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DE LA
MÉTAMORPHOSE
DES FONTAINES
l'ofiiii;
mrivi flfs 'inKs, Df:s stutNRTs ht i>ss hvmnhs
RAYMOND DE LA TAILHÉDK
fAItlS
llllll.[(ITIIEnr]-: APITISTKIUK KT r.IfTIÎFlAinK
DE LA
MÉTAMORPHOSE
DES FONTAINES
DE LA
MÉTAMORPHOSE
DES FONTAINES
IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE
1 cxomplaire sur Parchemin.
25 - sur Japon, numérotés 2 à 20 à 20 fr.
.-) - sur Chine, — 27 à 3! à 15 fV.
7()o - sur Papier teiulé, - 32 à 732 i\ t IV.
[Cette édition ne sera jamais l'éimprimée).
DE LA
MÉTAMORPHOSE
DES FONTAINES
POÈME
SUIVI DUS OPEU, DES SlliVNErS HT DES IIYMSES
RAYMO^D DE LA TAILHÉIH':
PARIS
niftLIUTHÈUUE ARTISTIQUE KT LETTEttAlRE
:ll. BUE BONAPARTE, IH
1895
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^^7- -^
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/ *
DE LA
MÉTAMORPHOSE DES FONTAINES
POÈME
MÉTAMORPHOSE DES FONTAINES
Toi ({iii verses les parfums des coupes d'oi
l'oiir des libations aux nymphes de Sicile,
L'audace de la Lyre u tenu ton bras fort.
8 DE LA MÉTAMORPHOSE
Quel nom sonnerait mieux sur la corde docile.
Qui mènerait le chœur neuvain des doubles monts.
Vers qui s'élèverait du rivage des îles
La clameur des satyres vagabonds?
Jean Mobéas, par toi le siècle va revivre
Des victoires, illustre don de Jupiter,
Et pour hausser ma voix courageuse à te suivre.
Je t'invoque premier devant que de chanter.
Voici déjà le chœur des Heures répandues,
Semant de fleurs la route où passera le dieu,
Et voici que s'allume au fond des étendues
La Ghersonèse d'Or, t^ardienne du feu.
DES FONTAINES. 9
Un Faune accoutumé des luisantes rivières
S'en vient dès le matin disposant ses roseaux,
Et môle le chant clair des flûtes familières
Au clair de l'eau.
Musicien des bois et de la solitude,
La sereine splendeur des dieux est son étude.
Leur visible puissance étonne son esprit;
Compagnon des bergers craintifs, il leur apprit
A réjouir Tautel du premier lait des chèvres.
Et dans l'ombre myrteuse à joindre sur les lèvres
Sa flûte pour des jeux dont Mycale est le prix.
Mais des monts d'Arcadie aux pointes d'émeraude,
Le glorieux archer Phébus lance les traits
•2
10 DE LA MÉÏAMOHIMIOSE
Brillants, dans la fraîcheur obscure des forêts;
Alors, le chèvre-pied s'étend sur l'herbe chaude :
« Ici des Immortels j'ai connu les secrets.
Fils d'un fleuve et le fruit d'une nymphe marine,
Mon sang proche, du leur par ma double origine,
M'a conduit des beautés qu'il m'a fait concevoir
A celles que sans eux je n'aurais pas pu voir.
Aussi, des eaux instruit et de cette apparence
Du liquide miroir réfléchissant le ciel.
Figurant ce qui passe, ensemble l'éternel.
Je dirai l'autre forme unie à leur substance.
Le principe nuisible ou tantôt bienfaisant
Est caché sous le cours d'une pure harmonie,
DES FONTAINES. 11
Murmiiranto en sos bonis, par un froilon suivie.
Et qui d'une voix douce arrête Técoutant.
D'Athamanle et d*Animon vous savez les merveilles.
L'ambre et Tor de Crathis n'étonnent vos oreilles,
Ni Salmacis l'impure, et ni d'Amythaoïi
(]litore recevant l'herbe de la raison.
Encore savez-vous celles des lacs perlides
Issus de l'Arcadie ou des pays arides.
Emprisonnant les corps aux réseaux du sommeil.
Qui de vous en ce monde a rien vu de pareil!
Si de prodiges tels vous appreniez les causes,
L'effroi de votre cœur poserait aux Titans;
12 DE LA MÉTAMORPHOSE
V
Vos aïoux, aujourd'hui près du Slyx habitants,
Tc^moins ainsi que moi do ces mc^tamorphoses,
Sans les comprendre mieux sont morts depuis longtemps,
Quelques-uns, toutefois, surpris dessous Técorce,
Ou de Fonde empruntant la sinueuse force,
Favorisc^s des dieux comme de leur fureur,
Soi! maintenant rocher et soit maintenant signe.
Ont vu suivre la vie un élément plus digne
Du châtiment divin ou du même honheur.
Narcisse a redouté cette voix incertaine
<
D'Echo plaignante au loin, servante de sa peine:
Et qui, courbant les fleurs pour se désaltérer,
Comme elles sVst penché, mais de sa face humaine
Rien plus que sa pâleur ne reste à s*admirer.
Malheureux! il buvait la chaleur insensée
Que versent dans ces lieux aux sources d'alentour
DES FONTAINES. 13
Les larmos do Biblis, ardento on son amour.
Tendre sœur, du désir do ton frère frustrée!
Ton nom, Hylas! Hylas! retentit près des flots,
La grève retentit du désespoir d'Hercule;
Tes yeux sont étonnés d'un nouveau crépuscule;
Le courant du ruisseau répète tes sanglots.
Dictynne a préservé la pudique Aréthuse,
Nue et d'un teint vermeil couvrant sa nudité:
Dictynne au seul signal de son arc irrité
L'enveloppa de pluie et do vapeur confuse.
Que ne dirai-jo encor des Vierges racontant?
Un dieu mémo, et parmi tous les dieux éclatant,
A brûlé pour Daphné, rejeton du Pénée.
14 DE LA MÉTAMORPHOSE
Il la poursuit, s approcho, et d'une tige nc^e
Où des membres légers il convoitait Tardeur,
Il cueille le rameau toujours cher à son ca»ur.
Laurier! verte couronne au temps inaltérable.
L'ennemi des neuf sœurs te devienne exécrable.
Et ces feux dans ta fuite, o Nymphe, retenus.
Qu'ils brillent à des fronts par elles reconnus.
11 est une vallée au flanc de l'Erymanthe :
Les cyprès et les pins tout pesants d'ombre lente
Y dressent un abri de Phébus épargné.
Lorsqu'il a le milieu de son parcours gagné;
Là, son active sœur, la fille <le Latone,
Ayant rompu la chasse, un moment, s'abandonne
Au vigilant repos d'un silence soudain.
Lieu funeste à l'impie et marqué du destin.
\
DES FONTAINES. J5
Dans le vif du rocher, sonore et froide, l'onde
Remplit la cavité d une voûte profonde,
Un rellux abondant s'épanche sur les bords,
Et la claire rosée y rafraîchit le corps.
A peine, ô Cadméen, conduit par l'ignorance,
Tu viens, el de ton sort ressentant Tinfluence,
A peine as-tu levé tes sacrilèges yeux.
Que prenant en ses mains pour le châtier mieux
Cette eau chargée alors de cruels maléfices.
Avant même, à Telfroi des nymphes, que tu visses
Artémis et son arc à terre détendu.
Elle a sur ta ligure un venin répandu.
Ores un double bois à ton front ramé monte;
Tu fuis, et chaque pas te découvre ta honte,
i6 DE LA MÉTAMORPHOSE
V
Toi-même à la furour des chiens lu l'es voué
Où se cache Actéon, race d'Autonoé?
Bergers, hôtes heureux de ces douces prairies,
Aux sources que rété n'a pas encor taries
Contentez votre soif, et, môlant vos troupeaux,
Tandis que d'Apollon vous tenez ce repos.
L'un, de Daphnis aimé, tressant une couronne,
Accordera sa voix à la docte leçon,
Et l'autre, que la lutte incertaine aiguillonne.
Tirera de la lyre une double chanson ;
Et quand l'ombre agrandie aux collines prochaines
Sur vos pieds étendra les hauts rameaux des chênes.
Rassemblez vos taureaux, vos boucs et vos brebis,
Sans plus chercher ici ce qui n'est pas permis.
DES FONTAINES.
Nous, Faunes et Sylvaiiis, cependant, et Naïades.
Uii lever de l'Areture au déclin des Pléiades,
Voyant le creux du ciel sur le pôle alternant.
Nous interpréterons, suivant la destinée.
Les présages divins que va dans l'air sonnant
La rumeur prophétique aux lieux obscurs menée.
LES ODES
PREMIÈRE ODE
A JRAN MORÉAS
Tii (lis, (»t do Ion doifi^t U^\6 sur los sept cordos,
Ainsi qu'au vent nouveau frémissait la fon^t:
Car tes rythmes, o Apollon, tu les accordes
Au son de TArc.
22 PKEMIÈRE ODE
Porto-L\T(*» Dovin, Chasseur de Thessalie,
.Féclairerai de fleurs le vert de tes lauriers;
Ta victoire sera de flammes embellie,
Victorieux !
Le somptueux passé qui fut ton héritage,
A tes yeux de verdure et de pourpre lassés,
Est devenu pour toi chaque jour davantage
La visible lueur.
Pour toi s'est élevé de l'ombre environnante
L'avenir au galop des chevaux du Soleil
Levant, comme Vénus de l'écume éclatante
Des tumultes marins.
A JEAN MORÉAS. 23
Pr^s des sources que des satyres ont troublées.
Tout un silence d'or vibrant s'est abattu,
Claire merveille éclose au profond des vallées,
Si l'oiselet chanteur du bocage s*est tu.
Oubli de flûte, heure de rêves sans alarmes.
Où tu as su trouver pour ton sang amoureux
La douceur d'habiter un séjour odoreux
De roses dont les dieux syl vains te font des armes
Là tu vas composant ces beaux livres, honneur
Du langage français et de la noble Athènes :
Au plus haut bruit chanté de tes strophes hautaines
Quel poète n'a pas tressailli dans son cœur?
24 PREMIÈllE ODE A JEAN MORÉAS.
Le sénile froupeau qui Ironible et les Monades
Jalouses, en ces lieux de gloire n'entreront.
Ni cet esprit vulgaire, eiFroi des Oréades,
Ni tous ceux dont les dieux ont détourné leur front
Mais Claros maintenant prophétise, et la Lyre
Résonne comme un fer battant sur le carquois,
El depuis ton réveil on entend dans les bois
f^bèle retentir.
La torche d'Héraclès allume une autn» aurore,
Et vois pour enlacer ta tète, Moréas,
Daphné que poursuivait Apollon Loxias
Au diadème d'or.
DEUXIÈME ODE
A JEAN MORÉAS
NViif fois jo frapperai la lyri» :
Los Musos aiment notre voix;
Les accords que je veux produire
Seront dociles à leurs lois.
Si je célèbre la verdure
EntourncM^ à ta chevelure
Et les neuf Muses à la fois.
2« DEUXIÈME ODE
Déjà sur la «loiilïlc» rollino
Un flonrissont toutos los flours.
Par ('(»tto puissanro divino
Qui rond bollos los nobles sœurs,
Aganippo t'ouvn» ses rivos,
Kt du courant do ses eaux vives
Elle te verse les li(|ueurs.
(ilio la grandeur héroïque
Souffle, Euterpe la joi(» aussi,
ïhalii» aimable au jeu rustique
Hepoussr» Teirorl du souci,
El tu reçois do Melpom(»ne
La gravité musicienne
Des rvtbmes honorés ici.
A JEAN MORÉAS. 27
Ia* clupur qui les danses décore,
Tirant des cithares tantôt
Un doux bruit, un fredon encore,
Par une corde au son plus haut.
Ainsi que troupes vagabondes
M^ne les fêtes sans secondes
De Terpsichore et d'Erato.
Mémoire auguste, Polymnie,
Tu es des âges le réveil ;
Secret des mondes. Uranie,
Tu PS la tiamme du soleil.
Calliope a livré sa grâce
A celui que nul ne surpasse,
MoHÉAs, chanteur nonpareil.
28 DEUXIÈME ODE
k.
Au doux parler des sœurs jumelles
Ma voix se joint pour le plaisir
Du laurier éloquent comme elles
Que la force a fait n^verdir :
A risthme, à Delphes, tu le cueilles.
Le droit arbuste aux sombres feuilles,
Seule moisson de ton désir.
Promis au fouet des Euménides,
Cependant sifflant aux roseaux.
Qui vont nuilliplianl leurs rides
Quelques-uns se disent nouveaux
Ceux-là, comme errantes figures
D'ombres, par les landes obscures
N'auront de trêve à leurs travaux.
A JEAN MORÉAS. 29
Race (jui faif voir on ses ruses
Lu bassesse de ses elForls,
La (lorgone en place des Muses
De leur vie a tiré les sorts.
L'un l'autre ils se peuvent poursuivre.
Us sont morts sitôt que de vivre.
Cendre et fumée entre les morts.
Il n'est point de nouvelles armes
Pour nous assurer d'un renom
Moins vain que leurs tristes alarmes
Le même trait nous sera bon
Qui à Pindare iit service,
Car c'est toujours le niOme vice
Le but des flèches d'Apollon.
ODE
A MAURICE DU PLESSYS
Frrre (Inrinos. laiin^ dos palnios olympiquos,
Tîi vnI(Mir l'a monc^ trois fois virforicMix,
Lnnoanl los javelots soudains ot, par los dieux!
Les rcHloutablos piques.
32 ODE
Du Plessys, pr^s do toi pour dirijçor ton bras
Veillent les fçraves Protectrices,
Et Diane dont Tare ouvre des cicatrices
Que tes ennemis ne voient pas.
Leur fureur s'(»st accrue à combattre dans Tombre,
Nos glaives éclatants les ont couverts de nuit;
Rien n'a pu les garder où le soleil reluit,
Leur eiïroi, ni leur nombre.
Aussi réjouissant nos cœurs et plus encor
Celui qui nous permit ces luttes,
Nous ferons retentir de lyres et de flûtes
Les rives où jadis passa le bélier d'or.
A MAURICE DU PLESSYS. 33
Tymlarides!
I^uini(MT continuelle sur la mer, jçnides
l)'Arji:(>, H(»f héroïque enln» les (lois arides.
Voire double puissance aujourd'hui va lier
A nos fronts le laurier.
Que fleurisse à présent le thyrse et que la rose
Se mêle dans la coupe au vin des Immortels!
Il nous est réservé d'avoir des honneurs tels,
Pl(»ssvs, sur toute chose.
Car n'avons-nous pas vu le sépulcre s'ouvrir
De Ronsard, du pieux Virgile,
Tandis qu(» le (leiitaure et sa race inutile
Dans l'àpre Scythie allait fuir?
5
34
ODE A MAURICE DU PLESSYS
Et nous rétablirons, abrités de l^outrage,
Athènes éternelle et Tantique renom
Latin des Gaules au pays de notre nom
Et de notre courage.
Pour toi, le favori des Muses, et qui sais
Conquérir la noble couronne,
J'ai réglé dans mes vers Tode afin que résonne
Des amicales sœurs le nouveau luth français.
ODE
A CHARLES MAURRAS
Heureux qui sait aux vers assurer son esprit,
D'eux-mêmes recevant la prudente éloquence,
A des soins occupé dont Tardeur le nourrit;
Et bienheureux un cœur qui n'a d'autre science
Que celle des leçons que mon maître m apprit.
36 ODE
Musos, coliii pour qui j'ai suivi votre troupe
Aujourd'hui sur Parnasse ci sur Pinde où l'on voit
Levée entre les monts une jumelle croupe,
]! recueillit aussi de vos bouches, adroit.
Le doux miel que sa main a pressé dans la coupe.
J'ai mêlé le feuillage immortel plusieurs fois
A cette lyre d'or qui chante les victoires.
Car les dieux ont toujours favorisé ma voix,
Apollon, et les sœurs aux chevelures noires.
Kl les courantes eaux des Naïades des bois.
Toi, le fruit animé de Minerve elle-même
Noue à ton front déjà son plus noble lien,
l^a sagesse* parfaite est le vrai diadème
A CHAULES MAUIUIAS. 37
Qui n'a point do rivaux au stade olympien,
Et dont Athènes seule a conservé l'emblème.
Où mes traits maintenant, d'un vol sur dirigés.
Peuvent-ils vers le but marquer l'or de leurs pointes
Sonnantes tour à tour la joie et les dangers,
Puisque j'ai tendu l'arc de mes sept cordes jointes?
Quel fut celui premier qui sur les mers errant,
Guidé par le désir nouveau d'une patrie.
Pensant aux bords grégeois, eut ce destin plus grand
De rencontrer Provence en lieu de Tlonie,
Plus hardi que Jason et m(»illeur conquérant?
38 D E
Il n'avait point d'un niàt prophétique l'augure.
Xi la lyre d'Orphée animant les rameurs.
Ni Castor et Pollux semhlahles de ligure,
A qui les dieux ont l'ait de pareilles faveurs.
Mais l'inccM'tain espoir d'une longue aventure.
Provence, où le soleil arrcMe s(»s chevaux,
Ainsi connureut-ils les merveilles du monde.
Tes peuples enseignés par ce divin héros.
Et la stérile mer en ce jour fut féconde
(lomme la terre ouverte aux bienfaisants travaux.
Je vanterais son nom! Mais cependant qu'il semble
Que je veux à Thonneur hausser le tien, Maurras,
Ce trophée ancien que la Provence assemble.
A CHAULES MAUURAS.
39
L'olivicM* (le Minerve et l'arme de Pallas,
Kii mes mains, pour ton los, se retrouvent ensemble
\
LES SONNETS
A JEAN MORÉAS
L'arme que m'a forgée aux rocs lipariens
Le Cyclope artisan des flammes malfaisantes
N'est pour mon bras trop lourde où d'autres sont pesantes
Car elle doit frapper tes rivaux et les miens.
Que même d'Apollon je retienne des biens
Qui m'ont rendu fameux aux oreilles savantes
Et que du laurier d'or mes tempes soient luisantes,
Mon orgueil ne s'attache à de pareils liens.
4i
A JEAN MORÉAS.
Pourtant ce n(^l ton doigt qui les cordes dispose,
Ni cette fleur sans prix, la cyprienne rose,
Ni l'oiseau séculaire élevant haut mon vœu :
Une si noble ardeur encor ne les réclame,
Ains que ces forcenés ne rejettent leur âme
Par un autre trépas que de mon arc de feu.
t"—;
SI L'ESPOIR D'UN LAURIER...
Si Tospoir d'un laurier de semence inconnue,
Lyre! te retient tout entière en ma voix,
(]eux-là seront chéris d'abord à qui je dois
De faire sonner haut une corde chenue.
Quand IMiôbus d'uiK» pointe ardente et continue
Eclate encor, caché par le revers des bois,
C'est un soh»il puissant que sur Tarbre je vois
Dedans h» crin d'un chêne approché de la nue.
46
SI L'ESPOIR D UN LAURIER.
Telle plus, noble Lyre, antique tu parais,
Des mains doctes pressant d'âge en âge les rais
Dorés, plus a grandi le chant que je commence.
Et pour que soit mon front aux Muses dédié,
Ronsard, guidant le trait d*ApolIon envoyé,
Aux tonnerres de l'aigle a renflammé la France
A ERNEST RAYNAUD
N*ost-co pas quo l'ardeur fut jadis rotardoo,
Que bornait contre toi le séjour languissant
Du fleuve, quand tu fus aux Ombres arrivant,
Raynaud, d'un haut désir et d'une noble idée?
N'est-ce pas que tu veux, la sachant bien guidée.
Et comme l'un de nous, courageux, y descend.
Reprendre chez les Morts encore que vivant,
Cette Eurydice aimée et trop tôt regardée?
HÉLÈNE
Tel aux remparts de Troie un bilcher encor fume,
Qui d'Asie en Europe et de la terre aux cieux,
Du jaloux Achéen TefTort audacieux
Atteste au seuil d'Argos où l'autre feu s'allume.
Dix ans; les dieux rivaux; le refus de l'écume
Des mers aux vents mêlée et les rois anxieux;
Un Achille irrité mais non moins glorieux;
Et de boucliers d'or Vulcain battant l'enclume!
7
Hélène infortunée ot bienheureuse aussi!
Etrangère à ton corps maintenant, vois ici
Qu'à de plus grands exploits je recherche les palmes;
Quelles flammes pour nous alors ne brûleront,
Puisque de ta beauté ne te faisant l'affront.
Je n'ai pas attendu que lesj flots" fussent calmes.
LES HYMNES
POUR LA COURONNE
Il 1p faut, je lo prie, ij Silence, ilénouo
Ce lien il'iiiic iinnc^c à mon carquois mH(\
<Juo d'un uiTi'iit plus foi't j'aille ^onllant mu joue
Et que If bul soil prompt où ma lU'clie a vol<^.
54 H Y M N E
Prophi^tiqiio au parlant feuillago de Dodone
Qu'agite un dieu muet sur les chênes vermeils,
Silence, à présent, que la corde résonne
D'une lyre et d'un arc en leurs travaux pareils.
Je dirai le laurier chéri des Piérides,
Afin que, par mes vœux,
Clio n'ayant ouvert pour moi des bois arides,
J'en courbe à tes cheveux;
Que je t'honore enfin, célébrant la Victoire,
Puisque tu n'as laissé
Rien de grand qui ne fût, dans l'humaine mémoire
Par tes vers dépassé;
POUR LA COURONNE. 55
D'un cœur athénien et d'un français courage,
Moréas, ne vas-tu,
Des sots te retirant, lever en ton ouvrage
Ce Ronsard abattu.
Ce Vendômois, orgueil des Princes et le nôtre.
Qui prit dedans sa main
La lyre et le laurier en rendant Tun et l'autre
A l'éclatant Thébain !
Comme l'Egidien, je ne sens la puissance
Bruissante ma voix
Qu'à louer les héros ou qui par la science
S'égalerait aux rois.
56 HYMNE
Comme envers lui Ronsard je ne veux autre peine
Que d'aller moissonner
La tige au droit surgeon de l'onde riveraine,
Et que t'en couronner.
Si vraiment des neuf sœurs j'ai reçu cette audaco
Y saurais-je mentir?
Et nul ne me verra, quelques vers que je fasso
Encore retentir,
A d'autres réserver ce glorieux trophée,
Brillant, et, tel qu'un dieu,
Fait d'immortalité, moi qui du sang d'Orphée
Ai bu le même feu !
POL'll LA COURONNE. 57
Du Plessys, qu'à sa course un fr^ro do Diane
Bien reconnaîtrait-on,
Encor qu'il ait dressé la torche aniycléane
Si haut au double mont.
Et que forçant la Nuit de la flamme jumelle
Etendre la clarté.
N'aura pas Tllélicon et sa feuille nouvelle»
Tout entier dévasté:
La barre de la nier, Ic^vée aux vents contraints.
Ne m'aura point jeté
Trop longtemps loin du bord des sources salutaires
Par Péfcase heurté.
MYMNK POL'R LA flOUIlONNE.
Si jo u\d\o îiux ramoaiix dont rilliistro origino
Se vante crApollon.
Oliii f|iii va tirant au suc (\v sa racine
La c(»ndrc (rilion.
HYMNE
POUR LA VICTOIRE
Musos, favorisez au chant nouveau qui» j'ornr.
Et pour qu'il soit de vous l'honneur que je vous rends.
De vos dons embaumez ma lèvre à pleine» corn(».
Vierj^es sourdes aux cris des honteux ignorants.
60 HYMNE
Celui ([ui !!(» s«il point par la V(»rtu du Nombre
Kn accordant la Ivre éh»v(»r des cités.
Comme» Amphion et comme Orphée étendre Tombre
Mouvante» des forêts, et des fauves domptés
Kcarter la fureur qui gronde en leurs repaires.
I-.es dieux ne furent pas bienv(Mllants à ses pères.
Muses, no craignez point d'accompagner mes pas,
Si j'ai du I^ythien bien suivi les combats,
I.a<|uell(» parmi vous n'a ma course guidée,
U niMif sipurs, redressant en ma droite irritée
l'ne ll(»che du sang de Nessus empestée,
Kt ces cordes au fut qui nv se rompent pas?
POLU LA VICTOIRE. 61
Uésariuoz iidIit bras, car la vicloin» <»st sùro
Et sur la lyro seule aller uiisse/ nos doipls.
Je pourrai maintenant de la plus liante voix
Suivre d(» i'Iiarmonie une é^ale ni(»snre.
Toi qui, mettant le char dans h» cercle des signes
Et de la môme ardeur qui» faisait Apollon,
N'as laissé s(»s cln»vaux hattn» aux traces indij(n(»s
D'un autr<» Pliaéthon:
Qui mené par l'Aurore et les Heures compagnes
Des barri^res du jour aux portes de la nuit.
As tout l'éclat du ciel versé sur nos campagnes
En toi-mémc* produit :
62 HYMNE
La niLM' qui te re<;oit après (avoir vu naître,
De c(» nouveau soleil a les feux retenus,
Certaine que par toi doive encore apparailro
Kl par elle Vénus.
Trois fois, ô Mohêâs, heureux, vois, la Victoire
A repris son honneur aux lauriers attaclié:
Si ce n'est point de loi, qui donc a cette jçloiro
De l'avoir recherche^?
Ce n'est pas pour léguer aux ondes Égéennes
Son nom, ni pour Téclat d'un sort injurieux.
Que Dit Plessys unit l'aile d'Icare aux siennes,
Porté jusques aux cieux;
POl'R LA VICTOIHE. «.»
Mais plus piTs (l(» IMu^hus qxw lo lils do Drdalo,
Il n'approh(Mul(» point do sa téméril*'»,
Car il passe Noptuno ol la chaiico inégale
Du vol qu'il a (<Milé.
Ai-jo avec oonl Ium'os au boni don» du IMiaso
D'un monstre dépouillé la pourpre du bélier.
Et les taureaux d'airain dont le naseau s*(^nil)ruse.
Les pnuvais-je lier?
Pour satisfaire au vomi d<'s prochaines années.
Si de TAulide eneor j<» délourne nu*s pas,
La fausse f<'rni(»lé «les roelies (Ivanéi^s
\<' lf»s l)orn(»ra pas.
64
HYMNE POUH LA VICTOIRE.
J'aimo la Vc^rito, c'est pourquoi jo vous louo
Qui les Muses avez prises dans vos maisons.
Qui seuls voyez leurs yeux fleurir et sur leur joue
D'immortelles saisons.
Vous, des antiques voix rivaux et moi troisi?»me,
Apr^s Pindare, et trois ensemble combattants.
Ensemble nous savons vaincre par le temps même
L'éternité du temps.
5
Il Y M N K
POUR LA GLOIRE
J'ai chante les lauriers <•! l(»s chèiips, qui sont
Marque de la victoire et uohh'sse dn Iront,
Le seul honneur vraiiueut i\ la ruison humaiue
J'ai la voix entendue au creux d'une foutaine.
Faune, (»t les célébrant j'ai respi»cté les dieux.
VisibU?s d'autant plus cju'ils frappent moins no> yeux
fift HYMNE
Tel le héros Jason, la Lyre ayant pour guide,
Maintenant, dirigé vers une autre Colchide,
Sur le navire Argo par mes mains reconstruit,
Aux souffles de la mer sonnant le même bruit.
Il est temps qu'une part des choses soit montrée.
Passant l'ambition de la toison dorée.
Plus digue de ce but quel vaisseau porterait
Vers des sables lointains une antique forêt
En ses flancs et Dodone en sa haute mâture,
Kt qui s'étonnerait, osant une aventure
Où seulement Tespoir n'a pas borné mes vœux,
Des enflammés Jumeaux si j'ai suivi les feux?
Magicienne, j'ai bu le breuvage, Médée,
Qui gard(» de mourir et nourril la pensée
POUR LA GLOIRE. <'»'î
Dos Musos, car leur coiipo est pleine du poison
Dont tu rajeunissais la vieillesse d'Kson.
Dès mon enfance aux Ilots désalt<^r(^ d'Ascrc^e.
Depuis lors j'ai pris part à Tonde Clitorc^e,
Au fleuve ohlivieux j'ai rejeté le mal.
Mais recherchant surtout hi fontaine au cheval.
Le vulgaire, orgueilleux d'ignorance» et de vice.
S'il y puise, ressemble aux compagnons d'Ulysse,
Immondes prisonniers des charmes de Circé,
Tant un esprit stupide en leur forme est pass(^,
Tant le cœur d'un barbare est rempli de folie !
Il en est qui montrant une face embellie
Et de robes de pourpre ornant leur pauvreté.
68 HYMNE
Portent insolommont un temple d(^vasté ;
Mesurant à leur front l'éclatante couronne,
La honte n'a pour eux plus rien qui les (Uonne,
Et moquant entre soi la dépouille des dieux
Ils pensent qu'un triomphe a repeuplé les cieux
Nous, des autels dé erts renouvelant les roses
Ht délivrant les voix aux cavernes encloses.
Bouches de la Pythie et du Trophonien,
Bruissantes encor du chœur Aonien,
Nous avons sur la mer vu Rhodes apparaître.
Désireuse d'avoir le soleil pour son maître;
Et toi, qui de Latone as recueilli le fruit
Nuptial, les flambeaux du jour et de la nuit,
Douce à ses pieds errants et plus douce à sa crainte,
Délos, foyer brillant des îles, île sainte !
POUR LA GLOIHE. 69
Un roi sur son vaisseau, près do sortir du port,
L^vc vers lo soleil sa largo coupe d'or:
Le fils d'Hypérion descend dans cette coupe.
Alors, tournant sa face augusle vers la troupe
Des peuples génc^reux et les nobles cités.
Le prince honorera les dieux qu'il a quittés:
D'elle }\ ses compagnons il fait ensuite hommage
Avant que de laisser de Phébus fuir l'image.
C'est ainsi qu'il nous plaît, nous des Muses élus.
De louer nos amis et ceux qui ne sont plus.
La mort n'a pas rendu notre louange vaine,
Encore que les morts soient affranchis de peine :
Aux Champs-EIysiens ne s'éteint pas le cours
D'un éclat dont vivants ils marquèrent leurs jours.
De nous tirant son vol l'agile Renommée
10 HYMNE
A d'Achille et d'Hector la vaillance nommée,
Et du prince troyen le voyage est par nous
Mené contre les bords où s'allaitent les loups.
Les illustres vainqueurs des pindariques odes
Ou vantés de Ronsard dans ses lyriques modes.
Ceux qui seraient obscurs de leur seule valeur.
Ceux dont la Ivre veut éterniser Thonneur,
Furent-ils pas servis d'un vin, comme aux plus dignes.
Qui n'a jamais gonflé sur le thyrse des vignes
«
Sa grappe d'ambroisie et de miel oréen?
11 est doux de serrer d'un immortel lien
Les fronts, et d'un laurier prenant en nous sa gloire ;
Car nous avons transmis aux hommes la mémoire
Des hommes, au delà des rives du Léthé.
POUlt LA ULOIHI-:.
Pur iiolro voloiilé vous avez existé,
Pasteurs des nations, bergers de l'Arcadic,
Héros! mais toi, l'amour, Gallus, garde ta vie;
Des lèvres de Manlouo. A Gallus. célébré.
Ombre chi-rc, el des fleurs elles-mdmes pleuré.
p *.
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'V
TABLE DES MATIÈRES
10
TABLE DES MATIÈRES
«■
♦♦
POKME :
Pages.
Do la Métamorphose d<*s Fontaines 7
Les Odes :
Premi<''n' Ode à Jean Moréas. . . .• 21
Deuxième Ode à Jean Mon*as 2o
Ode à Maurice du Plessfs 31
Ode à Charles M.iurras 35
Les Son.nkts :
A Jean Moréas 43
Si l'espoir d'un lauriei- 45
A Ernest Raynaud 47
Hélène 4y
Hymne pour la Couronne . . ' 33
Hymne pour la Victoire , - - 59
Hymne pour la liloire. , * ■ ^^
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