'en  s/rS^/ir"^^'  'ii'  ^°"^  "^  ^^i^"" 

«.intéressée  p/r  ^rp-l^e^-IS'eu'r^r.ïïrL^n-^V.rji « 

«rais  très  ènrtanTé  df  ééevilr  t™,e7  l«T  kT '  .f"''''  ■" 
Mes  du  Canada,  qui  traitent  d^„,ïï..  '«  .P''''l'"lions  possi- 
raent  de  la  pro  eiHon  def  ortls  '  Infr^''"'  "  P"'i<:«'"«re- 
sont  ceux  ,u?  font  réen^SfenXroI^ls  drsTite"oe?v?e"''' 
Avec  mes  meilleurs  souhaits,  je  demeure, 
Votre  tout  dévoué. 

(Si^né)     GEORGES  H.  VVIRT, 

Chef  Garde-Forestier. 
La  composition  suivante  est  l'oeuvre  de  M.  VVirt  : 


12        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


I! 


La  Protecticm  des  Forêts  dans  la  Pennsylvanie. 

La  protection  des  forêts  dans  la  Pennsylvanie  a  fait  plus 
de  progrès  dans  les  deux  dernières  années  que  dans  toutes  les 
années  précédentes,  n..  «"s  on  peut  en  faire  encore  autant. 

^  Nous  avons  beaucoup  de  lois  se  rattachant  aux  feux  de 
forets,  mais  sans  aucun  résultat.  On  a  réalisé  qu'il  était  né- 
cessaire de  renseigner  le  public  sur  les  feux  de  forêts,  mais 
aucune  campagne  systématique  d'éducation  sur  ce  sujet  parti- 
culier n'a  été  mise  en  force,  et  encore  à  l'heure  qu'il  est  nos 
activités  dans  cette  direction  sont  à  un  minimum.  En  plus  il 
a  été  constaté  qu'afin  de  protéger  nos  forêts  contre  le  feu,  qu'il 
fallait  une  organisation  dont  le  devoir  serait  d'empêcher  et  de 
contrôler  ces  feux.  La  Pennsylvanie  a  fait  de  nombreux  es- 
sais sur  ce  sujet.  Ces  essais  oit  été-  faits  sous  la  direction 
d  officiers  nommés  par  la  loi,  et  il  a  été  prouvé  d'une  manière 
irréfutable  qu'aucun  résultat  ne  pouvait  être  obtenu  de  cette 
manière.  Ni  les  juges,  constables,  commissionnaires  de  com- 
tés, m  inspecteurs  n'étaient  équipés  pour  l'ouvrage,  ils  ne  vou- 
aient pas  continuer  leur  ouvrage,  et  ne  voulaient  pas  exercer 
leur  pouvoir.  Finalement,  en  1909,  un  système  de  gardiens- 
forestiers,  couvrant  les  cantons  et  les  bourgs,  a  été  organisé 
ayant  à  sa  tête  comme  chef  le  Département  Forestier.  Cette 
organisation  n'était  en  grande  partie  que  l'état  potentiel  vu 
qu  11  n  y  avait  pas  d'inspection  de  l'ouvrage  et  des  dépenses 
des  gardiens.  *^ 

Une  organisation  simplement  formelle  pour  la  protection 
des  Forets  n'est  pas  suffisante.     Afin  d'obtenir  de  bons  résul- 
tats, il  faudrait  und  organisation  complète  couvrant  tous  les 
détails,  à  partir  des  modes  d'équipement  jusqu'au  dernier  rap- 
port.    L'inspection  de  l'ouvrage  du  chef  et  de  tous  ses  subor- 
donnés est  non  la  moindre  partie  de  cette  organisation.     Une 
ln^°''^^n'^^*'°"  <^omplète  a  été  prévue  dans  notre  loi  de 
1915.     Elle  sera  dirigée  par  un  chef  gardien-forestier  qui  sera 
un  forestier  sous  la  direction  du  Chef  du  Département  Fores- 
tier.    Il  sera  de  son  devoir  de  faiie  tout  son  possible  pour  éta- 
blir une  organisation  d'hommes  et  d'appareils  pour  la  préven- 
tion  et  l'extinction  des  feux  de  lorêts.     11  a  été  décidé  que  l'état 
sera  divisé  en  districts  qui  seront  sous  le  contrôle  de  gardiens 
de  districts  et  selon  cette  décision  l'état  a  été  divisé  en  vingt-un 
districts.     Malheureusement  nous  n'avons  ni  les  hommes    ni 
les  fonds  voulus,  pour  nommer  des  gardiens  de  districts    Cette 
ilifficuite  a  été  surmontée  en  se  servant  des  forestiers  et  l'ex- 
périence que  nous  avons  eue  avec  cet    arrangement   prouve 
qu  11  est  avantageux  de  se  mettre  en  contact  avec  les  gardiens 
locaux  personnellement  et  aussi  souvent  que  possible  car  ces 
gardiens  doivent  être  renseignés  et  encouragés 


. 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        13 

Un  autre  fait  à  être  considéré  avec  le  personnel  est  la 
compensation,  car  la  manière  et  la  promptitude  dont  ils  sont 
payés  déterminent  en  grande  partie  les  hommes  disponibles. 
La  Pennsylvanie  a  essayé  plusieurs  systèmes  de  paiement  pour 
les  hommes  employés  à  combattre  les  feux.  Au  début  ils 
étaient  payés  par  les  cantons  locaux  ou  par  les  conseils  de 
comté.  Ce  système  n'était  pas  satisfaisant.  Différents  arran- 
gements ont  été  alors  faits  par  lesquels  l'Etat  payait  au  comté 
un  pourcentage  du  montant  dépensé  pour  la  protection  de  fo- 
rêts contre  le  feu  dans  ses  frontières.  Plus  tard  toutes  les  dé- 
penses ont  été  payées  par  l'Etat,  et  ;le  comté  remboursait  le 
Gouvernement.  Ce  montant  a  été  réduit  de  cinquante  à  seize 
et  deux-tiers,  et  il  a  été  finalement  décidé  que  c'était  le  moyen 
le  plus  satisfaisant  à  suivre,  surtout  depuis  l'organisation  des 
gardiens  de  feux  qui  sont  directement  responsables  au  Dépar- 
tement Forestier.  C'était  au  Gouvernement  de  s'occuper  de 
toutes  les  dépenses  pour  la  protection  des  Forêts  contre  le  feu. 

Sous  notre  système  actuel  aucun  gardien  de  feu  est  nom- 
mé sans  la  recommendation  d'un  de  nos  forestiers  d'Etat  et 
celle-ci  n'est  faite  qu'après  des  recherches  minutieuses  du  fo- 
restier. Le  gardien  de  feu  du  district  emploie  des  hommes 
pour  combattre  les  feux  et  est  muni  de  l'autorité  voulue  pour 
les  obliger  à  aider  sous  peine  d'amende.  Dans  plusieurs  cas 
et  nous  faisons  notre  possible  pour  propager  l'idée  dans  tout 
l'Etat,  les  gardiens  de  feu  ont  organisé  des  escadrons  de  cinq 
à  dix  hommes  qui  répondront  immédiatement  en  cas  de  feu  au 
premier  appel  de  secours.  En  effet  ces  escadrons  sont  orga- 
nisés et  accourent  au  feu  sans  attendre  le  gardien  de  feu.  En 
plus  nous  voulons  faire  tenir  un  record  par  chaque  gardien 
pour  savoir  quels  sont  les  hommes  disponibles  dans  sa  muni 
cipahté,  ou  il  pourrait  se  procurer  des  appareils  nécessaires  à 
combattre  les  feux,  des  moyens  de  transport,  et  du  ravitaille- 
ment dans  le  cas  des  feux  prolongés. 

Malgré  le  fait  que  nous  noiïs  sommes  servis,  en  rapport 
avec  les  forêts  de  la  Pennsylvanie,  de  tours  d'observation  de- 
puis 1903  pour  la  découverte  des  feux  de  forêts,  ce  n'e^t  que 
depuis  quatre  ou  cinq  ans  que  nous  avon''  réellement  érigés 
des  tours  permanentes.  De  nombreux  points  d'observation 
ont  été  établis  dans  des  vieux  arbres,  mais  maintenant  comme 
partie  de  notre  organisation  nous  espérons  ériger  des  tours 
permanentes  dans  tout  l'Etat,  avec  des  communications  télé- 
phoniques afin  que  les  feux  soient  découverts  prnmptement  et 
que  les  gardiens  soient  avertis  de  suite.  Ces  tours  munies'  de 
communications  téléphoniques  sont  aussi  nécessaires  pour  la 
protection  des  Forêts  que  le  système  d'alarme  dans  les  villes 
pour  la  protection  de  celles-ci  et  des  résidences. 

Une  autre  phase,  très  importante  de  la  protection  fores- 
tière est  la  co-opération.     Quelque  soit  le  système  et  l'orga- 


14        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


M 


iS  i 


nisation  établis  par  l'Etat  ils  doivent  avoir  la  co-opération  des 
citoyens  individuellement  et  collectivement.     Nous  comptons 
toujours  sur  l'assistance  des  citoyens  dans  l'extinction  des  feux 
quand  ceux-ci  se  produisent,  de  plus  il  faut  que  nous  nous  ef- 
forcions à  rendre  cette  assistance  volontaire  et  non  obligatoire. 
Il  mous  faut  aussi  la  co-opération  de  tout  le  monde  pour  empê- 
cher ces  feux  en  prenant  plus  de  précautions  avec  le  feu  et  en 
tloignant  toutes  les  causes  autant  que  possible.     L'éducation 
du  peuple  est  la  solution  de  tout  ce  problème.     Il  nous  fiut 
la  co-opération  des  hommes  de  chantier,  des  chasseurs,    des 
cultivateurs,  des  chemins  de  fer  et  de  tous  ceux  qui  se  servent 
des  forêts  ou  ceux  qui  ont  besoin  des  produits  forestiers.   Dans 
notre  Etat  nous  avons  décidé,  que  si  les  propriétaires  de  terres 
à  bois  veulent  voter  un  montant  pour  la  protection  de  leur 
terre  à  bois  et  pour  'eur  propre  protection,  le  Gouvernement 
leur  accordera  un  montant  égal  à  ce\m  qu'ils  auront  donné. 
Nous  avons  actuellement  quatre  Associations  protectrices  qui 
font  beaucoup  de  besogne.     Nous    constatons   que  cette  co- 
opération produit  de  meilleurs  résultats,  et  avec  moins  de  dé- 
penses qMe  si  les  propriétaires  ou  l'Etat  s'en  occupaient  per- 
sonnellement. 

En  faisant  des  appels  à  l'intérêt  qu'ont  les  municipalités, 
l'Etat  et  la  nation  même,  nous  obtenons  des  résultats  très  sa- 
tisfaisants avec  toutes  les  organisations  avec  lesquelles  nous 
pouvons  nous  mettre  en  rapport.  C'est  une  oeuvre  très  con- 
sidérable et  H  y  aura  toujours  beaucoup  à  faire  afin  que  ces 
organisations  soient  à  la  hauteur  de  leur  force. 

L'expulsion  des  causes  des  feux  de  Forêts  est  d'un  essen- 
tiel absolu  pour  la  protection  des  Forêts.  Cette  proposition 
a  été  pourvue  dans. nos  lois,  hiai-^  il  n'y  a  pas  eu  grand  ch  .e 
de  fait  sur  ce  sujet.  Le  peu  qui  a  été  fait,  cependant,  démon- 
tre qu  avec  des  efforts  bien  ordinaires  nous  pouvons  nous  at- 
tendre à  des  résultats  remarquables.  En  payant  à  nos  gardiens 
au  printemps  et  à  l'automne  trois  ou  quatre  jours  de  solde 
pour  éliminer  les  dangers  de  feu,  des  cantons  entiers  seront 
presque  hors  de  danger  contre  les  incendies  et  cela  pendant 
l'année  entière.  Quelques  lignes  de  chemin  de  fer  nous  aident 
en  brûlant  des  lampes  de  sûreté  sur  leur  parcours. 

La  mise  en  vigueur  de  la  loi  défendant  de  faire  des  feux 
dans  les  forêts  est  le  iproblème  le  plus  difficile  que  nous  ayons 
à  résoudre  à  l'heure  actuelle;  parce  que  toutes  nos  lois  jusqu'à 
présent  ont  été  faites  telles  qu'il  faut  une  preuve  d'intention 
criminelle  avant  de  pouvoir,  porter  une  accusation  et  il  va 
sans  dire  que  ceci  n'est  pas  facile.  Néanmoins  beaucoup  de 
poursuites  ont  été  prises  et  plusieurs  convictions  ont  été  obte- 
nues. Quoique  nous  n'ayons  peu  d'encouragements  à  l'heure 
actuelle  nous  n'espérons  pas  cesser  notre  oeuvre  avant  que 
nous  y  soyons  forcés.     Probablement  à  la  Législature  de  19 19 


THR    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION 


h') 


tq" 


ence  de  meilleurs 


nous  pourrons  amender  la  loi  et  en  con 
résultats  seront  obtenus. 
n...e  ^P""^^  î^  nombreux  efforts,  sans  succès  d'après  la  loi 
3e  Fc^I^d/n""^"^,^  à  ceux  qui  étaient  responsables  des  f  Sx 
té/^H^  ît^T'i^'  ^'^'"  d'extinction.  Durant  l'année  pas- 
fl  f  ^"'^'.  '^^^^  ""  ^"  beaucoup  de  succès.  Chaque 
fois  que  nous  avions  suffisamment  de  preuves  pour  olacer  h 
responsabilité  du  feu,  nous  faisions  nnl  récTam?Uon  ?our  1  s 
^.uv/ar '*"""•  ^°'"'"'  '■^^""^t  de  ce  système  nous  avons 
sS^  de  "4?Zv''"T^"^  82,891.54  ce  qui  couvrent  les  dépe"! 
r^moV  ^^'^^  ^T  '^""^^  ^"^17,  il  reste  encore  25o  ré- 
n/i^fg?;%H-^^"""'^'^.*°*''  des  feux  rapportés  pendant  l'an- 

taïe  a  déià  été  réti/'  '.'/h  f  ^^^""^"^  ^^^'^^  ^^^  P^"^""" 
ïage  a  aeja  ete  régie.     Le  but  en  commençant  ce  système  étrit 

en  grande  partie  l'éducation  du  peuple  et^ous  sommes  con 
fiants  que  dans  a  majorité  de  ces  cas  les  résultats  obtenus  oSt 
éé  aussi  satisfaisants  que  si  nous  avions  gagné  par  des  procé 
dures  légales,  couronnées  de  succès.  ^ 

II  y  a  eu  des  uctails  très  intéressants,  développés  en  ran- 
port  avec  l'ouvrage  depuis  deux  ans,  mais  en  constatant  le 

'^^:S^^''  '^'^''^-^^  '^-  "EducaS,rCniSS; 

(Signé)      GEORGES  H.  WIRT, 

Chef  Garde-Forestier. 


16        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


li! 


LA  PROTECTION  DES  FORÊTS  DANS  L'ÉTAT 
DE   NEW  YORK 

par  W.  G.  Howard. 

«,-s  LE  PRESIDENT  :  Est-ce  que  M.  Colby,  Ju  Maine,  est 
présent  ?  Je  crois  peut-être  que  M.  Colby  a  été  retardé  en 
•hemin  mais  il  sera  probablement  présent  cet  après-midi  Je 
demanderai  à  M.  W.G.  Howard  de  la  Commission  Forestière 
de  New- York  de  nous  adresser  la  parole.  Messieurs,  M. 
Howard. — (Applaudissements). 

M.  HOWARD  :  Monsieur  le  Président,  mesdames  et 
messieurs;  J  ai  eu  ie  plaisir  d'assister  à  votre  Convention  Fo- 
restière 1  an  dernier  et  lorsque  M.  Wilson  fut  assez  eenti!  de 
m  inviter  de  nouveau  cette  année,  je  m'en  suis  fait  un  double 
plaisir  en  acceptant  son  invitation,  laquelle  je  L'aurais  refusée 
pour  tout  au  monde.  Je  crois  qu'en  discutant  avec  les  mem- 
bres de  votre  Association  et  avec  les  autres  représentants  ici 
présents,  que  je  vais  apprendre  beaucoup  plus  en  vous  écou- 
tant qut  vous  allez  en  apprendre  en  m 'écoutant  sur  J'oeuvre 
que  nous  faisons  dans  l'Etat  de  New-York 

J'ai  préparé  un  résumé  de  cette  o.  -vre,  en  rapport  avec 
la  demande  de  M  Wilson,  se  rattachant  à  notre  système  d1 
protection,  tours  d'observations,  communications  téléphoni- 
ques, et  tout  ce  qui  regarde  notre  oeuvre.  Avec  votre  oer- 
Jwissiori  et  pour  sauver  du  temps,  je  vais  vous  lire  ce  résumé 
L  oeuvre  de  protéger  les  forêts  de  l'Etat  de  New- York  a 
été  confiée  par  la  loi  à  la  Commission  de  Conservation.  Ce 
département  est  dirigé  par  un  commissaire  nommé  par  le  Gou- 
verneur et  est  divjsé  en  trois  divisions  comme  suit:  Terres  et 

rllt^^  .?p''%'^  ^''^'  '^  ^""^  Courantes.     La  divisbn  de 
1  erres  et  Forets,  comme  son  nom  l'indique,  se  charge  de  la 
proie^chon  des  Forêts  de  l'Etat  ainsi  que  des  intérêts  forestiers 

La  juridiction  de  la  Commission  dans  la  Protection  des 
Fore  s  est  limitée  à  certains  endroits  forestiers  fort  boisés  de 
1  Etat.  Seize  comtés  de  l'Etat,  situés  dans  les  régions  de  l'AdU 
rondack  et  Catskill  qui  contiennent  14  millions  dlc?es  ont  été 

rnS'MT."''  '''"'^^\  ^'    ^^'^'^^    Forestière.     Dans    ces 
comtés  l'Etat  a  acquis  à  peu  près  1,800.000  acres  de  terre 
comme  Réserve  Forestière.  ' 

Afin  d'obtenir  une  protection  suffisante  contre  le  feu  et 
contre  la  transgression  il  a  été  nécessaire  d'établir  une  organi- 
sation  plus  ou  moins  étendue.  "rgani 

fp„  .^"^.^'scussion  du  problème  de  la  protection  contre  le 
feu  devrait  avoir  pour  préface    une  description    générale    de 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        n 

cette  région  sf,?tf  Ws  bJle  "ute       "  ""'  «"""^  P"''=  ■" 

utilité  pour  akie   à  comba  £  il  S   ""'=","«"'  "fuie  grande 
faciles  combattre  l«  feux  et  cela  par  des  moyens 

comté's'LTé'sê;te'FoSst1èr"e%on,lt"^  '"  "1"^  ""'^^  ^'^ 
tVe"^tf/-%a1,.L~      S5}"^e^ 

de  feux,  1;»  limit'^e      'raZ'%iN„'„''de  la'w  '« '^»?<>'!^ 
rfetefrdetif3!Sn£?3>">^^^ 

.«.  'n"?e'^„SlSlaïet'S fl? ''^"f  ^-^'"^""3™ 
ce  nécessaire  lui  est  aico^^-^^  ""       Par  année  et  une  allouan- 

ces  machines  ^^  ^''"'°"P  ^"^'"^"té  par  l'usage  de 

L'organisation  actuelle  de  cette  forrp  nn,.r  ^      u  a.      , 
feux  est  composée  d'hommes  connut   °      iP^""^  combattre  les 
forestiers,  qui  sont  pavéTs7o   ^ÎtI     "'  ^^  """^  ^^  ?ardiens- 
consacrent  tout  leuf  temns    i  Jf.  '  P""  "'^'^  P^»"  ''^tat.  qui 
cette  force  de  pa tfouil  e^st  beaurn  m  ."'■T'^'     ^'efficacité  de 
bre  de  tours  d'oServatioTskué^s  hL/^^^    Par  un  grand  nom- 
dant  une  vue  sur  une  grande  étendlf^L  ?  '"T^.^^  ^«'"'"a"- 
toutes  en  communicaLns  îéléDhonfnn..  ,  ^""'"f  ^2''^^'  ^^  ^«"t 
des  gardiens  de  distr  S     Les  3ns  dP  f.  '"  ^"'■^^"^-chefs 
que  pour  le  temps  qu'ils  sont  ocrS.  t /'"l  "i  '°"*  P^>'és 
moyennant  25  centiSs  de  l?heure   ^         combattre  les  feux, 

Durant  la  saison  des  feux  rVsf  >,  ri;,^  < 
avril  au  .premier  novembre  65  gardfens  nnî  i"'*!''  '^^  P""^""'^^ 
a  maintenant  52  tours  d'obserfnHnn  V  "^  employées.  Il  y 
région  des  Adi^onJacTs,  et  7  dan  °"es  ''rffi-n'  '^J'""'  '^ 
montagnes  dans  les  Ad  rondacks  son  Inn  -^'ï'  Quelques 
utilisées  comme  iours  P<ZcfvltZ\  rf  ^^T^"  P^"''  ^^'^ 
sont  obscurcies  par  les  nuages  du  a"^  LT''  ^"  ^^'*  ^"^''^ 
saison.  ^  ■    ''"'^^"^  ""^  grande  partie  de  la 


I: 


II] 

'il 


18       RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION.  DITE 

Chaque  tour  d'observation  a  un  observateur,  et  cet  hom- 
me ne  s'occupe  que  de  prévoir  les  feux.  Dans  bien  des  cas, 
l'observateur  demeure  sur  la  montagne,  dans  son  chalet  qui 
lui  a  été  fourni  par  le  Département.  Le  camp  est  situé  à  un 
demi-mille  du  sommet  de  la  montagne  ou  sur  le  sommet  même 
si  possible.  Chaque  montagne  a  une  station  téléphonique  sur 
le  sommet.  Les  observateurs  sont  munis  de  cartes  topogra- 
phiques démontrant  le  territoire  visible  du  haut  de  la  montagne 
et  aussi  d'une  longue-vue. 

UN  MEMBRE  :  N'employez-vous  pas  des  irstruments 
pour  déterminer  les  distances  ? 

M.  HOWARD  :  Pas  dans  les  parties  du  pays  qui  sont 
bien  organisées,  où  les  tours  d'observation  sont  situées  à  des 
intervalles  fréquents.  L'observateur  est  toujours  un  homme 
de  la  place  qui  connaît  très  bien  le  pays.  Il  avoisineri  psut- 
être  en  regardant  avec  sa  longje-vue  lorsqu'il  constatera  uir 
feu  et  il  fera  part  que  ce  feu  se;  propage  dans  une  section  e.i 
arrière  de  la  terre  d'un  tel  ou  d'un  tel' autre.  Nous  trouvons 
que  c'est  plus  efficace  de  faire  faire  le  rapport  de  cette  manière 
locale  et  moins  technique. 

Afin  d'obtenir  la  meilleure  vue  possible  du  sommet  de 
nos  montagnes,  il  a  été  nécessaire  d'ériger  des  tours.  Quand 
le  système  actuel  a  été  "  auguré,  des  tours  en  bois  ont  été  cons- 
truites parce  que  leur  coût  était  moins  dispendieux,  mais  lors- 
que elles  tombent  en  ruine,  elles  sont  reconstruites  à  mesure 
en  acier.  Les  tours  d'acier  dont  nous  nous  servons  à  présent 
ont  un  abri  au  sommet  afin  de  donner  le  plus  de  confort  pos- 
sible à  l'observateur. 

Les  tours  que  la  Commission  a  adoptées  pour  les  stations 
d'observation  sont  construites  d'acier  galvanisé.  Cette  forme 
d'acier  supporte  un  abri  sur  le  son\met  de  sept  pieds  carrés. 
Une  ligne  continuelle  de  fenêtres  donne  une  vue  ininterrompue 
dans  toutes  les  directions  de  la  tour.  Les  mûrs  de  l'abri  au- 
dessous  des  fenêtres  du  toit  sont  de  feuilles  de  fer  galvanisé. 
L'entrée  à  l'abri  du  sommet  de  la  tour  a  une  escalier  d'acier 
garnie  de  marches  en  bois. 

La  pesanteur  de  ces  tours  et  leur  coût  actuel  sont  comme 
suit  : 

Les  tours  de  35  pieds,  comprenant  abri  et  escalier,  5,500 
Ibs,  $360. 

Les  tours  de  47  pieds,  comprenant  abri  et  escalier,  7,000 
Ibs,  $460. 

Les  tours  de  60  pieds,  comprenant  :;hri  et  escalier,  8,700 
Ibs,  $550. 


Le  coût  moyen  de  leur  construction,  à  part  du  travail  des 
forestiers,  est  de  $160.  Ce  montant  comprend  les  frais  de 
transport,  du  chemin  de  fer  au  sommet  de  la  montagne,  pour 


"THE    OUEL;C   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        19 

!fv.?'nrf  '  ^ï^"i  ''^  5  à  40  milles.  Parfois  le  transport 
n  est  pas  aussi  élevé  parce  que  ies  hommes  de  chantier  et  les 
?3!.M.'n"/^'  terres  avoisinante^  -ous  rendent  beaucoup  de 
services  en  transportant  cette  tour  au  sommet  de  la  montaçne 

innrc  H^  *'^  '5^"'.^  P^".""  l'é''ection  d'une  tour  comprend  45 
jours  d  ouvrage  des  forestiers  et  12  jours  pour  y  placer  l'acier 

S'!li'"-n'P''f'  ""u""  d'expérience  un  homme  capable    s' i 
5^1  ivîw""'  ^r'  ''""*""'■  considérable  peut  prendre  la  place 
de  1  expert,  car  M  y  en  a  qui  deviennent  étourdis  et  malades 
Afin  que  les  tours  d'observation    soient   en  commun-'ca 

tés"nafV'i^r'^'  P^"^'^^^  ^^"^  '"  ^^«'«"^  <^'  foSs  ZTtk  n- 
es  par  les  lignes  commerciales  actuelles,    le   Département    a 

liTnTs  t?lénh^nfn'  "^'"^^''^^  '^^  ^°"^*--"'^^  plusieurs  mTl  es  de 
lignes  téléphoniques,  quoique  nou.  tiouvons  que  c'est  mieux 

de  maintenir  nous-mêmes  les  plus  courtes  lignes  de  sectfon 
Quand  nous  sommes  forcés  de  construire  ces  lignes  noS^: 
f^frrcèt"ouvr L't°"^'  '"^^^"^"d  c'est  possible  n?ïs  faisons 
Iw  à  nnt  7^  P/'  '^  '^'■^'"  commercial  téléphonique,  ca. 
fnna.!ry^  avantage,  vu  que  nous  obtenons  ïn  service  dé 
ongue  distance  entre  presque  toutes  les  tours  d'observat  on  et 
les  bureaux  des  chefs-forestiers.  ^civduon  ei 

Le  forestier  est  autori>é  ,par  la  loi  à  demander  du  secours 
quand  un  feu  se  produit  et  qui  que  ce  soit  qui  refuse  de  réDon' 
dre  à  son  appe   s'exprse  à  une'amende  de  S20      cSaque  fS: 

les'eux-'des  ^^"T  ^  ^"^"^'té.<l 'outils,  pour  coTbal  ?e 
les  reux,  des  pelles,  des  houes,  des  pioches  et  des  seaux  etc 
'\  '*^^°x"- .  "^^  °"t"s  et  tout  le  nécessai.  e  pour  camoer  etc" 
sont  en  dépôt  à  des  places  faciles  d'accès  JcZ  de  feu  dans 
différentes  régions  de  chaque  district.  *  "c  leu  aans 

h^-ir^°^^"^  ^^  combattre  les  feux  varient  nécessairement 
avec  différentes  conditions.  La  grande  quantité  de  riatTèrës 
végétables  décomposées,  d'une  épaisseur  de  plus^u^  pieds 
rouvée  la  plupar  du  temps  dans  les  Adirondacks,  rTnd  diffidlè 
la  construction  d'une  tranchée  pour  entourer  le  feu  lo  sm l'U 
manque  d'eau.  Lorsqu'un  gardien  a  plus  d'un  feu  dans  son 
distnct.  Il  nomme  un  contremaître  pour  prendre  charge  de 
chaque  feu  tandis  que  lui-même  fait  l'inspection  de  toSs  les 
feux  pour  voir  si  l'ouvrage  se  fait  bien. 

.ror^-i'"  «^^""diens  de  feux  sont  directement  responsables  aux 
gardiens  permanents,  et  ceux-ci  à  leur  tour  au  eardien  du  HU 

Fntfl  "*  fr'  ^"  °^?^"  ^^  ^'^^^'^^^"t  SurintiYant  de  l'Etat" 
Fores  ler.     Un  rapport  complet  est  exigé    '  ue  eardien 

pour  les  feux  dans  son  district.     Ce  rappo      i       contenir  Z 
cause  du  feu  la  superficie  brûlée,  la  qualité  u.  .a  ter?"  b?û  éè 
le  hiontant  des  dommages,  etc..  et  doit  accompagner  la    s'è 

combattre  leTu'^'r  t  ^''^''V"'  ^"  dépenseVencou?ues  à 
comnattre  le  feu.     Les  journaliers  sont  pavés  movennanf    i  «; 

centins  par  heure  avec  une  allouance  s'ils  sont  obhgés  de  cam^ 


%_ 


20       RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION.  DITE 

oer  OU  de  s'éloigner  de  leur  demeure.  La  solde  n'est  pas  con- 
sidérable pour  un  ouvrage  aussi  ardu,  mais  l'expérience  nous 
a  démontî?qu'il  n'est  pis  avantageux  de  Payer  plus  que  ce 
montant  car  en  1908  quand  la  solde  était  de  0.25  centins  ae 
mure  nou  aîons  constaté  que  des  feux  avaient  été  mis  par 
ceux  aui  désiraient  être  employés  à  combattre  les  feux. 
""'  S^oùs  la  S  actuelle  l'Etat  paye  toutes  les  dt  ses  encou- 
rues à  combattre  les  feux.  A  la  fin  de  l'année,  le  canton  rem- 
Kiurse  mat  pou  a  moitié  des  dépen„.s  encourues  en  enga- 
^eaif  '  main^d'oeuvre  et  en  payant  les  dépenses  de  ce  le-c. 
La  for.     'e  patrouille  régulière  est  toute  payée  par  1  Etat. 

Depuis  1908,  dans  l'Etat  de  New-York  une  attention  par- 
ticulière a  ecé  donnée  pour  prévenir  tous  les  feux  causés  par 
es  ignés  de  chemin  de  fer.  La  loi  exige  maintenant  que  les 
ocomotives  soient  munis  d'expédients  pour  empêcher  la  fuite 
des  Sincllles  et  des  cendres.  Nos  inspecteurs  ont  fait  derniè- 
?eLntïu  s  inspections  et  ils  ont  examiner  l'ouvrage  accompli 
nazies  nspecteurs  de  chemin  de  fer,' et  nous  constatons  que 
fes  inspections  ont  été  faites  honnêtement  et  rapportées  ains. 
par  la  plupart  des  compagnies  de  chemin  de  fer.  E"  Pl"s  ^a 
consommation  d'huile  par  les. locomotives  passan  dans  les 
forêts  des  AJirondacks  est  requise  sur  certames  lignes.  Chaque 
chemin  de  fer  est  obligé  de  garder  son  droit  de  passage  dégagé 
de  toutes  matières  enflammables,  telles  que  mauvaises  herbes, 

broussailles  et  bois  abattus,  etc ,      ,  •  r    »ct:x,. 

En  Plus  TOUS  avons  une  clause  dans  notre  loi  forestier 
qui  oblige  les  compagnies  de  chemin  de  fer  à  dégager  un  espace 
je  20  pieds  au  delà  de  la  voie  f  -rée  même  Là  ou  il  y  a  eu 
de  la  matière  inflammable  de  déposée  par  les  prornétaires  de 
terres  à  bois,  comme  clans  les  opérations  de  chant;.:;  les  pro- 
priétaires sont  obligés  d'abattre  leurs  arbres  au  delà  ^  la  voie 
ferrée  afin  que  il  n'y  ait  pas  de  branches  ou  de  broussailles  dans 
resnace  interdii  de  20  pieds  ou  bien  de  les  enlever  tout  à  fait. 
Une  clause  semblable  oblige  le  dégagement  des  broussailles 
dans  un  espace  de  25  pieds  de  largeur,  avoismant  le  droit  de 
passage  dans  la  zone  protégée  contre  le  feu. 
^  Le  déboisement  des  forêts  a  été  la  source  de  beaucoup 
de  feux  dans  le  passé.  La  loi  actuelle  défend  1e  brûler  les 
débris  pendant  toute  l'année  à  moins  d'avoir  eu  un  permis  du 
Déprrtement  de  Conservation.  La  loi  étant  mise  en  force  nous 
avons  réduit  le  danger  des  feux  de  forêts  à  un  te  point  ou  il 
n'y  a  presque  plus  de  feux  provenant  de  cette  source.    ^ 

■  Des  efforts  ont  été  faits  pour  réduire  les  feux  causes  par 
la  néeligence  des  gens  qui  campaient,  des  chasseurs  et  des 
Dêcheurs.  Une  campagne  d'éducation  est  le  seul  moyen  a  em- 
bêcher  ces  feux.  Des  pamphlets,  des  avis  de  feu  et  des  cartes 
descriptives  ont  été  faites  et  distribuées  autant  que  possib  par 
le  Département.     En  plus  les  compagnies  de  chemin  de  fer 


1. 

2. 
3. 
4. 
5. 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        21 

et  de  téléphone  ont  co-opéré  en  publiant  dans  leurs  horaires, 
indicateurs  et  dans  d'autres  livres  semblables,  une  feuille  rela- 
tive aux  dangers  des  feux.  Nous  croyons  que  cette  feuille 
aide  énormément,  quoique  ce  soit  bien  difficile  de  juger  de 
retendu  de  son  bien. 

Après  avoir  lu  vos  avis  de  feux  je  ne  suis  pas  aussi  fier 
des  nôtres  et  j'espère  profiter  des  points  saillants,  dont  voi 
vous  êtes  servis,  dans  les  écrits  que  nous  publierons  à  l'avenii 

Le  progrès  que  notre  service  de  champ  a  fait  est  dû  à  la 

préparation  des  cartes  pour  la  protection  contre  le  feu  dans 

es  régions  des  Adirondacks  et  Catskills.    Ces  cartes  dépeignent 

es  caractéristiques  du  terrain    à  travers    l'étendue    protégée 

Une  classification  différentielle  des  classes    est  fiite    conime 

suit  : 

Forêts  Vierges, 

Des  terres  ne  contenant  que  du  bois  mou, 
Des  terres  ne  contenant  que  du  bois  dur  et  mou 
Incendies  récents,  ' 

Anciens  incendies  où  les  feux  ont  passés  à  plusieurs 
reprises,  ne  laissant  que  des  buissons  et  des  brouis- 
sailles. 
De  cette  manière  lorsque  un  feu  est  rapporté,  il  est  pos- 
sible, en  consultant  les  cartes,  de  le  localiser,  de  savoir  qu'elle 
est  la  situation,  la  nature  du  bois  en  danger  et  aussi  ùe  prévoir 
la  rapidité  avec  laquelle  le  feu  peut  se  propager  et  le  dommage 
encouru.     Alors  nous  savons  quels  sont  les  besoins  né^    ^saires 
pour  les  combattre,  le  nombre  d'hommes  qu'il  f-ut  pour  son 
extinction.    Cependant,  nos  cartes  ne  sont  pas  absolument  fai- 
tes comme  nous  le  désirerions,  vu  qu'elles  ont  été  faites  par  les 
forestiers,  et  les  gardiens  qui,  à  mesure  qu'ils  cueillent  des  in- 
formations, les  tracent  sur  la  carte,  mais  je  crois  que  ces  cartes 
seront  une  source  d'efficacité  toujours  croissante  dans  notre 
oeuvre      En  effet  elles  ont  déjà  rendu  des  services  d'une  valeur 
incalculable. 

Sans  doute  vous  êtes  tous  familiers  avec  la  loi  d'élaeaee 
qui  exige  que  toute  personne  abattant  des  arbres  verts,  dépouil- 
lera de  ces  arbres  toutes  les  branches  jusqu'à  un  point  du  tronc 
n  excédant  pas  trois  poi-ces  de  diamètre.  Cette  loi  s'applique 
seulement  a  l'étendue  protégée  contre  le  feu.  Toutes  les  c6n. 
ditions  actuelles  de  l'utMisation  de  la  pulpe,  aucune  dépense 
supplémentaire  n'est  imposée  aux  marchands  de  bois  par  cette 
loi,  excepte  lorsque  du  pin  ou  de  la  ciguë  est  abattu.  Cepen- 
dant, 1  avantage  gagné  par  l'élagage  compense  pour  les  dé- 
penses encourues. 

i-vsTo  Pour  les  deux  ou  trois  premières  années  après  l'abattage 

L  tSc  f 'T"^  T  Pi"  '^  ■'î^"^"''  ^^  ^^"-  Cependant,  apfès 
ce  temps  les  branches  dépouillées  pourrissent  rapidement  et  en 
rnoins  de  dix  ans  le  danger  d'un  feu  sur  ces  terres  déboisées  est 
réduit  de  beaucoup.     D'un  autre  côté  quand  l'Jlagage  ne  s'est 


i'.      1 1 

?■■■    l'I 


È. 


22        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

pas  fait,  les  branches  restent  sèches  et  prennent  15  à  20  ans 
à  pourrir.  De  plus  la  décomposition  rapide  des  branches  éla- 
guées rend  plus  facile  la  lutte  contre  les  feux  sur  des  terres  plus 
libres  grâce  à  l'élagage  des  branches  de  côté  et  supérieures  vu 
la  grande  facilité  d'éclaircir  la  ligne  de  feu. 

L'efficacité  de  notre  système  de  protection  contre  le  feu 
est  démontrée  par  la  diminution  constante  des  pertes  par  le 
feu  chaque  année,  quoiqu'il  reste  encore  beaucoup  d'amélio- 
rations à  faire.  Pas  une  acre  de  bois  vierge  n'a  été  brûlée  en 
1917.  Avec  l'exception  de  l'année  1916  la  superficie  totale 
brûlée  est  de  3  751  acres,  en  grande  partie  ce  n'est  que  des 
brouissailles  et  des  débris,  ce  qui  équivaut  à  moins  de  la  moitié 
que  la  superficie  brûlée  depuis  1907.  Les  dépenses  totales 
encourues  pour  la  protection  étaient  un  peu  plus  qu'un  centin 
par  acre. 

Vous,  ici  au  Canada,  qui  avez  fait  de  l'ouvrage  en  rap- 
port avec  les  feux,  vous  constaterez  que  He  rapport  favorable 
pour  1917,  était  dû  en  grande  partie  aux  conditions  atmosphé- 
riques. Durant  la  saison  de  1917  nous  avons  eu  beaucoup  de 
pluie.  Les  mauvaises  saisons  semblent  se  succéder  à  tous  les 
cinq  ans,  les  années  de  1903,  de  1908  et  de  1913  nous  ont 
beaucoup  occupés  et  en  conséquence  nous  nous  préparons 
pour  une  autre  mauvaise  année  en  I9i8. 

Je  ne  crois  pouvoir  dire  d'avantage,  messieurs,  sur  ce 
sujet,  et  je  vous  remercie  pour  votre  amabilité  en  m'invitant 
a  vous  adresser  la  parole. — (Applaudissements). 

LE  PRESIDENT  :  Je  désire  remercier  M.  Howard  pour 
la  conférence  intéressante  dont  nous  avons  joui.  Si  vous  avez 
des  questions  à  poser  à  M.  Howard  je  suis  certain  qu'il  se  fera 
un  plaisir  d'y  répondre. 

M.  POWER  :  J'aimerais  à  demander  à  M.  Howard  le 
genre  de  rapport  qu'il  exige  de  la  part  des  gardiens.  Est-ce 
que  ces  rapports  sont  détaillés  quant  au  bois  brûlé,  au  dégât 
fait  et  aux  dépenses  encourues  à  combattre  les  feux  ? 

M.  HOWARD  :  Notre  rapport  n'exige  pas  le  nombre  de 
nieds  planches  détruits,  mais  nous  demandons  une  cltssifica- 

^'""j'il^*^'^''"'  '^'^i^^"  ^"  ''O's  vierge,  deuxième  croissance, 
des  débris,  etc..  et  aussi  nous  exigeons  un  aperçu  en  piastres 
et  en  centins.  démontrant  les  pertes  relatives  au  bois  non  abat- 
tu, des  billots  entassés  sur  la  terre  et  détruits,  l'évaluation  des 
pertes  de  bâtisses  et  granges  si  toutefois  il  v  en  avaient  de 
brûler. 

LE  PRESIDENT  :  M.  Howard,  comment  obtenez-vous 
l'évaluation  du  bois  détruit  si  vous  n'exigez  pas  le  nombre  de 
pieds  planches  brûlés  ? 

M.  HOWARD  :  Le  nombre  de  pieds  planches  a  été  cal- 
culé, mais  nous  n'avons  pas  demandé  que  le  rapport  contienne 
le  dommage  fait  aux  jeunes  arbres  et  au  bois  non  abattu.  Nous 
n'exigeons  pas  cela  des  gardiens. 


^^  *r<t'^^^«^,ir   -A^^>'^l*^slk^^  -"^ 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        23 

LA  PROTECTION  DES  FORÊTS  DANS  LES  PARCS 
DV  DOMINION 

par  J.  B.  Harkiiu. 

d'autreLS^s^rM^  h"''T''    ^'  '^"e'q"'""    désire  poser 
u  autres  quest'ons  a  M.  Howard  nous  serons  enchantés    mais 

ParrdiVn'min"'^'  ''■  '^  ^^  "^^"^'"^  du  oTpa rident  de 
f.ir  H,r  f    ^,""'"  '^^  "°"'  ''^'^'■esser  la  parole.     M.  Hark  ns  a 

Fo  êfs  danJ'le  Sin'"'  ?  ''^^^'■'  ''''  '=>   ProteSon  des 
à  prfnLl  ?!       ûom mon  et  son  Département  fut  le  premier 

InTâl  fSx^KTÔur'ÎS"'^""  ^"'  "«-  '^'^-^  ^-^  à  co;n^^ 
Messieurs,  M.  Harkins.— (Applaudissements). 

siei.rs'^'  fl^n^*^'^^  ;•  ^«"sieur  le  Président,  mesdames  et  mes- 

feu  ou  pS^.;ôt'E'bou^l  o  rës'rîapeu;'"'N ôus'n'.  '^^  '"^'?  ^ 

valvT^e  sïreté  ^Nnns  sS       "'  î^^''"*""'  *  '«'^  bouilloire  une 

dien^q^i^-:ï;;rfoujo'u;"etTurn-oS,Lïïanesa"  ""  ''' 
nous  sentons  en  sûreté  so3s  cetîe  proSn  '*'  ^"'  """^ 

SHil|SSSS5S 


24        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

me  suis  mis  de  suite  à  étudier  cette    question.     J'ai    appris 
qu'en  grande  partie  nos  grands  feux  étaient  des  feux  secon- 
daires, c'est-à-dire  qu'ils  se  sont  développés  par  suite  de  petits 
feux  qui  ont  été  propagés  par  des  tempêtes  de  vent.     Grâce  au 
développement  actuel  du  service  de  patrouille  forestière  et  aux 
facilités  de  communications  téléphoniques  les  feux  sont  décou- 
verts dès  leur  début.     Dans  le  cas  des  petits  feux  nous  les 
entourons  de  branches  et  nous  laissons  des  hommes  pour  les 
surveiller  afin  d'empêcher  leur  propagation.     Ceci  veut  dire 
que  le  feu  existe  dans  la  superficie  brûlée  jusqu'à  ce  que  la 
pluie  l'éteigne;  même  après  que  l'intensitô  du  feu  a  passé  le 
feu  existe  encore  dans  les  végétations,  les  vieux  billots  et  dans 
les  vieilles  souches,  pendant  des  jours  et  des  semaine^.      Il  me 
semblait  que  nous  prenions  beaucoup  de  risques  qui  devraient 
être  éliminés.     J'ai  discuté  la  question     avec    le    défunt  M 
Knech*  >1  et  avec  M.  Johnson  de  la  Commission  des  Chemins 
de  fei,  et  nous  en  sommes  venus  à  h  'conclusion  que  le  seul 
moyen  à  adopter  était  de  transporter  et  de  jeter  de  l'eau  sur 
les  végétations,  sur  les  souches  et  racines  qui  brûlaient    Notre 
expérience  était,  et  je  crois  qu'elle  était  îa  même  pour  tout 
le  monde,  que  le  service  aux  seaux  était  toujours  dispendieux 
et  presque  inefficace.     Nous  avons  décidé  que  la  seule  chose 
à  faire  était  de  se  servir,  comme  expérience,  d'un  petit  engin 
à  feu  mobile.     Au  début,  nous  n'avons  pas  reçu  beaucoup  de 
sympathies.     Nous  avons  même     été  ridiculisés,     mais  nous 
avons  continué  nos  expériences  avec  l'engin  et  maintenant   je 
peux  vous  référer  à  plusieurs  membres  de  votre  Association 
pour  prouver  l'efficacité  que  les  engins  à  gazoline  produisent. 
Je  crois  que  le  fait  que  plusieurs  Associations    de    Protection 
Forestière  et  corps  affiliés  s'en  servent  maintenant,    est  une 
bien  bonne  recommendation.     En  premier  lieu  nous  n'avions 
en  vue  que  le  problème  des  feux  secondaires,  mais  comme  M 
borgius  et  M.  Seaborne  l'ont  constaté,  cet  engin  est  également 
aussi  effectif  dans  la  lutte  directe  des  feux. 

Il  y  a  à  peu  près  un  an,  une  autre  question  en  rapport 
avec  la  Protection  contre  les  feux  s'est  présentée  à  mes  yeux 
j  étais  réellement  dégoûté  du  manque  de  contrôle  exercé  sur 
les  hommes  de  patrouille  forestière.  Nous  savons  d'une  ma- 
.iière  certaine  qu'il  y  a  des  gardiens  honnêtes  qui  gagnent  leur 
solde  en  faisant  l'ouvrage  requis  de  leur  part,  en  faisant  leur 
patrouille  honnêtement,  mais  malheureusement  il  y  en  a  d'au- 
tres, et  nous  avons  tous  raison  de  soupçonner  ce  fait  qui  flâ- 
nent et  qui  dorment  dans  leur  cabine  lorsqu'ils  sont  sensés  être 
en  devoir.  Nous  avons  considéré  cette  question  longuement 
et  iuigneusement  et  nous  sommes  venus  à  la  conclusion  que 
pour  faire  face  à  ces  choses:  nous  serions  obligés  d'installer 
une  horloge-compteur.  H  s'agissait  premièrement  d'obtenir 
une  horloge  apte  au  travail  demandé,  ceci  a  demandé  une  in- 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        25 

vention  quelconque.  J'ai  consulté  un  horloger  d'Ottawa  et  il 
y  a  quelques  jours,  il  m'a  montré  le  modèle  qu'il  avait  fait  et 
je  suis  certam  que  l'honloge  soumise  sera  eflficace.  Il  a  ajouté 
à  1  horloge  ordmaire  de  huit  jours  un  appareil  bien  simple. 
L  horloge  sera  encaisse  dans  une  boîte  d'acier,  que  le  gardien 
ne  pourra  ouvrir,  munie  d'une  ouverture  où  passe  un  petit 
rouleau  de  papier,  qui  circulera  à  peu  près  un  pouce  par  24 

auZ\  ^Jf  ''\  '^"'"  l  "^r^  ^^"^'  ^'^°'^'  1"^t'-e  0"  autant 
qu  on  e  désirera  de  ces  horloges,  elles  seront  posées  solide- 
ment, sur  la  patrouille  du  gardien,  à  une  cabine,  à  un  arbre 
pu  ei  quelque  endroit  que  ce  soit,  afin  que  le  gardien  puisse 
inscrire  son  nom  sur  le  papier  roulant  de  l'horlorge.  Le  paX 
rou  era  sans  cesse  et  le  gardien  ne  pourra  pas  le  reculer  Le 
rouleau  de  ce  papier  est  tellement  bien  inventé  que  si  le  gar- 

fr.?J'!!^  ^'■'"?-"'  ":°t^^'  ""^^'  ^^"dra  témoignage  de  la 
fraude  du  gardien  et  alors  nous  constaterons  que  le  gardien 
ne  veut  pas  se  faire  surveiller  et  qu'il  est  temps  de  le  congédier 
;n..rc  o?"'  ^^°"^. pensé  au  début  d'avoir  des  horloges  de  trente^ 
jours  alm  que  l'inspecteur  fasse  ses  rapports  à  tous  les  mois 
mais  nous  n'avons  pas  pu  obtenir  de  telles  horloges.  D'aXni 
plus  .1  nous  semblât  qu'un  service  de  patrouille  sérieux  Se" 

nnr,  .wt  '"'^'*'°"  ^^'.  '"  ^^'^'^'^  ^"  '"«'ns  tous  les  hu  t 
jours,  aJors  nous  avons  adopté  les  horloges  de  huit  jours  et 
en  plus  nous  avons  imposé  au  gardien  le  devoir  de  -l^monter 

In Jtr '^U  T^  ""!  "^'^^  P^"""  «"^'■'^  'a  boîte  contc.anïî'hor: 
loge  atm  de  la  monter  et  pour  signer  le  papier.     De  cette  mi- 
nière le  gardien  est  également  surveillé,  cïr  si  par  hasardées 
horloges  ne  sont  pas  montées  ce  sera  .ne  preuve  que  le  gar 
dien  ne  fait  pas  son  devoir.  '  ^ 

Quoique  l'horloger  qui  a  fait  cet  appareil  ne  put  donner 
înn^  ^'^  prix  de  ces  horloges,  il  nous  a  assuré  Su 'elles  ne 
coûteront  pas  plus  de  SlS.OO  chacune,  ce  qui  est  u?  prix  très 
raisonnable.    Cec  nous  donnera  un  moyen  ?ûr  de  surveSr  e 

ïfvrS  tTi-re-ler-Sr-^  ^""^^^'^^  '"  '^^^  ^ 

et  porter  plus  d'attention  au  développement  des  appareils  m? 

fa'3'H-ffi'  ^"PP'^e^«"t  ""  du  moins  aideron    à  K^t  dJ 
la  faiMib.lité  humaine  autant  que  possible.     Ue  plus  H  m'es\ 
déjà  venu  à  l'Idée  que  des  Associations  semblables  à  ceUed 
agiraient  sagement  en  choisissant  un  comité  pour  étud'e    le 
inventions  en  rapport  avec  notre  oeuvre  et  pour  échanger  i' 
Idées  sur  ce  sujet.    Je  crois  qu'iJ  arrive  à  tout  intéressé  à  Poeu 
vre  de  la  protection  des  Forêts  contre  le  feu  dW  de  temps 
à  autre  une  inspiration  en  rapport  avec  une  part'e  quelconaue 
de  cette  oeuvre.     Peut-être  celui  qui  a  cette  idée  n'a  pas  assër 
confiance  en  lui-même  pour  en  faire  un  essa'ou  peSîi?re  H 


2(; 


RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION.  DITE 


n  a  pas  les  facilités  voulues  pour  la  développer;  mais  s'il  exis- 

a,t  un  comité  ou  une  chambre,  comme  je  l'ai  déjà  men  ionné 

Il  pourra  leur  soumettre  ses  idées  afin  que  le  coS  Dulssè 

ch".t'n  i'JI  '^^'  '\  ""T  "°"^^^^^  ^'  c'est  pratique  ou  non    Ce 
champ  est  très  vaste  et  se  prête  aux  intéressés  de  l'oeuvre  fo 
restiere,  ,1  y  a  beaucoup  de  choses  à  développer  encore  pfus  à 
être  inventées,  et  si  quelqu'un  parmi  nous,  comme  je  rai  déià 
dit   a  une  inspiration  qu'il  croit  être  utile  au  seTvice-fo?éstier 
1  pourra    'envoyer  à  la  Chambre  v^entrale  pour  qu'elle    soit 

J  ns  dlVeu^x-  iont"Z.'  '"^  '^^"^"^^  ^"  ^^PP°"  '-'"-  - 
gins  de  teux,  dont  nous  nous  servons,  c'est  à  lui  que  nous  avons 

demande  secours  pour  le  premier  engn.  lors  de  son  achat   mais 
ûy  a  encore  beaucoup  de  développements  à  faire.    Par  ex^m 
pie  des  expériences  pourraient  être  faites  qui  résulteraienf  da^s 
le  service  de  plus  gros  engins  pour  les  routes  et  de  plus  petits 
qui  seraient  portatifs,  pour  les  gardiens  ^      ^       ' 

Nous  avons  aussi  à  envisager  l'adoption  des  aéroolanes 
en  rapport  avec  notre  oeuvre  forestière,  et  je  crds  qu'a  or  es  la 

laT'jïïeTouter."^  les  Associations  qu'i  ne  "'eS"se?vto 
pas.     Je  ne  doute  pas  qu'ici  i  y  aura  encore  bien  rl/»<!  nrnhi;^ 
mes  a  étudier,  mais  la  Chambre^ 'Inventions  ou  ComitrS?; 
d  une  grande  utilité,  car  je  ne  crois  pas  qu'on  pufese  se  fi^  î 
inventeur  ou  au  manufactu.  ier,  pou?  noîs  proL  er  les  appa 

h±  P'^'P'"  '  •"°*'"^  °'"^^^-  Ceci  demandera,  je  c  ois  des 
hommes  connaissant  notre  oeuvre.  Le  manufart,.ri?r \,^!c 
obtiendra  tout  ce  que  vous  désirerez  et  H  y  ^a  de  s^  mieux 
pour  vous  donner  satisfaction,  mais  il  est  fort  proSle  aïe 
1  ouvrage  une  fois  fini  ne  soit  pas  ce  que  vous  vouUez  Nou^ 
avons  constaté  cela  avec  notfe  premier  engin  à  feu  "  noïs 
avions  soumis  au  manufacturier  ce  qu'il  nous  "alla  t  et  non. 

iLrr:  avï[fait  Tï'\  ^'^PP"' "  '  trèrbien"?incloné 
niais  ji  y  ava  t  tant  de  boutons  de  contrôle  et  de  oroiectinns 
que  nous  ne  pouvions  pas  le  transporter  en  sûreté  un  S 
dans  les  bois.  Nous  avons  passé  6  à  8  moi  à  étudier  des 
moyens  pour  protéger  ces  boutons  et  projections  a  in  que  î, 
machine  puisse  être  transportée  dans  les  bmï  ans  dommage 
Je  crois  que  dans  un  cas  comme  celui-ci  un  Comité  auTaTt  été 
d'une  grande  utilité.  '-nniie  aurait  été 

Il  y  a  une  autre  question  qu'un  tel  Comité  pourra  étudier 
avec  avan  âge  pour  la  protection  des  Forêti  et  ?ette  question 

s.^ll?f  "?  '^f  ^^'^P''""^  '^^"^  '^^  ^'o's-     Lor  qu'un  2ros  feu 
se  déclare  il  est  impossible  pour  celui  qui  dirigï  ."  feu  de  lï 

guider  d'une  manière  intelligente  lorsqu^l  est  sur  lis  lieu«  ml 

Zi  S"  il"'''  "^au'S"^  P"  ''"  "i^"'  -  Passl"  "un"  «?,  ; 
p ms  .om.     !l  ^  a  quelques  années    la    Compagnie    North^n 

Electric  m'a  montré  un  fil  de  fer  bien  fin,  coSvfr"  d'une  sorte 

d  émail  e    qui  n'est  pas  conducteur.     Ce  fil  était  sur  în  Detiî 

rouleau  et  l'on  pouvait  téléphoner,  je  crois,  à  une  distance  de 


)jl^ 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        27 

Lt^Ar']i^^\    E"  rapport  avec  le  Service-Forestier   dans    le 

mes  ae  petites  automobiles  et  de  ces  rouleaux  de  fîl   et  ilnrs 

i-e  plaçait  sur  un  point  élevé  que  conque  d'où  il  nouvait  mn 

pS^oùTrlir-f/'"'"',  '\''^''  ^^^«'^  ét°i""'  dToulés'aux" 
oTâ  Sir  tllénhonïï  "  ^r""'^'  "'"''  "  P°"^^ît  donner  ses 
Z  ri  r^     \^'^P,^,'^"e  à  tous  les  points  intéressés.    Un  avantage 

nous  né  r.l3nH  "'  '""*'  ^"'""  P^'^  ^^^"'^'"^"t  modique  qîe 
nous  ne  I  assemblons  pas,  ainsi  nous  sauvons  du  temns      1 1  v 

tr  is-p^nd^'uT""  '  '''''-'  ""  «•  '^  -'-^  tHXJ'd 

l'nS^ifP"'  mises  à  l'épreuve;  cependant  avec  une  Chambre 
d  Inventions   ces  idées  pourraient  être  étudiées.         '^"^'"'"^^ 

des  abatis'"1  'nnnrf '■^-  ^'"^^  "^"^  P^^''-^'*  de  la  disposition 
aes  abatis  il  nous  a  rait  remarquer  qu'il  y  avait  encore  beqi. 
coup  à  faire  en  rapport  avec  c2t  ouvrage:  il  me  sSll't  auê 
SI  Jes  marchands  de  bois  trouvaient  un  pro  itT  te  dons^  h 
rnllf'?"^  '^'^  '^'.^'^  'l"^  "  P'-'^Wème  serait  dcjà  résout  Uh 
comité  tel  que  j'ai  mentionné  pourrait  étudier  cette  question 
avec  les  laboratoires  de  produits  forestiers  ou  avec  des\h  m?s" 
tes  afin  c.  ..e  ces  derniers  puissent  chercher  pour  vofr  s'Hs  ne 

iXosl^n^Vés  ÏIT  ^"'  '^'''^'  ^"  ^-^-"t  -  P-«t' pou? 

installation  et  d'opérateurs  experts,  mais  je  cïois  qu 'éventuel 

eTélSe''T?7"^  t'  '"^PPl""^  ''^^  til   îê  teTéphon"  "ou 
le  télégraphe.     Le  comité  en  charge  pourrait  se  mettra  ,-n 

communication  avec  les  manufacturiers  d'apt-areils  Tans  fil 

eur  expliquer  les  conditions  de  notre  oeuvre  c^renco'opérant 

avec  eux,  nous  pourrions  peut-être  obtenir  un  appa^en  tellî 

ment  simple  que  tout  gardien  pourra  s'en  servir^^Les  opéra 

teur    d'aujourd'hui  se  servent  d'une  machine  à  peu  près  S" 

blable  au  clavi^raphe  pour  la  transmission  des  dépêches  ft^^ 

o"ér£stpïrts''  l?f  "  ''  ^""'^^"-     'eci'd^mande'd 
uperaieurs  experts.     Si  nous  pouvions  d  scuter  avec  les  mmn 

açturiers  nos  besoins  particuliers,  ils  pourront  peut-être  nou^ 
faire  un  appareil  adoptable  à  notre  service 

mélioraSr^  '"^s'^Ss'  '^'";in;";^rsT  ^"  hî"^""P  '''■ 
table  pour  It  •'4?urS  -i^  fnhf'  ^  '  "  "  ^^''"^  P^'  P"""*'" 

amélioration  ,  le  Lr;ce-fore&'S':\'hn^  P"^*'^'';  '''' 
au  courant  de^os  beSlevTalenries  te  ^nT^^^  TA 
pX"^2f  ïeTd^o^ul^l.'^^""^'-"^  '''  ^^  -  sVd^oSf  pas'S 


^8        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

Je  suis  peut-être  extravagant  en  rapport  avec  cette  oeuvre 
de  protection  contre  le  feu,  mais  je  crois  que  le  temps  n'est 
pas  bien  loin  quand  on  se  servira  de  gaz  pour  l'extinction  des 
feux.  Je  crois  que  s'il  est  possible,  dans  la  guerre  actuelle, 
de  projeter  des  corps  gazeux  ça  sera  à  notre  avantage  d'appro- 
cher des  inventeurs  ou  des  chimistes,  qui  pourront  peut-être 
nous  fournir  des  bombes  portatives  à  gaz,  qui  étoufferont  les 
feux.  Supposons  le  service  d'aéroplanes  dans  notre  oeuvre: 
un  feu  se  déclare,  l'aviateur  n'aura  qu'à  se  diriger  vers  la  su- 
perficie en  flammes  et  il  n'aura  qu'à  laisser  tomber  ces  bombes 
à  gaz.  La  question  importante  sera  d'avoir  suffisamment  de 
bombes  pour  éteindre  le  feu. 

Je  ne  doute  pas,  si  un  tel  comité  était  formé,  que  bien 
des  idées  soumises  ne  serviraient  à  rien  et  ne  seraient  pas  pra- 
tiques, mais  il  y  en  auraient  aussi  des  bonnes,  alors  que  les  gens 
prendront  l'habitude  de  soumettre  leurs  idées  et  nous  pour- 
rions en  conséquence  développer  bien  dès  systèmes  et  trouver 
des  appareils  efficaces;  aussi  le  comité  pourra  peut-être  faire 
un  profit  en  faisant  patenter  ces  inventions.  Ce  profit  pourra 
servir  à  des  recherch  ;  ultérieures. 

Nous,  dans  le  Dupartement  des  Parcs,  avons  un  faible  pour 
la  question  des  appareils  mécaniques  et  nous  serions  enchantés 
de  savoir  que  des  hommes  d'expérience  sont  à  travailler  sur 
des  appareils  plus  nouveaux  et  meilleurs  pour  le  service  de 
notre  oeuvre. 

Messieurs,  je  vous  remercie. — (Applaudissements). 

LE  PRESIDENT  :  Messieurs,  hier  nous  avons  discuté  la 
possibilité  d'améliorer  les  opérations  forestières  dans  les  chan- 
tiers et  nous  avons  parlé  des  moyens  variés  à  adopter  pour 
atteindre  ce  but.  Le  discours  de  M.  Harkin  démontre  ce  qu'un 
homme  possède,  ce  qu'une  imagination  pratique  peut  faire 
quand  il  la  laisse  courir  sur  les  améliorations.  Le  service  de 
Bf  protection  contre  le  feu  n'existe  que  depuis  cinq  ans,  et  pen- 
dant ce  temps,  tout  le  système  d'opérations  forestières  a  été 
complètement  révolutionné.  La  protection  contre  le  feu  va 
dans  les  forêts  au-delà  des  opérations  des  hommes  de  chantier 
et  si  elle  atteint  ce  but  nous  croyons  que  les  hommes  de  chan- 
tier eux-mêmes  pourront  en  faire  autant. 

M.  Harkin,  au  nom  de  l'Association,  je  désire  vous  re- 
mercier pour  votre  discours  très  intéressant. — CApplaud.) 

Le  Sénateur  Edwards  a  quelques  mots  à  nous  adresser  ce 
matin,  messieurs. — ( Applaudissements ) . 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        29 

RESOLUTION 


Sénateur  W.  C.  Edwards. 

LE  SENATEUR  EDWARDS  :  M.  le  Président  et  mes- 
sieurs, je  veux  faire  uive  préface  aux  remarques  que  je  vais 
vous  adresser  en  vous  disant  qu'hier  soir  a  une  Assemblée  des 
Associations  variées  de  Protection  contre  le  feu,  un  petit  co- 
mité a  été  nommé  pour  passer  une  résolution  qui  devait  être 
soumise  à  cette  Assemblée  pour  son  approbation  ou  désappro- 
bation. J'ai  été  demandé  par  les  membres  de  ce  comité  pour 
vous  soumettre  cette  résolution,  mais  avant  de  le  faire  j'aime- 
rais à  faire  quelques  remarques  sur  le  sujet  qui  a  été  si  bien 
traité  par  le  dernier  orateur.  Je  ne  suis  pas  d'accord  avec  une 
partie  des  remarques  faites  par  le  Président.  Notre  différence 
d'opinion  n'est  pas  grande,  mais  je  dois  l'exprimer  toute  petite 
qu'elle  soit.  M.  Wilson  a  dit  que  le  service  de  la  protection 
contre  le  feu,  n'existait  que  depuis  cinq  ans;  il  y  a  au-delà  de  40 
ans  que  ma  compagnie  a  inauguré  le  système  d'avoir  un  hom- 
me pour  suivre  le  transport  de  bois  dans  nos  limites  et  il  n'a- 
vait d'autre  occupation  que  de  voir  à  ce  qu'aucun  feu  se  déclare 
dans  la  forêt.  Nous  possédons  peut-être  en  second  lieu  les 
plus  grandes  limites  dans  la  Province  de  Québec,  et  durant  ce 
temps  nous  n'avons  pas  eu  un  seul  feu  sérieux  avec  l'exception 
d'un  seul,  lequel  s'est  déclaré  sur  la  propriété  de  notre  voisin. 

Maintenant,  messieurs,  je  ne  veux  pas  me  vanter;  mais 
je  crois  que  je  puis  dire  que  je  suis  moi-même  le  fondateur  de 
la  protection  contre  le  feu  dans  la  Province  de  Québec.  Lors- 
que le  juge  Flynn  était  ministre  des  Terres  et  Forêts,  il  y  a  à 
peu  près  25  ans,  je  l'ai  invité  à  faire  un  voyage  dans  les  bois 
et  nous  avons  monté  dans  le  district  de  la  Gatineau,  notre 
voyage  a  duré  une  semaine  ou  peut-être  dix  jours.  Il  a  eu 
l'occasion  de  constater  le  dommage  qu'a  subit  la  forêt  et  il 
a  été  tellement  étonné  de  la  destruction  causés  par  les  cultiva- 
teurs qu'il  m'a  demandé  qu'est-ce  qu'on  pourrait  faire  pour 
empêcher  de  telles  destructions.  J'ai  répondu  :  "Organisez 
un  système  de  patrouille".  Après  ceci  il  m'a  demandé  de  con- 
voquer une  Assemblée  à  Ottawa  pour  discuter  cette  question 
avec  les  propriétaires  de  terres  à  bois.  J'ai  télégraphié  aux 
propriétaires,  et  j'ai  tout  arrangé:  nous  avons  rencontré  M 
Flynn,  et  le  système  a  été  organisé.  Je  ne  veux  pas  dire  que 
le  système  était  aussi  efficace  que  celui  que  vous  avez  actuel- 
lement. Point  du  tout,  car  quelque  fut  notre  vigilance  quel- 
que fut  celle  de  chacun  qui  était  présent  ;\  la  première  assem- 
blée, il  aurait  subit  des  pertes  si  son  voisin  eut  été  négligent 
Les  efforts  qui  ont  été  faits  pour  organiser,  pour  rendre  tout 
le  monde  plus  vigilant,  est  un  des  grands  avantages  du  système 
actuel. 


30 


RAPPORT  de  I.  CONVENTION  d.  L'ASSOCIATION,  DITE 


bien  des  causes?  l'S  Ss,  te  c  ë;;,^^^?' e^""","™'- 

pourraient,  peut-être    être  efi>rtiff  L  ^T-  ^^-    f^^  ^"«'"^ 
on  devrait  s'en  servie  ^"  "'*^'"'  ^"''''^''ts  et  là 

d'aéro'^pïanis;  i'f  aVaH^à  l'L^A   "'•^''"-  ^"  ^"^^^  ^^  ^^^^ice 
guerre^    Je  cirque  le  i^rv?^^^^^^^  ^"  d^''"*  de  la 

de  notre  problème.^    Autrelahltrî^^^^  ^^  '°^"*'^" 

gions  éloignées  d'une  wf  if oît  ^'^^"sport  d'hammes  aux  ré- 

avez  parlé,  et  aussi  u^  n^t  d'e  ci  quel'ai  du'f' pa""'  \Sf 
d  hier,  il  me  qemhip  n.,':i  ,,  „  ^u  ^  '  '^"  ^  '  Assemb  ée 
les  opérateurs  forTst  m  se  r^MnU?,-^?"^°"P  d'avantages  si 
idées  ^se  rattachant  à  leur  oeuvre  Je  su?X  '-'""f-f  ''' 
tent  mutuellement  le  lieu  de  leL  iJ^oF^'Vl  "ï"  ''^  ^'S'" 
ments).  Je  suerèrera  s  au«i  nnl  .k^^'^^'^"^--  (Applaudisse- 
tier  commençât  Kédiat^mJnf^T  ^^^■'^''^  surintendant  fores- 
d'abattagrSïmSe  etTe  t^^^^  ^«""P!?  des  dépenses 

LE  PRESIDENT  :  C'est  une  très  bon^e  idée' 

prés  ;!  e:^Ti^z::i^i^,::'-,::  ---  ^.= ^^ 

dire  que  pendant  toute  ma  vie  j'en  te  affamé  %"ir?f  T"' 
SS  to^'éTestrinlé-^^Xr^?"'  ™"  ^-  ■'«' 

c^li■™CeTl^„i^«tnf£ê/'•^"?°P'^^^^^^^ 
forestiers      (n  il,)  ""'  ^^^''"«ee  nombreuse  des  opérateurs 


"lue   QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        r.l 

^^l^'^^^'^r^f'^^^  ^  -/êts  contre  le  feu. 

veau-Bruns;^ick  ef  d'Srio  le?nni'"/'  ''''''^''''  ^^  Nou: 
obtenus  par  ces  Assocbt^on.  H^i?  •  °P^''^^'0"s  et  les  résultats 
tection  des  Forêfs  ont  é?é  rtkr^ïï'  '""■  ^^"dation  pour  la  pro- 
prouvés chaleureuserSLt  na  tn  1'  °"^"^T"*  '^  «"^  ^^^  ap- 
comme  étant  le  svstS  l/nî„    «ff-  "  '"^''ésentants  présents, 

plus  économique  ^etirpus^nrn?;Shf';  '*/"  '"^"^^  '^^P'  '^ 
opérateurs  euxlmêmes  ^ne  ^n^e  t.^'n  a  âé  fït/"  i"'  ^^^"^ 
sance  récente  du  Département  ïi^r/  ^^^J^^}^  ^  ^a  connais- 
Québec  et  une  résolution  Srlc/e  I^l^^^^^^^^  la  Couronne  de 
tre  Associations  actuelles  accent^nt  iî  '  ""^""?;'.'te  flue  les  qua- 
nement  de  Québec  de  form/r^. ni  ^n^'^uP"''*'"''  '^^  Gouver- 

comme  memire  le  Minisrd^  Terres  eTpo^^^^^  ^^^"* 

sentant,  et  que  chaaiip  a«o^;o*-      /    et  Forets  ou  son  repré- 

but  semblable  aura  rre^rS^'^TK^Î  ''''!l^''"  ^^^^  "" 
ement  organisé  continuefa  son  oeuvr^avecVIf  T  ^'''''^■ 
la  co-opération  du  Département  ^^.tÎ  f  'approbation  et 
Québec,  qui  administras  biTn^  s  "uZfionl  f^'  ^\.?"'-o""^  de 
bec  particulièrement  dani  vSlJrll  Z^^  forestières  de  Qué- 
de  bois  sont  tenus  responsablls      ^"  P"^'"^'  '''  ^"  ".archlnds 

de  bo!;"étrnf  rp'ôlTsTïres'  âïufJZ  ^"^  '"  '"-^^-^^ 

vous  te  désirez.  (Applaudissements)  ^°"''''  '"'''^'"  ^' 

Con^rf  f  "^p'iïs^onn?"'  '^^  ^°"^  ^"  ^^^^^  dites  OUI. 
La  Motion  est  adoptée 

Comité"  "^"^  ''  ''A^=«<^i^^ion.  Je  remercie  M.  EdwaMs  et  le 

mot  ''urs^ulM''^Flyn''n^fS?f,^  '""'V'.  ^^-*-  -^ore  un 
'es  bois,  M.  Blouin.-  qui  est  acTuéuernt^'^'^  notre  voyage  dans 
rets  dans  ,1a  Province  de  OuéSrnn  Surintendant  des  Fo- 
tout  ce  qui  s'est  passé  ^  '  """"^  ^  accompagné  et  il  sait 
LE  PRESIDENT  :  Je  vous  remercie,  M.  Edwards. 


32        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


POMPE  A  FEU. 
Henry  Sorgius. 

LE  PRESIDENT  :  Je  demanderais  à  M.  Sorgius  de  nous 
dire  quelques  mots  à  propos  des  pompes  à  feu.  Il  a  beaucoup 
d'expérience  avec  ces  appareils.  ^ 

Messieurs,  M.  Sorgius.  (Applaudissements). 

M.  HENRY  SORGIUS  :  M.  le  Président,  mesdames  et 
messieurs  :  La  pompe  que  vous  voyez  ici  dans  la  salle  nous  a 
servi  pendant  2  ans  et  nous  a  aider  à  lutter  contre  huit  feux 
Nous  croyons  que  cette  pompe  nous  a  sauvé  des  milliers  de 
piastres  en  salaires  à  part  de  la  valeur  du  bois  sauvé  par  son 
assistance.  Je  suggérerais  à  tout  opérateur  de  s'en  procurer 
une  et  pour  ma  part  je  crois  que  c'est  le  meilleur  petit  appa- 
reil a  lutter  contre  les  feux  jusqu'à  présent  inventé 
rf.4  /^  '^""r  '^^  ^?R  perfectionnement  est  très  modéré,  la  quan- 

pèse  a  peu  près  i33  livres  et  deux  hommes  peuvent  facilement 
faire  des  portages  avec,  un  seul  homme  pourrait  faire  de  même 
au  besoin,  et  il  y  a  encore  moins  d'inconvénients  si  vous  avez 
un  canot  ou  un  automobile  à  la  main. 

Cette  petite  pompe  rejette  l'eau  d'un  boyau  de  1 5oo  pieds 
S'ri  n'y  a  pas  de  lac  ou  de  rivière  près  de  l'incendie,  vous^ou-' 

lrlT.nwV!^^  'JPP""^''  '"  ï^'^'^'  P"'"?"  d"  '■"îsseau  dans 
le  réservoir  et  du  réservoir  au  feu  ou  dans  un  autre  réservoir 
SI  le  feu  est  à  une  grande  distance  de  l'eau.  De  cette  manière 
nous  pouvons  atteindre  n'importe  quel  feu.  «naniere 

Je  répète  que  nous  avons  constaté  que  cette  pompe  était 

Lb  PRESIDENT  :  Je  vous  remercie  M.  Sorgius.  ~ 


■THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION" 


LA  PROTECTION  DES  OISEAUX 
W.  C.  J.  HaU. 

Harkin^à'i,^opôs''de7ho^^^^^^^^^  ''"^'K^^'  ^''^^^  de  M. 

Est-ce  qu'il  y  a  des  queSs  '^nnl'""  ^'^  ^'^^  importante, 
nous  donnerons  quelques  momenfsfnn"''  ■%  '"^'*  "  ^i  non 
peut-être  un  peu  étranger^rfëix  .t  à  u^^^  T  r^"'  P^"^^^ 
rets,  mais  d'une  imDortanirnnc-V    u, ''^  Protection  des  Fo- 

j;^;. es  relations  en.;2r;!fdS^SS,-^-S^ 
Messieurs,  M.  Hall  :  (Applaudissements). 

Puisqîl-le1u[et"d^-li%r;'d'ei'oL.'^"?'^  ''  ^''^'^'^^^  •■ 
forestière  et  que,  dorénavant  f^T^  ^''""'^  ^  '^  protection 
çulière  sera  donnée  à  c^suje'  'ai  min^'  ""'  ,'"'"*'°"  P^»-*'- 
je  vous  lirai,  contenanFnon  seulem?n?m.' *^^!'*^"''  '"°^^'  1"« 
-.s  aussi  des  faits  ^^réf^Z^^^^^;^^^^;^ 

m  PLAIDOYER  POUR  LES  OISEAUX. 

est  im'p"uiSfnt''"m"aVr??otte  sonVvoïut?"  '"f  ^^"'  ''^°--^ 
modernes.     Qu'est-ce  a  .iJrrh^i  ^^^'"t'on  et  ses  inventions 

attaque  ?  La  destruction  Sr.  Y'^^T  !''  '"^^^^^5  font  une 
à  Sait  Lake,  Utah  Durant  t  os  t\  l^'"'*?'-  ^eci  est  arrivé 
voré  les  champs  de  gS  mzS  ^Zl'l  """'"'.!'  "^'^^  «"*  dé- 
venus en  grand  nombre  Ta  sTtuation  ,%,f /^.r'"^''  ^""'^'i". 
ce  qu    est  arrivé  lorsque  les  r^ouchp,  ?  ^'Pél.orée.     Qu'est- 

aecrites,  et  il  y  a  pfus  que  le  doubla f ''  ^''"'^^*"  'î"'  ""t  été 

des  Etats-Unis.  pourraient  détruire  tout  le  feuillase 

des  i 'secl°eï''l"'„tear'l«t"'  '"  ""'"  ^"""^  '«  "vage, 
sont  :.,  fore.   'A^St  vîlSi"^'  ""  "•"""  •^-  -''•«' 

ois=a„x''une-?4sse'',"uiïïfdép;!s  ?,/""".'  "'  ^^»-=  ^"x 


34        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

Déjà  dans  l'Amérique  du  Nord,  12  espèces  ont  été  exterminées 
et  plusieurs  autres  se  font  détruire.  Des  efforts  très  dignes  se 
font  pour  protéger  les  oiseaux,  et  pour  instruire  le  peuple  de 
ce  contment  sur  la  situation  dangereuse  qui  existe,  c'est  le  de- 
voir de  tous  ceux  qui  ont  le  bien  être  de  leur  pays  à  coeur  de 
faire  tout  en  leur  pouvoir  pour  protéger  nos  oiseaux  natals. 

Les  oiseaux  atteignent  leur  plus  grande  utilité  dans  les 
torets,  car  les  conditions  leur  sont  favorables,  ils  y  trouvent  là 
leur  nourriture  en  profusion;  chaque  arbre  abrite  sa  qualité 
d  insectes.  Les  oiseaux  qui  ne  nous  quittent  pas  pendant  l'hi- 
ver sont  constamment  occupés  à  dévorer  les  escarbots  d'écor- 
ce.  les  cocons,  etc.,  et  c'est  très  intéressant  de  les  voir  à  l'oeu- 
vre, SI  le  nombre  d'oiseaux  diminue,  qui  protégera  les  arbres  ' 
Ce  n'est  certainement  pas  l'homme.  Il  ne  peut  pas  désinfec- 
ter les  forets  entières,  car  ceci  n'est  pas  pratique,  seulement 
lorsqu  il  s  agit  de  petites  étendues  comme  les  vergers  Les 
anbres  dépendent  des  oiseaux  et  ces  derniers  des  arbres  Ex- 
terminez les  oiseaux  et  bientôt  les  forêts  ne  seront  que  des 
cimetières  et  que  fera  l'homme  dans  ee  temps  là  '  Méditez 
sur  ce  sujet  pour  un  instant. 

Pour  prévenir  cette  situation,  notre  tâche  est  bien  facile- 
nous  n  avons  qu'à  laisser  vivre  les  oiseaux  et  ils  feront  leur 
devoir  sans  charger  un  sou  pour  leur  service.  Afin  que  tous 
reconnaissent  l'importance  de  leur  vie  dans  les  campagnes  I 
vie  des  oiseaux  devrait  être  sur  le  curriculum  de  toutes  nos 
écoles^  Quelques  dollars  suffiraient  pour  publier  des  avis  à 
cet  effet;  les  enfants  d'école  et  les  amateurs  d'oiseaux  pour- 
raient les  distribuer  dans  les  parties  habitées,  et  les  gardiens  et 
forêts  ^'"P  ^^^^  forestiers  pourraient    les    afficher    dans    les 

Plusieurs  sont  sous  l'impression  que  les  oiseaux  de  proie 
devraient  être  exterminés  autant  que  possible,  mais  ceux-là  se 
trompent,  car  ces  oiseaux  sont  très  utiles,  en  détruisant  des 
petits  animaux  rongeurs  qui  vivent  aux  dépens  des  jeunes  plan, 
tes  et  racines  d'arbres.  Dans  toute  la  famille  des  faucons  et 
des  hiboux.  .1  n'y  a  que  2  ou  3  espèces  qui  ne  sont  pas  désira- 
bles. Les  Kaffirs  de  l'Afrique  du  Sud  ont  cette  sentence-  "Oui 
tue  un  faucon  mérite  la  mort",  et  les  Kaffirs  sont  plus  suées 
?."!.?! "f  i'  "■°'*-  ^u  P^""sylvanie  payait  tant  poSr  chaque 
faucon  tué.  mais  au  bout  de  quelques  années  l'agriculture  en 
a  tellement  souffert  qu'ils  étaient  obligés  d'annuler  cette  loi 
L  Etat  a  perdu,  en  dommage,  un  montant  de  34  de  millions 
et  depuis  tait  son  possible  pour  rétablir  l'ordre  de  la  nature 
Les  Etats  de  Montana,  Nevada,  Utah,  Wyoming  et  plusieurs 
autres  eurent  des  expériences  semblables^  Je  conseU  er"  s 
alors  de  ne  p.us  détri..re  les  faucons  et  les  hiboux.  H  est  v?^ 
que  de  temps  a  autre  ils  tuent  des  poules,  mais  il  ne  faut  pas 
oublier  que  ces  oiseaux  nous  sont  très  uUles.     Mettez  tout  le 


"  THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION  "        .r, 

reusement  ell"s  ne  snnî  Sïc'^^'ff •'*'■'  "'  °''^^"^'  "^ais  malheu- 
besoin  se  fa  tsenhV  nn  ^     ^"ff'saminent  observées.  Un  grand 

peuple  a  va  eur  immense  TrT''^''^''''^'  P°"^  démontrer  Su 
ce  but  plus^eur^So^Stés  Prolrî  îr^^'^To-  P""-"  ""  P=»-^^  ^Dans 
mais  hé'las.  le  "S  "et  es  mSres?ûrenïV"''"^  '°^'"^^^' 
pendant  réunissons-nous  faisan.  Sj/T  *  ^""o  ''•'''■"•  ^e, 
dions  le  problème  des  olseii^x  et  imm^H?f*  '"'  ?°''^^'^^'  ^*"- 
fntéressés  à  ce  suiet  et  nn.w  rl.r    ""'"é,^  atement  nous  serons 

tant  notre  conco^'rs  Tn-v  f  iïf  °"\'"^P°""*""'^^  ^"  ^  P^ê- 
fant  dans  notre  navs  m  i  "^  l  P^'  ""  ''°'""^^'  ^^mme  ou  en- 
part.  Sans  alîe?  dans^^és  hn^?""";;"  P"'  "°"'  ^^^''  '^  ^^ire  sa 
accompli,  dan  les  parc  'de  J m.  ''"'?P  ^'  ^'■'^"  P^"*  ^tre 
champ?.  Observer  et  éLdL  '  •"■■  ^"  ■■""*"  «*  dans  les 
en  même  temps  trLinstructi  \?nlTu  "*  ^^^^.  ^'""^^"^  ^^ 
cra  ,ui  ,ue  ce^oit  du  rt"t^port'an^^S  ^^u^e^nT^oS^^^ 

S?  l7ïïo^t^-^V  °^^^^^^^^^   d^'aiieTZiriite^ 
des  affiches%V^ës  Socié^^^s  »f  ^'■''/^'^"""^^"ance,  fournir 

dans  les  pa  ties  "abitéés  et  comm'."-"-^'.?^^^^        ^''  P'aceront 
restiers  et  les  emolové.  Hu  nT^  ^  ^'  '^^J^  ^^'^  «vant,  les  fo- 

dans-les  forSsrTef/plto^nriïs'd^^^L's""^  "'""^^^^  "^ 

attent^°n'su7une"'grïnd''e'or?ani."^?  '°'''"^  ^«"^'  i'^»'---^  votre 

sous  le  nom  3ë  :^  '.%'e  K  v  Be"ll'ri  H''*'"^"*''  '""""^ 
protection  des  oiseaux  I  ^rî.rl  7  i  .^^".^/ '  ''^^  ^"t  est  la 
comptait  qu'un  seul  membre  f.  n^  ""'^^  ^"  ^'^'^'  ^^  "^ 
avaient  739,812  mei^hr^.5\  •  P^fu'"'.^''  J^"vier  I9i7,  il  y 
delà  d'un  million  '  '*  ^"J^^-'d'hui  il  doit  y  en  avoir  au 

d-exteTSe^^ceTSirpSSrrîï  "'?>-.^^-  ^^  ^"t 
cace.  Essayons  le  d'une  mTnfifi^Aa  '/^^^P^'O"  du  plus  effi- 
En  un  mot  faisons  la  ïutte  pour  fa  SZr'"*'.  '^  vigoureuse, 
ceci  sera  la  plus  grande  économie  n^^'*'""  '^^^  °'^^aux,  car 
guerre  ou  en  temps  de  paix  P°"''  ''  P'"P'^  ^"  ^^-"Ps  de 

Buckland,  qui  a  un  J  grandef^lélr^  4  f  Pamphlet,  de  James 
valeur  des  Oiseaux  pour  l'homme''  fut^Lnr-  "î'","'^  •'  "^^ 
en  anglais  et  en  français  et  deï  f.il  VT^u™^  ^^  nouveau 
pays.     Je  vous  remeïcie.l^'.^^^./^i^Ltent;;"  '^"'  ^^^  '^ 


36        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

LE  PRESIDENT  :  Messieurs,  cette  oeuvre  dont  M.  Hall 
parle  a  déjà  été  commencée  par  la  Compagnie  Laurentide. 
L'épouse  du  président  a  fait  placer  des  abris  pour  les  oiseaux 
sur  tout  le  terrain  de  la  Compagnie. 

La  protection  des  oiseaux  est  un  sujet  très  important  en 
rapport  avec  la  protection  des  Forêts  et  je  remercie  M.  Hall 
pour  son  discours  intéressant  sur  cette  question. 
(Applaudissements.) 

Est-ce  qu'il  y  a  des  questions  à  poser  ? 

LE  SENATEUR  EDWARDS  :  Un  seul  mot.  La  sugges- 
tion que  des  Sociétés  soient  formées  est  excellente,  mais  j'ai- 
merais à  mentionner  une  société  qui  a  été  fondée  à  Chicago 
sous  le  nom  de  la  "Société  de  Préservation  et  Protection  de 
la  Vie  Sauvage."  Cette  Société  dépasse  les  limites  de  la  pro- 
tection des  oiseaux.  Au  Canada  nous  ne  devrions  pas  avoir 
non  seulement  une  organisation  telle  que  suggérée  pour  la  pro- 
tection des  oiseaux,  mais  pour  la  protection  des  animaux  sau- 
vages.— (Applaudissements).  • 


87 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION" 

L'OEUVRE  -kt  LA  PROTECTION  DES  FORÊTS 
Aï    NOUVEAl?  BRUNSWICK 


d'entin^drrM^^G  ^H'^Vnnœ^e'rrf  J"^'"/.^"^";  '^  Plaisir 
Brunswick.  ,ui  ?ta^i  r^'succès^da^/krpSre  e  ^eUeTro' 
v.nce.  Ces  inspections  ont  été  faites  sû?^  'grande  échrie" 
et  comme  M.  Prince  est  un  homme  pratique  ef  d'expérience 
lortmes'  '''  ''''  "°"^  '^"""^^^  ^^'^"'^-P  de  renseiSen?s 
M.  Prince,  messieurs  :  (Applaudissements.) 

T^rr^'^'^M*^^^  ^^'^  '^^^  terres  à  bois    du    Département  d^. 

direction  du  Professeur  R   B    Miller  *    ^"^  ''"* 

y  av,i,  à  pe>,  prts  45  hommes  à  iS?""'     ^  ""  """'"  " 

inutiles,  si  toutefois  il  l  en  av-fi^t   il      détermmer  les  pertes 
cimes.     En  tout  95  scènes  H  Wr"./-  '^^^'^''^^^  souches  et  des 

sieurs  endroasl   afrov  nce  ^  Le  ré"suït?t"V"'P''-'^"  ^  P'"" 
sera  connu  prochainement  et:*Avni'/rt  ?'•"'  '"^P^tions 

téressantes  sur  rutilisa^fon  varl^^S  1"  stansi.ques  très  in- 

en  usa,e  parmi  ks  d  fférentropér'ateurs    '  Un"r.^;^r.'  '"°^"" 
où  les  arbres  furent  sciés  au  tnnfllmp^I  ^       "  ■'^^^  ^"*  rapporté 

furent  coupées  à  un'mlnil'm  t'ïo  s  pouc"s'l"diam'.J  '""" 
autre  cas  rapporte  que  les  souches  Te  ^nr^p^^^'ûSm^nSent 


'.s        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


taillées  et  que  les  cimes  élevées  des  arbres  morts,  mais  sains, 
sont  perdues.  Un  .grand  pourcentage  de  ces  pertes  pourraient 
être  éliminé  par  des  procédés  commerciaux. 

Actuellement  nous  avons  quatre  groupes  d'inspecteurs, 
parcourant  400  milles  carrés  de  terres  à  bois  licenciées,  dont 
les  licences  prendront  fin  l'année  prochaine.  Leur  inspection 
est  faite  dans  le  but  d'évaluer  le  prix  auquel  ces  étendues  seront 
offertes  en  vente. 

Le  système  d'inspection  que  nous  suivons  en  arpentant, 
comme  vous  le  savez,  est  le  système  de  lignes;  un  parcours 
d'exploration  de  4'/r  est  fait.  C'est-à-dire  que  les  lignes  d'ex- 
ploration sont  séparées  par  25  chaînes,  où  4  acres  sur  chaque 
100  sont  inspectées. 

Le  plan  principal  et  fondamental  est  préparé  en  traçant 
des  lignes  à  l'Est  et  à  l'Ouest,  traversant  la  Province  parallèle- 
ment l'une  à  l'autre  et  séparées  par  une  distance  d'un  mille  et 
demi.  Ces  lignes  fondamentales  sont  soigneusement  attachées 
à  tous  les  10  milles  formant  ce  qui 'est  connu  comme  arpentage 
fermé.  Quelques  unes  de  ces  lignes  ont  déjà  atteint  une  dis- 
tance de  40  milles. 

L'information  se  rattachant  au  bois,  au  sol,  à  la  topogra- 
phie, etc.,  est  obtenue  en  tirant  les  ''^'nes  d'une  base  à  l'autre, 
ainsi  que  le  rapport  de  tous  les  détails  démontrant  le  chaînage, 
depuis  son  point  de  départ.  De  ces  détails,  les  plans  de  champ 
sont  préparés,  démontrant  d'une  manière  exacte,  le  lieu  du  bois 
typiques,  des  feux,  des  routes,  des  ruisseaux,  des  portages,  des 
régions  stériles,  des  collines,  des  marais,  des  camps,  des  lignes 
téléphoniques,  des  terres  aptes  à  l'agriculture,  etc.,  en  un  mot 
toutes  les  informations  qui  pourraient  être  utiles  à  l'opérateur 
et  au  Gouvernement. 

Les  plans  oue  nous  faisons  actuellement  sont  divisés  en 
section  de  7oo  "chaînes  par  600  chaînes,  chaque  plan  couvrant 
42,000  acres.  Les  plans  sont  numérotés  d'une  manèire  con- 
sécutive afin  d'éviter  les  duplicata  des  numéros;  et  il  y  aura 
477  plans  lorsque  l'inspection  sera  complétée. 

L'évaluation  du  bois  se  fait  sur  une  superficie  d'environ 
4,000  acres,  de  sorte  qu'un  licencié  pourra  sur  demande  avoir 
une  carte  de  sa  terre  boisée,  démontrant  tous  les  détails  et  une 
évaluation  de  chaque  étendue  de  4,ooo  acres,  dénotant  les  su- 
perficies couvertes  par  le  bois  dur,  mou,  ou  mixte  avec  aussi 
une  évaluation  commerciale  de  chaque  espèce  de  bois,  il  y 
aura  aussi  à  la  disposition  de  tous  une  description  brève  de 
chaque  étendue,  la  qualité  de  son  bois,  etc.,  des  ruisseaux  uti- 
les, des  portage*  passables,  etc, 

Le  plan  du  sol  est  préparé  en  les  notant  à  leur  propre 
position  et  en  groupant  les  mômes  genres  de  sol  ensembles. 
Dans  quelques  cas,  un  sol  pauvre,  avoisinant  les  routes,  les  éco- 
les et  les  églises,  peut  être  défriché  pour  la  colonisation,  tandis 


"  THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION  "        8!> 

d"u'nê'fnSf  L'nc'^h  '"'°^^"'  P^'.'^''^"^  ""  ^°'  ••'^he  à  l'intérieur 
d  une  foret  sans  chemin  peut  être  sagement  interdit  aux  colons. 

cette  mS^^I"'"*  1, 250  000  acres  ont  été  examinées  de 
nii,  f^"'^"^^  0"  a  peu  près  17%  des  terres  appartenant  au 
Département  des  Terres  de  la  Couronne  de  la  Pmvince 

résnlt^t^'iîS.  ^^"^'T^  '•"■".  ^"'■""t  *^^'é"  ^t  ont  données  les 
résultats  uiteressants  qui  suivent  : 


77.6 


19. 


f43  3/-  de  la  superficie  est  couverte  de  bois  mou. 
i    JO.     de  la  superficie  est  couverte  de  bois  dur  et  mou 
14.  j    de  la  superficie  est  couverte  de  bois  dur. 

jlO.J  de  la  superficie  brûlée  se  renouvelle. 

l  8.7  de  la  superficie  brûlée  ne  se  renouvelle  pas. 

J2.S    de  la  superficie  est  stérile. 

1  '\^^^  ''^  s^P^rficie  possède  des  lacs  et  de  l'eau 

l     .j    de  la  superficie  est  défrichée  et  cultivée. 

-e  qu'au  moins  19'',  des  Terres  de  la  Cou- 
is  depuis  40  ans. 

oo^  o^."  '^^^.""'^  ^^"  '^  ^°'5  ci-dessus  décrit  77.6%  ou  620  - 
002  acres  est  comme  suit  reparti:  Bois  mou.  blanc  noir  épi- 
nette  rouge:  sapin  blanc,  roug-»  et  du  pin:  du  ce"d  e  e  de  la 
çigue  600  000.000  pieds  planlhes.  Bouleau  Jaune  érable 
îon^H..  r-''^"  ^''"'^'  Pt"P"^''  '^  ^''"^^^'^  ^ol  durs  à  l'excèp- 
l'n  nh?.^l"^"I  P""""  <^haufïage.  400.000,000  pieds  planches 
fcn  plus   1  y  a  à  peu  près  45o.ooo.ooo  pieds  de  petits  saDin^ 

s:lnce  Çutre.'"  '"''"'''  """  ^""^""^  "'"^  Her'pSur  laS 
comm'/rcfi"St"cïlt"suf  *"^"    ^^"'"^  ''    ''^-'-^-n 


Ceci  c 
ronne  furen 


Bois 
mou 


Epinette  blanche  ..9.9% 

Rouge  et  noire i5.8 

57.1%  Sapin 15.9 

Pin  Blanc ....3.3 

Pin  rouge 004 

Cèdre g  4 

Ciguë j.V 

Pin  Jack  0.14 


.18.4% 


Bois      Bouleau  jaune 

dur        Erable  ....  6 

42.9%   Hêtre .".'.'.';..'.'.3.3 

Bouleau  blanc 8^9 

Peuplier  5,4 

Autres  bois  durs 0.9 


40        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


Ces  calculs,  représentant  les  superficies  avoisinantes  des 
chemins  de  fer  et  des  places  peuplées,  sont  facilement  acces- 
sibles et  en  conséquence  ces  superficies  sont  plus  déboisées  qu'à 
l'intérieur  de  la  Province.  Vu  que  plusieurs  de  ces  étendues 
souffrent  encore  des  feux  qui  ont  eu  lieu,  il  y  a  100  ans,  nos 
calculs  ne  devraient  pas  être  pris  comme  moyenne  pour  toute 
la  Province.  Lorsque  nos  inspections  nous  approchent  de  ia 
source  de;  eaux,  notre  évaluation  de  bois  mou  par  acre  est 
presque  le  double  de  la  moyenne  ci-dessus  mentionnée.  Aussi 
â  mesure  que  notre  inspection  se  prolonge  à  l'intérieur  des 
terres  notre  évaluation  devrait  augmenter. 

Vous  pouvez  peut-être  demander:  "De  quel  utilité  est  le 
Service  Forestier  pour  la  Province  du  Nouveau-Brunswick  ?  " 

Premièrement  :  11  donnera  l'information  exacte  sur  la 
quantité,  la  qualité  et  la  valeur  du  bois  sur  chaque  étendue,  de 
laquelle  nous  pourrions  déterminer  l'évaluation  des  souches. 
Il  démontrera  la  quantité  et  la  qualité  d'espèces  actuellement 
de  peu  d'importance  commerciale  à  cause  du  manque  de  de- 
mande de  la  part  du  marché;  et  probablement  il  démontrera 
aussi  que  ces  espèces  peuvent  être  vendues  à  profit;  ou  bien 
quand  les  quantités  le  justifie,  à  encourager  les  industries  d'uti- 
liser ces  espèces  Inférieures  en  dedans  de  la  Province,  aussi 
l'utilisation  matérielle  et  profitable  va  en  augmentant. 

Deuxièmement  :  L'évaluation  de  la  croissance  annuelle 
déterminera  si  oui  ou  non  la  coupe  peut-être  augmentée;  ou 
si  pour  perpétuer  l'industrie  des  restrictions  devraient  être  faites 
pour  certaines  espèces  afin  de  régler  la  coupe. 

Troisièmement  :  Les  renseignements  sur  le  sol  nous  per- 
mettront de  diriger  les  colons  vers  les  districts  les  plus  aptes 
à  leurs  besoins  et  aussi  de  réserver  les  terres  qui  ne  sont  pas 
aptes  à  la  culture;  ainsi  le  colon  et  le  licencié  seront  protégés. 

Quatrièmement  :  Vous  êtes  particulièrement  intéressés  à 
la  protection  contre  le  feu,  et  vous  vous  demandez  quel  profit 
le  Service  Forestier  ..--era  de  la  Protection  Forestière  au  Nou- 
veau-Brunswick. 

D'abord,  premièrement,  nous  avons  comme  base  un  plan 
sur  lequel  nous  allons  établir  notre  protection  forestière.  Notre 
carte  nous  montrera  tcis  les  portages  passables,  tous  les  vieux 
portages  et  chemin^;,  toutes  les  routes  pour  voitures,  toutes  les 
routes  pour  les  uutomobiles;  elle  montrera  encore  toutes  les 
lignes  téléphoniques,  tous  les  ruisseaux  aptes  au  canotage,  tous 
les  camps,  les  endroits  où  il  y  a  du  bois  vert,  les  supeificies  brû- 
lées, les  abatis  et  les  points  dangereux;  en  plus  elle  nous  indi- 
quera les  points  d'observation,  les  étendues  visibles  de  ces  sta- 
tions, les  points  d'observation  et  les  superficies  visibles  de  ces 
stations.  De  ces  nombreux  portages  et  de  ces  ruisseaux  aptes 
au  canotage  nous  pouvons  établir  un  système  de  contrôle;  nous 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        41 

pouvons  aussi  choisir  les  places  où  les  cachettes  d'outils  seront 
e  plus  en  besoin,  et  aussi  les  points  d'observation  qui  seront 
les  plus  efficaces.     Lorsque  des  feux  se  déclareront,  la  carte 
indiquera  aux  gardiens  forestiers  où  sont  les  terres  les  plus  boi- 
sées, et  SI  le  feu  est  dirigé  par  le  vent  du  côté  l'un  bois,  d'un 
marais  ou  d'un  abatis  et  il  pourra  se  renseigner  sur  beaucoup 
d  autres  faits  dont  il  aura  besoin    de    connaître.     Les  plans 
indiqueront  aussi  les  zones  dangereuses  où  la  plupart  des  feux 
récents  se  sont  déclarés  etc.     Les  chefs  d'inspection  sont  con- 
seillés  de  cueillir  toutes  les  connaissances  locales  possibles  se 
rattachant  à  la  protection  contre  le  feu,  et  de  préparer  un  pl;m 
de  patrouille,  soit  en  auto,  soit  à  cheval,  en  canot  ou  à  pied 
cornme  le  cas  le  demandera,  démontrant    le  lieu    des  points 
d  observation  possibles,  des  postes  d'observation  des  cachettes 
d  outils,  des  permis  de  feu  quand  il  sera  nécessaire,  pour  pro- 
téger le  bois  contre  le  feu,  pour  déchiffrer  et  indiquer  là  où 
1  opinion  pub'-iue  est  tellement  avancée  que  le  besoin  de  la 
protection  contre  le  feu  n'est  pas  pressant.     Nos  rapports  dé- 
montreront que  les  débris  accumulés  près  des  grandes  routes 
des  chemins  de  fer  et  des  cantons  devraient  être  brûlés  afin 
d  éviter  le  grand  danger  de  pertes  de  vie  et  de  propriétés  Vous 
verrez  de  ceci  que  la  carte  forestière  du  Nouvea-.'-Brunswick 
sera  de  la  plus  grande  valeur  en  formant  un  système  compré- 
hensif  et  efficace  pour  la  protection  contre  le  feu 

Messieurs,  je  vous  remercie. — (Applaudissements) 
LE  SENATEUR  EDWARDS  :  Monsieur  Prince  :  je  vou- 
drais poser  une  question.     Est-ce  que  le  sapin  et  le  balsamie 
périssent  dans  votre  Province  ? 

M.  PRINCE  :  Voulez-vous  dire  par  le  ver  qui  attaque  les 
sapins  r  -"1 

LE  SENATEUR  EDWARDS  :  Non.  nos  arbres  sèchent 
et  périssent  dans  certaine  section  du  haut  de  l'Ottawa  et  de 
la  Gatineau. 

M.  PRINCE  .  Je  crois  que  vous  faites  allusion  aux  vers 
qui  attaquent  le  sapiii.  , 

M^  pmv^X^^^  M^^^'^'^^^'^  =  Non.  non  ce  n'est  pas  cela. 

M.  PRINCE  :  Nous  avons  été  accablé  par  cette  peste  au 
Nouveau-Brunswick  pendant  cinq  ans  f     c  m 

LE  SENATEUR  EDWARDS  :  Ce  n'est  pas  cela  que  je 
veux  dire.  Je  sais  tout  cela.  Mais  nos  arbres  périssent  et  nous 
ne  savons  pas  quelle  en  est  la  cause. 

♦»  !:^^  PRESIDENT  :  Je  pense  que  probablement  le  Séna- 
teur^ parle  d  une  maladie  connue  sous  le  nom  de  "Phoma  Abic 
un*  qui  colore  en  rouge  et  qui  sèche  les  arbres  v^ur  final-. 
meiu  les  faire  périr  II  y  a  quelques  cas  de  cette  m'aladie  dans 
les  Provinces  de  l'Est  et  j'ai  vu  quelques  cas  d'une  acre  ou 
de  Québec     "  "'  '  ^^^       ""^^^^^  considérable  dans  la  Province 


I 


■OS^*' 


42        RAPPORT  de  la  CONVEHTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


M.  MCLEAN  :  M.  Prince,  voulez-vous  nous  donner  vos 
statistiques  des  400,000  acres  sans  inspection  ? 

M.  PRINCE  :  800,000  acres,  monsieur.  De  ce  nombre 
il  y  a  à  peu  près  620,000  ou  621,000  acres  boisées. 

M.  MCLEAN  :  Quelles  sont  les  statistiques  pour  la  super- 
ficie boisée  ? 

M.  PRINCE  :  Environ  600,000,000  pieds  planches  de 
petits  arbres,  450,000,000  pieds  planches  de  bois  mou  et  400,- 
000,000  pieds  planches  de  bois  dur.  Ces  chiffres  ne  sont 
qu'approximatifs. 

LE  SENATEUR  EDWARDS  :  L'épinette  constitue  à  peu 
près  la  moitié  de  ce  total  ? 

M.  POWER  :  247r  de  bois  mou  ? 

M.  PRINCE  :  9%  d'épinette  blanche.  15^'  de  rouge  et 
noire,  et  \5'/r  de  sapin. 

LE  PRESIDENT  :  Une  des  grandes  difficultés  des  mar- 
chands de  bois  et  des  Associations  de  protection  contre  le  feu 
au  Canad  est  le  manque  de  cartes.  Les  Gouvernements  des 
Provinces  sont  très  arriérés  dans  cet  ouvrage  et  la  politique 
moderne  du  Nouveau-Brunswick  mérite  d'être  signalée.  M. 
Prince  tient  le  record  pour  les  inspections  les  moins  dispen- 
dieuses, le  coût  n'étant  quelque  fois  que  0.2  7  centins  par  mille 
carré. 

M.  Prince,  au  nom  de  notre  Association  je  vous  remercie 
pour  le  discours  intéressant  que  vous  venez  de  nous  lire.  — 
(Applaudissements). 

Je  serais  enchanté,  messieurs,  si  vous  écriviez  vos  noms 
et  vos  adresses  sur  les  cartes  que  vous  trouverez  sur  vos  chaises. 
Veuillez  les  remettre  s'il  vous  plaît  au  secrétaire,  car  nous 
sommes  anxieux  d'avoir  la  liste  des  noms  de  ceux  qui  sont 
présents. 

Je  désire  vous  annoncer  que  cet  après-midi  nous  aurons 
deux  discours  très  intéressants;  l'un  de  la  part  de  M.  William 
L.  Fletcher,  qui  représente  une  compagnie  de  Boston  (Radio 
Engineers  and  Manufacturers)  et  l'autre  par  le  major  K.  E. 
Kennedy,  du  corps  Royal  Aviation,  qui  nous  parlera  du  Service 
des  Aéroplanes.  Nous  aurons  aussi  des  vues  animées  très  in- 
téressantes, illustrant  les  méthodes  employées  pour  combattre 
les  feux  de  forêt.  Vous  êtes  tous  cordialement  invités  d'y 
assister  cet  après-midi. 

Messieurs,  s'il  n'y  a  pas  d'autres  questions  à  poser,  nous 
allons  ajourner  jusqu'à  deux  heures. 
La  Convention  est  ajournée. 


T 

4 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION" 


43 


Assemblée  de  l'après-midi 

La  Convention  siégeait  de  nouveau  à  2  heures  p  m     Le 
Président  M.  ELLWOOD  WILSON  présidait.  ' 

LE  PRESIDENT  :  L'Assemblée  est  rappellée  à  l'ordre. 

TÉLÉGRAPHIE  SANS  FIL 
WiUiam  L.  netcher. 

LE  PRESIDENT  :  Messieurs,  M.  William  L.  FletCher,  un 
expert  en  télégraphie  sans  fil.  sera  le  premier  à  vous  adresser 
la  parole  cet  après-midi.  Ce  sujet  devient  de  plus  en  plus 
important  en  rapport  avec  la  protection  des  Forêts  contre  le 
feu  et  son  importance  continuera  toujours  à  augmenter.  Nous 
avons  demandé  M.  Flrtcher,  de  Boston,  de  venir  nous  dire 
quelques  mots  sur  l'usage  des  appareils  Radio. 

Il  me  fait  bien  plaisir  de  vous  présenter  .M.  Fletcher 

(Applaudissements). 

M.  FLETCHER  :  M.  le  Président  et  messieurs:  J'ai  lu  un 
?rrand  nombre  d'articles,  écrits  par  des  aviateurs,  et  parmi  ces 
articles  il  y  en  a  qui  vous  serviront,  je  crois,  dans  votre  oeuvre, 
tn  ajoutant  l'usage  du  Radio  aux  aéroplanes  il  me  semble  que 
votre  système  de  protection  sera  révolutionné.     Je  crois  que 
les  manufacturiers  et  que  les  ingénieurs  devraient  vous  appro- 
cher non  seulement  dans  le  but  de  vous  vendre  leurs  appareils 
mais  avec  l'idée  de  co-opérer  avec  vous  pour  savoir  si  le  télé- 
graphe sans  fil  vous  sera  utile.     Ceci  sera  bien  mieux  que  de 
vous  dire  que  l'appareil  est  celui  qu'il  vous  faut,  que  son  fonc- 
tiornement  est  facile  et  que  son  coût  est  modique.     Personne 
au  monde  sait  à  combien  d'usages  nous  pouvons  appliquer  le 
éégraphe  sans  fil;  en  effet  nous  ne  connaissons  encore  que 
très  peu  sur  ce  sujet.     Je  ne  veux  pas  que  vous  me  jugiez 
comme  un  pessimiste.     Je  n'en  suis  pas  un,  au  contraire  je 
SUIS  un  optimiste.     Je  crois  que  le  télégraphe  sans  fil  jouer.! 
un  rôle  très  important  dans  l'avenir  du  inonde  et  naturellement 
aussi  en  rapport  avec  votre  oeuvre  de  protection.     Si  nous 
les  intéressés  au  télégraphe  sans  fil.  ne  croyaient  pas  que  nous 
puissions  venir  à  votre  aide,  nous  ne  perdrions  m^  nntr^  temps 
pour  venir  a  une  entente  avec  vous.     Je  ne  veux  pas  être  trop 
optimiste,  car  souvent  nos  efforts  ont  été  rendus  nuls  par  les 
ultro-optimistes,  qui  promettaient    ci  et  ça    sans  auparavant 
avoir  étudié  leurs  promesses;  ces  promesses  n'étant  pas  réaii- 
sees,  le  public  nous  écoutait  avec  un  peu  de  doute.     C'est  pour 


44        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


cette  raison  que  je  me  bornerai  à  vous  montrei  ce  que  vous 
pouvez  faire  et  ce  que  vous  ne  pouvez  pas  faire  avec  le  télé- 
graphe sans  fil.  Je  ne  sais  guère  comment  vous  allez  vous 
en  servir  ou  comment  il  fonctionnera  une  fois  installé  dans  vos 
forêts.  Je  vais  vous  offrir  un  cas:  A  quelle  distance  un  Radio 
enverra-t-il  un  message  ?  Cela  dépendra  de  plusieurs  con- 
ditions, entre  autre,  du  caractère  de  la  surface  du  sol,  si  les 
messages  sont  envoyés  la  nuit  ou  le  jour,  de  la  hauteur  et  enfin 
de  la  longueur  des  antennes. 

On  me  dit  que  99%  des  feux  peuvent  être  éteints  dans 
quelques  heures  par  un  ou  deux  hommes  si  ces  derniers  peu- 
vent se  rendre  sur  le  lieu  même  dans  une  demi-heure.  Si  ceci 
est  vrai  ou  non  je  ne  le  sais  pas,  mais  un  de  vos  membres  nous 
a  annoncé  ce  fait  et  je  crois  qu'il  est  plus  ou  moins  exact. 
Avec  ce  fait  en  vue,  je  crois  que  le  télégraphe  sans  fil  sera 
d'une  grande  utilité.  Supposons  que  vous  vous  serviez  d'aé- 
roplanes ou  que  vous  érigiez  des  tours  d'observation,  alors 
vous  n'aurez  qu'à  les  munir  d'un  appareil  sans  fil  qui  annoncera 
la  déclaration  d'un  feu  en  peu  de  temps  et  vous  permettra 
d'être  sur  le  lieu  en  peu  de  temps.  Si  le  feu  ne  peut  être  con- 
trôlé par  les  quelques  hommes  à  la  station  la  plus  proche  du 
feu  ils  n'auront  qu'à  demander  de  l'aide  par  l'entremise  de 
leur  appareil  sans  fil. 

Le  premier  problème  à  résoudre  est  d'avoir  un  appareil 
portatif  pour  être  utilisé  dans  les  bois  et  assez  fort  pour  trans- 
mettre les  messages  à  la  station.  Je  ne  connais  pas  de  tels 
appareils  et  ceci  demande  du  travail  de  la  part  des  inventeurs 
et  comme  vous  le  savez  ces  derniers  sont  occupés  avec  des 
inventions  de  guerre  pour  le  Gouvernement.  Beaucoup  de 
progrès  se  fait  en  rapport  avec  le  télégraphe  sans  fil  dont  nous 
ne  pouvons  parler  et  beaucoup  encore  nous  attendent  et  que 
nous  ne  comprenons  pas.  Mais  je  peux  vous  citer  un  exemple 
frappant  du  progrès  que  nous  avons  fait:  avant  la  guerre  l'ap- 
pareil dont  se  servait  les  aviateurs  pesait  40  livres,  aujourd'hui 
le  poids  de  cet  appareil  n'est  que  de  20  livres.  Depuis  le 
début  de  la  guerre  tous  les  manufacturiers  s'efforcent  de  fabri- 
quer des  appareils  portatifs,  mais  je  ne  peux  pas  encore  dire 
ce  qu'ils  ont  accompli.  Néanmoins  il  y  a  toute  sorte  de  pos- 
sibilités pour  le  télégraphe  sans  fil:  vous  pouvez  vous  en  servir 
dans  votre  oeuvre  de  protection,  comme  je  l'ai  déjà  dit  en 
munissant  vos  tours  d'observation  de  ces  appareils,  la  même 
chose  s'applique  aux  aéroplanes,  et  ainsi  chaque  station  sera 
en  communication  mutuelle,  si  l'assistance  était  nécessaire  dans 
le  cas  de  feu. 

Plusieurs  m'ont  demandé  si  on  pouvait  se  servir  de  télé- 
phones sans  fil  ?  La  réponse  est  absolument  négative.  Le 
téléphone  ne  fait  que  commencé  d'exister,  et  comme  il  existe 
aujourd'hui,  il  existera  pour  2,  3,  4  ans  au  moins  et  de  plus  il 


"THE    QUEBEC    FOKEST    PROTECTIVE    ASSOCIATION  -        45 


ne  vous  sera  d'aucune  utilité,  sans  oublier  le  coût  fort  élevé 
d'un  appareil  aussi  délicat.  Le  téléphone  sans  fil  a  fait  beau- 
coup de  progrès  même  dans  ces  derniers  mois  et  je  crois  que 
l'on  s'en  sert  sur  une  certaine  étendue  au  front.  Dans  des 
grandes  villes  comme  Chicago  et  New-York  cet  instrument 
peut  être  très  utile,  car  ils  ont  à  leur  portée  des  laboratoires 
et  les  meilleurs  ingénieurs,  mais  dans  les  bois  il  vous  faut  un 
appareil  plus  solide  et  qui  fonctionnera  chaque  jour  de  l'année 
et  le  téléphone  sans  fil  ne  peut  encore  donner  cette  satisfaction. 
Un  appareil  d'un  demi  Kilowat  vous  sera  de  grande  valeur 
dans  votre  oeuvre.  C'est  un  appareil  qu'un  seul  homme 
pourra  porter  sous  son  bras  y  compris  le  générateur.  Ce  der- 
nier ne  pèse  que  250  livres,  mais  le  reste  de  l'appareil  ne  pèse 
pas  autant. — (Rires). 

UN  MEMBRE  :  Il  faudra  que  l'homme  qui  portera  cet 
appareil  soit  bien  fort. 

M.  FLETCHER  :  Eh  bien,  je  suis  cet  homme  fort. 
Le  télégraphe  sans  fil  a  fait  tellement  de  progrès  que  n'im- 
porte qui,  qui  a  un  peu  d'intelligence  et  qui  sait  le  code  peut 
le  faire  fonctionne..  Par  ceci  je  veux  dire  qu'un  enfant  de 
dix  ans  peut  le  faire  fonctionner.  Plusieurs  m'ont  demandé 
comment  ils  pourraient  se  procurer  des  opérateurs;  c'est  bien 
facile.  Vous  pouvez  en  avoir  partout  et  par  douzaine.  Votre 
Gouvernement  vous  fournira  le  code,  et  les  opérateurs  n'ont 
pas  besoin  d'envoyer  des  messages  à  une  vitesse  excédant  12 
mots  a  la  minute.  Qui  que  ce  soit  peut  atteindre  cette  vitesse 
dans  1  espace  d'un  mois.  Le  code  lui  sera  fourni  gratis  et  ce 
qui  lui  faut  pc  -  apprendre,  c'est  un  buzzer.  ce  qui  coûte  $2.00 
L  homme  qui  peut  se  servir  du  Range  finder  n'aura  pas  de 
difficulté  avec  l'appareil  sans  fil. 

Disons  que  quelques  uns  de  ces  hommes  veulent  appren- 
dre; ils  n'ont  qu'à  se  procurer  le  code  et  qu'à  étudier  les  si- 
gnaux. L'un  peut  faire  fonctionner  son  buzzer  et  l'autre  con- 
sulter son  code.  A  un  homme  de  Boston  nous  avons  donné 
un  code  et  un  buzzer  et  après  42  heures  d'étude  il  passa  l'exa- 
men du  Gouvernement  pour  un  certificat  de  deuxième  classe 
qui  exige  12  mots  à  la  minute. 

Les  opérateurs  à  bord  des  vaisseaux  ou  aux  bureaux  chefs 
sur  terre  sont  capables  d'envoyer  24  mots  à  la  minute,  mais 
pour  cela  il  faut  trois  ou  quatre  mois  d'étude.  Vos  forestiers 
pourraient  étudier  dans  leurs  moments  de  loisir  ou  bien  vous 
pourriez  les  envoyer  à  une  école  de  9  heures  du  matin  jusqu'à 
midi.  C'est  inutile  de  les  faire  étudier  toute  la  journée  parce 
qu  on  devient  abruti,  et  de  plus  il  y  en  a  qui  peuvent  appren- 
dre autant  dans  une  heure  que  dans  trois. 

Avec  l'appareil  d'un  demi-Kilowat  vous  pourriez  avoir 
une  communication  constante  non  seulement  entre  vos  tours 
rf  observation,  mais  aussi  avec  les  villes  avoisina-^^es,  ainsi  vous 


I 
3 


46        RAPPORT  de  la  CON^'ENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


pourriez  vous  en  servir  et  pour  la  protection  contre  le  feu  et 
pour  le  commerce. 

L'autre  question  qui  se  présente  est  celle-ci:  A  quelle  dis- 
tance peut-on  envoyer  des  messages  ?     Je  ne  peux  vous  le 
d:re.     Il  faut  se  rappeler  que  l'appareil  sans  fil  d'aujourd'hui 
est  tout  à  fait  différent  de  celui  que  nous  avions  il  y  a  2  ou 
3  ans.     Lorsque  je  vous  ai  dit  que  je  ne  pouvais  vous  dire  la 
distance,  je  ne  voulais  pas  vous  laisser  entendre  que  l'appareil 
d'un  demi  Kilowat  ne  transmettra  pas  un  message  à  une  dis- 
tance de  50  milles.     Si  vos  messages  étaient  transmis  de  15  à 
30  milles,  comme  ce  sera  votre  cas,  l'appareil  d'un  demi  Kilo- 
wat serait  très  satisfaisant  et  je  crois  que  c'est  l'ippareil  que 
vous  devriez  adopter.     Les  appareils  d'un  quart  de  Kilowat 
vous  donneront  probablement  autant  de  satisfaction,  mais  le 
co       3t  de  cent  à  deux  cents  piastres  de  plus  que  le  demi  Kilo- 
wat et  il  ne  fonctionne  pas  mieux  que  ce  dernier.     Vous  pou- 
vez installer  un  appareil  à  votre  moulin  et  parler  à  vos  stations 
forestières,  vous  pourriez  faire  vos  commandes  par  télégraphe 
sans  til,  avoir  des  rapports  d'accidents  et  de  vous  en  servir  de 
mille  manières  différente,    parce  que  en  bien  des  places  ce  sera 
possible  de  communique     :  vec  les  stations  commerciales  du 
Gouvernement.     Il  y  a  un  grand  nombre  de  ces  stations  sur 
le  bt  Laurent  et  les  Grands-Lacs;  en  parl?nt  des  Grands-Lacs, 
un  incident  assez  étrange  se  manifeste  à  un  certain  endroit  près 
de  la  rive  Sud  du  Lac  Supérieur.     Cet  endroit  porte  le  nom  de 
poches,  car  là  les  messages  ne  peuvent  être  transmis  ou  reçus. 
Un  vaisseau  rentre,  dans  cette  baie,  et  de  suite  il  est  perdu  tant 
qu  à  la  communication  sans  fil.     Il  y  a  quelque  chose  qui  tue 
les  vagues  peut-être  cela  est  dû  aux  minérat-x  qui  existent  dans 
cette  région.     Il  y  a  un  autre  endroit  semblable  dans  le  Pacific 
un  vaisseau  sera  perdu  pendant  deux  ou  trois  heures  ou  pour 
le  temps  requis  à  traverser  l'étendue  ainsi  affectée.     C'est  une 
des  raisons  pour  laquelle  je  dis  que  on  n'est  jamais  certain  de 
la  conduite  d'un  appai.il  sans  fil. 

A  part  de  ces  poches  notre  appareil  peut-être  affecté  par 
un  excès  d'électricité  statique  dans  l'air.  Dans  les  tropiques 
Il  y  a  des  journées  entières  que  des  messages  ne  peuvent  être 
transmis  ou  reçus  et  à  l'Equateur  des  heures  s'écoulent  sans 
que  les  instruments  fonctionnent.  Je  crois  que  dans  les  ré- 
gions des  Grands-Lacs  il  y  autant  de  difficultés  que  dans  n'im- 
porte quelle  place  au  monde  malgré  que  les  gens  de  ces  réeions 
disent  qu'ils  n'ont  pas  de  difficultés  avec  leurs  appareils  Dans 
une  tempête  vous  ne  pourriez  pas  travailler  pendant  au  moins 
20  minutes,  car  vous  n'entendriez  pas  les  signaux  à  cause  des 
vibrations,  lesquelles  sont  dues  au  tonnerre^  Les  signaux  se 
manifesteraient  mais  vous  ne  pourriez  pas  '  "  entendre 

La  nuit  il  est  possible  de  transmettre  o.  2  à  5  fois  plus 
loin  que  dans  le  jour.     Aucun  appareil  ne  transmet  aussi  bien 


_ 


"THE   QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        47 

au-dessus  d'une  forêt  qu'au-dessus  de  l'eau,  et  l'état  du  sol  qu'il 
soit  sec  ou  humide  cela  affecta-  h  distance  de  l'appareil      D'a- 
près moi  l'appareil  d'un  demi  Kilowat  la  nuit  transmettra  à 
une  distance  de  25o  milles  et  peut-être  à  5oo  ou  m"  iT  rni  L 
Mais  .1  ne  faut  pas  trop  s'y  fier.     Un  appareil  de  deux  KiSwats 
pourra  certainement  transmettre  à  5oo  milles,  la  nuit  tombée 
Je  mentionne  ces  faits  car  ils  vous  seront  utiles  lorsque  vous 
commencerez  l'usage  de  votre  appareil  sans  fil.     Supposons 
qu'il  y  ait  une  station  à  5oo  milles  de  votre  appareU  et  que 
vous  aimeriez  a  vous  mettre  en  communication  avec  elle-  leur 
appareil  pourrait  être  bien  plus  fort  que  le  vôtre,  mais  maigri 
cel.i  avec  un  appareil  d'un  demi  Kilowatt  et  avec  des  antTmnes 
tiL  ?"h  ^°"P^"''.  ^0"s  pourriez  vous  mettre  en  communica- 
tion pendant  la  nuit  et  cela  sera  bien  utile.     Avec  un  aDDireil 
d'un  demi  Kilowatt  vous  pouvez  vous  fier  à  un  ra^n  d^e^  15 
m  les^et  avec  un  appareil  de  deux  Kilowatts  à  un  rayon  de 
250  milles,  et  la  nuit  souvent  vous  pourriez  vous  mettre  en 
communication  avec  la  Floride,  la  Colombie  Anglaise  ou  1 

sur  le  Pacifique  qui  peut  transmettre  à  une  distance  de  2  à  4 
milles  milles  quelque  fois.  ae  2  a  4 

^     L'usage  du  télégraphe  sins  fil  se  propas^e  de  plus  en  dIus 
même  dans  l'Alaska  on  s'en  sert  d'une  manière  commerciale 

reau  cl'^^^Tu  '"'^''"'  '""  "PP^''^"'  ^"^  ^  ""^  station  au  bu- 
reau che.  et  e  le  en  a  une  autre  dans  chaque  camp-  une  autre 
compagnie  voit  cela  et  suit  l'exemple  de  la  preriière  et  a"ns1 
Ipnt  f,-"  S^-^P^?"'"  P^"^^"t  parler  à  leurs^tations  et  peu- 
vent faire  des  arrangements  pour  transmettre  des  messages  à 
de  grandes  distances  par  relais.  "'cssages  a 

Votre  appareil  devrait  être  muni  de  vaeues  de  trois  Ion 
gueurs      Le  Gouvernement  et  les  vaisseauf  de  commerce  se' 
servent  d'appareils  à  deux  longueurs  de  vagues    l'une  de  î 00 
mètres  et  l'autre  de  600  mètres,  et  l'idée  de  d'eux  longueurs 
de  vague  est  pour  éviter  d'encombrer  l'ai,.     Un  ho2e  nui 

r'fioVmAT  '"''p'  "'  P^"^  P^^  ^"^^"'^^^  ^"  honleTuTpaîle 
L  d^n^^^c"-  ':^°"''  ^"^""^  ouvrage,  je  crois  qu'une  loneueur 
de  450  ou  500  mètres  devrait  être  adoptée.     eS  adoptant  cetti 

tTeT  r,""'  r?^^'''^'^^^^"  P^^  '^'  opérations  du  G^uve/! 
nement  et  des  stations  commerciales  et  ainsi  le  Gouvernement 
ne  vous  causera  pas  d'ennuis.  11  y  a  quelque  teirm  ?e  nSs 
a  un  individu  à  propos  de  l'attitude  du  Gouvern^meS  s2  ce 
r!fn  n  '/  "'.'  ^'^  ^"'  '^  Gouvernement  ne  causëTucun  ennui 
si^  on  ne  les  dérange  pas.  (rires)  Vos  appareils  pourr' ien^ êt-é 
munis  de  trois  longueurs  de  vagues,  2  pour  votre  usage  ïmore 
meiefdeÇeTe."'^'-  '"  ^°"^-"-'^^*'-  ^vec  les  stltio'ns'dl 
.  Un  autre  avantage  des  trois  longueurs  de  vaçue  est  celui 
c:  SI  vous  voulez  parler  privément  à'une  station!^vous  posiez   . 


48        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

leur  annoncer  que  vous  allez  vous  servir  de  telle  ou  telle  lon- 
gueur; elle  adoptera  son  appareil  à  votre  longueur  et  vous 
pourrez  parler  sans  interruption. 

Ceux  qui  ont  déjà  vu  les  appareils  dont  étaient  munis  les 
vaisseaux  autrefois  seront  intéressés  aux  portraits  que  je  lais- 
serai sur  la  table.  Ces  portraits  vous  donneront  une  idée  de 
la  simplicité  des  appareils  modernes.  Avec  l'ancien  modèle 
il  y  avait  4  ajustements  -i  faire,  mais  maintenant  vous  n'avez 
qu'à  vous  coitïer  de  l'accoustique  et  de  tourner  une  poignée 
et  tout  fonctionne.  Comme  je  l'ai  dit  auparavant,  n'importe 
qui,  qui  est  intelligent  tant  soit  peu,  peut  faire  fonctionner  ces 
appareils. 

Quant  au  coût  et  à  l'installation  de  l'appareil  je  ne  peux 
pas  me  prononcer  avant  de  savoir  toutes  les  conditions,  mais 
je  crois  qu'une  tour  génératrice  et  l'appareil  sans  fil,  ne  coû- 
tera pas  plus  de  S3ooo.  Un  appareil  peut  faire  de  10  à  20 
ans  de  service,  sur  les  grands  lacs  il  y  a  des  installations  de 
plus  de  10  ans  de  service.  L'appareil  moderne  est  certaine- 
ment supérieur  à  celui  qu'ils  ont.  '  Le  progrès  du  télégraphe 
sans  fil  depuis  ces  dernières  années  a  surpassé  de  beaucoup 
toutes  les  autres  inventions  qui  ont  été  faites  depuis  15  ans  et 
nous  croyons  que  l'avenir,  c'est-à-dire  après  la  guerre,  nous  en 
promet  beaucoup. 

Le  maintien  de  vos  stations  devrait  être  peu  dispendieux. 
Si  vous  calculez  qu'un  appareil  dure  dix  ans  et  que  vous  divi- 
siez le  coût  initial  en  placements  annuel,  le  coût  du  maintien 
n'excédera  pas  $300.  par  année.     A  cela  vous  auriez  à  ajou- 
ter le  cout_du  chauffage  de  votre  générateur  et  un  petit  mon- 
tant de  SI  5  à  S35  par  année  pour  réparations,  inspections,  etc 
Le  coût  du  maintien  dépend  en  grande  partie  de  l'appareil  que 
vous  allez  adopter.     La  compagnie  Edwards  m'a  informé  que 
leur  installation  leur  coûtait  à  peu  près  Sioo.  par  année,  mais 
c  est  un  appareil,  ancien  modèle.     Le  coût  du  maintien  varie 
même  quand  on  se  sert  du  même  appareil.     Sur  les  Grands 
Lacs  le  maintien  d'un  appareil  sans  fil  coûtera  bien  plus  cher 
qu'un  appareil  sous  de?  conditions  ordinaires.     Parfois  les  ins- 
tallations sur  les  vaisseaux  sont  atteintes  par  la  foudre  de  plus 
elles  sont  toujours  sujettes  à  des  grosses  tempêtes  et  en  consé- 
quence leurs  durées  n'est  pas  aussi  longues.     Nous  en  avons 
mstallés  un  grand  nombre  de  ces  appareils  et  jusqu'à  présent 
nous  n'avons  eu  aucune  plainte;  même  une  compagnie  nous 
a  fait  part  des  faits  que  l'appareil  que  nous  avons  installé  a 
fonctionné  pendant  9  mois  sans  aucun  trouble.     Sous  les  con- 
ditions dans  lesqeuelles  vous  travailiez,  je  crois  que  un  mon- 
tant de  $10  à  $25.  maintiendra  votre  appareil  en  ordre 

Quant  aux  opérateurs  vous  n'aurez  pas  de  difficulté  et 
vous  n'aurez  pas  de  dépenses  supplémentaires,  car  l'homme 


•■THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        49 

cotpS  I°"e?r,ei"p"r"  ""'"  '"'''""  ""  °''^""- 
finn  J'  ^'*^*^'^  ^  M°^''^  P'^'^^  et  que  je  considérerais  l'installa 

ne  fonctionne  que  de  temps  à  au^rV  il  nw  ^.  '  "*  '"'PP'''''"'' 

directes  sans  équivoaue      EtnHi^^  i^c  .L         ^  f  ^  réponses 

ces  derniers  disposés  à  co-opïre^avec  voJs' d=^ns°tVlnr  r  ■■'' 
de  vos  problèmes.-.  Applaudissements)  ^^'°"' 

Messieurs,  je  vous  remercie. 

LE  PRESIDENT  :  Messieurs,  est-ce  au'il  v  .  H« 

mission  nAoSIep?"  ''  '"'  "■'dinaireraent  de  la  t,t„s. 

"ir  le'"pûuvoiy'î"e''u„w'dPuf  demi'  Kr'"?/'  r^"""  '»"" 
sant.  Il  ne  coûte  oïe  de  S4oo  à  ?i.^  .rî"  "  '''"'  '"'"'^^'■ 
voir  po.^vo..  ap'parei,  el^ur^  vo^^^-^laï-^'^J^^^td^ 


£0        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


LE  PRESIDENT  :  Est-ce  qu'il  y  a  d'autres  questions  ? 

UN  MEMBRE  :  Est-ce  que  le  coût  de  $3000.  pour  une 
tour  comprend  tout  l'équipement  ? 

M.  FLETCHER  :  Il  comprend  la  tour,  le  générateur  et 
l'appareil  complet  ainsi  que  les  frais  d'installation. 

M.  POWER  :  Est-ce  que  vous  servez  de  batteries  sèches? 

M,  FLETCHER  :  Oui  avec  une  charge  pour  quatre  heu- 
res. 

M.  POWER  :  Alors  il  vous  faudra  une  bâtisse  chauffée. 

M.  FLETCHER  :  Oui  c'est  toujours  mieux,  mais  cepen- 
dant, l'appareil  peut  fonctionner  sans  chaleur  comme  cela  est 
arrivé  sur  un  vaisseau,  sur  le  Lac  Huron  pendant  l'hiver,  lequel 
appareil  que  j'ai  fait  fonctionné  quoique  l'huile  fut  froide  et 
épaisse. 

LE  PRESIDENT  :  Nous  devons  beaucoup  de  reconnais- 
sance à  M.  Fletcher  pour  le  discours  qu'il  vient  de  nous  faire. 
Nous  sommes  tous  intéressés  au  télégraphe  sans  fil  en  rapport 
avec  notre  protection  contre  le  feu  et  comme  nous  avons  cons- 
taté que  les  communications  téléphoniques  étaient  très  dispen- 
dieuses et  qu'elles  manquaient  souvent,  je  crois  que  nous  som- 
mes destinés  à  nous  fier  au  télégraphe  sans  fil.  Cela  est  sur- 
tout vrai  pour  les  propriétaires  de  terres  à  bois  au  Nord  du 
St-Maurice  et  de  L'Ottawa  où  les  lignes  téléphoniques  sont 
interdites;  et  si  même  on  pouvait  installer  des  lignes,  les  fores- 
tiers seraient  obligés  de  parcourir  des  distances  tellement  gran- 
des pour  s'en  servir  qu'elles  ne  seraient  pas  beaucoup  prati- 
ques. Mais  avec  une  station  centrale,  pour  recevoir  les  com- 
munications, munie  d'un  appareil  sans  fil,  les  forestiers  pour- 
raient se  tenir  en  rapport  avec  les  gérants,  et  avec  quelques 
appareils  semblables  installés  à  différents  endroits  dans  le  dis- 
trict le  progrès  serait  bien  plus  marqué  dans  la  protection  des 
forêts. 

M.  FLETCHER,  au  nom  de  notre  Association  je  vous 
remercie  pour  votre  discours  qui  est  très  pratique  et  qui  fut 
très  intéressant. — (Applaudissements). 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION" 


51 


PATROUILLE  D'HYDROPLANES. 
Major  K.  E.  Kennedy. 

ronn^^^  PRHSIDENT  :  Messieurs,  un  sujet  remarquable  en 
rappor  avec  a  protection  des  forêts  contre  le  feu  est  le  ser- 
vice d'hydroplanes.  Cette  question  ne  semble  être  qu'un 
rêve,  mais  le  progrès  fait  depuis  quelques  années,  et  surtout 
f.T'VH  ^"'J'^  "1  ^*°"*^"*-  Lorsque  M.  Harkin  du  Dépaï- 
fSpc  ^'^'^  ^'■'?  '^^  Dominion,  nous  disait  que  des  bombes 
jetées  des  aéroplanes  pouvaient  étouffer  les  feux,  je  aoy^s 

3,",uP-|'"Si'" -.""''f^r^'^"^  "tte  possibilité  comme  V  sionnaiê 
mais  il  n'était  pas  loin  de  la  vérité.  ""'««tire, 

Nous  avons  avec  nous  aujourd'hui  un  monsieur  oui  nous 
parlera  des  possibilités  et  des  usages  pratiques  des  aéJoilaSes 
p  éseTrle^MaioriJ^F'*!.'^'-  " -T^^^'t  bien  plaisir  d? vous 
-lTpl,YaÙ5isSen!;-) '•  ''""''^  '"  ""''''  ''^^^^  '''^-^^'-• 

.  LE  MAJOR  KENNEDY  :  M.  le  président  messieurs-  .> 
croîs  ^ue  c'est  la  coutume  ou  du  moins  qu'  est  pe™  s  lorsaue 
un  militaire  adresse  la  parole  à  une  assemblée  q^u'UÔuspar"e 
comme  un  soldat  e*     on  comme  un  orateur.     Ma  s  aïant  de 

STvo"i"au"?rv  1 1°"- '  ?"^  '"  ^'^?P'^""  i^  ^^-  ^ois\.t 
ser  savoir  qu  il  y  a  trois  jours  que    e  suis  en  route  et  aue  1? 

eu^mo'"nSS.^rFSreT)  ''''''  ''  '^'  ^"  ^^^  ^^  ^^^^  -- 

me  sont  arrivés;  un  individu  m'a  pris  pour  un  Si  rSée 

fanfari  d''hTter'''F'r''''  "ilengager'pour  faire  partie  dïïne 
fanfare  d  hôtel.     Finalement  je  suis  arrivé  à  destination 

Je  puis  dire  que  je  suis  venu  ici  tout  préparé  Dour"  vous 
convaincre  de  l'utïlité  des  aéroplanes  en  rîppor  avec  vo^re 
oeuvre  de  protection,  que  le  service  d'aéroplanes  est  s^ns  dan 
ger  et  le  me  Heur  moyen  de  transport.  C'est  cela  a?e  'an  ' 
çipais.  mais  je  vous  trouve  déjà  convaincu  En  conséVu^nce 
j  aura,  moins  à  vous  dire.  Je  suis  comme  pe^u  pour  savoir 
par  ou  commencer  à  traiter  mon  sujet  ^ 

.  .,.  ,'^i'".<^^  vous  intéresser  j'ai  décidé  de  vous  oarler  du  mût 

ouer  dans  les  a,rs,  mais  aujourd'hui  c'/st  k  conlrafre,"  «,' 


î 


52 


RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION.  DITE 


considéré.  (Rires)  L'aviation,  je  veux  dire  en  temps  de  paix, 
est  sans  danger  et  sous  les  conditions  qui  existent  ici  les  hydro- 
planes  atterriront  facilement.  Ceci  est  très  important  pour 
l'aviateur  dans  les  airs  qui  peut  choisir  où  il  pourra  atterrir.— 

Comme  dans  l'achat  de  toute  autre  chose  il  faut  que  votre 
aéroplane  soit  de  première  qualité  sans  cela  vous  allez  avoir 
des  troubles  constamment.  Supposons  que  vous  achetiez  un 
automobile  qui  coûterait  de  quatre  à  dix  mille  piastres  et  que 
cet  automobile  parcourerait  vos  forêts  à  une  vitesse  de  80  a 
100  milles  par  heure  et  qu'en  même  temps  votre  champ  de 
vision  s'étendrait  à  un  rayon  de  20  milles  carrés  et  plus,  qu  aus- 
si que  vous  seriez  en  communication  directe  avec  votre  bureau- 
chef  pendant  votre  tournée,  vous  seriez  bien  obligés  d'admettre 
qu'une  telle  machine  vous  serait  de  la  plus  g'-ande  utilité,  n  est- 
ce  pas  messieurs  ?  .     ,      •      /      t. 

Prenez  en  considération  que  les  mauvais  chemins  (ou  le 
manque  de  chemin)  les  rivières,  les  lacs,  les  précipices,  etc., 
ne  seront  pas  un  obstacle  à  l'aéroplane.  Vous  pouvez  franchir 
tous  ces  obstacles  avec  un  aéroplane,  vous  pouvez  aller  ou  bon 
vous  semble  et  retourner  quand  vous  le  voulez  et  en  outre  Je 
coût  n'excédera  que  très  peu  le  prix  d'une  bonne  machine. — 
(Applaudissements).  ^       .^  . 

Je  crois  pouvoir  .  js  démontrer  les  détails  du  coût  de  ces 
machines  ainsi  que  de  leur  maintien,  mais  cela  sur  une  grande 
échelle.  Autrement  comme  vous  le  savez  le  coût  est  toujours 
élevé.  Un  cultivateur  qui  n'a  que  dix  arpents  de  terre  ne  va 
pas  en  ville  en  auto,  il  ne  se  sert  pas  d'un  tracteur  pour  labou- 
rer etc.;  mais  le  cultivateur  qui  a  une  grande  terre  se  sert  d'un 

auto  et  d'un  tracteur,  etc 11  se  sert  de  la  force  motrice 

parce  que  l'étendue  de  sa  terre  l'exige.  C'est  la  même  chose 
pour  le  service  d'aéroplanes,  plus  le  champ  de  travail  est  con- 
sidérable moins  en  est  le  coût  de  son  entretien.  Comme  votre 
oeuvre  de  protection  contre  le  feu  ne  demande  que  six  mois 
de  travail  par  année,  j'ai  pris  comme  base  d'opération  cet  es- 
pace de  temps.  Je  vous  suggérerais  de  vous  procurer  trois 
aéroplanes,  car  il  est  toujours  mieux  d'en  avoir  un  en  réserve. 
Deux  de  ces  machines  seront  toujours  prêtes  pour  le  service 
pendant  que  l'autre  sera  en  réparations  si  cela  est  nécessaire. 
Comme  toujours  le  maintien  de  plusieurs  machines  sera  moins 
dispendieux.  Vos  machines  pourront  travailler  5  heures  par 
jour.  Elles  pourront  faire  davantage,  mais  je  ne  crois  pis  que 
cela  soit  nécessaire.  Au  front  les  machines  font  12  heures 
par  jour,  mais  ce  travail  est  exceptionnel  et  ne  sera  pas  néces- 
saire pour  V0U5.  Avec  deux  machines  faisant  5  heures  de  tra- 
vail  par  jour,  8000  milles  carrés  pourront  être  inspectés.  Vous 
pourriez  en  inspecter  davant.iKe,  mais  en  volant  très  bas  pour 
pouvoir  examiner  de  plus  proche  vous  pouvez  compter  sur 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        53 

8  000  milles  carrés  par  jour.  Votre  ch:imp  de  vision  sera  le 
SZoir'^ïf  i""'  ^Z'  d'observation,  mais  avec  l'avantage  de 
à  une  Tr  nH.  K'  ^^  P^.^"  t  ^°'°"*^-  Lorsque  vous  volez 
rable  ''^^'"P  "^^  '''''•'"  ^^^  ^^^^  considé- 

Pour  votre  oeuvre  vous  avez  besoin  d'une  machine  lente 
qu.  pourra  atterrir  facilement,  un  hydroplane  par  exemple      M 

srvlte.i;'s"oit%"n'f '"?  T'  ''  '"°*^"'-  ^"  ^rJrl\f:Xvoi. 
tel  nLoi  '"''^"u-^*  ''"^  '"^  ^"^  "^  soit  aucunement  afTec- 
nht    V.^  autre  machme  causera  beaucoup   d'ennuis  à  votre 

da  le  'mo:vem.^tr"î'H'"'  ^"PP°^*^'  ^*''  'î"'  'e  nîirS 
aans  ses  mouvements  et  dans  son    champ    de  vision      VntrP 

vitesse  est  tellement  considérable  que  le  temps  pris  pour  ch.n 

ger  de  place  vous  causera  la  perte  de  vue  de  ?o  à^n  miS." 

carrés  du  pays  à  être  inspecté'sa.s  que'ïou's'vous'en  apTrce 

ïtesse  c'e"IiDnnr%H:''^'-"  "^  ^""^  f^"^  P^s  beaucouTde 
Jt  nni  an!  -P  /  ^f'^  ''"^  ^^  ^°"s  su^ç^ère  Une  machine  lente 
e  qui  atterrira  facilement.  Vous  avez  certainemen  besnin 
d  une  machme  qui  atterrira  lentement,  car  "non  vous  vo^s 
expo^z  souvent  d'être  rejeté  bien  au-delà  de  votre  aérophnë! 

pour  Xr*""  nrhnnn."''^''r  ^  'J''  considérée  est  l'angle 
sans  nSp  H'V.f  ?•  ""^  machine  glissera  une  bonne  distance 
sans  perdre  d'élévation.     S    votre  enp-in  n/>  fi  if  «oc^a7  \ 

„n.  m,'S'  '""'  ''''"  '^portant  d'obtenir    pour    votre  service 
Ï«z7es  iêdîënT'  '""  '''''■'''  "«  P"ties  s'usent  ou  s?voSf 

,Tse?:^Tîj„îors  i";r  i;î?e  "S-V  9^-;k 

rh3r..n''"\f"  ^^""'  ^"  '^°"*'  P'^^ons  trois  aéroplanes  à  «8ooo 

|s?:^oraXXse",e:ri^.!fite^- e\£sTi  ?  i 

Trois  machines  à  S8ooo.  coûteraient  alors  ?ffnnn   p      P""' 

|l&Ts5ï^rU'nS   SfS 
»iono.     Ceci  fera  un  p  acement  de  S'>Çnnn    /inr'  P* 

machines  feront  votre  ouvrage  n^nHanfc-'    •  '"   ;  ^*  ^"^ 
de  vnfrp  ni.v/ron^/ll     uuvrage  pendant  six  mois  ou    a  durée 

calcul  est  fJff  P""'  "."  "'°"*«"*  ^^  «'^-SS  par  jour      (> 
caicui  est  tait  pour  une    n<nerfinn  H;»  snrsr»      •••  '     ^ 

jour  pendant  les  six  moi    de  î  âvail     ^    vn..T'f '/'""  P^"" 
mécaniciens  à  S4  nu  s^  «,,  ïjavan.     H  vous  faudra  2  ou  î 

çel»  fer^"/,!  parToufpJ      e"s"méSdeVs  '  5:;  ^^Jl  '">^'- 
leurs  vous  coùteronj  Plus'ïher,  ?u  ^S'î'fS^ar'jilrthS 


54        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


tt  VOUS  allez  être  chanceux  si  vous  les  avez  à  ce  prix;  il  vous 
faudra  deux  observateurs.  Deux  observateurs  à  S3500.  par 
année  (car  il  vous  faudra  les  payer  pour  toute  l'année  que 
vous  le  vouliez  ou  non)  fera  un  total  de  S7000.  par  année  ou 
$38.88  .par  journée  de  travail.  Durant  les  six  mois  que  ces 
observateurs  ne  voleront  pas  vous  pourriez  leur  trouver  de 
l'occupation  utile  à  votre  oeuvre  et  si  vous  n'en  trouvez  vous 
allez  être  forcé  de  les  maintenir  afin  de  les  avoir  pour  l'année 
suivante.  Jusqu'à  présent  le  coût  par  jour  est  de  $64.76  pour 
six  mois  de  travail.  H  faut  aussi  considérer  les  dépréciations 
et  les  réparations  et  cela  dépendra  en  grande  partie  sur  la  lon- 
gueur des  envolées,  mais  je  crois  que  SO.  10  par  mille  serait 
passablement  exact.  Vous  avez  aussi  votre  pétrole  et  votre 
huile  et  le  coût  en  est  moins  qu'un  sou  par  mille  et  encore 
moins  si  vous  avez  un  ingénieur  économique.  L'huile  et  le 
pétrole  pour  8000  milles  par  jour  n'excédera  pas  Slo.80.  Ainsi 
pour  faire  l'inspection  de  8000  milles  carrés  par  jour  le  coût 
total  pour  six  mois  sera  de  $2.0191  cts  par  mille  carré  ou  de 
S0.20  par  mille  linéaire  d'envolée.  Je  crois  que  mon  calcul 
est  bic  '  exact  et  s'il  y  a  erreur  c'est  plutôt  du  bon  côté.  Il  y 
a  plu^ii.urs  moyens  pour  économiser.  Vos  observateurs  que 
vous  -iploierez  à  l'année  et  qui  ne  feront  que  six  mois  de 
travail  pourront  être  utilisés  pendant  les  autres  six  mois  à  faire 
quelque  chose. 

On  me  demande  souvent  si  d'un  aéroplane  on  peut  voir 
d 'atinctement  ce  qui  se  passe  en  dessous  ?  Cela  dépend  de 
ce  qui  se  passe  sur  le  sol.  En  France  un  aviateur  n'a  des  yeux 
que  pour  les  aéroplanes  de  l'ennemi,  n'évitant  que  les  balles 
ennemies  (je  pa.lerai  de  cela  plus  tard)  ne  prend  que  des  por- 
traits d'après  lesquels  les  cartes  sont  faites,  n'envoie  que  des 
messages  sans  fil  aux  quartiers-généraux,  et  en  plus  il  peut  voir 
les  voitures,  les  chevaux,  les  canons,  les  tranchées,  etc.,  et  il 
écrit  un  rapport  détaillé  de  tout  cela.  S'il  peut  faire  cela  en 
temps  de  guerre  je  crois  qu'il  pourra,  en  temps  de  paix,  très 
bien  inspecter  une  certaine  étendue  sans  trop  de  difficulté. — 
(Applaudissements  et  rires). 

Nous  avons  eu  beaucoup  de  plaisir  en  volant  bas,  c'est-à- 
dire  à  une  hauteur  de  200  pieds,  on  tirait  sur  les  oiseaux  et  les 
lapins;  mais  nous  en  avons  tellement  tués  que  les  gens  s'en 
sont  plaint.  Vous  pouvez  prendre  une  verge  carrée  de  toile 
blanche  et  la  cacher  et  je  vous  assure  que  de  ma  machine  je 
la  trouverai  pourvu  que  les  arbres  ne  soient  pas  trop  épais. 
Je  peux  vous  dire  qu'avec  vos  facilités  d'atterrir,  avec  l'absence 
des  Allemands  on  peut  faire  n'importe  quoi  avec  un  aéroplane, 
d'autant  plus  qu'il  est  très  commode  d'en  avoir  un,  (Rires) 
Bien  des  fois  au  front  quand  on  arrivait  après  une  rude  journée 
de  travail  et  qu'il  nous  manquait  des  oeufs,  nous  n'avions  qu'à 
monter  de  nouveau  et  dans  quelques  minutes  nous  étions  de 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        55 

ITZ^TmaIZJ"^^'-     ^'  ^  l'"^^'*  P^^  été  des  aéroplanes 

Tes  utile   (R?resf        '"  ^'''''  '^'°'"^'-     ^'aéroplane  est  donc 

.    Quant  à  1  [usage  du  télégraphe  sans  fil  pour  les  aéroplanes- 

FWrï.r^P""'''  '^''?''?^-''  '^  '^''''"^''  ^'^'  intéressan?  de  M 
Fletcher  sur  ce  sujet  et  je  ve.:x  que  vous  me  permettiez  d'y 

D        '^'au'^fïnnt''.' '"''•''"''•    ^^  ^^^"'^^^  •^'^«^"  '^  sont  accom^ 
M, f  '    ^u        ^   '".^'^  """5  "^  pouvons  pas  en  parler.  M   Flet- 
cher a  d.t  que  le  télégraphe  sans  fil  existait  dans  son  enfance 
Je  peux  dire  que   'enfant  a  grandit  vite.    Quoiqu'il  ne  me  soi 

a'u  f?om 'nt-ïï['';.n^"  ¥'1'  ^'''.'''  ''  ^°"*"  lesïnvTntion 
Dha  e  d'ùnt  X  JL  nP'"^^"*  P'i^'"''  ^^  ^°"^  mentionner  une 
pnase  d  une  de  ces  nombreuses  inventions.     C'est  l'usaee  des 

Un  nï..'*'*;"""'"'''  r  ^''^"'^issons  comme  nous  les  appdons 
Un  observateur  monte  quelques  milliers  de  pieds  dans  un  de 
^  '  H^"T  'i  '^  ^^"°"  "t  ancré.     De  cette  hauteur  i"vdt  de 
grandes  étendues  de  terrain  et  il  peut  observer  tout  ce  ai^  se 
passe;  .1  a  son  téléphone  sans  fil  et  il  n'a  qu'à  communique? 
ses  observations  à  ses  confrères  qui  sont  sur  le  sol  T'hSSme 
r  'r   '"■*.  'l^^.sû"  télégraphe  slns  fil  est  obligé  d'agir  Tv^c 
beaucoup  de  discrétion,  car  ces  messages  peuvent  être  inter- 
ceptés ou  Ils  peuvent  être  affectés.    Quand  les  vols  se  font  en 
igne  directe  avec  les  stations,    les  messages    sor^    plus  nefs 
Lorsque  j'ai  dit  que  les  messages  pouvaient   être  affectés     i^ 
voulais  parler  de  l'influence  électrique  qui  nuit  toujours  un  neu 
dans  l'usage  du  télégraphe  sans  fil.     Cependant  Te  peuïvSus 

iZrt^"'i'  •'  ^^•i-P'^""^  ^^"^  '"  nous  faison    beaucoup  de 
progrès.     Je  peux  dire  ceci,  mais  pas  plus.  (  ApplaudisseSts) 

.  "  y  a  bien  des  choses  possibles  avec  l'aéroplane  comme 
les  inspections  par  vues  animées.  J'en  ai  fait  Z  même  S^f 
vous  assure  qu'elles  sont  très  exactes.  Penerai  "ombre  de 
sens  qui  pourront  visiter  des  endroits  autremenrinicSssfbles 
Zf?t7^  f  ?  '"f'té.  11  arrive  parfois  que  vos  "ommes 
soient  blessés  dans  les  bois,  n'est-ce  pas  '  Suppo  ons  San 
homme  se  blesse  dans  la  forêt  et  qu'il  soit  loin  des  secours  oï 
des  soins  voulus,  vous  n'avez  qu'à  le  placer  dins  vofr^i^rn 
plane  et  de  l'emmener  à  l'hùpital.     Vous  n'aurez  nisd.  m,^" 

t'ort  penTa':t  t  ^^^T'^   '^''^  ^^'7^  ""-  '-  du  Tôt 
ion  penaant  le  trajet.     Vous  serez  rendu  à  l'hôDital  dans  nii/.i 

SoTr  ZT.t'.  "  -  '  '"  '  ''"•  ^'"^  '^  ""-^^"  p^'  -""'^^^^^^^ 

Un  autre  avantage  de  l'aéroplane  s'est  manifesté  oendinf 
l^^L%'  sur  Kut-el-amara.  Lorsque  cette  viUe  fJii?4-  ?^ 
ravitaillement  se  f,t  par  aéroplane.    Le  ravitaillement   ceDen' 

M.  FLETCHER  :  Quel  poids  pouvez- vous  porter  .' 


56        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


LE  MAJOR  KENNEDY  :  Avec  une  machine  ordinaire, 
laquelle  n'est  pas  considérée  comme  étant  une  machine  mo- 
derne, peut  porter  facilement  une  tonne.  Si  je  vous  disais  ce 
que  nous  faisions  au  front  avec  nos  grosses  machines  pour  fins 
de  transport  je  serais  censuré,  donc  je  suis  mieux  de  me  taire. 
(Rires). 

M.  Tombs  vous  a  dit  que  je  vous  parlerais  de  quelques 
incidents  qui  se  passent  au  front.  Il  y  a  quelques  minutes  je 
vous  parlais  du  canon  "Archie"  et  peut-être  quelques  uns  par- 
mi vous  se  demande  qui  est  cet  ami  que  j'appelle  que  Archie. 
Archie  est  un  canon  anti-aéroplane,  toujours  très  bien  caché 
qui  nous  empêche  de  nous  amuser.  Je  ne  me  rappelle  pas  au 
juste  comment  il  se  fait  que  nous  avons  donné  ce  nom  à  ce 
canon.  Selon  la  tradition,  un  jour  un  de  nos  aviateurs  cons- 
tatant qu'on  faisait  feu  sur  lui  réussit  à  éviter  les  balles  de  ce 
canon  et  il  s'écria  :  "Pas  tout  à  fait  Archibald".  Depuis  ce 
jour  ce  canon  porte  le  nom  d 'Archie.  C'est  considéré  comme 
un  bon  amusement  que  de  monter  dans  les  airs  pour  éviter 
Archie;  on  fait  notre  possible  pour  l'enrager.  Premièrement 
il  faut  savoir  où  il  est,  ce  que  l'on  cpnstate  par  le  feu  de  son 
canon  et  ainsi  nous  savons  qu'il  est  à  l'oeuvre.  Après  avoir 
vu  son  feu  vous  attendez  lo  ou  20  secondes  selon  votre  alti- 
tude et  lorsque  la  balle  est  sensée  vous  frapper  vous  devez 
vous  coucher  et  Archie  vous  manque.  On  s'amuse  très  bien 
avec  Archie.  Vous  continuez  votre  tour  d'observation  et  vous 
tenez  toujours  en  route  le  temps  qu'Archie  prend  pour  faire 
feu  de  nouveau.  Vous  attendez  pour  voir  son  feu  et  de  suite 
vous  vous  recommencez  le  jeu  ci-dessus  décrit  jusqu'à  ce  que 
Archie  en  soit  ennuyé.  Des  fois  il  demande  de  l'aide  de  ses 
soeurs,  de  ses  cousins,  de  ses  oncles,  de  ses  tantes  et  immédia- 
tement toute  sa  famille  commence  à  vous  bombarder  et  dans 
ce  temps  là  vous  décidez  qu'il  est  préférable  de  se  retirer.  — 
(Rires). 

Il  n'y  a  rien  de  très  extraordinaire  au  front  après  qu'on  y 
a  passé  quelque  temps  messieurs.  Pour  dire  la  vé'ité  c'est  tout 
à  fait  ordinaire. 

Un  de  vos  membres  a  mentionné  le  service  de  Range- 
Finder  pour  localiser  un  objet  quelconque  à  distance.  Vous 
n'en  avez  pas  besoin  lorsque  vous  avez  un  aéroplane;  vous 
n'avez  qu'à  monter  et  à  aller  voir.  Il  n'y  a  pas  de  fin  pour 
les  possibilités  de  l'aéroplane.  Pensez  aux  cartes  carrées  que 
vous  pourriez  faire  comme  nous  faisons  au  front;  je  veux  dire 
les  cartes  ordinaires  divisées  en  carrés. 

LE  PRESIDENT  :  Mais  nous  n'avons  pas  de  cartes. 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Faites-en  alors  au  moyen  d'aé- 
roplane. C'est  très  simple.  Vous  pourriez  faire  un  plan  de 
1,000  milles  carrés  dans  dix  jours  et  quand  vous  aurez  votre 
plan  vous  pourrez  le  diviser  en  carrés  et  ensuite  numéroter  ces 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        57 

carrés.  Donnez  une  de  ces  cartes  à  votre  aviateur  et  eardez-en 
une  à  votre  station.  Alors  aussitôt  que  l'aviateur  s'apercevra 
d  un  feu  il  n'aura  qu'à  consulter  sa  carte  et  se  mettre  en  com- 
rnunication  avec  la  station  (soit  par  téléphone  ou  par  téléera- 
f.^'  '^f '!  >  ^}  '^"^  ^"''^  y  «'  '^"  trouble  sur  le  carré  i",  ou  sur 
le  carré  2"  selon  le  cas.  l/opérateur  à  la  station  n'aura  qu'à 
consulter  sa  carte  et  il  sait  de  suite  où  est  le  trouble  et  ainsi  il 
peut  y  envoyer  du  secours. 

/.cf  la^nZ^vi^*'-^^'^  "^  ;  Une  question  importante  sur  ce  sujd 
J  A  F,?^^-^'}'^^  P^"/  '^^  opérateurs  de  voler  très  près  du  feu 
et  de  1  éteindre  ou  bien  si  le  feu  est  trop  considérable  de  re- 
tourner pour  de  l'aide.  Est-ce  que  cela  sera  possible  ' 
V..  f^-^  ^V^^  KENNEDY  :  C'est  très  possible.  Vous  pou- 
vez faire  n  importe  quoi  avec  un  aéroplane.  (Rires»  C'est 
pourtant  bien  vrai.  Je  connais  plusieurs  villes  maritimes  qui' 
s  en  servent  pour  combattre  le  feu:  ils  sont  aussi  munies  d'une 
mstallation  sans  fil  et  d'engins  à  feu.  L'appareil  que  vous 
rZ^^iT,  le  coin  (indiquant  une  pompe  et'^ïn  appareil  poïr 

aér^SLle  lo^.?^  P""-"""  '^''  ^'■""^P"^*^  facilement  dan?  un 
aéroplane.  Vous  pourriez  connecter  cette  pompe  avec  l'engin 
qu.  vous  sert  de  moteur  et  ainsi  le  faire  fonctionner  pS 
pouvoir  atterrir  près  du  feu  il  faut  prendre  en  considération^ës 

JerT^nJ?  '°"f  P,"'  "'"•  .^^  "  ^"«  i^  <:o""ais  du  pays,  ce 
sera  fi>se  fac  e  de  se  rendre  à  un  ou  deux  milles  du  feî.. 
Lh  PRESIDENT  :  C'est  tout  ce  qu'il  nous  faudra 
LE  MAJOR  KENNEDY  :  Quant  à  ce  qïe  vous  pouvez 
porter,  cela  dépendra  de  la  machine;  avec  une  erossë  machine 
vous  pourrez  transporter  facilement  20  à  30  piS/erT 

UN  MEMBRE  :  Serait-ce  possible  d'atterrir  sur  l'eau   s'il 
y  avait  un  courant  de  4  milles  à  l'heure  '  ' 

rapide^s^  ^^^^^  KENNEDY  :  Certainement  s'il  n'y  a  pas  de 

quise^'  ^'^'^"^^f^=  Q"e»e  serait  la  profondeur  d'eau  re- 

H^„,  ^^  *^^P^  KENNEDY  :  N'importe  quelle    profondeur 
Dofté      iM""..""  ',  ^'"^'  '*'^"'  "'^î  <1^P^"*^  encore  du  po13 

pour  l'oeuvr.  r?  'n"*P?'''°'î^  'l'^  ^«"^t^"'*^  spécialemen 
E?nf  âl  .^^.J^  protection  des  forêts  et  en  outre  ils  pour- 

ront être  construits  afin  d'atterrir  dans  des  eaux  peu  profonde 

ai'n'si"SttrSL'i"  Tn'  '\r'-'  '''''  ^"  ^'"«  ma"ifimes"soni 
milL^T'h^/^^^^^  f.Ti  '""■'■"■  ''"^."'^  «"  ^«ît  plus  de  8  à  10 
^ent  rlrSt  ^^"^  ^""J""''  ^^"'^  '«  "^^  de  sa  machine  au 
vent.     Inertes  par  des  manoeuvres  habiles  vous  pouvez  att^r 

au  len7  ^':.:  i"''"'  T^'^  ^'"^  ^°"^°"^^  miëux^avec  le  nez" 
l  ■\  };  4/-^-'-  '^  ^^"t  «"  arrière,  lorsque  vous  seriez  sur  J^ 
pomt  d  atterrir,  vous  continueriez 'plus  loin  que  vous  Vdés^^ 

Sril^rRires,"  "^'*"'"  ^'"^  ^"^'^^-^  ^^  "-  -  le 


58        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


LE  PRESIDENT  :  Nous  avons  beaucoup  entendu  parler 
du  vol  bas  des  aéroplanes  et  de  leur  service  de  mitrailleuse  au 
front.  Pouvez-vous  nous  conter  quelque  chose  en  rapport 
avec  ce  sujet  ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Ceci  est  une  des  phases  de 
notre  co-opération  avec  l'infanterie  et  une  qui  a  fait  beaucoup 
de  progrès  en  peu  de  temps.  Le  corps  Royal  de  l'Aviation  l'a 
organisée.  Avant  d'entreprendre  une  action  aussi  importante, 
le  corps  d'Aviation  prend  des  portraits  de  la  région  où  se  fera 
l'offensive.  Ils  prennent  des  portraits  de  tous  les  chemins,  de 
toutes  les  tranchées,  nfin  de  tout  s'ils  sont  sujets  aux  feux  ou 
non.  Lorsque  l'infanterie  entre  en  action  et  lorsqu'elle  avan- 
ce, nos  machines  voltigent  en  arrière  des  lignes  Allemandes, 
cueillant  des  informations  sur  la  concentration  des  forces  enne- 
mies, où  ils  sont  en  plus  grand  nombre,  où  leurs  canons  sont 
cachés  pour  tout  transmettre  aux  quartiers  généraux.  Quel- 
ques unes  des  machines  avancent  avec  les  hommes  ne  volti- 
geant qu'à  une  hauteur  de  loo  pieds.  D'autres  sont  munis  de 
mitrailleuses  qui  tirent  automatiquement  par  l'entremise  de 
leur  moteur.  Le  moteur  est  muiîi  d'une  valve  de  sûreté  de 
sorte  que  si  les  lames  sont  dans  le  chemin  des  balles,  la  mi- 
trailleuse ne  tire  pas.  Dans  ces  cas  le  tir  est  réglé  en  pointant 
notre  machine  vers  le  but  désiré.  Supposons  que  vous  voyez 
une  compagnie  que  vous  voulez  ennuyez  vous  n'avez  qu'à 
poiiUer  votre  machine  dans  leur  direction  jusqu'à  ce  que  vous 
soyez  forcé  de  vous  retirer.  Les  aéroplanes  font  beaucoup  de 
dommages  en  laissant  tomber  des  bombes  iu;  l'ennemi,  en 
donnant  des  informations  à  l'infanterie  sur  la  position  de  l'en- 
nemi, et  aussi  en  dispersant  des  Allemands  cachés  dans  les  ca- 
vernes causées  par  les  obus,  ou  dans  des  petites'  tranchées  qui 
menacent  notre  offensive  au  moyen  de  leurs  mitrailleuses.  Les 
aéroplanes  font  leur  possible  pour  les  déloger  et  s'ils  ne  réus- 
sissent pas  ils  Ije  signalent  à  l'infanterie  pour  les  aider. 

Pendant  une  offensive  l'infanterie  en  certains  endroits 
dépasse  la  ligne  d'avance  dans  ses  unités,  il  est  alors  absolu- 
ment nécessaire  pour  la  sûreté  des  troupes  que  les  quartiers 
généraux  sachent  la  situation  de  chaque  unité  et  quelle  section 
qui  a  besoin  de  renforts,  il  y  a  des  machines  spéciales  pour 
cet  ouvrage;  on  les  appelle  les  machines  de  liaison  parce  qu'el- 
les agissent  comme  messagers.  Lorsque  l'aviateur  ne  peut  pas 
transmettre  son  information  par  le  télégraphe  sans  fil,  il  prend 
un  portrait  ou  bien  il  fait  un  dessin  contenant  l'information 
voulue,  et  de  suite  il  voltige  vers  les  quartiers  généraux  où  il 
y  jette  son  message  et  retourne  à  son  poste.  De  cette  manière 
l'Etat-Major  est  tenu  au  courant  de  la  position  de  chaque  unité 
et  peut  en  conséquence  diriger  son  tir  sur  l'ennemi  sans  danger 
pour  nos  soldats.  Je  crois  vous  avoir  donné  un  compte  rendu 
complet  de  notre  co-opération  avec  l'infanterie. 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION 


69 


(  Applaudissements  ) . 

LE  PRESIDENT  :  Messieurs,  est-ce  qu'il  y  a  d'autres 
questions  que  vous  aimeriez  à  poser  au  Major  Kennedy  avant 
qu'il  quitte  la  plate-forme  ? 

M.  ATKINSON  :  J'ai  une  question  à  demander,  mon- 
sieur. Supposons  que  vous  avez  un  lac  entouré  d'arbres  d'une 
hauteur  d'à  peu  près  40  pieds,  qu'elle  sera  l'étendue  nécessaire 
pour  atterrir  en  sûreté  ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Dans  un  cas  semblable  vous 
prendriez  un  angle  de  45  degrés  du  sommet  des  arbres  au  lac 
et  en  considérant  le  point  où  la  ligne  touche  l'eau  comme  la 
frontière  de  votre  lac,  il  vous  faudra  en  dedans  de  ces  points 
une  étendue  d'au  moins  200  verges,  il  faudra  que  ce  soit  un 
expert  pour  atterrir  dans  cette  étendue;  car  la  moindre  petite 
erreur  vous  causera  peut-être  la  perte  de  votre  machine. 

M.  ATKINSON  :  Alors  pour  atterrir  en  sûreté  M  vous 
faudra  une  étendue  d'à  peu  près  3 00  verges  en  diamètre. 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Oui  à  peu  près  300  verges.  Ce 
n  est  pas  nécessaire  que  l'étendue  soit  circulaire;  l'essentiel  est 
d  avoir  3oo  verges  en  avant  de  vous.  A  part  de  cela  il  ne 
vous  faut  de  l'espace  que  pour  vos  ailes. 

M.  POWER  :  Est-ce  que  en  quittant  le  lac,  il  ne  vous 
faudra  pas  une  plus  grande  étendue  ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Si  vous  avez  un  bon  vent  pour 
vous  aider  il  sera  très  facile  de  quitter  un  lac  de  cette  étendue 
"^^'^  .^.' V".  "'"1^  ^^'ste  et  si  votre  machine  est  chargée  ce  sera 
plus  difficile.     Dans  ce  dernier  cas  je  vous  suggérerais  de  dimi- 
nuer votre  charge. 

.     M.  KENNEDY  :  Quelle  est  la  durée  d'un  moteur  ordi- 
naire ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Cela  dépendra  du  genre  de 
moteur,  et  de  l'ouvrage  qu'il  sera  sensé  faire.  Il  y  a 
des  machines  au  front  qui  ont  fait  des  courses  de  600  à  700 
heures  dans  de  bien  mauvaises  conditions  et  après  quelques 
petites  réparations  elles  étaient  encore  comme  neuves  L'es- 
sentiel est  d'avoir  un  bon  mécanicien  et  en  plus  l'usure  par  ici 
ne  sera  pas  le  même.  Si  vous  avez  bien  soin  de  vos  machines 
et  SI  vous  les  inspecter  après  chaque  5o  heures  de  travail  elles 
dureront  plus  longtemps  que  j'aimerais  à  vous  dire.  (Rires) 

M.  POWER  :  Est-ce  que  le  vent  affecte  beaucoup  la  ma- 
chine ?  Là  ou  je  demeure  le  vent  s'élève  bien  vite;  nous 
avons  un  calme  et  quelques  instants  après  une  tempête.  Com- 
ment agiraient  vos  machines  sous  ces  conditions  ' 

.  LE  MAJOR  KENNEDY  :  Qu'est-ce  que  vous  entendez 
par  une  tempête  ?  Voulez-vous  dire  lorsque  le  vent  va  à  une 
vitesse  de  So  milles  à  l'heure  ? 

M.  POWER  :  Oui.  à  peu  près  cela. 


rO        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


LE  MAJOR  KENNEDY  :  Nous  n'en  faisons  pas  beaucoup 
de  cas,  car  quoique  ce  vent  diminue  notre  vitesse  il  n'y  aurait 
aucun  danser.  Au  Texas  ils  ont  ce  qu'ils  appcMlent  les 
"Northers".  Le  jour  est  bien  calme  et  tout  à  coup  ils  ont  une 
tempête  avec  un  vent  de  40  milles  ou  plus  à  l'heure.  Les  jeu- 
nes aviateurs  dans  de  telles  circonstances  atterrissent  de  suite, 
mais  d'autres  bravent  ce  vent.  Voltiger  pendant  une  tempête 
peut  être  comparé  à  quelqu'un  qui  patine  contre  le  vent,  vous 
avancez  toujours,  mais  avec  moins  de  vitesse. 

M.  ATKINSON  :  J'aimerais  à  savoir  si  vous  êtes  capable 
d'atterrir  sur  un  lac  gelé  qui  est  couvert  de  2  à  3  pieds  de 
neige  ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Vous  pouvez  toujours  atterrir 
si  vous  avez  l'étendue  voulue.  J'ai  déjà  atterri  sur  une  grève 
rocheuse  sans  accident.  Cela  ne  fait  pas  de  bien  à  votre  ma- 
chine, mais  vous  pouvez  le  faire.  Un  appareil  pour  absorber 
les  chocs  est  très  nécessaire.  J'ai  déjà  atterri  dans  3  ou  4 
pouces  de  neige  avec  des  roues,  mais  pour  atterrir  sur  de  la 
glace  il  vous  faudra  des  lisses. 

M.  ATKINSON  :  J'ai  une  auti»e  question  à  poser.  Le 
froid  ne  semble  pas  affecter  vos  machines;  mais  est-ce  que  des 
changements  subits  de  température  comme  nous  avons  eu  du- 
rant les  feux  récents  dans  le  Nord  de  l'Ontario  n'affecteraient- 
ils  pas  le  moteur  ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Non.  Il  ne  peut  pas  faire  plus 
chaud  qu'en  Egypte  où  vous  avez  des  changements  subits  de 
température.  Au  milieu  de  l'été  vous  avez  beaucoup  de  cY  ; 
leur,  mais  lorsque  /ous  montez  à  3000  ou  4000  pieds,  à 
hauteur  ordinaire,  la  température  est  de  beaucoup  plus  frr..:-. 
Plus  haut  ça  gèle.  Une  chose  dont  vous  îiurez  i  "ous  occ.jtr 
par  ici,  ce  sera  de  garder  votre  radiateur  chaud.  Si  voms  gar- 
dez votre  machine  dans  un  garage  chauffé  vous  n'aurez  jamais 
de  difficultés  à  faire  partir  votre  engin. 

UN  MEMBRE  :  Serait-ce  facile  d'atterrir  dans  les  mon- 
tagnes Rocheuses  ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  P-ur  atterrir  i  ne  vous  faut 
que  l'étendue  que  j'ai  mentionnée  à  moins  que  vous  vous  trou- 
viez dans  un  pays  bien  accidenté.  Je  ne  sais  pas  la  hauteur 
des  montagnes  Rocheu  -,  mais  en  Europe  nous  avons  volé  au 
dessus  des  plus  hautes  montagnes  sans  difficulté.  Quant  à  l'es- 
pace voulu  je  pourrais  atterrir  dans  la  ville  de  Montréal.  Mu 
machine  en  souffrirait,  mais  je  ne  me  tuerais  pas. 

M.  HOWARD  :  Est-ce  que  parfois  vous  seriez  forcé  de 
parcourir  de  grandes  distances  avant  de  trouver  une  place  con- 
venable pour  atterrir  ? 

LE  MAJOR  KENNEDY  :  Cela  dépend  de  la  hauteur  à 
laquelle  vous  voltigez,  si  vous  êtes  à  5ooo  pieds  vous  avez 
votre  choix  d'une  étendue  de  lo  milles  carrés,     '^es  accidents 


THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION 


61 


peuvent  toujours  arriver,  mais  ils  sont  dus  en  grande  partie 
au  manque  de  jugement  en  ciioisissant  l'endroit  pour  atterrir 
Dans  votre  pays  je  ne  doute  pas  que  dans  une  étendue  de  lo 
^r3  f"^  vous  trouviez  un  ou  deux  petits  lacs  qui  vous  ser- 
viront  d'endroit  sûr  pour  atterrir. 

mar.-i'^»f*^^^'P^^'.-  ^"  "^"^  ^^  l'association  je  vous  re- 
mercie, Major  Kennedy,  d'être  venu  de  New- York  pour  nous 

en  chemin  ^  "^  ''^"'''  P''"''  '^  *'""'"  ''"''*  ^''"'  ^^"  P^^^^ 

L.n.h^^.'^t/^'^  KENNEDY  :  Et  pour  avoir  manqué  mon 
lunch;  n'oulMiez  pas  cela    M.  le  Président    (Rires)     ^ 

innH,      M  ^^"^  •■  !*  ^"^^'  P""*"    avoir    manqué    votre 

i.H  ;  f^r'  aPPi^^^'ons  tous  les  sacrifices  que  le  Major  Ken- 
nedy a  faits  pour  pouvoir  être  avec  nous  cet  après-mid  .  Nous 
lui  sommes  très  reconnaissants  et  je  ne  doute  pas  que  l'infor- 
mation utile  qu'il  nous  a  donnée  d'une  manière  s  inïéressante 
nous  portera  beaucoup  de  profit  dans  notre  oeuvre 

Au  nom  de  notre  Association,  je  vous  remercie  Maior 
Kennedy.— (Applaudissements.)  remercie  major 


62        RAPPORT  de  U  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


LA  PROTECTION  DES  FORETS 

DANS  LA  PROVINCE  D'ONTARIO 

Par  E.  J.  Zavitz. 


M.  LE  PRESIDENT  :  Messieurs,  la  Province  d'Ontario 
a  organisé  un  système  de  protection  des  forêts  contre  le  feu 
et  il  y  a  eu  beaucoup  de  discussion  au  sujet  de  résultats  obte- 
nus. Monsieur  E.  J.  Zavitz  nous  parlera  de  ce  système  en  sa 
qualité  de  Forestier  Provincial  d'Ontario,  et  ^près  son  discours 
nous  montrera  des  vues  animées  Je  !a  iutte  contre  le  feu  dans 
sa  province  et  je  ne  doute  que  ctia.  sera  d'un  intérêt  très  vif 
pour  tous 

Monsieur  E.  J.  Zavitz  :  Messieurs.  (Applaudissements). 

M.  ZAV'TZ  :  Monsieur  le  président,  mesdames,  mes- 
sieurs, quand  on  n'a  rien  de  nouveau  à  apprendre  à  des  hom- 
mes d'exnéîience,  comme  vous  tous,  ici,  il  vaut  mieux  rien 
annonc-  ,  En  conséquence  mon  discours  sera  très  court.  — 
(Rir.?s-. 

Je  mentionnerai  quelques  détails  de  notre  oeuvre  fores- 
tière, qui  ne  sont  pas  semblables  à  certaines  méthodes  em- 
ployées dans  la  province  de  Québec. 

Nous  travaillons  actuellement  sous  les  lois  passées  à  la 
dernière  session  de  la  Législature,  qui  nous  permettent  de  met- 
tre en  force  le  système  de  permis  qui  existe  dans  la  province 
de  Québec.  Il  y  a  cependant  une  exception.  En  contem- 
plant le  territoire  des  cantons  très  dispersés  nous  avons  cons- 
taté que  c'était  chose  impossible  que  de  trouver  les  hommes 
nécessaires  pour  administrer  ces  lois,  et  nous  avons  cru  que  ça 
serait  insensé  d'exiger  de  la  part  des  colons  et  des  opérateurs 
un  permis  pour  brûler  leurs  abatis  si  nous  n'avons  pas  le  nom- 
bre requis  d'hommes  pour  voir  à  l'accomplissement  de  ces  lois. 

Pour  surmonter  cette  difficulté  dans  notre  région  la  plus 
dangereuse  nous  avons  essayé  de  placer  autant  d'hommes  que 
possible  dans  le  Ceinturon  d'Argile  —  région  du  Témiscamin- 
gue  —  pour  accomplir  notre  oeuvre.  Dans  le  reste  de  la  pro- 
vince nous  avons  adopté  un  autre  moyen.  En  dehors  de  la 
région  de  permis  nous  donnons  au  Chef  Forestier  le  droit  d'exi- 
ger un  permis  par  écrit  pour  brûler  les  abatis.  C'est-à-dire  le 
Chef  C^rde-Forestier  a  le  droit  d'interdire  les  feux  d'abatis 
dans  tel  et  tel  endroit  sous  les  mêmes  conditions  qui  existent 
dans  l'étendue  des  permis.  Ce  système  fut  adopté  dans  bien 
des  cantons  avoisinant  des  forêts  très  riches  parce  qu'autrement 
il  n'y  aurait  aucun  moyen  légal  pour  empêcher  un  colon  de 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTF-.TIVE    ASSOCIATION"        03 

S^/ouS     ^'',"*  l'  '''^^^^""  «^"t^^  "'^'^«  système  et 

celui  ii"  ^NntF°r^  *^^  "°'  '°?  '^"^  P""'"''^  ^o"^  intéresser  est 
S'ôn  K  -^^^l^  Gouvernement  a  donné  à  ses  aeents  le  droit 
d  a  1er  brûler  les  abatis  dangereux  sur  la  terre  d'un  indivi^H  i 
de  Un  faire  payer  les  frais.  C'est  un  droit  ri^uru"  m  s  d'  ne 
grande  valeur,  L'administration  de  ce  droit  se  fait  bien  .'n" 
?neasement  car  c'est  de  la  plus  haute  impor  ance' ie  ces  a^^^ 

en1re^l^t7e1é^?âre  et?a  ^J''  ^^"^  P°'"*^  '''^'^^^^ 
Une  autre  question  à  être  discutée  est  réouinemput      m 

?«/  ïu"''?'"''^  '''"'■  "'=^te"ce  aux  stations  voisiiTes     A  cJtl 
assemblée  .1  me  semble  qu'un  peu  de  critique  s'es   fait  vh  à  vis 

in  s'e'L'rTÎaS'lïSe";  'T\''''.  P^'^P"'  -"'"'  etclrd": 
So„c  .?  '"^^^  ^^^^""^  '"  feux.     J'ai  pleine  confiant/» 

n'esl  ^as  ffi^f  '  "^^^"^  ^^  "^  ^^^  P^  ^'^  'ué^îa^^uSS 

mnd^aTant?.'?'"','"'^'""'*'  l'équipement  mécanique  est  d'un 
S  d/n.  i  ^4  •  ^^.  ""f  '^P.?.^"^  '^'""^  '"'se  à  point  qui  a  eu 
lieu  dans  la  région  du  Lac  Nipigon.  Un  feu  s^st  Aèrùr^  m 
parce  que  nous  avions  une  chaloupe  à  moteur   une  Domîe  tt 

iTscSni^Tf  *  ''"^'  '^"'""  ^''^^'  "'^  hommes  ont  nu^êï^'su 
i  n^fn     ^"  H'"P'  P^"""  '^'■'^^'"  ^^s  millions  de  piastres  de  boï 
n'o^nX  ,%fséMZ'''--''  ^^  '^-  équipeLSIL^^eït^^: 

appar;ip^rS  ^"^f%  ^^ tï!!  ^Se^^^K.^^ 
chfi\ouTil|.^^"^e^c^ar.nLT^^^^^ 

r;fretl?e*;,^arl%-lfef  '^^  ^^^  ^^  ^^  ^^^^^^ 
Le  résumé  des  feux  de  !9i7  suit  (li  lit)  : 

1.  NOMBRL:  DE  FEUX  RAPPORTÉS  • 

2.  CAUSEE:  ^'""^  ^^'^  ''  '""^  ^^"''■^'  ^^'"^  '-'  '''  ^'^"et. 

a)  Défrichement  des  colons  g. 

b)  Feux  de  camps  négligés :::;:;;:: 154 

c)  Chemms  de  fer ^Jç 


64        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

d)  Système  d'éclairage  32 

e)  Opérations  de  chantiers 46 

f)  Divers   (connus)   40 

g)  Causes  inconnues  i98 

3.      ETENDUES  : 

a)  Bois  en  grande  partie  conifère  'bois  mou"  73160  acres 

b)  Bois  en  grande  partie  conière  "lois  dur"  135  " 

c)  En  partie  exploité,  balance  de  bois  mou  148408  " 

d)  En  partie  exploité,  balance  de  bois  dur  2160  " 

e)  Jeunes  peuplements  en  partie  de  bois  mou  6l8o6  " 

f)  Jeunes  peuplements  en  partie  de  bois  dur  13202  " 

g)  Terres  déboisées  82959  " 
h)  Terres  à  verdure  2334  " 

Total 384,164     " 

4.— QUANTITE  DE  BOIS  ENDOMMAGÉ  : 

a)  Pieds,  mesure  de  planche 15,278,000 

b)  Cordes,  grande  partie  bois  à  pulpe 91,246 

c)  Traverses  de  chemin  de  fer 781,685 

Les  amoncellements  d'une    moyenne    de  6  pouces 

furent  classifiés  comme  "jeunes  croissances"  et  ceux  au- 
dessus  comme  du  bois. 

Nous  n'avons  pas  encore  voulu  calculer  les  dommages 
parce  que  nous  réalisons  qu'avec  le  système  actuel  il  est  im- 
possible d'en  arriver  à  une  juste  solution.  Ceci  est  surtout 
vrai  parce  que  nous  savons  que  le  dommage  aux  vieux  arbres 
est  de  peu  de  conséquence  en  comparaison  avec  le  dommage 
fait  aux  jeunes  peuplements.  Ce  dommage  nous  ne  le  pou. 
vons  pas  dire  au  juste  —  cette  perte  sera  subie  par  les  géné- 
rations à  venir. 

A  propos  de  l'origine  des  feux,  le  fait  saillant  est  que  So 
pour  cent  du  nombre  total  de  la  saison  sont  attribuables  aux 
chemins  de  fer  sur  un  parcours  forestier  de  5,ooo  milles  Les 
conditions  les  plus  mauvaises  existent  pour  les  chemins  de  fer 
du  Gouvernement  qui  ont  été  responsables  pour  332  feux  sur 
un  total  de  549  ou  60  pour  cent.  Le  chemin  de  fer  du  Grand 
Nord  fut  obligé  par  les  commissaires  des  chemins  de  fer  d'« 
Dommion  d'avoir  des  patrouilles  sur  quelque  5lo,ooo  milles 
de  leurs  lignes.  En  plus  !a  Branche  Forestière  avait  des  pa- 
trouilles sur  quelque  1,265  milles  de  lignes  en  grande  partie 
appartenant  au  T.  et  N.  O.  et  C.  G.  R. 

Durant  la  saison  des  inspections  des  locomotives  munies 
d  appareils  pour  la  protection  contre  le  feu  sur  la  ligne  sous  le 
contrôle  des  commissaires  furent  faites  par  des  officiers  pro- 
vinciaux autorisés  par  les  commissaires.     La  Commission  du 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        65 

suie?t?à^rn£  ;[^'"'SÇ^'nin«u«  et  Ontario  Nord  qui  n'est  pas 
S  Foresuire  ?oTf^fT  ^*  '^^  arrangements  a?ec  la  BrîJ! 
locomo  ivef   En  fn.îf  7*7."",^  inspection   semblable   de  leurs 

feux  de  ^Àmâ'Xl&s^"(i''lt  '«  '«omotives  es.  dû  aux 
feux  ou  14  p'our  cenf  du  tSl^  M  i%"^« '^""  'J""^»  '"» 
feux  sur  les  154  furent  causé.  „Jrfi/v°'"  '>'i'  "  ""^  "' 
de  la  parlie  Ouest  driaprolinœ        "^«"«'°"  "«  ^""'««es 

pour^l^t"du7„i'ar"'^^es'f'eriS""'""'."  ''-  O"  « 
de  la  région  de  permis  """'  "  «'^"''^  P""e  hors 

feux/fa"if  ie°flr2'%l£rrs';î„f  ?*or'£n',?  'T^  ^« 

nlKénre^i.rsTSttatl'd^tk^^^^ 
5,000  acres   '-  njns      (ici   In...  nl«  ^^  î^"  ^  consumé 

r„!ii?iL^= -'""''"-^^^  "'"^--^^^^ 

eues  "étSIL^toïsTetbS,  '(Vp'p't  f""'  "-"''r"». 
M.  ZAVITZ  :  Oui,  une  seule  coitSpagnie 

non  dansla^tîice'd'e  Québef  "  "  '"'""""  "'O»"™  " 
M.  ZAVITZ  :  C'est  encore  vrai 

prendfmîSlvitz^uettîf^o""'  ''''"«<'"  '  -"="■"■ 
Uquelle  un  propr"taire  5ë  ter?i.  »^î"'""'."îf'  »  ""'  '"i  P" 
1er  ses  abatis  Zngereux  '•  1  rSu«  vl' ï"'  f"=  '"'''^  <<«  M- 

"'  'ÏÏ''',!'„K  '»i'e'p,Vr'les1ra,r°'  '^'"'^  """""'  "'«'" 
M.  ZAVITZ  ;  Oui. 

m:  ZAm'^l?  Non^^'to^^^  '."*  ^^*'^f^'^^"t  ? 

messieurs  que  le  système  de  n^rmk  n'*  ^  u"".^.'^-  ^^  P^"^  dire 
la  partie  Est  de  la  Proî^Sce  n  W  nL'^^^"'  ^'îl'J  '"  ""^^'^  dans 
que  celui  que  nous  aSs  enviSLrpendînî  l??  •  '"'ï  ^^'«^"^ 
resse.  Certes  cette  saison  de  feu^^'n^rpi^s"] '\^5'f  "  '^^  '^''^- 
les  conditions  de  temoératur**  v  nn*  f%u  u  ^'^"  dangereuse, 
région  du  TémisLmSJue  les  colon,  n-fl^n"^°"P-  ^*"s  la 
brûler  leurs  abatis.  Tous  avon té^^sS^^e'^o^^'^r*  ?"  "°^'°'^ 
demande  fut  très  petite.  '^^^  permis,  mais  la 


Cù        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASS(JCIATION,  DITE 


M.  WINEGAR  :  J'aimerais  à  vous  demander  monsieur, 
SI  le  système  des  chemins  de  fer  pour  rapporter  les  feux  sur 
leurs  lignes  n'est  pas  meilleur  que  le  système  en  usage  dans 
les  bois  ou  éloij;nés  des  chemins  de  fer  ? 

M.  ZAVITZ  :  Le  système  pour  rapporter  les  feux  qui  sa 
déclarent  le  long  des  lijines  de  chemins  de  fer  est  peut  être 
meilleur  que  les  systèmes  en  usa.ce  loin  de  ces  lignes. 

M.  WINEGAR  :  Les  stn.tistiques  que  vous  nous  avez  lues 
il  y  a  quelques  miniues  ont  été  faites  par  li  Commission  oes 
Chemins  de  l'er  n'est-ce  pas  ? 

M.  ZAViTZ  :  Non,  pas  du  tout.  \'ous  êtes  un  intéressé 
des  chemins  de  fer,  je  crois  ? 

iM.  WINEGAR  :  Oui. 

M.  ZAVITZ  :  Je  ne  suis  pas  ici  dans  le  but  de  critiquer 
les  chemins  de  ter,  mais  simplement  pour  vous  parler  des  pha- 
ses variées  des  causes  et  des  movens  pour  combattre  les  feux 
de  forêts.  Certes  le  plus  grand  nombre  des  feux  dépendent 
des  conditions  de  température,  et  je  peux  dire  qu'un  grand 
pourcentage  des  feux  qui  se  sont  déclarés  sur  le  parcours  des 
chemins  de  fer  ont  eu  lieu  dans  la  région  Ouest  de  l'Ontario, 
ou  le  manque  de  pluie  fut  senti  pendant  deux  mois,  après  là 
fonte  des  neiges.  Il  se  peut  aussi' que  les  chemins  de  fer  ne 
soient  pas  responsables  de  tous  les  feux  qui  se  sont  déclarés  sur 
leurs  parcours.  Je  suis  convaincu  qu'avec  des  conditions  de 
température  peu  désirables,  et  les  abatis,  nous  allons  avoir  une 
année  très  dure  à  envisager. 

M.  WINEGAR  :  'm.  Zavitz,  j'entends  que  dans  cette 
partie  d  Ontario  il  n'y  a  pas  eu  de  routes  parallèles  et  que  nos 
lignes  de  chemins  de  fer  servent  de  sentier  pour  traverser  cette 
régmn.  Est-ce  qu'il  y  a  des  routes  parallèles,  disons  entre 
Nipigon  et  Kenora  ? 

M.  ZAVITZ  :  On  se  sert  des  lignes  de  chemins  de  fer 
mais  je  tiens  a  ce  qu'il  soit  bien  entendu,  messieurs,  que  jp  ne 
critique  pas  les  chemins  de  fer  plus  que  d'autres  omani^ations 
dans  la  région.  Un  grand  nombre  des  feux  qui  se' déclarent 
ne  sont  pas  attribuables  aux  chemins  de  fer. 

M.  WINKGAP  :  C'est  justement  le  point  que  je  voudrais 
mettre  au  clair,  c'est-à-dire  que  bien  des  feux  ont  des  cau«:es 
autres  que  les  chemins  de  fer. 

M.  ZAVITZ  :  Des  feux  furent  causés  non  seulement  nar 
les  chemins  de  fer  privés  mais  aussi  par  ceux  appartenant  au 
Gouvernement  qui  s'est  servi  d'engins  défectueux. 

M.  ATKINSON  :  M.  Zavitz.  je  me  demande  si  vous  avez 
un  registre  Jes  feux  dans  la  région  Ouest  de  l'Ontario.  Mon 
ami  {.M.  vvinej;;";;  i  Sera  pcut-ctre  iritéjes>é  Je  savoir  qu'il  v  en 
avait  un  bon  nombre.  (Rires) 

,.      î,.^  PRESIDENT  :  Messieurs,  vu  que  le  Gouvernement 
Canadien  doit  prendre  sous  son  contrôle  tous  les  chemins  de 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        67 

ne  sont  pas  sujets  aux  loi.  fnfJ.u'^^  ^^'  '^"  Gouvernement 
pour  les  èheminVde  fer  D?vé  ni^l  P""  '"  Gouvernement 
chemins  de  fTL  Gouv?  n-m.n.  "  ^'"J  '°^-  ""^^  P^'  ^-^ 

Èt^is&  ~nr^-^^^^ 

présen'ls  s'o^ut  crrlpU^'rî'Vp^^^^^^^^^^  ^^  ^«"^  ici 

le  Grand  Tronc  pEùe  v?ennir.'^  .''  ^  ^/'"'^  '^''^"'^  ^^ 
vernement  sous  les  mêmes  cSinnf  "'  '^  ^°"*''°'^  '^^  ^ou- 
Canadien,  ces  liénes  spmnf  l.^'°"'.'°T'^"  a"  Grand  Nord 

commissaires  dfchemns  de  f^  'K^,""/'?"  I>^'"^"*^  ^es 
tuelle  en  rapport  avec  le  Grand  Nor^Af^!.-'^  législation  ac- 
^nie  retiendra  son  identité  nonob^?ant?."??f"'  "!*"  "^'"P^' 
xieviendront  la  procriéé  d,.  rm.;,l        '^  f-i't.que  les  actions 

tions  la  CommisS  des  cSemîns  de"^'"^    5°"^  "^  ^«"^i- 
I  E  PRESinFivjT     \T         '"^  ^^  ^^^  retiendra  ses  droits 

soulageant  d'aioiMes  chemin 'h  'T''^'^^^'  '^  bon  Dieu!  C'est 
nement  sou^??on  ?ôle  de  rComm.*;?"''^'^  '^  Gouver- 

et  j'espère  que  le  iourn'e.t  Le  ,  •    "'°."  '^^  Chemins  de  fer 
Gouveînem^m    eront  sujets 'Icér  ?"  '^^'^'^^'"'"^  de  fer  du 
M    LEAVITT     11  ^  ""^  commission. 

placer  es  chemins  d*»  f/.r  h..  >-  «-onsiaere  l  an  passé,  pour 
de  la  CommissTon  'li  «  bill  paTeTrn'"*  ^""^  '^  ^«"''^'^ 
droits  nécessaires  pour  cont  "ifr  w  lh^°^""f' °,"  =»"^=^''^  des 
vernement,  quant  àli  nroïr/inn  l     ^^^^'''P  ^e  fer  du  Gou- 

autres  li,nès1  et  co^lL'"ouî?lKVav?c"le?T"^  ^"^  '" 
pour  la  protection  forestière  vous  nrrnnl  ,  '«Associations 
V...-V.  ,es  Chemins  de  ^TS^S'e^e^?  .T/^^l^'r 

lion  qi.eire'|?lfs:îi[,-  •1;„rr7°vcX"'^ir  '  ""f  .'^^'^■- 

le  sugjçérer.  -«'"«-rc.  veuillez  s  il  vous  plaît  nous' 

■nombre  des  feux  sur  chiou^mm.?  l  ^  ^"  statistiques  du 
mins  de  fer  sons  e  conti^If  î  "  5  ?'''~''^''  ^•''"sé  par  des  che- 
mins de  fer  non  sous  son  contn^le  ''"'^""^^'""  ''  ^r  les  che- 

feux  iu  de^■Ve'les^;lr  Ie"ntc^^^^^  ^"  "«"^f^^e  des 

vernement.  Je  c,u  nie  vous  L' •'*''"''"'  ""  ^^^'^  ^u  Goy: 
voulue  en  vous  ad  ëss  aurGo^uvIr'lf.'  "?'''„  '''"fo^n^ation 
Québec  et  Ontario.  O  ant  a„?  f^^r?'?''"*-''  Provinciaux  de 
le  parcours  des  chemi.^  de  fe-  m.us  le  Z^Jr-^.^  ^^'^''^'  ^"'• 
-nous  en  avons  les  statistique! '^Sï;:f?SiSrSS-^ 


68       RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


mentionnerai  quelques  détails  en  rapport  avec  les  statistiques 
des  feux  qui  se  sont  déclarés  sui  le  parcours  des  chemins  de 
fer  dans  la  province  de  Québec  durant  la  saison  de  1917.  Vu 
que  l'année  passée  la  saison  fut  très  favorable  pour  la  protec- 
tion dans  presque  toute  la  partie  est  du  Canada,  les  pertes  ne 
furent  pas  considérables.  Nos  statistiques  des  feux  qui  se  sont 
déclarés  dans  les  sections  forestières  sur  le  parcours  du  Cana- 
dien Pacifique,  Canadien  Nord,  Grand  Tronc,  Québec  Atlan- 
tique &  Ouest,  Québec  &  Oriental,  Boston  &  Maine,  Québec, 
Montréal  et  Sud,  Témiscouata,  et  Maine  Central,  dans  la  pro- 
vince de  Québec  démontrent  un  total  de  seulement  56  feux 
rapportés  comme  s'étant  déclarés  à  300  pieds  de  la  ligne  dans 
la  section  forestière.  Sur  ce  nombre  33  furent  rapportés  com- 
me ayant  été  causés  par  les  chemins  de  fer,  7  se  déclarant  pour 
des  causes  autres  que  les  chemins  de  fer,  et  '  u  étaient  d'origine 
inconnue.  Les  feux  causés  par  les  chemins  de  fer  consumè- 
rent 813  acres  de  jeunes  peuplements,  6i  acres  de  gros  bois, 
625  acres  d'abatis  et  13  âcrc;  de  bois  mêlés,  faisant  un  total 
de  1572  acres  d'une  valeur  de  $1,259.  Des  7  feux  dûs  à  des 
causes  connues  autres  que  les  chemins  de  fer,  5  furent  attri- 
buables  aux  colons.  Ces  7  feux  ne  consumèrent  cependant 
que  U  acres  d'une  valeur  de  $10.  Les  16  feux  d'origine 
inconnue  brûlèrent  un  total  de  2  7  acres  d'une  valeur  de  $62. 
et  en  plus  des  propriétés  d'une  valeur  de  $680.  Ainsi  pour 
toutes  les  causes  nous  avons  56  feux  rapportés  comme  s'étant 
déclarés  à  3oo  pieds  des  chemins  de  fer  dans  la  section  fores- 
tière sous  le  contrôle  de  la  Commission,  dans  la  Province  de 
Québec.  Ces  56  feux  consumèrent  un  total  de  l55o  acres, 
en  grande  partie  en  jeune  croissance  ou  des  abatis  et  des  pro- 
priétés d'une  valeur  de  $2,017. 

Tel  que  spécifié  ceci  ne  comprend  pas  les  statistiques  du 
Transcontinental  et  de  l'Intercolonial.  Considérant  le  grand 
nombre  de  chemins  de  fer  dans  la  province,  je  crois  que  nous 
serons  tous  d'accord  que  les  statistiques  sont  remarquables  mê- 
me si  on  prend  en  considération  la  quantité  favorable  de  pluie 
que  nous  avons  eue  durant  la  grande  partie  de  la  saison. 

M.  MACLACHLAN  :  Quel  est  le  mode  des  chemins  de 
fer  du  Gouvernement  pour  éteindre  les  feux  qui  se  déclarent 
le  long  de  leurs  lignes  ? 

M.  LEAVITT  :  Le  bureau  de  contrôle  des  chemins  de  fer 
du  Gouvernement  émet  à  leurs  employés  des  instructions  rela- 
tives à  l'extinction  des  feux  presqu'identiques  à  celles  émises 
par  les  compagnies  sujettes  à  la  juridiction  de  la  Commission. 
[^>  chemins  de  fer  du  Gouvernement  n'ont  pas  une  organisa- 
tion spéciale  pour  surveiller  l'oeuvre  de  la  protection  ou  pour 
savoir  si  les  instructions  (la  Gérant  général  sont  suivies.  La 
Commission  ne  peut  inspecier  l'oeuvre  du  Gouvernement  insi 
il  n'y  a  pas  une  surveillance   spéciale  et  efficace    soit  par  le 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOGATION  "        69 

les  Associations  ProSr  ces  d«FiSf*"T'^°'^"  '"^P^'^^^^  P^»" 
Québec,  ou  par  les  aS  H^f  r.  °'^*^  ''^"^  ^^  Province  de 
à  Ontan-o  et  au  Nouveau  Rr?n?''''L"^;T^".*  Provincia^l,  comme 

tion  forestière  dépend  er.rand.Z^''^'  ^f\?''^^  '^^  '^  P^o^ec- 
ou  de  l'officier  local  et  sur?m,tff'^  '^f  l'employé  individuel 
ou  gardiens  du  chemin  de  l?  t  f'rT'^T'^'''  ^^  ^^'^^'«"s 
rapport  avec  la  protection  contre  l^  l^'  'l^  "'  '^°"""«  «" 
dans  le  cas  des  chemins  d/f^în-  -  ^"-"^'^  P^^  s'  soigné  que 
souvent  à  né^li^er  ?éî  m.v/o    P"^"' ^'"si  ils  sont  portés  plus 

dant  des  résulta  pfus  prZp'ts  '°"''  ''""''■"  '"''^'^  '''^^^■ 

la  Pro^e'Jion^^STes^cVeSsrfé^Ju'^r^^    P""  ^'°--^  ^^ 
pas  aussi  satisfaisants  qL?  sur  les  H  J..  n  "I^'""^'"""*  "^  ^O"* 
cacité  des  employés  dTkemiiVj^f    ^''/^^^  ^"'"^"^  ^  l'effi- 
Sans  doute  si  LVheminsdeër  du  rn''  ^"  ^^''^'^''^  '°""^- 
être  sujets  à  la  CommTssion    il  ..^  po"vernement  viennent  à 
meilleures  inspection^^  en  cniU./  ^'l^'''  ^"'''  >'  «"'•''»  de 
,        LE  PRESIDENT      11  faSf  reS"  '^f-  '"''"'"''^  '•^^""^ts. 
fer  du  Gouvernemen    ca    ouïnJ  ne  ^-  ^"'*'"  ^""^  '^'^'^'^'ins  de 
nous  leur  coopératfon  es[  t?ès  1  '|J'^"S/"  ''"^'^^^  '-^^^^ 
mander  plus  mais  une  critiaue  contre  ..i  ^'-  "^P'^^vons  de- 
la  situation.     Les  subnrHnnnlc        î^-"'"'  1"'  «*  à  Ja  tête  de 
le  S3.tème  génér\Ve"t°dét"u"rty^^^  ^^-^7  -aïs 

de  fer  du  Gouvernement  n^tn^h.\  ^^'*  *ï"^  '"  chemins 

mises  en  vigueur  coTe  les  c^Tm  n  5f /°"'  '•^'«"P  "«  lois 
que  des  résultats  indifférents  et  «tte  nh,?//","^'  "^  P^^^uit 
mande  des  réformes  rigoureuses  ^         ''^  '^  'J""*'""  '^e- 

agréaKeTc;ir7e"s%'uërque"SiS"*  ^^-'^  '^^  ^^tisfaction 
trer  en  rapport  avec  W  nfflh  ^  "l'^"!"  "^'"^^'^^  ^  à  nous  mon- 
foréts  dan^'la  ir'ovTnce  d^On?a-i"  ''  '""'  ^°"*^^  '«  ^^"^  de 

la  prov'fnS  l'Ontllt''''  '"^^'  ^  '"'^^  '«  ^^"^  ^e  forêts  dans 

dise  qtlq'ïi'ihSe'^ur  fes'Sns  Tv'Hr''''''.  '■'''''    "°"S 

Monsieur  2AVIT7     \Tn      ^  '  ^'«^""l'i  Est. 
nous  demande  de  les  placer  à  HSf^"'^  *^^"''5  A'-?om;i  Est 

organisation  leur  accorde  le^êLiesdmiK^  '^\^'^''''  '^  ""^"-e 
licenciés.  "  '"^'"es  droits  que  les  propriétaires 

vitzave^cq^uersucci'ie^lU^^^^^        ^''""•"^"  ^  '"«"^ieeur  7a- 
tionne  ?  ^         "^'  "  '>'*^'^^  ^^^  P"mis  pour  les  mines  fonl- 

UN^M^k'' oL?"""''  ^'^^  '^"^"^  ^"'^  prospecteurs.' 

-p^r^^i^^.i:ï?izsj??^^rs-^^^^^^^ 


70        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

touche  à  la  protection  forestière.  Cette  assemblée  est  dans 
une  très  bonne  situation  pour  discuter  et  considérer  cette  ques- 
tion. 

LE  PRESIDENT  :  Je  veux  vous  remercier,  M.  Zavitz, 
pour  votre  discours  très  intéressant  et  aussi  pour  votre  amabi- 
lité en  nous  montrant  des  vues  animées  du  système  de  la  lutte 
contre  les  feux  de  forêts  dans  la  Province  d'Ontario.  (Appl.) 

Messieurs,  j'ai  une  pellicule  que  je  crois  devoir  vous  mon- 
trer, en  terminant,  qui  vous  démontrera  l'évolution  du  billot 
jusqu'à  sa  sortie  du  moulin. 


4! 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION" 


LA  PROTECTION  DES  FORETS 

DANS  LA  PROVINCE  DE  QUEBEC. 
Par  W.  C.  J.  HalL 

nutesœt  anrSmiH^^/-'^^".'^"''^'  ''  "«"^  reste  quelques  mi- 

tection  des  Forêts  contre  L  rî  i  ^^^'  Branche  de  Pro- 
paroles sur  l'oeuvre  dSnt  i.'It"'.'^'  "f"f  ''*'"^^'-  ^"^J^"" 
et  que  nous  regrettons  tous  khU'''^^  >^,T'  *^"*  '''^""^es 
tion  pour  assume  ce  le  de  rh.f  h."  i"  ''  ^'if  'î^  «"«  P°si- 
Province  de  Québec  '*"  ^^""^  Nationaux  de  la 

W.  C.  J,  HALL  :  Messieurs.  (Appl.)      ^ 

J'ent.lîis'î.îe'les  dLurs  i'o„1'1,^!«sT?r^f;u.'rf^''V-.  ■■ 
croîs  que  ce  aué»  i'ai  à  .,«.,0  j-  '^  minutes  mais  je 

temps  car  quelles  paroles  m/t.î-  P?"'*"  P^^  ^"*^"t  ^e 
que  nous  aïons^aLffi  au  courï  d'.T  P^"'  X°"'  '^'^^  " 
province  de  QuébS     '^  '^^  '  ^""^^  ^^17,  dans  h 

par  la'SctlïS  rpIXe  7a^^'er  ^n^  résultats  obtenus 

se.llé  le  développement  de  ce  ivi/mp      m ^1  ^  ^'  <^°"- 

srande  partie  n'ïnt  pas  éîé  SécJes  Ànim-rH-f  ^^m""^"  ^" 
jrand  changement  dïns  notrf'^pïovince^  Avant"' 1Ï/7  ^  "" 
avions  à  peu  près  40^/.  Hp^  ^t^i^  .■  r/^"t  I9i7  nous 
me  coopératif^  r^aintenant  tTï^f  ^^ctnciées  sous  le  systè- 
90%  sous  le  systTme  nrécité  Ifl  .  ""f  "^^  ^*  "°"s  =»^ons 
personnels.     ^  ^    '^'^^  ^*  seulement  10%  sous  des  soins 

ie  St.  Maidce  eTroîtaia  7nrs^'n'.?,^T'f.*'°"^  protectrices 
Rivière  Ottawa  fut  fondée  rnmnrl   ^?^^'  'Association  de  la 
wa  en  bas  mais  auss  tout^S  on  "   "r/?''.'"^"^  ''Ct^a- 
rio;  plus  tard  l'Association  du  S,  H  h   "If ^  ?'  '^  "«^"^  'l'Onta- 
comprenant  toutesT/s  foSs  d.  f.  rn  "  ^*-  ^"""""^  f"*  établie 
rent  (excepté  dansas  /^e_ces  1  i^r^^'A"  '"'^  ^"  St.  Lau- 
çois  et  de  l'Arthabaska)  dIvS  fn  il ^^^"?.'^'''  'l"  ^t.  Fran- 
avec  des  gérants  respeX    finaïment^'A« 
rentides  fut  formée  comprenant  fZ«  ' '^'1°^'?/'°"  des  Lau- 
Maurice  jusqu'au  Sagueîarîaiî?îïv    'f/°.'^*='    Est  du  St. 
limites  le  long  de  la  rlJe  F.f  Ç.   ï      °"^  '^^  ^^"^  ^*  J*^»".  'es 


72        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


il 


les  Associations  protectrices  qui  existent  aujourd'hui  et  je  suis 
bien  certain  qu'il  ne  retourneront  jamais  à  l'ancien  système. 

La  seule  partie  de  la  Province  qui  a  des  patrouilles  au- 
jourd'hui est  la  section  au  bas  du  Golfe,  à  l'exception  de  la 
Chaudière,  du  Saint-François  et  de  l'Arthabaska  que  l'on  a 
jugé  plus  à  propos  de  garder.  Sans  doute  en  191 8  cette  par- 
tie du  bas  du  golfe  adoptera  le  système  actuel  et  ainsi  toute  la 
province  l'aura  en  usage. 

L'année  1917  fut  très  favorable  pour  la  protection  des 
forêts.  La  précipitation  a  été  également  distribuée  du  mois 
d'avril  jusqu'au  mois  d'octobre  inclusivement;  c'était  une  pré- 
cipitation de  30  pouces,  mais  au  printemps  et  au  milieu  de 
l'automne  les  conditions  étaient  très  dangereuses. 

Les  conditions  du  climat  aidant,  nous,  le  Gouvernement 
et  les  Associations  sont  capables  de  préparer  un  rapport  qui 
pourrait  être  égaliser  dans  l'avenir,  mais  je  doute  fort  qu'il  ne 
soit  jamais  surpassé.  Sous  ce  rapport  il  faut  toujours  tenir 
compte  du  fait  que  nous  avons  beaucoup  de  faciltiés  pour  dé- 
couvrir les  feux  de  forêts  grâce  à  notre  système  et  rares  sont 
les  feux  que  nous  n'enregistrons  pas. 

Je  suis  donc  en  mesure  de  vous  annoncer  que  dans  toute 
la  province  il  y  a  eu  des  feux  sur  15,217  acres,  disons  23^ 
milles  carrés,  et  de  ce  total  moins  de  18  milles  carrés  furent 
licenciés.  En  d'autres  termes,  sur  une  superficie  de  48,000,- 
000  acres  il  y  a  eu  des  feux  sur  moins  d'un  tiers  de  1  pour  cent. 

Nous  avons  enregistré  430  feux  eu  tout  dans  les  forêts  et 
ce  total  comprend  bien  des  commencements  d'incendies;  les 
causes  ont  été  très  variées,  e.g.,  la  foudre,  les  excursionnistes, 
les  ramasseurs  de  fruits,  etc.,  etc. 

Le  tableau  suivant  démontrera  le  nombre  d'-âcres  brûlés  : 


Sur  Limite  :  Bois  Vert,  Croissance,  vieux  débris,  brûlés,  Total 

753  2,323  3,844        4,318  11,228 

Terres  priv.  417  90  1,373       2,109     3,989 


Total....  1,1 70 


2,413 


5,^17       6,417  15,217 


Les  chemins  de  fer  ont  montré  un  très  bon  résultat  com- 
me de  coutume.  Le  nombre  des  feux  en-dedans  de  la  zone 
de  300  pieds  s'élevait  à  208,  un  grand  nombre  de  ces  feux 
étant  étouffés  dès  1er  origine.  La  perte  totale  en  bois  et  en 
propriété  fut  de  $5,557.00,  la  superficie  sur  laquelle  le  feu 
ayant  fait  ses  ravages  de  821  acres. 

Le  systf^me  de  permis  pour  brûler  les  abatis  fut  très  satis- 
faisant; nous  avons  entrepris  avec  succès,  sans  pertes  ni  dom- 
mages 8,507  abatis. 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        73 

Pour  organiser  et  faire  fonctionner  le  système  de  coopé- 

1.  Ir.'^^".'  ^*,  ''^"^  '•^  •'O"^*'^-  a"  sud  du  Saint-Laurent  e?de 
la  section  des  Laurentides  établi  au  printemps  de  191 7  ce  fut  une 

Shn'?"'''^'/'  P''."^  conduire  l'entreprise  à  binne  fin  il  a 
S-^  TlT""  '^fi'^'l'  ^°"*  particuliers*.  Messieurs  Guérin, 
Brûlé,  Graham,  et  Seaborne  méritent    bien    des    louanges  e 

assez  éi'o''.ieû?/d?'*'°"-  ^'  "^  P"'^  P^^  ^'''''  d'une  ?açon 
Mauriiê  n  fnî  ..t  ces  messieurs.     Quant  au  district  du  Saint- 

corïme  dL  ll^^S"^P''■  '"°"'''"''  ^«""^'"s  ^*  ^o"  personnel 
comme  par  le  passe,  et  nous  savons  l'efficacité  qu'il  exige  et 

H«=  f):  '♦  •"JP.^'^^  •■  ^"  "^"^  'le  l'Association  de  Protection 
des  fore  s  je  désire  exprimer  notre  regret  profond  du  déDart 
de  monsieur  Hall,  comme  chef  inspecteur  des  feux     ïl  a  fou 

ioS't'noi^s'esnf  "°"^  ^"  "°"'  donnanMoute-l'alLs^tancê 
Sïï  éncofi  MA^nrF^'T  ''"'  '°".  ^"'^«sseur,  dont  le  nom  n'a 

péreravec  nous  '""^  '"'    "P"'''  '^  '^^'''^"''  ''^  "°- 

Nous  vous  remercions  monsieur  Hall.  (Appl  ) 

et  à  b^uHu'n  '^"^'*'°"  "ï"^  "°"'  '^^^'«"s  discuter'aujourd'hui 
et  à  laquelle  nous  n'avons  encore  touché,  c'est  la  disnnsit  nn 

1'».?.^'  1'  P^°^^"^"t  .des  opérations  de  chantier  Ce  Pes  'très 
malheureux  car  la  disposition  des  abatis  est  une  question  irn' 

aïi  a"batiJet^"A  f?  P^"""  ."1*  ''J  '^"^  ^^^'  les  b^ois  sont  Zl 
autres      M  V  f  ^   ^"'^  '°"*  P'"'  ^''^''^""  ^  combattre  que  tout 
autres.     11  y  a  toujours  eu  opposition  au  changement  de  svs 
tème  pour  la  disposition  des  abatis,  mais  aujourd'hui  U  fa^ut" 
envisager  cette  question  bravement.     Sans  dou?e  si  une  loi  fï 
trnr%  5°",'  °^''5^Î;  *0"s  '«  propriétaires  à  brûler   e"?s  abatis 
k  coût  de  leurs  opérations  aurait  augmenté  mais  cette  déDensê 

plaintes.  En  effet  cette  dépense  sera  plus  dure  pour  les  netit^ 
explo.tants  mais  ils  seront  obligés  de  l'enduref  S  Marnai 
nous  sommes  décidés  de  progresser  dans  cette  oeuvre  e  pS 
nil^u^^  '^f  '^^^''''  ^"'"  ''^  également  responslt^;  avec  lès 
pTotltrdetTor^^''^"""  ''  P^'^^^"^  P'-  cher%\^u^^'e1 


74        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


Discourt  de  M.  John  Black. 

Messieurs,  je  vais  maintenant  demander  aux  Présidents 
des  Associations  qui  comprennent  l'Association  Forestière  de 
Québec  à  nous  adresser  la  parole,  vu  que  monsieur  Ward  C. 
Hughson,  le  Président  de  l'Association  Protectrice  de  la  Rivière 
Ottawa  est  absent,  je  demanderai  à  monsieur  John  Black  de 
prendre  la  parole. 

M.  BLACK  :  Messieurs,  je  ne  croyais  pas  qu'en  assistant 
à  cette  assemblée  on  me  priât  de  prendre  la  parole.  Vu  que  je  ne 
suis  pas  préparé,  je  me  bornerai  à  quelques  faits  en  rapport 
avec  l'oeuvre  de  l'Association  Protectrice  des  Forêts  de  la  Ri- 
vière  Ottawa,  durant  la  saison  passée.  Mais  avant  de  com- 
mencer je  veux  vous  faire  des  excuses  pour  l'absence  de  notre 
Président,  monsieur  Hughson,  à  cause  d'engagements  impor- 
tants qui  demandaient  son  attention  personnelle. 

Premièrement,  permettez-moi  de  vous  informer  que  nous 
occupons  une  situation  unique,  sur  le  haut  de  l'Ottawa, — nous 
avons  deux  systèmes  forestiers.  Du  côté  de  Québec  nous 
avons  le  système  coopératif,  et  du  côté  d'Ontario  le  système 
de  patrouille  du  Gouvernement.  En  conséquence  nous  pou- 
vons faire  des  comparaisons  et  juger  quel  système  est  le  plus 
efficace. 

Comme  vous  le  savez  tous,  l'an  passé,  les  propriétaires 
de  limites,  après  beaucoup  d'hésitations,  décidèrent  de  former 
une  association  protectrice  des  forêts  d'après  le  système  coo- 
pératif existant  dans  le  bas  de  l'Ottawa  et  dans  d'autres  sec- 
tions de  la  Province  de  Québec.  Ils  ont  été  un  peu  lents  à 
agir  par  manque  de  confiance,  il  fallait  leur  montrer  les  avan- 
tages d'un  système  de  protection.  Ces  avantages  leur  ont  été 
démontrés  et  depuis  cette  Association  est  très  satisfaite  et  n'au- 
ra jamais  recours  à  l'avenir  aux  vieux  systèmes. 

L'Association  .Protectrice  des  Forêts  de  la  Rivière  Ottawa 
comprend  32,000  milles  carrés,  les  terres  de  la  Couronne  in- 
cluses; 12,000  milles  de  cette  étendue  se  trouvent  dans  le  bas 
de  l'Ottawa,  et  2.000  dans  le  haut  de  la  même  rivière.  L'an 
passé  notre  association  donna  emploi  à  200  forestiers  et  à  1 1 
inspecteurs.  Sur  la  section  au  haut  de  l'Ottawa  nous  avons 
éteint  28  feux  à  un  coût  de  S42.10  et  sur  la  section  du  bas  de 
cette  rivière  118  feux  au  coût  de  $304.12.  Notre  service  fut 
SI  effectif  que  la  plupart  de  ces  feux  furent  découverts  à  leur 
début  même  et  furent  éteints  avec  peu  de  pertes.  Un  ^'ait  sail- 
lant qu'il  faut  noter,  en  rapport  avec  l'administration  de  ce 
système  de  protection,  fut  l'assistance  et  la  coopération  que 
nos  inspecteurs  et  forestiers  ont  reçu  des  surintendants  et  con- 
tremaîtres  des  différentes  compagnies  de  bois  dans  cette  région 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        T5 

•  D'un  Côté  de  la  rivière  Ottawa  nous  recevons  de  la  part 
de  cette  Association  un  maximum  d 'efficacité  à  un  minimum 
de  coût.  Sur  l'autre  côté  de  la  rivière  eh  bien  on  n'en  parlera 
pas.  '^ 

Tenant  compte  de  ce  que  monsieur  Zavitz  nous  a  dit  en 
rapport  avec  la  lutte  contre  les  feux  comme  dépeint  dans  les 
vues  animées,  j'aimerais  à  féliciter  monsieur  Zavitz  sur  la  ma- 
nière que  ces  vues  furent  montrées. 

En  voyant  le^  résultats  satisfaisants  obtenus  sous  le  sys- 
tème coopératif  à  un  coût  minimum,  je  me  permets  de  dire 
quelques  choses  à  propos  du  système  en  vogue,  comme  on 
vient  de  le  démontrer  dans  les  vues,  et  particulièrement  en  rap- 
port au  coût  du  maintien,  et  de  vous  offrir  des  suggestions  sur 
les  moyens  de  mettre  en  application  les  impôts  d'une  manière 
équitable  sur  certaines  régions. 

11  y  a  une  concession  considérable  de  pulpe  sur  l'Ouest 
de  la  nviere  Ottawa  et  en  dedans  de  ses  frontières  il  y  a  une 
grande  étendue  minière  qui  existe.     Dans  cette  concession  telle 
qu  elle  existe  aujourd'hui  il  y  a  Soo.ooo  carrés  incendiés  cau- 
sés par  les  travaux  des  mines  et  aucun  effort  n'a  été  fait  par 
les  autorités  pour  condamner  les  personnes  responsables  de 
ces  feux  et  de  la  destruction  d'arbres  de  grande  valeur.    Com- 
ment se  fait-il  que  les  mines  sont  exemptes  de  toute  contribution 
dans  les  dépenses  encourues  pour  la  protection  de  ce  territoire 
surtout  quand  ces  mines  contrôlent  des    étendues   foresMères 
considérables  et  sont  responsables  pour     fint  de  dommages 
Comme  la  loi  e.xiste  aujourd'hui  un  propriétaire  de  limites  paie 
une  taxe  de  feu  de  S6.40  par  mille  carré  de  limites  sur  certaines 
étendues  sur  lesquelles  il  n'a  pas  de  contrôle  (soit  pour  colonie 
sation,  soit  pour  location  de  mines)  sans  mentionner  les  impôts 
qu  II  y  a  a  payer  sur  les  étendues  détruites  par  la  néelieence 
fo"  ts"contr^e1e7eu.°"'"'"'"'  ''^"'^"nement  à  la  protection  des 

f;.n  i'.'--  ^^""F^  "*  maintenant  prospère  pour  considérer  la  ques- 
lon  d  impots  sur  les  compagnies  de  bois  et  sur  les  intérêts 
locaux,  car  si  les  moyens  actuels  continuent  u  exister  ces  con- 
dirions  ne  s  amélioreront  pas  et  toute  la  province  en  sera  res- 
ponsable et  non  les  propriétaires  individuels 
.  ,,  .^°"'''?".o'  ignorer  le  tait  que  les  pionniers,  les  c  ons  les 
ntérets  miniers,  qui  sont  tous  plus  ou  moins  (ou  devraient 
1  être)  intéresses  au  bien  de  h  province  et  qui  sont  cependant 
souvent  la  cause  des  feux.  Ils  devraient  au  moins  e?par  ie 
défrayer  leur  part  du  coût  de  la  protection  et  ain4  aWer  "ux 

t'oul  le"îar'de;T'  '^"'  "'  "^'"''''"^  ^^'  ''''  °^''-?^^  ^'  P«^''«' 

n^rH.'^ri'^'^'^^^f  ^"''  "  ^"J^*  ^^^^  'e  Gouvernement  d'Ontario 
particulièrement  en  rapport  avec  la  situation  minière.  Quait 
le  Gouvernement  considérera  de  nouveau  cett.-  question  des 


76        i<APPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

impôts  futurs  pour  couvrir  les  frais  de  protection.  Est-ce  qu'on 
ne  pouri  ut  pas  affec    r  une  partie  des  taxes  provenant  des  mi- 
nes au  paiement  de  ces  frais  et  aussi  une  partie  du  revenu  obte- 
nu des  compagnies  des  bois.    Ceci  n'est  qu'un  suggestion. 
,,  .,  f""""  '^'^^''  ""  ^as,    permettez-moi  de   mentionner  quelle 
était  la  taxe  de  feu  par  corde  qu'une  certaine  compagnie  a 
payée  durant  l'année  pa.ssèe.     La  taxe  se  chiffrait  à  $1.45  par 
corde  sur  ses  opérations  sur  l'étendue  particulière  que  je  men- 
tionne.     Lorsque  j'ai  fait  mention  de  ce  fait  aux  autorités  de 
la  Province  elles  m'ont  demandé  "Pourquoi  ne  pas  tirer  plus 
de  bois  et  ainsi  diminuer  le  coût  pa.  corde."     Ce  n'était  pas 
de  h.  faute  de  cette  compagnie  si  elle  ne  pouvait  pas  tirer  plus 
de  bois.     C'était  leur  intention  d'avoir  5  camps,  m?is  à  cause 
des  conditions  locales  dans  le  district  où  elle  opérait  ajoutée 
aux  troubles  de  main  d'oeuvre  durant  les  quelques  dernières 
années,  cette  compagnie  ne  pouvait  opérer  qu'en  deux  camps 
Je  pws  ajouter  cependant  que  durant  une  saison  dans  ce 
district  cette  compagnie  a  engagé  et  a  envoyé  700  hommes 
pour  deux  camps,  tandis  que  sous  les  conditions  ordinaires  200 
auraient  suffi,  mais  après  avoir  payé  leur  frais  de  voyage  et 
d  autres  dépenses  encore,  ces  hommes  ne  restèrent  que  quel- 
ques jours  et  allèrent  se  faire  employer  dans  les  régions  minière 
avoisinantes. 

En  d'autres  termes  les  marchands  de  bois  engageaient  la 
rriain  d  oeuvre  et  les  propriétaires  miniers  obtenaient  leurs  ser- 
vices sans  frais  et  les  marchands  de  bois  n'avaient  pas  de  re- 
cours contre  ces  derniers.  Comment  la  production  pouvait-elle 
s  améliorer  sous  de  telles  conditions. 

Je  vois  que  je  m'éloigne  de  mon  sujet,  c'est-à-dire  la  pro- 
tection et  la  prévoyance  contre  les  feux  et  les  dépenses  qu'en- 
courent celles-ci  dans  certaines  étendues    dans    lesquelles  les 
frais  dominent,  les  porteurs  de  licence  payant  la  taxe  entière 
Le  pm  ayant  une  grande  valeur  est  peut-être  plus  capable  dé 
la  supporter,  mais  je  connais  des  sections  qui  contiennent  des 
bois  à  pulpe  louées  à  d'autres  compagnies  couvrant  la  même 
étendue.    La  compagnie  à  pulpe  contrôlant  les  régions  à  pulpe 
que  j  ai  déjà  mentionnées,  a  fait  application  pour  abattre  les 
arbres  à  pulpe,  nonobstant  le  fait  que  les  pins  y  existaient  en 
grand  nombre  et  en  dépit  du  protêt  des  porteurs  d'une  licence 
pour  le  pm  qui  payaient  pour  la  protection  entière.    Le  Dénar- 
tement  a  accordé  la  permission    voulue  à  la    compagnie  qui 
contrôla  le  bois  à  pulpe  (et  qui  ne  payait  pas  de  taie  de  feu) 
créant  ainsi  un  danger  pour  les  pins,  la  protection  desquels  le 
porteur  de  licence  payait  les  frais  entiers.     Est-ce  que  ceci   à 
votre  point  de  vue.  était  juste  ou  équitable  ?      En  œncluSon 
j  aimerais  a  faire  une  autre  comparaison  entre  les  deux  svstè^ 
me.s  tels  que  je  les  ai  étudiés  personnellement  et  après  les  rio- 
ports  qui  m'ont  été  fournis.     J'ai  déjà  dit  qu'ur.e  coopération 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        77 

conjointe  pour  combattre  les  feux  existe  entre  les  tardes  fores- 
tiers  et  les  contre-maîtres  de  chantiers  sous  un  des  systèmes 
tandis  que  sous  l'autre  ceci  n'existe  que  rarement        '^^^^"^^^ 

«oc  }^u\^^^J^^^  '^^  patrouilles  du  Gouvernem  .'  „  veulent 
pas  d  habitude  se  soumettre  aux  surintendants  r  „  :,  ,que  les 
agents  peuvent  bien  être  des  hommes  ^rès  corn..  1,-,  JoSr  le 
service  de  patrouilles,  ils  n'ont  pas  les  .•  -n naissances  .^  /cuti ves 
voulues  pour  entreprendre  un  tel  trrviii!.  Ils  sont  ialoSx  de 
^ur  autorité  et  en  conséquence  font  bien  des  erreurs  d^jî/e! 

surc^^|Sent"i^,?srfd£Lî^%:;âti;:f^'^! 

lui  ai  répondu:  "Prenc/  des  hommes  et  éteignez  le  feu"  H 
fi  ceci  et  dans  l'interv.He  le  u.restier  chercS  son  chef' afin 
d  obtemr  son  autorité  et  se.  instructions    pr^ur    entreprend  ë 

ont  éSrie'^ïeu'"-  r'''"'  ""'''  ''"'"'  '"'''^''  "les  h'omm  s 
fS^îilés  ^St  t4s^  sensées"'  ^  '"■'  '"  "'*'^""  ''  ^^^  '^ 
Malgré  cet  état  lamentabk'  .1  v  a  u-u  roninensitinn  r,-, 
f"A,^"f  ''h«"°?ble  Ministre  a  promis  de  cSéeMa  néce  -" 
s  té  de  placer  ce  territoire,  dans  le  district  de  la  vallée  de  l'O- 
ta;va,  sous  un  système  semblable  à  celui  qui  existe  sur  la  rive 
opposée  de  cette  rivière,  et  je  demanderai  monsieur  LZ 
mT.7ZTci:  '  '"°"-  '^"'^*"'  '"^^^  •-^PPl'cation,  s^il    ' 

hiiit4  H°"'ï"''-^^':i^^^  ^"'^^  "o'-e  attention  sur  la  respo  .-- 
fcux  oui' se  Tt^t/':.^"  Gouvernement  pour  de  nom^b.::- 
leux  qui  se  ^ont  déclarés.  Je  partage  absolument  sps  «^ih 
rnents  surtout  dans  la  région  nord  d'Ottawa  Tes  chemin  et 
lZJ'''^v  """Po^sables  d'un  grand  nombre  d.  feux  da^s  cet  e 
section  l'an  passé  et  tant  que  leurs  responsabilités  hid=v"duen^ 
ou  collectives,  je  suis  convaincu  que  ?'ils  suivaient  rexemp^ 

t^n?.'rr'    ;  "•"'  P/^'î'^  ^°"^"  '"  précautions  voulues  pour  la 
protection  de  nos  forêts,  il  y  aurait  bien  moins  de  feux   (aZu 

vernemertTn^tfr'"'  =  ''•^"'^""'  ^-  ^'^'^  '  -'^"^"é  ^^  Go- 
vernement  d  Ontario,  mais  nous  savons  tous  aue  M    Zavitr 

^nt  un  homme  d'idées  larges  ne  se  froissera  pas^    Il  comprend 
que  cette  en  .que  de  monsieur  Black  n'est  pas  contre T  Gou 
•ernement  m  contre  M.  Zavitz.  mais  dans  le  but  d'améiSïr' 
la  situation  actuelle.     Je  voudrais  bien  que  les  agentsTu  S 
vernement    puisses    venir    à   comprendre    qu'une    teHe    cri' 
tique  ne  leur  est  jamais  dirigée  (destinée)  personnellement  et 
qu'au  contraire  une  telle  critique  est  toujours  faite  ri '^m fi! 
mère  sincère  pour  rendre  leur  oeuv  e  p"  is  facuê  et  nlu^  Tm 
cace.     Quels  aue  soient  les  efforts  des  aLnts  d..  rn  ^1 
ment  ils  devraient  réaliser  que  leur  s^ccè^dépendr^Se^eur" 


rs        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

concours  avec  le  public  de  qui  ils  ont  leur  autorité  et  pour 
qu'ils  travaillent.  Ces  assemblées  sont  dans  le  but  d'intéres- 
ser le  public  à  notre  oeuvre  atin  que  l'on  s'entraide  et  qui 
l'on  s'encourage  pour  le  bien  mutuel.  Je  sais  que  monsieur 
Zavitz  lui  prêtera  une  coopération  sincère  qui  sera  secondée 
par  mor  ieur  Zavitz.  (Appl.) 


imM 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION 


7î) 


DUcours  de  M.  W.  G.  Power. 

W  n^f^r^f  P?"^^^^.^  Je  demanderais  maintenant  à  monsieur 

l-aurentKie.     bs  -ce  .|ue  monsieur  Seahorne  e^l  nn-i,,?^. 

apréSr^e  'f^Sic^  r^;;:;:;!rî;^^"/^>- "  ^-  ^^ 

permettrai  de  vous  informer  ouîrtfl  h  ^^''"^'  "'''''  '^  '"^ 
la  plus  jeune  de  nos'tatre  as^ciafions'""'"^^  •"-^"^'•^''-  ^^* 
fut  réeLîem  :Jr^^  ^^  ^""  ^^^'-''  P-'^-^t  I  été  dernier 

veux^ur^;,^^,.'!^  i^u^if  ;^.!;^^^i^'-^  ^-  ^-^^«-  i^ 

vous  nous  avez  donnés  emssistin/  ,^!,.i'^'"^""'-a«;'^ment  que 
avons  travaillé  p.n.W  d.c" ''f  i"*  à_cette  convention.  Nous 
des.  à  accomplir  un  hien~ pubïir.?i  nnu-"'^"  ^^  'V"^  '^'  "''^*■''- 
propre  argent 'pénéreusem Jiit  pouf  fS-r^ pro^^^ess^'S":'  "'''' 
vre  de  protection.  N,.us  ne  demandon  ?,  f',  '^^  ""'?  "^"• 
tect.on  de  nos  grandes  foréJ^^^^c^J^^Z^^^^^ 


:\m>Jiim- 


80       RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

grands  soins  et  d'une  protection  particulière.  Le  but  de  notre 
Association  est  de  sauvegarder  en  autant  que  possible  les  inté- 
rêts publics,  aussi  bien  que  les  nôtres,  et  nous  sommes  toujours 
prêts  à  coopérer  avec  le  Gouvernement  et  d'aider  dans  les  soins 
nécessaires  pour  conserver  nos  forêts  pour  les  générations  qui 
doivent  suivre.  C'est  notre  plus  sincère  désir  de  n'introduire 
que  les  meilleurs  systèmes  de  lutte  contre  les  feux  et  pour  la 
direction  des  opérations  de  chantiers. 

^  Messieurs,  au  nom  de  l'Association  de  la  Protection  des 
Foiêts  de  Québec,  je  veux  de  nouveau  remercier  tous  ceux  qui 
ont  bien  voulu  venir  nour  adresser  la  parole  durant  cette  con- 
vention. Je  veux  remercier  aussi  l'honorable  monsieur  Allard 
et  M.  Piché,  pour  l'intérêt  qu'ils  ont  témoigné  à  notre  oeuvre 
et  de  répéter  notre  reconnaissance  à  monsieur  Zavitz  d'être 
venu  de  Toronto  pour  assister  à  notre  assemblée.  Messieurs 
j'espère  que  vous  serez  encore  tous  avec  nous  l'année  pro- 
chaine et  que  notre  prochaine  assemblée  sera  encore  plus  satis- 
faisante que  celle-ci  car  nous  voudrions  que  d'année  en  année 
notre  Association  soit  couronnée  de  succès. 
Messieurs,  je  vous  remercie.  (Appl.  ) 

LA  CONVENTION  EST  AJOL'RNÉE. 


THE 


QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION" 


81 


COMITÉ  DE  LA  PROTECTION  DES  FORETO  DE  LA 
COLOMBIE  ANGLAISE. 

Rwort  de  rA..embIée  tenue  le  IS  novembre,  •  Vietork. 

été  tenue'  le 'i1'"nnl'  "h  '""^ll^  ^^  '^  Protection  des  Forêts  a 
Il  y  avait  présent    mess  eu?s  E    T  p ',  ""'  ^'ft  ^"^  ^' ■^°"'«^- 

Mark  Recort  nTnt  p^'y"VlYstS'^         "'"^''"^  ^-  '^^^=^'  ^^ 
B«l»«:  Fonds  pour  1.  Protection  des  Forêts. 

«5000."  U  revTnu'ooTLTtt  ""!  '""^^  ^^^^  ""^  balance  de 
et  les  déboSrSIà  S208  ooo      '     '^''  ^"^  '  «228,000.00 

contre  le  feu  et  par  des  amâSf  i.   ^^^  P"  '^^   réclamations 

core  considérées^     La  baTanc/  nétï  ^nï  ".T  "'^^''"^  P^^  ^"- 
«13,000.  "-^  ''*'^""  nette  n  excédera  peut-être  pis 

DÉBOURSÉS  : 

travaitp'ouMlleînSîr',t"n%'r.r"'^"^  t^'^"'  '^  <^°ût  du 
et  avec  l'année  d?9u  une  sSofi'f  '  '""^uf  P'-^c^dente 
de  1917)  comme  suit  .'  '^'^  ^^"  semblable  à  celle 


Patrouille.  * «loiV4 

Extinct.  de  feu 9o  5^^ 

Améliorations   *..   ..     "     14*5^3 


1016 
$14^,20? 
8,775 
4,227 


1914 
S228.352 
143.461 
31,385 


*  "'^^etSe'""^""'  '"  "*"-'--  i-^"'^  i^  «n  de 

*  1917  Améliorations,  comprend  l'achat  do  .3  automobiles. 
PERSONNEL  : 

contre''2ircr,'.^,rTcluseX'r  ^"^P'"'/  ^^^    hommes 
saison  passée  peut-être  comoaréf  ^  ^JJH'^'J^^S'^^  de  feu  la 

née  c'eST-à-dire  à   19  4     K   Jh'/  1  ^1'"'  '"'''""^'^'^  ^n* 
i-*-     uans   cette  dernière    année,  il  n'y 


82       RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

avait  pas  moins  de  369  hommes  employés  comme  forestiers, 
gardiens  et  faisant  partie  de  la  patrouille  à  part  des  hommes 
de  patrouille  engagés  par  les  compagnies  de  chemin  de  fer  qui 
faisaient  de  la  construction. 

Le  service  des  automobiles  a  été  un  grand  succès.  11  a 
rendu  les  patrouilles  plus  efficaces  et  a  beaucoup  aidé  dans  la 
lutte  contre  les  feux.  L'économie  de  ce  service  a  été  bien  ma- 
nifestée, car  les  hommes  pouvaient  parcourir  de  plus  grandes 
distances;  pouvaient  diminuer  les  dépenses  encourues  en  lut- 
tant contre  les  feux  par  leur  prompte  arrivée  sur  la  scène  et 
en  dirigeant  les  gardiens;  et  pouvaient  aussi  se  dispenser  des 
frais  variés  de  voyage. 

Les  plans  pour  l'été  prévoyaient  une  grande  réduction 
dans  le  nombre  des  employés  pour  toute  la  saison  alin  de  con- 
centrer les  dépenses  sur  l'emploi  d'hommes  durant  la  période 
la  plus  dangereuse  de  l'année.  Le  manque  de  mains  d'oeuvre 
a  quelque  peu  duangé  no"-  plans,  car  c'était  difficile  de  se  pro- 
curer des  hommes  dans  certaines  sections  durant  la  chaleur  de 
l'ét^.  La  main-d'oeuvre  pour  combattre  les  feux  a  aussi  été 
rare  dans  toute  la  Province.  Nonobstant  ces  difficultés.  !e 
service  de  patrouille,  réorganisé  d'après  les  plans  du  printemps 
dernier,  s'est  maintenu  à  un  niveau  remarquable  en  luttant 
contre  une  des  pires  saisons  (dans  plusieurs  parties  de  la  Pro- 
vince) de  feu. 

L'expérience  de  l'été  dernier  démontre  qu'il  y  a  encore 
beaucoup  de  progrès  à  faire  pour  se  procurer  des  hommes, 
des  outils  et  pour  le  ravitaillement.  Les  assistants-forestiers 
devraient  avoir  des  listes  d'hommes  disponibles  à  lutter  contre 
les  feux,  dans  chaque  région,  il  devrait  y  avoir  plus  d'outils 
dans  les  caches  et  à  des  endroits  stratégiques,  en  plus  les  fores- 
tiers de  district  devraient  fournir  aux  magasins  des  listes  de 
ravitaillement,  pour  les  hommes  requis  au  service,  afin  que 
ceux-ci  soient  moins  occupés  à  chercher  des  outils  et  du  ravi- 
taillement; et  afin  qu'ils  dirigent  les  hommes  sous  leur  contrôle. 
Si  les  assistants-forestiers  étaient  nommés  un  peu  d'avance 
l'oeuvre  préparatoire  serait  accomplie  dès  le  début  de  lu  saison, 
c'est-à-dire  au  premier  mai. 

AMELIORATIONS  : 

L'amélioration  du  personnel  n'a  été  pratique  que  sur  une 
petite  échelle,  cela  est  dû  à  la  diminution  du  nombre  de  nos 
mspecteurs.  Le  chemin  dans  la  réserve  importante  de  la  val- 
lée de  Yahk  a  été  continué  12  milles  plus  loin,  à  peu  près  3o 
milles  de  chemin  a  été  fait  dans  le  district  de  Kamioaps;  8o 
milles  dans  l'Okanagan,  et  quelques  projets  ont  été  accomplis 
dans  diflFérentes  régions. 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECT.VE    ASSOCIATION"       83 

tams  cas,  par  les  opérateurs  sur  l.-  -  •  •  ^''  '**"'  "^- 

d'autres  cas  en  co^opé  aUon'"ave  "  ,/'.^^'-  ^''!''*'"^  '^  ''^^^ 
compte  encore  brûlé  au  nrïïf^mn  ^  x^^'T"^^  forestier.  On 
trict  de  Kamloops  P""*emps,  spécialement  dans  le  dis" 

PERMIS  :  . 

tien  ?^lZcZîl  ro^ji^Vr'-f^- "^- 
le  système  de  permis  semhlf.'%P'°*''^^'°"  '^«"tre  le  feu  et 
effective  et  ave^'^ins  dfrk  ?on'°L'lfé?"'-  '"f '^-'e  ïlus 
4.100.  permis  ont  été  acrnrdic  n«  }  ^^'^  '^^''"'^r  à  peu  près 
dant  rarement  H  jours  e^^^eCe  '^t'n.r"''*"  ^"^^^^  n'^xcl! 
jours  excepté  dans  les  diSri^f?^.^    toujours  pour    quelques 

nant  Hazelton.     Durant  les  i^rinH^'^i''^'  '^^'"'"^  «"^  avoii 
tricts  du  Sud.  tous  les  py"isPl'iî'^////"/^^?"ses.  dans  les  dfs- 

vanant  entre  2  semaines  eT2  miis  "  P""'  '^^  '^"'■^" 

FEUX  : 

dépentes'"poîr^Ieur"\xtinc?ion  ^'fJ^PP^'[és  ont  encouru  des 
été  à  peu  près  1-4  de  Snn  H-i"^  superlicie  totale  brûlée  a 
i'  n'y  avait  que  -8  qui^ô"  ten-'i  ^'''lî*'-  ^'  "«^  supërffcie 
nette  des  souches  a  été  évaS  à  ^°"  ^'"^^^^^^  ^^  ^«^  Per  e 
La  perte  des  bâtisses  d'équfppfmenf'"^  ^"^  «'""«oa 

?"•  «"^  été  détruits  était  rSeS  près  de  ^unn'  "'  "^^  ^'"«ts 
rant  le  hasard  sérieux  de  cette  saison  J'^"'^.'^"-  Considé- 
ras :  *=  ^^"e  saison,  ces  montants  sont  très 

LA  COMPARAISON  AVEC  1914  DONNE  : 

Nombre  de  feux  rapportés....  ^986  '^'^ 

Superrice  totale  brûlée  ..           2 ?fi  , «.  1.832 

Superficie  brûlée  contenant ^  """^  '55.214  acres 

du  bois  vendable  ,«  ,,ic 

Perte  de  souches  ..          «?^'-5  acres  42.549  acres 

Vateur  de  bâtisses  et  d'équinne."-*'°^- '''•"«  S52,852.oo 

ments  détruits...      '^      «.a,  ,,, 

'NFRACTIONS  A  LA  LOI  : 

des  jugement:  L^rl£' JTAITJ  '''''  "'^"^  ^^°"^  obtenu 
des  variant  de  825  à  s'so  "'  ^^'^^  ^"  P'^^  des  amen" 


84       RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

SERVICE  D'AUTOMOBILES  : 

Vingt-quatre  chars  ont  été  employés  dans  le  service  de 
patrouille  et  ils  ont  donné  beaucoup  plus  de  satisfaction  que  la 
patrouille  de  chevaux  et  voitures,  qu'ils  ont  remplacés.  Le 
nombre  total  de  milles  parcourus  par  les  1 3  chars  légers,  ache- 
tés par  le  fond,  était  61,587  milles  et  les  dépenses  approxima- 
tives étaient  en  moyenne  : 

Huile  et  gas  par  char $100.00 

Réparations  30.00 

Equippement  mineur 100.00 

A  part  de  l'équippement  mineur 29.00 

Combustible  par  mille 02f4 

Nombre  de  milles  par  gallon 18>4 

Coût  total  par  mille oS/i 


mi*^mt>i^kM 


"THE    QUEBEC    FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"        «5 


LA  ROUILLE  VESICULEUSE  DU  PIN  BLANC 

W.  A.  McCabbin,  MA. 

Uboratoir«  de  Champ  des  Plantes  Pathologiques  du  Dominion. 

St.  Catherine,  Ontario. 
INTRODUCTION  DES  MALADIES  EXOTIQUES  : 

Vu  la  facilité  avec  laquelle  les  articles  de  tout  eenre  sont 
ransportés  par  terre  et  par  eau  il  y  a  eu  ces  dernièFes  années 
un  échange  bien  vaste  de  toutes  sortes  de  commodités  entre 
dSnll  ^'^'  'l  H.  continents  éloignés.  Parmi  ces  articles 
nifnïi^^  mnombrables  il  y  a  toujours  un  grand  nombre  de 
plantes  ou  parties  de  plantes  et  il  n'y  a  pas  un  seul  vaisseau 

hnrr'Jr  ""7  •  P''  "^T  '^  "'«^  '^"  S^''"^.  ^"  bulbes  des 
boutures,  ou  des  jeunes  plantes  destinés  pour  l'usage  ou  le  plai- 
sir de  d'autres  pays  et  d'autres  peuples  ^ 

Que  ces  importations  soient  des  additions  de  valeur  oour 
nos  champs,  jardins  et  pépinière  il  n'y  a  pas  à  en  douter-  mais 
parmi  ces  importations,  il  y  en  a  qui  sont  bie-i  nocives     C'est 
un  fait  bien  connu  que  ces  plantes  importées  introduisent  s<..u- 
vent  dans  nos  pays  des  maladies  exotiques,  qui  obtiennent  ainsi 
une  transportation  ^srratis  à  un  nouveau  d'activité  ou  elle    peu 
yent  se  propager  avec  destruction.    Comme  exemple  de  cette 
introduction  Je  maladie  on  peut  mentionner  l'American  Goose- 
berry  Milden  qui  s'est  manifestée  en  Europe  par  l'entreniise  de 
jeunes  groseillers  qui  ont  été  expédiés  du  Nouveau   MoSde 
La  mille  a  été  transportée  en  France  d'une  maSe  sembUbfe 
sur  les  boutures  de  raisin,  tandis  que  la  maladie  dés  cha'Se  s 
qui  promet  de  dévaster  les  riches  forêts  de  chatSerf  dé 
Etats-Unis  a  été  probablement  introduit  de  la  Chine  pirl'ir^ 
portation  des  châtaignes.  P      '  ""' 

Durant  les  quelques  dernières  années  au  Canada  nous 
avons  échappé  miraculeusement  au  léau  d'une  maladie  sérieuse 
qui  s'attaquait  à  la  pomme  de  terre,  c'est-à-dire  la  maladS 
connue  sous  le  nom  de  chancre,  et  ce  n'était  qu'avec  de.  effof  s 

été  éToIgné  ^"''  '"  '"'"''*''  '"^^'""^  '^"^  le  danger  a 

H  est  à  noter  que  le  problème  de  l'int.odu'-tinn  ^-  m-.'-, 

Î?.mu'^'''''m"^  '^^  P'"'>*"  P'"'  compliqué  si  l'on  envisage" la  diffi- 
culté qu  il  y  a  de  prévo  r  la  virulancc  Je  la  maladie  d'une  plante 
donnée  lorsqu'elle  est  introduite  dans  un  nouveau  pavs  ou  eUe 
peut  attaquer  des  espèces  qui  n'ont  pas  ^cqm^  une  force  de 
résistance  dû  à  leur  climat  comme  les  hôtes  -adigènes     Dan      • 


86        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 

plusieurs  cas  il  a  été  établi  qu'une  maladie  qui  a  été  considérée 
comme  peu  dangereuse  dans  sa  place  natale  devenait  excessi- 
vement destructive  sur  un  sol  étranger.  La  mille  du  raisin  ci- 
dessus  mentionnée  est  un  exemple  frappant  de  cette  conduite 
excentrique.  La  mille  était  de  peu  d'importance  vis-^à-vis  des 
raisms  indigènes  de  l'Amérique,  mais  quelques  années  après  son 
mtroduction  en  Europe  en  1875  elle  est  devenue  si  destructive 
que  l  mdustrie  des  raisins  de  la  France  a  été  presque  totalement 
ruinée  avant  que  le  système  d'arrosage  chimique  fut  inauguré 
pour  contrôler  cette  plaie. 

Le  devoir  d'examiner  de  bien  près  ces  "cadeaux  grecs" 
nous  est  de  toute  nécessité,  et  presque  tous  les  pavs  ont  au- 
jourd  hui  une  quarantaine  qui  interdit  les  plantes  étrangères  ou 
permet  leur  importatuw.  qu'après  une  mûre  Inspection  qui  est 
des  plus  minutieuse.  L'inefficacité  de  ces  lois  en  Amérique  est 
bien  apparente  dam  un  grand  nombre  de  cas  depuis  quelques 
années,  mais  à  l'avenir  elles  seront  plus  rigoureuses  envers  les 
plantes  étrangères.  II  a  été  constaté  que  les  pertes  causées 
par  une  seule  maladie  excède  bien  des  fois  le  coût  d'un  bureau 
de  quarantaine. 

PESCRIPTION  DE  LA  ROUILLE  VESICULEUSE  : 

L'Europe  a  doté  l'Amérique  du  Nord  d'une  autre  maladie 
connue  sous  le  nom  de  la  rouille  vésiculeuse  du  pin  blanc. 

L'EVOLUTION  DE  CETTE  MALADIE  SUR  LE  PIN  BLANC: 

Comme  le  nom  vulgaire  l'indique  cette  maladie  est  clas- 
sée parmi  les  végétations  parasitiques  du  pin  blanc  (Pinus  Stro- 
bus  L.)  mais  elle  attaque  aussi  d'autres  espèces  de  pins  viz  • 
P.  cembra,  P.  monticola,  P.  excelsa,  et  P.  lambertiana,  et'peut^ 
être  toutes  les  autres  espèces  de  pins  à  cinq  feuilles.  On  peut 
no  er  en  passant  que  les  pins  à  cinq  feuilles  sont  très  suscep- 
tibles et  que  les  espèces  à  deux  ou  trois  feuilles  comprenant  le 
pm  Autrichien,  le  pin  Ecossais  et  le  pin  de  nos  forêts  du  Nord 
ne  sont  pas  sujets  à  cette  maladie. 

La  phase  la  plus  dangereuse  se  manifeste  dans  les  semen- 
ces sur  les  jeunes  arbres  ou  sur  les  jeunes  boutures  et  branches 
Des  observations  faites  dans  le  district  de  Niagara  en  î9i6  rmt 
établies  que  quoique  la  maladie  peut  atteindre  les  branches  oar 
l'entremise  de  cicatrices  dans  l'écorce.  la  grande  partie  des  in- 
leciions  s  opère  par  l'entremise  des  boutures.  Du  point  où  la 
végétation  commence  elle  croît  verticalement,  se  courbe  et 
entoure  U  branche  dans  l'écorce  molle.  Si  la  bouture  est  fai 
ble  le  tBsu  attaqué  meurt  et  se  manifeste  par  une  superficie 


INk^^^ISt^' 


"THE    QUEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION"       87 
gic  prenant  en  même  temps  une  coloration  jaunâtre 

rombrables  d'unTSûr  <1fS'  1"' """«nt  des  spores  in- 

temps  qui  s'écoule  entr^  i wLl-  ^?^'^*  "  avoismantes.  Le 
spores  varie  de  2  à  6  »n=  h"  ^''^i*'",  ''^  P'"  ^*  '«  formation  des 
La  période  dr.Ltatloncomnî^^^^^  statistiques  de  i7oo  cas. 
dire  une  infection  oui  conSt     ^  P"i  P^,'  ^^"^  =^"5'  '^'«t-à- 

tera  des  pustules  au  ,„'°r3  2emaf"i9?6''"^  ^"'^^  "'^"'f"' 
présente  de  nouveau  a^.  mim«  «  •  *  '^•.   ^"'^""^  Postule  se 

de  pustules  se  man?fesïe  auTn^fn'îl^'"^"'  T  """^'^"^  ^^^'^ 

lution°d"e2l'4ralidte?ftrl'.?T'P*'S"  ^'■^"^"••'  'l"^  ''^vo- 
requis  pour  la  d'esi?'  ion'dïn  ^To?arb^'?t'°"i'  ''  '^T  ^^* 
que  par  une  série  de  DustuIeJ^.,.r Tfff  *  ^  ' '^'.  "^  s'effectue 
Les  petits  arbres  oar  cnn  ri  Lf  •  '*'?^''e"tes  parties  de  l'arbre. 
me  les  jeunes  nia nts^nnf»'^''''^" *  ^"  P'^"  ''^  ^e^Ps  et  corn- 
résistanc'e?"ont^bien'mînim;s     ^"^"P*'»^'"'  '^"^^  chances  de 

LA  MALADIE  EVOLUANT  SUR  LES  GROSEILLES  : 

s'évolSrr'les'TroslS^f liLïrit  "f'^  ""^  ^^^^'^^i- 
les  espèces  de  la  fami  e  des  RiK  u  P'"'  "f  *^  ^"'^  *""♦« 
prennent  les  groseinérs  sauvai/s  Vf  h  ^  ces  espèces,  qui  cnm^ 
noire  de  jardin  est  la  p  us  suscentihil  '^^'""t'^"«.  1»  groseille 
et  rouges  en  souffrent  très  Denmi'//-,    ^"  ^'pseilles  blanches 

frent  tellement  que  lerrécouès  en  JS  ^''^'.''Ife'  "°'^"  ^«"f" 
plusieurs  reprises^  ^  ^"*'*'"  °"^  ^^^  mcflacées  à 


88        RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 


Les  spores  qui  tombent  des  pustules  du  pin  au  printemps 
n'affectent  pas  les  autres  pins  mais  elles  s'attaquent  aux  gro- 
seillers.  Les  feuilles  sont  d'abord  attaquées  et  dans  dix  ou 
quinze  jours  après  l'infection  attaque  le  dessous  des  feuilles  et 
manifestent  des  pustules  de  coloration  orange  brillante  et  rem- 
plies de  spores.  Ces  dernières  sont  transportées  par  le  vent 
sur  d'autres  feuilles  et  l'infection  se  propage  ainsi  durant  tout 
l'été. 

Durant  l'été  1917,  j'ai  calculé,  avec  un  appareil  conve- 
nable, la  -distance  de  la  chute  de  ces  spores  dans  l'air  immobile 
et  j'ai  constaté  qu'elles  tombent  à  une  distance  de  huit  pieds 
dans  l'espace  de  5  minutes.     De  ceci  on  peut  déduire  que  dans 
un  pays  plat  les  spores  tombant  d'une  hauteur  de  37  pieds  se- 
raient transportées  par  une  brise  de  30  milles  à  une  distance 
de  10  milles  avant  qu'elles  atteignent  le  sol.     Prenant  en  con- 
sidération les  courants  variés  de  l'air  ces  spores  peuvent  être 
transportées  à  des  distances  considérables.     La  propagation  de 
cette  maladie  est  si  rapide  par  l'entremise  des  spores  que  là 
où  la  culture  des  groseillers  se  fait  sur  une  grande  échelle  tou- 
tes les  groseilles  noires  sont  affectées  par  la  rouille  avant  h  fin 
de  l'été.     Quoique  les  spores  au  début  de  l'été  soient  incapa- 
bles d'infecter  de  nouveau  les  pins,  cependant  vers  la  lin  de 
l'été  les  pustules  sur  les  feuilles  ont  une  petite  croissance  qui 
forme  des  spores  capables  d'infecter  les  pins  de  nouveau,  et 
comme  nous  avons  noté  que  la  rouille  peut  se  propager  à  bien 
des  milles,  il  y  a  un  grand  danger  pour  les  pins  qui  sont  même 
bien  éloignés  du  premier  pin  affecté  qui  fut  attaqué  par  les 
spores  provenant  des  feuilles  de  groseillers. 

Nous  avons  toujours  cru  que  la  rouille  des  groseillers  se 
terminait  chaque  hiver  avec  la  chute  des  feuilles  et  qu'il  fal- 
lait qu'elle  soit  renouvelée  chaque  année  par  une  infection  pro- 
venant d'un  pin  malade.  Cependant  nous  avons  raison  de 
croire  que  les  spores  peuvent  passer  l'hiver  sur  les  feuilles  d'une 
manière  indépendante  des  pins.  Nous  n'avons  pas  une  preuve 
absolue  de  ce  fait,  mais  jusqu'à  ce  que  le  contraire  soit  prouvé 
il  faudra  prendre  ce  fait  en  considération. 

L'EVOLUTION  DE  LA  VIE  DE  CETTE  MALADIE  : 

Les  différentes  phases  de  cette  évolution  sont  comme  suit: 
A)     Sur  les  pins  : 

1. — Elle  Vit  sur  les  pins  à  cinq  feuilles  seulement 

2. — Elle  produif  des  gonflements  et  des  décolorations  sur 
les  branches; 

3- — Des  pustules  fines  contenant  des  spores  couleur  oran- 
ge et  s'envolent  de  ces  gonflements  au  printemps; 

4. — Ces  spores  infectent  les  groseillers  avoisinants,  mais 
non  les  pins  ; 


80 


B) 


"THE    ,UEBEC   FOREST    PROTECTIVE    ASSOCIATION 

5 — Les  jeunes  arbres  sont  attaaués  ^t  ti^ri««n«         j 
sur  r^.^^^:-  ''-  --- -^leSfSl.-- 

^"^courTde  î'hivJ"  ^Joseillers  disparaît  d'ordinaire  au 

tToïnen  s  's urvi'e' p^ur^e^orV.?  ^-^'•^--  -cep- 
suivant.  P  propager    au  printemps 

ORIGINE  DE  LA  MALADIE  : 

nées,  mlis  n'l\fs  caus^r^  '"  ^"''^P^'  ^"^P"'^  ^'"e"  ^es  an- 
européens.     MarausS"q"ue'rpirde'l'v'''"'''^  ^."^  P'""^ 
fut  introduit  en  Europe   cette  rom-fil  i?*      "'^'■.'?^  '^^  Nord 
t  ble  l'a  attaqué  avec  ?rând  succès      ri  îl^f^"^  '^'•'"  ^"^^ep- 
blancs  que  cette  malf  die  fu^fntrodu^tf  d  n^  '^f  J'"""  P'"^ 
cause  de  la  facilité  de  trouver  a  m. in  S-       '  ""^'^  P^-^^-     ^ 
P  ns  pouvaient  être  eu  .Vés   exDo  tis  ^  v^'i"  '"  ^\"''''P^  "s 
plus  bas  que  nous  pouvions  le.  rMufi     u^"''"'  'C'  ^  un  prix 
merce  très  actif  de^ces    euLs  nhis    nf /^"  """;^-     ^"  ^om- 
millions  de  ces  pins  furenrin  portés  auxSïï'",';^^*  P'"^''^"''^ 
nada,  de  la  France   de  iTWniuZî  a^  Etats-Unis  et  au  Ca- 
lemagne.     La  plus  mnde  n:^rfi^  '/'  '^  ^^km^,  et  de  l'AI- 
faites'en  1906.^7  etT^t  dE?ant%'l!  f  '  .''^P^r^''»^'^"^  firent 
rouille  s'est  introdui  e  su    fes  jeunes    D?n"!î  ""°"  T''^"^'  ''"^ 
Aussitôt  que  la  maladie  fut  découverte ^é^'imn"'.  r""^'"  P^^- 
interdites  et  les  autorités  ont  d-T  .?!/.   '^'  ""Pprtations  furent 
cette  infection.  '^'^  '"'^'^  commencé  la  lutte  contre 

SON  ORIGINE  AUX  ETATS-UNIS  : 

La  maladie  fut  découverte  'lai-  Vi-i    •     ^■ 
1909  et  plus  tard  en  19lo  d'auLTÏo;      '^  ^^  ^^''-"^'ork  en 
tion.     Il  a  été  constaté  que  la  r^aladie  ^}^!^'^^^'"^  prrfec 
plus  qu'on  ne  le  croyait  et  deouif  on./r.  o      ï  P'^P^Sée  bien 

ont  été  faits  pour  localiser  tous  les  cen?r"/-   v^?""^'  "^^^^^^ 
détruire  les  pins  affectés.  centres  d'infection  et  y 


90       RAPPORT  de  la  CONVENTION  de  L'ASSOCIATION,  DITE 
SON  ORIGINE  AU  CANADA  : 

La  maladie  fut  découverte  au  Canada  au  cours  de  l'au- 
tomne de  1914,  au  Collège  d'Agriculture  d'Ontario  à  Guelph 
et  une  inspection  hâtive  durant  le  restant  de  la  saison  démon- 
tra qu'en  général  la  péninsule  du  Niagara  était  affectée  quant 
aux  groseillers.  Une  inspection  plus  minutieuse  en  I9l5  et 
1916  démontra  qu'à  part  la  péninsule  il  y  avait  aussi  des  cas 
isolés  à  Guelph,  Brantford,  Lindsay,  Bowmanville  et  Ottawa. 
La  maladie  s'est  aussi  manifestée  en  I9l6  à  Oka  et  Sainte- 
Anne  de  Bellevue,  dans  la  province  de  Québec. 

En  1917  le  Canada  et  les  Etats-Unis  firent  de  grands  ef- 
forts pour  savoir  au  juste  l'étendue  de  cette  maladie  et  des 
inspections  furent  faites  dans  les  deux  pays.  Les  résultats  ob- 
tenus furent  annoncés  à  une  convention  internationale  sur  ce 
sujet,  tenue  à  Pittsburg  à  l'automne  de  cette  année.  Les  rap- 
ports de  chaque  état  et  province  indiquaient  que  la  rouille  s'était 
manifestée  dans  presque  toutes  les  parties  nord-est  du  conti- 
nent. Le  Maine,  le  New  Hampshire,  le  Vermont.  le  Massa- 
chusetts, le  Connecticut,  New-Yorlc,  comme  les  provinces  d'On- 
tario et  Québec  étaient  dangereusement  infectées.  Quelques 
autres  centres  d'infection  furent  rapportés  dans  les  états  de 
l'Est,  le  Wisconsin,  et  le  Minnesota  étaient  les  états  le  plus  à 
l'Ouest.  Une  inspection  au-delà  du  Mississipi  n'indique  pas  de 
rouille,  mais  nous  ne  pouvons  pas  être  sûrs  que  les  pins  des 
forêts  de  l'Ouest  ne  sont  pas  infestés. 

Quant  au  Canada  il  a  été  constaté  que  la  maladie  est  bien 
répandue  dans  la  province  d'Ontario,  sur  les  groseillers  quoi- 
qu'il y  ait  très  peu  de  pins  infectés  hors  de  la  péninsule  du 
Niagara.  Au  moyen  d'inspection  et  de  l'information  prove- 
nant des  écoles  publiques  il  a  été  établi  que  sur  43  comtés  38 
sont  infectés.  Sur  455  cantons  140  sont  infectés  u  à  peu 
près  un  tiers. 

A  Québec  une  situation  semblable  existe:  Les  inspections 
faites  sous  la  direction  du  Service  Forestier  Provincial  démon- 
trent que  la  rouille  sur  les  groseillers  s'est  propagée  dans  une 
direction  nord-est  jusqu'à  la  ville  de  Québec.  Dans  le  sud- 
ouest  la  neige  est  tombée  à  bonne  heure  et  on  n'a  pas  décou- 
vert de  rouille,  mais  puisqu'elle  s'est  propagée  le  long  de  la 
rivière  Ottawa  et  aussi  au  sud  de  la  frontière  internationale, 
nous  sommes  portés  à  croire  qu'une  inspection  plus  tard  dans 
la  saison  aurait  démontré  que  la  rouille  existe  tout  le  long  du 
sud  de  la  rivière  Saint-Laurent. 

Le  résultat  des  inspections  nous  a  fait  réaliser  le  danger 
de  cette  maladie.  Jusqu'à  présent  le  manque  de  connaissance 
nous  a  permis  d'espérer  que  cette  maladie  disparaîtra.  Main- 
tenant nous  constatons  que  cette  maladie  quant  à  nos  pins 
blancs  est  venue  pour  rester.     Sa  propagation   est  tellement 


"THE   QUEBEC  FOREST   PROTECTIVE   ASSOCIATION"        91 

considérable  que  sa  disparition  est  presqu'impossible.  Nous 
espérons  empêcher  sa  propagation  dans  l'ouest  du  continent 
ou  il  y  a  de  grandes  étendues  de  pins  à  cinq  feuilles,  mais  pour 
l'est  nous  nous  demandons  :  si  c'est  profitable  de  cultiver  les 
pins  blancs  dans  les  régions  infectées. 

Sur  ce  point  nous  ne  perdons  pas  espoir.  Dans  les  dis- 
tricts où  les  pins  et  les  groseillers  croissent  ensemble,  la  morta- 
lité des  jeunes  pins  est  si  grande  qu'une  industrie  sera  ruinée, 
mais  -^ous  croyons  que  l'infection  des  groseillers  se  transmet- 
tant aux  pms  ne  peut  se  produire  à  une  distance  considérable. 
Nous  nous  efforcerons  d'acquérir  plus  de  connaissances  sur  ce 
sujet  durant  l'été  prochain.  Si  nos  espérances  ne  sont  pas 
déçues  nous  croyons  qu'en  abattant  les  groseillers  avoisinant 
es  pms  sur  une  bonne  étendue,  ces  derniers  croîtront  norma- 
lement sans  trop  de  perte. 

Afin  d'obtenir  des  renseignements  exacts  sur  ce  sujet,  des 
inspections  seront  faites  l'année  prochaine.  M  y  aura  un  éta- 
blissement de  contrôle  pour  une  certaine  étendue.  Une  éten- 
due ou  les  pins  sont  entourés  de  groseillers  infectés  sera  choisie 
et  ces  derniers,  domestiques  et  sauvages,  seront  abattus  à  une 
distance  de  Soo  verges.  Si  après  ceci  les  pins  sont  encore  in- 
fectés on  aura  la  preuve  que  ce  moyen  est  inutile.  Les  statis- 
tiques du  coût  de  ce  travail  aux  Etats-Unis  et  au  Canada  nous 
permettront  dans  lo  ou  15  ans  de  savoir  si  la  culture  des  pins 
peut  se  faire  avec  profit  sous  de  telles  conditions. 

Vu  le  dépérissement  rapide  de  nos  premières  forêts  et  de 
la  deniande  excessive  pour  du  bois  depuis  le  début  de  la  guerre 
Il  est  du  devoir  de  tout  canadien  de  faire  des  démarches  pour 
protéger  et  sauvegarder  nos  forêts.  En  protégeant  nos  forêts 
SI  malgrés  tous  nos  efforts  nous  ne  parvenons  pas  à  sauvegar- 
der nos  pms  blancs  ça  sera  une  calamité  vu  son  importance 
mais  nous  espérons  qu'à  mesure  que  nous  avancerons  dans 
notre  lutte  pour  enrayer  cette  rouille  nous  serons  capables  de 
protéger  nos  pins  et  nos  belles  forêts. 


(Signé)      W.  A.  McCUBBlN. 


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