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Agriculture
Canada
Publication 1887/F
Cultures de
remplacement pour
les Prairies
1+1 Sr MÂR 2 4 1993
Library
/ Rihiiothèque, Ottawa K1A
Canada
Si wr-
Digitized by the Internet Archive
in 2012 with funding from
Agriculture and Agri-Food Canada - Agriculture et Agroalimentaire Canada
http://www.archive.org/details/culturesderemplaOOkieh
Cultures de
remplacement pour
les Prairies
Ferdinand A. Kiehn et Mel Reimer
Station de recherches
Morden (Man.)
Les recommandations d'utilisation des pesticides contenues dans le
présent document ne sont données qu'à titre indicatif. Toute application
d'un pesticide doit être conforme aux directives imprimées sur l'étiquette
du produit, tel que stipulé par la Loi sur les produits antiparasitaires. Il
faut toujours lire l'étiquette. Un pesticide homologué doit également
être recommandé par les autorités provinciales. Comme les
recommandations d'utilisation peuvent varier d'une province à une
autre, il faut consulter un agronome provincial pour l'emploi local du
produit.
Agriculture Canada 1887/F
On peut en obtenir des exemplaires à la
Direction générale des communications
Agriculture Canada, Ottawa (Ont.) K1A 0C7
©Ministre des Approvisionnements et Services Canada 1992
N° de cat. A53-1887/1992F ISBN 0-662-97864-1
Impression 1993 2M-03:93
Production du Service aux programmes de recherches
Also available in English under the title
Alternative crops for the prairies
Table des matières
Introduction 5
Haricot azuki 6
Amarante 8
Bourrache officinale 1 1
Carvi 13
Coriandre 16
Onagre 18
Fenugrec 21
Millet d'Italie 23
Crosne du Japon 26
Topinambour 28
Gesse (Lathyrus) 31
Monarde 34
Niger 36
Pavot 38
Millet commun 40
Quinoa 42
Haricot tépary 45
Introduction
On peut produire des cultures de remplacement comme solution de
rechange économique aux cultures existantes. Elles permettent de
compléter et de diversifier les activités et le revenu agricoles.
Récemment, l'évolution rapide de l'opinion relative à la
surproduction de certaines des cultures traditionnelles du Canada a
accru le besoin de cultures de remplacement. Cette pression continue
sur l'économie agricole a forcé les producteurs à envisager une gamme
plus large de cultures qui leur permettrait d'accroître leurs liquidités,
de réduire leur dépendance envers les cultures traditionnelles et
d'augmenter le potentiel des nouveaux marchés.
Les recherches sur les cultures menées par Agriculture Canada
deviennent de plus en plus importantes pour les producteurs, les
agronomes et les autres membres du secteur agro-alimentaire dans leur
recherche de cultures de remplacement. Le présent document tente de
répondre à leurs besoins d'information.
On a également besoin d'une information concise et facilement
accessible sur les cultures à possibilités très limitées, voire même
nulles. Certaines de ces cultures ont été incluses afin de les décrire
sous une forme pratique avec d'autres nouvelles cultures de
remplacement à plus grand potentiel.
Haricot azuki
Noms scientifiques : Vigna angularis (Willdj Ohwi & Ohashi
[Phaseolus angularis (Willd.) W.F. Wight]
Noms communs : haricot azuki, haricot rouge
Introduction
Le haricot azuki est une légumineuse annuelle originaire de l'Orient, où
c'est une culture importante, notamment au Japon, en Corée et, dans
une moindre mesure, dans l'est de la Chine. L'Amérique du Nord,
l'Amérique du Sud, la Nouvelle-Zélande, certaines parties de l'Afrique
et l'Inde en produisent également sur une échelle limitée. Au Japon,
principal marché, ce haricot, une fois moulu et cuit, sert de base pour la
confection de pâtisseries, de friandises et d'autres aliments. Le haricot
azuki est souvent bouilli, frit et servi avec du riz. Les grains entiers
sont également parfois soufflés comme le maïs ou encore on les fait
germer pour les consommer comme légume et pour la préparation de
soupes et du dhal, mot indien recouvrant de nombreuses variétés de
lentilles, de haricots et de pois.
Le haricot azuki est une plante dressée à grandes fleurs jaunes qui
produit des gousses vert tendre qui tournent au jaune paille à maturité.
La position des gousses est similaire à celle du haricot ordinaire, la
plupart des gousses se trouvant près de la base du plant. Les graines
sont rouge rouille et leur forme diffère de celle des autres haricots par
l'aplatissement des extrémités, ce qui leur donne une forme angulaire.
La hauteur de la plante est de 45 à 65 cm. Chaque plante produit
environ 10 à 20 gousses contenant chacune 6 à 8 graines; le poids de 1000
graines est d'à peu près 120 g. Pour les cultivars les mieux adaptés, le
rendement grainier est de l'ordre de 1 000 à 1 800 kg/ha. Le gel peut
détruire la production. La période de maturité va de 109 à 120 jours, ce
qui place cette culture à l'extrême limite de production dans les Prairies.
Culture
Semis Semer les graines à une profondeur de 3 à 4 cm dans un lit fin,
ferme, fertile et bien drainé. Semer de la mi-mai à la fin mai afin
d'éviter les gelées tardives de printemps. Si on les sème en lignes
espacées, utiliser environ 45 kg/ha. En lignes serrées, porter la densité
entre 50 et 60 kg/ha. Les semis en lignes serrées ont tendance à
augmenter la hauteur des plantes et donc la hauteur d'insertion des
gousses.
Engrais Utiliser des inoculants rhizobiens spécifiques pour le haricot
azuki. Les besoins en phosphore et en potasse sont semblables à ceux
du haricot de grande culture.
6
Lutte contre les mauvaises herbes II n'existe aucun produit
chimique homologué pour le désherbage. Les seules méthodes
recommandées sont de semer sur un champ exempt de mauvaises
herbes ou de recourir aux méthodes de lutte mécanique.
Maladies Plusieurs maladies virales, bactériennes et fongiques
peuvent affecter gravement la production du haricot azuki.
Insectes Jusqu'à maintenant, seuls les méloés ont causé des
dommages aux cultures en croissance.
Récolte En lignes espacées, couper au ras du sol lorsque 75 % des
gousses ont viré au jaune paille, avant qu'elles ne commencent à
s'égrener. Andainer les champs semés en lignes serrées ou en pleine
surface lorsque presque toutes les gousses ont viré au jaune. Le stress
hydrique associé aux fortes densités de peuplement entraîne un
mûrissement plus rapide du feuillage, ce qui supprime le besoin de
couper et de laisser sécher. Battre lorsque les graines ont une teneur
en eau de 14 à 16 %, en utilisant le même matériel et les mêmes
réglages que pour le haricot de grande culture.
Possibilités
La production du haricot azuki au Canada est actuellement peu élevée.
Jusqu'à ce qu'on trouve du matériel génétique plus précoce, les
possibilités de production dans les Prairies canadiennes demeureront
précaires. Par ailleurs, les fluctuations de la demande rendent le
marché incertain.
Haricot azuki
Graine de haricot azuki
Amarante
Noms scientifiques
et communs :
Amaranthus hybridus L. (amarante hybride)
A. cruentus L.S. (amarante rouge)
A. hybridus var. erythrostachys (betterave
sauvage)
Introduction
L'amarante est le nom générique d'un groupe de plantes annuelles qui
appartiennent à la famille des Amarantacées. La plante est originaire
des Amériques et est utilisée comme grain à teneur élevée en protéines.
Elle a été créée par les civilisations Aztèques et Maya. Cette céréale est
aujourd'hui cultivée pour ses graines comestibles en Amérique centrale
et du Sud et, dans une moindre mesure, en Amérique du Nord. Elle se
cultive également en Chine et en Inde, où elle est surtout utilisée
comme légume vert. Son feuillage coloré et ses lourds épis rouges et
verts en font également une plante ornementale appréciée lorsque la
saison de croissance est longue.
Les espèces d'amarante à grain sont apparentées à l'amarante
réfléchie, Amaranthus retroflexus. Des essais préliminaires ont produit
des rendements de 1 400 à 2 800 kg/ha. Le port de la plante est
similaire à celui de l'amarante à racine rouge. La hauteur des plants
varie de 1 à 1,9 m. Les grandes tiges porte-graines vertes ou rouges ou
les grosses panicules terminales ont généralement une longueur de 20 à
45 cm et un diamètre de 8 à 13 cm. Les graines en forme de lentilles
ont un diamètre d'un peu moins de 1 mm et sont jaune pâle. À en juger
par la croissance et les rendements produits dans les conditions
chaudes et sèches de 1989, cette culture semble relativement tolérante
à la sécheresse. L'andainage ou une forte gelée est parfois nécessaire
pour faciliter la récolte.
8
Culture
Semis Semer à la mi-mai, après que le sol s'est réchauffé à 10 °C, à
raison de 1 à 2 kg/ha, à une profondeur de 0,5 à 1,25 cm. Le sol doit
être humide et les graines doivent être semées à l'aide d'un support
pour assurer une répartition plus uniforme. L'écartement des lignes
dépend du matériel de culture, mais on recommande de 90 à 100 cm.
Espacer les plants de 2 à 4 cm sur la ligne, ce qui donne une population
souhaitable de 300 000 plants par hectare. Semer les graines dans un
lit fin et ferme, sur un sol qui n'a pas été traité avec des herbicides
incorporés l'année précédente. Un loam sableux semble préférable à
une argile lourde.
Engrais Cette culture ne requiert pas un haut niveau de fertilité. On
croit qu'un engrais semblable à celui requis par les céréales est
suffisant pour donner de bons rendements.
Lutte contre les mauvaises herbes Semer la culture sur des terres
non contaminées par des désherbants chimiques. Il n'existe aucun
traitement chimique homologué. Recourir à la lutte mécanique jusqu'à
ce que les plantes aient atteint une hauteur de 30 cm.
Récolte Couper les plantes à la mi-septembre lorsque les
inflorescences arrivent à maturité. Laisser sécher, puis récolter à la
moissonneuse-batteuse. On peut aussi récolter directement à la
moissonneuse-batteuse une fois que les plantes se sont desséchées,
après une gelée meurtrière précoce. Les graines sont mûres lorsqu'elles
sont fermes et sont presque transparentes. Nettoyer les graines et les
entreposer à un taux d'humidité maximal de 11 %.
Possibilités
L'amarante semble posséder un assez bon potentiel agronomique
comme culture commerciale dans le sud des Prairies canadiennes. Les
possibilités de production dépendent de l'élargissement des marchés.
Le marché de cette culture se limite actuellement à l'Amérique du
Nord, mais il peut être développé et élargi. La farine de la graine peut
être incorporée dans plusieurs produits à base de farine de boulangerie.
La graine peut également être éclatée comme le maïs ou aplatie comme
l'avoine.
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Amarante (era haut); graine (en bas).
10
Bourrache officinale
Nom scientifique : Borago officinalis L.
Nom commun : bourrache officinale
Introduction
La bourrache officinale est une plante annuelle de la famille des
Boraginacées, originaire du Moyen-Orient, probablement de la Syrie.
Elle est aujourd'hui largement cultivée en Europe et en Amérique du
Nord comme fleur mellifère et comme plante à assaisonnement. Les
graines sont riches en acide gamma-linoléique (AGL), qui a des
applications médicales et pharmaceutiques. On cultive un peu de
bourrache à ces fins en Europe, aux États-Unis et au Canada.
Culture
Semis Semer à une profondeur de 1 à 2 cm, dans un sol peu profond,
ferme, riche, humide et léger. Les semis peuvent se faire de la mi-mai à
la fin mai, une fois passé le danger de gel. On peut obtenir de bonnes
cultures en semant au taux de 10 kg/ha en lignes espacées de 30 cm.
Engrais La bourrache semble avoir besoin d'un sol très fertile pour
produire un nombre maximum de fleurs.
Lutte contre les mauvaises herbes La lutte mécanique est
recommandée. Aucun produit chimique n'est actuellement homologué
pour cette culture.
Maladies Certaines maladies fongiques et bactériennes surviennent,
mais elles ne sont pas encore bien identifiées.
Insectes On ne connaît aucun insecte ravageur.
Récolte Andainer les plants lorsque la plupart des graines sont mûres,
puis les récolter à la moissonneuse-batteuse lorsque les parties
végétatives ont séché. La récolte directe à la moissonneuse-batteuse
après la première gelée est une autre solution.
Possibilités
L'huile de bourrache, riche en AGL, est en demande, mais le marché est
limité et difficile à pénétrer.
Le type de croissance indéterminée de cette culture représente une
contrainte agronomique importante. La plante peut produire
1200 kg/ha, mais en fait on n'a réussi à en récolter que de 200 à 300 kg.
Jusqu'à ce qu'on découvre un matériel génétique à croissance
déterminée, il est peu probable que cette culture occupe plus de 500 ha
par an dans les Prairies canadiennes.
11
Bourrache officinale (en haut); graine (en bas).
12
Carvi
Nom scientifique : Carum carvi L.
Nom commun : carvi
Introduction
Le carvi, un membre de la famille des Ombellifères, est originaire
d'Europe et acclimaté en Amérique du Nord. Il y a des formes
annuelles et des formes bisannuelles, les dernières fournissant les
rendements les plus élevés. La plante se cultive pour ses graines qui
sont utilisées comme aromatisant du pain et du fromage, comme épice
et comme source d'huile. L'huile est employée dans les industries des
condiments, des cosmétiques et des produits pharmaceutiques. La plus
grande partie du carvi est produite aux Pays-Bas et en Europe de l'Est,
et il s'en produit un peu au Canada et aux Etats-Unis.
Le rendement grainier varie de 0 à 2500 kg/ha. Les plantes ont une
hauteur de 55 à 75 cm. La maturité est habituellement atteinte à la
mi-août ou un peu plus tard la seconde année, selon la température et
le degré d'humidité du sol. Cette culture peut subir sans dommages
une légère inondation au printemps.
Culture
Semis La densité optimale de semis est de 8 à 10 kg/ha, à une
profondeur de moins de 3 cm, les lignes espacées de 15 à 30 cm. Semer
avec une culture-abri qui ne concurrence pas les plantules de carvi et
qui ne forme pas un couvert dense. Le coriandre, le lin et le pois de
grande culture à faible densité de peuplement sont de bonnes cultures-
abris. On peut également utiliser des céréales à un taux de semis de 20
à 50 % de la densité normale mais certaines années, même à ces
densités, le couvert peut être trop dense pour permettre aux jeunes
plantes de carvi de se développer suffisamment pour survivre à l'hiver.
Ne pas utiliser comme cultures-abris des plantes qui ont une forte
croissance végétative. Les semences de la culture-abri et du carvi ne
doivent pas être placées côte à côte à la même profondeur. Le carvi
peut être semé à la volée puis incorporé au sol à la herse, surtout si la
surface du sol contient suffisamment d'eau.
Le carvi s'adapte à une grande variété de sols, mais il est plus
productif dans des sols allant de l'argile lourde à l'argile sableuse et au
loam. Eviter les sols sableux en raison de leur faible capacité de
rétention de l'eau. Le lit de semence doit être ferme, fin et aussi égal
que possible.
13
Engrais On peut appliquer des taux de fumure normaux à la culture-
abri. Un apport d'azote de 30 à 50 kg/ha au printemps de la seconde
année peut nettement augmenter la production de carvi.
Lutte contre les mauvaises herbes Une terre propre sans
mauvaises herbes constitue la meilleure forme de protection. Il n'existe
aucun herbicide homologué pour le carvi.
Maladies Plusieurs maladies peuvent endommager cette culture : le
Sclerotinia (moisissure de la tige), le brunissement de la tige et les
pourridiés peuvent entraîner la destruction des cultures ou une baisse
du rendement et de la qualité.
Insectes Aucun ravageur important n'a été décelé, bien que l'on ait
remarqué la présence de pucerons.
Récolte Andainer le carvi lorsque de 20 à 30 % des graines virent au
brun. Les graines s'égrènent facilement à pleine maturité. Le temps
chaud peut exiger un andainage au matin ou au soir, alors que la
température est plus basse et l'humidité plus élevée, afin d'éviter trop
de pertes par égrenage. On peut éviter les dommages par le vent en
roulant très légèrement avec un retourne-andain. Utiliser la
moissonneuse-batteuse lorsque la teneur en eau est de 10 % ou moins.
Si le temps est chaud et sec, le moissonnage-battage de nuit, alors qu'il
fait plus frais et plus humide, peut permettre d'éviter
l'endommagement des graines et l'égrenage. Le carvi se récolte
facilement à la moissonneuse-batteuse à faible vitesse du batteur et à
grand dégagement du contre-batteur.
Possibilités
La production de cette culture est limitée et entièrement sous contrat. 1
La demande peut dans une grande mesure dépendre du niveau de
production en Europe. L'acquisition et la conservation d'une plus
grande part du marché, par un approvisionnement constant, pourrait
fortement accroître les possibilités de production du carvi.
1 Un contrat assure un marché pour une culture.
14
Ombelle de graine de carvi (en haut); graine (en bas).
15
Coriandre
Nom scientifique : Coriandrum sativum L.
Nom commun : coriandre
Introduction
La coriandre est un membre de la famille des Ombellifères (carotte), qui
pousse bien à la chaleur et que l'on cultive pour ses graines. Elle est
utilisée comme assaisonnement et pour l'extraction des huiles
essentielles. Les graines mûres exhalent un arôme agréable et c'est
pourquoi on les utilise également pour aromatiser les produits de
boulangerie et le gin.
La coriandre est originaire de la région méditerranéenne, où elle est
actuellement encore cultivée. On la cultive également dans le nord de
l'Europe, en Inde, en Argentine et en Amérique du Nord. Dans l'ouest
du Canada, la production ne se fait que sous contrat et varie selon les
années d'aussi peu que 100 ha à plus de 1 000 ha. Les plantes ont une
hauteur de 45 à 50 cm, atteignent la maturité en 85 à 95 jours et
produisent en moyenne au champ 1 800 kg/ha.
Culture
Semis Semer dans un sol dont la température a atteint 9 °C, ce qui se
produit habituellement en mai. Cette culture exige davantage d'eau
pour germer que la plupart des autres cultures. Le lit de semence doit
être ferme, humide et finement émietté afin de pouvoir enterrer les
graines à une profondeur d'environ 4 cm dans le sol. Il faut assurer un
bon contact graine-sol afin d'obtenir des plants vigoureux et uniformes.
Écarter les lignes de 15 à 30 cm et semer à une densité de 18 à
25 kg/ha.
Engrais Les besoins en engrais sont faibles. Des apports d'azote et de
potassium à raison de seulement 10 à 15 kg/ha au moment du semis
suffisent pour donner des rendements acceptables sur des sols
modérément fertiles.
Lutte contre les mauvaises herbes II n'existe aucun produit
chimique de désherbage homologué. Les seules méthodes de lutte
recommandées sont donc un lit de semence exempt de mauvaises
herbes et le désherbage mécanique.
Maladies Plusieurs maladies peuvent se déclarer, mais jusqu'à
maintenant aucune n'a atteint une importance économique.
Insectes On n'a relevé aucun problème important à cet égard.
16
Récolte Andainer la coriandre dès que les gousses virent au brun, puis
utiliser la moissonneuse-batteuse lorsque la teneur en eau est de 15 %.
La culture peut également être récoltée directement à la moissonneuse-
batteuse, mais, dans ce cas, les risques de perte sont plus élevés. La
récolte doit se faire de manière à réduire l'endommagement des
graines. Un taux de graines fendues de plus de 5 % est considéré
insatisfaisant.
Possibilités
Le marché actuel de la coriandre est limité, le gros de la production se
faisant sous contrat. Le marché pourrait s'accroître substantiellement
si on pouvait s'assurer une plus large part du marché mondial existant.
17
Graine de coriandre
Onagre
Nom scientifique : Oenothera biennis L.
Nom commun : onagre
Introduction
Originaire de l'Amérique du Nord, l'onagre se rencontre davantage
dans l'est du Canada et le nord-est des Etats-Unis que dans l'ouest.
C'est une mauvaise herbe relativement répandue sur le bord des routes,
les terrains inutilisables ou les sols pierreux ou sableux où la
concurrence est limitée. L'onagre est une bisannuelle ou une annuelle
d'hiver qui ne produit des graines qu'une fois dans sa vie.
Elle se reproduit à partir de la semence qui forme une rosette avec
un pivot charnu épais. La croissance de printemps produit
habituellement une plante à fleurs ramifiées de 1 à 1,6 m de hauteur.
L'inflorescence peut atteindre 45 cm de long avec des fleurs jaunes à
quatre pétales qui se développent à partir de la base jusqu'au sommet.
De nombreuses graines sont produites dans les capsules.
L'huile contenue dans les graines est facilement extraite par la
méthode classique d'extraction au solvant. L'huile contient de l'acide
gamma-linoléique (AGL), qui est utilisé dans l'industrie
pharmaceutique et, dans une moindre mesure, dans le secteur des
aliments de santé.
La production actuelle est limitée et se fait exclusivement sous
contrat. Il se produit un peu d'onagre en Europe et il y a eu des petites
parcelles commerciales dans les provinces Maritimes.
18
Culture
Semis Semer du début à la fin de mai de façon à ce que les plants
puissent atteindre le stade de la petite rosette. Généralement, plus
grande est la rosette, meilleures sont les ^chances de survie à l'hiver.
Une densité de semis de 10 à 20 kg/ha suffît pour produire un bon
peuplement. En conditions de culture médiocres, semer au taux
supérieur. Placer les graines à une profondeur maximale de 1 cm. Le
sol doit être léger, sableux et bien drainé. L'écartement des lignes est
fonction du besoin de désherbage chimique et du matériel utilisé par le
producteur. Le lit de semence doit être de préférence ferme.
Engrais II ne faut que peu d'engrais, sauf si le sol est extrêmement
pauvre en azote. Un apport d'azote au printemps de la seconde année
peut accroître la vigueur des plantes.
Lutte contre les mauvaises herbes Le désherbage mécanique par
sarclage entre les lignes est la seule méthode recommandée après le
semis. On connaît peu de choses sur les moyens de désherbage
chimique et il n'y a aucun produit chimique homologué pour cette
culture.
Maladies Le mildiou est la principale maladie qui touche cette
culture, bien qu'on en ait observé d'autres.
Insectes On n'a décelé aucun ravageur sérieux.
Récolte En raison du type de croissance indéterminée de la plante,
faucher la récolte lorsqu'un nombre optimal de capsules à graines sont
presque mûres, mais avant que les graines ne commencent à tomber au
sol. Andainer lorsque la teneur en eau de la culture est de 30 à 40 % et
ramasser à la moissonneuse-batteuse lorsqu'elle n'est plus que de 12 à
14 %. Le rendement moyen est d'environ 450 kg/ha.
Possibilités
Les possibilités de l'onagre pour la production commerciale de graines
dans les Prairies canadiennes dépendent grandement de la
disponibilité ou de la création de cultivars mieux adaptés et de
l'élargissement du marché. L'hiver décime souvent les peuplements la
seconde année.
19
Onagre (en haut); graine (en bas).
20
Fenugrec
Nom scientifique : Trigonella foenum-graecum L.
Nom commun : fenugrec
Introduction
Le fenugrec, originaire du sud de l'Europe et d'Asie, est une
légumineuse qui possède une large adaptation et de nombreuses
utilisations. Dans la région méditerranéenne, on l'utilise comme
fourrage. En Inde, les graines servent à la confection du cari, ainsi que
des teintures et des médicaments, et la plante entière se consomme
souvent comme légume. En Europe et, dans une certaine mesure, en
Amérique du Nord, la graine est utilisée pour ses vertus
pharmaceutiques, comme épice et dans les aliments de santé. Les
feuilles sont utilisées de diverses façons dans les aliments de santé.
Le rendement en graines varie de 150 à 3 400 kg/ha, avec une
moyenne de 1 651 kg/ha. Les plants ont une hauteur de 47 à 50 cm.
Les graines jaunes de forme à peu près triangulaire ont un poids de 19
à 20 g pour 1 000 graines. La période de maturation varie de 105 à 135
jours. Dans des conditions fraîches et humides, cette culture a un type
de croissance indéterminé.
Culture
Semis Semer dans un sol bien drainé, bien préparé, à une profondeur
de 2 à 4 cm. Écarter les lignes de 15 à 30 cm et semer au taux de 27 à
40 kg/ha avec des graines de taille moyenne pour obtenir de bons
résultats. Cette culture semble tolérante aux gelées légères, tant en
début qu'en fin de saison. Semer au début mai, après que la
température du sol a légèrement augmenté.
Engrais Les besoins de fumure seraient les mêmes que pour les pois
de grande culture; les deux répondent positivement à un apport
croissant de phosphates.
Lutte contre les mauvaises herbes Le fenugrec a du mal à soutenir
la concurrence des mauvaises herbes au début de sa croissance. Aucun
produit chimique n'est homologué et les seules méthodes de protection
sont la préparation d'un lit exempt de mauvaises herbes et le
désherbage mécanique.
Maladies La culture est sensible à plusieurs maladies éventuelles, y
compris les organismes du pourridié, le blanc et la cercosporiose. La
cercosporiose peut détruire complètement une culture.
21
Insectes Les méloés et les pucerons sont les ravageurs les plus
communs.
Récolte Couper lorsque la moitié des gousses virent au jaune. Laisser
les andains sécher, puis passer à la moissonneuse-batteuse lorsque les
graines ont une couleur dorée et ont une teneur en eau d'environ 12 %.
Employer le matériel de récolte des céréales et des légumineuses à
grains.
Possibilités
Le marché du fenugrec est actuellement limité à son utilisation comme
épice, dans les aliments de santé et dans l'industrie pharmaceutique.
Le fenugrec convient aux conditions agronomiques des Prairies.
L'accroissement des possibilités de production dépend de
l'élargissement des marchés.
Graine de fenugrec.
Millet d'Italie
Nom scientifique : Setaria italica (L.) Beauvois
Nom commun : millet d'Italie
Introduction
Originaire d'Eurasie, le millet d'Italie se cultive aujourd'hui en
Amérique du Nord et en Afrique. On l'utilise le plus souvent comme
fourrage, mais on peut aussi le cultiver pour la graine qui sert à la
préparation d'aliments pour animaux familiers, surtout les petits
animaux et les oiseaux.
Le millet d'Italie est une graminée à petites graines de saison
chaude. Les tiges sont généralement plus fines que celles du millet
commun. La plante, ramifiée à la base, atteint une hauteur de 90 à
150 cm. Les épis sont denses, légèrement inclinés ou dressés, de
couleur jaune à pourpre, cylindriques, mais légèrement effilés au
sommet, et mesurent jusqu'à 25 cm de long et 30 mm de diamètre. Le
millet d'Italie contient habituellement des poils à peine plus longs que
les épillets, bien que certains puissent être plus de trois fois plus longs.
La couleur des poils varie du roux au gris en passant par le rouge brun.
Les graines sont petites, non lustrées et de couleur jaune à gris foncé.
Le rendement en matière sèche du fourrage varie de 2 090 à
6 710 kg/ha et la teneur en protéines est de 8,2 à 12,3 %. Le rendement
en graines va de 1 335 à 5 350 kg/ha.
23
Culture
Semis Pour exploitation comme fourrage, semer le millet d'Italie
après que le sol s'est réchauffé, soit du début de mai au début de juillet.
Pour la production grainière, semer avant le 1er juin. Semer à une
profondeur de moins de 2,5 cm dans un sol fin, ferme, exempt de
mauvaises herbes et modérément bien drainé. Les sols légers sont
préférables à l'argile lourde. Semer à raison d'environ 10 kg/ha pour le
fourrage et de 5 à 7 kg/ha pour la graine. La culture tolère une
sécheresse modérée bien qu'elle produise beaucoup mieux quand les
conditions d'humidité sont suffisantes.
Lutte contre les mauvaises herbes Aucun produit chimique de
désherbage n'est homologué. Sarcler et au besoin retarder les
semailles.
Engrais La réponse à divers taux de fumure n'a pas été documentée.
Maladies On n'a relevé aucun dommage important causé par les
maladies.
Insectes On n'a relevé aucun dommage important causé par les
insectes, sauf à l'occasion, quelques dommages causés par les pucerons.
Récolte Pour le millet d'Italie destiné à la production du fourrage,
couper dès que la graine commence à se former. Pour la production
grainière, andainer lorsque la plupart des épis ont viré du vert au
jaunâtre. Récolter à la moissonneuse-batteuse lorsque la teneur en eau
des graines est descendue à 10 %. Récolter directement à la
moissonneuse-batteuse quand tous les épis ont changé de couleur.
Sécher les graines avant de les stocker. Plus longtemps la culture est
laissée sur pied, plus grands sont les risques de dommages graves
causés par les oiseaux.
Possibilités
Le millet d'Italie constitue une bonne culture fourragère et céréalière
dans les régions à risque de sécheresse élevé.
24
M^M^BÉà-tiM
Millet d'Italie (en haut); graine (en bas).
25
Crosne du Japon
Nom scientifique : Stachys affinis Bunge Miq.
Noms communs : crosne du Japon, stachys tubéreux
Introduction
Le crosne du Japon est une herbacée dressée à tiges carrées pubescente
et à feuillage vert ressemblant à celui de la menthe. Sa hauteur varie
de 30 à 45 cm, habituellement de 34 à 40 cm. Les tubercules sont
produits en abondance juste sous la surface du sol, à l'extrémité des
stolons, lesquels peuvent avoir jusqu'à 30 cm de long. Les tubercules
sont blancs, cylindriques (circulaires ondulés, tubulaires ou côtelés),
avec de trois à huit rainures circulaires autour de chaque tubercule.
Elles ont une longueur de 2,5 à 5,5 cm et un diamètre de 1,5 à 2,5 cm.
Le rendement en tubercules va de 10 à 20 t/ha. Le manque d'eau peut
fortement réduire le rendement.
La plante est cultivée au Japon et en Chine pour ses tubercules qui
sont généralement consommés crus. En France, on commence à
utiliser les tubercules comme légume.
Culture
Semis Semer au début mai, en lignes écartées de 45 cm pour faciliter
la lutte mécanique contre les mauvaises herbes et laisser un espace de
15 à 30 cm sur la ligne. Le rendement des tubercules n'en souffre pas,
car la plante compense et remplit l'espace. Les tubercules semblent
très légèrement plus petits chez les plants plus espacés. Il est
préférable de cultiver sur un sol léger, sableux ou loam sableux.
Le crosne du Japon se multiplie par boutures des parties aériennes,
par rhizomes et par tubercules. Les tubercules constituent la méthode de
multiplication la plus facile et la plus efficace. L'énergie de réserve qu'ils
contiennent donne aux nouvelles plantes un départ plus vigoureux.
Engrais On ne dispose d'aucune donnée sur la réponse à divers taux de
fumure.
Lutte contre les mauvaises herbes On recommande le désherbage
mécanique. On ne connaît aucune méthode de lutte chimique.
Maladies La sclérotiniose (Sclerotinia) semble être la maladie la plus
grave de cette culture. On la retrouve surtout dans les sols lourds ou mal
drainés.
Insectes On n'a relevé aucuns dommages importants reliés aux
insectes. Cependant, on signale des dommages causés aux tubercules
par les taupins.
26
Crosne du Japon (en haut); graine (en bas).
27
Récolte Récolter 100 à 130 jours après le semis par déchaussement
mécanique des tubercules hors du sol. Les tubercules doivent ensuite
être détachés mécaniquement des stolons. Les tubercules blancs
conservent leur aspect à la température de 5 °C dans un substrat de
sable ou de tourbe. Ils peuvent également passer l'hiver au champ, à la
condition que le terrain soit bien drainé. Si les conditions de
conservation sont trop chaudes (15 °C) ou trop sèches, les tubercules
peuvent se déshydrater ou se décolorer, ou les deux. S'ils sont
entreposés à une température trop basse (1 °C), l'amidon ou le
stachyose peuvent se transformer en sucres solubles, entraînant leur
détérioration.
Possibilités
Les possibilités de production dépendent de l'élargissement des
marchés. Il faut créer des marchés pour consommation du tubercule
sous forme de légume cru ou cuit ou pour la production de farine et
d'autres produits à partir des racines déshydratées.
Topinambour
Nom scientifique : Helianthus tuberosus L.
Noms communs : topinambour, artichaut de Jérusalem, crompire,
artichaut du Canada, soleil tubéreux, soleil vivace.
Introduction
Le topinambour est originaire d'Amérique du Nord. Son aire de
répartition va du centre du Manitoba et de l'Ontario jusqu'en Géorgie et
en Arkansas. La plante, apparentée au tournesol, pousse tout droit
jusqu'à une hauteur de 150 à 250 cm, selon le cultivar. Le port peut
être ramifié ou non. La plante produit de 20 à 25 gros tubercules
blancs bosselés réunis en une grappe compacte sous la tige principale.
Le rendement en tubercules varie de 40 à 50 t/ha et le cycle de
croissance est de 100 à 130 jours.
Culture
Semis Planter au printemps, dès que possible. Les gros plantons de
45 à 60 g et les tubercules entiers sont préférables aux tubercules
sectionnés. Planter dans un lit bien préparé, à une profondeur de 10 à
15 cm, dans la butte, à l'aide d'un matériel de plantation de pommes de
terre. Planter en lignes écartées de 1 m, avec un espacement de 30 à
35 cm sur la ligne. Cette culture a besoin de beaucoup d'eau du sol tout
au long de sa croissance, mais surtout de la mi-août à la fin septembre
28
lorsque les tubercules se développent. Il faut avoir recours à l'irrigation
en cas de sécheresse grave.
Le topinambour se multiplie de façon végétative, à partir du
tubercule. Ce sont les sols légers, allant du loam sableux au loam
argilo-sableux, qui conviennent le mieux. -Les sols plus lourds peuvent
donner de bons rendements, mais le coût de récolte est plus élevé et on
obtient souvent des tubercules mal formés.
Engrais Des apports d'azote, de phosphore et de potassium aux taux
respectifs de 90, 50 et 50 kg/ha sont suffisants pour la production du
topinambour.
Lutte contre les mauvaises herbes Le travail du sol entre les lignes
est la seule méthode recommandée de désherbage. Il n'existe aucun
herbicide homologué.
Maladies La sclérotiniose (Sclerotinia) et la jaunisse du tournesol,
causée par le Pseudomonas, sont les principales maladies connues au
champ et en conservation.
Insectes On ne connaît aucun insecte ravageur grave.
Récolte Récolter les tubercules après une gelée meurtrière à
l'automne ou encore au début du printemps suivant à l'aide d'une
arracheuse de pommes de terre modifiée afin de réduire
l'endommagement des tubercules ou les pertes mécaniques et de
surmonter les problèmes de séparation des tubercules. Les tubercules
forment un périderme (couche externe) mince, peu subérisé (épaisseur
de la peau), de sorte qu'ils perdent facilement leur humidité et peuvent
être endommagés par les organismes pathogènes. Un lieu clos à basse
température et à forte humidité constitue un bon milieu de
conservation. Les tubercules hivernent bien dans le sol et peuvent être
récoltés au début du printemps suivant.
Possibilités
Cette culture semble avoir d'excellentes possibilités agronomiques en
raison de son haut rendement en tubercules et de la multiplicité de ses
utilisations. Il faut toutefois développer des produits et créer des
marchés avant qu'elle puisse se faire à l'échelle commerciale.
Le topinambour est intéressant comme tubercule ou comme culture
fourragère. Le tubercule peut servir à la fabrication de sirop à haute
teneur en fructose, de farine, de matière première pour la production
d'éthanol, de fructosane ou être consommé à l'état frais. Le Japon s'est
montré intéressé à l'utiliser comme source de fructo-oligosaccharides,
qui favoriseraient la croissance des bactéries intestinales utiles chez
l'homme et chez les animaux. Les parties aériennes pourraient servir
de fourrage, de matière première pour la production d'éthanol ainsi que
de source de divers composants.
29
Topinambour (en haut); tubercules de Challenger (à gauche, en bas); tubercules
de Columbia (en bas).
30
La production au Canada et aux Etats-Unis est actuellement peu
élevée, principalement au marché du produit frais. En outre, les
parties aériennes sont utilisées de façon limitée comme fourrage en
Amérique du Nord et en Europe. Il n'existe aucun marché mondial ou
national important pour cette culture, et les activités de développement
de produits sont peu nombreuses.
Gesse (Lathyrus)
Nom scientifique : Lathyrus sativus L.
Noms communs : gesse, lentille d'Espagne
Introduction
La gesse cultivée est une plante annuelle qui appartient à la famille des
légumineuses. On la cultive couramment pour la graine, mais aussi
comme fourrage ou comme engrais vert. Originaire du sud de l'Europe
et de l'ouest de l'Asie, elle est actuellement surtout cultivée dans le
sous-continent indien et, dans une moindre mesure, au Moyen-Orient,
dans le sud de l'Europe et dans certaines parties de l'Amérique du Sud.
La gesse est une plante à tiges rampantes dont la longueur peut
varier de 30 cm à plus de 130 cm. Elle ressemble au pois de grande
culture, sauf que ses folioles sont plus longues et ressemblent à une
feuille de graminée. Les graines sont souvent blanches, brunâtres,
grises ou crème clair; certaines sont tachetées de noir. De forme
irrégulière, elles peuvent mesurer de 3 à 12 mm. La teneur en
protéines est très élevée, de 26 à 28 %.
La neurotoxine BOAA, p-Af-oxalylamino-L-alanine, peut
principalement réduire la production de gesse dans certains pays.
Cette neurotoxine provoque une infirmité et une paralysie irréversibles
chez l'homme lorsqu'on en consomme des proportions importantes
durant une longue période, c'est-à-dire plus d'un tiers du régime durant
3 ou 4 mois. Un programme d'amélioration génétique d'Agriculture
Canada a permis de produire des plantes de gesse dont les
concentrations de BOAA sont réduites à 0,03 %, par rapport à 1-1,5 %
pour les lignées cultivées ailleurs. On travaille actuellement à la
création d'autres lignées contenant encore moins de neurotoxine. Les
lignées à teneur faible en BOAA ont actuellement des rendements de
2 500 à 3 500 kg/ha. Le cycle de croissance va de 100 à 115 jours et la
hauteur des plantes de 80 à 90 cm. Le poids de 1 000 graines varie de
180 à 210 g. Cette culture tolère bien la sécheresse et la chaleur et
requiert peu d'humidité pour croître.
31
Culture
Semis La gesse s'adapte à une grande variété de sols et de régimes
hydriques. Pour obtenir des rendements élevés, semer la première
semaine de mai. L'idéal est une densité de semis suffisante pour
produire 1 million de plants par hectare. La quantité exacte dépend de
la grosseur des graines de chaque cultivar, mais c'est à peu près la
même que pour les gros pois de grande culture. On peut se servir du
matériel de semis normalement utilisé pour les légumineuses à grains.
Engrais La gesse semble requérir un niveau de fertilité analogue à
celui du pois de grande culture.
Lutte contre les mauvaises herbes Aucun produit chimique de
désherbage n'est homologué pour cette culture. Actuellement, un lit de
semence exempt de mauvaises herbes est la seule méthode de lutte
recommandée.
Maladies Les maladies les plus courantes sont le mildiou et la
moisissure sclérotinienne. Peu d'autres ont été observées.
Insectes Les pucerons constituent une menace importante, mais les
méloés peuvent également causer des dommages certaines années.
Récolte Andainer lorsque 50 % des gousses virent au brun. Récolter
lorsque la teneur en eau des graines est tombée à 16 %. Si la culture est
laissée au champ pour une durée prolongée après la maturité, les
gousses risquent de s'égrener. D'autre part, si les graines sont exposées
à de longues périodes de temps humide, il peut se produire de la
germination prématurée.
Possibilités
En raison de la tolérance à la sécheresse, la gesse cultivée possède
d'excellentes possibilités comme culture commerciale dans les régions à
faibles précipitations des Prairies (zones des sols bruns et bruns foncés).
Dans les Prairies, la sécheresse réduit fortement le rendement de la
plupart des légumineuses à grains actuellement produites. Si les
études qui sont actuellement effectuées sur la nutrition arrivent à
démontrer qu'on peut employer cette culture en toute sécurité et si on
réussit à développer des marchés, la production de la gesse pourrait
occuper de 10 000 à 100 000 ha.
32
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Gesse (en haut); graine (en bas).
33
Monarde
Noms scientifiques et communs : Monarda didyma L. (monarde pourpre)
M. citriodora Cerv. ex Lag. (monarde
citronnée)
Monarda fistulosa L. var. menthifolia
(R.C. Grah.) Fern. (monarde fistuleuse)
Introduction
La monarde est une herbacée aromatique vivace originaire du Canada
et des États-Unis. Elle est étroitement apparentée à la famille de la
menthe.
On la cultive pour son huile essentielle, le géraniol, qui n'a pas de
couleur et a une agréable odeur rappelant celle de la rose. L'huile est
extraite par distillation à la vapeur de plants entiers, tiges, feuilles et
fleurs, hachés mécaniquement. L'industrie des parfums utilise le
géraniol pour la fabrication de parfums, de savons et d'autres produits.
D'autres lignées (chimiotypes) de monarde contiennent du linalool,
du thymol, du carvacrol, de l'eucalyptol, du oct-l-en-3-ol et d'autres
huiles aromatiques.
Les plantes ont une teneur en huile de 0,7 à 1,0 % en poids frais et le
rendement en huile est de 100 à 125 kg/ha. La hauteur des plantes
varie de 60 à 80 cm, selon la fertilité du sol et la disponibilité de l'eau.
Les fleurs atteignent normalement la pleine floraison à la mi-juillet,
mais la croissance peut être retardée par un temps froid et humide.
Culture
Plantation La monarde se multiplie bien et rapidement par boutures
racinées qui proviennent de tiges en croissance. À la fin de mai et au
début de juin, prélever des boutures de 10 à 12 cm de long et enlever
toutes les feuilles sauf deux. Placer les boutures dans le sable dans une
enceinte sous nébulisation durant 2 semaines. Quand elles sont
racinées, transplanter dans un lit de semence fin, ferme et bien préparé
en lignes espacées de 1 m, avec un espacement de 0,45 m sur la ligne.
Irriguer jusqu'à ce que les plants soient bien pris. La division des
racines et la culture de tissus sont d'autres méthodes de multiplication.
Engrais Des régimes de fumure modérés, comme ceux qui conviennent
à la plupart des céréales, sont suffisants pour assurer un bon rendement.
Lutte contre les mauvaises herbes La seule méthode recommandée
consiste à planter les semences dans un sol exempt de mauvaises
herbes et à nettoyer mécaniquement l'espace entre les lignes. Il
n'existe aucun herbicide homologué.
34
Maladies La rouille et le blanc sont deux maladies importantes. Si
elle n'est pas maîtrisée, la rouille peut entraîner la défoliation, le cerne
des tiges et la dégénération des plants. On a trouvé les mécanismes
génétiques de la résistance à la rouille. On a également observé que des
plantes ont été détruites par une maladie apparentée aux virus.
Insectes On n'a constaté aucun dommage causés par les insectes.
Récolte Hacher les plantes entières lorsque la floraison est de 80 à
90 %. Souffler le mélange dans une remorque de distillation et extraire
l'huile par distillation à la vapeur soit par hydro-distillation ou hydro-
diffusion.
Possibilités
Les possibilités de culture de la monarde ne semblent pas devoir
dépasser 1 000 ha. Cependant, avec la création de nouveaux chimiotypes
qui permettent d'exploiter de nouveaux débouchés, la production
pourrait être grandement accrue. En raison du matériel spécialisé
requis et de son coût élevé, le nombre de producteurs devrait rester bas.
Monarde.
35
Goutte d'huile de géraniol.
Niger
Nom scientifique : Guizotia abyssinica (L.f.) Cass.
Noms communs : niger, Guizotia oléifère
Introduction
Le niger est une plante annuelle originaire de l'Ethiopie qui a migré il y
a longtemps vers le sous-continent indien. Il appartient à la famille du
chardon, sauf que ses feuilles n'ont pas d'épines. Les plantes d'une
hauteur de 75 à 120 cm produisent de nombreuses tiges ramifiées, la
plupart portant une inflorescence. Les fleurs ressemblent à celles du
tournesol sauvage; on trouve souvent de 15 à 40 graines sur un seul
capitule. À maturité, les graines sont noir lustré, minces et longues
d'environ 10 mm, leur teneur en protéines est de 30 à 40 %.
Le niger est cultivé pour ses graines, qui produisent une huile
comestible. Chimiquement, cette huile est similaire à celle du
carthame. Sa culture se pratique surtout dans le sous-continent indien
et, dans une certaine mesure, en Ethiopie.
36
En Inde, on utilise l'huile pour la cuisson, pour la préparation de
peintures et de savons, et pour l'éclairage. Le tourteau sert
généralement d'aliment au bétail. On utilise également les graines
dans les mélanges d'aliments pour oiseaux.
Problèmes
• tardivité : la croissance végétative se poursuit jusqu'à la fin de l'été ou
au début de l'automne, lorsque le stade de reproduction a commencé,
mais alors le gel peut brutalement mettre un terme à la maturation
• installation difficile de la culture
• égrenage prématuré et autres problèmes de récolte
• dommages causés par les oiseaux.
Niger.
37
AM.rur-
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T ^\1 VJt rC\\ v ^JL *»'>, 2M '*/
Graine de Niger.
Possibilités
On ne voit pas de possibilités agronomiques pour cette culture dans
l'ouest du Canada, à moins de changements spectaculaires dans la
disponibilité de matériel génétique précoce et à haut rendement.
Pour de plus amples renseignements, voir Niger and safflower, livre
publié en 1961 par le Indian Central Oilseeds Committee, Ghandi
Bhavan-Hyderabad - 1, Andhra Pradesh, Inde.
Pavot
Nom scientifique : Papaver somniferum L.
Nom commun : pavot somnifère
Introduction
Le pavot est une herbacée annuelle à sève laiteuse, qui est originaire
surtout du sud-est de l'Europe et de l'ouest de l'Asie. Il a été cultivé
tout au long de l'histoire comme source de graines, d'huile et d'opium.
En Europe, il est largement utilisé comme agent de sapidité et pour
décorer le pain et les gâteaux.
Au Canada et aux Etats-Unis, la production du P. somniferum est
strictement contrôlée. Au Canada, il y a la Loi sur les stupéfiants qui
est appliquée par le Bureau des drogues dangereuses, Division du
contrôle international et de la délivrance des permis, Direction générale
de la protection de la santé, ministère de la Santé et du Bien-être social
du Canada. Cependant, plusieurs autres espèces de pavot ornemental
ne tombent pas sous les dispositions de cette loi.
38
Le rendement grainier varie de 1000 à 3000 kg/ha (données
extrapolées à partir de petites surfaces). Les plants atteignent une
hauteur de 0,6 à 1,3 m et prennent de 100 à 120 jours pour mûrir. Le
principal problème rencontré dans la production de cette plante est
l'installation de peuplements convenables.' Même lorsque la germination
et la levée sont bonnes, les cultures sont facilement détruites par un vent
modéré ou par l'érosion éolienne dans les zones exposées. On ne peut
obtenir des rendements acceptables avec des peuplements clairsemés.
Des périodes prolongées de haute température (35 °C ou plus) durant la
floraison détruisent complètement la récolte.
Culture
L'information agronomique est rudimentaire, car il n'y a eu jusqu'à
présent que très peu de travaux expérimentaux en ce domaine.
Semis Semer à raison de 0,75 à 1,0 kg/ha, en laissant un espace de
0,5 m entre les lignes. Le lit de semence doit être fait de sol fin, ferme
et humide. En protégeant le champ des vents violents et des tourbillons
de poussière, on aidera par le fait même à implanter un peuplement
satisfaisant. Les semis effectués à la mi-mai donnent des rendements
acceptables.
Engrais On ne dispose d'aucune information particulière à ce sujet.
Lutte contre les mauvaises herbes Le désherbage mécanique est la
seule méthode disponible, car aucun herbicide n'est homologué pour
cette culture.
Maladies et insectes Les seuls parasites importants de cette culture
sont les pucerons.
Récolte Pour les lignées précoces, récolter les capsules à la main
lorsqu'elles sont complètement sèches et extraire les graines.
Possibilités
Sur le plan agronomique, le pavot offre de bonnes possibilités de
production au Canada. Cependant, il faudrait modifier les restrictions
pour rendre sa culture possible au Canada. Le rendement des graines
des espèces Papauer non visées par les restrictions est très faible et
donc inacceptable sur le plan commercial.
39
Millet commun
Nom scientifique : Panicum miliaceum L.
Nom commun : millet commun
Introduction
Originaire de l'Asie, le millet commun est cultivé dans de nombreuses
régions du monde. C'est une graminée annuelle à petites graines et à
grosses tiges, qui porte les graines dans une panicule qui peut être de
très compacte à très ouverte. Sa hauteur peut être de 60 à 150 cm. Les
cultivars de qualité supérieure ont également une panicule compacte.
La plante atteint une hauteur de 1 à 1,75 m.
Le millet commun est utilisé comme aliment du bétail, comme
fourrage et à des fins industrielles. En Amérique du Nord, on en
cultive un peu, surtout pour l'alimentation des oiseaux et des petits
animaux. Au Canada, on en conditionne 7 000 t par an, mais cette
quantité s'accroît. Le gros de ce volume est importé par des sociétés
canadiennes qui le réexportent vers l'Europe.
Culture
Semis Le lit de semence doit être fin, ferme, sans mauvaises herbes et
modérément bien drainé. Les loams, les loams sableux et les loams
argilo-sableux sont préférables aux sols d'argile lourde. Dans les
Prairies canadiennes, semer du début à la mi-mai, quand la
température du sol est chaude (de 1 à 2 °C plus chaude que pour les
céréales). Pour certaines lignées précoces, on peut aller jusqu'au 1er
juin. Semer à une profondeur de moins de 2,5 cm. Dans des conditions
idéales, la densité de semis peut être réduite à 5 kg/ha, mais en général
on conseille 10 kg/ha et, si on veut l'utiliser comme fourrage, jusqu'à
25 kg/ha.
Engrais Des apports d'azote légèrement inférieurs à ceux
recommandés pour le blé et d'autres céréales fournissent des
rendements acceptables.
Lutte contre les mauvaises herbes Parce qu'il n'existe pas
d'herbicide homologué, le semis sur un sol propre, sans mauvaises
herbes, est actuellement la seule méthode disponible de lutte.
Maladies et insectes Aucune maladie importante n'a été observée.
De fortes infestations de pucerons peuvent à l'occasion réduire
légèrement le rendement.
Récolte Andainer la culture lorsque la moitié ou les deux tiers
supérieurs du panicule sont mûrs ou ont viré au jaune et que le reste
40
des graines sont vertes et fermes. Passer à la moissonneuse-batteuse
lorsque les graines sont bien sèches. On peut aussi récolter
directement à la moissonneuse-batteuse lorsque la plus grande partie
de la panicule a changé de couleur, et que le reste peut facilement se
détacher par frottement des mains, mais cette méthode accroît les
risques de pertes par égrenage et exige également que les graines
soient séchées avant la mise en entrepôt. Les lignées adaptées aux
conditions des Prairies ont un cycle de croissance de 99 à 108 jours. Le
millet commun valorise l'eau efficacement et tolère donc la sécheresse,
mais son rendement est particulièrement bon en saison chaude quand
l'apport d'eau est approprié. Le rendement peut aller de 1 800 à
5 800 kg/ha. Celui de la variété Crown est de 3 871 kg/ha et celui du
AC Prairie Gold de 4 450 kg/ha.
Possibilités
La production de cette culture est limitée, de 1 000 à 2 000 ha dans
l'ouest du Canada, entièrement sous contrat. Les possibilités de
croissance de ce marché sont bonnes. Le millet commun pourrait
devenir une culture commerciale importante (de 10 000 à 15 000 ha ou
davantage).
Millet commun AC Prairie Gold.
41
Graine de millet commun AC Prairie Gold
Quinoa
Nom scientifique : Chenopodium quinoa Willd.
Nom commun : quinoa
Introduction
Le quinoa, une annuelle de la famille du chénopode, est un proche
parent d'une mauvaise herbe commune, le chénopode blanc
(Chenopodium album L.). Le quinoa est produit principalement pour sa
graine dans les Andes de l'Amérique du Sud, surtout à des altitudes de
2 000 à 3 000 m. Ces graines constituent un aliment de base des
peuples indigènes des hautes terres des Andes.
L'espèce est relativement tolérante au gel une fois les graines
formées. La plante ressemble au chénopode blanc (chou-gras), mais
avec une tige porte-graines plus grosse. La graine a 1,5 mm de
diamètre, soit légèrement plus petite que celle du millet. Elle est
aplatie sur deux côtés et de couleur jaune brun. Les plantes ont une
hauteur de 0,7 à 1,8 m et le rendement en graines va de 0 à 1200 kg/ha,
selon le type de saison. Le cycle de croissance est de 95 à 115 jours.
La graine de quinoa n'est pas une vraie graine, mais un fruit. Le
quinoa est parfois appelé pseudo-céréale ou pseudo-oléagineux en
raison de sa composition chimique et de ses proportions inhabituelles
d'amidon, de protéines et de graisse de réserve. La graine est utilisée
dans les soupes et les mélanges de céréales servant à la confection de
pains, de biscuits, de gâteaux et de gruaux.
42
Culture
Semis Semer au début de mai, à une profondeur de 1 à 2,5 cm, lorsque
la température du sol est de 7 °C à la surface, dans un lit fin, ferme et
sans mauvaises herbes, composé de loam sableux ou de sable loameux.
Semer à raison de 0,85 kg/ha pour obtenir une densité d'environ
300 000 à 325 000 plantes par hectare, en écartant les lignes de 30 à
35 cm et avec un espace de 7 à 15 cm entre les plants sur la ligne. Ne
pas utiliser d'herbicide de type trifluralin sur le terrain l'année
précédant le semis.
Engrais Les besoins de fumure n'ont pas été déterminés avec
exactitude, mais des doses modérées à élevées d'azote disponible
semblent nécessaires pour obtenir des rendements optimums. Un
apport de 100 à 150 kg/ha d'azote devrait suffire. Les exigences en eau
sont relativement faibles, 300 mm ou davantage par saison.
Lutte contre les mauvaises herbes Enlever les mauvaises herbes
mécaniquement en ayant uniquement recours à des méthodes de
travail du sol, car aucun herbicide n'est homologué pour cette culture.
Insectes Les altises et diverses larves et chenilles peuvent attaquer
cette culture.
Récolte Récolter à la moissonneuse-batteuse lorsque les plantes sont
mûres. Si la culture est encore verte à la mi-septembre, andainer,
laisser sécher, puis passer à la moissonneuse-batteuse. Les graines
peuvent être entreposées à une teneur en eau de 12 %.
Possibilités
Cette culture offre des possibilités commerciales limitées en Amérique
du Nord dans les aliments de santé et pour les gens atteints d'allergies
aux céréales traditionnelles. Il faut enlever les saponines contenues
dans le tégument externe des graines par lavage ou polissage avant de
pouvoir utiliser le quinoa comme aliment. D'autres recherches
agronomiques s'imposent et il faudra créer des marchés avant de
pouvoir recommander l'expansion de cette culture.
43
Quinoa (en haut); graine (en bas).
44
Haricot tépary
Nom scientifique : Phaseolus acutifolius A. Gray var. latifolius G.
Freem.
Noms communs : haricot tépary, tépary
Introduction
Le haricot tépary est originaire du nord-ouest du Mexique, de l'Arizona
et du Nouveau-Mexique. C'est une plante annuelle semi-dressée
extrêmement tolérante à la sécheresse. Elle atteint une hauteur de 35
à 50 cm et les tiges abondamment arrosées peuvent mesurer jusqu'à
115 cm. Les rendements varient de 1 150 à 2 300 kg/ha, avec une
moyenne de 1 690 kg/ha. Le cycle de croissance va de 86 à 115 jours.
Dans de bonnes conditions d'humidité, le type de croissance de la plante
est plus indéterminé que lorsqu'elle est soumise à un fort stress
hydrique. La germination et l'installation demandent peu d'eau. Un
temps frais assorti de fortes précipitations abaisse les rendements. Les
meilleurs rendements s'obtiennent par temps chaud et sec.
Culture
Semis Semer la dernière semaine de mai, car la germination requiert
un sol chaud. Semer dans un sol léger, bien drainé, à une profondeur
de 2,5 à 7,5 cm (selon l'état hydrique et le type de sol) dans un lit de
semence fin et ferme. Pour faciliter le sarclage entre les lignes, semer à
raison de 25 à 35 kg/ha à interlignes de 60 à 90 cm.
Engrais Les besoins sont similaires à ceux du haricot de grande culture.
Lutte contre les mauvaises herbes La seule forme de désherbage
est mécanique et culturale. Il n'existe pas d'herbicide homologué.
Maladies et insectes Aucun ravageur important ou maladie grave
n'a été signalé.
Récolte Couper les plantes lorsque environ 80 % des gousses ont
changé de couleur et commencent à se dessécher. Si on les laisse se
dessécher complètement, les gousses s'égrènent très facilement. Les
plantes peuvent être récoltées à une teneur en eau de 16 % ou moins.
Possibilités
On ne connaît actuellement aucun marché pour cette culture.
Cependant, ses possibilités de rendement économique sont bonnes pour
autant qu'on puisse développer des marchés. Si le climat devient plus
chaud et plus sec, la culture sera bien adaptée aux Prairies.
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Haricot tépary (en haut); graine (en bas).
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CANADIAN AGRICULTURE LIBRABï
BIBLIOTHEQUE CANADIENNE DE L'AGRICULTURE
3 T073 0DDT527D 7
Imprimé sur du
papier recyclé
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