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This book is due on the date indicated
below and is subject to an overdue fine
as posted at the Circulation Desk.
ni-. 43.1
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DICTIONNAIRE
CLASSIQUE
D'HISTOIRE NATURELLE.
DE L'IMPRIMERIE DE J. TASTU,
RUE DE VAUGIRARD, N° 36.
DICTIONNAIRE
CLASSIQUE
D'HISTOIRE NATURELLE,
PAR MESSIEURS
AuDOUiN, Isid. Bourdon, Ad. Brongniart , De Candolle , Daudebahd
DE FÉRirssAC, A. Desmoul,in|| Drapiez, Edwards, Fx^ourens,
Geoffroy de Saint-Hilaire , A. De Jussieu , Kunth , G. De La-
fosse , Lamouroux , Latreii^le , Lucas fils , Presle-Dupi,essis ,
G. Prévost , A. Richard , Thiébaut de Berneaud , et Bory de
Saint-Vincent.
Ouvrage dirigé pai- ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour
le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient
pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs.
TOME SECOND.
PARIS.
REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS,
Quai des Augustins, n° 55 ;
BAUDOUIN FRÈRES, LIBRAIRES-ÉDITEURS,
Rue de Vaugirard, n" 36.
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822.
DICTIONNAIRE
CLASSIQUE
D'HISTOIRE NATURELLE.
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ASA
*i\.S. BOT. PHAN. V. ^S.
* ASA-FOETIDA. bot. phan. De
quelques livres de matière médicale.
Même chose qu'AssA-FoETioA. V. ce
i^ mot. (DK..Z.;
ASAHASAFRA. bot. pnAN.(Avi-
cennc cite par Daléchamp.) Plante à
racine tubéreuse et palmée qui pa-
raît êti'e un Orchis. (b.)
* AZA.RANA. BOT. phan; (Le Bre-
ton. ) Syn. caraïbe de Laurus Bor-
bonia, L. V. Laukier. (b.)
ASAPHE. Asaphus. crxjst. Genre
dAnimaux fossiles de la famille des
Trilobites, établi par Alexandre JBron-
gniart ( Hist. ]Nat. des Trilobites ,
in-4°. Paris , 1822), et ayant selon
lui pour caractères : corps large et
assez j^^lat , lobe mojen saillant et
très-disliuct ; flancs ou lobes latéraux,
ayant chacun le double de la lar-
geur du lobe moyen ; des expansions
sub-membraneuses dépassant les arcs
des lobes latéraux ; bouclier demi-
circulaire portant deux tubercules
oculiformes réticulés ; abdomen di-
visé en huit ou douze articles. — L'au-
teur a hésité quelque temps sur la
fondation de ce genre parce qu'il ne
présente pas, à son avis, un ensemble
de caractères suflisans pour le cir-
conscrire avec netteté. En effet , il
a de très-grands rapports avec les
Calymènes et avec les Ogygles , gen-
res qui diffèrent réellement l'un de
l'autre, et qui, si l'on n'eût pas dis-
TOME IX.
ASA
tingué l'intermédiaire dont il est ici
question , se seraient a voisines au poin t
de se confondre.LesAsaplics,demème
que tous les Trilobites, n'ont encore
été vus que sur le dos ; on a même
ignoré long-temps la l'orme d'une Irès-
graude portion de leur corps; et on
n'a d'abord connu que leur post-ab-
domen qui en général est détaché de
l'abdomen. Celui-ci est composé de
huit à douze articulations. Le nombre
de celles du post-abdomen est très-
variable.
Brongniart décrit cinq espèces ap-
partenant à ce genre. Celle qui lui sert
de type est : L'Asaphe Cornigère ,
A. comigerus, Brong., ou le Trilobites
cornigetus de Schlotheim , et l'Ento-
mostracites expa/isus de Walhenberg.
Les individus que Brongniart possède
viennent de Koschelewa près St.-Pé-
tersbourg , et sont dans un calcaire
compacte grisâtre rempli de petites la-
melles cristallines et de petits grains
noirs verdàtres. Il le suppose inférieur
à la craie. Le T/i/obi/es cornigerus de
Schlotheim a été trouvé aux environs
de Beval près de Memel.
Les autres espèces rapportées à ce
genre, mais assez ditféi entes de la
précédente , sont ;
L'AsAi>HE de Debtjch , yj. Debu-
chii , Brong., figurée par Parkinson
{Org. remains, vol. 5, pi. 17, fig. i5);
elle a été principalement rencontrée
dans un psammite calcaire compacte
noir et micacé à Dynevors-Park,
dans le pays de Galles.
2 ASA
L'AsAPiiE DE Haxtsmann, A. Haits-
manni , Brong. On uc possède jus-
qu'à présent que des post-abdomen
de cette espèce. Un des échantillons
dont la localité est inconnue provient
de la collection du marquis de Drée ;
deux autres appartiennent au cabinet
minéralogique particulier du roi ; ils
sont dans un calcaire de transition des
environs de Prague.
L'AsAPiiE Caudigère , A. caiida-
/us, Brong. , ou le Tri/obus cauiia-
tus de Brunnich ( in Kiœb. Selsk.
Skrwt. nye.,saml. i, 1781, p. 892,
n. .5 ). Cette espèce est surtout re-
marquable par la saillie considérable
de ses yeux eu réseaux. L'individu
de ]]runnicli a été rencontré à un
mille de Coal-Brock-Dale en Angle-
terre ; Urdervood, correspondant do
la Société d'Histoire Naturelle de Pa-
ris, a généreusement donné à Bron-
gniart un échantillon de cette même
espèce, très-précieux à cause du vo-
lume cl de la parfaite conservation
des yeux. Il provient de Dudley en
Angleterre.
Enfin I'Asaphe large-qtjeue , A.
laticaiida, Brong., ou les Eiitomos-
tracites caudatas et laticaiida de
Wahlenberg. Cette espèce a été trou-
vée dans un calcaire blanc dans l'Os-
mundberg en Dalécarlie. Brongniart
figure les cinq espèces précédentes ,
soit d'après nature, soit d'après les
dessins les plus corrects des auteurs
lorsqu'il n'a pu voiries individus eux-
mêmes. INous renvoyons nécessaire-
ment à son ouvrage pour ces objets
ainsi que pour leurs descriptions. K.
aussi Trilobites. (aud.J
* ASARANDOS. ois. Syn. à:Em-
heriza Citrinella , L. Chez les Grecs
modernes. /^. Bruant. (b.)
* ASARATH. BOT. puan. Espèce
de Chanvre chez les Turcs , le même
que les Arabes nomment Axis ou As-
sis, (b.)
* ASARERO ou AZARERO.bot.
phan. Syn. portugais de Prunus lu-
sitanica. L. r^. Cerisier. (r..)
ASARET. ylsarum. bot. tiian.
ASA
L'un des deux genres qui jusqu'ici
constituent la fiimille des Aristolo-
ches , de laquelle il a été proposé dans
ce Dictionnaire d'extraire le genre
Cytinus ; il appartient à la Décandrie
jMonogynic,L. Ses caractères sont: ca-
lice campanule, profondément Irifide,
(coloré surtout intérieurement); co-
rolle nulle; douze étamines disposées
circulairemrnt sur l'ovaire, ayant leurs
anthères oblongucs, adnécs au milieu
desfdamens; ovaire inférieur? sur-
montéd'un style court teiminépar un
sligma te de six à dix divisions disposées
en étoiles; la capsule est coriace à six
loges. — Le nom d'Asarum tiré du
grec signifie qui n'orne point. En cfiFet
les Asarets sont des Plantes peu re-
marquables , mais qui cependant ne
sont pas sans une certaine singularité;
l'odeur assez torte et un peu résineuse
qui s'exhale de toutes leurs parties ,
est sans doute la raison qui les faisait
proscrirepar les anciens des couronnes
et de ces autres ornemens tiiés de l'em-
pire de Flore dont on faisait usage dans
les fêtes des Dieux ou dans les ban-
quets. Cette odeurqui néanmoins n'est
pas désagréable, surtout dans l'Asaret
de \ irgiuie , dénote des propriétés mé-
dicinales. Ces propriétés résident sur-
tout dans les racines qui sont succulen-
tes, traçantes presqu'à la superficie de
la terre, et d'une saveur amère légère-
ment aromatique. On les administre
en poudre ou en infusions comme
diurétiques , purgatives , émétiques
et éménagogucs. Les feuilles réduites
en poudre sont sternutatoires ; le vin
dans lequel on les met infuser a passé
pour un assez puissant remède dans
les affections des hypocondres.
Les Asarets sont des Plantes hum-
bles, rampant à la surface du sol dans
les lieux ombragés, dont les feuilles , '
d'un verd foncé luisant, ont une
forme arrondie approchant plus ou
moins de la forme d'une oreille hu-
maine, et persistent pendant l'hiver
dans les bois taillis dont elles parent
alors le soi. Quatre espèces compo-
sent ce genre. U Asarum europœum ,
L. ; l'y/, canadense , L. ; vii'giiiicum ,
L., etl'A. arifoUutn , Mich.
ASB
L'Asarct d'Europe {J'ior. Dan.,
G33, Bul. hcrb.), ntssoz coiiiiuun flans
tous nos climats , est nnployc coin-
munénicut en poudre dans 11) ip-
piatiqiic contre le larcin ; l'usage
qu'on en lait on quelques endroits
poui- soulager les gens ivres par le vo-
missement lui a valu le surnom de
Cabaret. (lî.)
ASARIA-PALA. bot. piian. Même
chose qu'Adsaria-Pala. F', ce mot.
(B.)
* ASARIFE , ASELOURI et
ASFE. BOT. niAN. (Dioscoride.) Syn.
à'yitriplex Hali/nus, L. T^'^. Arroche.
(B.)
ASARINE. Asaiina. bot. piian.
Genre forme par Tournefort pour une
Plante que Linmi a depuis réunie à son
genre AnîirrJiiunm sans égard à sa
capsule sphérique et non ovale. Ré-
tabli par lUoench ( Métli. suppL. 172 ),
d est aujourd'hui iondu par Pcrsoon
dans son genre Orunùum. T'. Antir-
RIIIXUM. (b.)
ASAROIDES. Asnroideœ. bot.
PHAX. Nom donné par quelques au-
teurs, par Ventenatentre autres (Tab.
du Règne Yégét. t. 2. p. 226) , à la
famdle des Aristoloches. T^. ce mot.
(B.)
ASBECHA. MAM. Sjn. de Cheval
chez les Persans. (a. d..ns.)
ASBESTE. MIN. Espèce de la
classe des substances terreuses que
l'on ne peut caractériser dans l'état
actuel de la science que d'après sou
tissu fdamenteux, joint à la propriété
d'être réductible par la trituration eu
poussière fdireuse ou pâteuse. On
ignore même encore si l'Asbestc
constitue j/ar lui-même une espèce
distinguée de toutes les autres , ou
si ce ne serait pas une variété fda-
menteuse de quelque autre espèce
déjà classée daus la méthode. Sa pe-
santeur spécifique est de 2,5 à 0,68.
il est fusible en verre noirâtre; d s'im-
bibe d'une manière plus ou moins
sensible, lorsqu'on le plonge dans
l'eauv
ASB S
Les variétés d'Asbcste sont les sui-
vantes :
AsBESTF. FEEXIBLE, Amlant. Wcm,
C'était aussi l'Amiante des anciens
ininéralogistes. Il est (ilamenleux, en
IJlanijens plus ou moins souples, sem-
blables à la plus belle sole ; ou co-
tonneux, en lilamens déliés comme
ceux du coton ; ou membraneux ,
composé de fdjres que l'on détache et
que l'on sépare comme celles du
linge. — Chenevix a trouvé dans l'As-
bestc flexible, Sdice 69, Magnésie af),
Chaux 9, Ahunine 5, Fer 1 à 3.
AsBESTE DUR, Gemeiiier Ashest^^ .
En fila mens roides et cassans , droits
ou contournés , radiés ou conjoints.
Dans cette variété l'Asbestc prend de
la dureté , et quelquefois un aspect
tout-à-fait compacte.
AsBESTE TRESSÉ, ^e/^^:ori',W.Com-
posé de fibres tellement entrelacées
les unes dans les autres qu'elles for-
ment un t issu continu ; il est mou , à
peu près comme le liège ; ou ligni-
formc , Bergkolz^Y^ ., présentant l'as-
pect d'un bois desséché, ou coriace ,
vulgairement Cuir fossile.
Les couleurs que l'Asbestc affecte
le plus ordinairement sont le blanc ,
le verdâtre et le brunâtre. Il tapisse
les fissures d'3 différentes roches, dans
lesquelles il est venu se loger comme
après coup. Il est mêlé avec les cris-
taux qui s'y sont formés en même
temps que lui. Il adi^ière à la surface
des roches, qu'il revêt de ses filamens.
Celles dans lesquelles on le trouve le
plus communément sont le ïalc stéa-
tite et la Serpentine. Le plus bel
Amiante que l'on connaisse est celui
des montagnes de la Tarentaise en
Savoie. L'Asbestc a été décrit par les
anciens. Ils le regardaient comme une
espèce de Lin incombustible , produit
pa r une Plante des Indes; ds le filaien t,
et en faisaient des napjies, des serviet-
tes , etc. , que l'on jetait au feu ,
quand elles étaient sales, et qui en
sortaient plus blanches que si on les
eût lavées. Une dame italienne sem-
ble avoir retrouvé de nos jours le
secret des anciens. Elle est parvenue
à filer l'Amiante sans le "mêler au
'^ ASC
chanvre, et elle en a fait des toiles plus
fines que celles qu'on avait obtenues
jusqu'alors. On a tenté aussi, mais
avec plus de succès , d'imiter avec
l'Asbeste le papier à écrire, (g. del.)
ASBESTINITE. min. (Kirwan.)
Variété amorphe de l'Actinote rayon-
nante commune, f^. Amphibole.
(g. DEL.)
ASBESTOIDE. min. Même chose
qu'Amianthoïde. P^. cemot. (o. del.)
ASCAGNE ou BLANC NEZ.ma^i.
Espèce de Singe , Simia Petauiista ,
qui appartient maintenant au genre
Guenon. P^. ce mot. (b.)
* ASCAGNE. ixs. Espèce de Pa-
pillon, (b.)
*ASCALABOTEouASKALABOS.
REPT. SAUR. Nom de pays de Lézards
américains , qui paraissent êtie des
Agames ou des Cordyles. Selon qiiel-
qucs-uns, ce serait le Lophyre à Cas-
que de Duméril. F". Agame et Cor-
DYLE. (b.)
ASCALAPHE. yiscalaphus. ins.
Genre de l'ordre des Névroptères ,
de la famille des Planipenues et de la
section des Fourmilions , établi par
Fabricius, et ayant pour caiactères,
suivant Latreille : antennes longues ,
et terminées biusquemeat en bouton ,
avec l'abdomen ovale-oblong , et guè-
re plus long que le thorax. Ces Insec-
tes ressemblent beaucoup aux Myrmé-
léons , et en diffèrent cependant par
leurs antennes longues , droites , ter-
minées brusquement par un bouton;
{)ar leurs palpes labiaux à peine plus
ongs que les maxillaires, filiformes et
extérieurs, ayant le dernier article cy-
lindrique; ils s'en distinguent encore
par une tête plus grosse , supportant
des yeux à facettes , que divise en deux
parties un sillon étroit ; par un corps
plus velu , des ailes plus courtes et un
abdomen ovale oblong de la longueur
du thorax et de la tête réunis. Pendant
que Schœffer , en 1765 , distinguait les
Ascalaphes des Hémérobes et des
Myrméléons , de Linné, Scopoli {En-
tomol. CarnioUca, p. 168) en rangeait
ASC
une espèce avec les Papillons , sous le
nom de Maca?onius. Les Ascalaphes
ont en effet au premier aspect quel-
que ressemblance avec les Insectes de
cet ordre , mais ils s'en éloignent par
un grand nombre de caractères très-
importans. Leur vol est rapide et lé-
ger; ils habitent les pays méridionaux
et s'y rencontrent dans des lieux secs
et sablonneux. On n'a du reste au-
cune observation très-exacte surlcurs
mœurs. L'Insecte parfait se pose sou-
vent sur la sommité des Plantes gra-
minées , et s'accouple , dit-on , à la
manière des Libellules , l'abdomen
du mâle étant pounu de pinces à son
extrémité. La Nymphe et la Larve ne
sont point connues, à moins qu'on ne
considère comme cette dernière , celle
dont parle Réaumur , et qui a été ob-
seiTée par Bonnet , dans les environs
de Genève. Quoi qu'il en soit , les es-
pèces d' Ascalaphes ne sont pas jusqu'à
présent très-nombreuses. La plupart
proviennent d'Afrique et d'Amérique.
Celles qui se rencontrent en France ,
sont :
L'AscALAPHE ITALIQUE , Ascala-
phus italicus de Fabricius , qu'il ne
faut pas confondre, suivant Latreille ,
avec l'Asc. bar barus du même auteur.
On le trouve dans le midi de l'Europe.
L'ascalapiie C. noir. Asc. C. ni-
grum de Latreille {gencr. Crust. et
Insect. T. 3 , p. 194 ), ou le 3Iynne-
leon longicornis, 1j. Il se trouve aux en-
virons de Montpellier , à Bordeaux ,
même à Orléans , et dans la forêt de
Fontainebleau. (aud.)
ASCALAPHOS. ois. Oiseau men-
tionné par les Grecs , mais qui est au-
jourd'hui entièrement inconnu. La
ressemblance de ce nom , avec celui
d'Ascalaphe qui fut métamorphosé
en Hibou pour avoir dénoncé un lar-
cin de Proserpine , pourrait faire soup-
çonner qu'Ascalaphos désignait un
Oiseau de nuit. (b.)
ASCALERON. bot. phan. fAthé-
née.) Même chose qu'Ascalia. (b.)
* ASCALIA. BOT. PHAN. (Pline.)
Partie du calice mangeable dans l'Ar-
tichaut, (b.)
ASC
ASCALOPAS ou ASCALOPAX.
OIS. Espèce d'Oiseau que les anciens
nous ont dit avoir le bec long et la
grosseur dune Poule, mais qui ne
peut être reconnu sur de telles indi-
cations, (b-)
* ASCARICIDE. Jscaricidia. bot.
H. Cassini a fait sous ce nom un
Genre nouveau du Co/ijza antliel-
minthlca , L. , qui est un /'■"ernon/a de
VVilldcnow. Semblable au Vcrnonia
par l'aigrette double qui couronne sou
iruit, il en diÛere par son port et par
les folioles de son involucie, qui sont
longues , lâches et toute» égales entre
elles. C'est une Herbe de la famille des
Corymbifères , à feuilles alternes et à
Heurs purpurines ,oi"iginaire des Indes
orientales, oii on l'emploie en méde-
cine, principalement comme antliel-
mintliique. (a. d. j.)
ASCARIDE. ^5ca/v.s. INTEST. Genre
de l'ordre des Némato'idcs de Rudol-
phi, ou de celui des Cavitaires deCu-
vier , avant pour caractères le corps
cylindrique atténué aux deux extré-
mités , la bouche environnée ou pré-
cédée de trois tubercules ; un anus
en forme de fente , vers l'extrémité
de la queue ; un seul sexe sur cha-
que individu ; l'organe mâle dou-
ble sortant par la même fente que
l'anus ; l'oiifice de l'organe femelle
5e trouve au tiers antérieur du corps.
Ce genre est très-nombreux , très-
naturel , et les Animaux qui le com-
posent se distinguent facilement de
tous les autres ; mais il n'est pas
rare de confondre les espèces entre
elles , tant elles diffèrent peu ;
beaucoup sont encore douteuses ou
f)eu connues. Zeder a voulu changer
e nom de ce genre , et le remplacer
par celui de Fusaria qui n'a point été
adopté; parce que les Strongles, les
Cucullans , etc. , ont le corps fusi-
forme comme les Ascarides , et niéri-
teraient la même dénomination.
L'on observe à la partie antérieure
de presque tous les Ascarides , trois
{)etits coips arrondis , presque régu-
iers et é-gaux entre eux , un su-
périeur et deux inférieurs ; ils sont
ASC 5
susceptibles de s'écarter et de se rap-
procher ; ils sont distincts dans quel-
ques espèces et se confondent avec le
corps dans les autres ; ce sont des pa-
pilles charnues pour Cuvier , des val-
vules pour Lamarck et Rudolphi ,
des nodules pour Blainville , et des
tubercules pour la majeure partie des
Iiclminthologistes. Leur grandeur va-
l'ie suivant les espèces et l'âge des in-
dividus. La bouche , en forme de
petit tube, est située au centime des
trois tubercules , et ne peut s'aper-
cevoir que par leur écartement. Le
corps des Ascarides, élastique , cylin-
drique, se terminant graduellement
en deux pointes plus ou moins aiguës,
est marqué de stries circulaires ou
d'anneaux et de deux sillons , ou de
deux membranes latérales et longitu-
dinales. Quelquefois , la surface du
corps est parfaitement lisse , ou plis-
sée, ou héi'isséc de piquaus. L'en-
veloppe externe , ou la peau, est une
membrane d'une transparence pres-
que parfîtite , élastique , forte , épaisse,
sans organisation distincte : au des-
sous, s'observent des fibres transver-
sales et régulières , recouvrant une
concile plus épaisse de fibres longitu-
dinales , d'où partent Intérieurement
des fibrilles ,plus ou moins nombreu-
ses , qui n'affectent aucune direction
particulière , et dont la plupart sont
libres et flottantes : plusieurs s'atta-
chent aux organes contenus dans la
cavité du corps , et servent à les main-
tenir en place. Ces fibrilles sont en
plus grande quantité vers les deux ex-
trémités que dans la partie moyenne
de l'Animal. A la surface interne des
enveloppes , vis-à-vis des sillons ou
des lignes blanches que l'on aperçoit
à l'extérieur, l'on trouve quatre cor-
dons qui s'étendent de la tête à la
queue ; deux sont attachés aux extré-
mités du diamètre transversal, et les
deux autres à celles du diamètre ver-
tical. Les premier» seraient-ils des
vaisseaux pour une sorte de circula-
tion , et les seconds des nerfs pour
l'irritabilité ? Le tube intestinal n'est
pas tout-à-fait semblable dans les
grandes et dans les petites espèces.
6 ASG
Dans les premières, l'œsophage est
très-court , à parois plus épaisses que
le reste du canal. Il est d'aljord fort
1)etit, il augmente peu à peu de vo-
ume , et se rétrécit ensuite subite-
ment. Le canal intestinal , à parois
plus minces , à capacité plus grande ,
commence immédiatement après l'œ-
sopliage; il se prolonge jusque vers
la queue , a vec quelques légères ilex uo-
sités, et sans augmenter de voUimc ;
là , il devient plus ample , et ne se
l'étrécit qu'à l'anus. Il est formé de
deux membranes que l'on peut sépa-
rer; l'extérieure est mince , lisse et
transparente , l'intérieure est épaisse ,
ridée et diversement colorée. Dans
les petites espèces , l'œsophage est
Sroportionnellement plus long que
ans les grandes , et s'offre sous la
forme d'un pilon , auquel succèdent
une ou deux dilatations globuleuses
que l'on appelle souvent premier et
second estomac. Le reste du tube in-
testinal est plus étroit et présente
quelques légères sinuosités ; en géné-
ral, sa forme varie suivant les espè-
ces. Les sexes sont distincts et sur des
individus différens ; les femelles sont
beaucoup plus nombreuses et plus
grandes que les mâles.
L'organe mâle se compose d'une
verge double, susceptible de sortir et
de rentier dans le corps de l'Animal ;
celui de la femelle présente une ou-
verture extérieure , un canal qui s'é-
tend de la vulve à l'utérus , un utérus
très-court qui se termine par deux ca-
naux très-longs, formés de deux mem-
branes bien distinctes, et remplis
d'une prodigieuse quantité d'œufs ,
d'une forme ovale , à surface rugueuse,
et tachés d'un point obscur au mi-
lieu. Une ou deux espèces paraissent
vivipares.
On n'a point observé d'Ascai'ides
accouplés ; ce que dit Goëze à cet
égard est trop extraordinaire et sui-
tout trop peu vraisemblable pour être
regardé comme certain. Il est proba-
ble que l'accouplement a lieu de la
même manière que dans les Stron-
gles du Clieval et du Lièvre , et dans
le Physaloptère du Singe Marinkina.
ASC
Les Ascarides paraissent acquérir
leur croissance totale en pende temps ;
les uns ont à peine une demi-ligne de
longueur , tandis que d'auties par-
viennent quelquefois à un pied et
demi. Ces ^ers sont très-communs
dans la nature; quelques Animaux en
nourrissent plusieurs espèces , les uns
sont en grand nombre , les autres
sont presque solitaires ou très-rares ,
et ne s'observent que dans certaines
saisons. La plus grande partie de ces
Animaux se trouvent dans le canaldi-
gcstif, quelques-uns sous le péri-
toine , d'autres dans l'intérieur des
poumons ou des branchies, ainsi que
dans des tubeicules et dans des hyda-
tides.
Il y a plus de cent cinquante c-s-
pèces d'Ascarides connus ; les deux
tiers sont certaines , les autres encore
douteuses ,- il en reste sans doute beau-
coup à découvrir , peut-être plus qu'il
n'y en a de mentionnées dans les au-
teurs; ceux-ci ont décrit quelquefois la
même espèce sous plusieurs noms , à
cause des cai-actères que ces Animaux
présentent aux différentes époques de
leur vie.
Pour simplifier l'étude des Asca-
rides , Rudolphl en a fait trois gran-
des divisions qu'il sous-divlse eu
deux sections , suivant que ces Vers
ont la tête nue ou ailée. Dans la pre-
mière division , le corps est atténué
aux deux extrémités; dans la deuxiè-
me , la partie antérieure du corps est
plus grosse ; dans la troisième , cette
partie estpius mince . Les espèces prin-
cipales sont :
L'AscARini: i-ombricoïde , Asca-
ris lumb/içuules , L. Encyclopédie
veis. , tab. 5o. fig. j. ^2. 5. (Cette fi-
gure appartient à l'Asc. lombiic. du
Cheval). Corps cylindrique , pies-
qu'également aminci aux deux extré-
mités; tête petite et distincte; tuber-
cules aiTondis et couvergens ; surface
du corps couverte de stries cixculai-
res très-nombreuses. Deux sillons la-
téraux et profonds régnent de la tête
à la queue. Ce Ver pai^vient quelcjue-
fois à une longueur de plus de quinze
pouces ; ordinairement il est plus pe-
ASC
tit. Sa couLur est d'un blanc sale ou
rosàtre, et dépend en gênerai des ma-
tières qui remplissent son intestin. Il
habite les in test ins grêles de 1 Homme,
du Bœuf, du Coehon, du Cheval et de
l'Ane. 11 se multiplie quelnuefois à
l'exeès et cause alors des maladies
mortelles chez les enfans.
ASC.VRIUE A MOUSTACHES , JsCll-
/■/a mvistax , lludolphi- Encyc. vers,
tab. 5r, ng. 7. ii. Corps long d'un ù
quatre pouces , grêle , blanc , atténué
au\ deux extrémités : tète garnie de
chaque côté de deux membranes de-
mi-ovales , se prolougean t sur les deux
cotés du corps , et s'élurgissant de
nouveau vers la queue, princip;de-
meut dans les mâles. Il habite les in-
testins grêles des Chats sauvages et
domestiques, ainsi que ceux du Lynx.
Ascaride tacheté, yJscaris macu-
tosa , Rud. Encycl. vers. tab. 00.
fig. 10. L'on remarque , sous la peau
de cet Ascaride , des corpuscules or-
biculaires , transparens , beaucoup
plus grands que des œufs ; ils le font
paraître comme lâcheté. La tête est
distincte et présente sur ses parties
latéiales deux membranes semi-ellip-
tiques qui viennent se perdre sur les
côtés du coi'ps. La queue, dans les
deux sexes , est obtuse , et terminée
par une pointe courte et grêle. L'or-
gane mâle est visible à l'extérieur. Il
se tient dans les intestins grêles du
Pigeon domestique et de la Tourte-
relle à collier.
Ascaride denté, Ascaris dentata,
Rud. Corps long de trois à sept
lignes, blanc et très- grêle. Tête
très-atténuée , sans membrane laté-
lale ; tubercules très-petits et oblongs;
queue dans les femelles légèrement
courbée , celle des mâles étant roulée
en spirale et crénelée. On le trouve
dans Testomac et les intestins du Bar-
beau commun.
AscAKiDE ÉPINEUX , Ascavis echi-
«a/a, Rud. Espèce fort singuhère ,
longue à peu près d'une ligne. La
tête présente trois tubercules grands
et un peu aigus. Le corps est atténué
antérieurement et terminé par une
queue mucrouéc , longue , très-grèlc ,
AS'C 7
courbée à son extrémité. Toute la
surface présente un grand nombre de
petits aiguillons dirigés en arrière,
situés par rangées transversales. 11
vit dans l'intestin du Gecko.
Ascaride hoeoptère, ylscaris ho-
lopieia, Rud. Espèce longue de trois
à cinq pouces , aj'ant une tête dis-
tincte , à trois tubercules; le corps
plus mince en avant qu'en arrière ; la
queue courbée , terminée par un ma-
melon court et aigu. La membrane
latérale est mince et règne sur toute
la longueur du corps. On le trouve
dans les intestins de la Tortue grecque.
L'Ascaride vermicidaire , Ascaris
vei7nicitlaris,\j- nous paraît, ainsi qu'à
Lamarck, Blainville et Bremser, de-
voir être rapporté au genre Oxjure ,
f^. ce mot, quoique Rudolphi dise
affirmativement avoir observé les trois
tubercules de la tête. Nous n'avons
jamais pu les voir sur les individus
que nous avons examinés avec la plus
grande attention. Ainsi l'Animal qui a
donne son nom au genre Ascaris s'en
trouverait maintenant exclus.
(EAM..X.)
ASCARINE. Ascarina. bot. phan.
Forster a décrit sous ce nom un genre
de Plantes dicotylédones, apétales,
qui paraît assez rapproché des Urti-
cées , mais que l'on n'a pas encore pu
classer. Il oSre des fleurs dioïques ; les
mâles en longs chatons grêles. Chaque
fleur se compose d'une écaille , sur la-
quelle est attachée une seule étamine.
Dans les fleurs femelles , on trouve un
ovaire globuleux , monosperme , sur-
monté d'un stigmate sessile et trilobé.
Selon Jussieu, on peut rapporter à
ce genre un x^rbrisseau de la Cochin •
chine , décrit parLoureiro sous le nom
de Morella rubra. (a. R.)
* ASCARIS. Ess. et intest. Nom
donné par Aristote à la lar^c du
Cousin , Culex pipiens , L. , et qu'il
appliquait également à des Yers intes-
tinaux auxquels l'usage l'a conservé.
F'. Cousin et Ascaride. (b.)
* ASGAVIAS-VARE. r. Acca-
VIAC.
8 ASC
* ASCEBRA. BOT. THAN. (Mésuë.)
Syn. arabe ^Eupliorbia C/iaracias, L.
Z''. Euphorbe.
* ASCHÉE ou LESCHE DE MER.
ANNEL. Nom vulgaire employé pour
designer le Lumhricus marinus de
Liane , ou l'Arénicole des Pêcheurs
de Lamarck, Bosc, Cuvicr et Savigny.
/^. Arénicole. (aud.)
* ASCHER. rois. Syn. de Salmo
Thyniallus. f. Saumon. (b.)
* ASGHGRANE-REIGER. ois.
(Frisch.) Syn. à'Jrdea Nyc/icora.v,
L. , vulgairement Bihoreau. F". HÉ-
RON. (DR..Z.)
ASCHIL. BOT. PiiAN. /^. Alachil.
* ASCHlLAG.ois. Espèce d'Oiseau
de rivage i(ui habite , à certaines épo-
ques , leà rochers de S.-Kilda , mais
qu'on ne peut reconnaître par les in-
dications vagues qu'en ont données
ceux qui l'ont mentionné. (dr..z.)
* ASCHION ou ASKION. bot.
CRYPT. Noms antiques de la Truffe.
Tuber cibaiium. F'. Tbuffe. (ad. b.)
* ASCHIRIÏE. MIN. Nom donné
par les minéralogistes russes au Cui-
vre dioptase. K. ce mot. (luc.)
ASCIDIE. AscicUa , ylscidium.
MOLL. Nom donné par Baster {Opiisc.
subsec. 11 , x , 5) à une espèce de Thé-
thyon d'Aristole, e-t dérivé d'un mot
grec qui signifie outre , parce que les
pêcheurs de quelques pays appellent
ces Animaux Outres de Mer. Pallas
ayant proposé {Mlscell. zool. , 74) la
réunion des ïhéthyons à l'Ascidiuin
de Baster, Linné l'etïectua dans la i2«
édition du Sjstema Naturœ , sous le
nom générique d'Ascidie , et depuis
lors jusque dans ces derniers temps,
ce nom d'Ascidie a été reçu , par tous
les naturalistes qui plaçaient les Asci-
dies parmi les Mollusques acéphales.
Malgré que ces Animaux aient été bien
décrits par Aristote , et que divers na-
turalistes modernes aient fait à leur
sujet quelques observations exactes ,
ces Mollusques n'ont été bien connus
que depuis les observations de Cuvier
et de Savigny. Ces observations, celles
ASC
de ce dernier savant sur les Ascidies
composées , celles de Lesueur et Des-
niarest sur les Botrylles et les Pyroso-
mes, en jetant uii jour nouveau sur
tous ces Animaux , ou en faisant con-
naître, pour la première fois, l'organi-
sation d'une partie d'entre eux, ont
porté Savigny et Lamarck à les réu-
nir tous en classe distnicte ; le pi'e-
mier , sous le nom d'Ascidies ; le se-
cond, sousc°luide Tuniciers; et cette
classe a été divisée par eux en un
grand nombre de genres sé])arés. Ce-
pendant Cuvier n'a point adopté cette
classcdanslc Règne Animal, quoiqu'il
en indique la séparation comme pou-
vant s'effectuer convenablement, il
ne fait , dans cet ouvrage, avec les As-
cidies de Savigny ou les Tuniciers de
Lamarck, qu'un ordre à part dans
les Acéphales, sous le nom d'Acé-
phales sans coquille , dans lequel il
conserve le genre Ascidie à peu près
tel que Gmelin l'avait circonscrit.
Nous avons suivi l'exemple de Sa-
vigny , et nous limitons aussi , quant
à la place qu'il assigne à cette classe,
dans l'embranchement des Mollus-
ques. Lamarck a cru devoir la rappro-
cher des Polypiers; et Lamouroux va
même plus loin, en plaçant avec ceux-ci
une partie des genres de cette classe.
Nous conservons intact le beau travail
de Savignv , justement cité comme un
modèle d'observation. Il estrésulté des
travaux de ce naturaliste que le nom
d'Ascidie n'appartient plus à un gen-
re , mais à une classe , celle des Asci-
dies , ylscidiœ {K. pour tout ce qui
la concerne, le mot Tuniciers ) ; il la
divise en deux ordres , les Ascidies
Théthydes , V. Théthyues , et les
Ascidies Thalides, /^.Thalides. (r.)
* ASCIDIENS ou tuniciers LI-
BRES. MOLL,. Deuxième ordre de la
classe des Tuniciers de Lamarck, qui
comprend les Thélhies simples et les
Thalides de Savigny. V. Tuniciers,
Tiiéthies et Thalides. (f.)
* ASCIDIUM ou ASCUS. bot.
CRYPT. Ce nom a été employé par Nées
d'Esenbeck, pour designer les capsules
des Champignons hyraénothèques ou
ASC
vrais Champignons , tels que les Aga-
rics , les Pczizes , etc. Link le ni- avait
donné le nom de Theca. Nées a encore
employé ce nom dans quelques autres
genres , tels que les Sphéries , les Hys-
téries , pour désigner les capsules que
renferme l'involucre coriace de ces
Plantes, et qui cllcs-nicmes renl'er-
mcnt un nombre plus ou moins con-
sidéiablc de sporulcs. ^.Tiieca , Sro-
KULE, Champignons.
Le nom dAsciDiuM a été aussi don-
né par Tode au genre qu'il a décrit de-
puis sous le nom d'Ascophorc. /^. ce
mot. (ad.b.)
ASCIE. Jscia. ins. Nom donné par
Scopoli à certaines espèces de Lépi-
doptères du genre Polyommate de La-
treillc , lesquelles n'ont ni queue , ni
laclies aux ailes postérieures. F'. Po-
LYOMMATE. (aUD.)
ASCITE. Jscita. pois. Espèce de
Silure de Linné, qui rentre dans le
genre Pimelode. F', ce mot. (b.)
ASCLÉPIAUE. Asclépias. Ce gen-
re forme en quelque sorte le type de
la famille des Âsclépiadées ; aussi
croyons -nous nécessaire d'exposer
avec quelques détails la structure sin-
gulière de ses différentes parties ,
d'autant plus que cette organisation
compliquée n'a point encore été dé-
ci'ite d'une manière détaillée.
Les fleurs dans le genre Asclépiade
présentent un calice monosépale à
cinq divisions profondes , rabattues
lorsque la fleur est entièrement ou-
verte ; une corolle monopétale, rota-
cée , à cinq lobes également réfléchis.
En dedans de la corolle , on trouve
cinq appendices dressés qui naissent
de la partie externe du tube anthéri-
fère ; ces appendices qui alteinent
avec les divisions de la coi'oUe , sont
concaves; leur boid externe est plus
élevé que l'interne qui est fendu et
présente une espèce de corne com-
primée et falciforme. En dedans et
au-dessus de ces appendices , les cinq
anthères sont attachées au tube dont
nous venons depailer, et qui est foimé
par la soudure des filets staniinaux.
Elles sont opposées aux appendices ,
conliguësles unes aux autres, et seule-
ASC i5
ment séparées par un sillon longitudi-
nal ; elles offrent deux loges et se pro-
longent à leur sommet en une mem-
brane mince allongée, qui l'ecouvrele
stigmate. Au-dessus des anthèi'cs , le
tube staminilèrc forme un corps char-
nu, épais, déprimé, pentagone, uni in-
timement et confondu avec le sommet
des deux ovaires et constituant les
stigmates. A chacun des angles de ce
corps charnu cl à la partie supérieure
de chaque sillon qui sépare les an-
thères , on aperçoit une petite masse
globuleuse formée de deux petits cor-
puscules glanduleux intimement ag-
glutinés. De chacun de ces petits cor-
puscules , il part un prolongement
étroit qui va plonger dans vuie des lo-
ges de chaque anthère : le pollen con-
tenu dans ces loges des anthères est
en masses solides , de la même forme
que la cavité dans laquelle elles sont
contenues. Chaque niasse poUi-
nique se continue à son sommet avec
un des prolongemens des corpuscu-
les glanduleux, dont chacun donne
ainsi attache à deux masses pollini-
ques appartenant à deux anthères dif-
férentes. Les anthères s'ouvrent seu-
lement par leur partie supérieure qui
devient béante , et les masses polli-
niques restent en place dans chaque
loge qui les contient. Les corpuscules
glanduleux , auxquels sont attachées
les masses polliniques , sont entière-
ment analogues aux jétinacles des
Orchidées, et établissent, parleur pol-
len en masses solides , une grande
analogie entre les Plantes de cette fa-
mille et les Asclépiadées. Au centime
de la fleur et au dedans du tube sta-
minifère , on trouve deux ovaii-es al-
longés, contiguspar leur face interne,
amincis en une sorte de prolongement
sty liforme à leur partie supérieure qui
se confond avec le corps charnu stig-
matifèie. Chacun de ces ovaires est à
une seule loge, qui contient un grand
nombre d'ovules attachés à un tro-
phosperme longitudinal qui règne sur
la paroi interne.
. Le fruit est un foUicijle double , c^uel-
quefois simple par l'avortement d'un
des ovaires. Les gi'aines sont un peu
lo ASC
coniprimccs , portant une aigrette
soyeuse et sessile qui naît de leur
base.
Les espèces de ce genre sont assez
nombreuses. Ce sont des Hantes her-
Jjacées ou sous-lVutescentcs ; à feuil-
les entières et opposées , à Heurs dis-
posées en ombelles simples. Presque
toutes sont lactescentes. R. Browu
a letiré du genre Asclepias de Linné
plusieurs espèces qui sont devenues
les types de genres nouveaux ou que
cet illustre botaniste a placées dans
d'autres genres. Tels sont le Dompte-
venin Asclepias f^incetoxicum , L. ;
Y Asclepias nigra, L.; A sel. sibirica,
Ascl. Claouiica. L. , qu'il a réunis au
genre Cjnanc/mm; V Asclejnas apliyl-
la de Tliunberg , VAscl. stipitacea
de Forskal , Y Ascl. piminalis de J^in-
né , qui appartiennent à son nouveau
genre Sarcostemma , etc. , etc.
Parmi les espèces du geni'c Asclé-
piade , nous citerons les suivantes
comme plus iutéiessantes :
L'AsciiÉPiADE DE Sw.!^, Asclepias
syriaca, L. Vulgairement désigné
sous le nom dC Herbe à la ouate, à
cause des longs filamens soyeux que
portent ses graines. Cette espèce est
extrêmement traçante ; sa racine est
vivace , et sa tige herbacée , haute de
trois à quatre pieds , pubesceute , ren-
fermant un suc Ijlanchàtre très-caus-
tique. Ses feuilles sont opposées, ova-
les , pubescentes ; ses fleurs sont rou-
geâlres , penchées , en ombelles sim-
ples. Elle est originaire d'Orient} on
la cultive en pleine terre à Paris.
L'ASCLÉPIADE DE CuRAÇAO, Ascle-
pias curassavica , L. Ses tiges sont
simples , hautes d'environ deux pieds,
portant des feuilles lancéolées, aiguës,
glabres ; ses fleurs , d'un rouge au-
rore , sont en ombelles simples.
L'ASCLÉPIADE TUBÉREUSE, Ascle-
pias tiiberosa , ]Michx , est originaire
de l'Amérique septentrionale: sa ra-
cine est tubéreuse et charnue ; ses
feuilles sont lancéolées et velues ; ses
fleurs, d'une couleur rougeàtre safra-
née, sont également en ombelles sim-
ples.
L'ASCLÉPIADE iNCARNATE , Ascle-
ASG
pias incarnata , Michx , également
originaire de l'Amérique septentrio-
nale , se distin-gue par ses tiges hautes
de cinq à six pieds , par ses feuilles
lancéolées , velues sur leurs deux fa-
ces : par ses fleurs odorantes d'un
1 ougc pourpre , constituant de pe-
tites ombelles simples.
Ces quatre espèces et plusieurs au-
tres sont cultivées en pleine terre dans
les jardins de Paris. (a. r.)
ASCLÉPIADÉES. Asclepiadeœ.
BOT. PIIAN. En parlant de la famille
des Apocyuées , nous avons dit que
l'on pouvait ranger l(!S genres nom-
breux qu'elle renferme , en deux sec-
tions , savoir : les Apocynées vraies et
lei Asclépiadées ; voici les caiactères
qui distinguent ce dernier groupe :
le calice et la corolle sont réguliers , à
cinq divisions plus ou moins pro-
fondes j les étamines au nombre de
cinq ont leurs filets soudés en tube
et mouadelphes ; leurs anthères sont
biloculaires et renferment dans cha-
que loge une masse de pollen solide,
attachée par sa partie supérieure à un
petit corps glanduleux inséré sur le
contour du corps stigmatifère; au-
dessous des anthères on trouve cinq
appendices ordinairement concaves,
dont la foime varie singulièrement
dans les différens genres , et qui sont
une dépendance des étamines.
Les ovaires sont au nombi'e de
deux , soudés par leur base : le fruit
est un follicule simple eu double, con-
tenant un grand nombre de graines
attachées à un tiophospermc uni d'a-
bord à la suture , mais qui devient li-
bre qaand le fruit s'ouvre. Ces graines
sont imbi'iquéeSj pendantes , insérées
latéralement et portant souvent une
aigi'ette soyeuse qui naît de leur base.
L'embryon est droit , renfermé dans
un endosperme blanc et un peu corné.
Les Asclépiadées sont des Ai'bustcs
ou des Herbes volubiles et lactescen-
tes , portant des feuilles opposées ou
verticillées, munies de stipules. Leurs
fleurs forment des bouquets ou om-
belles simples. Voyez , pour de plus
ASC
grands détails sur la structuro de la
fleur, le mot Asclkpiade.
Voici les genres riombreux qui ap-
particnuenl à ce groupe :
Ceivpegia, L. — Hue mi a, Browa.
i Wernern. Trans. ) — Piaranthus ,
ferown. /. c. — Stapelia ,\j. — Ca-
rat lu ma, Brown. /. c. — Micwstcm-
rna, Brown. /. c. — Hoya, Biown. /.
f- — Tyluphora, Brown. Le. —
jUa/:sdenia, \iio\\z\. L. c. — Pergula-
ria. L. — Dischidia, Brown. L c. —
Gjm/tema, Brown. /. c. — Leptade-
nia, Brown. /. c. — Sarco/oôus ,
Brown. /. c. — Gonolobm, Richax'd.
—Matelea, Au'blet. (Gw/a«.) — Ascle-
pias, L. — Gomphocarpus, Brown.
A c. — Xysrnalobium, Brown. /. c. —
Calotrophis, Brown. /. c. — Kanalùa,
Brown . Le. — O.xystemma , Brown.
/. e. — Oxjpctalum, Brown. /. c. —
Laehnostoma.K.\xaÛi. {iiiHumb. nov.
Gen.) — Macroseepis , Ivuntli. /. e. —
Diplolepis , Brown. Le. — Ho/os-
tenima, Brown. /. c. — Cynanchujii,
L. — Metaplexis, Brown. /. e. —
Dilassa, Brown. /. c. — Bœmia,
Brown. /. c. — Sareostemma, Brown.
/• c. — Philibertia, Kunth. L e. —
Eustegia, Brown. Le. — Medastclma,
Brown. /. c. — Microlonm ^^vo^tx.
I- c. — Astephanus , Brown. /. c. —
Secamone, Brown. /. c. — Hemides-
mus, Brown. /. c. — Periploca. L.
— Gymnanthera, Brown. /. c.
La plupart de ces genres nouveaux
établis par le savant botaniste anglais,
sont des deincmbremens des genres
anciens. "Voyez chacun de ces mots
pour en avoir les cai'actères. (a. r.)
ASCOBOLE. Ascobolus. bot.
CRYPT. [Champignons.) Genre séparé
par Persoon des Pezizes, et ayant pour
type la Peziza stereoiaria (Bull.
Champ., p. 256 , pi. 676. fig.i). Il dif-
fère t es Pezizes par ses capsvdes dis-
tinctes et saillantes hors de la surface
supérieure du réceptacle. Persoon ca-
ractérise ainsi ce genre : réceptacle
hémisphérique ou en forme de cupule
rharnue, présentant à sa surface su-
périeure des capsules {thecœ) proé-
minantes , distinctes les unes des
ASC 11
autres , qui se rompent et renferment
en général huit sporules mêlées à un
fluide visqueux.
11 en indique quatre espèces qui
toutes croissent sur le funucr ou sur
les bouses de Vaches. Ce genre a
tout-à-lait l'aspect des Pezizes dont
il diilèic très-peu. (ad. a.)
* ASCOLIMBROS ou ASKO-
LOMBROS. lîOT. PiiAN. (Belon.)
Syn. de Scolymus dans l'ile de Crète.
(B.)
ASCOPHORE. Ascuphoia. bot.
CRYPT. (Mucédinées.) Ce genre d'a-
bord décrit par Tode dans les Mé-
moires des curieux de la Nature de
Berlin (vol. 5. p. 247 ), sous le nom
d'Ascidium , fut ensuite nommé par
le même auteuj' ylscophora [Fungi
3Iec/dcnbu7genses sclecti , fasc. 1,
p. i3), parce que le nom d'Ascidia
avait déjà été donné à un genre d'A-
nimaux.
Sous ce nom Tode avait confondu
trois genres diflerens , et les auteurs
modernes varient eucoie sur celui au-
quel on doit conserver le nom d'As-
cophora. Les Ascophora Umbijïora
et discijlora paraissent être des es-
pèces de Puccinies , V Aseophora Mu-
cedo doit selon Link et INées d'Esen-
beck former le type du genre Asco-
phora,tandis que Persoon réunit cette
espèce au genre Mucor , et réserve le
nom d'Ascophora kV Ascophora opa-
lis de Tode; les trois autres espèces
décrites par Tode sous les nomsd'^5-
eophora fragilis , Stilbum et cylin-
drica , sont encore peu connues.
De ces deux offinious nous croyons,
devou- adopter plutôt celle de Per-
soon , 1 " parce que Y Aseophora ova-
lis est l'espèce décrite la première
par Tode ; 2° parce qu'elle l'orme un
genre beaucoup mieux caractérisé
que V Ascophora Mucedo qui diffère à
peine du genre Mucor ; 5" parce
que Persoon est le premier qui ait
bien défini ce genre.
On doit ainsi caractériser le genre
Aseophora: pédicelle filiforme soute-
nant une sorte de vessie de forme ir-
régulière couverte de sporules.
12 ASC
ïode dit que cette Plante a d'abord
l'aspect d'une goutte d'eau à l'extré-
mitédu pédicelle; qu'ensuite cette vé-
sicule se colore et se couvre d'une
poussière blanche comme de l'argent;
elle finit par se rompre et se rider,
mais elle peut alors se conserverlong-
lemps dans cet état Scais se gâter. Ce
petit Champignon croît sur les bran-
ches et les troncsde saule enautomne.
AscoPHORA de Link. /^. Mucor.
(au. b.)
*ascus. bot. crypt.^. àscidilm.
ASC Y RE. Jscyjum. bot. phan.
Tournefort désignait ainsi une sec-
tion du genre Millepertuis , conte-
nant les espèces qui offrent cinq sty-
les au lieu de trois , et dont l'espèce
la plus répandue est devenue VHj-
pericum Ascyroii de Linné ; mais
la plupart des auteurs modernes
appellent de ce nom le genre Hy-
peiicoides de Plumiei' , dont voici
les caractères : son calice est formé
de quatre sépales disposés en croix,
dont deux extérieurs étroits et lan-
céolés , et deux intéiieurs , beau-
coup plus larges et obtus : la co-
rolle est tétrapétale : les étamines
sont nombreuses et réunies en qua-
tre faisceaux par leur partie inférieu-
re. L'ovaire est surmonté d'un à
trois styles. Le fruit est une capsule
membraneuse , ayant autant de val-
ves et de loges que de styles.
Ce génie ixnferme environ cinq es-
pèces qui croissent toutes dans l'A-
mérique septentrionale. Elles sont
herbacées ou sous-frutescentes , leui's
feuilles opposées ne sont pas perfo-
rées de points glanduleux et tianspa-
rens , leurs fleurs sont terminales ou
axillaii-cs. Choisy , à qui on doit une
ti'ès-bonne monographie de la famille
des Hypéricinées , qu'il vient de pu-
blier à Genève , pense qu'il faut re-
trancher de ce genre les Ascyrum
humifusum et Ascyr. involutujn dé-
crits par Labillardière , et qui sont
de véritables Millepertuis, (a. k.)
*ASGYUON. BOT. piiAN. (Tour-
nefort.; /^. AscYRE; etsyn.d'//j'«d/-f-
cum montanum , L. , dans Fuchs. V.
Millepertuis. (b.)
ASE
ASE ou AZE. MAM. Syn. d'Ane
dans les parties méridionales de la
Fiance oii l'on parle le gascon, (b.)
ASÉBUTCHE. BOT. PHAN. V. AzÉ-
buche.
* ASELLE, ASILE , ^STRE DE
POTSSOIN ou POU DE MER. crust.
On a désigné vulgairement sous ces
dénominationi des Crustacés du genre
Cymothoé. K. ce mot. (aud.)
ASELLE. A se II us. crust.
Genre de l'ordre des Isopodes et de
la section des Ptérygibranches ( Rè-
gne Animal de Cuvier ) , fondé par
Geoffroy (Hist. des Ins. , t. 2 , p. 671)
aux dépens du genre Oniscus de
Linné. Les caractères assignés par
l'auteur sont : quatorze pâtes ; qua-
tre antennes brisées , dont deux sont
plus longues. Latreille les remplace
par ceux-ci : quatre antennes très-dis-
tinctes, sétacées et composées d'un
grand nombre de petits articles ;
queue formée d'un seul segment avec
deux styles bifides ; branchies recou-
vertes par deux écailles extérieures ,
arrondies et fixées seulement à leur
base.
Les Aselles, confondus pendant
long-temps avec les Cloportes , s'en
rapprochent sous plusieurs rapports ;
mais en diffèrent cependant par cer-
tains caractères dont le plus impor-
tant est le développement des quatre
antennes. Ils ont encore quelque
ressemblance avec les Idotées, les Cy-
mothoés et les Sphceromes ; mais
l'examen des caractères les plus im-
portans suffit pour les faire distinguer
de chacun d?e ces genres .
Les Aselles ont le corps ovale , un
peu allongé et déprimé, composé,
\° d'une tête distincte supportant de
petits yeux , des organes pour la
manducation et quatre antennes , les
unes supérieures plus courtes de qua-
tre articles principaux ; les autres in-
férieures , longues et de cinq pièces ;
2" de sept anneaux pourvus chacun
d'une paire de pâtes munies d'un cro-
chet; 5° d'une sorte de queue termi-
nale , étendue , arrondie , pourvue de
deux appendices bifides , et offrant
ASE
à la face inférieure siv plaques ovales
recouvrant les organes de la respi-
ration.
Ce genre comprend plusieurs es-
pèces ; une d'elles commune dans les
eaux douces est la seule qui ait été
étudiée avec soin.
Leach ( Linn. Trans. societ. , t. XI)
en a décrit quelques-unes sous les
noms Ac Janira et Jœra ; le premier
de ces genres se distingue tle celui des
Aselles par les crochets bifides des tar-
ses , par les antennes intermédiaires
plus courtes que le dei'nier article des
extérieures, et par des yeux plus gros
et moins distans. Le second genre en
ditl'ère par la présence de deux tuber-
cules qui remplacent les lilets bifides
de lextrémifé du corps -des Aselles et
par l'absence de renllemcns ou de
mains aux pâtes antérieures. Les in-
dividus qui composent ces deux gen-
res se rencontrent dans la mer sur
les pierres ou sur les fucus. Latreille
les réunit aux Aselles. L'espèce ca-
ractéristique et que nous pouvons
faire connaître est i'Aselle ordinaire ,
Asellus vulgaiis , ou I'Aselle d'eau
douce de Geotïroi ( loc. cit. ï. 2, pi.
22, fig. 2) , qui est le même que XO-
niscus aquaticus de Linné , ïldotea
aquatlca de Fabricius et la Squille
d'eau douce de Degéer. Schœtfer
(JElcm. Ins. , tab. 22) , Fi'isch (Ens. 10 ,
tab. 5), etG.-R. Treviranus (Mélan-
ges d'Anatomie , i"^' vol., 1"^ partie,
6" Mémoire), l'ont figurée. Ce der-
nier a donné plusieurs observations
qui, jointes à celles de Degéer, com-
plètent, à peu de chose près , l'his-
toire anatomiquede cette espèce.
L'Aselle vulgaire se nourrit d'ani-
malcules qui vivent dans leau ; il
les saisit avec les crochets renflés de la
première paire de pâtes , et au moyen
de cette sorte de main les porte à sa
bouche; celle-ci est composée suivant
Treviranus , en comptant d'arrière en
avant, d'une lèvre inférieure, de trois
paires de mâchoires et d'une paire de
mandibules placée entre la deuxième
et la troisième paire de mâchoires ;
mais la position qu'il assigne à ces
mandibules doit faire douter que les
ASE i3
pièces qu'il regarde comme toiles ,
soient les analogues des parties aux-
quelles nous appliquons ce nom.
Quoi qu'il en soit I'Aselle aighit, selon
lui, une paire de mâchoires cW'plus que
les Cloportes, opinion sans doute erro-
née et qui peut être facilement recti-
fiée en considérant telle ou telle de ces
pièces comme une portion de mâchoire
développée outre mesure, et non com-
me une mâchoire entière et distincte.
Lacavitébuccalecommuniqucavecun
intestin droit sans reullcment considé-
rable et brusque , de la longueur du
corps de l'Animal environ, et accom-
pagné dans son court trajet par quatre
cordons graisseux placés par paire de
chaquecôté. — Les organes delarespi-
ration sont situés au-dessous du hui-
tième anneau du corps et en airicrc
des pâtes; ils consistent en trois pai-
res de vésicules ( vessies à air de De-
géer) , ou branchies placées chacune
sous une plaque cornée qui est peut-
être elle-même une brancbie. Les
plaques cornées et les branchies s'ar-
ticulent entre elles et avec le corps
par une extrémité très-étroite , et
sont par conséquent comme pédicu-
lées , libres dans le l'este de leur
étendue et susceptibles de se mouvoir
avec facilité. L'Animal les agite s^.ns
cesse, et tout porte à croire quelles
servent à la respiration branchiale.
Cependant Degéer a observé que les
espèces qu'il avait dans l'eau grim-
paient de temps en temps sur les pa-
rois du vase qui la contenait , comme
si elles voulaient respirer l'air , mais
elles rentraient presque aussitôt dans
le liquide. Quant à l'appareil de cir-
culation, Treviranus pense que les
vaisseaux latéraux que l'on a remar-
qués au cœur des Aselles , ainsi que
les deux canaux minces et anté-
rieurs , sont des veines ; il croit aussi
que le sang qui circule dans les ex-
trémités du corps n'est renfermé dans
aucun conduit ; ce foit paraît cer-
tain pour les pâtes dans lesquelles il
a distingué des courans ascendaus et
descendans sans la moindre appa-
rence de vaisseaux pour contenir le
fiuide. — Les organes générateurs con-
i4 ASE
sistcnt dans le sexe malc en deux
verges placées sous la dernière paire
de patcs et accompagnées de parties
accessoii'4teiii, semblables aux pièces
copulatrides des Insectes , les protè-
gent et facilitent leur introduction
dans les vulves de la femelle ; les
organes de celle-ci sont deux petites
valves situées au-dessous du septième
anneau , recouvrant une petite portion
des branchies et bouchantrouvcrture
de deux conduits qui aboutissent aux
ovaires.
Les Aselles s'accouplent et se repro-
duisentplusieurs fois pendant la durée
de leur vie et avant d'avoir atteint leur
entier accroissement ; à cet effet le
mâle, toujours plus gros que la fe-
melle, s'empare de celle-ci et la place
sous son ventre de manière h être à
cheval sur son dos; il la retient cap-
tive dans cette position pendant six
ou Luit jours, au moyen de sa qua-
trième paire de pâtes. Mais ce n'est
là qu'un prélude de l'accouplement,
et non l'accouplement lui-même ; ce-
lui-ci ne saurait s'effectuer dans une
telle position, et tout porte à croire
qu'il arrive un moment oîi la femelle
ou bien le mâle se ret<îûrue pour facili-
ter le contactdes organes copulateurs.
Or, cette attitude qui constitue l'ac-
couplement proprement dit, n'a été
encore observéepar personne. Cepen-
dant la femelle abandonnée par le
mâle se trouve fécondée; les œufs
contenus dans une cavité placée en-
tre les écailles centrales et la mem-
brane des intestins, comme dans les
Cloportes, mais dépourvus, selon Tré-
viranus, de cotylédons, augmentent
de volume et deviennent angulaires.
Les petits en naissent avec la forme
et le nombre des parties qu'ils au-
ront toute leur vie. Ils n'acquièrent
en effet aucun organe nouveau et
changent seulement plusieurs fois de
Ï)eau. Ces crustacés perdent souvent
eurs antennes et les appendices de
leur queue, mais ces parties se repro-
duisent comme dans la plupart des
Animaux de la même classe. — L'A-
selle vulgaire se trouve en grande
abondance dans les mares dès les pre-
ASE
miei'S jours du printemps et pendant
toute Tannée , il ne nage pas , mais
n)arciie au fond de l'eau sur les pier-
res et sur les plantes aquatiques; il
se cache dans la lange pendant la sai-
son froide. Les Poissons en font leur
pâture. (aud.)
* ASELLIDES. crust. Nom sous
lequel Lamarck (Hist. des Animaux
sans verlèb. , T. v. p. i4g et ibj) dé-
signe une famille de Crustacés iso -
podes , calquée sur vni groupe anté-
rieurement établi par Latreille , soua
le nom d'Asellotes. /^. ce mot. (aud.)
ASELLOTES. Asellotœ. crust.
Famille de l'ordre d es Teti'acères, éta-
blie par Latreille {Gêner. Crust, etln-
sect. et Considér. génér. ) et offrant
pour caractère essentiel : les quatie
antennes très-apparentes ou point
distinctes; elle comprend les genres
Aselle, Idotée, Cymothoé, Sphœrome
et Bopyre. Ces genres appartiennent
aujoiird'hui (Règne Anim. de Cuv- J
aux Crustacés isopodes, et se rangent
tous dans la troisième section de cet
ordre , celle des Ptérvgibrairches. P'.
Isopodes. " (aud.)
* ASELLUS. POIS. (Pline.) Syn.
présumé d'iEglefin ou Aigrefin. J^.
Gade.
* ASELOURI. BOT. EHAN. J^. ASA-
RIFE.
* ASEPHANANTHES. bot. phan.
C'est-à-dire Fleur sans couronne. Gen-
re proposé par Bory de St. -Vincent
( Ann. gén. des sciences physiques.
T. II. p. i38.) dans la famille des.
Passiflorées, et dont les caractères se-
raient un calice campanule , obtusé-
ment quinquéfide ; corolle nulle ,
point de nectaire. Le Passiflora bilo-
bata de Jussieu est le type de ce gen-
re. /^. Passiflore, (a. D.J.)
ASEROE. BOT. CRYPT. ( Champi-
gnons.) Genre établi par LabiUai'dière
(Voyage à la recherche de La Pérouse,
vol. 1. p. i45. tab. XII. fig. i. 2. 3 )
poiu' un Champignon qu d a décou-
vert à la terre de Uiemen, près la baie
d'Entrecasteaux,oii il pousse dans les
bois au milieu de la mousse. Il pré-
ASI
sente à sa bn se un tubercule fongueux,
d'oîi naissent quelques racines, et qui
supporte une volva globuleuse, blaa-
cliàtre, gclaliucusc , marquée en de-
hors et eu dedans de sept stries; du
milieu de cette volva sort un pédicule
rougeâ Ire, presque cylindrique, creux-
dans toute sa longueur et ouvert à sou
extrémité supérieure. Il se termine en
s 'évasant en une sorte de chapeau di-
visé en sept rayous bifurques à leur
extrémité ; la partie supériieurc du pé-
diculccst d'un iieau rouge, et l'extré-
mité des rayons est jaunâtre ; toute la
surface de ce Cliampignon est lisse.
Labillardière pense que ce genre doit
être placé à cùîc du Fhallus dont il
présente en effet la volva : mais il dif-
fère de l'ordre qui renferme le Pliallus
( LYtothecii Pcrsoou ) , en ce que ses
graines ne paraissent pas renfermées
dans une matière gélatineuse comme
celles des Vhallusci du Clathrus : du
moins la figure qiic Labillardière en
a donnée dans l'Atlas du Voyage à la
rechcixhc de La Pérouse n'indique
pas cette structure. (ad. b.,"'
*ASFE. BOT. PIIAN. ^. ASARIFE.
*ASFOS. BOT. PHAN. Syn. deBal-
lote chez les Egyptiens , selon Adan-
son. (b.)
*ASFUR. POIS. (Forskalh.) Nom
arabe d'une espèce de Chétodon ,
rapporté par Lacépède au genre Po-
raacanthe. /^". ce mot. (b.)
*ASHILAG. OIS. Même chose
qu'Aschilag. K. ce mot.
ASHKOKO. MAM. (Bruce.) Même
chose que Daman. V. ce mot. (b.)
ASIDE. Asida. iNS. Genre de l'or-
dre des Coléoptèi'cs, section desHété-
romères, et de la famille des Melasomes
( Règne Animal de Guvier ) , fondé
par Latreille qui lui assigne pour ca-
ractères : étuis soudés ; palpes maxil-
laires, terminés par uu article sensi-
blement plus grand , triangulaire ;
menton large , recouvrant la Dase des
mâchoires ; les deux derniers articles
des antennes réunis en un bouton ,
le terminal plus petit.
ASI 1 !j
Les Asides ou lesMachles d'IIcrbst
ont plusieurs points de ressemblance
avec les Opatres , les 13laps , les Pcdi-
nes, etc. Leur corps est plus ou moins
ovale; les côtés de leur prothorax son!
arqués , rebordés , rétrécis en avant;
ils habitent les lieux secs , chauds et
sablonneux. L'espèce qui sert de type
au genre est l'Aside gris , Jis. grlsca,
ou VOpatrum griseiim, et le P/a/j-
notus rariulosus de Fabricius, figvné
par Olivier (Col. T. m. n" 56. pi. i.
fig. I ). Il se trouve dans le midi de
la France et aux environs de Paris.
On peut rapporter aussi à ce genre
les Opatres sericei/m, n/gosi/m et v/7-
/os////id'01ivicr; les Machlcs cari nata?
villosa , /lodiilosa d'Herbst ; les Platy-
notcs morbi/losns , serrât us, lœvigatits,
undatus , rugosus de Fabricius. Le
général Dejean possède quatoizc es-
pèces de ce genre , tant indigènes
qu'exotiques (Catalogue des Coléop-
tères ). (atjd.)
* ASIGRUM. BOT. PIIAN. (C. Bau-
hin. ) Syn. d'IIypericum montannm ,
L. V. Millepertuis. (b.)
ASILE. OIS. ( Aristote. ) Nom sous
lequel plusieurs ornithologistes , d'a-
près Aristote, ont décrit le Pouillot.
Molacilla Trochilus, L. /^. Bec-pin.
(DR..Z.)
ASILE. Asilus. iNS. Grand genre
de l'ordre des Diptères , établi par
Linné , et répondant à la famille des
Aslliques (/''. ce mot). Le genre des
Asiles propres , c'est-à-dire considé-
rablement restreint , est rangé par
Lalrellle ( Gênera Crust. et Ins. ) dans
la fflmille qui lui a emprunté son nom,
et appartient ailleurs (Règne Anim. de
Cuv.) à celle des ïanystomes. Ses ca-
ractères sout: Antennes de la loii;;ueur
de la tête , séparées jusqu à leur base ,
dont le premier article est plus long
que le second , et le troisième ou der-
nier en cône allongé, avec un stylet en
forme de soie au bout. Melgen (Des-
cription syst. des Dipt. d'Europe) ca-
ractérise ainsi ce genre : antennes
avancées , rapprochées à leur base
dirigées en dehors , à trois articles le
premier cylindrique , le second eu
j6 ASI
cône renversé , le troisième sans an-
neaux , subiilé , conîprimé , avec un
stylet terminal sétiforme; trompe di-
rigée en avant , droite , horizontale et
courte ; les jambes plates , droites et
épineuses; piedsavecdeuxéperons.Par
ce dernier caractère, les Asiles s'éloi-
gnent des Leptogastres. On les a auisi
distingués des Laphries, lesquels ont
le troisième article des antennes pi-es-
que ovale, sans stylet saillant, et des
Dasypogons qui olïVent ce même ar-
ticle presque cylindrique , avec un
petit st\lelen forme d'article : du reste
leur corps est allongé; leur tête, con-
vexe antérieurement , plane et même
concave postérieurement, supporte
trois yeux lisses ; les ailes sont placées
horizontalement et dépourvues de
cuillerons; il existe dos balanciers
minces, terminés brusquement par un
bouton , et des pâtes allongées, assez
fortes , épineuses , munies de deux
crochets forts et de deux grosses pe-
lottes ; l'abdomen est allongé , et se
termine en pointe dans les femelles.
L'organisation interiîe des Asiles est
connue par quelques observations de
Degéer (iMém. sur les Ins. T. vi)etde
Marcel de Serres (Mém. sur le vaisseau
dorsal dans les Ann. du Mus. d'Hist.
nat.ï. IV, p.. t6i). Nous renvoyons à ces
principales sources. Frisch dès l'an-
née lyôo, et plus tard le même Degéer
ont aussi observé les métamor-
phoses de plusieurs espèces. A l'é-
tat de larve , ces Insectes se présen-
tent sous forme d'un Ver apoJe , à
corps allongé , divisé en douze an-
neaux ; la tète est écalUeuse , munie
de deux crochets mobdes , au nwyen
desquels elle opère sa progression en
se cramponnant ; on aperçoit aussi de
chaque côté les stigmates au nombre
de quatre. Ces larves vivent dans la
terre , et s'y transforment en nymphes
sans s'être construit de coque et après
avoir changé entièrement de peau.
Les Asiles sont des Insectes carnas-
siers qui se nourrissent de plusieurs
Diptères , et font même la chasse aux
Hyménoptères-2taux Coléoptères ; leur
vol est rapide et accompagné d'un
bourdonnement assez fort. On les reu-
ASI
contre, vers la fin de l'été et en au-
tomne , dans les Jjois , dans les lieux
secs , et aussi dans des plaines hu-
mides. Plusieurs espèces se trouvent
en Fiance; une des plus communes ,
et qui sert de type au genre , porte le
nom d'Asile-Frelon , Asiliis crabro-
nifoi'mis , L. C'est l'Asile brun à ven-
tre de deux couleurs de Geofiroy (Ins.
T. 2.pag. 468.pl. 17. fig. 3. k). Ellea
été figurée par Frisch (Ins. T. 3. pi.
3. tab. 8); par Schaîffer {Icon. lab. 8.
fig. i5), etparSchellenberg (Ge/zr. de
Mouch. tab. 29. fig. 1 ). La ressem-
blance qu'elle offre au premier aspect
avec le Frelon, lui a valu son nom.
— Meigen ( loc. cit. ) en décrit cin-
quante-six espèces , dont plusieurs
nouvelles. Nous citerons parmi elles
pouréclaircir la synonymie: \A.foi-
c//ja/;« de Linné , qui est la même que
\ A. cinereus de Degéer ( Ins. T. vi.
98. 8.tâb. i4,fig. 5 — 9); i'yl. œsliuus,
Schr. , ou Va. iiiger Ag Degéer [loc.
cit. 99. 9. tab. i4. fig. 12 ); ÏA. ger-
manicus de Linné, et de FaJjricius, qui
(Eut. Syst. T. IV. 585. 5i) donne ce
nom à lindividu mâle , et fait une es-
pèce nouvelle de la femelle, sous le
nomd'^. tibialis ; ailleurs {Syst. a/itl.)
il rapporte cette espèce au genre Da-
sypogon. Elle a été figurée par Scliœf-
fer ( /oc. cit. t. 48. fig. 9 et 10). (aud.)
ASILIQUES. A si/ici. ins. Famille
de l'ordre, des Diptères, section des
Proboscidés, établie par La treille ((^e-
nera Crust. et Insect. , et Considér.
génér. ) , qui lui assigne pour carac-
tères : antennes presque cylindriques,
de trois articles , dont le dernier sans
anneau, avec un stylet ou une soie au
bout dans la plupart; trompe écail-
leuse , piesque conique, avancée en
forme de bec , sans lèvres saillantes ,
renfermant un suçoir de quatre soies j
palpes extérieurs et relevés ; corps
allongé; balanciers nus; ailes cou-
chées sur le corps ; tête transverse.
Cette famille répond au grand genre
Asile de Linné, qui a depuis été sub-
divisé en plusieurs genres ; les plus
remarquables sont les suivans : La-
PHRiE, AsiiiE proprement dit, Da-
ASI
sypoGON, dont les tarses sont termi-
nes pardcuxcrochctsct deux pclottcs,
et les antennes, ^uère plus longues
que la tète, sans pédicule commun ;
ÛiocTRi!' qui ont les antennes beau-
coup plus longues que la tète et sup-
portées par un pellicule commun ;
GoxvPE dans lesquels les tarses n'ont
pas de pelollcs cl sont terminés par
trois crochets, /"^ces molsetcn parti-
culier le genre Asile , dans lequel nous
avons ilouné , sur les mœurs et les iné-
tauiorphoses , des indications commu-
nes , à peu de chose près , à tous les
individus de celte iamille. Meigcn
( Descript. syst. des Ins. Diptères ,
1820, T. II ) donne à la famdle des
Asiliques les mêmes carac;èrcs que
Latredle, et elle se compose pour lui
des genres Diactria, Dasjpogo/i , La-
phria, ylsllus, qui ont les tarses munis
de deux éperons , et Leptugaster dont
les tarses en sont privés. (aud.)
* ASIiMEîVA. BOT. piiAN. Syn. ma-
legache de T'ulkamena. T^. ce mot. (b.)
* ASIMINA. BOT. THAN. Genre de
la seconde section de la famille des
Auonacées , lormé par Ad.inion
(Fam. des Plant. II , 56.5) , adopté par
Dunal (Monog. Auon. 81), et par Jus-
siea { Ann. iNlus. i6, p. ôôg); il
n'est qu'un démembrement du gonre
Anona t'.e Linné. IJe Candolle ( Syst.
P'eget. I, 478 etsuiv. ) en mentionne
quatre espèces qui sont toutes fru-
tescentes et de l'Amérique septen-
trionale , As'unina pan'ijlora , tri-
loba , p)ygmœa et graïuiijlora. V.
Anonk. (b.)
"* ASINA. BOT. PiiAN. Syn. du Peu-
plier \AdLnz fP upulus alba. L. chez les
Russes. (b.)
ASINDULE. ylslndulum . j Ns .
Genre de 1 ordi e des Uiptè. es et de la
grande famille des INémocè.es (Règne
Animal deC iv.)ouTipalaire3(f^e«e/'a
Crust. et J/isect-, et Cousidér. Génér.),
établi par Latreille , qui le distingue
par les caraclères suivans : de pe-
tits yeux lisses : trompe en forme de
bec , longue , dirigée en arrière sous
la poitrme, et terminée par deux lè-
AS£ 17
vrcs allongées qui la font paraître bi-
fide. Il réunit à ce genre( Règne Anim.
de Cuv.) les Rliypiies qui en dltlërent
par une trompe de la longueur de la
lète , et avancée. — Les Asindules ap-
partiennent à la section des Tipulaires
fungivorcs , et ont des caractères com-
muns avec les Mycélophiles et les Cé-
roplates ; mais ils diflèrent de ce:-deux
genres par la forme de la trompe. La-
treille considère, mais avec quelque
doute , comme synonyme du genre
Asindule, celui des Platy vues de Mei-
gen , caractérisé ainsi qu'il suit par
cet auteur : antennes étendues, com-
primées,de seizearticles dont lesdeux.
premiers sont distincts( par leur forme
et leur volume); yeux à réseaux arron-
dis ; trois yeux lisses , rapprochés ,
inégaux , placés en triangle sur le
front ; jambes sans épines sur le coté ;
abdomen dépiimé postérieurement.
— Le genre Gnoriste de Meigen paraît
avoir des rapports plus gran is avec les
Asindules. L'entomologiste français
regarde comme type de ce genre
l'Asindule fascié , A. fasciata , ou le
P/titjuraJascista de Meigen. Celui-ci
rapporte à son genre Platyure vingt
espèces, parmi lesquelles on en re-
maïque [ilusieuis appai tenant aux
genres Ceruplatus , li/iaglo et Sciara
des Auteurs. Latreille ( Gênera Crust.
etlnsect.T. i, tab. i5, fig. 1, et T. iv,
Ï). 261 ) décrit et figure une espèce sous
e nom d'Asindule noir , Asindulum
nigrum\ il l'a tiouvée aux enviions de
Paris, dans les lieux humides : elle y
est raie. V. Platturk et Gnoristk.
(aud.)
* ASINUS. OIS. Syn. (^e Butor ,
Ardea stellaris , L. y. Hérox.
(B.)
* ASIO. OIS. Syn. de Duc, mal
à propos appliqué anciennement à
V Ardea i^irgo , L. (3.)
* ASION. bot. crypt. Même chose
qu'Aschion. A', ce mot. (ad. b.)
ASIRAQUE. Asiraca. ins. Genre ,
de l'ordre des Hémiptères et de îh
section des Homoptères, fondé par La-
treille et désigné plus tar J par Fabri^
i8 ASM
cius sous le nom de Delp/iax. Ses ca-
ractères (listinctifs sont : antennes de
trois articles inseréesdans une eclian-
crure des j^eiix , aussi longues au
moins que la tète et le corselet , le
premier article n'étant pas plus court
que le second. Lalreille ayant remar-
qué que, dans plusieurs espèces du
genre Delphax de Fabricius , le pre-
mier article était notablement plus
court que le second, a cru pou%'oir for-
mer avec ces individus une coupe gé-
nérique distincte , à laquelle on con-
servera le nom de Delphax. V. ce
mot.
Les Aslraques qui appartiennenl à
la famille des Cicadaires sont des In-
sectes petits, assez semblables aux
Fulgores, ayant les antennes insérées
immédiatement au-dessous des yeux,
deux petits yeux lisses , et étant pri-
vés d'organes sonores. Ils vivent sur
les Végétaux. L'Asiraque clavicorne,
A. clai'lcomis ou le Delphax clavi-
coniis de Fabricius, figuré par Co-
quebert {Illustr. icon. insecî. dec. i,
tab. 8,fig. 7), sert de type à ce genre.
On le rencontre en France , en Alle-
magne , etc. (aud.)
ASJAGAN ou ASJOGAM. bot.
PHAN. (Rhéede, Hort. Malab. 5, tab.
59. ) Arbre de l'Inde qui appartient
piobablement à la fauîilie des Légumi-
Deuses,etdontRoxburgaformé, sous
le nom de Jonesia , un genrC adopté
par Willdenow. /^. Jonesia. (b.)
ASK. REPT. BATR. Syn. de Sala-
mandre aquatique chez les Ecossais.
r. Tktton. (b.)
ASKALABOS. rept. saur. (Se-
ba. ) f^. Ascalabote.
* ASKIDA. BOT. piiAN. { Diosco-
ride.) Syn. de Veratrum album , L.
V. Vératre. (b-)
* ASKOKAIS. BOT. PHAN. Syn.
africain de Pastinaca, selon Adanson.
J^. Pakais. (b.)
* ASROLAME. bot. phan. Syn.
arabe d'Asphodèle. V. ce mot. (b.)
ASMENI. BOT. PHAN. ( Dalé-
champ. ) Syn. arabe d'Iris. (b.)
ASP
ASMODÉE. REPT. SAUR. Belle es-
pèce innocente de serpent du Japon ,
encore trop peu connue pour qu'on
puisse la rapporter à aucun des gen-
res établis jusqu'à ce jour. (B.)
ASMONICH. BOT. PHAN. Syn. pé-
ruvien de Chincona ;05ea, RuizetPav.
/". Chincona. (b.)
ASNE. MAM. d'^s//2z/s latin. Vieux
nom français liel'Aue. P'. Cheval.
(B.)
ASONATOU. bot. phan. Même
chose qu'AsouATOu. J^. ce mot. (b.)
ASOTAS. BOT. PHAN. (Adanson.)
Même chose queCouiondi. /^. ce mot.
(B.)
ASOTE. Jsotus. POIS. Espèce ù\\
genre Silure, f^. ce mot. (b.)
ASOUATOU. BOT. PHAN. Et non
ylsonatou. Syn. indou àe Ficus incUca,
L. T'^. Figuier. (b.)
ASP ou ATT. MAM. Syn. de Che-
val chez les Persans, (b.)
ASPALAT. Jspalathus. bot. p «ian.
Ce nom , d'abord donné au Cytise
par Dioscoride , à des Genêts épi-
neux, à des Arbrisseaux à bois odo-
rant, au Lignum rhodium, espèce de
Liseron , est maintenant celui d'un
genre établi par Linné, qui estl'.^c/zj-
ronia de Vanro3'en , le iicaligera d'A-
danson. Il appartient à la famille des
légumineuses , oii il se place assez
près des Genêts dont il dJifère plu-
tôt par le port que par ses ca-
ractères botaniques , qui sont : un
calice à cinq divisions aiguës, la su-
périeure plus grande; une coiollepa-
pillonacée dont l'étendard est réfléchi,
les ailes plus petites , la carène bifide;
dix étaminesmonadelphes ; une gous-
se contenant deux à trois graines, sou-
vent terminée en pointe. — Quarante
espèces environ se trouvaient décrites
par Lamarck dans l'Encyclopédie mé-
thodique ; ce nombre déjà fort grand
est porté à soixante-neuf d'.ns le Sy-
nopsis dePersoon. Ce sont des Arbris-
seaux originaires , à très-peu d'excep-
licms près , du cap de Bonne-Espé-
rance. Leurs feuilles sont fasciculées
ASP
et linéaires daus le plus grand iioni-
l»red'espc'ces, planes, terneesdaus les
autres, dont Necker a t'ait son genre
Erlocjlax. Les fleurs sont tantôt s"es-
sdes et latérales , tantôt portées à lex-
trémitédos rameaux ou elles f'onuent
un epi ou une tète. Nous n entrerons
pas clans le détail de ces espèces , dont
aucune ne se distiu"ue de celles qui
sont voisines par des caiacteros bien
tranchés. Les principales diUoiences
tirées de l'inflorescence, de la lon-
gueur et de la disposition des feuilles ,
de l'état de la tige inerme ou épi-
neuse , etc. , se trouvent indiqués lab.
620 desIUustr. de Laniarck, oii qua-
tre espèces sont figurées. Gaertncr
aussi représente dans sa lab. i44 , l'a-
nalyse du l'ruit de V Aspalathus spino-
sus. — Laniarck rapportait à ce genre
le Dorycniiim de Tournet'ort , Lotus
Dorycniam de Linné, qui forme main-
tenant un genre séparé. L Aspalathus
chenus, L. , a été placé dans les Ame-
rimnoii. V. ce mot. (a.d.j.)
ASPALAX. MAM. Genre de Ron-
geurs de la première division ; c'est-à-
dire du nombre de ceux qui sont mu-
nis de clavicules complètes. Ce génie,
nprès avoir subi divers changeineus
sous différensnoms,a été récemment,
et selon nous fort bien circonscrit, par
Desmarest au mot Rat-Taupe du Dic-
tionnaire de Uétervilleet dans laMam-
nialogie de l'Encyclopédie, par ordre
de matières. Ses caractères sont : mo-
laires simples, à tubercules mousses
au nombre de trois de chaque côté
des deux mâchoires ; incisives infé-
rieures en forme de coin comme les
supérieures , et non subulées ; corps
cylindrique; pieds courts, les anté-
rieurs propres à fouir; yeux excessi-
vement petits et entièrement cachés
sous la peau; queue nulle ou presque
nulle.
Les Aspalax furent d'abord placés
avec les Rats par Pallas et par I^inné.
Guldenstaedt en sépara , sous le nom
générique de Spalax adopté par Erx-
leben, lUiger et Cuvier , l'espèce
principale , à laquelle plus tard Lacé-
pède réunit d'autres Rongeurs pour
ASP jcj
former le genre Ta/poïde. Ce df rnier
genre n'a point élé adopté; lUiger
l'a démembré pour eu ex traire soxiBa-
thjeigus adopté par Cuvier , et son
6'6'o/T(/(i/5 que Cuvier confond avec les
Lcmmings.
Les Aspalax, essentiellement sou-
terrains comme la Taupe , n'avaient
guère besoin de voir; aussi la nature
les a-t-elle privés de la vue. Ce n'est
pas qu'elle leur ait entièrement re-
fusé des yeux. Ces organes existent ;
etmême Aristote,qui connut foi t bien
l'espèce t\pedu genre, avait remar-
qué qu ils sont parfailement consti-
tués , quoique dans de petites propor-
tions ; il n'ignoiait pus qu'en écor-
chant la tète , on trouve sous une ex-
pansion tendineuse qui couvre les
orbites et que revêt encore la peau ,
un corps glanduleux, oblong , un
peu aplati, au centre duquel se voit un
point noir qui est le globe de l'œil; en
coupant transversalement ce globule
on y reconnaît la choroïde , la rétine ,
et le cristallin ; mais tout cet appareil
ne subsiste que comme une preuve
de la fidélité avec laquelle la nature,
qui ne supprime^ras brusquement un
organe important, suit les lois créa-
trices qu'elle s'est tracées. Profondé-
ment caché, ainsi que danslePro/œw5
Anguiiius , Animal déjà bien éloigné
de r Aspalax dans réclielle des êties,
mais également destiné à fuir la lu-
mière , cet œil rudimentaire et sans
emploi ne procure aucune perfection
à des créatures de ténèbres qui ne
peuvent deviner quelle vaste sphère
d'idées développerait en eux un
seul rayon du jour. Mais comme l'ap-
pauvrissement ou la privation d'un
sens détermine presque toujours ,
dans les Animaux d'une certaine com-
plication, le plus grand dévcloppe-
mentde quelque autre, iepeifectionne-
ment de l'ouïe dans les Aspalax paraît
les dédommager de la privation de la
vue. Encore que l'oreille externe soit
peu sensible chez eux, on s'aperçoit
à leur démarche que les moindres
bruits attirent leur attention, et dé-
terminent toutes leurs démarches.
Du reste , la forme de leur corps , des-
20 ASP
tiné à se glisser dans les trous qu'ils
creusent à la manière des Taupes, est
c^'lindriquc et allongée; leur tctc est
aplatie; leurs incisives sont puissantes
et tronquées carrément, tant en haut
qu'en bas; les pa tes sont courtes, et
leurs doigts au nombre de cinq à
tous les pieds. Tous vivent de racines
et en font un tel dégât que la végéta-
tion est bientôt détruite aux envi-
rons de leurs demeures. Les espèces
queDesmarest renferme dans ce gen-
re sont au nombre de trois, dont les
deux premièrement connues ha-
bitent l'ancien monde , et la plus lé-
cemment découverte l'Amérique sep-
tentrionale.
AsPALAX Zemni , Mus Typhlus ,
Lin. Gmel. Syst. Nat. xiii. i. i4i ;
Pall. Glir. i54. tab. Viii ; Spalax ml- _
ciophthalmus , Guldenst. Nov. Corn.
Petr. XIV. tab. 8-9; Spalax major,
Erxleb. Mam. 377; grand Spalax,
Encycl. mam. pi. 72, en dessus et
PU dessous. Vulgairement Slepez ,
Zemmi ou Zemni, Rat-Taupe et
Taupe aveugle.
Cet Animal fut connu des Grecs.
Olivier qui, dans son voyage dans
l'empire ottoman , la soigneusement
décrit, a prouvé ( Bullet. Soc. phil.
n° 38 ) que ce fut leur A spalax , nom
qu'on a mal à propos regardé comme
celui de la Taupe , parce que les La-
tins qui ne connurent pas l'Animal
qui l'avait porté, et induits en erreur
par une sorte de ressemblance, tra-
duisirent Aspalax par Talpa. L'As-
palax Zemni habile la Russie aus-
trale jusqu'au nord de la mer Cas-
pienne , l'Asie mineure et la Perse. Il
se plaît dans la terre iunnide où cha-
que individu de son espèce se creuse
une galerie. Il préfère à toute autre
racine celle du Cherophjllum bidbo-
sum, L. On ne lui tiouve pas le
moindre vestige de queue. Il ac-
quiert jusqu'à huit pouces de lon-
gueur et un poids de trois livres; se
défend vaillamment avec ses dents
quand il est attaqué; marche aussi
facilement à reculons qu'en avant,
toujours avec inquiétude quand il
est surpris hors de terre; la tête
ASP
haute et s'arrêîant à chaque instant
pour écouter. Son poil est fin et serré;
sa couleur d'un gris cendré ou ferru-
gineux. La femelle fait deux ou quatre
petits qu'elle nourrit à l'aide de deux
mamelles; le temps des amours est le
printemps, et se prolonge jusqu'en
été.
Aspalax Zocor , Mus Aspalax ,
Gmel. /oc. cit.-ç. i4o;Pall. Glii'. 168.
T. X ; le Zokor , Encyc. mam. pi. 72.
Cet Animal n'ayant pas été connu des
anciens , le nom spécifique d'Aspalax
ne pouvait lui convenir. Plus petit
que le précédent, il est d'un brun
cendré en dessus , blanchâtre en
dessous. Sa nounitiire de prédilec-
tion consiste dans les bulbes du Li-
lium Pumpuiiium etde Y Erytluonium
Dens-Canis, L. Il aune petite queue,
jette un cri aigu quand il est pris ou
menacé, et se trouve plus particuliè-
rement dans la Daourie.
Aspalax DE Raffinesque, Spalax
tr'wittata , Piaffin. An. montli. mag.
oct. 1818. Petit Quadrupède décou-
vert par le savant dont nous propo-
sons de lui donner le nom , long de
sept pouces, muni de petites oreilles,
fauve sur le dos et marqué de trois
grandes raies brunes ; blanchâtre en
dessous , et entièrement dépourvu
de queue. Il a été trouvé dans les
Etats de l'oliest des Etats-Unis de
l'Amérique.
Le Mus talpinus , Lin. Gmel. loc.
cit. ; Pall. Glir. tab. xi ; Spalax mi-
nor, Erxleb. , appartient peut-être
aussi au genre cfont il vient d'être
question. Cet Animal qui se trouve
encore dans le midi de la Russie , a
les habitudes du Zemni et du Zokor.
Les racines qu'il préfère sont celles
du Latliyrus et du Fklomis tuberosus,
avec les bulbes des Tulipes. Il a une
petite queue , réjiand une odeur mus-
quée au teuips des amours, et n'at-
teint guère que trois pouces de lon-
gueur, (b.)
* ASPARAGINE. bot. phan. et
MIN. Substance découverte dans le
suc de l'Aspei ge par Vauquelin et Ro-
biquet, qui se cristallise en prismes
ASP
droits rhoinboïdaux , dont le grand
augie de la base est d'cnvlrou 17 de-
grés. Les bords de cette base et les
deux angles situes à rexlrémité de sa
grande diagonale sont remplaces par
des laceltes. Celle substance est inso-
luble dans l'Alcohol, très-soluble dans
l'eau chaude , peu dans l'eau froide;
elle est converlie par l'Acide nitrique
en Aniariue ou en tanin artificiel ;
chauffée , elle donne un premier pro-
duit acide et un second ammoniacal;
saveur fraîche et un peu nauséabonde.
Selon Vauquciin et ilobiquet , elle
serait formée d'Hydrogène , d'Oxy-
gène, de Carbone et d Azote, (u.)
ASPARAGINÉES. Jsparaglneœ.
BOT. PiiAN. Cette famille naturelle
appartient au groupe des Mono-
cotylédonées , dont les étamines
sont périg\niqrcs. Les botanistes
modernes n'ont pas tous adopté cette
famille telle qu'elle avait été présen-
tée par l'illustre auteur du Gênera
Vlaiilarum. Ainsi Venlenat (Tableau
du Règne Végétal ) divise les Aspa-
raginées en deux familles, savoir :
les ^o>/'fl/a^o/V/e's qui renferment tous
les genres dont les fleurs sont herma-
phrodites, et les Srnilacées oii se
trouvent réunis les genres à fleurs
unisexuées. Cette diitinclion , uni-
quement fondée sur la dilférence des
fleurs hermaphrodites et unisexuées,
nous paraît trop peu importante et
trop variable pour devoir être adop-
tée. En efletjdans l'Asperge commune
qui forme le type des Asparagoïdes de
Ventenat, les fleurs sontpresque cons-
tamment vuiisexuées et dioïques. Ro-
bert Erown ( Prodromus No^.-Holl.)
distingue d'abord les Asparaginécs
en deux groupes , suivant que leur
ovaire est libre ou infère. Les genres
qui sont dans ce dernier cas consti-
tuent sa nouvelle famille des Diosco-
rées , dont nous traiterons à ce mot.
Quant à ceux qui oflrent un ovaire
libre et supère , il les réunit presque
tous aux Asphodèles , dont il sépare
seulement ceux qui ont le style tri-
fide ou trois stigmates , sous le nom
de Smilacées. Il ne faut pas con-
ASP 91
fondre ce dernier groupe avec celui
établi précédemment par Ventenat
sous le mC'me nom , qui comprend à
la fois des genres à ovaire libre et
à ovaire adhérent , mais dont les
fleurs sont toujours munies d'un seul
sexe.
Nous adoptons entièrement l'opi-
nion du savant botaniste anglais quant
à la séparation des Dioscorées d'avec
les véritables Asparaginécs, mais nous
ne saunons nous ranger de son avis,
lorsqu'il place, parmi les Asphodèles,
un grand nombre de genres apparte-
nant réellement aux Asparaginécs;
tout en convenant cependant que la
distinction entre ces deux familles est
extrêmement diflicile à établir. Nous
comprendrons donc dans cette fa-
mille celle des Smilacées de Pvobert
Brown , et les genres à ovaire supère
que de Jussieu y avait d'abord rap-
portés. Voici les caractères de cette
famille ;
Les fleurs sont hermaphrodites ou
unisexuées, monoïques ou dioïques.
Leur calice, souvent coloré et péta-
loïde ,oil\e six ou huit divisions plus
ou moins profondes , étalées ou dres-
sées ; les étamines sont en nombre
égal à celui des divisions du calice
auquel elles sont attachées ; leurs ii-
lets soixt libres , très-rarement soudés
en un nvcéoXe {Ruscus). L'ovaire est
supère, à trois loges, contenant cha-
cune un ou plusieurs ovules, insérés à
l'angle interne ; le style est simple et
terminé par un stigmate trilobé , ou
bien il est profondément divisé , ou
enfin il en existe trois ou quatre, ter-
minés par autant de stigmates.
Le fruit est une capsule ou une
baie globuleuse, quelquefois à une
seule loge et à une seule graine par
l'avortement des autres. La capsule
s'ouvre en trois valves, dont chacune
entraîne avec elle une partie des
cloisons appliquées sur sa partie
moyenne. Les graines se composent
d'un endospcrme charnu ou corné ,
contenant dans une cavité quelquefois
assez grande , placée dans le voisi-
nage de leur bile, un embryon mono-
cotylédon très-petit.
23 ASP
Les Plantes de la famille des Aspa-
raginées sont herbacées, vivaces ,
ou sous-frutescentes. Leurs feuilles
sont alternes , quelquefois opposées
ou verticillées , raiement engainantes
à leur base. Leur racine est fibreuse
et vivace.
Les genres contenus dans cette fa-
mille sont assez nombreux. On peut
les disposer en deux sections , selon
que le stigmate est simplement tri-
lobé , ou suivant qu'il existe plu-
sieurs stigmates distincts.
f Sligrnate simple ou trilobé.
ASPARAG1NÉ£S VRAIES.
Dracœna , L. — Cordytine , Com-
merson. — Dianella , Lamarck. —
asparagus , L. — Callixene , Com-
mers. — Pageria , Ruiz et Pavon. —
P/ii/esia , Commers. — Convaltaria,
Tournef. — Polygonatum , Tournef.
— Smilacina, Desfoutaines. — Maian-
themum, Roth. — Ophiopogon , Ai-
ton. — Ti/pistra. — Eustrcplius , R.
Brown. — Streptopus , Richard ( in
jilichx. ). — Flagellaria , L. — Sanse-
viera, Thuub. — Rusciis. L. — Smi-
lax , L. — Drymophila . R. Brown.
— Ripogonum, Forster.
W Trois ou quatre stigmates dis-
tincts.
Parjdées.
Paris , L. — Trillium , L. — ■ Me-
deola, L. — Demidowia? HofFman. —
Roxburgia? Willd. — Stemona? Lou-
reiro. (a. r.)
ASPARAGOIDES. bot. pu an.
(Yentenat; F . AsparaginÉes.
ASPARAGOLITHE. min. Vulgai-
rement Pierre d' Jsperge. Abildgaard.
Sparglesteiii , Werner. /^. Chaux
PHOSPHATÉE. (g. DEL.)
ASPE. POIS. Espèce d'Able. f^. ce
mot. (e.)
ASPERCETTEoitESPARCETTE.
BOT. piiAN. INoms vulgaires de Vlledy-
sarum 0/iobryc/iis , L. , dans quel-
ques provinces de France. /^. Sain-
roiN. (r.)
ASPERELE ET ASPERELLE.
ROT. ^^. AsPRÈLE et A.SPr.El.LE.
ASP
ASPERGE, asparagus, bot. phan.
Ce genre, qui a donné son nom à la
famille des Asparaginées , est caracté-
risé par un calice connivent à la base,
partagé supérieurement en six parties
égales, dont trois intérieures réflé-
chies au sommet; un style; un stig-
mate trigone ; une capsule à trois
loges dispermes ; et , suivant Gaert-
ner , un embryon recourbé , allongé,
éloigné du style et situé sur la partie
dorsale du péiisperme. On en compte
plus de vingt espèces originaires de
diverses contrées, quelques-unes
d'Europe , quelques-unes du cap de
Bonne-Espérance, d'autres de Ceylan
et des Indes-Orientales , etc. , etc.
Leur tige est rameuse , herbacée ou
ligneuse , dressée , humble ou quel-
quefois grimpante , inerme ou armée
d'épines ; les feuilles sont en général
réunies en faisceaux, sétacées, ou su-
bulées, ou lancéolées, ou ensiformes,
nulles dans deux espèces épineuses ;
les fleurs sont le plus généralement
solitaires à l'aisselle des feuilles , quel-
auefois dioïques , hermaphrodites
ans le plus grand nombre.
L'espèce la plus connue, Y aspara-
gus officiiialis , L. , qu'on cultive dans
nos potagers pour manger ses jeunes
pousses , est originaire de 1 Europe ;
elle se distingue par une tige herba-
cée , haute de deux à trois pieds, à ra-
meaux écartés; par des feuilles fines
et fasciculées , enfermées d'abord au
nombre de trois ou quatre dans trois
stipules dont une plus grande; par des
fleurs dioïques , campanuhformes ,
verdâtres , pendantes à l'extrémité
de pédoncules articulés à leur milieu.
Elle a été rep:ésentée un grand nom-
bre de fojs, pariiculièremenl dans le
Dict. des se. naturelles, et l'analyse
de son fruit est figurée tab. 16 de
Gaerfner. (a.d.j.)
L'Asperge forme l'un des princi-
paux revenus des jardiniers qui ap-
provisionnent les marchés de Paris ,
où Ion en consomme considérable-
ment. Elle est très-apéritive, com-
munique aux urines une odeur fétide
particulièie , qu'on peut métamor-
phoser en odeur de violette des plus
ASP
suaves , en y jclant quelques, gouttes
de Téiébentliinc.
Pour cultiver avanlagcuscinent
cette Plante, on compose un mélange
de sable ou terre calcaire et de terre
i'ranche, ou d'un lumicr consommé
en terreau; on plante des graines qui
produisent des racines appelées gril-
les ou pâtes ■■, on relève Ces grilles pour
les planter dans des fosses en plan-
ches séparées. Celles de Hollande sont
estimées; dans ce pa>s on veut que
les Asperges q ui en proviennent soient
entièrement blanches. Ailleurs on les
prélère un peu vertes, parce qu'elles
ont alors un goût plus décidé. Entre
les [psectes nuisibles aux Asperges ,
un jardinier soigneux doit laire la
guerre aux larves de Hanneton, à la
Courtillièrc , à diverses Chenilles et
aux larves du Criuceris asparagi.
(t. D. B.)
ASPERGILLUS. bot. crypt. {Mu-
cédinées.) Ce genre , dabord créé par
Micheli(AowGe'«f/a,p. 212. lab. 91^,
avait été ensuite réuni aux jVoiiilij.
parPersoon,et adcj;uis été létablipar
Link {Ecrliit. Mag. , 1809. p. 16). qui
lui a donné le caractère suivant : fila-
niens droits, réunis en toutï'es , arti-
culés, simples ou ranieux, reutlés
au sommet et présentant à lextié-
mité de chacun deux un groupe de
sporulcs globuleuses. Dans uu sup-
plément à ce Mémoire {Berlin. Mag.
iSi.T p. ôG ) , il y a réuni avec raison
le genre Pulyactis(\\\\. en differeà pei-
ne. Ton es ces Plantes sont de petits
Champignons bys^oïdes , t. es-déli-
cats, blanchàlies, qui croissent sur
les corps en puticlaclion ; leu:s spo-
rulcs sont souvent réunies plusieurs
à la suite les unes des aulres, et for-
ment des lllamens monililormcs com-
me dans les MoiiUia , mais qui sont
réunis pUisieurs en tètes arrcwiiies, à
l'extrémité des rameaux, et dont la
couleur , d'abord blanche , devient
quelquefois ensuite jaune ou verdà-
tre. (AD. 13.)
ASPEROCOQUE. Jspeiococcus.
BOT. CRYPT. {Hjdrophy tes.) Genre de
l'ordre des Ulvacées parmi les Plan-
ASP 2 5
tes marines; il se rapproche des
Uictyotées par les fructifications ,
un peu plus saillante^ que dans les
Ulves, et présente la même organisa-
tion que CCS dernières. Ce genre a
pour caractères: les graines isolées,
éparses, d'abord innées et devenant
plus ou moins saillantes avec l'âge.
Les tiges ou plutôt les frondes sont
toujours listuleuscs. Leur couleur est
moins vive , moins brillante que celle
des Ulves ; elle ne change presque
point par la dcssication , ui par l'in-
fluence de l'air ou de la lumière. Ces
Plantes ne jouissent pas d'une longue
vie, et semblent particulières à la zone
tempérée. Les espèces principales
sont :
AsPEROCOQtJE RUGUEUX , AspeiX}-
coccus n/gosus. Lamx. C'est VU/i^a
ritgosa de la Flore française, mais non
celle de Linné. Cette espèce que l'on
confond quelquefois avec notre Deles-
seria n/go&a , est simple , cylindrique,
létrécieàsa base, longue d'un à six
pouces , sur une à deux lignes de dia-
mètre, et couverte de graines nom-
breuses, un peu saillantes. Elle est
commune sur les côtes de ÎS'oi mandie
et de Bretagne ; elle est rare dans le
golfe de Gascogne , où Bory de Saint-
S incent lavait cependant rencontrée
anciennement; nous ne l'avons jpoint
encore reçue de la Méditerranée.
AsPEROCOQUE BULBEUX , AspeW-
coccusùi/lbosus.hamx. Essai, p. 6a.
tab. 6. fig. p. Se trouve dans la Mé-
diterranée et dans l'Océan ; il diflère
du précédent par sou pédicelle beau-
coup plus marqué; par le diamètre
des fi ondes de trois à huit lignes et
par les graines toujours moins sail-
lantes.
Les yisperococcus lanceolatus et
vermtciilarisic trouvent sur les côtes
de France : nous n'en connaissons
point encore d'exotiques. (LAM..X.)
* ASPEROPORE. POLYP. Ce genre
de Polypiers foraminés , proposé par
Lamarck dans son Extrait du Cours
de zoologie , ne se retrouve plus dans
son système des Animaux sans vertè-
bres. (LAM..X.)
y4 ASP
* ASPERUGO. BOT. PHAN. V. Ra-
CETTE.
ASPÉRULE.-Pois. V. AsPBE.
ASPÉRULE. Jspenila. ïot. phan.
Ce genic appartient à la première sec-
tion des Rubiacees ; il a pour carae-
tères : une corolle en entonnoir, à trois
ou presque toiijoins quatre divisions;
quelquelbis trois, le plus souvent qua-
tre étaii'inesi un fruit formé par la
soudure de deux baies sèches , non
couronnées par les débris du calice.
On en compte douze espèces , pres-
que toutes oiiginaiies d'Europe. Ce
sont des Plantes herbacées , à liges
tétragones , à feuilles veriiciUées aux
nœuds de la tige , à tlcurs axiUaiics ou
terminales.
On connaît , sous le nom de IMuguct
des bois , V Jspenila odurata , qui ,
verte et à dcmi-fanée, exhale une
odeur agréable ; ses feuilles , au nom-
bre de huit par verticilles , sont lan-
céolées ; ses fleurs en faisceaux pé-
doncules ; ses fruits hispides. Elle
croît dans nos bols , à loiiibre et sur
les pentes. — h'Asperula a/ve/isii ci oît
dans les champs , a des feuilles verti-
cllléespar six , et des fleurs terminales,
sessiles et rapprochées. — l^'Aspen/ta
tuicluria à feuilles linéaires, verlicJl-
lées six à six dans le bas de la Plante,
quaternées vei's le milieu et opposées
vers le sommet, à fleurs blanches,
presque toutes à trois lobes, doJt son
nom à la teinture roLige que fournit sa
racine, propriété au reste qui lui est
commune, non-seulement avec plu-
sieurs de ses congénères , mais avec
beaucoup de Plantes delà famille. —
\^' Asperula cyiianchlca , à peine dis-
tincte de la piécédente par les verti-
cilles inférieures de quatre feuilles , et
ses fleurs couleur de chair, à quatre
lobes, est connue communément sous
le nom d'Herbe à l'esquinancie , à
cause des propriétés médicales qu'on
lui attribue. — On trouve encore en
Fi-ance \esAspei-ula/drta, hexaphylla,
tautina , laevigata . (a. d . J . )
* ASPH/EA. poLYP. V. AspRÉE.
(LAM.-X.j
ASP
ASPHALTE ou BITUME DE JU-
DÉE. MIN. r. Bitume.
* ASPHALTION. bot. phan. (Dios-
coride.) Syn. de Psuralea bicuminosa.
L. /^. Psorale. (b.)
» ASPHENDANNOS. bot. phan.
(Belon.) Espèce dlùable indétermi-
née des montagnes du Levant, (a. r.)
* ASPHETAMOS. bot. phan. (Poc-
Ivocke. ) Espèce d'Erable du Levant,
que , iissicu soupçonne être la même
chose qu'Asphcudannos. P'. ce mot.
(B.)
ASPHODÈLE. Jsphodelus. bot
PHAN. Ce genre , de la famille des As-
phodèlées , qui lui doit sou nom , pré-
sente : un calice à six divisions pio-
Ibndes , étalées, et si\ étuinines alter-
nant avec elles, insérées à leur base
par un filet inféi ieuremcnt élargi; un
ovaiielibicavec '.in seulstjleelunseul
stigmate, àtiois loges , conlcmint un
petit nombre de giaines ; celles-ci sont
anguleuses, et, lors de la geimina-
tlon , leur cot'slédon développé se pro-
longe en un filet recourbé, charnu à
son extrémité ; la racine est fibreuse
ou fasciculée ; les fleurs sont disposées
en épi. — Cet épi est rameux dans
\ Asphuclelus ramosus qui croît dans
le midi de l'Eiuope , et est cultivé dans
nos jardins, p^. , pour son analyse ,
Gaeitn., nag. 68. tab. 17. — On cul-
tive aussi \\l . IiitctiS à racine tt à ca-
lice jaunes, à stipules grandes, à feuilles
Irigones, striées , éparses sur la lige,
connu vulgairement sous le nom de
\erge de Jacob. — Dans VA.Jistulo-
sus , qui forme le genre Asplioileloides
de IMoench, et qui csi figuré tab. 202
des Icônes de Cavanilles , les feuilles
sont un peu fistuleuses; des six éta-
mines, trois sont alternativement plus
courtes; le stigmate est triparti, et les
loges necontiennentquedeux graines.
— La tige manque dans VA. acaults ,
figuré tab. 89 de la Floreatlantique de
Desfontaines. — On en connaît encore
plusieurs espèces : les ^. cretlcus , al-
uns , liburnicus , habitant les contrées
méridionales de l'Europe; \'A. altai-
cus , qui croît aux pieds des monts Al-
ASP
laïques; l'yl. indercensis , espèce tiès-
voisine , et VA. taurinus de Pallas , à
longues bractées blanches , scarieuses
et à feuilles linéaires. (a. d. j.)
ASPHODÈ LÉES. Asphodeleœ. bot.
rilAN. Famille de Plantes qui appar-
tient au groupe des Monocotylédo-
nces , dont les étaniincs sont insérées
à un calice périgynique. Le genre As-
phodèle , précédeuimcnt décrit , eu
forme le t\ pc. En examinant avec soin
dans le Gênera Fta/ilarum de Jussieu ,e t
les autres ouvrages qui traitent de cette
famille, les caractères qu'on lui assi-
gne , il est difficile de concevoir qu'on
ait pu sépaier les Asphodèles des véri-
tables Liliacécs. J'avoue que, malgré
l'examen le plus attentif delà plupart
des genres qui appartiennent à ces
deux groupes, je n'aipu saisir dans la
stniclure de leurs divers organes des
différences même assez légères , qui
puissent autoriser leur séparation. Je
n'ignore pas cependant que pourtine
personne versée dans l'élude des fa-
milles natui-ellcs , il y a dans le port
des Plantes qui constituent ces deux
ordres , une différence que l'on sent
mieux qu'on ne peut l'exprimer; mais
celte différence ne peut être appréciée
que par un homme déjà exercé. Nous
pensons donc que la famille des As-
pbodèlées devrait être réunie à celle
des Liliacées, famille qui comprendrait
également une partie des genres de la
famille des Asparaginées. Nous ren-
voyons donc au mot Liliacɣs , oii
nous traiterons à la fois des Asphodè-
lées de Jussieu , qui , selon nous ,
ne doivent en être considérées que
comme une section.
Robert Biown, dans son Prodrome,
a réuni à sa fiimille des Asphodèlées
tous les genres de l'oidré des Aspara-
ginées qui ont l'ovaire libre, lestjle
simple et le stigmate trilobé. J^. As-
PARAGINÉKS , LiMACÉES. (a. R.)
ASPHODELOIDES. bot. piiax.
Même chose qu' Asphodèlées. /^. ce
mot. (a. r.)
ASPIC. REPT. OPH. Espèce de Ser-
pent du genre Couleuvi'e. Coluber
flaje de Forskalh et d'Hasselquist ,
ASP 3.5
mais non , comme l'ont cru les mo-
dernes, les Culuber T'ipeia et Aspis
de Linné. V. Couleuvre.
On donne improprement ce nom à
la Vipère commune, dans quelques
parties de la France.
On appelle Aspic CORNU, dans quel-
ques apolhicaircries d'Allemagne, oii
cet Animal est employé avec la Vipère
commune, le Culuber Am/nudjtes, L.
dont le nez est terminé par une ver-
rue droite qui rappelle l'idée d'une
corne. (b.)
ASPIC ou SPIC. BOT. PHAN. Noms
vidgaires de la Lavande , Zat'rt«f/w/a
Spica, tirés probablement de la dis-
position de ses ileurs en épi, car on
trouve Espic dans quelques anciens
inanuserits.
On appelle aussi Aspic, le Vlialaris
cauariensis . L. Peut-être par la même
raison, ou par corruption d'Aljiiste.
r^. Lavande et PiiALARis. (b.)
ASPICARPE. Aspica/pa. bot.
FiiAN. Feu Richard a décrit et figuré
dans les Mémoires du Muséum, 2. p.
396. t. i5 , sous le nom d'Aspicarpa
hirtella , une petite Plante qui consti-
tue un genre nouveau de la famille
desMalpighiacées, dans la Monandrie
Monogynie, et qui piésente pour ca-
ractères : un calice à cinq divisions rap-
prochées et conniventcs au sommet;
point de corolle; une seule étamine
incluse, diessée, attachée au-dessus
de l'ovaire, ayant un filet subulé et
une anthère subcordiformc à dcUx
loges. L'ovaire est libre, fendu à sa
partie supérieure en deux moiliés ob-
tuses et comme tionquées oblique-
ment; le style est court , il part d'iui
des côtés de la fente qui partage l'o-
vaire ; le stigmate est bilobé. L'ovaire
offre deux loges, et dans chacune
d'elles un seul ovule fixé du côté in-
térieur. Le fru;t est uniloculaire et
monosperme paravortement, il l'orme
un akène lenfermant une graine , et
composé d'un embryon recourbé en
fer à cheval.
h' Asplcarpa hirtella y Rich. offre
une tige sarmenteuse, des feuilles op-
posées , sans stipules, recouvertes de
26 ASP
poils en forme de navette ; ses fleurs
sont axillaires et très-petites. Cette
Plante a été cultivée dans les serres
du 3Iuséum d'Histoire naturelle. On
la Cl oit originaire du Mexique, (a. H.)
ASPICARPON. Même chose qu'As-
picarpe. f^. ce mot.
* ASPIDALIS. BOT. PHAN. Nom
appliqué au genre Cuspidia de Gaert-
ner dans la figure même qu'en donne
cet auteur. (a.d.j.)
ASPIDIE. Aspidium. bot. crypt.
( Toiigèies.) Ce genre a été séparé par
Swartzdu ^enie Poljpodium de Lin-
né. Cet auteur, etensuite Willdeuow,
Y avaient placé toutes les espèces de
Polypodes , dont les capsules sont en-
tourées d'un anneau élastique , et for-
ment des groupes arrondis recouverts
par un tégument de forme variable.
Mais depuis, Cavanilles, Roth, Ri-
chard , Desvaux , et Rol>. Brown ont
encore subdivisé ce genre d'apiès la
forme de ce tégument. On peut, en
adoptant les principales divisions de
ces auteurs , distinguer dans les Aspi-
dium de Swartz quatre genres dont
nous allons indiquer ici les princi-
paux caractères.
1°. Les ATHYRiUMde Roth, dont le
tégument naît latéralement d'une
nervure secondaire ot s'ouvre eu de-
dans.
2". Les Cystopteris de Desvaux,
ou AspiuiuM de De Candolie, dont
le tégument plus long que large s'in-
sère à la partie inférieure du groupe
de capsules , et s'étend jusqu'au-delà
de ce groupe vers le sommet de la
pinnule.
'6°. Les Nephkodium de Richard et
de Rob. Brown, qui présentent un té-
gument réniforme , inséré par le fond
de son sinus à la base des groupes de
capsules.
4°. Les AspiDitrM de Rob . Brown ou
Hypopeltis de Richard, dontle tégu-
ment est arrondi , inséré par son cen-
treau milieu du groupe de capsules, et
libre dans toute sa circonférence.
Ces deux derniers genres réunis
formaient le genre Polysùchum de
Roth et de De Candolie. Peut-être
ASP
devrait-on aussi réunir en un seul les
Athyrium et les Cystopteris dont les
caractères diffèrent très-peu ; on ob-
tiendrait ainsi der.x groupes bien ca-
ractérisés ettrès-laciles à reconnaître,
tandis que les Nephrodium sont sou-
vent très-difficiles à distinguer des
Aspidium , et que les Athyrium dif-
fèrent à peine des Cystopteris ; nous
ne chercherons pourtant pas à déci-
der ici cette question ; ce n'est que
dans un travail général sur cette fa-
mille qu'on peut évaluer l'importance
des ditférens caractères qu'on a em-
ployés pour distinguer les genres qui
la composent.
Les Aspi( I ium propremen t dits , tels
que Rob. Brown les a définis, sont
donc caractérisés par des groupes de
capsules arrondis , recouverts par un
tégument circulaire , pelté , inséré
par son centre au milieu du groupe
de capsules; mais ce tégument pré-
sente pourtant deux formes assez dif-
férentes suivant les espèces, et in-
dique deux sections également carac-
térisées par leur port.
Les unes offrent des groupes de cap-
sules assez gros, recouverts par un
large tégument plat en forme de dis-
que , légèrement ombiliqué dans son
centre et entier sur ses bords.
Tels sont les yJspidlum rhizophjl-
lum , V\'illd. semicordalum ,^\^'i\\à.
ooriaceum , Rob. Brown. /rifo/iatum,
Willd. macj ophy llum , Willd. etc.
Leur fronde est trifoliée ou pinnée ,
presque toujours entière, ou ne pré-
sente que des dénis obtuses et peu
profondes.
Les autres ont un tégument très-
mince, presque infundibuliforme,qui
ne couvre qu'en pai tie les capsules au
moins dans leur développement com-
plet, et dontle bord est souvent fran-
gé ou lacinié. On peut donner pour
exemple de celle section , les Aspi-
dium Loiichilis , Willd. aculeatum ,
Willd. Iriincatulum , Willd. prolife-
rum, Rob. Brown. La fronde de ces
espèces est pinnée ou bipinnée à pin-
nules souvent lunulées , profondé-
ment dentelées à dents aiguës, et pres-
que toujours terminées par un poil.
ASP
A l'exception de quatre ou cinq es-
pèces , toutes les Plantes qui appar-
tiennent à ce genre sont exotiques et
habitent les parties chaudes des deux
conttnens. Il serait difficile d'en fixer
le nombre , aucun auteur ne les ayant
ënuméices , après en avoir séparé les
espèces qui appartiennent aux autres
genres que nous en avons distingués,
et les caractères sur lesquels les gen-
res sont fondés n'étant pas indiqués
dans la plupart de ces auteurs. Mais
il paraît que ces Plantes ne forment
pas la moitié du genre Aspidium , tel
que Swartz et Willdenow l'avaient
établi ," et que le genre Aspidium ,
ainsi défini, comprendrait au plus
une soixantaine d'espèces, (ad. b.)
*ASPIDION. BOT.PH.4.N.(Dioscori-
de.)Syn. d'Alisson, selon Adanson.(B.)
ASPIDIOTES. AspicUota. crust.
jNoni appliqué par Lati'eille dans ses
premiers ouvrages, à un groupe de
Crustacés , comprenant tous les indi-
vidus dont le corps mou est couvert
d'un test en forme de bouclier, tels
sont les Limules , les Apus , les Ca-
liges , qui appartiennent à l'ordre des
Entomostracés(Considér. génér.),ouà
celuidesBranchiopodes (Règne Anim.
de Cuv.) V. ces mots. (aud.)
* ASPIDOBRANCHIATA. moll.
Dénomination latine employée par
Schweigger {Il and b der Naturges, p.
720J pour distinguer la section de
l'ordre des Gastéropodes , qui répond
aux Scutibranches de Cuvier, dans la-
quelle il fait aussi entrer le genre Om-
brelle de Lamarck , Gastroplax de
Blainville, qui dépend de l'ordre des
Inférobranches. /^. Scutibranches.
(F.)
ASPIDOPHORE. POTS. Genre for-
mé par Lacépède , et dont le Cottus
cataphractus , L. , est le type. C'est
Vjgoiius de Schneider. Cuvier en a
foimé le simple sous-genre Cotte.
f^. ce mot. (b.)
ASPIDOPHOROIDE. pois. Genre
formé par Lacépède aux dépens des
Cottus de Linné , que Cuvier ( Règne
Anim. T. ii. 307) n'apasmêrae séparé.
ASP
a?
comme sous-genre , parmi les Cottes ,
et qu'il a entièrement confondu avec
les Apidophorcs. Les Aspldophoroïdjs
forment cependant une telle exception
dans la famille dont ils font partie,
par la privation absolue d'une dorsale
antérieure , qu'il n'est guère possible ,
malgré leurs grands rapports avec les
Aspidophores , de n'en pas former un
genre distinct. Nous proposerons donc
de conserver leur genre parmi les Tho-
raciques , à la suite des Percoides de
Cuvier, dans son ordre des Acanthop-
lérygicns. — Les caractères des Aspido-
phoroïdes sont, outre ceux de la plu-
part des Cottes : corps et queue cou-
verts d'une sorte de cuirasse écail-
leuse ; peu de rayons à toutes les
nageoires, moins de quatre aux thora-
ciqucs; une seule dorsale. Une seule
espèce rentre encore dans le genre
dont il est question.
ASPIDOPHOROÏDE DE TrANQUEBAR.
Lac. III. 228. Cottus moiiopterjgiusy
Bloch. pi. 178. f. 1-2. Ginel. Syst.
nat. XIII. 121 3. Chabot de l'Inde.
Encyc. Pois. pi. 87. f. 367. Corps long,
ëtiôit , cuirassé de plaques dures oc-
togones , devenant hexagones vers la
queue dont la nageoire est arrondie ,
brun en dessus, cendré sur les côtés ,
varié de blanc en dessous. Cet Ani-
mal , qui se trouve sur les cotes de la
presqu'île de l'fnde et que nous avons
retrouvé sur celles de l'Ile-de-France ,
vit de petits Mollusques, et présente
un peu l'aspectd'un Syngnathe. B. 6.
D. 5. P. i4. V. 2. A. 5.C. 6. (b.)
ASP [LIE. Jspilia. bot. phan.
Genre de la famille des Corymbifères ,
établi par Du Petit-ïhouaïs , d'après
une Plante de Madagascar. L'invo-
lucre est cylindrique , composé de
deux rangs de bractées, dont l'exté-
rieur de cinq. Les fleui's sont radiées;
les demi-fleurons, au nombre de cinq
ou six , terminés par deux dents. Le
réceptacle est garni de paillettes co-
lorées au sommet ; les akènes sont
compri.nés, élargis et velus vers le
haut , et couronnés par dix petites
dents , ce qui distingue ce ge-^re de
plusieurs autres avec lesquels il a
•j& ASP
beaucoup d'affinité , le Spilanthus ,
i'Eclipta, le Bulens , etc. C'est une
petite Plante herbacée , couchée , à
l'euilles opposées et sessiles , à fleurs
solitaires et terminales. (a. d. j.)
* ASPILION. BOT. PHAN. (Diosco-
ride.jSyn.d'ALYssoN. /^. ce mot. (b.)
ASPINALSACH. bot. fhan. ( Da-
léchainp.)Sjn. de Cachrys Libanolis.
L. V. Cachkyde. (b.J
* ASPISTE. Jspites. ins. Genre
de l'ordre des Bip; ères , établi par
Hoffmaasegg , et décrit par Meigen
(Descript. S'y st. des Diptères d'Eu-
rope, T. I, p. pig), qui lui assigne
pour caractèies : antennes étendues,
de huit articles , le dernier plus gros ,
ovoïde ; trois yeux lisses ; jambes an-
térieures terminées par une épine. —
Ce nouveau genre est surtout remar-
quable par la l'orme de ses antennes,
qui , écartées à leur base, augmentent
insensiblement de volume , et finissent
brusquement en une sorte de bouton.
Meigen le place enlie les Bibions et les
Rh} plies; mais l'individu quile compo-
se en diflèi e par un faciès tout particu-
lier : il n'a qu'une ligne de long , et a
e'té nommé Jsp. beroliiiensis par Hofl-
mansegg. L'individu ol)servé est une
femelle. Meigen ( loc. cit. tab. 2.
fig. 16) l'a représenté dans une très-
grande dimension. Ce Diptère ne pa-
raît avoir été mentionné antérieure-
ment par aucun auteur. (aijd.)
ASPISURES. POIS. (Dunîéril.)C'est-
h-àneclont /es côtés de la queue sont mu-
nis de boucliers. P^. Acanthure. (b.)
*ASPITERIA. bot. crypt. {Li-
chens.) INom donné par Acliar à une
des sections qu'il avait établies dans le
genre ^\ce.o\nviîi{Lichenographia uni-
versalis , p. 53i ),et qui reidèimait les
espèces dont les scutelles étaient en-
tourées par un rebord lormé cntièie-
mentpar le thallus, taudis qu'il avait
formé sous le nom d'Auiphiloma une
seconde section de celles dont le re-
bord était formé égalementpar le thal-
ius et par le disqvie de la scutelle. De-
puis ( Synopsis hichenuni, p. 107), il
n'a plus admis ces deux sections , qui
ASP
étaient très-difficiles à reconnaître. ^.
Urceolaria. (ad. b.)
ASPLENIE. Jsplenium. bot.
CRYPT. [fougères.) Ce genre fut établi
d'aboi'd par Linné ; mais, comme dans
la plupart des genres de la famille
des Fougèies, les auteurs modernes
y ont admis avec raison plusieurs
groupes tièb-distincts, tels que les
genres Scolopendrium , Diplazium et
Grarnmitis , que Linné avait confon-
dus avec sesAsplenium , et queSvi^aiiz
en distingua le premier. Ce genre,
que la structure de ses capsules rap-
porte à la tribu des Polypodiacées,
peut être ainsi caractéiisé; grou-
pes de capsules linéaires, paiallè-
les aux nervures secondaires, et re-
couverts par un tégument qui naît
latéralement de cette nervure, et s'ou-
vre en dedaii'S par rapport à la ner-
vure principale. Jussieu etWilldenow
avaient en outre séparé des Asple-
nium , sous le nom de Darea , et
Swartz , sous celui de Cœnopteris ,
quelques e.'^pcces auxquelles ils attri-
buaient des gioupcs de capsules soli-
taires dans chaque pinnule , et un té-
gument s'ouvrant en dehors; mais
R. Biown a fait observer que ce genre
ne diffère des Asplenium que par ses
pinnules plus profondémeut lobées ;
chacun de ces lobes ne porte alors
qu'un seul gioupe de capsules dont le
tégument s'ouvie, il est vrai, en de-
hors par rapport à ce lobe , mais en
dedans quand on considèiesa position
par ra]>port à la nervuie principale à
laquelle ce lobe s'insère ; structure
parfaitement semblable à celle des
vrais Asplenium. — Ces considérations
nous engagent à réunir, comme l'ont
fait R. biown et Kunth , les deux
genres Asplenium et Darea , dont les
caiaclères sont, comme on le voit, à
peine dilïérens , et passent insensible-
ment de l'un à l'autre , et dont le port
présente la plus grande analogie; on
remarque seulement que les espèces
l'apportées au genre Darea ont en
général la fronde plus finement dé-
coupée.
Deux espèces de ce geni'e , les Darea
ASP
v'wipara et proliféra de Wllldenow ,
présentent un phénomène assez cu-
rieux ; ce sont des feuilles d'une forme
fort différente des autres , et naissant
de bourgeons écailleux placés à la par-
'tie inférieure du raclus ou de la ner-
vure moyenne de la fronde ; ces pe-
tites feuilles , presque entières ou tout
au plus dentelées à leur extréuiilé,
sont d'une structuie plus délicate,
d'une couleur plus pâle que le reste
de la Plante ; elles ne présentent que
des neiAures à peine marquées , et se
trouvent placées hors du plan général
de la feuille. Boiy de St. -Vincent a
remarqué, sur plusieurs de ces petites
frondes particulières , des paquets de
fructification absolument dépourvus
de tégument, et en tout semblables à
ceux des Polypodes. Ces deux singu-
lières espèces liabitcnl les lieux om-
bragés de 1 île de Bourbon.
On connaît maintenant cent vingt
à cent trente espèces dans le genre
Asplenium ; près de la moitié habitent
les régions équinoxiales de l'Améri-
que, huit se trouvent dans l'Amérique
septentrionale; dix espèces seulement
croissent en Europe , le reste est pro-
pre aux parties chaudes de l'ancien
continent , à la Nouvelle-Hollande et
aux îles de la mer du Sud. Les espèces
les plus remarquables de ce genre par-
mi les indigènes , sont :
Le PoLYTRic , Asplenium Tricho-
maiies , L. Bull. herb. T i85. Com-
mun sur les murs humides, employé
comme pectoral en guise des Capil-
laires de Montpellier ou du Canada ,
espèces d'.Adianthe. J^. ce mot.
La RnuE DESMVKS, AsjjleniumRuta
murana,h. Bull. herb. T. ig.ï. qui cou-
vre les rochers et les murailles assez
sèches des enviions de Paris , et varie
beaucoup dans sa forme.
La DoRADii,LE MARiN£, Asplçriium,
maiinum , L. Piuk. T. 253. f. 5. qui
croît sur les rochers maritimes de
Bretagne , de Belle-Ile-eu-Mer et de
Biaritz.
L'Adianthe noire , Asplenium
Adianthum nigrum, L. Flor. dau. T.
2.5o. commune dans les haies obs-
cures , cil l'abondance de sa fructifi-
ASP 29
cation lui donne souvent l'aspect d'un
Acrostic. V. ce mot.
Nous citerons parmi les espèces exo-
tiques :
U Asplenium Nidus , L. dont les
feuilles simples , épaisses , coriaces ,
longues de plus de deux pieds, large.<«
de quatre à cinq poucos , sont réunies
en touffes, au milieu desquelles des
Oiseaux établissent leurs nids. Elle
croîtsurles détritus de Végétaux et sur
les vieux Arbres, dans l'Inde, dans
les îles de la mer du Sud , à Madagas-
car et à l'Ile-de-France.
h' Asplenium r/iizop/iyllum, L. dont
les frondes sont égalemejit simples et
lancéolées , et se terminent par un ap-
pendice linéaire qui s'insinue en terre
et v prend i-acine. 11 habite les Etals-
Unis.
h' Asplenium arboreum , Willdenow,
dont la tige s'élève à près de huit
pieds , et porte des frondes de deux
f)ieds environ, pinnées , à pinnules
ancéolées , dentelées au sommet. Il
croît à Caracas.
Les anciens, entre autres Diosco-
ride, appelaient plus particulièrement
AsPLENJON, le Céterach. (ad.b.)
* ASPOROTRTCHUM. bot. ck ypt.
(Mucédinées. ) Ce genre établi par
Link ( Berlin, natur. Magasin. 1809,
p. -22 ), et qu'il avait distingué des
Sporotrichum par le caraclèie sui-
vant : filamens rameux, décumbans,
rapprochés en groupes, tous articu-
lés sans sporules, a été depuis {Berl.
Mag. 181 5, p. 34 ) réuni par le même
auteur aux Sporotrichum ; il s'est as-
suré en effet que l'absence des spo-
rules n'était pas réelle, mais que ces
parties étaient seulement plus petites
et moins nombreuses que dans les au-
tres espèces, f. Sporotricht'm.
(ad b.)
*ASPRE, ASPER oir ASPERULE.
POIS. Vieux noms de Dipterodon as-
per^ Lac. T''. Dipterodon. Il a aussi
été étendu au Zingel qui appartient
au même genre. (b.)
ASPRÈDE. ylspredo. pois. Genre
de l'ordre des Malacoptéryf;iens ab-
dominau'. , famille des Siluroides
So ; ASP
formé d'abord par Linné (dans ses
éditions de 4 à 6 et Amœn. , acad. i,
t. i4. f. 5), dnns son ordre des Abdo-
niiniux pour un Poisson qu'il réunit
depuis aux Silures sous Je nom de Si-
lurus Aspredo. Rétabli par Bloch qui
lui réunit les Plotoses , sous le nom
de Platystacus, et adopté par Cuvier
(Règn. An. 2, 208), qui lui a rendu
son premier nom linnéen. Ses carac-
tères consistent dans un grand apla-
tissement de la tête et dans l'élargis-
sement du tronc, dans la longueur de
la queue, et surtout en ce que les As-
prèdes sont les seuls Poissons osseux
connus qui n'aient rien de mobile à
l'opercule, attendu que les pièces qui
devraientle composer sont soudées àla
caisse et ne peuvent se mouvoir qu'a-
vec elle. Le premier rayon des pecto-
rales est armé de dents plus grosses
que dans tous les autres Siluioïdes;
il n'y a qu'une dorsale sur le devant
et dont le premier rayon est faible ;
l'anale est très-longue et règne dans
toute la queue. — Ce genre est peu
nombreux en espèces. La principale
est:
L'ASPRÈDE PROPREMENT DIT. Sl-
lurus Aspredo. L. Syst. nat. xiii , 1,
i5f/2. Aspredo , Amœn. ac. loc. cit.
Asprède Encyc. Pois. pi. 62, f. 246,
Platystacus lœuis , Bloch. , Poisson
des fleuves de L'Inde , muni de huit
barbillons dont les deux plus grands,
latéraux sont élargis à leur base ; son
dos est cariné: sa tète énorme; sa cou-
leur générale d'un brun tiiant sur le
violet obscur. B. 4. D. 5. P. 8. V. 6.
A. 55. G. 11. — Lacépède a fait de
cet Animal un simple Silure, (b.)
* ASPRÉE. POLYP. Genre deZoo-
phytes proposé par Donati ; il doit
ap.partenir à quelque Polypier fora-
miné ou Escharoide ; ce genre a été
nommé Asphœa dans l'un des suppl.
du Dictionnaire des Sciences naturel-
les. (LAM..X.)
ASPRÈLE. BOT. CRYPT. L'un des
synonymes de Prêle. P^. ce mot.
(B.)
ASPRELLE. Asprella. bot. phan.
Schreber a donné ce nom au genre
ASS
de la famille des Graminées, que
Svpartzavaitappelé Leersia. ^.Leer-
SlE. (a.r.)
* ASPRILLA. BOT. PHAN. Syn. de
Paruuychia hispanica, dans le pays
de31urcie. (b.)
* ASPRIS. bot. phan. Ce nom dé-
signe dans Théophraste une Grami-
nce qui paraît voisine des Avoines.
(B.)
* ASPROCOLOS. OIS. Syn. de
Loxia Pyrrula. L., chez les Grecs
modernes. (dr..z.J
* ASSA. bot. phan. CC. Bauhin.)
Syn. de Tamarin. V. ce mot. Hout-
tuyn ( PJiarz. syst. 4. p. 4o. t. 26.
f. 1,^ a donné ce nom à un genre; con-
seivé par le compilateur Gmelin
{Syst. nat. 11. 809), mais que De
CandoUe {Syst. veget., t. 1. p. 4o2 )
a fondu dans son genre ïétracera ,
sous le nom de Tetraceia Assa. V.
ÏÉTRACÈRE. (b.)
ASS AD. MAM. Syn. de Lion chez
les Arabes. (b.)
ASSA-DOUX. bot. phan. L'un
des vieux noms duBenjom./^'. cemot.
(DR., z.)
ASSAFOETIDA. bot. phan. Subs-
tance résineuse compacte , suscepti-
ble de se ramollir , d'un jaune rou-
geâtre , amère , d une odeur forte et
très-désagréable. On obtient lAssa-
fœtida sous forme d'un suc assez
épais qui transsude des racines
d'une espèce de férule, qui cioît
en Perse. Ces racines grosses com-
me la cuisse sont coupées trans-
versalement, et tous les jours on en
enlève une peiite tranche pour faci-
liter l'écoulement jusqu'à ce que tout
le suc, qu'ensuite l'on fait épaissir au
feu oli au soleil, soit épuisé. L'Assa-
fœtida est employée en médecine
comme anti-spasmodique ; les vété-
rinaires l'administrent aux bestiaux
Sour leur rendre l'appétit. L'odeur
ésagréable de cette résine dont les
Romains faisaient cependant un objet
d'assaisonnement pour leurs mets ,
ASS
lui a valu le surnom trivial de S/'^rcus
(iiaboli. (DR..Z.)
* ASSA-FOETIDA. bot. crypt.
'UJgaricus maculatiis , Schœff, t. âg.
P'erucosus , VVllUl. a quelquefois
reçu ce nom , motivé par l'odeur dé-
sagréable que répand sou chapeau.
(ad.b.)
* ASSAM. BOT. THAN. ( Marsden.)
Syn. de Tamarin à Sumatra. («.)
ASS APx\.N ET ASS APANICK. . MAM.
( Laët.) Syn. de Polatouche dans la
langue des sauvages de Virginie, /^.
Polatouche. (b.)
ASSASI. POTS. (Forskalh.) Espèce
deBalistede la Mer-Rouge. 7". Balis-
TE. (^v
ASSAZOÉ. BOT. PHAN. Plante
probablement fabuleuse qui, au dire
de certains voyageurs, croîtrait en
Abyssinie oii son ombrage aurait la
propriété d'engourdir les Serpens. (b. i
ASSÉE. ois.;?^. Agée.
ASSI ou ASSY. BOT. PHAN. Syn.
de Dracaejia umhraclifem à Madagas-
car. V. DllAGONIER. (B.)
AvSSIENiSE. As$ius Lapis, min.
C'est-à-dire Pierre d'Jssos. Sarcop/ia-
gus , Pline. Substance minérale au-
jourd'hui inconnue, que les anciens
trouvaient aux environs d'Assos ,
ville de la Troade ; ils la décrivent
spongieuse, friable, légère et pro-
duisant une efflorescence à laquelle
on attribuait la propriété de consu-
mer un cadavre, à l'exception des
dents seulement, en quarante jours.
Ou prétendait encore qu'elle pétri-
fiait les objets que l'on plaçait dans
les tombeaux. Sonnini pense que ce
pourrait bienètre une Ponce, et Lucas
un Alun de Plume. Nous ne pronon-
cerons pointsurcesdeux opinions, (b.)
* ASSIETTE. POIS. (Labat.) Pois-
son des Antilles , rond , a.plati , de
six à huit pouces de diamètre , ar-
genté , dont la chair est excellente ,
mais dont on ne peut reconnaître
le genre sur de telles indications, (b.)
ASSILÏS. BOT. PHAN. (Daléchamp.)
ASS ôi
Syn. de Selinum sylvestre , L. chez
les Arabes, r. Sklin. (b.)
* ASSIMILATION. zooL. P^. Nu-
trition,
ASSIMILATION. MIN. C'est, selon
Patrin , la propriété que possèdent les
Minéraux, dans le sein de la terre, de
se rendre semblables aux substances
avec lesquelles ils se trouvent réunis
dans les circonstances Civorables. Pa-
trin , qui n'admet point de matière
rnorte , voit, dans l'Assimilation telle
qu'il la conçoit , une preuve que les
molécules qui composent les substan-
ces minérales , sont animées par un
principe actif, lequel ne saurait être
aveugle ; toute application qui ten-
drait à refuser à ces molécules toute
espèce deperceptio/i ou de t'o/o«/e sem-
blerait, selon le même géologue, sup~
poser des effets sans cause. « Et pour-
quoi , ajoute-t-il , lefuserait-on d'ad-
mettre dans les molécules de la ma-
tière une sorte d'w/s///ic/? » Peut-être
serait-on autorisé à supposer cet ins-
tinct aux molécules d'une /«ûZ/Vveat-
tife qu'd faudra nécessairement ad-
mettre pai-ce que le microscope le dé-
montre; mais d'autres lois peuvent dé
terminer l'Assimilation minéralogi-
que, sans qu'on soit obligé de recourir
à des suppositions qu'aucune observa-
tionn'autorise. Il n'est pas plus proba-
ble que des effets qui peuvent résulter
de simples règles , qu'observent entre
elles les molécules homogènes, soient
une preuve d'instinct , qu'il n'est dé-
montré que l'attraction soit une preu-
ve de vie ou de volonté dans la matière
que nous appellerons inerte. T^. At-
traction, Cristallisation et Ma-
tière. (2-;
ASSIMINE. bot. PHAN. (Devaux.)
V. Fruit.
ASSIMINIER. BOT. PHAN. D'oii
peut-être ,^s//«/'rtfl, d'Adanson. K. ce
mot. L'un des noms de pays de \ A-
nona triloba ,h.P. Anone. (b.)
* ASSIS. BOT. PHAN. P^. ASARATH.
* ASSITRA. BOT. PHAN. (Zanoni. )
Syn . arabe de Bauhinia variegata. f.
Bauhinle. (b.)
Z'i AST
ASSONIA. BOT. PHAN. Genre dé-
crit sous ce nom parCavanilleset sous
celui de Kœnlgia dans les manus-
crits de Commcrson, voisin du Dom-
beya et faisant par conséquent partie
des Malvacées de Jussieu. Il présente :
un calice profondément quinqueparti,
muni à sa base d'une bractée trilobée ,
persistant ; cinq pétales recourbés obli-
quementen faulx; vingt étamines plus
courtes que les pétales, réunies en un
tucéole par la base de leurs filets ,
dont quinze fertiles séparées de trois
en trois par une stérile et plus courte ;
cinq styles , autant de stigmates; un
fruit globuleux , marqué de cinq li-
gnes , composé de cinq capsules qui
se séparent à sa maturité , et dont
chacune contient deux graines dans
une seule loge.
\J Assonia populnea décrite par Ca-
vanilles et figurée tab.42, fig. J ,de ses
Diss. , est un Arbrisseau de lile de
Mascareigne,oiiil porte vulgairement
Yenomàn Bois cle senteur bleu. lia ses
feuilles éparses, longuement pétiolées,
ovale-i, lancéolées; ses tleurs sont blan-
ches, disposées en corymbes axillaires
et terminaux. (a.d.i.)
ASSOUROU. BOT. pn.iN. Nom d'un
Arbuste à la Jamaïque , que les uns
croient être le Myrtus Pimenta de
Linné , et d'autres le citrifolia. (b.)
ASSY. BOT. PHAN. P'. Assi.
AST AGITES, crust. J^. Astaco-
XITHES.
ASTACOIDES. Jstacoidea. cmvst.
Nom appliqué par Uumeril à un or-
dre de la classe des Crustacés , com-
prenant toutes les espèces qui ont un
test calcaire. Cette division répond au
grand genre Cancer de Linné , et em-
brasse les ordres des Décapodes , des
Stomapodes et des Amphipodes de
Latreille (Régne Anim. de Cuv. ) , ou
celui des Malucostracls [Gênera Crust.
et Insect. et Considér. génér.) /^. ces
mots. (aud.)
AS TAC OLE. Astacolus. moll.
Montfort ( 6'o«c/ij/. t. i , p. 262) a
établi , sous ce nom , un genre de Co-
quilles microscopiques de la famille
AST
des Discorbes , F', ce mot , pour une
espèce vivant sur les bords del'Adria-
tique, qu'il a appelée Astacole crépi-
dulée, Astacolus crepidu/atus.CeUees^
pèce , copiée de Fichtel et Moll. {Test,
microsc. p. 107. t. 19. f. g. h. i.) est le
Nautilus Crepidulus de ces auteurs.
Nous la rapportons au genre Crislel-
laire, oii elle forme, avec quelques es-
pèces analogues , un groupe distinct.
f^. CniSTELLAIRE. (F.)
ASTACOLITHESou ASTACITES.
crust. foss. Noms sous lesquels quel-
ques auteurs déjà anciens ont décrit
plusieurs Fossiles qu'ils rapportent
principalement au genre Ecrevisse.
Nous indiquerons à chaque genre de
Crustacés les espèces qui se trou-
vent enfouies dans quelques-unes des
couches du globe, f^. Crustacés fos-
siles, (aud.)
ASTACOPODIUxM. crust. foss.
Fragmens d'Astacites dans lesquels
on ne retrouve que des pâtes de Crus-
tacés fossiles. T^. Astacolithes. (b.)
ASTAQUE. crust. D' ylstaçusXaûu.
Yieux nom français de ri'^cievisse.
f^. ce mot. (b.)
* ASTARACH. bot. phan. D'oii
Estoraque des Espagnols , et Stirace
des Italiens. Syn. arabe de Stjra.v.
officinale^ L. /-'. Styrax (b.)
*ASTARTE. Astarle. moll. Genre
de Lamellibranches établi par Sower-
by {Min. conch. t.i .noxxiv.p.85) pour
plusieurs espèces de nouvelles Coquil-
les bivalves , fossiles de l'Angleterre,
qui se rapprochent de certaines Vé-
nus de Linné et de Lamarck , mais
auquel cet auteur rapporte aussi plu-
sieurs Vénus vivantes déjà connues.
Vo'ci les caractères que Sowerby assi-
gner cenouveau gcnrc:«Coquillesub-
» orbiculaire ou transverse; ligament
M externe; une XnuuXe [lunette?) avi
M côlé postérieur ; deux dents diver-
)> génies près des crochels. Les Co-
» quilles de ce genre , ajoute Sower-
» by , ont trois impressions niusca-
» laires; le Ligament d'un côté et la
» lunule [lunette?) de l'autre, réu-
» nis à la forme générale , leur don-
AST
« nent de la ressemblance avec la Ve-
» nus de Linné. L'extérieur des val-
» ves a des ondulations transverses ,
» oudes cotes réllochiesetdépriinces,
» qui donnent à celte surface un as-
« pect qui les fait distinguer à la pre-
" inièrc inspection. Leurs bords sont
» pour la plupart crénelés en dedans.
» Il y a une dent de moins à la char-
M nièrc que dins les Vénus. Les cro-
w chets sont généralement pleins , et
» non creux au-dessous des dents.
» Ces Coquilles ont communément
» une dent obscure , allongée , à
» quelque distance du crochet dessous
» la lunule. » — Plusieurs espèces
de ce genre , qui se trouvent en An-
gleterre, et beaucoup d'autres exoti-
ques, ont été classées dans les Vénus.
Parmi les premières, se trouvent la
r^enus scotica , type du genre selon
.Sowerby ; les r. sitlcata , Danmo-
nia , Paphia , fasciata et subcor-
data. Nous observerons qu'en ne
considérant que la charnière , ce qui
ne peut suffire, dans tous les cas,
pour établir un genre avec quelque
certitude .plusieurs de ces espèces ci-
tées par Sowerby , ofirent des diffé-
rences assez marquées sous ce rap-
port. Il nous paraît , par exemple ,
que les P'enus Paphia et fasciata ,
ayant trois dents bien distinctes, un
faciès ditlerent , s'éloignent des au-
tres espèces citées, qui se reconnais-
sent au premier coup-d'œil, par la
couleur et la nature de leur épiderine.
La Venus scotica, que Lannrck a
cru devoir laisser paimi les Vénus,
ne nous paraît pas devoir être sépa-
rée de la Venus Danmonia dont ce
savant célèbre a fait un genre parti-
culier, sons lenomdeCrassine(Anim.
s. vert. 2' édit. t. 5, p. 555). Il nous
paraît qu'il en est de môme à l'égard
de la Venus su/cata et peut-être de
la Venus subconlata ? S'il en est
ainsi, comme nous le présumons, le
genre Crassine de Lamarck ne serait
que le genre Jstarteàe Sowerby, dont
le nom terait changé et qu'il laudrait
lui restituer comme ayant l'antério-
rité. A l'égard de ce genre , il est à
désner qu'on observe son Animal
TOME II.
AST 33
dont la connaissance fixera peut-être
la famille à laquelle il doit appar-
tenir.
Nous croyons avoir eu tort de le
rapprocher, dans nos tableaux syslé-
maliques des Mollusques, du genre
CrassatcUe : il doit vraisemblable-
ment l'aire partie de la famille des
Vénus, dans laquelle nous le place-
rons dorénavant.
Ne connaissant point les espèces
fossiles que Sowerby rapporte à ce
nouveau genre, nous ne pouvons rien
décidera leur sujet; nous nous bor-
nerons à les citer en renvoyant à l'ou-
vrage même de ce savant, pour les
descriptions et les figures; mais il
nous paraît qu'elles conviennent tou-
tes au genre Crassine de Lamarck.
D'après les observations précé-
dentes, nous établirons ainsi les c ■.-
ractères de ce genre : Coquille subor-
biculaire ou transverse, équivalve,
subinéqudatérale; valves exactement
closes; bords internes souvent cré-
nelés; charnière composée de deux
dents fortes, divergentes, et d'une
dent latérale obscure, située sous
la lunule , sur la valve droite , et
de deux dents inégales sur la gau-
che , avec une fossette peu marquée
pour la dent latérale ; ligament ( exté-
rieur) sur le côté le plus long.
Les espèces les plus certaines sont :
— i. Jstarte scotica, Maton et Ra-
kett [in Linn. Trans. T. tiii, p. 8i ,
t. 2 , f. 3) ; Montagu ( Test, suppl. p!
44); VS\\\-ws\\{Descript. cat.-ç. 167);
Venus scotica, Lamarck (An. s.
vert. 2^ édit. , T. V , p. 600). Cette es-
pèce habite les côtes d'Ecosse. — 2.
yJst. sulcata , Montagu fp. i3i) ; Ma-
ton et Rakelt ( loc. cit. T. 11. f. 2.);
Dillwyn (p. 166). Pectunculus trun-
catus, Da^costa (p. igS); des côtes d'E-
cosse.— 5. ylst. Danmonia, Montagu
{Suppl. p. 45, t. 29, f. 4); Dillwyn
(p. 167). Crassina danmoniensis, ha.-
marck ( loc. cit. p. 554) j des côtes
du Devonshire. — <i. Jst. Montagui,
Dillwyn (p. 167). Venus compressa ,
Montagu [Siippl. p. 43. t. 26. f. i ); des.
cotes d Ecosse.— 5. Ast. triangula-
ns , Montagu ( Test. t. 17. f. 3). Ve
34 AST
nus triangulaiis , Dillwyn (p. lyS).
Des côtes du Devonshire et du York-
shire.
Les espèces fossiles sont :
Jstarte lucida , Sowerby ( Min.
coric/i. T. Il , t. i57 , f. 1 ). — cunea-
4a ( ici. f. 2 ). — elegans ( id. f. 3 ). —
lineata{t. 179, f. i.)- — plana{ic/.i. 2).
— obliquata {id. f. 5.) • e.xcavata ( t.
253 ). — planata ( t. 267 ). — lugosa
(t. 3i6), toutes de l'Angleterre. La
dernière a beaucoup d'analogie avec
les ^st. scotica et Danmonia. (f.)
* ASTARTIFE. bot. phan. Syn. de
Camomille en Afrique selon Adanson.
(B.)
ASTATE. Astatus. iNS. (Klug.);^.
CÉPHUS.
ASTATE. Astata. iNS. Genre de
l'ordre des Hyménoptères, section
des Porte-Aiguillons , établi par La-
treille qui le place (Considér. génér.)
dans la famille des Larrates , et ail-
leurs (Règne Animal de Cuv.) dans
celle des Fouisseurs. Jurine (Classif.
des Hyménoptères ) donne au même
genre le nom clc Dimorphe, DzOTor^j/ia,
et lui assigne pour caractères : une
cellule radiale, largement appendicée;
trois cellulescubitalespresqueégales ;
la deuxième recevant les deux nervu-
res récurrentes , et la troisième étant
bien éloignée du bout de l'aile (on
voit le commencement de la q\ia-
trième cellule) ; mandibules grandes ,
bifides; antennes sétifoi'mes, de douze
articles dans les femelles , et de treize
dans les mâles.
Ces Insectes ressemblent aux Larres
par la forme générale de leur corps ,
par la brièveté de leur abdomen , et
par le nombre des cellules radiales et
cubitales des ailes du mésothorax ; ils
s'en distinguent cependant , ainsi que
des autres genres de la même famille,
parleurs antennes à articles cylindri-
ques et égaux , à l'exception du premier
qui est gros, et du deuxième fort petit;
f)ar leurs mandibules; par la languette
arge, offrant trois divisions ou lobes
presqueégaux; parles palpes maxillai-
res , dont le troisième article est plus
gros que les autres ; enfin , par leurs
AST
yeux à réseau qui , très-dé veloppés ,
sont contigus sur le front dans les mâ-
les, et distans l'un de l'autre dans les
femelles. Les Astates sont très-agiles ,
changeant continuellemenl de place ,
ainsi que l'indique leur nom. On les
rencontre dans les endroits secs et sa-
blonneux , en France et dans le midi
de l'Europe. — L'espèce , servant de
type au genre,etla seule que nous con-
naissions , est l'Astate abdominale ,
Astata abdominalis de Latreille, figu-
rée par Panzer ( Faun. Insect. germ.
fasc. 53. tab. 5) sous le norn de Ti-
jj/iia abdominalis ; c'est la Dimorpha
abdominalis de Jurine ( loc. cit. p.
147). Cet entomologiste a figuré ( pi.
9. fig. 10) , sous le nom de Dimorpha
oculata, une espèce qu'il soupçonne
être le mâle de V abdominalis , mais
sur laquelle nous n'avons aucun ren-
seignement, (aud.)
ASTELIE. Astelia. bot. phan.
Genre intermédiaire entre les Joncées
et les Asphodèlées, suivant R. Brown
qui lui assigne les caractères suivans :
les fleurs sont polygames dioïques ; le
calice à six divisions demi-glumacées.
Les mâles présentent six étamines in-
sérées à son fond , avec le rudiment
du pistil ; les femelles , le rudiment
des étamines et un ovaire à trois stig-
mates obtus , ayant tantôt trois loges,
tantôt une seule avec trois placentas
pariétaux; le fruit est une baie à une
ou trois loges polyspermes. Les es-
pèces de ce genre sont des Plantes
herbacées , ayant à peu près le port
d'un Tillandsia , et parasites de mê-
me sur le tronc des Arbres ; leurs ra-
cines sont fibreuses ; leurs feuilles
radicales, imbriquées sur trois rangs,
lancéolées , linéaires ou cunéiformes,
carinées , gainies sur leurs deux fa-
ces de poils couchés et de soies lai-
neuses à leur base. La tige manque,
ou bien est courte et garnie dé peu
de feuilles. Les fleurs sont en grappes
ou en panicules , portées sur des pé-
dicelles inarticulés , munies d'une
bractée à leur base , petites , soyeuses
extérieurement.
Banks et Solander , auteurs de ce
AST
genre , en ont trouvé à la Nouvelle-
Zélande, et décrit plusieurs espèces :
ce sont celles dont l'ovaire est Irilo-
culaire. I! est uniloculairc dans la
seule que décrit Robert Brovpn , 1',-/.
alpina , recueillie par lui dans 1 île de
Van Dicnien. li croit devoir y rappor-
ter le Melantlùum piimilum de Fors-
ter; et c'est pourquoi Jussieu les
place ensemble dans la famille des
Colchicées. (a.d. J.)
ASÏERE. Aster, bot. PHAN.Corym-
bifèrcs, Juss. Syngénésie Polygamie
superflue , L. Le genre Aster , tel que
l'établit Linné, présente les caractères
suivans : un invokicre presque hémis-
Shéi ique, composé de plusieurs rangs
e folioles imbriquées ,les inférieures
souvent étalées ; un réceptacle plane,
parsemé de petits points déprimés ;
des fleurs radiées , les fleurons du
centre très- nombreux , tubuleux ,
herniaphrodites ; les demi-fleurons
de la circonférence femelles , au nom-
bre de plus de dix ; une aigrette de
poils simples et sessile.
On a décrit près de cent trente es-
pèces de ce genre, qu'on peut diviser
en sous- Arbrisseaux et en Plantes her-
bacées ; la tige de ces dernières tantôt
porte une ou deux fleurs seulement ,
tantôt se ramifie pour former des pa-
nicules et des corymbes. Dans ces
derniers cas les feuilles sont entières
ou dentées, linéaires ou lancéolées ou
ovales. On établit ainsi plusieurs sec-
tions , dans lesquelles se groupent les
nombreuses espèces du genre Aster.
L'espace dans lequel nous sommes
forcés de nous renfermer , ne nous
permet d'en citer dans chaque section
qu'un ou deux exemples.
A. Espèces ligueuses.
La plupart sont originaires du cap
de Bonne-Espérance, quelques-unes
de la Nouvelle-Hollande , quelques-
unes de l'Amérique septentrionale.
Telles sont : — U Aster fruticulosus,
L. Commel. Hort. 2, tab. 27. — UA.
argophjllus, La Biilardière. PI. de la
Nouv.-Hoil. , tab. 201. — L'A.seri-
ceus,Yen\.enAt . Hort. Cels., tab. 55.
— L'A. rupestris, Humboldt et
Bonp. Nov. Gen., tab. 334.
AST 55
B. Espèces herbacées.
f. Tiges unitlores ou biflores.Tels
sont :
\J Aster alpinus, L. Jacq. Austr.
tab, 88, qui croît dans les Alpes , les
Pyrénées , les Cévennes. — L'y/, cro-
cifoltus, Humb. et Bonp. JVot/. Gen.,
tab. 552, 1.
ff . Tiges rameuses.
A. Feuilles entières.
a. — Linéaires ou lancéolées.
L'Aster acris, L., qui habite la
France méridionale. — L'A. Amellus,
L. Jacq. Aust. tab. 455, qui fait aussi
partie de la Flore française. — L'A .
caricifulius, Humb. et Bonp. Nu^>.
Gen., tab. 535.
^. — Ovales.
L'Aster corni/olius, WiUd.
B. Feuilles dentées.
y. — Lancéolées.
L' Aster Tripolium, L. Flor. dan.tab.
6o5. Cette espèce est commune au bord
de la mer sur les côtes d'Europe. —
L' A. pyrenœus. Desf.
l. — Ovales ou cordées.
L' Aster macrophjllus , L. — A.sinen-
sis,L. C'est cette dernière espèce qui
est connue dans nos jardins sous le
nom de Reine-Marguerite . Elle est ori-
ginaire de la Chine et du Japon , d'oii
elle fut envoyée en Europe vers 1700
ou 1702 : du moins à cette époque fut-
elle figurée par Dillen ( Hort. Eltli.,
tab. 34 , f. 38). Thouin (Encyc. met.
Dict. d'Agr. 1, p. 710 et 711) pense
quelle était cultivée au Jardui des
Plantes dès 1728; qu'elle y était ori-
ginairement à fleurs simples et bîan-
cliesassez ressemblantesaux Chrysan-
thèmes de nos champs, mais qu'ayant
bientôt produit des graines dont paru-
rent les plus belles variétés de cou-
leurs, paiticulièrement la rouge, cette
dernière nuance , nouvelle parmi les
fleurs analogues , fixa l'attention des
amateurs qui la nommèrent Reine-
Marguerite. C'est en 1734 qu'on obtint
des variétés violettes. Depuis cette
époque le nombre de ces variétés s'est
fort augmenté, mais ce n'est que très-
récemment qu'on a obtenu celle qu'on
nomme à tuyau.x et dont les fleurs
paraissent hémisphériques.
.56 AST
On cite encore trois espèces d'Aster
à feuilles pinnees, dont deux à rayons
jaunes ; \Jster pinnatus de Cava-
nilles, II tab. 212, est de ce nombre;
mais on doute qu'elles appartiennent
réellement à ce genre. Dans toutes
les autres , les feuilles sont simples et
alternes , les demi-fleurons violets ,
rouges et blancs.
Le genre Aster de Linné a été di-
visé en plusieurs autres par divers au-
teurs, u Aster Jjnellus , L. a formé
y Amellus d'Adanson dans lequel lin-
volucre est lâche et entièrement
squarieux. Henri Cassini a depuis
établi les suivans : Callistemma ,
formé d'une seule espèce , V Aster
sinensis , dans lequel la fleur est
extrêmement grande ainsi que son
involucre, et oii une rangée extérieu-
re de petites écailles simule une
double aigrette sur le fruit. — Eiiry-
bia , oii les folioles de linvolucre
sont conniventes . et auquel se l'ap-
portent les Aster Tripollum et corym-
bosus. — Il en est de même dans
les genres Felicia , oii les poils de
l'aigrette sont denticulés et auquel
se rapporte V Aster tenellus , L. , et
Galatea composé des Aster Dracun-
culoides , trineruis , punctatus , L. ,
oii les demi-fleurons sont neutres.
Les jardiniers appellent Aster à! A-
frique le CAneraria Amelloides , L. ,
Agathœa cœlestis de Cassini. ^'^. Aga-
THjEA. (a.d.j.)
*ASTÉRÉES. BOT. H. Cassini nom-
me ainsi la sixième des tribus qu'il a
établies dans la famille des Synanthé-
rées , et il lui assigne pour caractère
distinctif la disposition de deux bran-
ches du style qui se courbent l'une
vers l'autre comme celles d'une pince,
<;'est-à-dire en présentant une con-
vexité externe et une concavité inter-
ne , et qui, hérissées tout autour de
papilles glanduleuses et filiformes
dans leur moitié supérieure , oftrent
inférieurement et en dedans deux
bourrelets stigmatiques , saillans ,
non-confiuens, séparés par un large
intervalle: disposition qu'on peut voir
représentée dans la pi. du Dici. des
AST
Se. natur. oii sont figurés les détails
anatomiques des tribus de Synanthé-
récs (a.d.j.1
ASTERELLE. Aste relia, bot.
CRYPT. (Palisot de Beauvois.) Genre
démembré des Marchantia de Linné
et qui n'a point été adopté. Il renfer-
mait deux espèces dont l'une, \A.te-
nella, est représentée par Dillen, tab.
75 fig.4, et l'autre, le Marchantia cu-
nica, est figurée par le même auteur,
pi. 75. fig. 2. f^. Marchantie. (b.)
* ASTERGIR. BOT. phan. (Rha-
sez. ) L'un des noms de l'Azedarach.
T^. ce mot. (b.)
ASTERIAS ET ASTOR. ois. (Al-
("rovande. ) Syn. de l'Autour , Falco
palumbarius, L. en Italie. V. Faucon.
Ces noms ont aussi été donnés au
Butor, Ardea stellaris, V- Héron.
(DB..Z.)
* ASTERIAS. pois.(Aristote.) Syn.
de Chat Rochier , Squalus stellaris,
L. V . Squale. (b.)
* ASTERIAS. BOT. PHAN. ( Dalé-
champ. ) Syn. à'Arenaria, V. Sa-
BLiNE , et dans quelques auteurs,
nom donné au Gentiana latea, L.
/^. Gentiane. (b.)
ASTERIE. Asterias. échin. Genre
établi par les anciens auteurs pour les
Etoiles de mer, classé parmi les Mol-
lusques par Linné et par beaucoup
d'autres naturalistes ; placé par Bru-
guière dans un ordre particulier, ce-
lui des Vers Ecliinodermes , entre les
Mollusques nus et les Testacés ; enfin
restreint par Lamarck dans ses véri-
tables limites. Il en a fait , sons le nom
des Stellérides , la première section de
ses Radiaires Ecliinodermes, et l'a divi-
sée en quatre genres. Cuvier a adopté
ces genres et a mis les Astéries à la
tête de ses Ecliinodermes pédicellés :
il commence par ces Animaux le ta-
bleau méthodiquede sesZoophytes. Il
est impossible de ne pas suivre l'opi-
nion de ces naturalistes célèbres ; ainsi
l'on ne traitera dans cet article que des
Astéries proprement dites. /^. les mots
COMATULE , EURYALE et OpHIURE ,
AST
pour les au'.res Etoiles de mer. Le»
Aste'ries ont pour caractères : im corps
suborbiculaire , déprimé , divisé dans
sa circonférence eu angles , lobes ou
rayons disposés en étoile; la face in-
férieure des lobes ou des rayons est
munie d'une gouttière longitudinale ,
bordée de chaque côté d'épines mo-
biles et de trous pour le passage de
Eieds tubideux et rétractiles ; leur
ouche est inférieure , centrale et pla-
cée au point de réunion des sillons in-
férieurs. Elles sont appelées vulgaiie-
ment Etoiles de mei , et doivent ce
nom à la forme de leiu" corps , divisé
en ravons divergcns de la même ma-
nière que ceux que l'on emploie pour
figurer une étoile. Ces rayons sont en
général au nombre de cinq ; leur sur-
face , principalement la supérieure,
présente une multitude de tubes con-
tractiles , beaucoup plus petits que les
Eieds; ils paraissent destinés à absor-
er et à rejeter l'eau après qu'elle a
été introduite dans la cavité générale
du corps , sans doute pour une sorte
de respiration. La bouche est cons-
tamment située au centre de la face
inférieure de l'Animal; elle sert d'a-
nus , et communique à un estomac
court et large d'où partent , pour
chaque rayon, deux cœcums ramifiés
comme des Arbres. La charpente os-
seuse de ces Animaux , que l'on a com-
parée quelquefois , mais à tort, à une
colonne vertébrale, est composée de
rouelles ou disques pierreux , articulés
ensemble , et d'oii partent les bran-
ches cartilagineuses qui soutiennent
l'enveloppe extérieure ; cette sorte de
colonne ne produit jamais de côtes , et
ne sert point d'enveloppe à un tronc
nerveux ; elle a plus de rapport avec
une tige d'Encrine qu'avec tout autre
objet.
Les Astéries présentent un appareil
de vaisseaux assez compliqués : les uns
semblent destinés à transporter la ma-
tière nutritive dans toutes les parties
du corps ; certains se dirigent vers
l'organe respiratoire et se rapprochent
ensuite du centre , etc. On ne peut
cependant pas dire qu'il y ait une vé-
ritable circulation. Elles ont une puis-
AST
3?
sance de reproduction difficile à con-
cevoir; non-seulement elles reprodui-
sent dans trois ou quatre jours les
ravons qui leur sont enlevés isolé-
ment, mais lui seul rayon , laissé en-
tier autour du centre ,lul conserve la
faculté de reproduire tous les autres.
— Ces Animaux , quoique privés d'or-
ganes particuliers pour la vue , l'odo-
rat et l'ouïe, sont sensibles à la lu-
mière , aux odeurs et au bruit. Dira-
t-on que ce n'est qu'iui effet de leur
irritabilité? (Quelques auteurs les re-
gardent comme hermaphrodites ; je
ne partage pas cette opinion , malgré
les obsci valions du docteur Spix qui
prétend avoir découvert leurs orga-
nes sexuels : il leur a trouvé de vé-
ritables ovaires en forme de grappe de
raisin , situés dans chaque rayon ,
ainsi qu'un système nerveux assez
compliqué , que Cuvier avait indi-
qué dans ses leçons d'anatomie conx-
parée. — jMarchant très-diflicilement ,
les Astéries nagent aussi avec peine ,
et ne peuvent s élever du fond de 1 eau
qu'en grimpant contre les rochers :
quand elles veulent descendre, elles se
laissent tomber sans faire le moindre
mouvement.
Les Astéries varient beaucoup dans
leur grandeur; il en existe de micros-
copiques et de plus d'un pied et demi
de diamètre. Leur couleur varie de
même suivant les espèces, et Ion en
trouve de toutes les nuances ; presque
toujours la partie inférieure de leur
corps est blanchâtre , caractère qui
indique la station habituelle de ces
Animaux. Elles sont très-voraces , et
se nourrissent uniquement de Vers,
de Mollusques, etc. , jamais de Plan-
tes marines. Elles se plaisent sur le
Sable , sous les pierres , sur les ro-
chers ; elles s'attachent sur leurs pen-
tes verticales, et adhèrent aux voûtes
des grottes sous-marines.
Aucune Astérie ne peut servir à la
nourriture de l'homme; dans beaucoup
de pays on les regarde même comme
vénéneuses et donnant quelquefois aux
Moules leur qualité malfaisante. Est-
ce une erreur ? L'on n'en fait aucun
usage , si ce n'est pour fumer les ter-
38 AST
res; c'est un engrais excellent, dont
les habitans des boi ds de la mer, pi in-
cipalemenL ceux de la Noimandie ,
connaissent tout le prix.
Les Asléi ies fossiles sont assez com-
munes dans les terrains de dc'pôls ; on
les trou\'e rarement entières. C'est
des carrièies de la Tliuiuigc, des
schistes de Soienliofen 1 1 de Pappen-
heim , des cariièi es de Pirna , de Chas-
say-sur-Saône, de Malcsmcs , des en-
virons de Cobourg et de Rotenibourg-
sur-la-Tauber, que 1 on a relire les As-
te'ries fossiles les jnieux c^racteri^.ees ;
l 'on croit qu'il en existe des débris dans
le teirain coqiiillier des environs de
Paris, à Grignon,à Valognes,àCaen,
dans le Jura , eu Italie , etc.
Lamarck a divisé les Astéries en
deux sections : la premièie renferme
les Asiéries scutellées ; la deuxième,
les Astéries rayonnées. — Les princi-
pales espèces de ce grand genre sont ;
L'Astérie parquetée, Asteiias
tes&ellata, Encycl. tab. 96 — 97. fig. i.
2. — 98. fig. 1. 2. Plane, pentagone,
sans épines , granulée en mosaïque des
deux côtés ; le bord articulé. Cette es-
pèce est remarquable par sa forme
simple, par ses angles courts, par le
bourrelet articulé de ses bords , et par
les nombreuses variétés qu'elle pré-
sente. Elle est indiquée dans les mers
d'Europe , d'Amérique et des G randes-
Indes. La même espèce peut-elle se
trouver dans des localités si diffé-
rentes? La chose est possible; mais
nous en doutons, surtout en compa-
rant les figures citées par les auteurs.
L'Astérie discoïde, Asteiias dis-
coidea, Encycl. tab. 97. fig. 3. tab. 98.
hg. 3. et tab. 99. fig. 1. Espèce singu-
lière , presque orbiculaire , pentagone
et très-épaisse. Ses angles sont bifides
au sommet par le prolongement des
gouttières inféiieures jusque sur une
partie du dos , presque lisse et con-
vexe ; la face inférieure est parquetée
de pièces finement gianideuses , char-
gée d'autres grains plus gros Cette
Astérie a quatre à cinq pouces de dia-
mètre : l'on ne connaît point son ha-
bitation.
L'Astérie a aigrettes, Jsteiias
AST
papposa, Encycl. tab. 107. fig. 4 et .5,
6 et 7. La partie supérieure et les bords
sont hérissés de tubercules so,eux;
les rayons , au nombie de douze à
quinze , sont lancéolés et moin., longs
q;ie le diamètre du disque ; la couleur
c.->t ro ssà!ie ou feri ugineuse. La-
marck dislingue dcu^ variétés dans
celte espèce, en généial assez com-
m..ne : la pien.ière, dessinée dans les
ligures 4 et 5 ; la deuxième , dans les
figures 6 et 7. Les difféiences entre
ces deux variéîés ne seraient-elles pas
assez grandes pour établir deux espè-
ces , d autant que l'une se trouve dans
l'Océan européen, et l'autre dans la
mer des Indes?
L'AsTÉiUE ROUGEATRE, ylstciias lU-
hens, Encycl. tab. 112. fig. 3. 4. tab.
11 5. fig. 1.2. Cette es|5èce e^t telle-
ment commune sur une partie des
côtes de France , qu'on la répand sur
la terre au lieu de fumier ; ses rayons,
au nombre de cinq, rarement de qua-
tre ou de six, sont lancéolés et cou-
verts de tubeicules épineux.
L'Astérie orangée, Jstenas auran-
iiaca, Encycl. tab. 110. fig. 1 — 5. et
tab.i 11. fig. ] — 6.Sondisqueassez lar-
ge est un peu moins dépiinié en des-
sous qu'en dessus , et se divise en cinq
rayons lancéolés, marginés et frangés ;
les bords semblent articulés par le
produit des sillons transverses qui les
divisent. Celte espèce se trouve dans
les mers d'Europe : elle est grande ,
belle et remarquable par ses carac-
tères; elle varie tellement que l'on
est quelquefois tenté de croire que l'on
a réuni plusieurs espèces sous le même
nom.
Lamarck a encore déciit plus de
quarante espèces de ce genre. Dans ce
nombre, quinze sont indiquées des
mers d'Europe, seize des mers des
Indes ou de lOcéanique, cinq de l'A-
mérique , une d'Afrique ; l'habitation
des autres est inconnue. Combien doit
être considérable le nombre des Asté-
ries que nous ne connaissons pas ,
Î)uisque ces Animaux , de même que
a plus grande partie des Rayonnes ,
sont plus nombreux dans les pays
chauds que dans les pqys froids. Quel-
AST
ques autres espèces d'Astéries ont été
décrites ou figurées par les auteurs
modernes. Lamarck n'en fait point
mention ; elles n'ont d'ailleu'S rien de
remarquable. (lam..x.)
ASrÉRIE. MIN. Les anciens dési-
gnaient SOUS ce nom une Piei re sus-
ceptible de poli , et qui faisait vou' ,
lorsqu'on la présentait au soleil , l'i-
mage d'une étoile à six rayons clian-
geant de place selon l'inclinaison que
l'on donnait à la Pierre. Selon Delaii-
nay (Minéral, des Anciens, i. p. ii4),
cette Astérie serait une variété cha-
toyante de Feldspath; mais on pense
qu'elle était plutôt ce que l'on nom-
me aujourd'hui Girasol, variété de
Corindon hyalin. K. GiRASOi. , et
Corindon. (b.)
* ASTERION.BOT. PHAN. (Diosco-
ride.) Syn.de Chanvre. /^.ce mot. (b.)
* ASTERIOPHIURE. Asteriophiu-
ra. ECHiN. Genre que nous avions
proposé entre les Astéries etlesOphiu-
res dans notre Mémoire sur l'Ophiure
à six rayons (Ann. du Mus.tom. 20 ).
11 est remplacé par le genre Euryale
de Lamarck. (l,am..x.)
* ASTERIPHOLIS. bot. phan.
(Pontédera.) Syn. à^ Aster Nouœ-An-
gliœ, L. (B.)
ASTERISQUE, ylsteiiscus. bot.
PHAN. Genre de Tournefort réuni au
Buphthalmum par Linné. V. Buph-
THALME. Ce nom a été donné par
d'autres botanistes anciens à diverses
Syngénèses ou Synanthérées. (b.)
ASTERITES. echin. foss. et so-
ii"ïP. Qu'il ne faut pas confondre avec
Astérie, Pierre citée par les anciens.
C'est-à-dire informe d'étoiles. Pétri-
fications qu'on a d'abord cru des As-
téries fossdes , mais qu'on a découvert
depuis n'être que des articulations
d'Encrine. J^. ce mot et Encrinite.
Le nom d'Astérite a été en outre ap-
pliqué à des Isis. P^. ce mot. (b.)
* ASTERKILLOS. bot. phan.
L'un des noms africains de la Mille-
feuille, Achillea MillefoUum , L. se-
lon Adanson. V. Millefeuille. (b.)
ASÏ 3^
*ASTEROCEPHALUS. bot. phan.
Sébastien VaillrtUt (dans les Mém. de
l'A Cad. de Paris , an 1712) a formé
sous ce nom un genre qui depuis est
rentré paimi les Scabieuses, P'. ce
mot. ha Scabiosa argcnlea, L. en fai-
sait partie, (b.)
* ASTEROÏDE. Asteroidea. bot.
PHAN. Genre formé par Tournefort
{CoroLl. \. R. H. p. 5i), pour deux
Plantes que Linné a confondues dans
le genre Buphthalmum , et dont l'une
est le B. graiidijlorum. V. BuPH-
THALME. (b.)
ASTÉROME..t/5/<?/o/«a.BOT.cRYPT.
{Hypuxylons.) De CandoJlea établi ce
genre dans le supplément delà Flore
française; il en a donné depuis ime
description plus détaillée et de très-
bonnes figures dans les Mémoires du
Muséum d'histoire naturelle, tome m,
p. 329. Toutes les Plantes de ce genre
sont parasites sur les feuilles vivan-
tes ; elles sont composées de filamens
byssoïdes, dicliotomes, rayonnans
d'un mçme centre , et formant des
taches irrégulièrement arrondies. Ces
filamens sont évidemment placés des-
sous l'épiderme, dont le tissu se con-
tinue d'une manière très-visible par-
dessus ; ils représentent, sur plusieurs
de leurs points , des tubercules ar-
rondis , ressemblant à de petites
Sphseries,et qui, comme elles, m'ont
paru présenter un orifice arrondi.
Ces tubercules sont si petits qu'on n'a
pas encore pu s'assurer si c était de
vraies loges remplies , comme celles
des Sphseries , d'un fluide mucilagi-
neux,mêmede sporules; mais la ma-
nière dont ces tubercules s'afïiiissent
dans les échantillons conservés en
herbier, paraît prouver qu'àl'état frais
ils étaient remplis par une matière
fluide.
De CandoUe , dans le Mémoire que
nous venons de citer , a décrit six es-
pèces de ce genre; cinq sont noires
et croissent sur les feuilles de la Vi.a.\-
Tponce, Pàjteumasjiicaturn; delà Den-
taire, Denta/ia pi/mata; du Sceau de
Salomon, Volygonatum vulgare-, delà
Violette à deux fleurs , Fiola hiflora ,
4o
AST
el du Frêne. Une autre est rouge, et
pousse sur les feuilles du Cerisier à
grappes , Ceraaus Pculus ; on leur a
donné les noms de ces diverses Plan-
tes. La plupart habitent également sur
la surface inférieure et supérieure des
feuilles. Nous en avons observé une
autre espèce sur les feuilles de la
Campanule à feuilles de Pécher, Cam-
paiiula persicij'ulia, qui diû'èrc tiès-
peude celle ùv\Fhyteuma;cc(\\.n con-
firme l'analogie qu'on a observée en
général entre les Cr\ ptogames parasi-
tes qui croissent sur des Plantes de la
même famille. Ces Plantes ne ])arais-
sent pas nuire beaucoup aux Végétaux
sur lesquels on les trouve, car elles
ne les empêchent ni de iluuiir, ni c'.c
donner fies graines mûres, (ad.u.)
ASTEVLO^E.Js/erupcia. bot. phan.
Du Petit-ïhouars nomme ainsi lui pe-
tit Arbrisseau observé par lui à ÎNki-
dagascar,qu'ildécritpag. 5i, elfigLiie
tab. i5 de son Histoire dcsV^égélaux
recueillis dans les îles australes d'A-
frique. Son calice est qumquefuie.
Ses pétales, au noinbre de cinq , sin-
sèrent au calice , alternent avec ses
divisions et sont caduques. Il y a dix
étamines , dont une alternativement
plus courte; leurs lilets se réunissent
inférieurement en un urcéole adné à
la base du calice. L'ovaire est libre ,
à trois angles obtus, et se termiue par
un style court divisé en trois branches
qui portetit trois stigmates capités. Le
fruit , autour duquel le calice persiste
et s'agrandit en formant une expan-
sion stel]iforme,est unecapsuleà trois
loges, dont chacune contient trois ou
quatre graines attachées au réceptacle
central. Les feuilles sont alternes, en-
tières, courtenieiit péliolées, d'une
substance ferme et grasse au toucher.
Les Heurs sont disposées en panicules
terminales. — Du Petit-Thouars croit
quece genre peut être placé convena-
blement à côté du Blac/iH'tllia,e\.Çov-
mer avec lui et quelques autres une fa-
mille distincte des Rosacées. Il a aussi
des rapports avec la JUacansia, Plante
classée avec doute parmi les Rham-
nées. Il se contente d'indiquer ces
rapprocheniens , sans en assurer la
AST
certitude , n'ayant pu observer la
graine dans son état de perfection.
(a.d.j.)
* ASTÉROPHORE. yfslerop/iora.
BOT. cnwT .(Ljcoperdacées .] Ce genre
fut d'abord établi par Ditmar dans le
Joui naldeSchrader (vol. m. p. 56). Le
même auteur en a donné une bonne
ligure dans la Flore d'Allemagne de
Sturm (tab. 26), elLink,dans ses Ob-
servations sur les Champignons ( J\a-
tur. Beiiin. Mcg. iSog.p. 5i), avait
déjà décrit ce même genre d'après
Ditmar qui le caractérise ainsi : péri-
diuui hémisphérique, stipité, pré-
sentant à sa face inférieure des la-
melles, se rompant et finissant par
se détruire entièrement, renfermant
des sporides anguleuses , é;oilées.
Nées d Esenbeck , malgré la grande
diflérence qui cxisle entre cette Plante
et les autres Agarics, peisiste à ne la
regaiderquccounne Ibrmant une sec-
tion de ce genre, à laquelleil donnele
nom (i'ylsterupJiuia ( Nées , ^ystema
J ung07iim,pars2, p. 53). La piéscnce
d'un vrai péridium , la disposition
des sporules nous paraissent devoir
faire lauger évidemment cette Plante
parmi les Lycoperdacées.
L'espèce la [lus anciennement con-
nue de ce genre, ylsterupliora JLjco-
penloliles. Dit. , est VyJgarici/s Lyper-
(loides de BuUiard , tab. 166 el 5i6,
fig. 1 , et de Persoou [Synopsis Fun-
gurum, p. 525). Le premier de ces au-
teurs avait déjà bien senti les carac-
tères qui distinguent entièrement ce
Champignon des autres Agarics. Il
dit en clfet, tab. 166 : «Au premier
coup-d œil on croirait voir la Vesse-
Loup pédiculée ; mais lorsqu'on
l'examine avec attention , même à
l'œil nu, on y découvre des l'euillels
très-distincts, qui ne ressemblent
pas à la vérité aux feuillets des Aga-
rics, et qui ne paraissent pas non
plus destinés à remplir les jnêmes
fonctions. Ces feuillets sont entiers ,
rares , très-épais , noirâtres , peu
saillans. » Dans la planche 5i6, il a
Î)arfaitement figuré les .sporules étoi-
ées de celte Plante. Ce petit Charapi-
Asr
gnon a ordinaiienicnt un à deux
E onces de haut i il est d'une couleur
rune; sa surface est pelucheuse ou
un peu velue. Il croit sur les Agarics
qui commencent à se décomposer, et
particulièrement sur VyJgaricus ac/us-
tus Pers. et sur V^li(aruus l'usiiies de
Bullia.d.
Frics, dans ses observations niyco-
logiques , eu a distingué quatre es-
pèces; une, à laquelle il donne le
nom A'^lsteruphura ^/garicoldes , est
celle que nous venons de décrire; une
autre, qu'il nomme Aslerophora Ly-
copenluideSf est VJgarici/s Lycuper-
doides de Sowerby ( Champignons
d'Angleterre, tab. 585): mie troi-
sième, qu'il désigne par le nom à'yJs-
teruphura Physaroldes , a été figi;rée
Jîar Micheli , Aoia Gênera, tab. 82,
hg. 1. Cet auteur avait aussi remar-
qué la loi me étoik'e des graines. La
quatrième , qu'il appelle jlsteropliora
Tnchioides , a été découverte par lui
en Suède. Toutes croissent sur les
Agarics pourris. (ad. b.)
* ASTEROPHYLLITE. Miero-
pliyUites. BOT. Foss. Nousavonsétabli
ce genre dans un Mémoire sur les Vé-
gétaux fossiles, inséré dans les Mé-
moires du Muséum d'Histoire natu-
relle, vol. Yiii. JNous lui avons donné
le caractère suivant : Plantes à ieuil-
les verticillées, linéaires ou lancéo-
lées , traversées par une seule ner-
vure médiane. Ces feuilles sont en
général réunies de 12 à 20 par veili-
cille ; la tige est presque toujours ra-
meuse , à rameaux opposés. Ce même
génie avait été nommé par Schlotheim
Casuariuites; mais ce nom indique un
rapprochement si évidemment faux,
qu'd a paru nécessaire de le changer.
Sternberg , dans le second cahier de
son ouvrage sur les Plantes fossiles ,
que nous ne connaissions pas à l'é-
poque de la pubhcation du Mémoire
cité ci-dessus, a formé, de ce genre,
ses deux genres Schlutheimia etJio/a-
la/ia; mais les caractères qui les dis-
tinguent ne nous paraissent pas assez
importans pour autoriser cette divi-
sion , et d'ailleurs le nom de Schlotliei-
AST -11
rnia est déjà donné à un genre de
Mousses. Les Plantes qui appartien-
nent au genre Jsicrup/iylliles ne sem-
blent jusqu'à présent pouvoir se rap-
porter à aucun genre connu. Les au-
teui's anciens, tels que\Valch,Scheu-
chzer, etc., rapprochaient ces Plantes
desGalium, desllipinirisetdes Equi-
selum. On lesadepuis comparéesà des
Chara; mais ces deux dernières analo-
gies sont évidemment fausses; cardans
les Equisetum et les Chara , ce sont
desramcauxarticulés,etnon des feuil-
les, qui sont réunis par verlicilles. —
Les Asléiophylliles diffèrent des Ga-
lium et de toutes fcsRuhiacées à feuil-
les verticillées connues, par leiii s feuil-
les réunies en beaucoup plus grand
nombre à chaque verticille que dans
aucune espèce de Rubiacées. Elles se
distinguent par ce même caractère de
toutes les Plantes à feuilles verticillées
auxquelles on les a comparées. Les
Hippuris qui s'en rapprochent par ce
caractère en diflcrent par leur tige
simple. Il est probable que ces Plan-
tes qui appartiennent toutes au tei-
rain houiller faisaient partie d'un
genre qui n'existe plus actuellement.
Nous avons pourtant placé dans
ce genre , sous le nom à'Asterophyl-
lites Faujasii, une Plante fossile
trouvée par Faujas à Roche-Sauve
dans le \ivarais, et figurée dans les
Annales du Muséum ( tom. n. pi. 67.
fig. 7 ). Mais il est probaljle que , si
on en possédait de meilleurs échan-
tillons , on pourrait rapporter cette
Plante à un genre connu , et nous
avons déjà indiqué son analogie avec
le genre Cciatopli3'llum. (ad. b.)
* ASTEROPLATYCARPOS. bot.
PiiAN. ( Commelin. 1 Syn. à'Olhonna
airotanifulia , L. P . Othonne. (b.)
ASTÉROPTÈRE. Asteropterus.
BOT. PUAN. Parmi les espèces du
genre Leysera , L., qui appartient à
la famille des Corymbifères , les unes
avaient un réceptacle paléacé, et tous
leurs akènes couronnés par une sorte
de petit tube scarieux, les autres un
récepta.'-le n'offrant de paillettes qu'à
sa périphérie , et des aigrettes sim-
4j
AST
plei pour les akènes de la circonfé-
rence, et composées pour ceuxdu mi-
lieu. Ces dernières espèces apparte-
naient au genre Jsteropterus établi
antérieurement par Vaillant. Il a été
adopte par Adanson et par Gaertner
qui en donne les caractères , et le
iigure, tab. lyô. tig. 6. K. Ljîyséra.
(a. d. j.)
* ASÏEROSPOPJUM. BOT. CRYPT.
( Urédinécs.) Ce genre a été sépare
par Kunze ( Journal de Botanique de
Katisbonne, 1819, p. 225) des S(il-
bospora de Persoon. Il est caractérisé
ainsi . capsules étoilées , cloisonnées,
réunies en groupes, renfermant des
sporules ovales et placées sur vine
base filamenteuse et granuleuse. Le
type de ce genre est le StUbospora as-
terosperma ( Hoffmann , Flore d'Alle-
magne; Persoon, Synopsis Fuiigo-
rum) que Link avait déjà présumé
devoir former un genre particulier.
Kunze lui donne le nom ajlsteivspo-
lium Hoffmanni. Il se développe dans
la substance même du bois , soulève
l'écorce et la rompt irrégulièrement.
Il sort par cette fente une base gra-
nuleuse , noire , entièrement couverte
de capsules étoilées de la même cou-
leur, contenant des sporules allon-
gées. Ces capsules sont à ti'ois cornes,
rarement à quatre ou à cinq. Tous
ces caractères ne peuvent se voir
qu'avec le secours d'un microscope
composé ; à lœil nu les groupes de
capsules ne forment qu'une petite ta-
che noire sur l'écorce.
Ce genre diffère des Stilbospora et
des Melanconium par la forme étoi-
lée de ses capsules. Il se dislingue du
genre Prostenium de Kunze par l'ab-
sence de péridium. (ad. b.)
* ASTICOT. zooL. Même chose
qu'Achée. /^. ce mot. (b.)
* ASTISCHE. cBTTST. (Scopoll.)Syn.
de Cancer Gammarus, L. sur les bords
de l'Adriatique. (b.)
* ASTOCHADOS. bot. phan. Syn.
de Lavandula Slœchas , L. chez les
Arabes, r. Lavande. (b.)
AST
ASTOME. ^5/0/wa. ARACHN. Gen-
re de l'ordre des Trachéennes, établi
par Latreille qui lui assigne pour ca-
ractères : six pieds ; point de siphoa
ni de palpes apparens ; bouche, ne
consistant qu'en une petite ouverture
pectorale. Ces Animaux qui appar-
tiennent (Considér. génér. ) à la fa-
mille des Microphliies ou ( Règne
Anim. de Cuv.) à celle des Holètres,
tribu des Acaridcs, ont le corps mou ,
ovoïde, d'une belle couleur rouge, de
la grosseur d'une graine de pavot , et
muni de six pâtes très-courics. Ils vi-
vent parasites sur plusieurs Insectes ,
etdepréféience surjes Diptères. L'es-
Fèce servant de type au génie est
Astonie parasite, yi.parasitica, ou la
Mitte parasite , Acarus parasitlcus de
Degéer (Ins. t. 7). Elle a été décrite et
représentée par Hermann (Mém. ap-
térologique) qui la range dans sa di-
vision des Trombidies hexapodes, et
lui impose le nom de Trombidiumpa-
rasUicum. Elle est très-commune sur
les Mouches. (axjd.)
ASTOMELLE; Astomella. iNs.
Genre de l'ordre des Diptères fondé
par Léon Dufour. Ses caractères sont :
antennes un peu plus longues que la
tête, forméesde trois articles, le der-
nier en bouton allongé, comprimé et
sans soie ; point de trompe apparente.
Latreille (KègneAnim. de Cuv.) place
les Astomellcs dans la famille des Ta-
nvstonies en les réunissant au grand
genreCyrte qui correspond à la famille
desVésiculeux, des Considérations gé-
nérales.— Ce genre a pour t3pe une
espèce trouvée en Espagne , qui porte
le nom d' Astomelle claviccrne, ^. cla-
vicornis.—YX\ç. est d'un brun noirâtre
avec des bandes transversales de cou-
leur jaune sur l'abdomen. Latreille
en possède une seconde des environs
de Montpellier; enfin VanderLinden,
entomologiste distingué de Bruxelles,
nous en a communiqué une troisième
qu'il nomme Astomelle fauve, Ast.
p^axelii. Elle paraît être la même que
VHenops T^axelii décritpar Klug {Ma-
gazin. Berlin. 1807. 4'' cah. p. 263.
tab. VII. fig. 6). Elle a été trouvée ea
AST
Italie , dans les environs de Bologne.
Voyez-en la description dans le Bul-
letin des sciences , par la Société plii-
lomatique , année 1822. (aud.)
* ASTOMES. 4stomi. bot. crypt.
{Mousses.) Sous ce nom, Bridcl a dé-
signé une des divisions de la flunille
des Mousses, qui renlerine les genres
dont la capside est dépourvue d'ou-
verture, il n'y place que les genres
Phasciim et Fleundium; ce dernier
n'est qu'un démembrement du genre
Phascum de la plupart des botanistes.
On doit V ajouter le genre l'oitia de
Hornschuch. Peut-être doit-on aussi
y placer le genre Andréa qui se rap-
proche des Phascum par son opercule
persistant, quoiqu il en diflere par
plusieurs caractères qui rendent dif-
ficile de le ranger dans aucune (ies
sections de la famille des Mousses. K.
les mots cités dans cet article, (ad.iî.)
ASTOLIE. OIS. Syn. d'Autour en
Italie. /^.Faucon. (dil.z.j
.\5rOURES. BOT. FHAN. Graines
qui ont la propriété d'enivrer les Pois-
sons, et que Bosc dit ê:re celles de
deux espèces de P^erbascum. V. Mo-
LÈNE. (B.j
ASTOUROIN. BOT. PHAN. (Bosc.)
Syn. en langage caraïbe de Myrtus
Fimenta, L. / ". Myrte. (b.)
* ASTRAGALE, zool. r. Os.
ASTRAGALE. Astragaliis. ' bot.
PHAN. Ce genre des Légumineuses,
qui comprend des espèces si nom-
breuses , a été le sujet de deux belles
Monographies, l'une publiée par Pal-
las sous le titre de Species Astragalo-
rum desciiptœ et Icon. Ulustr., in-foL,
JLeipsick , iSoo ; l'autre par De Can-
doUe, sous le \\Xxe.àL' Astragalogia, in-+
et in-fol. Paris , /S02 , avec 5o plan-
ches. C'est ce deinier travail que nous
suivrons ici.
Parmi les Légumineuses, un certain
nombre présente un légume à deux
loges plus ou moins complètes, résul-
tant de l'introflexion des deux" valves
qui se portent en formant une cloison
d'une suture à l'autre. Ce sont ces
Légumineuses complètement bilocu-
AST
43
laires que Linné connaissait sous le
nom d'Astragale , reléguant dans le
genre Phaca celles oLi les deux loges
sont incomplètes, et oii les valves se
réfléchissent de la suture supérieure
vers l'inférieure , et dans le genre Bi-
serriila celles où le légume plane
présente sur son bord autant de si-
nuosités qu'il contient intérieurement
de graines; mais Linné lui-même n'a
pas eu toujours égard à ces caractères
dans la distribution des espèces.
P.dias fait un seul genre du Phaca
etdel'Astiagalus de Linné, et de l'As-
tragaloïde de Tournefort. — De Can-
dolle, enfin, admet trois genres , 5/-
serrula, ylstragalus, O.rjtrupis, ce der-
nier formé de plusieurs espèces d'As-
tragales des auteurs ,et caractérisé par
la pointe qui termine sa carène et sa
cloison formée par l'introflexion de la
suture supérieure f. Oxytkopide.
L'Astragale qui doit seul nous oc-
cuper ici, est distingué parles carac-
tères suivans : son calice est à cinq
dents ou cinq divisions plusprofondes,
plus court en général que la corolle.
Celle-ci est papilionacée, à étendard
oblong, ovale ou arrondi, souvent
échancré au sommet , quelquefois ré-
fléchi sur ses côtés, plus long que les
ailes qui l'égalent cepeudantquelque-
fois ; à ailes stipilées, dont le limbe
est oblong et muni d'une oreillette à
sa base; à carène obtuse, plus courte
que les ailes, ou presque égale, portée
sur un double onglet. Des dix éta-
miiies, neuf sont réunies par leurs fi-
lets presque jusqu'au sommet; la dixiè-
me est libre. L'ovaire est sessile, ou
plus rarement stipité, de forme varia-
ble; le style infléchi à sa base ou à son
milieu ; le stigmate simple ou en tête.
Le fruit est un légume sessile ou
stipité, mais rarement, sans dents si-
nueuses sur son bord, présentant inté-
rieurement deux loges complètes ou
incomplètes que forment les valves en
seréfléchissantdelasutureinférieure.
Les graines sont rcnifonnes , en nom-
bre égal dans chacune des deux loges.
De CandoUe en décrit cent quarante-
deux espèces. La plupart habitent la
partie occidentale de l'Asie ; deux la
-ti AST
Chine; deux le Canada; trois l'Amé-
rique me'ridiouale. On trouve les au-
tres dans la Sibérie, la Perse, la Judée,
l'Asie mineure, la Barbarie et les con-
trées méridionales de l'Europe. Le
même botaniste abandonne la divi-
sion de Linné établie sur l'absence
ou la présence d'une tige herbacée
ou ligneuse, parce que, suivant les
terrains , la même espèce peut avoir
ou n'avoir pas de tige , et devenir de
ligneuse herljacée, et parce que d'ail-
leurs elle éloigne des espèces évidem-
ment voisines. On pourrait tirer de
bons caractères des fruits qui oflrent
une grande variété; mais comme ils
manqueut souvent dans les jardins
ou les herbiers, il a mieux aimé baser
sur une auti e partie qu'on y retrouve
cons'aminent, la division des espèces;
et c'est à peu près la même qu'a suivie
Persoon qui, dans son Synopsis , en
compte cent soixante-neuf. — Les sti-
pules s'insèrent tantôt sur la tige,
tantôt sur les pétioles. Parmi les es-
pèces dont les stipules sont caulinai-
res, les unes ont des corolles pourpres
ou d'un blanc rose, et dans celles-ci,
les tiges sont tantôt étalées à terre,
tantôt dressées ou presque nulles ; les
autres ont des corolles jaunâti es , et
la même ciifFérence peut s'observer
dans leurs tiges. — Parmi les espèces
à stipules pétiolaires, il y en a dont
le pétiole se prolonge en épine , et
leurs fleurs sont sessiles ou pédon-
culées; il y en a d'autres dont le pé-
tiole est inerme, et leur coiolle tire
sur le jaune ou sur- le rouge. De-là
huit sections dans lesquelles toutes les
espèces viennent se placer.
Les feuilles des Astragales sont
pinnées avec ou sans impaire ; leurs
ileurs ramassées ou en épi, axillaires
ou terminales. De l'écorce de quel-
ques espèces découlent des sues gom-
meux. C'est V Jlstragalus creùcus qui
fournit , suivant Tournefort , l'Adra-
gant du commerce ; il suinte des ./.
gummtfcr et pcius , des gommes de
même nature P'. Adragant et Gom-
me, (a.d.j.)
* ASTRAGALLINUS. ois. Syn.
ASÏ
vulgaire du Chardonneret, Fringilla
Carduetis, L. f^. Gkos-bec. (dr..z.)
ASTRAGALOIDES. bot. phan.
Genre établi par Tournefort dans sa
classe des Papiilonacées, adopté par
Adanson et conservé par Linné qui
lui a donné le nom de Phaca sous le-
quel il est aujourd'hui connu. F'.
Phaca. (b.)
* ASTRAIRES ou ASTRÉES. po-
x,YP. Ordre des Lamellifères dans la
division des Polypiers entièrement
pierreux , composé des genres Echi-
nopore , Explanaire et Astrée, P". ces
mots : des lamelles rayonnantes divi-
sent leurs nombreuses cellules, pres-
que semblables à de petites étoiles, d'où
leur est venu le nom d'Astrécs ou As-
traires. Ces étoiles sont placées en gé-
néral sur la surface supérieure du Po-
lypier, souvent elles le couvrent en en-
tier ; elles sont limitées dans certaines
espèces ; dans quelques-unes les lames
se croisent ou s'imbriquent; dans
plusieurs, elles semblent se confon-
dre ; malgré ces différences , les Poly-
pes paraissent toujours distincts quoi-
que liés ensemble par une membrane
non interrompue. (lam..x.)
* ASTRALE. MOLL. /^. Astrole.
(F.)
* ASTRALOS. OIS. Syn. d'Etour-
neau.' Siurnus pulgarls, L. en grec.
(B.)
ASTRANCE. Jstrantia. bot. phan.
Genre de la fiunilledes Ombellifères.
Le calice est à cinq dents ; les pétales
recourbés et à deux lobes; le fruit ova-
le , allongé, couronné par le calice
et formé par la soudure de deux akè-
nes relevés chacun sur leur face exté-
rieure de cinq côtes spongieuses que
traversent des rugosités transversales.
L'ombelle esta trois ou quatre rayons
qu'environne un Involucre de trois
ou quatre feuilles semblables à celles
delà lige; l'ombellule a un involu-
celle de plusieurs folioles coloriées si-
mulant une corolle , et contient des
fleurs nombreuses plus courtes c£ue
ces folioles, les unes hei'maphi'odites.
AST
les autres mâles en plus grand nom-
bre et à pédoncules plus longs. Les
feuilles sont palmées.
De six espèces décrites , une habite
la Sibérie , une le cap de Bonne-Espé-
rance , et quatre lEuropc. Celles-ci
sont : V.-Jstrantia major dont les feuil-
les sont à cinq lobes trifides , aigus et
dentés , grandes et assez semblables à
celles de l'Hellébore noir ; les folioles
de l'involucellc longues , pointues et
à trois nei-vures , semblant former au
premier coup-dœil, avec l'ombellule
qu'elles entourent , une belle Heur
rougeàtre. — \S Astrantia minor, plus
Îjelite dans toutes ses parties , dont
es feuilles sont d'ailleurs composées
de sept à neuf folioles tout-à-fait dis-
tinctes. Ces deux espèces sont figu-
rées t. 191 , des lUustr. de Lamarck.
— U Astrantia Epipactis de Scopoli,
dont les feuilles sont découpées jus-
qu'à la base en trois lobes , dont les
deux latéraux profondément bilobés ,
incisés et dentés en scie ainsi que les
folioles de l'involucre qui sont obtu-
ses , larges et beaucoup plus longues
que les fleurs. Celles-ci sont jaunes.
— \JA. carniolica, W., dont les feuil-
les radicales sont à cinq lobes oblongs
et aigus, et les folioles de l'involucre
entières. (a.d.j.)
ASTRANTHE. Astmnthiis. bot.
PH.iN. Arbre de la Cocbinchine, obser-
vé et décrit parLouieiro , d'après lequel
il paraît offrirles caractères suivans : le
calice , qu'il appelle corolle , présente
un tube court et un limbe à qua-
torze divisions lancéolées , linéaires ,
alternativement plus longues et plus
courtes , figurant une sorte d'étoile
qui a donné son nom au genre. Ce
nombre n'eslpas constant, mais peut
être de douze ou de seize , double tou-
jours de celui des étamines , qui est le
plus souvent sept, mais quelquefois
aussi six ou huit. Les filets de celles-
ci sont filiformes , dressés , leurs an-
thères aiTondies et triloculaires. L'o-
vaire est libre , surmonté de quatre
styles terminés chacun par un stig-
mate. Le fruit , suivant Loureiro , ne
consiste qu'en une graine petite et
AST
45
ovoïde qui n"a d'autre enveloppe que
le tube desséché du calice. Les feuilles
sont alternes , les ileurs en épis axil-
laires ,1a hauteur de l'Arbre peu con-
sidérable. Ce genre doit être placé à
la suite des Rosacées , entre le Surin-
dia ctle Blackwellia;-peut-ctreappar-
tient-il à l'un des deux. (a. d. 3.)
*ASÏRAP^A. ylstrapœa. bot.
PTiAN. Famille des Malvacée.s , Mona-
delphie Polyandrie. Dans le 3'^ nu-
méro des Collectanea botaiiica pu-
bliés à Londres par John Lindley ,
on trouve décrite sous le nomd'^7s//a-
l^œa Tf'allichii, t. i4, une superbe
Plante originaire de l'Inde , remar-
quable par des feuilles cordiformes
très-grahdes , des fleurs d'un rouge
éclatant , disposées en capitule serré ,
environné d'un iuvolucre composé de
plusieurs folioles cordiformes sessiles.
Ce genre se distingue par les carac-
tères suivans: fleurs disposées en om-
belle simple , entourées d'un involucre
double, l'extérieur diph\lle^ l'inté-
rieur polyphy lie ; calice simple, pen-
taphylle; corolle de cinq pétales dres-
sés et roulés ; étamines, environ vingt-
cinq , monadelphes , dont cinq stéri-
les ; ovaire à cinq loges, renfermant
plusieurs graines , terminé par un sty-
le et cinq stigmates. Ce genre e^t voisin
des Dumbeja et des Pentapetes. '^a.k.)
*A'ST RAPEE. Astrapœus. ins.
Genre de Tordre des Coléoptères , de
la section des Pentamères, établi par
Gravenhorst { Coleoptera microptei'a
Bfunsvicensia, p. 199) aux dépens du
genre Staphylin , supprimé ensuite
par le même auteur ( Monograplùa
Coleopteiorum micropteronnn ) , et
adopté cependant par La treille qui lui
assigne pour caractère distinctif , d'a-
voir les quatre palpes terminés par un
article plus grand et presque sécuri-
forme. Ce genre ( Considér. génér. )
appartient à la famille des Staphyli-
niens, ou ( Règne Anim. de Cuv. ) à
celle des Bi-achélytres.
Les Astrapées ont la même forme
de corps que les Staphylins; leurs
mœurs sont aussi semblables. L'es-
pèce servant de type au genre et qui ,
46 AST ,
pendant long-lemps , a été la seule
connue, est l'Astiapée de l'Orme,
Jstr. ulmi ou le Staphylinus ulmi de
Rossi ( Faitn. Et/use. n° 611. t. 5 ,
Jig. <;), et d'Olivier (Entom. n" 17, pi.
IV, fig. 37). Fabi'icius la nommait
Staphyl. ulmineus. Elle est figurée
dans l'anzer ( Faun. Instct. Germ.
fasc. 88, tab. 4). On la trouve au prin-
temps sous les écorces des Ormes, en
France et dans le midi de l'Europe.
Latreille a découvert une autre espè-
ce aux environs de Paris; elle avoisine
le Staphj linus bruiinipes deFabricius.
Dejean ( Catal. des Coléopt. ) en men-
tionne une troisième, originaire de
Styrie. (aud.)
ASTRAPIE. OIS. Genre établi
par Vieillot pour y placer un Oiseau
de la Nouvelle-Guinée , dont Latham
a fait son Païudiscagulaiis, et Cuvier
un Merle. /^. Stoubne. (dr..z.)
ASTRÉE. Jstrea. polyp. Genre
de la division des Polypiers pierreux,
qui a donné son nom à l'ordre des
Asti'ées ou Astraires ; il offre pour ca-
ractère : des masses pierreuses , épais-
ses , ordinairement planes, hémisphé-
riques , ou globuleuses , quelquefois
lobées , bien rarement dendroïdes ou
lameuses ; encroûtant le plus sou-
vent les corps solides marins, et ne
se tiouvant presque jamais isolés :
Leur surface est couverte d'étoiles
toujours lamelleuses, rondes ou an-
guleuses, saillantes, unies ou enfon-
cées, limitées ou confuses. Le Sueur
est le seul qui ait observé les Animaux
de trois espècesd'Astrées; Âstrea Ana-
nas, galaxea et siderea. Ses descrip-
tions, un peu trop courtes , ne nous
ont pas permis d'y trouver un carac-
tère généilque; nous nous bornerons
en conséquence à les faii'e connaître
en traitant des espèces.
Le genre Astrée a été établi par
Browne suivant les auteurs du Dic-
tionnaire des sciences naturelles ; La-
marck, dans son Histoire des Anir;*aux
sans vertèbres , l'a adopté et a fixé ses
caractères ; nous l'avons un peu mo-
difié, parce que nous possécfons des
Astrées ayant l'apparence d'une tige
AST
tronquée et cylindrique. Lamarck
divise ce genre en deux sections sui-
vant que les étoiles sont séparées ou
contiguës ; d'après nos observations ,
cette division ne peut être conservée ;
les étoiles des Astrées se touchant
toutes par le prolongement de leurs
lames , elles se joignent et se croisent
les unes avec les autres sans se mêler,
Siins se confondre ; et comme le Po-
lype couvre toujours l'intervalle en-
tier des lames de chaque cellule , et
que tous les Polypes se touchent, il
en résulte que toutes les cellules doi-
vent être contiguës. Les lamelles se
fixent souvent autour d'un a\e cylin-
drique , plein et très-petit ; si son dia-
mètre augmente , il devient fistuleux ,
et semble quelquefois remplacer la
cellule ; les lamelles entrent ou pénè-
trent dans son intérieur, mais ne s'é-
tendent pas jusqu'au centre. Cet axe
est enfoncé, uni ou saillant suivant
les espèces.
Les ouvertures des étoiles sont plus
ou moins éloignées; ce caractère n'a
pas encore été assez observé pour ser-
vir à établir des sections dans ce gen-
re nombreux principalement en es-
pèces fossiles. — Les Astrées vivantes
ne se plaisent que dans les régions
chaudes et tempérées des trois Mon-
des ; nous n'en connaissons point au-
delà du 40" degré de latitude dans
l'hémisphère boréal. Nous citerons
ici trois espèces comme exemple.
Astrée rayonnante, Astrea ra-
diata, Lamx. Genre Polyp. p. 67 , t.
47 , fig. 8. Les étoiles sont grandes ,
oibiculaires , très-concaves , à bord
arrondi et très-saillant; les lamelles
intérieures des cellules sont étroites,
les extéiieures sont rayonnantes; elle
habite l'Océan américain Atlantique.
Astrée ananas, Astrea Ananas,
Lamx. Genre Polyp. p. 69, t. 47,
fig. 6. Le Sueur , Mém. du Mus. T.
VI, p. 285, t. 16, fig. 12, a. b. c. Po-
lypier subhémisphérique , à étoiles
très-irrégulières , rondes , oblongues
ou presque anguleuses ; les lamelles
libres au sommet , imbriquées avec
celle de l'étoile voisine, sont tubercu-
lées sur les deux surfaces. L'Animal
AST
est gélatineux, sans tentacules , à ou-
verture centrale, ronde et petite avec
un disque chai'nu élevé en cône. Il se
compose de rayons plissés qui se pro-
longent et s'étendent en une mem-
brane gélatineuse , découpée autant
de fois qu'il y a de lames à l'étoile ;
et remplit tous les intervalles sans
couvrir le sommet des lamelles , dont
la blancheurcontrasteavec la couleur
d'un beau rouge, nuancé de violet,
de l'Animal.
Le Sueur a trouvé ce Polypier à la
Guadeloupe ; il divise les Astrées en
deux sections suivant que les Polypes
ont ou n'ont pas de tentacules.
AsTRÉE GALAXÉE, Astrea galaxea,
Lamx. Genre Polyp. p. 60, t. 47,
fig. 7. Le Sueur, Mém.duMus. T.vi,
p. 285 , t. 16 , fig. i5. a. b. c. d. Ce
Polypier encroûtant , presque globu-
leux , offre des étoiles contiguës, un
peu enfoncées , dont les lamelles, au
nombre de vingt-cinq ou trente , sont
crénelées, arrondies , libres au som-
met et de grandeur inégale ; les inter-
médiaires sont plus étroites. L'Ani-
mal est gélatineux , pentagone ou
hexagone comme ses cellules; le dis-
que rayonnant des cellules s'élève
en cône et présente une ouverture cen-
ti'ale etoblongue; de petits tubercules
ou des plis, formant un ou deuv cer-
cles , s'observent sur les bifurcations
de l'expansion membraneuse qui rem-
plit l'intervalle qui sépare les lames.
La couleur de ce Polype estd'un rouge
mêlé de violet. Le Sueur l'a trouvé à
la Guadeloupe , nous l'avons reçu de
la Martinique et de la Havane. La-
marck l'indique dans l'Océan indien.
AsTRÉE ÉTOiLÉE, Astrea siderea,
Lamx. Genre Polyp. p. 60, t. 49,
fig. 2. Le Sueur, Mém.duMus. T. vi,
p. 286 , t. 16 , fig. i4. a. b. c . Poly-
pier presque globuleux , avec des
étoiles irrégulières , proéminentes ,
hémisphériques , dont le centre très-
petit est un peu enfoncé. Les lamelles
sont crénelées , arrondies et libres au
sommet. L'Animal est gélatineux , à
disque très-petit : l'ouverture centrale
est ovale et entourée de deux rangs
de courts tentacules. Le corps est un
AST 47
peu proéminent , et ses côtés rem-
f)lissent les intervalles qui sont entre
es lamelles. La couleur de ce Po-
lype est violette , pointdlée de blanc
au somn.iet, et d'un violet plus foncé
à la base. 11 se trouve dans les An-
tilles.
Un assez grand nombre d'autres
espèces de ce genre ont été décrites
par Lamarck dans son Système des
Animaux sans vertèbres , et ce nom-
bre pourrait facilement être plus que
doublé. (i,AM..x.)
* ASTRÉES. POYP. V. ASTRAIRES.
ASTRÉES FOSSILES, polyp. fos.
l'. ASTROÏTES.
ASTREPHIE. Jstrephia. eot.phan.
Genre qui , selon Bosc , a été formé
aux dépens du genre F aie riau a, mais
qui n'a pas été adopté. (b.)
ASTRILD. OIS. Espèce du genre
Gros-Bec. ,LoxiaAstiil(l , L.EUe ha-
bi'te l'Afrique et l'Ile-de-France. P'.
Gros-Bec. (dr..z.)
*ASTRINGENT, ASTRINGENTE.
/^. Noix de Galle.
* ASTRION. BOT. PHAN. ( Diosco-
ride.) Syn. de Plantago coronopifolia,
L. 7^. Plantain. (b.)
* ASTRIOS. MIN. (Pline.) Pierre
précieuse qui, selon les anciens, j'ë-
lléchissait seulement la lumière des
astres , tandis que l'Astérie réfléchis-
sait aussi celle du soleil. Il paraît que
c'était une variété de Corindon hya-
lin. /". Astérie. (b.)
ASTROBLEPE. Astrohlepus. pois.
Genre formé dans l'ordre des Apodes
de Liuné , par liumboldt qui a dé-
couvert la seule espèce dont il se com-
pose dans les eaux d'une petite ri-
vière américaine peu éloignée de Po-
payan. Ses caiacteres sont : corps dé-
primé, s'amincissaut vers la queue;
quatre rayons à la membrane bran-
chiostège ; ni dents , ni langue ; deux
barbillons implantés vers la commis-
sure des lèvres ; deux rayons dentés à
toutes les nageoires ; narines grandes ,
à bords membraneux ; yeux petits , si-
tués au-dessus de la tête , et dont la
48 AST
position a déterminé le nom d'Astro-
blèpe.
L'ASTROBLÈPE DE GrIXALVA, As-
troblepus Grixaluil , Huinb. ( Obs.
zool. fasc. T. 1, p. 37 j, dont on retrou-
ve une bonne figure dans le Diction-
naire des sciences naturelles, est un
Poisson dont la chair délicate est très-
estimée, et qui acquiert jusqu'à qua-
torze pouces de longueur. (b.)
*ASTROCARYUM. bot. epan. Fa-
mille des Palmiers , Monoëcie Hexan-
drie. Mayer, dans sa Flore d'Esse-
quebo , décrit, sous le nom d'ylst/o-
caryum aculeatuin ,ws\ genre nouveau
de Palmiers , dont le stipe cylindri-
que , très-élevé, est hérissé de nom-
breux aiguillons; les feuilles plnnées,
les spadiccs simples et portés sur de
longs pédoncules , et qui offre pour ca-
ractères distinctifs : des fleurs monoï-
ques siu' le même spadicc ; les fleurs
mâles constituent des chatons pé ,i-
cellés au-dessus des fleurs femelles ;
celles-ci sont scssiles ; leur calice est
double , urcéolé , à six divisions ; leur
drupe est uniloculaire , anondie ,
charnue ; leur endocarpe est osseux ,
perforé de trois trous à sa partie supé-
rieure , renfermant une graine dont
l'embryon est très-petit , situé hori-
zontalement vers le bile.
•Ce palmier croît dans les environs
de la rivière Ârowapiscli-Kreek , dans
la colonie d'Essequcbo. L'auteur soup-
çonne que c'est son fruit queGaertner
a figuré pi. 109. f. 5, sous le nom de
Bactris minirna. (a. r.)
* ASTROCYTUM. bot. crypt. r.
ASTRYCUM.
ASTROIN. BOT. l'HAN. Même chose
qu'Astronie , jlsttonium, Jacq. /^^.
ASTRONIE. (b.)
ASTROITES ou ASTRÉES FOS-
SILES. POLYP. Les Astroïtes sont
peut-être, de tous lesFossiles, les plus
anciens et les plus généralement ré-
pandus. On les trouve dans tous les
terrains, depuis ceux de transition jus-
qu'à ceux d'altérissement ,et dans tous
les états. Les uns, changés en Quartz
ou en Agathe , sont susceptibles de
AST
prendre le plus beau poli ; les autres ,
composés de chaux carbouatée , plus
ou moins pure , ont subi dans leur
substance des modifications ou des
changemens dont on ignore la cause.
Certains sont d'une intégrité parfaite ;
plusieurs n'ont laissé que l'empreinte
de leurs étoiles , et ressemblent alors
à des monliculaires à petits cônes.
Quelques-uns se présentent comme
des rameaux cylindriques et simples,
réunis en masse , sillonnés et presque
parallèles entre eux. Cette méta-
morphose est due à la matière pier-
reuse qui a rempli les cellules et qui
a résisté aux causes qui ont détruit la
substance calcaire du Polypier. Les
Astroïtes , dans cet état , ont été con-
sidérées par quelques naturalistes
comme des genres nouveaux et très-
singuliers , voisins des Tubipores. En-
fin , il existe des Astroïtes en masses
considérables , homogènes et cristalli-
sées confusément ; on ne les reconnaît
qu'aux étoiles de la surface et à quel-
ques lignes que l'on observe dans la
cassure de ces masses , lorsqu'elle a
lieu dans le sens de leur longueur. —
Les formes si nombreuses et si variées
de ces Fossiles , les caractères singu-
liers que plusieurs possèdent , me por-
tent à croire que des Polypierscharnus
et irritables ont été réunis aux As-
troïtes ; leurs cellules ne pénètrent
point dans l'intérieur de la masse ;
quand ils seront mieux connus, on
les placera peut-être avec les Pol^ piers
sarcoïdes, de l'ordre des Actiniaires.
Nous croyons inutile de mentionner
les nombreuses localités oii l'on trouve
des Astroïtes ; en France , il y en a
partoutoiiilexistedes Fossiles marins.
(l,AM..X.)
ASTROLE. MOLi>. Et non Astrale.
Dénomination française adoptée par
Lamarck (An. s. vert. , seconde édit.
T. 5. p. io3)pourle ^cwre Poljclirium
de Savigny. /^. Polycline. (f.)
* ASTROLÉPAS. moll. Deuxième
classe des Nicluli Teslacei de Klein
[Os/rac, p. 177), qui ne comprend
qu'une seule espèce qu'il appelle
PecUculus testidunarius , et dont il
AST
donne la lîgui'e , copiée de celle de
Rumph. , lab XL. f. K. Cette espèce
£St le Lepas testudinaria, L. Coronida
testudinaiia , Lamarck. Ainsi le genre
Astrolépas de Klein correspond an
genre Coionule. /'- ce mot.
On a aussi donné le nom d'AsTRO-
liÉPAS aux Patelles rayonnées , et plus
spécialement à la Patella sacdiarina^
L. ; vulgairement l'Etode. y. Pa-
telle. (F.j
ASTROLOBIU:\I. bot. than.
Genre proposé par Desvaux , dans son
Journal de Botanique, pour les espè-^
ces d'Ornithopus^ qui ont les gousses
cylindriques. (a. r.)
ASTROLOGUE, tois. ( Bonnater-
rc. ) Syn. à^Uranoscopus japonicus.
V. Uranoscope. {b.)
ASTROLOME. Astroloma. bot,
ïliAN. Famille naturelle des Epacri-
dées. Ce genre, établi par Robert
Brown, est très-voisin des Styphélies,
dont il diftère surtout par sa corolle
dont le tube est très-rentlé , et offre
cinq bouquets de poils à sa base ; par
ses étamiues incluses et non-saillan-
tes hors du tube de la corolle. Ce gen-
re , qui contient environ cinq à six es»
Eèccs , est uniquement composé d'Ar-
ustes à feuilles cparses et ciliées ,
à fleurs axillaires et dressées , tous
originaires de la Nouvelle-Hollande.
Brown y réunit le F'entenalJ.a humi-
/wsa de Ca vanilles. (A. R.)
* ASïRONIE. Astronium. bot.
PHAN. Jacquin décrit, dans son His-
toire des Plantes d'Amérique , sous le
nom à' Astronium graueolens , un Ar-
bre qui croît dans les forêts aux en-
virons de Carthagène. Ses fleurs sont
unlsexucUes, et présentent un calice
de cinq sépales colorés et cinq péta-
les , étalés les uns et les autres dans
les mâles oii se trouvent cinqétami-
neset autant de petites glandes, con-
nivens et persistans dans les femelles
qui ont un ovaire libre, trois styles
réfléchis avec trois stigmates; le fruit,
monosperme, est couvertpar le calice,
dont les sépales grandissent et s'éta-
lent plus tard en étoiles , d'oii vient
TOME îi.
AST 49
le nom du genre ; la graine contient
un suc laiteux. Le tronc s'élève de
douze à trente pieds; les feudies sont
pinnées, composées de six paires de
folioles et d'une impaire; les fleurs pe-
tites et rouges sont disposées à l'extré-
mité des rameaux enpanicules lâches,
longues d'un demi-pied dans les mâles,
d'un pied et demi dans les femelles.
Tout l'Arbre est rempli d'un suc légè-
rement glutineux, incolore, analogue
à la Térébenthine, d'une odeur nau-
séabonde. Classé dans la Dioëcie Pen-
tandrie, ce genre ne l'a pas été jus-
qu'ici dans les familles naturelles.
(a.d. j.)
ASTROPHYTE. echin. Nom don-
né aux articulations des tiges de quel-
ques espèces d'Encrines fossiles. W.
EnCRINE. (LAM..X.)
ASTROPHYTON. Ecnm. Genre
proposé par Linck pour un groupe
d'Astéries que Lamarck a nommé
Euryale , J^. ce mot , dénomination
généralement adoptée, (lam..x.)
ASTROPODE. Astropodium.
ECHIN. et POLYP. FOSS. On a donné
ce nom à des Polypiers raadréporl-
ques fossiles, ainsi qu'à des Encrines.
(LAM..X.;
ASTRYCUM. BOT. crypt. {Ly-
coperdacées.) Genre proposé par Ra-
finesque d'abord sous le nom d'^s-
trocytum pour de petits Champignons
de l'Amérique septentrionale , et qui
ne diffère guère de l'Actigea du même
auteur, que parce que les Plantes qui
le composent ont leurs graines disper-
sées dans l'intérieur même de leur
substance , et ne s'ouvrent pas. V.
Actigea (b.)
ASTUR. OIS. L'un des vieux
noms de l'Autour, Falco Palumba-
rius, L. /^. Faucon. (dr..z;)
ASTURINE. Astufma. ois. Genre
formé par Vieillot , dans l'ordre des
Accipitres , pour deux ou trois espè-
ces , dont l'une est le petit Autour de
Cayenne (Buff. pi. enlum. 473),
laLco cajenne/isis, L. et que nous ne
croyons pas devoir être séparées du
genre Faucon. ^. ce mot. (b.)
4
5o ATA
*ASUNTROPHON. lot. m an.
,'Dioscoride.) Syu. de Ronce, y. ce
mot. (B-)
*ASURIK. BOT. PHAN. (Adansoii.)
Syn. africain de Roquette, Brassica
Eiuca,\j. (B-)
ASWANA. BOT. piiAN. A Ceylan.
Syn. de Spermacoce hisjjida , L. /^.
Sper]\u.coce. (b.)
ATA. bot. PHAN. Nom générique
des Cistes dans quelques parties de
l'Espagne , où ces Arbustes couvrent
de vastes espaces de terrains incultes.
(B.)
ATACAMITE. min. (J. Banks.)
Cuivre muriatc, pulvérulent d'Ata-
cama dans l' Amérique méridionale.
/^. Cuivre mtjriate. (b.)
*ATACE. ARACHN. F'.Hydrachne.
* ATACLIN. bot. phan. Syn.
africain de Nerprun, Rhamnus , selon
Adanson. (b.)
ATAGAS ou ATAGO. ois. INlême
chose qu'Attagas et Attago. V. At-
TAGAS. (DR..Z.)
ATAGEN. ois. (Moerliing.)Syn.
de Frégate, Pelecanus Aquilus , L.
/^.Frégate. (dr..z.)
ATAJA. pois. (Forskalh.) Nom ara-
be d'un Holacanthe. /^. ce mot. (b.)
ATAK. mam. Syn. de Phocagroen-
landica , dans les langues du nord.
P^. Phoque. (b.)
ATALANTE. INS. Belle espèce de
Papillon européen , connu vulgaire-
ment sous le nom de Yulcain , et qui
fait aujourd'hui partie du genre ^a-
nesse. /^. ce mot. (b.)
ATALAPHE. mam. Genre formé
par Rafinesquc pour deux espèces de
Chauve-Souris , dont l'une sicilienne ,
et l'autre de l'Amérique septentrio-
nale. Ce genre mérite un nouvel exa-
men. /^.Chauve-Souris. (b.)
ATALEPH. ois. Syn. à'Upupa
Epops, L. , Oiseau impur chez les
Juifs. F". Huppe. (b.)
ATALERRIE. bot. PHAN. (Bur-
mann. ) Syn. à^Hydroha zeylanica ,
ATÉ
Vahl. Nama de Linné , dans sa Flora
Zejlanica , devenu le Steris du Man-
tissa. T^. Hydrole. (b.)
ATAMAPxAM. rot. PHAN. (Rhéed.
Malab. 3. T. 29.) Syn. à'Annoiiasqua-
mosa,h. V. Ânone. (b.)
*ATAM0SC0 ou ATAMOSKO.
BOT. PHAN. Nom formé par corruption
à'yîlarnasco , écrit quelquefois par er-
reur yhamasco, donné par quelques
jardiniers à V Amaryllis Atamasco, L.
Liliacéede l'Amérique septentrionale ,
figurée par plusieurs botanistes , entre
autres par Catesby ( Cfi/'. 5. T. 12),
sous le nom de Liilio-Narcissus vii-
ginieiisis. Adanson , en adoptant le
nom d' Atamosko , a formé de la Plante
de Catesby un genre (Fam. des Plan-
tes, T. II, p. 57) qui n'a point été
adopté. (b.)
ATAPALCATL. ois. (Hernan-
dez. ) Espèce de Sarcelle indétermi-
née du Mexique. (nR..z.)
ATAS ou ATÉ. bot. phan. Même
chose qu'Atte. V. ce mot. (b.)
ATAX. ARACHN. Même chose qu'A-
tace. T-^. Hydrachne. (b.)
ATCEBARA. bot. phan. (Quer.)
Syn. catalan A' Agave amei'icana , L. ,
presque naturalisé dans les régions
méditeri'anéennes et bétiques de l'Es-
pagne. (B.)
ATCHAR. r. Achar.
ATE. BOT. PHAN. P^. AtAS.
ATEGOCUDO ou ATEG-KUDO.
BOT. PHAN. Syn. brame de Nerium
anticljsentericum , L. P^. NÉrion. (b.)
ATEIRA. bot. phan. Nom d'un
fruit de l'Inde, dans quelques rela-
tions de voyages , probablement la
même chose qu'^/Zas, ylté , ou Atte.
/^. ce dernier mot. (b.)
* ATEL. BOT. phan. ( Sérapion. )
Syn. arabe de Genévrier. (b.)
ATÉLÉGYCLE. Atelecyclus.
CRUST. Genre établi parLeach(T/a«5.
Linii. Societ. T. xi. p. 012), et apparte-
nant à l'ordre des Décapodes. Latreille
(Règn. Anim. de Cuv.) le place dans
la famille des Brachyures , section des
ATE
Orbiculaircs. Ses caractères sont , sui-
vant cet auteur, d'avoir un test pres-
que orbiculairc, des antennes exté-
rieures avancées, grosses et velues;
la seconde paire cie pieds aussi longue
que la troisième; enfin le second arti-
cle des pieds-niàchoires extérieurs ré-
tréci et prolongé eu pointe au-dessus
de l'échancrure , servant d'insertion
à l'article suivant.
Ces Crustacés sont voisins des Crabes
par la forme générale de leur coips.
Latrcille (/oc. cit.) les rangea côté des
Thies. Leach leur assigne des carac-
tères très-étcndus, dont les plus im-
f>ortans sont : l'existence des dcnte-
urcs sur les bords du test , des yeux
plus étroits que le pédoncule qui les
supporte, et écartés ; la première paire
de pieds très-forte , comprimée , velue ,
plus longue que le corps dans le mîUe ,
puais de la même longueur dans la fe-
melle ; un abdomen formé par des an-
neaux déprimés , au nombre de sept
pour la femelle , et de cinq seulement
pour l'autre sexe. — Les Atélécycles
Connus habitent les mers , et ne se
trouvent qu'à de grandes profondeiu-s.
L'espèce servant de type au genre est
l'Atélécycîe à sept dents, ^/e/. septem-
dentatits , décrite et représentée par
Leach {/uc. cit. et Malac. Podoph. brit.
n\6. tab. ii). Elle avait été observée
antérieurement par Montagu , qui l'a
figurée sous le nom de Cancer Hippa
septemdentatus , dans un Mémoire sur
plusieurs Animaux nouveaux trouvés
sur ia côte sud du Devoushire ( Trans.
Linn. Societ. T. xi. p. i. fig. i). Elle
se rencontre sur les côtesd' Angleterre.
— Une autre espèce a été découverte
dans l'île de Noirmoutier , en France ,
par d'Orbigny ; elle porte le nom d'A-
télécycle ensanglanté , yJtel. cruenta-
tus. Latreillc soupçonne qu'elle ne dif-
fère pas du Cancer lotuudatus d'Oliv.
{Zoo/, adriat. tab. 2, fig. 2). Desma-
rest a fait connaître dans ces derniers
temps (Hist. Nat. des Crust. foss. p.
1 1 1 , et pi. 9. fig. 9) un petit Crustacé
fossile qu'il rapporte au genre que
nous décrivons ; il le nomme Atélé-
cycle rugueux , Atel. tvgosus. On le
rencontre dans un calcaire grossier,
ATE 51
au Boutonnet , cariière voisine de
Montpellier. (aud.)
ATÉLÉOPODES. ois. C'est-à-dire
à pied privé de pouce. Vieillot donne
ce nom à la seconde tribu de ses Na-
geurs , qui ont trois doigts dirigés en
avant et point de doigt postérieur, (b.)
ATÈLES. MAM. (Geoffroy-St.-Hi-
laire. )Ce nom a été donné à la division
des Singes américains , caractérisée
par l'absence de pouces aux mains an-
térieures. Leurs membres sont plus
grêles et plus alongés que dans tous
les autres quadrumanes. P'. Sap.\-
lOrS. (\. D..NS.)
* ATERAMNDS. bot. piian. Adan-
son regarde l'Arbrisseau décrit sous
ce nom , dans l'Histoire de la Jamaï-
que par Brovfne , comme congénère
de l'Argytamne. F", ce mot. (b.)
ATÉRINE. POIS. Même chose qu'A-
thérine. F', ce mot. (b.)
ATERLUSI. BOT. PIIAN. Syn. A'A-
ristolochia indica , L. , chez les Por-
tugais de la côte du Malabar. (b.)
ATETERÉ. BOT. piian. Ce nom ca-
raïbe paraît appartenir à une espèce
d'Eupatoire. (b.)
ATEUCHE. Ateuchus. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section des
Pentamères, fondé par VVeber (OZi,je/v.
eutomologicœ , p. 10 ) aux dépens des
genres Scarabé de Linné et Bousier de
Geoflroy , Fabriçius , Olivier, Illiger ,
etc. , etc. , adopté ensuite par plu-
sieurs entomologistes , Latreillc en
particulier qui , dans ses Considéra-
tions générales, le place dans la fa-
mille des Coprophages et le range ail-
leurs ( Règne Anim. de Cuv.) dans
celle des Lamellicornes , tribu des Sca-
rabeïdes. Il a été désigné aussi sous
le nom d'Actinophore par Sturm. Ses
caiactèi-es sont : antennes de neuf ar-
ticles; corps déprimé; élytres formant
par leur réunion un carré ; pâtes pos-
térieures longues , grclcs , presque cy-
lindriques, et peu ou point dilatées à
l'extrémité ; des tarses à chacune
d'elles. Ce dernier caractère les éloi-
gne des Ouilis ; ils se distinguent
■4*
e:
53 ATE
aussi des Bousiers pai* la forme des
jambes postérieures , et des Sisyphes
par le nombre des articles constituant
les antennes. Ces Insectes ont cepen-
dant plusieurs points de ressemblance
avec chacun de ces genres , principa-
lement avec les Bousiers : ils ont une
marche lente , mais volent assez bien ;
leur tète n'offre que de légers tuber-
cules an lieu de cornes ; de-là le nom
générique que Weber leur a imposé ,
qui signifie sans armes. Leur clia-
eron est dentelé ou échancré à son
ord antérieur ; l'écusson ne fait pas
saillie cnire les élytres, et celte parti-
cularité a fait penser, mais à tort , qu'il
n'existait réellement pas. — Les-Aleu-
clies vivent dans les cxcrémens des
Animaux, et ont surtout ceci de re-
marquable , qu'ils rassemblent une
certaine quantité de la matière dont ils
se nourrissent pour en former une bou-
lette dans laquelle sont déposés leurs
ceufs. Cette sorte de pilule est roulée
par i^n ou plusieurs de ces Insectes ,
elle procédé en est curieux: l'Animal
marche à reculon , et , tandis qu'il
prend un point d'appui avec les pâtes
postérieures , il saisit la boule avec
celles de devant , puis fait un pas en
arrière et l'entrame avec lui. S'il y a
deux, trois, quatre et même cinqAteu-
ches occupés au même ouvrage , une
semblable manœuvre a lieu pour tous;
mais la besogne ne va pas beaucoup
plus vite : ils se gênent mutuellement ,
plusieurs sont renversés sur le dos ;
on voit alors que ceux auxquels cet
accident arrive , se relèvent difficile-
ment de leur chute , et ne letrouveut
plus leurs compagnons. Souvent l'in-
dividu qui a le premier construit la
pilule , est ainsi frustré de sa proprié-
té , et il n'a d'autre i essource que de
se donner la peine d en former une
nouvelle , ou bien de prêter ses ser-
vices aux individus qui , occupés au
même travail , se présentent à lui.
Enfin , après un plus ou moins long
trajet, la pilule est placée "dans un
trou que l'Insecte pratique dans la
terre pour la recevoir. Ces observa-
tions pcuvenlêtre faitesau printemps ;
elles n'avaient pas échappé à Aristote ,
ATH
qui, à cause de cette particularité ,
nomme cet InscclePilulaire. Il croyait
que ces boules renfermaient une larve;
mais il est cprtain , par des observa-
lions ultérieures , qu'elle contient d'a-
bord un œuf qui se métamorphose
en larve. Celle-ci a le corps mou et
gros, replié sur lui-même; la tête
ccailleuse; la bouche munie de man-
dibules et de mâchoiics distinctes;
enfin six pâtes courtes, cornées et tei-
minées par un seul crochet. Elle se
nourrit de la fiente qui l'enveloppe. —
Ces Insectes , suivant Latreille , ne se
rencontrent guère en Europe aa-dclà
du 5o*" degré de la iitudc ; ils se trouvent
en grande abondance dans les pnys
chauds. ti'Afiique en fournit un très-
grand nombre, parmi lesquels nouS'
citerons l'Ateuche sacré, ^It. sacer: ,
ou le Bousier sacré, décrit et figuré
par Degéer (///5.Ï. vu. pi. 4?. fig. 8.
pag. 268. n" 56 ) et par Olivier ( Col.
T. 1. n° 3. pi. 8. fig. 59). Il était adoré
par les Egyptiens , suivant Pline (liv.
XXX. ch. 2 ) , et on le voit , en effet ,
parfaitement représenté, quant à la
forme du cliaperon, du piothorax et
des pâtes antérieures, sur les niouu-
mens égyptiens. On le rencontre en
Afrique , en France et dans le midi
de l'Europe.
Il en existe plusieurs autres espèces.
Dejean (Catal. des Coléopt.) en pos-
sède quarante-quatre, parmi lesquelles
les deux suivantes se rencontrent aux
environs de Paris ; l'Ateuche pilu-
laire , ylt. Pilularius , décrit et figuré
par Olivier {loc. cit. pi. 10. fig. 91 ) ;
il y est rare. L'Ateuche flagellé, At.
Jlngellatus , décrit et figuré aussi par
Olivier ( loc. cit. pi. 7. fig. bi). Il a été
trouvé dans la plaine de Grenelle,
vers le mois de mai, presque toujours
sous les excrémens humains, (aud.)
ATHAD. BOT. PHAN. Syn. de Lj-
cium afriim, L. chez les Hébreux, (b.)
ATHALAMES. Alhalami. bot.
CRYPT. C'est-à-dire sans lit. Nom
donné par Achar aux Lichens dépour-
vus de conceptacles , et chez lesquels
il suppose les séminules éparses ou
diversement agglomérées à la surface
ATII
des croules. Tels sont les Leprariade
cet auteur , anciennement les Bysses
pulvérens de Linné et de tous ses
copistes. Ces Athalamcs sont-ils des
Lichens? Places sur les limites de plu-
sieurs familles obscures, chacune
de celles-ci semble avoir le dioit de
les réclamer. /^. CoNiocARPr.. (b.)
*ATIL\.L1E. Athalia. ixs. Genre
de Tordre des Hyménoptères, fondé
par Leach ( Zool. iniscell. ï. m. p.
i:?6) avec quelques Tentlirèdes des
auteurs. Telles sont les espèces portant
les noms de spinariiin , rosœ , .anriu-
lata dans le travail de Klug. Nous ne
distinguons pas encore ce nouveau
genre de celui des Tentlirèdes. K. ce
mot. (AtD.)
ATHAiNL\>-TE. Àthamanta. bot.
PHAN. Genre de la famille desOmbel-
lifères. Le calice est entier; les pétales
courbés au sommet, échancrés, légè-
l'ement inégaux ; le fruit ovale-oblong,
pubesccnt et strié ; les ombelles sont
entourées d'un involucre , et les om-
bellules d un involucelle , à folioles
simples. — De huit à neuf espèces
que renferme ce genre , trois habitent
la France. Ce sont : r A .Libanotis Aans
laquelle les lobes des folioles sont
ovales ouoblongs;!'^^. cretensis etl ../.
Matt/iioli, dont les folioles , velues
dans la première , glabres dans la se-
conde , présentent des lobes linéaires
et très-menus. — Diverses espèces ,
rapportées à ce genre par Linné , ont
été postérieurement placées dans d'au-
tres , à cause de leur fruit glabre ou
ailé. P^. Selin et MÉU3i. (a. d. j.)
ATHA^IE. Jtliamus. bot. phan.
(Necker.) V. Carlo^vize.
ATHAMOS. BOT. PHAN. Syn. ara-
be de Cicer arietinum , L. , vulgaire-
ment Pois-Chiche. Z^". Cicer. (b.)
ATHANAS. Jthanas. crust.
Genre de l'ordre des Décapodes , éta-
bli par Leach {Linn. Soc. Trans. T.
Xi) , et rangé par Latrcille dans la
famille des ÎMacroures , section des
Salicoques. Ce geni'e a voisine les
Palénions, dont il ne diffère réelle-
ment que par les deux pieds anté-
ATH 55
rieurs plus développés quej les sui-
vans , et par le dernier article des
pieds-mâchoires extérieurs plus grand
que le pénultième. L'espèce , servant
detype au genre et le constituant jus-
qu'à présent a elle seule , est \Atka-
nas nitescens de Leach ( Loc. cit. p.
349 ). Montagu l'a découvert sur les
côtes d'Angleterre. Ce genre peut être
réuni provisoirement aux l'alémons.
P'. ce mot. • (aud.)
ATHANASIE. Athanasia. bot.
PHAN. Genre de la famille des Co-
rymbifères, placé par II. Cassini dans
la tribu des Anthémidécs de ses Sy-
nantbérées, appartenant à la Syngéné-
sie égale de Linné ; il offre les plus
grands rapports avec les Santolines ,
et s'en distingue par un calice ovale
ou cylindrique, imbriqué, composé de
petites écailles un peu roides et sér-
iées ; par le réceptacle chargé de pail-
lettes et ses graines couvertes d'une
aigrette de paillettes très-courtes. Il a
éprouvé plusieurs changcmens depuis
sa formation ; ainsi X Atlianasia maii-
t'una , L. , qui était le Gnaphalion de
Tournefort , en a été d'abord détaché
par Lamaick pour être réuni aux San-
tolines. Desfontaines en a formé plus
tard son genre Diotis , P'. ce mot ; et
V Athanasia aniiua , L. , qu'on avait
rapportée auxMillefeuilles, Achillea,
a servi de type au genre Lonas d'A-
danson , coufiimé par Gaerlner. p^.
LoNAS.
Tel qu'il est circonscrit aujourd'hui,
le genre Athanasie renferme vingt et
quelques espèces qui sont toutes de
fort petits Arbustes ou des Plantes li-
gneuses , rameuses , grêles , ayant
leurs feuilles linéaires ou multifides ;
leurs fleurs, ordinairement termina-
les jaunes , réunies en corymbes très-
rapprochés ou l'arement solitaires.
Ces espèces sont toutes afi-icaines.
Elles diffèrent des Relhanies, P^. ce
mot , par l'absence des demi-fleu-
rons ; du Diotis et des Santolines , par
leur aigrette; du Lonas, parce que
leurs graines n'ont point un rebord
membraneux, tronqué obliquement
et denté. (b,'
5i ATH
ATHECIE. Athecia. bot. phan.
Gaertner décrit sous ce nom (T. i. p.
24i), et figure, tab. 28, sous celui de
Forstera glahra , vm fruit communi-
qué par Forster. Comme il n'a pas vu
d'autres parties de la Plante à laquelle
appartenait ce fruit , les caractères
qu'il donne ne suffisent pas pour la
rapporter à un genre connu. C'est une
baie semblable pour la forme à celle
du Triosteum , couronnée à son som-
met par un calice persistant, à cinq
divisions lancéolées , linéaires. Au
fond d'une loge unique , s'implante
une graine grande , ovoïde , marquée
d'une dépression longitudinale , et
prolongée à sa base en une pointe co-
nique et recourbée à deux cotylé-
dons allongés , planes et foliacés , à
radicule courte et infère. Gaertner
insiste sur la situation de l'embryon
placé hors du centre d'un périsperme
dur et cartilagineux, qui l'entoure in-
complètement, (a. d. J.)
* ATHÉLIE. Jlhelia. bot. crypt.
{Mucédinées.') Genre indiqué par Per-
soon dans son Traité des Champi-
gnons comestibles, et décrit dans sa
Mycologie européenne. Il lui donne
le caractère suivant : filamens fins,
entrecroisés, i'ormant une sorte de
membrane unie qui porte des sporu-
les. Ce genre appartient à la tribu des
Byssoïdcs , et paraît surtout voisin des
Himantia ; il réunit le port des Thé-
léphores aux caractères des Byssus ,
c'est-à-dire, qu'il forme, comme
dans la première de ces tribus , des
membranes molles et lâches , mais
dépourvues à'/ijmeniiim ou mem-
biane fructifère. Les Athélies se trou-
vent sur les bois secs , les feuilles ou
même sur la terre , au pied des vieil-
les souches d'Arbre. Persoon en in-
dique douze espèces , parmi lesquelles
nous remarqueions : VAthelia citrina,
3ui est d'un beau jaune de Soufre ou
e Citron ; \ Atheliapallida qui forme
une membrane plus serrée et plus
étendue ; VAthelia epiphyUa qui est
très-fugace et croît sur les feuille.'»
mortes. Quelques espèces avaient été
rapportées d'anord au genre T/ielc-
ATH
phora : ainsi VAthelia vehitina est le
Thelephora velutina de De Candollc ,
et VAtlielia sericea est le Thelephora
sulplmrea du Synopsis fungorum de
Persoon. (ad.b.)
ATHEN^A. BOT. PHAN. ( Schrc-
ber.) K. C.4.SEARIA.
Génie formé par Adanson (Fam.
Plant, p. 121 ) dans ses composées,
section des Tanaisies , pour le Stru-
chium de Brovf n , qui est VEthulia
iSparganophora , L. F". Etiiulie.
(B.)
♦ATHERICÈRE. Athericera. ins.
Grande famille de l'ordre des Diptè-
res , établie parLatreille (Règne An.
de Cuv. ï. m. p. 625), et embras-
sant celles des Syrphies , des Conop-
saires et des Muscides de ses préccdens
ouvrages. Tous les insectes qui la
composent ont les antennes formées
par deux ou trois articles ; le dernier
est en forme de palette ou de massue,
sans divisions, mais accompagné , le
plus souvent, d'une sorte de stjlet.
La trompe supporte assez constam-
ment les deux palpes , et se termine
ordinairement par deux grandes lè-
vres ; elle est, ou bien cachée totale-
ment dans la cavité de la bouche , ou
bien saillante et en forme de siphon.
Dans ce dernier cas, son suçoir ne
paraît composé que de deux pièces.
Il n'en offre, d'adleurs, jamais plus
de quatre. Toutes les larves connues
des Insectes de ce genre ont le corps
mou , annelé , conti'actile , prolongé
et plus étroit à la partie antérieure.
La tête ne s'en distingue guère que
par les parties de la bouche , con-
sistant en un ou deux crochets sé-
parés par une lèvre , et précédés
quelquefois par deux petits mamelons.
Les stigmates sont généralement au
nombre de quatre, dont deux situés
sur le premier anneau, et les deux
autres à l'extrémité postérieure du
corps. Souvent il n'existe que ce der-
nier ordre de stigmates , et alors on
observe deux plaques cornées , per-
cées par un grand nombi'e d'ouver-
tures qu on pourrait considérer com-
me autant de Stigmates distincts, avec
ATH
celle différence qu'ils aboul^^scnt bn-
mocliatenieiit à deux troncs communs
de trachées , parcourant chaque côlé
du corps, et jetant un grand nombre
de rameaux. Le canal digcstifcst muni
de vaisseaux biliaires ; on a obseivé
aussi , dans certains genres , des vais-
seaux salivaires très-dcveloppés. La
larve ne change pas de peau ; celle
Ju'cljc avait lors de sa naissance se
urcit à l'époque de sa métamor-
phose en nymphe , et constitue une
enveloppe cornée plus ou moins
solide , de laquelle sort l'Insecte par-
lait qui , au moyen de sa tête, détache
l'extrémité antérieure de la coque. Le
plus grand nomljrc d' Alhéiicères n'est
pas carnassier à lélat partait; ou les
rencontre sur les feuilles , les fleurs ,
quelquefois sur les excrémcns d'Ani-
maux ; à l'état de larve , au contraire ,
ils vivent dans les substances anima-
les privées de vie ; quelques-unes sont
parasites ; on en rencontre dans Tàb-
ilometi de plusieurs Insectes.
Les genres compris dans cette fa-
mille sont très-nombreux , et peu-
vent être classés dans deux sections :
La première se compose de ceux dont
la trompe est saillante , en forme de
siphon écailleux , soit cylindrique ,
soit conique , ou même en forme de
lilet , et le suçoir formé de deux piè-
ces. Ils ont été nommés Conops, Zo-
dion, Slomoxe, Myope et Bucente.
La deuxième comprend les genres
dont lu trompe est membraneuse ,
entièrement retirée dans la cavité
ovale lors de sa contraction , et ter-
minée par deux grandes lèvres , sus-
ceptibles de gonflement, et renfer-
mant un suçoir de deux à quatre
pièces. On les désigne sous les noms
de Rhingie, Cérie , Voluceile , Eris-
lale , lUopIùle , Syrphe , Milésie ,
Acliias , Cutérèbre , Céphéuémyie,
OEdemagène , Hypodenne , Gépha-
leniyie , OEstre , Echinomyie , Ocy-
f)lère , Mouche , Lispe , Phasie , Me-
anophorc , Ochthère, Scénopine ,
Viponcule, Plioi'c , Sépedon, Loxo-
cère, Lauxanic , Tetauocère , Colo-
bate, ïéphritc , Oscine , Scatophage,
Thyréoçmorc , Diopsis. T'. ces mots.
ATH 55
Plusieurs de ces genres ont été pai-
tagés en un grand nombre d'autres
Sar des auteurs modernes. Nous in-
iqucrons à chacun des articles res-
pectifs les divisions secondaires qu'on
a cru devoir établir. (aud.)
ATHÉRINE. Atherina. rois.
Genre de l'orJre des Acanthoptéri-
giens , famille des Percoïdes , qui fai-
sait partie des Abdominaux de Linné,
voisin des Sphyrènes et dont les carac-
tères consistent : en un corps oblong ;
les intermaxillaires extensibles com-
me dans les Picards , garnis de très-
petites dents ; la mâchoire inférieure
et la langue lisses ; six rayons aux
ouies (cinq selon Cuvier); la joue et
l'opercule écailleux; pointde dentelu-
res ni d'épines ; deux petites dorsales
bien séparées ; l'estomac ample , et se
continuant avec un intestin sans cœ-
cum. — Les Athérincs sont de fort pe-
tits Poissons, décorés d'une bande ar-
gentée longitudinale sur chaque côté,
et dont la forme générale rappelle celle
des Harengs ; leur corps est comprime
et couvert d'écaillés transparentes ;
deux sillons et une sorte de crête se
voient entre les deux yeux, en avant
desquels se trouvent deux pores. On
trouve encore deux pores pareils sur
la nuque qui est aplatie ; liuit nageoi-
res constituent l'appareil natatoire.
Ces Poissons habitent les mers ; ils
fournissent partout un bon aliment.
De cinq espèces mentionnées dans
Gmelin {Syst. nat. xiii. ï. i pars, m
1096 ) , deux , les A. japonica et
Brownii n'ayant qu'imc dorsale , ne
peuvent demeurer dans un genre, du-
quel deux nageoires au dos forment
l'un des caractères; il eu est de même
de \ A. aust rails de Wliite ( Voyagea
Botany-Bay ) qui doit être mieux ob-
servée qu'on ne l'a fait, pour qu'on
puisse fixer définitivement la place
qu'occupe ce Poisson. Risso ayant
fait connaître trois Athérincs nouvel-
les qui habitent les mers de Nice , ce
genre se compose de six espèces.
Le JoÈL, Aiherliia Hejjsetus , L.
Gmel. loC. cit. Encvc Pois. pi. yS.
f, 5o2 , vulgairement Ilaspet ou
56 AT,H
Hespet, Préstra et Prêtre, Rose ré et
Gras-d'Eau , sur les côtes de la Man-
che ; SaucleC et Melet, sur celles de la
Méditerranée. Long de trois à quatre
pouces , avec la ligne latérale double,
et fort transparent, surtout postérieu-
rement. D. 6. 8. 12. P. J2. i3. V.
]/6. A. lo. ]6. c. 17. 20.
La MÉNIDIE, JtheruKt Menidia ,
L. , Gmcl. loc. cit. C'est le Poisson
d'argent de l'Encyclopédie par ordre
de matières, p. 179; mais c'est mal
à propos qu'on y a figuré coinuie tel
pi. 75. fig. 3o3 , d'api es Browne, un
Poisson qui est VAtherina Brovvnd de
Gnielin , et qui , n'ayant qu'une na-
geoire dorsale . ne saurait demeurer
dans le genre aont il est ici question.
Il n'existe donc réellement point de
figure de la Ménidiequi, d'ailleurs,
diffère très - peu de l'espèce précé-
dente , et se trouve dans les eaux dou-
ces de la Caroline. D. 5. — 10. P. i3.
V. 6. A. 1/24. c. 22.
Le SiHAME , Atherina Sihama , L.,
Gmel. /oc. cit. Forst. , Faune arab.
n" 102 , qui atteint jusqu'à sept pou-
ces de long , est entièrement transpa-
rent, à l'exception de la bande blan-
che longitudinale , et se pêche dans
la Mer-Rouge.
La Naink , Atherina nana , Risso
Icht. JV/c. , qui est le plus petit des
Poissons connus , et que caractérise
l'exiguïté de sa taille qui n'excède
pas trois ou quatre centimètres.
Les Athérines rayée et marbrée
sont les autres espèces que Risso a
fait connaître. (b-)
ATHÉRIX. jit/ierix.iyts. Genre dé
l'ordre des Diptères et de la grande fa-
mille des Tanystomes (Règne Anim.
de Cuv.), établi par Meigen et adopté
par Latreille, qui le range ailleurs
(Considér. génér. , p. 387). dans la fa-
mille des Rhagionides. Ses caractères
sont d'avoir les antennes monilifor-
mes , courtes , de trois articles , le der-
nier ovoïde , muni d'une soie latérale ;
les palpes extérieurs relevés. — Les
Athérix réunis aux Leptis par Latreille
(Règne Anim. de Cuv.), s'en distin-
guent néanmoins par l'insertion de
la sole du dernier article qui , dans
ceux-ci, est terminale ; ils ressemblent
aussi , sous plusieurs rapports , aux
Rhagions , mais en diÛèrent par
la direction de leurs palpes. — Mei-
gen ( Description systématique des
Diptères d'Europe, T. 11. p. io4) dé-
crit douze espèces appartenant à ce
gcnre.L' une d'elles, très-remarquable,
est l'Alhérix Ibis , ou Vjltherix ma-
cidatus de Latreille ( Gêner. Crust. et
Ins. , T. IV. p. 2S9). Fabricius {^En-^
tom. Syst. suppl. p. 556) a regardé
chaque sexe comme une espèce dis-
tincte appartenant à un genre diffé-
rent; il nomme le mâle Rhagio Ibis ^
et la femelle (p. b\ik) J nthrax Titanus.
Cette espèce a été figurée par Schaîffcr
{Icônes, tab. 107. fig. 5 et 6).
Nous citerons encore \ Atherixinar-
ginata , ou le Bibio marginata de Fa-
bricius , figuré par Meigen [loc. cit.
tab. i5. fig. 27), qui est le R/iagio
nebulosus du même F'abricius {En-
tom. Sjst. suppl. p.i656). \JAth. int"
macuLata, Fabr. [Syst. antl. p. 74.
10). Enfin \ Atlierix clavicornis de
Latreille , représentée par Panzer
{Faun. Ins. Germ. Fasc. cv. 10), et
par Meigen (tab. i5.fig. 09). (auu.)
ATHÉROPOGON. bot. phanx
Muhlenberg a donné ce nom à un
genre de Plantes adopté par VVillde-
now dans la famille des Graminées. Il
rentre dans le genre Bouteloua de
Lagasca. /'. BouTELOUE. (a..r.)
ATHÉROSPERME. ^//ie/05/;e/7«rt.
BOT. PHAN. Génie établi par Labil-
lardière , d'après un Arbre de la terre
de Diémen j qu'il figure , tabl. 224 de
Ses Plantes de la JNouveile-HoUande.
Il s'élève à plusdevingt-quatic pieds,
et exhale de presque toutes ses par-
ties une odeur de muscade. Ses feuilles
sont opjjosées , simples , ovales-oblon-
gues , entières ou légèrement dentées ;
courtement péliolécs et sans stipules ,
de leurs aisselles naissent des pédon-
cules solitaires et unitlores. Le même
pied porte des tlcurs mâles et des fleurs
femelles ; les unes et les autres ont un
calice monosépale , accompagné de
deux bractées qui l'enveloppent avant
ATIl
la floraison , et à huit divisions , dont
quatre plus extérieures et plus gran-
des ; il n'y a pas de corolle. Dans les
mâles , on trouve de dix à vingt cla-
niinesou plus ; celles qui sont Icrlilcs
présentent des anthcres allongées,
appliquées contre les fdcts , pluâ
courts que le calice et partant de son
centre ; quelques autres avortent et
jnenncnt la forme décitilles. Dans les
femelles , le calice est garni intérieu-
rement et à son sommet d'un grand
nombre de folioles imbriquées; il ren-
ferme de quarante à cinquante ovai-
res , munis chacun d'un style et d'un
Stigmate; ces ovaires deviennent au«-
tant de capsules coriaces et monos-
!)ermes , velues et conservant leur style
ong et plumeux , entourées par le ca-
lice qui se renfle en capsule et reste
couronné à son limbe par les folioles
dont nous avons parlé , réfléchies alors
et rayonnantes. Enfin, Labillardière
ajoute que la graine consiste en un
périsperme charnu , logeant à sa base
un petit embryon à lobes courts et à
radicule inférieure. Il pensait qu'on
devait rapporter ce genre aux Ranon-
culacées ; et Poiret, adoptant celte opi-
nion, le classait près de la Clématite,
peut-être à cause de son style plu-
meux. De Jussieu ne l'a pas par-
tagée , et en établissant la famille des
Monimiées (Annales du Muséum, T.
XIV. p. 116), il y a placé l'Athéros-
perme à côté du Pauonia ou Laurella ^
avec lequel Labillardière avait lui-
même indiqué son analogie. Mais ,
dit-il, « dans la supposition d'une af-
w linité complète, il faudrait, d'une
w part, supposer dans les anthères la
5) même manière de s'ouvi'ir, qui éta-
» blirait un rapport entre Vyltheros-
» peima et les Laurinées; de l'autre
» part , ce rapport serait détruit par
)) la présence d'un périsperme refusé
3) aux Laminées, et la direction op-
» posée de la radicule de l'embryon,
« qui est toujours supérieure dans ces
» derniers. » Ces considérations , celle
de l'insertion des graines et de la tex-
ture du périsperme , ont engagé Ro-
berlBrown(dansses^e«e/a/^e/«û;/v(-5)
à porter ces deux genres dans une fa-
ATH 67
mille nouvelle, établie par lui sous le
nom d'Athérospermées . J^^ ce mot.
(A.D.J.)
ATHËROSPERMÉES. bot. phan.
Famille établie par R. Brown , dans
ses gênerai Bema/is on tke botany of
Terra nustralis , p. 21 , et qu'il distin-
gue par les caractères suivans : des
fleurs diclincs ou hermaphrodites ; un
calice monosépale , présentant des di-
visions disposées souvent sur un dou-
ble rang , les intérieures seulement ,
ou toutes, à demi-pétaloïdes, et muni
à sa gorg>^ , dans les fleurs mâles et
hermaphrodites , de petites écailles ;
pas de corolle ; des étamines qui sont ,
dans les mâles , nombi euses , insérées
au fond du calice , entremêlées de
squammules , et, dans les hermaphro-
dites, en moindre nombre, insérées à
la gorge ; leurs anthères , adnées aux
fdets , sont à deux loges, s'ouvrant
Ear une valvule longitudinale de la
ase au sominet. Les ovaires , dont le
nombre surpasse toujours un , et est
le plus souvent indéfini, contiennent
Un seul ovule dressé ; les styles sont
simples , latéraux ou basilaires ;
les stigmates indivis. Les fruits, qui
simulent des graines , accompagnés
par les styles persistans et plumeux ,
sont renfermés dans le tube du calice
dont les dimensions s'augmentent.
L'embiyori est court et droit , logé
à la base d'un périsperme mou et
charnu.
Cette famille comprend des Arbres
à feuilles opposées , simples et sans
stipules , à pédoncules axillaires et
iiniflores^ Elle se compose des genres
Laurella , Juss. , ou Pavonia , Ruiz et
Pav. , Alherospeima , Labill. , et de
deux autres à fleurs hermaphrodites ,
recueillies dans la Nouvelle-Hollande,,
et que R. Brown annonce devoir y être
rapportées avec certitude, (a. d. j.)
ATHIN. BOT. PHAN. Syn. arabe
è^ Antirrhlnum Elatlne , L. V. Ela-
TINE. (b.)
ATHON. POIS. L'un des noms vul-»
gaires du Thon , Scomber Thjnnus ,
dans le m idi de la France . (b . )
58 ATI
ATHRODACTYLE. bot. jphan.
(Forster.) Syn. de Pandanus odora-
tissiinus. F^. Vaquoi. (a. n.)
ATHRUPHYLLE. bot. fhan.
Grand Arbre de la Cocliinchine , dont
le bois sert dans les constructions, et
qui est bien certainement une Ardisic,
P'. ce mot , encore que Loureiro en
ait fait un genre particulier. (b.)
AT H Y RI U M. Athyrium. bot.
CRYTT. [Fougères.) Ce genre appartient
à la tribu des Polypodlacées; il a été
établi par V>.oX\\{Tenta}nen Ilorœ Ger-
manicœ. T. m. p. 61), et adopté de-
puis par De CandoUe. La forme du
tégument qui recouvre ses capsules.
Je distingue parfaitement des Aspi-
dium^aveclesquelsSwartzl'avaitcon-
fondu. On peut le caractériser ainsi ;
capsules réunies en groupes an-ondis
ou ovales, recouvertes par un tégu-
ment presque quadrilatère ou demi-
circulaire, qui naîtlatéralementd'une
nervure secondaire et s'ouvre en de-
dans.
Ce caractère rapproche davantage
ce genre des Asplcnium que des As-
plditim^ il ne diffèi'e en elfet des pre-
miers que par ses groupes de capsules
arrondis et non pas linéaires ; mais
la structure du tégument est absolu-
ment la même. Le type de ce genre est
la Fougère femelle , Athyrium Filix
fœmina de Roth, ou Aspldlum Filix
fœmina de Willdenow, qui est com-
jnune dans les bois de toute l'Europe.
On doit aussi y l'apporter \ Asplenium
Jlalleri de De CandoUe , Aspidium
Halleri de Willdcnow^ , que De Can-
doUe avait d'abord rapporté à ce genre
sous le nom à' Athyrium fontanUm ,
et quinousparaîten présenter tous les
caractères. Il est abondant dans les
montagnes calcaires , telles que le Ju-
ra. Quelques espèces exotiques pa-
raissent aussi devoir se rapporter à ce
genre ; mais elles sont peu nom-
breuses, (ad. b.)
ATIK ou ATIClv. OIS. Espèce du
genre Gros-Bec qui se trouve a la baie
d'Hudson. Loxia hudsonica ,\^A\h. et
Daiidin. T. Gbos-Bec. (dr..z.)
ATL
ATIMOUTA. bot. phan. r. Aou-
TIMOTJTA.
ATINGA OTT ATINGUE. pois. Es-
pèce de Diodon. F^. ce mot. (b.)
ATINGACU ou CAMUCU. ois.
(Marcgrave.) Syn. de Coucou cornu du
Brésil , Cuculus cornutus , Linné.
/^. CoTTCOU. (DR..Z.)
* ATINIA. BOT. PHAN. C'est, selon
Adanson , l'Orme dans Wine , et le
Charme , selon Daléchamp. (b.)
ATIPOLO. BOT. PHAN. (CameUi.)
Grand Arbre laiteux des Philippines ,
3 ni atteint jusqu'à quinze pieds de
iamètre, qui a ses feuilles sinueuses,
et ses fruits rougeâtres , assez petits.
Ce doit être un Artocarpe. P^. Ja-
QUIEH. (b.)
* ATIRBESIA. bot. phan. Selon
Adanson , l'un des noms africains du
Marrube. P'. ce mot. (e.)
* ATIRSITA. bot. phan. Syn. de
Plantago Coronopus, Va. V. Plantain.
(b.)
ATIT ARA. BOT. PHAN. (Marcgrave.)
Arbrisseau du Brésil, couvert d'aspé-
rités ou de petites épines , qui pour-
rait bien être le Fagara heterophylla.
K. Fagakieb. Adanson croit que c'est
le Rotang. V. ce mot. (b.)
*ATLANTE. Atlanta, moll. Genre
fort curieux , de la classe des Ptéro-
podes et de la famille des LImacines ,
dont on doit la découverte à Lcsucur,
qui l'a déciit et figuré dans le Journal
de Physique, T. lxxxv , novembre
1817, p. 590, et qui établit ainsi ses
caractères génériques : corps renferme
dans une coquille diaphane , spirale et
carénée ; yeux grands , supportés cha-
cun par un tentacule eu forme de
cuiller; une trompe; deux nageoires
en forme d'ailes. Lesueur décrit de la
manière suivante les deux seules es-
pèces connues , qu'il a rencontrées ,
par un temps calme , en assez petit
nombre , le 5 septembre 181 5 , par la
latitude de 19" 45 juin., et 52° 42 min.
de longitude.
Atlante nr. Péron , At. Peronii.
(Journal de Phys., toc. cit., p. ISgo,
AÏL
pi. 2. fig. i). Cette espèce a sa spire
separdeparla carène jusqu'au centre;
l'ouverture est cchaiicrcc en avant , et
la nageoire gaucho est pourvue d'une
Eetitc cupule sar son bord postérieur,
le corps contracte rentre entière-
ment dans la coquille , au fond de la-
quelle est le foie , d'une couleur jaune
foncée. On distingue les pulsations du
cœur; l'estomac communique avec le
foie par un canal très-apparent ; une
membrane granuleuse et transjxi-
rente enveloppe la cavité, où flottent
les intestins et l'estomac. On aperçoit
un point blanc , ou ganglion nerveux,
à la base de chaque pédoncule des
yeux f ceux-ci sont oblongs , ovifor-
mcs , très-brillans , diaphanes , enve-
loppés d'une large bande noire, divi-
sée en avant , dont il est assez diflicile
de deviner l'usage . Quand l 'Animal est
étendu , ses deux ailes natatoires dé-
veloppées et la trompe allongée , on
aperçoit dans l'échancrure autéineure
de la coquille deux organes; l'un cy-
lindrique , étranglé à son extrémité et
terminé par une petite rosette; l'au-
tre , plus étroit et vermiforme , qui
est plus allongé. Le premier est peut-
être la terminaison du canal intesti-
nal ; et en cft'et , il semble se rattacher
au canal qui , de l'extrémité de la
trompe, va à l'estomac; et le second
peut appartenir à l'appareil de la gé-
nération. La trompe , qui est placée à
la base des yeux et des nageoires , est
longue, cylindrique , très-mobile , et
se développe à son extrémité comme
dans les Firoles.
Atlante de Keratjdren , At. Ke-
raudreiiil , Lesueur , loc. cit. Dans
celle-ci, la spire est roulée sur elle-
même , et non séparée par la carène ;
il n'y a pas de cupule à la nageoire
gauche ; du reste l'Animal est le même
a quelques légères différences près ; le
foie , par exemple , est d'une couleur
plus foncée; il est en outre plus court
ou moins étendu dans le dernier tour
de spire.
Ces Mollusques sont fort jjctits ,
puisque leur plus grand diamètre n'ex-
cède pas une ligne et demie, presque
rntièremcnt diaphanes , si ce n'<tst le
ATL
59
foie et la membrane des yeux , qui sont
très-noirs , à peu près comme dans les
Firoles. Ils sont d'une grande activité,
et nagent la coquille en dessus. La
longueur de leur trompe leur permet
de la porter sur tous les points de leur
enveloppe , et il est curieux de voir
avec quelle adresse ils s'en servent
pour se débarrasser des corps étran-
gers qui les gênent , et les mouvemens
d'impatience que la résistance semblo
leur faire éprouver.
(Jnc espèce plus petite encore , pres-
que microscopique , ou peut-être un
jeune individu de l'une de celles dé-
crites par Lesueur , a été observée par
les naturalistes de l'expédition autour
du monde , commandée par le capi-
taine Freycinet. Le croquis que nous
en avons vu ressemble , en général , à
la figure de Lesueur ; mais il montra
des différences de détail , etl'extréraitd
de l'un des appendices , sans doutd
des ailes, était rose; c'est peut-être
aussi une troisième espèce que l'ob-
servation confirmera.
Ces Mollusques , comme beaucou])
d'autres , habitent la pleine mer. Il ne
Earaît pas probable qu'ils puissent se
lisser couler au fond de l'eau ; ils
auraient donc des moyens de se sou-
tenir, même étant contractés, dans
une certaine zone rapprochée de la
surface où ils ne paraîtraient que dans
les temps calmes. Toutes ces ques-
tions intéressantes appellent l'atten-
tion et le zèle des observateurs qui
pourraient étudier les Mollusques en
pleine mer.
Blainville signale les rapports de ce
nouveau genre avec le CLio helicina
de Gmelin,dont Cuvier a fait le genre
Limacine , et Blainville le genre Spl-
ratelle , dans un ouvrage qui n'est
point encore publié. INous avons adop-
té cette opinion en les réunissant dans
la même coupe , à laquelle nous avons
donné le nom de famille des Limacines ,
malgré le peu d'analogie des Mollus-
ques dont il s'agit avec les Limaces ,
mais auquel on pourrait, avec plus
de convenances , donner le nom de
famille des Spiratelles.
Dé nouvelles f»bserva tiens nous
6o ATL
portent à prt'sumer que l'Argonaute
cornu pourrait bien appartenir à un
Mollusque de cette famille. (f.)
* ATLAS. zooL. Nora de la premiè-
re vertèbre du cou, parce qu'elle sup-
porte la tête , comme les poêles disent
qu'Atlas supportait la spnère céleste.
— C'est un arc osseux, presque immo-
bile sur la tête, très -mobile au con-
traire sur la deuxième vertèbre cer-
vicale, et d'où dépendent presque eu
entier les mouvemens de rotation de
la tête.
L'Atlas du Crocodile conserve jus-
qu'à la mort la séparation et la mobi-
lité des quatre pièces osseuses qui
forment le trou de îa vertèbre dans le
jeune âge. Ce qui semble dû au jeu
continuel de ces pièces, que l'extrême
voracité de l'Animal met sans cesse
en mouvement. V ■^ Os, (PR. d.)
* ATLAS. Atlas. MoLL. Ou
Forte-Glohe. C'est à Lesueur que
l'on doit la découverte de ce sin-
gulier Mollusque. Il l'aMécrlt et fi-
guré avec le genre Allante (Journ.
de Phys. nov. 1817. p. Sgi. pi. ii. f.
1, 2, 3) , et voici les caractères géné-
riques qu'il lui assigne : « Corps glo-
w buleux, formé de deux parties sépa-
« lées par un étranglement, L'anté-
">•> rieure déprimée, circulaire, pour-
5) vue antérieurement d'un pied ou
w disque pour ramper, cl bordée par
^) des cils branchifères ; l'autre ova-
» laire , sacciforme, postérieure , con-
« tenant les Viscères. » Le corps de
cet Animal singulier est, comme l'in-
diquent les caractères généiique? ,
composé de deux parties ; l'antérieu-
Ve, qui comprend la tête , le pied , le
manteau et les branchies ; etla posté-
rieure , formée de tous les Yiscères
de la digestion et de la génération.
La tête, qui paraît peu distincte et
obtuse , est pourvue en-dessus de
deux tentacules fort courts , ou mieux,
de deux tubercules seulement ; les
yeux ne sont pas apparens; au-des-
sous de cette tête et de la portion an-
térieure du corps eît une petite lan-
gue musculaire assez étroite , termi-
née en pointe libre en arrière , un peu
ATL
bilobée on avant, et qui est tout-à-
fait analogue à ce qu'on nomme pied
dans les Mollusques gastéropodes;
enfin , au-dessus se trouve une large
expansion discoïde , ou un véritable
manteau ciiculaire , dont toute la cir-
conférence est garnie de cijs qui ,
très -probablement , ne sont autre
chose que les branchies. Vient en-
suite un étranglement tiès-marqué
que suit immédiatement la masse vis-
cérale qui est ordinairement ovalai-
re , garnie de fdjres musculaires lon-
gitudinales, entièrement nue, et au
côté droit de laquelle se voit un ori-
fice qui est la terminaison du canal
intestinal. Celui-ci commence, comme
on le pense bien , tout-à-fa i t antérieu-
rement par un petit tube fdiforme qui
se renfle bientôt en un estomac ova-
laire, situé dans l'expansion discoïde,
et qui , après s'être de nouveau cou-
sidérablcment aminci , fait deux ou
trois circonvolutions entourées du
foie, dans la poche abdominale , et se
termine comme il vient d'être dit.
Cet Animal , qui a au plus une de-
mi-ligne de diamètre, est presque
entièrement diaphane, de couleur
irisée sur les cils branchiaux, cl sur
les faisceaux musculaires de l'enve-
loppe abdominale. Il a la facilité de
changer considérablement de forme,
et de rentrer successivement sa tête
et son pied dans l'expansion discoïde;
et enfin le tout dans le sac abdominal
qui semble lui servir de corps pro-
tecteur ou de Coquille.
Blainville termine le Mémoire de
Lesueur, dont nous avons copié les
expressions , par des réflexions sur les
rapports de ce nouveau et singulier
Mollusque, et sur son emplacement
dans le système ; nous croyous de-
voir ajouter les réflexions en ques-
tion.
Il est assez difficile de placer con-
venablement ce genre dans le système
des Animaux mollusques ; pour les
zoologistes qui, comme Poli et Cuvier,
f)rennent en première considération
es organes de la locomotion , il est
évident que c'est parmi les Repentia
du premier , ou Gastéropodes du se-
ATL
cond , qu'il devra être placd ; mais
dans quelle famille? Il est probal)le
que ce devra être parmi les Inl'cro-
Ijranches, à cause de la disposition
des branchies; et cependant il oflV«
des différences bien considérables
avec les Animaux qu'on désigne sous
ce nom.. Pour les personnes qui, com-
me nous', établissent leui's coupes se-
condaires sur la disposition des orga-
nes de la respiration , il est évident
qu'il devra l'oimcr le type d'un nou-
vel ordre , qui , en supposant que les
cils qui bordent le manteau soient
de véritables branchies, apparlien*
dra à la section qui a les organes do
la respiration symétriques, et dont les
branchies , en l'orme de cils , bordent
le manteau ; on pourrait nommer cet
ordre CUlobranches. Il se pourrait
cependant que cet Animal , mieux
connu , dût appartenir à la famille
des Aplysies ou Mo nopleuro bran-
ches. Ce qui^me le fait présumer, c'est
Su'outre que le corps est partagé en
eux parties, une sorte de thorax et
un abdomen , la tète est peu ou point
distincte ; les tentacules ne méritent
guère ce nom ; le pied est extrême-
ment petit , ce qui fait supposer
qu'ordinairement l'Animal se sert
des bords de son manteau, comme
les Aplysies , pour nager; enfin , la
terminaison du canal intestinal milite
encore pour cette hypothèse , mais
elle sera toujours, s.sns doute, fort
difficilement convertie en certitude,
à cause de l'extrême petitesse de l'A-
nimal qui ne permettra guère de rien
voir de bien certain dans son organi-
sation.
N'ayant d'autres documens que le
Me'moire de Lesueur, puisque per-
sonne que ce naturaliste n'a eu occa-
sion d'observer le genre Atlas , nous
suivons les idées de Blainville , en en
faisant un nouvel ordre , encore incer-
tain , dans la classe des Gastéro-
podes , entre les Inférobranches et les
Tecti branches , /^. Mollusques, et
nous lui donnons le nom proposé par
cet habile observateur, celui de Cilio~
branches , en invitant les naturalistes,
qui auront occasion de l'observei', à
ATM 6i
l'étudier encore ; sa forme s'éloignanl
entièrement de celle des Mollusques
connus jusqu'à ce joui". On ignore sa
patrie. (F.)
ATLAS. INS. Grande et belle es-
pèce exotique do Bombix. /^. ce mot.
(aud.)
ATLÉ. BOT. ïHAN. Nom araLe du
Tamarix orientalls qui, dans certai-
nes parties de l'Egypte, est le seul
bois à brûler qu'on rencontre, f^.
Tamarisc. ■ (b.)
ATMOSPHÈRE. En général on
donne ce nom aux masses de fluides
élastiques, que l'on spécifie suivant
leur nature intime et d'après Tin-
fluencc qu'elles exercent sur les corps
qu'elles touchent. En physique, ce
mot s'applique plus particulièrement
à l'énorme couciie d'air qui enveloppe
notre planète et la presse sur tous ses
points ; dans cette dernière acception
et suivant l'opinion de la plupart des
physiciens , cliacun des corps plané-
taires serait enveloppé d'une atmos-
phère qui lui serait propre. En trai-
tait particulièrement de l'air , nous
avons donné la composition du fluide
qui entoure le globe terrestre ; ce
fluide , qui occupe un espace très-
étendu , diminue de densité à mesure
qu'il s'éloigne davantage delà surface
du globe, et à l'aide du baromètre,
instrument dont la découverte date à
peine de deux siècles , on a pu mesu-
rer d'une manière passablement exacte
cette dégradation à toutes les hauteurs
oii Ihomme a pu parvenir, soit eu
gravissant les pics , soit en se traçant
un sillon dans l'Atmosphère même au
moyen d'un fluide plus léger, ingé-
nieusement renfermé dans un acros ta t.
L'on s'est assuré que , à quelques mo-
difications près dont il était d'ailleurs
facile de tenir compte , la dégradation
du poids de l'Atmosphère était cons-
tante à toutes les hauteurs et sous tous
les climats. D'après cela , il a été per-
mis de penser que la densité plus
grande du fluide astmospliérique uans
ses couches inférieures est le résultat
d'une compression , d'un rapproche-
ment de molécules , déterminé par la
&3
ATM
pesanteur piogressive qu'exerceut les
unes sur les autres les couches accu-
mulées qui constituent l'Atmosphère.
L'instrument qui sert à mesurer la
pesanteur de l'Atmosphère a été très-
expressivement nommé baromètre.
Avant l'époque oii il fut inventé par
Toricelli , qui hérita des connaissances
profondes de Galilée son maître , on
éludait par des mots vagues ou absur-
des les explications qui eussent provo-
qué le développement des facultés hu-
maines, ce qui n'entrait pas dans les
vues de la politique ombrageuse de
ces temps d'intolérance : on attribuait
à une horreur que la nature avait pour
le vide, l'ascension de l'eau dans les
corps de pompe au moyen du piston;
mais cette horreur du vide devait trou-
ver un terme chaque fois que le cylin-
dre ou le corps de pompe dans lequel
l'eau devaits'élever, avait une hauteur
qui surpassait trente-deux pieds (dix
mètres quatre centimètres ). Ce sys-
tème de l'horreur du vide , comme
plus tard ceux du phlogistique , des
quatre élémens , etc. etc. , devait dis-
paraître à mesure que la science des
laits remplacerait celle des mots ; To-
ricelli , par une expérience aussi sim-
ple qu'ingénieuse, prouva que cette
prétendue horreur du vide n'était
rru'une suite nécessaire du mécanisme
admirable qui maintient tous les corps
de la nature dans un équilibre parfait ;
il développa sa belle théorie de la pe-
santeur des fluides , que l'on s'effor-
çait à legarder comme affranchis des
fois de la gravité , et déclara que si
l'on ne pouvait, dans les cylindres de
pompe , élever l'eau au-dessus de
trente-deux pieds , c'est qu'à cette hau-
teur le poids de la colonne d'eau fai-
sait équilibre avec l'Atmosphère , et
que l'on ne pouvait rompre cet équi-
libre qu'avec des moyens surnaturels.
Il appuya sa théorie d'expériences les
plus convaincantes , au nombre des-
quelles se trouva celle qui détermina
d'abord l'invention du baromètre ,
{)uis son application à la mesure des
lauteurs, ce qui a rendu ce genre d opé-
ration beaucoup plus expéditif et plus
facile. Il prit pour cette expérience un
ATM
tube de verre de trois pieds (un mè-
tre environ) de longueur, il en scella
une des extrémités , puis le icmplit de
mercure; il boucha l'autre extrémité
avec le doigt , et dans cet état il éleva
perpendiculairement son appareil sur
une cuvette pleine de mercure , en
ayant soin de tenir plongée dans le
mercure l'ouverture que bouchait sou
doigt. Dès qu'il eut reti«é le doigt , le
mercure contenu dans le tube descen-
dit jusqu'à la hauteur de vingt-huit
pouces (soixante-seize cent.), oii il
établit fixement son niveau , en lais-
sant vide le reste de la hauteur du
tube, ou plutôt en n'y laissant que
quelques molécules atmosphériques
dans leur plus giand degré d'écarte-
nient. Cette expérience est absolu-
ment la même que celle du corps de
pompe oii l'on ne peut élever l'eau à
plus de trente-deux pieds ; car si l'on
étabht la différence de pesanteur spé-
cifique entre l'eau et le ïtiercurc , on
trouvera que dans le premier de ces
liquides elle est au second : i : : i5,6
environ : conséquemment la colonne
d'eau de trente-deux pieds fait équi-
libre à une colonne de mercure de
vingt-huit pouces.
Ce fut Pascal qui bientôt après ,
réfléchissant à la pression graduée des
couches atmosphériques , crut pou-
voir faire l'application de l'instru-
ment de Toricelli à l'estimatiou des
hauteurs d'après les degrés de cette
pression ; aidé d'un autre physicien
et munis tous deux de baromètres
semblables , ils firent des observations
compaiativcs du niveau du Mercure
dans le tube , à des points connus
de la surface ou du sol ou de la
mer, en même temps qu'au sommet
de diverses montagnes dont l'élévation
était géométriquement déterminée ;
ils reconnurent que dans des circons-
tances semblables, le Mercure pre-
nait constamment le même niveau à
des hauteurs égales , et que lorsqu'il
éprouvait des variations , elles se
trouvaient parfaitement en rapport
avec les diflérences d'élévation. De-
puis cette brillante découverte , le
baromètre e^t l'instiniment que l'on
ATINl
pitîfèrc pour mesurer les hauteurs
auxquelles l'on peut altcinrlrc.
En disant que les indications ba-
rométriques sont constamment les
int'incs à des hauteurs égales , il est
inutile de remarquer que c'est déduc-
tion laite des variations accidentelles
auxquelles le baromètre est irréguliè-
rement assujetti et dont on n'a pu
encore assigner les véritables causes.
Ces variations parcourent dans nos
climats environ huit centièmes de la
colonne baron)étriquc , c'est-à-dire
que le niveau du Mercure dont on a
établi le terme moyen à soixante-
seize centimètres , peut en im laps do
temps assez court s'élever à soixante-
dix-huit c. et descendre jusqu'à
soixante-douze c. et même plus. Ces
variations journalières du baromè-
tre sont devenues , après de lon-
gues séries d'observations , des pro-
nostics assez vrais de pluie et de
beau temps ; on a cru d'abord pou-
voir donner l'explication de ce phé-
nomène en disant que lorsque le
temps était à la pluie, l'atmosphère
se chargeant de vapeurs , exerçait sur
le niveau du Mercure une plus grande
pression , que reflet contraire arrivait
lorsque l'atmosphère , se dépouillant
d'une partie de son humidité, se dis-
posait au beau temps ; mais plus tard
l'expérience a fait reconnaître que
cette explication manquait de jus-
tesse , elle a prouvé que l'air de l'at-
mosphère ne contient jamais plus de
vapeur d'eau, que lorsqu'il eslle plus
chaud : or, cette vapeur d'eau étant,
à force égale d'élasticité, de plus d'un
tiers moins pesante que l'air de l'at-
mosphère , il en résulterait que plus
le temps serait disposé à la pluie ,
moins la colonne atmosphérique de-
vrait peser sur le Mercure. Il a donc
fallu renoncer à une hypothèse dont
les bases étaient Unisses; et comme
Ton n'a encore rien trouvé d'exact
pour les remplacer, on est encore à
rechercher les véritables causes de
probabilités de beau et de mauvais
temps dans les indications barométri-
ques.
L'élasticité des molécules atmos-
AT-VI
63
phériqueS et conséqucinmcnt leur
comprcssibililé restreignent à des
malus habiles l'usage du Ijaromètre ,
pour l'estimation des hauteurs ; san.s
ces propriétés qui rendent l'air at-
mosphérique susceptible d'acquérir
des gradations extrêmement variables
de pesanteur sous un volume cons-
tant, l'on se fût servi du baromètre
comme l'on se sert de toutes les me-
sures de longueur. La seule difficulté
eut consisté dans l'application du rap-
Fort de pesanteur spécifique entre
Air et le Mercure ; on eût d'après
cela établi une échelle invariable sur
le tube du baromètre : ainsi à la pres-
sion ordinaire de la couche dans la-
quelle nous vivons , qui est de soixan-
te-seize c. et à la température d'un
millimètre d'abaissement de niveau
dans le tube, répondant à dix mè-
tres cinq décimètres d'élévation dans
l'air , il en est résulté que les
soixante-seize c. de longueur que
présente la colonne de Mercure eus-
sent été réduits à trente c. environ
au sommet du Mont-Blanc dont l'é-
lévation connue est de quatre mille
sept cent soixante -quinze mètres , et
cependant à ce même sommet le ni-
veau du Rlercure offrit à Saussuie
un abaissement moindre.
La diflérence de pression dans les
couches atmosphériques doit néces-
sairement produire des varia àons dans
la température de ces couches. On
pourrait en trouver la raison dans
l'état de compression des molécules
élastiques de l'air ; car l'expérience
f)rouve que lorsque l'on rapproche
brtement les molécules d'un corps ,
une partie du calorique qui les tenait
écartées, passe à l'état de chaleur et
devient sensible pour les corps orga-
niques. Ainsi, l'on pourrait ne plus
s'étonner autant que la température
fût coristamment au-dessous du point
de congélation dans les régions su-
périeures de l'atmosphère oii les mo-
lécules du fluide sont toujours très-
éloignées les unes des autres , alors
même que des chaleurs insupporta-
bles se feraient ressentir dans les ré-
gions inférieures oii ces mêmes mole-
,64 ATM
cules sont constamment sollicitées à
56 rapprocher, à se comprimer mu-
tuellement. L'on pourrait même at-
tribuer à cette différence de pression
la présence exclusls^e de certains ani-
maux , dans une certaine zone d'élé-
vation : le Papillon Apollon et d'au-
tres espèces du g -ure Parnassien , ne
se trouvent qu'à uue hauteur déter-
minée des Alpes et de quelques autres
chaînes semblables î à cent mètres au-
dessus ou au-dessous, on n'en ren-
contre plus quoique ces beauxLépi-
doptèrcs abondent à leur point d'ha-
bitation. Il en est de même d'ungiand
iiomlare déplantes telles que des Gen-
tianes , des Saxifrages , des Primevè-
res des Androsacées ou de certaines
Mousses qui ne prospèrent que près
des glaciers. .
La colonne atmosphérique qui
pèse à la surface de la terre et sur
tous les êtres qui la peuplent, étant
égale à la pression d'une colonne
d'eau de trente-deux pieds , cette
pression , qui équivaut à celle de plus
de seize mille kilogrammes , serait
certainement insupportablepour nous
si elle ne s'exeiç.ait que sur un seul
point ; mais comme son influence agit
dans toutes les directions à l'intérieur
comme à l'extérieur de nos organes ,
cette unité de pression nous fait pa-
raître celle-ci insensible : aucun de
nos mouvemens n'en est gêné , au-
cune fonction de nos organes inter-
nes n'en est contrariée. S'il était pos-
sible que cet accord de pression vînt
à se rompre, si tout-à-coup une par-
tie de notre corps cessait d'être sou-
mise à l'équilibre de pression , on
verrait aussitôt cette pai-tie paralysée,
écrasée sous le poids de la colonne
qui chercherait en vain la résistance
qui lui aurait été enlevée. Ou peut
produire en partie cet effet surnatu-
rel à l'aide des instrumens de phy-
sique. Par exemple, si sur le plateau
d'une machine pneumatique l'on éta-
blissait une cloche ouverte dans sa par-
tie supérieure, et si tenant fermée
avec la paume de la main l'ouverture
supérieure de la cloche on y suppri-
mait intérieurement la colonne d'air,
ATM
dès le premier coup de piston on sen-
tirait l'effet delà pression atmosphé-"
rique sur le dessus de la main ; et cet
effet, s'il était continué, deviendrait
assez violent pour écraser la main et
la mettre en pièces , ainsi que cela
arrive quand à la main on substitue
sur l'ouverture de la cloche un dia-
phragme membraneux , un plan de
verre, et que l'on continue à suppri-
mer l'air contenu dans la cloche et à
laisser pour unique point d'appui à
la colonne atmosphérique le lalble
obstacle dont on aura recouvert l'ou-
verture de la cloche.
Quoique le fluide atmosphérique
paraisse jouir d'une transparence par-
faite, tout porte à croire que cette
propriété n'est qu'apparente : on la
voit s'affaiblir insensiblement et se
perdre tout-à-fait par les accumula-
tions successives des couches de l'at-
mosphère. Il paraît que ce tluidc , soit
par sa nature même , soit par l'effet
des molécules de vapeur, interposées
entre ses molécules propres, se trouve
soumis aux mêmes lois que tous les
autres corps et quecommeeuxil réflé-
chit la lumière. Il en réfléchit surtout
les rayons bleus i car tous lescorps en-
tre lesquels l'air atmosphérique s'in-
terpose et qui vienuents'offrir au rayon
visuel , prennent une teinte bleuâ-
tre plus ou moins intense , en raison
de la dislance plus ou moins grande
de ce corps à l'œil. Cette masse at-
mosphérique ressemble à un voile
immense d'azur qui s'étend au-dessus
de la terre et la ceint de toute part,
-ta teinte céleste est assez souvent al-
térée par la présence de vapeurs très-
condensées, prêtes à se résoudre en
Sluie; alors elle semble, pour ainsi
Ire , cachée derrière un rideau d'une
teinte grise plus ou moins sombre , et
cette dernière est aussi celle qu'offre
constamment l'atmosphère dans les
régions les plus élevées oîi jusqu'ici
il altété pcnuisdel'observer.Dansces
légions , oii il règne éternellement un
froid excessif, les vapeurs se trouvant
dans un état tellement voisin de la
condensation que ceux qui y pénè-
trent se sentent vivement incomrao-
ATM
dos rîe riiumitlile , il n'c.il pas cton-
nant que rAtniosplièrc ne puisse pas
y rcdcchir cette heilc couleur bleue
qui est nalurcllcinont dcvcuiic 1 em-
blème de la séreuilé. On doit eucore
atlrilnieià la rcillcxion des ia\oiis de
lumière par les couches atniosphé-
»i<]ucs les changcmens gradués lu-
mineux qui forment le passage du
jour à la nuit et de !a nuit au' jour ;
s'd n'existait pas d'Atmosplièrc , les
Iransilioiis seraient brusques , on
ne pourrait distinguer d'objets que
lorsque les vapeurs solaires pour-
raient arriver directement à loeil^ et
par le même motif l'obscurité des
nuits serait complète. Déjà même sur
les liantes montagnes, oii l'Atmos-
phère beaucoup moins dense réfracte
jnouis fortement la lumière , ce phé-
nomène commence à paraître plausi-
ble , la clarté répandue sur ces points
est bien loin d'équivaloir à celle qui
briîlc au niveau des mers : ou peut
niêine y distinguer en tous temps , à
l'œil nu , les astres qui , dans les
plaines, ne sont visibles qu'après le
coucher du soleil. Un autre motif
encore tend à rendre les eflcts de la
réfraction moins sensibles sur les
points les plus élevés , c'est que là les
couches atmosphériques sont moins
chargées de vapeur d'eau, et l'on sait
que cette vapeur réilécJiit bien plus
(le lumière que l'air sec. Les vapeurs,
dans certaines circonstances de con-
densation , ont une tendance plus
marquée à réfléchir les rayons rou-
ges : lorsque leurs masses sont frap-
pées des premiers ra30us *du soleil ,
elles se colorent, en rouge tendre et
conununiquent même cette tcmle aux
sommets qu'elles enveloppent ; le
soir, quand elles rencontrent les der-
niers reflets de l'astre lumineux ,
elles prennent un éclat quelquefois
si vif que l'incarnat le plus brillant
ne saurait en rendre l'ell'et.
Les phénomènes de la dessication
des corps humides sont dus à la gran-
de attraction que les molécules atmos-
phériques exeicent sur les molécules
aqueuses et à leur tendance presque
continuelle à les enlever à tous les
TOME II.
ATM
Gf)
coqis qui en sont pourvus : c'est une
autre propriété de l'Atmosphère qui
est susccplible d'autant de modifica-
tions que sa température et sa pres-
sion, dont elle n'est probablement
que le résultat. Cette attraction est
quelquefois si prompte et si considé-
rable, que non-seulement on voit
dans certaines saisons la surface du
sol se dessécher en très-peu de temps ,
mais encore les sources les plus fé-
condes en apparence tarir momenta-
nément, le niveau des fleuves baisser
d'une hauteur incroyable, des lacs ,
des rivières , des ruisseaux disparaître
complètement. L'Atmosphère enlève
ces masses prodigieuses , elle les lient
suspendues jusqu'à ce qu'une cause
étrangère quelconque , venant à com-
primer les molécules propres de l'At-
mosphère , ne leur permettent plus de
conserver plus long-temps entre elles
les torrcns qui, sous forme gazeuse,
ont été enlevés insensiblement à la
terre ; alors ces torrcns s'ont restitués ,
non pas à l'état de vapeur, m.-is avec
toutes les conditions d'une parfaite
condensation, tantôt sous la forme
habituelle de l'eau, tantôt sous sa
forine naturelle , c'est-à-dire à l'état
solide et constituant la grêle, la nei-
ge , etc. Dans ces momcns de débâ-
cles atmosphériques , les masses ter-
restres n'absorbent pas toujours l'eau
avec assez de promptitude pour évi-
ter qu'elle ne glisse à leurs surfaces;
1 on serait même tenté alors de penser
que les masses d'eau vomies par l'At-
mosphère sont bien pluf, considéra-
bles que celles prccédemmcnt humées
Py, le fluide : le niveau des fleuves
s'élève d'une manière effrayante , bien
des fois il dépasse les limiîes entre
lesquelles il se maintient or iinaire-
ment; les eaux débordant de tous cô-
tés, se rassemblent dans les plaines
basses, après y avoir charrie tout ce
qui , dans leur passage , ne leur avait
olîert que des obstacles impuissans
et il en résulte, outre des ravages oc-
casionés par d'iiniuenses inonda-
tions , des déplaceraeus de lits de ri-
vières qui , avec d'autres causes en-
core, dépendantes des météores af-
€6
ATM
niospheriques , u'ont pas peu contn-
bué sans doute à augmenter les diffi-
cultés que l'on rencontre dans la re-
cherche de points géographiques an-
ciennement constalés. Dans l'état ac-
tuel des connaissances , il ne pouvait
échapper aux physiciens (que l'expli-
cation des phénomènes de déliques-
cence avait déjà mis sur les voies) de
s'occuper des moyens d'apprécier
comparativement la quantité d'eau
tenue en suspension dans l'Atmos-
phère; on savait depuis long-temps
que si la plupart des corps cédaient
plus ou moins facilement à l'air une
partie de leur eau surabondante ,
lorsque ce fluide semblait ouvrir pour
la pomper une énorme quantité de
bouches , en revanche , grand nombre
de ces corps montraient une tendance
naturelle à reprendre l'humidité dont
ils s'étaient momentanémetit dessaisis,
à mesure que l'Atmosphère, trop sur-
chargée de vapeurs , montrait des dis-
positions à les laisser se condenser
sous forme de pluie. Les petits instru-
mens que les gens de la campagne
nomment improprement Baromètres ,
et qu'ils construisent eux-mêmes avec
\me Barbe de graminée, ceux que
l'on fabriquait autrefois avec un m.or-
ceau de corde à boyau , adapté à un
mécanisme qui faisait sortir de sa
loge une petite figure ou qui l'y fai-
sait rentrer, selon que ce morceau de
corde, cédant ou reprenant à l'Atmos-
phère quelques molécules aqueuses ,
acquérait ou perdait successivement
de sa longueur, ont fait naître l'idée
d'appliquer ces cordes ou toute autre
matière analogue à l'évaluation de
l'humidité contenue dans lAtmos-
phère. Saussure entreprit à ces lins
\m grand nombre d'expériences, et
l'hygromètre qu'il inventa est encore
le meilleur instrument que l'on puisse
employer dans ces sortes d'observa-
tions. L'hygromètre consiste dans un
cheveu bien dégraissé , d'une lon-
gueur déterminée, et fixé par une de
ses extrémités à la poulie supérieure
d'un petit appareil en cuivre ; dans le
milieu de sa longueur le clieveu s'en-
roule autour d'une poulie et porte â
AÏM
sou autre extrémité un petit poids
qui dépasse la poulie, et sert à tenir
le cheveu dans un état de tension
convenable. A la poulie est adaptée
une aiguille qui parcourt les divisions
graduées d'une portion de cercle.
Lorsque le cheveu ,par l'effet de l'hu-
midité ou des molécules aqueuses
interposées entre les siennes propres,
augmente ou diminue de longueur,
cet effet détermine aussitôt l'aiguille
adaptée à la poulie sur laquelle e;t
enroulé le cheveu , à un mouvement
que font aussitôt apprécier les divi-
sions du cercle.
L'extrême mobilité des molécules
de l'Atmosphère, et par suite le facile
déplacement des couches qui la com-
posent, paraissent êtrel'origine de tous
les phénomènes .météoriques. Des
causes qui peuvent n'être, pour ainsi
dire , rien au point oii elles naissent ,
produisent , par le contact de proche
en proche, des effets trop souvent
terribles , surtoutlorsque l'électricité,
ce puissant auxiliaire qui paraît éten-
dre son pouvoir magique d'un point
de l'Atmosphère à l'autre, s'avise de
s'emparer du rôle principal ; et si l'on
end pour exemple la simple boule
e neige qui roulant du haut de la
montagne , ramène à la base^ une ava-
lanche épouvantable, de même dans
les hautes régions de l'Atmosphère ,
le moindre choc entre quelques molé-
cules peut décider les ouragans, les
tempêtes .qui , après avoir tout ren-
versé, tout entraîné sur leur passage,
viennent épuiser leur violence contre
la niasse inamovible du globe.
L'Atmosphère est encore l'inmiense
réservoir oii tous les êtres puisent la
vie; c'est dans son sein que se ras-
semblent les divers fluides qui, après
avoir contribué à l'accroissement des
corps organisés, sont élaborés par
eux; c'est de -là que ces mêmes flui-
des ayant subi des modifications né-
cessaires, retournent au siège de la
vie pour y exercer, par une succession
admirablement ordonnée , une repno-
duction perpétuelle, (dr..z.)
* ATNON. BOT. PHAN. ( Diosco-
ride.) Syn. d'Ivraie (b.)
l
ATO
ATOA. BOT. riiAN'. Nom brame
vl'une espèce d'Anonc. (a.r.)
ATOCxl. EOT. Pii.vN. Syn. cana-
dien de P^acciniurn Oxycoccos, vulgai-
venicnt Canneberge. /'. ce mot. (b.)
ATOCALT. AHACHN. Nom sous le-
quel on a designé une Araignée du
Mexique qui, dit-on, habite des lieux
aquatiques, n'est pas venimeuse, et
forme une toile irisée. On ignore ,
d'après ces vagues renseigncmens , à
quel genre cet Animal appartient.
(AUD.)
* ATOCHA. BOT. FiiAN. Qu'on
prononce Atotclia , d'oii par corrup-
tion Toja. Syn. de Landier, XJlex.
en Espagne, r. Ajonc. (b.)
ATOCHADOS. bot. i-han. L'un
des noms du Lavaudula Stœchas , L.
(B.)
* ATOCION ou ATORION. bot.
FHAX. Genre formé par Adanson
( Fam. des PI. T. ii. p. 254) dans la
fnemière section de ses Alcines, pour
es espèces de Silènes , dont les fleurs
sont disposées encorymbe.il ne saurait
être adopté. (b.)
AÏOCIRA. bot. phan. L'un des
noms portugais à'Aimona squamosa ,
L. dans l'Inde. (b.)
ATOK. MAM. Nom de pays d'un
animal du Pérou qui pourrait bien
appartenir au genre Glouton, f^. ce
mot. (b.)
ATOLLI. Hernandez rapporte
que les anciens Mexicains nommaient
ainsi une bouillie faite avec de la fa-
rine de Maïs dont ils se nourrissaient.
/^'. &OFIO. (b.)
ATOIVLIIRE. Jtomaria. bot.
CRYPT. {Hydrophytes.) Genre proposé
par Stackhouse et conservé dans la
dernière édition de sa Nereis Britan-
nica , formé aux dépens des Fucus de
Linné et dont les caractères consiste-
raient en des frondes membraneuses,
grêles et ra meuses , à rameaux alternes ,
à découpures courtes , dentées vers
leur extiémité ; ayant leur fructifica-
tion en grappes et de formediverse.
Ce genre paraît au moins douteux si
l'on considère que son inventeur a
figuré comme l'une des deux espèces
qu'il y admet deux Plantes d'ordres
ATR 67
dilFércns, sous le nom de Fucus den-
tatus, pi. i5. fig. a, le vraiJv/cws ato-
rnaiius , Gmcl. Dictyota dentata ,
Lamx., et même planche, fig, b. c. le
vvai Fucus dent al us dégradé. La fruc-
tification est d'ailleurs figurée d'une
manière assez inexacte. (lam..X.)
ATOME. C'est-à-dire qui ne peut
être divisé. On a donné ce nom aux
molécules insécables que pliisiiurs
philosophes anciens ont admises com-
me parties élémentaùes des corps, f'.
Matière. (e.)
atome. abachn. f". astome.
ATOMON. BOT. PHAN. ( Diosco-
ride.) Syn. de Jusquiame. /^. ce mot.
(E.)
* ATON. BOT. PHAN. ( Dioscoride.)
Syn de Bunium Bulbocastanum , L.
f^. ËUNIUM. (b.)
ATOPE. Atopa. iNS. Paykull nom-
me ainsi un genre de l'ordre des Co-
léoptères, qui avait été antérieure-
ment distingué par Latreille sous le
nom de Dascille. Fabricius et Dumé-
ril ont admis la dénomination d'Ato-
pe ; nous conserverons celle imposée
par Latreille, comme étant la plus
ancienne. K. Dascille. (aud.)
ATORGA. BOT. PHAN. Syn. à'Eri-
ca ciliaris , L. en Portugal. (b.)
ATOTO. BOT. PiiAN. Et non A to-
po. Espèce du genre Euphorhia à la-
quelle Forster a conservé le nom
qu'elle porte dans les îles de la So-
ciété. K. Euphorbe. (b.)
ATOTOTL. OIS. Syn. de Pélican
blanc, Pelecanus Onocrotalus , L. ,
au Mexique. F". Pélican. Séba a
appliqué ce nom à un Grimpereau,
Certhia purpurea , \-i. (dr..z.)
ATOTOTLOQUICHITL. ois.
Même chose qu'Acotoloquichitl. V.
ce mot. (b.)
ATOULLY. POIS. Nom de pays
du Muge Plumier de Bloch. y.
Muge. (b.)
ATOUMA. ois. Syn. kamschadale
de Cormoran. (b.j
* ATRACTIUM. bot. crytt.
( Urédinées ? ) Genre fondé par Link
fis ATR
[Berlin, natur. magazin. 1809. \\. lo.
— i<Si5, p. 02) qui l'a caractcrisë
ainsi : capsules fusifonncs sans cloi-
sons, translucides, rcuniessur le som-
met d'un support filamenteux arron-
di en tête et porté sur un cou plus
c'tioit.
Link en indique trois espèces ,
yltractlum slilbaster , pulvlnatum et
cillatum. La dernière avait été décrite
et figurée par Albcrtini et Schwei-
ïiitz sous le nom de Tiiberculaiia ci-
llata.
Ce genre ne différant des Callclum
qucpar ses capsules fusiformes, doit-
on douner autant d'importance à un
caractère si minutieux , et ne ferait-
on pas mieux de les réunir? (ad. b.)
ATRACTOBOLE. Atraclobolus.
r,oT. ciiYPT. (Lycoperdacées.) Genre
décrit par Tode ( Fiingi Mecklenbur-
genses sélectif fasc. 1. p. 45. t. 7. fig.
59), et qui depuis n'a été indique
par aucun des auteuis modernes qui
ontécrit sur les Champignons. Il pa-
j-aît pourtant , si la description de
Tode est exacte , former un genre
bien caractérisé à côté des Sphœrobo-
liis dans la tribu des Scléi'O lices. Tode
donne à ce genre le caractère suivant :
Champignon en forme de cupule
scssile , recouverte d'un opercule , et
renfermant une vésicule fusiforme
remplie çle sporules qu'il lance au
dehors.
Ces Champignons sont si petits ,
dit Tode , qu'ils paraissent à l'œil nu
comme de la poussière de fariuc lé-
pandue sur les bois ou les pierres hu-
mides. Examiné à la loupe on aper-
çoit cependant de petites cupules
blanches à bord évasé, recouvertes
par un opercule bombé dans le milieu.
Sous cet opercule , se trouve une vé-
sicule fusiforme ou ovale , translucide,
rougeâtre , remplie d'un liquide de
même couleur mêlé de sporules.
Cette vésicule , en se développant ,
soulève l'opercule , le fait bomber
dans son milieu, finit parle détacher,
et la vésicule elle-même s'échappe
avec force au dehors.
Ces Cryptogames remarquables se
ATR
développent après les phiics dorage
sur les pierres ; les os cl les morceaux
de bois tombés sur la terre, cl surtout
dans les fentes où l'eau de pluie a sé-
journé.
On ne conçoit pas , après avoir vu
avec quel détail Todcadécritce genre,
Gomment les auteurs plus modernes,
tels que Persoon , Link, IN'écs , ont
pu le passer sous silence ou révo-
quer son existence en doute, (ad. b.)
ATRACTOCÈPvE. Jtrac/ocera.
INS. Meigen , dans son Histoire des
Diptères , avait formé sous ce nom
un genre qui répondait à celui des
Simulies et qu'il a réuni à ce dernier
dans un ouvrage plus récent (Classif.
des Diptères d'Europe , T. i). F~. Si-
MULIE. (aud.)
ATR.ACTOCÈRE.^//r/r/oce/7«.iNS.
Getire de l'ordre des Coléoptères et
de la section des Pentamères , fondé par
Palisot de Beauvois( Magas. Encycl.)
sur une espèce originaire d'Afrique
qui paraît avoir été décrite par Linné
sous le nom de Necydalls brevicornis ,
et par Fabricius [Entom. syst.) sous
celui de hymexyloii abbreviatuin. La-
treille adopte ce genre et le rapporte,
dans ses Considérations générales
(p. 173 ), à la famille des Malacodei-
mes, et ailleurs (Règne anim. dcCuv.)
à celle des Serricorncs , tribu des Li-
me-bois ; ses caractères sont : anten-
nes simples, presque en fuseau ; pal-
pes maxillaires très-grands: élytrcs
fort courtes. Les Atraclocèrcs avoisi-
nent les Lymexylons , mais en diffè-
rent par la forme des antennes et l'état
rudimentaire des ély très. Ils se distin-
guent aussi desNécydales dont ils ont
ley^ic/es, parle nonilire des articles des
tarses , les antennes et les parties de
la bouche. La forme de ces partiesem-
pêche encore deles réunirauxStaphy-
lins. — Ili'ésulte de l'examen détaillé
qu'a fait Palisot de Beauvois de tous
les organes extérieurs , 1° que la tête
est ovale'; 2° que les antennes sont
en fuseau , un peu arquées , insérées
devant les yeux , formées de onze ar-
ticles ; le premier et le second perfo-
liés, distanSj inégaux; les autres très-
ATR
sentis, rapproches, rliminuiint iuscn-
sibleinent de volume iusqvi'au dornior
qui est aigu à son sommet ; ô" que
sa bouche se compose clun labre très-
court , à peine visible, de mandibules
peu allongées, cornées , bitides à leur
sommet , un peu arquées en dedani^;
de mâchoires coriaces , très-courtes ,
terminées par un lobe arrondi, velu ,
et donnant attache aux palpes maxil-
laires qui sont longs , de quatre arti-
cles inégaux, pectines et barbus à leur
côté interne: d'une lèvre entièrement
découverte à laquelle s'hisèrent les
palpes labiaux plus courts que les
maxiUaires , et formés seulement de
trois articles inégaux dont Tes deux
premiers simples, presque d'égale lon-
gueur , et le dernier très-grand , ova-
le , arqué, velu à son bord interne.
— Le même observateur nous a ap-
pris que les yeux sont ovales et occu-
]ient presque toute la têfe; que le pro-
thorax est oblong, un peu convexe;
que les élytres sont plus courts que
lui , échancrées à leur bord postérieur
et séparées à leur base par un écusson
divisé en deux parties ( sans doute
notre scuUtm et notre scutellurn); que
les ailes du niétathorax sont déplovées
et plissées en éventail comme dans
les jNécvdales; que les tarses ont cinq
articles simples , liliiormcs , sans
houpes ni pelottcs , avec deux petits
crochets simples terminant le dernier ;
que labdoraen enfin est allongé , li-
néaire, et formé de neuf anneaux vi-
sibles. L'espèce servant de tj'^pe au
genre, celle c[ui a fourni les obser-
vations précédentes, est l'Atraclocère
îNécydaloïde , AîraclocerusNecjdaloi-
(fcs ; elle est roussàtre avec une ligne
enfoncée iaunâtre sur le pro thorax. Cet
lusectc, iiguré avec soin par lautcur,
a été rencontré par lui dans le royau-
me d'Oware en Afrique. Il vit dans
le bois qu'il rouge. — Dejean (Catal.
des Coléopt.) eu mentionne uric autre
qu'il désigne sous le nom de IJrasi-
Z/erts/s. Desmarest en signale une troi-
sième, qu'il a obscrvéc-dans le succin
ou Ambre jaune (Dict. de Délcrviile ,
art. Insectes fossiles. ) ,(At'u.)
A.TRACTOSUMES. rois. C'cst-
ATR
69
à-dire ayant le corps en fuseau.
Quatorzième famille de 1 ordre des
ïlolobranches , dans la méthode
de Duméril (Zool. Anal. p. i24 et
i25 ), qui correspond aux Scombé-
roides de Cuvicr , et formée d'un dé-
membrement des Tboraciques de Lin-
né. Elle comprend les Poissons osseux
à branchies complètes , à nageoires
paires dont les inférieures sont situées
sous les tboraciques , avec de fausses
nageoires entre la dernière dorsale ,
l'anale et la caudale. Tous ces l'ois-
sons ont le corps épais vers le milieu,
et aminci aux deux extrémités.
Les genres dont se compose la fa-
mille des Atiactosomcs sont les sui-
vans : Scombéroide , Scombéromore ,
Trachinote , Scombre, Gasteroslée ,
Centronote , Cœsiomorc , Lépisacan-
the,Céphalacanthe, Cœsion,Caranxo-
niore , PoTnatome , Centropode , Ga-
ranxjlstipliore. f^. tous ces mots. (i3.)
ATRACTYLIDE. Atractylls. bot.
PiiAN. Genre de la famille des Cina-
rocéphales , de la tribu des Carliuécs
de Cassini. L'iuvolucre est composé de
folioles imbriquées, conniventes, en-
tières et acuminécs , entouré extérieu-
rement par un rang de feuilles à dé-
coupures épineuses qui simvde un se-
cond involucre. Il ne renferme que
des fleurs hermaphrodites portées sur
un réceptacle paléacé. L'aigrette qui
couronne leurs akènes est plumeusc.
— Les espèces qui sont au nombre de
sept ou huit, présentent la plupart
une tige garnie de feuilles alternes ,
quelques-unes des feuilles radicales
doii part une hampe ; cesfeuillessont
souvent épineuses sur leur bord. Deux
sontoriginairesdu Japon ; les autres,
du nord de l'Afrique et du midi de
l'Europe ; celles-ci sont décrites dans
la Flore atlantique de Desfoutai-
nes , qui en a fait connaître et en li-
gure deux, t. 225 et 2^6. Ou en ren-
contre une dans le midi de la France ,
c'est VAlractylis cancellata , figurée
sous le nom dc6'//sj//i//OTdansGacrl-
ner, t. i63 , et Lam. illnstr. t. 662.
Ce genre Ciiselliuiii lenfenue des
e9ç>èccs à tleurs radiéeS; et c'est là tout
70 ATR
ce qui le distinguerait des Atractylis.
L'espèce à laquelle Gacrtner a donné
ce dernier nom, et qu'il a décrite et fi-
gurée comme type sous le nom d'^.
Fusus-agrestis (t. iGi.fîg. 2),le Car-
thamus /anaius, présente conséquem-
ment des cai-actères différens de notre
genre At/actylis , et ne doit pas être
confondue avec lui. Tel que nous l'a-
vons décrit, il devient synonyme de
VAcarna de Willdenow. (a. d. j.)
ATRAGÈNE. Atragene. bot. phan.
Linné a nommé ainsi un groupe des
Plantes du genre Clématite , qu'il a
érigé en genre distinct. Il y réunit tou-
tes les espèces dont les étamines exté-
rieures avortent et se changent en lî-
lamens planes et stériles, qu'il consi-
dérait comme les élémens d'une corolle
polypétale. Les espèces rapportées à ce
genre ont été de nouveau réunies aux
Clématites par la plupart des auteurs
modernes , et en particulier par De
Candolle qui en a formé une simple
section de son genre Clématite. P^. ce
mot. (a. k.)
ATRAKIOS. MA3I. L'un des noms
grecs de l'Ane. (a. d..ns.)
ATRAPHACE. Atraphaxis. bot.
PHAN. Genre de la famille des Poly-
gonées. Le calice est composé de qua-
tre folioles , dont deux extérieures pe-
tites , deux intérieures (que plusieurs
auteurs ont nommées pétales) plus
grandes, croissant et cachant le fruit à
sa maturité. Il y a six étamines, et un
ovaire libre surmonté de deux stigma-
tes sessiles et globuleux. Cet ovaire
simule plus tard une graine nue. On
en décrit deux espèces. Ce sont des
Arbrisseaux à fleurs axillaires ou ter-
minales , l'un originaire du cap de
Bonne-Espérance , inerme et à feuilles
ondiUées , c'est VAtrajjhaxis undii-
lata; l'autre, qui croît dans le nord
de l'Asie , et dont les rameaux se ter-
minent en épine, c'est VA.spinosa, fi-
guré t. i4. des Sti/p. noi^. de l'Héri-
tier. /^. aussi Lam. illustr. t. 265, oii
ces deux espèces sont représentées.
Adanson fait un genre de la pre-
mière sous le nom de Tephis , et un
autre genre de la seconde sous celui
ATR
de Pedaliurn. Il attribue à ce dernier
trois stigmates , huit étamines et lui
calice à cinq divisions. On en trouve
en effet ce nombre dans quelques
fleurs. (a.d.j.)
ATRICAPILLA. ois. Syn. de Bou-
vreuil. K. Melanchorynchos. (b.)
ATRICHIUM. BOT. CRYPT. [Glous-
ses.) Palisot de Beauvois a donné ce
nom au genre déjà créé, l-ous le nom
de Catharinea, par Mohr. T^. Catha-
rinea. (ad.b.)
ATRIPLETTE ou ATRIPLOÏE.
OIS. Syn. ^^ilgairede la petite Fauvette
rousse, Molacilla rufa, L. /^. Sy'LVie.
(DR..Z.)
ATRIPLEX. BOT. PHAN. r. Ar-
ROCTTï*
ATRIPLICÉES. BOT. phaiï. r.
Chénopodées.
ATRIVOLO. BOT. PHAN. (Belon.)
Syn. de Tribu lus terrestris , L, (b.)
* ATROCE. EEPT. opii. Espèce de
Vipère. V. ce mot. (b.)
ATROPA. r. Belladoxe , Man-
dragore et NlCANDRA.
ATROPE. Atjvpus. POTS. Genre
formé par Cuvier dans la famille des
Scomberoïdes , ordre des Acantho-
plérygiens, et qui rentre dans les
Atractosomes de Duméril. Ses caiac-
tères sont : la compression du corps ,
un museau très-court dépassé par la
mâchoire inférieure ; une seule dor-
sale à trois épines, dont une partie des
rayons mous , sont prolongés eu fils;
la ligne latérale crénelée vers l'ex-
trémité , et deux épines libres avant
la dorsale comme dans les Caranx. f^.
ce mot. — Le Brama Jtropus de
Schneider (p. 90. pi. 20), seule es-
Sèce de ce genre , est un Poisson long
e neuf à dix pouces , large de qua-
tre , aplati , argenté , ayant les pecto-
rales en forme de fa ulx, et que l'on pè-
che dans les mers de l'Inde^ particu-
lièrement à Tranquebar. (b.)
ATROPOS. REPT. OPH. Espèce de
Yipère. V. ce mot. (b.)
ATROPOS. INS. Espèce du genre
Sphinx, vulgaiiement nommée Te/t-
de-morf, parce qu'elle porte sur le cor-
celet l'empieinte assez ressemblante
de la lace d'un squelette humain.
ATT
Sa chenille, assez commune en France
sur la Pomme-de-tcnc , se nourrit
ordinairement des feuilles de Solant-cs
et semble se plaire partout où crois-
sent les riantes de cette nombreuse fa-
mille. Nous avons retrouvé cet in-
secte dans l'clat parfait , à Téneriffe ,
aux îles de France , de Mascareigne,
etde Sainte-Hélène. Nous en avonsvu
qui venaient de l'Amérique méridio-
nale. Palisot de Bcauvois nous assu-
rait en avoir observé dans les envi-
rons de New- York. Leschenault
vient de rapporter quelques indi-
vidus des Grandes-Indes qui parais-
sent identiques. Z''. Sphinx. (b.)
ATSeilI. T\ AciiAR. On donne
quelquefois ce nom au Piment dans
certames parties de ITnde. (u.)
ATT. MAM. K. Asp.
* ATTACHES ou PotsTs d'atta-
ches Drs MUSCLES DANS LES MOLLUS-
QUES TESTACÉs. Ce sont les points
oïl les muscles, ou les ligamens ad-
ducteurs du corps de l'Animal s'atta-
chent à sa Coquille. Les points d'at-
tache , dans les Bivalves , sont plus
connus sous le nom d'impressions
musculaires, V. ce mot, et varient
par leur nombre. Chez les Univalves
spirales, le point d'attache est sur la
columelle, peu enfoncé dans le test ,
et il est l'unique endroit par lequel la
Coquille tient à son habitant. Dans
les Patelles et autres genres dont la
Coquille n'est point spirale ou l'est
très-peu , la figure , la grandeur et
la position de l'impression muscu-
laire varient. Dans les Cabochons
de Montfort ou Hipponix de Defran-
ce , cette impression est tiès-remar-
3uable. Elle figure un fer à cheval
ont les extrémités sont dilatées.
Dans les Patelles , elle est circulaire.
Ces impressions se reconnaissent en
général assez facilement par un as-
pect particulier , et qm contraste
avec le reste de l'intérieur de la Co-
quille. Tantôt elles sont lisses , bril-
lantes et couvertes de très-fmes sti'ies
concentriques ; d'autres fois elles sont
couvertes de petites émincnces , de
stries élevévs et irréeulières et fort
ATT 71
raboteuses ; cela s'observe surtout
dans les Bivalves.
Les points d'attache se déplacent à
mesure que l'Animal grandit; de nou-
velles couches de libres musculaires
s'implantent en avant des anciennes
dans le sens de la direction d'accrois-
sement, tandis que les plus ancien-
nes, situées à l'opposé , s'oblitèrent;
mais il n'y a cependant pas égalité
dans cette opération ; car en grandis-
sant, les muscles d'attache augmen-
tent de volume , et par-là les impres-
sions grandissent avec eux. Voilà les
idées les plus probables et les plus re-
çues, mais il y a toujours quelque dif-
ficulté à concevoir l'oblitéra tion d'une
partie de ces muscles. Que devient la
partie oblitérée? Il n'est pas impos-
sible qu'il y ait dans ces muscles un
déplacement successif et partiel en
même temps qu'ils augmentent de
volume. (f.)
ATTAGAS ou ATTAGEN. ois.
Nom ancien d'un Oiseau qui paraît
devoir être rapporté , d'après Picot-
Lapeyrouse, au Lagopède, Tetrao ha-
gOpUS. V. TÉTRAS. (b.)
ATTAGÈNE. Âttagenus. ins.
Genredel'ordredes Coléoptères, de la
section des Pentamères et de la la-
mille des Clavicorncs , établi par La-
treille aux dépens du genre iJermes-
te des auteurs , et s'en distinguant,
selon lui, par les caractères suivaus:
antennes en massue allongée , avec le
dernier article fort long dans les mâ-
les : palpes maxillaires grêles et allon-
gés ; point de dent cornée au côté in-
terne des mâchoires. Les Dennestes
décrits par Fabriclus sous les noms
de vigintipimctatus , undatus , peLllo^
trifasciatiis , macellarius , appartien-
nent à ce nouveau genre ; l'Attagèna
onde, Âtt. undatus, peut en être con-
sidéré comme le type; il a été figu-
ré par Olivier (Coléopt. T. 11. n° 11.
t. 1. fig. 2). On le trouve communé-
ment sur les Arbres aux environs de
Paris. Le général Dejean (Catal. des
Coléopt. ) en possède quinze espèces
dont plusieurs exotiques. (aud.)
ATTAGO , ATTAGOS ou AT-
7:i ATT
TAGUI. OIS. Par corruption du mot
Attagas; ces noinsdésigneutla même
chose. V. Attagas. {dr..z.)
ATT ALEA. bot. piian. Nous avons
CinHumb. etBoupl. i.p. 5og) donne
ce nom à un petit Palmier de l'Amé-
rique méridionale, connu dans le pays
sous le nom AeFalnia Almendron. Il a
des feuilles pennées; des spadices ra-
mcux ; une spathe monophylle ; des
fleurs mâles et femelles sur le même
régime; un calice à six divisions dont
les trois extérieures très-petites; des
etamines nombreuses à filets libres ;
im ovaire triloculaire; un style tri-
fide. Son fruit est un drupe fibreux à
trois loges monospermes. Par ces ca-
ractères , le genre Attalea diffère de
l'Elaiset du Ceroxylon avec lesquels il
a , du reste , beaucoup d'afllnités. Le
nom d' Almendron (Amandier) fait al-
lusion à l'usage que font les indigènes
de ses fruits en forme d'amande, (k.)
ATÏALÉRIE. BOT. PIIAN. V. Ata-
JLERRIE.
ATTARAK et ATTARSOAK.
MAiNt. Noms groénîandais du Phoque
à croissant à sa première et à sa cin-
quième année. (b.)
ATTAYILLE. pois. Espèce de
Raie. V. ce mot. (b.)
ATTCHAR. r. AcnAii.
* ATTE. Atta. ins. Genre de l'or-
dre des Hvménoplèies , section des
Porte-Aiguillons, séparc'par Fabricius
du genre Fourmi de Linné, et rangé
f>ar Latreille (Cousidér. génér.)dans
a*famille des Formicaircs. Les carac-
tères distinctifs qu'il lui assigne sont :
pédicule de l'abdomen formé de deux
nœuds; antennes entièrement décou-
vertes à leur base; tous les palpes
très-courts , les maxillaires ayant
jnoins de six articles distincts ; tête
Irès-gros&e dans les neutres; ceux-ci,
de même que les femelles, pourvus
d'un aiguillon. — Les Altcs se dis-
tinguent des Fourmis, des Polyergues
et des Ponères par les deux nœuds de
leur abùomen; ce caractère leur est
commun avec les Myrniices et les
Cryplocèrcs , mais ils diffèrent des
ATT
premiers par la brièveté et le nombre
de leurs palpes maxillaires, et des se-
conds par leursaulennesànuau point
de leur insertion.
Latreille ( Règne Anim. de Cuv. )
place ce genre dans la grande l'amillc
des Hétérogynes. Jurine adopte ausii
le genre Atte , mais lui assigne des
caractères qui ne sont plus en rap-
port avec ceux de Fabricius ; il serait
donc très-possible que le genre de l'un
ne correspondît pas à celui de l'autre.
Ces caractères consistent en une cel-
lule radiale , deux cellules cubitales ,
des mandibules et des antennes à
peu près semblables à celles des
Fourmis. La figure des cellyles est
seulement différente , la radiale et la
première cubitale étant fort étroites et
extrêmement allongées ; tandij que
dans les Fourmis cette dernière est
à peu près ovale , et la radiale seule
allongée. Ajoutez à ces dijHérences
que le point de l'aile manque ici tan-
dis qu'il existe dans toutes les Fourmis.
— L'espèce servant de tj'pe au genre
dans les trois Méthodes de Fabricius ,
de Jurine et de Latreille , est l'Atte
de visite, yltta cephalotes, ou la Four-
mi de visite. Elle est exotique et est
probablement la même que celle figu-
rée par Mérian dans ses Insectes de
Surinam (édit. de 17 26, p. 18. tab. 18;.
Ces Fourmis pratiquent dans la terre
des excavations de plus de huit pieds
de hauteur , et les abandonnent une
fois l'année pour parcourir les mai-
sons qu'elles purgent de tous les Ani-
maux incommocles qui s'y rencon-
trent. Lorsque, dans leurs excursions,
ces Insectes trouvent un intervalle à
franchir , l'un d'eux se ^\xeh un corps
quelconque , une branche d arbre ,
par exemple ; un second s'attache au
premier Atte, lai troisième au second,
ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils aient
formé une chaîne plus ou moins lon-
gue , qui , étant poussée par le vent ,
permet au dernier chaînon de prendi'c
un autre point fixe opposé au précé-
dent. Alors existe un véritable pont
sur lequel passent des milliers d'indi-
vidus qui continuent leur marche
jusqu'à ce qu'étant arrêtés par un
ATT
obstacle du môme genre , ils em-
ploient une manœuvre semblable
pour le surmonter. (aud.)
ATTE. Atlas. .vRAcnN. Dénomi-
nation appliquée par Walckenacr ,
(Tableau tles Araebuiiles, p. ^22) à un
genre d'AracUnidcs pulmonaiies cor-
respondant à celui des Salliques de
Latreille et connu gemir^dement sous
le nom d'Araignées sauteuses. V.
Baltique. (aud.)
* ATTE. BOT. PiiAX. Fruit exquis
de l'Anone éeaUleux jînnoiia sqi'a-
mosa , L. , Arbre appelé jltlier dans
quelques colonies Irançaises. Il se
mange à la cuiller , et se nomme
aussi Pomme Canelle. V. Anone. (c.)
ATTEIKSIAK. jrAM. Nom grocn-
landais du Piioque à croissant dans
sa seconde année. (b.)
ATTELABE. Attelahiis. i>s. Genre
de l'ordre des Coléoptères et de la
section des Tétramères établi origi-
nairement et d'une manière trop gé-
nérale par Linué qui en avait em-
prunté le nom à Aristote. Des classi-
îicateurs plus modernes ont cousidé-
rablcmcut restreint le nombre des es-
pèces que renfermait celle grande di-
vision. Geoffroy en élagua plusieurs
qu'il réunit sous le nom générique de
Khinomacer , en français Becmare.
Fabricius adopta ce groupe, mais il
substituait la dénomination employée
f>ar Geoffroy celle dont Linné s'était
e premier servi. Hci'bst, Clairville et
Olivier subdivisèrent encore le genre
Attelabe de telle sorte .qu'il ne con-
tient plus aujourd'hui que le petit
nombre d'espèces offrant les caractè-
res suivans: point de labre appa-
rent ; palpes très-petits, coniques ; an-
tennes droites, de onze articles, dont
les trois derniers forment une massue
})erfoliée ; tromjîc courte , large , di-
atée au bout ; point de cou apparent ;
mandibules fendues à leur extrémité;
jambes terminées par deux forts cro-
chets.
Latreille, dans v\n de ses ouvrages
(Considér. génér. , p. 219) place les
Attelabes dans In IbmiDe des Choran-
ATT
?•>
sonides, et les range ailleurs (Règne
Anim. de Cuv.) dans celle des Rhui-
chophores ou Porte-becs. Ils offrent
!)lusieurs points de ressemblance avec
es autres genres qui la constituent ,
mais ils diffèrent cependant de cha-
cun deux par des caiactères tranchés.
C'est ainsi que leurs antennes droites
et liliformcs de onze articles , termi-
nées en une massue de trois articles ,
les éloignent des Brcntes , des Cylas,
des Chaiansons proprement dits, des
BrachycJres , des Lixes , etc., etc., et
que l'insertion de ces appendices ,
l'absence d'un cou apparent , ainsi
que les deux forts éperons des jambes
empêchent de les confondre avec les
Apodères , les Rhynchlles et les
Apions.
Les Attelabes ont le coips plus ou
moins ovale, très-corné; le prothorax
est sans rebords, plus large que la tète
et moins que les élytres; celles-ci sont
convexes et recouvrentles ailes mem-
braneuses du mélathorax ; les pâtes
ont une longueur moyenne , l'abdo-
men est court et a plus de largeur
que de longueur.
Les larves ressemblent beaucoup à
celles des Charansons , elles sont
apodes, blanchâtres, formées par
douze anneaux, ayanlàleur face infé-
rieure certaines éiniueuces luliréfiées
par une substance visqueuse qui pa-
raît favoriser leur marche ; la partie
antérieure du corps offre une tête écail-
leuse munie de deux mandibules cor-
nées au 1110^ en desquelles elles sem-
blent opérer la progression en se ciam-
ponnantaux parties qui les environ-
nent. Ces parties sont assez souvent
des pulpes de fruits qu'elles rongent
à lintérieuv sans qu'on puisse soup-
çonner leur présence. Elles vivent en-
core dans l'intérieur des tiges et se
nourrissent aussi de fleurs, et surtout
de feuilles qu'elles enroulent pour en
longer à l'abri le parenchyme. Lors-
qu'elles sont réunies en grand nom-
bre, leurs ravages sont très-sensibles.
Parvenues à un entier développement,
ce qui a lieu après plusieurs mues ,
ces larves se transforuient en nymphe
cl 3c consliiiispul à cet effet uuc ce-
74 ATÏ
que de soie ou bien se font une enve-
loppe avec une sorte de matière ré-
sineuse. Elles ne tardent pas ensuite
à devenir Insectes parfaiis. Les Atte-
labes habitent sous cet état les feuil-
les et les fleurs des végétaux, inais ils
sont peu voraces et très-timides ; au
moindre danger , ils retirent leurs
pâtes contre leur corps et se laissent
tomber. Ces Insectes sont générale-
ment très-petits , on les rencontre
abondamment aux environs de Pa-
ris. L'espèce servant de type au
genre et qui est très-commune sur le
Chêne , a reçu de Linné le nom
iX Attelabus curculioniodes , c'est le
Becmarc Laque de Geoffroy ( Ins.
tom. 1. p. 273. n. 10 ). Olivier
(Col. pi. 1. fig. 1 ) l'a figurée. —
L'Altelabe. fémoral , j4tt. femoralis ,
Oliv. {loc. cit. pi. 1. fig. 13 ) n'est pas
rare dans les environs de Paris , sur
le Bouleau. (aud.)
AÏTERISSEMENT. oéol. Dépôt
de limon , de sable et de pierres rou-
lées, foimé par les fieuves à leur em-
bouchure et dans toutes les pai'ties de
leur cours oii le mouvement de leurs
eaux se ralentit, et même par la mer
sur ses rivages.
Les Attérissemens composent les
Terrains d' Alluvion modernes, F', ce
mot, et s'entendent plus spécialement
des accumulations successives de dé-
bris d'auties terrains au moyen des
cours d'eau qui existent encore sur
la surface de la terre ou qui no
différaient tout au plus , dans les
temps reculés , que par leur plus
grand volume. — Le sol de la
Basse-Egypte , celui de la Hollande ,
celui de Pétersbourg , de la vallée du
Pô , etc., sont des Attérissemens de
fleuves. — Les Attérissemens tendent
à niveler continuellement la surface
de la terre puisqu'ils sont le résultat
du transport dans les parties basses
des parties brisées qui foi^maient les
sommités ou montagnes. /^".Terrain
ei AxLuvioN. (c. p.)
ATTHIS. OIS. Nom ancien d'un Oi-
seau que l'on a successivement rapporté
a diversas espèces de différeus genres,
ATT
GraculaAtthis, Gmel. Lath; Corvus
Atthis , Hasselq, Sturnits Atthis, Dau-
din , et qui en définitive paraît être
notre Martin-Pêcheur, ^/cerfo Ispida,
L. BufT. pi. enlum. 77. (dr..z.)
ATTI-ALU. BOT. niAN. Syn. de
Ficus racemosa , L. à la côte de Ma-
labar, (b.)
ATTICUS. POIS. L'un des noms
de l'Esturgeon, f^. ce mot. (b.)
ATTIER. BOT. PII AN. V, Atte.
ATTIGBRO. MAM Syn de Raton
chez les Iroquols, selon Desmarest.
(a. D..NS.)
*ATTILOS. MOLi.. Selon Gesner
( de Jquat. p. 109 ), Hesychius dési-
gne,sous ce nom , une espèce de Con-
que qui n'a pas été reconnue, (p.)
ATTI-MEER-ALON. bot. piian.
Espèce de Figuier de l'Inde, selon
Bosc. (a. r.)
ATTINGACU. ois. Même chose
qu'Atingacu - Camucu. T^. ce mot.
(B.)
ATTOLE. BOT.PHAN. J^. Anate.
ATTRACTION, r. Pesanteur.
ATTRAPE-MOUCHE, ois. Même
chose que Gobe-Mouche. J^. ce mot.
ATTRAPE-MOUCHE. BOT. phan.
Nom vulgaire donné à diverses Plan-
tes , funestes aux petits Insectes ailés
qui s'y reposent. Quelques-unes , tel-
les que \ Apocynum androsœmifoliurn,
et deux ou trois Lychnidcs , ont leur
tige enduite d'une sorte de visquosité
à laquelle les Mouches se prennent
par les pâtes ; elles ont peut-être don-
ne à l'Homme l'idée des gluaux. —
Le Dionea Muscipula est un Attra-
pe-Mouche d'un autre genre et pure-
ment mécanique. Les espèces de pa-
lettes cillées, qui terminent ses feuil-
les , se ferment comme à ressort sur
la Mouche qui s'y abat. Les étamines
du Nerium Oleander sont aussi des
Attrapes - Mouches par la disposition
desquels les petits Insectes , qui s'in-
sinuent dans les corolles, n'en peu-
vent plus sortir.
r^.
ATY
ATUCO. MAM. (Gusmllla.) Et non
Anico. Sj,n. de Cacliicanie , chez les
Sauvages' do rOrénoque. V. Tatou.
ATUN. BOT. piiAN. (Rumph. Amb.
T. m. t. 65.) Arbre à très-grandes
feuilles des îles Moluques, encore peu
connu, dont les Heurs sont disposées
en bouquets. Ses fruits ovales, et assez
gros, sont employés comme épice. Il
pourrait peut-être appartenir au gen-
re Hérite fia. (b.)
*ATUR10N. BOT. CRYPT. (Diosco-
ride.) S^ n. grecde Célérac , d'où Aty-
lium Gt A thyrium , noms imposés par
les modernes à un genre de Fougè-
res, dans lequel le Cétérac n'est pas
compris. P^. Cétéracii et Atiiyrion.
(B.)
ATY. BOT. i?HAN. L'un des noms
du Piment dans les AutiUes. (b.)
ATYA. CRUST. Du dictionnaire des
Sciences naturelles ( T. lu. suppl.).
Même chose qu'Atye. /^. ce mot et
Atyɣ. (aud.)
ATYCHIE. Atychia. iNS. Genre
de l'ordre des Lépidoptères , section
ou famille des Crépusculaires , établi
par Hoffmansegg aux dépens du gen-
re Sphinx. Il appartient , suivant La-
treille (Consid. gén.), à la famille des
Zygénides , et a pour caractères : an-
tennes bipectinées dans les mâles , et
simples dans les femelles; palpes ex-
térieurs ou labiaux très-velus, s'éle-
vant notablement au-delà du chape-
ron ; ailes courtes ; des épines fortes à
l'extrémité des jambes postérieures.
Le même>auteur l'éunit ailleurs ( Kèg.
Anini. de Cuv.) ce genre à celui des
Glaucopides. L'espèce, sur laquelle il
est fondé , est le Sphinx Chimera
d'Hiibner {Lepid. Sphinx. T. i, fig. i)
ou le Sphinx appendiculata d'Esper
( Lepid. T. ii. tab. 55. fig. 5, 6).
(aud.)
ATYE. Atya. crust. Genre de
l'ordie des Décapodes , établi par
Leach , et ayant pour caractères : les
deux paires antérieures de pâtes éga-
les , avec le dernier article fendu ; la
troisième paire plus grande , inégale,
ATY 75
sans doigt , terminée par un crochet ,
ainsi que celles qui suivent ; anten-
nes extérieures insérées au-dessous
des intérieures ; celles-ci munies de
deux soies ; queue large, avec le feuil-
let cxtéiieur, à doux divisions, le
moyen terminé un peu eu pointe et
arrondi. Latreille ( Règne Animal de
Cuvicr) place ce genre dans la famille
des Macroures , section des Salico-
ques. L'espèce qui lui sert do type
est l'Atye raboteuse , Atya scabra
de Leach [Linn. Societ. Traits. T.
XI. p. 545). Sa patrie est inconnue, et
elle fait partie de la collection du
Musée britannique. (aud.)
* ATYÉE. CRUST. Leach (Dict. des
Sciences nat. , T. xii. p. 74 ) cite ce
nom dans la liste qu'il donne de
tous les genres de Crustacés publiés
jusqu'à l'année i8i8. Ce mot français
nous paraît être la traduction incoi'-
recte du nom Atya, en français Atyc
V. ce mot. (aud.)
ATYLE. Atylus. crust. Genre de
l'ordre des Amphipodes , fondé par
Leach [Trans. Linn. Societ. T. xi) ,et
f)lacé par lui entre les Orchestries et
es Dexamines; il avoisine aussi les
Talitres , et offre pour caractères : des
antennes de quatre articles, les su-
périeures un peu plus courtes que les
inférieures; des yeux insérés de cha-
que côté près d'un avancement anté-
rieur du test en forme de bec. Leach
décrit , sous le nom à! Atylus carina-
tus , une espèce qui paraît servir de
type à ce nouveau genre ; il la figure
dans les Mélanges zoologiques, fai-
sant suite à ceux de Shaw (tab. 69).
On ne sait rien sur les mœurs de cette
espèce, non plus que sur le pays
qu'elle habite.
Latreille présume que le Gammarus
fnga.v de Fabricius , figuré par
Phipps ( Voyage au Pôle boréal, pi.
12. fig. 2 ) appartient au genre Atyle.
(aud.)
ATYOUARAGLE. bot. phan.
Syn. de Farthenium hysterophoriis >
L. chez les Caraïbes. (u.)
ATYPE. Atypus. abaciik, Genre
76
ATY
fonde par Lali cille, apj)ai tenant
(Règ. Anim. de Cuv.) à l'ordre des
Pulmonaires et à la grande famille
des Fileuses , section des Tcrritèlcs.
Ses caractères sont , suivant l'auteur :
lèvre très-petite , recouverte par la
base des niâclioiics ; palpes insérés
sur une dilatation inférieure du bord
extérieur de ces dernières. Ces Ara-
chnides avoisinent les Mygales, dont
elles diffèrent cependant par l'origine
des pal|)cs, et par l'insertion, ainsi que
f)arla forme des organes sexuels dans
es mâles ; elles s'éloignent encore des
El iodous par l'état rLidimentaireetpar
la l'orme de la lèvre. Walckenacr(ïabl.
desAranéides.p. 7) a remplacé le nom
d'Atype par celui d'Olétèrc , Oletera.
Les Atypes de Latreille sont des Ani-
maux très-curieux, tant à cause de leur
organisation extérieure , assez diflé-
rcnte de celles des autres genres, qu'à
cause de leurs mœurs très-singulières.
Pour ce qui regarde la première , nous
en ferons ici , d'après nature , une
description assez complète. Les man-
dibules sont allongées, droites dans
la direction de l'axe du corps , un
peu arquées supérieurement , plus
étenduesqucle thorax, etmunlcsd'un
long crochet replié obliquement sur
elles le long d'une rangée de petites
épines ; les mâchoires font un- an-
gle presque droit entre elles , et finis-
sent en pointe mousse ; la base de
chacune d'elles est très-dilatée exté-
rieurement , et forme une expansion
sur laquelle s'insère le palpe ; celte
insertion est située à peu près dans le
milieu de la longueur de la mâchoire ;
le palpe , composé de cinq articles ,
s'avance un peu au-delà des mandi-
bules ; il est terminé par un crochet
i)ectiné dans les i'emclles ; mais dans
le mâle, le dernier article présente au-
dessous , près de la base , deux autres
pièces cornées qui constituent l'or-
gane copulateur de ce sexe; la lèvre
est très-petite , arioudie à son bord
libre. Le thorax est d'une forme assez
singulièie; il est très-plat en arrière;
mais en devant il offre une éminence
au sommet de laquelle ou aperçoit
les yeux; ceux-ci, picsquc égaux
ATY
entre eux , sont au nombre de huil ,
quatre placés à peu près sur une
même ligne transversale et antérieu-
re , et deux de chaque cÔ!é plus pe-
tits , plus allongés , groupés ensem-
ble, et touchant l'œil extérieur de
la première rangée ; eu arrière de la
protubérance du thorax, on remar-
que un enfouçcment central, auquel
arrivent en convergeant des lignes qui
se dirigent entre les hanches, et mar-
quent les limites des pièces du flanc
qui , ainsi que nous l'établirons au
mot Thorax , remplacent chez les
Arachnides le tcri^iim des Insectes ou
la carapace àes Crustacés; lesternum
est presque carré. Les pâtes , propor-
tionnellement au corps , ne sont pas
très - allongées ; la quatrième paire
est la plus longue ; la première vient
ensuite , puis la deuxième et la troi-
sième; l'abdomen est petit, ovale dans
les mâles ; il a , à sa partie antérieure
et supérieure , un disque coriace, der-
lière lequel se font distinguer, par au-
tant de lignes trausverscs, les anneaux
de cette partie ; son extrémité posté-
rieure présente les filières au nombre
de quatre , inégales ; les supérieures ,
beaucoup plus longues, se dirigent
en l'air ; les inférieures sont très-pe-
tites cl ressemblent à des mamelons.
— Les habitudes de ces Animaux
sont fort curieuses. Ouïes rencontre
sur des plouses de gazons entremêlés
de mousse ; ils se construisent dans
ces lieux un fourreau soyeux , dans
la composition duquel entre un assez
grand nombre de brins de mousse
qui servent à le fortillcr. Ce tuyau,
de la longueur t'e huit à dix pouces ,
et d'abord dirigé horizontalement
sur la surface du sol , s'enfonce en-
suite dans la terre. L'Atype y établit
sa demeure , et dépose dans le fond
ses œufs C[u'il enveloppe encore
d'une tode blanche.
Le genre, que nous avons décrit,
ne se compose jusqu'à présent que
d'une espèce : l'Atypc de Sulzer , ^/.
Sidzeri, ou rOlétère difforme de Wal-
ckenaer ( lue. cit. et Hist. des Aran.
lîg. 3. tab. G , le mâle); elle eslla mê-
me que l'.'s Araignées mbtt;tranca de
Aiy
Rocnicr ( pi. 3o. fig. 2 ) , cl picca de
Sul/.or ( y/f>ireÀi//zte Geschichlc de/
Jiisccteii. pi. 5o. tig-. 2) qui , le premier,
l'a dcconvort en Suisse. Depuis, l5osc,
Latrcillc et Auguste Oclier l'ont ren-
contrée aux environs de Paris. Ce der-
nier l'a souvent observée sur le re-
vers nord-nord-cst du coteau de Bcl-
Icvuc à Sèvres. L'Atype de Sulzcr a
la démajchc lente ; il est commun
vers le mois de juillet dans le lieu
que nous venons de citer. On le trou-
ve aussi dans le bois de Meudon. 13a-
soclic , naturaliste distingué, a dé-
couvert aux environs de Sécz , en
Nonnandie , une Arachnide de ce
même genre qui , si elle n'est pas une
espèce, est au moins une variété re-
marquable. (AID.)
AÏYRIOIN. BOT. ciiYPT. Ce nom
est un double emploi d'A'niYUioN. P".
ce mot. (u-)
ATYS. MAM. (Audebert.) Espèce
de Singe du genre Guenon. f~. ce
mot. (a. D..NS.)
ATYS. Jtjs. JVIOLL. Genre établi
par MontfortfConcbyl. T. it. p. 542)
aux dépens des Bulkis de Linné , et
spécialement pour la Bulla Naucian,
vulgairement la Gondole papyracée
qu'il appelle Atys Gondole, A. Cym-
buliis, et dont il fait le type de ce nou-
veau genre qui n'a point été adopté.
Ne connaissant point encore l'Animal
de cette espèce , dont la Coquille ,
comparée à celles des autres Bulles,
ne iournit pas des caractères assez
particulieis pour qmon puisse admet-
tre le genre de IMontfort , nous ren-
voyons à l'article Bulle pour par-
ler de cette Coquille ; mais il est
cependant une circonstance remar-
quable qui la distingue ; c'est sa cou-
leur blanche, opaque , sansépidcrme.
La Bulla solida de Bruguière et quel-
ques autres sont dans le même cas ;
cependant ces deux espèces ne sont
apparemment point , comme la Bul-
lœa aperta, contenues dans le lobe
postérieur du corps ou bouclier ; mais
elles en sont vraisemblablement re-
couvertes , ainsi que par les lobes la-
AUB
77
téraux, conune cela a lieu chez la
Bulla Jfydat/s, dont, à la vérité^ la
Coqiiille a lui épiderme fauve , très-
disliuct. On ne peut donc se rendre
bien raison de l'Anomalie qu'olli eut
les Bulla Nauciim et ««//VAr qu'en ob-
servant leurs Animaux , et .selon tou-
tes les apparences , malgré quelques
modilications dans l'organisation , ils
ne présenteront pas des diflerenccs
assez tranchées pour en faire un gen-
re à part. f''. Bulle et Gondole.
Ijc nom d'AïYS a été employé dans
le Dictionnaire des Sciences natu-
relles comme appartenant à inic es-
pèce de Patelle, la Palella yîstrolepas;
aucune citation n'accompagnant cette
indication , nous n'avons pu , malgré
nos recherches , découvrir l'auteui-
qui a ainsi appelé la Patclla Astrolc-
pas , ni celte Patelle elle-mcu?e. A la
vérité, Bruguière ■( Imcycl. mélh.)
indique sous ce nom une Patelle;
mais, comme il n'a pas décrit ce genre,
on ne connaît pas l'espèce qu'il avait
en vue, quoiqu'on puisse présumer
que c'est la Fatella sacchaiina. F'.
ASTROLEPAS. (F.)
ATZEL. OIS. Syn. de la Pic ,
Co/vus Plca, L. en Allemagne. P'.
Corbeau. (nn..z.)
ÀUAK. OU AUEK. mam. Syn. dv.
Morse au Groenland. (a. d. ns.)
AUBE OU AUBO. bot. pu an. 7-'
Aouba.
AUBEPIN ou AUBÉPINE, bot.
piiAN. T^. Alisier.
AUBEREAU. ois. r. Hobereau.
AUBERGINE, dot. piian. Syn. de
Mélongène dans le midi de la Fiance.
F~. SOLAKUM. (b.)
AUBERTIA. BOT. cbypt. ( Mous-
ses.) Genre cité par Bridel , comme
établi par Palisot de Beauvois , et sv-
nonyme de Racopilum. P^. ce mot.*^
(ad. b.)
AUBERTIE. Auhcrtia. bot. phan.
Genre qui paraît appartenir à la fa-
mille des Térébiiitbacécs et formé par
Bory de St. -Vincent dans son Voyage
aux quatre îles principales des meis
d'Afrique (T. I. p. 556.pl. 18) enl'hon-
78 AUB
neuv du savant Aubert Du Petit -
Thouars , qui explora si utilement
pour la botanique un pays oii Bory a
depuis marché sur ses traces. Il appar-
tient à la Tétrandrie Tétragynie , L.
Ses caractères sont : un calice à quatre,
divisions ; quatre pétales ; un ovaire
supérieur surmonté de quatre styles;
quatre capsules oblongues , caré-
nées, sujettes à avorter, uniloculal-
res, s'ouvrant latéralement et con-
tenant une à trois semences. La seule
espèce constatée d'Aubertie est un
Arbre médiocre des hautes régions de
l'île de Mascareigne, dont les fleurs
sont petites , les feuilles pétiolées ,
ovales , entières, glabres, savonneuses
quand on les frotte entre les doigts , et
répandant une odeur pareille à celle
du Bétel. Bory de St.-Vincent pense
que l'Ampac He Rumph doit rentrer
dans ce genre. V. Ampac. (a.d.j.)
AUBIER. Alhumum. bot. phan.
On appelle ainsi dans les Arbres di-
cotylédones , les couches les plus
extérieures du bois , c'est-à-dire celles
qui ont été formées les dernières.
L'Aubier , qui porte aussi le nom de
Faux bois, est généralement d'un
grain moinsdense, moins serré que le
bois proprementdit; sa couleur est éga-
lement différente de ce dernier. Nous
parlerons au mot tige, avec beaucoup
plus de détail , de cette partie , et
nous l'envoyons aussi au mot accrois-
sement des Yégélaux , pour ce qui
concerne le mode de production et
d'accroissement de l'Aubier, (a.r.)
On donne encore le nom d'AuBiEn
ou d'OsiER à divers Saules dans le
midi de la Fi-ance. (b.)
AUBIFOIN ET AUBITON. bot.
piian. Noms vulgaires du Biuet ,
Centaurea Cyanus , L. F". Bluet et
Centaurée. (b.)
AUBLETIE. Auhlelia. bot. phan.
Plusieurs genres de Plantes ont porté
successivement le nom d'Aublet, et
ont ensuite été réunis à des genres
précédemment établis. Ainsi Gaert-
ner a formé un genre Aublelia avec
la Plante désignée par Linné fils
sous le nom de Soimeratla acida. V.
4S0NNERATIE. Schreber , qui s'est fait
AUB
un plaisir de changer tous les noms
de genres établis par Aublet, a dé-
coré du nom de cet auteur le genre
yjpeiba. V. ce mot. Lourelro appelle
encore Aiibletia une Plante que l'on
a réunie au genre Paliure. /^. ce mot.
Enfin , Pcrsoon , restituant au genre
établi par Aublet son nom primitif,
a fait , d'après feu Richard , un genre
particulier du Monnietia tiifoLiata
d'Aublet , sous le nom à' Aublelia. V.
MONNIERIA. (a.r.)
AUBOUR. bot. piian. /^. Albour,
et syn. de Viburnum Opulus. L. V,
YxoRNE. (b.)
AUBREGUE. min. ( Bosc. ) Nom
vulgaire, dans quelques départemens
de France , d'une terre argileuse qui
contient des Belemnites et des Am-
monites, (b.)
AUBRESSIN. BOT. phan. L'un des
noms vulgaires du Cratœgus Oxya-
cantha. L. T^. Alizieb. (b.)
AUBRIER. ois. (Salerne.) Syn.
vulgaire du Hobereau, Falco Subbu~
/eo, L. /^. Faucon. (dr..z.)
* AUBRIETA. BOT. phan. Genre
formé par Adanson (Fam. Plant, a.
p. 420) parmi ses Crucifères, sec-
lion des Lunaires , et adopté par De
CandoUe sous le nom d'Aubrietia
{Sjst. x'eget. II. p. 295). Il diflere du
Berteroa par les pétales entiers et non
bifides, de l'Alysson par ses fruits
oblongs , et du Draba par les filets des
étaminesdont les plus petits sont den-
tés. Deux espèces constituent ce genre:
la mieux connue est VAljssum del-
toideum de Linné. (b.)
* AUBRIETIA. BOT. phan. r. Au-
BRIETA.
AUBUSSEAU. POIS. Petite espèce
de Poisson indéterminée , encore
qu'elle se trouve sur les côtes d'Au-
nis et de Saintonge , et dont la
chair est fort bonne à manger. Son
dos est bleu, ses flancs argentés , sa
mâchoire inférieure plus longue que
la supérieure et recourbée en crochet.
On (lit que ce Poisson se vend assez
AUC
comniuniJmcnt sur le marché de La
Rochelle (b.)
AUCHA. ]MAM. (Niéi-eniherg.) S^ti.
lie Sarigue. V. Diuelpiie. (b.)
AUCHENIA. MAM. INom donne
par lUiger ( Prod. syst. anim. ) au
genre qu'il avait formé pour la Vigo-
gne et le Lama , et tiré de la longueur
du cou de ces animaux. / . Cha-
meau, (b )
♦AUCHENIE. Auchenia. ins.
Genre de Tordre des Coléoptères,
section des ïétramèreS , établi par
Megerlc aux dépens du genre Ciioce-
ris de Fabricius, et adopté par Dejean
(Catal. des Colcopt.) qui le range à la
suite des Orsodacnesde Latrcille. Les
Criocères betulœ et siibspinosa de
Fabricius font partie de ce nouveau
génie, qui est peu nombreux en espè-
ces, et sur la valeur duquel ou ne
saurait se prononcer , sans connaître
les caractères qu'on lui assigne, f^.
Criocère. (aud.)
AUCHENOPTÈRES. pois. C'est-
à-dire ayant des ailes au cou. Famille
qui seule forme le second sous-ordre
des Holobranches dans la Méthode
ichthyologique de Duméril ( Zool.
anal. p. 116 et 117), répondant à
l'ordre des Jugulaires de Linné , et
dont les genres, qui s'y ti'Ouvent rap-
prochés artificiellement par la seule
disposition des nageoires inférieu-
res précédant les thoraciques , se lé-
partissent naturellement dans plu-
sieurs des ordres de la Méthode de
Cuvier. Ces genres sont: Callionyme,
Uranoscope , Batiachoïde , Muré-
noïde, Oligopode, Blennie, Callio-
more , Vive , Gade , Chrysoslrome et
Kurte. F', tous ces mots. (b.)
AUCHÉNORHYNQUES ou COL-
LIROSTRES. INS. Noms sous les-
aucls Duméril désigne une famille
'Hémiptères, répondant à celle des
Cicadaires de Latrcille. T~. Cica-
DAiRES. (aud.)
AUCUBA. BOT. PHAN. Thunberg
nomme ainsi un Arbre du Japon dont
il décrit une seule espèce , VAucuba
japonica, qui est déjà très-répandue
AUG
79
dans nos jardins oii on la distinguefa-
cilement aux taches jaunes qui parsè-
ment ses feuilles épaisses , opposées
et dentées en scie. Elle a été figurée ,
mais très - incomplètement ( tab.
6 des le. pi. Japoiiic. de Banks ,
tab. i5. FI. Jap. de Thunberg, tab.
597 des lUustr. de Lamarck, Encyc.
méthod). Les fleurs , disposées en
panicules terminales, sont dioïques;
elles présentent un calice à quatre
dents , court , persistant , et quatre
pétales. Dans les fleurs mâles , ces
pétales alternent avec autant d'é-
tamines insérées sur un disque légè-
rement convexe , et creusé à son mi-
lieu d'une fossette. Dans les femelles,
on trouve un ovaire adhérent, muni
d'un seul style et d'un seul stigmate
qui devient une baie un peu charnue,,
contenant une seule graine renversée.
Cette situation de la graine et l'adhé-
rence d'un fruit monosperme avec le
calice ont fait penser à feu Richard
que le genre Aucuba appartenait aux
Loranthées , dont il difière cepen-
dant par la disposition alterne des
étamines et des pétales. Il avait d'a-
bord été placé à la suite des Rham-
nées. (a.d.ï.)
AUDIAN-BOULOHA. bot. piian.
Arbrisseau indéterminé de Madagas-
car , comparé à la Cynoglosse par
Flacourt, et qui paraît être un Tour-
nefortia. P^. Pitone. (b.)
AUDUA ou AUDUA-TYTLTNGR.
OIS. (Millier.) Petit Oiseau des régions
glaciales du Groenland et d'Islande ,
qui pourrait bien être le Parus gri-
seus , L. Il est rare , habite les
monts solitaires , ne descend que peu
vers les habitations au temps oii
mûrit la graine de la Morgelinc , yJl-
sine média , L. , et dans son igno-
rance du danger se pose alors jus-
que sur la tête des Hommes. Buflon
regarde cet Oiseau comme un Roite-
let. (B.)
AUEK. MAM. P^. AUAK.
AUGEA. bot. PHAN. Genre étal)li
dans les Dissertations acadéuîiqucs do
Thunberg (T. i. p. i25). D'après la
8o
AUG
description qu'eu donne ce savant, on
voitquc Iccaliccestmonosépale, quin-
queparti, persistant; qu'il n'y a pas
de corolle ; qu'à la base du calice, s'in-
sère un f ube quel'auleur nomme nec-
taire , surmonté de dix dents qui por-
tent les anthères; que l'ovaire est libre,
a un seul style et un seul stigmate ;
que le fruit est une capsule un peu
charnue , marquée de dix stries, com-
posée de dix loges qui s'ouvrent en
autant de valves , et contiennent plu-
sieurs graines revêtues d'une tunique
blanche. L'espèce qu'il décrit est 1'^//-
gea cape/isis, Plante herbacée, dont
la tige 5e divise au-dessus de la terre
en rameaux alternes , dont les feuilles
opposées se soudent par leurs bases,
et dont les fleurs sont solitaires sur
des pédoncules qui naissent entre les
feuilles au nombre d'un, de deux ou
de trois. Toute la plante est succu-
lente. Sa place est auprès du Samjda,
comme Thunberg l'a indiqué lui-mê-
me, et par conséquent elle fait partie
de la famille des Samydées, étajjiie
par Ventenat. (a. d. J.)
AUGlA. BOT. PiiAK. Loureiro nom-
me Augia sincnsis lui Arbrisseau qui
croît dans les bois de la Chine , de la
Cochinchiue , des royaumes de Siam
et de Camboge , et dont on extrait ,
suivant lui , le suc résineux connu
sous le nom de veinis de la Chine. Son
écorce est rude ; ses feuilles ?ont com-
pose'es en général de cinq paires de
iblioles entières , terminées par une
impaire ; ses fleurs disposées en pani-
cules lâches , terminales ou axillaircs
à l'extiémité des rameaux. Leur calice
est monosépale , tronqué au sommet,
très-petit; les pétales , au nombre de
cinq , s'attachent à un réceptacle oii
s'insèrent auprès d'eux les étamines , à
anthères anondies , dont le nombre
va jusqu'à cent à peu près ; l'ovaire est
libre, le style fdiforme , le stigmate
simple ; le fruit est une petite drupe
comprimée de haut en bas , et conte-
nant une noix monosperme de même
forme. De Jussieu a indiqué la place
de ce génie parmi les Gultifères , à la
suite du Calophyllum , dans un Mé-
AUL
moire publié dans les Annales du Mu-
séum , T. XIV, p. 097. (a. d. ï.)
* AUGION. BOT. piiAN. ( Diosco-
ridc.)Syn. d'Isatis. ï^. Pastel, (b.)
AUGITE. MIN. Pierre mentionnée
par les anciens qui la disaient verte ;
aussi en a-t-on tait une Turquoise ou
une Emeraude. Werner applique ce
nom à ce que Haliy a reconnu n'être
qu'une variété laminaire d'Amphi-
bole. V. ce mot. (LUC.)
AUGUENILLA. bot. phan. Nom
de pays de l'une des Jovellanes de la
Flore Péruvienne. (b.)
AUGUO. BOT. piiAN. Syn. de Zos-
tera oceanica , L. sur les côtes de Pro-
vence. V. ZOSTÈRE. (b.)
AUGURE. INS. Nom vulgaire
d'une espèce d'Insectes qui , suivant
Duméril, appartient au genre Pié-
duve. J^. ce mot. (aud.)
AUGURE DE LTN, bot. phan.
Même chose qu'Agourre de Lin. J^. ce
mot. (b.)
AUJON. BOT. PHAN. Même chose
qu'Ajonc. P'. ce mot. (b.)
AUK. OIS. Syn. du Pingouin ,
Alca torda , L. en Angleterre. 7^.
Pingouin. (dr..z.)
AUREB. OIS. Syn. de l'Aigle impé-
rial , Talco Chrysaétos , L. en Arabie.
f. Aigle. (dr..z.)
AUKOH. OIS. Syn. du Héron cen-
dré, ^//c^ea cinej-ea , L. en Perse, f".
HÉRON. (DR..Z.)
AUKPALLARTOLIK. ois. Nom
du Coq au Groenland où cet Oiseau
a été introduit, et ne se trouvait point
avant que les Européens y eussent pé-
nétré, (b.)
AULACIE. Aulacia. bot. phan. Ce
genre , établi par Loureiro , ne diflère
du Cookia , T' . ce mot , que par son
calice divisé moins profondément , ses
pétales ponctués en dehors et à quatre
sillons intérieurement ; sa baie à cinq
loges dispcrmes , et ses feuilles sim-
ples. C'est un Arbre haut de huit pieds
environ , qui croît dans les forêts de
ALL
la Cochiuchiue , à feuill'js alteiues , à
fleurs d'un blanc verd , disposées eu
grappes lâches et terminales , et dont
le fruit ne se mange pas. (a. d. J.)
AULA.QUE. Aiilacus. ins. Genre
de l'ordre des H\ nienoptères , section
des Porte-laricrës , établi par Jiirine
(Classil". des Hyménoptères, pag. 89),
qui lui assigne pour caractères : une
cellule radiale , grande ; trois cellules
cubitales , la première et la seconde
recevant les deux nervures récurren-
tes , la troisième atteignant l'evlrémité
de l'aile; mandibules petites, émargi-
nées ; antennes filiformes , composées
de quatorze articles. La treille (Règne
Anim. de Cuv. ) range ce genre dans
la famille des Pupivores , tribu des
Ichneumonides, entre les Foenes et les
Ichneumons qu'il lie entre eux. Ses
caractères sont, suivant lui : antennes
sétacées , de treize articles dans les
mâles, et de quatorze dans les femelles ;
abdomen ellipsoïde, comprimé, aminci
insensiblement vers sa base en l'orme
de pédicule, et inséré à l'extrémiié
d'une éiévaîion pyramidale du bout
postérieur du corselet ; pâtes grêles.
Ces Insectes , outre les caractères que
nous venons d'énuméi-er, eu offrent
encore quelques-uns assez remarqua-
bles : leur tète est arrondie , suppor-
tée par une sorte de cou étroit; les
palpes maxillaires sont sétacés, de six
articles, beaucoup plus longs que les
labiaux; ceux-ci n'ont que quatre ar-
ticles , dont le dernier £st un peu plus
gros et presque triangulaire ; la lan-
guette est eniière : le proihorax et le
mésotiiorax sont sillonnés dune ma-
nière très- singulière par des stries
transversales ; les patcs sont grêles
comme dans les Ichneumons ; Tabdo-
men est formé de six à sept anneaux
distincts , et muni chez les femelles
d'une longue tarière à filets égaux-
— Jurine a établi ce genre sur l'ins-
pection de la femelle d'une espèce
qu'il nomme Aulaque strié, Aul. stria-
tus{loc. cit. pi. 7. genre 5). Elle
a été trouvée dans les forêts de Pins
du midi de la France par Léon Du-
four , ef aux environs de Gènes par
TOME II.
ALL ,Si
Spinola. On ne sait encore rien sur
ses mœurs. (aud.)
AULAUD. OIS. Yieux nom de l'A-
louette des champs, Alaudaaivensis.
^. Alouette. (dr..z.)
AULAX. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Proléacées établi par Ber-
gius et adopté par R. Brown , qui lui
donne les caractères suivans : fleurs
dioïques par avortement; dans les
mâles , un calice de quatre sépales ,
portant chacun sur son milieu une
étamine; dans les femelles, un stig-
mate oblique , en massue, hispide et
échancré. Le fruit est une noix ven-
true et velue. Quatre espèces de Pro-
teade Linné ou de ses éditeurs, savoir
les P. pinifolia , aulacea , bracteata
et umbellata , se ti ouvent être , les
deux premières les fleurs mâles, et les
deux autres les fleurs femelles de
deux espèces auxquelles le genre Au-
lax se trouve ainsi réduit. Ce sout des
Arbrisseaux originaires du cap de
Bonne-Espérance , glabres , à feuilles
entières, à fleurs terminales disposées
dans les mâles en épis conglomérés ,
dans les femelles en une tête solitaire
qu'environnent des folioles munies
intérieurement d'un appendice muhi-
fide. (a.d.j.)
* AULAXANTHE. Aulaxanthus.
BOT. PHAN. Ce genre de la famdle des
Graminées, établi par Elliot dans son
esquisse de la Flore de Géorgie, a en-
suite été nommé Aulaxie par JNuttal.
r. Aulaxie. (a. r.)
* AULAXIE. Aulaxia. bot. phan.
Ce genre , établi par Nuttal dans la
famdle des graminées , ofl're , d'après
cet auteur, les caractères suivans : lé-
picène bivalve , uniflore avec le rudi-
ment d'une seconde fleur; valves éga-
les, sillonnées à sUlons velus ; glume à
deux valves égales. Les fleurs sont dis-
posées en une panicule extrêmement
serrée, qui forme une sorte d'épi : la
glume et la lépicène sont à peu près
égales entre elles.
Nuttal rapporte à ce genre deux es-
pèces de l'Amérique septentrionale ,
dont l'iuie est le Phalaris villosa de
S'2 AUL
Michaux. Le genre Aulaxie paraît très-
voisin des genres Fanicum et lililium;
il a surtout une grande affinité avec
le Milium amphicarpon décrit par
Pui'sch. (a. k.)
AULIQUE. BEPT. OPH. Espèce de
^Couleuvre. /^. ce mot. (b.)
* AULNE ET AULNÉE. Dii latin
Alnus , vieux noms français d'Aune
et d'Année. V. ces mots. (b.)
AULOPE. Aulopus. POIS. Sous-
genre formé par Cuvier dans le genre
Salmo si nombreux en espèces. P^.
Saumon. (b.)
AULOSTOMES. pois. Genre for-
jné par Lacépède aux dépens du Fis-
tulaiia de Linné , auquel Cuvier l'a
restitué comme simple sous-genre. V.
FlSTULAlRE. (b.)
* AULUS. MOEL. Dénomination gé-
nérique latine employée par Ocken
{Lehrbuch cler Zool. tab. p. 8) , pour
un nouveau genre que propose ce sa-
vant et qu'il forme aux dépens des
Solens de Linné. Il paraît que les es-
pèces qu'il y rapporte ne formaient
d'aboid qu'une division de ses Telli-
nes (voyez page 224 de l'ouvrage ci-
té) ; ces espèces, type du genre Au-
lus , sont les Solen strigilatus , ra-
diatus et Diphos ' rostratus , Lam. ),
que Lamarck conserve dans les So-
lens , et le sanguiîiolentus dont ce
dernier savant fait une Sanguinolaire
( Sanguinolaria ivsea ).
Avant Ocken, Megerle de jMuhl-
feld avait essayé de diviser les Solens
en plusieurs genres , savoir : J^agina
qui répond à îa première division des
Solens de Lamarck , Siliqua dont le
type est le Solen radiatus et qui sem-
ble, par conséquent, correspondre au
genre Aulus d'Ocken , et enfin So-
len qui ne paraît comprendre aucun
des Solens de Linné ; car Megerle cite
pour type une Telline du genre
Psammobie de Lamarck et la T'enus
deflorata qui est la Sanguinolaria m-
^osa deLam. Ainsi cette dénomination
générique n'a plus de rapport avec
celle de Linné , ce qui est fâcheux ,
puisque cela tend à établir la confu-
AUlN
sien là oli il faudrait faciliter l'étude.
Ocken circonscrit convenablement le
genre Solen en y comprenant toutes
les espèces dont la charnière est termi-
nale ou médiane, et qui ont une figure
allongée très-cylindrique. lia voulu en
séparer les espèces élargies , à char-
nière médiane, dont la figure est bien
différente ; mais il leste encore à ap-
puyer ce genre sur des caraclères qui
le distinguent nettement des Solens.
Lamarck n'a pas cm pouvoir établir
cette séparation. En effet, les coquilles
distinguées dans quelques espèces
extrêmes , sont liées entre elles par
des transitions -uccessives, et les Ani-
maux sont de même genre, d'après les
belles observations que Poli a faites
sur les Solens strigilatus et T'agina.
Le genre T'agina de Megerle peut
être considéré comme correspondant
aux Solens d'Ocken , et le genre Si-
liqua du premier aux Aulus du se-
cond. Nous faisons de ces derniers un
sous-genre des Solens. P'. Sangtjino-
LAiBE, Solen , Silique et Gaine.
(r.)
AULX. bot. phan. Pluriel d'Ail. V.
ce mot. (b.)
AUMAILLE. MAM. Syn. de jeune
Vache en quelques parties du nord de
la France. (a. d..ns.)
AUMARINO. bot. phan. F. Ama-
BINE.
AUMUSSE. mole. C'est le nom vul-
gaire d'une espèce de Cône , Conus
/^'e.T///«/ra,deMartini,etquienestdeve-
nule nom scientifiquefrancais.Favan-
ne en donne deux variétés , VAumusse
simple etVAi/musse marbrée. /^.Cone.
(F.)
AUNE. Alnus. bot. phan. Genre
de la famille des Ainentacées de Jus-
sieu , des Bétulinées de Richard. Dis-
tingué du Bouleau , Betula , par
Tournefort , réuni à lui par Linné, il
en fut de nouveau séparé par Gaert-
ner , dont l'opinion a été adoptée par
la plupart des auteurs qui assignent
en conséquence à l'Aune les carac-
tè^'es botaniques suivans : les fleurs
sont monoïques ; les mâles disposées
AUN
en chatous pcndans , cyliudriqiics
et allongés; de l'axe central parlent
des pédiccllcs ni]>procht'j , à quatre
écailles, 1 une terminale, plus grande
et plus épaisse, les trois autres plus
petites et ayant chacune à sa base un
calice à quatre lobes, au-dodans du-
quel sont quaire ékiniincs ; les fleurs
femelles , en chatons ovoïdes arron-
dis , présentent des écailles imbri-
quées , obtuses, cunéiformes , quadri-
lides, dont chacune porte sous elle
deux fleurs composées d'un ovaire
comprimé, surmonté de deux styles,
qui devient un iVuit coriace, à deux
loges mouospcrmes , sans rebord
membraneux à l'époque de la matu-
rité, époque à laquelle les écailles li-
gneuses et épaisses s'écartent les unes
des autres sans se détacher de l'axe.
/^. Gaert. tom. 2. pag. 54. lab. 90.
On en compte cinq espèces. Ce
sont des Arbres qui se plaisent le long
des rivières et dans les terrains maré-
cageux. — Les feuilles sont obovales ,
acuminées et dentées eu scie, avec leurs
stipules elliptiques et obtuses , dans
Wdlnus seirulata qui croît en Pen-
sylvanie. — Les feuilles sont allongées,
aiguës, arrondies à la base, munies de
stipules ovales-oblongues , dans \ yîl-
nus undulata originaire du Canada ;
— elles sont elliptiques, un peu obtu-
ses et glutineuses dans VAlnus ohlon-
gata; — oblongues , aiguës, inférieu-
reraent pubesceutes et blanchâtres ,
munies de stipules lancéolées , dans
VAlnus Incana; ces deiix dernières es-
pèces habitent la France. On tire en-
core un bon caractère spécifique des
nervures qui parcourent la surface in-
férieure des feuilles et dont les aissel-
les, nues dans les trois deinières espè-
ces citées, présentent dans la premièic
des touffes de poils. Ce dernier carac-
tère se retrouve dans celle qui est la
plus commune en France, VAlnus
glutinosa, Gaert., A. commuais , Du-
nam., Betula Alnus, L. qu'on appelle
Verne dans le midi de la France, Ar-
bre qui peut atteindre de quarante à
cinquante pieds de hauteur , mais se
rencontre le plus souvent dans nos
campagnes sous la forme de taillis
AUR 85
bien moins élevé , à cause des coupes
régulières auxquelles il est soumis en
totalité. Ses feuilles ovales, obtuses
et comme tronquées au sonnnet, cré-
nelées sur les bords, sont gluantes
et pubesccntes dans leur jeunesse.
Son écorce épaisse et gercée sert au
tannage. Sou bois estcitimé soit pour
le chauflàge des fours , à cause de sa
combustion rapide et de sa flamme
claire: soit pour les travaux d'ébé-
nislerie, comme susceptible d'un assez
beau poli et prenant bien le noir; soit
pour le pilotis , les corps de pompes ,
les conduits d'eau souterrains et les
étais des galeries des mines , à cause
de la piopriété qu'il a de se conser-
ver dans l'eau, sans s'altérer, durant
des siècles entiers , propriété qui fut
connue et le fit employer au même
usage dans l'antiquité, càipsi que l'éta-
blit ce passage de Pline : .llniadaqua-
nim cluctus in tubos cavantur .- obrutœ
terra plurimis durant annis. On cultive
encore dans les jardins une élégante
variété de l'Aune commun , à feuilles
profondément découpées , Betula la-
ciniata de quelques auteurs. (\. d. j.)
AU>JE ]N0IR. BOT. PHAN. Nom
qu on donne dans quelques pays à la
Boui'dène , Rhamnus Frangula. F .
Nerprun. (a. d. j.)
AUNËE. BOT. PHÀN. Syn. d'/-
nula Helenium , L. F'. Ixule. (b.)
AUQUE. OIS. Même chose que
Aouco. F. ce mot. (b.)
AURA ouOUROUA. ois. Vautour
de l'Amérique méridionale, qui fait
partie du genre Catharte , Catliartes
Aura, Temm. F". Catharte. (dr..z.)
AURADA. POIS. (Delaroche.) C'est-
à-dire Dorée. Syn. de Spams auratus,
L. aux îles Baléares. F. Spare.
AuRADE et AuRADO , qui signifient
la même chose , sont aussi des noms
doriués au même Poisson en d'autres
lieux. (b.)
AURANNE ou AURAUNE. pois.
Syn. d'Acara-Una. Espèce d'Holacan-
the. V. ce mot et Acara. (b).
AURANTIACÉESou ORANGERS,
84 AUR
BOT. PHAN. Même chose qii'Hespén-
dées. F'- ce mot. («•/
* AURE. OIS. Syn. de Roi des Vau-
tours, P'iilturPapa, L. P^. CathaRte.
(DR..Z.)
AUREILLETOS. bot. phan. Syn.
de Ranunculus Ficaria , L. A". Fi-
caire, ^^-z
AURELIA. BOT. PHAN. H. Casslnl
a étibli sous ce nom un genre qui ap-
partient à sa tribu des Astérées. L'in-
volucrc est demi-sphérique , à folioles
inégales , imbriquées , lancéolées , li-
néaires ; le réceptacle plane el nu ; les
fleurs sontradiées, à demi-fleurons fe-
melles ; l'akène est comprimé, glabre ,
couronné par une aigrette de poils
rares et plumeux. H renferme deux
espèces : l'une, originaire du Mexique,
décrite et figurée par Cavandles (Icon.
tab. 168) sous le nom à'Jster gluti-
nosi/s , et portée ensuite dans d'autres
genres par divers botanistes ; l'autre ,
qu'on croit venir de l'Amérique sep-
tentrionale , signalée dans le Botani-
cal magazine sous celui de Donia
squarrosa. En effet, R. Brown a établi
de son côté ce même genre en le nom-
mant Donia. {^- ^- •••)
*AUR.ELTANA. bot. phan. Syn.
de Panax. F . ce mot. (»•)
AU RÉ LIE. Aurélia, acal. Ce
genre , établi par Pérou et Lesueur, a
été adopté par Lamarck, qui l'a placé
dans la seconde section de ses Médu-
saires; il appartient aux Cyanées de
Cuvier dans l'ordre des Acalèphes li-
bres , et offre pour caractères : un
corps orbiculaire, transparent; une
ombrelle sans pédoncule, à quatre
bras et à huit auricules , dont la cir-
conférence est garnie de tentacules;
quatre bouches', quatre estomacs et
quatre ovaires. Les Aurélies sont assez
nombreuses en espèces dont les prin-
cipales sont :
AuRÉLiE Suriray, Au relia Suriraj,
Ann. mus. p. 557. Celte espèce, dé-
diée au docteur Suriray , médecin et
naturaliste au Havre, présente une
- ombrelle hémisphérique, un réseau
vasculaire rouge à sa face inférieure ,
AUR
un rebord étroit, denticulé , garni de
nombreux tentacules courts et bleuâ-
tres; sa couleur est hyalino-blcuàtrc ;
son diamètre varie de trois à quatre
pouces sur environ deux pouces d'é-
paisseur. Elle est irès-commune sur
les côtes de la Normandie et dans tout(;
la Manche.
AuRÉLiE ROSE , Jujelia Tvsea ; Mé-
dusa aurita, Miill. etEncycl. tab. 94.
fig. 1-5. Son ombrelle est presque
hémisphérique et dépilméc; son ré-
seau vasculaire d'iiu rose très-pàlc;
son rebord simple, garni de tenlacii--
les Irès-nombreLix, courts et roussà-
Ires ; ses ovaires sont semi-lunaires ,
de couleur rose. Elle a environ tro:s
pouces de diamètre , ci se tiouve dans
les mers du Nord. Péron et Lesueur
ont décrit dans leur Mémoire les yîur.
campaniila, melanospila,phoi>pkorifa,
amaranthea , Jïaoidula, puryurea, ru~
bescens el lineolata , toutes originai-
res des mers d'Europe. (lam..x.)
AURÉLIE ou FÈVE DORÉt:.
Aurélia. iNS. La plupart des auteurs
anciens donnaient ce nom aux nym-
phes d'un grand nombre d'Insectes
très-diftérens, et particulièrement à
celles des Papillons , lorsqu'elles oK~
fraient des couleurs métalliques. V.
Chrysalide et Nymphe. (axjd.)
* AURÉLIÉRE. INS. Syn. de For-
ficulc. /'". ce mot. (aud.)
AURÉOLE. OIS. Espèce du genre
Bruant, Emberiza au reo la, G meï.CeX.
Oiseau habite la Sibérie et le Kamts-
chatka , et fait entendre, dans le bran-
chage des Saules et des Peupliers
qu'il habite , un cri pareil à celui de
1 Ortolan des Roseaux. F. Bruant.
(b.)
AURÉOLES. OIS. Troisième fimiille
de l'ordre des Oiseaux sylvains , et de
la tribu des Zygodactylei, formée pour
le seul genre Jacamar dans la Mé-
thode ornithologique de Vieillot. V.
Jacamar , oii tous les caractères de la
famille des Auiéoles seront exposés.
(B.)
AURICULAIRE Moi,L. loss.
AUi\
Nom donné à uuc Gryplnle par Luid
{JLith.Brit. n" 5i4 ), selon le Diction-
naire des Sciences naliircUcs. Mercati
< Melall. |). 342 ) donne aussi ce nom
à une Huître qui a quelque res-
semblance avec la figm e ilinie oreille
humaine. Nous avons examiné la ci-
tation de Mercati ; la figure qu'il don-
ne et la description qu il eu lait nous
l'ont douter qu il soit question dune
Huîtreplutôtqucde toute autre chose.
— C'est sans doute la première de ces
Coquilles qui a été nommée Aiuicii-
lile. /". ce mot. (F.)
AURICULAIRE. Auiicularia. bot.
CRYPT. {Champignons.) Les botanistes
ont désigné sous ce nom deux genres
difFérens ; l'un , que Builiard avait
nommé uluriculaiie , avait reçu dans
le même temps le nom de Tkélépkoie ,
qu'on lui a conservé ; l'autre, auquel
Link a donné depuis ce noui , est aussi
très -voisin des Théléphores dont il
diffère cependant par labsence de pa-
pilles , ce qui avait d'abord engagé
Link à le rapprocher plutôt des Tie-
melles que des ïhéléphores ; mais son
port est tellement semblable à celui de
ce dernier genre, qu'on ne peut pas
les éloigner l'un de l'autre. Les Auri-
culaires se présentent sous la forme
d'une membrane épaisse, charnue,
un peu glutineuse , qui est appliquée
par iine grande partie de sa surface
postérieuie sur les troncs des Arbres ;
cette surface est hérissée dé poils; la
surface antérieure est lisse, et pré-
sente des veines irrégulières , mais
sans papilles; les sporules, selon Link,
ne sont pas à la surface , mais ren-
fermés dans la substance même du
Champignon , sous la membrane ex-
térieure , ce qui distingue ces Piaules
des Théléphores.
Le type de ce genre est la Peziza
Auricula, Bull. T. 427.' iig. 11 ; Tre-
mella Auncula,ï'c\'s. , qui croît prin-
cipalement sur les troncs des Sureaux.
On doit aussi y rapporter \ .Juricu-
Iaria //emel/o'ides de Bu\\ia.vd , T. jgo,
et la ïiemelle glanduleuse du même
auteur. Bory-de-St. -Vincent a décou-
vert plusieurs espèces de ce genre dans
AUR
Sf)
les îles des mers d'Afrique ; l'une
d'elles, très-remarquable par sa for-
ine et par ses couleurs , appelée Oreille-
cle-( hat dans l'île de Mascareigne , y
croît sur les vieux troncs du Raven-
zara , jigathopkyllum , c[ui y a été
transporté de Madagascar. /". ThÉ-
LÉPHORE. (.vu. 13.)
* AURICULARl A. nor. ph.\n. (Da-
léchamp). Syn. d'Hedjods , L. f^. ce
mot. ' (b.)
AURICULARl A. moll. Dénomi-
nation latine appliquée par Blainville
(Dict. des se. nat. T. 5) aux espèces
du genre Peigne , Pecten , qui ont une
échancrurc denliculée à la naissance
de l'oreille de la valve droite, pour le
passage d'un byssus. ^. Peigne, (f.)
AURICULE. yh/ricula. bot. piian.
genre formé par Tournefort pour la
Fleur d'ornement vulgairement appe-
lée Oreille-d'Oxjrs , réuni par Linné
à son genre Primula. V. Primevère.
Adanson l'avait aussi établi sous le
nom à\4u7icula-Lisi. (b.)
AURICULE. Auvicula. moll,.
Genre de Gastéropodes de l'ordre des
Pulmonés géhvdrophiles et de la fa-
mille des Auilcules, T^. ce mot, à la-
quelle il a donné son nom. D'abord
établi par Klein ( Os/zac. p. 07), et
adopté par Martini {ConcJi. cab. T.ii.
p. 11 9) sous le nom d'Oreille de M idas,
V. ce mot , Au/es Miclœ', Auris Mi-
dœ, ou Auricula; nommé ensuite 0/is
parHumphrey ( Jflus. Caloniiianum) ,
il fut depuis proposé sous le nom
d'Auricule, emprunté à Martini, par
Lamarck ( Mém. de la Soc. d'Hist.
nat. de Paris, et Anim. s. vert. 1"
édit. p. 92), et enfin limité par nous
aux seules espèces qui paraissent avoir
une organisation et des habitudes
analogues ( V. notre Prodrome : fa-
mille des Auricules p. 106). Depuis-
nôtre travail, Lamarck a fait paraître
la description de ce genre ( Anim. s.
vert. 2*^ édit. t. vi , 2" partie, p. 106).
— Bosc a été induit en erreur qupnt
au nom de Mélanopside qu'il pense-
qu'on lui a appliqué ( Nouv. Dictv
86
AUR
(l'Hist. Nat. ). Il en est de même de
Blainville à l'égard de V Aitricula
Myosotisàc Drapai-naud, qui n'appar-
tient pas au genre Carycldunià.ç.^\\\\-
1er ; mais qui est une véritable Auri-
cule. {y. Dict. des se. nat.)
Avant Linné , plusieurs Auricules
étaient connues par les figures des
anciens iconographes. Ce savant a
compris ces espèces, d'abord dans son
genre BiiLLa , et ensuite dans les Vo-
lutes ou les laissent encore tous les
naturalistes qui suivent religieuse-
ment le Syslema naturœ. — Millier
en a lait des Hélices , erreur excu-
sable à l'époque oii écrivait cet ha-
bile zoologiste. Malgré l'exemple
de Kltin et de Martini, Bruguièrc
les plaça dans son genre Bulime ,
réunion indigeste d'espèces dispa-
rates et d'AnuïJaux tellement oppo-
sés , qu'on a peine à la concevoir de la
part d'un aussi bon observateur.
Dans le principe , Lamarck paraît
avoir conçu la nième coupe que
Klein et Martini ; car bien qu'en éta-
blissant le genre Auricule, il ne cite
qu'une seule espèce comme type du
genre , \ A. Mldœ ,. il a fait connaîi re
dans le préambule de la description
des Auricules fossiles ( Ann. du Mus.
T. IV, p. 42g) les espèces qu'il y rap-
portait. Ces espèces sont : les Volu-
la Auris Midœ , Auris Judœ , torna-
tllis de Linné , son Hélix Scarabœus,
et les JSuUmus Auris Sileiii , pedipes,
Auiicula , Auris Felis , coniformis ,
otahietanus ^ etc., etc. , de Bruguière.
Montfort ayante depuis cette indica-
tion , formé avec VHeiix Scarabœus
le genre Scarabe fConchyl. T. ii),
qui n'a point été adopté par Lamarck ;
ayant \iT\sVAu7-iciila Midœ pour type
du genre Aui'icule {Auriculua), et sé-
paré la P'oluta tornatilis pour faire
le genre Actéon [loc. cit. p. 3i3),
dont deux ans après Lamarck a fait
le genre Tornatelle ; ayant enfin pro-
posé le genre Mélarape pour le Èul.
coniformis, genre qui a été adopté
par Lamarck sous le nom de Cono-
vule, il s'ensuit que le genre Auri-
cule s'est trouvé restreint dans les
ouvrages postérieurement publics par
AUR
Lamarck à la i'"'' section des Aures
Midœ de Martini. Ainsi, dans les
planches de l'Encyclopédie méthodi-
que, publiées par Lamarck en iSi6,
les Tornatclles et les Conovules l'or-
mentdesgenresdistincts, genres qu'il
avait indiqués dans l'extrait de son
cours de Zoologie publié en 1812,
deux ans après la publication de l'ou-
V! âge de Montfort. Dans le préambule
cité ci-dessus, qui précède la des-
criplion des Auricules fossiles , La-
marck manifeste l'intention de réu-
nir à ce genre les Pyramidelles , et il
en décrit , en efifet , deux espèces
qu'il y rapporte ; mais il a , de-
puis , abandonné cette idée , puis-
qu'elles sont conservée.-i en genre dis-
tinct dans des ouvrages plus récens
(Extrait du cours de zoologie et nouv.
édit. des Animaux sans vertèbres).
— Ocken , en adoptant ce genre , vou-
lut enrichir la science d'un mot nou-
veau, et a changé celui d'Auricule en
Marsyas. Il y rapporte , avec doute ,
V Hélix Scarabœus ^ mais il conserve
avec raison le Carychium de Millier
eu genre distinct , genre que La-
marck , en suivant les faux errcmens
de Draj)ainaud ,a réuni au genre ^m-
ricule. Schweigger paraît avoir imité
cet exemple.
Dans la nouvelle édition des Ani-
maux sans ■vertèbre (T. vi. a*^^ partie.
p. i56) , Lamarck, d'après des obser-
vations communiquées par Valeii-
cicnnes , et qui lui ont appris que les
Conovules sont terrestres , a suppri-
mé ce genre dont il réunit les espèces
aux Auricides. Nous avions déjà ,
dans notre Prodrome , effectué cette
réunion , mais sur d'autres motifs que
ceux qui ont déterminé le célèbre au-
teurdel'Hist.desAn. s. vert. Nous som-
mes assurés que Valenciennes a été
trompé, et que les Conovules sont des
Coquilles marines. Il en est de même
de quelques autres Auricules qu'il ne
plaçait pas parmi les Conovules, et
qui sont réellement marines ; une es-
pèce est positivement fluviatile , le
Bul. Dombcianus dont on ne connaît
pas l'Animal , qui pourrait être d'un
.'tutre genre. Les espèces que Lamarck
AUR
place daus ce genre cl qui sont posi-
tivement tarrestres sont des Ilélix de.
notre sous-genre Cochlogène, V . ce
mot , et des groupes de ce sous-genre
que nous avons appelés Stonwluïdeset
Odontostumes.
On ne connaît point encore les Ani-
maux des grosses Auricules ; mais
quelques petites espèces , abondantes
sur nos cotes , ont été observée.^ par
nous ; lAninial de l'une d'elles , V Au-
rliitla JIjosolis, a déjà été décrit [\Tr'
Draparnaud , et il ne peut y avoir au-
cun doute sur l'analogie de son habi-
tant avec celui de VAurlcula Midœ.
Il serait cependant à désirer que les
naturalistes hollandais pussent obser-
ver l'Animal de celle belle Coquille,
et en faire i.ne description et un des-
sin sur le vivant, chose qui ne doit
pas être difficile , puisqu'au rapport
de Rumphius , elle vil dans les ma-
rais salins de l'île de Cérain, l'une des
Moluques , et que nous savons quelle
n'y est pas rare. — Les habitudes des
Auricules sont fort remarquables en
ce que, bien quelles soient presque
toutes positivement marines , elles vi-
vent en quelque sorte plus sur la
terre que dans l'eau. Ce sont des Pul-
monés qui habitent les fiasques , les
mares d'eau peu salées, et qui peuvent
même vivre hors de l'eau , mais qui
V reviennent souvent , qui ne peuvent
s'en éloigner sans danger , ou du
moins qui ont toujours besoin de l'hu-
midité et de l'air marin. Elles mon-
tent sur les Plantes marines et pul-
lulent beaucoup.
Plusieurs des espèces fossiles rap-
portées à ce genre sont fort incertai-
nes comme lui appartenant; il se
pourrait qu'elles dussent être placées
dans d'autres ; rectifications qu'on
n'est pas encore en état d'effectuer.
Les caractères génériques des Au-
ricules sont : Animal muni de deux
tentacules articulés , contractiles ,
courts , cylindriques , en forme de
gland au sommet; yeux sliués à leur
base interne, un peu en arrière ; mu-
fle proboscidiforme ; testcochliforme,
ovale, plus ou moins pointu et allon-
gé , rarement cylindrique ou coni-
AIJR
87
forme; spire souvent enveloppante, de
cinq ou six tours contigus , quelque-
fois peu distincts, le dernier formant
presque tout le test ; ouverture longi-
tudinale en forme d'oreille, souvent
très-étroite; péiistome épaissi; bord
extérieur simple ou denté; columolle
torse , solide , communément sans in-
dice de fente ombilicale, garnie d'une,
deux ou trois côtes saillantes, tour-
nant avec elle dans l'intérieur.
Les espèces les plus remarquables
de ce beau genre que nous avons sub-
divisé eu plusieurs groupes , d'après
les rapports qu'elles olfrent , sont
les suivantes :
f Les VRAIES Auricules , Auii-
culœ; Auiicida , Larnk. , Montfort ,
Cuvier , Leach ; Marsyas , Ocken.
1. AuRicuiiE DE MiDAS , Auiicula
Midœ, N. , Prodr. pag. 106. n° 1:
T^oluta yliiris-Midœ , Linné ; Hé-
lix , Millier ; Bulimus , Bruguière ;
Marsjas , Ocken ; Auricula Midœ ,
Lamk. Anim. s. vert, a*" édil. T. vi.
2" part. p. 1.56. — Martini, Conch. 2.
t. 45. f. 436. — 438. Vulg. l'Oreille
de Midas. Celte belle Coquille, rare
et très-recherchée, est en même temps
une des plus remarquables par sa
forme, sa solidité et «a taille, qui,
quelquefois , est de près de six pou-
ces de longueur. Elle habite les marais
salins de Céram , l'une des Moluques,
selon Rumph. Elle est amphibie
comme la petite Auricula Myosotis de
nos côtes.
2. AuRicuLE DE Singe, A. Auris
Simiœ ,'N. , loc. cit., n° 2. Grande
et belle espèce fort rare et bien dis-
tincte, que nous possédons dans notre
coUecfion.
3. AuRICUIiE DE JUDA , A. Ju-
dœ , N. , loc. cit. , n° 3. Koluta Au-
ris Judœ , Linné ; Hélix , Miiller ;
Bulimus , Bruguière ; Auricula Ju-
dœ , Lamarck , loc. cit. , p. 1 Sy, no 2 .
Martini, Conch., tom. 2. , t. 44. fig.
449-451. Vulg. V Oreille de Judas.
Cette espèce, bien distincte des précé-
dentes et plus petite , varie beaucoup
Far la forme et l'épaisseur. Peut-être
espèce suivante n'en estrelle qu'une
forte variété? Elle est rare et reclier-
88 ALR
chee. Elle habite les Indes orientales
dans les terrains marécageux. A Ma-
laca , selon Humphrey.
Les autres espèces de cette divi-
sion sont : — 4. Auricula pondé-
ras a , N. , loc. cit., n" 4. Buonanni ,
Récréât, supplém. , f. 3 , et Mus.
Kircher, f. 4ii2. Elle habite vraisem-
blablement les Grnudes-lndes. —
5. A. Auricella, N., loc. cit. , p. 107,
n" 5 ; Bulimus Auricula , Bruguière ,
Encyclop. mélhod. , n" 75. Lister ,
Syuops. tab. 577, f. Safi.Elie se trouve
dans les Grandes-Indes? — 6. A.
Domi/ticensis , N. , /oc. cit. , n" 6. Elle
habite Saint-Domingue. Amphibie
comme les précédentes. — 7. A.
Dombeiana , N., Prodr. n* 7. Buli-
mus Dombeianus , Bruguière, Ency-
clop. mélh. n° 66. Lamarck, An. s.
Yert. , loc. cit. p. 1 4o , u" 1 1 . Auricula
Dombeiana; Encycl. méth.,pl. 459,
1. 7, (z , Z). Conovulus bulimoides. Celle-
ci est tluvlatile, selon le témoignage
positif de Dombcy, et elle en a tous
les caractères. — 8. A. Myosotis, N.
p. 107, n» 8. Auricula Myosotis,
Draparn. , Hist., p. 56 , pi. m , f. 16,
17. f'oluta denticulata , Monta gu ,
Maton et Rackelt , etc. Lamarck, loc.
cit. , Y>- i4o. Celte jolie espèce offre
plusieurs variétés remarquables. Elle
est très-abondanle sur les côtes de
l'Océan" et de la Méditerranée. Elle
habite les étangs saumâtres, et sort
de l'eau. Nous en avons reçu de la Ro-
chelle, dans des Plantes marines, par
l'obligeance du docteur d'Orbigny ,
qui ont vécu pendant' quinze jours à
Paris. Voyez encore A. alba et orna-
la de notre Prodrome.
Espèces fossiles.
A. Myosotis, Marcel de Serres, note
sur le gisement de quelques Fossiles;
Bullet. des sciences, i8i4, p. 17, pi.
1 . f. 9. Dans une marne bleuâtre , à 5
ou 6 pieds de profondeur, près de
Boisvieil, département des Bouches-
du-Rhône. — A. ouata, Lamarck,
Ann. Mus. , vin , pi. 60. f. 8. De-
france, Dict. des se. naturelles, sp.
n° 2. Trouvée à Grignon,ctc. — A.
edentula , N. , Prodr. p. 108, n" i4.
De Valogiies. — A 'Pisum , Defrance ,
AUR
/uc. cit. , sp. n" 7 ; Férussac , n" i5.
F'oluta Pisum, Brocchi ,tah. i5. f. jo.
Italie. — crassa, Defrance, Férussac,
Prodr. sp. n» 16. Trouvée près Valo-
gnes. — conoidea, N., sp. 17. 17. Broo-
chi. Turbo couoideus , tab. 16. t. 2.
Fossile en Italie. — Hordeola , La-
marck, Ann. sp. n" 5; Férussac , sp.
1 8 . De Grignon et de Bordeaux. — Mi-
liola? Lamarck, loc. c/V. , sp. 4. De-
.france, Dict. sp. n° 4. Des environs
de Versailles. — simulata , Brander ,
Foss. naut. Bulla, n° 61. pi. iv. Férus-
sac , sp. n" 20. D'Angleterre. Peut-
être celle-ci est-elle une Tornatelle ?
f f Les CoNovuLEs , Conovulœ. Co-
novulus, Lamarck, Goldfuss; Melam-
pus , Montfort, Cuvier, Sweigger.
9. A. ovula , N. , sp. 21. Buli-
mus ovulus, Brug. ; Melampa ovulum ,
Sweigger; Koluta pusilla , Gmelin ;
F'oluta triplicata , Donovan , Brit.
shells, IV, tab. i58. Auricula nitens ,
Lamarck, loc. cit. p. 1 41 . Espèce très- ^
vraisemblablement marine , comme
celle de ce groupe. On la trouve sur
nos côtes et sur celles d'Angleterre ,
oii , peut-être, elle est apportée par le
grand courant marin. Très-commune
aux Antilles. — 10. A. Monile , N.
sp. 22. Bulimus Monile, Brug.; f^o-
luta Jlava ,Gmc\\n. Lamaick. p. i4i.
n" i4. Elle habite les Antilles. — 11.
A. conifurmis , N , sp. 20; Buli-
mus, Bruguière; J'oUita Coffea, Lin-
né ; F'oluta minuta , Gmelin ; Cono-
fulus coniformis , Lamarck , Encycl .
méth. , pi. 459. f. 2. Elle habite les
Antilles. Voyez encore A. [Conov.) Fa-
bula , N , Prodr. sp. 24.
f ]-f LcsCassidules, Cass'idulœ, N.
12. A. Felis, N. , sp. no 25; Bu-
li/nus Auris Felis, Brug.; P'oluta Cof-
fea Linnei , Chemniîz ; Auricula Fe-
lis , Lamarck. Elle habite les Grandes-
Indes ou la mer du Sud. On ignore si
elle est terrestre ou marine. — i5.
A. Nucleus, N. , sp. 26; Heli.i- Nu-
cleus , Gmelin. Charmante Coquille
qui habite Oiahiti, à ce que l'on croit.
Nous terminerons cet exposé som-
maire par quelques éclaircissemens
sur les espèces mentionnées par La-
mai-ck (Anim. s. veri. , seconde édit.
1 a 1) ATlîiriTLE J)E J)0]VnîEY AVRICTLA JiOMJiKYANA. Liulc.
2 . ITELICE SEKl'EKT . HELIX SEIWENTINA Molina
AUR
T. VI. seconde partie.) Les Auricules
Midœ , Judœ , Myosotis , Dombeiaua ,
conifo/mis, uitens, Monile, sont seules
des Auricules, selon nous, c'est-à-
dire des Pulmones bitentaculiis, dé-
pourvus de collier, à tentacules non
oculifères , etc. Les Auricules Sileni ,
Leporis , bovina, cajj/el/a , sont des
espèces terrestres , des Limaçons à
quatre tentacules , de vi'aies Hélix, f.
le mot CocHLOGÈNK. L'Juricula Sca-
rabœus est un Scarabe , genre distinct
de i'Auricule , positivement terrestre
et non amphibie. T'. Scarabe. Enfin
ï Auricula miiiima est une Carychie.
y. ce mot.
Quant a ux Auricules fossiles décrites
par Lamarck , dans les Annales du
Muséum, T. iv, p. 429, et dont ce
savant n'a pas lait mention dans la
nouvelle cdit. des Anim. s. vert. , en
voici l'état avec les observations que
nous avons faites à leur sujet, yî. sul-
cata. C'est une Tornatelle. — A. ouata,
une Auricule. — A. 7-iiigens , un genre
incertain. — yl. milio/a, une Auricule.
— A. àordeola, une Auricule. — Var.
(3 peut être une espèce distincte. — A.
acicu/a, une Pyramidellc. — A. tere-
bel/ata, id.
Ces observations s'appliquent àl'ar-
îicle Auricules fossiles de Defrance
(DIct. des Se. nat. ). Nous ajouterons
pourl'y^. margiiiata, F'olutamyotisàa
Brocchi , que nous rapporterons cette
espèce au genre Scarabe. /'. ce mot.
l^Auricula 7/ngens de Lamarck de-
mande aussi quelque attention.
Cette petite Coquille , abondante à
Grignon, en Champagne, à Valognes ,
en ïouraine , à Bordeaux , à Dax et en
Italie, se trouve aussi en Angleterre ,
dans les dépôts meubles situés au-
dessus de l'Argile plastique. Son genre
est très-incertain ( / ". notre Prodrome,
p. Il 3). C'est l'analogue fossile de la
Mar-ginella auricidata de Ménard de
la Gvoig{ Ann. Mus. ï. viii. p. 33i),
que ce natuialiste a trouvée vivante
dans le golfe de Tarente. La Voluta
bi/ccineade Brocchi , eiVAuricula tui-
gida de Soweiby n'en sont que des va-
riétés à l'état fossile. — Ajouter VA.
r/icrassataàe ce dernier auteur, espèce
AUR
•S9
distincte qui paraît être du même
genre. P''.S(iwerhjjMi/:. conc/i.'ï.u.
pi. i63. (F.)
* AURICULES. Auiiculœ. moll.
Dénomination empruntée du genre
Auiiculc , et appliquée par nous à
une famille des plus remarquables
parmi les Mollusques , famille qui com-
pose à elle seule le second sous-ordrc
des Gastéropodes pulmones, les Géhy-
dropliiles. P'. ce mot, oii nous don-
nerons les généralités connues sur ces
Animaux. Malheureusement l'obser-
vation des Mollusques de cette famille
a été très-négligée,de sorte qu'on con-
naît très-peu les Animaux des espèces
qui la composent. Celles de nos côtes,
en général assez petites , quoique con-
nues depuis long-temps des observa-
teurs anglais, n'ont été recueillies que
fort tard par les natiu'alistes de notre
patrie ; ainsi VAuricula Myosotis de
Draparnaud, donnée connue nouvelle,
était décrite et figurée bien antérieu-
rement sous le nom de J^oluta dentlcu-
lata , par PulteneyetMontagu. Quant
aux grosses espèces exotiques du genre
Auricule , on ne connaît pas, à la vé-
rité , leurs habitans ; mais les rapports
deleurs Coquilles aved'v^w/v'cu/aTJ/jo-
sotis ne laissent aucun doute sur leur
identité générique. — On connaît de-
puis long-temps le genre Carycàiam.
Nous avons donné les caï'actères de
l'Animal du Scarabe , dont Blainville
a fait depuis une description anato-
mique plus détaillée. Enfin , Adanson
a décrit depuis long-temps celui du
Piétln ; de sorte qu'il n'y a plus d'in-
décision qu'à l'égard des genres Pyra-
midellc et ïornatelle , que l'analogie
a fait réunir à ceux de cette famille.
— Le genre Carycidum est le premier
qui ait été observé. Il a été établi par
Midler ( Hist. Verni, p. 126) pour une
petite Coquille presque mycroscopi-
que , assez commune dans toute l'Eu-
rope , sous les feuilles mortes et hu-
mides. Ce genre a été oublié par La-
marck , dans la première édit. des
Anim. s. vert. ) et négligé par Cuvicr
dans le Fiègne Animal. Draparnaud,
et ensuite Lamarck (Anim. s. vert,
seconie édit.), l'ont confondu à tort
9(> AUR
avec les Auricules ; Ocken, Leach ,
Studer, Pfeiffei-, etc., ainsi que nous,
l'ont conservé. Jusqu'à présent , il
n'est composé que de deux ou trois es-
pèces dont le nombre augmentera
peut-être lorsqu'on aura observé les
Animaux de quelques Coquilles dou-
teuses des genres Hélix et Vertigo.
Ces espèces sont le Carjch. minimum
deMliller, et VOdostomia coriicaria
de Say. Selon les observations du doc-
teur Verdat de Délémont , qui nous
ont été communiquées par notre res-
pectable ami le professeur Studer ,
l'Animal du Carych. lineatum serait
operculé , et devrait , par conséquent ,
être placé parmi les Cyclostomes. Nous
l'avions déjà signalé comme anomal
parmi les Carychies. Le docteur Leach
a rapporté à tort à ce genre , selon
toutes les apparences , \ Auris Sileni
de Von Boï-n , dont il a fait une nou-
velle espèce sous le nom de Cary-
chium undulatum [MiscelL).
Le Carychiiim MeideanumAeV^ei^iQi'
{Conch. p. 70) est noti-e Hélix {Co-
chlodonta ) Goodalli , le Turio tridens
des auteius anglais , qui , d'après les
observations du docteur Goodall et de
Sowerby, a quatre tentacules, ;lont
les deux supérieurs supportent les
Nous avons vu, à l'art. Amicule,
que Klein peut être considéré comme
l'auteur do ce dernier genre , adoplé
par Martini^ circonscrit par Lamarck,
et augmenté par lui de quelques espè-
ces étrangères à ce genre , nommé Otis
par Humphrey, Màrsyas par Ocken ,
et enfin limité par nous aux seules Au-
ricules d'une organisation analogue.
— Les Au l'es Midœ de Klein , ou Au ris
Midœde Martini, comprenaient, outre
les véritables Auricules, îesTornatel-
les et les Couovules. Le dernier de ces
auteurs forme une section à part pour
les vraies Auricules , et une autre pour
ces deux derniers genres; et c'est à la
première de ces deux coupes que se
rapporte le genre Auricula de La-
marck.
Le genre Scarabe a été institué par
Montiort (Conch. T. 3. p. 007), mais
sans motifs légitimes , puisque la Co-
AUR
quille, considérée isolément, devait
rester dans les Auricules , et qu'il n'a
pu appuyer cette distinction sur l'A-
nimal qui n'est connu que depuis la
description que nous en avons dcnnée
dans notre Prodrome, p. io5 , com-
plétée par celle deBlainville f Journal
de Phys. , octobre 1821, p. 3o4). Au
sujet de ce genre, nous observerons
que les notes communiquées à Blain-
ville semblent faire cioire qu'il est ma-
rin , puisque ce savant le compare ,
sous ce rapport, a uPiétin d'Adanson ,
et que le docteur Marion assure avoir
pris le Scarabus imhtium sur les rocbes
humides délaissées par la mer, et
même , à ce qu'il croit , sur celles
qu'elle recouvrait encore. D'un autre
côté , les naturalistes de l'expédition
du capitaine Freycineî l'ont trouvé en
abondance sur les montagnes des îles
Mariannes, loin de la mer, et à une
assez grande élévation au-dessus de
son niveau. Rumph dit positivement
« qu'on le trouve au bord de la mer,
)) sous l'herbe, les feuillages etles mor-
» ceaux de bois pourri , tout près de
» la mer, et aussi dans les terres ; et
» qu'il y en a même sur les monta-
» gnes non fréquentées par les hom-
» mes. « Et les contes popidaiies qui
lui ont valu le nom à' imbrium , attes-
tent qu'il est terrestre , les habitans
d'Amboine croyant que les vents et les
pluies les portaient sur les montagnes.
Ainsi , selon toutes les apparences , le
docteur Marion ne l'a pas trouvé sous
les eaux de la mer , à moins que ce ne
fût accidentellement ; et cette espèce
peut être regardée comme étant véri-
tablement terrestre , qr.oique pouvant
vivre aussi sur les bords de la mer.
On ne connaît encore que deux espè-
ces bien certaines dans ce genre , le
Se. imbrium et le plicatus; le Fetive-
rianus est encore douteux , ainsi que
les espèces figurées par Perry.
Le genre Pyramidelle a été établi
par Lamarck (Actes de la Soc. d'Hist.
nat. de Paris); réuni ensuite aux Au-
ricules par ce savant [Ann. Mus.
T. IV ) , et depuis définitivement sé-
paré de ces Mollusques (Anini. s. vert,
seconde édit. ). Jusqu'à présent on n'a
ALR
pu savoir si les Pvramidelles sont ter-
restres ou marines. Elles ont quelques
rapports de couionnation avec nos
Hélices Cocliiitonics du groupe des
Rubans [Liguas, Monlf. ; Jc/iatina,
Lamarck). Les espèces à columelle so-
lide ont l'air de Cochlitonies dentés;
d'un autre côlé , elles ollVcnt des diflé-
renccs reniarquable.-i dans la dureté
de leur test et leur construction géné-
I aie qui les rapprochent des Auriculcs
du groupe des Conovules. Nous som-
mes , au sujet des Pyraniidèlles , dans
une indécision complète. Nous les
laissons parmi les Aiu iculc? jusquà
ce que nous ayons îles observations
décisives à leur sujet ; mais nous no se-
rions point étonnés qu'il fallût les resti-
tuer aux Pectinibranches operculés.
II en est de même des Tornatellos, gen-
re d'abord établi par Montfort, sous le
nom à'Actéon[(.'onch. T. ii , p. oi5),
pour la VoLuta tornatilis de Linné ,
et les espèces analogues décrites par
Chemnitz et Bru^uière.
Les observations du docteur d'Orbi-
gny nous avaient portés à croire que ces
derniers Mollusques vivaient en pleine
mer, ainsi que nous 1 avons dit , p. ijii
de notre Prodrome ; de nouveaux ren-
seignemens , que nous devons à l'ami-
tié du docteur Goodall , n'ont pas con-
firmé cette opinion. Ce savant a eu
souvent occasion de les observer à
quatre milles de Teaby, dans le sud
du pays de Galles , oii on les trouve
rampant sur le sable , un peu au-dessus
de la ligne de la basse mer, dans
les marées du printemps , faisant dans
leur route un long sillon régulier. Il
ne sérail pas impossible que ce genre
appartînt aux Tectibranches , et dût
se placer très- près des B.,lles. Nous
penchons fortement pour cette hypo-
thèse , qui , du reste , doit être bientôt
éclairée ; car une des espèces de ce
genre est assez commune sur nos
côtes , la T. fasciata , Voluia tojjia-
tilis jhmné. Lamarck (Extr. du Cours
de Zool.) a fait avec ces deux genres ,
Toraatelle et Pyramidelle, une famille
distincte de ses Trachélipodes , celle
des Plicacés , placée au milieu des
genres appartenant aux Pectinibran-
ALK 91
ches. Cette famille est conservée dans
la seconde édit. des Anim. s. vert.
Quant au genre Conovulc , établi
d'abord sous le nom de Mélampe par
Montfort (Conch. T. ii. p. 519) , nous
avons dit que Lamarck ne le sépare
plus des Auricules , réunion que nous
avions déjà efFectuée dans notre Pro-
drome.
Le genre Piétin qui termine la fa-
mille des Auricules est dû à Adanson
(Sénég. p. 1 1) : il est très-remarquable
par ses habitudes et la construction
de son pied. Nous l'avons augmenté
de plusieurs espèces curieuses , et il
nous paraît bien distinct de tous ses
congénères. Nous ferons connaître ,
eu décrivant ce genre, la singulière
striiclure du pied de ce curieux Mol-
lusque, avec lequel la configuration
de la bouche de la Coqudle est en
rapport.
D'après l'exposé ci-dessus, nous
vo\ons que les genres Carychie et
Scàrabe sont entièrement terrestres ;
que les Auricules comprennent des
espèces marines ; d'autres fluviatiles ,
et que le plus grand nombre sont des
espèces amphibies; que le Piétin et
les ïornatelles sont des genres ma-
rins, et que les Pyramideiles sont en-
core incertaines , quant à l'élément
qu'elles habitent.
L'établisseme^ de la famille des
Auricules avaifiÉpé senti nécessaire
par Blainville , ^ à ce qu'il paraît^
depuis très-long-temps, comme on
peut le voir dans son beau Mémoire
cité plus haut. Nous l'avons trouvée
indiquée nominativement dans le ta-
bleau de sa Méthode, qu'il a bien vou-
lu nous communiquer dans le temps.
Yolci les caractères de la famille des
Auricules : — Forme générale et cou-
verture , comme chez les Limaçons-
hélicoides. — Tentacules: deux, cylin-
driformes, quelquefois renflés au som-
met , non ocul itères , généralement
contractiles. — Yeux : non pédoncu-
les , placés à la base ou près de la base
des tentacules. — Cavité pulmonaire :
comme chez les Lifnaçons. — Organes
de la génération : séparés ou réunis ,
sur le même individu. — ïest : co-
92 AUR
chliforinc, assez variable, ovale, ellip-
tique ou tiirrici'.lé. — Cône spiral :
incomplet. — Spire : souvent envelop-
pante, tours assez nombreux, formant
généralement un sommet peu saillant.
— Ouverture : latérale, par rapport
à l'axe du cône, le plus souventétroite,
longue et dentée ; péi'istome non ré-
fléchi, mais tranchant, quoiqu'un peu
cvasé quelquefois. — Columelle : gé-
néralement torse, solide et garnie de
lames saillantes , obliques et tournant
avec elle.
Voyez , pour les divers genres de
cette famille, Garychu: , Scarabe ,
AURICULE , PyEAMIDELLE , ÏORN AT-
TELLE et PlÉTIN. (F.)
ADRICDLITE. moll. foss. C'est
le nom vulgaire d'une Gi'yphite selon
Bosc ( nouv. Dict. d'Hist. natur. ) ;
mais celte indication n'étant accom-
pagnéed'aucunecitation, nousne pou-
vons donner le nom de l'auteur qui a
employé ce mot. (F.)
AURIFERE. Jurifera. MOLL.Nom
donné par Blainville ( Dict. des Se.
nat. ) au genre Brante d'Ocken ,
O/zortde Leach. /^. Brante. (f.)
* A¥RIFLAMME. pois. Espèce du
genre MuUe. P^. ce mot. (b.)
*AURINIE. Auiinia. bot. phan.
Dans son travail sur les Crucifères
siliculeuses,Desvai^^vait formé sous
ce nom un genre ■Pquelques espè-
ces âiAlysson , dont les caractères
n'ont pas paru suffisans à De CandoUe
pour autoriser cette séparation; en
sorte que ces espèces ont de nouveau
été replacées parmi les Alyssons.
(A. R.)
* AURIO ou AURO. bot. phan.
Denx des noms vulgaires A'yltriplex
Halimus, L. V. Arroche. (b.)
AURIOL, AURIOIN ou AURIOU.
zooL. jNoms vulgaires du Loriot com-
mun , Oriolus Galbula , qui viennent
probablement de la couleur jaufle
doré du plumage de cet Oiseau, L. /^".
Loriot.
On donne les mêmes noms au Ma-
quereau , Scomber Scomber, L. sur
quelques côtes de France. (b.)
AUR
AURIOLE. bot. phan. Syn. de
Lauréole. f^. ce mot. ' (b.)
AURIS. MoLi.. Dénomination la-
tine , à laquelle on a ajouté nombre
d'épithètes, et pour laquelle nous
renvoyons au mot français Oreille.
Cependant plusieurs Dictionnaires,
quoiqu'écritsen français .ayant adop-
té ces dénominations latines , nous
allons en parler sommairement. Ces
dénominations sont fort anciennes
dans la science ; la ressemblance plus
ou moins vraie de certaines Coquilles
avec l'oreille de l'Homme ou celle de
certains Animaux, ayantfrnppédepuis
long-temps les observateurs, et même
le vulgaire.
Auris-jiarina. Aristote (L. iv, ch.
4 ) dit, en parlant du Lépas sauvage,
que quelques-uns l'appellent Auris
/;7a/v«a,0redie de mer {c'est l'Ormier,
Haliotis de Liuné ) ; et depuis lui ,
cette Coquille a été nommée de cette
manière. V. Rondelet, Gesner , etc.
Depuis ces derniers auteurs , les écri-
vains méthodistes ont fait des Aures
inarinœ des coupes distinctes. Klein
en a fait le premier genre de sa qua-
ti'ième classe , sous le nomd'^wm ou
Auris marina^ exemple suivi par Mar-
tini, qui , sous leLnom d'_'/w/es inari-
nœ, décrit plusieurs espèces de ce
genre. Quelques auteurs ont aussi
classé le Sigaret sous le nom à'yiuris
marina. Petiver [Gaz. V. i. cat. 687)
désigne cette Coquille sous le nom
à'yiuris bahamica non perfarata. K.
Haliotide et Sigaret.
Auris mustella. Hnmphrey
{Mus. Calonn. p. 22) nomme ainsi un
nouveau genre qui répond au genre
Tornatelle de Lamarck. Humphrey
paraît avair changé ce mot eu celui de
Myosota. V. Oreille de Souris ,
Myosote et Tornatelle.
Auris' Yeneris. 'Genre proposé par
Huniphey [Mus. Calonn. p. 20) et qui
répond au genre Sigaret. K. Oreille.
DE VÉNUS et Sigaret. (f.)
AURISCALProM. MOLL. Déno-
mination générique proposée par
Megerle ( Syst. der Sclialt. in Ber-
lin. Magaz. i8n. p. 46) pour cai'ac-
AUS
reriser Ie"genie formé depuis par La-
marck , sons le nom d'Anatine. V. ce
mot. (r.)
AURIJTE. POIS. ( Daiibenton. )
Syn. àe Lab/usaurituSylj. V. Labre.
(iî.)
AURIYITTIS. OIS. Syn. do Char-
donneiot.
AUROCHS ou URUS. mam. T\
Boeuf.
AURON. REPT. OPii. Probablement
poiuAuRORK, espèce de Couleuvre,
/'. ce mot. (b.)
AURONE. Abrutannm. bot. phan.
Genre dos anciens botanistes que
Linné a réuni à I" Vrtcniisia. V. Ar-
moise. Ou uonnnait :
AuROXE nES champs , \ Jrtemisia
ca/npestris , L.
Auront, des jardins , V A rtemisia
vlbrotanuni, L.
AuRONF. MALE, la mèmc Plante.
Aurone Fr,:\rEr.i.E, le Sa/itolina cu-
pressiforrnis , L. /'. Santolive. (b.)
AURORAS. bot. phan. Nom pé-
ruvien àeV Ipornca glamliil'ifera , dont
les fleurs s'épanouissent exactement
au lever de TAurore. (b.)
AURORE ou CRÉPUSCULE DU
MATLN ET AURORES BORÉALES
ET AUSTRALES. T . Lumière.
AURORE. REPT. oPH. Nom spéci-
liqued'une Couleuvre. A^. ce mot. (b.)
AURORE. INS. Nom vulgaire
donné par Geoffroy (Ins. T. ii. p.
71) à un Lépidoptère diurne qui est
le Paplliu caifiamines , L. C'est
aujourd'bui une Piéride. T'. ce mot.
(aud.)
AURUELO. BOT. PHAN. Syn. de
Centaurea so/sticialis, L. en Provence.
/^. Chaussetrappe. (b.)
AURUOU. OIS. Syn. de Loriot en
Pi'ovence. " (dr..z.)
AUSERDA. BOT. PHAN. Syn. de
"Luzerne dans le Roussillon. (b.)
AUSQUOY. MAM. Nom du Caribou
ou du Renne chez les Hurons. V.
Cf.rf. (\.D..NS.)
AUT 9:,
AUSTRALÏTE ou AUSïRAL-
SAIND. min. Sable grisâtre des côtes
du nouveau pays de Galles méridio-
nal , à Sidney-Cove, oii l'on a cru re-
connaître une sul)stance terreuse
d'une nature particulière que De La-
niétherio appela Terre Sidnéienne ,
mais oii Klaproth n'a trouvé que de
l'Alumine , de la Silice et un peu de
Fer. (LUC.)
* AUTARCITE. bot. crypt. Nom
propos.é pur Leciorc dans son excellent
.Mémoire sur les Prolil'ères de Vau-
cher (Mém. mus. T. jii. p. 470) pour
remplacer la dénomination vicieusedo
Prolifère. Ayant depuis long-temps
appelé ce genre f^aucheria , nous in-
diquerons, quand il en sera question,
les motifs qui nous ont déterminés à
ne point adopter le nom d'Autarcite.
r . V AUCHERIE. (b.)
* AUTOGERUS. bot. PH.iN.
(Dioscorido.) Syn. de Narcisse, (b.)
A.UTOMALITE. MiN.Probableraent
même chose qu'Automolite./^.ce mot.
(g. DEL.)
^ AUTOMNAL, ois. Espèce de Gros-
Bec de l'Amérique méridionale, Frin-
gilla aulumnalis , Gmel. V. Gros-
BEC. (DR..Z.)
* AUTOMNAL , AUTOMNALE.
BOT. et zooL. Adjectif employé pour
désigner les Végétaux qui floLirissent
dans l'airière-saison , et devenu le
nom spécifique de plusieurs Plantes ,
ainsi que de quelques Oiseaux , Pois-
sons et Insectes. (b.)
AUTOMOLITE or FAHLUNIT.
MIN. Minéral dont l'espèce n'est pas
encore déterminée , découvert par
Eckeberg à Falhun en Suède, et que
Bcrzelius regarde comme offrant les
plus grands rapports avec le Spinelle
T^. ce mot et Zinc. (g.del.)
AUTOUR. OIS. (Duméril.) Genrede
la famille des Cruphodères , de la
Zoologie analytique , dont les carac-
tères principaux consistent dans la
tète entièrement garnie de plumes ,
dans une cire à la base du bec qui a
l'extrémité crochue, dans une queue
94 AUT
égale, et dans la longueur des ailes
qui estfort considérable. Les Autours
qui forment aussi un sous-gcnrc par-
ticulier daus le Règne Anima) de Cu-
vier , réunis à l'Epervier sous le nom
de Dœdalioii , par Savigny , sont
une section du genre Faucon dans la
Méthode de Teuiminck.
Le nom d' Autour est donné com-
me spécifique à une espèce d'Oiseau
de proie qui était autrefois l'un de
ceux qu'on employait dans la chasse
du vol. C'est le FaLco palumbarius ,
L. K. Faucon. (dr..z.)
AUTOUR. BOT. PHAN. Ecorce du
Levant , spongieuse et légère , em-
ployée en poudre dans la préparation
du Carmin , sans qu'on sache de quel
Arbre elle provient. (b.)
AUTRUCHE. OIS. 5//v/M/o,L. Genre
de l'ordre des Coureurs dont les carac-
tères sont : bec médiocre, droit , obtus
déprimé à la pointe qui est arrondie et
onguiculée ; mandibules égales ; na-
rines oblongues , ouvertes , placées
un peu à la surface et vers le milieu
du bec ; tête chauve , calleuse en des-
sus ; pieds très -longs , très-forts ,
musculeux ; deux doigts gros , ro-
bustes et dirigés en avant : l'interne,
qui a quatre phalanges avec un ongle
large et obtus , plus court que l'ex-
terne qui a cinq phalanges , mais
point d'ongle ; jambes charnues jus-
qu'au genou; ailes impropres au vol,
composées de plumes longues, molles
et flexibles , ayant un double éperon.
Ce genre ne renferme qu'une seule
espèce qui habite les plaines ardentes
de l'Afrique , et que l'on peut appe-
ler le géant des Oiseaux. L'Autruche
Struthio Camelus, L. Lath. Buff. pi.
enlum. 457., ^ 1^ partie inférieure du
cou , la poitrine , le ventre et le dos
noirs , mêlés de blanc et de gris; les
grandes plumes des ailes et de la queue
d'un beau blanc ont leurs barbes tou-
tes effilées. Un poil assez ferme tient
lieu de duvet et recouvre les parties
nues que néanmoins l'on aperçoit en-
core malgré les plumes. Le bec est
gris , noir à l'extrémité ; liris est d'un
Brun fauve. Sa hauteur est de sept à
AUT
huit pieds; sou poids ordinaire de
quatre-vingts livres.
Les Autruches n'ont des organes
du vol que le simulacre; des plumes
flexibles , déliées et d'une excessive
finesse, au lieu de rémiges et de rec-
trices capables de soutenir dans les
airs une masse aussi grande , con-
damnent ces Oiseaux à courir sur la
terre comme un Qu.Tdrupède ; ils
s'en acquittent à merveille, car aucun
être ne peut les surpasser à la course.
Leur force , dont un caractère doux
et pacifique les dispense de faire usage ,
est , dit-on , Irès-grande : Thevenot
en a vu renverser d'un seul coup de
pied des chiens d'une assez gr.ande
taille; c'est toujours avec les pieds et le
bec qu'on voit l'Autruche repousser
les agressions qui lui sont faites, ja-
mais elle n'attaque. Son appétit, quoi-
que assez vif, n'est point de la voracité;
elle mange indistinctement toute es-
pèce d'herbes et même jusqu'à des
pierres, du fer, du cuivre», enfin,
tout ce qu'elle ramasse avec le bec :
ce qui prouve que chez elle , le
sens du goût n'est guère développé ;
du reste elle en est quitte pour ren-
dre avec les excrémens les ma-
tières non susceptibles de digestion
qu'elle a avalées. Son cri a quelque
ressemblance avec le rugissement du
Lion lorsque le maie recherche la
femelle ; dans touteautre circonstance ,
c'est plutôt des sons plaintifs que l'un
et l'autre font entendre.
De tous les Oiseaux l'Autruche est
peut-être le seul qui s'accouple d'une
manière positive et qui se l'approche
par-là des Quadrupèdes ; cela tient
sans doute à ce que ses organes géné-
rateurs ont plus d analogie avec ceux
de ces derniers Animaux. La ponte
s'opère dans un trou que la femelle
se creuse au milieu des sables ; elle y
pond successivement une quinzaine
d'œufs et en dépose un nombre à
peu près pareil dans un trou voisin ;
ceux-ci sont, à ce que l'on assure ,
destinés à la nourriture des petits qui
doivent sortir des œufs du premier
nid, les seuls que les païens couvent.
Les œufs , plus arrondis que ceux de
AUT
l'oule , ont ordinairement cinq pou-
ces sur six et quelques lignes de dia-
mètre ; leur couleur est le blanc de
crème, tiqueté de points ou petites ta-
ches d'un tauvc-giisàtre. — A cause
de l'élévation de température des cli-
ntats habités par ces Oiseaux , l'incu-
bation n'est rigoureuse que pendant
la nuit. Les petits naissent au bout
de six semaines et marchent peu après
leur sortie de la coquille. A force de
soins on est parvenu à vaincre l'hu-
meur sauvage des Autruches , et à les
soumettre en quelque sorte à la do-
mesticité ; on les fait parquer en trou-
peaux , atin e s assurer la récolte de
leurs plumes qui est un objet consi-
dérable de connnerce; l'épaisseur de
leur peau fournit aux naturels , qui
savent l'appièter avec beaucoup d'in-
telligence, un cuir épais dont ils se
font des boucliers et des cuirasses
pour les jours de bataille.
On connaît les avantages que la
coquette«e ou la vanité ont su
tirer, chez tous les peuples, des
{)lumes magnifiques de l'Autruche;
e voyageur en trouve de plus réels
dans les œufs de cet Oiseau , qui lui
fournissent un aliment solide et agréa-
ble lorsque l'incubation n'est pas tj'op
avancée. Moïse avait proscrit la chair
de l'Autruche comme impure. Des
tribus entières ne s'en nourrissent pas
moins eu Afrique , ce qui leur mérita,
chez les anciens , le nom de Struthio-
phages.
Autruche d'Amérique. C'est le
Touyou de Brisson; Nandou de Vieil-
lot, y. rhéa.
Autruche bâtarde. Même chose
que Rhéa. F', ce mot.
Autruche capuchonnée ou a ca-
puchon. Syn. de Dronte. /'. ce mot.
Autruche de la Guyane. Nom
impropre donné auRhéa qui, n'habi-
tant que les contrées les plus froides
de l'Amérique méridionale , n'a pu
être trouvé dans les réi,ions équi-^
noxiales.
Autruche de Magellan et Au-
truche d'Occident. Syn. de Rhéa.
F^. ce mot.
Autruche volante. Syn. d'Ou-
AVA 95
tarde, O/ia 'J'arda , L. / '. Outarde.
(DR..Z.)
ATJ-VOGEL. OIS. Syn. du Ros-
signol, Sjlvia Luscinia, en Autriche.
/^.Sylvie. (dr..z.)
AUZUBA. BOT. PHAN. Arbre d'A-
mérique qu'il est impossible de déter-
miner sur le peu qu'en dit Oviédo
dans son Histoire des Indes-Occiden-
tales. Plumier, dans ses manuscrits
non publiés, décrit sous le même nom
un Arbre , encore imparlaitement
connu, qu'il dit être l'Acomat du pays,
et que la figure qu'en donne ce bo-
taniste approche du genre Sy.ieroxy-
lon. P^. ce mol. (b.)
AVA. BOT. PHAN. Liqueur eni-
vrante que les naturels de quelques
îles de la incr du Sud préparent avec
les feuilles macéiées àxxPiper methys-
ticum. T'. Poivre. (b.)
AVACA.RI. BOT. PHAN. (J. Bau-
hin ). Espèce de Myrte de l'Inde , à
peu près inconnue. (b.)
A^' AGNON ouLAVIGNON.
jvioi,L. Noms vulgaires usités en Fran-
ce , sur une partie des cotes de L'O-
céan, pour distinguer des Coquillages
bivalves que l'on mange comme les
Moules, quoiqu'ils soient, pour la
plupart , d'un goiit plus fade. C'est
avec ces Coquilles que Megerle a fait
le genre Arénaire , et Cuvier un sous-
genre des Macti'es. Montagu les a pla-
cées ,a vec assez de raison ,dans son gen-
re Ligule, établi antérieurement. Nous
avons adopté le genre Lavignon ,
Lavignonus ( Tabl. des Mollusq. p.
4^] ; puis nous avons cru devoir , à
l'exemple de Montagu, le réunir aux
Ligules. V. Arénaire. Si cependant,
à l'exemple de Turton ( Conchl. Brit.
p. 5o) , on veut en faire un genre dis-
tinct des Ligules, il convient de luiren-
dre le nom d' Arénaire qui al'antério-
lité sur celui de Lavignon et sur ce-
lui de Listera , que vient de lui don-
ner le docteur 'Turton. r. Arénaire,
Lavignon, Ligule et Listera, (f.)
AVALANCHES LAVANGES ou
LaUVINES. géol. Masses plus ou
moins considérables de neige ou de
96
AVA
glace, qui, accidentellement et à cer-
taines époques de l'année, se détachent
des parties hautes des montagnes et
se précipitent avec une vitesse et un
bruit efiroyable dans le fond des val-
lées. Diverses causes donnent lieu à
ce phénomène dont les eftets sont à
craindre pour le voj'^ageur et l'habi-
tant dans les pays de montagnes. En
hiver , lorsque la neige tombe et que
le vent est très-fort , celui-ci chasse
des pelotons de neige qui , d'abord peu
volumineux , roulent sur les pentes,
grossissent en peu de temps , entraî-
nent des pierres et des terres, et ren-
versent tout ce qu ils rencontrent dans
leur chute accélérée. Ces Avalanches
d'hiver sont connues sous le nom
A^ Avalanches froides ou venteuses.
Les Avalanches de printemps sont
encore plus dangereuses à cause de
leur densité et de leur volume sou-
vent énorme; ce sont des amas de
neige et d'eau gelée qui, pendant la
froide saison, ont rempli des Vcdlous
élevés dont la pente est fortement in-
clinée ; lorsque les rayons du soleil
commencent à s'échauffer, la neige
fond à son point de contact avec Ta
terre ; son adhérence diminue , et
lorsque celle-ci ne peut plus balan-
cer l'action de la pesanteur de la
masse de neige , l'Avalanche se dé-
tache ; elle glisse d'abord avec vui
bruit très-grand , et , accélérant sa
chute, elle arrive bientôt au pied de
la montagne en entramant avec elle
des portions de rochers , des forêts
entières, et engloutissant souvent des
hommes et des habitations. Certaines
dispositions locales occasionent des
Avalanches annuelles. On a soin de
garantir par des forêts ou des
murs les villages ou les maisons qui y
sont exposés. La densité des Avalan-
ches de printemps est souvent telle
que la neige reste plusieui'S années
sans fondre, quoique les vallées dans
lesquelles elle se trouve éprouvent
pendant l'été des chaleurs très- fortes.
Nous avons vu à Ca uteres , dans les Py-
rénées, une Avalanche qui avait ren-
versé plusieurs maisons du village, et
qui , depuis trois ans , encombrait la
AVA
route et y formait une colline sur la-
quelle passaient les plus lourdes voi-
lures. (<-'•!*•)
"AVALETTE. pois. Nom indiqué
par Lacépède comme l'un de ceux
du Thon , Scoinber Thvnnus , L. F'.
ScOMBRE. (b.)
AVALEDR D'OS. ois. Syn. à'Jr-
dea gigantea , Gmel. chez les Anglais
de l'Inde. /"'". HÉRON. (b.)
*AVANACOE ou CïTAVANACU.
ROT. PHAN. (Rhéede.) Syn. de Ricin
à la côte du Malabar. (u.)
AVANAGU. BOT. PHAN. Même
chose qu'Avanacoe. (b.)
AYANCARÉ.BOT. phan. (Surian.)
Liane des Antilles qui paraît appar-
tenir au genre Phaseotiis F'. Hari-
cot, (b.)
* AVANÈSE. bot. phan. Syn. de
Galéga en Italie. (b.)
AVANGOULE. rot. phan. L'un
des noms vulgaires de la Lentille dans
quelques départemens de la France ,
suivant Bosc. (b.)
AVAOU. POIS. Même chose qu'A-
waou. r'. ce mot. (b.)
AVAODSSÉS ou AVALiX. bot.
piian. Syn. de Quercus coccifera, L.
En Languedoc, f. Chêne. ' (b.)
AVARAMO. bot. phan. (Pison.
Bras. p. 168). Petit Arbre du Brésil
qui paraît appartenir au genre Aca-
cia, V. ce mot ; on l'emploie conti'c
divers ulcères , et l'on dit qu'il gué-
rit le cancer. (b.)
AVARA-PALU. bot. phan. Hari-
cot de Ceylan , dont l'espèce est encore
inconnue au^: botanistes. (b.j
AVARI. V: AvATi.
AVARU. BOT. phan. Syn. indien
d'Indigo. V. ce mot. (b.)
A"VATI. BOT. phan. Syn. de
Mais. V. ce mot. (b.',
AVAUX, BUT. PHAN. V. AVAOUS-
SÉS.
AVAZ. OIS. Syn. de l'Oie vulgaire,
ytnas segetum, L. en Arabie. V- Ca-
nard. (nR..z.)
AVE
AVE DE VERANO. ois. C'cst-à-
xîire Oiseau d'été, et uoii ./te veiano
qui ne signifie rien. J^'. Averano.
(DR..Z.)
AVEJURUJO. OIS. V. Abejarujo.
AVEKONG. OIS. Syn. de Ta-
dorne , Anas Tado/na, L. au Groen-
land. P~. Canard. (i)h..z.)
AVELANEDE. eot. piian. Nom
de la capsule de diverses espèces de
Glands , particulièrcnientdc ceux que
produit le Quercus yEgilops , Lk , et
qu'on emploie en Espagne dans le
tannage des cuirs. V. Cuène. (b.)
AVELLNE , SCARABÉ ou GUEU-
LE-DE-LOUP. MOI.L. Noms vulgai-
res, usités par les marchands et les
amateurs , de V Hélix Scarabœua de
Linné , Ilclix Pyl/iia , INlïdler , dont
Montfort a {;iit le genre Scarabe. jT.
ce mot. Cette CoquUle, remarquable
par sa Ibrnie, est nommée Cocà/œa
imbriitm par Rumphius. Les habitans
d'Amboine , étonnés de la trouver en
grand nombre apès les pluies,
croient qu'elle tombe du ciel.
Davila a donné aussi le nom d'A-
VELiNE à la Voluta tomatilis , L. Tor-
aatella fdsciata , Lamarck. /■". Sca-
RABLetToRNATELLE. (F.)
AVELINE. BOT. PHAN. OU Ai^el-
lana des Espagnols. Grosse variété
de Noisettes. /^. Noisetier. (b.)
AVELINIER OU AVELLANIER.
BOT. PHAN. Variété du Corjlus AveL-
lana , L. qui porte les plus grosses
Noisettes, f^. Noisetier. (b.)
* AVELLANO. bot. phax. Arbre
du Chili, comparé au Co/j/us Avel-
lana , et qui est le Gevuina de Moli-
ua , Quadria de Ruiz et Pavon. /^.
(^)UADRIA. (b.)
AVENAT. bot. piian. L'un des
noms vieillis de l'Avoine, dans quel-
ques parties de la France. (b.)
AVENERON ou AVERO>i. bot.
PHAN. Syn. à'Avenafatua, L. et nom
donné dans le midi de la France aux
Graminées qui ont quelque rapport
de yàc/es avec les Avoines. (b.)
AVENKA ou AVENQUA. bot.
tome II.
AVE 97
crypt. (Rhéed.//oA/. Mal. la. t. 4o).
Fougère mal connue dont Burraann
a lait son Adianthiirn lunulatum.
Margraff donne le même nom à une
autre Fougère du Brésil qui paraît
être un Acrostic. (b.)
AVENTURINE. min. Masse vi-
treuse plus ou moins colorée dans
laquelle on a mêlé , lorsqu'elle était
en fusion , des parcelles métalliques,
aplaties , laites avec l'alliage de Tom-
bac. On prétend qu'un ouvrier, ayant
laissé tomber par aventure de la li-
maille de laiton dans un creuset con-
tenant du verre fondu , fut agréable-
ment surpris du résultat de ce mé-
lange auquel il donna le norad'Ayen-
turine ; depuis , les minéralogistes ont
étendu ce nom à certaines variétés de
Quartz et de Feld-Spath. Ces variétés
offrent sur un fond coloré et demi-
transparent une multitude de points
brdlans , ordinairenaent de couleur
jaune ou argentés , qui sont dus à des
paillettes du Mica ou autre substance
lamelle use. V. Quartz , Feld-
Spath et Grès aventuriné.
n existe donc de l'Aventurine natu-
relle et de l'Aventurine artificielle.
Celle-ci est rouge ou composée de ces
parcelles laminées de Tombac jaune
ou blanc; on en fait des ornemens ,
en l'incrustant dans les vernis , ou en
le mettant dans les Laques , les Ci-
1 es à cacheter , etc. etc. (dr. .z.)
* AVERANO. Casmarhynchos. ois.
Genre formé par Temraink , dans son
ordre des Insectivores. Caractères : bec
large, très-déprimé et flexible à la base,
comprimé et corné à la pointe ; fosse
nasale très-ample; pointe de la man-
dibule supérieure échancrée ; celle
de l'inférieure cornée , le reste de la
mandibule, surtout les bords, minces
et flexibles. Narines grandes , ovoïdes
ouvertes, placées vers la pointe du
bec ; membrane qui recouvre la fosse
nasale garnie de petites plumes rares;
tarse plus long que le doigt du mi-
lieu ; doigts soudés à la base, les la-
téraux égaux ; les deux premières ré-
miges étagées , la troisième et la qua-
trième les plus longues.
98 AVE
Les Averanos sont des Oiseaux de
l'Amérique méridionale. Aussi long-
temps que leur nombre s'est borné à
une ou deux espèces, ils ont fait partie
du genre Cotinga. Illiger les en sépara
pour former son genre Procnias; de-
puis, Temminck, ayant mieux étudié
les espèces réunies par Illiger dans
ce dei'nier genre, les trouva encore
susceptiblesd'ctre partagés ,ctdc celte
division est provenue le genre dont
les espèces suivantes sont encore les.
seules bien connues :
AvERANO TACHETÉ ^ Canmarhjii-
chos vaiiegata, Tem. ( pi. color. .'ii ) ;
Ampells t'o/ie^a/^z, Lath.Cotinga Ave-
rano. Vieil. -ïête rousse ; ailes noires ;
le reste du plumage d'un gris blan-
châtre. La gorge est nue et garnie
d'un grand nombre de caroncules ,
aplaties , larges d'une ligne et longues
d'un pouce ; elles sont d'une teinte
bleuâtre , susceptibles de prendre du
rouge lorsque l'Oiseau, comme le
Dindon, est animé de quelque |jas-
sion. Le plumage de la femelle est
beaucoup plus sombre, et toutes les
teintes tirent sur le brun.
AVERANO CARONCULE , C. CaïUIlCU-
latus, N. ylmpells carunculata , Latli.
Cotinga blanc de Cayenne ou Guira-
panga, BufF. pi. enlum. 790 et 794. Le
plumage entièrement blanc , les pieds
noirs ainsi que le bec ; au-dessus de
celui-ci une caroncule flasque et tom-
bante , qui se relève , se gcnfle et s'al-
longe lorsque l'Oiseau s'anime ; cette
caroncule est couverte de petites plu-
mes blanches. Le ieune mâle a le man-
teau gris qui jaunit insensiblement et
finit par blanchir. La femelle a le des-
sus delà tête, celui du cou et du corps,
le dos et une partie de la queue olivâ-
tres ; elle est privée de caroncule.
AVERANO A GORGE NUE, C.nudi-
collis,^. Ampelis nudicollis, àu^vince
Maximilien de Neuwied dans son
Voyage au Brésil. Entièrement blanc
avec la gorge nue , le bec et les pieds
noirs. Femelle: gorge emplumée; par-
ties supérieures d'une teinte verte, les
inférieures tachetées de jaunâtre.
AvERANO TÈTE- NOIRE, CasmarAjn-
chos melanocephalus. Espèce nouvelle
AVI
rapportée , comme la précédente , par
le prince Maximilien et décrite par lui
dans son Voyage.
Les mœurs et les habitudes des
Averanos sont encore peu connues;
on présume qu'elles diffèrent peu de
celles des Cotingas. Leur nom, dérivé
de ylve de verano, Oiseau d'été, vient,
dit-on , de ce qu'ils ne ch;>ntent que
pendant les plus fortes chaleurs clos
climats intei tropicaux. (dr..z.)
AYERNE. cÉoL. r. Grotte.
AVERNO. BOT. PiiAN. Syn. d'Au-
ne , ALiius , en Provence. (li.)
AVERON. ROT. l'HAN-. r. AVENE-
RON.
AVERRHOA. bot. tiian. Nom
scientifique donné au Car;imbolier,
f^. ce mot , en l'honneur d'Aver-
rhoës, célèbre médecin arabe, (b.)
AVESTRIIZ. ois. Qui se prononce
Ahestrus. Syn. de l'Autruche, Stru-
thio Camelus , L. en espagnol et en
portugais. F'. Autruche. (b.)
AVET ou AVETTE. bot. phan.
qu'on prononce Abet ou Abelte.
Syn. de Mélèze et même de Sapin
dans quelques cantons de la France.
(B.)
AVETTE. INS. r. Apette.
AVEUGLE, rept. oph. Espèce
fVAcontias. P^. ce mot. On donne
aussi ce nom dans quelques provinces
de la France à l'Orvet commun. /\
Orvet. On le donne à la Guiane aux
Amphisbènes que l'on suppose pri-
vés d'yeux. F . Amphisbène. (e.)
xVVEUGLE. POIS. Syn. de Gastro-
branche, J^. ce mot; de Bib, espèce
de Gade, T'. ce mot, et de Petromy-
zon luber. f. Lamproie. (b.)
AVICEjNNIA. bot. piian. Jussieu,
qui avait classé ce genre parmi les
Verbénacées , croit devoir l'en sépa-
rer , et n'est pas encoie décidé sur la
F lace qu'il lui fera occuper; Brow^n
a rangé d'abord, mais avec doute,
dans la famille des Myoporinées ,
Prodr. FI. iVoKf.-^o//., et l'a restitué
ensuite aux Verbénacées ( Geii. re-
AVI
marks). Il présente un calice à cinq di-
visions égales, munies cxtëricurcuicnt
de trois bractées ccaillcuses; une co-
rolle monopétale dont le tube est court
et campanule, le limbe à quatre divi-
sions étalées et légèi'ement inégales.
Il y a quatre étamincs inégales , ou
quelquefois cinq , suivant Adanson
qui nomme ce génie Upata. L'ovaire
à deux loges, contenantcliacunc deux
ovules pendans , est siainonté d'un
style court que terminent deux stig-
mates aigus. Il se change en une cap-
sule bivalve, renfermant une seule
graine. Celle-ci se redresse après la
fécondation, et commence à geruier
dans son intérieur; elle est destituée
de périsperme; ses cotylédons à deux
lobes sont repliés sur eux-mêmes, ce
que Jacquin et les auteurs qui i'ont
suivi exprimaient par un embiyon
composé de quatre lamelles cliarnues;
sa radicule est infère et Ijarbue.
L'Avicennia comprend trois es-
pèces d'Arbres, et Jussieu croit devoir
y rapporter de plus le Guapira
d'Aublet et VHalodeinl/on d'Aubert
Du Petit-Thouars. f^. ces mots. La
plus anciennement et plus générale-
ment connue est VAvicennia tomeiito-
sa, L.; A. af ricana, Beauv. Fl.d'Ow.
t. 47; A. resinifera, Forst. Willd. ;
Racua iorrida, Gmel.; 7?acX de Bruce
qui l'a figuré dans son Voyage eu
Abyssinie pi. 44 ; Sceura marina
Forskahl , etc.... Cetle synonymie
compliquée vient sans doute de la
diversité des pays oii l'on retrouve
ces Arbres qui croissent sur les
rivages et à demi dans l'eau, com-
me les Mangliers , de sorte que leurs
graines, tombant dans la mer , sont
portées au loin et disséminées par
elle. Leurs racines s'étendent à l'cn-
tour, à la distance de six pieds en-
viron, avant de s'enfoncer dans le
limon , d'oii sortent ensuite de jeu-
nes pousses nombreuses , dressées,
nues , à la manière des Asperges. Les
feuilles sont opposées, trèa-entièrcci
et persistantes; les fleurs petites, ra-
massées sur des pédoncules ternes à
l'extrémité des ramea\ix ou à l'aisselle
des feuilles supérieures. (a. d. 3 .)
AVI 99
AVICEPTOLOGIE. ois. On réunit
sous cette dénomination tous les ou-
vrages qui ont jiour but d'enseigner
l'art de tendre des pièges aux Oiseaux
auxquels on veut faire la chasse , soit
qu'on les prenne vivans, soit qu'ils
succombent aux divers moyens em-
ployés contre eux. Le recueil le plus
étendu en ce genre, est, sans contre-
dit , le Dictionnaire économique de
Ciiomel en 2 vol. in-fol., auquel Ro-
ger a ajouté un supplément non
moins volumineux. Comme il n'entre
pas dans le plan de ce Dictionnaire d'y
comprendre des détails qui cessent
d'appartenir à l'histoire naturelle, il
n'a dû qu'indiquer aux n;.turalistes
qui veulent se procurer des Oiseaux
en les chassant eux-mêmes , le Dic-
tionnaire deChouiel comme la source
la plus abondante de toutes celles oli
ils pourraient puiser. (Dii..z.)
AVICULARIA. BOT. piian. (Ges-
ner. ) Syn. de Campanula Spéculum ,
L. (B.)
AVICULE. ois. Nom proposé dans
le Dictionnaire des sciences natu-
l'elles pour désigner l'Oiseau-Mou-
che. (b.)
AVICULE. Avicula. moll. Genre
de Lamellibranches , de l'ordre des
Ostracés dimyaires et de la famille
des Aviculés, T". ces mots, institué
par Klein {Ostrac. p. 120. § 3o4).
C'est le premier genre de la classe des
J)iconcliœ Jiguratœ lic cet auteur, dans
laquelle il pi içait les Coquilles bival-
ves qui ont. plus ou moins de ressem-
blance avec un autreobjetnaturel ou
artificiel. — La comparaison desAvicu-
les avec l'Hirondelle avait déjà été faite
par quelques naturalistes , entre au-
ties par Rumph et par Petiver qui
le premier a employé le nom d'Avl-
cule comme dénomination spécifique.
Buonanni, Langius et Gualtieri ont
désigné ces Coquilles par l'épithète
de Conclue aiiformes. — Klein établit
ainsi les caractères du genre Avicule :
« Cette Conque, étant fermée , dit-il ,
5) est semblable aux ailes étendues
•>■> d'un Oiseau : une omoplate sail-
» l.mte sort du corps qui est oblong
ïoo AVI
» et rostre. Une autre partie s'étend
■» droit comme une queue large et
» arrondie. Il soit du sommet un
M byssus avec lequel l'Animal s'at-
» tache , etc. »
Ainsi l'on peut trouver aux Avi-
cules une ressemblance avec un Oi-
seau sous plus d'un aspect. « Sur
M une base transverse , longue et
» droite , dit Lamarck ( An. s. vert.'
» 2^ édition ) , la principale partie de
« la Coquille s'élève obliquement
)) sous une forme qui approche de
« celle d'une aile d'Oiseau, et les
» deux extrémités de cette base se
)) trouvent souvent prolongées, mais
» inégales , de manière que l'une
w d'elles semble représenter une
» queue. Il en résuite qu'en ou-
» vrant les valves sans les écarter , la
» Coquille oiFre une ressemblance
)) gjossière avec un Oiseau volant.
» C'est d'après cette considération
» que j'ai donné le nom d'Jpicu/e
« aux Coquilles de ce genre , etc. »
On voit, par les espèces que Klein
rapporte à ce genre, qu'il le circons-
crit comme Lamarck, n'y plaçant
])oint les Coquilles dont ce savant a
fait depuis les genres Marteau et Pin-
tadine. Toutes ces Coquilles réunies
composent le genre Hironde , Juicula
de Bruguière (Encyclop. méth. pi.
77) ainsi adopté par Cuvier (Tabl.
clem. p. 422), qui changea le nom
français en celui d'Aronde. Il fut de
nouveau considéré sous le même point
de vue que Bruguière par Duvernoy
(Dict. des se. nat. art. Aronde) qui le
partagea en deux sous-genres , le pre-
mier pour les Avicoles et les Pinta-
dinês ; le second pour les Marteaux.
On voit que les noms d'HTROND£ et
d'AuGMOE, /'. ces mots, tiraient aussi
leur origine del'analogie des Coquilles
avec l'Huondelle , nom vulgaire don-
né à une des espèces de ce genre. —
Lamarck , en adoptant l'ancien nom
d'Avlcale , donné par Klein , sépara
d'abord des Hirondes de Bruguière
les Marteaux ( V. Mém. de la soc.
d'Hist. nat. de Paris ). Postérieure-
ment il en a distrait les Pintadines
( Anim. s. vert. , 2'= édit.). C'est ainsi
AVI
limité , que Blainville a décrit ce
genre (Dict. des se. nat.).
Linné a confondu toutes les Avi-
cules de Lamarck, qu'il connaissait ,
en une seule espèce de son genre My-
tilus , le Mytilus Hlrundo. Dillwynen
a fait à peu près autant. Megerle ne pa-
raît pas avoir distingué les Àvicules du
genre Mytilus, ou de son genre Mar-
garitiphora ( Pintadine de Lamarck );
maisOcken en a fait le genre Anonica
{Lehrb. derzool. p. 85o) , dans lequel
il paraît ne comprendre que les Avi-
cules de Lamarck , dont il aurait bien
fait d'adopter le nom plutôt que
d en créer un nouveau.
Nous devons examiner , avant d'al-
ler plus loin , les raisons de la diver-
gence qui règne chez les naturalistes,
au sujet des Avicules et des genres
qu'on y réunit ou qu'on en a séparés.
Généralement on voit que les obser-
vateurs modernes, depuis Linné, se
sont accordés à les séparer de ■^TÎ/j'//'///*.
Les belles anatomies de Poli ne lais-
sent aucun doute au sujet de la né-
^cessité de celte séparation, et ces deux
genres ne font même pas partie du
même ordre , les Moules étant rangées
dans l'ordre des Mytilacés. Quant à
la séparation des Marteaux , Malleus,
l'exemple de Cuvier , Lamarck , Blain-
ville et Ocken , est une autorité que
nous évoquons d'abord ; ensuite nous
observerons que ces deux genres
nous ont paru assez distincts pour
être placés dans des familles séparées,
les Marteaux faisant partie des Ostra-
cés monomyaires , et les Avicules des
Ostracés dimyaires , le muscle trans-
verse antérieur, quoique très-petit,
étant déjà visible. Mais Cuvier, ainsi
que Lamarck l'a fait long-temps ,
laisse les Pintadines avec les Avicules,
et, en effet, nous ne voyons aucune
raison un peu plausible pour les sé-
parer. Une différence de forme géné-
lale, assez prononcée dans quelques
espèces , est le seul motifque Lamarck
apporte pour cette sépaiation effec-
tuée depuis long-temps, comme nous
l'avons dit , par Megerle , sous le nom
de Margaiitiphora et sous celui de
Maz-garita par Leach. — C'est avec
AVI
doute, d'après les raisons précéden-
tes , que nous avons porté le eenre
Pintadine dans nos Tableaux de la
classification des Lamellibranches , et
nous croyons qu'il convient de réu-
nir ces deux genres ainsi que nous
allons le faire.
Poli a donné une belle description
anatomique d'une Aviculc, accompa-
gnée de figures ( Test. T. ii. p. 221.
f\. 53), à laquelle nous renvoyons.
1 place l'espèce qu'il a observée dans
son genre Glaucus dont il appelle la
Coquille Glaucoderma, avec les Os-
trea Lima et glacialis de Linné ,
qui forment actuellement le genre
Lime. Dans le principe, Poli avait
laissé cette Avicule parmi les Myti-
lus , Callitiichoderma {K. T. 11. p.
232 ); depuis, il l'a réuni aux Limes
pour former le genre Glaucus. Nous
imitons Cuvier eu n'adoptant pas
cette réunion, les Limes étant, sous
les rapports naturels , plus rappro-
chées des Peignes qui font partie des
Ostracés monomyaires. T'. Ostra-
cÉs et AvicuLÉs.
Les Avicules ont un petit pied que
Poli a décrit sous le nom de trachée
abdominale, n en reconnaissant pas
l'analogie avec le pied des autres La-
mellibranches. Ce pied est creusé en
gouttière , comme celui de tous les
Byssifères. A la base se trouve l'ori-
gine du byssus qui est grossier et ro-
iSuste , et avec lequel elles s'attachent
aux autres corps marins.
Les Avicules , proprement dites ,
sont communes dans la Méditerranée
et dans les mers des Indes et de la
Nouvelle-Hollande. On les mange
comme les Moules. Les Coquilles de
ce genre sont fort remarquables ,
comme on a pu le voir dans ce que
nous avons dit, par leur forme bi-
garre. Elles ressemblent singulière-
ment aux Hyries,Coquiliesd'eau dou-
ble , voisines des Mvdettes. Leur con-
tour est irrégu}ier,leursA'alves sont gé-
néralement mal closes et un peu bâil-
lantes vers les crochets. Plusieurs sont
belles et ornées de couleurs brillantes
en dehors. Toutes sont d'un n.Tcré
iinagnifiqueen dedans. Parmi les Pin-
AVI loi
tadines dont nous ne faisons qu'un
sous-genie des Avicules, se trouve la
Coquille célèbre , connue sous le nom
de Mère-Perle , dont on travaille la
Nacre, et qui fournil ces Perles orien-
tales si recherchées et si précieuses,
dont la pèche se fait par des plon-
geurs , surtout à Ceylan , au cap Co-
morin et dans le golfe Persique. P^. le
mot Perle oii nous parlerons de
cette riche production qui, n'étant
pas particulière à cette espèce , nous
fournira des considérations plus gé-
nérales.
Voici les caractères génériques des
Avicules Coquille inéquivalve ,
inéquilatérale, bâillant souvent sur
ses bords , généralement mince et fra-
gile, souvent écailleuse au dehors;
bord cardinal rectiligne, souvent al-
longé en ailes par ses extrémités;
uneéchancrure ou un sinus à la valve
gauche ou à la base des crochets pour
le passage du byssus; crochets obli-
ques , petits , non saillans ; charnière
linéaire , munie le plus souvent d'une
dent peu saillante sur chaque valve ,
sous les crochets ; ligament étroit ,
allongé , inséré dans une facette mar-
ginale, souvent étroite, et formanl.
un canal.
î^*^ Sous-genre. Avicuee , Avicula,
Klein , Laniarck , Bl«inville ; Hi-
ronde , Âvicula , Bruguière ; Aron-
de , A\ icula , Cuvier , Duvernoy ;
Anonica , Ocken; Glaucus, Glo-
coderma. Poli; Mjtilus , Linné.
Les espèces de ce sous-genre ont
une dent à la charnière , quelquefois
deux sur la valve gauche; une forme
irrégulière par le grand prolongement
du bord cardinal, au côté postérieur ,
et l'obliquité des crochets ; l'échan-
crure , pour le passage du byssus , a
lieu aux dépens de la valve gaucbe.
— 1. A. macroptera , Lani. An. s.
vert. , 2^ édit. t. 6. 2** part. p. 147.
sp. 1. hab.? — 3. A. lotorium, Lam.
loc. cit. sp. 2. ? Ce n'est peut-être
qu'une variété de la précédente, vulg.
la Baignoire cuivrée , le Pinguin , etc.
hab.? — S.A. crocea , Lam. loc. cit.
sp. 6. Av. sincnsis, Lcach., Miscel.
102 AVI
zool. 2. pi. 38 f. 1 ? hab. les Grandes-
Indes. — 4. ^. cos/e//a/a , Lam. sp.
1 1 . vulg. ^i/e de Corbeau pendante ,
Mytilus Jla Coivi, Clieinnitz et Dill-
wjn. Hab. les îles de la mer du Sud.
Vo^ez, pour les autres espèces, La-
marck, loc. cit. et Cbemnitz, t. viii.
tab. 8o, 720, 721 ; tab. 8i ; tab. 171.
f. 1672 ; tab 2o3, f. 2018, 2019, 2026,
2026. Leach, Mise. zool. tom. 1 , p. 86
et 98, et Poli, loc. cit. Le Mytilus Hi-
rundo était vulgairement connu sous
le nom de Y Ailée par les marchands :
mais ce nom s'applique actuellement
à plusieurs espèces distinctes.
Espèces fossiles. yJv. fragilis , Dc-
france(Dict. desSc.nat., t. 3; p. i4i).
De Grignon. — Ap. antiqua , Detran-
ce, loc. cit. Trouvée avec des Bélem-
nites et des Gryphites dans le Coten-
tin. — At>. média, Sowerby , Min.
conch. tom. 1. tab. 2. D'Higligate ,
en Angleterre.
IP Sous-genre. Pintadine , Melea-
grina , Lamarck ; Margaritiphora ,
Megerle; Margarita, Leacli, Blain-
ville; Avicula , Cuvier, Duveruoy,
Mytilus, Linné'.
Les Pintadines se distinguent par
une forme plus régulière, sans pro-
longement ailé. Elles sont très-écail-
leuses à l'cNtérieur. La valve gauche
a plutôt un finus qu'une échancrure
pour le passage du byssus. Nous n'en
connaissons encore complètement que
deux espèces, et la plus célèbre est
VAvicula marga/'itijèra , Lam. Myti-
lus margaritifems, Linné , Cbemnitz,
Conch. 8. t. 80 f. 717 — 719, à laquelle
Lamarck rapporte les A'j. sinensis et
radiata de Leach, Mise: zool. 1. pi. 43
et 48 , qui nous paraissent un peu
différentes.
Cette importante Coquille, connue
vulgairement sous le nom de JJ/e/e-
Perle , Mater unionum des anciens,
ou Coucha indica maigaritifera, était
appelée par les pécheurs indiens Ber-
beri , au rapport d'Athénée. Une
variété de cette Coquille a été nommée
Pintade par les amateurs.
Selon Aldrovande , on en mange
l'Animal cuit ou même cru dans les
AVI
Indes. Les Chinois, comme l'on sait ,
gravent sur les valves de cette Co-
quille, des fleurs ou d'autres figures, et
elles sontemployées par lestablettiers,
les évcntaiilistes et pour la bijouterie.
/^. Nacre de Perle. Elle habite Cey-
lan , le golfe Pcrsique , le cap Como-
rin, les mers de la Nouvelle-Hollande,
et, à ce que Ion dit, le golfe du
Mexique. Ainsi, par sa Nacre et les
Perles qu'elle produit , cette Coquille
peut être mise au rang des produc-
tions précieuses delà nature.
Plusieurs belles espèces de ce genre
sont giavées dans la Description de
l'Egypte, pi. 11; mais le texte n'ayant
pas paru , nous ne pouvons encore les
citer. (F.)
AVICULES. MOLE. Cinquième fa-
mille de l'ordre des Ostracés , la pre-
mièi'e des Ostracés Dimyaires,dansla-
quelle nous réunissons les genresCRE-
NATULE , AvicL LE , Jambonneau , f^.
ces mots et Ostracés , oii nous don-
nons les caractères de cette famille ,
comparés à ceux des autres familles
de cet ordre. Le dernier de ces gén-
ies , le Jambonneau , fait partie de la
famille des Mytilacés dans le système
de Lamarck; les deux premiers , Cré-
natule et Avicule, sont placés, par ce
savant célèbre, dans celle des Malléa-
cés. (F.)
AVIGNON. MOLL. r. AVAGNON.
AVI-HI-AVI. ROT. PHAN. (Com-
merson. ) Nom ('e pays d'une espèce
de Dillenia de Madagascar. (r.)
A VIL A. BOT. PiiAN. Syn. deFeuillea
scandens , L. chez les Caraïbes. ï^.
Nhandirobe. (b.)
AVILLONS. OIS. Vieux noms des
doigts postérieurs des Oiseaux de
proie. (b,)
AVINGURSAK. ois. ( Othon Fa-
bricius.),Syn. groënlandais de Pa-
lus bicolor, L. /^. Mésange. (b.)
AVIOSA. REPT. oPH. Syn de Boa
Devin. P . Boa. (b.)
AVIRONS. INS. Nom sous lequel
on a désigné les patcs aplaties de
AVO
certains Colcoplùres nageurs. T'. Pa-
T£S. (aud.)
AVOCAT. BOT. riiAN. Fruit de
l'Avocatier. (b.)
AVOCATIER. liOT.rn AN. r. Lax-
RTER. (B.)
AVOCETTE. OTS. Recuivirostm ,
Linn. Gcnie de l'ordre des Gralles
qui ont un doigt en arrière. Caractè-
res • bec très-long , grêle, faible , dé-
prime dans toute sa longueur, la
pointe flexible , se recourbant eu
haut ; mandibule supérieure sillon-
née à sa siuface: mandibule infé-
rieure sillonuéc latéralement ; nari-
nes linéaires, longues, placées à la
base du bec ; pieds grêles , longs ;
trois doigts devant réunis jusqu'à la
seconde aiticulation par une mem-
brane découpée : un presque derrière
s'articulant très -haut sur le tarse;
cuisses à demi -nues; ailes acumi-
nécs ; la première rémige la plus lon-
gue.
La conformation du bec , toute par-
ticidière dans les Avocettes , suflît
pour empêcher que Ion ne confonde
ces Oiseauv avec ceux d'aucun autre
genre; car bien que quelques Barges
ayent aussi cet organe recourbé dans
le même sens que l'Avocetle , la cour-
])ure est à peine sensible , tandis que,
<lans celle-ci, elle décrit, de la pointe
à la base , une espèce de croissant ,
dont les deux extrémités sont tour-
nées vers le ciel. Ce bec a si peu de
consistance versla pointe qu'il ressem-
ble à une fine languette niembianeu-
se ; et, néanmoins, 1 Oiseau l'enfonce
assez profondément dans la vase pour
y aller chercher lesVers et les Larves ,
dont, ainsi que du fiai de Poisson , il
forme sa nourriture. Son humeur est
assez sauvage; ilneselaisseappi-ocher
que par surprise ; et alois il s'é-
chappe aussi en frappant l'air d'un
petit cri de terreur. On a vu des Avo-
cettes , quoiqu,e blessées par le chas-
seur , se dérober à ses poursuites , en
nageant avec beaucoup de vitesse et
de légèreté. Elle fait sa ponte dans le
sable ou la vase durcie du rivage ; elle
choisit un endroit creux , et y dépose
.^VO io3
deux ou trois œufs verdatrcs tachetés ,
sur quelques brins d'herbe dont elle
a préalsblemcnt garni le trou. Ces
œufs sont recherchés par les riverains
comme un mets agréable ; on les pré-
fère même aux œufs du Vanneau. On
ne connaît encore que quatre espèces
d'Avocettcs.
L'AVOCETTE A NUQUE NOIRE, BulF.
pi. cnlum. .555; Recuivirostm yiuo-
cctla , Gmel. , Lath. , a tout le plu-
ma fçe d'un blanc parfait, à l'exception
du haut de la tête , de la partie posté-
rieure du cou , des scapulaires , des
moyennes tectrices alaires et des ré-
miges qui sont noires ; le bec est noir ;
l'iris brun et les pieds couleur de
plomb : sa longueur est de dix- sept
pouces et demi. Les jeunes ont
le noir nuancé de brun. Elle habite
de préférence les parties r^^ptentrio-
nales de l'Europe ; on en a pris en
Egypte et au cap de Bonne -Espé-
rance.
L'AvocETTE ISABEEI.E, Recutvi-
rosira amerlcaiia , Lath. Tête, cou,
dos et poitrine d'un fauve-isabelle ;
face blanchâtre ; milieu du dos et sca-
pulaires noirs ; rectrices et quelques
rémiges cendrées ; même taille que la
précédente. Elle habite l'Amérique
septentrionale
L'AvOCETTE A cou MARR.ON , Re-
cinvirostra j'ubricollis, Temm. ; Avo-
cette de la Nouvelle-Hollande, Vieill.
Face , tête et partie supérieure du cou
de couleur marron ; parties inférieu-
res , dos et queue d'un blanc pur ;
une large bande noire sur les scapu-
laires, dernières rémiges de cette cou-
leur , un peu moins grandes que les
précédentes. De l'Austialasie.
L'AvoCETTE ORIENTALE, ReCUJVi-
rosùaorien/alis, Cuv. D'un blanc pur
avec les ailes et les scapulaires noires ;
la queue cendrée ; les pieds jaunes et
le bec noir ; taille des précédentes. Des
Indes.
L'Avocette blanche de la baie
d'Hudson, Recuruirostra alla , Lin. ,
Lath. est une Barge. K. ce mot.
(DR..Z.)
AVOINE. Avena. bot. phan. Genre
ao4 AYO
de la famille des Graminées , de la
Triandrie Digynie , L. Les difFérens
agrosfographes modernes ont succes-
sivement modifié les caractèresdu gen-
re Avena de Linné, auquel ils ont tour
à tour ajouté des espèces, d'abord pla-
cées dans d'autres genres, ou dont ils
ont distiait quelques autres espèces qui
sont devenues les types de plusieurs
genres nouveaux. Ainsi , Persoon
{Synopsis Plantai um) a fait un genre
Trisetum de toutes les espèces dont
la lépicène n'est pas plus longue que
les fleurs , dont la valve inférieure
est terminée à son sommet par deux
petites soies, et qui oflVe sur son dos, un
{jeu au-dessiisde son milieu, une arête
lerbacée et flexueuse. Beauvois , dans
son Agrostographie , a adopté le genre
établi par Persoon, et en a créé deux
nouveaux , savoir : Arrhenatherum
qui contient les espèces à fleurs poly-
games et à épiilets bifloi-es , et Gau-
dinla pour les espèces dont l'axe est
simple, et dont les épiilets sonX. disti-
ques; enfin ïrinius {Fundam. agiost.)
adopte le genre Atrhenailierum de
Beauvois, et réunit, sous le nom
è^ Avena, les genres Gaudinia , Trise-
tum et toutes les espèces d'Aïia de
Linné, conservées sous ce nom pai' les
auteurs modernes , restituant le nom
à^Aïra aux espèces dont Persoon a
fait son genre Kœleria. Nous ne par-
tageons point entièrement l'opinion
du savant agrostograpbe de Yienne ;
et au nom de chacun des genres que
nous venons de citer , nous ferons
connaître les niotifs qui nous ont en-
gagés à les adopter ou à les rejeter.
Nous réunirons dans le genre
Avena toutes les espèces ayant la
lépicène bivalve, renfermant deux ou
un plus grand nombre de fleurs, dont
la glume porte, sur le dos de sa valve
externe, une arête tordue et roulée en
spirale. Ainsicaractérisé, le genreAvoi-
ne comprendra comme sections les
genres : i" Arrhénathère de Beauvois
où nous placerons, comme lui, r^te/^a
elatior ou fromentale, et la variété de
cette Plante dont Tliuillier a fait son
Avena prœcatoria ,• 2" Trisetum de
Persoon, composé d'un grand nombre
AVO
d'espèces ; entre autres de l'^i^.yïafe's-
cens, Avena Lœfflingii, A. nitida ,
etc. , etc. ; 3° Gaudinia renfermant
Y Avena fragiUs et \ Avena planicul-
mis.
Parmi les véritables espèces d'A-
voines nous mentionnerons :
L'Avoine CULTIVÉE, A. sativa, L.,
qui présente un grand nombre de va-
riétés intéressantes pour le cultivateur
et l'agronome. Ainsi , on distingue les
Avoines en celles d'hiver et celles de
printemps , suivant l'époque ou on
les sème. La pienïière est générale-
ment plus pi'oductive , mais ne réussit
bien que dans les provinces oîi l'hi-
ver n'est pas très-rigoureux.
L'AvojNE NUE, Avena nuda , L.,
qui se distingue principalement de la
première par ses fruits nus et non-
enveloppés dans les valves de la glu-
me.
L'AvoïKE d'Orient, ^t-e/m orien-
talis, Willd. Différente des deux es-
pèces précédentes par ses fleurs dis-
posées en panicule unilatérale.
Ces trois espèces seivent indistinc-
tement à la nourriture des chevaux
dans presque toute l'Europe tempérée;
dans les pays méridionaux on lui subs-
titue l'orge. Le peuple des campagnes
se nourrit également avec cette Plante
céréale. Le gruau d'Avoine, dont on
fait un si fréquent usage en médecine,
et avec lequel on prépare de très-bons
potages , se fait en écrasant entre deux
meules un peu écartées les graines
de l'Avoine , et surtout de l'Avoine
nue. Par ce procédé, on les dépouille
de leur enveloppe extérieure.
La folle Avoine ou Avéron, A.
fatua, ]j. , se distingue par sa panicule
écartée et par ses fruits très-velus à
leur base. Elle nuit beaucoup aux
moissons en étoufïiint toutes les Plan-
tes qui croissent dans son voisinage.
On là détruit, soit en labourant de
nouveau avant qu'elle ait fleuri ,
soit en transformant le champ en une
prairie artificielle. Comme elle est an-
nuelle et qu'il lui faut une terre meu-
ble pour se développer, elle ne se re-
produit plus, (a.r.)
AVO
On appelle :
AvoiNi: DES CHIENS , à la Guyane;
le Pharus lappulaceits. V. Pharus.
AvoiKe roLLETTK , (laiis quelques
provinces de la France, V Avenafalua,
L. T^. Avoine.
Avoine fkomentale , \Avena cla-
thr, h. , une des espèces d'Avoines
sauvages les plus communes dans nos
champs.
Avoine bulbeuse , VAvena prœca-
toria de Thuillier, qui avait élc consi-
dérée par Linné comme une variélé
de la précédente, et que la forme de
ses racines rend si remarquable.
On nonune encore Avoine nue
trautonine et de printemps , hlanclie,
de Hongrie, du nord ou unilatérale,
brune , noire, rouge , anglaise ou po-
tatc-oast, diverses variétés cultivées
de VAuena satwa , L. (b.)
AVOIRA. BOT. riiAN. Même chose
qu'Aouara. J^. Elais. (b.)
AYO^'G-AYONG. bot. phan.BcI
Aihre de Madagascar , à tronc simple
connue celui d un Palmier , et qui pa-
raît appartenir au genre Gastonia. V.
ce mot. (b.)
* AYORTEMENT. zooe. Ce
terme n'est exactement applicable
qu'aux Mammifères dont les petits,
restant plus ou moins long-temps
dans la matrice, y passent par l'état
de foetus. Il signitie que le produit de
la génération sort du sein de la mère
avant l'époque fixée par la nature
Four son développement complet. On
a , par extension , donné au dévelop-
pement incomplet de quelques parties
d'un être vivant. C est ainsi que l'on
dit qu'une tleur, un fruit, une graine
avortent, f. l'article suivant. On ap-
pelle encore quelquefois avortés ou
bardés les œufs qui sont pondus sans
être revêtus de matière calcaire , et
qui n'ont pour enveloppes que leurs
seules membranes. Nous ne parlerons
ici que du part prématuré. Les causes
de ce genre davortement sont nom-
breuses. On compte parmi les plus
fréquentes , un développement trop
rapide ou trop lent du fœtus , un
AYO lo,-)
plus grand nombre de produits que
d'ordinaire , ou l'existence avec le
fœtus d'une mole , d'un paquet d'Hy-
datidcs, le développement irréguber
du fœtus , ce qui donne la classe
nombreuse des Acéphales ( F", ce
mot ) , de fréquentes hémorragies ,
des coups , des chutes , des exercices
forcés , de violentes commotions , de
grands changemens atmosphériques,
le repos prolongé ou une position fati-
gante gardée pendant long-temps , les
chagrins, les passions vives. C'est sur
la femme surtout qu'agissent ces cau-
ses , ce qu'elle doit à son extrême sen-
sibilité : aussi offre-t-elle à elle seule
plus d^Avortemens que toutes les fe-
melles des autres espèces de Mammi-
fères ensemble. Après la femme, ce
sont les Animaux domestiques qui
sont le plus sujets à l'avortement. On
l'observe assez souvent chez la Yache,
rarement chez la Truie et la Brebis ,
plus rarement encore chez les Chien-
nes. •
La mère se délivre bien quelquefois
sans éprouver d'accident ni de suites
fâcheuses, mais souvent aussi ce n'est
pas sans danger pour sa vie, ou au
moins sans altération dans sa santé ,
qu'elle met prématurément au jour le
produit de la génération. Un abatte-
ment général , la chute du ventre ,
l'affaissement des mamelles et la sé-
crétion d'une matière séreuse analo-
gue au colostrum , annoncent l'Avor-
tement. Les femmes qui peuvent ren-
dre compte de leur état indiquent de
plus un malaise général , elles l'essen-
tentdes pesanteurs dans les lombes ,
éprouvent des faiblesses , la face de-
vient pâle , les veux sont caves et cer-
nés , elles ne sentent plus leur enfant
remuer, et elles ont de fréquentes eu-
vies d'uriner, ce qui est dû à la pression
qu'exerce la matrice aflaissée sur le
rectum et la vessie. Les douleurs de
l'accouchement ne tardent pas à !se
faire sentir , et le produit est expulsé
avec d'autant plus de facilité qu'il est
plus près du moment de la conception .
L'Avorteraent est aussi d'autant plus
fréquent et d'autant moins dangereux
que la mère est moins éloignée des
Jo6
AVO
premiers jours de la gestation.
(PR. D.)
AVORTEMENT. bot. On désigne
en général sous le nom d'Avortement
l'acte par lequel un être ou une por-
tion d'être organisé, qui a déjà com-
mencé à prendi'e quelque accroisse-
ment, vient à mourir avant le temps,
ou cesse de prendre les développe-
mens que sa nature ordinaire aurait
comportés. Dès que ce phénomène
est purement accidentel ou déterminé
par des causes externes et qui n'ont
aucune liaison avec l'organisation gé-
nérale de l'être sur lequel il s'exerce,
l'Avortement offre peu d'intérêt pour
Fétude raisonnée des formes organi-
ques : mais il en est tout autrement
lorsque le phénomène est déterminé
par des causes internes et constantes,
et qu'il est par conséquent lié jusqu'à
un certain point à un système donné
d'organisation ; alors il devient par-
tieessentielle de l'étude raisonnée des
organes ; il détermine et sert à ex-
pliquer une partie des anomalies ou
des monstruosités ; il offre un moyen
de démêler des analogies réelles au
milieu des disparates quelquefois les
plus prononcées. Avant d'établir les
conséquences qu'on peut déduire de
l'étude théorique des Avortemens , il
convient d'abord d'établir les faits par
des exemples faciles à vérifier; dans
tout cet exposé , nous suivrons les
principes que nous avons indiqués
dans la Théorie élémentaire de la Bo-
tanique ( Ed. 2 , p. 90 et suiv.), ou-
vrage dans lequel nous avons traité
toute cette partie de la science avec un
développement que ne comportent pas
les bornes fixées à ce Dictionnaire.
IVous n'aurons nullement besoin d'é-
tablir que tous les organes des Yé-
gétaux ne prennent pas l'accroisse-
ment qui leur était destiné dans le
plan primitif; ainsi toutes les feuil-
les , toutes les branches , toutes les
graines d'un Arbre ne se développent
pas complètement ; tant que cet
Avorteraent est accidentel , il n'entre
pas dans la série des recherches qui
nous occupent ici. Mais il est des cas
AVO
fréquens oii il est évident que l'ac-
cident est soumis à des lois fixes :
ainsi , par exemple , tout le monde
connaît le JMarronier d'Indri"; qu'on
prenne sa fleur , qu'on coupe son
ovaire en travers , on y trouvera trois
logei et deux ovules , ou jeunes grai-
nes , dans chaque loge ; qu'on prenne
maintenant le fruit de ce même JMar-
ronier , on y trouvera au plus trois
graines , quelquefois deux, quelque-
fois une seule ; donc, sur les six grai-
nes qui existaient dans son ovaire , au
moins trois d'entre elles n'ont pas pris
de développement. Il est facile de
suivre les périodes de cet Avortement
de manière à n avoir aucun doute sur
la vérité et la constance du fait. On
peut faire la même observation sur
le Chêne; tous les ovaires renferment
six jeunes graines, et chacun sait assez
que le gland n'en contient jamais
qu'une seule.
11 en est de même de tous les au-
tres organes des Plantes ; ainsi , par
exemple , dans presque tous les Ar-
bres il naît un bourgeon à l'aisselle
de chaque feuille et un à l'extrémité
de chaque branche. Parmi les Arbres
à feuilles opposées , tantôt les deux
bourgeons axillaires supérieurs gros-
sissent assez pour étouffer le bourgeon
latéral , et il en résulte des rameaux
bifurques , comme dans le Lilas , tan-
tôt le bourgeon teiminal se développe,
et les latéraux avortent, comme dans
l'Olivier ; parmi les Arbres à feuilles
alternes , tantôt le bourgeon axillaire
supérieur étouffe le terminal, comme
dans le Coudrier , tantôt le terminal
se développe seul , comme dans le
Chêne.
Si nous observons de la même ma-
nière les parties de la fleur, nous
voyons l'un des sexes avorter dans le
Lychnis âioica et un grand nombre
d'autres Plantes , une partie des an-
thères avorter dans les Albuca, les
Pelargonium , etc.
Il résulte de ces faits , qui se pré-
sentent très-fréquemment aux obser-
vateurs attentifs , que , si l'on s'en te- '
nait strictement à l'examen des or-
ganes parvenus à leur maturité ab-
AVO
sohic , on n'avirait qu'une idée très-
inexacte du nombre réel de leurs
parties; ainsi, pour revenirauv exem-
ples cités plus haut , on comparerait
le Chêne aux Arbi^esqui n'ontqu'une
graine, et le Marronier d'Inde à ceux
qui en ont deux , taudis quil est évi-
dent que ces nombres sont acciden-
tels , que l'état primitif de ces fruits
est d'avoir trois loges et six graines ,
et que, par cou-éqiient, c'est avec les
Végétaux dont les fruits sont trilocu-
laires et hexaspermes, que le Chêne
ou le Marronier doivenl être compa-
rés ; on tomberait dans la même er-
reur si ion voulait assimiler l'Al-
buca aux Plantes qui n ont que trois
étamines, ou le Pélargonium à celles
qui en ont sept, tandis que leurs
vraies analogies sont avec celles à
six et dix étamines.
L'observation des avortemens est
facile lorsque les organes ont déjà
fnis avant cette époque assez de déve-
oppemens pour qu'on puisse les re-
connaître d'une manière positive ;
mais il n'en est pas toujours ainsi , et,
dans plusieurs cas, l'Avortement a lieu
de si bonne heure que l'organe est en-
core peu reconnaissable , quelquefois
même il s'opère avant que cet organe
soit visible pour nos sens. Comment,
dans ces derniers cas, pouvoir distin-
guer si l'organe qu'on examine man-
que par suite d'un Avortement très-
précoce ou par la nature propre de
l'être dont il s'agit? Nous avons deux
caractères pour décider cette question ,
savoir l'analogie des formes et l'ob-
servation des monstruosités.
L'analogie est la méihode la mojns
sûre , mais la plus générale ; elle
consiste à comparer l'état dans lequel
on soupçonne un Avortement avec
ceux qui appartiennent à la même fa-
mille ou au même système d'organi-
sation ; lorsque ces"^ i-approchemens
sont faits avec exactitude , on ne
tarde pas à démêler la vraie nature
des organes restés en rudiment , ou
même à deviner l'existence primitive
de ceux qui ne sont pas développés ;
ainsi, par exemple, sil'on comparel'Al-
buca avec les Ornithogales et les au-
AVO 107
très Asphodélées, nous ne tardons pas
à reconnaître par la force de l'analogie
que les trois iîlets qui ne portent
point d'anthères sont de nature ana-
logue à ceux qui eu portent. Si nous
comparons une llciu' à!ylnlirr/iinitm
ou de Celsla avec une fleur de f'c/-bas-
cum , nous sommes de même conduits
à penser quelc filet stérile qui se trouve
dans leur tleur est une étamiue avor-
tée. Ces raisonnemcns d'analogie sont
toujours guidés par la considération
de l'insertion des organes qu'on étu-
die : c est la place d'un organe qui,
dans leRègne Végétal, nous faitpres-
que toujours reconnaître sa véritable
nature ; ainsi, pour ne pas quitter les
exemples que nous avons choisis, nous
reconnaissons la nature des étamines
stériles des Jlbuca ou de C Jntirrlù-
num, non-seulement parce que ces or-
ganes sont analogues à ceux des Plan-
tes analogues où ils n'ont pas avorté,
mais encore parce qu'ils sont placés
dans la ileur même que nous étudions,
comme le sont les étamines entière-
ment développées. Ainsi dans l'Al-
buca les filets stériles sont situés de-
vant les pièces de la tleur et adhérens
à leur base comme les étamines fer-
tiles.
L'analogie nous guide encore sous
un troisième rapport assez essentiel ,
c'est qu'elle nous apprend que pres-
que toutes, peut-être toutes les Plan-
tes ont une sorte de symétrie ou de
régularité , de sorte que lorsque cette
symétrie est dérangée par le non-dé-
veloppement d'un organe , sa place ,
en restant vacante, nous indique qu'il
avait existé dans le plan primitif;
ainsi les Géraniées ont en général
deux fois plus d étamines que de pé-
tales , et par conséquent, quand nous
n'en comptons que sept dans \c Pélar-
gonium , nous pouvons supposer qu'il
y en a trois avortées. Les Légumineu-
ses ont autant de pétales que de pièces
au calice ; et quand nous n'en trou-
vons que trois ou quatre dans VEry-
thryna , nous devons supposer qu'un
ou deux pétales ont avorté.
Enfin , nous pouvons encoi'e être
conduits à la découverte des Avorte-
ïo8
AVO
mens par des analogies d'un ordre
plus relevé ; ainsi nous voyons en gé-
néral que toutes les parties des fleurs
sont disposées en rangées symétriques
autour d'un axe, soit réel, soit idéal:
lorsqu il manque quelques parties
d'une rangée, la disposition des par-
ties restantes est altérée de manière
a faire apercevoir l'aberration; ainsi
par exemple, la position un peu ex-
centrique et latérale de certains fruits
prouve qu'il y a eu Avortement, et
que ce que nous prenions à la pre-
mière vue pour un fruit complet est
en réalité un carpelle restant seul
après l'avortement des autres ; ainsi
le fruit du Delphhiium Consolida est
réduit à l'unité par l' Avortement des
autres qu'on voit encore dans la plu-
part des espèces du genre : ainsi les
pousses de presque toutes les Légu-
mineuses indiquent par leur posi-
tion l'Avortement habituel d'un et
peut-être de plusieurs autres car-
pelles.
Mais les diverses classes d'analo-
gie que je viens d'indiquer , ne peu-
vent elles-mêmes conduire à des dé-
monstrations rigoureuses que par des
idées théoriques peut-être encore un
peu contestables; la vérification de
chacune des lois fondées sur l'analo-
gie s'établit graduellement par l'é-
tude des monstruosités ; sous ce nom
nous confondons en général tout ce
quijsort de l'état habituel des êtres ;
sur le nombre des cas , il en est plu-
sieurs qui ne sont que des retours
de la nature vers l'ordre symétrique;
ainsi , pour suivre les mêmes exem-
ples dont je me suis servi , si les six
ovules du Marrouier ou du Chêne
venaient à se développer à la fois,
nous dirions que le marron ou le
gîandj à six graines est une mons-
truosité, tandis que ce sont réellement
3 es marrons ou les glands mono-
spermes qui mériteraient ce nom.
Dans ce que nous appelons donc l'é-
îat monstrueux ou anomal , il ar-
rive que certains organes ordinaire-
ment avortés se développent au point
■fie revêtir leur forme réelle ; amsi ,
î>ar exemple , le cinquième filet sté-
AVO
rde de l'Antirrliinum se développe
en une véritable étamine fertile dans
l'accidcntconnu sous le nom de Pe-
loria; ainsi les cornets pétaloïdes des
Ancolies et de quelques autres Re-
nonculacées ont été reconnus pour
des dëveloppemens des anthères ,
parce qu'on a trouvé des anthères ù
moitié changées en cornets ; ainsi la
manière dout se composent les fleurs
qui doublent dans les jardins prouve
que les pétales sont des filets d'éta-
mines dilatés ; ainsi l'exemple de
quelques composées oii l'aigrette se
transforme en folioles, confirme l'o-
pinion que cet organe est réellement
le limbe du calice : ainsi l'exemple de
quelques Glcditsia et d'autres Légu-
mineuses à deux gousses, confirme
l'opinion déjà soupçonnée d'après
leur structure, que ces fleurs ne sont
réduites à un seul carpelle que par
l'avoi tement des autres. L'étude des
monstruosités bien dirigée confirme
donc les lois déduites de l'analogie ,
et il est difficile de ne pas donner
chaque jour plus d'importance à ces
dernières , lorsqu'on les voit chaque
jour aussi vérifiées par des faits inat-
tendus , qui semblaient sortir des
lois communes, etqui en deviennent,
au contraire , les confirmations les
plus précieuses.
Les avortemens produisent des ef-
fets très-divers en apparence , selon
qu'on examine ou l'organe sur lequel
ils s'exercent, ou les organes voisins.
L'organe avorté ou rudimentaire
peut ou être complètement absent,
au moins à l'époque du développe-
ment complet y et alors il semble qu'il
manque dans la symétrie générale;
ou bien il en existe encore un rudi-
ment plus ou moins développé qui
en occupe la place et en indique
l'existence. Ce rudiment peut encore
se présenter sous des formes diverses :
tantôt, en effet, il diffère peu de la
forme naturelle à l'organe; mais il
est seulement réduit à de très-petites
dimensions , c'est ce qui a lieu , par
exemple , pour la cinquième étamine
avortée des Antirrhinums. D'autres
fois l'organe, en avortant, prend une
AVO
forme si diffcicnte de sa forme ordi-
naire , qu'on a peine à le reconnaître,
quand on n'est pas guidé par une lon-
gue série d'observations analogues.
Nous traiterons à part ce pliénouiène
au mot dégénérescences des organes ;
nous nous bornons ici à ce qui est
plus particulier aux avorlemens pro-
preuient dits.
Si nous considérons leur influence
sur les organes voisins, nous verrons
qu'elle est aussi de quelque impor-
tance; ces organes voisins prennent
dans presque tous les cas un accrois-
sement il'aulant plus grand que l'a-
vorlemeut des autres a été plus com-
plet. Ainsi , dans les cas piacment ac-
cidentels', l'avortement ou l'enlève-
ment des fruits ou des branches fait
grossir les fruits ou les rameaux rcs-
tans. De même, dans les avorlemens
organiques , nous voyons les pétales
grandir quand les étamines avortent,
les étamines fertiles se développer
beaucoup quand quelques-iuics d'en-
tre elles ont avorté , les pétioles des
Acacies liétéropluJlcs grandir et s'é-
largir quand les folioles manquent,
etc. On conçoit assez bien que dans
ces divei'S cas les organes resUins pro-
fitent des sucs qui auraient dû se dis-
tribuer aux organes avortés , et pren-
nent un accroissement proportionné
à cette augmentation de nourriture;
il est vrai qu'on pourrait dire avec la
même apparence de raison que l'ac-
croissement exagéré d'un organe , en-
levant les sucs aux organes voisins ,
les fait avorter en tout ou partie.
Quelle que soit celle de ces deux opi-
nions qui , dans chaque cas particu-
lier, est véritable, il n'est pas moins
digne de remarque que les deux faits
sont habituellement concomitaus.
- Les causes des avortemens acci-
dentels sont simples à concevoir, et
tellement variées qu'elics ne valent
guère la peine d'cire énumérées.
Celles des avorlemens permanens
sont plus obscures sans doute, mais
quelques-unes sont déjà assez évi-
dentes pour faire coiiiprcndre qu'il
sera possible de les analyser un jour
plus complètement. Ainsi, par exeni-
AVO ,09
pie , dans l'avortemenl des graines et
des loges des fruits, il est probable
que l'une des causes qui le détermine
est la diversité de l'époque de la fé-
condation ; les divers stigmates ne
reçoivent jjas en même temps l'action
de la poussière fécondante. Les grai-
nes qui sont douées les premières du
mouvement vital , grossissent et
étouU'ent leurs voisines ; les avorte-
mens doivent être fréquens dans les
Plantes ou l'accroissement de la
graine commence immédiatement
api es la fécondation. Ils doivent être
d'autant plus rares que l'accroisse-
menl de la graine fécondée s'opère
plus lentement, ou que la fécondation
a lieu à la fois sur toutes les orifices
béantes du stigmate.
Certaines parties des Fleurs sont
naturellement placées de manière que
les vaisseaux qui doivent les nourrir
sont obstrués par la pression que les
parties voisines exercent sur eux :
ainsi , nous voyons que dans les
fleurs situées latéralement par l'ap-
port à la fige ou branche qui les
porte , c'est toujours du côté le plus
voisin de l'axe que l'avortement a
lieu, et du côté extérieur que le plus
grand développement s'opère; ainsi,
dans les Labiées et les Personées , l'é-
tamine qui avorte est celle qui est du
côté de la tige , c'est-à-dire qui, dans
la position naturelle de la fleur, est
à son côté supérieur. Dans les Légu-
mineuses, l'ovaire qui subsiste est ce-
lui qui, dans la position naturelle,
est au côté inférieur ou extérieur de
la fleur. Cette observation peut ,
dans quelques cas, aider à recon-
naître quelle est la véritable situation
naturelle des fleurs, et s'il y a eu
torsion du pédicelle ou de la Fleur
elle-même. Nous voyons , par opposi-
tion à la loi que je viens d'indiquer,
qu'il n'y a presque jamais d'avortc-
mens ni d'irrégularités de grandeur
dans les fleuis qui sont droites, ter-
minales et solitaires , et où par con-
séquent les parties sont toutes égale-
ment disposées relativement à l'axe.
La théorie des avorlemens prédis-
posés ou habituels est une des bases
iio AXE
fondamentales de l'étude raisonnée
des rapports naturels ; et , en chan-
geant les exemples cités plus haut,
elle s'applique aussi à l'étude de la
classification naturelle du Règne
Animal. C'est au moyen de cette
théorie qu'on peut se l'endre raison
de la ressemblance réelle d'un grand
nombre d'êtres qui diffèrent cepen-
dant entre eux par la présence ou
l'absence de certains organes impor-
tans; aussi voyons-nous que ceux
même qui ont paru l'attaquer dans
sa généralité sont perpétuellement
obligés de l'adopter dès qu'ils veulent
décrire avec exactilude ou classer une
Plante dans sa famille naturelle. Sans
doute elle a besoin, comme toutes les
théories qui sont fondées, non sur une
loi «nique, mais sur un ensemble de
faits, d'être appliquée avec prudence
et circonspection; sans doute, il ne
faut pas avoir la prétention de tirer
des conséquences d'après des faits
trop peu nombreux ou d'après des
comparaisons déduites de familles
trop éloignées ; mais lorsqu'elle est
employée par de vrais naturalistes ,
c'est-à-dire par des hommes accoutu-
més à se servir des lois de l'analogie ,
nous ne craignons pas n'avancer
qu'elle est la base de la classification
naturelle et l'un des meilleurs moyens
de guider l'observateur dans la le-
cherche de la symétrie des Plantes et
dans la découverte de leurs organes
les plus minutieux. (d. ce.)
AWAOU. POIS. Syn. de Gobius
ocellaris, Gmel. f^. Gobie. (b.)
AWATCHA. OIS. Espèce de Fau-
vette du Kamtschatka , Motacilla
Awatcha. Gmel. (dk..z.)
AWAYU. POIS. Bioussonnet, Dec.
ichthyol. Double emploi d'Awaou.
7^. ce mot. (b.)
AXE. MOLL. V. Coquille.
AXE. BOT. PHAN. Allongement du
pédoncule qui supporte les fleurs. Ce
nom devrait êtie réservé pour l'Epi.
Il est simple ou divisé , droit ou
flexueux , continu ou articulé , li-
néaire , membraneux , charnu dans
AXI
l'Ananas , et se remarque le plus sou-
vent dans l'inflorescence des Grami-
nées et des Cypéroïdes. L'Axe se nom-
me quelquefois Rachis , particulière-
ment dans les Palmiers et dans toutes
sortes de panicules. Willdenow em-
ploie ce mot de Hachis pour désigner
le pétiole ou stipe des Fougères.
On a encore emplo^ é le mot Axe
pour désigner une ligne idéale qui est
censée aller de la base au sommet du
fruit, et le long de laquelle seraient
les points d'attache des graines. C'est
la Columelle de Mirbel , Columen de
Touinefoit. (b.j
AXE. MIN. T''. Cristallisation.
AXERAS. BOT. PHAN. (Daléchamp.)
Syn. d'Asphodèle ciiez les Ai'abes.
(B.)
* AXI. bot. PHAN. (Pomet.) L un
des anciens noms du Piment. (B.;
AXIA. bot. PHAN. Arbrisseau de
la Cochinclîine , dont la tige rameuse
et noueuse s'élève à deux pieds , dont
les feuilles sont opposées et inégale ■> ,
les fleurs petites et disposées en grap-
pes terminales. Ces fleurs présentent
un involucre de trois folioles courtes ,
inégales et caduques ; un calice mo-
nosépale, campanule, dont le limbe
se divise en dix lobes arrondis et
égaux. Les étamines sont au nombre
de trois, à filets menus aussi longs
que le calice, à anthères diclymcs.
L'ovaire, infère ou couvert par le ca-
lice , est surmonté d'un style filiforme
de la longueur des étamines , que ter-
mine un stigmate légèrement l'ecflé.
Le fruit , dont la suii'ace est sillonnée
et velue , est pseudosperme , c'est-à-
dire, simule une graine nue. Tels
sont les caractères qu'on peut assigner
à ce genre , d'après la description de
Loureiro qui l'a établi. Cet auteur a
indiqué son affinité d'une part avec
les Valérianes, de l'autre avec le
Boerhaavia. L'Axia doit se rappro-
cher des premières , si son calice est
supère en effet ; mais s'il est infère , il
doit prendre place dans les Nyctagi-
nées auprès du second de ces génies,
analogie que confirme l'existence d'un
fruit pseudosperme sillonné , d'une
Vau/hierP-r'^e^ /?-V-
arrou-Oc.
O f JiERNK TE Dr BRES/L . { M>ix
(Wiboruolrs ( iiniiiiioiiaïuj. (smi)
AXI
tige ligneuse et de fcuillos inégales.
.— Soii nom est dû à ses verhis qui le
rendent iuissi précieux aux niCLlccius
cochinchinois , que l'est à l;i Chine la
fameuse racine de Gln-scng. (a. d. j.)
AXIE. .Ixius. CRUST. Genre de
l'ordre des Décapodes établi par
Lcach ( Traiis. Lin a. Suc. 'JL". Xi),
et offrant pour caractère principal :
les quatre pieds antérieurs terminés
on pince didactyle , et les suivans on-
guiculés. Latroille (Règne Anim. de
Cuv. p.* 54 ) réunit ce gome à celui
desTlialassines, lequel appartient à la
famille des Décapodes Macroures, sec-
tion des Ilomarils. Une espèce nom-
mée par Lcacli Axiiis Sdijachus, et
décrite par lui , f loc. cit. p. 543) sert
de type a ce nouveau genre Elle a été
trouvée sur les côtes d'Angleterre, f^.
TlIALASSINE. (AUD.)
* AXIMÈDE. Aximedia. moll.
Ratinesque , dont les découvertes
dans la vallée de i'Oiiio , ont prodi-
gieusement augmenté le nombre con-
nu des Coquilles bivalves tluvintile:, ,
a publié, dans les Annales générales
des Sciences physiques (T. v. p. afjy) ,
une monographie de ces Coquilles ,
dans laquelle il les divise en coupes
nombreuses. Le genre Mulettc , tel
Sue Rafinesque le limite , est partagé,
ans cette monographie , eu plu-
sieurs sous-genres , dont le troisième
porte le nom d'Aximède , A.vimedia,
et auquel il donne les caractères sui-
vans : « Dent lamellaire un peu cour-
» be ; axe pi-esque médian ; valves
» pi'csque équilatérales. »
N'ayant pu trouver dans les Mu-
lettes , telles qu'elles ont été cojisidé-
rées par Lamarck , aucun caractère
suffisant , pour les diviser en plusieurs
genres , ainsi que le fait Rafinesque ,
il s'ensuit que le genre Muletle de ce
dernier auteur , n'est pour nous ,
dans son entier, qu'un sous-genre
des Unio , et que par conséquent , si
le sous-genre Aximède doit faire une
coupe , elle ne serait que d'un degré
inférieur au sous-geine. Rafinesque
indique , dans les Aximèdes , trois es-
pèces , Unio elliptica , lœuigata et
AXI m
zonalis. Ces espèces sont rares et
toutes trois du bassin de l'Ohio. l^.
MULETTE et PÉDIDirÈRES. (F.)
* AXIN . Axinus. MOLi,. foss. Genre
établi par Sovverby ( 3iiii. Conchut.
n" 55. p. 11. tab. 5i4 et 5i5) pour
des Coquilles bivalves à l'état de pé-
trification, et dont il ne paraît connaî-
tre que les Moules. Aussi ce savant
propose-t-il ce nouveau genre avec
doute. Voici les caractères qu'il lui
assigne : « Coquille bivalve , équi-
» valve, transverse; côté antérieur
» très-court , côté postérieur allongé
» et tronqué • lunule située près des
» crochets; charnière composée d'un
» ligament allongé , Implanté dans
» un sillon. »
Sowerby n'espère pas qu'on puisse
découvrir l'organisation de la char-
nière , mais il croit avoir lieu de pié-
sumcr qu'elle est dépourvue de dents ,
et que la Coquille était fort mince. Il
fait connaître deux espèces, ï Axinus
angulatusQXWlxinus obscuriis , figi;-
rés pi. 3i5 et 3i6. — On voit, par ce
qui précède , combien ce genre est
encore encertain. (f.)
AXIN^A. BOT. PHAN. Genre établi
[Prodr. FLperuu. p. 57. tab. 12) par
Ruiz etPavon, qui lui assignent les
caractères suivans : un calice cyathi-
forme à cinq dents ou entier au som-
met ; cinq pétales en forme de doloi-
res insérés au sommet du calice ; dix
élamines insérées au même point , al-
ternativement plus courtes et plus lon-
gues, à anthères oblongues, recour-
bées, biloculalres, munies d'un éperon
et s'ouvrant au sommet par deuxpoies;
un ovaire libre, pentagone, tronqué,
surmonté par un style long, subulé
et courbe , que termine un stigmate
simple et obtus ; une capsule entou-
rée parle calice persistant, couronnée
par dix petits appendices rayounans ,
à cinq loges polyspermes' qu'indi-
quent cinq angles, par lesquels elle
s'ouvre en autant de valves. — Ce
genre comprend deux Arbres du Pé-
rou dont l'un, V A . purpurea , a des
feuilles cordées, à septnei'vures, et s'é-
lève à deux toises de hauteur ; l'autre.
1 1 2 AXI
\'y^. /û«ceo/a/a, beaucoup plus grand,
présente des feuilles ovales lancéolées
et quinquenervées. Il aiTÎve souvent
que le nombre des diflFérentes parties
de la fructification est six ou double de
six au lieu de cinq et de dix , et c'est
pourquoi les auteurs qui ont suivi le
système de Linné l'ont placé dans la
Oodécandrie Monogynie ,pour ne pas
l'éloigner du Blakea avec lequel il a
beaucoup d'affinité , n'en difl'érantdu
reste que par son ovaire libre , ses
cta mines inégales , non rapprochées ,
et les appendices de sa capsule. Il ap-
partient à la famille des Melasto-
MÉJES. T^. ce mot. (a. u. j.)
* AXINE. Axina. iNs. Genre de
l'ordre des Coléoptères , section des
Pentamèrcs, établi par Kirby dans son
travail sur la tribu des Clairides {Lin.
Soc. trans. T. xii. p. SSg) , et ajant ,
selon lui , pour caraclères : labre
éniarginé; lèvre bifide? tous les pal-
Ses terminés par un article en forme
e hache , les maxillaires de trois ar-
ticles, les labiaux de deux seulement;
antennes en scie ; thorax cylindri-
que ; corps un peu déprimé. Ce
genre , dans la Méthode de Latreille
(Règne Anim. de Cuv.) appartien-
drait aux Tilles qui sont rangés dans
la glande famille des Clavicornes. Kir-
by pense qu'il doit en être distingué
à cause de son labre émarglné , de sa
lèvre inférieure bifide , et de ses qua-
tre palpes terminés par un article en
forme de hache. Il décrit et figure
une espèce [loc. cit. lab. xxi. fig. 6 )
sous le nom de Axina analis. Elle est
originaire du Brésil. F'. Clairides et
TiELE. (aud.)
AXINEE. Axinœa. moll. Déno-
mination généiique adoptée par Poli,
( Test, utriusq. Siciliœ. Inlrud. p. 02)
pour distinguer les Mollusques lamel-
libranches de la famille des Arcacés
dontLamarck a fait depuis (Mém. de
la Soc. d'Hist. nat. de Paris) le genre
PÉTONCLE. F', ce mot. Le nom d'Axi-
née s'applique aux Animaux seule-
ment , les Coquilles étant nommées
Axinodeiines dans la Méthode de no-
menclature adoptée par Poli. Cette
AXI
dénomination vient d'un substantif
grec qui * gnifie hache, et a été appli-
(juée à ces Mollusques à cause de la
figure sécurifornie de leurs pieds. Le
génie Axinéc est l'unique de la cin-
quième famille des Jllollusca subsi—
lientia de Poli. Il lui donne les carac-
tères suivans : point de trachée ou
siphon; un pied sécurifonne muni
d'une fente tiansversale ; les bran-
chies séparées et libres dans leur par-
tie supérieure. Poli est ainsi le pre-
mier qui ait séparé les Pétoncles des
Arches. Celles-ci composent le genre
Daphné, Daphnoderme de la neu-
vième famille. K. le mot Arcacés
où nous donnons l'Histoire de la fa-
mille des Arches. Poli cite pour
exemple du genre Axluée , les Arca
pilosa et Gtycimeris de Linné, dont
il donne une magnifique anatomie
{V. ï. II. p. i38. et suiv. ettab. XXV
et xxvi), ainsi que M Arca himacuLata
qu'il a fait connaître le premier. K ■
Arche, xIrcacés et Pétoncle, (f.)
*AXING. BOT. PHAN. Syn. de Tii-
ticum repens , L. eu Suède; on pro-
nonce Efsing en Madelpadie. (b.)
AXINITE. MIN. Axinit. Thumers-
tein. W. Espèce de la classe des subs-
tances terreuses , dont le nom signifie
corps aminci en forme de tranchant
de hache , et fait allusion à l'aspect
que présentent oïdiriaii'emeut ses
cristaux. Ceux-ci dérivent d'un pris-
me droit dont la base est un parallé-
logramme obliquangle de cent un dé-
grés et demi et soixante-dix-huit de-
grés et demi. Le i-apport des côtés de
cette base à la hauteur du prisme est
à peu piès celui des nombres 5 , 4
à I o. La pesanteur spécifique de l'Axi-
nite est d'environ 5,2. Elle raye le
verre. Sa réfraction est simple, du
moins à travers une des bases et une
lace oblique. Brard a observé que cer-
taines des cristaux de cette suljstancc
jouissaient de la propriété d'être élec-
triques par la chaleur. Au chalu-
meau, elle se transforme par une fu-
sion facile, accompagnée de boursou-
fiement, en un verre vert sombre qui
noircit à la flamme extérieui'e. (Berzé-
AXl
lius ). L'analyse de l'Axinitc de lOi-
sans , par \ auquelin , a donné ; Silice
44: Chaux 19: Alumine iS; Oxyde de
Icr i4; 0\yde de Manganèse 4 ; perte
I ; tolal 100.
Entre les formes régulières déter-
minées ]).ir llaiiy, nous citerons les
dcu-v suivantes : I'Aximte kquiva-
l.i;Nr£ , qui présente l'aspect d'un
prisme hexaèdre à base oblique , dont
toutes les laces latérales sont secon-
daires; Cll'AxiNITllAMl'IIIHKXAKDRE,
qui ne ditTèrc de la précédente que
par l'addition de deux petites iacettes
qui naissent sur deux des angles op-
posés de la forme priml ive. Les cris-
taux de cette demièrc variété sont
comprimés lran.-,versalcment , ce qui
rétrécit sensiblement les bases.
Les autres variétés de cette subs-
tance sont lAxinite laininiforme al-
longée , que l'on trouve près de Thum
en Saxe , d'oii lui est venu le nom de
Tluunerstàn , et l'Axinite laminaire,
de Blankenburg au Haitz. Les cris-
taux d'Axinite sont les uns verts, et
les autres violets, quelques-uns sont
mi-partis de vert et de violet. La cou-
leur de l'Axinite violette qui est la
plus commune , est due au Manga-
nèse; celle de l'Axinite verte provient
rf'un mélange de Chlorite. Haiiy a re-
marqué que les ci istaux verts avaient
en général leur Ibrnie exempte de
stries et mieux prononcée que celle
des violets.
L'Axinite a élé trouvée d'abord
dans rOisans , déparlement del'lsèi e ,
sur un Dïorite abondant en Feld-
spath, et en partie altéié, qui sert
aussi de gangue à des Cristaux de
Feldspath , de Quart/., d'Lpidote , de
Prehnite , et à de TAsbeste flexible.
On l'a découverte également aux Py-
rénées , près de Barrèges , dans une
roche qui a de l'analogie avec celle
de rOisans. La même substance se
trouve en Saxe, près de Thum, oii
elle est accompagnée de Fer arseni-
cal ; à lilanckenburg , dans le ïlartz ,
oii elle est engagée dans une Chaux
carbonatée laminaire avec du Talc
nacré ; et à Konsberg , en Nonvège ,
oii elle repose également sur la Clia iix
AXY ii3
carbonatée, à laquelle sont associés
le Plomb sulfuré, l'Argent natif et
l'Anlluacite. (g.uel.)
* A X I >' O D E R M E. Axinoderma .
MOLL. Dénomination adoptée par Poli
pour les Coquilles des Mollusques du
genre Axin-ée. /'. ce mot. (f.)
AXIKIS. BOT. PHAN. V. Axyris.
AXIS. lîO'i'. l'HAN. T^. ASARATH.
AXIS. IMAM. Espèce de Cerf, vul-
gaiicment Cerf du Gange , Ceivus
Axis, L. y. Cerf. (b.)
AXNEC. BOT. cRYPT. Syn. de
Mousses en ai abe. .''. Usnec. (b.)
AXOLOTE , AXOLOTL ou AXO-
LOTT. REPT. BATR. T^. TrITON.
AXONGE. zooL. Partie la plus
blanche et la plus solide de la graisse
des Mammifèics,qui s'extrait de l'épi-
ploon et de 1 abdouien pour les usages
domestiques. On nomme plus parti-
culièrement celte graisse Sain-iluux ,
quand elle vient du Porc, et 'Suif,
quand elle vient du Mouton. (dr..z.)
AXOXOPE. BOT. PHAN. Genre de
Graminées formé par Palisotde Beau-
vois (Agrost. p. 12), pour quelques
Paspales,mais qui ne diffère point du
genre Paspalum par des caractères as-
sez impnrtans pour devoir être main-
tenu, f^. Paspale. (b.)
AXOQUEN. Gïs. ( Hernandez. )
Espèce de Héron du Mexique , dont on
n'a eu jusqu'ici que des descriptions
très-inexactes. (or..z.)
AXOYATOTOTL. OIS. (Hernan-
dez. ) Espèce de Chardonneret du
Mexique. (dr..z.j
AXYRIS. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Alriplicées. Ses fleurs sont
monoïques; les mâles, disposées en
chatons , présentent un calice triparti
et trois étamines; les femelles, éparses,
un calice persistant, à cinq divisions ,
Ou seulement trois, suivant Gmelin ,
et un ovaire monosperme à deux sty-
les. Ce genre contient trois espèces
oiigiuaiies des contrées septentrio-
nales de l'Asie , à tiges frutescentes ou
herbacées , à fleurs axillaires ou termi-
nales. Une quatrième, l'Jxvriscera^
8
n4 AYC
/oidesde Linné, a servi de type à un
nouveau genre ,l' Eu rotia à' Àdàuson ,
Ceratospernium de Peisoon. V. ce
mot. (a.d.j.)
AYA. rois. ( Mnrcgrave. ) Espèce
brasiliennede Bodian. P". ce mot. (b.)
AYACA. OIS. (Laët.) Syn.de la Spa-
tule rose , Platalea yljaja , L. P', Spa-
TLXE. (DK..Z.)
AYALLA. BOT. PHAN. Arborversi-
color. (Rumph. Jmb. T. lxxx.) Ai-
Lre peu connu des Moluques, dont
la fleur ressemble à celle du Giroflier,
dont les feuilles sont opposées et lan-
céolées , et dont l'écorce , diaprée de
riches couleuis, réfléchit, dit-on, les
couleurs de Tarc-en-ciel. (b.)
ÀYALLY. BOT. PHAX. (Nicholson.)
Graminée fort commune à Saint-Do-
mingue , mais qu'on ne peut recon-
naîtie sur les vagues indications qui
nous en ont été données. (b.)
AYAM. OIS. f^. Coq.
AYAMACA ou AYAMARA. rept.
SAUR. ( Barrcre. ) Nom que porte à
Cayenne un grand Lézard qui atteint
jusqu'à huit pieds de long, dont la
chau"estbonneà manger, etquiparaît
être une Iguane. /^. ce mot. (b.)
AYAMALA ou AYAM AL Ail. ois.
Syn. de Coq sauvage , Phasianus Gal-
lus,h. à Java. /^. CoQ. (dr..z.)
*AYAM-HAN. ois. (Temminck.)
Perdiix des Moluques. /^. Perdrix.
(DR..Z.)
AYA-PANA. BOT. PHAN. Espèce
d'Eupatoire , originaire du Brésil , ap-
portée à rile-de-France vers 1 800 , par
le frère du capitaine Baudin ; à la-
quelle le charlatanisme de ce marin et
la crédulité de quelques Ignorans don-
nèrent une célébrité ridicule que nous
avons attaquée le premier dans notre
Yoyage aux quatre îles principales de
la nierd'Afrlque. ^. Eupatoire. (b.)
AYCURABA. rept. saur.
(Ruysch.) Espèce de Lézard indéter-
miné , qu'on dit avoir la queue tiian-
gulaire , originaire du Brésil , et qui
pourrait bien être un Araeiva P'. ce
mot et LÉZARD. (b.)
AYE
AYE-AYE. MAM. Sciurus madagas-
carlensis, Gmel. Vaiiùcntonia, GeolF.
C/eeiromjs, Cuv. , BulT. Sup. t. 7. pi.
68. Schreb. pi. 38. Enc^cl pi. 22.
Genre de Quadrupèdes de l'ordre des
Rongeurs. Il est séparé de l'ordre des
Quadrumanes, dont on a voulu le rap-
procher par plusieurs caractères de
première valeur : 1" par la forme du
condyle maxillaire diiigé d'airière en
avant, et glissant sur une surface q^ii
n'est terminée, dans aucun de ses
sens, par le moindre reboid osseux.
[P^. la fig. 1" de la 2^= pi. T. ivdu Rè-
gne Animal , deCuvier.}Cctte structiue
est particulière aux Rongeurs et aux
Edeutés. 2". L'existence dans l'Ani-
mal adulte d'un interpariétal séparé,
qui ne se trouve chez aucun Quadru-
mane adulte. 5". L'articulation très-
grande de l'intermaxillaire et du fron-
tal qui ne se rencontrent pas chez les
Quadrumanes. 4". L'étendue demi-
circulaire de l'alvéole de rinclslve in-
férieui'e surpassant l'amplitude de
cette alvéole dans aucun autre Ron-
geur, et dont la concavité, comme
celle de l'incisive supérieure, con-
tourne le sommet des alvéoles des mo-
laires. 5°. Par l'excessive longueur de
la partie post-astragallenne du calcîi,-
ncum , laquelle forme les deux tiers
de la longueur de l'os. Cette dispro-
portion de la partie postéiieuredu cal-
canéum à la partie astragalienne est
propre aux Rongeurs et aux Edenlés
couleurs ou sauteurs; les Lièvres , les
Ecureuils el les Kanguroos. Le rap-
port de cette proportion dans l'Aye-
Ave surpasse le même rapport dans
le Kanguroo oii il est plus grand que
dans tous les au:res Mammifères. Cette
disposition du calcanéum est précisé-
ment l'inverse de celle qui s'observe
dans les Makis et les Tarsiers, oii
c'est au contraire l'apophsse anté-
rieure ou cuboïdienne qui est la plus
longue. Le lapport entre l'aire de la
section du crâne et l'aire de la section
de la face , n'est pas supérieure dans
l'Aye-Aye, comme on l'a dit, à ce
qu'il est dans la plupart des Sciurus
auxquels il ressemble bien plus qu'à
aucun Lémurien , par la grandeur de
AYE
lethmoïde et de la fosse etliinoïdjle.
Nous avons l';iit celte cnuiniiration
des caractères aaaloiniqucs pour faire
voir laditiorence de leur certitude etde
celle dos caractères c.vtéricius, et non
pas pour contredire certaines vues
de classification.
A tète j)lus sphèrique, à museau
plus pointu qu'aucun autre Rongeur,
l'Aye-Aye se distingue encore des
genres voisins par ses grands yeux di-
rige's en avant; ses oreilles grandei,
luies et transparentes, sont larges à
leur ouverture et rondes en haut;
deux incisives, très-i'ortes et compri-
mées en soc de cliarruc existent à
chaque mâchoire, et sont séparées
par une barre , en haut de quatre,
et en has de trois molaire^, à peu près
cylindriques; ligure étrangère aux
dents des Quadrumanes, toujours qua-
drilatères, mais qui se retrouve dans
les Paresseux et dans plusieurs Eden-
te's. On ne connaît pas encore la ligu-
re de la suriaee de ces molaires.
Les membres de devant sont plus
courts que les postérieurs; il y a cinq
doigts à tous les pieds ; le médius
de la main , très-grèle, est surpassé en
longueur par le quatiième. Cette par-
ticularité, unique dans les Mammifè-
res , a été oubliée dans {es figures de
cet Animal. Au pied.de derrière, le
pouce opposable a un ongle piat com-
me dans les Singes.
Découvert par Sonuerat sur la côle
occidentale de Madagascar , le nom
d'Aye-Aye vient à cet Animal de lex-
clamation d'étonnement des habilans
de la côte de l'Est , quand ils le vi-
rent pour la première fois. Ce l'ait du
cantonnemenL dans une région cir-
conscrite de cette île, d'un être qui
lui est particulier , comme la plu-
part de ses autres Mammifères , est ,
en géographie zoologique , l'une des
preuves péremptoiies que la terre ne
s'est point peuplée par la dispersion ,
à partir d'un point cential , d'un petit
nombre d'Animaux dont les goûts,
d'abord errans , seraient depuis deve-
nus sédentaires.
L'A^e-Aye, dit Sonnera t , ne voif
pas le jour; son œil est roussâtre, ei.
AÏE ii5
fixe comme celui du Chat-Huant. Il
est très-pat esseux , par conséquent
ti'ès-doux. Nous avons possédé le mâle
et la lèmellc; ils n'ont vécu que deux
mois. Nous les nourrissions avec du
riz cuit, et ils se servaient, pour le
manger, deleurdoig! gièle, comme
les Chinois se servent de baguettes.
L'Ayc-,\.ye ne porte point sa queue
droite , mais traînante ; tous les poils
en sont roides comme du crin; eilc
est aussi longue que le corps ; le
reste du pelage est un lainage fauve-
clair, traversé sur le dos par de lon-
gues soies rudes, brunes, et quel-
quefois blanches au bout. La fe-
melle a deux mamelles inguinales.
(a. D..NS.)
A\' EiMIE. Jyi'jiia. bot. phan. Genre
de Pimtcs qui fiit partie de la nou-
velle fa mille des buttneriacées , établie
par R.Brown, et que l'on a jusqu'à pré-
sent incomplètement déc.it. Soi^ ca-
lice est simple, à cinq divisions très-
profondes , ovales, lancéolées, persis-
tantes ; sa coiollç se compose de cinq
pétales irrégulièrement conformés ,
et terminés inféi ieurement par un
onglet très-long et très - grêle , qui
porte à son sommet une lame plane ,
horizontale , élargie , presque tri in-
gulaire, entièrement loudée par son
sommet avec le bord du tube staminal,
Jemanièreàceque leurréunion forme
une sorte d'étoile à cinq branches ob-
tuses. La face supérieure de ces pé taies
est creusée d'une petite fossette longi-
tudinale , au sommet de laquelle on
trouve une glande ovoïde , noire et
pédicellée ; lesétamin®s,aunombiede
dix, sont monadelj^hcs; leur tube est
long , grêle , entièrement confondu
avec le pédicule qi.i élève lovaire, un
peu évajé supérieurement. Des uix
étamines, cinq sont fertiles, situées à
l'extérieur du tube , au-dessous de
chacun des pétales , vers le milieu des-
quels elles semblent insérées; leur fi-
let est court, leur anthère est globsi-
leuse , did\ me, à deux loge» , s'ouvrant
par uu sillon longitudinal; les cinq
autres sont stéi des, eî se montrent sous
la forme de glandes bilobées , sessiie.-)
8'
ii6 AYL
au sommet du tube , alternant avec les
pétales. L'ovaire , qui est longuement
pédicelJé et déprimé , offre cinq côtes
obtuses, chargées d'aspérités ; il est à
cinq loges , qui contiennent chacune
deux ovules , attachés latéralement
vers leur base. Le st\le est simple, à
peu près de la longueur du tube sta-
minal , et se termine par un stigmate
à cinq lobes peu profonds. Le fruit est
une capsule déprimée à cinq côtes,
hérissée , s'ouvranten cinq coques bi-
valves etordinairement monospermes.
On connaît environ quatre espèces
de ce genre , qui toutes sont originaires
de l'Amérique méridionale.
Très-rapproché du genre Commer-
sonia , l'Ayenie s'en distingue par ses
pétales longuement onguiculés et por-
tant une glande , par ses étamines sté-
riles qui sont sessiles , par son style
simple et par son stigmate à cinq
lobes. (a.R-)
AYER. EOT. PHAN. Tunis Murœna-
rum latifolius , Rumph ( Jmb. T. v,
t. 36). Liane d'Amboine, don Ion igno-
re le genre, qui s'élève sur les plus
grands Arbres , dont les fruits sont
mangeables , et dont on obtient , par
incision, une eau abondante dont le
voyageur peut se désaltérer. Ce Végé-
tal peut-il être voisin des Lierres que
les botanistes regardent comme sus-
pects? ou ne se l'apporte-t-il pas aux
Passiflorées? (b.)
AYEZ. EÛT. PHAN. Syn. d'Ail se-
lon Bosc. (b.)
* AYGULA. POIS. Espèce du genre
Coris de Lapécède. P^. Coins, (b.)
AYIRAMPO. BOT. PHAN. (Joseph
de Jussieu.) Espèce de Cactus encore
indéterminée des environs de Cusco ,
au Pérou. (b.)
AYLANTHE. Jylanthus. bot.
PHAN. Genre de la famille des Térc-
binthacées, établi par Desfontaines,
( Mém. de l'Académie , 1786), d'a-
près un Arbre de la Chine que les
auteurs avaient jusque-là pris à
tort pour le PJius succeda>:ea ou
grand Veriiisde Japon. Ses fleurs sont
dioiques ou polygames ; elles piésen-
ÀYO
tent un calice à cinq dents et cinq
pétales creusés en gouttières ; on
trouve intérieurement dans les mâles
dix étamines: dans les femelles et les
hermaphrodites cinq ovaires libres ,
ayant chacun un style latéral et un
stigmate évasé , et plus tard cinq cap-
sules membraneuses, aplaties, allon-
gées, rétrécies aux deux bouts, échan-
crées d'un côté, renfermant au mi-
lieu une graine osseuse , lenticulaire.
Cet Arbre ( figuré Mém. de l'Acad. ,
1786, pag. 270, tab. 8 et tab. 84des
Stirp. de l'Her.), fut nommé Aylan-
tlius glandulosa , à cause des glandes
qu'on observe sous chaque dent aux
folioles de ses feuilles pinnées avec
impaire. Il est aujourd'hui très-com-
mun dans les parcs et les jardins d'a-
grément. On en a depuis fait connaî-
tre une autre espèce , à feuilles pin-
nées , sans impaire , originaire de
l'Inde. C'est r^jj'/a«//i!ws e.vce/sa, Rox-
burgh , Coioni. tab. 20. (a. D. J.)
* AYLOPOIN. POIS. Genre forme
parRafinesque, dans son Ichthyologie
sicilienne , de l'Anthias barbier de
Bloch, Labrus Anlkias, L. Il nous
paraît trop peu différer des Lutjans
de Lacépède pour n'y devoir pas de-
meurer confondu. /^'. LUTJAN. (b.)
AYMARA - POSOGUERI. bot.
PHA?]. Syn. de Fosogueria d'Aublet.
r. SOLENA. (B.)
AYMIRI OU AYMÏRI-MITI. bot.
PHAN. J^. AmIRI.
AYMOUTABOU.BOT. phan. Syn.
de Moutabea guianeiisis , Aubl. p^.
MOUTABÉE. (b.)
AYNITU. BOT. PHAN. (Rumph,
Jmb. T. IV, t. 64.) Petit Arbre des
Moluques, peu connu, dont les feuil-
les alternes, dentées , longuement pé-
tiolées , sont couvertes en - dessous
d'une poussièie blanche épaisse , et
dont le fruit à trois coques fait
présumer que l'Aynitu est voisin du
genre Croton , s'il n'en fait partie.
(B.)
AYOQUANTOTOTL. ois. (Her-
AÏT
naudez. ) Syn. présumé du Loriot à
eu jaune, Oriolus Xanihornus , L.
(DR..Z.)
ÀYOUALALl. BOT. PHAN. Tar er-
reur Ayonalali au mot de notre pre-
mier volume auquel nous renvoyons.
iMèuje chose qu'Agoualaly. F. ce
mot. (u.)
AYODIJNIÏOBOU. bot. iiian.
(Surian. ) A la Guiane. Même chose
iju'Agnauthe. f^. ce mol. (b.)
AYOULIBA. BOT. PHAN. Syn.
à'Eupatoiium calthidifolium , Lanik.
à la Guiane. P". EuPAToiRi:. (i5.)
AYPARHU. BOT. piiAV. (Rumph,
./mb. ï. m, l. io4). Arbre indéter-
miné des Moluques, qui présente celte
singularité , qu'il perd ses icuillos
tons les aus dans un climat oii les es-
pèces indigènes ne se dépouillent
point. (i3.)
AYPI. BOT. PHAN. Plante peu con-
nue, appartenant au genre Cynan-
qiie, /^. ce mot, originane des Antil-
les, selon le Dictionnaire des Sciences
naturelles, et du Brésil, selon celui
de Déteiville. (b.)
AYRA. MAM. Animal de la Guiane
du genre Glolton. ^. ce mot. (b.)
AY"RI. BOT. PHAN. /'. AiRI.
AYRIMIXIZA.POis. (Marcgrave et
Pison.) Syn. de Bodian , Bloch. P^.
BODIAN. (b.)
AY'TIMUL. BOT. PHAN. (Rumph,
Jrnb. T. III, t. 43.) Arbre indéter-
miné des Moluques , dont les natu-
rels emploient le bois pour faire des
peignes et de petites boîtes. (b.)
AYTONIA. BOT. CRYPT. [Hjpoxj"
Ions. ) Forster ( Gênera Plantarum ,
p. i47 ) a donné ce nom à un genre
qu'il a rapporté aux Algues de Lin-
né , mais qui nous paraît appartenir
à la famille des Hypoxylons ,, et
être très - voisin des Sphœria. Sa
description est trop incomplète pour
qu'on puisse décider de l'identité
des deux genres.
L'Aytonia forme des tubercules de
la gi"osseur d'une Lentille sur les ro-
AZA 117
chers. Ces tubercules sont couverts
de poils roides plus ou moins longs ,
et sont remplis de graines pulvéru-
lentes. Quel est le mode de déhis-
cencede ces tubercules? Forster n'en
dit rien. On ne saurait donc décider
si ce sont des Sphœria, ou peut-être
quelque Sclerotium. L'Ay'.onia de
Forster est désignée sous le nom de
Rupinie dans le Dictionnaire de Dé-
tcrviile. (ad. b.)
AYULAN. BOT. PHAN. (Rumph.)
S\n. de Sandojicum indicum. f^.
Sandoric. (b.)
AYUN ou AYUNE. bot. phan.
( Rumph, Amb. T. m , t. 49.) Petit
Arine indéterminé des Moluques,
dont les fruits , semblables à des Pi"u-
nes, sont assez agréables à manger,
mais teignent la bouche en violet.
Son écorcc est si fine et si unie que le
tronc en paraît être privé. (b.)
AYVAL. BOT. PHAN. (Rumph , Amh.
ï.iv, t. 36.) Arbre des Moluques, in-
déterminé, dioïque , qui donne un
suc laiteux, et dont les pousses peu-
vent se manger en guise de légumes.
(b.)
AZABACHE. min. Syn. de Jayet
eu espagnol. (b.)
* AZADARACHENI. bot. phan.
(J. Bauhin. ) Syn. d'Azédarac. V. ce
mot. (B.)
AZADARACHT. bot. ïhan. Même
chose qu'Azédarac. V. ce mot. (b.)
AZADIRACHTA. bot. phan.
Espèce d'Azédarac. P'. ce mot. (b.)
AZAFRAN. BOT. phan. Syn. de
Safran en espagnol. Ou étend ce nom
à plusieurs Plantes , dont quelques
parties teignent en jaune, telles que
\ Escobedia scabrifolia de la Flore du
Pérou. P'. Escobedia. (b.)
AZALA. BOT. phan. Syn. de Ga-
rance chez les Turcs. (b.)
AZALÉE. Azalea. bot. phan. Ce
genre , de la famille des Rhodoracées
de Jussieu, contenait plusieurs espèces
exotiques et une seule indigène , dont
le port est très-disparate et le carac-
Ii8
AZA
tère un peu cliflfcrenl. C'est ce qui a
engagé Des vaux ( Journ. de Bot.) à en
séparer cette dernière et à en faire un
genre noviveau sous le nom de Loi.se-
leiiria. Silon adopte cette division, on
aura donc deux genres au lieu d'vin
seul , et caractérisés de la manière sui-
vante :
LoiSEi^EURiA : calice à cinq divi-
sions égales ; corolle à pevi près en
forme de cloche et régulièrement quin-
quefide ; cinq étnmines insérées par
leiu-s filels au bas de la corolle , dres-
sées et incluses , dont les anthères
s'ouvrent longitudinalement ; style
droit ; capsule à deux loges , quelque-
fois à trois, suivant Gaertncr, et déhis-
cente au sommet. Il ne comprend
qu'imc espèce, Vy'tzalea prucumhens
de Linné, sous-Arbrisseau des Alpes,
dontles liges sontcouchées, les feuilles
opposées e.i 'contractées en leur bord ;
les fleurs en cimes teiminales (/^. La-
marck , lîl. tab. i lo. f. i).
AzAiiEA : calice à cinq divisions iné-
gales ; corolle infundibuliforme , ir-
régulièremen; quinquefidc; cinq éta-
mines insérées sous le pistil , saillan-
tes , dont les filets sont arqués, et dont
les anthères s ouvrent par deux pores
au sommet; slyle recourbé; capsule
à cinq loges. Dans ce genre seront
conservées les es])èces d'Azalea exoii-
ques. Ce sont des Arbrisseaux ou des
sous-Arbrisseaux à fleurs le plus sou-
vent solitaires ;:ux aisselles de feuilles
alternes. On en connaît une de ]ja-
ponie, une du Japon , une de l'Inde,
plusieurs de l'Amérique septentrio-
n:ile. Ce sont celles-ci qu'on a pris
soin particidièremcnt de multiplier
dans les jardins , à cause de la beauté
de leurs fleuis et de leur odeur agréa-
ble. Telles sont les Azalea viscosa,
glauca , nudifiora , etc. Nous cite-
rons encore î'^i. pontica, qui croît
dans l'Asie-Mineure, et dont la co-
rolle, d'un beau jaune, exhale une
odeur que l'on compare à celle du
Chèvrefeuille , mais qui est plus pé-
nétrante, (a. d. j.)
AZAMICOS. OIS. ( Avicenne.) Syn.
de Chardonneret, Fringilla Cai-duelis,
L. /^^. Gros-Bec. . (nR..z.)
AZA
AZARA. BOT. l'HAN. Genre établi
par Rulz et Pavon(7/. Pei: Pr. p. 68.
t. 56), et dédié à un savant Espagnol ,
Don Joseph de Azara. Pxuiz et Pavon
en donnent les caractères sulvans • le
calice monosépale présente de quatre
à six divisions ovales et aiguës, qui ,
réfléchies dans la fleur, se redressent
et persistent autour du fruit. On ne
trouve pas de corolle ; elle paraît rem-
placée par un grand nombre de filets
fins et courts , que les auteurs nom-
ment nectai-.es. Ceux des é lamines
s'insèrent au même réceptacle sur un
cercle concentrique , au nombre de
vingt-dcu\ à trente-six; ils sont plus
longs du double àpeu près, et portent
des anthères arrondies , didymes , à
deux loges, s'ouvrant par une fente
longitudinale. L'ovaire est libre, à
cinq angles peu marqués ; le style su-
bulé , les stigmates sont obtus. Il se
change en une capsule uniloculaire ,
surmontée par le style, pulpeuse et
contenant au-dcdans une seule loge
dont la surface interne est parcourue
dans sa longueur par trois placentas
oiis'attachentdesgi'aines nombreuses.
Ou en a décrit, d'après Ruiz et Pavon,
trois espèces origlna^ires du Pérou et
du Chili, à tiges ligneuses, à feuilles
géminées, inégales , entières ou den-
tée , d'une saveur amèrc; à fleurs odo-
rantes , disposées en corymbe dans
une ejpèce, en épi dans une autre, en
ombelle dans la t; oisième.
Ce gcni c , d'après la description et
les figures qu'en donnent ceux qui
l'ont établi, est très-voisin de Vyl-
batia dont il diffère par la couleur
verte du calice, la forme arrondie des
anthères didymes , la substance char-
nue du fruit et l'absence de stries sur
les graines. Ces deux genres n'ont pas
été classés jusqu'ici avec certitude
dans une famille natinelle. \cntenat
penche à les ranger dans celle des Sa-
mydées qu'il a établie , et ne paraît
arrêté que par l'opinion de Ruiz et
Pavon même, concernant leur analo-
gie avec le Prockia. « La connaissance
)) de l'organisation des graines de ces
» genres et des Chœtocrates , ajoute-
)> t-il , poiura seule déterminer s'ils
Azr:
n ont une [jlus gianùt3 iidiniic avec les
» Rosacées qu'avec les Saniyclccs. »
Mais il y place sans aucun doute \J-
navinga ou Casearia, et L.-C. Rlchai cl
regardait celui-ci comme étant peut-
être congénère de l'Azara. Voisin de
l'A.batia" et des Prockia , il devrait
sans doute prendre place avec ces
goures dans la nouvelle famille des
liixinées de Kunth. (a.d.J.)
AZARERO. BOT. i'ii4N. r'. ÀSA-
RERO.
AZAVAR. noT. piian. (C. Bau-
hin.)Syu. d'Aloës aux Indes-Oricn-
trdes. (B-)
AZE. MA\r. Syn. d'Ane dans le dia-
lecte gascon. 7^". Cheval. (a.d..ns.)
AZEA-COJOLÏ. MAM. (INierem-
berg.) Probablement syn. de Myrnic-
cop/iaga jubata. P". Fourmilier, (li.)
AZEBRE. 5IAM. Syn. dcZcbredans
quelques anciens voyageurs. A'. ('n£-
VAL. (A.D..NS.)
* AZEBUCHE. BOT. piian. Qu'on
prononce AsébiUc/w. Syn. d'Olivier
sauvage dans les parties méridionales
de l'Espagne oii cet Arbre croît na-
turellement. Il y forme des buissons
épais : ses feuilles ,plus vertes que dans
l'Arbre cultivé, sont fort petites ; le
fruit est aussi très-peu considérable.
L'huile qu'on a essajé den extraire
a, dit-on, été amére. /". Olivier.
(B.)
AZEDARAC. Melia. bot. piian.
Genre de la famille des Méliacées , qui
lui doit son nom. Il renferme des Ar-
bres à feuilles pinuées avec impaire
ou bipinnées,à fleurs disposées en pani-
culesaxlllairss: leur calice est très-petit
et quinquefide ; leur corolle composée
de cinq pétales oblongs; leurs filets
sont réunis en un tube cylindrique
terminé par dix petites dents , à la base
intérieure desquelles sont attachées
autant d'anthères , petites , disposées
sur deux ceixles , l'un plus élevé,
l'autre plus bas; il y a un seul style
terminé par un stigmate capité. Le
fruit est une drupe sphérique renfci-
mant une noix sillonnée, à cinq loges
monospérmes.
AZE 1 1 9
Le Slelia Azedaradi. , L. Cavan.
Diss. tab. 107; Lamk. 111. tab. 352.,
croît dans le midi de l'Europe. Il ac-
quiert de vingt à trente pieds d'éléva-
tion. Ses feuilles sont l)ipinnées ; ses
Heurs , de couleur lilas, exhalent une
odeur agréable ; ses fruits sont ronds,
charnus et jaunes. — Le Nelia semper-
vireiis de Swartz, regardé par plu-
sieurs comme une variété du précé-
dent , en diffère par sa tige moins éle-
vée, ses rameaux pli s grêles, ses fleurs
et SCS fruits plus petits, ses folioles
au nombre de sept et ridées. On
le trouve aux Indes et aux Antilles.
— Le jilelia Azadltachta , L. Ca-
van. Disserl. lab. 108; Gaert. tab.
i83 , habite l'Inde. C'est un Arbre ,
toujours vert comme les précédons ,
à flevu s petites et pales , à feuilles une
seule fois pinnées. — Le Melia corn-
posila , qui croît dans l'Inde , se fait
remarquer par la couleur de ses ra-
meaux qui tire sur le noir, et par le
duvet de ses fleurs. (a. d. i.)
Les fruits an Melia Jzeds.iach\>7i-
raisscut avoir une qualité vénéneuse ,
et doivent faire périr le Poisson ainsi
que la coque du Levant , du moins
c'est ce que nous autorise à croire l'a-
necdote suivante dont nous garan-
tissons rauthenticité. Il existe dans la
ville de Santa-Maria-dcl-Puerlo, vis-
à-vis Cadix , une fontaine dont l'eau
contenue dans d'assez grandes auges
de pierre , qu'on avait soin de laisser
toujours iemplics,devint sensiblement
malsaine durant le séjour que fit l'ar-
mée française en Andalousie pendant
la guerre de 1808 à i8i,t. Ces troupes
conquérantes , qui embellissaient les
lieux même oii elles ne comptaient pas
s'établir, avaient planté les environs de
la fontaine de Santa-Maria , d'Azeda-
rachs assez gi'ands, destinés à lui don-
ner c'*e l'ombrage et à parfumer ses en-
virons. Un apothicaire du pays très-
instruit et fort habile botaniste , Don '
F. Guttierez , attribua la mauvaise
qualité de l'eau aux fruits du Melia ,
qui tombaient en abondance dans les
auges , et conseilla d'arracher les Ar-
bres qui les produisaient, ce qui ar-
riva précisément à l'époque de l'éva-
\-2o AZI
cualion de l'Andalousie par les Fran-
çais. La suppression des Azedarachs
lendit à l'eau toute sa pureté ; et le
clergé, profitant de la circonstance,
venant exorciser la fontaine en grande
pompe , comme on la nettoyait , pro-
clama cet événement connue un mira-
cle qui signalait la délivrance de l'Es-
pagne. (15.)
AZÉDARACnS. bot. phan. Même
chose que Méli cées. /'. ce mot.
AZÉDAS. BOT. piiAN. Syn. d'O-
seille en Portugal. " (b.)
AZERBES. EOT. l'iiAN. (Poncet. )
Nom d'une espèce de Muscade sau-
vage, oblongue et sans saveur, dans le
commerce et particulièrement chez
les Hollandais. (b.)
AZEUBO. MAM. (Dapper.) Syii.
de Zèbre en Guinée. /^. Cheval.
(B.)
AZEROLE ET AZEROLIER. bot.
phan. Même cliose qu'Aserole et iVsc-
rolier./^. Alisier.
AZEZ-ALSACMEL. bot. crypt.
Syn. de Marchaiitia polymorpka , L.
chez les Arabes, z-'". Marchante, (b.)
AZIER. BOT. phan. Nom donné
dans les colonies aux buissons ainsi
qu'aux Broussailles, et appliqué par
quelques auteurs au genre Nonatelia
d'Aublet. V. Nonatélie. (e.)
AZIER-MACAQUE. bot. phan.
Syn. de Melasloma racemosa. V. MÉ-
I-ASTOME. (b.)
AZIMA. BOT. PHAN. Lamarck a fi-
guré "sous ce nom (111. tab. S07), et
l'Héritier sous celui de Munetla Bar-
leriolcles (tab. 1 àes Stlrp. iiovœ), un
Arbiisseau qui croît aux Indes et au
cap de Bonne-Espérance. Il est très-ra-
meux; ses l'euillessont toujours vertes,
opposées , aiguës et piquantes à leur
extiémité, et à leur aisselle se trou-
vent une ou plus souvent deux épines,
qui sont ainsi opposées ou verticiliées
par quatre. Les tleurs sont axillaires,
sessiles , solitaires et petites; elles pré-
sentent un calice monosépale, dont
le tube est ventru , et dont le limbe
se réfléchit en trois ou quatre divi-
AZO
sions aiguës et inégales, avec les-
quelles alternent quatre pétales plui
longs qu'elles , également étalés et
linéaires-lancéolés ; quatre étamines,
dont les filets dressés , recourbés au
sommet , épaissis à la base , insérés au
réceptacle, égalent la longueur des
pétales , et dont les anthères sont sa-
gittées et incuinbanlcs ; un ovaire li-
bre , de forme à peu près conique,
terminé par un style court , un stig-
mate simple et aigu. Le fruit est ,
selon Laniarck, une capsule globu-
leuse, à une seule loge, contenant
deux graines orbiculaires et compri-
mées , dont une avorte souvent; et ,
selon GaertnerfilsCpag.247, tab. 225),
une baie à deux loges , dont chacune
renl'ermc une graine unique, à péris-
perme blanc et charnu , logeant à son
centre un eu)l)ryon de même couleur ,
dont les lobes sont orbiculaires; la
radicule infère et courte.
Cette Plante, classée dans la Té-
trandrie Monogynie de Linné, ne
peut l'être encore avec certitude dans
aucune des familles établies. De Jus-
sieu indique son affinité avec les gen-
res 5//jr////o5 et Carisra, dont elle s'é-
loigne d'une autre part en ce qu'elle
est polypétale.Willuenow cite comme
congénères, soiis le nom Ae 3Io/ietia
diacaritha , les Aibrisseaux décrits et
figurés dans les planches 5C et 07 de
YHo/tus rnalabariciis sous les noms
de Kaiiden-Kara et Tsjerii-Kara ,
rapportés par Jussieu au genre Can-
thiuni de la famille des Rubiacées.
(a.d. J.)
AZIMÈNE. BOT. PHAN. C'est-à-
dire, en langue malgache, Bois-
Roiige. Espèce de P'olkameria , selon
Jussieu. (b.)
AZINGANO. BOT. PHAN. Syn.
d'Avtédie, p''. ce mot, dans quelques
cantons du Levant. (b.)
AZIO. POIS. Syn. d'Aiguillat ,
Squalus Spinax , L. r. Squale, (b.)
AZOLLE. ylzolla. bot. crypt.
[Maisiléacées.) Genre établi dans
l'Encyclopédie méthodique par La-
marck , qui en a décrit une seule es-
/[,//. A Z O r.T.E f.mn,:,- l'u,. ?> . JLARS M. V. V. ,/ Vf,^///»/.-
J'AOf.r..l/-iiin,ii.t /./../T-l-H r,r..„.„) JfJItsrLK.I l'Ujïiftiiiica. rn/.f
/,„■.- SAIA-]\[K_ //..//„„/,'. /•;., i IMLrLArUK ,) (r/.,/.„/.:,-.
S.II.IIM.I n.,t.,i,..-. //M Pir.rL.llUJ Crlohnli/ôr.x r.
AZO
pèce sans fructification , sous le nom
d'Azolla filiculoidvs. Willdcnow , qui
paraît n'avoir vu que des fructifica-
tions en mauvais état, lui a donne un
caractère vague qui s'appliquerait
également au geii.e Salvinia; c'est à
R. Brown que nous devons la con-
naissance exacte de la structure de
cette Plante; il en a donné inie des-
cription et une figure excellente dans
ses Remarques sur la botanique des
terres austiales ( tab. lo), mais qui
laisse encore pourtant quelques dou-
tes sur les fonctions des divers orga-
nes de cette Plante.
On trouve aux aisselles des feuil-
les supérieures, et le long de la tige
principale des involucres de deux
sortes , mais également composés
d'une membrane mince , translucide.
Les uns renferment deux capsules
bHoculaires , qui s'ouvrent chacune
transversalement au moyen diuie
sorte de coiife analogue à celle des
Mousses. La loge supérieure con-
tient de six à neuf corps anguleux,
solides, dont l'usage est tout-à-fait
inconnu. Ces corps sont fixés à un axe
central, creux, frangé à son extrémité
supérieuVe , qui sert peut-être d'ori-
fice à la loge inférieure.
Cette loge inférieure paraît fermée
de toute part, et est remplie d'un li-
quide laiteux qui se change ensuiteen
une matière pulvérulente. R. Brow^n
regarde ces sortes de capsules comme
remplissant des fonctions analogues
à celles des étamines.
Les autres involucres sont compo-
sés d'une membrane double, et ren-
ferment un nombre considérable de
capsules sphériques , pédicclléos et
attachées au fond de i'involucre in-
terne. — Les capsules contiennent six
à neuf graines anguleuses , qui ne
semblent adhérer à elles par aucun
f)oint , et dont les radicules font sail-
ie au dehors.
Les Plantes de ce genre flottent sur
les eaux stagnantes, et ont l'aspect
de Jungermannes; elles forment de
petites rosettef, à rameaux rayon-
nans ou pinnés, à feuilles arrondies ou
obovales, souvent membraneuses sur
AZO 13J
les bords, imbriquées plus ou moins
exactement autour de la tige. De
l'aisselle de ces feuilles partent de lon-
gues radicules, qui , comme celles des
Salviuics et des Ijcmna , sont libres
dans l'eau. On connaît quatre espèces
de ce genre : deux habitent la Nou-
velle-Hollande, cesontlesy/^o//a pin-
Jiata {P'. planches de ce Dictionnaire,
Marsi/éacées , f i ) et Jzolla ntbra de
R. Brown ; il n'y a que ces espèces ,
dont la fructification soit connue
exactement. Une troisième se trouve
aux Etals-Unis; c'est \ Jzolla caroli-
/?/'a«adeWilldenow,etunc autre croît
dans différens points de l'Amérique
mériiiionale ; . mais il est probable
que, sous le nom à' Jzolla magella-
//ica , qu'on a donné à cette dernière
espèce, on en a confondu plusieurs.
Ainsi, les éciiantillons , rapportés de
Santa-Fé-de-Bcgota par Bonpland ,
paraissent assez différens de ceux
qui ont été trouvés par Commerson
à Mon te- Video. (ad.b.)
AZOLOTL. REi'T. BATR. /^. Axo-
LOT£.
* AZONOROUTS. bot. i>iian.
Arbre indéterminé de Madagascar ,
dont le bois fort beau et fort dur sert,
selon Flacourt, à fiiire des peignes
et autres ustensiles. (b.)
* AZON-PASSECH. bot. phan.
( Flacourt. ) Arbre indéterminé de
Madagascar, qui pourrait bien être un
Palmier du genre Phœuix. /^. Da-
TIER. (b.)
* AZONUALALA. bot. phan. Pe-
tit fruit rouge de Madagascar , com-
paré par Flacourt à la Groseille, (b)
AZORELLE. Azorella. bot. phan.
Genre de la famille des Ombellifères,
à la fin de laquelle il se place natu-
rellement près d'Hydrocot\le, dans
la Pentandrie Dlgynie, L. , formé par
Lamarck (Encyc. Bot. lllustr. t. 189,
f. 1). Les détails de la fructification
ont été soigneusement représentés par
Achille Richard ( Ann. génér. des
Scienc. phys. T. iv, pi. 2 ), compara-
tivement avec ceux des genres Bolax ,
Fragosa , Bovs'lesia et Spananthe , qui
i^j AZ[J
n'en sont pas moins rapprochés
au'Hjdrocotyle. Ses caraclèi'es sont ;
eurs polygames , ayant les styles
beaucoup plus longs que les pétales ;
le fruit rugueux, presqu'à trois côtes,
couronné par les dents du calice,
ovale et comprimé ; l'ombelle sim-
ple , imparfaite et composée d'un très-
petit nombre de fleurs. L'espèce fort
humble, qui sert de type au genre,
a été rapportée par Commerson des
rives du détroit de Magellan. Gaert-
ner en avait formé avec les Bolax le
genre Càamisis; mais Achille Richard
{/oc. cil.) a bien démontré que le gen-
re, dont il est question, devait êti'e
conservé. (b.)
AZOTE, r. Atr et Gaz.
AZOU. BOT. PHAN. Et tous SCS dé-
rivés en langue malgache. /^. Hazou.
(B.)
AZOUFA. MAM. (VincentyLc-
blanc. ) Syn. d'Hyène aux pays de Fez
et de Maroc. (b.)
AZTATL. OIS. Syn. du Héron
blanc, Ardea alba, au Mexique. P' .
HÉRON. (DR..Z.)
ÀZUCHE. BOT. PHAN. (L'Écluse.)
Même chose qu'Azébuche. T'. ce mot.
(B.)
AZULAM OU AZULAN. ois. Es-
pèce du genre Gros-Bec, Coccothraus-
/es f/a«ea, Vieill. (Oiseaux chant,
pi. 64.) T'. Gros-Bec. (dr..z.)
AZULHINA. ois. Nom portugais
d'une espèce de Bengali. (dr..z.)
AZUL-LEXOS. ois. ( Calesby. )
Syn. du Ministre , Buff. , Emberiza
tja«ea , L. /^. Bruant. (DR..z.y
AZUR. ois. Espèce de Gobe-Mou-
che des Philippines, Muscicapa cœ-
rulea , Lath. V. Gobe-Mouche.
(DU..Z.J
AZUR . BOT , CRYPT . ( Champignons . )
Syn. à' Âgaiicus cyaneus^ Bull, (b.)
AZUR. MIN. Verre coloré en bleu
par le Cobalt , et réduit en poudre ,
dont le degré de finesse est déterminé
par la décantation. Le Verre , bi^oyé
au moulin avec de l'eau , est veisé
AZU
dans un tonneau percé de quatre
trous à des hauteurs réglées, et gar-
nis de robinets. Après un instant de
repos , on ouvre les robinets , et ou
recueille , dans des vases séparés , ce
qui s'en écoule ; on laisse reposer , on
décante l'eau , et l'on fait sécher les
poudres qui prennent le nom d'Azur
de premier, deuxième, troisième et
quatrième feux, suivant qu'elles sont
sorties des premier , deuxième , troi-
sième ou quatrième robinets. — Cet
Azur est emplové à donner l'œil au
linge. L'Azur de Cuivre ou Cendres
bleues artificielles esl un mélange de
Chaux avec du sous-]Sitrale de Cui-
vre , duquel il résulte une combinai-
son de Nitrate de Calcium avec de
l'Hydrate de Cuivre. Cet Azur sert à
peindre les papiers de tentures , etc.
CDR..Z.)
AZUR DE CUIVRE, min. Nom
que l'on donne vulgairement au
Cuivre carbonate bleu. T~. Cuivre
CARBONATE. (G. DEIi.)
AZUR (Pierre d'). MIN. />". Lazu-
LITE.
AZURÉ. REPT. SAUR, et POIS. Es-
pèces de Stellion et de Cyprin. V. ces
mots. (^-^
AZURL ois. Syn. de l'Étourneau,
Si u mus vulgaris , L. /". ÈLtourneau.
(DR..Z.)
AZURIN. ois. Espèce du genre
Brève, Turdus cyanurus , L. 7^.
Brève. (dr..z.)
AZUROR. pois. Espèce du genre
Cœsio de Lpcépède. (b.)
AZUROUGE. ois. Espèce du genre
Gros-Bec, IringiUa biculor, Vieill.
(Ois. chant, pi. 19.) f^. Gros-Bec.
(DR..Z.)
AZUROUX. OIS. Espèce du genre
Bruant, Emberiza cœrulea , L. P^.
Bruant. (dr..z.)
AZUVERT. OIS. Espèce du genre
Gros-Bec, Fringilla tricolor, Vieill.
(Ois. chant.pl. i2o. ) /^. Gros-Bec.
Azara donne ce nom à un Ara ,
Macjocercus glaucus, Vieill. /". Ara.
(T)R..Z.)
HAB
♦ AZUZENA. BOT. l'HAX. Sjn. de
Lis, Lilimn candi dum , L. chez les
Arabes. Mot qui est passé dans l'espa-
gnol , pour dc'signcr la même fleur ,
et duquel est déiivc chez les Jnils,
Arabes d'origine, le nom propre de
Suzanne , significatif do candeur, (b.)
AZUZEINO. BOT. l'iiAN. Syn. de
Cinchona grandiflora au Pérou, (b.)
AZYGOS. Vejne impaire située
<lans la poitrine , au côté gauche de la
colonne vertébrale , communiquant
d'une part avec la veine cave infé-
rieure , soit immédiatement, soit au
moyen de la veine rénale ou de toute
autre veine , et s'ouvrant dans la vei-
BAB ia5
ne cave supérieure, près de l'oreillette
droite du cœur : elle est formée sur-
tout par la réunion de la plupart des
veines intercostales. Comme toutes
les veines , elle ofire quelques variétés
dans la disposition ne ses rameaux ;
elle est quelquefois double , comme
dans les Sauriens. On pense qu'elle
est un moyen de communication
entre les deux veines caves, comme
une seconde route pour le sang de la
veine cave inférieure , qui pourrait
être gcné dans son cours par les fré-
quentes inflammations des orgaiics
qu'il traverse. Jusqu'à quel point
peut - on attribuer à la nature de pa-
reilles prévisions? (b.)
B.
BAAK-ROOSEN. bot. phan. Mê-
me chose qu'Adambe ou Adamboc./'".
ces mots et Lagestroemta. (b.)
BAALA-PALEÏI.BOT. phan. Syn.
à' Lvaria zeylardca. V. TJvaria. (b.)
/BAAINDWORM. int. C'est-à-
dire Ver ruban. Syn. danois de Tae-
nia. /^". ce mot. (lam.-x.)
BAARDINAN. pois. Poisson in-
déterminé des Indes-Orientales , qui ,
selon les Hollandais, a sa màchoiie in-
férieure garnie de filets fort longs.
C'est peut-être un Pimélode. (b.)
BAARS. pois. Syn de Perche en
Hollande. (iî.)
BAARSCH. pois. Syn. de Perche
dans la Poméranie prussienne, (b.)
BAART-MANNETJE. pois. Selon
les Dictionnaires antérieurs ; Syn.
hollandais d'e Surmulet , espèce du
genre Mule. P". ce mot. (b.)
BABA. ois. Syn. du Pélican blanc
en Sibérie, jPe/ecû'/?i/A- Onocrolalus, L.
F^. PÉLICAN. (DR..Z.)
BABAN. INS. Nom donné sur les
côtes de Gênes etde JNice à un Insecte
funeste aux Oliviers, qui paraît être
celui dont Geoffroy a fait le genre
Thrips. P'. ce mot. (b.)
BABATAMBI ou BABATEMBI.
BOT. PilAN. (Surian.) Syn. de Triop-
teris jamaicensis. T^. Trioptèue. (b.)
* BABATU. BOT. PiiAN. Syn. de Ci-
guë selon Adauson. (e.)
BABELA. BOT. PHAN. (Cossigny.)
Acacie indéterminée delTnde, qui
nourrit l'un des Insectes producteurs
de la Laque. (b.)
* BABEURRE ou L AIT-DE-
BEURRE. ;^^ Beurre.
BABGACH. OIS. Syn. de Héron.
yirrlea cinerea, L. chez les Arabes.
J^. HÉRON. (b.)
BABIANA. BOT. PHAN. On trouve
sous ce nom , dans le Botanical Ma-
gazin , un genre nouveau formé de
quelques espèces de Glayeuls etd'Ixia-
Ce genre n"a point été adopté, (a. r.^
* BABIBIRON. BOT. phan. L'un
des noms arabes qui répondent à Ca-
rotte, (b.)
BABILLARD, ois. Syn. de Mus-
cicapa piridis, L. , Merle verd de la
Cai'oline, de Buffon. (dr..z.)
BABILLARD, pois. Espèce du
genre Pleuronecte qui, selon le Die-
iii'i BAC
tionnaire de Déterville , « fait conti-
» nucUement un bruit qu'on peut
» comparer à une personne qui parle
» vite. «Nous ne connaissons pas ce
Poisson. (b.)
BABILLARDE. ois. Espèce du gen-
]-e Bec-Fin , Motacilla Cuiruca , L.
Fauvette babillarde , BufF. pi. cnlum.
58o. Europe, f^. Sylvie. (dr..z.)
BABIROUSSA. mam. Qui se
trouve quelquefois écrit par eri'eur,
Bahiroiisa , Babuosa ,Babirosea ,Ba-
by-mussa ou Babyrussa. Espèce du
genre Cochon. J^. ce mot. (b.)
BABOON. MAM. Syn. anglais de
Babouin , selon Desmarest. (b.)
BABORA. BOT. PHAN. (ÎNicholson).
Syn. caraïbe de Cucurbitacées. f^.
ce mot. (b.)
BABOSA-QUlNADOo bot. phan.
Syn. de Clssus quadraiigulaiis selon
Laniarck, chez les Portiigais de la
côte de Malabar. V. Cissus. (b.)
BABOUCARD. ois. (Buff.) Jlcedo
Ispida', h. , Ispida t>eiitgalensis ,
Briss. Ou applique en général ce nom
à plusieurs espèces du genre Martin-
Pccheur. /^'. ce mot. (dr..z.)
BABOUIN ou PAPION. mam. /^.
Cynocéphale.
*BABOUL. OIS. Espèce de Canard-
Sarcelle d'Egypte , mentionnée par
Forster; c'est V-^nas Ba/bi/l, L. /^.
Canard. (dr..z.)
BABOULI-CANTI. bot. piian.
S}n. de Hacoiirtia sepiaria ,V\.o\h.
Corom. tab. 68. P'. Flacourtie. (b.}
BABUK. MAM. Syn. de Gerboise
chez les Russes. (b.)
BABY-ROUSSA et BABYRUSSA.
MAM. ^. BaBIROUSSA. (B.)
BAC A. BOT. PHAN. Même chose
que Bœa. F", ce mot. (b.)
* BACALADO ou BACHALADO.
POIS. Qu'on prononce Bacalaou. Syn.
de Morue salée en espagnol. (b.)
BACAU ou BACAUVAN. bot.
PHAN. (Canielli.) Espèce de Manglier
des Philippines dont l'Héritier avait
BAC
formé un genre sous le nom de Bru-
guiera. P'. ce mot et Manglier. (b.
BACAZIE. Bacazia. bot. phan. Ce
genre proposé par Ruiz et Pavon ap-
partient au groupe des Labiatiflores
établi par De CandoUe dans la fa-
mille des Svnanthérées , et fait partie
de la Syngénésie Polygamie égale, L.
Voici les caractères qu'on lui assigne :
involucre ovoïde , formé d'écaillés im-
briquées et scarieuses ; phorante gar-
ni de soies ; un seul fleuron central
tubuleux , très-grand et stérile ; envi-
ron huit demi-tleurons situés exté-
rieurement, hermaphrodites et ferti-
les, plus longs que l'involucre, à qua-
tre dents. Leurs fruits , qui sont an-
guleux , sont couronnés par une ai-
grette plumeuse.
Ce geure , encore fort mal connu,
renferme deux esp:.'ccs qui sont de pe-
tits Arbustes originaires des Anaes
du Pérou. (a. r.)
BACBAKIRI. ois. Nom africain du
Gouolek à plastron noir . Turdus zty-
lunus , L. Emprunté du cri bac-ba-ki-
ri qu'il fait entendre. V. PlE-GRlÈ-
CHE. (UR..Z.)
BACCALE. POIS. Espèce de Pois-
son que Thevet dit se pêcher dans les
îles d'Amérique , mais qui demeure
entièrement inconnu. Ce nom est
peut-être une altération de l'espa-
gnol Bacalado. T'. ce mot. (B.y
B ACCANTE. bot. phan. Pour Bac-
chante. J^. Baccharide. (b.)
BACCAREO. MAM. Dont Bacca-
reos est le pluriel. (Gemelli Carrer! .)
Animal de l'Indoustan , que l'on dit
avoir de la ressemblance avec le Daim,
dont la chair a du rapport avec celle
du Porc, et qui , conséqucmment ,
pourraitbienêtrei'Axii. F". Cerf, (b.)
BACCAULAIRE. bot. phan. (Des-
vaux. ) F'. Fruit.
BACCAURÉE. Baccaurea. bot.
PHAN. Loureiro a décrit sous ce nom
un genre de Plantes qui contient
trois Arbrisseaux originaires de la Co-
chinchine , et qui se distinguent par
les caractères suivans : leurs fleurs
BAC
sont apétales , dioïqucs et en épis
allonges ; les màlcs ont un calice
protondéincnt quiiiqucparti , six à
nuit ctainines , et un pistil ludiinen-
tairc ; dans les fleurs Icmellcs , le ca-
lice se compose de cinq sépales dis-
tincts ; l'ovaire est arrondi et à trois
logos; le stigmate est sessile et lenti-
culaire. Le fruit est une baie allon-
gée ou arrondie , d une belle couleur
jaune donie. ( De-là le nom de /^ac-
cau/ea qui a oié imposé à ce genre.)
Les trois espèces décrites par Lourei-
ro ont les fouilles éparscs , ovales,
lancéolées. On les cultive dans les
jardins. Leurs fiuits ont une saveur
aigrelette assez agréable . (a. r.)
BACCHA. INS. Genre de l'ordre
des Diptères , établi par Fabricius
{ SjsL Atitl. ) , et répondant à celui
que Latreille nomme Sépédon. T'. ce
mot. (aud.)
BACCHANTE, ins. ( Geoffroy. )
Syn. de Papilio Dejanira , L. Lépi-
doptère aujourd'hui placé dans le
genre Salyie. P'. ce mot. (n.)
BACCHANTE, bot. phan. Même
chose que Baccliaride.^. ce mot. (a. h.)
BACCH ARIDE ou BACCHANTE.
Baccharis. bot. piiax. Genre de la fa-
milledcsSvnanthérées corymblfères,
placé par H. Cassini dans sa tribu des
Astérées. Il présente des fleurs ordi-
nairement dioïques , surtout dans les
espèces frutescentes ; un involucre
ovoïde, allongé, formé d'écaillcs im-
briquées ; le phoranthe est nu ou
garni de quelques squammules ; les
fleurs mâles sont infundibulifonnes, à
cinq lobes, régulières; le tube anthé-
rifère est saillant; les fleurs femelles
sont tubuleuses,non évasées au som-
met qui présente quatre à cinq petites
dents rapprochées ; le fruit est cou-
ronné par une aigrette simple . ses-
sile , dont les poils sont légèrement
barbus. — Le ^eme Bacchanse.it très-
voisin du genre Coiiyza avec lequel
plusieurs auteurs , et, entre autres,
JDesfontaines, l'ont réuni. Mais il s'en
distingue surtout par ses fleurs dioï-
ques, tandis quelles sont herma-
B AC 1 2 •>
phrodilcs et femelles dans un mê-
me involucre , dans les Conyzcs
qui ont de plus l'aigrette formée do
poils entièromeut simples. On doit
réunir aux Baccharis les espèces du
genre Muliiia de Eluiz et Pavon , qui
n'en différent aucunement.
On compte aujourd'hui plus de
quatre-vingts espèces du genre qui
nous occupe; elles sontdispersées dans
presque toutes les régions du globe,
à l'exceptioQ de l'Europe ; le plus
grand nombre est originaire de l'A-
mcrique australe.
On cultive dans les jardins la Bac-
chande de Virginie ou Séneçon en
Arbre, Baccharis halirnifolia , Ar-
bris.«oau dioïque , de dix à douze pieds
d'élévation ,dont les feuilles sont per-
sistantes, ovales , dentées , blanchâ-
tres, et dont les fleurs, d'un J>lanc
rosé, forment un corymbe terminal.
Il est originaire rie l'Amérique sep-
tentrionale , et passe l'hiver en pleine
terre à Paris. — On cultive également
la Baccharide à feuilles de Laurier
rose , Baccharis neriifulia , originaire
des mêmes contrées , moins élevé que
le précédent, et en difl'érant surtout
par ses feuilles étroites , lancéolées ,
aiguës , légèrement ferrugineuses.
Ses fleurs blanches forment des es-
pèces de grappes terminales. Il de-
mande à être abrité dans l'orangerie
pendant les grands froids. (a. n.)
BACCHAROIDES. bot. vhan.
La Plante désignée d'abord sous ce
nom par Linné dans sa Flora zcy~
lanica , qu'd a ensuite nommée Co~
nyza an/he/mi/Uica, etque Willdenow
a placée dans le genre Venionia ,
forme le genre Ascaricida de Cassini.
V. ASCARICIDE. (A.R.)
BACCHUS. INS. Becmare de Geof-
froy. F. Attelabx:. (axd.)
BACCHUS. pois. Espèce de Pois-
son , mentionnée par Pline comme
voisine de son Asellus qui paraît être
l'jEglefin ou Aigrefin , espèce de Gade.
ï^'. ce mot. (b.)
BACCIENS. BOT. PH.vN. (Mirbil.)
f. Fruit. •
126 BAC
BACCIFER. BOT. CRYPT. {Hydro-
jjhytes.) Genre proposé par Roussel
dans la Flore du Calvados , pour le
Fucus baccatus; il n'a pas été adopté
par les algologues. (b.)
BACCILLAIRE, des Dictionnai-
res précédens.zooi.. T'. Bacillaire,
et dans Goëze une espèce de Tœnia.
/'. ce mot. (b.)
BACGIVORES. ois.Yieillot a don-
né ce nom à sa seizième famille des
Oiseaux S}lvalns, de la tribu des Ani-
sodactyles , qu'il suppose se nourrir
tous également de baies. (dr..z.)
BACCOUCOUHAKECHA ou BA-
COUCOU. BOT. PHAN. Syn. caraïbes
de Bananier. F", ce mot. [B.)
BACEIQ. OIS. S,n. arabe de l'É-
pervicr, Falco JSisus, L. f^. Faucon.
(DR..Z.)
BACELLO. ois. Syn. de Hobereaji
eu Italie, r. Faucon. (b.)
BACHA. OIS. Aigle d'Afrique , qui
doitappartenir à la cinquième division
(les Buses) du genre Faucon, I alco
Bâcha, Latb- Daud . Levail. Orn. d'A-
frique, pi. i5. J^. Aigle. (db..z.)
BACHA DE MER. pois. (Commer-
son. ) Syn. du Triure Bougainville,
de Lacépède. f^. ïriure. (b.)
BACHALA. BOT. phan. Nom arabe
^ Amarantkua oleraceus, L. Espèce
d'Amaranthe fort commune dans pres-
que toutes les parties du globe. f\
Amaranthe. (b.J
* BACHALADO. pois. r\ Baca-
LADO.
* BACH-AMSEL. ois. Sjn. alle-
mand de Sturnus Cinclus , L. /^. Cin-
CLE. (b.)
BACHAO, BACHAS ou BUGHO.
BOT. PHA^. Même chose que Bacau.
/^. ce mot. (b.)
BACHE. BOT. PHAN Glande et pré-
cieuse espèce de Palmier encore in-
suffisamment connue , et qui croit à la
Guyane , sur le bord des rivières et des
ruisseaux , dans les cantons maréca-
geux. On n'en sait que ce qu'en a dit
BAC
AubletfObserv. sur les Palm. Guyan.
p. io3). «La Bâche, dit ce botanis-
te, est le seul Palmier que j'aie ren-
contré de son espèce : son tronc est
fort dur, ses fibres longitudinales sont
noires et solides ; il s'élève à trente
pieds et plus, sur deux et plus de dia-
mètre. Il est comme triangulaiie. Ses
feuilles, en éventail, ont cinq pieds
de largeur. Les fruits, portés sur un
régime très-branchu et lort grand ,
sont lie la grosseur d'une pomme
moyenne; leur coque est lisse, ver-
nissée et comme couverte d'écaillés. »
Une pareille description, toute incom-
pletequ'eileest,autoriserai( à regarder
la Bâche comme appartenant au même
genre que le Raphia de Madagascar ;
mais Kunth {in Ilumb. et Bonp.) la
rapproche du 7î/aca/ic/a. Le fruit four-
nit à la nation des Maies un aliment
qu'Auidet compare au pain. Son tronc
sert à la construction des carbcts ; le
pédicule ou slipe des feuilles, à bor-
der les bateaux. Le fil qu'on tire des
folioles est très-fort ; on en fait des ha-
macs et des pagnes. Les Perroquets
sont friands de son fruit, et c'est sur
cet arbre qu'on leur tend ordiuaire-
ment des pièges. (b.)
BACHEBO. ors. Syn. vulgaire du
Pivert , Ficus viridis , L. f^. Pic.
(DR..Z.)
* BACHENIN. BOT. phan. (Savi-
gny.) Syn. de Nympkœa cœruLea chez
les Arabes. (b.)
BACHFOi^E. pois. Syn. de Truite
dans quelques parties de l'AUemagiie.
V. Sauma. (b.)
BACHI-BACHA ou BACHI-BA-
CHI. BOT. PHAN. Arbre de Madagascar
qui paraît être une espèce de Musca-
dier, (b.}
* BACH-STEÏZE. ois. Syn. alle-
mand de Motaciila fulva, L. V. B>:r-
GERONETTE. (b.)
BACILE. Ciitlimum. bot. puan.
Famille des Ombellifères , Pentandiie
DigMiie, L. Ci; genre piésente les ca-
ractères suivans : son involucre et ses
involucelles sont composés de plu-
sieurs folioles ; les pétales sont d'un
BAC
•blanc jaunâtre, un peu roules ; le fruit
«st ovoïde , couronné par les dcnlsdu
calice; il est spongieux et sti ié. Ses
fleurs forment des onibclics hémis-
phériques , coMiposées d'un grand
nombre de rayons.
La Bacile maritime , Crithmiun
maiilimum , L. . vulgairement aj. pelée
Perce-Flcrrè ou Fasse-Fieire , croît
sur les rochers au\ bords de la mer;
on la cullive quelquefois dans les jar-
dins. Ses feuilles sont épaisses, char-
nues et profondément découpées: on
les confit au vinaigre avec l'Eslragon.
Les trois ou cjuatrc e.-;pèces dont ce
genre se compose ont élé dispeisées
par Sprengel dans plu.sieurs autres
Ëenres. Ainsi le Critluniim latlfulium,
I. Suppl. , ou Crithmiun canarienne ,
Cav. , est placé parmi les Tenoria. Le
Critkmiim py rcnauum de Forskalh est
rapporté à Wl/hamanta , et enfin le
Critlimuni !naritimunici,{, pour le célè-
bre professeur de Hall, une espèce du
genre CacJirys. F . ces mots. (a. k.)
BACILLMRE. Bacillaria. inf.
Genre très-ambigu , foimé dabord
par Millier, et que cet habile obser-
vateur réunit par la suite aux Vi-
brions , sans qu'on en puisse trop
expliquer la cause, puisqu'il n'existe
aucun rapport naturel entre ces êtres.
Les Vibi ions son t certainemen-t et uni-
quement Animaux ; le genre Bacil-
laire paraît d'une animalité douteuse ,
et nous avons long-temps hésité à le
confondre entre nos Arthrodiées ,
parmi les Nématoplates ,lcs Dia tomes
ou les Achnantes. /'. tous ces mots.
L'autorité de Millier nous détermine
à laisser le genre dont il est question
dans les dernières limites d'un règne
dont il est comme l'une des plus im-
parfaites ébauches, mais ou il devien-
dra le type d'une petite famille. V.
Bacillariées.
Les caractères du genre Bacillaria
sont : Animalcules mYcroscopiques ,
dont le corps linéaire , simple , cylin-
drique et égal dans toute sa longueur,
s'adapte, dans les espèces sociales ,
à celui de 1 individu voisin , soit
dans toute sa longueur , soit par
BAC IL.-
l'une lie ses extrémités seulement, de
manière à présenter dans leur réu-
nion, une figure carrée, une longue
ligue articulée ou diversement bri-
sée , enfin toute autre disposition in-
termédiaire. Ce genre est assez nom-
bieux en espèces ; nue seule était
ju.squ'ici connue; Millier l'observa le
premÎLV en grande abondance sur
\Ulva latissima des rives de Danc-
marek ; nous l'avons revue sur la mê-
me Plante ainsi que sur d'autres 11 y-
drophytesdans l'île de Sud-Bcweland
en Zélande.
Bacillaire pauadoxale , Ba-
cillaris. paradoxa , Rlilll. , Kleine ,
S/iiiffen. Nou. act. SlucA. T. i. tab.
). f. 1-8. Gmel. Sjnt. nat. xiii.
T. 1. part. 4. 5900; T'ibrio [paxil-
lifer)Jlavescens , paleis giegariis mul-
tifariam ordinatis , Miill. In/', p.
54. t. 7. fig. 3-7. Vibrion l'orte-pieu
Encyc. Vers, illustr. p. ii. pi. [1.
f. 16-20, d'après Mïdler. ( /^. pi. de
ce Die. Bacillariécs, fig. 1 . ) C'est avec
la lentille d'une ligne de foyer que
l'on commence à bien reconnaître
toute la singularité de ccfteproduction,
dont nous n'a vous pas vu plus que Mill-
ier des individus séparés de leur série ,
et exerçant séparément les mouve-
niens à l'aide desquels ils raccourcis-
sent, allongent et brisent les figures
qu ils se donnent en commun. Le
Baccillari communis, N. , est l'espèce
la plus commune dans les eaux dou-
ces des environs de Paris.
Le genre Bacillaire est facile j'C^dis-
tinguer des Echinelles qui sont coni-
ques ou amincies par un bout , ainsi
que des Lunulaires et des Navicules
qui sont amincies par les deux extré-
mités. Il n'offre aucune espèce de rap~
port avec i'Arthrodie de îlafinesque.
f . tous ces mots. (R.)
* BACILLARIEES. inf. Fa-
mille obscure dont nous proposons
l'élablissement dans les dernièies li-
mites du Règne Animal , parmi les
êtres m\croscopiques, improprement
et provisoirement nommés Inf usoires;
elle se composera d'Animalcules,
dont les uns sont doués de mouve-
128
BAC
mens individuels très-décidés, et les
autres de mouvemens qui ne s'exei-
■cent que dans une sorte de réunion
sociale d'individus diversement grou-
pés. La plupart des Bacillariées ont
cie tels rapports d'apparence avec la
première division de nos Ai tluodiées,
les Fragillaires , qu'il est, au piemier
coup-d œil , difficile de les en distin-
guer : mais im plus grand dévelop-
pement de vie animale nous paraît
légitimer la séparation. Leurs carac-
tèies consiitenl dans leur coips trans-
parent , roide et ne pouvant jauiais
se donner de mouvement anguin ,
mais nageant et agissant par balan-
cement et par glissement. Ce co.ps
est cylindrique ou comprimé sur un
seul côté ou sur les deux , égal ou
aminci aux extrémités, linéaire , cu-
néiforme , aigu , tronqué ou ob:us,
en général marqué de points globu-
leux ou 'Je teintes jauncàtres. Les
génies qui composent notre famille
des Bacillariées, et à l'article des-
quels on trouvera de plus amples
détails, seront répartis dans les Ceux
ordres suivans :
f Corps de chaque individu parfai-
tement simple.
Cf. Vivant souvent en sociélé.
I. Bacili.aire , Bacillaria. Mull.
(7^. pi. dece Dictionnaire, Bacillariées,
fig.i). Corps linéaire, cylindrique, égal
dans toute sa longueur, adapté à celui
de l'individu voisin , soit dans cette
longueur, soit par l'une des exti émî-
tes seulement. Le P^ibrio paxilliferA<t
Millier, Inf. p. 54. t. 7. f. 5 — 7 , est
le type de ce genre, dont les espèces
sont indifféremment d'eau douce ou
marines.
II. EcHiNELLE , Echinella, ( P'. pi.
de ce Dict., Bacillariées, f. 2). Lyngbye
adonné ce nom au dernier genre qu il
établit dans son excellent ouvrage sur
les Algues aquatiques du Danemarck
comme une sorte de Chaos oii cet au-
teur semblait confondre des êtres dont
la véritable organisation lui échap-
pait. Nous l'avons restreint à l'un des
genres de notre famille des Bacilla-
riées , dont les caractères consistent :
en un corps cunéiforme , transpa-
BAC
rent, nageant isolément, ou se col-
lant à d'autres individus de manière
à paraître doubles, triples ou eu forme
d'éventail ; les Echinellcs se fixent par
l'une de leurs e\tiémités sur quelque
corps étranger, quand l'unimal , ne
nageant plus , devient immobile ;
fixées sur desConfeives elles ont causé
l'erreur des auteurs de la P'iore da-
noise, qui ont figuré comme des es-
pèces nouvelles du genre Conferve ,
dans plusieurs planches de leur belle
collection , des individus figurés ail-
leurs sans Echinelies païasites et
sous d'autres noms. \^ Kchiaella cu-
neata, de LyngbjC est le type de ce
genre.
/S Espèces vivant toujours isolées.
III.Mavicule, Nauicula,"^. {V. pi.
dece Dict., Bacillariées, fig. 5). Ce nom
estempruntédela forme des Animalcu-
les auxquels nous l'appliquons, et dont
le corps ressemble à une navette de
tisserand ; ce coips linéaii c , compri-
mé, au moins sur un côté, est aminci
aux deux extrémités. Le J^ibrio tri-
punctalus de Miiller est le type de
ce genre, dans lequel rentre i'Èc/ii-
nclla acuta de Lyngbye , et l'Animal-
cule que GalUon , observateur exact
de Dieppe , a reconnu être la cause
de ce qu il appelle T'iridilé des Huî-
tres. T. ce mot.
IV. Lvjsvt.i'sv., Lunulina,^.[P'. pi.
dece Dict., Bacdlariées, fig. 4j. La fi-
gure qu'affectent les Animalcules de
ce genre leur a mérité le nom par le-
quel nous les désigucions désormais.
Moins agile^ que ceux du genre pré-
cédent, lis doivent peut-être limmo-
bilité qui leur est le plus ordinaire à
cette courbure par laquel'o leurs mou-
vemens sont gênés ; ils sont simples ,
amincis aux extrémités , comprimés
et contournés en forme de croissant.
Quelques espèces de ce genre sont
vertes, et ce sont les seules de cette
couleur parmi les Bacillaires. Le f'^i-
brio Lunuia de Miiller est le type de ce
genre dans lequel rentrent les indivi-
dus représentés par Lyngbye , dans le
bas de sa fig. 6', pi. 70 , sous le nom
A'Ec/nnella oLivacea.
ff Corps de chaque animalcule co-
BAC
nique, et porté sur un stypc simple
ou rameux dont il se détache pariois.
Un seul genre rentre jusqu'ici dans
cette section.
V. Styllaire, Siyllaria,'^. {V.
pi. de ce Dict. Bacillariées, f. 5). Dra-
{)arnaud avait donné ce nom, dans
a correspondance que nous entre-
tenions, a nne multitude d'Infusoi-
res qu'il découvrait en répétant les
observations que nous lui communi-
quions , et qui toutes étaient des
Bacillariées. En divisant cette famille
en groupes , nous avons restreint le
nom de Styllaires à l'un de ses gen-
res , dont les caractères consistent
en un stipe translucide, inarticulé ,
simple, ou divisé en deux ou trois
branches , à l'exti-émité desquelles
se développent des corps cylindri-
ques , cunéiformes ou seuiblables
aux urnes d'un Splachnum ; corps
qui , se détachant à une certaine
époque , nagent avec plus ovi moins de
vélocité. On pourrait considérer les
Styllaires comme des Echinelles sti-
pitées. Les Echine/ la geminata, pa-
radoxa et cuneata de Lyngbye ren-
trent dansée genre que nous eussions
placé dans la di^nsion des Zoocarpées
ne noti'e famille des Arthrodiées, àcôté
d'Anthophysis, si les Styllaires n'é-
taient entièrement dépourvues d'arti-
culations dans toutesleurs parties, (b.)
BACINET ou BASSINET, bot.
PHAN. Syn. de Ranunculus bulbusus,
L. P^. Renoncule. (b.)
* BACIUCCO etBATICULA. (Cœ-
saIpin.)Syn. àeCrithmum maritimum ,
L. P^. Bacile. (b.)
BACKELYS ou BAKELEYS. mam.
Nom que donnent les Hottentots à
des Bœufs d'une race particulière, que
Kolbe dit être employés à la garde
des troupeaux , comme les Chiens le
sont dans la plupart des autres con-
trées du globe. P~. BoEur. (b.)
BACK.ER. OIS. C'est-à-dire Béque-
teur. Syn. suédois d'une espèce d'Hi-
rondelle de mer. /^. Sterne. (dr..z.)
BACKLAN ou BACKLANI. ois.
Syn. de Cormoran, Peleca/ius Cai-
BAC 129
bo ,h. en ïartarie. F". Cormoran.
(DU..Z.)
BACKRA. pois. Syn. suédois de
Truite. P^. Saumon. (b.)
BACONE. Baconia. bot. phan.
Genre établi par De CandoUe (An-
nales du 3Ius. 9. p. 220) dans la fa-
milledesRubiacéeSjTétrandrieMono-
gynie, L. pour un Arbrissea u originai-
re de Sierra-Leone, dont les feuilles
sont opposées , les stipules réunies en
gaine à leur base , et dont les Heurs
Ibrmcnt une sorte de corymbe termi-
nal , composé de pédoncules tricho-
tomes. Ses caractères distinctifs sont :
un calice urcéolé à quatre lobes , sou-
dé avec l'ovaire qui est infère; une
corolle régulière infundibuliforme ,à
limbe ouvert et quadriparti , ayant
l'entrée du tube garnie de poils assez
longs. Les quatre étainines sont pres-
que sessiles ; leurs anthères sont lon-
gues et saillantes ; l'ovaire est sur-
monté d'un style et d'un stigmate
simples ; le fruit est une baie presque
sècHe, renfermant deux graines con-
vexes du côté externe , planes du côté
interne.
Ce genre a du rapport avec les gen-
res Faramœa d'Aublet, Ixora, L. et
Papetta, L. P-'. ces mots. (a. r.)
BACOPE. Bacopa. bot. phan. Au-
blet a décrit et figuré ( Guy an. i . p. 1 29.
t. ^<Ji),so\xs\enoinAe Bacopa aqiiatica ,
une petite Plante originaire de laGuya-
ne , oîi elle croît sur le bord des ruis-
seaux, etdontles tiges sont herbacées,
les feuilles opposées en croix et am-
fdexicaules, les fleurs pédonculées, so-
itaires aux aisselles des feuilles. Cette
Planteconstitue un genre distinctdans
la famille naturelle des Portulacées.
Le genre Bacope offre pour caractè-
res : un calice à cinq divisions inéga-
les , dont la supérieure est plus gran-
de ; une corolle raonopétale régulière,
à cinq lobes, portant cinq étamines,
dont les anthères sont sagittées ; l'o-
vaire est à une seule loge, et sur-
monté d'im style et d'un stigmate
simples. Le fruit est une capsule glo-
buleuse, uniloculaire, renfermant un
assezgrandnonibredegraines. (a. u.)
1 oo BAC
BACOVE. BOT. PHAN. Viiricté de
Banane. T. ce mot. (b.)
* BACTRIDIUM. bot. crypt.
{Mucédinées.) Genre établi par Kunze
qui lui donne le caractère suivant:
sporidies nues, agrégées, oblongues,
transparentes aux deux extrémités ,
remplies de sporules réuniesen masse,
grumeleuses vers le centre , insérées
sur des filamens rameux , articulés ,
rampans, tronqués au sommet , deve-
nant ensuite libres et épars à leur sur-
face. Kunze n'en décrit qu'une espèce
à laquelle il donne le nom de Bactri-
diumjîavuvi. Elle forme sur les vieux
troncs d'Arbres des taches jaunes, ir-
régulières , souvent presque globu-
leuses , compactes ; les sporidies sont
oblongues , ovales , obtuses ; les fila-
mens sont peu rameux, à articula-
tions assez éloignées. — Kunze en a
donné une figure dans son Fascicule
d'observations mycologiques , tab. i.
fig. 2. (AD.B.)
BACTRIS. BOT. PHAN. Genre éta-
bli par Jacquin da\isla famille des Pal-
miers,quise composede trois à quatre
espèces dont les caractères génériques
sont les snivans : fleurs monoïques ,
réunies dans un même spadice , les
fleurs mâles ayant un calice double ,
chacun à trois divisions profondes, et
sixélamines attachées au plus intérieur
des deux calices. Dansles fleurs femel-
les , le calice intérieurestà trois dents;
l'extérieur, beaucoup plus petit, est
également tridenté ; l'ovaire est à trois
log 3, et se termine supérieurement
par un style très-court , trifide à son
sommet. Le fruit est une drupe à une
seule loge , par l'avortement des deux
xutres; l'endocarpe osseux est percé
le trois trous à sa partie supérieure.
Toutes les espèces de ce genre ont
les frondes pennées et le régime raml-
lié , enveloppé dans une spathe mono-
])hylle. Ces espèces sont le Bactris
l'iajor et le Bactiis wZ/io/- décrits par
îacquin ; le Bactris miiiima de Gaert-
i.ex , dont Mayer a fait son genre As-
irocarYum , P'. ce mot , et le Bactris
sfcsipaes , décrit récemment par Hum-
■ oldt et Bonpland. Ces quatre espèces
BAC
sont originaires de l'Amérique méri-
dionale, (a. r.)
BACTYRILOBIUM. bot. phan.
Genre formé par Wiildenow aux dé-
f>ens des Casses pour les espèces dont
e fruit est rempli d'une substance
pulpeuse , ou divisé par des aiticula-
tions que séparent des cloisons trans-
versales. La Casse des boutiques ,
Cassia Fistula , en fait partie. 11 n'a
pas été adopté, f^. Cassk. (b.)
BACULITE. Baculites, moll.
ross. Genre de Céphalopodes de la
famille des Ammonées, It. ce mot,
institué par Laniarck(Mém. de la Soc.
d'Hist. natur. de Paris et An. s. vert. ,
i"^ édit. p. loo), pour des moules in-
térieurs de Coquilles multiloculaires,
à cloisons fcuillelées , observés uepuis
très-long-terapspar les naturalistes , et
qui ont les plus grands rapports avec
lesAmmonites.Ces Fossiles, singuliers
par leur forme cylindrico-conique et
par leur longueur, furent long-temps
un suietd'énigme,et ils ont reçu dif-
férens noms d'après les idées d'ana-
logiequ'ils ontfaitnaître auxpremiers
observateurs.
Sclieuchzer {Lithogr. helv. , p. Sg ,
f. 82 ^eiOiyctogr.helv., p. 029, f. i63)
nomme la Baculite Ceratoides articu-
latus. Klein ( Oryctogr. gedanensis )
l'appelle Ammonites cyliudricus; il la
désignait aussi quelquefois par l'épi-
tliète de Lapis Sphingis (d'après le ba-
ron de Zorn , cité par Walch , Pétrif.
de Knorr). Langlus a figuié, pi. 21 ,
des articulations d'une assez grosse
Baculite ; ses figures ont été copiées
par Bourguet (Tr. des Pétrif. , tab. 49.
f, 01 3 à 01 5), qui y a ajouté le dessin
d'un autre individu plus petit , offrant
plusieurs articulations réunies, du ca-
binet de Stadler de Neufchâtel. Lan-
gius etBourguet appellent cesFossiles
Spondylolites ou T-^ertèbr-es fossiles ,
dénominations déjà employées avant
eux ; ils les regardent comme des
Pierres formées ou moulées dans des
cellules de Cornesd'Ammon. — Knorr
et Walch les placent avec les Ortho-
céi'atites, ainsi que le Catalogue de Da-
vila , dans lequel , d'ailleurs , l'anale-
BAC
gie des lîaculites avec les Animoiiitcs
est bien reconnue, et oii l'on trouve
LUC fîi^'uie assez, conecle d'un grand
individu qui venait de la IVoniiandic
(Cat. deDavii.a,tom. m, p. 66, art. 90,
pi. 1 1. f. D. d). — De Hupsch eiut ce-
pendant, après tous les naturalistes
que nous verrons de citer, et dont il in-
dique lui-même une partie, avoir fait
une importante découverte qu'il célè-
bre avec emphase (Nouv. Découverte ,
de quelques Testacés , etc., sect. it ,
S. 75 etsuiv. ,tab. iv).La figure qu'il
onne de la Baculitc est assez passable.
Il l'avait trouvée à Saint-Salvador
sur la Louisben
piès d'Ai\-la-
Chapelle, et en avait reçu de Samt-
Picrre pri^ Maëstricht. Il l'appelle
Homalocéi'atile , Tubalile cloisonnée
et toliacée , Tuyau chambré , conique
et feuilleté , et aussi Ammonite droit
{.Imrnonites reclus).
Tel était létat de nos connaissances
sur les Baculites, lorsque Faujas, en
ayant rencontré dan.s les Cryptes du
plateau de Saint-Pierre, en remit quel-
ques exemplaires à Lamarck qui en fit,
sous ce nom , un nouveau genre (Mtm .
de la Soc.d'Hist. natur.) :puis il la dé-
crivit et la fit figurer dans son grand
ouvrage surl'histoire naturelle de cette
montagne (p. 100, pi. 21). Faujas rap-
porte dans cet ouvrage les observa-
tions de quelques naturalistes sur les
Baculites , et surtout celles du baron
de Hupsch : il paraît penser qu'on ne
doit pas en faire un genre distinct des
Ammonites.
Le genre qui nous occupe a été adop-
té , depuis Lamarck , par de Roissy ,
Montfort , Bosc , Duveinoy , etc. Mont-
fort a reconnu , je crois , le premier ,
l'existence d'un siphon , mais il le dit
être central, quand il est, au contraire,
latéral. Il forme (Conchyl. tom. 1, p.
347) un genre distinct sous le nom de
Tiranite pour une pétrification déjà fi-
gurée par Knorr, et qu il a trouvée
dans la montagne Sainte-Catheiine
près Rouen. Ce genre ne nous paraît
pas assez distinct des Baculites pour
en être séparé; il est d'ailleurs peu
connu encore , nous ne l'avons même
jamais vu. Ijcs individus de Knorr cl
BAC i5i
de Klein venaient des environs de
Dantzick , et il n'est pas certain que ,
malgré son assertion, Montfort l'ait
trouvée à la montagne de Sainte-Ca-
therine, en sorte que Ton ne peut que
placer ce genre avec doute, connue
sous-genre des Baculites. Nous sui-
vons , en les réiuiissant ainsi , l'exem-
ple d'Ockcn et de Desmarest.
Le premier de ces autems place les
Baculites dans la famille des Lituiles,
très-loin des Ammonites, et n'en liùi
qu'un seul genre avec les Batolites,
de la famille des Uippiuitcs , les Ra-
phanistres, de celle des Orthocères, et
la Tiranite ^Le/irù derZou/.. p, 523).
Le second, dans un très-beau Mé-
moire inséré dans le journal de Pliv-
sique (juillet 1817), montre que les
Baculites ont un siphon latéi-al ; il
rectifie les caractères génériques im-
posés à ce genre par Lamarck , et
fait connaître de nouvelles espèces
dont il donne de bonnes figures. —
Schweigger {Handb. der Natutg. , p.
752) ne fait des Baculites qu'une des
nombreuses divisions de son genre
Argonaute. Goldfuss ( Handb. der
Zool. , p. 678) en fait , d'après Cuvier
(Règn. An. , t. 2. p. 074), une coupe
du genre Ammonite , ce qui est beau-
coup plus rationel. Si aux indications
f)récédentes , on ajoute l'article Bacu-
ite du Dict. des Se. natur. , on aura
l'ensemble des renseignemens à con-
sulter sur ce genre de Fos.siles. On ne
connaît que leurs moules, jusqu'ici
on n'en » point rencontré qui eussent
conservé leur test , pas même en par-
tie , comme cela arrive chez les Am-
monites. Les articulations de cesmou-
les , plus ou moins sinueuses sur leurs
bords , sont le plus souvent profondé-
ment lobées , comme dans les Cornes
d'Ammon, et leurs lobes sont décou-
pés en feuilles de persil ; l'engrenage
qui en résulte maintient ordinaire-
ment se al la réunion de ces articula-
tions qui, n'étant point soudées les
unes aux autres , sont mobiles et se
séparent avec facilité. Cette construc-
tion pouvait, en effet, les faire pren-
dre pour des Vertèbres fossiles , dans
un temps oii l'observation était moins
i32 BAC
éclairëequ'aujouni'hui.On trouve des
morceaux de Baculites qui préseutent
trente ou quarante articulations mo-
biles, et qui ont jusqu'à 3 et 4 pouces
de longueur. On juge alors par la pro-
gression nécessaire du cône , toujours
plus ou moins tronqué , ce qui lui
manque , et l'on est frappe de trouver
que quelques Baculites vertébrales
f)Ouvaient avoir jusqu'à 2 pieds de
ongueur sur un diamètre de 1 8 lignes
à la base du cône. D'autres espèces plus
grosses font présumer une longueur
de près d'un mètre. Si l'on fait atten-
tion alors qu'en admettant la seule
supposition que l'analogie avec la spi-
rule puisse faire admettre, savoir, que
le test des Bacidites était en partie ou
peut-être entièrement contenu dans la
fiortion postérieure du corps du Mol-
usque, celui-ci devait avoir, y com-
pris sa tête, une longueur considéra-
ble , peut-être de 6 à 8 pieds pour les
grosses espèces de ce genre , dont la
race parait être anéantie , comme
celle de toutes les Ammonées.
Desmarest , dans le Mémoire cité
plus haut, décrit plusieurs espèces de
Baculites : l'une d'elles, la B. gigan-
tea, doit être reportée au genre Ha-
mite , selon Defrance , qui a observé
des individus chez lesquels la cour-
bure est sensible , et qui , d'abord ,
l'avait décrite sous le nom de^. Cy-
lyndracea; cette espèce devait avoir
plus d'un mètre de long. J^. Hamite.
La B. Xnorrianaàe Desmarest forme
le genre Tiranite de Montfort ; enfin
ses B. dissimilis et vertebralis parais-
sent avoir été considérées par La-
niarck et Defrance comme une seule
et même espèce.
Les caractères du genre Baculite
sont : test droit, cylindrico-conique^
toujours comprimé ; articulations lo-
bées ou simplement sinueuses ; siphon
latéral situé à l'une des extrémités du
grand diamètre de la coupe transver-
sale.
f Cloisons lobées , feuilletées et imbri-
quées sui' leurs bords.
P'' sous-genre. Baculite , Baculi-
tes , Lamarck , Montfort , etc. Homa-
locératite , Hupsch".
BAC
B. VERTÉBRALE , B. vertebraUs ,
Lam. , Mém. de la Soc. d'Hist. natur.
et An. s. vert. , i"^^ édit. p. io5 ; Fau-
jas , Hist. nat. de la montagne de Saint-
Pierre , p. 100. pi. 21 . f. 2,5; Desma-
rest , loc. cit. Bac. de Faujas , B. ver-
tebralis , pi. 2. f. 7 et 8; Davila , Catal.
tom. 3. p. 66 art. 90. pi. 11. f. D. d.
— Cette espèce est la plus commune.
Sa forme estcylindrico-coniquejmais
le cylindre est aplati , et la dépression
étautplusforle latéralement jversl'ex-
trémité de l'axe oiise trouve le siphon ,
il s'ensuit que le côté de ce siphon
offre une carène aiguë, tandis que le
côté opposé est arrondi. On vtiouve ,
dit Defrance , comme dans les Ammo-
nites et les Nautiles , une ^^ernière
loge sans cloisons. Le ieû a dû être
originairement très-mince , vu le peu
d intervalle qui reste entie les cloi-
sons. On trouve sept lobes aux bords
des articulations , trois de chaque cô-
té, et un plus petit, presque partagé
lui-même en deux , et situé à l'extré-
mité de l'axe oii est le siphon.
On ne peut rapporter qu'avec doute
à cette espèce les figures de Scheuch-
zer, dont les originaux ont été trou-
vés en Suisse , et celles de Langius ,
de Bourguet et du baron de Hupsch.
Les individus que nous possédons
des environs d'Aix-la-Chapelle sont
beaucoup plus gros. Ils appartiennent
à un terrain plus ancien que celui
de la montagne de Saint-Pierre , et
pourraient , comme ceux de Langius
et de Bourguet, appartenir à une es-
pèce distincte.
Baculite dissemblable , B. dissi-
milis, Desmarest , loc. cit. , p. 7. pi.
II. f. 4 , 5 , 6. Celle-ci ne diffère peut-
être pas de la précédente , et c'est l'o^
pinion de Defrance, Les deux côtés ,
n'étant peut-être pas également bien
conservés , ont pu présenter des dif-
férences dans la forme des articula-
tions , comme nous l'avons vu sou-
vent dans l'espèce précédente. En pla-
çant le siphon devant soi, dit Des-
marest , on voit que les sutures de la
partie de droite sont très-ramifiées ,
en forme de feuille de persil , tandis
que celles de la partie gauche cousis-
BAD
tent dans de simples lobes, dont les
inlen'allcs sont munis d'une très-lé-
gère pointe , qui rend comme bilobée
la partie correspondante de l'articula-
tion inférieure à celle qu'on observe.
— On ignore sa patrie ; mais Uesma-
rest croit qu'elle vient des environs
de Vérone.
ff Cloisons seulement sinueuses sur
leurs bords.
IP sous-genre. Tiranite , Tirani-
tes, Montfort {Conchyl. t. i. p. 546)}
Bacidite, Desniarest, Ocken.
B. DE Knorb,^. Anorriana,ï)es~
mai'est, lac. cit. , pi. ii. T. 5. Klein ,
O/jctogr. pi. m. f. 2 et 5. Walcb ,
Petrif. de Knorr, t. iv, suppl. p. i20i .
Ï\. XII. f. là 5. Tiranites gigas , Mont-
brt, loc. cit. Celle-ci est fort rare.
Klein et Walch la citent aux environs
de Dantzick, et Montfort à la monta-
gne Sainte-Catherine près de Rouen.
Elle est très-remarquable par sa taille
et sa compression excessive. Son grand
diamètre transversal , dit Desmarest ,
aom,o67,etlepetit ora,023 seulement.
Walch croit avoir trouvé un vestige
de siphon dans l'individu figuré par
Klein , et il est à croire qu il n'est pas
central, ainsi que Montfort l'avance
avec aussi peu de fondement , sans
doute ,que pour les Baculites. Les su-
tures sont peu apparentes , parce que,
selon Desmarest , le test semble'exis-
ter. Nous ne connaissons pas cette
espèce sur laquelle il est à désirer
qu'on obtienne des renseignemens
plus précis.
Les Baculites appartiennent à des
couches assez anciennes des terrains
intermédiaires situés au-dessus de la
craie , avec des Ammonites , des Té-
rébratules , des Trigonles , des Dents
de Squale, etc. Un Banc puissant , ou
les Baculites dominent , a été observé
et étudié par M. de Ger ville aux en-
virons de Yalognes ; ce banc s'étend
dans les communes de Sainte -Co-
lombe , AnfrevUle , Ralnville , Galle-
. ville , etc. (f.)
BAD A OIT BADAS. mam. Même
chose qu'Abada. V. ce mot. (b.)
BADALWANASSA. bot. crypt.
BAD i33
Nom donne parles habitans de Cey-
lan à un Lycopode qu'on ne spécifie
pis. ■ ' (B.)
* BADAMIA. bot. phan. Gacrtner
décrit et figure sous ce nom ( ï. ii. p.
90. lab. 97. fig. 1 ) un genre qui pa-
raît devoir être rapporté au Myrobo-
lanus. Il le dislingue seulement par
les caractères de son fruit qui est une
drupe sèche , contenant , sous une
chair fongueuse , un noyau unllocu-
lalre , à six angles bien marqués ; la
graine , qui présente la même forme ,
est destituée de périsperme; sa radi-
cule est supérieure, et ses cotylédons
sont foliacés^ contournés en spirale.
(a. d. j.)
BADATNIIER. bot. phan. Nom par
lequel on désigne , dans les îles Mau-
rice et de Mascareigne , le Terminalia
Catalpa , L. , et étendu dans les Dic-
tionnaires d'Histoire naturelle à tout
le genre ; Il pourrait cependant ne pas
convenir, puisqu'il caractérise la ma-
nière étagée dont croissent les la-
meaux d'une espèce , comparée à une
fùèce du jeu d'écnec , d'oii a été formé
e nom de bois de damier., devenu par
corruption Badamier. V. Tekmina-
i-ia. (b.)
BADARINGI. bot. phan. Syn.
arabe de Melissa fruticosa , L. f^.
MÉLISSE. (b.)
BADASE, bot. phan. Syn. de La-
pandula Spica. , L. en Languedoc. V^.
Lavande. (b.)
BADASSO. bot. phan. Syn. de
Plantago Cynops. , L. en Provence.
J>^. Plantain. (b.)
BADE. POIS. Syn. de Pleuronectes
^/^i/Sjdansl'île de Rotterdam ou Ana-
moka. V. Pleuronecte. (b.)
BADELGIAN , BADINGIAN ou
BADINGHIAN. bot. phan. (D'Her-
belot.) Syn. persans et arabes de Sola-
numpomiferum, L. V. Moselle, (b.)
BADGER. MAM. Syn. de Blaireau
en anglais. (a. d..ns.)
*BADHAAMU. bot. phan. (Her-
mann. Zeyl. 55. ) Bodhaamu dans.
Adanson. Légumineuse peu connue ,
i54 BAD
dont les ha bilan s de Ceylan mangent
la graine comme du Riz, peuî-être le
Cajan. V. Cytise. (b.)
BADHAMU. BOT. phan. ( Her-
mann, Zeyl. 61. ) Graminée dont on
mange le grain à Ceylan en guise de
Riz, et qui, selon Barmann, peut être
un Coix. /- . ce mot. fB.)
BADHUMU. BOT. PiiAN. ( Her-
mann. Zeyl. 66.) Graminée indéter-
mine'e de Ceylan , comparée au Mill
par Burmann. (b.)
BADIAN ou BADIANE, llliùum.
BOT. PHAN. Ce genre fait partie de la
famille nalurelle des Magnoliacées , et
se distingue par un calice formé de
cinq ou six sépales ; par une corolle
composée d'un grand nombre de pé-
tales étroits, disposés sur plusieurs
rangées; par ses étamines,au nombre
de vingt à trente , qui sont plus courtes
que la corolle , et dont les anthères
sont adnées à la face interne des filets ;
les ovaires, au nombre de six à dix-
huit , disposés en étoile et soudés par
leur côté interne, sont à une seule
loge qui contient une seule graine ; le
fruit se compose de six à douze cap-
sules monospermes , s'ouvrant par
la partie supérieure et disposées en
étoile.
On connaît trois espèces de Badiane,
qui sont toutes des Arbres toujours
verts , très - aromatiques , ayant des
feuilles alternes , des fleurs pédoncu-
lées , solitaires à l'aisselle des feuilles.
Lune est originaire des contrées orien-
tales de l'Asie , de la Chine et du Ja-
pon. C'estV Illicium anisatum ou Anis
étoile , qui se distingue par ses feuilles
lancéolées , ses fleurs jaunes. Ses cap-
sules ont une odeur aromatique très-
développée et très-suave , et qsui rap-
p^e celle de l'Anis. Elles sont con-
nues sous les noms à'yinis étoile ou de
Badiane. On les emploie pour donner
à l'Anisette de Bordeaux le parfum
délicat qui distingue cette liqueur.
Les deux autres sont originaires de la
partie sud de l'Amérique septentrio-
nale. On cultive dans nos serres la
Badiane des Florides , Illicium flori-
danvin , L. , qui offre des fouilles plus
BAD
larges et des fleurs d'un rouge très-
foncé , dont les ovaires sont plus nom-
breux que dans l'espèce précédente.
Ses capsules sont moins aromatiques.
On cultive aussi , quoique moins com-
munément, la Badiane à petites fleurs,
Illicium parvijloium , Michaux, qui
croît aussi dans les Florides , et se dis-
tingue par ses feuilles plus comtes ,
par ses fleurs jaunes et très-petites.
(A. R.j
BADINDJAIN. bot. phan. (Fors-
kalh.) Syn. arabe àe Solanum Melon-
gena, L. F". Mokeile. (b.)
BADINGHIAN ou BADINGLVN.
bot, phan. K. Badelgian.
BADISTE. Badister. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section
des Pentamères , fondé par Clairville ,
aux dépens des Licines de LatrclUe ,
et rapporté par ce dernier ( Règne
Anim. de Cuv. ) à la grande famille* •
des Carnassiers , tribu des Carabiques,
avec ces caractères : palpes maxillaires
filiformes; les labiaux terminés par
un article plus gros , en ovoïde court.
Les Badistes se rappiochent beaucoup
des Licines par leurs mandibules tron-
quées ou très-obtuses , et par le bord
antérieur de leur tête qui est ceintré.
Ils s'en distinguent néanmoins par la
forme du dernier article de leurs pal-
pes. Ce sont de petits Insectes assez
communs sous les pierres.
Le Badiste bipustulé, Bad. bipus-
tul xtus , ou le Carabus bipustulatus de
Fabricius , sert de type au genre. Il a
été figuré par Clairville [Entom. helv.
T. II. p. 92. tab. 10. fig. A, B.), et
par Panzer { Faun. Ins. xvi. 3). On
place dans ce même genre le Carabus
peltatus d'illiger ( Kug. Kaf. Pr. 1 .
n° 80. p. 197), et de Panzer {loc. cit.
T. xxxvii.p. 20), ainsi qaelei?arfi-
ster unipustulatus deBonelli (Observ.
entom., seconde partie, premier Mé-
moire ). Dejean(Cat. des Coléopt. )
possède deux autres espèces origi-
naires d'Allemagne ; l'une d'elles a
été nommée Carabus lacertosus par
lUiger , et l'autre a été décrite par
Bonelli sous le nom de Badister hu-
meialis. Dejoan croit que celle-ci est
la niêine que le Dorsi^er de Mcgerlc
et le Sadalis de Sturm. (auu.)
BADJARKITA. mam. C'cst-à-.lire
Reptile de pierre. Syn. de Pangolin au
Bengale. ' (b.)
BADJE. POIS. Même chose que
Bade. /'. ce mol. (b.)
BADOCHE ou BADOCU. pois.
Vieux noms vulgaires de la Morue
salée. (b.)
BADOK - BANKON. bot. piian.
Nom donné à Goylan au Bal/ota dis-
ticha , espèce du genre Balloto. f. ce
mot. (a.)
BADOUA. POIS. (Risso.) Syn. de
Elcriniits coniutus , L. sur la côte de
Nice, qu'habite ce Poisson , et non Ja
Chine, comme l'avait cru Linné. / '.
Blenxie. (b.)
BADOVA. POIS. (Risso.) Syn. de
Blennius Pholis , sur la côte de Nice.
T". Blennie. (b.)
* BADULA. BOT. FHAN. L'Arbuste
auquel avait été donné ce nom géné-
rique, a été depuis rapporté au genre
Ardisie, J^. ce mot, dont il doit être
considéré comme une espèce, (a. d. j.)
BADULAIN ou BADULAM. bot.
PHAN. Syn. d'ylrdisia humilis à Cey-
lan. Ce mot est probablement la ra-
cine de celui par lequel Jussieu avait
désigné le genre , P^. Badula , qui a
été réuni à i'Ardisie. /^. ce mot.(B.)
BADURA ou BANDURA. ( Her-
mann, Zeyl. 16. 07), bot.phan. Syn.
de Népenthe. /^. ce mot. (b.)
BAD-ZENGE ou BAI- SONGE.
Syn. de Puceron. V. ce mot. (aud. i
B^A. bot. PHAN. Genre de la fa-
mille des Personées , de la Diandrie
Monogynie de Linné. Il présente un
calice quinqueparti ; une corolle dont
le tid)e est court et le limbe ouvert, à
deux lèvres , la supérieure trilobée ,
l'inférieure bipartie; deux étamines
à filets épaissis et arqués , à anthères
conniventcs; un stigmate; une cap-
sule allongée à deux loges et à quatre
valves qui se contournent après l'é-
BtE
i55
mission des graines. — Commerson ,
d'après les manuscrits duquel ce gen-
re fut établi, en avait recueilli une
espèce sur les côlcs du détroit de Ma-
gellan. C'est une Ilcrl)e dont les feuil-
les sont radicales et dont les hampes
portent une seule fleur ou plusieurs,
disposées à peu près en ombelle. Elle
ressemble par le port à une Calceo-
lairc (Lamarck, illuslr. tab. i5). Per-
soon rapporte à ce génie j)lusicurs es-
pèccsdcJovellanes. /^'. cemot. (a.d.j.)
* BjECKEA. JJccica. bot. piian.
Ce genre présente un calice turbiné ,à
cinq dents , cinq pétales et huit éta-
mines , dont deux solitaires et beau-
coup plus courtes que les six autres
qui sont égales. Le stigmate est sim-
ple , et l'ovaii'e à demi adhérent. Le
Fruit est une capsule couronnée par
les dents du calice, qui persistent en
sélargissiint. Ses loges sont au nom-
bre de trois ou quatre, ainsi que ses
valves du milieu desquelles partent
les cloisons. Les graines sont petites
et en petit nombre. Le Bscckea a été
placé dans les Onagraires, parmi les
genres de cette famille qui se rappro-
chent des Myrtées , mais en diffèrent
par le nombre défini de leurs éta-
mines ; il offre surtout de l'affinité
avec le Leptospermum.
On en a décrit deux espèces. La
plus anciennement connue est un Ar-
brisseau à rameaux et à feuilles al-
ternes , à fleurs solitaires , axillaires
et petites , observé par Osbeck dans
la Chine où il porte le nom de Tsjon-
glna que lui a conservé Adanson {P^.
Lamk. III. tab. 285, etGaert. tab. 01).
L'autre espèce est le B. densijblia ,
Arbrisseau originaire du port Jack-
son, (a.d.j.)
* B.EDELWORM. intest. L'un
des noms vulgaires du Tœnia en Da-
nemarck. (jLam. . x.)
BJSKER-K^R^S. ois. Corneille
de Bruyn compare les Oiseaux qu'il
désigne sous ce nom à des Perdrix
grises; il en dit la chair exquise. On
les trouve en Perse. (c.)
B/ELAMA. fois. (Forskalh. ) Et
,56 BAG
non Balam ou Bêlame. Nom arabe
du Clupea sedrostiis. V. Clupé. (b.)
B^NAK. POIS. Espèce japonaise
du genre Bodian. V. ce mot. (b.)
* B^OBOTRYS. BOT. phan. Ce
genre , de la famille des Bruyères ,
établi par Forster , est le même que
le Meesa de Forskalh. >r.M^SA.(A. R.)
B^OMICES. BOT. CRYPT. Même
chose que Beomices. V. ce mot.
(ad. b.)
BjER . M AM . Syn . allemand d'O urs .
F", ce mot. (a. D..NS.)
BjEïOEIN. rept. oph. Couleuvre
d' Arabie , très-imparfaitement décrite
par Forskalh, et qui est tellement
venimeuse que sa morsure fait périr
en peud'instans. (b.)
BjEVILiLA. bot. phan. Nom qu'on
donne à Ceylan à une sorte de Gui-
mauve que l'on ne spécifie pas. (b.)
BAF etBIF. mam. Syn. de Jumar.
V. ce mot. (b.)
*BAFIAR , BOEFFIARDetBOR-
RE-FIjERT. ois. Syn. présumé du
petit Guillemot de Buffon , Colymbus
G/ï//e, L.,enNorwège. V. Guille-
mot. (DR..Z.)
BAGABATE. bot. phan. Même
chose que Bagatpat. V. ce mot. (b.)
* BAGcAÇA. BOT. PHAN. Nom par
lequel on d'ésigne en Provence l'es-
pèce de mai'c qui résulte des Raisins
pressés pour faire du vin , et des Oli-
ves après qu'on en a extrait de l'Huile.
(B.)
BAG AD ATS. Prionops. ois. Nom
donné par Vieillot à un genre qu'il
a créé pour placer dans sa Méthode
un Oiseau, Lanlus plumatus , Sh.,
rapporté du Sénégal par Geoffroy de
Villeneuve, et auquel Levaillant, qui
l'a figuré pi. 80 et 81 de son Orni-
thologie d'Afrique , a donné le nom
de ce savant. Cuvier et Temminck
ont laissé cet Oiseau parmi les Pie-
Grièches. J^. ce mot.
On appelle aussi Bagadais, et non
Bagadai , l'une des variétés de Pigeons
BAG
domestiques , Columba cJomestica, L,
(DR..Z.)
* BAGALATTA. bot. phan. Nom
donné par Roxburgh au Cissampelos
acumlnatus. F'. Cissampelos. (a. r.)
BAGASSA. BOT. PHAN. Aublel,
sous ce nom , a observé à la Guyane ,
décrit et figuré tab. 076, un grand
Arbre laiteux dont les feuilles trilo-
bées et entières sont accompagnées de
deux stipules caduques et opposées
ainsi que les rameaux. Quant aux par-
ties de la fructification , il ne parle
que du fruit qu'il représente comme
bon à manger et de la forme d'une
Orange. C'est une baie sphéiique
dont la surface externe est granuleuse ,
et dont la chair, duie à son milieu ,
est pulpeuse plus extérieurement, oii
sont logées beaucoup de graines ovoï-
des et acuminées. Ces caractères in-
suffisans ne peuvent que faire présu-
mer sa place dans la tamille des Urti-
cées. (a.d.j.)
BAGASSEouBAGAU.BOT. phan.
Probablement dérivé du Bagaça ( V.
ce mot ) , résidu de la Canne à sucre
et de l'Indigotier , quand la première
a passé au moulin , et le second au
rouissoir. La Bagasse de Canne est
une bonne nourriture pour les Bes-
tiaux ; celle de l'Indigotier un excel-
lent engrais pour les terres. (b.)
BAGASSIER. bot. phan. Même
chose queBagassa. T". ce mot. (b.)
BAGATBATouBAGATPAT. bot.
phan. (Camelli.) Dont Sonnera t avait
fait Pagapate. Syn. "de Sonneratie. J^.
ce mot. (b.)
* BAGATTO. BOT. phan. (Cœsal-
pin.) Syn. de Celds. V. Micocou-
lier, (b.)
BAGLAFECHT. ois. Espèce du
genre Tisserin , Loxia philippiiia ,
Lath. P^. Tisserin. (dr..z.)
BAGLAN ou BAGLANE. ois.
Même chose que Backlau. /^. ce mot.
(B.)
BAGNAUDIER. bot. phan. Même
chose que Baguenaudier. l^. ce mot.
(B.)
BAG
BAGOLA. BOT. PiiAN. ( Cœsal-
pin.) Syn de Vaccinium Myrtillus, L.
/^. Airelle. (b.1
BAGOLARUS. bot. piian. Syn.
lyrolien de Celtls australis. P^. Mi-
cocoulier, (b.)
* BAGOUS. Bagous: iNS. Genre
do l'ordre des Coléoptères , section
des Telramères , établi par Germar
dans le grand genre CUaranson de
Linné, et adopte par Dejean (Catal.
«les Colcopt. p. 89) qui en possède
huit espèces ; plusieurs sont originai-
res d'Allemagne ; deux se rencontrent
aux environs de Paris. (aud.)
BAGRE. POIS. Espèce de Silure de
Linné , Silurus Bagre , devenu type
d'un sous-genre de Pimélodes , dans
la Méthode de Cuvier. J^. PimÉlode.
Ce nom désigne dans Marcgrave di-
vers autics Siluroides du Brésil, im-
parfaiteuient connus. (b.)
BAGUARL OIS. (Azara.) Espèce
du genre Cigogne. Cigogne Maguari,
Buft. Ciconia amcricana , Briss. T'.
Cigogne. (dr..z.)
BAGUE, pois. Syn. de Sparus
Boops, L. , devenu t^ pe du genre Bo-
gue. F", ce mot. (b.)
BAGUE. IN3. Les campagnards
donnent ce nom, dans quelques par-
ties de la France, à ces anneaux que
iorment, autour des petites branches
des Arbres fruitiers , les œufs de la
livrée Bombix Neustria , L. K. BoM-
Bix. (b.)
BAGUENAUDIER. Colutea. bot.
PHAN. Et non Bagnaudier. Genre de
la famille des Légumineuses, de la Dia-
delphieDccandrie, L. quisedistingue
par un calice à cinq dents dont les
deux supérieures sont un peu plus
courtes ; par une corolle papilionacée ,
ayant l'étendard très-large, redressé ;
les deux ailes étroites , courtes , non
écartées ; la carène très-convexe , for-
mée de deux pétales soudés 5 des éta-
mines diadelpnes; un style comprimé ,
redressé , velu sur son côté interne et
à sa partie supérieure , et surtout par
son fruit qui est une gousse vésicu-
BAG 1 Ô7
Icuse très-renflée, ovoïde, allongée,
teiTuinée en pointe , contenant un
grand nombre de graines attachées à
la suture supérieure ; cette gousse ,
dont les parois sont minces et comme
papiracées, finit par s'ouvrir en deux
valves.
Ce genre renferme un petit nombre
d'espèces qui toutes sont des Arbris-
seaux à feuilles imparipennées , ayant
les stipules très-pelites et non soudées
avec le pétiole ; les fleurs forment
des espèces d'épis très-lâches ou de
grappes axillaires. On en cultive plu-
sieurs dans les jardins, dont les plus
remarquables sont :
Le Baguekaudier commun, Colu-
tea arboresceiis , L. , Arbrisseau qui
acquiert dix à douze pieds de hau-
teur , dont le tronc est ramcux ; ses
feuilles, imparipennées, sont ordinai-
rement composées de onze folioles
obovales , entières , très-obtuses ,
émarginées et glabres ; ses fleurs
disposées en de petites grappes sim-
ples à l'aisselle des feuilles supérieu-
res ; elles sont jaunes , et des gousses
d'un vert rougeâtre , renflées, très-
vésiculeuscs , leur succèdent. Celles-
ci sont remplies d'air qui se dégage
avec bruit quand on les presse assez
fortement entre les doigts et qu'on les
faire crever en baguenaudant ; de-là
létymologie du nom donné au genre
qui nous occupe. Le Baguenaudier
commun naturel à diverses contrées
de l'Europe, et qui fleurit aux mois de
mai et juin, se cultive dans les bos-
quets d'agrément. Cet Arbrisseau est
encore connu sous le nom de fajix
Séné , parce que ses feuilles , admi-
nistrées en décoction, sont purgatives.
Le Baguenaudier d'Ethiopie, Co-
lutea frutescens , L. Joli Arbuste qui
se fait surtout remarquer par ses
fleurs d'une belle couleur rouge, dont
léclat se détache brillamment sur son
feuillage d'un vert foncé en dessus et
d'un vert blanchâtre inférieurement.
Cette espèce veut être rentrée dans
l'orangerie pendant l'hiver.
On cultive encore le Baguenaudier
d'Alep , Colutea alepica , et le Bague-
naudier d'Orient , Colutea orieutalis ,
1Ô8 BAH
qui s'élèvent à peine à quatre ou cinq
pieds. Le premier a des fleurs rou-
geâtres; dans le second, elles sont
jaunes et toujours élégantes, (a.r.)
BAGUETTE, bot. phan. V. Bois-
Bagtjette.
BAGUETTE -D'OR. bot. phan.
Variété double et très - fournie du
Cheiraiithiis Chelii cultivé. F'. Giro-
flée, (b.)
* BAGUETTES, bot. phan. Les
amateurs de Tulipes donnent ce nom
aux tiges de celles qu'on laisse monter
en graine , ou des variétés vulgaires
qui sont élevées sur de trop longs
pédoncides. (b.)
BAGUNTKEN. pois. Syn.de Sur-
mulet. V. MuXiLE. (b.)
BAHACOCEA. bot. phan. Variété
d'Abricotier selon Bosc. (b.)
BAHASE. OIS. Syn. de la Mouette-
Rieuse , Larus cineranus , L. , en Tur-
quie. >^. Mouette. (DR...Z.)
'*■ BAHEL. bot. phan. Genre formé
par Adanson ( /a/?z. Plant, p. 210)
pour la Plante figurée dans VHortus
malaharicus, 9. t. 87 , sous le nom de
Bahel-Tsjulli. C'est le Columiiea lon-
^iyo//a,L.,queVahl rapporte au genre
i\.chinîènes. Sa corolle présente seule-
ment quatre lobes inégaux ; les filets
de ses étamines sont aiqués veis la
gorge; la capsule, entourée à sa base
par le calice persistant et étalé , se sé-
f)are complètement en deux valves ;
es graines sont nichées sur la surfiice
spongieuse d'un réceptacle de même
forme , et les fleurs en épi sont accom-
pagnées chacune d'une bractée. V.
ACHIMÈNES. (a. D. J.)
BAHEL-SCHULLI. bot. phan. Syn.
de Barreleria longifolia ,h. JT. Bar-
RELIÈRE. (b.).
BAHEL-TSJULLI. bot. phan. r.
Bahei..
* BAHIA. bot. phan. Genre établi
par Lagasca , et qui, selon Sprengel ,
est le mêmequeleBellium. f^. ce mat.
(A.R.)
BAHO. bot. phan. (Gamelli."» Va-
BAÏ
riété de Manguier des Philippines. F".
Manguier. (b.)
BAHOBAB. BOT. PHAN. Même chose
que Baobab, f^. ce mot. (b.)
B AHOO ou BAIO. bot. phan. Syn.
de CassiaFistula à la côte de Malabar.
^. Casse. (b.)
BAIAPUA. rept.oph. (Séba,T. ii,
t. 82 , n" 2. ) Couleuvre d'Afrique qui
paraît être la même que le Coluber
jlhœtidla. T'. Couleuvre. (b.)
BAIBAI ou BAT-BAIRA. bot.phan.
Syn. caraïbe de Malpighia splcata. V.
Malpighie. (b.)
BAICALITE. MIN. V. Baikalite.
BAIE. Bacca. bot. phan. Les bo-
tanistes désignent sous ce nom les
fruits charnus qui contiennent une
ou plusieurs graines éparses dans la
pulpe , ou renfermées dans une ou
plusieurs loges. Presque toujours les
baies sont globuleuses, comme dans le
Raisin , les Groseilles, etc.; plus rare-
ment elles sont allongées comme dans
l'Epine-Vinette , le Jasminoïde; tantôt
la baie provient d'un ovaire libre et su-
père, comme dans la Vigne , la Pom-
me-de-Terre ; tantôt elle succède à un
ovaire adhérent ou infère comme dans
les Groseilles déjà citées ; dans ce der-
nier cas , on trouve toujours au som-
met du fruit un petit ombilic formé
fiar les dents du limbe calicinal ; enfin ,
a baie peut être nue ou enveloppée à
sa base par le calice , ou enfin entiè-
rement cachée dans l'intérieur du ca-
lice devenu vésiculeux comme dans
le genre Alkekenge Physalis. (a. r.)
BAIE A ONDES, bot. phan. (Tus-
sac.) Espèce d'Acacie. (a. r.)
BAIGNOIRE. MOLL. Nom vul-
gaire donné par Moiitfort (Conchyl.
T. Il, p. 583) au Murex Lotorium de
Linné , dont cet auteur fait un genre
particulier sous le nom de Lotoire. V.
ce mot.
Baignoire cuivrée est le nom
vulgaire d'une Avicule nommée aussi
le Pinguin. V. Avicule. (r.)
BAIKAL. pois. Sous-genre formé
par Cuvier dans, le genre Callio-
BAI
îij'ine, poui- un Poisson du lac Baïkat ,
découvert par Pallas. T'. Callio-
NYIME. (U.)
BAIKALIÏE. laiN. On a fait circu-
ler aulrciois sous ce nom , dans le
commerce , une variété d'Auiphiliolc
aciculairc blanc-jaunalro [Tremotith ,
W. ), trouvée eu Sibérie près du lac
Baïkal ; mais la véritable Baïkalitc
des minéralogistes allemands est un
Pyroxènc provenant de la même lo-
calité, dont la forme est celle de la
variété Sério-bisunitaire (Haiiy), et
dont la gangue est une Chaux carbo-
natée laminaire, renfermant aussi des
Emeraudes bleuâtres dites Béryls. V.
PyROXÈNE. (g. DEL,.)
BAILLARD , BAILLARGE et
BAILLORGFI bot. fhan. C'est-à-
dire qui rend beaucoup , du vieux
mot bâiller. Variété de l'Oi-ge très-
productive , dont on fait , dans le
midi de la France particiùièi'ement ,
un pain fort grossier. (b.)
BAILLIÈRA. BOT. phan. (Aublet.)
/ ". Ballieria.
BAILLON. POTS. Espèce de Cœsio-
more de Lacépèdc. V. ce mot. (b.)
BAILLOUVIANA. bot. cuypt.
\Hydrophytes.) Adanson (T. ii, p. i5)
a établi un genre sous ce nom, pour
filacer le Fucus Bûillouviana de Gme-
in ; il n'a pas été adopté par les bota-
nistes. L'espèce citée est peu connue;
ne l'ayant jamais vue , nous ignorons
si elle appartient à quelqu'un des gen-
res actuellement établis. (lam..x.)
*BAIN DEVENUS, bot. phan.
On a quelquefois donné ce nom à la
Cardère commune , Dipsacus sylves-
trls , parce que ses feuilles , réunies en
entonnoir autour de la tige , retien-
nent l'eau du ciel, souvent en assez
grande quantité pour que les petits
Oiseaux , qui viennent se désaltérer
dans ces abreuvoirs naturels , s'y puis-
sent aussi baigner. (b.)
BAIO. bot. phan. f^. Bahoo.
BAI-SONGE, r. Bad-zenge.
BAITARIA. bot. phan. Ruiz et
Pavon ont fait connaître imparfaite-
BAJ
i.>9
ment , sous le nom de liaitaria acau-
lis, une petite Plante sans tige , ayant
les feuilles toutes radicales, linéaires ,
lancéolées , qui croît dans les lieux
pierreux du Pérou. J^cs caractères du
es , qui croit clans
j du Pérou. Jjcs cara
genre Baitaria consistent en un calice
à quatre divisions très-profondes, dont
deux sont plus longues , très-étroites
et écartées des autres; la corolle est
inonopélalc, tubeuse, àcinq lobes; les
cinq ctauiines sont incluses ; la cap-
sule est triangulaire et à trois loges
contenant plusieurs graines attachées
à des trophospernies pariétaux. Ce
genre est encore trop imparfaitement
connu pour pouvoir être définitive-
ment classé dans la série des ordi'es
naturels. (a. r.)
BAITRE ou BERTIIE. ois. Syn.
vulgaire du Grèbe huppé , Colymbus
cristatus , L. /^". Grèbe. (dr..z.)
BAJA ou BAJASAJO. bot. piian.
Même chose que Kudici- Valli. P^.
ce mot. /j3 \
BAJAD. pots. (Forskalh.) Espèce
de Pimélode. F. ce mot. (jj.)
BAJAJASO. BOT. PHAN. r. Baja.
* BAJAM-LOHOR. bot. PHAN.
(Burmann.) Syn. de Rhus Cobbe à
Java. /^. SuMACH. (e.)
* BAJAN. BOT. PHAN. (Adanson.)
/^. Bajang.
BAJANG. BOT. PHAN. Rumph dé-
crit sous ce nom ( Jmboin. T. v, tab.
83 ) deux espèces d'Amaranthes dont
les pétioles sont munis de deux épines
à leur base, et dont les étamines, ainsi
que les sépales , sont au nombre de
cinq. Les Amaranthes qui présentent
ces caractères forment le genre Bajan
d'Adanson, qui place dans le genre
Blitum les espèces oii ces mêmes par-
ties offrent le nombre de trois. (a. d. j,)
*BAJANG-BALY. bot. phan. (Bur-
mann. ) Syn. javanais d'Ocymum te-
nuiflorum , petite espèce de Basilic.
F", ce mot. (b.)
BAJET. MOLL,. Dénomination spé-
cifique employée par Adanson (Séné-
gal, p. 201. tab. i4. f. 1,4) pour dis-
tinguer une espèce d'Huître que La-
i4o
BAL
marck rapporte à YOstrea cristata. T^.
Huître. (f.)
BAJU-CHINA. BOT. piiAN. (Bur-
mann.jSyn. malais de Jiuellia repan-
da. V. RUEI/LIE. (B.)
BAK. ois. Syn. polonais de la Buse
commune , Falco Buteo , L. P^. Fau-
con. Ce nom se donne aussi parfois
au Butor. ^. Héron. (dr..z.)
BAKAGZ. ois. Syn. de Butor ,
Ardea stellaris, L. en Illyrie. (b.)
BAK-CUDZOZIEMSK.I. ois. Syn.
de Pélican blanc , Pelecanus Oiiocro-
talus , L. en Pologne. V. Pélican.
(DR..Z.)
BAKELEYS ou BAKKELEYERS.
MAM. V. BaCKELYS.
BAKKA. BOT. PHAN. Espèce de
Chanvre qu'on cultive dans l'Inde
pour en fumer les feuilles , et qui est
peut-être la même chose qvie l'Asarath
ou que la Bangue. 7^. ces mots, (b.)
BAKKAMUNA. ois. Espèce du
genre Chouette , de Ceylan , Strix
Bahkamuna ^ Lath. , Forster {Zool.
ind. pi. 5). F. Chouette. (db..z.)
* BAKKAR. bot. phan. (Diosco-
ride.) D'où Baccara de Cœsalpin, se-
lon Adanson. Syn. d'Asaret. F. ce
mot. (b.)
BARRANG. bot. phan. (Rochon.)
Liane indéterminée de Madagascar.
(B.)
BALA. bot. phan. (Rhéed. Mal.
T. I. p. 17.) L'un des noms du Bana-
nier à la côte de Malabar. (b.)
BALAAU. 'POIS. Qui se prononce
Balao , et non Balaon ou Balaou,
Nom donné aux Antilles à une espèce
du sous-genre Orphie. F~. EsocE. (b.)
BALADOR.bot. phan. Syn. arabe
d'Anacarde des boutiques. F. ce mot.
(B.)
BALAI ou BALAI DOUX. F.
Herbe-a-Balais et Scopaire.
C'est aussi le nom vulgaii'e du C/o-
varia coralloïdes , L. dans quelques
cantons de la France oii l'on mange
ce Champignon. (b.)
BAL
BALAIS, min. F. Rubis et Spi-
NELEE.
BALAKZEL. ois. Syn. du Héron
cendré , Ardea cinerea , L. en Tur-
quie. F. Héron. (dr..z.)
BALAM-PULLI. bot. phan. r
BOLOM-PULEI.
BALANA-BONE. bot. phan. ( Ni-
cholson.) Syn. caraïbe de SensJtive.
(B.)
BALANCE-FISH. pois. Syn. de
SqualusZygœna, L. chez les Anglais.
V. Cestrorihne. (b.)
BALANCEUR. ois. Gros-Bec de
l'Amérique méridionale, selon Azira.
V. Gros-Bec. (b.)
BALANCIERS. Haltères, Libra-
menta. ins. On donne ce nom à deux
appendices mobiles et grêles, articulés
au métathorax des Insectes Diptères,
ne se rencontrantdansaucunautre or-
dre , et étant regardés depuis long-
temps comme les analogues , ou du
moins commeles remplaçans de la se-
conde paire d'ailes, qui, lorsqu'ils exis-
tent, manqueconstamment. — Les Ba-
lanciers, tantôt recouverts par les aile-
rons des ailes , tantôt à nu , et, dans
tous les cas , développés en raison
inverse de cette portion des premières
ailes, se composent de deux parties :1e
filet ou style {stylus) , ordinairement
allongé ; et le sommet ou bouton {.ca-
pitulas) , arrondi , ovale ou tronqué, le
plus souvent très-comprimé. La forme
de chacune de ces parties varie beau-
coup, ainsi que leur longueur totale.
Tantôt ils sont très -allongés comme
dans les Tipules ; tantôt de longueur
moyenne comme dans les Taons;
d'autres fois excessivementpetits, ainsi
qu'on l'observe dans les OEstres et les
Hippobosques. Fabricius regai'dait
ces appendices comme les analogues
des ailes postérieures ; c'est ce qu'il a
exprimé clairement dans sa Philoso-
phie entomologique par ces mots :
Haltères rudimenta alarum postica-
rum, etc. etc. ; mais cette opinion
était fondée sur la place que ces par-
ties ont par rapport aux ailes antérieur
BAL
l'es , plutôt que sur leurs connexions
avec le mëtathorax et les diffcrenles
pièces qui le composent. Cependant ,
cet examen , qui n'avait jamais été
entrepris, était le seul qui pût fournir
des preuves incontcstabloj pour
établir une pareille manière de voir ;
et, pour l'établir, il fallait reconnaî-
tre , à la base du Balancier, les mê-
mes pièces articulaires que dans l'aile
inférieure , ou au moins les rudimens
de ces pièces; il fallait retrouver des
muscles, quelque petits qu'ils fussent;
il fallait enfin s'assurer que l'appen-
dice mobile s'articulait sur le méta-
thorax à la même place que les ailes
lorsqu'elles existent. Celle rechercbe ,
tiès-dlfiicile, cl, pour ainsi diie, ray-
croscopique , n'avait point été faite ,
nous l'avons tentée , et nous croyons
avoir prouvé, dans notre travail surlc
tliorax, lu à l'Académie des Sciences le
520 mai i8:20, que les Balanciers n'é-
talent autre cbose que la deuxième
paire d'ailes , dont la ténuité était en
rapport avec celle du niétathoraxqui ,
dans les Diptères , est exacteraenî.
rudimentaire. Ce résultat, qui chan-
geait en certitude une simple pré-
somption , n est cependant pas géné-
ralement admis aujourd'hui. En ef-
fet, Lalrellle , dans un Mémoire très-
curieux sur quelques appendices par-
ticuliers du thorax des divers Insec-
tes (lu à l'Académie dans la séance
du 3 juillet 1820 , et imprimé dans le
T. VII des Mémoires du Muséum
d'Histoire naturelle ) , établit que les
Balanciers ne répondent pas à la
seconde paire d'ailes, mais que ce sont
des appendices vésiculeux, paraissant
dépendre des deux trachées posté-
rieures du thorax, et pouvant être as-
similés, en quelque sorte , aux appen-
dices qui accompagnent les organes
respiratoires des Aphrodltes, ou bien
à des parties analogues que l'on ren-
contre dans les Machlles , les Forbi-
clnes et quelques larves aquatiques,
telles que celles des Ephémères , des
Gyrins, etc., etc ; il base son opi-
nion sur ce que les ailes inférieuies
naissent toujours des sommités laté-
rales et antéiieures du troisième an-
BAL
i4i
neau thorachlque et à une tiès-courlc
distance des ailes supérieures , tou-
jours ou avant des deux stigmates
postérieurs du thorax , tandis que 1rs
Balanciers parlent beaucoup plus bas,
de l'extrémité interne de ces ouver-
tures aériennes , ou du voisinage de
celle-ci. Cet illustre savant revient
ailleurs sur le même sujet (Observa-
tions nouvelles sur l'organisation ex-
térieure et générale des Animaux ar-
ticulés; Mémoire du Muséum d'His-
toire naturelle, ï. viii), et ajoute
quelques nouveaux faits à l'appui de
sa manière de voir. Cette opinion for-
melle d'un naturaliste qui , en ap-
pliquant le premier à l'étude des In-
sectes la méthode naturelle , a devi-
né en quelque sorte les rapports four-
nis par l'examen anatomique , et a su
les retracer au-dehors par des carac-
tères non- équivoques ; cettj opinion
formelle , disons-nous , oblige de re-
voir avec sulu tout ce qui a été avancé
sur le même sujet , avant de pronon-
cer ; nous y reviendrons au mot Tho-
rax. Quoi qu'il en soit de l'ana-
logie des Balanciers avec telle ou telle
autre partie du corps des Insectes , il
n'en est pas moins vrai que ces Balan-
ciers sont des organes très-mobiles ,
et paraissent être de quelque usage
dans le vol , sans qu'on puisse ce-
pendant déterminer quelles sont
leurs véritables fonctions. Plusieurs
auteurs qui, au lieu déraisonner sur
des faits , ont tenté de tout expliquer
sans le secours de l'observation , ont
pensé que , semblables aux balanciers
de nos danseurs de cordes , les Ba-
lanciers des Insectes servaient de con-
tre-poids à ces Animaux dans l'action
du vol, et c'est d'une pareille suppo-
sition , au moins gratuite , qu'est
provenu ce nom de Balancier; c'é-
tait en particulier l'opinion de Fa-
briclus. D'autres les ont comparés à
des baguettes qui , venant à frap-
per sans cejjÊ les ailerons des ai-
les antérieuiPr, déterminaient cette
sorte de son, nommé bourdonnement ;
il est certain que leurs fonctions ne
sont pas encore déterminées par l'ex-
périence , et que tout ce qu'on sait à
i42 BAL
leur égard est à peu de chose près
hypothétique. (atjd.)
BALANE ET BALANES. Eatanus
et Balance, moll. Genre et famille de
la classe des Ciirhopodes. f'. ce mot.
Le genre Balane fut établi par Bru-
guière (Encycl. méthod. ) aux dé-
pens des Lepas de Linné , qu'il a di-
visés en deux , Anatife et Balauite.
Nous cnavons fait, avec quelques gen-
res voisins , une famille naturelle ,
l'unique de l'ordre des Cirrhopodes
sessiles.
Les Balanes étaient connus des an-
ciens ; les Grecs les nommaient Bala-
iioi à car.se de leur l'essendjlnnce
grossière avec le fruit du Chêne , v l'où
les Latins ont fait Balanus , et d'où
est venu le nom de Glands de nier,
donné vulgairement à ces Mollus-
ques. Aristote ne fait pour ainsi dire
que les nommer, et paraît les avoir
peu étudiés ( Hist. , Liv. iv , chap. 8.
liv. V, chap. i5); mais Athénée en
parle avec plus de détail. 11 en dis-
tingue de grands et de petits ( Deï'j}-
nos , liv. m. p. 88 et suiv. ), et il ré-
sulte de son récit qu'on les mangeait
de son temps, et que ceux d'Egypte
étalent les plus estimés. Macrobe dit
aussi que dans le festin que Lentulus
fit servir quand il fut reçu parmi les
prêtres de Mars , il y avait des Baig-
nes blancs et des noirs. Il ne paraît
pas qu'on puisse avoir de doute au
sujet de 1 usage qu'en faisaient les
anciens malgré qu'ils paraissent
avoir compris les Anatifes sous la
même dénomination; car aux Balanes
seuls peut s'appliquer leur croyance
qu'ils se cramponnent plus forte-
ment aux rochers lorsqu'ils sentent
qu'on veut les en arracher , ce qui
suppose une difficulté à les détacher
que n'offrent pas les Anatifes. On les
mange sur plusieurs côtes malgré le
peu de nourriture qu'ils peuvent
ÎSous avons vu , en pwlant des Ana-
tifes , que les premiers auteurs des
temps modernes , Bellon , Rondelet ,
Gesner , etc . , tout eu confondant
ceux-ci dans les Balanes , les en dis-
BAL
tinguaient sous le nom de Pouce-pied.
Rondelet ( t/e Testacets , 11b. i. cap.
27) se sert déjà du mot Glandes pour
distinguer les Balanes, d'où les pre-
miers auteurs méthodistes ont dési-
gné sous le nom de Glands de mer ,
Glandes marince , les coupes plus ou
moins régulières qu'ils ont établies.
Lister {Ann. angl. tit. 49. p. 196)
les considéra d'abord comme étant
des Coquilles univalves. Il en fit en-
suite une section de ses Multivalves
(Sjnops. tab. 44 1). Buonanniet Runi-
phius ont suivi la première de ces
opinions. Dargenville (Conchyl. 1"^
éclit. ) a adopté la seconde , et les
Glands de mer forment la troisième
famille de la classe des Multivalves de
cet auteur. Gualtieri ( Tes/, tab. 106)
fait, avec les Balanes, la deuxième
section de ses Testœ maiinœ polytko-
mœ , et il la divise en deux coupes ,
Balanus cjlindraceus et Balanus
cornpressus. La première de ces deux
coupes correspond au genre Balane
de Lamarck; la deuxième, au genre
Coronule du même auleur. K.lein [Os-
trac, p. 176) comprend, sous la dési-
gnation de Niduli testacei , tous tes
Balanes de Gualtieri. Il divise cette
grande coupe en trois classes. La pre-
mière , sous le nom de Balanus, com-
prend deux genres , Monolopos , ce
sontles Balanes de Lama vck, et Poljlo-
Jjos, qui renferme le Lepas Tintlnna-
bulum de Linné, qu'on devait s'atten-
dre à trouver dans le premier genre ,
et la Coronula balœnaris. Ces deux
genres portent , comme on voit , sur
l'unité ou la pluralité des pièces du
test, sur lesquelles on n'avait pas à cette
époque des idées justes. La seconde
classe comprend un seul genre , \'As~
trolepas , f"'. ce mot , formé pour la
Coronula tesddunarla ^ enfin la troi-
sième , Capitulum , est créée pour Vji-
natifa mitella. On voit par cet aperçu
que depuis long-temps on a voulu sé-
f tarer les Coronules des véritables Ba-
anes. Linné ne tint aucun compte de
la division déjà admise entre les Aua-
tifes et les Balanes , et de la subdivision
des uns et des autres. Il réunit tous
ces Mollusques pour former son genre
BAL
Lepas qui compose , avec les Osca-
biions et les Pholades , ses Teslacea
mulùi^alvia. Ce nom de Lepas a été
malheureaseinent choisi par Linné,
ayant été appliqué aux Patcllespar les
anciens; cepcadaut il fut adopté, et il
est encore usité par les naturalistes
qui, ne marchant pas avec la science,
s'en tiennent à la lettre du .sys/e/wrt Aa-
turœ. Parmi nos conlemporains, Bru-
guière revint le premier aux idées de
Lister , de Gnaltieri , d'Argeuville et
de Klein , en sépariint les Anatites
des Balanes , et en formant un genre
distinct avec ceux-ci , sous le nom
dcBalanito, Balanus. Mais Bruguière
n'en sépare pas , comme Klein ,
les Coronulcs , et il y comprend les
Acastcs et les Creusies de Lamarck.
Humphrcy ( Mus. Calon. p. 'iG ) ,
qui le premier , chez les Anglais ,
s'est soustrait à Ija^orité linnéennc ,
a suivi l'cxcniji^p' de Bi uguière ,
mais en conservant le nom de Lepas
aux Anatifcs. Peu après Bruguière ,
parut le bel ouvrage de Poli , oLi ce
célèbre anatomiste donna la pre-
mière bonne anatomie des Balanes. Il
ne distingue cependant point ceux-ci
des Anatifes ; considérant essentielle-
ment leurs Animaux et ne leur trou-
vant pas de différences assez mar-
quées , il désigne le genre de ces Mol-
lusquesréunis sous l^nom deTritonis,
par lequel Linné avait voulu distin-
guer un genre particulier qui n était
autre que l'Animal de la Balanite mis
à nu. Il conserve à leur Coquille le
nom de Lepas , imposé par Linné.
Cuvier a fait voir , dans son Mé-
moire sur les Animaux des Anatifes et
des Balanes (Mém. du Mus an. i8i6)
que Poli n"a point parlé , dans son
beau travail , du système nei-veux de
ces Mollusques, et qu'il n'a pas distin-
gué les branchies des Anatifes. Les
Tritons de Poli forment, avec les Cé-
phalopodes et quelques Annelides ,
ses 3Iolluscorum hrachiatum ( Test.
utriusq. Sicil. T. i. Introd. part. ii.
cap. 11. et p. II). Avant Poli , Bosc
(Buffon de Déterville) avait le pi*e-
mler donné une description détaillée
de l'Animai du Balane. Plus ancien-
BAL
i4c
nemeijt , Leevcnhocck , Lister , Ellis ,
d'Argeuville et Basier avaient donné
des observations plus ou moins in-
complètes à son sujet; le dernier ce-
pendant mérite d'être cité particuliè-
rement
Lamarck, dans sa première classi-
fication , adopta les genres Anatife et
Balane de Bruguière , eu les plaçant ,
comme lui, dans les Coquilles multi-
valves (Mém. de la Soc. d'IIist. nat.);
mais dans la première édition des Ani-
maux sans vei tèl)ies , ces deux gen-
res font partiedes Mollusques acépha-
les cgncnifères. Cependant, les tra-
vaux de Poli et de Cuvier ayant fait
sentir la nécessité d'établir des cou-
pes générales fondées sur les grandes
diftércuces d'organisation , Duméril
établit l'ordre des Branchiopodes , en
y plaçant, avec la Lingule , l'Orbi-
cule et les Térébratules, les deux gen-
res Anatife et Balane tle Bruguière
{V. Zool. analyt.). De Roissy a suivi
la piemière édit. des Anim. s. vei t. ;
Megerle, la première classification de
Lamarck. Ce dernier savant publia
enfin le résultat de ses nouvelles ob-
servations dans l'Extrait de son
Cours de Zool. , et l'on y voit les Ana-
tifes et les Balanes démembrés des Bra-
chiopodes de Duméril, et former une
classe distincte sous le nom de CiR-
RHiPÈDEs : les Balanes y sont divisés
en trois genres , Balane , Coronule et
Tubiciuelle , V . ces deux derniers
mots. Ce fut deux ans après que Blain-
ville publia ses premiers essais d'une
nouvelle distribution du Règne Ani-
mal, bientôt suivis d'un Tableau sy-
noptique de celte distribution. Les
Ciri'hipèdes , appelés par lui Cirrhi-
podes , forment aussi une classe à
part et composent un sous-type de ses
Malakentomozoaires ou Molluscarti-
culés. Bellermann {der Gesells. Na-
turg. 7" an. i8i5, p. 80) fait avec le
genre Lepas de Linné un ordre de sa
classe des Plurivalves , puis il le di-
vise en deux genres, les Sessiles et
les Pédoncules qui reviennent aux
genres Balane et Anatife de ses devan-
ciers , et qui otfrent ]nécisément les
caractères des deux ordres formés de-
i44
BAL
puis , dans la classe des Cirrhlpèdes ,
par Lamarck. Ocken ( Lehrb. der
Zool. p. 559) restreint le genre Ba-
lane , comme Lamarck , en sepai-ant
les Coronules. Il adopte le genre
Tubiclnelle, iléjà décrit dans les
Annales du Muséum , et ces trois
genres forment pour lid une famille
de sa tribu des Vers à bras, celle
des Balanes , Balanen , dans laquelle
il propose un quatrième genre pour
l'Animal décrit et figuré par Hills
pour YAlcyonum Bu/sa (Obs. my-
crosc. T. IX. 167, dans leHamb. Ma-
gaz. i4. 5i ), et qu'il suppose être
un Balane nu vivant dans cet Alcyon
d'une manière analogue à la Tubicl-
nelle dans la peau de la Baleine. Oc-
ken place, d'ailleurs, ces Mollusques,
ainsi que les Anatifes , avec des Crus-
tacés et très-près des Radiaires. Le
Règne Animal de Cuvier montre les
Cirrhipèdes ou Cirrhipodes compo-
sant, comme chez Lamarck, une
classe à part sous le nom de Ciriho-
podes , etla dénomination de Brachio-
podes proposée d'abord par Duméril
qui l'avait empruntée, peut-être, des
Brachiata de Poli, est affectée aux
genres Lingule, Térébratule et Or-
bicule. Du reste , Cuvier ne paraît
considérer les Coronules et les Tubi-
cinelles que comme des sous-genres
des Balanes. Dans la deuxième édi-
tion des Animaux sans vertèbres , La-
marck n'a fait qu'ajouter trois nou-
veaux genres à ceux qu'il avait indi-
qués dans l'Extrait de son Cours ,
dont l'un est dû à Savigny : le genre
Pyrgome formé pour un Balane nou-
vellement observé , et les deux autres
institués pour des Lepas déjà décrits ,
le genre Acaste pour le ie/JGS s/jo/zg'/o-
sade Montagu , le genre Creusie pour
le Lepas Verruca de Chemnitz ( Ba-
laiius Verruca^ Bruguière. Schweig-
ger ( Handb. derNaturg. p. 611) con-
serve le genre Balanus de Bruguièi e ,
et n'admet les genres de Lamarck que
pour des divisions secondaires.) Gold-
fuss { Handb. der Zool. p. 697 ) ne
fait pas mention des nouveaux genres
Pyrgome , Acaste et Creusie.
Tel est l'ensemble des cbangemens
BAL
de rapports et d'ordonnance que le
genre Balane a subis; tantôt réuni
avec les Anatifes , tantôt sépare de ces
Mollusques , ce genre a servi à former
des divisions de tous les ordres. La
Coquille a été alternativement consi-
dérée comme univalve ou comme plu-
rivalve, et l'Animal, tantôt comme
un Mollusque , ou d'autres fois comme
étant plus rapproché des Crustacés.
On a pu voir que la séparation des
Coronules a été effectuée depuis long-
temps. Celle des Acastes et des Creu-
sies a été faite par le docteur Leach.
Enfin , nous proposons aujourd'hui
deux nouveaux genres dans la famille
des Balanes, l'un pour le Lepas po-
7 osa de Chcmnilz {Balanus squam-
mosus de Bruguière ) , l'autre pour
la Balanite des Madrépojesàc Bosc.
Ces genres forment, avec les Bala-
nes proprement dits et les genres Pyr-
gone et Tubicin^e , l'ensemble de
cette famille , la seule de l'ordre des
Cirrhopodes sessiles , P". Cirkiiopo-
DES , et dont voici les divisions métho-
diques.
■f Opercule quadrlualue.
a Point de base testacée.
1. Des anneaux réunis en un tube
obconique; des rayons longitudinaux.
1. TuBiciNELLE , Tubicinella , Du-
fresne , Lamarck, Ocken , Goldfuss ;
Balanus, Schv\'^eigger.
2. Un cône ép^is et celluleux, très-
obtus, à six valves aiticulées, à rayons
bien distincts ; lames de l'opercule di-
visées en deux séries opposées.
IL CoRONL'LE, Coronula , Lamarck,
Ocken , Goldfuss ; Balanus compres-
5z/5,Gualtieri; Poljlopos et yistrolepas,
Klein ; Lepas , Linné ; Balanus,
Bruguière, Cuvier, Schweigger.
3 . Un cône épais et tubuleux , com-
posé de quatre valves étroitement sou-
dées ; communément sans rayons dis-
tincts ; opercule en cône obtus.
III. PoLYTREME, PoJ-jtrema, Fé-
russac ; Lepas, Chemnitz, Gmelin ,
Dillvsryn; Balanus, Bruguièie, La-
marck.
/g Généralement une base testacée.
I. Un cône mince , à parois généra-
lement formées de tubes capillaires
BAL
chambrés , à six valves ailicuk'cs : des
rayons bien distincts ; lames de l'o-
percuJe formant une pyramide obli-
que par leur reunion.
IV. Balane , Balanus , Lamarck ,
Ocken , Goldf uss ; Balanus cylindra-
ceus, Gualtieri; Monolopos ,Polj lopos ,
Klein ; J^epas , Linné ; Balanus , Bru-
guière , Cuvier, Schweigger; Trito-
nis , Poli.
2. Un test ovale subconique de six
pièces séparables ; base du cône en
forme de godet ou do patelle.
V. AcASTE , ./casta, Leach, La-
marck; Tritonis, Poli; Lepas, Mon-
tagu ; Balanus ^ Schweigger.
3. Test univalve en cône très-sur-
baissé , à parois tubuleuses ; articulé
avec la base. Celle-ci, plus grande,
en forme de godet ou de cupule.
VI. BosciE, Boscia, N. ; Balanile ,
Bosc.
ft Opercule blualve.
1. Test convexo-conique de quatre
valves distinctes et articulées.
\ II. Creusie, Creus/a, Leach , La-
marck ; Lepas , Miillcr , Gmelin ,
Chemnitz; Balanus, Bvuguière, Oc-
ken , Schweigger.
2. Test subglobuleux , univalve?
VIII. Pyrgome , Pjrgoma , Savi-
gnj- , Leach , Lamarck.
Nous ne farsons point mention ici
du genre proposé par Ocken , dont
nous avons parlé plus haut. Il est
peut-être analogue aux Creusies ou
auxPyrgomes, et vit dans VAlcjonum
Bu/sa , comme ceux-là dans les Ma-
drépores.
La plupart des Balanes vivent eu
société , groupés et réunis souvent
en quantité innombrable et super-
posés les uns aux autres. Ils tapis-
sent les rochers, les pierres, les Co-
quilles , les Crustacés , les tiges de
Plantes marines , les bois flottans et
les vaisseaux , de sorte qu'il est sou-
vent difficile de dé terminer les espèces
réellement indigènes à telles côtes ;
car il s'établit un échange général qIcs
Mollusques de ce genre, cntie toutes
les parties du monde , au moyen des
inouyemens variés et infinis de la na-
vigation. Ces observations s'nppli-
TOAIK Tl.
BAL i4r,
quent surtout aux Balanes propre-
ment dits et aux Creusies. Les Tubi-
cincUes , les Coronulcs , les Acastcs ,
les Pvrgomes, les Boscies , habitant
dans la peau des grands Animaux ma-
rins, tels que les Baleines , les Cacha-
lots , ou sur les écailles des Tortues ,
dans des Eponges ou des Polypiers ,
sont souvent isolés et ne soiit pas'
transportés dans tous les pays comme
les vrais Balanes ; il eu est de même
des espèces de ce dernier genre , qui
vivent dans les Madrépores.
Tous ces Mollusques sont attachés ,
par leur base , sur ces divers corps ,
lorsqu'ils ne (ont qu'adhérer à leur
surface ; quelquefois même les espè-
ces qui sont implantées dans d'autres
corps, telles que les Acastes et les Bos-
cies , ont aussi une base testacée ;
mais communément , dans ce dernier
cas qui est celui des Tubicinelles et
des Coronules , le test est ouvert aux
deux bouts, et la partie opposée à l'o-
percule est fermée par une simple
membrane.
Le genre Balane offre beaucoup
d'espèces. Les autres genres de celte
famille n'en ont encore qu'un petit
nombre. Le test des Balanes et des
Creusies varie beaucoup dans la for-
me. Assujetti dans son accroissement
à la position plus ou moins gênée où
il se trouve , il est obligé de se mode-
ler par sa base sur les corps oii il a
été d'abord déposé ; resserrée par ses
voisins, sa Coquille doit subir leur
influence et porte le plus souvent leur
empreinte et les preuves de leur pres-
sion; aussi est-il assez rare d'en ren-
contrer qui , n'ayant point été gênés ,
montrent leur forme naturelle. Sou-
vent forcés de s'établir sur une base
oblique , leur tendance à s'élever
perpendiculairement se montre dans
la forme du cône qui se recourbe un
peu, ou fait un angle plus ou moins
considérable avec sa base.
Nous renvoyons à l'article Cirrho-
podes , pour tous les détails de l'or-
ganisation des Animaux des Balanes.
Nous nous bornerons à dire ici que
leur Mollusque ressemble beaucoup à
celui des Anatifes; leur corps est ?em-
i46
BAL
blable , ils ont les mêmes pieds et en
même nombre, la même bouche;
mais ils difFèrent principalement par
les branchies et le pédoncule qui sou-
tient les Analifes. On peut consulter
à ce sujet les travaux de Poli et de
Cuvier cités plus haut. On trouve des
Balanes dans toutes les mers , vers le
pôle comme sous la ligne, et, comme
chez les Anatifes , les mêmes espèces
se rencontrent souvent dans des mers
très-éioignées. Leur fécondité est pro-
digieuse. Ils pondent leurs œufs en
été , et les petits qui en sortent sont
remplis , au bout de quatre mois , sui-
vant Poli , de semblables œufs prêts à
éclore. Dans l'eau, ils font continuel-
lement agir leurs pieds ou bras. Les
plus grands se meuvent en spuale et
servent à faire affluer l'eau vers l'ou-
verture et à y entraîner les petits Ani-
maux dont ils se nourrissent , étant
garnis de cils qui aident à cette ma-
nœuvre ; les petits servent à retenir
leur proie. Leurs mouvemens s'exé-
cutent avec une grande vitesse; ils
rentrent ces pieds et resserrent leur
opercule au moindre danger.
La Coquille des Balanes varie sui-
vant les genres , comme nous l'avons
vu. Chez la Tubicinelle , chaque épo-
que d'accroissement forme un anneau
terminé par un bourrelet circulaire ;
et la base du test n'est qu'une simple
membrane. La Coquille de la Coro-
nule ofire aussi cette dernière cuxons-
tance , mais elle est composée de six
valves articulées. Quelques Balanes
sont cylindriques ou coniques , rare-
ment très-allongés en tube , comme
dans le Lepas elongata de Chemnitz ;
d'autres fois, le cône est très-sur-
baissé. La lame testacée de la base
manque dans certaines espèces, com-
me dans les Lepas depressa fet stel-
lata de Poli, et le L. Balanus de
Wood, lesquels , sous ce rapport , se
rapprochent des Coronules; et quoi-
que les tests soient ordinairement tu-
buleux , ces espèces , oii k base man-
que ont le plus souvent une Coquille
entièrement solide. Cette base ordi-
nairement plate , est quelquefois un
peu concave. Dans laBalanitedes Ma-
BAL
drépores de Bosc , elle forme la partie
principale etressemblc à une petite ca-
lotte. Dans cette même espèce, cette
base est entièrement enfoncée dans
la substance du Madrépore , et la
partie qui' répond au cône des autres
Balanes est très - aplatie , et paraît
être univalve : le nombre seul des piè-
ces de l'opercule distingue essentiel-
lement cette espèce du genre Pyrgo-
me. Enfin , il est encore d'autres Ba-
lanes dépourvus de base , comme le
Balanus sSalactJjerus de Lamarck , ou
squamosus de Bruguière , oii le cône ,
réellement quadrivalve , semble être
univalve , n'ayant point de rayons ex-
térieurs. Il s'éloigne aussi de ses con-
génères par l'épaisseur de ses parois
composées de gros tubes allantdu som-
met à la base , construction tout-a-
fait anomale dans le genre Balane , oii
les rayons offrent , au lieu de tubu-
lures perpendiculaires, de petites ga-
leries horizoniales ; considérations qui
nous ont déterminés à en faire un nou-
veau genre. Dans les Coronules, l'o-
percule est fort différent de celui des
Balanes ,lcs quatre valves sont oppo-
sées sur deux lignes ; celui des Creu-
sies offre deux valves inégales. INous
ne connaissons pas celui des Pyrgo-
mes. ,
Après ces détails généraux sur les
genres delà famille des Balanes , nous
dirons comment est composé le test
des Balanes proprement dits, 4-= genre
de cette famille. — En général, tous
ont une pièce testacée qui forme la
base du cône , et par laquelle ils ad-
hèrent aux corps marins. Cette pièce
est articulée avec celles qui coinpo-
sent le cône , lesquelles sont join-
tes et soudées les unes aux autres,
de sorte que le test semble être uni-
valve , en faisant toutefois abstraction
de l'opercule. Ce test forme un cône
tronqué , fermé dans son fond par la
plaque testacée, et à sa partie supé-
rieure (à la troncature du cône qui
forme l'ouverture) par cette espèce
d'opercule quadrivalve dont les pie-
ces testacées sont mobiles entre elles.
Les pièces de l'opercule sont articu-
lées les unes avec les autres par deux
BAL
sillons à languette et deux sutures cré-
nelées intercalées ; elles se lesserrent
et s'écartent à volonté pour laisser
sortir les organes cirrlieu\ du Balane,
et pour qu'il puisse prendre sa nouii i-
ture. Ces pièces étant lixées contre les
parois internes du test par uu liga-
ment circulaire qui se prête à leur
mouvement, et qui s'attache vers le
milieu ou à la base de ces parois, elles
forment en se réunissant un autre
cône intérieur, ou mieux une pyra-
mide oblique et plu:, ou moius poin-
tue , qui protège et cache lAniuial en
fermant exactement l'ouverture du
cône.
Dans tous les Balanes , le cône est
composé de six pièces à peu près d'é-
gale hauteur, mais inégales pour leur
forme et leur largeur. Généralement
les trois aniérieuresetcelledc lierrière
sont les plus larges , les doux latérales
sont beaucoup plus étroites. Ces val-
ves ne sont pas triangulaires , comme
on le croit au premier coup-d'œil , et
connue Bruguière le dit. On voit, à la
vérité, à la première inspection, six
.sections triangulaires réunies ou du
moins très-rappi'ochées par leur base,
qui est celle du cône, et qui s'élèvent
en s'écartant jusqu'à son sommet;
leurs intervalles paraissent remplis
par d'autres sections également trian-
gulaires , ayani leurs sommets oppo-
sés à ceux des premières et un peu
plus enfoncés qu'elles , en sorte que
celles-ci les dominent légèrement en
relief. Ce sont ces sections opposées
aux premières , et ayant leur base au
sommet du cône , que Bruguière a ap-
pelées layons. Eu voyant ainsi les
choses , on peut comparer le test d'un
Balane à \m cylindre ou à un cône
tronqué, formé par douze triangles à
sommets opposés et intercalés les uns
avec les autres. C'est cette apparence
qui a fait admettre à quelques auteurs
douze valves , sans comprendre celles
de l'opercule et celle du fond. Mais
les choses ne sont point ainsi ; il n'y a
réellement que six valves de forme à
peu près quadrilatère , plus ou moins
triangulaires à leur extréuiité supé-
rieure. Les rayons que nous venons
BAL ,47
de caractériser ne sont que le complé-
ment des premières sections triangu-
laires et en saillies; la structure clil-
férenle de ces rayons , surtout leurs
stries horizoutales et leur enfonce-
ment , font seules illusion : ces rayons
sont d'ailleurs diversement réunis ou
superposés. Les rayons à droite et à
gauche de la valve antérieure ne sont
que les bords de cette valve , sur le
milieu de laquelle un triangle règne
en saillie , lequel est complété par ces
deux rayons pour former le premier
quadrilatère ou la première valve; ces
rayons ou bords recouvrent les côtés
contigus des deux valves suivantes, et
cachent ainsi l'un des rayons complé-
mentaires des deuxième et troisièuie
valves ; les bords postérieurs de celles-
ci sont deux autres rayons complé-
mentaires qui recouvrent et cachent à
leur tour les bords antérieurs des qua-
trième et cinquième , et enfin les bords
de la sixième ou ses compléuicns sont
couverts par les bords ou rayons de
ces deux dernières. Si l'on examine
l'intérieur du cône vers la base, on
voit distinctement la véritable forme
de ces valves , parce que les sutures
n'y sont pas recouvertes , et qu'elles
correspondent à peu près à celles du
dehors ; on voit leurs articulations re-
couvertes , sur une partie de leur lon-
gueur, par un feuillet testacé qui est
collé sur le bord des valves dans uu
sens contraire à cel u i de la face externe
du cône. Le milieu , triangulaire et en
saillie des valves, est composé d'un
tissu tubuleux généralement très-ser-
ré , de petits cônes ou de petites py-
ramides contigus, à côtés communs,
s'élevant perpendiculairement de la
base vers le sommetdu cône, et chaque
tube est comuiunément divisé sur sa
hauteur en un grand nombre de pe-
tites loges , ce qui exclut toute idée de
circulation capillaire. Les rayons ont
une autre construction,- ils sont com-
posés de lames parallèles à la base du
cône , et empilées les unes sur les au-
tres; ces lames sont unies par les pa-
rois interne et externe du test, de ma-
nière qu'elles laissent entre elles de
petites galeries parallèles. Ces petites
i48
BIL
galeiies pai-aissent sur le bord latéral
de chaque rayon qui est taillé en bi-
seau , et c'est dans les rainures qui eu
l'ésultent que s'engrainent de petites
stries saillantes du côté contigu de la
valve suivante. Voilà le mode d'ai'ti-
culation qui unit les six valves. Il jia-
raît que , dans l'accroissement en dia-
mètre du cône , les valves qui se re-
couvrent, comme nous l'avons dit,
glissent les unes sur les autres, sans
que les stries saillantes sortent de
leur engrenage, et que l'Animal al-
longe , par la transsudation de son
manteau , les plaques internes qui
servent de doublures aux sutures dans
une pallie de leur longueur. Nous
pouvons maintenant concevoir l'ac-
croissement singulier des Balancs
qui, malgré les excellentes disserta-
tions deBruguière(EncYcl.mélh. art.
Balanite ) , de Cuvier (Mém. sur les
Anatit'es et les Balanesi, de Lamarck
(genre Balane , An. s. vert.), n'a
point encore été bien expliqué. Les
pièces de l'opercule n'étant point sou-
dées , leur accroissement s'explique
facilement, ainsi que chez les Anatii'es
dont on peut considéier les valves
comme analogues à l'opercule des Ba-
lanes. Chez les Anatifes , les valves
s'accroissent dans toutes les direc-
tions , sur tous leurs côtés. Au con-
traire, celles de l'opercule des Bala-
nes ne s'accroissent que par leur
base qui s'élargit à mesure par des
débords latéraux : quant au cône de
ces Mollusques, àleur test, toutes ses
parties étant soudées et ce cône étant
fermé à sa base, l'accroissement est
bien plus compliqué ; mais il n'est pas
uniforme chez tous. Pour le très-
grand nombre , il faut nécessairement
admettre , à de certaines époques ,
une désunion des sutures et une ex-
tension des côtés qu'elles unissent ,
analogue à ce que l'on observe dans
les Oursins. C'est en effet ce qui a
lieu , et l'accroissement se fait dans
deux directions , en largeur et en
hauteur. Celui dans le sens du dia-
mètre a lieu de la manière suivante :
les lames testacées qui recouvrent les
sutures vers le haut et à l'intérieur ,
BAL
ne sont autre chose que la partie su-
périeure des valves recouverte par les
rayons extérieurs ; entre cette dou-
bluie règne un espace libre dans le-
quel pénètre un double rebord du
manteau. Des pores du manteau com-
muniquent, du haut en bas, avec les
issues des petites galeries, qui com-
posent le tissu des rayons , et ce man-
teau est organisé pour allonger les
stiies saillantes qui composent l'en-
grenage de la même manière que
d'autre-; Mollusques forment les stries
élevées et les dents de leur ouverture.
Il s'opère à l'extérieur de ces petites
galeries une juxta-position qui forme
accroissement dans le temps oii l'Ani-
mal sent la nécessité de faire glisser
les valves les unes sur les autres, dans
l'engrenage qui ies unit , afin deflèc-
tuer cet accroissement. Ainsi, ce sont
les bords libres des rayons qui sont
élargis latéralement et du haut en
bas , pendant un certain temps de
l'époque où. l'Animal peut encore
agrandir sa maison. Pendant le même
temps , s'opère l'accroissement en
hauteur , par des procédés sembla-
bles, et sans doute simultanément.
La suture, qui unit les valves par
leur base à la plaque testacée , et
qui est marquée au dedans du cône
par une ligne circulaire de pores assez
gros , se désunit , et les Balanes ac-
croissent celte base des valves en dé-
bordant sur les côtés de la même ma-
nière que pour celles de leur oper-
cule. Mais il vient une époque oti
l'accroissement laléi'al des rayons ne
peut plus avoir lieu , et oii ceux-ci
demeurent soudés d'une manière fixe;
alors le Balane peut encore , et à ce
qu'il paraît assez long-temps , aug-
menter la hauteur de son tube. C'est
la plaque testacée dont le diamètre
augmente, en même temps que celui
du cône , par des crues circulaires sur
ses bords, qui lui en fournit le moyen.
Ces bords s'élèvent et acquièrent sou-
vent une hauteur égale à celle du cône
lui-même ; mais alors, on ne voit plus
sur cette base ainsi élevée les rayons
du cône ; ou n'aperçoit que des an-
neaux circulaires, des cercles super-
BAL
poics , traces des accroissemcns suc-
cessifs. On vt)it tout cela très-distinc-
tcinent sur les vieux individus des
grosses espèces.
Dans d'autres Balanes , l'accroisse-
nieut est plus simple. Dans la Bala-
nile des Madrépores, qui forme notre
genre Boscie , il paraît que les bords
seuls des deux calottes opposées s'ë-
largissent en s'clevant. Dans le B.
slala<:tiferus de Lamarck, l'accrois-
sement, comme dans les Coronulcs,
doit avoir lieu par la formation de
nouvelles pyramides et l'allongement
de la base des anciennes, et, comme
le dit Cuvier, au moyen des produc-
tions qui garnissent les cellules ou les
tubes : mais dans les Coronules il y a
désunion des valves comme dans les
Balanes ordinaires , tandis que , dans
Je B. stalactiferus , cette désunion
n'a pas l'air aussi simple, car l'on
n'aperçoit pas de suture à l'extérieur.
Dans les Coronules et le Balane que
nous citons , les productions du man-
teau peuvent remplir en partie les tu-
bulures ; mais dans les Balanes à
tuyaux presque capillaires , elles
n entrent que fort peu puisque les
petits tubes sont divisés en chambres
sur leur hauteur. Du reste , l'explica-
tion que donne Bruguière de la for-
mation des tubulures est seule ad-
missible. On peut consulter , au sujet
de l'organisation des Balanes, les pi.
IV et V de Poli , ainsi que les discours
qui s'y rapportent.
Les caractères génériques du genre
Balane sont : coips sessile, enfermé
dans une Coquille operculée; bras
nombreux , sur deux rangs , inégaux,
articulés , ciliés , composés chacun
de deux cirrhes soutenues par un pé-
dicule , et exertiles hors de l'oper-
cule ; bouche sans saillie , ayant qua-
tre mâchoires transverses, dentées, et
en outre quatre appendices velus ,
ressemblant à des palpes ( Lamarck) ;
Coquille sessile , fixée , composée de
six valves généralement articulées
entre elles et formant par leur réu-
nion un cône tronqué à son sommet ,
ou un cylindre communément fermé
au fond par une plaque testacée ad-
BAL 1*9
hérente ; ouverture subtrigonc ou
elliptique ; opercule intérieur qua-
drivalve , à valves mobiles , formant
parleur réunion une pyramide obli-
que.
Il serait difficile ici d'énumérer les
espèces vivantes de ce genre ; la con-
fusion la plus complète règne encore
entre elles, par le défaut de critique
et de bonne s\nonyinic qu'on ren-
contre dans tous les ouvrages des-
criptifs sur ces Mollusques. Les es-
pèces les plus communes même sont
incertaines , telles que le T'nitiiinabu-
lum\ car les uns ont fait des espèces
nouvelles pour de simples variétés
de cette Coquille, et les autres ont
donné son nom à des espèces fort dis-
tinctes.
On peut diviser les Balanes en deux
sections, ceux qui ont une base tes-
tacée et ceux qui en sont privés. Peut-
être quelques espèces de la première
section devront-clies entrer dans le
genre Coronule.
I"= Section. — Pas de base testacée
1 . B. depressi/s , Lepas depressa ,
Vo\i, Test. utr. Sicil. tab. 5. f. 12. i5.
Des mers de Naples. — 1. B. stel-
latus , Poli, loc. cil. tab. 6. f. 18. 19.
20. Des mers de Naples. — 5. B.
crenatus , Bruguière , n° 10, Lepas
cornubie/isis , Pennant, Zool. iv. p.
73. t. 37. f. 6. Lepas BaLanus, Wood,
Conchyl. tab. 7. f. 3. ; Chemnitz ,
Conch. tab. 97. f. 826. De l'Océan
sur nos côtes. — 4. B . punctatus , Ma-
ton et Rackett, Montagu , Jest. t. 1.
f. 5. De nos côtes. — b.B.fistulo-
sus , Bruguière , n° 6 ; B. clavatus ,
Ellis et Solander, Zooph. t. i5. f. 78;
Lepas elongata , Chemnitz, tab. 98.
f. 858. Cette curieuse espèce est très-
remarquable par sa forme allongée
et îistuleuse. Les valves tiennent si
peu entre elles, que, pour peu qu'on
la touche , elles se séparent. Elle pa-
raît dépourvue de base testacée. Elle
se trouve sur nos côtes. Il ne faut pas
la confondre avec le Lepas Jistulosus
de Poli, qui en est bien distinct.
Il" Section. — U/ie base testacée.
6. B. perforatus , Bruguière, n" 9 ;
Chemnitz, Conchyl. tab. 98. fig. 855.
i6o
BAL
B . fistulosus , Poli, Test, utriitsq. Sic.
tab. 6. f. 1. 2. De la Méditerranée.
— ']. B. sjn/iosus, Bruguière, n° 8;
Lamarck , sp. u° i5. hepas spinosa ,
Gniclin, Chemnitz , tab. 98. f. 84o
et t. 99 . f. 84 1. Cette espèce est rare
et recherchée. — 8. B. Tintinnabu-
luin , Linné, Lamarck, An. s. vert.
2*^ cdit. n° 5; Wood , Conchyl. tab. 6.
f. 1 et 2 ; Chemnitz, t. 97. f. 828 à
83o. vulg. la Tulipe épanouie , le
Turban, le Gland de mer, Tulipe, etc.
Rumphius rapporte que les Chinois
font de son Animal un mets délicat
apprêté avec du sel et du vinaigre. II
blanchit par la coction. Son goût est
semblable à celui de nos Ecrevlsses.
Cette espèce s'attache quelquefois en
si grand nombre aux navires qu'elle
ralentit leur marche. V. pour les
autres espèces, Lamarck, Bruguiè-
re, Wood, Dillwyn, Poli, Chem-
nitz, etc. Quant aux espèces fossiles
du genre Balane , auxquelles doit
s'appliquer la dénomination de Bala-
nites , Balanites , nous observerons ,
avec Défiance (Dict. des Se. nat. ),
que les anciens oryctugraphes les re-
gardaient comme extrêmement rares,
et que Dargenville croj'ait même qu'il
n'en existait pas. Bajerus est le pre-
mier qui en ait parlé dans son Orjc-
tograplda norica. Aujourd'hui on en
connaît dans un très-grand nombre
de localités. On en trouve assez fré-
quemment dans le calcaire grossier
dos environs de Paris, et surtout en
Italie , dans le val d'Andonne , le
Plaisantin , à Ronca , etc. ; la Suisse,
le Dauphiné , les environs de Mar-
seille, de Boixleaux et ceux de Valo-
gnes en fournissent aussi diverses es-
pèces ; enfin DelVance en cite encore
à Malte, en Silésie et en Pologne, et
Sowei'by en décrit deux espèces d'An-
gleterre. Schlottheim {der Petrefact.
p. 170) cite des Balanites qu'il appelle
JLepadites , dans des terrains anciens ,
inférieurs à la Craie; mais plus com-
munément ces Fossiles se ti'ouvent
dans les couches superposées à la
Craie. Yoici les espèces principales
qui ont été reconnues : i. B. Delphi-
nus , Defrance, Die", des se. nat. sp.
BAL
n° 1. Knorr. vol. 11. tab. K. De
Saint-Paul-Trois-Châteaux en Dau-
phiné.— 2. B. squamosus , id. sp. n°
2. Du Plaisantin , du DaupAiiné , de
Doué en Anjou. — 3. B. virgatus ,
Defrance, sp. n° 3. voisin du B. Ba-
lanoïdes. De l'Anjou. — 4. B. den-
tifurmis , Defrance , sp. no 4 , Knorr.
vol. II, tab. k. 1 , fig. 4. Des envi-
rons de Marseille. — 3. B. striatus ,
Defrance , sp. n° 5. Du Plaisan-
tin.— 6. B. crispus , Defrance, sp.
n" 6. ou Lepas stellaris , Brocchi ,
Test. tab. i4. f. 17. De Saint-Paul-
Trois-Chateaux en Dauphiné. — 7;
B. circi/matus, Defrance, sp. n" 7.
De Hauteville , département de la
Manche. — 8. B. commuais , Defran-
ce, sp. n° 8. Trouvé sur les huîtres du
banc superposé au Gypse dans les en-
virons de Paris — 9. B. Pustula, De-
france , sp. n° 9. Localité? — 10. B.
tesse/afus , Sowerhy , Min. Conckol.
tab. 84. f. 1 . — \\. B. crassus, Sower-
by , loc. cit. f. 1. Ces deux espèces
sont d'Angleterre. — 12. Lepadites
pticatus , Schlottheim , Petrefact. , p.
1 70. n° 5. Il a les plus grands rapports
avec le BaL Balanoides.yav. Plicata.
De Hidesheim et Piétra en Pié-
mont. — i5. Lep. tintinnabulijbrmis ,
Schlottheim , loc. cit. sp. n" 4. Il a
beaucoup de rapport avec le B. Tin-
tinnahulum. De Suède. — i4. Lep.
sulcptus, id. sp. n° 5. Trouvé avec le
précédent. — i5. Lep. lineatus ,
id. sp. n° 6. du Calcaire du Jura- —
16. Lep. radiatifs , id. sp. 7. du Cal-
caire du Jura. Brocchi {Conchyl. t.
II. p. 597 ) cite en outre les Bal. Tin-
linnahuliim, sulcatus, Lam.; Balanoi-
des et Stellaris^ Poli, comme étant
fossiles dans le Plaisantin. Lamarek
ajoute quelques autres espèces ayant
des analogues vivans. (f.)
BALANGHAS. bot. phan. Es-
pèce du genre Sterculia. K. Stercu-
LIER. (b.)
BALANGUE. Balanga. bot.
PHAN. Fruit de Madagascar, décrit
par Gaerlner ( de Fruct. et de Sem.
II. t. 180) , et qui appartient à un Vé-
crétal encore inconnu. C'est une baie
E
BAL
globuleuse, charnue, à une ou deux
loges, contenant deux semences en
cœur renversé , attachées au fond de
la baie, envhonnées entièrement d'un
arille sec; l'i^nbryon est muni d'un
périspcrme charnu ; les cotylédons
sont foliacés ; la radicule est courte ,
droite et cylindrique. (b.)
*BALAN1NE. Balaniiius. iNs.
Gemc de l'ordre des Coléoptères ,
section des Tétramères , établi par
Germar , et adopté par Dejean (Catal.
des Coléopt. , p. 86 ) qui en possède
dix espèces , la plupart originaires
d'Europe, mais étrangères à la Fran-
ce. On en trouve cependant aux en-
virons de Paris des espèces décrites
jar Fabricius. Ce genre appartient à
a famille des Rhincnopborcs , e t cons-
titue une des subdivisions nombreu-
ses du grand genre Curculio de làn-
né. (aud.)
BALANITE. moll. fos. Nom fran-
çais donné par Bruguièrc au Gland-
de-Mer , quand il institua le genre
Balane ; mais , d'après la terminaison
adoptée pour les espèces fossiles de
chaque genre , l'on doit entendre par
Balanites , Balanites , les espèces fos-
siles du genre Balane. J^. ce mot. (f.)
BALANITE. Bal an lies . bot .
PHA.N. Dans le troisième volume des
Mémoires de l'Institut d'Egypte , De-
lille a décrit , sous le nom de Balani-
tes œgyptiaca , WJgihalid de Prosper
Alpin, ou Ximenia œgypticaA.e\^mxié
et de Willdenow. Ce genre Balanites,
distinct des véritables Ximenia , doit
être placé dans la famille des Téré-
benthacécs, près des genres Spondias
et Con narus. ^ o\c\ ses caractères : ca-
lice à cinq divisions profondes et éta-
lées ; corolle de cinq pétales étalés ,
velus intérieurement ; étamines , au
nombre de dix , insérées chacune
dans une pelite fossette que l'on re-
marque à la base d'un disque charnu,
formant une espèce de tube conique,
qui recouvre l'ovaire .dans ses deux
tiers inférieurs : celui-ci est ovoïde ,
allongé , presque pentagone , à cinq
loges , contenant chacune un seul
ovule suspendu: le style est coiut ,
BAL
i5i
gros , terminé par un stigmate à peine
distinct , légèrement quinquclobé. Le
fruit est une drupe ovoïde , à cinq an-
gles arrondis , renfcimaut un seul
noyau , uniloculaire et monosperme.
Le Balanite d'Egypte , Balanites
œgjptiaca , Del. (Egypte , t. 28) , est
un Arbre épineux , haut de dix-huit
à vingt pieds, ayant à peu près le porl
du Ziziphiis , fîpina C/uisii ; il croît
en Egypte oii il est maintenant fort
rare , et dans l'intérieur de l'Afiique.
Les Nègres eu ont transporté les grai-
nes jusque dans les Antilles , oii l'on
en trouve maintenant quelques indi-
vidus , particulièrement à St.-Domin-
gue. Ses feuilles sont courtcmcnt pé-
tiolées, unijuguécs,c'est-à-dirc, com-
posées d'uue seule paire de folioles,
scssiles au sommet du pétiole com-
mun, et irrégulièrement ovales. Les
épines, qui sont très-accrées, naissent
à l'aisselle des feuilles , et sont plus
courtes qu'elles. Les fleurs sont as-
sez petites, verdâtres, et forment
des espèces de bouquets à l'aisselle
des feuilles supérieures. Les fruits ,
qui leur succèdent , sont presque
ovoïdes, de la grosseur d'une Noix,
jaunâtres. Leur chair est un peu vis-
queuse, molle ; leur noyau est de la
grosseur d'une moyenne Olive.
On a cru pendant long-temps que
cet Arbre fournissait les Mirobolans
Chebules ; mais on sait positivement
aujourd hui que cette diogue est pro-
duite par le Terminalia Ckebula.
Le nom de Balanites désigne
dans Pline le Châtaignier. (a. r.)
BALANOIDE. ECHiN. Foss. Quel-
ques auteurs ont donné ce nom aux
pointes d'Oursins fossiles. (I1AM..X.)
BALANOPHORE. Balanophora.
BOT. PHAN. Ce genre, qui a été éta-
bli par Forster pour une Plantr- ob-
servée par lui, dans les forêts de Tan-
na, l'une des Nouvelles-Hébrides, est
devenu le type d'une famille nouvelle,
établie par feu Richard sous le nom
de Balanophorées. T'. ce mot. Le
Balanophora fungosa , la seule espèce
connue de ce genre , est une Plante
parasite , ayant l'apparence d'un
yj3 BAL
Champignon, d'une couleur blan-
châtre , attachée sur la racine des
Plantes voisines. Elle forme à sa base
une espèce de gros tubercule charnu,
qui , quelquefois , acquiert le volume
du poing , et que l'on peut considérer
comme sa racine ; ses liges , quelque-
fois solitaires , naissent du tubercule
cJiarnu dont nous venons de parler;
elles sont cylindriques , de la lon-
gueur du doigt , recouvertes d'écalUes
imbriquées , et se terminent supé-
rieurement par un capitule de fleurs ,
à moitié recouvert par les écailles
de la tige , et composé de fleurs mâles
et femelles. Les fleurs mâles , moins
nombreuses et plus grandes, pédi-
cellées , occupent la partie iuférieure
du capitule ; leur calice est à trois ou
quatre divisions lancéolées, ouvertes;
leurs étamines, au nombre de trois,
sont soudées en un tube cylindrique
par leurs filets et leui'S anthères. Les
fleurs femelles ^ incomparablement
plus nombreuses et plus petites, oc-
cupent les tiois quarts supérieurs du
capitule ; elles se composent d'un
ovaire infère , allongé et presque fi-
liforme , couronné par le limbe du
calice , qui est inégal ; cet ovaire , à
une seide loge et à une seule graine,
est surmonté par un style capillaire
que termine un stigmate peu appa-
rent. Le fruit est inconnu. (a.r.)
* BALANOPHORÉES. Balcno-
phoreœ. bot. phan. Cette famille
nouvelle se compose des genres Ba-
lanophora et Cynomoiium, auxquels
il faut ajouter deux genres nouveaux,
savoir . 1-e Langsdo/ffia de Mai-tius et
VHelosis de Richard père. De Jussieu,
dans son Gênera Planta? um , avait
placé les deux genres Balanophora et
Cynomorium parmi les Incertœ sedis,
comme étant trop imparfaitement
connus dans leur organisation pour
pouvoir être rapportés à aucune fa-
mille naturelle. L.-C. Richard, après
avoir soigneusement analysé ces dlf-
férens genres, les a réunis dans un
même ordre naturel , auquel il a
donné le nom de Balanophorées ; en
voici les caractères : Plantes ordinai-
BAL
rement pai'asites, d'un aspect particu-
lier, ayant quelque ressemblance avec
des Champignons ou plutôt avec les
Clandestines et les Orobanches , s'é-
levant peu au-dessus dçk suiface du
sol. Leurs racines forment une sorte
de tubercule charnu , ou sont rameu-
ses et s'étendent horizontalement , en
s'enlaçant à celles des Plantes voisi-
nes , ou s'y implantant entièrement.
Leurs tiges sont épaisses , charnues ,
simples , cylindriques , nues , ou re-
couvertes d'écaillés de forme variée ,
que l'on peut en quelque sorte con-
sidérer comme leurs feuilles.
Les fleurs sont constamment uni-
sexuées, monoïques, très-petites, ser-
rées les unes contre les autres et dis-
posées en capitules ovoïdes, plus ou
moins allongés. Ordinairement les
fleurs mâles et les fleurs femelles sont
réunies sur un même capitule , com-
me dans les genres Cynomorium et
Helosis; d'autres fois les capitules sont
uniquement composés de fleurs mâles
ou de fleurs femelles, ainsi qu'on le
remarque dans le Ijangsdorffia. Ces
fleurs sont lassemblées sur un axe ou
réceptacle commun, garni de soies
ou de petites écailles entremêlées avec
les fleurs.
Les fleurs mâles sont ordinaire-
ment pédicellées ; leur calice est à
trois divisions profondes. Le nombre
des étamines est généralement de
trois ; elles sont soudées ensemble
par leurs filets et leurs anthères , de
manière à former au centre de la fleur
une espèce de tube cylindrique ; tan-
tôt les anthèi'es s'ouvrentpar leur face
interne, tantôt par leur face externe.
Le genre Cynomorium ne présente
manifestement qu'une seule étamine.
Les fleurs femelles sont tantôt ses-
siles , tantôt pédicellées , etc. Leur
ovaire est constamment infère , allon-
f;é ou presque globuleux , à une seule
oge qui renferme un seul ovule atta-
ché au sommet de la loge et renversé.
Le limbe du calice forme un rebord
inégal et sinueux, ou se compose de
trois à quatre lanières minces, comme
dans le Cynomorium. Cet ovaire est
communément surmonté d'un seul
BAL
style filiforme; on en trouve deux
dans le genre Helosis.
Le fruit est une petite cariopsc cou-
ronnée par le limbe du calice , et dont
le péricarpe est sec et assez épais.
La graine remplit exactement toute
la cavité intérieure du péricarpe avec
lequel elle est intimement soudée.
Elle se compose duu endosperme
épais et charnu , quelquefois cellu-
leux , uni à un embryon très-petit ,
presaue imperceptible , entièrement
simple, indivis, et par conséquent
monocotylédon. Il est situé dans une
f)etite fossette, sur l'un des côtés de
a surface externe de l'eudosperme.
La famille des Balanophorées doit
donc être rangée parmi les familles
de Plantes monocotvlédonées ; celle
dont elle se rapproche le plus est la
famille des Hydrocharidées, mais elle
s'en distingue surtout par son port et
son fruit uniloculaire et monosperme.
Par leur port et leurs caractères , les
Aroïdées se rapprochent beaucoup
plus de notre famille, bien que leur
ovaire soit libre et supèrc. Enfin , les
Aristolochiées, et particulièrement le
genre Crtinus, ont une grande analo-
gie îivec les Balanophorées , en sorte
que leur place nous paraît indiquée
entre les Hydrocharidées qui termi-
nent le groupe des Monocotylédons ,
et les Aristolochiées qui sont placées
en tète des Dkotylédons.
On peut disposer de la manière sui-
vante les quatre genres qui forment
la famille des BaLinophorées :
f Trois étamines s\mphysandres.
X. Anthères introrses. Helosis, Ri-
chard.
p. Anthères extrorses. Langsdorf-
Jia, Martius; Balanophora, Forster.
tf Une seule étamine , Cjnomo-
rium, Micheli. (a. r.)
BALANOPTERIS. bot. phan. On
trouve décrit et figuré sous ce nom ,
dans Gaertner(T. ii. p. 94. t. 99), le
Molavi des Philippines , précédem-
ment nommé Heridera littoralis par
Aiton. T^. Keritizra. (a. r.)
*BALANOS. BOT. PHAN. r. Bala-
NUS.
BAL i53
» BALA-N'POUTOU. bot. phan.
(Proyarl.) C'est-à-dire Racine d'Eu-
rope. Paraît être , sur les côtes d'A-
frique au nord du Zaïre , le Con-
vohulus Batatas, L. , plutôt que la
Pomme-dc-Terre, Solarium tuberosum,
L. , comme l'ont dit quelques voya-
geurs. (B )
BALAINTANA. bot. phan. Nom
caraïbe de la Banane, f^. ce mot. (b.)
BALAINTI. BOT. PHAN. (Camelli.)
Petit Arbre* indéterminé des Philip-
f)ines , dont les feuilles ombiliquées et
es graines comparées à celles du Ri-
cin , autorisent les rapprochemens
qu'on peut en faire avecce genre, (b.)
BALAINTIA. mam. (lUiger.) Syn.
de Phalangcr. J^. ce mot. (b.)
* BALANTINE. bot. phan. { Peti-
ver. ) Syn. à' Hernandia sonora. V.
Hernandie. (a. r.)
BALANUS. MOLL. V. Balane.
BALANUS OIT BALAINOS. bot.
PHAN. Vieux nom du Guilandina Mo-
ringa , L. , qui constitue aujourd'hui
le genre Moringa. /^'. ce mot. On l'a
quelquefois appliqué au Quercus œs-
culus. V. Chène. (b.)
BALAOBOUCOUVOU. bot.
PHAN. Syn. caraïbe de Mancenilier.
/^". HiPPOMANE. (b.)
BALAON ou BALAOU. pois.
Même chose que Balaau. V. ce mot.
(B.)
BALARINA. ois. C'est - à - dire
Danseuse. Syn. piémontais,des Ber-
geronnettes jaune et printanière ,
Motacillœ Boarula et Jlaua , L. F".
Bergeronnette. (dr..z.)
BALARINA DEL COULAR. ois.
Syn. piémontais de la Lavandière,
Motacilla alba , L. f^. Bergeron-
nette. (DR..Z.)
BALASBAS , bot. phan. Même
chose qu'Antolang. F", ce mot. (b.)
BALASSEN ou BALESSAN. bot.
PHAN. (Prosper Alpin.) Syn. de Baume
de Judée. V. ce mot. (b.)
BALATANA. bot. phan. Proba-
i54 BAL
blement la même chose que Balan-
tana. V. ce mot. (b.)
BALATAS. BOT. phan. Nom de
pays d'Arbres divers dont on ne peut
guère reconnaître le genre sur les in-
dications imparfaites données par les
divers auteurs qui en font mention ,
et qui fournissent un bois utile dans
les constructions.
Le Balatas blanc de Préfontaine,
dans sa Maison rustique de Cayenne ,
est probablement le Couratari des na-
turels de la Guyane. Ilasonécorce fi-
lamenteuse, susceptible d'être tressée
en cordes excellentes, et a été figui'é
par Aublet, pi. 290.
Le Balatas bouge est , selon i\i-
cliolson, connu à Saint-Domingue
sous le nom de Sa potilier Marron.
Le Balatas bois de natte d'Au-
blct paraît être un Achras. V- Sapo-
TiLiER et Couratari. (b.)
BALATE. ECHiN. L'on donne ce
nom à une espèce de Zoophytes ,
que l'on croit appartenir au genre
Holothurie. Elle se pêche dans la
mer des Philippines , et se porte en
immense quantité àla Chine. Les ha-
bitans de ce vaste empiie en font une
grande consommation pour leur ta-
ble, et la recheichent comme un mets
f^es plus délicats. Cuite, elle ressem-
ble à un pied de cochon désossé. Ce
Zoophyte, objet d'un commerce con-
sidérable , n'est pas connu d'une ma-
nière exacte. Il en est de même de
beaucoup d'Animaux et de Plantes
dont on fait un usage habituel, et que
les naturalistes n'ont encore pu étu-
dier. La Balate est peut-être la même
chose que le Tripan. V. ce mot.
(LAM..V.)
* BALATONASSO. bot. phan. Ar-
brisseau imparfaitement oonnu des
Philippines , qui paraît appartenir à
la famille des Euphorbiacées , et qui ,
sur ce qu'en dit Ray ou d'après la fi-
gure de Camelli , paraît voisin des
Ricins. V. ce mot. (b.)
BALAUSTE.BOT.THAN.Nom sous
lequel on désigne dans les pharmacies
les fieurs desséchées du Grenadier à
fleurs doubles.
BAL
Desvaux a étendu ce nom à une es-
pèce de fruit pareil à la Grenade. J^,
Grenadier et Fruit. (b.)
BALAUSTIER. bot. phan. Syn. de
Puiilca Granatuni sauvage, f^. Gre-
nadier. (b_)
BALAYEUR, bot. crypt. Nom
très-împropre par lequel Paulet dési-
gne deuxChampignons du genre Aga-
ric, ï^. ce mot. (b.)
BALBISIE. Balbisia, bot. phan.
Corymbifères , Juss. Syngénésie su-
perflue , L. Genre dont l'involucre est
simple , composé de huit folioles , cy-
lindrique ; le réceptacle paléacé. H
porte des fleurs radiées , à fleurons
hermaphrodites , à demi-fleurons fe-
melles , trifides. Leurs akènes sont
couronnés par une aigrette plumeuse
et sessile. — C'est d'après une espèce
d'Amellus, VA. pedunculatiis d'Or-
tega , que ce genre a été établi. C'est
une Plante herbacée , à tige couchée
et presque simple , à feuilles opposées,
à pédoncules terminaux , solitaires et
uniflores , originaire du Mexique.
Ptichard en a observé , dans l'Améri-
que septentrionale, une seconde espè-
ce, le Balbisia canescens, Pers.,à tige
droite , rameuse , velue et blanchâ-
tre, et à pédoncules latéraux, (a.d. J.)
BALBOUL. ois. Forskahl. Syn. de
Sarcelle d'été, espèce de Canard. ï^.
ce mot. (DR..Z.)
BALBUL. OIS. Syn. de l'Oie vul-
gaiï-e, Anas segetum, L. en Arabie.
^. Canard. (dr..z.)
BALBUZARD. OIS. Espèce du gen-
re Faucon , division des Aigles. Bufi".
pi. enlum. 4i4. Falco Haliœtus , L.
Lath. Cuvier, Savigny et Vieillot ont
séparé le Balbuzard des Faucons pour
en faire le type d'un genre nouveau.
On a désigné sous le nom de Bal-
buzard de la Caroline l'Aigle pê-
cheur, Vieill. , Ois. de l'Amer, sept. ,
pi. 49. Cet Oiseau a beaucoup de res-
semblance avec le Balbuzard d'Euro-
pe. V. Aigle. (dr..z.)
BALDINGERA. bot. phan. Le
Phalaris anindinncea de Linné a ser-
( ' Vaut/tier ,M '^e/ £,■':''
.if Oi/xtiid •rcii4^'
fn/.2 . JllL.t/:.\ I MYSTU KTl i> .t<ù(f/t' t/i' 6oJ"f''</>' /o/n/ (/h/j/kr Scorcsby.
/;;/. 3. Moiau;m /w lù/ R If. l/iA. i . irSTIil/JS t/e ,7 P. '^We ion,/ dapra,- Bolalandc .
BAL
vi de type à uu nouveau genre établi
sous ce nom dans la Flore Wcttera-
vienne. (a.d.j.)
* BALDINGERIA. bot. phan. Nec-
ker, sous ce nom générique, distingue
les espèoes de Cotula qui ont un calice
à plusieurs folioles imbriquées , et les
fleurons du centre hermaphrodites ,
avec des akènes nus , tandis qu'ils
sont marginés , c'est-à-dire surmon-
tés d'un rebord annulaire membra-
neux dans les autres flcuronsiemelles.
(a.d.j.)
BALDOGÉE ou TERRE YERTE
DE MOISTE-BALDO. min. Gn/n-
erde , Wcrner. Variété de Talc-chlo-
ritc , ainsi nommée par Saussure , et
trouvée par lui dans des roches por-
phyriques , aux environs de MincUe ,
sur la route de INice à Fréjus. /^'.
TaLC-CHLORITE. (g. DEL.)
* BALDDIINA. bot. phan. Genre
de la famille des Synanthérées, voisin
des genres Galardia , Actinella, He-
lenium , avec lesquels il forme un
petit groupe très-naturel. Ce genre,
décrit par Nuttal, Gênera of iSortJi.
American Plants , se distingue par
son involucre composé d'écadles im-
briquées, squarrieuses sur les bords;
les fleurons de la circonférence sont
neutres et trifides ; le phoranthe est
hémisphérique, creusé d alvéoles dans
lesquelles la base des fruits est plon-
gée; l'aigrette est formée d'environ dix
paillettes dressées. — Ce genre ren-
lerme deux espèces , le Balduina uni-
Jlora et le Balduina multijlora. Ces
deux Plantes sont herbacées, ont leurs
feuilles alternes très-entières , et crois-
sent dans 1 Amérique septentrionale.
(A.R.)
BALE. Tegmen. Gluma, L. bot.
PHAN. Quelques botanistes appellent
ainsi lenveloppe la plus extérieure
des épillets dans la famille des Grami-
nées. C'cstcelte enveloppe, ordinaire-
ment formée de deux valves, que nous
désignons dans le couiant de cet ou-
vrage sous le nom de Lépicène. f^.
<tRAMIKÉES. (a.r.)
BALEINAS ou BALÈNAS. mam.
BAL
i55
Ancien nom donné au pénis des Cé-
tacés, (b.)
BALEINE. Sfl/fe/m. mam. Genre de
Cétacés caractérisé par des fanons ou
lames de corne qui bordent , en place
de dents , la mâchoire supérieure, et
des évcnts à double ouverture , placés
sur le milieu de la longueur du front.
Nous parlerons de l'organisation in-
térieure des Baleines à l'article Céta-
cés , oii nous montrerons par quels
avortemens et quels dévcloppemens
réciproques de parties un Mammifère
a été, mécaniquement parlant, trans-
formé en Poisson.
Seules, parmi les Cétacés ordinaires,
les Baleines sont douées du sens de
l'odorat , comme Hunter et Albers
avaient eu raison de le dire. En voici la
disposition osseuse dans le Nord-Caper
austral, l'une des conquêtes scienti-
fiqnes de l'infatigable Delalande : le
canal de l'évent , dans ses deux tiers
postérieurs , est divisé en deux étages
par une plaque osseuse , prolongée en
arrière jusque sous le bord du trou
occipital , et qui représente les cornets
nasal et de bertin réunis ; cette plaque
en dehors double le maxillaire , et , en
arrière , le sphénoïde et le basilaire ;
son bord libie se trouve contigu à la
ligne médiane ; le pourtour des deux
canaux qu'elle sépare est complété par
des membranes; le canal supérieur,
voûté par le frontal , débouche dans
les sinus ethmoïdaux formés par trois
cornets , dont le postérieur n'a pas
moins de trois pouces de haut. C'est
dans le sinu,s postérieur que s'ouvre
le canal ethmoïdal creusé dans le
corps de l'ethmoïde épais de cinq à
six pouces ; le canal ethmoïdal a un
pouce de diamètre à son extrémité cé-
rébrale, quatie lignes à son milieu , et
se divise vers la cavité ethmoïdale en
deux branches , dont l'une a cinq ou
six lignes de diamètre. La cavité com-
mune des sinuss'ouvre inférieurement
dans la partie gutturale de l'évent par
un conduit long de deux pouces et de-
mi. La Baleine respiredonc parle canal
supérieur; lèvent proprement dit ne
sert qu'au passage de l'eau. Parle ca-
i56 BAL
libre du canal ethmoidal on peut d'ail-
leurs juger du volume du nerf olfactif.
Il n'est donc plus nécessaire de traus-
f)or ter le sens olfactif des Baleines dans
es cavités ptérigo-palatines ^ où on
suppose qu'il existe chez les Dau-
phins, cavités qui d'ailleurs n'existent
pas dans les Baleines; encore moins
doit-on , comme on le prétendait con-
trairement à l'observation , refuser
l'odorat à ces Animaux. La cépèdeavait
donc grandement raison d'insister sur
les ])reuves de son existence ,• nous ci-
terons après lui l'expérience réitérée
faite par le vice-amiral Pléville-le-
Peley. Cet officier étant dans au ba-
teau de pêche rempli de Morues ,
des Baleines parurent ; pour porter la
voile nécessaire, il fit jeter à la mer
l'eau infecte l'épandue par le poisson ;
bientôt les Baleines s'éloignèrent. Il
ordonna de conserver cette eau désor-
mais pour s'en servir en pareille oc-
casion. Plusieurs essais réussirent suc-
cessivement.
La direction de l'évent, relative-
ment à l'axe du corps, est bien plus
inclinée dans les Baleines que dans les
autres Cétacés ordinaires ; l'obliquité
n'en est que de sept à huit degrés.
Dans les Dauphins , la direction de
l'évent est , au contraire , presque per-
pendiculaire à l'axe , et même un peu
inclinée en arrière. Il résulte de cette
obliquité en avant de l'évent, dans
les Baleines , que leur ouverture est
bien moins reculée que ne le repré-
sente la presque totalité des figures pu-
bliées. Au lieu que cet orifice se trouve
très-près ou sur la verticale qui passe
par l'œil , il est presque à demi-dis-
tance du plan inter-orbitaire et du
bout du museau (Ad. Camper, Obs.
anat. sur les Cétacés, 1820, l'a déjà
remarqué). Cette obliqui té etl'extrême
longueur du canal osseux de l'évent
donnent un caractère important pour
la détermination des espèces fossiles.
Ladistancedesyeuxàl'axeducrâneest
bien plus grande dans les Baleines , à
cause de l'énorme écartement des con-
dyles de la mâchoire inférieure et de
l'excessif développement des maxil-
laires supérieurs qui nécessite pour
BAL
eux , sur le frontal , une largeur de
base suffisante. Les deux frontaux ,
ainsi comprimés transversalement par
les maxillaires en avant et par l'occi-
pital en arrière , qui les écarte comme
un coin , sont projetés en dehors de
manière à déborder un peu les maxil-
laiies et les temporaux sur lesquels ils
appuient dans ce seul genre oii le
temporal entre ainsi dans le cadre de
l'orbite. Malgré celte distance de l'œil
au cerveau , le sens de la vue n'est pas
aussi faible dans ces Cétacés qu'on
l'avait supposé ; l'on avait d'ailleurs
exagéré sa petitesse. Dans un Balei-
noptère museau-pointu , échoué à la
baie française des îles Malouines pen-
dant le séjour du capitaine Freycinet ,
et long de cinquante-trois pieds , l'œil
était gros comme un boulet de six;
son plus grand diamètre longitudinal
était de quatre pouces et demi , le ver-
tical de quatre pouces ; son axe de
deux pouces neuf lignes ; le diamètre
de la capacité de la sclérotique était
longitudinalement de deux pouces dix
lignes , le vertical de deux pouces cinq
lignes; l'axe de huit à neuf lignes et
demie. Par la diflerence de la capacité
au volume de l'œil , on voit quelle est
l'épaisseur de la sclérotique. A sou
entrée dans cette enveloppe , le nerf
optique est entouré de vingt-six vais-
seaux sanguins qui pénètrent dans
l'œil. D'après cette quantité de vais-
seaux, nous pensons que ce que
l'on a pris pour un muscle dans l'œil
de la Baleine n'est que le même or-
gane dont nous avons décrit la na-
ture et l'usage dans les Poissons.
Ces observations ont été faites par
Quoi et Gaimard. Ajoutons que,
dans des préparations d'yeux de
Baleine conservées au Cabinet d'a-
natomie comparée , le nerf optique
paraît composé de filets parallèles ;
or nous avons fait voir dans notre
Mémoire couronné à l'Institut sur
le Système nerveux des Poissons , que
l'activité d'un sens était proportion-
nelle à l'étendue des surfaces nerveu-
ses et à la quantité de sang qui y abor-
de ( P^. notre Mémoire et l'Extrait
qu'en a publié Magendie , Journal de
Physiologie, avril i8i3-2).Scoresby (Ta-
bleau des régions arctiq.) a conslana-
racnt observé que les Baleines voient
dans l'eau à de très-grandes distances ;
qu'au contraiie, l'ouïe paraît très-
dure chez elles : aussi les approche-
t-on bien plus aisément dans l'eau
verte , dontla diaphanëité est presque
nulle, que dans une eau plus transpa-
rente. Or, il n'y a pas de raison pour
quelles entendent moins bien dans
l'une que dans l'autre ; l'ouie est donc
intérieure à la vue chez les Baleines.
Jusqu'ici on avait dit le contraire.
Rondelet avait déjà remarqué cepen-
dant que la petitesse de l'ouvertui'e
des paupières trompe sur le volume
réel de I œil , et que c'était à tort que
l'on disait l'œil de la Baleine pas plus
grand que celui d'un bœuf.
La fixité de la langue et sa compo-
sition adipeuse ne permettent pas d'y
supposer do sensibilité. Nous avons
disséqué la langue du Crocodile qui
lui ressemble, d'après DelalaQde,etle
petit volume des nerfs qui se perdent
«ians son épaisseur, et non à sa sur-
face , exclut la possibilité de l'exis-
tence du goût , qui d'ailleurs ne
coïncide jamais qu'avec une masti-
cation. Or, quoi qu'on en ait dit, ces
Baleines et les Baleinoptères avalent
leur proie sans la broyer.
Quant au toucher, nous n'avons
aucun renseignement. Il paraît qu'il
ne réside que sous l'aisselle ou les
mères serrent leurs petits.
En mesurant l'intelligence sur la
capacité du crâne , le rapport est bien
inférieur à ce qu'il est dans les autres
Cétacés. Dans le INord-Caper rapporté
par Delalande , long de soixante-
quinze pieds, le plus grand diamètre
ae la cavité cérébrale est de douze à
treize pouces d'un temporal à l'autre ;
l'occipito-elhinoïdal a trois ou quatre
pouces de moins. Cuvier a fait voir
que le volume extérieur du crâne dé-
pendait de la triple épaisseur de l'oc-
cipital , du pariétal et du frontal ; ce
dernier os ne l'orme qu'un étroit ban-
deau à l'extérieur, entre les maxil-
laires et l'occipital qui recouvre tout
le crâne ; sous le bandeau frontal ,
BAL
1.T7
l'épaisseur Ju crâne est à peu près
d'un mètre. En arrière de ce ban-
deau , et sur .tout le bouclier que
représente l'occipital s'insèrent les
muscles cervicaux.
Une substance ligamento-membra-
neusc sert à l'insertion de chaque bat-
terie de fanons dans la fosse alvéolaire
de l'os maxillaire; celte même subs-
tance déborde extérieurement les fa-
nons qu'elle couvre comme une gen-
cive. Los lames sont fortement serrées
l'une contre l'autre ; la section de leur
bord interne varie d'une espèce à
l'autre pour la direction , mais de telle
sorte que la totalité des fibres est com-
prise dans la coupe ; l'extrémité cou-
pée est effilée en soies plus ou moins
longues et fines, suivant les espèces;
le bord inférieur de la batterie est en-
clavé dans une rainure de la mâ-
choire inférieure, entre la langue im-
mobile en dedans et la lèvre infé-
rieure eu dehors ; cette lèvre arrive
au contact de la gencive supérieure.
L'on voit donc qu'il ne peut y avoir
aucune mastication , attendu l'immo-
bilité de la langue, le défaut de point
d'appui pour la trituration , et la mol-
lesse des surfaces qui représentent les
dents : l'effilé des fanons n'a pas non
plus pour objet de ménager la langue.
Voici le mécanisme de tout cet appa-
reil : la bouche étant ouverte, Peau
s'y précipite par son poids et l'aspira-
tion de l'Animal ; par le rapproche-
ment des mâchoires, l'eau comprimée
s'échappe en se tamisant d'abord à
travers le chevelu des fanons et puis
entre leurs lames : ce chevelu est cLau-
tant plus fin et plus abondant que l'A-
nimal se nourrit de plus petite proie.
Telles sont les Baleines. Le reste de
l'eau est soufflé par l'évent , et la proie
seule est avalée. Les jets d'eau ne cor-
respondent donc qu'aux mouvemens
de déglutition. Comme l'ont remarqué
Scoresby , Quoi et Gaimard , il ne
sort pas d'eau dans l'expiration; c'est
un mélange de vapeurs et de mucosités ,
qui , de loin , ressemble à de la fumée.
Quoi a observé que c'est aux appro-
ches et pendant la durée du mauvais
temps que les Baleines et les autres
i58 BAL
Cétacés font jaillir l'eau plus abon-
damment et plus fréquemment; c'est
qu'alors l'agitation de la mer mélange
les flots de plusieurs couches d'eau et
amène à la surface un plus grand
nombre de Méduses , de Mollusques
et même de Poissons : c'est ainsi qu'on
voit les Requins et les Oiseaux péla-
giens suivre le sillage d'un vaisseau,
ou, par le mélange de plusieurs con-
ciles d'eau, ils découvrent plus facile-
ment leur proie ainsi rassemblée en
plus grande quantité.
Dans toutes les Baleines, la mâchoire
supérieure étant arquée , les fanons
qui représentent les sinus de l'arc
maxillaire sont nécessairement plus
longs au milieu ; leur décroissement
est plus rapide du côté des yeux
que du côté du museau : les inter-
maxillaires n'en portent pas. On a eu
tort de dire que les fanons sont posés
sur l'os du palais ; le palatin , plus
rudimentaii-e dans les Baleines que
dans les autres Cétacés , ne correspond
à aucun point de la batterie de fanons ;
tout l'espace compiis entre les deux
batteries est rempli par les maxillaires
juxta-posés sur la ligne médiane^
La grandeur du pharynx et de l'il^
sophage varie d'une espèce à l'autre.
Il est fort étroit , d'après Scoresby ,
dans la Baleine franche ; Schneider
lui donne neuf pieds de large , sans
doute dans l'une des espèces qui vi-
vent de Poissons L'estomac est divisé
en plusieurs cavités , à peu près coin me
dans les Ruminans. Dans un fœtus
disséqué par Camper, aucun étran-
glement ne divisait encore le ventri-
cule ; les intestins d'ailleurs faisaient
de nombreuses circonvolutions ; le
foie était relativement très-grand ; les
reins, volumineux , étaient formés de
beaucoup de petits globes agglomé-
rés ; la vessie urinaire avait beaucoup
d'amplitude.
Le nombre des côtes paraît fort
inégal dans les diverses espèces. Cam-
per n'a trouvé que douze côtes à son
fœtus, il n'aura pas vu la treizième;
car Giesecke , cité par Scoresby ,
compte treize paires de côtes dans la
Baleine franche. Or, dans un nou-
BIL
veau-né de Nord-Caper, rapporté par
Delalande , les côtes sont déjà com-
f)lètement ossifiées , quoique la co-
onne vertébrale ait encore ses points
d'ossification distlncls et cartilagi-
neux dans chaque vertèbre ; il n'est
donc pas probable qu'il y ait erreur
dans cette détermination que Camper
dit avoir déjà été faite sur d'autres
Baleines franches. D'après Hunter .
le Museau- Pointu, et d'après Albers,
la Jubarte , n'auraient que douze
côtes ; le dernier , d'après le même
Albers , aurait aussi toutes les vertè-
bres cervicales mobiles. Dans les es-
pèces à douze côtes , la première paire
seulement s'articule avec le sternum ;
dans le Nord-Caper austral, qui en a
quinze , les deux premières paires s'y
rendent. Comme les caractères tirés
du squelette sont beaucoup plus cer-
tains que les autres , et comme les
squelettes , si complets et si bien con-
servés que l'on doit au voyageur De-
lalande, nous permettent de fixer des
séparations positives , nous nous en
servirons pour établir les espèces jus-
qu'ici déterminées si vaguement, faute
d'observations.
Selon Bochart, le nom de Baleine
dérive du phénicien baal niin , roi de
la mer; d'où il conclut que la pêche
en était faite par les Tyriens. Les li-
vres hébreux parlent aussi de Baleines;
mais quel était l'Animal ainsi nommé?
Cuvier pense que le Mjsdcetus, qu' A-
ristote caractérise par des soies dans
la bouche , est une des petites Baleines
de la Méditerranée, appel ées^"«5c«/ws
par Pline , et qui seraient le Rorqual.
Si 1 on en croyait ^lien, on aurait, de
son temps, péché la Baleine dans les
eaux de Cythère ; mais , chez les an-
ciens , le nom de Kète se donnait à
tous les grands Animaux marins ,
comme celui de Whal chez les nations
du nord de l'Europe
PlusieuisSagas norwégiennes prou-
vent qu'avant les premières pêches
des Basques, les nations Scandinaves
chassaient les Baleines , et qu'on s'en
nourrissait en Islande. Dans le pé-
riple entrepris autour de la Scandi-
navie, au neuvième siècle, le navi-
BAL
gateiir norwégien , Otlicr , dit avoir
assisté à la pèche des Balciues près
du Cap-Nord. D'après les i-cchcrches
de Noël de la Morinièr.^ , dans les
Chroniques du moyen âge , les Nor-
wégiensetles Islandais distinguaient,
au treizième siècle , vingt-trois espèces
de Baleines, parmi lesquelles on re-
connaît la plupart de celles qui se
voient aujourd'hui dans les mêmes
mers. Les auteurs contemporains de
France et d'Allemagne , Albert-le-
Grand, Vincent de Beauvais, Ste-Hll-
dcgardès , ont décrit cette pèche fort
exactement , d'après les renscigue-
mens qu'ils s'étaient procurés : à cette
époque , on harponnait de deux ma-
nières, à la main et par la projection
d'une forte baliste. Ce dernier pro-
cédé a été renouvelé dans le dix-hui-
tième siècle avec la poudre ; aujour-
d'hui les Anglais harponnent avec des
fusées à la con grève.
On a beaucoup parlé de la retraite
des Baleines vers le nord , et par-là ou
entendait les Baleines franches; cepen-
dant tous les écrits du moyen âge font
voir que les pèches régulières des Ba-
leines étaient établies jComnie aujour-
d'hui , sur les côtes polaires. Other
dit avoir été jusqu'aux teries les plus
reculées du nord, où se rendent les
pêcheurs de Baleines , et en avoir tué
jusqu'à soixante en deux jours. Dans
le neuvième siècle , comme aujour-
d'hui, les Baleines se tenaient donc
sous le pôle ; si les Baleines avaient
été à cette époque plus abondantes
sur nos côtes que sur celles d'Islande ,
du Groenland et du Spitzberg , les
Scandinaves , qui déjà avaient fait des
descentes sur nos rivages, y seraient
venus pccher les Baleines. Les actes
du moyen âge parlent beaucoup de
Baleines; mais il ne faut pas toujours
y prendre ce mot à la lettre. Les noms
deWhal, deHval,deCète, deBalaena,
s'appliquaient à toutes les espèces de
Cétacés à lard ; il paraît néanmoins
que, dans le golfe de Gascogne , il y
a eu , avant le dixième siècle , des
pèches régulières faites par les Bas-
ques ; les Baleines y paraissaient de-
puis l'équinoxe de mars jusqu'en sep-
BAL
169
tembre. Dès 999, d'après Cerqueyra,
les Baleines eïlàrouchées ne venant
plus en aussi grande abondance dans
le golfe , les Basques établirent leurs
pèches sur les côtes de Portugal. D'a-
près la rareté dans nos mers des Clios
et des autres petits Animaux marins
qui servent à la nourriture des Ba-
leines , d'après l'époque de l'année oii
les Cétacés en question se rendaient
sur ces côtes , et qui est la même que
celle des voyages de plusieurs espèces
de Poissons que poursuivent encore
aujourd'hui divers Cétacés , excepté
les Baleines , il n'est pas probable que
la Baleine franche se soit jamais plus
qu'aujourd'hui éloignée du pôle. Si
la Baleine franche avait été l'objet de
ces pêches , on eût utilisé ses fanons.
En 1 202, d'après plusieurs passages de
la PhUippidc de Guillaume-le-Breton,
les casques étaient, au lieu de plu-
mets , ornés de panaches en fanons
de Baleines , effilés ; mais leur rai'eté
fait présumer la difficulté de se les
procurer : il en eûtété autrement si on
les eût pêchées sur nos côtes. La pré-
sence des Cétacés au cap de Bonne-
Espérance n'est pas une présomption
pour que les Baleines franches du pôle
nord soient autrefois descendues vers
nos latitudes; car les Baleines qui s'y
pèchent sont d'une espèce différente ,
comme nous l'allons prouver. Tous
ces Aniraanx ont le sang d'une tem-
pérature supérieure à celle des Mam-
mifères terrestres; elle va jusqu'à qua-
rante degrés. Une heure et demie
après sa mort, le sang d'un Narvhal
marquait trente-.;ix à trente-sept de-
grés , et celui d'une Baleine , après un
temps un peu moindre , trente-huit à
trente-neuf. Ce n'est pas trop que de
supposer dans un pareil intervalle ,
lorsque la température de la mer n'ex-
cède pas moins i à plus 1 ou 2 degrés,
un abaissement de trois ou quatre de-
grés dans la température du sang.
Est-ce à cette température que lient
la grande susceptibilité qu'ont leur»
tissus de s'enflammer , et la prompti-
tude avec laquelle l'inflammation y
parcourt ses périodes et devient mor-
telle? La plus petite blessure suffit pour
i6o BAL
les faire mourir. Përori a fait la même
observation sur les Phoques à trompe.
Ce n'est point de l'eau , mais un
mélange de vapeurs et de mucosités
que rejette la Baleine par l'évent dans
l'expiration ; le froid de l'air, en con-
densant ces vapeurs , les a fait prendre
Pour de l'eau ; l'Animal ne rejette
eau qu'après la déglutition ou dans
des momens de colère. On a exagéré
la vitesse des Baleines comme tout le
reste de leur histoire : celle de la Ba-
leine franche n'excède pas trois lieues
à l'heure ; celle du Physalis ou Gib-
Lar, quatre.
La séparation des Baleinoptères ,
comme genre, d'avec les Baleines pro-
f>rement dites , ne reposant que sur
a considération des nageoires adi-
peuses des premières, caractère qui ne
nous paraît pas de plus grande valeur
que celui des plis abdominaux qui
sous-divisent les Baleinoptères elles-
mêmes, nous réunissons dans un mê-
me genre, à l'exemple deCuvier , tous
les Cétacés à fanons et à double évent.
Les espèces en seront réparties dans
les sous-genres suivans :
f Baleines proprement dites , pas
de nageoires sur le dos.
i. Baleine FRANCHE, ^a/œ/zaJlSfys-
ticetus , L. Lacép. Cet. pi. i. Scor. pi.
12. f. i.t. 2. Scoresby, qui a contribué
à la prise de 322 individus de cette es-
pèce, n'en a vu aucune excéder 6o pieds
de long, etiln'estpas à sa connaissance
que depuis une trentaine d'années on
en ait péché qui excédassent 65 pieds.
Les mesures assignées par Anderson
sont les mêmes. On la désigne cepen-
dant partout comme le plus grand
des Cétacés ; la grande courbure de
l'arc de la mâchoire supérieure donne
une longueur proportionnée aux fa-
nons du milieu ; il s'ensuit que la lè-
vre inférieure s'élève en cet endroit
de manière à remplir le vide de cet
arc. Mais elle ne dessine pas la figure
d'une S, comme l'indiquent les des-
sins qui en ont été gravés. Cet arc
n'existe pas dans le fœtus oîi les mâ-
choires sont presque parallèles. Mais
il s'excave rapidement après la nais-
BAL
sance. On peut avoir une idée de la
rapidité de ce progrès , en comparant
la figure de foetus dans Ad. Camper ,
pi. 8,fig. 1 et 2, à celle du nouveau-né
dans Scoresby, pi. 12. f. 2. A mesure
que celte courbui'e se prononce, l'ou-
verture de l'évent doit se reculer un
peu au lieu de s'avancer, comme le dit
Camper, mais il ne peut reculer sur
le même plan que les yeux comme
l'indiquent la plupart des figures.
Une autre erreur de ces figures , c'est
de donner trop de saillie aux liour-
relets des ouvertures de l'évent. La
partie plus proéminente de la tête ,
c'est le bandeau du frontal derrière
les os du nez que prolonge en avant
un long cartilage conservé sur l'un
des squelettes du Muséum : cette
proéminence de la partie frontale ,
sous laquelle se trouve une épaisseur
d'os de plusieurs mètres passant au-
devant du cerveau par l'occipital, le
frontal, l'ethmoïde et le sphénoïde,
forme la tête de l'immense marteau
que représente la Baleine , en brisant
ou soulevant les voûtes de glaces.
Dans tous les autres Cétacés , la
partie la plus proéminente de la tête
correspond à des parties molles, com-
me dans les Cachalots , ou à une as-
sez petite épaisseur de la suture oc-
cipito-frontale , dont le plan vertical
passe par le cerveau ; ce qui rend
ces deux genres d'Animaux incapa-
bles de vivre sous les glaces. L'eau
verte , dans laquelle on approche
plus facilement la Baleine à cause
de sa faible diaphanéité, a fourni une
autre observation à Scoresby. On y
rencontre plus de Baleines que dans
les autres parages. Cette couleur verte
paraîtdépendrede l'agglomération en
grands bancs , de petites Méduses
d'un 10" à un So*^ Je pouce de diamè-
tre , distantes l'une de l'autre d'un
quart de pouce environ , ce qui en
donne 64 par pouce cube. Ces deux
faits de l'agglomération des Méduses
et de la coukur verte de l'eau sont
liés par un rapport , sinon de dépen-
dance , au moins de coïncidence cons-
tante. Ces petites Méduses semblent
la nouniture des petits Crustacés , et
BAL
surtout des CIio5 , pâture de la Ba-
leine. Zorgdragcr avait déjà remar-
qué que ces baucs de Clios sont quel-
quefois épais comme une purée.
L'existence des grandes légions de
Clios pnraît donc liée avec ces petites
Méduses, comme l'existence des Ba-
leines avec celle desClios eux-uïcmcs.
Dans les latitudes moins boréales,
les Clios sont trop rares pour alimen-
ter les Baleines. Ces inductions con-
firment nos doutes sur l'ancienne ha-
bitation des Baleines dans nos mers.
Colnelt a vu , à la vérité , des Baleines
franches sons les zones tropicales de
rOcéan pacifique. Mais, leur extrême
maigreur prouvait bien qu'elles y
étaient égarées et par accident.
La Baleine n'est point attaquée par
les Glands-de-mer, comme la plupart
des autres Cétacés à fanons. Scoresby
dit qu'on n'en a jamais rencontré
dans les mers d'Allemagne et à moins
de deux cents lieues des côtes d'An-
gleterre. D'après la figure de Scores-
by, toutes celles que l'on a données
de la Baleine sont inexactes. La figure
du Nord-Caper , donnée par Lacé-
pède , pi. 5 , y ressemble plus qu'au-
cune autre.
2. Nord-Caper, Balœnaglacialis,
Klein. Laccpède , pi. 2 et 3. Plus al-
longé proportionnellement, mais de
la même forme que la Baleine. Dune
taille inférieure, il en difFère encore
par l'obliquité du plus grand diamè-
tre de l'œil. La queue elles nageoires
sont aussi plus grandes à proportion.
Comme dans la Baleine, la courbe de
l'arc maxillaire est fort grande , de
sorte que les fanons moyens des bat-
teries ont une grande longueur. Sa
couleur est d'un gris clair. Cette es-
pèce est plus rapide que la Baleine :
elle chasse les bancs de Harengs , de
Maquereaux et de Merlans avec autant
d'ardeur que de ruse. Elle les pour-
suit vers les anses étroites oii elle les
enferme pour mieux s'en emparer.
Quoique plus rapide que la Baleine ,
sa vitesse , suivant Scoresby, n'excède
pas quatre lieues par heure ; elle est
attaquée par les Balanes qui ne s'atla-
cjhent pas sur la Baleine franche. En
TOME II.
BAL
a6i
poursuivant les bancs de poissons,
elle descend quelquefois dans les mers
tempérées de l'Europe. On a trouve
jusqu'à six cents Gades et une grande
Quantité de Sardines dans l'estomac
e Nord-Capers échoués en poursui-
vant des bancs de Poissons. On ne
connaît pas son squelette.
5. Nord-Capkk- Austral, Balœna
australis, Klein. Observé parDelalan-
de. Plus grand que la Baleine, et par-
tant que le précédent. Il diffère de la
Baleine franchedu pôle boréalavecqui
on l'a cru identique par la soudure
des sept vertèbres cervicales dont les
cinq postérieures sont mobiles dans la
Baleine, par deux paires de côtes de
plus, par la disproportion du nombre
des màlcs à celui des femelles qui est
inverse dans ces deux espèces. De-
lalande n'a vu que deux ou trois mâ-
l^s sur cinquante individus, et les
pêcheurs lui ont confinné que cette
disproportion est constante. Au con-
tiai'.e, Scoresby dit que dans la Ba-
leine franche, le nombre des mâles
excède celui des femelles. En compa-
rant les figures de deux individus de
même taille et sans doute de même
âge , l'un de dix-sept pieds , de la Ba-
leine franche, Scoresby, pi. i2,fig.
2 ; lautre du Nord-Caper-Austral par
Delà lande ( r. les planches de ce
Dictionnaire ) , la différence exté-
rieure n'est pas moindre que l'in-
térieure. Dans la jeune Baleine, la
courbe de la mâchoire est déjà déve-
loppée , et la lèvre inférieure s'y en-
cadre parfaitement. Dans le "jeune
Nord-Caper , la courbe maxillaire au-
tant prononcée dans l'adulte que chez
la Baleine, n'est pas encore formée;
la lèvre inférieure reste écartée de la
gencive supérieure vers ses deux ex-
trémités ; le chanfrein est presque
droit depuis les évcnts jusque vers le
museau oii il y a une sorte de bourre-
let , et les évcnts sont bornés en de-
hors par une gioss- saillie qui dépasse
en arrière la pointe du front, plus
proéminente que cette saillie; dans
la jeune Baleine , le chanfrein est un
plan incliné depuis l'évent jusqu'au
museau , de près de 4o degrés : enfin
î62 BAL
l'on voit dans notre figure un carac-
tère de physionomie bien décidé dont
la fidélité de Delalande atteste l'exac-
titude et confirme tous les caractères
qui font de cet Animal une espèce
particulière.
Delalande nous a dit que ces Ba-
leines arrivent du lo au 20 juin dans
les baies d'Algoa , du Cap et de Si-
mons, où elles sont chnssée; par la
violence du vent du nord-ouest ;
qu'elles en partent à la fin d'août et
au milieu de septembre , après avoir
mis bas un petit de 12 à i5 pieds de
long. Il prend de suite la tétine; l'es-
lomac est très-grand et toujours vide ;
le Nord-Caper-Boréal l'a au con-
traire ordinairement plein de Poisson.
Comme dans la Baleine (Anderson)
les intestins sont remplis d'un liquide
d'un beau rouge qu'il a vu aussi dans
le PoesÂop. La peau est toute noire,
même dans le petit; le grand diamètre
(^Icl'œil est horizontal ; la figure de Ba-
chstrom donnée par Lacépède donne
au contraire une grande obliquité à ce
diamètre dans le Nord-Caper-Boréal.
4. Baleine JAPONAISE , Lac. (Mém.
du Mus.). Cette espèce et la suivante
ont été établies d'après des peintures
japonaises ; elle est caractérisée par
trois bosses garnies de tubérosités , et
placées longitudinalement sur le mu-
seau; la queue est grande; la cou-
leur noire sur le dos ; d'un blanc écla-
tant sous le ventre , festonné sur son
contour.
5. Baleine LUNULÉE , Lac. Balœna
/««z//aM. Les deux mâchoires sont hé-
rissées à l'extérieur de poils ou petits
piquans noirs ; un grand nombre de
taches en forme de croissans sur la
tête ,1e corps et les nageoires ; couleur
générale verdâtre. Comme l'évent est
marqué en arrière des yeux , il se
pourrait que ce fût uu Dauphin.
Indépendamment de ces deux der-
nières espèces qui semblent pro-
pres à la partie boréale de l'Océau
pacifique, les Baleines du Spitzberg
et du Groenland se trouvent dans
les mêmes parages , car on a tué
dans la mer de Tartarie des Baleines
BAL
poitant des harpons dont la marque
appartenait aux pêcheurs du Spitz-
berg. Ce fait , qui prouve la commu-
nication des deux mers boréales, est
une nouvelle présomption en faveur
de l'opinion que les Baleines franches
ne sortent pas des mers Boréales.
G.Baleinenoueuse, Balœna nodo-
sa. Dudley , Trans. phil. n" 587 , dit
qu'elle a sur le dos , près de la queue ,
une bosse penchée en arrière et grosse
comme la tête d'un homme. Son prin-
cipal caractère serait dans les nageoi-
res, longues de 18 pieds, blanches et
situées presque au milieu du corps.
On ne la trouve que dans les médi-
terranées del'Amérique-Nord et dans
les parages qui en sont voisins.
7. Baleine a bosses, Balœna gib-
bosa. Gibbis vel nodis Sex. Dudley ,
ibid. Suivant Anderson , elle est aussi
riche en huile que la Baleine fran-
che. Selon Klein , au contraire, elle
est maigre. Il n'y a donc rien de cer-
tain àl'égard de ces deux espèces. Des
mêmes parages que la précédente.
f f Les Baleinoptères ont sur le
dos une nageoire dépourvue de sup-
ports ou rayons osseux , dont la po-
sition varie suivant les espèces qui se
distinguent aussi , selon qu'elles ont
le ventre lisse ou plissé.
8. Baleinoptère a ventre liîse
ou le GiBBAR des Basques , Finn-
fsch des Hollandais, Martens. Voy.
au Spitzberg, Balœna Phjsalus. Lin. ,
Lacép. pi. 1, fig. 2, Encycl. pi 2,
fig. 2. Le plus giand des Cétacés; il
atteint jusqu'au-delà de cent pieds ;
la courbe maxillaire est fort petite ;
il en résulte que les lames des fanons
sont très-courtes, leur plus grande
longueur n'excédant pas un pied,
quoique assez large proportionnelle-
ment. Le Gibbar est beaucoup plus
mince et plus allongé que la Baleine.
Sa tête forme le tiers de la longueur ;
le dessus de la tête est d'un brun
luisant, comparable à la couleur
de la l'anche ; le ventre est blanc ;
la nageoire dorsale est triangulaire ,
courbée eu anûère à son sommet ,
elle répond au-dessus de l'anus.
BAL
Il souffle l'eau avec plus de force
que la Baleine franche qu'il sur-
passe aussi en vigueur et eu vilesse ;
il poiusuit [ci bancs de Poissons
jusque sous le Tropique ; il liabito les
mers boréales ; on ne le chasse qu'à
défaut de Baleines, parce que son
lanl , étant moins riche en huile , sa
pèche est moins productive et plus
dangereuse. Adrien Camper dit. p
57 , qu'il a douze côtes.
fff. Baleinoptères a ventre
PLISSÉ. Les Baleines de cette section
ont la peau sous le devant du corps
plissée longitudinalement depuis la
pointe de la mâchoire inférieure jus-
qu à 5 ou 4 pieds en avant du nom-
bril. Ces rides se ddatent quand l'A-
nimal abaisse la mâchoire inféi'ieure,
maison n'eu connaît pas bien l'usage.
9. JUBARTE DES BaSQUES , Bùlœ-
■na Boops, Lin. ; et Klein , Lacép. , pi.
4 , fig. 1 ; Encycl. p. 3 , fîg. -2 ; la na-
geoire dorsale est presqu'à demi-dis-
tance de la queue et de la verge , par
conséquent plus reculée que dans les
autres Baleinoptères ; les évents s'ou-
vrent sur le milieu de la longueur du
Iront, derrière tiois rangées de pro-
tidiérances arrondies; les orifices des
évenls, recouverts par une espèce d'o-
percule commun , ont l'air de se con-
fondre en un seul; les fanons oui à
peine un pied de long; les deux bat-
teries ne se joignent pas en avant; les
sillons abdominaux sont concentn-
quement elllptique.-> , de sorte qu ils
se joiguent en avant et enamère;
les extérieurs sont donc les plus
longs , et les plus concentriques les
plus courts ; le fond de ces sillons est
couleur de sang ; les bords saillans
des plis sont noirs avec un double
liseré blanc , de sorte que le ventre
paraît marbré quand les rides sont
fermés, et de plus sillonné de rouge
vifquandl'animal se prépare à avaler.
Les femelles ne portent pas tous les
ans; elles mettent bas, au printemps ,
un seul petit qui suit sa mère jusqu'à
une nouvelle mise bas. Elle lance Icau
par ses évents avec moins de force
que les autres Cétacés de sa taille.
BAL ,<5:>
Albers a donné dans ses Icônes ad
illitst. Anat. comp. le dessin d'un
squelette de Jubarte conservé à Bre-
men ; toutes les vertèbres cervicales
sont séparées. Il y a 12 vertèbres tho-
rachiques et 34 lombaires et coccy-
giennes.
I o. Le V>.ov.(iV.\j.,BalœnaMusculus,
Lin. Lacép. pi. 5. f. 1. Encycl. pi. 3.
f. 1. Quoique l'on ne possède aucun
caractère osléologique du Rorqual , il
paraît pourtant assez bien déterminé
par sa forme résultante tie deux cônes
réunis au milieu du dos , la dépression
de son museau, j^position de l'œil
au-dessus de l'angR des lèvres , de
manière qu'en nageant il dépasse la
ligne d'affleurement , l'origine au-des-
sous de l'anus, de la dorsale, qui est
un peu échancrée et se prolonge sou-
vent par une petite saillie jusqu'à la
caudale , dont chaque lobe est échan-
eré sur son bord postérieur. Un seul
Rorqual peut donner plus de cin-
quante tonnes d'huile. Le phuvnx
est fort rétiéci par un muscle cir-
culaire dont l'ouverture ne pourrait
pas a;lmettre de Poissons un peu
gros. L'ouverture de la bouche est
immense. Il se nourrit de Clupées, avec
lesquelles il voyage sans doute , puis-
qu'il paraît et disparaît avec leurs co-
lonnes. Il s'avance jusqu'au trente-
quatrième degré , et pénètre dans la
Méditerranée. C'est sans doute , selou
Cuvier, le Musciilus de Pline , le Mjs-
ticetus d'Aristote , et , selon nous , l'un
des Cétacés péchés sur leurs côtes par
les Basques. D'après la figure de ver-
tèbres cervicales donnée par Lacépè-
de , pi. 7 , il paraît que l'atlas est li-
bre , et que lessixautres vertèbres sont
soudées ensemble. Si ce caractère
est authentique , il sépare le Rorqual
de la Jubarte.
1 1 . BaLEIXE MLSEAU-POINTU , Ba~
lœna wstrata, Lin. , Lacép. , pi. 8.
fig. 1 et 2. Baleine à bec, Eucyclop.
pi. 4. f. 1. Scoresby , pi. i5. fig. 2.
La moins grande de toutes les Ba-
leines , suivant Lacépède et Scoresby ;
elle n'excède pas huit à neuf mètres.
La forme de ses mcàchoires terminées
f
i64 BAL
en pointe , l'inférieure surtout plus
longue que l'autre , ont fourni le nom
distinctif de celte espèce. Les fanons
sont blancliâires ; mais un carac-
tère plus remarquable , s'il est vrai
que cet organe ne soit pas commun à
tous les Baleinoptèrcs à ventre plissé,
c'est une grande poche ou vessie si-
tuée entre les branches de la mâchoire
inférieure et sous l'œsophage, et dontla
largeur égale au moins celle du corps.
Il paraît que l'Animal peut gonfler
à volonté cette poche dont la structure
et les rapports anatomiques sont en-
core ignorés. Cetj^poche se tuméfie
après la mort just^PÈi sortir de la bou-
che. Dans l'Animal vivant, la dilata-
tion de cette poche nécessite l'exten-
sion des plis abdominaux. La dorsale
est au-dessus de l'anus.
12. Baleine a museau pointu
AUSTRALE , Balœiia rostrata australis.
Pendant le séjour du capitaine Frey-
cinet à la baie française des Maloui-
nes , Quoy a observé un Baleinoptère
tout-à-fait pareil , suivant lui , au
Museau-Pointu. Il échoua sur le ri-
vage j mais sa longueur était de cin-
quante-trois pieds quatre pouces, dou-
ble par conséquent de l'espèce ana-
logue boréale. La mâchoire inférieure
avait neuf pieds six pouces de la com-
missure au museau ; son rapport n'est
donc guère que du sixième. Dans un
individu boréal pris à Cherbourg , sur
quatre mètres deux tiers la mâchoire
supérieure était d'un mètre , celle d'en
bas d'un mètre un septième. Hunter
en a disséqué un où la tête avait un
quart delà longueur; dans l'Austral,
en ouli'e , la figure des fanons est un
trapèze dont les bords parallèles sont
horizontaux , elle esttriangulairedans
le Boréal. (/^. Lacépède, pi. 8. f. 4.) Ces
fanons sont aussi plus longs propor-
tionnellement, dans l'Austral , oli ils
ont i usqu 'à deuxpieds six pouces. L'eu-
verguredela queue était de treize pieds;
les pectorales longues desix pieds trois
Souces ; la dorsale en croissant au-
essus de la verge ; l'œil à peine appa-
rent. Or , sur un Museau-Pointu bo-
réal de cinq mètres , il avait près d'un
décimètre de fente : l'œil est donc
BAL
beaucoup plus petit dans l'austral,
Quoy a observé que tous les plis n'é-
taient pas rectilignes; il y en a qui se
bifurquent : ils sont d'ailleurs comme
dans Tes autres Baleinoptèrcs. Blessé
sur le sable oti il était échoué , il put
se rejeter à la mer; beaucoup de jeu-
nes s'approchèrent comme pour le
secourir. Chez eux , la nageoire dor-
sale paraît plus grande à proportion.
Le lendemain de sa mort , la mâchoire
était fermée ; le surlendemain elle était
cnlr'ouverte par le gonflement delà
poche aérienne. Par sa taille , par la
proportion de longueur de sa mâchoi-
re , et surtout par la figure de ses fa
nons , unique entre les Baleines , celte
espèce paraît devoir être distinguée de
la précédente. Ce sera un second exem-
ple dans ce genre , de la différence des
espèces boréales et australes crues
identiques.
i3. Baleinoptère Poeskop. Ce
nom de Poeskop est donné par les
Hollandais à une espèce nouvelle aus-
trale , observée récemment par Dela-
lande au cap de Bonne-Espérance ; il
lui vient d'une bosse qui se voit sur
son occiput. Elle est fort rare , puis-
qu'on n'y en voit pas plus de deux ou
trois paran,et quelquefois pasdu tout.
Sa dorsale se trouve à peu près au-des-
sus des pectorales, position qui ne se re-
trouve dans aucun autre Baleinop-
tère. Les caractères osléologiques de
sa tête sont à peu près les mêmes que
dans la Jubarie , dont elle diffère seu-
lement par le bombement de l'occi-
pital , déprimé en deux fosses chez ce
dernier ; il n'y a de soudé au cou que
l'axis et la vertèbre suivante , encore
la soudure est-elle imparfaite, et le
fjbro-cartilage existe entre les deux
corps de vertèbres ; la colonne verté-
brale a cinquante-trois vertèbres, dont
trente-six concourent au canal rachi-
dieu ; il y a treize paires de côtes. De
toutes les Baleines c'est celle dont la
nageoii'e pectorale a la plus grande
longueur. De ses quatre doigts , les
deux moyens ont huit et neuf pha-
langes : il en résulte que la largeur
est proportionnellement fort petite.
Les pêcheurs en prennent fort peu
BAL
à cause de leur rareté , de la difficulté
de les attaquer, de leur vitesse bien
supérieure à celle du Nord-Caper, et
du peu d'huile qu'elles produisent.
Le dessus du corps est noir, la gorge
rose marbrée , et le reste du dessous
du corps blanc. Dclalandc a trouvé
dans ses intestins , comme dans ceux
du Nord-Caper , cette matière liquide
d'un si beau rouge, que l'on a si-
gnalée depuis long- temps dans les
autres Baleines et dans les Cachalots.
Par ses caractères, tant extérieurs
qu'ostéologiques , cette Baleine est évi-
demment distincte des autres Balei-
noplèies ; c'est donc une espèce nou-
velle.
Des douze ou treize espèces pré-
somptives de Baleines , trois bien dé-
terminées sont des mers australes; les
autres des mers boréales , dont deux
seraient particulières au nord de 10-
céan Pacifique.
Baleines fossiles. Il existe au
Muséum deux têtes deBaleines fossiles;
l'une , que nous désignerons sous le
nom de 3Iacrocephale , jusqu'à ce que
Cuvier ait déterminé sa place zoolo-
gique et son nom , diflère des Baleines
connues par la courbure de son bec
dont la convexité est inférieure; 1 e-
vent y est presque vertical. Comme
dans les Cachalots , les maxillaires ,
fort élargis à leur base , après avoir
doublé le frontal, se repliaient en voûte
en avant et en dedans. Trouvée sur la
plage de Sos , département des Bou-
ches-du-Rhône.
L'autre a le bec si arqué , à la ma-
nière ordinaire , que les inter-maxil-
laires font presque un angle droit sur
le plan des fi on taux ; le canal osseux
de l'évent est parallèle à ce plan ; les
os du nez saillent entre les deux évenls.
Trouvée en creusant le bassin d'An-
vers.
Cortcsi { Saggi geologici , piacenza
1 81 9.) a décrit et figuré deux squelettes
de Baleines fossiles. Nous croyons ces
Baleines non identiques entre elles , et
elles sont évidemment différentes des
deux précédentes, ainsi que des espè-
ces vivantes dont le squelette est bien
connu et desquelles , comme les deux
BAL
i6à
précédentes , elles sont d'ailleurs sé-
parées par la petitesse de leur taille.
Cortesi n'ayant pas donné de nom
à l'espèce do^it il a trouvé un sque-
lette si bien conservé à Monte-Pul-
gnasco (pi. 3. f 1), nous propose-
rons de lui donner celui de Cu~
pier, en l'honneur de l'illustre créa-
teur de la zoologie souterraine.
Elle est caractérisée par la dépres-
sion de la tête haute seulement de.
10 pouces 4 lignes au-dessus du plan
inférieur des condylcs ; la grandeur
de ses fosses temporales , le sillon
et la crête occipitale ; la grande obli-
quité du canal de l'évent dont la
direction est presque horizontale , le
peu de courbure des branches maxil-
laires d'oii résulte une ellipse d'un
cinquième plus excentrique que dans
la Baleine museau-pointu; celle des
Baleines vivantes oii l'arc maxillaire
est le moins convexe. Toutes les ver-
tèbres cervicales sont libres. Leur
corps a proportionnellement plus
d'épaisseur et le cou plus de longueur
que dans aucune des espèces vi-
vantes. Enfin, il n'y a que 24 côtes.
La longueur totale est de 21 pieds.
Des Huîtres étalent adhérentes en
divers points de ce squelette , elles s'y
étaient donc fixées pendant leur vie.
Ce squelette avait doue été long-
temps gisant sur le fond d'une mer
tranquille.
Nous appellerons Baleine de Corte-
si l'espèce trouvée à Montezago dans
le Plaisantin; etdécritepar cet auteur
(pi. 5. i. 1 ). La tète et le squelette
étaient moins complets que dans la
précédente.Nouslacroyous une espèce
distincte en ce qu'elle n'a que douze
pieds et demi de long. Or, tous les
caractères du squelette indiquent l'é-
tat adulte , entre autres la parfaite
consolidation des cartilages interver-
tébraux, et la saillie des apophyses
épineuses cervicales. D'ailleurs , l'arc
maxillaire aussi peu courbé que dans
la précédente. Ces squelettes ont été
trouvés entre 6 et 800 pieds au-dessus
du lit des ruisseaux voisins dans des
couches de Marne bleue sur lesquelles
repose le sol du Plaisantin . (a. d.. ns.)
i66 BAL
BALEINON ou BALEINEAU.
MAM. Noms des jeunes Baleines, (b.;
BALELNOPTÈRE. MAM. Genre de
Cétacés formé par Lacépède aux dé-
pens des Baleines , et qui n'a été adopté
que comme sous-genre. /'".Baleine.
(B.)
* BALEMCANDA - SCHULAR-
MATNDl. BOT.PHAN. (Rhéed. 31alah.
T. II. t. 07. ■) Syil. dixie de la Chine.
(B.)
BALÉNAS. MAM. V. Baleinas.
BALÉNEAU. mam. r. Baleinon.
BALERL OIS. L'un des noms vul-
gaires de Ja Cresserellc, l'alcu Tinnun-
culus, L. F'. Faucon. (db..z.)
BALFOUR ou BALFOURIE. Bal-
fouria. bot. riiAjsr.. Nouveau genre de
la fînnille naturelle des Apocynées , de
laPentandrieDigynie, L.étaljlipar R.
Brown ( JJ'erii. trans. ) pour un petit
Arbre de la Nouvelle-Hollande, dont
les feuilles sont opposées , linéaires ,
lancéolées; les fleurs disposées en ci-
mes IrifideSj latérales ou terminales.
Il se distingue par sa corolle infundi-
buliforme, dont la gorge est couron-
née par un petit tube crénelé , et dont
le limbe offre cinq lanières dressées ,
équilatérales. Les cinq étamines sont
un peu saillantes; les anthères sont
sagittées , aiguës , soudées à la partie
moyennedu stigmate ; les deux ovaires
sont totalement unis par leur côté in-
terne ; le style est simple , dilaté à son
sommet qui porte un stigmate angu-
leux. Dix squamules sont insérées à la
base du calice et en dehors de la co-
rolle.
On ne compte encore dans ce genre
qu'une seule espèce , désignée par
B. own sous le nom de Balfouiia sali-
gna. (a. r.)
BALGONERA. ois. Espèce de
Grimpereau de la Nouvelle-Galles du
Sud. (DR..Z.)
BALI(Daubenton) ou BALI-SA-
LAN-BOEKIT. ( Valentin. ) rept.
ot'H. Serpent peu connu qui se trouve
BAL
à Ternate , dans les montagnes , et qui
paraît être le Coluber pltcatilis. V.
Couleuvre. (b.)
BALICASSE. OIS. Espèce du genre
Drongo. Choucas des Philippines.
(Briss.) Con>us Balicassius , L. J^.
Drongo. (dr..z.)
BALICUS. bot. piian. (Rumph.)
Syn. de Cjtlsus Cajan. (a. r.j
BALIGARAB ou BGYONG. rot.
PIIAN. (Camelli.) Arbrisseau des Phi-
lippines,qui paraît appartenir au genre
Mussenda, /^. ce mot, et qui pouirait
bien être le même que celui qu'on
nomme Bélilla à la côte de Malabar.
(B.)
BALIGOTJLE , BOULIGOCLE et
BRIGOULE. BOT. CRYPT. Syn. à'A-
gaiicus Ejyiigii de De Candolle . Cham-
pignon comestible qui croît communé-
ment sur les vieilles tiges de l'Erin-
gium. F . Panicaut. (b.)
BALIMBA OU BOLTMBA. bot.
PHAN. Même chose que Bilimbl. P^. ce
mot. (b.)
BALIMBAGO. bot phan. (Camel-
li. ) Petit Arbre des Moluques , qui pa-
raît être V Hibiscus populneus. V. Ket-
MiE. (b.)
*BALIN ou BARIN. bot. phan.
(Camelli.) Pandanus indéterminé des
Philippines. /^. Vaquoi. (b.)
BALINGASAN. bot. phan. Arbre
de riniie , figuré par Camelli ( le. 38),
et décrit par Rai. Hist. 3. p. 61. Il
paraît devoir être rapporté au genre
Stravadium. (a. d. J.)
* BALIP. BOT. PHAN. (Dioscoride.)
Syn. de Momorâica Elaterium , selon
Adanson. T-^. Momordique. (b.)
BALISE. MOLL. L'un des noms
marchands du Troc/dus Telescopium,
L. P". TÉLESCOPE. (b.)
BALISIER. Canna, bot. phan. Ce
genre a donné son nom à la famille
des Balisiers ou Cannées. /^. ce mot.
Il se compose de Plantes herbacées , à
racine vivaco , rampante et charnue ,
BAL
à liges, dressées , simples, portant des
leuilles alternes et engaîuantcs, dont
toutes les nervures , partant de la côte
médiane , sont obliques et parallèles.
Les fleurs constituent un épi à la par-
tie supérieui'o des tiges. Ces tleuis,
d'une organisation très-compliquée ,
piéseulent la structure suivante : leur
caliceestdouble; l'extérieur très-court,
avant le tube soudé avec l'ovaire in-
l'erc , a le limbe divisé en trois segmcns
ovales; le calice intérieur coloré et pé-
taloïde , tubuleux à sa base, présente
un limbe à six divisions , trois cxté-
lieurcs plus courtes, ovales, lan-
céolées , aiguës , égales entre elles ,
et trois intéi ieures plus longues , obo-
vales , obtuses, connue spathulées;
deux de celles-ci formant une sorte de
lèvre supérieure sont ilressccs , et la
troisième constituant la lèvre infé-
rieure est rétlécbie. De la partie
moyenne du tube formé par le calice
intérieur part un appendice pétaloïde,
plus court que les deux divisions su-
périeures , un peu roulé en gouttière ,
et portant à la partie supérieure d'un
de ses côtés une antbère allongée ,
imiloculaire ; cet appendice est le filet
staminal. L'ovaire qui est infère pré-
sente trois loges , contenant chacune
un assez grand nombre de graines ,
disposées dans l'angle interne sur deux
rangées longitudinales ; le style est
plane et tranchant, caché inférieure-
ment dans le canal formé par le filet
tle l'étamine , tronqué obliquement à
son sommet ; le stigmate se présente
sous l'aspect d'une ligne glanduleuse.
Le fruit est une capsule ovoïde , cou-
rounée par les trois segmens du calice
extérieur ; il offre tiois loges qui
contiennent plusieurs graines globu-
leuses, pjrilbrrnes, et s'ouvre naturel-
lement eu trois valves par le milieu
(le chacune de ses loges. L'embryon
est renfermé dans l'intérieur d'un en-
dosperme farineux.
Placé en tète de la Monandrie Mo-
nogvnie de Linné , le genre Balisier
est la Plante par laquelle commencent
tous les catalogues et Species oii l'on
a suivi le système sexuel : il se com-
pose d'environ une douzaincd espèces,
S'
BAL 167
ui toutes sont originaires des Indes-
rientales ; quelques-unes croissent
également en Amérique. On cultive
dans nos jardins le Balisier de l'Inde ,
Canna indica , L. , remarquable par
ses feuilles ovales très-larges , d'un
vert tendie , par ses fleurs d'un rouge
pourpre et éclatant. Elle peut résister
en pleine terre lorsque l'hiver n'est
pas trop rigoureux. Le Balisier à fleurs
jaunes ou Balisier à feuilles étroites ,
Canna angustifulia ,.1j. Cette espèce,
distincte de la précédente par ses
feuilles plus étroites et ses fleurs mé-
langées de jainie et de rouge , est ori-
ginaire de l'Amérique méridionale.
On trouve encore dans nos serres et
nos orangeries plusieurs autres espè-
ces , telles que le Balisier gigantesque ,
Canna gigantea , le Balisier glauque ,
Canna glauca , etc. (a. r.)
BALISIERS. BOT. PHAN. Famille
de Plantes plus généralement dési-
gnée aujourd'hui sous les noms de
Cannées ou de vScitaminées. T^. Can-
nées, (a. k.)
BALISOIDES. BOT. PHAN. Même
chose qu'Amomées. f^. ce mot. (b.)
BALISTA. POIS. (Belon.) Syn. de
Sqiialus Zjgœna, L., sur quelques
côtes de l'Italie. V. Cestrobhine.
BALISTE. Ballstes. pois. Genre
nombreux de l'ordre des Branchiostè-
ges de Linné , rangé par Cuvier dans
celui des Plectognathes , famille des
Sclérodermes , entre les Poissons os-
seux , et le troisième de la famille des
Chismopnés dans le troisième ordre
des Cartilagineux de Duméril. Des
Poissons généralement ornés d'assez
belles couleurs , et remarquables par
la bizarrerie de leur figure le compo-
sent ; tous ont de commun la compres-
sion de leur corps , qui est ordinaiie-
ment tranchant et caréné , soit sur le
ventre , soit sur le dos ; celle de leur
tête qui est terminée par une sorte de
bec; la dureté et l'épaisseur de leur
peau rugueuse qu'il est fort difficile
de percer , et qui les met , ainsi qu'une
sorte de cuirasse , à l'abri de la mor-
sure des autres Poissons ; huit dents
i68 BAL
tranchantes et assez semblables à des
incisives disposées sur une seule ran-
gée ; l'absence apparente d'opercule
et de rayons aux ouies qui , cachées
sous une peau épaisse ,nclaissent voir
à l'extérieur qu'une petite fente bran-
chiale; des nageoires (iorsales , dont
la première , armée de forts aiguil-
lons , est quelquefois réduite à un seul
de ces aiguillons ludimentaires lequel
s'abaissant ou s'élevant avec viva-
cité et comme par ressort, est caché
quand l'Animal le couche dans une
fente particidiè'e. C'est la propriété
que possèdent lesBalistesde redresser
une telle arme qui les lit comparer à
une arbalète ou autre antique machine
de guerre , et qui leur mérita le nom
par lequel Artédi les désigna le pre-
mier. Outre leurs dorsales, la cau-
dale, l'anale, et deux petites pec-
torales, quelques Balistes ont encore
une veiîtrale unique que représente ,
quand elle manque, unaiguidon plus
ou moins hostile , qui paraît n'être
qu'un prolongement des rudimens de
leur bassin.
Les Poissons de ce genre ont en gé-
néral la chair médiocre , quelques
rapports de physionomie avec les
Chaelodous , et habitent les mers de
tout le globe , surtout dans les pays
chauds, oii ils se plaisent parmi les
rochers; ils y nagent à fleur d'eau,
se nourrissent de Coquilles , passent
pour vénéneux danscertains parages,
et craignent peu d'ennemis, doués
qu'ils sont par la nature d'armes of-
fensives et défensives qui les font res-
pecter; leur allure est assez lourde et
embarrassée; ils se lendent plus lé-
gers au moyen d'une grosse vessie
natatoire située près du dos, et de la
faculté qu'ils ont de distendre consi-
dérablement leur ventre.
Gmelin , dans la treizième édition
du Systema naturœ , a décrit dix-
huit espèces de Balistes , portées au
nombre de vingt-six par Lacépède;
Schneider, dans son édition de Bloch,
en a encore ajouté de nouvelles; Bosc,
deux dans le Dictionnaire de Déter-
ville. Avec celles que nous ajoute-
rons ici et quelques autres mention-
BAL
nées et figurées par Cuvier , ou con-
servées dans les galeries du Muséum,
on pourra porter à quarante environ
le nombre des Balistes qu'on doit ré-<
puter connus. On peut les répartir
dans les quatre sous-genres suivans :
f Balistes proprement dits. Les
espèces de ce sous-genre ont leur
coips entièrement revêtu de grandes
écadles très-dures, rhomboidales, qui
n'empiètent pas les unes sur les autres;
ces écailles ont l'air de comparti-
mcns. La première dorsale a trois ai-
guillons dont le premier est tiès-fort,
et le troisième ou dernier fort petit;
quand la ventrale n'existe pas, elle
estremplacée par quelques aiguillons.
x Queue nue ou du moins dégarnie
de toutaiguillon ou armure particulier-
Baliste Caprisque ou Porc, Ba-
Ustes Capiiscus , L. , Séba. Mus. 3.
T. XXIV, f. 16. C'est le Caper des
anciens , le Pesce balestra de la Médi-
terranée ; on le trouve jusque dans les
mers d'Amérique ; ses couleurs va-
rient selon les climats qu'il habite ;
elles sont nuancées de violet, de bleu
*t d'or. Aucun auteur n'a donné
dune manière exacte le nombre des
rayons de ses nageoires.
Baliste vieille , Balistes Ve-
tula , L. Tu/dus oculo radialo , Ca-
tesb. Carol, 2 , T. xxii. La lig. 33 ,
pi. 10, donnée dans l'Encyclopédie
pour celle de ce Poisson , ne nous pa-
raît pas présenter la moindre analo-
gie ; mais la description est exacte ; le
fond ( e cette espèce est brun , Its lè-
vres , les nageoires, une grande bande
en travers de la tête , et quelques li-
gnes divergentes autour des yeux en
manière de rayons, sont d'un beau
bleu ; quand on le prend , il fait en-
tendre un petit bruit qui a été com-
paré aux plaintes d'une voix affaiblie
par l'âge, et de-là le nom donné à
ce Bahste ; le précédent présente
la même singulai'ité.
Les Balistes maculatus , Bloch. En-
cycl. Pois. T. II. f. 37 , Buniua , stel-
laris , Schn . ; forcipalus , punctatus ,
Gmel ifusci/s, Schn.; Graude-ïache,
américain et Noir, de Lacépède, ap-
partiennent à cette section.
FiffiBALISTK TAUPINE BALISTES TALPINA.B.
Fio.2.BAL,ISTE c/c Mi/uu.
BALISTES Jfi&. B .
BAL
p. Les côtes de la queue armes d'un
certain nombre de rangées d'aiguil-
lons ou épines recourbes en avant
avec de grandes écailles derrière les
ouïes.
1. A Deux rangées d'aiguillons.
Le B a lis tes tineatus , Schn. 87.
2 . A trois rangées.
Les Balistes : cendré. Encyc. Pois.
T. 6. f. 353. et Praslin de Lacépède.
arcuatus et i-ùridis de Schneider j
aculeatusEïicsd. Pois. pi. n. f. 55,
et verrucosus", L. le Noir de l'Ency-
clopcdic, pi. 85. fig. 35a, qui n'est
pas celui auquel Lacépède a donné le
même nom.
3. j1 quatre rangées.
L'Echarpe de Lacépède ; Balistes
rectangulus, Conspicillum et vires-
cens de Schneider.
i. A six ou sept rangées.
Le BaJiste armé do Lacépède, qui
n est pas Varmatus de Schneider et le
Balistes ringens de Bloch. Encycl.
Pois. T. XII. 1". 59.
5. A douze ou quinze rangées.
Le Baliste bourse de Lacépède.
y. Des tubercules sur les côtés de la
queue au lieu d'aiguillons.
Le Baliste bridé de Lacépède est
probablement l'Assasi de la Mer-
Rouge.
tt MoNACANTHEs. Lcs espèces de
ce sous-genre n'ont que de très-pe-
tites écailles ou sout simplement
hérissées des scabrosités roides et ser-
rées. Lextrémité du bassin, saillante
et épineuse comme dans les Balistes
proprement dits, y devient quel-
quefois une nageoire assez étendue.
La première dorsale n'est plus repré-
sentée que par un aiguillon recourbé
iort remarquable, plus ou moins ibrt
et muni d'un , deux , ou même quatre
rangs de dents en scie , fort aiguës;
la disposition et la figure de cette ar-
me ont quelquefois mérité le nom de
Licorne ou Monocéros aux Poissons
qui en sont porteurs.
« L'os du bassin très-mobile et te-
nant à l'abdomen par une sorte de
fanon extensible.
Le Chinois, Balistes sinensis. L.
fcncycl. Pois. tab. 12. f. 3i. C'est le
BAL 169
Fira-aca des Brasiliens. Ce Poisson,
en dépit d'un nom qu'd tient de sa
forme bizarre, n'est pas des mers de
la Chine, mais des cotes de Siain , et
de celles du Nouveau-Monde. Sa na-
geoire ventrale assez grande et dont
les rayons sont dentés, le rend re-
marquable.
Balisïe Taupe, Balistes talpi-
na.^.{r. pi. de ce Dict. ) Cette sin-
gulière espèce qui acquiert de trois
à sept pouces de long , est dune for-
me assez allongée, et comme bossue;
sa caudale est fort considérable ; l'ai-
guillon antérieur fort long , aigu, et
profondément denté. Sa nageoire ven-
trale , ou plutôtle fanon qui représente
celte nageoire , paraît devoir être fort
extensible, et produit sous la gorge de
l'Animal, quand il la gonfle , unvéri-
.„ui A. ;* ■ P .' ,
table goitre non aiguillonné; toute la
couleur de l'Animal estd'un noir lavé,
qui présente cependant quelques tein-
tes plus foncées sur le dos; liris seul
tire sur le jaunâtre ; la peau dure , qui
semble luisante , ne piésente ni écail-
les ni tubercules. Le contre-amiral
Mylius a découvert cette espèce
dans la baie des Chiens-marins à la
Nouvelle-Hollande; il a bien voulu
nous communiquer le dessin qu'il en
a f.ut. ^
Balistede Mylius, Balistes l\ljlii,
N. ( r. pi. de ce Dict. ) Cest encore à
notre ancien ami leconlre-amiial My-
lius, qui fut gouverneur de Rlasca-
reigne , que nous devons la connais-
sance de cette espèce à laquelle nous
imposerons son nom; elle est ici re-
présentée de moitié degr.-indeur natu-
relle , et a été prise à la Nouvelle-Hol-
lande dans la baie des Chiens-marins ;
sa forme est à peu près ovale, un
peu bossue sur le dos ; l'aiguillon
antérieur est armé en arrière de treize
dents ; sa queue est fort grande , avec
yingt-quatrc rayons fourchus , en
éventail, ayant' le bord dun jaune
serin assez vif qui s'afliiiblit vers la
base , et qu'interroinpeutdeux bandes
parallèles noirâtres qui traversent cette
queue du haut en bas. La dorsale
et l'anale sont également jaunes avec
quelques petites taches ; une vcn-
J70 BAL
traie plus considérable que n'en pré-
sentent les autres Balistes , et dont
les rayons ne sont ni dentés m épi-
neux , caractérise cet Animal , qui
esl d'une couleur brune tirant sur le
bleuâtre ; la couleur générale du corps
citd'un gris noirâtre , marqué de quel-
ques teintes jaunâtres; des verrues de
cette dernière couleur forment der-
rière les yeux dont l'iris est jaune , et
sous le corps, vers l'anale, des ta-
ches inégulières, outi'e deux bandes
diagonales qui, partant de l'insertion
postérieure de la dorsale pour arriver
à l'insertion , de la ventrale, laissent
entre elles un espace uni ; deux rangs
de tubercules ou d'aiguillons se
voient aux côtés de la queue.
Le Balistes tomentosus de Bloch ,
qui n'est pas celui de Linné , appar-
tient encore à cette division ainsi que
l'espèce que Cuvier a figurée sous le
nom de geographicus.
(3 Ayant les côtés de la queue hé-
rissés desoies rudes, etpointdei'anon.
Le Balistes tomentosus , qui est le
Poisson JVlonocéros des anciens au-
teurs , particulièrement de Lécluse ,
Exot. i43, et leBaliste à brosse de La-
cépèdc, appartiennent à cette division.
y N'ayant ni nageoire ventrale ou
fanon , ni poils à aiguillons sur les cô-
tés de la queue.
Les Balistes hispidus etjmpillosusâe
Linné , le villosus, le guttatus et \epe-
idcilligeriis de Cuvier , le Varié et le
Cuivré deLosc, appartiennent à cette
division. La dernière espèce a l'ai-
guillon dorsal quadrangulaire denté
sur ciiaque angle.
fff Aletjtere. Les espèces de ce
sous-genre ont le corps allongé , cou-
vert de petits grains serrés à peine
visibles , une seule épine à la première
dorsale, et le bassin étant entière-
ment caché sous la peau. Non-seule-
ment il n'existe sur le ventre ni fa-
non , ni ludiment de nageoires , mais
pas même d'aiguillons ou rayons os-
seux.
Le Monocéros de Linné et sa varié-
té , B. scriptus. L. Vnicomu de Ca-
tesbi. Carol. 19. Le Monocéros de
Bloch, Encvcl. Pois. T. 10. f. 54
BAL
différant du précédent, le lœvis et le
Kleinii avec le poisson figuré par
Marcgrave sous le nom à'jlcara-
mucu , constituent ce sous-genre.
f f f f Tri ACANTHE. Une seule espèce
est jusqu'ici comprise dans ce sous-
genre : ses caractères consistent en
quatre épines à la dorsale antérieure ,
dont la première esl très-forte comme
dans tous les autres Balistes , et dont
les deux forts rayons épineux , qui ,
adhérant à un bassin non -saillant ,
formen t deux espèces de na geoires ven.3
traies , oii se voient deux ou trois pe-
tits rayons. La peau est garnie de pe-
tites écailles serrées.
Baltste double-aiguillon, Ba-
listes biaculcatus , L. Bloch. pi. i42.
f. 2. Baliste à deux piquans. Encycl.
Pois. pi. 11. f. 06. Ce Poisson de
rinde est d'une forme assez allon-
gée : deux sillons lui servent à cacher
les deux aiguillons dentés de ses na-
geoires ventrales; ses couleurs sont
tristes.
On pourrait peut-être former en-
core un cinquième sous-genre pour y
comprendre les espèces dont la pre-
mière dorsale est formée ou représen-
tée par deux aiguillons; on y com-
prendrait sous le nom commun de
Diacanthe les Balistes Curassavien ,
Kleinien , Pralin , tacheté , mamelon-
né et velu , qui seraient extraits des
sous-gcnres précédens.
La plupart des espèces du genre
dont U vient d'être question ayant été
établies sur des individus conservés
dans les collections , d'une manière
plus ou moins parfaite , et la synony-
mie établie, communément fondée sur
des figures souvent médiocres , il rè-
gne une certaine confusion parmi les
Balistes , dont une bonne monogra-
phie serait un service rendu à l'His-
toire naturelle. (^O
BALIVEAUX. BOT. (Agriculture.)
Arbres de la plus belle venue , et ré-
servés dans la coupe des taillis pour
devenir de haute futaie. ^T. d. b.)
BALIVIS. OIS. Syn. du Canard sau-
vage , Jnas Boschas, L. à l'île de Lu-
con. F . Canard. (dr..z.'
BAL
BALLAN. i'ois. Espèce du uom-
hreux genre des Labres. ;'^. ce mot. (b.)
*BALLARL\. et BALLARION.
ROT. piiAN. Même càoic que Lichens
cliez les anciens , selon Adansou. (b.)
* BALLARTS. bot. crypt. ( Dios-
cori 'e.) Syn. de Conferve. V. ce mot.
(B.)
BALLE. BOT. PiiAN. Même chose
«lue Bàle. T^. ce mot. (b.)
BALLEL. bot. puan. ( Rhéed.
Malah. T. ii. t 52.) Syn. de Corwol-
vulus tepens, L. Espèce de Liseron.
^. ce mot. (b.)
BALLERUS. pois. Espècedu genre
Cyprin. /^. ce mot. (b.)
^ * BALLEXSERDL\. bot. phan.
Cominerson , dans ses manuscrits ,
avait établi ce genre d'après une petite
plante herbacée du détroit de Magel-
lan. Ou le trouve publié par Banks et
par Gaertner fils , sous le nom de Na-
nodea. A-', cemot. (a.d..t.)
^ BALLIERLA. bot. piian. (Jussieu.)
Ce genre , appartenant à la famille des
Corymbifères , présente un involucre
composé de quatre à cinq folioles, et
un réceptacle paléacé , qui porte des
fleurons mâle's à la circonférence , et
femelles au centre. Les corolles des
premiers sont pi us étroites à leur hase ;
les akènes des seconds sont ovoïdes
comprimés et surmontés de deux pe-
tites cornes. Aublet, auteur de ce genre
sous le nom de BailUeria ( Guy an. t.
5i7 } , en a rencontre dans la Guyane
deux pedtes espèces; l'une, le Bal-
lleria aspera , plante herbacée , à fleuis
paniculées , à feuilles ovales , acunii-
nées au sommet , dentées à leur con-
tour, et âpres à la surface , appelée
vulgairement par les habitans Conami
franc ou Herbe à enivrer le Poisson ,
parce que telle est en effet la propriété
dont elle jouit, et qu'on met à profit
pour se procurer une pêche facile et
abondante: l'autre, qui ne produit pas
les mêmes effets , c'est le B. sjluestris
ou Conami bdlard , qui n'est peut-
être au teste qu'une variété de la pre-
îmère.
BAL 171
Swai tz, Willdenow et Pei soon, qui
font de ce genre leur Trixis , en dé-
crivent trois autres espèces originaires
de la Guyane également ou des îles
de l'Amérique septentrionale. H. Cas-
sini lui trouve beaucoup d'analo-
gie avec le Parthenium , et le place
avec lui dans sa tribu des Héliantliées.
(a. d. j.)
BALLOTE. Ballota. bot. pran.
Famille naturelle des Labiées , Didy-
namie Gymnospermie , L. Ce genre,
rapproché des Marrubes , s'en distin-
gue par son calice évasé, strié, terminé
par cinq dents aiguës et divergentes ;
par sa corolle dont le tube est plus
long que le calice; la lèvre supérieure
concave et en forme de voûte ; la lèvre
inférieure trilobée , le lobe moyen
érant pins grand et échancré: les qua-
tre étamines sont réunies sous la lèvre
supérieure ; les fleurs forment des ver-
ticilles serrés , munis de bractées li-
néaires. Nous ferons remarquer parmi
les espèces nombreuses de ce genre :
La Ballote fétidk , Ballota nigra ,
Jj. , vulgairement appelée Manvbe
noir. Elle croît en abondance dans les
lieux incultes et stériles , sur le bord
des chemins et des grandes routes, oii
elle fleuritpendant tout l'été : sa tige
est rameuse, carrée; ses feuilles sont
ovales , subcordifoi mes et crénelées,
d'une couleur verte très-foncée; ses
fleurs sont rougeàtres . Elle l'épand une
odeur aromatique mais peu agréable.
La Ballote laineuse , Ballota la-
nata , L. Cette espèce , qui se distingue
par les longs poils blancs dont toutes
ses parties sont recouvertes et par ses
fleurs blanches , croît en Sibérie. On
la cultive quclquefoisdans les jardins,
(A.R.)
On a récemment , et d'après Des-
fontaines, donné le nom de Ballote ,
Ballota , à un Chêne. /^. Ballote.
(b.)
BALLOTUNA. mam. Syn. de Be-
lette en Italie. T\ Marte. (b.)
* BALLUM. ois. (Marsden.) Espèce
de Pigeon de couleur brunâtre à Su-
matra. Elle n'est pas suffisamment
connue pour être déterminée. (b.)
17» BAL
*BALMISIA.BOT. PHAN.(Lagasca.)
Syn. à' Arum Arisarum, L. f^. Arisa-
RUM. (b.)
* BALO. BOT. PHAN. Nom vulgaire
donné à TénénSea-nPlacomapendu-
lum , qui abonde sur les côtes de cette
île. V. Placoma. (b.)
BALOM-PULLT. BOT. PHAN. (Rhéed.
Malab. T. i. p. 09) et non Balani-
Pulli. Syn. de Tamarindus ïndica h la
côte de Malabar. (b.)
BALONOPHORE. bot. piian. Pro-
bablement même chose que Balano-
phore. /^. ce mot. (b.)
BALOÏA. ois. Syn. de la Gui-
gnette , Buff. pi. enl. 85o , Tiinga hy-
poleucos , L. , en Piémont. /^. Cheva-
lier. (DR..Z.)
BALOUANES. min. On donne ce
nom , dans les mines de Wieliczka , à
des masses de Sel gemme du poids de
cinq à six quintaux , taillées en forme
ovoïde. (b.)
BALOULOU. bot. phan. Syn. ca-
raïbe de la Figue-Banane. P^. Banane.
(B.)
BALOURINA. bot. PHAN. Nom
d'un Sida chez les Caraïbes. (b.)
BALSAMARIA. bot. phan. Lou-
reiro a séparé le Calophyllum Ino-
phyllum, L. , distinct de ses congé-
nères par son calice composé de deux
folioles , par le nombre de ses pétales
qui est six, parses étamines réunies en
cinq ou six paquets ; et il l'a dénommé
ainsi à cause du suc que fournissent
son tronc, ses rameaux et ses feuilles,
et qui est connu vulgairement sous le
■aomàeBalsamu m Mai iœ .Wcroiiànns
les Indes-Orientales. (a.d. j.)
BALSAMIER. bot. phan. r. Batj-
MIER.
BALSAMINE. Balsamina. bot.
PHAN. Ainsi nommé par Tournefort
et Jussieu , ce genre a été appelé Im-
patiens par Linné et par la plupart
des auteurs systématiques. Cependant,
le premier de ces noms étant anté-
rieur, nous croyons devoir, à l'exem-
ple de Jussieu , l'adopter. Les affini-
BAL
tés etla place du genre Balsamine,dans
la série des ordres naturels , ne sont
point encore fixés d'une manière
bien positive. Placé par Jussieu à la
suite des Géraniacées , rapproché
par Bernard de Jussieu des Papavéra-
cées , et des Violettes par Lamarck , il
se distingue , de ces trois ordres , par
quelques caractères importans qui
nous paraissent suffisans pour faire du
genre Balsamina le type d'une famille
nouvelle que nous désignons sous le
nom dcBalsaminées. /^. ce mot. Nous
allons donner , avec quelques dé-
tails, la description du genre Balsa-
mine, qui formera, en quelque sorte,
les caractères de notre nouvelle fa-
mille des Balsaminées.
Toutes les espèces de Balsamines ,
au nombre d'une douzaine environ,
sont des Plantes herbacées , annuel-
les ou vivaces , portant des feuilles
alternes , rarement opposées , sim-
ples, dépourvues de stipules; des
fleurs pédonculées et axillaires. Leur
calice se compose de quatre sépales
irréguliers et inégaux; deux exté-
rieurs et latéraux, beaucoup plus pe-
tits , ovales , aigus , égaux entre eux ;
un supérieur plus grand , très-con-
vexe ; un inférieur , le plus grand de
tous , terminé à sa base par un épe-
ron plus ou moins allongé ; la corolle,
plus longue que le calice, est formée
de quatre pétales inégaux, réunis et
soudés deux à deux par la base , oii ils
se terminent en onglet. Dans chaque
paire de pétales , il y en a un cons-
tamment plus petit , en sorte , qu'au
premier abord , la corolle semble di-
pétalée. Les élamines , au nombre de
cinq, sont un peu obliques , rappro-
chées sur le pistil qu'elles lecouvrent
entièrement ; leuis filets , qui sont
courts et inégaux, sont en partie sou-
dés entre eux et en partie libies ; les
cinq anthères soudées dans toute leur
longueur , sont à deux loges qui
s'ouvrent chacune par un sillon lon-
gitudinal. Le pistil est libre ; l'o-
vaire est ovoïde, très-allongé, mar-
qué de cinq sillons longitudinaux:
coupé Iransvei-salement, il offre cinq
loges, et dans chacune d'elles environ
BAL
six ovules attachés à l'angle rentrant.
Lestyle est court et ti'ès-ëpais , à peine
distinct du sommet de l'ovaire ; il se
termine par un petit stigmate qui offre
cinq dents rapprochées. Le fruit est
une capsule ovoïde , ohlongue , quel-
quefois étroite et allongée , marquée
ae cinq sillons longitudinaux ; elle
présente cinq loges qui renferment
chacune de trois à six graines ovoïdes,
attachées à l'axe , et redressées vers
le sommet de la loge. A l'époque de la
maturité , cette capsule s'ouvre avec
élasticité en cinq valves qui se rou-
lent en spirale vers le pédoncule , et
s'en détachent presque aussitôt. La
graine contient un emhi-yon très-gros,
dépourvu d'endospcrme , ayant la ra-
dicule très-courte et inférieure, les
deux cotylédons épais et charnus. —
Nous citerons les espèces suivantes de
ce genre comme plus dignes d'être
remarquées :
La Balsamine DES jardins .Balsa-
mina horiensis ou Impatiens Balsami-
na , L. Plante annuelle , originaire de
l'Inde, que l'on cultive aujourd'hui
dans tous les jardins, et qui se fait
distinguer par sa tige dressée , ra-
meuse , charnue , rougeâtre inférieu-
rement; par ses feuilles alternes et
sessiles , lancéolées , dentées en scie ;
par ses fleurs ordinairement ronges,
pédonculées , réunies au nombre de
trois à six dans l'aisselle des feuilles
supérieures.
La Balsamine des bois, Balsamina
impatienso\!iImpatlensNoll-taiigere,\j.
Remarquable par sa racine vivace,par
ses tiges plus grêles et glauques; par
ses feuilles courtementpétiolées , ova-
les , aiguës , dentées en scie ; par ses
fleurs jaunes réunies au nombre de
trois à quatre , au sommet d'un pé-
doncule commun et axillaire. Cette
espèce croît naturellement dans les
bois ombragés de l'Europe septen-
trionale et môme de l'Amérique du
Nord. (a. R.)
BALSAMINE MALE. bot. piian.
Syn. de Momordica Balsamina , L.
F'. MOMOP.DIQUE. (b.)
* BALSAMINÉES. Balsamineœ.
BAL
175
BOT. PHAN. Nous proposons d'établir
cette nouvelle famille de Plantes, dont
le genre Balsamine est le type et le
modèle. Ses caractères sont les mê-
mes que ceux dont nous venons de
faire l'exposition détaillée dans l'arti-
cle précédent. En les comparant at-
tentivement avec ceux des autres or-
dres, dont on a rapproche des Balsa-
minées , tels que les Géraniacéesetles
Violettes , il sera facile de voir qu'el-
les forment un groupe tout-à-fait dis-
tinct. Eu cilet , dans lesGéraniacées ,
lovairc est à cinq loges, ne contenant
jamais que deux ovules ; les étamines,
au nombre de dix (dont trois ou cinq
avortent quelquefois) , sont libres et
non soudées entre elles; l'embryon
est dépourvu d'endospcrme , et les
feuilles sont accompagnées de stipu-
les. Notre famille se rapprocherait
davantage des Violariées; mais dans
ces dernières , l'ovaire est unilocu-
laire; et les ovules sont attachés à
trois trophospermes pariétaux; la cap-
sule s'ouvre en trois valves , et les
feuilles sont accompagnées de stipu-
les. Ces difFcrences nous paraissent
suffisantes pour établir, comme grou-
pe distinct , la famille des Balsami-
nées, que nous plaçons auprès des
Géraniacécs , dont cependant elles
diffèrent par plusieurs caractères
très -importans. Cette nouvelle fa-
mille ne se compose encore que du
seul genre Balsamina ; mais plusieurs
autres groupes, établis parles auteurs
modernes , ne sont également compo-
sés que d'un seul genre , ainsi qu'on
le voit pour les Globulariées , les Vio-
lariées, les Résédacées, les Calycan-
thées et plusieurs autres. (a. r.)
BAL S A MI TE. Balsamita. bot.
PHAN. Desfontaines a retiré du genre
Tanacelum quelques espèces dont il
a fait , à l'exemple de Vaillant, le
genre Balsamite. Il se distingue par
son involucre composé d'écaillés im-
briquées très-nonibreuses , par son
phoranthe nu , par ses fleurons tu-
buleux tous hermaphrodites et quln-
qusfides , par ses fruits couronnés par
un rebord membraneux incomplet.
, -4 BAL
Une des espèces les plus remarqua-
bief de ce genre est la grande Balsa-
mite, Ealsamita suaveoîcns, D^sf. ou
Tanacetum Balsamita, L. vulgaire-
ment nommée Menthe-Coq , Grr.nd-
Baume, Baume des jardins. Elle est
vivace; sa tige est droite , rameuse;
SCS feuilles, elliptiques dentées , les
supérieures sessiles , les inférieures
pëtiolées; les fleurs jaunes et dispo-
sées eu cor} mbes. Cette Plante, extrê-
mement aromatique , croît dans les
départemens méridionaux de la Fran-
ce. Ou la cultive dans les jardins.
(A.R.)
* BALSAMODOS. bot. phan.
( Pline. ) L'un des noms du Laurier.
(B.)
* BALSAMON. bot. phan. (Théo-
phraste.) Syn. de Pistachier. Ce mot
latinisé a été appliqué à plusieurs Vé-
gétaux odorans. Ainsi :
Balsamum est quelquefois le Bau-
mier ou le Tanacetum Balsamita , L.
J^. BaUMIER et BAI.SAMITE.
Balsamum Alpinum est dans Lo-
bel le Rhododendrum hirsutum. T^.
ROSAGE.
Balsamum tolutanum deGaspard
Bauhin , le Tolu. J'. ce mot. (b.)
BALSAMONA. bot. phan. La
Plante décrite sous ce nom par Yan-
delli appartient au Cuphea de Jac-
quin. r. CuPHEA. (a. d. J.)
BALSANNES ou balzannes.
MAM. Marques blanches et annulaires
qu'ont souvent les Chevaux près du
sabot. (A. D..NS.)
BALSEM. bot. phan. Syn. arabe
de Baumier. V. ce mot. (b.)
BALTIMORE, ois. Espèce du genre
Troupiale, BufF. pi. enl. 5o6. fig. i ;
Oriolus Baltimora, Lath. Vieillot a
formé un genre Baltimore , Yphantes,
dans lequel il place cette espèce avec
une autre qu'il a observée dans l'A-
mérique septentrionale , et à laquelle
il a donné le nom de Solitaire. Celle-
ci paraît avoir été prise par Buffon
pour la femelle de la première. F".
Troupiale. (dr..z.)
BAL
BALTIMORE. Balûmora. bot.
PHAiN. Genre de Linné , appartenant
à la famille des Corymbifères de Jus-
sieu, et la tribu des Hélianthées de
Cassini. Son involucrcest cylindrique,
à plusieurs folioles disposées sur un
seul rang ; son réceptacle garni de pail-
lettes ; ses fleurs sont radiées ; les fleu-
rons au nombre de dix ou douze et
mâles ; les demi-fleurons au nombre
de cinq et femelles ; les akènes sont
dépourvus d'aigrette et triangulaires.
Ce genre doit son nom à la ville de
Baltimore , près de laquelle on a ren-
contré l'espèce qui lui sert de type.
C'est une petite Plante herbacée dont
la tige est tétragone , les feuille-, op-
posées, âpres et marquées de trois
nervures ; les fleurs disposées en pa-
nicules terminales , peu garnies. {V.
pour sa figure la tab. 709 des 111.
Lamk. , et pour l'analyse de son fruit,
Gaertner, T. 2. p. 445. t. 169.) Per-
soon en décrit une seconde espèce à
fleurs presque sessiles , conservée dans
l'herbier de Richard , et qu'on cul-
tivait dans le jardin de Trianon sous
le nom de MllLeria alba de Linné.
(A. D. J.)
BALTR,\CAN. bot. phan. (L'É-
cluse, et, d'après lui , Val mont de Bo-
raare. ) Végétal ressemblant à une
Rave , dont le fruit répand l'odeur de
l'Orange , dont les graines sont sem-
blables à celles du Fenouil , et qui
croît en Tartarle. Il est impossible de
décider sur de telles indications ce que
ce peut être, -. (b.)
BALUCANAD. bot. phan. ( Ca-
melli. ") Grand Arbre des Philippines
qui poirrait être un Bancoul. /".
ce mot. (b.)
BALUCBALUC. bot. phan. ( Ca-
melli.) Grand Arbre des Philippines
qui pourrait bien être un Andira. F'.
Angelin. (b.)
B ALUN A. POIS. Syn. indou de Mu-
gil Cephalus. V. Muge. (b.)
*BALUTTA. BOT. phan. (Rhéed.
Mol. T. 3. t. 55. )Syn. de Mesna. K.
Mesnée. " (B.)
BAM
BALYRY. BOT. PHAX. Syn. caraïbe
de Balisier. T^. ce inot. ' (b.)
BALZANNES.MAM. T'. Bamannes.
BAMAÏA. ROT. i»HAX. Svn. caraïbe
àe Bignonia pentaphylla , L. (b.)
BAMBAGE ou BAMBAGIA. bot.
PUAN. (Cœsalj)in.) Syn. de Gossy-
piiim. V . CoTo>f. (b.)
BAMBAGIO DES INDES (Pona.)
BOT. PH.iN. Syn. de Bombax. V. ce
mot. (b.)
BAMBELE. pois. Syn. deVëron,
espèce d'Ablo. J~. ce niot. (b.)
BAMBIAYA. ois. Nom donné par
Laël à un Oiseau encore peu connu ,
de l'île de Cuba > et que Brisson croyait
être le Kaniichi , Palamedea cornuta ,
h. Nous avons reçu de la Havane la
tête d'une grande espèce de Galli-
nacé, qui pourrait bien être le Bani-
biaya de Laët ; l'Oiseau que l'on cher-
clie en ce moment à nous procurer
dans son intégrité avait été tué au-
delà des montagnes Bleues. Du reste ,
cette tête n'a aucune ressemblance
avec celle du Kamichi. (dr..z.)
BAMBLA. OIS. (Buff. pi. enl. 700.)
Espèce du genre Fourmilier , Tiarius
Bambla , L. , de lAmérique méridio-
nale. P^. FoURSIILlER. (DR..Z.)
BA^IBOCllES. BOT. PHAN. Nom
donné dans plusieurs Dictionnaires ,
comme désignant les jeunes pousses de
Bambou dont on faitdes cannes, (b.)
* BAMBOS. BOT. PHAN. /^.Bambou .
BAMBOU. Bamhusa. bot. phan.
Famille des Graminées. L'on devra
aux notes communiquées par notre sa-
vant collaborateur kunth et qui nous
ontsei-vi de base dans la rédaction de
cet article, l'avantage de bien connaître
dans sa véritable circonscription un
genre que Retz (Obs. bol.ï. 5. p. 24)
•forma le premier quand il établit que
V Arundo Bambos an Linné devaitêtre
séparé des Roseaux; ce botaniste le
désigna sous le nom de Barnôos ,
que Schreber changea en celui de
Bamhusa. Le caractère exposé par
Schreber dans son Gênera, publié
en 1789, ne laisse, quant à la pré-
cision , presque rien à désirer , et ,
BAM
17..
à la même époque, Jussieu constitua
avec une Graminée arbore:<ccnte f!«'
Mascarcignc , vulgiiircment nonimtc
dans cette île le Calumet des haul.i ,
son genre Nastus. On n"a qu'à coni--
parer les caractères génériques dont) (".;
par ces deux botanistes , pour se con-
vaincre qu'ils avaient sous les ycu?:
deux Plantes tout-à-fait dift'érenlcs.
Ijc genre Bambusa de Schreber nré-
sente des cpillets à plusieurs fleius,
dont les inicrieures hermaphrodites or.
les supérieures mâles. Chaque ileur
consiste en un ovaire surmonté d'un
style bifide , de six élamines, de trois
écailles hypog\nes, et de deux pail-
lettes , dont l'intérieure enveloppe d'a-
bord la fleur , et dans la suite le fruit.
A la base des épillets, on observe phi-
sieurs écailles semblables aux glumes
desautresGraminées, mais plus nom-
breuses. Dans le Nastus , au contraire ,
l'épillet est composé d'un grand nom-
bre de glumes , dont seulement la ter-
minale renferme une fleur nue , c'e^l-
à-dire trois écailles nectarines , six
élamines , un style à trois divisions
profondes et point de paillettes. Cette
structure présente quelque analogie
avec celle de certaines espèces de
Schœnus. On trouve en outre à la
base de la glume qui enveloppe la
fleur, un pédicelle couché dans ie sil-
lon dorsal de cette même glume , et
portant à son extrémité une petite
ileur stérile. Malgré ces difféiences
bien sensibles , plusieurs botanistes
ont réuni le Nastus au Bambusa , ils
ont même confondu, sous le nom de
Bambusa arundinacea , le Nastus de
Jussieu , avec la Plante de Rhéede et
de Rumph , que Linné désigna sous
le nom d'^Irundo Bambos. Palisot c!c
Beauvois , en conservant les deux
noms , mais en les appliquant mal à
propos à d'autres Plantes , a augmenté
la confusion. Le caractère et la figure
du genre BambusH qu'd a donnés dans
son Agrostographie, ne répondent pa?
à la description de Schreber. Son Nas-
tus , formé avec une nouvelle espèce
de Bambus<>^ le Bambusa T/iouaMi ,
(Kunth),quiluia été communiqué par
Auliert du Petit-Tliouars doit être
176
BAM
supprime , et la dénomination de Nas-
tus préférée , comme plus ancienne ,
que celle de Stemmatospermum , qui
désigne chez lui le même genre.
Humboldt et Bonpland ont fait con-
naître , dans leur Histoire des Plantes
€quinoxiales , deux autres Graminées
arborescentes de l'Amérique méridio-
nale , sous les noms de Barnhusa Gua-
dua et Barnhusa laufulla. Kunth a
partagé d'abord ( Nova Gênera
et spec. PI. T. 1.) leur opinion en
rapportant également cesVegélauxau
genre Bambusa ; mais ce savant a re-
connu depuis qu'ils présentent des
différences suffisantes pour en former
un genre distinct , quoique très-voisin
de celui qui fait le fond de cet article.
Le Guadua , c'est le nom générique
sous lequel Kunth réunit les deux
espèces de Humboldt el de Bonpland ,
a un style profondément triparlite;
dans le Bambusa , au contraire , il est,
d'après le témoignage de Retz, de
Schreber et de Roxburg , seulem.cnt
bifide. Le Bambusa a les fleurs infé-
rieures hermaphrodites , tandis que,
dans le Guadua , celles-ci occupent la
partie supérieure de l'épiliet. Kunlh
se trouve encore dans la nécessité de
former du Bambusa bacc/J'e/ade Rox-
burg un genre particulier , auquel
il conserve le nom de Bcesha , sous
lequel il a été décrit par Rhéede
dans^on Hor/as Malaban'cus . Son gros
fruit charnu et quelques ditlerences
dans la structure des parties florales
suffisent sans doute pour autoriser
cette séparation. Le Chusque , Gra-
minée grimpante de l'Amérique équi-
noxiale , ne fut placé par kunth que
provisoirement dans le genre Nastus ,
dont il diffère par le nombre de ses
ëtamines et des stigmates ; il pro-
pose maintena-nt d en former un
genre à part, qui renfermera deux
espèces, le Nas/us Chusque{Nou. Gen.
etspec. Plant. Jl mer.'œqui no.v .) , etl'^-
rundo Qui/a dePoiret,îrès-ditTérentde
la Plante de lilolina. Il resterait à
exposer les caractères des cinq genres
doùt il vient d'être question , en y
rapportant les diverses espèces con-
nues qui s'y doivent répartir. Nous
BAM
bornant ici à décriie le genre auquel
Kunth réserve le nom de Bambusa ,
nous renverrons , pour les autres , k
leurs articles respectifs, f^. Nastus ,
Guadua , Beesha et Chusque a.
Telles sont les observations de
Kunth , qui a établi avec toute la
précision latine, en botaniste pro-
fond, les caractères du genre dont
il est question, nous en donneionsici
un aperçu : ils consistent en épillets
oblongs, comprimés ,distiqueset mul-
tiflores ; dont une à trois fleurs infé-
rieures sont hermaphrodites ,lesdeux
autres supérieures sont mâles, etc.-,
le style est allongé , bifide , selon Retz,
Schreber et Roxburg, mais quelque-
fois trifide dans une espèce nouvelle
de ce genre , communiquée par le sa-
vant l3u Petit-Tbouars, et les stig-
mates pUmieux , etc.. Les Bambous
sont de véritables Graminées dont les
chaumes nombreux, très - élevés ,
noueux , émettant des rameaux par
leurs nœuds , finissent par former des
massifs d'une verdure gracieusement
balancée dans les airs en panaches on-
doyans. Peu de Végétaux présentent
un porta la foisplusélégantetpkis ma-
jestueux. Les Bambous necontribuent
pas moins que les Palmiers à donner
aux paysages équinoxiaux une phy-
sionomie particulière. Dans l'Inde,
qu'ils habitent et d'oii ils ont été
transportés dans toutes les colonies
européennes des deux mondes , on les
cultive en haies gigantesques autour
des grandes habitations. Ces haies im-
menses sont ce que l'on appelle , dans
les établissemens français , des bali-
sages ; il est difficile de s'en former
une idée quand on n'en a point vu. Le
frottement des grands chaumes qui se
confondent dans leur épaisseur diver-
gente et qui, tout gros qu'ils sont,
n'en demeurent pas moins flexibles,'
produit, quand le vent agite le bali-
sage , un bruit très-fort , singulier et
capable d'efTiayer qui ne l'eût jamais
entendu. Des personnes dignes de foi
assurent que ce frottement de surfaces
polies a quelquefois produit un feu
dont est résulté plus d'un incendie
considérable. Les Bambous ont leurs
(\ iHut/ll,-/- A/I.l',/ />!/■ '
,li'/t //!,■/>. .)'• ■!'//>
BAN.\]N1KR
MISA P^ULIDISIACA. Lin
BAÎH
rameaux piqiians dnus leur jeunesse ;
leurs feuilles sonldu plusbeau vert , et
très-mobiles sur leur insertion, ce qui
coniribue à donner tant de jeu à leur
verdure quand les vents s'y jouent.
Leurs fleurs forment une sorte de pa-
niculc impai faite , composéed'épiilels
interrompus et sans ordre ; elles se
montrent rarement , et jamais sur les
individus vigoureux qui sont en pleine
végétation. Après en avoir cbercbd
vainement pour en cniicbir notre ber-
Lier, MOUS avions en quelque sorte
renoncé à de nouvelles investigations,
quand l'incendie d un balisage ayant
eu lieu dans une babitation de la ri-
vière de l'Est (le l'ile de Mascarcigne,
nous pûmes nous en procurer. Les
nouvelles pousses de certains vieux
troncs qui avaient résisté aux flam-
mes se cbargèrent de fleurs, dont le
nombre alla loujours en diminuant
quelquesannéesaprès ,et , lorsque les
Bambous euient repris leur ancienne
vigueur, on n'en retrouva plus. On
verra à l'article des genres américains
détachés de Bambuu , que le même
fait s'observe chez eux. Hubert l'aî-
né , que nous avons si souvent cité
dans notre Voyage aux quatre îles
d'Afrique, a fait , sur l'air contenu
dans les entre-nœuds des Bambous ,
des expériences curieuses.
Le bois des Bambous est d'une ex-
trême dureté ; il est fort employé dans
les pays que pare ce précieux végétal
pour construire des meubles, des en-
tourages en palissades, des parois de
maisons, des supports de charpentes
légères, et des barres de palanquin.
Les Indiens font des nattes et des cor-
beilles de sa surface coupée en lanières
très-minces ; mais de tels ustensiles
ont l'inconvénien t de remplir les doigts
d'échardes. Les Bambous dont on fait
des cannes sont les très-jeunes tiges
de ces graminées gigantesques. Une li-
queur douce et miellée découle spon-
tanément de leurs nœuds dans l'inté-
rieur desquels on trouve une concré-
tion siliceuse , connue sous le nom de
Taba.vir, célèbre dans quelques par-
lies de l'Asie par les propriétés mer-
TeÀ'tleuses qu'on lui attribue. (b.)
TOME II.
BAN
J77
BAMBOURS. rxs. D'oii vient peut-
être Combardc. /'. ce mot. Nom de
l'Abeille dans quelques parties de
l'Inde , particulièrement à Cevlan.
(B.)
BAIMBUSA. 130T. piiAN. (Schreber.)
P^. Bambou.
BAiMIA. BOT. PfiAN. (J. Bauhin.)
S\n. à.' Hibiscus esculeiuus,\j. V. Ket-
MIE. (li.)
BAN. BOT. piiAN. iMême chose que
Calaf. V. ce mot. (b.)
BANABA. BOT. PHAN. V. Banava.
BAN AN A ou BONANA. ois. (Ca-
tesby.) Syn. du Troupiale vulgaire,
OriuLus Icterus , L. f^. Troupiaue.
Sloane et Brisson donnent le nom de
Banana au Gros-Bec de la Jamaïque ,
Fri/igilla jamaica, L. F". Gros-Bec.
(D11..Z.)
BANANE ou B4NANÉ. rois. On
appelle Poissons Bananes ou Bananes
dans plusieuis colonies françaises des
espèces mangeables , dont la chair
très-molle a quelque chose de la con-
sistance du beurre ou de la pulpe de
la Banane, et peu ou point d'arêtes.
f^. BuTYRiN et Clupé. (b.)
BANANE. BOT. PHAN. Fruit du Ba-
nanier. /^. ce mot. On appelle Figue
Banane ime petite variété dont la
pulpe est la plus savoureuse. (b.)
BANANE-SERPENT, bot. phan.
Variété de Banane longue dontl'écor-
ce est rouge de sang. (b.)
BANANIER. Musa. bot. phan.
Les Plantes qui forment ce genre ap-
partiennent à la famille naturelle des
Musacées , à IHexandrie Monogynie ,
L. On distingue le genre Bananier
par les caractères suivans : Son ovaire
est infère , très-grand ,et comme trian-
gulaire ; coupé en travers , il offre ti ois
loges, etdanschacuned'ellcs un grand
nombre d'ovules attachés vers leur
angle rentrant ; le style est terminé
par un stigmate concave ,dont le bord
offre six dents. Les étnmines, au nom-
bre de six , sont insérées sur le som-
met de l'ovaire ; leurs anthères sont
lancéolées , portées sur des fdamens
17» BAN
un peu planes. Le périanthc se com-
pose de deux i'olioles fonnint cc.iiue
une corolle bilabiée : la lèvre supé-
rieure est plus longue, plus eu de-
hors que 1 inférieure qu'elle em-
brnssecntièreraent à sa base ; son som-
met , qui est relevé , oflVe cinq laniè-
res étroites ; la lèvie inférieure est
intérieure et plus courte , trèi-con-
cave , d'abord entièieu:ent renfeimée
dans la supérieiire , puis étant très-
écartée. Le fruit est une sorte de baie
triangulaire , contenant un très-
grand nombre de graines. — Les Ba-
naniers se i'onl distinguer par un porl
exlrènîement élégant , et tout-à-fait
particulier. Leur racine se compose
d'un grand nombre de fibres allon-
gées, cylindriques et simples, qui
donnent naissance à une espèce de
tige d'une organisation particulière,
tout-à-iait semblable à celle des bulbes
des Plantes Liliacécs. En cfl'et , on
trouve à sa base une sorte de plateau
charnu , dont la face inférieure donne
naissance aux fibres qui constituent
la racine. De la face supéi ieure s élève
celte espèce de colonne que l'on re-
garde généralement comme la tige ;
elle se compose d'un grand nombre
de gaines foliacées , étroitement em-
boîtées les unes dans les autres , dont
les plus intérieures se terminent à leur
sommet par une longue feuille ellip-
tique, dont les neivures ijecondaires,
parallèles entre elles , jiartcnt toutes
des côtés de la nervure méJiane ; les
plus extéiieures , au contraire, sont
nues à leur sommet, soit que les
feuilles s'en soientdéjà détachées , soit
qu'e lésaient entièrement avorté; loul-
à-fait au centre de l'assemblage de
feuilles qui couronne cette espèce
particulière de bulbe , on voit sortir
une hampe recourbée et pendante , et
qui occupe l'axe du bulbe depuis sa
base jusqu'à sa partie supérieure. Les
fleurs, qui sont très-grandes, sont
disposées en demi-verticdies .distincts
les uns des autres à la partie supé-
rieure de la hampe ; chacun de ces
demi-verticillcSj composé de dix à
douze fleurs sessiles , est accompagné
à sa base d'une grande bractée vive-
BAÎS'
ment colorée Les fleurs qui occupent
la partie inférieure de ceite sorte de
régime sont femelles et les seules qui
donnent des fruits; leur ovaire c^t
beaucoup plus gros et beaucoup plus
allongé ; leurs étamines, qui sont sté-
riles , son', moitié plus couresque la
division supérieure du calice. Celles,
au contraire, qui naissent à la partie
supérieure sont mâles et stériles par
l'impei fection de leur pistil, dont l'o-
vaire est beaucoup p!us petit, tandis
que leius six étamines sont saillantes
au-dessus du calice.
On trouve décrites dans les auteurs
environ dix à douic espèces du geni'e
Bananier. Toutes cioissent dans les
contrées les plus chaudes du nouveau
et de 1 ancien continent ; mais deux de
ces espèces méritent surtout de fixer
notre attention , à cause de leurs usa-
ges etdes services qu'elles rendent aux
habitans des contiées ou elles crois-
sent naturellement, et de celles oii
on les cultive en grand : ce sont le
J\]usa paradisiaca et le Musa sapien-
tiim de Linné.
Le Bananier du Paradis , Musa
paradisiaca , L. INous ne nous enga-
gerons point ici dans une discus-
sion aussi difficde que peu importante
pour déterminer si le Bananier est ,
ainsi que plrsieius auteurs le p éten-
dirent , l'Arbre dont le fruittenla nos
premiers parens , et dont les léuilles
servirent à cacher leur nudité lors-
qu'il^ eurent succombé à la tentation.
Il suffit de diie que c est par allusion
à ce fait que le nom âe paradisiaca
lui a été donné. En Afi ique et dans les
deux Indes , le Bananiei est une Plante
vivace dont la tige pé it dès qu'elle a
donné desfi uils. Chaque année il naît
de son plateau de nouvelles tiges qui
éprouvent les mêmes développeniLiis.
]\Jais dans nos climats , et siuto it dans
nos sen es , ce Végétal se conserve pen-
dant plusieurs années, jusqu'au mo-
ment oii il fleurit, époque maïquée
pour sa destruction. Croissant en gé-
néral dans les lieux bas et humides,
sa végélation est rapide et vigoureuse.
Son bulbe ou sa tige acquiert jusqu'à
douze pieds d'élévation, sur un d\a-
w.ffc.,../»-r-V/>-^'*'
V Ihnu»^ .i>„^f
MVSA PimniSIMA L
BAIN
mètre de six à huit pouces; il se ter-
mine p^r un faisceau de belles feuilles
redressées, ellinliqucs , allongées,
lrcs-entiè>es , longues de quatre à cinq
pieds, d'un voit clair et agrc ible ,
tiès-oL)tuses à leur sommet. Ses tleurs
sont jaunâtres, portées sur la partie
.supérieure d'une hampe qui dépasse
le .sommet de la tige de trois à quatre
pieds ; chaque groupe de tlours est
enveloppé dans une grande bradée
rougeàtre, qui tombe liés -peu de
tem ps api es leiu' épanouissement; celte
hampe se termine à son sommet pai'
nue espèce de bouton composé d'un
grand nombre d écailles coloiées ,
très-serrées les unes coniic les autres.
Les fruits cpii succè.ient aux fleurs m-
férieures, les seules qui soient lèrliles,
sont presque tviangidaires, jaunâtres,
longs de six à huit pouces, terminés
en pointe irrégulière à leur sommet.
Leur chair est épûsse , un peu pâ-
teuse; leurs graines avortent presque
constamment dans les espèces culti-
vées. On les tonnait sous le nom de
Banaiits.
JjC B.INAKIER DE.S SaGF-.S , MuSll
sapieiitum , L. Semblable au précé-
dent par son port et s:< taille, il s'en
distingue par ses feuilles plus aiguës,
et surtout par ses fruits beaucoup plus
courts , ayant la ciiair |>lus Ibndante.
Ce ^oul ces deux espèces qui l'or-
mentrobjetd'une culture Irès-soignce
en Afrique , en Asie et en Ai'.iérique ,
pour obtenir leurs fruits, dont les
peuples de ces contrées fout une très-
gr.iude consommation. Les Bananes
ont quelque ressemblance extérieure
avec les Concombres , mais leur goût
en est bien différent. Celles que ion
recueille sur le Biinanier des Sages
.sont beaucoup plus sucrées et puis
fondantes: aussi ne les mange-t-ou
qu'au desseï t. Les fruits «ui Bananier
nu Païadis, quoique moins délicats ,
sont cependant beaucoup plus en\-
plo\és. Leur pulpe fondante, j<iiine
fauve , pourrait être compaiée pour la
consistance à une pâte (ondan'.e , com-
f)osétde beurre etde fécule ,d'un goût
égèrc'nent sucré et parfumé, un peu
sèche quelquefois. On mange les Ba-
ba:^
179
ix^gaes crues, ou cuites, apprcîdes de
diverses manières. Aux Antilles , en
Afriqueeldansllnde , elles Ibrmentbi
principale nourriture du peu])le ; le
colon en nourrit ses nègres. On en re-
tiie une sorte de liqueur d'un goût
assez agréable, et que l'on désigne
dans nos colonies sous le nom de Ba-
nane; cette liqueur s'aigrit facilement
et demande à être piéparée en petite
quantité. En écrasant des Bananes
bien mûres, et les faisant passer au
travers d'un tamis pour en retirer la
partie fibreuse , on forme une })àte
avec laquelle on prépare u.n pain fort
nourrissant. Ce^te pâte, presqu'en-
tièicmeiit compoée d'amidon , peut,
lorsqu'elle est sèche , se conserver
pendant long-temps Délayée dans de
l'eau ou du bouillon, elle forme un
aliment sain. L' s fibres retirées des
gaines qui constituent la tige sont
diues et résistantes; on les emploie
pour faire des coidages ou des fils
avec lesquels on fibrique dificrentes
espèces de toiles. Cette tige contient
une grande quantité de mucilage et
d'amidon, et, loisqu elle est encore
jeune, elle peut servir avec avantage
à la nourriture de l'bomme et des bes-
tiaux.Ouant aux feuilles, elles sontem-
])loyées, quoique ti è.s- fragiles , soit à
couvrir le toit des haliilat ions, soi ta for-
mer ditfércns ustensiles de ménage.
On cultive communément dans nos
serres le Bananier du Paradis et le Ba-
nanier des Sages. Ces deux Plantes
\j tlcmandent beaucoup de chaleur, et
ne doivent pas sortir de 11 serre chaude
lorsqu'on vcutqu'ellej fleurissent, ce
qui arrive assez souvent lorsque les
sujets sont Ibrt.s ,bicn exi osés et d'une
hauteur de huit à dix pieds. 11 faut,
lorsqu'ils ont Oeuii, avoir soin de
couper la tige par sa base , afin de fa-
ciliter l'évolution dm-, nouvelles pous-
ses qui doivent s'élever de la ;acine.
Cette chaleur constante que nécessite
le Bananier pour fleurir dans nos ser-
res, feiait d'abord supposer qu'une
température tiès-élevée lui serait tou-
joLirt) indispensable ; cependant cet
Arbre croît et fructifie dans l'île de
Madère. Bory de Saint-\ incent l'a re-
iSo BAN
frouvé croissant en pleine terre d«(i5
L-eaacoiip de jardins d'Andalousie ,
particalicrcincnt à Scville et dans les
environs de Malaga , déjà à une si
grande dislance des climats eqiii-
noxiniix. (a. r.)
L'idée que nous donne Hiimhojdt
(Essai politique sur la Nouvelic-Es-
pngne, T. m, p. 20) de l'utilité du
Bananier n'est point exagérée ; elle est
conforme aux observations qui nous
furent communiquées par Hubert,
agriculteur habile de Wascareigne,
que nous avons eu plusieurs lois oc-
casion de citer dans notre Voyage aux
quatre îles d'AI'iique. Ce planteur
s'était occupé soigneusement du Ba-
nanier, et le regardait comme de tous
les Végé aux celui qui produit le plus
de substance nounicière. Htunboldt
évalue qu'un terrai-, de cent iiièlies
carrés, dans lequel on aurait planté
quarante touffes de Bananiers , rap-
fiorterait dins un an quatie mille
ivres d'aliment en pesanteur ; un
même terrain , semé de iVoment, n'eût
guère donné que trente livres pe-ant.
Le produit des Bananes e^t donc à ce-
lui du Froment comme 1 33 est à 1 . Par
rapport à la Pomme-de-Terrc , il est
comme de 44 à 1. (a.)
BANANIERS, bot. phan. On a
aussi donné ce nom à la famille pour
laquelle nous adopterons celui des
Musacées. V. ce mot. (a. r.)
BANANISTE. ois. Espècedugenre
Bec-Fin, Motacitia banaiiivora , L. La-
tham paraît avoir décrit deux ibis cet
Oiseau dans deux genres différens ;
le Sjluia bananlvora et le Certkiafla-
leola. Vieillot la figuré pi. bi de
ses Oiseaux dorés. /^.Sylvie. (dr..z.)
BANANIVORE.ois. Selon Vieillot,
on donne ce nom aux Oiseaux qui se
nourrissent de Bananes. (b.)
BANARA. BOT. PHAN. Genre éta-
bli par Aublet d'api es un Arbre de
la Guyane. (/^. FI. Guy.Xah. 217).
De Jussicu l'avait placé à la fin des
TJliacées , et, d'après K unlh , dans un
Mémoire récemment publié, il fait
partie de sa famille des ijixinées. Ses
BAN
caractères sont : un calice à six divi-
sions ; six pétales insérés à un distjue
liypog.ne, ain.vi que les élamincs qui
sont en nombre indéfini. Por:é sur ce
disque, 1 ovaire est surinon é d'un
seul style que termine un stigmate en
tète. Il devient une baie petite, glo-
buleuse ,à une seule loge pol \S|:ermc.
]i"s rameaux sont tlexibles , gn nis de
feuillei alieines , lisses supéricure-
nn'iil et légèrement velues en dessous,
dentelées, ovales aiguës, accompa-
gnées de deux stipules caduques. Les
tleuis disposées en grappes axillaires
et teiminaîes otlient chacune à la
base de son pédicelle, ainsi que le
pédoncule général , une petite brac-
tée, (a. d. j.)
BANARABECK. ois. (Sied m an.)
Syn. du Toucan à gorge jaune de
Ca^ enne , Ttamphastus clicolurus, L. ,
à Surinam. /'.Toucan. (dr..z.)
BANAVA. BOT. PfiAN. Camelli a
figuré sous ce nom {le. 42) une Plante
que liai , dans son texte, repiésenle
comme un fort grand Arbre à feuilles
alternes, à belles fleurs disposées en
grappes à l'extrémité des rameaux.
Elles ont un calice à six divisions
rayon nées; autant de pétales alter-
nant avec elles , des étamines nom-
breuses , un style allongé. D'après sa
description et sa figure incomplètes,
on ne peut assigner la place de cetle
Plante rapportée avec doute au Mun-
chausia par de Jussieu.
Sous ce même nom de Banava , ou
a trouvé dans un Herbier des Philip-
pines un Arbre qui est le Cavanillœa
de Lainarck. (a. d. j.)
BANAWILL-'WILL. ois. Espèce
du genre Merle, Turx/i/s muscicola ,
Latli. jdela Nouvelle-Galles méridio-
nale. P^. Merle. (dr..z.)
BANC. POTS. Syn. de Thon selon
BOSC. J^. SCOMBRE. (b.)
BANCA. BOT. PHAN. Selon Bosc,
espèce de Palmier des Philippines, qui
reaseu.'ble au Dattier, probablement
la même chose que Bange. /^. ce mot.
(B.)
BANCALUS. BOT. phan. Syn,
BAN
malais de Nauclea. V. ce mot. (b.)
BANCHE. INS. Même chose que
Bancliiis. V. ce mot. (aud.)
BANCHE. GÉOL. C'est selon Paliin,
d'a)MOs Uiiauiiiiir, le nom qu'on
donne qucIqueCois à des couclios de
glai>c ou de marne qui se trouvent au
bord (le la mer et qui alt;'rnalivenient
mouillées parles vagues, 0,1 dessé-
chées par le soleil , prennent à la lon-
gue la consistance d'une pierre feuil-
lelce. (c. P.)
BANCIIEM. ors. Syn. hébraïque
du Coucou gris , Cuculus caiiorii^, L.
K. Coucou. (DR..Z.)
B^NCIIROFT. ors. Espèce d 'Oi-
seau-Mouche, à laquelle on a donné
le nom de celui qui en a parlé le pie-
niier. F". Oisiîau-Mouciie. (dr..z.)
BANCHUS JJ(uic/ius. INS. Genre
de l'ordre des Hyménoptères, section
des Térébrans , établi par iabricius
{Supplemetilum eiitomulugiœ syslema-
t/cœ,p. 209 et 255j,qui le rangeait
dans son oidre des Piezales et lui as-
signait pour caractères : quatre p.dpes
allongés, à articles cylindriques, lèvre
inférieure cylini'.rique et cornée à sa
base, membraneuse, arromlie , et
entière à son soinmeî ; antennes séla-
cées. Ces caractères sont loin d'être
tranchés et propres aux Branchus ;
le seul qui, suivant Latreille, les dis-
tingue des Ichneumons , existe dans le
dernier article des palpes njaxiilaires
qui , dans toutes les espèces du gen-
re que noMs décrivons , est court et
dilaté.
Ce gemc , rangé par Latreille
(Règne Anim. de Cuv.)dansla grande
famille des Pnpivores et dans la tribu
des Ichncumonides , a plusieuis rap-
ports avec celui des Ophions, et s en
distingue cejiendant parce oue l'ab-
domen aplati de droite à ga;,che est
sessile à sa base ou n a qu'im pédi-
cule fort court avec l'extrémité anale
pointue ou bien obtuse , non tron-
quée obliquement , et pourvue d'une
tarière , n'étant pas ordinairement
saillante. Les Banchus diffèrent en-
core des Fœnes , des Evanies et des
BAN 181
Aiilaqucs par les antennes sétacées ,
composées toujoius de plus de qua-
torze articles, d'ime ving^unc envi-
ron. Les Banchus se trouvent 1 été
dans des lieux humides, tels que les
prairies. Fahricius en décrit neuf es-
pèces parmi lesquelles nous citerons
comme propres à notre climat : le
Banchus chasseur, Baiivk. veiiator ,
ou V li/uieiiinon venatur Ae hwiué. —
Le Banchus peint, Baiick. pictus. —
Le Banchus hastateur, Banch. has-
tator.
Les autres espèces se rencontrent
en Allemagne, en Suède, en Ita-
lie , etc. On ne sait rien de posi-
tif sur les mœurs de ces Ii\ménoplè-
res; on croit qu'ils déposent leurs
œufs dans le corps des Insectes , et
que les larves qui en naisscnty vivent
à la manière des Iclinetuiions. (aud.)
BANCOC. r.oT. than. Syn. àUlndi-
goj'era argentalak Madagascar. /''.In-
digo, (b.)
BANCOUL. BOT. piiAN. r. Ban-
COULIER.
BANCODLIER. jîleimtes. bot.
PHAN.Commerson ,dans ses iiianus-
crits, nomme Noix de Bancoul ou Jm-
hinux le fruit d'une Eupliorbiacée
qu'il avait observé à l'Ile-de-France
ou lia été porté de l'Inde , et qui pré-
sente les caractères suivans : la lige
est arborescen'c , les feuilles sont
éparses, grandes , à trois ou cinq lo-
bes ; les fleurs monoïques , en pani-
cules composées, les mâles beaucoup
pins nombreuses an sommet des pani-
cules partielles, les iemclles rares à
leur base. On trouve dans les pre-
mières un calice extérieur à deux ou
trois divisions , et un calice intéiieur
formé de cinq sépales pélaloïdes ,
beaucoupplus longs et velus intérieu-
rement à la base; Tes fdcis des étami-
nes sont réunis inlerieurement en une
colonne qu'environnent à sa base cinq
Squaunnulcs alternes avec les sépales;
ils sont courts et velus sur leur face
interne; les anthères sont biloculal-
rcs et introrses. Dans les fleurs fe-
melles le pédoncule est très-dilalé ; le
calice simple enveloppe l'ovaire et
i8a BAN
s'ouvre supérieurement pour le pas-
sage ries stigmates; l'ovaire, ceint à
sa b;isepar une couronne glaiidulcuso
à six lobes , présente extérieurement
une surface velue marquée de six sil-
lons, et inléricuromcnt deux loges
contenant cliacune une seule graine.
Il e-it surmonlépardeux stigmates bi-
fides.Tels sontles caractèiesqucnous
a oUVïts la J»ioix de Baucoul de Com-
meison , lequel , (tans ses manuscrits ,
représente le fVuit couiuie composé de
deux ]Noi\ de la forme d'une Cliàtai-
gne, accolées sous un péricarpe com-
mun et cliamu, ayant chacune en
outre une enveloppe coriace et conte-
nant une graine couverte d'un tégu-
ment dur et ligneux, graine qui est
très-sa pitlc, aphrodisiaque et iudigeste.
On a rapporté cet Arbre au genre
Aleitr'iles qui présente les mêmes ca-
ractères , SI ce n'est que les auteurs
décrivent le calice de la fleur l'emelle
comme double et semblable à celui de
la fleur mTde. Or, dans lui grand
nombre de fleurs , nous n'avons ja-
niais tiouvé un tel c;dice, soit qu'il
n'existe pas en effet, soit qu'il soit
caduc, et que c:^ qui nous a paru être
un calice, lût une enveloppe particu-
lière de l'ovaire, qui 1 cnviioiinerait
sans le loucher et s'ouvriiait pour le
p;issnge des stiguiales couuue l'ur-
ctole desOarex, caiaclèie quiméiite-
rail d être noté. Quoi qu'il en soit, le
genre Àleiirhes contient , outre le
lîancoul qui lui a été réuni sous le
nom spéc lîqiie A' /itnbiinix , âcux au-
tres espèces, savoir: i\4. r/io/i/cca/za,
<pii était un Jalropha pour Linné, cl
qui croît dans les JMoluqucs et à Cey-
lan , et l'y/. ////oZ'a , originaire des îles
de la Société ou ii a été trouvé par Fors-
lerqui en a formé ce genre. (.\. d. j.)
BANCS. zooL. On appelle ainsi ,
quand il est question d'Animaux
aquatiques , ces associations-, souvent
très-iu)Mibieuscs, que forment les in-
dividus d'espècesqui vivent en société
elqui voyagent par troupes. Les Bancs
que foimenl les Thons et les Harengs
sont prodigieux par le grand nombre
de Pcissons dont ils sont comoosés ;
BAIN
les Maquereaux voyagent aussi par
Bancs. Un voyageur, Henri Sait,
rapporte avoir rcncontié non loin des
côtes d'Afrique , vers le cap Baxas,un
Banc de Spares , de Labres et de Té-
trodons nmrts , dont l'étendue avait
plus dune lieue. L'as-ociation par
Bancs n'est pas seulement propre aux
Poissons , nous l'avons observée dans
les Animaux d\i genre que nousap['C-
lons -Monophorcs , et au({uel Peron
a si iuiproprement donné celui de Py-
rosomc qui conviendrait à plus de
cinq cents Animaux marins lumineux.
iS'otie Hyale papilionacée forme aussi
des B-incs. Lnlin , nous avons léccm-
mcnt découvert, nolammcif dans les
eaux du bassin au Palais-Royal , que
ceitains lufusolies ou Animaux mi-
croscopiques vivent en sociétés im-
menses et voyagent couime cerlaius
Poissons par Bines liès-visibles à l'œil
nu , ;'.uqiul ils présentent l'apparence
d'un petit nuage blanchâtre. (b.)
BAIVCS. GÉoi,. La plupart des
substances miné. aies niélaiigées ou
Roelies , dont se conq^ose 1 enveloppe
solide du globe , sont disposées en
cui/c/ies qui se re\êlent dans in ordre
constant dapies l'époque ])lus ou
moins ancienne de la iormition de
chacune; les couclies sont elles-mê-
mes divisées en couches secondaires
qui prenniMit le nom de ba/ics ou de
lits, selon la consis'.ance de la subs-
tance dont ils sont formés et leur
épaisseur. En général le nom de banc
s applique plutôt aux sub^anccs so-
lides et pierreuses qui sous-diviscnt
une couche de même nature. C est
aux mots Géologie et t'.lralijication
que Ion verra ce que l'on doit enien-
dre exactement par Couches, Bancs
et J.ils.
BvNC DE SABLF.. Amas plus nu
moins con.-idérables de Sdjle et de
Gravier qui se rencontrent dans la
mer, dans les fleuves et les lacs, et
qui sont produits | ar un mouvemtnt
constant dans la masse des eaux au
milieu desquel les ils se trouvent. — Les
Bancs de Sable changent quelquefois
de place lorsque les courans varient
BAN
dans Icurdireclion cl dans leur force;
les Buics de Snble se l'orîiiciit pnr une
cause analogue ;t celle qui produit les
attérissemens et les allumions. V. ces
mots.
Bancs de ci, \ce. Ce sont les vastes
espncci d'eau geliie des rcigions cir-
coinpolaiici. (c. r.)
BANCUDUS. BOT. pn\N. Syn. ma-
lais de Moiinda citrifulia, L. (b.)
BANDA, BANDASCIi:, B A\-
DASCllK-CACVTOCHA kt IC AN-
BAN 1)A. Puis. Syu. d Hémiplé ouoie
à cinq taches, de Laccpède. /^'. Co-
ii\txi.î;n£. (b.)
• BANDAGAT. min. Nom sous le-
quel , en alleuiand, ou désigne l'A-
gathe ruhané et l'AgalhcOnyx. (c.r.)
BANDE. zooL.Ce nom a élé donné
avec quelque épuhèle à des Animaux
de diverses clas.scs, décorés de, quel-
que; maïques cti lormc <'.e bande.
Ainsi , on a appelé :
Bande darolnt parmi les Pois-
sons, le Cliipeaal/iciinoides, V. Clu-
l'É , et \\\\ HoLOC£NTRE. V . CC UlOt.
Bande blanche, parmi les Rep-
tiles Ciiéloniens , le Testudo pusilta.
L. J^. Tortue.
Bande noibe , parmi les Serpens ,
le Coluber^'Esculapu, L. F". Couleu-
vre.
Bande a l'envers, Esquis-
sû." , Inégale, Margi-
nale, A POINTS , Rou-
ge, etc., divers Insectes Lépidop-
tères.
Ce nom de Bande est encore syno-
nyme de Fascie, Ruban, Zone,
Raie, et dans quelques cas, de Cor-
don, f^. ces mots qui indiquent les
cercles plus ou moins larges ou colo-
rés , mais sans saillie, qui entourent
la surlace de certaines Coquilles, (b.)
BANDELETTE, pois. Syn. de Cé-
pole Tœnia. /'. CÉpole. (b.)
BANDELETTES. Strlgœ. ots. Zo-
nes capillit'ormes qui se voient dans
diverses parties de l'Oiseau et diffé-
rentes de la ligne ou fascie par leur
moins de largeur. (db.. z.)
BAN i85
BANDFARRN. BOT. chypt. (WÎIl-
dcnow.) Syn. allemand de Tîenilis.
P'. ce mot. (b.)
BANDfNA. BOT. rnAN. Syn. lan-
guedocien de Polygonarn Fagopy rurn.
/'. Renouée. (u.)
BANDOULIÈRE, pois. Nom don-
ne avec quelque é| ifhèle tirée de la
lormc ou de la couleur des bandes
dont sont marqués les Poissonsquiles
poi lent, à diverses espèces de Labres
et de Cliétodons. F', ces mots, (b.)
BAND-RIl\E. OIS. Syn. norwé-
gicn du Uàle d'eau , Ratlusaquanciis.
L. J^. RaLK. (DR..Z.)
BANDUIs-KA. bot. piian. Nom de
pays d'un Câprier , Capparis Badiica,
L. P'. Câprier. (b.)
BANDERA, bot. piian. Syn. de
Népenlhc. F', ce mot. (b.)
* BAND-WURM. intest. C'est-à-
dire P^ers en ruban. L'un des noms du
Toenia on Allemagne, (lam..x.)
BANE. POIS. Nom arabe d'une es-
pèce de Mormyre. (b.)
BANETTE. bot. piian. L'un des
noms vulgaires dune variété de Do-
lic. P^. ce mot. (a. k.)
BANGADA VALLI. bot. piian.
Syn. indoii de ConvoLvulus Pes-Ca-
prœ, L. P'. Liseron. (b.)
* BANGA-N'POUTOU. bot.
(Proyait.) C'est-à-ctire Noyau d'Eu-
rope. Syn. de Cocotier sur les côtes
d'Afrique au nord du Zaïre, oii cet
Arbre n'est point indigène; il doit y
avoir été porté par les Portugais, (e.)
* BANGE. bot. phan. C'est-à-dire
Noyau par e.vcellence. Nom qui , dans
diverses langues de l'Inde et de l'A-
frique, s'applique particulièiement à
des Arbres de la famille des Palmiers.
Caméli le donne à une espèce des Phi-
lippines qui ressemble au Datier. (b.)
BANGHETS. bot. phan. (Fia-
court. ) Syn. d'Indigo à Madagascar.
(B.)
BANGI. bot. phan. Arbrisseau
laiteux des Philippines, dont les fruits
i84 BAN
sont mangeables elles graines vc'ne'-
neuscs. 11 pourrait bien être voisin des
Strychnos, oii plusieurs espèces pré-
sentent la même particularité. (b.)
*■ BANGTE. JBaiigla. bot. ciiypt.
(Hj(i/vp/i}'/es.)Ge.nie clabb par Lyn-
gbie dans sonTe/zlome/i hydruphyto-
log'iœ (la/iicœ , pour des Plantes re-
gaidées comme des Conlerves par
les anciens botanistes, et comme des
Oscillaires ou des Scyloneina par
Agudh. Il est consacre à Hoffmann
Bang, naturaliste danois, dislin-
gué par la vaiiété et retendue de
ses connaissances. 11 oflVe potir
caractères des filamens capillaires
et continus; c'est-à-dire sans cloi-
sons ou diapbragines et sans arti-
culalions, lenfeimant des seminules
agglomérées en petites masses; ces
dernières sont elliptiques, allongées
ou globuleuses, larement cparses ,
situées ordinaiiementen lignes trans-
versales ou circulaires imitant une ar-
ticulation. Il appartient à la seconde
section de la classification de Lyng-
bie, et se divise en deux groupes, le
premier à filamens simples, le second
à filamens ramcux jlesespèceslesplus
lemai quables sont :
Les Ba/ig/'a crispa, Lyngb. /oc. cit.
p. 82. tab. 24. — fi/scopu/purect , p. 83.
tab. 2 4 , et le Cu/ifeiva alropurpurœa
de Dillvvyn. Cette dernière , que
nous avions trouvée sur les côtes de
Fiance, a été revue dans les eaux
douces par Bory de St.-Yincent qui
la prétend articulée et d'un ordre
tout difiéi entde celui dans lequel doit
demeurer le genre dont il est ques-
tion.
Les Baiigiœ laminariœ , — lu-
îilaiis ( Confeiva rutilans Roth.) , —
Micans , — atrovire/is , Coiif. atro-
vircns Dillvv^. ) , — rnamillosa , —
quadripuiictata { XJlva fœlida ,
Vauch. ) , complètent dans Lyng-
bie un genre ou cet auteur a léuni
des Hydiophytes de mer et d'eau
douce. Nous ne voyons pas plus que
Bory de Saint-Vincent qui a fait une
étude scrupuleuse de toutes les Con-
ferves, qu'on puisse l'adoptertel qu'il
BAN
a été proposé; il faudra en exclure
Slusieuis espèces pour les réunir à
'autres genres ou en établir de nou-
veaux. (LAM..X.)
BANGLE. BOT. PHAN. (Rumph.
Jnib. ,5,1. 6b.) Ainanée indéterminée
desMoluques. (b.)
* BANGO. BOT. PHA^^ (Camelll.)
Plante desPhilippines,qui paraît ap-
partenir au genre Pavetta. (b.)
BANGUE. BOT. PHAN. C'est une
espèce de Cbnnvre de l'Inde, peut-
être la même cbose qu'Asarath, J^. ce
mol, ou simplement une variété
du nôtre ; elle s'élève h une beau-
coup plus grande hauteur. Ses pro-
priétés narcotiques paraissent résider
dans sa feuille que les Indiens em-
ploient, jointe à diverses autres subs-
tances, pour mâcher et fumer, à peu
près dans le même but que les Turcs
font usage de l'opium. (a. d. j.)
BANGUILING. bot. phan. (Ca-
meili.) Syn. de Cicca disticha , L. F.
GiCCA. (b.)
BANIAHBOU. ots. Espèce chi-
noise du genre Merle, Turdus cano-
rus, Lath. /^'. Merle. (dr..z.)
BANISTERIA. bot. phan. (ienre
de la famille des Malpighiacées. Sou
caractère est d'avoir un calice à cinq
divisions, cinq pétales à onglets, dix
étamines monadelphes , trois ovaires
surmontés par autant de styles, trois
capsules non déhiscentes, réunies en-
tre elles et prolongées en dehors en
autant d'ailes membraneuses. Les
Banisteria sont des Arbustes exo-
tiques, à tige sarmenteuse ou volu-
bile , à feuilles opposées , à fleurs ter-
minales ou axillaiies, disposées en
ombelle, en grappe, en coiymbe ou
en panicule. Nous regardons comme
un genre particulier que nous nom-
mons Héteropteris , les espèces qui
ont le bord épaissi des ailes dirigé eu
dehors. Le contraire a lieu dans les
vraies Banisteria. (K.)
BANITAN. bot. phan. (Camelli.)
Arbre indéterminé des Philippines,
dont la racine est employée comme
BAN
miidicament par les naturels du
pays. (b.)
BANKARETTI. bot. pman. Syn.
malabarc de Oiiilandina axillaris.
Luink. /'. BoNDVc. (u.)
BANK-M.VRT[N. ois. Syn. amé-
ricain derHirondellel)icolorc,Vicill. ,
Ilist. Nat. des Ois. delAiner. seplent.
pi. 5l. /". HlRONOr.LLE. (DR..Z.)
* BANKSKA. BOT. phan. Kœnig
appelait BanAsea speviusa une Piaule
que Swartz regirde comme la même
que son Coatus glabrati/s cl le Tsjana-
jii/a de V flortus malabarkus, 1 1 . t;ib.
8. /^. CosTUS. (a., d. j.)
BANKSIK. Ba/dsia. bot. tiian.
Genre de la famille des Pioleacées,
établi par Linné fils en l honneur de
Joseplj Banks, président de la so-
ciété Linnéeune de Londres. Les
Banksies appartiennent toutes à la
Nouvcllc-Hollan ie. Ce sont des Ar-
brisseaux ou des Arbres peu élevés ,
dont les feuilles persistantes et co-
riaces sont énarses, entières, dentées
ou pinnatifides. Les fleurs constituent
des chatons , accompagnés à leur base
de quelques lolioles courtes et étroites.
Chaque fleur est environnée par tiois
bractées persistantes, d'inégale gran-
deur, et présente un calice à quatre
divisions plus ou moins piolondes,
concaves surtout à leur partie supé-
rieure. Les étamines sont au nombre
de quatre, et ont leurs anthèies en-
gagées dans la concavité des lobes du
calice. L'ovaire, environné de quatre
écailles hypogynes, oflre deux loges
monospeinics. Le fruit est une cap-
sule à parois épaisses et ligneuses , se
séparant en deux valves. Les graines
sont souvent allées et membraneuses.
Le nombre des espèces de Banksies
s'est considérablcmenlaccrù parles re-
cherclies des botanistes modernes qui
ont exploré l'Australasie. Linné hls
en décrivit quatre , Willdenow
huit, lersoon en mentionne douze,
et enfin Robert Browu , dans son
Mémoire sur la famille des Protcacées,
donne les caractères de trente-une
espèces, toutes originaires des di-
BAN i85
verses parties de k Nouvelle-Hol-
lande. Quelques-unes ont été trans-
portées et sont aujourd'hui cultivées
daiis nos orangeries : telles sont le
Banksie à feuilles en scie , Jianisia
serrata , L. Ai buste de huit à dix
Eieds,à rameaux co:onneux,à feuilles
inréolées, tronquées au sonunel qui
se termine par une petite épine ; dont
Tes flcurssonlja nàircs et forment des
cùnes assez gros ; le Banksie à petits
coties, BanAnia micros/ac/ija ,Cmv . , le
Banksie à feuilles de bruyères, Bank-
sia ericœ/ù/ia, Simlh, etc. (a. r.)
BANKSIKNINE. pois. Nom donnd
par Lacépède à une espèce de Rai^
découverte par Banks. {b.)
BANNISTEROIDE. bot.phan. f^.
Pella.
BANSLICKLE. pois. Svn. d'Epi-
noclie en divers cantons de l'Angle-
terre, f". Gasterostée. (b.)
BANÏAJAM. MAM. Syn. de Gue-
non Nasique. (a. d..NS.)
BANTAM ou BANTAME. ois.
Nom d'une variété de Coq, originaire
de l'île de Java , et qui s est natura-
lisée dans les basse-cours euiopécn-
nes. C'esJ la Poule aux os noirs des
colomesfiançaises. P'. Coq. (dr..z.)
BANTIALE. bot. piian. Rumph
{Jmb. 6. t. 55) dccnl imparfaite-
ment sous ce nom deux Plantes para-
sites dont la première , la Bantiale
noire, paraît être un Gui, et la se-
conde , la Bantiale rcuge , une sorte
d'Epidendie. Des Fcnirmis noires ou
des Fourmis rouges habitent dans les
bulbes souvent considérables , d'oii
sortent les feuilles des deux Bantia-
les; elles s'y creusent des gderies et
en font extravaser le suc, sans que les
Plantes percées paraissent en souftVir
ou même cesser de végéter. (b.)
BAND-CURUNDU. bot. phan.
L'un des nomsduCanellier à Cevian.
BANULAC. BOT. PHAN. (Camelli.)
Plante peu connue des Philippines,
qu 'on a rapportée au genre Pavetta.(B.)
BANWAL. BOT. PHAN. Liane in-
»85 BAO
iiétermlnee de Ccylan dont les ra-
meaux servcntdc cordes poui-altaclier
les Animaux. (b.)
BANYO. BOT. PHAN. Nom donné
comme celui d'un Pavelta et qui n'est
peui-clie qu'un double emploi de
Bango. V. ce mot. (r.)
BAOBAB. Adaiisonia. bot. tiian.
Adansou , à son relour du Scnej^al , a
le premier décrit et lait connaîire la
sfrucUnc de eu genre, que le céK^bre
Bernai d de Jiissieu désigna sous le
nom iXji'(i'an!>unia. 11 lait partie cic la
nouvelle l'amille des Bomljacces, «;:a-
blie réccuniicnt par kuntli, laquelle
e«l un déuicmbrement des ^Ldvacics
de J*ussieu. Voici les caiaclèrcs du
gcnie Baobab: calice siuiple, coiiace,
quiuqutlidc" , coiollo loi mée de cinq
pétales létlécbis, ainsi que le calice ,
au moment de la tloraisou ; étamines
extiêmemcnt uoml)ieuses, réunies
par leurs lilelsen un lubecylin/iriquc,
qui occupe la pirtic centiale de la
fleur et se termine supérieurement en
un grand nombre de iilels grêles et
distincts qui sont rcfléciii>; lovaucest
simple, à dix loges, contenant ciia-
cune plusieurs giaines; le st^'le est
Simple, cylindriquic , creux, plus
lon^ que le tube slaminal , tci mi-
né par des stigmates prismatiques
dont le noudjre varie de dix à dix-
huit, le Iruit est une grande capsule
indéhiscente , ovoïde, allongée , velue
et dure à 1 extérieur, renfermant un
nombre assez considérable de grai-
nes entourées d'une pulpcabondanle.
On ne connaît qu'une seule es-
pèce de ce genre , c'ost le Baobab
d'Adanson, [Adaiisonia d/giiala, L.
Cav. Dissert. tab. iSy. Eneycl. illust.
pi. .'>88. célèbre par les dnnensions
énormes qu'il peut acquérir. Cet
Arbre croît sur le littoral de l'Afri-
que , depuis les bords de la Gambie
jusqu'au royaume d'Ovvare 'et de
Bénin , et même au Congo oii le ca-
pitaine Tucklay le mentionne comme
l'un des piincipanx Arbres des bords
du Zaïre ; il se plaît de préférence sur
les plages sablonneuses et arides. Son
tronc , dont la hauteur excède rare-
BAO
ment douze ou quinze pieds, pre'sente
un développement de qualie-vingts à
quatre-vingt-dix pieds en circonfé-
rence; il se couronne par un énor-
me faisceau de branches, atteignant
qiielq;iefois soixante à soixante-dix
pieds de longueur, et dont cliacunc
pourrait être cot!sii!érée comme un
Arbre d unepiopor'.ion rema-quable.
Les plus exiérieuies de ces blanches
s'inclinent souvent presque ji squ à
terre , en sorte qt.c l'Arbre lotit en-
tier semble former un vaste dôme de
ver.:ure. Les racines n ont point des
dimensions moins gigiuilesqucs ; le
jjivot , qui s'enfonce | eipendieulalrc-
inent dans le sol , est la ontinualion
de la base du tronc; les ramilîcalions
biléiales, d'une énorme gios^cur,
s'élondint quelquelbis à plus de cent
j)icds de dislance delà lige. Les ftiiil-
les ne se développent qu'à la partie
supéiieuic des jeune; rameaux , qui
sont un peu tomenleux ; elles sont
éparscs , péliolées , digices, corn; o-
sées de cin(^ ou sept, jiUis rarement
de trois folioles obovahs, tiès-ob-
luses, létiécies vers Ja base, mar-
quées de quelques dentelure ii régu-
lières vers leur partie supérieure, et
longues d'enviion qualie à cinq pou-
ces; le pétiole est long de deux à qua-
tie pouces, canaliculé et accnmpi-
gné à sa base de deux petites stipules
triangulaires qui tombent pi esqu'en
iiiême temp-i que les feuilles se déve-
loppent. Les fleurs ne sont pas moins
remarquables par leur grandeur;
elles sont solitaires, portées sur des
pédoncules d'environ un pied de lon-
gueur , recouibés et pendans vers la
terre , naissant seuls à seuls à l'aisselle
des feuilles inférieures ; leur calice est
monosépale , coriace , subcampanulé,
long de près de trois pouces , ayant le
limbe partagé en cinq dents à son
sommet; il se rompt irrégulièrement
à l'époque de l'épanouissement de la
fleur , se rabat sur le pédoncule , mais
ne tombe qu'après que toutes les au-
tres parties se sont détachées. Les
cinq pétales , qui composent la co-
rolle, sont ovales, un peu obtus, épais,
d'abord étalés , puis rabattus eu des—
CAO
sous, ils sont blancs et un peu plus
longs que le calice, ni;«rq ic's ilc ner-
vures Irès-apparcnles ; le lul)c slami-
nnl est long trenvlron deux pouces ,
cylindrique, n):ils cvjendant un peu
)>lus étroit vers la panie supérieure ,
oii il se divise en un nombre prodi-
gieux de (ilaïuens grêles et dislincls ,
portant chacun une aiillière à son
sounnel. L'ovaire est libVc et coninic
pyramidal , un peu tronqué à son
sommet; très-velu extérieurement,
il se tciniine par un style épais, re-
courbé, plus long que les étamincs,
cl au soMunoi duquel sont de douze à
dix- huit stigmates glanduleux, éta-
lés. Le iVuit est inie sotie de capsule ,
à paiois ligueuses, charnue et pid-
peuse intérieurement , ou elle est pa-
tagée en dix loge; p ir aut ml de cloi-
sons nieud)ri'.neuses. S.» structure in-
térieiue a la plus giaudeanalogicavrc
le fruit des Cncui bilaccc^. Les grai-
nes scMit lénilormes, nichées dans
une espèce de pulpe charnue, loi.-
gcàlic. Les fruits sont ovoi les , allon-
gés , de la grosseur d\ no courge ;
leur sm lace est verte cl tomenteuse.
Ils sont connus dans le pays sous le
nom de J'a'/i de Singe.
Le Baobab a été tianspoité d'Afri-
que dans plusieurs parties du Nou-
veau-Monde. Ainsi il cxistcà St.-l)o-
mingue, <à la JMaitinique et dans plu-
sieurs autres îles du golfe du Mexi-
que. On en voit quelques jeimes
pieds à rile-de-France. Bory de Sl.-
Vincentena vu un à Sainte-Hélène.
On le cultive aussi dans nos jardins.
INlais , exigeant toujours un haut de-
gré de température, il ne s'élève ja-
mais à une hauteur remarquai. le , et
ne donne aucune idée de la taille gi-
gantesque qu il acquiert dans son
p-iys natal. On doit le cousi érer ,
non -seulement comme le Végétal
qui peut présenter les dimensions les
filiis grandes , mais encore comme cc-
ui à qui la nature a accordé la durée
la plus longue. S'appuyant sur des
calculs plus ingénieux que solides ,
Adanson pense que les Baob ibs qu'il
a observés en Afrique ne devaient pas
avoii- moins de six mille nus. Il est à
BAQ
187
regretter que cet infatigable observa-
teur n'ait point été assez bien servi
par les ciiconslanccs pour pouvoir
compter le nombre des cout:hes li-
gneuses; le résultat de ses observa-
tions en eût acquis un haut degré
de certitude.
De même que tous les Végétaux
du gioupc auquel appartient le
Baol)ab, cet Aibre se distingue par
des propriétés adoucissantes et ('inol-
benles. Les feuilles etsiutout 1 écorcc
des jeiuies rameaux ,coMtieimcnt une
grande quantité de mucilage; elles
] cuvent cire employées en décoction
pour fiire (\c-< tisanes arloucissautes ,
utiles dans la dyssenteric et les difté-
renles fièvres inflanunatoires. Ces
feuilles , séchées avec soin et réduites
en j-oudre, constituent le A^'/o des
jNègres, qu'ils mélmt à leurs alimeus.
La pidpe ri^ni'ermér dans le finit du
Baol):d) a une siveur aigr(letle et
agiéable. On en l'ait des espèce; de
limonades , lièvulilesdaiislesrc'gions
biùl.m'cs oii cioît le Baobab. Les
fi uits, lorsqu'ils couimcncen à se gâ-
ter, sont employés par les ÎNègres
pour fiirc un cvc;'llent savon, liufîn,
on iacon'cc[ue les jNègres creusent le
tronc des Baobabs, y pratiquent fies
excavations r rotondes dans lesquelles
ils suspendent les cadavres des indi-
vidus que la superstition et l'igno-
rance leur fait juger indignes des
honneurs de la sépulture. (a. R.)
BAPTiStE'. Baptisia. bot. tiian.
Alton et 'Ventenalont décrit, sous le
nom de Baptisia perfuUafa , le Cro-
talaria peiju/iGta de Linné, que WiJl-
dimow rapporte au genre j'iajhia, Mi-
chaux au Fcif/a/;'/ïz,elVVallhcr aiu^û'
p/iura. (a. p..)
BAQUEBO , BECQUABO et BIG-
QUEBO. OIS. Syn. de Pics et particu-
lièrement de Pic-vert en diverses par-
ties de l'Europe. (b.)
BAQÏJOLS ou VAQUOIS. bot.
PHAN. /^. PàNDANUS.
BAQUOUC. OIS. Syn. vulgaire de
la L.avandière , Molacilla alha., L. F".
Br:TÎGF.BOTVNF,TTF.. (Dî'.Z.)
i88
BAR
BAR. rois. Syn. de Sciœna punclor
ta , Bloch. sur les côtes océanes de
France , depuis la Loire jusqu'à la
Garonne. F". Perche. (b.)
BARACHOUAS. pois. Syn. de Ma-
quereau. P'. SCOMURE. (b.)
BARACOCEA. bot. phan. (Cœ-
salpin.) Syn. d'Abricotier dont l'a-
mande est douce. (b.)
BARACOOTO. bot. phan. Nom
de piiys de deux Poissons indétermi-
nés de lîle de Tabago, dont la chair
de l'un est , dit-on, bonne à manger,
et celle de l'autre vénéneuse. (u.)
BAIAADA. OIS. Syn. du Traquet ,
Motacitla Rubetra *ti\. Italie, L. V.
Traquet. (dr..«.)
BARAICE. BOT. PHAN. Syn. de Ve-
ratrum album dans quelques cantons
de la France centrale, f^. Veratre.
(B.)
BARALOU. BOT. PHAN. Syn. ca-
raïbe de Balisier. (b.)
BARAMARECA.BOT.PHAN.(Rlieed.
Malab. 8. f. 44.; Syn. de DoUchus en-
sifonnls. P . Dolic. (b.)
B.iRANEK. ois. Syn. de la Bé-
cassine, Sco/opax Galli/iago , L. , en
Pologne. /^. BÉCASSE. (dr.,z.)
*BARANN. MAM. Syn. d'Argali
ou Mouflon chez les Russes. P'. Mou-
ton. (B.)
BARASSA. OIS. Syn. piémontais
de l'Engoulevent, Caprimu/gus euro-
pœus, L. 7-^. Engoulevent. (dr..z.)
* BARATRON. bot. phan. (Dios-
coride). Syn. de Genévrier. (b.)
* BARAULTIA. bot. phan. P'.
Barraldeia.
BARBAGARTC.ois. Nom que, sui-
vant Levaillant , l'on devrait don-
ner au Grand Barbu, JSucco gran-
dis, L. , pour exprimer ses rapports
avec les Aracaris. (I)R..z.)
BARBACENIA. bot. phan. Genre
établi par Vandelli d'après une Plante
qu'il figure dans saFloreduBrésil. T.
j.fig.g. Il la décrit comme présentant
im calice nionosépale et quinquélobé,
BAR
renflé et couvert extérieurement de
poils glanduleux ; six pétales et au-
tant d'étamines à fdets élargis, supé-
rieurement dentés et portant les an-
thères latéralement appliquées. Leur
insertion commune paraît se l'aire au
sommet du calice; l'ovaire , surmonté
d'un style et d'un stigmate , devient
une capsule allongée, trivalve, po-
lysperme. Mais il ne parle pas de sa
situation qui , infère ou supère , indi-
querait son analogleavec les Onagrai-
rcs dans le premier cas , ou avec les Sa-
licaires dans le second. 11 passcégalc-
nient sous silence la tige et les feuilles,
de sorte que cette Plante est encore
bien peu connue, (a.d.j.)
BARBACOU.ois. Levaillant et Cu-
vier ont formé ce sous-genre oii se
trouvent placés les Cuculus iranquil-
lus et tenebrosus , L. , F". Tam.^tia.
(dr.. z.)
BARBAGIANI. ois. Syn. du Grand-
Duc, Strix-Buho , L. , en Italie. F".
Chouette. (dr..z.)
BIRBAIAN. ois. Syn. vulgaire
du Grand-Duc , iS//7'.r ï?i/^o , L. F".
Chouette. (dr..z.)
BARBAJOD. BOT. phan. Syn. de
Sempeivivum lectorum en quelques
parties du Languedoc. (b.)
BARBAN. INS. Nom vulgaire d'une
espèce du genre Thrips qui nuit aux
Olives dans les environs de Nice, (b.)
BARBAREA. bot. phan. Genre
de la famille des Crucifères établi par
Biown dans 1 édition qu'il a donnée
de VHoitus Aewensis et adoplé par De
Candolle dans son Systema Vegetabi-
lium. Les caractères qu'il lui as-
signe sont les suivans : les quatre
sépales du calice dressés, à peu près
égaux à leur base ; les pétales ongui-
culés et à limbe entier; des étamines
dont les filets sont libres et dépour-
vus d'appendice ; de petites bosses
glanduleuses entre les filets les plus
courts et le pistil; une silique à qua-
tre ai;gles , dont deux plus aigus, et
à valves pliées en caiène ; des graines
disposées dans chaque loge sur une
seule série verticale; des cotvlédons-
BAR
accombnns, c'est-à-dire h radicule la-
térale. Ce dcinier caractère' éloigne
beaucoup, dans le sys èmede UcCan-
do\lc ,]e Barôarea des genres Erys't-
viuin et aisymbiiinn , dont plusieurs
espèces ont servi à le former, mais
dont les graines présentent des coty-
lédons incoinhans, c'est-à-dire à radi-
cule doisal^— ^Ce genre, tel qu'il
vient d cire caractérisé , con lient six
espèces. Ce sont des Plantes herba-
cées , vivaces , gl iLics , à lacines fi-
breuses , à tiges dressées et cylmdri-
ques , à léuilles en l\re , pinnatiiides
ou dentées ; à fleurs disposées en
grappes terminales et dressées et pré-
sentant des pédicules fililorines dé-
pourvus de bractées; des pétales jau-
nes et des calices souvent colores.
Quatre croissent dans l'Orient ou dans
le Midi, et deux se rencontrent en
France. La plus commune est le Bar-
barea vulgaris , Ue Cand. , -E/'j siinum
Baibarea^ Jj. , connue vulgairement
sous le nom d'Herbe de Sainte-Barbe;
(a. d. J.)
BARBARESQUE. mam. Petite es-
pèce d'Ecureuil. F", ce mot. fB.)
BARBARO. pors. Nom donné en
divers pa\ s à des Poissons qui ont des
baibillons aux mâchoires : ainsi il a
été appliqué au Sllurus C/arias , L. ,
au Rouget et au Surmulet. F'. Pimé-
LODE et .MULLE. (B.)
BARBARIE, bot. phan. Nom de
diverses variétés de Cucurbitacées
cultivées dans les potagers, et origi-
naires de Barbarie. (b.)
BARBARO. OIS. Syn. du Guêpier
vulgaire , Merops Apiaster, L. en lia-
lie, f^. Guêpier. (dr..z.)
BARBAROTTI. ois. Syn. italien
du Martinet noir, Hirundo Jpus, L. ,
F'. Martinet. (dr..z.)
BARBASCO. bot. phan. Nom que
les Espagnols donnent sur la côte de
Guyaquil à une Plante don le suc
enivre les Poissons. On la regarde
comme une Molène ; dans ce cas ce
nom serait évidemment une corrup-
tion de Verbascum. V. Molène. (b.)
BARBASTELLE. mam. De l'italien
BAR
189
BarhastcIIo. Espèce de Chauve Souris
J-^. ce mot. (a. d.. ns.)
BARBATULE. FOIS. Vieux nom du
Barbeau. /'. Cyprin. (b.)
BARBE. zooL. C'est le poil qui croît
au menton de 1 Homme et de quelques
autres Animaux tels que les Boucs
et CCI tains Singes. F". Poil. On en a
étendu le nom à diverses choses ana-
logues. Ainsi dans les Mammilcres Cé-
tacés , on appelle Baibcs ces espèces
de crins qui garnissent les fanons ou
les gencives des Baleines; et dans les
Oiseaux, un faisceau de petites plu-
mes qui garnit, chez quelques-uns,
la partie inférieure du bec.
On appelle Barbes oesplu.aies les
fdamcns barbus qui s'étendent pres-
que horizontalement de chaque côté
lie la tige.
Ce mot est devenu spécifique dans
quelques cas. Par exemple, on nom-
me Barbe, une race de Cheval de
Barbarie et une espèce de Syngnathe.
/^. ce mot et Cheval. (b.)
BARBE. Arista. bot. phan. Quel-
ques agrostographes appellent ainsi
l'arèle que l'on observe dans plu-
sieurs genres de la famille des Gra-
minées. F'. Arête. (a. r.)
Ce mot de Barbe est devenu nom
spécifique ou vulgaire en botanique
comme en zoologie, ainsi 1 on a appelé :
Barbe de Bouc , Barba Hirci , le
Salsifis sauvage, Tragopogoii\j. , nom
qui signifie également Barbe de Bouc ;
on appelle encore Barbe de Bouc, de
Biche ou Terrestre , la Clavaire coral-
loïde.
Barbe de capucin , une variété de
Chicorée sauvage , étiolée , par un
procédé de culture particulière , pour
la manger en salade. Le même nom a
été donné aux Usnées qui pendent
en Barbes des vieux Arbres.
Barbe de Chèvre , Barba Caprœ.
Ton m. le Spirœa Ariincus. F. Spi-
RÉE. Barba caprina Ster. le Clava-
ria coralloides. L.
Barbe de Dieu, des Graminées
du genre Andropogon.
Barbe espagnole, le Tillandsia
J90 BAR
usneoides , L. , dont des touffes , tom-
bées daus la mei', et s'y e't.int al-
térées , ont élé prises pour des Hydro-
phytcs pai- Esper, qui les a figurées
{Ico/i./ûcorum ,T. xxi ) comme le
Fucus IriUun ^ L. K. Ciiorua.
Barbe DEJurrrEa,^a/-/»fi!/6it7.s, une
Anlhillide devenue VjnlhUlis Bar-
ba Jouis , L. , et la Joubarbe des toits.
Barbe de moine , le Cuscula cu-
ropœa. K. Cusclte.
Barbe de renard, deux ou trois
espèces d'Astragales, etc. (b.)
BARBEAU. POIS. Espèce de Cy-
prin devenu tvped'un sous-genre cle
Cuvier. V. Cyprin. On le nouime
aussi Baibet, Barbiau-:, Barblo et
Bai bot.
On a appelé Barbeau de jier , le
Rouget , qui est le Barbeelàni Hollan-
dais et le Baibell Aes Anglais, (b.)
BARBEAU. BOT. phan. L'un des
noms les plus répandus du Bleuet des
champs , Centauiea Cyaiius. On la
étendu à d'autres Centaurées, et l'on
appelle :
Barbeal' jaune, plusieurs de cel-
les dont la fleur e.sl dorée, particuliè-
rement le (le///a///-(?fir 5//ai'eo/t-/^5,\ Vil ld.
Barbeau musqué , le Ceruaurea
mosvkata , Wilid. •
Barbeau de montagne ou vivace ,
le Centaurea /iwntana , L. (b.)
BARBEBO.N. BOT. piian. Syn. de
Salsifis dans quelques dépai tenions
méridionaux. (b.)
* BARBELEE. Barhala. mole.
Genre de Coquilles bivalves fluviati-
les, établi pai' Huinphrcy ( Mus. Ca-
lonii. p. 59. n" loSo j pour une espèce
rare et précieuse, nomuiée par Solan-
der dans ses manuscrits Mytilus pli-
CC/W5 d'après l'exemplaire venu de la
Chine, qui se trouvai» dans Iccabinct
de la duche^ise de Poriland {f^. p.
iSj. /o/n"39io,du Cat. de ce célèbre
cabinet). Il paraît que Solander rap-
portait à cetle Coquille que nous ne
connaissons pas", le Mutel d'Adanson
CSénégal , p. 234. T. xvii. f. 21) , Co-
quille des lacs d'eau douce de i'inté-
B.iR
rieur du Sénégal , qui nous est égale-
ment inconnue , dont Schrôtera par-
lé {Einleit. m. p. 471 } et dont Gme-
lin a fait son Mytilus dubius ( Syst.
nat. p. 5363).
Nous ne pouvons décider jusqu'à
quel point ce rappiochemcnt de So-
lander entre son Mytilus pUcatus e\.
le Mutel d'Adanson fcst Juste; mais
nous présumons que ce Mytilus est la
Coquille appelée , depuis ,"^Iridine par
Laniarck ; alors le genre de cet illustre
savant aurait déjà élé institué par
Humpbrey so is le nom de Barbelle.
C'est aux naturalistes anglais à nous
éclairer sur ce point. Le Mytilus pli-
caius du cabinet de la dachessc de
Portiand contenait plusieurs Perles.
C'est le Mytilus dubius de Dillwyn
{Descript.' cat. p. 018). (f. )
BAR BENI A. bot. phan. Genre con-
sacré à Barben-du-Bourg par Du Pe-
tit-Thouais , dans ses Piaules de ÏMa-
dagascar. Il présente un calice mono-
sépale , à cinq di\ isions profondes ,
concaves , membraneuses ; pas de co-
rolle; dei étainin::s nombreuses insé-
lées au fond du calice par des filets
courts et aplatis qui poi lent des an-
llièrcs oblougue^ cl sagittées ; v.n
ovaiie libre; deux styles courts, épais,
velus; une capsule bilobée à deux
loges, coulcnanl chacune une graine
fixée à son fond et munie d'un arilic
qui la recouvre à demi. C'est un Ar-
])iisseau faible, sarmenteux, grim-
p int ; à feuilles alternes, simples , pé-
liolées, glabies, ovales, obloîig es; à
fleurs fiiiciculécs. l'outc la Plante
noircit par la dcssication.
Du Petil-Thouais, incertain sv.r la
place que doit occuper cette Plante ,
se contente d'indiqueiraflinilé qu'elle
pourraitavoiravcclaP/otXva. (a. d. J.)
BARBERIN. pois. Espèccdc Mulet ,
F", ce mot. (c.)
BAR-13ÈS et CERMAS. bot. phan.
(Daléchamp.) Syn. arabes de Quer-
cus Ilex. F'. Gn'ÈSE. (b.)
BARBET. zooL. Parmi les Mammi-
fères , c'est une race de Chiens, f.
BAR
ce mot. Parmi les Poissons , le Rou-
get et le Mulet poilent ce nom en
quelques pays. (a.)
BARBIAUX. rois. V. Barbeau.
BARBICAN. Fogonias. ois. (lUi-
ger.) Genre de l'ordre des Zjgodac-
tjlcs. Caractères : bec court, gros,
fort : ai èlc proéminente , arquée; boid
tranclianl delamandibiile supérieure,
.nrmé d'une ou de deux fortes l'euls;
la mandibule inférieure moins haute
que 11 supéiieure ; narines percées
dans la )nas.>e de la corne du bec,
prés de sa l)ase, latérales , recouvertes
a claire-voie par des poils ; tarse de la
longueur du doigt e\téi icur ; les deux
ooigls antérieurs réunis jiisquà la
seconde articulation ; preaiière lémige
très- courte; seconde, tioisième et
quatrième étagées , la cinquième la
plus longue.
Les Barbicans qulliiger a séparés
c!es Ba\ bus , appartiennent tous à l'A-
frique. Tristes , silencieux et même
en quelque sorte slupides, ces Oi-
seaux ofl'iont encore , joints aux désa-
grémens d ime conlormation massive
e! pesante , des embarras dans le vol ,
dépendant de cette conlormation, où
les leviers tie la locomolion paraissent
trop rappiochés des parties antérieu-
res Coiiséquemment leur vol n est ni
élevé ni soutenu , et ils éprouvent
beaucoup dediflicullcs à s'y livrer, ce
qui leur donne des htbitudcs station-
naires. Ils fuient la société, même
celle de leurs congé;jcrcs; cependant
Levaillanl rapporte d'eux un trait
(p. 71. Hiat. des Barbus) qui prouve-
rait pbis que de linslinct chez ces
Oiseaux : il trouva dans les forêts dé-
sertes du pays des Namaquois un Ar-
bre creux qui servait de retraite à
plusleius Baibicans ; il en tiia di; trou
cmq Oiseaux , dont un ilans l'extrême
vieillesse, qui paiaissait, par ditFércns
indices , devoir aux quatie autres une
nouriiture qu'il était hors d état d'al-
ler lui-même chercher. Les conjec-
tures de Levaillant se changèrent
en réalité, lorsqu il eut tenu pendant
quelque temps les cinq Oiseaux en
BAR ig,
cage. Les Barbicans se nounissent de
fruits et d'insectes ; la plupart d entre
eux restent constniument fidèles à leur
compagne; ils nichent dans de vieux
troncs ou dans des nids couverts aban-
donnés: ils y déposent, sur un peu de
duvet négligemment rassemblé , deux
à quatre œi.fs, et gardent assez long-
temps près d'eux la famille qui en
provient, et qui chaque jour revient
coucher avec les parens dans le ber-
ceau même.
Barbican a gorge noire, Bucco
nigàr, Lath. Levail. Ois. Parad. des
numéros 29, 5o et 5i. — Tête noiie,
fiont rouge , une ligne jaune au-des-
sus des veux , teiir.iuée par une tache
blanche; quelques taches jaunes et
blanches sur les tectrices alaii es qui
sont noires; rcctrices et rémiges bru-
nes, frangéesdc jaunâtre : goigenoire;
, une large bande blanche qui descend
de chaque coté de l'angle du bec sur
la poitrine et les parties intéiieures ,
qui sont également d un blanc quel-
quefois grisâtre. La femelle n'a point
de rouge au front. Longueur cinq
pouces trois lignes.
Barbican dk Levaii.lant, Fogo-
nias m/ /io/:Cu\.\?c\i{B'ii'bicAn, Levail.
Ois. Par. pi. A. Parties supérieures
brunes , d'une teinte plus clai;c vers
le cou: parties inférieures d'un blanc
sale; front d'un rouge vif; cioupion,
tectrices caudales supérieures et rcc-
trices noires; partie de la poitiine et
abdomen d un rouge pâle et terne;
d Alriquc.
Barbtcan suLciROSTRE, Pogoiiias
sukuvstris , Leach. Bucco diibius ,
Linn. Buil". pi, cnl. 602. Levail. Ois.
Parad. du n" 19. Fogoiiins major.
Cuv. — Parties supéiieures d lui noii-
bleuàtrc, à l'exceplion dune pl;;que
l)lanclic sur le milieu du dos: rémiges
et rcctiices inférieures d'un noir mat; ■
aréole des yeux d'un rouge-orangé;
devant du cou et poitrine d un rouge
vif; une bande de la même couleur
sur le ventre ; les flancs blancs; tec-
trices caudales iniéncu:es rouges ; lon-
gueur neuf pouces. Le Fogonias lœ-
virostris de Leach , Bucco Icuconotus ,
Vieil!. , n'est qu'une vanété du Bai -
iga BAR
Lican sulcirostre , d'une taille un peu
moin lie.
Barbican de Vieillot , Pogonias
Vieilloti , Leach. Misccl. Hist. Nat.
pi. 97, Buccu fuscescens , \icill. —
Parties siipeiieui es brunâtres; parties
iuféiieuies blanchàlies ; gorge d'un
rouge -orangé ; des taclies de cette
couleur sur la ])oitrine, et quelques
nuances semblables sur la tête et les
tectrices. (dr..z.)
BARBICHE. BOT. phan. Syn. de
Nigella damasccna , L. p^. Nigelle.
(B.)
BARBICHON . ois. Espèce du genre
Gobe-Mouche , Miiscicapa barbota ,
L. Buff. pi. enl. 83o. fig. i , des Indes.
/^.GoBE-MoucHE. Et d'une autre espè-
ce du genre Barbu ,BuccoBarbiculus,
Cuv. , Eevaill. Ois. de Paradis, etc. ,
pi. 56. Ce dernier habite les Moluques.
y. BaBBU. (DR..Z.)
BARBIER. POIS. Nom vulgaire du
Labius Anlhias, L. V- Anthias.
BARBIFÈRE. bot. crypt. Syn. de
Baibula, selon Palisot-Beauvois. f.
Babbula. (b.)
BARBILANIER. ois. Même chose
que Bec-de-Fer. F'. Bec. (dr..z.)
BARBILLON, pois. Espèce de
Squale. On donne aussi ce nom aux
jeunes Barbeaux. (b.)
BARBILLONS. zooi>. Ce nom dé-
signe, dans les Poissons , des filamens
qu'on trouve autour de la bouche de
certaines espèces , et dans lesquels
semble restreinte la perception du
tact. LesPoissonsmunis de ces Barbil-
lons sont en général des Animaux ru-
sés,qui se cachentdans la vase, agitent
à sa surface ces espèces de tentacules
sur lesquelles se jette leur proie,
trompée par l'apparence de ver qu'ont
ces organes. (b.)
Dans les Animaux articulés, 13ar-
billon est synonyme d'Antennules ou
Palpes. F", ce dernier mot, (aud.)
BARBIO. POIS. Syn. de Barbeau
en Espagne. F. Barbeau, pois, (b.)
BARBION. OIS. Espèce du genre
BAR
Birbu , Buccopusillus , Levaill. , Ois.
de Paradis , pi. 02. V. Barbu. (dr..z.)
BAHBISA. OIS. Syn. piémonfaisdu
Bruant Fou, EmberizaCia, L. F.
Bruant. * (dr..z.)
BARBLAU. POIS. Barbie des Alle-
mands , suivant Aldrovande. K. Bar-
beau, (b.)
BARBO. bot. crypt. Nom pro-
vençal d'un Bolet mangeable, (ad. b.)
BARBON. BOT. PHAN. Syn. d"An-
dropogon. F. ce mot. (b.)
BARBOT. POIS. V. Barbeau, pois.
Syn. de Cobite chez les Anglais. F".
COBITE. (b.)
BARBOTA. FOIS. S^n.à'Jclpeu-
ser Huso , h. /".Esturgeon, (b.)
BARBOTE ou BARBOTTE. L'un
des noms vulgaires de la Gade Lotte ,
Gadus Lo//a, L. F. Gade. (b.)
BARBOTEAU. pois. S3 n. de Jesse,
espèce d'Able, et de Cobite. /^.Able
et Cobite. (b.)
BARBOTEUR ou BARBOTEDX.
OIS. Syn. vulgaire du Chipeau , yinaa
st repéra , L. F. Canard. (dr..z.)
BARBOTINE. bot. phan. f . Ar-
moise.
BARBOTTE. bot. phan. Syn. de
Vesce, Ficia, L., dans quelques can-
tons de la France. (b.)
BARBOUQUINE.bot. phan. Nom
vulgaire d'une variété de Salsifis, (b.),
BARBOUTOUBA. bot. phan. Syn.
caiaihe à' Epidendrum bhfidum. (a. r.)
BARBU. Bucco. ois. L. Genre de
Zygodactyles. Caractères : bec lisse ,
dur , groà , large , peu arqué , dépri-
médans toute sa longueur; mandibu-
les presque égales, la supérieure den-
tée vers le niilieu et fléchie à la pointe,
linférieure retroussée à l'extrémité;
narines situées vers la base , latérales,
percées dans la masse cornée et re-
couvertes par des soies dirigées en
avant, qui dépassent souvent la pointe
du bec; tarse plus court que le doigt
extérieur; les deux doigts antérieurs
ou de devant réunis jusqu'à la seconde
BAR
articulation ; prciiiicre rémige très-
courte , les deuxième , troisième et
quatrième étagocs , la cinquième la
plus longue.
Les contrées les plus cliaudcs des
deux continens sont habitées par les
Barbus , dont plusieurs espèces, revê-
tues d'une miignifîque livrée, sem-
blent vouloir dérober, sous le luxe
éblouissant des plus riches couleurs ,
l'ingratitude de formes qui donne à
ces Oiseaux un air pesant, gêné et
en quelque sorte stupide. Leurs ha-
bitudes tiennent beaucoup de l'im-
perfection de leurs formes : on les
voit rarement réunis ; jamais ils n'é-
gaient les bocages , «soit par leuis
chants , soit par cette pétulance que
l'on admire dans presque tous les Oi-
seaux des régions tempérées. Posés sur
la brandie Ta plus basse d'un arbre
bien touflu, ils restent des heures en-
tières , allaissés pour ainsi dire sous
le poids d'un corps épais qui laisse à
peine apercevoir une tête ordinaire-
ment retirée entre de larges épaules.
S'ils sont découverts dans leur obs-
cure station, ils s'éloignent lentement
et paraissent alors craindre d'être in-
commodes , plutôt que chercher leur
salut dans la fuite. Les Insectes , les
fruits et les graines leur convenant
indistinctement, ils sont toujoui s cer-
tains dune nourriture abondante.
Leur indolence naturelle se lelrouve
encore dans la construction de leur
nid qu'ils placent dans le creux d'un
arbre , et où ils pondent de deux à
quatre et six œufs , selon les espèces.
Barbu Barbichon , Bucco Barbi-
culus, Cuv. Levaill. Ois. par. pi. 56.
Tout le plumage d'un vert foncé , à
1 exception du front, de l'aréole de
l'œil et du menton qui sont rouges ,
d'unelarge moustache quiestbleue de
ciel, et des rémiges externes qui sont
brunes ; le bec est bleu d'ardoise, en-
touré de longs poils nombreux. Lon-
gueur,4 pouces 3lignes.DesMoluques.
Barbu Barbion , Bucco pusillus,
Dum. Bucco rub ri/) o f is , Y ieiW. Buc-
co parvus mas. Cuv. Levail. Ois. par.
pi. 02. Parties supérieures obscures,
marquées de taches allongées jaunes ;
BAR
19D
rectrices, rémiges et lectrices bordées
d'une teinte jaune; parties iiil'érieu-
res d'un gris jaunâtre; front rouge;
moustaches blanches; gorge jaune; bec
noir; pieds bruns. Longueur , 4pou-
ccs ô lignes. Delintérieurde l'Afrique
oii sa manière de vivre est à peu près
celle des Mésanges d'Europe. Bulfon
a figuré la femelle dans la pi. 746,
fi. 2 des Oiseaux enluminés.
Barbu Bcssen-buduoo , Bucco in-
clicus, L. Parties supérieures d'un
vert sombre ; parties inférieuies d'un
jaune verdàtre avec des traits longi-
tudinaux verts ; fi ont , moustaches et
menton rouges ; un triple collier noir,
rouge et jaune ; nuque d'un noir ver-
dàtre ; rémiges noires bordées de vert.
Longueur, cinq pouces. De l'île de
Java. On a pensé que cette espèce
Eouvait n'être qu'une variété des Bar-*
us à couronne rouge et à collier
rouge ; mais il suffit d'examiner com-
parativement les trois espèces , pour
être convaincu de l'impossibilité de
la réunion ; la difî'érence est encore
plus grande avec le Barbu Kottoréa.
Barbu a ceinture rouge , Bucco
torquatus , Cuv. Levail. Ois. par. pi.
07. Parties supérieures et tectrices
d'un beau vert ; parties inférieures
blanches avec ■ es traits longitudinaux
noirâtres ; front rouge ; une bande de
la même couleur qui traverse l'abdo-
men ; sommet de la tête brun ; crou-
pion jaune ; bec et pieds noirâtres.
Longueur , 5 pouces 9 lignes. Patrie
inconnue.
Barbu a collier rouge , Bucco
rubiicollls, Cuv. Levail. Ois. par. pi.
35. Cabezon à gorge jaune, Yieill. —
Bucco philippensls, Lin. Bun. pi. enl.
53i. Parties supérieures d'un vert
foncé , avec la plupart des j^lumes
bordées de jaunâtre ; parties intérieu-
res jaunes tachées de vert ; soinmef de
la tête et collier rouges ; menton d'un
brun clair; aréole de l'œil jaune. Lon-
gueur , 7 pouces. Des Indes et des
Moluques.
Barbu a couronne rouge , Bucco
jubricapiMus , L. Cuv. Biown. IlL
i4. Parties supérieures vertes ; les
inférieures jaunâtres avec l'abdomen
194 BAll
blanc; sommet de la têie écarlate, de
même que la gorge ; joues blajiclies ;
un trait de cette couleur sur les tec-
trices alnires ; rémiges et rectrices
brunes. Longueur , 5 pouces. Des
Indes. Levaillant regarde cette espèce
comme une variété de la précédente.
Bakbu a DOS ROUGE, Bucco crj-
thronotos, Cuv. Lcvaili. Ois. par. 5?.
Parties supérieurei noiiâlres , avec
quatre lignes irrégalières sur la têle ,
les bords des tectrices alaires , des i é-
miges et l'ectrices jaunes ; parties in-
férieures d'un blanc jaunâtre; crou-
pion et tectrices caudales supérieures
d'un rouge vif. Longueur, 3 pouces g
lignes. D'Afrique.
Barbu élégant , Bucco mayna-
hensls, Latli. Buif. pi. enl. 33q. Lc-
vaili. Ois. par. pi. 54. Parties supé-
rieures vertes, sommet de la tète ,
menton ei gorge rouges bor-.és de
bleu; poitrine jaune avec une plaque
d'un rose sale qui descend sur l'ab-
domen, dont la couleur ainsi que celle
des cuisses cstleveidâtre rayé de vert;
rectrices vertes. Longueur, .5 pouces 3
lignés. De l'Amérique méridionale.
BaHBU A GORGE ELEVE, BuCCO gU-
lajis, ïemm. pi. color. 89. f. .1. Par-
ties supérieures d'un vert foncé ; pai--
ties inférieures d'un vert plus clair;
sommet de la tète et menton bleus ;
moustaches noires avec une tache
jaune en dessous de l'œil ; un plas-
tron noir , boidé de jaune doré sur
la gorge ; rectrices inférieures d'un
bleu transparent. Longueur, 6 pou-
ces environ. De Java. Nous avons
reçu plusieurs de ces Baibus avec di-
vers autres congénères de l'Inde.
Barbu a tront d'or , Bucco Jlavi-
fro?is, Cuv. Levain. Ois. par. 55.
Parties supérieures vertes , avec le
bord des plumes jaunâti e ; parties in-
férfeures d'un vert pâle ; poitrine
maillée; front d'un beau jaune d'or;
une tache de cette couleur à la base
du bec ; aréoles et menton bleus ainsi
que les rectrices inférieures. Lon-
gueur, 6 pouces. De Ccylan. Cette
espèce a de grands rapports avec la
précédente.
Barbu a gorge bleue, Bucco cya-
BAR
nops , Cuv. Bucco cyanicollis, Vieill.
Bucco cœndeus , Dum. , Levaill. Ois.
par. , pi. 21 et 22. Parties supérieures
vertes , avec quelques taches bleues
aux tectrices alaiies extérieures ; par-
ties inférieures d'un vert plus clair ;
sommet de la tète brun-noir, avec le
front et l'occiput rouges ; joues , men-
ton , gorge et lectrices inférieiu'es d'un
beau bleu de ciel; deux taches rouges
sur la poitrine du maie seulement.
Longi.eur, 6 pouces 6 lignes. Des ré-
gions équatoriales de l'ancien conti-
nent.
Barbu a gorge jaune. P' Barbu a
collier rouge.
Barbu a gor^e noire. J^. Bahbi-
CAN A gorge noire.
Barbu a gorge rose , Bucco ro-
seus , Cuv. Levaill. 01s.par.pl. 33.
Parties supérieures vertes , passant au
brun de chaque côté du cou ; parties
inférieures d'un blanc verdâtre mou-
cheté longitudinalement de noirâtre;
front, moustaches, menton et gorge
d'une couleur de rose assez foncée;
rectrices bordées de brun. Longueur,
6 pouces. De l'Inde.
Grand Barbu , Bucco grandis, L.
BufF. , pi. enl. 871, Levaill. Ois. par.
pi. 20. Tête et cou d'un vert obscur,
avec des reflets bleus , le haut du dos
d'un brun chatoyant, ainsi que le
bord des tectrices supérieures : le reste
des parties supérieui'cs vert ; parties
inférieures d'un vert clair ; tectrices
caudales inférieuies rouges ; bec d'un
blanc jaunâtre, noir à la pointe. Lon-
gueur, 11 pouces. De la Chine.
Barbu Kottorea , Bucco zeylani-
cus , L. Levaill. Ois. par. pi. 38. Tète
et cou bruns , nuancés de teintes plus
pâles ; tout le reste du plumage vert,
im peu plus clair en dessous , avec les
rémiges brunes et les lectrices alaires
supérieures bordées de brun. Le bec
rouge , ainsi qu'un espace nu qui en-
toure les yeux. Longueur, 7 pouces
5 lignes. De Ceylan.
Barbu a masque roux , Bucco La-
thami , Gmel. Parties supérieures d'un
vert-olive , plus clair infé'rieurement ;
front , joues et menton bruns , mélan-
gés de roux ; rémiges et rectrices noi-
ii^
BAR
va très , bordées de vcrdâlie. Bec blan-
châtre ; pieds jaunes. Longueur, 5
pouces 6 Ugncs. Patrie inconnue. Le-
vaillanlconsidère cette espèce comme
une variété du Barbu Kottorca.
Barîut orangé, Biiccu peruu/anus,
Cuv. Levain. Ois. par. pi. 27. Front
d'un jaune orangé ; occiput et partie
du dos jaune , varié de noir bleuâtre ,
3ui est la couleur la plus dominante
ans les parties supérieures ; parties
inférieures d'un jaune olivâtre , parse-
mé de petites taches noirâtres ; gorge
et poitrine d'un jaune orangé. Bec et
fieds noirs. Longueur, 6 pouces. De
Amérique méridionale.
PjiTiT Barbu. A.BakbuBarbiciion.
Barru a tlastrox koir , Biicco
nigruthorax , Cuv. Levalll. Ois. par.
pi. 2S. Parties supérieu>es brunes ;
parties inférieures d'un blanc jaunâ-
tre ; front et menton d'un beau rouge;
sommet de la tète, cou et gorge d'un
noir bleuâtre ; reclriccs noiiâlres :
leurs bords ainsi que ceux des rémi-
ges jaunes. Longueur, 6 pouces 6 li-
gnes. Du Brésil.
Barbu a PLASTRON ROUGE , Levalll.
Ois. par. , pi. 56. Pallies supérieures
vertes ; parties inférieures d'un jaune
verdâtre , parsemé de taches vertes ;
front et poitrine rouges; aréole de 1 œil
jaune , à l'exception d'un petit trait
noir; bec noir; pieds rougeâtrcs. Lon-
gueur, 4 pouces 9 lignes. De l'Inde.
Cette espèce a été donnée par Brisson
comme le Baibu des Philippines.
Barbu ravjê, Bucco /ineatus ,Y\ei\l.
Parties supérieures d'un vert clair ;
tête , cou et poitrine d'un gris pâle
rayé longitudinaleraent de brun ; ab-
domen verdâtre ; rectrices inférieures
bleuâtres; bec jaune; pieds couleur
de chair. Longueur, 8 pouces. De Su-
matra.
Barbu a tète et gorge rouges ,
Bucco cajennensis , L. Buff. pi. enl.
206. Levalll. Ois. par. pi. 20, 24,
25 et 26. Parties supérieures noires ,
mélangées de jaune ; parties inférieu-
res jaunes , tachées de noirâtre ; som-
met de la tête jaune ; front, menton
et gorge rouges. La femelle a le dos
plus clair et la poitrine entièrement
BAR
195
jaune. Il varie un peu selon les âges.
Longueur, 6 pouces. De la Guyane.
Barbu a tète brune , Bucco fusci-
capilhts. Parties supérieures vertes ;
parties inférieures d'un vert gai ; des-
sus de la tète et cou bruns ; plumes
de l'occiput bordées de jaune dore ;
une plaque nue et jaunâtre entou-
rant les yeux ; rémiges inteines noi-
râtres ; rectrices inlerieures bleuâtres.
Bec et pieds couleur de corne. Lon-
gueur, 11 pouces. De Java. Sept in-
dividus absolument semblables, et qui
faisaient partie du même envoi, ne
permettent pas de croire que cette es-
pèce soit la temcUe du Grand Barbu ,
avec lequel le Barbu à tête brune a
cependant de grands rapports.
Barbu souci -col, Bucco armil-
laris , ïemm. pi. color. p. 89. f. 1.
Tout le plumage d'un beau vert , avec
les parties inférieures plus pâles ;
front et collier orangés ; sommet de
la tête bleu de ciel ; un trait noir qui ,
de chaque côté , à partir des narines
s'étend au-delà des yeux. Bec et pieds
noirs. Longueur, 7 pouces 9 lignes.
De Java.
Barbu éTRiSTE , Bucco tristis. Par-
ties supérieures vertes , les inférieures
plus pales ; front et sommet de la tête
jaunes ; une tache de cette même cou-
leur à la base des mandibules ; cou-
vertures des narines et menton rou-
ges ; sourcils, moustaches et demi-
collier noirs ; ce deml-coIlier étant
encove garni extérieurement de quel-
ques plumes rouges; rémiges internes
noirâtres ; bec et pieds couleur de
corne. Longueur, 9 pouces. De Java.
Cette espèce nous a été envoyée sous
le nom spécifique , déjà employé, de
Jlavifronn.
Barbu vert , Bucco vindis , L.
Buff. pi. enl. 870. Parties supérieures
vertes ; parties inférieures d'une teinte
plus pâle ; tête et cou d'un gris-brun
nuancéde blanchâtre; une tache blan-
che derrière l'œil ; rémiges brunes.
Bec blanchâtre. Longueur, 6 pouces
6 lignes. Des Indes. (dr..z.)
BARBU. POIS ÏNom donné comme
spécifique à un Achire , à un Cyclop-
,96 BAR
tère , àunPimélode , à un Squale ainsi
qu'à une Ophidie. V . ces mots, (b.)
* BARBU. BOT. PH4.N. Variété
aristcc du froment cultivé. V. Blé.
(b.)
BARBUE. OIS. Syn. vulgaire de la
Mésange Moustache , Farus hiarmi-
C«5, L. /^. MÉSANGE. (DR..Z.)
BARBUE. POIS. Nom donné à di-
vers Poissons aussi désignés pai- ce-
lui de Barbu ; niais plus particulière-
ment à divers Pleuronectes,dont l'un
est le Carrelet, r. Pi>EURoNECTE.On
l'applique également à une Scorpènc
et à un Pimclode. V. ces mots, (b.)
BARBULA. BOT. phan. Loureiro
nomme ainsi un Arbrisseau de la Co-
chinchine , appartenant à la famdle
des Labiées. Il lui donne pour ca-
ractères : un calice à cinq divisions
égales , une corolle tubuleuse à deux
lèvres , la supérieure composée de
quatre lobes égaux , l'inférieure plus
grande , ouverte , recourbée , frangée
et barbue , d'où vient le nom du genre ;
quatre étaraines fertiles. Les fleurs,
disposées en verticilles axilUures ,
exhalent uneodeuragréable. (a.. D.J.)
BARBULA. BOT.CRYPT. {Mous&es.)
Hedwig avait distingué ce genre des
Tortilla, parce qu'il lui attribuait des
fleurs mâles en tête et placées sur des
pieds diflférens des fleurs femelles;
mais la plupart des muscologistes mo-
dernes n'adoptant pas ces distinctions
fondées sur un système d'organes qui
n'est pas généralement admis , ont
réuni ce genre au Tortula. Bridcl ,
dans son Methodus Muscorum , p. 87,
confond également ces deux genres
en un seul, auquel A conserve le
nom de Barbula , parce qu'il existe
déjà, dit-il, un genre To/Zw/a parmi
les Phanérogames ; mais le genre Tor-
tula de Willdenow est le même que
le genre Priua, tandis qu'il existe un
vrai genre Barbula dans Loureiro,
ce qui doit faire préférer de réserver
au genre de Mousses le nom de Tor-
tula, qui est généralement adopté.
Les espèces principales que Hedwig
rangeait dans le genre Barbula , sont
BAR
les Tortula rigida , ruralis , ungui-
culata , neruosa, fallax et coiipoluta.
P^. ToRTt'LA. (ad. B.)
* BARBULE. BOT. phan. L'un des
syn. d'Anémone dans Dioscoride se-
lon Adanson. (b.)
BARBUS. POIS. L'un des noms vul-
gaires du Barbeau. /^'. ce mot. (b.)
BARBUS. Barbati. ixs. Nom appli-
qué par Latreille à une division de la
famille ou tribu des Carabiques, com-
prenant les genres Nebrie , Pogono-
PHORE , LoRicÈRE et Omopiiron , les-
quels offrent pour caractère commun,
d'avoir la côte externe des mâchoires
dilatée et ciliée à sa base. T^. la grande
tribu désignée sous ce nom : Cara-
biques , famille des Carnassiers.
(Règne anim. de Cuv.) (atjd.)
BARBYLUS. bot. phan. Browne
décrit sous ce nom un Arbre de la
Jamaïque dont les feuilles sont alter-
nes et pinnées , les fleurs disposées
en grappes. Leur calice campanule
présente quatre ou cinq divisions;
leurs pétales, en même nombre , s'in-
sèrent au bord intérieur du calice, du
fond duquel naissent huit ou dix éta-
minesà filets comprimés et à anthères
ovoïdes. L'ovaire est libre ,1e style et
le stigmate sont simples ; le fruit est
une capsule à trois loges dispermes.
Jussieu a placé ce genre à la suite des
Rhamnées- Adanson , qui lui a donné
le nom de Barola , le rapportait aux
Térébinthacées , près du Ptelœa.
(a. d. J.)
BARCA. BOT. PHAN. (L'Ecluse.)
Nom malabare d'une variété de Jac-
quier. V. ce mot. (b.)
BARCAMAN. bot. phan. (L'E-
cluse. ) Syn. de ïurbith dans la
presqu'île de Guzarate. (b.)
BARCINO. OIS'. (Noseda.) Syn.
présumé de l'Aigle couronné fe-
melle,-Fû/co coronatuSy'L. J^. Aigles.
(DR..Z.)
BAPtCKAUSIE. Barckausia. bot.
PHAN. Mœnch a réuni sous ce nom ,
comme genre distinct, les espèces de
Crépis qui ont l'aigrette stipitée et
BAR
non sessile. Telles sont le Cnj>is al-
pina, C. iubra, C tara.vaciJuUa cl
quelques autres. Lamarck avait réuni
ces espèces au genre Picris. T". Cjie-
pjDE et PicniDE. (a. r.)
BARDANE.^/c//V/OT, L. bot.piian.
Lappa , Juss. Lamck. Famille natu-
relle des Carduacées , Syngcncsie
Polygamie égale, L. Ce genre se dis-
tingue des Chardons par son involucre
presque globuleux formé d'écaillés
allongées, étroites, terminées à leur
sommet par une pointe recourbée en
crochet. Son réceptacle est presque
plane , garni de soies courtes ; tous
ses fleurons sont hermaphrodites et
fertiles; leur corolle est tubuleusc,
f>eu évasée dans sa partie supérieure ;
es fruits sont anguleux , couronnés
par une aigrette courte, sessile et
poilue.
Ce genre renferme un très-petit
nombre d'espèces vivaces originaires
de l'Europe. La Bardane officinale
Arctium Lappa, L. est exlrémemenl
commune dans les lieux incultes et
sur les bords des chemins, dans pres-
que toutes les parties du centre et du
nord de la France. Sa racine est vl-
vace , noirâtre , rameuse , et employée
fréquemment en médecine , principa-
lement dans les maladies chroniques
de la peau. Cette Plante est l'une de
celles qu on désigne sous les noms vul-
gairesde Glouteron onGrateron. (a.r.)
On a quelquefois appelé Petite
Bardane le Xantlum stmmarium , L.
V. Lampourde. (b.)
BARDEAU ou BARDOT, mam.
Métis provenu du Cheval et de Î'A-
uesse. 7^'. Cheval. (b.)
BARDEA.UT ou BARDEAULT.
OIS. L'un des noms vulgaires, en Gas-
cogne , du Bruant jaune, Emberiza
Citrinella, L. T^^. Bruant. (dr..z.)
BARDHVALIR. mam. Syu. nor-
wégien de Cachalot niacrocéphale.
V. Cachalot. (b.)
BARDIGLIOTSE. min. (Bournon.)
Syn. de Chaux sulfatée enhydre. T^.
Chaux sulfatée. (a. del.)
BARDOT, mam. /^. Bardeau.
BAR
«97
BARDOTTIER. bot. phan. Syu.
d'Imbricaria. F. ce mot. (a.r.)
* BARENCOCO ou LITIN-BA-
RENCOCO. BOT. phan. (Flacourt. )
Sorte de Gomme résine qui ressemble
au Sang-Drago.n à Madagascar, (b.)
BARERIA. BOT. phan. Même chose
que Barreria. P'. ce mot. (b.)
BARETIA. BOT. PiiAN. Commer-
son avait ainsi nommé un genre de
la famille dos Meliacées, le Quii^isia.
de Jussieu. l'. Quivis. (a. d. j.)
BARETINO» OIS. Syn. de Geai.
Co/vus glandariiis , L. f^. Corbeau.
(D11..Z.)
BARGE, ois. Limosa, Briss. Li-
inicula , Vieillot. Genre de la se-
conde famille de l'ordre des Gralles,
démembré de celui que Linné appe-
lait Sco/upax. Caractères : bec très-
long , mou et flexible dans toute sa
longueur, recourbé enhaut, déprimé,
aplati vers la pointe; les deux man-
dibules sillonnées latéialemcut , la
supérieure plus longue que 1 infé-
rieure, terminée par une dilatation
ou sorte de bourrelet interne ; na-
rines latérales percée» de part en part
dans le sillon ; pieds longs , grêles ,
avec un grand espace nu au-dessus
du genou; trois doigts devant, celui
du milieu réuai à l'extérieur par une
membrane qui s'étend jusqu'à la pre-
mière articulation ; un doigt derrière,
articulé sur le tarse ; ailes médiocres:
Id première rémige la plus longue.
Les marais et les rives limoneuses
forment l'unique habitation des Bar-
ges ; elles y séjournent aussi long-
temps qu'une température trop froide
ou trop élevée ne les force pas à cher-
cher un climat plus appi-oprié à leur
existelice , et c'est le motif pour le-
quel on les voit, dans beaucoup de
pays, eftectucr deux passages régu-
liers fondés sur le retour des saisons.
Leur constitution physique com-
mande ces migrations; car leur bec
long et membraneux n'est aucune-
ment propre ou à briser les glaces,
ou à s'enfoncer sous une croûte dessé-
chée pour aller chercher, dans un/^
1 98 BAR
vase très-molle, les larves, les vers
et les petits mollusques qui font la
nourriture des Barges, que celles-ci
ramassent pour ainsi dire; car l'ex-
trémité ic leur bec étant presque toute
musculaire , il est très - probable
qu'elle est douée d'une sorte de tact.
Ces Oiseaux , qu'une timidité natu-
relle engage à vivre en société, se
tiennent, pendant toute la journée,
cachés dans les roseaux , d'oii ils
fuient au moindre bruit. Ce n'est
que le matin et vess le soir, qu'au
moyen de leurs lonaues jambes, ils
s'enfoncent dans la vase et y cher-
chent leurs petites pioies ; ils sont
tristes et assez silencieux ; la crainte ,
plus que toute autre sensation, leur
arrache des sons glapissans et entre-
coupés ; ils courent très-vite. Leur
vol , assez rapide d'abord , se ralen-
tit bientôt et paraît même assez lourd
et difficile : ils tiennent leurs longues
pâtes étendues sous la queue, afin
de remplacer celle-ci dont les ré-
miges sont extrêmement courtes.
Dans les contrées oLi ils pondent, on
tro ive leur nid dans les hautes her-
bes riveraines, contenant trois ou qua-
tre œufs assez arrondis.
Bâillon a observé que, chez les Bar-
ges , les femelles étaient secsiblement
plus petites que les rnâles. Du reste
on s'est assuré que la double mue qui
s'opère dans les deux sexes arrive
beaucoup plus tard chez les femelles :
quelquefois elles sont encore dans la
livrée complète de la sai-son passée,
lorsque les mâles en ont totalement
changé. En général , les jeunes indi-
vidus , quoique trèi-I'aclles à distin-
guer, diffèrent peu des vieux dans
leur plumage d'hiver.
Barge ABOYEusE./^. Barge rousse.
Barge belge , Scolopax belgica.
Gmel. J^. Barge a queue noire.
Barge blanchâtre , Scolopax ca-
nescens, Lath. Le bec de cet^e espèce
est assez épais; la tête, le, cou et le
dos sont variés de cendré et de blanc;
la gorge est blanche , la queue rayée
de gris, et les pieds sont gris.
Barge blanche , Recuivirostra
(ilôa, L. Bec orangé cf noir à l'cxtrc-
BAR
mité: tout le coi-ps blanc, jaunâtre
sur les ailes et la queue. "De la baie
d'Hudson.
Barge brune, Scolopax fasca, L.
V. Chevalier Arlequin.
Barge de Cambridge , Scolopax
cantabrigiensls , Lat. F'. Chevalier
Arlequin en plumage d'hiver.
Barge commune, Scolopax limosa,
L. /^. Barge a queue noire.
Barge .^gocéphale , Scolopax
œgocephala , L. V. Barge a queue
noire.
Barge Fédoa, Scolopax Fecloa ,
Lath. Edw. pi. iSy. Sourcils blancs ;
une bande brune entre le bec et l'œil ;
parties supérieures i-oussâtres, rayées
transversalement de noir; gorge blan-
che ; poitrine roussâtre , rayée de noir
et de brun ; abdomen roux ; queue
rousse, traversée de noir ; pieds noirs.
De l'Amérique septentiionale.
Barge griène. f^. Chevalier
Arlequin.
Barge grise, Brisson. F". Barge
VARIÉE, Scolopax glotds , Lath. /^".
Chevalier Aboveur.
Barge grise , BufFon. Scolopax
Totanus , L. Le petit Chevalier aux
pieds verts, Cuvier. V. Chevalier
stagnatile.
Barge grise (grande.) Brisson.
Scolopax leucophœa , Lath. F". Barge
rousse.
Barge marbrée , Scolopax mar-
moratay Lath. Limicula marmorata,
Vieill. Parties supérieures brunes ,
sti'iées et tachetées de roussâtre; tec-
trices alaires supérieures brunes , les
inférieures plus claires ; poitiine blan-
châtre , ra\ée transversalement de
noirâtre ; milieu du ventre roux. —
Elle est présumée n'être qu'une va-
riété de sexe de la Barge Fédoa en
plumage d'hiver. De l'Amérique sep-
tentrionale.
Barge de Me yer , LirniculaMejerl ,
Vieill. V. Barge rousse.
Barge aux pieds rouges, Ger. P".
Chevalier Arlequin.
Barge a queue noire , Temm .
Scolopax limosa , L. Limosa mcla-
nura, Leister. Barge commune, BuIT.
pi. cw\. 874. Bor presque droit. Ton-
BAll
tes les parties supericiires l)runes
avec les bagucUesplus l'uuctTS; gorge,
devant du cou et poitrine d'un gris
claii- ; abdomen , partie supérieure
des rémiges et des rectrices blancs ,
le reste des rectrices noir à l'excep-
tion des intermédiaires ; bec noir
avec la base orangée; pieds bruns.
Longueur , lô pouces et demi. Les
jeunes, avant leur première mue,
ont les moustacbes, la gorge , la base
des rectrices et des rémiges , l'ab-
domen blancs; les plumes du haut
de la lèle brunes , bordées de roux
clair; le cou et la poitrine d'un roux
cendré clair ; les scapulaires noirâ-
tres, entourées par une bande rousse;
les lectrices alaires cendrées, bordées
fie blanc roifssalre ; l'extrémité des
rectrices blanche. INauman en a fi-
guré un , t. g, f. IX, sous le nom de
Totanus rufus. Dans le plumage de
noces, la moustache est dun roux
blanchâtre; 1 espace entre I œil et le
bec brun ; les plumes du sommet de
la tête sont noires , bordées de roux ; la
gorge et le cou dun roux vif, par-
semé de très-petits points bruns; la
poitrine et les flancs roux, avec des'
zig-zags noirs; le haut du dos et les
scapulaires noirs, avec chaque plume
bordée de roux; les tectrices alaires
cendrées ; la partie inférieure du dos
et la queue noires ; le milieu du ven-
tre , la base des rémiges et des rec-
trices blancs : c'est alors la grande
Barge rousse, Bulf. pi. enl. 916. Sco~
lopax œgocephala , Gmel. Scolopax
belgica, Lath.
Barge a queîje noire et blanche,
Liinicula Hudsoniœ,^\e\[\. Scolopax
hiidsonica, Lath. J^. Barge Fédoa.
Barge rousse, Limosa iiifa; Li-
mosa grisea major ^ Briss. Barge
aboyeuse ou à queue rayée, Cuvier.
Bec recourbé en haut ; sommet de la
tête, espace entre 1 œil et le bec,
joues dun cendré clair strié longi-
ludinalement de brun foncé; sour-
cils, gorge, poitrine et parties infé-
rieures d'un blanc pur; parties su-
périeures d'un gris cendré avec la
tige des plumes noire; croupion et
tectrices caudales inférieure? blancs ,
BAll 199
variés de quelques taches noirâ-
tres; tectrices alaires noirâtres, li-
scrées de blanc ; rectrices rayées sur
les barbes intérieures de bandes noi-
râtres et blanches , presque blanches
sur les barbes extérieures; bec noir
avec la base rougcâtre ; iris brun ,
pieds noirs. Longueur , i3 pouces
4 lignes. Les jeunes ont les plumes
de la tète, du dos, et IjBS scapulaires
d un brun foncé , bordés de couleur
Isabelle , les tectrices alaires entou-
rées de blanc; le cou , la poitriue et
les flancs cendrés avec de petits traits
bruns longitudinaux ; les sourcils ,
la gorge et le ventre blancs ; le crou-
pion et les tectrices caudales infé-
rieures blancs , avec des taches lan-
céolées noirâtres ; la queue rayée de
larges zig-zags bruns sur un fond
roMSsâtre et terminé de blanc ; la
base du bec cendrée. A cet âge , c'est
le Scolopax leucophœa, Lath., le To-
rantis leucopkœus , Bcchst , et le ï'o-
tani/s glottis , Meyer. Pour le ])lu-
mage de noces , le sommet de la tète
et la riuque sont d'un roux clair, rayé
longitudinalement de brun ; les sour-
cils , la gorge, les côtés du cou et tou-
tes les parties inférieures rousses avec
quelques traits noirs ; les parties su-
périeures noires , marquées sur les
' barbes des grandes plumes de taches
rousses ; les tectrices alaires cendrées,
bordées de blanc : le croupion blanc
avec quelques grandes taches brunes ;
les rémiges noires , marbrées intérieu-
rement de blanc; les rectrices rayées
de blanc et de brun. Les femelles
n'ont point les couleurs aussi vives ,
et les parties inférieures sont d un
jaune roussâtre. On reconnaît alors la
Barge rousse, Buff. pi. enl. 900. Sco-
lopax lapoiiica, L. LÀmosa nifa, Briss.
Limosa tuf a eu Mejerl., Leisl.
Barge rousse a queue rayée. P'.
Barge rousse.
Barge rousse de la baie d'Huo-
soN. V. Barge Fédoa.
Grande Barge rousse. F". Barge
A QUEUE noire.
Barge variée. T^. Chevalier aux
TMEDS VERTS. :'nR.,Z.
200 BAR
BARGE. POIS. Syn, de Carrelet.
V. Pi,EURON£CTJ3.
(B.)
BARGE LACH. ois. Ramasio
[Syn. av. io5) signale sous ce nom
un Oiseau de Tartane , qu'il est im-
possible de reconnaître d'après les
pieds de Perroquet et la queue d'Hi-
rondelle qu'il lui attribue. (b.)
BARGTEL. ois. Syn. de la Mé-
sange bleue , Parus cœmleus, L. en
Pologne, y. MÉSANGE. (dr..z.)
BARTIARA. bot. piian. Les habi-
lans de Madagascar nomment ainsi
un grand et bel Arbre de leur île,
au l'apport de Du Petit -Thouars ,
qui en avait fait son genre Lenidia ,
fjlacé paimi les Magnoliacees. C'est
e If oimia madancariensis de Poiret
et de De Candolle, famille des Dil-
leniacées , figcué tab. 82 des Icon.
Select, de Deîessert. Commerson ,
dans ses manuscrits , le nonnnait
Clugnla puliipls. (a.d. j.)
BxiRIIjLE. BOT. PIIAN. Barilla des
Espagnols. Syn. de Soude considérée
sous les rapports économiques et ré-
sultats de l'incinération des Plantes
du genre Salsola , ou d§ ses analo-
gues. F'. Soude.
On donne , dans l'ancienne Amé-
rique espagnole, le même nom au
Batis maiidma. V. Batis. (b.)
BARILLET, molx. Nom donné
par GeoflQoy ( Tr. des Coq. des eni>.
de Paris , p. .56 et 58) à deux petites
Coquilles ter^-estres du genre Maillot,
Piipa de Lamarck. 11 a appelé l'une
de ces Coquilles le grand Barillet,
et l'autre le petit Barillet, la pre-
mière est le Pupa Doliolum de Dra-
parnaud ; la seconde le Turbo mu&co-
rum de Linné , Pupa marglnata de
Draparnaud. T^. Hélice et Cochlo-
DONTE. (f.)
BARD^LETS. eciiin. Nom em-
ployé par Desbois pour traduire le
mot Spataiigi imposé par Klein à
un genre de la famille des Oursins,
que Cuvier , de Lamarck , etc. ,
ont adopté sous le nom de Spa tan-
gue. J^. ce mot. L'on y a réuni les
BAR
petits Barillets de Desbois, Spatan-
^o^V/es de Klein. (lam.,x.) "
BARIN. BOT. PHAN. V. Balin.
BARIOSME. BOT. PHAN. Même
cliose que Baryosma. V. ce mot. (b.)
* BARIS. Baris. iNS. Genre de
l'ordre des Coléoptères , section des
Tétramèrcs , établi par Germar (Tra-
vaux manuscrits) , et adopté par De-
iean (Catal. des Coléopt. , p. 98) qui
les place entre les Rhines de Latreille
et les Calandres de Fabriclus. Les es-
pèces qu'il possède s'élèvent à 07.
Plusieurs se trouvent en France et
aux environs de Pai'is. Nous igno-
rons encore les caractères propres à
ce nouveau genre. (atjd.)
^ BARLSTUS. ojs. ( Brown. ) Syn. de
Sitelle. y. ce mot. • * (dr..z.)
BARITE. OIS. Espèce d'Oiseau
placé par Linné dans le genre Mai-
nate , dont Vieillot a fait ensuite un
Quisale et Cuvier un Troupiale. V.
"TrOUPIALE. (DR..Z.)
BARIUM. MIN. Métal dont la dé-
couverte très-récente est due à Davy.
Ce chimiste l'a obtenu de la Baryte
par un alliage avec le Mercure, ef-
fectué au moyen de la Pile galvanique;
il a ensuite distillé cet alliage dans
une petite cornue; le Mercure s'est
volatdisé et le Barium est resté pur.
Ce Métal, dont on assure que l'éclat
a de l'analogie avec celui duPlomb , a
une telle affinité pour l'Oxygène qu'il
passe à l'état de Proloxide ou de Ba-
ryte, tout aussitôt qu'il en a le con-
tact; il l'enlève à presque tous les
corps qui l'admettent comme prin-
cipe constituant. C'est assez dire qu'il
ne peut exister dans la nature qu'à
l'état de combinaison, et jusqu'ici on
nel'a guère trouvé uni qu'avec les Aci-
des sulfurique et carbonique. (dr..z.)
BARKER. OIS. Syn. anglais du
Chevalier aboyeu», Limosa glottis,
L. T^. Chevalier. (dr..z.)
BARKHAUSIA. bot. piian.
Même chose que Barckausie. V. ce
mot. (b.)
BAR
BARLEY BIRD. ois. ( Albin. )
Syn. du Tarin , Fringilla Spinus , L.
r". Gros-Bec. (dr..z.)
BARM et BARME. pois. Syn.
hollandais et allemand de Barbeau.
P". ce mot. (c.)
BARNACLEor BARNICLE. ois.
Syn. de Bcrnache, ylnas erythropus.
/^.Canard. (ur..z.)
BARNADESIA. bot. phan. Genre
de la famille des Composées , pro-
Eosé par Mutis et publie par
linné fils dans son supplément.
Voici son caractère : involucre im-
briqué ; réceptacle velu ; fleurs nom-
breuses, toutes hermaphrodites, com-
posées d'une corolle bilabiée , de
cinq étamines à filets et anthères réu-
nis ; huit couronné par un grand
nombre de rayons velus ; arbres ou
arbustes épineux ; feuilles alternes ,
simples; fleurs terminales, solitaires
ou en grappe. Ce genre a la plus
{;rande aflinité avec le Chuquiraga,
e Dasvphyllum , le Gochnatia et le
Vcrnonia. Il en diffère principalement
par les filets des élamines réunis.
L'Amérique méridionale est la patrie
des deux espèces connues. (k.)
BARNET. M01.I-. Dénomination
spécifique donnée par Adanson ^ Sé-
négal , p. i46. tab. lo. f. 1 ) à une es-
pèce assez petite de Coquille marine ,
dont il a fait le type de son genre
Buccin , qui n'est pas celui de Linné ,
de Bruguière ni de Lamarck. Adan-
son décrit le Barnet avec tous les dé-
tails désirables ; ses figures sont pas-
sables, et, malgré l'intérêt que les ca-
ractères de son Animal devaient off"rir
aux naturalistes, tous, jusqu'ici, ont
négligé cette espèce , et elle n'est men-
tionnée dans aucun auteur. Bru-
guière (Encvcl. méth. p. 175^ renvoie
pour ce mot à l'article Buccin oculé
dont il ne parle point dans la descrip-
tion de ce genre. Les auteurs des
divers Dictionnaires d'histoire natu-
relle copient Adanson ou renvoient à
cet auteur. Aucun ne donne la syno-
nymie et ne la rapporte aux nouvelles
BAR 201
classifications reçues. Cette espèce se
trouve cependant dans plusieurs col-
lections de la capitale , Adanson
l'ayant donnée à heaucoup de na-
turalistes. Il paraît que la synonymie
de Lister ( Sjnops. tab. 929. f. 24 )
n'est pas exacte , à ne comparer que
les deux figures. C'est autour de celte
petite Coquille , selon Adanson , que
s'établit une espèce de Millcpore tu-
berculeux, à tachesbrunessur unfond
blanc , dont Lister a donné la fig.
tab. 585. Il paraît que ce Millepore
s'établit aussi sur le Buccinitm ma-
cula de Linné. Murray seul nous pa-
raît avoir parlé du Barnet , dans sa
Table synonymique , et il le rapporte
avec ào\\\.c a\x Buccinum lœvigatuni,
qui n'est pas cette espèce, puisque
c'est la Pourpre Biquy d'Aclanson.
/". Buccin. (f.)
BARNFIARD. ois. (Oviédo.) Syn.
que , d'après la description donnée
par l'auteur cité, on ne peut appli-
quer à aucune espèce connue d'Oi-
seau. (DR. .z.)
BARNICLE. OIS. V. Barnacle.
BARNOUG. BOT. CRYPT. ( De-
lisle.) Syn. arabe de JLycoperdon pe-
Junculatum, L., /^, Tulostoma . (e.)
BARNDF. BOT. PiiAN. ( Forskalh. )
Syn. arabe de Conysc odorante, (b.)
BARO. POIS. ( Renard. ) Espèce
indéterminée de Chétodond'Amboine
oii l'on mange sa chair après l'avoir
fumée. (b.')
BAROLA. BOT. PHAN. Adanson ,
dans ses familles naturelles , nomme
amsWe Baibj lus de Brownc, T^. ce
mot , et il le classe auprès du Plelœa.
(a. d. J.)
BAROLITHE. min. Baryte carbo-
natée. T^. Baryte. (x.uc.)
BAROLLEA. bot. phan. Necker a
changé en ce nom celui du genre
Pekea d'Aublet. /^.Pekea. (a.d. J.)
BAROMÈTRE, r. Atmosphère
et Montagnes (Mesure de leur hau-
teur).
On appelle Baromètre et Hygro-
Qoa BAR
MÉTRB Animal ou Végétai, , des
Animaux ou des Plantes dont quel-
ques habitudes peuvent indiquer l'é-
tat et les variations de l'Atmosphère.
Les Sangsues, les Tritons et la Rai-
nette verte servent de Baromètre dans
les vases oii on les renferme, vases
ou ils s'élèvent ou s'enfoncent selon
le beau ou le mauvais temps.
Le Cobitlsfossilis , Poisson des fos-
sés bourbeux de l'Euiope , nourri
dans des bocaux , en agite le fond et
en trouble l'eau dès qu'il doit pleu-
voir.
L'abbé Dicquemare observa qne
les Actinies qu'il nommait Anémones
de mer, devançaient les indications
des Baromètres aitificiels. Contrac-
tées, elles indiquent la tempête ou
l'orage ; simplement fermées , le vent
la pluie et le brouillard ; s'ouvrant et
se fermant indifféremment , un temps
variable ; bien épanouies un beau
jour ; très-ouvertes et allongées , lo
beau fixe.
Divei's Fucus , particulièrement le
loj-eiis, L., et les Laminaires de La-
mouroux , s'allongent ou se contrac-
tent sensiblement, selon que le temps
sera humide ou sec. Une Mousse , qui
a mérité le nom d'hygrométrique par
excellence , cstencore un très-bon Ba-
romètre naturel [Funaria hygrorne-
trica). — Enfin , la Rose de JJricho ,
Anastatica hyerochiinlica , présente la
même propriété dans un ordre de Vé-
gétaux plus élevé, et. encore que de-
puis long-temps desséchée , s'étend
d'une manière remarquable quand sa
racine est plongée dans un vase plein
d'eau. (b.)
BAROMETZ. bot. crypt. [Fou-
gères.) Espèce de Polypode de Linné.
/^. Agneau DE Scï^THiE. (b.)
BAROSELÉNITE. min. Syn. de
Baryte sulfatée. V. Baryte. (x,t7c.)
BAROSMA. BOT. PHAN. y. Dios-
1VIA.
BAROTE. min. Vieux nom de la
Baryte. (dr..z.)
BAROTSO. rept. saur. [Bar-
BAR
bot.) Syn. de Giméléon en quelques
cantons de l'Afrique. (b.)
BAROULOU. BOT. PHAN. Syn. ca-
raïbe d'Héliconie Bihai. V. ce mot. (B.)
BAROUTOUS. ois. Syn de Tour-
terelle à Gayenne. (DR..Z.)
BAROUTOUTOBANNA. bot.
PHAN. (Surian.) Syn. caraïbe de Foly-
galapaniculata. V. Polygale. (b.)
BARRACOL. pots. Syn. de Mirail-
leî , espèce de Raie. K. Dasybate.
(B.).
BARRALDEIA. bot. piian. Du Pe-
tit-Thouars , auteur de ce genre qu'il
rapporte à la famille desRliamnées, l'a
consacré à un médecin botaniste de
l'Ile-de-France, Barraidt; et, pour
mieux indiquer l'origine du nom, Jus-
sieq pense qu'il serait à propos de le
changer en celui de Baraultia. Quel
que soit celui qu'on adopte définitive-
ment, les caractères sont les suivans :
calice urcéolé, quinquelide: cinq péta-
les très-petits, bifides, onguiculés, in-
sérés dans les intervalles des divisions
du calice; dix étamines, dont les fi-
lets , élargis à leur base , présentent
une insertion périgyne , et dont les
cinq opposées aux pétales sont plus
allongées ; un, cercle glanduleux s'é-
lève autour de l'ovaire caché au fond
du calice et surmonté d'un seul style
plus long que les étamines. Le fruit
n'a pas été observé. C'est un Arbris-
seau de Madagascar , dressé , à ra-
meaux opposés et articulés , à feuilles
opposées , très-glabres , parsemées de
points transparens , légèrement den-
tées. Les pédoncules axillaires se di-
visent bientôt en deux , et ces deux
divisions en trois, portant chacune
une fleur petiteet globuleuse, (a.d. J.)
BARRALET. bot. phan. Syn. pro-
vençal A'Hyacinlhus comosus , L.
F". Jacinthe. (b.)
BARRAS, bot. phan. C'est ainsi
que l'on nomme le suc résineux qui ,
après avoir découlé des incisions fai-
tes à dessein au Pin maritime , s'est
desséché spontanément. (nR..z.)
BAR
BARRE. MAM. L'un des noms in-
diens de l'Eléphant. (b.)
BARRE, rois. Espèce de Silure./^,
ce mot. (b.)
BARRE. GÉOL. Amas de sable et
de §ravicr qui forme un bas-fond sou-
vent très-dangereux pour les naviga-
teurs à l'embouchure de certains tleu-
ves ; l'accumulation des matCxiaui
que ceux-ci roulent avec eux , est
causée par l'action contrariée du cou-
rant du fleuve et des eaux de la mer ;
elle prépare les deltas et l'encombre-
ment des embouchures. (c. P.)
BARRÉ, rois. Syn. de Silurus
fasciattis, Bloch. /^. PiMÉLODE. (b.)
BARREAUX, ins. Nom spéci-
fique imposé par Geoffroy (Hist. des
Ins. 62) à la Phalène barrée, (aud.)
BARRELIERE. Barrellera. bot.
PHAN. Acantliacécs, Jussicu; Didy-
namie Anglospermie , L. ; un calice à
quatre ou cinq divisions inégales , ai-
guës , accompagné de deux bractées ,
souvent veinées , quelquefois en for-
me d'épines; une corolle infundibu-
liforme , à quatre lobes ,dont un assez
profondément échancré , de manière
à présenter en effet l'apparence de
cinq lobes inégaux ; quatre étamines ,
dont deux beaucoup plus courtes; un
stigmate bifide ou plus rarement sim-
ple ; une capsule présentant, exlcrieu-
renîeut quatre angles et intérieure-
ment deux loses dont chacune con-
tient une ou deux graines : tels sont
les caractères de ce genre consacré à
Bairelier par le père Plumier dans ses
Plantes d'Amérique. Ajoutons-en un
autre tiré du mode d'attache des
graines , au moyen d'une sorte de
petit crochet ou languette solide
naissant du bord intérieur de la cloi-
son et sousiendant ces gi'aines. Ce ca-
ractère , qu'on observe dans quelques
genres voi.sins de la même famille ,
comme le Kuellla ciX ylcant/ius,niAn-
quedaus celui-ci , selon la plupart des
auteurs, et s'y retrouve suivantGaert-
iier ( (ye/Vï/c/. 1. pag. 260. tab. 54).
Les espèces de Baricria sont des Plan-
tes herbaci'es ou frutescentes , dé-
fi AR 30 r>
crites, au nombre de quinze environ ,
dans les auteurs. On peut les diviser
d'après l'absence ou la présence d'é-
pine* à l'aisselle de leurs feuilles ; le
B. lorii^ijlora , figuré lab. 16. des
Symb.bot. de Vabl, est un exemple de
la première manière d'être. Dans celles
où l'on rencontre des épines axiliai-
res , ces épines peuvent être simples ,
comme dans le B. hu.xifolia, ou gé-
minées, comme dans le B. Ilystrix ,
ou lernées , comme dans lo B. trispi-
nosa , ou quaternées , comme dans le
B. PiiordtiSj ou rameuses , comme
dans le B.nactiJIom. Le B.tiistata, L. ,
oii des quatre divisions du calice,
deux sont altcnativement plus gran-
des , à dentelures épineuses , et oii la
capsule comprimée offre des valves
naviculaires , a été séparé par Necker ,
sous le nom générique de Soubcy-
rania.
La patrie du plus grand nombre
de ces espèces est l'Asie , l'Inde prin-
cipalement. Une se rencontre au cap
de Bonne-Espérance , et deux en Amé-
,rique. G"est d'après celles-ci même
que le genre a été établi , comme on
l'a vu plus haut. (a.d.j.)
BARRER TA. bot. piian. Scopoli ,
et plusieurs auteurs après lui , ont
changé en ce nom celui du genre Pu-
raqueibaà!KvMç,i. ^.cemot. (a.d.j.)
BARRES. MAM. Espace qui , dans
la mâchoire du Cheval , est dépour-
vu de dents eiitre les canines et les
molaires , et sur lequel porte le mors.
Les Ruminans et les Rongeurs ont
aussi des Barres. C^^.)
BARRI. MAM. On désigne sous ce
nom le jeune Vérat dans quelques dé-
partemens méridionaux. (b )
BARRICADO. rois. Poisson des
côtes d'Afrique, duquel on dit que la
chair est malsaine ou bonne à man-
ger selon qu'il a le palais noir ou de
couleur ordinaire. De pareilles indi-
cations sont au moins insuffisantes
pour reconnaître ce que c'est que le
Barricado. (b.)
* BARRINGTONIA. bot. pixan.
Ce nom a été donné par Fors ter et ^wr
2o4 BAR
Linné fils , et il est conservé par Per-
soon au genre que , d'après Kumph ,
Lamarck et Jussieu nomment Bu-
tonica , /^. ce mot. -(b.)
BARRIS. MAM. Grand Singe de
Guinée, qu'on croit être, sur ce qu'en
disent d'anciens voyageurs , le Man-
drill ou le Chimpanzé. V. Cynocé-
phale et Orang. (b.)
BARROS. GÉOL. Qui n'est pas la
même chose que Bujaro , prononcé
Boucaroj nom par lequel on désigne
généralement en Espagne une terre
profonde , grasse et fertile , provenue
de dépôts de fleuves , mais non de
nature particulière. On distingue
dans quelques provinces , sous le
nom de terre de Barros, des cantons
plus féraces et mieux cukivés. F".
Bujaro. (b.)
BiiRRUS. MAM. L'un des noms la-
tins de l'Eléphant , que Desmarest pré-
sume avec raison venir de l'indien
Barre. P^. ce mot. (b.)
BARS ou BARCH. pois. Syn. al-,
lemand de Perche. b.)
BARTALAI. bot. phan. Syn. pro-
vençal de Cnicusferox j L. J^. Cni-
cus. (b.)
BARTAVELLE, ois. Espèce du
genre Perdrix , Perdix Grœca , Briss.
F". Perdrix. (dr..z.)
* BARTHELIUM. bot. crypt.
( Lichens. ) Ce genre établi par Achar
( Methodus Lichenum ,p. ni.)a été
réuni depuis par lui au genre Trype-
thelium. K. ce mot. (ad. b.)
BARTHOLINIE. Bartholinia. bot.
PHAN. Un des genres établis par R.
Brown.(i7b//.^eM'.ef/.<2.) dans la famil-
le des Orchidées. Ce genre ne contient
qu'une seule espèce qui est VOrchis
pectinata de Willdenow , originaire
du cap de Bonne-Espérance. F. Or-
CHIS. (a. R.)
BARTM.«NNCHEN. ois. Syn. de
la Mésange moustache, Faïus biai-~
micus , L. , en Allemagne. F. Mé-
sange. (DR..Z.)
BARTMOOS. bot. crypt. (Bri-
BAR
del.) Syn. allemand de Bartramia.
F. ce mot. (ad. b.j
*BART0LINA.BOT. phan. Genre
formé par Adanson ( Fam. Plant, p.
124) dans la section des Jacobées
parmi ses Radiaires, voisin des Do-
ronic, et qui est devenu le Trîuax
de Linné. F. Tridax. (b.)
BARTONIA. BOT. phan. Ce genre,
de la famille des Gentianées , présente
un calice quadriparti , une corolle à
quatre divisions plus longues, quatre
étamines , un ovaire ovoïde oblong ,
et un stigmate glanduleux qui se divise
en deux parties décurrentes sur un
style court. La capsule , environnée
par le calice et la corolle qui persis-
tent, est à une seule loge et à deux
valves , le long de la suture desquelles
régnent deux placentas épais , oii s'at-
tachent des graines nombreuses et pe-
tites.— Ce genre , tel que nous le pré-
sentons , se trouve décrit sous le nom
de Centaurella dans Michaux qui en
a observé deux espèces en Caroline :
l'une , qu'il appelle Centaurellaverna ^
dans laquelle la tige se divise supé-
l'ieurement en plusieurs pédoncules,
portant chacun une seule fleur, dont
les lobes de la corolle sont allongés et
le style plus long que l'ovaire; l'autre,
le C. paniculata , dont l'inflorescence
est telle qu'indique son nom , dont
la corolle est à loues ovales et le style
beaucoup plus court que l'ovaire. F-
Michaux , Flora Boreali americana ,
tab. 12. — Persoon , qui appelle ce
même genre Centauriuni, rései've le
nom de Bartonia pour un autre delà
même famille et môme très-voisin ,
puisque, si l'on compare ses deux des-
criptions génériques , on ne trouve
de caractère différentiel que l'exis-
tence d'un calice à quatre sépales dans
son Bartonia, tandis qu'il est d'une
seule pièce et quadrifide dans sonCe«-
taurium. Il en indique une seule es-
pèce , le Bartonia tenella , originaire
de Philadelphie , semblable à l'exté-
rieur au Bufonia tenuifoUa. F. BuF-
FONE. (a.d.j.)
BARTRAMIA. bot. phan. Salis-
bury ( Prodr. stirp. in hort. ad
BAR
Chapel Allerton l'igentiam ) , donne
ce nom au genre Pcnlsfrmon de Mit-
chcl. Ce Pcntstemon a ctci réuni par
Linue au Cliclone. J^. ce mol. (a. d. j.)
BARTRAMIA. bot. crypt. {Mous-
ses.)Ce genre fut fondé par Hedwig
qui le dédia à Bartram, botaniste de la
Pensylvanie , souvent cité par Diilen.
Depuis cette époque, il n'a éprou-
vé aucune modification ; on peut le
caractériser ainsi : capsule terminale
Eresque globuleuse ; péristome dou-
le , l'extérieur foiiné de seize dents
simples, l'intérieur composé d'une
membrane plissée et divisée en seize
laciniures bifides ; sa coiÛe est fendue
latéralement. On voit que ce caractère
ne diffère de celui du genre Bryuvi
que par les dents du péristome interne
bifides. Ce geni'e est cependant un des
plus naturels. Sa capsule, presque
sphérique,souventrecourbéc oblique-
ment, sillonnée longitudinalement à
sa maturité dans toutes les espèces ,
excepté AixusXeBarti-amiaarcuata ; les
fouilles longues et d'un beau vert,
nombreuses et insérées tout autour
de la tige, leur donnent un port très-
caractérisé. Leur capsule globuleuse et
sillonnée est donc le principal carac-
tère qui les distingue , au premier as-
pect, du Bryiim. Ce caractère se re-
trouve dans toutes , excepté dans la
Bartramia arcuata dont la capsule est
lisse ; on doit même remarquer à cet
égard que le Mnium tomentosum de
Swartz , que Schwaegricben avait
réuni à celte espèce , et que Bridel et
Hooker en ont distingué sous le nom
de Bartramia tomentosa, en diffère s ur-
tout par sa capsule sillonnée comme
celle des autres espèces du genre.
On dislingue dans ce genre deux
sections ; l'une renferme les espèces
à pédicelles très-longs , droits , dépas-
sant de beaucoup la tige ; tels sont les
Baiiramia pomifonnis , (Edeti , fun-
iana, crispa, ethyphylla, etc. L'autie
comprend les espèces dont les pédi-
celles sont plus courts que la tige el
recourbés latéralement ; telles sont ,
parmi les espèces européennes , les
Bartramia Halleria et arcuata.
BAR
3C5
Les espèces de ce genre , au nom-
bre environ de 25 à 5o, paraissent
assez également répandues sur toute
la surface de la terre: on les observe
en Europe , dans l'Amérique septen-
trionale et équinoxiale, jusqu'au dé-
troit de Magellan , au cap de Bonne-
Espérance et à la Nouvelle-Hollande.
Elles cioisscnt généralement sur la
terre ou les rocbers humides, et entre
le.; racines des Arbres. Bory de Saint-
Vincent en a rapporté une belle es-
pèce de Mascarcigne , Bartramia gi-
gantea. Elle croît dans les vieux cra-
tères dont abondent les hautes ré-
gions de cette île. (ad. b.)
BARTRAVELLE. ois. Syn. de
Tetrao ru/us , L. selon Dumout. F".
Tétras. (dr..z.)
BARTSIE. Bartsin. bot. phan. Ce
genre est placé dans la famille natu-
relle des Pédiculaires ou Rhinantha-
cées , et dans la Didynamie Angios-
permic , L. Composé d'un petit nombre
d'espèces herbacées à feuilles alternes,
à fleurs axillaires et disposées en épis ,
il se distingue par les caractères sui-
vans : son calice est tubuleux , à cinq
dents profondes et un peu inégales ;
la corolle est tubuleuse et bilabiée; la
lèvre supérieure est convexe et pres-
que carénée, entière ; l'inférieure est
trilobée ; les quatre étamines sont di-
dynames et incluses; le style est sail-
lant et terminé par un stigmate bilo-
bé ; la capsule , recouverte par le ca-
lice , est un peu comprimée , à deux
loges.
Ce genre est bien voisin des Pédi-
culaires et des Castileia ; ses espèces
pourraient, sans nul inconvénient ,
elre réparties dans ces deux genres.
On en trouve en France cinq , savoir :
Bartsia piscosa , alpiiia , spicata ,
Trixago , et ver&icolor. (a. r.)
BARTUMBER. POIS. Syn. allemand
de rUmbre. V- Persègue. (b.)
* BARÏ-VOGEL. ois. Syn. alle-
mand de Barbu, Bucco. /^. Barbu.
BARU ou DAUN-BARU. bot.
PHAN. Noms malais de l'Hibiscus ti~
liaceus , L. f'. Ketmie. (b.)
2o6 BAR
BAPiUCE. BOT. PHAN. ( L'Écluse. )
Fruit du Hura crepUans ; L. y. Sa-
blier, (b.)
BARU-LAUT. kot. phan. Syn.
malais à' Hibiscus populneus, L. F".
Ketmie. (^b.)
BARUTIN. BOT. PHAN. Nom qu'on
cl on ne en Syrie à une espèce ou variété
indéterminée de Mûrier. (b.)
"*BAR[JTOU. BOT. PHAN. Syn. de
Juniperussahina dans Dioscoride, sui-
vant Adanson. (b.)
* BAR-YARO. BOT. phan. Syu.
madecasse à'Hibiscu^ tiliaceus y.
Ketmie. fe.)
BARVASCO. BOT. PHAN. Syn. de
Jacquinia aimillaris , L. dans les
Antilles. /^. Jacquinie. (b.)
BARYLL. poiss. ( Aldrovande. )
L'un des noms du Barbeau en Angle-
terre, (b.)
BAPvYOSMA. BOT. PHAN. Le fruit
nommé ainsi par Gaertner (Fmct.T.
II. p. 73, t. 93), à cause de l'odeur
forte de sa graine ^ appartient au Coii-
marou de la Guyane , Coumajouna
d'Aublct. V. ce mot. C'est celui qu'on
nomme vulgairement Fève de Touka ,
et quelquefois mal à propos Fève de
Tonkin. (a. D. ï.)
BARYPHONUS. ois. (Vieillot.)
Syn. de Momot. ^. ce mot. (dr.. z.)
BARYTE. MIN. Oxyde de Barium
des chimistes. L'une des anciennes
terres que la chimie moderne consi-
dère comme des Oxydes métalliques.
D'après sa capacité de saturation , Ber-
zélius a trouvé qu'elle devait contenir
10,45 sur 100 d'Oxygène, et 89,55 de
Barium. Elle est la hase d'un genre
minéralogique composé de deux es-
pèces, la Baryte carbonatée et la Ba-
ryte sulfatée.
Baryte carbonatée , U'itherit , W .
Substance découverte à Auglesarck,
dans le Lancashire en Angletene , par
le docteur Withering , d'oii lui est
venu le nom de Jf itherit , sous lequel
elle est coainue dans la minéralogie
allemande. Elle a pour forme primi-
tive un rhomboïde légèiement obtus ,
BAR
dans lequel l'incidence de deux faces
voisines vers un même sommet est de
91 deg. 54 minutes. La structure de
ce rhomboïde , ainsi que celle de la
Strontiane carbonatée et du Quartz, se
trouve dans un cas particulier , en ce
qu'elle conduit à une molécule inté-
grante d'une forme différente , qui est
Je tétraèdre. Si l'on suppose ie rhom-
boïde primitif divisé par des plans
qui , en partant des sommets , passent
par les milieux des bords inférieurs ,
ces sections le transformeront en un do-
décaèdre composé de deux pyramides
droites, appliquées base à base. Ce
dodécaèdre étant divisé à son tour par
des plans qui , en partant des som-
mets , passent par les arêtes qui leur
sont contiguës, se résoudra en six té-
traèdres qui représenteront les molé-
cules intégrantes. Tel est le mode de
sous-division du rhomboïde primitif
de la Baryte carbonatée. Ce Minéral
est formé, suivant Berzélius, de 22,34
d'acide carbonique , cl de 77,66 de
Baryte. Pesanteur spécifique 4,3. Il
raye la Chaux carbonatée , et non la
Chaux fluatée. Sa poussière, mise sur
des charbons allumés , devient phos-
phorescente. Il se dissout avec effer-
vescence dans l'acide nitrique, pourvu
que cet acide ne soit pas trop concen-
tré ; et fond ti'ès-aisément au chalu-
meau , en se convertissant en un verre
transparent qui, par le refroidisse-
ment , prend l'aspect d'un émail
blanc.
Les Cristaux réguliers de Baryte
carbonatée sont extrêmement rares ;
ils présentent la forme d'un piisme
hexaèdre , terminé par une ou plu-
sieurs rangées de facettes disposées
en anneau. Les variétés indétenr ina- ■
blés sont la laminaire , composée de
lames allongées et divergentes ; Taci-
culaire radiée; la subfibreuse, qd
laisse apercevoir une tendance à la
texture fibreuse, et la compacte. — La
Baryte carbonatée d'Angleterre appar-
tient à la formation des terrains se-
condaires ; elle est située dans un filon
de Plomb sulfuré, qui traverse des
couches de Charbon de terre, et de
Grès des houillères. Le même Minéral
BAR
a été retrouvé dans des couches de Fer
oxydé aux environs de Neuberg dans
la ilaule-Styrie. La Baryte carbonatëc,
quoique sans saveur, agit comme poi-
son sur Véconomic animale : aussi a-
t-elle été cniplo\ éc en Angleterre pour
faire périr les ïlats , et de-là vient le
nom de Pierre aux Rats qu'on lui a
donne dans ce pays.
Baryte sulfatée , Schwerspalh , W .
vulgairement iS/;û//!j3e5a//A Ainsi nom-
mée à cause de sa grande pesanteur
spécifique. Celle espèce est caractéri-
sée par sa forme primitive , qui est iin
prisme droit , rnomboïdal , dont les
angles sont de ici deg. 52 min. et
78 deg. 28 min. , c'est-à-dire que sa
base est semblable aux faces du rhom-
boïde de la Chaux carbonatce. Le
côté de cette base est à la hauteur du
prisme , à peu près comuic 45 est à 46,
d'oii il résulte que les pans sont pres-
que des carrés, he prisme se sous-
divise parallèlement aux plans qui
passent par les diagonales des bases ,
en sorte que la molécule intégrante
est un prisme droit, à base triangu-
laire rectangle. Pesanteur spécifique,
4,3 ; réfraction , double. La Baryte
sulfatée laie la Chaux carbonaléc ; elle
est plus tendre que la Chaux fluatée.
Exposée à l'action du chalumeau, elle
décrépite avec violence ; s'arrondit
vers les bords , ou fond avec une dif-
ficulté extrême. Mise sur la langue
après le refioidisscment, elle y pro-
duit un goût semblable à celui des
œufs gâtés. Son analyse a donné à
Berthier ( Journal des Mines , n" j 24 )
66 parties sur 100 de Baryte, et 54
d'acide sulfurique. — La Bar\te sul-
fatée est , après la Chaux carbonatée ,
l'espèce la plus féconde en cristaux
déterminables. Haiiy en a décrit près
de quati^e-vingts. Parmi toutes ces
formes régulières , nous citerons
quelques-unes des plus simples et des
plus communes : 1° la Baryte sulfatée
primitive, en prisme rhomboïdal or-
dinairement très - court , que l'on
trouve à Schemnilz en Hongrie , et à
Kapnick en Transylvanie : 2° la va-
riété unitaire , ainsi nommée parce
qu'elle résulted'un décroissementpar
BAR
207
une rangée sur les angles aigus des
bases de la forme primitive: sa forme
peut être considérée comme un assem-
blage de deux coins réunis base à
base ; 5" la variété dodécaèdre , pro-
duite par deux décroissemens qui ont
lieu simultanément , l'un par une
rangée sur les angles aigus , et l'autre
par deux rangées sur les angles obtus
des bases du prisme primitif. Les Cris-
taux de cette variété, que l'on trouve
à Coude / département du Puy-de-
Dôme , ont leurs sommets recouverts
d'une couche jaunâtre de la même
substance , dont la structure est la
même que celle de la matière du Cris-
tal , comme st le tout avait été produit
d'un seul jet. Le plus grand nombre
des Cristaux de Baryte présentent ces
formes aplaties que les Allemands
désignent par la dénomination de Cris-
taux en tables : ils sont assez généra-
lement d'im volume sensible. Les plus
beaux viennent des comtés de Cum-
berland et de Durham en Angleterre.
On en a trouvé au Derbyshire qui
étaient sans couleur; mais le plus or-
dinairement ds ont vmé teinte de jau-
nâtre , surtout ceux de l'Auvergne :
quelques-uns sont d'un rouge de
chair ou d'un bleu tendre, comme
ceux que l'on a découverts à Riechels-
dorf en Westphalie, et à Ollènbanya
en Transylvanie. Les cristaux du Pa-
latinat sont souvent pénétrés de Mer-
cure sulfuré , qui leur communique
une teinte de rouge de rubis.
Les variétés de formes indétermi-
nables composent la série suivante :
i" la Baryte sulfatée crètée, vulgai-
rement Spath pesant en crêtes de coq.
Cette variété dérive d'un des Cristaux
en tables , dont les bords et les angles
ont subi des ariondissemens. d". La
Baryte sulfatée laminaire ou lamel-
laire. 0°. La bacillaire, c'est-à-dire ei^
baguettes (Strangenspath , Wern. ) ou
le Spath pesant en barres , que l'on
trouve aux environs de Frevberg.
4°. La globuleuse-radiée ou la Pierre
de Bologne, dont on s est servi de
préférence pour la préparation du
phosphore dit de Bologne. Pour obte-
nir ce phosphore , on calcinait foi-tC:»
208
BAR
ment la Pierre , puis on agglutinait sa
poussière à l'aide d'une dissolution
gommeuse, et on en formait des es-
Î)èces de gâteaux que l'on présentait à
a lumière pendant quelques secondes;
en les portant ensuite dans l'obscu-
rité , ou les voyait luire comme des
charbons allumés. 5°. La Baryte sul-
fatée concrétionnée , dont une modi-
fication a reçu le nom de Pierre de
tripes , parce que sa forme imite à peu
près celle des intestins. 6<». La concré-
tionnée fibreuse , que l'on trouve à
Chaud - Fontaine 'près de Liège.
7". Enfin , la variété comi^acte , qui est
quelquefois noirâtre et bituminifère.
11 existe à Konsberg en INorwège des
masses laminaires de Baryte sulfatée
qui rendent une odeur fétide par le
frottement ; elles accompagnent l'Ar-
gent natif.
La Baryte sulfatée se rencontre
quelquefois dans les terrains anciens :
témoin le Granité de Wittichen qui
sert de gangue à la Chaux arséniatée ,
et qui renferme de la Baryte sulfatée
d'un rouge de chair; mais plus ordi-
nairement ce Minéral forme des filous
qui traversent les terrains primitifs et
secondaires , comme en Auvergne , ou
bien accompagne les filons de ma-
tières métalliques , en particulier ceux
d'Antimoine sulfuré en Hongrie , de
Plomb sulfuré à Pesey, d'Argent natif
à Konsberg , et de Mercure sulfuré
dans le Palatinat. — La Baryte sulfa-
tée n'est, parmi nous , d'aucun usage
dans les arts. Les Chinois , dit-on ,
l'emploient dans la composition de
leur Porcelaine. (g. del.)
BARYTILE. min. (Laméthene.)
V. Baryte sutiFATÉE.
BviRYTO-CALCITE. min. ( Kir-
wan. ) Variété de Baryte carbona-
tée. V- Bauyte. (Schumacher.) Va-
riété de Strontiane carbonatée. V.
ce mot. (g. del.)
BARYXYLUM. bot. fhan. Lou-
reiro a établi ce genre d'après un
grand Arbre qui croît sur les revers
septentrionaux des montagnes de la
Cochinchine. Il appartient aux Légu-
mineuses, dontla corolle est régulière,
BAS
la gousse uniloculaire, et dont les dix
ëtamines sont distinctes. Sa tige est
dépourvue d'épines, son bois dur et
pesant, d'oii lui vient son nom; .ses
feuilles sont composées de quelques
paires de folioles petites , oblongues,
entières et glabres ; ses fleurs jaunes ,
disposées en grappes lâches, termi-
nales. Elles présentent un calice à
cinq divisions égales; cinq pétales ar-
rondis, presque égaux ,àpeineongui-
culés ; dix étamlnes inégales , à anthè-
res oblongues ; un style ; un stigmate,
allongé et concave; un légume long,
épais , contenant plusieurs graines ,
liuit environ. Loureiro soupçonne
que cet Arbre est le Metrosideros am-
Z<o/«e/z5/s figuré dans Rumph, tom. 3,
tabl. 10. Il paraît se rapprocher des
espèces à tige inerme de Cœsalpinia.
V. ce mot. (a. d. j.)
BAS A AL or BAS AL. bot. phan.
Rhéede a figuré sous ce nom com-
mun , dans son Hortus malabaricus
(T. V , tab. II et 12) , deux Arbustes
de l'Inde , toujours verts , ayant leurs
fleurs odorantes, disposées en grappes
latérales , un calice à cinq divisions ,
cinq divisions profondes à la corolle ,
cinq étamines , un seul style central
auquel succède une petite baie pisi-
forme, monosperme. Lamarck, dans
l'Encyclopédie par ordre de matières,
a formé sous le même nom un genre
de ces Arbrisseaux imparfaitement
connus; mais Jussieu pense que l'un
deux pourrait bien n'être qu'une Ar-
disie , et l'autre une Thy mêlée. F", ces
mots. Adanson avait formé le même
eenre sous le nom indien de Pattara.
(B.)
BASAALE - MARAVARA. bot.
PHAN. (Rhéede. ) Syn. malabare de
Malaxis Rked il , Willd. P^. Malaxi-
D£. (B.)
BASAL. BOT. PHAN. J^''. Basaal.
BASALTE. GÉoL. Sous ce nom
employé par Pline pour désigner une
Pierre noire très-dure que les anciens
Egyptiens tiraient de l'Etliiopie pour
en faire des vases, des statues, etcons-
truire des monumens impérissables ,
BAS
on a long-temps confondu toutes les
masses minérales, homogènes eu ap-
parence , noires ou il'un brun Ibnce,
difficiles à casser, et qui présentent
dans leur structure , en grand ,
une division colomuaire prismatique.
Cjmnio parmi les Pierres auxquel-
les ces caractères peuvent conve-
nir, les unes se lient par des passages
insensibles , soit dans leur compo-
sition géologique, aux Roches le
plus généralement regardées com-
me primitives, telles que le Grauit,
les Schistes , et que les autres se rap-
prochent d'une manière peut-être
encore moins contestable despioduits
volcaniques les plus récens; de lon-
gues discussions ont existé entre les
géologues de divers pays, et notam-
ment entre ceux de lAUemagne et
ceux de l'Ilalie , sur l'origine des Ro-
ches qu'ds appelaient Basaltes. Les
belles recherches de Cordicr sur la
composition des Basaltes, comparée
à celle des Roches évidemment volca-
niques , ont jeté un grand jour sur
celte matière, et de nombreuses ob-
servations paraissent aujourd'hui dé-
cider la question en laveur de l'ori-
gine ignée, non-seulement des Basal-
tes , mais de plusieurs des Roches
auxquelles ils se lient, et que, jusqu'à
ces derniers temps , on rangeait dans
les substances primitives.
On s'accorde donc presque généra-
lement aujourd'hui pour appeler Ba-
saltes les masses minérales qui ont
pour base le Pyroxène et le Feld-
spath intimement unis , dont la cou-
leur est d'un brun ou d'un bleu d'ar-
doise plus ou moius foncé , qui sont
dures à casser , qui constituent à elles
seules des monts ai-rondis , ou qui
couronnent des montagnes d'une na-
ture tout-à-fait ditiorente de la leur ,
ou qui enfin se divisent en colonnes
prismatiques.
Quoiqu'homogène en apparence, le
Basalte , examiné au. microscope ,
laisse voir dans sa composition des
cristaux de substances différentes que
l'on reconnaît pour être du Pyroxène,
de l'Amphibole , du Péridot-olivine ,
du Feldspath , du Fer titane. La cou-
BAS
209
leur foncée du Basalte passe au gris,
au vcrdùtre , au rouge ; sa cassure est
terreuse; presque toujours il agit sur
l'aiguille aimantée, et, en fondant
( ce qui arrive facilement avec le
chalumeau ) , il doinic un émad noir.
Sa pesanteur spécihque, lorsqu'il est
compacte, est trois fois plus grande
que celle de l'eau. Soumises àl'ana-
lyse chimique, les différentes varié-
tés de cette Pierre ont donné des ré-
sultats qui ne s'éloignent pas beau-
coup do^ celui que nous allons rap-
porter d'après Bergmann.
Silice 5o; Alumine i5; Chaux 8;
Magnésie 2; Oxyde de Fer 2 5. Total
zoo.
Le Basalte n'est pas toujours com-
pacte; il offre quelquefois , dans l'in-
térieur des masses qu'il forme, des
vacuoles vides ou remplis par des
substances minérales étrangères , tel-
les que l'Aragouite, la Calcédoine,
la Stéatite , la Chaux carbonatéc, les
Zéoliles , le Fer carbonate , le Soufre,
et même l'Eau; quelquefois aussi des
cristaux très-visibles de Feldspath
lui donnent une apparence porphyri-
tique.
Le Basalte se rencontre dans la na-
ture en masses puissantes , qui, com-
me nous l'avons dit, constituent des
montagnes, des plateaux et des pays
très-étendus ; ces masses ont le jjIus
souvent l'apparence de couches con-
tinues ou interrompues , et souvent
elles sont de véritables coulées com-
parables en tout à celles des laves des
volcans actuellement en activité. Les
Basaltes se divisent généralement en
prismes dont le nombre des pans va-
rie de trois à six , et raremenf à neuf;
les plus fréquens sont à cinq. Ces
prismes, qui diffèrent beaucoup en-
tre eux par leur grosseur et leur lon-
gueur, ont quelquefois jusqu'à 20
mètres de hauteur. Dans une même
montagne isolée , ils peuvent avoir
des inclinaisons très - opposées ; ils
sont verticaux ou horizontaux ; sou-
vent ils divergent en partant d'un
point, ou bien ils sont courbes {Ro-
cher de Murât). L'aspect des colonnes
basaltiques et des faisceaux entrelacés
14
210 BAS
qu'elles présentent, est aussi re-
marquable qu'il est difficile d'expli-
quer leur formation. On ne peut
les regarder comme un effet de la
cristallisation, et le retrait produit par
im refroidissement prompt ne semble
pas non plus être la cause unique
de ces foi'mes régulières; car beau-
coup de coulées volcaniques ne sont
point ainsi divisées, et, d'une auti'e
part, des substances minérales d'une
toute autre nature, telles que le
Grunstcin , le Porphyre {Kreutznach),
le G-ypse à ossemens ( Mont-Martre ) ,
offrent aussi la division colomnaire
piismatique. Les prismes d'une gran-
de longueur sont presque toujours
formés de tronçons placés bout à bout
et comme articulés; la face que l'on
peut regarder comme l'inférieure de
chacun de ces tronçons, s'emboîte
dans la face légèrement concave et
supérieure de celui qui est contigu;
les arêtes des pans du prisme se pro-
longent en pointes qui découpent le
bord de chaque tronçon. On re-
marque que , dans un faisceau de
prismes , les articulations sont au
même niveau; c'est à cette dernière
disposition que sont dues ces grandes
mosaïques naturelles sur lesquelles
on marche lorsque l'on esl au-dessus
d'une masse basaltique , et que l'on
connaît dans plusieurs localités sous
les noms ÔlQ pavés et de chaussées des
géans.
Presque toutes les contrées con-
nues du globe ont offert aux obsei-
vateurs des Basaltes qui leur ont pré-
senté en grand les racmes caractères
de structure. En Ecosse , en Irlande,
en Allemagne , en Italie , en France ,
en Amérique , à Ténériffe , à l'île de
Mascai-eignc , on les rencontre au
milieu des terrains et des produits
évidemment volcaniques. La côte sep-
tentrionale d'Irlande est depuis long-
temps célèbre par la beauté et la di-
mension des prismes basaltiques que
l'on y rencontre. Ils ont quelquefois
jusqu'à 4o pieds de haut, et leur
réunion forme au cap de Fairhead
un promontoire qui s'avance beau-
coup dans la mer , au-dessus de la-
BAS
quelle il est élevé de plus de 3oo mè-
tres. C'est dans cet endroit que l'on
aperçoit , sur une assez grande éten-
due, le plan des pi'ismcs basaltiques
coupés à une même hauteur, et re-
présentant une chaussée de pavés
hexagones que l'on désigne sous le
nom de chaussée des géans. La grotte
de Fingal dans l'île de Staffa , à 1 ouest
de l'Ecosse, n'est pas moins célèbre;
les murs de cette grotte, dans laquelle
l'eau de la mer pénètce à plus de 46
mètres de profondeur, sont formes
de prismes réguliers, perpendiculai-
res, dont la hauteur est de 19 mètres,
et qui soutiennent une voûte compo-
sée de petits prismes couchés dans
toutes sortes de directions. Dans le
Vicentin , dans le Vivarais , en Au-
vergne, on rencontre des dispositions
basaltiques non moins remarquables,
et qui toutes s'accordent entre elles.
Bory de St.-Vinccnt, dans son Voya-
ge aux quatre îles de la mer d'Afri-
que, nous a fait connaître à ce Sujet
un grand nombre de faits très-intéres-
sans pour le géologue^ par les rap-
ports qu'ils établissent entre des lo-
calités très-éloignées les unes des
autres, comme entre les phénomènes
volcaniques actuels et ceux que nous
présentent les Basaltes d'origine
douteuse.
D'après tout ce que nous avons dit
jusqu'à présent sur les Basaltes , il est
évident que nous les regardons com-
me des pioduits du feu, qui , à une
époque plus ou moins reculée, ont
été répandus sur des terrains d'une
origine plus ou moins différente de la
leur, ou vomis par les bouches de
volcans dont les uns existent encore
qiioiqu'éteints , et dont les autres ont
entièrement disparu. Les irruptions
dont les Basaltes sont les produits ont-
elles été faites à l'air ou sous les eaux?
C'est une question que nous traite-
rons plus en son lieu aux articles
Géologie , Terrai/is basa/tiques et
Terrains volcaniques.
Nous dirons encore que les Basal-
tes se l'encontrent en filons qui sui-
vent une même direction sur une
grande étendue, et qui donnent lieu,
BAS
lorsque lc5 substances au milieu des-
quelles ils se trouvaient viennent à se
décomposer avant eux , à ce que l'on
appelle Dikes en Angleterre et en
Ecosse. Ces liions paraissent, dans
beaucoup de cas, avoir été remplis
du bas en haut.
Quoique le basalte, tiès-compacte et
Irès-diM-, ne se décompose pas à lair,
ou au moins ne se décompose que très-
difficilement, cepcutlanl plusieurs va-
riélésde cette roche subissent dis alté-
rations par l'inlUience de la tmosplière;
elles passent quelquefois à l'état d'une
tcire giassc argileuse qui est tiès-
Î)roprc à la végctat.on ; d'autres lois
es couches extérieures de la roche se
laissent diviser par le choc en une
multitude de grains grisâtres dont la
grosseur varie depuis celle d'un pois
jusqu'à celledela tète et plus. Les bou-
les basaltiques, qui paraissent comme
composées de l'euillets concentriques,
semblent être, ainsi que les basaltes
en tables, un prodi.lt de la décompo-
sition.
Ou a cité des Fossiles ayant appar-
tenu à des corps organisés qui se se-
raient trouvés dans des basaltes ;
mais ces laits n'ont pas été consta-
tés, ou sont controuvés. Ce qui est
certain , c'est que , dans beaucoup de
cas, de vrais Basaltes reposent sur des
cailloux roulés , sur des couches de
sédiment qui renferment des Co-
quilles marines , et sur i es dépôts de
Lignite. Les circonstances de celte
dernièie position , loin d être favora-
bles à l'opinion des neptuniens alle-
mands , semblent même plus qu au-
cun autre fait prouver en faveur de
l'état igné du Basalte lors de son dé-
pôt sur le Lignite; nous avons vu au
Meisner le pOj'nt de contact de ces
deux substances : immédiatement sous
le Basalte, on aperçoit un petit lit
d'Argile durcie et colorée en rouge,
puis un charbon à l'état de Coke et
privé de toute matière bitumineuse,
ensuite l'Anthracite bacillaire, au-
dessous le Lignite à l'état de charbon
de terre et comme imprégné de tout
le bitume provenant de la distillation
de celui des couches supérieures, et
BAS 211
qui , ne pouvant s'évaporer , s'est in-
hltré; enlin , à mesure que 1 on s'é-
loigne du Basalte, le Lignite paraît
moins altéré, et, dans les couches
inférieures, il a tout l'aspect du bois
avec une couleur seulement brune.
On connaît beaucoup d'autres loca-
lités où le Basalte , en couches ou en
liions, a pioduit, sur ks roches avec
lesquelles il s'est trouvé eu contact
iuunédiat, des altérations analogues à
celles que le feu aurait produites.
Le basalte, à cause de sa duieié et
du poli qu'il reçoit , ])eut être em-
ployé dans les arts. Si la Pierre noire
que les Egypliens employaient, est
])lulôt un G-ranite à grain lin qu'un
véritable produit du feu, il est certain
que hs roches dont nous venons de
faire l'iiistoiie [^cuvent être employées
aux mêmes usages qu'elle , puisque
les monumens égyptiens , transportés
à Home, ont été resJaurés par les ar-
tistes italiens avec les produits volca-
niques de leur pa\s. C'est même à
cause de cette ressemblance entre les
deux sidjstances que le nom de Ba-
salte , employé par Pline , comme
nous l'avons dit, pour désigner la
Roche éthiopienne, a été appliqué
aux produits des volcans. On fait
avec les Basaltes d'Europe des pilons,
des mortiers , des enclumes pour les
batteurs d'or , etc.
C'est au Basalte d'Italie, employé
pour réparer les monumens antique-,
que l'on donne , dans le pays , le nom
de Basalte Piducchioso. f^. Terrains
voi^cAMQUEs et Volcans. (c. r.)
BASALTINE. min. Amphibole et
Pyroxène auxquels Kirwan, qui a
confondu les deux espèces à l'état de
cristaux noirs, a donné ce nom. (c. p.)
BAS ALTIQUE XT BASALTIQUES .
GÉOL. V. Roche basaltique et Ter-
rains basaltiques. (c.P.)
BASANITE. GKOL. Ce nom a <ité
employé quelquefois par Pline pour
désigner uue substance minérale qu'il
dit servir de Pierre de touche et être
employée pour faire des mortiers.
Quelques minéralogistes ont voulu le-
connaîti'e sur celte légère indication ,
212 BAS
soit notre Pierre de touche ordinaire ,
soit la rnême roche que le Basalte
antique, tandis que d'autres ont pense
que c'était un marlire. Sans vouloir
lever l'incertitude qui règne à cet
égard , Brongniart a proposé , dans sa
Classitication minéralogique des Ro-
ches , de donner le nom de JBasanite
aux masses minérales mélangées qui
ont pour base le Basalte considéré
comme substance simple.
Il considère alors comme Basanite
les Roches à base de Pyroxène et de
Feldspath compacte , qui renferment
essentiellement des cristaux de Py-
roxène, apparens et comme parties
accessoires des cristaux d'Amphi-
bole, d'Olivine et du Fer titane. Le
Mica , les Feldspaths compacte et vi-
treux , l'Hyacinthe s'y rencontrent
aussi disséminés , et paraissent avoir
une oiigine contemporaine avec la
pâte , tandis que la Lithomarge , la
Stéatitc, la Mésotype, la Chaux car-
bonatée, la Calcédoine, etc., ont
rempli , après coup et par infiltration,
des cavités préexistantes. Le Basanite
passe au Mimose ou Doléiite. Quoi-
qu'il ressemble beaucoup dajis cer-
tains cas, au premier aspect, au
Grunstein des Allemands , il s'en
distingue par sa composition , celui-ci
ayant pour base l'Amphibole et non
le Pyroxène.
K. , pour l'histoire du Basanite qui
est le Basalte mélangé , ce que nous
avons dit à ce dernier mot. (c. p.)
BASAR. BOT. PHAN. Désignation
commune des Plantes bulbeuses chez
les Ai'abes. (b.)
BASCARAGUAN. ois. Espèce de
Troglodyte , imparfaitement décrite
dans l'Histoire des Oiseaux du Para-
guay par Azara. P". Sylvie. (dr..z.)
BASCONETTE.ois.Z-'^.Bascouette.
BASCOUETTE. ots. Et non Bas-
conetle. Syn. vulgaire de la Mésange
à longue queue , Parus caudatus , L.
V. MÉSANGE. (DR..Z.)
BxASE.pois. Syn. anglais de Sargue.
^. Spabe. (b.)
* BASE. Basis. moll. Il a été nc-
BAS
cessaire , pour décrire les diverses Co-
quilles , d'adopter des noms auxquels
on donnait une définition positive ,
pour désigner leurs difterentes parties
comparées dans des espèces de même
genre ou d'un genre à un autre. Mais
ce qui est arrivé dans toutes les scien-
ces , a eu lieu aussi pour la conchy-
liologie, c'est-à-dire que la confusion
s'est établie dans la langue scientifi-
que. Des naturalistes , après avoir
lixé le sens d'une acception , l'ont
étendue dure autre manière ; d'au-
tres ont applique les noms reçus et
consacrés à des parties qui étaient op-
posées à celles qu'on avait eues d'à-"
bord en vue. Le mot qui nous occupe
est un exemple de ces réflexions , et
nous allons le montrer en considé-
rant la base des Coquilles dans les
Univalves et les Bivalves. H faut d'a-
bord observer que Linné et tous ses
disciples ont adopté une position fixe
IJOur les Coquilles univalves , d'où
découlaient toute; les dénominations
(le sommet, de base , de côté droit et
de côté gauche , etc. Cette position ,
c'est celle de la Coquille placée sur
son axe perpendiculaire , la bouche
en bas, tournée vers l'observateur,
et le sommet ou pointe de la spire eu
haut; d'où Linné a considéré, comme
étantla ^asedela Coquille, la portion
du dernier tour de la spire , qui avoi-
sine son ouverture, et qui, dans la
portion de la Coquille que nous ve-
nons d'indiquer, repose sur le plan
horizontal sur lequel on la place.
Dans les Cônes et les Volutes , la
base se trouve ainsi , selon Linné , le
point oii les deux côtés de 1 ouverture
se réunissent. Linné a distingué les
Coquilles dont la base est échancrée ,
emarginata , de celles qui l'ont entiè-
re , intégra. Blainvillé a entendu la
base d'une autre manière que Linné;
pour lui, la base d'une Coquille est
toute cette partie qui appuie plus ou
moins obliquement sur le dos de l'A-
nimal. Aussi, pour ce savant, sa di-
rection est ordinairement -celle de
l'ouverture. Bruguière définit ainsi
la base : la partie la plus saillante de
la Coquille, qui est opposée à la
BAS
spire, n admet les dineiénces princi-
pales suivantes : (lc\\i\ucrilc , ùasisemar-
ginata, lorsqu'elle est accompagnée
d'une écliancruie qui est visible, mê-
me par le dos de la Coquille , comme
dans la Yolule. — Simple ou entière ,
basis simplex aut intégra , lorsqu'elle
n a ni tube ni échancrure , comme
dans les Naticcs, etc. — 'lubuleuse ,
tubiilusa seu caudata , lorsqu'elle est
formée par un tube plus ou moins
saillant, comme dans les Murex. —
Versante, effusa , lorsqu'elle est ter-
minée par une tubulure droite, très-
courle , non échancrée et peu sail-
lante, comme dans les Porcelaines et
les Cônes. Nous renvoyons au mot
Coquille, oii nous expliquerons au
paragrapiie axe , d'une manière géné-
rale, ce qu'on doit entendre par le
mot Base chez les Univalves et les Bi-
valves. JNous prenons ce mot, pour
les premières , dans lacceplion de
Linné et de Bruguière, mais en déii-
nissant la Base d'une manière plus
rigoureuse , toute la partie de la Co-
quille , qui repose sur un plan paial-
lèlo à celui dans lequel se trouve 1 ex-
trémité de l'axe opposée au sommet.
— Dans les Coquilles bivalves , cha-
que valve isolée rentre dans ce prin-
cipe général ; mais , en considérant
les deux valves comme formant une
seule Coquille , Linné a cru pouvoir
considérer comme sa base , latus infe-
lius seu margo inferior, les sommets
même des valves , et c'est la position
qu'il a adoptée pour la description
des Bivalves, position admise par Bru-
guière et Lamarck. Blainville prend
pour position la situation contraire.
Il pose la Coquille sur les bords des
biUtans opposés aux sommets. A le
bien prendre , le mot Base ne doit
point s'appliquer aux Bivalves, f^.
Coté. (f.)
BASELLE. Basdla. bot. tuan.
Genre de la famille des Atriplicées ,
et qui a pour caractères : uu calice
urcéolé , à sept divisions , dont deux
extérieures plus larges ; cinq étami-
nes; un ovaii'e surmonté de trois
styles, auxquels sont adnés autant de
BAS
ai3
stigmates ; le calice persiste et fonne
une enveloppe charnue autour du
fruit. 11 comprend quatre ou cinq es-
pèces dont la plus généralement con-
nue est la Basclla mira , L. Ses
fleurs sont disposées en épis axillai-
rcs , et sa lige grimpe eu spirale de
droite à gauche. Uimiph , sous le
nom de Gandola, en décrit deux dout
l'une est figurée dans son ouvrage
sur Ambolne (T. v, tab. i54 ), île
dont ces Plantes sont originaires.
Deux autres croissent dans l'Inde.
/'. Lamk. ///. lab. 21. 5. Les Baselles
sont des Plantes charnues dont on
peut se nourrir en préparant leurs
feuilles à la manière des Epinards.
T^. Brédes. (a. d. j.)
BASES. MIN. Nom imposé à toute
substance susceptible de devenir l'é-
lément principal et distinctlf d'un
composé. Ainsi l'on appelle bases aci-
dijiables les corps qui , en s'unissant
à l'un ou l'autre principe acidifiant,
donnent naissance à une combinai-
son qui jouisse de toutes les proprié-
tés caractéristiques des acides; bases
salijiables les corps qui, eu se com-
binant aux acides, produisent des
sels ; bases métaU'uiues les corps qui
présentent toutes les propriétés des
Métaux , etc. (dii..z.)
BAS-FOND. cÉOL. Lieux oia la mer
a peu de profondeur , communément
syn. de Banc de Sable. On rencon-
tre les Bas-Fonds aux atlérlssemens
des côtes adoucies auxquelles ils sem-
blent destinés à se joindre. On en
trouve rarement près des côtes Aço-
res, ou coupées brusquement, (c. p.,)
BASIAÏRAHAGL bot. than.
(Dalechamp.) Syn. arabe de Polj-
gonum aviculare. V- Rénovée, (b.)
BASIGYNDE ou BASIGYNE. Ba-
sigyndian. bot. I'han. ( L.-C. Ri-
chard.) V. Pistil.
BASILAIRE. bot. phan. (Dau-
benton.jSyn. à! Araucaria, /^.cemot.
Gaertner a le premier employé ce
nom pour indiquer la situation des
parties d'un Végétal , qui s'implan-
tent à la base de quelque autre partie.
2j4 bas
Ainsi l'arête est basilaire dans les
Giaminees , lorsqu'au lieu de parlir
du sommet ou du dos de l'écaillé qui
la supporte , elle sort du point inié-
rieiu' de son insertion. L'embryon est
basilaire dans les Ombellifères , les
Joncs, etc. (b.)
BASILÉE. Basilea. eot. phan.
( Jussieu.) P^. EucoMiDE.
BASILEOS. OTs. Nom grec du
Roitelet, Motacllla Régulas ,l-i. K.
Sylvie. (dr..z.)
BASILIC. Basiliciis. rept. saur.
Genre indique par Lavu'cnti, formé
par Daudin de l'un des déjnembre-
mens du grand genre Lace/ta de
Linné , adopté par Cuvier qui l'a pla-
cé dans la famille des Iguaniens , et
dont les caractères sont : une queue
longue et comprimée ; le corps cou-
vert de petites écailles qui , sous cette
queue et sous le vô'nlre , approchent
de la forme carrée; des dents fortes,
couiprimées , sans dentelures; une
rangée de pores sur les cuisses; la
peau de la gorge lâche sans former
un fanon , et des crêtes écailleuses
régnant sur les parties supérieures,
comme des nageoires ou comme
les ailes des Dragons et des Ptérodac-
tyles; ces crêtes sont soutenues par
de véritables arêtes qui sont les pro-
longemens des apophyses épinmises
des vertêbi'es. Les mœurs des Basi-
lics sont peu ou point connues; on
croit que ces Animauv habitent le
bord des eaux dans lesquelles leurs
appendices membraneux, pourraient
faciliter la natation. Deux espèces
constituent ce genre dans l'état actuel
de nos connaissances.
Basilic a capuchon, B. mitratus ^
Daudin , ï. m. pi. 42.; B. america-
nus, Laur., Jmph. 5o. n° 76 ; Basihc,
Séba , Mus. T. i. t. 100. f.i, dont
la figure est reproduite dans l'En-
cyclopédie, Rept. pi. 5. f.i ; Lacerta
BasUicus , L. La tête de cet Animal
singulier est surmontée d'un capu-
chon qui lui donne laspect le plus
extraordinaire, et qui a sans doute
donné l'idée de l'appeler du nom de ce
Lézard fabuleux que les anciens sup-
BAS
posaient porter une petite couronne
3ui lui avait mérité le titre de Royal,
ont Basilic est la traduction. Ce Ba-
silic imaginaire fut long-temps célè-
bre , et le vulgaire ignorant attache
encore à son seul nom une idée de
puissance nuisible que l'étude seule
des faits suffit pour effacer. C'était
une sorte de Dragon en miniature,
dont la piqûre causait un trépas iné-
vitable ; mais qui , plus à craindre
encore par le feu de ses regards que
par le venin de son dard , lançait la
mort d'un coup-doeil. Malheur au
voyageur qui en était aperçu, et dont
la prunelle rencontrait celle du mons-
tre : il se sentait aussitôt dévoré d'un
feu soudain; si l'homme, au con-
traire , apercevait le Basihc avant
qu'il en eût été vu , il n'avait rien à
redouter de sa puissance , et les chas-
seurs se. servaient pour le prendre
d'un miroir, oii , dès que l'Animal
s'était regardé , l'effet du poison agis-
sait sur lui-même. Des charlatans,
façonnant de petites Raies en forme
de Dragons, les vendaient aux gens
crédules pour des Basilics desséchés.
On voyait autrefois dans tous les ca-
binets de curiosités de semblables
préparations fraululeuges, dont Al-
drovande et Séba donnèrent des figu-
res. Aujourd'hui de telles puérilités
sont repoussées des temples élevés à
la nature, c"est-à-dire des collections
scientifiques. Le Basilic réel est un
Lézard innocent , voisin par ses rap-
ports organiques des Dragons plus
innocens encore et des Iguanes; ses
couleurs sont assez tristes; sa crête
dorsale , ou plutôt la longue nageoire
qui règne sur son corps et sur sa
queue, est tout ce qu'il présente d'é-
trange. Séba croyait qu'elle lui servait
pour une sorte de vol.
Basilic portk-crète, BasUicus
cristatus , N. ; Lacerta arnboi/iensis ,
Gmel. Syst. nat/ï. xiii. t. i.. part. 5.
264. D'après Schlosser , cet Animal ,
plus grand que le précédent, ac-
quiert jusqu'à ti'ois ou quatre pieds
de long ; il est varié de diverses
couleurs ; il n'a de nageoires que sur
la queue ; son dos est hérissé de den-
BAS
tcliircs, et sa chair exquise. Il paraît
seiioiurir de feuillesel d'iusecles; du
nioius , Cuvier eu a-l-il trouvé dans
son estomac.
Le Lacer/a jauanicus d'Hornslcdt
[Nov.Act. Slock. 1787.T. V. f. 1—2),
donné par Gmeliu comme une va-
riété du basilic portc-crète , pourrait
J)ien être une troisième espèce de ce
genre. (u.)
BASILIC. Ocymiim. bot. piian.
Ce genre, composé d'un petit nombre
d'espèces herbacées , très-odorantes ,
presque toutes oiiginaircs des con-
trées chaudes de 1 Inde , est placé
dans la l'amille naturelle des Labiées
et dans la UidynamieGvnniospermie,
L. Son calice est à deux lèvres; la supé-
rieure est large et entière; linférieure
plus longue esta quatre dents subu-
lécs ; la corolle est renversée, c'est-à-
dire que la lèvre supérieure devient
intérieure et uice versa; la lèvre su-
périeure , qui est réellement 1 infé-
rieure, est dressée, à quatre lobes peu
profonds et presque égaux; la lèvre
inférieure est concave et entière; les
quatre étamines sont déclinées vers
la partie inférieure de la tleur , carac-
tère qui, dans les Plantes de la fa-
mille des Labiées , est toujours l'in-
dice d'une corolle renversée. Plu-
sieurs des espèces sont cultivées dans
les jardins : telles sont le Basilic com-
mun , Ocyinuni Basilicum, L., Plante
annuelle qui nous vient originaire-
ment de 1 Inde et de la Chine. Sa lige,
haute d'environ un pied , est carrée ,
rameuse, rougeàtre; ses feuilles sont
opposées , pétiolées , ovales , lancéo-
lées ; ses ileurs ,decoulevTr purpurine,
forment des épis verticillés à la par-
tie supérieiue des ramifications de la
tige. Cette espèce est très-abondam-
ment cultivée, à cause de l'odeur
forte et aromatique que répandent
toutes SCS parties. Cet arôme est en-
core plus développé dans le petit Ba-
silic, Ocjmurn ot/«///îw/7Z, et dans le Ba-
silic de Ce> \An,Ocymiimgriitissununij
aue l'on voit moins fréquemment
ans nos jardins.
Le grand Basilic , Ocvmuni gran-
BAS ai5
dijlorum , est un petit Arbuste re-
marquable par ses ileurs beaucoup
plus grandes et blanches, écartées les
unes des autres. Il est originaire d'A-
frique : son odeur est moins agréable.
(A.R.)
On appelle vulgairement Basilic
SATJVAGK plusieurs Plantes odorantes
de la famille des Labiées, telles que des
Clinopodes et des ïhyms , etc. (b.)
BASKAK. OIS. Syn. de Cygne,
Anas Cygnus, L. en Arabie. V. Ca-
nard. (DR..Z.)
BASNAGILLT. bot. than. Syn.
de Bryonla laciniosa, L. à Ceylan.
f^. Bryone. (r.)
* BASO. BOT. PHAN. Syn. japonais
de Bananier. V. ce mot. (c.)
BASOURA. ROT. PHAN. (Pison.)
Plante employée par les Brésiliens
pour faire des balais , et qui paraît
être le Scupaiia diilcis , Willd. /■^.
SCOPAIRE. (b.)
BASOURINHA. rot. phan. (Pi-
son. ) Syn. de VaiidelLla pratensis ,
Vahl. J>'. Vandellir. (r.)
BASSAL ou BASSIL. bot. phan.
(Hornmann. ) Syn. arabe d'Ognon.
r. Ail. (b.)
BASSE. POIS. Syn. de Perça ocel-
lata , L. sur les côtes de l'Amérique
septentrionale. F". Perche. (b.)
BASSETS. MAM. A jambes droites
et à jambes torses. Races de Chiens
domestiques. /'. Chien. (b.)
BASSETS. BOT. CRYPT. Nom vul-
gaire donné à quelques Champignons
stipités , dont le pédicule est court , et
le chapeau conséquemment bas sur
terre. — Ce sont particulièrement des
Agarics. /^. ce mot. (e.)
* BASSIE. ^a5s/a. BOT. PHAN. Genre
de la famille des Sapotées. Il l'cnfeime
des Arbres originaires des Indes
oii ils sont nommés lUipé , nom
qui a été transporté en français.
Le calice est formé de quatre sépales;
la corolle campanulacée présente su-
périeurement huit divisions; les éta*
mines, au nombre de seize, sont dis-
si6 BAS
posées sur ixn double rang. Le fruit
est une drupe à chair laiteuse, conte-
uaut d'une à cinq giaines trigones et
allongées. Les fleurs sont ramassées à
l'extrémité des pédoncules terminaux
ou axillaircs. On peut voir le B. loii-
gifolia , ligure t. 098 , Lamk. illustr. ;
le B. lalifulia , tab. jg de Roxburgli.
Forster en a fait connaître une troi-
sième espèce , le B. ohovata.
AUioni a décrit et figuré ( Mise.
Tau7:T. m. 177. tab. 4. fig. 2), sous le
nom de Bassla murlcata , une Plante
des contrées méridionales , considérée
maintenant comme une espèce du
genre Salsola. V. Soude, (a. d. j.)
HASSIN. zooL. Le système osseux^
réduit à sa plus simple expression , se
compose d'une série de vertèbres qui ,
par suite de développemens , d'exten-
sions et des dispositions variables de
leurs élémens, donnent les autres piè-
ces osseuses qui composent la tèic, le
tronc et les membres, y. Squelette.
Nous n'anticiperons sur celte idée que
f)our pouvoir faire apprécier ce qu'est
e bassin en analomie philosophique.
Cette ceinture osseuse , qui occupe
une place variable dans l'étendue de
la colonne vertébrale , selon les classes
d'Animaux , n'est point un sur-ajoutd
aux vertèbres au niveau desquelles il
se trouve ; mais c'est réellement une
partie des élémens formateurs de ces
mêmes vertèbres qui se sont élargies,
développées pour ibrmerune ceinture
osseuse, comme, plus haut, les mêmes
fiièces se sont allongées pour former
es côtes. Si nous pouvions dévelop-
per cette idée , ce serait dans le sque-
ïetie le plus simple , celui du Serpent,
ou dans ceux de quelques Poissons ,
que nous irions étudier la vertèbre
pour la voir former à elle seule toute la
charpente osseuse du tronc de l'Ani-
mal ; nous l'y verrions fournir les
côtes, et nous donner ainsi la clef de
la composition du tronc. Mais nous
ne pouvons ici qu'indiquer les ques-
tions; il n'entre pas dans le cadre
de notre Dictionnaire d'en pré-
senter le développement. Le principal
usage du bassin est de servir d'articu-
BAS
latiou aux membres abdominaux, et
de point d'insertion aux muscles qui
circonscrivent la cavité abdominale.
Il existe chez tous les Yertébrés , à
l'exception des Serpens et de quelques
Poissons qui alors n'ont pas de na-
geoires ventrales.
Chez tous les Animaux qui ont un
bassin , l'abdomen s'y termine. Les
excrémens , les produits de la géné-
ration et de la sécrétion urinaire' le
traversent. La Taupe présente une
exception remarquable : les os de son
bassin sont si serrés les uns contre les
autres, que la cavité qu'ils forment
ne pourrait donner issue aux produits
de la génération; aussi la matrice
s'ouvre-t-elle au-dessus du pubis ,
disposition qui n'est connue que dans
ce seul Animal. L'Homme est , de tous
les Animaux, celui qui, proportion-
nellement à sa grandeur, a le bassin
le plus large et le plus évasé , ce que
nécessitait la grosseur de la tète de
l'enfant naissant. Le bassindes Singes
s'en rapproche beaucoup ; il est aussi
celui qui, après le bassin de IHomme,
forme un angle moins ouvert avec la
colonne vertébrale , ce qui détermine
en grande partie la station des uns et
des autres*
Le bassin ne forme pas une ceinture
osseuse chez tous les Animaux; il no
se compose, dans les Cétacés, que de
deux os suspendus dans les chairs.
Dans le Coclion-d'Indc , les pubis sont
aussi séparés l'un de l'autre, et les
pièces du bassin sont mobiles sur la
colonne vertébrale , ce qui doit rendre
l'accouchement très -facile chez ces
Animaux. Cet écarlcmcnt des os du
bassin est aussi un caractère de la
classe entière des Oiseaux, tant il est
vrai que chaque fois qu'un Animal
sort des conditions naturelles à sa
classe, c'est toujours pour retomber
dans celles d'une autre. Le bassin des
Didelphes offre une disposition qu'on
leur a long-temps crue particulière ;
leur pubis est surmonté de deux
grands os que Ion a nommés mar-
supiaux, du nom de la famille où
on les a observés pour la première
fois. Ils sont mobiles , et donnent
BAS
attache à des muscles qui ouvrent
et ferment la poche qui rcnfernic
et leurs mamelles et leurs iictits. Mais
c'est surtout tlans les Oiseaux que
ces os se trouvent au maximum do
développement ; ils appartiennent ,
comme Serre la montré, à la classe
top.t entière , et font partie essen-
tielle de leur bassin ; ils forment le
stylet que l'on avait jusqu'ici pris
pour le pubis. On les rcliouve aussi
dans des 31ammifères , autres que les
marsupiaux. Le fœtus humain les pré-
sente souvent; mais il faut les cher-
cher dans le Irès-jeiine âge : leur pré-
sence est liée à celle des muscles py-
ramidaux. Dans les Oiseaux , les os
coxaux et le sacrum font, avec les
vertèbres des lombes , un seul et même
os qui forme une large cavité évasée ,
dont les pubis se portent en arrière
au lieu de se réunir pour former
ceinture.
L'Autruche , qui touche les Mam-
mifères par uombre de points, s'en
rapproche encore par sou bassin ; dans
cet Oiseau les pubis s'élargissent beau-
coup et se réunissent pour former
une ceinture osseuse.
Il est des Poissons oli l'on ne trouve
point de bassin, et qui alors manquent
aussi de nageoires ventrales ; quand
il existe , ou il se borne à une simple
plaque qui soutient ces nageoires, ou
il se compose d'un plus grand nombre
de pièces dont la disposition varie
singulièrement : il n'est chez aucun
attaché à la colonne épinière , et il
est plus ou moins rapproché de la
tête.
Le Bassin est, dans l'Homme et la
plupart des Tertébrés , formé , en ar-
rière , par le sacrum , série de corps
vertébraux qui lait évidemment suite
à la colonne épinière , et qui se conti-
nue en coccyx ou en une queue plus
ou moins allongée. Il est , sur les côtés
et en devant , Ibrmé par quatre os ,
ordinairement soudés en un seul dans
l'àgeadulte; l'un est l'iléon attenant au
sacrum ; un autre, le pubis qui sunit
avec celui du côté opposé pour former
la saillie et l'arcade de ce nom ; le troi-
sième est l'o? marsupial qui ,. cliez
BAS 2 1 7
lOiseau , concourt à former la cavité
du Bassin , et passe chez les Didelphes
à des usages plus spéciaux , ceu\- dc
servir de point d'insertion aux mus-
cles de la poche de ces Animaux; le
quatrième enfin est l'iscliiou qui , chez
les Mammifères, otl'rc une large tube'
rosité qui porte sur le sol dans la situa-
tion assise : aussi la peau qui recouvre
cette tubérosité est-elle dure et cal-
leuse chez plusieurs Singes pour qui
cette position est la plus ordinaire.
(PR. D.)
BASSINET. BOT. riiAX. r. Ba-
CINP-T.
BASSINS. GÉOL. Grands lits des
fleuves, surfaces de terrains plus ou
moins étendues dont les eaux , suivant
des versans divers , finissent par se
réunir en un seul canal qui les conduit
eu un réservoir commun, soit l'Océan,
soit une mer intérieure ouquelquelac.
De tels Bassins généraux se composent
de Bassins partiels, et les vallées des
liantes montagnes par lesquelles des
torrens portent aux fleuves un pre-
mier tribut ,'ne sont que de petits Bas-
sins plus étroits et plus encaissés; leur
nombre concourt ù l'ensemble d'un
Bassin général. Les crêtes des monts
sont donc des partages de Bassins ; ces
partages existent partout oii les eaux
f)luviales preunent, eu tombant sur
es pentes de la terre , une direction
différente : on en trouve sur des pla-
teaux oii l'œil saisit à peine l'aspect
d'une difîérence de niveau ; aussi
les géologues et les savans qui s'oc-
cupent de géographie physique , out-
ils reconnu combien le système des
anciens dessinateurs de cartes , qui
environnaient les Bassins naturels de
grandes chaînes, est faux et erroné.
Si de grands cours dcaux descendent
de sommets imposans , si des séries de
montagnes en accompagnent ou limi-
tent quelque étendue , et séparent ses
versans de ceux d'un cours contigu ,
il ne faut pas eu conclure que tous les
grands cours d'eau soient nécessaire-
ment encaissés et séparés de leurs
voisins comme par une barrière in-
su rmontattle que posa primordiale-
2l8
BAS
ment la nature. Depuis qu'on ne trace
plus au hasard et sur de fausses don-
nées des tîlevations en pain de sucre,
ou comme des colliers de perles en-
filées, dans la topographie on s'est
aperçu que les cours d'eaux les plus
connus n'avaient pas toujours des
Bassins positivement circonscrits ,
et que plusieurs, comme pour don-
ner un démenti aux anciens systè-
mes , semhlaient se plaire à couper
successivement des chaînes de monts
considérahles , qu'au premier coup-
d'œil on supposerait qu'il leur eût été
plus facile de tourner ; il sufRt d'avoir
voyagé le long de quelque grand fleu-
ve pour se convaincre de cette vérité.
Qu'on examine le Danube , par exem-
ple ; son cours se compose de quatre
ou cinq Bassins successifs , qui proba-
blement furent des lacs, comme le
cours du fleuve Saint-Laurent en offre
encore diins l'Améiique septentiio-
uale. Ces lacs étaient interceptés par
des chaînes de monts plus ou moins
élevés, et recevaient le tribut d'un
système particulier de versans ; leurs
eaux ayant communiquépar quelque
canal, qu'elles approfondirent à me-
sure que la pente générale favorisait
l'écoulement vers la mer , ces lacs ont
diminué et sont devenus enfin des plai-
iies dont le terrain d'alluvion indique
le premier état ; ils ont même disparu,
et le lit des ruisseaux, des rivièi-es et
d'un fleuve serpente tortueusement
dans des canaux restreints, au fond de
ces espaces mis à sec. La Méditerranée,
la Baltique , la mer Rouge , la mer
Blanche , la mer Vermeille et la plu-
part de ces golfes enfoncés dans les
terres, dont l'orifice se rétrécit, peu-
vent encore être considérés comme
des Bassins qui , tôt ou tard , n'offri-
ront plus que des lits de rivière arro-
sant la partie la plus basse de vastes
vallées. La Méditerranée , par exem-
ple , ne prend-elle pas déjà une forme
analogue à celle ducours de ce fleuve
' Saint-Laurent que nous avons déjà
cité? La mer d'Azofet la mer Noire
ne sont-elles pas déjà des lacs qu'on
peut comparer aux lacs supérieurs
Huron et Michigan? Un jtdir les îles
BAS
de l'Archipel en intercepteront d'au-
tres. L'Adriatique , devenue la con-
tinuation du Bassin secondaire de
l'Eridan ; l'espace contenu entre les
côtes de Syrie , de Libye , et une ligne
tirée par la Calabre , la Sicile , Malte
et la pointe Punique , seront d'autres
lacs, auxquels succédera un lac plus
vaste , oii les îles Baléares , de Corse
et de Sardaigne, diversement unies
par leur augmentation , en prépare-
ront d'autres; et toutes ces succes-
sions de lacs alimenteront , par le
détroit de Calpé et d'Abila, l'embou-
chure d'un grand fleuve dont le Nil,
rOronte , le Don, le Danube, le Pô,
le Tibre , le Rhône et l'Ebre ne seront
que desafïluens. La Baltique , dont les
eaux sont tellement adoucies et la di-
minution si sensible qu'elle subira la
première une métamorphose analo-
gue , est presque déjà réduite à la con-
dition géographiquede cette Gironde ,
reste du vaste golfe dont le sol aqui-
taniquc demeure le monument , et
qui n'est plus que la simple embou-
chure de la Garonne et de la Dor-
dogne.
tJn exemple partiel que le voyageur
géologue et géographe pourra étendre
à beaucoup d'autres contrées du mon-
de, même dans les derniers détails de
terrain , suffira pour prouver la non-
existence, comme règle générale, de
ces chaînes de monts , et même de
collines sensibles dont on a si long-
temps établi la présence tout autour
des grands cours d'eaux. Nous le pren-
drons en Espagne ; dans cette pres-
qu'île intéressante et si peu connue ,
existent de grands cours d'eaux qui
s'échappent vers l'Océan en coulant à
l'ouest , ou vers la Méditerranée par
des pentes qui regardent l'orient. Les
faiseurs de cartes crurent donc qu'il
était indispensable de ramifier les Py-
rénées sur toute la surface du pays ,
afin d'établir entre les sources de ces
divers cours d'eau les murailles que
leur imagination supposait isoler
jusqu'aux moindres ruisseaux. C'est
particulièrement pour séparer les ver •
sans méditerranéens des versaus océa-
niques , qu'ils multiplièrent les crêtes.
BAS
les pics , les anastomoses , les contre-
l'orts , et tout ce que le bui in peut ima-
giner de noir pour rendre sur le cuivre
la physionomie alpine. Cependant de
vastes plaines oh les s;oultes de pluie ,
comme indécises du choix de leur
route, coulent vers la Méditerranée par
le Xijar, et vers l'Océan par leGuadal-
quivir, sétcndent précisément oii de-
vraient se voir des chaînes imagi-
naires. Nous avions depuis long-temps
signalé cet exemple , sans qu'aucun
géographe en eût tenu compte , si ce
u'est enfin un M. Brué qui a profilé de
nos avis et même des dessins que nous
lui avons connnuniqués , sans faire
mention de l'autorité sur laquelle il
avait établi un si grand changement
dans la carte de l'Espagne qu'il a ré-
cemment publiée, (b.)
BASSOMBE. BOT. phax. Syn.
d'Acoc selon Bosc. (fj.)
BASSON. OIS. S3n. vulgaire de
la Foulque Macroule, Fulica atra, L.
F'. FoVLQUE. (DR..Z.)
BASSORE. Bassuria. bot. phan.
Aublet, sous le nom de Bassojîa syl-
valica, a décrit et figuré (PI. de la Guy.
tab.8.0) une Plante herbacée que L.-C.
Richard regardait comme congénère
des Solanum. Ses caractères sont :
un calice quinqueparti ; une corolle
monopétalc, hypogyne, dont le tube
est court et le limbe ouvert, à cinq
divisions aiguës; cinq éfamincs insé-
rées à la base de ces divisions , à filets
courts et à anthères libres ; un ovaire
porté sur un disque ; un style court et
un stigmate obtus. Le fruit est une
baie ovoïde, pulpeuse au-dedans ,
bosselée à sa surface par la saillie de
graines petites, nombreuses, réni-
Ibrmes , bordées d'un feuillet mem-
braneux. Les tiges sont nombreuses ,
les feudles alternes et grandes , les
fleurs en corymbes axillaires peu
garnis. (a. r.)
BASSORINE. BOT. phan. Matière
particulière de la nature des Gommes,
observée pour la première fois par
\ auquelin dans ce qu'on nomme vul-
îçairement Gomme de Bagdad , et que
BAS 219
J. Pelletier a reconnue dans la plu-
1)art des Gommes-Résines dont on
obtient en traitant successivement
ces Gommes-Résines par l'eau , l'Al-
cohol et l'Elher. La Bassorinc est in-
soluble dans l'eau, quelle que soit la
température; elle s'y gonfle considé-
rablement, et se dissout à chaud
dans l'eau chargée d'un peu d'acide
nitrique ou hydro-chlorique. La dis-
solution évaporée et édulcorée par
1 Alcohol abandonne un précipité flo-
conneux , lequel desséché ofl're tous
les caractères de la Gomme arabique.
Ce qui reste en dissolution paraît être
un principe nouveau qui doit attirer
l'attention des chimistes. (dr..z.)
BASSUS. Bassus. iNs. Genre de
l'ordre des Hyménoptères , section
des Térébrans , établi par Fabriclus
aux dépens du genre Ichneumon de
Linné , et comprenant tous ceux dont
le ventre est à peine pétiole et cylin-
drique. Latreille n'adopte pas ce
groupe , et réunit les espèces qu'il
contient aux genres Ichneumon et
Crypte. P'. ces mots. (aud.)
BASTA MARINA, polyp.
( Rumph, .^/7z3. , tab. 89.) Syn. de
Spo/igia Basta , Pall. Eponge panache
uoirdeLamarck. /^'.Eponge. (l,am..x.)
* BASTAN. bot. phan. L'un des
noms de rOElUet chez les Portugais.
(B.)
BASTANGO. pois. L'un des noms
vulganes de la Pastenague. /'. Try-
GOXOBATE. (E.)
* BASÏARDTA. BOT. PHAN. Genre
de la famille des Malvacées, que nous
avons établi , et très-voisin du genre
Sida dont il diffère seulement par
ime capsule unique , à cinq ou plu-
sieurs loges monospermes. Ce genre
ne renferme jusqu'à présent que deux
espèces originaires de l'Amérique y
dont une était déjà anciennement con-
nue sous le nom de Sida vinosa. (k.)
BASTERA. BOT. phan. ( Hout-
tuyn.) Syn. de Rohria. /^. ce mot.
(a.u. J.)
BASTERIA. BOT. phan. Et non
2 20 BAT
Bastera. Millei-, et Adansou à son
exemple , nommaient ainsi le Caly-
cant/ius dcljinné; Ehi'et lui donne
le nom de Beureria, et Duhamel de
Butneria. (a.d. j.)
BASTONAGO. pois. Même chose
queBastango. V. ce mot. (b.)
BAT. MAM. Syn. anglais de Chau-
ve-souris. J^. ce mot. " (b.)
* BAT. ClUeUum. annel. Quel-
ques auteurs, Lamarck en particu-
lier (IJist. nat. des Aniin. sans vert. ,
T. V. 13. 298 ) nomment ainsi, dans
les Lombrics terresti'es, l'espèce de
ceinture que l'on observe à la partie
antérieure et supérieure du corps, et
qui résulte de la reunion de six à neuf
anneaux. /". Lomehic. (aud.)
* BATA. BOT. PHAN. (Rhécde, Hort.
Mal. 1. t. 12-1 4.) L'un des noms du
Musaparadisiaca. /^.Bananier, (b.)
BATAJASSE otr BATTAJASSE
ET BATTE-LESSIVE, ois. Noms vul-
gaires de la Lavandière. /^. Bkrge-
KONNETTJS. (dK..Z.)
BATAN. BOT. PiiAN. (Linscot.) Ar-
bre de l'Inde, peu connu, donton ap-
)3elle la Heur Buaa, et le i'riiitD u/jae/i.
Est-ce un Jacquier , est-ce un Durion ?
/^'. ces mots. (b.)
* BATANUTA. bot. phax. (Dios-
conde.) Sjn.de Tanius coininunis , L.
ï^. Taimus. ^b.)
^ B A T A R A . Thamnophllus . ois .
Genre de l'ordre des Insectivores,
dont les caractères sont : bec épais,
court, un peu bombé, élargi à sa
base, dilaté sur les côtés, comprimé
vers la pointe qui est obtuse, courbée
et échancréc, dépassant la mandi-
bule inférieure : celle-ci est bombée
en dessous et pointue; narines laté-
rales, un peu distinctes de la base ,
percées dans la masse cornée du bec,
arrondies ou ovoïdes , totalement ou-
vertes ; pieds longs , grêles ; tarse
beaucoup plus long que le doigt in-
termédiaire; l'externe réuni jusqu'à
la première articulation , l'interne di-
visé; ailes très-courtes, arrondies;
les trois premières rémiges également
BAT
ctagées : les quatrième , cinquième et
sixième les plus longues. — Le genre
Batara , indiqué par d'Azara et formé
par Vieillot, se compose, quant à
présent, d'espèces presque toutes de
l'Amérique méridionale, et d'un pe-
tit nombre d'Afrique. Leurs mœurs
et leurs habitudes sont encore peu
connues. Selon d'Azara qui a pu ob-
server plus particulièrement ces Oi-
seaux au Paraguay, on ne les rencon-
tre que dans les broussailles des four-
rées obscures ou ils se tiennent silen-
cieusementavec leur seule compagne;
ils n'en sortent que le matin et le soir
pour aller à la chasse des petits In-
sectes dont ils font leur principale
nourriture ; ils évitent la grande cha-
leur, ce qui ferait croire que ces Oi-
seaux se trouveraient beaucoup mieux
dans des climats plus tempérés; leur
chant , ou plutôt le cri qu'ils ne font
entendre qu'à l'époque des amours,
se borne à la syllabe tu , assez vive-
ment répétée. C'est aussi dans les
buissons épais que les Bataras font
avec soin leur nid fortement enlacé ,
et oii ils pondent ordinairement deux
ou trois œufs blancs dans la plupart
des espèces, et picotés ou rayés de brun
ou de rougeâtre dans quelques-unes.
Les Bataras se rapprochent beau-
coup des Fourmiliers; on pourrait
les diviser en deux tribus , d'après la
force du bec.
f Bec robuste plus ou moins renjlé
eu dessous.
Batara Agripenne, Thamnaplàlus
caudatus , Vieil!. D'un roux verdâti-e,
plus clair sur le cou ; rectrices d'un
brun noiràti'e avec la tige aiguë,
presque usée ; longueur, sept pouces
et demi. De la Guyane.
Batara a aules vertes , Tham.
dUoropterus, Vieill. Parties supérieu-
res rousses ; tectrices alaires roussâ-
tres avec une zone noire vers le
haut ; rémiges vertes en dehors ; par-
ties inférieures rayées transversale-
ment de brun et de noir ; queue lon-
gue , arrondie et rayée de noir , de
blanc et de gris ; pieds bleus ; lon-
gueur, huit pouces. De Cayenne.
Batara bleuâtre j Tham. cœru-
BAT
/esccns, Vieill. Parties supérieures
d'un gris plombe ; sommet de la tète
noir , ainsi que les ailes et la queue
qui sont en outre bordées et termi-
nées de blanc ; une taelie de la même
couleur sur le haut du dos; parties in-
iéricures d'un blanc bleuâtre ; bec
noir et bleu ; longueur, cinq pouces
huit lignes. Du Paraguay.
Bataka doré , Tham. aitratiis ,
Vieill. Parties supérieures d'un brun
plombé nuancé de jaune doré ; som~
met de la tcte mordoré ; tectrices alai-
res brunes , terminées de blanc vers
la pointe ; gorgo d'un blanc bleuâtre ;
devant du cou mordoré; dessous du
corps d'un roux mêlé de jaune doré ;
longueur, cinq pouces huit lignes. Du
Paraguay.
Ba rARA FERRUGTN'EUX , LcUliuS rU~
higuiusii3 , Lath. Parties supérieures
d un jaune de rouille avec la nuque
garnie d'une huppe ; parties inté-
lieurcs d'un jaune rougeàtre. De
Gayenne.
Grand Batara , Tham. major,
Vieill. Parties supérieures noires avec
les tectrices alaires bordées de blanc;
Earties inférieures blanches ; cinq
andes transversales blanches sur les
deux rectrices extérieures, et quel-
ques points de la même couleur sur
les trois suivantes; longueur , huit
pouces deux lignes. Du Paiaguay.
Batara huppé , Tu/dus cirrhatus,
Lath. Parties supérieures d'un brun
noirâtre ; tectrices alaires noires; une
huppe de cette couleur sur la nuque;
gorge noire et blanche ; poitrine noi-
re; recirices bordées de blanc; lon-
gueur , six pouces. De Gayenne-
jf JSec presque grêle.
Batara Al API, Tham. yllapl ,
Vieill.; Ti/rdus ^Iapi,htiVa. , Bufï".
pi. enl. 701. lig. -2. Parties supérieu-
res brunes , piquetées de blanc; tête,
cou et dos olivâtres; une tache blan-
che sur le dernier; parties inférieures
cendrées -, gorge , devant du cou et
poitrine noir?; rectrices noirâtres, un
peu étagées ; la femelle est sans tache
sur le dos ; elle a la poitrine blanche
et le ventre roussâtre ; longueur, six
pouces. Getle espèce se distingue de
BAT 2ùi
ses congénères par une vie plus so-
ciale. De la Guyane.
Batara a calotte noire, Tliam.
atiicapillus, Vieill. ; Lanius ater,
Lath., Merrcn. pi. 10. Parties supé-
rieures d'un gris foncé; sonnnet de
la tête noir ; tectrices alaires bordées
de blanc; parties inférieures d'un cen-
dré bleuâtre; rectrices noires , îermi-
nées dcblanc ; la femelle est brune en
dessus avec le sommet de la tête roux;
elle a de petites taches blanches sur
les scapul.iires; les parties inférieu-
res sont d'un blanc sale; longueur,
cinq pouces. De la Guyane.
Batara Goraya , Tham. Coraya ,
Vieill. ; Turdiis Coraya , Lath. , Bull',
pi. enl. 701. ilg. 1. Parties supérieu-
res brunes; tête noire; gorge et de-
vantdu cou dun blanc qui pi end une
teinte cendrée roussâtre sur la poi-
trine et le ventre; queue ra-jée trans-
versalement de noirâtre; longueur,
cinq pouces six ligues. De la Guyane.
Batara a cravattl noire , '1 harn.
ciiuiamonieiis, \ic\\\.; Turdus ci/ma-
momeus, La;h. , Buti". pi. enl. 56o.
tig. 2. Parties supérieures d'un roux
foncé ; moustaches blanches ; gorge
dun noir velouté; tectrices alaires
supéiieures noires, avec une tache
blanche ; les inférieures blanches ;
parties inférieures roussàtres ; rémiges
et rectrices noires, bordées de blanc ;
longueur, cinq pouces. De Gayenne.
Batara a front roux , Tham.
riijifrons , Vieill. ; Turdus rujifrons ,
Lath., ButF. pi. enl. 644. f. Parties
supérieures brunes ; gorge , côtés de
la lê(e , fi'ont, devant du cou et ventre
roux; tectrices alaires noires, bor-
dées de jaune ; tectrices caudales in-
férieures blanches; rectrices cendrées;
longueur, huit pouces six lignes. De
l'Amérique méridionale.
Bataka grisin, T.griseus, Vieill. ;
Sytuiagrlsea, Lath., Buff. pi. enl. 645.
hg. 1 et :2 . Parties supérieures d'un gris
cendré ; tectrices alaires supérieures
tel minées de blanc; rémiges noirâtres,
bordées de gris clair ; sommet de la
tête noirâtre ; moustiiches blanches ;
parties inférieures blanches , à l'ex-
ception de la gorge et de la poitrine
'222 BAT
qui sont noires ; la femelle diflère du
mâle en ce que tout ce qui est noir
chez celui-ci est gris chez elle ; lon-
gueur, quatre pouces six lignes. De
l'Amérique méridionale.
Bataba a longue queue , Tham.
longicaudus ,Yie'ill. Noir avec de pe-
tites mouchetures blanches sur la
gorge et les rectrices; longueur , sept
pouces. De l'Amérique méridionale,
Bataba imouciieté, TJiam. giitta-
tus , Vicill. Blanc avec des taches noi-
res , en forme de larmes, sur les par-
ties supérieures ; longueur, sept pou-
ces. De l'Amérique méridionale.
Bataba rayé de Cayenne, La-
niits dolia/i/s , Lath. ( Pie-Grièche
ravée), Buff. pi. enl. 297. fig. 1. En-
tièrement rayé de noir et de blanc ,
avec une petite huppe rayée lougitu-
dinalcment sur la nuque ; longueur,
six pouces six lignes.
Bataba bayé du Pabaguay ,
Tliam. j-acUatus, Vieill. Parties supé-
rieures rayées de blanc et de noir:
ces deux couleurs se mêlant irrégu-
lièrement sur la tète et ie cou ; rémi-
ges noires , tachetées de blanc ; par-
ties inférieures blanchâtres , rayées
de noir; rectrices rayées de noir; une
huppe noire sur la nuque; la femelle
a roux tout ce qui est noir dans le
mâle; longueur, six pouces six li-
gnes.
Bataba bayé a tète kousse ,
Tham. lineatas , Vieill. Entièrement
rayé de noir et de blanc roussàtre ,
avec la tête roussej longueur, six pou-
ces. De l'Amérique méridionale.
Bataba bougeatbe , Tham. Tuh't-
cus , Vieill. Dessus de la tête d'un
gris cendré; joues blanches et tache-
tées de brun ; parties supérieures
rousses ; parties inférieures rougeâ-
tres ; ailes et queue noivâtres ; les rec-
trices bordées de blanc; longueur,
neuf pouces. De l'Amérique méridio-
nale.
Bataba boux, Tham. riifus ,
Vieill. ; Batara roxo , Azar. Parties
supérieures rousses; tectrices alaires
noires; parties inférieures d'un blanc
sale et jaunâtre ; longueur , sept pou-
rcs. Du Paraguay.
BAT
Bataba tacheté , Tham. nœvius ,
Vieill., Laniiis nœvius , Lath. Parties
supérieures noires , terminées de
blanc ; rectrices noires avec une ta-
che oblongue à l'extérieur de cha-
cune ; parties inférieiues cendrées ;
longueur, six pouces trois lignes. Du
Brésil.
BatabaSohet-bé, Tham. nitilus ,
Vieill.; Lanlus ?-ufus , Lath. Tête,
gorge et cou d'un noir verdâtre ; par-
ties supérieures rousses de même que
la queue ; parties inférieures d'un
gris blanchâtre ; longucui', sept pou-
ces neuf lignes. De Madagascar.
Bataba Tchagra, rZ-a/zz. Tchagra,
Vieill. ; Lanius senegalus , Lath. ,
BufF. pi. enl. 479. f. 1: Levail. Ois.
d'Afrique, pi. 70. Parties supérieures
d'un brun foncé,- nuque d'un noir
olivâtre ; gorge blanchâtre ; parties
inférieures cendrées; moustaches blan-
ches; les deux rectiices intermédiaires
rayées finement par une teinte grise,
plus intense que le fond ; les autres
noirâtres, terminées de blanc; lon-
gueur, neuf pouces.
Bataba a tète beeue , Tliam.
cj anocephaliis ,N \c\\\. Tête d'un bleu
lurquin , traversée sur le milieu du
sommet par une raieblanche ; parties
supérieures noires ; tectrices alaires
avec quelques taches et les bordures
Idanchcs; rectrices noires avec l'ex-
trémité blanche, à l'exception des
intermédiaires ; la femelle est d'un
noir verdâtre , et n'a point la raie
blanche occipiialc ; longueur, six
pouces qualre lignes. Du Paraguay.
Bataba a tète rousse , Tham.
nijicapillus , Vieill. ; Batane acane-
lado , Azar. Sommet de la tête d'un
brun roux, plus clair sur les côtés;
dos d'un brun mêlé de bleuâtic; tec-
trices supérieures et bordures des ré-
miges mordorées ; devant du cou et
poitrine blanchâtres , rayés transver-
salement de noir; rectrices intermé-
diaires entièrement noires , les autres
boi'dées de blanc ; longueur, six pou-
ces trois lignes. Du Paraguay.
Bataba vabié , Tham. farius ,
Vieill.; Lanius parius , Lath. Parties
supérieures d'un brun cendré ; sca-
BAT
piilaires blanches ; parties inférieures
d'un blanc jaunâtre ; ailes et queue
brunes. Du J3résiL
Batara verdatrf. , Tham. vires-
cens , Vieill. Parties supérieures ver-
flàtres avec la tète taclictée de noir;
tectrices alaires noires, tachetées de
blanc ; parties inférieures grises et
roussàtres dans le mâle ; queue noire
terminée de blanc. De l'Amérique
méridionale.
Batara vert, Tham. t-7'/v;'rf/5,Yieill.
Parties supérieiues vertes ; parties
inférieures, front et tectrices caudales
rayés transversalement de noir et de
blanc; longueur, six pouces dix lignes.
De l'Amérique méridionale. (ur..z.)
BATARD. A2vNEL. Nom par lequel
les pécheurs désignent de petits vers
rouges qu'ils recherchent entre les
rochers pour amorcer leurs lignes, (b.)
BATATE. Batatas. bot. phan.
D'oii Patate. Espèce de Liseron. P'.
ce mot. (b.)
BATAULE. BOT. phan. Même
chose que Beurre de Bambouc. /^. ce
mot. (b.)
BATAVIA. POIS. ( Bosmann. )
Nom donné à un Poisson de la Côtc-
d'Or en Afrique, qu'il est impossible
de rapporter à aucun genre connu sur
le peu qu'on en sait. (b.)
BATEAU. Moi.L,. Nom vulgaire
d'une espèce de Patelle, Patella co/7z-
/>/es5adeLamarck. /^. Patelle, (f.)
BATECII , BATIE ou BATIEC.
BOT. piiA>'. Synonymes de Pastèque
ou Melon d'eau. (a. d. j.)
BATELE. BOT. PHAN. (Nicholson.)
Nom caraïbe dune espèce d'Eupa-
toire indétet-minée. (b.)
BATELEUR, ois. LevaiUant , Ois.
d'Af. pi. 7 et 8. Syn. de Pygargue.
K. Aigle. (b.)
BATHAENDA. bot. fhan. Proba-
blement la même chose que Batlioen-
da. y. ce mot. (b.)
BATHELIUM. bot. crypt. (Li-
chens. ) Genre établi par Achar dans
l'ouvrage intitulé : Methodus Liche-
BAT 2 2.")
num , mais qu'il n'a pas conservé dans
ses autres ouvrages. Il l'a réuni ;ni
genre Tripcthelium dont il ne diU'èie
presque pas. La seule espèce que ce
genre renfermait , le Bathcliitm mas-
toideurn, croît sur i'écorce des Ar-
bres en Guinée. /^. Tripethelii ji.
Cad. b.)
BATIIOENDA. bot. phan. Linné
soupçonne que l'Arbre dont le bois
sert à Cevlan pour faire divers usten-
siles , et qui porte ce nom , est un Hi-
biscus. T^. Ketmie. (b.)
* BATHOS. OIS. Syn. grec d'E-
tourneau, Sturnus vutgaris , L. P'.
Etoi'rneau. (dr..z.)
BATHYERGUS. mam. ( lUiger. )
K. Oryctères.
BATI. BOT. PHAN. V. Bâtis.
* BATICULA. BOT. PHAN. r. Ba-
cii:cco.
BATIE OU BATIEC. bot. piiax.
T^. Batech.
BATIS. OIS. Syn. du Traquet ,
Motacilla mbetra , L. /^. Traquet,
(DR..Z.)
BATIS. POIS. Grande espèce de
Raie du genre Dasvbatc. P', ce mot.
(B.)
BATIS, bot. phan. On r.omme
ainsi un Arbuste de la Jamaïque , as-
sez remarquable par la structure de
ses fleurs , et qui n'a jitmais été rap-
porté par les aiUeu; s à aucune fa-
mille connue. On le rencontre sur
les rivages de la mer et dans les ter-
rains salins. Aussi renferiîie-t-il beau-
coup de particules salines. Il s élève
à la hauteur de quatre pieds; ses ra-
meaux nombreux sont à quatre angles
et opposés , ainsi que ses feuilles
charnues , à l'aisselle desquelles nais-
sent des chatons de fleurs , mâles sur
un pied , femelles sur un autre. Les
premières consistent en quatie é!a-
niines situées à la base d'une écaille
un peu plus courte qu'elles , accom-
pagnée, suivant Browne , d'unepetite
gaine membraneuse. Ces écailles , im-
briquéessur quatre rangs, constituent
une pyramide quadrangulaire et ses-
224 BAT
sile. Les (leurs femelles, réunies en
un chaton obloug, un peu pédicellé
et ceint Je deux écailles à sa base,
sont tonnées chacune par une squam-
mule à laquelle tient un ovaire sur-
monté d'un stigmate sessile et bliobé,
et qui devient une ]>aie contenant dans
une seule loge de deux à quatre grai-
nes. Ces baies , fixées à un axe com-
mun et charnu, finissent par se sou-
der entre elles et former ainsi un fruit
composé. /^. Lamk. lllust. tab. 806.
(a.d. jO
*Batis, et non Bâti , dans Pline,
désigne , selon Adanson , la Peicc-
Pierre , Crilhmum marilimum , L. P'.
Bacille. (e)
* BATITDRES. min. Ecailles qui
se détachent d'une ;,urface métallique
lorsqu'on la bat après avoir été forte-
ment chauffée. Les Batitures sont or-
dinaii'ement du Métal au premier de-
gré d'oxydation ou des Protoxydes.
(DR..Z.)
BATLESCHAIAN ou BADIND-
JAN. BOT. PHAN. (Sloane. ) Syn. de
Solanum Melongena, L. f^. Mohelle.
(B.)
BATO ou BATD. bot. pu an. P .
Yato lela.
BATOLITE. BatoUtes. moel. foss.
Dénomination générique créée par
Mondbrl (Conchyl. T. i. p. 554) pour
distinguer un corps pétrifié fort sin-
gulier qu'il appelle Batolile Tuyau
d'Orgue, B. organisans. Ce Fossile a
été compris , par Picot de La Peyrouse,
dans ses Orthocératites {T-''- Monogr.
des Orthocér.). Quanta la figure citée
par Kuorr ( Diltw. Test. éd. Valch.
pi. \. a.î. 10) , on peut douter si elle
se rapporte au même corps représenté
par Montibrt. A'^oici la description gé-
nérique que cet auteur donne des Ba-
toUtes : « Coquille libre , adhérente
» ou vivauten famille , univalve , cloi-
» sonnée , droite cliistuleuse ; bouche
» arrondie , peu profonde, ouverte,
» horizontale ; cloisons criblées et
» percées latéralement de deux grands
» s:igmates , répondant à deux arêtes
)) parallèlei ou divergentes qui per-
BAT
» cent toutes les cloisons jusqu'au
5) sommet de la Coquille. »
Monlfort et Blainville comparent ,
avec raison , les Batolites aux Hippu-
rites. Ce que le premier appelle des
stigmates et des arêtes parallèles , se
retrouve en ctfet dans les Hlppurites
dont les Batolites sont bien distin-
guées par leur forme fistuleuse ou
cylinlrico-conique; car chaque tuyau
montre une diminution progressive
dans son diamètre , de sorte qu'on
peut croire que ces corps acquéraient
une assez grande longueur. Montfort
dit en avoir vu de plus de trois j)ieds
de long, n'ayant qu'un pouce de dia-
mètre à leur base , et à peine deux
lignes du côté du sommet qui était
tronqué. Il conclut d'un Batolite du
cabinet du marquis de Drée, qui a au
moins trois pouces à son grand dia-'
mètre, qu'il a dû avoir cinquante-
quatre pieds de longueur. Ces corps
paraissent avoir été groupés. On volt
à lextérieur les traces de l'accroisse-
ment successif , et ils ressemblent
beaucoup à des Polypiers. Selon Mont-
fort , ces corps constituent à eux seuls
des masses de rochers dans les hautes
Alpes : ils doivent , d'après cela , être
regardés comme très-anciens parmi
les Fossiles ori^anisés. Nous avons
réuni les Batolites et les Hippuritcs
( K. ce mot ) dans une même funille
de la classe des Céphalopodes déca-
podes ; mais il est évident qu'on ne
conçoit point encore assez bien ces
deux corps singuliers pour en avoir
une idée juste. (F.)
BATON. BOT. PHAN. Nom vulgai-
rement appliqué avec quelque épi-
thète , par les jardiniers , à des Plantes
dont les fleurs sont disposées en une
sorte d'épi plus ou moins seiTé, long
et cylindrique. Ainsi l'on nomme:
B4.T0N de Jacob , V Asphudelus lu-
teus , L.
Bâton de saint Jean, le Folygo-
num orientale.
* Bâton d'Or , le Cheiranthus
Cheiri, L. à fleurs doubles.
Bâton Royae , V Asphodelus alhv^.
{B.)
BAT
BATONNET. :\tor.L. Nom vulgaire
fl'une espèce du genre Cùnc , c'est le
Coniis tendincus de Bi uguière , de La-
iiiarcket deDillwyu. ^. Cône, (f.)
BATOS. BOT. rilAN. (Illppocratc.)
S^n. de Ilouce. («•)
* BATRACHIE. Batmchiutn. bot.
riiAN. Première scclioii formée par
DeCandoliÇî (Syst. végét. i.p. i55)
dans le genre nombreux des llenon-
cules; elle répond aux Renonculoides
de Vaillant, et comprend les espèces
aquatiques hctérophylles , vulgaire-
ment nommées GrcnouUlettes , et qui
toutes avaient été antérieurement
confondues comme de simples variétés
des Ranunculus aquatilis et hedera-
ceus de Linné P'. Hesoncule. (b.)
BATRACHION. bot. phan. Dont
Qreiiouillette n'est que la traduction.
Vieux noiv i\is Ranunculus bulbosus,
Jj. , et aquatilis , L. J^. Batrachium
et Renoncule. (b.)
BATRACHITE ou BROFTIAS.
MIN. (Pline.) On croit reconnaître
dans la Pierre que les anciens nom-
maient ainsi et qu'ils supposaient le
résultatde quelque coup de tonnerre ,
une Pyrite globuleuse striée du cen-
tre à la circonférence. /'". Pyrite.
On supposait aussi que la Batracliite
se trouvait dans la tête des Grenouil-
les , et on lui attribuait des propriétés
merveilleuses contre le venin des Ser-
pens. (LUC.)
BATRACHOTDE. Batrachus. pois.
Genre de l'ordre des Acanthoptéry-
giens , famille des Percoïdcs de la Mé-
thode deCuvicr , établi par Lacépède,
parmi les Jugulaires cie Linné , aux
dépens des Gades et des Blennies
de ce dernier. Ses caractères sont : tête
horizontalement aplatie, plus large
que le corps ; gueule et ouïes très-
fendues avec les opercules épineux ;
ventrales étroites attachées sous la
gorge; première dorsale courte, sou-
tenue de trois rayons épineux ; se-
conde, molle et longue, ainsi que l'a-
ns;Je qui lui répond. Les intestins
courts manquent de cœcum dans les
tome II.
BAT 325
espèces qu'on a disséquées. La vessie
natatoire est profondément fourchue
en avant. Ces Poissons voraces et pê-
cheurs se tiennent cachés dans la vase
oîi ils tendent des embûches aux au-
tres habitans des eaux; leur piqûre
passe pour dangereuse. Le peu d'es-
pèces qui constituent ce genre peu-
vent se répartir dans les deux divi-
sions suivantes :
f Espèces dont la bouche est poiu-
vuc de barbillons eu assez grand nom-
bre.
Le Tau , Batrachus Tau, Blocli. , T,
VI. f. 2-3. Encycl. Pois. pi. 3o. f.109.
Gadus Tau , L.; GmeLiSysA nat. xin.
1. part. m. x 172. Poisson dont la tôle
grande et large est marquée entre les
yeux et jusque vers la nuque dune
tache qui rappelle le Tau grec; les
opercules munis do trois aiguillons.
Son corps est couvert d'une muco-
sité remarquable; il habite les côtes
de la Caroline. B. 6. V. 3. 20. 26.
p. 20. J. 1/6. J. i5. i5.22. C. 12. 16.
La Grenouillère, /?fl//fic/i«5 blen-
noides; Blennius raninus, Gmel. Sjst.
nat. XIII. 1 . p. m. p. 1 1 85. Poisson vo-
racc des lacs de la Suède, dont la chair
n'est pas bonne à manger , et qui , de
même que le précédent, laisse échapper
de toute la suiiace de son corps une
abondante mucosité. Les deux pre-
miers rayons de chaque nageoire ju-
gulaire sont terminés par un long
îilament. B. 7. D. 3-56 P. 22. /.
2/6. ^. 6. C. 00.
Le Grogniard , Batrachus grwi-
niens, Bloch. , 2. t. Cottus grunniens ,
L. ; Gmel. Sjst. nat. xiii. part. m.
1208; Séba. III. t. 23. f. 4. Poisson
des mers australes , soit de l'Inde
soit de l'Amérique; dont la tête est
grande^avec les yeux petits; dont l'iris
est rouge , et qui a quatre aiguillons
à l'opeicule. Sa chair est excellente,
mais son foie est fort amer. Il fait en-
tendre un grognement. B. 6. D.o —
20. P. 22. J. 4. A. 16. C. 11.
tf Espèces dont la bouche est dé-
pourvue de barbillons.
Le NiGUi, Batrachus surinamensis,
Schn. pi. 7. Ce Poisson, mentionné
par Marcgrave(S/rt5. p. 78) aétécon-.
i5
£36 BAT
fondu par Gniolin(/of. ci/.) avec l'es-
pèce pi émîonte. Le Gallus gri/nniens
de Uillu-hby, qui a été également
confondu , jioinrait bien , s'il n est
pas le même Poisson , former une nou-
velle espèce dans la seconde division
du genre dont il vient d'être qnes-
tion. (b)
BAÏRACIIOSPERME. J?a^/drAo4-
pcnna. bot. cr^tt. {Ca/iod:nées; sec-
tion des Dip/nles. ) Les Plantes de ce
genre forment dans la nature un s;rou-
pe si 1 emarqualtle , qu'on a lieu d'èti e
surpris que Dillen , et Linné après
lui , n'en aient point formé au moins
une section particulière, dèsqu ils en-
treprirent de débrouiller la cryptoga-
uùe. L'on n'a pas besoin d'emprunter
le secours du microscope pour remar-
quer combien la forme, la consis-
tance , l'extrcmc flexibilité , et surtout
la mu^cosité de ces élégans \ égétaux ,
les éloignent de tous ceux dont on
les avait rappi-ochés. Dillen avait, sous
le nom de Co/iferies lubriques, dési-
gné plusieurs variétés ou espèces de
Batracho^pcrmes ; Linné les confon-
dit toutes sous le nom de Con/errj
^ela/irn^J. A son cxen\ple , la plupart
des botanistes réunirent sous ce
même nonr tout ce qui leur parut des
Conferves muqueuses au toucher.
AVeiss, le premier sans doute , ayant
soumis au microscope le Confena
fontana nodosa spamatis Ranarum
instar lubrica de Dillen, sentit com-
bien un tel rapprochement était peu
fondé , et rangea cette Plante parmi
les Charagnes'sous le nom de Ciiara
Batrachosperma : ce nom de Batra-
chospenna désigne l'espèce de ressem-
blance que Weiss trouva entre ce
Si'il avait examiné , et les séries de
obulcs gélatineux dans lesquels sont
contenus les œufs de plusieurs Batra-
ciens. Depuis long-temps , celte res-
semblance avait frappé les botanistes,
comme nous le voyons piir la phrase
citée de Dillen. On a reconnu , depuis
AVeiss,que le Confenagelatinosa , L. ,
ne pouvait guère non plus demeurer
parmi les dliaragnes,et l'on s'est ac-
corde un:^.uimcnicnt pour eu faiie un
S
BAT
nouveau genre. Dès l'an m , nous l'a-
vions établi dans notre collection et
cX)mmuniqué à notre savant ami Dra-
1>arn;»ud qui l'avait adopté. Plus tard
\olh , et apiès lui, \aucher et De
CandoUe l'ont consacré en lui appli-
quant le noui trivial de \\ eiss comme
générique : ces auteurs ont seulement
changé, sans motifs , sa terminaison
féminine que nous conservons , parce
que l'usage et 1 antériorité sont eu sa
faveur. Nous avons enfin publié , eu
i8o8, dans les Annales du Muséum
d'Histoire naturelle, T. xii,p. vïoô ,
une monographie de ce genre dont les
caractères sont établis ainsi qu'il suit:
filamens très-ile\ibles , dont les ra-
meaux cylindriques et articulés sont
chargés de ramule-i microscopiques ,
simples oudivisécs à leur tour, tonnées
d'articlesovoïdes mouiliformes .et ter-
minées par un prolongement capillaire
tellement tin, que la plus forte lentille
n'y découvre aucune organisa lion. Ce
sont de tels piolongeinens dont pa-
raît se composer la mucosité , qui en-
veloppent , non-seulement les Batra-
chospermes , mais encore les autres
Chaodinéesdiphyles et plusieurs Tré-
mellaiies. /'. ces mots. Nous avions
dans l'origine soupçonné quelque ani-
malité dans les Banachospermes ; la
souplesse de leurs mouvemens, la
manière dont les élégantes toufles
qu'elles forment fuient sous la main
qui les veut saisir, nous avaient fait
illusion. Nous n'y avons reconnu de-
puis que de >imples Plantes , et nous
avons saisi jusqu'à leurfructilicaliou;
cette fructification consiste en gem-
mes formées de corpuscides agrégés ,
supportées par une sorte de pédicule
articulé, cn\-irounées de ramules dans
quelques espèces, et paraissant même
à l'œd nu , comme des points noirs
dans la niasse , en apr>arence , homo-
gène des petits verticilles, quand ceux-
ci existent. Oinement des Eaux pu-
res , toutes les espèces de Batra-
chospermes qui nous sont connues
habitent les fontaines froides et som-
bres , ou des ruisseairs et des trous
de tourbières qu'ombragent des Pba-
uérogames aquatiques. Elles siip-
«AT
iHjrtent quelquefois un (.our.iril Inrs-
l'ort sans se |)!;iire <:(pcn(Ltnt Uaus les
lieux ou le inouvenicnt serait trop
rapifle. Il en eslde rnamics, indepen-
(laiiiuient de cerUiiries espéees d ily-
dio[)liytes de l'Occari , qui en ont
l'a'.peet, mais qui appartiennent à
d'aiitresgenrcs plusou moins voisins.
Nous n'avons pas considéié comme
des iiatraeliospermcs toutes les lian-
tes que iioth , Vauchcr et iJe Can-
dolle avaient eonfondues sous ce nom.
I! n'est qu'une ou deux des espèces
de ces auteurs , qui , selon nous , doi-
vent demeurer dans ce genre , auquel
nous avons apporte qiu-lque change-
ment depuis ce que nous en avions
publié. L'organisation des liatrachos-
pernies est non-seuleracnt déjà assez
compliquée, mais encore difficile à
détruire; ces Plantes se conservent
fort long-temps , quoique mortes, dans
de l'eau oii le microscope peut prou-
ver qu'elles n'ont subi que des alté-
rations de couleur. Elles adhèrent
fortement au papier sur lequel on les
prépare , et paraissent revenir à la
vie lorsqu'on les humecte , même
après des années de dessication. Nous
en connaissons dix-neuf espèces aui
se rangent naturellement dans les
sous-genres suivans :
t LÉMA.viNES , filamens opaques
ayant leurs articulations renflées ; des
ramules simples ou à peu près , beau-
coup plus rares , et dont plusieurs ne
sont pas seulement disposées en ver-
licilles, mais répandues sur toutes les
Plantes. Le microscfjpe seul dénote
l'existence de ces ramules transparcns
qui n'ont souvent que trois ou quatre
articles, ce qui nous les avait d'abord
fait méconnaître. Nous avions rap-
porté les trois espèces dont se forme
cette section au genre Lemanée. F', ce
mot. Les Lémanmes sont beaucoup
moins muqueuses au toucher que
leurs congénères; le savant algologue
Agardh nous dit les regarder com-
me des états de son Batrachospermc
en collier qui est notre B. ludihunda.
Nous pouvons répondre qu'il est com-
plètement dans l'erreur,
i^es Batrachospermes Lémanines qui
nous sont «xjnnues sont . i '. Jiatra-
ckoip'iiina serlutarina,^ . jAnnauea 6er-
tuta/ina, Ann. Mus. f. xu. fig. i. —
2". B. JJillenii, N. /.emanca Dilleiiii,
Ann. .Mus./cic. cit. fit'. 2. — 5'. B. It-
nuhaima , N. « et /3 Lemanea Balra-
chot>j)ermu!>a, Ann. .Mus. loc. cit. lig. ?>
cti. Cou/e/va a/ra,l{<jl\i . cat. m. .ôo6.
Cand, Flor. fr. 2. 120. ; Dillw. Co//f.
hrit. pi. 2. Ces trois espèces habitent la
P'rance oii la dernière, la plus élé-
gante fie toutes , est aussi plus géné-
ralement répandue.
tf Tuoi{iMj;.s, filamens pelluci-
des ayant leuis articulations à peu
près égaies ou peu distinctes ; les j a-
mules simples ou divisées, répan-
dues et pi us ou moins serréf;s sur toute
la surfacc.de la Plante, comme dans
les Thorées , et ne forrrujnt de verti-
cllles que d'une manière obscure et
généralement incomplète. Le genre
du Dudre.->naya,iécemment établi par
lionnemaison, rentre parmi les ïho-
rinies.
A. Espèces marines.
4". B. zosiencola , N. A fila-
mens simples, Hexueux, brunâtres,
émettant à peine quelques rudi-
racns de rameaux; parasite des Zos-
tères et des Fucus, ainsi que la sui-
vante. — b". B. alcyonidca , N.
ALcyonidium vermiculalum, Lamx.
— 6". B. aeslivalis, N. ïrès-rameuse
avec une teinte rose. Commune en
été sur les Fucus, à Belle-Ile en mer.
— 7". Z;. spongodioi'/ei>, N. liiuularia
multijida, Web. et Moih. — S". B.
mcniata , N. Espèce singulière qui
ressemble à une gelée albumineu-;e
légèrement teinte de pouqjre, mais
ou l'on distingue aisément au micros-
cope l'organisation des Batrachos-
permes Tliorinies. — ^9". B. riuula-
riuides , N. Riuularia verlicillata
EngL. Bot. — 10". B. crasuiu^cula ,
N. Ceramium tuberculosum ,VLO{h..
Le Scjtosiphon pa/adoxu.'idc L\ ng-
bye , examiné, pourrait bien rentrer
dans celte division. Cette Plante ne
peut en aucun cas , si la figure
donnée est exacte , demeurer con-
fondue dans un même genre avec les
Uli^a latissima et compressa , L.
228
B.vr
B. Espèces d'eau douce.
ii".Baf/ac/iosj)erma/u/ybsa,l!i.A.nn.
Mus. T. jix. tab. 3 1 . f. i .Batr. monili-
forrne , ce vcguni, Rolli. cat. ii. 187.
Batr. vngum, Lyngbie? Tent. 188. t.
64. 1". 2. Nous ne rapportons qu'avec
doute le synonyme de Lyngbye, parce
que nous ne voyons pas sur le rameau
principal de la figure les ramules
que nous avons cités comme les de-
vant revêtir. Cette espèce, du plus
beau vert tendre et de l'aspect le plus
gracieux , vit dans les eavix profondes
des tourbières. Thore, le premier, la
découvrit aux environs de Dax; ÎMou-
geot nous l'a depuis envoyée des
Vosges qu'il explore d'une manière si
utile pour la Flore française. Persoon
a cru voir, dans les échantillons en-
voyés par cet excellent botaniste, une
espècedistincle qu'il proposait de nom-
mer cœrulœa; ce nom eût été certai-
nement un double emploi.- 1 '2° .Batju-
chospenna bambusina, N. Ann. Mus.
loc. cit. t. 29. f. 1. Espèce fort élé-
gante des îles de France et de
Mascareigne dans l'héuiisphère aus-
tral ; ses verticilles sont fort dis-
tincts , mais des ramules se voient
sur les tiges. — 1 0° .Batrachosperma hy-
hrida , N. Espèce encore inédite qui
forme sur la vase ou les Plantes aqua-
tiques de quelques étangs, des touf-
fes d'un brun jaunàtie, présentant
l'aspect des Batrachospermes de la
section suivante, mais qui, vues au
microscope, offrent des ramules sim-
ples, épars sur toute l'étendue des
tiges. Les ramules des verticilles sont
pressées , dicbotomes , et leurs articu-
lations sont un peu opontioïdes. C'est
dans l'étang de Saint-Gratien , vallée
de Montmorency , que nous avons ,
pour la première fois, observé ce Vé-
gétal dont la figure n'a point encore
été gravée.
-J-f f MoNiLiNEs , filamens nus dans
leur étendue , n'offrant de ramules
qu'aux verticilles par lesquels l'arti-
culation est entourée. Le Confeiva ge-
latinosa de Linné convient à toutes les
Plantes de cette section , la plus nom-
breuse en espèces d'un poi't élégant.
Ces espèces sont :
BAT
1 i" . Batrachosperma helmeiitosa, N.
loc. cit. t. 29, f. 2. Co ralli lia pin guis ^
ramosa, piridis , y sàW^ni. Paris, T. vi.
(Médiocre.) — 15°. Batr. ludibuuda : ce
confusa , N. /oc. cit. t. 5g. fig. 5. — /3
mo/ii/i/brma , N. t. 00. fig. 1. ,Batr.
monilifoima.)\\oû\. cat. m. i6o.Vau-
cher. Conf. T. xi. f. 4. Cand. Flor.
fr. 11. 59. Lyngbie. Tenl. 187. t. 64. 1.
(Médiocre.) La plus commune de tou-
tes. — y pulcherrima , N. t. 3o. fig.
T) , d'iuie couleur qui passe facile-
ment au violet, et rend les échantil-
lons de cette variété fort remarqua-
bles dans les herbiers. — èviridis,
N. pi. 5o , f. 4. — g stagiialis, N. pi.
r>o. f. 5. — 16°. Batrac/iospeima œqui-
noxialis , N. loc. cit. pi. 29. Nous
avions pris cette espèce, trouvée dans
les îles de France et de Mascareigne,
Four une variété de la précédente, et
avions mentionnée sous le signe /3.
La disposition de ses rameaux, mieux
examinée , ne permet plus de confon-
dre ces Plantes sous un même nom.
— 17". Batrachosperma cœrulescens ,
N. foc. cit. pi. 00. fig. 3. Nous avions
également confondu cette charmante
espèce avec les variétés du ludi-
buuda sous le signe s. Des observa-
tions ultérieures nous l'en ont fait sé-
parer.— 18". Batr. Keratophjta, N.
loc. cit. t. 3j .fig. 2. Espèce très-voisine
du Batr. turf osa , n° 4 , mais dont la
tige, cornée à sa base surtout, est
constamment nue.
ffffDRAPAUNALDiNES, filamens va-
gues, hyalins, entièrement nus, cylin-
driques , aux articulations peu sensi-
bles desquels les l'amules forment
des verticilles qui ne sontpas toujours
complets. On voit ici l'une des nom-
breuses preuves que la nature ne pro-
cède jamais par bonds. Déjà une sec-
tion des Batrachospermes indique un
passage aux Thoiées ; celle-ci en for-
me un avec les Draparnaldies, Une
seule espèce y fut observée jusqu'ici.
19". Batrachosperma tristis, N. loc.
cit. pi. 01 , qui renfei'me deux varié-
tés, la pâle, c/i/o/a, fig. 3. et la colo-
rée , corolata , fig. 4 , d'un verdàtre
S eu apparent, ou devenant brune
ans quelques circonstances. A peiuo
BAT
l-a (lislinguc-t-on dans les eaux sur
les dél>ris des Plantes dont elle est
parasite; ou la confondrait facilo-
mcnt, au premier aspect , avec les
Drapanialdies , mais le microscope
signale bientôt la différence. (lî.)
BATRACHOS. zooj.. Syn. de Gre-
nouille en grec, et racine de plusieurs
jioms appliqués en histoire naturelle
à des choses qui olïrent quelques rap-
ports avec des Grenouilles. (a.)
BATRACIEiNS. ukpt. Ou mot grec
JSrt//(ic/«os, quatrième ordre de la classe
des Reptiles. Laurenti l'indiqua le
premier, AlexandrcBronguiart le cons-
titua, et depuis tous les naturalistes se
sont accordéspour l'adopîer. Il est fort
naturel encore qu'il renferme des Ani-
maux qu'au premier aspect on avait
éloignés les uns des autres. Linné, par
exemple , avait placé , d'après leur
forme générale, parmi les Lézards, les
Salamandres, qui sont cependant beau-
coup plus rapprochées des Grenouil-
les, type de l'ordre dont il est question.
— Les Batraciens paraissent faire le
passage des Reptiles aux Poissons, et
ressemblent surtout à ces derniers par
leur forme et leur manière de respirer
dans le premier âge. Ils diffèrent des
Serpens par la présence des membres,
et aes autres Reptiles par lu nudité
de leur peau , qui n'est jamais recou-
verte d'écaillés ou de carapace. Tous
les auteurs les avaient dits jusqu'ici
privés d'ongles ; on vient d'en rap-
porter du Cap qui en sont munis.
Il n'existe point chez eux d'accou-
plement complet ; la femelle pro-
duit des œufs , dans l'accouchement
desquels le mâle l'assiste par divers
procédés, et que celui-ci arrose ensuite
de sa liqueur prolifique. Breschet a re-
marqué que ces œufs , encore qu'ils
n'aient pas été fécondés , suivent pen-
dant plusieurs jours la marche de dé-
veloppement qu'on observe dans ceux
qui l'ont été , et que ce n'est qu'après
plusieurs jours d'une semblable con-
servation qu'ils finissent par se dété-
riorer et se corrompre. Ces œufs , en-
vironnés d'une substance que nous
avons reconnue être albumineuse ,
sont disposés en longs cordçns , en
DAT
5229
amas plus ou moins considérables dans
l'eau des marais, ou portés diverse-
ment par les pères et mères, selon le
mode adopté dans chaque espèce
pour sa conservation.
Les caractères de cet ordre consis-
tent, ainsi que nous l'avons indiqué,
dans l'absence de toute carapace ou
écaille , dans la nudité du corps ,
dans l'insertion de la tête à l'atta-
che de laquelle on ne distingue ,
pas plus que dans lesSerpens, un cou
hien marqué ; dans l'insertion des
patcs constamment placées sur les
côtés , et surtout dans les singu-
lières métamorphoses que subi.s-
scnt les Animaux qui le composent,
métamorphoses non moins extraor-
dinaires que celles de la Chenille en
Papillon. En eflet , au sortir de l'œuf,
le Batracien , vulgairement nommé
Têtard, est un véritable Poisson ; son
squelette qui, se développant tard, le
réduit long-temps à l'état d'un Inver-
tébré , est de la substance des arêtes ;
sn bouche est un véritable bec à peu
près pareil à celui d'un Syngnathe ; il
n'a point de pâtes ; son corps, plus ou
moins ovoïde ou allongé, se termine
par une queue compriinée en na-
geoire; le mode de respiration, opéré
par des branchies , dépend de celles-
ci, qui sont portées aux deux côtés du
cou par des arceaux cartilagineux at-
tenant à l'os hyoïde ; enfin , jus-
qu'aux intestins du Têtard, essentiel-
lement herbivore, tout doit changer;
car l'appareil de la digestion doit de-
venir celui d'un Animal qui ne se
nourrira plus que d'Insectes et de cho-
ses ayant eu vie. Amesure que l'exis-
tence du Têtard se développe et s'a-
vance vers l'état parfait, cet être pré-
paratoire perd ou gagne quelques or-
ganes : ses branchies , excepté dans
certaines espèces , peut-être condam-
nées à ne jamais sortir de l'état de
larves , disparaissent ; les pâtes ne
tardent point à paraître , et bientôt la
queue disparaît, au moins chezles Ba-
tracieDS proprement dits. L'absence
ou la présence de cette queue déter-
mine la division de l'ordre en deu.v
sections assez tranchées, et que leur
2 00 BAT
aspect surtout vend faciles à rccon-
naîtie. Ces deux sections, bien carac-
tcrisccs par Dumcril (Zool. anal. p.
90), ont été fort heureusement nom-
ini'es, par ce savant, Anoures et Uro-
dèles. Nous ne pouvons mieux l'aire
que d'adopter ici sa classification des
Eatraciens avec les genres qu'il y a
établis.
f Anoures. Corps plus ou moins
trapu , large, sans queue, à pâtes de
devant plus courtes que les posté-
rieures ; la peau à peine attachée au
corps, et semblable à un sac dans le-
quel flotterait ceUii-ci. Les Anoures
sont répartis dans les quatre genres
Kainette,Grenouille,PipaetCrapaud.
V. ces mots. Tous formaient le seul
genre Rana de Linné. La plupart ha-
bitent les eaux ou leur voisinage,
même après leur métamorphose; tous
s y rendent pour le part, au temps des
amours. Cepenrlant quelques-uns se
traînent loin d'elles, sur la teire ou
dans ses obscures cavités ; d'autres
giimpent aux arbres et se plaisent
dans la verdure oii leur couleur ne
permet guère de les apercevoir. A peu
près seuls entre les Reptiles , ils font
entendre une voix qu'on appelle croas-
sement. Leur tête est plate ; leurs
yeux gros; leur bouche très-fendue;
leur langue molle , ne s'attachant pas
au fond du gosier,- mais au bord de la
mâchoire , et se reployant en dedans.
Leurs pieds de devantn'ontquequatre
doigts , ceux de derrière portent sou-
vent le rudiment d'un sixième. Le
squelette est entièrement dépourvu
de côtes. L'inspiration de l'air ne se
fait que par le mouvement des mus-
cles de la goi'ge , laquelle , en se dila-
tant, reçoit ae l'air par les narines ,
et , en se contractant pendant que ces
narines sont fermées au moyen de
la langue, oblige l'air à pénétrer
dans les poumons; l'expiration, au
contraire , s'exécute par les muscles
du bas-ventre, de sorte que , lors-
qu'on ouvre cette partie dans les
Anoures vivans , les poumons se di-
latent sans pouvoir s'affaisser; et, si on
force ces Animaux à tenir la bouche
ouverte , ils s'asphyxient prompte-
BAT
ment , parce qu'ils ne peuvent plus rc-»
nouveler l'air de ces mêmes poumons.
f 7 Urodèles. Ce n'est pas seule-
ment par la présence de la queue , dit
Duméril , que les Batraciens de cette
section diffèrent des autres ; c'est
qu'ils se conviennent par beaucoup
d'autres caractères qu'on n'observe
pas dans les Anoures. Tous ont le
corps couvert d'une peau très-adhé-
rente. Quand ces Animaux ont quatre
pâtes, ces membres sont très-courts,
égaux entre eux , et tellement éloignés
qu'ils ne peuvent pas supporter le
corps. Leur langue est comme celle
des Grenouilles; l'oreille entièrement
cachée sous les chairs , sans aucun
tympan , mais seulement avec une
petite plaque cartilagineuse sur la fe-
nêtre ovale ; les deux mâchoires gar-
nies de dents nombreuses et petites ,
deux rangées de dents pareilles au
palais. Le squelette a de petits rudl-
mens de côté, mais point de sternum ;
quatre doigts devant , cinq derrière.
Le Têtard respire d'abord par les
branchies en forme de houpes , au
nombre de trois de chaque côté du
cou ; ces branchies s'oblitèrent par la
suite, elles sont suspendues à deux
arceaux cartilagineux dont il reste des
parties à l'os hyoïde de l'adulte; une
opercule membraneuse recouvre ces
ouvertures, mais ces houpes ne sont
jamais revêtues d'une tunique, et flot-
tent au-dehors ; les pieds de devant se
développent avant ceux de derrière ;
les doigts poussent aux uns et aux au-
tres successivement. Chez ceux de ces
Animaux qui font entendre quelque
bruit , la voix est faible , et résulte de
ce que l'air chassé des poumons en
sort par une sorte de vomissement.
Encore qu'il n'y ait pas d'accouple-
ment chez les adultes, les œufs n'en
sont pas moins fécondés dans le corps
de la femelle , oii il pai'aît que s'in-
troduit la laitance du maie , qui est
absorbée par les organes de la gé-
nération, très-gonflés vers l'époque
voisine de la ponte. Les œufs sont
pondus isolément ; dans quelques
espèces ils éclosent dans le sem même
de la mère. — Quelques Urodèles vi-
BAT
vent toujours clans l'eau, tVui très se
traînent sur la Icno , mais toujours
dans les lieux humidci , et se plaisent
dans l'obscurité. Los Urodèlcs sont
réparties dans les quatre genres ,
Triton, Salamandre, Protée et vSi-
rènc. /'. CCS mots.
Les Batraciens sont devenus 1 objet;
de l'attention sérieuse des pb\ Biolo-
gistes. Roesel , dans un magnilique
ouvrage intitulé : Rananuii rioslra-
tium Historia, etc., avait débrouillé
l'histoire des Anoures européens ;
on prétend qu'il avait fait le même
travail pour les Urodcles , et que le
manuscrit , accompagné de belles
figures , eu existe encore entre les
mains de quelques béritiers en Alle-
magne. Laurenii s'en occupa ensuite,
et Brongniart a délinitivcmcnt marqué
le rang qu'ils tiennent , en circons-
crivant ce singulier groupe ou la vie
paraît éprouver d'étranges modifica-
tions. Ces Animaux ont été le sujet
d'une série de belles expériences que
l'on doit à notre savant ami Edwards,
et qui ont présenté des phénomènes
tellement extraordinaires , qu'ils sem-
blent ne pouvoir être rapprochés de
ceux que nous offrent les autres Ani-
maux vertébrés. On ne les croirait
même pas unis entre eux par nn lieu
commrn, dit Edwards, si une étude
approfondie de la nature ne faisait
toujours reconnaître l'uniforrailé de
ses lois: ainsi les Batraciens agissent
et existent long-temps apiès l'excision
du cœur et du bulbe de l'aorte, ce
qui supprime la circulation ; mais cette
suppression entraîne aussi celle de la
respiration ; il semblerait donc que
l'action du système nerveux et mus-
culaire suffit chez eux à la vie. La
strangulation la plus complète et la
plus violente ne cause point la mort
des Batraciens. Des Grenouilles dont
Edwards avait non-seidement serré le
cou , mais encore revêtu la tête d'un
petltappareilqui ne permettaitaucune
introduction de l'air dans les pou-
mons , ont vécu jusqu'cà cinq jours, et
l'une d'elles est même parvenue à s'é-
chapper dans l'état o\x elle était ré-
duite. Dans un Triton soumis à la
BAT 23 1
même expérience , la tête entière est
tombée en gangrène , sans que l'Ani-
mal en ail perdu la faculté d'agir; et
l'on connaît l'expérience faite par Du-
inérll sur une Salamandre, à laquelle
il coupa la tête , et qui vécut long-
temps après l'ampulation et la forma-
tion d'une parfaite cicatrice du cou , qui
devait intercepter le passage de l'air
dans les poumons. Le but principal
des savantes reclierchcs d'Edwards a
été de savoir quelle était l'importance
de racllou de l'air dans la vie des Ba-
traciens, auxquels tout autre moyen
de respiration que la cutanée avait été
ôté ; il a surtout examiné jusqu'à
quel point ces Animaux pouvaient en
être totalement privés, et ce qu'on de-
vait croire de ces Crapauds qu'on a
dit s'être conservés dans du bois ou
dans des pierres. Ces Animaux peu-
vent au reste vivre long-temps au fond
de l'eau sans venir respirer à sa sur-
face de l'air qui s'y trouve dissous ; ce
n'est que dans l'eau qui ne serait pas
renouvelée qu'ils trouveraient une
mort prompte. Ce sont de véritables
amphibies; ils supportent dans cette
eau jusqu'à des degrés de froid assez
considérables. Host nous montra , à
Vienne , des Salamandres et même un
Poisson rouge qui , ayant été saisis
dans la masse glacée d'un vase oLi le
liquide s'était entièrement gelé sur sa
fenêtre, recouvrèrent toutes leurs fa-
cultés au dégel qui eut lieu graduelle-
ment. Il n'est pas moins singulier que
les membres de ces Animaux repous-
sent comme ceux des Ecrevisses, lors-
qu'ils ont été coupés. Lichstenstein
nous fit voir, à Berlin, un Triton
dont l'une des pâtes était repoussée
double. (b.)
BATSCHIE. Batschia. bot. phan.
Le nom de Batscli, botaniste alle-
mand , donné à plusieurs genres en
même temps , u'a été, par cela même,
conservé d'une manière certaine à
aucun. Gmelln l'avait consacré à un
genre très-voisin du Lithospermum ,
dont il se dislingue par un petit an-
neau de poils qui ceint intérieurement
la base du tube de sa corolle. Michaux
232 BAT
l'a adopté dans sa Flore de l'Amérique
septentrionale, et il en décrit deux
espèces. — Thunlicrg a appelé Bats-
chia deux Plantes de l'Amérique , ap-
partenant à la famille des Ménisper-
mées , et voisines de \ Abuta d'An-
Llet. C'est le genre Trichoa de Pei-
soon. J^. ce mot. — Enfin Vahl, qui
avait désigné sous le même nom en-
core vme Légumineuse de Ceylan ,
l'a changé en celui de Humboldtia.
/^. HuMJiOLDTIE. (a. D. J.)
_ BATT. OTS. (Savigny.)Syn. égyp-
tien de l'Oie du Nd ou d.'Egyple,
A nos œgyptiaca , L. /^. Canard.
(Dii,.z.)
BATTA. OIS. (Forskalh. ) On
désigne en Egypte sous ce nom les
Oiseaux qui, venant de l'occident,
se fixent aux loords du Nil pendant la
durée des déboi démens de ce fleuve.
(33.)
BATTA. BOT. THAN. Syn. de No-
pal chez les Caraïbes. F'. Cacte. (c.)
BATTAJEASSE ou BATTE-LES-
SIVE. OIS. /^. Batajasse.
BATT ANS. KEPT. CHEL. Nom des
deux pièces mobiles qui , dans quel-
ques Chéloniens , se rencontrent en
avant et en arrière du plastron au
sternum , et qui servent à ces Ani-
jnaux pour s enfermer entièrement
dans leur boîte osseuse. (b.)
BATTANS. MOLE. On se sert
quelquefois de ce nom pour désigner
les valves des Mollusques acéphales
conchylifèresi J^. Valves. (f,)
BATTAREA. bot. crypt. ( Lyco^
pei'dacées. ) Ce genre , dédié parPer-
soon au botaniste italien Battara , est
rapproché par cet auteur des Lyco^
perdons. Nées d'Esenbeck , au con-
traire , le place auprès des Fhallus.
Sa position est^ en effet, difficile à
déterminer. Son port et quelques-uns
de ses caractères semblent le rappro-
cher des Phallus , tandis que , par
d'autres, il est plus voisin des Lyco-
perdons. Son pédicule assez long, fis-
tuleux , charnu , est entouré à sa base
par une volva large , remplie d'une
matière mucilagineuse. Une pariie de
BAT
cette volva reste sur le chapeau
qu'elle lecouvre d'une sorte de coiffe.
Ce chapeau est hémisphérique , en
forme de cloche, et porte à sa sur-
face extérieure une couche de pous-
sière entremêlée de filamcns qu'en-
veloppent en partie les restes de la
volva.
Ce genre ne lenferme qu'une seule
espèce , Battarea phalloïdes , Pers.
Syn. Tung. p. 129. tab. 111. fig. 1 ,
qui n'a été observée jusqu'à présent
qu'en xlngleierre. (ad. b.)
* BATTARI. BOT. PHAN. L'un des
noms de Vllolcus Sorghum, L. dans
l'Inde. V. Sorgho. (a. r.)
* BATTATA. bot. phan. De Ba-
tatas, nom donné par Ray aux espèces
du genre Dioscorea , dont les racines
bulbeuses , connues sous le nom
vulgaire d'Ignancs, sont d'excellens
comestibles. (b.)
BATTE. INS. Scopoli, dans son
Intioduction à l'histoire naturelle,
désigne sous ce nom générique tous
les Lépidoptères diurnes dont les
ailes sont striées, ponctuées ou tache-
tées , mais sans prolongemens , ni
bandes , ni taches œillées. (aud.)
BATTE-MARRE. ois. L'un des
noms vulgaires de la Bergeronnette
grise , Motacllla alba , L. , et quel-
quefois de l'Hirondelle de rivage ,
Hirundo riparia, L. V. Bergeron-
nette et Hirondelle. (dr..z.)
BATTE -POTTA. pois. Syn. de
Torpille dans le golfe de Gênes, (b.)
BATTE-QUEUE, ois. Même chose
que Batte-Marre. /^. cemot. (dr..z.)
BATTEURS D'AILES, ois. (Flcu-
rieu etSurvillc.) Syn. présumé de
Goéland, Larus. V. Mauve. (dr..z.)
BATTEUR DE FAUX. ois. (La-
hontan.} Espèce indéterminée men-
tionnée parmi les Oiseaux du Ca-
nada, (b.)
BATTI - SCHORÎGENAM. bot.
PHAN. (Rhéede, Hort. Malab. T. 11.
t. 4o. ) Syn. malabar à'U/tica inter-
rupta, L. r. Ortie. («•)
C. rauiJuir Tùtr^ft ]}iie.Tt-
M'!'' a^nftj 'f- SeuJf' .
B AU E R I à fem'Ue.f </e Ûara/tce
BAUERA Ih./'ùi^ fôfM .
tJAU
BAUBIS. MAM. Race de l'espèce
du Chien domestique, appelée aussi
Chiens normaiuls. KUe est distinguée
par sou corps épais, sa tèlc cou'te,
ainsi que ses oreilles , et s'emploie
plus ]>articuliè:ement dans la chasse
du Renard et du Sanglier. /^. Ciiie.v.
(B.)
BAUD. MAM. Autre race de Chiens,
originaires de Barharie , appelés aussi
Chiens-Ccrls et Chiens-Muets, (b.)
BAUDET. MAM. Syn. d'Ane. Es-
pèce du genre Cheval, f^. ce mot. (b.)
*BAUDINIE.i?fl?/r/////(z.BoT.rnAN.
Nom imposé , dans les manuscrits de
Lcschenault , a un Arbrisseau de la
Nouvelle -Hollande , qu'avait déjà
décrit Labillardière ( Plant. Nov.~
Ho//. T. II. p. 25. t. i64 ) sous celui
de Calathamus. Ce nom de Baudinia
doit être rejeté de la botanique par la
double raison de l'antériorité de celui
de Calathajuus , et de l'autorité de
De Candolle qui , dans l'un de ses
plus beaux ouvrages ( Théorie élé-
mentiire de Botanique, p. 260), pros-
crit positivement les noms de genres,
tels que celui deBuc/iosia, formés sur
des noms d'hommes qui , loin d'a-
vancer la science , ne pouvaient que
l'obscurcir ou la rendre ridicule, (b.)
BAUDISSÉRITE. min. (De La-
métherie.) /^.Magnésie caubonatée.
(B.)
BAUDRIER DE NEPTUNE, bot.
CRYPT. {Hjdr<)p/ij/es.)l?\usieurs voya-
geurs et quelques naturalistes ont
donné ce nom à la Laminaire saccha-
rine. Fucus sacc/iarinus , L. , à cause
de sa forme; elle est simple, large,
crispée sur les bords et nîcmbra-
neuse ; il y en a de plus de vingt pieds
de longueur. — Aucune autre espèce
de Plante marine ne porte le nom de
Baudrier, même chez les paysans
des côtes. (lam-.x.)
BAUDROIE. POIS. Nom vulgaire
du Lop/iius j?iscatorius , L. , étendu
mal à propos par quelques auteurs à
toutle genre Lophie, F^. ce mot. (b.)
BAUDRUCHE, mam. /^.Intes-
tins.
ÇAU 233
*BAUERA. BOT. niAN. Ce genre a
clé rapporté par R. Brown à sa nou-
velle famille des Cunoniacées, dans
laquelle il forme une section distincte ;
son calice est persistant, à six ou à
luiit divisions hnéaires , aiguës , ii ré-
gulièrement serrées ; sa corolle se
compose de six ou huit pétales , obo-
vales , obtus , un peu plus longs que
le calice qui est réfléchi ; les étamincs
sont très-nombreuses, insérées cir-
culaircment à la base du calice sur un
disque périgync. Le pistil est libre
et supère , composé d'un ovaire ar-
rondi, un peu comprimé , bifide à son
sommet , qui se termine jiar deux
styles allongés et divergens, dont
l'extrémité oiFrc un petit stigmate ù
peine distinct. Coupé transversale-
ment, cet ovaire présente deux loges,
dont les ovules, assez nombreux,
sont attachés au milieu de la cloison
et portés chacun sur un podosperme
court. Le fruit est une capsule bilo-
culaire , comprimée, subbilobée , à
deux loges polyspermes , s'ouvrant en
deux valves par une fente transver-
sale qui partage chacun de ses deux
lobes ei. s'étend quelquefois jusqu'à
sa base. Les graines sont ovoïdes ,
l'embryon est cylindrique, dressé,i'en-
fermé dans un endosperme charnu.
Ce genre ne contient qu'une seule
espèce, Baueia i-ubioides , figuré par
Venteual( Jard. de Malmaison, t. 96).
C'est un Arbrisseau de six à huit pieds
d'élévation , dont les feuilles ovales et
dentées sont verlicillées par six. Les
fleurs , portées sur des pédoncules
d'environ un pouce de longueur , sont
élégantes et d'une jolie couleur rouge.
On cultive dans nos orangeries cet
Arbuste qui est originaire de la Nou-
velle-Hollande, (a. r.)
BAUGE. MAM. Gite du Sanglier.
Cet Animal la choisit dans les lieux
les plus écartés , et souvent dans la
bourbe. On donne aussi le nom de
Bauge au nid que se construit l'E-
cureuil sur les Arbres ou dans
leurs creux , et qui ressemble à ce-
lui de certains Oiseaux. (b.)
BAUHINIE. Bau/dnia. bot. piian.
2.14
BAU
Placé dans la famille des Lëgunii-
neuses , près des genres Hymenœa ,
Falot ea , etc. , ce genre , établi
par Plumier en l'honneur des deux
Illustres frères Bauhin , se distingue
par ses feuilles simples , toujours par-
tagées en deux lobes plus ou moins
profonds ; par son calice caduc , à cinq
divisions , fendu latéralement; par sa
corolle de cinq | étales presque égaux,
onguiculés à leur base, un peu on<.
duleux sur leurs bords; par ses dix
étamines distinctes, inégales, dont
ime , beaucoup plus grande que les
autres , paraît être la seule fertile; la
gousse est pédicellée , allongée , très-
comprimée, à une seule loge qui
contient plusieurs graines planes.
Les espèces de ce genre sont assez
nombreuses ; on en compte environ
trente , qui toutes sont des Arbustes ou
Arbrisseaux d'un port élégant, ayant
les fleurs disposées en grappes axil-
laires ou terminales. Plusieurs espèces
sont cultivées dans nos serres ; telles
sont surtout : la Bauhinie à lobes
écartées, Bauhinia dwaricata^\j. Ar-
brisseau de cinq à six pieds de hau-
teur, originaire des Indes-Orientales ,
et qui se fait remarquer par ses feuil-
les cordiformes , à deux lobes pointus
et divergens ; par ses fleurs blanches
assez grandes , qui forment des grap-
pes terminales; \.QBauhiniascandens,
Arbrisseau sarmenteux , muni de
vrilles , au moyen desquelles il s'en-
lace aux Arbres qui l'avoisinent. Ses
fleurs sont jaunes et axiliaires. On
trouve cette espèce aux Indes-Orien-
tales et dans quelques parties de l'A-
mérique méridionale. (a. r.)
BAUMBILZE. bot. cryft. Nom
générique en Allemagne des Champi-
gnons sessiles qui croissent sur les
Arbres et qui .sont en général des Bo-
lets, (ad. b.)
BAUME. Balsamum. bot. phan.
Fluides résineux qui découlent de cer-
tains Arbres, et qui sontengénéial sus-
ceptibles de dessication plus ou moins
prompte , plus ou moins parfaite. Les
Baumes difïerent des Résines , en ce
BAU
que, traités à chaud avec une disso-
lution de Carbonate de Soude, que
l'on sature ensuite d'acide sullu-
rique, ils donnent de l'acide ben-
zoïque ; on peut également obtenir
cet acide par la simple sublimation.
Les Baumes connus jusqu'à présent
sont ceux du Pérou et de Tolu, le
Styrax, lesquels sont ordinairement
liquides , le Benjoin et le Storax ca-
lamité, qui sont apportés à léîat so-
lide. Il est à présumer que la Canelle
et la Vanille contiennent des subs-
tances balsamiques particulières ; car
l'une et l'autre de ces Plantes don-
nent , par leur distillation , de l'acide
benzoïque. Les Baumes sont presque
complètement insolubles dans l'eau ;
ils se dissolvent parfaitement dans
l'Alcohol, l'Ether , les Huiles vola-
tiles, et même les Huilesfixes ; ils sont
très-inflammables et répandent en
brûlant une odeur agréable. Outre les
usages médicinaux auxquels ils sont
soumis , les Baumes sont encore em-
ployés comme parfums dans les cas-
solettes , et pour aromatiser plusieurs
espèces de mets ; la dissolution alco-
liolique de Benjoin, étendue d'eau,
est le cosmétique par excellence au-
quel le charlatanisme a donné le nom
de lait virginal. (dr.. z.)
Ce nom de Baume, accompagné
d'épitliètes caractéristiques plus ou
moins convenables , désigne , soit
dans le commerce , soit dans la ma-
tière médicale, soit parmi le vulgaire,
non-seulement des substances aux-
quelles conviennent les caractères
qu'on vientd'établir, mais encore des
choses qui n'y ont d'autre rapport
qu'un arôme plus ou moins flatteur ,
ou que des propriétés souvent ima-
ginaires , comme on peut s'en con-
vaincre par l'énumération suivante :
Baume, V. Tanaisie.
Baume d'Amérique, même chose
que B. de Tolu.
Baume aquatique , syn. de Men-
tha aqiiatlca , V. Menthe.
Baume blanc, syn. de B. de Judée.
On donne aussi quelquefois ce nom
à la liqueur résineuse qui découle des
Pistachiers et du ïérébinlhe.
IJAU
Baume de Bhésu,, syn. de B. de
Copahu.
Baume iîrun , syn. de B. du Pérou.
Baume ce Cai.aba , syn. dcB. vert.
Baume de Canada, /". Sapin.
Baume de Carpathie , T'\ Pin.
Baume de CAiniiAGiNE , syu. de
B. .le Tolu.
Baume des champs. Ou donne ce
nom à diverses Menthes sauvages. K.
Menthe.
Baume DE chasseurs, syn. de JP/-
per rotundifoUiim , L.
Baume a Cochon, V. Iïedwigia.
Baume de Constantinople , syn.
de B. de Judcc.
Baume ou Huile de Copahu, T^.
COPAÏER et LlQUIDAMBAR.
Baume en coque , l'un dos noms
niJichands du Baume du Peiou.
Baume dur , syn. de B. de Tolu,
Baume d'Egypte , syu. de B. de
Judtie.
* Baume de tueurs jaunes, V.
Millepertuis.
Baume eocot, syn. de Résine Ta-
cainaca. V. ce mot.
Baume de Galaad ou de Gilead,
syn. de B. de Judée.
Baume du grand Caire , autre
nom du B. de Judée.
Baume de la grande terre , syn.
de Lantana involucrata dans certai-
nes Antilles , oLi ce nom i'erait suppo-
ser que la Plante, qui l'a reçu, a été
importée du continent de l'Amérique.
P". Lantana.
Baume de Hongrie , l'un des noms
de la Résine du Pin sylvestre , V.
Pin.
Baume ou Huile d'Ajmbre, V. Li-
QUIDAMBAR.
Baume d'incisiok, syn. de B. du
Pérou.
Baume des jardins , V. Balsa-
mite.
Baume de Judée , V. Balsamier.
Baume de Marie , V. Calophyl-
LUM.
Baxtme de la Mecque , syn. de B.
de Judée.
Batjme de Momie. Bitume que les
anciens Egyptiens employaient dans
la préparation des corps morts. On
BAU 2 5;^
donne le même nom à l'Asphalte. K-
ce mot.
Baume du Pérou , / '. Myrosper-
ME, Ou donne aussi ce nom, ainsi que
celui de/àw.r lîaume ,au î.lélilot bleu,
?h'Ulotiis cœrideiis. 1'. INIélilot.
Baume (petit), syn. de Crutoit
latsamiferum. V. Croton.
Baume de Rakasira f Murray ,
App. mcd. ) Substance résineuse ,
odorante , peu connue , qu'on dit
extraite de diverses Cucurbitacécs de
l'Inde.
Baume sec. Baumes du Pérou et
de Tolu dans leur état de plus grande
dureté.
* Baume de Sodoivie , syn. de B.
de Momie.
Baume sucrier , syn. de B. à Co-
chon.
Baume ee Syrie , syn. de B. de
Judée.
Baume de Tolu , V. Tolu.
Baume vert , de Madagascar, F^.
Résine Tacamaque.
Baume vert , de Saint-Domingue ,
/^. Calophy'lle.
Baume vrai ou vrai Baume, syn,
de B. de Judée, (b.)
BAUME DE SOUFRE, min. Com-
position pharmaceutique à laquelle
on a improprement donné le nom de
Baume; c'est simplement une com-
binaison de l'acide sulfureux avec les
huiles essentielles de Térébenthine ou
d'Anis. (DB..Z.)
BAUM-FARREN. bot. crytt.
Syn. allemand de Poly podium vul-
^a/e , L. F". POLYPODE. (b.)
BAUMGANS. ois. (Frisch.) C'est-
à-dire Oie d' Arbres. Syn. du Cravant ,
Allas Bernicla , L. En Allemagne , ce
mot désigne plus ordinairement le
Bernache, A/ias erjt/iropus , L. f.
Canard. (dr..z.)
*BAUMGARTIA. bot. piian.
Genre formé par Moench (Méth. G.'îo)
pour le Meiiispennum coraUinum , L.
qu'il appelait B. scandens. C'est le
Wendhandia popullfolia de Willde-
now, que De CandoUe a confondu
dans son genre Cocculus, sous le nom
2 06 BAV
spécifique de CaioUnus. V. Andho-
niYLAX et COCCULUS. (b.)
BAUMIER. BOT. PHAN. On a donné
quelquefois ce nom à des Végétaux
balsamifères ou simplement odorans ,
tels que le Balsamier, desMclilots, un
Peuplier, des Rosages , etc. V. ces
mots. (b.)
BAUQUE. BOT. Les habitans des
bords de la Méditerranée désignent
sous ce nom les Plantes marines que
la mer jette sur la côte: les Zostères
y dominent; les Hydrophytcs s'y trou-
vent en grande quantité ainsi que des
Polypiers. Quelquefois la Bauquen'est
composée que d'une seule de ces pro-
ductions ; l'on s'en sert pour fumer
les terres et pour emballer les mar-
chandises, (LAM..X.)
BAURACH. MIN. Syn. de Soude
boratée. V. ce mot. (luc.)
BAURD-MANNETJES. mam. C'est-
à-dire petit Homme barbu. Nom hol-
landais d'une espèce de Singe , qui
n'est pas bien déterminée. (b.)
* BAUXIA. BOT. PHAN. Necker
donne ce nom au genre de la famille
des Iridées,qu'Aublet appelle Cipura.
F', ce mot. (a. d. j.)
BAVA ou BAVOSINGA. bot.
PHAN. Nom de la Casse des Boutiques ,
fruit du Cassia Fistula à la côte de
Malabar. (b.)
BAVANG. bot. piian. r. Ba-
WANG.
BAVARINA. OIS. r. Boarina.
* BAVASIGMA. bot. phan. (L'E-
cluse.) Autre nom de la Casse des
Boutiques à la côte de Malabar, (b.)
BAVAY-BAVAY. bot. piian. (Ca-
melli.) Syn. de Qinsqualis indica, L.
aux Philippines. V. Quisqualis. (b.}
BAVECO D'ARGO. rois. Nom
vulgaire , sur la côte de Nice , d'un
Poisson décrit par Risso so«s le nom
de Blennius tripteronotus. K. Blen-
NIE. (b.)
BAVENA. POIS. Nom vulgaire et
générique, sur la côte de Nice, des
Poissons du genre Blennie. /^. ce mot.
Il est Synonyme de Baveuse , qu'on
ÊAY
donne ailleurs aux mêmes Poissons ,
à cause de la propriété qu'ils ont de
répandre une bave abondante, (b.)
BAVÉOLE. BOT. PHAN. Syn. de
Bleuet , Centaitrea Cyanus, L. (b.)
BAVEQUE ou BAVEUSE, pois.
Syn. de Blennie. V. ce mot.
BAVERA, bot. piian. Même chose
que Baricra. V. ce mot. (b.)
^ *BAVESQUE. pois. (Belon.) Paraît
être la même chose que Bavèque. V.
ce mot. (b.)
BAVEUSE. POIS. r. Bavéque.
BAVOON etBAVYON. mam. Syn.
de Papion en anglais et en allemand,
(a. D..NS.)
BAWANG. bot. piian. Et non Ba-
vang. Cap'i-Bawang des Malais, Al-
liaiia de Rumph {Jmb. 2. t. 20).
Grand Arbre des Moluques, indéter-
miné , encore qu'il paiaisse appartenir
à la famille des Savonniers , et dont la
graine a tellement le goût de l'Ail ,
qu'on en faisait usage dans les assal-
sonnemens du pays avant l'inlroduc-
tion de ce Végétal. (b.)
BAXANA. bot. phan. Arbre qu'on
dit croître aux environs d'Ormus, et
dontles propriétés sontau moins fabu-
leuses , puisqu'on assure que ses fruits
et son ombi'age causent la mort , tan-
dis que ses feuilles et ses racines sont
en d'autres pays des antidotes contre
les poisons. (b.)
BAYA. OIS. Syn. iuLlien del'Orchef,
Loxia bengaleiisis , L. p^. Gros-Bec.
(DR..Z.)
BAYA. bot. PHAN. Syn. caraïbe de
CrescentiaCujete, L. F'. Calebassier ,
(B.)
B AYAD. Porcus. Pois. Genre formé
far Geoffroy Saint-Hilaire (Desc. de
Egypte, Pois. pi. i5. 1 -4), qui rentre
dans le sous-genre Bagre. F". PlMÉ-
LODE. (b.)
BAYADE. BOT. PIIAN. Même chose
que BaillardetBaillarge. F. ces mpts.
(B.).
< ' i:,ut/,„-r pi.-iJ- et ,/.:■ '
Fio: 1.2..- liDELLK DU NU-
a. l'i'ntoit.fe oridt^ duc en t/edii.'ur ■
c. MàA.'Jioire impmri
JiDELLA MLOTICl Siu
b. I fnioii.<i' conf/ac/t'e l'itr en t/f.ivus
V. ,v//v t/ Il fit' l'.i-pc't'f du (iiTire /Jîm<ipi-- ■
BDE
BAYATTE. vois. (Sonnini.) Sjn.
de Forças Bayad , (rcoUr. Espcce du
soiis-gcnrc Bagrc. /". Pihéjlod£. (u.)
* BAY - IJAY. BOT. riiAN. Même
chose que Baibai. F', ce mot. (b,)
BAY-ROUA. BOT. PHAN. (Nlchol-
son.) Nom caraïbe des graines du Mi-
mose Inga , L. V. Inga. (b.)
BAZ ou BAZY. ois. Syn. de l'Au-
tour, l'alcu palumbarius , L. /^. Fau-
con. (DR..Z.)
BAZAN. IMAM. Nom persan d'un
Animal qui n'est point , selon Ues-
marest, l'Antilope Oryx (Pasan de
Buflbn ) , mais le Paseug ou Chèvre
sauvage. (e.)
BAZARA. BOT. PHAN. (Dalécharap.)
Syn. arabe de Plant ago pulicaria ,
L. f". Plantain. (b.)
BAZARI-CHICHEN. bot. phan.
( Daléchamp.) Syn. arabe de Lin. (b.)
Bx\ZY. OIS. r. Baz.
BDELLA. ANNEL. Syn. grec de
Sangsue. F", ce mot. (b.)
BDPXLA. BOT. PHAN. On a quel-
quefois désigne sous ce nomleVegétal
Êeu ou point connu d'oLi provient le
dellium. F", ce mot. (b.)
BDELLE. Bdella. arachn. Genre
de l'ordre des Ti'acheennes , de la
famille des llolètres et de la tribu des
Acarides ( Règne Animal de Cuv. ) ,
établi par La treille , et ayant , suivant
lui , pour caractères : huit pieds uni-
quement propres à la marche ; bouche
consistant en un suçoir avancé , en
forme de bec conique ou en alêne ;
palpes allongées, coudées, avec des
soies ou des poils au bout ; quatre
yeux ; pâtes postérieures plus lon-
gues.
Les Bdelles se distinguent du genre
Acarus par l'absence des mandibules,
et des Smarides , qui en sont , comme
eux, privés, par l'allongement de leurs
palpes , le nombre de leurs yeux et la
plus grande longueur des pâtes pos-
térieures. On ne les confondia pas
non plus avec les Ixodes et les Argas
à cause de l'existence des veux.
BDE
2J7
IjCS Animaux qui com])osent le
genre que nous décrivons ont le corps
très-mou , le plus souvent de couleur
louge ; ils sont vagabonds , et se ren..
contrent dans les lieux humides , sous
les pierres , les écorces des arbres ,
dans les mousses. L'espèce la plus
commune aux environs de Paris , et
qui sert de type au genre , est la Bdellc
rouge ou longicornc , Bdella longi-
coiiiis , ou Vjtcanis lungicornls de
Linné. Elle est la même que le Scirus
pulgai'is de Hcrmann (Mcm. Aptérol.
lab. 3 , lîg. 9 ,et tab. 9 ,S.),et la Pince
rouge de GeoIlVoy (Hist. des Ins. T. 11.
p. 6j 8 , et tab. 20 , fig. 5).
Les espèces décrites par Hcrmann
sous le nom de Scirus longi/ustris
{loc. cit. tab. 6. lig. 2), latiroslris
(loc. cit. tab. 5. fig. 11) , et seîirostris
( loc. cit. tab. 3. fig. 1 2, et tab. 9. T. ) ,
appartiennent au genre Bdelle.
(AU0.)
* BDELLE. Bdella. annel. Genre
établi par Savigny ( Syst. des Anne-
lides , p. 107 et 112 ) , qui lui assigne
pour caractères . bouche moyenne re-
lativement à la ventouse orale, mâ-
choires grandes, dures, ovales, légè-
rement carénées, dépourvues deden^
ticules ; yeux peu distincts , au nom-
bre de huit , six sur le premier seg-
ment , disposés en ligne demi-circu-
laire, et deux sur le troisième, ces
derniei's plus écartés; ventouse orale
de plusieurs segmens , séparée du
corps par un faible étianglement , as-
sez concave et en forme de godet;
l'ouverture sensiblement transverse ,
à deux lèvres ; la lèvre supérieure peu
avancée , profondément canaliculée
en dessous , formée de trois à qua-
tre demi-segmens , le terminal plus
grand , très-obtus ; la lèvre inférieure
rétuse; ventouse anale grande, obli-
quement terminale ; branchies nulles
corps cylindrico-conique , sensible-
ment déprimé , allongé , composé de
segmens quinés , c'est-à-dire ordon-
nés cinq par cinq , nombreux , courts ,
tiès-égaux et très-distincts ; le vingt-
septième ou vingt-huitième etle trente-
deuxième ou trente-troisième portant
les orifices de la génération.
u5S BDE
Les Bdelles appartiennent, dans la
Méthode de Savigny , à l'ordre qua-
trième de la classe des Annelides ou
celui des Hirudiuées, et à la famille
des Sangsues. Cette famille contient
plusieurs genres assez distincts les uns
des a utres et partagés en trois sections ;
celui que nous traitons ici est rangé
dans la troisième , celle des Sangsues
dites Bdelliennes , et diffère des Bran-
chellions par l'absence des bi anchles ;
il se rapproche au contraire par ce
caractère des Albiones et des Hœmo-
charis , et s'en distingue cependant
parce que sa ventouse orale , peu ou
point séparée du reste du corps , est
de plusieurs pièces , avec l'ouverture
transverse. Les Bdelles partagent ces
caractères de la section avec les genres
Sangsue , Hœmopis , INéphélis et Clep-
sine ; elles en diffèrent toutefois par
une ventouse orale assez concave , à
lèvre supérieure demi-circulaire, creu-
sée par-dessous d'un canal en trian-
gle ; par des mâchoires grandes , ova-
les , sans denticules ; par les yeux , au
nombre de huit , disposés sur une
ligne courbe , les deux postérieurs un
peu isolés ; enfin par une ventouse
orale, obliquement terminale. Ce nou-
veau genre, dont le nom devi'ait être
changé , puisqu'un autre le portait
déjàdans une classevoisine, n'estcom-
posé jusqu'à présent que d'une espèce,
la Bdelle du Nil , Bâella nilotica ,
nommée en arabe ^/aX , figurée par
Savigny (pi. 5. fig. 4 ) sur un individu
des environs du Caire. On le trouve
dans les eaux douces de l'Egypte. Hé-
rodote (//«/. lib. 1 1 . cap. 68)aitquecet
Animal, connu des anciens, habite le
Nil, et vit parasite sur le Crocodile. Il
est d'une couleur brun-manon en des-
sus , et d'un roux vif en dessous. Son
corps est formé, la ventouse comprise ,
de quatre-vingt-dix-huit anneaux ca-
rénés sur leur contour, très-égaux.
(aijd.)
* BDELLIENNES. annbi.. Sec-
tion de la famille des Sangsues dans
l'ordre des Hhudinées. F', ce mot et
JBdelle. (E-)
BDELLIUM. BOT. Résine brune ,
BEA
ordinairement solide, amèie , odo-
rante , que l'on suppose découler d' une
espèce de Baumier des Indes ou de
l'Arabie , d'oii elle est apportée. Elle
est employée dans la médecine externe
comvne résolutive, et à l'intérieur com-
me pectorale. C'est à tort que Dalé-
champ la supposait produite par le
Doumne; aucun Palmier connu ne pro-
duisant de suc résineux. (dii..z.)
* BDELURA. bot. phan. ( Diosco-
rlde.) Syn. de Cneorun tiicoccum , L.
V. Camélée. (b.)
BEAFFVER. mam. Evidemment
dérivé , comme Bièvre , du latin Fiber.
Syn. suédois de Castor. (b.)
* BEAGANA. ois. Syn. italien du
Venturon, Frlngilla CUrinella, L. y.
Gros-Bec. (DR..Z.)
■* BÉANTE. BOT. CBYPT. {Mousses.)
Nom français imposé au genre Aiiyc-
tangium parBridel. 11 n'a pasété reçu.
V. Anyctangium. (ad. b.)
BEAR. MAM. Syn. anglais d'Ours.
(a. D..KS.)
*BEARBERRY. bot. phan. C'est-
à-dire Grain d'Ours. Syn. à^ Arbutus
Uva Ursi, dans quelques parties de
l'Amérique septentrionale. F. Arbou-
sier, (b.)
* BEARDED-UMBER. pois. Syn,
anglais de Corb ou Corbeau, Sclœria
Vmbra, L. V. Sciène. (b.)
BEARFICH. CRUST. Ce nom a été
employé dans l'Histoire Naturelle de
Norwcge pour désigner un Animal
parasite vivant sur plusieui'S Pois.îons,
principalement sur la Morue. La des-
cription imparfaite qu'on en donne
nous fait cioire qu'il a douze pâtes, et
que tout son corps est revêtu d'un test
blanchâtre - brillant , dur et corné.
D'après ce petit nombre de caractères,
il paraîtrait appartenir au genre Cy-
mothoë. T'. ce mot. (aud.;
* BEAU. POIS. Ce nom a été donné
à quelques espèces du geni-e Jjutjan ,
à cause de leurs liches couleurs, tels
que le Lutjanus Sciurus , qui est le
Perça fonnosa de Gmelin, et le Lut-
BEA
janus Anthias, qui csl le Labrus Jn-
M/fl^deLiund. ^-". Lt'TJAN. (u.)
BEAUFORTIE. BcauJorUa. bot.
riiAN. Famille des Mélaiciicécs, Po-
lyadolphic Icosandric , L. Ce genre,
dont la slrucliu e otiVe des particula-
rités extrêmement remarquables , a
été établi par 1\. Brown , dans la se-
conde édition du Jardin de Kew, pour
deux Arbrisseaux originaires de la
Nouvelle-Hollande , ayant le port des
Rlelaleuca , dont ils se distinguent par
les caractères suivans : leur calice est
tubuleux; son tube est court et adhé-
rent par sa base avec l'ovaire qui est
semi-infère; le limbe ollVc cinq divi-
sions aiguës; leur corolle se com-
pose de cinq pétales, alternes avec les
divisions du calice , à peu près de leur
longueur , et insérés au sommet du
tube ; les étamines sont nombreuses,
réunies par leurs filets en cinq fais-
ceaux dressés ; les androphores ,
beaucoup plus longs que le calice ,
sont gièles et divisés à leur sommet
eu huit, dix ou douze filets dressés ,
terminés chacun par une anthère. Cel-
le-ci ofifre une structure extrêmement
singulière : elle se compose d'abord
dun connectif basilaire situé au som-
met du filet ; de deux loges rappro-
chées à leur base , divergentes à leur
partie supérieure qui se termine en
pointe ; leur déhiscence a lieu par la
suture qui les unit Tune à l'autre du
côté interne. L'ovaire est , comme
nous Tavons dit, semi-infère ; il offre
trois loges , et dans chacune d'elles
trois ovules disposés d'une manière
tout-à-fait insolite. Le trophosperme
forme une espèce de lame attachée à
l'angle rentrant de chaque loge par
le centre d'une de ses faces , de sorte
qu'il est comme pelté ; au centre de sa
face extérieure qui est libre , il donne
attache à un ovule , et à son bord supé-
rieur on en trouve deux autres atta-
chés par leur base au moyen d'un
podosperme court. N'ayant point vu
le fruit mûr , je soupçonne que ces
deux derniers ovules doivent rester
stériles. Le style est à peu près de la
longueur des faisceaux des étamines ,
BEA a .'9
im peu flcxuciix , terminé par un stig-
mate excessivement petit , présentant
trois lobes rapprochés.
On ne connaît encore que deux es-
pèces de ce genre , le licauforlia de-
cussata et le Bcaufuriia sparsa. La
première , que l'on commence à culti-
ver dans cos jardins, est un joli Ar-
brisseau à feuilles opposées en croix ,
lancéolées , serrées ; à fleurs d'un beau
rouge , ayant la même disposition que
dans les Metrosideros et les Mela-
leuca. Il doit être lentré dans l'oran-
gerie, (a. r.)
BEAUHARNOISE. Beauhamoisia.
BOT. piiAN. Un Arbre qui habite les
andes du Pérou a paru présenter à
Ruiz et Pavon un genre nouveau
qu'ils ont ainsi nommé, et qui vient
se placer dans la famille des Gutti-
fères auprès du Touomita d'Aublet,
s'il uedoitpasmême lui être rapporté.
Le calice est formé de deux sépales
caducs ; la corolle de quatre pétales ,
dont deux extérieurs opposés et plus
larges; les anthères sont sessiles , li-
néaires, dilatées au sommet, réunies
entre elles à la base en un petit an-
neau , à deux loges , s'ouvrant par
deux pores latéraux, à insertion hy-
pogynique. L'ovaire est surmonté de
quatre styles divergens , à stigmates
simples et obtus. Le fruit est partagé
en quatre loges à l'angle interne , et
au milieu de chacune desquelles est
attachée une graine anguleuse; mais
il arrive ordinairement qu'une ou
plusieurs avortent. La tige droite , su-
périeuiement rameuse , s'élève de
quatre toises. Les feuilles sont oppo-
sées, péliolées, entières, lancéolées;
les pédoncules solitaires, géminés ou
ternes à l'extrémité des branches ,
munis de deux bractées et chargés
d'une seule fleur. Lefruit fournit, lors-
qu'il est coupé , un suc jaune et vis-
queux qu'on retrouve dans le calice
et les anthères. On peut , pour mieux
connaître cette Plante , consulter les
Annales du Muséum (Tom. 11. p. 71.
tab. 9 ) oîi sa description détaillée et
sa figure ont été insérées, (a. d. J.)
BEAUMARIS-SHARK. rois. (Pen-
24o BEC
nant.) Variété du Squale Long-Nez,
selon Lacépède. (b.)
BEAUMARQUET. ois. Espèce du
genre Gros-Bec, Iringilla elegans ,
L, ^^. Gros-bec. (dr..z.)
» BEATOIERTA. bot. phan. On
trouve décrit sous le nom de Beau-
merta Nasturlium,àdiiis[di Flore écono-
mique de Welteravie , le Cresson de
fontaine , Sisymbrium Nasturtium , L.
(A.R.)
BEAUMULIX. BOT. phan. On
trouve , dans l'un des supplémens du
Dictionnaire des sciences naturelles ,
que c'est un genre formé par Willde-
now du Reaumuria hypericoides de
Lamarck. f^. Reaumuria. (b.)
BEAUTIA. BOT. PHAN. (Commer-
son.) Syn. de Thilachium. /^. cemot.
(B.)
BEAVER. MAM. Syn. de Castor en
anglais. (a. d..ns.)
BÉBÉ. OIS. Syn malais de Canard.
/^'■. ce mot. (DR..Z.)
BEBE. POIS. Nom de pays d'un
Poisson du Nil , appartenant au genre
Mormyre. V. ce mot. (b.)
BEC. RostiT/m. zool. On a donné
plus particulièrement ce nom à l'or-
gane qui termine la tète des Oiseaux
et constitue leur bouche ; ses formes ,
extrêmement variées, fournissent sou-
vent les caractères principaux sur les-
quels sont fondées les divisions mé-
thodiques. Il est composé de deux
grandes pièces superposées, appelées
mandibules. Ces pièces sont revêtues
d'une substance cornée, qui , d'après
les observations récentes deGeoffroy-
Saint-Hilaire , païaît constituer un
véritable système dentaire , lequel
n'est bien apparent que chez le fœtus.
Ce savant a reconnu dans le fœtus de
diverses espèces d'Oiseaux , et notam-
ment dans celui de la PeiTuche à col-
lier, une suite de corps blancs, ar-
rondis , plus larges à leur extrémité ,
et disposés avec une grande régula-
rité sur les bords des deux pièces du
bec tenant lieu de mâchoires ; il en a
compté dix-neuf en haut et treize en
BEC
bas. Ayant enlevé ces corps avec l'en-
veloppe qui revêt les deux dcmi-bécs,
il put voir au-dessous une série
de noyaux pulpeux ressemblant aux
germes dentaires , et retenus cha-
cun par un cordon formé d'un nerf et
d'un vaisseausanguin. Chez l'adulte,
on voit sur les bords de chaque demi-
bec une suite de cercles percés cha-
cun par un trou , et qui sont le pro-
duit de l'usure des cavités que len-
ferme chaque mâchoire. Ces cavités
contiennent chacune un tuyau carti-
lagineux enfermé par une gaine mem-
braneuse, etc. , etc. Quoiqu'il en soit,
qu'un système dentaire garnisse ou
non les mandibules, c'est toujours
avec celles-ci qiic l'Oiseau divise et
broie les alimens dont il fait sa nour-
riture, y. Dent.
La forme, ou quelque particularité
dans le Bec, a déterminé chez les Oi^
seaux l'imposition d'une foule de
noms vulgaires et même génériques
qui doivent être, autant que possible,
repoussés de la science ; ainsi l'on a
nommé :
Bec-an-crous, dans le Piémont , le
Bec croisé commun. J^. Loxie.
Bec d'argent, le Tangara pour-
pré, f^. Tangara.
Bec-d'asse , le Scolopax rusticola.
V. Bécasse.
Bec a CUIJ.LER , le Platalea leuco-
cephala. V. Spatule.
Bec a figue , la Fauvette locus-
telle. V. Sylvie.
Bec courbe , l'Avocette. P . ce mot.
Bec croche, le jeune Courlis rou-
ge. J^. Ibis.
Bec croisé. V. Loxie.
Bec de cire, le Senegali rayé. /^.
Gros-Bec.
Bec de corne, divers Calaos. J^. ce
mot.
Bec de corne BATARD, le Scythrops.
F', ce mot.
Bec DE FER. /^. Sparacte.
Bec DE hache , c'est à la Loui-
siane l'Huîtrier, V. ce mot, et non
le Bec en ciseaux.
Bec dur , en Piémont , le Gros-Beç
vulgaire. P^. Gros-Bec.
Bec en ciseaux. V. Rhynchops.
BEC
Bec en cuiller , le Savacou et les
Spatules. K. ces mots.
Bec E>f FOURREAU. /'". ClIlONIS.
Bec EN PALETTE , les Spatules. T'.
ce mot.
Bec en poinçon, par Azaia^ une
petite famille d'Oiseaux du Paraguay,
qui doivent être mieux examinés, et
qu'en attendant on peut rapprocher
des Tangaras et des Sylvies. K. ces
mots.
Bec en scie , le Harle. V. ce mot.
Bec-Figue , une espèce du genre
Gobe-Mouche, 7>/o/atv7/a 1 iceditla, L.
F'. GoBE-MoucHE. En général, on
donne le nom de Bec-Figue à tous les
Setits Oiseaux qui bcquetent le iVuit
u Figuier pour en pomper le suc sa-
voureux.
Bec-Figue d'hiver , la Linotte,^.
Gros-Bec, et l'Alouette Pipi, en Pro-
vence. V . Aj.ouette.
Bec fin. J^. Sylvie.
Bec ouvert, VJnastome de Bonna-
terre , d'Illiger et de Vieillot; espèce
de Héron dont on a fait un nouveau
genre sous le nomdeCnoENORAMPHE.
p'. CCS mots.
Bec PLAT , dans certaines parties
orientales de la France , le Souchet ,
espèce de Canard. P'. ce mot.
Bec ROND , par Buffon , divers
Bouvreuils et Gros-Becs. /^. ces mots.
Bec TRANCHANT, le Pingouin.
(DR..Z.)
Ce mot de Bec a été étendu, comme
nom propre , avec quelque épithète
qui établit une ressemblance qu'on
pensait trouver plus improprement
encore entre les Oiseaux et d'autres
Animaux; ainsi l'on appela:
Bec ALLONGÉ (pois.), le Chœtodoa
rostratus , L.
Bec de Faucon (rept. chél.), le
Caret.
Bec d'Oie (mam. et rept.) , le
Dauphin , et encore la Tortue Caret.
Bec d'Oiseau (mam.), l'Ornitho-
rhynque.
Bec de Perroquet (pois. etiioLL.],
un Scare et des Térébratules.
Bec de Poule ( rept. chel. ) , la
Tortue franche.
TOME II,
BEC 24 1
Bec pointu (POis.),Ialla.ic G xy rhyn-
quc.
Chez les Insectes , on appelle Bec
une modification de la bouche. V. ce
mol. (b.)
Dans les Mollusque.^, le mot Bec est
employé pour dé^igner chez les Co-
quilles univalves le canal de la base ,
lorsqu il est petit , mince ou recour-
bé, et chez les Bivalves , les sommets
des valves, lorsqu'ils forment le cro-
chet, comme dans certaines Anomies.
Il n'est plus guère en usage aujour-
d'hui ; mais , en y ajoutant des épithè-
tes, il est devenu le nom vulgaire de
plusieurs Coquilles de genres difle-
rens.
Bec de Bécasse. /^.Bécasse (moll.)
Bec de Canard ou Bec de Cane,
c'est la Patel'a Unguisde Linné; Lin-
gula anatina , Bruguière , Lamarck.
M-iis le Bec de Canard de Favart
d'Herbigny est le Solen anatinus de
Linné ; Anatina subrostrala , La-
marck. P'. Lingule et Anatine.
Bec de flûte , c'est le Donax Scor-
tum, Linné et Lamarck. P\ Donace.
Bec de Perroquet, c'est VAnomia
psittacea , Linné; Tei ebratula psilta-
cea, Lamarck. F". Anomie et Téké-
BRATULE. (F.)
BEC. BOT. PHAN. La forme des
fruits!' de diverses espèces de Gca-
niums leur a mérité les noms vul-
gaires suivans , qui sont devenus
scientifiques :
Bec de Cigogne ou Géranium ci-
coiiimn , L.
Bec de Héron ou Géranium ar-
du i nu m , L.
Bec de Pigeon ou Géranium co-
lumhinum, L.
Bec de Grue ou Géranium grui-
num , L.
On a encore nommé Bec de Cane,
Vylloœ Ungueformis , dont la forme
des feuilles, distiques, plates, épais-
ses et légèrement dentées , rappel-
le effectivement celle du Bec des
Oiseaux du genre Canard. (b.)
BECABUNGA. bot. phan. ^'.Bec-
cabunga.
i5
2 42 BEC
DÉCADE. OIS. Syn. de Bécasse
dans les dialectes gascons. (b.)
BECAFIG ou BECAFIGA. Syn.
piémontais de Bec-Figue , Motacilla
Ficedula. V. Gobe-Mouche. (dr..z.)
BECAFIGULO. ois. Nom marseil-
lais de l'une des Fauvettes qu'on
trouve en Provence. (dr.. z.)
BECARD. OIS. L'un des noms vul-
gaires duGrand-Harle,L. ;^. Harle.
(DR., z.)
BECARD ou BECCARD. pois.Syn.
de Saumon mâle. V. Saumon, (b.)
BECARDE. Fsaris. ois. Thym,
Vieill. ; Lanius ,1^. Genre des Insecti-
vores. Caractères : bec gros, dur,
conique , rond , déprimé à la base ,
comprimé à la pointe qui est crochue
et échancrée ; arête en dôme ; point
de fosse nasale ; narines distantes de
la base , latérales , rondes , percées
dans la masse cornée du bec , ouver-
tes ; pied fort ; tarse court , de la lon-
gueur du doigt intermédiaire; trois
doigts de\fant, un derrière , l'exteine
uni jusqu'à la première articulation,
l'interne soudé à la base ; ailes médio-
cres , la première rémige un peu plus
courte que les 2'', o" et 4'' qui sont les
plus longues.
Le genre Bécarde a été étalili par
Cuvierpoury placer des Oiseaux que
BufFon avait confondus, ainsi que tous
les ornithologistes qui l'ont précédé,
parmi les Pies-Grièches , dont néan-
moins lesBécardes se distinguent suf-
fisamment par la compression laté-
rale du bec , la courbure apicale de la
mandibule inférieure, et surtout par
répaisseur du corps. Des quatre Oi-
seaux nommés Bécardes par Bufifon,
et dont il paraissait vouloir faire une
division particulière dans le genre
Pie-Grièche, un seul est véritable-
ment resté Bécai'de ; les autres appar-
tiennent aux genres Gobe-Mouche et
Yanga ; mais V ieillot a augmenté de
trois espèces le genre nouveau, en
regardant comme Bécardes les Oi-
seaux du Paraguay que d'Azara a dé-
crits sous le nom générique de Carac-
tenizados.Ces derniers ne devront-ils
BEC
point encore subir des mutations?
C'est ce que nous ne saurions affir-
mer, n'ayant vu aucun d'eux et ne
rapportant ici que la description de
Vieillot.
BÉCARDE GRISE , Lanius Cayamis ,
Latham. , BufF. pi. 5o4 et 077 ; tête ,
queue et tectrices alaircs noires ; le
reste du corps d'un cendré clair ; bec
rouge à sa base et noir à sa pointe.
Les jeunes ou les femelles ont un
trait longitudinal noir sur le milieu
de chaque plume; c'est alors le jLa/«"tfs
nœuius, L. et Gmel. Quelquefois tou-
tes les parties inférieures sont blan-
ches ; Ion jueur, 8 pouces 5 lignes. De
l'Amérique méridionale.
BÉCARDE CANELLE, TitJlU lufa,
Yieil. ; Caractpruzados canella co-
rona de pizzara , n" 208, d'Azara.
Tcte d'un gris ardoisé; parties supé-
rieures, tectrices ala ires et caudales
couleur de Canellc ; bord interne des
rémiges d'un brun noirâtre; toutes
les parties inférieures d'un roux clair;
iris et mandibule supérieure noires ;
mandibule inférieure dim bleu vio-
let ; longueur, 7 pouces 5 ligues,
BÉCARDE ROUSSE A TETE NOIRE ,
Tltjra atricapilla , Vieill.; Caracte-
ruzados canella y cabeza negra, n°
209 , d' A zara . Parties supérieures bru-
nes et roussâtres ; sommet de la tète
noir ; tecU'ices alaiies supérieures
d'un bi'un noirâtre; partie des rémi-
ges noirâtre, et partie roussâtre avec
une tache blanche sur le côté inté-
rieur; queue noirâtre et roussâtre;
parties inférieures mélangées de brun ,
de roux et de blanchâtre; mandibule
supérieure noire , l'inférieure bleue ;
longueur , 7 pouces 5 lignes.
BÉCARDE VERTE , Tityra viridis,
Vieill. ; Caracteruzados y corona «e-
gra,rï° 210, d'Azara. Sommet de la
tête noir ; front blanc ; côtés et der-
rière de la tête d'un blanc bleuâtre ;
dessous du cou et du corps, l'ec-
trices alairos supérieures et tectri-
ces d'uu vert ibncé; rémiges bru-
nes; gorge et devant du cou d'un
beau jaune ; dessous du corps d'un
blanc roussâtre 5 bec bleu , noie
F
BEC
à Iaix>intc; longueur, 6 pouces i li-
gne, (db.. z.)
BECASSE. Scoiojmx,Li. ois. Genre
de la seconde laiiiille de l'ordre des
Gralles. Caractères : Lee long, droit,
compi iiné , grêle , mou , avec la pointe
renllce; luandibidcs silloiinccs jus-
qu'à la moitié de leur lo-îgueur;
pointe de la mandibule supérieure
plus longue que l'inférieure , la
*5arlic renflée formant un ciochet;
inférieure sillonnée dans le milieu ,
canaliculée et tronquée à l'extré-
mité ; narines latérales , situées à la
base , longitudinalemcnl fendues près
du bord de la mandibule, recouver-
tes par une membrane; pieds mé-
diocres , grêles ; jambes picsquc tota-
lement empluniées ; trois doigts de-
vant et un derrière ; ailes médiocres ;
la première rémige à peu prés de la
même longueur que la seconde qui
est la plus longue. — Ce genre, si
nombreux en espèces lorsque Linné
l'institua , a été considéralilcment ré-
duit par les méthodistes contempo-
rains ou successeurs du naturaliste
suédois ; il devrait probablement l'être
encore, car le peu d'espèces qu'il
renferme offrent tant d'anoznalies
dans leurs mœurs et leurs habitudes,
3u'àlarigueuron uepeutse dispenser
établir dans le genre presque au-
tant de divisions qu'il y est resté
d'espèces; le seul caractère qui leur
donne un air de famille et les tient
l'éunis , consiste dans la conformation
de la tête qui est fortement compri-
mée , avec les yeux placés en arrière.
Tous ces Oiseaux , au reste , sont na-
turellement stupides , et ils n'échap-
pent aux pièges nombreux que leur
tait tendre la délicatesse de leur chair,
gue par l'habitude résultant de la fai-
lesse de leur vue, de se tenir cachés
la plus grande partie de la journée
dans des abris agrestes.
f BÉCASSES PROPREMENT DITES,
Tibia emplumé ju>qu'aux genoux.
Les Bécasses de celte division sont
des Oiseaux essentiellement voya-
geurs ; elles abandonnent les plaines
lorsque les chaleurs commencent à
BEC 2*0
s'y faire sentir; elles descendent en-
.suitc des montagnes quand le froid
y devient tiop rigoureux; et c'est là
le motif de leurs émigrations à deux
époques de l'année également dis-
tantes ; leur vol est lourd et bruyant ;
rarement il dévie de la ligne droite ,
à moins d'un grand obstacle. A leur
arrivée dans la plaine , les Bécasses
se répandent d'abord dans les bois et
les forêts; elles y cherchent les ré-
duits les plus sauvages, bien ombra-
gés, oii le sol , constamment humide ,
puisse leur procurer en abondance
les Vers et les Limaces dont elles se
nourrissent exclusivement; tant que
ces lieux sulliscnt à leurs besoins,
elles y demeurent cachées , sdencieu-
ses et solitaires. Toute la journée se
passe à ficher dans la terre molle ou
dans la vase leur long bec qu'elles
y enfoncent jusqu'aux narines pour
en tiier des Vers qu'elles avalent sou-
vent avec beaucoup de difficulté , vu
le rétrécissement de l'ouverture de la
base de ce bec. Au déclin du jour
elles s'acheminent vers une fontaine
ou un ruisseau pour s'y désaltérer
et retournent immédiatement après
dans leur tranquille manoir. C'est là
que, dans la .saison des amours, les
époux se réunissent , et préparent en-
semble au pied de quelque petit Arbris-
seau un nid assez négligemment com-
posé d'herbes et de feuilles sèches; la
pouteestdequatreàcinqœufsoblon^s
d'un gris roussàtre, parsemé de pe-
tites taches brunâtres ; les deux sexes
ne se séparent que lorsque leurs pe-
tits peuvent se passer de leurs soins.
BÉCASSE ORDINAIRE , Scolopax
rusticola , L. Buff. pi. enl. 885.
— Parties supérieures variées de
roussâtre, de jaune et de cendré ,
avec de grandes taches noires; par-
ties inférieures d'un roux jaunâtre
iiTégiilièrement rayées de brun et de
noirâtre; rémiges rayées transversa-
lement de roux et de noir sur leurs
narbes extérieures ; queue bordée
de roux, terminée de gris en des-
sus , et de blanc en dessous. Les cou-
leurs sont un peu plus sombres dans
la femelle qui , en outre , a des taches
i6*
244 BEC
blanches sm- les tectrices alaires. Oa
rencontre aussi quelquefois des va-
riétés dont le plumage pâlit jusqu'au
blanc.Longueur, treize pouces, moin-
dre dans quelques cantons; en géné-
ral , la femelle est toujours un peu
plus forte que le mâle. La Bécasse or-
dinaire est de presque tous les pays.
BÉCASSE d'Amérique , Scolopax mt-
jior, L. Parties supérieures grises avec
des bandes transversales rousses et de
grandes taclies longitudinales termi-
nées de jaunâtie sur les scapulaires ;
tectrices caudales rousses ; rcctrices
noires et rousses , terminées de blanc;
parties inférieui'es rousses ; gorge
blanche; longueur , neuf pouces six
lignes.
BÉCASSE DE CaYENNE. V. BÉCAS-
SINE DES SAVANNES.
ff BÉCASSINES. Partie inférieure
du tibia dénuée de plumes.
Les Bécassines difl'èrent principa-
lement des Bécasses en ce qu'elles
n'habitent que les prairies maréca-
geuses où elles aiment à se cacher
parmi les joncs et les roseaux ; elles
ont en outre le vol plus soutenu et en
même temps plus irrégulier; il n'est
pour ainsi dire qu'une suite de rico-
chets, ce qui procure au chasseur
l'occasion de déployer son adresse.
Quant au reste , les Bécassines sont
également soumises à des émigrations
périodiques ; cependant , on en ob-
serve qui , par accident ou par pa-
resse,séjournent toute l'année dans le
même pays; elles se nourrissent de la
même manière que les Bécasses , et les
soins de l'incubation sont les mêmes;
leurs œufs sont ordinairement verdâ-
tres , pointillés de blanc. On trouve
souvent les Bécassines voltigeant par
petites bandes de quatre ou cinq qui
ne font véritablement qu'une seule
famille.
BÉCASSINE Agtjadebo , Scolopax
Paragualœ, Yieill.,et non Jguatère.
V. Aguadero. Partie supérieure va-
riée de traits transversaux , bruns ,
roussâtres , blancs etnoirs ; trois traits
longitudinaux blanchâtres sur la tête
qui a aussi de chaque côté trois traits
noirs; devant du cou mélangé de
BEC
blanc et de brun; poitrine et ventre
blancs ; les huit reclrices intermédiai-
res noires veis le bout et variées de
blanc plus haut , les huit autres cou-
vertes de bandes blanches et noires ;
longueur, dix pouces deux lignes,
iimérique méridionale.
BÉCASSINE A OUI- BLANC. V. BÉCAS-
SEAU.
Double ou grande Bécassine ,
Scolopax major, L. Parties supérieures
variées de noir et de roux clair; som-
met de la tête noir, divisé par une
bande d'un blanc jaunâtre qui est
aussi la couleur des sourcils ; parties
inférieures d'un roux blanchâtre , avec
le ventre et les lianes rayés de bandes
noires ; seize rectrices , la âge de la
première blanchâtre ; longueur, dix
pouces trois lignes. Europe.
Bécassine grise , Scolopax leuco-
phœa, Vicill. Parties supérieures gri-
ses-blanchâtres, tachetées de noirâtre ;
haut de l'aile d'un roux brun; par-
ties inférieures d'un roux clair , par-
semé de petites taches noirâtres ; ven-
tre blanc ; queue blanche , tachetée
de brun ; longueur , neuf pouces six
lignes. Amérique septentrionale.
Bécassine ordinaire , Scolopax
Ga///«fl^o, L.Buff pi. enl. 883. Par-
ties supérieures variées de roux et de
noir ; cou et poitrine rayés longltudi-
nalement ; flancs rayés transversale-
ment de blanc et de noirâtre; milieu
du ventre blanc; quatorze rectrices
d'un blanc noirâtre, rayées trausvei-
saleuient de roux ; pieds verts ; lon-
gueur , dix pouces. D'Europe.
BÉCASSINE SAK.HAVNE , Scolopax
Sahhalina, Ylelll. Parties supérieures
d'un fauve rougeâtre , varié d'un
grand nombre de taches brunes ; tour
dubccetgorgeblancs, variés debrun;
poitrine brune ; côtés du ventre
blancs. De Russie.
BÉCASSINE DES SAVANNES , ScolopaX
paludosa, Lin. , Buff. pi. enl. n° 895.
Parties supérieures variées et rayées
de roux et de noir ; deux bandes noi-
res sur la tête , séparées par une bande
rousse, une troisième noirâtre sur
le lorum ; parties inférieures d'un
blanc roussâtre, rayées de noir trans-
BEC
versaleincnt sur la ^>oUiine et le
ventre, longlludinalomenl sur le
cou ; tectrices brunes , tachctccà de
roux; remises et rcclriccs rousses,
ra3ées de iioir ; longueur , treize pou-
ces.
Bécassine soltide ou petite Bé-
CASSiNi:, Scolupax Gallinula , L. , Buflf.
pi. enl. 88 i. Parties supérieuies d'un
noir chatoyant, marquées de bnndos
longitudinales roussatres; une bande
noire, tachetée de roux, qui, du IVont,
se prolonge jusque sur la nuque; de
larges sourcils jaunâties; devant du
cou d'un ccnùré blanchâtre, marqué
de taches longitudinales plusfoncées;
douze recti ices brunes , jaunâtres sur
les bords ; longueur , sept pouces six
lignes.
f f f BÉCASSIXES-CnEVALlERS. Doigt
extérieur et celui du milieu réunis par
une très-petite ir.embrane.
BÉc. Chev. ponctuée, Scolupax gri-
sea, L. Scolupax Pajkiillii, INlls. Par-
ties supérieures d'un brun clair avec
une leinle plus foncée qui termine
chaque pkunc; sommet de la tète et
tectrices alaires brunes, cendrées j
sourcils , gorge, ventre et cuisses
blancs; des ondulations brunes sur
les flancs ; poiirlne d'un brun cendré;
croupion et tectrices caudales blancs ,
marqués d'ondulations transversales
noirâtres ; douze reclrlces rayées de
noir et de blanc ; longueur , dix pou-
ces deux lignes. Le plumage d'amour
se distingue par des nuances d'un
brun roussâtre sur le sommet de la
tête , la nuque , le dos et les scapulai-
res , le devant du cou et la poitrine ;
c'est alors le Scolupax nopeboracensis
de Lath.Les jeunes ont toutes les par-
lies supérieures noires , excepté la
nuque qui est brune; chaque plume
est entourée par un large bord dun
loux vif; ils ont de petites taches
brunes surlesparties inférieures; leurs
rectrices intermédiaires sont termi-
nées de roux. Elle habite le nord de
l'Amérique: selon Temminck, deux
individus seulement ont été tués en
Europe.
Le nom de Bécasse a été étendu à
plusieurs autres Oiseaux rcmarqua-
BEC
a45
blés par la longueur de leur bec clFilé.
Ainsi l'on a nommé :
BÉCASSE A J5EC n'ivoiuE, uuOlseau
mal obsei vé du Kentucki, remarqua-
ble par une huppe sur la .tète et la
blancheur de son bec que Wilson
croyait être d'ivoire véritable.
BÉCASSE d'abbre ou perchante,
la Huppe ou Puput, Upiipa Ji^pops ,
L. r. Huppe.
BÉCASSE DE MEii , l'Huîtrier et le
Courlis. J^^. ces mots. (du..z.)
BÉCASSE, pots. Nom donné à des
Poissons de genres divers par allusion
au prolongement de leur 1 touche qui u
quelque analogie de forme avec l*1)cc
de rOlseau qui porte le même nom.
Tels sont les Ccntrlscus Scolupax , L. ,
et scutatiis; le Xiphias velifer , Islio-
phoredoLaccpède, et VEsox Bellone,
Scombrésoce Canipei iendu même au-
teur. P"'. Centrisque , XiPiiiAS et
Ésox. («.)
BÉCASSE. MOLL. Les marcbands
et les amateurs de Coquilles ont don-
né ce nom avec diverses épithètes ca-
ractéristiques à quelques espèces dont
la base, prolongée en un canal plus ou
moins saillant, a quelque rapport de
forme avec le bec de l'Oiseau qui
porte le même nom ; ainsi :
La BÉCASSE proprement dite de
D'Argenville, ou ïête de Bécasse de
Davlla , le Bec de Bécasse de Ger-
salnt ou le Courlis, est le Murex Haus-
ttllum de Linné.
La BÉCASSE A RAMAGES de Knorr ,
ou grande Massue d'Hercule de Da-
vila , la Massue épineuse , est le Mu-
rex cornutus , Linné.
La BÉCASSE ÉPINEUSE OU Bécasse
simple , petite , ou la Bécassine , la
Chausse-Trappe, le Peigne de Plu-
che , est \ç,Murex Tribulus de Linné ,
dont une variété est la Bécasse des
Indes.
La GRANDE BÉCASSE ÉPINEUSE de
D'Argenville, ou Double épineuse, ou
l'Aiaignée , la ïête d'Araignée de
Davila , est le Murex Tribulus maximus
de Cliemnilz, Murex Scolupax de
DilWyn.
La BÉCASSE A QUEUE ET A ÉPINE*
246 BEC
COURTES , OU la Massue d'Hercule de
Gersaint et de Davila , le Courlis épi-
neux, etc., est le Murex Brandarisde
Linnd. /^. Rocher. (f.)
BÉCASSEAU. Triz/ga. ois. Genre
de la seconde famille de l'ordre des
Gralles. Caractèies : bec médiocre ou
long, très-faiblement arqué , droit ou
fléchi à la pointe , flexible dans toute
sa longueur , comprimé à sa base , di-
laté et obtus à la pointe ; les deux
mandibules presque entièiement sil-
lonnées; narines latérales , coniques,
percées daus la membrane qui recou-
vra Je sillon nasal dans toute sa lon-
gueur; pieds grêles, nus au-dessus
du genou ; trois doigts antérieurs, en-
tièrement divisés, quelquefois celui
du milieu et l'extérieur réunis par
une petite membrane ; un pouce ar-
ticulé sur le tarse; ailes médiocres ,
la première rémige la plus longue. —
Les espèces que renferme ce genre
sont essentiellement voyageuses; pres-
que toujours réunies en petites trou-
pes, on les voit, voltigeant de la côte
au marais, borner à une très-courte
apparition leur séjour dans les en-
droits qu'elles visitent ; la saison des
amours, les soins qu'exige impérieu-
sement le besoin de la reproduction ^
paraissent même lesarrêteràregret, et
l'on ne peut supposer que la seule
crainte de manquer de nourriture
soit la raison délerminante d'une vie
aussi vagabonde; car les Larves, les
Vers , les Mollusques , que leur of-
frent en abondance la vase et le limon,
sont pour elles une souixc presque in-
tarissable.Quoi qu'il en soit, les Bécas-
seaux veulent une température uni-
forme , et les saisons déterminent
leurs émigrations du nord au midi
et du midi au nord, vers les deux
époques équinoxiales de l'année. Dans
ces émigrations , les espèces riverai-
nes suivent régulièrement les bords
de la mer, et celles qui séjournent lia-
Litucllement dans les marais se diri-
gent d'après le cours des fleuves et
des rivières. On a remarqué que , lors-
que les unes ou les autres s'arrêtaient
pour nicher, elles choisissaient de
BEC
préférence les terrains mare'cageuS
voisins des rivières, et oii les herbes
fussent très-élevées ; c'est parmi ces
herbes qu'elles arrangent, à la hâte
et assez négligemment , un nid oii
elles déposent de trois à cinq oeufs
que les deux sexes couvent alternati-
vement. Nous répartirons ces nom-
breuses espèces de Bécasseaux dans
les deux sous-genres suivans :
f BÉCASSEAUX PROPREMENT DITS.
Doigts antérieurs enlièrementdivisés.
BÉCASSEAU d'Astracan , T/inga
fasclata, Lat. G. Parties supérieures
cendrées ; sommet de la tête , occiput,
lignes oculaires et rectrices intermé-
diaires noires; front et rectrices laté-
rales blancs. Longueur , huit pouces.
' Bécasseau Béco , Tringa jjusilla ,
Lath. Amer. Orn. pi. 07, fig. 4. Par-
ties supérieures noirâtres avec le boid
des plumes fauve; parties inférieures
blanches, quelquefois lavées de roux ;
trait oculaire blanc; croupion et rec-
trices inlermédiaii'es bruns; tectrices
alaires brunes , bordées de fauve.
Longueur, cinq pouces six lignes.
Amérique septentrionale.
Bécasseau Brunette , Tringa ua~
riabilis, Meyer; Cinclus, Baill. pi. 19,
fig. 1 ; Alouette de mer oïdinaire,
Gérard. Plumaged'hiver : parties su-
périeures brunes avec les baguettes
plus foncées; parties inférieures blan-
ches ainsi que le tiait oculaire et les
trois tectrices caudales supérieures ;
une raie entre le bec et l'oeil, le crou-
pion, les tectrices caudales intermé-
diaires et les deux rectrices intermé-
diaires, qui sont les plus longues,
d'un brun noirâtre; rectrices latérales
bordées de blanc. Longueur, sept pou-
ces deux lignes. — Plumage d'amour :
parties supérieures noires, les plu-
mes doublement bordées de roux et
de gris blanchâtre; gorge blanche ;
face, côtés et devant du cou, côtés
de la tête et poitrine d'un blanc
légèrement teint de roux, avec les
tiges des plumes noires ; abdomen
noir; rectrices noirâtres, liserées de
blanc; les trois tectrices caudales su-
périeures blanches extérieurement.
C'est alors le r/z«,^a alpina, Gmel. j
EEC
hiiûictlc JSurnefiiusvariabiliSjl^cchsl.
— Pliunage le plus coniinun au temps
des deux mues périodiques : parties
supérieures noires , bordées de rous-
sâtrc et quelquefois de gris ; gorge ,
trait oculaire , abdomen et lectrices
caudales inférieures d'un blanc pur ;
une raie brune entre l'œil et le bec;
cou et poitrine roussâtres, tachetés
longitudinalemcnt de brun; quelques
taches brunes sur le vcntic. C'est
aloisleCinc/i^s/orqualt/s,Bv[ss.;lcCal-
Ilnago anglica, id.; la Brunettc , 13ul-
fon ; le Cinclc , id. pi. cul. 852 ; l'A-
louette de mer à collier , Gérard ; le
'l 'riiiga nificoUis ,Gnicl . ; le Trlnga Ciii-
c/us, V. ii.Gmel. Lath.; le Sculupax
pusllla, Gnicl; le Cinclc à collier roux,
i)onn.; le Cincie , id. En Europe.
BÉCASSEAU Canut , Trlnga cinerea,
L. ; Calidris Canutus, Cu\. ; Tringa
grisea, Gmel., Lath.; Tringa Canutus
Gmel. Lath. Canut, Buftbn ; la Mau-
bêche grise , id. pi. enl. 266. — Plu-
mage d'hiver : parties supérieures
d'un cendré clair avec les baguettes
brunes; gorge et abdomen blancs,-
front, sourcils, côtés et devant du
tou, poitrine et flancs blancs, variés
de petits traits longitudinaux bruns,
et de bandes transversales en zig-zags
d'un brun cendré; tectrices caudales
supérieures blanches, variées d'on-
dulations noires; lectrices alaires cen-
drées, rayées de brun et bordées de
blanc ; rectriccs égales , cendrées ,lise-
rées de blanc ; bec droit , un peu jdus
long que la tête , renflé et dilaté vers
le bout. Longueur, neuf pouces six
lignes. — Plumage d'amour : parties
supérieures noires, bordées de roux
et avec de grandes taches ovales de la
même couleur ; gorge , sourcils , côtés
et devant du cou, poitrine, ventre et
flancs roux ; abdomen blanc , taché
de roux et de noir; tectrices caudales
supérieures blanches avec des cvois-
sans noirs ; rectrlces noirâtres , lise-
rées de blanchâtre. C'est alors leT/v«-
ga w/a/z(//ca , Gmel. Lath . ;le Tringafer-
ruginea, Meyer;le Tringariifa , Wils.
— Les jeunes , avant la première mue,
ont le cendré du dos Irès-foucé , et
toutes les plumes de ces parties ter-
13EC
2'i7
minées par deux croissans, l'un noir
et l'autre bhinc; une mullilude de
grandes taches brunes sur le sommet
do la tète et sur la nuque; une légère
teinte de roussàtresuvla poitrine, une
raie brune entre l'œil et le bec. C'est
alorsle!Z'/ï'//^ac/V/e/ea,Gmel. A la pre-
mière mue de printemps , tout ce qui
est roux dans les vieux est d'une teinle
très-claire , la nuque et le sommet de
la tête sont même d'un jaune cendré
avec des traits bruns ; le roux et le
noirâtre sont mélangés sur les parties
supérieures , oli les taches ovales sont
d'un roux très -clair; le milieu du
ventre et quelquefois la poitrine sont
blanchâtres, tachés de brun. C'est
alors leTringa 6'a//(/m',Briss.;lesT/7«-
ga ncetna et (H/5//a//.s,Gmcl.; la Mau-
bêchc, BufF ; la Maubêche tachetée ,
id. pi. enl. 565, En Europe et dans
l'Amérique septentrionale.
Bécasseau cendré dt3 Canada ,
J'ringa canadensis , Lath. Parties su-
périeures cendrées , entourées d'une
teinte plus claire; parties inférieures
biauchâtres , tachées de noir ; une
tache blanche entre le bec et l'œil ;
devant du cou cendré ; jambes emplu-
mées jusqu'au talon; pieds jaunes:
longueur, huit pouces six lignes.
Bécasseau champèthe , Tiinga
campestris,\'ieûl.;C/iorl/to campezino,
d'Azara.Partiessupéricvires d'un brun-
noirâtre , boi'dées de blanchâtre ;
sourcils , gorge , côtés et devant du
cou blancs , tachés de noirâtre ; poi-
trine et abdomen mélangés de brun et
de blanchâtre ; tectrices alaires infé-
rieures d'un roux varié de brun foncé ;
rectriccs traversées de bandes brunes
et blanchâtres : longueur, onze pouces
neuf lignes. Amérique méridionale.
Bécasseau Cocoblt , Tringa sular-
quata , Tem . ; Scolopax af ricana, Gm . :
liumenius afrlcana, Lath.; Alouette
de mer, BuiF. pi. enl. 85i. Plumage
d'hiver : parties supérieures d'un
brun-cendré avec un petit ti-ait plus
foncé le long des baguettes ; parties
inférieures blanches de même que la
face et les sourcils ; une raie brune
entre le bec et l'œil ; nuque brune ,
les plumes bordées do blanchâtre ; de-
248
BEv-:
vaut diî cou et poiliine ccnrlres , rayes
de noirâtre et bordes de Liane, ainsi
que la queue dont les rec triées exté-
rieures sont blanches en dedans et les
deux intermédiaires plus longues ; bec
arque , beaucoup plus long que la tète :
longueur , sept pouces huit lignes. —
Plumage d'amour: pariies supérieures
noires, bordées de taches rousses et
de cendré-clair ; parties inférieures
d'un roux-marron souvent mai que de
petites taches brunes; face, soinxils
et gorge blancs , pointillés de brun ;
sommet de la télé noir à bordures
rousses; de petits traits noirs longi-
tudinaux sur la nuque, qui est d'un
roux-clair; i-ectricesd'un cendré-noi-
râtre, liseré de blanc; tectrices caudales
blanches, rayées transversalement de
iioir etde roilx. C'est alors le Scolopax
subarquatafitn cl .-^eNiinienius subai-
quatus , Bcehst. — Les jeunes, avant
leur première mue , ont le milieu des
plumes des pariies supérieures lise-
rées de blanc jaunâtre ; les rémiges
terminées intérieuremen! par un petit
bord blanc ; la poitrine légèrement
nuancée de jaunâtre, de blanc et de
brun-clair. Tel est le Numenius pyg-
mœus, Bechst. Habite le littoral des
mers qui baignent l'Europe, l'Afrique
et l'Amérique.
BÉCASSEAU A COLLIER OU Alouette
de mer à collier, Tringa aljiina, Gmel.
P". Bécasseau Biiu>JETTE.
BÉCASSEAU A COU BRUN , T/I/lga
fuscicoUis , Vieil. Parties supérieures
brunes, terminées de blanchâtre; les
inférieures blanchâtres ; sourcils de
cette couleur avec une petite tache
noirâtre en avant de l'œil; dessus et
côtés de la têle, partie postérieure du
cou bruns ; plumes du devant du cou
noirâtres, bordées de blanc ; tectiices
brunes , terminées de blanchâtre ;
longueur, six pouces neuf lignes. Amé-
rique méridionale.
BÉCASSEAU A cou Boux , Tringa
rijjicollis , Gmel. /'. Bécasseau Bru-
nette.
BÉCASSEAU A DOS >foiR , Tringa me-
lanotoa , Vieill. Cho/lito lomo negro ,
d'Azara. Pariies supérieures noirâtres,
bordées de roux ; parties inférieures
BEC
blanches ; sourcils de cette couleur j
dessus de la iête jioirâtre avec quel-
ques taches rousses; plumes du cou
noirâtres , bordées de blanc ; rcctrices
d'un brun-.clair , bordées de blan-
châtre ; bec légèrement courbé à la
pointe qui s'élargit en cuiller ; lon-
gueur, huit pouces six lignes. De l'A-
mérique méiidionale.
BÉCASSEAU EcHASSE , Tringa mi-
nuta, Leisl. Plumage d hiver : pariies
supérieures cendrées avec les baguet-
tes brunes , les inférieures blanches;
une raie brune entre l'œil et le bec;
côtés de la poitrine d'un roux cendré ;
rectrices latérales brunâtres , liserées
de blanc , les deux intermédiaires
brunes , celles-ci et les latérales plus
longues que les autres ; bec droit , plus
court que la têtej; longueur, cinq
pouces six lignes. — Plumage d'a-
moiir : parties supérieures noires , lar-
gement bordées et terminées de roux ;
parties inférieures blanches; sommet
de la têle noir, tacheté de roux ; joues,
côtés du cou etde la poitrine roussâ-
tres, tachelésde brun; sourcils blancs;
recti ices latérales d'un brun-cendré ,
liseré de blanc. — Les jeunes ont les
parties supérieures d'un brun-noi-
râtre , bordées de roux et de blanc-
jaunâtre ; les parties inférieures blan-
ches; les plumes du sommet de la tête
noirâtres , bordées de roux ; le front
et les sourcils blano^; une raie brune
entre l'œil et le bec; les côtés de la
poitrine rousiâtres, variés de brun-
cendré; la nuque et les côtés du cou
cendrés , variés de brun ; les deux rec-
trices intermédiaires noirâtres , bor-
dées de ror.ssâtre; les autres liserées
de blanc. En Europe et aux Indes.
BÉCASSEAU Eloriode, Vieill.; iV«-
menius pj'gmœus, Lath. P^. Bécasseau
PLATYRHYNQUE.
BÉCASSEAU A GOEGE KOUSSATRE ,
Tringa subn/Jicoll is , Vieill. Pariies su-
périeures noirâtres , bordées de blanc-
roussâtre; les inférieures blanches;
front, menton, côtés de la tête et de-
vant du cou d'un blanc-ioussàtre ;
occiput roux , rayé longitudinalement
de noir; tectrices alaires brunes, lise-
rées de blanc pointillé de brun ; bec
BEC
droit, dilaté nu bout; longueur, sept
pouces huit ligues. Amérique méri-
dionale.
BÉCASSiiAU Keptusciica , Tringa
Keptuschia, Latli. Parties supérieures
cendrées , les inférieures roussàtrcs
avec l'abdomen noirâtre; sommet de
la tète noir. Ue la Sibérie.
BÉCASSEAU Mabingouin , Tiùiga
minutiUa, Vieill. Parties supérieures
brunes , tachetées de gris; les infé-
rieures blanches, finement tachetées
de brun sur la gorge et la poitrine;
secondes lectrices alaires noirâtres,
bordées de roux ; les autres noires,
entourées de gris-roussàtrc ; rectrices
latérales d'un giis-clair ; longueur,
quatre pouces dix lignes. Amérique
septentrionale.
BÉCASSEAU MaubÈche, Tiinga fcr-
ruginea , Me ver ; Tringa islaiidica ,
Lath. f^. BÉCASSEAU Canut.
BÉCASSEAU MiNUEEE , Tringa mi-
nuta. /'. BÉCASSEAU ÉCHASSE.
BÉCASSEAU xoiR , Tringa lincol-
niensis , Lath. Parties supéjieures va-
riées de gris et de brun ; les inférieures
blanches , tachetées de brun ; sommet
de la (été blanchâtre , varié de gris ;
rectrices blanches , à l'exceplion des
deux intermédiaires qui sont noiies ;
longueur, huit pouces six lignes.
Trouvé en Angleterre.
BÉCASSEAU ONDE , Tringa undata ,
Lath. Entièrement brun, ondulé de
jaune et de blanc; tectrices bordées
de blanc; rectrices cendrées , bordées
de noir. Du nord de l'Europe.
BÉCASSEAU A OREILEES BRUNES ,
Tringa aurita , Lath. Parties supé-
rieures ferrugineuses, variées de lignes
blanchâtres , les inférieures plus pâles
avec des raies moins marquées ; une
lai-ge tache brune de chaque côté de
la tête ; trait oculaire blanc. De la
JNoiivelle-Galles du sud.
BÉCASSEAU Platyrh YNQUE , Tem . ,
Numenias pjgmœus , Lath. Numenius
p«5i7/i/5,Bechst.LepluspetitdesCour-
lis, Sonn. Plumage d'amour : parties
supérieures noires, finement liserées
de roux, et quelques plumes bordées de
l)lanchâtre ; parties inférieures blan-
ches ; deux bandes rousses sur la tête ;
BEC
349
sourcils blancs , marqués de points
bruns ; un trait noirâtre entre le bec
et l'œil ; côtés de la tête blanchâtres ,
rayés de brun ; nuque cendrée et rayée;
devant et côtés du cou roussâtres ,
variés de petites raies longitudinales
brunes ; quelques grandes taches sur
les flancs ; rectrices intermédiaires
f)lus longues, noires, bordées de roux ;
es latérales liserées de cendré-clair ,
ainsi que les rémiges ; le plumage
d'hiver est encore inconnu ; bec noir,
faiblement courbé à la pointe, plu3
long que la tête , rougeâtre à sa base ;
pieds verdâtrcs : longueur, six pouces
quatre lignes. — Les jeunes ont les
parties supérieures noires, bordées de
roux ; les parties inférieures blan-
ches; deux bandes longitudinales d'un
blanc roussàtre au-dessus des yeux ;
une raie brune entre le bec et l'œil ;
la face , la nuque , les côtés du cou , la
poitrine , les flancs et les tectrices cau-
dales inférieures roussâtres , rayés lon-
giludinalement de noir. Habite les
marais de rinlérieur , dans le noi'd de
l'Europe et de l'Amérique.
BÉCASSEAU POURPRE, Tringa mari-
tima, Lath. ÎT. Bécasseau violet.
BÉCASSEAU ROUSSATRE, Tringa ru-
fescens , Vieill. Parties supérieures
brunes, tachetées de noir sur le mi-
lieu de chaque plume; parties infé-
rieures rousses avec des taches noires
sur les côtés du cou et de la poitrine;
abdomen d'un blanc roussàtre ; ré-
miges blanches , pointillées de noir et
frangées ; les deux rectrices intermé-
diaires brunes , les deux suivantes
bordées de blanc et terminées de noir ;
les autres d'une nuance plus claire ,
terminées de même ; toutes sont
étagées ; pieds rouges : longueur, sept
pouces trois lignes. Amérique septen-
trionale.
BÉCASSEAU DE Sakhalm , Tringa
Sakhalmi, Vieill. Parties supérieures
noires variées de jaune , les inférieures
blanches ; trois taches de cette couleur
au-dessous des yeux; rectrices noi-
râtres, fasclées de jaune. Des Indes.
BÉCASSEAU Selninger , Tringa ma-
ritima, Lath. V. Bécasseau violet.
BÉCASSEAU DE Temminck , Tringa
25o
BEC
TemmlncJu , Leîsl. Plumage d'hiver:
parties ^supérieures d'un brun-foncé
avec les baguettes noirâtres; parties
inférieures blanches , à Texceplion de
la poitrine et du devant du cou qui
sont roussâti'es ; tectrices caudales in-
termédiaires noirâtres , les latérales
blanches ; les quatre rectrices inter-
médiaires d'un brun -cendré , les sui-
vantes étagées, blanchâtres ; les exté-
rieures blanches : longueur , cinq
pouces six lignes. — Plumage d'a-
mour : parties supérieures noires , en-
tourées d'une bande rousse ; parties
inférieures blanches ; front , devant
du cou et poitrine d'un loux-cendré,
marqués de petits traits longitudinaux
noirs ; les deux rectrices intermé-
diaires d'un brun-noirâtre bordé de
roux-foncé. — Les jeunes ont toutes
les parties supérieures d'un cendré-
noirâtre , plus clair sur la nuque , avec
les pi urnes du dos bordées de jaunâtre;
la poitrine et les côtés du cou d'un
cendré -roussâtre; les rectrices , à l'ex-
ception de l'extérieure , terminées de
roux. Habite les lacs et les fleuves de
l'Europe.
BÉCASSEAU DE TeRRE-NeUVE. J^.
Sanderling.
Bécasseau a tète et cou noirâ-
tres , Trlnga atricapllla , Vieill. Par-
ties supérieures noirâtres, tachées de
brun et de blanc, avec une bande de
la dernière couleur qui traverse les
scapulaires ; parties inférieures blan-
ches ; sommet de la tête partagé par
lin trait blanc ; tectrices alaires supé-
rieures noirâtres , les petites bordées
de blanc , les grandes rayées de blanc-
loussâtre ; rémiges et rectrices brunes,
arséniées de taches londes blanches ;
oec courbé vers l'extrémité , brun-
rougeâtre en dessous ; pieds verts :
longueur , huit pouces. Amérique mé-
ridionale.
BÉCASSEAU UNIFORME , Triiiga uni-
formis , Lath. Tout le plumage est
d'un cendré-clair, presque blanchâ-
tre en dessous ; bec court et noir.
D'Islande.
BÉCASSEAU VARIÉ , Tiinga parie-
gata , Lath. Parties supérieures va-
riées de brun , de noir ot de roux ;
l
BEC
parties inférieures blanchâtres, rayées^
îongitudinalcment de noir; front et
gorge roussâtres et rayés : longueur,
sept pouces. Amérique septentrio-
nale.
BÉCASSEAU VIOLET , Tiinga mariti-
ma , L. ; Tiinga nigricaris , Montagu.
Plumage d'hiver : parties si'périeures
d'un violet à reflets pourprés , les plu-
mes terminées de cendré ; parties in-
férieures blanches ; sommet de la tête ,
joues, côtés et devant du cou noirâ-
tres ; gorge et tour des yeux d'un gris-
blanchâtre ; plumes de la poitrine
grises , terminées de croissans blancs ;
tectrices alaires noirâtres , liserées de
cendré-clair; de grandes taches cen-
drées sur les flancs; rectrices intei-
médiaires noires , les autres cendrées ^
liserées de blanc; bec plus long que
la tête , peu incliné à la pointe ; sa
base ainsi que les pieds jaunes ; espace
nu au-dessus du genou presque nul :
longueur, sept pouces huit lignes. —
Plumage d'amour: parties supérieures
d'un noir-violet, chaque plume bor-
dée de blanc et de roux ; parties infé-
rieures blanches ; devant du cou ,
poitrine et ventre cendrés , marqués
de taches noirâtres , de forme lancéo-
lée-ovale sur les côtés du cou et les
flancs, et en bandes longitudinales
sur les tectrices caudales. — Les jeunes
ont les plumes des parties supérieures
d'un noir mat , bordées de roux-clair ;
les tectrices alaires bordées de blanc ;
le devant et les côtés du cou rayés Ion-
gitudinalcment et bordés de cendré;
de glandes taches longitudinales sur
les flancs et l'abdomen : c'est alors
le Trlnga striata, Retz. Habite toutes les
côtes européennes.
f f CoMBATTANS. Doigts extérieur et
intermédiaire unis jusqu'à la pre-
mière articulation.
C'est Cuvier qui a fait de ces Oiseaux
le type d'un sous-genre , auquel nous
conservons le nom français de Com-
battans. Rien n'est plus extraordi-
naire que le caractère guerrier que
prennent ces timides Oiseaux dans la
saison des amours ; pendant toute la
journée, et surtout le malin et le soir ^
ils se livrent des combats , non-seule-
BEC
mcnf corps à corps , mais troupes con-
tie Iroupcs , et l'acharnement de la
lutte est tel , que souvent l'oiseleur
attentif parvient à envelopper tous les
champions d'un seul coup de filet , et
à les rendre victimes d'un courage que
tous réuniraient en vain contre un
ennemi aussi puissant. Au reste , c'est
là le seul danger auquel les expose
cette guerre, car jamais ou n'a vu au-
cun des nomhreux champs de bataille
souillé de la moindre trace de sang.
11 est probable que l'énorme armure
que forme la fraise , et qui, dans la
colère de l'Oiseau , se hérisse forte-
ment et prend une grande consistance
par le serrement des plumes , lui pro-
cure un bouclier impénétrable aux
coups du bec de l'adversaire. On a at-
trijjué l'humeur gueirière des Com-
battans au petit nombre de femelles,
qui ne permet pas à tous les mâles
d'avoir une compagne , et l'on a cru
que , tranquilles spectatrices des com-
bats , les femelles devenaient le prix
de la victoire ; mais chez ces Oiseaux
élevés en captivi té et commençant leurs
combats avec la saison des amours ,
on voit les mâles et les femelles indis-
tinctement y prendre part, et même
tourner leurs coups vers d'autres Oi-
seaux de la basse-cour. Les accouple-
mens terminés , toute haine cesse , et
chacun s'adonne tranquillement aux
devoirs nouveaux que la nature im-
pose à tous les êtres pour la perpétuité
des races.
BÉCASSEAU co:\rBATTANT , Tringa
pugnax , L. , Bug', pi. enl. 3o6. Plu-
uiage d'hiver : parties supérieures or-
dinairement d'un brun semé de taches
noires et bordé de roussâtre ; tête ,
cou et parties inférieures d'un blanc
souvent très-pur , quelquefois avec la
poitrine roussàtre ou tachée de brun ;
grandes tectrices alaires et rectrices
intermédiaires rayées de brun , de
noir el de roux; queue arrondie;
les trois rectrices latérales toujours
iinicolores ; bec faiblement incliné et
renflé vers la pointe , brunâtre ; pieds
longs , d'un jaune-verdâtre : longueur,
onze pouces six lignes. La femelle est
d'un tiers plus petite, et son plumage
BEC
aSr
est plus cendré ; le devant du cou est
rarement d'un blanc pur ; elle a le bec
noir et les pieds plus fonces. — Plumage
d'amour entièrement varié de noir ,
de brun , de cendré, de jaunâtre et de
blanc; face nue, couverte de ver-
rues ; occiput orné de longues plumes
brunes ; gorge garnie d'une fraise
composée de longues plumes noires à
reflets (ces couleurs sont très-sujettes
à varier, au point qu'il est rare de
trouver deux individus absolument
semblables); bec et verrues d'un jaune
orangé; pieds verdâtres. C'est alors
le Combattant de BufTon, pi. enl. 5o5.
La femelle est plus petite ; elle n'a ja-
mais de longues plumes ni de fraise.
— Les jeunes de Vannée ressemblent
beaucoup aux femelles en plumage
d'hiver ; mais les parties supérieures
sont d'un brun-noirâtre avec de lar-
ges bordures rousses et jaunâtres ; les
Setitcs tectrices alaires sont bordées
e blanc-roussâtre ; la gorge et le
ventre sont d'un blanc pur; les teintes
du devant du cou et de la poitrine
sont d'un cendré-roussâtre. C'est alors
leT/7//^a////o/ea,Gmel.,Lath.;le7'/-/«-
gag/enowicensis,Lath.;\eTolanus cine-
reus, Briss. ;.le Chevalier varié , BufT.
pl.enl.ooo. — Après la mue d'automne,
les jeunes ressemblent aux femelles
dans leur plumage d'hiver , lors-
qu'elles ont le sommet de la tête , la
nuque et le cou cendrés , rayés de
brun , le devant du cou et la poitrine
grisâtres , écaillés de cendré. Dans les
marais d'Europe.
BÉCASSEATJ DEMi-p.iLMÉ, Tringa
semipa/mata,Wih. {Amer. Orn. pi. 63.
f. 4.) Parties supérieures brunes, bor-
dées de ferrugineux et de blanc ; sour-
cils blancs ; tectrices noirâtres , boi'-
dées de blanc ; rémiges obscures avec
les tiges et les bords extérieurs blancs:
longueur, six pouces. De l'Amérique-
septentrionale.
BÉCASSEAU MACULÉ , Tringa macu-
lata , Vieill. Parties supérieures bru-
nes , boidées de gris-clair ; parties in-
férieures blanches ; devant du cou el
poitrine marqués de raies longitudi-
nales brunes ; lectrices caudales supé-
rieures brunes, uniformes, de même
25a
BEC
que les deux rectrices intermëdiaires ,
qui sont les plus longues ; les latérales
d'un gris-clair: longueur, huit pouces
deux lignes. De l'Amérique septen-
trionale et des Antilles. (D11..Z.)
BÉCASSIN ET BÉCASSINE, ois.
Noms vulgaires appliqués indifférem-
ment à plusieurs espèces du genre
Bécasseau , ainsi qu'à l'une des divi-
sions du geni'e Bécasse. K. Bécasse
et BÉCASSEAU.
Le nom de Bécassine de mer n'est
pas mieux déterminé, et a été donné
par divers voyageurs à des Oiseaux
de différens genres. (b.)
BÉCASSINE-CUBIANE. ois. Syn.
du Chevalier Cul-Blanc, Tringa ochro-
pus , L. eu Piémont. P^. Chevalier.
(DR..Z.)
BÉCASSINE DE MER. pois. Nom
donné, par allusion à la longueur de
leur bouche en bec, à VEsox Betlone
ainsi qu'à plusieurs Poissons du même
genre , et particulièrement de la divi-
sion des Orphies. (b.)
BECASSON. OIS. Syn. dansSalerue
du Chevalier aux pieds rouges , Scu-
lopax Calidris , L. Il l'est également
vulgairement, selon Brisson , du Trin-
ga ochrojoiiSy L. dans certains cantons ;
et dans d'autres, à ce que rapporte
Magné-de-MaroUes , de la double Bé-
cassine , Scolopax major, L.
On appelle aussi Petit Bécasson la
Guignette , Tringa hjpoleucos , L. F'.
Chevalier. (dr..z.)
BÉCASSOUN. OIS. Syn. du Courlis,
Scolopax arquala , L. en Piémont. V.
Courlis. (dr..z.)
BÉCASSOUNAT.ois.Syn. duCor-
ïieUjiSco/opa.rP/ffEO/JMSjL.enPiémont.
/^.Courlis . (dr . . z . )
BECCABUNGA. bot. phan. Et non
Becabunga. On confond vulgairement
sous ce nom deux espèces de Véro-
niques , les Veronica Beccabunga et
Jlnagallis,qm croissent dans les lieux
aquatiques. On appelle aussi ces Plan-
tes yàw.r Cresson ou Cresson de Chien.
V. Véronique. (a, d, j.)
BEC
BECCACIA. ois. Syn. de Bécasse
ordinaire en Italie. J^. Bécasse, (b.)
BECCARD. POIS. V. Bécard.
BECFI-D'HIVER. OI3. Syn. du
Pipit des buissons, Alauda tiivialis ,
L. /^. PiPIT. (DR..Z.)
BECGHD. OIS. Syn. de Grand-
Duc, Strix Bubo , en Allemagne, y.
Chouette. (dr..z.)
BECHARU. OIS. (Pallas.) Syn. du
Flammant rouge , Phœnicopterus ru-
^e/-,L.Le même Oiseau a été quelque-
fois anciennement appelé Becheru./^.
Flammant. (dr..z.)
BÊCHE LISETTE, ins. Noms
vulgaires de l'Attelabe Bacchus dans
quelques parties de la France. V. At-
telabe.
On donne aussi les noms de Bêche,
Lisette , Coupe-Bourgeon et Pique-
brot à d'autres Insectes très-nuisibles
à la vigne,et appartenant au genre Eu-
molpe. /^. ce mot. (auo.)
BECHERFARRN. bot. crypt.
( Fougères.) Syn. allemand de Tricho-
mane. J^. ce mot. (b.)
BECHERSCHWAMM. bot. crypt.
{Champignons.) Syn. allemand de Pe-
zize. P^. ce mot. (b.)
BECHERU. ois. r. Becharu.
BECHET. POIS. Syn. de Brochet
dans quelques cantons de la Fj-ance.
P^. EsocE. (b.)
BECHION. bot. phan. C'est-à-dire
qui adoucit la toux, d'où Béchique.
Nom grec du Tussilage qu'on suppo-
saitavoirdes propriétés pectorales. (B.)
BÉCHOT. OIS. Syn. vulgaire du
Tringa ochropus , et de la Bécas-
sine sourde , Scolopax Gallinula , L,.
V . Chevalier et Bécasse. (dr..z.)
BECKÉE. BOT. PHAN. Même chose
que Baeckea. V. ce mot. (b.)
BECKMANNIA. bot. phan. Host
a fait un genre ainsi nommé d'une
Graminée,leiP/ia/a7/5 ervcœformis^h.
BEC
t[ui habite le Ttiidi de l'Europe; et
Willtlenow, qui l'avait rapporte dans
son SjH'C/es iui Cy nom/ rus . la adopti5
postérieurement dans son Ilot tus Be-
rolinensis , ainsi que Boauvois qui a
figuré ranal\se de sa lleur(tab. 19,
fig. 6 de sou Agrostographie ). Ses
épillet:; sont distiques et sessiles sur
des axes partiels , formant ainsi de pe-
tits épis attaches de distance en dis-
tance et trois par trois , sur un axe
commun indivis. Il renferme de trois
à cinq fleurs, dont la centrale est
un peu pédonculée. Leurs glumcs
(valves de la lépicène, Rich.) sont
égales, insérées au même point,
rétrécies à la base, élargies et obtuses
au sommet. Les paillettes de chacune
des ileurs sont égales et aiguës ; les
étamines au uomorc de trois , et l'o-
vaire à deux stigmates. (a.d.J.)
BECMARE. Rhinomacer. ins.
Genre de l'ordre des Coléoptères fondé
par Geoffroy (Hist. des Ins. T. 1 , p.
5269 , et Supp. p. 533) aux dépens du
genre Charanson de Linné , et ayant ,
selon lui , pour caractères : antennes
en masse , toutes droites , posées sur
une longue trompe. Ce nom de genre
a été donné , supprimé cl remplacé
par celui d'Attolabe qui lui corres-
pond à peu près. K. ce mot. (aud.)
BECMOUCHES ou HYDROMYES.
INS. Duméril a appliqué ce nom , dans
sa Zoologie analytique , à une famille
d Insectes diptères, dont les caractères
essentiels sont de n'avoir pas de trom-
pe ; mais une bouche prolongée en un
museau plat et saillant avec des palpes
très-distinctes : de ce nombre sont les
Hirtées , les Scatopes et les ïipules.
(aud.)
BÉCO.ois. Syn.de Guignette,r/m-
ga hypoleucos, L. 7^. Chevalier, et de
Tringapusilla.P . Bécasseau. (dr. .z.)
BECO DE PRATO. ois. Syn. por-
tugais du pinson frisé , Fringitla cris-
pa, L. p''. Gros- Bec. (dr..z.)
BECOT. OIS. (Salerne.) Syn. de
Sco/opax Gallinula , L. V. Bécasse.
(B.)
BECQUABO, BECQUEBO ou beg-
BED 253
QUEBOIS. OIS. r-. Baqvebo et Tic.
BECQUEFLEUR. ois. Syn. de Co-
libri. /'. ce mot. (b.)
BECQUEROLLE ou BOUQUE-
RIOLLE. OIS. Syn. vulgairesdela Bé-
cassine sourde , Scolupax Gallinula ,
L. On la nomme aussi BouciroUe et
Bouriolle. /^.Bécasse. (dr..z.)
* BECQDET, POIS. L'un des noms
vulgaires du Saumon. (b.)
BECQUETEUR. ois. Syn. de la
petite Hirondelle de mer , Uterna mi-
nuta, L. f. Hirondelle de mer.
(ur..z.)
BECQUILLONS. ois. et bot. Ce
nom qui désignait primitivement, en
fauconnerie, lebecaes jeunes Oiseaux
de proie , avait été étendu aux pétales
luxuriantes de l'intérieur des corolles
d'Anémones , quand les fleuristes don-
naient des noms baroques aux moin-
dres parties et aux plus petites varié-
tés des fleurs dont ils s'enthousias-
maient, (b.)
BECTSCHUTSCH. pois. Syn.
kamtschadal du Hareng. (b.>
BECUNE. pois. Espèce du genre
Sphyrène. f^. ce mot. On a encore
donné ce nom à quelques Squales et
autres habitans voraces des mers , que
les habitans des Antilles disent très-
friands des parties naturelles de l'hom-
me , qu'ils enlèvent aux baigneurs
impruaens. Ce fait mérite confirma-
tion, (b.)
BEDARINGI. bot. phan. (Dalé-
champ.) Syn. arabe de Mélisse. /^. ce
mot. (b.)
* BÉDAS. MAM. J^. Homme.
BÉDAUDE ou BÉDEAUDE. ois.
Syn. vulgaire de la Corneille mantç-
lée, Coruus Cornix , L. /^. Corbeau.
(dr..z.)
BEDE. MAM. Syn. de Génisse ou
jeune Vache dans quelques départe-
mens occidentaux de la France, (b.)
BEDEAU ET BEDEAUDE ins. Nom
vulgaire employé pour désigner des
Insectes très-diflerens , dont le corps
présente deux couleurs bien trau-
254 BEE
chées. Ce sont tantôt des Chenilles ,
tantôt des Insectes coléoptères , tantôt
des Insectes hémiptères. (aud.)
BÉDÉGUARouBEDEGARD. ïns.
et BOT. Galle chevelue trcs-odoiante ,
produite sur les jeunes rameaux de la
plupart des Rosiers par la piqûre de
divers Insectes du genre Cynips.
On lui attribua long-temps des pro-
priétés merveilleuses en médecine :
elle n'est que légèrement astrin-
gente, (b.)
BEDILLE. BOT. PHAN. Syn. de Con-
volvuLus aruensis , L. dans les cantons
de vignobles , aux envii'ons de Bor-
deaux. On étend ce nom à plusieurs
Plantes traçantes. (b.)
BEDOUIDE ou BÉDODILLE. OIS.
Syn. vulgaire de la Failouse , Alauda
mosellana , L. en Provence, f^. Pipit.
(DR..Z.)
BEDOUIN. BOT. PHAN. L'un des
noms vulgaires du Melampy rum ar-
t'tJWSe, L. /^. MÉLAMPYRE. (b.)
BEDOUSI. BOT. PHAN. Petit Arbre
de l'Inde , dont les feuilles ovales ,
e'paisses et alternes , ont une odeur
aromatique. Ses fleurs sont inodores ,
fort petites , polyandres , munies d'un
calice à six divisions , et de six pétales
croissant en bouquets axillaires ; elles
sont de plus monogynes. Son fruit est
ime capsule ou baie sèche s'ouvrant
en trois valves et contenant trois grai-
nes. Le Bedousi paraît offrir quelques
rapports avec le genre Cœsaria ( /^. ce
mot), mais doit être mieux observé
pour qu'on puisse déterminer avec
certitude à quelle famille il convient
définitivement de le rapporter, (b.)
BEDURU. BOT. CRYPT. Nom de pays
du Folypodium quercifoUum , L. à
Ceylan. /^. Polypode. (b.)
BEE- BOCK ou BEEK.BOR. mam.
Syn. hollandais de Nanguer, espèce
d'Antilope. T^. ce mot. (b.)
BEEDELSNOEREN. bot. phan.
5yn. flamand à'Eugenia acutangula,
L. Espèce du genre établi par Jussieu
aux dépens des Jambroses , sous le
BEE
nom de Strauodia. V. Stravodie.
fA.D. j.)
BEE-EATER. ois. Syn. anglais
du Pique-Bœuf , Buphaga af ricana,
L. /^. Pique-Boeuf. (dr..z.)
BEELZÉBUTH. mam. Et non 5e/-
zébutli. Nom de l'une des divinités
syriennes devenue le prince des dé-
mons des livres hébraïques , appliqué
Êar BrJsson à l'une des espèces de
inges qui composent maintenant le
sous-genre Atèle, et par Linné au
Guariba de Marcgrave , qui est l'Oua-
rinedeBuflbn. F". Sapajous. (b.)
BEEMERLE ou BOEHMERLE.
OIS. ( Brisson. ) Syn. du Jaseur de
Bohême , Ampells Garmlus, L. /^. Ja-
SEUH. (DR..Z.)
BEENA. OIS. Syn. du Choucas,
Corvus Monedula , L. en Suisse. F.
Corbeau. (dr..z.)
BEENEL. bot. phan. Croton race-
rnosi/m , Burmann. Petit Arbre de
l'Inde, imparfaitement connu malgré
la figure qu'en a donnée Rhéede {Hort.
Mal. T. V. t. 4)j qui n'est peut-être
pas un Croton à cause des quatre
coques de son fruit , mais qui doit être
voisin de ce genre. (b.)
*BEENWORM. intkst. Syn. de
Filaire en danois. (lam. . x.)
BEEPtA-KAIDA. bot. phan. Syn.
malabar de Schœnus nemorum , Vahl.
V. Choin. (b.)
BEESHA. bot. phan. Famille des
Graminées , Hexandrie Monogynie ,
L. Genre formé par Kunth d'un dé-
membrement du genre Bambou, que
les disciples de Linné avaient con-
fondu parmi les Roseaux, ^/ï/wr/t», de
ce législateur. Rhéede (Horius Malah,
ï. V. p. 119. t. 60) avait déjà fait con-
naître sous ce même nom l'Arbre qui
lui sert de type. Ses caractères , tels
que Kunth les a établis dans une No-
tice manuscrite qu'il nous a commu-
niquée , et dont cet article est extrait ,
consistent dans des fleurs ou dans des
épillels multiflores , distiques , ayant
leurs baies inférieures vides , et ne
BEG
■coutenaut de fleurs d'aucune sorte ,
composées de deux paillettes iné-
gales; les fleurs ont six étaniines et
un seul stjle supportant trois stig-
mates velus, auquel succède un pc-
jicarpe grand , charnu , ovoïde , acu-
rainé, renfermant trois semences. Ce
dernier caractère , qui singularise le
genre Beesha , ne permettait guère
de confondre avec les autres Bambous
un Arbre graminé que Roxburg avait
appelé , dans ses Plantes de Coroman-
BEG
25:
ppele
st,£
del, Bambusa baccifera. F". Bambou
(B.)
BEETK.LIM. bot. piian. Syn. fla-
mand de Baselle. J^. ce mot. (b.)
BEETLA-CODI. bot. phan. (Bur-
mann.) Syn. malabar de Betel V-
Poivre. (b.)
BÉFARIA. BOT. ruAN. F^. BÉ-
JABIA.
BEFBASE. BOT. phan. (Avicenne.)
Syn. de Macis et non de Muscade. F.
Muscadier. (b.)
BEFFAIGI ET BISBERG. bot.
CRYPT. (Camerarius.) Syn. arabes de
Poly podium vulgare. V". Polytode.
(B.)
BEFFROI ( GRAND ET PETIT). OIS.
Espèces du genre Fourmilier, Turdus
tinniens , L. et Turdus lineatus , L.
Toutes deux de l'Amérique méridio-
nale. F". Fourmilier. (dr..z.)
BEGAS. OIS. Syn. du Pélican
blanc , Pelecanus Onocrotalus , en
Egypte. /^. PÉEICAN. (DR..Z.)
BÉGASSE ou BÉQUASSE. ois.
Noms vulgaires de la Bécasse com-
mune , qu'on appelle aussi Bégasse
des bois ou des buissons. /^.Bécasse.
(DR..Z.)
BEGONE. Bégonia, bot. phan. Ce
genre singulier , qu'on n'a pu jusqu'à
présent classer dans aucun des ordres
naturels de Plantes précédemment
établis , nous paraît devoir former le
type d'une nouvelle famille naturelle
à laquelle nous proposons de donner
le nom de Bégonia cées. F. ce mot. Le
genre Bégonc offre les caractères sui-
vans : ses fleurs sont constamment
unisexuées et monoïques, disposées
ordinairement en panicules teimina-
les , qui se composent de fleurs mâ-
les et de fleurs femelles entremêlées.
Dans les fleurs mâles le calice est
double ; l'extérieur oflie deux ou
tiois sépales un peu concaves, l'inlc-
ricur en présente de deux à six, en
général plus petits; lesétamines sont
généralement nombreuses ; tantôt
leurs filets sont libres et distincts,
tantôt ils sont réunis et monadelphes
par leur moitié inférieure, et for-
ment une petite colonne cylindrique
au centre de la fleur. Les anthères
sont ovoïdes, comprimées, à deux lo-
ges écartées l'une de l'autre par la
partie supérieure du filet qui s'est
beaucoup élargie; chacune d'elles
s'ouvre par un sillon longitudinal.
Dans les fleurs femelles l'ovaiie est
infère, à trois angles très-saillans ,
et à trois loges qui renferment cha-
cune un nombre très -considérable
d'ovules d'une jpetitesse extrême, atta-
chés à un trophosperme longitudinal
qui règne dans l'angle rentrant de la
loge, qui est d'abord simple, puis
divisé en deux lames saillantes entiè-
rement recouvertes d'ovules. Le calice
offie la même forme et la même disposi-
tion,c'est-à-dire qu'il est double et que
chacune de ses parties se compose dese-
pales distincts don t le nom bre es t sujet
à varier. Sur le sommet de l'ovaire,
on trouve trois stigmates très -gros;
chacun d'eux est profondément bi-
parti; leuis divisions sont allongées ,
épaisses et irrégulièrement contour-
nées , ayant une grande analogie avec
le même organe dans les Cucur])ita-
cées. Le fruit est une capsule nue,
triangulaire , triptère , à trois loges
polyspermes, s'ouvrant par trois fen-
tes longitudinales , qui régnent sur la
f>artie moyenne de chacune de ces
oges et détachent les trois ailes. Les
graineSj dans les espèces que nous
avons examinées , nous ont paru
d'une ténuité excessive , ce qui nous
a fait soupçonner que peut-être elles
li'avaient point été fécondées.
Les espèces de ce genre sont her-
bacées, ou tout au plus sous-frutcs-
\
256
BEG
centes;^ leurs tiges sont en général
épaisses et ch£rnues ; leurs feuilles
alternes , simples , pétiolées , souvent
obliques et inéquilatères , accompa-
gnées à leur base de deux stipules
membraneuses et caduques. Les
fleurs constituent des espèces de pa-
laicules terminales , elles sont géné-
ralement roses ou blanches.
Les Bégones , au nombre d'environ
une quarantaine d'espèces, sont toutes
originaires des Indes orientales et oc-
cidentales. On en cultive plusieurs
dans nos sentes ; telles sont le Bego~
nia (llscolor , figuré sous le nom à'E-
vansiana dans Curtis, qui vient de la
Chine et se fait distinguer par sa tige
rameuse , articulée , d'un rouge tiès-
vif , surtout veis les articulations ,
par ses feuilles eordiformes, obliques,
aiguës , dentées, d'un vert lisse à leur
face supérieure , d'un rouge incarnat
à leur face inférieure , et par ses fleurs
roses et grandes. Le Bégonia nitida ,
originaire des Antilles , a une tige
haute de cinq à six pieds, des feuilles
eordiformes , inéquilatères , vertes et
luisantes sur leurs deux faces. Les
fleurs sont petites , roses, et forment
une panicule dont toutes les ramifi-
cations sont dichotomes.
Les Bégones ont en général une
saveur acide très-prononcée , et telle
qu'on peut employer leurs feuilles
pour l'usage de la table; on en mange
plusieurs dans les colonies, et particu-
lièrement aux Antilles oii on les nom-
me vulgairement Oseille. (a. k.)
* BÉGONIACÉES. Begoniaceœ.
BOT. PHAN. Le .genre Bégonia oïïre ,
comme nous l'avons déjà indiqué ,
une structure ti'op singulière et trop
différente de celle des autres familles
naturelles déjà établies, pour qu'on
puisse le classer dans aucune d'elles.
Aussi pensons -nous que ce genre
peut devenir le type d'une famille par-
ticulière que nous avons désignée sous
lenomdeBégoniacées, dans la deuxiè-
me édition de nos Elémens de Bota-
nique et de Physiologie végétale.
Quelques personnes qui se contentent
d'effleurer en quelque sorte l'étude
BEG
des sciences, sans les approfondir,
pourront s'étonner de voir un genre
érigé à lui seul en funille naturelle.
Mais cette marche , loin d'avoir des
inconvéniens , nous paraît plutôt pro-
pre à servir aux progrès de la science.
En effet, si vous reléguezle genre Bégo-
nie parmi les iacertœ sedis , au milieu
d'autres genres avec lesquels il n'a
aucun rapport, il devient impossible
de connaître les affinités que ce genre
peut avoir avec les autres déjà
classés ; tandis que, si vous le l'appro-
chez autant que possible de ceux avec
lesquels il a quelque convenance
d'organisation , vous éveillez l'allen-
tion sur ses rapports, et faites que fort
souvent on finit par découvvu' d'au-
tres genres qui viennent se grouper
à côté de lui.
La famille des Bégoniacées est fort
difficile à bien placer dans la série
des ordres naturels. Si nous la ran-
feons dans la classe de la Méthode de
ussieu, que ses caractères systémati-
ques lui assignent , c'est-à-dire parmi
les Apétales à insertion épigynique,
nous n'y trouverons aucun ordre
avec lequel notre famille ait quel-
que affinité. Mais parmiles Apétales à
étamines périgynes , se trouvent les
Polygonées, dont les Bégoniacées se
rapprochent en plusieurs points ,
mafgré des différences extrêmement
grandes , telles que l'ovaire infère, à
troislogespolyspermcs, etla structure
des stigmates. Mais le port, les stipu-
les , la saveur acide des feuilles sont
autant de caractères qui militent en
faveur de ce rapprochement. Il est
une autre famille fort éloignée des
Polygonées , mais cependant avec la-
quelle les Bégoniacées ont une assez
grande affinité , ce sont les Cucurbi-
tacées. L'ovaire infère , à trois loges
polyspermes, la structure singulière
des stigmates me paraissent établir
entre ces deux oi'dres quelques analo-
gies qui ne sont point à négliger , si
l'on veut classer notre nouvelle fa-
mille d'une manière convenable.
Dans cette nouvelle hypothèse, ou
pourrait considérer les Bégoniacées
comme possédant un périanthe dou-
BEII
Lie, c'cst-à-<lirc un calice et une co-
rolle. ( V. n.)
BÉGUAN. TiEPT. s.vuR. Sorte doBc-
zoard qu'on dil se trouver dans l 'esto-
macde l'Iguane oïdinaiie: on luiallri-
bue des propriétés merveilleuses, (b.)
BÈGUE. OIS. Vieux nom de la
Mouette cendrée, Larus canus. V.
Mauve. (dr..z.)
BÉGUIL. BOT. PiiAN. ( Prévost. )
On lit dans l'Histoiie générale des
Voyages que c'est un t'ruit qui se
trouve dans les forets de Sierra-Leone.
Le peu qu'on en dit suffit pour le rap-
procher de l'Arbouse , et iaire suppo-
ser qu'il provient d'une espèce d'Ar-
BEH
'2bq
qu 11 pr
bousier, f^. ce mot
(B.)
*BEHEMLE. ois. Syn. du Tunlus
iliacus , L. en allemand. V. Merle.
(DR..Z.)
BÉHÉMOT. MAM. Animal énor-
me,mentionné dans un livre probable-
ment arabe , intitulé Job ; livre adopté
parles Hébreux , desquels il est passé
aux Chrétiens qui le tiennent pour
inspiré par l'une des trois personnes
dont se compose Dieu unique. On y
lit (chap. xi< , versets lo à 19) : « Re-
» garde Béhémot que j'ai créé avec
» toi , il mangera le foin comuie un
» Bœuf. — Sa l'orce est dans ses reins ,
» sa vertu est dans le nombril de son
» ventre. — Sa queue se serre el se
» redresse comme un Cèdre ; les nerfs
)> de ses testicules sont entrelacés 1 un
» dans l'autre. — Ses os sont comme
■)■> des tuyaux d'airain ; ses cartilages
» sont comme des lames de fer. — Il
)) est le commencement des voies de
» Dieu. . . — Les montagnes lui pro-
» duisent des herbages oli les Bêtes
» des champs viendront se jouer. —
» Il dorl sous l'ombre dans le secret
» des roseaux et dans les lieux humi-
» des. — Les Arbres couvrent son
» ombre , les Saules du torrent l'en-
■» vlronnent. — Il absorbera le fleuve ,
» et il croira que c'est peu encore ; il
» se promet même que le Jourdain
» viendra couler dans sa gueule. —
» On le piendra par les yeux comme
» un Poisson se prend à l'amorce , et
TOJÏE IT.
» on lui percera les nannes avec des
)) pieux. •>•> Le Saint-Esprit n'ayant pas
jugé à propos de caractériser Béhémot
à la manière île-; naturalistes, il est
fort difficile de savoir de quel être il
a voulu parler. Nous ne connaissons
aucun Animal dont les os soient com-
me des tuyaux d'airain , et les carti-
lages comme des lames de fer. Virey
voit dans cette bêt) de Job, d'après
Bocliard , Sclieachzcr et Fianzius , un
véritable Hippopotame , attendu que
l'Hippopotame vit dans les fleuves
d'Afrique, qu'il s'y nourrit de joncs
aquatiques; que ses dents sont fort
grandes et d'un ivoire précieux ; que
sa queue n'a guère qu'un pied de
longueur, etc. Mais comment l'Hip-
popotame des fleuves d'Afrique se
promettrait-il d'absorber le Jourdain ,
qui est un fleuve d'Asie? Comment
Béhémot se nourrirait - il de joncs
aquatiques, puisque r/ic/Zie des mon-
tagnes est produite pour lui? Il n'est
d'ailleurs question nulle part des
dents de Béhémot , et une queue
d'un pied de long tout au plus'
a-t-elle le moindre rapport avec uu
Cèdre du Lil)an , même dans une des-
cription poétique , ainsi que Virey
appelle celle oii il reconnaît IHippo-
potame? Le mémo écrivain penche
aussi pour le Rhinocéros dont les re-
plis de la peau du ventre pourraient
bien être cfésignés par cette vertu qui
réside dans le nombril de Béhémot.
Quoi qu'U en soit, d'autres auteurs,
entic autres Saci , d'après Estius, ont
cru que l'Eléphant était l'Animal de
Job , se fondant sur ce qu'on a dit de
sa queue qui se redresse si fort , ce
qu'ils appliquent à une trompe, encore
qu'il y ait beaucoup de difTcrence en-
tre une trompe et une queue. Tout ce
quon y peut comprendre, c'est que
Béhémot n'est point un Animal car-
nassier , puisque les Bêtes des champs
viennent se jouer clans les pâturages
qui lui sont réservés.
Les rabbins, s'empai-ant de la tradi-
tion de l'Arabe Job, ont ajouté à son
texte que Béhémot était de la race des
Bœufs , et que Dieu le réservait pour
en servir la chair au banquet du Mes-
17
25S BîiU
sic. « Bélnimot , disent -ils, mange
» chaque jour le loin tic mille mon-
» lagncs , dont il no s't'carle iamais ,
« cl qui se renouvelle toules les nuits
» pour fournir à sa subsistance. Dieu
» tua sa femelle au commencement,
» de peur qu'une race si puissante
» ne se multipliât sur la face de la
» terre où elle eût tout dévoré ; mais
» l'Eternel ne la sala point , paice que
5) la Yache salée n'est pas bonne , ou
M du moins n'est ])as digne du grand
)i banquet pour lequel Dieu créa la
» plus grande de toutes les Eêtcs. »
On lit dans plusieurs ouvrages que
certains Juifs jurent sur leur part du
lîœuf Uéliémot, comme quelques Chré-
tiens le faisaient encore naguère sur
leur part du Paradis. Quoi qu'il en
soit, la nature de ce Dictionnaire ne
nous permet pas déclairciï ce que
c'était positivement que Béhémot, et
si Job et le Saint-Esprit entendirent
désigner par, ce nom l'Hippopotame
plutôt que l'Eléphant ou le Rhino-
céros. fB.)
BÉHEN. BOT. riJAN. Espèce de Cu-
cubale , Ciicubalus Behcn , L., et de
Centaurée, Centaurea Bcheii.
Deux racines que le Levant livrait
autrefois dans le commerce de la dro-
guciie, oli l'on ne les rencontre pres-
que plus aujourd'hui , y portaient ce
nom, ainsi qu'une huile extraite d'une
graine dont on ignore l'origine. La pre-
mière de ces racines, appelée BÉhen
BI.ANC, est le Bchinen abiad des Ara-
bes : son odeurestaroma tique; ellepas-
sait pour aphrodisiaque. La seconde,
nommée BÉhen rouge , Behmen ak-
mar des Arabes, et dont le nom dési-
gne la couleur tirant sur celle du sang,
passe pour être celle du Statice Limo-
muTUy L. (b.)
BÉHMEN ABIAD et BÉHEM
ACKMAR. bot. piian. /^. Béhen.
BEHORS, BIHOR ou BIHOUR.
OIS. Syn. vulgaiies du Butor , Ardea
stellans,h. V. Héron. (dr..z.)
BEHRÉE. ois. (Latham.) Syn. in-
dien de Ja/co calidus. V. Faucon.
(DH..Z.)
BEJ
BELiHALALEN. bot. phaîc. (Da-
léchamp.) L'vui des noms arabes de la
Joubarbe des toits. (c.)
BEIDELSAR ou BEID EL OSSAR .
BOT. m AN. Grande Apocynée des
bords du jNil, peut-être VAsclcpias
procera , dont , selon l'rosper Alpin ,
les Egyptiens emploient la soie des
aigrettes pour faire des matelas ou
de l'amadou , et le suc laiteux qui en
découle comme remède contre certains
ulcères. (r.)
* BEKiNETS. ÉciiiN. Nom employé
par Desbois comme traduction du mot
Lagniia , proposé par Kicin pour un
genre de la famille des Oursins, qui
n'a pas été adopté par les naturalistes.
(I-AM..X.)
BEHvAMATN. bot. piian. (Fors-
kallî.) Syn. arabe de Solajiiun coagu-
lans , Yahl. (b.)
* BEILLOTE. Boi . tiian. r. Bel-
LOTE.
BEILSTEIN. MIN. (Werncr.) Syn.
de Pierre de Hache. P^. Jade, (luc.)
BEINBRECIIER. ois. ( Gesner. )
Syn. du Vautour de Malte, Vidtur
fusciis, L. J^. Catiiarte. (dr..z.)
* BEINWURM. iNTEST.Syn. de Pi-
laire de Médinc eu allemand, (lam. .x. )
BEJ ARIA. BOT. ï-HAN. Genre placé
à la finde la famille des Rhodoracées ,
dans la Dodécandrie Monogynic , L. ,
nommé à tort Befaria par la plupart
des auteurs, puisqu'il a été consacré
à Bcjar, botaniste espagnol. Son calice
est légèrement ventru , à sept divi-
sions ; il a sept pétales et quatoi'ze éla-
niincs alternativement plus petites et
plus grandes ; son stigmate assez épais
est marqué de sept stries ; et l'on ob-
sei'vc enfin autant d'angles extérieu-
rement et de loges polyspermes inté-
rieurement dans son fruit , qui est une
baie sèche où peisistent le calice au-
tour et le style au sommet. — Deux
espèces ont été décrites dans le Sup-
plément de Linné : ce sont des Ar-
brisseaux originaires de la Nouvelle-
Grenade ; l'un , \e B. resinosa , à
feuilles ovales et à fleurs faniassées à
m"rau^ne,j^'jcuif-
ANAMPSÈS (UVIER. ANAMPSKS CIIIKR . Ouovet Cîaim.
BEL
l'cxtrcmitt! des rameaux; raulrc,le
Ji. œstuans, à t'ciiiUcs lancdolccs ut à
ileursen u,rappcs tcnuinalos. Michaux
eu a ti'ouvL- dans la FJoiitlc une troi-
sième, rju il iiomino B. panicitlala ,
ioli Avbuslo de trois à quatre pieds,
dont la lige est luspidc et glutineuse,
dont les l'euilles sontovalcs-lancciolees
et glabres , excepte à leur nervure mé-
diane, et dont rinllorescencc tient le
milieu entre la grappe et la panicule
(Michaux , /'/. boréal, ^tincr. tab. 26).
Elleaileiuiau jardin de Cels ,oiielle a
ctc observée par Vcntenat qui l'a
ilguree (tab. 3i de son Huit. Ce/s.) ,
sous le nom de racemosa. — Les
deux plantes décrites sous le nom
à'Acunna , dans la Flore du Pérou de
Iluiz et Pavon , paraissent devoir être
lajiporlécs, noii-sculcuîent à ce genre,
mais même , suivant Vcntcnat et Per-
soou , aux deux premières espèces in-
diquées ici. {a. n. j.)
BEJUCO. UOT. niAN. (Loëfliug.)
Syn. à!Hippocratea. V. Hippocratke.
(u.)
BÉJUQUE. BOT.PHAN. Même chose
que Bejuco. V^ Hippocratée.
BEKAS. OIS. Syn. polonais de
Bécassine ordinaire , Scolopax Galli-
nago , L. p''. BÉCASSE. (ur...z.)
* BEKION ou BEKHION. rot.
i'iiAN. (Dioscoridc.) Syn. de Tussilage
selon Adanson. (r.)
BEKKER-EL-W ASH . mam .Ces t-à-
à\\'cBœvfsauvage.S\i\. arabe de l'An-
tilope Bubale selon IJesmarest dans le
Dictionnaire de Dctei-ville, et du Zébu
selon Frédéric Cuvier dans celui des
Sciences Naturelles. (a.d..ns.)
BEL, ROT. PiiAN. Mot de la langue
des JNIalabars , dont Bêla est syno-
nyme dans les dialectes dérivés de
cette même langue , et qui signifie
Blanc. Il;sertde racine aux noms d'un
grand nombre de Piaules , et désigne
conséquemmeut la couleur de quel-
ques-unes de leurs parties remar-
quables; ainsU'on appelle :
Bela-aye ou Bela-iie ( dont
i'ctyniologie tirée de bé , gruaid, et
BEL iibQ
lahé , liuiiime, paraît peu naturelle),
un Arbre des lieux élevés de Fin lo-
rieur de Madagascar,;! peu près in-
connu , mais dont l'écorcc amère et
aromatique est transportée vers le»
cotes par les naturels qui la mêlent à
diverses liqueurs, et particulièrement
auFrangourin (/^. ce mot), pour faire
luie sorte de Bière fort saine.
On trouve dans Rhéede :
BELA-nAMRAC, ou Bel-adambac
( Hort Malab. 11, t. 56), Quamoclit à
fleurs blanches de la côte de Malabar,
probablement VJpojnœa campanu-
Lata.
BELA:M-CANDA(Rhéed. Hort. Mal.
II, tab. 07), syn. à'Ixia chinensis ,
aujourd'hui un Morœa. ^'. ce mot.
Belamodagam {Hort. Malab. iv,
t. 55), syn. du Scœvola Koenigu tla
Waln. P"'. Sc^voLE,
Belapola {Ho7-t. Malab. u, t. 55) ,
c'est-à-dire bulbe blanc. Syn. d'i'-
pldendnimscriptum, L., dont ou em-
ploie les bulbes piles avec du riz
comme topiques pour la résolution des
abcès. ;
Bela-sciiora(//o//. TÏfa/ai.-viii , t.
1 ) , c'est-à-dire Courge blanche , va-
riété du Cucurbita lagenaria , culti-
vée dans tous les jardins de l'Inde oii
on la mange dans sa jeunesse comme
le Concombre. (b.)
BELAPL Pois. L'un des noms
arabes du Ferca minlata, L., qui est
le Pomacentre Biudi dcLacépcde. (r.)
BELAM ou BELAME. rois. r.
BiELAMA. ,
* BEL-ARJE. OIS. Syn. de la Ci-
gogne, ^/ï/ea(7/co«/a,L. en Afrique.
/^^".ClGOGXE. (DR..Z.)
BELBLS. 3MAM. Syn. de Hyène
dans la basse latinité. (b.)
BELCH, BELCHINEN et BELLE-
QUE. OIS. Syn. de Foulque, Fulica
atra , L. dans l'est de la France et
en Suisse. 7^. Foulque. (b.)
* BELDROEGAS. rot. phan.
(Yandclli.) Syn. portugais de Pour-
pier, (a. r.)
BELEC BEC. ois. Espèce d<s
26o BEL
Sarcelle de Sumatra. V. Canaud.
(DR..Z.)
BELEM - CAINDA. bot. piian.
Même chose que Belani-canda. V.
Bel. (b.)
BÊLEMENT, mam. Voix des pe-
tites espèces de Ruminans , tels que
les Moutons et les Chèvres. (b.)
BÉLEMNIïE. Beleminles. moll.
Foss. Genre de Coquilles fossiles de
l'ordre des Céphalopodes décapodes,
et de la famille des Orthoce'rées ( F".
ce mot) , composé de corps pol^tliala-
mes de figure conique , dont les analo-
gues vivans paraissent anéantis depuis
une longue suite de siècles. Ces corps,
fort lemarquables par leur forme et
leur abondance dans certaines cou-
ches, ont frappé de bonne heure les
peiqjles de toutes les parties du mon-
de, et ont donné lieu aux contes les
plus extraordinaires. Ils sont non
inoins célèbres par les opinions di-
verses émises par les auteurs, pour
expliquer leur formation et déterminer
leur place dans le système. Tour à
tour rapportés à tous les règnes, jus-
que dans ces derniers temps , des na-
turalistes éclairés ont douté qu'ils ap-
partinssent à la classe des Mollusques,
et ont fait avec leurs concamératious
internes des êtres distincts. LesBélem-
iiitcs sont , comme on le voit , du petit
nombre de corps naturels dont l'his-
toire , fort difficile à éclaircir, demande
cependant à être traitée avec quelques
détails en raison de la réputation pres-
que populaire qu'elles ont acquise.
Les auteurs du moyen âge crurent
d'abord voir dans ces corps la Pierre
de Lynx de Théophraste et de Pline ,
attribuée à une concrétion de l'urine
de cet Animal par ces derniers qui
nous ont transmis les contes vulgsires
de l'antiquité. Cette opinion dont Hill,
dans ses Commentaires sur l'ouvrage
de Théophraste ( Traité des Pierres,
trad. Paris, 1764), a démontré l'in-
vraisemblance j s'est cependant assez
accréditée pour que le nom de Pierre
de Lynx , Lapis Lyncis , soit demeuré
aux Bélemnites , et soit même le plus
connu de tous ceux qu'elles ont reçus,
BEL
d'oii est venu le Luchsteiii , Pierre de
Lynx ou de Loup, des auteurs alle-
mands. Plusieurs dénominations em-
ployées par saint Epiphane , Joseph ou
Théophraste, au sujet de la véritable
Pierre de Lynx , ont été par suite faus-
sement rap])ortécs aux Bélemnites par
les auteurs du moyen âge : telles sont
celles de Lyncurium , Lingurius l,a-
jns , Litguriiim , Langiirium , etc. On
peut présumer avec quelque vraisem-
blance que Pline a voidu parler de ces
Fossiles sous le nom de Doigt ou Dac-
tyle du mont Ida , idœi Dactyli. « Ces
5) Pierres, dit-il, viennent de Crète;
M elles sont couleur de fer, et ont la
» forme d'un pouce humain (liv. 87 ,
w ch. 10). » Solin rapporte ce qu'eu
avait ditPline {Polj. hist. cap. 16). Ce
rappiochement paraît dû à Belon, et
fut adopté par Gesner qui fit autorité ;
en sorte qu'aujourd'hui cette opinion
est généralement reçue. Guettard , qui
a discuté fort au long toutes les idées
émises avant lui sur les Bélemnites,
dans un tiavail très-intéressant ( K.
ses Mémoii'es , etc. T. v, p. 21b) , s'é-
lève cependant , avec quelque raison ,
sur la légèreté de ce rapprochement;
car, bien qu'il y ait une ressemblance
grossière en tre la Bélcmnitc et un doigt
humain , d'autres corps , tels que cer-
taines pointes d'Oursins fossiles , ont
aussi cette ressemblance. Des obser-
vations directes auraient éclairci cette
question , comme l'observe Guettard ,
en montrant si elïcclivement on trouve
des Bélemnites sur le mont Ida de l'île
de Crète ; mais nous ne connaissons
aucun voyageur qui ait eu en vue de
s'en assurer, et aucun renseignement
sur ce sujet. Mercati ( Metalloth. p.
1280) , tout en accordant que les Bélem-
nites soient les Dactyles idaîens de
Pline, avance que ce nom leur fut
donné , non pas à cause de leur res-
semblance avec un doigt , mais à cause
de leur analogie avec le noyau des
dattes , fruit qui porte aussi en grec le
nom de Dactyle, et il se fonde sur la
rainure qu'ollrent certaines Bélem-
nites , ainsi que le noyau des Dattes;
discussion puérile , à laquelle on ne
peut s'arrêter, car il ne croît pas
BEL
de Dattiers sur le inont Itla. Le nom
russe Skortipalk , Doigt du Diable ,
douué aux bclcmuitcs , selon Slo-
bseus , vicut aussi de leur ligure et de
l'iguorance ou Ion était sur leur ori-
gine.
(^uant au nom de Bélemnitc, il est
certain qu'on ne le trouve ni chez les
Grecs , ni chez les Latins , ainsi que l'a
avance Guettard; c'est par conséquent
à tort que plusieurs auteurs , entre
autres Bertrand, ont cru qu'il avaitété
transmis du premier de ces peuples à
l'autre. Ala vérité, ilvientdumotgrec
helos , qui signifie dard ou llcclie , d'oii
sont dérivés Belcmnon et Belcmnites ,
Pierre ou floche qui se termine eu
fiointe aiguë ; mais rien n'indique que
es Grecs ni les Latins aient appliqué
ce nom aux Fossiles dont il s'agit.
Cette application remonte seulement
au temps d'Agricola , Belon , Gesncr
et Mercati: il est déjà emplové dans
leurs ouvrages, et Boëtius de Boot,
auquel Beudant donne la piiorité , l'a
pris dans Belon ( Observ. laites eu
Orient;. Depuis lors, ce nom est de-
venu le seul usité dans la langue scien-
tifique chez toutes les nations de 1 Eu-
rope. Les noms de Jaculum , Sagitta,
Teluni , employés par quelques écri-
vains , ont la même origine , ainsi que
les dénominations allemandes 5c/!o///J-
feil , Schulstein. Mercati rapporte à ce
sujet l'étymologie de l'ancien nom al-
lemand Alpschosz , Pierre ou flèche
d'incube ou de cochemar, donné à ces
Fossiles, et qui a peut-ê'J"e donné lieu,
selon Guettaid , de créer celui de Bé-
leranife. On trouve cette dénomina-
tion diversement modifiée dans les
écrivains de cette nation : Alfescht ,
Alpfetcht, Allpschos, Alpstcin , Alv-es-
tein , et il paraît qu'elles ont toutes
pour origine les vertus attribuées par
quelques empiriques aux Bélemnites
pour se préserver du cochemar ou des
songes incubes. Cette facilité du vul-
gaire de croiie aux vertus extraordi-
naires des clioses dont l'origine est
inconnue , et qu'il suppose par cela
même être merveilleuses , les a fait
adopter en d'autres pays comme re-
mcacs contre la coUqiic , la pierre , la
BEL
a6i
dyssenterie , les diarrhées, les gontle-
mens des Ilonnnc. ou des Anin)aux ,
d'où sont venues les épithètes de i:^///A-
/c/«dans lecanloiide Berne ,(ildeZin-
kcnsteiii chez les Giisons. Enfin ceux
qui croyaient au sabbat les ont appe-
lées Spectrorum Candcla, Chandelles
des Spectres. Outre toutes ces déno-
minations nées de la superstition ou
de l'amour du merveilleux chez des
peuples ignorans, ou forgées par les
auteurs du quinzième siècle, on en
trouveencored'aulresdu même genre.
A celte époque, on legardait généra-
lement les Bélemnites comme des Pier-
res tombées du ciel , et on leur donna
le nom de Céraunite , Ceraunias , Ce-
launUa , ainsi que celui de tunltrui
Cuneiis , sous lesquels, dit Beudant,
on les confondit avec les Pierres dures,
taillées en forme de hacbe ou de coin ,
auxquelles on attribuait la même ori-
gine. Cette même opinion a donné
lieu de les appeler Pierres de foudre ,
Pierres fulminaires , Pierres de ton-
nerre , par les Français , les Allemands
et les Anglais; eu allemand, Do/iner-
Keil , Donnerpfeil , Donnersteiii ; les
noms allemands Jf'etterstrahl, Strahls-
tein , ce dernier employé dans le can-
ton de Bàle , ont aussi la même signi-
fication ; et les Espagnols ont suivi la
même idée en les nommant Piedra del
Raya ou Cintitla; en anglais, Tliun-
derboUs , Thunderstones ; en latin ,
Lapis fitlminans , JLapis fulminaiis.
Boëtius de Boot leur a donné le nom
de Corybantes , en prétendant qu'elles
l'avaient porté autrefois; mais Beu-
dant pense que ce nom a plutôt rap-
port à ce qu'on appelle la Pierre de
Circoncision. La couleur noire des es-
pèces les plus communes les a fait ap-
peler Coracias ou coruinus JLapis ,
Pierres de Corbeau ; Rabenstein, Kap-
penstein par les Allemands ; et , ce qui
est très-i'emarquable , c'est que, d'a-
près un passage des Ephémérides gei-
maniques (déc. i^*^ année ,T. 4.p. loi),
cité par Guettard, les Bélemnites por-
tent aussi au Brésil le nom de Cacao-
tetel , ou Pierres de Corbeau. Enfin , la
ressemblance de forme de quelques
autres espèces avec les pointes d'ôur.-
a6a
BEL
ilns, appelées Pierres judaïques, les
a fait nommer Judenslein.
Montfort (€0110113(1. ï, 1. p. 385)
rapporte encore d'aulres dénomina-
tions en diverses langues , qui toutes
dérivent de celles que nous avons
mentionnées ; nous avons cru utile
d'entrer à ce sujet dans quelques dé-
tails , afin de laciliter l'intelligence
d'une foule de passages des auteurs
étrangers ou nationaux , surtout de
ceux du quinzième siècle.
Brisson (Dict. des Anim.) observe
avec raison , d'après Scheuchzer, dans
son Essai sur les Bélemnites ( /^. Lex
J'ossil. Dilup. ) , que les trois règnes
se sont disputé ces Fossiles. Nous ne
nous arrêterons pas aux anciennes
opinions de ceux qui en faisaient une
Pierre de tonnerre ou une concrétion
de l'urine de Lynx , ni à celle de Mos-
cardo et d'autres , qui prenaient la Bé-
Icmnite pour du Succin. Nous ne cite-
rons point une foule d'auteurs déjà
anciens, tels que Gesner, Kundraann,
Imperato , Lacliund , etc. , parce qu'ils
ïi'oflrent rien d'important.
Woodvsrard , sans s'expliquer d'une
manière positive , parle des Bélemnites
en traitant des Astroïtes, des Fun-
gites , ce qui fait croire qu'il les regar-
dait comme des corps nsarins ( Hist.
natur. de la Terre , Tr. p. io5) ; mais ,
dans un autre ouvrage , il paraît les
considérer comme des Fossiles miné-
raux, puisqu'il lesplace prèsduSpath,
du Gypse, etc. {l". sa Méthode pour
classer les Fossiles , et à la suite ses
Jjettrcs relatives à cette Méthode ).
Scheuchzer , Spada et Slobée montrent
â peu près le même embarras à leur
égard.
Luyd , comme l'a montré Guettard ,
n'est pas l'auteur de l'opinion qui fai-
sait de la Bélemnite une corne d'un
gros Poisson analogue au Narwhal.
il la rapporte pour la combattre
I Iclinogr. Litliogr. Britannici ) , et
.ivance que ces corps sont des concré-
tions formées dans des tuyaux ma-
rins , comme le Pinceau de mer ou
la Dentale. Guettard avait d'abord
ndoplé cette opinion, et l'on voit,
dans le travail que nuuâ ayons cité .
BEL
qu'il penche encore en sa faveuf .
C'est à Luyd que l'on doit le nom
d'alvéoles donné aux concamérations
internes des Bélemnites.
Langius {Ilistor. Lapidiim Tldve-
t'iœ) pense que c'est ime sorte de Sta-
lactite, un tuyau fossile formé par
fies sucs concrets. Cette hypothèse a
été adoptée par Lcmonier et fortement
combattue par Bourguet.
Helwing {Lithogi: Angerhurgica)
suit, dans la première partie de cet
ouvrage , l'opinion de Lujd , et l'a-
bandonne dans la seconde pour sou-
tenir que la Bélemnite est la pétrifi-
cation d'une Plante, sans doute ma-
rine , quoiqu'il ne s'en explique pas ,
et il avance que les Bélemnites qui
ne sont pas en forme de fuseau, ne
sont que la moitié de celles qui ont
cette figure. Le P. Charvet de Metz
(dans le TJ^allerius Lotharuigiœ àe^ii-
chozj revient à l'opinion de Luyd ,
en y ajoutant que l'alvéole est la pé-
trification d'un Ver, et il confond
avec les Bélemnites des pointes d'Our-
sins pétrifiées. Wolckmann {Silcsla
suhterraiiea) veut établir que ce sont
les épines du dos de quelque Animal.
CapeJler (dans une Lettre de 1729 à
J .-J. Scheuchzer , imprimée en tête de
la Sciagr. lUholog. de Klein) prétend
que ce sont des Holothuries pétri-
fiées. Le célèbre Waleriuset Bertrand
ont suivi cette singulière idée , qui a
été combattue par de La Tourettc.
Capeller soutient que les alvéoles
sont des corps étrangers aux Bélem-
nites, et sontducs aux Coquilles ava-
lées par les Holothuries et non encore
digérées par elles, au moment de leur
pétrification. Après toutes ces opinions
erronées , parut, en 1724 ,celled'Eh-
rart {Dtssert. iiiatig. de Bdemnilh
Siiecicis), qui avance que les Bélem-
nites sont les enveloppes des alvéo-
les d'un Coquillage de l'espèce du
Nautile ou de la Corne d'Ammon ,
qui, au lieu d'être en spirale , est droit.
yi l'on fait attention qu'on ne con-
naissait point alors l'Animal de la
Spirulc , qui seul a mis les naturalistes
à îiicme de concevoir les rappor's
(les Coquilles pclylhalamcs avec leurg
BEL
AnbnauXjOii saura gic à cet nbscr-
valciir d'un rapprochement dû à sa
seule sagacité ; mais embarrassé , com-
me il devait l'èlro , pour connaître ces
rapports , il » di\ croire que les alvéo-
les contenaieni l'Animal dans sou en-
tier, et n'a pu découvrir qu'au con-
traire l'Animal ronferinall la Ijélem-
nitc. Ehrhart prouve que les alvéoles
appartiennent a la Ijélemnite, contre
le sentiment de Capeller et contre
celui bien postérieur de Rertrand qui
a voulu réveiller cette erreur. Dans
une nouvelle édition de sa Disserta-
tion , il a figuré les alvéoles (.lécrites
par Luyd. Malgré cette opinion
judicieuse d'Elirliart, vint ensuite le
système de IJourguct , qui a eu une
certaine vogue. 11 l'a consigué dans
sa première Lettre philosophique,
ccrite exprès pour prouver (jue les
Bélemnites ■ sont positivement des
dents d'un Poisson, d'un Crocodile
ou d'une espèce de Haleine. Celte idée
a été adoptée par Pluche dans son
Spectacle de la nature. Mais dans un
ouvrage postérieur (Traité des pétri-
fications), Uourguet dit qu'il n'est pas
décidé si ce sont des Coquillages ,
des Zoophy lesou des Plantes marines,
quoiqu'il penche pour ces dernières.
Malgré ce désistement , son opinion
première a été legardée comme pro-
bable par Formey (sur lesBélemuites,
Encycl. T. ii. lySi).
L'opinion d'Elirhart a été évidem-
ment le guide de Klein et de breynius
au su jetdes Bélemnites. C'est ùpeu près
la môme manière d'envisager ces corps,
et les ouvrages de ces trois savans ont
dûcontiiblierà faire revenir Bourguet
de ses premières idées. Mais Klein et
Breynius les considèrent comme des
tuyaux marins ; Klein {Descript. Tu-
hiil. marin. 1701 ; Breynius de Foly-
thal. ad), de BelemnUis Pmssicis,
1 702. p. 4i ) , et le dernier, qui paraît
n'avoir pas connu les alvéoles des Bé-
lemnites , ne les place point dans ses
Polythalames , quoiqu'il ait si bien
étudié les Orthocératiles, parce qu'il
croyait leur cavité dénourvue de con-
caméralions. Ainsi Klein, qui les ad-
mettait , se rap^prochorait plus de l"o.-
BEL
i,'^5
pinton judicieuse d'Ehrhart , cl il est
a remarquer qu'il n'en diflère que
dans les mois; car il place aussi le»
Orlhocérutiles dans ses Tuyaux nja-
rins. Dans son ouvrage sur les Our-
sins, Klein confond cependant une
partie des Bélemnites parmi les poin-
tes d'Oui sins pétrifiés ( Ord. nal. des
Oursins , trad. p. 149). Enlin Linné
vint, et , suivant les idées d'Ehrharl
et de Klein , adoptées par Brander
( Dissert, on the Belemnilcs , dans les
Fhilus. Tra?is. 1761.) et par Platt [An.
Attcmpt to accuunt , etc. , Philos.
Trans. 1764), il rapporta les Bélem-
nites , comme une seule espèce , à ses
Testacœa Potythalainiœ , qui compo-
sent dans le Systema naturœ le genre
INautile , sous le nom de JSautilus Bc-
Lcmnita ; malgré cette opinion qu'il
adopta d'aboril, il en cliangea quel-
quefois , poiu" y revenir enfin dans
la 12'' édition de cet ouvrage. Guet-
tard , historien de tous les systèmes
que nous venons de rapporter , adopte
lui-mênre l'opinion d'Ehrhart. L;i
Dissertation de Joshua Platt que nous
avons cité , mérite d'être consultée ,
comme celle d'Ehrbart , pour l'His-
toire de la science , d'autant qu'elle a
servi de base aux opinions de Sage
dont nous parlerons tout à l'heure , et
qu'il parait être le premier qui ait
montré que les Bélemnites se for-
maient par des couches successive-
ment appliquées au dehors des plus
anciennes.
Nous citerons encore , pour com-
pléler la liste des sources oii l'on
peut puiser pour l'histoire de ces
Fossiles singuliers , Elslioltius ( de
Léopide Belcmnite dans les Mise. cur.
Dec. i.ann. 1678, 1679; ^^'^- '^^3);
Bajer {Orjct. Jio/ica); Rosinus {de
Belemnitis , etc. 1728. in- 4", et les
Observations à leur sujet , dans
\IIamh. Jûagaz. T. viii. p. 97); Al-
brechl {de Ornatissimo Jiguris ,cic. ,
dans les Acta p/ij's. med. vol. 4, obs,
i5); Baker {Philos. Trans. 1748):
Fermin ( tvji Urspriing der Bclemni-
teii , dans Schrotter , Bcytr. Ziir. na-
in rg, T. lî^; Gliedinus {Comment.
BoiiQiiiens. T. i. p. 70 ); Bruckman;:
264
BEL
(de Belemnlt. Musœi siti Epistola 65);
Da Costa {Philos. Tinns. 1744); la
Lettre de de La Tourelle, dans le
Die t. des Fossiles de Bertrand , T. i,
p. 71 , enricliie d'une note de Schrot-
ter , dans la Traduction que ce der-
nier a fait imprimer dans son Journal
(T. II, p. 265); AUioni { Oryc/ogr.
Pedemont. p. 5o) ; Pallas , sur le Mé-
moire de Fermin, dans le Stralsund
Magaz. T. I, p. 192; la Dissertation
de Kœmmerer (dans le Naturf. 26.
st. p. 55); celle de Kazoumowski
(dans les Mémoires de la Société de
Lausanne , 178.0 ) ; et enfin les figures
de Knorr et de quelques autres ico-
nographes.
On voit, par cet aperçu, que peu de
corps fossiles ont plus exercé l'esprit
et le talent des naturalistes ; mais on
peut dire, qu'à l'exception de quel-
ques renseignemens sur les localités
où se trouvent les Bélemnites, et des
observations de détail plus ou moins
curieuses sur certains accidens , l'on
a peu de fruit à retirer de la lecture
de tous ces auteurs ; ils offrent peu de
faits qu'on ne puisse apercevoir sur
les espèces d'une collection nom-
breuse. C'est dans les ouvrages des
oryctographes et des minéralogistes
qu'il finit , pendant une grande partie
du dernier siècle , étudier la classifi-
cation des Bélemnites entre elles ,
parce qu'on sait qu'alors tous les
corps pétrifiés étaient rangés parmi les
Pierres figurées. Cependant Elirhart ,
Scheuchzer, Klein, Breynius, Ber-
ti'and et d'auties , ont établi des dis-
tinctions spécifiques entre les es-
pèces qu'ils connaissaient, et on les
trouve désignées sous les noms sui-
vans : Bélemnites coiioïdes , cylindii-
ques, en fuseau, canelées, sillonnées, à
cercles , concentriques , pointues aux
deux bouts, etc. Gronovius(Zoophyl.)
en admet sept espèces. Walerius en fait
vin genre composé de liuitespèces. Car-
theuser, Justi , Wogcl , WolterdorfF,
en onlaussidistingué plusieurs. Ce der-
nier a admis trois positions du siphon
dans les Bélemnites avec lesquelles
il confond quelques Orthocéiatites.
Mais les descriptions de tons ces au-
BEL
teurs ne sont pas , en général , assex
détaillées et assez comparatives entre
elles pour les reconnaître et pouvoir
clairement les rapporter à celles que
l'on possède. Les figures qui existent
sont rarement correctes et souvent
grossières , en sorte qu'il est très-difïi-
cile de soumettre ces espèces à une
synonymie exacte. Aussi personne ne
1 a tenté de nos jours , comme nous
le verrons tout à l'heure, caria plu-
part des auteurs modernes décrivent
chacun isolément les espèces de leur
collection, sans y rapporter aucune
synonymie,
A la fin du dernier siècle, la dis-
cussion sur les Bélemnites s'est enga-
gée entre deux savans bien connus ^
G. -A. Deluc et Sage. Mais cette
discussion ne portait plus que sur des
faits de détails ; tous deux avaient rai-
son puisqu'ils rapportaient avec Eh-
rhart, Brander, Platt et Linné, les
Bélemnites à des Animaux voisins des
Seiches ou des Cornes d'Ammon.
Ces deux savans différaient prin-
cipalement dans la question de savoir
si la Bélemnile contenait l'Animal ou
était contenue dans celui-ci. Deluc ,
dans ses excellentes Dissertations sur
la Lenticulaire de la perte du Pihône
(Journal de phys. , ventôse an vu et
ventôse anx), oii il établit avec beau-
coup de sagacité l'analogie des Num-
mulites avec Tos delà Seiche et qu'el-
les étaient le test interne d'un Ani-
mal analogue, est conduit à faire la
même remarque à l'égard de la Bé-
lemnile. Sage fit paraître, quelque
temps après, ses Recherches sur les
Bélemnites (Journal de phys., bru-
maire an ix); on remarque'quelques
confusions d'idées dans ce Mémoire ,
et on voit qu'il y confond les Ortho-
cératiles avec les Bélemnites qu'il dit
être le noyau de lOrlhoceras. Il en
distingue onze espèces d'après leur
forme générale ou les autres accidens
qu'elles présentent , et rappelle que
Knorr en a décrit douze. Deluc , en dé-
veloppant sou opinion ( Jouinal de
phys. , floréal an ix ), s'éleva contre
les principes de Sage , et soutint
que la Bélcmnlte n'est pas une Go-
BEL
quille; qu'elle ne peut se placer près
Oc rOrlnocéralitc , qui est uue véri-
table Coquille , et que c'est un Fossile
5///^É'«e//i',quiseri»pproclicdavantago
des Nuuinuilites. Il se tondait surtout
sur la singulière contexture des Bclciu-
uites composées de rayons fibreux ou
de petites aiguilles pyramidales, rayon-
nant du centre à la circoulérence cy-
lindrique de ces corps. Il n'y trouvait
pas les couches successives de la juxta-
position des Coquilles ordinaires, et no
connaissait point encore l'organisa-
tion analogue qu'on observe dans
d autres Coquilles auxquelles il n'au-
rait pas refusé ce nom. Il avance en-
fin que les Bélemnites sont les os d'un
Poisson mou , expression qu'il ne faut
pas prendre au pied de la lettre ; car à
cette époque , les distinctions précises
entre les diverses classes d'Animaux
n'étaient pas répandues même chez
les savans, et il est clair que Deluc
a voulu positivement parler d'un Ani-
mal de même genre que la Seiche qu'il
appelle Insecte-Poisson. Il explique,
au reste, nettement sa pensée dans
un Mémoire subséquent. Dans un
nouveau travail ( Journal de phys. ,
fructidor an ix), Sage , en suivant
toujours les idées d'Ehrhart, Bran-
der, Platt et Linné , soutient que le
Mollusque qui forme et habite l'al-
véole , exsude une matière qui produit
les couches conoïdales de la Coquille
ou étui qu' on 7iomme Bélemnite , et que
de chaque segment de [alvéole nait
une couche conoïdale. Généralisant
trop ses idées, il ajoute que les Or-
thoccratitesdeBreynius , et même les
Lituites ne sont que des alvéoles de
Bélemnites. Son Mémoire est accom-
Sagné de figures copiées de Platt , et
e coupes d'alvéoles d'Orthocératitcs.
Deluc répondit par un troisième et
dernier Mémoire (Journal de phys. ,
ventôse au xii ) oii il relève Sage sur
f)lusieurs contradictions , et appuie
e sentiment qu'il avait énoncé relati-
vement à la distinction à faire entre
les Bélemnites et les Orlhocératites ,
en figurant une empreinte d une de
celles-ci , oii il a cru voir une der-
nière loge vide, qui devait contenir
OEL 26 S
l'Animal, comme cela a Heu dans le
Nautile Pompile. Mais il est évident
que la question était dénaturée. L'es-
sentiel était de prouver que la Bélem-
nite était nu corps formé intérieure-
ment, et ne pouvant contenir un
Animal dans son entier. Deluc le
prouve, du reste, très-bien dans ce der-
nier Mémoire, par des raisons tirées
de lorganisalion même de la Bélem-
nite. Son opinion a prévalu , parce
qu'en effet tout porte a croire que ce
corps était contenu dans un Mollus-
que céphalopode, voisin des Seiches;
mais ce savant célèbre a trop appuyé
sur sa différence avec l'Orlhocérafite ;
car , malgré le mode particulier de
contextuie de la Bélemnite, ses fonc-
tions étaient les mêmes que celles de
rOrthocératite , et ses rapports avec
l'Animal tout-à-fait semblables , rap-
ports que , du reste. Sage ne soupçon-
nait pas plus que Deluc, parce qu'ils
n'ont été bien saisis que depuis la
découverte de l'Animal de la Spirule.
Deluc a soutenu , à tort, que les al-
véoles n'avaient pas de siphon ; s'il
l'eût reconnu , les rapports des Bé-
lemnites aux Orthocéralites l'auraient
frappé davantage. Il s'est aussi trom-
pé quand il a avancé que les alvéoles
n'offraient qu'une pile de calottes
sphériques , sans espaces vides entre
elles ; cela n'a lieu que lorsque la
matière pierreuse a rempli les loges
qui existaient et que l'on trouve
quelquefois creuses.
Deluc , toujours jaloux de soutenir
ses opinions au sujet des Fossiles qui
nous occupent , et auxquels il attachait
une grande importance, a encore pu-
blié sur ces Fossiles des Observations
sur l'article Bélemnite du nouveau
Dictionn. d'Hist. natur. ( imprimées
dans le Mercure de Fiance , avril
1807), oii il donne un résumé de ses
observations, et relève avec justesse
quelques inexactitudes de cet arti-
cle.
Bosc ( Buffon de Déterville , Vers,
tom. 11), Roissy {Buffon de Sonnini ,
Mollusques , tom. v), et Duvernoy
[Dict. des Scicnc. nat. tom. iv) ont
adopté les opinions de Sage.
266 BEL
Monlfort {Conch;^l. tom. i ), domine
par la manie de faire des genres , re-
tombe dans l'erreur de plusieurs na-
turalistes , en faisant des êtres dis-
tincts des piles d'alvéoles de quelques
Bélemnites ; tel est évidemment son
genre Callirhoé , et peut-être aussi
le Ghrisaore et l'Amimone. Il établit
neuf autres genres pour des Bélem-
nites de formes ou d'accidens divers ,
dpnt l'existence de qnelques-unes
n'est pas encore bien constatée. Il ad-
met pour la plupart un siphon cen-
tral.
En 1810, paruren t les Observations
de Beudant(^/w. du Muséum, tom.
XVI, p. 76), ou ce savant , après avoir
étudié tout ce qui avait été dit avant
lui sur les Bélemnites , reproduit l'o-
pinion de Klein qui réunissait plu-
sieurs d'entre elles aux pointes d'Our-
sins fossiles. Il les distingue en deux
sections ; celles dont la figure est en
massue , et oîi l'on n'a pas reconnu
de cavité à leur base , et les coniques
qui offrent cette cavité. Beudant, d'a-
près l'analogie qu'il cherche à éta-
blir entre la contexture des pointes
d'Oursins et des Bélemnites , paraît
{)orté à croire que les Bélemnites de
a première de ces divisions, dites
f usffonnes, en. massue , enfer de lan-
ce , sont des pointes d'Oursins pétri-
fiées. Quant à celles de la seconde ,
quoiqu'il établisse de même l'analo-
gie de contexture, il est arrêté , dans
ime semblable conclusion , par la ca-
vité qu'elles offrent et les alvéoles qui
la remplissent. Ce Mémoire intéres-
sant a montré des rapprochemens
/contestés par Defrance {Dict. des Se.
nat., tom. iv, suppl.) Klein avait déjà
avancé , pour appuyer la réunion qu'il
indiquait des Bélemnites fusiformes
aux pointes d'Oursins, leur forme gé-
nérale extérieure et la radiation que
l'on observe dans les unes et les au-
tres. Cette commune radiation est
soutenue également par Beudant ,
qui ajoute que les pointes d'Oursins
offrent aussi des cercles concentri-
ques , coupant les stries, ce qui s'a-
perçoit dans la coupe transversale de
ces Fossiles, Defrance dit positivc-
BEL
ment : « Qu'on ne rencontre jamais
» de Bélemnite qui présente dans su
M cassure autre chose qu'une ciisial-
w lisaliou en aiguilles rayonnant
» de l'axe à la circonférence , tantlis
» qu'au contraire on ne voit jamais
» de pointes d'Oursins fossiles qui
» soient changées en uneautremaliè-
» x'c qu'en Spath calcaire, qui se casse
» en lames rhomboïdales , » faits que
nous avons aussi reconnus. Mais ce
mode différent de pétrification n'ôtc
rien à l'exactitude des observations
de Beudant, qui (leplui,dans la coupe
longitudinale des pointes d'Oursins ,
retrouve les couches successives de
l'étui des alvéoles des Bélemnites. Ces
rapprochemens et la considération
de deux Bélemnites dont il donne la
figure, et qui offrent , au lieu d'une
base percée par une cavité conique ,
un mamelon arrondi , garni de cô-
tes assez saillantes , striées transversa-
lement, et qui divergent du centre
du mamelon à la circonférence ,
centre perforé par un petit trou ar-
rondi peu profond : tels sont les mo-
tifs sur lesquels Beudant appuie son
opinion. A la différence dans le mode
de pétrification qui distingue ces fos-
siles , nous ajouterons qu'on ne les
trouve jamais dans les mêmes cou-
ches , et que les Bélemnites ne sont
jamais accompagnées de parties d'Our-
sins. Les deux Bélemnites citées sont
tout-à-fait des exceptions dans la rè-
gle ; car sur plus de trois ou quatre
cents individus que nous avons eu
occasion d'examiner , nous n'avons
rien trouvé de seniblal)le. Cette par-
ticularité tient peut-être à la pétrifi-
cation de ces deux individus , ou bien
a inie troncature accidentelle, et dans
tous les cas ne peut changer une opi-
nion établie sur l'examen d'un si
grand nombre de Bélemnites pour-
vues de leurs alvéoles.
En nous résumant sur les opinions
de Beudant, qu'il est important d'ap-
profondir, parce que les analogies sur
lesquelles ils'appuic suntlrès-spécicu-
scs, nous dirons qu'il ne peut y avoir
de doute à l'égard des Bélemnites qui
offrent une cavité , c'est-à-dire , pt>ur
BEL
ccllc3 do la deuxième division ; car
ku-môme est obligé de convenir <Jiic
c'est un prol)lèinc à résoudre ? or, il
nous parait tout résolu par leurs rap-
ports avec les Orthocératiles et par
rexislencc de cette cavité toiit-à-Jait
étrangère au\ pointes d'Oursins , et
l'emplie par les alvéoles ou concanié-
rations pourvues d'un siphon comme
tous les Polythalames. il reste donc
celles de la première division. Nous
allons voir par le détail de l'organisa-
tion des Béfemniles que les rapports
avec les pointes d'Oursins ne sont pas
aussi exacts que Beudant l'a cru. Il
convient, du reste, que celles de la
première division sont absolument
semblables à celles de la deuxième , q ui
seraient tronquées au-dessus de la ca-
vité. Ceci nous conduit à examiner
s'il existe réellement des Bélemnitcs
entières dont la base n'ait pas eu de
cavité , et si celles oiil'on n'en trouve
pasne l'auraient point perdue parune
ti'oncation accidentelle. On en a cité
plusieurs qui , dit-on , n'avaient point
de cavité ; mais aucune observation
faite avec soin ne le constate. Il ne sul-
lit pas de s'en rapporter à l'examen
extérieur d'un ou deux individus. Il
faut étudier l'espèce que l'on examine
dans ses dilTércns âges ; car il paraît
que les Bélemnites , du moins certai-
nes espèces aplaties ou fusiformes ,
variaientde forme en prenant de l'ac-
croissement. Il faut les scier dans le
sens de leur longueur , et polir les
deux surfaces opposées , et alors on
découvre souvent que la cavité a été
remplie dans l'acte de la pétrification
f)ar une matière très-dure , de cou-
eur approchant celle de l'étui, mais
qui tranche toujours un peu. On
n'aurait pu , sans cette opération , re-
connaître la cavité dans certains indi-
vidus de notre collection. Faure Bi-
guet,qui a étudié nombre d'espèces
clans leurs localités respectives , a pu
s'assurer , par l'examen d'une quan-
tité d'individus , des variations d'âge,
et il a reconnu la cavité dans les ^é-
lemnilcs en /er de /ancc , en massue ,
en fuseau; c'est-à-dire dans celles de
la première division de Bevidant.On
BEL
s67
doit peu s'étonner de ce que cette ca-
vité , plus large à sa base dans ces Bé-
lemnites que vers son somuiet , man-
que souvent ; ses parois paraissent
avoir été assez minces et par consé-
quent fragiles; cette cavité, jnivée de
son alvéole par l'agitation du liquide
oii elles ont péri , n'avait plus de sou-
tien , et des circonstances favorables
ont pu seules la conserver , en tout
ou en partie , lorsqu'elle était déjà
remplie de matière vaseuse plus ou
moins durcie.
Les deux Bélemnites sans cavité ,
figurées par Beudant dans le Mé-
moire cité, pi. o. f. 8 et 9, sont, sans
doute, les mieux constatées , et ce-
pendant nous croyons être en droit
de les regarder comme des individus
incomplets ou qui n ont pas ete as-
sez étudiés. Ainsi , selon nous , toutes
les Bélemnites complètement formées
et entières, ont une cavité à leur base ,
rentrent par conséquent dans le
même cas que les Bélemnites de la
deuxième division de Beudant , et ne
peuvent être assimilées aux pointes
d'Oursins fossdcs. Il n'en est point
ainsi des jeunes individus dans cha-
que espèce de Bélemnites , comme
nous allons le voir en parlant d'un
travail intéressant sur ces Fossiles, dû
à un naturaliste zélé , et qui est le ré-
sultat de l'observation d'un très-
grand nombre d'individus. Nous
voulons parler des Considérations sur
les Bélemnites , suiijies d'un essai de
Bélemnitologie synoptique ( Lyon ,
1819), par Faure Biguct que nous ve-
nons de citer. Cet auteur estimable a
adopté à tort les idées de Deluc sur
les alvéoles qu'il appelle noyaux et
qu'il considère comme une suite de
calottes sans concamérations , résul-
tant de la pétrification de l'Animal ,
et non de celle des cloisons tcstacécs
qui formaient les chambres. En mst-
lanl à part cette opinion énonce , le
travad de Faure Biguct oUVe plu-
sieurs faits nouveaux et intéressans ;
il compare avec raison la formation
de la Bélcranilc dans l'Animal , à
celle du rudiment teslacé de la cui-
rasse «les Limas i il montre cfuc dan?
368 BEL
le principe ^l'Animal de la Beiemnite
avait eu naissant un petit corps long
et solide sous ses tégumens, dans une
cavité à ce destinée ; que ce petit corps
a été le centie futur du Béleinnite.
Biais, n'ayant point saisi l'organisation
et les rapports des alvéoles avec l'A-
nimal , il a cru que la cavité se for-
mait par la transsudation successive
d'un organe spécial qui restait attaché
au petit corps long dont nous venons
de parler , el que cet organe remplis-
sait toujours la cavité qui grandissait
avec lui. On voit que son erreur
vient de ce qu'il n'a pas cru auxcon-
çamératious testacées des Bélemnites
dans l'état de vie. Quoi qu'il en soit ,
l'existence première de ce petit corps
elliptique , que l'on peut avec plus de
raison appeler le noj au , est très-visi-
ble sur nombre de Bélemnites sciées
longitudinalement , et l'on y voit les
premières couches qui l'entourent
complètement. Le sommet de la ca-
vité conique répond précisément à là
pointe postérieure de ce petit noyau , et
c'est lorsque cette cavité commence à
se développer, que les couches s'éten-
dent successivement jusqu'à sa base.
Cette observation confirme l'opinion
de Defrance {Dict. des Scie'ic. nat.)
qui dit qu'on ne trouve point de Bé-
lemnites très-petites avec la cavité co-
nique, ce qui peut faire croire qu'une
partie de l'étui qui se trouve au-des-
sus a été formée avant elle. Enfin, cette
organisation détruit l'analogie indi-
quée par Beudant entre les Bélem-
nites et les pointes d'Oursins , celle-ci
montrant, d'après ce naturaliste , des
couches successives qui s'étendent
de la base au sommet de la pointe.
Faure Biguet signale une matière
hlanche qui paraît due dans la pétri-
jQcation à la partie calcaire , et qui se
distingue , par sa couleur, delaciistal-
lisation noirâtre et en aiguilles du
reste de la Bélemnite. Tantôt elle rend
sensibles diverses couches de l'étui ,
tantôt elle remplit lespèce de tuyau
central qui, partant du sommet de la
cavité, s'élargitvcrsla pointe de l'étui.
Cette espèce de luyau signalée, à ce
qu'il nous semble , par de La Touiet-
BEL
te, dans la lettre que nous avons ci-
tée , a été passée depuis sous silence par
presque tous ceux qui ont traité des
Bélemnites. llparaît formé par le letrait
de la matière bélemnitique. Eu se
cristallisant, la matière blanche, sé-
parée dans cette opération, le rem-
plit ordinairement ; mais ce tuyau , n'é-
tant qu'accidentel , ne se montre pas
dans tous les individus, de même que
la matière blanche dont on n'aperçoit
souvent pas de traces ; quelquefois
aussi clic tapisse l'intérieur de la ca-
vité. Faure Biguet pense que c'est à
sa dissolution que l'on doit les Bélem-
nites à deux pointes. Nous n'avons ja-
mais vu de celles-ci que de très-petits
individus qui , sans doute , n'étaient
pas formés, ou des indwldus plus gros
et mutilés qui , par le fi ottcment ,
étaient amincis vers la base oli les
couches longitudinales étagées mon-
traient clairement l'origine de cette
forme. Il paraît que c'est aussi au re-
trait de la matière bélemnitique dans
un autre sens que sont dus les an-
neaux ou canelures transverses qu'on
a indiqués sur certains individus, et
qui font le caractère des Bélemnites à
segmens de Sage.
Il nous reste à éclaircir quelques
autres faits sur lesquels on n'est point
encore fixé. Le principal a rapport
au siphon dont Deluc nie l'existence.
Il est certain cependant qu'il existe ;
quelquefois il part du sommet du
cône intérieur ou alvéole , et suit les
bords des cloisons en les échancraut
et s'appuyant contre les parois inté-
rieures de l'étui. C'est ainsi que
l'ont toujours vu Defrance et Faure
Biguet ; le premier met même en
doute l'existence d'un siphon central
dans les Bélemnites , et pense que
les alvéoles citées , avec un trou dans
le milieu de leur cloison , sont des
Oi'thocératites. Breynius, Sage, La-
marck disent qu'il est central, et il
est certain que nous avons quelques
petits individus qui paraissent oti'rir
cette circonstance, entre autres ua
exemplaire d'une petite Bélemnite de
la Craie marneuse des environs de
Cambridge , que je crois être la B.
BEL
Listeri de MunicW , Fossils, etc., pi.
iiT, fjg. 17. 18, et que iiou:^ clc-
vons à ranillic de Undci vood. Dans
cet exemplaire , le siphon testacé pa-
raît s'être conservé en nature; il rè-
gne du sommet de rétiil ou cône ex-
térieur jusque dans la cavité oii il
fait saillie , et on l'aperçoit distincte-
ment percé dans son milieu pour lo-
i;er l'organe qu'il renfermait dans
i'élat de vie. Ce fait curieux nous
jiorle à croire que les petits tubes que
Faure Bigue ta signalés, fig. 5 Cet 7 B,
dans la planche qui accompagne sa
Bélemnitologie , et qu'il prend pour
l'extrémité du petit corps intérieur
que nous appelons le noyau, sont
aussi de vrais siphons. 11 paraît
que , dans certaines espèces , le si-
phon suit le bord des loges , et que ,
clans d'autres, il les traverse dans leur
centre , et c'est le sentiment de Cu-
vier (Règn. An. T. 11, p. 571) , ce
qui établit une nouvelle analogie
avec les Orthoccratites. Mais le si-
phon s'étend-il dans les uns et les au-
tres jusqu'au sommet du cône exté-
rieur? C'est ce que nous n'avons pu
décider; car la pétrification dénature
tellement la Bélemuite qu'il est diffi-
cile de s'en assurer. Des observations
suivies éclairciront cette question. Il
est possible aussi que les espèces dont
létui commence par une sorte de
Boyau elliptique , n'aient pas un si-
phon traversant jusqu'au sommet du
cône extérieur, et peut-être aussi que
ce noyau ait été la première envelop-
pe du siphon ou de l'organe qui le
contenait. Breynius, dans ses Figures ,
indique ce siphon allant du sommet
de la cavité au sommet du cône exté-
rieur qui se termine par un petit
trou , comme nous l'avons vu dans la
Bélemnite de Cambridge et dans d'au-
tres espèces duDauphiné.
Moutforl [Conchyl. t. 1) a établi ses
genres Paclite, Cétocine et Acame ,
sur des caractèi-es qui , s'ils étaient
bien constatés, nous montreraient
encore le siphon central sur d'assez
grosses espèces. Il a donné pour ca-
ractère à ses genres Thalamulc, 522 ,
et Forodrague, Sgo, d'avoir la surface
BEL 2G9
extérieure de l'étui toute criblée de
petits porcs. Ils avaient déjà été ob-
servés sur le premier par Scheuchzcl'
ctKnorr, et sur le second par Foujas
et Montfort lui-même qui les consi-
déra d'abord comme d'anciennes lo-
ges de petits Pholades. C'est cette Bé-
lemnite que Sage a figurée, Journal
de physique, hvumnwc an x, sous le
i}om de Bélemnite tigrée. Dans le Tha-
lamule, Montfort dit que ces petits
pores sont disposés en cercle autour
de pores plus gros, formant comme
des centres. Ce dernier fait mérite d'ê-
tre confirmé et mieux observé. Nous
croyons que ces pores sont l'ouvrage
d'Animaux parasites, et nous sommes
assurés, dans tous les cas , qu'ils n'of-
frent aucun caractère spécifique et
encore moins générique: car nous
possédons des individus de diverses
espèces et de divers âges , qui sont
criblés de cette manière. Faure Biguet
a fait la même observation; il a trou-
vé des picolurcs, des points creux et
oblongs sur des individus de presque
toutes les espèces, dont il a pu voir
un grand nombre de sujets. Ces pico-
tures lui ont paru être les mêmes sur
différentes espèces, et quelquefois une
même espèce lui a offert des picotures
différentes sur différens individus. Il
y en a qui sont extraordinairement
ïines, à peine sensibles à l'oeil nu ,
alors elles sont très-multipliées; d'au-
tres vingtfois plus grosses, plus allon-
gées, plus distinctes. Faure Biguet
pense que ces pores ont été faits par
des Animaux parasites , pendant la
vie de l'Animal , et qu'ils ont dû
lui donner la mort, parce qu'il a ob-
servé les mêmes sortes de picotures
sur des individus de différens âges ,
d'une même espèce , et que , si ces Ani-
maux avaient existé pendant les di-
verses époques d'accroissement des
Bélemnites , leurs picotures auraient
des aspects différens. Nous pensons
différemment ; d'abord l'accroisse-
ment de la Bélemnite s'étant fait par
l'addition de couches extérieures et
recouvrant les précédentes , elles au-
raient enveloppé les couches percées
et en même temps leurs Animaux pa»
ayo BEL
rasites.On peut répondre que la crois-
sance ayant été par-là arrêtée, il n'y
a pas eu de nouvelles couches ; mais
il est peu probable que des cti'es sem-
blables soient entrés dans la cavité
oîi se formaient les Bélemnites , et la
raison de Faiire Biguet, pour croire
qu'ils faisaient ces pores du vivant de
l'Animal, n'est que spécieuse ; savoir
que -si c'eût été après la mort , la par-
tie lie la Bélemnite qui reposait sur le
sol n'aurait pas été attaquée. La Bé-
lemnite s'est séparée de son Animal
dans la mer, et elle a pu être atta-
quée dans tous les sens par les Anné-
lides ou les Vers lithophages , ainsi
qu'on voit aujourd'hui sur nos côtes
des cailloux plats percés de mille
trous tant en dessus qu'en dessous.
Nous croyons avoir abordé à peu près
toutes les questions intéiessantes qui
se présentaient à résoudre sur lesFos-
siles qui nous occupent. Nous allons
actuellement les décrire d'une ma-
nière générale.
Les Bélemnites varient beaucoup
par la taille. Il y a des espèces qui
paraissent n'avoir que douze à quin-
ze lignes de long sur deux ou trois
lignes de diamèii'c à leur base , tan-
dis que d'autres ont deux pieds de
long sur deux ou trois pouces de dia-
mètre {B. giganteits de Schlotheim) ;
d'autres, sur près d'un pied de long, ne
sont que de la grosseur d'un l'ort
tuyaudeplurae(^.ac7m/7//s,Scliloth.)
Leur forme varie beaucoup a ussi ; tan-
tôt elles sont coniques , cylindriques
ou légèrement fusiformes, c'est le plus
habituel, et plus ou moins pointues au
sommet ; d'autres fois elles sont très-
renflées au milieu de leur longueur
ou en massue avec vme base élargie ,
lorsqu'elles sont entières ou bien
aplaties et carénées sur les côtés en
forme de fer de lance ou de gousse.
Le sommet est plus ou moins pointu
ou arrondi , strié ou plissé par des
impressions longitudinales , courtes ,
ou terminé en mamelon par une
pointe courte ou par un spincter étoi-
lé;d'autrcsfois il est recouibé en for-
jne de bec pointu ou de pointe de
tàabre ou de flèche , exceutrique. La
BEL
base s'élargit quelquefois en enton-
noir , après un rétrécissement mai-»
que à la naissance de l'alvéole.
Il existe aussi des Bélemnites con-
tournées ou courbées. Boudant dit
en avoir vu dans ses deux divisions.
Elles sont fort rares, et nous ne les
connaissons pas. Le Paclite de Mont-
fort est courbé vers son sommet ; le
ThalamuLe et V Am'unone du même
auteur [B. iingulatus y Schlotheim)
sont arqués sur toute leur longueur;
mais cette dernière païait être une
pile d'alvéoles du Thalamule.
Les Bélemnites sont composées de
deux cônes réunis par leur base, et c'est
presque le seul caiaclère qui les dis-
tingue des Orthocératitcs : l'un inté-
rieur, plus court que l'autre, est ce
qu'on appelle Valuéole; l'autre, exté-
rieur et emboîtant le premier, est
Vétui. L'alvéole est divise en dedans
par des cloisons parallèles, plus ou
moins concaves du côté qui l'egarde
la base, et dont le nombre et les di-
mensions varient suivant l'âge et les
espèces. Selon Defrance, l'alvéole
commence par un très-petit point glo-
buleux qu'il a observé sur une es- •
pèce des environs de Caen, et que
nous avons trouve sur une autre du
Dauphiné. Ensuite se succèdent les
Î Petites calottes qui augmentent de
argeur et d'épaisseur à mesure
qu'elles s'éloignent du petit point
globuleux , et qui forment par leur
réunion le cône interne ou l'alvéole.
Defrance a compte quarante-deux
de ces calottes dans une cavité d'un
pouce sept lignes de longueur. Nous
en avons trouve plus de cinquante
sur une portion d'alvéoles d'un pouce
neuf lignes , et cette portion n'était
guère que la moitié ou le tiers de la
longueur de la cavité. Les séparations
des diverses loges étaient sans doute
extrêmement minces; car celles qui
se sont conservées , et qui toujours
alors sont changées en diverses ma-
tières solides, différentes de celle qui
remplit lesalvéoles, ont une épaisseur
fort petite ; mais souvent ces sépara-
tions ont été fondues dans la matière
qui a rempli les alvéoles, et ne se
BEL
montrent plus. Le cône externe ou
1 ctui inontic , par l'cxanicu inlériRiir
de sa couslruclion , qvi il lilail forme
tic couches nombreuses et Irès-niiu-
ces successivement déposées sur les
plus anciennes, de manière à former
comme une réunion de petits cornets
cmboilés les uns dans les autres , de
telle sorte que le dernier enveloppe
et dépasse le précédent. Souvent ces
coucijes sont très-dislinctcs à l'exlé'»
rieur, loisquc la Bélemnitc a été usée
ou frottée. Mais pour bien les aper-
cevoir, il f.iut scier longitudinalement
la Bélenniile, et polir les surfaces op-
posées. Le nombre de ces couches est
tl'autant plus grand que l'étui est
iilus gi'os. Quelquefois, comme nous
'avons dit , les premières dé]iosées
avant la formation de la cavité, en-
tourent un petit noyau qui a été l'o-
rigine de la Bclemnite, et dont la
pointe répond au sommet du cône
ou de la cavité conique interne; alors
c'est près de la naissance de la ca-
vité qu'on aperçoit le plus grand
nombre de couches, et les couches
subséquentes s'étendent successive-
ment , pour former l'étui de la cavité,
de la base de celle-ci jusqu'au som-
met de l'étui. INlais d'autres fois, dans
les espèces qui ont ini siphon cen-
tral , les couches ont successivement
enveloppé ce siphon. Les couches les
fil us intérieures sont donc toujours
es plus courtes , et ne se prolongent
ni à la base ni au sommet. Les cou-
ches extérieures qui les recouvrent
vont se terminer à la base , sur les
bords de la cavité , et de ce côté l'étui
devient d'autant plus mince , et le
nombre des couches diminue d'au-
tant plus que l'alvéole devient plus
grande , en sorte que cette base sur
ces bords paraît n'avoir plus qu'vuie
couche mince comme du papier sur
certaines espèces. Il suit de cette or-
ganisation qu'il est impossible que la
Bélemnite en entier n'ait pas été ren-
fermée dans le corps de l'Animal qui
l'a formée. On a observé depuis long-
temps que les couches de l'étui ré-
pondaient chacune et suct«essivement
a une loge de Talvéole, en sorte que,
BEL
271
depuis k commencement de la foi->-
mation de la cavité, leur nombre
doit correspondre , et que l'Animal
déposait une couche extérieure sur
rél\d à chaque loge d'accroissement
qu'il formait.
Nous avons parlé tout à l'heure du
siphon , et montré qu'il est tantôt cen-
tral et tantôt latéral. Il s'aperçoit
très-rarement, et il reste à détermi-
ner quelles sont les espèces oli l'on
remarque l'une ou l autre des posi-
tions de cet organe. Defrance et
Faure Biguet disent que le siphon
est toujoins placé vis-à-vis la fissure
longitudinale qu'on remarque à l'ex-
léiicur de l'étui vers sa base, fissure
qui , dans certaines espèces , semble
traverser l'épaisseur de cet étui, et
qui a été le moule de cette carène la-
térale que Breynius représente sur le
cône interne de la Bélemnitc des
Craies {Tab. Belemnilar. lig. 4, 10,
i4). Faure Biguet, lorsqu'il n'y a
qu'inie seule lissure, l'appelle gout-
tière, et il la regarde comme infé-
rieure; il nomme sillons les dépres-
sions qui sont situées latéralement
au-dessus de la précédente, et rainure
la fissure qui est opposée à la gout-
tière. Ces distinctions peuvent servir
utilement pour caractériser les espè-
ces. On n'a aucune opinion fixe sur
les rapports de ces fissures avec l'A-
nimal. Faure Biguet suppose, avec
quelque vraisemblance, qu'elles sont
l'empreinte des muscles destinés à sou-
tenir et maintenir la Coquille dans le
corps de l'Animal.
La cavité de l'étui est plus ou moins
longue etlarge. Dans la Bélemnitc des
Craies {B. mucronatus , Schlolh.) , elle
offre ces deux caractères. Dans d'au-
tres , elle est fort courte et étroite , et,
ce qui est assez remarquable , ainsi
que l'ont observé La ïourette et
Faure Biguet , l'axe du cône interne
est souvent oblique de manière à for-
mer un angle avec l'axe du cône ex^
terne. D'autres fois l'axe de la Bélem~
nite n'est pas au milieu du cylindre.
La structure interne si singulière
des Bëlemnites, a été une des pi-emières
choses observées. Nous avons déjà
272
BEL
dit que dans leur section transversale
on aperçoit que toute la partie solide
du cône extérieur présente une suite
de petites aiguilles pyramidales dont
les sommets sont réunis , disposes en
rayonnant du centre à la circouié-
rencc. Ces aiguilles sont coupée's par
une séiiede cercles concentriques qui
sontles coupes transversales des cou-
ches longitudinales d'accroissement
de la Bélemnite. Ces couches s'aper-
çoivent très-distinctement dans les
sections longitudinales de ces Fossiles,
et nous avons montré leurs disposi-
tions idatives, soit par rapport au
noyau, soit par l'apport à la cavité.
Il est très-rare de rencontrer des Bé-
lemnites avec leurs alvéoles. Le plus
souvent la cavité est vide ou reriiplie
de Craie ou d'Argile durcies , ou de
matières pierreuses cristallisées ou
métalliques , suivant la nature de la
couche où elles ontété déposées. Lors-
que l'alvéole est resiée dans la cavité ,
les chambres sont ou vides ou pleines
en tout ou en partie. Leurs séparations
sont souvent îondues dans la matière
pétrifiante, surtout lorsqu'elle a for-
mé un seul bloc de l'alvéole. D'autres
fois ces séparations sont conservées et
pétrifiées. Généralement la matière
pétrifiante qui remplit les loges, étant
d'une autre nature que l'étui de la
Bélemnite , tranche nettement par sa
couleur et sa texture avec celle de l'é-
tui. Celui-ci, formant déjà un corps
solide , n'a le plus souvent subi d'au-
tre altération qu'une plus grande so-
lidification ; d' utres fois il acquiert
la transparence et la couleur du Suc-
cin. Communément il est noir ou gri-
sâtre.
Relativement à l'étude des terrains,
les Bélemnites sont d'un grand inté-
rêt. Leur étonnante multiplicité dans
certaines couches meubles ou solides;
leur répartition qui tantôt montre la
même espèce dans des contrées éloi-
gnées ; d'autres fois une seule espèce
affectée à telle localité , méritent toute
l'attention des géologues, pour ap-
puyer les distinctions des couches
entre elles. Mais malheureusemsnt,
comme nous n'avons point encore ,
BEL
nous ne dirons pas une monographie
des Bélemnites , mais même la con-
naissance complète de deux ou trois
espèces , la synonymie de toutes celles
de ce genre est à établir et offre les
plus grandes difficultés. Les seuls
travaux qu'on puisse citer à ce sujet,
sont la Bélemnitologie de Faure Bi-
guet, qui renferme seize espèces prises
la plupart aux environs de Die ou de
Lyon seulement, et l'indication de
onze espèces dans Schlotheim {Petre-
fact. ). Nous disons l'indication,
car elle n'est pas accompagnée d'une
description. On voit que les géolo-
gues manquent, comme pour les Am-
monites, de tous les secours nécessai-
res pour reconnaître et déterminer
les espèces des diverses formations, et
précisément dans les deux genres les
plus importans par leur multiplicité
dans la nature et leur présence dans
des couches anciennes. On commen-
ce, dit Beudant { Aiin. du Mus. T.
xvi), à trouver les Bélemnites dans les
couches de Fer argileux, qui alternent
avec celles de Schiste bitumineux ,
dans lesquelles on les trouve aussi
quelquefois. Elles deviennent plus
abondantes dans les bancs de Schiste
marneux, mais c'est principalement
dans les premières couches du Calcai-
re coquillier , celles qui reposent sur
les Schistes marneux , qu'il faut les
chercher. On les trouve aussi dans les
Calcaires argileux qui sont d'une for-
mation à peu près contemporaine ;
on ne les trouve plus dans les Cal-
caires suivans. Elles reparaissent dans
les Craies , et on ne les voit plus dans
les terrains subséquens. Schlotheim
cite cependant la Belemn. penicillatus
dans le Calcaire de transition de Na-
mur ; il la cite aussi dans le Calcaire
du Jura avec les B. giganteus , paxil-
losus , iiregularis , tripartituseX. hifo-
valus. 11 n'indique que la B. paxUlo-
sus dans le Calcaire alpin et dans le
Calcaire coquillier des Allemands ; il
la cite aussi dans la Craie , ce qui la
rend commune à des terrains d'âge
bien différent, si réellement elle n'of-
fre pas de différences spécifiques de
l'un à l'autre. Dans la Craie , il indi-
BEL
que encore — Bel. leticulatus , gcn.
(Jlirvsaore, Montf. Espèce incertaine
de la Craie TulVau do la monlagnc
Sainte- Catherine, près Rouen. —
Bel. canaliculalus., ^cn. Pyrgopolc,
Monlf. Aussi incertaine. Craie Tiillau,
plateau de Saint-l'ierre de Maëstrich.
— Bel. miicronalus , qu'il cite aussi
du plateau de Saint-Pierre , mais qui
caracteiise vraiment lu Craie blanche
ou supérieure. — Bel. lanceulatus ,
ce qui mérite confirmation , car on ne
la trouve ordinairement qu'aux envi-
rons de Gap , dans le Calcaire ancien.
Mantell [Fussilsofthe southDowuSy
etc.) ne cite qu'une seule espèce dans
la Craie , qu'il appelle B. histeri , et
qui se trouve dans la Craie mar-
neuse des environs de Cambridge et
du comté de Susses.
Sowcrby n'a encore indiqué aucu-
ne Bélcmnile en Angleterre. Lister
n'en a donné que deux espèces ; B.
Làisteii et une autre, vraisemblable-
ment le Pa.villosus.
11 est lacheux que Faure Biguet
n'ait pas indiqué les gisemens précis
de toutes ses espèces; mais il est pro-
bable qu elles appartiennent au Cal"
Caire alpin ou à celui du Jura. Ou
peut dire qu'oîi trouve des Bélemnites
dans toute l'Europe. Pallas en cite sur
les bords duWolga.
On sent qu'il est impossible, dans
l'état de la science, par rapport à ces
Fossiles, de présenter la liste de leurs
espèces et les divisions qu'elles ad-
mettent entre elles. Les groupes que
nous avions indiqués dans nos Ta-
bleaux des Mollusques , doivent être
legardés comme non avenus. Nous
avons reconnu que les Bélemnites à
base plissée et aplatie , ne sont que
des accidens. Enfin , au lieu d'en faire
une famille distincte , nous les réu-
nissons à celle des Orthocèréks. J^.
ce mot près du genre Orthocératite ,
dont elles sont extrêmement voisines,
et dont elles ne sont distinguées que
par leur double cône, l'extérieur en-
veloppant les alvéoles, et par leur for-
me conique ou en fuseau , tandis que
les Orthocératites sont plutôt cylin-
driques et que leurs alvéoles parais-
TOME II.
BEL 275
sent avoir une simple enveloppe tes-
tacée. (F.)
BELENION ou VELENION.
BOT. PiiAN. (Dioscoride.) Syn. de Do-
ronic. y. ce mot. (u.)
BEI^ERICU. BOT. riiAN. (Rhéed.
IIort.Mal. II, p. bÇ>.) Apocynée de là
côte de Malabar, voisine de VAscle-
}nas gigaritea, L. (b.)
BELETTE, zooi.. Nom vulgaire
d'une espèce du genre Marte. F", ce
mot. On l'a étendu à d'autres Ani-
maux qui ont avec celte espèce une
ressemblance plus ou moins éloignéej
ainsi l'on a appelé :
Belette du Brésil, , les Mustela
harbara, L. et Galera , L. K. Glou-
ton.
Belette d'eau , la Mustela littreo-
la, L. V. Marte.
Belette de Java, le Roger-angan
des Javanais ; variété présumée de
l'Hermine.
Un Sarigue est encore appelé Be-
lette par les Espagnols de l'Améri-
que méridionale , et un Poisson du
genre Bleunie , Blennius muslelaris
L., l'est également par les pêcheurs
des côtes de l'Europe. (b.)
* BELHARNOSLi. bot. phan.
Syn. de Sanguiiiaria. V^. Sangui-
naire, (b.)
* BÉLI ou BELIGHAS. bot.
PHAN. A Ceylan. Même chose que
Bclou. V. ce mot. (b.)
BÉLIER. MAM. Maie de la Brebis.
V. Mouton. (b.)
BÉLIER MARIN, pois. Arles lel-
lua. Animal probablement fabuleux,
s'il n'est le Requin ou un Dauphin, et
que les anciens naturalistes, d'après
Pline, dépeignent comme d'une taille
énoi'me , et se cachant sous les vais-
seaux pour dévorer les Nageurs, (b.)
BÉLIER DE MONTAGNE, mam.
Geoffroy. Ann. du Muséum , t. 11 ,
p. 56o, pi. 58. V. Mouton. (b.)
BÉLIER-SPHINX, ins. Syn. de
Sphinx de la Filipeudule. J^.
Sphinx, (aud.)
i8
274 BEL
BELIÈVRE. MIN. Nom de l'Ar-
gile plastique qu'on emploie dans
quelques paities de la Normandie
pour la poterie. (lxjc.)
BELIGANA. bot. phan. L'un des
noms languedociens de la Vigne sau-
vage. f^.^[lGSS.. (B-)
BELILLA. BOT. PHAN. (Rlieede,
Hoft. Mal. II. t. 18.) Bel Arbre de la
côte de Malabar dont Adanson {Fam.
Plant. 2 , p. 1 ."îg) a forme un genre par-
mi les Rubiacécs , correspondant au
Mussacnda. /^. ce mot. Le Baligarab
des Philippines pourrait bien être la
même chose. 7'. Baligarab. (b.)
BELIÎ^GÈLE OTJ BERINGÈNE.
Même chose que Mëlongène. ^. ce
mot et SoLANUM. (e.)
"* BELION. BOT. PHAN. (Dioscori-
dc.) Syn. de Teucriam Folium, L.
/^. GERM.4.NDIIÉE. (B.)
* BELTOUIvATNDAS. bot. phan.
Syn. celtique de Volant d'eau^, My-
riophjllum. V. ce mot. (b.)
BELIPATHAEGAS. bot. phaj^.
Syn. dC Hibiscus populneus, L. à Cey-
lan. /^. Ketmie. (b.)
BELIS. bot. phan. (R. Brown.)
/'. Celacnea.
BELLADONE. J.troj^a. bot.
phan. Famille naturelle des Sola-
nées, Pentandrie Monogynie, L. Ce
genre, qui se compose en général
d'espèces vénéneuses , se reconnaît à
son calice monosépale offrant cinq
divisions profondes ; à sa corolle mo-
nopétale régulière, en forme de clo-
che allongée, à cinq lobes ; à ses cinq
étamines qui sont libres etdistinctes,
et dont les fdets sont quelquefois di-
latés à leur base ; les anthères sont
ovoïdes ou globuleuses, s'ouvrant par
toute la longueur de leur sillon : l'o-
vaire estlibre, appliqué sur un disque
hypogyne un peu plus saillant d'un
côté ; le style est long , grêle, terminé
par un stigmate globuleux , tm peu
déprimé , légèrement bilobé. Le fruit
est une baie globuleuse , ordinaire-
ment environnée à sa baseparle cali-
ce qui est persistant; elle offre deux
BEL
loges contenant chacune un assez
grand nombre de graines. — A
l'exemple de Linné , nous réunissons
au genre Belladone le genre Mandra-
gore de Tournefort , qui n'en diflere
que par son calice étalé, sa corolle
très-courte et les filets de ses étamines
dilatés à leur base. Ce genre renfer-
me environ douze à quinze espèces
qui croissent en Europe et dans les
différentes parties de l'Amérique.
Nous ferons remarquer parmi elles :
La Belladone officinale, Jtro-
pa Belladona, L. Plante vlvace , mal-
heureusement trop commune dans
quelques lieux habités , le long des
murs des habitations et dans certains
bois. Sa tige est rameuse et haute
de trois à quatre pieds ; elle est légè-
rement pubescente , ainsi que les
autres parties delà Plante ; les feuilles
sont grandes , souvent géminées à la
partie supérieure des tiges; elles sont
ovales, aiguës, entières, et répandent
une odeur désagréable et vireuse,
lorsqu'on les froisse entre les doigts.
Les ileurs d'un rouge terne, environ-
nées d'un calice lâche, sont portées
sur des pédoncules axillaires; il leur
succède des fruits charnus , ayant à
peu près la forme et la grosseur d'une
Cerise; ils sont d'abord verts, puis
rougeâtres , et finissent par devenir
entièrement noirs , de manière à
avoir la plus grande ressemblance
.ivec cette variété de Cerise qu'on dé-
signe cà Paris sous le nom de Guignes.
La Belladone est une Plante extrême-
ment vénéneuse. Ses baies sont par-
ticulièrement très - redoutables , à
cause de leur ressemblance extérieure
avec des Cerises. Leur saveur est d'a-
bord assez fade et n'a rien qui an-
nonce l'action délétère qu'elles exer-
cent sur léconomie animale. Elles
sont en effet un poison très-subtil , et
un petit nombre suJBit pour occasio-
ner les accidens les plus graves et
même la mort. Les remèdes à em-
ployer pour combattre ces accidens
sont d'abord les émétiques, afin de
chasser le poison hors de l'estomac,
puis les boissons acidulés et adoucis-
santes. Les feuilles et la racine de
TAiL
iJelladonc sont omployécs en luédcci-
nc , iniiis à des doses très-laihlcs, car
elles agissent avec une grande énergie
surrécononiic animale. C'est surtout
contre la coqueluche ou toav con-
vulsive des enl'ans qu'on s'en sert
avec le plus de succès. Ce sont prin-
cipalement les médecins allemands
qui en ont répandu l'usage dans celle
circonstance. La dose est d'un demi-
grain à un grain de la racine ou des
feuilles, soit sous forme de pilules,
soit étendu dans une certaine quan-
tité de sucre réduit en poudre. On
prépare également un extrait et un
sirop de UoUadone. Un des elFets les
plus constans produits par cette subs-
tance, c'est la dilatation considérable
de la pupille, dont l'ouveiture reste
fixe et iunnobile. Cette singulière pro-
priété n'a pas manqué d'attirer l'at-
tention des médecins qui ont su la
mettre à profit pour laciliter l'exécu-
tion de certaines opérations qui se
pratiquent sur le globe de l'œil, et en
particulier la calai'acte. Un cataplasme
arrosé avec la solution d'extrait de
Belladone , ou des compresses imbi-
bées de cette solution, placées sur
l'œil, peu de temps avant l'opération,
déterminent la dilatation de la pu-
pille et lacilitent ainsi l'introduction
des instrumens destinés à abaisser ou
à extiairc le cristallin cataracte.
Le nom de Belladone , Bella clona ,
que porte cette Plante, lui vient de
1 usage oîilon était autrefois, en Ita-
lie, de pi'éparer avec ses fruits une
sorte de fard dont les dames se ser-
vaient pour rehausser l'éclat de leur
teint.
La Mandbagore, Ativpa Mandra-
gpm, L. Bull. Ilerb., t. i45 et i46.
Erigée en genre par plusieurs au-
teurs , tels queTournefort jGaertner ,
etc. Elle est également vivace et croît
en Italie , en Espagne , en Suisse , en
Grèce, etc. C'estune Plante sans tige,
dont les feuilles , toutes radicales ,
sont ovales , aiguës , t: ès-entièies , si-
nueuses sur leurs bords, rétrécies à
leur partie inférieure en une sorte de
pétiole. Les tleurs sont blanches ou
rougeâtres , portées sur des pédoncu-
B:-:r- ^^3
les radicaux, cvlindrirrues , loii'-s de
cuiq a Six pouces; les truits sont
blancs ou rougeâtres , à peu près de
la grosseur d'un œuf. La Mandi.igore
n'est pas moins vénéneuse , ni moins
redoutable dans ses efl'ets (juc la Bel-
ladone , aussi n"cst-il pas prol)ablc
que la (Mandragore de la(.[uelle il est
parlé ilansrEcritu.re-Sainte, et dont le
patriarche Jacob présente les frviils à
ses femmes , fût la Plante aujounlhui
désignée sous le même nom.
BiiiJCiADQNE est encore le nom
spécifique d'une Naicissée du genre
Amaryllis, p^. ce mot, et, selon Pluk-
net , une espèce épineuse de Solanuui
qui croît aux îles Canaries, oîi les
femmes emploient le suc de ses fruits
pour se donner des couleurs ; elles
rappellent aussi Pcrnien ton. (a. ii.)
BELL AIN. BOT. PII AN. Syn. de Po-
terium spiuosum^j. /^.Potjerium. (b.)
BELL A.N-P ATS JA. rot. crypt.
(Rhéed. Ilort. Mal. 12, t, 4o.) Lyco-
pode de Ceylan , donné par Linné
comme synonyme du ceniuum, tandis
qu'Adanson.y voit avec raison , pro-
bablement , la confusion de quatre
espèces. (e.)
BELLAPuDE. Bellardia. bot.
riiAN. Syn. de Tontanea. V. ce mot.
(B.)
BELLE-DAME. ois. Nom vulgaire
du Papilio car dut , L. Espèce du
geni'e Vanesse. F^. ce mot. (aud.)
BELLE-DAME. rot. piian. Nom
vulgaire, indifféremment donné à VA-
marjllis Bella-dona, à la Belladone
dont il vient d'être question, et à VA-
tiiplex hoiiensis. K. Arroche. (b.)
BELLE D'UN JOUR. rot. piian.
Syn. vulgaire d'Hémérocallc et d'As-
phodèle. T'. ces mots. (b.)
BELLE-DE- JOUR. bot. phan.
L'un des noms vidgaires du Coiwol-
vulus tiicoloràoni les belles corolles
s'ouvrent le matin et se ferment le
même soir. /^. Liseron. (b.)
BELLE-DE-NUIT. ois. Syn. vul-
gaire de la Rousserolle, Turdus arun-
dinaceusjh. /^. Svi^viE. (dr..z.)
18*
<276 BtlL
BELLE-DE-NUIT. sot. phak.
Nom vulgaire de l'espèce la plus ré-
pandue du genre Nyctage. /^. ce mot.
(J3.)
BELLE DEYITRY. BOT. piian-.
(Duhamel, Arb. fruit, i , t. 25.) Va-
riété de Pêclie. F". Pêcher. (b.)
BELLENDENA. bot. phan. R.
Brown , dans sou Mémoire sur les Pro-
téacées, .i établi ce genre qu'il a carac-
térisé de la manière suivante : le calice
est de quatre sépales réguliers, étalés ;
les quatre anthères saillantes s'insè-
rent au réceptacle au-dessous de l'o-
vaire qui n'offre pas à sa base de corps
glanduleux; ie fruit non ailé contient
une ou deux graines. Il en a décrit
une espèce, la seule jusqu'ici connue,
le Bellendena montaiia, Ai'brisscau
qui croît dans l'île de Yau Diemen. Sa
surface est très-glabre ; ses feuilles
sont éparses, planes, trifides au som-
met; ses épis disposés en grappes ter-
minales dans lesquelles les fleurs sont
éparses ou l'arement géminées ; ses
sépales blancs imitent des pétales et
tombent bientôt; l'ovaire s'articule
avec son pédicelle, et le fruit coloré
présente un sillon sur l'un de ses
bords. (A.u. J.)
BELLEQUE. ois. r. Belcii.
BELLEPtEGIou BELLERIS. bot.
PHAN. Mjjobolaiius Bellerica ou Bel-
lirlca de l'ancienne droguerie : même
chose que Tani. /^. ce mot et Myro-
BOLAN. (B.)
BELLÉPvOPnE. Belleivphon.
MOLL. Foss. Montfort (Conchyl. T. i.
p. 5i) a institué ce geni'e pour une
espèce de Nautile pétrifié qu'il appelle
B. vasulites , B. vasulitcs. Il avait
d'abord (Mollusques de Sonnlni,T.iv,
p. 5298. pi. L. f. 2, 3) appelé cette
Coquille Nautile déprimé. La dépres-
sion de la spire et l'élargissement de sa
bouche par les côtés, en forme de pro-
longement ou d'oreille, lui donnent
quelques rapports avec la Navette ,
mais ce sont de simples caractères spé-
cifiques. \iwçsc\\{Natuj'gesch. des nie-
der Deutsch, tab. 3. f. 20, 21. p. 27)
BEL
a décrit et figuré , comme c'tant de
l'Eiffel et de Bamberg, deux autres
Nautiles très -voisins, f^. Nautix,e.
(B.)
BELLEVALIA.BOT.PHAN.Cenom,
donné ccmme générique par Scopoli
à une Plante qui paraît devoir être
rapportée au J^olkameria, et par Picot
Lapeyiouse à \ Hyacinthiis romaiws ,
]j., n'a été adopté ni pour l'une ni
pour l'autre de ces Plantes, p^. Y01--
KAMERIA et Hyacinthe. (a. d. j.)
BELLICANT. pois. Syn. de Gur-
nau, espèce du genre Trigle. /^. ce
mot. (b.)
BELLIDIASTRUM. bot. phan.
Vaillant nommait ainsi une Plante
que Linné, en lui conservant ce nom
pour spécifique, a rapportée au genre
Osmlles. — Micheli sous ce mêmenom
avait fait un genre du Doronicum
BeliuUastnun^vj. ^ porté par plusieurs
auteurs dans le genre Arnica, V. ce
mot. Cassini pense devoir rétablir
celui de Micheli, qu'il caractérise par
im involucre d'un seul rang de fo-
lioles linéaires, un réceptacle conique
et nu : des fleurs radiées dans les-
quelles des fleurons hermaphrodites
occupent le centre, et des demi-fleu-
rons femelles forment le rayon , les
akènes des uns et des autres étant
aigrettes, striés et velus. Il indique sa
place près du Bellis et dans la tribu
des Astérées , à cause de la structure
du style et du stigmate. (a. d. j.)
BELLIDIOIDES. bot. phan. Ce
nom , donné comme spécifique à un
Bellium par Linné , l'était par Vail-
lant à des Chrysanthèmes ainsi qu'à
des Matricalres à feuilles indivises.
(a. d. j.)
BELLIE. Bellium. bot. phan.
Genre delà famille des Corymbifères.
L'involucre est composé d'un seul
rang de folioles égales et étalées ; le
réceptacle est conique et nu; les fleurs
sont radiées, les fleurons herma-
phrodites et quadrifides , les demi-
fleurons femelles au nombre de dix
ou douze , les uns et les autres ferti-
les; l'aigrette est double, l'extériem-e
13EL
de huit folioles palcacdes, l'intërieurc
d'autant d'arêtes. Ce genre compre-
nait deux Plantes originaires dclEu-
rope méridionale , le BclUiim bclli-
dioUles, espèce à touilles radicales, à
liampcs uuitlores qui présentent le
port de la Taquerelte , el le B. minu-
tum, dout la tige, ég:alcincut uiiitlore,
est ieuillée. Cassini en ajoute une
troisième; c'est une Plante de l'Atlas^
le Doronicum ruliiinlij'ulluin ^Yicsïoni.
qu'il nomme Bcllium gigantciim à
cause de su taille toiit-à-tait dispro-
portionnée à celle de ses deux congé-
nères. 11 est à noer que sa double ai-
grette préseule cinq squannnulcs au
lieu de huit. (a.d.j.)
BELLIS. BOT. PHAN. r. Paque-
BETTE. Dans Pline, ce nom est étendu
à plusieurs autres Syngéucses , parti-
culièrement au Chrysanlhcmum leu-
canthemum, L. V. CmiysANTiiÈME.
(B.)
BELLONIE. Bellonia. bot. i'iian.
Le calice de ce genre est à cinq divi-
sions lancéolées ; la corolle en roue
présente un tube court et un limbe
plane et partagé en cinq lobes obtus;
cinq ëlamines , à anthères oblon-
gues et connivcntes , s'insèrent par
des filets courts au tube; un seul stig-
mate termine un style unique; le fruit
est une capsule oblongue et turbinée,
terminée supérieurement par une
sorte dehecque forment les divisions
rapprochées du calice , qui persiste
autour d'elle, soit qu'il lui adhère ,
soit qu'il ne fasse que la l'ecouvrir;
elle renferme une seule loge à deux
valves, selon Swartz , et contenant
des graines nombreuses attachées à
deux placentas pariétaux. — On con-
naît de ce genre deux Arbrisseaux
d'Amérique à feuilles opposées; l'un
est le Bellonia aspera qui , suivant la
description de Plumier, présente une
tige énorme , des feuilles âpres, des
fleuis en corvmbes axiUaires ou ter-
minaux ( T^.'Lamk., ///. , tab. 149);
l'autre, le B. spiiwsa de Swartz , épi-
neux aux aisselles des feuilles , qui
sont petites et lisses , et dont les pé-
doncules axiilaircs portent d'une à
BEL
^77
trois fleurs.— Dans ces deux espèces,
les feuilles ne sont pas entières , mais
dentées , et en outre dépourvues de
stipules, carastère qui semblerait de-
voir exclure le genre Bellonia de la
famille des llubiacées , à la suite de
laquelle il ne sc trouve ainsi placé
qu'avec doute. (a.d.j.)
BELLOTE. BOT. En an. Et non 7^al-
lu/c, qu'on prononce Beillote. Fruit
du Chêne à gland doux , très-commun
en Espagne et en Barbarie , ou le
peuple s'en nourrit. Recherché par
diverses espèces d'Animaux , et servi
comme des noisettes sur les meilleures
tables des pays oii il croît , ce gland a
le goût le plus fin d'excellentes aman-
des. Les armées françaises ont été
plus d'une fois heureuses d'en trou-
ver , surtout vers les cantons déserts
de la province de Salamanquc , oii
l'on parcourt de grandes forets for-
mées du Chêne qui le produit. Cet Ar-
bre est voisin , pour Paspecl, du Chê-
ne vert, Çwe/twsi/e.r.Ilestconnu bo-
taniquement depuis peu parles .souis
de Desfonlaincs , qui, dans sa Ploie
atlantique , en a dénaturé le nom ; ce
nom doit être rétabli dans sa véritable
orthographe. Nous nous étonnerons
que l'on ait si long-temps été surpris
en Europe de l'assertion des plus an-
ciens auteurs, qui faisaient du gland
.la nourriture des premiers hommes.
On ne se fût pas demandé , encore de
nos iours,'coiiimentle palais de nos pè-
res j)Ouvait supporter la saveur acerbe
du gland, si tantde voyageurs qui visi-
taient l'Espagne se fussent donnés la
peine de ramasser une Bellotte. On
attribue la supériorité de la viande
des Porcs de l'Estramadure à ce que
CCS Animaux trouvent à s'y nour-
rir presque exclusivement de glands
doux. (B-)
BELLOUGA et BELLUGE , ou
BELOUGA ET BÉLUGE. zool. Ces
noms ont été indifféremment donnés
par les Russes à un Cétacé du genre
Dauphin, ainsi qu'à V ylcipenseiHuso,
mais non au Trigla Lucenia , appelé
Bélugo sur certaines côtes. P^. Dait-
rniN , Esturgeon et Trigee. [a )
278 BEL
BELLOWS-FISH. pois. S;^n. an-
glais de Bécasse , espèce du genre Cen-
trisque. T'. ce mot. (b.)
* BELLUCIA. BOT. PHAN. Necker
noninie ainsi le BLakea d'Aublet , dif-
lerent par quelques caractères de celui
de Browne. Z^". Blakea. — Dans les
faniilles naturelles d'Adanson (T. ii,
p- 544), ce même nom est synonyme
du Ftelœa de Linnc , qu'il place dans
la première section de ses Pistachièes.
(a. d. j.)
BELMUSCUS ou BELMUSE. bot.
PHAN. Même chose qu'Abelmosch. J^'.
ce mot. (j3 j
BELO. BOT. PHAN. r^. Caju Belo.
*BELOAKON et BELOTOKON.
BOT. PHAN. (Dioscoride.) Svn. à'Ori-
ganumDictaninus,]^. r. Origan. (b.)
BELOÈRE. bot. phan. (Rliêede,
Hoit. Mal. T. VI. t. 45.) Svn.d'iïiW-
cus popiil/folla,lunm\i. /''.Ketmie. (b.)
BELOJNE. POIS. Espèce d'Esoce du
sous-genre Orphie. P^. Esoce.
On a appelé Béeone tachetée,
l'Aulostomede Lacépèdc, Poisson qui
vient de la Chine. (b.)
* BELONIA. BOT. PHAN. Adanson
a forme dans la seconde section de ses
Caprifolices ce genre qui n'est que le
BcUonia. /-". Bellonie. (b.)
BELOSTOME. Belostoma. ins.
Genre de l'ordre des Hémiptères , sec-
tion des Hétéroptères , extrait par La-
trcille du genre Nèpc de Fabricius , et
rangé par lui (Règne Anim. de Cuv.
et Considér. génér. ) dans la famille
des Hydrocorises ou Punaises d'eau.
Ses caractères sont : antennes en demi-
peigne , leur second arlicle , ainsi que
les suivans, étant prolongé sur un
côté en une dent longue et linéaire ;
labre étroit et allongé , reçu dans la
gaîiie du suçoir; tarses des deux pâtes
antérieures formant un grand crochet ;
ceux des quatre pâtes postérieures
composés de deux articles distincts.
La forme des antennes et le nombre
des articles des tarses postérieurs éta-
blissent les principales différences en-
BEL
tre les Belostomes et les J>fèpes ; les
premières ont en outre le corps moins
allongé et plus large que celui des
secondes : leurs habitudes sont néan-
moins assez analogues. Elles sont
aquatiques, ctviventauxdépensd'au-
ties Insectes qu'elles saisissent avec
les pinces de leurs pâtes antéiieures ,
et sucent ensuite au moyen de leur
bec. Ce bec est aigu, et pique forte-
ment lorsqu'on les prend sans aucune
précaution.
La grande Belostome, Belostoma
grandis, ou la Nepa grandis de Fabri-
cius , peut être considérée cpmme type
du genre. On y rapportera aussi les
espèces nommées annulata et rustica
par Fabricius , ainsi que l'espèce ap-
pelée testaceopallidum par Latreille
( Gêner. Crusl. et Ins. T. m. p. i45).
(aud.)
* BELOTOKON. bot. phan. F.
Beloakon.
BELOU, bot. PHAN. Nom du Co-
valam des Malabars chez les Indou.s,
Beli et Beligos de Cey lan , dont Adan-
son {Farn. Fiant. ï. ii. p. 4o8) avait
formé un genre, à côté des Grenadilles,
parmi ses Capparidées, et qui forme
aujourd'hui le type du genre Églé. /^.
ce mot. (b.)
BELSAMON. bot. phan. ( Théo-
phraste.) Pour Balsamum. Syn. de
Î3aume de Judée. W. ce mot. (e.)
BELSORY. ois. Syn. égyptien
d'Ibis sacré , Ihis religiosa , Cuv. ^.
Ibis. (du..z.)
BELOUGA. zooE. r. Beleotjga.
BELUGA ET BELUGE. zool. f^.
BELLOUGAetBEIiEUGE.
BELUGO. POI3. Syn. de TriglaLu-
cerna. P^. Trxgle. (b.)
BELUTÏA. BOT. PHAN. Ce mot,
ainsi que Bel et Bêla, signifie qui est
blanc dans les dialectes de la langue
malaise , et s'allie souvent au nom de
certaines Plantes dont il désigne la
blancheur. Ainsi :
Beeutta adec'a-mansjen (Rhéede,
BEL
Itoit. Mal. T. X. t. 58) est le djjuaia
riiargaritacea , L. P". Cij.osir..
Eeliîtta AMi:L-i'oui (Rlieedc, IJort.
Malab. T. vr. t. 48^ est probable-
ment une espèced'Apocyuee employée
contre la morsure des Scrpeus.
Balltta areli ( llhéede , Ilort.
Malab. T. ix. t. a ) est le Neiiutn
odorum , h. f^. NÉRiox.
liKL,UTïAKAKA-KODi(Rhéede,//y//.
Ma/ab. T. ix. t. 5-G), ce qui répond à
.'Ipocynée blanche ,Cf,\. une belle espèce
du genre Echites. /'. ce mot.
Belutta kanei,i.i (llhéede , Ilort.
Malab. T. v. t. 20), est une espèce in-
déterminée du genre Caliptranthc. /^.
ce mot.
Belutta modela mucu ( Rhcedo ,
Ilort. Malab. T. x. t. 80), est proba-
blement une espèce de Renouée.
f. ce mot.
Belutxa okapu ( Rhéede , Ilort.
Malab.), ce qui répond à Balsamine
blancltc ,est une espèce ou variété ap-
j>artcnant au genre Balsamine. /^". ce
mot.
Beluttapola taey (Rhéede, //o//.
Malab. T. 11. t. 58;, c'est-à-dire i^/z/Zic'
blanc , est le Crinian aaiaticuni, L. f.
Bujleine.
Belutta tsjajipakam ( Rhécdc ,
Ilort. Malab. ï. m. t. 53 ) est le Me-
sua ferrea , L. F'. IMesuée.
Beli'tta tsjoiîi-valli (Rhéede ,
T. Tii. t. 9 ) est le Cissiis peJata , L.
dont les fruits sont blancs. V. Cissus.
Cl3.)
* BELVALA. EOT. piian. Genre
formé par Adanson {Fmn. Plant. T. 11.
p. 285) dans la seconde section de ses
Thymélécs, pour les espèces de Pas-
serines de Linné , qui constituent au-
jourd'hui le genre Struthiola de La-
marck. K. Struïhiole. (u.)
BELVÉDÈRE. BOT. piian. Clajton
et Gionos'ius nommaient ainsi une
Plante recueillie eu \ irgmie , que
Linné rapporte au genre Galax , mais
qui paraît appartenir en elîet au genre
de la fil mille dos Ericinées , que Bcau-
vois et Ventcnat ont appelé Solenaii-
clria. V. ce mot. (a. d. j.)
* Les jardiniers donnent le nom de
BEL
27&
Belvédère AwChenopodium scoparia,
L. F". CnÉNOPODE. (b.)
* Bl'lLVISlv Behisia. bot. phan.
Nom donné par Desvaux au genre dé-
crit par Palisol de Bcauvois, sous le nom
de NapoliÎone , dans sa Flore d'O-
ware et de Bénin. Comme nous ne
croyons pas permis de cliaugcr arbi-
trairement les noms imposés par les
inventeurs , toutes les fois que ces
noms sont conformes aux règles ad-
mises en botanique , nous renverrons
cet article à sa place légitime. V. Na-
POLÉONE. (b.)
* BELVISÉES ou belyisiacées.
BOT. piian. Noms proposés par R.
Brown , dans une note de son excel-
lent Mémoire sur le ^envQ liajjlesia ,
pour la nouvelle famille des Napoléo-
nécs. f. ce mot. (b.)
* BELYISIACÉES. bot. piian. r.
Bel VISÉES et Napoléonées.
BELVISIE. bot. ckwx. {Fougèjes.)
Genre formé par Mirbelen l'honneur
de Palisot de Bcauvois , et dont \'A-
crostlchum septentrionale , L. serait
le type. Desvaux a prouvé qu'il ne
saurait être adopté. (b.)
BELYTE. Belyta. ins. Genre de
l'ordre des Hyménoptères , section des
Térébrans , établi par Jurine ( Classif.
des Hymen, p. 5ii), qui lui assigne
pour caractères : une cellule radiale ,
petite , ovale ; point de cellules cu-
bitales; mandibules très-petites, lé-
gèrement bideutées; antennes pcrfo-
îiées , composées de quinze articles
dont le premier allongé. Les Belytes ,
par la forme de leur corps , ont beau-
coup de ressemblance avec les Dia-
prics de Latreille, et sont rangées par
ce savant(Règne Anim. de Cuv. T. m.
p. 476 et p. 659) dans la grande famille
des Pupivorcs, tribu des Oxyures. Elles
ont leurs antennes insérées auprès
d'une éminence transversale et sail-
lante ; leur thorax déprimé , guilloché
supérieurement , et terminé en arrière
par deux épines ; enîln le second an-
neau de l'abdomen très-grand et sil-
lonné dans le sens de la longueur. Les
Belytes diffèrent des Hélores et des
a8o BEM
Proctotriipes de Lati-elUe par leurs
antennes coudées ou brisées, avec le
premier article plus long que les au-
tres : elles partaient ce caractère avec
les Ginètcs de Jurine et les Diapries
de La treille; mais elles se distinguent
du premier genre par leurs antennes
grenues et perfoliées , un peu plus
f grosses vers le bout, et du second par
a présence des nervures , du moins
aux ailes antérieures. Les Belytes sont
encore distinctes des Céraphrons de
Jurine , des Platygastres de Latreille ,
des Antéons , des Bethyles , etc. , par
l'insertion de leurs antennes qui a lieu
sous le front.
Deux espèces composent j usqu'à pré-
sent ce genre; parmi elles la Belyta
l)i.colo7-, figurée par Jurine (Supp. loc.
c//.pl. ] 4), sert de type au genre, (aud.)
BELZÉBUTH. mam. Pour Béelzé-
buth. Z^'^. ce mot. (b.)
BELZMEISE. ois. Syn. de la Mé-
sange à longue queue, Pc/Y/S Cû«f/fi/ws,
L. en Autriche. /^.Mésange. (du..z.)
BELZOIINUM. BOT. PHAN. Syn. de
Benjoin, produit balsamique d'un Sty-
rax, y . ce mot et Benjoin. (b.)
BEM. bot. phan. Mot qui , dans les
dialectes malabars , désigne la blan-
cheur, ainsi que Bel, Bêla et Belutta.
Il entre également dans la composi-
tion de divers noms de Plantes , tels
que :
Bem-Carini ( Rhéede , Hort. Mal.
T. II. t. la), qui est le Justicia Beto-
nica , L.
Bem-nosi (Rhéede, //o/'/tWû/. t. ii.
t. la), qui est un T'itex.
Bem paveI/. ( Pihéede, Hort. Mal.
T. Tiii. t. 18), qui paraît être une
Momordique.
Bem-Sciietti. (Rhéedcj Hort. Mal.),
qui est une Ixora à ileurs blanches.
Bem TAMARA. (Rhéede , Hort Mal.
T. XI. t. 3i), et non Beiii tuumura ^
qui est un INélombo. (e)
BEMBÈCE. INS. Même chose que
Bembex. /^. ce mot. (aud.)
BEMBECIDES. Bemhecides. ins.
Famille de l'ordre des Hyménoptères,
section des Porte-Aiguillons, établie
BEM
par Latreille ( Gêner. Criist. et Lis. ) ,
et comprenant les genres Bembex ,
Monédule et Stize. Cette famille (Rè-
gne Animal de Ciivier) répond à la
quatrième division des Hyménoptères
fouisseurs. /^. ces mots. (aud.)
BEMBEX. Bembex. ins. Type de la
famille des Bembecides. Genre établi
par Fabricius {Entom. Syst. tom. 11,
p. 247), adopté depuis par les ento-
mologistes avec les caractères sui-
vans : une langue fléchie , divisée
en cinq pièces ; une lèvre supé-
rieure avancée , cachant la langue;
antennes filiformes. Latreille qui ,
dans ses Considérations générales
(p. 320) , le plaça dans la famille des
Bembecides , le range ailleurs (Règne
Anim. de Cuv.) dans la grande famille
des Fouisseurs ou Guêpes-Ichneu-
mons. Les caractères qu'il lui assigne
sont: premier segment du thorax très-
court, en forme de rebord transversal,
et dont les deux extrémités latérales
sont éloignées de l'origine des ailes ;
pieds de longueur moyenne ; tête ,
îx^rsqu'elle est vue en dessous, parais-
saut transverse ; yeux s'étendant jus-
qu'au bord postérieur ; antennes un
f)eu plus grosses vers leur extrémilé;
abre entièrement saillant, allongé,
triangulaire; màchoiies et lèvres lon-
gues , formant une sorte de trompe
fléchie en dessous ; palpes ti'ès-courts;
les maxillaires de quatre articles , et
les labiaux de deux; abdomen for-
mant un demi-cône allongé , arrondi
sur les côtés de sa base.
Les Bembex, rangés dans une même
famille avec les Monédules et les Sti-
zes, diffèrent des premiers par la briè-
veté de leurs palpes et le moindre
nondsre des articles qui les compo-
sent ; ils se distinguent des seconds
par le développement des mâchoires
et de la lèvre , ainsi que par l'étendue
et la forme du labre. Du reste, ils ont
de grands rapports avec les Guêpes
par la forme générale du corps
et la disposition des couleurs qui le
revêtent. Ils ressemblent aussi beau-
coup, à cause de leurs habitudes, aux
Sphex et aux autres Guêpes-Ichiieu-
BEM
inons ; mais la réunion des caractères
{)rcsentés précédemment , surtout du
abre qu'ils partagent seulement avec
les Monédules , sullit toujours pour
les reconnaître parmi tous les genres
d'Hyménoptères. Si cependant il res-
tait quelque doute sur leur distinc-
tion, les observations suivantes suffi-
raient pour les dissiper. La tête est
presque aussi large que le thorax ,
comprimée d'avant en arrière, et ver-
ticale. Son vertex supporte trois petits
yeux lisses disposés en triangle, et de
chaque côté de grands yeux à facette ,
ovales et entiers ; les antennes , insé-
rées entre les yeux immédiatement
au-dessus du chaperon, sont un peu
coudées à l'insertion du second arti-
cle avec le premier, filiformes, rou-
lées vers leur extrémité, ou du moins
sensiblement arquées, composées de
douze pièces dans les iémelles , de
treize cwns les mâles, et quelquefois
légèrement dentelées chez ceux-ci. Le
labre est coriace , très-aigu au som-
met, plus long que les mandibules ,
dirigé obliquement de haut en bas
et de devant en arrière ; les mandi-
bules sont allongées, presque droi-
tes , uuidentées au côté interne;
la trompe est formée par les mâchoi-
res et la lèvre inférieure. Celle-ci
oiVre quatre divisions dont deux
latérales plus courtes, et les deux
moyennes réunies dans une portion
de leur longueur et séparées à leur
sommet ; le thorax a lu fornie d'un
cylindre tronqué eu avant et en ai'-
rière; les ailes du mésothorax non
pliées dans leur longueur ont , sui-
vant Juriue (Classific. des Hymen.),
une cellule radiale, allongée et arron-
die à sou extrémité , et trois cellules
cubitales, dont la première grande, la
seconde plus petite , presque carrée,
avec une inflexion à son angle inter-
ne , et recevant les deux nervures ré-
currentes , la troisième enfin n'attei-
gnant pas le bout de l'aile. Les jambes
et les tarses sont garnis dans toute
leur longueur, surtout du côté inter-
ne, de petites épines roides. Les tarses
des pales antéiieuresde la femelle sont
très- remarquables sous ce rapport j
BEM
281
E
les poils sont plus longs et ranges en
eigne. Nous indiquerons bientôt le
ut de cette disposition . L'abdomen est
allongé, conique, turbiné (de-là sa
dénomination de Bvinbcx , d'un mot
grec qui signifie toupie), convexe supé-
rieurement, plane à la face inférieure,
qui offre souvent dans les mâles qua-
tre éminences cornées , faisant saillie
sur la partie moyenne du premier ,
du second , du sixième anneau et de
l'extrémité postérieure de l'abdomen.
— Les Bembex ont des mouvemens
rapides, et leur vol est accompagné
d'un bourdonnement très -sensible.
Ils habitent les lieux sablonneux ex-
posés aux ardeurs du soleil. On croit
qu'ils ne vivent pas en famille, et qu'il
n'existeparconséquent pas deneutre.
La femelle , étant fécondée par le
mâle, pourvoit seule à l'entretien de
sa postérité ; elle creuse dans le sable,
au moyen des peignes qui garnissent
ses tarses antérieurs, un trou au fond
duquel elle dépose ses œufs ; puis elle
se met en course , afin de pourvoir à
la subsIsLince des petits qui doivent
naître. Plusieurs Hyménoptères re-
cueillent sur les fleurs les élémens
d'une bouillie qu'ils déposent à côté
de l'œuf. Cette nourriture, appropriée
pour un si grand nombre d'Insectes
du même ordre, ne saurait conve-
nir aux Bembex qui , à l'état de larve,
réclament une nourriture animale.
Aussi sui-prend-on souvent la femelle,
qui vient de pondre, occupée à faire la
chasse à plusieurs Insectes, aux Bom-
bylles, a uxSyrphes, et principalement
à la Mouche apiforme de Geoflioy ;
elle dépose sou butin dans le trou
qu'elle a creusé, et l'abandonne après
avoir ainsi pourvu aux premiers be-
soins des petits qu'elle ne doit pas
connaître. Les soins que les femelles
prodiguent à leurs œufs ne se bornent
pas là : souvent elles ont à les défen-
dre d'un Insecte qui n'est pas moins
intéressé qu elles ù la conservation
de ses petits. Cet Insecte appartient
aussi à l'ordre des Hyménoptères , et
est connu sous le nom de i'arnopès
incarnat ; il dépose les œufs dans le
nid des Bembex. Lorsque nos Insectes
282 BEM
iiperçoivent cet ennemi, ils l'atta-
3uent vivement au nioyen de leurs
ards; mais la peau dure qui recou-
vre tout sou corps le garantit ordi-
nairement des coups qu'on lui por-
te. Le genre Bembex était nom-
breux en espèces avant que Latreille
n'en distinguât, sous le nom de Moné-
dules, les espèces propres à l'Améri-
que méridionale : on n'en compte que
deux espèces aux environs de Paris ,
oii elles se trouvent dans le mois de j uil-
let. Celle qui sert de type au geni'e, et
sur les mœurs de laquelle nous avons
donné quelques détails , porte le nom
de Bembex à bec , Bembex rostrata de
Fabricius : le mâle a été figuré par
Panzer {Fauii. Ins. Gerinan. Fasc. i,
tab. lo).
La seconde espèce a été décrite par
Latreille ( Gen. Crust. et Ins. T. iv,
p. 78 ) , qui la nomme Bembex
Tarsier , Bembex tarsata. Cet Insecte
exhale l'odeur de la Rose. 7^. MoNÉ-
DULE et Stize. (aud.)
* BEMBL BOT.PHAN. Syn. à'Aco-
/us Calamus chez les Indous. /^. A-
CORE. (b.)
BEMBIDION. POIS. (Gesner.j
Petite espèce de Poisson qu'on ne peut
reconnaître aux indications insuffi-
santes qu'en ont données d'anciens
naturalistes. (b.)
BEMBIDION. Bembldlon. iNS.
Genre de l'ordre des Coléoptères ,
section des Pentamères, établi par La-
treille qui (Règne Anim. de Cuv. )
le place dans la grande famille des
Carnassiers et dans la tribu des Ca-
rabiques, laquelle répond à la famille
du même nom de ses précédens ou-
vrages {Gêner. Crust. et Ins. et Consi-
4ér. génér.). Les caractères gjgnéri-
ques qu'il lui assigne sont : pénultiè-
me article des palpes maxillaires ex-
térieurs et des labiaux plus grands ,
renflés, enferme de poire : le dernier
de ces palpes très-menu et fort court
pu eu forme d'alêne. Le génie Bem-
laidion , qui répond à celui à'Ocjdro-
jnus de Clairville , comprend un grand
nombre de petits Insectes qu'on a
long - temps confondus avec tes Ela-
BEM
phres auxquels ils ressemblent sous
plusieurs rapports. Ils s'en distin-
guent cependant par la forme du der-
nier article de leurs palpes.
Des antennes filiformes et assez
courtes, à second article plus tenu, des
mandibules avancées sans dentelures
et pointues , une languette divisée en
trois parties, dont les latérales sont
peu développées, et celle du milieu un
peu élevée en pointe au milieu de sou
bord supérieur, des yeux assez sail-
lans , un prothorax presqu'en cœur
tronqué, des élytres entières, enfin
des janîbes antérieures échancrées à
leur côté interne , sont des carac-
tères qui , suivant Latreille , empê-
cheront de confondre ce genre avec
aucun autre. Les Bembldions habi-
tent en général les lieux humides,
tels que les bords des rivières, des
étangs et des ruisseaux; ils courent
très-vite, mais feignent d'être morts
lorsqu'ils ne peuvent échapper par la
fuite au danger qui les menace; ils
répandent alors par l'anus un liquide
légèrement acide et d'une odeurdésa-
gréable. Tout leur corps et leurs ély-
tres en particulier sont brillans et
comme huilés. Leurs métamorphoses
ne sont pas connues. On sait qu'à
l'état parfait Us se nourrissent de
petits Animaux. Ce genre , ttès-
nombreux en espèces , a déjà subi de
grands changemens de la part des
auteurs allemands qui en ont extrait
cinq ou six sous -génies que nous
n'adopterons pas ici.
Une espèce des plus communes est
le Bembidiou à pieds \^wnes , Bemb.
flavipes, ou la Cicindela Jlavipes de
Linné. Elle a été figurée par Panzer
[Faun.Ins. Germ.,x^^, 2), et par Oli-
vier (Coléop., T. 11, n" 34, pi. 1 fig.2.a,
b.) sous le nom d'Elaphre flavipède.
On trouve encore très-abondamment
aux environs de Paris le Bembldlon
riverain, jSi?/«^. ripa/ium, ou le Cara-
be riverain d'Olivier [loc. cit. n° 35 ,
pi. i4, fig. 162), ainsi que le Bembl-
dlon littoral , Bemb. littorale de La-
treille ( Ge«e/-. Crust. el Ins. T. 1. t. 6.
fig. 10), qui est le même que l'Ela-
parus rupestris de Fabricius.
BEN
On peut rapporter encore à ce genre
les espèces suivantes, rangées par les
auteurs , soit avec les Caral)cs , soit
avec les Elaplires : Carabiis uatulatus,
Fab. , ou le Carabe varie d'Olivier ,
et Je Bemb. vaiium , Latr. ; — Car.
Guttula , — miiiutus, — modes/us, —
cursor , — bigultatus, — quatuor-
guttatus , — jyjgmœus , — articulatus
de Fabricius , ligures par Panzer; —
le C. Doris, puchellus , decorus de ce
dernier auteur; — les C. ustulatus et
bipunctatus , L. ; le premier figuré par
Panzer, le second représente par Oli-
vier; — les Elaphius rupcstris et irn-
pressus de Fabricius, peints par Pan-
zer ; enfin , — les E. rujicollis etpalu-
dusus de cclui-oi.
Nous borneronslà ces citations, suf-
fisantes pour faire connaître un genre,
fondé sur un nombre assez grand
d'espèces. (aud.)
BEMBIX. BOT. PHAN. Loureiro a
établice genre, d'après un Arbrisseau
grimpant qui croit dans les bois de la
Coclîincbine. Ses tiges sont rameuses
et inermes ; ses feuilles opposées, cu-
néiformes, grandes, très-entières, pé-
tiolées; ses fleurs de couleur pâle, en
petites grappes terminales. Elles pré-
sentent un calice à tiois divisions ;
cinq pétales un peu plus allongés ;
dix étamincs, dont cinq alternative-
ment plus longues , insérées à la base
des pétales quiles dépassent; un ovaire
libre ; trois styles oblongs, turbines ,
marqués de deux sillons , et terminés
par un stigmate échancré et comprimé
de haut en bas ; une-baie ovoïde, tri-
loculaire. Les graines n'ont pas été
observées. L'absence de plusieurs ca-
ractères, l'incertitude de certains au-
tres , ne permettent pas jusqu'ici de
classer cette Plante. (a.d.j.)
BEMTÈRE. OIS. Syn. du Tyran
Bentaveo, Lanius Pitangua, L. F".
Gobe-Mouche. (dr..z.)
BEN. BOT. PHAN. Nom adopté par
les botanistes français, pour désigner
le Guilandina 3Iorifiga, L., devenu le
type du genre Hyperantlièrc. f^. ce
mot.
BEN 285
Ce mot de ben, fréquemment em-
filoyé dans les dialectes malais et ara-
biques , entre dans la composition
d'un grandnombrede nomsdePlantes
cl il'Animaux ; nous mentionnerons
dans cet article ceux des Végétaux
dont il est la première syllabe ; ainsi:
Ben afouli , c'est-à-dire odurifùre,
est une variété de P«.iz qui répand une
odeur agréable en cuisant.
Bencako ( llhéede , Hoit. Mal.
1, t. 5o), est le Sterculia Balenghas^
L. F. Sterctjlier.
Ben dakou ou Bendaki (Rhéede,
IIort.Mal. II, t. 1-8), est \ePandaaus
odoratissimus. L. F. Vaqcjoi.
Bendarli , est appliqué à cinq
Plantes diflerentes chez les Indous ,
savon' : au Grewla oiientalls, L., au
Pothos scaiideris ; à un Végétal mal
connu qui rentre dans le genre Cus-
sonia; à une fougère qu'on croît être
un Acrostichum ^ et au Lycopodium
Pklegmaiia.
Ben de Judée, est un synonyme de
Benjoin. K. ce mot.
Bendingian. F. Bathleschaian.
Benduru est une Fougère sarmen-
teuse de Ceylan du genre Lygodium.
F", ce mot.
Beneffidi (Forskalh) , est un syn.
arabe de Tagetes. F. ce mot.
Beneffigi , est le Fiola odorata
chez les Arabes. F. Violette.
Bengeiri ou GiRi (Rhéede, Hort.
Mal. IV, t. 5i), est une espèce impar-
faitement connue du genre Sapiuin.
Bengi (Daléchamp), est chez les
Arabes l'un des noms de la Jus-
quiame.
Bengiechest, est le Fitex Jgnus-
castus chez les mêmes Arabes. F.
VlTEX.
Ben kadali (Rhéede , Hort. Mal.
IV, p. 89 sans figure), est probable-
ment une espèce de Mélastomc.
Benjan (Marsden) , c'est le Sésame,
àSuinatra oii cette Plante est tiès-cul-,
tivée pour l'huile qu'on en retire.
Benkalesjam ( Rhéed. Hort. Mal.
IV, t. 54) , un Arbre dont on ne peut
déterminer le genre , et que rendent,
remarquable les galles dont il so
couvro.
aS4 BEN
Bentvioenja (Rhéede , Hort. Mal.
IV, t. 57), un Arbre à peu près inconnu,
dont on emploie fréquenïment dans
l'fnde la décoction contre les fièvres
malignes.
Benniaval ou Ben nivael , est la
même chose que Belutta-Kanelli. V.
Belutta.
Benny, même chose que Ben-jan.
Benissa , est le nom indien d'une
Euphorbiacée qui paraît appartenir
au genre Ricin.
Benpala (Rhéede , Hort. Mal. x,
t. 58), est une espèce d'Euphorbe à
tiges dichotomes.
Ben theka est la mêm-e chose que
Bentèque. V. ce mot.
Bentiratali (Rhéede, Hort.
Mal. II, p. 54), est une espèce de Li-
seron imparfaitement connue.
Bentsjapo, est la Zedoaire. V.
Kaempferia. (b.)
*BENANI. ois. LaGrivedeCayen-
ne, selon Barrère,dans la France équi-
noxiale. (dr..z.)
BENA-PALSJA. bot. phan- syn.
à^Heliotropium indicum. V. Hélio-
trope, (b.)
BENARI. OIS. Syn. vulgaire du
Proyer, Emberiza Miliaria, L, K.
Bruant. (dr..z)
BENARIS ou BENNARIE. ois.
Syn. vulgaire de l'Ortolan, Emberiza
Hurlulana, L. /^. Bruant. (dr..z.)
*BENDEHALZ. ois. Syn. du Tor-
col , Yunx To7quUla, h- en Dane-
niarck. K. Torcoe. (dr..z.)
BENET. OIS. Syn. trivial qu'a fait
donner aux Fous leur air de stupi-
dité. V. Fou. (DR..Z.)
BENGALE, bot. phan. Racine
aussi appelée Cassumuniar. J^. ce
mot. (b.)
BENGALI. OIS. Nom d'une petite
tribu d'Oiseaux, qui fait partie du
genre Gros-Bec. J^. ce mot. (dr..z.)
BENGALI. POIS. Nom donné par
Lacépède à une espèce d'Holocentre
ainsi qu'à l'un de ses Chétodons. (b.)
BENGENI ou ALBENGENI. bot.
BEN
T?HAN. (Cossigny.)NomindouderAp-
bre qui produit le Benjoin. F', ce
mot. (b.)
BENGUELINHA. ois. (Edward*.)
Syn. de la Linotte d'Angola, femelle,
Fringilla angolensis , L. J^. Gros-
bec (DR..Z.)
BENIAHBOU. ois. r. Baniahbou.
BENITIERS, mole. V. Peigne et
Tridacne.
BENJAOY , BENJENI , BENJOE-
NIL ou BENZOENIL. Syn. de Ben-
join. /^. ce mot. Le dernier a,quelque-
îbis été donné à la Vanille (b.)
BENJOIN ou BENZOIN. bot.
PHAN. Substance balsamique solide,
d'un brun rougeâtre , d'une odeur
très-agréable, produite par un Stirax,
Arbre de la famille des Ebénacées ,
qui cioît à Sumatra. Le Benjoin lessivé
à chaud avec de l'eau pure, la lessive
filtrée, décomposée par l'acide nitri-
que, puis évaporée, donne une subs-
tance cristalline que les chimistes ont
considérée comme un acide particu-
lier. On peut également l'obtenir eu
soumettant le Benjoin à une douce
chaleur dans un vase recouvert d'un
cône en carton. L'acide benzoïque ,
nommé autrefois Fleurs de Benjoin ,
se sublime sur les paiois internes du
cône sous forme de paillettes sati-
nées et brillantes. (dr..z.)
Les habitans des Iles de France et
de Mascarcigne appellent à tort Ben-
join un Arbre du genre Terminalia,
qui croît dans leurs forêts. J^. Bien-
joint.
Une espèce du genre Laurier, de
l'Amérique septentrionale, porte aussi
mal à propos le nom de Benjoin. /^,.
Laurier. (b.)
BEN NET, POIS. Lachenaye-
Desbois mentionne sous ce nom
un beau Poisson du cap de Bon-
ne-Espérance , qu'il dit être de la
grosseur du bras , revêtu de grandes
écailles et des plus riches couleurs.
Sa chair est sèche , mais d'un goût
agréable. Nous ignorons à quel
genre, et même à quelle famille on le
doit rapporter. (e.)
BEM
BENNI ou BENNY. pois. Espèce
de Cyprin diiNil. f^. Cyprin, (n )
BENOIT. BOT. PHAN. V. Bois-
Benoit.
BENOITE. Geum. bot. ph.\n.
Genre de la famille des Rosacées,
section des Fiagariacees , qui offre un
calice tubulcux à la base, ayant son
limbe à cinq divisions accompagnées
de cinq folioles extérieures et inter-
médiaires; unccorollerosacee , formée
de cinq pétales égaux; des étamincs
très-nombreuses , insérées à la base
des divisions du calice; des pistils
très-nombreux réunis sin- un récep-
tacle cylindrique, et formant une
sorte de capitule central. Les fruits
sont des akènes renfermant une graine
dressée , et terminés par une longue
pointe , recourbée en forme de cro-
chet dans sa partie supérieure. Ce
genre diffère des Fraisiers par son ré-
ceptacle ou gynophore non charnu ,
et des Potentillcs par la longue pointe
crochue qui termine son fruit et par
sa graine dressée , qui est au contraire
renversée dans les PotentUles. Le
genre Benoitc renferme un assez
grand nombre d'espèces qui toutes
sont des Plantes herbacées , vivaces ,
à feuilles profondément pinnatifides ,
à fleurs jaunes , plus rarement blan-
ches ; la principale est :
La Benoîte ordinaire , Geum
urhanuin, Linné. Plante vivace que
l'on rencontre communément dans
les lieux incultes , sur le bord des che-
mins et le long des murailles ; sa tige
est dressée , rameuse , velue , ses
fleurs sont petites , dressées et jaunes;
ses feuilles inférieures sont pinnati-
fides et \\ rées ; les supérieures sont à
trois lobes. La racine de cette Plante ,
qui se compose d'une petite touffe de
fabrilles noirâtres, a une odeur aro-
matique et suave qui rappelle celle de
rOEillet et du Gérofle. On la connaît
dans les pharmacies sous le nom de
Radix cary ophy llata. C'est im médi-
cament tonique et excitant , qui ne
manque point d'une certaine énergie.
Aussi plusieurs auteurs l'ont-ils ius-
BEO 285
crit au rang des succédanés indigènes
du Quinquina.
Il en est à peu près de mî-me de la
Benoîte aquatique , Geum rivale , L, ,
qui croît sur le bord des ruisseaux et
se dislingue de la précédente par ses
fleurs plus grandes , d'un jaune doré ,
pendantes, et par ses fruits dont les
arêtes sont velues au lieu d'être gla-
bres, (a. R.)
BENSIPONETOS. bot. phan. (Ga-
ridcl.) Syn. provençal de Sulu/ago
Virga aurea ,h. F'. Yerge d'or, (b.)
BENTAVEO. ois. Espèce du genre
Gobe-Mouche ; Tyran Benlavéo , La-
niusPitangua, L. ^.Gobe-Mouche.
(DR..Z.)
BENTEQUE. Benteka. bot. phan.
Arbre de l'Inde , décrit et figuré sous
ce nom dans V/fortus Malabaricus ,
T. IV. t. 5o. , et rapporté par des au-
teurs modernes au genre Ambelania.
P^. ce mot. (a. d. j.)
BENZOATES. bot. et min. Pro-
duits de la combinaison benzoïquc
avec les différentes bases salifiables.
(DR..Z.)
BENZOENIL. bot. phan. /^. Ben-
JAOY, etc.
BENZOIN ET BENZOE. bot. phan.
Même chose que Benjoin. /^. ce mot.
BENZOIQUE. BOT. min. r. Aci-
de et Benjoin.
BEOBOTRYS. bot. phan. (Fors-
ter.) P'. M.;esa.
BEOLE. BOT. phan. Même chose
que Bœa. p^. ce mot. ^b.)
BEOMYCES.Bœomjces.BOT.cKYn.
{Lichens.) Ce genre, d'abord établi
par Persoon , a depuis été adopté par
tous les auteurs; if est en eûel un des
mieux limités de ceux de la famille
des Lichens. Il a pour type les Li-
chen ericetorum et byssoïdes de Lin-
né. Dufour , qui a donné une très-
bonne monographie des espèces de ce
génie et de quelques autres voisins
qui se trouvent en France , le carac-
286 BEO
terisc ainsi (Ann. gêner, des sciences
phys. T. VIII ): croûte lichenoïde,
uniforme, simplemcntlepreuse ou gra-
nuleuse; apotnécies fiingoïdes, char-
nues, sans rebord propre, sessiles ou
Eorlées sur un pédicellc simple , gla-
re et nu , terminées par une tête ou
un ecusson que revêt une membrane
proligère colorée.
Achar ne rapporte à ce genre que
les espèces à apothécies pêdicellés ; le
Bœomices Ichmadophila {Lichen Ich-
maciophila , L.) qui a les apothécies
sessiles , est rangé par lui dans le
genre Lecidea: mais nous pensons ,
avec De Candolle et Dufour , qu'il est
plus naturel de le placer pai'mi les
Bœomices. — Ce genre se divise ainsi
en deux sections , les Beomyces à apo-
thécies sessiles qui ne renferment jus-
qu'à présent que l'espèce que nous
venons de citer, et les Beomyces à
apothécies pêdicellés qui renferment
le Beomyce rose , Bœomyces rosei/s ,
Ach. ; B. eiicetorum,T)e Cand. ; leBeo-
myce roux , Bœomyces rvfus , Ach. ;
B. 7-ufa ctB. rupestris, De Cand. , avec
deux ou trois espèces exotiques.
Les deux espèces indigènes que
nous venons de citer se distinguent fa-
cilement à la couleur de leurs apo-
thécies que leur nom indique ; elles
sont du nombre des plus jolis Lichens
de notre pays , et forment , sur ia
terre humide , des plaques blanchâ-
tres ou verdâtres , toutes couvertes de
petites têtes ariondies , d'un rose ten-
dre dans la première espèce , rousses
dans l'autre ; ces capitules sont portés
sur un pédicelle de deux à trois lignes
(ad.b.)
BER
BEOU. MAM. Syn. de Bœuf dans le
midi de la France. (a. d..ns.)
BEPOU. Mot qu'on trouve dans
plusieurs dictionnaires qui renvoient
à 1 article yluia hepou qu'on n'y re-
trouve point. (A. D..NS.)
BEQUAFIGA. ois. Syn. de Becfi-
gue. r. Sylvie. rDR..z.)
de long.
BEON. MAM. Probablement pour
Beou. V. ce mot. (a.d..ns.)
BEON-HOLI. OIS. Syn. vulgaire
de l'Effraie, Strix Jlammea , L. J^.
Chouette, (dr..z.)
BEO-QUEBO ou BEQUEBO. ois.
Syn. du Pic vert. Ficus viridis , L.
en Picardie. /^. Pic. (dr..z.)
BEORI. MAM. Syn. de Tapir à la
Nouvelle-Espagne. F . Tapir. (b.)
BEQUASSE. OIS. Vieux nom delà
Bécasse. F. ce mot. (dr..z.)
BEQUEBO. OIS. V. Beo-Quebo.
BEQUEBOLS CENDRÉ, ois. Syn.
vulgaire de la Sittelle , Sitta europea,
L. F. Sittelle. (dr..z.)
BEQUE-FLEUR. ois. Syn. de Co-
^l'^n. (DR..Z.)
BEQUET. POIS. Syn. de Brochet,
E&ox Lucius , L. dans quelques par-
ties de la France. (b.)
BEQUILLON. bot. phan. Nom
donné par les fleuristes aux pétales
étroits qui rendent doubles , aux dé-
pens des étamines, les corolles des
Anémones cultivées. (b.)
BER, BOR ou BORL bot. phan.
Syn. indiens de Ziziphus Jujuba ,
Willd. /^. Jujubier. (b.)
*■ BERACO. bot. phan. Syn. de
Cresson en espagnol , d'oii Berocal
qui signifie Cressonnière, et se donne,
comme nom de lieu, à des endroits oii
le Cresson croît abondamment (b.)
BERARDE. Berardia. bot. phan.
Le genre ^rctiitm de Linné a été
avant et après lui , partagé en deux ;
l'un est le Lappa qui comprend plu-
sieurs espèces ou variétés connues
vulgairement en France sous le nom
de Bardane , V. ce mot ; l'autre est
VArctium de plusieurs auteurs , qui
renferme une seule espèce plus méri-
dionale et qui diffère du premier en
ce que les folioles de son involucre
sont seulement linéaires et non ter-
minées par des crochets recoui'bés ;
que son réceptacle est nu , et son ai-
grette de poils ordinairement tordue
en spirale. Villars, dans sa Flore du
Dauphiné , réservant le nom d'^/c-
tium au premier de ces deux genres ,
BEll
donnait au second celui de Berardia,
en l'honneur d'un botaniste son com-
patriote ; et il appelait B. siibacaii-
/is son unique espèce que sa tige et
ses feuilles cotonneuses ont fait nom-
mer par Lainarck yJrctium lanugi-
nositm. Persoori, dans son Sjnops/s, a
adopte la nomenclature de Villars.
(A. D. J.)
BERBÉ. MAHi. (Bosman.) Animal
de (iuince, trop imparlaitcnicnt con-
nu pour qu'on puisse savoir à quel
genre il appartient, et surtout s'il est
une espèce de Civette comme l'avait
supposé Bufl'ou. (b.)
BERBENA. «ot. piian. Syn. de
Vei"vcine dans les parties de 1 Europe
cil, parlant une uingue dérivée au
latin , on a conservé la prononciation
antique de B pour Y. (b.)
* BERBERE moli-. (Athénée.)
Ancien nom de la Coquille appe-
lée vulgairement Mère-perle, Avicula
margarit'ifera. V. Aticitle, Pixta-
DIXE et IN ACRE DE PeRLE. (B.)
* BERBÉRIDE. Berheris. bot.
PHAN. V. YlNETIER. (A. R.)
BERBERIDÉES. Berberldeœ. bot.
PHAN. Famille de Plantes fort natu-
relle , qui fait partie du groupe des
Dicotylédonécs polypétales , dont les
étamines sont insérées sous l'ovaire
ou hypogynes. Les caractères essen-
tiels de cet ordre sont les suivans :
le calice se compose de quatre ou six
sépales, rarement dun nombre plus
considérable ou moindre; accompa-
gné extérieurement de plusieurs
écailles; les pétales qui constituent la
corolle sont en nombre égal à celui
des sépales; ils sont tantôt' planes ,
tantôt concaves et irréguliers , mais
toujours opposés aux sépales , carac-
tère très-important à noter; assez sou-
vent ils sont accompagnés à leur base
interne , de petites glandes ou d'é-
cailles glanduleuses: les étamines hy-
Ïiogynes sont en même nombre que
es pétales et leur sont également op-
posées , c'est-à-dire qu'elles con-es-
pondentau milieu de leur face inter-
ne; leurs anthères sont tantôt sessiles
bER
287
(Nond/'/ia), tantôt portées sur un lilet
plus ou moins long ; elles ollVent
constamment deux loges qui s ou-
vrent par une sorte de valve ou de
panneau qui s'enlève de la base vers le
sommet , déhisccnce qui se remarque
également dans les Jjaurinées. L'o-
vaire est libre et central , ordinaire-
ment ovoïde, allongé, constamment à
une seule loge qui renferme de deux
à douze ovules ; attachés tantôt à la
base delà loge et dressés {Be?beris),
tantôt insérés longitudinalement sur
la paroi de la loge, et y formant une
seule ou deux rangées. Le style, quel-
quefois latéral , est court et épais ; il
manque quelquefois ; le stigmate est
généralement concave , le fruit est sec
ou charnu , uniloculaire et indéhis-
cent ; les graines se composent , ou-
tre leur tégument propre, d'un endo-
sperme charnu ou quelquefois corné,
dans lequel on trouve un embryon
axile, dressé, dont les cotylédons sont
planes et la radicule un peu épaisse
à sa base.
Les Berbéridéessont des Herbes ou
des Arbrisseaux à feuilles alternes sim-
f)les ou composées , accompagnées à
eur base de stipules qui sont quel-
quefois persistantes et épineuses ;
leurs fleurs généralement jaunes sont
disposées en épis simples ;, réunis ou
fascicules.
Dans son Gênera Plantarurn, Jus-
sieu avait rapporté à sa famille des
Berbéridées les genres Beiberis ,
Leoiitlce, Epimedium , Rinoria et Co-
nor'ia,ç,\. en avait rapproché conmie
ayant avec eux beaucoup d affinité les
genres Riana, Coiynocaijms , Pora-
quieba , Hamamelis , Othera et Ra~
panea. Mais parmi les premiers on
doit exclure les genres Rinoria et Cc-
noria d'Aublet , qui doivent avec le
Riana da même auteur être placés
parmi les Yiolariées. ^JUamainelis
forme aujourd'hui le type d'un nou-
vel ordre nommé liamamellidées :
enfin , quant aux genres Corjnocar-
pus de Forster, Poiaquieba d'Aublet,
Othera de Thunberg et Rapanea
d'Aublet , ils appartiennent presque
tous à la nouvelle famille des Myr-
288 BER
sinées de Brown ou Ardislacdes de
Jussieu.
La famille des Berbe'ridées se com-
pose aujourd'hui des genres sui-
vans t 1° Berberis, L.; 2° Ma/ionia de
]Viittal,qui estàpeine distinct ànBer-
beiis et qui devra probablement y être
réuni , car nous avons observé dans
quelques espèces de Mahonia des
glandes à la base des pétales comme
dans les Vinetiei'S ; 5° le Nandina de
Thunberg ; 4° le Leontice, L.; 5° le
Caulophy Llumàç. Richard , qui paraît
distinct du précédent; 6° ÏEpime-
dium, L.; 7° et enfin le Diphylleia
de Richard.
La famille des Berbéridées forme
un groupe assez naturel , très-dis-
tinct par ses étamines opposées aux
pétales et ses anthères qui s'ouvrent
au moyen d'une valve qui s'enlève de
la base vers le sommet. Ce dernier
caractère se retrouve aussi dans les
Lauriers que Bernard de Jussieu avait
réunis aux Berbéridées; mais le pé-
rianthe simple dans les Lauriers ,
l'absence des stipules, le fruit mono-
sperme les en distinguent facilement.
Les Berbéridées ont encore une cer-
taine affinité avec les Ménispermes et
les Podophyllées, mais elles se distin-
guent de l'une et de l'autre de ces
deux familles par la structure de leurs
anthères , et en particulier de la pre-
mière par leur fruit simple, et delà
seconde par la structure intérieure
de leur fruit. (a.k.)
* BERBERIM. bot. phan. Syn.
arabe d'Aubépine. K. Alisier, (b.)
BERBERIS. BOT. phan. T^. Yine-
XIER. C'est le Berherry des Anglais.
(E.)
BERBRAS. POIS. (Gesner.) Espèce
de Poisson peu connu , voisin du genre
Cobite , s'il ne lui appartient. (b.)
BERCE. Heradeurn. bot. phan. Fa-
mille naturelle des Ombellifères , Pen-
tandrie Digynie , L. Sprengel a placé
ce genre dans sa section des Sélinées ,
dont tous les genres ont pour carac-
tères communs : un fruit plane, com-
primé , souvent membraneux sur les
BER
bords. Le genre Berce se distingue
par ses fleurs blanches, ses pétales
inégaux, émarginés; ses fruits ellip-
tiques comprimes, amincis sur leurs
bords, échancrés au sommet, quel-
quefois présentant trois stries longi-
tudinales sur chacune de leurs moi-
tiés. Les ombelles qui sont grandes et
étalées sont accompagnées d'un invo-
lucrepolyphylle , dont les folioles sont
quelquefois caduques; les involucel-
les sont également composés de plu-
sieurs folioles. Les feuilles sont très-
grandes, découpées en seg.mens nom-
breux, qui sont lobés ou même pin-
natilides. Hothnann , dans son Traité
des Ombellifèi'cs , a partagé les espèces
de ce genre , qui cependant sont peu
nombreuses, en quatre genres, savoir :
Heracleum, Sp/wndylium , Zosirna
et IVendia. Mais les caractères assi-
gnés à chacun de ces genres par cet
observateur exact et minutieux , nous
ont paru trop peu importans et trop
difficiles à bien saisir pour devoir les
adopter ici. (a.r.)
BERCEAU DE LA VIERGE, bot.
PHAN. Syn. de Clematls Vitalba , L.
V. Clématite. (b.)
BERCKHEYE. Berckheya. bot.
PHAN. Genre de la famille des Synan-
thérées , établi par Schreber, adopté
par Willdenow et Brown , très-voisin
des Gorteries , et dans lequel vien-
nent se ranger toutes les espèces dé-
crites par Thunberg sous le nom de
Rohrla. Ce genre oÛre pour caractè-
res un involucre monophylle , formé
d'écaillés imbriquées , lancéolées , ou-
vertes, ciliées et un peu épineuses;
les inférieures sont plus courtes. Le
réceptacle est plane , chargé de pail-
lettes soudées ensemble latéralement,
et forinant des espèces d'alvéoles
dont les bords sont denticulés; les
capitules sont radiés ; les fleurons qui
occupent le disque sont tubule ux , her-
maphrodites , infundibuliformes , à
cinq divisions profondes ; les demi-
fleurons de la circonférence sont fe-
melles , mais stériles , tronqués à leur
sommet qui présente quatie de: ts;
les fruits sont turbines , velus , cou-
BEIt
ronnds par une als^retle formée de dix
à quinze écailles lancéolées , dentelées
8iir les bords. — Ce genre se compose
d'un assez grand nombre d'espèces
exotiques , presque toutes originaires
du cap de Bonne-Espérance. Ce sont
des Plantes vivaccs ou même de
petits Arbustes dont les {leurs (les
capiiules ) sont généialcmcnt très-
grandes et solitaires.
11. Brown {llort. Kew.ed. 2. vol. 5.
p. lôy) a retiré de ce genre quelques
espèces distinctes par leurs fruits en-
tièrenieut dépourvus d'aigrette et gla-
bres , et en a fait un genre nouveau
qu'il nomme Cullumla. V. ce mot.
(A. R.)
BERCLAN. OIS. Syn. du Tadorne,
Allas radorna,L. enPicardie. y. Ca-
^'AKD. (DR..Z.)
BERD. BOT. PiiAN. (Prosper Alpin.)
Syn. de Cjperus Papyrus^ L. sur les
bords du jNil. (b.)
BERDA. pors. (Forskalb.) Espèce
arabique de Spare. V. ce mot. (p.)
BERD-BOUISSET. bot. phan. Et
non Berbouisset , c'est-à-dire , Verd-
Buisson. Syn. languedocieude Rusci/s
acideatus , L. V. Fragon. (b.)
BERDIN ou BERLIN, moll. Nom
vulgaire d'une Coquille du genre Pa-
telle. V. ce mot. , (b.)
BEREAD. MAM. Syn. de Bélier
dans les Ardennes. (a. d. . ns.}
* BERECYNTHIA. ins. Papillon
de Surinam , gravé dans Crannner,
tab. i84. B. C. Papilio Berecyntlius
de la division des Danaïdes festives de
Linné. (aud.)
BEREE. OIS. Syn. vulgaire du
Rouge-Gorge, Motacilla Rubecula,
L. en Normandie, y. Syi^vu:. (dr..z.)
BERELIE. BOT. PiiAN. Ce nom est
peut-être synonyme de Carvolobe. P^.
ce mot. " (a.r.)
BERENDAROS. bot. phan. (Dale-
TOiLE II.
BER 289
champ.) Syn. arabe d'Ocj/ni/mBasi-
licum,L. y. Basilic, bot. piian, (c,)
BÉRÉNICE. INS. (Crammcr.) Syn.
de Paptllo Brlppui^ de Fabricius et de
Gmelin. r^ \
BERENICE. Beren/cea. polyp.
Genre de Tordre des Flustrées dans
la division des Polypiers flexibles. Les
Bérénices forment des plaques min-
ces , arrondies , composées d'une mem-
brane crétacée , couverte de très-petits
points et de cellules saillantes, ovoï-
des ou pyriformcs , séparées et dis-
tantes les unes des autres , éparses ou
presque rayonnantes. L'ouverture par
laquelle sort le polype est ronde , pe-
tite et située près de l'extrémité de la
cellule.
BÉRÉNICE SAILLANTE, Beveulcea
pwminens, Lam.,x. Genre Polyp. , p.
80. tab. 80. fig. 1-2. Cette 'espèce
forme des taches blanches , presque
arrondies et peu saillantes sur des
Délesseries de la Méditerranée. Ses
cellules allongées sont beaucoup plus
saillantes dans la partie supérieure oii
se trouve l'oavei ture polypeuse, que
dans l'inférieure.
BÉRÉNICE DU DÉLUGE, Betentcea
(hluviana, Lam..x. Genre Polyp. , p.
81. tab. 80. fig. 3-4. Cette Bérénice,
assez commune sur les térébratules et
autres productions marines du terrain
à Polypiers des environs de Caen , se
présente en expansions arrondies et
planes, quelquefois de près d'un cen-
timètre de rayon. Les cellules sont
pynformes avecl'ouverture polypeuse
très-grande.
BÉRÉNICE ANNTîLÉE , Beieiiicea aiL-
nulata, Lam..x. Genre Polyp. , p. 81 .
tab. So. fig. 5-6. Elle se reconnaît
aux cellules ovales marquées de plu-
sieurs anneaux, réunies en petites
plaques à contours irréguliers, et se
trouvant sur les mêmes hydrophytes
que la Bérénice saillante.
Ce genre renferme encore plusieurs
autres espèces vivantes et fossiles qui
ne sont point décrites.
Peron et Lesueur ont donné le nom
deBÉRÉNicE àun groupe de lafamdle
des Méduses, que Lamarck a vcuniauv
19
■4&.
Qgo
BER
Equorées,ct(jui se trouveclcsignëdaus
le Dictionnaire de Détervillc sous le
noiii de Berenix.
BERENIX. POI.YP. Même chose que
Bércnice. T^ . ce mot.
* BERESNA. POIS. Syn. diAcipen-
se/T/z/so. /^". Esturgeon. (b.)
BERESOVIK. BOT. crypt. Syu.
russe de Boletus luieus, L. ^'. Bolet.
(B.)
BERGAMOTTE. bot. piian. Fiuit
parfumé d'une espèce d'Oranger ; oti
en fait des bonbonnières, L'xirbre qui
le produit est quelquefois appelé Ber-
eamoltier. (b.)
BERGAMOTTIER.Box.PHAN. r.
Bergamotte.
BERG ANDER ou BERG-ENTE.
OIS. Syu. du Tadorne, ^«a5 Tador-
na, L. eu Angleterre. /^. Canard.
(DR..Z.)
BERG-DOL. OIS. Syn. du Cho-
quard, Corvus Fy?rhuco)ax , L. eu
Allemagne. /^.PyRRHOCORAX.(DR..z.)
BERGEFLAAFK.EOT.cRYPT.Syn.
norwégien à' Jsjyidium fragile. (.E.)
*BERGENA. BOT. phan. Adansou
{Fam. Plant, tom. ii, p. 345) donne
ce nom au genre qui est le Lecythis
de Lœfling et de Linné. (a. d. j.)
* BERGENIE. Bergenia. bot.
PHAN. Mœnch Method. a proposé
d'établir ce genre nouveau pour le
Sa.vifraga crassifolia , qui a l'ovaire
entièrement libre. Mais les caractères
tirés de l'ovaire sont trop variables
dans le genre Saxifrage pour qu'ils
puissent servir à l'établissement d'un
genre, f^. Saxifrage. (a. r.)
BERGÈRE ou BERGERETTE.
OIS. Même chose que Bergeronnette.
/^. ce mot. (b)
BERGÈRE. Bergera. bot. phan.
Linné , sous ce nom , a fait un ^enre
d'unAvbredesIndes-Orientales,figuré
T. 1, tab. 53 de VHerbanum amboi-
nènse de Rumph , qui l'appelle Po-
paya sylvestiis. Il est extrêmement
voisin du Mu fraya ; il lui est même rap-
porté avec doute par quelques bota-
nistes, avec cerlituse par quelques
BER
aulres , notamment par Correa qui,
dans ses Observations sur la famille
des Orangers , s'étonne que des carac-
tères aussi variables que ceux d'ou-
verte et de campanulée , appliqués à
une corolle polypétale, etc., etc. ,
aient pu faire illut.ion un seul moment
et passer pour des caractères généri-
ques. /'. MURRAYA. (a. d. ï.)
*BERGEREHA. bot. phan. Des-
vaux , dans le Journal de botanique,
a proposé de diviser le genre Cljpeo-
la eu plusieurs^ d'après les différen-
ces observées sur la surface et les
bords des péricarpes de ses diverses
espèces. Le Clypeola lasiocarpa de
Persoon , dont les silicules sont den-
tées sur les bords et hérissées de soies
roidcs sur l'une ou l'autre face , est
devenu pour lui le type, et jusqu'à
présent l'unique espèce d'un genre
nouveau qu'il nomme Bergerelia. De
Candolle , sans adopter entièrement
ces divisions nouvelles, les a cepen-
dant admises comme sections de son
genre Clypeola. V. ce mot. (a. d. j.)
BERGERONNETTE. Motacilla.
OIS. Genre de l'ordre des Insectivo-
res. Caractères : bec droit, grêle, en
forme d'alêne , cylindrique et angu-
leux entre les narines qui sont situées
à la base et latéralement : elles sont
ovoïdes , à moitié lecouvertes par une
membrane nue ; tai-se double en lon-
gueur du doigt du milieu; trois doigts
devant, l'extérieur uni par la base à
l'intermédiaire ; un doigt derrière ,
dont l'ongle est beaucoup plus grand
qu'aux autres; queue longue, égale,
horizontale ; première rémige nulle ,
la seconde la plus longue ; scapulalres
assez longues pour couvrir le hout de
l'aile repliée.
Ces Oiseaux qui , presqu'en tous
lieux , ont reçu des surnoms particu-
liers à cause de quelques habitudes
bien tranchées , sont néanmoins plus
généralement appelés Lavandières
parce qu'on les voit souvent voltiger
autour des lavoirs ou des buanderies,
et Hoche-Queues parce que chez eux
cette partie est coustamment en mou-
vement de bas en haut. Le nom de
BEll
ncrgeronnelte, qui a prévalu sur tous
les autres, prcscnle l'iLlce de gardien
des troupeaux, et eu effet, sans les gar-
der, les Bergeronnettes accompagnent
souvent les troupeaux près desquels ,
sans (ioutc , elles rencontrent plus
abondauunent que partout ailleius les
petits lusectes attiiés par les bes-
tiaux, et dont elles fout leur nour-
riture ainsi que des Vers et des
larves aquatiques. Ces Oiseaux ont
encore l'habitude de suivre de très-
près le laboureur dans le sillon qu':l
trace, et d'y saisir les petits Vers que
met à découvert le soc de la charrue ;
l'extièuie confiance avec laquelle ils
se livrent à cette recherche leur donne
un air de foniiliarité que l'on remar-
que avec plaisir dans ces petits êtres.
Les feux de l'amour, qui chez eux s'al-
lument d'assez bonne heure , sont
souvent le signal de combats que les
maies se livrent a outrance pour se
disputer une femelle que le vainqueur
poursuit à son tour de la manière la
plus vive, jusqu'à ce qu'elle lui ait
accordé le piix de la victoire. Après
l'union des époux , tous deux s'occu-
pent de la construction du nid qu'ils
placent au sein de décombres, dans
des trous de rochers, ou vers des rives
désertes dans des touffes d'herbes
forles et élevées ; ce nid reçoit six
œufs verdàtres , mouchetés ou de noir
ou de rougeâtre. Jamais les Bergeron-
nettes ne perchent sur les arbre<; elles
aiment à se promener sur les terrains
humides , sur les berges maréc.geu-
ses ; posées svu" un pignon élevé , sur
des cheminées , elles s'appellent d'un
cri perçant et sonore pour se réunir
par petites bandes , soit pour aller en
société à la quête d'une nourriture
dont elles ont épuisé le canton , soit
pour se rendre au gîte ou elles dorment
eu commun. Quoiqu'un grand nom-
bre de ces Oiseaux restent sédentaires
sous tous les climats et daus tous les
pays, la plupart néanmoins se sou-
mettent à des émigrations réglées ; ils
s'éloignent de nous vers la lin de l'au-
tomne pour revenir lorsque la saison
suivante à cessé ses rigueurs. Vers les
deux époques du départ et du iclour,
BEP. 29»
ils éprouvent des mues qui ont donné
lieu à des erreurs notables sur le
nombre des espèces. Vieillot a nom-
mé Hoche-Queue le genre Bergeron-
nette, et Cuvierl'a divisé en Hoche-
Queue et Bergeronnette; cotlesous-di-
vision , fondée sur la courbure de
l'ongle du pouce , peut être facilement
adoptée sans changement de nom.
Beugeuonniîtte Aglimp, Levaill.
Ois. d'Af. pi. 178. Parties supérieures
noires ; parties inférieures blanches ;
un trait blanc et prolongé au - dessus
des yeux; côlésdu cou noirs : les deux
traits, se réunissant sur la poitrine, y
forment un large plastron ; deux ta-
ches blanches de chaque côtédu corps
vers le fouet de l'aile ; rectrices laté-
lalcs blanches. Longueur, sept pouces
six lignes. D'Afrique.
Bergeronnette de la baie
D ' H u D s o N , HlotacUla hudsunica ,
Lath. Parties supérieures brunes ,
nuancées de ferrugineux: parties infé-
rieures blanchàlres ; gorge brune
rayée de noirâtre ; rectrices exté-
rieures blanchâtres; bec et pieds pâ-
les. Longueur, six pouces.
Bergeronnette blanche , Miisci-
capa alba. Lath. Entièrement blan-
che à l'exception du sommet de la
tête qui est d'un jaune pâle. Lon-
gueur , sept pouces. D'Europe.
Bergeronnette bleue , Motacilla
cœrulescens , L. Parties supérieures
bleues , les inférieures d'un jaune
pâle; rémiges et rectrices noires ; se-
condes tectrices alaires d'un blanc
rougeâtre. Longueur, sept pouces. De
la Wouvelle-Galles du Sud.
Bergeronnette du C\v, Motacilla
capensis, L. Lavandière brune, Le-
vaill. Ois. d'Afriq. p. 177. Parties su-
péiieurcs brunes, mélangées de noi-|
râtre et de blanc sur les tectrices
alaires et caudales ; parties inférieures
blanchâtres ; tête brune ; un trait
blanc au-dessus des yeux ; gorge
blanche ; une bande noire sur Ja
poitrine ; les trois rectrices latérales
blanches , les autres ainsi que les ré-
miges noires. Longueur, sept pouces.
Bergeronnette citkine, Mota-
cilla cltreola, Pâli. Parties supérieu-
J92
BER
res d'un cendre plombé ; parties m-
férieures , sommet de la tète et joues
jaunes ; un croissant noir sur l'occi-
put ; rémiges noirâtres avec leurs tec-
trices terminées de blanc ; rectrices
noirâtres à l'exception des latérales
qui sont blanches. Longueur , sept
pouces. Les femelles n'ont point de
croissant noir à la nuque , elles sont
en-dessus d'une couleur olivâtre. On
la trouve en Russie.
Bergeronnktte a collier, 3Iota-
cllla alba, Var. Latli. Parties supé-
rieures cendrées, les inférieures blan-
ches ainsi que le sommet de la tète,
les joues et la gorge ; nuque , cou et
Eoitrine noirs; rémiges bordées de
lanchâtre ; grandes tectrices alaires
grises , les autres blanches ; rectrices
noires à l'exception des deux latérales
qui sont blanches. Longueur, sept
pouces. De l'île de Luçon.
Bergeronnette a gorge noire,
Molacilla gularis, y'icxW.; Syluia gu-
laiis, Lath. Parties supérieures ferru-
gineuses , les inférieures blanches ;
rémiges et rectrices noires. De l'Amé-
rique méiidionale.
Bergeronnette Gniss^Motacillaci-
/ie/ea,Gmel.; Lavandière, Buff. pi. enl.
652. fig. 1. Parties supérieures cen-
drées, les inférieures, le front , les
joues et les côtés du cou blancs ; oc-
ciput, nuque, gorge, poitrine, rectri-
ces intermédiaires et tecti'ices alaires
supéi'ieures noires ; les deux rectrices
latérales blanches. La femelle a les
joues d'un blanc sale. Longueur, sept
pouces. Dans le plumage d'hiver, la
gorge et le devant du cou sont d'un
blanc pur avec un simple hausse - col
noir. Les jeunes ont les parties infé-
rieures d'un blanc sale avec un crois-
sant d'un brun cendré sur la poiti'ine,
et de cette dernière couleur sont tou-
tes les parties que l'on voit noires chez
les adultes : c'est dans ce dernier état
que Buffon a figuré la Bergeronnette
grise, pi. enl. 674. Dans toute l'Eu-
rope.
Bergeronnetti; de l'île de Timor,
Itlotacllla flaua , Yar. Lath. Parties
supérieures cendrées , les inférieures
jaunes 5 un trait de celte couleur au-
BER
dessus des yeux ; une bande trans-
versale grise sur les ailes; rémiges et
rectrices noires.
Bergeronnette jaune , Motacilla
Boa?ula, L. Buff. pi. enl. 28. fig. i.
Parties supérieures cendrées; parties
inférieures d'un jaune clair ; gorge
noire; un trait blanc au-dessus des
yeux , et qui s'étend sur les parties la-
térales de la gorge ; rémiges et rec-
trices bordées de blanc et d'olivâtre ;
rectrices extérieures blanches. Lon-
gueur, sept pouces trois lignes. Les
femelles ont les couleurs moins vives
et la gorge blanche. D'Europe.
Bergeronnette de Java , Mota-
cilla javensls, Briss. Parties supé-
rieures d'un cendré olivâtre ; parties
inférieures jaunes ; gorge et devant
du cou gris ; rémiges brunes , les se-
condaires à moitié blanches ; rectri-
ces intermédiaires noirâtres , les au-
tres bordées de blanc ; tectrices cau-
dales supérieures jaunes. Longueur,
sept pouces.
Bergeronnette lugubre , Mota-
cilla lugubris , Pallas. Parties supé-
rieures noires ; parties inférieures ,
front, régions des yeux et des oreilles,
rectrices extérieures d'un blanc pur;
poitrine et gorge noires; tectrices alai-
res bordées de blanc. Longueur, sept
pouces. D'Europe, du midi de la
France. Dans diverses contrées 011
elle est plus rare , elle s'accouple avec
la Bergeronnette grise. Dans le plu-
mage d'hiver, la goi'ge et le devant
du cou sont blancs avec un large
hausse-col noir sur la poitrine. Chez
les jeunes, le noir des adultes est d'un
brun cendré.
Bergeronnette de Madras, Mo-
lacilla maderaspatensis , Lath. Par-
ties supérieures, gorge, cou, ailes et
les deux rectrices intermédiaires noirs;
le reste blanc.
Bergeronnette mélanope, Mota-
cilla melaiiopa,\j. Parties supérieures
d'un cendré bleuâtre , les inférieures
jaunes ; gorge noire ; sourcils blancs;
rectrices latérales blanches avec le
bord extérieur noir. Longueur, six
pouces neuf lignes. De la Sibérie.
Petite Bergeronnette du Cap ,
BER
Mufaci/la afra, L. Pairies supcricurcs
d'un brun jaunâtre, les inlcrieurcs
jaunes ; une bande noire sur les yeux.
Longueur , cinq pouces.
Bergeronnette printaniére, Mo-
tacilla Jlava , L. Duff. pi. enl. 674.
i. a. Parties supérieures d'un vert oli-
vâtre, les inférieures d'un jaune bril-
lant} tête ccndiee avec deux bandes
Llanches de chaque côte ; rémiges et
rectrices noirâtres, bordées de blanc
jaunâtre; rectrices extérieures blan-
ches. Longueur, six pouces. La femelle
a les parties supérieures plus nuan-
cées de cendré et la gorge blanche; les
jeunes en diftèrent peu. D'Europe.
Bergeronnette SnEi^TOBRirscHKA,
Molaci//a cUreola, La th. Parties su-
périeures d'un cendré bleuâtre, les
inférieures jaunes ainsi que la tête et
le cou ; un collier noir sur la nuque.
De Sibérie.
Bergeronnette a tète koire,
Motacilla atiicapilla, L. Parties su-
périeures d'un rouge brun, les infé-
rieures blanches ; poitrine rougeâtre ;
rémiges noires ; rectrices mélangées
de brun et de jaune. De la Nouvelle-
Galles du Sud.
Bergeronnette des Tschutschis,
Motacilla tschutscheiisis , L. Parties
supérieures d'un brun olivâtre , les
inférieures blanches avec la poitrine
et l'abdomen roussâties; deux traits
blancs de chaque côté de la tèle; rec-
trices latérales blanches.
Bergeronnette variée, Motacilla
pariegata ,\ïe.\\\. Levai!. Ois. d'Af.
El. 179. Parties supérieures d'un gris
run , les inférieures blanches avec
deux colliers noirs, l'un au bas du cou,
et l'autre sur la poitrine ; ailes variées
de noir et de blanc; rectrices latérales
blanches. Longueur , sept pouces.
D'Afrique et du Bengale.
Bergeronnette verdatre, Mota-
cillainornata,\'ieiU. Sylvia inornata,
Latb. Parties supérieures d'un vert
brunâtre, les inférieures jaunâtres;
rectrices bordées de cendré. De la
Nouvelle-Hollande.
Bergeronnette verTEj Motacilla
viridis , L. Parties supérieures d'un
vert sombre, les inférieures blanches;
EER 295
tOtc, ailes et queue giiscs. Longueur,
quatre pouces. De Cc^lan. (uR.. z.)
BERG-FINK. ois. Syn. du Pin-
son d'Ai-dennes,7-'/v«^///a Montifrin-
gilla,\j. en Allemagne. A'. Ghos-rec.
(UU..Z.)
BERG-FORELLE. pois. C'est-à-
diro Truite de montagne , dans les
dialectes du nord. Syn. de Salmo al-
pinus, L. F'. Salmone. (b.)
BERG-GALT ou BERGYLÏE.
rois. Nom d'une espèce de Labre
dans les mers de NorAvège. f. Labre.
(R.)
BERG-HAAN. ois. Syn. d'Aigle
Bateleur, Falco ec au datu s ,\jA\\i. , au
cap de Bonne-Espérance. P'. Aigle.
(DR..Z.)
BERG-HOLZ. min. C'est-à-dire
Bois de montagne.h'un des noms vul-
gaires allemands de l'Asbeste. (b.)
BERGIE. Be/gia. BOT. vuAyi. Gen-
re établi par Linné dans sa Décandrie
Pentagynie , placé avec doute à la
suite de la famille des Caryoph\llées
de Jussieu , et que Necker nomme
Bergiera. Il présente un calice à cinq
divisions, cinq pétales , dix étamines,
cinq styles courts et rapprochés , ter-
minés par des stigmates persislans.
Le fruit est une capsule globuleuse,
à cinq côtes , à cinq loges polysper-
mes , s'ouvi'ant en autant de valves
qui, après la déhiscence, simulent des
pétales étalés : ce serait au contraire,
suivant Roxburgh , une baie unilo-
culaire. Il renferme deux espèces , les
B. verticillata et glomerata , dont les
fleurs offrent dans leurs dispositions
la différence qu'indiquent leurs noms
spécifiques , dont les feuilles sont op-
posées , et qui habitent , la première
aux Indes-Orientales, la seconde au
cap de Bonne-Espérance, (a. d. ï.)
BERGIERA. bot. phan. (Necker.)
V. Bergie.
BERGKIAS. bot. phan. (Sonerat,
Voyage à la Nouvelle-Guinée, t. 17 et
18.) Syn. de GardeniaThunheigia. V.
Gardénia. (b.)
BERGLACHS ou BERLAX. pois.
294 BER
Espèce du genre Maciouie. V. ce
mot. (b.)
BERGMANNITE. min. Espèce
établie par Schumacher, qui le pre-
mier nous en a donné la description.
Ce Minéral, que l'on trouve à Frede-
rischwern , en Norwège, est compo-
eé tantôt d'aiguilles grises groupées
confusément, tantôt de lamelles d'un
blanc-grisâtre, légèrement nacré. Ses
parties aiguës rayent le Quartz. Sa pe-
santeur spécifique est de 2, 3, suivant
Schumacher. Il répand une odeur ar-
gileuse, par l'insutlation de l'haleine ;
un petit fragment, présenté à la Ilam-
me d'une bougie , blanchit et devient
friable; exposé au feu du chalumeau,
il se fond en émail blanc et demi-
Transparent; il est accompagné de
pierre grasse ( Fettstein) et de Feld-
spath tantôt d'un rouge-brun, ettan-
tôt d'un rouge-incarnat, (g. del.)
BERGSEIFE. min. C'est-à-dire Sa-
von de montagne. /^. cemot.(G.DEL.)
BERGSNYÏRE ou BERGSINYL-
TRE. POIS. Syn. àe Labrus siiillus,
L. dans les dialectes du nord. T^. La-
bre.Lenomde Bergylte en serait-il un
double emploi? (e.)
BERG-SPERLING. ots. Syn. du
Friquet, TringUla tnontana ^ L. en
Allemagne. V. Gkos-Bec. (dii..z.)
BERG-TROSTEL. ois. Syn. du
Loriot, Orlolus Galbula,\j. en Suisse.
/^.Loriot. (dr..z.)
BERG-TUL. ois. Même chose que
Berg-Dol. (b.)
BERGUE.BOT. THAN. Syn. d'Aune
dans quelques cantons de la France
méridionale. (b.)
BERG-UGLE. ois. Syn. norwé-
gien du Harfang , Strlx Njctea , L.
F'. Chouette. (de,..z.)
BERGYLTE. POIS. r. Berg-Galt
et Bergsnytre.
EÉRÏCHON ou BERICHOT. ois.
Syn. vulgaire du Troglodyte, Mota-
cilla Troglodytes , L.V. Bec-Fin.
{DR..Z.)
BÉRIL ou Béryl. Syn. d'Aiguc-
BER
Marine. Variété de l'Emeraude en
longs prismes cannelés , d'une cou-
leur jaune ou d'un bleu-verdâtre ,
et quelquefois incolore. V. Aïgue-
Marine et Émeraude. (g. del.)
BERINGÈNE. bot. piian. r. Be-
LINGÈLE.
* BERTNGIERA. bot. phan. Le
genre Marrube de Linné en formait
deux avant lui dans les Institutions
de TournefortJ'un é\.7i\\.\(iV sendodic-
/aw«w5, que Necker rétablitenlui don-
nant le nom àe Bejinglera. (a. d. j.)
BERIS. Beris. iNS. Genre de l'or-
dre des Diptères, famille des Nota-
canthes(Règn. Anim. de Cuv.) ondes
Stratiomydes (Considér. génér.), éta-
bli par Latreille qui lui assigne pour
caractères : antennes presque cylin-
driques , de trois articles , dont le
dernier divisé transversalement en
huit anneaux, sans soie ni stylet; pal-
I)es très-petits , ou tout au plus de
a longueur de la trompe; écusson
épineux.
Le genre Béris est le même que
celui fondé par Meigen dans ses
premiers ouvrages sous le nom
d'AcTiNE. Cet auteur adopte ail-
leurs ( Description Syst. des Dipt.
d'Eur. T. II. p. 1) ce premier genre ,
et le caiactérise de la même manière
que l'entomologiste français. Les
Insectes qui le composent ont
la tête avancée , supportant des
f'^eux à facette moins étendus dans
es femelles que dans les mâles oii
ils occupent presque toute la tête,
et trois petits yeux lisses situés sur
une petite saillie au milieu du bord
supérieur et postérieur de la tète; les
antennes étendues eu avant , rappro-
chées près de leur insertion , un peu
plus longues que la tète , avec les
deuxpremiersarticles courts et le troi-
sième allongé et conique j la trompe
proéminente ; le corps déprimé et
oblong ; l'écusson du mesothorax ,
saillant,arrondiàson bord postérieur,
et garni vers ce point de plusieurs
épines dont le nombre varie entre qua-
tre,sixethuit. Lesailes sont parallèles,
couchées sur le coi^ps avec le carpe
I3ER
tiès-tîtcmlii et très-disliiicl; l'ahili)-
meti est ovale, aplati, garni dans les
inàlcs lie deux noinles et do deux cro-
chets courbés chacun en dedans et si-
tuésàson sommet; enllii les pales sont
assez courtes avec le premier arlicle
des tarses postérieurs grand, surtout
dans les niàles.
Les Béris ont beaucoup de ressem-
blance avec les Xylophages, et n'en dif-
fèrent que par la moindre longueur du
corps et des antennes, la petitesse des
palpes et la présence des épines à l'é-
cusson. Les caractères qui les distin-
fucnt des Straliomes , avec lesquels
abricius les réunissait , sont plus
tranchés et consistent dans le nondjre
distinct des articulations de la troisiè-
me pièce des antennes , et la forme de
cette dernière.
Ces Insectes, en général petits, se
trouvent au printemps dans les bois
ou les lieux marécageux. On croit que
quelques-uns placent, leurs œufs dans
la carie humide des aibres, et que les
autres les déposent dans l'eau.
iNleisen (loc. cit.) décrit onze çs-
peces appartenant a ce genre, rarnn
elles nous citerons : le Béris à tarses
noirs. J5. nigritarsis deLatieille, ou le
B. clavipes de Meigen , décrit par
Linné sous le nom de Musca clavqies
{Sjst. Nat. XTi. 2. 981. 12), et figuré
sous celui de Stratiomys c/ai-'ipes,Tpar
Pauzer (Fauna Ins. Gertn. fasc. ix.
tab. 19). Cette espèce peut être consi-
dérée comme type générique ; elle se
trouve aux environs de Paris ainsi
qu'une seconde, le Béris brillant, B.
nitens de Latreille ou le jB, chalybea-
ta de Meigen {loc. cit.); c'est \eMusca
chaljbeatade Linné.
Parmi les autres espèces , nous men-
tionnerons , afin d'éclaircir la syno-
nymie , le Beris 7iite/is,Mei§., oa le
Xylophagus Jiitens , Latr. ( Gêner.
Crust. et Ins.); le Beris vallata de
Meigen, et auquel cet auteur rappor-
te le Slratiomys c/at'/pesdeFabricius,
que Latreille, au contraire, regarde
comme la même espèce que son Be-
ris nigritarsis ; à cette espèce appar-
tient encore la Mouche armée, noire,
à ventre et cuisses faunes de Geoffroy
bi-:r 395
(Ins. t. Il, p. 485. n. 8); lo Beris ftisvi-
/ws de Meigen, ou, suivant lui, le Slra-
tiomvs se.identota de Fabr., que La-
treille pense, au contraire, ne différer
que comme variété de soui?e/7s «//<?//."..
(auu.)
BERKIE DU CAP. dot. piian.
Même chose que Bergldas. /". ce
mot. (n.)
BERKOUT. OIS. Syn. de l'Aigle
royal, Falco Chrysaëtus, L. en Rus-
sie. J". Aigle. (dr..z.)
BERLE. Siiim. Bot. niAX. Famille
naturelle des Ondjcllifèrcs, Pcntan-
drieDigyuie,L.On reconnaît ce genre
à ses involucres et involucellcs com-
posés de plusicuis folioles à peu près
égales entre elles ; à ses pétales cor-
diformes et à ses fruits ovoïdes et
comme pyramidaux, dont chaque
moitié est marquée de cinq côtes lon-
gitudinales, obtuses et peu saillantes.
Les (leurs sont blanches ; les feuilles
sont décomposées. Lamarck et, d'a-
près lui, plusieurs auteurs modernes
avaient réuni en un seul les genres
Sium et Sison de Linné. Mais ce der-
nier diflere par plusieurs caractères
des véritables Sium, et surtout par ses
pétales lancéolées^ ses fruits dont
chaque moitié ne présente que trois
côtes, et ses involucres qui ne se com-
posent en général que de trois à qua-
tre fol iolcs.Quelqucs espèces deBerles
méritent d'être distinguées; telles sont
principalement :
La Berle de la Chine ou le Nm-
iiïjSium Ninsi,h. Plante potagère que
Ion cultive à la Chine et au Japon ,
pour obtenir sa racine qui est tubé-
reuse, blanchâtre, formée de tubéreu-
ses fascicules. Sa tige est rameuse eb
]M ésente à l'aisselle de ses rameaux
des espèces de bulbilles solides, sou-
vent de la grosseur d'un pois. Ses
fleurs sont blanches et ses feuilles
simplement pinnées. Les racines de
jNiusi jouissent à la Chine d'une ré-
putation colossale , comme un des ex-
citans les plus énergiques. Leur usage
réparc les forces épuisées, et redonne
une vigueur première à ceux qui ont
abusé des plaisirs de l'amotu-.
396 BER
La Beble Chervi, Sluni Slsarum,
L., que l'on croit aussi nous avoir
étd apportée deIaChine,etqui aujour-
d'hui se cultive abondamment , sur-
tout dans le nord de TEurope. Ses ra-
cines également tubéreuses sont dou-
ces et sucrées; on les mange cuites et
assaisonnées de différentes manières.
Marcgrave en a retiré une quantité
assez considérable de sucre, (a. r.)
Berlin, moll. p'. Berdtn.
berlingozztno , bigione ,
BIGIOLINO ET BIGERELLA. bot.
GRYPT. Syn. italiens de Mousserons,
espèces d'Agarics mangeables, (b.)
BERLUCCIA. ois. Syn. italien
del'Ortolan, EmbeiizaHÛrtulaiia, L,
/^. Bruant. (dr..z.)
BERMUDIÈNE3 Slsyrinchium. bot.
PHAN. Bermudiana, Tourn. etGaert-
ncr. C'est à la famille des Iridées, à la
Monadelphie Triandrie, L., qu'appar-
tient ce genre composé d'une vingtai-
ne d'espèces, dont la racine estlibreu-
seoubulbifère,latigenue ougarniede
feuilles ensiformes , et dont les fleurs
sont solitaires ou disposées en épis,
quelquefois rameux,i'enfcrmées avant
leur développement dans une spatlie
bivalve. Leur calice est pétaloïde ,
adhérent par sa base avec l'ovaire in-
fère ; son limbe est plane et à six di-
visions égales; les trois étamines ont
leurs filets soudés et monadelphes
dans toute leur longueur; le style est
terminé par un stigmate à trois divi-
sions linéaires, écartées. Le fruit est
une capsule à trois loges. Toutes les
espèces de Bermudièncssont originai-
res du cap de Bonne-Espérance ou du
]Nou veau-Monde. On en cultive plu-
sieurs dans nos serres; telles sont :
la Bermudiène striée, Sisjrinc/lium
strlatum, Willd. Red. Lil. t. 66,
grande et belle espèce originaire du
Mexique, dont les (leurs jaunes sont
veinées de pourpre, et forment wne
longue panicule serrée ; la Bermu-
diène à feuilles étroites, Sisyrinchium
Bermudiana qui, dans l'Amérique
septentrionale , sa patrie , constitue
dea tmiffes d'un vert tendre, sur les-
BER
quelles ses fleurs bleues se détachent
d'une manière agréable. (A. R.)
BERNACHE ou BERNACLE.zoor..
Sous-division du genre Canard , dans
le Règne Animal de Cuvier,ii laquelle
V Allas eiythropus, L. a servi de type.
/^.Canard. On a étendu cenom à une
Anatife, dans la fausse idée oii l'on
était que le Canard qui porte ce nom
en pi'ovenait. V. Anatifère. (b.)
BERNADET ou BERNARDET.
POIS. Noms donnés comme syn. de
Humantin , espèce de Squale. (b.)
BERNAGE. bot. phan. Fourrage
f)rintanier qui provient d'un mé-:
ange de Céréales ctde Légumineuses
semées en automne. (r. d. e.)
BERNARUIA. bot. phAxV. Hous-
ton avait ainsi nommé, eu l'honncvu'
de Bernard de Jussieu,vni genre de la
famille desEuphorbiacées, etBrownc
avait suivi son exemple. Mais Linné ,
rejetant les prénoms de sa nomen-
clature , changea ce nom en celui
ai Adeila , consacré par Browne à un
genre que le botaniste suédois crut
devoir supprimer, et que, depuis, Mi-
chaux a l'établi en prenant son ana-
logie avec le CJdoiiantlius de la fa-
mille des Jasminées ; ainsi le nom
d'Adelia se trouve appliqué à deux
Plantes différentes, et celui de Ber-
nardia, qu'il pourra être bon de réta-
blir pour cette raison, n'en désigne
plus aucune, f^. Adelie.
Ce même nom est, dans les familles
des Plantes d'Adanson, syn.duCro-
ton de Linné. (a. d. J.)
BERNALID-L'HERMITE. crust.
J^. Pagure.
* BERNHARDIA. bot. crypt.
{Lycopod lacées.) Willdenow a donné
ce nom au genre désigné par Michaux
et Swartz, sous le nom de Psilotiim.
/^. ce mot. (ad.b.)
BERNICLE. MOLT.. Syn. de Patelle
au pays d'Aunis selon Brisson,età
l'Ile-de-France selon quelques voya-
geurs. C'est plus particulièrement à
Mascareigne le Patella borboiiica de
notre'V^oyage en quatre îles d'Afrique;
ISavicelta elliptica, Lamk. P'. Naa^-
cr.LLE ET Patelle. (b.)
BER
» BERNOULLIA. bot. piian.Ocii-
re lorniô par Ncckcr, des espèces de
iknoites dontlesiVuils préscutonl des
ajèlcs pluincuscs. /^'.liEnoirr.. (a.d.j.)
BEROE. Beroe. acal. Genre
de l'ordre des Acalcphcs libres dans
la troisième classe des Animaiixravou-
iies de Giivier. Laniarck les place
parmi ses Radiaircs anomaux de la
division desRadiaires molasses. — Ces
Animaux ont un corps ovale ou glo--
buleux, garni de cotes saillantes, hé-
rissées de lilaniens ou de dentelles ,
allant d'un pôle à l'autre, et ilans
lesquelles ou aperçoit des ramifica-
tions vasculaires et une sorte de
mouvement de fluide. La bouche est
a une extrémité. Dans ceux qu'on a
examinés, elle conduit dans un es-
tomac qui occupe l'axe du corps, et
aux côtés duquel sont deux organes
frobablement analogues à ceux que
on appelle ovaires dans les Médu-
ses.— Celle description , prise dans
rouvi-age de Cuvier sur le Règne Ani-
mal, renferme ce que l'on sait de plus
précis sur les Béroés^genred' Animaux
assez peu connus , regardés d'abord
comme des Volvoces par Linné, en-
suite comme des Méduses par ce mê-
me Linné etparGmelin.Gronovius en
a fait le premier un genre particulier
pous le nom de Béroé, que Millier a
figuré ; ce dernier, ainsi que les natu-
rahsies nîodernes,ont adopté ce genre,
fin y faisant quelques changemens
tous le rapport des espèces. — Des
trois Béroés dontBruguière nous don-
ne la description, deux en ont été
séparés par Pérou, sous le nom d'Eu-
charis. f^. ce mot. — Cuvier ainsi que
Lamarck rapportent aux Callianires
de Péron le fJéroé hexagone de Bru-
gLiière. — Fréminville a formé son
genre Idya du Béroé macrostome de
Pérou et d'une nouvelle espèce de
Ptadiairc qu'il a découverte sur la
côte occidentale d'Islande. Cuvier et
de Lamarck n'ont point adopté ce
genre Idya.
L'organisation de ces Animaux est
si peu connue qu'il est impossible de
rien ajouter à la phrase de Cuvier.
BER as7
On ne peut les toucher sans les bles-
ser, et ils se résolvent en eau, pour
peu qu'on les blesse. Ils périssent
presque aussitôt qu'on les sort de la
mer, quoiqu'on les mette dans de
l'eau salée. Ainsi il est presque im-
possible de les voir long - temps
en vie. Enfin il est très-difficile de les
conserver pour les collections. Bory
de Saint-Vincent, qui eut occasion de
les observer , indique , commele meil-
leur moyen d'y parvenir, de les mettre
dans un esprit de vin allaibliquel'on
change doux ou trois fois de suite.
La manière dontlesBéroésse nour-
rissent nous est inconnue, ainsi que
leur multiplication. Vu leur innom-
brable quantité, ils doivent trouver
dans les eaux des mers une nourriture
abondante, et qui cependanta échap-
pé à nos obseivalions. Ont-ils des
sexes distincts? sont-ils hermaphro-
dites ou sans sexe? On l'ignore; mais
leur propa galion doitêtreaussipromp-
te que leur croissance, vu leur nom-
bre et leur grosseur qui varie depuis
une ligne jusqu'à 6 pouces de dia-
mètre.—Les Béroés sont éminemment
phosphoriques; la lumière qu'ils ré-
pandent, différente dans le corps et
dans les tentacules, est d'autant plus
vive que les mouvemens de ces Ani-
maux sont plus rapides. — Ces Ani-
maux setrouventdanstoutesles mers.
— Jusqu'à ce moment l'on en connaît
quatre espèces.
BÉROÉ CYLINDRIQUE, Bevoe cyVm-
dricus ,■ hamk. Anim. sans vert. tom.
2. p. 469. n. I. C'est le Béroé ma-
crostome de Péron et Lesueur; le
corps est oblong, cylindrique, à huit
côtes peu saillantes ; la bouche a le
même diamètre que le corps. Celte
espèce se trouve dans l'Océan Atlan-
tique austral. Fréminville en a fait
ce genre Idya dont il a été question
plus haut.
BÉROÉ A HUIT CÔTES , Beroe octo-
costatiis, Lam. .x; Beroe ovatus^ var.A.
Lamk. Anim. sans vert. tom. 2, p.
46g. n. 2. Cette espèce n'a jamais
que huit côtes, et n'habite que dans
les mers d'Amérique ; elle est figurée
par Brown, et dans l'Encyclopédie
298 BER
méthodique, pi. 90, f. 1 . Brugul&re Ta
confondue avec la suivante-
BÉROÉ OVALE , Beroe opatus; Brug.
Encycl. méth. pi. 90. fig- 3. var. B.
Lanik. Auim. sans vert. — Elle dif-
fère de la précédente par la forme du
corps, par le nombre des côtes cons-
tamment de neuf, et par son habita-
tion; elle se trouve dans les mers
d'Europe .
BÉROÉ GLOBULETJX, Bcroe inleus;
Brug. Encycl. méth. pi. 90. fig- 3 et 4.
Cette espèce se distingue à sa forme
globuleuse et à deux de ses cirrhes
qui parviennent à une longueur dé-
mesurée. (I.AM..X.)
* BEROSE. Berosii&. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section des
Pentamères , famille des Palpicornes
de Latreille (Règne Anim. deCuv.),
établi par le docteur Leach ( Zool.
Misce//. T. III. p. 93) aux dépens du
genre Hydrophile. Les caractères de
ce nouveau genre nous paraissent si
peu importans , que nous nous dis^
penserons de les transcrire. L'auteur
rapporte à ce genre une seule espèce ,
VHydrophilus lu/'idus des auteurs. F".
Hydrophile. (aud.)
BERRETACCIA. bot. crypt. Syn.
italien de Peziza cochicata. V. PÉ-
ZIZE. (e.)
BERS. MAM. (Poucet.) Nom d'une
variété ou espèce de Bœuf d'Abyssi-
nie, employée comme bête de charge.
(B.)
BERSAUSAN otr BERSCEGNAS-
CEN. BOT. PHAN. (Daléchamp.) Syn.
arabe à' Actianthum CapilLus-Veneris ,
L. V. Adianthe. (b.)
BERSCHIK. POIS
de lApron , espèce
Perche.
Syn. calmouk
de Cingle. K.
(B.)
BERSTLING. pois. Syn. de Perche
en quelques parties de l'Allemagne.
(b.)
BERTA. OIS. Syn. de la Pie , Corpus
Pica, L. en Piémont, f^. Corbeau.
(DI1..Z.)
BERTAYELA. ois. Syn. de la Bar-
BER
tavelle et de la Perdrix rouge en Pié-
mont. F~. Perdrix. (dr..z.)
BERTAZINA. ois.Syn. d'Emberiza
Cia, L.dans quelques cantons du nord
de la France. /^. Bruant. (dr..z.)
* BERTEROA. bot. phan. Genre
de la famille des Crucifères , formé par
De Candolle de plusieurs espèces d'A-
lyssum de Linné , et dédié à Bertcro ,
botaniste qu'ont fait connaître plu-
sieurs travaux , et notamment une
Dissertation médicale sur quelques
Plantes indigènes qui peuvent rem-
placer les exotiques. Le i?e//e/oa pré-
sente un calice de quatre sépales dres-
sés et égaux à leur base; quatre pé-
tales onguiculés , dont le limbe est
bilobé; six étamines libres, dont les
deux petites ont une dent à la partie
inférieure et interne de leurs lilets ;
une silicule sessile , elliptique , sur-
montée d'un style persistant et d'un
stigmate en petite tête , s'ouvrant en
deux valves légèrement convexes et
membraneuses , et séparées par une
cloison elliptique en deux loges ; des
graines ovales , aplaties , environnées
d'un rebord court, à cotylédons pla-
nes et accombaiis . — Ce genre com-
prend des Herbes et des sous-Arbris-
seaux couverts d'un duvet blanchâtre ,
dressés, rameux , à feuilles oblongues,
linéaires , entières ou légèrement si-
nuées ; à fleurs blanches , disposées en
grappes terminales. Une de ses espèces
ci'oît en France ; c'est celle qui est dé-
crite dans Linné et dans la Flore
Française sous le nom d'Aljssum in-
canum , et se distingue à ses silicules
légèrement ventrues et pubescentes.
Trois autres se rencontrent dans 10-
rient et le Midi , et enfin une Plante
trouvée au Pérou par Rulz et Pavon ,
paraît encore devoir être rapportée à
ce genre. On peut en voir une espèce ,
avec l'analyse de sa fleur, figurée sous
le nom d' Alyssum mutabite , tab. 85
de VHortus Celslanus de Yentenat.
(a. d. ï.)
BERTHE. OIS. r. Baitre.
BERTHOLLETIE. Bertholletia.
BOT. FHAN. Arbre fort beau et fuit.
BER
clevé des forêts de rOrénoquc , dont
la fleur n'a point ctc ol)scrvcc , et dont
Bonplanda l'onnû, dausla naitio bo-
tanique du Voyage do llunibolclt
(Plant, cquin. T. i, t. 56), un genre
dédie à l'un des plus savans chiniislcs
du siècle. Ce genre est formé sur i'exa-
nion du fruit seul, qui est une noix
dont les liabitaus du pays , qui la
nomment /«t'/a, font un grand com-
merce. Cette noix, fort agréable au
goût quand elle est fraîche, donne une
huileaboudanle, propre à brûler. L'as-
pectduBei thollelicrapprochccetArlnc
des Savoniers dans l'ordre naturel ,
mais son fruit paraît l'en éloigner, (u).
BERTIERA. bot. phan. Aublet a
décrit et figuré ( tab. 69 ) , sous le nom
à.c JSerlteia guianensis , un Arbrisseau
qu'on rapporte à la famille desRubia-
cécs. Sa tige est tomcnleusc; ses feuil-
les sont opposées et munies d'une sti-
pule à leur base; ses fleurs disposées en
panicules terminales , avec des brac-
tées sur les pédoncules généraux ou
partiels. Elles préicutent un calice
turbiné , à cinq dents ; une corolle tu-
buleuse , dont la gorge est velue et le
limbe quinquefide ; cinq anthèics pres-
que sessiles et à peine saillantes; un
stigmate bilamellé terminant un style
assez long et grêle; une baie pisi-
forme , couronnée par le calice , à deux
loges et à beaucoup de graines fixées
à deux trophospermes centraux , qui
font saillie de part et d'autre sur la
cloison à laquelle ils se continuent ;
l'embryon , suivant De CandoUc et
Gaertner fils, est situé transversale-
ment dans un périspemie un peu
clianiu. — La Plante de Mascareigne
que Commerson , dans ses manuscrits,
nomme Z aluzania , a été rapportée au
genre Ber/iera, et ne diffère de celle
d'Aublet que par sa baie lisse et les
lobes connivens de son calice , tandis
que la baie est marquée de côtes, et les
lobes du calice étalés dans le B. guya-
nensis , et par sa tige non tomenteuse.
Toutes deux sont figurées par La-
mnrck {I/lus/. tab. i65). (a. d. J.)
BERTOLONIA. bot. phan. (De
Candolle.) P^. Chabk^a.
BES 399
BERTONNEAU. pois. Syn. deTur-
bot dans quelques parties de la
Franco.
(li.
BERTOU. OIS. Syn. du Geai , Cof-
PUS glandarius, L. en Piémont. V.
Corbeau. (db..z.}
* BERULA. BOT. PHAN. (Taberno-
montanus.) Espèce de Véronique.
(a. d. j.)
* BERUS. BEPT. orn. Nom scienti-
fique de la Vipère commune. (b.)
BERVISCH. pors. Syn. hollandais
de Lompe. /^. Cycloptèkk. (b.)
BERYL. MIN. Même chose que Bé-
ril. V. ce mot. (b.)
BÉRYTE. Berjtus. iNS. Genre de
l'ordre des Iléniiplères , section des
PIéléioplcrcs,ct famille des Géocorises
de Latrcille (i\ègnc Animal de Cuv.),
ainsi nommé par Fabricius , mais éta-
bli antérieurement par Latrcille sous
le nom de Ncïde. F', ce mot. (aud.)
BESCHEBOIS. ois. Syn. vulgaire
de Pic Yci't, Ficus piridis , h. F', i-hc.
(DK..Z.)
BESCHENAJARYBA. pois. Syn.
russe d'Alose. F'. Clupé. (b.)
BESENGE ou BEZEr^JGE. ois.
Syn. vulgaire de la Mésange charbon-
nière. Parus major, L. F'. Mésange.
(DR..Z.J
BÉSIlNIÈME. BOT. CRTPT. Necker
a donné ce nom aux corpuscules re-
producteurs des Plantes agames ; nous
ne pensons pas qu'on doive l'appli-
quer aux fructifications des Plantes
marines composées de plusieurs enve-
loppes , renfermant de véritables se-
mences que nous appelons séminules
avec beaucoup d'autres botanistes, à
cause de leur extrême petitesse , même
dansles espèces les plus grandes.
(LAM..X.)
BESLERIA. BOT, phan. Ce genre ,
établi par Plumier, a été placé à la
suite des Personées. Ses caractères
sont : un calice qulnqueparti; une
corolle dont le tube se renfle à la base
et au sommet, et dont le limbe se par-
tage eu cinq lobes inégaux; quatre
3oo BES
élamînes didynames ; un ovaire porté
sur un disque glanduleux, dont le
style simple est terminé par un slig-
niale bifide, et qui se cnange eu un
fruit mou , à [une seule loge, oii les
graines nombreuses sont attachées
sans ordre apparent à des placentas
pariétaux.
Plumier en a fait connaître trois es-
pèces dans les Plantes d'Amérique , et
les a figurées tab. 48 , 49 et 5o. Trois
autres sont représentées dans les Plan-
tes de la Guiane d'Aublet , tab. 254,
a55 et 256 : elles croissent dans la
Guiane et la Jamaïque. Une septième.
Je B. seindata{3sc(\\\\n, Hort. Schœn.
5. tab. 290) , est également originaire
d'Amérique , ainsi que deux autres
Plantes que Persoon rapporte encore
à ce genre , mais avec doute. INecker
a faitdéjà de l'une d'elles, le^. hival-
vis, L. Supp. y sou SenÀebergia que ca-
ractérisent un calice bivalve et une
baie à noyau biloculaire. Un calice en
crête, une cinquième étamine rudi-
mentaire , un stigmate capité , une
capsule coriace à deux valves, et des
pédoncules uniflores se i-encontrent
dans le jB. cristata que Scopoli a sé-
f)aré sous le nom de Ciantzia. Dans
es autres espèces , ces pédoncules
axillaires portent plusieurs fleurs : ce
sont des Herbes ou des Arbrisseaux à
feuilles opposées. (a. d. j.)
BESOLATouBEZOLE. pois.
(Rondelet.) Espèce du genre Coré-
gone. T^. ce mot. (b.)
BESON. MAM. Syn. provençal de
Chevreau. " (b.)
BESS. BOT. PHAN. (Gmelin.) Syn.
tartare A'Erythroniuin Dens Ca'uis,
L. V. Dent de Chien. (b.)
BESSA. BOT. PHAN. Evidemment
par corruption du latin Vicia j syno-
nyme languedocien de Vesce. (b.)
BESSI. BOT. PHAN. V. CaJU.
BESSI. MIN. Syn. malais de Fer.
(B.)
BESTEG ou BESTEIG. min. V.
Filons.
BESTRAM. BOT. phan. Nom ma-
BET
labar consei-vé par Adanson ( Fam.
Plant. T. II. p. 354 ) au genre dont
Linné a depuis fait Antldesma. V.
ce mot. (b.)
*BESUCH. POTS. (Delaroche.)Nom
donné, aux îles Baléares, à une variété
du Sparus Pagms , L. V. Spare. (b.)
BESUGO. POIS. (Risso.)Nom d'une
espèce de Spare sur la côte de Nice ,
peut-être le même Poisson que le Be-
such. (b.)
BÉTATLet BESTIAUX, mam. Nom
collectif des Animaux mammifères
réduits à la domesticité , et consi-
dérés sous le rapport de l'économie
rurale. (t.d. b.)
BETAULE. bot. PHAN. Même chose
que Beurre de Bambou. V. Beurre.
(B.)
BETEL, BETLE ou BETTELE.
BOT. PHAN. Espèce du genre Piper.
V. Poivre. (b.)
BÊTES. ZOOL. Nom collectif et sy-
nonyme d'Animaux , dans ce sens
qu'on suppose ceux -ci dépourvus d'in-
telligence. Ce serait sortir du cadre de
cet ouvrage que d'examiner si les Bêtes
sont effectivement des machines , et
c'est au mot sensibilité qu'on trouvera
ce que nous pensons relativement à
l'ame des Bêtes. Il suffit de remarquer
ici qu'on appelle vulgairement :
Bète ou Vache a dieu, et Bète
A Martin (ins.), les Coccinelles.
BÈTE A lEU (INS.), les Lampyres, Ics
Taupins,IesFulgores et les Scolopen-
dres, qui répandent un éclat lumineux
dans l'obscurité.
BÈTE A GRANDES DENTS ( MAM. ),
le Morse.
BÈTE DELA MORT (ois. et INS.), di-
vers Oiseaux du genre Strix , particu-
lièrement l'Effraie, et quelques Insec-
tes,entreautres le B laps mors itaga, L.
BÈTE NOIRE ou DES BOULANGERS
(iNS.),le même B laps mors iiaga; les Té-
nébrions et le Grillon domestique.
BÈTE PUANTE (mam.), divers Ani-
maux qui, saisis de crainte, répandent
une urine empestée, d'oti vient à plu-
sieurs le nom de Mouffettes.
On trouVTî dans Gtimilla , sons
BET
le nom de la grande bête, la des-
cription d'un Animal qui , s'il n'est
jias fabuleux , est le Tapir exagéra,
auquel le voyageur a prêté une corne
de Rhinocéros, avec laquelle il assure
qu'il coupe iacilcment les Arbres.
(B.)
BETES ROUGES.Des voyageurs qui
ont parcouru les îles de l'Amérique ,
désignent par ce nom de petits Ani-
maux de cette couleur et à peine per-
ceptibles , qui , très - communs dans
les prairies, s'attachent à lliomme et
aux Animaux , et font éprouver à
ceux-ci par leurs piqûres des dé-
mangeaisons insupportables. On em-
ploie l'eau acidulée avec du jus de
citron , ou bien mélangée avec de
l'eau-de-vie ou du tafia, pour se déli-
vrer de ces hôtes importuns. Ces Ani-
maux appartiennent au genre Mittc.
V. ce mot ainsi que Tique, (aud.)
BÉTHYLE. Bethylus. ois. Cuvier
a placé dans ce sous-genre la Pie Pie-
Grièche , Lanius picatiis , Lath. ,
pour laquelle Vieillot a établi le genre
Pillurion , et qu'à l'exemple d'iiliger,
Temminck a laissée parmi les Tanga-
ras. /'. ce mot. (dr..z.)
BÉTHYLE. Bethylus. ins. Genre
de l'ordre des Hyménoptères, section
des Porte-tarières, établi par Latreille
qui(Considér. génér. p. 3o8) le ran-
ge dans la liiinille des Pioctotrupiens.
Ses caractères sont : tarière très-
pointue , en forme d'aiguillon rétrac-
tile ; premier segment du thoiax
grand, presque en carré long; an-
tennes filiformes brisées , de treize
articles dans les deux sexes , dont le
second et le troisième presque de la
même longueur ; mandibules biden-
tées à la pointe. Ainsi caractérisé , ce
genre se trouve assez restreint, et ré-
Îond au genre Omale de Jurine ; mais
latreille lui a donné dans le Règne
Animal de Cuvier beaucoup plus d'ex-
tension. Le genre Béthyle , tel qu'il
est établi dans cet ouvrage, embrasse
comme sous-divisions la plupart des
genres compris ailleurs dans la famille
des Proctotrupiens et quelques-unes
des famillej voisines. On y trouve
BET
3oi
réunis ceux qui suivent : HélorCj An-
tcon . Téliade, Céraphron , Diaprie ,
Belyte, Proctotriipc , Cinèles , Platy-
gastrc, Dryine et Béthyle propre. Ce
que nous dirons ici se rapportera à ce
aernicr,et non au grand genre Béthyle
qui, les renfermant tous, équivaut à
une coupe de famille, f^. Oxyure et
Proctotrupiens ; f^. aussi en parti-
culier chacun des genres cités.
LesBélhylcs propres ont beaucoup
de ressemblance avec certaines petites
Tiphics ; mais l'absence de nervure
aux ailes du niétathorax suffit seule
f»our les en distinguer. On ne les con-
ondra pas non plus avec les Antéons
dontle prothorax est court et les anten-
nes formées de dix articles, ni avec les
Di'yines qui ont, il est vrai, un pro-
thorax de forme semblable, mais dont
les antennes n'offrent encore que dix
articles.
Les Béthyles ou les Omalcs de Ju-
rine ont d'ailleurs une tète ovale ou
presque carrée, aplatie ; des yeux en-
tiers ; des antennes un peu monili-
formes, avec le premier article long
et figurant un cône renversé ; des pal-
pes allongés, filiformes ; les maxillai-
res de six articles dont le premier et
le second courts, et ceux au milieu
presque en cône renversé; la languette
entière; les ailes du métathorax pri-
vées de cellules cubitales , mais en
ayant une radiale demi-circulaire ,
incomplète , et plusieurs brachiales
f)artaut du thorax et s'étendant seu-
ementjusqu'au tiers environ del'ade;
les pâtes courtes, égales entre elles
et à cuisses renflées ; enfin l'abdomen
ovoïde-conique terminé en pointe.
Ces Insectes sont très-petits et en
général d'une couleur noire. Les uns,
et c'est le plus grand nombre, ontdes
ailes quelquefois très-courtes ; les au-
tres en sont pinvés. Ils courent avec
agUité sur les arbres, et se cachent
dans les fissures de lécorce ; on les
trouve aussi à terre sur le sable. Quel-
ques-uns se trouvent aux environs
de Paris. De ce nombre sont :
Le Béthyle hémiptère,5.Ae/7z/p/e/«s
de Fabricius, qui sert de type ^u gen-
re. Il a été fijguré par Paozer ( Faun.
ooa BET
Ins. Ger. Fasc. 77. tab. i4.) L/e Bé-
ihyle cënoptère,^. ce/wple rus, dont la
femelle a été figurée par Panzcr ( loc.
cit. Fasc 81, tab. i4) , qui a regardé
le mâle non-seulement comme une
espèce, mais comme un genre distinct
qu'il a représenté sous le nom de Ce-
rapJuon fonnicaiius.
Juriue (Classif.desHymcn.pl. i3,
genre 43) a représenté la femelle d'une
espèce nouvelle de ce genre qu'il nom-
me Omalus fuscicornis. Il figure l'an-
tenne qui a treize articles, tandis que
clans les caractères du genre, il dit po-
sitivement que les femelles n'en ont que
douze ; mais il y a évidemment lap-
sus calami, ainsi que l'a fait remar-
quer La treille.
Fabricius, quia adopté le genre Bé-
ihyle, décrit, sous le nom de B. La-
treillil, un Insecte qui doit être rangé
dans le genre Méi'ie. V. ce mot.
(aud.)
BETIFALCA. bot. piian. Syn. de
Tcmus communisjh- V. Tamus. (d.)
BETINA. POIS. Syn. indou de
Chétodon cornu. (b.)
* BETION. BOT. TKAN. (DioSCO-
ride.) Syn. à'Onganum Dictamiws,h.
V^. Origan. (b.)
BÉTIS. BOT. PHAN. (Camelli.) Ar-
bre peu connu des Philippines, qui
pourrait bien être voisin des Sapoli-
iiers,etdoutlc bois passe pour sternu-
tatoire ainsi que fébrifuge. (b.)
BETOINE. Betonica. bot. piian.
Famille naturelle des Labiées, Didy-
namieGymnospermie,L. On reconnaît
ce genre à son calice évasé, strié, ter-
miné par cinq dents épineuses; à sa
corolle bilabiée, dont le tube est ar-
qué, la lèvre supérieure dressée, con-
vexe, arrondie, entière; la lèvre in-
férieure a trois divisions , celle du
milieu étant plus grande et émargi-
née.Les Bétoines, au nombre de huit
à neuf espèces qui croissent en Eu-
rope ou en Orient , sont toutes des
Plantes herbacées, à feuilles oppo-
sées et à fleurs verticillées, ordijiaire-
inent l'ougeâtres.
La Bétoine officinale, Betonica
BET
officinalis, L. est vivace et croît en
abondance dans tous les bois de l'Eu-
rope, OLi elle fleurit généralement aux
mois de juillet et d'août. Sa racine
passe pour émétique. Ses fleurs et ses
feuilles réduites en poudre sont em-
ployées comme sternutatoires.
La GRANDE BÉTOiî^E jBetonicagran-
o^//2'o/(Z, est assez souvent cultivée daus
les jardins; elle est originaire d'O-
rient, et se fait distinguer par ses
fleui's deux fois plus grandes que
celles de l'espèce précédente , et ses
feuilles tomenleuses. (a. k.)
On a improprement étendu le
nom de Bétoine à quelques autres
Plantes; ainsi l'on a appelé :
BÉTOINE d'eau le Scrophularia
aquatica, L. T^. Scrophulaire.
BÉTOINE DES MONTAGNES , V Ar-
nica montana, L. F". Arnique.
Le nom latin de la Bétoine , Beto-
nica, a aussi été donné à des Véroni-
ques , à des OEillets , à des Sta-
chys, etc. (a.r.)
BÈTRE ou BETYS. bot. phan.
Syn. de Betcl , F". Poivre , mal à
propos attribué à laCanncUe. (b.)
BETTE. Beta. bot. piian. Genre
de la funille des Chénopodées et de
la Pentandrie Digynie, L.
Voici les caractères qu'il présente :
les fleurs sont toutes hermaphro-
dites; leur calice est à cinq divisions
profondes, un peu écartées à leur
sommet; les étamines, au nombre de
cinq , sont opposées aux segmens du
calice et insérées à leur base. L'ovaire
est déprimé, surmonté de trois, etplus
rarement de deux stigmates sessiles ;
le fruit est un akène environné par le
calice, qui forme cinq côtes , et est
béant dans sa partie supérieure. La
plupart des botanistes attribuent à ce
genre deux styles surmontés chacun
d'un stigmate, et donnent ce caractère
comme propre à distinguer les Bettes
des Ansériues. Nous avons examiné
avec une scrupuleuse attention plu-
sieurs espèces du genre 5e/a, et sur au-
cune d'elles nous n'avons pu aperce-
voir les traces de deux styles , les stig-
mates nous aya n t toujours paru sessiles .
BEÏ
Cogcnren'oiïre donc aucune ttificrcncc
sensible qui puisse le distinguer des
Anserines , si ce n'est cependant lo
calice qui, dans ce dernier genre , est
resserré et entièrement clos par sa
partie supérieure , tandis qu'il est ou-
vert, et a ses divisions écartées dans les
Bettes. 11 nous semble donc que l'on
devra un jour réunir en un seul et
nicmc genre les Bettes et les Anse-
rines.
L'espèce la plus intéressante est la
Bette oïdimùic , Beta ui/I^raris, grande
Tlante annuelle ou bisannuelle, ori-
ginaire des contrées méridionales de
l'Europe , et abondamment cultivée ,
surtout aujourd'hui. Elle présente
deux variétés ou races principales ,
qui , l'une et l'autre , se subdivisent
en plusieurs sous-variétés ; ces deux
races sont : la Poirée et la Betterave.
La PoiRÉE , dont Linné avait Hiil une
espèce particulière sous le nom de
Be/a Cic/a,se distingue par sa racine
dure , ligneuse et légèrement rameuse.
Elle présente une sous-variété re-
marquable par la largeur considérable
delà côte ou nervure moyenne de ses
l'euilles,qul est la seule partie dont ou
fasse usage comme aliment ; on la
connaît sous le nom de Carde-Foirée.
Quant à la Poirée ordinaire, ce sont
ses feuilles toutes entières que l'on
mange ; leur saveur est douce et fade :
on les mélange généralement à l'O-
seille pour en masquer l'acidité.
La Betterave, Beta vulgarls, L.
offre une racine pivotante, chai-
nuc , obconique , très - épaisse ,
qui a quelquefois le volume de la
cuisse. Cette variété a acquis , de-
puis une quinzaine d'années , une
importance extraordinaire, et sa cul-
ture peut exercer une influence mar-
quée , non-seulement sur l'agricul-
ture en général , mais encore sur
l'économie politique. Pendant long-
temps , la Betterave n'a été cultivée
qu'à cause de ses racines qui, lors-
qu'elles sont cuites, ont une saveur
douce et sucrée, et peuvent servir d'a-
liment à l'homme , et qui , lorsqu'elles
sont crues , sont , ainsi que leurs
feuilles , un fourrage extrêmement
BET 3o3
sain et abondant pour les Bœufs, les
Vaches et les Moutons. Marcgravc le
premier fit voir, par des expériences
multipliées, que la racine de la Bet-
terave contient une quantité considé-
rable de Sucre, dont l'extraction est
peu coûteuse et facile à opérer. Plus
tard, M. Achard de Berlin sut tirer
habilement parti de la découverte de
Marcgrave, et fit connaître les procé-
dés au moyen desquels on pouvait
opérer en grand l'extraction du Sucre
de Betterave. Une pareille découverte
ne pouvait pas rester indifférente pour
la France, à une époque oii, privée
par les suites de la guerre continen-
tale et maritime de toute communi-
cation avec ses colonies , la politique
de ce pays voulait interdire à l'An-
gleterre l'entrée des denrées coloniales
dans aucun des ports du continent.
Aussi le gouvernement français pro-
tégea-t-il , par tous les moyens en sou
pouvoir . l'introduction en France de
cette nouvelle source de riches-
ses. C'est particvdièrement à Chap-
tal que l'on doit les perfectionne-
mens sans nombi-e que les procédés
de fabrication ont successivement
éprouvés. Pendant long-temps , pres-
que toutleSucrc consomméen France
a été fourni par les racines de la Bet-
terave , et aujourd'hui, oii la paix a
rétabli les libres communications
entre toutes les parties du globe , le
Sucre de Betterave, préparé en France,
peut encore rivaliser avec le Sucre
de canne que l'on apporte des deux
Indes.
La racine de Betterave présente
trois sous-variétés relatives à sa cou-
leur qui est tantôt rouge , tantôt
blanche et tantôt jaune. Cette dernière
est celle que l'on préfère en France
pour l'extraction du Sucre.
La culture de la Betterave est deve-
nue une branche importante de l'a-
griculture européenne. Cette Plante
demande une terre profonde, bien
meuble , un peu grasse et mélangée
de sable. Les terrains argileux et
très-froids ne lui conviennent pas
plus que les terrains trop secs et trop
sabloûneux. Elle doit être semée au
3o4 BET
printemps, lorsque les gelées ne sont
plus à ciaindre; tantôt on repique {es
jeunes pieds , tantôt on les sème à
plein champ. On doit sarcler avec
beaucoup de soin les terrains ou l'on
cultive la Betterave , car cette Plante
est une de celles qui redoutent le plus
le voisinage des mauvaises Herbes.
C'est dans les quinze premiers jours
du mois d'octobre que l'on doit ré-
colter les lacines de Betterave ; passé
cette époque , les matériaux du Sucre
se décomposent, et ces racines ne
contiennent plus que du Nitrate de
potasse. — V oici en peu de mots les
procédés mis en usage pour extraire
et fabriquer le Sucre de Betterave:
1°. On lave les racines ou on les racle
superficiellement pour en séparer la
terre et les autres ordures; on coupe
le collet et les fibrilles ; a" on les ré-
duit en pulpe au moyen de râpes
mues par une roue d'engralnage ; V^
on soumet immédiatement cette pulpe
à la presse afin d'en exprimer le Suc ,
avant que la fermentation ait pu s'y
établir ; 4° ce suc est ensuite versé
successivement dans tiois chaudières.
On le despume dans la première; on
le clarifie et l'amène à la consistance
d'un sirop épais dans la seconde, et
il finit de cuire dans la troisième ; 5°
lorsqu'il est bien cuit , on le verse
dans des formes coniques oLi il se cris-
tallise en masse irrégulière et laisse
écouler la Mêlasse; 6° enfin on le raf-
fine par les mêmes procédés que le
Sucre de canne. — Lorsqu'il a été
bien raffiné, le Sucre de Betterave est
entièrement identique avec le Sucre
de canne , au point qu'il est impos-
sible de les distinguer l'un de l'autre.
Cette identité existe également dans
leurs caractères chimiques et leurs
propriétés. C'est en vain que l'igno-
rance et la prévention ont cherché à
jeter quelque défaveur sur le Sucre
indigène, en le faisant passer pour
inférieur en qualité au sucre des Co-
lonies ; les connaissances chimiques ,
et surtout l'expérience journalière se
sont réunies pour détruire ces erreurs
populaires. — Le marc ou résidu de
la pul'pe de Betterave, quand on eu
BET
a exprimé le suc, est loin d'être un
objet à dédaigner. Tous les Bestiaux
en sont extrêmement avides, et l'on
peut le conserver pour les nourrir une
partie de l'hiver. On engraisse égale-
ment les Porcs et la Volaille, soit
avec ce résidu , soit avec les éplu-
chures que l'on a enlevées des raci-
nesavantdeles réduire en pulpe. (a. R.)
BETTE-RAVE. bot. phan. Es-
pèce de Bette. ^. ce mot. (b.)
BETTHYLE. ins. Même chose que
Béthyle. /^. ce mot. (aud.)
BETYS. BOT. PHAN. r. Bètre.
BEUDINGIAN. bot. phan.
Même chose que Badindjan. V. ce
mot. (b.)
BEURRE. zooL, bot. et min.
Substance grasse, molle , douce, d'un
blanc jaunâtre , qui se sépare du lait
par l'agitation prolongée de ce liqui-
de; il y est contenu plus ou moins
abondamment suivant l'espèce d'Ani-
mal qui l'a fourni. Il est spécifique-
ment plus léger que l'eau ; il est doué
d'une odeur particulière, aromatique,
qui devient insupportable par l'alté-
ration que cette substance éprouve
très-promptement lorsqu'elle est ex-
posée pure au contact de l'air. Le
Beurre , suivant Chevreuî , est com-
posé de Stéarine , d'Élaïne , d'un peu
d'Acide butirique et d'un principe
colorant particulier. Le Beurre est
d'un usage fréquent dans l'économie
domestique , comme assaisonnement
de beaucoup de mets ; étendu sur le
Eain , il forme une nourriture agréa-
le , devenue de première nécessité
chez certains peuples ; les Flamands
en particulier l'emploient en pharma-
cie dans la préparation de quelques
remèdes externes. On parvient a le
conserver pendant assez long-temps,
en le privant de toute humidité par la
fusion , et en le garantissant de l'at-
teinte de l'air ; dans le ménage , on se
contente de le saler fortement et de le
couvrir d'une forte saumure.
On nomme Babeurre ou Beurre
DE i,ait et Lait baratié la liqueur
presque entièrement coroposce du se-
BEU
rum fin Tjait qui s'appelle aussi viû-
giivemcnt Pe!U-Lai/. Cette substance
a le plus grand rapport avec riiumcuV
lymphatique.
On a étendu le nom de Beurre à
plusieurs autres substances tirées des
trois règnes , ainsi l'on a appelé :
* Beurres d'Antimoink , d'Arse-
nic , deBismutji , d'Et.vtx , nr. Zinc,
etc. , des Sels métalliques qui, par
leur déliquescence , oflient un aspect
gras. Ces Sels sont ordinairement des
Chlorures.
Beurrede BA^rBOTTC (Mungo-park),
même chose que Beurre de Galaji.'
^''. ce mot.
Beurre de Cacao , l'Huile concrè-
te, douce , odorante , d'un blanc jau-
nâtre, que l'on obtient par expression
à chaud après broiement, ou par ma-
cération chaude , de l'amande du Ca-
caoyer, T/ieobroma Cacao, L. Le
Beurre de Cacao est employé en mé-
decine comme pectoral et adoucissant.
Beurre de Cire , la cire distillée
qui, passant presque tout entière et
sans beaucoup d'altération dans le
récipient, y prend une consistance
analogue à celle du Beurre provenu
du laitage.
Beurre de Coco, une substance
analogue au Beurre de Cacao , et que
l'on obtient delà même manière, mais
du fruit du Cocotier, Cocos nucifera,
L.Les Indiens s'en servent comme de
Beurre de Yache. (dr.. z.)
Beurre de Galaji , une matière
grasse, concrète, jaunJtre, un peu
grenue , d'une savcurdouceàtre , que ,
selon Aublet, on retire en Afriqued'uû
Palmier du genre Élaïs, et, selon
Jussieu , des graines d'un Arbre in-
déterminé de la famille des Sa potées.
Les Africains l'emploient dans la
cuisine oii elle a le même usage et à
peu près le même goût que le Lard.
Beurre de montagne, Kamcnnoie
maslo, c'est-à-dire, Cei rrede roche
chez les Russes, un méiauge d'Ar-
gile, d'Alunlhic sulfatée, dÙxyiîe de
Fer et de Pélroie , dont ludèur est
pénétrante, la couleur blanchâtre,
la cassure lamelleusc et brillante , et
la saveur astringente. Il se trouve,
TOME II.
BEV 3o.'>
en forme de stnlaclites , dans les ca-
vilcs sciiisteuses de la Haute-Lusace,
en Sibérie, aux environs de Krosn-
viarsk , sur le Jenissci et sur les
monls voisins du fleuve Amour.
Les Elans et les Chevreuils en sont
Iriands. On l'emploie comme appjU
pour attirer ces Animaux dans les
pièges.
Beurre de Muscade, une subs-
tance grasse, rougeàl.e c^t très-odo-
'm/''', ^"' conserve toujours un peu
d Ilude essentielle. On la retire 'les
Iru 1 ts d u J^JyristicaEmoschata , L. Elle
est employée en médecine comme su-
dorihque et anti-spasmodique. (u )
BEURRERIE. Beiarcrla. rot
phan. Ce genre , de la famille des
iîorraginécs et delà Penlandric iV'ono-
gynie, L., créé par Jacquin, avait été
réuni à ÏE/irclla par VVilklenow;
Kunth vient de le rétablir de nou-
veau comme genre distinct , avec les
caractères suivans : calice campanule
a cinq dents plus ou moins iirofon-
des; corolle infundibuliforme, à cincr
divisions, dépourvue d'appendices-
ctammes à peine saillantes ; style à
deux divisions plus ou moins pro-
fondes, terminées chacune par un
stigmate capitulé; le fruit est forme
de quatre pyrènes , dont les noyaux
sont biloculaircs et chaque loge mo-
nosperme. Ce genre renferme deux
espèces originaires de l'Amérique
méridionale. Ce sont des Arbustes
:t feuilles alternes et entières; ayant
des fleurs blanches disposées en" co-
r.ymbe. Il diflere de l'Ehretie , prin-
cipalement par son fruit formé de
quatre pyrènes, tandis qu'il n'en offre
que deux dans les Ehretics. (a. r.)
BEVARO. MAM. Syn. espagnol de
<^^^fO'"- (A.D..N-S.)
BEYERASA ou PEYERASA ft
PEYERAZZA. MouE.Dcnominalion^
Italiennes vulgaires employées parti-
culièrement à Yenise , ainsi que celle
dey>/t'e/o«e, pourdésigncrla Coquille
bivalve appelée par les Latins C/iama
pipcrata selon Belon [Jqnat. p. io4)
Gcsner et Aîdrovandc la désigneiit
aussi sous ce dernier nom. Cette Co-
20
3o6
BEZ
quille paraît être le Mya hispaiùca de
ChcmnilZjdoutGmelinafaitplusicurs
espèces, cnlr(^ autres la Mactra pipe-
râla {ct-oon pqjerel/a], type du genre
Abénaire. F", ce' mot. Mais iV paraît
qu'en d'autres parties de l'Italie, on
donnait des noms analogues à \a f^e-
nus peirucosa. Selon Belon , à B.a-
vennc, on appelait autrefois celle-ci
Poverazo, etaujourd'hui , selon Plan-
ons, Povemccia. Poli dit qu'on l'ap-
pelle encore Pererazza. Par consé-
quent, t%sdénominations s'appliquent
àdeux espèces. /^. Biverone. (f.)
BEXUCO. BOT. PHAN. (L'Ecluse.)
Racine purgative du Pérou, provenant
d'un Végétal indéterminé , peut-être
la même chose que Béjuco ou Béju-
que. (B-)
BEXUQUILLO. bot. phan. (Cho-
mel.) C'est-à-dire Petit Bejugue. Syn.
portugais d'Ipécacuanlia. (b.)
BEYAPURA. POIS. ( Laclienaye-
Desbois. ) Poisson indéterminé du
Brésil, bon à manger, dont le dos
est noir et le ventre blanc. (b.)
* BEYSZKER. pois. (Gesner.) Syn.
de Cobitis fussi/is,h. P'.ComTË. "(b.)
BEZAAINTJE-KLIPVISCH. pois.
(Renard. ) Syn. hollandais dans
l'Inde de Chétodon cornu. (b.)
* BEZAR. POIS. (Valentin.) Syn.
de Scorpœna /lorrida, L. p". ScoR-
PÈNE. (b.)
BEZERCHETAN. bot. phan. (Da-
lécliamp.) Syn. arabe de Lin. (b.)
BEZERCOTHUME. bot. phan.
(Daléchamp.) Syn. arabe de Plantago
Psylliurn, L. K. Plantain. (b.)
BEZETTA. BOT. phan. (Murray.)
L'un des noms vulgaii'es du Crotoii
tinctorium,h. (b.)
BÉZOARD. zooL. min. On donne
ce nom aux Pierres ou calculs qui se
forment dans différens viscères des
Animaux. La crédulité attribuait au-
trefois des vertus extraordinaires à ces
concrétions, et le haut prix auquel les
portait leur rareté, les exposait à Je
nombreuses sophistications. De -là
BHA
sont venues les épithètcs de Bczoai-ds
vrais et de Bézoards faux ou factices.
On distinguait encore les Bézoards
orientaux des Bézoards occidentaux
qui étaient pioduits par des Animaux
d'Europe ou d'Amérique, et dont on
rélendait que les propriétés étaient
beaucoup intérieures à celles des au-
tres. Z-^'. Calculs. C'est de l'Antilope
Oryx ou plutôt du Paseng (Chèvre
sauvage de Kaempfer), que provien-
nent les Bézoards oiientaux. Ce nom
de Bézoard a été étendu à d'autres
coi'ps dont la forme était plus ou
monis voisine. Ainsi l'on a appelé :
BÉZOARD FOSSILE , des concré-
tions calcaires foiméesde couches su-
perposées, que l'on soupçonnait avoir
été produites dans le corps des Ani-
maux et rejetées par eux. On ne lui
accordait que peu de propriétés. Ou
sait maintenant à quoi s'en tenir sur
ces concrétions sphéroïdales formées
comme les stalactites , et que 1 on
trouve dans tous les terrains calcaires.
On a encore appelé Bézoard fossile
des Alcyonites de forme aiTondie.
Bézoard marin , le Madrepora.
calcarea de Pallas.
Bézoard minéral , le proloxyde
d'Antimoine précipité du chlorure de
ce Métal.
Le nom de Bézoard végétal pro-
posé pour les concrétions nommées
Calappites par Runiph , nous paraît
devoir être lejeté de l'histoire natu-
relle. /^. CaLAPPITE. (DR..Z.)
BÉZOARD , BÉZOARDIQUE.
moll. Noms vulgaires , parmi les
marchands et les amateurs , d'une Co-
quille univalve , le Buccinum glau-
cum de Linné, Cassidea glauca ,
Brug.; Casque Bézoard , Cassis glau-
ca, Lam..k. (An. s. vert., 2" édit.
T. VII. p. 221). C'est le Casque Bé-
zoard de Davila , et le Casque Bézoar-
diquede Séba. /^. Casque. (f.)
BEZOGO. POIS. Syn. de Pagre.
f^. Spare. (b-)
BÉZOLE. POIS. r. BÉsoLAT.
BU AIR A. MAM. Syn. indien de
Bélier. (»•)'
BIIULLES. 150T. niAN. ( Dalc-
<;liainp.) L'un des syn. arabes de
Saule. (b.)
BHUNTES. BOT. riiAN. ( Dalé-
cliainp.) Syn. arabe d'^fsp/wdc/as J/.s-
/itluaiis , L. K. AsrnonÈLF.. (b.)
BI. INS. Syn. suédois d'Abeille do-
mestique, (b.)
BFA. MOTX. Nom collcelif malais
donné à un très-grand nombre de
Coquilles univalves ou bivalves, et au-
quel on ajoute un mot spécilique ,
pour désigner toile ou telle espèce.
Ccst ainsi que le Bia anadaba est
VArca antiquata-, le Bia baduht et le
BiAMiMiîi sont la f'olutaT'cspertiliOj
le BiA Terbang est le Pcctea Pleiiro-
nectes , etc. , etc. ; le Biv Tzonka est
la Cyprœa Moneta de Linné , vulgai-
rement appelée Canris ou 3Ionnaic de
Guinée. Mais Sonnini peut s'ctre
tromjié en prenant le mot Bia tout
seul , comme désignant spécialement
cette dernière espèce cirez les Sia-
mois. (F.)
BIACUMINÉES. bot. PHAN.(Mir-
bel.) Poils qui, sur les feuilles de cer-
tains Végétaux, sont fixés par le mi-
lieu. DeCandolle les novnmc en nanet-
te. Ceux du Mafpiphia uiens, L., of-
frent cette singularité. (b.)
BI- AILES. INS. On a quelquefois
donné ce nom aux Diptères. (b.)
BIAL ET EIVALES. mam. Syn.
hongrois de Buffle. T^. Boeuf, (b.)
* BTALLAou BJALLA. bot. phan.
S^-n. AcCampanula rotundifolia , L.
dans quelques cantons de la Suède. /^.
Campanule. (b.)
BIALOZOR. OIS. Syn. polonais
du Gerfault, Falco candicans,L. (b.)
BIANCHEÏ. OIS. Syn. piémontais
de Fauvette grise. (b.)
BIANCHEÏTI. BOT. crypt. Syn.
Çiémontais de Truffe blanche. P".
RUFFE. (b.)
* BIAPHOLIUS. MOLL. Dénomi-
nation générique latine qui paraît
avoir été employée par le docteur
Leach dans un ouvrage qui n a pas
BFB
3n-
été publié. Elle est citée par Lamarck
(Anim. s. vert., 2'' édit. T. \, p. 45,i)
à rarticlcdii Solen rninuli/s que Leaeb
a appelé Biapholiiis spinosus. J\Iais
cette '-spèce paraît être la véritable
Hiatelle de Daudin, et être distincte du
J\Iya arcilca , J^inné , avec lequel Cu-
vier l'a réunie dans le genre Jlialcllc
(Règne Anim. T. 11, p. 491, note 2),
dont elle doit seule faire partie. La-
marck rapporte aussi à ce dernier gen-
re \cMya arctica, et place la véritable
Hiatelle dans les Solens, comme nous
venons de le voir , en donnant à ces
deux Coquilles le même synonyme de
Clicnmitz. Le genre Biapholius de
Leacli paraît être le même que le
genre Hiatelle. V. ce mot.
BlARAïACAou MARITACACA.
MAM. (Pison.) Syn. de Crabier. F", ce
mot. ' (d.)
* BIARO. BOT. piiAN. Racine du
Nympliœa Lotus que l'on mange en-
core en Egypte, et que l'on trouve
quelquefois sur les marchés de Da-
miette et du Caire. (b.J
BIARON. BOT. piiAN. (Dioscoridc.)
S3fn. à' Arum Dracunculus , L. P' .
GouET. (b.)
BIASLIA. BOT. PHAN. Yandclli dé-
crit et figure sous ce nom une Plante
du Brésil, qui diffère peu du Mayaca
d'Aublet, /'''. ce mot, et doit être con-
sidérée comme étant précisément la
même, suivant Vahl. (a.d.j.)
BiATORA. BOT. CRYPT. {Lichens.)
Ce genre avait été établi par Achar
dans sa Llchénographie Universelle.
Le Biatora lurgida , seule espèce de
ce genre, a été regarde; depuis par cet
auteur ( Synopsis Lickenuni , p. 3o)
comme une simple variété du Leci-
dca albo-cœrutescens. T^. Lecidea.
(ad.b.)
BIATU. OIS. Syn. vulgaire de l'Or-
tolan , Emberiza Hortulana , L. V.
Bruant. (dr..z.)
BIB ou BÏBE. Nom que les ^jê-
cheurs anglais donnent à une espèce
de Morue, Gadus luscus,L. (n.)
BIBARO.mam. A^Bivaro.
:)oS BIB
BIBASSTER. kot. piian. Nom vul-
gaire à rilc- de -France et à Masca-
rcignedu Mespiliisjaponica , qui com-
mence à s'y répandie dans les jar-
dins, (b.)
BIBBY. BOT. PHAN. (Histoire géné-
rale des Voyages.) Palmier indétermi-
né de l'Amérique méridionale , que
Lamaixk croit être voisin de l'Aouara
on Avoira. Son tronc est armé de pi-
quans ; il fournit une liqueur agréable
à boire. De ses fruits ronds et de la
grosseur d'une Noix, on relire par
ébullition une Huile employée pour
oindre le corps. (b.)
BIBE. POIS. F. BiB.
BTBER. MAM. Du latin i^^■^e/•. Syn.
allemand de Castor. (b.)
BIBERRATZE. mam. C'est-à-dire
liai-Castor. Syn.de Dcsman, selon
Dcsmarest. (b.)
BIBION. OTS. (Savigny.) Syn. de la
Demoiselle de Numldie, yirdeaVugo,
L. /-. GrUJE. (DK..Z.)
BTBION. Bihlo. INS. Genre de l'or-
dre des Diptères , extrait du grand
genre Tipuîe par Geoffroy ( Hist. des
Ins. T. II , p. 568), qui lui a assigné
pour caractères : antennes en If, per-
ibliécs , presque aussi courtes que la
tête ; bouclie accompagnée de barbil-
lons recourjjés et articulés ; trois pe-
tits yeux lisses. La treille (Considér.
génér. p. 58i) place ce genre dans
la fiimille des ïipulaires, qui est com-
prise dans celle des Nemocères du
B.ègne AnimaldeCuvier. Ses caractè-
res sont d'après lui : antennes courtes,
épaisses , cylindriques , perfoliécs , de
neuf articles, insérées devant les yeux;
palpes filiformes , courbés , de quatre
à cinq articles distincts ; trois petits
yeux lisses; segment antérieur du
thorax sans épines ; jambes anté-
rieures prolongées , à leur extrémité ,
en une pointe forte, en forme d'épine.
— Le genre Bibion, admis aujourd'hui
par tous les entomologistes, ne fut
pas d'abord accueilli par Fabricius ,
qui s'empara de ce nom pour l'appli-
quer à un groupe nouve.iu d'Insectes
très-diiférens , appelé depuis TiiÉhjî-
BIB
VE. /^'. ce mot. Cependant un examen
ultérieur lui fit sentir la nécessité d'a-
dopter la manière de voir de Geoffroy.
Maisjiievoulantpasrestituer à ces In-
sectes la dénomination de Bibion, dont
il avait fait une application inconve-
nante, il lui substitua celle d'/Z/z/t-rz ,
employée déjà par Scopoli pour dési
gner certains Diptères du genre Stra-
tiome. Le genre Bibion, tel que nous
le décrivons ici , c'est-à-dire , tel qu'il
a été établi par Geoffroy et adopté
par Latreillc et Meigeu , a plusieurs
points de ressemblance avec celui des
Tipules ; il eu diffère néanmoins par
la forme des antennes , la présence
des yeux lisses etla brièveté cîu corps.
Il a un plus grand nombre de rapports
avec les Dilophes, les Scatopics et les
Simules , et peut cependant en être
distingué par des considérations tirées
des antennes , des yeux , des palpes
et des pales.
Ces Insectes , d'ailleurs , ont la tête
assez différente dans les deux sexes,
pourvue, dans le mâle, de deux veux
a reseaux, très -grands, rcums entre
eux supérieurement, ce qui la rend
grosse et arrondie. La femelle , au
contraire , a les veux de celte espèce,
très-petits, et par cela même la tête
peu volumineuse et aplatie. Oa re-
marque à son sommet et en arrière, les
petits yeux lisses , situés sur une éléva-
tion très-saillante. Les antennes sont
à articles grenus, comprimes sur les
deux faces dès leur insertion. Le
protborax est peu étendu d'avant en
arrière , concave de ce dernier côté,
et emboîtant le bord antérieur et con-
vexe du tergum , duraésotborax, qui
est très-relevé dans la femelle; l'é-
cussoii de ce même anneau thoraci-
que est peu développé , mais assez
saillant. Les ailes sont nues, mem-
braneuses , borizontales , assez déve-
loppées et assez profondément échan-
crées à leur base , sans cuillerons
appareils. Les balanciers , insérés sur
un métathorax rudinientairc , re-
présentent de courts filets tei minés
par une petite masse de forme ovale
et aplatie. Les pâtes ont une lon-
gueuï moyenne, les postérieures plus
BIB
clcnducs , les .Tiitcrieiircs à cuisses
ieiillces et à jambes tenninécs ])ar
une pointe qui est l)euucoiip moius
appaiculc aux ianil)cs des autres pa-
les. Enfin, dans toutes, les tarses de
cinq articles diminuent progicssive-
nient, le dernier, ou le moins long,
étant terminé par deux crociiets et
trois pelottcs spongieuses. L'abdo-
men est allongé , plus étroit dans les
mâles que dans les lemelles.
Les Bibions ont été étudiés sous
plusieurs rapports par Rcauinur , qui
nous a transmis (Ins. T. v, pag. 55 et
pi. 7) des détails curieux sur leurs
mœurs.
Les sexes diffèrent beaucoup entre
eux, ce quilcs a laitconsidércr par plu-
sieurs classilicateurs comme des espè-
ces distinctes. L'accouplement dure
plusieurs heures, et daus cet acte, le
mâle ne se tient pas sur la femelle ,
mais cstplacé bout à bout, de sorte que
le corps de l'un et celui de l'autre sont
sur une même ligne , et paraissent
n'en faire qu'un. La jonction est tel-
le , quds ne se séparent pas ordinai-
rement lorsqu'on vient à les saisir, et
que la femelle emporte dans l'air le
mâle qui lui reste uni. La femelle est
fécondée , et les œufs paraissent être
déposés par elle daus la terre ; les pe-
tites larves qui en naissent s'intro-
duisent dans les bouses de vaches et
y vivent jusqu'à leur transformation
en nymplies. Elles sont apodes , sem-
blaldes, par la forme générale de leur
corps, à depctites Chenilles , et pour-
vues de poils assez rares dirigés en
arrière ; on croit qu'elles changent
plusieurs fois de peau, pour pas-
ser à l'état de nymphes; elles se
dépouillent de celte peau de Ycr,
à la manière des Chenilles, lors-
qu'elles deviennent chrysalides. Elles
s'enfoncent aussi à cette époque daus
la terre, et, six semaines ajirès envi-
ron, aiTivcnt à l'état d'Insecte parfait.
Leur apparition a lieu au printemps,
à deux époques différantes , qui ré-
pondent assez exactement à la fête de
saint Marc et à celle de saint Jean,
ce qui a valu à ces Insectes le sin-
gulier privilège de porter les uuins de
BIB 509
Mouche de Sai/if-Fdurcctde Muuc/ie de
Sai/it~Jean. — Leur démarche et leur
vol sont lourds. On les rencontre sou-
vent en grande abondance sur les
Arbres fruitiers auxquels ils n'occa-
uionent aucun dommage , ainsi que le
vulgaire ignorant l'a ])lus d'une fois
])ensé. Le genre Bibion se compose
d'un assez grand nombre d'espèces.
Meigen ( loc. cit. ) en décrit seize
hahitans de l'Europe, parmi lesquelles
nous citerons :
Le BiDtoN PRÉcocK , Bill, horlula-
nus, o\\\ llirtea hortitlariaàc Fabri-
cius {Eiiturn. Sjst. si/jij)/. Sâi . 2). 11 est
le même que le Bibion de Saint-Marc
louge de Geoffroy {lue. cit. p. 571
et pi. 19, flg. 5.), ligure par Seliaeilér
(Jcon. tah. io4,lig. 8, 9 , le mâle, et
10, 1 1, la femelle ).
Le Bibion di: Saint -Marc , Bib.
Marcl , ou le Biljiou de Saint-Marc
noir de Geofl'roy {loc. cit. p. 570),
qui ne dilTère pas du Tipula Marci
Jiigra de Degéer ( lus. t. vi, 160, 35).
C est cette espèce qui a été observée
par Réaumui- (/oc. cit.). Meigen re-
garde aussi comme lui appartenant
VHirtea 31arci et V llirtea bievieornis
de Fabricius (Syst. antl. 5^5 et 5oi).
Le premier serait le mâle et le second
la femelle. Ces espèces et quelques
autres sont très -communes aux en-
virons de Paris. (aud.)
BIBLIOLITE. MIN. C'est-à-dire
liure pétrifié. Nom très -impropre
donné à des Schistes ou autres pierres.
<jui sont quelquefois disposées comme
les feuillets d'un livre, ainsi qu'à des
feuilles incrustées de Chaux carbo-
natée , ou simplement empreintes.
(LUC.)
BIBLIS. Biblis. iNS. Genre de
l'ordre des Lépidoptères établi par
Fabricius , et rangé dans la fa-
mille des Diurnes par Latreille
( Règn. Anim. de Cuv. ) qui lui.
réunit le genre Melanitis du même
auteur {Syst. Glossat.). Les caractères
distincts du génie Biblis sont très-peu
tranchés et se réduisentauxsuivans :
antennes terminées en une petite
luassue allongée j palpes inlerieurs
oio BIC
manifestement plus longs que la tête.
— Ces Insectes ont Beaucoup de
ressemblance avec les Yanesses et
les Nymphales; leurs palpes inférieurs
sont peu comprimés , très-poilus ,
avec la face anlérieure de Icuis deux
premiers articles presque aussi large
ou plus large que leurs côtés , et le
dernier article n'étant au plus que
d'une demi-fois plus court que le pré-
cédent ; la cellule discoïdale et cen-
trale des ailes inférieures est ou-
verte postérieurement. Leurs clie-
nillcs ont sur le corps des tubercules
charnus et pubescens. Ce genre est
peu nombreux en espèces, et parmi
celles qui ont été décrites une seule
présente d'une manière distincte les
caractères assignés au genre. Cette
espèce a reçu le nom de Blbtis Tha—
<:/G/m, Godard (Encycl. Méthod. Ent.
T. g, p. .026); elle est la même que le
Fapilio Blblis de Herbst (Papil. tab.
248, fig. 1, 2), et le Papllio Hyperia
de Cramer (Pap. pi. 206, fig. E. F.) ;
on la trouve au Brésil et dans l'île de
St.-Tliomas. Les autres espèces, au
nombre de six et toutes exotiques ,
décrites dans l'Encyclopédie Méthodi-
que , doivent rentrer, suivantLa treil-
le, dans les genres voisins. Parmi elles
nous remarquerons la Biblis Ilithyie ,
J3. Ilithjia, ou le Papllio Illthyla de
Cramer (Pap. , pi. 210 , fig. a. b. le
ma!e, et pi. 2i4, fig. c. d. la femelle),
et de Drury (Ins. 2, tab. 17, fig. 1,2),
qui, d'après l'examen attentif qu'en a
fait Godard, appartient au genre Ya-
nesse. Cette espèce se trouve à Sierra-
Leone; elle paraît aussi habiterla côte
de Coromandel. (aud.)
* BIBORA. KEPT. OPH. F-. Yi-
VORA.
* BIBORALA. BOT. phan. Syn.
portugais de Myrobolan. (e.)
BIBREDIL. BOT. PHAN. L'un des
noms vulgaires de \ Heracleum
Sphondyllum, L. /^. Berce. ffi.)
BICARÉNÉ. REPT. sai;r. r. Tu-
PIN.VMBIS.
BICHE. MAM. Femelle du Cerf.
On a étendu ce nom à plusieurs es-
BIC
pèces du même genre , qui seront
mentionnées au mot Cerf. (b.)
BICHE. Pois.Syn.de Sco/nôe/et de
Squalus glaucus , L. K. Scombre et
CaKCII ARIAS. (b.)
BICHE. INS. Geoffroy (Hist. des Ins.
T. 1 , p. 62 ) désigne sous le nom de
grande Biche la femelle du Lucanus
Ceivus , cl sous celui de petite Biche
la femelle du Lucanus parallellpe-
dus. K. Lucane. (aud.)
BICHERINO. BOT.cRYFT. Nom que
porte aux environs de Florence un
petit Champignon coriace figuré par
Micheii ( JV o»-'. Gen. t. 70 , f. 9), et qui
appartient au genre Polypore. V. ce
mot. ' (B.)
BICHET. BOT. PHAN. Syn. de Ro-
cou. V. ce mot. (b.)
BICHIOS, BICHO ou BICIOS.
INTEST. Nom qu'on donne en Guinée
au Dragoneau qui s'introduit dans
les chairs. (b.)
BICHIR. Polypterus. pois. Genre
établi dans le premier volume des
Annales du Muséum , par Geoffroy
Saint-Hilaire.pour un Poisson fort rare
dans le Nil même où j usqu'ici on ne l'a
trouvé que dans les lieux profonds.
Geoffroy n'en a vu que trois ou qua-
tre individus malgré le haut prix
qu'il donna de ceux qu'on lui appor-
tait. Ce genre appartient à l'ordre
des Malacoptérygiens abdominaux ,
famille des Clupés. Ses caractères
sont : corps allongé et couvert d'é-
caiJIes pierreuses : un seul rayon
plat aux ouïes j un grand nom-
bre de nageoires dorsales séparées ,
soutenues chacune par une forte
épine que suivent quelques rayons
mous; la caudale entourant la queue,
et l'anale en étant fort voisine infé-
rieurement ; ventrales placées très-
en arrière, et pectorales portées sur
un bras écailleux un peu allongé.
On voit autour de chaque mâchoire
un rangde dents coniques, et derrière
des dents en velours.
On trouve ordinairement le Bicliir
au temps des basses eaux ; il est Car-
nivore ; sa ciiair est blanche et savou-
BTC
reuse ; ses œufs sont de couleur vortc,
et sa vessie aérienne est double. 11 est
inuui de 16 à 18 dorsales, lî. i,P. 3j,
V. 12, A. 1.5, C 19. — Longueur to-
tale, j pied 6 pouces. Couleur générale
vert de mer, tirant sur le blanc sale
sous \c ventre, avec quelques taches
uoirâtres irrégulières, plus nombreu-
ses vers la qneue que vers la tète ; li-
gue latérale droite peu visible ; peau
écailleuse , dure , en cuirasse ; langue
non couverte de dents comme dans
lesEsoces.CePoissou pourrait à la ri-
gueur, ainsi que les Phoques, em-
ployer ses nageoires antérieures à la
reptation, celles-ci étant situées, com-
me nous l'avons dit , à l'extrémité d' une
sorte de petit bras qui a plus d'un
pouce et demi de longueur. (b.)
BICHON. 5fAM. Race de Chiens
domestiques provenue du croisement
du petit Barbet et de l'Epagueul. P'.
Chi£N. (b.)
BICHON. INS. Nom spécifique em-
ployé parGeotTroy (Hist. dos Ins. T. 11,
p. 466 ) pour désigner un Insecte dip-
tère qu'il rapporte au genre Asile, et
que les entomologistes modernes re-
gardent comme le type du genre Bom-
byle. F', ce mot. (aud.)
BICHON DE MER. eciun. Même
chose que Balate , selon Bosc. P'. Ba-
i^ATÊ. (LAM..X.)
BICLE ou BIGLE, mam. Nom don-
né en Angleterre à une race de Chiens
qu'on emploie pour la chasse du Liè-
vre. (A.D..NS.)
BICORNE. INTEST. Nom donné par
quelques auteurs au genre de Vers
découvert et décrit par Sulzer sous le
nom de Ditrachyceros. P^. ce mot.
(LAM..X.)
BICORNE. BOT. PHAN. Ventenat a
donne ce nom , à cause des deux pro-
longemens situés à la base des an-
thères de la plupart des Plantes qui la
composent , à la famille que Jussicu
appelle Ericiuées. /^. ce mot.
* On donne aussi quelquefois le
nom de Bicorne ou de BÈri. a corne
au Martynia annua. V. Martynic.
(B.)
BIU on
BICQUEBO. OIS. r. Ba(2uebo.
* BICUCULLA. bot. piian. Nom
générique sous lequel Borckhauscn a
désigné une espèce qu'il a séparée du
genre Fumaria , le /'. fun^rosa d'Ai-
ton. C'est l'Adlumia de De Candolle.
V . ce mot. (a. d. j.)
* BICUCULLATA. bot. phan.
Marchand , dans les Mémoires de l'A-
cadémie des Sciences, avait ainsi nom-
mé une espèce tie Fumelerre de Ijin-
né, le Tumaria cucullarla , placé par
De Candolle dans le genre Diclytra ,
dont il est, par conséquent , syno-
nyme. J^. Diclytra. (a. d. j.)
BIDACTYLE. ois. Nom vicieux ,
puisqu'il est formé de mots empruntés
à deux langues différentes , employé
par quelques-uns pour Didaclyle. f^.
ce mot. (b.)
BIDENT. Bidens. bot. pu an. Genre
de la famille des Corymbifères de
Jussicu ; de la tribu des llélian-
thées , de Cassini ; Syngénésie éga-
le , L. — Les folioles de l'iuvolu-
crc sont disposées sur deux rangs,
les extérieures ordinairement plus
longues, difformes et étalées; le ré-
ceptacle est plane , garni de pail-
lettes. Au centre sont des fleurons tu-
buleux , hermaphrodites ; à la circon-
férence des demi- fleurons neuires ,
d'autres fois staminifères , ou enfin ils
manquent quelquefois , de manière à
ce que la fleur soit alors entièrement
flosculeuse. Les akènes sont compii-
niés , quadrangulaires , surmontés de
deux à cinq arêtes persistantes et rudes
au toucher, à cause des petits crochets
recourbés qui les garnissent. — Les
espèces de ce genre sont des Plantes
presque toutes herbacées , à feuilles
opposées, dont le contour est entier
ou diversement incisé ; à fleurs termi-
nales , solitaires ou disposées en co-
rymbes , dont le rayon est ordinaire-
ment jaune , et plus rarement blanc.
Les auteurs en avaient décrit environ
une vingtaine , nombre que Kunth a
presque porté au double dans ses
Noua Gênera elSpecies , T. iv, p. 200-
2Ô9 , tab. 081. La plus gi'ande partie
des espèces est donc originaire d'Ame-
512 BIE
rique. Il nous svifiit ici d'en décrire
deux, les seules , avec quelques varié-
tés , qui croissent dans nos environs.
Jj'une est le Bidens tripartita , L. dont
la tige cylindrique, cannelée, Lran-
cbue et j ougeâtrc s'élève jusqu'à deux
pieds. Ses leuilles , divisées en trois
ou cinq folioles oblongues, dentées ,
imitent celles de l'Eupatoire ou du
Chanvre ; ses fleuis , garnies de quatre
à cinq bractées presque entières et
plus longues qu'elles , sont jaunes ,
droites et presque tloscuieuses. Dans
l 'autre, le ^. ceniiia,\^. , qui est moins
liante , les feuilles sont embrassantes,
presque réunies par la base , ovales ,
lancéolées , dentées en scie et glabres,
et les folioles de l'involucre, colorées
en leur bord , paraissent , en grandis-
sant, former inie couronne de denii-
llqurons. Toutes deux se x'cncontrent
dans les lieux aquatiques.
Adanson (Fam.FIa/U.T. ii, p. Ï29)
a étendu le nom de Bident à la dixième
et dernière section de sa famille des
Composées. (b.)
BIDET. MAM. Cheval de selle de
taille moyenne, allant l'amble , dont
se servent principalement les fermiers
elles bouchers pour aller en foire.
(T. D. B.)
BIDI, BOT. PiiAN. Syn. de C/jpsis
aculeata au Sénégal. /^.CnYrsiDE. (b.)
BIDI-BIDI. OIS. Espèce du genre
Poule-d'Eaû, Rallus jamaicensis , L.
l'. Poule-d'Eau. (DII..Z.)
BIDONA. BOT. CRYPT. (Adanson.)
V. ACONTIA.
BIDZJAM. BOT. PHAN. (Rhéede.)
Syn. de Sésame dans la presqu'île de
Malaca. (b.)
BIEBER. MAM. Syn. de Castor.
(A.D..NS.)
BIEGGUSB. OIS. Syn. duPhalarope
Platyrbynque , Tringa lobata , L. en
Laponie. V'. Phalarope. (dr..z.)
BIELLOUGE. mam. Même chose
que Béluga. V. ce mot. Steller dit
qu'au Kamtschatka Bieluga en est sy-
nonyme, (b.)
BIELOKYOST. ois. Syn. polonais
BIE
duPygargue, P'ultur albicilla , L. V.
Aigle. (dr..z.)
BIENEN-FROSS. ois. Syn. de Guê-
pier, Merops jlpiaster , L. en Allema-
gne. (B.)
BIEN-JOINT. BOT. PHAN. Ce nom,
donné à une espèce de Badamier, le
Terminalia anguslifulia , par les habi-
tans de l'Ile-de-France , à cause de
la densité et de la solidité de son bois ,
fut ensuite altéré par les Européens
en celui de Benjoin , et l'Arbre en con-
séquence fut regardé , à tort , comme
fournissant le baume ainsi nommé.
/^. Benjoin. (a. d. j.)
BIERE. Cerefisia des Italiens , Cer-
vesa des Espagnols. Liqueur résultant
de la décoction d'Orge g-^rmée , mise
en fermentation. On l'aromatise ordi-
nairement avec le fruit du Houblon ,
que l'on fait bouillir avec l'Orge , afin
de donner à la Bière une saveur légè-
rement amère, et la rendre susceptible
de se conserver long-lemps. Cette li-
queur, que l'on modifie de beaucoup
de manières, est d'une grande res-
source pour les babitans des pays pri-
vés de vignobles , et d'un usage géné-
ral dans le nord. (Dii.,z.)
BIERG-FUGL. ois. Syn. de Pin-
gouin et de Macareux en Islande.
(DR..Z.)
BIERG-UGLE. ois. Syn. du Grand-
Duc, Strix Biiboy L. eu Norw^ège. f^.
Chouette. (dr..z.)
BÎERKNE , BIERNE ou BJORK-
NA. POIS. Syn. de Cjprlniis latas , L.
T^. Cyprin. (b.)
BIÈVRE. MAM. Quc]quefoisJ5///<?.
Vieux noms du Castor, évidemment
dérivés du latin lùber. On trouvait
alors cet Animal en France, et la ri-
vière des Gobelins , qui traverse main-
tenant Paris , en nourrissait probable-
ment quand elle ne traversait que des
bois ; de-là le nom de ripière de Bièvie
sous lequel nos ancètrcsla désignaient,
et qu'elle conserve sur de vieux plans.
BIEYPiE. ois. Syn. vulgaire du
Grand Ilarle , Mcrgus Me /ganser, L.
HaRLE. (DR..Z.)
BIF
BIF. MAM. Prctcndu produit <lc
raccoiiplomcut du Taureau avec l'A-
ncsse. (b.)
BIF. OIS. (Pline.) Syn. de l'Orfraie ,
Talco Ossifragus , L. A^. Aigle. (uR..z.)
* BIFAUlli Bijarius. bot. Terme
par lequel ou désigne la disposition
des parties de la Plante, qui se déve-
loppent en deux séries ou llles assez
régulièrement opposées. (b.)
BIFEIjILLE. annel. Dicquemarc
(Journ. de pliys. i"' vol. Année 17S6)
a décrit el figuré sous ce nom un très-
petit Animal marin, presque mycros-
copique , qu il recueillit au llàvrc : la
ligure qu'il en donne est trop incor-
recte et la description trop vague poiu"
qu'on puisse , avant de nouvelles ob-
servations, rien décider sur la place
a n'occupera cet Animal dans la classe
es Annelidcs à laquelle il paraît cer-
tainement appartenir. Blainvillc ce-
pendant , afin , dit-il , de l'introduire
d'une manière provisoire dans le sys-
tème, propose de lui appliquer le
nom générique de liosacella, et d'ap-
Ëeler Dicijuemartiana l'espèce dont
•icquemare a parlé. Quoi qu'il eu
soit, les caractères connus de cet Ani-
mal sont de vivre en société , c'est-à-
dire , groupé autour d'un axe com-
mun , de manière à représenter une
sorte de rosette de couleur blanche et
translucide; cette rosette résulte d'un
plus ou moins grand nombre de
tuyaux cylindriques plus déliés à leur
extrémité , libre jusqu'à leur base, au-
tour de laquelle ils s insèrent à la ma-
nière des pétales d'une Rose; il sort
de chaque tu3'au un tube membra-
neux, transparent, d'une couleur verte
très-foncée , évasé en entonnoir , de
l'intérieur duquel s'élève par inter-
valles une autre tige de même couleur,
très-allongée et tiès-grêle^ terminée
par un bouton qui se déploie et fi-
gure alors deux feuilles. Le moindre
attouchement fait contracter instam-
ment ces parties qui rentrent dans le
tube. Blainvillc suppose que les deux
feuilles représentées par Dicqueniare
ne sont autre chose que des branchies,
et qu'elles sortent plulôl de la partie
BIF
3i3
inférieure delà tige que de son centre.
La présence de ces deux feuilles que
nous regardons aussi comme bran-
chies , la place qu'elles occupent à la
Partie antérieure du corps , ainsi que
cxislenced'untube naturel, permet-
tent de rapprocher ces Animaux du
genre Scrpule, tel que l'a établi Sa-
vigny. V. ce mot. (aud.)
* BI FEUILLE. BOT. piian. On
donne quelquefois ce nom , qui n'est
qu'une traduction de l'épithèle spéci-
fique latine , au Majanthcrnum bifolia
qui était un Muguet, Conuallaria de
Linné, ainsi qu'à VOrchis bifolia, L.,
et AvixOphiys curdata et paludosa du
même naturaliste. (b )
* BIFORE. Bifora. bot. piian,
Hoffmann, dans son Traité des Om-
bellifères , a décrit sous le nom de Bi-
Jora le Coriaudrum testiculaturn de
Linné , dont il a fait un genre nou-
veau , adopté ensuite par Sprengel
qui l'a nommé Biforis. Ce genre se
distingue surtout des Coriandres dont
il a le port , par son involucre et ses
involucellcs ordinairement composés
d'une seule foliole; par ses pétales
égaux , les extérieurs n'étant pas plus
grands ; par ses fruits didymes et ver-
ruqueux dont la commissure est un
peu creuse et percée de deux trous
vers sou sommet j de-là le nom de
Bifora.
L'espèce unique de ce genre, Bi-
fora dicocca , Hoffm. umb. 192, Bi-
foiùstesticulata, Sprengel , est j comme
nous l'avons dit , le Coriandnun testi-
culaturn de Linné, petite Plante an-
nuelle et délicate dont la tige est an-
guleuse, les feuilles décomposées en
lanières linéaires , lancéolées , aiguës ,
qui croît dans les moissons des con-
trées méridionales de l'Europe. Wous
l'avons trouvée aux environs de Grasse
en Provence. (a. k.)
* BIFORIS. BOT. PHAN. (Sprengel.)
V. BlEORE.
BIERE. MAM. F. BlÈVRE.
BIFURQUE. BOT. ciiYPT. Noiu
donné comme français, par Palisot de
5i4 BIG
Beauvois , aux Mousses du genre Di-
cranuin. V. ce mot. (b.)
BIG. MAM. Nom belge du Cochon
de lait selon Desmarest , d'oli le nom
de Biggetje Ginneesch qui signifie
petit Cochon de Guinée, donné au
Cobaye, Cochon d'Inde. (a.d..ns.)
BIGARADE, bot. phan. Variété
d'Oranger. (b.)
BIGARRE. REPT. et POIS. Nom spé-
cilique d'un Tupinambis , d'un Spaie
et d'un Chéfodon. f^. ces mots, (b.)
BIGARREAU, bot. piian. Variété
de Cerises; l'Arbre qui la produit est
nommé Bigarreautier. K. Cerisier.
(B.)
♦ BIGAYE ou BIZIGAYE. ins.
Diptère indéterminé de la forme d'un
Cousin ,mais plus gros, commun dans
les bois humides des îles de France
et de Madagascar, ou il fait aux hom-
mes et aux Animaux des piqûres dont
la douleur est insupportable ; son
bourdonnement nocturne est aussi
très-fatigant. (b.)
BIGERELLAetBIGIOLONE.bot.
CRYPT. Nom italien de diverses espèces
de Champignons indéterminés , qui
sont mangeables et paraissent appar-
tenir au genre Agaric. (b.)
BIGGEL. mam. (Parsons, Tmns.
phil. t. 43.) Antilope Trago-Camelus ,
Pall. Probablement le Njlgaut. J^.
Antilope. (b.)
BIGGETJE GUINEESCH. mam.
V. Big.
BIGIOLINO et BIGIONE. bot.
CRYPT. T". BeREINGOZZINO.
BIGITZ. ( Tragus. ) Probablement
le Vaneau , Iringa VaneUus, L. (b.)
BIGLE, mam. V. BicEE.
BIGNEASSU. BOT. piian. ( Ca-
melli. ) Arbrisseau des Philippines ,
qui est probablement un Phytolacca.
V. ce mot. (b.)
BIGNI. MOLL. Nom donné par
Adansou à une petite Coquille que
Murray, d'après lui Bruguièrc , et
d'après celui-ci Dillwyn , ont rappor-
BIG
tée an Buccinum nitidulum de Linné..
Mais personne encore n'a parfaitement
reconnu celle-ci, et il est douteux
que l'espèce de Bruguière soit celle
d'Adanson. Elle en diffère parla taille
et les caractères, et paraîlêtredu gen-
re Nasse de Lamarck, puisqu'il indi-
que une callosité sur la columelle.
Martini l'apporte avec doute le B.
nitidulum de Linné à une espèce très-
différente de celle de Bruguière , et
qui ne paraît pas surtout être celle de
Linné [Conchjl. T. iv, p. 59, tab.
125 , fig. 1194, 1195 ). Le Bigui nous
paraît être la Coquille décrite par La-
marck sous le nom de Buccinum lœ-
pigatum, et le vrai B. nitidulum, ainsi
que Munay l'a indiqué. Mais il faut
ôter de l'espèce de Lamarck les syno-
nymes qu'il y rapporte et qui appar-
tiennent, selon nous, à sa Columbella
nitida , vrai B. lœvigatum de Linné ;
et non celui de Martini qui en est
fort éloigné.
D'après l'examen critique des des-
criptions et des figures , nous croyons
pouvoir établir de la manière suivante
la synonymie du Bigni , en le rappor-
tantau genre Colombelle de Lamarck.
CoLOMBELEE BiGNi , Col. nitidula.
Le Bigni Adanson (Sénég. p. i35,
tab. 9 , f 27 ) ; Bucc. nitidulum ,
Linné, Syst. iiat. i2o5; Lister, Sy-
nops. tab. 964 , f 49 ; Gualtieri , Test.
tab. 52, f. c?
Bucc. lœvigatum y Lamarck (An.
s. vert., seconde édit. T. vu, p. 270,
n. 39. P^. Colombelle. (f.)
BIGNONE. Bignonia. bot. phan.
Ce genre forme le type de la famille
des Bignoniacées. Voici ses carac-
tères , tel qu'il a été limité par Jussieu
qui en a retiré plusieurs espèces pour
en faire les genres Catalpacl Tecoma,
V. ces mots : le calice est campa-
nule, à cinq dents, quelquefois à peine
marquées. La corolle estmonopétale;'
son tube est très-court; son limbe est
en cloche allongée , partagé à sou som-
met en cinq lobes inégaux, for-
mant deux lèvres : les étamines sont
au nombre de quatre, fertiles et didy-
names , accompagnées d'un filet sté-
BIG
1 Ile , qui est l'indice d'une cinquième
cfamine avortée; le stvie est termine
par un stigmate hilnmcllé; la capsule
est allongée et en forme de silique , à
deux loges séparées par une cloison
qui est parallèle aux valves; les grai-
nes sont imbriquées , membraneuses
sur leurs bords, disposées sur deux
rangées longitudinales. — Le genre
Biguone se compose d'Arbres ou Ar-
brisseaux, souvent grim pans et munis
de vrilles, qui se plaisent particuliè-
rement dans les contrées chaudes du
globe; leurs feuilles sont opposées ,
quelquefois simples , d'autres fois ter-
nées , digitées ou pennées; les fleurs
forment en général de grandes pani-
cules axillaires ou terminales. On
compte aujourd'hui plus de (piatre-
vingts espèces appartenant à ce genre.
On en cultive plusieurs dans les
iardins : telles sont le Bignone de
'île de Norfolk , Bignoniapandorea ,
(And. rep. 86. Yent. malm. t. 43), joli
Arbrisseau sarmenleux, à feuilles per-
sistantes , pennées , composées de
cinq à sept folioles elliptiques et den-
tées, luisantes; ses fleurs blanches,
lavées de pourpre, forment des grap-
pes axillaires. On le cultive en terre
de Bruyère, dans la serre tempérée.
— Le Bignone de la Chine , Bignonia
graadijlora , Willd. , remarquable
par ses fleurs safranées , dont la co-
rolle et le calice sont de la même lon-
gueur, et qui forme un Arbuste éga-
lement sarmenteux et grimpant. Le
Bignonia Catalpa, L. forme le genre
Catalpa de Jussieu. V^. ce mot. Les
Bignonia stans et ladicans appar-
tiennent, avec quelques autres, au
genre Tecoma du même auteur.^.
Tecoma. Ce dernier, cultivé en plei-
ne terre dans plusieurs parties ae la
France , est presque naturalisé dans
certains cantons des Laudes , oii il
fait l'ornement de quelques haies , et
sert à couvrir les tonnelles des jar-
dins, (a. r.)
BIGNONIACÉES. Bignoniacece.
EOT. PHAN. Cette famille de Plantes
appartient au groupe des Dicotylé-
dones inonopélales, dont la corolle
BIG 3i5
est hypogyne ; voici les caractères gé-
néraux des genres qui s'y trouvent
réunis :
Les Bignoniacées sont des Arbres,
des Arbrisseaux, ou plus rarement
des Plantes herbacées, dont la lige
est souvent sarmonlcuse et garnie de
vrilles ; leurs feuilles , ordinairement
opposées ou ternées, sont rarement
alternes ; le plus souvent elles sont
composées, soit digitées, soilimpari-
pcnnées; il est fort rare d en trouver
qui soient entières ; leurs fleurs of-
frent une inflorescence très-variée ;
tantôt elles sont solitaires et ter-
minales , tantôt elles sont réunies
en épis ou en grappes axillaires ou
terminales ; leur calice est mono-
sépale, souvent persistant; quelque-
fois il est campaniforme ; d'autres
fois il ressemble à une sorte de spa-
the unilatérale ; son limbe présente
cinq divisions plus ou moins pro-
fondes; la corolle est toujours mono-
pétale , hypogyne et irrégulière ; sa
forme est très-variée ; le limbe est or-
dinairement à cinq divisions inégales ,
disposées en deux lèvres ; les étamiues
sont fréquemment au nombre de qua-
tre , didynames, accompagnées ou
non d'un filet stérile, qui est l'indice
d'une ciuquièuie étaminc avortée ;
plus rarement on n en rencontre que
deux de fertiles , les autres étant res-
tées rudimentaires ; dans quelques
genres, les cinq étamiues sont égales
et fertiles; les anthères sont toujours
à deux loges qui s'ouvrent par un sil-
lon longitudinal; l'ovaire est libre ^^
appliqué sur un disque hypogyne, et
ofiVeleplus souvent deux loges, plus
rarement une seule, ou un nombre
plus considérable. Nous ferons remar-
quer ici que tous les botanistes , jus-
qu'à ce jour , se sont trompés , à notre
avis , en attribuant au genre Martynia
un ovaire à quatre ou cinq loges. Ce
genre 3 certainement l'ovaire unilocu—
laire; mais lesdeuxtrophospermesqui
sont pariétaux , ayant leur surface in-
terne très-sinueuse , semblent partager
la cavité du péricarpe en plusieurs lo-
ges , ce qui n'arrive pas. Gaertner lui-
même , qui attribue au genre Martj-
3i6
BIG
nia une capsule à cinq loges , dans la
coupe transversale qu'il donne du
3Iartynia annua, t. iio , fig. e, la re-
présente à une seule loge dans la-
quelle on voit saillir deux trophos-
pernies bipartis. Chaque loge con-
tient oi'dinairemeut plusieurs ovules ;
le st^le est simple et se termine iiar
un stigmate le plus souvent bilamellé.
Le fruit se présente dans la plupart
des geiues sous la forme d'une cap-
sule, uni oubiloculaire , s'ouvraut en
deux valves , soit dans toute leur lon-
gueur , soit seulement par leur som-
met; d'autres fois ce fruit est ime
sorte de drupe sèche à une ou plu-
sieurs loges , terminée quelquefois
par une longue pointe ; les graines ,
quelquefois munies d'appendices
membraneux en forme d'ailes , ren-
ferment , sous un épisperme souvent
double , un embryon dressé , un peu
comprimé comme les graines.
Tels sont les caractères généraux
qui distinguent la famille des Bigno-
uiacécs, ainsi que nous allons tout à
l'heure la circonscrire , en énumérant
les différens genres que nous pensons
lui appartenir.
De Jussieu ( Gênera Plantanim )
avait divisé les genres de la famille
des Bignoiiiacées en trois sections.
Dans la première^ il plaçait ceux dont
le fruit est une capsule bivalve , et
dont la tige est herbacée; les genres
Chelone , Sesamuni et Incaivillœa y
étaient réunis. La seconde section
renfermait ceux de ces genres à cap-
sule bivalve , dont la tige est li-
gneuse, ssLWoir : Milling/oiiia, Jaca-
ra/ida, Catalpa , Tecoma elBignonia.
Enfin , il plaçait dans la troisième
les génies dont la capsule ligneuse
s'ouvre seulement par son sonnnet ,
et dont la tige est herbacée ; on y
trouvait les genres Tourrelia, Mar-
tynia , C/anio/aria et Pedalium.
Yentenat , dans son Tableau du
Règne Végétal , a adopté la famille
des Bignoniacées , telle à peu près
que de Jussieu l'avait établie. Cepen-
dant il en a retiré avec juste l'aison
les genres Ckelone et Pensteinon , pour
les placer parmi les Scropliularices ,
BIG
dans lesquelles elles doivent demeu-
rer. Mais il ne fit aucune mention des
genres un peu obscurs , Incaivillœa ,
Millingtonia et Craniolaria.
Robert Brown, dans sou savant
Prodrome de la Flore de INouvelle-
Hollande , forme sa famille des Bigno-
niacées uniquement avec la seconde
section des Bignoncs de de Jussieu,,
à laquelle il joint , mais avec doute ,
le genre Incaivillœa. Cet auteur ne
dit pas ce qu'il fait des genres delà
troisième section, à l'exception du
Pedalium , qui , avec le Joscphinia
de Yentenat, constitue dans le Pro-
drome la nouvelle famille des Péda-
liuées. P^. ce mot.
Le travail le plus lécent et le plus
complet sur la famille des Bignonia-
cées est celui de Kunth , publié dans
le Journal de physique, décembre
1818. Dans cet important Mémoire,
l'auteur s'efforce de prouver que la
nouvelle famille des Pédalinées , éta-
blie par Brown , doit être de nouveau
réunie aux vraies Bignoniacées dont
elle offre tous les caractères. Le fruit
multiloculaire et indéhiscent , d'après
lequel Brown a surtout établi cette
famille , se rencontre , suivant Kunth ,
dans plusiems autres genres des vraies
Bignoniacées. Nous ne saurions par-
tager entièrement celte opinion , puis-
que nous avons observé que , dans le
Martynia , le fruit est réellement bi-
loculaire et non multiloculaire. Il en
est de même dans le Sesamum. Avant
sa maturité, le fruit n'est jamais qu'à
deux loges , et ce genre nous paraît
avoir plus de rapport avec les Pédicu-
laLres qu'avec les Bignones. Quant au
genre Cobœa que Kunth place parmi
les Bignoniacées , nous le croyons
beaucoup mieux entouré dans les Po-
lémoniacées oii de Jussieu l'avait mis
précédemment.
Yoici , selon nous , l'énumération
des genres qui appartiennent aux
vraies Bignoniacées :
f Bignoniacées vraies, Kunth.
Graines ailées.
a Tige herbacée.
Incatvillœa, Juss. Tou/rcUa, Dom-
bcy.
Bill
(3 Tige ligneuse.
Catalpa, Juss. Tecoma, Jiiss. Bi-
};rionia, Juss. Oroxilum, Vent. Spa-
tkodea , IJcauv. Ampliilobium , Kuii l li .
J acaranda , Juss. Vlatycarpum , Bou-
pl. Eccremocarpus , Ruiz et Pavon.
f f SÉSAMÉF.s , Kunth. Graines dc-
pourvucs d'ailes.
Sesamum , h. Martynia y \j. Cra-
niularia , L.
Quant aux genres Pedalium et Jo-
scp/ii/iia, n'ayant pu étudier par
nous-mêmes la structure de leur fruit,
nous en traiterons au mot Pcilalinccs.
(A. K.)
BIGORNEAU. i\ioll. r. Bigour-
NEAU.
BIGOURNEAU ou BIGORNEAU.
MOLL. Sur quelques parties de nos cô-
tes vers l'Océan , on nomme ainsi la
Coquille appelée en d'autres lieux
Vigneau ou Vignot , et en balavc
ALykruilc ou Aliekruk. C'est le Turbo
littoreus de Linné (et non littoralis,
conime l'écrivent quelques diction-
naires), espèce de Pahidinc marine
de notre sous-genre Littorinc. Selon
Favart d'ilerbigny , c'est à des Néri-
tes que Belon appliquait le nom de
Bigourueau./^.ViGNEAXj, Alykruik,
Paltjdine et Littorine. (r.)
BIHAI. BOT. PiiAN. Espècedu genre
Heliconia que Linné regardait dans
les premières éditions du Species
Plantaruin , conune la Plante mère
des Masa paradislaca et sapientium ,
considérantcesdcux Végétaux indiens
comme des Hybrides provenus d'une
Plante américaine, f^. Bananier et
Heliconie. (b.)
BIHIMITROU. BOT.piiAN. ^. Bois
d'Anisette.
BIHOR etBIHOUR. ois. r. Be-
HORS .
BIHOREAU. OIS. Espèce de Hé-
ron , Ardca JSjct/'corax, L. Buff. pi.
enl. 758.Cuvier (Règne Animal, t. i,
p. 477 ) eu fait le type d'iui sous-gcnre
dans le genre auquel il appartient.
P^. HÉRON. (b.)
BIL 517
BF.rON. ROT. PiiAN. Térébcntliinc
très-pure provcnuedu Pin. (b.)
BIKA. MAM. Syn. hongrois de
Taureau. (a. D..NS.)
BIKERA. ROT. piiAN. ( Adanson,
Fam.P/ant.T. 11. p. i.ïo.)Syn.deTe-
tragonochcta. ^. ce mot. («.)
BIL. REPT. SAUR. Il est probable
que c'est un double emploi de Bin.
/^ ce mot. (b.)
BILAC. Bllacus auhllamis. bot.
PiiAN. L'Arbre nommé ainsi dans
Rumpli (T. 1. tab. 8i), est, sui-
vant Linné , le Crataeva Marmelos ,
distingué maintenant sous le nom
générique à'0£gle. Ne seraient-ils pas
congénères seulement? /^. Ëglé.
(a.d. J.)
BILBIL. OIS. Syn. du Troglodyte,
Motacilla Troglodytes, L. en Turquie.
F". Sylvie. (dr..z.)
BILCOCK. OIS. Syn. anglais de
Piâle d'eau, Rallus aquatlcus, L. (b).
BILDSTEIN. min. C'est-à-dire
pierre de sculpture en allemand. Syn.
de Pierre de Lard. V. Talc graphi-
que. (LUC.)
BILE. zooL. Humeur sécrétée d\i
sang dans le foie et reçue dans un
organe particulier appelé la vésicule
du fiel , d'oii elle s'épanche ensuite
dans le duodénum. Il y a des Animaux
qui n'ont point de vésicule ; alors la
Bile ne séjourne pas d.»ns le foie, ne
fait que le traverser pour se rendre
directement dans le duodénum. Cette
humeur est liquide, visqueuse, lim-
pide , mais ordinairement colorée en
jaune ou eu vert, fortement anière ,
et tout à la fois sucrée , d'une odeur
particulière qui , par une certaine al-
tération , se rapproche de celle du
Musc; d'une pesanteur spécifique un
peu supérieure à celle de l'eau. La
Bile est solublc dans l'eau et dans
l'Alcohol ; elle dissout à sou tour les
matières grasses; elle perd sa trans-
parence par la présence d'un peu
d'acide. Sa composition varie cliez
les diverses espèces d'Animaux qui la
produisent ; en général elle donne à
1)8
BIL
l'analyse : de l'eau, dp. Picromel , une
matière résineuse à laquelle on attri-
bue l'odeur, la saveur et la couleur
de la Ijilc; de l'albumine , une ma-
tière jaune soluble dans les Alcalis ,
de la Soude, des Phosphate, Hydroch-
lorate et Sulfate de Soude , de l'Hy-
drochlorate de Potasse, du Phosphate
de chaux et de l'Oxyde de ier. On n'est
pas encore bien d'accord sur les fonc-
tions que remplit la Bde dans l'éco-
nômie animale; il paraît qu'elle aide
la digestion duodenale conjointejneut
avec le suc pancréatique; toutefois la
rupture de ses proportions amène
celle de l'equibbre dans les organes
et devient la cause d'un grand nom-
bre de maladies. On a mi-; à profit la
propriété qu'a la Bile de dissoudre la
graisse pour l'employer à enlever les
taches de cette matière sur les étoiles ,
sans en altérer les couleurs ; les pein-
tres font quelquefois usage de la Bile
dans leuis teintes; enfin elle entre
dans plusieurs préparations médica-
menteuses. (Dn..z.)
BILIMBT. BOT. PHAN. Espèce du
genre^w/y/ioa. /^".Carambolier. (b.)
*B1LIN0NÏIA. BOT. PHAN. Syn
de Jusquiame. (b.)
BILLARDIÈRE. Billardiera. bot.
PHAN.Cienre dédié par Smith au savant
botaniste voyageur Labillardière , au-
teur delà Flore de Nouvelle-Hollande
et des Décades des Plantes de Syrie. Ce
genre fait partie de la nouvelle fa-
mille des Pittosporées , établie par R.
Brovpn dans ses Gênerais Remarcks.
Il offre les caractères suivans : son
calice est campanule , formé de cinq
sépales distincts , égaux et terminés
en pointe ; sa corolle se compose de
cinq pétales un peu soudés par leur
base et semblant , au premier abord ,
constituer une corolle monopélale,
longuement tubuleuse, dont le limbe
serait à cinq divisions réfléchies ; ses
étamines, au nombre de cinq, sont
alternes avec les pétales, et générale-
ment plus courtes ; elles sont insérées
sous l'ovaire. Celui-ci est libre, al-
longé , à deux loges , renfermant cha-
cune un grand nombre d'ovules
BIL
disposés sur deux rangées longitudi-
nales. Le style est très-court , terminé
par un stigmate qui semble bilobé.
Le fruit est une baie à deux loges,
tronquée au sommet , contenant plu-
sieurs graines comprimées, dont len-
dosperme dur et corné , ayant la mê-
me forme que sa graine , renferme
près du hile un embryon extrême-
ment petit. — Ce genre se compose
de cinq ou six espèces qui sont des
Arbustes tous originaires de la Nou-
velle-Hollande , ayant leur tige quel-
quefois étalée, d'autres fois grim-
pante, les feuilles alternes et dépour-
vues de stipules; les fleurs axillaires
et pédonculées, souvent solitaires ,
plus rarement réunies au nombre de
trois à quatre. Quelques espèces sont
cultivées dans nos serres tempérées ;
telles sont le Biilardiera scandens ,
petit Arbuste grimpant, peu élevé,
ayant les feuilles Ovales, aiguës , ir-
régulièrement dentées , velues infé-
rieureraent ; les fleurs grandes ,
blanches , portées sur des pédoncules
solitaires , velus , qui naissent à lais-
selle des feuilles supérieures. Le fruit
est une baie très-obtuse , de couleur
violette. C'est, à ce qu'il j'araît, le
seul fruit pulpeux bon à manger que
les voyageurs aient , jusqu'à présent ,
trouvé sur les côtes de la Nouvelle-
Hollande.
On cultive aussi le Billardiera
loiigijlora àe Labillard. {]\'ou.-Holl.
t. 89), distinct par ses feuilles plus
petites , glabres , ciliées sur leurs
bords.
Le genre Billabdiera de Smith
est mentionné sous le nom de Labil-
lardiera, dans Rœmer et Schultes.
Quant au genre Billardiera de
Vahl , c'est le Frœlichia de Willde-
now. J^- Fr^lichie. (a. r.)
BILLED'IVOIRE. MOLL. Nom
vulgaire donné par les marchands et
les amateursà la P'enus pensyluanica ,
Linné; Lucina peiisyluanica , Lam. ,
à causede sa blancheur parfaite , sur-
toutlorsqu'ellea étépolie. V. LuciNE.
(r.)
* BILLIN ET BILLINGHAS. (Her-
BLM
mann.) bot. piian. Syn. iï Averrhoa
Bili mil kCc^XAn. T'. Caramuolieb.
(B.)
BILLON ET BILLOUS. bot. piian.
Nom donné dans le commerce au che-
velu des racines de Garance, qui
donne une teinture do qualité inlé-
ricinc , et en Languedoc à la Vesce
cultivée, T'aida saliva ,\j. (b.)
* BILOBE. POIS. Espèce de Spare.
f. ce mot. (b.)
BILOROT. OIS. Syn. vidgaire de
Loriot, Oriolus GaWula , L. J^. Lo-
lUOT. (DK..Z.)
BILULO. BOT. PHAN. (Camelli.)
Arbre des Philippines , qui paraît ap-
partenir au genre Mangifera. T^.
Manguier. (b.)
BILZ ET BILZLTNG. bot. crypt.
Noms allemands de divers Champi-
gnons du genre Bolet, qu'on rappor-
te particulièrement aux Boletus rufiis
et bouiiius , espèces mangeables, (b.)
BIMACCLÉ. E^É^tREPT. Espèce
des genres Tupir^Hj!, Chétodon et
Cj'cloptère. F', ce^mots. (b.)
BIMANES. zooL. C'est-à-dire
ayant deux mains. Cuvier, qui n'a
point séparé, dans son bel ouvrage
intitulé Règne Animal , l'Homme du
reste de la création , a cependant éta-
bli en sa faveur et parmi les Mammi-
fèies , l'ordre des Bimanes que carac-
térisent, selon lui, des mains aux
deux extrémités antérieures seule-
ment.
(c L'Homme ne forme qu'un genre ,
» dit Cuvier (T. i, p. 71 ), et ce genre
» est unique dans son ordre. Comme
w son histoire nous intéresse plus di-
» rectement, et doit former l'objet de
■» comparaison auquel nous rapporte-
» ronscelledesautres Animaux, nous
» la traiterons avec plus de détail. »
Ainsi s'exprime l'illustre professeur
dontles recherches , sur des créatures
antédiluviennes , ont déjà prouvé la
grande antiquité de l'existence ani-
male sur notre planète, et les révolu-
tions nombreuses qui se sont succé-
dées à sa surface, oii certains ouyra-
BIM
019
ges consacrés ne supposent qu'un
grand cataclysme.
Cuvier n'a point , à l'exemple tl'uii
écrivain qui traita poétiquement de
l'histoire naturelle, cru qu'il était de
la dignité de notre espèce de se singu-
lariser tellement entre toutes les au-
tres , qu'on dut la tirer du règne oii
son organisation la rejette pour lui
donner le vain titre de Roi dei.a terre
que les réalités démentent. C'est à
l'article Homme que l'on examinera
jusqu'à quel point cette suprématie
doit être reconnue ; en attendant, il
suffira de remarquer combien les
meilleurs esprits , lorsqu'ils ont le
courage d'attaquer les préjugés pro-
fondément enracinés , font , à leur
propre insu, de concessions à l'anti-
que erreur. Cuvierctablit après l'ordre
des Bimanes , ou l'Homme est comme
retranché eu dominateur, celui des
Quadrumanes oii se rangent les nom-
breuses tribus de Singes , dont plu-
sieurs présentent avec nous de si hu-
miliantes conformités anatomiques ;
c'est un moyen évasif de se consei-yer
encore un certain degré de noblesse ;
mais d'une noblesse illusoire , comme
celle que n'appuient plus des droits
usurpés. Cependant est-il bien vrai
qu'on puisse repousser parmi les
Quadrumanes cette première division
de Singes , qui , de même que l'ordre
des Bimanes , ne contiendrait qu'un
genre unique. Ce genre est l'Orang ;
il se compose d'êtres qui, tout comme
nous, marchant debout et le front
levé, paraissent gênés dans une autre
attitude , et qui ne semblent aban-
donner celle que nous prétendons ca-
ractériser la supériorité , que parce
qu'ils ont les bras d'une longueur
démesurée , et dont la main peut tou-
cher le sol même dans la situation
verticale.
Abstraction faite du développement
de l'intelligence, il y a certainement
plus de différence des Orangs aux
Guenons ou Singes à queue, qui sont
confondus avec ces Animaux , dans
l'ordre des Quadrumanes de Cuvier ,
que des Orangs à l'Homme. Un pouce,
imparfaitement opposable aux autres
520 BIM
doigts des pieds de derrière dans les
Oràngs, quiniarclient sur leur plan-
te , ne suffit pas pour établir qu'un
pied soit une main.
Un pied est ce qui sert uniquement
à la locomotion , et qui soutient l'être
a n'en dota la nature. Sous ce point
e vue , les Orangs viendront inévita-
blement prendre place à nos côtés ,
dans l'ordre des Bimanes, quand
notre orgueil aura pris son parti sur
des choses dont la saine raison dé-
montre l'évidence.
L'ordre des Bimanes renferme donc
pour nous les genres Homme et
Orang. V. ces mots.
Qu'on reproduise à notre égaid les
vaines déclamations et les expressions
brutales par lesquelles on attaqua ce-
lui qui le premier osa comprendre la
race humaiue dans une classification
systématique ; qu'on nous reproche de
ravaler le prétendu roi de la nature
au niveau des Singes; ce tyran de
tout ce qu'il peut soumettre à sa puis-
sance n'en sera pas moins un Ani-
mal.
Ces mains, qui deviennent caracté-
ristiques dans l'ordre dont il est ques-
tion , ont été regardées par un grand
et profond philosophe comnie les
principales causes du développement
de notre instinct perfectionné : ins-
tinct dont le plus haut degré d'éten-
due est cette raison si rare, que tous
les individus de notre race ne peuvent
même s'y élever. Il est certain que
l'usage des mains donne aux Animaux
qui en sont favorisés , d'excellens
moyens de rectifier leurs jugemcns,
et qu'il est l'un des principaux élé-
mens de la supériorité humaine; mais
en faire les causes exclusives, c'est
tomber dans une autre erreur. Cu-
vier, qui n'accorde pas à ces organes
du tact une aussi grande importance,
et qui trouve , avec raison, des mains
partout ouïes membres antérieurs en
ontà peuprèsla conformation, actabli
un autre ordre de Bimanes pour un
Reptile dont nous nous occuperons
au motCniROTES, le rapprochement
de l'homme et du Reptile dans un
même article , cessant d'appartenir à
bin •
un livre d'histoire naturelle , pour
rentrer, au siècle oii nous vivons ,
dans le domaine de la morale et de la
politique. (b.)
BIMARGALY. bot. niAN. (ISichol-
son.) Syn. caraïbe d'Eupatoire. (b.)
BIMBELE. ois. Espèce du genre
Bec-Fin , Motacilla palmarum , L. y.
Sylvie. (dr..z.)
BIN ou mieux BIN-JAWACOK-
JANGUR-ECKOR. iiept. oph. Syn.
de Basilic Porte-crète à Amboine, /^.
Basilic, bept. (b.)
BINCO. FOIS. ( Ruysch. ) Espèce
indéterminée de Poisson d'Amboine.
(B.)
*BI]VDA. BOT. PîIAN. Syn. suédois
de Poljgonum Coavolvulus, L. f-'. Re-
nouée, (b.)
BINDENFARRN. bot. crypt.
{Fougères.)S'^n. allemand, selon Will-
denow, de Vittaria. P". ce mot. (b.)
BINECT ARIE. Binectaria. bot.
PHAN. (Forskaiiti) Syn. de Mimusops
obtusifolia , ImÉk. , JL Kauii, Wllld.
f^. MiMusors. (B.)
BINERIL ou BINERY. ois. Syn.
vulgaire du Bruant jaune , Einheriza
Citiinella , L. /^. Bruant, (dr.. z.)
*BINTA. BOT. PHAN. Noronha nom-
mait ainsi un genre que Stedman , et
apj'ès lui Du Petit-ïhouars , ont con-
sacré à sa mémoire sous le nom de
Noronhia. V. ce mot. (a. d. j.)
BINKA. BOT. PHAN. Syn. A'Arte-
misia vulga?is , L. dans quelques can-
tons de la Suède. (b.)
* BIjNKO. géol. Syn. de Terre dans
la langue de Ceylan. (b.j
BIINKOHDMBA. bot. piian. (Her-
mann.) L'un des noms du Fhyllan-
îhus Ujinariah. Ceylan. (b.)
BINNI ou BINNY.pois. (Forskalh.)
Même chose que Benni. P^, ce mot et
Cyprin.
* BINNIKE-MASK. intest. L'un
des noms vulgaires des Tœnia en
Suède. (LAM..X ;
BINOCLE. Binoci/his. crust. Genre
fondé par GcofFroy (Hist. des Ins. T. i \j
BIN
p. 658), qui lui assigne pour carac-
tères : six pales, deux yeux, aiiteunes
si?iiples et sélacées , queue lourchue ,
corps crustacé. Latreille ( Consider.
{[enér.) avait déjà restreintce genre en
e caractérisant ainsi : têt d'une pièce ;
E oint de mâchoires; un bec; queue
ilobéc; deux patcs terminées eu cro-
chets , deux en forme de ventouses,
les au/rcs natatoires. Le Moiioculus
Arguliis de Fabricius en était le type.
Le genre Binocle n'existe plus dans
le règne animal , il répond aux Bran-
chiopodes qui ont deux yeux séparés ,
et les trois espèces décrites par Geof-
froy se classent de la manière sui-
vante : son Binocle à queue en filets
appartient au genre Apus , et porte le
nom iï Apus cancr/forinis ; son Bino-
cle du Gasterostée constitue le genre
Argide , et porte le nom à'Ai'guUis
foliaceiis; enfin son Binocle à queue
en plumet doit aussi former un genre
propre, voisin de celui des Argules ,
et pour lequel on réservera , ainsi que
l'a fait Diiméril , le nom de Binocle.
Il se compose par conséquent d'une
seule espèce, le Binocle pisciforme de
Duméril, Bin piscinus, décrit par
Geoffroy sous le nom de Binocle en
queue à plumet , et figuré par lui ( loc.
cit. pi. 21. fig. 5). Ce petit Crustacé se
trouve dans les ruisseaux : sa démar-
che est vive et sa queue sans cesse en
action. Il vit en société nombreuse.
Duméril l'a souvent rencontré dans
des mares qui se forment sur des ter-
rains argileux après de petites pluies ,
au bois de Boulogne près de la mare du
chemin de la Muette. P^. Apus , Ar-
GULE et Binocle. (aud.)
BINTAL. BOT. THAN. (Hennann.)
Syn. de Base lia nibra à Ceylan. F~.
Baselle. (b.)
BINTAIMBURU et BINTAMBURU-
W^L. BOT.P1IAN. (Hennann. j Et non
Bintç.mbaru. Noms donnés à Ceylan à
deux variétés d'un Liseron qui paraît
être le Convohulus Pes-Caprœ , L.^b.)
*BINTANA.BOT.PHAN.(Hermann.)
Graminéc peu connue de Ceylan. (b.)
BINTANGOR. bot. phan. Syn.
TOME II.
BIP 5,1
malais de Calophylliun IiwphyUum.
V. Calopiiylle. (b.)
BINÏOCO. BOT. piiAN. (Camelli.)
Petit Arbre des Philippines qu'on juge
appartenir à la famille des Térébin-
thacées , parce qu'il produit une résine
jaunâtre cl odorante qu'on a em-
ployée dans les vernis. (b.)
BINTU. OIS. Syn. d'Ortolan dans
quelques parties du centre de la France
occidentale. (dr..z.)
BINUNGA ou MINUNGA. bot.
PiiAN. (Camelli.) Syn. présumé de Ri-
cinus Happa , L. V. Ricin. (b.)
BIONDELLA. bot. piian. Syn. tos-
can de Gentiana Centauiium , L. , et
de Daphne Giddium,'L. P . Ciiironie
et L AURÉOLE. (b.)
BIORK A , BIORKFISK ou BIORK-
N A. POIS. Espèce de Cyprin des lacs
de Suède et de Norwège. f^. Cyprin.
(B.)
BIORKLTCKA. bot. crypt. Syn.
suédois à'Agancus betulinus, L. (b.)
BIORN. MAM. Syn. d'Ours dans les
dialectes Scandinaves. (b.)
BIORNHALLON ou BJORN-
HALLON. BOT. PIIAN. Syn. àeliubus
iœsa/s,h. en Ostrogothie. F'. Ronce.
(B.)
*BIORNMOSSA.BOT. crypt. Syn.
suédois de Polytiichum commune , L.
/^. POLY'TRICH. (b.)
BIOURKOLT. OIS. Syn. tartare
d'Aigle Royal , Falco Cluysaetos , L.
T^. Aigle. (dr..z.)
BIOUTÉ. BOT. PHAN. Syn. de Peu-
plier dans quelques cantons du midi
de la France. (b.)
BIP APILL AIRE. Bipapillaria.
MOLL. Genre formé par Lamarck
(Anim. sans vertèbres, 2" édit. T. m,
p. 127 ) d'après une description et
un dessin communiqués par Pcron ,
qui a découvert cet Animal sur la
côte occidentale de la Nouvelle-
Hollande. Il appartient aux Tuui-
ciers libres ou Ascidiens du même
auteur. Ses caractères consistent en
un corps libre , nu , ovale , globuleux,
J22 BIP
termine m qiieuo poslt-ricuiement ,
nyanl à son cxtréniilc supérieure deux
piipilles coniques , cgnlc-; , perforées
et tcnfacnlifères ; trois tcul.icules ù
eh.'iquc oscule.
r.csdeux papilles, qui l'ont (ait ainsi
iioininer, terminent son exirémilé an-
térieure ou supérieure. Chiupu' pa-
pille finit par wm o;culc; d'oîi l'A-
nimal fait sortir, comme à son gré,
trois tcnlacules sélacés, roides , un
peu courts, dont il se sert poui saisir
sa proie et la sucer. Son corps est
nienrbraneux , un peu dur et résistant
an tact ; il se termine poslérieuremont
en queue de l'at tendineuse et con-
tractile , Lamk.
Dans nos tableaux des Mollusques,
nous avons rapporté ce genre à la fa-
' mille des Tcthit-s , /'. ce mot , de l'or-
dre des Tunicicrs on Ascidies Télhy-
i]cA, dont les Animaux sont tous lives.
Mais si , connne il le paraît , le Bipa-
piilaire est libre , son organisation ,
qui déjà s'éloigne remarquablement
des Ascidies, pourra peut-être le fiùre
rapprocher des Bi])liores. Car bien
que Laniarck considère les deux os-
cules comme analogues aux dtuix ou-
vertures des Ascidies, il est douteux
que le Bipapillaire ait une double !u-
nique. Ce genre , inconnu à Savigny ,
n"a point été mentionné \)\n- Cuvier
ni par Goldiiihs; mais il est adopté
par Schwcigger. La seule espèce con-
nne est appelée, par Ijamaick, Blpa-
pilliiirc australe, /). ausiialis. (F.)
BIPARIA. BOT. rHAN.Syn. caraï-
ije du Glyvuie PhaseoloYdes ,'de Svvarl^,
dont la graine rouge est marquée
d une tache noire. (b.)
BIPÈDES. zooL.C'esl-ïi-dire ayanù
deux pieds. JjCS Oiseaux sont e.-.sen-
tiellemcu! Bipèdes. Parmi les Mamnn-
fères^lcs Gerboises et les Kanguroos
partagent cellcprérogative ,quidétcr-
minc un plus libre exercice des mem-
bres antérieurs, avcclesBimanes qui
sont les Bipèdes par excellence, Parmi
les Pvoplilcs, quelques espèces n'ont
aussi quedcux picils, mais on a, chez
eux, restreint le nom de Bipède au
^enrc Hyslcropc. /'. ce mot. (u.)
BIP
BIPHORE. MOLL. f. Sai.pa.
* BIPTI YELE. Biphylliis. iNs. Genre
de l'ordre des Coléoptères, section des
Télramères, établi par le général
Dejean 'Catal. des Coléopt. p. loj)
aux dépens du genre IJermeste de
Fabriclus; ses caractères ne nous sont
pas connus. Il a pour type le Dei-
meslcs Iiinntiis. Cet Insecte , origi-
naire de ia Suisse, compose à lui seul
C(; nouveau genre. V. Djîrmestf,.
(AUU.)
BIPICACV. BOT. l'iiAN. Syn. ca-
raïbe de Cytlsus Ca/'a/i, L. /"". Cy-
Tisi:. (u.)
BIPTNNULV. lîOT. l'TiAK. Genre
de la famille des (orchidées , établi ,
d'après Commcrson , par .lussieu, et
voisin de YAretkiisa, L., auquel il a
été r(-uni par plusieurs auteurs soiffe
le nom 11".-^. Oiplinnata, notamment
par Lamarck qui l'a figuré tah. 7J(i,
Jig. 4 de ses Illustrations des genres.
(J'est une Plante qui croît à Buenos-
Ayres. Scsracines sont fascicuh^s, et
elle porte une seule llenr terminale.
Son calice présente trois divisions su-
|iérieures , grandes , élargies à leur
base, et se rapprochant en forme de
casque, et trois divisions inl'érieures,
l'une intermédiaire, courteet en cœur,
deux autres latérales, beaucoup plus
longues en aleine , <t remarquables
par les cils qui garnissent les dcnx
côtés de leur sommet, comme les bar-
bes d'une plume. Ce sont elles qui
ont Iburni le caractère dislinctif et le
nom du genre. (a.d.j.)
* BIPLEX. MOi.L. Genre formé par
Perrv {Conekyl. pi. 5) aux dépens des
Murex de liiuné, et dans lequel il com-
prend les Coquilles de ce genre, munies
fie deux boiurelcts opposés, latéraux et
longitudinaux qui sont, comme l'on
sait , formés à chaque époque de crois-
sance de l'Animal. Cette même con-
sldérallon lui a fourni les caractères
de ses genres Triplex , Ifexaplcx , Po-
fyplex. Le genre Biplcx revient au
genre Ranelle de Laniarck. /'. Ro-
cher et Ranulï^e. (l'O
BirOREÎE. Biporeia. bot. viian.
DnPolit-Tho\uus, clins ?os iioiivoaii\
gcmos lie IS!;Hliig;tsr;ir , iioiiiuio ainsi
une l'Iaiitc à laquelle il lioiinc pour
syiionynin le Mula Uc Lamarck, qui
))araît lui-inèmo devoir cire rapporlc
au .S'«/«i7.</t7a lie Oacrlncr. /'. S.vsiv-
i>j:i!.v. (a.d.j.)
* r.lPTERALlS. noT. I'han. Syn.
tic Liniliciile. /'. ce mot. (ji.)
WQUE ET CIQUET. mam. Vieux
noms de la Chcvic et de son pclit.
(u.)
BIRAGO. BOT. Pij.vv. Syn. d'I-
viaie dans quelques cantons de la
(jascognc. (u.)
mUAiNl ou VIRATII. bot. vu vm.
même chose à Madagascai' que Gau-
dal. /'. ce mot. («.)
BIRA-SOUREL. «ot. m vx. Qui
n'est que la traduction de Tourne-
sol. S^^n. languedocici\^ d//<?//a/?/////j;
anniiùs , L. /'. liÉx.iANTirr. (b.)
* BIRAYE. POIS. E^pèce de Labre.
f. ce mot. (b.)
BIRCII-TREE. BOT. phan. C'est-
à-dire y/ /ù/c liuu/eau .Syn. dcBursera
guinniijhm , L. à la Jamaïque. V.
BliRSÈKK. (b.)
BIRD. OIS. Syn. d'Oiseau en an-
glais, et devenant avec une épithète
nom propre en beaucoup de cas. Ainsi
Blnlblack (Oiseau noir) signifie Mer-
le, etc. (B.)
B[RD-GRAS. BOT. PHAN. C'est-
à-dire Herbe d'Oiseau. Graminée en-
core indéterminée, mal à piopos dé-
signée comme le Poa comprcsaa ou
le /"^s///6a ovina; répandue dans la
Virginie par les Oiseaux, ce qui lui a
mérité le nom quelle porte; cultivée
depuis en Anglelene comme four-
rage. (B.)
BIRG-AMSEL. ois. Syn. alle-
mand de Tu/dus tur<{uaCus, L. p'.
JMerjle. (b.)
BIRGUE. Birgi/i. cnirsT. Genre
de l'ordre des Décipo ,es londé par
Leach (2Va//s. Linn. Societ. , t. xi),
et ne dilTérant des Pagures auxquels
J.ialrcille (Règne Ani'm. de Cuv.) le
BIR 7>î7,
rapporte , que parce que rwbdomeii
est crustacé , l.i queue oi biciilaire, de
trois articles, divisée en lablelles car-
tilagineuses. Ijo i'agure voleur , Pa-
giiriis fallu de Fabiieius, sort de t\j)C
à ce nouveau genre. /". pACURr-,
(ai;d.)
BnilBIN ou BIROU. 01.S. Syn.
piémontaisde Dindon. (i)R..z;.)
BrRFBOY. BOT. PiiAN. Syn. ca-
raïlie de léObelia conglubala ', fiamk.
{■•'■■)
BiRllDRYS. bot. piian. (Surian.)
Et non /iitUdriis. Syn. rar.!Ïbc d'Bpi-
gœacurd//d/iu, Swinlz. /. Epioék.
(B.)
BIRKENSIIWAIVÎM r.r BÎRKEN-
ZElZliER. bot. CRYi'T. Svn. alle-
mand A\!gariciis belulinus et tormi-
iiusua, li. (b.)
'* BIR KHAN. ors. (Temminck.)
Espèce du genre Tétras ; Coq de
bruyère à queue fourchue, BiiH'. pi.
cnl.']72 et lyâ; Tetrao Telriv, Jj. f.
Tétras. (nR..z,)
BIRKÎLGEN. ois. Syn. allemand
de Sarcelle d'été , Anaa Clrcia, L. /"".
Canard. (b.)
BIRK.LING. Bor. crypt. L'un
des noms allemands de \ Igar'iciis
betu/inus , L. (15.)
BIROIjE. bot. piian. f^. Bikoi.ia.
BIROLTA. BOT. PIIAN. Et non Bi-
ivlc ou Birula. Beilardi ,dans les x^.îé-
moires de l'Acadéniio i\c Tuiin pour
iiSoS, a considéré comme un genre
nouveau, et nommé ainsi une Plante
a({ualique que De Candolîe a décrite
( Icon. Tar. lab. 45) sous celui à'Ela-
tine he.vaiidra, parce qu'elle piéscnte
en cU'et six ctamines, et que L ipierre
(.lourn. pliys. an xi) a regardée
comme congénère du Tillaja./!''". Ela-
TJNK- (a.u.j.)
*BIROSTRITE. Birostrites. moll.
l'os.s. Genre inslifiié par Lamarck
(Anim. s. vert. 2'' édil. T. vi, 1"^ p;n-
tie, p. 23,")), pour \\\\ corps fossile fort
singulior,donl l'intérieur est inconnu
et qui paraît composé de deux pièces
31*
^4
Bill
ou valves qui ne se réunissent point
par les bords de leur J)ase, comme
dans les Bivalves ordinaires; mais
dont l'une enveloppe l'autre en par-
tie par cette même base. Ces valves
sont en forme de cône presque droit ,
le'gèrement arqué en dedans , inégales
et divergeant obliquement sous la
forme d'un V fort ouvert. Il semble
que l'une sorte de la base de l'autre ,
et c'est toujours la plus courte qui se
trouve enveloppée. Ces considéra-
tions ont engagé Lamarck à éloigner
ce nouveau genre delà Uicérate. Nous
ne pouvons rien ajouter à ce que nous
venons de présenter d'après ce sa-
vant célèbre; ce Fossile ne nous étant
connu que par sa description et la fi-
gure qu'en a publiée Boovrdich (£/e//z.
ufconch. p. 2. Bivalves, p. 28, fig. 96).
Mais comme il paraît qu'on n'en con-
naît qu'un seul individu, celui du
cabinet de Lamarck, il ne serait pas
impossible qu'en en observant un
plus grand nombre , on vînt à le
mieux connaître et qu'il fût le moule
dénaturé d'une Dicérate ou d'un
autre corps peu ou mal connu? Ces
réflexions , que nous pi'ésentons néan-
moins avec doute, après l'examen de
Lamarck, ne sont point dénuées de
vraisemblance , le genre Icbtbyosar-
colite de Desmarest en est la preuve.
J^. ce mot. Lamarck place ce genre
curieux près de la Calcéole et des Ra-
diolites dans ses Conchyfères Ru-
distes. Nous avons suivi son exemple.
Il commence pour noi;s la famille des
Rudistes. y. ce mot. Scliweigger
{Haiidb. der Naturg. p. 708) a rap-
proché la Birostrite de la Dicérate et
de risocarde. Aucun autre auteur ne
nous paraît avoir parlé de ce Fossile.
Lamarck nomme la seule espèce con-
nue , Birostrite inéquilobe , B. inœ-
quiloba. On ignore le lieu où elle se
trouve. (*"•)
BIROU. OIS. r. BiMBIN.
BIR.-REAGEL. ois. Espèce du
genre Engoulevent , Caprimulgus
Si/igoides, Latli. F- Engoulevent.
(DR..Z.)
BIRRHE. INS. r. Byrriie.
BIS
BIRVACH. BOT. l'iiAN. (Dalé-
champ.) L'un des noms de V Asphu-
delusjistulosiis en arabe. (b.)
EISA. MOLL. r. BlA.
BISAAM ou BIZAAM. mam. Chat
Bizaam de Vosmaer ; selon Cuvier ,
variété de la Genette. /^. ce mot. (b.)
*BISAB. BOT. piiAN. Nom d'une
Ketmie au Sénégal , probablement
celle qu'on nomme Gombo aux An-
tilles. (B-)
BISAGOouMiSAGO. ois.(Kaemp-
fer.) Oiseau japonais que l'on présu-
me être un Aigle pêcheur. (dr..z.)
BISAILLE. bot.phan. Nom qu'on
donne dans quelques cantons de la
France au mélange des semences de
Yesce et de Pois. (b.)
BISAM. MAM. Nom allemand du
Musc, par lequel on désigne plu-
sieurs Animaux qui répandent une
odeur musquée plus ou moins forte ;
ainsi :
Bisam-Afee , c'est-à-dire Singe
jnusqué, est l'Ouistiti.
Bisam-Maus, Souris musquée , est
la Musaraigne.
BiSAM-ScHWEiN, Cochon musqué ,
est le Pécari.
Bisam-Thier, venaison mus-
quée , est le Chevrotain Porte-Musc.
(B.)
BISANNUEL , BISANNUELLE.
BOT. Qui dure deux ans. f^. x^nnuel.
(B.)
BISBERG. BOT. CRYPT. r. Bef-
FA1GI.
BISCACHO. MAM. (Molina. )
Qu'on prononce J^iscatcho. V. Liè-
vre, (b.)
BISCHOFSUT. BOT. crypt. Syn.
allemand d'Helvelle. V. ce mot. (b.)
BISCUTELLE. Biscutella. bot.
piiAN. Genre de la famille des Cru-
cifères, ainsi nommé par Linné à
cause des deux loges arrondies en
forme d'écusson , et connu aussi vul-
gairement sous ie nom de Lunetière.
g
SIS
Ses pétales sont onguiculés , à limbe
ovale et entier; les lilets tic ses cta-
mines libres et sans aucun appen-
dice; sasiliculc, surmontée d'un long
style qui persiste , présente deux lo-
ges très -comprimées et articulées,
adnées latéralement à l'axe dont , à
l'époque de la maturité, elles se sépa-
rent depuis la base jusqu'au som-
met. Chacune de ces loges contient
une seule graine comprimée, dans la-
quelle la radicule s'inlléchil de haut en
bas et sur la fente des cotylédons , qui
ar conséquent sont accombans. De
landollc , dans son Systema P'egeta-
biliuin, en décrit vingt-trois espèces.
Suivant sa remarque, presque toutes
habitent le contour de la ÏMédilcrrar-
née , c'est-à-dire les régions méridio-
nales de l'Europe, septentrionales do
l'Afrique et occident.aîes del'Asie. On
en voit qui s'avancent Jusqu'au cen-
tre de l'Europe et jusqu'à la mer
Noire. Toutes se plaisent dans des
lieux montagneux et exposés au so-
leil. Ce sont des Plantes herbacées ,
vivaccs ou annuelles, le plus souvent
hispides , quelquefois tomenteuses ou
glabres ; à feuilles oblongues, entiè-
res , dentées ou pinnatifides ; à tiges
arrondies , dressées , ramifiées ordi-
nairement en corymbes vers le som-
met ; à Heurs jaunes et inodores , por-
tées sur des pédicellcs filiformes dé-
pourvus de bractées , et disposées
en grappes courtes , mais qui s'allon-
gent après la floraison.
De CandoUe distribue ces espèces
dans deux sections; la premièie qu'il
appelle celle des Jorulraba , dans la-
quelle deux des quatre sépales du
calice sont éperonnés à leur base ; la
seconde, celle des Thlaspidium , ou
ces quatre sépales sont égaux. Celle-
ci , oii le plus grand nombre est com-
pris, est encore subdivisée d'après la
durée des Plantes qu'elle renferme et
qui sont , comme nous l'avons dit ,
les unes vivaces, les autres annuelles.
Parmi les Biscutelles indigènes , on
peut citer comme exemples de la pre-
mière section le B. aur'iculata ; et
comme exemple de la seconde , le B.
lœvigata. (a.d.j.)
BIS 32!>
CISEM MUS. MAM. Même chose
que Bisam-Maus. /^. BisAM. (B.)
BIS-ERGOT. OIS. Espèce du genre
Perdrix, Tc/rao bicalcaratus^h. Bufl".
pi. cnl. lôy. f^. Perdrix. (dr..z.)
BISERRULE.i?/se/77//rt. rot. phan.
Ce genre fait partie du petit nombre
des Légumineuses remarquables par
une gousse biloculaire. Tournefort
l'avait établi sous le nom de Felecinvs ,
que Linné changea en celui de Biser-
nila , pour indiquer les dents qui ré-
gnent sur les deux bords du légume
et constituent un caractère propre à
distinguer ce genre des Astragales. Le
calice est monosépale , cylindrique ,
à cinq divisions linéaires , égales ;. la
corolle polypétale , papilionacée ; son
étendard oblong , obtus , dépassant à
peine les ailes ; celles-ci sont stipitées,
a limbe allongé , et se prolongent in-
férieurement d'un côté en un appen-
dice; la carène est de la même lon-
gueur et obtuse; des dix étamines ,
neuf ont leurs filets réunis , une l'a
libre; l'ovaire est sessile, oblong ou
ovoïde ; le style infléchi dès sa base ou
plus souvent à soa milieu ; le stigmate
simple , linéaire , légèrement barbu
inférieurement. Le fruit est un lé-
gume plane , séparé intérieurement eu
deux loges par une cloison op]ioséc
aux valves, qui présentent chacune
sur leur dos de sept à neuf dents ai-
guës ; à chacune de ces dents répond
une giaine plane et à peu près réni-
forme. — Ce genre renferme une seule
espèce , le Biserriila Felecinus , L. ,
Plante herbacée qui croît dans les ré-
gions méridionales. Ses tiges sont ve-
lues ; ses feuilles impari - pinnées ,
composées de vingt-neuf à trente-sept
folioles opposées , sessilcs , en cœur
renversé, munies à leur base de deux
stipules courtes et aiguës : les pédon-
cules axiilalres portent huit à douze
fleurs disposées en épi. La forme de
son fruit a fait donner à cette Plante
le nom vulgaire de Râteau. P'. Lamk,
m. tab. 6j2. (a. d. 3.)
BISET. OIS. Nom vulgaire du Co-
lomba lii'ius, L. regardé par les na-
turalistes comme l?. souche des espè-
<2Ci
BIS
CCS doincslkjucsdc Pigeon, /^'.ccmot.
(B.)
BTSETTE.ois. (Saleine.'jSyn. viil-
fîaiic (le AUicreusc, yJnas nigrOu, L. 7 '.
(jANAIin. (b.)
DISETTES. BOT. CR\rT. Syn. de
Mousserons. F', ce mot. (jî.)
CISIPIIITE. Bisiphiles. moll.
ross. Genre de Ceplialopode iuslitiic
par Montl'ort {Conc/ijl. T. i, p. 54) ,
j)oar des Nautiles caractérisés par
deux siphons placés siu- une niênic
ligue droite , l'un près de la convexité
de l'avant-dernicr tour, l'autre vers
le bord de l'ouverture. Déjà Monlfort
avait décrit et figuré celui qui lait le
type de son genre dans l'Histoire na-
turelle des Mollusques du Bufibn de
Sonnini (vol. iv, jd. 1208), oii il men-
tionne deux antres espèces de Cisi-
pliiles fossiles : celle qui vient de Som-
Jnenon en Bourgogne , est celle qu'il
a fait figurer comme type du genre ,
et dont il cite des fragmens qui indi-
quent deux pieds de diamètre dans
certains individus : il l'appelle B.
quadrille , B. reliciilatus. Une se-
conde , trouvée dans les carrières de
marbre noir de Barbançon dans les
jVrdenncs, et une troisième qu'il a
trouvée aux environs de Bruxelles, et
qui ressemble à la première. Il re-
garde les Bisipliitcs de Barbançon ,
qu'il nomme B. flambés, comme les
analogues fossiles du Nautile vivant
ligure et décrit par Guallleri ( Test.
t. 18. Vigii. fig. 4) comme ayant
aussi deux siphons; description et fi-
gure empruntées par ]^^^vannc {('on-
cliyl. T. I, part. 2, p. 721, et pi. vu.
1). 5. Zoom. pi. 69. fig. A. 4, sous
le nom de Grand IN auttle épais à deux
.s/'p/io/is). Il faitobscrver que le second
siphon de l'espèce de Guallieri n'est
tout simplement qu'un creux en cn-
tauuoir sans contmuilé , qui ne pénè-
tre que peu avant dans la loge précé-
dente, et est fermé à son extrémité,
en sorte qu'on ne peut assimiler celte
j^arlie , destinée , sans doute , à loger
i.n muscle d'attache au Inijc quiscit
de fourreau à l'organe qui remplit le
hiphon. Il est donc douteux encore
qu'il y ail de véritables Nautiles ù
BIS
deux siphons; mais le caractère qui a
fait croire à celle circonstance peut
être employé pour diviser le genre
Nautile aiiquel nous rapportons
provisoirement les Bisiphiles de Monl-
fort. Oeken (Le/f/ù. derZool. p. ôôiî)
en a l'ait aust.i un genre distinct de sa
famille des Nautiles. Goldfuss et
Schweiggcr n'en parlent pas. /'. Nal-
T1I,K. (1.)
BISK-IIAN. ois. Syn. allemand de
Tctrao Tctiix, L. /'.Tétras. (iî.)
BISLINGUE. BOT. PiiAK. C'csl-à-
direù deux langues. Syn. de Ruseus
h)'pophjIlum,\j. dans quelques an-
cicnsauleurs. /". Fragon. (b.)
BISMALVA. BOT. riiAN. Vieux
nom de la Guimauve, /".ce mol.(B.)
BISIMUTII. MIN. Wlsmuth , Wer-
ner. Nom dune substance métal-
lique d'un blanc-jaimàtre, fragile et
fusible même à la simple flamme d'iuic
bougie. Elle est la base d'un genre
minéralogiquc composé de trois es-
pèces, savoir : le Bismuth natif, le
Bi^mutll sulfuré cl le Bismuth oxydé.
BiSMUTii js'ATir , Gcdiegen-lf is-
jnuth , VVcrner. Il a pour caractère
disliuctif d'avoir un tissu trcs-lamcl-
leux avec une couleur d'im blanc-
jaunâtre , et pour forme primitive l'oc-
taèdre jégulier. Il est très-fragile et
s'égrène sous le marteau , fusible à la
flamme d'une bougie, solubîc avec
effervescence dans l'acide nitrique oii
il p\odi;it une nébulosité d'un vevl-
jamiâlre. On en a cité des Cristaux en
octaèdre primitif et en rhomboïdes
de 1 20 degrés ù Go degrés, semblables
à la molécule soustiactive. On le
trouve plus communément à l'état
lamellaire ou sous forme de raniifi-
calions éparscs dans la gangue , qui
Gjt tantôt le Quartz, et tantôt la Chaux
carbonalécou la Bai y te sulfatée II est
ordinairement dans des filons oii il
accompagne d'autres substances mé-
talliques , principalement le (Cobalt,
l'Argent natif et le Plomb sulfuré. On
en a rencontré à Bieber dans le Ila-
nau, à VVillichen en Souabc , à Pou-
laoucn , à Joachimslhal en Bohême ,
ù Ereybcrg , à Marienbci g cl à Schncc-
BIS
Itn j; en Saxe. CVsl «laii^; ce dciiiior
cndioit que so trouve; la vai ictc laniii -
Iciisc, engagée dans un Jaspe d'un
loiigc-Jnunàtic. — La fonto de liis-
niulli ^>i»iid par le n.rmidisscmcMit des
lorines ciislaliincs irès-piononci-es ,
(jui sont ordinairement des assenibla-
j;es de lames rectangulaires disposées
en recouvrement, et un peu excavées
en trémies , comme celles de la Soude
muriatée. l/usaf^c ilu Bismuth est
d être employé dans des alliages avec
diverses sul).>itances métalliques, entre
aulies l'Etaiu , auquel il donne plus
d éclat et de dureté. Il est un des com-
posans de lalliagc fusible de d'Areet.
Il I s M I "F 1 1 s i 1, l' u II i': , If isni uth-
(ilaiiz, \V., divisible en prisme légè-
1 enienl rhond)oidal ; .soluble sans el-
fervescencc dans 1 acide nitrique; la-
clle à racler avec un couteau ; couleur,
le gris de Plond) avec une nuance de
jaunâtre; i'usible à la simple flamme
d'une bougie. On It- trouve à Bieber
dans le llanau, sous la i'orme d'ai-
guilles ou de lamelles engagées dans
un Fer .apathique lamellaire ; en Saxe
etcu Boliêmc , dans un Quartz-Agallie
grossier ; à Bastnaès en Suède , dans le
Cérium oxvdé siliclfère.
La variété Vlumbo-Cuprifcrc , on le
INadelerz deWeiner, d un gris métal-
lique jaunâtre , se tiouvc en Sibérie,
ou elle a pour gangue nn Quartz gras.
Klle a passé d'abord pour une mine
de Chrome; mais l'analyse qui en a
été faite par John , a prouvé qu'elle
contenait environ les deux cinquiènies
de son poids de Bismuth.
Bi.sMrxii oxYOÉ, Jf ismiilh-Ockrer,
W. Celte espèce n'a encore été trou-
vée qu en masses informes ou à 1 étal
pulvérulent , à la surface des mines de
Bismuth natif , principalement près
de Schncebcrg en Saxe. Elle est aisé-
ment réductible par le chalumeau en
Bismuth métallique ; elle est très-
tendre et même friable. Sa couleur est
le jaunc-verdàlre , passant quelquefois
au gris-jaunàtvc. (g. vll.)
*BTSNAGUdJ. BOT. niAN. (Ilcr-
niann. ) Nom do pays du JSijonia la-
t/«/05rt, L. ^ . Br\o>£. (u.)
BIS 5:^7
BfSNACO. r.oT. i-han. S^n. pro-
vençal de Daiiciis f'/'s/iu^m, L. t".
CAnOTTF.. (b.)
BISON ET BISON MUSQUÉ, r.
Bor.ur.
BLSOTTE. liOT. cuvi'T. Syn. d'y/-
garitus Ihcscens. (b.)
BISPÉNIENS. Ri:rT. Ordre troi-
sième de la première sous-classe des
lleptiles ( les Ornithoides ), institué
par Blainvillcdans son Tableau de la
classification des Animaux , cl (pii
comprend la plupart des Sauriens et
iesOphidiciisdesesdevancieis. «D'A-
» près ranat«»mie détaillée , dit ce na-
» turaliste,de laplupattdes genres
» de cet ordre , je suis convaincu qu il
» est impossible de séparer les Sau-
» riens des Ophidiens , pui^qu eu
)) clTet il y a do véritables Serpcns qui
1) ont des pâtes comme le Bimane, et
» de vrais Lézards qui n'en ont pas ,
)) comme les Orvets; ainsi jo n'en fais
» plus qu'un seul ordre , que je dé-
» signe par un nom qui indique la
» singulière disposition de l'organe
» excitateur mate »lonl les deux ])ar-
» tics paires ne sont pas réunies. » T'.
Sai niENs et OrniniiiNS. (b.)
BISSE. OIS. Syn vulgairedeRouge-
(iorge j MotacUla rubctra , i>. / .
Sylvie. (dii.,z.)
BÏSSE-MORELLE. ois. Syn. vul-
gaire du Mouchet, MotacUla modii-
/oris , L. A'. AccENTBun. (du..z.)
BISSET ET BISSUS. bot. ciivit.
l". Byssus.
BISSO. rois. (Ris-so.) Syn. de Syng-
nathe sur la côte de Nice. (u.)
BISSOURDET. ois. Syn. vulgaire
d u ïroglody le , Mutacilla Tiogtudytes,
L, /'. SyLVIK. {DR..Z.)
BISSOUS. MAM.Syn. de La pin dans
quelques parties de la France nïéri-
dionale. (e.)
BISTARDE on BITARDE. ois.
Syn. d Outarde. /'. ce mot. (b.)
* BISTELLA. lioT. THAN. Lippi ,
botaniste fiançais qui voyagea et périt
3a8
BIS
flans la Haute-Egypte au commence-
ment du dix-huitième siècle, a laissé
manuscrites des lettres et un grand
nombre de descriptions de Plantes ob-
servées dans les pays qu'il avait tra-
versés. Parmi celles-ci , il en est une
qu'il signale comme singulière , et
nomme Bistella , genre adopté et pu-
blié par Adanson dans ses Familles
(T. 11, p. 5226). Il en avait rencontré
dans la Nubie deux espèces ou varié-
tés : ce sont des Herbes à tiges nom-
breuses , hautes d'un pied environ ,
présentant de distance en distance des
nœuds vers lesquels sont opposés les
rameaux et les feuilles: ces feuilles
sont hastées, assez semblables à celles
de plusieurs Lychnis , et des pédon-
cules axillaires portent à leur sommet
des fleurs rapprochées ; leur calice est
conique , quinquefide ; leur corolle ,
dontla forme rappelle lesBorraginées,
est en roue , à cinq lobes , mais tout-
à-foit adhéi'ente par son tube au calice
dont il ne peut être séparé, et par
conséquent périgyne ; cinq étamines
s'insèrent sous l'ovaire né du fond de
la fleur et biparti à son sommet ; le
fruit est une capsule embrassée étroi-
tement par le calice et le tube de la
corolle qui persistent et s'accroissent ,
à deux loges , suivant Adanson , et
contenant des graines petites et nom-
breuses, attachées à un double tro-
phosperme conique. Telle est en subs-
tance la description de Lippi , qui ,
quoique détaillée , laisse encore incer-
taine la place de ce genre dans les fa-
milles naturelles. (a. d. j.)
BISTORTE. BOT. FHAN. Cette ex-
pression s'emploie en botanique pour
exprimer une racine qui oflre deux
coudes rapprochés; elle est syn. de
contournée, Radix conforta, (a. r.)
C'est aussi le nom vulgaire d'une
espèce de Renouée , Polygonujn his-
torta , L. V. Renouée. (b.)
BISTOURNÉE ou HUITRE BIS-
TOURNÉE. MOLi>. Nom vulgaire
donné à une Coquille bivalve du genre
Arche , \Arca tortuosa, Linné et
Lamk., à cause que ses valves, assez
allongées, sont contournées l'une sur
BIT
l'autre d'une manière fort singulière.
Sans être très-rare, cette Coquille est
assez chère lorsqu'elle est belle , étant
très-recherchée par les amateurs. Sa
forme bizarre a déterminé Ocken à
en faire un genre distinct des Arches
sous le nom de Tmsis , genre qui n'a
pas été adopté. En Hollande , on ap-
pelle cette Coquille le Dei'idoir. P~.
Arcpie et Trisis. (f.)
BISTRE. BOT. CRYPT. L'un des noms
vicieux qui , accompagnés de quelque
épithèle , désignent dans Paulet di-
verses espèces d'Agarics. (b.)
BISULCE. Bisidcus. mam. Dési-
gnation générique des Quadrupèdes
qui ont le pied fourchu. (b.)
BISULQUES. MAM. ( Duméril. )
Môme chose que Ruminans. f\ ce
mot. (B.)
BIT APRES. OIS. (Labat.) Oiseaux
delà côte d'Afrique, que l'on présume
appai'tenir au genre Vautour. (dr..z.)
BITANGOR. BOT. phan. Nom de
pays d'un Arbre du genre Calophyl-
lum. f^. ce mot. (b-)
BITARDE. OIS. V. Bistarde.
BITESTACÉS. crust. On a dési-
gné quelquefois sous ce nom les Crus-
tacés de l'ordre des Branchiopodes et
de la section des Lopliyropes ( Règne
Anim. de Cuv.) , qui ont le corps en-
tièrement renfermé dans un test imi-
tant les deux battans d'une Coquille
bivalve. Du nombre de ces Animaux
sont les Cythérées , les Cypris , les
Lyncés et les Daphnies de Millier.
Duméril les nomme aussi Ostracins.
Zool. 11° 110. (aud.)
Cette dénomination pourrait égale-
ment s'appliquer à plusieurs rtres mi-
croscopiques de notre famille des Bra-
chionides, dont le corps est contenu
dans deux valves que rendent percep-
tibles seulement les plus fortes len-
tilles, (b.)
BITI. BOT. PHAN. (Rhéede, Hoit.
Mal. T. V, t. 58.} Nom malabar d'un
bel Arbi'e qui paraît être unSophora,
BIT
et même YHeptaphylla, L. C'est de
son tronc qu'on tire le bois de Bite ,
fort estimé pour les constructions. («.)
BITI-MARAM-MARAVARA. bot.
PHAN. (Rhëede, Ilort. Malab. T. xti,
t. 2.) Plante de la famille des Orchi-
dées, peut-être im EpiJcndre parasite
du Biti. r. ce mot. (R.)
BITIN. REPT. OPir. Nom donné par
Gronou à plusieurs Serpens de Ce^lan
ou du Mexique , et qu'il est impossible
de déterminer. (n.)
BIÏITENI ou BITITEINIS. mam.
Syn'. de Saimiri chez les Indiens de la
Guyane espagnole. /^.Sapajou.
(A.D..NS.)
BITOME. Bitoma. iKs. Genre de
l'ordre des Coléoptères , section des
Tétramères , établi par Hcrbst , et ne
différant des Lyctes de Fabricius que
parce que les individus qui le compo-
sent ont les antennes plus courtes et
les mandibules cachées ou peu décou-
vertes. Le Bitoma crenata ou le Lyc-
tus ciejiatus de Fabricius , sert de type
à ce genre. Cette espèce se trouve aux
environs de Paris, sous les écorces
d'Arbres. Elle a été figuiée par Panzer
[Hist. 1ns. T. 1. 1. 24), sous le nom de
Ljctus crenatus. Dejean (Catal. desCo-
léop. )en possède une seconde de Saint-
Domingue ; il la désigne sous le nom
de sidcata. — Latreille ( Considér.
génér. et Règne Anim. de Cuv.) subs-
titue, à cause de l'étymologie, le mot
de Ditojne à celui de Bitome. (aud.)
BITOME. Bitomus. moll,. Genre
de Coquilles presque microscopiques,
établi par Montfort ( Conchyl. T. ii,
p. 2q6}, et auquel il donne les carac-
tères suivans : « Coquille libre , uni-
valve , à spire régulière , écrasée ,
ayant un ombilic; uouche arrondie,
séparée en deux par un prolongement
de la lèvre inférieure , mais sans ca-
nal et entière; lèvres tranchantes et
réunies. » Il nomme l'espèce qui lui
sert de type B. Soldanien, B. Solda-
ni, parce que cet auteur a figuré le
premier cette petite Coquille ( Test.
microsc.T. i, p. 21, t. i4, fig. Z. vol.
96). ^ _ («.)
Montfort prétend l'avoir trouvée en
BIT 5>i9
abondance dans les sables de la Man-
che. Personne ne l'ayant observée (jue
lui depuis Soldani , et n'offrant ni 1 un
ni l'autre des rcnseignemens suifisans,
ne sachant point si ce ne serait pas
une espèce de Snirorbe ou d'autre
genre des Annéiiacs, si, au cas qu'elle
appartienne aux Mollusques, elle est
ou non operculée , nous ne pouvons
la rapporter avec certitude à aucune
de nos familles. Ce genre n'a été men-
tionné par aucun des nouveaux au-
teurs systématiques. (F.)
BITOR ET BITOUR. ois. Noms
vulgaires du Butor, Ardea stellaris,
L. F". IlÉBON. (DR..Z.)
BITOU. MOLL. Et non pas Bilan.
Dénomination donnée parles Nègres
du Sénégal et conservée comme nom
spécifique, par Adanson (Sénég. p. 70.
pi. 5), au CjpiœaPediculus, L. (u.)
BITRISCHUS. OTS. ( Salisbury. )
Syn. de Roitelet, Motacilla Régulas.
(B.)
BITTAQUE. Bitiacus. iNS. Genre
de l'ordre des Névroptères, fondé par
Latreille aux dépens du genrePanorpe,
et rangé (Règ. Anim. de Cuv.) dans
la famille des Planipennes , section
des Panorpates. Il a pour caractères :
ailes égales, couchées horizontale-
ment sur le corps; de petits yeux
lisses ; abdomen presque cylindrique,
à peu près semblable dans les deux
sexes; pâtes très-longues, avec des
tarses terminés par vm seul crochet
et sans pelotte. Les Bittaques , de
même que les Némoptères, les Pa-
norpes et les Borées , autres gen-
res de cette section , ont cinq articles
à tous les tarses et l'extrémité anté-
rieure de leur tête prolongée et rétré-
cie en forme de bec ou de trompe ;
leurs antennes sont sétacées et insé-
rées entre les yeux ; le chaperon est
prolongé en une lame cornée, co-
nique , voûtée en dessous pour recou-
vrir la bouche ; les mandibules , les
mâchoires et la lèvre ont une forme
presque linéaire ; il existe quatre à
six palpes courts , filiformes , et dont
5ÔO BIT
les maxillaires ne sont composes que
de quatre arliclcs distincts; ils ont
cnCui le corps allongé avec la tête ver-
ticale ; ils diflcrcnt cependant de clia-
ciin de ces genres par des caractères
assez tranchés. On ne les confondra
pas avec les Bordes à cause de l'éten-
due de leurs ailes toujours plus lon-
gues que l'abdomen, propres au vol
et existant chez la femelle comme chez
le mâle; ils se distingueront aussi des
INcmoptères par la présence des yeux
lisses, et des Panorpes par l'absence
d'une pince à rcxtréniilé de l'abdo-
men des mâles , et par l'exislenced'un
seul crochet à l'extrémité du dernier
article des tarses. Ces Insectes sont
peu connus sous le rapport de leurs
mœurs; on n'a point encore observé
leurs jnétamorphoses. L'espèce ser-
vant de t_ype au genre porte le nom
de Bittaquc lipulaire, />. tipulariits,
Latr. {Gêner. Crust. et Ins. T. ïir, p.
189, etConsidér. gêner, p. 435). Elle
est la rncme que le Panorpa tlpnlaria
de Fabricius et de Villers. Ce dernier
rafiguréc(Enlom. T. m, t.v.fig. 11).
On la trouve dans le midi de la France
cl en Espagne. (aud.)
BIÏÏER. OIS. Syn. allemand de
Mauvis, Tardas Iliacus, L. (iî.)
* BITTERBLAD. bot. niAN.Syn.
de 'Pol)'goninn IJjdrupiper, L. dans
quelques provinces de Suède, f^. Rb-
JSOUÉE. (b.)
BÏTTERLING. POTS.Syn. allemand
de Bouvier , espèce de Cjprin. f". ce
mot. (B.)
BITTER-SALSO. bot. tiian. Syn.
suédois de Lepidiiini sath'um , L. A^.
I'asserage. (b.)
BIÏTERSPATII. MIN. C'est-à-dire
Spaî/i amer , on ne sait pourquoi , la
substance à laquelle on donne ce nom
n'ayant aucune amertume. Syn. de
Chaux carbonatée magnésifère. /'. ce
mot. (LUC.)
*BITUBULITE. ;5//«i«///e5. moll.
joss. Blumenbach [Abb'dd. Natiirh.
(iegenst. T. 11 , fig. 9) a donné ce
nom à un corps fossile qu'il ap[icUc
BIT
Bilub. problc?naticus , cl dont il est
assez diiïicile d'assigner la place natu-
relle. Schlolheim ( Petrefael. p. 075)
conserve ce nom générique, mais en
disant qu'on n'est point encore fixe
H l'égard de ces Fossiles , et il ajoute
â celui de Blumenbach une seconde
espèce, sous le nom de B.irregulari s.
Celle-ci vient du calcaire coqullli.er
des environs de Weimar ; la première
de celui d'IIcinberg près Goltinguc.
Enfin , Schlothcim rapproche de ce
genre les Batoliles de Montfort et les
IJippurites de Lamarck , nommés d'a-
bord Orthocéralites par Picot de la
Peyrousc. (r.)
BITUME. Mnv. Substance de la
classe des corps combustibles non
métalliques, dont le principal carac-
tère est de brûler avec une odeiu- qui
lui est propre, et que pour cela on
nomme bitumineuse , et de laisser un
résidu peu considérable. Il en exislc
plusieurs variétés qui ne sont distin-
guées entre elles, pour la plupart,
que par une suite de la diversité des
époques auxquelles elles ont été trou-
vées dans la nature , et qui souvent
passent l'une à l'autre dans le mcnic
individu, par succession de temps.
La première est le Bitume liquide,
Erdol , Werner; appelé aussi ISaplilc
ou Pétrole , selon que sa couleur est
le blanc-jaunâtre ou le blanc-noi-
râtre. La seconde variété est le Bitu-
me glutineux , Erdpec/i, W. ; nomme
communément Pissasphalte et Poix
minérale. Il est visqueux et s'attache
au doigtpar la pression. La troisième
variété est le Bitume solide ou l'As-
phalte , d'un noir -brunâtre et très-
éclatant lorsqu'il est pur. Il est tan-
tôt dur et tantôt fragile. La première
modification a été trouvée sous la
forme de gouttelettes , à la surface de
la Chaux iluatée en cristaux cubiques.
La (iernière variété est le Caoutchou
minéral, Elasticités Erdpech., W. Il
est d'un brun-noirâtre, et très-Ilexi-
blc ; s'clectrise d'une manière très-
sensible par le irotiement, et brûle
avec une flamme claire, en répandant
viuc légère odeur.
BIV
liC r>ituinc liqiiiilc rsl as.scz com-
mun cil l'cisc ot îiii J;ipon, ou on
IVmploic comme liuilc de Utmpc. Il
< Il existe une source abondanlc pi'«'S
fie Miano, dans l'Klat de Pnimc. Le
iMlunic p,l,ttineu\ se trouve dans plu-
sieurs pa\sde la Fiance, et «n paili-
culier dans les enviions de Clcnnonl-
l''<'irand ,oii il enduit le sol dunenia-
tièie visqueuse. Le Ijitume solide
flotte avec abondance sur la suriacc
du lac Asplialtique, en Judee^ il ac-
compagne à Idria, eu Carniole , le
Mercure natif et le Mercure suli'urc.
<Juant au Uiluine élastique , on le
trouve en Angleterre, près de Cast-
leton dans le Dcihyshire, oii il est
associé au Plomb sulfure cl à la Chaux
carbonatée. (o. Dix.)
lUTUME RÉSINITE. min. /'. J\l-
TkNASPHAI-TK.
lîrrURE. INS. /-. Cytuhe.
BIUR. MAM. L'un dcsnoms du Cas-
tor, (a. U..NS.)
BIVAI. OIS. Syn. vulgaire du Pic
verd , Pici/siiridiSjh. V. Pic. (dk..z.)
B[\AL. OIS. L'un des noms de
l'Oie en Espagne. (b.)
BIVALVES. zooL. eluoT. Dans les
nombreuses classilicalions des con-
elivliologisles anciens ou modernes,
on trouve fous le nom de Bivalves des
divisions de (amidc , d'ordre ou de
classe, dont il serait trop long d'énu-
niéier et de signaler ici tous les carac-
tères respectifs. /^'. MoT^LUSQUP. (!■.)
En général le mot Bivalyi;, em-
ployé même en botanique , signifie
à deux battans • on dit dans ce sens
une capsule bivalve. (c.)
BIVALY. MAM. V.^iKi..
BIVARO. MAM. c|u'on prononce
Bibaw. Syn. espagnol de Ca.stor.
Bivcro en italien a la même signifi-
cation, (b.)
BIVEllONE ou PT VER ONE.
MOLi,. luindelct ( lie Tcslac. lib. i ,
pi. afi) dit qu'on nomme aini à Ve-
nise la Coquille bivalve que l'on ap-
pelle ('/(misse ou Cluiùssc à xMarseille.
Ce uôni lui a élc donne, dil Eavart
BIV .-.Si
d'IIerbigny , à cause de la saveur très-
salée de son iiabilant , d'oîi les anciens
naturalistes lont appelé Chaîna /'/pt-
rata. Nous avons vu à l'article yjcic/w-
za que le Mja hispaiiun de Cliemnit/.
a reçu aussi la niémt; dénomination.
Il est cependant certain que les noms
de Jiivcroiic , Phervnc ou Pijiciunc
sont plus spécialement ceux de la T'c-
iiiis icni/iusa , Linné et Lamk. , ainsi
que le dit Poli. Ou la nomme ytrsclla
à Cènes, Taraliifuloix INaples , Caina-
dia il Taienlc, ^limilla en Espagne.
U'O
BIVET. MOi.L. Adanson (Sénégal,
p. 1 2,3 , jil. 8) donne ce nom à une de
SCS Pourpres. C'est la T'oluta cancel-
tata , Linné ; dancellaria cancellala ,
L^maick. /-'. CANciiJiLAini: clPocR-
VRE. (r.)
BIVIT. OIS. Syn. du Martinet noir ,
JUriindo Jpus , L. en Piémont, r.
MAaTINET. {UJt..Z.)
* BIVONOEA. BOT. riiAN. Une
Plante i!e la famille des Crucifères re-
cueillie en Sicile par Bivona , et nom-
mée par lui T/ilaspi It/ieum, a fourni
àDeCandollele typed'un genre nou-
veau, et il la consacré au botaniste
qui , le premier, l'avait failconnaître.
Il lui assigne les caraclèrcs suivans :
calice de quatre sépales à peu près
égaux; pétales onguiculés, un peu
plus longs que le calice, et dont le
limbe petit est également ccliancré
au sommet i six étamims «lont les fi-
lets libres et simples ne présentent
pas d'appendices à leur base; silicide
déprinu À; , ovale , supérieurement
échancrce et surmontée d'un style
très-court et d'un stigmate en tête,
intérieurement divisée par une cloison
oblongue et souvrant en deux valves
piiées en carène et ailées sur le dos ;
dans chacune des deux loges, de cpia-
Irc à six graines pendantes, ovoïdes,
à cotylédons planes et incombans.
C'est une iieibe annuelle, glabre,
délicate, de couleur glauque , et lon-
gue de quatre à six pouces. Sa tige , fi-
liforme et peu ramifiée , porte des
feuilles alternes, giossièrcment den-
tées cl obtuses , pétiolécs ini'éricuic-
533 BJO
ment , sessiles et embrassantes sur le
reste de la tige. Ses fleurs petites et
jaunes sont disposées en grappes à
peu près terminales. (a. d. j.)
* BIWALDIA. BOT. niAN. Le
genre, établi sous ce nom par Sco-
poli ( Introductio ad Hist. nat. ) ,
semble devoir rentrer dans le Garci-
nia de Linné. /^". ce mot. (a. d. j.)
BIXA. BOT. PHAN. Yieux nom du
Rocou , devenu scientifique pour dé-
signer le genre que constitue cet utile
Arbuste, r. Rocou. (b.)
BIZAAM. MAM. V. BiSAAM.
BIZ4.RDA. BOT. PHAN. Individus
hybrides de Citronniers, produits par
la fécondation oti concourent deux
variété différentes.
BIZE. FOIS. (Rondelet.) Syn. de
Scombre sarde , Scomber Amia , que
Ion confond quelquefois avec la Bo-
nite qui est le S. Pelamis. L. r.
ScOMBRE. (b.)
BIZETT OU MIEUX BIZERT. ois.
Si c'est, ainsi que le dit Catel, l'es-
pèce qu'on nomme Périnque ou Pé-
ringle dans le midi de la France , ce
n'est point un Oiseau de passage,
mais la Mésange charbonnière.
(DII..Z.)
* BIZIGAYE. INS. P-. BiGAYE.
BIZIHUTZH. ois. Syn. du Pluvier
doré , Charadrius pluvialis , L. en
Laponie. /^'. Pluvier. (dr..z.)
BJALLA. BOT. PHAN. V. BlALLA.
BJELKA ou WJEKSCHA. mam.
Syn. russe d'Ecureuil. (b.)
* BJORK. BOT. PHAN. Syn, suédois
de Bouleau. (b.)
BJORKE-SUPP. BOT. crypt. Syn.
suédois de Boletus fomentarius , L,
qui croît sur le Bouleau. (b.)
BJORKNA. POIS. V. BiERKNE.
*BJOR-LOKA ET BJORNSTUT.
BOT. PHAN. Syn. suédois d'Angélique
sylvestre. (b.j
-) BJORN-BAR. BOT. phan. Nom
suédois des Ronces qui croissent dans
les haies. (b.)
BLA
^ * BJORNE-KLOR. bot. phan;
Syn. suédois de Lotus comiculata ^
L. V. LOTIER. (b.)
* BJORNFLOKA. bot. phan. Syn.
à'Heracleiim Sphotidylium , eu Ala-
delpadie. (b.)
BJORNHALLON. bot. phan. F.
BlOUNIlALLON.
* BJORN-MASSA. bot. crypt.
Syn. suédois de Po/j/ric/ium com-
mune, L. dont les Lapons forment
des matelas pour leur lit. f^. Poly-
TRIC. (b.)
BLA ou BLAD. rot. phan. Syn.
de Blé dans les Dialectes gascons.
F'. Froment. (e.)
BLAA-FILD. pois. Syn. norwé-
gien de Hareng. F. Clupé. (b.)
BLAAFOT. OIS. Syn. norwégîen
du BAhuzaid , Fa/co' Haliae/os , L.
F. Aigle. (dr..z.)
BLAA-HALS et BLAA-NAKKE.
OIS. Syn. norwégien de Canard sau-
vage, yinas Boschas, L. P^. Canard.
(DR..Z.)
BLAA-KRAAKE. ois. Syn. nor-
Vi^égien du Rollier vulgaire, CojU"
cias Garrula, L. F. Rollier. (dr..z.)
* BLAA - RAAKE. ois. Et non
Blaa-Rouge. Syn. norwégien de la
Corneille commune, Coivus Corone ^
L. F. Corbeau. (dr..z.)
BLAA-ROUGE. ois. F. Blaa-
Raake.
BLAA-STAAL ou BLATJ-STAK.
POIS. Syn. de Labre bleu en Dane-
marck. F. Labre. (b.)
* BLABAR et BLABUK. bot.
phan. Syn. de Faccinium uligino-
sum , L. espèce d'Airelle, et le Myr-
tyle, autre Airelle, dans quelques
parties de la Suède. (b.)
BLAC. OIS. Espèce du genre Fau-
con, dont Vieillot a formé son genre
Couhyeh, Levaill. Ois. d'Af. pi. 36 et
37. F . Faucon. (dr..z.)
BLACEAS ET BLAX. pois. (Ges-
ner.) Probablement un Silure du Nil.
(B.)
IJLA
* BLACK-BERRY-EATER. ois.
Syn. anglais de Traquet, MotacilUi
n/bicula, L. (B.)
BLACKBURNIA. r.oT. phan. Le
genre établi sous ce nom par Forstcr,
était rapporté par Linné lils au Ptc-
lea , auquel il ressemble par son port
et sa fleur, dillércnt néanmoins par
son style simple et son fruit mouo-
sporme , qui est peut-être une baie.
Willdenow et Persoon l'ont rétabli.
Il renferme un seul Arbre , trou-
vé dans l'île déserte de Norfolk ,
et auquel ses feuilles pinnées ont fait
donner le nom spécifique de pin-
nata. (a. d.j.)
BLACK-CAP. OIS. Nom appliqué
par les Anglais aux Mésanges à tête
noire et des mai'ais , Piirus atricapil-
his ai pal u si ris ainsi qu'au Larus rl-
dibundus, L. (nR..Z.)
* BLACKEN. BOT. piian. Syn. sué-
dois de Potam ogoeton iiatans, L. et
en Sraaland de MenyaiUhes trifoUa-
ta , L. T". PoTAMOT et Mexyanïhe.
(B.)
BLACKFISH. pois. C'est-à-dire
Toissonnoir. Espèce de Lut] an. V. ce
mot. (b.)
BLACK UMBER. pois. Syn. an-
glais d'Umbre. V. Sciène. (b.)
BLACK-WITE. ois. Syn. de Cor-
vus melanoleucus. K. Cassican. (b.)
BLACOUEL. BOT. phan. Même
chose que Blakwclia. V. ce mot. (b.)
BLAD. BOT. PHAN. P'. Bla.
BLADHIE. Blad/da. bot. phan.
Ce genre , dont Thuuberg est l'au-
teur, a été rapporté à la famille des
Ardisiacées. Ses caractères sont : un
calice quinqueparti , persistant; une
corolle en roue, quinquefide , cadu-
que ; cinq étamineSjà filets courts
insérés à l'enlréede la corolle et à an-
thères conniventes ; un ovaire libre ;
lin style et un stigmate ; une baie pi-
siforme, à une seule loge qui contient
une graine munie d'un arille. — Ses
espèces, dont on trouve quatre décri-
tes dans la Flore du Japon de Thun-
CLA 3ôr,
berg , et deux figurées /aZ». i8 et 19
de cet ouvrage, sont des Arbustes
originaires de ce pays , oii quelques-
uns se cultivent aussi dans les jar-
dins. Les feuilles sont alternes et crt'-
pues dans le Bladida crispa ; ternées
dans le H. joponica àonl la lige est
couchée à sa base ; dans le B.glabra ,
dont la tige est dressée , les feuilles
sont opposées, glabres et dentées; op-
posées de même , mais velues , dans
le B. villosa. Les fleurs sont solitai-
res ou géminées sur des pédoncules
axillaires. (a. d.j.)
BLADO. POIS. ( Pusso. ) Nom de
rOblade sur la côte de Nice. V. Bo-
gue, (b.)
BLADSCHWAMP. bot. crypt.
Syn. suédois d'Agaric. (b.)
BLAETTER SCHWAMME. bot.
CRYPT. C'est à-dire Champignon la-
melleux. Syn. allemand d'Agaric.
(ad.b.)
BLAGRE. OIS. Espèce du genre
Faucon, Falco Blagrus, Lalh. Levail.
Ois. d'Afrique, pi. 5. Vieillot l'a pla-
cé dans son genre Balbuzard. V.
Aigle. (dr..z.)
BLAGUE-A-DIABLE, ois. Nom
donné comme syn. de Pélican, aux
Antilles. (b.)
BLAGYLTA. pois. Syn. norwégien
de Labivs Suillus, L. P'. Labre, (b.)
*BLAHALLON. bot. phan. Syn.
suédois de Rubits cœsius , L. /^.
Ronce. (e.)
* BLAHATTAR. bot. phan. Syn.
suédois de Succise. /^. Sc.abieuse.
(B.)
BLAIREAU. Mêles. MAM.Genrede
Carnassiers plantigrades , caractérisé
par cinq molaires à la mâchoire supé-
rieure; la première, très -petite, est
caduque, et alors manque en appa-
rence. La seconde et la troisième n'ont
qu'une seule pointe , et sont suivies,
dit Cuvier, d'une que l'on commence
à reconnaître pour carnassière au ves-
tige de tranchant qui se montre sur
son côté extei-ne ; derrière celle-ci en
est une tuberculeuse, carrée , la plus
53 i BLA
grande de toutes. Six molaires infé-
licuremenl , la première Irèi- petite
et aussi caduque, les tiois suivantes
à nue seule pointe; la cinquième
foijimencc aussi à montrer de la res-
semblance avec les carnashièies infé-
rieures; mais, comme elle a à son
l)ord interne deu\ tidicrcules aussi
élevés que son tiancluml , elle joue le
rôle de tuberculeuse : la dernière
est très-petile , mai» aussi tubercu-
leuse, loutes ces dents se correspon-
dent pariaitcmenl. La grande tu-
liercuîeuse supérieure olTre deux
sillons longitudinaux (brmés par les
trois langs de ses tubercules : le rang
moyen de ces tubeixules est encas-
tré dans le sillon unique de la moi-
tié posféiicurc de la pénultième d'en
bas , dont les deux bords tuberculeux
sont reçus dans les deux sillons lon-
gitudinaux de la supérieure. Cette
disposition de réciproque pénélraiion
ne se retiouve pas dans les Ours ,
dont les dents sont d'ailleurs le plus
analogues à celles du Blaireau. A la
grosse tuberculeuse supérieure , c'est
le rang moyen de tubercules qui s'use
le premier. Cet emboîtement des par-
ties saillante.^ des dents d'une mà-
ihoire dans les cavités récipioques
des dents de l'autre màclioire mdi-
quc que le mouvement de l'une sur
l'autre ne peut se faire que dans le
sens vertical ; aussi , le col du con-
dyle est-il si serré dans la cavité gé-
n'oïde du temporal, qu'il l'au!; forcer
l'élasticité de l'os pour le faire sortir
de ses charnières. Cclle.s-ci , outre leur
profondeur, ont une autre cause de so-
lidité. Au lieu que l'axe de leur mou-
vement ioit transversal , il cm un peu
oblique , de manière que ces axes ,
prolonges jusque sur la ligne médiane,
formeraient un angle obtus en avant.
— Malgré sa vie souterraine, la caisse
auditive est moins développée dans le
Blaireau que dans le Coati et le Ra-
ton. Le frontal ni le jugal ne four-
nissent pas d'arc saillant^'au cadre de
l'orbite ; dans le Raton et le Coati, il
s'élève, au contraire, une portion
d'arc sur le jugal qui augmente
amsi l'ampliludcdu cadre de l'orbite.
BLA
— Le tron sous-orbi;aire,propoilion-
nellement plus grand que dans les
(]oatis. Ratons et Gloutons, lest
absolument plus que dans l'Ours.
Dans les Carnassiers , la grandeur de
ce trou étant en rapport avec le volu-
me des nerfs et dos vaisseaux sous-
orbilaires , il en doit résulter une sen-
sibilité très -vive au museau du Blai-
reau. — La fosse ethmoïdale très-
grande annonce un odorat fort actif.
La tente du cervelet est osseuse. —
Cet Animal a l'air de marcher en ram-
pant, à cause de la brièveté de ses
jandjes; et comme son poil est long,
son ventre paraît alors louchera terre;
ses doigts, armés d'ongles très-soli-
des, sont engagés dans la peau; la
longueur de ceux de devant les rend
propres à fouiller la terre; la queue,
à peu près longue comme la tète , a
pourtant qinnze vertèbres. Le Blai-
reau a quinze côtes , le Glouton seize,
le Raton et le Coati quatorze ; il a six
in.imelles : deux pectorales, quatre
ventrales; dans le Coati et le Raton ,
toutes six sont ventrales. Il y a sous la
queue, au-dessus de l'anus , une po-
che à fente transversale d ou suinte
une hiuneur grasse cl fétide. Sa lan-
gue est douce , son pelage assez rude.
Les poils ont cela «le particulier d'être
])lancs vers la peau, puis noirs dans le
tiers extérieur, excepté la pointe qui
est blanche, ce qui donne au coips
une couleur grisâtre : d;!ns le jeune
ago , le noir, qui occupe le milieu de
la longueur du poil , est alors d'un
fauve Isabelle, ce qr.i donne une
teinte jaune au gris du pelage.
Le Blaireau ,Ursus Mêles, L., En-
cycl. pi. où, fig. 4. Buff. 7, pi. -.
Schreb. pi. i42, a deux ou trois pieds
de long. Le dessus de la tète est pres-
que blanc, la lace est traversée de la
Base des oreilles en passant sur l'oeil
par une bande noire ; une autre ban-
de blanche, inférieure à celle-ci, s'é-
tend depuis l'épaule jusqu'à la mous-
tache. Le dessus du corps est grisâtre,
le dessous noir. — Schreber, iig. i42,
B., représente, sous le nom à'Ursus
Taxas, \\n Blaireau dont le ventre est
dun gris plus cliur que les flancs, o^i
l'oiville est ili; la couleur gcm'ntl»; ot
seiileiiuiil bordc'c de noir, oii la ban-
i\c noir»! de In l';u:o est supérieure à
l'œil, saus y touelicr; est-ce une va-
riété on une espèce?
tiO tJlaire;Mi habile l'Europe el l'A-
sie trinpérée : l'alias l'a leucoiilré
dans l'ouest de l'Asie, au nord delà
mer Caspienne : les Calmoueks eu
manqenl la chair. C'est un Ar.imal
déliant, solitaire, qui rerherche les
bois les plus déserta et s'y creuse un
terrier d'oii il ne sort que pour cher-
cher à niaiiger ; le boyau de ce terrier
est torlueuv, oblique',el]ioussé quel-
quefois très-loin. (Jonnne la plupart
des Animaux, attaché au siteoii il est
né, le Blaireau, débusqué deson sou-
terrain, soit par l'honinie qui l'a dé-
truit, soit par les ruses du Ilenard
qui l'en chasse en y tiéposant ses
ordures, ne change pas de pavs. Il
creuse ini nouveau terrier à pi u l'.e
dislance; il n'en sort guère que la
nuit, s'en écarte peu, car la briè-
veté de ses jambes ralenlilsa Tuile,
el les chiens l'ont bientôt atteint ,
pour peu qu'il en soit éloigné. Dans
ce cas, le Blaireau se couche sur le
dos, se défend des ongles et des
•lents. Outre qu'il a beaucoup de
courage, il a la vie très-dure, de
sorte qu'il regagne le plus souvent
son terrier qu'il faut défoncer pour
l'y prendre.
Le Blaireau vit priiicipalemcnt de
proie ; il déterre les nids d'Abcilles-
Bourdons, les La]);iis et les Mulots; il
mange aussi des Sauterelles , des Ser-
pens, des œufs , et sans doute qtrel-
qucfois (h<s fruits cl des racines. Son
terrier est toujours propre. On tiouve
rarement ensemble le inâle et la
femelle. C'est eu été que celle-
ci met bas trois ou quatre pelils.
(A.D..NS.)
Les chasseurs prétendent qu'il exis-
te deux variétés fort distinctes de Blai-
reaux : l'une, qu'dsappcileiit^/fli/-C(7£/-
C/tif/i, aurait le nuiscau semblable à
celui des Chiens, ctl'aulre, nonnnée
Blaireau-Cochon , aurait une sorte de
gioin. Ces difl'érenccs ont encore
échappé aux naturalistes.
BLA Sô.'ï
On a eneoie donné le nom de Blai-
reau à des Mammifères «pii s (-n rap-
prochent plus ou moins par la foinie ;
ainsi l'on a appelé :
BL.\iRi:AriJi,ANc,r.n Aniinalqui fut
apporté de iNew-York à IVéaumur, et
dont les dépouilles retrouvées dans
les galeiiesdu Must'inn ont ])iouvé
que ce n'était qu'un lîaioii alltinl de
la maladie qui décoloie les y\lbi-
nos.
Bi-AiHKAi' ruANT,r.u pcîitQuadru-
})èile du ujidi de l'Afrique, tiicore
peu connu, mais qui païaîl ètie le
Zoi ille.
BhAiHEAi; nr hocher, le Daman,
Hjrax copcnsis, L.
Bi.AiRKAU ui:SLi'.iNAAr , l(> f'iicra
Çi/asje de Linné, Coati noirâtre de
Bulïon. (ij.)
BLAIRIE. Btairia. bot. j'iian.
Linné désigne sous ce nom un genre
de Plantes tic la famille des Ericinées,
de la Tétrandrie Monogynie, très-voi-
sin du gen;c Bru\èrc dont d diilère
surtout par .son calice et sa corolle à
quatre lobes, ses élamincs au nom-
bre lie quatre seulement, dont les an-
thères sont dépourvues d'appendices.
Sa capsule est à quatre loges , et s ou-
vre par quatre fentes longitudinaies
qii correspondent aux qualie angles.
— Les espèces de ce genre sont toutes
de petilsArbustes a^anl le même port
que les Bruyères et qui croi.iscnt au
cap de Bonne-Espérance. On cultive
quelquefois dans les jardina ïcB/œna
i^iricuïdes.
Le nom de Elaiila avait d'abord
été donné par Houston à quelques es-
pèces que ce botaniste avait séparées
du genre Vcivcine; Linné lesy réunit
(le nouveau , el appliqua le iiom de
Blauia qu'il changea en B.'œria au
genre que nous venons de décrue.
Gaertner et Thunberg ont cherché à
délruiic le geuie de Linné, le pre-
mier en établissant le genre Blairia
tic Houston pDur quelques espèces de
Verveine que Lamarck a de nouveau
réunies aux genres Priva et Zapania ;
le second, en faisant rentrer daiis le
geuic Eiica les Blauics de Liane ;
356 BLA
mais cependant le genre de Linné a
cté adopté par la plupart, des bota-
nistes modernes. (a.b.)
BLAKEA. BOT. l'iiAN. Genre placé
au commencement de la famille des
Mélastomées , établi par Browne ,
d'après un Arbuste de l'Amérique.
Le calice a son limbe entier, mai-qué
de six angles , et est environné à sa
base de six écailles opposées deux à
deux. Les pétales sont au nombre de
six, et les étamines de douze; leurs
filets sont dressés, et leurs anthères
grandes forment, en se touchant, un
anneau ; l'ovaire, couronné j)ar le
calice , devient une capsule à six
loges.
Un Blalea se trouve aussi décrit
dans Aublet { Plant, de la Guiane,
lab. 2JO ), mais son calice esta cmq
lobes caducs, et dépourvu d'écaillcs
à sa base ; ses pétales sont ongui-
culés , au nombre de huit ou neuf,
et présentent inférieurement d'un
côté un appendice; le nombre des
étamines est double; le stigmate
est pelle et marqué de stries rayon-
nantes ; le fruit vme baie turbinée
à huit ou neuf loges. — Ces dissem-
blances ont engagé plusieurs auteurs
à considérer le BLakea qidnqueneivïa
d'Aublet comme type d'un genre
diftërent que Gmelin a nommé We-
bera, et Necker Bellucia. Doit-on sui-
vre leur exemple, ou bien, avec Wahl
et Persoon , n'avoir pas égard à la
présence ou à l'absence d'écaillés à
la base du calice , ni aux autres dif-
férences énumérées plus haut , et
réunir ces divers Arbustes dans un
seul genre dont il conviendrait alors
de modifier le caractère ? (a.d.j.)
* BLAKLETT et BLAKLINT,
BLAQUHBAR. bot. phan. Syn. de
Bleuet ou Bluet, Centaurea Cyanus,
L. dans les diverses provinces de
Suède. (b.)
BLAKSTONIA. bot. phan. Le
nom de Moroiiobea, donné par Aublet
à un genre de la famille des Gutlifè-
res,aété changé par Scopoli et Necker
en celui de Blaksionia. — Ce dernier
nom est encore donné par Hudson au
BLA
Chlom perfoliata, L. r. Moronobea
et Chlore. (a.d.j.)
BLAKWELLIA. bot. phan. Genre
placé à la suite des Rosacées. Son ca-
lice turbiné, faisant dans sa moitié
inférieure corps avec l'ovaire , pré-
sente supérieurement des divisions
oblongues , égales , velues et ciliées ,
au nombre de seize , de vingt ou de
trente. Intérieurement à la base de
chacune, sont fixées alternativement
une petite glande et une étamine à
anthère biloculaire , et le nombre des
étamines se trouve conséquemmentla
moitié de celui des divisions calicina-
les. L'ovaire velu se termine par qua-
tre ou six styles, et autant de stigma-
tes, et devient une capsule à demi-
adhérente au calice persistant , à une
seule loge, à quatre ou six valves , et
contenant plusieurs graines attachées
à des trophospermes pariétaux. A ce
genre ont été rapportés trois Arbres
ou Arbrisseaux des îlesde Mascareigne
et de Madagascar, à feuilles alternes, à
fleurs axillaires en grappes ou en épis.
Il a été ainsi nommé en l'honneur
d'Elisabeth Blakwell , auteur d'une
suite de Plantes gravées sous le nom
de Curious herbar. (a.d.j.)
BL AK-WITE . OIS . Même chose que
Black-Wite. /^. ce mot. (Dn..z.)
*BLALACK,BLASIPPA,BLAWES
ET BLAWEROR: bot. piian. Syn.
snéàovs di Anémone Hepatlca, L. J^.
Anémone. (b.)
* BLALACKER et BLAWISIL.
bot. phan. Syn. suédois de Pensée ,
Viola tiicolor,\^. 7^. Yiolette. (b.)
BLAMARÉE. bot. phan. Syn. de
Maïs dans quelques cantons méridio-
naux de la France. V. Maïs. (b.)
BLANC. BOT. PHAN. Maladie des
Végétaux, qui se manifeste par l'appa-
rition , sur leurs feuilles , d'une sorte de
poussière blanche: elle passe pour
contagieuse, mais sans raison. Il y en
a de deux sortes.
Le Blanc sec , dont ne meurent
pas les Plantes qui en sont atteintes,
qui est général ou partiel , et que Bosc
croit être l 'effet d'un Champignon pa-
BLA
rasite, voisin des E/ésY]}/ùe et àcs Ure-
do. On l'altribue à l'altoiatiou du tissu
cellulaire, qui vient de trop d'humi-
dité suivie d'une évaporation trop
considcra)>Ie , et l'on a remarqué
qu'elle se développe en été quand des
ondées de pluie sont Suivies de coups
de soleil violcns. Ou remarque que le
Cytisus Laburnuni,\e Balota nigra, les
llosiers et l'Absinthe sont les Végé-
taux les plus sujets au Blanc sec.
Le Blanc mielleux , souvent nom-
mé lèpi'C ou meunier , se manifeste,
depuis juillet jusqu'en septembre ,
par une substance blanchâtre et un
peu visqueuse , qui , transsudant à
travers les pores des feuilles , parait ,
au microscope , composée de petits
fdamcns enlacés ; elle détermine l'a-
vorlement des boutons qui , dans les
Arbres fruitiers , forment l'espoir de
l'année suivante. (b.)
BLANC-AUNE. bot. puan. Syn.
d'Alisier. J^. ce mot. (b.)
BLANC BOIS. BOT. tiian. J^. BOIS
BLANC.
BLANC CUL. OIS. (Bclon.) Syn. de
Bouvreuil commun , Pyrrhula vulga-
r/'s ,h. V. Bouvreuil. (dr..z.)
BLANC D'ALBATRE, mik. Sulfate
de Chaux réduit en poudre très-fine ,
que l'on emploie dans la grosse pein-
ture en détrempe. (DR..Z.)
BLANC D'APvGENT. bot. crypt.
Syn. àJylgaricus argyraceus , L. (b.)
BLANC DE BALEINE, zool. Ma-
tière grasse , solide , d'un blanc nacré,
douce au toucher , friable , fusible à
45 degrés environ , insoluble dans
l'eau, solubledansl'AlcoholetrEther,
miscible aux luules fixes , formant des
savons avec les alcalis, etc., etc. On la
trouve abondamment dans la graisse
de certainsCétacés , et plus particuliè-
rement dans les cavités qui entourent le
cerveau. Chevreul, qui s'est occupé de
l'analyse de cette substance , l'a trou-
vée composée de beaucoup de Cétine
et d'huile fluide. Le Blanc de Baleine
est employé en pharmacie dans la pré-
paiatiou de quelques topiques §raSj
TOME II.
BLA 557
on oi\ fait usage dans les arts pour la
confection de bougies translucides.
(DB..Z.)
BLANC DE BISMUTH, min. Oxyde
de ce Métal précipité de la dissolution
nitrique par l'eau pure : il est léger,
très-colorant ; aussi l'emploic-t-on
très-fréquemment sous le nom de
Blanc de Fard , pour rendre au teint
flétri l'éclat passager de la fraîcheur.
(DR..Z.)
BLANC DE CÉRUSE. min. Mé-
lange de sous-Carbonate de Plomb et
de Carbonate calcaire réduits en pâte
très-fine par la trituration au moulin
avec un peu d'eau; on forme de cette
pâte des pains coniques que l'on fait
ensuite sécher. Ce Blanc est générale-
ment employé dans la peinture; il
entre aussi dans la composition de
certains vernis ou couvertes de pote-
ries blanches. (DR..Z.)
BLANC DE CHAMPIGNON, bot.
CRYPT. Substance blanche , fugace et
filamenteuse , formée d'une multitude
de fibriles , et qui n'est que l'état rudi-
mentaire des Champignons. Les jar-
diniers placent sur des couches pré-
parées à cet eft'et celui qui produit les
espèces comestibles qui se prêtent à
cette sorte de domesticité. (b.)
BLANC DE CRAIE, min. Même
chose que Blanc d'Espagne. /^. ce mot.
(DR..Z.)
BLANC D'EAU, bot. phan. Syn.
de Nymphœa alba,h. r. Nénuphar.
(B.)
BLANC DESPAGNE, min. Carbo-
nate de Chaux pulvérisé, trituré avec
de l'eau , puis réduit en pâte , dont on
forme des pains pour les employer
dans la peinture à la colle. (dr..z.)
BLANC DE HOLLANDE, bot.
PHAN. Nom vulgaire d'une variété du
Populus alla, L. /^. Peupller. (b.)
BLANC DI VOIRE, bot. crypt.
Syn. à'Jgaricus ebumeus , L. (f.)
BLANC DE KREMS. min. Même
chose que Blanc de Plomb. V. ce mot.
(DB..Z.)
BLANC DE LAIT. bot. crypt.
r,2S BLA
Nom vulgaire par lequel ou désigne
plusieurs Agarics, tels qn Jgaricus
omhelliferus , colUnus et cœsius. (b.)
BLANC DE PLOMB, chim. Sous-
Çarbonate de Plomb que l'on prépare
en grand au moyeu du vinaigre. On
place dans des pots de terre vernisses
des lames de Ploml) tournées eu spi-
rale , puis ou les remplit de vinaigre ■■,
on range ces pots sur une couche de
fumierqui y entretient uuc douce cha-
leur. Au bout de quarante jours , les
lames de plomb sont recouvertes d'une
écaille de Plomb sous-carbonaté. On
le prépare encore en faisant passer un
courant de gaz acide carbonique dans
une dissolution de sous -Acétate de
Plomb, il se précipite du sous-Carbo-
nate de ce Métal. (DR..Z.)
BLANC DE ZINC. ciim. Oxyde
de Zinc précipité de la dissolution de
ce Métal dans l'Oxyde sulfurique par
le moyeu de la potasse. Ce blanc
peut remplacer celui de Céruse ou de
Plomb , et il n'expose à aucun des
dangers que l'on a à redouter avec ces
^lerniers. (dk..z.)
BLANCHAILLE. rois. Nom collec-
tif donné aux très-petits Poissons, or-
dinairement du genre Able , que les
pêcheurs emploient pour amorcer
leurs lignes. (^0
BLANCHARD, ois. Espèce du
genre Faucon, Talco albescens. Daud.
Lath. Levaill. Ois. d'Afriq. pi. i5.
/^.Aigles. (dk..z.)
BLANCHE. OIS. Espèce du genre
Hirondelle - de - Mer ,• Stei-iia alha ,
Gmel. du cap. V. Hirondellc-de-
MeR. (DR..Z.)
BLANCHE-COIFFE, ois. Espèce
du genre Corbeau, division des Geais,
Coivuscayanus, L. J^. Correau.
(DR..Z.)
BLANCHE-QUEUE. ois.Syn. vul-
gaire du Jeau-le-Blanc , Falco galll-
cus, Gmel. r. Aigle. (dr..z.)
BLANCHE-RAIE. ois. Espèce du
genre Etourueau , Stuinus inilitans ,
L. des terres Magellauiques. P'.
Etovrneau. tDR..z.)
BLA
BLANCHET. zool. On donne ce
nom à un Oiseau, la Fauvette grise ,
Mofacilla Syluia, L. /^. Sylvie ; à
un Serpent du genre Ampliisbène ,
ainsi qu à un Poisson Salmo fœtens ,
L. V. Sylvie, Amphisbkne et Sau
MON. (b.)
BLANCHET. bot. crypt. Syn.
à'yJgaricus viigineus. (ad.b.)
BLANCHETTE or BLANQUET-
TE. BOT. riiAN. Syn. de J'aleriana lo-
cusia, L. et de Chenopodiiim maiiti-
mum. V. Yalerianelle et Ciieno-
l'ODE. (lî.)
BLANCHETTE, BLANCIIOTTE
ET JAUNOTTE. BOT. CRYPT. Syn.d'^-
gaiicus risigallinus, dont les feuillets
varient du blanc au jaune, (ad. b.)
BLANCHOT. OIS. Espèce de Pic-
Grièche figurée pi. 285 de l'Ornitho-
logie d'Afrique par Levaillant. (b.)
BLANC -JAUNE, rois. Syn. de
Salmo niloticus, L. F. Saumon, (b.)
* BLANCKIA. BOT. piian. ( Nec-
ke^. ) Syn. de Conobea. F. ce mot.
(B.)
BLANC-NEZ. ma:m. Syn. de Simia
Pe/az//v:\s/a, Schreb.Même'chose qu'As-
cagne d'Audebert. P\ Guenon, (b.)
BLANCOR. pois. (Commersou.)
F. Pristipome.
BLANC-PENDARD.ois. Syn. vul-
gaire de la Pie-Grièche grise , ic-
nius excuhitor, L. T^. Pie-Grièciîe.
(DR..Z.)
BLANCULET. ois. Syn. de Mo-
teux, Mutacilla (Enanthe, L. V. Tra-
QUET. (DR..Z.)
BLANDE. bept. batr. Syn. de
Salamandre ordinaire. (b.)
BLANDFOPtTlA. bot. phan. Ce
nom a été donné par AndreAVS à une
Plante de la Caroline, qui est un So-
lenambia pour Bcauvois , un Ery~
throrhiza pour Michaux. V.ça mots.
— Il a été appliqué par Smitli à une
autre , de la famille des Asphodèlées,
qui préseule un calice en forme d'eu-
tonuoir, partagé supérieurement eu
six lohcs courts; six étamincs ins(5rte
à ce tube ; un style court , conique ;
uu stigmate simple; une capsule trl-
gouc , rusiforme, tiiloculalre cl sou-
vrant en trois valves ; des graines hé-
rissées et imbriquées , attachées à un
trophospermc central. Les leuilles
sont radicales , linéaires ; les fleurs
disposées en belles grappes à l'extré-
mité d'une hampe haute de deux à
trois pieds. (a..d. J.)
BLANDOVIA. bot. crypt. Nom
donné par Willdcnow dans sonlntro-
tiuction à laCryptogamic {Spec.Pl.vol.
V. p. xxxi), à un genic qu'il n'a pas
décrit et qui paraîtrait appartenir à
la famille des Hépatiques; il lui attri-
bue unecapsule biloculaire et bivalve.
(AD. a.)
BLANDRUSLER. mam. Syn. is-
landais de Phoque à crinière. F'. Pho-
que. (A.D..NS.)
BLANGLAX. rois. Syn. suédois de
Saumon. (b.)
BLANKARA. bot. crypt. ( Mous-
ses.) Nom de genre donné par Adan-
son à quelques IMousses qui font pai-
tic des genres FolytricJium et Ortho-
iiichum , et particulièrement à VOr-
thotriclium crispum. (ad.b.)
BLANOV. rois. Syn. de Mvgil
cep/ialus. V. ÛIuge. (b.)
BLANQUETTE, bot. piian. f.
Blanchette.
BLAO-ivIER. OIS. Syn. suédois de
Mésange bleue, Varus cœruleus , L.
(B.)
BLAO-NACK. ois. Syn. suédois de
Canard sauvage , Aiias Boschas , L.
(B.)
BLAOS-KLACKA. ois. Syn. sué-
dois à'Anas aterrima, L. V. Foul-
que. (DR..Z.)
BLAPS. Blaps. ins. Genre de l'or-
dre des Coléoptères , section des
Hétcromèrcs , établi par Fabricius
et subdivisé depuis par les au-
teurs. Latieillc ( Règne Anim. de
Cuv.) place les Blaps dans la seconde
division de la famille des Mélasomcs ,
BLA
53q
et leur assigne pour caractères : an-
tennes fdiforincs , plus courtes que la
moitié du corps avec le troisième ar-
ticle long et les derniers presque glo-
buleux ; chaperon terminé par une
ligne droite, avec le labre en avant
et transversal ; mandibules à peine
dentelées; mâchoires bifides, décou-
vertes jusqu'à leur base ; quatre pal-
pes terminés par un article triangu-
laire.
Ces Insectes ont de grands rapports
avec les Pimelics, les Ténébrions , les
liélops, et surtout avec les Asides ,
les Misolampes et les Pédines. Ce-
pendant les caractères tirés des par-
ties de la bouclic , des antennes et de
la l'orme générale du corps, suffisent
pour les distinguer de chacun de ces
genres. Les Blaps ontlccorps oblong,
plus étroit en devant, avec le prolho-
rax presque carré ; en général ils
sont privés d'ailes, et leur abdomen
est recouvert par les clytres prolon-
gées ordinairement en pointes et sou-
dées entre elles ; leur démarche est
très-lente; on les rencontre dans les
lieux humides, sous les pierres , les
solives, dans les caves , sous les ton-
neaux; ils ne sortent guère de leur
retraite obscure que la nuit. Lors-
qu'on les saisit; ils répandent par l'a-
uus une liqueur noirâtre qui paraît
Cire la cause de l'odeur désagréable
qu'ils exhalent dans cet instant. Leur
larve n'est pas connue. On présume
qu'elle est très-analogue à celle des
Ténébrions et qu'elle vit dans la
terre.
Ce genre assez nombreux en espè-
ces a été divisé par Fabricius lui-mê-
me qui en a extrait lesPlatynotes, le-
quel genre se compose d'Insectes la
plupart étrangers. Parmi les Blapsde
notre pays nous distinguerons :
Le Blaps mucroné , Porte-mal-
heur ou Annonce-mort, B. mortisa-
ga , figuré et décrit par Olivier ( Col.
Tom. 3,n° 60, pi. i,fig. 2, B), très-
commun aux environs de Paris et
pouvant être considéré comme le type
du genre.
Le Blaps géant, B. g/gas , qui se
trouve dans le midi de la France. /^,
34o BLA
nom' les autres espèces , les ouvrages
d'Olivier et de Sturm et l'Entomo-
grapliie russe de Fischer. (aud.)
BLAPSIA ou CEPHALINtJS. rois.
Poisson qu'il est impossible de recon-
naître sur ce qu'en rapporte Gesner ,
qui seul le mentionne. (b-)
BLAPSTINE. Blapsùnus. iNS. Gen-
re de l'ordre des Coléoptères, section
des Hétéromères, créé par Dejean
(Catalogue des Coléoptères, p. 66) qui
en compte trois espèces dans sa collec-
tion. Ce nouveau genre dont nous
ignorons les caractères paraît être
fondé aux dépens du genre Blaps de
Fabricius. (aud.)
BLAQUET. POIS. Fretin qui s'en-
gage dans les filets, et dont les pê-
cheurs se servent pour amorcer leurs
lignes. Diverses espèces de Clupées le
fournissent ordinairement. (b.)
BLARAF. MAM. Syn. suédois d'I-
satis ou P^enard bleu. ;^. Chien, (b.)
*BLARY, BLERIE ou BLERY.
Noms de pays de FuUca atra, L. F'.
Foulque. (dr..z.)
BLAS-AND ou BLIS-IIONE. ois.
Syn. danois àcFullca ateriima, L. V.
Foulque. (b.)
BLASIA. bot. crypt. {HépatiqHes.)
Genre établi par Micheli, et adopté
depuis par la plupart des auteurs ,
mais que Hooker a prouvé n'être
qu'une Jungermannia dont la fructi-
fication n'était pas encoredéveloppée;
la capsule est alors encore enfouie
dans une cavité de la fronde et cou-
ronnée par uu tube qui n'est autre
chose que la gaine qui entoure la base
des capsules des Jungermannia ; Hoo-
Icer l'a observé dans cet état et dans
l'état parfait, et l'a très-bien figuré
dans sa Monographie des Jungerman-
ues d'Angleterre. J^. Jungermanne.
(ad. b.)
BLASPOL. P0I3. Syn. d'Aspe,es-
pèee de Cyprin. V. ce mot. (b.)
BEASSENT, ois. Syn. de Canard
sauvage, Anas Boschas, L. dans cer^
BLA
tains cantons limitrophes de la Souabc
et de la Suisse. (DR..Z.)
* BLASTE. Blastiis. bot. piian.
Le professeur L.-C. Richard donnait
ce nom à toute la partie d'un em-
bryon macrocliize ou vitellifère qui
est susceptible de se'développer; ainsi
dans le Blé, le Maïs et les autres Gra-
minées, c'est toute la partie externe
de l'embrycn. (a.r.)
BLASTE. Blastus. bot. phan.
Loureiro a décrit sous ce nom un
genre dont la structure est bien sin-
gulière et fort insolite, si en effet elle
est conforme à la description que cet
auteur en donne. La seule espèce qui
le compose, Blastus cochinchinensis ,
est un Arbrisseau de six à huit pieds
de hauteur, très-rameux , ayant des
feuilles opposées, lancéolées , triner-
vées, glabres; des fleurs Ijlanches et
formant des faisceaux. Leur calice est
tubuleux , à quatre dents ; leur co-
rolle se compose de quatre pétales ,
insérés au fond du calice ; les éla-
mines sont au nombre de quatre ; les
pistils, au nombre de vingt environ,
sont placés , d'après la description
de Loui'eii'o, sur le dos des anthères
qui sont grandes etcourbées. Chaque
ovaire est surmonté par un style et un
stigmate.
Ces caractères sont tellement ex-
traordinaires, et l'on attache géné-
ralement si peu d'importance aux
descriptions de Loureiro, qu'il est
probable que cette description est
tout-à-fait inexacte ; aussi n'a-t-on
pu jusqu'à présent lapprocher le
genre Blastus d'aucun autre genre
connu. (a.r.)
BLASTÊME. Blastema. bot. phan.
Mirbel distingue dans l'embryon
deux parties : l'une qu'il nomme
Blastême , comprend la radicule , la
gemmule et la tigcUe; la seconde est
formée par le corps cotylédone. f^.
Embryon. (a.r.)
BLAT. BOT. PHAN. Même chose que
Bla et Blad. f^. ces mots. (b.)
BLATIN. MOLL. Nom donné par
Adanson à uu Buccin du Sénégal, (b.)
BLA
BL ATT ARIA. ijot. ru an. Genre
ibnné parTournefort des IMolènes qui
avaient leur capsule globuleuse et nou
ovoïde, el dont les Heurs étaient dis-
posées eu épis lâches. V- Molène. (u.)
BLATTE. Blatla. ins. Genre de
l'ordre dos Orthoptères, famille des
Coureurs (Règne Aniin. de Cuv. ),
étal)li par Linné et adopté depuis par
tous les entomologistes. Ses carac-
lères sont, dans la Méthode de La-
Ireille : antennes longues , sétacécs ,
insérées près du bord interne des
veux , qui environnent en partie leur
base , à articles nombreux, très-courts,
f»eu distincts; quatie anlennules fort
ongues , liiifornxes ; les antérieures un
peu plus longues , de cinq articles , les
postérieures de tiois ; cinq articles à
tous les tarses; pâtes propres à la
course; abdomen terminé par deux
courts appendices ; élytres Horizon-
tales. Les Blattes, à Vaide de ces ca-
ractères , se distinguent très-aisément
de tous les autres genres de la famille
des Coureurs. Elles ont la tête presque
entièrement cachée sous le prothorax ,
et fort inclinée en bas et en arrière ;
les yeux oblongs , un peu réniformes ,
limitant à droite et à gauche les bords
latéraux de la tête ; les antennes plus
longues que le corps , à articles très-
nombreux , dont le premier plus dé-
veloppé que chacun des autres ; la
bouche composée d'un labre large,
peu avancé ; de mandibules fortes ,
armées de dents solides , inégales ; de
mâchoires assez consistantes, termi-
nées en pointe longue, ciliées iuté-
rleuiement ,etoffi'antcn dehors les ga-
ietés membraneuses , aplaties , aussi
longues que les jnâchoires; d'antcn-
nules et d'une lèvre inférieure échan-
créc antérieurement ; le prothorax
aplati supéiieurement , débordant
sur les côtés et en arrière ; le méso-
thorax donnant insertion aux élytres
qui sont coriaces, minces, transpa-
rentes, et le recouvrent un peu; le nié-
tathorax un peu plus étendu que le
jnésothorax , et supportant les ailes
assez semblables aux élytres , mais
plus larges , piiécs dans leur longueur
BLA
84i
et moins consistantes ; à la partie Infé-
rieure du thorax , les pâtes à hanches
trcs-développées , comprimées et obli-
ques d'avant en arrière et de haut en
bas, avec les jambes longues, épi-
neuses et les tarses pourvus de deux
crochets ; enfin l'abdomen aplati en
dessus, convexe en dessous, terminé
iiar quatre appendices , dont deux in
"érieurs et deux supérieurs , ceux-ci
plus développés , à articles aplatis et
lort distincts.
L'auatomie du système digestif de
ces Insectes a fait voir qu'ils ont un
jabot longitudinal et un gésier garni
Ultérieurement de dents crochues et
très-fortes ; leur pylore est eulouré de
huit à dix cœcums.
Les Blattes sont des Insectes qui
volent peu , mais qui marchent avec
une grande agilité. La plupart sont
nocturnes , et c'est à cause de celte
habitude que les anciens les nom-
maient Lucifiigœ. Quelques espèces
vivent dans les bols , d'autres habitent
nos demeures et y font un très-grand
dégât eu mangeant nos comestibles et
en se nourrissant de nos vêtemens de
laine , de soie , de fil , de cuir , etc.
Leurs ravages sont principalement
sensibles dans les pays chauds , en
Amérique , par exemple , et dans nos
colonies oli elles ont reçu les noms de
Ravets, Cancrelats, Kakeiiacs ou Ka-
keiiaques. Comme ces Insectes éviten t
la clarté , et que , Y)endant le jour , ils
se tiennent cachés sous les pierres ,
dans les fentes de murailles ou entre
les planchers , on n'a pu les étudier
avec assez de soin pour connaître les
circonstances de leur accouplement ;
on sait seulement que la femelle pond
successivement unoudeuxœufs cylin-
driques , arrondis vers les bouts et re-
levés d'une sorte de côte en carène, de
la grosseur de la moitié de l'abdomen
environ. Frisch a remarqué que la fe-
melle de la Blatte des cuisnics conserve
pendant une huitaine de jours , à l'o-
rifice de sa vulve , l'œuf qu'elle vient
de pondre , après quoi elle l'aban-
donne. Les larves qui naissent des
oeufs présentent les mêmes parties que
rinsecle parfait , à l'exceptiou nés
342 BLA
éljtres et des ailes ; les nymphes se
font remarquer par le développement
du mésothorax et du meta thorax : les
unes et les autres courent très-vite ,
et serencontientavecles Insectes par-
laits.
On ne connaît pas de moyens très-
efficaces pour détruire complètement
les Blattes. Scopoli indique la racine
de Nymphéa ou de Nénuphar cuite
avec le lait , ainsi que la vapeur de
la Houille et des Lignites en com-
bustion.
Les espèces appartenant à ce genre
sont très-nombreuses ; Olivier ( En-
cycl. méthodique, T. iv) en a décrit
trente-sept. Parmi elles , la Blatte des
cuisines , Blatta orientalis de Linné et
deDegéer{Ius. T. m. t. 25.fig. 1.2)
en est le type. Elle est originaire du
Levant , et se trouve aujourd'hui dans
presque toute l'Europe. Les femelles
sont privées d'ailes, et n'ont que des
rudimens d'élytres. Cette espèce se
rencontre dans nos habitations, prin-
cipalement dans les mouhns , les bou-
langeries et les cuisines.
La Blatte Kakerlac , Blatta ame-
ricana de Linné et de Degéer ( loc. cit.
tab. 44. fig. 1, 2 et 3) , paraît ori-
ginaue de l'Amérique méridionale et
des Antilles , d'oii elle a été importée
dabord dans les contrées chaudes
de l'Afrique et de l'Asie , et de-là
dans le reste du monde , particuliè-
rement dans les ports de mer d'Eu-
rope, cil elle infecte les magasins
de sucre et autres denrées coloniales.
Vorace et fétide, elle cause de grands
dégâts. Sonnerai a décrit avec soin les
combats que lui livre la Mouche verte,
espèce brillante d'Ichneumon. (axjd.)
BLATTE DE BYZANCE. moll.
Nom anciennement donné aux oper-
cules des Univalves, particulièrement
de celles du genre Pourpre , lorsque
la pharmacie les employait comme re-
mède. Leur usage en médecine est
maintenant abandonné. (b.)
BLATTI. BOT. PiiAN. Ce nom de
VHortus Malabaricus a été adopté par
Adanson [Fam. Fiant. T. n, p. 88)
pour désigner la Plante dont onYorme
BLE
aujoui'd'hul le genre Sonneratia. /'•
ce mot. C'est le Bagelbatou la Paga-
pat de Sonneiat. (b.)
BLAUFELCHEN. pois. On appelle
ainsi les vieux individus de rOiiiljiu
bleue, Coregonus Tf^artmanni ,s\xt ic
lac de Constance. K- CohÉgone. (b.)
BLAUFISCH. rois. Syn. d'IIolo-
centre noir chez les Anglais. (b.)
BLAUKEELEIN. ois. Syn. alle-
mand de Gorge-Bleue , Motacilla
succia, L. (b.)
BLAUROPFT. pois. Cest-à-dirc
tête bleue. Syn. allemand de Lutjanus
Sciuius. F. Lut j AN. (b.)
BLAU-STAK.pois.;".Blaa-staai>.
BLAUTIS. pois. (Gesner.) Ou ne
sait à quelle espèce connue se rap-
porte ce Poisson dont la tête brûlée
passait autrefois pour un remède con-
tre les maux dq^ yeux. (b.)
BLAYELLE, BLAVEOLLE et
BLAYEROLLE. bot. Noms vulgaires
du Bleuet , Centaurea Cyanus , L. On
donne aussi en Picardie ces noms
à un Agaric mangeable qui est le
même que celui qu'on appelle ,
dans le midi de la France , Palomct.
y. ce mot. (b.)
BLAYET. bot. crypt. L'un des
noms vulgaires de l'Agaric nommé
Palomet. (ad. b.)
BLAYETTAetBLAYETTE. bot.
PHAN. Autres noms languedociens
du Bleuet. K. ce mot. (b.)
BLAYfE. POIS. (Risso.) Nom vul-
gaire, sur les côtes de Nice, du Lahrus
Lapina. T^. Crénilaeui:. (b.)
* BLAWEROR et BLAWES. bot.
PHAN. V. BlALACK.
* BLAWISIL. BOT. PiLiN. V. Bla-
JLACKER.
BLAX. pois. V. Blaceas.
BLÉ ou BLED. bot. piian. V. Fro-
ment. Ce nom de Blé, qui désigne
plus particulièrement l'espèce du gen-
re Tiilicum qui forme en Europe la
base de la nourriture de l'homme, a
BLE
clé étendu à d'autres Végétaux , ou
désigne, quand il est acconip;igné de
([uclque épithèlc , des variétés de ce
Végétal précieux ; ainsi l'on appelle :
Bi^É d'abondance , un tromcnt
dont les épis gros, longs et composés,
donnent plus de grain que les épis or-
dinaires.
JBlk avrillk , le Blé semé en avrd.
Blé jîarjîu , le Blé dont les épis sont
munis d arêtes.
Blé doî Barbarie , le Sarrazin.
Blé ue Boeuf, le Mélamp^rc des
champs selon Lcmery.
Blé de Canarik , l'AIpisle des Ca-
naries.
Blé ciiarboxné , le Blé atteint
dune maladie occasionéepar uncUré-
diuée , vulgairement nommée Ciiai'-
bon. /'. ce mot.
Blé cornu ou ergoté , le Seigle
dont les grains sont atteints dune nia-
l,lie produite par un Cliampiguon
du geiire Sclerolie. V. ce mot.
)^iA d'Espagne , le Mais dans quel-
ques cantons de la France.
Blé de Guinée , Vllolciis Sor-
ghuiiiy L.
Blé d'iuver, qui n'est pas une
espèce comme l'avait cru Linné, le
Fioment semé eu automne.
Blé d'Inde , le Maïs.
Blé Locular , le TrUicum mono-
coccum , L.
Blé de mars , Marcel ou Makcet ,
le Froment semé au mois de mars.
Blé AtÉTEiL, un mélange de Blé et
de Seigle qu'on employa long-temps
en agriculture , mais qui aujourd'hui
est peu d'usage.
Blé de miracle , le Blé d'abon-
dance.
Blé de Nagbour , une variété in-
dienne de Froment dont la graine ne
reste que peu de temps en terre.
Blé xoir , le Sarrazin , Polygonum
Fagopyrum.
Blé de providence , vine variété
de Fi'oment qui produit le plus de
grain.
Blé Roi'GE , le Sai'razin et le Mc-
lampvre des champs.
Blé de la Saint-Jean , une va-
riété de Seigle qui se sème en clé.
BLE 343
Blé de Smyrne, le Blé d'abon-
dance.
Blé de Tartahie, le Folygonum
iarlaricum , L.
Blé trémois , le Blé semé de façon
à ce qu'il ne se passe que trois mois
entre la semaille et la récolte.
Blé de Turquie et Blé de Rome,
le RLiïs.
Blé de Vache , les Melampynim
aiveiise et crislatum , L., la Sponairc,
et quelquefois le Sarrazin. (b.)
BLEAK ET BLIK.KE. pois. 83 n.
d'Able, espèce du genre qui porte ce
nom. P'. AuLE. (b.)
BLECCA ou BLICCA. pois. Nom
collectif suédois des petites espèces
de Cyprins. (b.)
BLECHUM. BOT. piiAN. Ce genre,
de la famdle des Acanthacées , a été
établi par de Jussicu dans un Mé-
moire publié (Annales du Muséum,
T. IX, p. 269, t. 2i). Il l'a formé en
séparant trois espèces du genre Ruel-
lia de Linné , et lui a assigne les ca-
ractères suivans : calice à cinq divi-
sions égales ou inégales; corolle tu-
buleuse dont le limbe se partage en
cinq lol)es à peu près égaux ; quatre
ëtamines didj'names, non saillantes ,
à anthères biloculaires ; stigmate sim-
ple ou bifide ; capsule comprimée , à
deux loges, s'ouvrant élastiquemenL
en deux valves , lesquelles , à partir
de la base , se séparent des cloisons
qui ne leur adhèrent plus qu'au som-
met. Chacune de ces cloisons offre à
sa partie inférieure et libre environ
six dentelures , oii sont fixées autant
de graines; ou bien elle se partage
en deux appendices fdiformes , offrant
à leur base seulement une ou deux
dents ou les graines sont attachées.
Cette dernière disposition s'observ'e
dicasle Blec/iurnAnisophy llum , Juss.,
et c'est à cause de cette différence etde
celle qu'offre l'inflorescence en même
temps , que R. Brown en forme un
genre nouveau sous le nom à'yEthei-
laiia. Ainsi réduit, le a,em-c B/ec/u/m
conserverait- trois espèces , le liiieUia,
aiigustifoha de Svvartz, qui lui appar-
tient, au jugement de R. Bro\vn; les
344
BLE
B. Brownei et laxijlorum , Juss.
Ruellia Blechumci Blechioides , L. ,
Plantes herbacées originaires des An-
tilles , à feuilles opposées , à fleurs so-
litaires , géminées ou ternées à l'ais-
selle de larges bractées , et disposées
à l'extrémité des rameaux en épis co-
noïdes. (a. d. j.)
BLECHNE. Blechniim.ï^OT. crypt.
( Fougères.) Genre de la tribu des Po-
lypodiacées, établi par Linné et mieux
défini depuis par Swaitz , Willdenow
et Smith qui en ont séparé le TVood-
wardia. R. Brown a distingué depuis,
sous le nom de iS/<^^j"a«/a, plusieurs es-
pèces dont les unes appartenaient au
genre Blechjiiun, et les autres au genre
Jbomaria de Willdenow; ces trois
genres ont entre eux la plus grande
affinité , et ne devraient peut-êtie pas
être séparés ; les Stegajiia surtout ne
nous paraissent différer aucunement
des Lomaria auxquels nous croyons
qu'on doit les réunir. Le caractère le
plus important qui pouri-a alors ser-
vir à distinguer les Blechniim des Zo-
maiia, sera la diversité des frondes
fertiles et des frondes stériles dans les
Ijomaria , les premières étant toujours
beaucoup plus étroites, et, pour ainsi
dire , contractées, de sorte que les cap-
sules couvrent toute cette fronde , et
que le tégument se trouve marginal ,
tandis que , dans les BlecJinuin , les
frondes fertiles conservant la môme
largeur que les fiondes stériles, la
ligne de capsules se trouve éloignée
du bord de la feuille et placée le long
de la nervure moyenne. Nous pensons
donc qu'on peut ainsi caractériser le
genre Blechnian .- capsules disposées
en une ligne continue de chaque côté
de la nervure moyenne, recouvertes
par un tégument également continu
et qui s'ouvre en dedans ; fronde fer-
tile, semblable aux frondes stériles.
Si on adopte cette distinction entre
les Blechnum et les Lomaria, le
Blechnum boréale , la seule espèce de
ce genre qui habite en Europe , devra
être reportée parmi les Lomaria ainsi
que quelquesautres espèces, telles que
le Blechnum procerum de LabilUir-
BLE
dière , dont R. Brow^n avait fait une
c&T^cceAe Stegania , et qui ne nous pa-
rait pas différer des autres espèces de
Lomaria. Nous citerons, parmi les es-
pèces qui appartiennent avec certi-
tude au genre Blechnum , les Blech-
num occidentale , L. , australe , L. ,
orientale , L. , denticulatum , Swartz,
lœvigatum, Swartz, cartilagineum ,
Swartz, striatuniy R. Brown. Tous
sont exotiques, ainsi queles scptouhuit
autres espèces de ce genre, (ad.b.)
BLECHON ou GLECHON. bot.
l'HAN. (Théophraste.) Syn. de Mentha
Pulegium , selon Slakhouse , et de
Mentha rotundifolia , selon Paulet.
C'était peut-êtie aussi le Glecome.
/^. ce mot. (c.)
BLECRE. POIS. (Fabricius.)Syn.
norwégien de Gadus Ilerlangus , L.
V. Gaue. (b.)
BLEDA ou BLEDE. bot. phan.
Syn. de Poirée dans le Midi. V.
BjiTTE. (a. r.)
BLÈGE ou BLÈQTJE. rois. Syn.
de Marénule. /^. CoRÉGONE. (b.)
BLEGNE. BOT. CRYPT. Même cho-
se que Blechne. V. ce mot. (b.)
BLEICKE. POIS. Syn. allemand de
Cyprinus latus , L. V. Cyprin, (b.)
* BLEKNON , BLEKON et BLE-
KRON. BOT. PiiAN. (Théophraste.)
Syn. de Pouliot selon Adanson. l^^.
Menthe. (b.)
* BLEME. Blemus. ins. Genre de
l'ordre des Coléoptères, section des
Pcutamèies, établi par Ziegler aux
dépens des Trcchus de Bonelli , et
adopté par Dejean (Cat. des Coléopt.,
p. 16), qui en possède cinq espèces
originaires de la Hongrie , de l'Alle-
magne et de l'Angleterre. F'. Tré-
CHUs: (aud.)
BLENDE ou ZINC SULFURÉ.
min. Ce mot veut dire substance trom-
peuse , parce que le sulfure de Zinc
a quelquefois de la ressemblance avec
le sulfure de Plomb. C'est pour cela
qu'on rajjpclle aussi fausse Galène.
J^. Zinc sux,euré. (g. del,.)
BLENDE CHARBONNEUSE ou
BLE
KOIILENBLENDE. Nom donne par
de Born à rAnthraclle. V. ce mot.
(g. DEL.)
BLENDE LÉGÈRE ou BLENDE
VÉRITABLE. Nom donné par Mon-
net au Fer oxydé résinite des environs
de Freybcrg. r. Fcn oxydé, (g. dkl.)
BLENNE ou BLENNIE. Blennius.
rois. Genre de la famille des Gobioï-
des , dans l'ordre des Acanthoptéry-
giens de Cuvier , qui faisait partie des
Jugulaires de Linné , cl que Duméril
place entre ses Uolobranchcs auclié-
noptères. Ses caractères consistent
dans les ventrales , qui , placées eu
avant des pectorales , sont composées
de deux a quatre rayons , mais de
deux seulement dans le plus grand
nombre des espèces. Le corps des Blen-
nies est allongé et comprimé , sur-
monté d'une nageoire dorsale , quel-
quefois divisée on deux, et compo-
sée presque en entier de rayons sim-
ples, mais flexibles. L'estomac est sans
cul-de-sac ; les intestins sont amples
et sans cœcum; la vessie natatoire
manque. Le nom que porte ce genre
vient du grec , et dérive de la muco-
sité particulière et abondante dont
sont enduits les Poissons qui le com-
posent. Tous, d'assez petite taille, vi-
vent sur les rivages et parmi les ro-
chers oîi ils sautillent et voltigent
même prcsqu'à la manière des Pois-
sons volans. Pénétrant dans les fentes
des pierres , les anciens avaient cru
qu'ils les fendaient. Yivant un assez
long temps hors de l'eau , on les voit
quelquefois s'éloigner des vagues et
ne s'y précipiter que loisque leurs
nageoires , dont ils s'aident pour s'é-
lancer , commencent à ressentir l'in-
Uucnce du dessèchement. Leur nour-
riture habituelle se compose de Cra-
bes et de Coquillages.
Ce genre nombieux , divisé en
quatre sections avant Cuvier, forme ,
dans le Règne Animal de ce savant,
six sous -genres dans lesquels se ré-
partissent les espèces suivantes :
\ Blennies proprement dits. Ces
Poissons ont les dents longues, éga-
les cl serrées , ne foriuanl qu'iiu seul
BLE
345
rang régulier à chaque mâchoire ,
terminé en arrière, dans quelcfues
espèces , par une dent plus longue et
en crochet. Leur lOte est obtuse ; leur
museau court ; leur front vertical
présente une sorte de tentacule ,
souvent frangée en panache siu- cha-
que sourcil. D'autres portent .sur le
vertex une proéminence membra-
neuse qui s'cnlle dans la saison de
l'amour; un petit nombre n'ont au-
cun de ces appendices.
« Espèces munies d'un tentacule su/
chaque sourcil.
Blennie a mouches , Blennius
ocellaris, L. Bloch.T. cLXV,f. i ; — Liè-
vre de mer , Encycl. Pois. T. xxxi ,
f. 11 5. H habite la Méditerranée, ac-
quiert jusqu'à six pouces de long; a
la nageoire dorsale presque divisée
en deux et marquée dune tache ron-
de ocellée , cnviionnée d'un cercle
blanc ; cette tache est située vers le
haut entie le cinquième elle septième
rayon. Les tentacules supercilialres
sont simples, vermiformes et un peu
frangés à leur extrémité. D. 2b. vj
12. V. 2. A. l6. 17. C. II.
Blennie Gattorugjne , Blennius
Gattoj'ugine , L. Encyc. Pois. , pi. 32 ,
f. 117. Ce Poisson a été confondu
avec plusieurs autres , et Cuvier pense
que les Galtoruglnes de Brunnich, de
Bloch et de Pcnnant en sont trois es-
pèces diflerentes. Celui dont il est
question habite l'Océan , la Méditer-
ranée et la mer Rouge. Les tentacules
supercilialres , profondément divisés
en quatre , sont comme palmés. Il
atteint à huit pouces de longueur.
D. 3o. V. 10. 1.4. u. 2. A. 20. 25. c.
12. i3.
Le Cornu, Blennius cornutuSjJj ; —
la Perce-pierre , Encyc. Pois. pi. 5i . f.
1 14; — B . fasciatus de Bloch; — la Mol-
le , B. Phycis ; — heB.tentacularisde
Brunnich, qui n'est peut-être qu'une
variété du cornutus , et le B. palmi-
cornis de Cuvier, sont encore d'auti'es
espèces qui appartiennent à cette sec-
tion.
P Espèces munies d'une sorte de
crête .
Blennie CociuiLLADE , Blennius
346
BLE
s. pi. 53
is u Eur(
117. Petite espèce des iiieis cl Jl.uropej
qui n'atteint guère que quatre à cinq
pouces de longueur. Sa crête , qu'elle
remue à volonté, et la multitude de
petits points noirs qui couvrent son
corps enduit d'une viscosité encore
plus grande que dans les autres Elcn-
nies, la rendent remarquable. B. 60.
P. 10. u. 2. A. 26. c. 16.
L'espèce nouvelle récemment dé-
crite par Risso, sous le nom de Bleii-
nius Pavo , rentre dans cette section,
ainsi que le^. cristatus , Gmel.
V Espèces dépouivues de tentacules
supercitiaires ainsi que de crêtes.
Blennie baveux, BlenniusPholis,
L. BJoch, pi. 71. f. 2. Encyc. Pois,
pi. 32. f. 11 6. Cette espèce , la plus
commune^ appelée plus particulière-
ment baveuse à cause de la mucosité
dont elle est abondamment envclop-
I)ée, vit dans nos mers entre les Fu-
cus. Elle est fort agile , olivâtre , mar-
Ince de tacbes blancbcs et noires , a
ses narines prolongées en appendices
dentelés, et n"a guère que quatre à
cniq pouces de longueur. D. 36. P.
i3. i4. Y. 2. A. 19. c. 10.
Blennie Boscien, Blennius Bos-
cianus ,h'dcép. 11. 493. pi. 10. f. 1.
Cette petite espèce des mers de Ca-
roline, que Boac découvrit et appela
mo/sitans , a reçu le nom du savant
qui la découvrit. D. 5o. p. 12. V. 12.
A. 18. c. 12.
Bi,£NNiE VIVIPARE, Eleniiius vivi-
parus , L. Bloch. ï. lxxii. Encyc.
Pois. pi. 02. f. 120 ; l'oviptire , Bien-
n ius o<^op'//\-z/7/5 jLacépède ,T . 11 ,p . 4 97 .
« De tous les Poissons dont les petits
ccloscntdans le ventre de la femelle,
viennent tout formés à la kunière , et
ont fait donner à leur mère le nom
de vivipare, dit le savant continua-
teur de Bufl'on , le Blennie dont il est
question est l'espèce dans laquelle ce
phénomène a pu être observé avec
plus de soin et connu avec plus
d'exactitude. Yoilà pourquoi on lui a
donné le nom de vivipaïc que nous
n'avons pas cru devoir conserver. »
En ciTet, le Blennie , célèbre par une
particularité qui l'eût singularisé
BLE
dans l'ordre d'Animaux auquel il-
appartient , n'est pas plus exactement
vivipare que les autres Poissons et que
ceux des Reptiles qui mettent à la lu-
mière des petits tout formés Yoici à
quoi se réduit une singularité qui a
fort occupé les naturalistes ( nous
emprunterons encore les propres ex-
pressions du comte de Lacépède ) :
« Vers l'équinoxe de printemps, les
œufs commencent à se développer
dans les ovaires de la femelle ; on peut
les voir alors ramassés en pelotons
extrêmement petits et d'une couleur
blancbâtre. A la fin de floréal, ou au
commencement de prairial , ils ont
acquis un accroissement sensible et
présentent une couleur rouge. Lors-
qu'ils sontparvenusà la grosseur d'un
grain de Moutarde, ils s'amollissent,
s'étendent et s'allongent. » Dans cet
état, on commence à reconnaître au
travers les rudimens des yeux; la
queue y apparaît bientôt avec les in-
testins. L'ovaire alors s'étend pour se
prêter à ce développement intérieur
du foetus. On a dit c[ue ce fœtus coni'
muniquait , par vuie sorte de cordon
ombilical, avec la mère. Dans ce cas,
celle-ci eût clé réellement vivipare ,
mais le fait est loin d'être prouvé; il
paraît que la fécondation ayant eu
lieu , comme dans les Tritons , par
l'absorption que font de la liqueur
prolifique des mâles les organes gé-
nitoires de la femelle , ou par une
sorte d'accouplement analogue à ce-
lui qui s'observe chez les Sélaciens
et les Syngnathes, ce qui se fût passe
extérieurement dans le développe-
ment des œufs du reste des Poissons ,
se passe ici en dedans. On a vu dans
la même femelle jusqu'à trois cents
embryons. Au lieu de se rapprocher
du rivage au temps de la ponte, le
Blennie vivipare s'enéloigne, etconfie
sa progéniture animée aux parages
pélagiens , loin des lieux où la vora-
cité des espèces qui fréquentent les
côtes , détruirait ses petits inexpé-
rimentés. Le Blennie vivipare a les
narines cylindriques , les nageoires
anales , caudale et dorsale réunies ,
ce qui forme un ensemble circonscri-
BLE
vant la partie postérieure du Poisson,
oh se compteut de i4ô à 149 rayons.
P. 19. 20. V. 2.
Le Blennius cauernusiis de Schnei-
der et le Poisson que Forsknlh av.iit
mentionné comme un Gade , sous le
nom dcGadus Salarias, rentrent dans
celle section. Ce dernier est aussi
nomme Gaïamit.
If Salarias. Les espèces de ce
bous-gcnrc se distinguent de celles
du précédent par la compression
latérale de leurs dents, qui, très-
serrées sur une seule rangée et cro-
chues à leur extrémité, sont en nom-
bre énorme , et , pour nous servir de
l'expression de Cuvicr, d'une min-
ceur inexprimable. Elles se meuvent
comme les touches d'un clavecin ;
les lèvres sont charnues et renflées.
Les intestins , roulés en spirale ,
sont plus minces et plus longs.
Le Salarias cjuadripennisdc Cuvicr,
qui est la Gattorugine de Forskalh ,
le Blennius si/nus, Gmel. Sj'st. Nal.T.
xiii, {. i,p. 1179, etc.; le Blenuie sau-
teur,/?.sa//e«5 de Lacépède, sont, avec
quelques espèces encore non décrites
et conservées dans les galeries du Mu-
séum, les Poissons dont se compose
ce sous-genre. La dernière as'ait été
nommée Alticus saltatorius par Com-
raersou , et mérite quelque attention.
Extrêmement petite et dépassant ra-
rement deux ou trois pouces, elle se
jilaît sur les rochers les plus battus
des vagues dans l'hémisphère austral.
Découverte sur les cotes de la jNou-
vellc-Bretagne dans la mer du sud ,
c'est elle que nous croyons avoir re-
trouvée à Mascareigne dans les rescifs,
cil toujours sautant, voltigeant, pour
ainsi dire , sur les pointes des rocs de
Scories souvent mis à sec , elle estajv
pelée parles Créoles i?oz/ya/o« de mer.
f jf Clinls. Les Bien nies de ce
sous-genre ont les dents courtes et
pointues, éparses sur plusieurs ran-
gées dont la première est la plus gran-
de; leur museau est aussi plus pointu;
leurs intestins sont plus courts.
« Espèces dont les premiers rayons
de la dorsale forment , au moyen
d'une échancrure de la membianc
BLE 547
qu'ils soutiennent, comme une pre-
mière dorsale, et dont les sourcils,
comme dans la première division des
Blcnnies propreiuent dits , sont sur-
montés de petits tentacules en pa-
naches.
Le Blennie Bei.ettk, l'une des
variétés du Blennius musielaris, L.,
et le SovRCiz.iEH, Bl.superciliosus,L.
Encyc. Pois. pi. 52, f. ii5, se placent
dans cette section. Dans ce dernier
Poisson, comme dauslc Blennius i'iui-
parus, les œuis éclosent dans le ven-
tre de la mère , elles petits en sortent
vivans.
/3 Espèces dont les premiers rayons
de la dorsale sont tellement en avant ,
qu'ils forment comme une crête poin-
tue et rayonnéc sur le vertex. Une
seule espèce exotique nouvelle forme
jusqu'ici celte section.
y Espèces dont la nageoire dor-
sale est continue et unique.
Les Blennius mus/e/ar/s, L. , sjm-
diceus et acuminatus de Schneider ,
punctatus d'Otho-Fabricius , et Au-
difredi de Risso, composent cette
troisième section, selon Cuvicr.
ffff GuNNELLES. Ccs Blcnuics
ont les venti-alcs à peine sensibles et
souvent réduites à un seul rayon.
Leur tête est fort petite ; leur corps
est allongé en lame d'épée ; une dor-
sale dont tous les rayons sont épi-
neux y règne tout le long. Les dents
sont comme dans le sous-genre Clin us,
elles intestins d'une seule venue avec
l'estomac.
Blennie Gunnel , Blennius Gu-
nellus, L. Bloch. pi. 65. Enc\c.
Pois. pi. 52, f. Jig. La longue dor-
sale de ce Joli Poisson est marquée de
dix taches noires ocelliformes; clic
est muniede soixante-dix-huit rayons.
P. 10. V. 2. A. 4.3. c. 16. On tiouvo
le Gunnel dans nos mers ; il acquiert
un pied de long.
Blennie MuRÈNOiDE, B. MuraenoL-
dcs, Gmel. Sj'sl. Nat. T. xrir, t.^ 1,
p. 1 182. D'après les Méuioircs de l'A-
cadémie de Pélersbourg, oii Sujefa
décrit cet Animal devciui le type du
genjcMurènoïde de Lacépèdc, genre
quin'a pas clé adopté parCuvicr,cclle
348
BLE
cspècen'aque sixpouces de longueur;
elfe est fort voisine du inmctatus
d'Otho-Fabricius, donné par Gmelin
{loc. cit.) pour une variété de l'es-
pèce précédente ; mais que Cuvier a ,
comme nous l'avons vu, placé dans
le sous-genre Clinus, et qu'il ne faut
pas confondre avec le Blennie poin-
tillé de Lacépède, qui, avec leÈlen-
nius Lumpenus, L., fait encore partie
du sous-genre dont il est ques-
tion.
ttttt Opistognathe , VOpisto-
gnatus Gonnerat'd de Cuvier , seule
espèce connue de ce sous-genre, pré-
sente la forme des Blennics et surtout
leur museau court, mais s'en distin-
gue par ses maxillaires très-grands
et prolongés en arrière en une sorte
de longue moustache plate. Les dents
sont en râpe à chaque mâchoire, et la
rangée extérieure est plus forte. On
compte trois rayons aux ventrales qui
sontplacées sous les pectorales. L'O-
pistognathe de Sonnerat a été rap-
Î)orté par ce naturaliste des mers de
'Inde.
Risso a encore ajouté quelques es-
pèces au genre Blennie, telles que les
B. Boyerl , stellatus , tripteionutus et
aigenteus. Plusieurs Poissons égale-
ment rapportés à ce genre ont tlotté
entre lui et les Gades; d'autres en ont
été distraits pour êlre placés ailleurs ,
tels sont leTorskdes mers du Groen-
land et la Grenouillette de l'Encyclo-
pédie, que Linné ditvivre dans les lacs
de la Suède, oii , selon le même natu-
raliste, les autres habitans des eaux
douces s'éloigncntd'elle; on place au-
jourd'hui ce dernier Poisson dans le
genre Batrachoïde. /^. ce mot.
Les Blennius alhidus et medheira-
neiis de quelques auteurs, qui furent
les Gadits alhidus et inediterraneus ,
L., complètent le genre Blennie. (b.)
BLENNIOIDE. pois. Espèces des
genres Gade et Batrachoïde. P'. ces
mots. (b.)
* BLENJNOCHOES. bot. phan.
Vieux nom de la INicotiaue-Tabac. (b.)
BLENNORINA. bot. crypt. (i>i-
fAe;î5.) Division du genre Verrucaria^
BLE
qui, dans Achar, renferme les espèces
pi-esque gélatineuses. (s.)
BLÉPHARE. Blepharis. bot. phan.
Jussieu a formé ce genre en séparant
des Acanthes de Linné plusieurs es-
pèces qui olïVaient les caractères sui-
vans : un calice double , l'intérieur à
quatre divisions , dont deux beaucoup
plus grandes , l'extérieur composé de
quatre folioles ciliées et accompagnées
de trois bractées ciliées également et
plus petites ; une corolle dont le tube
est court , rétréei et fermé par de pe-
tites écailles , et le limbe à deux lèvres,
la supérieure denticulée , l'inférieure
très-grande et trilobée ; un stigmate
simple. Ces espèces, au nombre de
dix à peu près , sont des Plantes her-
bacées , à feuilles disposées par verti-
cilles de quatre , à fleurs solitaires ,
axillaires et terminales ,1a plupart ori-
ginaires, soit de l'Inde, soit du cap de
Bonne-Espérance. (a.d. ï.)
*BLEPHARIA. bot. crypt. {Mu-
eédi/iées.) Nom donné par Persoon,
dans sa Mycologie européenne , à une
section des Conoplées , Conop/ea , ca-
ractérisée par ses filamens roides , pea
rameux , étalés , et ne portant qu'un-
petit nombre de sporules. f^- CoNo-
PLKE. (ad.b.)
BLEREAU. MAM. Même chose que
Blaireau. P^. ce mot. (b.)
BLÉRIE ET BLERY. ois. Noms
vulgaires de la Foulque dans quelques
cantons du nord de la France, (b.)
BLESCHIAT. ois, Syn. hébreu de
Pic. f^. ce mot. (b.)
BLESSING ET BLELZ. ois. Syn.
de Fulica aterrima, L. dans la Souabe.
F'. Foulque. (dr..z.)
BLET. BOT. piiAN. Syn. àH Atriplex
tataiica , L. Espèce d'Arioche dans
les parties méridionales de la France
oii cette Plante est à-peu-près natu-
ralisée, (b.)
BLÈTE. Blilum. bot. phan. Genre
de la famille des Atriplicées et de la
MonandrieDigynie, L.,dont les carac-
tères consistent dans lui calice persis-
tant , divise çn trois parties; une éta-
BLE
mine plus longue que le calice; un
ovaire supérieur, ovale , pointu , suv-
inonté lie deux stylos dont les stig-
mates sont simples ; luie semence glo-
Indeusc, comprimée et recouverte par
le calice devenu bacescent. — Trois
riantes herbacées et annuelles, pro-
pres aux climats tempères de l'Ancien-
Mondo , composent ce genre assez re-
marquable pour être cultivé dans quel-
ques jardins, cil la singularité des glo-
mérides colorés que forment leurs se-
mences leur a mérité le nom vulgaire
d'Epinards-2"raiscs. Ce nom est en ef-
fet bien mérité. Les feuilles des Blètes,
triangulaires et plus ou moins oléra-
cées , rappellent celles de l'Kpinard ,
au vert près , qui en est moins foncé ,
et les calices, réunis comme en un fruit
sanguinolent , ont la couleur pourpre
de celui auquel on les compare.
On a encore appelé Bi-èteouBli^tte
la Betterave ou la Poirée, F". Bktte,
ainsi qu'une espèce d'Amarauthe ,
Amaranthus Blllum, L. (b.)
*BLETHISE. Blethisa. iNs. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section des
Pentamères , établi par BoncUi ( Obs.
cntom.), et rangé dans la famille des
Carabiques. Dejean ( Cat. des Co-
léoptères, p. 18) le place entre les
Elaplues et les Omojdirons. Il n'en
possède qu'une espèce, originaire de
l'Autriche , et qui est le Carabiis mul-
tipimctatus de Fabricius {Sjsl. Eleuf/t.
T. I. n. 68. p. 182) , figuré par Panzer
( Faun . Jns . T . xi, t . 5 ) . ( aud . )
BLÉTIE. Bletia. bot.piian. Genre
de la famille naturelle des Orchidées
et de la Gynandrie Monandrie, fondé
par lluiz et Pavon pour quelques
Plantes originaires du Chili et du Pé-
rou , dont voici les caractères com-
muns : calice à six divisions , trois ex-
térieures , lancéolées , aiguës , égales
entre elles , ordinairement étalées ;
trois intérieures , dont deux latéi'ales
semblables , tantôt plus larges , tantôt
plus étroites que les extérieures ; la-
belle sessile , formant une gouttière
profonde, lantôtsimple, tantôt profon-
dément trilobée , otfrant quelquefois
i sa base un éperon court ; gynos-
BLE
349
tème libre, diessé, un. peu concave
antérieurement , convexe à sa face
j^ostérieure ; aréole sligmalique, con-
cave , présentant à son sommet un bec
plane , plus ou moins allongé ; anthère
terminale operculée , remplissant une
fossette qui occupe la partie supé-
rieure et un peu postérieure du gynos-
tènie; cette anthère, dont l'opercule est
très-convexe , est à deux loges sépa-
rées chacune en deux cavités par une
cloison membraneuse ; chaque loge
renferme quatre masses polliniques,
solides, ordinairement réunies deux
à deux , dépourvues d'appendices cau-
diformes et de rétinacle. Le fruit est
allongé , un peu tordu , à une seule
logequi contient un grand nombre de
graines excessivement petites , atta-
chées à trois trophospcrmes pariétaux
séparés de leur côté libre.
Ce genre, établi par les auteurs de
la Flore du Pérou pour cinq espèces
américaines dont ils ont fait connaître
les caractères spécifiques dans leur
Abrégé de la Flore Péruvienne ( 5^5-
tema l'ioi-œ Perupiaitce), a été aug-
menté d'un égal nombre par Robcil
Brown,dansla seconde édition du
Jardin de Kew. Cet auteur a un peu
modifié le caractère donné par Ruiz
et Pavon, en faisant entrer dans le gen-
re Blélie des Orchidées munies d'un
éperon. Les cinq espèces ajoutées par
Brown sont presque toutes des Plan tes
réunies d'abord au genre Limoclorurii
de Linné , que les auteurs modernes
ont avec raison partagé en plusieurs
genres distincts. L'espèce la plus re-
marquable est le Bletia Taideivilllae
de Brown , ou Liniodorum Tankcivil-
/ae d'Alton, si bien figuré dans les
Llllacées de Redouté, pi. 45. Celte
belle Plante , originaire de la Chine ,
et qu'il n'est pas rare de voir fleurir
dans nos serres , a une racine fibreuse
d'oii s'élève une tige de deux à trois
pieds , accompagnée à sa base d'une
touffe de feuilles lancéolées très-ai-
guës, et se terminant à son sommet
par un épi de grandes flcui's purpu-
rines , écartées , ayant le labelle entier
et crénelé ù son sommet qui est très-
oblus. (A- R-)
'5o BLE
BLEU. L'une des couleurs primi-
tives. V. Lumière. (b.)
BLEU. POIS. Espèce de Squale ,
Sipialus glaùcus ,h.p^. C arcii ariii as .
(B.)
BLEU D'AZUR. aiiN. r. Bleu
d'Outremer et Lazulite.
BLEU DE COBALT, min. Résultat
de la calcination d'un mélange de
Phosphate de Cobalt et d'Alumine ;
cette coulem' a l'éclat et la solidité de
l'Outremer. Elle est due aux recher-
ches de Thénard. (dr. .z.)
BLEU D'ÉMAIL, min. r. Smalt.
BLEU D'INDE, bot. phan. IMème
chose qu'Indigo. P^. ce mot. (b.)
BLEU DE ÎNIONTAGNE. min. r.
Cuivre carbonate.
BLEU D'OUTREMER, min. Cou-
leur produite par le Lazulite. P^. ce
mot. Pour la préparer, on divise la
Pierre , on la broie , puis on pétrit la
poussière avec un mélange de résine ,
de cire et d'huile ; on renferme la pâte
qui en résulte dans un sachet de toile ,
et on la malaxe dans l'eau chaude. Le
Bhni qui ne contracte aucune adhé-
rence avec les matières grasses ou rési-
neuses, se précipite au fond de l'eau
dans laquelle se fait l'opération. Les
premières parties qui se séparent sont
les plus éclatantes et les plus recher-
chées. (DR..Z.)
BLEU DE PRUSSE, min. Subs-
tance qui , depuis l'époque de sa dé-
couverte , en 1704, a constamment
exercé la sagacité d'un grand nombre
de chimistes , sans qu'ils soient en-
core parvenus à en dévoiler la nature
intime. Ce que leurs travaux ont of-
fert jusqu'ici de plus probable , c'est
que le Blende Prusse serait une com-
binaison d'Hj drocyanate et de Cyanu-
re de Fer. Pour le préparer en grand,
on fait calciner dans un vaste creuset
parties égales de matières animales
ou du sang desséché , et de sous-Car-
bonate de potasse du commerce. On
projette le produit de cette calcina-
tion à fou rouge dans quinze parties
d'eau; on filtre la liqueur, et on y
BLE
verse d'une dissolution de deux par-
ties d'Alun, et d'une dcSulfate dcFcr.
Le mélange entre en cfleivescence ,
ce qui est dû à un dégagement d'a-
cide carbonique et d'Hydrogène sul-
furé, et il s'opère un précipité com-
posé d'Alumine, d'IIydrocyanate , de
Protoxyde de fer, de Cyanure et d'Hy-
drosulfuredumèmeMélal.Oncessed'a*
jouter de ladissolution saline, lorsque
la liqueur n en est plus troublée. On
décante le précipité,et on 1 e la ve à gran-
de eau , quarante ou cinquante fois.
Dans l'espace de vingt jours, il a ac-
quis toute 1 intensité de couleur qu'on
lui désire ; on l'éteud sur une toile
oiionle laisse égoutter et sécher, après
l'avoir divisé en tablettes cubiques.
Le Bleu de Prusse est d'un très-grand
usage dans la peinture, dans la fabri-
cation de papiers de couleurs, et pour
donner à la soie la teinte la plus écla-
tante. (DR..Z.)
BLEU-DORE. pois. Espèce qui sert
de type au genre Harpe de Lacépède.
F'. Dentex. (b.)
BLEU-MANTEAU, ois. Syn. vul-
gaire du Goéland à manteau , Laniis
argentatus , L. K. IMauve. (dr..z.)
BLEU MAPtTIAL FOSSILE, min.
Syn. de Fer phosphaté. (luc.)
BLEU YERT. ois. Espèce de
Guêpier, Merops cœrulescens. Lath.
(B.)
BLEUET. OIS. Syn. vulgaire du
Martin-Pccheur , ylIceJo Jsjj/da, L.
P' Martin-Pècheur. (nR..z.)
BLEUET. BOT. PHAN. L'un des
noms vulgaires d'une Airelle du Ca-
nada , probablement le Kaccinhtm
album, dont le fruit s'importe jus-
qu'en Angleterre pour mettre dans
les poudings. Ce nom cstplus commu-
nément imposé au Centaurea Cyaiiusy
L. J^. Bluet. (b.)
BLEY, BLEYBLICKE et
BLEYWEIS FISCH. pois. Noms de
divers Poissons du genre Cyprin ,
particulièrement du C. Saune et du
Cypriniis latus, dans les dialectes du
nord. P^. CvPRiN. (b.)
BLl
BLEYE- POIS. Syn. saxon de Biè-
UlC. (li(J
BLEYGLAINZ. C'cst-à-dirc Plomb
éclatant. S\n. de Galène dans la no-
nieiiciature allemande. fW\.oyi.n si i.-
ruKÉ. (g. DtL.)
BLEYSCHWEIF. min. Aussi nom-
mé Stalderz et Sckattencr:-. Syn. de
l*lomb sulfuié compacte. V. ce mot.
(g. DEL.)
BLEYSPATII. Cesl-à-dirc Vlomh
spalhique. V. Plomb carbonatî:.
(O. DEL.)
BLICCA. rois. T'. Blf.cca.
BLICKE ou BLIECKE. rois. Noms
i\w Cyijvinus latiis. (b.)
BLICTA. rois. Nom suédois d'un
Poisson qui appai'tient an gcnie Co-
régone. A', ce mot. (jî.)
BLTEMA. rois. (Ruysch.) Poisson
indéterminé des Indes , qui est bon
à manger, qui a le goùl de l'Alose,
et a quelques rapports, par sa figure ,
avec unlialiste. (b.)
BLTGHIE. Blighia. bot. piian.
Un bel Arbre origmairc de Guinée et
naturalisé à la Jamaïque, oii il atteint
soixante pieds de hauteur, avait été dé-
crit par de Tussae, et figuré, tab. 5 de sa
Flore des Antilles, sous le nom dVi-
keesia af ricana. Ce même botaniste la
changé depuis en celui àe Blighia, que
Kcnnedi lui avait donné anléiieure-
nient,et qu'on doitpour cet le raisonlui
conserver,quoique le nom d'Akea ,con-
sacré dans les colonies, méritât d'un
autre côté de faire pencher la balance.
Quel que soit le nom sous lequel les
botanistes l'inscrivent, ce genre pré-
senteles caractères suivans: un calice
de cinq sépales , persistant ; cinq péta-
les munis intérieurement d'un ap-
pendice pétaloïde, insérés à iiu dis-
que glanduleux , ainsi que les éta-
mines au nombre de huit. Ce disque
porte un ovaire trigonc et velu , dont
le style cylindrique est terminé par
trois stigmates obtus. Le fruit est une
grande capsule rouge, s'ouvrant au
sommet eu trois valves , et à trois lo-
ges ; chacune contient une graine
EU) 351
.sphcriquc , noire , luisante, insérée à
l'angle interne, et à demi enfoncée
dans un arille blanc, charnu, qui
remplit le foiul de la loge, et qu'on
recherclie comme aliment. Les feuil-
les sont pinnées sans impaire, et à fo-
lioles opposées ; les (leurs munies
d'une petite bractée et disposées en
grappes simples et axillaires. Ce
genre se place près du P au II i nia dans
la famille des Sapindacées. (a.d. j.)
BLIKEN. OIS. Syn. de l'Eider ,
yliias mullissima , L. en Islande. /^.
Canard. (dk..z.)
BLIK-SKARV. ois. Syn. du Cor-
moran , Pelecanus Carho , L. en Nor-
wège. f^. Cormoran. (dr..z.)
BLIMBING, BLIMBYNEN. bot.
rilAN. Même chose que Bilimbi. /".
ce mot. Riimph écritjy//«Z'///^///«. (b.)
BLINDNASLA. bot. than. Syn.
de Lamier blanc en Suède. (b.)
BLINDS.Pois, Syn. anglais de Bib,
espèce de Gade. /^. ce mot. (b.)
BLIS-HONE. OIS. F^. Blas-and.
BLIXE, BOT. piiAN. Même chose
que Blyxa. /^. ce mot. (e.)
BLOCniEN. POIS. Nom spécifique
donné par Lacépède à l'un de ses
Cœsiomores, et au Poisson dontBIoch
forma le genre Kurte. (b.)
BLOD-FINKE. ois. Syn. danois
de Boiivreuil,io.r/a Pjrrhula.{ui\..z.)
* BLODROT. BOT. PIIAN. Syn.
suédois de Tormcntille droite. (b.;
* BLODYRAS. bot. piian. Syn.
suédois de Séneçon vulgaire. (b.)
* BLONDEA. bot. piian. C'est le
nom d'un genre établi par L.-C. Ri-
chard, dans un Catalogue de Plantes
de Cayenne , et consacré à Le Blond ,
qui avait fait l'envoi de ces Plantes
à la Société d'histoire naturelle de
Paris. /^. Actes de la Soc. d'hist. nat.
1792. Le calice est composé de qua-
tre sépales étalés en croix et pélaloi-
des; les étamines , très-nombreuses,
s'insèrent sous l'ovaire ; leurs anthè-
res presque sessiles sont dressées et
acuminées au sommet, plus courtes
)52
BLU
que le calice ; le style est plus long
que les étamines , terminé par un
stigmate simple ; le fruit est à quatre
loges polyspermes. Le Blondea la-
tifolia est un Arbre à feuilles alternes,
grandes , longuement pétiolées ; à
fleurs disposées en corymbes à l'ais-
selle des fleurs supérieures. Yoisin
du Patrisia , ce genre doit consé-
quemment faire partie avec lui de la
famille des Tiliacées de Jussieu, ou
de celle des BIxinées , récemment éta-
blie par Kunth. (a.d.j.)
BLONDIA. BOT. PHAN. Le Tiarella
trifoUata , qui présente des feuilles
ternées, et comme deux capsules, est
pour Nccker le type de ce genre nou-
veau. (ad.J.)
BLONGIOS. OIS. Espèce du genre
Héron, Ardea minuta, L. Buff. pi.
enl. 0 23. F". HÉRON. (dr..z.)
BLONTAS-CHINA. bot. phan.
Syn. de Senecio bijîonis, à Java selon
le Dictionnaire de Levrault , à Cey-
lan selon celui de Déterville. (b.)
BLUET. OIS. Espèce du genre
Tan gara, Tanagra gulaiis, L. de l'A-
mérique méridionale. P'. Tangara.
Edw^ards donne ce nom à la Poule
Sultane, Fulica Porphyrio, L. 7^.
TaLÈTE. (DR..Z.)
BLUET. C'y anus. bot. phan. A
l'exemple de Tournfort, Jussieu a
rétabli ce genre pour les espèces de
Centaurées , dont les fleurs centrales
sont hermaplii'odites ; les marginales
neutres , beaucoup plus grandes ,
ayant la corolle évasée en entonnoir,
à plusieurs dents ; les écailles de l'in-
volucre sont ciliées au sommet. A
ce genre se rapportent les Centaurea
Cyanus , L. vulgaiiement Bluet ou
Bleuet des Blés ; C. montana , L. vul-
gairement Bluet ou Bleuet des monta-
gne s ; Cent, unifloiu , Cent, pullata ,
etc. P^. Centaurée. (a.r.)
BLUET. BOT. crypt. L'un des
nom vulgaires de Vjlgaiicus cyaneus,
Bull. (B.)
BLUET DU CANADA, bot. niAN,
BLY
Syn. présumé de Vaccinium album ,
espèce d'Airelle. /^. Bleuet. (b.)
BLUET DU LEVANT, bot. phan.
Syn. de Centaurea moschata , L. (b.)
BLUETTE. OIS. Syn. de I^umida
meleagiis, L. /^. Pimtade. (dr..z.)
BLUMENBACHIA. bot. phan.
Koeler fait sous ce nom un genre dis-
tinct de VHolcus halcpensis , L. placé
depuis parmi les Sorghum. ^. ce
mot. (a.d.j.)
BLUND - HEADED. mam. Syn.
de Trumpo , espèce de Cachalot. /^.
ce mot. (b.)
BLUT-FINCH. ois. Syn. allemand
de Bouvreuil, Lo.via Py77hula,L. (b.)
BLUT-HENFFLING.ois. (Frisch.)
Syn. delà Linotte, Fiingilla canna-
bina , L. F. Gros-Bec. (dr..z.)
BLUTTING. bot. cRYPr. Syn.
à'Jgaiicus deliciosus,h. à Vienne.
(B.)
BLYXA. BOT. PHAN. Aubcrt Du
Petit - Thouars a mentionné sous
ce nom un genre nouveau de la fa-
mille naturelle des Hydrocliaridées,
dont Richard a fait parfaitement con-
naître la structure dans son Mémoire
sur la famille des Hydrocharidées ,
inséré dans les Mémoires de l'Institut
pour l'année 1811. Voici les carac-
tères de ce genre : son port et ses
feuilles sont à peu près les mêmes que
dans les V allisneria; ses pédoncules
sont comprimées , ordinairement
plus coiw'ts que les feuilles. Les fleurs
sont unisexuées et dioïques. Dans les
mâles , la spathe est tubuleuse , cylin-
drique, très-longue, un peu échan-
crée à son sommet; elle renferme
plusieurs fleurs pédiccllées qui se
développent successivement. Leur ca-
lice est à six divisions; trois exté-
rieures, linéaires, oblongues, subspa-
lulées ; trois intérieures beaucoup
plus longues , très-étroites et comme
filamentiformes. Les étamines, dontle
nombre varie de troisàhuit , ont leurs
filets grêles, leurs anthèics allongées,
lenninces en pointe. Au centre de la
tlcui", ou trouve un corps charnu tri-
ttde.
Dans les fleurs femelles la spathe
c.sl uniflore; le calice, scinblaulc à
celui des fleurs mâles , est un peu plus
long.L'Qvaire esl subulii , terminé su-
pcrieureuient par une longue pointe
saillante hors de la spalhe. Le style
est surmonté de trois stigmaies li-
néaires. Le fruit est une pcponide
oblonguc , uniloculaire , renfermant
un très-grand nombre de gi aines ovoï-
des dont la surface est irrégulière.
Deux espèces seulement composent
ce genre. Ce sont deux petites Plantes
exotiques qui se plaisent dans les ruis-
seaux. L'une, Blyxa ,/wZie/// (Rich.
loc.cit.^. 77, t. 4), a été observée à Ma-
dagascar par AubertDuPellt-Thouars.
Elle n'oflVe que trois éîamincs.
La seconde , originaire des cote., de
Coromandcl, décrite sous le nom de
f^allisneria octandia par Roxbuig
[ Coivmand. 2 , p. 54 , t. i6ô ) , est le
Blyxa Roxburgii ( Rich. loc. cit. p.
77, t. 5). Elle présente constamment
huit étamines. (.\. r.)
BOA. Boa. REPT. OPH. Genre
formé par Linné , et qui compi end
les Serpens non vénéneux , munis
de grandes plaques sous le ventre
ainsi que sous la queue , à l'extré-
mité de laquelle ne se voient pas de
ces ap} ondice3 sonores qui caracté-
risent les Crotales. Les Serpens qui
composent ce genre ont les os mastoï-
diens détachés, leurs mâchoires peu-
vent conséquemment se ddater com-
me dans les Couleuvres dont ils ont
aussi la langue fourchue et fort exten-
sible. Leur occiput est plus ou moins
renflé. Ils sont les plus grands Ani-
maux de leur ordre. C'est parmi eux
que se rencontrent ces Serpens mons-
trueux qu'on dit dévorer des Hommes ,
des Gazelles et des Bulles. Quelques-
uns atteignent de trente à quarante
pieds de long; mais on doit regarder
comme des f;rfbles ce qu'on rapporte de
Serpens qui en atteignent cent; et le
Serpent, qu'on assure avoir arrêté une
armée romaine qui dut le combattre
avec des machines de guerre , n'est
BOA r,ï,:,
pas une preuve suflîsante ponrajouter
foi à l'existence d'Ophidiens de cent
pieds de long. — Ce nom de Boa se
trouve dans Pline; il y désignait sans
doute quelqu'une des Couleuvres
d'Europe parvenues a la plus grande
taille; il vient de l'idée o'ii l'on
était, et qui s'est con.servéc jusqu'à
ce jour, parmi les gens de la cam-
l^ngnc, que les Couleuvres s'intro-
duisent parmi les troupeaux pour y
téter les Vaclies.
Les grands Boas , dépoui-yus de ve-
nin , n'en sont p.-\3 moins redoutables
par leur force et par leur agilité. Ils
attaquent et poursuivent leur proie ,
quand ils croient la pouvoir atteindre
et vaincre ; sinon la ruse leur devient
un moyen. Tapi sous l'herbe, sus-
iiendu sur les Arbies dont il enlace
le branchage, ou bien enfoncé dans
les eaux, le Boaattendàrafî^îit, sur le
bord des fontaines ou dans quelque
lieudepassage, quel'occasiou lui livre
une victime ; il s'élance alors sur celle-
ci , l'entoure, la presse, l'écrase dans
ses replis tortueux, et, comme Lao-
coon, cet te victime est bien tôt éloufiee;
ses os même sont rompus et bro^ es de
façon k ne plus porter obstacle à la
déglutition: carie Boa ne mâchcpoint
ce dont il se nourrit, il l'avale, et
même péniblement, pour peu que
l'objet de sa voracité soit d'un vo-
lume considérable. Après qu'il a
pour ainsi dire , pétri sn proie , il
l'enduit d'une toi te de salive mu-
queuse et fétide, et, distendant pro-
gressivement ses mâchoires , il la hu-
me lentement. Quelquefois on a
surpris ce monstie au milieu de cette
I énible opération , et alors il est facile
de lui donner la mort , parce qu'il ne
peut ni fuir, ni se débarra.sser de l'ob-
jet qui occasione la déformation de sa
tète. Quand la déglutition est opérée ,
la digestion devient encore un pénible
travail. Fatigué par le poids de sou
repas , dont le volume en bloc forme
dans sa longueur une grosseur sou-
vent disproportionnée avec l'entrée
des lieux où il se pourrait enfouir ,
le Boa se tapit aux endroits écartés,
y demeure a peu près immobile, et
2.^
554 BOA
attend le moment ou son estomac no
sera [.lus surchargé, il est inutile de
dire qu'une sorte tle putrélaction con-
courant à la digestion des Boas , ces
Serpcus répandent une odeur horri-
ble. Ccpendantilscngraisscnt, etleiir
chair est fort bonne à manger; cer-
taines peuplades indiennes s'en nom-
rissent.
Le genre Boa , tel que Ta circonscrit
Daudin , estl'un des plus naturels. Cet
auteur en a séparé quelques espèces
pour former les genres Acanthophis ,
Coralle , Hurialh et Python , qui nous
paraissent devoir être conservés. Cu-
vier, qui place les deux derniers par-
mi les Couleuvres , pense qu'ils ne
sont fondés que sur des anomalies ,
ot confond comme sous-gcnres par-
Tiii les Boas, les Erix et 1 Erpeton.
Cependant quels qiuî soient les rap-
ports qui existent entre les Serpens ,
il est difficile de supposer que la na-
ture ait rapproché aussi intimement
des Géans et des Pygmées. Si les
Boas sont les plus grandsdesReptiles,
les deux genres qu'en sépara Daudin
îiont de véritables nains , extraits
du genic Orvet qui n'a jamais conle-
nu que de petites espèces. Quoi qu'il
en soit, en adoptant la classilicaliou
de Daudiu , nous n'omettrons pas de
mentionner que Blainville a le pre-
mier observé le nombre des vertè-
bres dans léi Animaux de ce genre ; ce
nombre est plus considérable que
dans les autres Serpens , et rend comp-
te de la prodigieuse force des Boas.
Il y a beaucoup d'incertitudes sur
la patrie des Boas et sur les véritables
caractères par lesquels on pourrait
distinguer leurs espèces. Celles-ci ,
établies sur des peaux desséchées ou
sm'de jeunes individus conservésdans
l'esprit-de-vin, ont souvent été re-
gardées comme communes aux ré-
gions les plus éloignées des deux
mondes. Cependant, à mesure qu'on
observe plus soigneusement les l\ep-
tiles , on croit s'apercevoir que les vé~
ritables Boas sont propres au nouveau
continent. Laurentini et Latreille ont
débrouillé ce chaos. Entre une dou-
zaine d'espèces à peu près constatées ,
BOA
nous citerons les suivantes comme les
plus remarquables .
Le Devin ,Boa Cunstrictor, L. ,Lac-
Scrp. , p. 538 , pi. i6. Encyc. Serp. ,
pi. 5. Séba. 1 . pi. 56, f. r> et lox , f . i .
Ce Boa habite les contrées chaudes de
l'Amérique, notamment la Guiane ,
et jamais l'ancien continent. On a
ma là propos regardé quelques grands
Serpens comme des individus ou des
variétés de son espèce. Sa tète est en
forme de cœur ; sa lèvre snpéi ieure
est bordée d'écaillés imitant des den-
telures ; son corps est élégamment
varié de gris , de blanc, de noir et de
rouge. Il offre sur le dos une sorte
de dessin en chaîne , qui , clans ce
Serpent, ajoute' la beauté à la force.
De telles qualités lui ont valu chez
les Sauvages un culte, que l'homme
rend partout volontiers à l'alliance
de la force et de la beauté. On adore
enplusieurspayslcBoa Devin sous les
noms de Xaxathua ou Xalxaûiua ,
noms qui signifient au Mexique Em-
pereur, de Éoiguacii , Giboya r.u Ji-
boya , et Jauca Acanga , qui répond
à Reine des Serpens , chez les Brasi-
lions. — C'est à tort qu'on a cru que
saint Jérôme a vaitdésignél'Ophidicn ,
dont il est ici question , sous le nom.
de Dragon , dans sa vie de saint Hi-
larion. Saint Jérôme n'a pu connaître
aucun Animald' Amérique. — Plaques
ventrales 24o-248. Plaques anales , 6o.
Le Boa Géant, Boa Gigas. C'est
Latreiile qui, le premier , a reconnu
que cette espèce, la plus grande de
toutes , y compris même la précéden-
te , différait de toutes les autres Elle
habite les mêmes pays , et paraît être
celle qu'on nomme à Cayenne la Dé-
ponc. Elle n'a point été figurée. Ses
écailles sont carrées : une suite de
grandes taches ovales , d'un brun noi-
râtre , disposées transversalement
deux à deux , règne le long du dos. PI.
V. 25o. P. A. 178.
L'Aeoma ^Boa Cenchris , L.Seb. i .
El. 56 , f. 4. Le Porte-Anneau de
laudin. Sa tête est ovale, marquée
dans toute sa longueur de cinq ban-
delettes brunes. Les lèvres sont cré-
nelées. Le corps est d'un jaune clair
BOA
avec des taches rondes entourées d'un
cercle gris. Ce Boa habite Surinam. Le
nom deCenchris, appliqué sans raison
sulfisanteà un Animal de l'Amérique,
désignait dans l'antiquité un Serpent
agile , jaunâtre et taclieté , et l'on ne
conçoit guère comment , sur cette
conformité de noms, Bonnaterre, en
décrivant le Cenchris de Linné , lui
applique des vers de Lucain et de
Nicander. Plaques ventrales 263, pi.
anales 57.
Le ScYTALE , Boa Scytale,\j. Man-
geur de Chèvres. Encyc. Scrp., pi. 6,
f. 7. L'Anacondo de Daudin. Cette
espèce , plus petite que les précé-
dentes , qui vit beaucoup plus de
Grenouilles et d'Animaux aquati-
ques que de Bétail, habite près des
eaux dans les parties chaudes du
Nouveau -Monde; se fixant par la
queue à quelque corps submergé , il
se laisse flotter au courant, attendant
ainsi sa proie qu'il enlace quand elle
vient boire. Il n'est point à craindre
pour l'homme qui se nourrit de sa
chair. Sa tète est oblongue , presque
cylindrique et amincie par devant. Son
corps est d'un vert de mer avec des
taches parsemées sur le dos , demi-
circulaires et dont le milieu est blanc,
r. V. a5o. P. A. 26-70.
Le Mangeur de Rats, Boa muri-~
na, L. Encyc. Serp. pi. 6. f. 6. D'a-
près Séba , 2, pi. 29. f. 1. Cette espèce
a tant de rapports avec la précédente,
queCuvierles réunit sous le nomd'A-
nacondo. Cependant il y a trop de dif-
férence dans la forme et la disposition
des taches, pour qu'on ne les doive pas
séparer. Les mœurs de ces Animaux
et les contrées qu'ils habitent sont les
mêmes. P. V. 234. P. A. 65-69.
La Broderie de Lacépè Je , Serp. ,
p. 38 1. Boa hortulana , L. Séba, 2.
T. 74 1 et 84 1. La Panthère ,
Encyc. Serp. pi. 5 f . 2 , l'Elégant de
Daudin. Ce Boa, qui poursuit les
Rats et s'en nouriit, est l'une des
plus belles espèces ; sa tète est mar-
quée de petites raies , et son corps
varié de taches de toutes les cou-
leurs. P. V. 290. P. A. 128,
Le Mangeur de Gjiiens, Boa ca-
BOA 555
nina. Bojobi, Lacép. Serp., p. 098, pi.
17. L. Encyc. Serp., pi. 2. f. 2. Sa
tête est en forme de cœur; sa lèvro
supérieure est échancrée sur les cô-
tés; le corps, qui est de couleur verdà-
Ire, est marquéde taches en anneaux.
Il habite le Brésil , ou l'on a remar-
qué qu'il préférait les Chiens à toute
autre nourriture. On ne la retrouve
poiul à Ccylan, ainsi qu'on l'a avan-
ce ; le Serpent de cette île , qu'on a re-
gardé comme identique, n'appartient
seulement pas au même sous-genre,
P.V. 2o3-2o8.P.A. 77-79. — L'ILpnale
de Lacépède ne serait , selon Cuvier ,
qu'un jeune individu du Boa dont il
est question. Il ne serait pas dans
cette hypothèse Vllijmale de Linné
qui est un Serpent d'Asie, et qui
n'est peut-être pas un véritable Boa.
Schneider et Russel ont encore
mentionné plusieurs espèces de Boas
sous les noms de phrygia , carinata ,
oceUata , vipeiina , reticulata , ame-'
thystina , orbiculata et Tigris , dont
la plupart avaient été figurés par
Séba. Le Boa turc d'Olivier fait au-
jourd'hui partie du genre Erix. Le
Boa de Mercm constitue le genre Co-
ralle, et le Boa anguiforme , le genre
Clothonie. Le Boa à grosses paupières
est le même Serpent que l'Acantho-
phis. (c;
BOA. BOT. PiiAN. Nom collectif des
fruits dans la langue malaise , et dont
est venu Vga des Malegaches. Ce mot
sert de base à beaucoup de noms de
Végétaux asiatiques. AuxPhilippines,
ce nom de Boa est particulièrementap-
pliqué au Longanier , espèce du genre
Euphoria. Z"-^. ce mot. (b.)
BOAAIDet BOITA, mam. Dont la
femelle se nomme Gaa-Fe. Syn. de
Putois en Laponie. (b.)
BOABAB. BOT. PHAN. Même chose
que Baobab. T^. ce mot. (b.)
BOADSCHIE. Boadschi a. BOT.
PHAN. Syn. de Peltaria, L. ^. Cly-
PÉOLE. (b.)
BOAJA-HOETAN. Syn. d'Iguane à
Malaca. (b.)
BOA-KELAOR. eot. phan. Syn.
de Guilandina Muringa^li. (b.)
356 BOB
BOA-MASSI. BOT. PHAN. Syn. de
Ziziphus Uneatus,lj. /^.Jujubier.
On donne aussi ce nom à un autre
Arbre d'Amboine. P^. Amassi. (b.)
BOAR.MAM. Syn.anglaisdeYerat.
F'. Cochon. (b.)
BOARIN A ET BOARULA. ois. (Al-
drovande.) Noms de la Bergeronette
tachetée, Motacilla ncevia, L. dans
divers âges. On appelle aussi Boarina
et Bavarina la Farlouse , Alauda
pratensis , L . /^. Pitpit . (b . )
BOARINO DELLA STELLA, ois,
Sjn. du ïxoxteVei , Motacilla Regulus ,
L. /^.Sylvie. (dr..z.)
BOARULA. OIS. Espèce de Berge-
ronette. /^. ce mot. (b.)
* BOASBAS , BOBOA et BOBOAS.
BOT, PHAN. Noms vulgaires du Lon-
ganier aux Philippines. /^.Euphoria.
BOBAC ,B0BAK ouBOBUK. mam.
Mus Bobac. (Pallas.) Syn. polonais
d'une espèce de Marmotte. J^. ce mot.
BomareécritaussijSo^aywe. (a.d..ns.)
BOBARA etBOBORA. bot. phan.
Noms que les Portugais de l'Inde don-
nent à diverses Cucurbitacées qu'on
appelle aussi Babora. (b.)
BOBARTIA.BOT. phan. Linné avait
établi sous ce nom un genre qui a été
supprimé d'après un examen plus at-
tentif. Schumacher et Willdenow en
font une espèce de Morœa qu'ils nom-
ment spathacea , à cause de la spathe
de deux folioles qui termine sa hampe
et enveloppe le capitule des fleurs en-
touré de spathes plus petites et subu-
lées. Persoon le réunit au genre Sisy-
rinchium. /^. Mor^a. (a.d. j.)
BOBOA ET BOBOAS. bot. phan.
ï^. BoASBAS.
BOBLmoll. (Adanson.) Syn. àeVo-
lutaPersicula, L. V. Margineei-e.(b.)
BOBOS, rept. oph. Nom de pays
d'un Serpent des Philippines de la plus
grande taille, que l'on présume ap-
partenir au genre Boa , et que nous
croyons devoir être un Python, (b.)
BOBR. MA.M. Syn. polonais de Cas-
tor et de Loutre au Kamtschatka.
BOC
BOBRY MORSKL MAM. C'est-à-
dire Castor de mer. Nom russe de la
Loutre de mer, /^. Loutre, (.4..D..NS.)
BOBU ou BOMBU. (Hennann.) 7^.
Decadia. C'est aussi une Fougère de
l'île de Ceylan, également appeiéeJ?o-
homba et Boliwn. On croit que cette
Fougère appartient au genre Adian-
the. (b.)
BOBUK. MAM. V. Bobac.
BOB-WHITE. OIS. Syn. de Colin
Colénicui , Tetrao mexicanus , L. dans
l'Amérique septentrionale P". Per-
drix. (dr,.z.)
BOCA. POIS. Syn. présumé de Spare
Bogiie chez les anciens. (b.)
BOCAMÈLE. MAM. (Cetti et Azuni.)
Syn. sarde de Putois, f^. Marte, (b.)
BOCCA IN CAPO. POIS. Syn. d'U-
ranoscope. y. ce mot. (b )
BOCCAS. POIS. Espèce du genre
Scombre. F", ce mot. (b.)
BOCCONIA. bot. phan. Genre de
la famille des Papavéracées , Dodécan-
drie Monogynie , L. Le calice est com-
posé de deux sépales ovales et cadu-
ques : il n'y a pas de pétales. Les
étamines, dont le nombre, toujours
multiple de quatre, varie de huit à
vingt-quatre , suivant les espèces , pré-
sentent des filets très-courts, des an-
thères longues et linéaires ; l'ovaire
est im peu stipite et surmonte de
deux stigmates étalés. Le fruit est une
capsule elliptique et comprimée qui se
sépare de la base au sommet en deux
valves , et dont le placenta persiste
sous forme d'un anneau mince; au
fond de cette capsule est attachée une
graine dressée, aontle tégument, crus-
tacé, est parcouru par un hy le filiforme
et qu'enveloppe iuférieurement une
pulpe molle ; l'embryon , très-petit et
dressé , est logé à la base d'un péris-
perme charnu. Ce genre a attiré l'at-
tention des botanistes par deux carac-
tères qui semblent , au premier coup-
d'ceil, des anomalies, savoir : l'exis-
tence d'une graine unique, et l'absence
de pétales ; mais il est vraisemblable
que la capsiile n'est mouospei'me que
BOC
par avortement , et le défaut de pétales
est en quelque sorte compensé par la
persislence des quatre fdels exté-
rieurs qui tombent au même instant
que le calice. Les espèces de ce genre
sont , comme la Chélidoinc dont elles
se rapprochent , remplies d'un suc
)aunâtre. Leurs feuilles sont alternes
et pétiolées ; leurs fleurs disposées en
Eanicules terminales , parsemées de
ractées à la base des pédoncules gé-
néraux et partiels. On n'en a jusqu'ici
décrit que trois : deux sont des Aroris-
seaux originaires d'Amérique ; l'un ,
le Bucconiaf/vtescens, ayant huit ou
douze ou seize étamines et des feuilles
pinnatifideSjestcultivédanslesjardins
de botanique et figuré par Lamarck.
(111. tab. 094 ); l'autre, le 5. integrifo-
//û, ayant vingt étamines etdes feuilles
entières ou à peine crénelées , est fi-
guré tab. 55 des Plantes équinoxiales
de Humboldt et Bonpland ; la troi-
sième, oii l'on compte vingt-quatre
étamines, est le B. cordata, Plante
herbacée, originaire de la Chine.
(A. D. J.)
* BOCHIMAN. MAii. Espèce du
genre Homme. J^. ce mot. (fI/..s.)
BOCHIR. REtT. OPH. (Séba , T. 11.
p. 38. f. 5.) Espèce de Serpent d'E-
gypte du genre Couleuvre. (b.)
BOCHO. BOT. PHAN. r. BUKKU.
BOCHTAY. BOT. PHAN. (Nichol-
sonî ) ]Nom caraïbe d'un Eupatoire in-
détei-miné. (b.)
BOCIAN-CZARNI. ois. Syn. de
Cigogne commune, ^/ï/ea Ciconia, L.
en Pologne. /^. Cigogne. (dr..z.)
BOCK. MAM. Dans les idiomes tu-
desques c'est le Bouc. Ce nom sert de
racine aux noms d'un grand nombre
de Mammifères des genres Antilope et
Chèvre. P'. ces mots. (b.)
* BOCKÈME. BOT. PHAN. P\ BoN-
KOM.
BOCKL\. BOT. PHAN. Nom donné
Ear Scopoli et Necker à un genre éta-
li par Aublet sous celui de Mouiiria.
V. ce mot. (a. d. j.;
BOCKSHOORN. bot. phan. Syn.
BOD 35t
de Bignonia spathacea, L. chez les
Hollandais de l'Inde /'. Bignone.
(B.)
BOCO. BOT. PHAN. (Aublet.) Grand
Arbre indéterminé de la Guiane, dont
le bois est dur , veiné de vert et de
brun , et employé pour faire des
meubles. (b.)
BOCULA CERVINA. mam. Syn.
de Bubale. F'. Antilope. (b.)
BODDAERT. pois. Espècedu genre
Gobie. P~. ce mot. C'est aussi l'iiolo-
centre-Duc de Lacépède, et point un
Acanthopode. (b.)
BODEREAU. pois. Nom au'on
donne aux jeunes Vives sur quelques
côtes. (B.)
*BODHAAMU. bot. phan. /^.
Badhaamu.
BODIAN. .Sof//a«tts. pois. Genre de
l'ordre des Acantlioptérygiens, famille
des Percoïdes, de la tribu de ceux qui
ont les dents en crochet. Les Bodians
appartiennent aux ïhorachiques de
Linné , et sont caractérisés par plu-
sieurs aiguillonsaux opercules , tandis
que les prépercules ne sont pas den-
tés ; une seule nageoire dorsale règne
sur leur coi^ps , dont la physionomie
est assez celle des genres voisins. Le
nom de Bodian vient des Espagnols
et des Portugais , qui l'appliquaient à
des Labres exotiques brasiliens; Bloch
l'ayant restreint à une espèce qui est
devenue type, il a été employé comme
générique. Un assez grand nombre de
Bodians sont connus et répartis dans
les trois sections suivantes. Leur chair
est estimée.
f Espèces qui ont trois piquans à-
chaque opercule. Les principales
sont le Bodianus guttalus de Bloch ,
et le Bœnak de Schneider. Quelcjues
Labres et Perches des auteurs se vien-
nent ranger dans cette section.
f f Espèces à deux piquans. Nous ne
connaissons que le Bodianus argen-
teus qui lentre dans cette section , et
qui soit européen, s'il est vrai qu'elle
habite la Méditerranée, comme on le
croit sans en être certain.
fff Espèces à un seul piquant. LeS'
B58 BOE
Bodianus Jya , Jpua et fasciatus de
Bloch , avec des Poissons épais, jusque
ici dans d'autres genres, viennent s'y
placer.
On a encore subdivisé en deux sec-
tions le genre des Bodians, selon qu'ils
ont la queue arrondie et entière ou
fourchue en croissant. Les Bodians
OEillère , Jaguar, Bloch , argenté ,
Aya, de Fischer, Vivanet, etc. , font
partie de la seconde. Les Bodians Ro-
gaa, lunaire, Bœnak, Apua, etc., ren-
trent dans la première. (b.)
BODIANO VERMEJHO. pois.
Syn. portugais de Bodian Bloch, au
Brésil. P . Bodian. (b.'>
BODTY. BEPT. OPH. Syn. d'Am-
phisbène. V. ce mot.
BOEBERA. bot. phan. Genre de
la famille des Corymbileres de Jus-
sieu, caractérisé par un involucre hé-
misphérique , double et divisé profon-
dément l'un et l'autreen plusieurs par-
ties ; un réceptacle nu ; des fleurs
radiées, dont le centre est occupé par
des fleurons tubuleux, hermaphro-
dites , la circonféience par des demi-
fleurons femelles; des anthères nues
à leur base ; des akènes couronnés par
des aigrettes de poils fascicules. Il
comprend des Plantes herbacées , à
feuilles alternes ou opposées, profon-
dément pinnatifides ; à fleurs termi-
nales et pédonculées, dont le rayon
offre une couleur jaune ou orangée.
Des glandes éparses sur les feuilles et
plus encore sur les involucres , leur
donnent une odeur forte et pénétrante.
On en connaît trois espèces origi-
naires de l'Amérique septentrionale,
où elles ont été recueillies par Michaux
et par de Humboldt. Les feuilles du
Boebera chrysanthemoides de Willde-
now, Tagetes jmpposa de Michaux ,
sont bipinnatifides ; celles des deux
autres snnplement pinnatifides. L'une
est le B. porop/ij l/um j'WiWà. , qui
présente un double involucre à divi-
sions nombreuses , ciliées dans celui
qui est extérieur ; l'autre , le B. fastl-
giata de Kunth , oii ces divisions, au
nombre de six ou sept , sont entières.
Ce genre estlc Dyssodia de Cavanilles,
BOE
et peut-être doit-on y rapporter aussi
Vjster pinnatus du même auteur.
(A.D. ï.)
BOEDLTNG ou BAELING. bot.
CRYPT. Noms allemands d'Agarics
laiteux et acres qui n'en sont pas
moins mangeables pour les paysans
de la Bavière et pour ceux de quelques
autres pays. (b.)
BOEFFIARD. ois. r. Bafiard.
BOEGLO. BOT. PiiAN. Syn. java-
nais de Bignonia indica , L. V". Bi-
GNONE. (b.)
BOEHEIMLE. ois, Syn. du Ja-
seur, ^mpelis Garrulus,\j. en Allema-
gne. /^. JaSEUR. (DR..Z.)
BOEHMÈRE. bot. phan. r.
Bœ H MER TE.
BOEHMERIE. Boehmeria. bot.
PHAN. Ce genre , de la famille natu-
relle des Urticées, a été établi par Jac-
quin , puis réuni par Linné au genre
Caturus , et enfin rétabli par Jussieu
et par Kunth , qui , dans les Noua
Gênera et Species de De Humboldt , en
a décrit six espèces nouvelles. Les es-
pèces de ce genre sont tantôt herba-
cées , lantôtsous-frutescentes, portant
des feuilles alternes ou opposées , mar-
quées de nervures très-prononcées et
accompagnées de stipules. Leurs
fleurs , qui sont monoïques ou même
dioïques , sont axillaires et forment
des espèces de capitules ou des épis.
Dans les fleuis mâles , le calice est
tubuleux , à trois ou quatre divisions
profondes ; le nombre des étamines
est égal à celui des lobes du calice ;
les fleurs femelles ont le calice sim-
plement denté à son sommet; l'ovaire
simple , surmonté d'un style grêle que
termine un stigmate simple. Le fruit
est un akène renfermé dans l'intérieur
du calice qui se resserre dans sa par-
tie supérieure. Les Boehmeiies sont
presque toutes originaires du Nou-
veau-Monde, (a. r.)
BOEHMERLE. ois. r. Beemerle.
BOELON-BAWANS. bot. phan.
Syn. javan de Croton sebiferum , L.
^. Sapium. (a. d. j.)
BOEMIN. bot. phan. Syn. de Pi-
ment dans les Petites-Antilles, (b.)
BOEMYCE. bot. cuypt. Même
BŒ
chose que Béomy ce. V. ce mot. (ad.b.)
BOENAC. POTS. Même chose que
Bœnac. V. ce mot. (b.)
BOERHAAVIE. Boerhaavia. bot.
PHAN. Ce genre , dcdié par Linné à
l'illustre Boerhaave, appartient à la
famille naturelle des Nyctaginées. Ses
fleurs sont réunies dans un involucre
compose de folioles caduques et en for-
me d'écaillés. Leur calice, tubuleux
et rétréci vers son milieu , offre à son
limbe cinq divisions anguleuses et
caduques. Le nombie des étamines
varie d'une à quatre. Le fruit est un
petit akène entièrement recouvert et
caché par le tube du calice qui est
anguleux. Ce genre se compose d'en-
viron une trentaine d'espèces qui
toutes sont des Plantes herbacées ou
sous-frutescentes, ayant les feuilles
opposées , les fleurs petites , disposées
en ombelles , souvent paniculées , et
3ui croissent en Araéiique , dans l'In-
e, et en Afrique.
On doit retirer de ce genre le Boe-
rhaavia fl/'iore5ce«s de Ca vanilles, qui
constitue un genre nouveau et dis-
tinct des véritables Boerhaavies par
ses étamines constamment au nombre
de dix , son ovaire pédicellé et son
style latéral. (a. h.)
BOESCHAA. OIS. Syn. de Peleca-
nus Onocivtalus , L. K. Pélican, (b.)
BOETSOI. MAM. Nom du Renne
chez les Lapons. /^. Cerf. (b.)
BOEUF. Bos. MAM. Genre de Ru-
minans à coi'nes creuses, caractérisé :
par un long fanon ou replis de la peau
sous le col ; par la largeur du mufle ;
par l'existence , dans les deux sexes ,
de cornes dirigées de côté et revenant
vers le haut ou en avant en forme de
croissant. — Buffon n'a distingué que
deux espèces dans ce genre, le Bœuf et
le Buffle. 11 veut (Suppl. v, page
025) que le Bœuf sauvage, souche du
Bœuf domestique, l'Auiochs de l'Asie
et de l'Europe , le Bison d'Amérique ,
le Zébu d'Afrique et des Indes, ne
soient que des variétés d'une espèce
unique produites par le climat. 11
veut que la bosse des Bisons et des
BŒ 359
Zébus soit un stigmate d'esclavage
renforcé par l'excès de nourriture ;
il veut encore que l'espèce sauvage
bossue descende de Bœufs bossUs
échappés à la domesticité ; que dans
l'état sauvage la bosse se soit renfor-
cée ; que ce soit là la variété qui serait
passée en Amérique ; qu'une preuve
de l'unité d'espèce du Bison américain
et de l'Aurochs , c'est que tous deux
portent le Musc; et , méconnaissant
la distinction déjà faite de ces deux
espèces par Charlevoix et d'autres
voyageurs, il confond le Bœuf mus-
qué et le Bison ; puis, oubliant ce
qu'il dit du Bison dont il prolonge
l'habitation jusque sous le pôle à la
place du Bœuf musqué , il établit
que la race de l'Aurochs occupe les
zones froides , et celle du Bison les
zones chaudes ; que tous les Bœufs
domestiques sans bosses descendent
de l'Aurochs , et tous les Bœufs à
bosses des Bisons. Toute l'éloquence
de Buffon ne peut faire que ces asser-
tions aient le moindre fondement. —
Pallas ( T. XIII. Nov. Comm. Petr. ) a
décrit des crânes appartenant à une
espèce de Buffle aujourd'hui perdue ,
et qui se trouvent en Sibérie depuis le
Jaïk jusqu'à l'Anadir; dans ce même
espace il n'existe aujourd'huini Buffle
ni Aurochs. Par sa grandeur et par
l'arc saillant de l'occipital en arrière
des cornes, le crâne de cette espèce
est différent de celui des Buffles au-
jourd'hui vivans. Dans leï. xvii des
l^ov. Comm. Petr., Pallas a déterminé
sur des crânes trouvés à la surface du
rivage, près de l'embouchure del'Obi,
une espèce de Bœuf non décrite et
qu'il a rapportée au Bœuf musqué
de Charlevoix et de Pennant; et enfin,
dans le tome 2 des Actes de St.-Pé-
tersbourg , détaillant tous les faits re-
latifs à l'Aurochs, au Bison , au Bœuf
musqué et à l'Yack, il en établit qua-
tre espèces distinctes, confondant en
une seule le Bison et l'Aurochs; il ré-
fute l'erreur de Buffon qui admet
dans l'Aurochs d'Europe deux varié-
tés, rUrus et le Bison. Buffon a été
induit en erreur d'après les écrivains
anciens, à commencer par Pline, par
Uo
BQE
le mot germain Blsem, désignant
l'odeur musquée des vieux Aurochs,
et latinisé dans le nom de Bison.
Mais tout en reconnaissant que ni
l'Aurochs ni le Bison n'existent sur
toute l'étendue de l'Asie boréale ou
moyenne , Pallas n'en persiste pas
moins à croire avec Buffon que l'Au-
rochs et le vrai Bison américain
seraient les variétés d'une espèce uni-
t}ue altérée par un nouveau climat, et
il indique le trajet de leur émigration
par des communications anciennes
entre l'Europe et l'Amérique, com-
munications dont il ne reste que des
débris dans les îles Schelland,Feroë et
l'Islande. Il admet que l'Aurochs est
la souche primitive sauvage du Bœuf
aujourd'hui domestique. U résulte
donc des travaux de Pallas , que notre
Bœufdomestique,rAurochs, le Bison,
seraient d'espèce identique, et le Bœuf
musqué , l'Yack , le Buffle asiatique et
le Buffle du Cap autant d'espèces dis-
tinctes; il n'y avait donc avant Cuvier
que cinq espèces vivantes déterminées
dans le genre Bœuf , plus le grand
Buffle fossile de Sibérie. Dans le Dic-
tionnaire des Sciences naturelles , Cu-
vier en distingue huit espèces : il sé-
pare l'Aurochs du Bison, et établit
deux autres espèces, le Buffle Arni et
le Taureau domestique dont il voit la
souche, non dans l'Aurochs qu'une
paire de côtes surnuméraires, l'arc
occipital et la distance interorbitaire
du iront distinguent de notre Bœuf;
mais dans une espèce fossile dont les
crânes ont été trouvés dans les tour-
bières delà France et de l'Allemagne,
et dont les dimensions égalent celles
des grands Buffles fossiles de Sibérie
découverts par Pallas. Cuvier même
rapportait à l'espèce du Buffle Arni
ces grands crânes fossiles. Aujour-
d'hui le Cabinet d'Anatomie compa-
rée, enrichi, parles soins de ce savant,
de squelettes ou de têtes de toutes les
espèces vivantes et fossiles moins les
Buffles de Sibérie , figurés par Pallas ,
T. XIII des Nou. Comm. Petrop., mon-
tre évidemment que le Buffle Arni est
Une espèce distincte du grand Buffle
fossile de Sibérie ; la principale diffé-
BOE
rence est l'absence dans l'Arni de l'arc
occipital du front plus grand dans le
Buffle fossile tjue dans l'Aurochs
même, et la brièveté relative des cor-
nes du fossile. Voyez les figures citées
de Pallas , où la tête du Buffle fossile
est représentée à côté de celle de l'Au-
rochs. Cuvier a donc déterminé trois
espèces inconnues ou méconnues
avantlui: i°le grand Taureau, souche
du domestique ; 2" l'Arni dont le crâ-
ne , comparé à celui du fossile de Si-
bérie,diffère, comme nous venons de le
dire ; et le Bison distinct de l'Aurochs.
Aucune espèce de Bœuf n'a été trou-
vée dans l'Amérique méridionale ; on
n'y a pas trouvé non plus de débris
fossiles de ces Animaux. Dans l'Amé-
rique du nord, au-delà du tropique,
existe le Bison caractérisé par quinze
paires de côtes et par la disproportion
du train de derrière avec le train de
devant : ces caiactères sont d'une im-
portance bien plus grande que celle
du volume et de la direction des cor-
nes et la longueur ou la distribution
des poiJs. Il faut dire pourtant que le
poil du Bison est d'une nature diffé-
rente de celle de l'Aurochs , il est lai-
neux ; la texture de la peau diffère
aussi dans le Bison et dans l'Aurochs;
le cuir est dur et compact dans l'Au-
rochs , il est spongieux dans le Bison
comme dans le Bœuf musqué. Le Bi-
son habite depuis le quarantième de-
gré jusqu'au cercle polaire arctique ;
en-deçà du même cercle est la patrie
du Bœuf musqué.
Dans le nord de l'Asie , il n'y a ni
Aurochs , ni Buffles, ni Bisons , et il
ne paraît pas y en avoir jamais existé;
les crânes qhe l'on y trouve fossiles
appartiennent à une espèce perdue qui
Faraît avoir occupé aussi le nord de
Europe. On en retrouve les débris
dansles mêmes terrains oîise trouvent
les ossemensd'Eléphans et de Rhino-
céros fossiles; elle n'a donc pas été con-
temporaine des autres espèces dont,
s'il en était autrement, on devrait re-
trouver les os avec les leurs; les crânes
analogues, mais si supérieurs en gran-
deur à celui de notre Taureau domes-
tique, que leur longueur est de deux
130E
pieds quatre lignes , sont au contraire
contemporains de la période actuelle
de la vie sur le gloue , car on les
trouve dans des terrains dont la lor-
ination se continue encore. Comme
les anciens ont distingué deux espèces
de Bœufs sauvajjes en Europe, Cuvier
pense, attendu l'existence récente de
cette espèce,quc c'était elle qu'ils ap-
pelaient Bison. L'espèce en serait
éteinte à l'état sauvage.
Herbersteiu, De Lithuaniây cap. 2;
Mathias à Michow, De Lithuaniâ et
Samogitiâ, tib. 2 ; Martin Cromer,
cvêque de Varmia, Ve situPoloniœet
^e«/ej(jo/o/«'cfl, disent positivcmentquc
Te nom de Bison est constamment don-
né à l'Animal appelé Zubr ou Zumbr
par les Polonais; que cet Animal est im-
proprement nommé Aurochs et Urox
par les Germains ; que ces deux der-
niers noms concernent seulement l'U-
r us ou ïhur des Polonais : or ,Herbens-
teinet Martin Cromer disent aussipo-
sitivement que le Thur ne se trouve
que dans la seule Massovie près de
"Varsovie,ils citent les villages chargés
de leur conservation. A cette époque
l'espèce du Thur était conservée par
curiosité, comme l'est encore aujour-
d'hui celle du Zubr en Lithuanie d'a-
près Gilibert, jB.Te/c//.P/8/Vo/6i^. Zool.
vVilna, 1792. Enfia d'auties obser-
vateurs du pays , cités par Gesner,
le baron Bonarus , Ant. Schnee-
bergen , désignent par Thur une
espèce de Bœuf sauvage qui ne dif-
fère du domestique que par la supé-
riorité de la taille , la constance de la
couleur noire dans les mâles , et un
pelage plus élégant ; leurs cornes sont
dirigées en avant. Ce dernier caractè-
re exclut l'identité avec le Buffle, pré-
sumée par Pallas. Cette direction des
cornes en avant , cette supéiiorité de
taille , cette identité de la foi'me avec
celle du Bœuf domestique, précisées
f)ar desobsei-vateurs qui connaissaient
e Zubr (notre Aurochs), et qui en
décrivent les caractères , ne peuvent
concerner évidemment ce dernier
Animal. Le Thur en diffère donc ;
c'est encore moins le Buffle dont la
taille est beaucoup plus basse, qui n'a
BOE
â6l
jamais habité un climat aussi froid ,
et qui alors était bien connu. J.-C.Sca-
liger, Excrcit. Exoteiic. 206 ad Car-
dan., le décrit aussi exactement que
les modernes ; il insiste sur l'aplatis-
sement de ses cornes. Albert-le-Grand
l'avaitaussidéjàbicn caractérisé deux
siècles plus tôt; les auteurs polonais
cités, qui avaient passé plusieurs an-
nées en Italie , qui par leur savoir ne
pouvaient ignorer les écrits d'Albert
et de Scaliger, et surtout Ilerberstein
qui avait été en Italie et en Grèce, ne
pouvaient donc prendre l'un pour
l'autre. J.-C. Scaliger avait vu des
cornes de l'Urus ;, ou le Thur) ; il dit
que rUrus ne diffère en rien du Tau-
reau domestique. Il aurait bien re-
connu une corne de Buffle; il parle de
leur usage actuel en Massovie pour
vases à boire dans les festins, comme
cnGermanie au tempsdeCésar;Aldro-
vande,Ç?^a(//'.i?isw/c.p.35o,ditquele3
cornes de l'Urus sont beaucoup plus
longues que celles du Bison et d'une
autre couleur: or, nous ayons vu que
leur direction est aussi différente. Ges-
ner avait vu à Mayence et à Worms de
grands crânes de Bœufs sauvages (et
toujours il appelle le Thur,Bœuf sau-
vage), doubles en grandeur de ceux des
Bœufs domestiques, attachés, quel-
ques siècles auparavant, à des édifices
publics. A la même époque, le méde-
cin J. Caïus avait vu , dans le châ-
teau de Warwick en Angleterre , de
grands crânes pareils à ceux que l'on
trouve bien plus souvent que ceux
d'Aurochs dans les tourbières de
France et d'Allemagne , et dont le
front se termine sur une ligne droite
f)assant par les cornes comme dans
es Bœufs domestiques. Et ces crânes
vusaWarwicketceux de nos tourbières
ont les cornes très-grandes, dirigées
en avant. /^.Gesner , Çtta(//ï//J.p. 107,
et Cuvier , Ossem. Foss. t.4. — Ces
caractères de la direction des cornes,
de la supériorité de taille , et, pour le
répéter, cette ressemblance du Thur
avec les Bœufs domestiques, précisée
par des observateurs qui connais-
saientle Zubr etleBuffle, n'implique-
t-cUc pas l'identité du Thur avec le
362
BOE
grand Taureau fossile ; ce grand
Taureau est pour nous l'ancien Urus
de César, dont l'espèce a été la pre-
mière anéantie parce que les progrès
de la civilisation ont été plus rapides
dans l'ouest de l'Europe. Au quinziè-
me siècle, elle n'existait pl"s que
dans les forêts royales de Pologne ,
comme l'espèce de l'Aurochs, origi-
naire de l'est de l'Europe, se conser-
vait, en 1778, dans la forêt de Bialo-
viczenski en Lithuanie. Le Buffle in-
troduit en Europe sous le règne de
Justinien, en ôgS, se trouve aujour-
d'hui en Asie , en Afrique et en Euro-
Fe. Le Buffle du Cap appartient à
Afrique australe ; il n'y a pas d'in-
dice de son existence dans l'Afrique
boréale. On verra à son article qu'il
diffère autant de l'autre Buffle que
des autres Bœufs; qu'en conséquence
on ne peut attribuer ces différences à
l'influence du climat. L'Arni ne se
trouve que dans la partie monta-
gneuse de l'Asie méridionale,etrYack
dont il paraît qu'il existe plusieurs
variétés différentes par la taille , le
chevelu de la queue et l'existence
des cornes, ne se rencontre pas hors
de l'Asie centrale circonscrite pa»" les
monts Hymalaïa au sud , les Altaï
et Sayansk au nord , et ceux de Be-
lur à l'ouest. Chacune de ces espèces
est donc séparée des autres par les
limites de son organisation , et par
celles de sa répartition géographique.
Les deux espèces qui ont le plus d'a-
nalogie, l'Aurochs et le Bison , sont pré-
cisément celles que séparent les plus
grands intervalles. On ne peut donc
faire dériver l'une de l'autre. Pallas ,
embarrassé de l'absence de l'Aurochs
dans toute la Sibérie , et de ce qu'à
l'époque de la découverte de l'Amé-
rique, le Bison y était plus nombreux
que l'Aurochs ne l'a jamais été en Eu-
rope ; réfléchissant que tous les Ani-
maux communs à l'Amérique et à l'an-
cien continent, les Elans, les Rennes,
le Loup, le Renard , l'Isatis ,"etc., se
trouvent sur les deux bords du dé-
troit de Behring; n'ayant d'ailleurs
pu s'assurer , par l'examen, de la
aifTérencc du Bison et de l'Aurochs,
BOE
inclinait à le croire une variété de ce-
lui-ci , passée en Amérique par un
grand isthme dont les îles Schetland,
Feroë et l'Islande seraient des débris;
mais si cela était, on en devrait re-
trouver l'espèce dans ces mêmes îles,
et leur route devrait être ainsi jalon-
née : or il n'en est rien. D'ailleurs
l'instinct n'aurait pas dû se métamor-
Ï)hoser par l'émigration , lorsque tous
es rapports d'existence de l'Animal
seraient restés les mêmes , puisqu'en
changeant de contrée , il n'aurait pas
changé de climat. Ainsi l'Aurochs au-
raitconservéenAmérique l'instinct de
la vie solitaire dans le fond des forêts
où il n'a pas été refoulé par l'homme.
Car du temps de César, on ne le trou-
vait que dans la forêt H ercinie, comme
aujourd'hui dans les forêts de la Li-
thuanie et des monts Crapacks. Au
contraire , le Bison en grandes trou-
pes se plaît dans les vastes plaines
découvertes qui produisent une herbe
longue et épaisse. 11 est en outi'e plus
rare et plus petit du côté de la baie
d'Hudson que dans l'intéiieur du
Continent ; il n'entre dans les bois
que quand il est chassé. — Le
Bœuf musqué habite les rochers et
les parties hautes et rocailleuses , les
terres stériles, sans pourtant s'éloigner
des bois. Le Bufiîe asiatique préfère
les marécages oii il se tient des heures
entières submergé jusqu'au museau,
comme ledit J.-C. Scaliger, et comme
Quoy l'a vu à Timor. Le Yackhabite les
étages supérieurs des montagnes ou les
plateaux froids de l'Asie centiale. Le
Buffle du Cap, comme l'Aurochs, habi-
te les forêts impénétrables de l'Afrique
austiale. Par la figure de ses cornes,
etleur énoime volume, ce Buffle res-
semble davantage au Bœuf musqué qui
habite à l'autre extrémité du diamètre
terrestre, qu'à aucun autre Bœuf; ses
habitudes d'ailleurs sont différentes.
Il est évidemment impossible de lier
par des espèces intermédiaires cesdeux
espèces entre elles ; toutes deux sont
sauvages , leur résistance invincible
à quitter leurs sites ne peut être une
disposition acquise. Toutes ces espèces
sont donc aborigènes, non-seulement
BOE
des régions, mais des sites oii on les
trouve.
Les différences d'organisation cor-
respondent dans chacune de ces es-
pèces aux dillcrences d'instincts et
des répartitions géographiques. Dans
le Bufile du Cap , la boîte cérébrale
n'a pas le quai't d'amplitude que coin-
Sorterait le même volume extérieur
ans le Bœuf : les deux tables de tous
les os du crâne sont écartées l'une de
l'autre, comme dans les Cochons, par
de vastes cellules dont les cloisons
sont aussi compactes que la substance
même des tables : l'écartement des
deux tables dans le frontal , le parié-
tal et l'occipital, est au moins de trois
pouces. Du raccourcissement du
rayon descriptif delà cavité cérébrale,
résulte une diminution proportion-
nelle du volume du cerveau allongé
d'avant eu arrière. Dans le Buffle, la
disposition est la même, mais à un
moindre degré. Dans le Buffle du
Cap , lu pointe n;*. jale des inter-maxd-
laires reste distante d'un pouce de
l'articulation naso-maxillaire, comme
dans le Bœuf musqué ; dans le Buffle
ordinaire, cette pointe de l'inter-
maxillaire est comprise dans la moi-
tié de lalongueur de cette articulation.
Dans le Buffle Arni , cette partie
de l'inter-maxillaire forme les trois
quarts antérieurs de la même articu-
lation, mais les parois du crâne ne
sont plus creusées de cellules. Dans
le Bœuf musqué , les parois du crâne
ont une épaisseur proportionnelle
piesque égale à ce qui existe dans le
Buffle; mais ces parois sont solides, et
leur tissu est fort compact, ce qui
rend ce crâne plus pesant que toutes
les autres à égalité de volume. Ce n'est
pourtant pas au climat que ces diffé-
rens caractères peuvent s'attribuer,
car le Bison limithrophe du Bœuf
musqué n'y participe pas , et la même
compacité se retrouve dans les cloi-
sons du Buffle du Cap. Toutes ces dif-
férences sont donc primitives; il n'y
a pas de différences , sous le rapport de
la structure des os , entre les autres
espèces de Bœufs.
Outre les différences de figure qui
BOE 363
distinguent les crânes d'Aurochs et
de Bison de celui de l'espèce domes-
tique, il y a surtout un caractère com-
mun à ces deux espèces. C'est la dis-
tance oii reste l'inter-maxillaire de
l'articulation naso-maxillaire. Dans
tous deux encore , les os du nez sont
courts , larges et bombés ; enfin un
caractère plus décisif que tous les
autres pour la séparation de l'Aurochs
et du Bison c'est que celui-ci a quinze
côtes , l'Aurochs et l'Yack quatorze, et
tous les autres treize. Ces côtes sur-
numéraires n'entraînent pas un sup-
plément de vertèbres ; elles s'insèrent
aux vertèbres lombaires qui , au nom-
bre de six dans les autres Bœufs, sont
de cinq dans l'Aurochs et de quatre
seulement dans le Bison. Dans toutes
les espèces , les cornes continuent de
croître après l'achèvement de la
taille ; cet accroissement local est ren-
forcé par l'abondance de la nourri-
ture. Des crânes de même grandeur,
et par conséquent des individus de
même taille dans la même espèce ,
offrent donc nécessairement , d'après
ces circonstances , des cornes fort iné-
gales. La taille ne peut donc se con-
clure de la grandeur des cornes ,
mais bien de celle des crânes qui
lui est toujours proportionnelle. Au
moyen de ces rapports qu'il a déter-
minés, Cuvier a ramené les Buf-
fles Arnis évalués jusqu'à quatorze
et quinze pieds de hauteur d'après
les cornes les plus gigantesques , à
la taille des Bœufs de Hongrie ,
cinq pieds cinq à six pouces. Dans
plusieurs espèces, le Taureau, le
Yack , les cornes n'existent pas tou-
jours ; quand elles manquent , le fron-
tal se bombe sur le milieu en même
temps qu'il y devient plus compact.
La même espèce ne souffre guère
d'altération par les changemens de
climats ; le Buffle , en Italie , a le poil
l'are , dur et noir comme dans l'Archi-
pel asiatique sousl'équateur. Le Bœuf
domestique redevenu libre, et pi"es-
que sauvage dans les llanos de Cara-
cas , et les pampas de Buenos-Ayres ,
n'a pas moins de poils et n'est pas
autrement coloré qu'en Europe. Les
364
BŒ
diversités de pelages et de couleurs
dans les espèces difFérentes sont donc
primitives aussi bien que les diversi-
tés plus profondes d'organisation :
ce ne sont donc pas des accidens per-
pétués par la permanence de l'in-
fluence quiles auraitproduits.La cou-
leur des cornes varie d'une espèce à
l'autre , comme la couleur et la na-
ture du poil ainsi que sa direction.
Voici la distribution géographique
des espèces : deux propres à l'Amé-
rique du Nord , le Bœuf musqué en
dedans du cercle polaire , le Bison ,
depuis ce cercle jusqu'au trente-cin-
quième degré ; deux à l'Europe, l'Au-
rochs, Zubr, et le Taui-eau, Thur du
moyen âge , Urus des anciens ; quatre
à l'Asie , le Yack, le Buffle Arni , le
Buffle ordinaire et le grand Buffle fos-
sile; un à l'Afrique australe, le
Buffle du Cap.
La zone , habitée par le genre
Bœuf, s'étend donc obliquement dans
le sens des méridiens à travers tous
les climats : chaque espèce , excepté
le Taureau et le Buffle , disper-
sée par l'Homme , reste circonscrite
dans des régions limitées autant par
des barrières naturelles que par celles
de leur instinct , et dans chaque ré-
gion l'espèce aborigène affecte exclu-
sivement un seul site. (^.,pour ces
règles , notre Mémoire sur la distribu-
tion géographique des Animaux ver-
tébrés, moins les Oiseaux, Journal
de phys. , février 1822. )
1°. L'Aurochs, Bosfeivs, Linné;
Zubr des Polonais; Bison et Wisen des
écrivains du moyen âge ; Bonasus d'A-
ris tote. — La pi us grande d es espècesde
Bœufs vivantes. D'aprèsGilibeit( jE'.re/-
cit. phitol. Zool. Wilna , 1782), le
Zubr surpasse les plus grands Bœufs
de Hongrie. Pallas en a mesuré un
vieux mâle de six pieds de haut à la
croupe et au garot. La tête était longue
de deux pieds six pouces , l'intervalle
des yeux de dix-huit pouces, celui de
la naissance des cornes d'un pied :
les cornes avaient treize pouces de
hauteur , et autant de circonférence à
la base. On a trouvé dans le Ken-
tuckey une portion de crâne fossile
BOE
dont le contour de l'origine de la corne
est de dix-huit pouces ; ce contour est
de 21 pouces dans un crâne fossile
cité par Mayer : mais nous avons vu
que l'on ne peut rien conclure des
dimensions des cornes.
Cuvier a fait voir les différences du
crâne dans l'Aurochs et le Bœuf. Le
front du Bœuf est plat et même un
peu concave; celui de l'Aurochs est
bombé ; il est carré dans le Bœuf, sa
hauteur égalant à peu près sa largeur,
en prenant sa base entre les orbites.
Dans l'Aurochs, mesuré de même, il
est beaucoup plus large que haut ; le
front du Bœuf se termine sur une li-
gne droite tangente aux cornes en ar-
rière; dans l'Aurochs cette ligne se
courbe en arc deux pouces en arrière
des cornes ; la tête osseuse de l'Au-
rochs ne diffère pas de celle du Bison.
L'Aurochs a quatoi'ze paires de côtes.
Tout le devant du corps est garni
de poils , longs de plus d'un pied ,
disposés en crinière ; ceux desépaules^
des bras et du fanon ,tombentpresque
jusqu'aux sabots : il y a deux sortes
de poils, l'un plus court, laineux et
fauve , est une espèce de bourre.
Les longs poils de la crinière sont
droits et rudes, mais encore laineux :
ces longs poils tombent du prin-
temps à la fin de juin ; ils ont repous-
sé à la fin de novembre. L'Animal ne
porte donc sa livrée que pendant l'hi-
ver. La crinière est quatre fois plus
courte dans la femelle; les poils du
train de derrière, au lieu d'être cou-'
chés, restent écartés de la peau à
cause de la bourre; les lèvres, les
gencives , la langue et le palais sont
bleus; la base de la langue est héris-
sée de grands tubercules durs déjà
observés par l'évêque Cromer; les
cornes sont noires , bien plus com-
pactes et plus épaisses que dans les
Bœufs ; elles ont ordinairement un
demi-pied de haut et sont semi-lu-
naires ; les poils de la nuque ont une
odeur musquée , plus forte en hiver.
Gilibert en a observé quatre jeunes ,
pris en janvier dans la forêt de Bialo-
viezenski ; ils refusèrent de teter des
Vaches j ou leur fit teter des Chèvres
BOE
posées à leur hauteur sur une table :
quand ils étaient rassasiés, ils jetaient
d'un coup de tête leur nourrice à six
ou huit pieds de distance. Les deux
jeunes mâles moururent au bout d'un
mois. A la lin de la première année,
la crinière des Génisses était faite. Le
rut vint à deux ans : on offrit à l'une
un grand et beau Taureau qu'elle re-
poussa avec fureur , quoique depuis
plusieurs jours ses mugissemens d'a-
mour et le gonflement de la vulve ,
rouge et entrouverte, annonçassent
ses besoins. D'ailleurs l'Aurochs est
docile , il caressait de la voix son gar-
dien, lui léchait les mains, lui frot-
tait le corps avec les lèvres et la tète ,
et venait a sa voix ; mais la vue d'un
étranger et la couleur rouge le met-
taient en colère ; il ne choisissait dans
le loin qu'un petit nombre d'Herbes ,
c'étaient surtout des Ombellifères ; il
ne souffrait pas de vaches dans sa pâ-
ture. — Dans la forêt de Bialoviezens-
ki, les Aurochs ne s'écartent pas des
rivages ; ils en broutent l'Herbe en
été, et en hiver ils se nourrissent des
pousses des Arbustes et les Lichens.
L'espèce s'y conserve aujourd'hui
par les soins des gardes-forestiers.
— Dans le temps du rut, les mâles
combattent eutie eux; la chasse en
est alors très-périlleuse. Dun coup
de tête , ils brisent des Arbres gros
comme la cuisse. La femelle porte onze
mois. Il paraît , par l'époque oii l'on
prit ceux qu'observa Gilibert, qu'elle
met bas en décembre. Herbersteiu dit
au contraire que le Thur met bas au
printemps et que ceux qui naissent en
automne ne vivent pas.
Les intestins et les estomacs de
l'Aurochs sontj proportionnellement
à la taille , un tiers plus étroits que
dans le Bœuf; le cerveau même sent
le musc ; cette odeur de musc est l'o-
rigine du nom de Bison donné à cet
Animal par les auteurs du moyen âge
qui ont latinisé le mot allemand TVise/i
ou Bisem\e({ue\ signifie Musc. L'Au-
rochs a vécu dans toutes les forêts ma-
récageuses de l'Europe tempérée ; son
espèce n'y fut pourtant jamais nom-
breuse; il n'y en a point en Scandi-
BOE 365
navlc. Erasme Stella y parle bien de
Bison et d'Urus; mais comme il dit en
même temps que dans la langue du
pays ces Animaux s'appellent Elk y
nom de l'Elan dans toutes les langues
germaniques , il est évident que c'est
de cet Animal qu'il a parlé.
Il subsiste encore en Ecosse une
race de Bœufs blancs avec les oreilles
et le museau noirs, qui sont hauts
sur jambes comme l'Aurochs. Au
temps d'Hector Boethius , dans le 16®
siècle , ils avaient une crinière qu'ils
n'ont plus aujourd'hui. Cuvier pense
que ce n'est qu'une variété de l'Au-
rochs.C'est ce que l'examen du sque-
lette poura seul décider; leur taille
est celle d'un Bœuf moyen ; leur cuir,
comme celui du grand Aurochs, passe
pour être plus dur et plus compact
que celui du Bœuf.
2^. Le Bison, Hos americanus.
Gincl. Buff. Sup. T. III. p. .5. Encyc.
pi. 45. fig. 5. Tête osseuse comme
celle de l'Aurochs; les os du nez sont
un peu plus courts, plus larges et
plus bombés , et les orbites un peu
moins saillans; mais des caractères
plus décisifs , c'est une quinzième
paire de côtes, de sorte qu'il ne reste
que quatre vertèbres lombaires , et
la disproportion du train de derrière à
celui de devant dépendant moins d'une
inégalité de longueur des membres
que de l'excès de hauteur des apophy-
ses épineuses dorsales, à commencer de
la deuxième et surtout de la troisième
qui est la plus haute. Il existe au Mu-
séum une colonne vertébrale fossile
où les empreintes de côtes ne laissent
que quatre vertèbres entre la dernière
côte et le sacrum; ce caractère appar-
tient au seul Bison américain. L'apo-
physe épineuse de la douzième ver-
tèbre en avant du sacrum a bien vingt-
deux pouces de longueur , ce qui en
suppose encore davantage pour les
trois précédentes ; le Bison seul a qua-
tre vertèbres lombaires : cette colon-
ne , trouvée dans la vallée de la Som-
me , appartient-elle à un Bison ? ou
bien l'ancien Aurochs fossile avait-il
une paire de côtes de plus ou une
vertènre lombaire de moins? Cette
366
BOE
excessive hauteur des apophyses épi-
neuses dorsales détermine cette gio-
bosité dont Charlevoix avait reconnu
la cause ; il n'y a pas de loupe comme
dans le Zébu.
D'après Heame , la taille du Bison ,
moindre que celle de l'Aurochs, sur-
passe celle de tous les autres Bœufs;
il a vu huit Indiens ne pouvoir re-
tourner le cadavre des vieux mâles.
Le cuir est spongieux comme celui du
Buffle ; au cou , il a un pouce d'épais-
seur ; les cornes , plus courtes que
dans tous les autres Bœufs , sont pres-
que droites et très-fortes à la racine.
D'après cela , il n'est pas certain que
le ciâne fossile du Musée, de Péal, ne
soit pas d'un Bison , puisque d'ail-
leurs le crâne du Bison diffère si peu
de celui deTAurochs. Depuis le chan-
frein jusque derrière les épaules , rè-
gne une épaisse et longue crinière;
plus touffue entre les cornes , elle s'é-
tend sur le flanc de tout l 'avant-train et
sous le fanon. Il n'y a pas deux sortes
de poils comme dans l'Aurochs ; c'est
unelaine longue , très-fine et soyeuse;
elle forme des manchettes aux poi-
gnets. Le train de derrière est couvert
d'un poil plus court que celui de l'Au-
rochs , et plus noir; la queue , d'un
pied de long, est terminée par un
flocon de laine noire dans les mâles ,
et roux dans les femelles à cause de
l'urine ; la toison d'un Bison pèse huit
livres , selon Charlevoix. Au contraire
de l'Aurochs qui vit solitaire dans la
profondeur des forêts, le Bison se
plaît en grandes troupes dans les
vastes savanes découvertes qui produi-
sent une Herbe longue et épaisse ; il
ait soir et matin , se retire pendant
a chaleur dans les lieux marécageux ,
et n'entre dans les bois que pour fuir
les chasseurs. Ils sont tres-légei s à la
course ; quelque profonde que soit la
neige, et malgré les sillons qu'y trace
leur poitrine, ils la franchissent plus
vite que le plus agile Indien avec ses
X'aquettes.
Le Bison habite depuis la Louisiane
jusqu'au cercle polaire; il est plus rare
et plus petit du côté de la baie d'Hud-
«on,qucdaiisrintérieur du continent,
l
BOE
sur la grande région qui verse dans
l'Océan polaire les rivières d'Hearme
et de Makensie. C'est près du lac Atha-
pescow qu'Hearne a vu les plus gros
Bisons.
D'après Raffinesque, le Bison est
domestique dans les fermes du Ken-
tuckey et de l'Ohio. Il se plaît et s'ac-
couple avec les Vaches. Les métis se
nomment Naals Bread Buffaloes : ils
ont la couleur , la tête et la de mi- toison
du Bison ; ils n'ont plus de bosse ,
mais le dos est toujours incliné. Ils
s'accouplentindifféremment entre eux
ou avec leurs pères et mères, et pro-
duisent de nouvelles races fécondes.
La fécondité des produits n'est donc
pas une preuve de l'unité des espèces
croisées , comme on le croit d'après
Buffbn ; or, rien n'est plus évident en
zoologie que la diversité d'espèces du
Bison et du Bœuf domestique.
S^.LeBuFFLE, jBo5 bi/ôaius, Buff.T.
II. pi. aô.Lafiguredel'Encycl.sougce
nom appartient à l'espèce suivante :
— Le front plus bombé que dans le
Bœuf, à cause de la procidence des
cornes dirigées en bas et en arrière ;
elles sont aplaties sur deux faces et
striées en travers. Il a été bien décrit
par Albert-le-Grand , et surtout par
J.-G. Scaliger ( Exoteilc.Excrcit. 206
ad Cardan.). Sa peau noire est presque
nue , excepté à la gorge et aux joues
parsemées de poils courts et roides ;
cette nudité et l'épaisseur de son cuir
indiquent sa patrie dans les régions
marécageuses des climats chauds ; il
n'a presque pas de fanon. Il paraît
avoir été inconnu aux Grecs et aux
Romains, au moins n'a-l-il pas vécu
chez eux. Cuvier observe qu'Aristote
en a parlé sous le nom de Bœuf
sauvage d'Arachosie , dont le pela-
ge était noir, le museau retroussé
et les cornes couchées en arrière. Il
n'a que treize paires de côtes comme
notre Bœuf; mais ses mamelles sont
sur une même ligne transverse. Il est
aujourd'hui très-commun en Grèce et
en Italie , oii il fut introduit dans le
septième siècle. C'est à tort que Pallas
le prend pour le Thur, décrit parHer-
beislein , et vivant sauvage dans les
BOE
«MJviious (le Varsovie. Leilullle ,corn-
ino lobservait di'jà .1 . -C. Sciilijijer , ne
supporte pas le IVoid ; oi le Thiirélail
sauvage ; pourquoi donc sciait-il resté
."•ous rinclémence (iiin ciel qu'il était
librcdcfuir?ilcrl)crslcin qui avait été
anibassadeuràCoDStantinoplc , !e mé-
decin Mathiasà Michow , l'évèque de
\V ann ic,Cromcr, qui tons deuxavaicnt
passé en Italie plusieurs annéeselqui
ncpouvaientnian(pierd'y avoir vudeî
iiuffleSjd'aillcurshiendécritsdans Al-
bert ctdan s. I.-C' Seal iger, au raient re-
connuleTluirpour un Bulfle, puisque
tous trois connaissaient le l>uifle, l'Au-
rochs ctleTIuir.Ilsdisenl préciséincnl
que le Thur est beaucoup plus grand
(jue le Bœuf, elque ses cornes sont diri--
;^ées en avant, au contraire du iJuflle.
Le Thur n'est donc pas le Bnflle, qui
ilailieurs est en Europe inoins liaul
(lue le Bœuf. Pallas ne se trompe pas
moins en considérant le BulHeconimo
originaire delà partie montagneuse et
froide deTAsic ,au nord ;e rJnde,où
il serait primiiiveinent couvert d';;u
poil longet touffu , devenu dur et rare
sous les zones chaudes de l'Asie. Nous
voyons que le.-; Buffles, acclimatés en
Europe, n'y ont pas la peau beaucoup
moins rude que ceux de l'Ai'chipel
asiatique. La nudité de leur peau es!
donc primitive : ce qui induisit, Pallas
dans une erreur ,c"cstque n'ayant pas
eu occasion apparemment d'anatomi-
ser le Buffle , \l ne put reconnaître ses
différences d'avec r\'ack qu'il en sup-
posait la tige. Ornons allons voir coiu-
hien l'Yack en diffère ; le naturel du
Buffle est le même dans tous les pays.
(^)uoy , médecin de l'Uranie, l'a vu à
Timor i-ester des heuresentici'es enfon-
cé dang l'eau jusqu'au museau, ainsi
que Scaliger l'observait en Italie. Si le
Buffle était originaire des montagnes
duThibct, comme le supposait Pallas,
en vertu de cet instinct qui , dans tous
les Animaux, sui'vità la déportation, il
rechercherait les sites de son pays quel-
que part qu'on l'eût transpoité. Or,
c'est dnns les plaines humides de la
Lombardie, dans les marais Pontnis
que le Buffle prospère ; sa patrie est
<!oti cl" Asie méridionale, d'oii l'homme
B( )\'.
.î6'
l'a propage eu Alriqu 'sl iu>(pi 'eu Grè-
ce et en Italie. On dit qu'il y en a d'é-
chappés et redevenu^ sauvages dans
quelques coutrécsdu rovauniede ïNa-
ples. Sou cuir, commecelui du Bison ,
est spongieux et perméable à 1 ea u : il en
résiste mieux aux armes tranchantes ;
on l'emploie pour armes défensives.
JJ'après un squelelled'Arni,queCii-
viora fait venir dcl'Inde , ilparaîtquc
cet Animal n'estqu une variélcà gran-
dcscornesduBuiile ordinaire.. Son crâ-
ne présente néanmoins quelques difïe-
rences , par exemple , l'abs.encede cel-
lules périéranieunes : nous manquons
do renseignenicns sur le pelage.
4°. BiîiFi.i; DU Cap, Bos Caffer
Sparm.Schreb. pl.5oi. Encycl,pl.45,
1'. 4. Cette espècc^e dislingue fies pré-
céilentespar sesénormes cornes noires
dont les bases aplaties et raboieuses
couvrenlconune un casque fout le som-
met de !a tète ; l'épaisseur du ciànecst
ici bien plus grande encore que dans
le Buffle. Cette épaisseiu' résulte de
l'écartement des deux tables par des
cellules à cloisons compactes , qui ont
presque trois pouces de hauteur. La
J)OÎ(e cérébrale est allongéeetdeuxfois
plus ]>etite que dans le Bœiif ; Ic.^ fosses
cthmoïdales sont très-grandes; les cor-
nes sont séparées à leur base par une
rainure étroite d'un ppuce , qui s'élar-
git en avant dans quelques individus ,
mais dont les deux bords restent pa-
rallèles dans d'autres, comme dans le
Bœuf musqué, s'étendant depuis la
jiuque jusqu'à trois pouces de .'œil :
elles se recom-bcnt en bas , eu devc-
naniplus c}lindriques;chacune d'elles
forme un arc à concavité supérieure:
!a distance d'une pointe à l'autre ex-
cède quelquefois cinq pieds ; l'Aninlal
lui-même en aplusde huit de longueur
sur cinq de hauteur au garot. Encore
plus gros et plus massif que le Buffle
asiatique , sesjambessontcourtes, son
fanon pendant , son poil ras et brun
foncé. Il vit en grandes troupes depuis
le cap de Bonne -Espérance jusqu'en
Guinée , dans les forets les plus épais-
ses,oii ils se fraient des chemins étroits
dont ils ne s'écartent jamais; il aime a
se plong'cr dans l'eau. 11 attaque tout c;;
56S
BOE
qu'il trouve sur son passage ; mais en
rase campagne il fuit l'homme. Sa lan-
gue parait encore plus hérissée de tu-
bercules que celle de l'Aurochs ; car
on dit qu'il écorche, en les léchant, les
Animaux qu'il a tués.
5". Yack ou Vache grognante de
Taktarie, Schreb.pl. 299. Turner,
Voy au Thib. Atlas. Act. pétropol.
T.u,pl. io.Eucycl.pl.45 fig. 5,n" 2,
fig. copiée d'après la pi. de Gmehn,
t;ib. 7 Nou. Cumm. Petrop. t. 5.
Le Yack a quatorze paires de côtes
coinmerAu.rocj'iS , et quatre mamelles
sur une seule ligne transverse comme
le Buffle. Pallas [Act. petr. t. 2 , Vajs
post 1777, Mém. sur les esp. sau-
vages de gros bétail) a le premier hxe
sescaraictères anatomiques, Mais igno-
rant l'aiiatomie du Buffle, il l'avait
rattaché au même type que l'Yack.
Cette erreur , d'un aussi excellent
zoologue , est un exemple de la lailii-
bilitédes caractères extérieurs et delà
nécessité de les combiner avec des mo-
difications plus intimes de l'organisa-
tion . L'Yack se distingue de tous les au-
tres par sa queue dont le crin long et
élastique comme celui du Cheval, est
fin etlustré comme la plus belle soie; il
a sur les épavdes une proéminence re-
couverte d'une touffe de poils plus
longsetplusépa.i3que celui de l'épine;
cette touffe s'allonge sur le cou en
forme de crinière jusqu'à la nuque;
les poils supérineux sont récurrens
comme dans le Zèbre e! plusieurs An-
tilopes •. les épaules, les rems et la
croupe sont couverts d'une sorte de
laine épaisse et douce; des fiancs et
du dessous du corps et du gros des
membres, pendent , jusqu'à nii-jambe,
en traversant cette lame, des poils
très-droits et touffus. Turner en a vu
dont le poil traînait jusqu'à terre. Sur
le bas des jambes, le poil est lice et
roide ,les sabots, surtout devant , sont
très-grands , semblables à ceux du
Buffle: les ongles rudimentaires très-
saillans. La race du Thibet a des cor-
nes longues , minces , rondes et poin-
tues; peu arquées en dedans et un
peu en arrière , sans arêtes ni apla-
tissement ; elle a aussi les oreilles pe-
BOE
titee , d'après Turner. Or Witsen dit
qu'en Daourie les mâles de ces Bœufs
portent de très -grandes cornes apla-
ties et courbées en demi -cercle.
Comme la figure des cornes est inva-
riable dans les espèces , cette diversité
entre les deux races , vue d'une part
par Gmelin et Turner, de l'autre, p.ir
Witsen, n'indique- t- elle pas deux
espèces? Les individus vus et décrits
par Pallas {loc. cit. ) étaient sans cor-
nes , de la taille d'une petite Vache ;
le front très-bombé et couronné d'un
épi de poils rayonnans; ils étaient bos-
sus au garot comme ceux du Thibet.
Ils venaient de la Mongolie. Les oreil-
lesétaient grandes, larges, hérisséesde
poils , dirigées en bas sans être pen-
dantes. A trois mois, le Veau a le poil
crépu-, noir et rude comme un Chien
barbet, et les longs crins commencent
à pousser partout sous le corps depuis
la queue jusqu'au menton; tout le
corps était noir. L'été de la Sibérie ,
à Irkoutsk , était encore trop chaud
pour eux ; dans le milieu du jour, ils
cherchaient l'ombre ou se plongeaient
dans l'eau. Les Chinois, qui en ont
introduit chez eux, Tappellent 6^-
Nijou , Vache qui se lave , à cause de
cette habitude. — AuThibet, les Yacks
viventdans les étages les plus froids des
montagnes , surtout dans la chaîne
qui sépare le Thibet du Boutan. Les
Tatares iiomaJes se nourrissent de
leur lait dont ils font aussi d'excel-
lent beurre qui s'envoie dans des
sacs de peau par toute la Tatarie. On
emploie l'Yack , suivant les lieux , à
poiierdes fardeaux ouà tirer des cha-
1 iots et même la charrue. Leur queue
estdans tout l'Orient un objet de luxe
et de parure. Les Chinois avec ses
Clins teints en rouge font les houppes
de leurs bonnets d'été. C'est un signe
de dignités militaires chez les Turcs.
Pennant en a vu une de six pieds de
long au Musée britannique.
Les deux sexes ont un grognement
grave et monotone comme celui du
Cochon. Les mâles le répètent moins
souvent que les Vaches, et les Ves.nx
encore plus rarement. Turner dit
qu'ils ne grognent que quand ils sont
BOE
inquiétés ou en colère. Les Tliilié-
tains ont pour le Yack le nic-nie res-
pect que les Iiidous pour le Zcbu.
jElien seul îles anciens en a parlé.
Il dit , Lib. 1 ô , que les Indiensont deux
espèces de Bœufs : l'une , lapid;; à la
course , noire , et dont la queue blan-
che sert à faire des chasse-mouches.
H en reparle, lib. i6, sous le nom de
Foephagus.
6". Boeuf musqttjê ^ JSos moscha-
tus , Linn. Bufl". Sup. Pennant ,
Zool. arct. T. i. p. Son crâne est
figuré Nou. Comin. Fetrop. T. xvtt.
pi. 17. Les caractères de cette espèce
consistent dans les cornes disposées
à peu près comme dans le Buffle
du Cap; leurs hases aplaties ont
leurs bords Internes parallèles , se
prolongeant depuis la crête occipi-
tale jusqu'à l'orbite, beaucoup plus
saillant ici que dans tous les autres,
Y compris l'Aurochs; ces cornes sont
blanches dans le mâle, où elles pèsent
jusqu'à soixante livres sans le crâne.
Les cornes ont leur base séparée par
une rainure à bords droits, d'un pouce
de large , s'étendant depuis l'orbite
jusqu'à la crête occipitale qu'elles
débordent en arrière , en occupant
ainsi le tiers de la longueur de la tête ;
les cornes elles-mêmes se réfléchissent
Fresque perpendiculairement entre
orbite et l'apophyse mastoùle, jus-
qu'au-,!essousde l'œil, et se redressent
vers la pointe seulement. Dans la fe-
melle , les bases des cornes sont plus
écarlées ^ et leurs bords ne sont pas
parallèles , mais arrondis ; la boîte cé-
rébrale est très-petite , à cause de l'é-
paisseur du crâne; elle est presque
trois fois plus longue que large , et
presque cvlindriquc;c'est comme dans
le Buffle du Cap, mais ici les parois
sont solides au lieu d'être creuses. Cam-
per (A'op-. y] et. Fetrop. T. 11) dit que ,
sur le crâne qu'il a examiné à Londres
et trouvé semblable aux ligures citées
de Pallas,il y a des fosses lacrymales,
indices de larmiers ; que les inter-
maxillaires ne montent pas jusqu'à
l'articulation naso-maxillaire , et que
sur deux pieds quatre pouces de lon-
gueur de crâne , l'espace inter-orbi-
TOME II.
BOE
069
taire était d'un pied quatre pouces.
Le Bœufmusqué habite l'Amérique,
sous le ccn;le polaire , par troupes de
quatre-vingts à cent : il n'y a que
deux ou trois mâles par troupeau.
Quoique ce nombre en soit par con-
sé([uent fort petit , on en trouve beau-
coup de morts dans le temps du rut ,
parce qu'ils se battent pour les fe-
melles. Ce fait réfulc assez l'opinion
que c'est à l'ardeur du climat que tient
celle du tempérament. A celle époque,
ils se jettent sur tout ce qui approche'
des Génisses, ei poursuivent même les
Corbeaux par leurs mugissemens. Les
femelles concoiventeu août et mettent
bas, à la fin clc mai ou au commenee-
mcutde juin,uuseul petit. Cette espèce
estmoinsgrandequelcBœuf, très-bas-
se sur jambes: sa queue est cachée dans
lepoil, qui a jusqu'à dix-sept pouces de
long et pend jusqu'àterre.Comme dans
la plupart desQuadrupèdei^des climats
h jkls , il y a deux poils : l'un droit et
sojrcux, long, surtout'sous le ventre
et à la queue. Chez les mâles, il est
permanent et noir; il forme sous le
cou une crinière dont les Esquimaux
font des chasse - mouches. L'autre
pousse en hiver; c'est une belle laine
épaisse , serrée en liourrc à la racine
des poils longs : clic est de couleur
cendrée; elle se détache à l'approcho
de l'été, et l'Animal s'en débarrasse
en se roulant par terre.
Ils errent dans les par'ies hautes et
rocailleuses des terres stériles ; rare-
ment ils s'éloignent beaucoup des
bois. Lourds en apparence, ils gravis-
sent les rochers d'un pied aussi agile
cl aussi sûr que la Chèvre. En hiver
ils broutent les sommités de Saule et
de Pin. La chair ressemble à celle de
l'Elan ; la graisseest blanche, nuancée
de bleu. Les jeunes sont bons à man-
ger. Le couteau dont on a dépecé un
vieux Taureau ne perd l'odeur de
musc qu'en le repassant. C'est au four-
reau de la verge que l'odeur de
musc est la plus forte, le smegma du
gland est aussi odorant que dans la
Civette : il conserve sa force plusieurs
années. /^
Pallas en a décrit des crânes trouvées l
oyo BOE
à l'emboucluire de l'Obi. Il tlit , dans
une note jointe au Mémoire do Cam-
per, cité plus haut, que ces crânes
étaient cpars sur le rivage , qu'ils
étaient récens et non fossiles , et alté-
rés par l'air. Ils avaient été évidem-
ment apportés d'Amérique par les
glaces.
7°. Boeuf domestique , J?os, Tau-
rus domesticus , Lin. BufF. t. 4,
pi. i4. Cuvier a déterminé la souche
du Bœuf domestique et de toutes ses
variétés avec ou sans cornes, à bosses
ou sans bosses, dans le grand Tau-
reau dont on trouve les crânes fos-
siles dans les tourbières de Fiance,
d'Allemagne et d'Angleterre. La fi-
gure et les proportions de ces crânes
ne diffèrent en rien de celles des crâ-
nes de toutes les races du Bœuf domes-
tique , si ce n'est par la direction des
cornes arquées eu dehoi's , en avant et
un peu en haut. On connaît ces crâ-
nes depuis le 16*^ siècle. Gesner les a
figurés [Quadr^p. p. 1 S?)- JL/e médecin
J.Caïus luien avait envo^/é les dessins
d'après des tètes conservées au châ-
teau de Varwik, avec des côtes et des
vertèbres d'une grandeur propor-
tionnée. Elles passaient pour prove-
nir d'individus tués par le dernier
maître du château. Aux auteurs dont
les témoignages rapportés au com-
mencement de cet article nous sem-
blent établir l'identité du Thur
ou Urus avec l'espèce aux grands
crânes, qui ne se serait éteinte que
depuis leur époque , nous ajouterons
que Conrad Geltis , leur contempo-
rain ( Carmen ad Kistulam in Script,
rerum ]X)/onic ."^ ,àisûn§ue aussi l'Urus
duBisondontildéciitlachasse.Au 16''
siècle, l'espèce sauvage du Bœuf exis-
tait donc encore dans les forêis de la
Massovie oii les auteurs précités l'a-
vaient observée ; elle paraît avoir
existé encore en Angleterre, quelque
temps auparavant. Comme les crânes
s'en trouvent en plus grand nombre
que ceux d'Aurochs, et sur une plus
grande étendue de pays, il suitqu'elle
a dû être plus nombreuse que l'Au-
rochs. Ces crânes ne sont pas rares
dans la vallée de la Somme ; on en
BOE
trouve dos cornes desixpouces de dia-
mètre dans les tourbières de Midel-
fingen près de Stuttgard. Près d'A-
rezzo, on en trouve dont les cornes
avaient deux pieds sept pouces de
long et quatorze pouces de contour
à la base. Sur un trouvé à Rome, ce
contour était de dix-huit pouces, et
l'intervalle des orbites de quatorze
pouces ; le crâne du Muséum a vingt-
trois pouces de long. (Voir sa figure.
Cuvier.Osseineusfoss.nouv. édit.t.4.)
— Cette espèce, dit Cuvier, a donc été
répandue dans la plus grande partie
de l'Europe; et comme les auteurs
polonais dont j'ai cité les passages
distingualentl'lJrus du Bisou, il pense
que celte espèce était l'une des deux.
Il croit néanmoins avec Pallas que le
Thur, appelé Urus par les mêmes au-
teurs, est le Buffle. Nous croyons, d'a-
près les rapprocheniens précités, que
le Thur du moyen âge est cette grande
espèce qui n'existait plus alors que
dans la forêt Hercinie près de \is-
hitk , selon l'évêque Cromer; près de
Sochaczow et de Koszkam , selon
Schnebergen. Elle était, suivant tous
ces auteurs , beaucoup plus grande
que les Bœufs domestiques, et d'un
poil plus élégant. Ses cornes étaient
recourbées en avant ; le Bœuf fossile
offre seul ce cai'actère.EUe avait sur le
dos une ligne blanche; les femelles
n'étaient jamais noires mais châtains;
le rut était en septembre ; la mise bas
eu mai; c'est neuf mois comme la
Yache ; la BufHe porte dix moiSjl'Au-
rochs onze. Bonarus attribuait leur
origine à une belle race de Bœufs re-
devenue sauvage, ou à un produit
du Bison Zubr avec la Vache;
cette opinion est démentie par l'ex-
périence de Gilibert ; il s'accouplait
avec la Vache, mais les petits ne pou-
vaient s'élever. La disproportion des
tailles respectives l'explique assez; la
hauteur païaît avoir été de six pieds
et demi au garot; les grands Bœufs
de Podolie et de Hongrie y atteignent
encore.
LeZÉBU,Bufr. Hist. xi,p. 285,T.
42 , Bos indicus de la deuxième édi-
tion du Sjstema naturœ , est une
BOE
petite variétiî de Bœufs domestiques,
aui en diffère par le dcvcloppcincnt
une loupe graisseuse sur le dos. Les
apophyses épineuses n'y sont pas plus
longues que dans les Bœufs ordi-
naires. Dans celle variété, les jambes
sont généralement plus hautes ; ils en
sont plus légers à la course; aussi en
Asie et en Afrique, on les monte et
on les attèleconmic des Chevaux. Leur
naturel est moins brute que celui du
Bœuf; ils sont plus intelligcns et plus
dociles. Le Zél)u est figure dans la
ménagerie du Muséum et dans l'En-
cvcl. pi. 45, f. 5,
On doit encore regarder comme
une variété remarquable du Bos do-
mesticus , la grantle race désignée par
Pennant sous le noui de Bos mai/a-
gascarensis n/rei/s C.amcll magnitudine
^//'({'Oiws. Elle habite à Madagascar, oii
les Européens la trouvèrent répandue
lors de la découverte de l'île. On en
fait un grand trafic avec les îles de
France et de Mascareigne, oîi Bory
de Saint -Vincent eu a mentionné
d'une taille gigantesque.
S". Grand Buffl,e fossile de
Sibérie , Pallas , Nov. Cumm. Petr.
T.xrii, et Aop. Acta Vetivpol. t. 2.
IjCS tètes que l'on trouve en Sibé-
rie sont d'un quart plus grandes que
celles des plus grands Bœufs aujour-
d'hui vivans. La figure est celle du
crâne de l'Aurochs ; mais le front
est encore plus large à proportion ,
3uoiqu'il ait quatre pouces de plus
e hauteur depuis l'échancrure na-
sale jusqu'au sommet de l'arc occi-
pital. Pallas les rapportait mal à
pro[)os au Buffle dont il ne connais-
sait pas de crânes. Ils n'ont pas plus
d'analogic,quoi qu'on en ait dit, avec
le crâne du Buffle Arni -. c'est à l'Au-
rochs qu'il ressemble davantage ;
mais il en diffère par l'arête sail-
lante qui règne le long du devant de
la corne sillonnée transversalement
près de sa base. On en trouve en Si-
bérie depuis le Jaik jusqu'à l'Anadir,
gisant dansles mêmcscouchesqueles
crânes d'Eléphans et de Rhinocéros.
C'eslsurtout par l'érosion des berges,
lors des grandes eaux, qu'ils se dc-
BOE 371
couvrent. En creusant le canal de
rOurcq, on a trouvé des os de Bœuf
d'un cinquième plus grands que ceux
du Bulffe d'Italie. Ces os se l'ont re-
marquer par leur grosseur relative.
Comme les jambes sont plus longues
et plus minces dans l'Aurochs que
dans le Taureau, et surioutque dans
le Buffle, ces os doivent être rajipor-
tés au grand Buffle de Sibérie, d'au-
tant mieux qu ils gisaient aussi avec
des os d'Eléphans. Camper avait Irou-
vépèle-mêle avec des os d'Eléphans et
de Rhinocéros une tète supérieure de
radius de Bœuf, si grosse qu'il la rap-
portait à une Giraffe. Les circons-
tances du gisement ne laissent
pas lie doute que ces os n'aient ap-
partenu à un grand Bœuf contempo-
rain des Eléphans et des Rhinocéros
fossiles. Comme le synchronisme en
est prouve pour les crânes de Sibé-
rie, le grand Buffle habitait donc avec
les Eléphans tout le nord de l'an-
cien continent. Il ne peut donc exis-
ter aujourd'hui ; c'est le seul Rumi-
nant des terrains de transition. On a
donc eu tort de dire que tous les
débris fossiles de Bœufs se trouvaient
dans les terrains dont la formation se
continue encore. (a.d..ns.)
Geoffroy - Saint-Hilaire a lu à
l'Académie des Sciences une notice
sur une espèce nouvelle de Bœuf des
parties septentrionales et intérieures
de l'Inde, qui présenterait une par-
ticularité singulière dans la classe des
Mammifères , si son existence élait
parfaitement constatée. Le savant
professeur n"a parlé de cet étrange
Animal qu'avec doute, et s'est borné
à démontrer la possibilité anatomi-
que de l'anomalie dont il serait
1 exemple unique. Désigné sous le
nom de Gaour par les habitans du
pays, selon les personnes qui en ont
écrit à Geoffroy , ce Bœuf a les apo-
physes des vertèbres cervicales et
dorsales tellement allongées, que for-
mant une saillie considérable le longdc
léchine, elles donnent à cette partie la
orme dentelée d'un peigne ,ou plutôt
le l'un des côtés de la scie d'un Prys-
tobate. Il est singulier que l'existence
24*
072
BOE
d'un si (Uraiige Animal, qui doit avoir
vnie physionomie digne de fixer toute
Tattcntion des hommes, ait tant tavelé
à nous être connue.
On trouve dans les voyageurs et
dans les anciens naturalistes divers
Animaux mentionnés sous le nom de
IjOEUF, qui tous n'apparllciincnt pas
au genre dont il vient d'être question,
ou qui par l'épithèlc qu'on y joint
en désignent quelque espèce. Ainsi
l'on a appelé :
Boeuf d'Afrique et Boeuf Cafre^
le Buffle du Cap , n° 4.
Boeuf a bos-se , les Bisons et le
Zébu, et par opposition Boeuf sans
liossE, tout Animal du même genre
qui ne présente point ce caractère.
Boeuf Camelite ou Boeuf Cha-
meau , la variété de grande taille com-
parée par Pennant au Chameau , et
qui setrouveàMadagascar./^. Boeuf ,
n" 7-
Boeuf Carnivore , un Animal qui
n'existe point.
Boeuf gris du Mogol , le Nilgaut.
V. Antij.ofe.
Boeuf guerbier , la variété du
Bœuf domestique dressée par les Hot-
tentots à garder les troupeaux , et
qui sert aussi dans les combats com-
me l'Éléphant. V. Backelys.
Boeuf humble , une race de Bœufs
sauvages qu'on dit être dépourvue de
cornes, et se trouver dans les mon-
tagnes d'Ecosse.
Boeuf des Illinois, le Bison, n°2.
Boeuf de mer , l'Hippopotame , le
Lamantin et divers Phoques.
Boeuf de montagne ou de Pan-
NONiE , l'Aurochs , n" 1 .
Boeuf de Scythie , probablement
le Zébu.
Boeuf -Strepiceros , un Anti-
lope. J^. ce mot.
Boeuf de Thibet, l'Yack qui est
la cinquième espèce décrite dans cet
article , etc., etc. (B.)
BOEUF. OIS. Syn. vulgaire du
Pouillot , Motacilla TrochUus, L. et
du Bouvreuil, LoxiaPyrrhula,\j. V.
Sylvie et Bouvreuil.
Boeuf DE Dieu, le Troglodyte. K.
Sylvie.
BOG
Boeuf DES M Aïi Aïs , le Butor. P.
Héron. (nR..z.)
BOEUF, rois. L'un des noms vul-
gaires de la Raie Oxyrliynque. (b.)
BOEWA. lîEPT. SAUR. (Séba.) Mê-
me chose que Scncmbi. J'~. Iguane.
(B.)
* BOGA. POIS. (Dclaroche.) Syn.
de Spams Boops, L. aux îles Baléa-
res. F'. Spare. (b.)
BOGA. BOT. piiAN. K. Boja.
BOGARAVEO. POIS. (Lacépède. )
Espèce du genre Spare. V. ce mot.
BOGFINCKEou BOGFINCKENS.
ois. ( Millier. ) Syn. du Pinson d'Ar-
dcnncs , Fruigilla Montifringilla, L.
eiiNorwége. V. Gros Bec. (dr..z.)
BOGGO ou BOOGOC. mam.
( Smith , Yoy. en Guinée. ) Singe qui
paraît être le Chimpanzée , et non le
Mandrill, comme l'avait cru Buffon.
(B.)
BOGHAS , BUDUGHAHA ou BU-
DUGIIAS. BOT. PiiAN. Arbre sacré
chez les habitans de Ceylan, et pro-
bablement le Ficus religiosa, L. J^.
Figuier. (b.)
BOGIO ou BUGIO. mam. Syn.
portugais de Magot, espèce de Singe.
(a. D..NS.)
BOGLOSSA. POIS. De Buglosse
(langue de Bœuf). Nom donné par
quelques anciens auteurs , ainsi que
Boglosson , Boglossos et Boglotia qui
en sont des corruptions , à la Sole, es-
pèce de Pleuronccte. F^. ce mot. (b.)
BOGMAM. POIS. Syn. de Gymno-
gastre. F", ce mot.
BOGOA. BOT. PHAN. Probablement
une espèce de Figuier, selon Bosc, et
qui pourrait bien être la même chose
que Boghas. /^. ce mot. (b.)
BO G RUSH. OIS. (Pennant.) Syn.
de la Fauvette roussette , 3ïotacllla
schœnohœnus, L. /^. Sylvie. (dr..z.)
BOGUE. Boops. POIS. Genre de
l'ordre des Acanthoptéryglens , fa-
mille des Percoides à dorsale unique,
et le seul dans la section oii les mû-
BOH
clioircs sont garnies d'un rang unique
de i.cnis liiiuchantes.Conlonduepar»
mi les Spares , l'espèce qui lui sert
de type laisait conséqueinnient par-
lie lies Tlioracliiciues de Linné. Les
Bogues se distinguent dos Sparesdont
on les a séparés par leurs nuielioires
peu extensibles, ayant leurs dents
tantôt écliancrées , tantôt en partie
pointues, et parla forme du corps
oblong et comprimé, garni d' écailles
assez grandes. Les trois espèces sui-
vantes, qui se ts cuvent dans la mer
Méditerranée, en sont les principales:
lia Saupe , Buops Salpa ; Spams
Salpa; L. Bloch. pi. 365. Eucyclop.
Pois. pi. 49. r. 188. Ce Poisson a les
dents supérieures fourchues, les in-
férieures pointues , le corps argenté et
rayé longiludinalement de dix bande-
lettes rousses sur chaque côté. Il dé-
passe une palme de longueur. Sa
chair est peu estimée. B. 6. D. ij/28.
P. iG. Y. j/6. A 3;i6. C. 17.
L'Or.i.\DE, Boups uielanuriis; Spa-
rusmelaiiurus, L. Encyc. Pois.pl. 48.
f. iSi. Cette espèce a les dents moyen-
nes échancrées , les latérales fines et
pointues ; son corps est d'un gris ar-
genté , raj é eu long de brun , et mar-
qué d une tache noire à chaque côté
de la queue. Son poids est d'une
livre environ. B. 6. D. 16. P. i5. V.
1/6. A. D/i4. C. 17.
Le Bogue ordinaire, BoopsBoops;
Spams Boops , L. Rondelet, p. i56.
Ce Poisson a les dents supérieures
dentelées , les inférieures pointues ;
le corps d'un gris argenté , rayé «n
long de brun avec des teintes dorées.
Sa chair est savoureuse. Les anciens
supposaient une voix à ce Poisson
dont le nom, qui signifie œil de Bœuf,
fait allusion à la grosseur de ses veux.
B. 6.D. 29. P. 9 V. 1/6. A. 19. C. 17.
Dtlarociie décrit sous le nom de
Ccntrodoutc, SpamsCeiitrodoiitus , un
Poisson des îles Baléares , qui , avec
le Spams chrjsurus de Bloch , doit
grossir le genre dont il vient d'être
question. (b.)
BOHAR. POIS. Espèce du genre
Diacope. /^. ce mot. (b.)
BOt 375
BOIIE.V. BOT. l'ii.vN. Nom de pays,
de\ cnu scicntilique , iliuie espèce de
Thé, nommée Thé Bou ou Thé Boni
dans le commerce. (b.)
BOIIKAT. rois. Syn. arabe de
Raja Lyjlddcnsis , Forsk. f^. Raie.
(B.)
BOHOM - JAfttBOULAN. bot.
l'HAN. Syn. javan de Jamboller. F".
ce mot.
BOIION ET BDHON-UPAS. bot.
rxiAN. Même chose que Boom-Upas.
r. Upas. (b.)
BOliU. BOT. riivN. (Burmann.)
Même chose que Bobu. /^. ce mot, de
même que pour Boiiombu et BoiiuM.
(B.)
* BOHUR. MAM. Nom de l'Antilo-
pe Caania en Abissinic. f^. Antilope.
(A.D..NS.)
* BOHWETE. bot. piian. Syn.
suédois de Folygonum Jt'agopyruin ,
L. T^. Renouée. (c.)
BOL REPT. OPii. D'où est proba-
blement venui?oa, et qui doit signi-
fier Serpent ; du moins cette syllalie
entre-t-ellc dans la composition de
beaucoup de noms de pays donnés
aux grands Animaux de cet ordre
dans l'Amérique méridionale. Ainsi:
BoiciNiNGA est au Brésil synonyme
de BoiQUiRA , espèce de Crotale, f^.
ce mot.
BoicuAJîA est un grand Serpent
dont on mange la chair et qu'on pré-
sume être un Boa. T^ . ce mot.
BoicuPECANOA, un Serpent brésilien
mentionné par Piay, mais qu'on ne
peut reconnaître par ce qu'il en
rapporte dans son Synopsis Anima-
liuiii.
BoiGA, le Coluber Jhœtuia,lj. V.
Couleuvre.
BoiouAcUjBoicuAou et Boicuagu,
c'est-à-dire grands Serpens. Plu-
sieurs espèces du Brésil , dépourvues
de venin, et qui sont encore probable-
ment des Boas. On trouve dans Dé-
terville Boiguaca qui ne peut conve-
nir, puisque Gitacu et nonGuaca, en
brésilien, siguilic grand. Le même ou-
574 BOI
vrage donne Boiguacu pour syn. du
Coluber Argus.
BoiGUATRARA Une espèce de Ser-
pent de Surinam, qu'il est impossible
de déterminer. (b.)
BOIAH ou JÎOUIAH. rept. saur.
(Shaw.) Syn. de Caméléon en Barba-
rie. " (B.)
* B01DE> BOT. PHAN. Syn. de Tap-
sla selon Adanson. (a.r.)
BOIGUE. BOT. PHAN. (Feuillée. )
Syn. présumé de Dry mis Winteri.V.
Drymis. ■ (b.)
BOIJUKU. MAM. Syn. tongous
de Loup. V. Chien. (b.)
BOIN-CARO. BOT. PUAN. (Rhée-
de.) Syn.de Justlcia gangelica, L. /^.
Cakmantine. (b.)
BOfN-ERANDO. bot. PiiAN.Com-
me cpu dirait petit Ricin. Syn. in-
dou de Tragia Charnel , L. P'. Tra-
GIE. (b.)
BOTN-GOLI. BOT. PiîAN. Nom
malabar d'une petite Plante queBur-
mann croyait être un Oldenlandia,
mais qu'Adanson regarde avec plus
de raison comme un Pourpier, peul-
être le Portulaca meridiana. (b.)
BOIN-KAKELI. bot. phan. Es-
pèce d'Epidendre des Indes , impar-
lailement connue. (b.)
BOIQUIRA. REPT. OPH. r. Boi et
Crotale.
BOIS. zcox.. La tête du Daim, du
Cerf, du Chevreuil, du Renne, de
1 Elan et de la Giraffe , de même que
celle des Antilopes , des Chèvres ,
des Moutons et des Bœufs , est sur-
montée d'armes qui ont reçu le nom
de Bois chez les premiers , et de
CoRNrs chez les seconds. Quoique
les Bois et les Cornes suivent le
même mode de la formation , en
ce sens que ce sont toujours des
pi'olongemens de l'os frontal , dont
les matériaux sont versés par des
vaisseaux sanguins, il existe cepen-
dant entre eux des différences don-
nées par le mode de distribution de
ces mêmes vaisseauxjce qui en même
temps donne la raison de Li chute des
BOI
uns lorsque les autres persistent tou-
te la vie. Dans les cornes , les vais-
seaux sont intérieurs; dans les Bois
ils sont extérieurs. Les cornes, à l'ex-
ception de celle du Rhinocéros qui
n'en est point une, /^. Ruinocéros,
sont, comme les Bois, un prolonge-
ment de l'os frontal , mais revêtu
d'une substance cornée qui n'existe
pas dans le Bois oii elle se trouve
remplacée par la peau elle-même. Les
Bois poussent par l'extrémité supé-
rieure ; dans les cornes la substance
de ce nom s'accroît par le bas.
Dans le Cerf, la pousse et la chute
du Bois ont lieu dans l'ordre suivant :
lorsque le printemps vient oflrir à
ces Animaux une nourriture abon-
dante et d'autant plus répaiatrice
qu'elle se compose de bourgeons qui
renfenncnt les élémens les plus ac-
tifs de la végétation , ils ne tai'dent
point à recouvrer toutes leurs forces
et à acquérir un prompt embonpoint;
aussi du mois de mars au mois d'avril
renaissent les Bois dont la chute avait
suivi l'épuisement causé parle rut.
Les vaisseaux sanguins du front ver-
sent au lieu oii l'os doit se prolonger
en Bois , une certaine quantité d'un
fluide qui soulève la peau et ne tarde
pas à passer à l'état cartilagineux ,
puis à s'ossifier entièrement. Mais à
mesure que ce travail s'opère , les
vaisseaux sanguins qui s'élèvent avec
le nouveau prolongement , conti-
nuent à verser du fluide au sommet
de ce commencement de Bois qui
ainsi s'élève sans cesse et entraîne
avec lui la peau et les vaisseaux.
Dans les premiers temps, le Bois est,
comme on le voit, revêtu par la
eau qui renferme les vaisseaux qui
alimentent , mais l'Animal , dont les
pertes sont entièrement réparées , ne
tarde pas à éprouver le nesoin de
l'accouplement. Le sang se porte en
abondance aux organes génitaux, et
abandonne les vaisseaux de la tête ,
qui de plus se trouvent étranglés par
les nombreux tubercules que présente
la couronne du Bois , et qui sont au-
tour des petits yerscmens qu'ont faits
les vaisseaux sanguins dont celte base
F
BOI
abonde. La peau alors se dessèche et
s'cxlolic, ce qui eugage l'Aniuial à se
IVottcr contre les Arbres pour se sou-
lager de la démangeaison qu'il y
éprouve , et ce qui contribue à la des-
truction complète de la peau. L'os,
se trouvant auibi à nu , ne tarde pas
à se dessécher et à mourir ; il s'éta-
blit à la base du liois une ligne de dé-
marcation entre la partie morte et la
partie vivante encore , et le moindre
efibrt suffit alors pour faire tomber
la tète de l'Aniuial.
Trois semaines ù un mois suffisent
Ï)Our que le Bois acquière toute sa
lauteuv; c'est en automne que la peau
se dessèche et que le Bois meurt et
tombe.
Ce qui porterait à croire que c'est à
lappel «lu sang des vaisseaux de la
tête vers les organes génitaux qu'est
due la chute du Bois, opinion de
Geoffroy - Saint - Hilaire , c'est que
dans l'Amérique méridionale oii l'c-
galilé de temjiérature se répète dans
la végétation, les Cerfs, trouvant une
noun iture toujours abondante, n'of-
fi'ent point un rut aussi marqué, et
par suite leur Bois ne tombe jamais.
Celui de la Giraffe persiste aussi pen-
dant toute sa vie.
Les Bois sont l'apanage du mâle ,
la femelle du Renne seule en est
Ï)0urvue. Ils sont l'indice et semblent
a mesure delà faculté génératrice, et
paraissent le produit d'un superflu
de nourriture ; car dans les lieux oîi
la végétation est vigoureuse , les Bois
des Cerfs croissent avec force et rapi-
dité ; tandis que, dans les lieux sté-
riles et dans les années de disette ,
ils sont faibles et peu nourris, comme
toute la végétation qui entoure l'Ani-
mal .
Si l'on coupe un Cerf pendant que
sonBoisest tondié, il ne refait plus sa
tête ; si on le coupe quand il porte
encore son Bols , il ne le perd ja-
mais, ce qui confirme merveilleuse-
ment la manière dont Butïbn et Geof-
froy en conçoivent la chute.
Chaque année , le Bois s'augmente
ordinairement d'un rameau ou <?«-
cluitiller, ce qui sert à veconcaîtrc
BOI 075
lagc de l'Animal. 11 n'y a cependant
rien d'absolument constant à cet
égard, et quel que soit le nomJjre des
andouillers, il est inférieur au nom-
bre de l'année précédente. La tête en
porte jusqu'à vingt et vingt-deux.
La forme des Bois varie chez les
dlflérentes espèces ; il est triangulaire
dans l'Elan, en palme dans le llcnnc,
et arrondi dans le Cerf.
En terme de cliasscur on nomme
tcte \cs Bois du Cerf, pcjchc chaque
bois , anduuillcrs chaque rameau.
On nomme dague le premier Bois que
porte l'Animal , et dagiiet le jeune
Cerf qui le porte. Ou dit qu'un Cerf
est de dix cors jeiincment pour dite
qu'il est dans sa sixième année , de
dix cors pour dire qu'il est dans sa
septième; on nomme vieux Cerf celui
quipassecet âge. (pr.d.)
BOIS. BOT. On désigne générale-
ment sous le nom de Bois toute la
tige des Végétaux ligneux dépouillée
de l'écorce. Mais ce Bois présente des
caractères bien difTérens , suivant
qu'on l'examine dans le tronc d'un
Arbre dicotylédoné , ou le stype d'un
Palmier ou de tout autre Arbre nio-
nocotylédoné. Si l'on étudie la struc-
ture du Bois d'un Chêne , d'un Til-
leul, sur la coupe transversale de
leur tronc , on le verra composé de
zones concentriques. Ces zones ou
couches ligneuses forment chacune
autant de cylindres ou de cônes creux
très -allongés , immédiatement em-
boîtés les uns dans les autres. Tels
sont les objets qu'une première ins-
pection fait distinguer. Mais si cet
examen est plus approfondi , on re-
connaît que les couches ligneuses
elles-mêmes se composent de plu-
sieurs parties que nous allons énu-
niérer. Le centre de la tige présente
un petit canal, tantôt cylindrique,
tantôt triangulalie , carre ou angu-
leux , dont l'intérieur est rempli par
un tissu cellulaire lâche et générale-
ment très -régulier. Ce tissu cellu-
laire est la moelle, et le canal qui la
renferme porte le nom d'étui médul-
laire. Dans certains Végétaux , le
376 BOI
canal médullaire est presque imper-
ceptible, soit que natLirellemeat ses
aimcnsious soient fort petites, soit,
ainsi qu'on le pense généralement \
qu'il diminue et finisse même par
s'oblitérer entièrement, par le rap-
pi'ochcment insensible de ses parois.
J^es couches ligneuses , disposées cir-
culairemcnt en dehors du canal mé-
dullaire, n'ont pas toutes la même
structure. Ainsi il est facile de re-
marquer que les plus intérieures ,
celles qui avoisinent de plus près
l'étui médullaire , sont généralement
d une teinte plus foncée, d'un grain
plus ferme et plus serré, que les ex-
térieures, dont la couleur est plus
pale et le tissu plus lâche. De-là la
distmcLion des couches ligneuses en
Bois proprement dit et en aubier. Le
Bois ou cœur de Bois se compose de
toutes 1-s couches ligneuses intérieu-
res. Sa couleur et sa consistance le
distinguent facilement de l'aubier.
Ainsi, dans le Bois de Campêche,
lEbène, le Bois est rouge ou noir ,
tandis que l'aubier est blanchâtre!
Ici la diflerence est fort tranchée;
lirais dans la plupart des autres Vé-
gétaux^ le passage est presque insen-
sible, et il est souvent fort difficile de
reconnaître positivement où s'arrête
l'aubier et oii commence le Bois.
Cette similitude entre les deux par-
ties de la tige , est d'autant plus
grande, qu'on lob erve sur des Ar-
bres dont le bois est plus tendre et
plus blanc. Ainsi dans le Peuplier,
^r J'-I^"^ ' ^^ ^''P'" ' ^^^- > ^' «^st assez
dilfrcile de les distinguer l'une de
l'autre, taudis que cette distinction
est laeilcdans le Chêne, l'Orme' le
lUerisier, etc. '
L'ensemble des couches ligneuses
est traversé par des sillons de tissu
cellulane, qui sur la coupe horizon-
tale d'un tronc de Chêne, par exem-
ple, se i)résenlent sous l'aspect de li-
gnes layonnantes du centre vers la
circonférence, comme les lignes ho-
ranes d'un cadran; on les appelle
Uîsertions ou prolougemens médul-
laires , parce qu'en etfet ils servent à
clablir une cojauiuuicalion diiecte
BOI
entre la moelle intérieure et le pa-
renchvme de l'écorce que l'on doit
considérer comme une substance en-
tièrement analogue à la moelle. Les
prolougemens médullaires, qui for-
ment des espèces de lames placées de
chainp, traversent toute la masse des
coucnes ligneuses sans éprouver de
déviation sensilile. Considérées sous
le rapport de leur structure anato-
mique , les couches ligneuses se com-
posent d'un réseau de libres résis-
tantes , perpendiculaires , laissant
entre elles des espèces de mailles ou
d aréoles très-allongées , que remplit
un tissu cellulaire plus ou moins
dense. Au milieu de cette sortede tra-
me, on distingue des vaisseaux ou tu-
bes souvent anastomosés, destinés à
charier les fluides séveux dans toutes
les parties .'e la tige. Ces vaisseaux,
s il laut en croire la plupart des phy-
siologistes , n'existeraient que dans
les couches ligneuses les plus inté-
rieures, et nullement dans l'aubier.
Mais l'observation des phénomènes
de la végétation nous paraît repous-
ser entièrement une pareille asser-
tion. En effet, avant d'être parvenus
a 1 état de bois proprement di* , les
couches ligneuses les plus intérie'ures
ont d'abord été à l'état d'aubier, puis-
que chaque année, la couche la plus
intérieure de l'aubier se transforme
eii IBois. Or, si les vaisseaux n'exis-
taient point dans l'aubier, comment
pourraient-ils se former dans le Bois
organe devenu en quelque sorte pas-
sif, par l'endurcissement des parois
de son tissu et l'oblitération plus ou
moins complète des cavités de ses cel-
lules? 11 nous paraît donc résulter né-
cessairement de ce fait, que les vais-
seaux séveux existent également et
dans Paubier et dans le corps du Bois.
Ces vaisseaux sont tantôt isolés les
uns des autres , tantôt ils sont réunis
et groujiés par faisceaux, qui commu-
niquent ensemble au moyen des anas-
tomoses fiéquentes qu'ils établissent
entre eux.
Si nous comparons cette organisa-
lion du tronc des Arbres à deux cotv-
igclons avec celui des Arbres mono-
BOI
colylédonés , nous trouverons des
(liflcrcnccs extrêmement tranchées.
Ainsi le st\pe d'un Yucca , d'un Pal-
mier, en un mot d'un Arbre monoco-
fylédoné , ne nous oflrc point à son
centre un canal métlullaire, autour
duquel le Bois est disposé par couches
circulaires. Ici la moelle forme en
quelque sorte toute la masse de la
tige , et le Bois se compose de fais-
ceaux de libres, plus ou moins rap-
])roché.s les uns des autres , cpars au
iiiilieu du tissu médullaire. Dans les
Arbres dicotylédones , les libres li-
gneuses sont d'autant plus résistantes
et plus solides qu'on les observe plus
vers l'intérieur, tandis qu'au con-
traire, dans un Palmier, le Bois est
d'autant plus dur, qu'il avoisine de
plus près l'extérieur du tronc. On
concevra facilement les causes de
celte diflérence , lorsque nous aiuons
rappelé eu peu de mots celle qui
existe enVre ces deux grandes clas-
ses de Végétaux sous le rapport de leur
accroissement. Voyons en etlet com-
ment se forment les couches ligneuses
dans chacune de ces deux divisions des
Piaules phanérogames, et pour cela
prenons le Végétal à l'époque de son
premier développement. Le jeune
embryon d'un Arbre à deux cotylé-
cons est, dans l'état de repos, entière-
ment composé de tissu cellulaire. La
germination , en donnant à chacun
des org.ines qui le constituent le
Frincipe animateur de la vie et de
accroissement, détermine la forma-
tion des premiers vaisseaux de la
Plante. Ces vaisseaux commencent à
se montrer à peu de d'istance du cen-
tre de la tige , et par leur réunion ils
constituent les parois de l'étui médul-
laire. En dehors de l'étui médullaire,
on voit le tissu cellulaire s'organiser,
les cellules s'allongent, les plus inté-
rieures constituent le commencement
du corps ligneux , tandis que les plus
extérieures, s'unissant au tissu cellu-
laire ou parenchyme de Técorcc , for-
ment le liber. Par les progrès de la
végétation , ces deux couches de li-
bres, c'cst-à-dirc l'aubier et le liber,
s'accroisàcnt par l'exlcnsiou du tissu
BOI 377
cellulaire interposé entre les mailles
de leur réseau. Elles finissent par se
séparer entièrement l'une de l'autre ,
et a l'époque ou la végétation est dans
sa force , on peut très-facilement les
isoler. C'est eu cfl'ct le moment que
choisissent les cultivateurs pour pra-
tiquer la greffe en écusson. A la fin
de la première année, le corps li-
gneux se compose donc d'une pre-
mière couche de Bois encore tendre
et peu solide. A la seconde année, il se
forme, entre l'aubier et le liber, une
couche de mucilage épais , visqueux ,
sorte de fluide organisé auquel Grevv
et Duhaiifiel ont donne le nom de
Cambiiun. Ce fluide régénérateur qui
suinte à la fois du liber et de l'aubier,
s'organise petit à petit en tissu cellu-
laire, et parla suite il forme une nou-
velle couche d'aubier et une nouvelle
couche de liber. Le même phénomène
se répète les années suivantes, en
sorte que tous les ans il se crée une
nouvelle couche de fibi es ligneuses et
une nouvelle lame de liber. Ce n'est
donc point ce dernier organe qui se
transforme en aubier, ainsi que l'ont
avancé la plupart des physiologistes
à l'exemple de Duhamel. L'aubier
est entièrement indépendant du li-
ber. Ces deux parties ont une même
origine dans le fluide organique
nommé cambiuTo , mais ils ne se
transforment nullement l'un dans
l'autre.
A mesure que chaque année le
nouveau cambium forme une couche
d'aidjier , les zones, déjà formées, ac-
quièrent plus de solidité; leurs fibres
deviennent plus dures , plus résistan-
tes, en un mot prennent tous les carac-
tères que nous avons assignés au Bois
proprement dit; en sorte que lorsque
le travail de la végétation est en pleine
activité , la couche la plus intérieure
de l'aubier se transforme tous les ans
eu boi#. C'est pour cette raison que
dans les Arbres dicotylédones , les
couches les plus intérieures du Bois,
étant les premières formées, sont et
plus résistantes et plus compactes ;
tandis que dans le stipc d'un mono-
colylédonéj comme c'est toujours par
578 BOI
le centre que se fait l'addition des
nouvelles fibres ligneuses , celles qui
occupent la partie externe de la tige ,
étant les plus anciennes, sont les plus
dures. La tige ne s'accroît point seu-
lement en épaisseur par l'addition
successive de nouvelles couches de
fibies ; elle augmente encore en lar-
geur par la dilatation latérale de son
tissu cellulaiie et la formation de nou-
velles flbi'es ligneuses au milieu des
insertions médullaires. Mais cet ac-
croissement en largeur, dont la con-
naissance est due principalement aux
observations de Dutrochet, n'a lieu
que dans les parties hcrbatées des
Végétaux , c'est-à-dire dans celles
qui sont encore susceptibles de dila-
tation ; il s'arrête et cesse entièrement
dans ces parties, lorsqu'elles se sont
lignifiées.
Le Bois ne présente pas la même
dureté ni la môme compacité dans
tous les Végétaux ligneux. Il existe à
cet égard une très-grande différence
entre le Buis , le Chêne , le Tilleul
et le Peuplier. Une remarque qui n'a
point échappé aux observateurs atten-
tifs , c'est que les Végétaux qui crois-
sent lentement ont généralement le
Bois plus dense et plus solide que
ceux dont l'accroissement est très-
rapide. C'est ainsi par exemple qu'il
faut au Chêne prcsqu'un siècle pour
acquérir les dimensions que le Peu-
plier prend en une trentaine d'an-
nées. Les localités exercent encore
une influence très -marquée sur la
nature du Bois , et un Arbre qui croît
dans un terrain sec , rocailleux et sur
le penchant d'une colline, aura son
bois inriniinent plus dur que la mê-
me espèce végétant dans vin pré bas
et humide.
Quant aux phénomènes de l'aug-
mentalion en hauteur du bois dans
les Arbres à un et à deux cotylédons ,
nous eu avons parlé avec quelques
détails en traitant d'une ;nanière gé-
nérale de l'accroissement de la tige.
Nous renvoyons donc au mot Ac-
croissement afin de ne pas faire ici
d'inutiles répétitions. (a.b.)
Jjc mot de Bois est devenu géncri-
BOI
que pour désigner un grand nombre
d'Arbres, et alors il est accompagné
de quelque épithète tirée des usages
auxquels ces Arbres sont employés
ou des qualités qu'on leur suppose.
Du Petit-Tlîouars remarque avec rai-
son que ce nom de Bois, s'appliquant
à des Plantes ligneuses, est bien plus
fréquemment employé pour désigner
des Végétaux de la zone torride, parce
que les Arbres y sont en plus grande
proportion que dans nos zones tempé-
rées. Cesnoms,au reste, sont tous va-
gues et vicieux ; il serait à souhaiter
qu'on les fît disparaître des ouvrages
d'Histoire naturelle. En attendant
que ce vœu soit réalisé, nous nous bor-
nerons à indiquer succinctement ici
ce que signifient ceux dont on trouve
la nomenclature dans les Dictionna ires
précédens , et qui la plupart ont été
pris dans 1 ouvrage allemand de Nem-
nick qui en donne une liste française
fort considérable.
Bois d'Absinthe ou Amer , Apo-
cynée de Mascaieigne, qui paraît ap-
partenir au genre Carissa.
Bois d'Acajou. T^. Acajou.
B. d'Acossois, B. Baptiste , a la
FIÈVRE ou DE SANG, un Millepei'luis
à Cayenne.
B. d'Acouma, même chose qu'Aco-
mat. V^. ce mot.
B. d'Agara. Ce Bois très-odorant
vient de la Chine ; on ne sait quel
Arbre le produit.
B. d'Agouti ou Bois de Lézard,
aux Antilles. C'est le P'itex divaricata.
B. d'Aguilla , Bois aromatisé
d'Afrique, provenant d'un Arbr»»
indéterminé.
B. d'x\igle, d'Aloes, d'Agallo-
CHE ou de Calambac , cst fort cé-
lèbre dans l'Orient, par son odeur
agréable ; on en fait de petites boîtes,
et on en brûle des éclats ou la ra-
pure pour parfumer les appartcmens.
Il est surtout fort recherché à la Chine
et au Japon, oli, selon quelques voya-
geurs , il se paie au poids de l'or.
C'est le Bois d'un Arbre désigné par
les botanistes sous le nom à'Excœ-
caria. T^. ce mot. — On donne aussi
les noms de Bois d'Aloes et de Bois
BOl
<l'Aigle au Bois de l'Aquilaria de
Ca van il les.
B. d'Ainon, le RobiniaSapium.
B. d'Amandje, c'est le Marila race-
mosa de Swariz cl un Laurier peu
connu des Antilles.
B. d'Ajiauantiie , probablement
il provient d'un Swietenia.
B. AM£R. f^. B. d'Absinthe. On
appelle ainsi quelquefois le Quassia
arnara.
B. d'Amourette et petit Bois
d'Amourette, Mimosa tenuifolia et
tamarindifolia.
B. d'Angelin. V. Angelin.
B. d'Anis, Jlicium anisatum, Li-
munia madagascarensis et Imuius
Persea.
B. u'Anisette , probablement le
Piper aduncurn, nouunë aussi aux
Antilles Biliimitrou-
B. Ai^-^UA , espèce nouvelle du
genre Chrysobalanus , aussi nommé
à Saint-Doiuingue Tavcrnon et Bois
piquant.
B. d'Arc, le Cjiisus alpinus ou
Laburnum.
B. d'Argent, Protea argentea, L.
B. d'Arolc. V. Arole.
B. d'ArONDE. F'. B. DE RONGLE.
B. d'Artre ou de Sang , un Mille-
pertuis à Caycnne.
B. d'Aspaeath, le Bois de Rbode
ou de Rose , ou bien le Bois odorant
de certains Arbustes épineux mal ob-
servés,quincsontprobablcment pas de
ceux que Linné a réunis dans son
genre Aspatathus.
B. Bâcha ou a Caleçons, les di-
verses espèces de Baubinies à Saint-
Domingue.
B. Baguette , les espèces de Coco-
laba qui croissent à Saint-Domingue
et le Sebesticr.
B. A Balais, un Erytbroxylon et
le Fresnclia ou taux Buis à iMasca-
reigne; en Europe, le Bouleau, l'^-
rica scoparia, le Spartium scopa-
71 u m, de.
B. Balle , le Giiarea trichilioides,
à Cayenne.
B. Ban , Cardia cal/ocucca à Saint-
Doininguc.
BOI 379
B. de Bananes , un Vparia à Mas-
careigne.
B. Baptiste, p^. B. d'Acossois.
B. Baroit , à Saint-Domingue ,
même chose que B. de Féroles. P".
ce mot.
B. Bardottier. F". B. de Natte.
B. A Barraques , Combretum
laxinn à Saint-Domingue.
B. A Barrique, Bauhinia jmnec/a
à la Martinique.
B. de Bassin des Bas , ConUeia
de Du Petit-Thouars, à Mascarei-
gne.
B. de Bassin des H.\uts, Blak-
weilia dans la même île.
B. DE Baume ou de petit Bau-
me, Croton balsamifçrurn à la Marti-
nique.
B. BÉNIT, le Buis dont on porte
des ramea«x dans les processions des
Chrétiens.
B. Benoist, paraît être aux An-
tilles la même chose que B. Baroit et
que le B. de Féroles de Cayenne.
B. DE Bigaillon , un Kugenia à
rJle-de-France.
B. DE Bitte , iSo/j//o/'a heterophylla .
r. BiTi.
B. BLANC, nom collectif des Peu-
pliers et des Saules dans l'économie
rurale. A Mascareigue, c'est YÈ^ernan-
dia sonom; à l'Ile-de-France, le Sidc-
roxylum laurifolium ; à la Nouvelle-
îlollande, le Melaleuca leucodendra;
à la Martinique, un Arbre indéter-
miné qu'on croit être un Cassia.
B. BLANC-ROUGE, le Poupaitia.
B. DE Benjoin , les Badamiers à
rife-de-Fiance.
B. Boco. V. Boco.
B. DE Bombarde , à l'île de Masca-
reigne \ Ambora Tambourissa.
B. DE Bouc, le P/-6v/z/;a à l'Ile-de-
France, à cause de son odeur forte.
B. A Boutons , le Cephalantluts.
B. Bracelets , le Jacquinia annil-
laris aux Antilles.
B. Brai , le Cordia viacrophylla à
la Martinique.
B. de Brésil. K. Brésillet.
B. Cabril. V. .ŒlGiriiiLE.
B. C.4.CA ou B. DE Merde, les Cap-
paris forrugiiica et Brejnia, avec uu
5So BOI
Sterculia aux Antilles ; à l'Ile-de-
Fiance , le Mimosa farnesiana.
B. Caipon, une espèce de Chionan-
ihe, selon Poiteau,à Saint-Domingue.
B. A Caleçons. F'. B. Bâcha.
B. u£ Calambac. V. B. d'Aloes.
B. DE Calambac jaune. V.
OCUIIOXYLUM.
B. A Calumet, le Macea Piiiri
d'Aublet à Cayenne, que les habitans
noment Pi/i/i mobe.
B. DE Campeche , Stematoxylum
campeddanuin, L.
B. Cannelle, on donne ce nom à
nie-de-France à trois Arbres qu'on
désigne par blanc, c'est le Laurus
capsuliformis; gris, c'est un Elœocar-
pus; et NOIR, peut-cire encore un Ar-
bre du même genre. En Amérique ,
c'est le Drymis.
B. Canon, le Cecropia-pûltata aux
Antilles.
B. Canon bâtard ,Panax chryso-
phyllum à Saint-Domingue ; on l'ap-
pelle Morototoni à Cayenne.
B. DE Canot, le Teiminalia Catalpa
aux Sechelles ; à l'Ile-de-France , le
CalopkyLlum Inophyllum ; en Améri-
que , le Tulipier et le Cyprès dis-
tique.
B. DE Capitaine, Malpiglda iireiis
à Saint-Domingue.
B. Capucin ou Bois Signor , un
grand Arbre de Cayenne, indéteinilné
et fort employc dans la bâtisse.
B. DE CaqÙe, le Coniutia py rami-
data.
B. Caraïbe, Arbre de Saint Do-
mingue, peu connu, employé dans les
constructions.
B. CARRÉ, le Fusain en quelques
cantons de la France.
B. CASSANT, à Mascarelgne, syn.
de Psathura.
B. A Cassave, Aralia arhorea ù
Saint-Domingue.
B. DE Cavatam , Sterculia Balaii-
ghas A Saint-Domingue.
B. deCayan. Syn. de Simarouba.
f^. ce mot.
B. DE Cèdre de la Guiane. P .
Anibe.
B. DE CiiAM, le Tcspesia d'Afzclius
en Afrique.
BOI
B. de Chambre , tige d'une Plante
indéterminée de Saint-Domingue,qui,
haute de six pieds, cannelée et spon-
gieuse, est employée en guise d'A-
madou. C'est peut-être un Agave.
B. Chandelle, hampes sèches de
\ Agave fœtida qu'on briile pour s'é-
clairer ; on donne aussi le même nom
à \ Ainyris elemij'era , ainsi qu'à VE-
rithalis fruticosa et à plusieurs Yé-
gétaux résineux, employés comme
torches.
B. de Chauve-Souris , une es-
pèce de Gui, dont les Chauve-Sou-
ris recherchent les fruits, à Masca-
reigne.
B. DE Chêne , à Saint-Domingue
le Bignonia longissinia.
B. DE Chenille, Volkameria liete-
rophylla à l'Ile-de-France.
B. DE ChevalouB. major, est dans
Nicholson un Arbre de Saint-Do-
mingue employé dansl'Hippia trique,
et qu'il est impossible de reconnaître
sur ce qu'en dit cet auteur.
B. deCiiik, le Co/dia Sebestana.
B. DE Chine , nom impropre d'un
Bois de la Guiane , provenant d'un
Arbre indéterminé , et ressemblant à
ce qu'on nomme Bois de Palixan-
dre. V, ce mot.
B. de Chypre, même chose que
Bois de Rose, et Bois de Cyprès dans
le midi de la France ; quelquefois le
B. d'Aspalath. f^. ce mot
B. de Citron, Eritlialis fruticosa
aux Antilles. On désigne quelquefois
par ce nom le Bols du Citronier.
B. DE Clou, de Madagascar, le
Ravenala.
B. DE Cloux, un petit Eugeiiia à
l'Ile-de-France.
B. DE Cloux de Para, Myitus
caryophyllata.
B. A Cochon. V. Hedwigia.
B. collant, le Psatura à l'Ile-de-
France.
B. de Colophane franc, Colopha-
nia de Commerson. F', ce mot.
B. de Colophane bâtard, IJari-
giiia du même botaniste.
B. DE CoMBAGE , espèce indéter-
minée de Myrte des Antilles.
B. DE Compagnie^ à rile-dc-France,
BOI
mcmic chose que I3ois de Colophane
bâtard. V. ce mot.
B. DE CoBAiL , Carolladenâron
(Tournc(brt),syii.d'£/j//!///ïa et à^A-
ileiiantkera.
B. DE Corne, Garcinia cornea à
Aniboine , et Oxjcarpus de Loureiro
à la Cochinchine.
B. CossAis , mèrue chose que Bois
d'Acossais. /'. ce mot.
B. COTELET ou A COTELETTES, le
Cytliarexyliim , le Vornutia pyrami-
data , VE/iretia Boit ii cria , un Psy-
chotria et nu Casearia dans les îles
de l'Amérique.
B. Couleuvre , en beaucoup de
pays, des Végétaux qu'on a crus des
spécifiques contre la morsure des Scr-
pens, d'où Ophixylum et Opliiorhiza,
arbre et racine de Serpent. Les Dia-
contlurn perlusitm , liharnnus coliibri-
niis , et Strychnos colubrina portent
également ce nom.
B. DE Crabe ou de Crave , Myr-
tiis caryopkyllata.
B. DE Crangor , le Pavetta iiidica.
B. creux, Lisiaiit/ius acuteatus , à
Cayeune.
B. deCrocodile, C/«//a£'/a/e/7a,L.
B. DE Cuir ou B. de Plomb , Dirca
palvstris , dans l'Amérique septen-
trionale.
B.DE Ctprès, CordiaGeiuscanthes,
aux Antilles.
B. DE Dames ou d'Huile , un Ery-
throxylurn, à l'Ile-de-France.
B. Damier ou Badamier. T^. ce
mot.
B. Dard ou de Flèche, un Peta-
/o/waetlePoisi/ad'AubletàCaycnne.
B. DE Dartres ou de Sang, un Mil-
le-pertuis en Amérique ; le Daiiais de
Commerson à Mascareigne.
B. de Demoiselle, Kirgaiielia , à
l 'Ile-de-France.
B. Dentelle , Lageita , de Jussieu,
aux Antilles.
B. DOUX , même chose que B. Cas-
save. F', ce mot.
B. DUR, Carpiiius Oslrya, dans l'A-
mérique septentrionale; Semri/iegade
Commerson à l'Ile-de-France.
B. DYssENTÉRTQUE , Malplglùa spl-
cata, aux Antilles.
BOI 3Si
B. d'Ebène. /^. Ebènier.
B. d'Ebkne rouge. P^. b. de Gre-
nadille.
b. d'Ebène vert, Bignonia Icu-
coxylon , L. à Cayeime.
B. d'Ecorce , un ^l/i-'aria.
B. d'Ecorce ULANciiE, uu Black-
ivelLia et le JSuxia à 1 lie-de-France.
B. d'Encens, Icica enneandra , à
Cayenne.
B. A enivrer ou enivrant , d'oii
est venu Bois ivrant des Créoles; à
l'Ile-de-France, un Euphoibe arbo-
rescent dont le lait fait sur les Pois-
sons l'etlct de laCoque-du-Lcvant; à
Cayenne, unPhyllantc; aux Antilles,
les Arbres du genre Piscidia.
B. épineux, le Bomhax pentan-
drurn , le Xant/ioxylam caiihœum et
VOchioxytuni aux Antilles.
B. d'Epongé , le Gastonia de Com-
merson , Cissus mappia de Lamarck
à Mascaicigne.
B. Eti, un Eugenia à la Marti-
nique.
B. Falaise , un IMyrte indéter-
miné à la Martinique.
B. DE Fer , Robinia Panacoco , à
Cayenne suivant Aublet; Mesiiafer-
rea , L. à Ceylan ; Stedmannia , à
l'Ile-de-France; vni Syderoxyloii , k
Mascareigne ; un Metrosideros , chez
les Malais ; le Jîhainnus elliplicus et
VyEgiphila martinicensis aux Antilles.
B. DE Fer blanc , Syderexylon ci-
nereum, à l'Ile-de-France.
B. DE Fer a grandes feuilles ,
Coccoloba grandifolia , aux Antilles.
B. DE Fer de Juda, le Cossignia
de Commerson à Mascareigne.
B. DE Fernambouc. K. Bresillet.
B. DE FÉROLE^ f^. le Ferolia d' Au-
blet , Arbre de Cayenne et des An-
tilles.
B. A GRANDES FEUILLES, nom don-
né à plusieui's Arbres des Antilles,
particulièrement au Coccoloba pubes-
cens.
B. A PETITES FEUILLES, plusieurs
Arbres de la famille des Myrtes,
particulièrcmentrZi,'i/^ert/a(//p'a/v'ca/a.
B. A LA FIÈVRE. J^. QuiNQUINA.
B. A FLAMBEAU , le Bois deCampê-
chc, Hœmatoxylum, en Amérique;
382 BOI
le Fragara heterophylla , et XEry-
thruxylum launfolium,k Mascaieignc.
B. Fléau ou B. Siffleux, Bom-
bax Gossyplurn , auï Antilles , et selon
Poiteau , le Cordla macrophylla.
B. A Flèche, f^. B. Dabd.
B. DE Flot , Hibiscus tiliaceus ,
<lans quelques parties de l'Inde, f^.
aussi OcnnoME.
B. Fragile , Casearia fragilis , à
Mascareigne.
B. DE Fredoche ou d'Oktie ou
PELÉ , Cit/iaj-exylum melanocanliurn
de Swartz aux Antilles.
B.DE Frêne ou de petit Frêne,
Bignonia ladicans, en Amérique,
quelquefois le Quassia ainara.
B. de FuSTET. V. FXJSTET.
B. GALEUX ou B. DE SeNTEUR
BLEU , Assonia populnea , à Masca-
reigne.
B. DE Gauoux , le Daphne Meze-
reinn.
B. DE Gaulettes, Hirlella racemo-
sa , aux Antilles , Melicocca apetala
à Mascareigne.
Bois GENTIL ou JOLI , en Europe
le Daphne Mezereum, dans la plupart
des cantons oii croît cet Arbuste.
B. DE GÉROFLE, Myrtus caryo-
phyllata.
B. DE Glu , Sapium auciiparium
à Cayeune.
B. DE GouYAVE , une espèce de
Frockia à Mascareigne.
B. DE Grenadille , le Diction-
naire des Sciences naturelles renvoie
pour ce mot à Ebène rouge qui est ,
à ce qu'il paraît, le Bois dun Arbre
peu connu , qu'on croit être le Ta-
nionus de Ruinph.
B. D^GniGHOif, Bucida Buceras k
la Guiane.
B. GRIS, diverses Mimeuses , parti-
culièrement les Mimosa I/iga el/agi-
folia.
B. Guillaume, diverses Conyzes
et Baccharidcs frutescentes et vis-
queuses, à l'île de Mascareigne.
B. de Guitare ou Guitarin,
Cytkarexylum aux Antilles.
B. HiNSELiN , Malpighia urens li la
Guadeloupe.
B. d'Huile. V. B. de Dames.
BOI
B. immortel , Endrachium mada-
gascarense , à cause de la grande
dureté de son Bois; Erythrina Coral-
lodendron à cause de la facilité avec
laquelle cet Arbre se propage.
B. d'Inde, même chose que B. de
Campêche et que les Myrtus Pimenta
et acris à Saint-Domingue.
B. Indien, même chose que Bal-
lieria. J^. ce mot.
B. INCORRUPTIBLE , même chose
qu'Acomat. V. ce mot.
B. Isabelle , Eau rus borhonia à
Saint-Domingue , le Schœferia et le
Myrtus Gregii à Surinam.
B. IVRANT, K. B. A ENIVRER. Ce
nom est adopté par Poiret pour dési-
gner le genre Piscidia. f^. ce mot.
B. Jacot, plusieurs Arbres dont
les Singes recherchent les fruits,
entre autres un Eugenia à l'Ile-de-
France.
B. DE LA Jamaïque, même chose
que B. de Campêche.
B. DE Jamone ou Zamone, proba-
blement le Cupania aux Antilles.
B. JAUNE, Laurus Ochroxylum, à la
Jamaïque ; Moins tinctoria,3i\i Brésil;
VOchrosia, deJuss. à l'Ile-de-France;
un Carissa, à Mascareigne; le Lirio-
dendron TuUpifera , dans l'Amérique
septentrionale; Erit/ia/is/ruticosa,3iUX
Antilles ; un Arbre que jNemnick
nomme Leucoxylum , à Madagascar.
B. JOLI. V. B. GENTIL.
B. DE JOLI-COEUR , 6e«flc/ade Com-
merson à Mascareigne.
B. DE JuDA , même chose que B. de
Fer de Jnda. V~ ce mot.
B. DE Lait , phuiieurs Végétaux
qui produisent un suc dont la consis-
tance et la couleiu" sont celles du lait ,
tels que l'Antafara , Arbre indéter-
miné de Madagascar, qui est peut-
être le Flumieria retusa,ài\ers Sapiu/n
et Tabernœmontana à Mascareigne et
à rile-de-France.
B. laiteux, les Tabernœmontana
citrifolia et cymosa , et le Rauwoljia
canesccns en Amérique. Ce nom est
souvent synonyme du précédent.
B . Lamon , même chose q ue Brésillet .
B. DE Lance franc et bâtard , se-
loQ Plumier, les Randia aculcata et
BOI
?nitis , et selon Polteau , deux IJvana
à Saint-Domingue.
B. DE LAnnoiRE, le Fusain, Euo-
nymus europœus ; et à rile-dc-France
un ProcÂia.
B. DE LvTANiETi, un Arbre indé-
terminé mentionné p.ir Nicholson qui
prévient qu'il n'a aucun rapport avec
le Palmier appelé Latanier.
B. DE Laurier, le Croton coryli-
fuliurn aux Antilles.
B. LÉGER , A rbrc de l'isthme de
Panama , qu'on ne peut reconnaître ,
sur ce qu ont dit les voyageurs de la
légèreté de son Bois, qu'on a compa-
rée à celle du Liège.
B. DE Lessive, probablement un
Anavinga aux Antilles.
B. DE Lettres, le Sidcroxylum
incrme et le Piralinera d'Aublet à la
Guiane.
B. LÉZARD. V. B. d'AoouTi.
B. DE Liège , Y Hibiscus tiliaceus , à
rilc-dc-France ; le Bombax Gossy-
pium et un Cardia dans l'Inde ; et le
Moutouchi d'Aublet, voisin du Ptéro-
carpe à Cayenne.
B. DE Lièvre , le Cytise dans les
Alpes.
B. EONG, probablement le Caoul-
cliouc chez les Portugais du Para.
B. DE Lottstau , et non l'Ostau ,
comme le dit A.\.\h\Q\.,\'yÎJithirhœa de
Commerson à lIle-de-France. En
France c'est quelquefois le Fusain.
B. DE LujriÈRE , Palo de luz des
Espagnols ; même chose que B. Chan-
delle, f^. ce mot.
B. LucÉ , Pelaloma edulis de Pvi-
chard.
B. Mabouya , selon Jacquin , le
Jilo/isonia ainericana à la Martinique;
le Capparis Breynia dans les autres
Antilles.
B. Macaque , à Cayenne le Tococa
d'Aublet, que les naturels appellent
Tococo.
B. Madame, le Mathiola scabra, à
la Martinique.
B. iNLvDRE, le Gymnanthes lucida,
aux Antilles.
B. DE Mafoutre, deux Arbres de
Madagascar, dont l'un est peu connu,
et l'autre VArilidestna.
BOI
383
B. DE MAnocoNi , une espèce du
genre Switenia aux Antilles.
B. DE Mai , même chose qu'Aubé-
pine. /'. Alizier.
B. MAIGRE, le Psyloxylon de Du
Petit-Thouars , à l'Ile-de-France.
B. DE Maïs, le Memecylon curda-
ïum dans la même île.
B. MAJOR, à Saint-Domingue les
Erythroxylum areolatuin et hava-
iiense , et un Arbuste ti op imparfai-
tement indiqué par Nicholson, pour
qu'on puisse le reconnaître. Ce der-
nier est le même qu'on appelle aussi
B. de Cheval. /^. ce mot.
B. Malabar ou de Malbouck le
Nuxia à l'Ile-de-France.
B. DE Malegache, le Fo/gesia à
Mascareigne.
B. A Malingres , un Touinelbrtia
aux Antilles.
B. Mandron , Arbre indéterminé
d'Amérique mentionné par Nichol-
son.
B. siareré , Arbre de Saint-Do-
mingue que Palisot deBcauvois soup-
çonne être le même que le B. Baroit
ou Benoit , et que le B. de Féroles de
Cayenne.
B. marbré BATARD , VE?yt/iroxy-
litm areolatum , à la Martinique,
B. MarciiÉ-iioue , un Xantoxy-
lum , à Cayenne , dont le nom indi-
que l'usage. •
B. Marguerite, le Cardia tetra-
phylla à la Guiane.
B. Marie, le Calophyllum qui
donne la Piésine balsamique connue
sous le nom de Baume Marie. 7^".
Baume.
B. DE Mature , divers grands Ar-
bres de l'Inde, entre autres un Ux'aria.
B. de MÈCHE, VApeiba glabra et
V Agave fœtida , à Cayenne.
B. Menuisier , le Panes/a à Saint-
Domingue.
B. de Merde. P^. B. Caca.
B. DE Meule, plusieurs Arbustes
dans les îles de France et de Masca-
reigne, entre autres VA//dromeda sali-
cifalia, VOlca cape/isis , celui dont
Commerson a formé sou genre Or/ii-
trophe et un Celastrits.
B. DE MoLUQUEs,le CrotanTigliuriu
384
BOI
B. MoKDONGUE, le Picramnia de
Swartz , à la Martinique.
B. Moussé, Arbre indéterminé à
Cayenne.
D. DE Musc , même chose que B. de
Crocodile.
B. DE Nagiias , même chose que B.
de Fer.
B. Nagone , une espèce de Mirobo-
lan à Cayenne.
B. DE Natte ou Batidottier , divers
grands Aibres des forêts des îles de
France et de Mascareigne , employés
en planchettes pour les couvertures
des cases. La plupart appartiennent au
genre Mlmi/sops ; mais ce nom , arbi-
trairement appliqué , change de signi-
fication , non-seulement d'une île ,
mais d'un quartier à l'autre , et ne
désigne proprement que l'espèce dont
s'est servi pour sa propre toiture ce-
lui qui l'emploie.
B. DE Nèele , divers Eitgenia aux
îles de France et de Mascareigne , où.
des habitations ont pris ce nom de la
quantité de ces Arbres qu'on y trouva
lors du défrichement.
B. NÉPHRÉTIQUE^ Arbre du Mexique,
indéterminé et regardé mal à propos
comme le 3Ioringa qui est un Arbre
de l'Asie.
B. DE Nicaragua, même chose que
B. de Campêche.
B. NOIR , le M'mxosa Lebbek à l'Ile-
de-France ; un Diospyros , voisin de
l'Ebénier , à l'Ile-de-France ; VAspa-
latJius Ebenus aux Antilles.
B. d'Olive, à Mascareigne, les es-
pèces d'O/ea qui s'y trouvent indi-
gènes ; \ Eloe.odendni?n à l'Ile-de-
France; et un Rhamnus dont on mange
les fruits appelés improprement Oli-
ves à grosse peau.
B. dOr , le Carpinus ameiicana
chez les Canadiens.
B. d'Oreille, les Daphne Eau-
reula et Mezereum dans quelques
cantons de la France.
B. d'Orme , aux Antilles , le Celtis
7n/cran//ius , et le Tlieobroma Gua-
zuma.
B. d'Ortie. V- B. de Fredociie.
B. DE LA Palille , u'cst jas celui
du Dragonicr, comme on l'a dit, mais
BOI
désigne de petits morceaux de bois
quelconque , qu'on taille en forme de
curedcnts aux Canaries, et qu'on aro-
matise en les teignant en rose avec la
Résine appelée Sang-de-Dragon. T^.
ce mot. Ce nom vient de Pallilos, qui ,
en espagnol, signifie petits bâtons,
et s'applique à toute sorte de cureJenls
en bois.
B. de Palixandreou vtôlet, Arbre
inconnu des possessions hollandaises
de l Amérique méridionale , dont
on rapporte le Bols vivement coloré,
emplojé dans la marqueterie et pour
faire des archets de violons.
B. Palmiste , qui n'est point un
Palmier, mais le Geoffroy a spinosa ,
Légmnineuse de St.-Domingue.
B. DE Pèche-Marron, un Eiigenia
à Mascareigne.
B. Perdrix , VHeisteria à la Marti-
nique.
B. PELÉ. /"'. B. de Fredoche. Aux
îles de Mascareigne et de France , c'est
aussi le B. sans écorce. J^. ce mot.
B. DE Perpignan, le Celtis australls.
B. Perroquet , le Fissilla de Com-
merson aux îles de France et de Mas-
careigne.
B. A Pian , aux Antilles , probable-
ment un Fragara et le Monts tinc-
toria.
B. Di: pied de PotîLE ou de Pionce ,
à l'Ile- de-France le Todalia , dont la
feuille est palmée et la tige munie d'ai-
guillons accrochans.
B- DE Pieux ou Caju-Bélo , aux
Moluques, le Pometia de Forster.
B. Pigeon , le Prockia à l'Ile-de-
France.
B. Pin , le Talaurna de Jnssieu à la
Martinique.
B. DE Pintade, Vlxoi-a coccinea et
un Aidisia dans les colonies françaises
à l'est du cap de Bonne-Espérance.
B. PIQUANT. F. B. Arada.
B. Pissenlit, le Bignonla stans,
aux Antilles.
B. PLIANT , syn. jd'Osjm alba , cul-
tivé dans quelques jardins d Italie.
B. Plié nA.Txna ,leB/-uns/'e/sia dans
quelques Antilles.
B. DE Plomb. P^.B. de Cuir.
B. DE Poivrier, à l'Ile-de-France,
BOI
VErythroxylum laurifoluan et plu-
sieurs Fagara,cn\.ïc autres celui dont
Coinmerson avait fait son Macqueria.
B: DE PoMMF. , un Eugenia aux îles
de France et de Mascareigne.
B. DE l'ouPAiiT , le Puiipartia. y.
ce mot.
B. PUANT , VAnagyris fœlida en
Europe ; le Fcetidia de Lamarck, et le
Mimosa farnesiana h l'Ilc-de-France ;
à Cayenne le Pinigara d'Aublet.
li. PUNAis , \c Cornus sarigiilnea.
B. DE QuASSiE , le Quassia amara.
B. DE QuEvis ou de Quivis, à l'Ile-
de-France , le Quipisia de Cominer-
son.
B. DE QuiXQUiN ou de Tezé , le
Sccurigena de Coninicrson à Masca-
reigne.
B. de Quinquina, improprement
à Cayenne un Malpighia.
B. DE Rainette , le Dodonea an-
gustifolia à INIascareigue.
B. Ramier, un Vsychotria, un Sa-
pindus et le Muntingia Calabura aux
Antilles.
B. R^AMON, le Trop/lis americana ,
le iSapindus Sapo/iariaet VEryt/uvxy-
lum rufum aux Antilles.
B. DE Râpe, le Cordla Sebestena,
plusieurs Figuieis , et , selon Du
Pctit-Thouais, son Monimia, au-
quel cependant nous n'avons pas trou-
vé la rudesse suffisante pour justifier
ce nom.
B. DE Rat, le 3Iyonyma de Com-
merson.
B. DE Rhodes , la même chose que
B. deRose. /^. ce mot. C'est àCayenne
\Jmyiis balsamifera.
B. DE Rivière , le C/iimanhis de
Jacquin, un Inga et le Casearia par-
vifolia à la Martinique.
B. DE RoLE BATARD, XEhretiaBoui-
reria aux Antilles.
B. DE Ronce. V. B. de pied de
Poule.
B. DE Ronde, de Rongée ou d'A-
RONDE,rii/;^//o.rj/«//j laurij'olium aux
îles de France et de Mascareigne,
dont les tiges se brûlent en guise de
llambeau.
B. de Rose, de Rhodes ou de Chy-
pre, un Bois long-temps employé dans
TOME II.
BOI
385
la marqueterie , remarquable par
l'odeur qui lui mérita son nom , et
dont l'origine fut long-temps incer-
taine. On le croyait originaire de
Rhodes ou de Chypre ; on a récem-
ment reconnu qu'il provenait d'un
Liseron, Convolualiisscoparius, com-
mun aux Canaries, d'oLi il se répan-
dait dans le commerce. On étend ce
nom dans les Antilles ù \Eliretiafiu-
tiiosa; à la Jamaïque, particulièrement
à V Jmyris elemifeni; à Cayenne , au
Licaiia gulancnsis. Le Tse-Tau des
Chinois désigne aussi un Bois de Rose,
mais auquel on ne peut appliquer au-
cun nom botanique.
B. rouge, selon les divers pays, beau-
coup d'Arbres trop diftérens et trop
arbitrairement nommés pour qu'on
les puisse désigner botaniqucment
avec le moindre degré de certitude.
V. AZIMÈNE.
B. DE Ruche. V. B. de Bombarde.
B. Sagaie , même chose que B. de
Gaulettes. /^. ce mot.
B. sain ou SAIN Bois, le Daphne
Gnidlum.
B. SAINT ou de Santé, le Gaïac.
B. DE Saint-Jean, le Fanax Moro-
totoni à Cayenne.
B. DE Sainte -Lucie, le Prunus
Mahaleb.
B. SANGLANT OU de Sang , même
chose que B. d'Acossois à Cayenne ,
et le B. de Campêchc en quelques par-
ties de l'Amérique.
B. SANS ÉcoRCE , plusieurs petits
Arbres aux îles de France et de Mas-
careigne , et plus particulièrement le
Ludia de Commerson , également
nommé B. pelé.
B. DE Sapan, un Cœsalpinia dans
llude.
B. SARMENTEUX , le Cordia Jlaves-
ce//s d'Aublet , àCayenne.
B. DE Sassafkas, un Laurier de
l'Amérique scpfeiilrionale.
B. SATINÉ, probablement la nîême
chose que B. de Férole. K. ce mot.
B. DE Sauge , divers Laiitana aux
Antdles.
B. DE Saule , un Arbre du genre
Sapindus aux Antilles.
B.DE Savanne , le Couma d'Aublet
386
BOI
à Cayennc; le Corniitia pyraniulata ,
un f^ùe.v et un ivoisième Arbre in-
déterminé à St.-Domingue.
B. DE Savonnette ou savonneux,
le Sapindus Saponaiia aux Antilles.
B. DE Savonnette bâtard , un
Arbre de St.-Dominguc du genre
Dalbergia.
B. DE SÉNIL , le Coniza salicifoUa
de Lamarck, à Mascaieigne.
B. de Sente ou de Senti, le RJiam-
nus circumscissus à l'Ile-de-France.
B. DE Senteur bleu. /^. B. ga-
leux.
B. DE Seringue , l'Arbre qui donne
le Caoutchouc avec lequel on fait des
vessies propres à donner des cl3'S-
tères.
B. SiEFLEux. V. B. Fléau.
B. SiGNOR. T^. B. Capucin.
B. DE Soie , le Muntiugia Calahiira
aux Antilles.
B. de Source, \ Aquilicia samhu-
cina à Mascareigne.
B. Tabac , le Manabea villosa d'Au-
blct jàCayenne.
B. DE Tacamaque , le Calophyllum
Coloba et le Fupulus balsamifera.
B. Tambour , même chose que Bois
de Bombarde. V'. ce mot.
B. Tan , même chose que B. dys-
sentérique. P^. ce mot.
B. DE Tan rouge , diverses espèces
du genre Tf^enmannia.
B. Tapiré , Bois d'un Arbre indé-
terminé deCaycnne, tacheté, qui est
employépar les ébénistes.
B. DE Tek, le Tectona grandis dans
les Indes.
B. tendre a cailloux , le Mimosa
arborea aux Antilles.
B. TÊTE DE Jacot , même chose
que B. de Natte. V. ce mot.
B. x)E Tezé. T'. b. Quinquin.
B. DE Tisane , Plante sarmenleuse
de Cayenne, qui pourrait bien être un
Smilax.
B. Trompette et B. Trompette
BATARD, m<3me chose que B. Canon.
y. ce mot.
B . VERDOYANT , le Lauius cJiloro-
xylon aux Antilles.
B. VERT, le Bignonia leucoxylon
aux Antilles.
BOJ
B. VIOLET. V. B. de Palixandre.
B. Violon , une espèce du genre
Macaranga de Du Petit-Thouars à
rile-de-France. (b.)
BOIS AGATISÉ, BITUMINEUX,
FOSSILE, MINÉRALISÉ et PÉ-
TRIFIÉ. GÉoL. et MIN. V. Fossi-
les. On appelle aussi l'Asbeste Bois
DE Montagne. (luc.)
* BOIS DE CERF. moll. Nom
donné en Hollande, selon Séba et
Davila {Cat. p. 200), au Murex Scor-
jjio , L. et Lara. /^. Rocher. (f.)
BOIS DE PtEAU ou de ROC. pois.
Syn. de jeuneVivc, Tracldnus Draco ,
sur les côtes de la Fiance méridiona-
le, r. Vive. (b.)
BOIS VEINÉ. INS. (Geofïroy.)Syn.
de Bombyx Zig-zag. (b.)
BOIS VEINÉ. MOLL. Nom vul-
gaire, parmi les marchands et les
amateui's , de la Voluta hebrœa, L-
et Lam. /'". Volute. (b.)
* BOISSELIÉRE. ois. r. Agasse
cruelle.
*BOISSIERA. BOT. PiiAN. On trou-
ve indiqué, dansl'IIerbier de Dombey,
sous le nom de Boissiera triteiiiata, le
Lardizabala biternata de Ruiz et Pa-
von , qui appartient ù la famille des
Ménispcrmcs. ^.Lardizabala. (a. r.)
BOITE A SAVONNETTE, bot.
niAN. Ou désigne quelquefois sous ce
nom un péricarpe capsulaii'e bivalve
qui s'ouvre ca travers , capsula cir-
cumcisa, L. La Jusquiame en offre un
exemple remarquable. (b.)
BOITE OSSEUSE, bept. chel.
Enveloppe osseuse des Tortues. P^.ce
mot. (b.)
BOITIAPO. REPT. OPH. (Pison.)
Serpent venimeux du Brésil, trop im-
parfaitement connu pour être classé.
(b.)
BOITOS.POis.(Aristote.) Le Cha-
bot. /^. Cotte. (b.)
BOITTA. MAM. Syn. de Putoi
chez les Lapons. (b.)
* BOJA. BOT. piiAN. Qu'on pio-
BOL
nonce Boxa. On donne ce nom, flans
les parties de l'Espagne ou l'on élève
des Vcrs-à-soie , aux Cisles un peu
sous-ail)orcscens et non glutincux ,
dont les rameaux grêles oUVcnt de
bons points d'attache aux cocons, {a.)
BOJOBI. REPT. oi'H. Espèce du
genre Boa. f^. ce mot. (u.)
* BOK. jîOT. rnAX. Sjn. suédois
àe ragussjhatica , L. K. Hêtre, (b.)
BOKEE-SORRA. i>ois. (Russcl.)
C'est, à la côte de Coromandel, un
Squale peu connu voisin de la Rous-
sette. («.)
BOKKEN-VISCn. rois. Nom du
Chétodon Tcira chez les Hollandais
de rinde. (b.)
BOKULAWA, BONTKULAWAet
BO>iKULAWx\. KEPT. OPiî. Serpent
fabuleux de l'archipel de l'Inde, que
les Macassars et les insulaires disent
vomir l'Ambre gris, et descendre à la
mer, quand il est vieux, pour s'y mé-
tamorphoser en Baleine. (b.)
BOL. MIN. On comprend sous ce
nom général des Argiles diversement
colorées par des Oxjdcs métalliques.
Les Bols sont quelquefois employés
eu médecine comme astringens ; ils
servent dans la peinture comme ter-
res colorées. Ou désigne communé-
ment, sous les noms de Bgld'AhmÉ-
KIE et de Leimxos , l'Argile craïcuse
ronge. F. Argile. (dr..z.)
BOL.A. BOT. PHAN. (L'Ecluse.) Svn.
de Myrrhe. /^'. ce mot. (u.)
BOLAX. BOT. PHAN. Jussicu a,
d'après Commerson, établi sous ce
nom un genre qui fait partie de la
famille des Ombellifères , de la Pen-
tandrie Dyginie , et que ses carac-
tères rapprochent singulièrement
des Hydrocotyles et des Azorel-
les. Gaerlner avait cru devoir réu-
nir en un seul genre, sous le nom de
Chamitis, les deux genres Bolax de
Commerson et Azorella de Lamarck.
Mais nous avons prouvé, dans notre
Monographie des Hydrocotyles, que
ces deux genres devaient demeurer
séparés , offrant des caiactères qui les
BOL
.S87
font distinguer facilement. En effet ,
dans le Bolax dont nous avons figu-
ré les caractères (Annales gén. des
Sc.rhys. T. IV. pi. 2. n" 5), les lli-urs
sont toutes hermaphrodites, fertiles;
le fruit globuleux , lisse ou à trois
côtes peu saillantes; les st\les plus
courts que les étamines. Dans V Azo-
rella, au contraire, les ileurs sont
polygames, c'est-à-dire que sur le
même rameau, on trouve des om-
bellules de fleurs purement mâles et
sans nulle apparence d'ovaire ; le
fruit est tuberculeux , et les styles ,
plus longs que les . étamines, sont
persistaus.
Le genre Bolax se compose de cinq
à six espèces de petites Plantes viva-
ccs qui forment des toufîès épaisses
et serrées. Leurs fleurs sont petites et
disposées en ombellules simples ac-
compagnées à leur base de deuv ou
trois folioles qui constituent une
sorte d'involucre. C'est à ce genre
qu'appartient le Gommier des Ma-
loulnes , appelé par Commerson Bo-
lax glebaria, que Lamai'ck a réuni au
genre Hydrocotyle sous le nom à'Bj-
drucotjle gummifera. Cette petite
Plante , qui est originaire du pays des
Palagons , est remarqualjle par la
grande quantité de substance rési-
neuse qu'elle l'enferme. (a. r.)
BOLAYE. OIS. Syn. de la Pie-
Grièche Gonolck , hanius harbarus ,
L. en Afrique. V. Pie-Grièciie,
(DR..Z.)
BOLBIDIU:\L MOLL. Selon Blain-
ville (Dict. des se. nat. suppl.), c'est
une petite espèce de Poulpe qu'Hip-
pocrate reconunande cuite dans Ihui-
le et le vin , dans plusieurs maladies ,
entre autres dans l'aménorrhée, (f.)
BOLBINA. BOT. PHAN. (Theo-
phraste.) Syn. d'/.T/a Bidbocodium.
(B.)
* BOLBOCERAS. Bolboceras.
INS. Genre de l'ordre des Coléoptères,
section des Pentanières , fiunille des
Lamellicornes, tribu des Scarabéides
fondépar Kirby {Linn. Soclet. Trans.
T. XII. P. 459) et ayant la plus grande
588
BOL
analogie avec le gonre Gcolrupe au-
quel 011 arriverait insensiblement en
plaçant, entre celui-ci et le genre que
nous décrivons, le Geotrupes pernalis
des auteurs. Kirby tire ses caractères
génériques de l'espèce qu'il nomme
Bolboceras quadridens. 11 eu décrit et
figure une deuxième , le Bolboceras
yluslralasiœ , qui est originaire de la
Nouvelle-Hollande. V. GÉOTR^-p£.
^ (al'd.)
1B0LB0NACH ou BULBONAGH.
BOT. PiiAN. L'un des noms vulgaires
du Lunaria fediulua, L. ^. Lunaire.
(B.)
BOLBOÏINA. MOLL. (Athénée.)
Probablement la même chose que Bo-
îilaene. J^. ce mot. (b.)
BOLDEAU,BOLDU. Eoldea. bot.
PHAN. Jussieu a décrit , sous le nom
de Boldca , le genre Peiunus de Mo-
lina et de Persoon , qui est le même
que le Ruizia de Pvuiz et Pavon. Ce
genre singulier a pour type le Boldu
du Chili, Arbre décrit et figuré pour
la première fois par le père Feuillée.
Jussieu l'a avec l'aison placé dans sa
nouvelle famille des Monimiées , à
cause de sa grande analogie avec le
genre Monimia. Voici les caractères
qu'il présente : les fleurs sont uni-
sexuées et dioïques ; les inàles offrent
lin calice subcampanulé, évasé, dont
la base est turbinée; le lin^be est à huit
ou dix segmcnsovales , obtus, inégaux
et disposés sur deux rangs ; les inté-
rieurs plus étroits, plus minces et
presque glabres, taudis que les exté-
rieurs sont recouverts de poils étoiles.
Ce calice doit être plutôt considéré
comme un véritable involucre analo-
gue à celui qu'on observe dans les
genres Arnbora , Monimia, etc. , qui
appartiennent à la même famille. Les
étamines sont fort nombreuses , atta-
chées à toute la partie tubuleuse de
l'involucre , portées sur des filamens
inégaux en longueur ; celui des éta-
mines qui avoisinent le limbe esl|)lus
long,et porte à sa partie inférieure deux
peiits appendices pedicellés,aiialogues
à ceux que l'on observe sur les filets
slaminaux dans certains Lauriers;
BOL
mais les deux loges des anthères s'ou-
vrent par un sillon longitudinal. Dans
les fleurs femelles, l'involucre calyci-
forme oifre la même structure que
dans les fleurs mâles ; mais il est beau-
coup plus petit. Les pistils sont au
nombre de cinq à neuf, rapprochés
et dressés au centre de l'involucre;
ils sont allongés et couverts de poils
rudes et dressés ; l'ovaire est à une
seule loge contenant un seul ovule ,
et se termine par un style court , sur-
monté d'un stigmate linéaire , glan-
duleux et comme tronqué à sou som-
met. — Les fruits sont environnés
par la partie la plus inférieure de
l'involucre qui persiste , tandis que
sa partie supérieure se détache circu-
lairement après la fécondation. Ces
fruits , de la grosseur d'un Pois , re-
couverts de poils , se composent d'un
péricarpe charnu extérieurement ,
contenantune Noix réticulée qui con-
tient une seule graine, composée d'un
tégument mince , d'un endosperme
charnu, dans la partie supérieure du-
quel est un embryon renversé , dont
les deux cotylédons sont planes, très-
écartés l'un de l'autre et embrassant
en quelque sorte iendosperme.
Ce genre ne renferme qu'une seule
espèce, le Boldu du Chili, que Jussieu
A nommé Boldea fragrans. (a. r.)
* BOLDUCIA BOT. PHAN. Neckcr
a donné ce nom à un genre de la fa-
mille des Légumineuses , établi par
Aublel sous celui de Taialea. T". ce
mot. (a.d.j.)
BOLET. Bolclus. bot. crypt.
( Champignons. ) Le nom de Bolel ,
Boletiis , a été appliqué par les an-
ciens botanistes à des Champignons
très-differens de ceux auxquels Lin-
né et ensuite presque tous les au-
teurs l'ont restreint; ainsi Micheli a
désigné sous le nom de Bolet les
Plantes qui forment maintenant le
genre Morille , Morchella , et il a dé-
rivé ce mot du nom grec Bôlités, que
les anciens donnaient à une espèce
de Champignons à cause de sa forme
iiTégulière<;t mamelonnée, semblable
à une motte de terre appelée Bôlos.
BOL
Celte expression , qui convenait assez
bicnaux Morilles, a été conservée par
Ilalier , Jussieu , etc. Linné, on ne
sait par quelle raison , a transporté
ce nom aux Champignons que les
anciens l)otanistcs désignaient sous
les noms do Sin7/us , Foljjwrus, et
à une partie de leur genre ylgaricus.
Cette dénomination étant mainte-
nant adoptée généralement, c'est du
genre Bolet de Linné que nous de-
vons traiter ici.
Mais cet auteur, vovant que les ca-
ractères sur lesquels les botanistes qui
l'avaient précédé avaient fondé leurs
divisions, étaient souvent très-mau-
vais , n'a pas donné assez d'attention
«ux genres établis par Miclieli, car il
aurait vu que la distinction des deux
genres Suillus et Volyporus de cet
habile botaniste était tirée de ca-
ractères très-importans , liés à la
slructui'e intime du Champignon , et
que ces caractères étaient joints à un
port et une manière de croître très-
différens ; aussi ces deux genres ont
été séparés de nouveau par Frfes
[Systeina mjcologicum) , en faisant
rentrer cependant dans ce dernier
une grande partie des espèces que
Miclieli rangeait parmi les Agarics.
Fries a léservé aux premiers le nom
de Bolet, et a laissé aux seconds celui
de Polypore; enfin il a adopté un
troisième genre propose par BuUiard
sous le nom de Fistulina. Ainsi le
genre Bolet de Linné se trouve divisé
en trois genres très bien caractérisés.
Nous ne parlerons , dans cet article ,
que des Bolets proprement dits, dont
cette division a beaucoup réduit le
nombre. Nous renverrons pour les
autres aux mots Polypoue et Fistu-
r.iNE. Le genre Bolet est ainsi carac-
térisé : cliapeau présentant à sa sur-
face inférieure des tubes libres , cylin-
driques , rapprochés , formés dî'une
substance diflérente de celle du cha-
peau , et pouvant facilement s'en sé-
parer. Ces tubes renferment dans
leur intérieur de petites capsules cy-
lindriques (asci) contenant des sporu-
Ics très-fines.
Toutes les espèces de ce genre ont
BOL 589
le chapeau charnu , liémisplu'rique ,
Iiortc sur un pédicule central , dont
a surface est souvent réticulée ou vei-
née. La surface inférieure est assez
fré([uemment recouverte, avant Icdë-
vcloppemcntcompletdu chapeau, par
une Tuembrane très-mince qui se dé-
truit très-promptcment. Ce caractère
est surtout remarquable dans le Bolet
annulaire de BuUiard (jBo/e/fti luteus ,
Schœff.).
On connaît environ vingt espèces
du genre Bolet tel que nous venons
de le définir. La plupart de ces espè-
ces ne paraissent pas vénéneuses ,
mais plusieurs ne sont pas agréables
è» manger, soit à cause de la consistance
molle et spongieuse de leur chair,
soit à cause de leur amertume; c'est
ce qu'on observe surtout dans le Bo-
let chicotin, Boietus fclleus , Bull,
t. 579.
Les espèces comestibles portent le
nom général de Cèpe ou Ceps , qui
paraît provenir de la forme de leur
pédicule renflé comme un Oignon.
On en fait un usage beaucoup plus
fréquent dans le midi et dans l'ouest
de la France et en Italie, que dans le
Nord ; cependant on en conserve sou-
vent dans les pays où cette nourri-
ture est la plus répandue , soit en les
faisant sécher , soit en les préparant
au vinaigre ou à l'huile , et on en
envoie ainsi dans le "Nord pour les
employer comme assaisonnement.
Les espèces les plus estimées sont :
Le Bolet bronzé , Bolctus œieiis ,
Bull. t. 075 , connu sous le nom
de Ceps noir. Il est assez rare
aux environs de Paris ; son chapeau
est d'un brun foncé ; sa chair devient
d'un rose vineux en la coupant, sur-
tout près de la peau; les tubes sont
courts et jaunâtres ; le pédicule pré-
sente des veines réticulées.
Le Bolet comestible, Boietus
cduli-s , Bull. tab. 60-494, ou
Ceps ordinaire. Il est très -commun
dans les bois. Son chapeau est fauve ;
les tubes sont longs , jaunâtres ; la
chair devient aussi rosée ; le pédicule
est renflé à la base , et présente éga-
lement des veines réticiûécs.
ôçio BOL
Le Bolet orangé , Boletus auran-
tiacus , Bull. tab. 236, connu sous
le nom vulgaire de Gyrole rouge ,
Pioussilc, etc. Son chapeau est d'un
beau rouge orangé ; son pédicule est
gros , rcntic , hérissé de petites poin-
tes rouges ; sa chair est blanche et se
colore un peu en rose en la brisant.
Le Bolet rude , Boletus scaber ,
Bull. tab. iiS2. Il ressemble beau-
coup au précédent, el porte les mé-
mesnoms vulgaires, mais il est moins
bon ; sa chair est plus molle ; son
chapeau est brun , son pédicule est
plus mince , cylindrique , hérissé de
petites pointes noires.
Ces quatre espèces , qu'on pourrait
peut-être réduire à deux , les deux
premières se ressemblant beaucoup ,
elles deux autresayaiitaussi plusieurs
caractères communs , sont les seules
qu'on mange fréquemment, quoique
plusieurs autres paraissent n'être pas
dangereuses; on doit toujours les
choisir de préférence jeunes et encore
Eeu développées ; leur chair doit êti'c
len blanche et ferme. Pour les man-
ger on retranche le pédicule qui est
fibreux, et les tubes qu'on nomme
vulgairement le/bin; on enlève en-
suite la peau du dessus du chapeau.
C'est la chair de co chapeau ainsi Iso-
lée qui est bonne à manger. Ce Cham-
pignon peut s'accommoder comme le
Champignon de couche ordinaire ; on
peut aussi le manger cru avec du sel
et du poivre , ou le faire frire. Dans le
midi, il est beaucoup plus estimé que
l'Agaric comestible ; son goiit est en
cflèt très-délicat, et sa chair est plus
tendre.
Quelques Champignons de ce genre
présentent lui phénomène fort re-
marquable , et qui n'a pas encore été
bien étudié par les physiologistes et
les chimistes : je veux parler de la co-
loration en bleu , en violet ou en
vert, qui a lieu lorsqu'on rompt le
chapeau de quelques Bolets , tels que
le Bolet ïnàigoûcr ,Bo/e/us cyanescens,
Bull. t. 069 ; le Bolet rubéolaiie ,
Bull. t. lOQ, Boleius la ridas , Per-
soon ; le Bolet cluysentèrc , Bull. t.
8g3, Boletus subiomcutosas, Persooii .
BOL
C'est dans le premier de ces Chant-
pignons que ce phénomène est le
plus frappant, k cause de la belle
couleur bleue que sa chair prend
presque instantanément au moment
oii on l'entame. On avait d'abord at-
tribué cette coloration à l'action chi-
mique de l'air ou de la lumière sur les
sucs de celte Plante , mais des expé-
riences de Saladin , rapportées par
Bonnet, prouvent que le même effet a
lieu dans l'obscurité et dans divers
milieux, tels que l'eau , l'huile, etc.
Bulliard attribue cette coloration à
l'écoulement d'un liquide coloré ren-
fermé dans des vaisseaux très-petits et
dans lesquels sa couleur n'est pas
sensible , tandis que quand il est
réuni en gouttelettes , cette couleur
pi'end plus d'intensité. Cette explica-
tion , quoique paraissant assez vrai-
semblable, mériterait pourtant qu'on
fit quelques expériences pour la véri-
fier et s'assurer de la nature de ce suc.
Le Bolet amadouvler, ainsi que la
plupart des espèces ligneuses et tou-
tes celles qui croissent sur les Arbres,
appartiennent au genre Polypore. /^.
ce mot et AoArac des Pharmacies,
(ad. b.)
* BOLET DE MER. polyp. Mars!-
gll donne ce nom à X yllcyonium pa-
pUlosum de Pallas, espèce douteuse
et peu connue. (lam..x.)
BOLETITES. tolyp. foss. Aldra-
vande et Feuillée ont donné ce nom à
des Alcyonltes. V. ce mot. (lam..x.)
BOLETOIDES. bot. crypt.
{Champignons.) Seconde division.de la
première classe des Champignons dans
la Méthode de Persoon , et qui ren-
ferme les genres Bolet et Polypore. F'.
ces mots. (b.)
BOLETOPHAGE. Boletophagus.
IXS. Dénomination appliquée par Illl-
ger à un genre de l'ordre des Coléop-
tÔTes , que La treille avait établi (Pi'écis
des Caractères génériques desinsectes)
sous le nom d'ÉLÉooNE. F'- ce mot.
(aud.)
* BOLETOPHILE. Bolctophila.
inj^. Genre de l'ordre des Diptères,
BOL
clabli par Iloflniansegg , et que nous
trouvons décrit dans l'ouvrage de
Rleigen. Cet observateur scrupuleux ,
dans sa Description systématique des
Diptères dEuropc (T. i. p. 220), as-
signe ù ce nouveau genre les carac-
tères suivans : antennes longues, sé-
tiformes , étendues , avec les deux ar-
ticles de la base \Au5 gros ; trois yeux
lisses , frontaux , placés sur une ligne
transversale ; ailes à recouvrement ,
parallèles , obtuses.
Les Boiétopbiles queMcigen nomme
Bolituphile , ont de grands rapports
avec les Dixes et surtout avec les Ma-
crocères; ils se distinguent cependant
de ces derniers par la position des
yeux lisses. Ils appartiennent au reste
a la famille des]Némocères(Ti/;w/a/vœ^
Lalr.), et peuvent être rapportés au
genre Mycétopblle. Meigen n'en dé-
crit que deux espèces : la première ,
sous le nom de ^. cinerea , et la se-
conde sous ceXmàcB.fusca. K. My-
CÉXOPIllLE. (AtlD.)
* BOLEUM. Boleum. bot. phan.
Desvaux a désigné sous le nom de
Boleum asperum le Vella aspera de
Persoou , petite Plante vivacc qui croît
en Espagne. Ce genre , adopté par De
Candolle {Syst. Regn. veg. T. 11. p.
64o), diffère à peine du \ella, si ce
n'est par son style beaucoup plus
étroit, et sa silicule presque indébls-
ccnte. (a. b.)
BOLHIDA ou BOLHINDA. bot.
PHAN. Syn. de Tradescantla cristata,
L. à Ceylan. J^. Tradescante. (b.)
BOLIDES. cÉoL. V. Aérolithe
et Fer météorique.
BOLIGOULE et BOULIGOULE.
bot. crypt. Syn. d'^garicus JLryngu.
(B.)
BOLIMBA. BOT. piiAN. r. Ba-
LIALBA.
BOLIN. Moi>L. Nom donné >^)ar
Adanson (Sénég. p. 127 , pi. 8, f. 20)
à une de ses Pourpres. C est X&Murex
cornutiis de L. et de Lamk. V. Pio-
cher, (f.)
BOLITiENA. MOLL. Selon Blaln-
BOL 391
ville (DIct. des Se. nat. suppl.), c'est
une espèce de Poulpe mentionnée par
Aristote , mais dont II dit trop peu de
chose pour qu'on puisse la rapporter
à une des espèces connues de nos
jours. Selon le même naturaliste, le
Bolbolina d'Athénée serait, par une
erreur de copiste , le même Animal
que le Bulitœna d' Aristote. (F.)
BOLITAINE. MOLL. Selon Gérar-
din (DIct. des Se. nat.), c'est une dé-
nomination sous laquelle les anciens
Grecs et les modernes désignent les
émanations musquées de certains
Mollusques ("des Seiches par exemple),
dont les Cachalots se nourrissent, et
qui sont censées communiquer à leurs
excrémens cette odeur qui leur est
particulière. (f-)
BOLIÏES. BOT. CRYPT. {Champi-
gnons. ) Ce nom , chez les anciens ,
paraît désigner l'Oronge, Jgaricits
aurantiacits,h. (b.)
BOLITHAO. BOT. CRYPT. [Hydro-
phytes.) Le Fucus vcsiculosus , var.
dif-'aricatus [Fucus diua/icatus, Gmel.)
est ainsi nommé par les Portugais ,
suivant Léman. Nous croyons que
c'est une autre Plante que celle que
Gnielln a décrite. Cette dernière , très-
commune sur les côtes de la Manche ,
devient d'autant plus rare que l'on
se rapproche davantage du ûlldl ; à
peine À l'on en trouve quelques Indi-
vidus dans le golfe de Gascogne : ce
quinousfaltprésiunev que le Fucus di-
^■arica/us de Gmelin n'existe point
dans les mers du Portugal, et qu'il
faut attribuer à quelque autre liyclro-
phyte ce nom de BoUlhao. (lajl.X.)
BOLITOPHAGE. ins. Même chose
que Boletophage. P . ce mot. (aud.)
BOLITOPHILE. ins. r. Bole-
TOPHILE. (aud.)
* BOLLION. bot. PHAN. Le Myrtil
en Scanle. /^. Airelle. (b.)
* BOLMOR. bot. PHAN. Syn. sué-
dois de Hyoscyamus nigei , L. P'.
JUSQUIAME. (b.)
BOLON. BOT. PHAN. (Dioscorldc.)
092 BOL
Syn. de Sparganium erectum ,\j. V.
Ruban d'^au. (b.)
BOLOUTAS. BOT. FiiAN. (Bur-
mann.) Syn. de Baccharis indica à
Java. (b.)
* BOLTÉNIE. Boltenia. moll.
Genre de la classe des Ascidies de Sa-
■viguy ou des Tunicicrs de Lamarck,
institué par le premier de ces savans
(Méru. sur les An. s. vert. 2*^ partie ,
i'^'' fasc. p. 88 et i4o),et qui fait partie
de la l'amillc des Téthjcs de Savigny
et des Tunicicrs liln'es de Lamarck.
Les deux espèces qui composent ce
nouveau genre étaient déjà connues.
Elles furent placées, l'on ne sait trop
poiu-quoi , dans le genre F'oiiiceUa,
par Linné. Bruguière et Shaw les ont
l'établies parmi les Ascidies, dans les-
quelles Cuvicr, Lamarck, Scliweig-
ger et Goldfuss les ont laissées. Ces
deux derniers en forment cependant
des coupes distinctes dans le genre
Ascidie. Voici les caractères généri-
que* assignés à ce genre par Savigny :
corps pédicule par le sommet, à test
coriace ; orifice branchial fendu en
quatre rayons; l'inlcstinal de même;
sac branchial plissé longitudinale-
nient, surmonté d'un cercle de filets
lentaculaires composés ; mailles du
tissu respiratoire dépourvues débour-
ses ou de papilles ; abdomen latéral :
ioie nul ; ovaire multiple. — Les
seules espèces ccmnues sont :
BoLTÉNiE oviFÈRE, B. opifem ,
Sav. Méin. p. 88 et i4o , pi. i, f. i, et
pi. .5, f. i; Jni/nalFlante , Edw. Ois.
356; Vurttcella oi ifera , Linné; yls-
cidia pcdunculata , Brug. , Sliaw. ;
u4scid/a glohifera, La m. (Anim. s.
vert. T. III, p. 127). Elle habite l'O-
céan américain et boréal.
B. rusii'ORME , B.fusifonnis , Sav.
Mcm. p. 89 et i4o; Bolten {Jd Car. à
Lin. Epist. ) ; KorticeUa Bolleni , L. ;
Ascidia clauata , Shaw ; Ascidia pc'
diinculata , Lam. loc. cit. p. 127.
Elle habite le détroit de Davis. J^.Tk~
TlilES. (f.)
BOLTOINE. Boltoiiia. bot. phan.
Genre de la famille des Coryrnbifères
de Jussieu, de la tribu des Aslérées
BOM
de Cassini , de la Syngéncsic superflue
de Linné. Il présente un involucre
convexe , composé de plusieurs rangs
de folioles imbriquées ; un réceptacle
nu ; des fleuis radiées , ou des demi-
fleurons nombreux occupant la cir-
conférence ; des akènes planes , com-
primés , entourés d'un rebord mem-
braneux et couronnés de petites soles ,
dont deux opposées s'allongent en
arêtes roides et persistantes. Les deux
espèces connues de ce genre sont ori-
ginaires de l'Amérique septentrionale
et cultivées dans nos jardins de bota-
nique. Les feuilles inférieures sont
déniées , les pédoncules courts , les
akènes en cœur 'cnversé , et leurs re-
bords pubescens dans le Boltonia
glastifolia ; toutes les feuilles très-en-
tières, les fleurs longuement pédon-
culées, les akènes ovales et glabres
dans le B. Asteroides. (a. d. j.)
BOLTY. POIS. (Sonnini). Syn. de
Labrus niloîicus , L. /^. LabbÉ. (b.)
BOLUFANG. bot. crypt. Syn. de
Fucus vesicitlosus , L. en Norwègc.
(B.)
BOLLMBAC. bot. phan. L'un des
noms de pays de \ Aveirhoa Biliinbi.
F . Carambolieii. (b.)
BOM ET BOM A. REPT. OPH.
Proyart nous dit que les Africains
donnent le nom de Boma , au nord du
Zaire , à un gros Serpent non veni-
meux, mais redoutable par sa force,
qui acquiert jusqu'à quinze pieds de
longueur , et dévore quelquefois les
enlans. C'est probablement un Boa.
Le même nom se retrouve au B\ésil
pour désigner un Animal du môme
genre. Boni signilie la même chose au
pays d'Angora. (b.)
BOM ARE A. BOT. phan. Genre
formé par Mirbel des trois espèces
d'Alstroemeria , le Salsilla , Vouata,
et le multijlora, qui ont leur tige grim-
pante, les divisions extérieures du ca-
lice droites demêmequelesétamincs ,
et la capsule arrondie et aplatie du
haut en bas. J^. Alstuoemerie. (b.;
BOMARIN. MAM. Nom de l'Hip-
BOM
popotaine dans Klein. Ce nom vient
lie Bœul marin. (a. D..KS.)
BOMBA. MASt. Selon Labat dans
sa Relation de l'ACrique , les Nègres
des environs du Cap-Yerd nomment
ainsi un Quadrupède de la taille d'un
jeune Cochon , dont les dents sont
tranchantes, le poil roidc , les grilles
aiguès, et qui grimpe aux: Arbres. Ou
a cru y reconnaîlrele Câblais qui n'eu
peut être cependant rapproché. Le
Bomba serait amphibie et se nourri-
rait de Poissons , si l'on s'en rappor-
tait à une mauvaise figure qu'on en
trouve dans l'Atlas de Durand. Il est
impossible de reconnaître ce que peut
être un pareil Animal. (u.)
* BOMBxiCE. BOT. PHAN. L'un des
noms du Coton, particulièrement en
Italie. (b.)
BOMBARDE, bot. Qui signifie
i;ne ruche à 1 île de Mascareigne. V.
Bois Bombarde.
Ce nom désigne un petit Champi-
gnon du genre Sphœiia dansGmelin.
(B.)
BOMBARDIER, ins. Dénomina-
tion vulgaire appliquée au Bracbiue
pétard, Brachinus crepUans. K- Bra-
CHINE. (AUD.)
B0:MBARDIERS. CrefUantes. ins.
La treille (Ge/ze;/'.C/v«/'.e///z5ec/.) a éta-
bli sous ce nom une division de la
famille des Carabiqaes , comprenant
les genres Brachine, Cimynde^ Lébie,
jigre et Odacanthe. Les espèces du
premier de ces genres jouissent de la
propriété très-remarquable et très-
prononcée de faire jaillir par l'ouver-
ture anale un thiide vaporeux caus-
tique ; c'est un moyeu de défense
qu'ils mettent en usage lorsqu'ils ont
nn danger à craindre. T^. Brachine
ciCarnassiebs. (aud.)
BOMBAX. bot. piian. V. Fro-
mager.
BOMBECYLON. bot. piian. Même
cliosc que Bombokulou. T^. ce mot.
(B.)
BOMBÉE, rept. ciiel. Espèce de
Tortue. V. ce mot. (b.)
BOM 39^'
BOMBÉENEN. bot. piian. Un des
noms du Cratava religiosa dans
l'Inde.
* BOINIBIATES ou mieux BOlM-
BYATES. Sels résultant de la com-
binaison de l'Acide bombyque avec
les différentes bases salifiables.(DR..Z.)
* BOMBICES. Bombices. ins. Ou
mieux Bombyces. Première division
formée jiar Scopoli (Ent. Carn. i9i)>
dans son genre i-'/ia/œ/m. /^.Bombvce.
(B.)
BOMBICIN ou BOMBIQUE , ou
mieux Bombycin et Bombyque. ^^.
Acide.
BOMBILIERS. ins. Syn. de Bom-
byliers. F', ce mot. (aud.)
BOMBILLE. ins. Syn. de Bom-
bylle. r. ce mot. (aud.)
BOMBIQUE. y. Bombicin.
BOM BIX. INS. r. BOMBYCE.
* BOMBIX. MOLL. Genre institué
par Humphrey {Mus. Calonnianum ,
p. 62 ) pour quelques Coquilles uni-
valves , terrestres à ce qu'il paraît;
mais comme cet auteur n'indique ni
les caractères du genre, ni ceux des
Coquilles qu'il y comprend , lesquel-
les n'offrent d'ailleurs aucune syno-
nymie , il est impossible de se former
une idée , ni de ce genre , ni de ses
espèces. ' (r-)
* BOMBOKULON. bot. phan.'
L'un des noms de la Mandragore dans
Dioscoride , suivant Adanson. /^.
Belladone. (b.)
BOMBOR. BOT. piian. Une variété
de Bananier, selon Adanson. (b.)
BOMBOS ou BUMBOS. rept.
Saur. INoms africains du Crocodile.
p"'. ce mot. (b.)
BOMBU ou BOIiUMBU. bot.
PHAN. P'. BOBU.
BOMBUjELA. bot. piian. (Her-
mann.) Svn. de Mendya à Ccylau.
(B.)
BOMBUS. ins. ^. Bourdon.
BOMBYCE. Bombyx, ins. Genre
de l'ordre des Lépidoptères , famille
des JNoclurnes , tribu des BombycilcB
394 BOM
(Règne Anini. de Cuv.), établi par
Fabricius et déjà indiqué par Linné
qui en avait fait une section dans son
grand genre Phalène. Le genre Bom-
bycetel qu'il aëtéadoptéparLatreille
et tel que nous l'envisageons ici, est
très-nombreux en espèces et comprend
une partie àesAttacus et des Bombyx
de Linné , ainsi qu'une partie des Hé-
piales et des Bombyces de Fabricius.
Ses caractères sont ceux de la tribu
des Bombycites ( P^. ce mot ) , et il a
de plus les suivans qui servent à le
distinguer des genres Hépiale, Cossus
et Zeuzère : antennes entièrement ou
presque entièrement pectinées de
chaque côté , soit dans les deux sexes ,
soit au moins dans les mâles ; trompe
à peine sensible , ne dépassant pas les
palpes ( à filets toujours disjoints ) j
cellule discoidale des ailes inférieures
formée par vme nervure en chevron
plus ou moins prononcé et tournant
sa convexité du côté du coips ( Che-
nilles vivant des parties extérieures
des Végétaux ; segmens de la chrysa-
lide non dentelés sur leurs bords).
Les Bombyces, à l'état parfait, ont
beaucoup d'analogie avec les Phalènes
proprement dites ; ils ne s'en distin-
guent rigoureusement que par leurs
Chenilles qui ont le plus souvent seize
pâtes , quelquefois quatorze , et dans
ce dernier cas , une sorte de queue
formée par deux appendices mobiles
qui remplacent les deux pâtes man-
quantes ; de plus , ces Chenilles ne
sont jamais arpenteuses ; leur corps
est velu, hérissé, tuberculeux ou
appendiculé ; une grande quantité
de matière soyeuse est sécrétée par
leurs glandes salivaires , et elles
filent tantôt des coques isolées ,
tantôt des toiles en commun ; la Sole ,
devenue une branche très-importante
de notre industrie , est fournie par la
Chenille d'un Bombyce. Plusieurs au
contraire dépouillent nos Arbres de
leurs feuilles, et font le plus grand
lort à notre agriculture.
Les larves, api'ès avoir construit
leurs enveloppes, passent à l'état d'In-
sectes parfaits, souvent dans l'espace
de quelques mois, et quelquefois aussi
BOM
au bout de deux et même trois années»
A peine les Bombyces ont-ils subi leur
dernière métamorphose qu'ils sont
aptes à la fécondation ; les mâles re-
cherchent avec un très-grand empres-
sement les femelles , et l'accouplement
s'effectue en un instant et sans beau-
coup de préludes.
Le genre Bombyce contient vm nom-
bre considérable d'espèces que les au-
teurs ont cherché à classer dans un
certain nombre de coupes ou sections.
Nous adopterons ici les divisions éta-
blies dans ces derniers temps par La-
treille en rapportant à chacune d'elles
les espèces les plus dignes de fLxer
l'attention.
I. Ailes inférieures sans crin.
(Chenilles sans founeau, allongéeôj
et à seize pâtes distinctes.)
f Ailes presque horizontales dans
le repos : les inférieures découvertes
aux bords internes.
a Chaque article des antennes du
mâle birameux ou bidenté des deux
côtés.
Bombyce Mylitte , B. Mylltta de
Fabricius ou la Phalœna Paphia de
Cramer {Pap. exot. pi. i46,fig. A;
pi. i47, fig. AB; pi. i48,fig. A).
11 est originaire du Bengale où il
fournit une soie grossière nommée
Tusseh-Silk dont on fait une étoffe
appelée Tussefi-Dooth' tes , très en
usage chez les Brames. William Rox-
burg a donné à ce sujet des détails
fort curieux (Z,z««. Societ. T/uns. T.
vii) .En Chine et dans l'île d' Amboine,
on trouve une variété de cette espèce
dont on retire aussi de la soie.
Bombyce Cyntiiie , B. Cynthia de
Fabricius , figuré par Drury ( Ins.
exot. T. II , pi. 6 , fig. 2), et par Cra-
mer [lac. cit. pi. 09, fig. A). Il vit
au Bengale ; les Indiens l'élèvent avec
soin en le nourrissant avec les feuilles
dn RicinusPalma Christl;\\s le nom-
ment , à cause de cela , Aniiidy. Ou
fabrique , avec la soie qu'il pro-
duit , des vêtemcns dans les districts
bien connus de Dinagepore et de
Rungporc. L.-i même espèce se trouve
aussi à la Chine et fournit également
de la soie.
BOM
BoMEYcB onANi) Paon , B. Paponia
major de Fabricius , représenté par
Rocscl (Ins. T. IV , t. i5 , 16 cl 17),
très-bien figuré aussi (le mâle) par
Yauthier (Figures et Synonymie des
Lépid. noct. de France, 2" Livraison).
Il est le plus };rand des Lépidoptères
d'Europe , et se trouve dans toute la
France, vers Icspremiersjoursde mai,
neuf mois après que sa Chenille s'est
lilée une coque. On remarque souvent
des individus qui passent trois ans à
l'état de chrysalide. On ne fait aucun
usage du tissu de son cocon.
Le moyen et le petit l'aon sont deux
espèces (iistinctcs de notre pays; la
première y est très-rare. Godart (Hist.
nat. des Lépidoptères de France , T.
I. pi. 5) nous a donne d'excellentes
figures de ces espèces , accompagnées
de descriptions fort exactes.
/S Chaque article des antennes du
mâle unirameux ou luiidenté de
deux côtés.
BoMBYCE Tau , B. Tau de Fabri-
cius figuré par Roesel {loc. cit. pi. 7,
fig. 3 et 4 ; et T. m, class. 2 , Pap.
noct. pi. 67, fig. 1. (la Chenille).
-J-j- Ailes en toit dans le repos : les
inférieures débordantes.
* Palpes avançant en bec.
BoMBYCE rEUlLLE MORTE, jB. Quet-
cifolia de Fabricius , ou le Paquet de
feuilles mortes de Réaumur ( Mem.
Jus. T. II ), figuré par Roesel (/oc
cit. T. I, class. 2 , Pap. noct.pl. 4i ,
fig. 1-7). Il se trouve eu France et
aux environs de Paris.
** Palpes n'avançant point en bec.
BoMBYCE PROCESSIONNAIRE, B.
processionea de Fabricius. Les Che-
nilles vivent en société sur le Chêne;
elles y filent en commun un vaste nid
dans lequel elles se inellent à l'abri ;
une ouverture fort petite en est l'uni-
que entrée. Ces Chenilles ont été très-
bien observées par Réaumur [lac.
cit. T. II , pi. 10 et 11 ) qui a décrit,
avec son exactitude ordinaire , leurs
habitudes singulières dont la plus re-
marquable est loidrc qu'elles suivent
dans leur marche et qui leur a valu
le nom de Processionnaires. Nous
BOM 095
renvoyons pour toute espèce de dé-
tails à cet excellent Mémoire.
BoMBYCE A SOIE , B. Mori de
Fabricius , c'est l'espèce que nous
élevons en Europe et qui nous fournit
la soie; elle est originaire des provin-
ces septentrionales de la Chine ; nous
traiterons ailleurs de son éducation.
f"^. Ver- A-SOIE et Soie.
II. Ailes inférieures avec un crin.
(Ailes en toit dans le repos : les in-
férieures entièrement couvertes.)
f Chenilles sans fourreau.
Ci Chenilles allongées à seize ou
quatorze pâtes distinctes.
* Chenille à seize pâtes.
EoMBYCE DISPARATE, B. disparde
Fabricius, représenté par Roesel (loc.
cit. T. I, class. 2, Pap. noct. pi. 3).
Cette espèce se trouve en Europe et
dévaste quelquefois les Arbres frui-
tiers et les Ormes; le mâle et la fe-
melle difl'èrent beaucoup l'un de l'au-
tre ; celle-ci recouvre , avec des poils
détachés de son anus , ses œufs qu'elle
dépose sur un Arbre ou sur un mur.
** Chenilles à quatorze pâtes , les
anales manquant : une queue four-
chue.
JjOMBYCE queue- FOURCHUE, B.
vinula de Fabricius , figuré par Roe-
sel [loc. cit. T. I, class. 2 , Pap. noct.
t. 19). Cette espèce se rencontre en
France. Elle se construit une coque
dans laquelle entre de la sciure de
bois.
b Chenilles ovales à pâtes peu dis-
tinctes.
BoMBYCE Tortue, B. Testudo de
Fabricius, figuré par Esper (Ins. T.
m, pi. 26, fig. 3-9). Il se trouve en
Europe , et est très-petit. La Chenille
vit sur le Chêne et le Hêlre ; elle est
remarquable par l'absence des pâtes
membraneuses.
ff Chenilles renfermées dans un
fourreau qu'elles traînent après elles.
Bomby.v Hieracii , J'iciella, Mus-
cella, etc. , etc. , de Fabricius. (aud.)
BOMBYCILLA. ois. (Brisson.) Syn.
du grand Jaseur , Ampclis Garrulus,
L. V. Jaseur. (dr..z.)
BOMBYCITE, Bomhyùtes. iNs.
SgS BOM
Famille de l'ordre des Lépidoptères,
établie par Latieille (Considér. gén.),
et convertie par lui (Règne Anim. de
Cuv. ) en une tribu de la famille des
Nocturnes, avec ces caractères : ailes
entières ou sans fissures , étendues
horizontalement ou en toit, et for-
mant un triangle avec le corps; bord
extérieur des supérieures droit , ou
point arqué à sa base ; palpes supé-
rieui'S cachés , les inférieurs très-
courts , en forme de tubercules dans
les uns , presque cylindriques ou
presque coniques et diminuant gra-
duellement d'épaisseur vers leur ex-
trémité , dans les autres ; langue nulle
ou peu distincte ; antennes pectinées
ou en scie , du moins dans les mâles ;
Chenilles du plus grand nombre à
seize pâtes ; les deux postérieures ou
les anales manquant dans les autres ,
et remplacées par deux appendices
imitant une queue fourchue. — Cette
tribu comprend , dans la Méthode de
La treille , les genres Hépiale, Cossus,
Zeuzève et Bombyce , f^. ces mots ,
c'est-à-dire qu'elle se compose de la
première division (^//û;c«.$), et d'une
partie de la seconde {Bombyx) du
genre Phalœna de Linné. Germar
{Dissert, sistens Bomhyc. spec.) a
fait une étude particulière de cette
tribu, et a Institué un grand nombre
de genres que LatrelUe réunit pour la
plupart à ceux que nous avons cités.
/^. Nocturnes et Phalène, (aud.)
I BOMBYCIVORA. ois. Syn. de Ja-
seur de Bohême. (b.)
BOMBYLTERS. Bomhyliajii. ins.
Famille de Tordre des Diptères, Insti-
tuée par Latreille ( Considér. génér.),
et qui répond au grand genre Bom-
bylîe, tel que l'avait établi Linné.
Celle famille constitue (Règne Auini.
de Cuv. ) une tribu de la famille des
Tanystomes, avec ces caractères : an-
tennes de trois articles , dont le der-
nier sans divisions; suçoir de quatre
soies ; trompe saillante, avancée, fill-
Ibrme ou sélacée ; corps court , ra-
massé ; ailes écartées; tête plus basse
que le corselet; antennes presque
contiguës à leur naissance. Ainsi ca-
BOM
ractérisée, cette tribu ou famille com-
prend les genres Bombylle , Usie ^
Phthirle et Cyllénie. V. ces mots.
Les Bombyllers ont les antennes de
la longueur de la tête ou guère plus
longue , très-rapprochées à leur nais-
sance , insérées sous le front, compo-
sées de trois articles dont le second
est le plus court, et le dernier allongé,
presque en fuseau, comprimé, tronqué
ou obtus, et souvent muni d'un petit
stylet. La trompe est ordlnaliement
fort longue et plus grêle vers le bout,
oii elle offre deux divisions qui résul-
tent de la présence des deux lèvres
au sommet de la gaîne ; vers sa base
et de chaque côté , on observe deux
palpes velus , très-petits, formés par
deux articles; les yeux à réseau ont
une forme ovale, et dans les mâles ils
se rencontrent souvent postérieure-
ment sur la ligne moyenne. Les yeux
lisses occupent le vertex et y figurent
un triangle. La tête est plus petite et
moins élevée que le thorax; celui-ci
est convexe et comme bossu. Les ailes
sont grandes et étendues horizontale-
ineut de chaque côté du corps; les
pâtes sont longues et très-déliées,
épineuses ou ciliées ; les tarses se tei'-
miuent par deux crochets entre les-
quels on volt deux pelottes ; l'abdo-
men est triangulaire, et le corps en
général velu. La tête, qui est plus
basse que le corselet , sert à distinguer
les Bombyllers des Taonicns et des
Anlhiaclens avec lesquels ils ont plu-
sieurs points de ressemblance. Les
Bombyhers volent avec rapidité et en
faisant entendre un bourdonnement
aigu. Ils planent au-dessus des fleurs,
et, sans prendre surleurs pâtes aucun
point d'appui , ils y Introduisent leur
trompe. On les rencontre dans les
lieux secs et exposés au soleil. Leurs
métamorphoses ne sont pas connues.
Latreille soupçonne que les larves
sont parasites. (aud.)
BOMBYLLE. Bombyllus. iNS.
Genre de l'ordre des Diptères , établi
par Linné et correspondant à la tribu
ou à la famille des Bombyllers. J^. ce
mot. Dcmembi'c à plusieurs reprises.
BOM BON
le genre Bombylle appartient , dans
la iMethode de Latrcillc ( Règae
Animal de Cuv.), à la famille des Ta-
nystomes , et ne renferme plus que
les espèces encore assez nombreuses
qui offrent pour caractères : corps ra-
massé , largo, tiès-garni de poils,
avec la tète petite , arrondie , presque
entièrement occupée par les yeux à
réseau; trois petits yeux lisses , placés
en triangle sur son sommet ; antennes
)iresque cylindriques, de la longueur
de la tête, ou un pou plus courtes,
de trois articles dont) le dernier, un
peu aminci vers le bout et terminé
par un petit stylet , est plus giand
que le premier, et celui-ci beaucoup
plus long que le suivant ; trompe fili-
forme ou sétacée , plus longue que la
tète ; thorax élevé ; ailes grandes ,
écartées , horizontales ; abdomen
-aplati , triangulaire et large ; pieds
longs et très -menus. Les JJombylles
diffèrent essentiellement des Usies et
des Phthiries par le pieniicr article
des antennes beaucoup plus allongé
que le second ; ils se distinguent aussi
des Ploas et des Cyllénics par la
trompe évidenunent plus longue que
la tête. Ils volent avec rapidité et pla-
nent sans se reposer sur les fleurs
dont ils pompent les sucs mielleux
au moyen de leur trompe. Ils font
entendre , en volant, un bourdonne-
ment assez fort. On ne sait rien siu-
leurs métamorphoses , et leur larve
n'est pas encore connue.
Ce genre est nombreux en espèces.
Meigen (Descript. svst. des Diptères T.r^iv .r. «, • .
d'Europe, ï. ii , p: 186) en 'décrit ^^^^- f ^^^ ^!^"^; (Prosper Alpin.)
quarante sept ; parmi elles nous cite- ^«"^ ^"''^^^ ^" ^'^*<^- («-3
rons : le Bombylle Bichon , JJ. ma/or
de Fabricius , ou le B. variegatus de
Degéer (Ins. T. vi, pi. i5, fig. 10)
qui est le même que le B. sinuatus de
Mikan [Monogr. tab. a , fîg. 4 ), et le
Bichon de Geoffroy (Ins. ï. ii , p.
466 } ; il sert do type au genre et se
trouve aux environs de Paris.
Le Bombylle ponctué , B. médius
de Linné , ou le B. discolor de Mi-
kan {loc. cit. tab. 2, fig. 1 ) ; il se
trouve aussi dans nos environs. F". ,
pour les autres espèces , Olivier (En-
cycl. méthod.) et Meigen (/oc. cit.)
(AtJD.)
* BOMBYLOPIIAGE. Bomhylo-
phagus. INS. On a donné ce nom et
celui de Ver-Assassin à la larve du
Calosome Sycophantc qui se nourrit
des Chenilles du Bombyx procession-
naire. V. Calosome. (aud.)
BOMBYX. INS. V. BOMBYCE.
* BOMBYX. BOT. PiiAN. U Hibis-
cus phœnicetis, dont les graines recou-
vertes d'une enveloppe laineuse si-
mulent ainsi en quelque sorte les co-
cons du Vcr-à-soie, avait été séparé,
comme devant former un genre nou-
veau sous le nom Ac Bombyx, parMé-
dicus etMoench. Il n'a pas été adopté.
/MVETMIE. (A.D.J.)
BOME. iiEPT. OPH. Même chose
que Bom et Borna. V. ces mots, (b.)
BOM-GORS. OIS. Syn. de Butor,
Ji-dea stellaris, L. en Bretagne. V.
HÉRON. (DR..Z.)
BOMI. BOT. piian. (Hermann.)
Liseron indéterminé, à feuilles trilo-
bées et de Ceylan. (jj.)
BOMOLOCIIOS. ois.Syn. du Chou-
cas, Coivus Monedula, L. en Grèce.
V. Corbeau. (dr..z.)
BOMPORROETANG. bot. phan.
Syn. de Coichorus javanicus et de
Melochia eiecta, selon Burmann , à
Java. (a. r.)
BOM-UPAS. bot. phan. /'. Upas.
* BONA. bot. piian. L'un des
noms suédois à'Attemisia pulgaris
en Scanie. (b.)
BONA. bot. piian. Arbre indéter-
miné des Philippines, dont les feuilles
grandes, longues et charnues, portées
sur un pétiole ailé, sont composées
de folioles. — Dodoens donnait le
même nom à la Fève de marais, Ficia
Faba, L.
*BONAFIDIA. BOT. ph.in. r.
Amorpha.
598 BON
BONAGA. BOT. piiAN. (Cœsalpin.)
Syn. de Haricot à Ceylan. (b.)
BONAMIA. BOT. PHAN. Du Petit-
Thouars a établi ce genre d'après un
Arbuste élégant de Madagascar, haut
de cinq à six pieds , à feuilles al-
ternes , ovales et ondulées , à fleurs
disposées, au sommet des rameaux, en
une courte panicule. Leur calice est
profondément divisé en cinq portions
qui se recouvrent par leurs bords; la
corolle monopétale présente un tube
et un limbe quinquelobé ; cinq fileïs
s'insèrent à ce tvibe qu'ils dépassent à
peine, alternent avec ces lobes, et por-
tent les anthères attachées par le dos
et introrses. Le style presque double
des étamines se partage vers le tiers
de sa hauteur en deux portions ter-
minées chacune par un stigmate ca-
pilé. L'ovaire renferme deux loges, et
chaque loge deux ovules ; mais l'un
avorte ordinairement , de sorte qu'on
ne l'encontre en général que deux
gi-aines dans la capsule qu'environne
à sa base le calice persistant. Les
graines sont fixées par un bile élargi
au fond de la loge. Leur embryon ,
dépourvu de périsperme , présente
une radicule inférieure et des cotylé-
dons foliacés , plissés ensemble et re-
pliés vers le bas. Ce genre appartient
aux Borraginécs, où il se place auprès
du Cordia dont il rappelle le port; et
ils paraissent faire ensemble la t' an-
sition de celte famille à celle des Con-
volvulacées, (a. D.J.)
BONANA. OIS. r. Banana.
BON APARTE A. BOT. piian. Genre
formé dans la Flore du Pérou par
Ruiz et Pavon, pour un Végétal qui,
mieux examiné , n'a pas été trouvé
suffisamment distinct du Til/andsia
pour en êti-e séparé. P^. Tillandsie.
(A.R.)
BONAROTA. bot. fhan. Micheli
et Adanson nomment ainsi le genre
Fœderota de Linné, f^. ce inot.
(a. D.J.)
BONASE ET BON ASUS. mam.
B)n. d'Aurochs. P^. Boeuf. (b.)
BONASL\. OIS. (Albert-le-Grand.)
BON
Syn. du Tétras Gelinotte, Tetrao Bo-
fiasia. F'. TETV.AS. {dr..z.)
* BONASLA. BOT. niAN. Syn. de
Leonurus Cai-diaca, L. vulgairement
Agripaume. /-". Léonure. (b.)
BONASUS. MAM. (Aristote.) r.
Bonase.
BONATE. bot. piïan. Même chose
que Bonatea. f^. ce mot. (a.r.)
BONATEA. bot. tiian. Dans son
Species Plantaritm, AVilldenow a fait
un genre nouveau de VOrc/iis spe-
ciosa de Thunberg, auquel il a donné
le nom de Bonatea speciosa. Ce genre,
qui se compose de cette seule espèce
originaire du cap de Bonne-Espé-
rance , diffère des Orchis par son gy-
nostême membraneux et ailé sur les
parties latérales , et par son anthère
dont les deux loges sont écartées et
attachées sur chacun des angles su-
périeurs de ce support commun.
(A.R.)
BONAVERIA. bot. phan. Une es-
pèce de Coronille , le Coionilla SecU'
ridaca de Linné , se distingue de ses
congénères par ses gousses très-com-
primées et non articulées. Aussi Sco-
polien avait-il fait son genre Bonave-
ria, que Desvaux a rétabli, Journ. de
But. tom. 0, îab. ^,Jig. 8. K. Coro-
nille. (a. d. j.)
BONBA. MAM. Même chose que
Bomba. F', ce mot. (b.)
BONDA-CALO. eot. phan. Syn.
indou de V Hibiscus Abelmuschus, L.
P^. Ketmie. (b.)
BONDA-GARÇON. bot. phan.
Une Liane aux Antilles selon Nichol-
son. (b.)
* BONDEA. BOT. phan. Plante vé-
néneuse indéterminée des régions
africaines que baigne le Zaire. Sa l'a-
cine enivrante et narcotique fournit,
selon d'anciens voyageurs, un moyen
de preuve judiciaire aux hom|nes
barbares du pays. On en fait ava-
ler l'infusion. Si l'accusé en est ma-
lade , il est déclaré coupable. S'il
supporte la boisson sans accident, son
innocence est proclamée. C'est abso-
BON
liimcnt le jugement de Dieu de nos
premiers temps historiques. (É.)
BONDREE. OIS. Espèce du genre
Faucon d'Europe, Falco jépiuurus,
L. Buff. pi. cul. 420. F'. Faucon.
(DR..Z.)
BONDRÉE. Peniis. ots. (Cuvier.)
Sous-gcnre iïAccipitrcs, qui ne ren-
ferme encore que deux espèces , les-
3uellcs font partie de celui des Buses
e ïemminck. /". Faucon. (dr..z.)
BONDUG. EOT.PIIAN./^^.GUILLAN-
DINA.
BONDUCELLA. bot. tiian. Es-
pèce du goure Guillaudina. F", ce
mot. (b.)
BONGA-BIRU. bot. piian. Syn.
malais de Clitoria ternaîca. (li.)
BONGA-MANOOR. bot. piian.
Syn. malais de Mogonuin Samhach.
P^. MOGORI. (b.)
BONGA-PENJALON (Burmann.)
BOT. niAN. Ovicdamhis à Java, (u.)
BO'GARE. Boiigarus. rei'T. orii.
Pseudoùoa d'Oppel. Genre formé par
Daiidin, adopte par Cuvier qui !c place
dans la famille des Serpens venimeux
à plusieurs crochets , encore qu'il ne
soit pas clair que ce Serpent ait
des crochets à venin. Ses caractères
consistent : dans une rangée longitu-
dinale de grandes écailles hexagona-
les surlc dos; dans l'ahseucede grelots
à la queue et d'ergots à l'anus; dans
la forme de la tête qui est ohlongue ,
triangulaire, à museau obtus; enfin
dans le corps qui est très-grèle, al-
longé et comprimé sur les côtés.
Les Bon gares , voisins des Boas et
des Couleuvres, habitent l'Amérique.
Ils acquièrent une taille moyenne.
Les espèces innocentes de ce genre
sont : le Cenco , Bongarus Cencoalt
d'Oppel , Coluber Cencoalt de Linné,
du Brésil; la Nymphe qui est le
Kalta-Vyrien du Bengale ; le Com-
primé, qui vient de Surinam; et le
Coluber venosus, L. espèce peu con-
nue que Séba dit être américaine, (b.)
BONGARUM-PAMMA. rept. oph.
Nom donné, au Bengale, aux plus gros
BON 399
Serpens, et duquel Daudin a tiré celui
d'un genre qu'il a institué parmi les
Ophidiens. P^. BONOARE. (b.)
BONG A-TAN JONG-LAUT. bot.
PIIAN. Mimusops Elcrtgl à la côte de
IMalabar. (b.)
BONGLE. BOT. PIIAN, Aux Philip-
pines même chose qu'Ababangay. P^.
ce mot. (b.)
BONGUATRORA. rept. opii.
(Séba, T. II. tab. 82, fig. 1.) Serpent
d'Amboine, qui paraît être la Couleu-
vre Boiga. (b.)
BON HENRY, bot. phan. Cheno-
podium Bonus TIenricus. Espèce du
genre Chénopode. T^. ce mot. (b.)
BON HOMME. BOT. piian. Quel-
quefois Ileibe au Bonlionvne. Noms
vulgaires du Verhascuni Thapsus. V.
MoLÈNE. (b.)
BOIN HOMME-TMISÈRE. ois. Syn .
vulgaire du Bec-Fin Rouge-Goige ,
MotaciUa Rubecula , L. V. Sylvie.
{DK..Z.)
BONLANA. BOT. piian. Nicholson
donne ce nom , qui n'est peut-être
qu'un double emploi de Èonjama,
y. ce mot, comme celui par lequel
les Caraïbes désignent l'Ananas, (b.)
BONIFACLA. BOT. PHAN. (J. Bau-
hin.jSvn. de Ruscus Ilypopliyllum,
L. V. Fragon. (b.)
BONIKAKELL bot. phan. Nom
vulgaire d'un Epidendrum dans
l'Inde. (a. r.)
BONIK.ULAWA et BONKULAWA.
rept. opii. P^. Bokulawa.
BONITE, pois. Plusieurs espèces
du genre Scombre ont reçu ce nom
qui convient particulièrement au
Scomber Pclamis. P'. Scombre. (b.)
BONITOL. POIS. (De Laroche.)
Syn. de Scomber medi/e/raneus , aux
îles Baléares et en Catalogne, (b.)
BONITON ET BONITOUN. pois.
Syn. de Sarde, Scomber ^hnia,h. Es-
pèce de Scombre du sous-genre Ca-
ranx. /^. Scombre. (b.)
BONJAMA. BOT. PHAN. (Oviédo.)
4oo
BON
L'un des noms de pays du Bromella
Pinguin. V. Kromelie. (b.}
BONJOUR-COMMANDEUR, ois.
Fringilla capensis. Espèce deCayen-
ne, placée par Mauduit dans le genre
Gros-Bec, mais que le genre Bruant
réclame , ainsi que l'avait jugé Linné.
/^. Bruant. • (dr..z.)
BONROM ou BOKÈME. bot.
niAN. Nom arabe du Solanurn arma-
titm, Forsk. P'. Morelle. (b.)
BONKOSE. rois. Nom arabe du
Sciœna nebulosa de Forskalh , qui est
un Labre. /^. ce mot. (b.j
BONNARON. bot. phan. (Dalé-
cbamp. ) Probablement pour Bonva-
ron. P^. ce mot. (b.)
* BONNAYA. bot. phan. Genre
nouveau proposé par Linck et Otto,
dans le second fascicule des Icônes
du jardin de Berlin, pour une petite
Plante annuelle qui croît à Manille
et dans d'autres parties de l'Inde , et
qui présente une tige rameuse , carrée
et dichotome , des feuilles opposées ,
sessiles , ovales et dentées en scie ,
d'un vert clair et glabre; les fleurs
sont blanches, lavées de pourpre,
sessiles , réunies au sommet des rami-
fications de la tige ; leur calice est tu-
buleux, à cinq divisions dressées;
leur corolle est bilabiée ; la lèvre su-
f)érieure entière ; l'inférieure à trois
obes ; les étamines sont au nombre
de deux , plus courtes que la corolle ;
l'ovaire est allongé , à deux loges. Le
fruit est une capsule linéaire presque
tétragone , à deux loges et à deux val-
ves , et contenant un grand nombre
de graines attachées à vui tropho-
sperme axille. La Bonnaja brachiata ,
Linck et Otto , que ces auteurs ont
figurée pi. 2 , a été décrite d'après un
échantillon provenant de graines re-
cueillies à Manille par le botaniste
voyageur de Chamisso.
Ce genre nous paraît devoir être
placé dans la famille des Acanthacées
près des genres Ruellia et Jiisticia
avcclesqucis il a beaucoup d'affînités,
et non parmi les Sciophulariécs , ainsi
BON
que l'indiquent les auteurs qui l'ont
établi. (a.r.)
BONNE-DAME. bot. phan. Espèce
d'Arroche. J^. ce mot. (b.)
BONNET. MAM. On appelle ainsi
le second estomac des Ruminans. f^.
RUMINANS. (b.)
BONNET. Pileus. ois. On nomme
ainsi , en ornithologie , la partie supé-
l'ieure de la tête. (dr.. z.)
BONNET. POIS. L'un des noms
vulgaires de la Bonite. Espèce de
Scombre. P'. ce mot. (b.)
BONNET. MOLL. Nom vulgaire
donné à plusieurs Coquilles , par les
maichands ou les amateurs, eny ajou-
tant diverses épithètes distinclives ;
ainsi :
Le Bonnet chinois , est la Patella
sinensis de Linné , avec laquelle Gme-
lin a confondu deux espèces distinc-
tes : le Bonnet chinois de la Méditer-
ranée de Favanne ; Martini, t. i3,
f. 121 et 122 ( J?. sinensis, Chem.);
et le Bonnet chinois rayé de Favanne,
qui est peut-être aussi le Bonnet de
matelot de Davila ; Martini, t. i5 ,
fig.iaoet i24:.{Pat.aur/culata,Chem.)
Ces deux Coquilles font partie du
genre Calyptrée de Lam. f^. ce mot.
Le Bonnet de Dragon , est la Pâ-
te/la ungarica de Linné , Pileopsis un-
garica , Lamarck , dont Favart d'Her-
Tîigny distingue deux variétés : Tune
à base large , l'autre couleur de rose.
f^. Cabochon.
Le Bonnet de fou ou de Momus, ou
le Coeur de boeuf, est le Chama Cor
de Linné; Isocardia Cor, de Lamk.^.
Isocarde.
Le Bonnet de Neptune ou la Clo-
che , la Clochette , la Sonnette ,
est la Patella equestris , de Linné ;
Calyptrœa equestris, Larak. P^. Ca-
lyptrée.
Le Bonnet de Pologne , est le Buc-
cinum Testiculus de Linné ; Cassis
Testiculus, Lamk. J^. Casque, (f.)
BONNET, bot. crypt. Plusieurs
Champignons , chez les paysans et
danscertains auteurs dont la détestable
noinénclature devrait être exclue des
BON
ouvrages d'Histoire naturelle, por-
tent ce nom avec quelques épitliètes
qui ne les rendent pas plus rccou-
naissables, et dont il càt inutile de
grossir cet ouvrage. (n.;
* BONNET BLANC, eciiin. Nom
donne à une espèce d'Oursin du genre
Anancliite. (1.AJI..X.)
BONNET CARRÉ, bot. piian.
Nom vulgaire du Butonlc. /^. ce mot.
(B.)
BONNET CPIINOIS. mam. Espèce
de Macaque. V. Singe, (a. d..ns.)
BONNET DÉLECTEUR ou DE
PRÊTRE. BOT. PIIAN. Yarictë de Pâ-
tissons. K. Courge.
Le nom de Bonnet de prêtre se
donne aussi à VEvonjmus euiopœus,
L. p^. Fusain. (e.)
BONNET DE NEPTUNE, polyp.
On a donne ce nom au Fuiigia F iléus
de Lamarck , différant du Madrepora
fo/igites de Linné, nommé par h,\-
inarckFu/igiaaganc//b/mis.{LAM..-s.,)
BONNET NOIR. ois. (Albin.) Syn.
de la Fauvette à tête noire, Molacil-
la aincapilla, L. T^. Bec-Fin. (dr..z.)
BONNET DOR. ois. Même cliose
que Clirysomilris. V. ce mot. (c.)
* BONNETIE. Bonnetia. bot.
PHAN. Sous le nom AcBonnetlapalus-
tris , \ ahl a décrit [Eclvg. 2 , p. 4i) le
Mahuri de Cayenne ou Mahurea pa-
lustris d'Aublet. V^. Mahuri. (a. r.)
* BONNY. BOT. PHAN. Même cliose
que Beujan. P". Ben. (b.)
BONPLANDIE. Bonplandla. bot.
PHAN. Cavanilles a dédié à Aimé
Bonpland , compagnon de l'illustre
Humboldtdans ses voyages de l'Amé-
rique équinoxiale, ce genre qui doit
être rangé dans la famille naturelle
des Polémoniacées et dans la Pentan-
drieMonogynie, L. Ses caractères sont
les suivans : calice tubuleux, penta-
gone , persistant , à cinq dents dispo-
sées en deux lèvres ; corolle deux fois
plus longue que le calice , tubuleuse ,
a deux lèvres; la supérieure dressée
TOME II.
BON 4oi
et bipartie , à divisions cunéiformes
et émarginées; l'inférieure tripartie,
à lobes obcordés, presque égaux;
étamines au nombre de cinq, égales
cnlre elles et déclinées; ovaire appli-
qué sur un disque b^pogync et annu-
laiie; style grêle, delà longueur des
élaïuines , terminé par un stigmate à
trois scgmens linéaires et recourbés.
Le fruit est une petite capsule ren-
fermée dans le calice; elle est ovoïde ,
allongée, obtuse, creusée de trois
sillons longitudinaux, à trois loges
qui contiennent chacune une seule
graine, à surface chagrinée; elle se
compose d'un embryon dressé , ren-
fermé dans un endosperme cartilagi-
neux ; la capsule s'ouvre, par sa moi-
tié supérieure seulement, en trois val-
ves qui restent adhérentes par toute
leur moitié inférieure.
Ce genre ne renferme qu'une seule
espèce , le Bonpland i a gcminijîora de
Cavanilles, Plante vivace , originaire
de la Nouvelle-Espagne , dont la tige
herbacée, haute de deux à trois pieds,
f)orte des feuilles éparses, sessiles,
ancéolées , aiguës, dentées, pubes-
centes et d'une odeur désagréable, et
des fleurs axillaires géminées, pcdi-
cellées et violettes.
Willdenow, ayant donné à l'Arbre
qui fournit l'écorce d'Angustura le
nom de Bonplandla trifoUata, a
changé le nom du genre de Cavanilles
en celui de Caldasia. Mais ce chan-
gement n'a point été sanctionné par
tous les botanisles, et l'Arbre dont
l'écorce est désignée dans le com-
merce sous le nom d'Angustura vraie ,
est appelé par Humboldt Cusparla
fehrifuga. V. Cusparie. (a. r.)
BONPORROETANG. bot. phan.
Syn. javanais de Corchorus javanicus
et de Melochia erecta dans Burmann.
(A. D. j.)
BONTE-BOK. mam. Nom de pays
du Pygargue, espèce d'Antilope, p".
ce mot. (j3.)
BONTE -LAERTJE. pois. Syn.
holhiudaisduZe?/5 Galliis, L./^^.Gai,.
(B.),
26
Ao2 BON
BONTI. BOT. PHAN. (KEclusc.)
L'un des noms de h lacine de Squi-
ne. V. ce mot. {^■)
* BONTIA. BOT.PHAN. Genre pla-
cé par Jussleu à la suite des Solanées,
et dont les caractères sont : un calice
petit, quinquefide , persistant; une
corolle beaucoup plus longue et tu-
buleuse , dont le limbe est à deux lè-
vres , la supérievue dressée, échan-
crce , l'inférieure réttéchie , velue et
trifide ; quatre étamines didynames ;
un style que termine un stigmate bi-
lobé; une baie acuminée et de la
forme d'une Olive , à deux loges di-
visces incomplètement par une cloi-
son élevée et contenant dans chacune
de ces demi-loges une ou deux grai-
nes. Les auteurs ne sont pas d ac-
cord sur tous ces caractères, puisque
Dillenius n'admet dans cette Plante
que trois étamines; que Jussieu , au
contraire, met en doute s'il n'y en
avait pas cinq, dont une avait avorte ;
et qu'enfin , Plumier et Lamarck dé-
crivent le fruit comme une baie mo-
nosperme. La seule espèce qu'on en
connaît est un Arbre des Antilles , qui
atteint trente pieds d'élévation. Ses
feuilles sont alternes et lancéolées;
ses fleurs d'un jaune sale , pc-doncu-
l^es et solitaires à l'aisselle des femlles.
On lui a donné le nom spécifique de
daphnoides , et on l'appelle Daphnot
en français. Elle e.t figurée tab. 547
des lUust. de Lamarck. (a. d. j.)
BONTON. BOT. PHAN. (Roclion. )
Arbre indéterminé de l'Inde , dont la
racine sert à teindre en jaune , et qu'on
croit appartenir au genre Ambora. J^.
Ambore. (^v
BONTSEM. MAM. Syn. belge de
Putois , espèce du genre Marte- V.
ce mot. (^•)
BONUR. POIS. Syn. d'Argentine
Glossodonte chez les Arabes, r. Ak-
GENTINE.
BONYARO. BOT. PHAN. Même
eliose que Cumbulu. f". ce mot. (b.)
BON-VARON. noT. phan. L'un
des noms espagnols du Scuecio pul-
earis. V. Seneçon. (b-)
BOO
BOO. bot. piian. (Kcmpfer.) Nom
japonais du Saccharum japonicum,
L. J^. Erianthe. (b.)
BOOBA. POIS. (Rondelet.) Syn. de
Bogue cà Venise. V. Bogxje. (b.)
BOOBOOK. OIS. Espèce du genre
Chouette, Stiix Boobook , Lath.
de la Nouvelle-Hoilande. y. Chouet-
te. (DR..Z.)
BOOBY ou BOUBIE. ois. Syn. de
diverses espèces du genre Fou dans
plusieurs relations de navigateurs.
r. Fou. (DR..Z.)
BOODFI. REPT. OPii. Sy n. d'Ibiarc,
espèce du genre Cœcilie. f^. ce mot.
(B.)
BOOGOC-BOGOG et BOOGOO.
MAM. J^. BOGGO.
BOOLLU-CORY. ois. Même chose
qu'Angoli. /^. ce mot. (b )
BOOM-UPAS. BOT. ruAN. V. Upas.
BOOM-AVAREN. bot. crypt.
{Fougères.) Syn. hollandais de Poly-
podium i>ulgare , L. F'. Polypode.
^ (B.)
BOONGO. bot. PHAN. Syn. de
fleur dans la langue de Sumatra , d'oii:
Boongo-Malloor , qui est la fleur
des Nyctantes , Magorutr?i Sambac.
Boongo-Tanjang , qui est celle
d'un Mimusops , etc. (b.)
BOO-ONK. ois. (Shaw.) Syn. du
B\ons\on,Ardeamlnu/a,h.P^.nÉROî<.
(DK..Z.)
BOOPE. pois. L'un des noms vul-
gaires , sur les côtes de la Méditerra-
née , du Spare Bogue. (b.)
BOOPIDÉES. BOX. PHAN. Famille
de plantes proposée par H. Cassiui, et
qui répond à celle qu'a établie L-;G.-
Richard sous le nom de Calycérées.
jT. ce mot. (b-)
BOOPIS. bot. PHAN. Genre de la
nouvelle familledesCalycércesctdela
SyngénésieMonogamie^quiofl"repour
caractères; des fleurs réunies en capi-
tules entoures d'un involucre mono-
phylle, à sept ou huit divisions peu
profondes ; un réceptacle portant de
BOO
petites écailles allongées et des fleurs
^listinctes , hermaphrodites , fertiles ,
toutes égales etseniblahlescutrc elles.
Le calice , ailhércnt avec l'ovaire in-
fère, a son limbe partagé en cinq lobes
membraneux, plus courts quel'ovairc,
tantôt entiers , tantôt déniés. La co-
rolle a son limbe ré|,'ulicr et campa-
nilorme, à cinq divisions; les ovaires
sont tous libres et distincts; les an-
thères ne sont soudées que dans leur
moitié inférieure.
Ce genre établi par Jussieu se com-
pose d'une seule espèce, Boopis aiilhe-
moides, petite Plante ayant le port
d'une jliithcmis observée à Buetios-
Ayres par Commerson, et figurée par
Jussieu (Anii. duMus. 3. p. 547. t. 58.
f. 2) , et par Richard ( Méin. du Mus.
C, t. il). Jussieu en a décrit une se-
conde espèce sous le nonr de Boopis
balsai/iiiœfolia, dont Richard a fait
une espèce du genre Calycera. f"-
Calycèuk et Calvcébées. (a. r.)
BOOPS. MAJM. Espèce de Baleine.
/^. ce mot. (a. D..NS.)
BOOPS. rois. Nom scientifique du
genre Bogue et d'une espèce du genre
Scicne , décrite par Schneider, (ç.)
BOORA-MORANG. ois. Et non
Boura-]i]ara/ig. YaïUour très-coura-
geux de la iS'ouvelle-HoUande , men-
tionné par Lailiam, sous le nom de
Vidtur Bold , entre le Secrétaire et
JOricou. (DR..Z.)
BOORING-OOLAR ou BOO:-
RONG CAMBLNG. ois. Syu. malais
d'Argala, Anlea Jtrgala, Lath. /^.
CiCOCSE. (DR..Z.)
BOOSCHRATTE. mam. C'est-à-
dire Rat des bois. INom hollandais
d'une espèce de Sarigue. JT. ce mot.
(a. D..KS.)
BOOTIA. BOT, PiiAN. Ce nom a été
donné comme générique par Adau-
son au Bo/bonia de Linné, et par
Necker à la Saponaire officinale. /'.
BORBONIA et Saponaiiie. (a d.j.'»
BOOT-KOPES , BUTS-KOPF et
BUTZ-KOP. MAM. C cst-à-dire Té.'e
ds canot ou de chaloupe. IS'om du
BOP
4o,')
Delphinus Orca, L. dans les langues 1
germaniques./^'. Dauphin. (a.d..ns.)
BOOTSHAAC. rois. Espèce de Bo-
gue,selon Ruisch qui l'a fait connaître
dans les Poissons d'Amboine, et qui lui
attribue quatre barbillons autour de
la bouche, avecquatreaiguillons sur le
dos. Sa chair se mange et se sale, (b.)
BOPYRE. Bopyrus. crust. Genre
de l'ordre des isopodes, section des
Ptérygibranches (Règne An. de Cuv.),
établi par Latreille,et qui a, selon
lui , pour caiactères : anleiines , yeux
etm.indibules nuls ou point distincts.
— Les Bopyres, placés à la fin de l'or-
dre des Isopodcs, ont un» organisation
si singulière , qu'il existe entre eux et
les genres dont on les rapproclie le
plus une très-grande lacune. De mê-
me que les C^mothées auxquels ils
ressemblent à quelques égards, les Bo-
pyres sont parasites; on les rencon-
tre très-communément sous le test
du thorax du Palémoa Squille oii
ds donnent lieu, sur les côtes, à une
tumeur très - remarquable. Leur
corps est mendjraneux, court, apla-
ti , ovale, terminé en pointe pos-
térieuieniciil. Il donne attache par
lia rebord inférieur aux pâtes qui ,
tiès-petites , rétractées et au nombre
de sept paires, ont, au-dessous
d elles, de petites lames membraneu-
ses dont les deux dernières sont al-
longées; la queue est garnie en des-
sous de deux rangées de feuillets ciliés,
et n'offre point d'appendices à sou
extrémité. La femelle porte sous
son ventre une prodigieuse quantité
d'œufs qu'elle déjiOae dans les lieux
habités par des Pcdémons. L'autie
sexe n'a pas été encore positivement
reconnu i ou a cependant regardé
comme le mâle un très-petit Bopyru
qui se rencontre souvent près de la
queue des individus chargés d"œufs.
Les pécheurs sont imbus, à l'égard de
ces Animaux parasites, d'un préjugé
absurde; ils croient que les Soles et
quelques espèces de Pleurouecles sont
engendrées par les Palémous , et ils
prennent les Eop\ res pour ces Pois-
sons encore fort ieuiics. Fougcroux
26*
4o4 BOR
de Bondaroy a fait voir, dans un Mé-
moire la à l'Académie des sciences en
1772 et imprimé dans le Recueil de
cette même année, que l'Animal pa-
rasite qui vivait sur les Palémons
n'avait aucun rapport avec les Pois-
sons , et que l'opinion émise [loc. cit.)
en 1722, par Deslandes qui pensait
que les œufs de Soles s'attacliaient
aux Chevrettes, était dénuée de fon-
dement.
On n'a connu pendant long-temps
qu'une espèce de Bopjre , le B. des
Chevrettes, B. Sqiul/arum, Latr. ou
le Monoculiis c/a«^o/-W7ideFabricius,
figuré dans les Mémoires de l'Acadé-
mie des sciences (1772, pi. 1) ainsi
que dans le Gênera Crustaceorum^ et
//Mec/o/ï/radcLatreille(T. i,pl. 2, fig.
4). Il sert de type au genre. Depuis,
La treille en a découvert une autre
espèce sous la caiapace d'un Crustacé
du genre Alphée , envoyé de l'île de
Noirmouticr. En-tin , Risso ( Hist.
nat. des Crustacés des environs de
INice, p. i48) en a décrit une troi-
sième qui se trouve sur plusieurs es-
pèces de Palémons, et à laquelle il im-
pose le nom de Bopyre des Palémons ,
B. Palemonis. . (aud.)
BOQUEPiEL. ois. Syn. vulgairedu
Gros-Bec Friquet, Fringilla inontana ,
L. V. Gros-Bec. (dr..z.)
BOQUETÏIER. bot. phan. L'un
des noms vulgaires du Pommier sau-
vage dans quelques cantons de la
France septenU-ionale. (b.)
BOR. MAM. Syn. de LoupenBucha-
rie. (C-)
BOR ou BORI. 130T. PHAN. Syn,
de Jujubier. (u.)
BORA. KEPT. OPH. Nom de pays
d'un Serpent qui paraît être le Boa
orhiciilata de Schneider. V. Py-
thon, (b.)
BORACIQ^UE. V. Acide.
BORACITE. MTN. (Werner.) f -
Magnésie boratée.
BORAIMETS. bot. crypt. Même
clioric que Baromets. V. ce mot. (b.)
BORASSOS. BOT. PîiAN. Dont
BOR
Linné a tiré le nom de Borassus ap-
pliqué à un genre de Palmier. Ce mot
désigne dans Dioscoride le spathe du
Dattier. (b).
BORASSUS. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Palmiers, que Jussieuet
Gaertncr nom.ment Lontarus d'après
Rumph, et qui porte aussi en fran-
çais les nomsde/^o/2/a/etde Rojidler.
Ses fleiu's sont dloïques. Dans les
mâles, d'une spathe de plusieurs fo-
lioles paitent les spadices qui se ter-
minent par des chatons serrés, sim-
ples, ou géminés, ou ternes. Six éta-
mines sont contenues dans un calice
triparti , élevé sur un pédicule qu'en-
vironne ù sahase uniuvolucre de trois
bractées. Dans les femelles, une spa-
the semblable émet un spadicc ordi-
nairement bifurqué , sur lequel les
fleurs sont plus lâchement éparses.
Un calice de huit à douze sépales iné-
gaux et imbriques, embrasse l'ovaire
avec lequel il persiste et s'accroît, et six
ou neuf anthères stériles s'insèrent à sa
base en se soudant en un anneau. Cet
ovaire, surmonté de ti'ois styles dont
chacun offre un stigmate simple, de-
vient un énorme fruit, contenant dans
une enveloppe pidpeuse, entremêlée
de fibres, trois nuculcs trilobées, en-
vironnées de longs filamens, angu-
leuses sur l'une de leurs faces, con-
vexes sur l'autre. La graine, renfer-
mée dans chacune de ces uucules, est
composée pour la plus giandc partie
d'un périsperme de même forme ,
creusé intérieuiemcnt , et qui loge
à la base de sou lobe moyen un
embryon dressé , représentant une
sorte de cône porté sur un disque
strié.
L'espèce la plus connue et la plus
complètement décrite est le Burassiis
/label lifoi7nis,h.vhvG des Indes-Orien-
tales, dont la tige haute en général
de quarante à cinquante, quelquefois
de cent pieds , est couronnée à son
sommet par de grandes feuilles en
éventail , pliées longitudinalement
dans leur pi'emière moitié , découpées
dans l'autre , etsoutenues par des sup-
ports armés de pointes. Ou se sert de
BOR
ses tiges pour la construction des mai-
sons, de ses feuilles pour écrire avec
un stylet , et ses spadiccs incisés avant
la maturité, fournissent une liqueur
en usage dans les Indes sous le nom
de vin de Palmier. Roxburgh, dans
son bel ouvrage sur les Plantes de Co-
romandel , a décrit avec détail et figu-
ré (tab. 71 et 712 ) les tlcurs mâles et
femelles du Borassus JlabelUfonnis ;
et Gaertner, sous le nom de Loiilarus
dumestlca , a aussi donné l'analyse de
son fruit(T. i. p. 21. tab. 8). Loureiro
en a indique une avitrc espèce égale-
ment originaire de l'Inde , le Bofassus
tunicata , dans lequel les supports des
feuilles sont inermes. Celle qu'il nom-
me B. Gumutus forme le genre /Irenga.
y. ce mot. Et enfin du B. pinnatifrons
de Jacquin , Willdenow a fait le genre
Chamœdorea. V. ce mot. (a. u. j.)
BORATES. MIN. Sels résultant de
la combinaison de l'Acide boracique
avec les bases salifiables. Le Borate de
Magnésie et celui de Soude sont pro-
duits par la nature. V. , pour ces der-
niers. Soude et Magnésie boratées.
(DK..Z.)
BORAX. MIN. Nom sous lequel on
vend dans le commerce le sous-Borate
de Soude purifié. La même substance
non purifiée est nommée Tinkal. V.
ce mot. Le Borax est en Cristaux pris-
matiques , blancs et limpides; il est
peu soluble , d'une saveur douceâtre,
fusible , avec boursouflement consi-
dérable, en un veiTC transparent. On
emploie le Borax , comme fondant ,
dans les essais docimasiques , dans la
{(cinture sur verre et sur émail, dans
a soudure des métaux dont il facilite
les alliages , etc. (dr..z.)
BORBOCHA. POIS. (OlaiisMagus.)
Syn. de Lotte. J^. Gade. (b.)
BORBONIA. bot. phan. Genre de
la famille desLégumineuses, voisin de
l'Aspalat. Il présente un caliceturbiné,
à cinq divisions à peu près égales ,
roides et acuminées ; une corolle papi-
lionacée dont la carène est composée
de deux pétales connivensau sommet;
un stigmate écliancré ; luic gousse
BOR 4o5
oblongue , comprimée, termine'e en
pointe, s'ouvrant en deux valves, et
renfermant dans une seule loge des
graines en petit nombre. Les espèces
de ce gcure, dont Persoon décrit huit,
sont des Arbrisseaux dont les feuilles
sont roides, simples, sessiles, linéaires,
ou lancéolées , ou cordiformcs, mar-
quées souvent de plusieurs nervures,
pourvues de stipules à peine visibles ,
et dont les pédoncules terminaux
portent une seule ou plusieurs fleurs.
(a. d. j.)
BoRBONiA est aussi le nom spécifi-
que d'un Laurier dont Adanson [Fam.
Fiant. T. 11. p. 54 1 ) avait fait un genre
sous ce même nom, en y rapportant
l'Andira de Marcgrave. /^. Andira,
BOT. PIIAN. (b.)
BORBOTHA. pois. Même chose
que Borboclia. F . ce mot. (b.)
* BORCKH ATJSENIE. Borckhause-
jiia. BOT. PIIAN. On trouve déciites
sous ce nom, dans la Flore Wetléra-
vienne , les espèces de Fumeterre dont
Persoon a fait le genre Corydalis. P^.
CpR^'^DALis et Fumeterre. (a. r.)
BORD. 3Iargo. zooL. Ce mot , qui
indique la limite d'une surface , est
très-employé dans les descriptions zoo-
logiques etanatomiques, et l'acception
qu'on lui accorde est trop universelle-
ment reçue pour que nous insistions
ici sur sa définition. Nous ferons seule-
ment observer qu'il ne faut pas le con-
fondre avec les expressions de rebord
ou de rebordé qui se disent d'une li-
gne saillante existant sur les contours
d'une surface quelconque. Les Bords
peuvent cire déchirés, épineux, eu scie,
dentés, crénelés , ciliés , etc. (aud.)
BORDA. BOT. PHAN. (Dodoens.)
Syn. de Chenopodium marilimum , L.
/^. Chénopode. (b.)
BORDE. POIS. Syn. d'Able. V. ce
mot. (B.)
BORDE. POIS. Nom spécifique d'un
Chétodon , d'un Labre et d'un Holo-
ccntrc. V. ces mots. (b.)
BORDÉE. REPT. ciiEL. Espèce ôx
466
BOR
Tortue voisine de la grecque et sou-
vent confondue avec elle. (b.)
BORDELAIS ou BOURDELAS.
noT. PHAN. Variété de Vigae dont les
fruitsdemeurent acerbes en iniVisianf,
et sont ordinairement appelés Verjus.
(B.)
BORDELTÈRE. pois. Nom vulgaire
donné à diveises espèces de Cyprins,
tels que IcBlicca ou le lalus, mais qui
convient particulièrement au Cypri-
nusBalierus de la division des Brèmes.
P'. Cyprin. (b.)
BORD-EN-SCIE. rept. ciiel. Es-
pèce d Emyde. T^. ce mot. (Bi)
BORE. Substance particulière,
encore regardée comme élémentaire ,
formant le radical de l'Acide borique
et n'existant naturellement que sous
Cette forme. Le Bore est solide, pul-
vérulent, brun-verdâtre , inodore , in-
sipide , infusible et insoluble dans l'eau
comme dansl'Alcohol; il ne se combine
à l'Oxygène qu'à une température voi-
sine de la chaleur rouge. Sa décou-
verte , qui date de 1809, est due à
MM. Gay-Lussac et Thénard qui ob-
linrent cette substance dans leurs re-
cherches pour connaître l'action de la
pile voltaïque sur dilTérens corps. On
extrait le Bore de l'Acide borique au
moyen du Potassium ; à cet efl'et, on
réduit en poudre l'Acide préalable-
ment vitrifié , et on en introduit une
couche dans un tube de cuivre scellé
à l'un des bouts; sur cette couche on
en applique une autre de Potassium,
et ainsi de suite alternativement , jus-
qu'à ce que le tube soit rempli ; ou
ferme l'appareil et on le soumet à une
chaleur rouge. L'Oxygène de l'Acide
se porte sur le Potassium qu'il con-
vertit en Potasse , et le Bore reste à nu.
On le détache du tube au moyen de
l'eau chaude , qui dissout en même
temps la Potasse ; on le laisse se dépo-
ser et sécher. Le Bore n'est encore em-
ployé que dans les travaux du labora-
toire de recherches. (db . .z.)
BOPiEE. Boreus. iNS. Genre de
l'ordre des Névjoplères, fïunille des
Wauipcnncs , section dos Panorpates
BOR
(Règne Anim. de Cuv.), établi par
Lalreille qui lui assigne pour carac-
tères : cinq articles à tous les tarses ;
tète prolongée antérieurement en tbr-
me de bec ; premier segment du tronc
grand , en forme de corselet ; les deux
suivans couverts par les ailes dans
les maies ; ailes suiîulées , recourbées
au bout , plus courtes que l'abdomen ;
femelles aptères , avec une tarière en
forme de sabre au bout du ventre.
Les métamorphoses des Borées ne sont
pas Connues. L'espèce unique, et qui
sc!rt de tj'pe à ce nouveau genre , a été
nommée Panor-pa hjemalis par Linné,
et figurée par Vanzer {Fauria. Insect.
Genn. xxii. tab. iS) sous le nom de
Gryllus proboscicleus. La Borée hyé-
male se trouve , en hiver , sous la
mousse au nord de l'Europe, et dans
les Alpes à la hauteur des neiges. Elle
n'a guère qu'une ligne de longueur ,
et est d'un noir cuivreux. Le nom de
Borée a aussi été donné à un Papillon
du genre Satyre. F', ce mot. (aud.)
BOR ELI E. Borells. moll. Genre
de Coquille multiloculaire, établi par
I^lontl'ort (6'o«c/y//. T. 1" p. 170) pour
le Nauîilus Melo de Fichtel et Moll.
{Test, micros, p. 120, t. 24, fig. G, II),
et dont Lamarck a fait son genre
Mélonite en copiant la figure de Fich-
tel et Moll. (Encycl. méth. pi. 469,
fig. G, H) sous le nom de Melonites
sphœroulea. F'. Mélonie. (f.)
BORELLIE. BoreUia. bot. PHANi
Necker nomme ainsi un genre qu'il
établit d'après le Cordia tetrandra
d'Aublet, espèce distincte par sa co-
rolle quadrifide , ses quatre élamines
et son fruit qui est une baie à quatre
noyaux. (a. d. j.)
* BOPtETTA. BOT. PHAN. Sous ce
nom , Necker fait un genre nouveau
de \Erica Daboecia qui doit être en
effet séparée des Bruyères , mais pour
rentrer dans un autre genre connu,
le Menziezia de Smith. Cette Plante
fait le sujet d'une Dissertation de
Jussieu , insérée dans le premier vo-
lume des Annales du Muséum , et
c'est là qu'est démontrée cette affinité
fondée non-seulement sur les valves
BOR
rentrantes tic la capsule de XErica
JMùuecia ,n\nis aussi sur l'iuspccliou
tle ses autres caractères. Ou ob-
serve néaunioius quelque difTercuce
dans le port et dans le calice qui est
de quatre sépales, au lieu d'être
d'une seule pièce et à quatre lobes ,
souvent presque nuls , comme dans le
Menziezia. ^'. ce mot. (a. D. j.)
BORGNAT. OIS. Syn. du Roitelet,
Motacilla Regulus, L. en Piémont.
r. Bec-Fin. (dr..z.)
BORGNE. OIS. L'un des synony-
mes vulgaires de la Mésange charbon-
nière, Parus ater, L. y. Mésange.
(DR..Z.)
BORGNE. HEPT. OPH. L'un des
noms vulgaires et impropres de V An-
guis fragilis, L. en quelques parties
orientales de la France. /^".Orvet.(b.)
BORGNIAT. OIS. Syn. vulgaire de
la Bécassine sourde , Scotojmx Galli-
nula, L. /'. BÉCASSINE. (db...z.)
BORL BOT. PHAN. V. Bon.
BORIDIA ET BURIDIA. pois.
(Gesner.) Syn. d'Aphye, Leuciscus
Aphya^ espèce du genre Able. V. ce
mot. (b.)
BORIN. Ois. Syn. de la Passeri-
nette, Motacilla passeiina, L. en Ita-
lie, f^. Sylvie. (dr..z.)
BORION. BOT. PiiAN (Dloscoride.)
Probablement un Serapias. /^. ce root.
(B.)
BORIQUE /^. Acide.
BORISSA. BOT. PHAN. (Cœsalpin.)
Syn. de Lysimachia Nummularia , L.
P". Lysimache. (b.)
BORIT. BOT. piiAN. Nom arabe de
l'Anabasisde Linné , conservé comme
générique pour la même Plante par
Adanson [Fani. Flant.T.ïi ,-ç. 262).
P^. Anabasis. fB.)
BORITH. Qualification que les Hé-
breux ont donnée à unesid)stance qui
paraît être la Soude. (db..z.)
BORITI. BOT. PiiAN. Nom mala-
bar des Arbustes du genre Todda-
lic. V. ce mol. (b.)
BOR 4o7
BORJU. M.\M. Syn. de Voflu en
Hongrie. (a. d..ns.)
BORKIIAUSENIE. dot. piian.
(Rolh.) ^'.TEEDiAct Borckuausenii:.
BORONIE. Jioronia. bot. pii.\n.
Genre de la famille naturelle des llu-
tacées et de l'Oclandric Monogynie ,
établi par Smith pour des Arbustes
tous originaires de la Nouvelle-Hol-
lande, et qui ont pour caractères com-
muns : un calice à quatre divisions ;
une corolle formée de quatre pétales
simples, insérés, ainsi que les éta-
mines , à la base d'un gros disque hy-
pogyne ; les étamines au nombre
de huit, rapprochées les unes contre
les autres , ayant les anthères intror-
scs et les filets glanduleux à leur
sommet qui est renflé. Les pistils sont
au nombre de quatre, portés sur n\\
disque hypogyne , très-saillant , plus
large qu'eux ; ils sont très-rapprochés
les uns des autres , soudés seulement
par une portion de leurs styles , et
simulent vui pistil unique à quatre
sillons très-profonds. Chaque ovaire
est uniloculaire et renferme deux
ovules alternes , attachées vers l'angle
interne ; le style est surmonté d'un
stigmate l'enflé. Le fruit est formé de
quatre petites capsules rapprochées.
— Ce genre forme une exception tiès-
remarquable dans la famille des Ru-
lacées, par ses quatre pistils distincts,
seulement soudés par une partie des
styles. Ce caractère indiquerait une
sorte d'aflSnitc avec la famille des Si-
maroubés , et servirait à établir le
passage entre elle et celle des Rutacées.
Pendant long-temps , on n'a connu
qu'une seule espèce de Boronle , dc-
eri'e par Smith sous le nom de Boro-
iiia pinnata, et figurée par Andrews
{Bot. rep. t. 58). C'est un petit Arbuste
grêle et peu élevé , à rameaux opposés
et à feuilles opposées , pinnées , dont
les folioles , au nombre de cinq à neuf,
sont linéaires , lancéolées , aiguës. Les
Heurs , qui sont d'un rose pâle , for-
ment une sorte de grappe à la partie
supérieure des rameaux. On cultive
cet Arbuste dans nos orangeries. Au-
jourd'hui , on compte environ une
4oS BOR
dixaine d'espèces de ce genre, qui
toutes ont été observées à la Nouvelle-
Hollande, (a. r.)
BOROS. Boros. ins. Genre de l'or-
dre des Coléoptères , section des Hé-
téromères , fondé par Herbst, rangé
par Fabricius dans les Hypophlées et
réuni par Latreille au genre ïcné-
brion. J^. ce mot. (aud.)
BOROSITIS. OIS. Syn. vulgaire
de Corpus Coivne , L. p^. Cokbeau.
(DR..Z.)
BOROVIK ou KOROVIK. bot.
CBYPT. {Champignons.) Syn. de Eole-
tus bovinus dans quelques cantons de
la Russie d'Europe. J^. Bolet, (b.)
BORRAGINÉES.^o/vc^/rteœ.BOT.
PHAN. Cette famille naturelle , qui
fait partie du groupe des Dicotylé-
dones monopétales, dont la corolle
est hypogyne , présente dans son en-
semble les caractères suivans : les
fleurs forment ordinairement des épis
simples ou rameux, roulés en crosse
à leur partie supérieure , ayant les
fleurs toutes tournées d'un même
côté; le calice est monosépale, ordi-
nairement à cinq divisions plus ou
moins profondes , quelquefois seule-
ïnent à cinq dents ; la corolle est tou-
jours monopétale , le ])lus souvent
régulière; son tube est plus ou moins
allongé , et donne attache aux éta-
mines; son limbe offre cinq lobes;
l'entrée du tube est tantôt nue, tan-
tôt garnie de cinq appendices saillans,
de forme variée , qui sont creux et
s'ouvrent extérieurement par autant
de petites ouvertures au-dessous du
limbe de la .corolle; le nombre des
étamines est constamment de cinq ,
qui sont tantôt saillantes hors du
tube , tantôt incluses ; l'ovaire est
appliqué sur vui disque hypogyne
jaune , qui forme un bourrelet circu-
laire un peu saillant; il est toujours
simple, tantôt ovoïde», arrondi, tantôt
bilobé , plus souvent à quatre lobes
profondément séparés , au centre
desquels est attaché le style. Ces lobes
ont été considérés par plusieurs au-
teurs , même pai mi les modernes ,
BOR
comme quatre ovaires dislincts qui
auraient un seul style commun pour
eux tous ; mais cette opinion nous
paraît erronée , et chacun des lobes
de l'ovaire dans la Bourrache , les
Pulmonaires , etc. , doit être con-
sidéré comme une des loges d'un
ovaire quadriloculaire. Chaque loge
contient constamment uç^ seul ovule
qui est attaché vers son angle ren-
trant; le style est presque toujours
simple , rarement il est bifide ou di-
chotome à son sommet ( Cordia ) ; le
stigmate est simple , bilobé ou même
biparti.
Le fruit, dans la famille des Borra-
ginées, paraît au premier abord pré-
senter les différences les plus frap-
pantes, etpour ceux qui n'étudieraient
la structure du fruit qu'à l'époque
de sa maturité , les genres de celte
famille pourraient être facilement
partagés en deux ordres distincts ,
ainsi que l'a fait Ventenat, et en trois
comme Schrader l'a plus récemment
proposé. Mais si l'on remonte à Tor-
ganisation primitive de l'ovaire pour
connaître l'organisation du fruit , ces
différences tranchées disparaîtront, et
la structure du fruit offrira une ré-
gularité et presque une parfaite con-
formité dans tous les genres des Bor-
raglnées. En etïet, l'ovaire doit tou-
jours être considéré comme à qua-
tre loges uniovulées. Quand il est
simple et indivis , tantôt le péricarpe
est sec , tantôt il est charnu ; dans le
premier cas , les quatre loges peuvent
être fertiles comme on l'observe dans
le genre Héliotrope; ou bien trois
peuvent avorter et rester rudlmentai-
res , et le péricarpe ou fruit mûr être
uniloculaire et mouosperme , ainsi
que dans le genre Hjdrophjllum.
Lorsque le péricarpe est charnu , la
paroi interne de chaque loge ou l'en-
docarpe devient osseux; dans ce cas
tantôt chaque loge , qui forme une
sorte de petit noyau ou de nucule ,
reste distincte , et le fruit offre quatre
nucvdes uniloculaires et monosper-
mes ; d'autres fois ces nucules se sou-
dent deux à deux, et le fruit offre deux
noyaux biloeulaires connue dans les
BOR
Êenrcs F.hretia, Tournefortla, etc., ou
ien enfin les quatre loj^cs ou nucules
se soudent ensemble , et le péricarpe
semble former une drupe dont le noyau
fnésente quatre, deux ou une seule
oge uuiovulce, suivant que tous les
ovules ont été fécondés ou que deux
ou trois ont avorté. Les genres 60/-
(iia , Vanonia , etc. , nous olfrcnt des
exemples de cette dern ière disposition .
Dans les genres très-nombreux oii
l'ovaire est quadrilobé , le fruit ollrc
quatre akènes réunis et soudés par
leur côté interne et inférieur , mais
Souvant facilement se séparer les uns
es autres. L'ovaire, dans le genre Ce-
riru/ie , est simplement bilobé, ctcba-
que lobe , dont un avorte quelquefois
dans le fruit mùr, est biloculairc.
Les graines se composent d'un épi-
sperme dans lequel est une amande
formée par un embryon renversé ,
dont les deux cotylédons sont planes
et quelquefois plissés. Dans quelques
genres , un cndospermc mince et
membraneux recouvre l'embryon.
Les Borraginées se composent de
Végétaux herbacés ou ligneux. Leurs
feuilles sont alternes, presque tou-
jours recouvertes de poils , souvent
très-rudes , ce qui leur a fait donner,
par Linné, le nom de Plantœ aspe-
rifoliœ , nom qui convient également
à beaucoup d'autres Plantes de famil-
les différentes. Les fleurs sont dispo-
sées en épis unilatéraux.
De Jussieu a , dans son Gênera
Flantantm , partagé en cinq sections
les genres de la famille des Borragi-
nées , et réuni , dans chacune d'elles,
les genres suivaus : 1° fruit charnu :
Patagoiiula, Coidia , Ehretia , Me-
nais , Vanonia et Touniejbrtia ;
2° fruit capsulaire simple : Hydio-
phylluiii , Fhacelia , E/lisia , Dichon-
dia , qui doit être placé parmi les
Convolvulacées , Messerschmidia et
Cerlnlhe ; o" fruit formé de quatre
graines nues [Gymnotetraspermiis) ,
tube de la corolle sans appendices :
Coldenia , Heliotrupium , Echium ,
Idthospermum , Pidjnonaiia , Onos-
ma; 4" tube de la corolle garni de
cinq appendices : Sjmphjtum, Ly-
BOR 4o9
coj)sis, Myosotis y Anchusa, Borrago ,
Aspenigo , Cynoglossurn; .5° enfin,
dans la dernière section se trouvent
les genres JSulaua , qui est une So-
lanée , Siphoiiant/iits , qui appartient
aux Verveines, et Talkia , qui est un
Liseron.
Ventenat (Tableau du Règne Vé-
gétal) a fait deux familles des Borra-
ginées de Jussieu , savoir : les SÉbes-
ïENiERs , oii il place tous les genres
oîi l'ovaire est indivis et le fruit une
capsule ou une baie , tels sont Ily-
drophylliun, Ellisia, Cordia, Ehretia,
Vanonia , Tournejhrtia et Messers-
chmidia; et les vraies BoRnACiNÉES ,
qui comprennent les genres dont l'o-
vaire est quadrilobé.
]3ans un Mémoire fort remarquable
intitulé : De Plantis asperifoliis Lin-
riœi , Schrader propose de diviser les
Borraginées eu trois familles distin-
guées les unes des autres par la struc-
ture de leur fruit. La première , que
ce professeur célèbre appelle Borra-
ginées, comprend tous les genres des
Borraginées de Ventenat , à l'excep-
tion du genre Hélioli'ope ; elle est
caractérisée par son fruit formé de
quatre akènes. La seconde, ou les
Héliotrvpiées , se compose du seul
genre Héliotrope dont le fruit est ,
pour Schrader , une drupe sèche ,
renfermant quatre petits noyaux. En-
fin il place dans la troisième qu'il
nomme Ilydrvphy liées , les genres
Hydrvphyllum, Ellisia, Phacelia.
En faisant connaître la structure
organique du fruit, nous avons dé-
montré combien, malgré les altéra-
tions apparentes qu'il éprouve , cet
organe présente de conformité dans
tous les genres. Il nous semble donc
impossible d'établir, d'après ces dif-
férences qui ne détruisent en rien
l'organisation primitive , des or-
dres naturels distincts , et nous pen-
sons que les genres de la famille des
Borraginées doivent demeurer réunis
en un seul ordre naturel , ainsi que
de Jussieu l'avait déjà établi précé-
demment. Cette famille naturelle, voi-
sine des Labiées, sur; ou t par ses gen-
res à ovaire quadrilobé, s'en distiu-
4jo BOR
gue par sa corolle régulière , ses eta-
mlnes au nombre de cinq , ses feuil-
les alternes et sa tige non carrée; elle
s'éloigne des Scrophulariées et des
Solanées , par son fruit à quatre loges
qui contiennent chacune ime seule
graine. Nous classerons de la manière
suivante les genres de la famille des
Borraginées.
I"^"^ Section. Ovaire indivis.
f Fruit charnu.
Cordia, L. ; — Cerdana, Ruiz et Pa-
von; — J^arronia, L., ces deux genres
doivent être réunis au Cordia , sui-
vant Rob. Brown et Kunth; — E/tre-
tia , L. ; — Beiirreria , Jacquin ; —
Tournefortia , L. ; — Messerschmidia ,
L. , qui en est peu distinct; — Ro-
chefortia , Sv^^artz ; — Carmona , Ga-
van. ; — Cor/esia , Cavan. ; — Bona-
mia , Du Petit - Thouars ; — Pata-
gonula , L. ; — Menais , L.
f f Fruit capsulairc.
Helioiropium , L. ; — Hydrophyl-
lum , L. ; — Aldea , Ruiz et Pavon ,
qui, selon Jussieu , doit êti-e réuni au
précédent ; — Fhacelia , J. ; — F^lli-
sia , L.
IP Section. Ovaire hilobé.
Cerinthe, L.
IIP Section. Ovaire quadrilohé.
f Corolle sans appendices.
Coldenia, L. ; — Echiitm , L. ; —
Ec/tioc/ii/um, Desfontaines; — Echioi-
des, Desf. ; — Lithospermum , L. , au-
quel Jussieu réunit les genres Os-
Aampia et Bitglossoides de Mœnch ,
Batschia de Gmelin, et Tiquilia de
l'ersoon ; — Pulmonaria, L. ; — Tri-
chodesma , Brown , qui comprend le
PollicJùa de Medicus ; — Onosma , L.;
— Onosmadiiim , Richard.
f f Corolle garnie de cinq appendices.
Sympliytum, L. ; — Ljcopsis , L. ;
— Myosotis , L. ; — Exarrliena ,
Brown ; — Anchusa , L. ; — Borrago ,
L. ; — Aspenigo , L. ; — Cynoglossum.
Les Bori'aginées sont peu remar-
quables par leurs propriétés médica-
les; leur odeur est nulle, et leur sa-
BOR
veur est Hidc et mucllagincuse ; aussi
les emploie -t- on surtout comme
adoucissantes. Plusieurs d'entre elles
contiennent une assez grande quan-
tité de Nitre , ce qui leur communi-
que une action diurétique assez mar-
quée. Les racines , dans plusieurs es-
pèces , fournissent un principe colo-
rant fort en usage dans l'art de la
teinture ; telles sont celles de V An-
chusa tinctoria , du Lithospermum
tinctorium , de VEchium rubrum ,
connues dans le commerce sous le
nom à'Orcanette. (a. r.)
* BORRAGINOIDES. bot. phav.
Le genre Bourrache a été divisé au-
trefois et récemment par divers au-
teurs. Celui que Boerhaave avait éta-
bli sous le nom de Borraginoïdes, l'a
été de nouveau par Rob. Brown , qui
en a perfectionné et fixé les caractères
sous celui de Trichodesma. V. ce mot.
(a. D. J.)
BORRAIA. BOT. PHAN. Syn. espa-
gnol de Bourrache. (b.)
*BORRAR. BOT.ïHAN. Syn. d'Arc-
lium Lappa , L. en Scanie. J^. Bab-
DANE. (b.)
BORRE-FIART. ois. V. Bafiar.
BORRERA. bot. crypt. {Lichens.)
Ce genre, décrit par Achar dans la Li-
chenographie universelle , répond à
la première section des Physcia de
De Candolle. Il est ainsi caractérisé :
fronde membraneuse, cartilagineuse,
étalée, ou rarement redressée, irré-
gulièrcmentlobée,àdivisions étroites,
profondes , presque toujours canali-
culées en dessous et ciliées sur les
bords ; apothécies épaisses , en forme
de scutelles, pédicellées, récouvertes
par une membrane colorée , et entou-
rées par un rebord saillant de la fron-
de. Peut-être devrait-on léunir à ce
genre les Cetraria du même auteur,
qui en diffèrent à peine. La position
des scutelles sur le bord de la fronde
et leur insertion oblique sont en effet
les seuls caractères qui distinguent
ce dernier genre des Borrera. V . Ce-
traria.
On connaît environ vingt espèces
de Borrera qui, presque toutes, crois-
sent sur le tronc des Arbres ou quel-
BOR
quefois sur les Rochers. Plusieurs se
trouvent en même temps en Europe
et jusque dans les îles les plus chau-
des de l'Amérique et de l'Afrique. Les
espèces les j^lus remarquables de ce
genre sont : le ISorreraJlauicans , dont
la fronde est d'un beau jaune d'or et
les scutcllcs rongeàtres, sans cils sur
leur bord ; il croît en Eurone et
a été obscn'é à l'île de France ,
par Bory de Saint-Vincent. Le Jior-
rera chrjsophthalma, également d'un
beau jaune et dont les scutcllcs
sont d'une belle couleur orangée
et entourées de cils ; il se rencontre
en France sur les Arbres fruitiers et
l'Aubépine : on le retrouve au cap de
Bonne-Espérance, he Bonera leuco'
mêlas, dont les frondes sont d'un
blanc très-pur et les scutcilci d'un
violet noirâtre , également bordées
de cils- on le trouve depuis la France
et l'Espagne jusque dans l'île de Té-
nérille. (ad. b.)
BORRICinA ET BORRIKIA.
(Adanson.) bot. phan. V. Bupiital-
MUM et DiOMEUEA.
BORRICO r.T BORRICA. mam.
L'Ane et l'Anesse en espagnol et en
portugais. (a.d..ns.)
BOBS. MAM. Syn. de Blaireau en
Hongrie. (b.)
BORSONE. BOT crypt. Nom de
pays d'un Agaric , cité par Micheli.
(B.)
* BORSTAR. BOT. PiiAN. Syn. de
Carduus heterophjllus , L. dans la
Dalic, province de Suède. P^. Char-
don, (b.)
BORSTELEFIN. pots. Nom vul-
gaire donné , par les marins hollan-
dais, à une espèce de Clupéedu sons-
genre liai eng , qui est le Clupanodon
Cailleu-tassart de Lacépèdc. A". Clu-
VÉE. (b.)
BORSTLTNG. pois. Même chose
que Bars. /^. ce mot. (b.)
BORSUC. MAM. Sya. de Blaireau
en polonais. (b.;
BORTAM. BOT. PHAN. Lun des
BOR
4ii
noms arabes d'ylcalypha fru/icosa.
(n.)
BORTING. POIS. Syn. de Truite
saumonée eu Suède. /^. S.\umon. [b.)
BORTOM. ET BORTOUM. bot.
riiAN. Noms arabes de VJcaljpha
fruticosa de Forskalh, qui est le bc-
tulina de Vahl. V Acalypiif,. (b.)
BORTJRES. CHIM. Combinaisons
de Bore avec les bases alcalines ou
métalliques. On ne connaît encore
que le Fer et le i'iatinc qui s'unissent
au Bore. (dr..z.)
BORTJS. INS. Même chose que Bo-
ros. V. ce mot. (aud.)
BORY A. BOT. PII AN. Genre de la
famille des Joncées , consacré par La-
billardièrc à Bory de Saint-Yincent.
Il présente un calice tubulcux et cy-
lindrique, dont le limbe so partage
en six lobes , et dont la base est mu-
nie de deux écailles ; ces écailles sont
pour Labillardicre des glumes cali-
cinales ; ce que nous appelons calice ,
est pour lui une corolle. Au sommet
du tube sont insérées six étaminesqui
alternent avec les lobes et ne les dé-
passent pas. L'ovaire est libre , le style
allongé jusqu'au niveau des anthères,
le stigmate simple cL capité. Le fruit
est une capsule à trois valves ; des
cloisons nées du milieu de ces valves
le séparent en trois loges qui renfer-
ment plusieurs graines attachées à
leurs bords. On ne connaît jusqu'ici
qu'une seule espèce de ce genre, le
Èoi'ja nitida{Xi\h. 107 des Plantes de
la INouvelle-Hollande) ; c'est une Plante
herbacée croissant dans les sables oîi
ses rameaux se fixent , de distance en
dislance , par des radicules émises de
leur face inférieure. Ses feuilles étroi-
tes , engainantes à leur base , aiguës
et dures à leur sommet , sont ëparses
et serrées sur la tige. Ses (leurs sont
disposées en un capitule qu'entourent
à sa base de trois à six bractées inégales
entre elles, semblables aux feuilles,
mais plus courtes, et qui présente,
imbriquées sur plusieurs rangs , les
écailles caliclnales : les plus intérieures
4l2
BOR
seules portent des fleurs , les extérieu-
res sont stériles.
Ce n'est pas le seul genre qui ait re-
çu le nom de Bory. Willdenow l'avait
aussi donne à des Plantes de la famille
des Jasminées , pour un genre que
Michaux , avec plusieurs autres , dé-
signe sous celui à'Adelia. Mais ici se
présente de nouveau un double em-
ploi ; il existe en effet un genre de
Linné portant ce dernier nom et fort
différent , puisqu'il appartient à la fa-
mille des Euphorbiacées. Comme c'est
lui qui a été décrit à l'article Adelia ,
il convient de donner ici les caractè-
res de l'Adelia de Michaux , qui est
le Bory a de Willdenow, et pour le-
quel Poiret a proposé le nom de Tores-
tiei'a.
Ses fleurs sont dioïques ; les mâles
pi'ésentent un calice très-petit, à qua-
tre divisions égales , et deux , plus ra-
rement trois étamines saillantes, à an-
thères ovoïdes. Le calice des fleurs
femelles a également quatre divisions,
dont deux opposées , quelquefois nul-
les , toujours tiès-pelites ; les deux
autres plus grandes et pétaloïdes. Le
style est simple ; le stigmate capité et
sillonné ; l'ovaire libre , à deux loges
contenant chacune deux ovules. Il ar-
rive le plus souvent que des quatre
ovules trois avortent ; de sorte que ,
dans le fruit, on ne trouve qu'une
seule graine fixée au sommet d'une
seule loge. Ce fruit est une drupe sem-
blableàcelledel'Epine-lr'inette. L'em-
bryon à cotylédons planes , à radicule
supère, est renfei'mé dans un périsper-
me charnu. On a décrit quatre espèces
de ce genre : ce sont des Arbustes ou
des Arbiisseaux de l'Amérique septen-
trionale , à rameaux opposés ainsi que
les feuilles qui sont simples, et logent
à leur aisselle des fascicules de fleurs
munies de bractées.
Tels sont les deux genres désignés
sous ce même nom. Auquel doit-on le
conserver ? C'est au savant à qui on
les a consacrés à choisir entre eux , et
les botanistes devront alors se hâter
de nommer l'autre et de fixer celte
synonymie incertaine et confuse.
(a. d. j.)
BOR
BORYNE. Boryna. bot. chypt.
(Céramiaires.) Genre formé depuis
long-temps par le savant algologue
Grateloup , mais qui, n'ayant pas été
publié , fut confondu avec tant d'au-
tres Plantes disparates dans l'indigeste
ramas que certains botanistes appe-
laient Ceramium. Lyngbye , qui vient
de porter quelque lumière dans ce
chaos , ayant divisé les Céramies en
plusieurs genres , celui auquel il con-
serva ce nom se trouve renfermer les
Boiynes, et les caiactères qu'il lui as-
signe sont assez convenables. Mais ce
même savant, ne respectant pas les ca-
ractères qu'il avait tiacés lui-même , a
encore laissé ensemble des êtres qui
ne sauraient se convertir. Nous étant
joint depuis long-temps à Grateloup
pour réserver la dénomination de Ce-
ramium à un autre démembrement de
ce genre devenu un ordre pour nous,
les Borynes, formant un genre très-
naturel , en demeureront rapprochées
dans notre famille desCéramiaires. /^.
ce mot. Leurs caractères consisteront :
en des filamens cylindriques, dichoto-
mes, alternativement renflés et rétré-
cis , sans tube intérieur ni véritables
articulations visibles ; les rétrécisse-
mens sont parfaitement diaphanes , et
les renflemens plus ou moins colorés ;
les capsules extérieures , sphériques ,
sessiles , adnées aux rameaux, sont
comme involucrées au moyen de
deux à quatre ramules qui protègent
le point d'insertion. Les Borynes sont
peut-être les plus élégans des Vé-
gétaux de la mer. Grateloup en a dis-
tingué dix espèces auxquelles nous
en ajoutons deux. Toutes sont colo-
rées de rose ou de pourpre , et for-
ment sur les fucus ou sur les rochers
qui les supportent de petites touffes
flexibles. Ces touffes ont rarement
plus de trois à quatre pouces de hau-
teur , s'appliquent fort bien sur le
papier , et y forment l'ornement des
collections cryptogamiques. On trou-
ve les Boi'ynes depuis les limites
mitoyennes que tient la marée ,
jusqu'à deux ou trois pieds au-des-
sous de l'eau dans la basse mer. La
plupart ont déjà été mentionnées
BOR
comme espèces ou comme variétés ,
mais si coufuscinent , qu'il est bien
difficile d'en recounaîlic plus de deux
ou trois dans les auteurs. Celles
qui sont invariablement caracterisccs
sont : 1°. Boij/ia axillaiis , G. Con-
ferva elcgans , Roth. cat. i , p. 199 ;
diapliana , Dillw. ; Ceramium axil-
larc , Cand. FI. Ir. , n° io8. — 2". B.
elcgans , G. Ccr. a.xi tiare , varie t. FI.
fr. loc. cit. — 5". B. diaphana , G.
Cer. diaphanum , Roth. 5 , i54 , uar.
a. Lyugb. , t. 57 ; Dillw. t. 4o et 4i ;
Cofijerua elegans , var. 2 , Ducluseau.
— ^". B. Jhi/iifia/a, G. Cer. diapha-
num e Roth. Cat. 5 , p. i55 , diapha-
num /î Lyngb. p. 120. — 5". B. ci-
nabariiina, G. 6e/ elegans, var. 4. Du-
cluseau. — 6". B. are/iacea, G. Cer.
elegans, var. 6 , Duclus. — 7". B. vi-
nosa , IN. Rigide , courte , de couleur
vineuse, subciliée, a vaut ses entre-
nœuds hyalins allongés, et trou-
vée par nous sur les rcscifs des îles
de France et de Aiascareigne. — 8". B.
ciliata, G. Confervaciliaia, Roth. cat.
5, u° 85 ; Dylhv. t. .55; Ceramium,
Lyng. , t. 57. — 9°. B. forcipata. N.
( ^. pi. de ce Die. ). Cer. forcipatum a
Cand. FI. fr. n" 110. Couf. forcipata
var. glabellum , Duclus. — 10°. B.pe-
dicellata , G. Ceramium , FI. fr. n°
io?> , Cer. variegatum,\k.oÛ\. cat. 1,
p. i48. — 11". B. clongata, N. Cerarn.
elongatum , Roth. cat. 5, p. 128,
Cand. FI. fr. n° io4. — i2'\ B. nodu-
losa , G. Ceram. ruhrum des auteurs ,
mais probablement pas celuide Lyug-
bve. — i5". B. ramulosa , G. Cer.
tubcrculosum , Roth. cat. 5, pi. 112 ;
probablement pas celui de Lyngbye.
— ii".B. corymbosa, N. , du plus
beau rouge de ca\min, ayant les ra-
mules de ses extrémités serrées , et
formant de petits pinceaux eu co-
rynibe.
Il est certain que les Ceramium
hrachygonium et diaplianum , variété
tenuissimum de Lyngbye, qui repré-
sentent les fruits de ces espèces dé-
pourvues d'iuvolucre , ne sont ni des
Borynes , ni même des Céiamies de
l'auteur qui les place cependant dans
ce genre. (b.)
BOS 4i5
BORZ. siAM. Même chose que Bors.
/'. ce mot. (h.)
BOSAYA. BOT. CRYPT. Nom indien
d'une espèce indéterminée \}C Asple-
nium. F'. AspLÉNiE. (b.)
BOSBOK. ou BOSCII-BOCK . mam.
Nom hollandais de l'Antilope sjlva-
tica. K. Antilope. (a. u..ns.)
BOSCAS. OIS. (Gesner.) L'un des
noms étrangers de la Sarcelle d'été ,
Anas Querquedula, L, ^. Canard.
(DR..Z.)
BOSCH. POIS. Probablement la
même chose que Botche. /^. cemot.(B.)
BOSCH-CAYMAN. rept. saur.
C est-à-dire Cajman des bois. Noni
donné par les hollandais delà Guianc
à l'Iguane ordinaire. (b )
BOSCHRAT. iiAM. Même chose
que Booschratte. F", ce mot.
(a. D..NS.)
BOSCIA. bot. phan. Genre de la
famille des Térébinlhacées , voisin du
Toddalia , établi d'après un Arbie du
cap de Bonne-Espérance. Ses feuille.';
sont alternes ,pétiolées , et le plus sou-
vent tcrnécs , à folioles marquées de
nervures parallèles, rarement gémi-
nées , plus rarement encore simples
inférieiiremcnt; ses fleurs, très-pe-
tites, sont disposées en paniculos ter-
minales; elles ont un calice monosé-
pal , coui t , à quatre ou cinq dents ;
quatre ou cinq pétales linéaires; au-
tant d'étamiucs plus courtes, portant
des anthères inlrorses , et présentant ,
suivant ïhauberg, une insertion hy-
pogyuique; un ovaire libre; trois
styles; trois stigmates; une capsule
pisiforme , marquée supérieurement
a un ombilic, et sur les côtés, de qua-
tre sillons, s ouvrant eu quatre valves
et contenant quatre loges monosper-
mes. Thunberg , auteur de ce genre,
l'avait consacré à notie savant compa-
triote Bosc; mais , après lavoir établi
dans son Frodromus , il l'a suppri-
mé dans ses Dissertations. D'uu autre
coté , Lamarck avait donné à une
Plante de la famille des Cappavidées ,
le nom de Buscia, que Persoon a
4i4
BOS
changé en celui de Podoria. J^. ce
mot. Après avoir appartenu à deux
genres à la fois , n"est-il donc reste à
aucun? (a. d. J.)
BOSCOTE ou BOSOTE. ois. Syn.
vulgaire du Rouge-Gorge , Motacilla
Rubecula. On donne quelquefois aussi
le' nom de Bosote au Rouge-Queue,
Motacilla erUhacus , L. /^. Syl-
vie. (DR..Z.)
BOSÉE. Bosea. bot. phak. Genre
Çlacé dans la famille des Atriplicées,
entandrle IMonogynie , L. , et carac-
térisé par un calice quinqueparti ;
cinq étamines ,deux stigmates sessiles
et une baie globuleuse monosperme.
On eu a décrit deux espèces, l'une,
la B. Yeivamura , originaire des Ca-
nari';s, observée pour la première fois
à Leipsick, dans le jardin du profes-
seur Gaspard Bose , par Linné qui
établit le genre et en tira son nom ;
l'autre, le B. cannabina , rencontré
dans la Cochinclnne par Loureiro.
Ce sont des Arbustes à feuilles alter-
nes, à fleurs disposées en grappes
axillaires, rougeàtres dans la pre-
mière espèce , blanches dans la se-
conde./^'. Lamk. lll.tah. i82.(a.d.j.)
BOSELAPHES. mam. Nom de no-
ire septième tribu des Antilopes
d'après Blainville. V. Antilope.
(a. D..NS.)
BOSHOND. mam. (Bosmann.) C'est-
à-dire Chien de bois et non Chien mé-
chant. INom du Chacal dans les colo-
nies hollandaises u'Afrique./^.CHiEN.
(a. D..NS.)
BOSIA. EOT. PHAN. Même chose
que Bosea. V. Bosée. (a. d. j.)
BOSON. MOLL. Nom donné par
Adanson (Sénég. p. 171, pi. 12, f. 2)
à une des espèces de son genre Tou-
pie , Trochus , composé de Paludines
marines dont nous avons fait le sous-
genre Littorine. Le Boson est le
Turbo muricatiis de Linné et de La-
marck, ainsi quel'avait dit Duvernoy,
et non le Turbo Boson de Linné, ainsi
que l'a pensé Blainville; ce dernier
nom n'existant pas d'ailleurs dans le
BOS
Systema naturœ. /^.Paludine et Lit-
torine. (f.)
BOSOTE. OIS. V. B0SCOTE.
BOSQUIEN ET BOSQUIENNE.
zooL. Et non Bosquen, c'est-à-dire de
Bosc. Nom spécifique donné par La-
cépède à un Lézard , à un Blcunie ,
à un Piméloptère et à un Gobie.
/^. tous ces mots. (b.)
BOSSAC.BOT. PHAN. Nom malega-
che d'une Lobélie à tige triangulaire ,
qui croît en rampant dans les pelou-
ses oii les Oies s'enmontient friandes.
(B.)
BOSSAI. BOT. PHAN. (Thunberg.)
Syn. japonais du Sciqius articulatus
qui se trouve en Egypte , et que nous
avons obseiTé aux îles de France et
de Mascareigne. (b.)
BOSSE ou BASSE, pois. Syn. de
Loup. Espèce du genre Ccntropome
en Angleterre. (b.)
BOSSE. BOT. CRYPT. On donne ce
nom , en quelques endroits , au Char-
bon , maladie du Blé , qu'on fait pro-
venir d'un Champignon de l'ordre
des Urédinées. (b.)
BOSSIEE. Bossiœa. Ce genre , que
Pcrsoon nomme ^055/eW(i, fut établi
par Yentenat et consacré à la mé-
moire d un naturaliste, compagnon
de Lapcyrouse dans son voyage autour
du monde, Boissieu-Lamarlinière. Le
Bossiœa appartient à la famille des
Légumineuses , où il se place près des
Crotalairos. Son calice tubuleux pré-
sente deux lèvres, l'inférieure trifide ,
la supérieure en forme de cœur ren-
versé ; l'étendart de la corolle porte à
sa base deux glandes , et les ailes ont
deux appendices , ainsi que la carène
bipartie , qui oftVe de plus , au-dessus,
une gibbosité ; les étamines sont mo-
nadelphes ; la gousse , portée sur un
court pédicelle, estoblongue, coni'-
prlmée et polysperme. Le Bossiœa he-
terophylla, figuré t. 7 du Jardin de
Cels par Vcntenat , est un Arbrisseau
de la Nouvelle-Hollande , à rameaux
alternes , comprimés et plians ; à
feuilles alternes sur deux rangées,
pétiolées, munies de courtes stipules.
DOS
les inférieures elliptiques et parse-
iDcos de quelques taches blanchâtres ;
les supérieures oblonj^ues , aiguës et
d'un vert sombre , à pédoncules axil-
laires et uniflores. (a. d. j.)
BOSSILLONS. BOT. crypt. Nom
vulgaire et vicieux de petits Agarics
indéterminés qui ne sont pas véné-
neux, (u-)
BOSSO ou BUXO. noT. fiian.
Syn. italien de Buis. V. ce mot. (u.)
BOSSON. MOLL. Probablement
double emploi de Boson. V . ce mot.
(B.)
BOSSU, rois. Ce nom provenu de
la ressemblance qu'on a ci u voir en-
tre une bosse et le dos voûté do cer-
tains Boissons , est devenu spéciiifiuc
pour un Kurte , un Cyprin , un Ôs-
Iracion , un Labre , etc. , etc. V. tous
ces mots. (u.)
BOSSCE. MOLL. Nom vulgaire ,
parmi les marchands et les amateurs,
de plusieurs Coquilles de genres di-
vers , mais qui a élé plus spécialeuient
appliqué aux deux Ovules siiivanles.
La Bossue proprement dite est la
Bulla fc/rucosa de L. ; Oinila perru-
cosa, La m.
La Bossue sans dents ou la Bulle
A CEINTURE, cst la Bulla gjbbosa, L. ;
Ovula gibbosa, Lam. F . Ovule.
La Bossue est encore le Murex anus
de L. , appelé plus communément la
Grimace, f^. ce mot. (f.)
BOSSY. BOT. PiiAN. Arbre de la
côle d'Afrique dont le fruit ressemble
à la Prune et se mange , mais qu'on
ne peut reconnaître sur ce qui en est
dit dans l'Histoire des voyages, (n.)
BOSTKOP , BOTSIvOP et BUTZ-
KOPH. MAM. C'est-à-dire Télé de
Bœuf. Syn. de l'Orque. (b.)
*BOSTRICH ou BOSTRIS. pois.
Syn. de Squalus Galeus . L. aux îles
Baléares. /^.Squale. (b.)
BOST RICHE. Boslrichus. iNS.
Genre de l'ordre des Coléop'ères ,
section des Tétramères , extrait des
goines Dermeste de Linné et Jps «le
Ucgéer, par Geoffroy qui lui a don-
BOS
4i5
né pour caractères : antennes en
masse composée de trois articles , po-
sées sur la tète ; point de trompe ;
corselet cubique dans lequel est ca-
chée la tête; tarses nus et épineux.
Fabricius , en adoptant ce genre, a
introduit une très-grande confusion
dans la science. En elïet, ayant donné
le nom d'Apate aux Bostriches , il a
substitué ce dernier à celui de Scolytc
de Geolli ov , et a transmis celui-ci à
quelques espèces de Carabes aquati-
ques. Plus tard , ne s'en tenant pas au
désordre qu'il avait établi si gratuite-
ment, il a introduit le genre lly lésine
pour le Scolyte destructeur. Les en-
tomologistes, ses contemporains ou
ses successeurs, ont signalé ces abus ,
et ils y ont remédié en rétablissant
les choses dans leur pren)ier état, et
en introduisant des changemcns vrai-
ment utiles. Latreille (Règne Anim.
de Cuv.), place le genre Boslriche
dans la famille des Xylophages , et
lui assigne pour caraclèiesdistinctifs :
palpes liliforines ; mâchoires à deux
lobes ; massue des antennes perfoliéc
ou en scie , quelquefois pecllnée ;
corps allongé, convexe; corselet élevé,
globuleux ou cubique. Ce genre dil-
lère des Scolyles parles antennes et
les tarses. On ne le confondra pas
non plus avec les Psoas à cause de la
forme du corps et le nombre des
lobes des màctiolres.
Les Bostriches sonlreconnaissahles
à leur prolhoiax épineux ou dente
supérieurement et antérieurement ;
à leurs él\ très souvent tronquées et
dentées vers leur sommet et recou-
vrant les ailes du métathorax ; à leurs
tarses de quatre articles , simples et
filiformes ; à leurs antennes courtes ,
de dix articles avec les trois derniers
en massue perfoliéc; à leur bouche
offrant un labre, deux mandibules
cornées, deux mâchoires membi^a-
ueuscs , une lèvre petile et quatre
palpes filiformes.
Leurs laives ont le corps composé
de douze anneaux, une tête écail-
leuse et des pâtes de même nature;
des mâchoires de consistance cor-
née, fortes et tranchantes. Elles creu-
4i6 BOS
sent , dans les vieux bols et à la ma-
nière des ViilletleSjdcs chemins tor-
tueux que l'on trouve souvent rem-
plis d'une sorte de sciure qui n'est
autre chose que leurs excremens et le
résiflu de leur travail. Ce n'est qu'a-
près avoir vécu deux ans dans cet état
et à l'époque de l'hiver, quelles se
construisent une coque avec de la
poussière de bois et une sorte de ma-
tière soyeuse. Elles subissent dans
son intérieur leur métamorphose en
nymphes, et deviennent Insectes par-
faits au printemps suivant. Les Bos-
tiiches ne se rencontrent jamais sur
les fleurs, mais on les tiouve commu-
nément dans les vieux bois , sous les
écorces des Arbres.
Ce genre est nombreux en espèces.
Le général Dejean (Catal. des Coléop-
tères , p. loo) en mentionne vingt-
quatre. Plusieurs se rencontrent aux
environs de Paris; parmi elles nous
citerons : le Bostriche Capucin , B.
Capuci/ius d'Olivier, ou le Dermestes
Capucinus de Linné. Il a été figuré
par Geoffroy (Ins. T. i , tab. 5, iig.i),
et par Schœffer (/co/î. J/is. t. 189, fig.
1). On peut le regarder comme le type
dugenrej il est assez commun, (auij.)
BOSTRICHIINS. Bostrkhini. ins.
Famille de l'ordre des Coléoptères et
de la section des Tétramères , instituée
par Latreille (Cousidér. génér.), et fai-
sant maintenant partie de la première
section de la grande famille des Xylo-
phages ( réègne Anlm. de Cuv. }. Les
caractèi'cs suivans lui sont assignés :
articles des tarses presque toujours
sans divisions ; corps cylindrique ; tête
globuleuse ; antennes de huit à dix
articles distincts , dont le premier al-
longé, et les deux ou trois derniers
foruiant une grande massue le plus
souvent solide ; palpes tiès-courts,
couiques dans la plupart; jambes or-
dinairement comprimées ; les anté-
rieut es dentelées. — Cette famille com-
prend plusieurs genres qui se classent
de cette manière :
f Palpes très-petits , coniques; an-
tennes en massue solide , plus courtes
ou guère plus longues que la tête.
BOS
1 . Massue des antennes commençant
plus bas que le neuvième article.
Genres Hylurge , Tomique , Pla-
type.
2 . Massue des antennes commencent
auneuvième article ; pénultième artkle
des tarses bifide.
Genres Scolyle , Hylésine.
ff Palpes très -petits, coniques;
massue des antennes formée de trois
feuillets très-allongés; pénultième ar-
ticle des tarses bilobé.
Genre Phloïotribe.
fff Palpes filiformes ; massue des
antennes perfoliée ou en scie, quelque-
fois jiectinée ; corps allongé; articles
des tarses entiers.
Genres Bostiiche , Psoa. V. ces
mots. (aud.)
BOSÏRICHTE. MIN. (Walker.)
Syn. de Préhnite. V . ce mot. (luc.)
BOSÏRYCHE. Eostrychus. pois.
Genre formé par Lacépède (Pois. T.
III. p. i43) d'après des images venues
de la Chine par la Hollande au Mu-
séum d'Histoire naturelle de Paris , et
dans lequel ce savant a établi deux
espèces , le Chinois et le tacheté. On
ne sait pas même si ces Animaux ,
dont l'aspect rappelle un peu celui
des Anguiformes , sont thoraciqucs ou
apodes. Cuvier n'a pas cru devoir ,
sur de pareilles indications , compren-
dre les Bostryches dans son Traité du
Règne Animal. (b.)
BOSTRYCHIA. iîot. crypt. {Hy-
po.vylons.) Genre séparé par Pries du
genre Sphœria, mais dont il n'a pai
encore donné la description. T^. SnioE-
RiA. (ad. b.)
BOSTRYCHOIDE. Bostrychoides.
rois. Genre non moins douteux que
le genre Bostryche , puisé aux mêmes
sources par le même auteur. Ses ca-
ractères consisteraient en un corps an-
guiforme avec une grande dorsale sé-
parée delà nageoiredela queue, et dans
deux barbillons à la mâchoire supé-
rieure. Une seule espèce y est renfer-
mée , et tire ce nom d'OEillée qui la
caractérise de deux taches ocellifor-
mcs vertes , entourées d'un cerclu
BOS
jaune , et situées tic chaque côté do la
queue^ , (R.)
BOSV ALLEE, bot. piian. P^spèco
du genre Yeibcsinc, f'erbesina Bos-
t- al/e a, 1j. (b.)
BOS VV EL LIE. Busivellia. bot.
PIIAN. Genre de la flunille des Tere-
binthacécs et de la Uécaudric Mono-
gy nie, L., qui a été établi paiRoxbiirg,
et qui se compose d'une seule espèce
très-intéressante, puisque, selon cet
auteur et le docteur llunter, c'est
d'elle que l'on tire la goniine-résinc ,
connue sous les noms d'ExcENs ou
d'OLiBAN. Le docteur H. -T. Colc-
brooke a publié , dans le neuvième
volume des lleclierclies asiatiques,
une description et une liguic de ce
A'égétal qu'il nomme BosivelUa ser-
rata. Ses caractères génériques sont
les suivans : calice libre, à cinq dents ;
corolle formée de cinq pétales ; disque
crénelé , charnu , en l'orme de coupe ,
embrassant la base de l'ovaire , inséré,
ainsi que les étamincs , à son pour-
tour; étamines au nombre de dix ;
capsule à trois côtes , à trois loges , à
trois valves; graines solitaires dans
chaque loge.
Le Boswellia serrât a est un grand
Arbre originaire des contrées mon-
tueuses de l'Inde. Ses feuilles sont im-
paripinnécs , situées aux extrémités
des rameaux; les folioles sont aher-
nes, oblongues , obliques , pubescen-
tes , dentées en scie : on en compte or-
dinairement dix paires. Les {leu)s sont
petites , verdâtres , disposées en épis
axillaires dressés, longs de deux à
trois pouces , plus courts que les feuil-
les; les étamines , au nombre de dix ,
ont les filets alternativement plus
courts; le style est cylindrique; le
stigmate partagé en trois lobes.
Le nombre des divisions du calice,
des pétales, des étamines et des loges
du fruit, est très-sujet à varier.
C'est parles incisions profondes que
l'on pratique au tronc de cet Arbre
que s'écoule l'Oliban , d'abord sous la
forme d'une résine fluide qui ne tarde
point à se solidifier. Les auteurs , jus-
qu'en ces derniers temps, n'étaient
pas encore d'accord sur l'Arbre qui
TOME II.
BOT 4i7
produit cette substance résineuse. Lin-
né croyait qu'elle s'écoulait du Junl-
pems lycia, qui croit communément
dans les contiéos méridionales de la
France; Broussonet, et avec lui plu-
sieurs auteurs, la croyaient produite
par le Juniperus thiirifera; enfin Rox-
burg l'attribue à son Bosivellla de la
famille des Tércbinthacéos. On peut
conclure de cette diversité d'opi-
nions , que les trois Aibres four-
nissent chacun une substance rési-
neuse, qui offre les mêmes caractères
et jouit des mêmes propriétés, r. En-
cens et Oeiban. u_ r \
BOT. rois. Nom hollandais qui pa-
raît être appliqué à divers l'ieuro-
nectes, et qu'on a donné à ceux des
Poissons de ce genre qu'on a trouvés
soitàSurinam, soilauxMolufiues (v \
BOTABOTA. ois. Syn. lidien de
la Salangane, Hiniiido esculeuta L.
/^.Hirondelle. (pj. \\'
BOTAN. BOT. PHAN.Syn.de Pivoine
au Japon. /j, \
BOTANIQUE. Science des Plantes
qui embrasse non-seulement la con-
naissance de celles-ci , mais les moyens
de parvenir à cette connaissance, soit
par la voie d'un système qui les sou-
met a une classification artificielle
soit par celle d'une méthode qui les
coordonne dans leurs rapports natu-
rels. Celte science se divise mainte-
nant en deux parties bien distinctes :
la Physiologie végétale qui traite de
1 organisation intime des Végétaux et
la Phytographic qui donne le^ moyens
de les reconnaître et de les caractéri-
ser ; c'est donc aux mots Système
ftliÎTHODE, Physiologie végétale et
I'hytographie, que nous renverrons
pour plus de détails. (^ \
BOTARCHA et BOTARGUE. pois.
WêmechosequeBoutargue./^.cemot.
*BOTARGO. POIS. Syn. de Cen-
tropome Loup. i^ \
BOTAURUS. OIS. Syn. de Butor
Ardea ste/laris , L. f. Héron (b \ '
*BOTCHE. POIS. Espèce du genre
forme par Cuvier sous le nom de Sco-
lopsis. p^. ce mot. (g >
BOTEIÏ. POIS. Nom arabe du Spa-
27
4x8 BOT
,7/5 crenUIens de Schneider. -T. Spare.
(«■)
BOTELUA. BOT. rii-VN. r. Bout£-
BOÏHE. POIS. Syn. de Flétan , es-
rȏce de Plenvonecte. P^. ce mot. (b.)
^ BOTHORMARIE , BUCHORMA-
RIEM ET BUÏHERMARIEN. bot.
rHAN.(Ualécliamp.)Syn. arabes de Cy-
clamen. ^'^. ce mot. (B-)
BOTHUS. POIS. Genre lorme par
Uafuicsquedans son Ichthyologle sici-
lienne , aux dépens des Pleuronectes ,
et qui, muni de deux thoraciques , a
SCS deux yeux situés sur la partie gau-
ciie. Le type de ce genre est un joli
petit Poisson , long d'un pouce envi-
ron de la forme d'une Sole , si mmce
et si' transparent, qu'on peut lue a
travers son corps dont la dorsale
<;ommence sur la bouche. Il a une ta-
che rouge sur l'opercule , deux a la
base de la queue , et douze autour du
corps. (^-^
BOTHYA. BOT. PHAN. (Hermann,
Zeyl. lo. ) Syn. de MelastomaMalaba-
thriim. r. MÉLASTOME. (b.)
BOTIN ET BOTON. bot. piian.
nicme chose qu'Albotin. V. ce mot.
(b.)
BOTIS. pois. (Gesner.)Nom donné
par les anciens à un Poisson que l'on
ne peut i-eco 11 naître. (b.)
BOTLA-PASERIKI. bept. opii.
Syn. de Nasique, espèce de Couleuvre,
à la cote de Goromandel. (c)
BOÏLAVOO - CHAMPAH. pois.
(Rus^el.) Syn. de Diacopus Sebœ a la
côte de Goromandel. r. Diacope. (b )
BOTONARIA. bot. piian. Syn. de
Globularia vulgaiis , L. eu Italie, r.
Globulaire. (f)
BOTOR. Boîor. ix)T. piian. ISom
de pays donné par les Malais à laPlantc
que Kumph ( Jmb. T. v. tab. i5o. )
appelle Lobus quadrangulans , et don t
Lmnc forma son Dolicàos telragono-
lobus. Adanson (FflOT. P^ant. ï. n. p-
526) , adoptant ce nom pour le genre
qu'il forma ds la Plante de Rumph ,
crut devoir y réunir le Pseudoacacia.
de Plumier , qui est le Piscidia Ery-
thrina , L. Ce rapprochement parait
peu naturel. Du Potit-ïhouars ayant
BOT
mieux examiné le Botor d'Adanson ,
l'a conservé , et en a donné les carac-
tères suivans : calice urcéolé , à deux
lèvres inégales ; pavillon aussi large
Sue long et recourbé en dehors ; ailes
e la longueur de la carène , à ongle
fort allongé et muni d'un appendice
filiforme qui s'emboîte dans les bords
du pavillon ; carène oblongue , remon-
tante ; élamines diadelphes; ovaire à
quatre angles, surmonté d'un style
recourbé et terminé par un stigmate
logé dans un touffe de poils; gousse à
quatre ailes membraneuses , conte-
nant sept ou huit semences attachées
latéralement.
Deux espèces forment jusqu'à pré-
sent ce genre : celle de Rumph et le
Pois carré qu'on cultive comme Lé-
gume à llle-de- France, (b.)
BOTRIA. BOT. PHAN. Loureiro a
établi ce genre dans la Flore de la Co-
chinchine , et il le caractérise ainsi :
calice campanule , terminé par cinq
courtes crénelures ; cinq pétales char-
nus , recourbés en dedans à leur som-
met ; cinq étamines courtes , aplaties ,
insérées à la base des étamines ; pas
de style ; un stigmate concave ; une
baiearrondiedontla chair estaqueuse,
-et dans laquelle on trouve une graine
xîomprimée. C'est un Arbrisseau ra-
meux et grimpant, dont les feuilles
sont éparses , échancrées à la base ,
découpées en trois ou cinq lobes ; les
ilcurs en grappes terminales , à pédon-
cules allongés et terminés par des
vrilles bifurquées ; la baie , de couleur
noire , est douce , bonne à manger, et
rappelle la forme du Raisin , de même
que la Plante présente le port de la
Yigne. Le Botria appartient en effet
à la même fiimille, celle des Vinifères,
oii il se place auprès du genre Cissits
dont il est peut-être même congénère.
Les Portugais lui donnent, mais à
tort, le nom de Pareira Brava, qui
appartient véritablement à une espèce
de Cissajnpelos. (a. D.J.)
BOTRIOLIT. MIN. INom donné
par Leonhard à la variété de Chaux
boratce , siliceuse , en concrétions
mamebnnées,que l'on trouve à Aren.
BOT
dal en Norwègc. p'. Chaux BonA-
TÉE. , (O.DKL.)
BOTRYCERE. Botryccras. bot.
PiiAN. (Willilonow. Mag. «les Cur. de
la Nat. T. m. pi. p. n." lo.) Famille
(lcsProlL'acûos;'i'c'tran(lrioMono;4ynic,
Ij. Genre l'oinié de deux ArlHisseaux
du cap de Bonne espérance, et dont
le caractère essentiel consiste dans un
calice divisé en quatre parties, dans
quatre pétales et dans la capsule qui
est nniloculaircet nionospennc. (li.)
BOTRYCllIU.M. BOT. chypt. {lou-
^'■t'/ie5.)Z?6i/Ar<:///o«dcquelquesautours.
Ce genre, désigné aussi sous le nom
de Botrypiis par Richard, a élé séparé
par Swartz des Osmoudes de Linné.
Les caractères qui les en distinguent ,
quoique paraissant d'abord Irès-pcu
iinportans , sont unis à un port si par-
ticulier et si semblable dans toutes les
espèces , que ce genre est un des plus
naturels de la {"amille des Fougères.
Les capsules sont disposées en une
grappe rameuse , provenant évidem-
ment d'une leuille avortée ■■, elles sont
globuleuses , scssiles , lisses, épais-
ses , tapissées en dedans par une
membrane blanche, et ne s'ouvrent
qu'à moitié par une feule transversale ;
les graines sont Irès-nombreuscs, blan-
châtres. On voit que ce genre diffère
surtout des Osmunda par ses capsules
parfaitement sessiles et même plon-
gées en partie dans la fronde, et qui
ne s'ouvrent pas aussi profondément
en deux valves; on doit aussi remar-
quer le caractère fort important, et
qui n'avait pas encoie été indiqué, de
la membrane double qui les forme et
qui se retrouve aussi dans les Ophio-
glosses. Il diffère encore plus des Ané-
mies dont il a un peu le port, ces der-
niers ayant les capsules régulière-
ment s triées au sommet ; enfin ,1e mode
d'enroulement de la fronde qui paraît
nn assez bon caractère dans les Fou-
gères , est très -différent, la fronde
étant roulée en crosse dans les Osmon-
des et les Anémies comme dans la plu-
pari des Fougères, tandis que dans
les Bolrychium elle est droite et-seu-
lement repliée latéralement pour em-
brasser l'épi de fructification. La dis-
BOT 4i9
f)Osition des jeunes Botrychium, avant
eurdéyelm)pement,estassezciiricuse:
la petite Fougère qui doit pousser
l'année suivante, et dont toutes les
parties sont déjà parfaitement distinc-
tes , est renfermée dans une cavité que
présente la tige déjà développée pres-
que dans son centre, cavité qui est
fermée de toutes parts , de sorte que ia
IMante de l'année suivante est réelle-
ment renfermée dans celle de l'année
et n'en sort que lorsque cette Planté
eile-mètne s'est desséciiée, après avoir
frucldié. Tel esl du moins la structure
que nousavons eu occasion d'observer
h\\\V Osmunda Lunaria, la seule es--
pèce qui croisse aux environs de Paris.
Mais les autres Plantes de ce genre ont
toutes un port si semblable, qu'il est
probable que le même mode de déve^
loppcment existe chez elles. Ces espè-
ces sontau nombrededixàdouze; tmis
à quatre habitent en Europe ; la pins
commune, \fi Botrychium Lunaria, est
connue sous le nom vulgaire de Lu-
naire, à cause de ses feuilles dont la
forme imite un peu celle d'un croissant
de lune. On en trouve aussi à peu près
quatre à cinq dans l'Amérique septen-
trionale : nnc autre a été indiquée
par Pi. Brown dans la partie méridio-
nale de la Nouvelle-Hollande; enfin le
Botrychium zeylankum, qui habite
Ccylan. Amboinc et le reste des ftlo-
luques, pourrait, ainsi que R. Browu
1 indique , former un genre à part, à
cause de la disposition de ses capsules
en un épi cylindrique, composé d'c-
pis partiels verlicillés. Kaulfuss , dans
une dissertation sur les genres Botry-
chium et Oj^hloglossum (Journal de
Botanique de Ralisbonne, 1822. p.
loj ), a proposé de lui donner le noni
de Hclminthostachys. La plupart des
observations que nous avons rappor-
tées sur la structure du Botrychium
Lunaria, et que nous avions faites aux
environs de Paris , sont confirmées par
celles de cet auteur. (ad b)
BOTRYLLAIRES ou TUNIciERS
REUINIS. JIOLL. Premier ordre de la
classe des Tuuiciers dans la Méthode
de Lamarck (An. sans vert. 2"= édit.
T. III. p. 90), auquel il donne pour
27"
420 BOT
caractères : « Animaux agglomérés,
)) toujours réunis, constituant une
i) masse commune, paiaissant quel-
)) qucfois communiquer entre eux, »
Il y compi'cnd les Téthyes et les Lu-
cies composées de Savigny. ^- ces
deux mots. Déjà Lamarck avait ap-
pliqué un nom analogue , celui de
BoTRYLLTDEs (Mém . Mup. T. I.
p. 534j à une famille composée du
genre Botrylle, type de son ordre ac-
tuel et du genre Polycycle qu'il ins-
titua pour un Botrylle observé et dé-
crit pour la première fois par Renier.
L'ordre des . Botryllaires de La-
marck, et par conséquent lesTéthyes et
les Lucies composées de Savigny, sont
rangés par notre confrère Lamouroux
dans la classe des Polypiers. Ce sont ses
Polypiers polyclinés (EUis et Soland.
Nouvelle édit. p 72). Nous observe-
rons que dans la division des Tuni-
'ciers en deux ordres , les Tuniciers
réunis ou Botryllaires et les Tuni-
ciers libres ou ascidiens , Lamarck est
parti d'un principe opposé à celui de
Savigny qui ne sépare pas les Asci-
dies simples des Ascidies composées ,
le caractère d'agglomération ne pa-
raissant naturellement à ce dernier
que secondaii'e, puisque les individus
des unes et des autres ont une orga-
nisation semblable. Mais il sépare en
oi'dres distincts les Tuniciers qui
offrent réellement des caractères or-
ganiques dilFérens. F". Tuniciers et
Ascidies. (f.)
BOTRYLLE. Botjyllus. moll.
Oenre de la classe des Tuniciers de
Lamarck ou des Ascidies de Savigny,
placé par le premier de ces savans
dans le premier ordre de cette classe,
les Tuniciei'S léunis ou Botryllaires,
et par le second, dans l'ordre des As-
cioles tétliidcs, famille des Téthyes.
f^. ces mots pour les généralités. Nous
avons suivi l'exemple de Savigny, et
adopté, dans nos tableaux des Mollus-
ques rangés en ï'amillcs naturelles , le
beau travail de cet excellent observa-
teur. Comme lui, nous divisons les
Téliiyes eu simples et composées , et
c'est dans cette dernière divi-ion que
se trouve compris le genre Botrylle.
BOT
L'espèce de ce genre la plus ancien-
nement connue avait été observée par
Rondelet sur des œufs de Seiches {de
Pisclb. P. 2. p. 90). Gesner, Aldro-
vande et Jonston copièrent cette ol)-
servation de Rondelet. Schlosscr en
lit une description curieuse, et la 'i\-
s^m-A {Act. Aiigl.'S. XLix, 1757. p.
449. T. 5.IV. f. A-c) sous le nom à'Al-
cyoïiium carnosum. Borlase , un an
après, en donna une assez mauvaise
figure (^V. Hlst. of Cur/iiv. p. 2.'i4.
t. 25. f . I à 4). Palias [Elenchus Zoo-
phyt. n° 208) l'appela Alcyoniiim
Sc/ilosseri, dénomination adoptée par
Linné dans la 12*^ édit. du Syst.lSat.,
et par Ellis et Solander {Zooph. p.
177). Ces derniers ont publié, à son
sujet, des obsei'valions intéi'essantes.
C'est à Gaertner que l'on doit l'éta-
blissement de cette espèce qu'il ap-
fiela steUalus, en genre distinct sous
e nom de Botrylle [apud Palias,
Spicil. Zool. fasc. 10. p. 67. t. 4.
f. 1-5J. Ce célèbre naturaliste en fit ,
en même temps, connaître une se-
conde sous le nom de Botryllus coii-
glomeratus {loc. cit. p. .^g. tab. 4.
f. 6. a, a); l'une et l'autre ont été dé-
crites , d'après Gaertner et sous les
mêmes noms, par Bruguière( EncycL
méth.). La dernière est devenue V Al-
cyunium conglomeratiim de Gmelin
qui n'adopta pas les idées de Gaertner.
Une troisième espèce a été observée
par Renier {Opusc. Scelt. T xvi. p.
256. tab. 1) qui la prit pourle Botryl-
lus stellatus de Gaertner. C'est celle-
ci dont Lamarck a cru devoir faire un
genre nouveau sous le nom de Po-
lycycle (Mém. Mus. T. i. p. 558), et
c'est , en même temps, l'espèce qui a
été observée dans ces derniers temps
par Lesueur et Dcsmarest qui rap-
portèrent les premiers ce-; Animaux à
la classe des Mollusques, et dont les
observations ont jeté le premier jour
sur leur organisation singulière. Sa-
vigny, de son côté, observait des A.ni-
maux analogues, et confirma sur celte
espèce même les observations et les
faits mentionnés par Lesueuret Des-
marest.
Les remarques tiès-intéressan tes de
BOT
Schlosser, EUis et Gacrtner avaient
déjà l'ait connaître leurs ticiillés, mais
uavaicutpas encore dévoilé leur or-
ganisation intérieure. Gae.lner avait
ccpendanlreniiuqué que chaque rayon
des étoiles des iJotr^Ucs avait deux
ouvertures distinctes, lune pour la
bouche, l'autre pour l'anus : d'oli on
pouvait conclure que chaque rayon
était un Animal particulier, et chaque
étoile une réunion d'Animaux. Mais
l'alhis, trompé par l'analogie appa-
rente des liolrylles avec les Animaux
des Polypiers pierreux , ne vit dans
cha([uc étoile qu'un seul Animal dont
les rayons n étaient que les leutaculcs
qu on observe chez ceux-ci. Depuis
lors, les naturalistes furent partagés
entre ces deux opinions. EUis d a-
Ijord , et Renier ensuite, ont regardé
les étoiles des Botryiies comme for-
mées d'autant d'Animaux qu'on y
comptait de rajons. Bruguière, Bosc ,
Lamarck et Cuvier, dans leurs pre-
miers ouvrages , ont considéré ces
rayons connue étant des membres
d'un même Animal. Ces deux der-
niers savans ont adopté la première
depuis les travaux de Lesueur, Des-
marest et Savigny ; mais Lamouroux
paraît persister dans la seconde ,
puisqu'il continue à ranger tous les
Botryllaires dans la classe des Poly-
piers. On peut consulter , pour les
détails des observations sur l'organi-
sation des Botryiies, les mémoires de
Lesueur et Desmarest (Nouv. BuUet.
des Se. de la Soc.philom.,i8i5. p. 74,
et Journ. dePhys., 181 5. p. 424), et le
second mémoire de Savigny sur les
Ascidies composées, p. 4? (Mém. sur
les An. sans vert. 2" p. i"' fasc.)
Selon Savigny, le Botryllus slel-
latus de Renier , qui forme le genre
Polycycle de Lamarck , conservé par
ce savant (iVn. sans vert. 2"^ édit-T. m.
p. io5),ne doit pas être séparé des Bo-
tryiies. En 181 5, Ocken fit paraître
son Lehib. derZool. dans lequel on
voit, p. 82, le genre Botrylle de Gaert-
ncr faisant partie de la famille des
Alcyons , et composé des espèces qu'y
rapportait ce dernier, et de son IJis-
lomus variolosus.
BOT
421
Schweigger {TIandb. dcr Naturg.
p. (uj4) a adopté les genres Botrylle
et Polycycle tle Lamarck. Goldl'uss
{Ifandb. der Zuol. p. 590) a suivi
l'exemple de Savigny dans la réunion
de ces deux genres en im seul.
Cuvier (IVèg. Anim. T. 11. p. 499),
enadoplautle genre Bolryllc de Gacrt-
ner, ne parle pas du Polycycle.
Telle est Ihisloire du genre Bo-
trylle dont les espèces se présentent
comuie une croûte mince, gélatineuse
et transparente, fixée sur des corps
marins. Des animalcules oblongs ,
ovoïdes, tachetés de pourpre et de
bleu, et disposés en rayons autour
d'une cavité centrale , forment à la
surface de cette croûte dilFérens sys-
tèmes orbiculaircs et stellilormos plus
ou moins contigus les uns aux autres.
Dans chaque systènie , les Animaux
varient en nombre, comme de 5 à 12,
et quelquefois davantage. L'ouver-
ture centrale de chaque système a son
bord circulaire ini peu élevé et con-
tractile. En s'allongcant et en se rac-
courcissant, il sendjle favoriser l'en-
trée et la sortie de l'eau. C'est dans
celte cavité centrale qu'aboutit l'os-
cule anal de chaque animalcule.
Les Animaux des Botryiies, quoi-
que légèrement enfoncés à la surface
de cette croûte, présentent des étoiles
un peu saillantes à cette surface.
Lamakck.
Voici les caractères génériques du
genre Botrylle, d'après Savigny.
Corps commun, sessile, gélatineux
ou cartilagineux, étendu en croûte,
composé de systèmes ronds qui ont
une cavité centrale et une circons-
cription distinctes; Animaux disposés
sur un seul rang ou sur plusieurs
rangs réguliers et concentriques; ori-
fice branchial dépourvu de rayons et
simplement circulaire ; l'intestinal pe-
tit , prolongé en pointe et engagé dans
le limbe membraneux et extensible
de la cavité du svstème.
Thorax oblong; mailles du tissu
respiratoire dépourvues de papilles.
Abdomen demi-latéral et appuyé
contre le fond de la cavité des bran-
chies, plus petit que le thorax.
422 BOT
Ovaires deux , opposés , appliques
sur les deux côtes du sac bi'anchial.
Savigny divise ce genre eu deux sec-
tions dont la première est subdivisée
en deux tribus.
f BoTRYLLEs' ÉTOILES , Botrylli
stellatl. Animaux disposés sur un seul
rang.
oi. Animaux particuliers, cylin-
di'iques, à orifices rapprochés; lim-
be de la cavité centrale non appa-
i-ent après la mort , et probablement
très-court. A cette tribu appartiennent
les espèces suivantes :
1. Botryllus losaceus, Sav. Mém.p.
198. pi. 20- f. 5. Il habite le golfe de
Suez. — 2. B.Leac/iiifSay.^. 1g9.pl. 4.
f- 6 et pi. ao. f. 4. Il habite les côtes
d'Angleterre
/3. Animauxparticuliers , ovoïdes , à
orifices éloignes ; limbe de la cavité
centrale toujours apparentet dentelé.
0. JB. Schlosseii , Sav. Mém. p.
5200. pi. 20. f. 5. ir. plus haut la
Synonymie de cette espèce. Alcyo-
nium carnosum , Schlosser, Borlase.
Alcyon. Schlosseii , Pallas , Linné ,
Ellis et Solander. Habite les côtes de
France et d'Angleterre. — 4. B. Fo-
lycyclus, Sav. Mém. p. 202. pi. 4.
f. 5 et pi. 21. Id. Goldfuss. B. stel-
latus , Renier, Lesueur, Desmarest.
Folycyclua Renlerli, Lamx.,Schwdig-
ger. Habite la Manche , la mer
Adriatique. — b. B. gemmeus, Sav.
Mém. p. 2o3. — 6. B- minutus , Sav.
Mém. p. 2o4. Ces deux derniers se
trouvent dans la Manche.
ff BOTRYLLES CONGLOMERES, ^0-
trjlli conglomerati. Animaux dispo-
sés sur plusieurs rangs.
7. B. cunglomeratus , Gaertner ,
!Bi-ug.,Lamx., Sav. Mém. p. soi. Al-
cyonium conglumeratum, Gmelin. Ha-
bite sur les côtes d'Angleterre.
V. , pour la description de ces
espèces , le travail de Savigny. (f.)
* BOÏRYLLIDES. moll. r. Bo-
ÏRYLLATRES.
BOTRYOCÉPHALE. i?o//joce/7/m.
lus. INTEST. Genre de l'ordre des Ges-
toïdcs, ayant pour caractères un corps
allongé, aplati, articulé; la tête
oblongue, sublélragone ou aixondie,
BOT
et munie de deux ou de quatre fos-
setles opposées. Ce genre établi par
Rudolphi, adopté par Cuvier , La-
marckctSchweigger, a été long-temps
confondu avec le genre Tœnia. Zeder
lui avait donné le nom de Rhytis.
J^. ce mot- — Les Botryocéphales et
les Tœnias ont entre eux une si grande
analogie, que la plupart des auteurs
les ont confondus. Zeder le premier
les sépara, et forma aux dépens des
Tœnias un nouveau genre qu'il nom-
ma d'abord Rhytelminthus, et ensuite
liJiylis; mais les caractères qu'il lui
assigna étaietit vagues et mal déter-
minés. Rudolphi rectifia ces carac-
tères , les basa sur la forme et la posi-
tion des suçoirs qui sont très-difFérens
de ceux des Tœnias, et dounaà ce gen-
re un nom qui exprime cette diilé-
rence. La tête des Botryocéphales con-
siste en un rentlemcment terminal ,
dont la forme varie suivant les espè-
ces. Au lieu de suçoirs arrondis etpeu
mobiles, comme dans les Tœnias, on y
remarque des fossettes susceptibles
de se dilater et de se contracter con-
sidérablement; elles leur servent à
absorber les sucs dont ils se nourris-
sent. De leur centre naissent deux ou
quatre vaisseaux qui parcourent tou:e
la longueur du corps , et qu'on peut
quelquefois apercevoir au travers de
la peau. La ténuité de la tête des
Botryocéphales ne permet pas de dis-
tinguer son organisation ; sa très-
grande mobilité fait supposer qu'elle
est entièrement musculeuse. Nous
avons plusieurs fois soumis à diverses
lentilles du micoscrope composé des
fragmens coupés ou déchirés de la
tête , nous n'avons pu apercevoir qu'un
tissu homogène sans aucune trace de
fibres musculaires. Le corpsest apla-
ti et formé d'une série plus ou
moins nombreuse d'articulations of-
frant la plus grande ressemblance
avec celle des Tœnias. Les ovaires et
leurs dépendances sont placés de la
même manière, leur organisation ne
paraît nullement difteier. Aussi pour
éviter les répétitions, nous renvoyons
au mot ToENiA pour les délailsaualo-
niiques et physiologiques.
BOT
Les Botryocéphales peuvent êlre
pail;tges en quatre groupes bien clis-
lincls , et clans chaque groupe la
forme de la tète, le nombre et la figure
des fossettcs,prcsentent des différences
assez grandes pour devoir êlre dé-
crites séparément.
f DiBOTKYDES. Tcte plus OU moins
aplatie, en général longue, quelque-
fois sagitlée ou cunéiforme , dépour-
vue de crochets : deux fossettes placées
sur les côtes de la tète, correspondant
aux deux faces du Yer. On dit alors
qu'elles sont latérales ; on les appelle
marginales, lorsqu'elles sont placées
sur les côtés de la tète qui correspon-
dent aux bords de l'Animal. Llles
sont en général oblongues, plus ou
moins profondes, quelquefois parta-
gées par une élévation transversale.
Pendant la vie, la tête et les fossettes
jouissent d'une grande mobilité; elles
s'allongent, se raccourcissent, s'élcn-
dent ou se contractent partiellement
ou en totalité , et prennent une infi-
nité d'aspects. Aussi n'est-ce qu'après
la mort que l'onpeutbien juger quelle
est leur véritable forme.
Les espèces de la division des Dibo-
trydes sont les Botryocephalus latus ,
plicatus, clauiceps, proboscideus, in-
fundibuliformis , fugosus , microce-
phalus, fragilis, granularis, rectangu-
lum, jmnciatus, angustus, crassipus,
solidus et nudosus.
ff TÉTRABOTRYDES. Tête subté-
tragone ou arrondie, dépourvue de
crochets et munie de quatre fossettes.
La forme et la position de ces fos-
settes varient selon les espèces qui sont
les Botryocephalusmacrocephalus,cy-
Undraceus, auriculatus, spherocepha-
iuset tumidulus.
■j-ff Onciiobotrydes. Tête tétra-
gone, munie antérieurement de cro-
chets cornés, dont la pointe est diri-
gée en arrière; deux des fossettes ova-
laircs correspondant aux faces et aux
bords de l'Animal. Les espècesde cette
division sont les Eotry ocephalus coro-
natus, uncinatus et perticillatiis.
f ff f ïIhynciiobotry'des. La forme
de leur tête s'éloigne beaucoup de celle
des Animaux de même genre j elle est
BOT
42;
munie antérieurement de quatre trom-
f)es rétracliles,tétragoncs, garnies sur
eurs angles d'un grand nombre de
petits crochets dirigés en arrière ; les
fossettes sont au nombre de quatre.
— Les espèces de cette division sont
les Butry ocephalus corollatus et pa-
leaceits.
Le plus grand nombre des Botryo-
céphales habitent les voies digeslives
des Poissons. Un petit nombre d'es-
pèces se rencontrcntdans les intestins
lie quelques Oiseaux aquatiques. Jus-
3u'à présent, ou n'a point rencontré
e Botryocéphales dans les Reptiles
non plus que dans les Mammifères,
excepté chez 1 Homme oii se trouve
leBolhryocéphale large que l'on avait
regardé pendant long-temps comme
un Tœnia. Nous décrirons ici quel-
ques-uns des Bothi-jocéphales les plus
remarquables.
BOTRYOCÉPIIALE LARGE , BotVyO-
cep/ia/us latits , Encycl. Yer. pi. 4i.
fig. 5-9,d'après Pallas. Cette espèce a
été nommée Tœnia \'ul^aris par Linné
Werner, Jordens ; Tœnia lata en-
core par Linné, Bloch, Balsch, Car-
liste; Tœnia grisea par Pallas et
Schrank; Tœnia membranacea par
Pallas et Batsch; Tœnia tenctla en-
core par Pallas ; Tœnia dentata par
Batsch ctGmelin; //a//s/s /a/a par Ze-
àev.Halysismembranacea'çaiYlemcme^
Tœnia larga par Cuvier , et Botryo-
céphale de l'Homme par Lamarck.
D'après cette longue synonymie , il
est inutile de démontrer que le Bo-
tryocéphale large a depuis long-
temps occupé les naturalistes. Ils ont
donné plusieurs noms au même Ani-
mal , à cause de quelques différences
individuelles qu'ifs avaient regardées
comme spécitiques. La longueur la
plus ordinaire de ce Ver intéressant^
puisqu'il est l'un de nos parasytes,
est de trois à sept mètres; il y en a
déplus longs, mais ils sont rares:
sa largeur varie de trois millimètres à
trois centimètres ; sa couleur est blan-
che lorsqu'il est vivant, et devenant
grise ou jaunâtre par son séjour dans
i'Alcohol ; la tête est plus longue que
large, à fossettes marginales oblou-
4:24
BOT
gués, quelquefois réunies en avant;
le corps est aplati ; les premières arti-
culations sont très - courtes, ressem-
blant à des rides ; elles augmententpeu
à peu de longueur et de largeur. Ce
deruier caractère varie souvent dans
le même individu; les bords des arti-
culations sont crénelés ou ondulés;
les angles postérieurs petits et un peu
saillans; les ovaires, d'une couleur
rougeatre ou brunâtre , placés au cen-
tre des articulations. Au milieu exis-
tent deux oscules placés sur la même
ligne l'un au-devant de l'autre , le
f)iemier ou l'antérieur plus grand ;
es œufs sont grands et elliptiques.
Le Botiyocéphale large se trouve
dans les intestins de l'Homme, rare-
ment en France , encoi'e plus rare-
ment en Allemagne et en Angleterre,
assez communément en Suisse et en
Russie.
Botryocépiialï: ponctué, Botryc-
ceplialus intnctatus ^^uàcA^^x. Ce Ver
a été nommé Tœnia Scorpii par Mill-
ier, Fabricius, Batsch et Scnrank,et
Haljsis Scorpii ou Alyselmintlius bi-
jHiiictatus parZedcr; sa longueur varie
detrois à six décimètres, salargeurde
deux à cinq millimètres; couleur blan-
che. Pendant la vie , sa tête prend une
infinité de formes; après la mort,
elle est en général subtétragone, tron-
quée et plus étroite en avant qu'en
arrière , à fossettes marginales oblon-
gues , assez profondes; le corps est
aplati , à bords finement crénelés ; ses
articulations sont d'abord trcs-lon-
gues , étroites , presque cunéiformes ,
se contractant par la mort; les suivan-
tes plus courtes et plus larges , les
dernières égales et presque carrées, à
bords légèrement incisés ; les ovaires ,
sous forme de points en ligne longitu-
dinale, sont situés sur les plus grandes
articulations ; leur couleur varie ; les
œufs sont elliptiques et de grosseur
médiocre. — Ce Botryocéphale habite
l'intestin du Turbot, de la Barbue,
du Pleurouectc de Bosc , de la Pé-
gouse , du Capelan , du Scorpion de
mer, de la Torpille, de la Sole et du
Trigle de l'Adriatique.
BoTRYOCÉl'IIALi: SOLIDE, BotlJUCC-
BOT
phalus solidus, Rudolphi. Cette es-
pèce a été nommée Fasciola hepatica
par Linné; Tœnia acutissiina par Pal-
las ; Tœ/iiaGasteivstei-çMWa\\er,Y-A-
bricius, Batsch, Abildgaard ; Tœnia
so/ida][)ar Schrank, Gmelin, et R/ij-
tls solida par Zeder. Sa longueur va-
rie de deux à quatre centimètres, et
sa largeur de quatre à six millimètres;
couleur lactée; la tête est petite, dé-
primée, triangidaire , plus large en
arrière qu'en avant, à sommet et
bords obtus; les fossettes sontsubor-
biculaires , peu profondes , partagées
par une petite saillie longitudinale ,
placées sur les faces dorsales , abdo-
minales , un peu aplaties ; la largeur
du corps varie suivant qu'il est con-
tracté ou étendu ; les bords un peu
épais sont dentés en scie; la première
articulation paraît échancrée, lorsque
la tête est rétractée ; les suivantes ont
leur bord antérieur un peu arqué en
avant ou droit , les autres arqué eu
arrière ; la dernière est petite , obtu-
se , presque ronde; toutes sont très-
larges, très-couitcs et au nombre de
90 à 200. Il habite la cavité abdo-
minale de l'Épinoche , Gastejvsteus
aculeatus, L., oii il produit une sail-
lie extérieure qui fait bientôt recon-
naître sa présence; il se trouve pres-
que toujours seul. On le rencontre
quelquefois dans le canal intestinal
des Animaux qui ont mangé des Épi-
noclies.
Botryocéphale noueux , Eo-
tryocephalus nodosits , Rudolphi. Ce
Ver a été nommé Tœnia lanceolaio-
nodosa par Eloch, Batsch et Gmelin ;
Tœnia noduIa?is-par Schrank ; Tœnia
Gas^erostei-par Abildgaard, etllalysis
lanceoLatO'Uodosa par Zeder. Sa lon-
gueur varie d'un à trois décimètres ,
sa laigeur de quatre à dix millimètres;
son corps aplati est presque toujours
subovale, lancéolé, à bords den-
tés en scie , ayant ses articulations
plus larges au milieu qu'aux deux
extrémités, en général plus larges
que longues ; les ovaires sont appa-
reils à la quinzième ou seizième ar-
ticulation, en forme de sacs remplis
d'œufs, grands et elliptiques dans l'é-
BOT
tat frais. — Il habite les intestins du
(irèbe huppé, du petit Plongeon , de
la grande Hirondelle de nier, etc. —
Rudolphi ayant examine ce Ver qu'il
avait conservé quelque temps dans
l'esprit de vin, observa que la mem-
brane qui enveloppe chaque œuf était
lendue dans la partie moyenne, et
contenait deux corpuscules concaves
et elliptiques. Aucin Ver intestinal
connu ne présente ce phénomène.
BOTKYOCÉPIIAI-E A^KKTICJLLÉ , Bo-
thryocephalus verticillaliis, Rudolphi.
Cet auteur est le seul qui fasse mention
de ce Versingulierqu'il a trouvé dans
le gros intestin duSqualeMilandre.il
tire son nom de sa ressemblance avec
les tiges des Plantes verticillées, pro-
duite par la disposition des languettes
à la base des articulations. Après
quelques heures de séjour dans l'eau,
les bords et les ovaires des plus grandes
articulations prennent une belle cou-
leur verte.
BOTRYOCÉPHAI-E FlEUR , BotlJO-
ccphalus coioUatus, Rudolphi. Cuvier
a fait un genre particulier de ce Ver,
sous le nom de Floriceps; Abildgaard
l'avait nommé Tœnia corollata , et Ze-
der Ua/jsiscoroIlata.Sa longueur va-
rie de trois centimètres à plus de deux
décimètres; sa largeur dépasse rare-
ment un millimètre ; sa couleur est
blanchâtre; sa tête oblongue , sublé-
tragone , déprimée , obtuse eu avant,
à fossettes marginales grandes, oblon-
gucs , profondes , avec des rebords
épais, conniveus en arrière. De l'extré-
mité antérieure de ces fossettes sortent
quatre trompes rétractiles,tétragones,
garnies de vingt ou trente crochets ,
plus longues que la tête , et dirigées
tantôt en avant , tantôt en arrière ;
les arliculations sont beaucoup plus
longues que larges, et les ovaires
rameux. — Ce Ver habite l'intestin
de la Raie blanche, l'estomac de
la Raie rousse, le gros intestin du
Squale Milandre , etc. La forme
singulière de la tête de cet Animal
avait engagé Cuvier à le séparer du
genre Botryocc'phale, et à en consli-
lueruii nouveau auquel 11 avait réuni
un autre Ver ayant quelques rapports
BOT
425
•ivec celui-ci , mais en différant par
plusieurs caractères essentiels, prin-
cip^dement par celui d'une double
vésicule dans laquelle il est toujours
enveloppé. Ce dernier a servi de type
à Rudolphi pour établir son genre
Anthocéphale nombreux en espèce;i ,
mais auquel nous croyons devoir con-
server le nom que lui a imposé le cc-
lèbrcprofesseurd'anatomie comparée.
/^'. FiiORiCEPs. Le Botryocéphale
Fleur doit-il former un genre parti-
culier composé d'une seule espèce?
Si les helniinthologisles le pensent
ainsi, on pourrait bien lui donner le
nom d'Anthocéphale que Rudolphi
avait donné au genre pour lequelnous
conservons le nom de Floiiceps.
Quelques autres espèces de Botryo-
céphales douteuses ont été mention-
nées par les auteurs qui les ont nom-
mées d'à près les Poissons où elles ont
été trouvées ; telles sont les B. Squati
glaucl , Lophii piscatorii, Gadi Mo-
rhuœ, Gadi collariœ, Cepolœ lube&ceii'
/is, Cobitis barbatulœ ,Salrnonis Eriocis
et Satmonis carpionls. (l,am..x.)
BOTRYOIDE. Botryoldes. echin.
Nom donné à un groupe d'Oursins
pour constituer un genre qui n'a pas
été adopté ; ce sont des Ananchites de
Lamarck. /^. ce mot. (lam..x.)
BOTRYPUS.BOT.CBYPT. (Richard.)
F'. BOTRYCHIUM.
BOïRYS. BOT. PiiAN. Espèce des
genres Chénopode et Teucrunn. y.
ces mots. On appelle aussi quelque-
fois Botrys du Mexique le C/ienopo-
diiim A/nbrusioides, L. (b.)
* BOTRYTELLE. Botrytella. bot.
CRYTT. ( Céraiiilaires. ) Genre tel-
lement remarquable par la singula-
rité de sa fructification , qu'on ne con-
çoit guère comment un observateur
aussi exact que Jjyngljyea pu regar-
der l'espèce qui lui sert de type com-
me une slmj>le variélé de 1 un fie ses
Ectocarpes. Les caractères des Botry—
telles consistent : en des filamcns ra-
meuXjCylindrlqucs, articulés, par sec-
tions transverses , ayant des entre-
nœuds qui surpassent de beaucoup eu
longueur leur diamètre, et qui sont
quelquefois munis d'une seule macule
426 BOT
de matière colorante ; les gemmes ex-
ternes, terminales ou latérales, sessi-
les ou substipitées, sont formées de
corpuscules glomérulés et fort serrés ,
dépourvues d'enveloppe transparente
et d'involiicre. Nous citerons comme
exemple du genre XeBotrytella micro-
mora , N. Ectocarjms siliculosus , B.
Uvœformis, Lyngb. Tent. p.i56. pi.
34. D. Cette charmante Plante ma-
line est remaïquable par les petits
glomérulés verds qui la caractérisent
et qui, vus au microscope, ont l'as-
pect le plus élégant. (b.)
BOTRYTIS. BOT. CRTPT. {Mucédi-
nées.) Ce genre tel que Persoon le dé-
finit dans sa Mycologie européen-
ne renferme plusieurs genres éta-
blis par Link et par Nées , savoir :
Cladobotryum , Virgaria , Stadiyli-
dium, Keiticilium et Botrytis propre-
ment dit. Cet auteur sépare au con-
traire, sous le nom de Spicularia, plu-
sieurs des espèces qui entraient dans
le genre Botrytis de son SynopsisFun-
gorum. En adoptant cette classifica-
tion qui nous paraît assez naturelle ,
le genre Botrytis est caractérisé ainsi :
rdamens droits , très-rameux ; spo-
rules distinctes et isolées les unes des
a utres,éparses ou rapprochées en verti-
cilles ou en sorte de corymbes vers
l'extrémité des filamens.Dansle genre
Spicularia au contraire, les sporules
sont réunies en petites grappes à l'ex-
trémité des rameaux, la tige est pres-
que simple , seulement divisée à son
extrémité en quelques branches en
ombelles.
Cette division, quoique assez natu-
relle , a l'inconvénient de donner un
nouveau nom aux espèces qui com-
posaient primitivement le genre Bo-
trytis, tel que Micheli {Nova Gênera,
t. 91 ) l'avait établi, toutes les es-
pèces placées par ce fondateur dans son
genre, rentrant dans les Spiculaircs
de Persoon. D'vm autre côté, le genre
Botrytis, tel que Persoon le consei^ve,
renferme presque toutes les espèces
rapportées par les auteurs modernes
à ce genre.
Ce genre, tel que Persoon l'a admis
dans sa Mycologie curopéerine, rcn-
BOT
ferme une trentaine d'espèces toutes
niicroscopiques , croissant la plupart
sur les matières en fermentation, sur
lessubstances pourries, ou sur le Bois
et les Herbes mortes et humides; ob-
servées au microscope, elles forment
de petits buissons très-rameux et de
forme très-variée, qui permettent d'y
admettre trois sections. La première,
ou celle des Botiytis proprement dits ,
renferme les espèces dont les rameaux
sont étalés en corymbes ou en grappes;
la seconde comprend les espèces dont
les branches sont toutes rediessées ,
roides et presque fastigiées ; ce sont
les f^iigaria de Nées ; la troisième qui
correspond aux genres Stachylidium
et F'erticilium du même auteur ren-
ferme les espèces dont les sporules
sont disposées en verticilles autourdes
rameaux. — On peut voir de très-bon-
nes figures de plusieurs espèces de ce
genre dans Dittmar, Champignons de
l'Allemagne, et dans Nées.Buuiard en
a figuié deux espèces dans son Her-
bier de la France, pi. 584, fig. 6 , 9.
(ad. b.)
BOTSK. BOT. PHAN. Syn. lapon
d'Angélique. J^. ce mot. (b.)
BOTTAÏRIA. POIS. (Salvlani.) Syn.
de Gade Lotte. (b.)
BOTÏE. POIS, Syn. de Turbot dans
quelques pays du Nord. (b.)
BOTTL POIS. Probablement un
double emploi de Bolti. K. ce mot.
BOTTLE-HEAD ou BUDS-KOPS.
MAM. Syn. d'Hypeioodon. F'- ce mot.
(AD..NS.)
BOTTLENOSE. ois. Syn. anglais
du Macareux Moine , ^lcaarctica,\j.
V. Macareux. (dr..z.)
BOTTO. POIS. (Risso.) Le Chabot
sur les côtes de Nice. V- Cotte, (b.)
BOTTON ou BATTON. bot. phan.
Nom indien d'une Graminéedu genre
Panic, d'après Rumph. (b.)
BOTYS. Botys. ins. Genre de l'or-
dre des Lépidoptères , famille des
Nocturnes, tribu des Deltoïdes, établi
par Latreille (Règne Animal deCuv.)
aux dépens des Phalènes géomètres et
des Phalènes pyrales de Linné , et
ayant pour caractères : ailes entières ,
horizontales , formant avec le corps
BOT
un triangle ou la figure d'un delta ;
les quatre palpes découverts ou appa-
rens, avances eu forme de bec; an-
tenues ordinairement simples; une
trompe distincte; chenilles à seize
pâtes, se logeant, pour la plupart,
entre des leuilles qu'elles plient ou
qu'elles entortillent, et dont elles se
ijourrissent. La treille (/oc. c//.) réunit
à ce genre celui des Aglosscs. — Les
Botys sont des Lépidoptères plus re-
marquables à l'état de Chenille qu'à
celui de Papillon. Réaumur, Degéer,
Geoffroy nous ont fait connaître les
mœurs singulières de plusieurs d'en-
tre Hix : nous citerons ici les espèces
qui nous paraîtront les plus dignes
d'attention.
Le BoTv.s DELAGnAissE,P/ifl/ce/za
jjtitguinalls de Linné, se trouve dans
l'intérieur des maisons ; sa chenille
n'est pas velue et offre seulement
quelques poils disséminés. Réaumur
(Méui. Ins. ï. III. p. 270 et pi. 20.
lig. 5-1 1) a décrit et ligure cette larve;
il l'a rxomméii fausse Teigne des cuirs ;
elle ronge eu efïet ces matières , et
aussi celles qui sont butyreuses ou
graisseuses. De même que la fausse
Teigne de la cire {Galleria cereana) ,
elle se fait un long tuyau qu'elle atta-
che contre le corps qu'elle ronge jour-
nellement , et elle le recouvre de
grains qui ne sont presque que ses ex-
crémens. Linné assure qu'on l'a ren-
contrée dansl'estomacde l'Homme, et
qu'elle occasione des accidens très-
làcheux.
Le BoTYS DE LA Farike, Phalœna
farinàlis de Linné. On le trouve dans
les habitations ; sa chenille se nour-
rit de farine.
Le BoTYs QUEUE-JAUNE, Phalène
queue-jaune de Geoffroy, Phalœna
urticala de Linné. Sa chenille plie les
feuillci de 1 Ortie, et reste neuf mois
sous cette formejdansl'espèce decoque
qu'elle s'est construite; après quoi,
elle se transforme en nymphe. — On
trouve sur la même Plante la Fhalœ-
na uerticalis de Linné qui appartient
aussi au genre Bol) s.
Les autres espèces fréquentent ha-
bituellement les lieux aquatiques à
BOU 427
l'état de chenilles, viventdans l'eau,
et sont pourvues du même genre
d'industrie que les précédentes. On
les voit conslyu!re,avecles Plantes qui
leur seiventdc nourriture,des tuyaux
dans lesquels elles subissent leurs
métamorphoses. Réaumur, qui a eu
occasion d'observer trois espèces de
ces larves , leur donne, à cause de
leurs habitudes, lenom à'aquatiques.
L'une d'elles , Phalœna lemnata de
Linné (Réaumur, Ins. t. 2. pi. 02.
fig. i4, i5), fabrique son tuj'au avec
la Lentille d'eau. Les deux autres
se nourrissent des feuilles du Pota-
mogeton natans. Parmi celles-ci , le
Botjs du Potamogeton, Phalœna Po-
tamogetun de Linné , applique , l'un
contre l'autre, deux morceaux égaux
de feuilles de cette Plante, et fixe sa
coque entre les portions de feuilles
qu'elle a découpées (Réaumur, loc.
cit. pi. 02. lig. 11). La seconde fait
une enveloppe plus inégulière et
composée de portions de feuilles plus
petites. Réaumurn'a pas observé celte
larve à l'état d'Insecte parfait.
Degéer (Ins. T. i. pi. 07. fig. 2, 4,
12, 16, 17, 18) a représenté un Botys
dont la larve également aquatique se
nourrit des feuilles du Stratiotes. Le
Lépidoptère qui en provient est la
P/ialœnastratiotaàe Linné. Cet auteur
a décrit plusieurs Phalènes sous les
noms de purpuralis , sulphuialis, pa-
ludata , ny mpheala , furjicalis, etc. ,
qui appartiennent au genre Botys.
(aud.)
BOU. EOT. PHAN. S}^. de Figuier
sauvage dans quelques parties du midi
de la France. (u.)
BOUARINA. OIS. Syn. de la Berge-
ronnette jaune ,Motacilla Boarula, L.
en Piémont. P'. Bergeronnette,
(DR..Z.)
BOUATIouBOUHATI.BOT. phan.
On connaît sous ce nom , à Amboine ,
les fruits du genre Soulamea de Lai—
marck. f^. SoulamÉE. (a. r.)
BOUBACH. MAM. Même chose que
Bobac. f^. ce mot. (b.)
BOUBIE. OIS. F. BooBY. Cuvler
(Règne Anim. T. i. p. 52.5) a formé
sous ce nom un sous-treurc des Fous
4i28 BOU
dans le genre Pélican. Il répond au
Djspor us à'IWiger. (b.)
BOUBIL. OIS. Même chose que Ba-
niahbou. P'. ce mot. (b.)
BOUBOU. OIS. (Levaillant.) Espèce
du genre Pie-Grièche , figurée pi. 68
des Oiseaux d'Afrique. Cette espèce,
ainsi que plusieurs autres, se rappro-
chent tellement des Merles , qu'il est
difficile de trancher les limites des deux
genres ; néanmoins Cuvier laisse le
Boubou paimi les Pies-Grièches. F".
ce mot. (DR..Z.)
BOUBOUT ou BOULBOUL. ois.
Syn. vulgaire de la Huppe , Upupa
£/t;o/>s, L. /^. Huppe. (dr..z.)
BOUC. MAM. Mâle de la Chèvre, r.
ce mot. — On a étendu ce nom à plu-
sieurs autres Animaux, d'après les rap-
ports qu'on a cru découvrir entre eux
et le Bouc. Ainsi l'on appelle :
Bouc d'Afrique , la Chèvre naine.
Bouc DES BOIS , l'Autilope sylvati-
que et celle de Sumatra, etc. (b.)
BOUC. POIS. Quelques pêcheurs
nomment ainsi le Boulerot et la Men-
dole , à cause de la médiocrité et de la
mauvaise odeur de leur chair. (b )
BOUC AGE. Phnpinella. bot. phan.
Genre de la famille des Ombellifères ,
dans lequel on observe : en général ni
involucre ni involucelle ; un calice ter-
miné par un bord entier ; cinq pétales
recourbés en cœur et à peu près égaux;
deux stigmates globuleux ; vm fruit
ovoïde-oblong, marqué de trois côtes
longitudinales sur chacune de ses fa-
ces ; les feuilles sont ailées. Dans le
Pimpiiiella dissecia , elles sont toutes
semblables, et leurs folioles présentent
toutes des lobes profonds et presque
linéaires. Les folioles des feuilles in-
férieures des P. Saxifraga et magna
sont ovales ou arrondies et simplement
dentées , et les feuilles supérieures
simples et linéaires dans le premier,
plnnatifidesou incisées dans le second.
Le P. dioica se dislingue , connue son
nom l'indique, par la présence de sexes
diflférens sur dilTérens pieds. Outi'e les
quatre espèces précédentes et qui sont
indigènes , on en compte douze autres
environ , originaires de diverses con-
trées , et parmi lesquelles nous indi-
BOU
querons le P. Tragium , formant un
genre à part dans quelques ouvrages ,
et offrant , ainsi que plusieurs autres ,
un fruit velu ; et le P. ylnisurn , qui
fournit les graines si connues et usitées
sous le nom d'Anis , dont l'ombellule
est munie d'un involucelle mono-
phylle , et d'après lequel un genre a
été établi par Adanson et par Gaert-
ner. F". Anis. (a. d. j.)
BOUCARDE. MOLL. V. Bucarde
et CoEUR-DE-BoEUF.
BOUCARDIÏES. moll. foss. Dé-
nomination fréquemment employée
dans les anciens ouvrages de litholo-
gie , et même dans quelques ouvrages
modernes. On désignait sous ce nom
une foule de Moules ou noyaux de Co-
quilles bivalves , pétrifiés , de genres
très-difféi'ens , surtout d'Isocardes, de
Bucardes, d'Arches, etc., dont les som-
mets sontécartés. /^.Bucardites. (f.)
BOUCCANÈGRE. pois. (Plumier.)
Syu. de Pagel aux Antilles. (b.)
BOUCCO-ROUGE. pois. (RIsso.)
Syn. de Spare Gros-OEil de Lacépède,
sur la côte de Nice. J^. Dentex. (b,)
BOUCHAGE.BOT.PHAN. Même chose
que Boucage. V. ce mot. (a. d. j.)
BOUCHAOMIBI ou BOUCOMIBI.
BOT. PHAN. Noms caraïbes d'un Bi-
^«o«m, appelé aussi Lianeà Crabe. (b.)
BOUCHARI ou POUCHARI. ois.
Syn. vulgaire de la Pie-Grièche grise.
La/dus Excubltor, L. /^. Pie-Griè-
CIIE. (DR..Z.)
BOUCHE. zooL. Orifice générale-
ment antérieur , par lequel les Ani-
maux prennent leur novuriture, et qui
s'étend par un canal dans l'intérieur
du corps oîi s'opère la nuti'itlon ; ce
qui est le contraire de la manière dont
cette nutrition a lieu dans lesVégétaux
qui reçoivent leurs alimens par des
pores extérieurs et nombreux. La Bou-
che varie prodigieusement dans les
Animaux , et son appareil semble dé-
terminer le mode d'existence de ceux-
ci. Elle est toujours transversale chez
les créatures d'ordres élevés dans l'é-
chelle de l'organisation , c'est-à-dire
danslcs Animauxqui ontlesangrouge
et un squelette articulé osseux ; chez
BOU
eux la mâchoire inférieure seule est
léellemcnt mobile , et la plupart ont
des dents ou du moins les rudimcns
d'un système dcnuirc que GeollVoy
de Saint-Hllaire a démontré exister
jusque dans les Oiseaux. Le plicno-
mèuc lopins ONtraordinairo que prc-
scnle la Bouche dans les Animaux
appartenant aux premières classes, est
la métamorphose qu'elle subit dans
les Batraciens oii le Têtard présente
une sorte de bec dans lequel existent,
d'abonl à peine ruilimcntairtnicut ,
les pièces (uii constituent la Bouche
de rAnimal parlait. Chez les Mollus-
ques , cette BoucUe présente des va-
riations étonnantes ; il en est qui en
ont plusieurs ; quelques Infusoiresen
paraissent manquer. V. Anim\l ,
Bec, Dents et Nutrition. (iî.)
— Dans les Animaux articulés et
à PIEDS ABTICU1.ÉS , les orgaues de la
manducation oiVrcnt une telle variété
de formes et de combinaisons , jouent
lin rôle si important dans leur écono-
mie et leurs habitudes , fournissent
tant de secours à la méthode,que,pour
développer ce sujet avec une éten-
due convenable , il est nécessaire
de le détacher de l'article général
dont il fait naturellement partie ,
celui d'ENToMOLOGiE. Quelques ob-
servations sur l'application du mot
Bouche , sur la variété de composi-
tion de celle des Animaux précités ,
l'explication des diflérences pnnci-
Êales quelle nous présente ou le ta-
leau des modifications essentielles
de son type organique , l'utililé de
l'emploi de ces considérations, voilà
ce que nous exposerons successive-
ment dans cet article.
Ptelalivement aux Animaux pourvus
d'une tête elparticulièrementauxVer-
tébrés,ilcstévidcntque le mot de Bou-
che s'applique toujours et exclusive-
ment à un euscuiblc de parties situées
extérieurement à rentrée du canal in-
testinal et opérant dii-ectement la dé-
glutition des substances alimentaires;
mais lorsqu il s'agit d'Animaux acé-
phales ou dont la tète est très-i:npar-
taite , comme des Annelides , des Vers
et des Radiaires, celte application ,
BOU 429
quant à la correspondance des parties,
n'est plus la même; car ici , tantôt le
pharynx et ses bords, ou cette ouver-
ture avec ses appendices , tantôt les
Iiarois internes de l'œsophage, ou bien
es dents dont elles sont garnies et le
suçoir rétractile qu'il renferme , ont
reçu indistinctement le nom de Bou-
che. Ces pièces dures et internes du
canal intestinal, et qui, dans les Crus-
tacés décapodes , nous paraissent être
représentées par les dents de leur es-
tomac , ont quelquefois , comme dans
les Néréides, été assimilées à des mâ-
choires. Les Animaux désignés par
Linné sous le nom d'Insectes ayant
tous une têle, il ne peut y avoir d'é-
quivoque à l'égard de l'acception du
mot Bouche. Nous remarquerons ce-
pendant que le suçoir des larves des
dernières familles de Diptères étant
entièrement intérieur , lorsqu'elles
n'en font pas usage , ces Animaux se
rapprochent singulièrement, sous ce
point de vue , des Vers intestinaux.
Déjà même dans l'Hipiiobosque du
Mouton en état parfait, la portion in-
férieure du suçoir est tout-à-fait ca-
chée par la membrane fermant la ca-
vité l)uccale , et cette mendiiaue se
prolonge jusque sur la poitrine. On
sent que l'appareil masticatoire des
Insectes doit être approprié à leur ma-
nière de vivre , à la nature de leurs ali-
mens , et varier ainsi dans son mode
de structure. L'observation vient à
l'appui de cette idée à priori , et il ne
faut pas avoir un œil bien exercé pour
découvrir qu'un Scarabée, qu'une
Sauterelle , qu'une Abeille , qu'une
Cigale, qu'une Mouche, etc. , ont,
sous ce rapport , une organisation très-
différente, du moins quant aux formes
et à la disposition de ses parties cons-
titutives : aussi les traces des princi-
pales distinctions que l'on peut établir
à cet égard existent- elles dans les
écrits des premiers naturalistes. Selon
eux , plusieurs Insectes ont des dents ,
mais nullement semblables à celles
des Animaux vertébrés j d'autres ont
une espèce de langue, tantôt courte,
tantôt allongée en manière de trompe ;
quelquefois même cette trompe est ol-
43o
BOU
fensivG , comme dans les Cousins, les
Taons , etc. : on la compare alors à un
aiguillon ou au dard de rextrcmité
postérieur du corps des Abeilles , des
Guêpes , etc. L'usage du microscope
et le désir d'approfondir l'étude de
l'organisation animale nous ont pro-
cuié , vers la fin du dix-septième siècle
et au commencement du suivant , des
connaissances délailléeset très-exactes
sur la Bouche de divers Insectes ; té-
moins les ouvrages de Lecuw^enhoek ,
de S^A^^mmerdam , de Réaumur , etc.
Scopoli et Degéer géaéralisèrent da-
vantage ces observations, et le premier
s'en servit même pour caractériser les
genres de l'ordre des Hyménoptères
et de celui des Diptères. Mais c'est à
l'un des plus célèbres disciples de Lin-
né , à Jean-Chrétien Fabricius , que
l'on doit la première théorie générale
des organes de la manducation des In-
sectes , et son application à tout l'en-
semble de l'entomologie. Nous allons
exposer les fondemens de son système,
ou les bases sur lesquelles il repose.
« Les matières alimentaires de ces
Animaux sont, ainsi que nous l'avons
dit ailleurs (Nouv. Dict. d'Hist. na-
-tur., seconde édit.), concrètes ou tkii-
des ; les instrumcns qui sont destinés
à agir sur elles, pour le but de la nu-
trition, doivent donc être construits
sur des modèles différens et appropriés
à leur usage. Aussi , parmi les Ani-
maux dont nous traitons , les uns ont
une bouche qui , par la forme et la na-
ture de ses organes , anuonce au pre-
mier coup-d'œil qu'ils déchirent ou
broient les corps dont ils se nourris-
sent ; et de-là les noms de Broyeurs ou
àe Dentés sous lesquels on les désigne.
La Bouche des autres a tantôt la figure
d'un tube ou d'un bec , et tantôt celle
d'une trompe ou d'une sorte de lan-
gue très-déliée et roulée en spirale sur
elle-même. On conçoit que ce mode de
structure ne peut convenir qu'à des
Animaux vivant de substances liqui-
des, ou dont les parties ont peu d'ad-
hérence entre elles ; ce sont les Su-
ceurs ou les Edentés. » Quelle que soit
la composition de la Bouche, c'est tou-
jours csscnlicllcmeut à l'un de ces
BOU
deux types que cette Bouche se rap-
porte, ou pour l'une de ces deux des-
tinations qu'elle a été formée.
Jusqu'à l'époque (i8i4) oiiSavigny
a publié le fruit de ses belles recher-
ches sur l'analyse des parties de la
Bouche des Condylopes ou des Ani-
maux articulés et à pieds articulés,
aucun naturaliste n'avait essayé de
montrer les relations de ces parties ,
d'en suivre les modifications et de les
coordonner au même plan. Quelques-
uns de ces organes n'avaient pas été
observés avec assez d'exactitude; il en
existaitd'autres qu'on n'avaitpas aper-
çus ou dont on n'avait point fait men-
tion. On nous permettra cependant
de revendiquer l'idée de comparer les
parties de la Bouche des Insectes su-
ceurs avec celles de la Bouche des In-
sectes broyeurs , et cette justice nous
à été rendue par Lamarck , dans son
rapport sur le travail de Savigny, ain-
si qu'il résulte delà citation expresse
de divers passages de nos écrits.
Savigny partage les Insectes en deux
coupes : les Hexapodes ou ceux qui
n'ont que six pieds , et les yJpiropodes
ou ceux qui en ont un plus grand
nombre. Suivant lui , la Bouche des
derniers formerait deux types propres
et distincts de celui de la Bouche des
Hexapodes. Ne nous occupons d'abord
que de celle des Hexapodes polymor-
phes ousubissantdcs métamorphoses,
c'est-à-dire des Insectes proprement
dits , d'après la méthode de LamaVck,
et considérons cette Bouche d'abord
dans les Insectes broyeurs. Elle se
compose , i° de deux lèvres opposées ;
l'une supérieure, fixée horizontale-
ment au bord antérieur de la tête, et
l'autre inférieure , fermant en dessous
la cavité buccale ; 2" de quatre autres
pièces mobiles et opposées par paires ,
et formant des espèces de mâclioires.
Lesdeuxsupérieures sont insérées sur
les côtés de la tête , souvent recou-
vertes en partie par la lèvre supé-
rieure, d'une seule pièce ou sans ar-
ticulations, ordinairement très-dures
et cornées, parfaitement transverses,
dépourvues de tout appendice arti-
culé, et ressemblant à une dent forte ,
BOU
qui , par la diversité de ses formes et
des dentelures , représente celles que,
dans les Animiuix vcrtcbitîs , on a dé-
signées sous les noms de ianiaires,d'iu-
cisivcset de molaires. Les deux autres
mâchoires naissent de la partie infé-
rieure et interne de la cavité buccale,
près de l'origine de la lèvre inférieure,
cl adhèrent à leurs points d'inser-
tion avec les côtes de la portion mcm-
hraneuse , levêtant sa face interne ou
l'antérieure. Elles se dirigent d'abord
obliquement et en arrière, puis pré-
sentent une articulation et un coude ;
remontent ensuite longitudinalenumt,
mais en se rapprochant l'une de l'au-
tre ou en convergeant; olfrent près du
bout et sur son côté extérieur un petit
blet articulé, appelé palpe ou antcn-
mile, et se terminent ordinairement
par une portion plus membraneuse,
distinguée de la tige par une articu-
lation et souvent garnie de poils et de
cils; très-souvent encore la même ex-
trémité fait inférieuiement une saillie
en manière de Jobe aigu ou do dent.
Dans plusieursmême , comme dans les
Coléoptères carnassiers , les Orthop-
tères , les Termes , etc. , cette portion
terminale et interne de la mâchoire
s'assimile , à raison de sa consistance
ccailleuse , de sa grandeur, du crochet
ou de l'onglet de sou extrémité , et
quelquefois même de ses dentelures,
aux mâchoires précédentes; alors la
pièce terminale extérieure prend une
forme particulière : tantôt , ainsi que
dans les Orthoptères, elle s'est agran-
die , et voûtée inférieurcment elle de-
vient pour l'autre une sorte de demi-
gaine , en forme de petit casque ou de
galète, galea; tantôt, comme dans
les Coléoptères carnassiers , elle est
transformée en un palpe très-court ,
de deux articles, et couché sur le dos
du sommet de la mâchoiie ; diverses
sutuiesou iujpressions semblent in-
diquer que ces mâchoires sont une
réunion de plusieurs pièces intime-
ment réunies. Ces caractères les dis-
tinguent éminemment des mâchoires
kupérieures , et l'on est convenu d'ap-
peler celles-ci mandibules , tiiaiicii-
7)ula. Lorsqu'il y a deux palpes , l'un
BOU 43i
est le palpe maxillaire extérieur, et
l'autre le palpe maxillaire interne. La
lèvre supérieure consiste simplement
en une pièce plate , le plus souvent
coriace ou presque membraneuse, or-
dinairement exténeure ou découverte,
carréeoudemi-ciiculaiie, soit entière,
soit échancrée ou bifide, ettenant au
bord antérieur de la tète au moyen
d'une très-courte articulation. Depuis
Fabricius, on la dislingue par la dé-
nomination de labre, labrurn. Mais la
lèvre inférieure, ou plus simplement
la lèvre , labium , glossaiiuni , est bien
autreiucntcomposée;elle représente en
quelque sorte deux des mâchoires pré-
cédentes , mais réunies , par leur côlc
interne , avec des proportions pi us cour-
tes et plus lai'ges, portant deux palpes
plus petits que les maxillaiies, et sou-
vent recouvertes en grande partie par
une dilatation, en forme de bouclier,
de la portion coriace ou cornée et an-
térieure de la base , partie que nous
avions d'abord distinguée sous le nom
de ganache, mais que l'on appelle au-
jourd'hui menton, me/i/u/n( labium ^
Fab.). La portion découverte de la lè-
vre, ou celle qui dépasse son support,
forme la langue lte,//^///a. Dans un ti'ès-
grand nombre d'Lisectes broy'eurs, à
chaque côté antérieur de cette lan-
guette, est adossée une petite pièce en
manière de support ou tl'articie , pre-
nant naissance un peu au-dessus du
pharynx , et teiininée par un appen-
dice saillant, oïdinairement létréci
en pointe , et formant une sorte d o-
reillette : ce sont les paraglosses ,
paraglussa , de quelques auteurs,
et qui, selon nous , paraissent repré-
senter la langue des Vertébrés. Les
palpes sont insérés sur les côtes an-
térieurs de la languette, et distingués
des autres par la dénomination de la-
biaux. Ils n'ont jamais plus de quatre
articles, tandis que les maxillaires ex-?
téiieurs en ont communément de
quatre à six. Dans quelques Insocles ,
tels que les Orthoptères , les Libel-
lules, la portion membraneuse qui
garnit la face antérieure ou interne de
la languette, est épaissie et dilatée pi es
de sou milieu, sous lu forme d'une
43i2
BOU
petite langue ou de palais , et divisée
souvent dans son milieu par un sil-
lon. Cette langue lient probablement
lieu des paiaglosses ; car alors ces der-
nières parties manquent ou du moins
sont méconnaissables. Immédiate-
ment à la racine antérieure de la lan-
guette et un peu plus bas que l'entre-
cîeux des mandibules , est situé le pha-
rynx. Dans plusieurs Hyménoptères ,
cette entrée de l'œsophage s'ouvre et
se ferme au moyen d'un appendice,
déjà observé par Réaumur relative-
ment aux Bourdons, que nous avions
aussi remarqué dans les Guêpes , en
le prenant pour le labre ( Gêner.
Crust. et Iiisect. ) , auquel Savigny
a depuis donné une attention parti-
culière , et qu'il nomme éplpharjnx
ou épiglosse , mais qud serait plus
simple d'appeler sous-labre , parce
qu'il est inséré sous le bord anté-
rieur et supérieur de la tète , immé-
diatement après l'origine du labre.
Il est i'ormé de deux pièces aplaties,
«.■ntièiemcnt ou en grande partie
membraneuses , appliquées l'une sur
l'autre , triangulaires , et dont la su-
périeure, plus avancée et carénée lon-
gitudinalcment au milieu de sa face
inférieure , se termine en pointe re-
courbée, ou bien, comme dans les
Guêpes , en manière de languette
coriace et velue sur ses bords. Ici
même , imuiédiatement au-dessous
de l'autre pièce , l'on en aperçoit une
autre, mais très-courte , en forme de
lame coriace , transverse et linéaire ;
mais ce n'est peut-être qu'un renfor-
ceuient de la base de la pièce précé-
dente. Il serait étrange que l'épipha-
rynx fût exlusiveinent propre à ces
Hyménoptères; nous présumons des-
lors que dans les autres Insectes
Broyeurs, notamment Iss Coléoptères,
il est représenté par la meuibrane qui
revêt la portion correspondante de la
tête. Suivant Saviguy , dans quelques
genres , principalement les Eucères ,
le bord inférieur du pharynx produit
nu autre appendice plus solide que le
précédent, s'emboîtant avec lui, et
qu'il désigne sous le nom de langue
ou à'hjpopharynx. Il est possible que
BOU
ce soit la pièce inférieure de l'épipha-
rynx ; mais ce profond observateur
n'étant entré , à celégard , dans aucun
détail , et n'ayant point figuré ces par-
ties , du moins quant aux Hyménop-
tères, nous ne pouvons rien afllrmcr ac
positif. Si notre application à l'égard
de l'hypopharynx est j uste , cette pièce
serait située en avant du pharyn^t et
lui formerait comme une espèce de
second opercule ; mais alors elle ne
répondrait plus à la pièce que cet au-
teur désigne de la même manière
dans l'explication des figures de son
Mémoire , relatives à quelques Hé-
miptères et à une espèce de Diptère
du genre des Taons , puisqu'elle est
insérée en arrière du pharynx. Nous
croirons plutôt que celle-ci est l'ana-
logue des paraglosses , et avec d'au-
tant plus de vi'aiscmblance que , dans
les Cigales, ce prétendu hypopharynx
est composé de deux pièces longues ,
subulées, contiguës et presque sem-
blables aux paraglosses d'un grand
nombre d'Hyménoptères; peut-être
encore remplacerait-elle cette partie
en forme de langue , propre alix Or-
thoptères et à d'autres Insectes, etdont
) ai parlé plus ha ut. Telles sont les par-
ties quicomposenllaBouchedes Insec-
tesbroyeurs, sansen exclure même les
Hyménoptères. Quoique ces derniers
s'éloignent des autres par l'allonge-
ment de leurs mâchoires et de leur lè-
vre inférieure , la forme valvulaire de
ces mâchoires, leur appareil mastica-
toire ne diffère pas néanmoins essen-
tiellement de celui des autres Insectes
broyeurs. Jusqu'à ce que Savigny nous
en ait fourni la preuve, nous ne pou-
vons admettre avec lui que l'un des
caractères principaux des Hyménop-
tères est de ne pas avoir de menton
proprement dit. Ces Insectes néan-
moins s'éloignent déjà notablement
des Broyeurs, en ce que leurs mâchoi-
res engainant longitudinalement les
côtés de la lèvre, ces parties sont réu-
nies en un faisceau , et composent
ainsi un corps tubulaire ou une
trompe, prumuscis, servant de su-
çoir , puisque les substances alimen-
taires, ordinairement molles ou li-
BOU
quidcs , passent entre les mâchoires
et la lèvre , et arrivent au pharynx
par la pression qu'exercent successi-
vement sur cette dernière pièce les
deux autres : aussi ces Insectes sont-
ils des demi-Suçeurs. Plusieurs Co-
léoptères, il est vrai, tels que les
Rhinchophores et les Panorpates
parmi les Nëvroplèrcs , ont aussi une
espèce de trompe ( promusoau , pro~
rostrum) ; mais elle u'est formée que
par un prolongement de la partie an-
térieure de la tète, et les organes de
la manducation, situés au bout , ne
diffèrent point, quanta leur stiuc-
tureetleurdisposition.de ceux des
autres Insectes broyeurs j ils sont seu-
lement , proportions gardées , beau-
coup plus petits. Nous ajouterons que
la lèvre inltrieure des Hyménoptères
est généralement mobdeVlès sa base,
amsi que la pièce correspondante dé
la bouche des Suceurs.
Nous venons de voir que dans les
Hyménoptères les mâchoires et la
lèvre , réunies longitudinalement en
manière de faisceau , formaient une
trompe mobile à son origine , ayant
au centre de cette base le pharynx.
Un rapprochement semblable et une
disposition pareillement tubuleuse
des parties de la bouche , ou de quel-
ques-unes d'entre elles, caractérisent
aussi les Insectes suceurs. Mais ici
les organes de la manducation sem-
blent , au premier aperçu , n'avoir
avec les précédens que des rapports
très-éloignés ou même en dillerer to-
talement. Les parties que l'on prend
pour les analogues des mâchoires ,
souvent même celles qui représen-
tent les mandibules, sont fixes et im-
mobiles, soit entièrement, soit vers
leur base (jusqu'à l'origine des palpes
a 1 égard des mâchoires ) , et lorsque
1 autre partie ou la terminale est mo-
bile , celle-ci est longue , étroite, li-
néaire , soit en foi lue de fil ou de soie
soit en forme de lame écuilleuse , lan-
céolée ou subulée , propre à piquer ,
et imitant ainsi un dard ou une lamé
de lancette. Le pharynx est le point
cential autour duquel les portions
terminales et mobiles de ces oiganes
TOME II.
BOU 453
se rapprochent en manière de tube
et ou commence leur jeu. Tantôt la
lèvre iriféricure , réunie avec la por-
tion inférieure des mâchoires et fixe
comme elle, ferme la cavité buccale
et les mâchoires constituent alors une
sorte de langue roulée en spirale,
lantot elle se prolonge beaucoup et
se convertit en un tube articulé ou
en une trompe coudée et terminée
ordinairement par deux lèvres sus-
ceptibles de se dilater. Ici, dans l'un
et 1 autre cas, elle sert de gaîne ù
des pièces toujours écaiUeuses et fo-
rantes , en forme de soie ou de lan-
cette représentant dautrcs parties
de la Bouche, souvent même le labre
Mue quefois cette gaine ( 7^^/e.r ) est
bivalve, mais en général, elle est
d une seule pièce, repliée latéralement
pour former un tube ouvert en des-
sus et jusque près du bout ; c'est dans
ce canal longitudinal ou cette gout-
tière, que sont logées les pièces précé-
dentes, composant par leur ensemble
un suçoir {hautellinn). Ici les palpes
ont disparu; là on n'en voit que deux:
lorsqu 1 y en a quatre , deux d'entré
eux, ou les maxillaires, sont très-petits
et souvent à peine distincts. Quelque-
lois encore , comme dans les Diptères
pupipaies, la lèvre inférieure n'existe
plus ou n'est que rudinientaire et
les palpes deviennent la gaîne du su-
çoir. Cette dernière dénomination
ainsi que celle de suceurs , sont '
ainsi que le remarque judicieusement
i^aniarck , très-impropres , puisque
ces Animaux n aspirent point les sucs
fluides et nulniils , eu formant un
vide : mais qu'ils les Ibnt remonter
successivement à l'entrée de l'œso-
phage, en rappiochont graduellement
les unes des autres , et de manière
a laisser entre elles le moindre vide
possible , les pièces du suçoir, à com-
mencer par son exIiémilé'iuféHeure
C est ainsi , par excnipl.. , qu'une ma-
tière contenue dans un vase élastique
conique ou cylindrique, en serait
expulsée, si l on comprimait successi-
vement ce vase de bas en haut ou
du fond a louvertuie.
Concluons de ces observations que
28
434 BOU
le suçoir est nu ou à (iécouvcrt dans
les uns , et caché et cngaîné dans les
autres. Pour exemple du premier de
ces cas , nous citerons les Lépidoptè-
res , et quant au second , les Hcmip-
lères, les Diptères et nos Insectes
suceurs proprement dits , ou le genre
Pulex. De tous ces Insectes , les pre-
miers ou les Lépidoptères sont ceux
dont la Bouche s'éloigne le moins du
type de celle des Insectes broyeurs, et
dans un ordre naturel, ils doivent,
sous ce rapport, venu- immédiatement
après les Hyménoptères. Elle se com-
pose en effet , i° d'un labre et de deux
mandibules extrêmement petites ; 2°
«l'une trompe roulée en spirale , con-
sidérée mal à propos comme une
langue , offrant à l'intérieur et dans
toute sa longueur trois canaux ,
mais dont celui du milieu sert seul
à l'écoulement des matières alimen-
taires , et formée de deux corps li-
néaires ou filiformes , entourant à
leur origine et immédiatement au-
dessous du labre le pharynx , repré-
sentant ,mais sous cf'autres formes et
d'autres proportions , la portion ter-
minale des mâchoires, à partir depuis
les palpes, réunis, fistuleux, creusés
en gouttière profonde , au côté inter-
ne , et portant chacun un palpe , or-
dinairement très-petit et tuberculi-
forme; 3° d'une lèvre inférieure ,
presque triangulaire , immobile , réu-
nie , ainsi que je l'ai dit plus haut ,
avec la portion inférieure des mâ-
choires ou du support des filets de la
trompe, et portaut deux palpes triarti-
culés , très -garnis d'écaillés ou de
poils, s'élevant de chaque côté de la
trompe et lui formant ainsi une sorte
de gaîne. Le canal inlermédiaire de
la trompe est produit par la réunion
des gouttières de la face interne des
filets. /^^. les Mémoires de Réaumur.
Personne, jusqu'à Savigny , n'a-
vait bien fait connaître ces détails
d'organisation , et l'on s'était pres-
.;ue borné à l'examen général de la
trompe.
Celle des Hémiptères a reçu de ta-
bricius le nom de rostnim , qu'Oli-
vier a rendu dans notre langue par
BOU
celui de iec. Une lame plus ou moins
linéaire, coriace , diviséeen trois à qua-
tre articles , roulée surses bords pour
former un corps tubulaire , cylindri-
que ou conique , toujours dirigée iu-
férieurement dans l'inaction , ayant
le long du milieu de sa face supérieure
ou antérieure un canal formé par le
vide que laissent les bords latéraux
au point de leur rapprochement; un
suçoir, composé de quatre filets très-
grêles ou capillaires, cornés, flexibles
et élastiques, disposés par paires,
mais rassemblés en faisceau et dont
les deux inférieurs réunis en un , à
peu de distance de leur origine; une
petite pièce en forme de languette
triangulaire , ordinairement dentée
au bout , plutôt coriace ou presque
membraneuse que de consistance
d'écaillé , recouvrant, par derrière ou
du côté du corps tubulaire , la base
du suçoir, et renfermée avec lui dans
la rainure de ce corps engainant ; une
autre pièce de la consistance de la
précédente , répondant par son inser-
tion et la place qu'elle occupe à la
lèvre supérieure, couvrant en dessus
la base du suçoir , le plus souvent
renferme aussi dans la gaîne , en
forme de triangle plus ou moins
allongé : telles sont les parties qui
composent le bec des Hémiptères.
L'impaire supérieure est l'analogue
du labre , et nous a paru , du moins
par rapport aux Cigales , recouvrir la
base d'une autre pièce plus allongée ,
terminée aussi en pointe; celle-ci ré-
pondrait dès-lors à l'épipharynx. L'au-
tre pièce impaire , mais opposée , pro-
tégeant par derrière la naissance du
suçoir , et située immédiatement der-
rièVe le pharynx , représente , selon
Savigny, la langue oul'hypopharynx.
Les deux soies supérieures du suçoir,
ou les plus extérieures , remplacent
les mandibules, et les deux autres les
mâchou-es. Enfin , leur gaîne tubu-
laire s'assimile à la lèvre inférieure,
même quant à ses articulations. Quel-
quefois cette gaîne est bifide , comme
dans les Thrips, et quelquefois même
divisée en deux lames , ainsi que dans
les Puces. Les premiers de cesHémip-
BOU
lèrcs sondes seuls oîi jious ayons dé-
oouveit des palpes. Les parties que ce
savant prend pour telles dans l'-Z/ejua
Jieplunia, ne sont peut-être que les
rudimens d'un article de la gaine.
Gerniar admet quatre palpes dans
un nouveau genre de la famille des
(^icadaires, qu'il nomme Cuhax. Mais
Svirby , qui a publié, dans le même
temps, une autre coupe générique,
celle d'0/iocère , offrant des parties
semblables, ne considère point ces par-
tics connue des palpes , mais comme
«le simples appendices accompagnant
les antennes.
La Bouche des Diptèi-es , tels que
le Cousin , le 'l'aon , la Mouche do-
mestique , a les plus grands rapports
avec celle des Insectes précédens.
L'ensemble de ses pièces l'orme ce
qu on appelle la trompe [proboscis).
Distinguons également ici le suçoir
de sa gaine , et quelle que soit la
consistance et la formede ce fourreau,
conservons -lui la même dénomina-
tion , sans nous en laisser imposer par
l'autorité de Fabricius et de quelques
autres naturalistes , qui , lorsqu'elle
est plus ferme , plus roide , conique
ou cylindrique , sans empâtement re-
marquable au bout , l'appellent su-
çoir, haiistelluni; tandis qu'ils dési-
gnent exclusivement ainsi l'ensemble
des pièces qu'elle contient , lors-
qu'elle est membraneuse, rétractile
et bilabiéc. Elle se divise en trois par-
ties principales : i° le support , dis-
tingué de la suivante par un coude ,
ot souvent par un petit article géni-
culaire , mais que nous l'éunissons
avec le support; 2" la. tige ; 7)" \e som-
met ou la tête, formé par deux lèvres ,
tantôt membraneuses , grandes , vési-
culeuses, dilatables, striées, offrant
au microscope un tiès- grand nom-
bre de ramifications de trachées ; tan-
tôt coriaces, soit petites et peu dis-
tinctes de la tige , soit grêles , allon-
gées et formant un article plus dis-
tinct , presque aussi long même que
la division précédente ( TT/^ope). Le
support est remarquable en ce qu'il
est le résultat du prolongement de la
membrane cutanée de la partie anfé-
BOU
435
lieure et supérieure de la tète ou de
l'épistome , réunie avec les parties
analogues au labre , aux mandibules ,
aux mâchoires et à la portion inférieu-
re de la lèvro jusqu'au menton inclu-
sivement. Ces caiaclères distinguent
partieulièreuient les Insectes de cet
ordre de ceux de l'ordre des Hémip-
tères. On voit d'ailleurs que cette
gaîucesl construite sur le plan de celle
des derniers. Le milieu de la face
supérieure de la tige présente aussi
une gouttière recevant le suçoir. Le
nombre des pièces de ce suçoir varie
selon une progression arithmétique
de trois termes , et dont la différence
est toujours de deux : '2,4, 6 ; mais,
dans tous les cas , il y en a toujours
deux d'impaires , l'une supérieure et
représentant le labre, l'autre infé-
rieure , placée derrière le pharynx , et
l'analogue de la langue ou de f hypo-
pharynx. Ici , ou dans les Diptères ,
ainsi que dans nos Suceurs {Pulex) ,
cette soie est toujours écailleuse, fo-
rante , et contribue , au moins autant
que les autres , aux actes de la nutri-
tion ; mais il n'en est pas ainsi dans
les Hémiptères , et voilà une nouvelle
considération qui sépare ces Insectes
des précédens. Les parties représen-
tant les mâchoires existent toujours, et
souventmême sont accompagnées cha-
cune d'un palpe ; mais ces mâchoires
sont soudées avec le support, et ne
sont bien distinctes que lorsque leur
portion apicale devient mobile , s'al-
longe et présente la forme d'une soie
ou cl 'une lancette cornée : c'est ce qui
a lieu toutes les fois que le suçoir est
de quatre ou de six pièces. Dans cette
dernière circonstance, deux d'entre
elles repiésenlenl les mandibules ;
dans l'autre , ou si le suçoir n'est
composé que de quatre soies , les deux
soies précédentes manquent ou ne
sont auplusque rudimentaires. Quel-
quefois aussi le labre , presque tou-
jours vovité et assez grand , semble
offrir les vestiges d'une autre pièce :
celle-ci deviendrait pour lors l'épi-
pharynx. Quelquefois encore le sup-
port est très-court , et , dans ce cis ,
les pièces du suçoir sortent de la ca-
436
BOU
vite buccale, elles palpes (maxillaires)
sont insères sur les côtés. Les Diptè-
res piipipares ou les Hippobosques
diflèrent de tous les autres par l'ab-
sence de la gaîne ; les palpes , sous
la forme de deux lames allongées,
coriaces , s'avançant parallèlement
et recouvi'ant le suçoir , en tiennent
ï^ieu.
D'après nos observations et celles de
Savignv,de Leclerc de Laval et du pro-
fesseur Nitzsch, relatives aux Ricms,
la bouche des Insectes hexapodes ho-
inotènes, ou ne subissant pas de mé-
tamorphoses, serait assujettie au mê-
me plan d'organisation que celle des
Insectes polymorphes. Dans les Poux
proprement dits , les seuls Suceurs
connus de cette division, la trompe
( rostellum ) consisterait en un petit
tube inarticulé , renfermant le suçoir,
et se retirant à volonté dans l'inté-
rieur d'un avancement en forme du
museau de la partie antérieure de la
tète. Mais en général , l'organisation
buccale de ces Insectes parasites sol-
licite un nouvel examen et de bonnes
figures de détails. Les Ricins, quoi-
que pourvus de mandibules, de mâ-
choires et d'une lèvre inférieure, ont
ces parties très-concentx'ées, à l'ins-
tar des Insectes suceurs ; le labre fait
l'ofiice de ventouse, caractère unique
dans cette classe d'Animaux , et qui
semble, deconcoursavec d'autres, in-
diquer un type particulier.
Telles sont les modifications prin-
cipales que nous offrent les organes
masticatoires des Insectes hexapodes.
Suivant Marcel de Serres , les ap-
pendices qu'on nomme palpes ou an-
tennules jouiraient, du moins dans les
Orthoptères , d'une propriété parti-
culière , celle d'être le siège de l'odo-
rat. D'autres , comme Lamai'ck , ont
soupçonné qu'ils pourraient être l'or-
gane du goût, kl me semble d'a^
bord que ces opinions sont faus-
ses relativement à un grand nombie
d'Animaux de cette classe, ceux oii
les palpes sout «uls, ou liès-pe-
lils, et fort peu développés; mais il
faut convenir que ces présomptions
peuvent êUe fondées par rapport à
BOU
quelques autres Insectes. Ainsi dans
les Coléoptères de la sous-famille des
Lime-bois, les palpes maxillaires des
mâles sont laciniés ou pectines ainsi
que certaines antennes. Dans plu-
sieurs autres, le dernier article des
palpes ou de quelques-uns d'entre
eux est très-dilaté et terminé par une
substance pulpeuse ; peut-être même
que les lèvres de l'extrémité de la
trompe de plusieursDiptères ont quel-
que propriété de cette nature. Rofl'redi
(Mém. de l'Acad. de Turin) a vu dans
ces lèvres un épanouissement de tra-
chées très-remai'quable.
Si, avec feu Jurine et Kirbi, l'on
admet que des Insectes très-singuliers
et désignés par celui-ci sous le nom
deStrepsi/ères, ont de véritables man-
dibules , ces Animaux devront être
associés aux Broyeurs. Mais comme
dansles Insectes imparfaits, ainsi que
les précédens , sous le rapport des or-
ganes manducatoire3,les mandibules
ont disparu ou sont oblitérées , nous
soupçonnons que les parties , con-
sidérées comme telles dans les Strep-
sitères , sont plutôt maxillaires, et
leur bouche aurait dès-lors plus d'af-
finité avec celle des Lépidoptères
qu'avec celle des Insectes broyeurs.
Exposons maintenant la composi-
tion de la bouche des Crustacés et
des Arachnides ou des Insectes Apiro-
podes de Savigny.
La bouche des Crustacés décapo-
des est composée d'un labre, de deux
mandibules portant chacune sur le dos
un palpede trois articles, d'une langue
bilobée insérée près du pharynx , et
de cinq paires de pièces , appelées
mâchoires par Savigny, disposées sur
deux rangs longitudinaux, mais dont
les trois dernières et surtout la qua-
trième et la cinquième sont articulées
cil manière de pâtes ( barbillons ou
pctUshjusàç, quelques auteurs), et ont
à leur base extérieure un appendice
sétacé , représentant un palpe ou
une petilc antenne, porté sur un
long pédoncule : c'est la palpe en
forme de fouet [nalpus flagel lij'orinis)
de Fabricius , ou iejlagre du natura-
liste précédent. Les quatre mâchoires
BOU
postérieures clcpeiiclcnt du thorax, et
portent des bruucliies, ainsi que les
{)ieds thoraciques, niais moins déve-
oppées que celles de ces derniers or-
ganes. Savigny désigne les trois der-
nières paires ae mâchoires par l'é-
pithète d'auxiliaires : ce sont pour
nous des piecls-rnâchuires. Les quatre
pièces supérieures seront des mâ-
choires proprement dites.
Nous retrouverons^ à quelques mo-
difications près, la même composition
buccale dans les Crustacés stoma-
})odes , araphipodcs et isopodes. Ici
es mâchoires auxiliaires, ou du moins
celles des deux dernières paires, res-
semblent tout-à-fait à des pieds, ou
font même l'office de serres. Les man-
dibules des Isopodes n'offrent plus de
f)alpes. Dans quelques-uns , comme
esCyames, les deux paires de mâ-
choires proprementdiles sont réunies
sur un plan transvei'sal , et imitent
une sorte de lèvre Inférieure. Ce ca-
ractère est commun aux Insectes my-
riapodes qui , sous la considération
des organes raanducatoii'es, ont une
grande affinité avec les Crustacés pré-
cédens. Leurs premiers pieds-mâchoi-
res ou leurs palpes , et ceux de la
S aire suivante, tantôt sous la forme
e véritables pieds ( Chilognat/ies ) ,
tantôt sous celle d'une lèvre infé-
rieure armée de deux crochets {C/ii-
lopodes), sont réunis à leur base, dans
toute la longueur de leur premier ar-
ticle, de sorte qu'ils forment une sorte
de lèure auxiliaire. Savigny emploie
uniquement cette expression à l'é-
gara des Scolopendres ou des Chilo-
podes , parce qu'ici les pieds-mâchoi-
res ont moins de ressemblance avec
les pieds propres. Tous les Myriapo-
des sont encore, suivant lui, privés
de langue , et quelques-uns , tels que
les Scolopendres , ont une espèce de
palpe ou d'appendice articulé aux
mandibules.
Parmi les Crustacés branchiopodes,
les uns ont un labre, des mandibules
et des mâchoires situés comme de
coutume; d'autres ont une espèce de
bec ou de rojtre inarticulé ; enfin les
derniers, tels que les Limulcs, u'of-
BOU
4S7
fient ni mandibules, ni mâchoires, ni
bec; mais , ainsi que dau' plusieurs
Arachnides, l'article radical de leurs
pieds devient un organe maxillaire,
b'après les belles observations de
Strans et d'Adolphe Brongniart sur
divers Crustacés branchiopodes à mâ-
choires , leur appareil manducatoire
n'est point composé numériquement
des mêmes pièces que celui des Crus-
tacés des ordres précédens. Les pre-
miers pieds-mâchoires n'en font point
partie , et ne recouvrent point les or-
ganes supérieurs, en manière de lèvre.
Quant aubec ou rostre des Branchiopo-
des suceurs, ou ceux de notre seconde
division , il est probablement forme
de parties analoguesà celles qui com-
posent la bouche des Branchiopodes
f)récédens. Savigny suppose que dans
es Caliges les pièces représentant les
mandibules n'existent point. Un la-
bre prolongé, engainant un suçoir de
deux à trois soies , nous a paru cons-
tituer le bec des Pandaies. A en ju-
ger d'après les Argules , si bien dé-
crits par Jurine fils, ce bec renferme-
rait un suçoir rétractile. Mais si les
Pycnogonidessont de véritables Crus-
tacés, leur bec ou leur siphon {si-
phunculus, et de même dans la classe
des Arachnides), antérieur et avancé,
et non inférieur, ainsi que celui des
précédens, semblerait être formé de
pièces disposées circulairement et
soudées les unes avec les autres. Les
Limules branchiopodes formant, sous
le rapport des organes masticatoiies ,
une troisième division dans cet ordre,
se rapprochent à cet égard, ainsi que
nous l'avons remarqué plus haut, des
Arachnides, et doivent être rapportés
au même type. Or, suivant Savi-
gny, on peut comparer une Arach-
nide à un Crabe dont on aurait re-
tranché les antennes , les mandi-
bules , les quatre mâchoires , les
premières mâchoires auxiliaires ou
les deux premiers pieds-mâchoires
supérieurs, et les pinces ou les pre-
miers pieds thoraciques. Il distingue ,
parles dénominations àc fausses man-
dibules ou de ma/idibu les succédanées,
les pièces de la bouche des Arach-
438 J30U
nides appelées jusqu'alors mandibu-
les. Ces iTiêmcs distinctions de succé-
danées, de fausses, sont aussi don-
nées par luiaux parties nommées mâ-
choires, et qui sont formées par l'ar-
ticle radical (la hanche) des palpes ,
ou celui encore , ainsi que dans lei
Phalangiumou Faucheurs, des pieds.
Les mâchoires formées de cette ma-
nière-ci sont censées surnumérai-
res, tandis que les deux premières ou
celles que produisent les palpes sont
principales; mais pour simplifier, ou
peut se contenter de les désigner nu-
mériquement , selon leur ordre de
succession , premières mâchoires , se-
condes mâchoires, etc. Nous les avons
distinguées de celles des Insectes par
la dénomination adjective de sciati-
ques ou coxales. Dans diverses Arach-
nides munies de mandibules {Galéo-
(les , Scorpions , Faucheurs , Myga-
les , etc.) , on voit au-dessous de ces
organes une saillie finissant en pointe,
que Savigny nomme langue sterna/e,
et qu'il ne faut pas confondre avec
cet avancement pectoral semblable à
une lèvre et désigné même ainsi, que
l'on observe dans les Aranéïdes , les
Thélyphones , et qui dans les Ixodes
forme la lame inféi'ieure de leur su-
çoir. Ce naturaliste a découvert de
chaque côté de cette langue sternale,
un trou piesquc imperceptible, des-
tiné au passage des alimens. Ce dou-
ble Pharynx paraîtrait , selon lui ,
propre aux Arachnides. Sans contes-
ter la véracité de ces faits, nous
ci'oyons avoir observé que le pharynx
consiste, ainsi que de coutume, en
une sevile ouverture située plus bas
et immédiatement au-devant de la lè-
vre , qui devient ainsi une espèce de
langue {Glosseïdes). On a d'ailleurs
reconnu dans des excrémens d'Arai-
gnées des parcelles de cadavres d'In-
sectes dont elles s'étaient nourries ,
et il est difficile de croire que ces
fragmens eussent pu passer par ces
trous presque imperceptibles , situés
sur les côtés de la langue sternale.
Mais l'hypothèse si extraordinaire
de Savigny à l'égard des Arachnides
est-elle fondée? la Bouche de ces Ani-
BOU
maux , ainsi que celle de tous les au-
tres composant la classe des Insectes
de Linné , dériveraient-elles, quant à
leurs principes élémentaires , d'un
type unique et simplement modifié?
C'est ce que nous pensons.
Observons d'abord, i^ que l'ab-
sence des antennes , serait , relative-
ment aux Arachnides, une ano-
malie fort étrange ; 2? que la forme
et les usagés de ces organes varient, et
que dans plusieurs Crustacés ils ser-
vent de pieds, de serres , de mains ,
et quelquefois même de ventouses
(Pandares); 3S que, comme nous
l'avons vu , la nature se borne à
supprimer, dans quelques circons-
tances , les mandibules , les mâ-
choires et les palpes ; 4° que lors-
qu'elle retranche ou augmente le
nombre des pieds , ou qu'elle af-
faiblit ces organes , c'est toujours à
partir de l'extrémité postérieure du
thoiax qu'elle commence , ainsi que
nous le montrent les Arachnides mê-
me, puisque dans quelques-unes les
deux pieds postérieurs n'existent plus,
et que ces espèces sont hexapodes ;
5° que dans plusieurs Crustacés déca-
podes , le second article des derniers
pieds-mâchoires fait beaucoup plus
l'office de mâchoires que leurs mâ-
choires proprement dites ; 6^ que les
secondes mâchoires de plusieurs
Bianchiopodes sont transformées en
palpes ou deviennent même des pieds .
Cela posé , l'organisation des Arach-
nides s'explique facilement et rentre
dans les lois ordinaires. Les anten-
nes (les fausses mandibules de Savi-
gny), et les mêmes que les deux inter-
médiaires des Crustacés , sont trans-
formées en organes prenans , font
partie de la bouche , et , à raison de
ces usages et de leur situation , rem-
placent les mandibules. Les mâchoi-
res supérieures manquent. Cepen-
dant dans quelques Arachnides pour-
vues d'une langue sternale , notam-
ment les Galéodes , on découvre ,
immédiatement au-dessous d'elle et
sur une sorte de palais , des appen-
dices ou des éminences qui semblent
avoir de l'analogie avec quelques-unes
liOU
dob pièce» i)icccdeiilos ou avec l cpi-
pliaryux. Car, d'après une ctucU; sui-
vie de ces Animaux et pailiculière-
lueiil des Fauchcuis, la laugue slei-
nalc est une espèce de labre , et le
chaperon ou l'épistomc nicine , quoi-
que Irès-pelit , est bien piononcé
dans ces dernières Arachnides, (^uoi
qu'il en soit, ces mandibules, les
secondes mâchoires converties en
palpes, les iausses mâchoires ou
celles que nous avons nommées scia-
/i(/ues ou coxalcs , et qui sont formées
par le premier article des palpes et
celui des pieds suivans, le labre, la
lèvre et les appendices dont nous
venons de parler, composent, en tout
oucn partie , l'appareil masticatoire.
Les deux appendices articulés ou
les palpes répondent aux secondes
màclioires des Cyclopcs, aux deux
pieds aîitérieurs des Limnadies, etc.
Les six pieds suivans représentent
les six pieds-mâchoires des Crusticés,
et le nombre des pieds proprement
dits n'est plus que de deux. Ainsi
donc, sous le rapport des organes
luanducatoires , les Arachnides sont
peu éloignés de divers Crustacés.
La bouche des Liseclcs hexapodes
broyeurs nous présente les mêmes
analogies; mais , pour s'en convain-
cre , il faut étudier cette organisation
dans les Myriapodes ou INlille-pieds ,
Animaux qui semblent faire le pas-
sage des Crustacés à ces Insectes
hexapodes. On voit que les secondes
mâchoires se trouvent maintenant
entre les deux premières , et forment
immédiatement derrière le pharynx
une sorte de langue ou de lèvre ;
que dans les Scolopendres , der-
nière famille de cet ordre , les pre-
miers pieds-mâchoires ou les palpes
sont soudés avec les parties précé-
dentes ; que les deux pieds- mâchoi-
res suivans forment une sorte de
lèvre inférieure , et que le segment
auquel il est annexé est très-petit et
paraît déjà se réunir avec la lèvre ;
enfin , que les deux autres ont la for-
me de véritables pieds , et sont portés
sur un segment très-distiuct. D'après
ces faits et en adoptant, relativement
lîoi;
459
aux Myriapodes, les désignations de
Savigny, nous avons émis et dévelop-
pé (.Vlém. du Mus. d'hist. nat. ) l'o-
pinion suivante. Nous pouvons sup-
poser un nouvel ordre d'organisa-
tion plus éloigné encore des Crusta-
cés que celui que nous présentent
les Myriapodes ; alors les deux mâ-
choires supérieures de ces Animaux
seront réunies avec les deux pre-
miers pieds - mâchoires , et devien-
dront des lobes maxillaires inter-
nes ; le segment portant les seconds
Î)ieds-mâcboircs sera soudé ou con-
bndu avec la partie inférieure de
!a tète , et ces pieds-mâchoires, réunis
à leur base, composeront la lèvre in-
férieure; leur premier article agran-
di , ainsi que dans les pieds-mâchoi-
res correspondans des Scolopendres ,
et semblable encore , par la confusion
des deux articles en un , à un bouclier
ou une sorte de lèvre , formera le
menton; un appendice terminant ce
menton deviendra la languette ou la
division intermédiaire lorsqu'elle est
trifidc ; les pièces que nous avions dé-
signées sous la dénomination de se-
condes mâchoires seront maintenant
des paraglosses, qui , adossées aux cô-
tés antérieurs ou internesdu menton ,
lui formerontdes appendiceslatéraux.
Dans les larves des grands Dytiques ,
les palpes maxillaires extérieurs sont
composés de sept articles , et les la-
biaux de cinq , non compris le men-
ton.INous pourrions confirmer ces rap-
prochemens par d'autres comparai-
sons , et notamment quant à la lèvre
inférieure , parl'exemple des Libellu-
les. Dès-lors, les deux pieds antérieurs
des Insectes hexapodes veprcscute-
ront, de même que dans les Myria-
podes , les deux derniers pieds-mâ-
choires, et le nombre des pieds pro-
prement dits sera de quatre.
Si la gaînc du suçoir des Hémiptè-
res répond, comme ou n'en peut guère
douter , à la lèvre inférieure des In-
sectes broyeurs, on sera convaincu,
par l'examen des Cigales , que cette
partie n'est pas essentiellement dé-
pendante de la tête; car l'on voit ici
que cette gaîne en est séparée , et
44o BOU
qu'elle naît de la membrane joi-
gnant la tête au prothoiax. Onpoui'ra
aussi se convaincre que nos idées , à
l'égard de la composition des mâ-
choires, ne sont point hasardées ; car,
si l'on choisit celles d'un Coléoplère
assez gros , on séparera facilement les
parties dont elles sont formées.
Mais à l'hypothèse que nous ve-
nons d'exposer , nous pouvons en
substituer une autre plus simple et
filus naturelle : c'est de considérer la
èvre inférieure des Insectes , comme
formée de deux mâchoires , portant
des palpes ainsi que les premières ,
mais réunies et sous une forme ana-
logue à celle des deux premiers pieds-
màchoires de divers Crustacés, Amphi-
^odes et Isopodes, ou même encore
a celle qui résulterait de la combinai-
son des mâchoires et de la lèvre des
Aranéides. Dès-lors les pieds repré-
senteront les six pieds-uiàchoires des
Crustacés décapodes, et les pieds tho-
raciques de ceux-ci manqueront.
Vu la distance qui sépare les Ani-
maux invertébrés des vertébrés , les
rapportsd'organisation extérieure que
l'on peut établir entre eux sont forcés
ou arbitraires. On peut cependant dire
qu'en quelque sorte , les mandibules
jepréseutent la mâchoire supérieure;
et les mâchoires proprement dites
(Crustacés) , le palais , la langue et la
mâchoire inférieure. Les pieds-mâchoi-
res sont des espèces de pieds-jugu-
laires que la nature emploie , modifie
et combine au besoin , de diverses
manières. On peut les comparer aux
nageoires pectorales des Poissons.
Les mandibules des Crustacés des
premiers ordres peuvent aussi être
assimilées , à raison du palpe qui
les accompagne , à des sortes de
pieds- mâchoires. Ainsi, la plupart
des organes maxillaires de ces Ani-
maux , sont des pieds raccourcis et
■uniquement appropriés aux fonctions
nutritives. Selon Cuvier , l'un des
caractères principaux des Poissons
cartilagineux, serait l'absence des
os maxillaires et intermaxillaires ;
d'autres os analogues aux palatins,
quelquefois même le vomer, y sup-
S
BOU
léeraient : or, dans les Ai-achni-
es, les mandibules, qui sont les
représcntans des os maxillaires, man-
quent ; le labre ou l'analogue du vo-
mer et les antennes situées immédia-
tement au-dessus , remplissent , dans
l'action masticatoire , cette lacune.
Mais nous insisterons d'autant moins
sur ces rapprochemens que , d'après
les curieuses recherches de Geoffroy
de Saint-Hilaire, il serait faux que
les Poissons cartilagineux sortissent,
sous ce rapport , de la loi ordinaire.
INous avons essayé, dans un Mémoire
supplémentaire sur l'organisation ex-
térieure des Insectes ( Mém. du Mus.
T. 8. p. 188), d'expliquer de quelle
manièrcles organes masticatoires peu-
vent être transformés en organes
uniquement propres à puiser des li-
quides.
Remarquons d'abord que les pieds
sont insérés tantôt sur les côtés du
corps, tantôt près de la ligne médiane;
qu'ici le premier article des hanches
est mobile; que là, comme dans les
Coléoptères carnassiers, il est tixe ; en
un mot, que le point initial de leur
mobilité peut varier transversalement
dans une portion inférieure et plus
ou moins étendue de la longueur
de ces organes. La même variation
a lieu relativement aux mâchoires,
et même aux mandibules. Celles des
Crustacés, comparées sous ce rap-
port avec celles des Insectes, nous en
fournissent la preuve. Ces organes ,
ainsi que les mâchoires, sontécartés et
mobiles dès leur base dans les In-
sectes broyeurs , tandis que dans les
Suceurs , ces parties , ou du moins les
mâchoires, sont fixées inférieurement
et ne deviennent mobiles que près du
pharynx. Toutes les parties agissantes
de la bouche sont ici rapproéhécs a u-
tour de lui en manière de faisceau
tubulaire ; ainsi, relativem<eut aux
mâchoires , leur tube terminal , à par-
tir de l'insertion des palpes , est la
seule portion qui se meuve et coopère
à l'ascension du liquide nourricier.
Allongez et rétrécissez ces lobes, ainsi
que les extrémités des mandibules,
pour leur donner la foi nie de lau-
BOU
celtes ou de soies; soliilifiez ces lobes
maxilhiircs ; lailcs éprouver Icsmêincs
changcmens au labre ou au sous-la-
bre, aux paraglosscs , et vous aurez
transformé ces parties en un suçoir
complet, tel qu'on l'observe dans les
Hémiptères et plusieurs Diptères. Si
vous supprimez quelques-unes de ces
Iîièces et leurs gaines , vous réduirez
a ])ouche d'un Insecte à sa composi-
tion la plus simple; celle, par exem-
ple, qui caractérise les Hippobos-
ques.
Fabricius , à en juger d'après la
série des coupes ordinales de sa Mé-
tliode , Lamarck et Clairville ont
distribué les Insectes en deux grandes
sections , les Broj'eurs et les Suceurs.
C'est par ceux-ci que Lamarck ouvre
sa classe des Insectes , et il suppose
que les parties de leur boucbe se sont
insensiljlement converties en organes
propres à la mastication. Mais ce
n'est qu'une simple hypotlièse ,
ayant pour seul appui ses idées sur la
formation graduelle des êtres, qui,
dans notre opinion , nous paraissent
elles-mêmes dénuées de preuves. Dans
l'état actuel de la science , il est im-
possible de lier, par des transitions
insensibles, les ordres les uns aux
autres. Ce célèbre naturaliste passe
des Hémiptères aux Lépidoptères, et
de ceux-ci aux Hyménoptères. Si ce-
pendant 1 on compare ces Insectes les
mis aux autres, tant sous le rapport
des parties de la lîouche que sous
celui des organes du mouvement , ou
trouvera , à cet égard , des dissem-
blances très-frappantes et qui inter-
disent toute liaison procbaine et ma-
nifeste.Je pense qu'au lieu d'admettre
avec lui une série continue, il faut
diviser la classe des Insectes en deux
lignes : l'une composée de Broyeurs
et de ceux dont le suçoir est à nu ; et
l'autre, des Insectes oii le suçoir est
reçu dans une gaînc. On pourrait en-
core considérer les Hémiptères comme
formant un appendice latéral des In-
sectes à étuis , et conduisant à l'ordre
des Aptères de Lamarck, qui est in-
termédiaire entre le précédent et celui
des Diptères.
BOU 44 1
Quelle que soit, en f;ùt de métho-
de entomologique , la manière de
voir, il est incontestable aue la con-
naissance des organes de la mandu-
cation des Insectes , est , si l'on veut
approfondir leur étude , un complé-
ment non-seulement utile , mais né-
cessaire. Il est encore certain que l'exa-
men de ces parties n'exige point ,
malgré leur exiguïté, une attention ex-
traordinaire,ni l'usage du microscope
composé , et qu'à l'égard des faits ,
il n y a jamais de variations impor-
tantes toutes les fois qu'ils sont re-
cueillis par des observateurs patiens
et exercés, tels que Savigny, Kirby,
Kliig, Germar , Mac Leay fils, etc.
Mais l'emploi de ces considérations
est-il indispensable dans l'établisse-
ment des genres? voilà ce que con-
testent des naturalistes qui vou-
draient faciliter l'étude de l'ento-
mologie , en faisant usage de caractè-
res plus appareils. Je partage leur opi-
nion quantaux coupes génériques qui
sont susceptibles d'être autrement si-
gnalées. Je suis aussi d'avis qu'on a
abusé des principes introduits par
Fabricius ; qu'il en a le premier
donné l'exemple ; et que , lorsqu'on
est forcé de se servir des caractères
fournis par les organes de la mandu-
cation , il faut , autant que possible ,
se restreindre aux parties que l'on
peut observer sans dissection ou
sans peine, et à imiter , à cet égard ,
Clairville qui n'emploie que les man-
dliiules et les palpes. Mais le désir de
familiariser promptement les élèves
avec cette science oud'êtreélémentai-
re , doit êtresubordonné à cetterègle :
qu'ici , de même que dans les Ani-
maux vertébrés , l'on ne peut établir
aucune bonne coupe naturelle sans
l'examen préalable de ces organes, et
que l'on ne yeut réunir générlque-
ment des Animaux qui , quoique sem-
blables par leur physionomie géné-
rale, diffèi-ent néanmoins sous ce
point de vue. Il est bien évident, par
exemple, que le Sphex spi/ifex et
d'autres espèces analogues s'éloi-
gnent de leurs congénères parla ma-
nière dont ils pourvoient à la conscr-
443 BOU
va lion deleiuposlcrité, ol c[ii ils com-
posent ainsi une coupe très-naturelle.
Faites abstraction des parties de
leur bouche , vous ne pourrez les dé-
tacher du genre primitif, ou vous ne
pourrez le faire qu'au moyen de con-
sidérations minutieuses et peu sûres.
Ces organes , en généi'al , servent
phis souvent au signalement des gen-
res qu'à celui des familles : les
Lamellicornes , les Clavicornes , les
Longicornes , les Brachélytres, etc. ,
nous en fournissent la preuve. Il est
cependant des familles, telles que
celle des Coléoptères carnassiers ,
celle des Mellifères, etc., que l'on ne
peut bien caractériser qu'en em-
ployant ces parties . Considérées qua nt
à leurs fonctions générales, elles de-
viennent pour l'établissement des
ordres un appui nécessaire. Aussi
Linné, attachant alors plus d'impor-
tance à ces organes qu'il ne l'a fait
depuis, divisa, dans les premières édi-
tions de son SystemaNatiirœ, la classe
des Insectes d'une manière plus na-
turelle que dans les éditions pos-
térieures du même ouvrage. Aussi
Degéer , mettant à profit et perfec-
tionnant ces premières idées , don-
nant aussi une attention spéciale aux
métamorphoses , a-t-il établi une
méthode qui a servi de base à toutes
celles qu'on a proposées depuis, celle
de Fabricius seule exceptée. L'expo-
sition de ce dernier système , sys-
tème uniquement fondé sur les ins-
trumens de la manducation , sem-
blerait devoir terminer cet article.
Mais comme cette analyse i^it par-
tie du tableau des principales mé-
thodes que l'on offrira à l'article
Entomologie , nous nous bornerons
à dire que celle de ce naturaliste est
établie sur les principes généraux
suivans : i° deux mâchoires, Eleuthe-
rates, Ulonates, Sjnistates, Piezaies ,
Odonates , Mitosates , Unogates ,•2"
plusieurs mâchoires : Polygonales ,
Kleistagnathes ; 7>o un suçoir : Glos-
sates , Ryngotes , AntUates. (lat.)
Dans les Mollusques. Le mot Bou-
che est très-souvent employé par les
conchyliologistes , au lieu de celui
BOU
d'oui^e/tu/e , pour désigner , chez les
Coquilles univalves , la base du cône
spiral par laquelle l'Aniînal sort
de son test. P". Ouverture et Co-
quille. Par suite , la couleur ou la
forme de cette Bouche ont fait donner
à plusieurs Coquilles des noms vul-
gaires que nous mentionnerons ici.
BoircHE d'AKGENT. C'cst le Turbo
argjros/omus de Linné ; mais depuis
on en a distingué plusieurs espèces.
La Bouche d'Argent chagrinée de
Favanne paraît n'être qu'une variété
du Turbo argj rostomus Ae Lamarck ,
dont la Bouche d'Aigent épineuse est
le type. La Bouche d'Argent cornue
ou à gouttière , ou le Burgau de la
Chine , est le Turbo cornutus àeGme-
lin et de Lamarck. La Bouche d'Ar-
gent à rigole est le Turbo carialicu-
latus de Gmeliu. La Bouche d'Argent
MARQUETÉE , OU le LÉOPARD , CSt le
Turbo selosus de Gmelin et de Lamk.
La Bouche d'OR du le Four ardent
est le Turbo Chrysostomus de Linné et
de Lamarck.
V. pour toutes ces espèces , Sabot
ou Turbo dont le genre a été sup-
primé , et Toupie , genre dont elles
doivent faire partie.
La Double Bouche , Bouche dou-
ble granuleuse, ou Bouche double
Sabot, ou Sabot a double lèvre de
Favart d'Herbigny , est le Trochus
Lablo de Linné , Monodonta Labio de
Lamarck. P^. Monodonte et Toupie.
La Bouche de Lait de Davila et de
Favart d'Herbigny est le Buccinum
rustlcum de Gmelin , Turbinella rus-
tica de Lamk. K. Turbinelle.
La Bouche jaune ou safranée de
Favart d'Herbigny est le Buccinum
hœrnastoma de Linné , Purpura hœ-
mastoma , Lamk. , très - distinct du
Buccin de même nom dans Chemnitz.
/^. Pourpre.
La Bouche NOIRE ou Gueule noire
de d'Argenville et de Martini est le
Strombus gibberulus , Linné et Lamk.
F". Strombe.
La Bouche sanglante est le Bu-
limus hœmastornus de Scopoli , appelé
aussi la Fausse Oreille de Midas , He~
BOU
Iix {Cochlogciia) oblonga. V. Hélice
et COCHLOGÈNE.
Enfin , la direction rlc la volute au-
tour de l'axe spiral , variant tantôt à
droite, tantôtà gauche , on a distingué
les Coquilles en Bouche a droite et
Bouciij; A GAUCHE ; celles-ci, nommées
aussi Uniques , étaient rares et très-
recherchées. Les individus de ces Uni-
ques (dont le caractère est d'être tour-
nées à gauche) qui, par monstruosité ,
se trouvaient tournés à droite , turent
appelés Contre - Uniques. L'un de
ceux-ci , par spécialité , fut appelé
BorcHE A DROITE ; c'cst V Helix dextra
de Millier et de Gmelin , Helix ( Co-
chlogena ) aurea , Muiistrum de notre
Histoire des Mollusques, f^. Hélice
et CoCHLOGÈNE. (F.)
BOUCHE DE LIÈVRE, bot. crypt.
L'un des noms vulgaires du Merulius
Cantarellus, qui était un Agaric de
Linné. (b.)
BOUCHE EN FLUTE, rois. r.
FlSTlTLAIRE.
BOUCHEFOUR. ois. Syn. vulgaire
du Pouillot , Motacilla Trochitus , L.
F". Sylvie. (dr..z.)
*BOUCHÈTE. REPT. BATR. Syn. de
Crapaud à Madagascar oli Flacourt
dit qu'il en existe de fort gros, (b.)
BOUCHRAIE ou BOUCRAIE. ois.
Syn. vulgaire de l'Engoulevent, Ca~
primulgiis europœus , L. J>~. Engoule-
vent. (DR..Z.)
BOUCHROMIBL bot. phan. Dou-
ble emploi de Bouchaomibi. /^.ceniot.
BOLCFAR. OIS. Syn- piémoutais de
Rossignol de muraille. (dr..z.)
BOUCIROLLE. OIS. K. Becque-
ROLLE.
BOUCLE. POIS. V. Aiguillon. On
a appelé Boucle et Bouclée un Squale
et une Raie dont le corps est parsemé
de ces aiguillons nommés boucles. V.
Raie et Squale. (b.)
BOUCLIER, pois. On a donné ce
nom à des espèces appartenant aux
genres Cj'cloptère, Spare, Lépadogas-
lère et Centrisquc. P^. ces mots, (b.)
* BOUCLIER. Clypeus. iNS. Syn.
de Chaperon ou Eplstome. /^. ces mots
ainsi que l'ariide Bouche. (aud)
BOU ji5
BOUCLIER. Silpha. in.s. (k-nredc
l'ordre des Coléoptères , section des
Pentamères , fondé par Linné et sub-
divisé depuis en plusieurs genres. Ce-
lui des Boucliers proprement dits, tel
qu'il a été circonscrit par Fabricius,
et tel que la adopté Latreille, appar-
tient (Règne Anim. de Cuv.) à la la-
mille des Clavicorncs, et a pour ca-
ractères : mandibules cornées, termi-
nées en une pointe simple; màchoir>.3
garnies au coté interne d'une dent
cornée et aiguë; quatre palpes iné-
gaux, filiformes, terminés par un ar-
ticle presque cylindrique; antennes
un peu comprimées, en massue per-
foliée, allongée et formée insensible-
ment , presqu'aussi longues que le
prothorax , avec onze articles , dont
le premier, gros, allongé, en massue,
et le dernier presque ovale ; prothorax
grand, dilaté, presque aussi large que
les élytres, et cachant la tète; corps
un peu dépiimé, souvent ovale, ayant
la forme d'un bouclier. Au moyen de
ces caractères, les Boucliers ne seront
pas confondus avec les Nécrophores ,
les Nitidules, les Scaphidies et même
avec le genre ïhymale qui en a été
distingué par Illiger sous le nom de
Feltis.
Ces Insectes sont essentiellement
carnassiers, mais la plupart préfèrent
les cadavres en putréfaction et les ex-
crémens à toute autre nourriture ; on
les trouve dans tous les lieux oii ces
matières se rencontrent ; ils répandent
uue odeur très-désagréa])le qui paraît
être due au genre de nourriture qu'ils
prennent. Lorsqu'on les saisit^ ils
font sortir par la bouche et par l'anus
un liquide noir et épais qui est sans
doute sécrété par quelques glandes
situées dans le voisinage de ces ori-
fices.
Les larves des Boucliers habitent
le même lieu que l'Insecte paifait, et
se nourrissent également de charo-
gnes ; elles ont six pâtes de trois ar-
ticles ; leur corps est aplati, formé par
douze anneaux dont les côtés sont
terminés en angles aigus, et dont le
dernier est muni de deux appendices
coniques; la tête est petite , et sup-
444
BOU
porte des antennes filiformes de trois
articles, et deux mâchoires très-fortes.
Ces larves courent avec agilité, et se
déplacent souvent pour chercher ail-
leurs une nouiriture qu'elles ont
épuisée, ou pour s'enfoncer en terre
et y subir leur métamorphose.
Ce genre est assez nombreux en
espèces. Dejean (Cat. des Coléoptères,
p. 42) en possède vingt-sept. Plusieurs
se rencontrent aux environs de Paris;
parmi elles, nous citerons le Bouclier
atre, Sllpha atrata des auteurs, et le
Bouclier à quatre 'ÇQ\n\.%,Silpha quadii-
imnctata de Linné, différant un peu
pour ses habitudes de la plupart des
autres espèces , en ce qu'il se tient
sur les Chênes et se nourrit de Che-
nilles, (aud.)
BOUCLIER ou ÉCAILLE DE
ROCHERS, BOUCLIER D'ÉCAIL-
LE DE TORTUE , BOUCLIER
COULEUR D'ÉCAILLÉ, moll.
Noms vulgaires de la Fatella testudi-
naria, L. et Lamk.
Le Bouclier d'écaillé de Tortue,
radié ou à bande, de Favart d'Herbi-
gny , paraît n'en être qu'une variété.
Cet auteur mentionne encore deux
espèces, le petit Papyracé et le petit
Strié et Radié, auxquelles il ne donne
aucun synonyme, etqu'il serait diffi-
cile de uéterminer. F". Patelle, (f.)
BOUCLIER. Pelta. bot. crypt.
Sorte d'Apothécie. V. Lichen. On a
également donné ce nom à un petit
Agaric dont la synonymie n'est pas
bien fixée. (15 )
* BOUCLIERS. EcniN. Nom donné
par Klein à la seconde section des
Oursins Anocystes; presque tous
appartiennent aux Ananchites de La-
marck. (lam..x.)
BOUCOMIBI. bot. riiAN. r. Bou-
CUAOMJBI.
BOUCRAIE. OTS. r. BOTCHKAIE.
BOUCRIOLLE. /^. Becque rolle.
BOUDE. POIS. Nom de pays qui
convient probablement à un Êléotris ,
si l'on en juge par une espèce dessé-
chée, conservée au Muséum , et qui
vient du Sénégal. (b.)
BOUDIN DE MER. annel. (Jour.
de phys., octobre 1778.) Animal qui
BOU
paraît n'être qu'une Néréide , trouvée
sur les côtes du Havre, rempli de ce
que Dicquemare appelait un jEtiops.
Sa forme , fort extraordinaire et pres-
que incompréhensible , a été si impar-
faitement décrite qu'il est difficile de
s'en former une idée. (b.)
BOUDIN NOIR ou TRIPANS.
BOT. cRvrT. Champignon d'Italie fort
bon à manger, et dont on trouve pour
toute indication dans Paulet qu'il se
rapproche de son Mascarille ou Cham-
pignon masqué ; et qu'est-ce que Mas-
carlUe ou Champignon masqué? (b.)
BOUDRINE. BOT. CRYPT. Le Blé
ergoté en quelques cantons de la
France. (b.)
BOUE. GEOL. On entend ordinaire-
ment par ce mot les débris de tous les
corps qui, s'usant et se décomposant à
la surface de la terre, et se mêlantdans
l'eau, forment un sédiment mou et sou-
vent fétide à la surface du sol surtout
des chemins de village et du pavé des
villes. Cette Boue entraînée par les
pluiesdansles rivières, àl'aide des l'uis-
seaux, est un des élémens principaux
des alluvions et des attérissemens. (b.)
Il existe aussides Boues MINÉRALES;
on nomme ainsi les sédimens des fon-
taines dont les eaux sont fortement
imprégnées de gaz hydrogène sulfuré.
On dirige ces sédimens où le soufre
se dépose naturellement vers des en-
droits commodes oii les malades puis-
sent demeurer, pendant un temps dé-
terminé, plongés dans les Boues. Il pa-
raît que le soufre que contiennent les
sédimens, s'y trouvant à l'état de divi-
sion extrême,pénètre facilement dans
les pores de la peau, et concourt puis-
samment à la guérison des maladies
de cet organe. (dr..z.)
BOUÉE, VIS BOUÉE ou TÉ-
LESCOPE. MOLL. Nom vulgaire
du Trochus Telescopium de Linné
que, par une singulière méprise de
caractères , Bruguière , et d'après lui
Lamarck , ont placé dans le genre Cé-
rite. C'est le Cerithium Telescopium
de ces deux auteurs, dont Montfort a
fait son genre Télescope. V. ce mot.
Cette Coquille doit être replacée dans
le genre Trochus. y. Toupie, (f.)
BOU
BOUENNO-BRUISSO. Box.niAN.
Syn. provençal de Sidcritis. (b.)
BOUEN-RIBLÉ. bot. piian. Syn.
à&Mambium album en Provence, (b.)
BOUENS-IIOMES. bot. piian.
(Garidel.) Syn. provençal de Salvla
verbcnaca^\i. (b.)
BOUFFE. MAM. Variété métisse
du Barbet et de l'Epagneul. V.
Cin£N. (a. D..NS.)
* BOUFFE. POIS. L'un des noms
vulgaires de la Raie bouclée. . (b.)
BOUFFROIN.MOLL. L'undcsnoins
vulgaires de la Sèche. /^. ce mot. (i.)
BOUGALN VILLÉE . Bugimnllœa.
BOT. piiA>f. Commerson a dédié ce
genre de Plantes de la famille des
NyctaginéesetderOctandrieMonogy-
nie,L. , au célèbre navigateur français
de Bougainville, commandant l'ex-
pédition dont Commerson faisait par-
tic. Il se distingue par son calice tu-
buleux coloré, dont le limbe est entier
ou plissé; par sesétamines incluses et
au nombre de sept ou huit ; par son
style qui est latéral et terminé par ua
stigmate renflé en forme de massue.
L'ovaire est environné par un disque
avec lequel la base des étamines est
soudée. Le fruit est un akène recou-
vert par le calice qui est persis-
tant.
Ce genre ne se compose encore que
de deux espèces, toutes deux origi-
naires de l'Amérique méridionale ; ce
sont deux Arbustes à feuilles alternes,
ayant la lige garnie d'épines. Ses
fleurs portées sur des pédoncules axil-
laircs ou terminaux , sont groupées
par trois, et environnées d'un involu-
cre formé de trois larges bractées co-
lorecs.
L'unedeces espèces , découverte au
Brésil par Commerson , porte le nom
de liugiiLi'illœa speclahilis. La se-
conde, rappoifée par Humboldt et
Bonpland , a été décrite et figurée
dans le premier volume des Plantes
équinoxiales, t. 49,sous le nom de
Buginuiltœa pcruviaiia. Elle se dis-
tingue surtout par .son calice dont le
liml)eoirre dix dents, et par ses fleurs
qui semblent naître sur la face supé-
jeure des bractées. / < (a. b.)
BOU 445
BOUGAINYILLIEN. pois. Espèce
du genre Triure de Lacépèdc. F . ce
mot. (b.)
BOUGIR. OIS. Syn. du Pétrel Puf-
fin, Procellaiia Puffinus ,\j. V. Pé-
trel. (DR..Z.)
BOUGRAINE , BOUGRANE ou
BUGRÀME. BOT. PIIAN. Noms vulgai-
res des Ononis spinosa et arvemls , L.
f^. Ononide. (b.)
BOUH. ois. Syn. du Hibou Moyen-
Duc, Si/ix Otiis , L. /^. Chouette.
(DR..Z.)
BOUL BOT. PIIAN. L'un des noms
de pays du Baobab, p^. ce mot. (b.)
BOUILLARD. ois. Syn. vulgaire
du Chevalier Gambette, Scolupax Ca-
BOUILLE. GÉoL. f^. Houille.
/iclns,h. /^.Chevalier. {dr..z.)
BOUILLEUR DE CANARI, ois.
Syn. vulgaire des Anis, Ciotophaga ,
L. à la Guiane. F'. Ani. (dr..z.)
BOUILLON. BOT. PHAN. Nom vul-
gaire des Végétaux du genre P'erbas-
ciim , qui croissent le plus communé-
ment en Europe. Ainsi l'on appelle :
Bouillon blanc , le Ferbascum
Thapsus.
Bouillon Mitier, le Ferbascum
Blattaria.
Bouillon noir , les Vcrbascum
nigrum clLychiiilis. F. Molène.(b.)
BOUILLON S AU VAGE.BOT.piiAN.
Syn. de Fhlomis fruticosa , L. F.
PlILOMIDE. (b.)
BOUILLOT. BOT. PIIAN. Syn. à\iii-
themis Cotula dans quelques cantons
de la France. J'. Camomille. (b.)
* BOUIRE. MOLL. V. BUIRE.
BOUTS. OIS. Syn. du Pilct, Ana^
acuta, L. en Provence. A". Canard.
(DR..Z.)
BOUIS. BOT. PIIAN. Vieux nom fran-
çais du Buis , Buxiis. Aux Antilles, il
dé.iigne deux Arbres du genre Chry-
sophyllum, et quelquefois le Baobab
en Afrique. (g.)
BOUJARON DE MER. pois. r.
Blen'me.
BOUKA-KELY. bot. piian. (Rhée-
de. llort. Mal. T. xii, t. 53.) L'une
des Orchidées du Malabar, confondue
44b BOU
par ï^îiinarclv avec l'Angrec slti-
rile , et qui mérite dètre mieux exa-
minée. (^-J
BOUKCH. MOLL. Selon Adanson
(Sénégal , p. 218 et 221) , les Nègres
du Sénégal appellent ainsi la Clonisse
des Marseillais , F'enus uerrucosa de
Linné et Lamarck. r. Biverone,
ClONISSE et YÉNUS . (F-)
BOUKRANION. bot. phan. L'un
des noms de l' Antiirhinum maj'i/s àans
Dioscoiide. (b.)
BOOLA.BOT.cRYPT.L'undesnoms
vulgaires des Boletus ungulatus et
igniarius, L. dont on fait de l'Ama-
dou. A". Agaric des pharmacies, (b.)
BOULANG. POIS. P'. Ikan-Bou-
LANG.
BOULAR. OIS. (Cotgrave.) Syn. de
la Mé.^ange à longue queue, Parus
caudaïus , L. ^. Mésange. (dr..z.)
BOULATOBL bot. phan. Sjn. ca-
raïbe à'Eupatoriurn punctatum . (b . )
BOULBOUL. OIS. r. Botjbout.
BOULE DE NEIGE, bot. phan.
Nom vulgaire de la variété du Kibur-
niim Opulus, dont la culture a rendu
toutes les fleurs stériles et disposées en
forme de boule. V. Viorne. (b.)
BOULEAU. Betula. bot. phan. Les .
au teurs modernes ont avec raison , à
l'exemple de Tournefort , retiré du
genre Betula les Avmes qui en difiè-
icnt par plusieurs caiaclères essen-
tiels. Le genre Bouleau de Tournefort
est devenu . avec VAlnus , le type d'une
famille nouvelle dont nous expose-
rons les caractèi'es au mot BÉtula-
cÉES. (/^^. ce mot au Supplément.) Les
Bouleaux présentent pour caiactères
dislinctifs : des fleurs monoïques , dis-
posées en chatons ; les chatons mâles
sont longs, cylindriques et terminaux ;
les écailles sont groupées et soudées
par six , et donnent attache à six éta-
mines , dont les anthères ont les loges
écartées et distinctes , et que l'on pour-
rait considérer comme formant trois
fleurs , ainsi que cela s'observe dans
les Aunes. Les chatons femelles sont
beaucoup plus petits , également cy-
BOU
liudriques, latéraux; les écailles of-
frent deux ou trois (leurs à leur ais-
selle : elles se composent d'un ovaire
membraneux siu' les bords , terminé
par deux stigmates filiformes. Les
fruits sont de petites samaies mem-
braneuses à une seule loge et à une
seule graine , renfermées entre les
écailles du chaton, qui sont minces et
caduques.
Tous les Bouleaux sont des Arbres
ou pUiS rarement des Arbrisseaux
à feuilles simples et alternes, accom-
pagnées de deux stipules caduques à
leur base. On en compte environ vingt
espèces , dont près de la moitié sont
originaires de l'Amérique septentrio-
nale; les autres croissent en Europe
ou en Asie. Lespèce la plus remar-
quable est le Bouleau blanc , Betula
alba , indigène de toute l'Europe , et
qui se distingue par son tronc couvert
d'une écorce qui s'enlève par feuillets
blancs et nacrés , par ses rameaux
grêles et pendans a la manière du
Saule pleureur , et par ses feuilles
glabres , un peu visqueuses , deltoïdes
et dentées. Cet Arbre est d'une grande
utilité dans les plantations; en effet,
il croît dans les terrains les plus mai-
gres , les plus sablonneux , et là où
aucun autre Arbre ne pourrait végé-
ter. Son bois est blanc , tendre , léger,
et sert principalement pour le chauf-
fage des fours ; les jeunes i-ameaux
sont employés à faire des balais ; maij
c'est particulièrement pour les habi-
tans au nord de l'Europe et de l'Asie
que le Bouleau est dune grande uti-
lité. Cet Arbre, en efî'et, est le seul
que l'on rencontre sur les montagnes
et dans les plaines glacées de la La-
ponie,duGi"oënlandetduKamtschat-
ka. On se sert de son écorce, qui est
très-durable et inaltérable par la
pluie, pour recouvrir les cabanes ; on
prépare aussi avec elle des espèces de
sandales ou de brodequins. Lorsque
l'écorce intérieure du Bouleau est en-
core abreuvée des sucs fournis par la
végétation , elle est tendre et sucrée ,
et iesKamtschadales s'en nourrissent.
On prépare aussi avec la sève que l'on
retire , eji pratiquant à la tige des trous
HOU
jiiot'onds , uue liqueur l'cunculcc ,
îi"ès-c'inpIoyt5c en Russie , en Suède et
ilans les autres parties du nord de
l'Europe.
Le Bouleau noir de rAmérique sep-
tentrionale a une ceorce légère, mince
et très-résistante ; les Sauvages s'en
servent pour fabriquer des pirogues
très-légères , qu'ils enlèvent facile-
ment sur leurs épaules, lors de leurs
incursions dans l'intérieur des terres;
tle-là le nom de Bouleau à canot don-
né à cet Arbre. (a. r.)
ROULECH. BOT. PiiAN. Syn. à' An-
thémis aiveiisls, L. dans quelques can-
tons de la France méridionale, (c.)
BOULEOLA. BOT. phan. Syn. ca-
raïbe à^ Arisloluchia tiiloba. V . Aris-
toloche. (B.)
BOULEREADX et boulerot.
l'Ois. T^. GoBous. (b.)
BOULES DE MARSouDENfiN-
CY. MIN. C'est le résultat d'un mé-
lange de tartrate de Potasse et de li-
maille de Fer, que l'on a fait bouillir
avec de l'Alcohol jusqu'à consistance
de pâte , dont on a ensuite formé des
boulettes delà grosseur d'une noix. On
emploie l'eau , animée d'un peu d'Al-
coholjdans laquelle on a fait tremper
la boulette , comme topique pour la
guérison des plaies et blessures.
(DR..Z.)
BOULES DE MERCURE. MIN.
Un amalgame de Mercure et d'Etain
réduit en poudre était autrefois em-
ployé à la clarification des eaux im-
pures, lies progrès de la science ont
fait justice d'une coutume absurde
dont les résultats pouvaient ne pas
toujours être sans danger. (dr..z.)
BOUIiESIE. BOT. PHAN. Même chose
que Bowlesie. V. ce mot. (b.)
BOULET. BOT. crypt. Par corrup-
tion de J?o/e/«s, syn. provençal de Bo-
let, et quelquefois de l'Oronge, y^j^a/ï-
cusAurantiacus, L. 7-^". ce mot. (ad. b.)
BOULET DE CANON, bot. phan.
y. COUROUPITE.
BOULETTE, bot. phan. L'un des
nonis vulgaires dii Globiilaria vulga-
HOU 4i7
ILS , du ( 'cphalaiithi/seiAci Echinups ,
don tics (leurs sont disposées en boules.
BOULEVART ou BOULEVELIT.
bot. CRYPT. Nom vulgaire que Léman
présume convenir à une variété du
Boletits hovinus , L. (b.)
BOULL OIS. Syn. vulgaire du grand
Pluvier, Charadrius hiaticula , L. V^.
Pluvier. (dk..z.)
* BOULIER. POis. Nom vulgaire
indilleremment appliqué au Thon et à
l'Ombre. /^. Scombre et Sciène. (b.)
BOULIGAULE et BOULIGOU-
LOU. BOT. CRYPT. /^. BaLIGOULE.
BOULOU ou VOULOU. bot
PHAN. Syn. de Bambou à Madagascar
et chez les Malais. (b.)
BOULOUSE. REPT. CHEL. Nom de
pays du Trlonyx javanensis. Espèce de
Tortue. 7^. Trionyx. (b.)
BOULTON. pois.Une espèce d'Ho-
locentre. K- ce mot. ^b.)
BOUM , BOUMAH , BOMEH. ois
Syn. égyptien de la Ghevêchette ,
Strix acadica , L. F". Chouette.
(DR..Z.)
BOUMELIA. BOT. PHAN. (Theo-
phraste.) Syn. de Frêne. (b.)
BOUNARD DI ROC. ois Syn. de
Motacilla Rubecula dans les Alpes.
(DR..Z.)
BOUNCE. POIS. Syn. de Roussette,
espèce de Squale, sur la côte de Cor-
nouaille. (b.)
BOUNICOU. POIS. (Risso.) Syn.de
Rochier, espèce de Squale sur la côte
de Nice. (b.)
BOUON. MAM. L'un des noms pro-
vençaux du Bœuf selon Desmarest.
(a. D..NS.)
BOUQUET. BOT. PHAN. Disposition
particulière des fleurs dans certaines
Plantes , à laquelle Richard a donné
le nom plus convenable de Sertule.
V. ce mot. (b.)
BOUQUET PARFAIT, bot. phan.
Syn. de Dlanthus Arme ri a , L. T^.
OEILLET. (b.)
BOUQUETIN ET BOCK-STEIN.
448 BOU
MAM. Capra Ibex. Espèce du genre
Chèvre.
Brown appelle Botjqx^etin batakd
la Chèvre transportée à la Jamaïque
oïl elleparaît s'être modifiée par l'effet
du climat.
Ce qu'on a nommé Bouquetin du
Caucase est le. Capra caucasica de
Geoffroy.
Le Bouquetin a crinière d'A-
frique est encore une Chèvre. J^. ce
mot. (b.)
BOUQUETINE. bot. phan. Syn.
languedocien deBoucage. J^. ce mot.
(B.)
BOUQUIN. MAM. Le mâle dans
l'espèce du Lièvre. /^. ce mot. C'est
aussi un Bouc en vieux français, (b.)
BOUQUIN BARBE, bot. crypt.
L'un des noms vulgaires du Clauaria
cora/loides, L. (b.)
BOUR ET BOURRE, ois. Syn. vul-
gaire de la Canne Bouret et du Ca-
nardcau ou jeune Canard, p^. Ca-
nard. (DR..Z.)
BOURANDES. eot. phan. Même
chose que Bugrane. (b.)
BOURASAHA. bot. piian. r. Bu-
RASAIA.
BOURBEUSE, repï. ciiel. Espèce
de Tortue du genre Em^de. P'. ce
mot. (B-)
BOURBONNAISE, bot. phan.
Nom vulgaire de la variété double du
Lyclinis viscaiia, Plante assez triste
et sans utilité , que l'on conserve ce-
pendant dans quelques jardins, (b.)
BOURDAINE ou BOURGÈNE.
bot. phan. Syn. vulgaire de Rhamnus
Frangida, L. P'. Nerprun. (b.)
BOURDELAS. bot. phan. ^.
Bordelais.
BOURDIN. MOLL. Nom donné par
Bclon, selon d'Argenville, aux Or .%'!-
les de mer, Ilaliutis de Linné. Mais
nous ne savons sur quelle autorité
Bosc et Blaiuville(Nouv. Dict. d'Hist.
nat. et Dict. des Se. nat.) désignent
cette dénomination comme se raj^^-
porlaut à Y Jfaliotisstriata de Linné ,
BOU
que Belon n'a pas connu. Bruguière,
qui renvoie pour ce nom à l'IIalio-
tide strié, n'a pas décrit ce génie, et
l'on ne peut savoir l'espèce qu'il vou-
lait désigner ainsi. (F.)
* BOURDIQUE. POIS. Syn. de Co-
litisfossilis. V. Cobite. (b.)
BOURDON. Bombus. iNS. Genre
de l'ordre des Hyménoptères, famille
des Mellifères , tiibu des Apiaires ,
compris par Linné dans sa division
des Abeilles très-velues , Bombinatri-
ces hirsutissimœ , distingué par
nous , adopté ensuite par les autres
entomologistes, et formant avec nos
Euglosses le genre Brème de Jurine.
Ces Insectes qu'il ne faut pas confon-
dre , à raison de l'homonymie , avec
les mâles de notre Abeille domesti-
que , vivent comme elle en société
composée de trois sortes d'individus,
de mâles, de femelles, de neutres ou
d'ouvriers , mais beaucoup moins
nombreuse et temporaire, du moins
dans nos climats , ou se renouvelant
chaque année. La nature a pourvu
les deux dernières sortes d'individus
de ces instrumens , propres à récolter
le pollen des fleurs , désignés sous les
noms de corbeilles , de palettes et de
brosses , dont il a été fait mention à
l'article Abedle. Le premier article
des tarses postérieurs (et celui aussi
des intermédiaires, quoique moins di-
laté) forme de même une palette eu
carré long , garnie à sa face interne
d une brosse, mais continue, ou sans
ces stries transverses que l'on ol>-
serve à celle de notre Abeille domes-
tique. Les Bourdons , en outre , se
distinguent des Abeilles et des autres
genres d'Apiaires vivant en société ,
par la réunion des caractères suivaus :
labre transversal; mandibules des le-
melles et des neutres presque en for-
me de cuiller, sillonnées sur le dos ,
avec deux petites échancrures à leur
extrémité supérieure interne ; celles
des mâles plus étroites, barbues àleur
base , fortement bidentées au bout ;
trompe plus courte que le corps; pal-
pes maxillaires composés d'un seul
article , très-petit , subclliptique; le
BOU
troisième et le quatrième ovi dernier
des labiaux l'ejetcs en dehors , ou
obliques relativement aux précéilens ;
paraglosscs courtes, en forme d'dcaille
])ointue ; antennes lilit'oimes, cou-
dées; petits yeux lisses, disposes sur
une ligne transverse; corps épais,
bombé, garni de ]ioils nombreux,
formant souvent des l)andes de di-
verses couleurs ; éeusson point pro-
longé ; trois cellules cubitales dont la
première est coupée perpendiculaire-
ment dans son milieu par une jietite
nervure ; jambes postérieures termi-
nées par deux épines. (Quelques
Abeilles Perce-bois ouXylocopcs étant
assea velues , colorées aussi par zo-
nes, Fabricius, trompé par ces faibles
rapports extérieurs, a réuni ces Insec-
tes avec les bourdons. N'ayant point
fait une élude particulière fies diffé-
rences sexuelles, il a distingué comme
espèces propres quelques mâles de ce
dei'nier genre, aulrcuicnt colorés que
les deux autres individus. Huber hls,
dans un excellent Mémoire sur les
Bourdons , qui fait partie du sixième
volume des Transactions de la So-
ciété Linnéenne , et Kirby, dans son
beau travail sur les Abeilles de la
Grande-Bretagne , nous ont l'ait con-
naître ces particularités sexuelles.
Mais le premier a de plus enrichi de
nouveaux faits l'histoire de ces Insec-
tes , déjà bien éclaircie par Béaumur.
A l'égard des mêmes différences
sexuelles , un bon observateur qui
nous a été enlevé ù la fleur de son âge,
Lâchât , et l'un des collaborateurs
de cet ouvrage , dont le public , par
la lecture des articles qui lui sont
propres , a dû , ainsi que nous , ap-
précier le talent , Victor Audouin ,
ont porté leurs recherches plus loin
que Réaumur , et par des descriptions
plus détaillées et plus exactes des
parties masculines , fixé , d'une ma-
nière invariable , les limites de certai-
nes espèces. Les organes sexuels des
mâles des Bourdons ont , en général ,
plus de ressemblance a'<ec ceux des
Apiaires solitaires , qu'avec ceux des
faux Bourdons ou des mâles de l'A-
beille domestique. Nous ne pouvons
BOU
449
d'autant moins présenter ces détails,
qu'ils ne pourraient être bien compris
sans le secours de ligures nombreu-
ses que la nature de cet ouvrage nous
interdit; il suffira de dire que l'appareii
de ces organes est composé : 1" de
deux pinces extérieures , courbées et
terminées par un petit appendice à
leur extrémité , formant , réunies ,
une espèce de lyre ; 2" de deux pièces
intérieures , imitant un fer de lance ;
et 5" d'un pénis membraneux, grand,
presque cylindrique , et d'où Réau-
mur a vu sortir une liqueur gluante.
Lâchât et Audouin ont donné des
noms particulici s à ces diverses par-
ties, mais que nous ne reproduirons
point ici, attendu que le dernier, s'oc-
cupant actuellement d'un travail gé-
néral et comparatif sur ces parties
considérées dans tous les Insectes ,
exposera probablement en temps et
lieu le fruit de ses intéressantes re-^
cherches. Un sujet plus agréable pour
le commun de nos lecteurs, l'histoire
succincte des Bourdons, va fixer no-
tre attention. Réaumur et Huber fils
seront nos guides.
Ainsi que dans la plupart des
Insectes, les femelles sont d'une taille
plus grande que les mâles. Celle
des ouvrières tient le milieu. Réau--
mur avait aperçu parmi ces derniers
individus deux variétés de grandeurs,
et dont les plus petits lui avaient
paru plus alertes et plus actifs. Le fait
t» été vérifié par Huber fils. D'après ses
observations, plusieurs de ces ouvriè-
res nées au printemps , s'accouplent,
au mois de juin, avec des mâles prove-
nus, comme elles, de la même mère ,
pondent peu de temps après , mais
exclusivement des œufs de mâles. Ces
ouvrières sont donc de véritables fe-
melles, mais plus petites , et avec des
fonctions génci a triées bornées. Les
îiiâlcs auxquels ils donnent le jour,
sont de.-tijiés à féconder les femelles
qui n'écloscnt que dans Tarrière-
saison , et du nombre desquelles
celles qui échappent aux rigueurs de
l'hiver , jetteront , au printemps pro-^
chain , les fondemcus d'une nouveDc
colonie; les autres individu.s, sans eri
^9
45o BOU
«îxcepterles petites Cenielles, périssent
;uix approches de l'iiiver.
Les femelles ordinaires survivantes
s'occupent , dès les premiers beaux
jours du printemps, de la construction
de leur nid , le plus souvent placé
dans la terre , à un ou deux pieds
de profondeur; les prairies en pente ,
les collines , les plaines sèches et les
lisières des bois ou des bosquets, sont
les lieux qu'elles choisissent. Quel-
ques-unes s'établissen tau bas des murs
ou dans leurs fentes , sous des pier-
res niême \{ yJpîs lapidaria) et à la
surface du sol. Les cavités qu'elles y
pratiquent sont assez considérables ,
plus basses que hautes et en forme
de dôme. De la terre , de la mousse
cardée brin à brin, et qu'elles y trans-
portent en entraat dans ces demeui'es
souterraines à reculons, en composent
la voûte; les parois intérieures sont
revêtues d'une calotte de cire brute et
grossière. Là, une galerie tortueuse,
couverte de mousse, longue d'un à
deux pieds , conduit à l'habitation ;
ici, une simple ouverture, pratiquée
au bas du nid , sert uniquement de
passage ; une couche de feuilles sur
laquelle reposera la couvée tapisse le
fond de la cavité . La mère y place ensui-
te la pâtée consistant en des masses de
cire brune, irrégulières, mamelonnées
et comparées par Réaumur, à raison
de celte forme et de la couleur, à des
truft'es. Les œufs et les larves qui en
sortent occupent l'intérieur des vides
celluleux compris entre les masses.
Trois à quatre petits corps, de la mê-
me matière, en forme de petits pots ,
presque cylindriques , toujours ou-
verts et plus ou moins remplis de
J)on miel , se voient aussi au fond de
l'habitation , mais non constamment
à la même place. Les ouvrières, dit-
on, emploient quelquefois à la même
fin des coques d'oii les nymphes sont
sorties; mais comme ces coques sont
de consistance soyeuse et percées ex-
téi'ieurement d'un trou, ce fait me
paraît réclamer de nouvelles obser-
vations.
Les larves éclosent quatre à cinq
jours après la ponte , et vivent en
BOU
société jusqu'au moment oii elles doi-
vent passera l'état de nymphe; alors
elles se séparent et filent des coques
de soie fixées verticalement les unes
contre les autres et de forme ovoïde.
La nymphe, de même que celle de la
femelle de l'Abeille ordinaire , s'y
tient dans une situation renversée ,
et lorsqu'elle devient Insecte parfait,
en sort par une ouverture inférieure.
Suivant Réaumur , les larves se nour-
rissent de la cire ou de la pâtée sur
laquelle elles reposent; mais , au té-
moignage de Huber, cette ma tièie les
garantit simplement du froid et de
1 humidité, et leur nourriture, ainsi
que celle des lai'ves des autres
Apiaires, consiste dans une certaine
quantité de pollen , humecté d'un
peu de miel . que les femelles et les
ouvrières ont soin de leur fournir.
Lorsque les larves ont épuisé leurs
provisions, leurs nourrices, après
avoir percé le couvercle de leurs cel-
lules, leur en donnent de nouvelles ,
et ajoutent môme une nouvelle pièce
à l'habitation , ou l'agrandissent , si
les larves, par l'effet de la croissance,
se trouvent logées trop à l'étroit. Au
moment oii ces larves doivent quitter
l'état de nymphe , ce qui a lieu en
mai et juin , les mêmes nourrices dé-
gagent les coques en enlevant la cire
du massif qui les embaiTasse, et faci-
litent ainsi la sortie de l'Animal. Les
ouvrières qui viennent de naître s'em-
pressent d'aider leur mère dans ses
tiavaux, et bientôt après, le nombre
des cellules et des coques servant
d'habitation soit aux larves, soit aux
nymphes, s'accroît tellement, qu'avec
les réservoirs à miel , elles forment
des gâteaux irréguliers , s'élevant par
étages, mais sur les boids desquels on
lemarque toujours la matière brune
que Réaumur considère comme de la
pâtée. Au rapport de Huber, les ou-
vrières sont très friandes des œufs,
et profitent quelquefois de léloigne-
ment de la femelle pour entr'ouvrir
les cellules qui les contiennent , afin
de sucer une matière laiteuse de leur
intérieur. Un fait si extraordinaire
paraîtrait démentir l'attachement
BOU
connu do CCS Insectes [)Our les germes
(le leur postérité, vA nous avons tout
lieu de soupçonner qu'il tient à quel-
que circonstance particulière qui n'a
\>as encore été approfondie. D'après
fs même observateur, les Bovinlons
ont, comme l'Abeille, des organes
.sécrétant la cire , et celte substance ,
provenant aussi d'un miel élaboré ,
transsude encore de la même ma-
nière que dans l'Abeille. Cependant,
ainsi que nous l'avons dit rlans notre
Mémoire sur l'origine de la cire
(Mém. du Mus. d'Mist. natur. tom. 8,
pag. lîy), la portion des scgmens ab-
dominaux, transsudant cette matière,
est beaucoup plus étroite , surtout au
milieu, que dans l'Abeille domesti-
que , et l'on n'y distingue point de
poche, attendu que chaque membrane
de ces segmeus est homogène et con-
tinue, et que cette portion de scgmens
ciriers n'est elle-même qu'une poche
occupant toute son étendue. Nous n'a-
vons pas encore aperçu entre eux des
lames de cire. Chaque habitation offre
plusieurs femelles vivant en paix et
en bonne intelligence. L'accouple-
ment a lieu au dehors ou dans l'air,
cl l'on rencontre quelquefois les deux
sexes réunis sur les Plantes. Leur
fécondité est très-inférieure à celle de
l'Abeille.
Ces Hyménoptères ont plusieurs en-
nemis , tels que les Renards, les Blai-
reaux, les Belettes, les Fouines, les
Mulots, des Rats, des Fourmis etdes
Teignes. Malheur surtout à eux , si
des cultivateurs avides de leur miel
viennent à découvrir leur habitation,
ou s'ils vont recueillir ce miel dans
des lieux trop fiéquentés par des
enfans qui, tels que ceux des cités
populeuses , connaissent la partie du
corps de ces Insectes .oii le réservoir
de cette liqueur est situé. Des Volu-
celles {Sjrphus, Fab. ) vont déposer
leurs œufs dans les nids des Bourdons,
oii les larves auxquelles ces œufs don-
nent le jour dévorent les œufs des pos-
sesseurs. Celle d'une espèce de Co-
nops décrite par Lâchât et Audouin
(Journ. de Phys. , mars 1819 ) vit, à
îa manière des Vers intestinaux et des
BOL
45i
larves de Rhipiplères,dans l'intérieur
de l'abdomen des Bourdons en état
parfait, et ayant acquis des ailes , en
sort par les intervalles des anneaux.
Les Bourdons composent un genre
nombreux et dont les espèces sont
répandues dans toutes les parties du
monde. Celle que J urine a représentée
comme ty\)c,Jjrc'/ni/sscu/e//afus (Hv-
ménopt. pL 12, genr. 57), le B. écus-
son- jaune, est toute noire, avec la
partie antérieure du thorax et la ré-
gion scutellaire jaunes. Elle se trouve
dans la ci-devant Provence et en Pié-
mont. Une autre des mêmes contrées,
mais qui remonte plus au nord, et
qu'Allioni , dans un catalogue des In-
sectes du Piémont , avait le premier
bien caractérisée , est le B. à quatre
bandes , B.ruderatus de Fabricius. Il
est noir avecledessusdu thorax jaune,
et coupé dans son milieu par une bande
noire; l'abdomen est jaune en de-
vant , et blanc à l'extrémité opposée.
Dans le B. terrestre , B. tenestris ,
Réaum. Mém. des Insectes, tom. 6,
pi. 3, fig. 1 , le corps, pareillement
noir et terminé aussi postérieurement
par des poils blancs, a le devant du
tlïorax et le second anneau de l'abdo-
men garnis de poils jaunes. Dans les fe-
melles et les neutres du B. des pier-
res , B. lapiderais de Fabricius , es-
pèce la plus commune de toutes , le
corps est tout noir, avec les derniers
anneaux de l'abdomen fauves. Mais
dans le mâle, 5. Aibustorum , le de-
vant de la tête et les deux extrémités
du corselet ont des poils jaunes. Le
B. des rochers , B. rupestris de Fa-
bricius, ressemble, au premier coup-
d'œil, à la femelle du précédent, mais
ses ailes sont noirâtres ; il est rare
dans nos environs. Le B. des Mous-
ses , B. Mi/sconiniàe Fab., Réaum.
Ibid. pi. 2 , tig. 1 — 3, est jaunâtre ,
avec le thorax fauve. Le B. d". La-
ponle , B. laponicus , s'étend au
nord de l'Amérique jusqu'à la Nou-
velle-Ecosse. On rangera avec les
Xylocopes un Insecte que Réaumur
représente comme luie espèce égyp-
tienne de Bourdon , ibid. pi. 3 ,
fig. 2 — 3. f^. , relativemeîit aux
29*
452 BOU
Brèmes exotiques citées par Jvuine ,
et dont la corbeille fies jambes pos-
térieures est clitTcreiite de celle des
Bourdons, l'aiticle Euglosse. (lat.)
BOURDON DE SAINT JACQUES.
BOT. PiiAN. Syn. à'Alcea rosea, L.
P'. Guimauve. (b.)
BOURDONNEMENT. Bombus.
INS. On donne ce nom au bruit que
i'ont entendre certains Insectes en vo-
lant. La cause de ce bruit a beaucoup
occupé les observateurs qui ne s'ac-
cordent nullement sur ce point; nous
chercherons à Féclaircir en traitant
du vol et de la respiration. V. ces
mots , ainsi que Trachées et Stig-
mates, (aud.)
BOURDONNEURS. ois. Nom vul-
gaire des Colibris et Oiseaux-Mouches ,
que leur a valu , chez les Créoles , le
bruilserablableàceluid'un rouet , que
produit leur vol. (dr..z.)
BOU RE AU. POIS. Pour Bourreau.
P^. ce mot. (b.)
BOUREL DE MER. moll. Bosc
(Nouv. Dlct. d'Hist. nat.^ renvoie au
Buccin des Tritons pour expliquer ce
que c'est, mais il ne mentionne pas
ce mot dans le Dictionnaire , de sorte
qu'il est impossible d'en dire autre
chose. (f.)
BOURET. OIS. Syn. de jeune Ca-
nard, en Normandie, selon Sonnini.
(DR..Z.)
BOURGÈNE. EOT.niAN. T'. Bour-
daine.
BOURGEON. Gemma, bot. phan.
La plupart des botanistes désignent
sous ce nom de petits corps ordinai-
rement de forme conique , composés
d'ëcailles imbriquées, que l'on obser-
ve à l'aisselle des feuilles ou au som-
met des rameauxdaus les Végétaux li-
gneux , ou au collet de la racine dans
les Plantes herbacées vivaces. Les
Bourgeons doivent être considérés
comme les rudimens des liges des
feuilles et des organes de la fructifi-
cation. Formés n'écailles appliquées
intimement les unes sur les autres ,
ils othcnt à leur intérieur un petit
BOU
rameau chargé de feuilles rudimen-
taires diversement plissécs sur elles-
mêmes , parmi lesquelles on observe
souvent aussi les fleurs qui doivent
plus tard se développer. Mais le mot
de Bourgeon a un sens encore plus
étendu , car les bulbes , les bulbilles,
certaines espèces de tubercules char-
nus , sont pour nous de véritables
Bourgeons. En effet , si l'on examine
la structure intérieure d'un Oignon
ou Bulbe , on verra qu'elle est abso-
lument la même que celle des au-
tres Bourgeons, c'est - à - dire qu'il
renferme , au milieu d'écaillés diver-
sement disposées , les rudimens d'une
jeune tige , des feuilles et des fleurs
qu'elle doit porter. Quant aux bul-
billes , leur analogie, ou, pour mieux
dire , leur similitude avec les Bour-
geons , est encore plus facile à sai-
sir: comme ces derniers , elles nais-
sent à l'aisselle des feuilles ; comme
eux , elles se composent d'écaillés
imbriquées au centre desquelles re-
pose la jeune pousse. La seule dif-
férence bien notable , c'est que
les bulbilles détachées du Végétal,
sur lequel elles se sont formées et
placées dans des circonstances favora-
bles , peuvent se développer et se
changer, comme les véritanlcs grai-
nes , en une autre Plante entièrement
semblable à celle dont elles ont tiré
leur origine. Nous avons dit égale-
ment que certaines espèces de tuber-
cules charnus , qu'on observe à la
base des tiges ou sur des racines, de-
vaient également être regardés com-
me de véritables Bourgeons. C'est
ainsi, par exemple, que les deux tu-
bercules que l'on trouve à la base de
la tige des Orchis , remplissent ab-
solument les mêmes fonctions que les
Bourgeons écailleux des autres Vé-
gétaux. En effet, que l'on fende longi-
tudinalement un de ces tuberciUcs au
printemps , et l'on trouvera dans son
Intérieur les rudimens de la tige et des
feuilles, qui , plus tard, se dévelop-
peront pour reproduire la Plante.
Au reste , nous traiterons plus en
détail de cette analogie aux mots
Bulbe, Bulbilles et Tubercules,
nou
Revenons aux Bourgeons propre-
ment dits.
Les botanistes ont donné le nom
tic Turion, f^. ce mot , au Bourgeon
souterrain qui s'élève chaque année
de la racine des Plantes vivaces. Ain-
si , dans l'Asperge , dans les Pivoi-
nes, etc., la jeune pousse, au mo-
ment oii elle commence à se montrer,
porte le nom spécial de ïurion.
Les Bourgeons écailleux n'existent
généralement que sur les Arbres des
régions septentrionales ou tempérées;
ceux des pays méridionaux ont les
leurs dépourvus d'écaillés , qui sont
des organes protecteurs destinés à
abriter la jeune pousse contre les ri-
gueurs et rinlempérie de l'hiver. Ou-
tre plusieurs rangées d'écaillés , la
jeune pousse est souvent protégée
contre le froid par un amas plus ou
moins considérable d'un tissu tomeu-
teux ou d'une sorte de bourre , au
milieu de laquelle elle repose molle-
ment; elle est protégée contre la pluie
et l'humidité par un enduit résineux
qui recouvre la surface externe des
Bourgeons. Cependant certains Arbres
des pays chauds ont des Bourgeons
écailleux et même enduits d'un vernis
résineux : ce sont particulièi'ement
ceux qui sont susceptibles de s'accli-
mater dans nos jardins. Ainsi l'Hippo-
castaneou Marronnier d'Inde, qui fait
aujourd'hui l'oraement de nos prome-
nades, et qui est originaire des Gran-
des-Indes , est povuvu de Bourgeons
écailleux , très-gros et très-résineux.
Les écailles qui composent les Bour-
geons sont toujours des organesavortés
et rudimentaires dont la nature et l'ori-
gine varient singulièrement. Le plus
souvent ce sont de jeunes feuilles qm
tropextérieuresne reçoivent point as-
sez de nourriture pour se développer,
et restent rudimentaires, comme dans
le Bois gentil {Daphne Mezereum, L.)
et la plupart des Plantes heibacées ;
ces Bourgeons portent dans ce cas le
nom de Bourgeons yc///acé5. D'autres
fois les stipules en se gioupant cons-
tituent les enveloppes de la jeune
pousse. Le Charme, le Hêtre, le Tuli-
pier nous eu officnt des exemples ,
BOU
45:
mais qui sont encore plus remarqua-
bles dans les Figuiers et les Magnolia,
oîi une seule stipule, souvent d'une
grandeiu- considérable, recouvre tout
le Bourgeou à li manière d'une
spathe ; on les nounnc Bourgeons sti-
pulacés. Les feuilles et les stipules ne
sont pas les seuls organes capables
de former les Bourgeons écailleux ,
les pétioles nus ou garnis de stipules
concourent quelquefois à leur for-
mation. Le Noyer nous ollre un
exemple de cette première disposi-
tion oii les Bourgeons se nomuient
péliolacés , et nous en trouvons un de
la seconde dans les Bourgeons des
Pruniers , qu'on appelle alors fid-
c racés.
On dislingue encore les Bourgeons
suivant les organes qu'ils dévelop-
pent au moment île leur évolution ,
en Bourgeons à feuilles , Bourgeons
à fruits et Bourgeons mixtes. Cette
distinction se fait pai ticulièrement
pour les Arbres fruitiers. Les Bour-
geons à feuilles ou faliifùres , sont
ceux qui ne sont composés que de
feuilles; on les reconnaît à leur forme
allongée et pointue. On nomme Bour-
geons à fruits on //-uctifères ceux qui
renferment les fleurs ; ils sont plus
gros, plus arrondis. Enfin les Bour-
geons mixtes renferment h. la fois des
feuilles et des fleurs; leur forme tient
le milieu entre celles des Bourgeons
foliifères et fructifères , c'est-à-dire
qu'ils sont plus renflés que les pre-
miers et plus ?llongés que les seconds.
Cette distinction est fort utile dans la
pratique du jardinage, à l'époque de
la taille des Arbres , ou le jardinier
doit retrancher les Bourgeons à feuil-
les pour favoriser l'évolutiou des
Bourgeons qui doivent porter du fruit.
Les Bourgeons ne sont pas toujours
très-apparens à l'extérieur ; il est
même rsrtains Arbres dans lesquels
ils ne sont pas du tout visibles. Ainsi
dans l'Acacia et plusieurs autres Lé-
gumineuses , ils sont engagés dans la
sid)Stance même du bois. Dans les
Sinnacs, les Platanes, beaucoup de
Polygonées , les Boingeons sont ca-
chés sous la base des pétioles qui
'>r>4 BOL
seaible creusée à cet effet. — Eu gé-
néral les Bourgeons ne contiennent
dans leur intérieur qu'une seule pous-
se : on dit alors qu'ils sont simples.
Mais il y a certains Arbres dont les
Bourgeons sont composés de plusieurs
pousses qu'ils développent simulta-
nément ; ainsi dans les Pins , les Sa-
pins , les Epicéa , etc. , on voit le
Bourgeon terminal produire, outre la
continuation de la tige , un verticille
de jeunes rameaux.
Les Bourgeons commencent à se
montrer en été , c'est-à-dire dans le
moment oii la végétation a le cours
le plus l'apide et la force la plus gran-
de; ils sont alors sous la forme d'un
petit tubercule qui porte spéciale-
ment le nom à' œil; après la chute des
feuilles , ils s'accroissent insensible-
ment , et on les nomme alors boulons;
enfin après être restés stationnaires
pendant la froide saison , au retour
du printemps ils se gonflent rapide-
ment ; leurs écailles s'écartent, s'en-
tr'ouvrent, et l'on en voit sortir la jeu-
ne branche. Celle-ci s'allonge rapide-
ment ; les jeunes feuilles qu'elle sup-
porte et qui étaient d'abord repliées
plusieurs fois sur elles-mêmes et très-
rapprochées les unes des auties , se
déploient , s'étalent, s'éloignent, et la
jeune pousse porte alors le nom de
scion. Si l'on fend longitudinalement
l'axe du Bourgeon ou le jeune scion
au moment oii il commence à se dé-
velopper, on voit à son centre une
ligne de tissu cellulaire, qui repré-
sente le canal médullaire et qui com-
munique , au moins pendant un cer-
tain temps , avec la moelle du jeune
rameau sur lequel les Bourgeons ont
pris naissance. Autour du canal mé-
dullaire, sont des fibres ou tubes qui
tirent leur origine des faisceaux les
plus externes de la couche ligneuse
du jeune scion , et avec lesquels elles
finissent par se confondre entière-
ment.
Il existe , entre le Bourgeon écail-
leux des Arbres dicotylédons et le
jeune embiyon contenu dans les en-
veloppes séminales, une ressemblance
de structure assez grande , pour que
BOL
la comparaison qui a été faite de ces
deux parties par quelques botanistes
ne paraisse point dénuée de ressem-
blance. En effet, le tégument propre
de la graine et l'endosperme lui-
même , quand il existe , ne sont que
des organes accessoires , destinés seu-
lement à abriter et à protéger la plan-
tule avant la germination , comme
les écailles du Bourgeon avant l'é-
longalion du scion.
Aubert Du Petit-Thouars , dans sa
Théorie de l'organisation végétale ,
fait jouer aux Bourgeons un rôle
beaucoup plus important que celui
qu'on leur attribue communémenl.
Il les considère comme les seuls agens
de l'accroissement en diamètre du
tronc dans les Arbres dicotylédons.
Ce sont pour lui autant d'embryons
germans, qui, de leur partie infé-
rieure ou du point par lequel ils ad-
hèrent à la branche, envoient entre
la dernière couche ligneuse et le li-
ber des faisceaux de fibres descendan-
tes qui , par leur réunion , constituent
chaque année une nouvelle couche de
jeune bois ; tandis que par leur partie
supérieure qui est libre, ils s'allon-
gent et poussent une jeune tige. Nous
renvoyons au mot Accroissement
dans les Végétaux , où nous avons
exposé , avec quelques détails , cette
ingénieuse théorie.
(A.R.)
BOURGEONNEMENT. Gemmât io.
BOT. PHAN. C'est l'ensemble des phé-
nomènes qui accompagnent le déve-
loppement et l'évolution des Bour-
geons. L'époque du Bourgeonnement
dans les Végétaux est ordinairement
celle du printemps , oii la chaleur du
soleil gonfle le Bourgeon , entr'ouvre
les écailles pour mettre en liberté la
jeune pousse emprisonnée pendant
la froide saison. De Candolle donne
le nom de Bourgeonnement à l'ensem-
ble des Bourgeons. (a.R.}
BOURGEON SÉMINIFORME.
BOT. et zooL. Palisot Beauvois a im-
posé ce nom aux corps reproducteurs
des Conferves , des Varecs , des
Champignons , des Polypes et autres
Plantes ou Animaux qui n'ont point
liOL
»l oiy;iiit;s i»p|)an;iis tic rcpiodiiclion ,
et <|Lio (raiUros naturnlislcs Dut, selon
1(; nicinc ;uitcur , iippolcs Ovules. Les
ovules sont dos corps reproducteurs
tellement visibles et constatés , cl si
differens de tout ce qui peut avoir
rapport à. un Bourgeon , que le nom
proposé par Beauvois ne saurait être
adopté relativement à ces ovules ([ui
sont de véritables graines ou plu-
tôt des gemmes quand ils ne sont
pas des Animaux comme dans nos
Zoocarpces. P". ArtiiuodiÉes et Zno-
CAHi'KS. On pourrait réserver le nom
de Bourgeons scminiformes à ces
sortes de bourrelets ou de tubercu-
les , qui se développent à la vciité en
certains cas dans les lilamcns de nos
Vauchcries ( Prolifères de Vauclicr )
ou sur les frondes de quelques llydro-
phvtes qui semblent alors devenir
Srolifères. Les Hydres , ou Polypes
'eau douce de Trembley , oflVent
quelque cbose d'analogue ; mais le
mot Bourgeon peut-il s'appliquer à
des parties quelconques d'êtres dont
l'animalité est déjà si développée?
Autant vaudrait l'appliquer au rudi-
ment des pâtes dans le Têtard, (u.)
BOURGEONNIER. ois. Syn. vul-
gaire du Bouvreuil, Pyrrhula vulga-
ris, L. en Normandie, f^. Bouvreuil.
(DR..Z.)
. BOURG-ÉPINE ET BOURGUE-
EPINE. Syn. de Rhamnus yllaternus
et de Phjllirea IntlfoUa , Arbrisseaux
que l'on confond mal à propos dans
Quelques c.ntons de la France méri-
ionale. /^.Nerprun cIFilaria. (b.)
BOURGIE. Burgla. rot. phan.
(Scopoli.) V. Salimori.
•^ BOUPvGIN. POIS. Syn. de Dora-
de, espèce du genre Spare. V. ce mot.
(B.)
BOURGMESTRE, ois. V. Bouk-
GUEMESTRE.
BOURGOGNE, bot. phan. Syn.
à!Hedysaium Onobrychls , L. dans
Quelques parties de la France méri-
ionale. V. Sainfoin. (b.)
BOURGONI. bot. piian. ( Aublet,
BOU 4f):)
Guian. t. 358.) Espèce de Mimeuse à
laquelle son nom de pays a été con-
servé comme spécifique. (b.)
BOURGUE-ÉPINE. bot. phan.
V. Bourg-épine.
BOURGUEMESTRE. ois. Et non
Bourgmestre. Espèce du genre Mauve,
division des Goélands, Larus glnuci/s,
L.Buff.pl.enl.448./^.MAUVE.(DR..z.) ^
BOURI. MAM. (Flaccourt.) Syn. do
Zébu à Madagascar. P^. Boeuf, (b.)
* BOURI. pois. (Sonnini. ) Syn.
arabe de Mugil cephalus ,^ L. f^.
Muge. (b.)
BOURICHON. ois. Syn. vulgaire
du Troglodyte , MoiaciUa Troglody-
tes, L. V. Sylvie. (dh..z.)
BOURIOLLE. OIS. F. Becque-
ROLLE.
BOURLOTTE. annel. Ver ma-
rin indéterminé , dont les pêcheurs se
servent sur les côtes de l'Annoriqut;
pour amorcer l'hameçon. (r.)
BOURMÈRE. ois.Syn.vulgaire des
Pies-Grièches , Laniits , L. /^. Pie-
GrIÈCHE. (DR..Z.)
BOURNONITE. min. Nom donné
à l'espèce Endellione , créée par de
Bournon qui la considère comme im
triple sulfine d'Antimoine , de Plomb
et de Cuivre. Suivant Haiiy, c* ne
serait qu'une variété d'Antimoine ,
mélangée de Cuivre et de Plomb,
qu'il a déente sous la dénomination
ai Antimoine sulfuré plumho-cuprif ère .
/^. Antimoine SULFURÉ. (g. del.)
* BOURONDOUK. mam. Nom
russe du Sciurus striatus. T'. Ecir-
REUIL. (A.D..NS.)
BOURPtACHE. Borrago. bot.
PHAN. Famille naturelle des Borra-
ginées , Pentandrie Monogynie. Ce
genre se compose de cinq ou six es-
pèces qui sont des Plantes herbacées,
à feuilles rudes , et offre pour caractè-
res : un calice étalé, à cinq divisions
étroites et aiguës ; une corolle mono-
E étale , régulière , rotacée , à cinq lo-
es aigus , ayant à l'entrée de son
tube cinq appendices obtus etémar-
456 BOU
t^ines ; les cinq étamines ont leurs fi-
icls prolougûs en une sorte de corne
à leur sommet, et les anthères atta-
chées à la base interne de cette corne.
Le fi uit est uu tétrakèue , c'est-à-dire
# qu'il se compose de quatre petites
coques indéhiscentes , qui se séparent
les unes des auties à l'époque de
leur maturité.
Robert Brown a retire du genre
Boirago de Linné et de Jussieu, un
certain nombre d'espèces pour en
former un genre distinct sous le
nom de Tiiclioihsma. Ce genre qui
comprend les Borrago zeylanica , B.
iiidica et B. qfncana , se distingue
des véritables Boun'aclies par sa co-
rolle dépouivue d'appendices , par
les anthères réunies au mo^en de
deux rangées de poils, et dont la cor-
ne est tordue en spirale, et parles akè-
nes portéssur une sorte de columelleà
quatre ailes. Ce genre renferme les
espèces dont Medicus avait fait son
genre PolHchia.
La Bourrache commune, Borrago
officinalisy L. est une Plante annuelle
qui croît abondamment dans les
champs cultivés et dans les jardins.
Ses feuilles sont grandes et très-rudes;
sa tige est charnue et lameuse; ses
fleurs d'un beau bleu d'azur, mais
quelquefois roses ou blanches , for-
ment une sorte de panicule au som-
met'des ramifications de la tige. Les
feuilles de la Bourrache sont em-
ployées eu médecine comme diapho-
jéliques et diurétiques. (a. k.)
BOURRA-COURRA. eot. piian.
(Stedman.yA la Guiane hollandaise,
même chose que Bois de lettre, Pira-
iiiiera d'Aublet. (b.)
BOURRE. MAM. et bot. C'est pro-
prement le poil de quelques Animaux,
que l'on emploie dans la fabrication
des meubles , apiès que les tanneurs
et les mégissiers l'ont détaché des
peaux qu'il revêtait. Quelques parties
t.e certains Végétaux sont recouver-
tes de poils analogues à cette Bourre
animale , et ces poils y sont tellement
semblables sur le spathe d'une espèce
de Pahnier, qu'ils lui ont mérité à
BOU
Mascareigne le nom de Palmiste
Bourre. V. Anec. (b.)
BOURRE. OIS. r. BouR.
BOURREAU. POIS. Nom de la
Lyre , espèce du genre Trigle, sur
les côtes du pays de Labour. (b.)
BOURREAU. INS. Syn. de Copris
Carnifex , espèce du genre Bousier.
F', ce mot. (b.)
BOURREAU DES ARBRES, bot.
PHAN. On a quelquefois donné ce
nom au Lierre , au Celastrus scan-
de/is , L. et aux Lianes qui , en sci'-
rant fortement les troncs de certains
Arbres , leur causent quelquefois la
mort. (b.)
BOURREAU DU LIN. bot. phan.
IMême chose qu'Agourre ou Angoure
de Lin. f~. ces mots. (b.)
BOURRÉE ou FLEUR DU TAN.
BOT. CRYPT. Nom vulgaire d'un petit
Champignon dont Link a fait sou
genre jEthalium. V. Fuligo. (b.)
BOURREL. ors. Syn. vulgaire de
la Buse, Falco Buteo, L. F. Faucon,
(dr-.z.)
BOURRELET, moll. Renflement
qui se remarque sur le bord ou sur
la surface externe de certaines Co-
quilles. /^. ce mot. (b.)
BOURRELET, bot. phan. On ap-
pelle ainsi un renllement plus ou
moins considérable qui se forme sur
le tronc des Végétaux ligneux. Ces
Bourrelets peuvent être complets ou
circulaires , c'est-à-dire occuper toute
la circonférence de la tige; ils peuvent
être partiels ou latéraux, quand ils
n'affectent qu'un des côtés du tronc.
Les Arbres et les Arbrisseaux dicoty-
lédons sont les seuls sur lesquels on
observe ce phénomène; les Arbres
monocotylédons ne le présentent ja-
mais.Tantôt le Bourrelet se forme na-
tuidlemeut et sans cause connue ;
d'autres fois il est produit par une
cause apparente et appréciable. Exa-
minez avec soin , sur le tronc d'un
Chêne , le point d'origine des bran-
ches, et sur celles-ci le point d'origine
des lamcaux, des feuilles et des fleurs,
BOU
et vous verrez constamment au-des-
sous de ce point un rcuUemeut plus
ou moins considérable, un véritable
ÏJounclet naturel et latéral. Que l'on
pratique i.uc forte ligature circulaire
au tronc d'un Arbre dicotylédon , on
pleine végétation, et Ion trouvera,
une ou plusieurs années après celte
opération , un Bourrelet circulaire
au-dessus de la ligature. Il en sera de
ïucnic encore lorscpi'on fait une en-
taille profonde à l'écorce d'un Arbre,
ou qu'on enlève en totalité une pla-
que plus ou moins étendue de celle
ccorce. Dans ces deux cas , les lèvres
de la plaie , et surtout la lèvre supé-
rieure , se gonflent et forment un
Bourrelet tiès-sensible.
Une des conséquences les plus re-
marquables qui résultent de la liga-
ture faite au tronc, et de la formation
du Bourrelet circulaire, c'est que le
tronc cesse de s'accroî rc en diamètre
au-dessous de la ligature , et qu'il ne
s'y forme plus de nouvelles couches
ligneuses. Nous verrons bientôt les
explications données par les auteurs
de ce singulier phénomène.
Les causes qui produisent le Boui'-
relet circulaire dans les Arbres dico-
tylédons , ont été diversement expli-
quées , suivant les théories émises
sur l'accroissement des Végétaux. La
plupart des auteurs s'accordent à
considérer le Bourrelet circulaire ac-
cidentel comme le résultat de l'obsta-
cle que les fluides nourriciers éprou-
vent lorsqu'ils redescendent, de la
Fartie supérieure dn Végétal, vei's
inférieure. Ces fluides s'accumulent
au-dessus de l'obstacle , distendent la
Fartie et forment ce renflement que
on nomme Bourrelet. La sève des-
cendante, ne pouvant franchir la li-
gature, cesse de se répandre au-des-
sous de ce point, et l'accroissement en
diamètre, c'est-à-dire la formation
de nouvelles couches de bois, n'y a
plus lieu. Telle est l'explication la
plus généralement admise sur la for-
mation du Bourrelet circulaire, suite
d'une ligature. Aubert Du Petit-
Thouars donne lUie explication toul-
M-1'aitdifl'dreBtc de ce phénomène , et
BOU 457
qui est en rapport avec sa théorie
sur l'accroissement en diamètre du
tronc. Selon cet habile botaniste,
les fdjres, qui descendent de la base
des Bourgeons, en glissant entre le
liber et l'aubier dans la couche de
cambium , rencontrant, au point de
la ligature , un obstacle qu'elles ne
peuvent vaincre , s'y arrêtent , s'y
accumulent et déterminent la forma-
tion du Bourrelet circulaire ; dès-lors
le tronc doit cesser d'augmenter de
diamètre , puisque ce sont les libres
émanées de la base des Bourgeons
qui forment les nouvelles couches li-
gneuses.
Si l'on étudie la structure d'un
Bourrelet accidentel , on voit qu'il se
compose de tissu cellulaire et surtout
d'une multitude de vaisseaux entre-
lacés et courbés en difFérens sens ,
disposition qui provient évidemment
de l'obstacle que les fluides nourri-
ciers ont rencontré à leur libre cir-
culation.
Les Bourrelets accidentels produi-
sent fréquemment des Bourgeons,
qui, suivant qu'ils sont exposés à l'air
ou enfouis dans le sein de la tei're,
s'allongent en scions ou se dévelop-
pent eu racines. Le cidtivateur se sert
même fréquemment de ce moyen
pour favoriser la reprise des marcot-
tes, en déterminant, par une ligature
ou une incision , la formation d'un
Bourrelet d'où les racines ne tardent
point à percer. (a.r.)
BOURRERIE. bot. piian. (Browne
et Adanson.) Même chose que Beur-
rerie. f^. ce mot. (b.)
BOURRET. MAM. Dans quelques
cantons du midi de la France, les la-
boureurs ont l'habitude d'appeler
Calbet ou Cauhet et Bourret leurs
Bœufs de labour , selon qu'ds sont
attelés à droite ou à gauche de la char-
rue, c'est-à-dire sur la main ou sous
la main, en terme d'agriculture. Ces
noms qui changent selon que le Bœuf
change de côté, ont été donnés dans
quelques ouvrages et dans certaines
1)rovinces comme des synonymes de
5œuf et de Veau. (c)
458
BOU
BOURRIQUE. MAH. Femelle de
l'xine. /^. CiitVAL. (b.)
BOURSE. BOT. CRYPT. V. VOLVA.
BOURSE ou GIBECIÈRE. MOLL.
Noms vulgaires de VOstrea Radula ,
L. , Pecteii Radula , Lamk. , et non
pas de VOstrea Pes-felis,comxtnt l'ont
indiqué quelques auteurs. Nous ne
connaissons pas de Casques qui aient
reçu cette dénomination , selon le
Nouveau Dictionnaire dHlstoire na-
turelle, f^. Pbigne. (f.)
BOURSE A BERGER ou BOUR-
SETTE. POLYP. Quelques auteurs
ont donné ce nom à notre Djnamena
bursaiia, Cellaiia bursaria de Solan-
der et d'EUis , qui était une Sertula-
rla de Linné. (lam..x.)
BOURSE DE MER. Bmsa marina.
uoT. CRYPT. {Hjdrophytes.) Notre
Spongodium Bursa , ou Alcyonium
Biirsa de Pallas , porte ce nom dans
quelques auteurs. C'est un Hydro-
phyte et non un Polypier. (lam..x.)
BOURSE A PASTEUR ou A BER-
GER. BOT. vnA.^.T/Llasi}i Bursa-Pas-
toris , L. Espèce la plus commune du
genre Thlaspi. ï^. ce mot. On la
nomme aussi Boursette- (b.)
BOURSES. POIS. On donne ce nom
dans les pays chauds aux Tétrodons,
et même aux espèces de Balistes qui
ont la faculté de se remplir d'air, au
point de se rendre trop légères pour
nager et de tourner sur le dos. (b.)
BOURSES. BOT. PHAN. Branches
qui, danslesArbres fruitiers, doivent
produire le tribut qu'en attend le
cultivateur. Leur nom vient sans
doute de ce qu'elles renferment les
richesses de la floraison. (b.)
BOjURSETTE. polyp. et bot.
PHAN. J^. Bourse a Berger et a
Pasteur.
BOURSOUFLUS. pois. Nom vul-
gaire donné aux Tétrodons et aux
Balistes appelés Bom-ses par la mê-
me raison. J^. Bourses. (b.)
^ BOURTOULAIGA. bot. phan.
8yn. de Portulaca oleracea elà'uétri-
BOU
plex jw/iulucoides dans quelques can-
tons méridionaux de la France, (b.)
BOUSANT ouBOUSAT. ois. Syn.
savoyard de Buse, Falcu Buteu , L.
r. Faucon. (dk..z.)
BOUSCARDE. ois. Syn. de Fauvet-
te tachetée, SylviafluviaùLis, Meyer,
en Provence. V. Sylvie. (dr..z.)
BOUSCARLE. ois. (Buff. pi. enl.)
Autre espèce du même genre dans le
même pays. V. encore Sylvie.
(DR. z.)
BOUSE DE VACHE ou GRAND
PINEAU. BOT. CRYPT. Nom barbare
et présentant une image dégoûtante
qui devrait d'autant plus cesser d'être
reproduit dans les ouvrages scientifi-
ques, que le Champignon auquel on
l'applique n'est pas bien déterminé.
En le reproduisant , on dit seule-
ment que ce Champignon est sus-
pect , et qu'il ressemble au Boletus
edulls. V. Bolets. (b.)
BOUSIER. Copiis. INS. Genre de
l'ordre des Coléoptères, section des
Pentamères, famille des Lamellicor-
nes , tribu des Scarabéides ( Règne
Anim. de Cuv.) , extrait du grand
genre Scarabée de Linné , par Geoffroy
(Ins. ï. 1 . p. 87) qui lui assigne pour
caractères: antennes en masse à feuil-
lets ; point d'écusson distinct. — La di-
vision des Bousiers, telle qu'elle avait
d'abord été instituée , et telle que l'a
adoptée Olivier, renfermait un très-
grand nombre d'espèces. Plusieurs en
ont été distraites pour constituer de
nouveaux genres dont quelques-uns
sont parfaitement caractérisés. Le
genre Bousier s'est trouvé ainsi de
beaucoup restreint. Latreille ne réu-
nit aujourd'hui sous ce nom que les
espèces qui ont les caractères suivans :
labre , mandibules et lobe terminal
des )nàchoires membraneux ; labre
caché sous le chaperon; pieds de la
seconde paire beaucoup plus écartés
entre eux à leur naissance , que les
autres ; les quatre jambes postérieures
en forme de cône allongé , très-dila-
tées, ou beaucoup plus épaisses àleur
extrémité ; premier article des palpes
Bor
liibiiui\ nolahlemciil plus grand que
les deux suivans ou le» dci niors ; an-
tennes de neuf articles; point de-
cusson .
Ces Insectes diffèrent des Aleuchus,
(les Sisy plies eldosGyinnopleures par
la l'onno des quatre jambes postérieu-
res qui sont courtes ou peu allongées,
en cône long, très -dilatées ou beau-
coupplus épaisses à leur cxtiémilé. Ils
se distinguent des Aphodics parleurs
palpes labiaux très- velus; par les
pales intermédiares, séparées à leur
naissance par un intervalle pectoral ,
beaucoup plus large que celui qui est
entre les autres ; enfin , et ce caractère
est le plus apparent, parce que l'é-
cusson du mésothorax n'est ])as dis-
tinct. On ne confondra pas non plus
les Bousiers avec les Ontliopliages à
cause du dernier aiticle des palpes
labiaux très-distinct, et du piothorax
plus court que les cl\ très. Ils se rap-
prochent davantage des Onitis , mais
s'en éloignent par leur abdomen élevé,
convexe , et par leurs pâtes antérieu-
res, différant peu en longueur des au-
tres, et terminées par un tarse dans le
mâle. Les Bousiers habitent les bou-
ses de Vache et les fumiers. Les mâ-
les , principalement dans plusieurs
espèces exotiques , sont remarquables
par des émiuences tiès-considérables
sur le prothorax et sur la tète. — Ce
genre , quoique fort limité par les
classificateurs modernes , renferme
encore un trèi-grand nombre d'espè-
ces. Le général Dejean (Catal. des
Coléopt. p. 5j) en possède trente-
huit, dont les deux suivantes appar-
tiennent à la France.
BousirR LUNAIRE , Copvis lunaris
fmàle) de Fabricius qui a décrit la fe-
melle sous le nom de C. emarginatus.
Il a été figuré par Olivier (Col. T. i.
n" 5. pi. 5. fig. 56 et pi. 8. fig. 64). Son
prothorax a une corne de chaque côté.
Le Bousier espagnol, Copvis lùs-
panus de Fabricius , représenté par
Olivier Hoc. cit. pi. 6. fig. kq). Il se
trouve dans la France méridionale et
en Espagne. Son protliorax est dé-
pourvu de cornes, mais il en existe
une sur la tête. (aud.)
Bor 439
BOUSOUJN. OIS. Syn. vulgaire du
Grèbe huppé, Coljmbus crialatus, L.
/'. Grèbe. (i)r..z.)
BOUSSEROLE ou BUSSEROLLE.
BOT. PHAN. Fruit de VJibutus Ui'a-
Ursi,h. f. Arbousier. (b.)
*BOUT. POIS. Syn. de Lune, es-
pèce de ïétrodon. /'. ce mot. (b.)
* BOUT DE CHANDELLE ou le
CIERGE JAUNE ou BLANC , le
CIERGE ÉTEINT , etc. moll. C'est
le Conus Virgo , L. et Lamarck. f^.
CONE. (F.)
BOUT-DE-PETUN ou BOUT-DE-
TABAC. OIS. Syn. dans les colonies
des Anis, C/otop/tagœ , L. f'. Ani.
(DR..Z.J
BOUTAILLOU ou Bouteillaou.
BOT. PHAN. L'un des noms languedo-
ciens de l'Olivier. (b.)
*BOUTARGUE. pois. Syn. de
Muge céphale et de Ceutropome
Loup. (b.)
BOUTARQUE ou POUTARQUE.
rois. OEufs et sang de Muges prépaies
à la manière du Caviar. (b.)
BOUTE - EN - TRAIN, ois. Syn .
vulgaire du Sizerin, L. p^. Gros-Bec.
(DR..Z.)
BOUTEILLAOU. bot. piian. r.
BoUTAILLOU.
BOUTEILLE, bot. phan. On ap-
pelle ainsi en quelques endroits les
fruits du Cucurbita lagenaria. V.
CotrRGES. (b.)
BODTEILLE A L'ENCRE, bot.
CRYPT. Nom vulgaire donné à divers
Champignons déliquescens, tels que
VyJgaricus Atramentariiis , L. (b.)
BOUTE-LON ou BOUTE-QUE-
LON. OIS. Syn. vulgaire du Mt;u-
vis , Turdus Iliaciis, L. /"". Merle.
(DR..Z.)
BOUTELOUA. bot. phan. Et non
Boteloue, si l'on se conforme à l'étv-
mologie.Lagascaa formé sous ce nom,
et dédié à Boutcloup , savant bota-
niste de Madrid , un genre de Gra-
4CO
BOU
minées qui rentre dans celui qu'on
appelle Dinebra. /^. ce mot. (b.)
BOUT&QUELON. ois. V. Boute-
XON.
BOTJTET. BOT. PHAN. Syn. de
JSigella arvensis, L. dans cei'tains
cantons de la Gascogne. (b.)
BOUTIGIANN. bot. than. Syn.
d'Jtbrus precatorius , et non d un
Glycine au Sénégal. J^. Abrus. (b.)
BOUTON. MOLL. Dénomination
vulgaire appliquée à plusieurs Co-
auilles dont la forme rappelle celle
'un Bouton.
Le Bouton de Camisole ou le
Turban de Pharaon, est le Trochus
Fharaonis, L. et non le T. Labio ,
comme le dit Blainville par inadver-
tance (Dict. des Se. nat.). Lamarck l'a
d abord placé dans les Monodontes ,
sous le nom de Mon. Fharaonis (Eu-
cycl. méthod. ) ; il la replacé en-
suite dans les Tivchus sous le même
nom ( An. s. vert. 2" édit. T. vi , p.
28). Cette espèce est le type du genre
Bouton , Clanculus de Montfort (Con-
chyl. T. II. p. 190), qui n'est basé sur
aucun caractère générique, et qui n'a
été adopté par personne. V. Mono-
DONTE et Toupie.
Le Bouton DE la Chine de Favart-
d'Herbigny et de Favanne, ou le
GRAND Cul-de-Lampe , le Sabot
TLAMBÉ , est le Trochus nllotlcus , L.
et Lamk. , et non le Tr. jnaculatus qui
est l'espèce suivante. V. Toupie.
Le GRAND Bouton de la Chine
de Favart-d'Herbigny ou le grand
Sabot pyramidal de Favanne, est le
Trochus rnaculatus , plus connu sous
le nom de Cardinal vert. V. Toupie.
Le Bouton de Rose est la Bulla
Amplustra , L.; Jj) lustre , Lam. V.
Bulle.
Le Bouton terrestre est une pe-
tite coquille des enviions de Paris ,
décrite par Geoffroy (Traité, etc. p.
09) ; V Hélix rotundatci de Millier. V.
Hélice et Hélicelle. (f.)
BOUTON, bot. PHAN. Mirbel et
plusieurs autres botanistes désigiient,
sous le nom de Boutons , les I3our-
BOU
geons à leur état stationnaire, c'est-à-
dire avant qu'ils commencent à se
développer, époque oii on les nomme,
à proprement parler , des Bourgeons.
Mais Linlc et De CandoUe appellent
Bouton {Alabastrum ) la fleur avant
son épanouissement. C'est dans ce
sens que ce mot est généralement em-
ployé dans le langage commun. V.
Bourgeon. (a. b..)
BOUTON D'ARGENT, bot. Nom
donné par les jardiniers à \ Achillea.
Ptarmica , aux Ranunculus aconitifo-
lius ou platanifolius , et aux Matri-
caires , lorsque la culture , en ayant
doublé les fleurs , donne à celles-ci
la forme d'une petite sphère blan-
che, (b.)
BOUTON D'OR. bot. Syn. de
Ranunculus acris, soit qu'elle croisse
dans les prés, soit qu'elle ait doublé
dans les jardins. C'est aussi le Gna-
phalium Stœchas. (b.)
BOUTON ROUGE, bot. phan.
Syn. de Cercis canadensis. V^. Gai-
NIER. (b.)
* BOUTONNIÈRES. INS. Syn. de
stigmates dans les Chenilles./^. Stig-
mates et Larve. (aud.)
BOUTONS. BOT. CRYPT. Nom don-
né avec des épilhètes qui ne sont
guère plus convenables à divers Cham-
pignons communs aux environs de
Paris , « qui , dit Léman , sont peut-
être mentionnés dans l'ouvrage de
Bulliard et dans ceux de Persoon ,
mais oii il est impossible de les re-
connaître. » Ce qui prouve combien
ces noms, empruntés pour la plupart
de Paulet, sont vicieux et peu im-
portans en histoire naturelle. (b.)
BOUTROUËT. OIS. Syn. de la
Mésange à longue queue, Parus cau-
(latUS,h. F'. MÉSANGE. (DR..Z.)
BOUTSALLTCK. ois. ( Brisson. )
Syn. du Coucou tacheté du Bengale ,
Cuculus scolopaceus, L. /^. Coucou.
(DR..Z.)
BOUTURE. POLYP. On a prétendu
que certains Polypes, les Hydres par-
ticulièrement , dont les fragmcns de-
BOU
viennent des Animaux complots, se
rnproduisentparbouturcs. Cette ques-
tion sera examinée aux mots roi.Yi'ES
et Hyours. (h.)
BOUTURE. Talea. bot. tiian.
Partie d'une lige ou d'une branclie
qui , mise en terre par le gros bout ,
doit pousser des racines , et repro-
duire l'Arbre dont on l'a détachée.
La propagation par boutures conserve
exactement les espèces et variétés ,
tandis que celle qui résulte de la
graine produit presque autant de va-
riétés qu'il naît d'individus. ^T.D.B.)
BOUVARDTE. Buiwardla. bot.
l'iiAN. Famille des Rubiacées,Télran-
diic Monogynic, U. Genre établi par
Salisbury, et qui renferme de.-! Ar-
biisscaux et des Arbustes exotiques, à
feuilles opposées, quelquefois niètne
verticillées par trois ou par quatre,
ayant à leur base des sti{)iilcs qui se
soudent avec les pétioles. Les tleurs
qui sont rouges ou blanches sont ter-
minales, solitaires ou disposées en
corymbcs. Leur calice adhérent avec
l'ovaire infère se lerminepar un limbe
court et à quatre dents ; il est aceom-
Iiagné à sa base par deux bractées ;
cur corolle est monopétale, régulière
et tubuleuse; son limbe qui est étalé
oftVe quatre divisions. Les quatre éta-
mines sontrenferméesdans l'intérieur
du tube de la corolle qu'elles ne dé-
passent pas; l'ovaire est à deux loges,
contenant chacune un grand nombre
d'ovulcS; il se teimine par un style
simple, au sommet duquel est un stig-
mate composé de deux lamelles. Le
fruit est une capside bilobéc , cou-
ronnée par lesdenls du calice, à deu\:
loges, s ouvrant par la partie supé-
rieure en deux valves, et rcufeimant
des graines très-petites, planes, nu-
briquées et membraneuses sur les
bords.
Ce genre voisin du genre Rondele-
tia s'en distingue surtout par les éta-
mines, au nombre de quatre seule-
ment, etpar les bractées qui entourent
son calice. Kunth y a réuni le genre
ACgynetia de Cavanilles, \ Hou.^tonia
coccinea, joli Arbuste décrit et figuré
BOU
46 1
rar Andrews [Repository . t. 106) que
on cultive dans nos jardins, et enfin,
les espèces de RondeLetia qui nont
que quatre étamincs. (a. R.)
BOUVEREÏ. OIS. (Buflbn.) Espèce
du genre Bouvreuil , Loxla auraiilia
d'Europe, L. /^.Bouvreuil. (ur..z.)
BOUVERON. ois. (Bufibn.) Syn.
du petit Bouvreuil noir d'Afrique ,
Luxia lincula , L. F". Bouvreuil..
(DR..Z.)
BOUVIER, ois. Syn. qui paraît
convenir à plusieurs petits Oiseaux
appartenant à des genres différens ,
tels que le Gobe-Mouche ^i\s,Musci-
capa Griso/a, L. suivant Salerne et
Vieillot; le Uoarina, Motacilla nœvia,
L. suivant Aldiovande;le Bouvreuil,
Loxla Pjrr/iiilay L., le Traquet Mot-
teux , Motacilla œnaiithe , L. ; les Ber-
geronnettes, Motaciliœ alba et Boa-
rida, L.etc. (Dft..z.)
BOUVIÈRE, pois. Espèce d'Able.
p". ce mot. (b.)
BOUVREUIL. OTS. Fynhula.
(Briss.) Genre de l'ordre des Grani-
vores. Caractères : bec court, conico-
convexe , bombé sur les cotés, com-
primé à la pointe et vers l'ai'èle qui
s'avance sur le bont; mandibule su-
périeure courbée ; narines placées à
la base du bec, latérales, arrondies,
souvent cachées par les plumes du
front. Quatre doigts , trois devant ,
l'intermédiaire plus long que le tarse ;
un derrière. Ailes courtes , les trois
premières rémiges étagées , la quatriè-
me la plus longue. — Les Bouvreuils,
long-temps confondus avec les Gros-
Becs par une grande analogie de mœurs
et d'habitudes , en ont été séparés à
cause de la dilléience que l'on a re-
marquée dans la conformation de leur
bec avec celui des Loxies ou Gros-
Becs. Cependant , il faut l'avouer, ces
différences ne sont souvent pas faciles
à saisir, et il est des espèces, surtout
parmi les exotiques , oii la limite n'est
aucunement tracée. Eu général, ces
Oiseaux se font chérir , non-seulement
par les agrcmcns de leur plumage ,
'i62 BOU
mais par une sorte de sociabilité et de
confiance dans l'approche de l'IIoni-
me. Pendant l'hiver, on les voit dans
les campagnes , répandus sur les rou-
tes, autour des habitations, y chercher
les petites grainesqucla nature semble
leur avoir réservées à dessein sur les
tiges flétries et desséchées, et c'est avec
beaucoup de grâce et de vivacité qu'ils
emploient leur instrument nourricier
à briser l'enveloppe cornée ouligneuse
qui recouvre et cache l'amande salu-
taire. Au retour de la belle saison,
ils se retirent dans les bols pour s'y
adonner entièrement à l'amour ; le
nid qu'ils construisent dans les buis-
sons , consiste en un peu de duvet
qu'entoure un tissu de mousse et de
lichen, qui prend son point d'attache
entre la bifurcation d'une branche; la
ponte est de quatre à six œufs. Les
Bouvreuils , dont le chant n'a rien de
bien agréable, sont cependant sus-
ceptibles d'éducation ; avec des soins
peu extraordinaires on parvient à leur
faire imiter le ramage de divers Oi-
seaux dont on admire la flexibilité de
gosier. Ils rendent même les inflexions
de la voix humaine au point que l'on
y reconnaît des mots bien articulés.
Quelques espèces, plus craintives que
d'autres , paraissent beaucoup plus
sédentaii'es dans les forêts; mais il
n'en est aucune que l'on ne puisse
élever en cage et conserver long-temps
dans cet état de captivité.
BouvREUijj Atick , Loxia htidso-
nlca, Vieill. Parties supérieures va-
riées de brun et de roux ; parties infé-
rieures blanches avec des traits blancs
sur la poitrine et les flancs ; extrémité
des tectrices alaires rousses, ce qui
forme deux bandes de cette couleur
sur l'aile. Longueur, cinq pouces. De
l'Amérique septentrionale.
BoUVREXJIIi A BEC BLANC , Loxla
toirida , Lath. ; Loxia angolensis ,
Lath. ; Coccothraustes rujiventris ,
Yieill. Parties supérieures noires , les
inférieures rousses; épaules , tectrices
inférieures et base des rémiges exté-
rieures blanches ; bec et pieds gris.
Longueur, quatre pouces six lignes.
La femelle est brune en dessus et rous-
BOL
se en dessous. De l'Amérique niéri-
ilionale.
Bouvreuil bleu a gorge blanche ,
Luxia grossa , Lath ; Coccothraustes
giossa, Vieill. Parties supérieures d'un
gris ardoisé foncé; gorge blanche;
côtés des joues , de la gorge , de la poi-
trine et rectriccs noires ; rémiges noi-
râtres ; bec rouge; pieds gris» Lon-
gueur, sept pouces. De l'Amérique
méridionale.
Bouvreuil bleu a gorge noire ,
CoccotlLraustescœriilescens^\^\S\..Vsx-
ties supérieures d'un bleu ardoisé fon-
cé; front, joues , gorge, devant du
cou, poitrine, rémiges intérieures et
rectrices noirs; bec rouge. Longueur,
huit pouces. Du Brésil. Il est possible
que ce soit une variété du précédent.
Bouvreuil Botiveron, Loxla li-
neola, Lalh.;Briss. T. m, pi. 17. f. 2.
Parties supérieures noires ; parties in-
férieures blanches , ainsi que les mous-
taches et un trait sur le milieu de la
fête, et un autre sur le milieu des tec-
trices primaires ; bec noir. Longueur,
quatre pouces. Des parties méridio-
nales des deux continens.
Bouvreuil brun , Loxia fasca ,
Lath. Parties supérieures brunes ;
parties inférieures cendrées ; abdomen
blanc ; rectrices noires ainsi que les
rémiges dont plusieurs ont la base
blanche. Longueur, quatre pouces.
Du Bengale.
Bouvreuil du Cap. /^. Gros-Bec
Bouveret,
Bouvreuil Carlsonien , Loxia
cardi/ialis,va.i\ Latli. ; Coccot/iraustes
Carisonii , Yie'ill. Parties supérieures
rouges avec l'extrémité des rémiges
et des rectrices brunes ; parties infé-
rieures d'un rougô plus pâle ; loruni
et menton noirs ; bec rouge ; pieds
brunâtres. Longueur, sept pouces six
lign?s. Des îles de l'Océan austral.
Bouvreuil commun , Pyrrkula
vulgaris , Briss. ; Loxia Pyrrkula ,
L.; Pyrrkula europœa , Vieill. , Buft".
pi. enl. i45. Parties supérieures cen-
drées ; parties inférieures rouges ; tète,
occiput , rémiges et rectrices d'un noir
irisé ; une bande transversale d'un
blanc sale sur l'aile ; tectrices caudales
BOU
mléiieuies blanches ; l)cc et pieds
bruns. Longueur , six pouces. On le
douve quelquefois moindre, d'oii sont
venues les variétés de grand et petit
iiouvreuil. Le rouge est remplacé j)ar
uu brun clair chez le femelles. Ou
rencontre quelquefois des variélés
dont le plumage est entièrementbianc
ou presque blaîic. D'Fluropc.
Bouvreuil cramoisi , Pynhula
erythrina , Temin. ; Loxia erytlirina ,
Gmel. , Pall. ;Z-o.r/a cfl/r//«o//A',Bcscke;
Lioxia obscura, Lalh.; FiingUlaJIain-
mea, Retz. Parties supérieures bru-
nes, mêlées de rougcatrc; parties in-
férieures d'un cramoisi clair; lorum
d'un rose terne; tête , nuque et haut
du dos d'un cramoisi vif; rémiges et
reclrices brunes, liséréesderougeàtre;
tectrices caudales inlérieures blan-
ches; bec et pieds l)runs. Longueur ,
cinq pouces six lignes. Du nord de
l'Europe. La femelle a les parties su-
périeures d'un bri.iî cendre, avec de
grandes taches longitudinales brunes,
ies iuférieures blanches , tachetées de
l)run.
Bouvreuil Dur - Bec , Fyrrhula
enncleator, Tcn\\n.;Loxia eiiucleator,
L.; Dur-Bec du Canada, Bufi". pi. enl.
i55. fig. 1. Parties supérieures d'un
brun noirâtre avec la bordure des
plumes d'un jaune orangé ; parties
inférieures d'un rouge orangé, ainsi
que la tête et le cou ; rémiges et rec-
trices noires lisérées de jaune orangé.
Longueur, sept pouces trois lignes.
Les femelles ont le haut de la tête et
le croupion rougeâtres , et les parties
inférieures cendrées. Les jeunes ont
d'un rouge cramoisi tout ce qui est
orangé dansles adultes, en outre deux
bandes roses sur les ailes. Du nord
de l'Europe et de l'Amérique.
Bouvreuil Flamenco, variété du
précédent, d'un blanc pur ou rose clair,
avec les parties inférieures rouges.
Bouvreuil Flavert, Loxia cana-
densis , Lath.; Coccothraustes viiidis ,
Vieill., BufT. pi. enl. i52, f. 2. Parties
supérieures vertes , les inférieures jau-
nâtres, ainsi que les joues etla gorge;
lorum et menton noirs , rémiges et
reclrices brunes intérieurement, et
BOL
4G.S
jaunes à l'extérieur. Longueur, six
pouces six lignes. La femelle est d'une
teinte plus sombre, et n'a point de
noir autour du bec. De l'Amérique
méridionale.
Bouvreuil irisé, Pyirhulacriupa,
Vieill. Ois. Chant, pi. 47. Buff, pi.
enl. Sig. f. 1. Par'ies supérieures noi-
res, les inférieures blanclies, avec les
])hunes à barbes désunies et recour-
bées en sens inverse; un trait blanc
sur la tête , qui descend sur la joue;
une tache de la même couleur sur les
tectrices alaircs. Longueur, quatre
pouces. D'Afrique.
Bouvreuil a gorge orangée ,
Pynhula oura/i/ico//is ,'V ïclU .; Loxia
portoricensls, Daud. Parties supérieu-
res noires; sommet de la tête, côtés
<le la nuque, gorge et tectrices cau-
dales inférieures d'un rouge orangé
foncé. Longueur, six pouces neuf li-
gnes. Le rouge orangé passe au roux
dans la femelle, et le noir au brun.
Aux Antilles.
Bouvreuil a gorge rousse ,
Loxia giila?-ls, Daud. Parties supé-
rieures d'un noir irisé; parties infé-
rieures brunes; gorge rousse; rectri-
ces latérales blanches à l'extrémité.
Longueur, six pouces six lignes. De
l'Amérique septentrionale.
Bouvreuil a gorge et sourcils
ROUGES. J^. Bouvreuil a sourcils
roux.
Bouvreuil gris a gorge noire,
Coccothraustes atiicollis , Vieill. Par-
ties supérieures d'un gris foncé ; par-
ties inférieures blanchâties, nuancées
de jaune; gorge et dessus de la tête
noirs ; bec supérieur et pieds rougeâ-
tres. Longueur, huit pouces six li-
gnes. Amérique méridionale.
Bouvreuil Gros-Bec , Fyrrhula
crassirost/is, Vieill.; Loxia crassiros-
tris, Lath. Entièrement noir, à l'ex-
ception de quelques rémiges et des
tectrices intermédiaires qui sontblan-
ches à la base ; bec jaune ; pieds
blanchâtres. Longueur , cinq pouces
six lignes. Patrie inconnue.
Bouvreuil Hambouvreux ou
Bouvreuil d'Hambourg. P^. Gros-
Bec Friquet.
464 BOU
BoxJvnEuiii HUPPÉ d'Amérique ,
Loxia coronata, Lath. Séba, pi. 202.
i. 3. Parties supérieures rouges , les
inférieures bleues ; tête , huppe et
gorge noires ; bec blanc. Longueur ,
six pouces. Espèce tort incertaine.
BoUVREUIl, DE l'lLE BoUREON. F".
Gros-Bec Bouveret.
BoirVREUIE A LONGUE QUEUE ,
Pjnhula longicauda , Vieil! . Le plu-
mage est d'un gris-blanc avec des
traits longitudinaux noirâtres ; tectri-
ces alaires blanches ; rémiges noires à
l'extérieur; queue deux fois plus
long'ie que le corps, les rectrices in-
termédiaires noires, les latérales blan-
ches et noires. Longueur, onze àdouze
pouces. De l'Amérique méridionale.
Bouvreuil Misye, Firrhula Ml-
.sja, Vieill. Ois. Chant, pi. 46. Parties
supérieures d'un noir lustré; parties
inférieures, joues et gorge blanches;
une bandelette noire de chaque côté
de cette dernière; flancs et croupion
d'un gris bleuâtre; bec noir; pieds
rougeàtres. Longueur, deux pouces.
De l'Amérique méridionale.
Bouvreuil Nain, Loxia minima,
Lath. Parties supérieures brunes , les
inférieures d'un rouge obscur; ré-
miges blanches à la base ; rectrices
et pieds bruns. Longueur, trois pou-
ces six lignes. Des Indes.
Bouvreuil noir , Pynhitla nigra ,
Vieil!.; io.ria nigra, Lath. Calesb.
pi. 68. Entièrement noir, à l'exception
dune petite tache blanche à la base
des premières rémiges. Longueur ,
quatre pouces ti'ois lignes. Du Mexi-
que.
Bouvreuil noir d'Airique ,
Loxia panicivora, Lalh. Briss. Tout
le plumage noir, à l'exception de l'ex-
trémité des tectrices alaires qui est
blanche; bec et pieds cendrés. Lon-
gueur , sept pouces trois lignes.
Bouvreuil nqir D'AFRiQUE(petit).
/^. Bouvreuil Bouveron.
Bouvreuil noir et brun, Loxia
angolensis, Lath. T^. Bouvreuil a
VENTRE ROUX.
Bouvreuil Pallas , Vyrrhula ro-
sea, Tcmm.; Fri/igilla rosea , Gmel.
Pall. Parties supérieures noires avec
BOU
l'extrémité des plumes d'un rouge
cramoisi; parties inférieures cramoi-
sies, ainsi que la tète, la nuque et les
épaules; front et gorge d'un blanc ar-
gentin; lectrices alaires brunes, bor-
dées de l)lanc sale et avec deux ba i>-
des d'un blanc rosé ; rectrices brunes,
liséiées de cramoisi. Longueur, cinq
pouces six lignes. Du nord de l'Eu-
rope.
Bouvreuil a poitrine noire ,
Pjrrhula pectoialis , Vielll.j Loxia
pectu/alis, Lath. Parties supérieures
noires , les inférieures blanches ; un
collier blanc; un plastron noir sur la
poitrine; une petite marque blanche
de chaque côté du front; tectrices alai-
res supérieures d'un gris bleuâtre ;
extrémité des rectrices blanche. Lon-
gueur, cinq pouces. De l'Amérique
méridionale.
Bouvreuil Prasin. P'. Gbos-Beg
A croupion rouge.
Bouvreuil roussatre, Pynhula.
riifescens, Vieill. Parties supérieiues
d'un brun roux; parties inférieures
roussâtres ; bec noir ; pieds rougeà-
tres. Longueur, cinq pouces. Patrie
inconnue.
Bouvreuil de Sibérie, Fyrrhulc^
longicauda , Temm.; Loxia sibirioa ,
Gmel. Lath. Pallas ; Cardinal de Si-^
bérie , Sonn. Parties supérieures noi-
res, avec la bordure des plumes d'un
rouge cramoisi; parties inférieures ,
lorum , sommet de la tête , gorge et
devant du cou d'un rouge rose; poi-
trine cramoisie ; petites tectrices alai-
res blanches; les moyennes termi-
nées par une grande tache de cette
couleur; rémiges noires, bordées de
blanc; rectrices intermédiaires noires,
bordées de rose ; les latérales blan-
ches. Longueur , six pouces trois li-
gnes, la queue en trois. La femelle
a brun verdâtre ce qui est rouge chez
le mâle.
Bouvreuil sourcilleux ou a
SOURCILS NOIRS , Loxia superci/iosa,
Daud. Parties supérieures d'un brun
foncé , les inférieures d'un roux clair;
un trait noir au-dessus des yeux; gor-'
ge et abdomen blanchâtres; rémiges,
rectrices , bec et pieds noirs. L(0ïi-5
BOU
gucur, six pouces. Amérique septen-
trionale.
Bouvreuil a sourcils houx ,
PYrrhula superciliosa, V'ieill.; Luxla
violacea, Lath. Catesb. pi. 4o.La cou-
leur du plumage est le uoir avecquel-
qiies rellels violets sur les parties su-
périeures; sourcils, gorge et tectiices
caudales inférieures, roiissàtres. Lon-
gueur, cinq pouces six lignes. La l"e-
melle aies parties supéiieures d'un
brun verdàlre, les inférieures d'un
gris olivâtre. Du Mexique.
Bouvreuil a tète noire, Coc-
coi/iraus/eserjt/irome/as,\'\eil\.;Loxia
erytluomela^i, Lath. Parties supérieu-
res d'i.u rouge brun; les inférieures
il'un rouge plus clair; tête et gorge
noires ; bec blanchâtre à la base. Lon-
gueur, neuf pouces. La femelle a les
parties supérieures d'un vcrdâtre oran-
gé, et les inférieures jaunâtres. De
l'Amérique méridionale.
Bouvreuil a ventre roux , Pyr-
rhula minuta, Vieill.; Loxia minuta,
Lalh;le Bet-Rond, Bull", pi. enl.ôig.
Parties supérieures d'un gris brun ;
parties intérieures, gorge et croupion
d'un marron foncé; bec etpieds bruns.
Longueur , trois pouces six ligues.
Amérique méridionale.
Bouvreuil a ventre houx ,
Loxia torrida, Lath. ; Coccothrausîes
rujiventris, YieiU. P". Bouvreuil a
bec blanc.
Bouvreuil vert a croupion
ROUGE, f^. Gros-Bec.
Bouvreuil violet. V. Gros-
Bec'
Bouvreuil violet de BAnAMA.
K. Bouvreuil a sourcils roux.
Bouvreuil violet , Fynkulapur-
})urea , Vieill. ; lYmgUla purpurea ,
Lalh. Paities supérieures d'iui violet
pourpré; parties inférieures blanches;
rectrices et rémiges brunes intérieu-
rement. Longueur, cinq pouces huit
lignas. La femelle est brune, tachetée
de blanc sur la poitrine. Amérique
septentrionale. (dr..z.)
BOUVREUX. o!S. Syn. vulgaire
du Bouvreuil commun, L.oxia Pyr-
?/iula^h. /^.Bouvreuil. (dr..z.)
BOW 465
BOUZE DE VACHE, bot. crypt.
f^. Bouse de vache.
BOUZ[-CABRITTA. mam. Nom
donné par les iNègres au Cerf de la
Guiane selon Sonnini. (b.)
* BOVARINA. OIS. Syn. italien de
la Lavandière, Motacilla alba, L. F".
Bergeronnette.' (ur..z.)
BOVATTLbot.piian. Syu. indou
du Bignunia chelonoides , qui est le
Padn de la cote de Malabar. (b.)
BOVI-CERVUS. >IAU. Syn. de
Bubale. V. Antilope. (b.)
BOVISTA. bot. crypt. {Lycuper-
dacées.) Les Plantes de ce genre dille-
rentdesLycoperdons,dontPcrsoonles
a séparées, par leur péridium double;
Tcxlérieur, blanc, se détruit et sen-
lève par morceaux avant son dévelop-
pement complet, l'autre, interne, per-
siste et s'ouvre au sommet par un ori-
IJce irrégulier; il lenferme des spo-
rides nombreuses entremêlées de iila-
mens; ces sporules s'échappent sous
forme de poussière d'un brun rou-
geâtre. L'espèce la plus commune de
ce genre est le Bouista plumbea ,Ly-
coperdon-ardoisé de BuUiard (Champ.
t. 192). Il croît sur la terre, dans les
pelouses sèches, et non pas sur les Ar-
bres, comme BuUiard l'a figuré ; il est
globuleux , de couleur d'ardoise ; sa
surface est lisse; sa chair, d'abord
^ougeâlre, se change en une pous-
sière violâtre. On connaît encore
quatre à cinq espèces de ce genre
qui diflère très-peu , comme on voit,
des Lycopordons. P'. ce mot. (ad. b.)
BOWLESL\. bot. phan. Ruiz et
Pavon(i^/o/-.Pe/-«P.iii,p.28,t.25i)ont
établi ce genre de la famille des Om-
bellifères, en l'honneur de Bowles,
savant minéralogiste , qui fit le pre-
mier connaître l'Espagne sous ses
rapports géologiques. Il a un calice
à cuiq dents; cinq pétales entiers et
égaux; cmqélamines; deux stvles et
deux stigmates. Lefruitoffre la forme
d'une pyramide quadrangulaire ré-
trécie et tronquée au sommet. Il ré-
sulte de la soudure de deux akènes
hérissés de petites pointes sur leurs
3o
46b BOZ
angles et extérieurement concaves.
L'ombelle, portée sur un pédoncule
axillaire, est composée de trois flewrs
sessiles et dépourvues d'involucre.
On en rencontre trois espèces au Pé-
rou , à feuilles diversement lobées ,
parsemées, ainsi que les tiges, de soies
fasciculéesou étoifécs , fréquentes sur-
tout à la base des pédoncules, (a.d.j.)
BOX. FOIS. Syn. grec de Bogue. V.
ce mot. (b.)
BOX. BOT.rHAN. Syn. de Buis chez
les Anglais. (b.)
BOY. MAM. Syu. portugais de
Bœuf. (B.)
BOYAU ou LACET DE MER.
BOT. CRYPT. (//f r//o/j/y/e5.) Nom vul-
gaire du Fucus Filuin , L. , du genre
Chordus. ;^. ce mot. (I.AM..X.)
BOYAUX. MAM. V. Intestins.
BOYAUX DE CHAT, annel. Nom
barbare donné quelquefois aux Ta-
1 cts et aux Tubipores. J^. ces mots.(B.)
BOYAUX DE CHAT. bot. crypt.
{Hydrophytes.)On a donné ce nom à
i'Ulve intestinale, Planîe dont la for-
me varie à 1 infini , et qui se trouve
dans les eaux douces, dans les eaux
i;aumâtres et dans les eaux salées.
(LAM..X.)
BOYAUX DU DIABLE, bot,
PHAN. Syn. de Salsepareille parmi
les Créoles grossiers des Antilles, (e.)
BOYCININGA. rept.oph. Nom de
pays du Boïquira, espèce de Crotale.
r^ce mot. (B.j
BOYGLOTTON. pois. Par compo-
sition et corruption de Buglossum
( langue de Bœuf. ) Diverses espèces
de Pleuronecles , et particttlièrement
la Sole chez les Grecs. (b.;
BOYUNA. rept. oph. Nom de
pays d'un Serpent du Brésil , indé-
terminé encore que Séba l'ait men-
tionné, (b.)
BOZUÉ. MOLL. Nom de pays de
l'AmpuUaire ovale. T^. Ampullaire.
(B.)
BKA
BOZZOLO. BOT. crypt. (Micheli.)
Syn. italien de VJgariciis porcella-
neus y Gmel. (b.)
BRAADSVAMP. bot. crypt. Syn.
danois d'Hydue. f^. ce mot. (ad.b.)
BRABEI. BOT. PHAN. Même chose
que Brabeium. F', ce mot. (a. d. j.)
BRABEIUM OU BRABEJUM. bot.
PHAN. Ce genre établi par Lmné, et
qui , dans son Mantissa Plantai um ,
porte un nom difïcrenl , celui de Bra-
byla, appartient à la famille des Pro-
téacées. Il présente un calice de quatre
sépales réguliers , à la base de chacun
desquels s'insère une étamine dont
l'anthère est saillante. L'ovaire ses-
sile est entouré à sa base d'une petite
gaine, résultant de la soudure de glan-
des hypogynes, et a son sommet sur-
monté d'un stigmate vertical. Il de-
vient vxi fruit velu, sec et monosper-
me, à noyau. On en connaît une seule
espèce, le Brabeium ste/laturn, Ar-
brisseau du cap de Bonne-Espérance,
dont les feuilles sont verticillées et
dentées en scie, les fleuis disposées
en épis axillaires sur lesquels elles se
distribuent par faisceaux de trois ou
plus, munis d'une bractée commune.
La plupart sont mâles par suite de
l'avortement de l'ovaire. F". Lamk.
lilust. lab. 847. (a.d.J.)
BRABILA. BOT. PHAN. Brovv^ne,
p. 570, désigne sous ce nom un Ar-
bre de la Jamaïque encore imparfai-
tement connu. (A;D.J.)
BRABRA. BOT. PHAN. Syn. arabe
de Porlulaca oleracea. K. Pour-
pier, (b.)
BRA.BYLA. bot phan. V. Bra-
beium ou Brabejum.
BRAC. MAM. Même chose que
Braque. V. ce mot. (b.)
BRAC. ois. Espèce du genre Calao,
Buceros af ricanas , La th. J^. Ca-
lao. (DR..Z.)
BRACCO. MAM. Syn. italien de
Braque. P^. ce mot. (b.)
BRACELETS, bot. phan. Selon
BKA
PlumitT, ce sont ;uix Antilles les
gousses du JfJimusii Unguis-Cati. (u.)
BRACHBULZ. dot. crytt. Syn.
kV Jgaricus edulis en Silésio. (n.)
BRACHELYTRES. i.vs. Seconde
tainillo des Coléoptincs Pent.unères
(Règne Anim. de Cuv.) , iepond;iut
:iu\ Microptera de Gravenhorst cl à
la t'amdle des Staphylinicns (Consi-
d(îr. genor.)- Nous en traiterons à ce
dernicrniot. (aud.)
• BRACH - HUN. ois. Syn. du
Courlis, Scolopax arquata,!^. en Al-
lemagne, f. Couhlis. (DR..Z.)
BRACHINE. Brachinus. i.ns. Gen-
re de l'ordre des Coléoptères, section
des Pentamères, famille des Carnas-
siers , tribu des Carabiques (Règne
Anim. de Cuvier) , établi par Weber
{Observationes enfomologicœ , p. 32)
aux dépens des Carabes de Linné et
de Fabricius , adopté ensuite pai' les
entomologistes. Ses caractères sont
suivant Lalreille (Hist. des Coléopt.
d'Europe , 1"^ livraison, pag. 76) :
palpes extérieurs points terminés en
manière d'alèue ou subulés; côlé in-
terne des deux jambes antérieures
lôrtemeut échancré ; extrémité posté-
rieure des élytres tronquée; crochets
des tarses simples ou points dentelés
en dessous; point de paraglosses sur
les côtés de la languette, cette partie
tantôt entièrement cornée , tantôt cor-
née au milieu avec les bords latéraux
membraneux, et savancant au-delà
«lu bord supérieur dans quelques-
uns.
Les Bracbines ont encore le corps
oblong avec la tête et le prothorax
ordinairement plus étroits que l'ab-
domen ; le prothorax est presque en
ionne de cœur, tronqué postérieure-
ment ; la tête est triangulaire, ré-
trécie immédiatement après les yeux,
et ne tient jamais au corselet par un
col en forme de petit nœud ; les tarses
sont presque semblables dans les deux
sexes; leur pénultième article est tou-
jours entier ou point bilobé. Ces der-
niers caractères n'appartiennent pas
BRA 46-
cxclusivemcnt aux Bracbines, mais
aussi aux genres Anthie , Graphip-
tère , Helluo et Aptinc : ceux qui
pourraient leur 'être propres et les
distinguer des genres précédens, se-
raient l'abdomen carré, longouovale,
épais, avecdes glandes intérieures, sé-
crétant un liquide volatil qui sortavec
bruitpar l'anus. Ce phénomène remar-
quable est produit lorsque l'Insecte est
inquiétéjOU lorsqu'il cra in tundanger:
on voit alors sortir par l'anus une va-
peur blanchâtre ou jaunâtre , d'une
odeur acide,et qui l'est réellement, Du-
uiérilelLéonDufours'enétant assurés
au nioyen du papier de Tournesol. Ces
deux observateursdislingués nousont
donné quelques détails sur l'appareil
de cette fonction. Il consiste en deux
corps auxquels on distingue deux
parties, l'une qui prépare, et l'au-
tre qui conserve le liquide. La pre-
mière se présente sous deux aspects
différens : ou bien elle est contractée,
et ressemble à un corps blanchâtre et
mou, comme glanduleux, ou bien elle
est dilatée, et figure un sac oblong ,
diaphane , rempli d'air et occupant
tout l'abdomen; la seconde partie ou
la partie conservatiice fait suite de
chaque côté à celle qui précède ; elle
est le réservoir de tout l'appareil ; sa
forme est sphérique, et sa place est
fixée entre le rectum et le dernier seg-
ment dorsal de l'abdomen; elle s'ou-
vre de chaque côté de l'anus par un
pore. Tel est l'organe fort simple qui
produit le phénomène de la détona-
tion dans les Bracbines ; il offre sans
doute quelques différences suivant les
espèces. Ce que nous en avons dit et
les autres détails que nous allons don-
ner sur l'anatomie, ont été observés
par Léon Dufour (Annal, du Mus.
d Hist. nat. T. xviii. p. 70, et Nou-
veau Bulletin de la Société philoraa-
thique. Juillet 1812) sur le Brachine
tirailleur.
Dumérila remarquéqu'aussitôt que
l'on ouvre le réservoir, le liquide qu'il
contient entre en effervescence et
s'évapore à l'instant. Il nous apprend
encore que l'action de cet aciae edt
telle que le papier bleu végétal , d'a-
3o*
468
BRA
Lord rougi, ne tarde pas à jaunir, et
que si on place la vésicule sur la lan-
gue, et qu'on la comprime, le liquide
qui en sort répand dans toute la bou-
che une saveur particulière et assez
agréable qui ne tarde pas à dégénérer
en uue vive douleur, se faisant sentir
au point d'application, et laissant là
une tache jaune, semidable à celle
que produirait une très-petite quan-
tité cl'icide nitrique. L'appared diges-
tif se compose des vaisseaux hépati-
ques au nombre de quatre, de l'épi-
ploon formé par des lambeaux de grais-
se, et du canal digestif qui a deux
1"ôis environ la longueur du corps ;
on lui distingue : l'œsophage droit ,
aussi long que le prolhoi'ax ; l'es-
tomac qui , lorsqu'il est contracté ,
a dos parois très-épaisses et présente
une surface granuleuse et ridée ; tan-
dis que lorsqu'il estddatéjtoutesles ri-
des disparaissent, et qu'il n'existe plus
que des lignei enfoncées, longitudi-
nales, laissant entre elles des inter-
valles légèrement convexes , divisés
par des raies transversales ; en ar-
rière de l'estomac et à une ligne en-
viron , vin petit renflement presque
globulaire ; l'intestin qui est un tube
cylindrique, hérissé de petites papil-
les , faisant une circonvolution sur
lui - même , et offrant , avant de
se terminer au rectum , un renfle-
ment assez semblable à l'estomac ;
enfin le rectum long d'une ligne.
Les organes de la génération dans
leï deux sexes consistent dans ceux
qui servent à la préparation et ceux
qui opèrent la copulation. L'organe
préparateur du mâle se compose de
deux testicules ovales, pyriibrmes, et
de deux vésicules séminales, sur la
nature desquelles Léon Dufour s'était
^Tabord mépris , en les regardant
<îotnme les testicules. Elles sont cy-
lindriques, repliées sur elles-mêmes,
et ont six lignes de longueur. Chacu-
ne reçoit une petite vésicule compo-
sée d'un vaisseau unique replié sur lui-
même , après quoi elles" se réunissent
en un canal spermatlque comnuiu,
lequel aboutit à l'organe copulateur,
après avoir traversé un corps blanchâ-
BRA
trc, spongieux en dehors ctcalleuxen
dedans. L organe copulateur est formé
pardes pièces cornées que l'auteur dé-
crit avec soin, mais dont l'exposition se-
rait difficile à donner, et plus encore
à saisir à cause de la nomenclature
encore très-incertaine de chacune de
ces pièces. Nous renvoyons pour ces
détails au Mémoire lui-même. L'or-
gane préparateur de la femelle est
formé de deux ovaires très - dis-
tendus lorsqu'ils sont remplis parles
œufs fécondés, et ressemblant à deux
sacs membraneux qui , après s'être
réunis pour former un canal commun ,
aboutissent à un corps spongieux qui
est la base de l'organe copulateur ;
celui-ci se compose de trois pièces
dont deux latérales, en forme de cro-
chets, et l' intermédiaire aplatie,droite,
dilatée et échancrée.Ces parties jouent
les unes sur les autres. Nous avons eu
occasion de les étudier, et nous les
avons trouvées composées des mêmes
pièces principales que la tarière et
l'aiguillon des Hyménoptères. Nous
reviendrons sur tous ces objets dans
le travail général et déjà fort avancé
que nous préparons sur les organes
de la génération dans les Animaux
arliculés.
Outre les caractères extérieurs et
dlstlncls que nous avons tait con-
naître, les Brachincs ont encore les
antennes filiformes, un peu plus lon-
gues que la tête et le prothorax; la
tête ovale; les yeux saillans ; les man-
dibules à peine dentelées ; l'écusson
petit ou presque nul dans certaines
espèces. Ce sont des Insectes carnas-
siers, vivant quelquefois en société
nombreuse sous les pierres et dans des
lieux humides, et se rencontrantprin-
clpalement au printemps.
Latreille réunit au genre Brachine
celui des Aptines de Bonelli, qui n'eu
est qu'un démembrement; mais il éta-
blit dans ce premier genre deux divi-
sions dont la première répond au genre
Aptlne,ctla seconde au genre Brachi-
ne, proprement dits du même auteur.
Novis ne citerons qu'une espèce comme
type de chaque section.
f Point d'ailes; dernier article des'
fiRA
j)alpcs extcrieui s dilaté , presque eu
cône renversé ; menton échancré, avec
une dent bliide ; troisième article des
iintennes n'étant pas une fois plus
long que le premier.
Braciiink TiUAii-LEUR, Biachinus
*//A/>/o50/del.)ufour(/cic. cit.). Il habite
l'Espagne, et paraît être la même os-
])ècc que le B. ballista d'Illiger. —
Dejeau (Calai, des Coléopt. p. o) men-
tionne neuf espèces appartenant à
cette division ou au genre Aptinc
qu'il adopte.
ff Des ailes; dernier article des
palpes extérieurs presque ovoïde ;
menton échancré, sans dents; troisiè-
me article des antenneS au moins une
fois aussi long que le premier.
BrACII INE PÉTARD, iS/ac//;/i«s C/Ï?pi-
/a«5de Fabricius, figuré par Panzcr
{Faiina Ins. Germ. lasc. 3o. pi. 5).
Il sert de type au genre, et est com-
mun aux environs de Paris, ainsi que
plusieurs autres. Dejean {loc. cil.)
possède qiynze espèces dont six se
trouvent eu France. (ato.)
BRACIIIOBOLE. bot. phan. Pour
Brachylohos. V. ce mot. ' (b.)
BRACHIOLE et BRACHIOGLE.
BÔj. riiAN. Noms francisés de Bra-
chjglottis. V. ce mot. (b.)
BRACHION. POIS. Espèce du genre
Spare. f^. ce mot. (b.)
BRACHION. Brachioniis. ciarsT?
roLYP?Genreentrevu d'abord parHill,
dont le nom fut appliqué ensuite par
Pallas aux Animaux appelés Vorlicel-
les par Linné, et enfin mieux constitué
par Millier qui lui donna pour caractè-
les : un corps susceptible de contrac-
tion, couvert par uo test membraneux,
terminé eh avant par un organe roti-
fêre garni de cils. Ce grand obser-
vateur sentit que ces Brachions , qu'il
S laçait à la lin des Infusoires , comme
'une organisation plus compliquée ,
et formant un passage aux Articulés,
offraient entre eux des diflTércnces sus-
ceptibles de devenir plus tard des ca-
ractères génériques. Il y indiqua les
sections des Univalves , des Bivalves
ctdcsCapsulaircs.DcpuiSjLamarckjCt;
BRA 469
après lui Cuvier, ont retiré les Bra-
chions de l'ordre des Infusoires, et
les ont transportés dans celui des Po-
lypes rotlfères. Blainville a encore
mieux indiqué leur élévation dans
l'ordre naturel , et les a compris par-
mi ses Entomozoaires hétéropodcs.
Aujourd'hui que nous avons acquis
sur ces êtres singuliers de nouvelles
connaissances , nous ne pouvons plus
les. laisser dans des rangs déjà tiop
obscurs , et nous devons les élever
encore dans la chaîne des êtres ,
comme passage aux Crustacés dont
ils sont presque un genre micros-
copique. Restreint dans ses justes li-
mites, le genre Brachion sera l'un
de ceux de la f^imille des Brachio-
nidcs, f . ce mot, et aura pour ca-
ractères ; test transparent, capsu-
laire, antérieurement denté ou sim-
plement émarginé , postérieurement
Ibraminé pour donner passage à une
qiteue rétractile, fisséc; organes gas-
triques centraux; les ciliaires se dé-
veloppant en deux rotlfères complets.
Les Brachions habitent les eaux
douces et pures , parmi les Conferves
et les Lenticules ; nagent avec l'api-
dité ; ont une figure fort bizarre; ne
se sont jamais montrés à nous dans
des infusions fœtides. Nous en con-
naissons diverses espèces entre les-
quelles nous citerons le Brachionus
uiceolans , Miill. Inf. t. 5o. f. i5-2i.
Encyc. A'^ers. pi 28, f. 22-28; et le
B racldoniis Bakcri ,Ww\\ . ibid. t. 5o,f.
22-20. Encycl. A'ers. pi. 28, f. ag-Si.
Baker, Micr. 2. t. 12. fig. n-i5. (b.)
* BPvACIIIONIDES. CRUST? polyp?
Famille dont nous proposerons réta-
blissement aux dépensde ce que Miiller
nommait Infusoires, et que nous dé-
tacherons de la division des Polypes
de Lamarck et de Cuvier. Nous ne
pensons pas que des êtres essentielle-
7nent apodes , dépourvus de tout or-
gane locomoteur rappelant l'idée de
membres , qui valurent le nom de
Polypes aux Animaux auxquels on le
donna pi imordialcinent, puissent être
désignés par une dénomination qui
trouve sa racmc dans une multitude
470 BRA
de pieds. Nos Brachionides aurout
pour type l'ancien genre Brachion
des auteurs modernes.
Les caractères de cette famille, qui
nous paraît former le chaînon le plus
inférieur de la classe des Crustacés, et
Préparer . pour ainsi dire , cette classe
ans la création par un passage aux
Branchiopodesde Cuvier , sont : corps
microscopique invisible à Toeil nu ,
contractile et recouvert d'un test so-
lidequilaisseapercevoir dans sa trans-
parence un organe plus ou moins agité,
paraissant avoirrapportà la digestion;
évidemment ovipares; émettant des
glomérules produclifs qu'on a vus
enfermés dans leurs corps plus ou
moins de temps avant leur émission.
Les genres contenus daus la famille
des Brachionides seront répartis ainsi
qu'il suit : fous sont aquatiques et se
trouvent soit dans les eaux douces ,
soit dans l'eau de mer.
f Oii l'on reconnaît distinctement
des organes ciliaires.
A. Sans queue,
a Urduahes.
1. AiiovREL.i,z , j4noureIla.
/3 Capsulaires.
2. Ke RATELLE , ^e/a/e//a.
B. Munis de queue.
u Queue centrale.
3. Testudinelle, Testudinella.
/S Queue terminale.
* TJn'walves.
4. Lepadelle , Lepadella.
** Bivalves.
5. MiTiLLiNE , Milillina.
***■ Capsulaires.
6 . Squat i nelle , Squatinella.
7. Brachion, Jirachionus.
y Queue terminale simple.
8. SiLiQUELLE, Siliquelta.
tf Oii l'on n'a pas reconnu d'or-
ganes ciliaires.
A. Univalvcs.
9. SfiVA.^iviJEt.L.E , Squamulella.
B. Bivalves.
10. CoLURELLE , Colurella.
C. CapsLilaire.
11. SiLURELLE, Siluiella. V. tous
ces mo ts .
Les Anourelles , à qui l'absence de
leur queue mérita ce nom , et qui ont
BRA
été omises à leur place alphabétique,
sont les Brachionus Pala , Miill. Inf.
tab. 48, f. 1-2 ; Encycl. Vers. pi. 27 ,
f. 89. — B. Squamula, Miill. Inf. tab.
48.fig. 4-7 ; Encycl. Vers. pi. 27, f. 4-7 .
— B. striatus, Miill. Inf. pi. 47, f.
1-3 ; Encycl. pi. 27 , f. i-5j — et B.
Bipalium , Mull. Inf. tab. 48 , f. o-b ;
Encycl. Vers. pi. 27, f. 10-12.
Les Brachionides de ce genre sont
tous invisibles, fort agiles et d'une
transparence que tempèrent quelque-
fois des teintes brunâtres. On les voit
comme tâter avec leur partie anté-
rieure les corps parmi lesquels le mi-
croscope nous les montre nageans.
Nous ne les avons pas rencontrés dans
les infusions, mais parmi les'Con-
ferves et les Lenticules. L'absence de
leur queue les oblige à une allure si
difiérenle de celle des autres Bra-
chionides, qu'on a peine à concevoir
comment Miiller les confondit avec
ceux-ci dans un même genre, (b.)
BRAGHIOPODE. Brachiopoda.
MOLL. Celte dénomination, formée de
deux mots grecs , brachion, bras , et
pous , pied, a été créée par Duméril
pour caractériser une nouvelle coupe
dans les Mollusques , dont Cuvitr
avait senti la nécessité en étudiant
l'Animal de la Lingule (Bulletin des
Se. parla Soc. philom. T. i, p. 5 , et
Ann. du Mus. T. i, p. 69). Duméril
en fit le cinquième ordre de la classe
des Mollusques , mais en v compre-
nant les Anatifes et les Balaues qui en
ont été séparés depuis par Lamarck ,
pour former la classe des Cirrhi-
pèdes , en laissant les Brachiopodes
comme famille distincte dans Tordre
des Acéphales ( Extr. de son cours ,
p. 97 et io4). DeRoissy suivit les idées
de Duméril en conservant réunis ces
divers Animaux; mais il n'en fit
qu'une division des Acéphales (iNloll.
de Sonnini, ï. vi,p. 46o). Megerie
de Muhlfeld, dans sa classification
des Bivalves , n'a point fait de coupe
distincte pour les Brachiopodes. Oc-
ken {Lehrb. derZool. 181 5, p. 249) a
adopté la séparation effectuée par La-
marck , et a formé , avec les Brachio-
BRA
podes, nue rainillc paiticulièie dans
ion ordre des Huîtres, composée des
genres Tcrcbratulc , Orbicule et Lin-
gulc. En i8iG , Uosc (]Nouv. Diction-
d Hist. ual.) ailniit encore la coupe de
Diiniéril dans son intégriic. En 1817,
Cuvicr forma enfin avec ces Mollus-
ques une classe à part, et adopta,
ainsi qu'Ockcn , celle des Clrrhipèdos
de Lamarck ( Règn. Anim. T. 11 , p.
5-32). Cette classe , dislincte pour les
Brachiopndes, n'a pas été adoptée
par ce dernier savant dans la 2"-" édit.
des Anim. s. vert. , comme , dans l'Ex-
trait de son cours, il en compose une
famille dans ses Couchjfèies mo-
nomyaiies. Blainville, en adoptant
cette coupe comme ordre dans ses
Acéphaiopliores , a changé le nom de
Brachiopode eu celui de Palliobran-
che (Bullet. des Se. , 1817 , p. 122).
Goldfiiss n'en fait qu'un ordre de la
classe desMoIlusques(/ï'.zftf/Z'.f/(V.Z'oo/.
p. 664). 11 cnestuemèmedeSchweig-
ger [HanJb. ilerNaturg. p 689); mais
le premier ne conserve point les Cir-
rhipèdes en classe distincte, tandis
que le second suit, à ce sujet , l'exem-
ple de Lamarck et de Cuvier. Nous
avons dû adopter la classe des Bra-
cliiopodcs dans nos Tableaux des
Mollusques classés en familles natu-
relles , p. 38 , l'élablissementde cette
classe étant bien justifié par les ca-
ractères essentiels des Animaux qui
la composent. Les Brachiopodes fbr-
jnent un petit nombre de genres très-
peu abondans en espèces , excepté
le genre ïé. ébralule dont les espèces
fossiles seulement sont très-variées et
remplissent les couches de forma-
tion scconilaire dans certains pays.
La plupart d'etitre elles paraissent
être anéanties. Tous ces Mollus-
ques étaient en grande partie con-
fondus , jusque dans ces derniers
temps , parmi les Lamellibranches,
savoir : la Lingule dan^ les Pa-
telles de Linné et dans les Jambon-
neaux de Chcinnitz. C'est Brugulère
qui le premier en a fait un g^nre à
part, mieux connu depuis la Uisser-
tation et les figuies de Cuvier. On ne
connaît encore qu'une scide espèce
BRA 471
dans ce genre, et elle n'a point en-
core été rencontrée à l'état lossile. —
Les Térébratulcs, genre que l'on doit
aussi à Bruguière ou mieux à Klein
[Ostiac. pi. J71 , lit. 426) qui a em-
prunté ce mot à Luid , et dont Fabius
Columna a donné les premières figu-
res , n'étaient point séparées des Ano-
mies par Linné, et cette confusion
est encore respectée par les natura-
listes attachés à la lettre du Systema
Naturœ. Ainsi , par exemple , le ba-
ron de Scidotheim {JPetrefact. p. 246)
suit encore cette marche; mais il di-
vise les Anomies fossiles , qu'il ap-
pelle Anomites , en trois sections , les
Craniolites, les Hysté. dites et les
Térébratuliles, dont il ne distingue
pas les Productus et les Spirifer
de SoAverby. Sehlotheim décrit un
grand nombre de Térébratuliles dans
l'ouvrage que nous venons de citer,
et cet ouvrage , avec son supplément
publié en 1822, et surtout avec les
planches qui accompagnent celui-ci ,
et oii l'on trouve beaucoup d'espèces
très-bien figurées, sont, avec l'ar-
ticle TÉRÉBBATULE dcs Auimaux sans
vertèbres , les figures de l'Encyclopé-
die méthodique , le Traité des pétri-
fications du Uerbyshire par Martins ,
et le Minerai Concholugj ÀQ Sowerby,
les ouvrages les plus importansà con-
sulter pour la détermination assez
difficile des nombreuses espèces de
Térébratules. Nous devons l'aire ob-
server que les Hystéroliies paraissent
n'être que des moules intérieurs de
Térébralules, et ne doivent pas être
considérés comme formant une sec-
tion à part dans ce genre, et encore
moins un genre distinct. Schlolheim
en distingue cependant trois espèces ,
et cet exemple devra sans doute être
suivi , si l'on ne parvient pas à recon-
naître les Térébralules auxquelles
elles appartiennent , ne fût-ce que
pour servir à la distinction des cou-
ches qu'elles caractérisent. Megerle a
changé le nom générique de Téré-
bralule poiu celui dj Grjphus , qui,
en outre , a l'inconvénient d'avoir
trop de ressemblance avec celui de
(jiyphée. On ne connaît encore
l
/i'j2 BRA
u'une douzaine d'espèces vivantes
ans ce genre qui en compte peut-
être plus de cent à l'état fossile. On
doit a Grundler une description et
des figures de l'Animal de la Terebra-
tula Capul-Serpcntis [Natur. T'ojsch.
II, st. cl. m), copiées par Bruguière
(Encycl. méthod. pi. 246, fig. 7), les-
quelles , avec celle de VAnomia trun-
cata de Poli , forment toutes nos con-
naissances sur les Animaux de ce
genre. — Les Cranies , genre que l'on
doit vraiment à Bruguière, et dont
Linné ne connaissait qu'une seule
espèce qu'il plaçait aussi parmi les
Anornies-, ne sont point séparées des
Térébratules dans la Méthode de Cu-
vier. Lamarck ne les comprend point
dans la famille des Brachiopodes. Il
les place dans la famille des Kudistes
immédiatement avant les Orbicules
qui commencent la première de ces
deux familles. On ne connaît encore
qu'une seule Cranie à l'état vivant,
et quatre à cinq à 1 état fossile. —
L'Orbicule est un genre formé par
Cuvier avec la Patella anomala de
Millier , sur le seul examen de la des-
cription et des figures du savant Da-
nois (Zool. Dan. 1 , p. i4 , t. 5 , fig.
1-7;. Ce genre avait déjà été établi
par Poli, sous le nom de Criopus,
C/iopode/ ma ,\)Our une autre espèce ,
mais très-rapprochée, qu'il a décriteet
figurée sous le nom à'Aiiomla turbi-
nata {Test, utriusq. Sicll. T. 11 jp.iSg,
t. 5o , fig. i5, c , et 21 à 24). Nous
aurions conservé ce nom comme
ayant l'antériorité , si Poli n'eût pas
placé dans le même genre deux
Térébiatules dont l'Animal est au
reste fort voisin de celui do l'Orbi-
cule. Malgré cette analogie, les diilé-
rences qu'ils présentent et les carac-
tères qu'offrent les Coquilles ne per-
mettent pas de les confond) c. Il n'en
est pas de même du genre Discine,
Disciiia , créé par Lamarck dans la
famille des lludisles. La Coquille qui
a servi à rétablissement de ce genre,
est la Patella clistorta de Montagu
{Transact. o/Li/in. iSoc. vol. ii. p.
195. tab. i3, iig. 5), ou une espèce
voisine, évidemmenldemêmegenic ;
BRA
et celle-ci paraît être, comme l'a fait
voir Blainville (Bull, des Se, 18 19. p.
72), la Patella anomala de Millier.
Ainsi le genre Discine n'est qu'un
double emploi du genre Orbicule, .
quand bien même les différences
qu'offrent les figures de Millier et de
Montagu , comparées entre elles et
avec la Discine que nous avons sous
les yeux et que nous tenons de l'ami-
tié de Sowerby , pourraient faire ad-
mettre trois espèces au lieu d'une
seule.
Outre les genres Lingule , Térébra-
tule et Orbicule, dont nous venons
de parler , SoAverby a établi dans ces
derniers temps trois nouveaux gen-
res , savoir : le genre Producte , Pro-
àuctiis [Min. Conchol. n° i5), dont
Martins avait fait une section ries Té-
rébratules, et dont quelques espèces
sont confondues parmi celles figurées
dans les planches de l'Encyclopédie
méthodique. Il est bien distinct de
ses congénères par l'absence d'ouver-
ture au sommet des valves, ce qui le
rapproche un peu des Orbicules et
des Cranies qui cependant ont une
fissure à la valve inférieure, pour le
passage du muscle qui les fixe aux
corps sous-marins , tandis que le Pro-
ductus en pai-aît entièrement dépour-
vu. Cette circonstance , jointe à l'im-
possibilité d'étudier l'Animal qui ha-
bitait ces Coquilles qui ne sont cou-
nues qu'à l'état fossile de pétrifica-
tion , laisserait de l'indécision sur son
placement dans les Brachiopodes ,
sans la grande analogie des formes
des espèces de ce genre avec les Té-
rébratules et les Spirifer. Le genre
Magas , second des genres dus à
Sowerby {Min. Cunch. n" 2, pi. ug),
est formé pour une très-petite Co-
quille fossile qui paraît se rapprocher
beaucoup des Térébratules, et sur-
tout des Thccidées de Defrance, dont
il ne difière peut-être pas. Enfin , le
geni'e Spirifer, dont l'organisation est
fort singulière par la présence d'une
double spirale qui se rend vers les
angles latéraux do la Coquille , et qui
en remplit presque tout l'intérieur.
Tels sont les trois genres dus à So-
BRA
werby. Le dernier oflVe aussiquelques
espèces confondues avec les Térdbra-
tules dans l'Encyclopédie mélliodi-
flue, et n'est encore connu qu'à l'état
fossile. Sowerby a décrit ce nouveau
genre avec plus de détails dans les
Transactions de la Société Linnéennc
(T. XII, 2" partie, p. 5i4). Ce Mé-
moire est accompagné de bonnes
figures. Selon Sowerby {Min. Cunc/i.
n° 21), les TérébratulesdcLamarck ,
dont l'ouverture triangulaire est pla-
cée sousles crochets, appartiendraient
au genre Spirifev : nous observerons
cependant que la Terebratula psitla-
cea, espèce vivante qui est dans ce
cas, ne diffère pas à l'intérieur des
autres ïérébratules.
Le genre Thécidée de Defrance,
non encore décrit, renferme plusieurs
petites Coquilles fossiles , découvertes
{)ar Gervilledaus les enviions de Va-
ognes. Leur organisation intérieure
est aussi fort singulière, la petite
valve presque plate offrant à son
côté interne des lamelles saillantes
semi-circulaires, et laissant entre elles
de profonds sillons. INous avons une
ou deux espèces vivantes qui parais-
sent appartenir à ce genfe, qui, par
son organisation intérieure, pourrait
bien être un double emploi du genre
Magas; mais, n'ayant pas celui-ci,
nous ne sommes pas fixés à ce sujet.
Nous n'avons point rapporté à la
classe des Brachiopodcs le génie
Penlamère de Sowerby, dont l'or-
fjanisatiou intérieure a quelque ana-
ogie avec celle des Magas et des Thé-
cidées , n'ayant pas eu occasion de le
voir, l'exemple du genre Produclus
pouvant autoriser à rapporter à celte
classe des Coquilles qui n'offrent pas
d'ouverture pour le passage du mus-
cle d'attache. Picste cependant à sa-
voir si le genre Productus y est bien
convenablement placé? Car tous les
autres genres de cette famille offrent
un trou ou une fissure destinée à cet
'usage. Aussi est-il prcsumablc que
les Productus n'étaient pas fixés ou
l'étaient différemment. Quelquefois
ce muscle est très-saillant, et a l'air
d'une petite queue comme dans la
BRA 470
T. Caput-Sejpentis; d'autres fois il l'est
moins , et la valve est très-rapprochée
du corps auquel l'Animal est attaché.
DanslesOrbicules, la valve inférieure
tient à ce corps ou en prend les for-
mes , et la valve supérieure offre l'ap-
parence d'une petite patelle à sommet
très-surbaissé. La charnière manque
presque totalement dans ce genre,
comme dans la Lingule, mais elle est
plus on moins compliquée dans les
autres.
Les Bracliiopodes ont beaucoup de
rapports avec les Lamellibrancnes.
A ne considérer que leur coquille ,
ce sont de véritables Bivalves, il n'est
pas douteux , par exemple, que le
test des Cranies, et surtout celui des
Orbicules , ont beaucoup d'analogie
avec celui des Anomies. Quant à leurs
Animaux , ils s'éloignent moins des
Lamellibranches qu'on ne le croirait
au premier coup-d'œil ; mais leur
organisation est cependant assez re-
marquable pour devoir les séparer
en classe distincte. Us ont, comme
les Lamellibranches , « un man-
)) teau à deux lobes , et ce inan-
» teau est toujours ouvert; mais leurs
« branchies ne consistent qu'en pe-
» tits feuillets rangés, tout autour de
» chaque lobe, à sa face interne; au
» lieu de pieds , ils ont deux bras
» charnus et garnis de nombreux fi-
» lamens qu'ils peuvent étendre hors
)> de leur coquille et y retirer; leur
)) extérieur a paru montrer deux
» cœurs aortiques et un canal intes-
5) tinal replié autour du foie; la bou-
» che est entre les bases des bras et
w l'anus sur un des côtés. On ne
5) connaît pas bien leurs organes de
» la génération, ni leur système ner-
M veux. » ( Cuvier, Règn. Anim. )
Leurs bras cirrheux ne sont point av
ticulés comme ceux des Cirrhipodes ;
le cordon tendineux qui les soutient
ne ressemble pas au pédoncule do
ceux-ci , avec lesquels ils ont ccpcn-f
dant le rapport marqué d'avoir des
membres distincts qui manquent
aux Lamellibranches. Les branches
teslacées, grêles, fourchues, qu'où
icinarquc à rinlciiciiv des Térc-^
474
BRA
bratules , pe'uètrent daiii le corps
derAnimal, le soutiennent et don-
nent surtout attache aux bras. Ces
bras très-singuliers sont allonges ,
cdies et cirrheux. Dans l'état de re-
f)os, ils sont roulés en spirale dans
a coquille , et ne sortent que lors-
fjue l'Animal veut s'en servir. Serait-
il possible que les filets spiraux , que
Sowerby a reconnus dans l'intérieur
du gcnie Spirifer, fussent les bras en
question, différemment organisés et
passés à un état de solidification? ou
ne sont-ils qu'une charpente testacée
analogue à celle des Térébratules?
Nous ne terminerons pas cet arti-
cle sans appeler l'attention sur l'ana-
logie singulière que présentent les Or-
bicules avec les Hipponjxàe Defrance
ou les Cabochons pourvus d'un sup-
port tout-à-fait comparable à la valve
adhérente des Orbicules, dont la valve
supérieure est si semblable à une Pa-
telle, qu'elle a souvent été classée
dans ce genre. Ce passage remarqua-
ble des Léphalés aux Acéphales , sur
lequel Blainville a promis des consi-
dérations qui méritent d'être déve-
loppées , prouve encore bien évidem-
ment combien l'enveloppe testacée
des Mollusques peut induire en er-
reur pour leur classement, et qu'il
n'y a que l'étude des Animaux qui
puisse fonder une méthode qui per-
mette de saisir leurs véritables rap-
ports. •
Nous avons établi tiois familles
dans la classe des Brachiopodes : celle
des Lingules , qui ne comprend que
le genre de ce nom ; celle des ïéré-
bratule» , qui renferme les genres Pro-
ducte, Térébratule, Spirifer, Magas
et Thécidée; et enfin celle des Cra-
nies , qui comprend les genres Cranie
et Oibicule. f^. ces mots. (f.)
BRACHIURE. crist. r. Bra-
CHYURE. ' » (aUD.)
* BRACH-LEaCHE. ois. (Frich.)
Syn. de la Rousseline , Anthus rufes-
ce«s, ïem. /^^. PiPiT. (dr..z.)
BRACHMyENNCHEN. bot. crypt.
Syn. allemand à' jigaricus edulis , L,
BRA
BRxlCHSENFARREN tx BRA-
CHESEINKRATJÏ. bot. crypt. Syu
allemand à' Isoetes lacustris. V. IsoÈ-
TJU. (b.)
BRACH-VOGEL. ois. Syn. alle-
mand de Corlieu, Scolopax Phœopus,
L. P'. Courlis. (dr..z.)
* BRACIIYCARPjEA. bot. phan.
Genre établi par De CandoUe , ayant
pour type, et jusqu'ici pour unique
espèce, \xne\\é\iO^\v\e , H. flava de
Linné fils. Les sépales du calice tont
légèrement dressés ; les pétales ovales
oblongs; les étamines dépourvues
d'appendices; la silicule à peu près-
sessile ,didyme , snrmontéed'un style
très-court, à deux loges monospermes.
Le B.pa?ians , Cand. , est un sous-
Arbrisseau du Cap , glabie , à feuilles
oblongues, linéaii'es,ayantà peu près
le port des Héliophiles à tige frutes-
cente, mais la silicule beaucoup plus
courte que dans ce genre , caractère
doii lui vient son nom. Celte silicule
rappelle le fruit du Scnebiera ou du
Biscutella. (a. d. i.)
BRACHYCARPÉES. bot. phan.
De Candolle nomme ainsi la vingt-
unième tribu des Crucifères , qu'il
caractérise par une silicule didyme ,
une cloison très-étroite, des valves
extrêmement ventrues , des loges mo-
nofipermes et un style court. Elle ren-
ferme un seul genre , le Emckycar-
pœa. T~. ce mot. (a. d. j.)
BRACHYCÈRE. Brachycerus. iNS.
Genre de l'ordre des Coléoptères , sec-
tion des Tétramères , fondé par Oli-
vier aux dépens du grand genre Cha-
ranson. Latreille (Règne Anim. de
Cuv. ) le place dans la famille des
Porte-Bec ou Rhinchophores. Ses ca-
ractères sont, suivant Olivier : an-
tennes droites , plus courtes que la
tête, grossissant insensiblement,
de neuf articles , le premier un peu
plus gros que les autres , le dernier le
plus long et tronqué à son extrémité ; ,
tête inclinée , allongée en forme de
trompe épaisse ; bouche placée à l'ex-
trémité de la trompe et pourvue do
mandibules, de màclioires et d'anten-
UKA
nules; celles-ci, au nombre de qtialic,
les deux antérieures très-tourics ,
composées de quatre articles dont le
premier, plus large que les autres,
termine extérieurement par une pointe
longue, avancée, et le dernier (rès-
Setit , les deux postérieures composées
c trois articles diminuant de gros-
seur; tarses fdiformes , sans houppes,
de quatre articles , les trois premiers
égaux entre eux. Les Brachycèrcs ont
beaucoup de rapports avec les Cha-
rausons, mais ils en ditVcrcnt essen-
tiellement par les caractères tirés des
antennes, des parties delà bouche et
des tarses; ils en sont distingués en-
core par leurs habitudes , car ils ne se
rencontrent jamais $ur les Plantes,
et vivent dans les 1/eux sablonneux
où on les voit marcher lentement.
Leurs élytrcs embrassent l'abdomen
sur les côtés , et sont soudées à leur
suture ;il n'existe pas d'ailes membra-
neuses; le corps de plusieurs espè-
ces est recouvert dune poussière
écailleuse qui s'enlève aisément et
quel Insecteperden avançant en âge.
La larve n'est pas connue. Ces In-
sectes sont presque tous étrangers;
quelques-uns se rencontrent cepen-
dant dans le midi de l'Europe. Parmi
ces derniers, nous remarquerons :
Le Brachycère o>'dé , B. undatus
d'Olivier (Coléopt. T. v, pi. 2, fig.
16. A,B), qui se trouve dans les dé-
partemens de la France les plus voi-
sins des frontières de l'Italie.
Le BRAcnYcÈRE barbaresoue , B.
barbaïus d'Olivier {loc. cit. pi. 2. fig.
i5. A, B) , servant de type au genre et
habitant les côtes delà Barbarie. Bory
de Saint-Vmcent l'a retrouvé, mais
fort rarement , dans les dunes de sa-
ble des côtes d'Arcachon. (AL'D.)
BRACHYÉLYTRE. Brachye-
lytrum. bot. phan. Genre de Grami-
nées formé par Palisot Beauvois
{Agrost. p. 09 , T. IM , f . 11) du Dile-
pyrum de Michaux {Flor. bur. Ain. 1 ,
pï. 4o), qu'il nomme Bracltyelylruin
erectum. Ses caractères sont : épillets
pédicellés , alternes ; balle calicinale
a deux valvcj, dont l'inférieure est
BRA i-ib
quatre fois plus courte et renferme
deux {leurs , l'une fertile , à balle bi-
valve accompagnée d'écaillés ; la val-
ve inférieure entière , accompagnée
d'une longue soie; la supérieure bi-
fide ; la fleur stérile , pédiculée , pu-
bescente ; les fleurs sont disposées en
un épi simple dont les épillets sont
alternes. C'est une Plante dont l'as-
Eectest celui d'un Agrostls,el qui ha-
ile les bois ombragés de la Caroline
et de la Géorgie. Elle a été décrite par
Schrcber sous le WVn de Mulilenbeii-
gia erecta , et parOTt devoir être réunie
au genre ïrichochloa de De Candolle.
(B.;
BRACHYGLOTTÏS. bot.
PHAN. Et non Brachioglotis
ou Braciiiglotis. Genre de la fa-
mille des Corymbifères , caracté-
risé par un involucre cylindrique
composé de plusieurs folioles égales
et connlventes; un réceptacle nu;
des fleurs radiées dans lesquelles les
demi-fleurons sont en petit nombre ,
courts, réfléchis et terminés par trois
dents ; une aigiette plumeuse. Ce
genre, établi par Forstcr, est réuni
par Willdenow et Persoon aux Ciné-
raires. 11 ne comprend que deux es-
pèces originaires de la Nouvelle-Zé-
lande et peu connues , l'une à feuilles
ovales et sinuées , l'autre à feuilles
entières et arrondies. (a. d. J.)
BRACHYLOBOS. bot. phan.
Et non Braciiiobole. Genre for-
mé par Allioni [Flor. Ped. 1 , p. 278)
aux dépens des Sisymbres de Linné ,
et dont le Slsymbrium siluestre était
le type. De Candolle (Syst. Végét.
2, p. 190) n'en fait que la seconde
section de son genre Naaturdu/n, dans
laquelle il renferme quatorze espèces
dont la silique est courte ou même
ovale. Le Siaymbrium amphibium est
du nombre, i^^. Cresson et Sisymbre.
(B.)
BRACHYN. INS. JMême chose que
Brachine. V. ce mot. (b.)
* BRACHYOPE. Brachjopa. iNS.
Genre de Diptères établi par Mei-
geu , d'après le comte de Hoflmanseg ,
476
BRA
et de la famille des Syrpliiques du
premier. Il se coufond dans notre
méthode avec les Milésies, V. ce mot;
mais il en serait spécialement dis-
tingué , selon Meigeu , par la soie des
antennes , qui est garnie de poils. Cet
auteur y rapporte la Mouche co-
nique de Panzer {Faun. Genn. fasc. 60,
pi. 20); la Mouche arquée du même
{ibid. , pi. i5); les Rhingles bicolore
fauve et 5ccEt^oiV/e de Fallen , ç,\.VOsci-
nis Oleœ de Fabricius. Mais cette der-
nière espèce s'enftloigne totalement
parla forme des antennes, la compo-
sition du suçoir et la disposition des
nei-vures des ailes. C'est une vraie
Muscide. Les espèces précédentes me
sont inconnues. (lat.)
BRACHYOPODE. Brachyopodium.
BOT. PHAN. Palisot Beauvois {Agrost.
p. 100, t. 19, fig. 3) a établi ce
genre dans la famille des Grami-
nées , et lui a imposé pour caractères :
épillets alternes sur un large pédi-
cule articulé: balle calicinale à deux
valves courtes, renfermant trois à
quinze fleurs, composées chacune de
deux valves entières , dont l'infé-
rieure est terminée par une soie, etla
supérieure est tronquée, garnie de
poils roides , recourbés et hérissés ;
écailles ovales velues. Des espèces,
autrefois dispersées dans les genres
Brome, Froment et Fétuque^ le com-
posent. Trinius pense qu'il doit être
réuni à ce dernier. (b.)
BRACHYOPODES. moll. V. Bra-
CHIOPODES.
* BRxlCHYPTÈRE. Brachypterus.
INS. Genre de l'ordre des Coléop-
tères, établi par Schneider et syno-
nyme de Cerque. f^. ce mot. (aud.)
BRACHYPTÈRES.ois. C'est, dans
la Zoologie analytique de Duméril,
une famille de l'oidre des Gallinacés:
elle comprend les genres dont les es-
pèces ont les ailes trop courtes pour
servir au vol. Ces genres sont : Au-
truche, Touyou , Casoar et Dronte.
Cuvier et Vieillot ont appliqué ce
nom à une famille d'Oiseaux plon-
geurs aquatiques, et dont Içj ailes
BRA
sont très-courtes : ils y comprennent
les Plongeons , les Pinguins et les
Manchots. (b.)
BRACHYRHINE. Brachyrhinus.
INS. y. Rhinchophore et Char an-
son, (aud.)
* BRACHYRIS. bot. phan. Nut-
tal établit ce genre nouveau dans la
vaste famille des Synanthérées et
dans la Syngénésie Polygamie super-
flue , pour le SoUdago Sarothrœ de
Pursh, qui diffère surtout des autres
Solldago par son aigrette non poilue ,
mais composée d'environ cinq à huit
écailles allongées et persistantes. Le
Brachy ris Euthamiœ, huilai, ou SoU-
dago Saroihrœ de Pursh, est une
Plante vivace dont les tiges sont an-
guleuses et scabres , les feuilles rap-
prochées et linéaires. Les fleurs sont
terminales et fomient une sorte de co-
rymbe. Elle croît dans les lieux arides
sur les bords du Missouri. Elle répand
une odeur forte et peu agréable ; les
habitans s'en servent comme d'ua
médicament diurétique. (a.r.)
* BRACHYSCOME. bot. piian.
Labillardière avait décrit et figuré
t. 206 de ses PI. de la Nouvelle-Hol-
lande , sous le nom de Bellis aculeata,
une Plante dont H, Cassini forme un
genre particulier distingué par les ca-
ractères suivans : iiivolucre formé de
folioles égales et linéaires, disposées à
peu près sur un seul rang; réceptacle
conique ; fleurs radiées , les demi-
fleurons delà circonférence femelles ,
les fleurons du centre mâles; akènes
comprimés , munis sur leurs deux
faces d'un rebord membraneux , et
couronnés par une petite aigrette
de poils simples extrêmement courts.
La seule espèce connue , à laquelle
Cassini donne le nom de Labillar-
dière , est une Plante herbacée , à tige
rameuse , garnie de feuilles dont les
dents sont écartées les unes des autres
et aiguës, et à fleurs solitaires et ter-
minales, (a.d.j.)
BRACHYSÈME. Brachysema.
BOT. PIIAN. Dans la seconde édition
du Jurdia de Kcw, Robert Brow^n
BRA
tk'crit sous ce nom un genre nouveau
de la famille des Légumineuses et de
la Dccandrie Monogynie, auquel il
attribue les caractères sulvans : calice
renflé , à cinq dents un peu inégales ;
corolle papilionacée , ayant létcndart
plus 'court que la carcue qui est com-
primée et de la même longueur que
les ailes ; ovaire pé liculé et entouré
à sa hase d'une petite gaine, terminé
supérieurement par un style grêle et
allongé; gousse renflée etpolysperme.
Ce genre , voisin du Goiupholobiuiii ,
ne renferme qu'une seule espèce ob-
servée par Brovvn sur les côtes de la
Nouvelle-Hollande , et qu'il nomme
Brachysema latifolium , à cause de
ses feudles qui sont larges, ovales et
planes. (a. r.)
♦ BRACIiySOME. Brachjsoma.
INS. Genrede l'ordre des Coléoptères,
section desTétramères, établi parDe-
iean (Catal. des Coléopt. p. 96) dans
la grande famille des Rliinchophores.
Il en possède trois espèces dont deux
originaires deCayenne, etla troisième
tle la Nouvelle-Hollande. Les carac-
tères de ce nouveau genre sont encore
inédits. (axjd.)
BRACHYSTEMME. Brachystcm-
ma. lîOT. PHAN. Le genre établi sous
ce nom dans la Flore de l'Amérique
septentrionale de Michaux a trop de
rapports avec le genre qu il a désigné
sous le nom de Pycnantîième, pour ne
pas devoir lui être réuni. Nous pen-
sons donc, à l'exemple de Persoon, de
Purslî et de Nuttal , que les espèces
décrites sous ce nom par Michaux
doivent être rapportées au Pvcnau-
ihème. /^. ce mot. (a. r.)
* BRACHYSTOME. Brachystoma.
INS. Genre de Diptères , établi par
Meigen,de la famille des Empidies, et
ayant pour caractères : trompe per-
pendiculaire, de la longueur de la tête,
conique ; palpes couchés sur elle; an-
tennes avancées, de trois articles, dont
le troisièinc conique, terminé par une
soie très-longue. Il eu cite et figure
deux espèces , la longicorue et la vé-
siculeuse ; celle-ci avait été rangée par
Fabricius, et sous la même dénomi-
BRA
477
nation spécifique, avec les Syrphes.
Elle est longue de près de trois lignes,
noire, avec l'extrémité de l'abdomen ,
du moins dans l'un des sexes (le mâ-
le), renflée, vésiculeuse, demi-trans-
parente et roussâtre. Les cuisses sont
de cette couleur, avec une ligne noi-
râtre le long de leur tranche supé-
rieure. Elle est rare aux environs de
Paris. (LAT.)
BRACHYSTOME. bot. crypt.
Persoon a donné ce nom à la troisième
division qu'il établit dans son nom-
breux genre SriKERiA. ^. ce mot. (u.)
* BRACHYTOPIIYTUM. bot.
PiiAN. Necker (£;/e/7j. 5. p. 70 et 85)
désigne ainsi la seconde division des
Crucifères ou Tétradynames. (b.)
BR ACHYDRES. ^/•ac/iy7/ra.cRusT.
Leach et Blainvilie ont employé ce
mot pourdésigner un ordre des Crus-
tacés. Latieille(Règne Anim.deCuv.)
la donné à la première famille de l'or-
dre des Décapodes, lépondanl à celui
des Kleistagnatha de Fabricius. Nous
adopterons ici cette dernière applica-
tion. La famille des Brachyures a pour
caractères distinctifs : queue plus
courte que le tronc, sans appendices
ou nageoires à son extrémité, et se re-
pliant en dessous dans l'état de re-
pos, pour se loger dans une fossette de
la poitrine: branchies formées d'une
seule pyramide à deux rangées de
feuillets vésiculeux, et point séparées
entre elles nar des lames tendineuses.
Cette famille embrasse celles que La-
Ireille avait antérieurement établies
(Considér. géuér.) sous les noms de
CaNCÉRIDES et d'OxYRIIYNQUES.
Tous les Crustacés qui la compo-
sent ont, outre les caractères que nous
avons indiqués déjà , les suivans que
nous transcrirons d'après Latreille.
Le tronc est tantôt en segmcntde cer-
cle ou presque carré, tantôt arrondi ,
ovoïde ou triangulaire: les antennes
sont petites, surtout les intermédiaires
qui sont ordinairement logées dans
une fossette sous le bord antérieur de
la carapace. Cejles-ci se terminent
chacune par deux filets très-courts ;
478
BRA
les antennes extérieures , insérées au
côté interne des yeux, ont plus de
longueur, et sont pourvues d'un seul
filet; les yeux sont , dans plusieurs ,
portés sur de longs pédicules ; le tube
auriculaiic est presque toujours en-
tièrement calcaire. La première paire
de pieds se termine en serres ; dans le
plus grand nombre, la dernière paire
de pieds-machoires, à l'état de repos ,
forme comme une sorte de lèvre qui
recouvie toute la bouche. L'abdomen
a l'apparence d'une queue triangu-
laire, étroite et aplatie dans les mâles ;
plus large, arrondie et bombée dans
les femelles; il présente inférieiuc-
ment chez ces dernières quatre paires
d'appendices formés chacun par deux
filets , lesquels ont pour usage de sup-
porter les œufs. Les mâles sont dé-
pourvus de ces parties, et offrent ce-
pendant deux ou quatre appendiccj
qui sont des organes de copulation.
Les deux ouvertui-es de la vulve dans
la femelle se remaïquent à la face in-
férieure de la poitrine, en avaiit de
la troisième pièce sternale. Latreille
(Règne Anira. de Cuv.) divise la fa-
mille des Brachyures en sept sections,
de la manière suivante :
f Tous les pieds insérés sitr les
côtés de la poitrine.
1 . Les Nageurs , ^atatoria.
Pieds toujours découverts ; les deux
derniers au moins terminés en na-
geoiie.
Genres : Etrille ou Portitne,
PoDOPIITHkLME , MaTUTE , OrITHYE.
2. Les Arqués, Arcuata.
Pieds toujoms découverts, sans na-
geoire; test évasé, en forme de seg-
ment de cercle, rétréci et tronqué pos-
térieurement.
Genres : Crare , Hépate.
5. Les Quadrilatères , Tetraedra.
Pieds toujours découverts, sans na-
geoire; test presque carré ou en cœur;
le bord antérieur infléchi ou in-
cliné.
Genres : Plagusie , Grapse , OcY-
PODE , GONÉPLACE , GÉCARCIN , Po-
TAMOPHILE , ErIPHIE.
4. Les Orbiculaires , Orbiculata.
Pieds toujours découverts, sans na-
BRA
geoire ; test presque orbiculaire ou
elliptique.
Genres : Pi>'nothère, Atélécy-
cle , Thia, Coryste , Leucosie , Ix a ,
Mictyre.
5. Les Triangulaires , Triquetra.
Pieds toujours découverts, sans na-
geoire •; test presque triangulaire ou
l'homboïdal, se rétrécissant de sa base
en avant.
Genres : Inachus, EgÉrie, Li-
thode, Macropode, Pactole, Do-
CLÉE, MlTHRAX , PaRTHENOPE.
6. Les Cryptopodes , Cryptopoda.
Pieds sans nageoire ; les quatre der-
nières paires susceptibles de se retirer
et de se cacher sous une avance en
forme de voûte de l'angle postérieur
de chaque côté du test.
Genres : IMigrane ou Calappe ,
jEthre.
-ff Les deux ou quatre pieds pos-
térieurs, insérés à l'extrémité posté-
rieure du dos et relevés.
7. Les NoTOPODES, Notopoda.
Genres : Dromie , Dorippe , Ho-
MOLE, Ranixe.
F", chacun de ces noms généri-
ques. (.4.UD.)
BRACR. OIS. Syn. de Canard en
Barbarie. (dr..z.)
BRACKEN. BOT. crypt. Syn. écos-
sais de Fougère femelle , espèce de
Çolypode de Linné, maintenant ap-
partenant au genre Polystich. /^. ce
mot. (b.)
ERACKENDISTEL. bot. phan.
Syn. allemand à'Eryngium campes-
tie , L. J^. Panicaut. (b.)
BRACKENKAUPT. bot. phak.
Syn. à'Anthrhlnum majus, L. en
Allemagne. (b.)
BRACON. Bracon. jns. Genre de
l'ordre des H3'ménoptères, section
des Porte-Tarière , établi par Jurinc
(Classif. des Hyménopt. p. 117) qui
lui assigne pour caractères : une cel-
lule radiale grande ; trois cellules cu-
bitales, les deux premières carrées ,
presque égales, la première recevant
BRA
seule une nervure récurrente, la
troisième grande, atteignant l'ertré-
Tnité de l'aile ; mandibules bideulees
{le sommet aigu delà mandibule étant
«>mpté pour une dent); antennes sé-
lacées , composées de plus de vingt
articles. Latreille (Kègnc Anim. de
Cuv.) place ce génie dans la famille
des Pupivores, tribu des Iclmcumo-
nides, et lui donne pour caractères
distinctifs : mandibmrs bidentées ;
cinq articles aux palpes maxillairesct
trois aux labiaux; languette profon-
dément écbancrée et prolongée avec
les mâcboires en forme de bec ou de
museau. A ces caractères on peut
ajouter que les mandibules sont pro-
longées en avant, et qu'il en résulte
une espace vide entre clleset le labre;
que celui-ci est triangulaire, courbé
intérieurement et terminé en pointe;
«[u'enfin les femelles ont l'extrémité
de l'abdomen armé d'une longue ta-
rière recouverte à sa base par un pro-
longement lamelliCorme , figurant un
soc de charrue. — Les Bracons ressem-
blent, sous plusieurs rapports , aux
Ichneumons ; mais ils s'en distinguent
par le nombre des articles des palpes
labiaux et par la forme de la seconde
cellule cubitale de leurs ailes; ils ont
encore beaucoup d'analogie avec les
Alysies, sous le rapport des cellules
desailes, et en diffèrent cependanlpar
les pièces de la bouche. Les Agatnis
ont aussi avec les Bracons une telle
ressemblance que Latreille {/oc. cit.)
les réunit à ces derniers.
Ces Insectes , nommés autrefois par
Latreille P^ipions, sont très-nombreux
et fort peu connus, quant à leur or-
ganisation et leurs mœurs. On les
trouve ordinairement sur les tleurs
de Chardons et sur les bois pourris.
Le Bracon déserteur , B. desertor de
Fabricius, peut être considéré comme
type du genre ; il n'est pas rare aux
environs de Paris. On rencontre aussi
dans presque toute la France le Bra-
con dénigrateur, B. denigrator àeYs.-
bricius, nguré par Panzer(F<ztt/2. Ins-
Germ. fasc. 45.tab. i^.) (aud.)
BRACTÉES. p,oT. Feuilles florales.
BRA 473
Ce sont de petites feuilles particu-
lières, différant pour la forme, et la
plupart du temps pour la couleur, de
celles dont se compose la^Plante. Elles
accompagnent les fleurs, les soutien-
nent, lesprotègent , les ornent même,
et dans certaines Sauges ou dans
quelques Lavandes, en effacent l'éclat.
On nomme Buactéoles les plus
intérieures eties plus petites des Brac-
tées , lorsque dans un amas de fleurs
il en existe plusieurs rangées, (b.)
BRADEN ou BRAFFEN. pois.
Syn. de Brème ^ Cy pi inus Brama. V.
CVPRIN. (b.)
BRADFISH. POTS. En Autriche
c'est ride. On donne encore ce nom
à la Jcsse, autre espèce d'Able. V.
ce mot. (B.)
BRADIPE. MAM. Même chose que
BuADYPE. V. ce mot. (a.d.. ns.)
BRADLEA. bot. phan. Le genre
Glycine de Linné porte ce nom dans
les familles des Plantes d'Adanson
(l'am. Plant, t. 2. p. a24. f^. Gly-
cine, (a. D.J.)
BRADLEIA. eot. phan. Sous ce
nom, Gaertuer a établi un genre très-
voisin du Phyllantus, dont il se dis-
tingue cependant parla structure sin-
gulière de ses graines. Comme il com-
prend la Plante dont Forster avaitau-
paravant fait sou genre Glochidion,
c'est ce dernier nom qu'il convient
de lui conserver et auquel nous ren-
voyons ici. — Sous ce même nom de
Bradleia, Necker avait distingué une
espèce de Laser dont l'involucre offi-e
un petit nombre de folioles et dont
l'akène est ailé. _ (a.d.j.)
BRADYPE. Bradjpus. MAM.Genre
de Mammifères del'ordre.les Édentés
auxquels il appartient par l'absence
de dents incisives, et même de l'in-
termaxillaire dans une des deux
espèces qui composent ce genre et
par de gros ongles embrassant toute
l'extiémité libre des doigts. — C'est à
tort que Buffon a dit que les Pares-
seux étaient des monstres par défaut ;
48o BRA
ils offrent au contraire un excès de
Earties surnuméraires dans le nom-
re des côtes , des vertèbres cervica-
les , et dans l'existence des clavicules
chez une de^ deux espèces ; celui qui
a moins de doigts en a deux complets ,
et à côté , les rudimens de deux au-
tres : le pied des Solipèdcs est donc
moins complet. On n'a pas eu plus
de raison de parler de leur imperfec-
tion ; c'est en changeant leurs rap-
ports d'existence qu'ils seraient im-
parfaits. Les moditications de leur or-
ganisation, très-éloignées du méca-
nisme des autres Mammifères, sont
au contraire en harmonie parl'aile
avec leur destination. D'abord leurs
dents , comme l'a montré Cuvier à
qui appartient presque tout ce que
nous allons dire, étant un cylindre
d'os enveloppé d'émail et creux aux
dfiux bouts, sei aient impuissan-
tes pour broyer des tiges ou des
racines: elles suffisent pour écraser
des feuilles. Aussi l'existence de
l'Animal est - elle liée à celle des
Arbres et peut-être d'un seul qu'il
f)réfère , le Cecropia pellata-, le cy-
indre d'émail est rempli par une pile
de petits disques osseux , qui s'usent
plus facilement que l'enveloppe ; la
surface de la dent est toujours plus
ou moins excavée; l'excès de lon-
gueur des membres antérieurs sur les
postérieurs , qui se retrouve dans les
Orangs et dans les Wouwous , la di-
rection en arrière des cavités coty-
loïdes, qui dans l'action de grimper,
rend perpendiculaire l'application de
la force , sont deux circonstances aussi
favorables au grimpement qu'incom-
modes pour la marche. L'articulation
péronéo-astragalienne , transmettant
obliquement le poids du coi-ps sur le
pied par l'apophyse coudée qui ter-
mine inférieuvement le péroné , rend
bien , commerobserveCiivier ,1e plan
du pied perpendiculaire au sol quand
l'Animal est à terre , ce qui fait
qu'il n'appuie que par le bord ex-
terne; mais réciproquement, quand
il grimpe, toute la plante du pied
iioitc parallèlement contre l'Arbre,
j'élargissenient du bassin et la sou-
BRA
dure de l'ischion sur le sacrum , en
augmentant les surfaces d'insertion
musculaire, ont un double avantage,
i" pour l'écartement des jambes en
grimpant, et 2° pour le volume d-îs
muscles insérés. La longueur de l'a-
pophyse post-astragalienne du calca-
néum égale au moins à ce qu'elle est
dans les Gerboises , facilite l'applica-
tion au pied de la forceinusculaire en-
tièrement transmise , puisque tous les
os sont soudés en un seul levier jus-
qu'au devant de la première pha-
lange. Quoy et Gaimard ont constaté
un excès proportionnel de volume et
de force des muscles fléchisseurs sur
les extenseurs , bien supérieur à ce
qui existe chez tous les autres Ani-
maux ; il en résulte la facilité de pei'-
pétuer pour ainsi dire les mouvemens
et les attitudes de flexion indispensa-
bles à des Animaux toujours suspen-
dus ou accrochés aux Arbres. La ré-
flexion des ongles sous le pied et sous
la main dans l'état de repos , qui
serait un inconvénient à terre , est
justement le mécanisme le plus com-
mode pour les Paresseux. Sans aucun
effort et par la seule élasticité de liga-
mens jaunes analogues à ceux qui
tiennent redressées les phalanges un-
guéales des Chats , ces mêmes pha-
langes sont maintenues fléchies chez
les Bradypcs. Elles ne s'étendent que
lorsque l'élasticité de ces ligamens est
surmontée par la contraction des
muscles extenseurs. Ajoutez à cela
cet excès des muscles fléchisseurs, et
il n'y a rien d'étonnant à les voir s'ac-
crocher aux branches par les quatre
pâtes rapprochées, pour reposer et
dormir. L'on voit aussi que la sou-
dure des os des pieds et le défaut de
mobilité séparée des doigts sont par-
faitement combinés pour ce résultat.
Ces ongles surpassent aussi en lon-
gueur le reste de la main , et comme
ils sont courbes, cela augmente d'au-
tant la grandeur du crochet. Un autre
obstacle, outre le ligament jaune infé-
vieiu' à l'extension de la phalange
unguéale , c'est que l'arc de cercle qui
en échancre la tête , saille bien da-
vantage en dessus , de sorte que ce
r.
BRA
rolongcment, en s'iippuyant contre
e dos ae la phiilange suivante , rend
l'extension impossible. (A^., pour la
ligure de cctic phalange et tous les
détails d'ostcoloqie , le 4"^ vol. des
Ossemcns fossiles de Cuvicr.) L'axe
de la tèlc étant le même que celui de
la colonne vertébrale , la bouche re-
garde en haut quand l'Animal est
debout; ce serait un inconvénient
pour paître à terre; c'est un avantage
pour vivre sur des branches, et qui
dispense l'Animai de relever la lêle
par un clFort musculaire soutenu.
Ce genre ollre d'espèce à espèce les
plus grandes ditréreiices connues. Il
est l'exemple le plus évident de la di-
versité prinutive des espèces, et la ré-
i'utation de l'opinion que les diversités
«l'espèces ne sont que des transforma-
tions successives et maintenues a di-
vers degrés, d'un tvpe primitif , par
1 influence du climat ,dcsalimens, etc.
Or , ici tout est égal pour les deu'x es-
pèces , habitudes , clitnat , nourriture,
et cependant les Aïs ont deux vertè-
bres cervicales de ]ilus que l'Unau et
les autres Mammifères. L'Unau , qui
seul a dos clavicules , a vingt-trois
côtes ; l'Aï dos-bridé en a quinze, et
celui à collier seize. Dans les Aïs ^
l'axe du condyle maxillaire esl Inu-
gitudinal; il est transversal dons l'U-
nau: ioutlccràne decclui-cialosdcux
tables osseuses écartées par des sinus
pareilsàceux qui coitl'ent le cràuc du
Cochon , et propagés jusque dans l'a-
poplnse ptér\goïde qui est rrniîée
connue la caisse auditive des Cliats.
Dans les Aïs , l'apopiiyse ptérygoïde
est une lame mince , et partout le
ciàne a ses deux tables compactes
rapprocliées sans diploé ; la caisse au-
ditive y est foit renflée, indice d'une
audition trcs-activc. La hauteur des
arrières-narines est presque dtiuble
de ce qui a iicu dans l'Laau. L'U-
nau , en avant de la sutuij des os du
nez , a un os internasal qui manque
dans l'Aï ainsi que les iutermaxillai-
res; les maxillaires ^ sont aplaties en
avant , d'oii suit la petitesse des ca-
nuies qui sont contiguës aux molaires
iajidls qu'une barre les eu eéparc
BRA 48 1
dans l'Unau. Enfin , il n'est pas nne
partie du squelette, pour ainsi dire,
3ui n'ollVe des diflerences aussi gran-
es d'une espèce de Paresseux à l'au-
tre, que d'un geure à l'autre dans les
autres Mamniifères. Aussi est-ce à
loccasion des Paresseux que BufTon a
dit : Les différences intérieures sont la
cause des exiérieures; l'intérieur dans
les êtres vivans est le f(md du dessin
de la nature. Persuadés de l'impor-r
tanccde cette vérité réalisée sous tant
de formes et de plans divers, nous
ayons insisté et nous continuerons
d'insister sur les diversités spécifiques
d'organisation. /T. Axatomu:. — Les
viscères de ces Aniirjaux offrent en-
core des différences assorties à leur
mode d'existence. Sans être rumi-
nans, ils ont quatre estomacs, mais
sans feuillets ni autres lames sail-
lantes à l'intérieur, tandis que le ca-
nal intestinal est court et saris ca3cum.
Les feuilles , qui sont leur aliment ,
contenant bien moins de parties ft-
bi euses proportionnellement , que les
tiges herbacées dont se nourrissent
les Ruminans , les Bradypes n'ont pas
besoin d'ingérer une aussi grande
quantité d'alunens. — La verge seule
est extérieure dans le mâle, les testi-
cules sont dans l'abdomen. Quoy et
Gaimard ont eu vivans quelques
jours sur l'Uranie, et ensuite disséqué
deux Paresseux Aïs. Voici leurs ob-
servations qui rectifient plusieurs
erreurs : sur la femelle , la vulve , sur-
montée d'un clitoris, e^t antérieure
de trois à quatre lignesàl'anus ;rurè^
tre , fort court ,s'ouvrcdaus le vagin ,
long de deux pouces. Il y avait un
fœtus bien conformé dans l'utérus,
qui n'offrait pas de museau deïanche,
peut-être à cause de son état de di-
latation; la vessie était fort distendue
par l'urine, ce qui les étonna d'aii-
'ant plus, que l'Aï, pendant les huit
jours qu'ils le possédèrent , avait re-r
fusé de boire avec une sorte d'hor-
reur. L'anus a plus de longueur que
la vulve. L'estomac était rempli de
tiges de Céleri : c'était la seule nour-
riture aCLH^ptée par l'Aï depuis l'épui-
scmeut de la ployisiou de feuilles de
482
BRA
Cecropia. L'injection artéiielle n'a
pas confirmé la division des artères
des membres en artérioles ensuite
réunies pour reformer le tronc pri-
mitif. Seulement beaucoup de petites
artères formaient une sorte de gaîne
au tronc des artères brachiales et
crurales , mais ne rentraient pas dans
le calibre de celles-ci. Enfin , ils ont vu
l'excès de prédominence des muscles
fléchisseurs sur les extenseurs ren-
dre raison des attitudes de ces Ani-
maux ; ils ont vu aussi qu'il faut
beaucoup rabattre de la lenteur attri-
buée à l'Aï. Tout l'équipage dcl'Ura-
nie a vu l'Aï monter en vingt-cin(j
minutes du gaillard d'arrière au haut
du grand mât ; il parvint successive-
ment , en moins de deux heures , au
sommet de tous les mâts en allant de
l'un à l'autre par les étais. Une autre
fois , étant descendu par l'échelle du
gaillard d'arrière et louchant l'eau
f)ar une de ses pâtes, il s'y laissa vo-
ontairement tomber , et nagea aisé-
ment la tête élevée.
L'on voit donc, en rapprochant ces
faits des considérations anatomiques
précédentes , combien d'erreurs défi-
guraientl'hiâtoircde ces Aniinaux qvii
habitent entre la rivière des Amazo-
nes , celle de la Plata et l'océan Atlan-
tique. On n'en a point trouvé ailleurs
de fossiles. Les Fossiles les plus analo-
gues, sont le Mégalonix et le Mégathe-
rium , qui forment pourtant chacun
des genres bien diuérens , quoique
susceptibles d'être encadrés dans un
même ordre. Ceux-ci ont été trouvés
dans le nord des deux continens. Les
espèces du genre Bradype sont ;
L'Aï, Bradypus tridactjlus, L. BufF.
1 3, pi. 5 et 6. La figure de l'Encyclopé-
die est ridiculement mauvaise ! Trois
doigts complets à chaque pied,lesdeux
doigts extrêmes en rudimens cachés
sous la peau , deux vertèbres cervica-
les de plus, distinguent cette espèce de
rUnau. Les bras sontdeux fois longs
comme les jambes, ce qui facilite le
grimpement. Le poil de la tête , du
dos et des membres, long , gros et
sans ressort, donne à cet Animal l'air
d'être enveloppé de foin. Sa couleur
BRA
est grise , souvent tachetée sur le dos
de brun et de blanc. Comme il existe
au cabinet d'anatomie du Muséum
des squelettes d'Aïs, oii le nombre des
côtes et d'autres circonstances os-
téologiqucs sont difl'érens , quoique
tous se séparent de l'Unau par les
trois doigts de devant, l'absence de
sinus pépicraniens, etc., et comme
les voyageurs , et dernièrement Tem-
minck , d'après un individu rapporté
par Neuwicd, distinguent une espèce
d'Aï , dite à collier , il est probable
qu'il existe deux espèces d'Aïs. D'a-
près les squelettes , l'Aï dos-brûlé
aurait quinze côtes.
L'Aï A COLLIER aurait seize côtes.
T^. sa fig. Annal, génér. des Se. phys.
T. VI. Sa taille est plus grande que
celle des plus forts Aïs : 'il n'y a de nu
à la face que le bout du nez , qui est
noirâtre ; la face est à peu près per-
pendiculaire; le crâne élevé en avant;
trois griffes à tous les pieds , l'exté-
rieure la plus courte , celle du milieu
la plus longue; crâne, face et gorge
couveits de poils courts dont la
pointe paraît brûlée et crépue ; une
grande tache de longs poils noirs sur
la nuque, souvent étendue en collier;
feutre ou poils cotonneux d'un brun
foncé. (Temminck,/éz(i.). Le Paresseux
à nuque ou à collier noir, est l'espèce
la plus rapprochée du Paresseux Aï.
Il paraît vivre sur une grande éten-
due du Brésil.
Les Aïs ne manquent pas de queue,
comme on l'a dit ; celle-cia onze vertè-
bres; les canines forment une ligne
continue avec les molaiies, et sont de
la même grandeur.
L'Unau , Bradypus didactylus ,
L. Encycl. pi. 25, fig. 2, un peu moins
mauvaise que celle de l'Aï. Deux
ongles aux pieds de devant ; une
queue fort courte de trois vertè-
bres , cachée dans le poil ; ses bras ,
moins longs à proportion que ceux des
Aïs, sont aux membres postérieurs
comme 6 : 5. Il ne se soude pas un si
grand nombre d'os à ses pieds et à ses
mains; les premières phalanges sont
libres , quoique toujours soudées
avec les sésamoïdes; les ongles sont
IIRA
iiioitit' plus courts ; les dents canines
sout grandes, prismatiques et sépa-
rées des moialrecj par une barre; le
poil de l'avant-bras est récurrent
comme dans l'Homme ; le pelage est
J)lus court et plus gros que dans les
deux auli es espèces , il est uniformé-
ment d'un brun roussâtre terne; il a
vingt-trois vertèbres dorsales et qua-
tre lombaires.
On a beaucoup exagéré , avons-
nous dit , la lenteur de ces Animaux :
ils sont plus actifs la nuit que le jour ,
ni;ircbent à terre comme les Chauve-
Souris. Quand on les approche, ce
qui est rare, ils s'asseoient, les jambes
étendues sur une même ligne, et le-
vant l'un après l'autre les bras qu'ils
étendent et ramènent sur la poitrine
pour accrocher ce qu'on leur pré-
sente. S'ilslesaisissentjOnne peut leur
iaire lâcher prise qu'après la mort, et
il faut attendre long-temps, car ils
ont la vie extraordinairement dure.
On ne les décroche des Arbres qu'a-
{>rès plusieurs coups de fusil. De La-
ande , aidé de son domestique, a inu-
tilement essavé pendant vme demi-
heure d'étrangler un Aï avec une
corde de la grosseur du doigt ; l'Ani-
mal ne cessait d'étendre et de rame-
ner ses bras en crochets sur la poi-
trine par intervalles , ce qu'il fit en-
core pendant plusieurs heures au
fond d'un tonneau d'Alcohol où on
le tint ensuite submergé. Pison avait
disséqué vivante une femelle pleine
d'Unau. Elle se remuait encore en to-
talité et contractait ses pieds long-
temps après l'arrachement du cœur
cl des viscères. Les Paresseux crai-
gnent le froid et la pluie ; leur voix se
fait rarement entendre. L'Ai articule
son nom. Le Paresseux à collier pousse
de temps en temps un petitcri aigu et
court, peu différent de celui de l'Aï.
Tous se tiennent continuellement sur
les Arbres , principalement sur l'Am-
baïba {Cecropia peitata). Ils ne vien-
nent à terre oii l'on dit qu'ils se
laissent choir du haut des Arbres ,
que lorsqu'ils en ont épuisé le feuil-
lage. Nous avons déjà dit que des
Aïs, observés sur l'Uranic, dcsccn-
BKA 48i
daicnt très-bien des mùts. Un Arbre
est encore plus facile à descendre : la
position la plus fatigante pour eux,
c'est d'être à terre ; leur repos , c'est
de se tenir accrochés : l'extrême pré-
dominance des muscles fléchisseurs
et le mécanisme de leur squelette
l'expliquentassez. A chaque portée,ils
mettent bas un seul petit. Billion a vu
en Fiance un Unau qui montait et
descendait plusieurs fois par jour
l'Arbre le plus élevé ; son sommeil
était plus long par un temps froid. Il
dormait quelquefois dix- huit heures
de suite. (a. d..>'s.)
* BRADYPIPÏUM, BOT. piian. De
CandoUe (Syst. Végét. 2. p. STu) dé-
signe sous ce nom la troisième section
du genre Lepiciium qui renferme ces
espèces dont la silicule est elliptique,
entière ou submarginée , les valves
carinées et le calice persistant. Cette
section contient trois espèces : L.epi-
dium cœspitosum , coronoplfolium et
Humboldùl. (b.)
BRjEXEN. pois. La Brème en Por-
tugal. V. Cyprin. (e.)
BRAGALOU. bot. piian. Et non
Bagalon. V- Aphyllanthb.
BRAGANTIA. bot. piian. Lou-
reiro a nommé Bragantla l'acemosa
un Arbrisseau observé par lui dans
les montagnes de la Cochinchine, et
qui présente des feuilles grandes, al-
ternes et très-entières, des fleurs d'un
rouge brun disposées en petites grap-
pes axillaires. Leur calice qu'il ap-
pelle corolle est d'une seule pièce ,
supère, globuleux, marqué de dix sil-
lons, coloré, et se termine par un
limbe il trois lobes égaux et réfléchis.
L'ovaire , adhérent, oblong etlinéaire,
est surmonte d'un style épais que ca-
che le calice et que couronne un stig-
jnate concave et entier. Sur le con-
tour de ce style etàsa partie moyenne,
sont disposées en cercle six aiithères
sessiles. Le fruit auquel Loureiro
donne le nom de silique est une cap-
sule allongée, quadrangulaire , s'ou-
vrrint par quatre valves et divisée in-
5i*
484 BRA
tërieiueinent en autant de loges qui
contiennent plusieurs graines trigo-
nes, disposées sur un seul rang. Cette
Plante est sans aucun doute voisine
de l'Aristoloche, dont elle diffère par
les lobes de son calice , au nomore
de trois, et son fniit quadriloculaire.
(a.d. J.)
BRAGON. POT. niAX. Syn. de
Jihamiius Frangula dans quelques
cantons de la Suède. (b.)
BRAI. Suc résineux que l'on fait
découler des Pins et des Sapins ,
au moyeu d'incisions longitudina-
les pratiquées sur l'écorce de ces
Arbres. Selon que ce suc est mêlé
à du suif ou desséché au feu, il prend
les noms de Buai gras ou de Brai
SEC. V. Arcanson. (nR..z.)
BRAIETAS. BOT. phan. Syn. lan-
guedocien d'Oreille d Ours, Frhnula
Auricula, L. (b.)
BRAIMENT ou BRAYEMENT.
zooi.. Voix de l'Ane. L'usage semble
devoir faire substituer le braire à ces
mots qui ne se trouvent pas dans le
Dictionnaire de l'Académie , mais qui
sont cependant dans d autres ouvra-
ges du même genre. (b.)
* BRAINStOîS'E. poLYP. Syn. de
Madrepora mœandntes, L. Espèce de
Mdandrinode Lamarck en Angleterre.
(LA5r..X.)
BRA.INVILLIÈRE. bot. phan.
Syn. de Spigelia anthelmenlia,\j. aux
Antilles oii l'on voulut donner à cette
Plante le nom delà célèbre empoison-
neuse Brinvilliers , parce qu'on l'y
croyait dangereuse. /^. Spigelta. (b.)
BRAIRETE. bot. phan. L'un des
noms vulgaires du Primiila verts
Ojffîcinalis, L. F". Primevère, (b.)
BRAKALA. ois. Syn. grec de la
Calandre, jllauda Calandra^ L. V.
Alouette. (or..z.)
* BRAKE. bot. phan. Syn. de
Spii-œa ulinaiia en Gothîande. ï^.
SpIRjEA. (b.)
BRAKES. bot. crypt. Syn. an-
glais de Fleris aquilina , L. V. pTfî-
Kis. (b.)
* BRâKSNAGR.iS. bot. crypt.
Syn. d'/ioe/cs lacuslris en Sma-
Luid ; cette Plante y rcin^^lU le lac
BRA
Mocklen oîi les Brèmes s'en nour-
sent. (b.)
* BRAMA. POIS. Genre formé par
Schneider , et qui n'ayant pas été
adopté par Cuvier, a été réparti dans
ses nouveaux genres Castagnole et
Atrope. 7^. ces mots. (b.)
* BRAMBAR , BRINGBAR et
BROMBAR. BOT. PHAN. Syn. suédois
de Framboisier, Rubus Idœus, L. f^.
Ronce. (b.)
BRAMBE ou BRAMBLING, et
non pas Brambil,e. ois. Noms vul-
gaires du Pinson d"Ardennes,/'/v"/?^/7/a
Moittifringllla, L., et de l'Ortolan de
montagne, Emberiza montana^lj. V.
Gros-Bec et Bruant. (dr..z.)
BRAMBLE. bot. phan Syn. an-
glais de Ronce. V. ce mot. (b.)
BRAMBLING. bot. phan. V.
Brambe.
BRAME. POIS. Même chose que
Brème. V. ce mot et Cyprin. (b.)
* BRAMER (le), mam. Voix du
Cerf. Quelques autres Animaux ont
une voix qu'on y compare, et même
parmi ceux qui appartiennent à des
ordres fort différens. Le traducteur
François de Rondelet dit , dans sou
vieux langage , que l'Orque poursui-
vant dautres Cétacés, les fait bra-
mer comme un Animal pris de Chiens.
(B.)
BR VMI. BOT. PHAN- Norn donné
parRhéede {Hort.IIall. T. x, t. i4^
à une Plante de l'Inde retrouvée de-
puis par Du Petit-Thouars , par nous
et par Sonnerat, dans d'autres parties
des régions équinoxialcs. C'est d'après
des échantillons tirés de l'heruier
de ce dernier, que Lamarck, dans
l'Encvclopédie par ordre de matiè-
res , eu fornva un genre sous le nom
de Bramic, Bramia-, genre qu'il dé-
truisit depuis, pour lapporter la
Plante qui kii avait servi de type aux
(Tratioles. Bernard de Jussieu avait
déjà formé de la même Plante, cul-
tivée anciennement au Jardin du roi,
son Monnieria dédié au médecin
Lemonnicr , et adoj>ié par Browne
BRA
dans ses Plantes de la Jamaïque:
cai" le BriUiii se retrouve , à ce qu'd
paraît, entre les tropiques jusqu'aux
Antilles. Le genre iSV/;/(Z5 de Lourelroj
créé pour une Plante qui croît dans
ks faubourgs de Canton, paraît en-
core êtrelcliranii dont il est question.
/'. MoNNiERi.*. et Septas. (b.)
BRAMIE. Bramia. bot. fhax. F".
Brami. (n;)
BR AMINE. REPT. opii. Espèce de
Couleuvre et d'Erix du Bengale. T''.
l'un et Fautre mot. (b.)
BRANCHES. BOT. On appelle ainsi
les premières ramifications de la tige;
les divisions des Branches portent le
nom de rameaux. Les Branches of-
fient en général la même disposition
sur les tiges que les fouilles. Ainsi
tantôt elles sont opposées, comme dans
le Lilas, l'Hippocastane, le Frêne ;
tantôtelles sont alternes, comme dans
le Chêne, le Tilleul, etc. ; enfin elles
peuvent être verticillées , comme on
l'observe dans le Laurier-Rose et plu-
sieurs autres Végétaux. Il est cepen-
dant important de remarquer que par
suite d'avorlemens accidentels , cette
disposition éprouve des changemens
notables. En effet, les Branches pro-
venant toujours de l'élongation
aérienne d'un bourgeon , il arrive
assez souvent que , dans un Arbre à
feuilles opposées, un des deux bour-
geons terminaux avorte , en sorte
qu'il ne se développe qu'une seule
Branche qui est alors accidentelle-
ment alterne. — C'est à la disposition
générale des Branches, que les Arbres
doivent le port qui est particulier à
chacun d'eux. Ainsi dans le Cyprès
commun , le Peuplier d'Italie*, les
Branches sont dressées, presque ver-
ticales, et donnent à ces Arbres cette
forme pyramidale qui les fait distin-
guer de loin j tandis que dans le Saule
pleureur, le Bouleau, etc., les ra-
meaux souples et pendans s'incli-
nent toujours vers la terre, et leur
impriment un port taut-à-fidt carac-
téristique.
/^., pour l'organisation des Bran-
ches le mot Tige où nous traiterons
BRA
455
en
cette pa
détail de tout ce, qui est relatif à
te partie du Végétal. (a. n.)
• BR kmil^UAO^.BranchclIiou .
ANNEE,. Genre établi par Savigny
(Syst. des Annclides) , de l'ordre des
Iluudlnées et de la fauiille des Sang-
sues. Il se distingue de tous les autres
par des branchies saillantes, une ven-
touse orale à ouverture circulaire
d'une seule yjièce , séparée du corps par
un fort étranglement, et il constitue à-
lui seul, dans sa famille, la première
section ou celle des Sangsues bran-
chelliennes.LesBranchellionsont : la
bouche très-petite , rapprochée du.
bord inférieur delà ventouse orale,
et munie de mâchoires réduites à
trois points sadlans ; les yeux, au
nombre de huit, disposés sur une
ligne transverse derrière le bord supé-
rieurde la ventouse orale; la ventouse
orale d'un seul anneau , séparée du
corps par un fort étranglcuient, très-
concave avec l'ouverture inclinée, cir-
culaire, garnie extérieurement d'un
rebord;, la ventouse anale, grande,
très-concave , dirigée en anière et
très-exactement terminale; enfin les
branchies nombreuses, très-compri-
mées, très-minces à leur bord, for-
mant autant de feuillets demi-circu-
laires, insérés sur les côtés des an-
neaux intermédiaires et postérieurs
du corps, deux à chaque anneau.
— Le caractère tiré de la présence des
branchies suffît seul pour éloigner les
Branchellions des autres genres qui,
dans la famille, en sont privés; ils ont
lecorpsallongé, déprimé, forméd'an-
neaux assez nombreux ; les treize pre-
miers, après la ventouse orale, nus,
très-serrés, constituant une partie lé-
trécie et cylindrique , distinguée du
reste du corps par un étranglement ;
le quatorzième et les suivans portant
les branchies ; le dernier égalant au
moins trois des précédens en lon-
gueur ; le vingt-unième et le vingt-
quatrième oflVant les orifices de la gé-
nération.
L'espèce sei-vant de tvpe au genre,
est leBranchellIonde la Torpille , ou
le Branchiobdellion do Rvudolphi ,
486 BRA
BranckellioH, Torpedinis , Sav. Il vit
dans la mer sur la Torpille. D'Orbi-
gny l'a découvert dans l'Océan sur
les côtes ouest de la France. Rudol-
phi l'a rencontre dans la Méditerranée
à Naples. Sa couleur est d'un brun
noirâtre.
En modifiant légèrement le carac-
tère naturel de ce genre, on pourrait ,
selon Savigny, l'augmenter d'une se-
conde espèce , \Hiiudo brancfiiata
d'Archibald IMenzies ( Liiin. l'/nns.
Societ.T. 1. p. 188. t. 17. fig. 5), sous
le nom de Branchellion pinriatum,
qui appaxniendrait à une tribu parti-
ctilîère. (atjd.)
BRANCHE-URSINE. bot. piian.
Même cbose que Branc-Ursine, /^. ce
mot, et cbez les anciens, le Cnlcus
oleraceus et le Carduiis tuberosus. On
a étendu ce nom à diverses Plantes,
et appelé :
Brakche-tirsine cultivée (Ma-
thiole) , \ Acanthus mollis.
Branche - xirsine sauvage , le
Cnlcus oleraceus.
BrANCHE-URSINE PIQUANTE jl'^ca/i-
thus spinosus, etc. (b)
BRANCHIALE.Pois.Syn.d'Amuîo-
cètc Lamprillon. /^. Ammocète. (b.)
BRANCHIALES ou PULMONAI-
RES. ARACH. Ordre d'Arachnides.
/^. ce mot.
BRANCHIELLE.BOT.CRYPT. Nom
impose par Bridel à un genre de
Mousses, mais qui n'a pas été adopté.
(ad.b.)
BRANCHIES, zool. Organes res-
piratoires, formés pour respirer par
l'intermède de l'eau. Le sang n'y
éprouve d'action que de la part de la
portion d'Oxygène dissoute ou mêlée
dans cette eau , en sorte que la quan-
tité de respiration y est moindre que
dans le poumon le plus imparfait. —
Comme l'intensité des mouvemens
dépend de la quantité de respiration ,
attendu que les fibres musculaires
tirent de la respiration Icnergie de
leur irritabilité, et comme cette quan-
tité est la plus restreinte possible dans
BRA
les Branchies , Icoi Animaux braucbi-
fères ont besoin , pour se mouvoir,
d'être soutenus dans un milieu spécifi-
quement presque aussi pesa nt qu'eux ;
aussi tous ces Animaux sont-ils exclu-
sivement aquatiques. La respiration
branchiale, appartenant à des Ani-
maux des trois premières classes du
Règne Animal , la structure des Bran-
chies doit êtie diversifiée d'après l'or-
ganisation de chacune de ces classes.
Il y a des Branchies dans les larves
de quelques Reptiles , dans les Pois-
sons , les Crustacés, la plupart des
Mollusques , quelques larves aqua-
tiques d'Insectes , et presque tous les
Vers. En voici la composition dans
les Poissons osseux , d'après Geoffroy :
11 existe dans leur bouche, au-devant
de l'œsophage, ime espèce de cage ou-
verte de chaque côté par cinq fentes
dans le sens vertical ; ces fentes sont
interceptées par quatre arceaux libres
par leur extrémité supérieure, et fixés
inférieurementsur une quille osseuse,
qui se termine en avant par la langue
et s'échancre plus ou moins en ar-
rière pour l'insertion du pourtour in-
férieur de l'œsophage. L'axe de cette
quille est formé par les trois pièces
impaires ou centrales de l'hyoïde. Cet
axe est flanqué antérieurement par
les deux pièces paires de l'hyoïde ,
lesquelles supportent les grands os de
la membrane branchiostège, et pos-
térieurement , d'abord par les deux
élémens osseux de chaque moitié du
tyroïde disloqué, élémens qui ont
cessé d'être de front pour se mettre
l'un derrière l'autre, puis par les ai-y-
thénoïdes, puis encore par les deux
moitiés du cricoïde.
Il faut donc admettre dislocation eu
dehors du thyroïde et ducricoïde,dont
chaque moitié se serait écartée de l'au-
tre par ou pourl'intercalation del'axe
de l'hyoïde. Chaque arceau est cons-
tamment formé de deux pièces , jointes
bout à bout par une articulation bor-
née à des mouvemens de charnière.
L'osselet supérieur est toujours plus
court et plus courbé que l'inférieur ;
la convexité de tous deux csl creusée
par une rainure où passe l'artère
BRA
Ijraiiciûaio : chaque Itoicl de la rai-
iiuic porlc les iVauges illameutcuscs
ou laines , sur lesquelles s'étalent les
divisions vasciilaiies. Les bords de la
concavité de l'arc sont hérissés d'é-
pines ou de denticules plus petites et
inoiiis uonibicuses aux osselets supé-
rieurs. D'après GeoU'roy , les deux os-
selets de chaquearceau sontaualogues
aux deuii-cerceaux cartilagineux des
bronches , cerceaux dont trois ou qua-
tre dans les Oiseaux, entreautres 1 Oie
et l'Autruche, paraissent formés cha-
cundedeux tiges très-légèrement con-
vexes et coudées sous un angle de 4o
ou fjo degré; : ce sont les pleuréaux
inférieur et supérieur; les denticules
des bords des arceaux sont analogues
aux demi-cerceaux de la trachée : ce
^ sont les trachéaux. Dans les Poissons
qui n'ont pas de dents phar\ ngienncs
ni d'os pharyugienssupérieurs, exem-
ple les Cypruis ,le pleun-al supérieur
termine l'arceau paren haut; et l'en-
semble des arcs n'est fixé au crâne,
que par les muscles qui, des apophy-
ses des pleuréaux , se portent aux os
sphénoïdes et basilaires.
Mais dans tous les Poissons pourvus
de dents pharyngiennes supérieures,
lesarceauv branchiaux sont terminés
supérieurement par une troisième
pièce; l'antérieure de ces pièces,
répond au premier arceau : c'est le
ptéréal ou l'aualogue de l'aile in-
terne de lapoph^se ptérigoïde des
Mammifères et du palatin postérieur
des Oiseaux. Les trois autres sont
analogues des points osseux qui se
développent accidentellement dans le
cartilage de la trompe d'eustache des
IMamraifères , et de la plaque trian-
gulaire qui double inférieurement le
sphénoïde postérieur des Oiseaux ,os
sous lequel , par son écarteraent, elle
ouvre une communication de la caisse
auditive avec la gorge : ce sont les
pharjngeaux ; selon les genres ils sont
isolés ou groupés deux à deuv , ou
trois à trois : les muscles, qui fixent
ces os au crâne, sont alors supports
auxiliaires des Branchies.
Les principaux muscles qui meu-
vcut celte charpente sont : quatre
BllA
487
pairesde uuiscles, étendues de la base
du crâne en avant du premier arceau
aux apophyses des pleuréaux supé-
rieurs , tirent les arceaux en dehors et
en avan t , en les écarta nt les uns d es au-
tres. Quatre autres paires , étendues
transversalemeutdela quille à la con-
vexité des pleuréaux inférieurs, sont
congénères des précédentes, et de
plus abaissent les arceaux en dehors."
Deux autres muscles rapprochent les
arceaux les uns des autres. Leurs fi-
bres s'implantent aux apophyses des
deux pleuréaux postérieurs d'en haut,
et se réunissent sur un tendon com-
mun fixé aux points correspondans
des deux pleuréaux antérieurs d'en
haut. (Pour les autres muscles, voir
Cuvier. Anat. ï. iv. )
Cuvier ( Mémoire sur les Reptiles
douteux, Obs. zool. de Humboldl )
a décrit une organisation respiratoire
qui cumule les élémens de la respi-
ration pulmonaire et de la respira-
tion branchiale dans la Sirène , le
Protée et 1" Axolotl. Le larynx de la
Sirène est même assez complet pour
produire des sons. L'appareil osseux
de leurs Branchies consiste en une
pièce longitudinale qui sert d'axe , et
dont les extrémités sont fianquées ,
l'antérieure par une, la postérieure
par deux paires de pièces latérales.
La paire an'érieure porte des os ana-
logues pour leurs fonctions avec les
grands os de la membrane bran-
chiostège , mais dépourvus de rayons.
Les deux paires postérieures , dont
la première seule est articulée sur
l'hyoïde, portent de chaque côté qua-
tre rayons dans les larves de Batra-
ciens et la Sirène; trois dans les
Protées. L'extrémité supérieure des
arcs est suspendue à la deuxième côte
dans la Sirène, à la première vertèbre
dans l'Axolotl. Dans les larves de Ba-
traciens, il V a quatre arceaux fixés
sous le crâne supérieurement, et en
bas sur un hyoïde.
Dans tous ces Reptiles, les arcs
branchiaux sont bordés de petits tu-
bercules , et les rapports de la circu-
lation avec cet appareil sont comme
chez les Poissons.
483 ER.\
Les Branchies des TêlaidsdifTèrent
de ceux des Cordyles, en ce que dans
les premiers elles sont enfermées sous
«n sac de peau , qui tient lieu d'oper-
cule, et est percé, pour le passage de
l'eau , d'un nombre de trous diftérens
pour chaque espèce; il n'y a même
qu'un seul trou au coté gauche dans
ia Jackie et le Crapaud brun.
Dans les Cordylcs de Salamandres,
l'AxoloIt, la Sirène et le Protée, les
Branchies sont flottantes extérieure-
rementel sous forme de panaches tout-
à-l'ait dépourvus de tiges osseuses.
Delà simullauéitë chez ces Reptiles,
de poumons et de larvnx avec des
Branchies, il suit que, relativement à
eux , on ne peut évidemment recon-
naître dans les arceaux des Bran-
chies et dans les pièces qui llan-
queut l'hyoïde, les analogues des
pleuréaux d'une part, et des pièces
<lu thyroïde d'autre part, puisque ces
derniers élémens sont à leur place :
néanmoins Cuvier n'a pu reconnaître
de cerceaux dans leur trachée.
La circulatioH, depuis le cœur jus-
qu'au- ielàdes Branchies, est unifor-
me dans les Poissons et les Reptiles
Lranchifères. L'artère branchiale ,
d'une élasticité extrême à sa sortie du
cœur, donne une branche vis-à-vis de
chaque arceau. Cette branche en suit
la convexité , et fournit à la base de
chaque lame ou frange deux artério-
les qui se continuent avec les racines
veineuses. Les veinules des franges
.s'ouvrent dans deux veines qui re-
montent de chaque côté de larccau
oh elle a pour satellite un rameau du
nerf pneumno-gastrique. Nous avons
montré dans notrï Mémoire cou-
ronné à l'Institut que ces rameaux,
et surtout les antérieurs, avaient
constamment un excès relatif de
voluuie évidemment en rapport avec
la sensibilité nécessaire aux sur-
faces branchiales, pour que l'Animal
averti du contact ou du séjour des
corps étrangers qui auraient échappé
Hu criblage de l'eau, à travers les den-
telures dts arceaux, et qui diminue-
raient par leur adhérence l'étendue des
surlaces respirantes , secoue ses Bian-
BRA
chies et les nettoie. Les huit veines
branchiales se réunissenlsous le crâne
en uu tronc qui redevient artériel ,
sans renflement contractile , et porte
le sang à tout le coi-ps. Dans les
Raies et les Squales, il y a citiq ai--
ceaux articulés supérieurement au
crâne et aux premières vertèbres,
et inférieurenient sur une quille
analogue à l'axe de l'hvoïde; de la
convexi é de ces arcs divergent dix à
douze rayons interposés à deux ran-
gées de lames purement membraneu-
ses et vasculaires.En outre, de petites
côtes branchiales afiermisscnt en de-
hors la membrane qui, des arceaux
branchiaux, se porte vers elles en s'ap-
puyant sur les rayons cartilagineux;
de-là ieur nom de Branchies fixes.
Dans les Lamproies, il n'y a plus
d'arcs ni de rayons branchiaulï ; mais
les côtes Inanchiales forment un véri-
table thorax. Dans tous les cas de
Branchies fixes , leur forme est une
bourse plus ou moins sphérique,s'ou-
vrant séparément au dehors par un
trou de la peau , et intérieurement
dansl œsophage, directement comme
chez les Sélaciens et les Gastrobran-
ches , ou par 1 intermédiaire d'un
canal particulier qui s'ouvre dans
la bouche , comme chez les Lam-
proies.
C'est dans les Mollusques que la
forme et la situation des Branchies
sont plus diversifiées. Elles ont de
commun d'être purement membra-
neuses et vasculaircs.
Les Céphalopodes ont deux Bran-
chies en forme de feuille de Fougère,
situées dans le sac du corps. En se
f)ortantvers elles, chaque division de
a veine cave donne dans un ventri-
cule charnu, isolé, .qui est un vrai
cœur pulmonaire. En outre, 11 v exis-
te , comme dans tous les autres Mol-
lusques, un cœur aortique à la réu-
nion des veines branchiales. (/"". la
description et les excellentes figures de
ces organes pour la classe des Mollus-
ques dans Analom. des MoUusq. Cu^
vier , in-4". 1S17. )
Dans tous les Mollusques oii les
Branchies sont extérieures > quelque
BRA
soit leur situation, elles sont en forme
de Heurs ou de panaches ; dans les
Aplysies et les autres Teclibranches ,
ce sont des l'cuillols plus ou moins di-
visés; ces feuillets sont ranges com-
me les dénis d'un peigne dans la
grande généralité des Coquilles uni
valves en spirale ou coniques. Dans les
Bivalves, ce sont de grands feuillets
enveloppés par le manteau comme les
feuilles d'un livre par son couvert.
Dans les Mollusques cyrrhopodes dont
l'organisation est moyenne entre
celle des Crustacés et des Mollus-
ques, les Branchies, en forme de py-
ramydes allongées, adhèrent à la base
des pieds chez les Anatifes; ce sont
deux grands feuillets garnis de pe-
tites lames et adhérens au côté du
manteau dans les Balanes. Parmi
les Animaux articulés, les Crustacés
et la plupart des Annelides respi-
rent par l'intermède de l'eau. Les
Annelides tubicoîes ontdes Branchies
en forme de panache ou darbuscu-
les , flottantes sur la tête ou les an-
neaux antérieurs du corps.
Les Néréides les portent flottantes
sur toute lalongueiu'dudos.Cesontdc
petites lames simples ou des languet-
tes pectinées d'un seul côte; elles sont
cacliées dans les Aphrodites sous de
larges écailles membraneuses qui re-
couvrent le dos, et en forme de petites
ciêles charnues.
Les Branchies des Crustacés sont
des pyramides composées de lames
ou hérissées de filets, oudes panaches,
ou des lames simples, attachées aux
hases d'une partie des pieds. 11 n'y a
pas de ventiicule aortique, mais un
pulmon.iiie.
Poiu' le complément du mécanisme
des Branchies chez les Poissons, V.
Opercilf.. Nous avons extrait pres-
que litléralementcet article desdivers
ouvrages de Cuvier et de Geoffroy.
(a. D..]S'S.)
BRANCniFËRES. zool. Bla in-
ville propose, dans son Tableau ana-
lytique d'une nouvelle division systé-
matique du Règne Animal, de subs-
tituer cenomà celui de Poissons, pour
BRA 489
désigner la quatrième classe desVei-
tébiéb, qui est la cinquième du même
auteur. V. Poissons et Amastozoai-
KES. (b.)
* BRANCHIOBDELLE. Bran-
chiobdella. annei-. Genre de l'ordre
des Hirudinées et de la famille des
Sangsues (Méfhodede Savigny),établi
par notre ami Auguste Odier, d'après
une Annelide observée sur les bran-
chies de l'Ecrcvisse; il nomme cette
espèce figurée par Roesel Branchiob-
delle de lÉcrevisse , B. Astaci.
Le mémoire très-curieux que l'auteur
a fait sur son anatomie et ses mœurs
étant inédit et entre ses mains, nous
y reviendrons soit au mot HinuDi-
XÉES, soit au mot Sangsue. Ce tra-
vail sera d'ailleurs imprimé très-in-
cessamment dans le premier volume
des Mémoires de la Société d'Histoire
naturelle de Paris, publiés chez Bau-
douin, (aud.)
* BRANCHIOBDELLTON.ANNEL.
Nom sous lequel Rudolphi a désigné
le BranchelHon de la Torpille de Sa-
vigny. T^. Branciiellion. (aud.)
* BRANCHIODÈLES. zool. C'est-
à-dire qui ont des branchies mani-
festes. Première famille des Vers ,
huitième classe de la Zoologie ana-
lytique de Duméril. Elle renferme
les Animaux sans vertèbres munis
de vaisseaux et de nerfs , mais pri-
vés de membres articulés , ayant
des organes respiratoires ou bran-
chies visibles au deliors. Les genres
Néréide , Ampliinomc , Aphrodite ,
Arénicole,Dentale,Serpule,Spirorbe,
Arrosoir, Amphilrite , Tcrébclle et
Sabellc , complètent la llunille des
Branchiodcles. J^''. tous ces mots, (b.)
BRAXCHïOGASTRE. eut st. Nom
sous lequel Latreille avait désigné un
ordre de Crustacés ayant pour carac-
tères : une tête distincte , des bran-
chies extérieures, et le plus souvent
quatorze pntcs. Cet ordre a clé sub-
divisé depuis (Règne Anim. de Cuv.),
et réponu aujoui dhui à ceux de Slo-
mapodes et d'Amphipodes. f^. oes
mots. (Aun.)
«yo IJR.V
* BilAJNeHIOPE. Branchwpus.
CRUST. Syn. de Branchipe. f^. ce
mot. (aud.)
BRANGHIOPODES. Branchi,qm-
da. CTiusT. Celte tlënominatiori , com-
posée des mots grecs Branchie et
Pieds , avait été emplo^ ée par Ollion
Frédéric Millier, comme synonyme
décolle d'Eutomostracés , Crustacés
qui sont l'objet de cet article. Elle
n'était qu'une légère moilification de
celle de Branchipiis , consaci'éc gé-
nériquement par Schaiffer aux mê-
mes Animaux. Une espècede ce grou-
f)e, le Cancer stagnalis de Linné , que
e naturaliste allemand avait lailcoii-
naÎLre sous le nom à'ylpus piscifur-
mis, est devenue pour l'un de nos
savans les plus célèbres , Lamarck ,
le type d'un nouveau genre auquel il
a appliqué cette dénomination de
JJranchiopodc , genre que Bénédicl
Prévost a reproduit depuis , mais d'a-
près uneautre espèce, souscelledeChi-
rocéphale. Tous les ordres que nous
avons établis dans la classe des Crusta-
cés ayant reçu des noms dont l'éty-
mologie dérive de la considération des
pieds , nous avons rendu au sens du
terme de Branchiopode sa valeur pri-
mitive. Il désigne (Cuvier , Règ. An.)
le cinquième et dernier ordre de la
classe des Crustacés , répondant au
genre Branchipe de Schœffer , et com-
posé du genre Monoculus de Linné ,
•îiinsi que des deux dernières espèces
tics genres Cancer et Lernœa du mê-
me auteur. Le docteur Leach (Dict.
des Scienc. nal. ) a conservé à cet or-
dre la dénomination d'Eutomostracés
ou Insectes à coquille , donnée par
Millier à une réurnon de genres qu'il
avait établis par le démembrement
de ceux des Monocles et des Lernées
de Linné. Il paraît que plus ancien-
nement r''risch avait désigné ces Crus-
tacés sous le nom générique à^ Apos ,
adopté d'abord par Schaefter et res-
treint ensuite par Cuvier à un grou-
pe d'espèces que MiUler plaçait dans
son genre Limule , et que Fabricius
en avait distraites , pour les reporter
rlans celui des Monocles auquel d'ail-
icuJ's il n'a fait aucun autre changc-
BRA
ment. Si 1 ou s'occupe plus particu-
lièrement de la détermination des
espèces , c'est à l'ouvrage précité de
Millier qu'il faut recounr ; mais sil'on
désire connaître à fond leur organisa-
tion et leurs moeurs, ce sont les écrits
deSchœtFer, de Degéer, et surtout l'ex-
cellent Mémoire sur l'Argule de Ju-
rine fils , la belle Histoire des Mono-
cles de sou père , publiée après sa
mort, le travail de Rambohr sur plu-
sieurs tie ces animaux , les Mono-
graphies des Daphnies et des Cypris
par Straus, qui supposent des yeux
de Lynx et une patience admirable,
enfin celle d'Adolpbe Brongniart ,
relative au genre Limnadie, qu'il
faut étudier. L'extrait de ces intéres-
santes observations sera réparti dans
les articles qui ont pour objet ces
divers genres.
Le genre Oniscus de Linné se lie
pardes nuances insensibles avec celui
qu'il nomuje Cancer , et qui forme un
groupe très -naturel. Mais il existe
plusieurs autres Crustacés , mixtes en
quelque manière, à raison de leurs affir
nités avec les Arachnides et les Insec-
tes, pour la plupart très-petits et tous
aquatiques, ayant ordinairement un
test ainsi que les Crabes el les Ecre-
visses, trè.i- remarquables en ce que
sous le rapport de 1 organe de la vue ,
ce sont des espèces dePolyphèmes,ou
que leurs yeux sont tiès-rapprocliés ,
quelquefois même très-peu distincts,
et qui, par ce caractère et quelques
autres, ne peuvent être associés à
aucun de ces genres. Tels sont les
Crustacés dont il a formé celui des
Monocles , et auxquels , comme nous
l'avons dit , nous réunissons ordi-
lialetnent deux de ses Cancers et
deux de ses Lernées. Si l'on sépare de
l'ordre des Branchiopodes le genre que
Lamarck désigne anisi , on pourra ,
à quelques légers changemens près
dans les caractères , sigaaler ces Ani-
maux de la même manière que Linné
l'a fait relativement aux Monocles :
un ou deux yeux sessiles ; un test ;
pieds ou plusieurs d'entre eux na-
Seurs. Mais il n'est pas aussi facile
e caractériser rigoiircusemcat cet
BRA
oi\lie , si 1 ou uo change point les li-
mites q!ie nous lui assignons. L'ai)-
sence des palpes niandibulaiie-.i <iout
iiousaviousd'iihoidraitusage, ne peut
plus, depuis les dernières recherches
deStraussurlcsC^clopesetlesCypris,
nous aider. Nous avons tâché d'y
suppléer par d'autres moyens et d'au-
tres combinaisons. Voici donc , en
dernierrésultat, les traits distinctil'sde
cet ordre : un oudeux veux scssiies, ou
portés simplement par des prolonge-
meus inarticulés des côtés cfe la tête ;
ua test corné, membraneux, uuivalve
ou bivalve, dans le plus grand nom-
bre ; bouche tantôt composée d un la-
bre , de deux mandibules , d'une lan-
guette et de deux paires de mâchoires,
dont les secondes articulées ou ap-
pcndicées , le plus souvent en forme
de palpes ou de petits pieds; tantôt
consistant en un suçoir formé par ces
parties , les secondes mâchoires evcep-
tces ; premier article des pieds ser-
vant de mâchoire dans d'autres ;
nombre de pieds jusqu'aux orga-
nes sexuels inclusivement et dont
les premiers représentent les pieds-
mâchoires , de quatre à dix dans les
uns , de vingt-deux dans les autres ;
les premièies blanchies situées , soit
sur des parties de la bouche , soit sur
quelques - uns au moins des pieds an-
térieurs, dans ceux qui sont munis de
mandibules ; toujours situées sur des
f)ieds postéiieurs ou en arrière dans
es autres.
Les observations de Rambohr, de
Straus , de Jurine et d'Adolphe
Brongniart sur les organes maxillai-
res de divers Branchiopodes, ainsi
que les nôtres propres , nous ont
fait connaître les diverses modifica-
tions de ces parties , et nous ont
déterminés à abandonner l'opinion
de Savigny au sujet de leur désigna-
tion, et à revenir à notre premier sen-
timent. {V. l'article Limule de la se-
conde édition du Nouv. Dict. d'Hist.
nat. , et l'article BoiCHi: de celui-ci. )
En donnant à l'ordre dos Branchio-
podes une aussi grande étendue ,
nous n'avons pu éviter cette compli-
cation de caractères que nous venons
BilA i9"
d'exposer. Mais si ion formait des
tiois fil milles (/^'. j>lus bas ) qui le
compo.sent autant d'ordres particu-
liers , savoir : les Luphyropodcs (au
lieu de Loiihympcs), les Vliyllopodcs
et les Pœcihpodcs , la méthode serait
extrêmement siinidifiée. En effet ,
l'existence d'uu siphon ou de mâ-
choires coxales distinguerait le der-
nier de tous les autres. Le second,
qui dans la classe desCrustacés repré-
sente les Myriapodes de celle des In-
sectes , esl le seul ou 1 on observe
onze paires de pieds thoraciques. Le
premier, ou celui des Lophyropodes ,
serait restreint aux Branchioi'.odcs
n'ayant qu'un œil , pourvus d'un tcsl
corné etde quatre à dix pâtes, toutes
ou presque toutes uniquement nata-
toires et ordinairement branchiales.
Telle est la marche que nous suivrons
dans l'histoire générale des Crustacés
que nous préparons : la dénomination
équivoque de Branchiopode sera ainsi
supprimée.
Dans notre Précis des caractères
génériques des Insectes , que nous li-
vrâmes à l'impression en 1796 , nous
avions formé un ordre particulier des
Branchiopodes , que nous appellions
avec Millier ICntomostracés , et nous
le plaçâmes entre celui des Acéphales
(Arachnides palpistes de Lamk.) et
celui des Crustacés. Tel est en effet
le rang qu'il occupe dans i:ne série
naturelle , mais en considérant ces
x^nimaux comme formant avec les
Arachnides une branche latérale qui,
par son extrémité supérieure , se lie
avec les derniers Crustacés décapodes
et quelques autres des ordres suivans.
Ainsi que les autres Animaux de
la même classe , les Bianchioj^odes
ont quatre antennes dont deux, à rai-
son de leurs usnges, ont été prises
pour des pieds par quelques auteurs.
Mais quelles que soient leurs formes
et leurs fonctions , toute difficulté no-
minale disparaîtra , si l'on fait atten-
tion à l'insertion de ces organes. C'est
toujours avec la tête et au-dessus des
mandibules , ou du moins tians leur
plan , qu'ils s'aiticulcnl. Lorsqu'il v
i-n aquRtre, leur situation relative
49a
BRA
varie de la même manière que dans
les Salicoques , les Crevettes , etc.
D'après ces principes incontestables ,
il est évident que les bras des Daph-
nies , et que les deux appendices que
Straus , à l'égard des Cypris , prend
pour les deux pieds antérieurs ,
répondent aux antennes latérales et
intérieures des Crustacés précédens.
En général , ces deux antennes sont
spécialement destinées à favoriser ,
lorsqu'elles sont grandes , la locomo-
tion,oubieu , lorsqu'elles sontpetites ,
à faire tourbillonner l'eau. Les deux
intermédiaires et souvent supéineures
aux précédentes , sont des organes de
préhension , surtout dans les Bran-
chiopodes suceurs et dans les Arach-
nides : voilà pourquoi dans les mâles
des Cyclopes , des daphnies , des
Brancliipes , etc. , ces'brganes offrent
des caraclcres sexu^. Mais ce n'est
fas là que sont situjpes , ainsi qu'on
avait cru jusqu'à ce jour , les parties
masculines. J urine a détruit cette
erreur, et déjà aussi Treviranus a
combattu, relativement aux Aranéï-
dcs , une opinion semblable et non
moins générale. C'est près de la base
du ventre que , dans tous ces Ani-
maux , tant mâles que femelles , sont
placés les organes de la génération.
Jusqu'à ces observateurs , on n'avait
vu que les préludes de l'accouple-
menl. Il n'est pas sûr néanmoins que
I0US les Branchiopodes mâles aient
des parties propres à la copulation.
KUes ont, du moins à l'égard de plu-
sieurs espèces , échappé aux regards
d'observateurs très-attentifs, et Straus
présume que dans les Daphnies , la
fécondation s'opère par le simple
contact de la liqueur vivifiante que le
mâle éjacule.
Juriue , dans son excellente His-
toire des Monocles , a employé quel-
ques dénominations qui ne sontpoint
CE rapport avec la nomenclature mo-
derne. C'est ainsi que les antennes
extérieiues des Cyclopes sont pour
lui des antennules ; qu'il appelle
mandibules internes et mandibules
externes , les parties que nous nom-
mous mandibules et premières mâ-
BRA
choires; qu'il désigne même une au-
tre fols ces mâchoires par la dénomi-
nation de barbillons ; que les secon-
des mâchoires lui ont paru être des
espèces de mains , et qu'il prend pour
des lèvres la languette.
Le corps des Branchiopodes est
ovale-oblong, mou ou presque géla-
tineux , et va , en se rétrécissant, de
la base du thorax à son extrémité
postérieure , de sorte que l'abdomen
a la forme d'une queue , toujours ter-
minée par des appendices. Les espè-
ces dont le test est bivalve ou du
moins plié longitudinaleinent en
deux ', s'y renferment en tout ou en
grande partie , et y font rentrer cette
queue en la courbant en dessous.
Tous ces Animaux sont exclusive-
ment aquatiques. Ceux qui ont un si-
phon ou qui sont suceurs, habltentplus
généralement les mers , parce que
c'est là aussi que se tiennent un plus
grand nombre de Poissons à la peau
desquels ils se fixent pour en sucer le
sang. Quelques espèces cependant vi-
vent sur des Poissons d'eau douce ou
sur des Têtards de Batraciens. Cest
sur les rivages maritimes ou près de
l'embouchure des fleuves, qu'il faut
chercher les Lim ules . Les a u très Bran-
chiopodeset quisont tousbroyeursou
munis de mandibules et de mâchoi-
res , font leur séjour , à l'exception
d'un petit nombre , dans les eaux
douces , mais point ou peu coulantes,
telles que celles des mares , des bas-
sins et des fossés; souvent même ils
y fourmillent et y paraissent et dis-
paraissent presque subitement. Aussi,
pour expliquer cette subite appari-
tion , a-t- on pensé que leurs œufs
pouvaient se conserver assez long-
temps dans des lieux ou ils avaient
été déposés , lorsqu'ils étaient remplis
d'eau , sans que leur germe s'altérât.
Mais les expériences de Slraus et de
J urine sembleraient prouver qu'une
dessiccation absolue les fait périr. Ce-
lui-ci a observé que le nombre des
mâles était à celui des femelles com-
me un est à dix ou à douze , et que
les premiers étalent beaucoup plus
rares au printemps qu'en automne.
BRA
Relativement aux espèces dn genre
Apus ,Scbœft'ev n'ayant jamais trouvé
que des individus portant des œui's ,
a soupçonné qucces Crustacés étaient
hermaphrodites ; mais , à ne consul-
ter que l'analogie, ce sentiment est
invraisemblable.
Divers Brauchiopodes , comme les
Phyllopes et les Cyclopes , portent
leurs œufs dans des sacs particuliers ,
placés près de l'origine de la queue,
ou bien sur celle de leurs pâtes, qui
séparent le thorax de l'abdomen , et
dont deux quelquefois , ainsi que
dans les Apus , offrent mic capsule
particulière appelée matrice par
Schœffer. Tous les autres Brancbio-
podes les fontpasscrau-dessus du dos,
et l'espace qu'ds occupeuL de cbaque
côté , représente , avec la substance
verte qui les accompagne, une sorte
de selle, ephippium. Chacun de ces
espaces est quelquefois partagé en
deux loges. Cette sorte de matrice est
sujette à une maladie indiquée par
une tache noire , et produisant un
avortcmont , mais qui, d'après les
observations de Jurhie, cesse ordi-
nairement aux mues suivantes. Ces
mues sont très-fréquentes , et ce n'est
guère qu'après la troisième que ces
Animaux sont capables de se rc]no-
duire. (^)uelqucfois même il cm faut
cinq pour qu ils soient parfaitement
semblables a leurs parens. liCurs
Ï)0ntes ont lieu toute l'année; mais
es intervalles qui s écoulent entre
elles sont plus ou moins courts, selon
que la température est plus ou moins
élevée. Terme moyen , plusieurs
Brauchiopodes en fout trois par mois.
Jjcs méiauiorphoses qu'ils éprouvent
dans leur jeune âge sont si remarqua-
bles que J urine les désigne d;ins cet
ctat , ou sous la forme de larve ,
par le mot de Têtards. Il nous a don-
né d'excellentes observations sur le
tiéveloppemcnt du fœtus dans l œuf ,
et sur les phénomènes qui ont lieu
lorsqu'on asphyxie lui instant ces
Animaux et qu'on les rappelle à la
vie. 11 a relevé queh[uos eneurs com-
mises par Millier, et réformé nnlam-
j-ii.cut deux de ses genres, Amyuionc
BRA 493
etNaupIie, établis sur des Branchio-
podes observés seulement dans leur
jeuneàge. Il s'est encore assuré qu'une
première fécondation , mais indis-
pensable, suffisait au même individu
pour plusieurs générations. Schœffer
l'avait déjà avancé d';q)rès ses pro-
f>res expériences. Dcsmarest nous a
ait connaître quelques Branchiopo-
des en état fossile. L'élude de ces Ani-
maux vient aussi d'acquérir un nou-
vel intérêt par les recherches sur les
Trilobites de Brongniart père, notre
collègue à l'Académie royale des
sciences.
Nous ne pouvons evposer ici les
diverses manières dont on a divisé le
genre ]tJonoculus de Linné. En géné-
ral , elles se rappprochent plus on
moins de celle que Schœffer avait em-
ployée dans son geure Braucliipe. Le
docteur Leach a étudié avec un soin
particulier ces Animaux , et a intro-
duit dans cet ordre quelques nouvel-
les coupes qu'il nous semble conve-
nable dadmettre. llermann (ils et
Tilésius nous ont aussi donné sur le
même sujet de bonnes observations et
très-propres à éclairer la méthode.
Celle que nous suivrons ici est la
même que celle que nous avons ex-
posée dans le Bègue Animal de Cu-
vier. L'ordre des Brauchiopodes y est
f)artagé en trois sections ou familles ,
esPœcilopes , les Phyllopes elles Lo-
phyropes: nous renvoyons à ces ar-
ticles , en prévenant seulement que le
nouveau genre de Llmnadie établi
par Adolphe Brongniart appartient
à la seconde , et qu'il se compo^ic de
plusieurs espèces rangées avec les
Lynccs par Millier. (L-VT.)
BRANCHIOSÏÈGE. zool. Nom
d'un appareil osseux dont les mouve-
mens sont relatifs à la respira lion des
Poi.^sons. Comme son mécanisuie est
lié à celui de l'opercule, il en sera
question à cet article. /^'. Opeiigulu.
Le nom de BKANCUiosTiior, avait été
donné au cinquième ordre de la classe
des Poissons dans le Syxtema J^aturœ
de Linné, où ses caractères consis-
taient : dans un squelette caitilagi-
494
BU A
ueux flepouivu de côtes et il 'arêtes ,
avec deà Jnanchies libres. Les genres
Mormyrc , Ostracion , Tctiaodon ,
Diodon , Syngnathe, Pégase, Contii.-
que, Baliste, Cycloptère et Lophie le
composaient. T' . tous ces mots, (b.)
BRAINCHIPE. Eranchipus. crust.
Scl)œfier a le piemier établi sous ce
nom \xn goure très-étendii , compre-
nant les En!omostracés de Miiller, les
Monocles de Linné, et répondant à
l'ordre des Crustacés Brancliiopodes
de Latreille. Ce genre a été considé-
rablement restreint par Scopoli qui
lui a subsiilué le nom à\4pos, en lui
rapportant à tort, et en quelque sorte
par inadvertance, le Moiioculus ylpus
<ie Linné, au lieu de son Cancer stag-
nalis. Lamarck ( Syst. des Anim. sans
vert p. 161)3 cru devoir remplacer le
nom qu'avait imposé Scopoli par celui
de Brancliiopodej mais Latreille s'est
depuis servi de ce mot pour désigner
le cinquième ordre des Crustacés , et il a
appliqué celui de Branchipe au genre
Branchiopode de Lamarck. Ce der-
nier (Hist des Anim. sans vert. ï. v.
p. 1 35) s'est conformé à ce changement,
et il est à désirer que les zoologistes
suivent cet exemple. — Le genre
Branchipe appartient (Règne Anim.
de Cuv.) à l'ordre des Brancliiopodes
et à la section des PhyKopes ; il a pour
caractères , suivant Latreille : tête
distincte avec deuvyeux à réseaux pé-
dicules; des antennes capillaires au
nombre de quatre chez le mâle et de
deux chez la femelle ; deux espèces
de cornes sur le front , beaucoup plus
grandes, très-avancées, en forme de
mandibules dnns les mâles; la bou-
che composée dans les individus <!e ce
sexe dune sorte de chaperon bifide
avancé, d'une papille en forme de bec
t't de quatre autres pièces latérales;
corps nuousansbouclier,allongc,por-
lant onze paires de pieds en nageoires
de quatre articles, et dont les trois
dernieis en forme de lames ovales et
ciliées sur leurs boids ; queue de la
longueur du corps, conique, formée
par six à neuf anneaux dont le der-
nier muni de deux feuillets garnis
BRA
de poils. Ainsi çaraclérisé-i, les Bran-
cliipes peuvent être facilement dis-
tingués de tous les Crustacés de Tor-
dre auquel ils appartiennent; mais il
s'en fiiut de beaucoup qu'ils soient
connus complètement. L'histoire de
leur organisation et de leurs mœurs
mérite une étude particulière, et c'est
aux sa vans qui les ont observées que
nous emprunterons les détails prin-
cipaux dans lesquels nous allons
entrer.
Les Branchlpes vivent dans les eaux
stagnantes. On en admet générale-
ment deux espèces , l'une le Bran-
chipe stagnai , Br. stagnalls , ou le
Cancer stagnalis de Linné, Gamjna~
rus stagnalis de Fabricius (Entom.
Syst. T. II. p. 5i8 ) figuré parHerbst
(Crust. tab. 5.5. fig. 9, 10). C'est à cette
espèce qu'il faut rapporter le travail
important de Schœffer ( Jlpus pisci-
formis , Insecti aquat, Spec. nov. dé-
tecta , in-4. Ratisb. 1754 et a'^édit. ,
i757).Onra rencontré, dansplusieurs
lieux de la France, aux environs de
Pa ris et dans la forêt de Fontainebleau .
L'autre, le Branchipe pal udeux, Br.
paludosus, ou le Cancer paludosus de
Muller {Zoo/. Dan. pi. 48. fig. 1, 8)
figuré par Herbst {/oc. cit. fig. 3, 4
et b) qui a copié Muller. Nous rap-
portons à cette espèce, et Latreille
partage notre avis, le Branchipe décrit
par Bénédict Prévost (Journ. de Phys.
T. Lvii, juillet 1800. p. 57-54 et 89-
117), sous le nom générique de C/ii-
rocépkaie, dans un Mémoire imprimé
à la suite de l'ouvrage de Jurine, sur
les Monocles ;in-4. Genève, 1820)..
Les très-bonnes figures qui accom-
pagnent ce travail ne nous permettent
pas de douter que cette espèce ne soit
tout-à-fait distincte du Branclùpus
stagnalis, et elles nous offrent dans
les parties de la tète , la longueur du
sac contenant les œufs et la ténuitédes
appendices de la queue, quelque res-
semblance avec le Branchipe palu-
deux. Il serait cependant possible que
leChirocéphale dePrévostn'appartînt
ni à l'une ni à l'autre espèce ; des ob-
servations ultérieures nous l'appren-
dront peut-être Quoi qu'il en soit, les
BRA
ipchcrches de ScliaellVr étant moios
élcndues, moins coniplèles, et en gé-
néral plus connues que celles deUé-
îiédict Prévost , nous essaierons de
donner une esquisse des observations
de ce dernier, en taisant ressortir les
jirincipalesdiiVérences qui cxistcnten-
tre l'espèce qu'il a étudiée et celle qui,
dès l'année i754, avait exercé la pa-
tience de l'anatoniiste allemand.
Le Brauchipe paludcux ou Chiro-
céphale, étudié à l'extérieur, présente
une tête en arrière de laquelle on voit
une sorte de couqui n'estautre chose
que le premier anneau du corps dé-
pourvu lie pâtes. Elle supporte deux
antennes terminées par quelques poils
roides et inégaux; deux appendices
nommés mains, se rencontrant seuic-
mentdans lemâlcctservant à saisir la
l'emelle et à la retenirpendant l'accou-
plement; leur organisation n est pas
moins remarquable que leurs usages.
On distingue à chacune d'elles deux
fnèces principales , appelées doigts ;
c premier de ces doigts ressemble à
deux serres ou pinces composées de
deux parties articulées entre elles.
Ces pinces répondent à ce que La-
treille a nommé mandibules, non par-
ce qu'il regardait de tels appendices
comme les analogues des mandibules
des Insectes, mais seulement parce
qu'il leur trouvait avec elles une res-
semblance de forme. Le second doigt
est bien plus composé que le premier,
car il porte à son côté externe quatre
appendices ressemblant àautantdepe-
tits doigts terminés chacun par des cro-
chets ; il est accompagné en outre par
une membrane triangulaire, langue-
tée, et offre à la surface de toutes ses
parties des épiuesd'autant plus visibles
que le mâle est plus âgé. Cet appareil,
de même que ceux qui précèdent , existe
de chaque côté. Bénédict Prévost le
compare à une trompe d'Éléphant ,
parce que dans l'état ordinaii'e, il est
enroulé sur sa tête, et ne se déploie
guère que dans l'accouplement. Si,
guidé par notre description, on re-
cherche l'analogue du second doigt
dans le Branchipe stagnai de Schaeffer,
on ne trouvera certainement rien qui
BU.\ 49.->
lui ressemble: cependant celte partie
y existe, non avec les mêmes pièces
constituantes , mais dans la même
place, et organisée bien plus simple-
ment. Prévost n'a pas connu le tra-
vail de Schœft'er , il n'a même jamais
vu le Branchipc stagnai , et c'est en
partie à cette ignorance qu'est due la
contradiction qu'il a cru observer en-
tre les descriptions zoologiques de La-
trcille et ses propres rechcrclies. Si,
comme nous l'avons fait, il eût étu-
dié comparativement les mâles des
deux espèces, il se fût certainement
convaincu que le second doigt très-
composé du Chirocéphale n'était au-
tre chose que les deux longs appendices
du Branchipe stagnai màlc , fort im-
proprement nommés secondes anten-
nes, et qui, flexibles et non articulés,
parlent d'une sorte de chaperon, et des-
cendent en avant du premier doigt ou
des deux corps en forme de mandibu-
les. Le développement dans lequel
nous sommes entrés était nécessaire
pour fixer d'une part l'opinion des
savans sur la conformation dite ex-
trao/ciinaire des appendices de la tête
du Chirocéphale , et pour établir de
l'autre la différence principale qui
existe entre cette espèce et le Bran-
chipe stagnai. — Nous nous borne-
rons à cette seule coPiipa raison.
La tête supporte encore des yeux
pédicules et au-dessous la bouche
composée de deux mandibules et de
deux organes particuliers, terminés
chacun par une vingtaine de filets dé-
liés , lesquels , placés en arrière des
mandibules, font l'office de taTnis,etne
donnent passage qu'aux alimens très-
ténus qui doivent être broyés. Prévost
nomme ces parties barbillons des
mandibules. On aperçoit aussi deux
petites papilles situées sur le corps et
sei'vant probablement à pousser les
alimens entre les filets; enfin on ob-
serve une sorte de lèvre ou soupape
passant par-dessus les mandibules et
les barbillons , et expulsant les ali-
mens qui n'ont pu s'intioduire entre
ces parties. L'entrée de l'œsophage est
située entre les mandibules.
Le corps est forme par onze au-
496 BRA
neaux qui sapportent chacun une
paire de patos natatoires composée
de quatre articles représentant la
hanche , la cuisse , la jambe et le
tarse.
La queue, terminée par deux pa-
lettes allongées , plumeuses sur leurs
bords, est composée de neuf anneaux
dont les deux premiers soutiennent
les organes de la génération ; ces par-
ties consistent, extérieurement dans le
mâle, en un corps conoïde, obtus et
bifide. Dans la femelle, le corps co-
noïde est plus saillant, et constitue
une véritable matrice qui, s'ouvrant à
son extrémité libre commele bec d'un
Oiseau, livre passage aux œuls ; ce-
pendant l'ouverture dans laquelle les
organes mâles sont introduits dans
l'acte de l'accouplement est très-sin-
gulière, et a vme position iort fliflé-
rente; elle consiste en deux vagins
situés l'un à droite, l'autre à gauche
de l'ouverture anale, de sorte que l'o-
rifice de la matrice et celui du vagin
sont lout-à-t'ait distincts et très-éioi-
gués l'un de l'autre ; le premier oc-
cupant la base de la queue, et le se-
cond son extrémité.
Ce que nous avons dit du Bran-
chipe paludeuxa pu donner une idée
assez complète < e ses caractères ex-
térieurs. L'auatomie qu'en a faite
Prévost nous fournira quelques çlon-
nécs fort importantes. Muni d'un mi-
cosciope, et favorisé j^ar la Irauspa-
renecde l'Animal, ila distingué, i"(.les
muscles fort nombreux; 2" un cœur
consistant en un vaisseau dorsal, éten-
du delà têteà l'avanl-dernier anneau ,
et qui paraît comme étranglé à chaque
segment, de manière à offrir l'aspect
d'autant de cœurs ajoutés à la suite
les uns des autres. Ces cœurs, ou plu-
tôt CCS espaces qui en ont l'apparence,
jouissent tous en même lenips des
niouvemens de systole et de diastole;
dans ce dernier effet, les échancrures
disparaissent instantanément ; 3° des
globules analogues à ceux du sang de
])lusieurs autres Animaux, d'abord im-
mobiles , lorsque le Brancbipc est fort
jeune, circulant ensuite dans toutes
les parties du corps, s'ariêtant et ré-
BRA
trogradant même par inteivalles dans
leur route ; 4" l'intestin qui, générale-
ment droit, est accompagné et soute-
nu par un mésentère existant depuis
l'extrémilé de la queue jusqu'à la tète
oii il se fixe après s'ètie divisé en deux
branches; 5" dans le mâle, des vais-
seaux spermatiques sous forme de
grands sacs ou tubes recourbés; 6" en-
fin chez la femelle, des grappes d'o-
vaire se déchargeant dans la matrice.
Tel est en quelque sorte l'énoncé pur
et simple des organes intérieurs de
l'Animal que nous désirons faire con-
naître. Ses mœurs et ses développe-
mens offriraient à chaque âge un ta-
bleau digne d'intérêt, et cependant
nous ne pourrons qu'en tracer l'es-!-
quisse. Il habite les eaux stagnantes ,
les petites mares , les ornières, les fosr-
ses ; il naiie sur le dos, elle mouvement
de ses pâtes ou nageoires amené
vers sa bouche les alimens très-ténus
dont il fait sa nourriture; il est om-
nivore, mange presque sans discon-r
tinuer , digère et excrète de même ;
tous ses mouvemeus sont très-prompts,
etc'est dans raccoiq>lenientqu'on re-
marque surtout sa vivacité; il ne
dure qu'un instant. « La femelle, dit
Prévost, suit long-temps le mâle qui
quelquefois, se lassant de la poursui-
vre, semble renoncer à l'atleindro.
On dirait quelquefois qu'elle devient
ensuite l'agresseur, puis elle se met ù
fuir de nouveau. Cependant le mâle,
passant par dessous, la saisit avec les
mains , et l'embrasse dans l'espèce
d'anneau que forment les ci ochcts ou
coures qui terminent deux de ses
doigts; elle se débat alors, et parvient
souvent à se débarrasser. Le mâle re-r
vient à la charge, et pav la vivacité
de ses étieipies, la.foice à replier sa
queue dont elle porte le bout vers les
parties du mâle. » Ce mode de copu-
lation ne rappellc-t-il pas celuidesLir
bellules? — J^a femelle fait plusieurs
pontes distinctes; chacune d'ellesdure
plusieurs heures, et le résultat est en
général de cent à quatre cents œufs ,
formant une masse d'environ d\^
millimètres. Ces œufs sont lancés ai}
dehors avec assez de force pour s'cîi»
BRA
foncei' :oii3 la vase; ils ont plusieurs
ruvcloppes , et , entre autres , une ex-
icrne, épaisse et dure, à la laveur de la-
([uelle ils peuvent , étant restés à sec
il dans la poussière pendant la sai-
son cUaude, éclore lorsqu'on les met
dans 1 eau et dans les conditions né-
ci'ssaires de température. Le liian-
«•liipe nouvellement né ressemble
Ibit peu à l'adulte. On remarque
comme principales diÛeiences: i° un
seul œil qui disparaît à mesure que
les yeux pédicules se développent , de
so! te que dans l'Animal pai l'ait il n'est
plus représenté que par un petit point
noir, à peine perceptible ; 2" la sou-
pape qui, passant devant la bouche,
.s'avance jusqu'au ventie et le re-
couvre en partie ; 3" d'abord aucune
trace des viugl-deux pâtes de l'a-
dulte, mais scv.lement deux paires de
nageoires plumeuses, les unes gran-
«Ics , les autres petites , lesquelles dis-
paraissent à mesure que les pâtes
natatoires se développent : ce qui n'a
lieu que successivement après plu-
sieurs mues 0.1 dépouilles.
Le Branchipe paludeux ou Chiro-
cépliale a été trouvé aux environs de
Moutauban par Bénédicl Prévost. Ce
savant , outre les observations dont
nous avons rendu compte, a lait con-
naiire les maladies auxquelles cet Ani-
mal est sujet. Il a aussi donné un
précis de quelques expériences qui
ont fourni , entre autres résultats fort
remarquables , ceux-ci: si on laisse
séjourner de l'eau sur certains Mé-
taux, tels que le Mercure, l'Argent ,
le Zinc, et qu'on y place le Bran-
chipe, il périt en très-peu de temps;
il \'it au contraire plusieurs jours dans
du 1 eau mise de la même manière en
contact avec de l'Or , de l'Etain , du
l'iomb et du Verre ; il est forte-
ment incommodé si l'eau contient seu-
lement un trois centième de son poids
de Sel commun, et il périt prompte-
ment si elle renferme un douze mil-
lième de ilissolution nitio-muiiatique
d'Or; il supporte difficilement, sur-
tout lorsqu'il est jeune, une tem-
pérature de 26 ou 27" du thermo-
mètre de Réaumur. Vieux, il meurt
BRA
497
sur-le-champ à .ôi ou 52". Des dé-
tails plus longs et plus circonstanciés
nous éloigneraient du plan de ce Dic-
tionnaire; on les trouvera aux sources
que nous avons indiquées. Outre les
travauxdont nous avons fait mention,
il en existe quelques aulies , et parmi
eux il nous suffira de citer les obser-
vations que Shaw a lues ,en 1789, à la
Société Linnéenne(i'^'^ vol. des Actes de
la Soc. Linn. de Londres) sur un Bran-
chipe qui est peut-étiele même que
le B. paludeux. Déjà Edouard King
avait publié, dès l'année 1767 {Linn.
Societ. Trans. ï. lvii ) , quelques
travaux sur un Branchipe assez ana-
logue à celui de Shaw , se rapportant
peut-être au CancerSalini/s àc Linné,
et appartenant au genre Artcmie de
Leach, que Latreille et Lamarck écri-
vt-nt Artémise. Ces Mémoires et les li-
gures qui les accompagnent sont bien
unparfails en comparaison des travaux
de Bénédict Prévost et des dessins
de mademoiselle J urine. (aud.)
* BRANCHIURE. BrandUurus.
AXNEi.. Vivian i {Phosphorescentia
Maris, tab. 3 , fig. i3 et i4) repré-
sente et décrit sous ce nom de très-
petits Animaux qu'il rapporte à la
classe des Annelides , mais qui , d'a-
près l'opinion de Cuvier , ne sont pas
assez" caractérisés pour qu'on puisse
assurer que ce ne sont pas des larves.
Viviani n'en a d'ailleurs observé
qu'une seule espèce qu'il nomma
Brancldurus qitadripes. (aud.)
BRANCURSINE. bot. phan. Nom
vulgaire de V Acanthus mollis , L. /^,
Acanthe. (b.)
BRANDE. BOT. PiiAN. Syn. de
Bruyère dans le sens collectif, au
pays des grandes Landes aquitani-
ques. (b.)
BRANDERIENNE. pois. Céciiie
de Lacépède. Même chose qu'Ajjte-
riclite de Duméril. P'.Myp.È'SE. (b.)
BRAND-FUCHS.MAM.C'est-à-dire
Renard de Jeu en allemand. Syn.de
Renard rouge ou dune couleur très-
vive. (a. D..NS.)
BRAND-HIRSCH. mam. Nom al-
33
498 BRA
Icmand du Cerf des Avdennes. V.
Cerf. (a.d..ns.)
BRAND-LOUET. ois. Syn. vul-
gaire de la Corneille mantelée, Cor-
vus Coriiix , L. J^. Corbeau. (ur..z.)
BRANDON D'AMOUR ou PRÉ-
PUCE. MOLL. Noms vulgaires de la
Se/pu la Pénis de h. Jspergillumjaua-
nuin, Lam. f^. Arrosoir. (r.)
BRxlNDONE. bot. crypt. (Tmpe-
ratus.) Syn. de Fucus palmatus , es-
pèce du cenre Laminaire, f^. ce mot.
^ (B.)
BRANDRAF. mam. Syn. suédois
de Renard charbonnier. Brand-fox
a la même signification en anglais.
/^. Chien. (a.u..ns.)
BRANDT - ENTE. ois. Syn. du
Canard siffleur huppé, Jnas rujina,
L. en Allemagne. /^.Canard. (dr..z.)
BRANDT-METSS. ois. Syn. de
Mésange charbonnière, Parus major,
L. en Saxe. («•)
BRANLE-QUEUE . ois . Syn . vul-
gaire de la Lavandière , MotacUia al-
ba, L. r. Bergeronnette. (dr..z.)
BRANTA ET BRENTA. ois. (Wil-
lu»by.) Syn. du Gravant, ylnas Ber-
îilcla, L. F. Canard. (dr..z.)
» BRANïE. Branta. moll. déno-
mination générique proposée par Oc-
ken {Lehrb. der»Zool. p. 562) dans sa
famille des Lépas , Lepadcn , pour le
Lepas aurita de Linné, dont Leach a
fait postérieurement le geure Otion,
adopté par Jjamarck , et Blainville le
genre uiurifera. Fidèle aux principes
consacrés dans la science , nous ayons
adopté le nom de l'auteur primitif de
ce genre , de préférence à ceux qui
lui ont été donnés depuis. Déjà Bru-
guière avait indiqué la formation de
ce geure qu'a effectuée Ocken. Il fait
partie de la famille des Anatifes , V".
ce mot, et de la section de celte fa-
mille dans laquelle les valves ou la-
mes testacées, adhérentes siu- la tu-
nique ,nesontpointcontiguës les unes
aux autres. A le bien prendre, ces
lames ne sont plus qu'en rudiment
chez les Branles et au nombre de
BRA
deux seulement. Aussi c'est par er-
reur, sans doute, que Blainville en
donne cinq à son genre Aurifère
(Dict. des Se. natur,). Les Brantes se
groupent à la manière des \natifes,et
s'attachent comme eux aux vaisseaux
et à tous les corps marins, en s'y
fixant par leur pédoncule. Ils parais-
sent peu abondans dans nos mers ;
car on les voit rarement dans les col-
lections.
Voici les caractères du genreBrante:
tunique membraneuse , presque nue ,
renflée supérieurement, et plus ou
moins déprimée ; pédoncule assez
gros et cylindrique ; deux tubes en
ibrme de coines , cylindriques et di-
rigés en arrière , placés au soi^met de
la partie renfiée, laquelle olhe en
avant une ouverture assez g-.ande ,
longitudinale pour le passage des bras
ciliés. Test : deux petites valves tes-
tacées , presque membraneuses , en
croissant et opposées par leur circon-
férence , adhérentes au bord de l'ou-
verture et de chaque côté de celle-ci.
— D'après Lamarck et Blainville, les
cornes sont tronquées et ouvertes à
leur sommet; cependant, dans les
exemplaires de VOtiuii Bla'utvillii de
Leach , que nous possédons , ces cor-
nes paraissent fermées à leur extré-
mité. Blainville ajoute que la corne
droite a une autre ouverture in-
férieure. Nous ne la trouvons pas
non plus dans l'espèce citée; mais
quant au Branta Cuuieji , il a véri-
tablement ses cornes ouvertes ,ct Poli
et Wood le prouvent par leur figure.
L'Aniu)al contenu dans cette tu-
nique offre, selon Blainville, un
corps ovalaiie , comprimé , recourbé ,
terminé postérieurement par luie
sorte de queue articulée , pourvue de
douze paires de longs appendices cor-
nés , articulés , et par un long tube
médian à la base duquel est percé
l'anus.
Les deux seules espèces connues de
ce trenre curieux sont : 1° le Branta
Cuuieti , Lepas aurita , L. ; Lepas le-
porina , Poli {Test. i,t. 6, fig. 21);
Otion Cuuieri, Leach, Lam. (Anim.
s. vert. , a^édit. T.v, p. ^lo), Wood
BRA
{Gêner. Conch. pi. 12, fig. 4;. — a"
Braiita Blainvillii , Otion Blahnillii,
Leach , Lain. (/oc, cit. n^a). — La pre-
mière de CCS deux espèces habile la
Wt'dilerrance et l'Océan. La seconde
la nier du Nord , les côlcs d'Angle-
terre et celles de France vers La Ro-
chelle. Il n'est pas impossible que
l'on ait confondu , avec ces deux cs-
Sèccs, d'autres Branles distinctes des
eux premières.
IjC Branta Blaimillii oflre en ar-
rière, sur la partie opposée à 1 ou-
verture et aux deux valves, le rudi-
ment d'une troisième valve : c'est un
petit point testacé , allongé, presque
imperceptible.
INous possédons un individu du B.
Cuvieri sur l'oieille droite duquel
s'est attaché un Cineras vittata. (f.)
BRAQUE. MAM.Racc de Chiens de
chasse. On appelle Braque du Ben-
gale ceux qui ont la robe mouchetée.
(a. D..NS.)
* BRAS. rois. L'un des noms vul-
gaires de la Raie boixlée. (b.)
BRAS. BOT. m AN. L'un des noms
malais du Riz. (c.^
BRASEM. l'Ois. Syn. danois de
Brème. Espèce du geare Cyprin.
On trouve dans le Dictionnaire de
Délervillc que ce mot est synonvme
de Breine , mais Breine ne se retrou-
vant pas dans le reste de l'ouvrage,
on ne sait à quoi le rapportei". (b.)
BRASEN. rois. Syn. noîT^égicn
de Cyprinus latus. V. Cyprix. (e.)
BRASENLV. bot. phan. (Pm-h.)
V. Hydropeltis.
BRASIL. min. Syn. de Tyrile cui-
vreuse feuilletée chez les mineurs de
Coinouailles selon Patrin. (ltjc.)
BRASILLVSTRUM et BRASI-
LIUM. bot. riiAN. T^. Pickamnia.
Brasilium et Brasilion sont encore
des noms donnés au Brésillet. P'.Cjb-
s.vxriKiA. (a. d. j.)
BRASLER. ois. Syn. allemand
du Proyer, Emberiza Miliaria, L. /^.
Bruant. (dr..z.)
BRA 499
* BR ASSADE. pois. L'un des noms
vulgaires duThon. ^^. Scombre. ^b.)
BRASSAVOLA. bot. piian. Ce
nom avait été d'.ibord donné par
Adanson au genre llelenium de Lin-
né. — Dep.iis , R. Browu s'en est
servi pour désigner un nouveau
genre des Orchidées , établi par lui
d'après le Cymbiclium cucullatumûa
Willdenow^, et quelques autres es-
pèces, y. CYMBlDIt'M. (A. D. J.)
BRASSEM. pois. On trouve dans
la collection des Poissons d'Amboine
par Ruisch , six ou sept Poissons dif-
i'érens, et qu'il est impossible de dc^
terminer, compris sous ce nom. (b.)
BRASSEN. rois. r. Braden. On
trouve Brasse dans quelques ou-
vrages, (b.)
BRASSICAIRES. Brassicarii. ins.
Dénomination appliquée par Geof-
Iroy à des Lépidoptères du genre
Piéride, dont les Chenilles se nour-
rissent de Plantes crucifères , parti-
culièrement du Chou appelé Bras-
sica en latin. J^. Piéride. (axtd.)
BRASSICÉES. BOT. phan. De Can-
doUe sépare eu cinq sous-ordres et
en vingt -une tribus la grande fa-
mille des Crucifères , et il nomme
tribu des Brassicées la douzième qui
appartient, au troisième sous-ordre,
celui des Orthoplacées. f. ce mot.
Elle a pour caractères : une siliquc al-
longée, dont la cloison est linéaire,
dont les valves s'ouvrent longitudi-
nalement, et qui contient des graines
globuleuses , à cotylédons incumbaus
condupliqués , c'est-à-dire que la ra-
dicule se replie sur le dos des co-
tylédons , qui , ployés dans leur lon-
gueur, l'embrassent dans l'angle
qu'ils forment entre eux. Celte tribu
comprend les genres Brassica ou
Chou, Sinapis 01 Moutarde, Mori-
candia , Vyplotaxis et Eruca. V. tous
ces mots, (a. d. ï.)
BRASSIE. Brassia. bot. phan.
C'est à la famille des Orchidées
qu'appartient ce genre établi par
R. BroAVn , dans la seconde édi-
32*
5oo
BRA
tion du Jardin de Kew , pour une
Plante parasite originaire de la Ja-
maïque , dont Link et Otto ont don-
né une excellente figure dans leurs
/co/zes du Jardin de Berlin, pi. J2.
C'est un Végétal parasite et sans tige,
ou dont la tige est foriuée simplement
par un renflement charnu, elliptique
et un peu comprimé. Ses feuilles sont
carénées , longues d'un pied , épaisses
et l'oides ; ses fleurs sont grandes , au
nombre de cinq à six , et forment
une sorte d'épi au sommet de la ham-
pe ; les cinq divisions extérieures du
calice sont lancéolées, étalées , jau-
nes , maculées de pourpre; le labelle
est plane , blanc avec quelques taches
pourpres. On cultive cette Plante en
serre chaude. Le genre Brassie est
voisin des genres Cymhidium et On-
cidium. Il se distingue du premier
par son labelle plane indivis et non
soudé avec le gynostème ; du second .
par son labelle entier et par son gy-
nostème qui n'offre pomt d'ailes sur
les côtés. (A..R.)
BRASSLE. POIS. Même chose que
Brassen. V. ce mot et Braden. (b.)
BRASSOLIDE. Brassolis. iNs.
Genre de l'ordre des Lépidoptères et
de la famille des Diurnes , fondé par
Fabricius qui le composait des espè-
ces dont les palpes inférieurs sont
très-comprimés avec la tranche anté-
rieure presque aiguë ou fort étroite,
et les ailes inférieures arrondies.
Ces caractères appartiennent égale-
ment au genre Satyre de Latreille.
P'. Satyre. " (aud.)
BRATHYS. BOT. phan. Et non
Bratis. Genre formé par Mutis et
adopté par Linné fds , mais rapporté
depuis au genre Hypericum. V.
Millepertuis. (b.)
BRATYS. bot. phan. (Dioscoride.)
Syn. de Genévrier. (b.)
BRAULET. bot. PHAN. Nom vul-
gaire du fruit, du Mimosa Unguis-
(7ari aux Antilles. (b.)
BRAUM-LEBER-KRAUT. bot.
crypt. Syn. allemand de Mar-
BRA
chantia po/ymotjiha, L. f^'. Mar-
chante, (b.)
BRAUNEA. bot. phan". Will-
denow a décrit dans son Species
Planlarum , sous le nom de Braunea
menispermoides , le Valli - Caniram
de Rhéode {Hort. Mal. \i\, p 5 , t. 5)
qui est le Mentspermum radiatum
de Lamarck et le Cocculus jadiatus
de De CandoUe. F'. Ménisperme.
(A. R.)
BRAUNE-HIRSCHZUNGÉ. bot.
crypt. Syn. bavarois d Erinace
Barbe de Bouc. J^'. Hydne. (b.)
BRAUN-ENTE. ois. Syn. du MiK
louin , J lias fer tna, L. en Silésie.
f^. Canard. (dr.. z.)
BRAUNERTA. bot. phak. x\ecker
sépare le genre Rudbeckia en deux : '
l'un auquel il conserve ce nom et
dans lequel les folioles de l'involucre
sont sur deux ou trois rangs, et l'aii-
grettenuUe; autre, qu'il nomme J?/aw-
iieria , dans lequel ces folioles se recou-
vrent graduellement , et l'aigrette
est dentée, f^. RudbecKia. (a. d. j.)
BRAUN-FISCH. mam. C'est-à-dire
Poisson bru/i. L'un des noms alle-
mands du Marsouin, f. Dauphin.
(B.)
BR AUN-FRETT. MAM. Syn.de ;^/-
te/a/i/scfi!,selonDesmarest.(A.D..NS.)
BRAUN-SPATH. mam. C'est-à-
dire Spath brun. Syn. allemand de
Chaux carbonatée ferrifère. (luc.)
BRAX et BRAXEN. pois. Dans
les langues du Nord, noms vulgaires
de divers Cyprins , tels que la Brème
et la Saupe.
Les Anglais désignent les mêmes
Poiôsofts sous le nom de Bream. (b.)
BRAYA. Braya. bot. phan. Ce
genre, établi dans la famille des Cru-
cifères par Sternberg et Hoppe, et
adopté par De Candolle dans le se-
cond volume de son Systema Vege-
tabilium, offi'e pour caractères : un ca-
lice formé de quatre sépales dressés ;
des pétales ovales , oblongs , étalés et
entiers; six étamines libres, et dont
les filets ne sont pas dentés ; une
Dori/ de S' rincent del-
C Fîncthier dir '
BIUYERE ANTHELMINTIQUE. BRAYEIU ANTHELMINTICA . Ktmtli .
BRA
silifjue oblongue, presque cyliudri-
que, toruleuse, terminée par un stia;-
inale sessilc et un peu renflé. Les
graines sont ovoïdes , terminées par
une sorte de petit hcc. Ce genre ne
lenferine qu'une seule espèce qui
croît dans les Alpes de la Carinlliie
et du Salzburg. C'est le Braya alpina,
petite Plante vivace qui a à peu près
le port de l'Jniôts cœrulea. Elle dif-
fère des DiLibu par ses siliques cylin-
driques et toruleuscs, et des yi' radis
par ses valves convexes et non planes.
Ce genre sendjlc l'aii'c le milieu eutre
les Crucifères siliqueuses et les Cru-
cifèies siliculeuses. (a- k.)
^ * BRAYERA. Brayem. bot. i'Han.
'ienre de la famille des Rosacées,
récemment forme par notre savant
et patient ami et collaborateur Kunth
pour une Plante précieuse, qu'il a ,
pour ainsi dire, fait rennîtrc de ses
débris : cette Plante devient trop in-
téressaute par sa vertu médicinale,
pour qi:e nous n'entrions pas dans
quelques détails sur son compte.
Nous laisserons parler Braycr, prati-
cien français, qui demeura long-
temps eu Turquie.
« Rien n'est plus commun , dit-il ,
dans la pratique de la médecine à
Constautinople et dans le Levant,
que d'entendre vanter les propriétés
merveilleuses des Plantes de l'Arabie.
Dieu paria arabe, disent les Orien-
taux; en montrant à Adam les di-
verses Plantes médicinales , il leur
imposa un nom significatif de leurs
vertus, afin que l'Homme y eût re-
cours dans ^c3 maladies. Il suffit
d'être né en Arabie pour avoir la ré-
putation d'être un giand botaniste.
Beaucoup de médecins du pays, qui
ne savent ni lire ni écrire, se vantent
d'avoir parcouru ces contrées , louent
sans cesse les propriétés des Plantes
qui y croissent, bien supéi ieiues ,
suivanV eux , à celles de l'Europe,
et racontent en termes emphatiques
les cures étonnantes qu'ils ont vu
opérer ou qu'ils ont eux-mêmes opé-
lécs par Icui' moyen. Us leur attri-
buent la longévité des anciens pa tria r-
BRA
5oi
ches. Si quelques maladies sont re-
belles à présent, c'est, ajoutent-ils,
que la langue arabe primitive ayant
subi de grandes altérations, les mots
ne signifient plus U même chose, et
que plusieurs espèces de Plantes ne
se retrouvent plus. Ils déprécient les
préparations cliiiniques dont ils n'ont
aucune connaissance, et les regar-
dent comme des poisons , ou au moins
connne des inéaicamens trop éner-
giques pour le corps de l'Homme.
Amateurs passionnés du merveilleux,
les Orientaux écoutent avidement
tout ce qui frappe leur imagination ou
flatte leur crédulité. Les vertus des
Plantes sont donc un grand sujet de
conversation chez un peuple à qui
il est défendu de parler de religion
et de gouvernement , et qui, effecti-
vement, n'en parle jamais. Les fem-
mes, plus crédulei que les hommes,
font entre elles un grand usage des
Plantes : elles y ont recours dans leurs
moindres indispositions, pour devenir
enceintes, surtout pour avoir des en-
fans mâles. Si , pour une maladie gra-
ve, le chef de la famille, après avoir
fait les remèdes indiqués par sa fem-
me, puis par la sage-femme grecque
ou juive, par le barbier voisin,
après avoir recouru aux prières d'un
ou de plusieurs imans , puis à l'her-
boriste, à l'apothicaire, aux médecins
tui'cs, arabes, juifs, arméniens , etc. ,
etc. , croit devoir enfin appeler un
médecin Franc , leur premier soin
est de lui recommander de ne pas or-
donner de médicamens chimiques,
qui , assurent-elles , ne manqueraient
pas de tuer le malade ; et tel praticien
ne doit une grande partie cfe sa ré-
putation qu'à l'horreur qu'il mani-
feste pour de telles préparations. Si
l'on peut accuser d'exagération de pa-
reilles opinions , il arrive souvent
aussi que des faits bien avérés sem-
blent les accréditer. Nous allons en
offrir une preuve. — Je rencontrais
souvent dans un café de Constauti-
nople un vieux négociant arménien,
qui, dans sa jeunesse, avait fait de
fréqucns voyages en Abissinie. Ce
vieillard vénérable aimait à me par-
502
BRA
1er des pays qu'il avait parcourus ,
des marchandises précieuses que les
caravanes dont il avait fait partie
apportaientannuellement au Grand-
Caire, mais surtout des Plantes que
l'on trouve dans ces re'gions éloi-
gnées , et de leurs propriétés miracu-
leuses. Le premier garçon du café oii
nous nous eutretenions ainsi, était
depuis plusicLirs années attaqué du
Tœnia ; il avait , suivant l'usage, de-
mandé à tous les médecins nationaux
et étrangers qu'il avait rencontrés ,
non un traitement, mais un secret
contre sa maladie. En faisant, tant
bien que mal , les remèdes indiqués,
il avait souvent rendu des fragmens
du Tûenia , éprouvé quelque soulage-
ment; mais, peu après, les symp-
tômes avaient reparu aussi violens
qu'auparavant. Sa maigreur était ex-
cessive; il éprouvait de fréquentes
lipothymies ; des douleurs cruelles
l'obligeaient souvent à cesser son tra-
vail. « Voyez-vous cet être raalheu-
« reux, me dit un jour l'Arménien :
» il a fait tous les remèdes connus en
» Europe; en Abissinie, sa maladie
» n'aurait pas duré vingt-quatre heu-
)) res , et il souffre depuis dix ans !
» Mais i'al écrit l'année dernière à
» mon fils , qui fait à ma place les
M voyages d Abissinie , de meu-
» voyer le spécifique connu dans ce
3) pays-là contre le ïœnia ; ce Vei- y
» est très-commun. Ce sont les fleurs
» d'une plante appelée en arabe vul-
» gaire Cotz , en abissinien Cabotz ,
» mot qui signifie aussi Tœnia. La
» caravane doit être arrivée; mon
» fils est sans doute au Caire ; ces
» fleurs me parviendront bientôt ;
■» j'en ferai prendre à cet infortuné,
» il sera guéri. « J'avais écouté ce
discoais avec cette complaisance à la-
quelle on s'habitue peu à peu dans
l'Orient, à force d'entendre des l'écits
d'histoiies incroyables et de cures
merveilleuses. Je n'y pensais plus,
lorsque, le 7 janvier 1820, je vis ve-
nir à moi, tout rayonnant de joie, le
garçon du café, qui me dit être par-
faitement guéri. Les fleurs étaient en-
fin anivées le 5 janvier; le soir même
BRA
il en avait fait macérer cinq gros ( le
gros est de soixante grains; dans en-
viron douze onces d'eau. Le jour sui-
vant, de très-bon matin , il en avait
pris la moitié à jeun. L'odeur et le
goût désagréables de ce médicament
lui avaient occasioné de fortes nau-
sées ; une heure après , il avait bu
l'autre moitié, et s'était couché. De
vives douleurs s'étaient fait sentir
dans les intestins , et , après de nom-
breuses déjections , il avait rendu le
Tœnia tout entier. Ce Ver était mort ;
son exlrémilé la plus grosse était
sortie la dernière. Après plusieurs
autres évacuations de mucosités , tous
les symptômes de la maladie étaient
complètement disparus. Pendant six
mois que j'eus encore occasion de voir
cet homme, sa santé s'était amélio-
rée de jour en jour.
» Je fus très -curieux devoir ces
fleurs. Avec beaucoup de peine je
parvins à m'en procurer un demi-gros
environ. Contuses , réduites presque
en poussière , il était difficile d'en re-
connaître la famille et le genre. Je les
apportai donc soigneusement à Paris.
M. Kunth, botaniste célèbre , a bien
voulu se charger de les examiner. A
force de patience, il a reconnu qu'elles
appartiennent à une Plante de la fa-
mille des Rosacées , et qu'elle en for-
me un nouveau genre. Je ne puis
mieux faire que de joindre ici la des-
cription qu'il en a aonuée , et dont il
a lait lecture à la Société d'histoire
naturelle dans le mois de juillet der-
nier. )>
a Quatre fleurs pédicellées, entou-
rées d'autant de bractées membraneu-
ses; calice tubuleux, persistant, rétréci
à son orifice ; limbe à dix lobes , dont
les cinq extérieurs plus grands; cinq
pétales très -petits , linéaires , insérés
au limbe du calice; étamines , douze
à vingt-une, insérées au même en-
droit , à filets libres; anthères bilocu-
laires ; deux ovaires attachés au fond
du calice , parfaitement libres , unilo-
culaires , monospermes ; ovule pen-
dant; deux styles terminaux; stig-
mates élargis, légèrement lobés. Fruit
point observé. — D'après ces carac-
BRA
tèrcs, celte Plante doit êtie rapprochée
du genre jI grimonia , dont elle ne
dificre que par son limbe double ,
par SCS pétales extrêmement petits , et
par SCS stigmates élargis; dilVéreuces
3ui suffisent pour constituer un genre
isliuct. Le Iruil doit être semblable
à celui des Agrimonia. — Je propose
de donner à ce nouveau genre le nom
de B rayera , en l'honneur de M.
Brayer à qui nous devons la première
connaissance de celte Plante. Le nom
spécifique à'anthelmintica doit rap-
peler ses propriétés antbelmintiques. »
Les Végétaux qui constituent la fa-
mille des Rosacées sont dans toutes
leurs parties pi us ou moins astrin gens,
propriété qui les a fait employer avec
succès tantôt comme fébriuiges, tan-
tôt pour arrêter les hémorragies ,
les diarrhées , les dyssenteries , etc.
Dans certaines contrées des Etats-
Unis , la racine du Spirœa trifoliata
remplace 1 Ipécacuanba dont elle
partage les vertus. Les noyaux et les
feuilles du Laurier-Cerise contiennent
un principe délétère , qui , concentré
par la distillation , agit comme un
des poisons les plus violens sur l'éco-
nomie animale , en détruisant son ir-
ritabilité. A plus faible dose, il est
purgatif ou émétique. Il est probable
que la vertu anthelmin tique des fleurs
du B rayera anthelmintica est due à
son cflet drastique. L'Aigremoine , sa
congénère, est seulement astringente,
et entre pour cette raison dans les
gargarismes dont on se sert contre les
maux de gorge. L'importance du
.B/rtj'e/ a elle désir de concourir aux
efforts qui pourront être faits pour
retrouver ce Végétal et le répandre
dans le commerce , nous détermine à
reproduire sa figure telle que Kunth
l'a pour ainsi dire devinée. V. pi. de
ce Dictionnaire.
1. Portion de la Plante, q. Fleur
entière considérablement grossie. La
grandeur naturelle est celle de l'A.i-
gremoinc ordinaire. 5. Idem, coupée
verticalement, afin de faire voir la
situation des pistils et l'insertion pé-
rigync des étamincs. 4. Fragment de
la fleur dans l'état de dessiccation.
BRE 5o3
5. Foliole extérieure du calice. 6. Fo-
liole intérieure. 7. Pétale. 8. Etamine.
9. La même, grossie. 10. Pistils. 11.
Coupe verticale d'un pistil , pour
faire connaître le point d'attache de
l'ovule. 12. Ovule isolé.
La famille et le genre de cette
Plante étant reconnus, il sera facile
de se procurer, soit par la voie du
commerce, soit par l'entremise du
consul général de France au Grand-
Caire, une quantité suffisante de ses
fleurs , pour faire les expériences né-
cessaires et constater si c'est à une
vertu spécifique , comme les Orien-
taux se plaisent à le dire , ou à un effet
simplement drastique , que l'on doit
attribuer , dans l'observation de
Brayer , la guérison si prompte d'une
maladie opiniâtre et réputée jusqu'ici
presque sans remède. (b.)
BR AYES DE COUCOU.jiot.phan.
(Lobel.) Vieux nom du Primula ve-
ris , L. , vulgairement nommé Cou-
cou encore de nos jours dans quel-
ques cantons de la France. (b.)
BRÉANT. OIS. Syn. vulgaire du
Bruant jaune, Emberiza Citrinella.
P'. Bruant. (dr..z.)
BREBIS. MAM. Femelle du Bélier.
y. MoiTON , ainsi que pour Brebis
d'Islande ou à plusieurs cornes , Bre-
bis à longue queue , Brebis de Gui-
née, Brebis des Indes cl autres Ani-
maux qu'on trouve mentionnés dans
divers ouvrages sous le nom de Brebis.
(B.)
BRÈCHES. GÉOL. V. Roches.
BRECHITES. polyf. ross. Guet-
tard , dans ses Mémoires, tom. 5,
f). 4i8 , a donné ce nom à des Fossi-
es voisins des Alcyons, que l'on a dé-
signés quelquefois , mais à tort , sous
les noms de Goupillon de mer et
d'Airosoir : ne serait-ce pas plutôt
des Polypiers actinaires voisins du
genre Lymnorée? /^. ce mot. (lam. .x.)
BRECHTENFEL. bot. crypt.
Syn. a.lemand A'yigaiicus purpureus ,
L., saiiguiaeus de Bulliaid. (b.)
5o4 BRE
BRECOS ET BREKOS. bot. phax.
Syn. de Lupin en Egypte. (b.)
BREDEMEYERA. bot. than.
Willdenow a établi dans les Actes
de la Société de Berlin (5. 4n. t. 6)
ce genre que Jussieu place dans la
seconde section de sa famille des Po-
lygalées (Mém. du Muséum , i , page
089). Son calice est à trois divisions
colorées. Sa corolle irréguliére , pa-
pilionacée , qui présente im étendard
îbrmé de deux pétales , deux ailes et
une carène plus courte que ses autres
parties, semble, ainsi que la monadel-
pliie de ses huit étamines à anthères
oblongues et inciimbantes , le rappro-
cher des Légumineuses. Mais celte
affinité disparaît , si l'on considèi'e ce
que nous avons appelé les ailes de sa
corolle comme deux autres divisions
du calice. Il s'éloigne d'ailleurs des
Légumineuses par son fruit qui est
une drupe ovoïde , très -petite , ren-
fermant une noix de même forme et
biloculaire. Willdenow en décrit une
seule espèce , le Biedcmejera Jlori-
bunda , Arbrisseau de cinq à huit
pieds , originaire de l'Amérique mé-
ridionale , à feuilles alternes , a fleurs
disposées en panicules terminales
munies de petites bractées à la base
de leurs ramifications nombreuses.
(a. D. î.)
BRÊDESoxj BRETTES. bot.
PHAN. Feuilles et pousses de divers
Végétaux, la plupart herbacés, dont les
Créoles ont pris, des Nègres, l'usage
habituel dans la cuisine , et qui, dans
les colonies à lest du cap de Bonne-
Espérance, forment une grande par-
tie de la nourriture habituelle. Plu-
sieurs de ces Brèdes ou Brettes pas-
S'eut cependant pour vénéneuses, et
Ion ne saurait douter que certaines
parties de quelques-unes ne le fussent
réellement. On se borne à les faire
bouillir, en ]etant quelquefois la pre-
mière eau; on les assaisonne ensuite
avec du Piment ou bien avec quelques
épiées; enfin on les mêle au Riz.
La Brède-Morelle est la Brède
par excellence , et nous citerons ce
qu'en dit Du Petit-Thouars , qui s'est
BRE
fort occupé des Végétaux de nos îles
d'Afrique , non - seulement comme
botaniste profond , mais encore sous
les rapports de leur utilité. La Brède-
Morelle , dit-il , fait la base de la
nourriture du plus grand nombre
des Créoles de l'Ile-de-France , de-
puis le dernier noir jusqu'au plus
somptueux habitant. Les Européens
récemment débarqués voient cet
aliment avec répugnance , surtout
ceux qui ont une teinture de botani-
que , en apprenant que c'est une es-
pèce de Solarium , au moins très -voi-
sine du Solanum nigium , L. qui pas-
se en France pour un poison ; mais
on s'y faittrès-promptement. Alors on
partagele goût général, etcemets est
l'un de ceux dont on se lasse le moins.
Son accommoda ge est fort simple; pour
les noirs , il suffit de le faire bouillir ei
d'y mettre un peu de sel , et plus ou
jnoius de baies de Piment : les habi-
tons y ajoutent un peu de Saindoux ,
qui tient lieu de Beurre dans la cuisi-
ne du pays- Quelques - uns y mettent
du Gingembre ; dans cet état , la
Brède- Alorelle paraît au déjeuner
dont elle fait le fond avec un morceau
de viande salée ou du Poisson. Elle
reparaît au dîner, oîi elle se mêle au
Carris ; enfin , avec un Poisson frit ,
elle forme le souper du plus grand
nombre des habitans. Dans tous ces
repas, on la mange avec du Riz cuit à
l'eau. On peut juger, d'après cela , de
la consommation journalière de ce
Légume •• aussi est-il la denrée la
plus commune au bazar ou marché.
A l'Ile-de-France on ne fait usage que
de celle qui croît naturellement dans
les habitations ; mais on est plus in-
dustrieux à la Réunion ( Mascarei-
gne ), oii on la sème dans les jardins ,
oii on la repique par planches , oii
on la soigne comme tous les autres
Légumes, etoii elle prend un accrois-
sement qui la rend méconnaissable.
Sa saveur est beaucoup plus douce ,
ce qui n'est pas regardé comme une
qualité par plusieuis Créoles qui
f)réfèrent ramasser celle qui croît sur
es habitations et qui est plus amère.
On l'appelle Brède -Martin. Il est à
BRK
ivin.'irquer que plus on iiiorilo . plus
elle a crameiluinc , ce qu'il faut attri-
buer à la tcni|x;!attnv. On peut ex-
1)liquer par - là comuicut la nicine
'lante serait dangereuse sous îa zone
tempérée, et ne le serait pas sous le
tropique oii le prineipc virenx serait
évaporé par la chaleur. 11 paraît (]ne
la Morelle noire nest pas aussi dan-
gereuse en France qu'on le pense
communément ; car beaucoup de
Creolesvenusen Europe, l'apercevant
dans leurs promenades , en ont voulu
manger malgré les représenlalions
qu'on leur a laites, et n'en ont éprou-
vé aucun accident : malgré cela , elle
a une odeur vireuse que n'a point
celle des régions équinovialos. Ce
mets n'est point particulier à l'ile-dc-
Francc : il est usité dans l'Inde. On
1 appelle Sajor th\ns les îles Malaises ,
.'In^hivcA Madagascar, et Lafiianànns
nos colonies américaines.
JNous pourrions l'acilcment donner
la liste de plus de trente espèces de
Brèdes. On se bernera h mention-
ner les plus en usage , le nom de la
plupart n'étant que celui de la
riante employée , précédée du mot
Brède.
La BiiÈDE d'Akgolf. ou Brède
Gaxdole est le Basctla rubra.
La B. Bengai-e, une espèce de
Chénopode récemment introduite à
rile-de-France sous le nom A' Epitiard
de la Chine.
La B. Ckou CARAÏ13E , les jeunes
pousses de Vyirum esculcntum.
La B. Chou de Ciîine, une es-
pèce de Chou de ce pays , introduite
dans les colonies françaises à l'est du
cap de Bonne-Espérance.
La B. Cressok , notre Cresson
naturalisé dans les îles d'Afrique, ou
il acquiert souvent des proportions
démesurées.
La B. DE France , notre Epi-
nard.
La B. GiRAUMOx , la Citrouille
ordinaire , dont les pousses produi-
sent une Brède beaucoup j)lus tendre
et plus savoureuse , mais plus chère
que les autres Végétaux.
I-a I). ^>LA(.iAJ.E . \e Mesenibyan-
BRE fHo5
tkctmun crix/a//ini/m ctmcmo. VAizoon
caiiariensc naturalisés à la Réunion.
La B. MAL.ABARE , V A maraitthus
spinosus ou toute autre espèce, quel-
quefois le Curchoriis utitorius.
La B. MALEGACHE, Ic SpUant/ius
Jcmella.
La B. MoRONGTJE , celle qu'on
obtient du Guilandina Moiinga, L.
La B. Moutarde , le Slnapis in-
du: a , L.
La B. Piment, la pousse du Piment
ordinaire, qui n a rien de 1 àcreté du
fruit de cette Plante.
La B. PLANTE ou Pissat de Chat ,
la feuille du Cleome pentapliylla ,
qui croît sur les vieux murs. (u.)
BREDHORN. bot. crypt. Nom
norwégien de divers Lichens que
Léman croit appartenir au genre
r II J scia. (R.)
BREDIN. MOLE. Même chose que
Berdin. V. ce mot. (u.)
BRED-INEB. ois. Syn. norwégien
delà Spatule blanche, Platalea Leii-
corodia , L. f'^. Spatule. (du..z.)
BP.EDOL DE RIO. bot. phan.
Syn. portugais de Phytolacca decan-
dra. (B.)
RREDOS et BLEDOS. bot. pu an.
( Mots dans lesquels on doit chercher
i'étyniologie de Brodes et Blelies plu-
tôt que dans le grec Briton ou dans
lelatin Olus.)S\;xi. espagnol et portu-
gais d'Am;!ranthcs, Bettes et Arroches
oleracées. (b.)
BREDO-TALL bot. phan. Syn. de
Baselle. (b.)
BREDTANG. bot. crypt. Les
iS'orwcgiens donnent ce nom au Fu-
cus ser/alus de hïnnc. (LAM..X.)
BRÉEDENOS. bot. crypt. Syn.
à\'gaii(:us edulis , L. dans quelques
parties de la Russie. (B.)
BREEDSMOEL ou BREITM AUL.
MAM. L'un des noms du Rorqual
dans les langues du Nord T.^. Ba-
leine, (b.)
BREEÏ. pois. L'un des noms an-
5o6 BRE
glais du Turbot. /^. Pjùeuronecte.
(B.)
BRÈGNE ET BUJAESKE. bot.
CRYPT. Syn. danois de Pteiis aquilina
et de Poljpodlum HlLx-mas , L. (b.)
BREH. MAM. Animal unicorne,
probablement fabuleux, qucFIacourt
dit se trouver à Madagascar ou pays
des Antsianactes. /^. Licorne, (b,)
BREHÈME. BOT. phan. Même
chose que Mélongène. Espèce du
genre Solanum. F'. Morelle. (b.)
BREHIS. MAM. Ce que ditDapper
de cette prétendue Chèvre unicorne,
et que répète l'ancienne Encyclopé-
die, se rapporte au Breh. P^. ce mot.
(B.)
BRETNIA. BOT. PHAN. Même chose
que Breynia. F", ce mot.
BREIN-VOGEL. ois. Syn. alle-
mand de la Farlouse, Alaudapraten-
sis, L. f^. PiPIT. (DR..Z.)
BREIÏ-MAUL. MAM. r. Breeds-
MOEE.
BREIT-SCHANABEL. ois. Syn.
de Souchet , Anas clypeata , L. en
Allemagne. F'. Canard. (db..z.)
BREKOS. BOT. piiAN. F". Brecos.
BRELOï. POIS. Espèce du genre
Spare. f^. ce mot. (b.)
BREME, jîbiaruis. pois. Espèce de
genre Cyprin devenu type d'un sous-
genre de Cuvier. On a appelé :
Brème dentée ( Bonnaterre ) , la
Castagnole. J^. ce mot.
Brème gardonnée, la Brème avan-
cée en âge. V^. Cyprin.
Brème de Mer , le Spams Brama
et le Spaïus ràomboida/cs. V. Spare.
(B.)
* BRÈME. Bremus. ins. ]Nom ap-
pliqué par Jurine (Classif. des Hy-
ménoptères , p. 267 ) à un genre
d'Insectes hyménoptères désigné par
'"Fabricius , Lalreille et la plupart des
entomologistes, sous le nom de Bour-
don J^ ce mot, (aud.)
* BRENA. BOT. PHAN. Qu'on pro-
nonce Brcgna. Syn. espagnol de Ron-
BRE
ce. Ce mot se prend la plupart du
temps pour Buisson , quand on l'em-
ploie au pluriel. , (b.)
BRENACHE. ois. Même chose que
Bcrnache. V. ce mot. (dr..z.)
, BRÉNOND. OIS. ( Commerson. )
Ecrit aussi Brenoud. Syn. de la
Grande Veuve, Emberiza Vidua, L.
dans l'île de Mascareigne oii nous
ne croyons pas cependant que se soit
jamais trouvé cet Oiseau. V. Bruant.
(DR..Z.)
BRENTA. OIS. P'. Branta.
B RENTE. Brentus. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section
des Tétramères , famille des Porte-
Bec ou Rhinchophores (Règne An. de
Cuvier), établi par Fabricius et ayant
pour caractères , suivant Latrcille :
antennes droites et fdiformes, ou
grossissant à peine vers leur extré-
mité : trompe avancée ; corps al-
longé , linéaire. Les Brentcs ont les
antennes formées par onze articles;
la tête allongée, cylindrique, consti-
tuant une sorte de trompe à l'extré-
mité de laquelle on aperfcoit la bouche
composée de mandibules , l'e mâchoi-
res et de quatre palpes courts et séta-
cés. Leur corps est remarquable par
son allongement excessif; le thorax
n'est guère plus large que les autres
parties , il supporte les pâtes dont les
cuisses sont simples ou dentées, et le
pénultième article des taises bifide.
Ces Insectes s'éloignent des Charan-
sons par leurs antennes droites ; ils
partagent ce caractère avec les Cy-
las dont on les distingue cepen-
dant , parce que ces appendices aug-
mentent à peine de volume vers leur
sommet. Les Brentes habitent les
pays tiès-chauds. On n'en connaît
qu'une espèce en Europe. Ou les
trouve sur les fleurs et les écorces
d'Arbres. Leur larve n'a pas encore
été observée.
Le Brenta Anchorago de Fabricius
peut êtx'e considéi'é comme type du
genre. On le rencontre fréquemment
à Cayenne , à Surinam , aux Antilles.
Dejean en possède plus de vingt-deux
BRE
espèces dans sa magnifique collection.
(aud.)
BRENT-GOOSE. ois. Syn. an-
glais du Gravant, ylnas Bernicla , L.
/^.Canard. (Dn..z.)
BRENTIIUS. OIS. (Aldiovande.)
Syn.à' Allas leucoptera, L. f^. Ca-
NABD. (DR..Z.)
BREPHOCHTONON. bot. phan.
(Dioscoride.) Probablement un Inula
ou une Conyze. (b.)
BRESAGUE. ois. (Salcrne.) Syn.
de lEfl'raie, Strix flammea , L. P^.
CuOtETTE. (DR..Z.)
BRÉSILIENNE, min. (Saussure.)
Syn. de ïopa/e du Brésil, variété
djoctadre d'Haiiy. /^. Topaze, (luc.)
BRÉSILLEÏ ou BOIS DE BRÉ-
SIL. BOT. PHAN. Syn. de Cœsaljunia.
f. ce mol. (b.)
BRÉSILLOT. BOT. piivn. iMême
chose que Brasillaslrurn ef Brasiiium.
/'. ces mots. (a. d. J.)
BRÉSINE. BOT. PHAN. Nom vul-
gaire du Zinnia muUiJlura, L. y.
Zinnia. (b.)
BRESLINGUE. bot. phan. Yariélé
de Fraisier. (b.)
BRESSAN. OIS. Syn. vulgaire de
Canard SAXwn^^e , A nas Bosc/ias, L.
P'. Canard. (nR..z.)
BRESSDIUR. MAM. Syn. du
grand Ours brun. ^.OuBS. (a. T)..ss.)
BRESSMEN. pois. Syn. de Brème
en Poniéranie. F'. Cyprin. (b.)
BRETANNIA. bot. phan. (Cœsal-
pin. ) Syn. de Rumex aquaticus ,
L. P'. Patience. (b.)
BRETAANICA. bot. phan. (Dios-
coride. ) Mèine chose que Bretannia.
/^. ce mot. (b.)
* BRETEAU.Pois. Syn. d'An-
guille ordinaire. (b.)
* BRETELIÈRE ou BRETELLES.
POIS. Syn. de Rochier , espèce de
Squale. (b.)
BRE 5o7
BRETEUILLIA. bot. phan. Nom
donné parBuchoz, et qui conséqucm-
mcnt ne pouvait être adopté, au genre
appelé Didelta par l'IIérilier. A'. Di-
DELTA. (b.)
BRETON. POIS. Nom vulgaire du
Sparus britannus de Lacépede. P'.
Spare. (b.)
BRETONNE, ois. Syn. vulgaire
de la Passerinettc , Motacilla passe-
rina, L. V. Bec-Ein. (dr..z.)
BRETTES. BOT. PHAN. V. Brédes.
BREVE. Pitta. ois. Genre de l'or-
dre des Insectivores. Caractères : bec
médiocre, épais à sa base, <lur, com-
primé dans toute sa longueur, légère-
mcut incliné depuis la base, fléchi à
la pointe qui est un peu écbancrée ;
mandibules presque inégales; leurs
bords faiblement comprimés en de-
dans ; fosses nasales grandes; narines,
latérales, placéesàla base, recouvertes
à moitié par une membrane nue; pieds
longs, grêles; tarses élevés; trois
doigts par devant, l'interne réuni à
rintei'médlalrejusqu'àla première ar-
ticulation; ailes courtes , arrondies ;
les trois prenîières rémiges éhagées
également, les quatrième et cinquième
les plus longues; queue courte ou ar-
rondie.— Les Brèves dont Bulfon a
fait un groupe séparé des Fourmiliers
et des Merles auxquels plusicuis au-
teurs lesont réunis, sout tous des Oi-
seaux del'Inde, encore assez peucon-
nus. Un caractère assez sauvage, une
vie solitaire dans les régions les plus
centrales, sont probablement les cau-
ses principales qui ont dérobé les
mœiirs des Brèves aux observations
des naluralisles qui ont parcouru les
Indes, car on Ignore non-seulement
toutes les particularités qui, chez ces
Oiseaux , concernent lincubation ,
mais encore jusqu à l'espèce de nour-
riture dont ils font usage, et ce point
essentiel n'a pas peu contribué à l'hé-
sitation que l'on a manifestée de les
confondre avec les Fourmiliers dont
ils se rapprochent par de très-grandes
analogies.
Brève Azubin , Pitla cyanura ,
5o8 BRE
Vieill. Turdus cyaimrus, Lalh, Buft'.
El. enl. 555. Parties supérieures d'un
run lougeàtre; tête d'un noir bleuâ-
tre , ornée de ]3.Tndes d'un jaune oran-
gé; ailes noires avec une bande blan-
che dentelée ; queue bleue ; parties
ini'érieures jaunes avec une grande
laclie jaune sur la poitrine et des
raies transversales sur le ventre. La
femelle a un collier noir sur le devant
du cou, les parties supérieures bru-
nes, les inférieures rayées en travers
de noir et de roux; la queue brune.
Longueur , huit pouces quatre li-
gnes.
Brève d'Angole, Fitta angolensh,
YieiU. Deux bandes noires et une
troisième -d'un vert jaunâtre sale sur
la lête; gorge d'un rose pâle, bordée
de jaune clair; un collier d'un jaune
foncé; parties inférieures d'un vert
jaunâlre ; ailes verles avec deux ta-
ches bleues à l'extrémité des rémiges.
Longueur, six pouces neuf lignes.
Brève nu Bengale, Cort^vs hra-
c/iyurus, BufF. pi. enl. 258. Parties su-
périeures d'uia vert foncé ; tête et cou
noirs ; moirstaches et sourcils oran-
gés ; petites tectrices alaires d'Un
bleu vert éclatant; une tache blan-
che sur le milieu des six premières
rémiges; lectrices noires , vertes àl'ex-
trémité ; pieds orangés. Longueur,
six pouces six lignes.
Brève de Ceylan, Cojvus hra-
ckyunis. Var. B. L. Edw. pi. 024.
Parties supérieures d'un vert foncé :
lioc bande noire sur le milieu de la
tête et le cou ; une autre au-dessous
de l'œil qui descend sur les côtés; une
troisième blanche, bordée de jaunâ-
tre entre les précédentes; parties in-
férieures jaunâtres; abdomen rose ;
tectrices alaiies et caudales sirpérieu-
res bleues ; rectrices noirâtres, termi-
nées de vert ; pieds rougeâtres.
Brève de la Chine, Coivus bra-
chyurus , Lath. Var. F. Pai-ties supé-
rieures vertes; dessus de la tête brun;
une bande noire de chaque côté ; un
collier blanc ; parties inférieures blan-
ches, avec une tache rouge sur le
ventre ; ailes noires ; queue noire et
verlc.
BRE
Brève de Madagascar , Corvus
brachyurus, L. Yar. C. Buff. pi. enl.
257. Sommet de la tête d'un brun
noirâtre ; occiput et joues jaunes ; un
demi-collier noir sur la iiuqu*, avec
deux bandes de la même couleur au-
dessous des yeux; gorge jauire mêlée
de blanc : pat ties inférieures brunâ-
tres ; ailes noires, tachées de blanc ;
queue noive bordée de bleu. V. les
[)lanches de notre Dictionnaire.
Brève du Malabar , Coivus bra-
chyiints , Lath. Yar. R. Parties su-
périeures d'un vert terne ; tête noire,
avec une large bande roussâtre sur les
côtés; gorge blanche; poitrine d'un
roux clair; abdomen rouge; tectrices
alaires et croupion d'un bleu céleste
brillant; pieds jaunes.
Brève de Malaca , Coivus bra-
chjufus, Lath. Sonnerat.Yoy.auxIn-
des. pi. 110. Parties supérieiues ver-
tes ; tète et moitié du cou noires avec
une large bande noire bordée de
bleu pâle sur les côtés; gorge blan-
che; poitrine et ventre d'un roux
clair; petites tectrices alaires et crou-
pion d'unbleu pâle éclatant; grandes
tectrices alternativement vertes et
noires, mélangées de blanc et de gris;
queue noire et verte, avec les tectri-
ces inférieures rouges; pieds jaunes.
Brève tiiorachique, Pitta tko-
racica , Temm. Ois. Color. pi. 76.
Tout le plumage d'un bnm rouge , à
rexceplion de la gorge qui est d'un
gris blenâlre foncé , etd'unlarge haus-
se-col blanc; bec et pieds d'un noir
plon)bé ; iris rouge, laille, six pou-
ces. De Java.
Brèvj: a ventre rouge. V. Brè-
ve du jMalarar.
L'incertitude qui règne dans ces es^
pèccs nous a portés à énuméreV toutes
les variétés données par Linné et La-
tham ; il n'y a point de doute que,
parmi ces variétés , plusieurs devront
prendre rang comme espèces. (dr..z.)
BREYER. BOT. CRYi'T. ( Mous-
ses. ) Adansou avait désigné par ce
nom un genre de la famille des Mous-
ses, qui renfermait les Biyum palus-
tre , pseudotriquelritm , stcl/aiv , et le
Bartramiafontana. (ad. b.)
BRE
BRÉVIKR. OIS. Syii. vulgaLicdes
glands Oiseaux de proie. (dr..z.)
BRÉVIPÈDES. oi.s. Nom donné
par Scopolianx Oiseaux qui l'ont par-
tie du troisième ordre de sa deuxième
l'aniille oii sont placés le,s Hirondelles,
le5 Engoulevcns, etc. (dr..z.)
BREVIPENNÈS. zool. Cuvier
(Règne Anim. , édit. a", T. i , p. 459)
a créé sous ce nom une iamiilc d'Oi-
seaux dans- l'ordre des Ecliassiers;
l'Autruche y est comprise avec le Cu-
soar. La brièveté des ailes inutiles au
vol la caractérise. (b.)
Ce nom est encore donné à une fa-
mille de l'ordre des Coléoptères dont
les élytres sont courtes , et qui ren-
ferme entre autres le genre Slaphylin.
/". BRACH]iI.YTRKS. (AUD.)
BRÉVIROSTRES.ois. Nom adop-
té par plusieurs méthodistes poui; dé-
signer des lamilles d Oiseaux dont
les individus ont le bec très-court.
(DR..Z.)
BREWERIE. Breweria. rot. phan.
Le genre que R. Brown a établi sous
ce nom dans son Prodrome, fait partie
de la familltt des Convolvulacées et
vient se ranger à côté du genre Bo-
namïa de Du-PetitTIiouars , dont il
oflre tous les caractères , et dont il ne
diffère que par son port et quelques
difFérences peu importantes. Il se
rapproche ausii beaucoup du genre
Porana de Burmann.
Brown indique trois espèces origi-
naires de la JNouvelle-lIolIande, qui
sont des Plantes herbacées et non lac-
tescentes , portant des feudies entiè-
res et des fleurs axillaires et soli-
taires. Leur calice offre cinq divisions
profondes ; leur corolle est infundi-
buliforrae et plissée. L ovaire est sur-
monté de deux styles soudés par leur
base et terminés chacun par un stig-
mate globuleux. Le fruit est une cap-
sule biloculaire, dont les loges sont
dispermes , et qui est revêtue par. le
calice. (a. r.)
BREXIA. BOT. PH.'i.N. V. Venana.
,BREY!MTE. Ereynia. bot. phan.
BRI 5().j
Le gcnie décrit par Forstcr sous ce
nom,doitêtrc rapporté, sclou Willde-
now et Jussicu , au genre Phyllanthe
de la famille des lùiphorbiacécs.
J'. Pliyllanthe. Ce nom a également
été appliqué à certaines espèces de
Câpriers et au genre Seriphium par
Peiivcr. (a. r.)
BRLi. ROT. piian. ( Daléchamp. )
Syn. do Tamaris gallica dans les par-
ties de l'Amérique septentrionale oii
cet Arbre a été transporté. (b.)
BRIBRI. OTS. Syn. vulgaire du
Bruant .de haie, Embeiiza Cirliis.
I '. BrCANT. (DR..Z.)
BRICCANS. POIS. Syn. d'Uranos-
cope. " (b.)
BRIGKE. POIS. Syn. allemand de
Pricka , Petromyzoïi Jluviatilis , L.
/". Lamproie. (r.)
BRICKE-BROMME. bot. phan.
Syji. de Geriiata anglica , L. dans
quelques parties des Iles-Britanni-
ques. F~. Genêt. (r.)
* BRICKELLIE. Brickellia. bot.
PHAN. Le genre décrit par Piafines-
que sous ce nom, est le même que
1 ' Iponwpsis cl e M icha u x . T^. Ipomop-
sis. (a. r.)
BRIDE. POIS. Sous ce nom on a dé-
signé plusieurs Poissons des genres
Baliste , Cliétodon , Scare et Spare.
P^. ces mots. (b.)
BRIEDELIA. bot. phan. Rox-
burgh , dans ses Plantes de Coroman-
del , décrit et figure, tab. 171, 172
et 173 , trois espèces de Cluytia , qu'il
nomme montana , f/iilicosa et scan-
deus , mais qui diffèrent des vérita-
bles Cluytia ou Clutia en ce que leurs
fleurs sont polygames au lieu d'être
simplement dioïques , en ce que, au
lieu d'avoir trois styles bifides, ils
n'en ont que deux , et enfin en ce
que leur fruit est une baie bilocu-
laire et disperme, au lieu d'être une
capsule à trois loges et trois graines.
Ces différences ont engagé Willde-
novv à les séparer sous le nom de
Brie délia. (a. d. j.)
5ï#* BRI
BRIER-FINK. ois. (Chadeton.)
Syn. du Pinson d'Aidennes , Irin-
gilla Montijnngilla , L. F. Gros-
bec. (dr.,z.)
BRTGNE. ppis. Syn. de Centro-
pome Loup parmi les pêcheurs de la
Garonne et de la Gironde, qui nom-
ment Brigne bâtarde , la Dobule, es-
pèce d'Able. y. ce mot et Centro-
roME (b.)
BRIGISOLE. bot. phan. Kom
d'une variété de Prunes. K. Prunier.
(B.)
BRIGNOLTE. J5/7;§-«o//a.BOT. phan.
Famille des Ombellifèrcs, Peulandrie
Digynie, L. Genre forme par Bertho-
loni (Journ. de Bot. ï. m. p. 76),
dont le Brognolia pastinacœfolla est
la seule espèce. Cette Plante croît
en Italie; ses caractères sont; invo-
lucres et involucelles composés de
plusieurs folioles simples, liliformes
et rabattues ; corolles égales , recour-
bées ; semences cylindriques , glabres
et striées. Bertholoni ne dit rien de
ses semences dont la connaissance se-
rait cepen 'tant nécessaire pour juger
si ce genre doit être adopté. (b.)
BRIGISOLIER. bot. piian. Les
deux Arbustes de St.-Domlague ,
désignés sous ce nom par Poupée
Desportes et par Wicliolson , ont été
si imparfaitement mentionnés , qu'il
est impossible de déterminer à quel
genre ils appartiennent. L'un a le
fruit rouge, l'autre l'a violet ; ces
fruits sont bons à manger. (e.)
BRIGNON ou BRUGNON, bot.
piian. Variété de Pèche. F. Pécher.
(B.)
BRIGOULA. BOT. PHAN-. L'un des
noms méridionaux de l'Artichaut.
(B.)
BRIGOULE. BOT. cRYPT. r. Ba-
l,lGAOULE.
BRIKILATA. box. phan. (Diosco-
ridc.) Probablement une Légumineuse
du genre Iledysarum. V. ce mol. (b.)
BRIKOUR. BOT. PHAN. Parmi
les noms bizarres adoptés par Adan-
son , tantôt imaginés par lui , tantôt
BRI
empruntés au vocabulaire particulier
de chaque province et aux relations
des voyageurs , se trouve celui de Bri-
kour {Fam. Plant. 11, p . 42.t ) , syno-
nyme de Myagrum de Linné. J^. ce
mot. (a. d. j.)
BRILLANTE, moll. Nom donné
par Geoffroy (Traité, p. 53. Sp. 17)
à une petite Coquille terrestre des
environs de Paris , \' Hélix lubiica de
Mïdler et de Gmelin. V. Hélice et
COCHLICOPE. (F.)
* BRILLANTESIE. Brillantesia.
BOT. PIIAN. Palisol Beauvois a dé-
crit et figuré (Flore d'Oware,T. 11, p.
67.1. 100), sous le nom Ae Brillantesia
owariensis , une Plante de la famille
des Acanthacées, qui ne paraît pas
différer du genre Carmenline eu Jus-
licia. Elle offre un calice à cinq dii^i-
sions profondes , une corolle bilabiée,
quatte étamines didynames , dont les
deux supérieures sont seules fertiles.
Elle croît dans le royaume d'Oware.
J^. Carmentine. (a. r.)
BRILLE-FUGL. ois. Et non
Brille- Fuly. Syn. du Grand Pin-
gouin , Alca impennis , L. en Nor-
wège. /^. Pingouin. (dr..z.)
BRILLEN-NASE. ois. (Klein.)
Syn. du Haleur , Capriniulgits arnerl-
canus , L. /^. Engoulevent. (dr..z.)
BRIMDUC , BRIMDUE ou BRIM-
DUFA. OIS. Syn. du Canard à collier
de Terre - Neuve , ydnas histrionica ,
L. en Islande, l^. Canard. (dr..z.)
BRIN BAL LIER. bot. piian.
Nom donné comme synonyme d'Ai-
relle. P'. ce mot. (b.)
BRINBALUS. echin. Syn. à'Ho-
lotkuria pentacta. (lam..x )
BRIN-BLANC, ois. Espèce du
genre Colibri , Trochilus siipercilio-
67/5, L. /^.Colibri. (dr..z.)
BRIN-BLEU. ois. Espèce du genre
Colibri , Trochilus cjanurus , L. P'
Colibri. (du..z.)
BPaN D'AMOUR, bot. phan.
(Nicholson. ) Syn. de Malpighia
urenSjlj. /^.Malpighia. (b.)
BRI
BRIiSDAOlMER , BRINDIRE ,
BRINDERE. IMÔmc chose que Biin-
clonia. T'. ce mot. (b.)
BRINDONIA. BOT. phan. Un Ar-
bre de riiule , ci le par Linsc;.* et les
anciens voyageurs sous le nom de
Brindoyn , n'avait pendant long-
temps cte connu qu'imparfaitement
des botanistes. Du IVtit-Tliouars a
fait cesser leur inccrtitu e en prou-
vant qu'il dcrait former un nouveau
genre de la famille des (iuttifères,
génie auquel se rapportait i'Oxjca/-
pus de Loureiro , et une troisième es-
pèce , originaire de Celèbcs , réunie
jusque-là au Mangostan. En lui ren-
dant le nom qu'on lui donne dans les
pays qu'il habite, et qu'il a latinise
en celui de Brindoiiia ou liriiuleia ,
il a fixé ses caractères de la ma-
nière suivante : les fleurs, qui ont
toutes un calice comjiosé de quatre
sépales et autant de pétales alternes ,
sont les unes mâles, les autres herma-
phrodites , ])orlées sur des pieds dillé-
rens. Dans les premières, on observe
des étamincs nombreuses réunies eu
nu faisceau unique et central. Dans
les secondes , ces élamines , au nom-
bje de vingt environ , se groupent en
quatre faisceaux distincts , à insertion
^^yPpoi'i'q'"''; l'ovaire e^t surmonté
de six styles cyHndriques et courts;
le fruit est une baie renfermant six
graines munies d'un arille. Leurs
deux cotylédons sont soudés en un
seul , comme il arrive à plusieurs au-
tres genres de la même famille. —
Ce genre, comme nous l'avons an-
noncé , comprend trois espèces d'Ar-
bres à feuilles ojiposées , lisses et lui-
santes , originaires l'un de l'Inde,
l'autre de la Cochiucliine , un troi-
slèuie des Célèbes. Le premier, dont
les fleurs sont terminales, les mâles
fasciculées, au nombre de quatre ou
cinq, les hermaphrodites solitaires ,
fournit de ses diverses parties un suc
résineux et jaune analogue;» la Gutte,
et porte un fruit de la couleiu- de la
lie de vin , de la forme et de la gros-
seur d'une Pomme d'.\pi, acide au
goût et employé contre les afteclions
BRI 5ii
fébriles. L'Arbre de la Cochinchine,
Oxycarpus cochinchiiieiisis de Lou-
reuo , présente des fleurs presque
scssiles à l'aisselle des feuilles au
noinbre de trois ou quatre , et des
baies d'un rouge jaunâtre , acidulés
et bonnes à manger. Enfin le dernier
Garciriia celcbica de Linné, est con-
nu par la description et la figure de
Rumph {Ilort. ylmboin. T. i, p. |35^
lig. 4i) qui le représente avec des
feuilles lancéolées et des fleurs termi-
nales ternées. Son bois est employé
après une préparation qui lui donne
la dureté et la transparence de la
coi'"e. (A. n. j.)
BRINDONIER et BRINDOYN.
lîOT. riiAN. (Linscot.) f. Bkindonia.
BRIN GARA SI. bot. piian.
(Rhéede , //o//. Mal. x. pi. 42.)Svn.
de Verbesina calcndulacea , L. 'v.
YeRBÉSINI:. (n\
* BRINGBAR. bot. niAX. r.
Ebambar.
BRIxTIIlE. OIS. (Arislote.) Syn.
présumé du JMerle bleu , Tu/dus cya-
iieus, Gmel. r. Meri.k. (dr..z.)
*BRIONE. bot. bîian. Même chose
que Bryone. f. ce mot. (b.)
BRlOx\INO ou BRIONNO. bot.
Syn. provençal de Bryone. ]r. ce mot.
(B.)
BRIQUET É. bot. crypt. L'un
(B.)
des noms vulgaires de Vji^arinis de
liciusus , L.
BRISE. F\ MÉTÉORES.
BRISE-LUNETÏE.EOT. piian.
L'un des noms vulgaires de VEi/p/uu-
si a officiitalis , L. p^. Elpubatse. (b )
BRISE- MOÏTE. OIS. Syn. vul-
gaire du Motteux , JtJo/aa'//a œitai:-
//-!e,L. /'. Traquet. (nn..!z.)
BRISE- OS. ois. Syn. ancien do
rOi fraie, lako Ossifia gus , L. V,
Aigle. (dr..z.)
BRISE-PIERRE, bot. piian. Saxir
fraga Angloruni de Daléchamp. Pro-
bablement le Veiicedanum tiilaus ,
L. /". PeUCEDAN. (15 .^
5,o BlU
BRISEUR. OIS. (Arislotc.) Syii.
présumé du Tarin , Frlngilla Spinus,
L. V. Gkos-Bec. (mi..z.)
BRISEUR^-D'OS. ois. Quebranta
htiesùs. Syn. espagnol du grand Pé-
trel , Procellaria gigantea , L. f^. Pé-
trel,. (DR..Z.)
BRISLING. POIS. Syn. de Hareng
en Norwèce et d'Alose en Danemarck.
(B.)
BRISSE. EciuN. Klein et Lcske
ont nroposé ce genre clans la famille
desbursius, Lamark l'a réuni aux
Spa tangues. Les Brissl de Davila ,
Us B /issus d'Aiistote n'en diflëicnt
point; ils ont tous un ou plusieurs
sillons plus ou moins marques. Il
n'en est pas de même des Brissoïdes.
/".ce mot. (I.AM..X.)
brissoïdes ou BRISSITES.
ECiiiN. Foss. Genre d'Oursin proi^jose
par Klein et qui n'a point été adopté
p'ar Lamarck. Il diffère des Brisses
par le lest qui n'est point sillonné.
Les Brissoïdes ainsi que les Bnsses
appartiennent aux Spatangues.
(I.AM..X.)
BPJSSONIA. BOT. rnAN. Nom gé-
nérique sous lequel Necker a séparé
plusieurs espèces de Galega à légume
comprimé et dépourvu de bosselures
Siée genre était adopté, il rentrerait
dans le Tephros'ta de Persoon. F", ce
mot. (A.D. 3.)
BRTSTLE MOSS. bot. crypt. Les
botanistes anglais ont donné ce mot
pour synonyme d'Orthotric. (b.)
BRITANNICA, bot. phan. On
présume que ce nom , dans Pline ,
désignait le Kumex aquaiicus , L. ,
ïlnuia Britannica, L. , ou le Co-
chlearia officinalis'. (b.)
BPxITT. POIS. Petite espèce de Pois-
son du Nord , désignée par Andersou
comme la nourriture habituelle des
Sardines; mais qu'il est impossible
de déterminer sur ce qu'en dit cet au-
teur. (^-^
* BRIUS. Brius.. ins. Genre de
Tordre des Coléoptères , de la section
des Tétramères, établi par Megerle
BRO
dans le grand genre Charanson de
Linné, et adopté par Uejean (Calai,
des Coléopl. p. 9^) qui eu possède
cinq espèces dont une , le Brius atte-
nuaius de Z-iegler , se trouve dans le
nord de la France : les autres espèces
sont exotiques. (AUD.y
BRIZE. Briza. bot. piian. Genre
de la lamille des Graminées et de la
Triandrie Digynie, bien facile à rccon-
niu'lre à sou port et à ses caractères
qui consistent en des fleurs formant
une paniculc lâche et à rameaux pen-
dans. La lépicène est multiflorc, à
deux valves navlculaires et cordi-
formes à leur base : les tleurettes sont
imbriquées sur deux rangs ; leur
glume est bivalve ; la valve inférieure,
également cordiformc à sa base , em-
brasse la valve supérieure; le style
est profondémcntbiparli et porte deux-
stigmates poilus et giancluleux; le
fruit est terminé à son sommet {lar
deux pointes hliformcs.
Ce genre contient un assez grand
nombre d'espèces. Ce sont pour la
plupart des Graminées vivaccs , ra-
rement annuelles , qui croissent dans
presque toutes les contrées du globe.
On les désigne vidgairement sous le
nom a Amourette; en France, on en
trouve trois à quatre espèces , savoir:
Briza média , qui est vivacc et fort
commune; Briza minur, qui est an-
nuelle et plus |;etite; Br'iza mnxima,
dont les épillets sont ti ès-gros et rous-
sâtres ; cette tiernière est surtout
commune en Espagne.. (a. r.)
BRIZZANTINE DE VASI. bot.
CRYPT. Les Italiens désignent sous ce
nom un petit Agaric qui croît sur les
fruits pourris des Hespéridées. (b.)
BROCARD. MAM. Le Chevreuil
mâle qui a passé deux ans. (b.)
BROCARD DE SOIE. moll. Nom
vulgaire du Conus Geographus de
Linné et de Lamarck. C'est aussi le
nom scientifique donné par Bruguièrc
à un de ses Bulimes [Spec. 67 ;, la
Tontatellajîammea , Lam. Mais cette
dénomination n'a jamais été vulgaire
pour cette Coquille. (F.)
BRO
BROCATELLE. oeol. Nom vul-
gaire de diverses variétds de Brèches
calcaireSjOii des fnigmens deCoouilIcs
brisdes et diverses veines colordcs
raj)peUent l'idée de ces vieilles étofles
qu'on nommait Brocards. On en ex-
trait , des carrières de Tortosc en
Catalogne , de Ibrt belles qu'on nom-
me ordinairement Brocatei-le d'Es-
pagne. On appelle BuocATrxLE nE
MorLiNs la Brèche coq uillièrc, d'un
gris bleuâtrcmêld de brun, qu'on trou-
ve aux environs de la ville qui lui
donne son nom , et d'oîi elle se ré-
pand dans le commerce chez les sculp-
teurs. V. RociiE. (njc;
BROCATELLE d'argent, brune
et d'or. INS. Noms spécifiques impo-
sés par Geoffroy à divers Phalènes
fort petits. (aud.)
BROCHE. POIS. Nom spécifique
donné par Bloch à un Lutjan. V. ce
mot. (b.)
BROCHET. POIS. C'est l'espèce la
plus connue du genre Ésoce. P'. ce
mot.
On a nomme Brochet de mer l'Z?-
sox Spkyrœna et le Merlus. V. Gade.
Brochet de terre , le Mabouya ,
Lézard du genre Scinque. V. ce
mot.
Brochet volant , l'Istlophore
Porte-glaive. /"'. Istiophore. (b.)
BROCK ou BROK. mam. Syn.
danois de Blaireau. /^. ce mot. (b.)
BROCK-LIME. bot. phan. Syn.
anglais de VeronicaBeccabunga. (b.)
BROCOLIS. BOT. PHAN. Espèce de
Chou. /^. ce mot. (b.)
BRODAME. POIS. Selon Lacépède,
ce nom est synonyme d'Aspidophore
armé. V. Aspidophore. (b.)
BRODERIE. OPH. Espèce du genre
Boa. r. ce mot. (b ^
BRODIE. Brodiœa. bot. phan.
Smith a établi sous ce nom , et Salis-
bury sous celui de Hookera , un genre
qui paraît devoir être placé dans la
TOME II.
BRO .5,5
famille des Narcissées auprès dn
Sowerhœa. Son calice ,inférieurement
tubuleux, se partafjesupérieurement,
et jusqu'à sa moitié environ, en six
parties à peu près égales. Six filets s'y
insèrent; trois portent des anthères
dressées, oblongues, bilobées à leur
sommet, et ne dépassent pas le ca-
lice; troisautres, stériles et plus longs,
alternent avec les premiers. L'ovaire
est libre, le style simple, le stigmate
a trois lobes; le fruit n'est pas connu.
Les fleurs, en petit nombre , sont dis-
posées en une ombelle environnée de
spathes , au sommet d'une hampe qui
s élève du milieu de feuilles grami-
nées. La Plante , type de ce genre, est
originaire de l'Amérique scptentrio-
BRODLING ET BRUCKLING
tot. crypt. Même chose que Boed-
hng. r, ce mot. (a.)
• BROMBAR. bot. PHAN. ^^.Bram-
BAR. C'est aussi le Rubus fruticosui
chez les Suédois. (g.)
BROME ou BROSME. pois. Es-
pèce du genre Gade, devenue type
d un sous-genre de Cuvier. V. Gade.
(B.)
BROME. i?/o/w«5. BOT. PHAN. C'est
un des genres de la famille des Gra-
minées qui contiennent le plus grand
nombre d'espèces. Presque toutes
croissent en Europe; elles sont géné-
ralement vivaces; leurs fleurs sont
disposées eu une panicule, le plus
souvent étalée et pendante; la lépi-
cène est multiflore et bivalve , plus
courte que la glume; celle-ci offre
deux valves dont l'inférieure est bi-
fide à son sommet et porte une soie
plus ou moins longue , qui naît dans
la séparation de ses deux dents ; la
supérieure est entière, mutiquc et
un peu roulée. Le fruit est revêtu par
les écailles intérieures. On trouve en
France au moins une quinzaine d'es-
pèces de ce genre. Les unes sont an-
nuelles et croissent dans les champsou
les pies, telles queles Bromus mollis ,
secahnus, aruensis , etc., ou sur les
33
5i4 BllO
vieilles murailles , Bromus sten/is^, teÇ'
ton/m, etc.; d'autres sont vivaces et se
plaisent surtout dans les lieux sccS' et
incidtcs ou dans les bois , ainsi qu'on
l'observe pour \ks Bromus erectus, , as-
per ci gigantèus. Nous ferons ici, uue
remarque assez importante : c'est que
la Plante mentionnée par Linné et
tous les auteurs systématiques , sous
le nom de Bromus scoparius , et qui
croît en Espagne, n'est pas une es-
pèce de Brome; elle appartient au
géffrè Ennedpogon de Desvaux ou
'Pnppophorum de Brown , et nous lui
donnons le nom de Pappophorum
bromoides. (■*.. R-)
* BROiAlELUlA BOT. PHAN. Genre
proposé par Necker. Il renferme les
espèces de Jatropha dans lesquelles
les fleurs mâles présentent un double
calice, l'intérieur à cinq lobes péta-
Iqides , l'extérieur quinqueparti. K.
Jatropiià. ' (a. d. J-)
BROMÉLIACÉES. Bromeliaceœ .
BOT. PHAN. C'est parmi les Monoco-
tylédons que doit être placée cette
famille nalurelle de Plantesdont l'A-
nanas, peut être considéré comme le
type. La plupart des Broméliacées sont
àes Plantes parasites, dont les racihes
fxljreuses s'atlacbent au tronc des au-
tres Arbres .des contrées chaudes de
l'ancien et du nouveau poulinent ,
don t elles sont toutes originaires. Leurs
feuilles qui sont alternes , et en géné-
ral réunies en faisceau à la base de la
tige , sôiit allongées , étroites , souvent
Vôides, et présenlent sur leurs bords
des'denls épincusei ; dans un grand
noïnbre d*espèces , toute la Plante
cet recouverte d'un duvet très-court
et comme ferrugineux. Les fleurs va-
rient dans leur disposition ; tantôt
elles forment des épis écailleux ,_et
sont sitliées aux aisselles de ces écail-
les ; tantôt elles constitLient des grap-
pes rameuses ; quelquefois elles sont
disposées en capitules , el tellement
ràpprocliées les uues contre les au-
tres , qu'elles finissent par se souder
toutes ensemble ; dans quelques es-
pèces , les fleurs sont solitaires et ter-
minales. Leur calice est lubulcux ,
BRO
tantôt adhérent et soudé par sa par-
tic inférieure avec l'ovaire infère ;
timtôt cnlièrement libre. Le limbe
présente six divisions plus ou moin$
pj^pfondcs qui sont disposées sur deux
rangées; les trois divisions extérieu-
res sont plus courtes, persistantes et
calicoïdes; les trois intérieures, plus
grandes, plqs minces et iSouyeut
caduques ,,sont colorées <à la manière
des pétales. Les étamines sont gé-
néralement au nombre de six, insé-
rées à labase du limbe calicinal ; Qa
en compte dix-huit dans im genrç au-
quel nous, donrions le nom de /ic-
dia , et, que nous avions d'abord
indiqué sous le nom de Campcje-
ria , dans le Bulletin de la Société
philomatique , mai 1822, ignorant
qu'il existât alors un genre sous cç
norii dans la famille des Ombellifères,
et récemment proposé par le' profes-
seur Lagasca. Dans ce genre /ia^^ia,
ou trouve constamment dix-lîuit.éta-
mines ; leurs filets sont grêles , et leurs
anthères sont généralement étroites ,
linéaires et à delix loges. L'oVàire est,
comme nous l'avons dit, tantôt libl'C,
tantôt adhérent et soude avec le ca-
lice ; il offre toujours trois lo'ges dans
lesquelles sont Yehferniës'' uti grand
nombre d'ovules; de son sommet naît
un style simple, plus ou moins al-
longé', qui se terlriÎTïe par fin Stig-
mate à trois divisions ,' tantôt étroites
et s!,ibulées , tantôt planes et mem-
braneuses. — Le fruit est or,dinaire-
ment une baie couronnée par les lo-
be^ du-ç^lipe, à trois loges pDlysp(er-
mes; quelquefois toutes les baies d'un
même épi sont tellement rapprochées
les unes des autres , qu'elles finissent
par, se souder et par donner naissance
à un fruit composé, qui a quelque
quable de cette singuhère disposition.
D'autres fois le fruit est sec et capsu-
laire. — Les graines renferment , sous
leur tégijmcut propre, un ondosperuio
farineux, dans la partie inférieure
duquel se trouve un embryon allongé
et recourbé.
RRO
Les genres qui composent la fa-
mille des Bromcliacecs sont peu nom-
hreiix; on peut les diviser en deux
sections , suivant que leur ovaire est
libre et supère , et suivant que cet
ovaire est infère.
I'" Section. Ovaire libre.
TiiXANDSiÉES : Tillandsia, L. au-
quel on doit reunir le genre Bo/ia-
parteade Ruiz et Pavon. — Pltcair-
nia , l'fleriiier , qui est le même que
1 Hepestis de Svvariz.
H" Section. Ovaire infère.
Brome LiACKr.s : Xeruplijta , Jus-
sieu. — Puurretia, Ruiz et Pavon.
— Guzmannia , Ruiz et Pavon. ( Ces
deux genres sont peu distincts du
Xerophyta. ) — Alchnjea, Ruiz et Pa-
von — Radia , Richard. — Bromelia,
llichard. — Karatas , Richard. —
.Agave , L. — Furcrxa , Vcntenat.
Jussieu avait d'abord placé le genre
Burmannia dans la première section
des Biomcliacces ; mais il a depuis re-
connu qu'il n'appartenait point à cet
ordre ; il l'a depuis relégué à la suite
des Iridées en y réunissant le genre
Tripterella de Michaux. Robert
Rrovvn , au contraire, le rapproche
des Joncées , lui trouvant plus d'affi-
nité avec les genres Xyris et Xiphi-
dtiim.—ha. famille de; Broméliacées a
les rapports les plus intimes avec plu-
sieurs autres familles, et particuliè-
rement avec les Amarylliciées ; mais
elles s'en distinguent surtou* par Icur
calîce dont les divisions sont tou-
jours disposées sur deux rangs : par
leur fruit qui est généralement char-
nu et surtout pai- un port tont-à-fait
dilFcrent. Cependant ces dillerences
ne sont pas tellement tranchées , que
peut-être un jour les genres qui com-
posent cet ordre seront réunis à quel-
ques autres. C'est ce que Venteuat a
déjà fait en nlaçant la plupart des
Broméliacées dans sa famille des Nar-
cissoïdes. r^. ii.)
BROMELIE. Bromelia. bot. piian.
Nous ne laisserons dans ce genre
qui forme le type de la famille des
Broméliacées précédemment décrite,
que la seule espèce connue sous le
BRO 5i5
nom d'Ananas, Brvmelia Ananas, L.
en détachant toutes les autres espè-
ces, pour en former le genre Karatas
dont le Bromelia Kai\uas est le mo-
dèle. Ce dernier genre se distinguera
surfout des Bromélies par son calice
tulnUcux et par ses fruits situés ù
1 aisselle de bractées persistantes, en
ne se soudant jamais pour former un
Iruit agrégé , ainsi qu'on l'observe
tlans le Bromelia Ananas. — On ne
sait point encore positivement à la-
quelle des deux Indes nous devons
1 Ananas. Suivant Pison , les Portu-
gais le découvrirent au Brésil , et le
transportèrent de-là dans le.> Indes-
Onentales. D'autres , au contraire
prétendent qu'il est originaiie des
grandes Indes , et qu'il s'est ensuit^
introduit dans le Nouveau-Monde.
Quoi qu'd en soit, ceVégétalestdepuis
tort long- temps cultivé en Amérique
et en Asie. De sa racine , qui est tu-
béreuse et grisâtre , sort un large fais-
ceau de feuilles carénées , roides, lan-
céolées aigués , glauques et comme
pulvérulentes, surtout à leur face in-
térieure , marquées de dentelures en
forme de crocliets sur leurs bords ;
du centre de cet assemblage de feuUl
les, s'élève une tige haute de cinq à
SIX pouces, portant des feuilles alter-
nes , et couverte supérieurement de
fleurs violacées très- rapprochées ,
tonnant un épi dense, surnionté d'une
couronne de fouilles d'abord courtes,
mais qui s'allongent à mesure que le
truit avance vi-rs la maturité. Chaque
fleur est sessile dans l'aisselle d'une
bractée concave plus courte qu'elle:
l'ovaire qui est infère , est presque
triangulaire, couronné par le limbe
di calice , dont les six scgmens for-
ment deux rangées; les trois divisions
externes sont courtes, larges, se re-
couvrent latéralement, et persistent ;
les trois internes , beaucoup plus lon-
gues, étroites, violettes, tombent de
bonne heure ; les six étamincs sont
plus courtes que les divisions inté-
rieures du calice , et le st\le se ter-
mine par un stigmate à Trois lobes
Iméaires ; le fruit se compose de tous
les ovaires qui deviennent des baies
5i6
BRO
charnues , et qui se soucient toutes
ensemble ; il ressemble extérieure-
ment au cône d'un Pin ; sa couleur
est d'un beau jaune doré, et il est gros
environ comme les deux [jomgs.
Ce Végétal est abondamment cul-
tivé, non-seulement sous les tropi-
ques , mais en Europe. En France et
dans les pays septentrionaux, il doit
être placé dans des serres faites ex-
f)rès, et oli l'on entretient continuel-
ement une chaleur très-élevée. Le
fruit de l'Ananas est ^ au rapport de
tous les voyageurs , le meilleur et le
plus savoureux des fruits connus Sa
chair, douce , fondante et parfumée ,
l'emporte de beaucoup pour le goût
sur celle de tous les fruits que nous
cultivons en Europe. Cependant il
faut convenir que ceux que nous ob-
tenons en France à force de chaleur ,
sont loin de justifier ces éloges, et
qu'on les recherche plutôt à cause de
leur rareté, que pour la supériorité
qu'ils ont sur les fruits indigènes.
On connaît plusieurs variétés de
l'Ananas cultivé ; les principales sont :
l'Ananas à feuilles panachées ; l'A-
nanas à fruit blanc ; l'Ananas à fruit
jaune ; l'Ananas à fruit rouge ; l'Ana-
nas sans épines ; l'Ananas à gros
fruit violet ; l'Ananas à fruit noir ;
l'Ananas de Mont-Ferrat , etc.
La culture de l'Ananas exige beau-
coup de soins. Il se propage , soit au
moyen d'OEilletons qui se forment à
côté des pieds qui ont fleuri, soit avec
les couronnes qui surmontent les
fruits mûrs , et que l'on a soin de con-
server.Les OEilletons etles couronnes
doivent être placés dans des pots de
cinq à six pouces de diamètre , remplis
d'une terre bien préparée. Pour en
faciliter la reprise , on les place sous
un châssis à melon dans une couche
bien chaude. Lorsque la reprise est
effectuée, et qu'on veut obtenir des
fruits , on les met dans une serre
chaude , dont la température doit être
entretenue à douze ou quinze degrés
du thermomètre de Réaumur , et on
les enteiTe dans une tannée dont la
chaleur ne doit pas être moindre de
vingt-cinq à trente degrés. Lorsqu'ils
BRO
sont en fleur, on augmente autant que
possible la chaleur jusqu'à la parfaite
maturité du fruit. Bory de Saint-Vin-
cent a ouï dire , durant son séjour à
Madrid , que l'Ananas ne mûrissait
presque jamais dans cette capitale où
cependant des Cacîes résistent en
pleine terre , et même des Dattiers ,
pour peu qu'on ait le soin d'empail-
ler ces derniers pendant les pie-
miers froids de l'hiver ; aussi n'y
cultive-t-on pas l'Ananas. Cette par-
ticularité doit dépendre , non de la
températiuc , puisqu'on peut" donner
artificiellement aux serres celle qui
serait nécessaire, mais de l'élévation
de Madrid. Cette ville se trouve , selon
les observations du même natura-
liste, à près de cinq cents mètres au-
dessus du niveau de l'Océan , tandis
que l'Ananas est un Végétal des lieux;
humides peu élevés. (a.k.)
* BROMMEISS.oîs. Syn. allemand
du Bouvreuil , Loxia Pyrrliula , L.
/^. Bouvreuil. (dr..z.)
BROMOS. BDT. PHAN. (Dioscoride.)
D'oii le nom moderne de Bromus;
Graminée qui paraît avoir été une
Avoine. (b.)
*BPiO]NBAR. BOT. PHAN. V. Bram-
BAR.
*BRONCHE. Bronchus. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , extrait par
Germar du grand genre Charanson
de Linné, et adopté par Uejean (Catal.
des Coléopt. p. 88) qui en possède
deux espèces originaires d'Afrique.
(aud.)
* BRONCHES. zooL. V. Respika-
TION.
BRONCHINL pois. Syn. vénitien
de Centropome Loup. (b.)
BRONCO. POIS. Syn. italien de
Congre, espèce du genre Murène.
V. ce mot. (b.)
*BRONGNIARTELLE.5/o«-
gniaitdla. bot.crypt. [Céramiaires.)
Genre que nous avons formé aux dé-
pens du Ceramium de divers auteurs
et des Hutchinsies de Lyngbye; il
renferme un petit nombre d'Hy-
BRO
«Irophytcs maiius de la plus grande
tîldgancc.
Nous avons dédié ce gémeau fcune
et savant Adolphe Brongniart, l'un
des plus habiles cryptoganiistes de
France , digne fils de l'illustre Bron-
gniart de rAeadéinic des sciences ,
connu par tant de tiavanx devenus
classiques.
Les caractères dos Brongniartelles
consislent en des fllaincns cylindri-
ques articulés par sections dont les
entrenœuds, en forme de carré long,
sont parcourus par des filamens in-
téi leurs ; les rameaux se tcnninent
j)ar des ramulcsdicliotomes, articulées
àIt-urtour,etqu!, se renflant vers leur
base , produisent, dans chacun de
leurs cntrenœuds, des gemmes ovoï-
des , opaques qui, dans leur maturité,
donnent aux rameaux fructifères l'as-
pect des gousses de ceilaincs Légu-
mineuses articulées. Ce genre singu-
lier a l'aspect des Céramiaires, des
rapports de conformation avec les Ba-
trachospermcs , un peu de la fructifi-
cation desConfervécs , etconséquem-
ment offre un passage naturel entre
des familles distinctes. La plus remar-
quable des espèces que nous y rap-
portons, est \c Brongiiiarlellaelegans,
]V..: Hutchinsia hyssoides , Lyngbye.
Tant. Hydr. p. 5-4, pi. 34; Cetaminm
byssoules , De Cand. FI. fr. 2, p. 4o;
Confeiva byssuules , Dillw. ; ('on/',
brit. ï. 58. (B.)
BRONGiNÏARTIEN. uept. saur.
Nom spécifique imposé par Daudin à
une espèce de Lézard. /". ce mot. (b.)
BRONSBOOAL bot. phan. r. Ma-
L.VPOENNA.
BRONTE. Brunies. iNS. Nom ap-
pliqué par Fabricius à un genre de
l'ordre des Coléoptères , de la section
des Téiramères et de la famdle des
Platysomes , distingué et établi anté-
rieurement par Latrcille sous le nom
d'ULEioT£. /^. ce mot. (aud.)
BRONTE. Brontes. M01.1.. Genre
institué par Monlfort {Conchyl. , t. 11 ,
p. 6:22) aux dépens des Murex de
Linné et dont le type est le Murex
BRO 5i7
haustellum du Systema Naturœ. Ce
genre n'a pas été conservé, ne portant
que sur des caractères spécifiques.
Les Brontes forment avec les Rociiers
du même auteur le genre Araignée
de Perry. V. Rocher. (f.)
BRONTIAS ou BRONTOLITE.
MIN. 1^. BaTRACIIITK.
BRONWEN. MAM. Syn. flamand
de Marte. V. ce mot. (b.)
BRONZE. MIN. ï^. Airain.
BRONZE iNS. Nom donné pa:
Geoffroy à un petit Papdion qui ren-
tre maintenant dans le genre liespé-
rie. f^. ce mot. (b.)
BRONZE -NATLER. rept. opii.
(Mcrrem.) Syn. de Couleuvre anne-
léc de Daudin. P'. Couleuvre, (b.)
BRONZITE. MIN. Werner. P'. An-
THOPIIYLLITE etDlALLAGE.
BROOK-OUZEL. ois. Syn. an-
glais du Raie d'eau , Rallus aquati-
cus , L. p^. Rale. (dr..z.)
BROOKWED. BOT. PHAN. Syn.
anglais de iî)a//zo/w6^ P'alerandi. p^. Sa-
MOX-E. (b.)
BROOM. BOT. PHAN. Syn. de Do-
donca viscosa. V Dodonée. (b.)
BROOM-PiAPE. BOT. PHAN. Syn.
anglais d'Orobanche. P^. ce mot. (b.)
BROOM-TREE. bot. phan. Même
chose que Brike-Bromme. P^. ce mot.
(B.)
BROQUIN. BOT. PHAN. Syn. péru-
vien d'^icce/m argenta , nommé Pro-
quin par Feuillée. (b.)
BROSIME. Brosimum. bot. phan.
On appelle ainsi un grand Arbre de
la Jamaïque, auquel Brown, et après
luiAdanson, donnaient le nom à'Ali-
castrum , nom qui lui est resté comme
spécifique. Il appartient à la famille
des Urticées. Ses fleurs dioïques sont
disposées en chatons globuleux ou
allongés , couverts d'écaillés orbict-
laireset peltées, dont trois, plus gran-
des et situées à la base, forment une
sorte d'involucre. Dans les mâles , à
chacune de ces écailles répond un
5iS BRO
lilct portant une anthère peltiforme,
dont la (l('liisccnce se fait par une
lente circulaire, à peu près à la ma-
nière des fruits qu'on a nommés Py-
xides ou Boîtes à savonnette. Au som-
met du cliaton mâle, pu observe un
ovaire unique, stérile, à un seul style
et deux stigmates. Dans les femelles ,
cet ovaire est également unique, situé
au centre du chaton , dont les écailles
lui forment une enveloppe cliarnue.
Il contient une seule graine, dans
laquelle l'embryon nu a sa radicule
recourbée sur ses cotylédons. Les dif-
férentes parties de l'Arbre sont laiteu-
ses ; les chatons axillaires et pédi-
cellës ; les feuilles alternes et entières,
enveloppées pendant leur jeunesse
dans des stipules qui se contournent
en cornets, et laissent après leur
chute çles vestiges persistaus sur la
lige.
Tous ces caractères lapprochent le
Brosime del'Arbre à pain , et ce n'est
pas leur seul rapport. En eftet ses fruits
fournissent un aliment sain , agréa-
ble et facile, abondant pendant les
sécheresses d'où résulte k rareté des
autres productions , et c'est ce qui les
fait nommer par les Anglais de la Ja-
mîxïque Bread- J^u /s ou Noix-Pain.
De plus ses feuilles fournissent uu
bon fourrage, d'autant plus précieux,
que l'Arbre croît de préférence et
plus vigoureux dans les cantons ari-
des , et que l'ablatioii de ces feuilles
ne nuit en aucune manière à la ré-
colte des fruits de l'année suivante.
Ces détails sont dûs à M. de Tussac
qui avait formé l'utile projet de na-
turaliser cet Arbre à St.-Domingue,
et qui l'a figuré tab. ix. de sa Flore
des Antilles. (a.d. 3.)
BROSIMOJN. BOT. PHAN. Même
chose que Brosime. /^. ce mot. (b.)
BROSME. POIS. r. Brome , pois.
BROSME-TODPÉE. bot. phan.
Syn. de Coquillade, espèce du genre
Eleunie. /^. ce mot. (b.)
BROSQUE.' Broscus. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères établi par
Panzcr, et le même que celui nommé
BRO
p^r Bonelli CÉphalote. V. ce mot.
(A.tJD.)
BROSSiEA. bot. phan. Plumier a
consacré ce genre à la mémoire de
Gui-de-la-Brosse, fondateur du Jardin
des Plantes de Paris. Il en donne la
fig. tab. 64 de ses Plantes d'Amérique,
et ce n'est que d'après elle et la des-
cription qui y est jomte, qu'on en con-
naît imparfaitement les caractères. Ce
sont : un calice à cinq divisions al-
longées ; une corolle de même lon-
gueur, monopétale, de la forme d'un
conoïde rétréci et tronqué à son som-
jnet, à limbe entier ou crénelé ; cinq
ëtamines; uu style et un stigmatesim-
ple; une capsule marquée de cinq
sillons, à cinq loçes polyspermes, re-
couverte par le calice quipersiste,s'ac-
croît , prend une consistance charnue,
et dont les divisions rappi'ochées lais-
sent entre elles cinq fentes ou inters-
tices. Le B rossœa coccinea est un Ar-
brisseau à tiges nombreuses, à feuilles
alternes, pétiolécs et dentées, à fleurs
solitaires à l'aisselle des feuilles, ou
disposées au nombre de deux ou trois
à l'extrémité des rameaux, portées sur
un pédicelle muni d'une double brac-
tée. Cette Plante, sur l'existence de
laquelle on a élevé des doutes, et que
des botanistes ont rapportée au Gual-
theiia ou à VEpigœa, a été placée par
Jussieudans la famille des Eiicinées.
Mais il exprime en même temps quel-
que incertitude sur ses caractères, et
demande si l'insertion des étamines
est périiivne et leur anthère munie de
deux cornes ; si 1 ovaire est semi-adlie-
rent; si les valves du fritit portent les
cloisons attachées à leur milieu, ques-
tions qui ne sont pas résolues et qui
devraient l'être, pour qu'on piît fixer
sans aucun doute la place et les rap-
ports du Brossœa. (a. d. J.)
BROSSE. INS. Les entomologistes
désignent sous ce nom l'assemblage
de plusieurs petits poils ordinaire-
ment roides, serrés et d'égale hau-
teur, qui se trouvent sur différentes
P'utiesdu corps desinsectes. Plusieurs
Chenilles ou larves en sont pourvues;
on les rencontre aussi sous les tarses
BRO
<ie la plupart des Diptères, et c'est au
moyeu d'elles qu'ils peuvent marcher
sur les corps l«s plus polis. Dans les
ALeillcs, le premier article du tarse
des pâtes postérieures est garni à sa
face interne de plusieurs rangées trans-
versalesde poils roides qui constituent
aussi une Brosse. On a souvent con-
fondu les Brosses avec les Pelotes. F^.
ce mot. (aud.)
BllOSSWELLIE. bot. piian. Pour
Boswcllie. V. ce mot.
BROÏÈRE. Broiera. Genre dédié
par Cavanilles à Brotero, professeur
de botanique à l'université de Goiin-
bre en Portugal , et que l'on doit
ranger dans la famille des Malvacées
près des genres /?ti/«ieyaetPe/z/fl/;e/es.
Voici les caractères qui le distinguent:
son calice est double ; l'extérieur à cinq
divisions profondes et linéaires, l'in-
térieur également à cinq divisions ,
mais plus larges et alternant avec les
précédentes ; la corolle se compose dé
cinq pétales; les étamines, au nombre
de dix, sont soudées par la base de
leurs filets et mouadelphes ; cinq seu-
lement sont fertiles et alternent avec
les cinqautresdont les filets sont pri-
vés d'anthères. L'ovaire est surmonté
de cinq styles et d'autant de stigma-
tes. Le fruit est une capsule à cinq
loges s'ouvrant en cinq valves, entraî-
nant chacune une des cloisons sur le
milieu de leur face interne. Les gi'ai-
nes sont renfermées , au nombre de
cinq à huit, dans chaque loge; elles
sont brunâtres et anguleuses. — Ce
genre est très-voisin des Dombeya et
des Pf?/2/a/»e/es, avec lesquels plusieurs
auteurs ont cru devoir le réunir. Il
diflère de l'un et de l'autre par le
nombre de ses étamines qui n'est que
de dix, et par sa capsule à cinq loges,
et en particulier, il se distingue des
Fentapetes par son calice double , et
des Dombeya par son fruit à cinq lo-
ges et à cinq valves seulement.
Une seule espèce le compose, c'est
le Broiera ovala, Cavanilles [Icônes ,
t. 433), petite Plante annuelle coton-
neuse, blanchâtre, ayant les feuilles
p^iolées, ovales, subcordiforme6,den-
BRO 5i9
tées ; les fleurs portées sur un pédon-
cule axillaire, géminé ou terne à son
sommet. Elle Càt originaire de la Nou-
velle-Espagne.
Sprcngel a décrit sous le nom de
Broiera une Piaule de la famille des
Synanthérées appelée parW'illdenovv
I^aueiiburgia trineivata. V. Naven-
BURGIA.
Enfin,Willdenow a mentionné sous
le nom de Broiera corymbosa le Car-
dopalum corymbosum de Jussicu. V.
Cardopatum. (a.r.)
BROU, MAM. Nom d'un Singe
indéterminé de Sumatra ,d'après Mars-
den. (A.D..NS.)
BROU DE NOIX. BOT. PHAN.Ma-
lière pulpeuse qui enveloppe la se-
mence du Noyer, Jhglans, L., et que
l'on emploie à la teinture entauve, à
cause d'un principe acre et amer, bru-
nissant par le contact de l'Oxygène
que ce Brou contient abondamment.
(DR..Z.)
BROUAILLE et BROUALLE.
BOT. PIIAN. Même chose que Brovpal-
lia. /^'. ce mot. (b.)
BROUGHTONIE. Broughlonia.
BOT. l'HAN. Dans la seconde édition
du jardin de Kew, Robert Brown a
séparé du genre Dendrobrium l'espèce
décrite par Willdenow sous le nom
de Dendrobrium sanguineum, et en
a fait un genre distinct sous le nom
de Broughlonia sanguinea.
Yoici les caractères qu'il lui assi-
gne : gynostème libre ou soudé seu-
lement par sa base avec le labclle qui
est très-rétréci , et même foiine quel-
quefois une sorte de tube soudé avec
l'ovaire. L'anthère est à quatre loges
séparées par autant de cloisons dis-
tinctes et persistantes , et renferme
quatre masses polliniques, parallèles,
terminées chacune à leur base par
une petite queue élastique. La seule
espèce de ce genre a les feuilles oblon-
gues, géminées, portées sur une bul-
be ovoïde ; sa hampe est rameuse dans
sa partie supérieure. Elle croît à la
Jamaïque. On la cultive quelquefois
dans les serres chaudes. (a.r.)
»io BRO
BROUILLARD. V. Atmosmêre
et MÉTÉOREa.
BROUILLE. BOT. PHAN. Sjn. de
Festucanatans, L. f^^ Fétuq.ue. (b.)
BROUILLEBLANCHE.BOT.PHAN.
Syn. de Ranunculus aquatUis dans
auelques cantons de la France. /^.
ENONCUIiE ^B.)
BROUNE. BOT. PHAN. Même chose
que Browuea. V. ce mot. (b.)
BROURONG TICOUSE. mam.
Nom d'une Roussette de Sumatra ,
suivant Marsden. (a. d..ns.)
BROUSSIN. BOT PHAN. Loupe des
Arbres souveut fort grosse, et dont le
bois agréablement veiné se vendait
au poids de l'or chez les anciens qui
ne connaissaient pas nos beaux bois
étrangers. (b.)
BROUSSONETIE. Broussonetia.
BOT. PHAN. Ce genre dédie par l'Héri-
tier au naturaliste Broussonet se com-
pose de deux espèces arborescentes,
autrefois réunies aux Mûriers, dont
elles diffèrent surtout par leur ovaire
à un seul style et à un seul stigmate
et par le calice de leurs fleurs femelles,
qui est simplement perforé à son som-
met, au lieu d'être à quatre divisions
profondes. On peut donner ainsi les
caractères de ce genre. Ses fleurs
sont dioïques ; les fleurs mâles for-
ment des épis ovoïdes allongés ; cha-
que fleur est accompagnée d'une
écaille subulée, et se compose d'un
calice monosépale à quatre divi-
sions aiguës, de quatre étamines dont
les filets, d'abord infléchis vers lecen-
ti-e de la fleur, se rabattent ensuite et
se recourbent en dehors ; les anthères
sont globuleuses et comme didyraes.
Les fleurs femelles, dont les épis sont
ordinairement globuleux , sont extrê-
mement petites , offiant à leur base
une écaille comme cunéiforme ; leur
calice est une sorte d'urcéole oblong,
comj)rimé , perforé à son sommet ;
l'ovaire est renfermé dans cet urcéole;
il est à une seule loge qui contient un
teul ovule, et se termine à son som-
BRO
met par un long stigmate capillaire ,
un peu velu, qui sort à travers l'ou-
verture du calice. Les fruits sont au-
tant de petites drupes pédiculées ,
rougeâtres, dont la partie charnue est
formée par le calice, dont les parois
se sont épaissies et sont devenues
succulentes. Au centre de cette partie
charnue , se trouve le véritable fruit
qui est un petit akène.
On ne connaît encore que deux es-
pèces de ce genre : l'une est le Brous-
sonetia papy riferaou Mûrier à papier;
Mûrier de la Chine, décrit et figuré
par Lamarck {lilust. Gênera, t. 762)
sous le nom de Papyrus japonica.
C'est un Arbre dioïque, ayant le port
des Mûriers, etotfrant des feuilles pu-
bescentes, dont les unes sont entières
et les autres divisées en lobes plus ou
moins profonds. Il croîtà la Chine, au
Japon et dans d'autres parties des In-
des-Orientales. C'est avec son écorce
intérieure qu'on y prépare le papier
employé dans ces contrées. Pour pro-
céder a cette opération, on coupe tous
les ans, après la chute des feuilles, les
jeunes branches de l'année ; on les
réunit et on les fait bouillir dans une
eau alcaline jusqu'à ce qu'on la dé-
tache facilement de la partie ligneuse;
on racle l'épiderme, puis on enlève
l'écorce intérieure. Ou place de nou-
veau ces écorces dans une chaudière
remplie de lessive, et l'on remue ce
mélange jusqu'à ce qu'il forme une
pâte épaisse,nomogène et floconneuse.
On la lave à granae eau dans une ri-
vière; on la bat ensuite fortementpour
en former une masse bien liée. C'est
alors qu'on létend dans une eau mu-
cilagineuse, préparée avec une décoc-
tion de riz ou de racine de Manioc, et
que l'on fabrique avec cette pâte li-
quide le papier dans des moules pré-
parés avec de petites baguettes de
Bambou. Le papier qui varie beaucoup
en blancheur et en finesse, suivant
qu'on a employé des branches plus
jeunes, sert à écrire, à peindre et à
beaucoup d'autres usages.
La seconde espèce de ce genre est
le Broussonetia tinctoria, Kunth iu
Humb., ou Monts tinctoria de Jac-
BRO
quiu, qui croît dans l'Améiique mé-
ridionale. Son bois, qui fournit une
couleur jaune, est employé en Icin-
ture. (A.n.)
BROVOGEL OIS. Nom islandais
d'un Oiseau qu'on croit être une es-
pèce de Canard. B.)
^ BROWALLIA. bot. rn.vN.
Genre de la famille desScropliulariées,
composé (le quatre ou cinq espèces
américaines dont plusieurs sont cul-
tivées dans les jardins. Leur calice est
monosépale, à cinq angles et à cinq
dents. La corolle est subinfundibuli-
forme.ayantle tube très- long et grêle,
le limbs presque plane, à cinq lobes
inégaux. Les étamines tétradynames
sont un peu plus longues que le tube.
Le fruit est une capsule oblongue, re-
couverte par le calice, et s'ouvrant en
quatre valves par sa partie supé-
rieure.
Toutes les espèces de Brovsralles sont
herbacées et annuelles; leurs feuilles
sont alterne». (a.r.)
BROWINEA. BOT. rnAN. Ce genre
e'tabli par Jacquin, et consacré à Pa-
trick Browne, auteur de l'Hlsloire de
Ja Jamaïque , est placé à la suite de la
famille des Légumineuses et caracté-
risé de la manière suivante : calice
double ; l'extérieur plus petit, tur-
biné et bifide; l'intérieur qui est une
corolle extérieure pour Jacquin, co-
loré ,*infundibuliforme et redressé;
cinq pétales onguiculés , insérés au
tube du calice; dix étamines dont l'in-
sertion se fait au même point, et dont
les fdets sont réunis en une gaîne
fendue d'un côté et partagée supérieu-
rement en dix lanières alternative-
ment plus longues et plus courtes ,
qui portent des anthères oblongues
et vacillantes; un ovaire libre, sou-
tenu par un pédicule court , adné à la
paroi interne du calice , et surmonté
d'un style que termine un stigmate
simple; une gousse uniloculaire. On
en décrit trois espèces; ce sont des
Arbustes ou des Arbrisseaux qui crois-
sent dans le nord de l'Amérique mé-
ridionale. Leurs feuilles sont compo-
sées de deux ou trois paires de folioles
BRU 521
opposées; leurs fleurs disposées en
fascicules axillaircs. /". Lamarck.
Illubtr. tab. 575. Ces fleurs ont onze
étamines dans la Plante dont Lœfling
a fait son genre Ilenncsias entière-
ment semblable du reste, genre qui,
])ar conséquent, ne mérite pas d'être
conservé, et qui d'ailleurs devrait
c'hanger de nom, à cause de celui
iV llermesia àormé Ix une Euphorbia-
cée. (a.d.j.)
BRUANT. OIS. Emleriza, L.
Genre de l'ordre des Granivores. Ca-
ractères : bec court, fort, conique,
comprimé latéralement , pointu,
tranchant ; bords des mandibules
rentrant en dedans; celles-ci distan-
tes l'une de l'autre à leur base , la
supérieure moins large que l'infé-
rieure , et garnie intérieurement d'un
petit tubercule osseux ; narines pla-
cées à la base du bec, arrondies,
couvertes en parties par les plumes
du front; trois doigts devant entière-
ment divisés , un derrière ; première
rémige un peu plus couite que les
deuxième et troisième, qui sont les
plus longues.
Ce genre se compose d'espèces en
général assez petites , mais en revan-
clie très-nombreuses en individus ,
dans les divers cantons qu'elles sem-
blent affectionner , et oii , malgré
leurs voyages périodiques , elles re-
viennent habituellement passer les
époques de station. Cep. voyages sont
déterminés par les saisons : lorsque
le froid devient trop rigoureux, les
Bruans quittent le Nord , où sans
doute ils ne trouveiaient plus de
moyens d'existence, pour se rap-
procher des régions tempérées qu'ils
abandonnent dès que les frimats
ont disparu. Quelques espèces, plus
sédentaires et moins accessibles au
fioid , ne s'éloignent pas des lieux
qui les ont vues naître , et celles-là
rappellent au moins la vie dans les
campagnes , lorsque tout y ofTre l'as-
pect désolant et glacé de la nature
morte. Les petites graines restées sur
la tige ou éparses sur la terre , celles
qui, dans les fumiers, ont échappé
5 m bru
à la digestion des grands Animaux ,
deviennent alors la ressource des
Bruans , et ils la disputent avec ar-
deur aux autres petits Oiseaux qui ,
comme eux , savent résister à 1 in-
tempérie du climat. Au retour du
printemps , que les Bruans célèbrent
de bonne heure par des chants moins
agréables que soutenus , les espèces
sédentaires se réunissent aux espèces
voyageuses, et toutes se répandent
dans les bois oii les appellent les
soins de l'incubation .A cette époque,
ils négligent la recherche des graines,
et préfèrent à cette nourriture celle
qu'ils trouvent en abondance dans
les Insectes , et qui probablement est
plus agréable à leurs petits que les
graines qu'ils ne commencent à leur
dégorger que quand ils peuvent se
Î)asser de l'aile maternelle. Suivant
es habitudes particulières aux diverses
espèces de Bruans, ces Oiseaux placent
et construisent leur nid d'une ma-
nière différente : les uns choisissent
xine touffe d'Herbe élevée, au milieu
de laquelle ils arrangent un épais
duvet ; d'autres préfèrent des buis-
sons ombragés ; enfin, les espèces qui
n'habitent que les Roseaux , ne quit-
tent point, pour nicher, cette ma-
récageuse demeure : ils affermissent
les tiges vacillantes par la léunion
de plusieurs brins au milieu desquels
ils enlacent le nid. La ponte est de
quatre à cinq œufs , que la femelle
couve avec une constance extraordi-
naire , car souvent on l'a vue se lais-
ser prendre et emporter avec toute
la couvée , plutôt que de se séparer
du fruit de ses amours. Cette tendre
sollicitude se fait encore remarquer
long-temps après que les petits sont
en état de pourvoir à tous leurs be-
soins , et souvent toute la famille est
encore unie quand une autre est prête
à succéder.
Les Bruans sont recherchés comme
petit gibier ; il est même parmi eux
3uelques espèces qui figurent avec
istinction sur les tables oii la déli-
catesse fait le principal mérite des
inels qui les ornent.
Bruant a ailes et queue kavées,
BRU
Emberiza fasciata , La th. Parties su-
périeures d'un brun pâle ; les infé-
rieures blanchâtres ; poitrine et tec-
trices alaii-es d'un brun foncé; un
faisceau de plumes sur le lorum ; ré-
miges et rectrices rayées transversa-
lement. Longueur , sept pouces six
lignes. De la Chine.
Bruant Amazone, Emberiza A ma"
zona , Lath. Tout le plumage brun ,
à l'exception du dessus de la tête , qui
est fauve , et des tectrices alaires in-
férieures , qui sont blanchâtres. Lon-
Fueur, qiiatre pouces six lignes. De
Amériqucraéridionale.
Bruant aquatique , Emberiza
pratensis , Lath. Parties supérieures
d'un jaune verdâtre nuancé de brun
avec des traits noirâtres; parties in-
férieures d'un bleu noirâtre ; tête et
rectrices supérieures d'un brun noi-
râtre ; celles-ci , de même que les ré-
miges, bordées de jaune. Longueur,
huit pouces. De l'Amérique méridio-
nale.
Bruant Auréole , Emberiza Au-
réola, L. Lath. Tête et dos roux; un
collier de cette même couleur ; front ,
côtés de la tête et gorge noirs ; ailes
noirâtres ; scapulaires blanchâtres ,
ainsi qu'une bande sur les ailes et
une marque oblique sur les rectrices
latérales ; parties inférieures jaunes ,
avec les flancs rayés de brun. Lon-
gueur, cinq pouces neuf ligne^. Du
nord de l'Asie.
Bruant de Bade, Emberiza ba-
densis, Lath. V. Bruant Zizi.
Bruant de la baie Sandwich ,
Emberiza sandwichensis , Lath. Par-
ties supérieures brunes, les inférieu-
res, blanches rayées de brun ; côtés
de la tête rayés de brun et de jaune :
rémiges et rectrices noirâtres. Lon-
gueur , cinq pouces six lignes.
Bruant bleu du Canada, Embe-
riza cyanea, Lath. V. Gros-Bec.
Bruant boréal , Passerina borea-
lis , Vlcill. Parties supérieures noires
avec le bord des plumes brun; parties
inférieures blanchâtres ; sommet de
la tête, joues, gorge et poitrine noirs;
sourcils d'un blanc roussâtrc; dessus
du cou roux; petites tectrices alaires
BRU
bordées de l)lanc; rémiges et rectri-
ces brunes , lisdrécs de blanc : des ta-
ches noires sur les lianes; bec blanc
avec la pointe noire. Louj'ueur, cinq
pouces neuf lignes. La femelle a le
noir de la tète mélangé de roux , la
gorge blanche et le plastron noir de
la poitrine mêlé de bleu. Du nord de
l'Europe.
Bkuant du Brésil , Emberiza
brasilietisis, La th. F'. Gros-Bec.
Bruant a calotte noire , Emhe-
riza spodocephala, Lath. Parties su-
périeures d'un cendré brun ; parties
inférieures d'un jaune pâle; lorum
et front noirs; tête et cou blancs.
Longueur, six pouces. De la Sibérie.
Britant Calf AT, Emberiza Calfat,
Gni. Lath. Parties supérieures cen-
drées , les inférieures blanches ; tète,
gorge et bord des rectrices noirs ;
Eoitrined'un roux vineux ; une bande
lanclie sur les côtés de la tête; un
espace nu et rose autour des yeux ;
bec et pieds roses. Longueur, cinq
pouces. De l'Ile-de-France. Le nom
de Calfat vient à cet Oiseau, de ce
que , frappant de son gros bec les
Arbres ou les niontans de la cage
où on le renferme , il fait entendre
\n\ bruit que l'on compare à celui
que fait l'instrument de l'ouvrier em-
ployé à calfater un v.iisseau.
Bruant du Canada ou Shep-Shep,
Emberiza cinerea , Gm. Lath. Em-
beriza prateitsis, Vieil 1. T ringilLa fer-
ruginea, Lath. Cul-Rousset, Buflf.
Parties supérieures mélangées de
brun, de marron et de gris; gorge et
parties inférieures blanchâtres , par-
semées de taches roussâtres; rémi-
ges et rectrices brunes , bordées de
marron; croupion gris. Longueur, six
pouces.
Bruant niJ Cap , Emberiza ca-
jiensis , Lath., Bufl". , pi. enl. i58 ,
fig. 2. Parties supérieures variées de
noir et de roux jaunâtre ; parties in-
férieures blanchâtres; tête et cou va-
riés de noir et de gris; petites tectrices
alaires rousses ; grandes tectiices ,
remigcs et rectrices nouatres, bor-
dées de roussâlrc ; longueur, cinq
pouces ncuflignos.
BRU
5a3
Bruant de la Chine , Emberiza
sinensis, Gm. , Lath. Parties supérieu-
res rousses avec le bord des plumes
doré ; parties inférieures jaunes avec
des traits bruns sur les flancs; petites
tectrices alaires jaunes , les moyen-
nes jaunes et rousses ; rémiges et rec-
trices brunes , bordées de roussâtre.
Longueur, cinq pouces.
Bruant a collier , Passerina
collaris, Vieill. Parties supérieures
d'un marron vif; parties inférieures
jaunes; front, joues et menton noi-
râtres; petites tectrices alaires blan-
ches , mêlées de jaunâtre; les moyen-
nes brunes, terminées de blanc, ce
qui forme deux bandes de cette der-
nière couleur ; un collier noir sur le
devant du cou ; rectrices brunes. Lon-
gueur, cinq pouces. De l'Amérique
méridionale,
Bruant couleur de rouille, Em-
beriza ferruginea , La th . Pa rties s upé-
rieures d'un brun ferrugineux, les
inférieures d'une teinte plus claire;
rémiges tachées de blanc. Longueur,
cinq pouces trois lignes. De l'Amérique
septentrionale.
Bruant a cou noir , Emberiza
americaiia, Gmel., Lath. Passerina
n/gricollis , Vieill. Parties supérieures
grises , tachetées de brun noirâtre ;
les inférieures d'un gris plus pâle;
sommet de la tête d'un gris verdâtre ;
soui cils , poitrine et côtés du bec jau-
nes; lorum et gorge blancs; une
grande tache noire triangulaire sur le
cou ; rémiges et rectrices noirâtres ,
bordées de roux. Longueur , cinq
pouces six ligues. La femelle n'a
point de noir sur le devant du cou ,
ni les sourcils jaunes; elle a au-des-
sous des yeux une strie brune. De
l'Amérique septentrionale.
Bruant a couronne lactée , Em-
beriza pithyoriius, Pall. Emberiza^
leucucephala , Gmel. Parties supé-
rieures rousses , variées de traits lon-
gitudinaux noirs ; parties inférieures
blanches; côtés de la tête et front
noirs , avec une plaque ovale et blan-
che ; trait oculaire et gorge d'un roux
vif; poitrine et flancs tachés de roux;
rémiges et rectrices noires, bordées.
5ii4
BRU
de roux ; une tache conique blauche
sur les deux recU ices latérales ; bec
et pieds jaunes. Longueur ,six pouces
six ligues. La femelle n'a qu'une fai-
ble couronne blanche et })oint de
roux à la goge : c'est le FrlugUla
dalmatica , Lath., le Moineau d'Es-
clavonie , Briss. Du nord de l'Europe.
Bruant couronné de noir , Em-
beiiza atricapilla , Grael. Parties su-
périeuies brunes avec le bord des
plumes rougeâtre ; parties inférieures
d'un blanc jaunâtre; sommet de la
tête jaune , entouré de noir ; dessus
du cou cendré ; rémiges noirâtres ,
bordées de brun clair; rectrices bru-
nes. Longueur, six ponces trois li-
gnes. La femelle n'a point de jaune
qui est remplacé par du gris. De l'A-
mérique septentrionale.
Bruant Crocote, Emheriza melano-
cejj/iala ,Scop. Gmel. , Fiingille Cro-
cote, Vieill. Parties supérieures rous-
ses , les inférieures jaunes ; sommet
de la tête , région des yeux et des
oreilles noirs ; ailes brunes avec des
tectrices bordées de blanchâtre ; rec-
trices brunes,lesdeuxlatérales lise rées
de blanc. Longueur, six pouces six li-
La femelle a les parties supérieui
l'un cendré roussatre , la gorge bla
rieures
d'un cendré roussatre , la gorge blan-
che , et les parties inférieures d'un
roux blanchâtre. De la Dalmatie et
du Levant.
Bruant en deuil , Emberiza luc-
fi/osa, Lath. , Gmel. Pariies supé-
rieures noires ; parties inférieures
blanches ainsi que le front et le crou-
Î)ion. Longueur , cinq pouces neuf
ignés. Patrie inconnue.
Bruant doré. P". BRUA^T jaune.
Bruant écarlate , Emberiza coc-
cinea, La th., Gmel. Parties supé-
j ieurcs blanches avec la tête , les ailes
et la queue noires, nuancées de bleu;
pariies inférieures rouges avec une
tache blanche sur le ventre. Lon-
gueur, six pouces. Patrie inconnue.
Bruant fardé, Emberiza fucata,
Gmel. , Lath. Parties supérieures
d'un brun roussatre; parties inférieu-
res grises ; sommet de la tête et nu-
que l)lancs , variés de traits roux ; une
BRU
tache ronde de cette couleur de cha-
que côté de la tête ; sourcils blancs;
un collier roux. Longueur ,six pouces
six lignes. De Sibérie.
Bruant FhA.xi.oi.B, Emberiza 77a-
ijeo/a , Gmel. , Lath. Tout le plumage
gris à l'exception du front et de la
gorge qui sont jaunes. Longueur,
quatre pouces six lignes. Patrie in-
connue.
Buu ANT pou , Emberiza Cia, h. Em-
beriza /oûiari/igica , Grael. , Buff. pi.
enlum. 5o. f. 2 et 5ii , f. i. Parties
supérieures d'un roux cendré avec
des taches longlludmales noires , par-
ties inférieures rousses ; une bande
noire suimontée d'un sourcil blanc
traversant l'œil, entourant les oreilles
et se termiuant à l'angle du bec ; une
bande noire sur la nuque: sommet
de la tête gris, tacheté de noir ; gorge
et poitrine d'un gris bleuâtre. Lon-
gueur, six pouces. La femelle a les
nuances moins vives et les traits
noirs plus petits. Du midi de l'Eu-
rope.
Bruant de France, f. Bruant
JAUNE.
Bruant a front noir. On désigne
quelquefois sous ce nom l'espèce que
nous avons décrite dans la page précé-
dente sous le nom de Bruant à calotte
noire. F', ce mot.
Bruant Gaur , Emberiza anatica.
Lath. Parties supérieures cendrées ;
les inférieures pi us sombres; bec rose;
pieds bleus. Longueur , quatre pouces
six lignes. Des Lides..
Bruant Gavoué de Provence ,
Emherizaprouiiicialis , Lath. , Gmel. ,
Buff, pU enhun. 656, f. 1. Parties
supérieures variée.^ de roux et de noi-
râtre ; parties inférieures cendrées;
aréole de l'œil blanc ; une tache noire
de chaque côté de la tête; une mous-
tache noire de la même couleur; ré-
miges et rectrices noirâtres intérieu-
rement, rousses à l'extérieur; tec-
trices alaires ondulées de blanc. Lon-
gueur , quatre pouces huit lignes. Du
Midi de l'Europe.
Bruant Gonamroucii , Emberiza
grisea , Lath. Pariies supérieures
grises lavées de rougeâtre sur les ailes
BRU
el la queue; une gninde tache de
cotte couleur sur la poitrine. Lon-
gueur, six pouces six lignes. De l'A-
mérique mcriclioiiale.
Brcant de II \\r.oi\yj\7.i,Emùeriza
Cillas, L. BuiK, pi. eulum. 655, f. i.
Parties supérieures variées de roux et
de marron ; partibs inforicui es d'un
jaune clair; gorge et haut du cou
noirs; sourcils jaunes; moustaches
noires; plastron jaune; poitrine cen-
drée avec ses côtés et ceux du ventre
roux; tète et nuqne olivàues tache-
tées de noir. Lonsçueifl-, six pouces. La
i'enielle a les parties intérieures d'un
jaune terne et la poitrine maculée de
roussiitre; Les jeufics mâles ont la gor-
ge et les bandei latérales de la tcte noi-
râtres; les plumes de la gorge bor-
dées de jaune clair. Avant la mue,
les jeunes ont les parties supérieures
brunes , tachetées de noir, et les in-
férieures jaunâtres tachetées de brun
et de noir. C'est alors la fig. 2 de
la pi. 655. De l'Europe méridio-
nale.
Bruant des herbes , Embe/izagra-
minea , Vieill. Fringilla grarninea ,
Lath. Parties supérieuies d'un brun
^ous^àtre , rayées longitudinalement
de noir; parties inférieures blanchâ-
tres, tachetées de noir; aréole ocu-
laire blanchâtre ; petites tectrices
alaires fauves , les autres noires , ter-
minées de blanc ; rémiges et rectrices
noirâtres bordées de fauve; les laté-
rales blanches. Longueur, cinq pou-
ces trois lignes. De l'Amérique sep-
tentrionale.
Brvant Jacobi>." , Ernbeiiza hye-
malis , Lath., Gmcl.Prt55e/ï>/a hyema-^
Us, Vieill. Ois. Catesb. pi. 56. Parties
supérieures dun ardoisé foncé ; par-
ties inférieures blanches; rémiges el
rectrices dun brun noirâtre; les trois
premières rectriceslalérales blanches,
bordées de noir; bec blanc; pieds
d'un jaune Ibncé. Longueur, cinq
pouces six lignes. De l'Amérique sep-
tentrionale.
Bruant jaunâtre , Emberiza lu-
teola , Lath. Parties supérieures bru-
nes; les inférieures jaunâtres; tête et
dos nuancés de rougeâtre; croii-
BUU
52 5
pion verdâtrc. De la cote de Co ro-
man del.
Bruant jaune Emberiza Cini-
nella, L. , Bull". , pi. enluin. 3o, f. \.
Parties supérieures d'un gris fauve
rayées de noir; parties inférieures
jaunes, ainsi que la tète et la gorge
qui, en outre, ont quelques nuances
de gris vcrdàtre ; croupion d'un brun
marron ; poitrine et flancs tachetés de
brun el de roux; rémiges el rectrices
noirâtres , frangées de jaune ; rectri-
ces latérales inférieures tachetées de
blanc. Longueur, six pouces troiâ
lignes. La femelle est jnoins jaune et
cette couleur est toujours mélangée
de brun et dolivâlre. On le trouve
en Europe.
Bruant de l'île Mascareigne
Emberiza burbonica , Gmel. , Lath.
Tout le plumage d'un jaune doré à
l'exception des tectrices, des rémiges
et des rectrices qui soûl brunes. Lon-
gueur , six pouces.
Bruant des îles Sandaa-icii , Em-
beriza arctica , J^ath. Parties supé-
rieures brunes , les inférieures blan-
châtres , rayées de brun sur les côtés ;
un trait jaune au-dessus de l'œil et
un noir au-dessous. Longueur, cinq
pouces six ligues.
Bruant de Lorraine, f^. Bruant
EOU.
Bruant de Maelby, f^. Bruant
Ortolan.
Bruant aiélangÉ , Emberiza mix-
/a,Lath. Parties supérieures variées
de brun et de gris; les inférieures
blanchâtres ainsi que le bec et les
pieds ; gorge, poitrine et devant de la
tête bleus. Longueur, quatre pouces
huit lignes. De la Chine.
Bruant du Mexique, Emberiza
mexicana, Gmel., Lath., Bufi". pi.
enlufn. 586, fig. 1. Parties supérieu-
res brunes ; parties inférieures blan-
châtres , mouchetées du brun; tête
gorge et côtés du cou d'un jaune oran-
gé, rémiges el rectrices brunes, bor-
dées de fauve. Longueur, six pouces.
Brvant Mitilène , Emberiza les-
bia , Gmel. , Buff. , pi. enlum. 656 ,
fig. 2. Parties supérieures d'un cen-^
dréroussâtre, varié de taches noirâ-
5a6 BRU
très ; parties inférieures blanchâlreâ ,
mélangées de roux sur la poitrine et
les flancs; front et sourcils d'un roux
clair: trois traits noirâtres sur chaque
côté du cou; rectrices brunes , liscrées
de blanc ; une bande blanche aux
latérales. Longueur , quatre pouces
neuf lignes. Les jeunes ont les taches
brunes plus multipliées. En Europe,
au midi de la France, oii il est très-
rare.
Bruant Montaln , Emberlza cal-
carata , Temm. , Fringilla laponi-
ca , Gmel. Passerina laponica ,
Vieill. Le grand Montain , Bufï". Par-
ties supérieures brunes , mêlées de
roux ; parties inférieures blanches ;
sommet de la tète noir, tacheté de
roux; lorum et aréole oculaire
noirs ; gorge blanchâtre , finement
rayée de noir ; trait oculaire blanchâ-
tre , poitrine noire , nuancée de gris
blanchâtre ; deux bandes transverses
blanches sur les ailes; rémiges et rec-
trices brunes , bordées de roux ; une
tache blanche terminant inférieure-
ment les deux rectrices latérales; on-
gle postérieur faiblement arqué ,
long de dix lignes. Longueur, six
pouces six lignes. La femelle a des
couleurs en général moins vives et
plus de traits noirs. Les jeunes ont
les parties supérieures d'une couleur
Isabelle tachetée de noir , et les infé-
rieures d'un blanc roussâtre égale-
ment tacheté. D'Europe.
Bruant mordoré. /^. Bruant de
l'île Mascareigne. i.
Bruant multicolor. P'. TaNt
GARA. ;
Bruant de neige , Emberi^a.nivai
lis , L. Ortolan de neige , BuÛ". , p|;
enlum. 497, f. i. Parties inférieures ,
tèle , cou , petites tectrices alaires et
moitié supérieure des rémiges blancs;
haut du dos et moitié inférieure
des rémiges noirs ; les trois rectrices
latérales blanches avec un trait noir
vers lextréraité ; la quatrième blan-
che sur le haut des barbes exté-
rieures; les autres noires; bec jaune
à la base, le i-este noir ainsi que les
pieds. Longueur, six pouces six li-
gnes. La femelle a le blanc de la tétc
BRU
et du cou nuancé de roux; la poi-
trine ceinte de cette couleur; toutes
les plumes noires lisérées et termi-
nées de blanc. Les vieux en plumage
d'hiver et les jeunes varient telle-
ment entre les deux livrées décrites
ci-dessus , qu il est assez rare de voir
deux individus parfaitement sembla-
bles ; ces diverses variétés ont été
données comme espèces sous les
noms Ôl' Emberlza musteliiia^ Gmel.,
Emberlza montana , Gmel. , Lath. ,
Emberlza glaclalls , Lath. Hortula-
nus nœvlus y Briss. .Ortolan de pas-
sage , BufF. , pi. enlum. 5ii , fig. 2.
Du nord de l'Europe d'oii il descend
dans les plus grands froids pour se
répandre dans le nord de la France
elde l'Allemagne qu'il ne fait que par-
courir en troupes assez nombreuses.
Bruant olive, Emberlza olluacea ,
Lath., Gmel. Fasserlna olluacea,
Vieill. Parties supérieures d'un vert
d olive , les inférieures d'un gris ver-
dâtre; sourcils et haut de la gorge
jaunes ; devant du cou noir. Lon-
gueur , trois pouces quatre lignes.
Des Antilles.
Bruant d'Orient , Emberlza ml-
lltarls y Gmel., Lath. Parties supc-
rieures brunes ; bords de rémiges ver-
dàties ; poitrine et croupion jaunes ;
ventre blanc. Longueur , six pouces.
Bruant Ortolan , Emberlza Hor-
tulaiia, L. , Bull". , pi. enlum. 247,
fig. I. Parties supérieures noirâtres ,
avec le bord des plumes d'un gris
roussâtre; tête et cou d'un gris oli-
vâtre, tacheté de brun; aréole ocu-
laire jaune ; un traita l angle du bec
djC même couleur , séparé de l'autre
par un trait noirâtre; parties infé-
rieures d'un brun rougeâtre; gorge
jaune; lectrices noirâties, les deux
latérales Uichées de bianc. Longueur,
six pouces trois lignes. La femelle a
les couleurs moins vives et les taches
noires plus larges. Les jeunes ont le
jaune de la gorge peu apparent. Cet
Oiseau, si recherché des amateurs de
la bonne cbère , est beaucoup plus
abondant au midi de l'Europe que
dans le Nord ; aussi les riches habi-
taus de ces dernières provinces em-
BRU
ploient-ils toute espèce àc movens
pour l'élever , le nourrir et f'en-
graisscr dans la captivité.
Bruant a parement bleit , Embc-
rizaviridis, Lath. Parties supérieu-
res vertes; les inférieures blanches;
ailes et queue bleues. Longueur , six
pouces. Uc la Chiue. Espèce sau-
teuse.
Bruant de passage, /^. Bruant
FOU.
Bruant Passereau, Embe?iza pas-
scn'na, Lath. /". Bruant de roseau.
Bruant petit , Embcriza pusilla ,
Gmel., Lath. Parties supérieures
d'un cendré brun mêlé de noir; som-
met et cotés de la tête ornés de neuf
bandes alternativement noires et rou-
ge obscur ; parties inférieures blan-
châtres avec quelques taches sur le
cou. Longueur, quatre pouces six li-
gnes. De Sibérie.'
Bruant des Pins , Emberiza pi-
thyoïnus y Lpih. /'. Bruant a cou-
ronne eactée.
Bruant a poitrine et ailes jau-
nes , Emberiza chrjsoptera , Lath.
Parties supérieures d'un brun rou-
geàtre; côtés de la tête, gorge, et par-
ties inférieures blancs ; poitrine jau-
nâtre avec un demi-collier d'un brun
rougeâtre ; ailes et queue boidces de
jaune; pieds jaunes; bec brun. Lon-
gueur, six pouces. La femelle a le
jaune remplacé par du cendré. Des
îles Malouines.
Bruant des prés. T''. Bruantfou.
Bruant Proyer , Emberiza Milia-
ria, L. , BufT. , pi. enlum. 255. Par-
ties supérieures d'un brun cendré ,
tachetées longitudinalement de noir ;
parties inférieures blanches marquées
de traits noii s sur la gorge; ailes et
queue d'un cenclic obscur, lisérées
de cendré clair; bec bleuâtre; pieds
bruns. Longueur, sept pouces six
lignes. Les jeunes ont une teinte gé-
nérale plus rousse et des taches noires
plus grandes. D'Europe.
Bruant de roseau , Emberiza
Scfiœniculus , L. , Emberiza arundi-
nacea , Gmel. , Lath. Buff. , pi. enl.
247 , fig. 2. Parties supérieures rous-
ses , rayées longitudinalement de noir;
BRU 5a7
tête , occiput, joues , gorge et devant
du cou noirs; moustaches , nuque ,
partie inférieure du cou , côté de la
poitrine et abdomen blancs ; des ta-
ches noires sur les flancs ; reclrices
noirâtres, les deux latérales presque
blanches avec une tache brune , les
deux suivantes noires avec une tache
blanche Longueur, cinq pouces neuf
lignes. La femelle a les parties supé-
rieures brunes rayées de noir; le haut
de la tête et des joues tacheté de
noir ; deux traits roux de chaque côté
de la tête; la gorge blanche, bordée
de noir; la poitrine et les flancs teints
de roussâtre. Les jeunes ont les cou-
leurs du sexe auquel ils appartien-
nent, mais beaucoup moins caracté-
risées. C'est ce qui a mduit en erreu:
Gmciin qui en a fait son Emberiza
passerina.
Bruant rustique , Emberiza rus-
tica, Gmel. , Lath. Parties supérieu-
res rougeâtres ; tête noire avec trois
lignes blanches ; parties inférieures
blanches , tachées de rougeâtre; une
ligne blanche oblique sur la queue.
Longueur , six pouces. De Sibérie.
Bruant de Saint-Domingue. P".
Bruant olive.
Bruant SKUGViyi ^Embejiza rutilay
Gmel. , Lath. Parties supérieures
rouges, nuancées de loux; parties
inférieures jaunes ; ailes d'un cen-
dré ferrugineux. Longueur , six
pouces. De la Mongolie.
Bruant Siiep-She;?. V. Bruant
DU Canada.
Bruant a sourcils jaunes , J^;^-
heriza svperciHosa.^\^\A.. Parties su-
périeures brunes, tachetées de noir ;
dessus de la tête brun , coupé par
une raie rousse ; gorge et parties in-
férieures blanchâtres , tachetées de
noirâtre avec les flancs roux ; rémiges
et lectrices bordées de roux. Lon-
gueur , cinq pouces huit lignes. De
l'Amérique septentrionale.
Bruant a sourcils jaunes de la
D.vouRiE, Emberiza chrysopkrys ,
Gm. , Lath. D'un gris ferrugineux ;
sommet de la tête noir avec une b£\n-
de blanche ; sourcils jaunes. Lon-
gueur, six pouces.
528
BRU
BntTANT D£ Surinam, Emleriza
surinamensis, Gm., Lath. Parties su-
périeures variées de cendré, de roux
et de noir; parties inférieures d'un
jaune blanchâtre , avec des taches
oblongucs noires sur la poitrine. Lon-
gueur , sept pouces.
Brxjant a tète bleue. P^. Bruant
MÉLANGÉ.
Bruant a tète noire , Emberlza
mélanocephala, Gm.,Lath. Passerlna
melanocephala , Yicill. Parties supé-
rieures d'un brun marron avec un
collier jaune ; tête noire; parties infé-
rieures fauves ; rémiges et recliices
brunes , bordées de blanchâtre ;
croupion verdàtre ; bec noirâtre ;
pieds rougeâtres. Longueur, six pou-
ces.La femelle aies partiessupérieiires
cendrées, avec des traits noirs; la
gorge blanche et la poitrine l'oussâtrc.
De la Ualmatie.
Bruant a tête rousse, Emheriza
ludoviciana, Lath. Emheiiza rujica-
pilla , Gm. Passerina ru/icapilla ,
Vieill., BufF. pi. enl. i58. Parties su-
Ï)érieures variées de roux et de noir;
es inférieures blanchâtres, nuancées
de roussâtre plus apparent sur la poi-
trine ; tète rousse avec ime sorte de
demi-couronne noire; croupion et
tectrices caudales supérieures noires ;
tectrices alaires noirâtres , bordées
de roux. Longueur, cinq pouces
trois lignes. De l'Amérique septen-
trionale.
Bruant a tète verte , Emheriza
Tunslalli , Lath. Parties supérieures
d'un brun clair avec quelques traits
noirs; tête et cou d'un vert sombre ;
ailes et parties inférieures d'un brun
foncé ; pieds jaunâtres. Longueur , six
pouces. Patrie inconnue.
Bruant Thérèse jaune. V.
Bruant du Mexique.
Bruant a ventre jaune, K.
Bruant du Cap.
Bruant Zizi. V- Bruant de
HAIES. (DR..Z.)
BRUANTIN. OIS (Daudin.) Es-
pèce du genre Troupiale , Icterus em-
oerizoides , Oriolus fuscus et Trin-
gilla pecoris , Gmel.; Troupiale de la
BRU
Caroline , Buff. pi. enl. 6û6. ^".
Troupiale. (dr..z.)
BRUBRU. OIS. Espèce du genre
Pie-Grièche , Lanius , Hist. nat. des
Oiseaux d'Afrique^ pi. 71. F'-J^iO-
Grièche.^ (u«..z.)
BRUC ou BPiUK. BOT. phan.
Qu'on prononce Bioiic. Les deux es-
pèces dUlex qui couvrent une grande
partie des landes aquitaniques, et VE~
rica scopaiia^ L. , qui en remplit les
bois de Pins, sont nommés ainsi dans le
langage du pa^s. (b.)
BRUCCHO. POIS. Syn. de Pastena-
gue , Raia Paslinaca , L. à Rome. f^.
Trigonobate. (b.)
BRUCÉE. Bri^cea. bot. phan.
Genre de la famille des Térébintha-
cées. Ses fleurs dioïques présentent un
calice quadriparti et quatre pétales
alternant avec ses divisions. Dans les
fleurs mâles , on trouve au centre une
glande, peut-être rudiment de l'o-
vaire , à quatre lobes entre lesquels
naissent quatre étamines ; dans les
femelles^ quatie filets stériles, et au
milieu quatre ovaires, ayant chacun
un seul style et un seul stigmate , et
devenant plus tard des capsules mo-
nospermes. Ce genre fut consacré au
voyageur Bruce qui rapporta d'Abis-
sinie l'Arbrisseau d'après lequel il fut
établi. C'est le Brucea femiginea de
l'Héritier {Stirp. noi). tab. 10) , le ^.
antidy senterica de Miller, dont les
feuilles ailées ont cinq à six paires de
folioles terminées par une impaire, et
dont les fleurs sont distribuées par
petits paquets épars sur des épis axil-
laires. Son écorce est connue sous le
nom de fausse Angusture dans le
commerce , oii elle se présente sous
forme de plaques ou de tubes assez
épais dont la surface intérieure est
lisse et fauve , l'extérieure rugueuse ,
mélangée de gris et d'orangé. Ses
propriétés sont très-délétères ; sa sa-
veur d'une amertume insupportable ;
elles sont dues à une substance parti-
culière que les chimistes modernes y
ont découverte et qu'ils ont nommée
Brucine. V. ce mot. (a. d. j.)
BRU
BRUCHE. .B/7/C////5. INS. Genre de
l'ordre des Colcoptères , section des
Tetranières, institue par Linné , éta-
bli aussi par Geoffroy sous le nom île
Mylabre , lequel a été appliqué par
Fabriclus à un genre de la la mille
des Cantharidies, Les Bruches appar-
tiennent ( Rèjjne Anim. de Cuv.) à la
fainide des Rliynchophores. Latreille
leur donne pour caractères : tète dis-
tincte , d(=priuu'e et inclinée; deux
ailes membraneuses , repliées, que
recouvrent (les é!\ très ordinairement
un peu plus courtes que l'abdomen ;
antennes fdiformes , en scie ou pec-
tinées, composées de onze articles ;
veux échancrés;' bouche munie de
lèvres, de mandibules, de mâchoires
bifides et de quatre palpes filiformes;
pâtes postérieures ordinaiiement très-
gran les avec des cuisses très-grosses,
le plus souvent épineuses; anus dé-
couvert. A l'aide de ces caractères , on
distinguera les Bruches des Charan-
.sons auxquels elles ressemblent. On
ne les confondra pas non plus avec
les Rhinosimcs et avec les Anthribes
qui ont encore avec elles de très-
grands rapports. Ces Insectes à l'état
pariait se rencontrent sur les fleurs et
s'y accouplent. — La femelle fécondée
place ses œufs dans le germe encore
jeune de plusieurs Plantes céréales et
légumineuses , dans les Fèves , les
Vesces , les Pois, les Lentilles, dans
les Palmiers , les Cafeyers, etc. De
ces œufs déposés le plus souvent au
nombre d'un seul dans chaque grai-
ne , naissent des larves assez grosses,
renflées , courtes et arquées , compo-
sées d'anneaux peu distincts et ayant
une tête petite, écailleuse, armée de
mandibules très-dures et tranchantes.
C'est au moyen de ces instrumens so-
lides que l'Animal détruit la srmence
dans l'intérieur de laquelle il est ren-
fermé , mais il le fait de telle sorte
que l'enveloppe extérieure ne paraît
point cndonunagée. Il se nourrit pen-
dant tout l'hiver delà graine , et ce
n'est qu'au printemps qu'il se change
en nympbe , et bientôt après en In-
fecte parfait. Celui-ci, dépourvu des
instrumens qu'avait la larve, pé-
TOMF. TT.
BRU
5jci
'",'."'^, nécessairement dans sa prison,
s'd était entouré de fortes parois ';
majs, par une industrie admirable^
la larve a eu soin de ménager pour
celte autre période de sa vie une issue
lacile , en creusant dans un seul en-
droit la grame jusqu'à l'épidermc.
L Insecte parfait détache très -aisé-
ment cette portion d'épiderme , et il
en résulte ces ouvertures circulaires
qu on remarque très-communément
siir les Pois et les Lentilles. Les Bru-
ch(!S occasioncnt peu de dégâts dans
les pays du Nord ; maisdansles con^-
trces méridionales, leurs ravages sont
quelquefois incalculables. On a pro-
posé , pour détruire les larves ren-
fermées dans les semences , de plon-
ger celles-ci dans l'eau bouillante ou
de les exposer dans un four à une
température de quarante à quarante-
cinq degrés.
Ce genre est nombreux en espèces.
Le général Dejean (Cat. des Coléop-
tères, p. 78} en mentionne quarante-
trois; un grand nombre sont exoti-
ques, plusieurs aussi se trouvent eu
France et aux environs de Paris. Nous
citerous : la Bruche du Pois , ^/z/c//;/5
Fisc de Linné ou le Mylabre à croix
blanche de Geoffroy (Ins. T. i. p. -267
et pi. 4. fig. 9 ). Elle peut être consi-
dérée comme le type du genre, et
vit à l'état de laive dans les Pois 'les
Fèves ou les Lentilles. —La Bruche du
Palnuer, Bruc/ius Bac fris de Linné et
de Fabiicif.s, très -grande espèce et
ons;inaire de l'Amérique méridionale
et de Cayenne ; sa larve se nourrit de
l amande du Cocos gul/ieensis de Lin-
né ; elle est nommée à Cavennc
Counana. (^^.^.j
* BRUCHE LE. Eruchcla. tns.
Genre de l'ordre des Coléoptères
section des Tétramères, établi par
Megerle aux dépens des Bruches de
Fabncius, et adopté par Dejean .'Caf.
des Coléoptères , p. 78) qui en pos-^è-
dc trois espèces, dont deux se ren-
contrent aux enviions de Pajis,etont
été décrites par Fabricius sous les
noms de Bn/c/tus suturaliset riifipes
T'. BRrcHK. (,f.n.^
53o BRU
BHUCHÈLES. ins. Même chose
que Pihynchophores. V. ce mot et
BntJcnE. (al'D.)
* BRUCINE. BOT. riiAN. Substance
alcaline récemment découverte par
Pelletier ©t Caventou dans la fausse
Angusture , Brucea antidjsenterica.
Cette substance est d'un blanc nacré ,
cristallisée en prismes obliques, très-
amcre , très-peu soluble dans l'eau ,
inaltérable à l'air , fusible sans se dé-
composer à une légère chaleur , four-
nissant à une température élevée de
l'Huile empyreumalique , de l'Eau ,
des Acides acétique et carbonique, en-
fin de l'Hydrogène carboné. La Bru-
cinc s'unit aux Acides et forme avec
eux des composés salins ; elle agit forte-
ment et comme poison sur l'économie
animale , à la dose de quelques
grains. V. Brucée. (dii..z.)
BRUDBORD. bot. than. Nom de
la Filipendule dans quelques parties
de la buède. F- Spir^a. (b.)
BRUGHTONIE. bot. phan. Pour
Bkoughtonie. y. ce mot. (b.)
BRUGMANSIE. Brugmansia. bot.
PiiAN. Persoon , dans son Synopsis
Plantaruin, a décrit, sous le nom de
Bn/gmansia speciusa , le Datura ar-
borea de Linné. Mais cette espèce,
quoiqu'assez différente en quelques
points des autres Datura , ne préseule
pas des caractères assez tranchés pour
former un genre distinct. P^. Datura.
(A. R.)
BRUGNET. bot. crypt. L'un des
noms vulgaires de Boletusesculentus.
V. Bolet. (b.)
BRUGNON, bot. phan. V. Bri-
GNON.
BRUGUIÈRE. Bruguiera . bot .
PiiAN. Genre formé par Lamarck aux
dépens du Rizophora de Linné. Du
Petit-Thouars remarque avec beau-
coup de justesse que, consacré à la
mémoire de Bri.guièr'e, célèbre natu-
raliste voyageur , par son digne ap-
préciateur Lamarck , cet hommage
rendu à la mémoire d'un savant du
BRU
premier ordre était devenu illusoire.
En effet , lorsque l'illustre professeur
fit l'examen des Rizophores ou Man-
gliers , son Dictionnaire encyclopédi-
que était tellement avancé, que pour
y comprendre son nouveau genre , il
se vit obligé de lui imposer la déno-
mination française de Palétuvier ,
donnée aux Mangliers par les anciens
voyageurs et par les Créoles. Du
Petit-Thouars a conservé à ce genre
formé par Lamarck, en le latinisant ,
le nom de Palétuvier. P'. ce mot. Et
voulant prendre part à l'hommage
rendu par Lamarck, il a formé sous
le nom de Bruguière un genre nou-
veau que nous nous empressons d'a-
dopter pour l'un des Arbres qu'il a
découverts à Madagascar, et qui ha-
bitant les bords de la mer, rappel-
lera le théâtre des succès d'un natu-
raliste qui débrouilla systématique-
ment et avccplusde fruit que ses pré-
décesseurs le chaos de l'histoire des
Coquilles. Le Bruguiera dont il est
ici question est donc un petit Arbre
garni de feuilles alternes, lisses , suc-
culentes , l'étrécies et pétiolées à leur
base , à fleurs blanches disposées
en grappes axillaircs , composées d'un
calice adhérent à l'ovaire, cylin-
drique, marqué de deux écailles vers
.son milieu, divisé vers son sommet
en cinq lobes obtus , de cinq pé-
tales lancéolés , de dix étamiues dont
les anthères sont blanches. Le fruit
est inconnu. (b.)
BRULi ou BRUYA! ois. Syn. du
CuU-Calio femelle, Lanius madagas-
az//e/w«,L./^.PiEGRiÈcHE. (dr.. z.)
BRUIN-FISCH. POIS. Probable-
ment le même Poisson que celui qu'on
désigne au cap de Bonne-Espérance
sous le nom de Bruneau. y. ce mot.
(B.)
BRULN-VISCH. mam. Syn. hol-
landais de Marsouin. P^. Dauphin.
• (A. D.. NS.)
BRUKLING. 30T. crtpt. F. Brod-
LING.
BRULE-BEC. moll. Selon Bosc
BRU
( Dictionnaire d'Histoire naturelle )
Rondelet donne ce nom à la Mactre
poivrée. (r.)
BRULEE ou POURPRE BRÛLÉE.
MOLL. Nom vulgaire donné par les
marchands et les amateurs à une es-
})èce du genre Rocher, qui a été con-
bndue avec le Murex ramosus par
Linné et UilWyn. La Brûlée de Gei-
saint et de 1 Javiîa est le Murex aclustus
deLamarek. Mais nous ne pensons pas
que personne ait donné cette déno-
mination au Murex saxd/i/is de Linné.
/^'. Rocher. (f.)
BRULLHAFF. mam. Syn. dA-
louate. P^. Sapajou. (b.)
BRULOT. INS. Syn. de Bêtes rou-
ges à la Louisiane. /^. Bètes rouges.
(B.)
BRULURE, bot. phan. Syn. de
Rouille, maladie des Plantes. /'.
Rouille. (u.)
BRUMAZAR. MIN. «C'est , dit Pa-
trin , une substance minérale onc-
tueuse et volatile, que les anciens chi-
mistes , qui avaient visité les mines
métalliques, avaient cru y recon-
naître comme premier principe des
Métaux , et que d'autres ont appelée
Spiri/us Mctallorum. n Patrin semble
cjoire à lexislence de ce principe.
(LUC.)
BRUME. MOLL. (Eosc. ) Nom vul-
gaire du ï'cvef/o/2ai^a//s, L. /^". Tau ET.
(B.)
BRUxMES. r. MÉTÉORES.
BRUMMOSCHE. mam. (Millier.)
Syn. d'Yack , espèce du genre liceuf.
/'. ce ftlOt. (A.D..NS.)
BRUN DE MONTAGNE, géol.
/^. Terre d'Ombre.
BRUNE, pois. Une espèce de Cen
tropome et un Gadc. P^. ces mots.
(B.)
BRUNE ET BLANCHE, ois. (Son-
nini.) Syn. de la Linotte géorgienne,
Frin^illa georgiana, La th. P'. Gros-
Bec. ^DR..Z.)
BRU 53i
BRUNEAU. OIS. (Vanderstegen
de Putte.) Syn. belge de la Bécassine,
Scolopax Cjallinagu , L. F'. Bécasse,
(dk.. z.)
BRUNEAU. POIS. Poisson de très-
grande taille, qui donne la chasse
aux Poissons volans, mais qu'on ne
peut reconnaître sur ce qu'en dit
Kolbe qui le mentionne comme une
espèce du cap de Bonne-Espérance.
(B.)
BRUNCKEPINE. bot. piian. Syn.
de Jihamiius calharticus , L. dans le
Boulonais. /^. Nerprun. (b.)
BRUNELLE. REPT. opii. (Daudin.)
Syn. de Culuber bruneus de Linné.
(B.)
BRUNELLE. 5/;tfrtff//a. bot. phan.
Tournefort et Jussieu ont appelé ainsi
un genre de Plantes de la lamille des
Labiées , que Linné a désigné sous le
nom de Prunella. Nous pensons que
ce dernier nom doit être adopté,
quoiqu'il n'ait pas l'antériorité, afin
d'éviter la trop grande ressemblance
de Brunella avec le genre Brunellia de
Ruiz et Pavon. P". Prunelle, (a. r.)
BRUNELLIER. Brunellia. bot.
PiiAN. Ruiz et Pavon ont établi ce
genre dans leur Prodrome de la Flore
du Pérou (p. 61 , tab. xii). Son calice
est quinqueparti , sa corolle nulle;
ses étamines , au nombre de onze et
insérées au réceptacle, présentent des
filets subulés, velus à leur base; des
anthères didy mes , à deux loges , s'ou-
vranl par une l'ente longitudinale.
Avec elles alternent autant de petites
glandes qui persistent api es s'être flé-
tries. Il y a cinq ovaires , cinq st\les
subulés, cinq stigmates: et le i'iuit
se compose de cinq capsules disposées
en étoiles oblongues , acuminées,
s'ouviant en dedans par une fissure
longitudinale, et contenant dans une
seule loge une ou deux graines, qui
sont allongées, pédiccllées, envelop-
pées d'un arille calleux. Les auteurs
citent deux espèces de ce genre : l'une
oii les capsules sont glabres et mo-
nospermes, l'autre oix elles sont ve-
lues et dispcruics; toutes deux sont
533
BRU
des Arbres. Ils ajoutent que le nom-
bre des parties n'est pas constamment
le même que nous avons décrit; celui
des étamines varie de dix à quatorze;
celui des divisions du calice et des
ovaires peut être six ou sept. Le
Brunellia appartient à la Pentandrie
Pentagynie de Linné; mais avant de
le rapporter à une famille nalurelle,
il serait nécessaire de résoudre plu-
sieurs questions. Est-il véritablement
apétale et voisin alors du Coriaria? %
ou plutôt ses glandes ne représentent-
elles pas plusieurs pétales qui le rap-
prochent du Te//ï7ce/a et du Cnestls?
Ses feuilles sont-elles opposées ou al-
ternes , simples ou composées , lisses
ou âpres? Ce sont autant de points
sur lesquels nous n'avons pas jus-
qu'ici des documens suffisans pour
prononcer. (a. d. j.)
BRUNET. OIS. Syn. du Troupiale
Bruanlin femelle , Oriv/us fuscus ,
Gmel. J^. ÏROUPIAI.E. (dr..z.)
BRUNET. OIS. Espèce du genre
Merle, Tu/dus capensis. 7^. Merle.
(DR..Z.)
BRUNETTE. ois. Espèce tlu genre
Bî^casseau , Trlnga pariabilis , L. P^.
Bécasseau.
Ce surnom a été donné à beaucoup
d'autres Oiseaux d'un plumage obs-
cur, tt dont nous ne sauiions rap-
porter ici la nomenclature complète.
(DR..Z.)
BRUNETTE. moll. Nom vulgaire
donné ]iar les marchands et les ama-
teurs holhindais, à plusieurs Cônes ,
Porcelaines ou Olives , à cause de leur
couleur brune ; mais on a plus parti-
culièrement afiècté ce nom aux Cônes
suivans :
La Brtjnette ordinaire , ou Bru-
î:ette à clavicule élevée de d'Her-
b gny , est le Conus auUcus de Linné
e; de Lainarck.
La Brdnette Chauve-Souris de
Favanne est la variété 6 du Conus au-
licus de Bruguière, que Lamarck a
rapportée au Conus Episcopus.
BRU
La Brunette à clavicule ortu.se
de d'Herbigny est le Conus pen/iaceus
de Bruguière et de Lamarck. ^'. CoNE.
(r-)
BRUNGA. ROT. PHAN. Syn. de
Ludwigia oppositifolia à Ceylan.
y. LUDAVIGE. (B.)
BRUNIE. Brunia. bot. phan. Ce
genre, voisin de la famille des Rham-
nées , en eat cependant distinct par
plusieurs caractères, et méritera sû-
rement de former une nouvelle fa-
mille sous le nom de Bruniacées.
En effet, en examinant un certain
nombre des espèces rapportées à ce
genre, nous avons trouvé dans plu-
sieurs d'entre elles des différences
assez tranchées pour établir plusieurs
coupes génériques , ainsi que l'a tenté
Persoon on créant son genre Slaavia
avec deux espèces qu'il a séparées du
Brunia. Voici du reste les caractères
que nous avons reconnus au genre
Brunie : ce sont des Arbustes tous
originaires du cap de Bonne-Espé-
rance, ayant le port des Phylica ,e\.
surtout au Phyllca ericoldes , connu
sous le nom vulgaire de Bruyère du
Cap. Leurs feuilles sont linéaires,
éparses et très-rapprochées , dépour-
vues de stipules. Les fleurs qui sont
extrêmement petites , forment des ca-
pitules globuleux et pédoncules. Le
réceptacle commun des fleurs est
ovoïde, velu et environne à sa base
de folioles qui constituent une sorte
d'involucre. Le calice est subtubu-
leux, soudé avec l'ovaire qui est sémi-
nifère; son limbe offre cinq divi.;ious
dressées , étroites; la corolle se com-
f)Ose de cinq pétales linéaires, plus
ongsqueleslobes du calice, alternant
avec eux et insérés au poinfr où la
partie supérieure de l'ovaire est libre.
Les étamines sont au nombre de cinq,
attachées entre cliacun des pétales.
L'ovaire est semi-infêre ; je l'ai trou-
vé constamment à une seule loge q'.îi
contient un , très-rarement deuv ovu-
les tout-à-fait renversés ; il est sur-
mon'é d'un seul style creusé d'un sil-
lon longitudinal.
La description que nous venons de
BRU
douucr de la structure de ce genre,
est, comme ou pourra facilement
s'en convaincre, dllVércnle de celle
que la pluparldesauteursonldonnée.
^ Nous l'avons tracée surtout d'après
le Bru/lia lanuginosa , qui fleurit
quelquefois dans les serres tic Paris,
en ayant soin de la vérifier sur plu-
sieurs autres espèces. (a. r.)
BRUNNICHIE. Bitinuichia. bot.
i'HAS.Gacrtner a établi ce genre, qui
fait partie de la famille des Polygonces
et de 1 Oct:!ndrie Trigynie, L. pour
une Plante originaire de l'Amérique
septentrionale, et dont Adanson avait
fait son genre Fallopia.iZe Végétai,
qui est vivace , a une tige sannen-
teuse, grimpante, s'attachant aux Ar-
bres voisins , au moyen de vrilles
axillaires tordues en spirale. Ses
feuilles sont alternes, pétioIéeSjOvales,
acuminées, à bords entiers, glabres,
ainsi que les autres parties de la Plan-
te ; les ileurs sont petites, pedicellées,
disposées en une sorte de grappe ter-
minale et rameuse. Le calice est sub-
campaniforme , à cinq lobes , persis-
tant; il donne attache à huit ou dix
ctamines. L'ovaire qui est libre, à une
seule loge contenant uu seul ovule ,
est stranonté de trois styles et de trois
stigmates. Après la fécondation, le
calice wend beaucoup d'accroisse-
ment, ainsi que le pédoncule sur les
deux côtés duquel il se développe
deux membranes longitudinales en
forme d'ailes; le fruit est sec et len-
fermé dans le calice. Le Briiunichla
cirrhosa , la seule espèce de ce genre ,
conserve toujours ses feuilles dans
nos orangeries oii on la rentre pen-
dant l'hiver. (a. r.)
BRUNOlPi. OIS. Espèce du genre
Merle, Turdus capensis, L. V. Merle.
(DR., z.)
BRUNONIE. Brunonia. bot. piian.
Robert Brown a placé, à la suite de sa
famille des Goodenoviées , ce genre
singulier, établi par Smith pour deux
Plantes delà Nouvelle-Hollande. Elles
ont le port des Scabieuses ou de la
Globulaire commune ; leurs feuilles
BRU
i53
sont toutes radicales, entières et spa-
thulées ; les hampes sont simples,
d'environ un pied de hauteur , por-
tant à leur sommet un seul capitule de
fleurs, hémispiiérique, lobule et en
vironné d'un involucre pol^phylle;
chaque fleur est accompaguée de qua-
tre ou cinq bractées; le calice est
tubuleux, à cinq divisions ; la corolle
est monopétale, infundibuliforme , à
cinq lobes dont deux supérieurs plus
profonds ; elle est d'un bleu d'azur et
marre.sccnto ; les étamines, au nom-
bre de cinq , sont hypogynes ; leur»
filets sont persistans , et leurs anthè-
res soudées et renfermées dans l'in-
térieur du tube de la corolle ; l'ovaire
est uniloculaire et monosperme ; le
stigmate est charnu, renfermé dans
une membrane bifide ; le fruit est un
utricule contenu dans le tube du ca-
lice , dont les lobes s'étalent et de-
viennent plumeux. Ce genre , qui ne
contient que deux espèces originaires
de la Nouvelle-Hollande, est fort dif-
ficile à classer dans la série des ordres
naturels. Robert Brown trouve sa
place entre les Goodenoviées et les
Corymbifères ; cependant il offre en-
core une certaine analogie avec les
Campanulacées, les Dipsacées et les
Globulaires. (a. n.)
BRUNOR. OIS. Espèce du genre
Bouvreuil , Loxia bicolor; Daud. F".
Bouvreuil. (dr..z.)
BRUN ROUGE, min. Oxydede fer
jaune, mais qu'une calcination bien
ménagée colore en rouge obscur et
brillant fort employé dans la pein-
ture à l'huile. Chaptal en a découvert
des couches considérables à Uzès, qui
sont devenues des élémens de prospé-
rité pour le pays oii l'on prépare du
Brun Rouge pour le commerce. Le
Brun Rouge dans son état naturel est
une sorte d'Argile commune, f^. ce
mot. (DR..Z.)
BRUNSFELSIE. Biunsfelsia. bot.
PHAN. Ce genre , dédié à Brunsfels ,
botaniste allemand , a été placé à la
suite des Solanées. Son calice court
est carapaBulé et terrainé par ci«q
bôi BRU
dents ; sa corolle , en forme d'enton-
noir, présente un tube long de quatre
à cinq pouces , un limbe à cinq lobes
obliques et presque égaux; de ses cinq
étamines inégales , une est stérile , les
quatre autres portent des anthères
rénifonnes. Suivant Swartz , elles se-
raient au nombre de quatre et didy-
names. Le style simple se termine par
un stigmate en tête; le fruit est une
Laie uniloculaire qui se sépare le plus
souvent en deux portions, et renferme
des graines nombreuses attachées à
un réceptacle central, charnu et très-
grand. Ce genre contient deux Ar-
brisseaux originaires d'Amérique , à
fleurs pédonculces, solitaires à l'ais-
selle des feuilles qui sont alternes ou
réunies plusieurs à l'extrémité des ra-
meaux. Le tube de la corolle est
droit, et son limbe entier dans le B.
cmerkana,ii§uvé, Lam. 111., tab. 548;
le tube est recourbé et le limbe on-
dulé dans le B. unduLata , figuré
tab. 167 d'Andrews. (a.d. j.)
BRUNSKOP. MAM. C'est-à-dire
Tète Bfuue. Syn. de Marsouin. V.
Dauphin. (b)
* BRUNSVIA. BOT. PHAN. Le Cro-
ioii de Linné contient un grand nom-
bre d'espèces assez disparates , et
c'est ce qui a engagé divers auteurs à
le séparer en plusieurs genres dont
les vms ont été adoptés, et dont les
autres ne le sont pas jusqu'ici. Parmi
ces derniers est le Brunsvia de Necker ,
genre établi d'après le Croton ricino-
cai-pos, qui pi-ésente un double calice,
dontcliacun atroisdivisions, et seule-
ment huit étamines dans les fleurs
mâles. (a. D.J.)
BRUNSWIGIA. BOT. PiiAN. Plu-
sieurs espèces d'^//za/j//«, lesu^. ra-
dula , slriata , orientalis , etc., dont
la capsvile turbinée est munie de trois
ailes, ont été séparées par Heister
comme devant former un genre nou-
veau qu'il nomme ainsi. Ce botaniste
a publié sur ce sujet une dissertation ,
et ses idées ont été adoptées par plu-
sieurs auteurs, (a. D.J.)
BRUSC. BOT. PHAN. Même chose
BRU
que Bruc et Bruk , et synonyme de
Fiagon. t^. ces mots. (b.)
BRUSCANDULA. bot. phan. (Da-
léchamp.) Syn. italien de Houblon.
(B.)
BRUSEN. OIS, Syn. noi-wégien de
Coljmbusglacialis , L. y. Plongeon.
(B.)
BRUSLURE. BOT. phan. Proba-
blement pour Brûlure. F', ce mot. (b.)
BRUSOLA. OIS. Syn. italien du
Loriot, Oriolus Galbula, L. P'. Lo-
riot. (0R..Z.)
BRUï. POIS. Syn. anglais de Li-
mande , espèce du genre Pleuronecte.
/^. ce mot. (b.)
BRUTA . bot. phan. Le Cyprès se-
lon les ims,la Sabinesuivantd'autres,
ou le Genièvre commun selon plu-
sieurs, (b.)
BRUTE. Bruta. mam. Ce mot se
fnend ordinairement pour désigner
es Animaux à qui l'orgueil hu-
main se plut à refuser toute intelli-
gence, que de prétendus philosophes,
en établissant leur réputation sur
des rêveries , voulurent faire passer
pour des machines dépourvues de ce
qu'ils nommaient ame , et auxquels on
accoi'dait tout au plus un instinct.
On saitaujourdhui que , dans ce sens ,
il est des Mammifères Bimanes ap-
partenant même au genre Homme ,
beaucoup plus brutes que les Ani-
maux auxquels on dispensa si légère-
ment ce nom.
Sous le rapport systématique, Lin-
né nommait Brutes, Bruta, les
Mammifères dépourvus d'incisives
supérieures ou inférieures, ayant
les pieds protégés par des ongles,
et vivant de Végétaux. Les genres
Rhinocéros , Eléphant , Morse , Bra-
dype , Fourmiher, Manis (Pangolin
et Phatagin ) et les Tatous formaient
cet ordre, il faut en convenir, trop
disparalepourqu'onle pût conserver.
(B.)
BRUTHIER. OIS. Syn. vulgaire de
BRU
la Buse , FalcoButeo, L. /". Faucon',
division des Buses. (db..z.
BRDTIA. OIS. Syn. vulgaire du
Bihoreau, Ardea Nycticorax , L. f^.
Héron. (dk..z.)
BRUUSE. ois. Nom irlandais de
rimbiini, Coljmbus glacialis, L. (b.)
BRUUSIIANE. ois. Syn. du Com-
battant, 'rriiigapiignax , L. en Nor-
Wège. f^. BÉCASSEAU. (D11..Z.)
BRUXANELLI. bot. piian.
(Rhéede , Malab. v , t. 42.) Arbre in-
déterminé de l'Inde, employé couime
niédicanient , et qui pourrait bien être
de la tamillc des Rubiacccs. (b.)
BRUYA. ois. J^. Bhuia.
BRUYANT. OIS. Syn. vulgaire du
Bruant jaune, Emberiza Cit/inella,
L. /^. Bruant. (dr..z.)
BRUYÈRE. Erica. bot. piian. Il
est peu de genres dans tout le Règne
Végétal qui se compose d'un aussi
grand nombre d'espèces élégantes et
d'un port aussi agréable que le genre
des Bruyères. Près de quatre cents
sont aujourd'hui décrites dans les
différens auteurs , et au moins la
moitié sont cultivées dans nos serres
dont elles fout l'ornement pendant
toutes les saisons de l'année. Ce sont
en général des Arbustes ou des Ar-
brisseaux dont la tige offre une hau-
teur qui varie de six pouces à dix et
douze pieds ; ils sont en tout temps
garnis de leurs feuilles qui sont li-
néaires, étroites, très-rapprochées ou
très-courtes et imbriquées en forme
d'écaillés. Leurs fleurs qui offrent une
variété infinie de nuances et quelque-
fois le coloi'is le plus brillant , sont
tintôt axillaires, plus souvent grou-
pées en épis ou en grappes à 1 extré-
mité des ramifications de la tige; leur
calice tantôt simple, d'autres fois ac-
compagné de biactées imbriquées, qui
semblent former un second calice, est
partagé en quatre lanières profondes
et étroites. La corolle est toujours mo-
nopétale, mais elle offre les formesles
plus variées, en sorte que ce genre est
BRU
535
un de ceux qui prouvent le mieux
combien est peu naturelle et peu fixe
la classification qui repose sur la
forme de col organe. En effet tantôt
elle est globuleuse et comme en gre-
lot, tantôt elle est cylindrique et forme
un tube plus ou moins allongé, droit
ou arqué ; quelquefois elle est renflée
et comme vésiculeuse inférieurcment,
d'autres fois elle cstévasée dans sa par-
tie supérieure. Son limbe offre tou-
jours quatre divisions tantôt rappro-
chées et couniventes, tantôt étalées
ou même rélléchies. La surface ex-
terne de la coiollc est ordinairement
glabre; dans quelques espèces elleest
velue , dans d'autres elle est giuti-
neuse ou recouverte d'une sorte de.
vernis ou d'émail.
On trouve généralement huit éta-
mines dans chaque tleur; tantôt elles
sont saillantes hors de la corolle, tan-
tôt elles sont incluses ; leurs filets sont
libres et insérés, ainsi que la corolle
au-dessous du disque glanduleux qui
supporte l'ovaire. Les anthères sont
toujours à deux loges; leur iorme varie
beaucoup; on remarque dans un grand
nombre d'espèces un appendice allon-
gé et comme barbu à la base de cha-
que loge; dans d'autres espèces , cet
appendice manque entièrement. Cha-
que loge s'ouvre par la partie supé-
rieure seulement de son sillon longi-
tudinal , ce qui forme une sorte de
trou plus ou moins allongé, à ti'avers
lequel le pollen s'échappe.
L'ovaire est libre, entoure et sup-
porté par un disque hypogyne ordi-
nairement à huit lobes; cet ovaire,
fendu transversalement, présentequa-
tre loges contenant chacune plusieurs
ovules attachés à un trophosperme
central. Son sommetest ordniairement
déprimé et surmonté d'un style sim-
ple, au sommet duquel est un stig-
mate très-petit, à quatre lobes peu
saillans. Le fruit est une capsule à
quatre côtes, un peu déprimée à son
sommet; elle offre quatre loges poly-
spermes, et s'ouvre en quatre valves
qui entraînent avec elles une partie
des cloisons sur le milieu de leur face
interne.
536
BRU
Un genre qui présente un a usai
grand nombre d'espèces intéressan les,
dont près de deux cents sont cultivées
dans les jardins, a dû attirer l'atten-
tion des auteurs. Aussi poisédons-
nous sur ces Plantes plusieurs ouvra-
ges intéressans, oli les espèces sont
décrites et représentées avec beaucoup
d'exactitude. Outre les dissertations de
Linné et de Thunberg, qui ont déjà
un peu vieilli, nous citeions particu-
lièrement les ouvrages de Wondlnnd,
d'Andrews et de Salisbuiy, daus les-
quels on trouve la description et la
figure de presque toutes les espèces
qui ont paru en Europe.
A l'exception d'une douzaine d'es-
pèces qui croissent dans lesdiflerentes
parties de l'Europe, presque toutes
les autres Bruyères sont originaires
du cap de Bonne-Espérance ou elles
couvrent et embellissent de leur feuil-
lage toujours vert et de leurs fleuis
élégantes les plages sablonneuses.
Il nous sera impossible d'indiquer
ici toutes les espèces qui font l'orne-
ment de nos serres; nous nous con-
tenterons d'en citer seulement quel-
ques-unes dans cbacune des sections
établies dans ce genre nombreux.
§ 1*^' . Filamens de la même longueur
ou plus longs que la corolle ; an-
thères sans appendices.
A. Feuilles teinées.
BnuYÈRE DE Pluckenet, Ej-lca
P/«cX.e«e///,Willd..S;/j.2,p.396.Wcndl.
2. p. 21. Joli Arbiisseaii originaire
du Cap. Ses feuilles sont glabres, li-
néaires , ternces ; ses anthères sail-
lantes sont bifides ; ses fleurs sont
pourpres, pendantes, et forment des
épis unilatéraux à l'extrémité des ra-
meaux ; la corolle est cylindrique, un
peu renflée.
Bruyère a ombelle, Erica um-
bellata, Willd. Hp. Icon. Hoit. Kcw.
t. 5. Elle est originaire de Portugal.
Sa tige dressée porte des feuilles ter-
nées et ciliées; ses fleurs sont violet-
tes et disposées en ombelles simples ;
les corolles sont ovoïdes.
Bruyèbe couleur de chair, £■/■/■-
ca carnea,L. iip., ou Erica heibacea,
URU
Willd . Sp. Cuit. Mag. t. 1 1 . Cette pe-
tite espèce croît eu \ rance, en Alle-
magne,, en Italie. Ses feuilles sont ter-
nées ou quaternées; ses fleurs sont
presque coniques, purpurescentes ,
axillaires et formant des épis unila-
téraux.
B. Feuilles quaternées au guinées.
Nous trouvons dans cette subdivi-
sion plusieurs des espèces qui crois-
sent naturellement en France, telles
que V Erica piedilerranea, Willd.;
V Erica uagans oxxEricamultifiora que
l'on trouve à St.-Léger.
% II. Bruyères tubuleuses , c'fst-à-
dire ayant la corolle allongée en
tube de près d'un pouce de lon-
gueur.
A. Ântlièresportant à leur base deux
appendices.
Bruyère sanguikolexte , Erica
cruenta,V^\\\à. Du cap de Bonne-Es-
pérance. Feuilles linéaires , subulées,
glabres; fleurs portées sur des pédon-
cules axiUaires, bifides ou trifides à
leur sommet; corolle cylindrique,
d'un rouge ponceau , longue d'un
pouce; anthères incluses; style sail-
lant.
Cette section renferme encore plu-
sieurs autres belles espèces, telles que
les Erica Ewerana, Alton; Ericaspe-
ciosa, An irews; Erica mutabilis, An-
drews, etc.
B. Anthères sans appendices ; feuil-
les tentées ; fleurs terminales.
Bruyère CHANGEA^'T£, Erica ver-
sicolur, Willd. Du cap de bonne-Es-
pérance. Feuilles ternées , linéaires ,
ciliées ; fleurs pédonculées, au nom-
bre de trois à quatre, au sommet des
jeunes rameaux; corolles tubuleuses,
un peu renflées vers le sommet, gla-
bres; tube d'un rouge oiangé, jaune
supérieurement , les quatre divisions
du limbeëtant vertes.
Parmi les autres espèces de ce grou-
pe, on distingue, à cause de la beauté
de leurs fleurs, VErica Aitonii de
WiUdenovf , ou Bruyère à fleur de Jas-
mm , Erica jasminijlora de Salisbury :
BRU
ÏErica tub{/7urd,'\\'i[\à.\ VErica ig-
nescens, i\.nA\(i\\s ; l'L/ica cu/vz/iora,
Willd., etc., etc.
§ III. Bruyères à (leurs coniques,
c'cil-à-dire renflées dans leur par-
tic inlcrieurc.
A. Anthtres munies d'appendices.
BnuvÈRE ri;nflûe, Erica injlata,
Willd. Elle est du Cap. Ses feuilles
sont linéaires, quaternees , glabres ;
ses fleurs en bouquets terminaux et
réfléchie.^ ; ses corolles longues d'un
pouce sont couleur de chair.
H Anthères sans appendices.
linvYÈTxi: vÉsicij.cisi; , Erica ani-
puUacea, Willd. Originaiicdu Cip.
tjes feuilles sont linéaires , quaternees
et ciliées; ses fleurs en bouquets ter-
minaux elombellilbrmes; ses corolles,
ovoïdes et renflées à leur base , d'un
rouge paie avec des stries longitudi-
nales plus foncées.
Nous terniincrons ici cette énumé-
ration très-incoinplèlo, des espèces de
Brus ères cultivées dans les jardins, et
nous rappellerons seulement les es-
pèces qui croissent natuiellement en
France. Outre YErica fagans, Erica
herbacea et Erica mcdiierranea dont
nous avons déjà parlé, nous citerons
ici les espèces suivantes comme indi-
gènes. La Bruyère en Arbre, Erica
arborea^ l'une des plus grandes espè-
cesdu genre, puisqu'elle acquiert jus-
qu'à di\ et liouze pieds d'élévation :
dans une des provinces inéuiterrauées
delà France , elleforme ,aveclesMvr-
ies et les Arbousiers ,des buissons élé-
gans. La Bru\ère à balais, i'/vca sco-
paria; ses fleurs sont très-petites ; elle
croît dans les les lieux sablonneux ;
c'est la Plante la plus couimune des
bois de Pins des landes Aquitaniques
oii on la nomme Brande; ses, jciHies
branches y servent à faire des balais.
La Bruyère cendrée, E/ica cinerea,
] une des plus jolies et des plus eom-
ni unes de tout le genre; elle foi me
dans tous les bois des environs de
Paris des tapis d'une belle couleur
purpurine; ses ilours sontquelquefois
BRTJ 557
roses ou blanches : c'est lune des
Plantes sur lesquelles l'Abeille bu-
tine le plus de miel, mais qui com-
munique à cette substance un goût
peu agréable La Bruyère cWiéc , Eri-
ca ciliaris , jolie csp.èce dont les
feuilles sont ciliées , les corolles
purpurines et renflées , et que l'on
tiouve dans les provinces du centre
de la France ; nous l'avons également
découverte aux enviions do Paiis.
Liifiu , l'Z.'/v'ca /e//iz//.rqui se plailde
préférence dans les lieux tourbeux et
humides, à Montmorencv, St. -Léger,
etc. Il existe une variété bien remar-
quable de cette espèce qui croit à .Mon I-
morencv, et qui a été décrite par Ri-
chard père, sous le nom à' Ericatetra-
li.v anandra, dans le Jovnnal de Phy-
sique. Les fleurs sont beaucoup plus
petites ; la coiolle est moitié plus
courte; le style est très-saillant; il
n'y a point d'étamines, et Fovaiie
présente, au lieu de quatre loges ,
douze loges disposées sur plusieurs
rangs. Il est évident que les étamines
se sont soudées avi c l'ovaire , et
qu'elles ont ainsi triplé le nombre na*
turel de ses loges. Je ne sache pas
qu une pareille monstruosité ait été
observée dans aucune autre espèce.
h' Erica vulgaris de Linné , dési-
gnée généralement sous le nom de
Bruvère commune , n'appartient plus
au genre dont il est ici question ; elle
est devenue le type du genre Calluna.
T^. ce mot.
Terminons cet article par quelques
mois sur la culture des Bruyèies. Ces
Arbustes sont sans contredit les Végé-
taux qui demandent de la part du
cultivateur les soins les plus assidus
et l'attention la mieux soutenue. Ils
doivent être plantés dans des pots
remplis de bon sable de Bruyère et
bien percés, afin que l'écoulement des
eaux se fasse avec ficiiité. Les espèces
exotiques, qui sont en général plus
recherchées, doiventètre placées dans
une bâche ou une petite serre quel'on
chaufle convenablement. Les Bruyè-
res se multiplient de graines, de bou-
tures et de marcottes. Les semis doi-
vent être faits à la maturité des grai-
558 BRY
nés, c'est-à-dire à la mi-mars. On se
sert de pots ou de terrines que l'on
remplit à moitié avec du gros sable ou
des fragmens de poteries, afin de fa-
ciliter l'écoulement des eaux d'arro-
sage ; on recouvre ensuite avec du
sable de Bruyère bien fin et bien
ameubli. On presse légèrement la
terre avant d'y répandre les graines
que l'on recouvre très-superficiel-
lement. Si ce sont des espèces indi-
fènes , on les place à l'ombre , ou
ien dans une coucbe cliaude, si ce
sont des espèces exotiques.
Les boutures se prennent toujours
sur les jeunes rameaux de l'année ;
elles doivent être coupées avec soin,
et n'avoir qu'environ un pouce de
longueur; on les effeuille dans leur
partie inférieure, et on les place dans
des terrines préparées comme pour les
semis, que l'on recouvre ensuite d'une
cloche à melons. Quantaux marcottes,
le procédé n'a rien de particulier. On
les sépare ordinairement au bout de
l'année, époque oii elles ont poussé
des racines. (a.r.)
BRUYÈRE DU CAP. bot. phan.
On appelle ainsi communément le
Fkylica ericoides, V. Phylica.
(A.R.)
BRUYERES, bot. piian. Famille
naturelle de Plantes plus généralement
désignées aujourd'hui sous le nom
d'EaiciNÉES. y. ce mot. (a. r.)
BRY. Bryum. bot. crypt. [Mous-
ses.) La plupart des auteurs qui se
sont occupés de l'histoire des Mousses
varient sur la manière dont ils ont
fixé les limites de ce genre; nous
croyons devoir adopter l'opinion de
Hooker qui le caractérise aiiisi : cap-
suie portée sur un pédicelle terminal ;
péristome double, l'extérieur de seize
dents simples, l'intérieur formé par
une membrane divisée en seize seg-
mens égaux , alternant souvent avec
des cils simples ou géminés; coiffe
fendue latéralement. (Je genre qui ne
renferme qu'une petite partie du vaste
g enrejS /yz/TO de Linné, comprend aus-
si une partie de seiJIIfiiii/n qui ne ditfé-
BRY
raient que parla disposition despréten-
dues fleurs mâles. 11 embrasse entière-
ment les genres Bryum , 'Mnium , We-
bera, Pohlia et Meesia d'Hedwig, et
quelques autres genres qu'on avait en-
core établis à leurs dépens , tels que
le Viploconium de Mohr , le Palu-
f/e//û: de Bridel , le Gymnocep/ialusde
Richard , et peut-être le genre Arrlie-
nopterum d'Hedwig. En effet, malgré
l'avantage qu'on aurait trouvé à di-
viser un genre aussi vaste , tous les
caractères qu'on a employés jusqu'à
présent , ou passent tellement des
uns aux autres , qu'on ne saurait où.
fixer les limites de ces sous-genres ,
ou séparent d'une manière trop arti-
ficielle un genre très-naturel; enfin
la plupart ayant été rejetés comme
trop peu importans dans les autres
genres delà même famille, ne doivent
pas être adoptés dans ce genre.
Ainsi la division , d'après le mode
d'insertion de ces organes qu'on a re-
gardés comme des fleurs mâles , ayant
été rejetée dans les autres genres, ne
doit pas être conservée ; c'est ce qui
nous engage à réunir les genres
Bryum, Mnium ^ Gymnocephalus et
if' ehera. Le geni'e Meesia, fondé sur
la brièveté des dents du péristome
externe , paraît au premier coup-
d'œil facile à distinguer, mais ce c=i-
ractère passe insensiblement à celui
du Bryum.
Le genre Pohlia est peut-être celui
Îui mériterait le plus d'être conservé.
1 est caractérisé par l'absence des
cils entre les lanières du péristome in-
terne ; son port diffère aussi un peu
de celui des vrais Bryum.
Le genre Diploconium de Mohr ne
diffère des Bryum que par la mem-
brane interne divisée jusqu'à sa base
en lanières capillaires ; du reste ses
caractères sont les mêmes que ceux
des Meesia , et il doit , comme elles ,
être réuni aux Bryum.
Le genre Paludella de Bridel ne
présente aucun caractère propre à le
distinguer des Bryum. Il en est de
même du genre Arrhenuplerum , du
moins d'après la description qu'en
donnent les auteurs, car son port est
BRY
tiès-diflcrcnt de celui des autres
Jitjuni- , et doit faire soupçonner
qu'on y trouvera quelque caractère
propre à le distinguer de ce genre.
Quant à la distinction des genres
Bryarn et Mnium, fondée par Schwae-
griclien sur la capsule lisse ou striée,
droite ou penchée, on sent qu'il vaut
mieux laisser un genre étendu que de
le diviser d'après des caractères aussi
peu importans. Quelques auteurs ont
encore réuni aux Bryum les genres
Timmia et Cinclidiurn , mais ils nous
Saraissent présenter dans la structure
e leur pénstome des caractères sulli-
sans pour les en distinguer.
Ce genre, en y réunissant les divers
genres que nous venons d'indiquer,
renferme environ cent espèces qui ont
beaucoup de ressemblance entre elles
par leur tige très -souvent simple,
droite ; par leurs feuilles imbriquées
tout autour de la tige , souvent assez
larges et réticulées; parleur capsule
terminale et presque toujours lisse et
penchée , droite et striée dans quel-
ques espèces , telles que le Bryum
androgynum et le Bryum palustre.
Ces espèces et quelques autres se
font aussi remarquer par des capitules
de gemmes vertes portées sur des pé-
dicules terminaux , qui paraissent
être un mo3^cn de propagation pour
ces Plantes , analogue aux gemmes
qu'on observe sur les Marchantia , et
peut-être aux bulbes de certaines es-
pèces d'Aulx. Il est à remarquer en
eflfet que le Bryum androgynum , qui
forme des gazons très -étendus dans
tous les bois sablonneux , présente au
printemps une infinité de ces gem-
mes , tandis qu'on n'y voit presque
jamais de capsules. Cette observation
suffit presque pour renverser l'opinion
des auteurs qui regardent ces capitu-
les comme composés de fleurs mâles ,
car comment dans ce cas ne trouve-
rait-on pas une seule cupsule parmi
plus de mille de ces capitules, et
comment cette Plante se propagerait-
elle si abondamment , lorsque ses
capsules sont extrêmement rares ?
D'ailleurs des observations direcles ,
qui ont encore besoin d'être répétées ,
BRY 539
me paraissent prouver que les grains
verts qui composent ces capitules ,
S lacés sur la terre humide , peuvent
oiiner naissance à de nouvelles
Mousses. (au. b.)
BRYA. BOT. piiAN. (Brovsrn.) Même
chose qu'Amcrinmon. ^. cemot. (b.)
* BRYAXE. Biyaxis. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section
des Dimères , fondé par Knocb aux
dépens des Pselaphes , et adopté par
Leach {ZooL Miscell. T. m. p. 81 et
85) qui y rapporte six espèces trou-
vées toutes en Angleterre , et décrites
la plupart par Reichcnbacli dans sa
Monographie des Pselaphes. /^. ce
mot. (aud.)
BRYON. BOT. CRYPT. Ce nom grec,
qui désignait une espèce de petite
JMnic ou plutôt les petites Mousses,
fut étendu, par les Latins qui l'adop-
tèrent, jusqu'à des Lichens foliacés.
Dillen le premier le restreignit, ea
le latinisant , à l'un des genres for-
més dans son Historia Muscorum , et
réunit sousle nom àeBryumun grand
nombre d 'espèces , don t Linné dé tacha
d'abord le genre Mnium , et dont
les modernes ont formé beaucoup
d'autres genres. V^. Bry. (b.)
BRYONE. Bryonia. bot. phan.
C'est à la famille des Cucurbitacées et
à la Mouœcle Syngénesie qu'appar-
tient ce genre de Plantes, composé
d'une dixaine d'espèces indigènes ou
exotiques , qui offrent pour caractères
communs : des fleurs unisexuées,
monoïques ou dioïques. Dans les
fleurs mâles , le calice et la corolle,
qui sont en partie soudés, sont cam-
panules ; les étamines , au nombre de
cinq , sont triadelphes. Dans les
fleurs femelles, le calice et la corolle
sont de même forme que dans les mâ-
les, à l'exception de l'ovau'e infère
qui forme au-dessous d'eux un ren-
flement globuleux et pisiforme; le
style est simple, à trois tranches qui
se terminent chacune par un stigmate
élargi , tronqué et bilobé. Le fruit est
une petite baie renfermant de trois l\
six graines. Les tiges sont grêles, ra-
54o . BRY
meures , munies de vrilles , situées
à côlé des pétioles. Les feuilles sont
alternes et généralement lohées.
Parmi les espèces, de ce genre, une
seule mérite quelque intérêt; c'est la
Bryone commune ou couleuvrée ,
Bjyonia alla, L., Brjonia dioica ,
Jacq. Elle est commune dans nos
haiis. Ses fleurs d'un blanc verdâtre
sont dioïques. Il succède aux fleurs
femelles des baies pisiformes, rougeâ-
tres ou noiies. Sa racine qui est blan-
che, très-grosse, épaisse et charnue,
se compose presque en totalité d'Ami-
don et d'un principe acre et vénéneux
qui lui communique ime propriété
purgative très-prononcée. Par des la-
vages fréquemment répétés, ou par
la torréfaction , on enlève ce prin-
cipe acre, et la racine de Bryone peut
alors servir d'aliment par la grande
quantité de fécule qu'elle contient.
Dans quelques villes d'Allemagne ,
des artisans, selon Bory de St. -Vin-
cent, cultivent la Bryone dans les
pots de fleurs , et lorsque sa racine est
devenue fort grosse, Us la dépotent,
n'en remetent en terre que les jets
et le chevelu , et , proUtant de la
forme arrondie que cette racine pré-
sente, ils lui taillent une soi te de vi-
sage auquel le feuillage forme une es-
pèce de chevelure. La Plante pros-
père malgré cette opération et l'enduit
de couleuis diverses dont on bar-
bouille la ligure qu'on lui a donnée,
et qui ajoute à sa ressemblance avec
la tète de l'Homme. (a. r.)
BRYO>'IADES. bot. piian. Syn.
de Sicyos. T"'". ce mot. (b.)
BRYOPHYLLUM. iîot. phan. Ce
genreproposé par Salisbury , a pour
type le Cotylédon pinnata de La-
marck , espèce dont le calice et la co-
rolle présentent quatre divisions, et
qui doit par conséquent prendre
place parmi les Calaiic/ioe , si le genre
Bryopitylluin n'est pas conservé. Il
s'en distingue parce que ses étamlnes,
insérées sur un double rang au tube
de la corolle divisée elle-même moins
profondément , sont égales entre
elles. (a. d. j.)
BRY
La facilité avec laquelle se rcpro- /
duit ce Végétal , est véritablement
merveilleuse : non-seulement il suffit
d'en placer une bouture ou le pétiole
d'une feuille dans la terre, mais de
poser l'une de ces feuilles à la surface
d'un pot de fleuis dans une serre.
Chaque angle rentrât des dentelu-
res produit bientôt de petites racines
d'où s élèvent des Plantes nouvelles
Ou peut les lacérer sans que la fa-
culté reproductrice en soit altérée, il
suffit qu il n'y ait pas dessèchement
absolu. (li.)
BRYOPSIS. Bryopsis.jiOT. crypt.
{F/fd/op/iy/es.) Genre de l'ordre des
Ulvacées. Quelques naturalistes ont
classé les Bryopsis parmi les Fucus
et les L'ives ; d'autres parmi les Con-
ferves ou lesCéramies. Ils offrent pour
caractères dei tiges rameuses , trans-
parentes , fîstuleuses , sans aiticula-
tions ni cloisons , à parois blanches
et diaphanes, contenant des sémi-
nules vertes et globuleuses , nageant
dans un fluide aqueux et incolore.
Leur teinte brillante, leur élégance,
leurs proportions et leur faciès, sur-
tout dans l'état de dessication , leur
donnent quelque ressemblance avec
les Mousses. Us sont annuels, et se
pi lisent sur les rochers et les autres
corps mi lins solides que les marées
ne découvrent qu'à l'époque des syzy-
gies ; ils sont bien rarement parasites.
On les trouve à toutes les latitudes ;
il en existe une espèce dans la mer du
Nord , deux ou trois du 60" au 44* ;
leur nombre augmente dans la iVlé-
diterranée et dans les mers des pays
chauds.
Bavopsis EN Arbrisseau , Bryopsis
Arbuscula, IN. Ulud plumosa, Waà.
Fucus Arbuscula, Cand. FI. franc.
— Sa lige rameuse, comprimée, pres-
que Iransparente , commence à émet-
tre des i-ameaux verds , grêles , cy-
lindriques et rameux vers les deux
tiers de sa longueur ; les inférieurs
plus longs que les supérieurs. Cette
jolie Plante, répandue dans les mei'S
d'Europe , quoique rare partout ,
variant de forme et de couleur suivant
nu Y
i'àgc et J 'exposition , dccrifc souvent
comme espèce nouvelle, ressemble
tantôt à un petit Arhrisscau touffu,
tantôt à un Ai hre pourvu rl'r.n tronc
et de branches à tète loutViie, et quel-
quefois à un Sapin ou à un If laillc
en pyramide.
Br Yoi'sis PEKNÉ, Brjopsis pennala,
N. , m. de Bot.-, lom. il, p. i54 ,
tab. m. , fig. I. A 6. — Sa tige est
simple, comi/rimée, pennée, à piu-
nules recourbées , opposées et alter-
ics; elle a au ]ilus trois centimètres
de hauteur cl se trouve dans la mer
des Antilles.
BrYOPSIS IIYPNOIDE , BlJOpsis
hypnoides , N. , 111. de Bot., t. ii
p. i55 , fab. 1 , fig. 2. A 6. — Sa lige
est c\lindrique, rameuse, avec des
rameaux et des ramuscules epars,
allongés et un peu renfles dans leur
partie supérieure. Cette espèce a sou-
vent un décimètre do hauPeur. Elle a
été trouvée dans la Méditerranée sur
les côtes de France.
BRTfOPsis Cyprès, Bryopsis cu-
pressina , N. 111. de Bot., tom. ii,
p. i35 , lab. I, fig. A. 6. — Jolie petite
espèce originaire des côtes de Bar-
barie ; elle se distingue par la situa-
tion des rameaux , leur forme, etc. ,
qui lendent cette Plantule semblable
à un Cyprès.
Bryopsis Mousse , B/yopsis mus-
cosa , N. m. de Bot. , tom. ii, p. l35 ,
tab. I , fig. 4. A. 6. — C'est le plus
petit de tous les Bryopsis ; sa lige est
simple et presque nue jusqu'à moitié
de sa hauteur environ, et couverte
dans sa pai lie supérieure de ramus-
cules simples, cylindriques, très-
nombreux , redressés et tomme im-
briqués ; elle dépasse rarement deux
centimètres de grandeur, et se trouve
aux environs de Marseille.
Le B/yopsiss Lyngbyei de la Flore
Danoise et plusieurs espèces inédites,
que nous possédons dans notre col-
lection,appartiennent à ce génie d'Hy-
drophyles. {lam..x.)
B13AA. coT. PHAX. K. Batan.
BDBA KT BUBBOLA. ois. Syn. ila-
BUB .^41
lien de la Hupc, Upupa Epops ^ L.
V. Ilurri:. (nn..z.)
BUBALE. MAM. Espèce d'Antilope,
type d'itn sous- genre. V. Antilope.
(B.)
BUBALION. BOT. PHAN. (Diosco-
ride.) Syn. de Momordica Elateritim.
f^. MoMORDK^UE. (l5.)
BUBBOLA. BOT. CRYPT. ?Jom gé-
nérique italien des Champignons bul-
beux du genre Agaric. On les désigne,
aussi par diminutifs, selon leur pcti-
tes.se, par Bubbalos , Bubbotella et
Bubboimo. (b.)
BUBLE. MOLi.. C'est le nom an-
glais de la Biilla aperta. F . BuL-
LÉE. (b.)
BUBO.' OIS. Nom spécifique de la
principale espèce du genre Strix , vul-
gairement appelé Grand-Duc , et du-
quel est dérivé \cBi/fo des Portugais,
ainsi qac le Buho des Espagnols, qui
désigne le même Animal. (b.;
BDBOIN .7^;//io//. BOT. PiiAN.Ce genre
de la famille desOmbellifères est carac-
térisé par la présence d'involucres et
d'involucelles , les premiers de cinq ,
les seconds d'un plus grand nombre
de folioles; par un calice que termi-
nent cinq dents très-petites ; par des
pétales lancéolés et recourbés ; par un
fruit ovoïde et strié , tantôt velu , tan-
tôt glabre. 11 est velu dans deux es-
pèces à tige herbacée , le Bubon rigi-
dus à tleuis jaunes, à folioles linéai-
les , originaire de Sicile , et le B. ma-
cedonicum, cuUivé dans les jardins
sous le nom de Persil de Macédoine , et
croissant spontanémenten Provence, a
fleurs blanches, à folioles rhomboïda-
Ics, bordées de dents aiguës. Parmi les
espèces à tige frutescente, le B. lor-
luosum de Dcsfontaincs ( FI. allant,
tab. 70. ) offre aussi un fruit velu 5
mais il est glabre dans les B. lœviga-
tum , Galba/mm elgummiferum, ori-
ginaires d'Afrique et distingués , le
premier par ses folioles lancéolées et
obtuses , ainsi que les ciénelures de
leur bord; le second pir ses folioles
ovales-cunéiformes, àdentsaiguës, et
54a BUB
le pclit nombre de ses ombelles ; le
troisième par ses loliolcs à incisions
acuminées , les inférieures plus lar-
ges. Des deux dernières, comme de
plusieurs Plantes de la même famille,
on retire des sucs gommo - résineux
fétides ; l'un est le Galbanum fourni
par l'espèce à laquelle il a donné sou
nom , et employé en médecine.
(a. D. J.)
îîUBONIOiS. BOT. piiAN. Ce nom,
dans Ilippocrate, paraît convenir à
une Ombellifère du genre Sium de
Linné. F . Berle. C'est dans Diosco-
ride un Buphthalmum dont ïourne-
fort avait fait son genre ylsleriscus,
qui est une espèce d'Obeliscolhcia
d'Adanson. (^O
BU BON lU M. BOT. PHAN. Syn
(VjJmmL majus et à'Inula salicina
chez d'anciens botanistes. (b.)
BUBON -UPAS. BOT. PHAN. Même
chose que Bom-Upas. F'. Upas. (b.)
BUBROME. Bubroma. bot.
PHAN. Ce genre fait partie de la fa-
mille des Byttnériacées et de la Po-
lyadclphielJiodécandrie.Il a été établi
par Schreber pour le Theobroma
Guazuma, qui diffère du Theobroma
par les caractères suivans : son calice
est composé de trois folioles, et sa co-
inîie de cinq pétales qui sontbicornes
à leur sommet. Les élîimines sont
soudées par la base de leurs fdels;
cinq de ces filamens sont privés d'an-
thères ; les cinq autres qui sont plus
externes portent chacun à son som-
met trois anthères. L'ovaire est sur-
monté d'un style simple inféricu-
rement, quinquefide à son sommet
qui porte cinq stigmates. Le fruit est
une capsule ligneuse, indéhiscente
et s'ouvrant seulement à son sommet
par un grand nombre de petits per-
tiiis.
Le Bubroma Guazuma , Willd. , est
lui Arbre qui croit dans les plaines de
la Jamaïque. Ses rameaux sont pu-
bescens, chargés de feuilles alternes,
pétiolées , cordiformes , scabres , acu-
minées, dentées en scie , accompa-
gnées à leur base de deux stipules
BUC
opposées et lancéolées. Les fleurs sont
jaunes et disposées en corymbes.
Nous devons faire observer ici que
ce genre Bubroma de Schreber et de
Willdenow est le même que le genre
Guazuma àe Plumier, nom qui de-
vrait être préféié à cause de son anté-
riorité. /^. Guazuma. (a. B.)
BUCACZ. OIS. Syn. de la Spatule
blanche , Flatelea Leucorodla , L.
en lUyrie. V. Spatule. (dr..z.)
BUCAIL. bot. PHAN. "Vieux nom
du Folygorum Fagopyrum ou Sarra-
sin. F'. Kenouée. (b.)
BUCANEPHORON. bot. phan.
(Plucknet.) C'est-à-dire Forte-Trom-
pette. Syn. de Sarracenic. K. ce mol.
(B.)
BUCANEPHYLLE. bot. phan.
Traduction française donnée comme
syn. de Bucanephoron. V. ce mot.
(B.)
BUCARDE. Cardium. MoiA.. Genre
de Lamellibranches de la famille à
laquelle il a donné son nom , /^".Bu-
cardes, établi par Langius et Gual-
tieri, et ainsi nommé par Lmné , pour
une partie des Coquilles appelées
Cceurs , Bucardes , Boucardes et Bu-
cardites ou Boucardites , par les an-
ciens conchyliologisles ou oryctogra-
phes ; genre tellement naturel , qu'il
est resté intact depuis Langius et
(xualtieri , et qu'on n'a pu en démem-
brer que les Hémicardes , démembre-
ment qui n'a pas été sanctionné.
Plusieurs espèces de ce genre, com-
munes dans la Méditerranée et sur
les côtes de l'Océan , élaicul connues
des anciens et du vulgaire de tous les
temps , étant la plupai t édules. Pline
paraît avoir eu en vue quelques Bu-
cardes , lorsqu'il décrit les accidens
qu'on observe sur plusieurs Conques
dont les unes ont des aspérités en
forme de dents de peigne , de petits
tuyaux tortueux ou ondes en façon
de rangées de tuiles courbées , etc
{lib. ç^,cap. 53). Mais nous ne pensons
point que, sur l'interprétation d'un
autre passage de Pline, l'on doive
croire avec Rondelet ( /iô. i , cap. 20),
BUC
et d'après lui , avec Gesncr , que les
Perles d'Arabie vicnncntd'iiuc espèce
de Bucardc que Rondelet , à en juger
d'après sa figure, rapporte au C'ar-
diurn aculeatum. Ce passage {Uh. g,
cap. 35) est une citation de .luba. il
montre que l'on trouve sur les côtes
d'Arabie des Perles dans une Conque
à bord couronne de longues dents , et
garnie d'ailleurs de pointes comme un
Hérisson. Mais il reste à constater si
ce l'ait est certain ; car il n'a éle con-
firmé , que nous sachions , par au-
cun observateur depuis Juba , et en-
suite il l'aut examiner si le signale-
ment donne par cet écrivain ne con-
vient pas à d'autres Coquilles. Ce
n'est pas ici le lieu de discuter cette
3uestion ; mais nous croyons devoir in-
iquer ce doute pour melti e en garde
les conimentateuis , dont quelques-
uns ont trop facilement adopté 1 by-
pothcse de Rondelet el de Gesncr.
Belon , Rondelet , Gesncr , Aldro-
vaude , Jonston , etc. , ont décrit et
figuré des Bucardes. Le premier en
parle d'une manière très-vague , mais
il paraît cependant indiquer le Car-
dium edule ou le rusticum de La-
marck {Aquat. p. 4io). Rondelet [de
Testaceis , lib. i, cap. 19, 20) figure
et décrit assez bien les Cardiurn acu-
leatum , sulcatum , rusticum et edule.
Ce dernier, qui paraît être une variété
deceluiderÔcéan,a été figuré par Poli
souscenom. Gesner((ye^j?/a/. liv. 4,
p. 262) copie ces quatre figures , et en
ajoute deux autres qui paraissent être
le tubercuLatum et V aculeatum , vus
sous un autre aspect. Aidrovande eu
mentionne un plus grand nombre
d'espèces {de Testaceis, //A. 5. p. 448 ).
Cet auteur est , à ce qu'il paraît , le
premier, et non Buonanni , ainsi que
le dit Biuguière, qui parle des Car-
diurn sous le nom de Bucarde , déno-
mination qui cependant a été plus
spécialement atTectcc par ce dernier à
1 Isocardc. Ces divers naturalistes
\angent tontes ces Coquilles dans les
Conques sous les dénominations de
Cunchœ striatœ ou de Conchœ echi-
riatœ. Fabius Columna a décrit et
ligure assei bien l'espèce remarquable
BUG
543
appelée Cardiurn retusum ( Âquat. ,
cap. 9) ,sous le nom de Concha cari-
iiata rariur , et celte belle espèce ( le
C costatum) nommée vulgauement
depuis lui Coucha e.xotica {de Purpu-
ra , cap. 17). Lister, le premier de.<«
auteurs méthodistes , en ajoutant à ce
qui était connu , rangea les Bucardes
dans ses Pectuiiculus, Langius et
Gualtieri les ont classées sous le nom
de Conchœ cordifurmes , exempleimilé
Far les auteurs plus modernes , à
exception d'Adanson qui a pris le
nom de Lister. Tous les autres au-
teurs jusqu'à Linné ont fait, avec les
Bucardes , diverses coupes sous le nom
de Cœurs. Enfin Linné leur ayant
donné le nom latin de Cardiurn, ce
nom a été depuis généralement adop-
té, f^. BucAiiDES. Le Mollusque acé-
phale qui habite les Bucardes a étéob-
servéd abord parRéaumur, qui étudia
l'espèce connue vulgairement sur les
côtes du Poitou et de l'Aunis sous
le nom de Sourdon, Card. edule ( y.
Mém. de l'Acad. des Se, 1710. p.
4ôg à 4go). D'Argenville a aussi dé-
crit et figuré l'Animal de cette espèce
{ Zoomorp. , p. 55, pi. 6, c. D ).
Adanson a fait connaître celui du
Mofat(Sénég. p. 24 1), C. riiigens de
Martini , et Millier celui du Caid.
echinatum{Zuol.Dan. p. 53, tab. i3,
i4). Baster a donné des observations
plus détaillées sur le C. edule {Opusc.
subcesc. , ï. II, p. 72, t. 8, f. 12), et
Lister plus anciennement {An. angl.
p. 189). Poli eniln n'a rien laissé à
désirer par la description anatomique
et les superbes figures qu'il a données
du C. rusticum. Toutes ces descrip-
tions s'accordent entre elles et ne dif-
fèrent que par le plus ou moins de
détails. L'Animal ne laisse sortir de
sa coquille que le pied et les deux tu-
bes pour la respiration et l'anus.
Ceux-ci sortent à une distance à peu
près égale des extrémités de l'axe , et
sont plus ou moins courts selon les
espèces , surtout celui qui est le plus
rapproché des sommets , l'autre étant
souvent d'une longueur double. Ce
dernier est acconipagné d'une frange
garnie de dix ou douze filets tenlacu-
544 BUC
laircs susceptibles d'extension et de
conti'action. L'orifice de ces petits tu-
bes, plus souvent celui du plus grand,
est couronné par des filets distribués
sur deux rangs , lesquels sont coni-
ques et plus forts sur le tube exté-
rieur. Tous ces filets varient en nom-
bre et en longueur. Le pied est sécu-
rifonne , coudé dans son milieu , à
pointe dirigée tn avant dans l'état
de repos, et ordinairement d'un beau
rouge carmin. Ce pied est creux de-
puis sa base jusqu'à la courbure,
pour recevoir une portion de l'ovaire
et du canal intestinal. La bouche,
garnie de larges membranes, est pla-
cée à l'opposé des tubes , au -dessus
de l'origine du pied.
Lister a cru reconnaître dans l'es-
pèce qu'il a observée des organes
pour la génération, propres aux deux
sexes ; mais ses observations n'ont
point été confirmées.
Les Coquilles de ce genre sont as-
sez variables dans leur forme et les
accidens qui les accompagnent. Tou-
tes ont assez bien une figure cordi-
forme,soit vues de face ou sur un des
côtés. Les plus remarquables sont les
Hémicardes qui présentent une ano-
malie très-rare dans les Coquilles,
par leur aplatissement singulier d'a-
vant en arrière, et fortement caré-
nées dans leur milieu; en un mot ,
elles sont déprimées perpendiculaire-
ment au plan qui comprend les axes
des deux valves : leur forme est au
reste très -élégante. D'autres espèces
sont remarquables encore parla tron-
cature ou l'aplatissement cie l'un des
côtés seulement. Plusieurs Bucardes
sontlisses; le plus grand nombre sont
régulièrement ornés de cotes obtuses
ou aiguës qui vont des sommeis aux
bords des valves. Ces côtes sont quel-
quefois relevées en carène aiguë , for-
mant des crêtes ai tistement découpées
à jour, comme les ornemens d'archi-
tecture gothique, ou bien elles sont
couvertes de piquans droits ou re-
courbés, ou de tuberbules en spatule
dont l'ordre et la régularité sont
admirables.
Généralement les Bucardes , si bien
BUC
partagées par l'élégance des formes et
des ornemens accessoires , sont pri-
vées des couleurs vives qui embellis-
sent d'autres Coquilles. Les bords
des valves sont couimunément plissés
ou dentelés à l'intérieur.
Les Bucardes s'enfoncent dans le
sable jusqu'à trois ou quatre pouces
de profondeur, et coinmunément àla
proximité des cotes. Quelques espèces
cependant se tiennent éloignées des
rivages: un petit nombre vi à l'em-
bouchure des fleuves. Les espèces
épineuses ne se cachent point dans le
sable , à ce que dit Brug.ièrc, et on
et oit que celte ditlerence entre les es-
pèces pourvues d'une coquille armée
ou non de piquans , provient de ce
que celles qui en sont pourvues ont
par- là des moyens de se garantir de
leurs ennemis. Leur position dans le
sable est telle que leur ^)ied, avec le-
quel elles s'y enfoncent , est opposé
aux deux tubes doni les orifices arri-
vent à la surface du sable. C'est à
l'aide de ce pied que ces Mollusques
soitent de leur trou, et glissent en
traçimt des sillons sur le sable. Ils
peuvent seulement avancer et aller à
reculons, et aussi exécuter une sorte
de saut. Quand l'Animal veut s'en-
foncer, dit Réaumur qui a le pre-
mier observé tous ces détails ^ il al-
longe son pied doué de \nouvemens
pol^ morphites , en diminuant beau-
coup son épaisseur , de manière qu'il
rend son extrémité tranchante ; alors
il s'étend à environ un demi -pouce
de distance du bord de la coquille ,
en rendant en même temps obtus
l'angle presque droit que fait la partie
qu'on peut distinguer sous le nom de
pied, avec celle qu'on peut appeler
la jambe : il se sert de son tranchant
pour ouvrir le sable , il y fait entrer
tout le pied et ime partie delà jambe ;
il accroche ensuite le sable inférieur
avec le bout du pied, et roidissant
ces parties à la fois , lorsqu'il a pris
un point d'appui, elles se raccourcis-
sant et obligent la coquille d'appro-
cher du bout du pied. Pour retourner
sur le sable , il fait sortir l'extrémité
de son pied, allonge tout-à-coup la
lîUC
jambe, en l'appuyant fortement con-
tre le sable et en répétant plusieurs
fois cette manœuvre, il dégage sa co-
quille. Pour aller en avant , il engage
la pointe du pied dans le sable , tout
auprès du bord des valves , et aug-
mentarit tout dun coup la longueur
de la jambe dont le pied rencontre
uu point il'appui , la coquille est
poussée en avant, et continue ainsi
à cliominer par une suite d'eftbrts
analogues et souvent répétés. Il re-
cule par (les moyens pareils à
ceux qu'il emploie "pour sortir du
sable.
On mange plusieurs espèces de
Bucardessur nos cotes, ainsi qu'en
Italie , en Espagne , en Angleterre
et en Hollande. 11 s'en fait même une
grande consommation à raison de
leur bas nrix. A marées basses, on
va clierchcr ces Coquillages dont
on reconnaît l'emplacement dans
le sable aux périls trous qui corres-
pondent à l'orifice de leurs tubes ;
mais plus encore aux jets d'eau
qui en partent de tous côtés sous les
pas des chercheurs , jets que les
Bucardes lancent jusqu'à près de
deux pieds.
On connaît une assez grande quan-
tité de Bucardes à l'état vivant. On
en trouve dans toutes les mers. Elles
sont ordinairement très -abondantes
dans les parties qu'elles habitent.
Plusieurs espèces exotiques sont ce-
pendant rares et précieuses. On en
connsît aussi beaucoup à l'état fos.sile.
«lont plusieurs ont leurs analogues
dans les mers des contrées plus méii-
(lionales que les nôtres, et d'autres
dans les mers qui baignent nos côtes.
C est principalement dans le calcaire
de sédiment supérieurà la Craie qu'on
trouve ces Fossiles, la plupart du
temps dans un bel état de conserva-
tion. On en cite aussi dans des ter-
rains plus anciens , mais il est difficile
de sassurer si les Coquilles ou les
moules cordiformes qu'on rapporte à
ce genre , sous le nom de Bucardites,
y appartiennent réellement, ne pou-
vant en observer la charnière. Du
reste, il est certain que beaucoup de
TOME II.
BUC 545
Bucardites des anciens oryctographe»
ne s'y rapportent pas.
Voici les caractères génériques des
Bucardes. — Animal. Les ouvertures
pour l'anus et la respiration , subfîs-
tuleuses , plus ou moins courtes,
ordinairement accompagnées de fi-
lets tentaculiformes , l'inférieure ou
l'anale cachée par une valvule ; les
branchies à moitié jointes par une
membrane inférieure ; le bord du
manteau dentelé en arrière et sans
appendices ; le pied en forme de
laulv, très-grand, coudé dans son
milieu , à pointe dirigée en avant.
Coquille équivalve , subcordiforme ,
à sommets prolubérans , à valves
deutées ou plissées à leur bord inter-
ne; charnière ayant quatre dents sur
chaque valve, dont deux cardinales,
rapprochées et obliques , s'articulant
en croix avec leurs correspondantes
et deux latérales , écartées , intrantes.
Les espèces les plus remarquables
de ce genre sont : — i. Bucarde exo-
tique, Cardium costatum,!^. et Lamk.
Coucha e.xolica, Fabius Columna ,
de Furp. cap. 17. p. 26 et 27. Encyc!
méth. pi. 292 et 293. Le Kaman ,
Adanson, Sénégal, p. 243. tab. 18.
f. 2. Vulgairement la Conque exoti-
que, le Cœur du Sénégal , le Kaman.
Elle habite les mers d'Afiique, les
côtes d« Guinée et du Sénégal. Elle
est citée dans la Méditerranée, aux
environs de Tarente, par Salis Mars-
ch\\ns{Reisen.,etc. ,p. 585).CelteCo-
qudleestrecherchée par les amateurs
lorsqu'elle a ses deux valves; elle est
chère quand elle est d'un grand vo-
limie. — 2. B. Grimacier, C. ringens,
Chemnitz,6. lab. 16. f. 170. /</.Lam.
LeMolat, Adanson , Sénégal, p. 24 1.
pi. 18. f. 1. Cette espèce habite les
côtes d'Afrique et les mers d'Améri-
que. — 3. B. à papilles , C. echinatum,
L. , Lam. non Brug. Wood. G.
Conch. p. 208. t. 49. f. 1,2. Encycl.
méth. pi. 298. f. 3. Cette espèce est
assez cominur>e dans l'Océan et la
Méditerranée. — 4. B. épineux, C.
aculeatum, L. , Lam. , Poli , Test. 1 .
t. 17. f. 1 , 3. Encyc. méth pi. 298.
f. I. Il habite l'Océan d Europe et la
35
546 BUC BUC
Mëditeiianée. Vulgairement le Cœur Doiningue. — i3. B. Souidon , C.
épineux ou la Bouicarde épineuse, le Edule, L. , Lara., CUemn. 6, f. 19. t".
Cœur de Bœuf épineux. — 5. B. Le- 194. Encyc. métli. pi. 5i2. f. 2 et 5oo.
rissouné, C. erinaccum, Lamk. Card. f. 5. Commun sur nos côtes de i'O-
cchlnatum , Poli, Test. 1. t. 17. f. 4, céan oii l'on en mange une énorme
6. if/. Brug. Encycl. înélli.pl. 297. f. quantité. Vulgairement le Sourdon
5. C. spinosum , Dillwyn. Il habite ou la, Pétoncle commune. On con-
la Méditerranée. — 6. B. tubercule , fond souvent cette Coquille avec le
C. tiiberculatuni , L., Lumk. Cliemn. C. rustlcuni qui en est eu effet très-
6. t. 17. f. i73.Encycl. niclh. pi. 000. voisin. — i4. B. Arbouse, C. Unedo,
ï. \. Cette espèce habite la Méditerra- L. , Lamk. Chemn. t. 16. t". 168, 169.
née, et l'Océan sur nos côtes et celles Encycl. méth. pi. 296. f. 4. Cette es-
d'Anglclerie. Vulgairement le Cœur pèce habite l'Océan indien. Vulgai-
de Bœuf ou la Boucarde à grosses reraent la Fraise blanche, tachetée
stries, le Cœur de la JMéditerranée. de rouge, ou la Fraise rouge. — i5.
^— 7. B. tuile. 6'. /ioca/r/m, L. ,Lain., B. bigarré, C. médium, Chemn. t.
iimcWn. Id. C. squaminusum, GmcVm. 16. 1". j62-i64. Encycl. mëlh. pj.
Encycl. méth. pi. 297. 1". 4. Cette 296. 1". 1. Vulgairement le Cœur de
liellc et curieuse espèce habite les Pigeon, la Fraise brune. Celte ej^pèce
côtes d'Amérique- Vulgairement le habite sur nos côtes et sur celles
Cœur de Bœuf tuile , ou la Boucarde d'Augleteri'e. — 16. B. sans taches,
luilée. — 8. B. dentée , C. scrralum , C. FragU7?i,C\\emn\\z, G. t 16. f. 166,
L., Lamk. C. lœvigatum des auteurs 167. Encycl. méth. pi. 296. f. 5. a, A,
anglais. Donovan iî?///. iS'/!cV/5. li.tab. c. Vulgairement la Fi'aise blanche.
ï^'i. VVood. Conch. t. 34. f. 1. Cette 11 habite l'Océan indien. — 17. B.
espèce habite l'Océan sur les côtes Cœur de Diane, C rctusum. L. ,
d'Angleterre et de France. — 9. B. Lamk.VonBorn, Mus. tab. 3. f 1,2.
sillonné, 6'. sulca(i/t?i , hnm. C. Jla- Encycl.nielh.pl. 294. f. 5. Vulgaire-
viim ,Born.,Mus. t. 3, f. 8. C. ohlon- ment le Cœur de Diane. Habite le
gum , Chemn. Dillw. Vulgairement goll'e Persiquc, la mer Rouge. — iS.
le Cœur allongé de la Méditerranée B. SouHiel, C. Hemicardium , L. ,
oLi il habite particulièrement. Ce n'est Lamk. Chemn. 6. t. 16. f. i5i-i6i.
pcut-ètic qu'une variété de l'espèce Encycl. méth. pi. 295. f. 2. Vulgai-
précédeute, îivcc laquelle Bruguière remenlle Cœur triangulaire ,1e Cœur
l'a confondue. — 10. B. lisse , C. Lœ~ en soufflet , le double Cœur de Vé-
vigatum,\-'., Lamk., C. se rm/u m des nus. Habite l'Océan indien. — 19.
auteurs anglais. Chemn. 6. t. 18. f. B. Cœur de Vénus , C. Cardissa , L. ,
iS9.Wood. G. Conch. t. .54. f. 5. C. Lamk. , Encycl. niélh. pi. 295. f, 3.
cilrinum. Celui-ci habite l'océan At- Chemnitz , t. i4.f. i43, i44. Habite
îanliqueet Américain. Vulgairement les Grandes-Indes. Vulgairement le
le Cœur couleur d'Orange, le Cœur Cœur de Vénus. — ao. B. Cœur de
allongé à coque inincc ,1a Coque. — Cérès , C. iiwersum, Lamk. Encycl.
11. B. à double face, C. jEolicum, méth. pi. 296. f. 1. C. monstronuin,
Born., Lamk. C. pecùuatum, Brug., Chemn. tab. i4. f. 149, i5o. Id.
Dillw., Chemn. 6. tab. 18. f. 187, Ddhvyii. Habite les îles jNicobar. —
188. Vulgaiicinentlc Cœur de Jauus, 2 1 . B. Cœur de Junon , C. Junoniœ ,
Cœur à deux faces. Cœur strié en Lam. C humanitm , Chemn. t. i4.
deux sens, le Levant ot l'Occident , ou f. i45, i46. Encycl. pi. 294. f. 1. Ha-
rOricnt etl'Occideut. — 12. C mu- bite les Grandes-Indes. Vulgairement
riqué , C niuricatum , L. , Lam. le Cœur de l'Homme. — 22. B. Cœur
Cliemn. 6. t. 17. f. 177, 178, 11 en bateau, 6'. rosciua , C\\cxx\\\. 6. t.
liabite l'Océan américain. Vulgaire- i4. i'. i47, i48. Id. Dillw. C. Junu-
ir.cut le Cœur allongé à petites tuiles, /^/'œ,V?.r., Lamk. Habite les G randcs-
l'Arc-cu-cicl , le Cœur de Saint- Indci. Vulgairement le Cœur en ba-
BUC
teau ou le Cœur de Venus en bateau.
Espèces fossiles ou Boucardites.
1. C. discors, Lamk. Anu. Mus. g. pi.
ïg.f. lo. — 2. C. pu/u/urum,hiiiu\i.. 2</.
Sovf eihy, Min. Conc/i. pi. 346. 2. f. 9.
— 3. C. aspcruiiirn, Lauik. Id. fitj. 7.
— i. C. calcilrapoides, Laïuk. Id. pi.
20. f. 8. — 5. C. ub/iquurn , Lamk. Jd.
1. 1. — 'à. C. gratiulosu/n , Lamk. pi.
19. f. 8. — 7. C. Lima, Lamk. pi. 20.
1. 2. — 8. C. heteroclilum , Lamk.
Aun. toin. 6. 11" 8. — 9. ('. serrigctum ,
Lamk. An. s. voit. tom. G. 1. p. 19. —
10. C. gii^'cis, Deirancc , Dict. dos Se.
nat. n" 19. — n. C. L,it/iocardia/n ,
Linné, Lamk. An. s. vei t., n° lo.C'a/-
dilaauricularia, Ann. Mus. 6. 5io,et
9. pi. 19. f. 6. Toutes ces espèces se
trouvent aux environs de Paris dans
le Calcaire coquillier. iNous y ajoute-
rons une charmante Coquille qui pa-
raît rare , très-délicate , et qui se rap-
S roche infiniment du Card. Iiillanuin
e Sowerby et de la Venus cypiia de
Brocchi ; mais les côtes latérales pa-
raissent être en bien plus grand nom-
bre et beaucoup plus fines. K. en-
core C, ringens ( qui uest pas l'ana-
logue du ringens de Brug. ) et les
autres espèces indiquées par Défian-
ce , Dict. des Se. nat. ; — celles de
Lamaick, An. s. vert. tom. 6. p. 1; —
celles de Brocchi, Conch. suùapjj.,
tom. 11. p. 499,etcelles de Soweibv,
dans le Min. Cunckul. dont nous ne
pouvo'.is donner ici l'énumération.
On trouve à 1 état fossile les Car-
dium edideci rusticum en Angleterre
eten Italie. Poli cite encore le i-vV/'a/ïf,
le tubcrculatum . Voblungnni et l'e-
ckinatum de Brueruièro. Le C. discors
deLam. n est qu \xne\Av\ùié anùquua
de V.ilulicurn. 11 se trouve à Dax et
aux onviions de Paris. V. pour les
Coquilles dos terrains antérieurs au
Calcaire coquillier les Bucardites de
Schlotheim, Fclrefaci. p. 206 à 210,
et sou Siippiéraent , p. 6-5. (r.)
BUCARDES. Deuxième famille de
l'ordre des Laiiiellibranclies cardia-
cés , qui comprend les deux genres
Isocaidc et Bucardc , V. c.:S mots ,
dont les espèce.^ étaient vulgairement
BUC 547
connues dans la langue de l'ancienne
conchyliologie , sous les noms de
Cor.uiis, /". ce mot, Cardium ; Cœurs
dcBœufouBucarde,Boucarde,jffttca/-
diuin, ou Boucaidiios pour les espèces
fossiles qui avaient aussi la forme
d'un Cœur, et ajssi sous les noms de
Conclus striatis ^ echinaiis, cordifur-
mis, etc.
Les Bucardeâ communes dans la
Méditerranée et lOcéan, et la plupart
édides , ont été obseivées do , toute
antiquité. Pline on fait mention assez
distiiicteinoiit , comme nous l'avons
dit eti parlant du genre Bucardc.
Bolon , Uondclct, Cosncr , Aldro-
vande , Jonston , Fabius Colunina ,
Buouanni , en ont déjà décrit et iiguié
plusieurs espèces sous les noms de
Conc/iis striafis ou echinaiis. Aldro-
vandc en désigne quelques-unes sous
le nom commun de Bucardc {de Tes-
taceis, lib. 3, p. 448); mais, selon
Buonanni ( Ts'ecvea/. p. 2 , p. 171,
n" 88 ) , le nom de Bucaide était par-
ticulièrement donné à ITsocarde com-
mune, à cause de sa ressemblance
avec un cœur de Bœuf, dénomiualiou
qui a été adoptée par Lister pour cette
Coquille. La plupart des noms que
nous venons de rapporter , tirent ,
comme l'on voit, leur oiigine de la
ressemblance de forme que les Bu-
cardes ofiVcnt avec un cœur. Aussi,
quelques-uns des premiers auteurs
méthodistes ont-ils assigné celte res-
semblance pour caractères >lKti> coupes
dans lesquelles ils les comprenaient.
Ln effet, les vaivcs des Bucaides sont
équivalves, généralement t;ès -bom-
bées ; leurs sommets sont saiilans ,
contournés eu spirale chez les Iso-
caides , et repliés vers la -charnièie
chez les Bucardes proprement dites ,
en sorte qu'eu i'cgardaut la coquille ,
les deux valves réunies , par l'une des
laces latérales et souvent sur les deux,
elle ofire la figure d'un cœur. Mais
d'Argenville lo j)rcmi(:r donna une
plus grande extension à ce caractère,
qui déjà suffirait pour englober avec
L-s Bucardes une foule de Coquilles
do genres divers. 11 admit toutes les
Coquille^ qui pré;;en!ent cette figure
548
BUC
cordifornie , sur quelque aspect qu'on
les retourne, en sorte qu'il réunit
aux Cœurs la ïridacne, lesCorbis, etc.
Lister range l'Isocarde et les Bu-
cardes dans ses Pectunculus , qui
comprennent presque toutes les Bi-
valves marines ; mais il place ces Co-
quilles dans deux coupes séparées.
Cet exemple a été suivi par Langius ,
qui en a fait les deux derniers genres
de la première section de ses Conc/iœ
mariuœ , sous le nom commun de
Conchœ cordi/'ormes .Ces deux genres,
adoptés par Gualtieri , ont été limités
f)ar lui, absolument comme l'ont fait
es naturalistes modernes , en sorte
que c'est vraiment à Langius et à
Gualtieri que l'on doit rapporter leur
établissement. D'Argenviile , comme
nous venons de le voir, loin de res-
pecter ces premiers élémens d'une
bonne classification, brouilla tout en
n'admettant que des familles , et con-
fondit dans celle des Cœurs une foule
de Coquilles de genres divers. Klein
suivit un peu ce mauvais exemple en
adoptant la base admise par d'Argen-
ville ; mais il ordonna cependant
remarquablement les Coquilles qui
nous occupent, et dont il forma la
sixième classe de ses Diconchœ œqua-
les , sous le nom de Diconcàa cordi-
formis. Cette classe est divisée en trois
genres, qui, comme ion sait, sont
des coupes supérieures à nos divisions
génériques ; celles-ci cadrent mieux
avec ce qu'il appelle espèce. Le pre-
mier de ces genres est appelé Hemi-
cardia ; il comprend les Coquilles
ainsi nommées par Cuvier , sous le
nom de Cardlssa simplex , et le Car-
dium JJnedo , avec les espèces analo-
gues , sons celui de Cardissa duplex ,
dans deux sections séparées. Le
deuxième genre Isocardia est divisé
en trois espèces : les striées , les lisses
et les rugueuses. La première équi-
vaut au genre Cardium de Linné, ex-
cepté quelques Pétoncles à côtes qu'il
y ajoute ; la deuxième est partagée eu
deux coupes, dont la première, sous
le nom de Bucardia , revient au genre
Isocarde de Lamarck ; la tioisième
renferme diverses Cyclades*, etc. Le
BUC
troisième genre Anomalocardia con-
tient aussi quelques Bucardes. On voit
par cet exposé que dans nos classifica-
tions modernes , pour cette famille ,
on a emprunté les genres de Gualtieri
et les dénominations de Klein. Adan-
son , malgré l'esprit de sa méthode,
a réuni dans son genre Pétoncle ,
Pectunculus , avec les Bucardes , des
Coquilles de genres très-différens et
dont les Animaux sont très-distincts.
Il a repris, comme l'on voit, le nom
de Lister, en l'appliquant spéciale-
ment à un moins grand nombre de
Mollusques. Linné crut devoir réu-
nir l'Isocarde à ses Cames , et il
donna aux Bucardes le nom de Car-
dium qui leur est resté depuis lors.
Humpluey {31us. Calonn. p. 5o) a
suivi 1 exemple de Linné j en plaçant
risocaide avec les Cames ; mais il
appelle le genre qui les renferme
Trapezium. Bruguière , après Hum-
phrey , premier réformateur de la
méthode linnéenne , place l'Isocar-
de dans son genre Cardile. L'un et
l'autre adoptèrent le genre Cardium ;
mais Bruguière lui donna mal' à pro-
pos le nom français de Bucarde , exem-
ple suivi par Lamarck qui rétablit le
genre Isocarde de Gualtieri , on lui
donnant ce nom imaginé par Klein
(An. sans vert., prem. édit., p. ii8).
— A peine était-on sorti de cette con-
fusion dans les dénominations , que
Megerle et Ocken sont venus la re-
nouveler et l'augmenter encore. Au
lieu d'adopter les noms de Lamarck ,
donnés bien antérieurement, Megerle
appelle Bucardium le genre Isocarde
de Lamarck , puis Ocken a transporté
le nom de Bucardium au genre Car-
dissaàe Megerle , formé pour les deux
premières espèces du genre Hémi-
carde de Klein , et il a donné ce nom
de Cardissa aux Vënéricardes de La-
marck , en appelant Glossus , avec
Poli , le genre Isocarde. On voit qu'il
est difficile , faute d'étudier ce qu'ont
fait les autres , d'embrouiller plus
complètement les noms de trois ou
auatre genres. Goldfuss , dans ces
erniers temps , a suivi l'exemple de
Linné et d'Huiuphrey, en mettant
BUC
1 Isocardc dans les Ginjes, malgré les
diflerences détaillées par Poli, pour
les Animaux de ces deux genres , et
celles qu'offrent leurs coquilles.
Schweiwger a suivi Laniarck , et ,
comme lui, laisse le» Hémicardes de
Guvier avec les Bucardes. Poli , anté-
rieurement, a proposé les noms de
Clussus et de C/(Ai^o(/erma*fiOur l'A-
nimal et la coquille' de l'isocarde, et
ceux de Cerasles, Cerastudenua pour
l'habitant et le test des Bucardes.
Nous croyons utile de rapprocher
foutes ces synonymies en un petit ta-
bleau, afin qu'on puisse mieux les
saisir.
Genre Isocarde , Isocardia. Vulg.
la Bucarde, liuouanni, Langius et
Gualtieri. Isocardia lœuis, K-lcin.
Charnu , Linné , Goldfuss. Trape-
zium , Humphrcy. Cardifu , Brû-
guière. Bucardiuni, Megcrle. Glos-
soderma , Poli , Ocken. Isocardia ,
Lamk. ,Cuvier, Schweigger.
Genre Bucarde, Cardium. Vulg.
Coeurs , Langius , Gualtieri. Iso-
cardia striata et Ilemicardia Car-
dissa di/plex , Klein, Linné. Cerasto-
deima , Poli. Ca/v//i//« , Bruguière,
Lamarck , etc.
Genre Hémicarde, Hemicardia.
Cardissa duplex , Klein. Cardissa ,
Megerle. 'Isocardia, Ocken. Hémi-
canie , Cuvier. Cardium , Linné ,
Lamk., Brug., Goldfuss, Schweigger.
Genre VÉxVÉricarde, Fcnericar-
dia , Lamk. Cardissa, Ocken.
Ocken a le premier établi une fa-
mille analogue a celle qui nous oc-
cupe ; mais il y comprend , outre les
genres G/ossus, Isocardia cl Cardium,
le genre Cardissa ou\énéricarde que
nous n'y admettons pas , ce par quoi
elle diffère encore moins de la nôtre
que celle de Lamarck. Celle de ce cé-
lèbre naturaliste renferme, avec les
Isocardes et les Bucardes , les genres
Carditc , Cypricarde et Hyatelle. Nous
avons dû en retrancher les deux pre-
miers , parce que la considération de
leurs Animaux les rapproche desMu-
lettes et des Anodontcs et les place
dans le même ordre que ceux-ci , oii
BUC
54ç)
ds foi ment , avec les Yéuéricardes ,
une famille distincte. Quant au genre
Hyatelle , il appartient aussi à un
autre ordre et à la famille des Pho-
lades.
Nous avions d'abord adopté, comme
troisième genre, dans la famille des
Bucardes, le genre Hémicarde, indi-
qué par Cuvier, et déjà renouvelé par
Megerle sous le noni de Cardissa, et
parOcken sous celui d'Isocarde; mais
de nouvelles réflexions nousontportés
à le réunir au genre Cardium, dont
Lamarck, Goldfuss et Schweigger ne
l'ont jias séparé. En effet , la forme
remarquable du Cardium Cardissa et
de quelques espèces analogues , pou-
vait seule motiver celte séparation ;
mais la transition d'un genre à l'au-
tre, au moyen d'autres espèces, est
tellement graduée , qu'd paraît diffi-
cile d'établir entre eux une limite , et
d'admettre des modifications généri-
ques dans l'organisation de leurs Ani-
maux.
L'Isocarde , dont la première figure
est donnée par Buonanni , a été établie
en genre distinct pour la première
fois, comme nous l'avons vu, par
Gualtieri ( Index Test., pars iv , taô.
71 ). Elle forme , dans la méthode de
cet auteur, le second genre de la pre-
mière section de la quatrième classe.
Il distingue ce genre de celui des Bu-
cardes qu'on lui doit également , par
la différence des sommets ; Conc/ia
cordiformis ; nmbone cardinum di-
ducto , pour le premier , et umbone
car'dirium unito, pour le second. Ces
caractères ont suffi, pour qu'il limitât
ce dernier genre convenablement , et
n'y fît entrer aucune espèce étran-
gère , tant il est saillant et naturel. Le
premier de ces deux genres , l'Iso-
carde, n'offre encore que cinq ou six
espèces , tandis que le second, la Bu-
carde , en présente un assez grand
nombre. L'organisation de leurs ha-
bitans est bien connue, et même leurs
mœurs ont été nn peu étudiées.
Réaumur , Adanson , Baster , Millier,
mais surtout Poli , doivent être con-
sultés sous ce rapport. Le dernier a
. donnéde superbes analomiesdes deux
53o BUG
genres. T^. poiu' tous les détails, les
mots BucARDE et Isocarde. (f.)
BUCARDÎER. moll. Nom donné
parLam.( An. sansverf., i"'édit.,
p. 119 ) à l'Animal dos Bucardes, ap-
pelé Céraste par Poli. 7^. Bucarde.
BDCARDITE. moll. ross. Déno-
mination employée par les anciens
oryctographcs poin- désigner toutes
les Coquille.i pétrifiées , ou leurs Mou-
les, ayant la ligure d'un cœur. Ils
réunissaient ainsi des Bucardes, des
Vénus , des Arches et beaucoup d'au-
tres Coquilles. Ce nom désigne en-
core, chez plusieurs conchyiiologis-
tes ou géologues modernes , outre
les •Bucardes fossiles, des espèces de
genres très-incertains. V. Bucarde.
(F-)
BUCARO. GÉOL. Et non Bucaros.
y. Barros et BuJARO.
BUCGA.FERREA. bot. pnAN.(Mi-
cheli.) Syu. de Rappie. V. ce mot.
* BUCCARDIUM. môli>. Dénomi-
nation latine adoptée par Megerle
[Schaltier, etc. , iin. iiaturf. zu Ber-
lin. Mag. 1811 , p. 52 ) pour le genre
Isocarde de Lamarck , ainsi nom.né
et institué long-temps avant le travail
de Megerle. /^.Bucarde et Bucardes.
BUCCARIO. OIS. Syn. italien de
Buse, Falco Buleo , L. /^. Faucon.
(B.)
BUCCELLES. iNS. Même chose
qu'Agnathes. /'. ce mot. (e.)
BUCCIARIO. OIS. Syn. italien
de la Buse cjmmune, Falco Biiteo ,
L. p'. Faucon, division des Buses.
(DR.. Z.)
BUCCIN. Bucc'mum. moll. Genre
de la famille des Pourpres et du sous-
ordre des Pectinibranches Hémipo-
mastomes , 1^. ces mots, établi par
Adanson sous ce nom, et sous celui
de Tntuii'nnn par Mûller. La déno-
mination de Buccin est des plus an-
ciennement consacrées dans la con-
chyliologie ; clic est même au nom-
BUC
bre des noms vulgaires que nous ont
transttiis les anciens. Le mot Kerykn,
employé par Aristote {de Anim.
l'ib. IV , cap. IV , et lib. v , cap. xv) ,
dans son énumér:ïtion des Testacés ,
a été rendu par les auteurs .latins ,
]iar celui de Buccina ou Buccinum ,
trompette. En effet , il paraît qu'en
rompant le sommet de la spire des
grosses Coquilles , auxquelles on a
donné primitivement ce nom, on
s'en servait en guise de trompe ou de
trompette, comme le prouve ce vers
de Virgile : Buccina jam priscos co-
gebat ad arma Quiri/es. Les poètes ont
parlé des Buccins dans ce sens , mais
plus souvent sous le nom de Conque,
et les peintres en ont fait l'attribut
presque indispensable des Tritons et
des autresdivinités marines. Parsuitç,
des dénogriinations diverses , mais qui
toutes rendent la même idée, ont été
adoptées dans le langage vulgaire ou
scienlilîque de dilférens peuples ; tels
sont les noms de Tfompeten,Spltzhoer-
nern,KinkIiorn des Allemands, le Cor-
nelto des Napolitains , etc. La plupart
des auteurs grecs et latins parlent des
Buccins; Athénée, Dioscoride, Pline,
etc. , citent fréquemment les usages
auxquels on employait soit leur co-
quille, soit l'Animal qui l'habite, sur-
tout en médecine. Mais depuis les
anciens jusqu'à nous , le nom de Buc-
cin a beaucoup varié dans son ap-
plication. Aristote lui-même en a fait
un nom collectif, quoiqu'il semble
l'avoir appliqué spécialement à des
Coquillages fort voisins des Pourpres;
aussi Pline l'a-t-il donné à un des deux
genres de Coquilles qui fournis-
saient la liqueur de ce nom , à cause
de sa ressemblance avec le Buccin
dont on tirait des sons de trompette
(liv. IX , ch. xxxvi). C'est cette dou-
ble désignation qui est la cause pri-
mitive de toutes le^ fausses applica-
tions qui ont été faites du nom de
Buccin. Fabius Columna l'a donné à
<les Coquilles très-diverses, et sans
chercher à fixer les espèces de Pline.
Rondelet, l'un des premiers, voulut
lesdéteimincr. Il figure, comme étant
le irrand Buccin dont on se servait
BUC
en guise de Iroiupctfc , une espèce
ilu genre Triton de Lauiarck (ylon
loules les apparences, sou Triton
nodifcruin, la plus grande des Co-
quilles univalves de la Méditerra-
née , dont se servaient les anciens);
mais l'espèce de Rondelet en paraît
un peu dillcrcntc. Du reste cet usage
s'est conservé; les Indiens se servent
d'une espèce de Triton pour donner
leur cri de guerre, et les bergers de
l'Alriquo et de l'Orient font usage du
Murex Tri/un/s de Linné, Triton va-
riegatum ,han\k. , appelé vulgairement
la trompette marine ou la Conque de
Triton ). Le même auteur regarde
comme une Tonne et un autre Tri-
Ion , plus petit que le premier , les
Pouqîres que Pline appelle aussi Buc-
cins. Gesner, Aldrovande, Jonslou,
llumphius , etc. , ont étendu ce nom
à beaucoup d'autres Coquilles , en
sorte que l'on a fini par perdre de
vue le véritable type de celte dénomi-
nation , et que Lister a fait du mot
Buccinuni un nom commun pour la
plupart des Coquilles univalves ter-
restres , Iluviatiles ou marines , ven-
trues et à spire plus ou moins allon-
gée ou raccourcie. Langius en a
fait sa troisième classe des Coquilles
turbinées, dans laquelle il admet
deux sections divisées en plusieurs
genres. Gualtieri a appelé Buccina sa
troisième classe des Coquilles ma-
rines , et il Y place loules les Coquilles
univalves ventrues , dont l'ouverture
est écliancrée, ou plus ou moins cana-
liculée.D'ArgenviUe a suivi cet exem-
ple, et sa Camille des Buccins est un
composé des plus disparates. Klein a
mieux fait que ses prédécesseurs; sa
septième classe, Buccinum , est divi-
sée en cinq genres, oii 1 on voit déjà
quelque ébauche des arrangemeus
des conclu liologistes modernes. Le
premier de ces genres est le Buccinum
Tritur.is , origine du genre Triton de
Lamarck. Le deuxième, yirgo-Bucci-
num , est formé pour le lUurex ylrgus
de Chcmnilz et de Gmelin , qui est
aussi un Triton. Le troisième, appelé
Cuphinu-Salpiiix , offre, avec quelque
mélange, lidée du genre Canccllaire.
BUC 55 1
Le quatrième, Buccinum-Laccrum, est
un mélange indigeste. Le cinquième,
Buccinum-Muricatum, est composé de
llanelles et de Tritons. On voit qu'il
a limllé cette coup?, et qu'en général
il a réuni des Coquilles plus voisines
que ses prédécesscins. Déj;i Guet-
tard et Geoffroy avaient, d'après Li.s-
ter, appelé Buccins les Liinnécs de
Lamarck. Linné avait jeté alors les
fondemens de sa clasnficatlon , dans
les premières éditions de sou Systcma
Naiurœ. Son '^cnrc Buccinum n'ayant
point de caractères précis et bien dé-
cidés , il consacra. une réunion plus
convenable, sans doute, que celles
de Lister, Langius et Gualtieri , mais
qui laissa encore la p\us grande lati-
tude à l'arbitraire, pour le classement
des espèces. Adanson apporta le pre-
mier une grande réforme dans tous
les Mollusques de cette famille, en eu
séparant tous ceux qui n'ont pas d'o-
percule, et plaçant la plus grande
partie des Buccins de Lhmc dans sou
genre Pourpre. Illimité le genre Buc-
cin à un petit nombie d'espèces dont
les Animaux sont analogues et nette-
ment caractérisés. Mais ces Buccins
ne sont point ceux que les anciens
avaient ainsi nommés , à cause de
l'usage qu'ils en faisaient comme
trompette. Midlerqui vint après lui,
à l'exemple de Geoffroy et cle Guet-
tard, a adopté le nom àe Buccinum
pour les Mollusques appelés, depuis,
Limnées par Lamarck, et il a donné
au genre Buccinum , bien déterminé
ptar Adanson , le nom de Triton que
Lamarck , à l'exemple de Klein , a
postérieurement appliqué à des Co-
quilles très-différentes. Si Mïdler n'eût
pas fait cette trrinsposition , et eût
adopté le nom d' Adanson , peut-être
le genre Buccin cùl-d enfin été fixé.
Millier a achevé la rélorme d'Adan-
son en montrant que les Animaux de
plusieurs Murex de Linné, placés
parmi les Fuseaux par Lamarck ,
sont de véritables Buccins ; et ce qui
est inconcevable, c'est qu'après des
observations aussi positives que celles
de ces deux auteurs , les conchyliolo-
gistcs modernes, malgré la tiès-
.132 BUC
grafade analogie des Coquilles elles-
rnêmcs, n'aient point basé leurs gen-
res sur ces obsei"va lions. L'Animal du
Fusus antiquus, très-bien figuré par
Mûller [Zool. Dan. le. m, tab. 118),
ne difïère en aucun point de celui du
Buccinum undatum. Leurs Coquilles
ont les rapports les plus frappans.
Le prolongement du canal ne saurait
ofl'nr un caractère générique, puisque
l'une et l'autre de ces espèces ont un
siphon : et d'ailleurs comment limi-
terait-on la longueur du prolonge-
ment qui doit faire un Fuseau ou
un Buccin ? Il est donc certain qu'une
parlic des Fuseaux de LamarcJi sont
de véritables Buccins , et il y a un tra-
vail entier à faire pour déterminer les
espèces de ces deux genres. On peut
même affirmer, malgré le mérite in-
contestable des travaux du célèbre
auteur des Animaux sans vertèbres
sur la famille des Pourpres , que, pour
n'avoirpointassez suivi les indications
d'Adanson , cette famille est entière-
ment à débrouiller^ les genres n'étant
point enharmonie avec les difl'érences
que présentent les Animaux, et les
Coquilles n'offrant en général au-
cune règle certaine et précise pour les
rapporter à tel genre plutôt qu'à tel
autre. Je cite, à l'appui de cette vé-
rité, les genres Buccin, Fuseau, Py-
rule, Tiiton , etc. Il n'est personne
qui ne se soit trouvé très-embarrassé
dans le classement de leurs espèces.
Bruguière, au lieu de profiter des ob-
servations d'Adanson et de Millier,
chercha simplement à débrouiller les
Buccins de Linné, et ne s'attachant
qu'aux seules Coquilles, il s'est con-
tenté d'en réunir les espèces les plus
analogues, et d'en faire les quatre
genres Buccin , Vis , Casque et Pour-
pre. Son genre Buccin a de nouveau
ëlc réduit par Lamarck qui en a tiré
les sept genres Concholepas, Licorue,
Harpe, Tonne, Eburae, Nasse etPla-
naxe, en en plaçant quelques autres
espèces dans le genre Pourpre. De-
puis lors, ce savant a réuni les Nasses
a la partie des Buccins de Bruguière,
à laquelle il a conservé ce nom. Mais
cette réunion ne saurait être admise,
BUC
si l'on considère le Biicc. undatum
comme étant le t^pe du genre Buc-
cin , l'Animal des Nasses étant nette-
ment distingué de celui de cette es-
pèce et appartenant aux Pourpres. Le
genre Vis de Bruguière avait déjà été
créé sous ce nom par Adanson , qui
le décrit comme étant privé d'oper-
cule. Il paraît avoir observé les Ani-
maux de trois espèces, et cependant
il est certain , d'après les individus du
Terebra maculata qui ont été rap-
portés par l'expédition du capitaine
Freycinet, que cette espèce est mu-
nie d'un opercule corné. Il est impos-
sible, d'après cela , que le Faval d'A-
danson en soit privé. La grande ana-
logie des Coquilles des autres espèces,
qu'il admet dans ce genre, avec les
véritables Buccins , porte à présumer
que leius Animaux n'en diffèrent pas
non plus ; car la seule absence de cet
opercule dislingue les Vis des Buccins.
Nous présumons donc qu'il faut qu'A-
danson se soit trompé par une cause
quelconque, à moins que l'opercule
ne soit caduc à de certaines époques
dans les espèces qu'il a observées. Il
résulte de celte observation positive,
à l'égard du Terebra maculata , que
le genre Vis doit être réuni au genre
Buccin , réunion que nous n'effectue-
rons cependant point ici, parce qu'il
nous suffit de la signaler comme de-
vant vraisemblablement s'exécuter,
voulant d'ailleurs nous laisser le
temps d'obtenir des renseignemens
positifs sur les Terebra miran , rafel
et nifat d'Adanson , sur lesquels il
peut encore rester quelques doutes ,
afin d'être assurésb'ils sont privés d'o-
percules , cet habile observateur ne
pouvant êtrelégèrementtaxé d'inexac-
titude.
Les genres Casque et Pourpre ,
quoique très-voisins par leurs Ani-
maux des vrais Buccins , en sont ce-
pendant séparés par la forme des ten-
tacules et la position des yeux , et pa-
raissent devoir être réunis en un seul
genre avec les Tonnes , les Hai-pes ,
les Cassidaires , les Licornes , le Con-
cholepas et les Nasses. On voit par
cet exposé que les Buccins de Linné
BUC
appartiennent en grnndc pavlie au
genre Pourpre, ctcudu coinnic il doit
l'être d'après l'organisation des Ani-
maux de tous ces genres , et qu'une
partie de ses Mui ev doit être réunie
aux Buccins. Quant au genre Pla-
naxc, il appartient à l'ordre des Po-
mastonies , et il doit se placer près
des iMclanopsidcs dont il est très-voi-
sin et par son Animal et par sa co-
quille, llumphrey (JtJus. Calon.) a
tenté avec assez 'de raison, au mi-
lieu de celte confusion qui laissait
chacun maître de faire à sa guise, de
rendre au nom de Buccin son antique
acception. Son genre Buccin revient
littéralement au genre Triton de La-
marck.
Montfort a encore diminué les Buc-
cins de Lamarck, en formant son
genre Alectrion qui ne doit pas être
adopté. Nous avions d'abord pensé
qu'il convenait d'eu faire un sous-genre
des Buccins, mais nous pensons au-
jourd'hui quon doit le laisser avec
les Classes dont il oflie les carac-
tères distinciifs. Le genre Buccin de
Montfort a pour type le B. undatum.
Ockeu a suivi cet exemple et adopté
le genre Alectrion.
Cuvier (Mém. surle grand Buccin)
paraît assimiler à l'Animal du B. iin-
(laturii ceux des B. icticulatuin , ne-
riteum , arcularla , qui sont des Nas-
ses , dont les Animaux ont les yeux
placés différemment que chez les
Buccins. 11 cite même comme analo-
gue le Miran d'Adanson, que celui-ci
place parmi ses Vis , et qu'il dit être
dépourvu d'opercule. Cette indication
de Cuvier n'est malheureusement pas
motivée, sans quoi elle aurait décidé,
pour nous, la réunion des Vis aux
Buccins. Dans sou Règne Animal,
Cuvier comprend sous le nom de
Buccin tous ceux de Linné. Schweig-
ger et Goldfuss ont imité cette ma-
nière de voir. Il est cependant impos-
sible, selon nous , d'admettre cet im-
mense genre, et l'on doit s'empresser
de saisir les différences caractéristiques
qu'offrent les Animaux pour le réduire;
ainsi nous ne laissons le nom de Buc-
cm qu'aux seuls Mollusques ainsi
BUG 5.55
nommés par Adanson , et aux Tritons
de Millier, à l'exception d'un petit
nombre, tel que le Trilonium Pes-
J^e/ecani , qui offre des distinctions
qui ont échappé à Mùller. Nous
plaçons à côté de ce genre les Ébur-
ncs dont les Animaux sont encore
inconnus , et qui vraisemblablement
devront être réunis aux Buccins ou
aux Nasses.
Arislote, qui déjà rapporteplusieurs
observations intéressantes sur les Ani-
maux des Coquilles de mer, nous ap-
prend que les Buccins et les Pourpres
Sercent avec leur trompe la coquille
es autres Mollusques {/ib. 4. p. 4).
En effet, les Buccins sont carnassiers
et ils percent ainsi le test des autres
Coquillages avec leur langue lenfer-
mée dans leur trompe pour en sucer
les Animaux. Aristote parle aussi de
ce qu'il appelle leur cire, parce qu'il
compare ce produit au gâteau des
Abeilles, comparaison assez juste et
ingénieuse, sous lerapport des petites
cellules qui divisent la masse mem-
braneuse dans laquelle ils renferment
leurs œufs et dont il entend parler.
Il la compare aussi à une multitude
décosses de Pois blancs unies ensem-
ble. On peut voir une figure de ces
œufs et de leur enveloppe dans Lister
{Exert. Anat. Aller., tab. 6.) Aristote
attribue leur génération à une bourbe
putréfiée , mais il décrit bien leur
accroissement. Les Buccins , comme
les Pourpres , rendent cette liqueur
si célèbre chez les anciens , dont on
faisait la couleur pourpre. C'est au
printemps , suivant lui , à l'époque
de leur ponte que l'on péchait les
Buccins pour la teinture. Ils dispa-
raissaient dans la canicule. Selon
Ruysch , on en ferait en Hollande
du bouillon pour la toux , comme
on se sert des Limaçons pour cet
usage. Selon Dacosta {Britisch. Con-
c/ioL p. 1^4) le Biicc. undatum est
édule dans toute la Gaude-Bretagne
oii on le vend dans tous les mar-
chés.
Les seules figures de vrais Buccins
que nous connaissions sont celles du
Barnet d'Adanson (Sénég. pi. lo. f. i)
654 BUG
du B. undatum et du B. antiquum,
très - bien représentées par Mill-
ier {ZooL Dan. Icon. 2. t. 1 et
3. tab. 118). Cuvier (Ann. Mus. et
Mém. sur les Moll.), a donné l'ana-
tomie de V undatum. D'Argenville
(Zoom. pi. 4. f. A, e) paraît aussi
avoir voiuu représenter des Animaux
de ce genre ; mais les espèces sont peu
reconnaissables. Il est fort remar-
quable que personne, depuis Adan-
son, n'ait parlé de l'espèce qui fait
le type de son genre Buccin. Bru-
guière, qui en réunit une partie dans
sa dernière section, a omis le Barriet,
en sorte que cette espèce est pour ainsi
dire inconnue. D'après les seuls ca-
ractères des coquilles de ces Buccins,
ils ne paraissentpas convenirau genre
Buccin de Laniarck.
Voici les caractères du genre Buc-
cin tel que nous le limitons. — Animal.
Gastéropode Pectinlbranche Hémipo-
mastome ( /^. ce mot), muni d'une
trompe, sans voile sur la tête, ayant
deux tentacules conico-cylindriqucs ,
oculés à leur base externe ; un pied
généralement plus court que la co-
quille , et un siphon saillant par l'é-
chancrure ou le demi-canal de l'ou-
verture; un opercule cartilagineux.
— ïest. Ovale ou ovale conique; ou-
verture longitudinale ou ovale, ayant
à sa base une échancrure ou un canal
court et droit; columellc solide, sé-
neralement mmce et souvent accom-
pagnée d'un bourrelet ou renflement
décunent vers sa base.
Voici les espèces les plus remarqua-
bles que l'on peut rapporter avec
quelque certitude à ce genre impor-
tant. Nous sommes obligés d'en cnu-
mérer un certain nombre, afin d'in-
diquer ses limites encore indétermi-
nées ; la plupart d'entre elles étant
d'ailleurs disséminées dans divers
geni'es :
1. Buccinum undatum, L. Lamk.
sp. 1 Encyclop. méth. pi. 099. f. 1-6.
Trhonium undatum, Muller. Zool.
Dan. 2. t. .^o. — a. Bue. striatum,
l'onnant. Zool. iv. t. 74. f. 91'. —
/3. Monstrum sinistra, Born. tab. 9.
■ ». j4, i5. Buccinum Boiniaiium,
BDC
Chemn. ix. t. io3, 892; 893. Cette
espèce très-commune dans 1 Océan
ne paraît pas se trouver dans la Médi-
terranée. Elle est abondante sur nos
côtes, sur celles d'Angleterre, dans
le nord de l'Europe et de l'Amérique ;
elle varie beaucoup et elle est édule.
II paraît , selon Dillwyn , que le B. v'i-
ridulum de Gmelin n'en est qu'un
jeune individu. Fossile aux environsdc
Valognes. — 2. B. glaciale, Ij. Lamk.
sp. 2. Encycl. niéln. pi. 399. f. 3 à 6.
Tritoniumglaciale , MiiWer, Zool. Dan.
Prod. n° 2942. Donovan v. t. i54.
Elle habite les mers du Nord et est
plus rare que la précédente. — ô.B.ca-
rinatum, Phipps, P"'^ to the northpole,
B. 197. l. i3. f. 2. Gmelin, p. 3495,
illwyn, Descript. cat. p. 632. Cette
espèce habite les côtes du Spitzberg ;
elle est au moins très-voisine de la
f)récédente. — 4. B. ciliatum, Gme-
in , p. 3492. Tritonium ciliatum, Fa-
bricius, Fauna Groenl. p. 4oi. Cette
espèce qui habite les côtes du Groen-
land se rapproche de V undatum. —
5. B. solutum, Hermann. Naturf,
p. 52. t. 2. f. 3,4. Gmelin, p. 5490.
Bucc. undatum, var. C. Schi'evljer,
Conch. 1. p. 174. Son habitation n'est
pas connue. — 6. B. antiquum, ^.
Bucc. magnum, Dacosta, B/it. Concli.
t. 6. f. 4. Tritonium antiquum,-^lu\~
1er, Zool. Dan. m. p. 64. t. 1 1 . f. i ,'3.
Murex antiquus, Linné. Mure.v des-
pectus,Fenna.nt.Fususantiquus,Liamk.
VII. p. 125. Encyclop. pi. 426. f. 5.
Cette belle espèce qui parvient quel-
quefois à un très-grand voluuie a été,
comme on le voit, ballottée dans quatre
genres, uniquement à cause du pro-
longement de son ouverture en un
canal court. Cette petite différence a
suffi pour l'éloigner du B. undatum,
malgré son incontestable analogie. No-
nobstant la figure et la description que
Millier a données des Atiimaux de
l'une et de l'autre, et qui ne lalssçnt
aucun doute sur leur parfaite identité
générique, cet exemple est un des
f»lus frappans contre les règles abso-
ues, tirées uniquement desCoquilles.
Cette espèce habile les mers du nord,
et se trouve aus:>i sur nos côtes. —
BUC
7. B. contrarium, N. Mutvx contra-
rias, L. J'usus conlrarius , Lamk.
Mi/rex a/itiqui/s, var. Gniclin, Dil-
Iwyn, Cliciiinitz,^o«c//j/. ix. t. io5,
894, 895. Encycl. p. 457- f. i. Cette
ciirieu.se espèce a d assez grands rap-
ports avec la précédente pour qu'on
ne l 'ait considérée que comme en étant
une monstruosité; mais elle est cons-
tamment séncstre, et l'exception se-
rait à droite. Elle habite les mers du
iiord ; elle est assez commune en An-
gleterre , dans le comté d'Essex , à
l'état fossile. — S. B. magellanicumy
N. Murex magellanicus, Chemnitz.
X. t. i64. f. 1570. Triton cancellatuin,
Lamk. vu. p. 187. Encycl. pi. 4i5.
f. 1. Cette espèce habite le détroit de
Magellan. Il est difficile de concevoir
comment on pourrait, pour une sim-
pledistinction spécifique, séparer cette
espèce de l'antiquu.i. Cependant l'un
est un Fuseau pourLamarckct l'autre
un Triton. — 9. B. despecti/m, N.
Murex despectus , L. , Jter Jf^. goth.
p. 200. t. 5. f. 8. Id. Syst. Nat. Do-
novan, Brit. Shells v. t. 180. TritO'
nium despectum, MuUer. Zool. Dan.
Prod. 2940? Cette espèce habile les
mers du nord, les côtes d'Islande.
Elle paraît être distincte de la sui-
vante. — 10. B. subantiquatum ,
N. Murex subantiquatus. Maton et
Rackett, Lin. Trans. viii. p. 147.
Murex antiquus, Pennant, iMartiuiiv.
t. i58. f. 1295, 1296. — ». Murex an-
tiquus, Donovan iv. t. 119. Fusus
<yes/jer/«5,Lamk./f/.Encyclop.pl.426.
f. 4. Martini \i<y>. Cette espèce ha-
bite les côtes d'Angleterre. — w. B.
fornicalum,^. Tritunium fornicatum ,
Fabricuis, Faiin. GroenL 099. Murex
fornicatus ,Gme\in . M. aruanus,Bom.
Murex cariua/us ,l?er\nai\t, t. 77. f. 96.
Donovan iv. f. 109. Fusus carinatus,
Lamk. Ce Buccin habite les mers du
nord. — 12. B. coriieum, N. Murex
corneus , L. , Pennant, t. 76. f. 99.
Donovan 11. t. 58. Dacosta, Bucc.
gracile , t. 6. f. 5. Cette jolie espèce
habite les côtes d'Angleterre, et s'y
trouve fossile avec le contrarium et
iine variété du fornicatum. — \'h. B.
islandicum, N. Murex islandicus ,
BUC 55r.
Gmclin, Fusus islandicus, Maitlni,
Lamk. Encycl.pl. 429. f. a. H se trou-
ve dans Icsmcrs de l'Islande, et nous
paraît différent du précédent avec le-
quel DilUvyn l'a confondu.
Ajoutez Buccinum anglicanum,pn-
prraceum , lineatum, fuscatum? li-
neolatum , imitabile , coromandellia-
nuin , Zébra? lœvissimum? Lamk.;
otaheitense , Chemnitz ; porcatum ,
Gmelin; mexicanum , Brug.; textum ,
Gmelin , etc. Ajoutez encore les Buc-
cins d'Adanson , Sénégal, p. i46 et
suiv., tab. 10 , f. 1-7. Parmi les Tri-
tonium de IMiilIer, retranchez le Fes-
Pelecani dont les yeux sont difFérem-
ment situés , dont le pied et le mufle
proboscidiforme le distinguent nette-
ment des Buccins; le T. incrassatum
paraît n'.être quune variété du B.
Macula , lequel est une nasse ; le
T. Lapillus est une Pourpre; ses yeux
sont situés à la moitié de la longueur
des tentacules.
Buccins fossiles ou Espèces pétri-
fiées , parmi lesquelles viennent se {pla-
cer un très-petit nombre des Buccini-
tes , desOryctographes. Toutes les es-
pèces fossiles de ce genre appartien-
nent , selon Défiance ,au Calcaire co-
quilher. V. les espèces de Lamarck
( Ann. Mus. , t. vi , et Au. sans vert.,
t. VII, p. 578), sur lesquelles nous
observons, 1" que le B. clathratum
est une INassc; 3° que le B. strom-
boides, que l'on trouve eu Champagne
avec ses couleurs , comme s'il sor-
tait de la mer , paraît difficilement
pouvoir s'éloigner des Tolutes.
Voyez encore les espèces de De-
francê ( Dict. des Se. nat.) , en obser-
vant, 1" que le B. undatum est , par
erreur, appelé undulatum : celui-ci
est une Cassidaire ; 2° que le B. stria-
tum , Murex striatus , Sowerby , n'est
qu'une variété de l'espèce vivante , ci-
tée plus haut sous le nom àe fornica-
tum; 5 "-que le B. elongatum ne paraît
pas difïérer du B. F'eneris de Faujas,
( Ann. Mus. ).
Il est assez remarquable de voir en
Angleterre, à l'état fossile et dans le
même dépôt, les Buccinum unda-
tum, fornicatum , contrarium et cor-
556
BDC
neum, qui tous vivent encore aujour-
d'hui sur les côtes de cette contrée ;
ils s'y trouvent ( dans le comte d'Es-
sex) avec beaucoup d'autres Coquilles
qui sont dnns le même cas , et d'aqlrcs
qui ne vivent plus sur ces côtes. K. en-
core les espèces de Brocchi , qui sont
on petit nombre ; celles de Sow^crbv ,
dont plusieurs sont clas;ées parmi Tes
Murex et enfin les Buccinites de Scblo-
theimfPe//e/: p. 1 29 etsuiv.)- A l'égard
de ceu\-ci , plusieurs nous paraissent
indéterminables quant au genre au-
quel ils appartiennent réellement.
Deux espèces très -remarquables sont
figurées dans le Supplément à cet ou-
vrage , les B. subcostaius et arculatus.
V. pi. 22 et 20..
Nous terminerons cet article par
l'indication des pi'incipaux noms vul-
gau-emeut appliqués à des Coquilles
très-diverses qualifiées de Buccins.
Buccin à côtes de Melon , à canal
allongé et à petit canal , de Favart-
d'Herbigny. Ce sont deux espèces du
genre Fuseau qui n'ont pas encore été
reconnues.
Buccin à filet ou rayé. C'est le Buc-
cinum Glaris, L. et Lamk. qui appar-
tient viaisemblablement au génie
Nasse de Lamarck. /^. ce mot
Buccin à grains de riz ou à lèvre
ilécliiqueîée. C'est le Biiccinumpapil-
losiuji. L. et Lamk. Type du genre
Alectrion de Montlbrt.'F. Nasse.
Buccin arculaireouCasquillon. C'est
le Bucc, arcularia , L. et Lamk. , es-
pèce du genre Na.'^se. P^. ce mot.
Buccin Bigni. P^. ce mot.
Buccin Bivel. C'est la Cancella-
ria cancellata, Lamk. /^. Cancsl-
I.AIRE.
Buccin Blalin. C'est une espèce de
Fuseau non reconnue depuis Adan-
son.
Buccin Calybé. C'est sans doute le
Buccin. Calybœus, Gmelin ; B. ciiie-
reum de von Born , dont Lamarck a
fait son Terebra aciculina. F~. Vis.
Buccin cannelé , ou la Tonne can-
nelée; C'est le Bue. Galea de L. Do-
lium Galea , Lamk. P^. Tonne.
Buccin de la mer Rouge , ou petit
BLC
Buccin rayé à lèvre échancrée. C'est
le Strombus fasciatus de Gmelin ,-
Strombus bubonius, Lamk. f^. Stbom-
B£.
Buccin ou Murex d'oSrande. On a
donné ce nom aux Turbinella Râpa et
Pjrw/7z de La mardi, mais spécialement
à cette dernière, f^. Turbinelle.
Buccin du Nord. C'est le Bue. un-
datum , L., Lamk., cité plus haut.
Buccin épineux , ou petit Buccin
épineux, ou Buccin Cliardon. C'est le
Jiluiex lenticosus de L. ; Bue. lenticu-
sum , Bruguière , dont Lamarck a fait
une Cancellaire. /^. ce mot. C'est le
type du genre Phos de Montfort.
* Buccin feuilleté de Magellan. C'est
le Mure.v magellanieus, L. et Lamk.,
type du genre Trophone de IMont-
fort. Cette Coquille apj)artient vrai-
semblablement au génie Buccin.
Buccin tluviatile , dit grand Buccin
d'eau douce. C'est le Limneus stagna-
lis. J^. LiMNÉE.
Buccin fluviatile , dit petit Buccin
fluvjatile. C'est le. Limneus palustris.
P'. LlMNÉE.
Buccin fluviatile d'Espagne. C'est,
à ce qu'il paraît, r//e//a- detiita de
Millier. V. GOCHLOGÈN'E.
Buccin fluviatile fascié. C'est la Pa-
ludina piwipara,hi\ mk. , type du genre
Vivipare de Montfort.
Buccin fluviatile ventru, ou Radis
fluviatile. C'est le Limneus auricula-
rius. V. LlMNÉE.
Buccin Ivoire. C'est le Buc.glabra-
tum, L., type du genre Eburne de
Lamarck /^. Eburne.
Buccin Perdrix. C'est le Bue. Per~
dix de L., Do Hum Perdix, Lamk. f^.
Tonne.
Buccin tache. C'est le Terebra ma-
cula ta de Lamarck P^. Vis.
Buccin tordu ou tors. C'est le Tri-
ton maculosum , Lamk.. F'. Triton.
Buccin terrestre. Les premiers con-
chyliologistes ont donné ce nom à
plusieurs des Coquilles terrestres tur-
binées , etGueltard en 'a fait son troi-
sième genre des Limaçons , qui a
donné plus tard l'idée du genre Bu-
lime. J^. ce mot.
Buccin triangul.Tirc ou le Dragon.
BUC
C'est le Murex fémorale , L., Triton
fémorale , Lamk. f^''. Triton.
Buccin unique. C'est le Murex
pe/i'e/'sus ,h. ,Fy rula /)enersa,hamk. ,
type du genre Carreau de Monffort.
^. Pyrule. (F )
BUCCINE. Buccina. moli.. Déno-
mination eniploj^ee au lieu de Biicci-
num, par Aldrovande, Buonanui ,
Gualtieri , Marlini , etc. Les deux
eremiers ont désigné ainsi plusieurs
nivalves. Le troisième a nommé de
cette manière sa troisième classe des
Coquilles marines turbinées. Le qua-
trième a caractérisé sous ce nom le
genre des Buccins qu'il divise en deux
espèces ou sections. JT. Buccin, (f.)
* BUCCINELLE. Buccinella.
MOLL,. Perry ( Conchol. pi. 27) a ainsi
nommé le genre ïurbnicUe de La-
marck. V. Turbineli^e. (f.)
BUCCINIER. Mdr.L. Nom donné
par Lamarck (An. sans vert, première
édit.) aux Animaux des Buccins. ^F.)
BUCCINITES. MOLL. Foss. /'.
Buccins fossiles.
* BUCCINOIDES. MOLL. Deuxième
famille des Gastéropodes Pcctinibran-
ches dans la méthode de Cuvier
(Règne Anim. tom. 2 , p. 429). Elle
comprend tous les Mollusques dont
la coquille a une ouverture échancrée
ou canaliculée, et renferme les gen-
res Cône , Porcelaine , Ovule , Tariè-
re, Volute (celui-ci comprend toutes
les Volutes de Linné , c'est -à -dire ,
les Olives , les Volutes , les Marginel-
les, Colombelles, Mities et Cancellai-
les de Lamarck); Buccin (celui-ci
comprend toutes les Coquilles ainsi
nommées par Linné, [r'. Buccin);
Cérite , Rocher ( avec toutes les divi-
sions admises par Lamarck), Strombe
et Sigaret. Cette immense famille
forme pour nous les trois derniers
sous - ordres des Pectinibranches , la
présence ou 1 absence de l'opercule
et l'organisation des Sigarets nous
ayant paru un caractère suffisantpour
diviser cette réunion si considérable de
Mollusques , qui forme à elle seule la
moitié des Géphalés. Nous avons cru
BUC .^r>7
qu'il était nécessaire d'y établir des
coupes de divers degrés, lorsqu'elles
pouvaient d'ailleurs s'appuyer sur
l'organisation des Animaux, afin de
faciliter l'étude et la reconnaissance
des espèces. V. Pectinibranches. (f.)
BDCCINULCM. moll. Dénomina-
tion latine employée par Sloane et
Martini pour désigner de petits Buc-
cins. (F.)
BUCCINUM. MOLL. V. Buccin.
BUCCINUM. BOT. (Galien.) Proba-
blement le Dclplùniuin Consulida^\j.
r^. Delphinelle.
On a également donné ce nom aux
Helvelles , à la Chanterelle, ainsi qu'à
divers Champignons eu forme de
trompette. (b.)
BUCCO. BOT. PiiAN. Wcndiand a
donné ce nom à une stdîdivision du
genre Diosma que VVilldenow a plus
tard nommé Jgalhosma. f^. ce mot.
(A.R.)
BUCENTE. Bucentes. iNS. Genre
de l'ordre des Diptères et de la famille
des Alhéricères (Règne Anim. de
Cuv.) établi par Latreille qui lui assi-
gne pour caractères : trompe coudée à
sa base et près de son milieu, repliée
en dessous, après le second coude.
Ces Insectes ressemblent aux Sto-
moxes; de même qu'eux, ils ont le
corps court, et le second article des
antennes beaucoup plus petit que le
troisième ou le dernier qui est en pa-
lette ; mais ils en diffèrent par leur'
trompe l'epliéeen dessous, ilsontaussi
quelque analogie avec les Myopes ,
sous le rapport de leur trompe, et s'en
distinguent cependant par la forme
du corps et le développement relatif
des articles des antennes.
Le Bucente coudé, B . genlculatus ,
ou la Mouche coudée de Degéer (Ins.
VI. pi. 2. fig. 19-22) sert de type à ce
genre ; il a la taille de la Mouche do-
mestique. Sa larve vit dans l'intérieur
de quelques Chrysalides de Noc-
tuelles, (aud.)
BUCÉPHALE. MAM. C'est-à diie
Télé de Bœuf. Nom emprunté d'un
Cheval d'Alexandre-le-Grand, qui
n'avait certainement pas une tète de
558 BUC
Bœuf, comftie spécifique de plusieurs
Animaux dont la tète plus ou moins
grosse a quelque ressemblance avec
celle de cet Animal. (B.y
BUCÉPHALON.BOT.PHAN. Genre
dé Plumier conservé par Adanson ,
rapporté par Linné au Trophis qu'on
place maintenant dans la famille des
ÎJrticées. ^".Trophis. (a.d.j.)
Dioscoride paraît désigner sous ce
nom la Macre, Trapa natans, L. (b.)
BUCÉPH ALOPHORE . Bucephalo-
phorus. BOT. PHAN. G'est-à-dire qui
porte vuie tète de Bœuf. Espèce du
genre Rumex. V. ce mot. (b.)
BUCÈRE. Buceras. bot. piiax.
Browne donnait ce nom à une Plante
de la Jamaïque, oii l'épi des fleurs est
terminé par une corne spongieuse ,
peut-être vide ; etLinné l'a conservée,
seulement comme spécifique, en la
plaçant dans son genre Bucida. T^.
ce mot. — Le nom de Buceras est
dansAllioni synonyme de Trigonella.
Haller le donne au Fenu-grec, espèce
de ce génie oii le légume est distin-
gué des autres par sa longueur; et
c'est au contraire pour ces autres es-
pèces que Moench le léserve. V. Tri-
GONELLE. (a. D. J.)
BDCEROS. OIS. r. Calao.
* BUCEROS. BOT. PHAN. (Hippo-
craie.) S^n. de Fenu-grec. F'. Tri-
GONELLE. (b.)
• BUCIIALE. BOT. PiiAN. (Dalé-
cliamp.) Syii. de Fève, yicia Faba.
V. \esce. (b.)
BUCH.au. BOT. PHAN. Même chose
que 6a eau. V. ce mot. (b.)
BUCHE. BOT. PHAN.Syn. allemand
de Hêtre. (k.)
* BUCHIE. Buclùa. bot. phan.
Kunlh a établi ce genre de la famille
des Verbéijacécs et de la Didynamie
Angiospermie,L. [iiiHumb. etBonpL.
Nov. Geii. 3. p. 269) pour une Plan te
herbacée qui croît dans les lieux hu-
mides sur les bords de l'Oiénoque ,
cl'donlla tige dressée porte des feuil-
les opposées, simples, entières, mar-
quées de nervures longitudinales vc-
BUC
luessurtouten dessus. Ses pédoncules
sont longs , axillaires, terminés par
trois ou six épis tiès-serrés, rappro-
chés, qui naissent de son sommet.
Leur calice est biparti , à divisions
ovales, acuminées, concaves. La co-
rolle est infundibuliforme ; son limbe
est à quatre divisions égales. Les éta-
mines,au nombre de quatre, très-
courtes, sont incluses et égales entre
elles. Le style est simple , terminé
par un stigmate tri[rarti. Le fruit est
une capsule à trois loges, contenant
chacune une seule graine. Ce genre
a de l'affinité avec les genres Lippia
et Mattuschkea ; mais il en difleie es-
sentiellement, ainsi que de tous les
autres genres de fa famille des Ver-
bénacées, par son stigmate triparti et
sa capsule à tx'ois loges.
La seule espèce qu'il renfermeporfe
le nom de Buchia pLantaginea. Elle
est figurée planche 102 du second vo-
lume des iVot-a Gênera de Humboldl,
rédigés par Kunlh. (a- ^■)
EUCHMARDER. mam. Syn. alle-
mand de Fouine, p^. Marte. (b.)
BUCHNÈRE. bot. phan. Famille
des Rhinantacées , Didynamie Anglo-
spennie , L. Genre composé d'une
quinzaine d'espèce de Piaules , d'uu
port assez élégant , toutes exotiques,
dont quelques-unes sont cultivées dans
nos jardins de botanique , et dont les
caractères sont : calice monophylle ,
persistant , à cinq dents ; corolle ù
tube grêle , un peu arqué , ayant son
limbe partagé en cinq lobes ouverts ,
presque égaux, souvent échancrés;
ovaire supérieur, ovale, oblong, sur-
monté d'un style filiforme , teiminé
par un stigmate obtus ; capsule ovale,
oblongue, en partie cacliée dans le
calice , à deux loges et polysperme.
(B.)
BUCHOMARIEXbot. phan. (Da-
léchamp.) Syn. de Cyclamen euro-
peiim.h. F. CYCLA5IEN. (b.)
BUGHORMARIEN. eov phan.
v. bothôrmarie.
BUGHOZIA. eot. PHAN. De Can-
dolle d.t dans sa Théorie éicaicntaire
BUC
de la Bolanique : a Quant aux nom^
>j de Plantes di'dies aux botanistes ,
» on doit être l'orl circonspect et ne
» pas consacrer le nom de ceux qui,
» loin d'avancer la science, ont tendu
» à l'obscurcir ou à la rendre ridi-
» cule, par cxoniplc, Buchozia. m Le
nom dcBuchoz, qui sert à motiver cet
arrètscvcrc,mais juste, avait été donné
pai' l'Héritier à un genre qui ne l'a pas
conservé. Ce genre est maintenant
connu sous celui de Serissa. F', ce
mot et EAt'DLNIA. (a. d. j.)
BUCIDE ou GRIGNON. Bncida.
BOT. ni AN. Ce genre a été placé par Jus-
sieu dans la famille des Eléagnéesque
Robert Brown a avec juste raison par-
tagée en plusieurs groupes distincts.
Aujourd bui ce genre fait partie de la
nouvelle famille des Combrétacées de
ce savant botaniste, et il se distingue
par l'organisation suivante • ses fleurs
sont petites et forment des épis axil-
laires et pédoncules, à la partie supé-
rieure (les ramifications de la tige ;
cliaquc llcur oUVc un calice mouo-
sépale tubuleux , entièrement soudé
par son tidje avec l'ovaire qui est
complètement infère ; son limbe est
évasé et à cinq dents courtes et lar-
ges; il n'y a point de coiolle. Les
étamines, au nombre de dix , sont
dressées, saillantes et libres, plus
longues que le limbe du calice, insé-
rées en deliors d'un disque épigyne
annulaire. L'ovaire est à une seule
loge dans laquelle on observe trois
ovules pendans de son sommet , par
lenio\en d'un pédosperme filamen-
teux. Le style est simple, plus court
que les étamines, et se termine par
un stigmate glanduleux, à peine dis-
tinct. Jjc fruit est une sorte de drupe
sèclic couronnée par les lobes du ca-
lice, indéhiscente et contenant géné-
ralement uneseide graine par l'avor-
tcment des dei:x autres ovules.
On ne connaît encore que deux es-
Ecces de ce genre : ce sont des Ar-
risseaux à feuilles lassemblées au
sommet cies rameaux ou dans leur
bifurcation. Le Bucula Buceras croît
dans l'Aniciique niéri.iionalc , et se
BUD 559
cultive parfois dans les jardins.
(A. R.)
BUCK. MAM. Le mâle du Daim en
anglais. V. Cerf. (b.)
BUCK-BEANS. bot. phan. El '
non Bruck-Beanca (Ray.) Syn. an-
glais de JMe«m/z///e5 //•//ci//a/a, L. F'.
MÉNIANTHI:. (b.)
BUCKEL, MOLL. JMot allemand
qui signifie Bossue , ci c[uc \e% con-
ch^liologistes de cette nation ont ap-
pliqué , en traduisant l'expression
française, à la Bull a gibôosa , L. ,
Oi'ula giùùosa, Lanik. , vulgairement
appelée la Bossue sans dents , type du
genre Ultime de Montfort. J^. Lltime
et Ovule. [v.)
BUCKELOCHSE. mam. Syn. de
Bison. /^. Boeuf. ' (b.)
BUGKIIORN. BOT. PiiAN. Syn. an-
glais de Plantago Coronopus , L. J^.
Plantain. (b.)
BUCKLING. POIS. Le Hareng fu--
mé sur les bords de la Baltique. (B.)
BUCKTORN. BOT. piiav. Syn. de
Rltamnus catharticus , L. y. Ner-
prun, (b.)
BUCK-WHEAT. bot. phan. Syn.
anglais de Poly gomim Fagopy rum.V .
RExNOUÉE. (b.)
BUCNÈRE. bot. PHAN. Même chose
que Buchnère. P^. ce mot. (b.)
BUCRANION. bot. phan. Syn.
A'Jntinhinum Orontium , espèce de
Mufflier. ^. Antirrh1xNU3I. (b.)
BUCULA-CERVINA. mam. Syn.
de Bubale , espèce d'Antilope, f^. ce
mot. (b.)
BUDA. BOT. PHAN. Sous ce
nom , Adanson a formé un genre
distinct de quelques espèces de Sa-
bbnes,qui,commer^^/é?«a/Y'a/z/^/aet
le média, présentent des feuilles ijiu-
nies de stipules, de cinq à huit éta-
mines , cinq styles , des graines bor-
dées tl'un repli membraneux, et qui
se rapprochent des Spargoutcs. Per-
soon a réuni ces mêuies espèces dans
une section qu'il désigne sous le nom
r)6o BUD
de Spergitlaiia. V. Sabijine. (a. d. j.)
BUDAMANI. BOT. phan. Nom
d'une variété de Dolichos scarabœoi-
des ii Ceylan. P^. Dolic. (b.)
BUDD. POIS. Syn. suédois d'A-
phie, espèce d'Able. F", ce mot. (b.)
BUDDAH. MAM. (Marsdeu.) Syn.
de Rhinocéros à Sumatra. (b.)
BUDDLEIE. Buddleia. bot. phan.
Genre de la famille naturelle des
Scrophulariées ou Autirrhinées , dont
il s'éloigne cependant par quelques
caractères, et qui présente des Heurs
diversement groupées eu grappes ter-
minales , composées d'un calice à qua-
tre lobes plus ou moins profonds;
d'une corolle monopétale régulière ,
tubuleuse , dont le limbe offre quatre
lobes égaux; de quatre étamines à
filamens courts et un peu inégaux.
L'ovaire, qui est porté sur un disque
hypogvne peu distinct de sa base , est
à deux loges qui contiennent cha-
cune un grand nombre d'ovules in-
sérés à un trophosperme centi-al; le
style est quelquefois très-court; il se
termine par un stigmate bilobé. Le
fruit est une capsule acuminée , à
deux loges polyspermes, et s'ouvre
en deux valves qui souvent se sépa-
rent chacune en deux pièces , en
sorte que le fiuit semble être quadri-
%'alve. Les graines sont toujours atta-
chées par leur extrémité supérieure
et latérale.
Ce genre se compose d'un assez
grand nombre d'espèces. On en
compte aujourd'hui plus de quarante,
la plupart originaires de l'Amérique
méridionale. Ce sont des Arbrisseaux
élégans , portant des feuilles oppo-
sées ou verticiliées et des fleurs géné-
ralement petites , disposées en grap-
pes ou en thyrses à l'extrémité des
ramifications de la tige. Parmi les es-
pèces cultivées dans les jardins , nous
distinguerons :
Le BUDDLEIE GLOBULEUX , Bud-
dleia globosa, L. , Jacq. le. rar. t.
307. Arbrisseau toujours vert , origi-
naire du Chili. Ses feuilles opposées
«ont ovales , allongées , aiguës , den-
BUD
tées, blanchâtres à leur face infé-
rieure ; ses fleurs , d'un jaune doré et
fort odorantes , sont reunies en bou-
les au sommet des rameaux. On peut
la cultiver en pleine terre oii elle
brave les hivers dans tout le midi de
la France; mais dans les environs de
Paris , elle craint la gelée , et il est
plus prudent de la rentrer en oran-
gerie pendant la mauvaise saison. De
même que les autres espèces de Bud-
dleie, elle se multij^ie de graines , de
marcottes ou de boutures.
LeBuDDLElEAl^EUlLLESDESAUGE ,
Buddleia salviœfoUa , distincte par
ses feviilles lancéolées , crispées ; ses
■fleurs blanches , velues , formant des
grappes terminales.
LeBUDDLEIEAFELTILLESDE SAULE ,
Buddleia salicifolia , remarquable
par ses feuilles lancéolées , étroites ,
blanches et cotonneuses à leur face
inférieure; par ses fleurs blanches,
très-petites, disposées en un thyrse
conique au sommet des ramifications
de la tige. (a. n.)
BDDEK. MAM. Même chose que
Musc. f^. ce mot. (a.d..ns.)
BTJDEL. MAM. Probablement pour
Kedel qu'on prononce Bedel; donné
comme synonyme de Yeau dans le
midi de la France. Ce mot et Pudel
signifient, dit-on, Barbet en alle-
mand. V. Chien. (b.)
BUDIA. POIS. Syn. de Labre Paon
chez les Portugais. (b.)
BUD ION. POIS. Même chose que
Bodian en espagnol. V. Bodian. (b.)
BDDJEN. pois. Syn. arabe de Van-
doise, espèce d'Able. V. ce mot. (^.)
BUDLÈGE. BOT. phan. Pour Bud-
leie. /^. ce mot. (a. r.)
BDDSCHIINI-SCHIR. mam. Syn.
de Rat. (a, d..ns.;
BUDUGHAS et BUDUGHAHA.
BOT. PHAN. Syn. de Ficui religiosa
chez les Insulaires de Ce\ lan. Ce nom
vient de celui de leur prophète Buda
qui tenait son prêche souslefeuillage
de cet Arbre. (b.)
X 1 n. xjti, Liyjoyj. BOT. CRYPT.
portugais de Vesse-de-Loup ,
c'est la traduction littérale, (b.)
BUF
«UDYTA ET BUDYTES. ois. Syn.
vulgaire de liergcronuette. ( dr.^.)
BUE. MAM. L'un des noms du
Bœuf en quelques cantons de l'Italie,
selon Desinarest. (b.)
BUENA. BOT. piiAN. Genre établi
par Ga vanilles d'après un Arbrisseau
de la Guiane, qu'il figure tab. .^-i
de SCS Icônes. Il doit, de l'aveu mê-
me de l'auteur , rentrer dans le Gon-
zalagunia de Ruiz et Pavon. r.
GONZALÉE. (a. D. J.)
BU ET A RE. BOT. crypt. Les
Norwcgicns donnent ce nooi à plu-
sieurs espèces de Plantes marines ,
principalement à la Laminaire saccha-
l'ine , rucus saccharlnus, L. (lam. .X.)
BUEY, MAM. Svn. espagnol de
Bœuf. ' r^-a.)
BUFALA. POIS. Syn. de Spams
Dentex sur la cote de Gènes. (b.)
BDFFA DE LOBO. bot. crypt
dont c
BUFFALO ET BUFFEL. mam.
Noms italien et allemand du Buffle.
/^. ce mot. (A.D..NS.)
BUFFLE. MAM. Espèce du genre
Bœuf. — On a étendu ce nom à d'au-
tres espèces du même genre. Ainsi
l'on a appelé:
BUITI.E DE CaFRERÏE OU DU CAP
DE BoNNE-EsPÉRANCE , le Bos caffer.
Buffle de Chlrchlll, le Bison
musqué.
Buffle de L'iNTÉRiEim, sur les
côtes de la baie d'Hudson, le Bison
d'Amérique.
Buffle musqué , encore le Bison
musqué.
B UFFLE A QUEUE DE Cheval , l 'Yack ,
Buffle JouvA de l'Inde, l'Arni.
f^. Boeuf. (b.)
BUFFLESSE ou BUFFLONNE.
MAM. Femelle du Buffle. (B.)
BUFFLETIN ou BUFFLON. mam.
Le jeune Buffle. (b.)
BUFFONE. Buffonia. bot. pha n
TOME IT.
BUG
Û6i
Genre delà famille desCaryopliyllées.
Il présente un calice quadripartî .qua-
tre pétales, quatre étamines, un ovaire
qui porte deux styles, et se change en
une capsule comprimée , à une loge , à
deux valves et à deux graines. Celles-
ci sont ovales, comprimées, cha-
grinées, un peu échancrées à la ba-
se , insérées au fond de la cap-
sule. On en connaît deux petites es-
pèces qui se renconlrenldans le midi,
lune annuelle, l'autre vivace. Leurs
feuilles sont fines, en forme d'alènc ;
leurs fleurs disposées en panicules
terminales. > j^_ u j \
L'emploi d'un grand nom pour dé-
signer l'une des Plantes les plus ché-
tives et dans les toufl'es de laquelle
passe pour se plaire le Reptile nommé
Biifucn latin, fut la seule vengeance
que tira Linné des violentes critiques
du comte de Buftbn. (u.)
BUFO. zooL. Noui latin du Cra-
paud, appliqué par Montfort à l'un
de ses genres de Coquilles. (f.)
BUFO. OIS. p\ BuBo.
BUFOLT. POIS. Syn. de Tetradon
hispiduc. " ly^s
BUFONITES ou CRAPAUDINES.
POLs. Foss. Une ressemblance iinpar-
laitc et grossière que l'on crut trouver
entre les molaires fossiles de quel-
aucs Poissons et des Crapauds pétri-
fiés, mérita à ces dents les noms par
lesquels on les désigne encore dans
quelques collections. On croyait aussi
que ces Bufonites prétendues sor-
taient du crâne des Reptiles, et on
leur attribua de grandes vertus , tou-
tes imaginaires. Il paraît que les Bu-
fonites ou Crapaudines ont appartenu
à des Spares et à l'Anarrhique Loup
(B.J
BUFTALMON. bot. phan. Même
chose que Buphthalme. V. cemot. (b.)
BUGADIERA. bot. piian. Svn. de
Coiwolvulus cantabricus, L. /^. Li-
SERQN. /g ^
BUGtETHUAVV^L. bot. phav
S^n à'HugoiUa Mystax à Ceylan.
P'. HUGONIE. (b.)
56
569 BUG
BUG AROYELLO. POIS. V. Coga-
TlAVr.O. .
BUGEE. MAM. Singe rare des In-
des , voisin des Makis, suivant Erxle-
bcn. (A.D..NS.)
BUGGENHAGENIEN. pois. Mê-
me chose que Carpe de Buggenhagen.
r. Able. (bO
BUGHUR ou BUGHOR. mam.
Nom persan du Chameau. (a.d-.NS.)
BUGIA. BOT. ruAN. Ancien nom
de 1 ccorcc cl de la racine du Vine-
tier, qui servait dans la teinture, (u.)
BUGTNVIIXÉE. bot. phan. /'.
Bol GAIN viLT^Éfi.
BUGIO. MAM. V. BOGIO.
BUGLE. Ajuga. bot. piian. Fa-
mille des Labiées, DidynamieGymno-
spermie, L. Ce genre eàt extrêmement
voisin des Germandrées , Teucrium,
puisqu'il n'en dilYère que par sa co-
rolle dont la lèvre supérieure manque
ou du moins ne présente que deux
petites dents , tandis que dans les
Germandrées, la lèvre supérieure est
courte niais profondément divisée
par im'e scissure, à travers laquelle
lesétamines sont saillantes. Du reste,
voici les caractères généraux qui dis-
tinguent le genre : ce sont de petites
Plantes herbacées, vivaces , souvent
rampantes et stolonifères, ayant des
tiges simples , carrées, des fleurs
gioupées à l'aisselle des feuilles supé-
rieures de manière à former des
épis foliacés ; leur calice est tubu-
le>,x, à cinq dents presque égales ; la
corolle est irrégulièi e , à deux lèvres ,
la supérieure extrêmement courte et
remplacée par deux petitesdents; l'in-
férieure à trois lobes, celui du milieu
plus grand. Les quatre étamines sont
baillantes.
On trouve en France plusieurs es^
pèces de Bugles ; entre autres, la Bu-
^le commune , Jji'gO'^^ reptans, L.
Plante vivace, slolonifère , presque
glabre, dont les fleurs sont bleues , et
qui est fort commune aux envjrons
lie Paris dans les premiers jours du
BUG
printemps. La Bugle pyramidale ,
yljuga pyi'ainidalis, L., qui se distin-
gue de la précédente par ses tlcuvs
plus grandes et plus nombreuses , par
ses feuilles très-velues, est une fort
jolie espèce que l'on cultive quelque-
fois dans les jardins. (a. n.)
BUGLOSSE. Jnchusa. bot. phan.
Ce genre de la famille des Borragi-
nées et delà PentandrieMonogynie.L. ,
est assez rapproché de la Bourrache
dont il se distingue cependant par la
forme de sa corolle et de ses appen-
dices. Son calice est monopétale , tu-
buleux, à cinq divisions peu profon-
des. Sa corolle qui est monosépale ,
régulière et infundibuliforme , a son
limlie plane et à cinq divisions égales.
L'entrée du tube de la corolle est fer-
mée par cinq appendices rapproches
et ordinairement barbus. Les cinq
étamines sont incluses dansl'intérieur
du tube, et le finit se compose de
quatre akènes réunis et à surface
chagrinée.
L'espèce qui croît en France et que
l'on désigne communément sous le
nom de Buglosse officinale, Anchusa
officiiialis, n'est point celle de Linné
et des Flores du nord de l'Europe ;
c'eslla Buglosse paniculée ou Anchusa
paiiiculata d'Aiton, ou Anchusa ita-
lica de Retz. Elle diffère de la vérita-
ble Buglosse officinale par ses feuilles
plus allongées, par ses bractées lan-
céolées et par ses fleurs dont les épis
sont groupés en panicules. Du reste,
ces deux Plantes sont très-faciles à
confondre. La Buglosse jouit des mê-
mes propv iétés que la Bourrache, c'est-
à-dire qu'elle est mucilagineuse , dia-
phorétique et diurétique.
On cultive encore dans les jardins
plusieurs autres espèces de ce genre ;
telles sont : la Buglosse de Candie,
Jnchusa cœspitosa, VVilld. Celte jolie
Pia-nte qui est originaire d'Orient ,
d'oii elle a été rapportée par Tourne-
fort, forme des toulTes épaisses, sur
lesquelles des fleurs d'un bleu clair se
détadient agréablement. L'espèce la
plus intéressante est la Buglosse des
teinturiers, ylnchusa linctoria, L.,qui
BUI
croît dans les provinces nicritiionalos
de la France. Sa racine que l'on de-
signe sous le nom d'Orc;inettc, four-
nit un principe colorant, analogiic à
celui de la Garance, et dont on fait
une grande consommation dan3 l'ail
de la teinture. (a.r.)
BUG LOSSO IDES, bot.viian.
Moencli nomme ainsi une cspccc de
Gremil, le Litkospcnmim tcnui-
Jolium, L. , dont les graines rugueu-
ses prcsenlcni un appendice à leur
sommet. (a. d^ J.)
* BUGLOSSLS. BOT. cryi't.
{Champignons.) Wahlonberg, dans
la Flore d'Upsal , a donne ce nom.au
genre déjà désigné par IJulUard sous
le nom de Ustulina, que tous les au-
teurs modernes ont adopté. P'. Fis-
TULINA. (AD. B.)
BUGO. POTS. (Risso.) S^n. deBo-
gue. f. ce mol. (b.)
BUGRANE. BOT. phan. r. Bau-
GRAUNE. On dit aussi Bugrande',' Bou-
randc et Bugave. (b.)
BUHO. OIS. P\ BuBO.] j5{^,^ ,
BUHOR. OIS. Syn. vulgaire dfe Bup
tor, Ardea stellaris , L. /^.-rHÉïv©N.
"{dr.Iz../
BUHPODE. BOT. cRYPT.i S3n/de
Vesse-de-Loup. (ad. b.)
BUI. BOT. PII AN. Même chose que
Buis. F", ce mot. , (r.)
BUI-CUIVALI. BOT. PHAN. Même
chose que JMadccca. P'. ce mot. (b.)
BUIK. POIS. fTilésius.) Nom géné-
rique Lies Chabots au Kaintschatka.
: (B.)
-'BUIL ET BUIVALI. MAM. Noms
ruâ-es de l'Auiochs. V. Boeuf, (b.)
BUIO. BEPT. oPii. Syn de Boa sur
les bords de lOrénoque. (b.)
BUIBE ou l'AlOUILLE A QUEUE
BLANCHE, OU la ChEXILLE BLANCHE.
MOLL, C'eât le Murex f'ertagus , L.
Ceritliium Veiiagus , Lam. /^. Ce-
BITE. (f.)
BUIS. Buxus. BOT. PHAN. C'est à la
famille des Euphorhiacécs et à la Mo-
BUI
563
noëcie ïétrandrie, L. , qu'appartient
ce genre composé seulement de l'cuv
espèces qui offrent un grand nombre
de variétés considérées par quelques
auleurs comme des espèces distinctes.
Ce sont des Arbrisseaux dont les jeu-
nes rameaux sont anguleux et por-
tent des feuilles opposées et persis-
tantes, lueurs Heurs sont petites , mo-
noïques , groupées aux aisselles des
feuilles. Les inalcs présentent un ca-
lice à quatre divisions profondes, et
comme campanule ; quatre étamines
saillantes et plus longues que le ca-
lice ; un corps cbaruu et glanduleux
au centre de la fleiu- et à la place du
pistil. Dans les (leurs femelles, le
calice renferme un pistil terminé su-
Eérieuremcnt par trois cornes recour-
ées , que l'on peut considérer comme
autmt de styles sur la surli^ce in-
terne desquels règne un stigmate glan-
duleux. Le fruit est une cipsule tri-
corne, à trois loges , contenant cha-
cuflc deux graincj.
L'espèce la plus commune est le
Buis ordinaiie ou Buis toujours vert,
Buxus sempeivirens , L. Dans l'état
sauvage, c'est un Arbrisseau q.ii peut
atteindre une, hauteur de quinze et
ilieme de vingt pieds. Ses feudles sont
pctiles , coriaces , persistantes , d'un
vert sombre et luisantes. Il croît na-
turellement dans les bois. Trans-
planté dans nos jardins , il donne par
les soins du cultivateur un grand
nombre de variétés, dont les feuilles
sont diversement panachées de blanc
oa de jaune. La plus remarquable
est celle que l'on emploie à faire des
bordures de plalebandes, mais dont
l'usage dans lesdessins de parterres est
presque partout abandonné. Sa hau-
teur est de quatre à huit pouces; ses
tiges sont extrêmement grêles; c'est
eu la taillant fréquemment que le cul-
tivateur parvient à la conserver à celte
hauteur. Il est à remarquer que tou-
tes les variétés du Buis ne se repro-
duisent pas de graines, et qu'on ne les
conserve que parle moyen des bou-
tures ou des marcottes. Le bois du
Buis est très-cstimé ; il est dur, com-
pacte, pesant et dune belle couleur
36*
564 BUI
jaune. On l'emploie beaucoup à des
ouvrnges de tour ; on en fuit des taba-
tières , des vis , des peignes et difïé-
rens ustensilei ; les racines sont en-
core plus l'ccherchées , parce qu'elles
offrent des veines d'une couleur plus
foncée ; on les emploie aux mêmes
usages. Les médecins font également
usage du bois de Buis. Il est sudori-
fique et il peut trè.i-bien remplacer le
bois de Gayac dans le traitement de
la goutte, du rhumatisme, etc.
La seconde espèce de ce genre est
le Buis de Maiion , Buxus balearica,
Lamk. Celte beiis espèce, dont la
tige est arborescente, se distingue
surtout par ses feuilles très - larges
comparativement à celles de la pré-
cédente, fille croît dans les îles Baléa-
res oii elle forme de grands bois. On
la cultive dans les jardins; mais elle
craint les fortes gelées. (a. R.)
BUISSON ARDENT, bot. phan.
Mespilus Pyracanlka , L. La couleur
ccarlate des fruits de cet Arbuste lui
a aussi valu le nom dËpinè de feii ,
et par allusion au Buisson ardent
où le législateur hébreu dit ^voir
rencontré Dieu , on l'appelle encore
Arbre de Moïse. T^. Alisier. On 3
donné le même nom, au Malabar, à
\ 1x01 a coccinea. (e.)
BUISSON A BAIES DENEIGE.
BOT. PHAN. Nom vulgaire du Chiococ-
ca racemosa. (^O
BUISSON A MOUCHE, bot. piian.
Nom vulgaire du Roridula dentata.
(B.)
BUITELAAR. pois. Ruysch dé-
signe sous ce nom hollandais , dans
sa collection d Amboine, un Poisson
au' il est impossible de déterminer.
^ (B.)
BUITRE. OIS. Nom espagnol du
Vautour, que les voyageurs ont don-
né, en divers pays, à des Oiseaux
du même genre qu'ils y rencontraient,
et dont l'orthographe dénaturée en
Butre, Buitri, Bitri, etc., a été prise
pour des noms propres. ^b.)
BUITRI. OIS. y. BuiTRE.
BUL
BUIXOT. OIS. Syn du Millouln ,
yînas ferina, eu Catalogne. V^. Ca-
nard. (DR..Z.)
BUJAESK.E. bot. crypt. /^. Bbe-
GUE.
BUJAN-AN-VALLI. bot. phan.
Syn. indien ds Phjllanthus JSiruri.
/ . Phyllanthe. (b.)
BUJARO. GÉOL. Et non Bucaros,
mais quon p. ononce effectivement
Euucaio. Terre bolaire, rougeàt:c,
très-chaigée d'Ox^yde de Fer, et dont
on fait en PLs pagne, ainsi qu'en Portu-
gal, des vases oii l'eau se conserve
très-fiaîche, et auxquels on donne le
même nom ainsi que celui d'Alcara-
zas. '. (B.)
BUJIS. MOiL. Selon Bosc (Noiiv.
Dict. d'Hist. nat.), c'est l'un des
noms de la Porcelaine Cauris. (F.)
BUK. MAM. Syn. norwégien de
Bouc. (b.)
BUKACZ. OIS. Syn. illyrien du
Butorj^/-rfea5/e//av7'5, L. F- Héron.
(DR.. Z.)
BUK AFER. bot. phan. Même chose
que Buccaferrea. V. ce mot. (b.)
'BUKE. bot. phan. (Thunberg.)
Nom japonais du Pyrus japunica.
V. Poirier. (b.)
BUKERA. bot. phan. Syn. de
Plantago major. V. Plantain, (b.)
BUK.IEZ. OIS. Syn. de Pelecanus
Onocrotalus dams quelques lieux de la
Suède. (B.)
BUKKU ou BOCHO. bot. phan.
Dlosma hirsuta chez les Hottentots
qui emploient la poudre aiomatique
de cette Plante pour parfumer leurs
cheveux. P^. Diosma. (b.)
BUL A. MAM. L'un des syn. de Zi-
beline. P . Marte. (b.)
BULA. BOT. phan. Syn. à'yErua.
V- ce mot. . (B.)
BULAN. MAM. Nom indlfférpm-
menl appliqué au Renne et à l'Elan
dans l'Asie septentrionale. (b.)
BULANGAM ou BULANGAN.
BOT. PHAN. Racine employée médici-
nalcriient dans l'Inde, et particuliè-
lièrcmcnt ;"i Goa : ou ignore à quel
genre appartient le Végétal dont elle
provient. (b.)
BULAPATHUM. bot. phan. (Fra-
cnstor.)Syn.deBistorte. ^. Renoiée.
(B.)
BULATMAI. POIS. Cyprin delà mer
Caspienne, dn sous-genre des Bar-
beaux. P'. C\PR1N. ^B.)
BULAÏW^LA. BOT. PHAN.
(Hernian.) S^n. de Bétel. V. Poivre.
(B.)
BULA-VANGA. BOT. piian. Syn.
indien de Jussiea- caryvphylloides ,
Lamk. et de Sésame. (b.)
BULBE. Bulhus. BOT. phan. On ap-
pelle ainsi une espèce de Bourgeon pro-
pre à certaines Plantes vivaccs cl parti-
culièrement aux inonocotylédonces.
Les Végétaux qui offrent im Bulbe sont
vulgairement désignés sous le nom
de Plantes bulbeuses. Pendant long-
temps le Bulbe a été considéré comme
une Racine; de-là le nom de Racine
bulbeuse qui lui a été donné par la
plupart des auteurs. Mais la compa-
raison de sa structure avec celle des
bourgeons qui naissent à l'aisselle des
feuilles dans les Arbres dicotvlédons ,
ne laisse aucun doute sur la ressem-
blance qui existe entre ces deux or-
ganes. Un Bulbe est toujours com-
posé : 1° d'un plateau charnu, liori-
zontal ; 2° d'une touffe de racines fi-
breuses qui naissent de la face infé-
rieure du plateau; ô° d'écaillés diver-
sement configurées, partantde la face
supérieure du plateau et renfermant
à leur centre les rudimens de la tige ,
des feuilles et des fleurs. Ces écailles
doivent , comme celles des autres
bourgeons , être considérées comme
de véritables feuilles avortées. El'es
sont d'autant plus épaisses et plus
charnues , qu'on les observe dans
l'intérieur du Bulbe. Celles qui sont
les plus extérieures sont souvent
minces et comme papyracées , ainsi
qu'on le remarque dans l'Oguon des
cuisines.
Les écaillei qui composent le» Bul-
BUL .565
bes , n'ont pas, ainsi que nous la-
vons observé tout à l'heure , la même
conformation. Ainsi , tantôt elles sont
emboîtées les unes dans les autres,
c'est-à-dire, qu'une seule sufiil pour
embrasser toute la masse du Bulbe,
ainsi qu'on le volt dans la Jacinthe,
la Tulipe, l'Ognon ordinaire, etc.
On donne à ces Bulbes le nom de
Bulbes à tuniques. D'autres fois ces
écailles sont plus étroites et ne se re-
couvrent que par leurs côtés, à la
manière des tuiles d'un toit ; ces sor-
tes de Bulbes sont nommés Bulbes
écaillcux ; l'Ognon de Lys en est un
exemple bien caractérisé. Enfin ,
quelquefois toutes les écailles, au
lieu d'être distinctes les unes des au-
tres, sont soudées et confondues de
manière à ne former qu'une masse
homogène et charnue. Le Colchique ,
le Safran , présentent cette organisa-
tion , et leurs Bulbes sont appelés
Bulbes solides.
La couronne qui termine le stipe
des Palmiers , la prétendue tige des
Balisiers, peuvent être considérées ,
à notre avis , comme de véritables
Bulbes.
Lorsqu'un Bulbe se développe , on
voit sortir de son centre la jeune
pousse, et à mesure qu'elle acquiert
insensiblement tous ses développe-
mens , les écailles se fanent et se
dessèchent. Les Bulbes se régénèrent
chaque année, mais d'une manière
différente suivant les espèces. Ainsi,
dans l'Ognon ordinaire , les nouveaux
Bulbes naissent au centre des pre-
miers : d'autres fois ils se développent
sur leurs parties latérales , comme
dans le Colchique. On les voit assez
souvent se montrer au-dessus des
anciens comme dans le Glaïeul , ou
même au-dessous d'eux , ainsi qu'on
l'observe dans beaucoupd'/.r/a. (a. R.}
BULBEUX, BULBEUSE. BOT. f.
Bulbe.
*BULB1FER. Bulbifer. iNs. Genre
de l'ordre des Coléoptères, section
des ïétramères , établi par Megerle
dans le grand genre des Charansouâ
et aux dépens des Cessons : il eit
566 BUL
adopté par Dejean (G ital. des Coléopt.
p. qg), et a pour type le CossonusLy-
mexylon d'Olivier. /^. CossoN. (axjd.)
BTJLBILLES. BulhilU. bot. piian.
Quelques Plantes bulbifcres présen-
tent à l'aisselle de leurs teulUes , à la
place de leurs fleurs , ou enfui dans
l'intérieur de leur péricarpe , au lieu
de graines, de petits corps de forme
et de structure diflerentes , auxquels
on a donné le nom de BuLbliles. Ces
Bulhilles sont de véritables bour-
geons, entièrement analogues aux
Bulbes que nous venons de décrire ,
et composés comme eux, soit, dé-
cailles appliquées les unes sur les au-
tres , mais distinctes, soit d'écaillcs
soudées en une masse charnue. Exa-
minez avec soin le Lys orangé ou
bulbifère , et vous trouverez à l'ais-
selle de ses feuilles des corps coniques
formés d'écaillés imbriquées ; ce sont
de véritables Bulbilles qui, détachés
de la Plante mèie sur laquelle ils se
sont développés, et placés en terre,
poussent et donnent naissance à un
nouveau Végétal. Dans \JUiuni vi-
minale et beaucoup d'autres espèces
d'Aulx , on observe au sommet des pé-
doncules , et placés pêle-mêle au mi-
lieu des fleurs, des Bulbilles écail-
leux. Dans le Crinum asiaùcum, le
Furcrœa , etc., on trouve dans l'inté-
rieur des capsules des tubercules
charnus , véritables Bulbilles qui
tiennent la place des graines et ser-
vent, comme elles, à reproduire la
Plante. Dans les Fougères , les Mous-
ses , et en général les Plantes aganies,
les corpuscules reproducteurs sont de
vrais Bulbilles. (a. r.)
BULBINE. BOT. PHAN. Genre
formé dans la famille des Liliacées,
Hexandrie Monogy nie , L. , par Gacrt-
ner, et dont le Crinum africanumesl
le type ; il a été adopté sous le nom
de Cryptante, J^. ce mot, pour évi-
ter la confusion qui seiait résultée
d'un nom donné par les anciens aux
Hyacinthus comosus et botryoides , et
par Linné , primitivement à un genre
qu'il confondit depuis avec sei An-
thérics. F', ce mot. (u)
BUL
BULBIPARE. poLYP. On a donné
ce nom à des Animaux de la classe
des Polypiers , qui semblent quel-
quefois se reproduire par des es-
pèces de tubercules ou de bourgeons
que l'on a comparés à des bulbes, et
qui naissent sur la surface de leur
corps. Malgré cette appaiencc, nous
douions qu'il existe de véritables Ani-
maux bulbipares. Avant de les re-
garder comme tels , il faudrait s'assu-
rer si ces bulbes ou bourgeons n'au-
raient pas été produits par quelques
œufs ou autres corpuscules reproduc-
tifs , qui se seraient attachés à la sur-
face du Polypier après avoir été re-
jetés par le Polype, f^. ce mot.
(LAM..X.)
BULBIRD. OIS. Syn. anglais de
Butor, r. Hkron. ( dr..z. )
BULBOCASTANUM. bot. phan.
f^. BUNIUM. (b.)
* BULBOCÈRE. ins. Genre de
l'ordre des Coléoptères que Duméril
rapporte au genre Lethrus. F", ce mot.
(aud.)
BULBOCHAETE. Bulhochaete.
BOT. CRYPT. ( Céramiaires. ) (îenrc
formé par Agardh dans sa quatrième
section des Hydrophytes qu'il appelle
des Confeivoïdes , adopté parLyngbye,
qui nous semble fort bien établi,
mais que nous ne concevons pas qu'on
ait pu rapprocher des véritables Con-
ferves , lesquelles n'oôrent jamais ,
comme les Céramiaires , des capsules
à l'extérieur. Les caractères des Bul-
bochaetes consistent dans leurs fila-
mens articulés , dont les articula-
lions supportent sur un des côtés
de leur extrémité une sorte de ca-
lyptre que termine une soie plus
ou moins longue. Les capsules , si-
tuées de même à l'extiémité des ar-
ticles dépourvus de barbe , sont
parfaltomeut nues et sessiles. Deux
espèces nous sont connues : les B.
lo'igiseta et tristis. La première est
celle qui servit de type, et que les
auteurs ont nommée .B. setigera
(Agardh. Syn. 71; Dillw. Conf.
lab. 59; Lyngb. Tent. i34, tab. 45).
BUL
Ce nom de setigera , qui convient à
toutes les espèces du genre , ne peut
subsister ; mais les «ppcndices ou
cnlyptrcs ciliformos étant beaucoup
plus longs dans cette Plante que dans
la suivante, nous avons dû préférer
l'iadicatiou spécifique quefournitleur
proportion. Sa couleur est verte;
elle forme des duvets soyeux sur les
rochers, les pieux inondés et sur di-
vers corps plongés dans les eaux
douces.
La seconde espèce couvre les chau-
mes des Graminées , les feuilles des
Renoncules aquatiques et autres
Plantes des eaux tranquilles et dor-
mantes. Elle est d'un vert sale et
quelquefois brunâtre, devient blan-
che ou pâle sur le papier par la des-
siccation; ses filam?ns sont courts,
ses calyptres cilifères, un peu rigides.
Cette Plante n'a pas été figurée, (b.)
BULBOCODE. Bulbocudlum. bot.
l'H.\N. Genre de la famille des Nar-
cissées de Jussieu. Son calice est di-
visé jusqu'auprès de la base en six
parties composées d'un onglet étroit,
très-allongé et canaliculé vers son
sommet, ou s'insère une étamiue, et
d'un limbe ovale que cette étamiue
ne dépasse pas; l'ovaire libre est
surmonté d'un long style terminé par
trois stigmates, et devient plus tard
une capsule trigone. On en connaît
une seule espèce , le Bulbocodium
i'cnium, Plante qui offre le j)ort du
Safran et se rencontre dans les Alpes ,
nos provinces méridionales et l'Es-
pagne. Son bulbe émet quelques fo-
lioles lancéolées, concaves, et deux
outiois flerursqui passent du blanc au
lilas , puis au pourpre. Sous le même
nom, Desfontairies avait décrit dans
sa Flore atlantique une Plante
qui offre une grande ressemblance ,
mais qui a trois styles distincts. C'est
elle dont Ramond a fait le genre Me-
rendera. K. ce mot. (.4..D. ï.)
BULBONACH. bot. phan. r. Bol-
bon ach. (b.)
BULBUL ois. Syn. turc du. Mar-
tin-Pécheur, (b.)
BULBULE. bot. phan. Même chose
BUL .667
que Caj-eu selon Bosc. F", ce mot. (b.)
BULBES -CODION. bot. phan.
(Théophraslc.) C'est probablement le
Narcissus Bulbocodium , L. F'. Bui.-
BOCODE. (c.)
BULEF. BOT. PIIAN. y. BlIULLES.
BULEISKH. BOT. PiiAN. Syn. arabe
de Ronce. (n.)
BULEJE. BOT. PIIAN. T". BUDDLEIA.
BUL-FING. OIS. Syn. anglais du
Bouvreuil , I.oxia Fjrr/iu/a ,h. F.
Bouvreuil. (dr..z.)
BULGAN. MAM. Syn. de Marte
Zibeline. P'. Marte. (b.)
BULGODA ou BULGODOPH.
MAM. ( Lopez, Hist. Ind. ). Animal
peut-être fabuleux qu'il est impossi-
ble de reconnaître , et qu'on dit avoir
une certaine espèce de Bézoard dans
la rate. (b.)
BULIMACA. BOT. piiAN. ( Cœsal-
pin. ) Syn. d'Ononis sjucu/osa. K.
Ononide. (a. r.)
BULIME. Bulimus. moll. Genre
de Gastéropodes, établi primitivement
par Scopoli, et renouvelé par Briiguière
qui y ^ placé une partie des Hélices ,
quelques Bulles et Volutes de Linné.
La division des Limaçons à bouche
ronde et spire globuleuse , et à bou-
che oblùngue et spire allongée, qui
a donné naissance au genre Bulime,
est fort ancienne ; Lister l'a indi-
quée dès 1674 ( Philos. Trans. vol. \
g.p.gG ) : ce sont ses Cochleœ terres-
tres longiore figura ( yln. Angl. p.
\i\ ). Guettard perfectionna cette
coupe, et son troisième genre, le
Buccin terrestre , revient au genre
Bulime de Lamarcli , et a surtout
donné à Bru>juière l'idée de diviser
les Hélices de Linné, eu Hélices
et Bulimes. Mais le premier auteur
de cette dénomination est Scopoli
{Introd. ad Hist. uat.), qui créa le
genre Bulime pour V Hélix oblonga de
Millier. Sans doute cet habile natura-
liste avait en vue d'exprimer l'ana-
logie de forme de celte Coquille
avec plusieurs des Bulles de Linné,
mais pai erreur il a formé un nom
.'i68
DUL
(lélestable ,'car Bi//imi/s^qi\i ^ncnt du
grec, veut à'we faim canine. Cepen-
dant il a prévalu, et Brugulère . en
l'adoptant, a fait admettre une cou-
pe aussi vicieuse que le nom qui la
distingue , car elle comprencf des
Coquilles qui n'ont pas la moindre
analogie entre elles, telles que les
AmpuUaires , les Pyramidelles , les
Tornàtelles , les Auricidcs, les Lim-
nées , les Hélices , etc. Sous le rap-
port de l'organisation des Animaux,
on y trouve des Mollusques marins ,
fluviatiles et terrestres, avec ou sans
opercule , pulmonés ou pectinibran-
clies, etc. En un mot, Bruguière n'a
fait que partager le grand genre Hé-
lice de Linné , en y conservant le
mémo amalgaijie. Et cependant les
travaux de Millier , Geoftroy , Adan-
son , etc. , lui avaient déjà ouveit les
voies à des idées plus saines. La-
marck essaya le premier de mettre
de l'ordre clans celte grande coupe,
en créant (/^. les Mém. de la Soc.
d'Hist. nat. de Paris) les genres Aga-
thine , Pyramidelle, Mélanie , Am-
puUaire et Auricule, et en en sépa-
rant les Buccins de Geoffroy et de
Millier sous le nom de Limnées. Plus
tard il a institué le genre Pupa ( An.
s. vert. , prem. édit. ) et les genres
Tornatelle et Conovule (Extrait du
Cours de Zoologie).
Draparnaud créa à son tour les
genres Ambrée et Clausllie, et débap-
tisa le Bulind'Adanson pour en faire
son genre Physe. Nous ne devons pas
oublier que Montfort a aussi établi
avec quelques-uns de ces B;ilimes,
les genres Gibbe , Scarabe , Polypbé-
mc et Ruban , en sorte qu'au moyen
de toutes ces créations ou de ces re-
uouvellemens d'existence sous d'au-
tres noms , fai;s aux dépens des Buli-
mes de Bruguicre et des genres déjà
existans qu'il y avait fondus, tels que
les Veriigo et les Caiychuim de Mill-
ier , cette coupe s'est trouvée très-
réduile, et que le genre Buliine
est devenu exclusif pour les Hélices
terrestres à spire allongée et sans
dents à l'ouverture. Mais mallieureu-
mcnt ce genre, ainsi réduit, ne
BUL
peut pas même être conservé , parce
que les Coquilles elles-mêmes, ni
leurs Animaux , n'offrent aucun ca-
ractère qui puisse les séparer des Hé-
lices. Cette opinion, que nous avpns
eu beaucoup de peine à faire adopter,
malgré son évidence, tant est fort
l'empire de l'habitude, est aujour-
d'hui hors de discussion ( F', notre
Introduction à la famille des Lima-
çons , Prodrome , p. i5 et suiv.). Les
Bulimcs de Lamarck font partie de
nos sous-genres Cochlogène et Co-
chlicelle. /". ces mots et Hélice.
Studer, pour éviter l'emploi du mot
Biilime , l'a changé en celui de Bulin,
Bulinus (Cal. p. 17), donné par
Adanson à une Physe. Mais déjà Oc-
ken avait appelé B.llins les Physes
augmentées des Ancyles , en sorte
qu'il règne un peu de confusion dans
toutes ces dénominations. INous ob-
serverons que Lamarck a classé par-
mi ses Auriculcs plusieurs Bubmes
de Bruguière , qui sont de vérita-
bles Hélices de notre sous - genre
Cochlogène , telles sont les yluricula
Siteni , I^eporis , bovina et caprella.
Nous terminerons cet article en par-
lant des Coquilles fossiles rapportées
par Lamarck et Défiance , comme
étant des Bulimes. Toutes , sans ex-
ception , sont certainement étrangè-
res aux vrais Bulimes, tels que La-
marck les a limités dans sa dernière
édition des Animaux sans vertèbres ,
c'est-à-dire aux Pulnionés terrestres.
Presque toutes sont des Coquilles ma-
rines de l'ordre des Pectinibranches
et du genre Paludine. Un très- petit
nombre sont probablentent d'eau
douce, d'après leur association avec
des Coquilles fluviatiles. Le reste ap-
partient à des genres incertains.
Voici le tableau de leur détermina-
tion probable : — i. B. albidus.
Cette Coquille fort intéressante pa-
raît être une Mélanopside. — 2. ci-
tharellus , Auricule. — 5. terebella-
tus , genre incertain ; celle -ci a son
analogue vivant. Elle est fossile en
Italie , à Dax et aux environs de Pa-
ris. — 4. acicularis , — 5. nitidus
sont de senrc incertain. — 6. .$e.vto-
BLi,
fins, — 7. Conulus, — S. Vlu^ndus ,
— 9. nanns , sont des i'.-.luciincs de
notre sous- genre Littorine. — lo.
strialulus, — n. buccinalis, — 12.
turbinatus, — !?>. Cyctostomus , sont
des Paiudincs de "notre sous-genre
Uissoa. — i-i. (ieciissatus , genre in-
certain. — 15. anlidilunianiis , Lamk.
Ann. et An. s. vert., a"" édil. p. b?>S.
Depuis plus de quinze ans , cette Co-
quille a clé reconnue et signalée par
nous pour être l'analogue fossile de
la Melanopsis bucchwidea. — ib.
pygmcus, — 17. Terebra,— iS.pu-
sitlus , — 19. ullomus , sont des Palu-
dinessans doute fluviatiles?
On voit qu'en caractérisant certai-
nes Couches par la présence de ces
Bulimes avec l'idée qu'on attachait à
ce mot qui indique des Coquilles ter-
restres , on établissait un pliénomène
difficileàexpliquer, vu leur multiplici-
té, tandis qu'il est très-simple en les re-
connaissant pour des Coquilles aqua-
tiques, dont l'énorme multiplication
a lieu sous nos yeux , dans les bassins
doux ou saumàfres.
Sowerby [Min. Co«c/i. ) décrit et
figure deux autres Bulimes très-cu-
rieux , sur lesquels il nous est difficile
d'émettre aucune opinion , ne les
connaissant que par ce qu'il en a pu-
blié , l'un le Bulimus ellipticus (n"
59. pi. 537) , l'autre le Bulimus cos-
tellatus (n" 64. pi. .366). L'un et
l'autre sont de la formation d'eau
douce de Ifle de Wight II n'est pas
impossible que le premier soit une
Hélice terrestre ; le second paraît être
une Limnée. (f.)
* BULIMULE. Bulimulus. moll.
Genre établi par le docteur Leach
{Mise. ZooL, t. 2) pour deux variétés
^^ Bulimus guaclalupensis de Bru-
guière, uniquement parce que ces
Coquilles lui ont ofl'ert une fente om-
bilicale qui existe chez une infinité
d'autres Bulimes. Voilà le produit de
la manie des distinctions génériques
dont le docteur Leach , l'un des plus
iiabiles naturalistes de l'Angleterre ,
n'avait pas su se défendre, r. Co-
CHLOGÈNE. (F.)
BCL 569
BU LIN. BuUnus. moi.l. Nom donné
par Adanson ( Sénég. p. 3 , pi. 1) à
une petite Coquille Uuviatile dont il
décrit bienTAniuial, et dont malheu-
reusement on ne trouve aucun exem-
plaire dans les collections, afin de
constater sa différence avec ses con-
génères. Elle appartient au genre
Physe de iJraparnaud qui aurait
mieux fait d'adopter le nom primiti-
vement donné par Adanson. Studer,
pour remplacer ce mot impropre de
Bulime, a donné aux Coquilles qui
portent ce nom dans Lamarck , le nom
de Bulin ( Cat. p. 17). /'.i>iiYsi:. (f.)
BULITHE. MAM. Concrétion qui
se forme dans les organes digestifs du
I^œuf- (A.D..NS.)
BULL. MAM. Syn. anglais de Bœuf.
(A.D..NS.)
BULLACER-TREE. bot. phan.
Syn. anglais du Prunus insiticia. K.
Pbunif.k. (b )
BULLAIRE. Bullaria. bot. crypt.
( Vrédinées. ) Ce genre établi par De
Candolle (Flore française , vol. ;2 , p.
326) ne diffère absolument des Pucci-
nies qu'en ce qu'il croît sur les Plan-
tes mortes , et non pas sur les Végé-
taux vivans. Il présente de même des
groupes de capsules sessiles sortant
de dessous l'épiderme- Ces capsules
sont articulées comme celles desPucci-
nies, et présentent la forme d'un huit.
La seule espèce connue a été trouvée
sur des tiçes mortds d'Ombellifères:
elle porte le nom de Bullaria umbel-
lifirarum. Persoon l'avait nommée
Uredo bullata. Mais ce serait plutôt
une Puccinie qu'un Uredo. (ad. b.)
BULLA-RA-GANZ. ois. Espèce
du genre Héron, Jrdea pacijica ,
Lath. , de la Nouvelle -Hollande. A-'.
HÉRON. (DR..Z.)
BULL-DOG. MAM. Syn. anglais
de Dogue, race de Chien, r. ce mot.
(B.)
BULLEN-REISSER. mam. En al-
lemand même chose qucBull-Dog.
(B.)
570 BUL
BULLE. Bulla. moll. Genre de
Gastéropodes Tectibranchesde la fa-
mille des Acères , f^. ce mot , formé
pour des Coquilles connues en partie
depuis très-long-temps , et désignées
par les anciens auteurs sous les noms
aOua marina , Ova Ibicis seu J^a-
nelii , Bullœ , Ampullœ , Niices Ma-
ris, Amygdala marina, e/c. .Lister
les classait avec les Porcelaines sous
le nom comipun de Conchœ F'eneris ,
mais il en faisait une section à part ,
caractérisée par la présence d'un om-
bilic ( Sjnops. tab. 7 1 5 ). Langius en a
fait un genre sous le nom de J^ux ma-
rina , adopté par Guallieri ( Index
Ject. tab. 12), et l'on voit par les es-
pèces que ces deux auteurs y renfer-
maicnt,quece genre est absolument le
même que le genre Bulle de Bruguiè-
re. Cette dénomination générique est
due à Klein qui n'a changé quele nom
de Langius et de Gualtieri ( Ostrac.
p. 82) , en divisant les Bulles en deux
espèces , selon qu'elles sont ombili-
quécs aux deux extrémités ou à une
seule. Linné, en adoptant le genre
Bulla, retendit et y fit entrer une
foule de Coquilles disparates , terres-
tres , fluviatiles ou marines , apparte-
nant à des Gastéropodes pulmonés
oupectinibranches,avecou sans oper-
cule; ensorte que les naturalistes mo-
dernes qui ont voulu débiouiller les
Bulles du Syetema Naturœ ont été
obligés d'en revenir aux limites tra -
cées par Langius, Gualtieri et Klein.
Bruguière en a séparé d'abord les
Ovules ,les Tarrières .quelques Pyru-
les , les Volvaires qu'il rangeait par-
mi les Volutes, et un assez grand nom-
bres de ses Bulimes dont Lamarck et
Montfort ont lait depuis Ici genres
Agathine et Polyplièine ; en soi te,
comme nous le disions plus haut ,
que le genre Bulle de Bruguière re-
vient à celui du même nom dans
Klein , auquel il aurait dû en rappor-
ter l'origine. D'ailleurs les divers dë-
membremens exécutés par Bruguière
avaient été indiqués par Von Born
{Tcct. p. 196 etsuiv.). Adanson, qui
paraît être ie premier qui ait parlé
ie l'Animal d'une viaie Bulle , la E.
BUL
striata de Bruguière, qu'il appelle
Gosson , reconnut son analogie avec
celui de la Bullœa aperta, grossière-
ment ligure par Plancus. Il en a fait
avec son Sormet un genre sous le
nom de Gondole ,' Cymbium ( Sénég.
p. 2) • mais les différences que pré-
sentent l'Animal et la coquille du
Sormet nous ont portés à le séparer du
Gosson et à en faire un genre à part.
V. Sormet. Quelques années plus
tard , MuUer observa les Animaux
d'une autre Bulle et celui de la BuL-
lœa aperta , sans reconnaître leur
analogie avec les espèces d' Adanson
pour la première, et avec celle de
Plancus pour la seconde , en sorte
qu'il en fit. deux nouveaux génies ,
sous les noms à'Akera pour la Bulla
norwegica de Bruguière , qu'il nom-
ma .iXera BullatalZool.^ Dan. Prodr.
2921. Icon. 11.71. t. 1 à 5), etdeZ-o-
baria pour la Bullœa aperta qu'il
nomma Lobaria quadriloba ( Zool.
Dan. Prodr. 27^1. Icon. 3. tab. 100).
Il avait été prévenu pour ce der--
nier par Ascanius qui l'avait établi
sous le noui de P/iylline. Il est à re-
marquerque, dèsi769, Martini avait
réuni à ses Bulles et le Sormet
d' Adanson et l'Amande de mer de
Plancus (Conch. 1 .p. 278).
Les premières observations de Cu-
vier sur ce dernier Mollusque (BuUet.
des Se. vendcm. an 8), en montrant
son analogie avec les Aplysies , déter-
minèrent Lamarck à en faire , comme
Millier , un genre à part des Bulles ,
mais il n'adopta ni le nom de Millier
ni celui d' Ascanius , il lui donna le
nom de Bullée , 7^. ce mot, et le plaça
prèj des Aplysies, en laissant les Bul-
les près des Bulimes ( An. s. vert. ,
i'" édit. p. 63 et goj. Cet exemple a
été suivi par Bosc et De Roissy qui ,
d'après une simple indication de La-
marck {loc. cit. p. 65) , ont compris
à tort dans les Bullées la B. lignaria.
Dansl'Extiait de sou Cours, Lamarck
a rapproché ces deux genres , et les a
compris dans sa famille des Laply-
siens avec le Sigaret qui y est fort
étranger, et dont ill'a éloigné depuis.
Dans la nouvelle édition des An. s.
BUL
vert. , les Bulles font partie de la fa-
mille des Biilléens, P'. ce mot , dé-
membrée de celle des Laplysiens. Cn-
vier (Règne Anim. n , p. Ô98 ) , ne
fait qu'un seul genre des Acères pro-
pres, des Bulles et desBullées, et les
signale comme soi;s- genres de son
genre des Acères dont il aVtiit pose
les bases dans un Mémoire oli il fait
connaître l'organisation externe et
l'anatomie des Animaux de ces trois
sous-genres (////«. Jl!fw5., t. 16, 1810).
Monifort , avant les derniers travaux
de Lamarck et de Cuvier , avait
poussé plus loin encore le démembre-
ment des Bulles de Linné , ou , pour
mieux dire, il a dédoublé les genres
établis à leurs dépens par Bruguière
et Lamarck. Ainsi il a distrait des
Bulles du premier les genres llbizore
et Atys , V. ces mois , et trompé par
le classement de la B. lignaria par-
mi les Bullées , il en a fait le type de
celles-ci sous le nom générique de
Scaphandre . V. ce mot. Ocken
[Lehrb der Zool. ^. 2C)\) comprend
dans une même famille les Bullées
sous le nom de Lohaiia de Millier ,
les Bulles , les Aplysies et le Pléuro-
branclie. Schweigger ( Handb. der
Naturg. p. 744 ) a adopté le genre
Acère de Cuvier , exemple suivi par
Goldfuss [Handh. dcr Zool. p. 65o);
mais celui-ci place dans une même
sous-division les Bullées et les Bulles.
Divers travaux particuliers, publiés
peu après l'ouvrage de Bruguière, ont
contribué , outre les Mémoires de
Cuvier, à l'aire connaîlre l'organisa-
tion des Mollusques de ce genre.
Humplirey a décrit l'Animal de la B.
lignaria et figuré les pièces osseuses
de son singulier estomac ( Trans. of
L.in/i.Soc. 2. p. i5),sans s'apercevoir
cependant que ces osselets avaient été
précédemment donnés, par l'Italien
Gioëni,pour les parties de la coquille
d'un nouveau Mollusque dont il a fait
im genre à part sous son nom , en
décrivant avec une singulière assu-
rance les mœurs et les habitudes de
cet Animal supposé. Ce genre a été
adopté par Rctzius sous le nom de
Tiicta, et par Bruguière sous celui
BUL 571
de Char, tous deux n'ayant point re-
connu la supercherie de Gioëni. Mais
Draparnaud , quelque temps après le
travail d'iiumphrey , s'en aperçut ,
décrivit et figura de nouveau , sans
connaître sansdoute le travaild'Hum-
pbrey , l'estomac de la B. lignaria
et de la B. Ilydatis {r. Bullet. de la
Soc. de Montpellier, n" 6, et Bullet.
des Se. de la Soc. pliil. an 7 ). Ce
dernier avait déjà été figuré par Plan-
ci\s {de Conc/i. min. nolis. app.,^\. 11 ,
t. m , n , o). L'on doit à Montagu,
naturaliste d'un rare mérite , d'autres
observations plus intéressantes peut-
être. Dans son ouvrage intitulé Tes-
tacea Britannica , il prouve qu'il con-
naissait les travaux d'Adanson et de
Midler : il avait reconnu la méprise
de Gmclin , qui a fait vm double em-
ploi du Lobaria et de la Bulla aper-
ta, et avait trouvé des pièces osseuses
dans toutes les Bulles qu'il a obseï^
vées. Sa figure de la Biillœa aperta
est meilleure qi^e celle de Midler , et
celle qu'il a publiée dans un autre
ouvrage ( T/w/s. of Linn. Suc. 9. pi.
6. f. 1) de la B..JJydatis, nous donne
seule une idée nette des Mollusques
de ce genre , car les dessins de VA-
Aera Bullata de Miillcr sont peu soi-
gnés , et n'en donnent qu'une idée
confuse. Montagu a fait connaître
deux Mollusques fort curieux qu'il
rangea d'abord parmi lesBulles, sous
les noms de B. Halistoidea et de B.
Plumula [Test. Brit. , T. i. p. 211 et
2i4). Mais postérieurement il en a
fait un genre nouveau sous le nom de
Lamellaire. V. ce mot. Ils ne sont
cependant pas congénères. Le second
seul doit constituer en etfet un nou-
veau genre , le premier étant un Si-
garel.
Tel était l'état de nos connaissances
sur les Bulles , lors de la publication
de nos Tableaux des Animaux Mol-
lusques classes en familles naturelles,
oli nous avons cru devoir proposer un
nouveau genre pour la B. undulala
de Biuguière et quelques espèces
analogues , sous le nom de Bulline.
V. ce mot. L'Animal de cette espèce
présente des différences assez remar-
573 BUL
quablos , et sa coquille oftVe «ne spire
saillante composée de plusieurs tours.
Les autres Bulles nous paraissent
appartenir au même genre d'Animal,
à l'exception de la B. Catena deMon-
tagu, qui pourrait bien être une Bul-
lêe. — Quant aux B. Nauciim et soli-
da , dont les Animaux sont inconnus,
leur manque d'épiderme, leur trans-
parence et leur blancheur opaque
peuvent faire présumer qu'elles sont,
comme Vaper/a , entièrement conte-
nues dans l'épaisseur des chairs-
Mais d'un autre côlé , leur forme glo-
buleuse ou cylindrique et leur soli-
dité éloignent cette idée. Nous les
laisserons donc avec les Bulles , en
nianiCestant le désir que quelques na-
turalistes puissent observer les Ani-
maux vivans de ces deux Coquilles ,
ou ceux de quelques espèces plus pe-
tites qui offrent les mêmes circons-
tances et qui vivent sur nos côtes ou
sur celles d'Angleterre, telles que les
JB. cyliiidracea , obtusa et tiuncnta
des auteurs anglais. — Nous ren-
voyons , pour tout ce qui a rapport à
l'organisation interne des Animaux
des Bulles, au beau Mémoire de Cu-
viersur les Acères (.-////?. jT/ws. T.xvi).
On y verra que toutes les espèces pa-
raissent offrir un estomac armé de
pièces osseuses comme celles de la
B. lignaria, qui ont donné lieu de
former le genre Gioënie. Al'extérieur ,
en ne parlant que de celles qui ont
été observées à l'état de vie , la B.
Hydatis par Montagu et \iiB. Jkera
par Millier , l'Animal des Bulles offre
une masse plus grosse et plus longue
que sa coquille , divisée supérieure-
ment en deux parties transversales et
couvertes latéralement par deux lobes
charnus. La partie antérieure est
amincie et coupée carrément en avant :
elle est couverte par une sorte de cui-
rasse , en l'orme ci'écusson , allongée ,
débordant la bouche en avant et ter-
minée en pointe eu arrière , sur la-
quelle on voit distinctement deux
yeux noirs enfoncés dans une dépres-
sion blanchâtre, un peu éloignés
l'un de l'autre , et situés presque aans
le milieu de cette cuirasse. La partie
BUL
postérieure est élevée , arrondie , el
montre la coquille recouverte en
grande partie par les lobes latéraux
qui sont très-grands et qui s'étendent,
en diminuant de largeur, sous les cô-
tés de la cuirasse antérieure. Ces lo-
bes , un peu frangés sur leurs bords,
ne se joignent pas tout-à-fait. Ils se
détachent des deux bords du pied ,
à peu près comme cela a lieu dans les
Aplysies. La spire de la coquille est
recouverte par un troisième lobe qui
se détache aussi du pied. Celui-ci est
très-grand et dépa.'ise en arrière le
troisième lobe , et en avant la bou-
che ; les branchies s'aperçoivent dans
quelques mouvemens de l'Animal au
côlé droit. Dans l'extension complète,
l'Animal a près du double de la Ion ■
gueur de sa coquille. Dans la B. Hy-
datis, cet Animal est orné de belles
couleurs ; il offre un mélange de brun
pourpré et orangé , par le japproche-
ment d'une multitu le de petites ta-
ches brunes sur un fond jaunâtre. —
Dans la B. Akera, l'organisation est la
même ; seulement les lobes latéraux
et postérieurs paraissent être moins
étendus ; sa couleur est plus pâle.
Les Bulles ont la faculté de nager
en pleine eau , d'après l'observation
d'Olivi , et de se transporterainsi d'un
lieu à l'autre. Il paraît qu'elles se
tiennent de préférence sur les fonds
sablonneux , et qu'elles se nourris-
sent de petits Testacés que leur esto-
mac digère en partie , en les triturant
au moyen des osselets dont il est
garni. Quelques Bulles , peut-être
toutes, rendent, comme les Aplysies,
une liqueur purpurine.
Yoici les caractères du genre Bulle :
Animal ovale, allongé, trop gros
pour son test; tête peu distincte,
formant une masse allongée, presque
rectangulaire, sans tentacules; pied
charnu, très-gros et épais, débor-
dant postérieurement; partie supé-
rieure du corps divisée en quatre lo-
bes; l'antérieure ou le lobe tenfacu-
laire formant une cuirasse en ligure
d'écusson , portant les yeux dans sa
partie moyenne ; les trois autres lo-
bes formes par des appendices du
BUL
pic.l , 1 un tout-à-fait |)OStL'ncur et ic-
couvrant la spire , les deux autres
lobes latéraux recouvrant le corjw et
le test par le» côtes.
Brancliics dorsales situées, ainsi
que l'anus et les organes de la géné-
ration , dans un mIÏou latéral au côte
droit du corpà. — Test ovale , globu-
leux ou cylindrique, généraleuient
mince, fi agile cl luuni d un épi-
démie, enroulé, sans coluinellc ni
saillie à la spire cjui souvent même
n'existe pas ; ouverture de toute la
longueur de la coqudle et quelque-
fois piolongée à ses deux extiéuii-
tés , de manière à déborder le corps
du test ; son bord extérieur tran-
chant.
Obligés de rapporter ici la plupart
des espèces de ce genre à cause des
noms vulgaires qu'elles ont reçus et
pour lesquels nous avons fait des ar-
ticles de renvoi, nous en ajoutons un
petit noinbie d'autres qui complètent
ainsi la monographie générale de ce
beau genre.
f Espèces où la spire manque ou est
cachée dans fdge adulte.
1. Bulla lignaria , L. , Lamk. En-
cycl. métliod. , tab. Sôg , fig. 3. Cette
espèce habite la Méditerranée et l'O-
céan sur nos côtes et sur celles d'An-
gleterre : mais elle paraît être plus pe-
titedan= l'Océan. Vulgairement l'Ou-
blie, le Papier roulé, la GaulFre roulée.
C'est le type du genre Scaphandre de
Montfort. f^. ce mol. La spire est vi-
sible dans les jeunes individus. — i-
B. scahra , Millier , Zool. Descr. dan-
p. 1, pi. 90, Icon. fasc. 11 .tab.yi, fig-
10 à 12. Bruguière, Encycl. méth. pi.
376, tab. 559, fig. 3; B. pectinata,
Dillwyn , id. ; B. Catena, Montagu ,
t. 7, fig. 7, id. Matou et Rackett,
Dyllvvyn. Habite les côtes du Dane-
marck et celles d'Angleterre. Tout
nous fait présumer que la B. Catena
est la même que la scaôra ; il est vrai-
semblable que cette espèce sera ren-
due au genre BuUée quand on con-
naîtra son Animal. — 3. B. Hydatis ,
L. , Bruguière , Lamk. Donovan m,
tab. 88, Encycl. pi. 56o , fig. 1 ; B.
/ïat7r://a , Dacosta , Montagu, Lin..
BUL r>7r»
Trans. ix , pi. G , fig. i (avec l'Ani-
mal). Hab. les côtes de l'Oecan. II-
cst douteux que ce soit la B. IJydatis
de Linné, vulg. la Goutte d'eau, la
BuUed'eaupapyiiicée. — 4.B.Pisuni,
N. Elle ressemble paifaitemeut
en petit à la p écédente , avec lacpielle
ou l'a peut-être confondue , mais elle
ii'e.it pas plus giosse qu'un Pois et
sans apparence de stries tiansverses.
liai), ineouuue. — ?>. B. australis ,
N. Lu peu plus petite que la pré-
cédente, se rapprochant de la sui-
vante par sa lôrme. Hab. le port
Jackson. — 6. B. Orbignyana , N.
Espèce distincte de V Hydatis, un peu
mouis grosse, avec des stries longitu-
dinales, un coude très-prononcé au
tour extérieur; sa base rctrécie; la
partie supéricuic de l'ouverture très-
Uilatéc llab. les côtes de l'Océan près
de La Rochelle. — 7. B. Naucuni , L. ,
Lamk., Martini, 1 , t. 22, fig, 200,
201. Encycl. , t. 0,59 , fig. 5. Cette es-
pèce habite l'océan Indien. Vulg. la
Bulle d'eau, la Gondole papvracée,
la Noix de mer blanche et." striée.
Celte Coquille est le type du genre
Alys de Montfort. P'.'cc mot. — 8.
B. solida, Bri.g. , Lamk. B. bjUndri-
cç., Cheinn. x, t. i46, fig. i556,
13.07. Encycl. tab. 060, fig. 2. Hab. l'o-
céan Indien. Vulg. la Dragée al longée.
Ces deux dernières espèces sont re-
marquables par leur manque d'épi-
derme , leur blancheur opaque et
par le prolongement en tire-bouchon
du bord intérieur à la base de l'oa-
verture dans la B. Naucurn. Un pro-
longement semblable s'observe à la
partie supérieure de la bouche.
— 9. B. cjlindracea , Pennant,
Montagu, t. 7, fig. 2j B. Oliua ,Gme\. ;
B. cylindrica , Donovan iv , t. 120,
fig. 1. Cette espèce n'est point la .S.
cylindrica de Brug. Celui-ci s'est
trompé en rapportant l'espèce de
Dacosta à celle de Pennant. Habite
nos côtes sur l'Océan et celles d'An-
§leterre. — ^ lo. B. acuminata , Brug. ,
p. n° 9, Solda ni ; Saggio , tab. 10,
fig. 62 , 11. Hab. les rivages de Ri-
mini. Cette espèce a besoin d'être
mieux examinée.
574 BUL
f f Espèces où la spire est visible ,
ai^ec ou sans ombilic.
11. B. cyliiidrica , Brug. , Sp. n" i ;
H. coiwoluta , Btocchi , T. îi , p 635.
Hab. la MéLUlerranée selon Brocchi.
— 12. B. uinbilicata , Rlontngti , Test.
Brit. , p. 222 , t. 7 , fig. 4. Habite les
côtes d'Auglelene près Falmouth. —
i3. B. tnincata, Adams ; Montagu ,
t. 7 , fig. 5 ; B. relusa , Maton et Rac-
kctt , Dillwyn ; B. tniiicatula , Brug. ,
Sp. n. lo. Hab. les côtes de France
et d'Angleterre et aussi l'Adriatique.
— i4. B. obtusa, Montagu, t. 7 , fig.
5 ; id. , Dillwyn. Hab. les côles de
France et d'Angleterre. — 15. B. hya-
lina, Gmelin. p. 3402, Martini,
Cunch. 1 , t. 21 , fig. 199; B. Utricu-
lus, Brocclii. Elle babite les côtes du
Yorkshire et la Méditerranée , selon
Brocchi. — 16. B. slriata , Brug. ,
Lamk. B. Amjgdalus , Dillwyn ? B.
Ampulla, var. , Graelin; le Gossdn ,
Adanson; Martini, 1, t. 22 , fig. 202
à 2o4. a.f^ar minor^.B. A mpu lia, Vcn-
nant, vulgairement la Muscade à bou-
che étroite. Celte espèce habite 1 es côtes
d'Egypte sur la Méditerranée, celles
du Sénégal , de la France , de l'An-
gleterre , du Brésil , des Antilles , etc.
— 17. B. Ampulla, L., Lamk.; B. sa-
//!V/<i,Gmélin ; Martini, 1, t. 21, fig. 188
à 195. Habite l'océan Indien et Amé-
ricain. Vulg. la Gondole, lOEuf de
Vanneau , la Muscade. C est le type
du gcnpe J3ulle , Bullus de Montfort.
— 18. B. Âkera, Gmelin, Dillwyn;
Akera Bullata , Millier, Zool. Dan.
Prodr. , 292 1 , Vescript. p. 88 , Icon.
11 , pi. 7 1 , fig^ 1 à 9. i?. sotula parwa ,
Cheinro^ ; B. norwegica , Brug. ; B.
rpsiliens, Donovan , tu, t. 79. — Var.
major. B. soluta, Chemn. Dillwyn;
B, ceylanica , Brug. ; B. fragilis ,
Lanik., Celte curieuse Coquille dimi-
nue de volume . depuis les mers du
Nord jusqu'à celles de l'Inde. Les in-
dividus de nos côtes sont intermé»-
diairespouria taille. — 19. B. P/tysis ,
L., Lamk. , Martmi, 1 , t. 21 , f. 196,
197. Encycl., pi. 569, f. 4. Cette
jolie Coquille habite l'Océan des
Grandes-Indes. Vulg. la Gondole
rayée , la Bulle rayée. — 20. B. î'e-
BUL
/«/7Z, Gmeîin, p. 3435, Dillwyn; B.
Amplustra,Bo\'xi. , Chemn. x , t. i46 ,
fig. i548, 1549. Encycl. t. 359, f. i.
B. fasciala, Brug. , Lamk. Cette
belle Coquille habite les côtes d'Asie.
Vulg. l'C^ublie couleur de Paille.
Nous terminerons en observant :
1° que la B. cornea de Lamarck, que
nous ne connaissons pas, pourrailbien
être noire B .0 rbigny ana'i 2° que la B.
uesica de Gmelin, faite sur de mau-
vaises figures, est indéterminable ;
3" que lajB.pa/«/adePennanl,pl. 73,
Donovan, pi. i42, qui paraît devoir
se placer parmi les Ovules, pourrait
bien être une véritable Bulle. Il est à
dé.*iirer que l'on puisse observer son
Animal qui, selon Montagu , n'a pas
de pièces osseuses dans l'estomac ;
4" que la B. diaphana de Montagu ,
pî. 7. f. 8, paraît être une Coquille
jcuned'unautre genre; elle est encore
inceitaine; 5" que la B. fie.xilis de
Laskey, /if'e/-«. Soc. 1. pi. 8. f. 6, ap-
partient sans doute au genre Sigaret;
6" <\y\Q.\Qi B . emarginala eidenticulata
d'Adams, I/mn. Trans. V. pi. i f. 5à
5 et 9 à 1 1 , nous sont inconnues ; 7"
que Montlbrtafait son genre Rhizore
pour une Coquille incomplète des-
sinée par Soldani , dont il n'est pas
possible de déterminer exactement
l'analogue; elle se rapproche des B.
cylindrica et coronata de Lamarck.
/^. , pour les autres Bulles de Bru-
guière , les mots Bullée et Bulltnb.
Espèces fossiles. Nous ne numéro-
terons pas celles dont les analogues
vivans sont mentionnés plus haut
sous les mêmes noms. On n'a trouvé
encore des Bulles fossiles que dans le
Calcaire marin supérieur à la Craie.
— B. lignaria, Brocchi , Défiance.
Analogue incontestable, mais plus pe-
tit {P'ar. aiitiqua.) Hab. le Plaisantin,
Dax, Bordeaux, Valognes, le comté
d'Essex en Angleterre. — 21. B. La-
brella , N. ressemble beaucoup à la
B. ovulata, Lamk., et à la B. Utri-
culus de Brocchi, mais elle n'a pas
1 apparence d'ombilic. Elle est striée
à ses extrémités, et offre un épais-
sissemeut près du boi'd extérieur. Se
trouve à Dax. — 22. B. lœvis , De-
BUL
fiance, Dicl. sp. n. -j ; — B. acurni-
nata, Briig.,Brocchi.Hah. le Plaisan-
tin.— B. cyliruirica, Briig. , Lainavck,
yinn. Mus. T. viii. pi. ôg. f. 5. De
Roissy , Défiance ; B. convoluia ,
Brocchi II. p. 277 ct65.'>, t. 1. f. 7.
Hab.Grignon,Dax, Bordeaux, le Plai-
santin.— aS.iîy. cu/v/iala, Laink, f. 4,
Defrance, ,'//?. 2/. 01 u/a/a,Biocclii,f. 8.
p. 277 et 635. Ilab. Grigiioii, Valo-
gnes, le Plaisantin. ]N étant pas assez
certains de l'espèce de Brocclii qu'ildit
vivante dans la Méditerranée, nous
ne l'avons point mentionnée parmi
les espèces vivantes. — B. tri//ica/a,
truncalitla, Brug., Brocclii , Soldani ,
Saggio, tab. 10. f. 6j K.Elle setrouve
dans le Plaisantin et à Dax. — 24. B.
clathrata, Défiance, Dict. sp. n. .*).
Se trouve à Dax. — 25. B. ovulata,
Lam. Ann. lig. 8. pi. 59. f.2, DeRoissv,
Defrauce. Habite Grignon, la Ghain-
jjagne. — B hyaluia, B. siriala et B.
L'triculus , Biocclii [loc. cit. p. 276
etb55.pl. 1, f. 6). Habite le î^laisantiu,
Bordeaux, Dax. — 26. B. rnlUaris,
Brocchi 11. p. 655. t. i5. f. 27, Dé-
fiance, Dict. Hab. le Plaisantin. Selon
Soldani, elle vit dans la Méditerranée,
mais elle est encore à vérifier, cl nu
la connaissant pas, nous ne la portons
pas parmi les espèces vivantes. —
27. B. st/ialella, Lamarck {loc. cit.
f. 5). Id. De Roissv, Defrauce. Ilab.
Grignon. Lamarcli et Défiance la
donnent comme analogue de la B.
Akera. N'ayant pas sa coquille fossile,
nous n'avons pu vérifier cette ana-
logie.
Bulle a ceinture , c'est la Bulla
glbbosa de L. f^. Ovule.
Bulle aquatique, c'est la Physa
funtinalis. P'. Physe.
Bulle deau ou Noix de mer ,
c esi h B/j//a Aai/cum. V. Bulle.
Bulle d'eau papyracée , c'est la
Bulla Hydatis. K. Bulle. (r.)
BULLÉE. Bullœa. moll.
Genre de la famille des Acères , P'. ce
mot , établi pour une seule espèce
séparée des Bulles , la Bullœa aperta
de Linné. Le premier auteur qui ait
observé celte Coquille et le Molhu-
BUL
J75
que qui l'habile , et qui ail même
(lécrit les osselets internes de son es-
tomac , qu'il prenait à la vérité pour
un opercule , est Fabius Columna
f de l'uipuid , p. 28 et 3o ) , qui don-
ne la figure de cette Coquille sous le
nom de Coucha natalis miniina exoti-
ca. Plusieurs naluralisles ont , com-
me le remarque Brocchi , rapporté h
tort celte première observation à
Plancus , qui long-temps après figu-
ra de nouveau , d'abord d'une ma-
nière méconnaissable, la B. ape/ta ,
sous le nom d'Amaiule de mer ,
Jmygdala marina ( de Co/ich. min.
not. , pi. 5, fig-oel 10), puis un peu
mieux et avec sou eslouiac et celui de
la B. Hydatis [ib. suppl. p|. 1 1 , f . e.
I M. N. o ). Ascanius et iiiillcr ayant
observé, chacun de sou coté, le Mol-
lusque dont il s'agit à létal de vie ,
ne reconnurent point ce qu'en avaient
dit Columna et Plancus , et le consi-
déièrent comme un Animal nouveau.
Ascanius le nomma Fhylline quadri-
partita ( Acta Stock h. 1772 , p. 525,
tab. 10 , f. A. B. ) , et Millier Loba-
ria quadriloba ( Zool. Dan. Pwdr,
2741, Icon. fasc. 5 , p. 5o, tab. joo) ;
mais Abildgaaid , éditeur de Millier,
remarqua la ressemblance du Lobor-
ria avec la figure de Plancus , qu'il
crut cependant représenter une autre
espèce. Linné plaça la B. aperta dans
son Systema Natitrœ , oii Gmelin in-
troduisit , outre cette espèce qui li-
gure dans les Bulles , le geme Luba-
ria qu'il plaça enlre les Holothu-
ries et le Triton , autre double em-
ploi de même nature. Bruguière ,
malgré rétablissement des genres Lo-
baria et Akera de Millier , ne crut
pas devoir les adopter , et laissa la
Bullœa aperta dans les Bulles. Cu-
vier publia enfin une première note
sur ce Mollusque , oii il montra son
analogie avec l'Aplysie ( Bullet. des
Se. par la Soc. Phil. an 8 ) , et bieii"
toi après , un mémoire anatoinique
itans les Annales du Muséum , ce qui
dcleiiiiina Lamarck à en faire un
jiouveau genre. Ne connaissant peut-
èli e pas alors qu'il était établi depuis
long-temps par Millier , il ne prit pas
576 liUL
son nom et l'appela Bullée ( An. s.
vert., i"" édit. p. 65 ). Ce genre a
depuis été adopté par Bosc ( MoU. de
Déterv. , /^. p. 65 j , et Ue Roissy
(MoU. dcSouuinI , V. p. 190). Dans
ce même temps à peu près , Drapar-
naud venait de découvrir la super-
cherie de Gioéni , et de décrire l'es-
tomac de la B. iignaria. Les osselets
analogues , trouvés dans celui de
la IJulléc par Cuvier , ont peut-être
fait concluie que ces deux e pèces
étaient congénères ; car Laniarck
( loc. cit. ) indique la B. Iignaria
comme luisant pailie du genre Bul-
lée , erieur qui a été suivie par Bosc,
De Roissy et Duvernoy , ainsi que
par Montïort, qui, en les réunissant,
prend cependant la Iignaria pour
type du genre Scaphandie dans le-
quel il paraît faire entrer Vaperta.
Déjà depuis 1800 , Montagu avait
donné une bonne figure de la Bul-
lée , et rapproché tout ce qu'en avaient
dit ses devanciers ( Test. Brit. T. i ,
È. 209 , et T. II. Vignette , f. 1 à 4;.
n 1810 , Cuvier, dans son Mémoire
général sur les Acères , étendit ses
premières observations sur Vaperta ,
et en donna une anatomie plus déve-
loppée et comparée ( Ann. Mus. ,
T. XVI , 1810 ) , à laquelle nous ren-
vovons pour tous les détails de lor-
ganisaiion interne. Dans la première
édition des An. s. vert. , la Bulléc
est placée très-loin des Bulles ; dans
lExtr. du Cours de Zool. , ces deux
genres sont rapprochés et font partie
de la famille des Laplysiens. Dans la
uouv. édit. des An. s. vert., c'est
dans celle des Bulléens , démembrée
de la première , que se trouvent la
Bullée et les genres voisins. Dans le
Règne Anim. , l'ouvrage de Schw^eig-
ger et celui de Goldfuss , la Bullée ne
forme qu'un sous-genre des Acères.
Ocken lui a rendu avec raison le
nom primitif donné par MûUer , celui
de liobaria. On ne connaît encore
qu'une seule Bullée ; mais il est vrai-
semblable que la B. scabra de Miiller
ou Catena de Montagu devra aussi en
faire partie.
D'après les observations de Colum-
BUL
na , Plancus et Zinanni , relatées par
Cuvier , l'Animal de la B. aperia
lépand, lorsqu'on le touche , une
liqueur puipurine , comme celle des
Aplvsles. Plancus et MùUer affirment
que les Bullées adhèrent fortement
aux éponges et aux autres produc-
tions marines, ce qui, selon le pie-
niier, les avait fait appeler Sangsues
de /«e/- par Zinanni. Les Bullées na-
gent comme les Bulles. Selon Pérou
elles habitent les fonds vaseux oii
elles restent , même quand la mer est
retirée , et s'il vient du soleil , elles
s'enfoncent sous une couche extrê-
mement mince de vase.
L'Animal qui contient la B. aperia
offre une masse presque informe , de
figure ovale, longue d'un pouce et
demi à deux pouces , et large de trois
quai ts ou un pouce , blanche , trans-
parente , avec de nombreuses petites
taches opaques ; la Jace supérieure
est divisée transversalement en deux
parties. La' postérieure , irrégulièie-
ment arrondie dans son contour , of-
fre un lobe charnu à bords libres ,
orné de quelques raies opaques , dans
lequel estcontenuelacoquilledont les
formes s'aperçoivent un peu à travers
son enveloppe. L'antérieure forme
un autre lobe bombé , analogue à la
cuirasse des Bulles, nommé par Cu-
vier le disque tenlaculaire, parce
qu'il le considère comme étant formé
par la réunion des quatre tentacules.
Mais on n'y aperçoit pas , comme
dans les Bulles , deux yeux distincts.
Ceux-ci paraissent manquer ou n'ont
pas été aperçus. Les tentacules man-
quent absolument; cependant , dans
l'état de vie , le bord antérieur
du disque tentaculaire semble divisé
en quatre protubérances tentaculi-
formcs , mais susceptibles de varia-
tions. Ce disque est divisé longitudi-
nalement par une i'aie transparente.
En dessous se trouve en avant le
f)ied qui répond au disque lentacu-
aire , et qui est séparé par un sillon
transversal d'un autre lobe charau
qui répond au lobe postérieur supé-
rieur, et qui est une sorte de conti-
nuation ou d'appendice du pied. Cha-
BUL
CHU des cùl<is du pied est rentlé en
un bourrelet qui se rëllechit sur les
flancs de l'Aulinal , presque d'uu
bout à l'autre, se montre en dessus ,
entre les deux lobes , et fait ainsi pa-
raître la face supérieure comme divi-
sée en quatre lobes, il'oii sont ve-
nus les noms de Lobaria quadidoha
et de Phylline qiiadriparlita , don-
nés par Millier et Ascanius. Un sil-
lon longitudinal très - large règne
sur tout le côte droit du corps, en-
tre le pied et son appendice d'une
part, et la coquille et le disque ten-
taculaire de l'autre. A son extrémité
antérieure est l'orifice de la verge ;
vers la jiioitié postérieure est un
creux qui s'enfonce sous la coquille ,
et oîi sont les branchies. Sous ce
creux , dans le sillon , sont , en avant
l'orifice de Vovidiictus , et en arrière
i'anus qui est un petit tube saillant.
Une rainure réufiit Torifice de l'anus
à celui de la verge , comme dans TA-
plysie ; la bouche est située en avant
entre le pied et le disque tenta-
culaire , comme entre deux lèvres.
Pour obtenir la coquille , il faut
fendre la peau qui la recouvre. Elle
protège les principaux viscères , et
n'a point d'attache musculaire selon
Cuvier de qui nous avons extrait celle
description, ainsi que de l'ouvrage de
Montagu. La coquille est mince, légè-
re, transparente comme du verre ; elle
n'offre qu'un repli qui cependant est
un commencement de spire ; et son
ouverture est si grande , qu'elle for-
me presque toute la coquille. On n'en
connaît qu'une espèce.
BuLLËE OUVERTE , Bullœa aperta ,
Lani. Bulla aperta, Lin. Brug,
Ghemu. x , p. 119, t. i46 , f. i354 ,
io55 ; Donovan iv, t. 120. Phylline
quadrlpartita , Ascanius ; Lobaria
quadriloba, Miiller , Bullœa Plan-
clana , Lam. An. s. vert. 1'^'= édit. ;
Montagu, Test. Brlt. , vign. 2. f. i
à 4. Cette espèce paraît , comme plu-
sieurs Balles , habiter une grande
Jîartie des mers , depuis celles du
iVord et la J>IéJitercanéc, jusque dans
colles de la Nouvelle-lioUaude , 'oii
elle a été trouvée par Péron. Elle y
TOME If.
BUL
5--
est seulement plus grande. Linné la
ci!e au cap de Bonne - Espérance.
Vulg. l'Amande de mer , l'Oublie
blanche , la petite Oublie blanche
papyracée. Cette Coquille si fragile
s'est cependant conservée à l'état fos-
sile. Elle est citée à Grignon par De-
francc 1 Dict. des Se. nat. ) ' (p.)
* BULLÉENS. MOLL. Famille de
l'ordre des IMolIusques gastéropodes,
établie sous ce nom par Lamarck(An!
sansyert.,3'^édit. t.6. a.p. 27)pourlcs
Tectibranches auxquels Cuvier a don-
né le nom générique d'Acères. ^. ce
mot. Les Mollusques dont il s'agit faî-
saientd'abord partie de la famille des
Laplysiens de Laniarck ( Extr. du
Cours deZool.),queLamarck a di-
visée en deux. Les Bulléens com-
prenaient les genres Acère ( les Acè-
re^- propres , Cuvier , Doride , Mec-
kel ) : Bullée et Bulle reviennent
par conséquent à notre famille des
Acères. r. ce mot , Doride , Bul-
le et Bt'LLÉE. (F.)
BULLE -BTRD. ois. Syn. anglais
du Butor, Jrdeaslellarls, L. f^. HÉ-
I^ON. (DR..Z.)
*BULLERBLOMSTER. bot.
PH.vx. Syn. de Troll lus europxus en
Ostrogothie. (b.j
BULL-FROG. REPT. BiTR. C'est-
à-dire Grenouille-Taureau. S\-a.Ae la
Mugissante. P^. Grenouille", (e.)
BULLHEAD. pois. Syn. anglais de
Chabot. ?^. Cotte. (b.)
BULLTARDE. Bulliarda. bot.
PHA.N. De Candolle, dans son ou-
vrage sur les Plantes grasses et sa
Flore française, a séparé du genre
Tillœif la petiro Plante nommée par
Lamarck Till'ea aquatica , et par
Willdcnow Tillœa r^a\llaatii , p.-.rcs
que "Vaillant en a donné une evcel-
lenle fig u-e (5o/a///co/z. Par. t. 10.
f. i), ctona formé un genre distinct
dédié à Bulliard , botaniste estimable,
auteur d'un ouvrage intitulé Herbier
de la France, oii l'histoire des Cham ■
pignons fut traitéa avec de précieux
détails. Ce genre se distingue du TU-
078 BUL
Lœa par son calice à quatre divisious ,
ner sa corolle tclrapétale et par ses
(■cailles, SCS ctainiues et ses pistils au
nombre de quatre. Ses capsules, qui
ne sont point étranglées vers leur mi-
lieu ,sonl uniloculaire3,et renferment
toujours plus de deux graines. La
BuUiardaVaiUantii , Cand. (Plant,
grasses, pi. 74 ), est une petite Plante
annuelle, haute d'un pouce, ayant la
tige charnue , rougeùtrc et dichoto-
me; dcsleuilles opposées,. oblongues,
sessiles et charnues; de petites lleurs
avillaires et solitaires, portées sur des
pédicclles plus longs que les feuilles
et d'un blanc rougeâtre.
Cette petite Plante croît sur le bord
des mares dans la fci et de Fontaine-
bleau. Elle (leurit pendant presque
tout l'été. (A.R.)
BULLIER. M01.1.. Nom donné par
Lamarck (An. sans vert. 1"' édit.)à
l'Animal des Bulles. (f.)
* BULLTN. BuUiiius. M01.L. Genre
de la famille des BuUins d'Ocken
{Lekrb. dcrZoot. p. 3o3) , /-". Bui.-
LiNS, emprunté du genre Bulin d'A-
danson , qu'Ocken, en ajoutant un I
à son nom , a augmenté , sans motifs ,
des Ancyles qui pouvaient, et sous
les rapports de l'Animal et sous ceux
de la coquille , rester en genre dis-
tinct. J^. AncYLE et PllYSE. (F.)
* BULLTNE. Bidlina. moll. Genre
institué par nous dans nos Tableaux
généraux des Animaux mollusques,
p. 5o,pour quelques espèces de Bidles
à Sjiire saillante, donll'Anim.d pré-
sente des caractères particuliers , et
qui nous ont paru assez distincts pour
mériter cette séparation.' Les coquil-
les seules nous avaient d'abord portés
à établir une coupe séparée, se refu-
i;ant , en partie , à entrer dans le ca-
dre des vraies Bulles , lorsque le doc-
leur (}uoy voulut bien nous donner
comuiunication de l'Animal de la B.
7indata de Bruguièie, qui vint con-
lirmer nos présomptions. Dans celle
espèce, la tête semble distincte et
j'ourvue de chaque coté d'une sorte
de tentacule assez allongé; mais nous
BUL
ne savons point si les yeux existent
dans ce Mollusque que nous n'avons
pu examiner que superficiellement.
Deux appendices ovales , allongés ,
naissent à l'arrière de cette partie qui
ressemble à une tête , et recouvrent le
haut de la coquille qui est visible eu
grande partie, depuis le bord de ses
lobes jusqu'au sommet de la spire.
Le pied est extrèuicment large. Ce
Mollusque est orné de très - belles
couleurs. INous ne pouvons préciser
davantage les caractères de ce nou-
veau genre , dont le docteur Quoy
donnera sans doute une description
plus détaillée. La coquille des espèces
que nous y rapportons offre; une ana-
logie renîarquable avec les Torna-
telles , h l'exception des plis coli^nel-
laires dont elles sont privées. La
spire est bien visible , composée de
plusieurs tours et bien saillante. La
columelle est presque solide et re-
couverte par le bord interne qui la
tapisse en se repliant, mais sans for-
mer d'ombilic.
Voici les espèces que nous rappor-
tons au genre Bulline :
1 . B. apluslre , L. , Lamarck ,
Chemnitz , x, p. 116 , t. i46, fig.
i55o, ) 35] . Encycl., pi. o.'ig , fig. 2.
Cette jolie Coquille se trouve aux Mo-
luquesetaux les îles Nicobar. Vulg.
le Bouton de rose. — 2. B. J lineo la-
la , N. Jolie Coquille, un peu plus
grande que la B. scabra , de même
forme, toute blanche, munie de stries
transverses , bien marqu.^es , serrées
et raboteuses , ornée seulement de
deux lignes noires fuies, dont l'infé-
rieure est quelquefois double. Son ha-
bitation est inconnue. — 5. B. un-
data, Bruguière , Encyc. , p. 38o ;
\j\i,\<i\' , Sj nops . , t. 7i5, lig. 74; Mar-
tini, Conch., t. 1 , p. 285 et Vig.jJit.,
p. 274, fig. 4, b. Bulla nitldula,
Dillvvyn; Favanne , Conch., pi. 27,
lig. r 5. Cette espèce a été observée
par le docteur Quoy dans les îles de
la mer du Sud. — 4. B. scabra ,
Chemnitz, Conch. , x, p. 1 18, t. i4G,
lig. i552 et 13.53; Gmelin, p. 35'34 ;
DUlvvyn , p. 484; Favanne, Conch.,
pi. 27, fig. E. Elle se trouve à Java.
BUM
Espèce fossile :
5. B. secaliiia, N. Petite Co-
quille , à peine de la grosseur d'un
grain de seigle, munie de stries traus-
vexses , plus prononcées vers la co-
lunielle aspire élevée; bouche lon-
gitudinale , étroite inféricuremcnt ,
presque des deux tiers de la coquille.
Elle se trouve dans l'Argile de Lon-
dres. (F.)
*BULLTNS.i?/////«ert. moli.. Ocken
{Lehrb. (ter Zool. , p. 5oi) a formé
sous ce nom une famille composée
des genres Planorbe , Bullin ( Ancyles
et Physes ) , Limnée et Marsyas ( Au-
ricules et Scarabes). P". ces mots. Les
Animaux des Marsyas étant peu con-
nus alors , cet auteur est excusable de
les avoir réunis aux Pulmonés hygro-
pliiles; mais actuellement cette réu-
nion ne saurait avoir lieu. F". LiM-
KÉKNS et AunicuLES. (F.)
BULL-RUSH BT CLUB-RUSH.
BOT. PHAN. Syn. anglais de Scirpe.
/''. ce mot. (B.)
BULL-TROUTE. rois. Syn. anglais
de Truite saumonée. /^. Saumon, (b.)
BULLUS. MOLL. INoni scientifique
du genre Bulle de Moull'ort./^^.BuLi^E.
BU LTJE.MOLL,. Nom hollandais qui
.siguille Bossue , et qui a été appliqué
au Stroinbas canarium parRumphius,
selon JMomi'oît {Conch. 2, p. 645).
On donne aussi ce nom à la Bulla
gibbosa de Linné , type du genre Ul-
liuie de Montfort. Z^". Ovule. (f.)
BULU. bot. l'HAN. Même chose
que Bouipu. P'. ce mot. (b.)
BULUTU ET BULYTU-LAPA-
RON. BOT. PU AN. Syn. présumé de
Pariétaire chez les Romains. (b.)
BULZ , BULZLL^G et BILZ.
BOT. CRYFT. Nouis donnés comme
syn. allemaiids de Bolet. V. ce mot. (B.)
BUMA. ots. Espèce du genre
Chouette, StrixNoctua, Gmel. en
Egypte. K. CuouETTi;. • (Dn..z.)
BUMALDE. Burnalda. bot. bhan,
Thuuberg nomme ainsi un Ailnis-
BUM 579
seau du Japon, très-ran)cux et glabre,
dont les feuilles sont opposées et ter-
nées , les ileurs disposées en grappes
terminales. Elles offrent un cuice
quinquepartijcinq pétales à insertion
liypog^ nique; cinq étamincs inséréej
sur leurs onglets ; un ovaire libre sur-
monté de deux styles velus , ainsi que
le resle de sa surface, et que termi-
nent deux stigmates. H devient lujc
capsr.le à deux loges et à deux poin-
tes. Jussieu, en plaçant ce genre à la
suite des Rhamnécs, met en question
si son affinité avec les lierbcridées ne
sera i t pas pi us gra ud e . ( a . d . j . )
BUiMBOS. bbbt. opii. (Jobson.
Hisl. Gén. Vog.) Syn. de Crocodile
chez les INègresde la rivière de Gam-
bie. (B.)
BUMBOS. bot. PHAN. Même chose
que Bambos. /^. BàMbou. (b.)
BUMELIA. bot. piian. Genre de
la famille des Sapolécs , voisin du
Sjderoxjlum dont plusieurs espèces
lui ont été rapportées. Il a j)our ca-
ractères : un calice quinqueparti; une
corolle dont le tube est court et le
limbe divisé en cinq lobes fnunis cha-
cun de deux squammulcs à leur base;
cinq étamincs insérées au tube de la
corolle, opposées à ses divisions et sé-
jiarées entre elles par autant d'appen-
dices membraneux; un style et un
stigmate simples ; un ovaire à cinq
loges, contenant chacun un ovule soli-
taire,etquise change plus tard en une
drupe ovale monosperme.— On a dé-
crit environ quinze espèces de ce genre
qui reconnaissent presque toutes pour
patrie l'Amérique septentrionale et
surtout les Antilles. Ce sont des Ar-
bres, plus rarement desAibustes ou
des Ai'brissaux à feuilles éparses et
entières , de l'aisselle desquelles par-
tent le plus souvent en faisceaux des
pédoncules portant ime seule fleur
Llauche. Il nous sulRt d'indiquer ici
le Bumelia reclinata de Michaux, fi-
guré tab. '22 du Choixdcs Plantes, par
Vcntenat; le B. salidjblia, figuré
dans les C,'o//cc/(7rteadeJacquinetdont
le fruit oflre souvent deux graines, et
le B. rotundifoLia de Swartz , décrit
.07*
58o BUN
complètement par Kunth dans l'ou-
vrage de liumboltil. (a. d. j.)
BUMUM ET BUNC^. bot. phan.
Sffi. de Pâaseo/i/s Max à Ceylan. P"'.
DoLrcn. (b.)
BUNA.BOT. PHAN. (L'Écluse.) Syn.
de Café. /'. ce mot. (B.)
BUNA-PALLA. bot phan. Syn.de
Macls dans les Moluques. Z"^. Mus-
cadier. fB.)
* BUNAROT. BOT. PiiAN. Syn. de
Cicu/ai'i/vsa en Scanie. (b.)
BUjN'CE. BOT. PHAN. /^. BuMUM.
* BUNCHO.SIE. Bunchosia. bot.
PHAN. Ce genre a été établi par L.-C.
Richard dans la famille des Malpi-
ghiacées; il offic pour caractères : un
calice hémisphérique, à cinq divisions
glanduleuses extérieurement. Sa co-
rolle se compose de cinq pétales on-
guiculés, réniformes, arrondis , étalés.
Ses étamines , au nombre de dix ,
sont hypogynes, et ont leurs filets
soudés par la base. L'ovaire est à deux
loges* qui rcnfcrmeut chacune un
seul ovule pendant. L'ovaire est sur-
monté d'un seul style que termine un
stigmate déprimé et pelté. Le fruit est
une baie à deux loges monospermes ,
dont l'endocarpe est osseux. LesBun-
chosies sont des Arbres ou des Ar-
brisseaux originaires de l'Amérique
équinoxiale; leurs feuilles sont oppo-
sées, très-entières, glanduleuses; leurs
fleurs sont jaunes ou blanches en
grappes axillaires. Ce genre diffère du
Malpighia par son ovaire à deux lo-
ges , son style simple et son fruit qui
est une baie à deux loges. On doit y
rapporter lesMalpighia odorata,3acq^.
Malpighia nitida , Jacq. Mal}], ainie-
niaca, Cav. Malp. glandulosa, Cav. , et
quatre espèces décrites récemment par
Kunth , dans ses Noua Gênera qui
font partie des voyages de Humboldt.
(A.R.)
BUNCH-WHALE. mam. Syn. de
Baleine noueuse en anglais. K. Ba-
leine. (A.D..NS.)
BUNDIA. POIS. Même chose que
Boridia. f. ce mot.
RDN
BUNDOL. ois. s
>"•
da
Gros-Bec à tête blanche, Z,o.r/a/è/-
/v/^/«05a ,Lath. F'. Gros-Bec. (dr..z.)
BUNDURE ou BUNDURH. (Da-
léchamp.) Même chose qii'Agileux.
y. ce mot. (*-)'^
BDNE ou BURE. ois. Syn. vul-
gaire de Tournepicrre, Tringa Inter-
pres, L. /''. ïournepierre. (nR..z.)
BUNERA. bot. phan. Il paraît
que c'est la même chose que Buniade.
/^. ce mot. (a. d. J.)
BUNESAT. bot. phan. Syn. africain
de Buglosse. f^. ce mot.. (b.)
BUNETTE ou BURETTE, ois.
Syn. vulgaire du Traine - Buisson ,
Motacilla modularis , L. y. Ac-
CENTEUR. (DK..Z )
BUNGALON. bot. phan. ( Ca-
melli.) Arbre laiteux des Philippines,
qui paraît être un Manglier, et dont
la feuille est mangeable. (a. d. j.)
BUNGARUM - PARNAH. rept.
OPH. Syn. indou de Bongare. P^. ce
mot. (b.)
BUNGO. BOT. PHAN. Syn. malais
àe Justicia purpurea, \-k. (b.)
* BUNGUM. BOT. PHAN. ( Rumph,
yjmb. VI. t. 22. f. 1.) Même chose
qu'Adel-Odagam. y. ce mot. (b.)
BUNLIDE. Bimias. bot. phan. Ce
genre établi par Linné, d^ns la fa-
mille naturelle des Crucifères , Tétra-
dynamie siliculeuse , a été singuliè-
rement limité dans ses cai'actères par
Robert Brow^n et De CandoUe. Ce
dernier, dans son Systema T'egetahi-
lium, lui assigne les caractères sui-
vans : son calice est formé de quatre
sépales égaux; ses pétales sont ongui-
culés à leur base. Les étamines ont les
filets dépourvus de dentelures. Le
fruit est une silicule tétragone, indé-
hiscente, articulée, à deux loges avant
sa parfaite maturité, et qui, plus tard,
se séparent en deux autres cavités, en
sorte que la silicule bien mure semble
être quadriloculaire, chaque loge con-»
tenant une seule graine globuleuse ,
dont les cotylédons sont incumbans ,
BUN
linéaires , étroits et roulés eu spirale.
Ce genre ainsi caractérisé necori-
tient plus que trois espèces, savoir :
BuniasErucago,Biiriias aspcra clBu-
/i/'as oneiilalis. La première et la
troisième croissent en France ; la se-
conde est originaire du Portugal. Les
autres espèces du genre Bu/ttas de
Linné ont été rangées dans les genres
Cakile , Rapislnim , Fi/giofium , Oc/t-
thodium , Euclodiurn , etc.*/''. ces
mots. (a.r.)
* BUiMADÉES. Buniadeœ. bot.
PIIAN. De Candolle , dans le second
\olurnc du Srstcma T'egetalnlium ,
nomme ainsi la dix-septième tribu do
la famille des Crucifères, caractérisée
par une silicule articulée, in:!éliis-
cente, à deux ou quatre loges, conte-
nant chacune une seule graine , et par
ses cotylédons linéaires, roulés en
spirale. Celte tribu ne renferme que
.'<seul genre Bunias. V. ce mot.
(A.n.)
BUN[AS ET BUNION. bot. phan.
2)ioscoride.) Syn. de Navet. (b.)
BUNIUJNL BOT. PHAN. Genre de la
jamillc des Ombellifères. Son calice
est terminé par un bord entier; ses
pétales sontégauxet courbés en cœur;
son fruit ovoide-oblong estmarquéde
stries et tuberculeux dans leurs inter-
valles; ses invoîucelles ont plusieiys
Ibliolcs. Deux espèces de Bunium se
roncontient en France. L'une est celle
à laquelle Linné a donné le nom
spécilique de Bidbocastanum , que
lournefoit lui appliquait comme gé-
nérique, connue vulgairement sous
celui de Suron ou Terrè-Noix, à cause
de sa racine bulbeuse . arrondie et
bonne à manger. Elle a des involucres
de sept à luiit folioles et des feuilles
deux ou trois fois ailées , à découpures
étroites et linéaires. Dans l'autre, le
B.majnsAsQiOwan, B. de/iuda/it/nàe
la Flore française, la racine etlcsleuil-
les sont à peu près semblables, mais
la tige est plus grêle, plus allongée,
moins feuilléeet un peu flexueuse, et
l'involucrc nul on de deux à trois fo-
lioles seulement. L?. B. arotnaùcuin,
L., qui habite la Crète et la Syrie, prë-
BUN 58 1
sente un involucre de six folioles en-
viion, et des feuilles à découpures fi-
liformes, (a.o.j.)
Le nom de Bunium désigne dans
Daléchamp Y yT.tliitsa Buiiius, dans
Camérarius VErysimum Barbai œa ,
etdansDodocus le Bunium Bulbocas-
tanum, L. (b.)
BUNIVA. POIS. Espèce du genre
Baliste. /^. ce mot. Elle se pèche dans
la mer de Nice. (b.)
BUNK. i)is. Syn. polonais de Bu-
tor, Ardea stellaris, L. ï^. HÉRON.
On le donne aussi à la Buse. (dr..z.)
BUNKA. POIS. Syn. norwcgien de
Cyprinus latus. r. Cyprin. (b.)
* BDNKIE. BOT. CRYPT. Syn.
à'Uh'a in/es/inalis en Scanie. (b.j
BDNND. BOT. PiiAV. Même chose
que Buna. F', ce mot. (b.)
BUNODE. ANNEL,. Genre forme par
Guettard dans sa monographie des
Vers à tuyaux , d'après une figure de
d'Argenville qu'il reproduit ftom. m ,
pi. 69, fig. 9). Schweigger l'a adopté
encore qu'imparfaitement défini. On
lui attribue pour caractères : un corps
conique , articulé , ayant des articu-
lations nombreuses ; la tête conique ,
contractile, terminée supérieurement
par un trou rond, qui est la bouche; à
sa base, est une couronne formée
d'organes qui peuvent être des tenta-
cules ou desbrauchies , que d'Argen-
ville appelait improprémentdes pâtes.
La Btinode est un Animal marin, (b )
BUNROT. BOT. PHAN. L'un des
noms suédois de V Artemisia vulgaris.
T'. Ar^ioise. (b.)
BUNT-BAASH ou BAORSCH.
POIS. Syn. Allemand de Perche, (b.)
BUNTE-KR/EHE. ois. Syn. alle-
mand de la Corneille mantelée , Cor-
vus Co?nix, L. /^.Corbeau. (dr..z.)
BUNTER-REGER. ois. Syn. du
Bihoreau, Ardea Kycticorax, L. en
Allemagne. V. Héron. (dr..z.)
BUNTLXG. OIS. (Albin.). Syn. de
\'OvuAAn,Emùenzaf/or/u/ana, L. /''.
Bruant. (i)R..z )
582 BUP
BUNTKUPFEREZ. min. Syn. al-
lemand de Cuivre pyiiteux hépatique.
V. Cuivre. (llc.)
BUNTSING. MAM. Syn. allemand
de Patois. F. Marte. (a.d..ns )
BDO. MiM. (Vanlielmont.) Même
chose que Brumazar. K. ce mot.
(LtJC.)
BUONOLT. OIS. Syn. vulgaire de
laHulotte, StnxJluco,h. T". Chouet-
te. (DR..Z.)
BUPARTTI. BOT. PHA*. Petit Ar-
bre de l'Inde, regardé d'abord conime
VHibiscus populneus à la cote de
Malabar, mais que DijPetit-ïhouars
croit devoir former un genre particu-
lier sous le nom de Parlti. F", ce
mot. (b.)
BUPHAGE. Buphaga. V. Pique-
Boeuf.
BUPHTHALME . BuphthaUiium .
BOT. PHAN. Corymbifères , Jussieu;
Syngénésie Polygamie superflue, L.
L'involucrc est composé de folioles
imbriquées; tantôt elles sont à peu
près égales , écailleuscs et plus courtes
que le rayon , et c'est ce qui consti-
tuait le genre jlsteroldes de Tourne-
fort et de Vaillant, Buslia d'Adan-
son ; tantôt les extérieures, allongées
et foliacées , dépassent le rayon , et
c'est ce qui caractérisait le genre
jtstetiscus de Tournefort et Vaillant,
Boirichia d'Adauson. Le réceptacle
est garni de paillettes ; les fleurs sont
radiées, à fleurons hermaphrodites, à
demi-fleurons femelles , fertiles ; les
akènes sont ailés et couronnés d'un
rebord membraneux , denté ou pres-
que foliacé.
Ce genre comprend des Herbes et
des Arbiisseaux à feuilles opposées
ou alternes, à fleurs souvent termi-
nales. On en compte plus de vingt
espèces qui croissent dans les régions
méridionales. Nous nous contente-
rons de citer , dans la première sec-
tion , celle des Astéroïdes , les Buph-
thalmumsalicifoliumeigrandijiorum,
espèces extrêmement voisines , à tiges
herbacées et à feuilles alternes, qu'on
BUP
rencontre dans le midi de la France;
le B. oleraceum , à feuilles opposées ,
épaisses et cendrées , qui croît natu-
rellement et est aussi cultivé dans
la Chine et la Cochinchine , où il
sert d'aliment. — Dans la section des
Aslériscus , le B. frutescens , Ar-
brisseau à feuilles opposées, origi-
naire de la Jamaïque et de la Virgi-
nie , figuré tab. 25 du Jardin de
Cels par Ventenat, et trois espèces à
feuilles alternes, qui habilent nos dé-
partemens méridionaux , le B. spi-
iiosu/n oii les feuilles de la lige sont
terminées par une épine ; le B. aqua-
ticum ou ces feuilles sont allongées ,
les fleurs petites , les unes sessiles et
axillaircs , les autres situées au som-
met des rameaux; le B. maiitimum à
feuilles spatulées, à fleui's solitaires ,
assez grandes et toutes terminales.
(A. D. ï.)
* BUPILjE. eot. PHAN. Nom don-
né à Ceylan à une Plante qui paraît
appartenir au geni'e Cracca. (b.)
BDPLÈVRE. Buplevmm. bot.
PHAN. Ce genre , de la famille des
Ombellifères , présente un calice en-
tier ; cinq pétales entiers , égaux ,
courbés en demi-cercle ; un fruit ar-
rondi ou ovoïde , comprimé légère-
ment sur ses côtés , relevé et strié
sur ses faces. Ses involucres sont
quelquefois nuls, quelquefois com-
posés d'une à cinq folioles courtes;
ses involucellos sont de cinq folioles
plus grandes , souvent colorées et
soudées quelquefois entre elles à leur
base. Les fleurs sont jaunes, et les
feuilles entières, excepté dans une
seule espèce du cap de Bonne-Espé-
rance , B . difforme , où ell es se divi-
sent en trois parties. — Tels sont les
caractères par lesquels les botanistes
s'accordent généralement à distin-
guer ce genre. Cependant HoSinan ,
qui s'est occupé particulièrement des
Ombellifères , et a donné son atten-
tion à plusieurs organes auxquels jus-
qu ici on avait attaché moins d'im-
portance dans la distribution des
genres , propose de diviser celui-ci
en plusieurs établis par lui , ou em-
BUP
piunlés à d'aulrcs auteurs. Nous ex-
poscrous eu peu de mots les carac-
tères sur lesquels il les fonde, dans
les articles Viaphyllum , Isophjllum,
Odonlites et Tcneria , auxquels nous
renvoyons le lecteur , de peur de jeter
delà confusion ici , et nous nous con-
tentons d'ajouter que les espèces qu'il
conserve au gcnveJii/plèi'resoni celles
qui sont dépourvues d'involucre.
Sur trente espèces environ qui ont
été décrites , U moitié fait partie de la
Flore française. Vingt d entre elles
sont des Plantes herbacées , les autres
sont des Arbrisseaux ; mais toutes
ont un tissu ferme et coriace assez ca-
ractéristique. Dans la première sec-
lion , nous citerons le BupleiTum ro-
tundifolium dépourvu d'involucre et
à feuilles perfoliées ; le B. stcllatum ,
oii les folioles de l'involucrc sont au
nombre de trois , et celles de l'invo-
lucelle soudées ensemble ; le B. gra-
minifolium dont le nom indique la
forme des feudles et dont les involu-
celles sont de sept à huit folioles ; le
B.falcalumk tige ûexueuse, à feuil-
les ovales au-dessus de la racine et
lancéolées sur la tige , à involucres et
involuccUes composés de cinq fo-
lioles. Les B. tenuissimum ,jimceum ,
ranunculoides , etc. , etc. , diffèrent
f»ar la forme de leurs feuilles , des fo-
ioles de leurs involucelles , le nombre
des rayons de leurs ombelles. — Par-
mi les espèces à tige frutescente , le
B. a/io/e5cert5, originaire du cap de
Bonne-Espérance, à feuilles oblon-
gues, très-entières et pétiolées ; leB.
fruticosum indigène , à feuilles ses-
siles, ovales-lancéolées et entières;
le B. spinosum qui croît en Espagne ,
et dont les rameaux de la panicule
finissent par se changer en épines.
(a. d. j.3
BUPLEVROIDES. bot. phan.
Syn. de P/ijllis Nobla , L. F. Phyl-
I,1DE. (b)
BUPO. uoT. PHAN. Syn. japonais
à' Evony mus japonicus.V.Yvsw^. {fi. )
BUPRESTE. Buprestis. iNS. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section
des Pcntamèies, famille des Scrri-
BUP ^ 583
cornes, tribu des Buprcstidcs (Kègne
Anim. de Cuv.) , établi nar Linné et
subdivisé depuis en quelques autres
genres. Lalreillc lui assigne pour ca-
ractères : antennes fdiformes , en scie,
un peu plus courtes que le prothorax ,
composées de onze articles; maniU-
bules cornées; mâchoires divisées en
deux pièces à leur extrémité ; palpes
filiformes ou légèrement plus gros à
leur sommet, terminés par un ar-
ticle presque cylindrique; te e à de-
mi-enfôncée dans le piothoiax ; ély-
tres très-dures, abord postérieur sou-
vent denté; pénultième article des
tarses profondément échancré; corps
allongé. Ce genre , assez semblable
aux Taupius par la forme générale
du corps , en diffère par un grand
nombre de caractères, dont le plus
évident est l'absence d'un ressoit ou
appareil pour le saut. — Les Buprestes
marchent lentement, mais ils volent
très-bien: ils sont très-brillans en
couleurs métalliques. Cet éclat leur a
valu le nom générique dePiichards
sous lequel Geoffroy les a décrits dans
son Histoire des Insectes. Les larves
vivent dans le bois , et l'Insecte par-
fait se rencontre ^r les Arbres et sur
les Fleurs. Les Buprestes sont très-
communs dans les climats chauds,
et deviennent d'autant plus rares
qu'on s'avance davantage vers le
nord. Le général Déjean (Calai, des
Coléopt. p. 28) en mentionne cent
trente-trois espèces; on en connaît
plus de cent cinquante. Les unes
n'ont point d'écusson apparent; par-
mi elles , nous remarquerons le Bu-
preste fascicule , B- fasciculata de
Linné , figuré par Olivier (Col. 2 , pi.
4, fig. 58). Les autres ont l'écusson
apparent. Nous citerons le Bupreste
géant , B. gigos de Linné , originaire
de Caycnne, figuré par Olivier {loc.
cit. pi. 1 , lig. O , et le Bupreste à
fossettes, B. chrjsustigma dOlivier
{loc. cit. pi. 6 , fig. .'^4; ou le B. affinis
dcFabricius. Il se trouve en France.
(avd.)
BUPRESTIDES.JS///J/e«//We5.iNs.La"
treille (Règ. zVn. de Cuv.) désigne sous
.sst
BUR
ce nom la première tribu delà famille
des Serricorncs dans les Coléoptères
Pentamères; elle comprend les genres
Bupreste, Aphanislique , Mélasis et
Cérophyte, f^. ces mots, et elle a
pour caractères : corps toujours fer-
me, le plus souvent ovale ou ellipti-
que , droit ; tête engagée verticale-
ment jusqu'aux yeux dans le protho-
rax; sternum antérieur grand, dis-
tingué de chaque côté par une rai-
nure oli s'appliquent les antennes
toujours courtes , dilaté ou avancé
en devant jusque sous la bouche , son
extrémité opposée se prolongeant en
forme de stdet ou de corne , pointue
ou mousse , mais toujours découverte;
mandibules terminées en une pointe
entière , ou sans échancrure ni dent ;
dernier article des palpes presque cy-
lindrique dans les vms , ovoïde ou
globuleux dans les autres. Ces Insec-
tes ont encore pour caractère com-
mun de ne pas sauter, (aud.)
BUPRESTIS. INS. Ce mot , devenu
le nom propre scientifique du genre
Bupreste, désignait le Meloé chez les
anciens. V. Méloé. (b.)
BUPRESTIS. BOT, ruAN. (Galien.)
Syn. de Buplèvre. (b.)
BUPRESTOIDE. Buprestoides. ïns.
Genre de l'ordre des Coléoptères,
^ection des Héléromères, famille des
Sténélytres(Règ. Anim.de Cuv.j, éta-
bli par SchœfFer {Elément, entomol.
ajjpendlx, pi . 1 36), et que La treille sup-
pose, d'après la figure que l'auteur
en donne, être voisin des Serropalpes
et des Cistèle^; il a cependant des
r;;pports de formes avec les Buprestes
et les Taupins. L'espèce sur laquelle
ce genre est fondé n'existe pas dans
nos plus riches collections, (aud.)
BUR. Mix. iMême chose que Bru-
niazar. P'. ce mot. (Luc.)
BURAK. BOT. PHAN. (Forskalh.)
Syn. de V.isphodelus Jistulosus , L.
chez les Egyplicus. (B.)
BURA.M-CHADALI. bot. phan.
b\n. Allcdisarum gyrans au Ben-
gale, (lî )
BUR
BURAN. BOT. PHAN. Syn. japonais
d'I/is sibsiica. F'. Iris. (b.)
BURA]\G. BOT. PHAN. C'est aux
Moluques la même chose que Bira-
ni. y. ce motet Gaudal. (b.)
* BURASAIA. BOT. PHAN. Un Ar-
brissea u débile dont les feuilles son t al-
ternes, longuement pédonculées et ter-
nées, à folioles ovales et entières , dont
les fleurs sont disposées en grappes
axillaires , a été observé par Du Petit-
Thouars à Madagascar oii on le nom-
me vulgairement Bourasaha , et lui
a servi à établir ce genre qui se rap-
porte à la famille des Ménispermées.
Ses fleurs sont dioïques ; leur calice
est composé de six sépales, et leur
corolle de six pétales concaves , les
uns et les autres connivens. Dans
les mâles , on trouve six étamines
dont les iilels épais sont réunis à
leur base et portent supérieurement
les anthères attachées dans toute
leur longueur; dans les femelles,
au-dedans de six filets stériles, sont
trois ovaires à stigmates sessiles ;
chacun d'eux devient une drupe
portée sur un court pédoncule, et
renfermant un noyau recourbé, par-
semé de papilles visqueuses. La
graine présente un périsperme char-
nu et un embryon plus court , infè-
re , à cotylédons planes et divariqués.
(a. D.J.)
BURAU. BOT. PHAN. (J. Bauhin.
Hist. Plant, i , 355). Syn. à' Hum
crépi tan s , L. (b.)
BURBALAGA. bot. phan. (L'É-
cluse. ) Syn. espagnol àeDaphne Tar-
tonraiia. ^..Lauréole. (b.)
BURBOT. POIS. Syn. anglais ce
Lote. T^. Gade. (b.)
BURCADE. BOT. PHAN. (Duhamel.)
Syn. de Callicarpc. (a. d. j.)
BURCARDE.BOT. phan. (Scopoli.)
Syo. du Piriquela d'AubIct. P'. ce
mot. ; (a. D.J.)
BURCARDI A. bot. crypt. { Cham-
pignons.) Sous-genre établi par Fries
parmi les Pezizes, et caractéi iâ*'- par sa
C f-aui^ier pair ' et tûn'jr '
Kttj BIPUKSTE .NGUÉABLE.
Fiî 2 «rPHKSTK l)K GUÉUIÎN.
Fiï.i. l.V-MIp: bellï:.
fiti BUK.NTE À LÈARKS-LAUGP:S.
Fiï.ô. S.\PERI)E 9 TACHES.
Fiçi. MO.\"OtH-\-ME LATÉRAL.
Fig.7. (ASSIDE ZÈIÎRE.
Sc/imdn sculp '
BITHESTIS AM.iENA . BrW.
DIPRESTJS GVERIJSI. Dejean .
L.UIIA FOIUIOSA. 01m cr.
liJiESTCS lATJROSTRIS . Dejean .
SJPERIU IX GITTAT.4. Dejean .
MONÛCHAVVS UTERAIJS. Dejean.
dSSIDA ZEBRA . De j e a n .
Fiç a. GAIUHUIQUE A A\TE>.\ES mANCHE.'^. CALLERITA ALDKORNIS. Wiedrmanii.
BU1\
consistance gélatineuse ; leur l'orme ,
en général , est celle d'un conc renver-
sé. Le disque , d'abord creux et mèuie
fermé , s'ouvre ensuite jusqu'à de-
venir convexe dans quelques espèces.
Cette section , qui pourra peut-être
un jour cire regardée comme un gen-
re à part , a pour type la Pezizc
noire de BuUiard , t. 4Go ( Peziza in-
quinanc, Pers.).Elle renferme encore
cinq ou six autres espèces , qui toutes
croissent sur les troncs d' Arbres et le
boisjpourri. (ad. b.)
•BURCHARDIA. bot. piian.
R. Brown a établi ce genre qui fait
f>artle de sa famille des Mélantliacccs,
a même que celle des Colchicacées.
Les caractères par lesquels il le dis-
tingue sont les suivans : calice de six
sépales pctaloïdcs , égaux , étalés , ca-
duques , prés'.ntanl sur leurs onglets
une fossette glanduleuse. A la base
de chacun d eux s'insère une étami-
nc dont l'anthère peltéc regarde en
dehors. L'ovaire , marqué de trois
angles , renlcrme intcricuremenl
trois loges , dans chacune desquelles
les graines nombreuses sont dispo-
sées sur un double rang. Le style se
partage en trois portions que termi-
nent des stigmates aigus. La capsule
se sépare en trois valves naviculaircs.
L'auteur décrit une seule espèce re-
cueillie dans la Nouvelle-ïioUandc :
c'est une Plante herbacée , glabre ,
dont la tige est simple , engaîuée par
la base des feuilles Iméaiies , toul-à-
faitinférieurement,ctà demi supérieu-
rement. Les fleurs , dans lesquelles
la couleur blanche des sépales con-
traste avec le pourpre des anthères,
sont disposées en une ombelle sim-
ple , munie d'une bractée à sa base ;
et de cette disposition est tiré le nom
spécilique à'umbellata.
Celui du genre lui a été donné en
mémoire d un ancien botaniste ,
H. Burchard, connu pir une lettre
à Lcibnitz , dans laquelle il signala
le premier l'imporlaucc des caractè-
res qu'on pouvait tirer des étamincs
pour la clas-jificiition des Plantes. Ce
n'est pas la première q'ti lui avait été
BUR
js:
dédiée j on trouve , en effet , dans
Ueister le nom de Burc/ianiia , com-
me synonyme du geine de la famille
des Verbénacées , que Linné appelle
Callicarpa i et un autre, appartenant
à celle des Violacées , le Piriquela
d'Aublet , a été nommé Burchardia
par Schreber et Seopoli , Burghartia
par Necker. V. Callicari'.\ et PiRi-
Q L'ETA. (a.d.j.)
BURCIIOMAT £T BURCOMOT.
BOT. PIIAN. syn. de Chrjsocurna Co-
ma-ai/rea,h. ^''. Cubysocomk. (b.)
BDRDL pois. r. Belah.
BURDIou BERDT. bot. piian. (Da-
Icchamp.) Syn. arabe de Cvperus Pa-
pyrus, (b.)
BURDOCK. bot. pii.vn. Syn. an-
glais de Bardane , Arctiuin , et de
Glouleron , Xantliiutn. (b.)
EQllE. OIS. V. BINE.
BURETTE. OIS. V. bun£tte.
* BUREZ. MOLi.. Par erreur, sans
doute, jBwmdans leDict. des Se. nat.
Rondelet ( de Testaceis , p. 6^ ) dit
qu'on appelle ainsi , sur nos cotes du
Languedoc, le Coquillage univalve
nommé à Gènes Roncera , et à V enise
Ogncllà: C'est la Coquille appelée
vulgairement la petile massue d Her-
cule , le Murex brandaris de Linné et
de Lamarck. P'. Rocher. (r.)
BURGALL. POIS. Espèce de Labre.
J^. ce mot. (b.>
BURGARDLi. bot. phan. Même
chose que Burchardia. ?'. ce mot (b.)
BURGAU. MOLE. Nom vulgaire de
plusieurs Coquilles marines du genre
Sabot , Turbo de Linné et de Lamarck,
dont la substan.ce toute de nacre est
recouverte par un diap marin de di-
verses couleurs , qu'on enlevait jadis
pour découvrir la beauté du test. Ces
Coquilles sont employées pour les pe-
tits bijoux ou ornemeus de nâcre,r
Bien que ce nom ait été appliqué à
beaucoup de Coquilles différentes, il
appartient plus spécialement au Tur-
bo iiiarmoralus , appelé aussi la Prin-
cesse.
686 BUR
Le BuROAU PERLÉ est le Turbo sar-
matici/s , \ulg. la Veuve perlée.
Le BUBGAU TUILE ou ÉPINEUX , OU
le BuRGAU HE LA CuiNE, est le Turbo
cornu/us, Gmelin, Lamarck. F". Sa-
bot.
Le BuRGAU MORcnoN. Selon De
Roissy ( Moll.deSonninl, t. vi, p.
29) , on appelle ainsi à La Rochelle le
Buccinum undatum. V. Buccin, (f.)
BURGMEESTER. ois. Même
chose que Bourguemaître. V. ce mot.
{DR..Z.)
BURGO et BURGOS. mam. Race
de Chien résultant du croisement de
l'Épagneul et du Barbet V. Chien.
(a. D..NS.)
BURGONI. BOT. PHAN. Espèce de
Mimeuse de la Guiane dans Au-
hlet. (B)
BURGOS. MAM. V. BURGO.
BURGSUORFIA. bot. phan.
V. SiDERITlS.
BURHALAGA. bot. piian. Syn.
espagnol de Passerina hirsuta, L. (b.)
BURHINUS. OIS. Genre incer-
tain qu'Illiger a établi d'après le
Charadriiis magnirostris de Latham;
Oiseau qui a le bec fort et très-large ,
les parties supérieures d'un gris
bleuâtre', d'une teinte plus pâle aux
parties inférieures, rayé partout de
iioir à l'exception de la tête qui est
simplement ponctuée ; les rémiges
sont noires , tachées de blanc à la
base ; le bec est noir. Cet Oiseau ha-
bile la Nouvelle-Hollande. (dr..z.)
BURHNI ET BURU. bot. phan.
Syn. islandais de Poljpodium Filix-
JlJaS. P^. POLYSTICH. (b.)
BURI. POIS. Syn. arabe de Mugil
cephalus. /^. Muge (b.)
BURIGHON. OIS. L'un des noms
vulgaires du Troglodyte , Motacilla
Troglodytes , L. (b.)
BUPJDIA. POIS. r. BoRiDiA.
BURIOï. OIS. L'un des vieux noms
duCanard, 4nas Boschas , L. (DK..z.i
BUR
BURIS. MOLL. f^. BUREZ.
BURIS .BOT. PHAN. Syn. d'Armoise
en Dalécarlie. (B.)
BURLADORA. bot. PHAN.C'est-à-
diie trompeuse. Syn. portugais de
Datura. 1^. ce mot. (s.)
* BURMANNER. bot. phan. Syn.
à! ArnicamontaiM dans quelques par-
ties de la Suède. (b.)
BURMANNIE. Burmannia. bot.
PHAN. Ce genre se compose de petites
Plantes herbacées , qui se plaisent
dans les lieux humides. Leur tige est
ordinah-ement simple ou bifide ; elle
porte des feuilles qui sont petites et
comme engainantes : celles qui nais-
sent de la racine sont ensiformes ; les
fleurs, ordinairement bleues, sont ter-
minales , disposées en un épi ou une
sorte de capitule. Chacune d'elles of-
fre un calice coloré etpétaloide , tubu-
leux et adhérent par sa base avec l'ovai-
re infère. Son limbe esta six divisions,
dont trois intérieures plus petites. Les
étamines , au nombre de trois , insé-
rées au haut du tube , sont courtes et
opposées aux divisions intérieures.
Les anthères sont soudées sur les par-
ties latérales de leur filet , qui fait
l'office d'un conneclif. Elles s'ouvrent
par une suture transversale. Le style
est simple , terminé par trois stigma-
tes dilatés et bilobés. Le fruit est une
capsule à trois angles membraneux
et à trois loges polyspermes ; elle est
couronnée par les lobes du calice. Ce
genre , dont la structure est fort re--
marquable , a été diversement classé
par les auteurs parmi les ordres na-
turels. Ainsi Jussieu, dans son Ge-
jiera, l'a mis parmi les Bromélia-
cées ; Robert Brown , au contraire,
l'a reporté à la fin de la famille des
Joncées , en indif^uant toutefois com-
bien il en diflcrait sous beaucoup de
rapports. Pour émettre ici notre opi-
nion , nous dirons qu'il nous semble
que le genre Burmannia auquel on
doit réunir le Tripterella de Mi-
chaux , qui n'en est point différent ,
a les plus grands rapports avec la fa-
mille des liemodoiacées de Brown ,
et que c'est probablement pai'mi les
BUR
genres de cet ordre naturel qu'il de-
vra être pince , lorsque l'on étudiera
attentivement ses afliiiilés naturelles.
Ce genre ne renternie que quatre
espèces , savoir : Burmannia bijlura ,
li., qui croît;» Ceylan et dans l'Inde ;
Burmannia distachya , L. , qui est
originaire de la Nouvelle-Hollande et
de la Virginie; Burmannia juncea ,
de Brown , observée à la Nouvelle-
Hollande; et enfin le Burmannia Tri-
ple relia , N. , qui est le Triplerella
capitala de Michx. , et qu'il a figuré
dans sa Flore de l'Amérique septen-
trionale, t. 5. (a. r.)
BURNET. BOT. PHAN. Ce nom an-
glais désigne indifleremment toutes
les Plantes que l'on confond en fran-
çais sous le nom de Pimprenelle. /^.
ce mot. (lî.)
BURO. rois. Genre formé par La-
cépède (Pois. t. v , p. 4^1 ) , d'après
un dessin de Commerson , pour une
espèce de Poisson dont on ne cite pas
le lieu natal. Il paraît devoir apparte-
nir à l'ordredes Abdominaux, ou bien
à celui des Acanthoptérygiens de Cu-
vier, funille des Squainniipennes , se-
conde tribu , ou les dents sont dispo-
sées sur une seule rangée. Il présente
{)lusieurs des caractères du génie Po-
3 mue , qui se trouve dans Ta section
troisième , mais en doit être séparé
puisqu'il a deu\- nageoires dorsales.
Une seule espèce de Buro nous est
connue, encore l'esl-elle imparfaite-
ment ; elle est brune , avec le corps
parsemé de petites taclies blanches ;
rirls est doré ou argenté; la tête me-
nue, le museau un peu pointu, l'a-
nus situé entre deux piquans qui ^e
voient entre les ventrales; la caudale
est disposée eu croissant; le ventre et
le dos sont carénés. Ce Poisson ac-
quiert de dix à quinze pouces de long.
D. .o/ii. r. i8. V. i/4. A. 7/9. c. 16. (b.)
BURONG. OIS. Syn. malais du mot
Oiseau, d'oii :
Burong-Arotj, l'Oiseau de Paradis.
* Burong-Bahao , le Gracula re-
ligiosa , L. r. Mainate,
Burong-Greca ,1e Friquet,i^^/«-
gilla monlana, qui se trouve à Java ,
BUR 587
entièrement semblable à l'espèce eu-
ropéenne.
* Btjbono-Kambino , le Corvus Ga-
lericulatus , Cuv. V. Corbeau , sec-
tion des Geais.
* Burong-Kondang, l'yïrdea ruji-
cauda, N. V. Héron.
* BuRONG-LooD , le Langrayen leu-
cogastre , Lanius leucorjnc/ios,Gme\.
P^. Langrayen.
Burong-Papona, rOisesu des Pa-
pous.
* BuRONG-Po-WK, une nouvelle es-
pèce du genre Fourmilier, Myrmo-
thera cyanura. V. Foubmilier ois.
* BuRONG-SuPA, riléréotaire ycr-
dâtre , MeUthreptus virescens , Yieill.
V. HÉRÉOTAIRE.
* BuRONG-TiNDi , le Couroucou de
Pieinewardt, Trogon Beinwardlii ,
Tem. P^. CoxjRoucou.
* Burong-Udand , le Martin-Pê-
cheur de Coromandel, Jlc^do coro-
manda, Lat. î^. Martin-Pêcheur.
(DR..Z.)
BUROUGH-DUCK.. ois. Syn. an-
glais du Tadorne , Anas Tadorna , L.
/^.Canard. (dr..z.)
BUR-PAPiSLEY. bot. phan. Syn.
anglaisde6a«ca//5./^'.CAUCALiDE.(B.)
BURRA ET BURRO. mam. Qu'on
prononce Bourra etBourro. L'Anesse
et l'Ane en espagnol. ^. Cheval, (b.)
BUR-REED. BOT. PII.4.N. Syn. an-
glais de Sparganium ou Rubau
d'eau. JT. Rubanier. (b.)
BURRO. BOT. THAN. Arbre d'Afri-
que , trop imparfaitement décrit dans
l'Histoire générale des voyages , pour
qu'on puisse savoir ce que c'est. [B.)
BURSA. AïOLL. Dénomination la-
tine employée par Buooanni , Petiver
etGualtieri, pour désigner plusieurs
Coquilles des genres Casque et Cas-
sida ire , telles que les Cassis luberosa
el Teslicu lus, la. Cassidaria echinopho-
ra , Lamarck , etc. F^. Casque et Cas-
SIDAIRE. (F-)
* BURSA. BOT. PHAN. Gueltard
( Obs. 2 , p. iôS ) avait formé sous ce
588
BUR
nom un genre du ThlaspiBursa-Pas-
/o/v,s,quicitaiiiourd'huile genre Cap-
sella deDeCandole. ^.Capselle. (b.)
BURSAIRE. Bursaria. inf. Genre
forme par 31uller(Inf. p. iiô) et qu'il
caractérisait: Vers très-simple, mem-
braneux, concave. Cette définition est
parfaitement exacte , et l'on est sur-
pris qu'après l'avoir établie ,1e savant
naturaliste, qui porta si loin l'art de
l'observation , eut compris parmi ses
Bursaires notre Hirundinelle qui
*^t»'it.son Bursaria Hirundinel/a , dont
le corps composé n'est pas très-sim '/le;
et son B. Globtnaàonl la forme est par-
laitementovoïde;on est encore surpris
qu'il eût éloigné du genre Bursaiic plu-
sieurs autres Animaux auxquels con-
venait une telle définition. Avec quel-
ques additions d'espèces, nous avons
conservé ce genre que LamarckfAn.
sans vert., 2'' éd., t. i , p. 45o) a judi-
cieusement placé dans la seconde sec-
tion des Infusoires, qui contient ceux
dontle corps est plat et membraneux.
Les Bursaires sont des Animaux
microscopiques, dont le corps arrondi
ot presque sans épaisseur change de
ibrinc sous les yeux du naturaliste
qui l'observe , et prend, soit en na-
geant, soit en s'appliquant contre les
corps entre lesquels on les voit ram-
per, une forme concave qui quelque-
fois justifie le nom tiré du mot Bourse
qu'on leur a donné. Ces Animaux
tran^arens'', contenant comme de
pe!i tes bulles ou molécules organiques
trèi-visibles, diffèrent des Amibes en
ce qu'ils ne rayonnent pas ou ne
produisent pas de longs prolonge-
mens ; des Paramœcies en ce qu'ils
n'ont pas le corps marqué d'un sillon
longitudinal ou d'un repli saillant,
et des Kolpodcs en ce que ceux-ci,
généralement anguleux , lobés ou
allongés, ne prennent pas la forme
concave. Les B.Bu//i/ia, /ru/ica/el/aet
Drupella deMilUer doivent demeurer
dans ce genre auquel no.is ajoute-
rons les Kulpoda CiicidlioaiCuculus,
]e Paramœcia Chrjsalis , les Cycli-
(liuni (hthium , rostiatuia et Veâi-
culus , VEnchelis episturnium et le
Trichoda Frisma, qui , dépourvu de
BUR
tout cil ou poil , ne peut demeurer
dans un genre que caractérise la pré-
sence de ces organes. Nous pensons que
le nom de Bursaria, ayantdans les In-
fusoires l'j'ntériorité, doit être repous-
sé de la botanique oiiR. Brov^'^n a ten-
té de l'introduire. /^. Bursaria. (b.)
. BURSARIA. Bursaria. bot. phan.
Genre rapporté par R. Browu à sa fa-
mille des Pittosporées. Le calice est
court et terminé parcinq dents aiguës:
de sa base naît un disque, au pourtour
duquel s'insèrent cinq pétales étroits,
et alternativement avec eux cinq éta-
mines à anthères cordiforraes , et qui
à son milieu supporte un ovaire à style
court et à stigmate simple. La capsule
comprimée se sépare à la maturité en
deux coques , dont chacune , sui'-
montée de deux petites pointes , s'ou-
vre intérieurement en deux valves ,
et renferme deux graines réniformes
attachées vers l'angle interne et infé-
rieur de la loge , par un funicule par-
tant de leur concavité. Ce Fruit rap-
pelle exactemement par sa forme celui
de l'espèce de Thiaspi connue vul-
gairement sous le nom de Bourse à
Pasteur, et c'est ce qui a engagé Ca-
vauilles , auteur du genre , à le nom-
mer Bursaria. Il l'a établi d'après une
Plante de la INouvelle-Hollande , fi-
gurée tab. .55o de ses Icônes. Sa tige
j'rutcsceute et rameuse est munie d'é-
pines situées aux aisselles de ses
j'euillcs alternes, et ses fleurs sont
disposées en giappes à l'extrémité des
rameaux. (a.d.j.)
BURSATELLE. Bursatella. moi.l.
Nouveau genre de Gastéropodes Tcc-
tibranches , établi par Blainville dans
ses Monopleurobranches , et déciit et
figuré par lui, comme étant très-voi-
sin des Aplysies, dans son article
Mollusques du Supplément de l'En-
cyclopédie britannique, qui n'a point
été imprimé. Ne connaissant point ce
nouveau genre, nous allons extraire
du Dict. des Se. nat. la description
qu'en fait son savant auteur.
« Ses caractères sont d'avoir le
corps presque globuleux; inférieure-
mciit un espace o^^lairC; circonscrit
BUR
par des lèvres épaisses* pour le pied ;
supérieurement une icntc ovalaire à
bords épais, presque symctiiqucs,
communiquant dans la cavité c^ii se
trouve la hranchie; quatre tentacules
fendus , comme ramifiés , et deux ap-
pendices buccaux; un organe tcnla-
culaire sur le milieu de la lête, et pou-
vant rentrer dans une cavité creu-
se'e à sa base ; aucune trace de co-
quille.
» La seule espèce de ce genre est la
B. Leachii, ou la Bursatcllc de Leacli
Elle est presque grosse comme le
poing , d'une couleur d'un blanc jau-
nâtre, comme tianslucide; tout son
corps est parsemé de petits appendices
tentaculiCornies, irrégulièrement dis-
posés; ce qu on nomme, peut-être à
tort , les tentacules dans celte famille,
et le bord antérieur de la tète, en ont
de plus longs. On ignore sa patrie.
Elle est conservée dans le Muséum
britannique. » (r.)
BURSCHIE. Bursc/iia. bot. phan.
Même chose que Purshia. V. ce
mot. ♦ (a. n.)
BURSERA. BOT. rn.vN. V. Go-
MART
BURSERIE. Burseria. bot. ph.vn.
Génie formé par Lœdiug d'une es-
pèce de Verveine de Linnée, ^erbena
/appulacea, et qui rentre aujourd'hui
dans le genre Priva, f^. ce mot. (b.)
BURSHIA. BOT. PHA.N. Rafines-
que , selon Poiret , a formé ce genre
pour une Plante aquatique décou-
verte dans l'Amérique septentrio-
nale, et qui appartient à la famille
des Hydrochanaées , Tétrandrie Mo-
nogynie , L. ; il serait très-voisin
du genre Prosei-pinaca. Ses carac-
tèies sont : calice supérieur, à quatre
dents , point de corolle , capsule à
quatre loges contenant quatre semen-
ces, (b.)
BURSTEL. Et non Brustel. pois.
Syn. bavarois de Perche. (b.)
BURSTENHUT. bot. crypt. Syn.
allemand d'O.thotrich. (b.)
BURSTiNER. ojs. Syn. allemand
du Gobe-Mouche Grisoîe, Muscicapa
Gr/.so/ajj. V. Gobe-Mouche, (db . .%.)
BUS ."ïSçî
BURSULE. B Ursula, mva.i.. Déno-
mination employée par Klein {Osfrac.
p. 175) pour désigner un genre de
ses Diconchœ i/iœquales dont il est
difficile de se former ime idée bien
juste. La seule espèce qu'il indique
est tirée de Buonanni {Hccreat. , p. a.,
n° 53), qui l'a appelée Curalliria.
Klein copie sa figure, tab. xii , f. 80.
Ce n'est point un noyau de Téré-
bralulc, ni une Gryphée; car ce
qu'en dit Buonanni qui la donne
comme une Coquille vivante, couleur
de corail , exclut ces deux hxpothè-
ses ; mais c'est vraisemblablement
une Anomie dont quelques espèces
ont une.>^^orte de bec recourbé, comme
dans la Bursula de Klein , ce qui l'a
fait comparer par cet auteur à des Té-
rébratules dont le sommet ne serait
point percé. (f.)
BURTONIA. rot. phan. Salis-
bury distingue du genre Uibber-
tia de la famille des Dllleniacées
V Hibbeiiia grossulaiiœfolia , qui croît
à la Nouvelle-Hollande, et propose
d'en faire vm genre particulier sous
le nom de Biirtonia grossulariœfulia.
V. Hibbertie. (a.r.)
* BURTONIE. Burtonia. Bor.
PHAN. Famille des Légumineuses, Dé-
candrieMonogynie,L.RobcrtBrown,
dans la seconde édition du Jardin de
Kew , a séparé du genre Gompholo-
biumVes^èce décrite par Smith sous
le nom de Gompholobium scabrum, et
en fait un genre à part sous le nom de
Burtonia scabra. Ce genre ne diffère
guère du Gompholobium que par son
fruit qui ne contient que deux grai-
nes, tandis que ce dernier en ren-
ferme toujours plusieurs. P". Gom-
pholobium. (a. R.)
BURUM-CHANDALL bot. phan.
Vowv Buiam-Chadali. F'.cemot. (b.)
BURUNDUC. inAM. L'un des
noms de l'Ecureil en Russie. (a. D..NS.)
BURYNCHOS. ois.(Jonslon.)Syn.
de Toucan à ventre rouge, Ramphas-
tos picatus , L. /^. Toucan, (nn.. %.)
590 BUS
BUSAR. OIS. Syn. de la Buse com-
mune , Falco Buteo , L.^. Faucon.
(DR.. Z.)
BUSARDS. Circus. ois. Cuvier a
établi sous ce nom , dans son Règne
Animal , un sous-genre qui comprend
la Soubiise, la Harpaye et plusieurs
autres espèces exotiques ;. il répond
au sixième groupe que nous avons
adopté dans le genre Faucon , oii les
principales espèces seront indiquées.
F. Faucon. (dr.. z.)
BUSAROCA. OIS. Syn. de la Cor-
neille noire, Corvus Corone, L. en
Catalogne. /^. Corbeau. (dr.. z.)
BUSAU. mam. Syn. de Yeau chez
quelque; ïartaies. (b.)
BUSG. OIS. (Dampier.) Syn. pré-
sumé de l'Ëpouvantail , Slerria nigra,
L. T^. Hir.ONDELLE DE MeR. (dR.. Z.)
BUSCHGOTÏ. MAM. C'est-à-dire
Dieu des Bois. Syn. allemand de Ma-
got , espèce de Singe ^a.d..ns.)
BUSCHMENSCH. mam. Gest-à-
à'iveHomme des Bois. Syn. allemand
dOrang Chimpansé ou de Mandril.
(A.D..NS.)
BUSCHRATTE. mam. Ce nom al-
lemand a été indifféremment appliqué
à diverses Sarigues, ainsi qu'au Co-
baye Cochon-d'lndc. (a.d.. ns.)
BUSCI. BOT. pha:î*. (ïhunberg.)
Syn. japonais de Rave. (b.)
BUSE. OIS. Falco Buleo , L. Es-
pèce du grand genre Faucon , devenu
type d'un genre de la famille des Cru-
phodères , établi par Duméril dans sa
Zoologie analytique, ou il lui donne
pour principaux caractères : toute la
tète ainsi que le cou einplumés ; le
bec courbé à la pointe avec la base
garnie d'une cire; la queue carrée ;
les ailes courtes. Cuvier a aussi éta-
bli parmi ses Oiseaux de proie le soiis-
genrc Buse. Dans la Méthode de
Temminck, les Bnscs forment la cin-
quième division du genre Faucon.
r. ce mot. (d:i..z.)
BUSÉ. OIS. Pour BusC. V. ce mot.
(DR..Z.)
BUSE A FIGURE DE PAON. ois.
BUT
(Gatesby. ) Syn. du Vautour Urubu ,
Vultur Aura, L. /^. Catharte.
(DR., z.)
BUSÉLAPSUS. MAM. Même chose
que Bosélaphe. /''. ce mot. (b.)
BUSELIOjS. bot. than. (Pline.)
paraît être le P impinella cretica de
Poiret. F^. (b.)
BUSENNE. ois. Syn. vulgaire de
la Buse commune, Falco Buteo , L.
F". Faucon. (dr..z.)
BUSERAI. ois. Espèce du genre
Faucon , division des Busards , Falco
Buserellus , Lath. Levail, Hist. des
Oiseaux d'Afriq., pi. xx./'. Faucon.
(dr.. z.)
BUSEROLE. bot. phan. Même
chose qucBousserole. T^. ce mot (b.)
EIUSETTE. OIS. Syn. de Mouchet
ou Fauvette d'hiver. (dr.. z.)
* BUSKE-FIOLER. bot. phan.
Syn. suédois de Viola hirta. V. Vio-
lette. (B.)
BUSON. OIS. Espèce du genre Fau-
con , division des Busards , Falco Bu-
son, Lath. Levain. Ois. d'Afriq. , pi.
XXI. ^'. Faucon. (dr.. z.)
BUSSEN-BUDDOO. ois. Espèce
du genre Barbu. /'. ce mot. (B.)
BUSSEROLLE. bot. phan. r\
Bousserole.
BUSTIA. BOT. Pu.\N. r. Bupii-
THALMUM.
BUSTIYIL. MAM.Syn. de Hérisson
en Noiwège. (a.d..ns.)
BUSZ-HARD. OIS. Syn. do la
Buse commune, Falco Buteo , L. eu
Allemagne. T^. Faucon. ^dr.. z.)
BUT. BOT. CRYPT. Nom vulgaire
de deux Agarics que Léman rap-
porte, d'après Paulet, à ceux que h-
g«re Sterbeeck , t. xvi , f. 6 et xix ,
ïi. 4. (B.)
BUTA-BUTA. bot. piian. Même
chose qu'Alipata. /^. ce mot. (b.)
BUTAMBO. bot. puan. Syn. de
Justicia echioides à la cote de ]Mala-
bar. (n.)
BUT
BUTARDIOT. ois. Syii. vulgaire
du Blougios , ytrciea minuta , L. /^.
Héron. (dr.. z.)
BUTCIIER-BIRD. ois. Sym an-
glais clo la rie-Giièclie grise, Lanius
Excubilor, L. F". Pie-Griècjie
(DK..Z.)
BUTCIIERS-BROOM. kot. piian.
Syii. àc Ruse us aculealus , L. f^. Fha-
GÔM". (b.)
BUTÉ A. r. BviÛE.
BUÏEAU. OIS. Syu. vulgaire de la
Buse commune, l'alco Buteo, L. V.
Faucon. (i)r..z.)
BUTEE. Butea. rot. piian. Genre
de la laniille des l^cgumineuses et de
la Diadciphie Dccandrie, L. proposée
par Roxburg dans son magnifique
ouvrage sur les l'iautes de Coronmn-
del. Il est voisin des En, thrincs cl des
Rudolphiesdont il diflère surtout par
ses gousses monosperincs et planes.
Sou calice est tuhuleux et subbilabic;
sa corolle est polypctale, papilioiia-
céc, a^'ant sou élendard très-long et
presque lancéolé. Sa gousse est com-
primée, membraneuse, et renferme
une seule graine. Ce geuie ne con-
tient que deux espèces originaires
lies montagnes de la côte de Coro-
mandcl. L'une Butea superba , Roxb.
('or. , t. XXII , est un grand Arbris-
seau dont les branches sont sarmen-
tcuses ; les feuilles ternées ou mieux
trilobées ; les fleurs sont dun rouge
écarlate et forment des grappes ma-
guiliques.
L'autre, Butea f/ondosa, Roxb.
Cor. , t. XXI , est t Ei-ythr'nia monos-
perma de Lamarck , le THaso de
Rhéedc, Hort. vi , p. 29 , t. XA'i et
XVII , et diffère de la précédente
par ses rameaux pubesccns et ses fo-
lioles émarginées. (a. r.)
BUTERMARIEN. bot. nuy. V.
BUCHORJIARIEN.
* BUÏHE. Bulhus. araciin. Genre
de l'ordre des Pulmonaires, faîuiile
des Pédipalpes (Règne Animal de
Cuv.) établi par Leacn aux dépens du
genre Scorpion des auteurs, et nedil-
BUT
R91
férant de celui-ci que par le nombre
des \eux , qui est de buit au lieu de
six. Leach [Zoo/. Misceil., tom. 5, p.
48 et 53) considère comme type au
genre le Bulkus occiianus ou îe Scor-
pion roussàtrc , Scorpio occitanus
d'Amoreux , de Latreille , de Du-
four, etc. — Une seconde espèce a
été rapportée au genre Butbe par Say
dans un Mémoire sur les Aiachnides
des Eti>ts-Unis (Journal des Se. nat.
do Pbiîadclpliie, vol. 2 , p. 61 ). Elle
porte le nom de Huthus vittatus,
et habite la Géorgie et la Floride.
(aud.)
BUÏIO. OTS. Syn. de Butor , ^/rfea
ste/laris, L. /^. ÏIkron. (dr..z.)
BUTIRATES. ciiiM. Sels formés
par la combinaison de l'Acide buti-
r.que avec les bases salifiables. Iln'cn
existe pas dans la nature. (dr..z.)
BUÏIRIN. l'Ois. (Commerson.) r.
Argentine cLossonoNTE.
BUTIRIQUE. ciiiM. r. Acide.
* BUTNERIA. BOT. piian. ( Duha-
mel. ) /^. Basteria.
BUïOet FOTO. bot. piian. Syn.
japonais de la Vigne. (r.)
BUïOME. Butomus bot. piian.
Autrefois placé dans la famille des
Joncces et dans l'Ennéandrie llexa—
gyuie, L., ce genre est devenu le type
d'un nouvel ordre naturel , nommé
Butomte? par le professeur Pvicliard.
]ja seule espèce qui compose ce genre
est une des plus jolies Plantes aquati-
ques de nos climats. Elle fait avec les
Isymphœa l'ornement de nos ruis-
seaux et dp nos fleuves, sur les bords
desquels elle se plaît de préférence.
Sa racine , qui est vivace , donne nais-
sance aune touffede feuilles dressées,
étroites, triangulaires, ctà une hampe
nue, cyliiiiliique , de deux à trois
pieds de hauteur, terminée à son
sommet par un sertule ou ombelle
simple de fleurs assez grandes , d'un
rose paie , portées chacune sur un
pédoncule de trois à cinq pouces de
longueur et environnées à leur base
Siyj BUT
flua involiicre formé de trois folioles
uvales lancéolées. Le calice est à six
divisions profondes et étalées , trois
extérieures concaves et verdàtres ,
trois intérieures plus minces, beau-
coup plus longues et purpurines. Les
étamiues sont conslauimenl au nom-
bre de neuf, insérées à la base du
calice. Leurs anthères présentent un
caractère d'autant plus rcmaicjuable
qu'il est plus rare , c'est qu'eues ont
quatre loges. On trouve six pistils
rapprochés au centre de la tleur , et
soudés en parlie, par leur base, de
leur côté interne ; chacun d'eux est
ovoïde, allongé, aminci en bec à sou
sommet et recourbé en dehors ; il of-
fre une seule loge qui renferme un
grand nombre d'ovules attachés à
toute sa partie interne. Le stigmate
se présente sous l'aspect d'un sillon,
qui du sommet de l'ovaire va se per-
dre sur sou côté interne. Les fruits
sont des petites capsules uniloculaires
s'ouvrant du côté interne par une
fente longitudinale et renfermant un
assez grand nombre de graines atta-
chées à une sorte de réseau vasculaire
qui leur tient lieu de trophospcrme.
(A. R.)
BUTO?tlÉES. Butomeae. bot. phak.
C'est, ainsi que nous l'avons dit à l'ar-
ticle précédent, une famille nouvelle
de Plantes monocotylédones ou en-
dorhizGS, .qui, outre le genre Butome,
contient encore les deux genres Ily-
droclels de IVichard et Luiiiiocharis
de Humboldt. Voici les caractères
qui dislingMent ce nouvel ordre natu-
rel : les Buîomées sont des Plantes
vivaces , croissant auprès des eaux ,
dépourvues de tiges et munies seule-
ment de hampes. Leurs feuille.-; sont
engainantes à leiu* base. On serlulc
ou onrbelle simple de fleurs term me
leur hampe , et est accompagné à sa
base d'un involucre commun formé
de plusieurs folioles. Chaque fleur se
compose d'un calice étalé, à six divi-
sions, dont trois externes ordinaire-
ment vertes , et trois internes plus
minces , colorées et souvent plus
yraiîdes. Le nombre des étamines va-
BUT
rie de six à trente , insérées à la base
du calice ; leurs anthères présentent
deux o.i quatre loges qui s'ouvrent
chacune par un sUlon longitudinal.
Les pistils , dont le nombre est de six
ou même davantage , sont réunis
et rapprochés au centre de la fleur,
et soudés entre eux dans une éten-
due plus ou moins considérable; l'o-
vaire est ovoïde, allongé , compiimé,
à une seule loge , contenant plusieurs
ovules attachés à ses parois d'une
manière irrégulière. A son sommet,
l'ovaire se termine par un petit bec
recourbé, sur la fice interne duauel
règne un stigmate glanduleux sous
forme d'un sillon longitudinal. Les
fruits sont autant de petites capsules ,
rapprochées les unes contre les au-
tres , euvh'onnées par le calice qui
persiste , et préseniant dans la loge
unique qui les compose un assez
grand nombre de graines, ordinaire-
ment dressées, attachées sans ordre à
un réseau vasculaire qui garnit la pa-
roi interne du péricarpe. Leur em-
biyon qui est endorhize ou monoco-
tylédone , est placé sous un tégument
propre, brunâtre et chagriné; il est
tantôt droit, tantôt recourbé en for-
me de fer à cheval , selon la forme de
la graine.
Les genres qui entrent dans cette
famille sont peu nombreux ; on n'y
compte encore que les suivans.: Buto-
mus. L. , Juss. ; Hjdrocleis , Richard ,
et Limnuchaiis , Humlioldt.
Cette famille de Plaintes est extrê-
mement voisine des Alismacées et
des Juncaglnécs , avec lesquelles elle
offre les plus grands rapports dans la
structure de ses différentes parties.
Cependant elle s'en dislingue surtout
par le mode singulier d'adnexion
présenté par ses graines attachées à
un réseau vasculaire. Ce caractère est
fort important , parce qu'il se rencon-
tre seulementdans les trois genres qui
composent la nouvelle famille des
Butomées. Cependant peut-être se-
rait-il plus convenable de réunir en
une seule tribu ces trois familles qui
chacune en serait considérée comme
une subdivision. (j^- ^O
BUT
BUTOIMON. BOT. ppAN. (Dodoens;.
S\ 11. de Sparganiuni où Ruban d'eau.
/'. RUHAMEII. ( B. )
BUTONICA. HOT. l'HAN. Runiph,
sous ce nom, a décrit et figuré {Jleib.
yUnb. "h. t. ii4 ) un Arbre élevé
aui croît sur les rivages de la Chine ,
<.'S MoUiqnes , des îles des Amis et
delà Société. Ses feuilles opposées ,
verticillées au souimct des branches ,
sont coriaces et Irès-enlières , très-
louffiieis et entremêlées avec des thyr-
scs de gran les fleurs nuancées de
pourpre et de blanc. Elles lui don-
nent un bel aspect et un épais om-
brage. Il est jusqu'ici l'unique espèce
d'un genre qui a reçu des différcns
auteurs des noms difl'érens. En efiet ,
Lamarck et Ju^sieu ont conservé ce-
lui de Rumph ; Forster , Linné fils et
Gaertner l'ont nommé Bariingtonia ;
Adanson , Ilutum-, Sonnerai , Com-
mei'sonia; Gmelin, Mitraiia. Jussieu
l'a placé dans sa seconde section des
Myrtécs , non loin du Lecytliis , type
d'une nouvelle famille pour feu Ri-
chard. Il a pour caractères : un ca-
lice très-grand dont la substance est
coriace , et la forme celle d'une pyra-
ramide qiiadrangulaire , partagé su-
])éneureuîei4t en deux lobes aigus ,
voûtés et counivens ; quatre pétales
grands et de même consistance ; des
étamlnes extrêmement nombreuses ,
réunies par la base de leurs filets en
un tube que traverse le style très-al-
longé et persistant. Le fruit , de mê-
me forme que le calice avec lequel il
fait corps , renferme sous une enve-
loppe sèche à l'extérieur, et intérieu-
rement charnue et entremêlée de fi-
bres , un noyau tétragone et mono-
sperme , par suite de l'avortement de
trois loges et d'autant de graines , de
manière que leur véritable nombre
est quatre dans 1 ovaire. Sonneiat a
figuré cet Arbre tab. 8 et 9 de son
Voyage à la Nouvelle-Guinée.
Lamarck y rapporte comme con-
génère le Samstravadi de Rhéede
( Hoit. Malab. 4. t. 6 ) que Linné
regardait comme la même chose que
son Eugenia racemosa , et qui pré-
BUT 593
sente de même un calice bifide , des
étamincs monadel plies à la base , un
fruit qiiadrangulaire monospenoe ,
des feuilles touil'ues , et eu outre des
fleurs alternes sur des grappes termi-
nales, (a. D.J.)
BUÏOR. OIS. Espèce du genre Hé-
ron , y/rdea stellaris , L. , BufT. Pi.
enl. 789. r. HÉnox. (dr..z.)
BDTORDA. BOT. phan. L'un des
noms vulgaires du Cerisier sauvage
dans le midi de la France. (b.)
BUTROL ou BUTRON. mam. On
appelle ainsi dans les Florides un
Animal qui paraît être le Bison d'A-
mérique. F . Boeuf. (b.)
BUTS-KOPT. MAM. r. Bottle-
head.
BUTTA. POIS. Syn. suédois de
Turbot. F". Pleuronecte. (b.)
BUTTA-GAGERL BOT. PHAN.
Syn. indien de Crotaiaria vermcosa.
F. Crotalaire. (n.)
BUTTE ET BUTTES, pois. Le
Fiez en Danemarck et en Livonie.
V. Pleuronecte. (b.)
BUTTER-CUPS. bot. phan. Syn.
anglais de Ranunculus bulbosus. V.
Renoncule. (b.)
BUTTER-FISH. pois. Syn. anglais
de Gunnel. F. Blennie. (b.)
BUTTERFLY-FISH. pois. C'est-
à-dire Poisson-Papillon. Syn. àeBleu'
nius ocellaris. P'. Blennie. (b.)
BUTTERWORT. bot. phan. Syn.
anglais de Pinguicule. F. ce mot.(B.)
BUTTNÈRE. bot. phan. Pour
Byttnère. F. ce mot. (b.)
BDTTNERIA bot. phan. (Duha-
mel.) Syn. de Caly canthus floridus ,
P'. Calycanthe. (b.)
BUTTNÉRL\CÉES. bot. phan.
Pour Byttnériacées. F. ce mot. (b.)
BUTTON-TREE. bot. phan. Syn.
de Conocarpus erecta à la Jamaïque.
/^. Conocarpe. (b.)
BUTUA. bot. phan. Mjme chose
<\\\Abuta, P . ce mot , et syn. de Cia-
sampelos Pare ira. ^b.)
38
Fiçfi BUX
* BUTUTE. OIS. Syn. malais du
Barbu i-ayë, Bucco lineatus , Vieill.
J^. Barbu. (dr..z.)
BUTYRTIN. POIS. Même chose que
lîiitniu. y. Argentine glossodon-
TE. ' (B.)
BUURHVA.L. Nom norwégicn du
Cachalot maci'océphale. V. Cacha-
lot, (a. D..NS.)
BUUX-HORN. BOT. PHAîJ. Syn.
hollandais de Bignonia spathacea
i^ansllnde. (b.)
BUVADAK. OIS. Syn. de la Barge
grise , Buff. Scolopax Tolaniis , L. en
Laponie. f^. Chevalier. (dr..z.)
* BUVEUR ou BUVEUSE D'HUI-
LE. OIS. Nom qu'on donne quelque-
fois à l'Effraie , Strix jiammea , dans
l'idée oii l'on est généralementqu'elle
se nourrit de l'huile qui brûle dans
les lampes des églises. (b.)
BUVEUR ou BUVEUSE DE VIN.
MAM. Nom quelquefois donne à la
Fossane , espèce de Civette. /^. ce
mot. (b.)
BUWCH. MAM. Syn. de Vache
dans le Cambresis. ( a. d..ns. )
BUXBAUMIE. Buxhaumia. bot.
CRYPT. ( Mousses., ) Ce genre dédié
par Linné au célèbre botaniste Bux-
baum, qui l'a découvert sur les bords
du Volg^ , avait long-temps été à l'a-
bri des démembremens qu'ont éprou-
' vés la plupart des genres de celte fa-
mille , depuis les belles observations
d'Hedwig. Cependant l'examen at-
tentif du péristome des deux espèces
qu'il renfermait a prouvé qu'elles de-
vaient nécessairement appartenir à
deux genres différeus. Mohr , qui le
premier a fait cette remarque , a lais-
sé le nom de Buxbaumia à la B.
aphylla de Linné , et a formé avec le
Buxbaumia foliosaie genre Dipliys-
cium, que Palisot Beauvois , peu
de temps après, a aussi distingué sous
le nom de Hjmenopogon. F . Uiphys-
cirM. l-.e genre Buxbaumia , ainsi
limité à la seule B- aphjlla, peut être
caractérisé de la manière suivante :
capsule tcruiinaie oblique , plane en
BUZ
dessus, renflée en dessous; péristome
double ; l'extérieur composé de cils
nombreux , filiformes , simples ; l'in-
térieur formé par une membrane co-
nique plissée ; la coiffe est conique.
La seule espèce que renferme ce
genre est une des Mousses les plus
singulières qu'on connaisse; sa tige,
presque nulle , ne forme qu'une sorte
de tubercule couvert de petits poils,
qui ont été reconnus par R. Brown
pour des feuilles avortées. Elles sont
sans nervures , réticulées et divisées
en segmens capillaires. Le pédicellc
est lude , long d'un centimètre envi-
ron, tuberculeux, entouré à sa base par
les restes dune gaine très-courte. La
capsule est posée sur une apophyse
étroite et arrondie. Elle est oblique ,
plane supérieurement , convexe et
renflée en dessous. Toute la Plante
est d'un rouge orangé nu brunâtre.
Elle habite toute l'Europe et jusque
sur les bords de la mer Caspienne.
Elle croît le plus souvent sur le bois
pourri, quelquefois sur la terre, com-
me nouir l'avons observé dans les en-
virons de Paris. De Canclolle en a In-
diqué dans le Supplément de la Floie
française une variété qui devra peut-
être former une espèce dislLncle. La
capsule est plus allongée €t verte
même à la maturité. (ad. b. )
BUXO. bot. phan. F". Bosso.
BUYETRE et BUYTRE.ois. Syn.
du Vautour Arrian , Vultur ciiiertus ^
L. Ce nom vient de Buitre. V. ce
mot. (DK..Z.)
BUYONG. bot. piian. V. Balt-
GARAT.
BUZ etBUZ-HAGGUI. bot.
piiAN, (Forskalh.) Syn. 7WAUç.à! A run-
do Doiiax , L. ^. Roseau. (b.j
BUZ A. Nom arabe de la Bière. F^.
ce mot. (b.)
BUZEIDEN , BUZIDAN , BUZEIS
et BUZI. bot. PiiAN. (Dalécharap.)
Syn. arabe dOrchis à racines pal-
niécs. f^. Obchis. (b.)
BUZZA. ois. S\n. Italien <!e /'a/co
Buleo.L. " (DR..Z.)
BYR
BUZZARD. OIS. Syn. anglais de la
Buse commune , l'atco Butco , L. P'.
Faucon. (dr..z.)
BVVCH. MAM. Syn. flamand de
Bouc selon Dosmarcst /'. Cuèvhe.
(a. d.. ns.)
BYARIS. MAM. Syn. basqucdc Ca-
chalot /^. ce mot. ' (a. D..NS.)
BYAS. OIS. ( Aristote.) Syn. du
Grand-Duc , Strix Bubo , L. T' .
Chouette. (dr..z.)
BYBO. BOT. PHAN. Syn. d'Acajou .
(?fl55«»-7///«, dans l'Inde. (u.)
BYDE. oiS. Syn. du Vanneau hup-
pé , Triiiga Vanellus, L- en Portugal.
y . Vanneau. (ou..z.)
BYEKORFJE. moll. Selon Mont-
fart (Concli. 2 , p. 299), c'est le nom
hollandais du Piipa Ui^a de Lamarck.
(F.)
. BYENANANEQUE. rois. Nom
hollandais du Surmulet qu'on dit se
trouver aux Moluqucs. (b.)
BYE-jSESSET. pois. Syn. norwé-
gien de Ckimœra arclica.f'. Chimère.
(B.)
BYK. MAM. Syn. russe de Taureau.
P'. Boeuf. " . (b."
BYKLING. pois. Syn. danois
d'Anchois. (b.)
BYNNI. POIS. (Linné.) Même chose
que Bcnni. P^. ce mot cl Cyprin, (b.)
BYROLT. OIS. L'un des noms al-
lemands du Loriot. (DR..Z.)
BYRRHE. Byrrhus. ins. Genro
de l'ordre des Coléoptères , section
des Pcntamères, étai)li par Linné et
subdivisé depuis en i.n grand nombre
de genres. T'". Bvrriizens. Celui des
Byrrhes, tel que nous 1 adoptons ici,
appartient à la famille des Clavicornes
(Règne Anini. de Cuv.), et a pour
caractères, suivant L;itreille r anlen-
nes courtes , grossissant peu à peu
vers leur extrémité ou terminées en
luie massue, perl'oiiées de quatre à
cinq articles; quatre palpes filiibrmes
presque en masse; tète enloncée dans
le proihorax; éiytrcs dures , convexes
et sans rebords, recouvrant des ailes
BYR h^^
membraneuses tics- développées ;
paies entièrement contractiles, com-
firimées avec les tarses de cinq articles
ilil'oi mes ; corps ovoïde presque glo-
buleux. Les Byrrhes , par la forme
générale de leur corps , ressemblent
assez aux Deriiustcs , aux Spbéndics
et aux Anthrèncs; mais les caractères
fournis par les antennes suffisent pour
les en distinguer.
La larve Ac: ces Insectes a été rc-
ccnnnent observée par notre modeste
ami Waudouer qui l'a rencontrée
sous la Mousse aux environs de Nan-
tes; sa tête est grosse, son coips est
étroit et allongé, les deux derniers
anneaux ont plus d'étendue que
ceux qui précèdent; le premier ou
celui du prolliorax présente supé-
rieurement une plaque cornée très-
grande.
Les Byrrhes , confondus par Degéer
avec les Dt>rmestes , et par GeoU'rov
avec les Cistèles , se trouvent très-
communément dans les champs, dans
les bois, sur le sable; ils voient assez
facilement; au moindre danger , ils
feignent d'être morts et contractent
leurs membres , qui présentent une
organisation telle que le tarse est re-
çu dans un sillon de la jambe , celle-
ci dans une rainure de la cuisse, et
cette dernière dans un enfoncement
de la poitrine; les antennes sont éga-
lement logées entre les cuisses des
pâtes antérieures, et la tête se trouve
alors profondément enfoncée dans le
prolhorax. Ce genre est a^sez nom-
Îj.cux en espèces : le général Dejean
en possède vingt-troisdunssa collec-
tion ( Catalog. des Coléopt., p. 48).
Quelques - unes se rencontrent en
France; parmi elles nous citerons le
Byrrhe Pdule,iS. Pilula , L. Fabr. ,
ou la Cisièle satinée de Geoffroy
(Ins. T. I. p. 116, pi. i,fig. 8), fi-
gurée par Obvier (Col. il , j 5 , 1 , 1 ).
Il sert de type au genre. (aud.)
BYRRHIENS. ByrrhU. ins- Fa-
mille de loidic des Coléoptères, sec-
tion des Pentamères, établi par La-
treilJe(ConsLd. géuér.),et lenlermanl
les geiMcs Ainhrène , ïhrosque ,
3«*
SgG BYS
Byrrhe, Chélonaire , Escaibot , No-
sodendre , Elrnis , Uryops , Hélérocè-
re , Gëorisse. Ces genres , compris
(Règne Anim. de Cuv.) dans la fa-
mille des Clavicornes et rapportés au
grand genre Byrrhe de Linné , ont
pour caractères communs : pales ap-
pliquées totalement ou en grande
partie sur les côtés de la poitrine ,
lorsque l'Animal les contracte ; ster-
num du prothorax presque toujours
dilaté à son extrémité supérieure , et
servant d'appui à la bouche ; antennes
plus grosses au bout, corps ovoïde.
F", les genres et la l'auilUe précités.
(aud.)
BYRRIOLA. OIS. (Scaliger.) Syn.
du Bouvreuil , Loxla Pyirlmla , L.
f^. Bouvreuil. (dr..z.)
BYRSONIME. Bjrsonima. bot.
PHAN. Ricliard père a établi ce genre
dans la famille des Malpighiacées
pour quelques espèces de Malpighics ,
qui ditiereut des autres par leurs pé-
tales inégaux , leurs stigmates filifor-
mes et subulés , et par leur fruit qui
est une drupe renfermant un noyau
à trois loges nionospermej. Ce genre
renferme les espèces suivantes : Mal-
pig/iia crassifolia , Aublet ; M. rnou-
rela , Aubl. ; M. spicata, Cav. ; 31. al-
tissima , Aubl. ; M, verbasclfolia ,
Auh\. •,M. lucida,Syvai\'\.z-i M. coiia-
cea ,Svv. et 31. /y//tz,Poiret,et de plus
neuf espèces nouvelles décrites par
Kunth dans le cinquième volume des
Nova Gênera pulilié par Humboldt
et Bonplaud. f. iMAi>PiGHlE.(A. R.)
BYSSE, Bjssus. BOT. crypt. [Mu-
cédlnées.) Ce nom a été donné par
Linné à des Cryptogames filamenteu-
ses ou pulvéruienies , dans lesquelles
on ne distinguait aucun organe de
reproduction : la plupart des espèces
pulvérulentes ont été depuis rangées
dans la famille des Lichens, et for-
ment le genre Lepraiia-, d'autres ont
été rapportées à des genres de la fa-
mille des Conferves ou à des Arthro-
diées; enfin celles qui restent dans
la famille des Mucédinées ont été di-
visées en plusieurs genres , et quelques
auteurs, tels que Pcrsoon, ontentière-
BÏS
ment abandonné le nom de Bjssua,
ne conservant plus ce mol que poui
la sectiondes Byssoïdes. INous croyons
cependant devoir conserver le genre
Byssus tel que Link et Nées l'ont dé-
fini. Il correspond exactement au
genre que Pcrsoon a nommé clans sa
Mycologie européenne Hjpha, et que
PiebenUicli avait appelé Hjphasma.
Tous ces Byssus sont composés de û-
laraens délicats, fins, rameux, opa-
ques, continus , rampans, déliques-
cens lorsqu'on les touche ou qu'on
les expose à l'air et à la lumière.
Tous croissent dans les lieux som-
bres et humides oii la lumière ne pé-
nètre jamais, tels que les souterrains
et les galeries des mines, les caves, les
puits, etc. Ils sont presque tous de
couleur blanche et d'une structure
extrêmement délicate. L'espèce la
plus commune e-,t le Bjasus bo/ii-
bycina. Elle forme dans les mines
de larges touffes d'un blanc éclatant
composées de filamcns plus fins que
la soie la plus belle. (.4.D. B.;
* BYSSIFÈRES moll. Fa-
mille d'abord établie par Lamarck
dans les Acéphales leslacés (Extr. du
Cours de Zool. , p. io5), mais dont
il a depuis réparti les genres dans plu-
sieurs familles séparées. Cette famille
était composée des genres Houlette,
Lime, Pinne, Moule, Modiole, Ciéna-
tule, Perne, Marteau et Avicule.
Dans la nouv. édit. des An. sans
vert. , les genres Modiole, Moule,
Pinne, composent la famille des My-
TiLACÉES, V. ce mot; les genres
Crénatule, Perne, Marteau, A,icule,
forment la famille des MalléacÉes ,
f. ce mot ; les genres Houlette et
Lime font partie de celle des Pecti-
NiDES. P^. ce mot.
Goldfuss [Handb. der Zool. , p.
6o4) a aussi proposé une famille de
ce nom , Byssijèra. C'est la seconde
famille de son ordre des Pélécypodes
qui répondent à nos Lamellibianches.
11 la compose seulement des genres
Vulselle, Marteau et Perne, qui ont
en effet des frappons assez marqués ;
mais au reste le nom de B,ssifères
ne peut guère être ein[)loyé pour ca-
nictériser une iHiiiille , des genres
éloignes par leur organisation a^ant
cependant la propriété de filer un
byssus. (l'O
* BYSSOCI-ADIUM. bot. crypt.
[Mucédiiiées. ) Link a fondé ce genre
dans ses Observations sur les Cham-
pignons {Berlin. Ma^riz. 181 5. p. 36 ).
Mais il nous paraît différer à peine
des Sporotiicliuni du même auteur ; il
le caractérise ainsi : filamcns rajon-
uans, décunibans ,rameux , mais noh
entrecroisés , couverts de spoi ules
épars. Ce caractère ne dillère en effet
de celui des Sporolrichu/n qu'en ce
que les filamens rayonnent régulière-
ment sans 6 entrecroiser , et de celui
des Hirnaiitla que par la présence des
sporules.
Link en indique deux espèces :
l'une qu'il nomme Byssodadium
caiicUdum, vient sur les feuilles mor-
tes et sur le bois pourri; l'autre , qu'il
appelle Bjssocladiurn fenesliale , est
le ConJ'eiva JhneslraUs de Roth ,
qu'Agardh rapporte aussi au genre
Conferva. Elle croît sur les vitres des
appartemens humides et chauds et
des serres chaudes. (ad. b.)
BYSSOIDES. Byssoideœ. bot.
CRYrx. {Wucédinées.)Pevsoon. désigne
sons ce nom toute la famille des Mu-
ccdinées ; Llink place parmi ses Bys-
AOiV/eœla plus grande partie de.s genres
de cette famille; enfin Nées donne ce
nom à une des tribus de l'ordre des
Miicédiuécs. Cette opinion nous pa-
raît la plus naturelle, mais cependant
nous croyons devoir retranclier de la
tribu des Byssoïdes quelques genres
qui forment la section des Byssi dis-
juncll de Nées , et qui nous parais-
sent avoir plus de rapport avec d au-
tres genres de la même famille. La
tribu des Byssoïdes peut alors être ca-
ractérisée ainsi : filamens continus ou
articulés , ne présentant pas de .spo-
rules extéiieuicj, mais dont les arli-
culalious se séparent quelquefois et
paraissent remplacer les sporules.
f Byssoïdes épiphytes.
Helicomy ces , Nées. Eiineum, Link .
Hubigo, Link.
BYS
597
ff Byssoïdes continues, ou ar-
ticulées seulement vers l'exlrëmité.
Dema/ium, Pers. Bjssus , Link.
Racodium, Pers. jîthella, Pers. Ozo-
nium , Link. yhnphitrichum , Nées.
.,! ciotatnniuTn , Nées. Helicospoiium ,
Link.
On doit aussi rapportera cette sec-
lion les genres suivans, qui ne sont
peut-être que des commencemens
d'autres Cryptogames : Jlimantia ,
Pers. Xygiostroma , Link. Rhizo-
moqtlia?
ttt Byssoïdes articulées moni-
Ll FORMES.
Torula , Link. Monilia, Link. yll-
teniaria , Nées. Geotiichum , Link.
Oideum, Link. Acrosporium , Nées.
Alysidiuin , Hormiscium , Kunze. P^.
ces mots et Mucédinées. (ad. b.)
BYSSOLITE. MIN. (Saussure.) r.
AMIA^"rHOIPE.
BYSSOMIE. Byssomia. moll.
Genre de Lamellibi'anches proposé
par Cuvier dans sa famille des Enfer-
mées , V. ce mot (Règn. An. , t. 11,
p. 4go) , pour des Mollusques litho-
phages et byssifères , et dont le type
est le 7tlytilus pholadis , très-bien
décrit etfiguré par Miiller (Zoo/. Dan.
Icon. tab. 87 , f . J-5). Lea(;h a fait
aussi , d'une espèce très-voisine, un
nouveau genre sous le nom de Rha-
leobia (Jour, de Phys. 1819). Mais
ces deux genres ne peuvent être con-
servés , les espèces dont il s'agit ap-
partenant au genre Saxicavc de Fleu-
riau de Bellevue, auisi que Lamarck,
Scbweigger et Tuiton l'ont pensé.
/^. Saxicave. (F.)
BYSSUS. MOLi,. C'est une touffe de
filamens qui sort des valves de plu-
sieurs Lamellibranches des genres
Houlette , Lime, Peigne , Jambon-
neau , Moule , Mo iiole, Peine, Mar-
teau , Avicule , Tridaene et Saxicave,
soit par le milieu ou par le bo\it de la
coquille. Ces filamens leur servent à
s'attacber et à se fixer aux corps sous-
liinrins. Le Byssus de la Tridaene est
très-foi t cl tendineux , comme on le
conçoit bien , à raison de la grosse lu-
598 BYS
l]'! cette Coquille qui va jusqu'iV peser
j/disiems quintaux. Celui des Saxica-
ves qui vivent dans l'intérieur des
pierres est très-court. Le Byssus des
autres genres est plus ou moins fin ;
mais celui des Jambonneaux ou Pin-
nes marines égale la soie ; aussi l'in-
dustrie s'en est-elle emparde depuis
long-temps. C'est en Sicile surtout
qu'cm en fait plusieurs ouvrages tri-
cotés , tels que des bas , des gants.
On en fabrique aussi des draps d'un
brun fauve et brillant , rechercliés
par leur moelleux et leur finesse. On
en a vu de i'ort beaux à l'exposition
de l'an g , sortant des fabriques de
liécietot. Cependant cette branche
d'industrie ne saurait être que fort
rétiécie par la rareté de la matière
première , et à cause du prix moins
élevé des draps en laines. Pour filer
le Byssus dont les fllamens sont
bruns , déliés , longs de six pouces au
moins , on le laisse quelques jours
dans une cave, afin de l'amollir et de
l'humecter; puis on le peigne pour
en séparer la bourre; on le file en-
suite comme de la soie.
Aristote a appelé la Pinne marine
la Coquille porte-soie, et regardait
son Byssus comme propre à être filé.
Il païaît qu'on s'en est servi autrefois
plus qu'à présent , lorsque la soie
était rare ou inconnue. Il ne faut pas
croire , malgré que les Grecs et les
Latins aient connu le Byssus des Pin-
nes marines , que le Byssus dont on
faisait des habits sacerdotaux chez les
Hébreux soit celui dont il est ques-
tion. Les anciens avaient donné ce
nom à des substances végétales , et
c est sans doute par analogie que ,
plus tard , on a ainsi nommé les fils
des Jambonneaux.
Les Mollusques byssifères ont un
organe qui remplace le pied dont il
est une sorte de rudiment, et avec
lequel ils fiîent le Byssus. Cet organe
est musculeux , conique, creusé d'un
sillon longitudinal jusqu'à sa base ,
où se Ivouve l'orifice du canal excré-
teur de la matière des fils, que sépare
une glande particulière, située au mê-
me endroit. /-'". Ja!MBo>-m:au. (f.)
BYÏ
BYSTROPOGON. Bystwpogon.
BOT. PHAN. Genre de la famille na-
turelle des Labiées et de la Didyn-'^-
mie Gymnospermie, établi parTHéi i-
ticr pour quelques Plantes exotiques,
(l'abord coufondues avec les genres
Menthe, Mélisse, Ballote et Cataire,
et qui ont pour caractères communs :
nu calice tubuleux, à cinq dents aris-
tées, garni de poils à son orifice; une
corolle à deux lèvres , la supérieure
bifide; l'inférieure à trois lobes, celui
du milieu étant le plus grand; les
quatre étamiues sont inégales et écar-
tées les unes des autres. On compte
environ sept espèces dans ce genre ;
elles sont toutes exotiques. Celles qui
paraissent le plus souvent dans les
jardins sont:
Le BySTROPOGON fLUMEUX, Bjs~
trojjogoii plumosum , l'Héritier [Serturn
angliciim, t. 22) , ou Meiitlia ylumosa
de Linné , Arbrisseau originaire
des Canaries. Ses feuilles sont ovales,
pétiolées, dentées en scie, tomenteu-
sei; et blanchâtres, surtout à leur face
inféiieure. Ses fleurs forment une es-
pèce de panicule dichotome à l'ex-
trémité supérieure des lamifications
de la tige.
Le Bystropogon ponctué, Bystro-
pogonpuncta/L'm,Vlïérit.{loc.ciL\.2^),
également originaire des- Canaries ;
cette espèce se dislingue par ses feuil-
les plus petites , glabres, ponctuées :
par ses fleurs qui forment des espèces
de capitules ou d'épis globuleux. Ces
deux espèces craignent le froid; on.
doit les rentrer dans l'orangerie aux
approches de l'hiver. (a.r.)
BYSTROPOGUE. bot. piian. Nom
francisé du Bystropogon. p". ce mot.
(a.d.j.)
*BYTHINE. Bythinus. jns. Genre
de l'ordre des Coléoptères établi par
Leach (Zuol. Miscell. t. 5. p. 80 et îi 5)
aux dépens de celui des Pselaphes.
L'auteur cite deux espèces , le Bythi-
nus t^eatriger ou le Pselaphus securi-
ger de Reich^nbach , dans sa Mono-
graphie des Pselaphes, elle ^.O/z/Zi/V,
Lcach. Ces deux espèces ont été trou-
BYT
véei eu Angleterre. P'. Pselai'HE.
(auu.)
* BYTTGRAS. bot. pxian. Le Spi-
rœa Ulmaria ea quelques contrées de
la Suède. (b.)
B V TTNÉRI ACÉES. Byllneriaceœ.
BOT. l'HAN. \a\ l'aniille des B^ttnéria-
cées , établie par Robert Brown dans
ses General ïiemarks un the Bolany uf
Terra ausfralis, tait partie d'un grou-
pe très-naturel de t'amilles, qui se
compose des Malvacées et des Tilia-
cécs deJussieu, des Sterculiacées de
Ventenat, et des Chlénacées de Du
Pelit-Tlioiiars. Les genres qu'il y a
d'abord' indiqués , sont le Jiyttncria
qui a donné sou nom à la famille, VA-
brojna, le LasiopetalumeX. le Gommer-
Sonia. Gay, dans un travail récent
publié dans le seplièuie volume des
Mémoires du Muséum, a établi deux
sections dans cette famille, savoir :
i" les By//nériacées ivraies, qui ont
les pétales irrégulièrement conformés
et creusés en forme de corne, etc. , et
les Lasiupétalées dont les pétales sont
en forme d'écaillés simples , ou man-
quent entièrement. Dans la première
section , il range les genres Theubru-
ma , Jyen/a, Abroma, Byttneria ,
Guazuma et Commersonia. Il place
dan* la seconde les genres Seringia,
Thomasia , Lasiopetaluni , Guirheno-
tia et Keraudrenia Ae.s deux premiers
sont des démembremens du genre
Lasiopetaluni de Smith ; les deux
derniers sont entièrement nouveaux.
D après ce qui précède, on voit que
la lamille des Byttneria cées se com-
pose principalement , outre les gen-
res nouveaux , de Plantes d'abord pla-
cées parmi les Malvacées , tels que
jlbroma, Guazuma, Theobroina, J ye-
nia et Bytlneiia. Le caractère prin-
cipal qui les éloigne des Malvacées ,
c'est lu présence d'un endosperme
dan.i la granie, au centre duquel est
situé l'embryon. Exposons mainte-
nant les caractères généraux de la fa-
mille des Byttnériacées , après quoi
il nous sera plus facile de faire con-
naître les diflérences qui existent en-
tre cette famille et celles auprèi des-
quelles on l'a placée.
BYT 599
Les Byttnériacées sont des Arbres,
des Arbustes, ou, ce qui est |)lus
rare, des Plantes herbacées; leurs
feuilles sont simples, alternes , entiè-
res ou lobées, accompagnées à leur
base de deux stipules ibliacées , sou-
vent très-grandes, mais qui man-
auent dans quelques genres. Les
eurs ollVent diverses inllorescenccs ;
elles sont tantôt en cime, tantôt en
grappes , ou bien solitaires ; leurs pé-
doncules sont axillaircs , opposés
aux feuilles ou termiuaux. Il est à
remarquer que beaucoup de Byttné-
riacées sont couvertes de poils étoiles.
Les ileurs sont en général herma-
phrodites; dans plusieurs genres ,
chacune d'elles est accompagnée
d'une écaille simple ou tripartie qui
est immédiatement appliquée contre
le calice. Celui-ci est monosé])ale,
persistant , le plus souvent coloré et
comme pétaloïae, à cinq divisions pro-
fondes , qui, avant leur épanouisse-
ment , présentent une estivatiou val-
vaire. La corolle, qui manque dans
quelques genres, se compose de cinq
pétales hvpog\nes, distincts les uns
des autres à leur hase, ayant tantôt
la forme d'une simple écaille, tantôt
irrégulièrement conformés , creusés
en corne ou en gouttière. Le nombre
desélaminesest généralement de cinq
ou de dix ; quelquefois elles sont plus
nombreuses; mais, presque cons-
tamment, elles ne sont jjas toutes
fertiles. Les filets sont soudés par
leur base, et forment une sorte de tu-
be découpé supérieurement en autant
de lanières qu'il y a d'étamincs.
Quand il n'y a que cinq étamines ,
elles sont toutes fertiles ; s'il en existe
dix , cinq sont fertiles, et dans les
cinq auties , les anthères manquent ;
dans les vraies Byttnériacées , les fi-
lets des étamines stériles sont élar-
gis et comme pétaloïdes ; dans les La-
siopétalées de Gay , ils sont grêles et
semblables à ceux des étamines fer-
tiles Ces filets sont toujours persistans.
L'ovaire est tantôt sessile , tantôt pé-
dicellé. Il oflre de trois à cinq loges ,
et est relevé extérieurement d'un égal
nombre de côtes , séparées par des
6()o
BYT
sillons profonds. Dans chaque loge,
on trouve deux ou plusieurs ovules
redressés , insérés à l'angle interne
de chaque loge. Quelquefois il n'existe
qu'un seul style et qu'un seul stig-
mate; mais ordinairement on observe
autant de style.»; que de loges dans l'o-
vaire. Le fruit est une capsule souvent
hérissée de poils à son extérieur, pré-
sentant trois ou cinq loges , très-ra-
rement une seule par l'avortement
des autres ; chaque loge ofifre deux
ou plusieurs graines. Cette capsule
.s'ouvre en trois ou cinq valves sans
laisser au centre une columclle, com-
me dans les Malvacées; quelquefois
elle se sépare en ciiiq carpelles qui
s'ouvrent par la suture que l'on ob-
serve sur chacun d'eux. Les graines
ofFientun endosperme charnu , dans
l'intérieur duquel se trouve un em-
bryon axillaire dressé , ayant les co-
tylédons planes. Les genres Ayenia et
Theobioma sont dépourvus d'enddî-
perme , et leurs cotylédons sont chif-
fonnés , caractères qui les rapprochent
des Malvacées.
^ La famille des By ttnériacëes , carac-
térisée de la sorte , se compose deonze
genres que l'on peut diviser en deux
sections , ainsi que nous l'avons précé-
demment indiqué. Ces deux sections
sont les vraies Byttnériacées et les
Lasiopétalées. Elles comprennent cha-
cune les genres suivans :
1°. Byttnériacées vraies.
Pétales irrégulièrement creusés ;
filamens des ëlamines stériles , planes
et dilatés :
— Byttneria , L. — Commerso-
nia, Forster. — Jyenia, L. — Abro-
ma, Jacquin. — Theobroma, L. —
Guazuma , Plumier , ou Bubroma ,
Schreb.Willd.
2". Lasiopétalées, Gay.
Pétales squammiformeà ou nuls ;
filamens des ctamines stériles, fili-
formes et semblables à ceux des éta-
mines fertiles.
Seiingia , Gay. — hasiopetalum ,
Gay. — Guichenoiia , Gay . — Thoma-
sia, Gay. — Kerauclrenia, Gay.
La famille des Byttnériacées doit
BYT
être placée à côté des Malvacées, des
Sterculiacées et des Tiliacées. Indi-
quons rapidement les caractères qui
la distinguent de ces trois familles :
1° les Plantes de cette famille difi'è-
rent des Malvacées par leurs pétales
non soudes à la uase , par leurs
étaminei en nombre défini, par
leurs anthères biloculaires , tandis
qu'elles sont toujours uniloculaires
dans les vraies Malvacées , ainsi
que l'a fait remarquer Kunlli; par
leurs graines munies d'un endosper-
me et leui's cotylédons planes ; 2° des
Sterculiacées par l'unité d'ovaire, la
présence presque constante des pé-
tales, etc., et la déhiscence des car-
pelles qui dans les Sterculiacées s'ou-
vrent par une suture longitudinale
en une seule valve, tandis que dans
celles des Byttnériacées qui sont mu-
nies de carpelles , chacun d'eux s'ou-
vre en deux valves ; 5° des Tiliacées
par leurs étamines monadelphes et en
nombre défini.
Depuis peude temps, Kuntha pu-
blié soit dans le cinquième volume de
ses JSovaGenera dans les ouvrages de
Humboldt et Bonpland, soit dans un
Mémoire spécial, une nouvelle cir-
conscription des Byttnériacées et du
groupe de familles auprès desqr.el-
les elles ont été placées. Cet excellent
observateur, remarquant le peu de
différences qui existe entre les Ster-
culiacées de \ entenat et les Byttné-
riacées de Brown , et de plus entre
ces dernières et les Hermanniées de
Jussieu, les réunit en une seule fa-
mille à laquelle il conserve le nom de
Byttnériacées. Chacune de ces famil-
les devient alors pour lui une section
de sa vaste tribu des Byttnériacées.
D'après l'extension donnée par
Kunth aux caractères de la famille
qui nous occupe, ou voit qu'elle est
destinée à remplir le vide qui existe
entre les Malvacées d'une part et les
Tiliacées de l'autre, et qu'elle com-
prend tous les genres qui, ayant les
étamines soudées et monadelphes, ont
leur embrson à cotylédons planes ,
renfermé dans un endosperme char-
nu. Dans le même ouvrage, Kunth
BYT
réunit aussi aux Byltnéii;tcces K'5
genres Dombeya, Penlapctcs, Rui-
zia, etc. qui ont également leur em-
bryon endospenniquc, caractère qui
les éloigne des .^Ialvacces,cl en forme
une section qu il nomme Doinbeya-
cées. Par ce moyen, la fanjjîle tics
Byttncriacécs deKunth se trouvepar-
tagée en cinq sections qui contiennent
les genres suivaus : i" section. Si'i'R-
crLiACÉEs, Sterculia, Lin. Suuthwel-
lia, Salisbury; HeiUiera, Alton, ou
Bala/iopteris , Gaertncr. 2*^. section.
Byttxériacées vraies. Outre les
genres que nous avons mentionnés,
Kunth y place le genre G/ussos/emun
de Deslbntaines. 5'' section. Lasioi'É-
TALÉES. Cette section renferme les
genres établis par Gay. 4"^ section.
HermanniÉes, //e//«rt«/«'c,L. Ma/ier-
nia, h. lleloc/iia , L. Muugeolia ,
Kunth. U altheria , L. .5'' section.
DoMBEYACÉES, Dombcja, Cavanilles.
^fssonia,Cti\'. /iiHzia,Cnv. ^-Istrapega,
Lindley. PeiUapetes, L. Pterosper-
mum,Sc\'i\'Ghev,Kjdia?^o\\)\.w^,Hu-
gonia? \j.Mellianla? Foisk. Bretera?
Cavanilles. (a.r.)
BYÏTNÉRIE. Bf/tneria. soT.Tiîxy.
Ce genre , type de la famille des Bytt-
nériacées, se distingue par les carac-
tères suivans : son calice est à cinq
divisions très-profondes ; sa corolle
formée de cinq pétales irréguliers ,
onguiculés à leur base , un peu di-
latés au-dessus et terminés supérieu-
rement en une longue corne; l'an-
drophore est partagé en cinq lobes
au sommet, et c'est entre chacun de
ces lobes que sont attachées les cinq
élamines fertiles qui sont didymes et
presque sessiles. L'ovaire est sessile ,
environné parl'uicéole des filets sta-
minaux; il oft're cinq côtes et cinq
loges qui contiennent chacune deux
ovules. Le style est simple , terminé
par un stigmate lobé. Le fruit est une
capsule à cinq loges souvent hérissée
de pointes plus ou moins acérées ;
elle s'ouvre naturellement en cinq
valves.
Toutes les espèces de Byttnéries
sont des Arbustes ou des Arbrisseaux
BYT
6oi
qui croissent naturellement dans les
parties les plus chaudes du nouveau
continent. Leurs tiges sont souvent
armées d'aiguillons; leurs feiulles
alternes sont munies à leur base de
deux stipules, et leurs fleurs sont por-
tées sur des pédoncules axillaires ou
oppositifoliées. On en trouve aujour-
d'hui environ une douzaine dépèces
décrites dans les auteurs. (^)uelques-
uncs sont cultivées dans nos serres ;
telles sont : la Byttnérie à feuilles
ovales, Bjnneriaora/a,hi\w]i. Cavan.
Diss t. lég. f. 1, originaire du Pé-
rou, doit elle a été envoyée par Jo-
seph de Jussicu ; ses rameaux sont
anguleux et armes d'aiguillons; ses
feuilles sont ovales , glabres, assez pe-
tites, dentées en scie; ses Heurs sont
blanchâtres ou purpurines .pédoncu-
lées, réunies au nond)re de trois à six
à l'aisselle des feuilles. — La Cyltnérie
à feuilles cordiformcs, Bytlneria cor~.
dala, La.ink. Cav. loc. cit. t. i5o. Elle
vient des environs de Lima : ses feuil-
les sont cordiformes, pétiolées, pen-
dantes, dentées en scie; ses fleurs sont
disposées en sertules ou oinliclles
simples et pédicillées, à l'aisselle des
feuilles supérieures. (a.r.)
BYTURE. Bytujus. iNS. Genre de
l'ordre des Coléoptères , section des
Pentamères, famdle des Clavicor-
nes (Règne Anim. de Cuv.), établi
par La treille, et ayant poiu" caiaclè-
res : second article des anleunes plus
grand que le troisième; élytres re-
couvrant presque entièrement l'&b-
domen. — Le premier de ces carac-
tères éloigne les BylurestiesiSitidules ,
avec lesquelles ils ont beaucoup de
rapports ; le second sert à le.; distin-
guer des Cerques. Latreiilc [loc. cit.)
les réunit aux INitidules, parce qu'ils
ont comme elles les trois premiers
articles des tarses couits, largos ou
dilatés , garnis de brosses en dessous ,
et le quatrième très-petit.
Ces Insectes se trouvent au printemps
sur les Fleurs, dans les Arbres pour-
ris. • — Le Byture tomenteux , B. to-
mentosiis , ou le Dermestes tomentosus
de Fabrlcius, qui est le même que le
6o2 CAA
Dermeste velours jaune de GeoflVoy
( Ins. T. I, p. 102 ), sert de type au
genre, et se rencontre communément
aux environs de Paris; Panzer le fi-
gure {raun. Ins. Germ. fasc. 97 , tab.
4). — Le Dcrmestes obscurus , Fabr.
( Sjst. Eleutli. ) paraît appartenir
aussi à ce genre. Il a été repre'senté
par Panzer [loc. cit. fasc. 86, tab.
12 ) sous le nom de Dermesles pi"
cipes. (aud.)
CAA
BYWNA. BOT. PHAN.Nom japonais
du Mespilus japonica. L. (b.)
BYZÈNE. CRUST. Genre établi par
Ralînescjue , et dans lequel cet auteur
ne mentionne qu'une espèce des mers
de Sicile , sous le nom de Byzena sca-
bra. Son coips est couvert de tuber-
cules aigus. Les caractères assignés à
ce genre ne paraissent pas le distin-
guer suffisamment des Penées de Fa-
bricius. V. Penée. (b.)
c.
CAA ouCOY. MAM. Syn. topinam-
bou de Sai , espèce de Singe. P^. Sa-
pajou. ( A. D..NS. )
CAA. BOT. PiiAN. Ce mot signifie
Herbe en brasilien. On l'applique
particulièrement au Thé du Paraguay,
Végétal peu connu , encore qu'il soit
d'un usage général dans certaines
parties orientales de l'Amérique du
sud , comme le Tlié de la Chine l'est
en Europe. On l'appelle aussi Caa-
EuYs. Ce mot de Caa entre dans la
composition de plusieurs noms de
Plantes. Ainsi 1 on nomme :
Caa- Api A, \e JJorstenia biasiliensis.
F'.DORSTÈNE.
Caa-Ataya, une Plante peu
connue , qu'on suppose être une
Grassiole. P'. ce mot.
Caa-Cama , Caa-Cua et
Yquietana, une Plante brasilien-
ne , qui , dans les premières années
du dernier siècle, mérita, dit DuPe-
tit-Thouars, l'attention de l'Acadé-
mie. « Elle avait été envoyée , ajoute
ce savant , par un chirurgien fran-
çais établi en Espagne. » Une des
propriétés qu'on lui attribuait était
que, mêlée par moitié au Séné, elle
lui était son goût insupportable sans
nuire à ses propriétés purgatives. Le
fait fut vérifié. Des graines , qui se
trouvaient parmi les feuilles qu'on
avait envoyées, germèrent et produi-
sirent en Europe une Plante que Mar-
chant reconuutêtre jSiuonlaScrophu-
laire aquatique , au moins une espèce
très-Yoisine. On s'assura que ce der-
nier Végétal , très-commun en Eu-
rope, produisait sur le Séné le même
effet que le Caa-Cua. Marchant fit de
cette précieuse observation le sujet
d'un mémoire inséré dans la collec-
tion de l'Académie pour 1701. «L'ex-
position de ces faits , ajoute très-ju-
dicieusement le savant que nous
avons cité , conduisit le botaniste
français à des réflexions très-sages sur
l'engouement avec lequel on recher-
che les drogues des pays lointains ,
tandis qu'on néglige celles que nous
foulons aux pieds , et dont l'usage
serait beaucoup plus sûr. » Il est
singulier qu'après ces réflexions , la
Scrophulaire aquatique soit négligée
dans un cas oii son usage serait utile.
Caa-Chira , deux Plantes , dont
l'une est un Indigofera et l'autre un
Oldenlandia , piopi es à la teinture.
Caa-Cica et Caa-Tia , une espèce
d'Euphorbe qui paraît être VEup/ioi-
bia capitata , Lamk. , et renommée
comme souveraine contre la morsure
des Serpens. C'est le Caratia , ou
Mal-famée , et Herbe-à-Jean-Renaud
(les Antilles , ou Epoa de Cobras des
Portugais.
Caa-Co , le Mimosa pudica ou
Sensitive.
Caa-Etimai, un Séneçon.
Caa-Ghuara , la feuille parfaite et
développée du thé du Paraguay.
Caa-Guiycyo , un Mélastome ou
un Rhexia dont on uiange les fruits.
CAB
Caa-Mena et Caa-Meni , la môme
Plante en bouton.
Caa-Opxa , V Hypericum guianense
d'Aiiblet.
Caa-Pf.ba , Vjlrlslolochia angui-
cida , le Banisteiia angulata et
divers Cissampelos.
Caa-Pomanga , le P lumbago
scaiirfe/is , un Jîedysarum et une
Plante encore indt'tern)inée.
Caa-Ponga , troi-; Plantes qu'on
mange au Brésil comme le Pompier ,
et qui paraissent être une espèce de
ce genre , le Gomphrœna vennicula-
ris et quelques espèces de Mimeuses.
Caa-Potiragoa , un Spermacoce.
Caa-Raboa , une Casse.
Caa-Roba , le Caroubier. (b.)
CAAIGOUARA et CAAIGOARA.
MAM. Svn. de Pécari , espèce du gen-
re Cochon. V. ce mot. (b.)
CAAIGOUARÉ et CAGOUARÉ.
5IAM Syn. de Tamandua , espèce du
genre f'ourmilier. P'. ce mot. (b.)
CAATGOUAZOU. mam. Syn. de
Dasjpus gigas. V. Tatou. (b.)
CAAMA. MAM. Espèce d'Antilope.
V. ce mot. (b.)
CAAPEBA. bot. phan. /^'. Caa.
CAAPS. bot. phan. Syn. d'//e-
benstreitia deiitata. (b.)
GAAPSE-EZEL et CAAPSE
HOOREN. ]MOLL. Noms hollandais ,
selon IMontiort ( Conch. 2, p. 4i9 )
àeVjchatma Zébra deLamarck. (F.)
CAAPSO HOOREN. moll. Syn.
hollandais de l'Agatine Zèbre selon
Desmarest. (f.)
CAAYA. MA]\r. Nom d'une espèce
d'AloLiatc au Paraguay. F . Sapajou.
(B.)
CABACULA. bot. piiax. Diverses
Plantcsdonton faitdes balais , el dont
on cliauffe les fours dans les plaines
dégarnies de bois de la province de
Salamanque en Espagne. C'est une
Centaurée qui sert plus fréquemment
à cet usage. (b.)
CABADCCHUCII. ois. Syn. de
CAB
60Ô
Strix nebulosa , et de Strix cinerea ,
L. à la baie d'Hudson. (b.)
CABALIIAU. bot. phan. ( Dalé-
champ. ) Plante du Mexique, qu'il est
impossible de reconnaître encore
qu elle ait été comparée au Conlrayei'
ta qui est un Dorstenia. (b.)
CABALE \IRE. bot. phan. Même
chose que Caballaria. F. ce mot.
CABAELARIA. bot. phan. Genre
institue dans la Hora permiana pour
l'Arbuste nommé Manglillo au Pé-
rou et au Chili , adopté par Jussieu
sous le nom àe Ma?iglilla. Lamarck,
R. Brovi^n et Willdenow^ l'ont suc-
cessivement donné aux Sidcroxyles ,
aux Caimitiers , aux Cumélies et
aux INIyrsines auxquels il n'appar-
tient peut-être pas davantage. F.
MaNgi-illa. (b.)
CABALLATION. bot. phan.
( Dioscoride. )Syn. de Cynoglosse se-
lon Adansou. (b.)
CABALLEROTE. pois. (Antonio
Parra.) Poisson des mers d'Amérique,
peu connu , encore qu'on en mange la
chair, et placé par Schneider clans le
genre Anlhias de Bloch qui n'a pas
été conservé. F. Anthias. (b.)
CABALLO. MAM. Qu'on prononce
Cai-aillo. Syn. espagnol de Cheval.
(A.D..NS.)
CABARE. OIS. V. Caboube.
CABAO. bot. phan. V. Cabur.
CABARET. OIS. rBuffbn.)Syn. du
Sizerin, Fririgila /inarïa,h. V. Gros-
Bec. (DR..Z.)
CABARET. BOT. ph.vn. V. Asaret.
CABARET DE MURAILLE, bot.
PHAN. (Daléchamp.) Syn. de Cyno-
glossum omp/ialodcs. (b.)
CABAROE.bot. phan. (Burmann.)
Nom donné par les Hottenlots à une
Plante odorante qui paraît être un
Ta gèles. (b.)
CABASSE. bot. phan. Nom vul-
gaircdonné, aux Antilles, au fruit du
Thcobroma Cacao, L. F. Cacao, (b.)
CABASSON. pojs. (Gesncr.) Pois-
sou qu'on ne peut reconnaître sur la
tjoi GAB
simple comparaison qui en a été faite
avec le Lavaret. (b.)
CABASSOU. MAM. V. Kabassou.
CABASSUDO. BOT. phan. Syn.
piovençnl de Ceiitaurea coUina, L.
(^uiestaiijourd'huiuneChaussetrape.
(B.)
CABaSUG. pois. On appelle ainsi
à iNice une Alhérine à laquelle Piisso
a impose le nom de Boyeri. (b.)
* GABASUDA. pois. (Delaioche.)
Nom donné aux îles Baléares à une
seconde variété de X Atheiiiia hepsc-
tus , h. T"^. Atherine. (b.)
GABBAGE. bot. phan. Syn. de
Ghou-Pommé en anglais , d'où Cah-
Z>«§-c-T/ee , le Ghou-Palmiste à la Ja-
maïque, et Cabbage-lettice, la Laitue
pommée. (a.d.j.)
* GABGABUM. bot. crypt. {Fou-
gèi'es.) Nom sous lequel Petiver a dé-
signé V Jcrostic/iumspecLOSum ,\Ni\\à.
Spec. ï. V. p. 117. (ad. u.)
CABEGA. OIS. Syn. catal:in de
Strix stiidula , L. V. Ghouette.
(DR..Z.)
GABEÇA. bot. phan. Pour Ga-
beza. P'. ce mot. (b.)
CABEÇOTE. OIS. Espèce du genre
Pic-Grièche, Lcuihis luchrie/isis, L.
de l'ile de Luçon, 7^. Pie-Grièche.
(DR..Z.)
GABEÇUELA. bot. phan. (L'Éclu-
se.) Qu'on prononce Cabczuela, et qui
signifie petite tête, syn. espagnol de
Centaurea salmantica, L. (b.)
GABEDO. POIS. (Risso.) Syn. de
Çyprinus Bulatrnai k Nice. (b.)
GAHELLIU ou CABILLAUD.
POIS. Noms donnés en Islande et sur
les côles de Hollande à la véritable
Morue. F^. Gade. (b.)
CABELLOS DE ANGEL. bot.
PiiAN. G'esl-à-dire Cheveux cVAnge ,
syn. du discuta odorata de la Flore
péruvienne. (b.)
GABELLOS DE TOMTLLIIO. bot.
PU AN. G'est-à-dire C/ieueux de Tkim,
syn. de Guscute. V. ce ujot. (b.)
GAB
GxVBÉRÉE. Caberea.voi.Yr. Genre
des Geliulifères , de l'ordre des Cella-
riées dai>3 la division des Polj'piers
ilexibles ; il est frondescent , cylin-
drique ou peu comprimé; les cellules
sont disposées sur une seule face ;
l'opposée est sillonnée , et le sillon
longiluainal est droit et piuné.
Nous avons établi ce genre sur deux
espèces qui diffèrent des Gellaires,
ainsi que des Grisies par la situation
des celûiles ; des Ganda , par le fa-
ciès et par les fibres qui réunissent
tous les rameaux de ces dernières et
qui manquent aux Gabérées ; enfin ,
des Acamarchis, par l'absence des
vésicules et des autres caractères qui
les di tiuguent de tous les autres
genres.
Les Gabérées offrent des formes
bien différentes : les unes sont dicho-
tomes, les autres pinnées ; ce peu d'a-
nalogie dans le port nous aurait dé-
cidés à en faire deux genres distincts
sans la forme des cellules qui est ab-
solument la même , et sans la pi'ésence
des sillons qu'elles produisent sur la
face opposée à leur ouverture; carac-
tère distinctii'de ce genre qui ne per-
met pas , dans une division systémati-
que, de séparer les êlies sur lesquels
on peut l'observer. Dans la Gabérée
dicliotoiue, il existe une apparence
d'articulation dans les rameaux , les-
quels sont légèrement cunéiformes
entre chaque dichotomie ; ce carac-
tère se trouve également dans la Ga-
bérée pinnée , mais bieninoms sensi-
ble. La substance de ces Polypiers est
plus calcaire que membraneuse; leur
cuuleur est un jaune fauve phis ou
moins brillant; leur grandeur varie
de quatre à six décimètres ; ils ne sont
jamais parasites sur les Plantes mari-
nes ; c'est par des fibres nombreuses
et non par un empâtement qu'ils se
fixent sur les rochers ou les Polypiers
solides de l'Australasie.
Gabérée pinnée , Cabereapiiinata,
Lamx. , Hist.des Polyp. , p. i5o , n"
239. — Polypier à tige pinnqe et cy-
lindrique, à rameaux gainis de pin-
nules, couverts de cellules annelées
ordinairement au nombre de deux et
CAH
placées sur la même ù\cs. — Il habite
les côtes tic la Nouvelle-Hollande.
CAr.ÉiiKi'. DiciioTOMF. , Cabeiea di~
choloma, Lamx. Genre Polyp. p. 5,
tab. 64, fig. 17-18. — Celte espèce
diffère de la première par sa forme
générale ; elle est dicliotome , à ra-
meaux comprimé? , couverts anté-
rieiuement d'une grande quantité de
petites cellules et de poils nombreux
assez longs et vedressé-s ; elle habite
les côtes de la Nouvelle - Hollande.
(l,AM..X.)
CABESSA. BOT. PiiAX. Pour Ca-
beza. f^. ce mot. (b.)
CABESTAN ( le ). moll. INom
vulgaire de la Purpura Truchlea ,
Lamk. , qui doit être rapportée , selon
toutes les apparences, au genre Buc-
cin.
Le FAUX Cabestan est le Murex
Dolarium de Linné. (r.)
CABEZA. BOT. PHAN. C'est la pro-
nonciation espagnole du mot qui si-
gnifie tête. Ainsi l'on a vulgairement
appelé :
C\B£ZA DE MONGE, tcle de moiiic ,
le Ca/yplectus acuminalus de la Flore
du Pérou , qui est un Munchausia.
Cabeza de negro , tête de nègre ,
le Fhjtolepas ^e ce même ouvrage ,
qui paraît être un Vaquoi.
Ce mot désigne également les pre-
mières qualités d'une denrée ou .'une
récolte quelconque. Ainsi Fino de
Cabeza , Trigo de Cabezaou yJceite de
Cabeza, sont du vin, du blé et de
l'huile de choix. Le meilleur Indigo
obtenu des premières pousses de l'A-
nil , et le Camphre cristallisé étant
quelquefois appelés également de Ca-
beza , ce nom a été donné par équi-
voque comme synonyme d'Indigo
et de Camphre. (b.)
CABEZON. OIS. Vieillot a établi
sous ce nom un genre composé du
Tauiatia de Buffon et de quelques es-
pèces de notre genre Barbu. Cu-
vier etTemminckont formé un genre
à peu près semblable , mai's dans le-
quel ils n'ont fait entrer que peu de
Cabe^ons;ils lui ont donné le nom
CAD
6nS
qu'avait consr.cré Buffon. f^. Ïama-
TTA. (DR..Z.)
CABTAI. Hydrochœrus. mam. Que
selon Sonnini on doit prononcer (!a-
biaye. Genrede Rongeurs à clavicule.iî
rndimentaires , caractérisé par quatre
doigts devant, trois derrière, tous
demi-palmés et armés d'ongles larges,
surtout aux pieds postérieurs où l'on-
gle du milieu est plus grand et plus
prolongé ; par quatre molaires , par-
tout formées, comme dans les Lièvres,
de plusieurs tubes verticaux d'émail ,
aplatis d'avant en arrière et joints
ensemble par un ciment ; par les
treize tubes , aplatis en lames, de la
dent postérieure , dont la longueur
surpasse celle des trois autres ensem-
ble; par l'aplatissement régulier des
tubes de cette quatrième dent, cha-
cun desquels ne dessine latéralement
3u'un seul prisme triang laire , tan-
is qu'aux dents antérieures , en se
plissant , chaque tube forme deux ou
trois prismes sur le bord externe dans
les supérieures , et sur Tinterne dans
les inférieures. Les molaires posté-
rieures du Cabiaine diffèrent donc de
celles de l'Eléphant que par le dé-
bordement des prismes d'émail sur le
ciment qui les enveloppe complète-
ment dans ce dernier.
Les Cabiais sont séparés des Co-
bayes auxquels on les avait réunis
par l'aplatissement en lame traii?:-
versale, et le nombre des tubes de la
molaire postérieure, laq elle dans les
Cobayes est, comme les autres, formée
de deux lames, l'une simple, l'autre
fourchue d'un côté; par l'état ruiii-
mentaiie du péroné du Cabiai; enfin
par six mamelles dont deux sur la
poitrine: d'ailleurs il y a treize paires
de côtes et six vertèbres loml)aires
dans le Cabiaicomme dans le Cobaye.
Dans la femelle, l'anus et la vulve
s'ouvrent dans une fente unique , au
fond de laquelle Ion voit quatre trous
égaux : celui de la vulve en avant,
l'anus en arrière , et deux autres la-
téraux qui pénètrent dans des poches
de neuf lignes de long sur cinq de
diamètre , contenant une matière jau-
6o5 CA.B
nâlre d'odeur fétide, et dont le fond
tient à une glande séciétoire ; le gland
du clitoris a la figure d'un treffle , et
est large de six lignes d'après Dau-
benton.
On ne connaît qu'une seule espèce
dans ce génie ; le Cabiai èléphanti-
pode de Dcsmarest, nouveau Dict.
d'Hist. nalur. , n'étant qu'un jeune
ïapier dont l'empailleur avait défor-
mé la trompe.
Le Caciai , Cauia Capjbara , L.
Bufl"., t. 12, pi. 49 , et Squelette, pi.
5o, Schieber,pl. ii4,EncycL, pi.
4o f 3. Répandu sur les l)ords de
toutes les rivières et de tous les lacs ,
depuis la Plata jusqu'aux affluens sep-
tentrionaux de l'Cénoque, on ne l'a
pas encore trouvé hors de l'Améri-
que méridionale. Son nom Guaranys
elCaplygoua veut dire habitant des
pajoiials voisins de l'eau. Effective-
ment, cet Animal ne s'en éloigne
jamais de plus de cent pas. D'Az-
zara dit qu'il ne vit que de Végétaux ;
Humboldt, qu'il mange aussi du Pois-
son; c'est pourquoi, sans doute, les
missionnaires de l'Orénoque n'empê-
chent pas de le manger en carême à ti-
tre de ma igre. C'est un excellent gibier;
les Indiens de la province de Caracas
l'appellent Chiguère, cl en font fies
jambons. LesCabiaisvivcni en petites
troupes; la peur seule les fait crier ; ce
cricslaiticuléa.;?e.;ils se jettentalois
à la nage en ne montrant que le bout
du museau ; si le Cabiai est blessé
ou si le danger ledouble , il plonge
pendant huit à dix minutes , et ne re-
paraît que fort loin. Il ne terre pas ,
marche plus la nuit que le jour, icste
assis la plupart du temps, liumboidt
«n a vu des troupes rester tianquille-
mentdanscettp posture, pendant qu'un
grand Crocoiliie passait au milieu
d'eux. Cette sécurité, dit-il, leur vient
de l'expérience que le Ciocodile n'at-
taque pas hors de l'eau. Chaque femelle
a «n domicile fixe prèsdutjuel on trou-
ve des tas d'excrémens moulés en pelot-
le allongécLeCabiaiest le plusgrand
des lion'geurs; il a tioispiedi de long
et un et demi de liaut , le corps gros et
ramassé; la lèvic suréucure cchau-
CAB
crée laisse voir, même quand la bou-
che est fermée , les incisives d en haut
qui, comme les inférieures, sont verti-
calement sillonnées sur leur fiice
antérieure; les yeux noirs et grands ;
le nez, les oreilles et les jambes,
qui sont presque nus, sont d'une
couleur cendrée noirâtre ; tout le poil
du dessus du cou est d'un brun foncé,
noirâtre à son origine , et roux à sa
pointe ; il est plus clair sous le ven-
tre ; il est d'un fauve tendre dans le
jeune âge pendantlequel l'animal s'ap-
privoise aisément. On ignore le temps
de la gestation et de l'allaitement; la
femelle met bas de quatre ù huit petits.
Le port de cet Animal n'a pas été
bien rendu dans les ligures ; en mai>-
chant , il appuie sur le sol tout le pied
de deiiière, ce qui lui donne l'air de
ramper. Qi.oiqu il n'ait pas de queue
apparente, il a sept vertèbres cocci-
giennes dont deux sont même enga-
gées dans la peau. Il est inutile de dire
qu'il ne subsiste au ceeur aucun ves-
tige du trou de botal. C'est néanmoins
parla persistancede ce irouqueBuffon
et des médecins phj'siologistes qui
négligent l'anatomie , expliquaient
la faculté de plonger long-temps ,
dont jouissent plusieurs Mammifères.
(a. D..ÎÎS.)
GABION. BOT. piiAX. P'. Gassave.
CABIONNARA. m>m. (Buffon.)
Véritable nom qu'on donne à la
Guiane au Cabiai. l' . ce mot. (b.)
CABOCHE. OIS. Syn. vulgaire de
la CiiEVÈt'iiE, S!nx passeri/ia , h.
f^. CliOUEïï£. (Dn..z.)
CABOCHE. POIS. Ce nom désigne,
dans l'Histoire générale des voyages,
( eux Poissons des rivières de Siam ,
foi»^ bons à manger, mais qu'il est
impossible de détermmer. (b.)
CABOCFION. Capulus. moll.
Genre établi par Montfort ( Corich. 2,
p. 5j) aux dépens des Patelles de
Linné , et dont le type est la Vatella
iingaiica , vulg. Bonnet de Dragon ,
que Montfort nomme Capulus unga-
ricus. Laraarcli, en adoptant ce gén-
ie, a changé le nom latin en celui de
CAB
Pileopsis (An. s. vert, a" édit., T. vi,
XI, p. 16 )i Défiance a depuis lors
montré que plusieurs Cabochons fos-
siles avaient vécu sur un support tes-
tacé, et a fait de ceux-ci un nouveau
génie sons le nom d H3 ppoi^ice, II tp-
jjunix. Mais comme il est à piésumer
fjue les Cabochons vivans ont aussi
la même organisation , bien que nous
conservions ce genre sous le nom ilc
Cabochon , comme ayant 1 antério-
rité, nous renvoyons au mot Ilirro-
NYC£pour le traiter complètement ,
Iiarce que nous aurons viaiseml)la-
îlcment alors de nouveaux rensei-
gnemens qui fixeront les incertitudes
entre les espèces vivantes, et les fos-
siles.
Cabochon a languettes.
C'est la Patelin equcstris , L. ; Calyp-
//ea cques/ ris, L^imk. p". Calyptkée.
(F.)
CACO.MCA. Caoomha. eot. phan.
Ce genre, décrit par Aublet dans ses
Plantes de la Guiaue, et dont ÎSchre-
ber a, on ne sait trop pourquoi,
changé le nom en celui do Nccl/is,
est encore aujourd hui en lilij^e
chez les botanistes, pour savoir la
place qu'il doit occuper dans la ïéric
des ordres naturels. Pour lâcher de
jeter quelque jour sur celte question,
nous allons décrire, avec quelques dé-
tails, l'organisation de ses diilérentes
{jarties. Le Cabomba aqi/alica , Au-
jlet (Guiane, 1 , p. 5 2J , t. lai), est
une Plante herbacée, vivace, qui
croît dans les eaux courantes à la
Guiane, et que Michaux a retrouvée
en Cîuoline et en Géorgie. Ses tiges
sont gièles, très-longues et fislaleu-
?es; elles portent deux sortes île léuil-
les ; les unes submergées sont oppo-
sées , découpées en un tièa-giand
nombre de lobes linéaires, de ma-
nière à oflrir une ressemblance par-
faiteavec celles de la llenoncnle aqua-
tique; les autres , étendues à la sur-
face de l'eau, sont alterues, portées
sur de longs pétioles qui s in.sè. ent au
centre de leur face inférieure ; elles
sont ovales , elliptiques , à bords en-
tiers. Les UeUKssontpédouculées, soli-
CAB
G07
taircsà laisscUc des feuilles émergées.
Leur pédoncule, qui est grêle et un
peu pubescent, élève la tlcur au-des-
sus de la surface de l'eau, et se re-
courbe, apiès la fécondation, pour
mûrir le fruit sous l'eau. Chaque fleur
présente un calice à six divisions
très-profondes , étalées et disposées
sur deux rangées : trois extérieures
membraneuses, jaunâtres, obtuses;
(rois inférieures, un peu plus lon-
gues , oiiiant à leur base un rétrécis-
sement subit , plus minces et comme
pélaloïdes,également II ès-obtuses.Les
élamines sont au nombre de six, insé-
rées tout-à-fait à la base des divisions
du calice.Lcs pistils sont au nombre de
deux; on en rencontie plus rarement
trois , ils sont dressés au centre <le la
Heur, finement pulvérulens, allongés ,
se terminant en une pointe st\ loide à
leur sommet, et portant un stigmate
simple et capitulé. Coupé longitudi-
naleinenl, l'ovaiie est uiiiloculaiie et
contient deux ovules renversés , dont
lun est a taché au sommet de la lo-
ge, et l'aulreau milieu de la suture
nui règne sur la face interne. Le
fruit se compose d'un péiicaipc
mince, dont la paroi interne s'est
soudée avec chacune des deux grai-
nes, lorsqu'elles ont été fécondées,
ou avec une seule, lorsqu'une d'elles
a avorté. Dans le premier cas, le pé-
ricarpe semble biloculaire, et chaque
loge, ayant .sa paroi interne endurcie,
forme une sorte de petite noix qui en-
vironne la graine, sans toutefois y
adhérer. Celle-ci est ovoïde, recou-
verte d'un épispcrme ou tégument
propre, mince et membraneux. L'a-
mande se compose d'un endospermc
charnu, blanc, très- gros, dont le
sommet est creusé dune petite exca-
vation dans laquelle est placé l'em-
bryon. Celui-ci est très -petit , en for-
me de clou; c'est-à-dire qu'il est dis-
coïde dans sa partie supérieure qui
forme la lad-cule ; qu'il est en cône
renversé dans sa partie inférieure ou
cotylédonaire, qui est tout-à-fait sim-
ple et indivise. Si l'on fend le corps
cotylédonaire en deux , on trouve
dans son intérieur un petit mamelon
6o8
CAB
conique qui constitue la gemmule.
Ceux qui étudieront avec soin cette
orgaiîisation , qui la compareront avec
celle des autres Végétaux, y recon-
naîtront comme nous l'organisation
commune aux Plantes monocotjlé-
donées, et devront partager l'opi-
nion de Jussieu et de mon père qui
plaçaient le genre Cahomba parmi
les î'amillesde Plantes monocolylédo-
nées. En effet la striicture de l'em-
bryon es! tellement simple, tellement
claire ,qu' il suffit de rinspeclioniaplus
légère pour y leconnaître tous les ca-
ractères des.embryonsà un seul cotylé-
don. La structure externedela fleurest
absolument la même que celle d'un
Alisma ou mieux encore àuButornus.
Mais l'ovaire est constamment disper-
me; la présence d'un endospcrme
très-volumineux dislingue suffisam-
ment le Cabomha. Quant à la struc-
ture du fruit et sui'tout de l'embryon,
il existe une grande analogie entre le
genre qui nous occupe et la famille
des Saururées; mais l'absence de ca-
lice, les graines constamment dres-
sées sont des caractères qui facili-
tent la distinction de ces dernières.
Tous ces caractères nous paraissent
indiquer évidemment une Plante mo-
nocotylédone, distincte par des points
aasez imporlans pour mériter défor-
mer un oni-, e nouveati, sous le nom
de Cabombées , ainsi que mon père
l'a proposé dans son Analyse du fruit.
Outre le genre Cabomha , cette famille
nouvelle comprendrait également le
genre Hyciropeltis., qu'il est impossi-
ble d'éloigner du précéc'ent. De Can-
cloUe {Svst. Nat. T^eget. 2. , p.56.), ne
Î>artage pas cette opinion ; il range
es Cabombées qu'il nomme Hydro-
pellidées parmi les Végétaux dicotjlé'-
dons , et en fait simplement une sec-
tion lie sa famille des Podophyllées.
Nous nous efforcerons de réfuter cette
opinion , lorsque nous aurons tracé
les caractères généraux de la nouvelle
famille des Cabombées. (a. r.)
* CABOMBÉES. Cabombeœ. Dans
son Analyse du fruit , le professeur
Richard père a proposé d'établir sous
CAB
ce nom une famille nouvelle parmi
les Monocotylédonées , qui se compo-
serait des genres Cabomha d'Aublet
et Hyciropeltis de Michaux. Voici les
caractères que l'on peut donner de
cette famille : calice à six divisions
profondes, disposées sur deux rangs,
persistant , et les trois divisions inter-
nes un peu plus grandes, colorées
et pétaloïdes , et les trois externes
plus courtes ; les élamines varient de
six à trente-six; leurs filets sont li-
bres , subulés , insérés à la base du
calice ou sous les ovaires ; lesanlhères
sont terminales et biloculaires. Le
nombre des pistils varie de deux à
dix-huit ; ils sont dressés , allongés ,
rapprochés les uns contre les autres ,
au centre de la fleur. Leur ovaire est
constamment à une seule loge qui
contient deux ovules renversés , dont
l'un est attaché au sommet ou près
du sommet de la loge , et l'autre au
milieu de sa hauteur; la partie supé-
rieure de 1 ovaire se termine par un
prolongement filiforme ou style un
peu recourbé en dehors , et qui est
surmonté par un stigmate capitulé.
Le fruit est indéhiscent ; tantôt il
contient deux graines, tantôt il n'en
renferme qu'une par l'avortement de
la seconde. La paroi du péricarpe
s'applique immédiatement sur la sur-
face externe de chaque graine ,et for-
me une lame assez dure , qui consti-
tue une sorte de petit noyau. Chaque
graine contient sous son tégument
propre ou épisperme , qui est mince
et membraneux , une amande blanche
composée d'un gros endosperme
charnu ou farineux, au sommet du-
quel est creusée une petite fossette ,
dans laquelle est placé l'embryon.
Celui-ci est fort petit , relativement à
la masse de l'amande , il est ainsi ap-
pliqué sur l'eudosperme; il offre une
forme discoïde , c'est-ii-dire qu'il est
un peu plane ou en forme de clou.
Son extrémité radiculaire est tournée
en dehors et supérieure; son extré-
mité cotylédonaire est simple , indi-
vise , et enfoncée dans la petite fos-
sette. Fendu longitudinalement , il
offre dans son intérieur une petite
CAB
gemmule conique ou très - obtuse.
Les Plantes qui constituent les
deux genres dont cette famille se
compose, sont herbacées, vivaces et
se plaisent dans les eaux douces du
Nouveau-Continent. Leurs feuilles ,
qui varient beaucoup , suivant qu'el-
les sont submergées ou étalées à la
surface de l'eau, sont opposées dans
le premier cas et découpées en lobes
presque capillaires, alternes dans le
second cas, entières et peltées. Les
fleurs sont solitaires et portées sur
des pédoncules assez longs, qui nais-
sent à l'aisselle des feuilles supé-
rieures.
La famille des Cabombées appar-
tient évidemment au groupe des Mo-
nocotylédonées. Elle doit être placée
près de la nouvelle famille des Sau-
rurées , dans laquelle viennent se
ranger , avec le Saururus , les genres
Jponogetoii et Hydrogeton. Dans ces
deux familles en effet , on observe la
même forme et la même organisation
dans l'ovaire , le fruit et l'embryon.
Mais dans les Saururées, les fleurs
sont nues et sans calice; les graine»
sont dressées, tandis que les fleurs
ont un périanlhe simple, et les grai-
nes sont pendantes dans les Cacom-
bées. On observe encore une affinité
assez grande entre notre famille , les
Alismacées et les Butomées ; mais
l'absence de l'endosperme et la forme
de l'embryon distinguent bien ces
deux derniers ordres.
Nous avons déjà dit que De Can-
doUe plaçait les Cabombées parmi les
Dicotylédonées, et qu'il n'en formait
qu'une section de ses Podophyllées.
Mais nous pensons que cet illustre
botaniste s'est laissé entraîner par
des ressemblances extérieures plutôt
aue par la comparaison exacte des
ifferens organes de ces Plantes.
En effet , dans les Podophyllées , l'em-
bryon est certainement à deux coty-
lédons ;les fruits renfermentun grand
nomljre de graines attachées à un
trophosperme longitudinal qui est
charnu et qui les recouvre en grande
partie. Aussi pensons-nous que la
nouvelle famille des Cabombées
CAB 609
doit être placée à côté des Saururées
dont elle se rapproche par l'organi-
sation de sa graine , et des Alismacées
et des Butomées dont elle offre les ca-
ractères dans la forme et la disposi-
tion de ses fleurs. (a.r.)
* CABOR. POIS, /^. Cabobgne.
CABORGNE. pois. L'un des noms
Tulgaires du Cutlus Goùio , L. On
l'appelle aussi Cabor en quelques
lieux. (iî.)
CABOT ET CABOTE, pois. Syn.
de Gobius Schlosseri et du Trigla
Hirundo. On appelle aussi Cabot It
Mu^U Cephalus. (b.)
» CABOTZ. 1NTE8T. Nom arabe
de Toenia. F', ce mot et Braybra (b.)
CABOUILL.BOT.PHAN.(Nicholson.)
Syn. à'jdgave a/nericana aux An-
tilles, (b.)
CABOURE ou CABURE , et non
Cabare. ois. Espèce du genre Chouet-
te, S///.r brasilia/ia, L. du Brésil.
f^. Chouette. (dr..z.)
CABRA. MAM. Syn. espagnol et
portugais de Chèvre. F", ce mot. On
appelle le Chevreuil Cabra de monte
ou Chèvre de bois. p^. Cerf. (b.)
CABRARAOD ou CABRARET.
ois. Syn. provençal de Chat -Huant.
(DR..Z.)
CABRE. MAM. Du latin Capra.
Nom de la Chèvre dans divers dialec-
tes et patois de France. (b.)
CABRI MAM. Même chose que
Chevreau, f^. Chèvre. (b.)
CABRIDOS. POIS. Nom vulgaire
donné à TcnérifTe à un Poisson indé-
terminé et dont la chair passe pour
être délicieuse. (b.)
CABRIFE. MAM. Syn. provençal
de Chevreuil. /^. Cerf. (b!)
*CABRIGGIA. POIS. S^n. de
Grondin, f. Trigle. (b.)
CABRTLLA. pois. Syn. présumé
de Lutjanus lunulatus et une espèce
du genre Grammisle. V. ce mot. (b.)
5r;
6io CAC
CABRILLET. bot. phan. V.
EnUETlA.
* CABRITO. MAM. Le Chevreau
ea espagnol. /^. Chèvre. (h.)
C ABRI T TA. BOT. phan. Même
chose que Cabrillet V. Ehretia.
CABROLLE. pois.Syn. deCaranx
glauque dans le midi de la France.
(B.)
CABRON. MAM. Le Boncen espa-
gnol, dontpar diminutif on a fait Ca-
bronsillo , nom par lequel on désigne
quelquefois le Chevreuil. (b)
CABCGAO. BOT. PiiAN. (Camelli.)
Variété de Limon aux îles Philippi-
nes, (b)
CABUJA. bot. phan. Probable-
ment Y Ji^ave ameiicana dans quel-
ques cantons de l'Amérique méridio-
nale, (b.)
CABUR. BOT. piiAN. Syn. de Voly-
gonum à Java, oii l'on appelle Cabur-
CaburleP. orientale, et Cahur Muila
h; P. barbatum. Cabao paraît être la
même chose. (B.)
CABURE. OIS. r. Caboure.
CABURÉ ou CABUREI. ois. ( Az-
zara. ) Syn. présumé de Chouette à
collier. (b.)
CABUREIBA et CABUREICIBA.
Arbre du Brésil , qui jjroiluit un suc
balsamique qu'on suppose être le
même que le ménisperme d'oli pro-
vient le Baume du Pérou. (b.)
CABUS. bot. phan. Variété du
Chou. (b.)
CABUSSET. ois. Syn. catalan de
Castagneux , Colymbus jiiinor , L.
^^ Grèbe. [dr..z.)
CABUWO. BOT. PHAN. Syn. de
Vioscorea bulbifcraii ïcrnate." (b.)
CAC ABUS. BOT. PHAN.. Syn. de
Bjelladone en Afrique. (a.d.j.)
CACACOLIN. OIS. (llernandez.)
Syn. du Cacolia , PenUx mexicana.
V. Perduix , division des Cailles.
(nR..z.)
CACADORA. BCFT. oiir. Ce nom
CAC
donné comme synonyme de l'Abonia,
espèce de Boa , ne signifierait-il pas
simplement Chasseresse en espagnol?
Probablement il n'indique pas une
espèce déterminée d'Animal ,mais sim-
plement les Animaux qui, vivant de
proie, emploient la ruse pour faire
la chasse aux autres espèces? (b.)
CACAHAO otT CACAJAO. mam.
Nom de pays d'un Sakis , Simia me-
lanucephala de Humboldt. F". Sapa-
jou. (AD..NS.)
CACA-HEINRIETTE. bot. phan.
Syn. àe Melastoma succosum d'Aublet
à Cayenne , oii le fruit de cet Aibre
se mange. (b.)
CACAHUATE. bot. phan. Nom
donné comme synonyme espagnol
d'Jrac/iis /ijpogea. (b.)
CACAHUETTE. bot. phan. Ce
nom peut être synonyme de Cacaoyer
au Mexique , mais à coup sûr il ne
peut l'être de l'Arachide dans le
département des Landes , ou cette
Plante est maintenant inconnue , et
n'a été introduite que momentané-
ment, lorsqu'un ou deux agriculteurs
essayèrent de l'y naturaliser. (b.)
CACAJAO ou CAC AJO. mam. r.
Cacahao.
CACALACA. bot phan. Svn. lan-
guedocien A'Jnlirrhinum majus. (b.)
CACALIANÏHÈME. bot. phan.
(D\\\cn.)S-^n.àeCacaliaKlenia, L. (b.)
CACALTE Cacalia. bot. piian. Ce
geure établi par Linné se rapporte à
la famille des Synanlhéiées , section
des Cor) mbifèiL'S , et à la S\ngéuésic
égale. On lui donne poui" caractères :
un involucre cylindrique, oblong ,
.'^impleou muni de ]!ctiles écailles à sa
base ; tous ses fieurons tul>uleux et
liermnpliiodites; le lécuptacle nu , et
ses akèues aigrettes de poils simples .
etc. Il constitue un groupe d'espèces
•dont la p;;lrie est assez limitée pour
chacune d'elles, mais le genre e.st ré-
pandu dans presque toutes les parties
du monde. Quatre espèces seulement,
C. aIpina.,C. petaslla, C. leiicophylla ,
1). G. , et C. Sarraienica, liabitent les
CAC
Aljws d'Europe, oii elles sont fort
remarquables par la largeur de leurs
Icuilles et leurs nombreux capitules
de ticius. Elles ont un port Irès-difle-
rcnt de celui des Cacalics étrangères;
celles-ci offrent elles-mêmes beau-
coup de disparates sous ce rapport, ce
qui nous fait regarderie genre ^'acfl//a
comme peu naturel. Il renferme des
Herbes et des Arbrisseaux dont les
feuilles ne sont jamais opposées comme
dans les Eupatoires avec lesquels nos
Cacalieseuropéennesontdela ressem-
blance. L'absence des demi-Ueiirons
les lait distinguer des Séneçons et des
Cinéraires, et toutes leurs fleurs bcr-
maphrodites les séparent des Tussi-
lages. On cultive pour ornement dans
les jardins une jolie espèce originaire
de l'Inde , la Cacalic à feuilles de
Laitron , Cacalia 50//c/i//o//a ,\Villd.,
dont les fleurs, quoique petites, pro-
duisent un bel efï'et, à cause de leur
vive couleur de sang. Le Cacalia K/e-
tiia . qui a l'aspect d'uu Euphorbe ar-
borescent, est aussi cultivé dans nos
serres. Cette Plante couvre les rochers
arides des îles Canaries. Henri Cas-
sini fait des Cacalia alpina, C. leuco-
pliylla et C. albifrons, un genre qu'il
nomme Adenostylea. V. ce mot. Le
Cacalia sagittata est pour lui le type
d'un genre nouveau qu'il nonnue
Emi/ia. P".È2,m.iE. (a. n.)
CAC ALOA ET CORDUMENI. bot.
THAX. Noms par lesquels les Rlaurcs
désignent le Cardamome , Amomum
Cardamomum , L. («.)
CACALOTE £T GACALOTI. ois.
7^. Cacalotl.
CACALOTL. OIS. (Hernj.ndez. )
Syn. de Coivus Corax. C'est par er-
reur, est-il dit dans le Dictionnaire
de Levrault , que ce nom est écrit Ca-
calote et Cacaloti dans bullon et
dans Ray, oii Vieillot l'a pris. (DR..Z.J
CACALOTOÏL. ois. ( Ilcrnau-
dez. } Svn. de 1 Ani des savannes ,
Crotop/taga Jni , L. au iSlexique.
/".Ani. (d,r..z.)
C.ACAMUSSU ou CACATULY.
CAC 611
BOT.PiiAN. Syn. malabar de Pedaliurn
Murex. T'. PjînALiE. (b.)
CACANOCHTLI. bot. phan. Es-
pèce indéterminée de Cacticr en Amer
rique. (n.)
CACANU-M. BOT. PHAN. (Galieu
selon Daléchamp.)Syn.deCacalie. (b.)
C.\CAO. BOT. PHAN. Fruit du Ca-
caoyer. F", ce mot.
On appelle à la Guiane Cacao sau-
vage le Thcobroma guianensis qui est.
un véritable Cacaoyer ,et le Puçhira
aqualica d'Aublet. (b.)
CACAOUY. OIS. (Donys. llist. de
de l'Arnéi'. sept.) Cet Oiseau n'est
connu que par ce qu'on dit de son
ramage qui lui a mérité le nom vul-
gaire par lequel on le désigne, (b.)
CACAO -WALKE. ois. Syn. de
Corneille à la Jamaïque. (dr..z.)
CACAOYER. Theobioma. bot.
PHAN. Placé d'abord dans la famille
des Malvacées de Jussieu, ce genre de
Plantes fait aujourd'hui partie de la
nouvelle famille des Byttnériacées, et
se reconnaît aux caractères snivans :
les fleurs sont réunies par petits fais-
ceaux qui naissent un peu au-dessus
de chacune desfeuilles. Leur calice est
ciduc,àcinq divisions liès-profondes,
étalées et souvent colorées. La corolle
se compose de cinq pétales qui sont at-
tachés à la base du tube staminifère
ou andiophore. Ils sont dressés , élar-
gis et concaves dans leur tiers infé-
iieiu", minces et linéaires dans leur
tiers mo\en , élargis de nouveau et
concaves dans leur partie supérieure
par laquelle ils convergent tous trois
vers le centre de la tleur. Les étami-
i)cs sont monadclphes et forment un
tube divisé dans ses deux tiers supé-
rieurs, en dix lanières; cinq plus
longues, privées d anthères; cinq
alternes , plus courtes, iiortant à leur
sommet une anthère didyme et com-
me à quatre lobes, qui est reçue
dans la partie supérieuie et concave
de chaque pétale. L'ovaire est ovoïde,
îouionteuxjàdix stries longitudinales;
if offie cinq loges, dans chacune des-
quelles ou trouve huit ou dix ovules
6ia CAC
insérés vers leur angle inlerne, le
style plus long que lovaire est par-
tagé, à son sommet, en cinq divi-
sions courtes , qui portent chacune un
stigmate capitulé à leur sommet.
Le fruit est une capsule ovoïde,
terminée en pointe à son sommet;
elle est longue de six à huit pouces,
portée sur un pédoncule court; sa
surface est marnelonée et à dix côtes
longitudinales, séparées par autant
de sillons; sa couleur est jaune ou
d'un beau rouge écarlale, selon les
variétés. Ses parois sont épaisses. A
l'époque de la maturité, les cloisons
ont disparu , et la capsule paraît uni-
loculaire. Les graines , qui sont de la
grosseur d'une petite Fève, sont envi-
ronnées d'une partie charnue que
l'on a désignée sous le nom d'arille.
Le Cacaoyer, Theobroma Cacao,
L. , est un Arbre originaire du INou-
veau-Monde. Il aime de préférence
les vallées chaudes et humides. On le
cultive dans les Antilles, aux îles de
France et de Mascareigne. Ses feuilles
sont alternes, très-entières, acumi-
nées, lisses, longues de huit à dixpou-
ces, larges de trois ou quatre; la base de
leur pétiole, qui est très-court, est ac-
compagnéede deux stipules subulées.
Les grainps du Cacaoyer sont , de-
puis deux siècles , un objet de cul-
ture et de commerce considérable
pour les habitans de l'Amérique et
des colonies françaises. C'est d'elles
que l'on obtient une huile concrète,
douce et sans odeur, connue sous le
nom de Beurre de Cacao; c'est avec
leur substance finement broyée qu'on
fabrique le Chocolat. Long-temps
avant l'invention de cet aliment ,
les Mexicains employaient le Cacao
délayé dans l'eau chaude , assai-
sonné avec des Epices et coloré par
le Rocou, comme un breuvage qui
leur paraissait agréable. Le Chocolat ,
que tout le inonde sait aujourd'hui
être fait avec le Cacao , le Sucre et
divers Aromates , tels que la Vanille
et la Canelle, est d'autant meilleur
qu'il a été réduit en pâte plus fine et
plus homogène ; il tire aussi ses diffé-
rences de la diversité des qualités de
CAC
Cacao répandues dans le comuicree,
qualités qui paraissent dépendre du
mode de culture, des soins qu'on
prendà la dessiccation et au triage des
grains, mais principalement de l'ex-
poiltion et de la fécondité du sol ; car
c'est toujours la même espèce qui
fournit le Cacao Caraque, le C. Ber-
bichc, le C. des îles et le C. de Su-
rinam. Le premier croît sur la côte de
Caracas; il est plus onctueux et plus
amer que les autres sortes , et notam-
ment que le Cacao des îles; on le lui
préfère en France et en Espagne, tan-
dis que les peuples du INord sont d'un
goût opposé. Le Cacao des îles , qui
se distingueen gros et petit, a l'écorce
plus épaisse et l'amande plus com-
primée; il nous vient des Antilles.
On appelle Chocolat de Santé celui
qui est préparé sans Aromates; cette
pâte simple est pourtant plus difficile
à digéier que celle faite avec addition
de Canelle et de Vanille. Les proprié-
tés analeptiques du Chocolat sont tel-
lement connues et tellement en cré-
dit , que nous nous croyons dispensés
d énumérer les raisons et les preuves
en leur faveur ; cependant on les a
peut-être trop souvent exagérées , et
nous ne craignons pas d'affirmer que
le Chocolat nourrit à la manière des
fécules amilacées , et que son action
nutritive est seulement augmentée
ou facilitée par l'huile fixe et le prin-
cipe amer et légèi ement odorant qu'il
renferme.
Quant aux autres produits du Ca-
cao , nous avons déjà mentionné le
Beurre ou l Huile concrète de Cacao.
Elle est blanche et un peu jaunâtre,
d'une consistance analogue au suif de
mouton (avec lequel on la falsifie
sans qu'il soit bien possible de cons-
tater la fraude) , et d'une saveur dou-
ce, fraîche et agréable. Saponifiable
par la soude, donnant, eu brillant,
une grande clarté, elle pourrait être
employée avec succès dans les arts
économiques , si son prix trop élevé
ne s'y opposait pas. La pharmacie
seule en fait usage comme pommade,
soit simple soit composée; c'est en ef-
fet la suDstance la plus adoucissante
CAC
Ïue l'on puisse employer contre les
rùlures, les gerçures des mamelles,
les liémorroïdes / elc:
Nous ne dirons qu'un mot de l'a-
rille pulpeuse et sucrée conlenuc
dans le fruit du Cacaoyer. Les habi-
tans des colonies et surtout les >iè-
gres la sucent avec délices pour etan-
cher leur soif, et de cette manière ils
détruisent une assez grande quantité
de fruits. (a. r..)
CACAPALAM. bot. fiian. Et non
Cacapalami (Rhécdc, Malab. T. viii,
tab. 4). Espèce de Concombre de la
côte de Malabar. (a. K.)
CACAPIPJLOL. BOT. piiAN. Syn.
de Lu/iicera sempen-'ire/is au Mexique.
f^. Chèvrefeuii^. (r..)
CACAPU. BOT. rriAX. Syn- ^^ To^
renia asiaticurn à la côte cfe Malabar.
(B.)
CACAPUZZA. BOT. PHAN. ( Dalé-
champ. )Syu. à'Euphorbia Lathyris
en Lombardie. (b.j
CACARA. BOT. PHAN. Nom indien
de diverses espèces de Légumineuses
appartenant au geuie Dolic. V. ce
mot. (a.r.)
CACARACARA. bot! phan. Syn.
de Cabrillct. /^. Ehretia. (b.)
C-ICASTOL. OIS. (Buff.)Espècedu
genre Étourneau, Sturnusmexicanus,
L. P^. Etourneau. (dr..z.)
CACAÏIN. BOT. PHAN. Espèce du
genre Mélistome, à laquelle Aublet a
consacré le nom qu'on lui donne dans
le pays. On y__appelle encore ainsi le
Fagara Vsntandia. (b.)
CACATOÈS. OIS. (Duméril.)Gen.
re de la famille des Cénorampbes de
la Zoologie analytique ; ses princi-
paux caractères sont : le bec gros à la
Dase , crochu; les joues emplumées ;
une huppe. Les Cacatoès font partie
des Peiroqueis, suivant la Méthode
de Temminck. p'. Perroquet.
(DR..Z.)
CACATOÈS OU K.AKATOE. pois.
Nom vulgaiie d'i.ne espèce du genre
Scare. fB.)
CAC 6j5
CACATOTOLT. ois. Vrai nom
de pays dont on a formé par contrac-
tion celui du Gros-Bec Catotol , Frin-
gilla Catotol , L. Oiseau du Mexi-
que. F". Gros-Bec. (b.)
CACATOUA, CAKATO ,CAKA-
TOU ou CATACOLA. ois. Syn. de
Kakatoès. F". Perroquet. (dr..z.)
CACATREPPOLA. bot. piian.
(Cœsalpin.) Quelquefois Cacatrœpole.
Syn. de Centauiva solsticialis. (b.)
CAC.ATUA , CACATOU, KAKA-
TOU. ois. Syn. de Kakatoès. P". ce
mot et Perroquet. (dr..z.)
CACATULI. bot. piian. F. Cac^-
MUSSU.
CACATUNFULI. bot. crypt.
Léman indique ce nom employé en
Sicile comme synonyme à Enclacinus
tlrictorius. Champignon mangeable.
(ad. b.)
CACAVATE. bot. phan. L'nn
des noms indiens du Cacao. F. Ca-
caoyer, (b.)
CAÇAVI. BOT. PHAN. Même chose
que Cassave. F", ce mot. (b.)
CACAVIA. BOT. PHAN. (Bclon.)
Syn. de Celtis anstralis, L. Vulgai-
rement Micocoulier. F. Celtis. (b.)
C ACER AS. BOT. PHAN. Nom don-
né comme synonyme de Cyper'us es-
culentus, et qui désigne effectivement
une espèce du même genre dont les
racines produisent des bulbes man-
geables. F. SoucHKT. (b.)
CACHA, bot. PHAN. Les Lettres
édifiantes (T. XTV , p. 222 , de l'édit.
de 1782 1 font mcnlion sous ce nom
d'un Arbre à fleurs bleues , à feuilles
de Laurier , aromatique , employé
dans la teinture , et croissant aux
Grandes-Indes. On ne sait ce que ce
peut être- (b.)
CACHALON. min. Nom donné par
Patrin comme synoyme de Calcédoi-
ne. F.. ce mot. (luc.)
CACHALOT. Physeten mam.
Genre de Cétacés caractérisé exté-
rieurement par l'étroitesse et l'alloQ-
6i4 CAC
cément de la mâchoire inférieure,
dont les deux branches, transversa-
lement comprimées, sont, dans leurs
tiois quarts antérieurs, juxtaposées
l'une à l'aulre pr.r une véritable
symphise ; pai' 1 insertion sur cette
mâchoire oe dents coniques ou cy-
lindriques,.emboîtées dans des trous
corrcspondans de la mâchoire supé-
rieure qui manque de dents et de
fanons , et par l'ouverture unique
de SCS évens sur le bord d'un énor-
me mufle à peu près cylinchique.
Mais les Cachalots se distinguent
encore plus des autres Cétacés par
lein" structure intérieure. Leur crâne,
comprimé d'avant en arrière, est dé-
bordé en haut par les prolongemens
lamelleiix , des ma?.illaires dans le
premier sens , et de l'occipital dans
l'autre. 11 en résulte que le fjonîal ,
qui, dans les autres Cétacés, dtLorde
les autres os comme un bandeau, sui-
vant l'expression de Cuvicr, cesse
d'çtre ici visible à lextérieur. Ces pi o-
longemens lamelleux des maxillaires
et de l'occipital , adossés l'un à l'au-
tre au-dessus du crâne, prolongent
réellement la face ii:squ'à la nuque.
La lêle étant vue de profil, et repo-
sant sur sa face inférieiue, 1 occipital
s'élève en un plan vertical à une hau-
teur telle que la distance de son bord
supérieur au trou occipital représente
les trois cinquièmes i!e la hauteur to-
tale du crâne. D'autie part, le bord
externe du maxillaire, relevé progres-
sivement en forme de coquille, depuis
sa pointe jusqu'à l'intervalle desorbi-
tes,se redresse si brusquement en arriè-
re de cette ligne, qu'il atteintjusqu'au
niveau du bord supérieur de l'occipital
sur la faceantéi ieure duquel il se con-
tourne intérieurement. Cette conti-
nuité des bords libres de 1 occipital
et des deux maxillaires décrit une
courbe elliptique, tronquée en avant
au moment de se fermer piesque an-
gtilairement , et dont le plan est in-
cliné dans cette dernière direction.
Cette courbe dessine Vaiied'une vaste
cale, dont la proi'ondeur sur le sque-
lette décroît d'arrière en avant , et
qui atteint jusqu'à six pieds de hau-
GAC
teur, au-dessus delà voûte de la boîte
cérébrale. Vue par en haut , cette
cale a pour paixjis , dans toute sa lon-
gueur, qui est aussi celle de la tôte,
latéralement les maxillaires , et sur
la ligne médiane ]fis intermaxillaires,
dont le droit, tournant et surmontant
les os du nez ou plutôt leur pbics , se
relève au devant du frontal qu'il dou-
ble en avant avec les maxillaires, et
parvient même à s'adosser à la lame
verticale de l'occipital dont il atteint
le bord supérieur. La boîte cérébrale
est principalement formée par l'occi-
pital en arrière, et l'ethmoïde en
a^ani. Les frontaux, les pariétaux,
les temporaux n'y contribuent que
pir des bords étroits, dans le sens ver-
tical ; aussi est-elle plus petite, pro-
ÏiortionncUement que dans les Ba-
eines. Sur un Ci âne de dix-huit
pieds et demi , figuré par Camper
(pi. 17 , Obscrv. anat. sur les Cétac.)
la profondeur de cette boîle n'avait
que sept pouces; sa largeur douze, et
sa hauteur neuf. L'on voit donc que
la boîte cérébrale n'a aucune com-
munication avec la grande cale, .«otis
l'exircmité postérieure de laquelle
elle est située, et avec laquelle on
lavait confondue. Le canal osseux du
nerf optique, pris de dehors en de-
dans sur le frontal , puis sur le maxil-
laire en haut, et le frontal en bas;
puis encore sur le frontal eu haut, et
le sphénoïde en bas, est plus étroit
et plus long que dans les Baleines;
en outre il se relève en dehors. Ces
deux dernières dispositions ré.-^ultent
de la projection en haut et en avant
du frontal qui n'est, pour ainsi dire,
représenté dans les Cachalots que
par son apophyse oibitaire. Les ca-
naux osseux des évens, verticaux et
fort courts , sont déjetés à gauche,
1 un devant l'autre, et de grandeur
fort- inégale; le gauche est le plus
grand, l'oul le crâne participe à cette
distorsion qui paraît s'être faiîe sur
1 axe de droite à gauche et de bas eu
haut. Aussi avons-nous fait remar-
quer plus haut que l'intermaxillairc
dioit sculeuient double la paroi verti-
cale du fond de la cale. L'inicrmaxil-
CAC
larre gauche se teimine sur le bord an-
térieur de rêvent correspondant. Les
apophyses zygomaliqiics sont ici fort
grandes, plus écartées, plus recu-
lées, et ensuite plus arquées en avant
que dans les Baleines. 11 en résulte
une plus grande anij)litudc du pha-
rynx , et la possibilité d'engloutir
des proies plus volumineuses. Aussi
Andcrson rapporte qu'on a trouvé
dans l'estomac de Cachalots des car-
casses et des Poissons entiers de six à
huit et dix pieds de longueur. La
face inférieure du crâne, qu'au pre-
mier coiip-d'œil on est tenté de pren-
dre pour la supérieure, représente
une carène renversée. Les engrcnu-
res gcncivales des dents de la mâ-
choire inférieure se projettent sur la
ligne articulaire du boid du maxil-
laire aminci avec l'intermaxillaiie.
Il est donc évident qu'il ne peut y
avoir d'alvéole , et par conséquent
de dents à la mâchoire supérieure.
Toute la cale épicrânienne , sur les
boids osseux de laquelle s'insère une
espèce de tente fibro-cartilagineuse
qui en forme une longue cavité cy-
lindrique , est remplie d'une matière
adipocireuse, nommée Spe/ma-cé/i.
Cette tente fibro-carlilagineuse, dont
l'élasticité est telle, quelle est impé-
nétrable au harpon , est recouverte
par une membrane noire, oii ram-
pent de très-gros nerfs , d'après Col
net, et sur laquelle s'étend une (ou-
che de graisse sous-cutanée, d'undéci-
mètre d'épaisseur. La grande cavité
cylindrique est divisée en deux éta-
ges par une cloison membraneuse,
transversale, qui paraît tendue il'un
bord à l'autre des maxillaires, et par
conséquent redressée en arrière, oii ,
d'après plusieurs indications , l étage
inférieur aurait toute la hauteur des pa-
rois osseuses.L'étage supérieur, appelé
>t/fyj//2///- ou bonnet par les Hollandais,
contient l'adipocire le plus précieux,
cloisonné dans des cellules à parois
niembianeuses , maillées comme un
gros crêpe. Dans l'étage inférieur, les
cellules de l'adipocire, distribuées
comme celles dune ruche, ont pour
paroi une membrane semblable à celle
CAC
bi5
du blanc de l'œuf. Les pécheurs ci-
tés par Anderspn disent qu'à mesure-
que l'on vide l'étage inférieur, il se rem -
plit de nouveau par le reflux de l'adi-
pocire venant de (outlecorps oiiledis-
tribuent les ramifications d'un long ca-
nal qui, à son embouchure dans cet éta-
ge, est gros comme la cuisse d'un hom-
me.Cet te commun icatiou, si elle existe,
vu l'imporloration delà muraille oc-
cipito-ujaxillaire dans toute sa hau-
teur, ne peut avoir lieu que très-près
de la peau, et le canal en question doit
être alors à peu près sous-cutané. Il est
inutile de aire, d'après la description
du crâne, qu'il n'y a aucune commu-
nication entre la grande cale épicrâ-
nienne et le cerveau , et qu'il ne peut
y en avoir non plus entre le canal eu
question et celui du rachis. C'est
d'une extrémité à l'autre de cet
immense solide d'adipocire , qu'un
canal unique, selon quelques auteurs,
double suivant quelques autres , s'é-
tend obliquement jusqu'au bord su-
périeur du mufle oii il s'ouvre par
un seul orifice déjelé à gauche de
la ligue médiane. Ce canal est ce-
lui de l'évent. Le corps de l'eth-
moïde est tout-à-fait imperforc ; il
n'y a donc pas de nerf ollactif , et
parlant d'odorat; il n'y a pas non
plus de séparation par une lame trans-
versale du canal de lèvent en deux
étages, l'un pour l'air et l'autre pour
l'eau , cette séparation n'étant re-
lative qu'à l'existence de l'odorat.
Le prolongement orbilaire du fron-
tal étant redressé, au lieu d'être in-
cliné comme dans les Baleines, donne
à l'œil des Cachalots une situation
bien plus élevée au-dessus de la fente
■de la bouche que flans les autres Cé-
tacés ; il est à égale distance à peu près
de la nageoire, de la commissure des
lèvres et du sommet de la tête. On
n'a d'ailleurs aucun renseignement
siu" le degré de force de leur vue ,
que l'on peut toutefois présumer
assez faible par la longueur et le
petit calibre gu canal optique. Sui-
vant Camper (ouv. cité.), les fos-
ses temporales seraient plus lon-
gues dans les Cachalots que dans
6i6 GAC
les Baleines. Les muscles élévateurs
de la mâchoire gagneraient une éner-
gie proportionnée à l'étendue de leur
surface d'insertion et à la distance de
cette insertion au centre du mouve-
ment. 11 est évident au contraire que
la fosse temporale, ou, ce qui revient
au même, les surfaces osseuses, oii
s'insèrent les temporaux maxillaires,
sont moindres dans les Cachalots que
les Baleines; réduction d'espace et de
forces musculaires qui est en rapport
avec la réductiondu levier à mouvoir,
car la mâchoire est moins longue et dix
fois moins large et plus légère que dans
les Baleines. A la région cervicale il n'y
a que l'atlas de libre; iln'yapasdetrou
à son arc supérieur pour le passage de
l'artère vertébrale, le bord posté-
rieur en est scidement légèrement
cchancré ; les six autres vertèbres cer-
vicales sont soudées.
Le squelette du Muséum est monté
avec quatorze côtes et cinquante-
cinq vertèbres. Il y a des os en V, at-
tribut des vertèbres caudales, depuis
la trente-sixième jusqu'à la quarante-
neuvième. Les dernières vertèbres de
forme à peu près cubique servent
d'axe à la première moitié de la lon-
gueur de la queue, mais n'envoient
aucnn rayon osseux pour en tendre
les lobes. Anderson a trouvé ces lo-
bes formés d'un épidémie ou surpeau
doux au toucher comme du velours ,
et d'un derme moins épais que celui
de la Baleine franche, mais rugueux
et fort tendineux par sa face interne.
Il dit que l'on a aussi extrait de l'adi-
pocire de l'extrémité de ces lobes,
circonstance qui confirmerait les ra-
mifications du grand vaisseau dorsal
par tout le corps.
L'on ignore la structure des orga-
nes digestifs. Mais, d'après la loi des
coexistences de formes si bien établie
par Cuvier, la présence des dents né-
cessite le raccourcissement du canal
intestinal , et tout le mécanisme ainsi
que les habitudes de la carnivorilé.
L* Ambre gris paraît être le résidu
d'une sécrétion morbide du Cachalot.
On le trouve nageant par masses
dan* une sorte de bouillie de cou
f)ai
ie
CAC
leur orange foncée ou même rouge.
Cette bouillie se trouve aussi , avons-
nous dit , dans quelques Baleines : les
dél)ris de mâchoires de Céphalopo-
des , que l'on trouve souvent dans
ces masses , annoncent que ces Mol-
lusques sont une des proies du Ca-
chalot. Le capitaine Hammat , dans
ses notes remises à Freycinet sur la
pêche des Cachalots , et dont Quoy
nous a communiqué la substance , a
constaté que le Cachalot de l'archipel
Asiatique vit principalement de Sei-
ches qui se trouvent sur des fonds de
qualie-vingts à quatre-vingt-dix bras-
ses , oii les prennent aussi les pê-
cheurs baleiniers. Quoy, ayant trou-
vé sur les rivages de cet archipel une
multitude de coquilles vides et rou-
lées de Nautiles, présume que leurs
Animaux servent aussi à la nourriture
du Cachalot. D'ailleui s l'Ambre gris
ne se trouve que rarement • l'on fait
quelquefois deux cl trois chargemens
sans en rencontrer.
D'api es Lacépède , l'oeil du Cacha-
lot s'ouvre au sommet d'une éminen-
ce assez saillante sur la tête , pour
que le ma^eau n'intercepte pas les
rayons visuels vers les objets situés
en avant du Cachalot , pourvu que
ces objets soient un peu éloignés , et
Colnet dit que l'Animal poursuit sa
pi oie sans être obligé d'incliner sa
tête sur sa ligne de projection. Or ,
sur une espèce nouvelle que nous indi-
querons plus bas, obscivée et pêchée
aux Moluques par le capitaine Ham-
mat, du vaisseau l'Océan, de Lon-
dres , la situation des yeux , au fond
d'une dépression , ne permet qu'une
direction Ittérale aux rayons visuels.
Cette cuconstance est un des caractè-
res décisifs sur lesquels cette ef.pèce
sera établie comme nouvelle.
D'après Humboldt et Quoy , les
Cachalots habitent de prétérence la
partie équatoriale du Grand-Océan.
C'est aussi sous la même zone qu'on
les trouve plus communément dans
l'océan Atlantique. Or cette zone
n'est fréquentée qu'accidentellement
par quelques petites espèces de Ba-
leines. Les grandes ne s'en appro-
fc
CAC
chcnt même pas. Les pêches des
Américains et des Anglais , d'abord
ëtablics sur les côtes du Chili et du
Bas-Pcrou, n'étaient que peu produc-
tives. Depuis 17&8, on eu t'ait des
chasses bien dcsiruclives , du goUe
de Bagonna jusqu'au cap San-Lu-
car, et surtout aux îles Gallapagos,
par cinq degrés sud. Cet archipel
paraît être leur r^'Tidez-vous d'amour
auprinicmps. Mais ,cn général , de-
puis le Pérou jusqu'au golfe de Cali-
fornie , on les trouve siu" une bande
de quinze à vingt lieues de lar-
geur. La mer est d'une très-grande
rolondeur sur ces côtes comme sur
es côtes occidentales d'Afrique , oii
l'onenrencontreaussi beaucoup , tau-
dis qu'au contraire il ne s'y trouve
pas de Baleines. Ce n'est pas seufe-
nientà cause de la latitude que celles-
ci s'en éloignent, c'est aussi parce
qu'elles préfèrent les bas-fonds. Les
pêcheries de Baleines sur les côtes de
Rio-Janeiro et de Saint-Paul étaient
assez abondantes , mais l'espèce que
l'on y trouve , et qui est encore iné-
dite , est l'une des plus petites , et
paraît à peine supérieure au Museau-
Pointu boréal. A partir du golfe de
Californie au nord , on ne trouve
plus de Cachalots , mais des Baleines.
Cependant , à une latitude encore
plus boréale, Van Couver en a rencon-
tré des troupe? par 56 et 07 degrés.
D'après la situation équatoriale des
parages oii sont établies les pêches de
Cachalots , et l'indication des latitu-
des où les navigateurs en ont rencon-
tré davantage, les Cachalots sont donc
les Cétacés des mers intertropicales ,
comme les Baleines sont les Cétacés
des mers extérieures aux tropiques.
Les Cachalots restent plus long-
temps sous l'eau que les Baleines.
Leurs jets deau , obliquement dirigés
en avant , sont aussi plus fréquens et
plus élevés. Ces jets d'eau ne répon-
dent donc pas au temps de la respira-
tion , puisque la fréquence de ceux-ci
est en raison inverse. Ou reconnaît de
loin les Cachalots à la gerbe de pluie
qu'ils projettent et au bruit de son
explosion.
CAC
61'
Dans ce genre , les femelles sont
constamment plus petites que les
mâles. La difierence irait jusqu'aux
trois quarts d'après Humbold. D'a-
près Quoy et lîammat, la dispro-
portion serait moindre. Plus nom-
Dreuses que les mâles , elles voyagent
en troupes conduites par deux ou
trois de ceux-ci. Leurs guides décri-
vent continuellement des cercles au-
tour de la troupe , sans doute pour
rallier celles qui s'écarteraient. Les
jeunes femelles nagent si près l'une
de l'autre, qu'elles sortent souvent
de l'eau à mi-corps.
D'après Quov , la tête d'un Cacha-
lot des Moluques, de soixante-quatre
Eieds de long, donne vingt-quatre
arils de sperma-céti , à cent vingt-
quatre pintes le baril , et jusqu'à cent
barils d'huile. Les femelles ne don-
nent pas au-delà de dix-huit ou vingt
barils de sperma-céti. Sur les côtes de
la Nouvelle-Zélande , les produits
sont plus grands , vu la taille supé-
rieure des Cachalots.
On ;:vait exagéré la grandeur de la
tête des Cachalots : on l'évaluait entre
le tiers et le quart de la longueur de
l'Animal, et l'on avait fait de cette
proportion un caractère généiique.
Les espèces de Cachalots sont en-
core moins bien déterminées que
celles des Baleines : il en existe six
dans l'Encvclopédie méthodique. Ces
mêmes espèces ont été distribuées par
Lacépède en trois genres : 1° les Ca-
chalots proprement dits , -2" les Phy-
sales , qui n'en diflèrent que par l'é-
loignement de l'oiifice de l'évent re-
lativement à l'extrémité du mufle ;
5" les Ph\ setères , qui sont des Ca-
chalots aA^ec une nageoire dorsale.
Cuvier ( Règ. Anim. ) regardant
comme douteux le Cachalot cylindri-
que , qui n'a de fondement qu'une
mauvaise figure d'Andersou , a sup-
primé le genre Physale.
f Cachalot, Cafodon, Lacép. Pas de
nageoire dorsale , éventsurle bord
du mufle.
1 Le GRAND Cachalot, Physeler
rnacrocephalus de Shaw et de Bonna-
&i8
CAC
terre. Schreber , pi. 3.^7 , a le mâle ,
B la feinelle.Encycl.pl. 6 , fig. i ; et
pi. 7 , fig. 2. Lacép. pi. lo , fig. 1.
— La mâchoire inférieure, plus courte
de trois pieds que celle d'en haut,
a de chaque côté vingt ou vingt-trois
dents ( variations que l'âge porterait
jusqu'à trente d'après quelques au-
teurs). Ces dents sont coniques et
un peu recouibées en arrière. Il n'y
en a que quatre ou cinq de chaque
côté derrière la symphise , tout le
long de laquelle la mâchoire n'a que
onze ou douze pouces de largeur,
tandis que la supérieure n'a pas moins
Je cinq pieds dans cette dimension.
L'œil saillant sur une érainence peut
découvrir en avant les objets un
peu éloignés. Une < épression légère ,
étendue de chaque côté de la tête vers
la nageoire pectorale , marque la nu-
que. La queue très-mobile est bilo-
bée. Anderson a mesuré celle d'un
individu d'à peu près soixante-dix
pieds (le long. Elle avait huit pieds
transversalement, et cinq pieds huit
pouces d'avant en arrière. Une sorte
de semelle , tronquée verticalement
du côté de la queue , répond au-des-
sus de 1 anus. La verge du mâle est
retirée dans un fourreau. Les ma-
melles de la femelle sont cachées dans
un sillon latéral à la vulve. « Cette
espèce , dit Cuvier , est répandue
dans beaucoup de mers , si c'est elle
qui fournit , comme on le dit , tout
le sperma-céti et l'Ambre gris du
commerce; car on tire ces substances
du Nord et du Midi. » On a pris de ces
Cachalots sans nageoire jusque dans
la mer Adriatique. C'est le Bardhvalir
des anciens Norwégiens.
2. Cachalot Trlmpo, Catodon ma-
crocephalus, variét.Bdel'Enc^cl. ,pl.
lo, f. 2. Le même que le Physetergib-
bosus de Shcreb. pi. 5.t8. b. Cuvier ne
voit aucune différence suffisante en-
tre le précédent et celui-ci. La pi. 358
de Schreb. figure , sous le même
nom de Physeter gihbosus de Pen-
nant, un Cachalot mâle qui diffère
sensiblement , pour la figure , de ce-
lui pi. 358. B. , représentant une fe-
inelle , et copiée dans l'Encyclopédie
CAC
et Lacép. La fig. 558 représenterait-
elle une espèce distincte?
3. Pf.TiT Cachalot, Physeter Ca-
todon, L. (c On ne cite, outre la taille,
dit Cuvier , d'autre différence que
des dents plus aiguës , ce qui peut
tenir à l'âge. »
4. Cachalot atjstralasien,
Physeter australasianus, Quoy (Voy.
de Freycinet, Atlas, pi. de zool.).
Le capitaine Benj. Ilammat de Lon-
dres a , d'après un grand nombre
d'individus ae cette espèce répan-
due dans l'Océanique , clessiné la fi-
gure gravée dans l'Atlas de Freycinet.
Cette espèce est caractérisée par une
rangée continue de bosselures de la
nuque à la queue. La plus volumi-
neuse répond au-dessus de l'anus,
(^atre moins saillantes sont en avant
et quatre autres en arrière. Dans les
a u très Ca chalots , l'œil ••épond au som-
met d'un triangle dont la base serait
une ligne étendue de la nageoire à la
commissure des lèvres. Dans le Phy-
seter australasianus , le bordinféiicur
de l'œd touche à cette ligne. En ou-
tre , il est au fond d'un creux d'oii il
ne peut voir que de côté. La forme
de cet œil est oblongue et non circu-
laire comme dans les autres espèces.
Le Physeter australasianus est
nombreux dans les Moluques et les
archipels à l'est. Quoy dit qu'il est
plus grand dans les parages de la
Nouvelle-Zélande.
f f Physeter , Cachalots avec une na-
geoire dorsale.
Le Physeter macrocephalus , Lin.
Phys. cylindricus , Bonn. , Encycl.
pi. 7 , fig. 1 , Lacép., 9 , fig. 5 ; type
du genre Physalus de Lacép. , aurait
un bon caractère dans la position re-
culée de son évent ; mais il ne repose
que sur la mauvaise figure d' Ander-
son (Hisî. nat. du Groenland, T, II,
f)l. 4, p. i68). La grandeur de l'œil
onguement fendu en amande dans
la figure donnée par cet auteur est
évidemment imaginaire.
5. Physeter Microps, Schreb., pi.
359 (c'est plutôt un Dauphin) , ou Ca-
chalot à dents en faucille, ne diffé-
CAC
rant que par la courbure de ses dents.
6. PilYSETKR TlKSIO OU MuLLAR,
dont les dents seraient droites et à
sommet obtus.
7. Le Cachalot sillonné ,
Phj scier sulcatus, Laccp. Méni. du
Museuru , T. iv, caractérisé d'après
des peintures cbinoiscs déjà citées ,
par des dents pointues et droites ,
des sillons inclinés de chaque côté de
la mâchoire inférieure , la nageoire
dorsale conique recourbée en arrière
et située au-dessus des pectorales
qu'elle égaie-en longueur.
Dans les ouvrages de zoologie ,
tous ces Cachalots passent pour être
dès mers boréales ou même polai-
res. Or, on n'en a jamais lait de pê-
ches 1 égulières sous ces latitudes ; c est
dans les mers équatoriales seulement
que ces pêches sont établies , et que
sont les rendez-vous d'amour des
Cachalots. Ilumboldt le premier (Es-
sais Polit, sur la Nouv.-Esp. ) a in-
sisté sur cette circonstance pour les
côtes du Péiou et les îles Gallopagos.
A l'autre extrémité de l'océan Paci-
fique , le Cach dot bosselé est assez
abondant pour que l'on en fasse des
pêches régulières. Nous pensons donc
que les Cachalots pris accidentelle-
ment ou échoués près des pôles
étaient égarés , et que la patrie de ce
genre est dans les mers inter-tropi-
cales. (A.D..NS.)
CACHALOU ou CACHULOT.
BOT. PHAN. Syn. caraïbe de Sjljihiuni
trilobatum. (b.)
CACHANG-CORNIG. bot. phan,
Lcgumineuse indéterminée de Cey-
lan , qui passe pour un excellent four-
rage, (b.)
CACHANG-PARA^'G. bot. phan.
Nom de pays d'une Plante dont les
graines sont rouges , les gousses fort
grandes , et qui peut être le Mimosa
scandens. (b.)
* CACHAS, CHALKAS et CHAL-
KILIS. BOT. PII AN. Le Chrysantlie-
mum lencantlwmum dans Dioscoridc
selon Adanson. (b.)
CAC 619
* CACHE. POIS. Syn. de Molubar,
espèce de Raie. V. ce mot. (b.)
CACHEN-LAGUEN , CACHIN-
LAGUA , CANCHA-LAGUA et
CHANCE-LAGUA. bot. phan. Syn.
de Clùronia chilensis , Plante em-
ployée dans son pays natal comme
médicinale. (b.)
CACHERÉE. bot. phan. Syn.
d'Hibiscus Sabdariffa à Pondichéry.
(b.)
CACHEVEAU. ois. Syn. vulgaire
de Plongeon. (dil.z.)
CACHI. bot. phan. (Daléchamp.)
Une espèce de Jacquier, probable-
ment Vjlrtocarpus integrifulius. (b.)
CACHIBOU. bot. phan. Syn. de
Maranta liitea , Lamk. à la Guiane.
Même chose que Bihai selon Adanson.
'b.)
CACHICAME. MAM. F". Tatou.
CACHIM A , CACHIMENT et CA-
CHIMENTIER. BOT phan./". Co-
BossoL. On appelle particulièrement
Cachiment Y^nona miiricata. (b.)
CACHIN-LAGUA. bot. phan. F.
Caciien Laguen. (b.)
CACHIRI. BOT. phan./^.Cassave.
(B.)
CACHIVE. POIS. Syn. de Morrayre
anguilloïde. (B.)
CACHLA, CACLA ou KAKLA.
BOT. PHAN. (Dioscoridc. )Svn. dcChry-
sanlhème ou d'Anthémide. F. ces
mots. (a. r.)
CACHOLA. BOT. PHAN. Syn. de
Cachrys Libanotis. , L. (b.)
CACHOLONG. min. Syn. kal-
mouck (le Calcédoine. (luc.)
CACHONDE. BOT. PHAN. Syn. de
Cachou. (b.)
CACHOOBONG. bot. phan. Syn.
dé Daturafastuosa. (b.)
CACHORRO - DOMATO. mam.
Syn. portugais au Brésil de Sarigue.
(a. D..NS.)
CACHOS. bot. phan. (Ilemandez.)
Syn. présumé de Solanurn Lycopersi-
c'um. (b.)
620 CAC
CACHOU. BOT. PHAN. Cette subs-
tance , composée d'une grande quan-
tité de tannin uni à du mucilage et à
une matière exlractive, est regardée
comme le suc épaissi du Mimosa Ca-
t/iecu^ L., Al bre qui croît dans l'Inde.
Le Cachou est solide, friable , brun
et amer. On l'emploie en médecine
comme astringent , et il fait la base de
plusieurs préparations pharmaceu-
tiques. (DR..Z.)
CACHOUL. BOT. PHAN. (Feuillée.)
^'cronique imparfaitement connue
de l'Amérique méridionale. (b.)
CACHRYDE. Cach/ys, L. bot.
PiiAN. Genre de la famille des Om-
bellifères et de la PentandrieDig^uic ,
ainsi caractérisée : calice entier; pé-
tales lancéolés, égaux et courbés à
leuîsonimet; fruit très-gros , ovoïde,
cylmdrique, anguleux, velu dans les
espèces étrangères , mais lisse dans
une Plante indigène de France, muni
d'une écorce épaisse et d'une consis-
tance fongueuse; fleurs jaunes ; om-
belles et ombtliules ayant beaucoup
de rayons et des collerettes à plusieurs
folioles simples ou pinnalifides. A l'ex-
ception de la Cachryde à fruits lisses ,
Cach/ys lœulgata , Lamk. , que l'on
trouve près de Montpellier et en Pro-
vence , les espèces de ce genre habi-
tent la Sibérie, !a paitic orientale et
méridionale de l'Europe et les côtes
septentrionales de l'Afrique. De mê-
me que la plupart des autres ombel-
lifères, elles ont des vaisseaux pro-
fires qui contiennent une huile vo-
atile et un suc gommo- résineux
doué de qualités très - prononcées :
telle est la racine de la C. odun-
talgica, L. et Pall. , dont la saveur
extrêmement acre fait saliver , et
s'emploie chez les peuples du Volga,
comme chez nous la racine de Pyrè-
thre. (a. r.)
*CACKEREL. pois. Syn. de Men-
dole , espèce* du genre Spare. K. ce
mot. (b.)
CACIATRICE ET CACIAÏRIX.
noT. ï'iiAN. ( Dioscoride. ) Syn. de
Plantago Coronopus, selon Adanson.
(B.)
CAC
CACIQUE ou CASSIQUE. ois.
(Duméril.) Genre de la famille des Cc-
noramphes de la Zoologie analy-
tique :il a pour caractères prinéipaux:
le bec conique, un peu courbé , al-
longé, avec un espace nu, arrondi à
sa base. Or, les Cassiques ne diffèrent
des Troupiales que parce que l'espace
nu , que forme le prolongement de la
base du bec , n'est pointanguleux. F'.
ÏBOUPIALE. (DR..Z.)
CACKATOO. OIS. l'un des nom-
breux syn. de Kakatoès, f^. ce mot.
(DR..Z.)
CACOA. BOT. PHAN. Syn. anglais
de Cacao aux Antilles. (b.)
CACOESA. BOT. PHAN. Syn. ma-
labar de Mimosa Intsia. (b.)
CACOLIN. ois; Espèce du genre
Caille , Perdix mcxicanus. K- P12R-
UniX. (DR..Z.)
CACOLOTL. OIS. Pour Cacalotoll.
P". ce mot. (b.)
CACOMITE. BOT. PHAN. Syn. pé-
ruvien de Qj^-^/vV/za. (b.)
CACONE. BOT. PHAN. Nom vul-
gaire donné, par les Nègres Iranspoi-
tés aux Antilles, aux graines de di-
verses Légumineuses dont ils font des
colliers , des tabatières, etc. On le
doune plus particulièrement au /?o-
lichos urens. (b.)
CACOS. BOT. PHAN. (Dioscoride.)
C'est-à-dire mauvais. Syn. ù.'Irisfœti-
da ou de Xi/is, selon Adanson. (b.)
Cx\COSMIE. Cacosmia. BOT. phan.
Genre foi-méparKunth(A'o(^a Gêner.
PL Amer, œquin. in Humh.etBonp..
T. IV, p. 227 et fig. 4o4; , sur une
Plante de l'xAmérique méridionale , et
qu'il caractérise ainsi : involucre
ovoïde-cylindracé , pol^'phylle, im-
briqué ; réceptacle nu , fleurons du
disque tubuleux , hermaphrodites ;
ceux de la circonférence femelles et
en languette; akènes sans aigrette.
Il a quelque rapport a.vec les Flave-
ria; mais il s'en distingue par son in-
volucre polyphylle , imbriqué , et le
grand nombre de ses fleurons. La
Plante , encore unique dans ce nou-
CAC
vpan genre, est un sous -Arbrisseau
d'une odeur tellen>cnt pcnelrante et
désagréable , qu'elle a servi ù l éty-
mologie du genre ; ses rameaux sont
anguleux , et ses feuilles opposées , à
trois nervures et à pétioles coniiés.
Elle croît dans les Andes du Pérou ,
et principalement aux environs de la
ville de Lo\a. (a. r.)
CACO-TRIBULUS. bot. phvn.
(Cœsalpin.) Syn. de Centaurea Calci-
//•apa,L. (b.^
CACO-TUMBA r. Cvrimtumba.
CACOUCHUA. BOT. cr.yrT. (Su-
rian.) Syn. caraïbe de PolypodLum
lycupodioides, L. (b.)
GACOUCIER. BOT. PHAN. Caccu-
ria focc/wé'cd'Aublet. Arbrisseau de
la Guiane dont les rameaux sarmen-
teux s'élèvent sur les Arbres voisins.
Ses fleurs sont disposées en épis. Les
caractères du genre auquel appartient
ce Végétal sont encore trop imparfai-
tement établis. On dit que les cbas-
seurs Galibis frottent le nez de leurs
chiens avec les fruits du Cacoucier
pour exciter l'odorat. (b.)
GACTE ou CACTIER. F". Ciebge.
CACTÉES. Cacteœ. bot. phan.
Famille de Plantes dicotylédones po-
lypétales , ayant des rapports avec les
rortulacées et surtout avec les Ribe-
siées, qui y étaient d'abord réunies. En
eÔet , dans son Gênera Planta? um ,
Jussieu avait placé dans une même
famille les deux genres Cierge et Gro-
seiller. Mais quoique ces deux genres
CAC 6ji
aient en eflct une assez grande analo-
gie par quelques caractères , ils s'é-
loignent tellement l'un de l'autre par
leur port et plusieurs caractères d'or-
ganisation , tels que la structure de
lovaire et du périanlhn, le nombre
des parties , etc. , que les botanistes
modernes ont cru devoir on former
deux familles distinctes ; l'une, qui
se compose seulement du genre Cier-
ge ou Cacti/s et qu'on appelle Cactées
ou Nopalées ; l'autre dans laquelle on
place îc génie Groseiller ou Hibes, et
qu'on nomme Ribesiées. J^. Nopa-
lées et lllUESlÉES. (a. r.)
CACTOIDES. BOT. PHAN. Plusieurs
auteurs appellent ainsi la famille des
Cactées ou Nopalées. J^. Cactées.
(A. R.)
CACTONITE. MIN. Nom de la
Cornaline chez les anciens. LUC.
CACTOS. BOT. PHAN. L'Artichaut
et les Chardons dont on mangeait le
réceptacle des fleurs chez les anciens,
et non les Cactiers des botanistes
modernes. (b.)
CACUBALON ou plutôt CACY-
BALON. BOT. PHAN. (Pline.) Le So-
lanum iiigrum, le Cucuhalus baccifer,
ou le Fhysalis somnifera, L. (b.)
CACUCIN. MAM. Qu'on prononce
.Vcc///e/î, d'après Thcvct. Nom géné-
rique desSinges dans l'Amérique mé-
ridionale, selonle Dict. deDéterville,
et dans l'Amérique septentrionale, se-
lon le Dict. de Levranlt. (b.)
CAGUVALLI. BOT. PHAN. Syn. in-
dien de Dolic/ws giganteus,yV\\\à. (b.)
FIN DU TOME SECOND.
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