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f
UNè. ISCj J i'
k ^
DICTIONNAIRE
li E s
EXPRESSIONS VICIEUSES
» 1 I T 4 E .
bAHS VS ORAHU NOHSllE DE D^AiaZEUENS,
X T H O t À U Et k Kf,
ÏJans la ci-devant Province de L OU R A I N E;
AccaMPAatriEs bs LSiji abR^ÉcfiOx ,
D'apris la V." ëditiâp da Dic.lionnflirt de I^Académie :
A L'USAGE DE TOUTf:^ L£S ÉCOLE$.
i>£ïr J.-F. Michel, M-ànçrfeoit (^ Pensionnat étahîî
près rÈcole centrale du- Départemeri du la Meurt ke ,
Tiirecteur d'une École secondaire, Membre de la Société
-académiqù* de Nttncy\
ijwn, Lijjraire.
[807.
/^4^/^0:^
Je place la présente Edition sous la sauve-garde
des Loix et de la probité des Citoyens; et je
déclare qii^en vertu du Décret de la Convention
nationale, du 19 Juillet an II, je poursuivrai
devant les Tribunaux tout Contrefacteur^ D&tri^
. buteur ou Débitant d*exemptaires contrefaits, et
qui ne seroient pas revêtus de ma signature.
/^ II2SARY ^
^^.
*l/Ty-^<- ■
•HMi*
AVERTISSEMENT.
En 1^85 M. VAhbé Dubois y Homme' de
Lettres , JU imprimer , à la sollicitation de ses
amis , quelques observations sur les locutions
vicieuses usitées en Lorraine.
Je navois aucune connaissance de cet Ou--
vrage trop peu répandu , quand en 1 806 , Je
donnai la seconde édition des Elénens de Gram^
maire générale , que je terminai par un essai
en ce genre.
Lorsque fy travailhis , on me communiqua
ces observations , et /e tachai den profiter.
Je m^aperçus bientôt que Fauteur iCavoit
qu effleuré la matière , et je songeai dès^lors à
faire ce petit Dictionnaire.
Il ne fallait pas pour cela , un grand fonds
d érudition^ mais seulement un peu de connais-
sance de la Langue française et beaucoup de
patience.
Je m'amusai donc à recueillir ^^ non te Patois
lorrain , qui n'est point ici Vobjet de mon
travail^ mais toutes les fautes que j'entendois
faire dans la conversation ^ et je fus aidé dans
I
îv Avertissèmenl.
cette recherche par un de mes amis ( i ) et pc»
mes élèves eux - mêmes dont je piquai la
curiosité^ çt qui m^ fournirent souvent des:
matériauap.
Cesf après avcir vérifié toutes ces expres-^
siâns vicieuses^ , en avoir puisé la correction
^an^ Iq cinquième édition du Dictionnaire de^
T Académie y que Je présentai mon manuscrit à
la Société académique de l^ançy y dont fat
T honneur âêtre Membre.
Elle voulut bien «owTO^r ime Commission (a)
pour r examiner.
Le fsfile des Membres qui la composaient^
leur exactitude à suivre pendant long-t^rnps^
hs différentes lectures que feu aï Jaites , les
observations pré^iejjt^es dont ils accompagnoienlt
leur approbation ou leur improbation , i^'^onJ^
pénétré de h phés vive reççnwissifnçe.
■III . I I ■ II. 1 1 . » . I . Il I. I. . . I ,_
(]} M, SlaVji ÇroTéjii&éar àé, liaiigues aticieitnes à^
Kancy.
(a) £Ue étoit coiopos^ de M, Coûter ^ ^cïen Secré-
taire perpétuel de rAcademid de Nancy, ex-Froyûeur.
âa Lycée de Lyon ; M. Maksil, Iprésident de la Société
académique de Nancy 5 M. !Bîoi-i;.evat7t, Proviseur du
lycée de Nancy ^ 'NL. l^tto%As , afacieà Professeur de
J) elles ~ Lettres à l^Ecote eentratë de ht Meurthe ;
M. !Qaldàt, Docteur en ]\|éd«ciae, Professeur ai
f l^J^ic^uo ®t âe Chitaie ; M/ Blujj.
AveFtiôsémçH** y
Sur le rap^tt 4^ h Commisshnf h Société
^ }^S4 ^ue cet Ouvrée powoit être uiil$f
lion seulement aux punes^ gms , mais encore
ç toutes les personnes qui voudront éi^iier un
grand nombre de fautes contractées par Thct-
t)itude d'entendre maj parler.
Diaprés cette destination , fai rejeté toutes^
les locutions basses et trii4ales qiCil est inutile
défaire conçoit re à ceupç, poux qui ce liure esfi
principalejneht fait (\\]
Tai rapproché des mots que ton prend
souij^nt hs uns pour les autres , et fen ai
donné T exacte différence^ appuyée sur des
exemples tirés dfi dictionnaire de T Académie.
La Coràmission à remarqué que f Académie
se taisait sur eettainss ea^presskmsfort m,
usage y efi son silence ne nous a pas ioujours:
arrêtés quand nous les' âi/ons. trousses dcms.
d'autres I^ictionnaires ; mais noHs avons ea^
foin à wi faire là remarqué.
Tai fait connoître, autcmt qu^U m'a été
possible , les fautes de prononciation. Elles
^ont nombreuses en Lorraine , comme dans^
(i) Foar satisfaire la coriosité de plusieuirs per$o]i,]i,e4Â.
jfi les donnerai par sappléiaei^t*
vj Avertissement.
r
toutes les autres parties de la France , e$ ton
n'ignore pas qu'elles ont des caractères qui
en font distinguer les divers habitons.
Cet Ouvrage tend donc à prémunir leT
jeunes gens et les personnes de tout sexe et
de toute condition contre les vices ordinaires
du langage.
Le père et la mère de famille^ ceux qui
n'ont peint fait d'études , ou qui n^ont retiré
de celles qu'ils ont Jattes , que des connais -
sances médiocres ; ce sexe aimable qu'il est
quelquefois si pénible^ d'entendre dénaturer
dans la conversation ^ une des plus belles
langues ; tous enfin y trouveront le moyen de
se corriger en \grande partie , des foutes qui
échappent en parlant , de n'apporter dans la
société que des termes avoués par le bon
usage ; et de s'exprimer , soit de vive voix ,
soit en écrivant , de mcanère à ne pas s'' attirer
les reproches que Vonfoit à l ignorance^ et l&
ridicule qui T accompagne.
Bien des gens , sans doute , trouveront que
je n'ai pas relevé toutes les foutes. Cela ne
paroUra pas étonnant ^ si Ton considère que
cet Ouvrage nest qu'un recueil d'expressions
impropres ou mal employées ^ de termes vicieux
dont la signification assez arbitraire , n'a pu
Avertissement vî]
toujours être exactement saisie ; cest une col-
iection qui ne peut se perfectionner quà la
iongue; mais iljalloit du moins la commencer.
Je recevrois avec reconnoissance toutes les
observations sur les erreurs que f aurais com-
mises^ et sur Tomission de quelques fautes
essentielles qui se font Dans la bonne com-
pagnie. Je les donnerais par supplément^
lorsqu'il y en aurait assez pour former une
feuille dimpression^
DICTIONNAIRE
D'EXPRESSIONS VICIEUSES,
ACCOMPAGNiES DE lEmi CORRECTION.
A, proposition ponr de. C'est une fmte de dire, LVpon» .
à Monfienr. Le domettiqne à Monsiear. La cnisioiîre à
Madame. ^ I^épouse d« Monsieur. Le domeatiqu» dm
Monsieur. La cuisinière de Madame.
Ne dites pa», Tenei à bonne heure. Il est arriW k
bonne heure f à meilleure heure. — Venes de honn»
heure. li est arrivé de bonne heure, de meilleur» heure.
Xe dîtes pu, Il est mécontent i tout le monde. JE
est content à lui. Je sait content à tous. ^ // est
Observation. Ce Signa, — ntis avant lot Jettref
italiques, signifie, il rA.vx PIUE) op J.' jLit%x,tiiaM
t A-
» • - '
mécontent de tout le monde. Il est content de luf. Je
suis content de vous*
A, préposition pour Contre* On ne dit pas, Etre fa-
cile à quelqu'^nn. Je suis fâché à vous. — Être J'âché
contre queUjiiun* Je suis fâché contre çous*
A> préposition qu'ail faut supprimer. Ne dites pas.
Aller à quelque part. Vous le trouverez à quelque part.
•— Aller quelque part* Vous le trouverez quelque part.
A , préposition que Ton ne doit pas supprimer. On fait
des fautes grossières en disant ^ Avoir mal la. tête. J^ai
mal la gorge. J^ai chaud les mains. «Ta! froid les pieds.
J''ai froid le visage. — Avoir mal h la tête. J'* ai mal
à la gorge, J^ai chaud aux mainsn J^ ai J^roid auxf
pieds. J^aijroid au visage , oa J'^ai le visage J'roid*,
Aj préposition dans à qui pour que* Ne dites pas,
G^e«t à vous à qui je parle. G^est à ces libertinl à qui
j*en veux. Fatttcs ti*ès-communes. — C*est ^ vous mue
je parle. (Test à ces libertins que fen veux. *
A, verbe doit se* prononcer bref. "^ Il a dit* Il a
J^ait , et non pas , il ^ dit il â fait , comme cela arrive
dans plusieurs villes de la ci-devant Lorraine.
A B A
ABATTE nVst pas français. — • Able, ou Ablette ^
petit poisson.
ABU
ABUTER, vieux mot rejeté par l'Académie, raai«
maintenu par Richelet. Quand il s'agit du jeu de quilles,
on dit Cuiller^ c'est-à-dire, Tirer entre plusietirs joueurs,
à qui sera le plus près de la boule , pour savoir ceux
qui -seront ensemble,- ou celui qui jouera le premier. //
faïKt quiller^ les pluê près seront ensemble. Mais dans
tout autre' jeu , où il s'agira de Ja même action , comment
dira-t-on , si l'on ne dit pas abuter ? - -
A C A 3
ACAGNARDIR, S'ACAGNARDIR. -^ Acagnar^
dfsr y j^acagnarder*
A C T
ACTE est un substantif maâcalîa. Ne dîtes pas, La
seconde acte est jonëe. La seconde acte est la plus
intéressante. — Le second acte est joué. Le second
acte est le plus intéressant.
A F F
AFFAIRE. Ke dites pas , En voilk une bonne affaire.
Vous n^avex pas eu de, fruits d'ans votre jardin , moi^
j^en ai eu une bonne affaire . — ^ En voilà une ionna
quantité» En voilà suffisamment. Vous n^açez pas eu
détruits dans votre jardin j moi y fen ai eu ahoiv^
damment , fen ai eu une grande quantité,
AFFAUTRIR pour Rendre maigre , n^est pas français.
— Amaigrir. Le jeûne amaigrit. Le travail Va
amaigri.
AFFRANCHISSAGE nVst pas français. — Affranr-
ehissepvent, V affranchissement d^unè terre ^ (Tune ville.
AGE
AGE, substantif masculin* Vn grand âge y et non
pas , Une grande âge»
AGE ( Il y a bel ) , pour 11 y a long temps y nVst jpas
français, -r^ Il y a beau temps ^ Il y a beau jour y il
y a beaux jours que je ne Pai vu.
AGETER, J*AGETE, mauvaise prononciation. Écri-
vez^ et QjTononcex acheter y f achète,
^ AGIO S ( Faire des ) n^est pas français. On Temploio
pour signifiet, Faire des révérences y des J'açonSf des
cérémonies y des minauderies,
C^est dans le même sens et aussi improprement qu«
Ton dit , Faire des ATIS , des GY RIES.^
1 ♦
4 A G O
. AGONISER est un Terbd neutre qui signifie ^ Etx'e à
Tagonie. On dit, // agonise» On Va laissé qui agonisait»
mais ne dites pas, irTagonise dn matin au soir* Elle
Ta agonisé de sottises. •*— Il le tourniehte, il le vexe du
niatin au soir» Mlle lui <f dit cent sottises. Y oyez
ASSAÛTER*
A G B.
AGRÉMENTS. GW, àlfbouclierie, Certaine portion
de ba&se viande qn^oa, oblig-e Pacheteur de prendre arec la
bonne, et au même prix. On dit ailleurs, Réjouissances»
AGRIPPEUR n^est pas français. — Trompeur y filou»
On dit cependant Agripper» Elle agrippe tout ce qu^eUe
voit.
A t
A-IANT. Ce mot se {prononce très-mld* il faut pro«
tioDcer ai^iant, et écrire avant.
AID
AIDÉ signifiant Secours , assistance ^ est fémînia. Vhe
aide prompte. Vou^ êtes toute son aid^g tout son
eecours ; autrement il est masculin. Aide^major» Aide
de cérémonies» Aide à maçon.
AIGrLEDOST. (yn eoutre-pieâ d*> —» Uhcou^re^
pied d*édredon.
AIL
Aili «ù lieu de al. Dites cristal ^ métat, et don pas,
Cristail , métail.
AIL, espèce d^ogbOBS, ^aît Aulx au pluriel. Planter
des aiUœ y mais on dit, Xfn gigot de mouton^ ^^%
J^tiet son pain ^ail , %t non pas d^aulx*
A IM
.AIMER. DE boir», DS j^uer. ~ Aimer à loirc,
à Jouer.
AIR S
AIR eât an sabstantîf xnaacalîn. Ne dites pas^TAîr est
chaude. Je prends la grande air. -«— I^air est chau4» Jh
prends le grand air. Ne dites pas , TAir de cette clianioa
est belle. «^ Vair de cette cfla/ison est îreau.
AIRE pour aéré. Une maison bien aér*èe%
Aïs
AISE. Ne dites pas , Vous avez bien aise de dire*
Ils ont bien aise de s^enricLir. — // cous est bien aisé ds
dire. Il leur a été bien aisé y bienjfacile de s"^ enrichir m
AISE substantif fë/ninin. Né dites pas^ Ils sont à
leurs aises. — -* Ils sont à leur aise. Ils sont à Paise. On
dit bien y Ain^r ses aises* On iia pas toutes ses atses
en ce monde.
AL B
ALBATRE est un substantif masculin. Le plus het
albâtre.
A L C
ALCOVE substantif féminin* Ne dîtes pas , Un graad^.
un bel alcôve. — Une grande;^ ttne^ beUs aicôçe^
ALCOFRE est un barbansme.
A L £
ALEMBI pour Alembéc ou alambic, snbst. inMcalin;.
A L L
ALLER. On dit , Il a.étf i^ h inesse ^ p6(ir signifiefl^
€[U*I1 en est revena*
// est cdlé à la messe j pour marquer qu^Il a^est pat»
encore de retour* • .
On dit dans la conversation, J'^ aurais été, ou je serais
aUé vous voir. Je fus ouf allai hier à Pçpérct.
Mais dans le discours soutenu , on ne doit pas employer
le pavflit défini , ^e fua,. tu fus . , • . ils furent, pour
J^allai. tu allas. • . . ils allèrent. C^est une incor^ectioiK
^ue Ton reproche à ^el^oea bons auteurs* f ascaxi a dit :
6 A L M
Bien glorieux de sarolr le nœud de raiFaire, je rvi
trouver M. iV, . . . 'ço\xt f allai,
Cqbneillx y
a Je v\js , jusqnes à B.ome implorer .le Sënat ^
pour f allai*
Dans les Etudes se la Nature : Quand les Princes
de TEurope fuhetït y T^vangile à la main , ravager
TAsie. . . pour allèrent. (Extrait du Journal de TEmpire.)
ALMANAGH est un^ubstantif masculin. Le nouvel
^Imanaçh* Prononcez almana»
A L O
ALOSE, ALOSIEp., HALOSSK, HALOSSIER,
ne sont pas français. — Alizé ^ Alizier^ arbre qui croît
dans les bois.
A L P
ALPHABET substantif xnsAZ. y V Alphabet franccùs^
Ke prononcez pas le f .
A M A
AMADOUE. Cette amadoue est bonne. Fajite. C©
substantif est masculin. — Cet amadou est bon.
AME
AME pour asme. C^est une faute de dire , Cataplâm»»
— Cataplasme ; faites sentir IV.
AME ( Regarder jusque dans V y ne se dit pas. —
Regarder de très^prhs ^ J'ort attentivement • Regarder^
aous le ne^
AMELETTK Barbarisme. — Omelette.
AMI
AMIDON , substantif mastulih. Ne dites pas , rAmîdpa
la plus .fine. -*• Z^am^f 0/1 lèplusjih, ' •
AMIDONNER nVst pas français. — Enipeser. Enb^
peser de la dentelle* Cela est empesé tropJ[erme*
AVI 7
AMIGK'OTER n'est pas français. — l^gnoter ,
dorloter, caresser j niignarder» Vous gâtez. cet enfant,
de le mignoter comme vous J'aites* Une Jemme qui^
se mignarde trop,
A M U
AMUSEIJR n'est pas français. — - Musard y arde f
Qui perd son temps à s'amuser de petites choses. Cest
un çrai musard, il est familier.
ANC
ANCHE. On dît bieui Anche de haut'-hoiSj anche
d* orgue , anche de moulin ; mais on ne trouve pas
Anche de tonneau. C'est un petit tuyau de bois par
lequel on fait couler le vin. Il n'a d'autre synonyme
que Robinet, Le robinet d*ùn tonneau. Cependant ces
deux instrumens ne se ressemblent pas.
ANE
ANE est un substantif masculin qui fait ânesse au
féminin. Ainsi ne dites pas^ C'est une grande âne. —
Oest un grand âne,
ANE. Mettre ou laisser quelqu'un sur l'âne : proverb*
qui n'est pas admis en français. On l'emploie pour signi-
fier^ Mettre ou laisser quelqu'un dans l'embarras, ne pas
le tirer de l'incertitude oii il est. Ce proverbe n'a pat
d'équivalent,
AN I —
ANICHON n'est pas français. Il se dît d'Un enfant
qui ne veut rien apprendre. C'est un ânichon.*— (Pest
un petit ane..
an'g '
ANGLAISE. Mot tr^-utité en Lorraine pour aigui^
fier Une pinte de Paris,
AN60ISE poor Angoisse y «abstanfîf fijmiiim, Êir^:
dans S extrêmes angoisses.
ANGOLA chAt ëtranger. -<— ud^/2^o/vs sabitantif masc*
A N T
ANTICHAMBRE. Quelques personnes font mal-à-
propos ce substantif masculin ; dites « Èa première anti-
chambre y la seconde aMiùhamire»
A O U
AOUT. Ne faites piùi ce mot de deux syllabes»
Prononcez eût.
A P P
APlfATA.'EÊ.'povLTudppariery n^est pas français. Voyez
ci-âprès.
APPARÉILLEB; et APPARIER. Les exemples
suivans fero)it connaître la difF(^rence de signification de
ces deux mots. Voila un beau cheval de carrosse y je
poudrais bien trouver à P appareiller*
Apparier des ehevanac^ On a brouillé tous ces gants ,
déineleJS^les et les appariez»
Appareiller est aussi qn terme de bâtiment et â»
marine.
. APPKLLER DES NOMS. Il m'appelle des noms,.
Expression vicieuse dont les exifans se servent souvent.
-^ // me dit des injures*
APPOINTER un clou, une clicville. Faute de
français. — - Refaire ^ rajuster la pointe d^un clou j
d*une chevUle,
APPRÉNTÎÉR, ^KÊ.^ Apprenti , apprentie. Vh
apprenti menuisier. Vapprentie d^ùne co^euse ; 'Oa
ac dit plus , Apprentif , ive.
APPRENTISSAGE. î^e dites pas. Faire ses appren-
tiksagèi. -^ faire son àpptéhWJàgè. luire t'dpprerv^
tissage de quelque chose.
APPRÊT pour apprête^ substantif fémînîn. Petite
tranche de >pain étroite et longue avec laquelle on
mange des oeufs à la coque. Faire des apprêtes. On
dit plus commnnëment Mouillette»
A P R
APRES 9 préposition^ On fait des fautes en disant,
Demander a^^rès quelqu^un» On demande après vous» Je
cherclie après vous* Parler après qnolqu^un. Rire aprè^
quelqu^un. Mettez les chevaux après la .voit^re^ -*r
Demander <fuelqitun% On vous demande y ou quelqiiùn
cous deniande. Je vous cherche* Parler contre qMq^ttni
Rire de quelqi^un* Attelez les chenaux à la çoiture,
ou simplement, Attelez*
Mais on dit, Crier apris quelqi^un. Courir après
quelqi^Un*
On court après les honneurs^ On soupire après ùnh
succession^ •
Etre après qUelqUe chose fignifie , Qu'on y travaille
acttiellement. J'^^ai trouvé que mon procureur était après
fnes papiers^ tl est après à hâtir sa maisoii^
Être après un emploi^ aprèè un bénéfice^ cVl)t4-dkèj
Travailler à Tobtenir.
Êtrb après \fuelqu^un , éignifle , Qtt^oh s^n occiipd
béaueoitp , 6« qu'on le fatigue* — ^ Cette mère est tou^
Jours après ses hnfans. Cet hdmmè ëSt toujours t^ès
ses valets.
Se Mettre après quelqituny c'*est-à^dire, Le châgrJirciP,^
le maltraiter*
Otkèîxk Attendre qHelqu!nn) mais sî Ton rentmarqtleàlo
besbin qa'^on a de la personne oùt dé la c&oàe qu'Wfttteédy'
rimpatienèe avee laquelle on attend, on jonit à ce vîs^lw
la préposition après. Il y il long^temps qi^ on attend aprèt,
vous. Cest un argent après lequel il attend pour partir*
lo A P R
APB.£$ pour ^ ou au. Ne dites pas , La olef est aprè^
la porte. L^habît est après le porte-manteau. Ce fruit tient
après Tarbre, — La clef est à la porte, V habit est au
por^te^tfuinteau* Ce Jurait tient à P arbre.
APRES DEMAIN. Ne dites pas, Je reviendrai Tautro
après demain. — Je reviendrai dans trois jours m
APRÈS-DINÉE, APRÈS MIDI, APRÈS^OUPÉE.
Tous ces noms composes sont féminins. Il passe toutes les
après^dinées en tel endroit. Je cous ai attendu toute
r après-midi. Une belle après-soupée. Cependant plusieurs
font Après—nùdi masculin.
•On dit encore, après dîner ^ après le dîner; après
souper f après le souper ^ masculins*
ARA
ARABESQUES, sorte dWnemens, est un substantif
féminin* Le Sallon du Gouvernement ^ à Nancy y est
orné de belles arabesques, •
ARAGNEE pour Araignée^ insecte, du genre féminin*
On appelle improprement ARAIGNEE , des Barreaux
que Ton met aux fenêtres* «— • Grille sub. fém. Il Jxiui
Mettre des grilles à ces^enêtres qui sont sur la rue»
Dans plusieurs endroits , ou distingue la Grille de
PAraîgnëe. La grille ne sert cpi*k la sûreté des caves,
des greniers , des magasins ^ des prisons ; Taraignée , outrd
la sûreté, fait encore Tornement. des nfaisons , et ne s«
place guères qu'eaux fenêtres sur la rue et au reZ7-de—
chaussée*
A RB
. ARBORISER pour fli^r^omer^RecliercIier des berbef
•t des plantes* Arbarisé^ ée^ est un adjectif qui se dit De
certaines pierres sur lesquelles on voit des représentations
dV)^I>re9« Pierres arborUées» Agate arborisée.
\
ARD II
ARDOISERIE n'est pas français. — Ardoisikre.
ARE
AREINTER. Barbarisme. — Éreinter.
A R G >—
. ,ARGUMENTEUR pour Argumentateur^ ^ Ces*
un argument ateur perpétuel* ^
A R R
ARRTÉRAGES ^gkvsT .Arrérages. ^ Il lui doit tant
dUannées d'arrérages.
ARROSOIR est masculin, — Un grand arro%oir\
et non pas , Une gcanâfi- arrosoire.
A R T
ARTISON. Petit vjers qui s'engendre dans le bois.
On le confond soiivent arec Teigne , espèce d'insecte
qui ronge les ëtoJTes, les livres etc. Ne dites donc pas^
Ces pelleteries , ces habits , - ces 'livres sont ronges de»
ar tisons, sont artisonnés. — - Ces pelleteries y ces habits ^
ces lii^res sont gâtés de la teigne.
AS
AS. LV^,se prononce. Ce mot est mascnlin. Ne dite»
pas y Voilà nne bonne as que je vous donne. Les as sont
ëgales. •— VoUà un bon as ^ue je vous donne. Les as
sont égaux.
A S S
ASSASSIN pour Assassinat. Il sVst eonunis un as-
aassin. -^ // s* est commis un assassinat» >
ASSASSINEUR pour Assassin. Dites ^ Cet homme
est un, assassin.
ASSAUT: R n'est pas français. Ne dites pas, J'ai
été assauté par cette femme. Elle l'a assauté d'injures.
On m'^ assauté po«r m-obliger à cria. — J'ai soutenir
la A S S "
plusieurs assauts de la part de cette jfemme. Elle Im
a dit mille injures. Elle Pa ins?ectiçé ^ ou elle s^est
répandue en int^ectiçes contre lui. On n^a donné
plusieurs assauts pour n^ obliger à cela^
ASSEOIR. Donnez-Yous la peîoe de vous asseoir est
tine phrast^ ridicule ; car Rasseoir n^est pas une peine.
On dirait tout au plus^ DonneZ'-vous la peine de preridre
une chaise , un Jauteuil, et plutôt Asseyez — çous*.
%Fe vous prie de vous asseoir.*
ASSIETTE. Piquer l'assiette nVst pas français. — .
Piquer les tablfts. Voyez PIQUER.
ASSIS, Se mettre assis , est uae faute «{ae Fon fait très-4
souvent. Metf ez-yous assis* Ils se sont mis assis , au li^u
de^ S* asseoir. Asséyez^vous* Ils se sont assis»
ASSISES. On dit improprement ^ Cette viande est
pleine d^assises. Il faut layer cette viande et en ôter
les assiseSi^ -^ ' Cette^ viande est pleine de chiures dô^
mouches j etc.
A T E
ATE de feu, au lien de Atre y substantif masculin;^
X^âire est chaud y et non pas. Chaude.
ATI
ATIS, Faire dei Atis. Voyez AQIOS,
ATT
ATTENU n'est pas français. Ne dites pas , Je ne veux
pas itreattenu à ielle chose, -^ Je ne veux pas itrm^
tenu à telle ckpue^ ou dé telle e^sh^
A U J
AU JEU pour Enjeu. On dit bien^ J^aimii àûjeu^
lhSii)S oh ne dit pâà , J'ai mis mon àiljëu. — J^ài ràis^
moni enjeu. Vous he voulez pïus jouer j ûj^aut donc
^Ï4è chàciitï teiire son enjeu. Garder les enjêUâ:.
A U J i5
' AU JORD^HITI. Mauvaùe prononciation , pour Au^
AU
AU JOUR D'AUJOURD'HUI. Expreuion triWale.
— > AujourcThui. Cependant on peut dire , Lajoumi*
d'aujourd'hiti est piua ielU que celle d'hier.
AUL
AULÛS n^e$t pas français. Ke dîtes pas^ Il atonjoHn
cinquante aulus à faire. '^ Il a toujours einqttantm
choses ajxiirem OnditfiQssi improprement^ Conter def
Aulus ; '^QVLV Cahier des Sornettes* •
AU P
AtlPARAVAîîT est une Proposition qui ne veut
point de régime. Ne dites pas, J^arriverai auparavant toui^
Il aura fini auparavant son frère. — - J^arrit^raî apant
vous» Il aura fini açant son J^rère»
On dit. Si cous voulez partir ^ riglç^ flffpçtravanù
ce qiiUfaut faire ^ réglez vos araires auparavant.
Vn rfioiSf un an auparavant,
AUPABAVANT QUE est une fAute.— Ava^.qutf,
et mieux Avant de. Il tit plus doux et plus .simple ,d^
dire, Avant défaire^ que de dirjs, Avqi^ que dafairep
AU PAR DELA DE CELA , faute. — En outre.
Outre cela.
AUPRES y prepositio];! pour à ou de. Ne diti»s jfs^ ^
Il s^est confessé auprès de M. le cnrë. J^ai aohe.té cela-
près, auprès d^un pareil and étranger. — « // s\est cor{fessé
à Jf. le curé. J^ai acheté cela dun marchand étranger*
A U*T ' '
AUTEL, sulistatotif masculin. Ne dites pas, ït^
grande autel. «^ Ze grand mutel, le maître autel, j
j4 a u^ t
AUTREFOIS. Ne joignez jamais raftîclc les à cet
adverbe. "Ne dîtes pas ^ J^ai va les autrefois que mon.
gousset était mieux garni. — - J^aî çu autrefois quo
mom gousset étoit niieuJ^ garni.
«
A V A
AVALER pour Quereller fortement, ne se dit pas. — •
Manger* Je n^ai garde de lui en parler, il m^avalerait.
Ne m^ayalejc pas» — Je rCcu garde de lui ea parler ^
il me mangerait. Ne me mangez pas*
AVANT-HIER. Faites sentir le t, et ne dites pat ,
Avan-hier, et encore moins Avant-2''kier.
AVANT QUE . . . NE. On fait des fautes grarei
quand on dit. Je le verrai avant qu^il ite parte. Ne donnez
rien à Ce malade avant que le médecin ne soit venu»
Il est toujours minuit avant que je ne mVndorme. —
Je le verrai avant qi^il parte. Ne donnez rien à ce
malade avant que le médecin soit venu. Il est toujours
minuit apant que je trC endorme.
AVE
AVEC CELA, pour Maigri cela ^ néanmoins.
Ne dites pas, Il est un peu brusque^ mais avec cela il est
bon enfant.— // est un peu brusque , mais néanmoins ,
mais malgré cela il est bon en/aût.
;avi ■'_ .
AVIVES, substantif fëminin pluriel, ne se dit qus
âes ohévaujc, et Ton a tort de remployer en parlant de*
Hommes. Ne dites donc pas , J^ai eii les avives en entrant
dans Peau. -^^ Le frisson ni^a pris en entrant dans
Peau.
A VISION n'est pas français. Ne dites pas, Quella
avision I .,— QuêUe idée ! quelle singularité l quMe
Jantaisia !
A V O i5
AVOISINÉ et EÎQVOISINÉ. Avoisiné est le Parti-
cipe d[u Verbe Açmsiner qui ne se dit que , De la proxi-«
mité de lieu. Ençoisiné ^ adjectif^ signifie, Qui a
des voisins. On dit, Les Provinces qui avoisinent la
Franc& ; les Proçinces dont la France est açoisinée ,
et non pas, Enyoisînée.
' Diteâ,au«si, Etre bien ^ être mal en\>oisiné ^ et non
pas, Avoisinë. Lesrnéchans dont je suis emfoisiné^ et non
pas. Qui mVvoisinent, et encore moins, Quim^en voisinent*
A-yOUS VU CELA ? Négligence impardonnable ,
pour Af^eZ'^ifous vu cela ?
B A B
Jj A B I L substantif masculin. Ne dîtes pas , Elle a
une bonne babil. Cet homme-là n^a que de la babil. —
Elle a un bon babil. Cet homme^là rCa que du babils
IX faut mouiller IV.
BAC
BACCHANAL, pour Chose embrouillée, n^est pal
français. Ainsi, il y a une faute dans ces vers :
Y) Maudit l^infernal
9) Faiseur de grimoire,
D Dont Pesprit fatal
» Alit dans sa mémoire
n Tout ce bacchanal.
Il faut dire, Tout ce Brouillamini*
• Bacchanale est un substantif féminin qui se dit d^una
débauche faite avec grand bruit. Ils ont fait bacchanale m
lis ont fait une bacchanale qui a duré toute la nuit*
Pxononce;|B Bacanale.
iS B A F
«
BAFOUADE n^est pas français. Ne dites pas , On laî
a fait mille bafotiades. -^ On fa bafoué. Il a été bafoué
de mille manières*
BAFREE n* est pas française — Bâfre, tly a aujour^
ffhui une bâfre en tel endroit. Ce mot est bas,
B A G '
BAQtJBNAtTDEUïl ^ EU5E n'est pas fraaçaîs. —
BagUjtnaudier ^ sftns féminin. C^est un vrai Bague^
nfludien
BAI
BAIGNER pour Se baigner* Ne dîtes pas, Allons
baigner. Irons-nons baigner ? Il faut allet baigner peih*
dant les grandes chaletuSé — Allons nous baigner^
Irons'-nous nous baigner? Il ^aut aller se baigner
pendant les grandes chaleurs*
BAIGrNOIRE; substantif féminin* Cette baignoire
tst trop petite»
BAILLER et BAYER. Ne dites pas, BftiHer aux
mouches. — Bayer aux cerneilleSf c^est — à -> dire ,
S!fml:^le^ à regarder en V§ix niais/eiment*
On bâSle dVnnui, d^ sommeil.
On dit d^une porte, q^o^EUe bâille^ c'est -> à - dire ,
qn'EUe est mal jointe.
Bayer y verbe neutre, qui se eonjuge comme Pctyer y
. aighifie , Tenir la bouche ouverte en regardant long-
temps quelque chose. Il nfi Jait que bayer pendant
tout le Jour,
On dit dans le stylé familier, Bayer après les richesseéf
les honneurs f et non pas bâiller.
Ne dîtes pas , Bâiller quelqn*nn , pour signifier , Le
regarder bouche béante*
On appelle encore improprement et dans le mAme sens
BAILLAS; des gens oisifs, sottement curieux, qui courent
B A II 17
ttprôs totit, et principalement après les voîtnres pnBlîqties ,
pour voir les personnes qu^elles renferment , on qui ne
fl^occupent tpi^k re^rder les passans* On ne peut arrivet
dans cette bicoque, sans rencontrer un tas de Bâillas qui
TOUS regardent sous le nez. Cette expression n^a point
d^ëquiyalent^ si ce n^est^ Un tas de curieux ^ un tas de
badauds»
BALIEB. pour Balayer. Ne dites pas, Baliez cette
chambre. On a balié Pescalicr» — ^ joa/^je^ cette chambre*
On c balayé T escalier*,
BALIUBE pour Balayures , substantif f^m. pluriel.
Emportez ces Balayures^ et non pas. cette baliure.
BALUSTRE, substantif masculin. Dites, le Balustre^
«t non pas, laBalustre*.
B A M
fiAMÊÔCfiËS (Paille ses), nVstpas français. îl ie
dit d^Une personne qui fait de mauvaises plaisanteries X
Ktonsieiir fait sts bâmbocbés ;. oti qui au lieu de travailler ,
passe son temps à boife on à se divertir dfe <}uelqué manière
que ce soit : IJn tel à fait bier ses bamboches , etf . ««^
Monsieur^ plaisanté, se diçertit^ tin tel JSt hùsf^
débauche, etc.
Êamitoche signifia Marionhètiè. Taire jôuer des
hambochei*
Il âe dit atlssî d'tTn hèihttiè , d*utîe femme de ^iiié
taille. Cette femme rCèst qi^une bamboché. Cet komnia
esi proprefnent Une hnfnhoéhéé
BAMBOGIÏËS pour Babouches,' sorte de pantotifltt»
Babouches jaunes* tTne paire de babouches*
BAN
' BAltoE DIS LARD n^est pas &aâçais. -^ flèche de
lard. Il faut couper un moràeau de lard à la Jkthe^
V
i8 B A W
BANDIER, ÈRE pour JBan4ft ^ tans rémînÎD.
(Test un çrai handit.
BANDRILLIÉE nVst pas français. Ne dîtei pas.
Une bandrillée cl*enfans. — Une bande d^enjhns. Vh0
ribambelle d^enfans»
BANGARD , mot consacra en Lorraine pour désigner
Un paysan commis pour garder les fruits de la terre quand
ils commencent à mûrir» Le mot français est Mes%ier*
Il a été pris par les messiers en cueillant des raisins,
BANNADE , mot usitë en Lorraine pour signifier
Les àevLX paniers attachas au bât d^tin âne , d^un mulet ;
et Ton dit Une bannade d^œufs. Ces bannades sont pleines
de marchandises. — Un panier d^àbufs* Ces paniers sont
pleins de marchandises»
BANQUETTE et PARAPET. Om confond souvent
ces deux tnots.
Les Bançuett^s sont Les endroits relèves d^nne rne f
d^uii pont, ah il n^jr a que les gens de pied qui passent.
On les appelle plus communément Tro/^oiW. J^es trottoirs
du .Pont - J^euf. Les trottoirs de la Place roymle»
C^est encore un terme de fortification.
%e Parapet est Une muraille à hauteur d^appni ,
élevée au-dessus d^1ne terrasse , d^un pont^ etc. , ou
eohstrmte le long d^im jardin, pour -y recevoir des potf
de fleui^s, ou pour le réparer d'un verger.
Les Banquettes sont aussi Des bancs dispose's dans des
liettx d'assemblëe* . Garnir une salle de banquettes.
B A O
BAOUETTE , B ALOUETTE pour Charançon
on Cmlàndref deux sortes d'insectes qui rongent le bled
dans le grenier. Le Charançon s'* est mis dans ces bleds-^
là et les u gâtés. Ce bled est tout plein de Calandre^*
B A K. 19
BARBOUILIERIE n'est pas françau. Ne dîtes pas,
Elle.se xnoqae de la barboaillerie. -— Elle se moque de.
ta barbouillée. Cela se dît proverbîalement et bassement
d*Une personne qaî dît qnelque chose de fort déraison**
nable et de fort ridîcule.
Ce proverbe se dît aussî De cens xpn ajant bien fait
lenrs aiFaîres, se moquent de tont ce qnî peutarrÎTef,
et de ce que Ton peut dire et faîré. // ne cramt rien , êl
se moque de la barbouillée*
BARQUE pour Bac^ subitantîf mascnlln* Ne dîtea
pas f Noas avons passé le barque. — Nous açons passé
le bac.
Une Barque j substantif féminin, est Un petît vaisseaa
pour aller sur Peau. Un bàc est un grand bateau plat
servant à passer les voîtuiriçs, effe. , d^un bord de la rîvîèra
à Tautre au moyen d'une corde qui la traversé.
BARRE. Ne dîtes pas y Jptîèr ât Ik Bahre. -^ Jouen
aux barres*
BAS
BA^AINS potlt SaéOnë. Ce hWê és( refii m
basane j et non pas, etî Bàsftîne.
BASB^D'EAU pour flaqiie éfeaU, Ne dîtes pas.
On ne peut se promener ici y oiï j reftcontrt à' cb'aquo
fès des bases-d'eau. ^^ Ùh y ré/icàntré à choqué pas
des /laques (teau*
BASSINER quelqu'un pot» fairà Chariçari. Si
vous vous remariez > on vous /era charivari trois
jours de suite , et non pas , Oh Vous bassinera.
BASSOTAGE, BASSOTER, BÀSSOTÈUR né
sont pas français. Ces expressions asse2 fréquentes ta
prennent en bonne et en mauvaise part.
Bassotage s'emploie ou pour Mauvais ouvrage ^ o«
pour Amusement*
2 ♦
r
^
MO fi À T
* Bissoter , c*itsï Saçeter , massacrer uh ouvrage Ott
s'! amuser à raccommoder j à mettre tout en place.
Bassoteur signifie, Mauçais ouçrier y massacre ^ bU il
ac dit à^Uh homme toujours occupé de quelcfit ouvrage
peu considérable* C^est un bassotcnt éternel.' — Oest
\tn ruccomfnodeur élerneL
BATACLAN n^estpas français. Ne dîtes pas, Voilà
tout le batacl an par terre. Quel biataclan ! Les huissiers
ont enlevé tout son bataclan. Il a mangé tout le bataclan»
*— Voilà touï par terre. ()uèl J'racas ! Les huissiers
ont enlevé tous ses meubles , tout son avoir. Il a
mangé tout son caillant , son bien , etc.
BATE pour Grabat. Ils n'ont pour se cqucber qu'un
méchant bât^ — ÇiC un jnéchant grabat.
On dît encore improprement , On lui a fait à la bâte un
bâté par terre ; pour , Un, lit par terre.
BATISTE , espèce de toile très-fine , est un substantif
féminin. De la Batiste et non pas du Batiste.
BATTISSE pour Babeurre. Ne dites pas Ce bôutre
est plein de battisse. -^ Ce beurre est plein de babeurre.
C'est là matière séreuse que laisse le lait , quand' la
partie grasse est convertie en beurre.
BATTOIR substantif masculin* Un battoir de lessive,
et non pas , Une battoire.
B A V
BAVERON. Ne dites pas , Mettez un baveron à cet
enïfLat,' '-. Mettez une bavette à cet er^fant.
BEA
BÈATIS pour Béaiilles. Tourte de béàtilles et
non pas, de Béatis.
B £ & AI
BEGUIN ( Donner sur le ). — Donner sur le nez f
sur le bec à quelqi^un,
BEL
BELLE et BONNE, BON et CHAUD etc., On
fait de ces adjectifs un très -mauvais emploi. Qoe Ton
demande à un malade s^il a froid , il répond, Qn^il %
bon et chaud. Si un marcIiaBd présente de Pëtoffe , il
assure Q nielle est bonne ^et forte: si c^est de la toile,
qu^Elle est belle et blanche , qu^Elle est belle et fine:
on répond au contraire, qu^ElIe est bonne et. grosse.
Editez ces manières de parler. Il faut dire , Je suis bien»
J^ai chaud. Cette étoffée est Jorte. C^est une bonne
étoffe. Cette toile est belle, est fort blanche,^ &le est
fine* Elle est grosse. Je la trouçe €issez grosse*
On dit cependant Cette chambre est bonne et chaude*
Tout cela est bel et bon , mais de r argent vaut mieuss*
BELSAMTNE pour Balsamine ^ substantif féminin.
Fiante qu'ion cultive dans les ^rdipâ,,
BEN
BEN pour Bien, prononciation négligée. Dites., VoiU
fui est bien, et. non pas. Voilà qui est ben.
BENE pour Benêt , niais. Qest un homme bien beniû»
Cest un grand benêt»
B E R
BERLAN pour brelan. Çorte de jeu. Jouer au
brelan.
BERLI mot cpue Ton emploie aulien de Menti* On
dit à quelqn^un , Vous en avez berli , pour, Vous en açeJ^
menti. Lorsqu'on ne veut pas employer cette dernier»
expression qui est souvent trop foirte et tonjonrs groir
sière , on doit dire. Je ne vous crois pas. Vous ne
dites pas la vérité,
BERLIN, CHOQUETTE. Termes d'un îeud'enfani.
On doit dire, berlingue^ chiquette.
^9 s E H.
JBERLOQTTE pcmr Brehque sab. Fem. curiosité do
pen de valeur. Cet homme vend bien cher ses hrehxjues^
BERLOTTE et BRELOTTE ne sont pas français.
Oa appelle ainsi I^a cloche du beffrai , ou seulement
le Beffroi, O» a sonni ta cloche du beffroi. L0 Be/^
yhoi sonne 3 et non pas, la Brelotte*
B E R
BERNE ( Tomber dans la ) , faute très-commune. —
Tomber dtins la berge. La Berne est Une espèce de
jeu, La Berge est Le bord escarpé d*une rivière, d*an
fossé, d'un cbemia.
BËRTELLES pour Bretelles , sub. fem. Porter des
JBretelfes.
BERTOTRE oh Pon serçe ordinairement la farine et
ie pain. Cela s^appelle la Ruche. Il T^y a plus d»
J^arine dans la kuehe, .
B E U
BEUGNE, GUBUGNE ne sont pas français. Ne
dites pas, Vous avez fait des beugnes à cette marmito^
'«n la laissant tomber»
Cet enfant s^est fait une bengne , one f^eugne à la
ilte en tombant.
Je lui ai donné une bonne bengne. J\ se souviendra
de la gueugne quHl a reçue. — Vous avez bossue ou
èosseU cette marmite ; iH)us aç^z Jait des bosses à
cette' marmite en ta laissant tomber^
Cet enfant s'*est ^ait une grosse bosse à la tête er^
tombant.
Je lui ai donné une bonne tape y U se SQUiticndra
ife là taloche épiit a reçue.
B I C
B.ICB[OITNER ( Se ) n>n pjM fra/iÇ^ls. /Ta/^p^^^'-* Il
B I E â3
ftîme à se bichonner. Cette femme est sans cesse à so
bichonner. — Il aime à s^adonùer. Cette J'eninte est
sans cesse à s'ajuster j à iadoniser»
BIEN A POINT. Ne dites pas , Je l'ai bien à point
arrange. Il est bien à point à présent. Ne lâchez pas,
tenez bien à point. Âvez'-Tons bien à point va tout
cela? — Je Pai bien arrangé. Il est bien h présent*
Ne lâchez pas f tenez bon, tenez ferme* Açez^ous
bien vu tout cela?
Bien à point s'emjiioîe pour , A propos. Vous arritfez
bien à point, fort k point* Il était ruiné, il a re^
cueilli une grande succession, cela lui est venu bien
à point,
BIEN DU CONTRAIRE , faute commune. Ne dites ^
pas, Vous dites que cela arriva de la &orte; bien du
contraire^ il arriva que...-— Vous dites que cela arriva
de la sorte ; au contraire, il arriva que*,**
BIET , mauvaise prononciation poi^r Billet*
B I G
BIGNET. Dites, Beignet. Beignets de pommes*
Manger des beignets.
BIQ
BIQUI pour Bùjuet. Lq petit d^nne lîqse.
BIS
BISQUER. On dit soKivent, Il biçque. Je Pai fait
bisquer. Cela n'est point français — // endèçe. Il fume*
Il enrage, %fe V ai fait fumer , endéçer*
BISTE , suie détrempée •« Bistre , substantif féminin,
B L A
BLANC ET TOC (Mettre tout à ) n*est pas fran-
çais. On se sert de cette expression pour dire, Casser f
briser , ruiner , friper. Il met tout à blanc et toc. Il a
mis cette maison à blanc et toc. «-1/ casse* U iriss*
«4 B L A
UJ'r^e tout. Il a tout brisé, tout bousculé danst
C9tte maison. Il Va mise sens dessus dessous^ ^
On dit fîgurémeqt et familièrement , Être réduié à
ilanc-^estoc y^ni^vl^nt à^Un homme entièrement ruiné..
BLA.NCHIEB.IE pour Blancherie et Blanckislserie*
On a établi des blançheries ou des blamhisseriej erk
plusieurs' endroits^
B ïi E
BLESSIR et BLETTIR ne^ sont pas français. Nq,
dites pas , Les poires ont bletti ^ ont blessi cette année.
J*ai des fruits qui blettissent , qui se blettissent. — Les.
poires ont molli cette année* J^ai des JfrUits qui
mollissent^ qui se gâtent %
On dit Poire blette^
BLEUETTE, On appelle ainsi La fleur d^ une plante
qui croit dans les bleds ; et Ton dit , Une guirlande de
bleuettes. Cette plante s*appelle Bluet y Barbeau , ou
Aubifoin, substantifs masculins, — Une guirlande de
Jleurs de bluets ou une guirlande de bluets.
Bluette snb, fem. et nQnpa» Bleuet te, est une Etin-
celle. ZTne bluette dej^eu*
On dit au figuré , Il y a quelques bluettes d^esprii
dans cet ouçragcn
B O I
I
BOISURE pour Boiserie, faute très-commune. Ne
dites p^s , Voilà une hellç boisiire. --« Voilà une belle
boiserie.
On appelle Boisage, Tout le bois dont on ,8*est servi
pour boiser. Acheter di» boisage, et non de la boi-*
fcrie.
BON
I.
B ON ( Jouer de ) / pour Jouer bon Jeu , bon argent.
BON 25
Jouons '- nous Ion jeu? C'est-à-dire, Avec oLligalîon
de payer. Ne dites pas , Parlez-vous de bon ? — Parlez^
cous tout de bon , Sérieusement ?
Ne dites pas non plus^ Noas jouons de mauvais. —
Hous ne jouons rien.
BONCHER pour Plonger ^ tremper. Ne dites pas,
Elle n*a fait que boncher le linge dans Peau , ' et elle
ne Pa pas lave. Boncbez vos mains dans Teau avant
de boire , si vous avez chaud. — Elle rCa J*ait que
plonger , que tremper le linge dans Veau , et elle ne
Va pas lacé. Plongez ços mains dans Peau açant, dm
60 ire , si cous açez chaud.
BON GROS, BONNE GROSSE. Ne dites pas.
En voilà une bonne grosse. Il a mis un bon gros mor-
ceau de sucre dans sa tasse. J'ai sur ma couche de
'bons gros melons. Il a une bonne grosse bedaine. Re-
tranchez de toutes ces phrases le mot Bon, et dites,
Mn tfoilà une grosse. Il a mis un gros morceau d&
4Ucre dans sa tasse. J'*ai sur ma. couche de gros ,
de très-rgros melons* Il a une grosse bedaine.
BONDE de tonneau , pour Bondon.
BON HOMME se dit en deux sens fort diflR^rens ,
Pun de critique , l'autre d'ëloge. (Test un bon homme
qui se laisse dominer et tromper par les autres. CPest
un homme de mérite et un très-bon homme; c'est-à-
dire , un homme d'esprit', plein de droiture et de
candeur. Mais on ne trouve pas. Voilà un petit boit
Homme qui travaille bien. Voilà de petits bons hom-
mes qui font bien du bruit. Ces phrases sont cependant
fort usitées.
B O R
BORDj; DJ! PAIN. Mot très-usit^ en Lorraine, et
nui n'est pas français. On appelle 2Ûnsi Un petit paîo^
s6 BOT
Jong pesant de quatre à seize onces. Il n^a pas de sy— *
nonyme. hts mots Petit pain ne le remplaceroient pas.
BOT AUX AUTRES. Exclamation Ticieose que
Ton emploie aaliea àt , A (t autres. Bot aux antres , vous
Tonlfz m^en faire Vicctovtt»-^ A cT autres ^ vous coulez'
T^enJ^aire accroire»
B O U
BOUCHATRE. On dit d'une cheville, d'an coin
qai n'entrent pas aisëment , Cette cheville est bonchâ—
tre ; Ce coin est trop bonchâtre. Gela n'est pas fran-
çais. — Cette ch^v^Me 7^ est pas assez pointue. Ce coin
T^est pas assez tranchant.
On dit ensuite 5 II faut ^pointer cette cheville. Gela
signifie justement le contraire de ce qu'on vent dipe;«car
épointer une aiguille , c'est En Ater la pointe. — - //
J^aut rajuster cette cheçUle^ en r^aire lapointe* Il
jfaut refaire f amincir ce coin,
BOUCHE-TROU mot expressif qui n'est pas fran-
çais. Il se dit ironiquement D'un acteur qui joue, tant
bien que mal , tous les rôles. C'est un Bouche-trou ;
sans synonyme , st ce n'est, C^est unpawre acteur^ un
méchant acteur.
BOUDE pour Bouderie. Ne dites pas , Il y a de
Ia bonde entre eux. Sa bonde le prend, le tient. — - //
y a qi^lque bouderie entte eux. Sa bouderie le prends
le tient.
Ne dites p^, F^re labpude. — Fairp, la moue* Faire
la niine , ou Couder,
BOUDRION pour Bout d* homme. Ce n'est qu^un
bout d'homme,
BOUFFER pour Manger n'est pas français.
Ne dites pas, II a bien bonfFë, H bouffe toute I«
B O U fl7
joarn^e* ^^ Il a bien mangée II mange toute la
journée»
Bouffer signifie^ Enfler les jones exprès et par jeu.
En ce sens il n^est guères d^usage.
On dît d^un homme fâch({, // boyffe de colère*
On dit encore , Une étoffe qui bouffe. Un ruban qui
bouffe. Une étoffe boiiffante , c'eut - à - dire , Une
ëtoffe qui a assez de consistance pour ne pas s^aplatir et
qui se soutient d^elle-méme.
BOUGE de vendange, pour Cuve* Ce mot n'est
pas français dçms Ce sens. Un Bouge est Une espèce
de petit cabinet auprès d'une chambre. Une chan^bre
açec un bouge»
Il se dit encore d'Un logement mal-propre. (Test un
çrai bouge.
Ne dites donc pas^ Il faut préparer les bouges pqtur
la vendange* — // faut préparer les cuves pour la
vendange.
BOUGERIE n'est pas plus frai^çais que Bouge. Il
se dit De Pendroit où l'on place les cuves de la vên~
dange y, et ordinairement le pressoir. Ne dites pas , Il
y a chez moi une belle bougerie. On pourrait dii^e ^
Il y a chez moi un beau local po.ut les cuves, et
encore j II y a chez moi un bec^i pressoir.
BQULEE ( Bois de ) n'^st pas français — - Bois
flotté.
BOULER pour S^éhoiUfir. Ne dites p^, Ces terres
vont bouler. Cette pile ^ bois a boulé. — Ces terres
vont s^ ébouler. Cettç pile de bois s'* est éboulée.
BOU|jIE pour Bouillie, Sub. fem. Ne dites pas'
DoQMer >de la boulie \ un enfant. Faire de U boulie
pour les chats. — Donner (fe l^ bquillie , à un enftênt
et non pas, pss BQX7ij:j:.n:s. Faire\de la Bouillie pour,
les fihatSé
fl8 B O U
BOULVART et HOULVART pour Houri^ari\
grand tumulte. Il y a eu là un étrange Hourçari*
BOUQUE. On donne ce nom à Un petit bouton >
une petite gale qui vient sur les lèvres , et Ton dit , Il a
la bouque. Ne Tembrassez pas, il vous donnerait la
bouquè. Le synonyme que Ton trouve dans Ricbelet
et dans Trévoux est Barbuquet* Il ne se trouve pas dans
le dictionnaire de P Académie. On pourrait donc dire :
il a le barbuquet» -
BOUQUIlJî^IER n'est pas français. — Bouquineur.
BOUQÙINEUR et BOUQUINISTE. Le premier
est Celui qui cherche de vieux livres. C'est un Bou^
quineur, Le second est Celui qui achète et revend de
vieux livres, des bouquins. J^ai acheté chez un
Bouquiniste un çolume qui manquait à tel ouvrage.
BOURIFFER n'est pas français. Ne dites pas , Qui
vous abouriiTé comme cela ? Comme la voilà bouriffée 1
— Qui cous a si niai coiffée? Comme la voilà coiffée t
On dit Ébouriffé^ ée y «djectif, en parlant Des per-
sonnes à qui le vent a mis en désordre les cheveux , la
perruque ou la coiffure. — Vous êtes tout ébouriffe^
Mlle arriva tout ébouriffée»
BOURREAUDER n'est pas français. —Martyriser.
Ne dites pas , Il m'a bourreaudé en me tirant une dent
pour une autre. — // ni^a bien Jait souffrir , il ni* a
martyrisé en me tirant une dent pour une autre.
Il est bon d'observer que Bourreler qui est français ,
n'a pas la signification que l'on donne à bourreauder
qui ne l'est pas. Bourreler signifie Tourmenter ^ gêner ,
et ne s'emploie qu'au figuré. La conscience bourrèleL
les méchans. Conscience bourrelée»
BOURRER, SE BOURRER, pour Donner trop à
manger , manger avec excès ^ ne sont pas français. Ne
B O U 99
dîtes pal, Yoas bonrrez cet enfant de mangeaille. Il s'est
l>oarrë de tarte , de fruits , ect. — Vous creifez cet
enfant de mangeaUlem 11 a trop mangé de tarte y de
fruits y il s'* est crêpé de manger de la tarte , des
JruîtSf etc. Il est familier.
BOURRTQUEE nVst pas français^ Il se dit impro-
prement De la charge d^un âne. Acheter une bourrique^
de fagots. — acheter une ânée dejagots*
BOUSEE de vache ^ pour Bouse ou Bouze de vache.
— • Mettez de la bouse de vache dans le pied de ca
cheval*
BOUTEltiLE pour Vessie. Ne dites pas , Il vient
de se brûler 9 la bouteille est dëjà formée. — La vessie
est déjà formée. On dit aussi , La cloche , Vélevure ,
la huée,
B R A
BBAGAT de fagot. N^est pas français. On appello
ainsi Les pins gros morceaux de bois qui se trouvent
dans .les, fagots y et Ton donne le nom de Menuaill«
Au menu bois qui est ordinairement dans Pintérieur.
Apportez-moi quelques bracats de fagot avec de la
menuaillé pour allumisr le feu. — Apport ez^moi du
^got y quelques bâtons dejagot avec du menu bois
pour allumer le feu,
Menuaillé est cependant français ^ mais il parait qu^oa
ne remploie pas ponr Menu^bois*
BRAMENT n^est pas français. On Temploie dans I<i
sens de Bravement y sans doutCy bien y beaucoup. On vous
aimera brament si vous n^êtes pas sage. Faites brament
votre devoir , ensuite vous Vous amuserez. J^en ai eu brv<
ment. Il avait promis de venir , mais il viendra brament.
"^Sans doute y on vous aimera si vous ri* êtes pas sage»
Faites bravement y faites bien votre devoir , cnsuit0
io B R A
cous poui amuse têZ. J^en ai eu beaucoup» Il açoit
promis de çenir y mais c*êst un normand y mais il n^
viendra pas*
BRAQUER dtt cbanvre nVst pas ffançais. '^Broyer
du chancre*
Et quand ou détache avei; la main le filament da
diaftyré , cela s^appelle Tiller^ oii TeUler*
BRAQUOIR^ BRAQUE ne sont pis françaîs. «—
Érisoir substantif mascalm. Cest' rinstrument dont on
ië seft ^ttr broyer le chaâvré* Dans quelques ^dîtiont
du dictionnaire de rAcadëmie , on trouve encore Br€>ye
du )ti£2^2i0' substantif féminm.
BRAS' d^une poinpè. "Lé letiey qui sert à faire aller
<bïé' pompe* Célâ à^appellé là ttrihibate* La Brimbale
de cette pompe est cassée*
B RASER quelque chose, pour Machiner ^ Tramer^
li* est pas français. J^ra^^r signifie seulement , Joindro
deu± morcéatîx de fer ensemble avec nlie ceiftaîne sou—
auré« Ainsi ne dites pas, Les lù^chans brasehl toujours
^'elq'ue chose , quelque' complot* «^^ Les niéchans
niachinetii , tratiieni toujours quelque cHàse, Jont
foûjbiirs quelque complot*
un dît cnc6i*e împ'roj[)reinfrnt' d^un homme , dVné santé
chancelante , qu^Il brase quelque chose. — Q'ii'Il couça
ijuehfué chose ^ quelque maladie.
BRASSE et BRASSÉE. II ne faut ^as Confondre ces
iévi± znots. La Brasse est La longueur des deux bras
Rendus , qui est ordinairement de sût pitds. Vingt
bfassés de corde. Brassée signifie Autant qu^on peut
contenir entre ié% bras. — - Emporter une brassée ^ una
bonne brassée , de bois j de paille.
BRASSE-CORPS ( A ) n'est pas français, Ke dite*
p'às , Je Pai pris à brasse-corps. Ils s» prirent à' brassa»
B R E 5i
corps. — Je Pai saisie je Vai pris au corps , par le
niUieu du corps • Us se prirent au corps.
BREDOUILLE est un terme du jeu de trictrac; maïs
ne dîtes pis ^ d^ane personne qui parle peu distincte--
ment , C^est une Lredouille. — • Cest un bredomlleWf
une bredouilleuse.
BRELOTTE. V^oyez BERLOTTE.
BRELUE ( Avoir la ) , dites Avoir la berlue*
BRI
BRIGALE.ponr Bigarré, Habit bigarré,
BRIN (Un petit) -pour un peu* Ne dites pas, Donnez-
m^en un petit brin. — - Donnez^ni^en un peu. Mais on
dit, // n^a pas un érin de bois pour se chaîner. Il iCy
en 4t brin^ pour dire ^ qu^Il n^y a rien de la chose dont
on parle.
BRINGUE (Mettre en) DEBRINOTTER ne sont
pas français. On les emploie pour Casser ^ démantibuler^
Jriper, Ne dites pas, Mettre en bringue, d'ibringuêr
une voiture , une armoire , un vieux meublé. Tl est en
bringue. Il est dëBriilg;a^. Cet '«nfknt a mis enbring^o
tous ses babits, ses lifrés. — Dénuzniibuler une i>oiture ^'
une armoire , z^ 'Wèii^t menble. Il èét elptssé, brisfém
€èt eqfant a J^ipé toat ses habits j il a déchiré ées
liçreSm
BRISE-TOUT. Cet enfant ^t un brîse^^tout. — C^t
«f^antjripe 'tout. Il brise tout^
B R G
BROC. On ne prononce j)as le c* *
BROCAU^LE nVst pas français. — Blocage snbsf.
masculin , ou Blocaille subst. fëminin , Menus inbëllons,
petites pierres.
5fl B B.
BROCANTE. Tons les onvrîers appellent impro-
prement Brocante, Un ouvrage Inattenda et de peu de
▼alear^ qu'ils font ponr leur compte, pendant les heures
de repos, sans naîré à ^intérêt da maître qui paye
leur journée. Cet ouvrage nVst qu'une brocante. Il a
fait une brocante qui lui a valu trois livres» Ce mot
qui n'est pas français , n'a point de synonyme dans ce
sens. On appelle encore improprement Brocante , Un
petit marché. Je n'ai eu , je n'ai fait , dira un mar-
chand , que deux ou trois petites Brocantes aujourd'hui,
pour, Je rCai presque rien vendu , acheté ou échangé
aujourd'hui. Je n^ ai fait que deux ou trois petits
marchés* Dans ce sens on le dérive de Brocanter ,
brocanteur qui sont français.
BRODURE pour Broderie. Un habit tout couvert
de broderie y et non pas, de Brodure.
BROQUER pour Manger ^ croquer* Il s Vn moque,
il broque toujours. Il broque des bonbons toute la journée.
■^ // s'en moque , U mange toujours. Il croque des
bonbons toute la journée*
• BROUELLE n'est pas français. — > Brasier ^ snbst.
ina^ulin. Espèce de grand Bassin de métal où l'on met
de la braise pour échauffer une chambre.
BROUILLARDS (Etre dans les brouillards), aa
peut se dire pour , Être un peu gris*
• BROUSSINER pour Bruiner. Ne dit^g pas, II
broussine. Il ne pleift pas bien fort ^ il ne fait qte*
broQssiner. — // bruine*' Il ne pleut pas bien fort ,
il ne fait que bruiner. s
BRU
BRULE. Ne dites pas , Cela sent le brûle. — Cela
sent h brûlé* On fait souvent cette faute.
B R U 33
BRULER de clianfl n^est pas français. !N'e dites pas^
Je brûle de chaud. Mes mains brûleat de chaad* —
C rester de chaud j mourir^ étouffer de chaude Jq meurs
de chaud. Les mains me brûlent*
• B U C
BUCHE de boîs ^ Faute assez commune* Âpportez-moî
une bûche de boîs. — Apportez—moi une bûche. On dit.
Bûche de hêtre , Bâche de chêne , Bûche de bois
Jlotté.
BUCHER y verbe ^ pour Buter. Ce obérai bucbe à
chaque pas. — Ce cheval bute h chaque pas.
BUCHERIE pour Bûcher^ n^est pas Français. — AUez
quérir du bois au bûcher. On dit communément.
Allez chercher y etc.
BUCHETTES ( Jouer anr ). Jeu d'enfans. — Jouer
aux jonchets.
Ne dites pas. Élever des oiseaux à la bûchette. — ^
Elever des oiseaux à la brochette.
Bûchettes , se dit Du menu bois que les pauvres gentf
vont ramasser dans les Forêts. Ramasser des bûchettes^
B U L
BULÂN se dit souvent au lieu de Bitan% - tTn tel
a déposé son bilan.
B U R.
BURE. Ce mot qui vient du latin Comburèrê^ brûler p
nVst point Français. On appelle ainsi Un amas de bois
élevé en pyramide , qu^on allume dans les rues et dans
les places publiques, en signe de réjouissance. On a
préparé des bures partout. Le maire de la ville doit
mettre le Feu à la bure. — On a préparé partout
des J'eux de joie. Le maire de la ville doit allumer
le feu de joie.
3
i4 B,U ï
BUT et BUTTE, l^e confondez pai ces deux mots.
Le But ( prononcez le / final ) est le point où Ton vise.
Viser 'au but. Atteindre au but y et figurément 4$V
proposer un but, Atteindre son but, '
On dît De but en blanc pour Jnconsîdërément.
La Butte est Une petite ëlëvation de terre ou de
tnaçonnerîe au milieu de laquelle on place le but où
l'on tiré.
On dit figurëment Être en butte- ^ pour Etre exposé.
Son élétfation Va mis en butte aux traits de Pençie*
C A C
t>AC APHONIE n'est pas français. — Cacophonie,
CACHETTE (Jouer à la), jeu d'enfans, nVst pas
français. -— Jouer à cligne musette ^ à la cligne
musette,
CACHOTTER n'est pas français. — Faire^ des ca^
chotteries , c'est— à- dire , Cacher àfis choses peu impor-»
tantes d'une manière mystérieuse,
CAD
' CADENATTE pour Cadenette, Cheveux en cade>^
nette*
CADRE pour Tableau , Graçure , etc. "Ne dites pas ,
J*ai chez moi de beaux cadres, pour, J^ai chez moi
de belles gravures, de beaux dessins, de beaux tableaiêx,
Le Caçlre n'est que la bordure dans laquelle on enchâsst
des tableaux , des estampes , etc.
CAFET. Mauvaise prononciation très - commune.
Ecrivez et prononcez Café, On a serçi le Café,
CAFOUSE pour Douane, Aller à^ la Douane,
Payer la Douane*
€ A G 85
CAGI^ER des souliers , des bottes ^ n^est pas français,
•— Éculer des souliers ^ des bottes. Çuand un soulier
est trop court , il spécule Jacilemerif,
GAGNEUR, EUSE pour Cagneux^ euse , Qui a
les genoux et les jambes tournées en dedans* Un homme
cagneux j unç Jemme cqgneuse* On dit encore | Il
lei jambes cagneuses , les pieds cagneux.
G A H
GAHIET, GAÏLLBT, CAYET de papier, pour
(kihier de papier*
CAL
CAL AMANDE pour Calmande. Etoffe de laino
lustrée d'«n côté.
GALANDRER des plumes nVst pas français. —
— - Hollander ( on prononce Holander ) , c'^est-à-dire ,
Passer des plumes à la cendre chaude , pour les mettre
en état de servir à écrire.
GALE. Vous voilà bien calé. Expression triviale que
Ton emploie ordinairement , pour Vous çoHà bien planté
pour reperdu*. Vous çoilà bien açancé*
GALFITRER, barbarisme. ~ Calfeutrer. Il faut
bien calfeutrer cette porte.
GALÏN , substantif masculin. Cest un Câlin. Il fait
le Câlin; mais on ne dit pas, C^est une Gâline.
GALONNIER, pour Canonnier. Cest un bon Cam
nonnier.
GAL VINNE , espèce ^e pomme , n'est pas français»
— Calçille , substantif masculin. Calville rouge. Calm
ville blanc. Voilh de beau Calville.
C A M
CAMAKÛ , CAMANDER , CÀMANDEUR ,
EUSE , poar Caimander ou Quémander, Caim<mdeur,
36 C À M
kuse^ on Çuémandeur , euse ; maïs on ne dît ni Calmand
m Qnëmaud.
CAMBUIS, J)our Cambouis. H y a des taches
de Canihouis h votre nunUèau,
CAMPAGNE ( Être en ) , se dît bien des troupes.
léBS armées sont en campagne. Les troupes se met-^
front 9 entreront hientôt en campagne. En tout autre
cas , «n dit , Être à la campagne. Aller à la campagne.
K« diles jpas , Monsieur est en campagne. Je vaù em
^campagne , fautes très —communes. Si le lien ou Ton
va est ëloîgnëy il faut dire. Monsieur est en voyage.
Jb çais en vttyage , /aire un voyage , ou faire ^oyugem
Si le lieu n^est pas ëloigné , dites seulement , Mon-
sieur est absent. Je vais nC absenter cette matinée ^
pour CBtte matinée ^ pour un jour , deusp Jours , etc. ,
sel'on le sens que vous voulex exprimer*
CAMPIN , mE , CAMPINER ne sont pas fran-
-Çais, «n les «mploie an lien de Boiteux , euse , Boiter y
et quel^efois pour Bancal ^ aUj Bancroche.
CAMUSE (payer la) payer PENDOSSE ne sont
pas français , ces expressions signifient , Être la dupe»
Payer les pots cassés. Ne dites pas ^ Il sVst mêle d»
cette querelle, il a paye la camuse, il a paye Ten-
dosse. — // s^est rhêté de cette quereUe ^ il a payé pour
les autres ) il en a été la dupe, il a payé les pois
^ cassés.'
On dît Avoir V endosse t donner V endosse , pour Le
faix et toute la peine de quelque chose.
* C A N
CANEÇON- pour Caleçon. Caleçon de, toile. Se
fnéttre en caleçon. .
CANICULE. N« dit#8 pas, Durant ka ounicnles.
C A N 57
Êf re aux canicules — Durant ia eAnieide% Être à la
canicule,
CANON pour Fermagn. -"Lti fermiers doivent payer
lear csmon. "^ Les Jernuers doiçent payer leur fer^
magem
C ANTHAÏIIQUE ( Mondie ) pour Mouche cantha^
riie. — Appliquer des cantharides.
C A F
CAPABLE A p pour Capable de» Ne dites pa^ , II
est capable à cela , Il est capable à tout. — // est cà^
pable de cela. Il est capable de tout. Il est propre
à tout.
Capable est toujours suivi d« la prépositiozii de. Ca^
pabh de gouverner* Capabl» dé raison..
CAFON , CAFONNEU, ne sigmfiest point, comm«
plusieurs le croient , Lâche, Jtnre lé poltron j saigner
du nez. Capon veut dire hypocrite : faire le capon.
Il se dit aussi populairement d^un joueur fin ' et rusé*
Il est capon à ce feu-là» ^
Capormer signifie , User de finesse au jeu , et être
attentif à 7 prendre toute sorte d^avantages. Caponner
au jeu.
CAFOT se dit figprëment . d^ine personne qui de«
meure confuse et interdite auprès de quelc[u^un« Elle
est demeurée capot ^ et non pas Capote.
CAR
CAEABOSCO, CABABOSSB termes de méprit
qui se disent D^une personne eu bossue ou de tràs-*
petite taille. C^est un carabosco. CVst une earabosse^
— Oest un nabot. (Test une petUe nabote. En. parlant
d^un bomme i C^est un courte botte sub» mas; il est
populaire. Le. P.. ntrcjuiCKAu dit n^EsoTB^ Si le p^tit
JOpsco. .....>
S8 CAR
C-^RNAGE ne dîtes pas, Fi, quel c«niage I Cela pne
comme carnage ^ — Fi , quelle puanteur ! Cela sent
mauvais j cela est puar^ comme une charogne. Ce
dernier est bas.
CARPENDU pour Capendu , et scion quelques-
uns Caurt-'pendu ^ espèce de pommes d^^t la pelure
est rouge. '
CARRELET ne peut se dire d*Une espèce de bar-
rique qui contient des Jiarengs. Un carrelet , une
tOBQe de hareng». — - Vne caque de harengs* On fait
4onc une faute,^>quand on dit proverbialement, La
tonne sen( toujours le hareng. ~- La caque sent toujours
le harengs
Un Carrelet est TTse 'Aiguille angulaire du câté de la
pointe.
C^est encore Un poisson de mer ;. ou Un filet propre
à prepdce du poisson.
• CARRIBUR pour Carrier^ Ouvrier qui travaille à
tirer la pierre des carrières.
CAS
CAS. Fafre du cas de quelqu^un, de quelque chose ^
n^est pas français. — Faire cas de quelqi^un^ de queh^
que chose ^ Ne dites pas, tPen fais du cjas* '^J^ en fais
cas*
CASCARINETTE nVst pas français. On Pemploié
au lieu de Cliquette et âe Cc^stagnette. Cliquette sub.
fem. est Une sorte d^instrament fait de deux os ou de
deux morceaux de boia qu^on «e met entre -les doigts,,
et dont on tire quelques sons mesuras, ^n les battant
Fan contre Tautre.* Jbwer des cliqiiettes. Les ordon^
nanèes obligeaient autrefois - les ladres ou lépreua> à
porter des cUfuettes , afin qu'on se détournât de leur '
chemin. « ■
r
CAS Sd
Câstégnette sub. fem. instrument compote De deux
petits morceaux de bois creusés , que Ton tient dans la
main , et que Ton frappe Tun contre Pautre en ca-
dence, en mettant les deux concavités Tune contre
Tautre. Jouer des castagnettes. Danser açec des cas*
tagnettes.
CASEMATE. Ne donnez point ce nom à PEndroit
de la maison destiné pour y aller faire ses nécessités* -«
Lieu d* aisance, Priçé , Retrait j Latrines»
CASSIS f pour Ruisseau* Ne dites pas , H faut
nettoyer le cassis de devant la maison.'^Il ^aut nettoyer
le ruisseau de det^ant la maison»
CASTONNADE pour Cassonnade. Ces confitures
ne sont faites que de c^ssonnade, et non pas de Cas^
tonnade.
C A T
CATARB.HE subfantif masculin, ne doit point Itre
•onfondu , comme il arrive parmi le peuple , avec
APOPLEXIE. Le catarrhe est Une flu^dpn qui
affecte quelque partie du corps» // ksi est tombé Wh
catarrhe sur la joue, sur la poitrine* Il se prend
'eBcore pour Un gros rhume. L'* apoplexie est Une ma-
ladie qui attaque le cerveau et qui ôte subitement la
faculté des mouvemens volontaires. Tomber en apoplexie*
N% dites donc pas. Il est tombé d^un catarrhe^ pour
// est tombé en apoplexie*
CATECHIME, Prononcez Catéchisme.
G AU
CAUSER. On dit bien Causer Uttéraiur^ If^us
açpns causé çoyagcs ; mais on ne dit pas, Causer
quelqu^un. 11 m^a causé pendant deux heures. «^ // m^a
Jait causer^ U m^a retenu à causer pendant deus^
heures*
4o C A U
CAUSETTE ( Faîre la ) n*est pas françaîs. Ne dite»
pas, Nous avons fait long-teinps la causc^tte ensem-*
Jble. -— iVbiAf atfoni causé long^'temps ensemble, •
C A V
CAVEE de vîn, d*cau-dc-vîe, etc. n'est pas fran-
çais. Ne dîtes pas , Aroîr une bonne cav^e de vin ,
dVau-de-vîe. — Asfoir du çin , de VeaU'^de-'Vie eu
caçe. Avoir une cave bien viontée en vin^ en eau-
de—çiem Açoï^ une cave bien garnie,
CAVISTE , Celui qui va ordinairement tirer du vin
à la cave, ne se trouve pas, et ne paraît point avoir de
synonyme. Le mot Sommelier y ne rend pas l'idée du
mot Caviste.
C A Y
CAYETTE pour CailleUe^ La partie du CHevreau,
âe Pagneau, du veau qui contient la présure à faire
cailler du lait. Manger des caillettes,
C E N
CENDRE lessivée, poixr Charrée^ sobtantif féminin*.
Jja charrée est bonne au pied des arbres.
" CENDRIER de lessive, pour Charrier y sub» mase»
•— Ce drap servira de charrier,
' Le Cendrier est La partie dtt fourneau qtn est au-
dessous de la grille ou àxi foyer , dans laquelle tombent
les cendres du bois ou du charbon qu'on y a allumé.
CES.
CERCLE. Ne dites pas, Cette personne a les yeux'
texclés. — ■ Cette personne a les yew» cernés, «
CERTAIN. tNe dites pas, Ce« fruits soat-îls cer-r
tains ? pour , Cè^J'ruits ne sont-^-ils pas gâtés , pourris?
C H A
CHAILLE. Ecrivez Schalle et prononcez Châle mas»
C H A 4»
CHAMÈOUtER se dit improprement d*Un homme
ivre. Il est ivre, il chamboule. — // eU içre, U ckanr-
celle»
CHAMBRE A FOUR, périphrase pour Fourmi, »ub.
masC. // est au J'ourniL Prononcez Fourni.
CHANFLEUR^; corruption du mot Chantepleure.
subtantif fémînili. £s'pè:re d^eutonnoir qui a un long
tajaa perce /!e plusieurs trous par le bout d^en bas,
pour faire couler du vin ou qiielqu' autre liqueur, dans
un muid de vin sanS'le troubler»
CHANLATE n'est point dans le dictionnaire do
TAcadëtnie , et se trouve dans Trévoux. Cest une pièce
de bois qu'on attache vers le bout des chevrons et qui
avance, pour soutenir deux ou trois rangs de tuiles qttî
seryent à jeter les eaux pluviales loin do mur,
DVprè's cela , on peut voir que c'est improprement
qû^en Lorraine, on appelle CuiiNLATE ce Chêneau de
plomb , de ferblanc , ou de rosette , dont on voit lies
k^rochets de Fer qui le retiennent , et qui sert à recueil-
lir les eaux du toit , et à les porter dans le tuyau de
descente ou dans la gouttière.. Ne dites donc pas , Poser
des Chaulâtes le long du toit.-— Po^er des chèneaux
le long du toit* *
CHANVEUX pour Filandreux , euse. Cette i>iande
est filandreuse 6t non pas Chanveuse.
CHAÎÏVIER pour Chanvrier, Ouvrier qui habille
le chanvre , en le passant par les sérans , espèce de
peigne compose de plusieurs rings d'aigùiUes tie fer»
Dictionnaire de Txëvoux. / ^
Ou ne trouve dans le Dictpnnaireide l'Académie ni
Chunvrier , ni sérans. Umx^tt s'ajjpelle Cardeur^ et
l'outil , Peigne de car de u^^ ou ^jiffinoir. On cKf?
Peigner ou affiner £9 lin^ le ehunçr&f et selon le
/
4a C H A
SictîoDnaîre de Trévoux ^serancer le Un, le chancre»
CHAPEAU. On dît bien Oter son chapeau , donner
un coup de chapeau à quelqu^un; mais ne dites pas.
Il m^a otë un grand coup de chapeau. — // rr^a donné
un grand coup de chapeau. Il nia salué très-^hon^
nétemenf,
CHAFOUILLER n^est pas français. Ne dites pas ,
Ces gens-*là , ces deux enfans-là se chapouillent sans
cesse» — - Ces gens-^là y ces deux enfans^là se quereh*
lent f se harpaiîlent sans cesse. Ce dernier est familier.
CHARBONNIÈRE (La) se dit Du lieu où Ton fait
le charbon dans le bois; mais le Charbonnier ^%X.V^n*^
droit de la maison où Ton serre le charbon.
CHARCUITIER ne se dît plus. — Charcutier ,
ière*
CHARGANTER ( Se ) n'est pas français. — Se
JBalancer, Mcts-^toi sur un bout de cette plancha
et moi sur Vautre y et nous nous balancerons,
CHARGANTOIR. Dites , La balançoire tf^ la bran^
loire. Allons à la balançoire m mettons^nous sur la
iranloire y et nous nous balancerons,
CHARGEAGE , DEGHARGEAGE , RECHAR-
GEAGE ne sont pas français. Ne dites pas y ^^aî
pay^ tant pour le chargeage y le déehargeage et le re^
chargeage. -^ J^ai payé tant pour avoir J'ait charger ^
décharger et recharger,^
GHARMINE pour Charmille y oa« charme* On dit.
Planter de la charmiUe. J^ai acheté une voiture de
bois y moitié hêtre y moitié charnue y ^ et non pas Chazw
mille.
CHARPAGNE. On appdio ainsi Une grande cor*
beillo d'osier y faite en forme de coquille ou de calotte
âû l!on met des fruits , des légumes et des herbages. Ce
C H A 4S
mot ne se tronre pas; il est sans synonyme. ïieê mots
Jlfanne , corbeille ne présentent pas la même idée»
CHARPI. Ne dites pas, Faire du charpi. > — Faire
de la charpie*
CHARTE pour Chartre ^ prison. // li'est pas per^
îJii's de tenir lui homme en ckartre privée*
Si par ce mot ou veat signifier d^anciens titres, du
dit alors, Charte ou Chartre y subtantif féminin.
CHASSEUSE ou MISSE ne sont pas français. On
appelle ainsi Une espace de |)elite corde fort menue et
fort pressée dont les cochers et les charretiers se, servent,
pour mettre au bout de leurs fouets. -r^ Fouet ( c[u*on
prononce foit ). Cela est J'ort comme du J^ouet,
J^e prenez pas de la Jicelle , prenez du Jouet, Ainsi
au lieu de dire, Faire une chasseuse ', la chasseuse, la
misse de. mon fouet est usée*, je vais mettre une misse,
une chasseuse à mon fouet; dites seulement. Faire du
jfouet* Mon Jfouet est usé. Je t^ais mettre dujbu^t.
CHASSIS. Prononcez et écrivez a long , Châssis.
CHAT ou MÏNON. Fourrure que les fe^nies por-;
tent sur le cou en hyver. — Palatine»
CHAT-BRUN (Faire le ) pour. Faire f^rise-mine.
CHATAINS pour ChatAtnes. Suhtsuutif iF^minin ,
pianger des châtaignes et IKi pas des Châtains.
CHAi'RE (Tomber en ). Cet enfant est en châtre. -^
Tomber en charthe ,' ceteiifant est en ek^trtreé-avL bien
Cet enfant ohên%e ou se. chéme*
CHATONS ( Jeler ses ) , voyez GîllPPEÏl.
CHAUCHER n'est pas fVançais : il signifie Faire que
des choses qui sont Tune sur Pautre s'abaissent , se
foulent, et tienttent moins de place en 'hantenr. —
Affaisser ^IRt dites pas. Il faut chftUcher cette lessive*!
44 C H E
Ces foins sont chaiiclj^s. — Il Jaut affaisser eètte ks^
éwe. Ces ^oins sont affaissés.
C H B
CHELEB.I pour Céleri ^ sabtantif mascalin ^ plante
potagère..
CHEFFE do charboo^ VANNE ^ diarbon, poar*.
Voie on Banne de charbon*
CHÉNEYÉ pour Chéneifis. Subtantif mascttlîn. IT
Jaut mettre du chénevis dans ^auget*^
CHEVAL CREVÉ (Jouer a«) nW p« fr«.ç«..
Ce Jeu est de deux sortes. Qoand plusieurs enfans sau-
tent Tun après Pautre sur le dos d^iw d'entre eux qui
ae tient courba en forme de" cberal ^ cela s'appelle Jouer
au cheçal ^ondum «
Quand ils sautent de distance en distance lea nus par»
dessus les autres ^ Ils jouent à coupe^tête*^
CHEVRES. On appelle ainsi CertaiBe« tacbes qut
Tiennent aux jambes , quand on s'est cbauffë de trop
près» Il a des ebèvres aux jambes»— Il a des Maque^
reaux aux jambes.
CHEVRE se dit encore improprement d^lae écor<*
cbnre que Pon s'est fai^ à la jambe. En montant l'es-
calier, je suis tombe, et:fp'me suis fait une cbèvre à
la jambe. — -Jlif ye mm sms jfait une écorchure à l'a
jambe*
N'sppeleK pas CHEVRE ni CHEVRETTE Cet
ustensile de cuisine qui sert à soutenir la bcodie. —
Métier. Contre^kâtier»
CBnBZ EUX. Ne dites pas , Il faut le renvoyer cbet
eux* Qu'il s^en aille cbez eux. Fautes grossières. — //
faut le renpoyer chez lui. Çu^il s*en aille chez (ui*^
Slaîi au pluriel, Iiyaut les renvoyer chez eux.
C H I ^
CHIÂUNID ponr Cuht , TOiseau le dernùr ^cloi
â^aao coarëe* On donne, aassî le noio de Culot y Au,
dernier né des mntres animanz , et familièrement parmi
les hommes, Au dernier né d^une famille»
CHIDEFIL pour Zîgneul ; sabs. masc* Fil ciré om.
peissé dont les cordonniers se servent, s
CHIFFONNAGF; n'est pas français. Ne dites pas.
Qu'est-ce que tout ce cfaifTonnage ? pour Çu^esi'^e ifue
tout <:et embrouilhment'^là ?
CHIGN£R , GHIGNOTER ne sont pas français ,
on les emploie pour signifier, Répandre des larmes
pour rien , ou par feinte. -— Geindre. Plewmcher, Il
ne Jait que geindre. Elle geint continuellement. Vous
4mrez beau pleurnicher,
CHIGNARD et CHIGNEUX ne sont pas fran^
çais. — P/ffureiir , euseé (Test un grand pleureur^
une grande pleureuse.
On dit, Avpir Vairpleureux , la mine pleureuse.
CHINEE pour Echinée. Manger une échinée aux pois.
CHIFFON DE PAIN. Il mange un gros cliiffon
de pain à son déjeuner. -^ Vn gros quignon de pain^
il est familier. Une bribe de pain , il est populaire.
CHIPOTEUR , EUSE pour Chipotier , ière. Cest
un franc chipotier.
CHIQUBNOTTE pour Chiquenaude. Donner une
chiquenaude f Une bonne chiquenaude* ->
C H O
CHOC, CHAG, CHOU interjections employées I«
première pour Ouf^ que j'^ai chaud / la seconde pour.
Aie, je suis brûlé! la troisième pour, Que f ai froid l
Elles ne sont point françaises, si ce n*est la dernière.
Chou y terme de chasse. Chou^ chou-là%
CHOMER nu CHAUMER un tonneau n'est pas
46 C H
françaîfl» On Temploîe pour signifier , Mesurer un ton-
neau pinte par pinte ; ce qui arrive lorsque le vendeur*
on Tacheteur n^est pas content de la jauge. Le jau-
geage n^est pas juste ^ je demande qu^on chôme !•
tonneau. Ce mol ne parait avoir d^autre synonjrme que
Mesurer, li Faudrait donc dire, JJe Jaugeage 7^ est
pas juste f je demande que le tonneau soit mesuré à
la pinte*
CHON de. planches , de madriers, pour Planche de
rebut m Madrier de rehut.
GHONS de saindoux, pour Cartilage qui reste après
que la graisse de porc est fondue.
CHONËR se dit improprement d^Un homme qui a
un oeil ou les deux yeux tournas en. dedans ou en de-
hors. — Bigler^ on mieux Loucher» Cet enfant est
beau , TfMis il louche , et non pas il chône*
CHOQUER pour Brûler* Ne dites pas. Je ne savais
pas que ce plat ëtait si chaud, je me suis choqitié* -^ ffe
nie suis brûlé.
CHOSE. Si Ton vous demande , Comment cela ça^t^il?
Ne rëpondez pas; Toujours la même choee. — Toii/o2ir«i
de même*
Abus que Ton fait du mot Chose ^ voyez MACHIN.
C H R
CHRÉTIENNETÉ pour Chrétienté. La p<$nuhihnê>;
ayllahe se prononce comme dans Chrétien.
C I
CI et LA* Ne dites jamais, L^homme-ci , IVnfant-
là. La maison-ci* Prenez la chaise— là. Ce sont des fautes
grossières et très - communes. — Cet homme-ci. Cet
er^fant'^là. Cette maison-^ci. PreAez cette cliaise-^là.
CI S
CISEAU. Ne dites pas à un tailleur d^habits, Frêtca-*
C L A 47
moi votre cisean*'-^ Prêt ez^moi pos ciseaux. On dît,
Un cUeau de sculpteur. Un ciseau de Ttiaçonm Les
ciseaux d^une couturière. Une paire de ciseaux,
C L A
CL ANCHE de mouton poar , Eclanchem
CLAIRINETTE pour Clarinette.
CLARTÉ. Ne dites pas , Apportée de la clarté y ni
Apportez des ^SiViiÈ, -^ Apportez de la lumière. Ap^
portez des lumières.
CLARTEUX n^est pas français. Cet escalier est bien
clarteuz. Chambre clarteuse. — Cet escalier est bien
éclairém Chambre éclairée.
CLE
CLEF ponr Claie. On traîne sur la claie ceux
çui ont été tués en duel y ou qui se sont défaits
eux-mêmes.
C L I
CLINCLANT faate, EcriVez et prononcez Clinquant ^
snbstantif masculin.
C O A
COASSER et CROASSER. Les Grenouilles coas^
sent. Les corbeaux croassent.
C O C
COCHON DE SAINT-ANTOINE pour Cloporte^
substantif masculin.
COCHONNADE n'est pas français. — Viande &
Porc j ou simplement du porc*
COCO. Vous êtes un joli CocOf — Vous êtes un joli
Mignon.
C Q D
CODILLER ne se dit pas. — Gagner codilie^ fai
gagné codille.
1
48 C Œ^
CŒIUR. Ne dite» pas, Le coeur lève là-dessus.^—
Cela ^ait soulever le cœur. On dit encore. Le cœur
me soulèçe* Cela me sou&çe le cœur. '
C O F
COFFE pour Cosse. Des pois en cosse , des pois
sans cosse,
C O G
COGNULE, corruption da mot Cornouiller sub*
féminin , fruit du Cornouiller.
COL
COLAPHANE pour Colophane , substantif fi^minin.
COLÉREUX n^est pas français. Ne dites pas, Cet
Iiomm^ est coléreux , fort colérenx* —- Côt homnie est
colère , Jort colère. On dit encore Être cTuné humeur
colérique.
C O L I D O R faute assez commune pour , Corridor^
(prononcez Corldor).
COLLAGE. J^ai payé tant pour le collage de mon
papier. — J^al payé tant pour açoir Jait coller mon
papier.
COLORIER et COLORIER sont ànnx verbes qu'il
ne faut pas confondre. Le soleil colore les fruits , les
nuées. 12 art de colorer le verre. Les raisins com-^
mencent à se colorer. Ce vin est trop paillet ^ je le
coudrais plus coloré.
On dit d'un homme ^li est ronge de visage, qnV/
a le teint coloré.
Colorier signifie Employer des couleurs. Colorier un •
tableau. Ce peintre-là colorie Jort bien.
Ç O M
COMBIEN. Les enfans disent souvent, Le combien
4canmes-nons ? pour, Çiiel quantième du moisavonS'*
C O M 4q
nous ? Ne dîtes pas non plus, Combien que cela coûte?
Combien que cela fait? — Combien cela coûte-t-il ?
Combien cela Jait-^îl?
COMME et COMMENT. On trouve dans le dic-
tionnaire de TAcadëmie , Voici' comme P affaire se
passa. Si cous voulez savoir comment la chose s'*est
passée. Diaprés ces deux exemples y il semble que
comme et comment peuvent s'employer Pun pour Tau-
tre ; mais il n'en est pas toujours ainsi. Je dirai, par
exemple , D'un homme qui s'enFuit , Regardez comme
il court ; et D'un maître de danse , Regardez comment
il marche y et marchez de même.
S'il s'agit D'un grand parleur, je dirai, Voyez comme
il parle. Mais si je veux faire remarquer l'éloquence
d'un Opaf eur, je dirai, Remarquez comment il parle ,
afin de Pimiter, On diroit cependant avec un adverbe ,
Remarquez comme il parle bien.
COMME DE JUSTE n'est pas français. — Cbm/w^
il est juste. Comme il est raisonnable de J^aire. Comme
de raison.
* COM&ENT CE QUE. Expression très-vicieuse dans
ces phrases, Comment ce qu'on dit? Comment ce qu'on
jorue ? Je ne sais comment ce qu'il a fait. — Comment
dit-^on ? Comment jouent— on ?- Je ne sais comment
il a Jxiit,
COMME TOUT. Il est gentil comme tout. Il est
bête comme tout. — // est on ne peut pas plus gentil*
Il est on ne peut pas plus bête.
COMMUNION. On ne dit pas , Cet enfant a fait
ses pJemières communions ; faute très-commune. — Cet
enfant a fuit sa première communion,
COMPARITION (Acte de) ^nt Acte de compa^
rution.
\.
5o C O M
1
COMFERÂGE. On dit biea, Ils se tfonmt é^oushs
Jours y sous prétexte de compéra^e ; maU QB M p«u^
pas dire, Tout se fait ,par compérag». *— Tout se fait
par compère et par cotpijnère. $
C O N
CONDITIONlSrEL PRESENT. On fait des fautes
grossières dans Pemploi de ce temps ^ aux verbes ter-
mines à Pinfinitif en dre, cre , pfe, tre^ çre ^ et à
c^ux termina en oir f lorsqu^on met un a muet avant
les terminaisons rions et rîeJS à la première et à la se-
conde personnes du pluriel. Ri»n de plus fréquent qu«
d^entendre dire, même dans la bonne compagnie :
Noms confondExions , vous confondEriez riQi,postnre*
Me rendExiez-vous ce service ?
Nous vainquErions ^ vous vainquEriez les ennemis.
Nom le mettErionSy vous le mettEriez dans Tem-
harras.
Nous corrompErions , vous corrompEriez les moeurs*
Nptsift 0c(ît£rioiM , vons suivBriez le9 mauvais Conseils.
• Observée que le conditMUUi;el présent , dans 1«» verbes
en fvg^ M ferme de ^infinitif en cbiuigeant re en rois ;
Aimi Confondre, {ait y Je confondrois ^ nous CQnfon--
drions y vous confondriez.
Bendve, Je r&ndrois, nous rendrions, cous rendriez»
V^ÎAC^e 9 Jo çaincrois , nous vaincrions , vous vain^
criez.
XEettre, Je mettrois, nous mettrions ^ vous mettriez.
' Cojarowpore , Je eorromprois, nous corromprions,
vous corrompriez.
' * Suivre , J-e suivrois , riQus suivrions , vous suivriez.
Dans les verbes en voir ou change ovdinairement voir
«n vrois»
C N 5i
Apercevoir, fait J^ apercevrais y nous apercevrions^
vous apercevriez*
Devoir, Je devrais ^ nozis devrions f vous devriez ^
«t non pas , Nous devErions , vous dev£rie2.
11 y a quelques exceptions.
Voir, fait,- Je verrais , nous verrions , vous verriez ^
«t non pas, Nous verErions vous verEriez.
Vouloir, fait, t7<9 voudoris ^ nous voudrions^ vousvou^
idriez, VaudrieZ'-vous ? Et non pas , VoudErîez— vous:?
Fautes impardonnables.
CONROI , C0NB.0 YER pour Corrai, subst, mas*
Corroyer.
CONFESSER. Le Prêtre doit dire , Je vais eonfes^
ser, c'*est~à-^dire , Entendre la confession de quelqti^un ;
mais le pénitent, dira , Je vais mé confesser j ou Je vais
ià confesse , e^est«*à-dire, Jo vais déclarer mes fautes.
CONSEILLEUR nVst pas français. — Conseiller ^
^re. Oest un mauvais conseiller, une mauvais»
conseillère» Ainsi ce proverbe très<*usitë. Les conseil-
leurs ne sont pas les payeurs, n^est pas français* Il n^ft
pas d^ëqui valent.
CONSÉQUENT pour Considérable. On parle mal
quand on dit, Il a perdu dix mille francs, cela est
conséquent, c^est une semme conséquente. Il a une'
fortune conséquente ; une maison conséquente. Ce sont
des ouvrages conséquens. — Somme considérable. For^
tune considérable» Maison considérable. Ouvrages
considérables %
CONSOMMER et CONSUMER sont deux verbes
que Ton prend souvent Tuii pour Pautre.
Consommer signifie Achever, accomplir, mettre en
sa perfection. Dieu consomma en six jours V ouvrage
de la création.
4 2*
B^ C ON
Il se dit aassi Des choses qui se de'trtiîsent par Talage,
Consommer des denrées , des provisions de bouche* '
On dit Faire consorruner de la çiande* De-^Ià Tient
le subfanfif Consommé, Prendre un bon consommé ,
et non pas Consuma.
Consommé participe, signifie anssi Parfait ^ Vertu
consommée.
On dit encore, qu^ Un homme est consonuuéen toutes
sortes de sciences* *
Mais on ne dit pas , Consomma dans le crime ; et
,c^est une faute que Ton fait souvent, — Endurci dans
le crime.
Consumer signifie Détruire,, user, réduire à rien» Le
J'cu consuma tout ce grand édifice dans deux heures*
\ La rouille consume le Jcr, Cette maladie le consume.
Il signifie aussi , Employer sans réserve» nPai con^
'Sumé tout mon temps à cet ouvrage.
On dit , 5*10 consumer en prqcès. Il se consume en
' regrets y et absolument, // se consume ^ pour dire. Il
' dépérit soit par le travail , ou par le chagrin , soit par
la débauche , ou par quelque cause intérieure et active.
CONTRAIREMENT pour Contre. Il parle contrai-
rement à sa pensée. Il a jugé cette affaire contraire-*
ornent, à sa conscience. — Contre sa pensée , contre sa
conscience.
CONZEVOIR. Ecrivez et prononcez Concevoir.
C O P
COPORAL pour Caporal.
COQ
COQUOTTE, Espèce de petile casserole de fonte
* oti de terre cuite ; ce mot n^est pas français *, on aime
cependant beaucoup en Lorraine, Une cùuple d^œu/s
à la coi/uotte. Sans synonyme*
COR 55
COREE. Couper une baguette de corie, n'est pas
français. — Couper une baguette de coudre ^ de cou^
drier j ou de noisetier,
CORIANTE pour Coriandre substantif féminin. —
Dragées de coriandre.
CORPORANCE pour Corpulence. Ne dites pas ,•
Grosse corporance. Un homme de cette corporance— là
mange beaucoup. — Grosse corpulence* Un homme de
cette corpulencû'-'là mange beaucoup.
CORFORE pour Mcmbru^ ue. Un homme bien
membrueinon pas, Biencorporë^ ni Bien membre.
CORPS PENDANT , Tuyau de Plomb ou de fer-
blanc qui conduit les eaux du toit du haut en bas.>
Ce mot, très'usité, n^est pas français, et parait n^a<-«
voir d^autre synonyme que Tuyau de descente. Dic-
tionnaire de Trévoux.
CORPS de fourneau , de fontaine. Ce mot s'emploî»
très*fréquemment au lieu de Tuyau dejburneau. Tuyau
de ^fontaine. r
On appelle Corps de pompe y La partie la plus grosse»
du tuyau où le piston agit.
CORSELET pour Corset y Vêtement à Tusage des
femmes. Corset de tiiffetas. Voilà un joli corset.
Le corselet est Un corps de cuirasse que portaient les
Piquiers.
COSSON (Le) est Une espèce de petite vermine
qui gâte le bled.
On appelle encore ainsi , Le bouton de la vigne. - '
Mais on donne très-improprement -ce nom aux mar-*
cbands qui armènent chaque semaine à la ville des œufs ^
du beurre, da la volaille^ etc. Ces marchands sont des
Coquetiers y substantif masculin. Ceux qui ne vendent
que de la volaille s'appellent Poulaillers. Le Coqi
B4 C O T
tier esf arrtW* Ces coquetiers ont amené teoeucoup
de fTiarchandises* Le poulailler doit Jourmr tant de
çolailles par semaine.
. COTÉ pour Côté. L'ô est long. Côte droit ou gauche*
COTONADE. Mot usit^ dans le commence ^ ùe stf
trouve pa:9. — Toile de Coton.
COU
cou ANNE de lard , ponr Couenne*
COUCHAGE nVst pas français. Ne dîfes pas, J^aÇ
^o l>ofi (TOneliage. Mes conehaves sont très-bons. —-«/W
un ion coucher. Mark coucher est très—bon.
COUCHER. Ne dîtes pas, Allons coiïcher. Oh. sent
ces erkfans } Ils sont ailes couclier. •— * Allons nous cou^
eher. Où sont ces eirfans ? Ils sent allés se coucher.
Si Coucher s^nifle Loger 1« naît dans (jaelcju^endroit .
il ne prend pas de pronom. // couche dans une hôtels
krie. H est allé coucher à trois lieues d*ici.
COULANT. 2>e cet adjectif on fait mal^-à-propo^
nn non:i substantif', quand on dit , les coulans dix toit i
«e seat les Chénaua: ; et on appelle CondiUi , Le canal
{)ar lequel les eaux qui tombent , dans Tint^rieur d^une
Maison , itont Se décharger dans la rue , on dans la voie
publique.
COULER { Ert couler à qitelqti^un ) pour en conter
i queUfiCun, Il nous en conte , et non pas , Il nous en
ێid<e.
COUPION et COUPILLON pour Lampion.
COUPL£^ est féminin dans Un^ couple d^ûsufs. Don^
UeM nCet* une c&upit^ Il ef^ «ase*lin dans Un couplé
d^aims*
GOUBX)S(NE DE RAISIN. L«« paysans pendent
âe* G(MijroB9e$ de «aisin au -plAhéher. •— Les paysans
pondent 4às tnoùsines aupkmth^r*
c o tr 55
COÛHRÔI ( Le ) pour Là courroie , sUÏMtanlif
fdminiii. La courroie des souliers ^ lâcher ^ serrer la
courroie à (juelqu^un*
• COXJB.SABLË li^est pas français. Ne dites pas. Cet
argent^ cette nlonnoîe e^ coarsable* — - Cdt argent ^
cette monnoie à tours ^ ou est do mise*
COUSERAI C Je ) Barbarisme. Dites Je coudrai ^
iu coudriis , il coudra. Nous coudrons , vous coudrez j
ils coudront . Je coudroisf etc.. Nous coudrions»
COUT ANGE pour Dépense , Coût. Ne dites pas,
Ca ne sera pas pour voris une grande coutange. La
coutange fait perdre le goût. — Ce ne sera pas pour
çouS une grande dépensa Le coût Jait perdre le goût*
COUTANGER , N'est pas fr?inçais. Je ne veux pas
Votis coutanger. Four^ Je né çeiiâ: pas nous coûter^
cous être à charge, ^ çoas causer de la dépense*
COUTE QUI COUTE n'est pas français. Ne dites
pas, J0 veux avoir cela, cfoûte qui conte. — Je çeiw
a^oir cela , quoi qu^il coûte , ^«o» qi^il en coûte,
. COUTKE pour Coude, Il était appuyé sur le coude,
. . Le Contre est Le jTer tranchant de la chafrne»
COUVER Se dit Dé certaines femmes qui mettent
pendant TliyVer da feu' dans tin conTet, potir se fenif
les pieds et les jambes obaode^- Ce nlot n'est pas , sovis
cette acc^tion , dans Iflf Dielîonnaîipe die TAcadëikiie.
Mais il se trouve dans Trëvoux*
CO'UVERTE g'^emplok knpi^opMfDeniÈ au lien de
Couçerele et Couverture,
On dokdire, 2> cofê^erëh^'oxi pot, d^nne ^euelley
d'ane naHe, d^uKe cassette, d'un vasé quelconque* <
On doit di^e, La comfertvtre d*dtt Ht, d'ua livfé,
d'une charrette, d'une màisoA ; et figurëment. Sous-
couverture d* amitié. Aîftti ne- difés (at^ Mtflter Itf
56 COU
Goaverle sar le pot. Faîtes la couverte de mon lit. —
Mettez le couvercle sur le pot^ Faites la couverture
de tnon lit,
COUVOT poar Couçety Pot de terre ou de caivre
à r usage des femmes. ,
COUVRE-PLAT, ustensile do cuisine, mot très-
usité. Il ne se trouve j)as.
C R A
CRAIE. On donne improprement ce nom à Une
certaine petite blancheur qui parait sur la peau de quel-
ques fruits y des prunes , des raisins etc. , lorsqu'^ils n^ont
point encore ëté maniés. Cela s'appelle Fleur. On serçit
une (quantité de fruits qui avaient encore toute leur
Jleur , et non pas , Toute leur craie.
Ainsi on ne dit pas , Ne ^écrayez pas ces fruits. —
JSTôtez pas la fleur de ces J^ruits.
GRAILLONS , pour Petites dettes. Dettes criardes*
Ne dites pas , Cet homme a des craillons partout. Payes
donc ces craillons— là. — Cet homme a partout des
dettes criardes. Payez donc toutes ces dettes criardes,
CRAMAIL pour Crémailliere^ instrument de cul—
sine.
CRANER pour, Faire un cran ^fendre. Crâner des
marrons. -^ Fendre des marrom*
CRAPI. Pomme crapie. Visage crapi. — Pomine
ratatinée. Visage Jlétri,
CRASSERIE n'est pas français. Quelle crasserie.
Voyez un peu la crasserie de cet homme.— Ç^i/«//ff ladre-
rie! Voyez un peu la ladrerie decet homme^.On^ dit
qvCUn homme a toujours vécu dans la crasse pour»
qu'il a toujours ëtë d'une avarice sordide.
C R E
CREON, mauvaise prononciation ^ pour Crayon j
(Crai-ion.)
C R E • 57
CRESSANE pour Crassane y sorte de poîre. •
CRESSON. Pronouccz Créçon,
CREYE , mauvaise prononcialîon pour Craie»
CRI
CRIPOTER, pour Grapiller après la vendange.
CRIPOTOIt (Se mettre à). Il est toujours à cri-
poton , il se met toujours à crîpoton auprès du feu. —
// est toujours accroupi auprès du J'en.
CRISTAUX. Ne dites pas, Il y avait un cristaux
sur la table. ~^Il y a^ait des cristaux sur- la table.
C R O
CROISETTE , CROISETTE DE PAR DIEU ne
sont pas français. —Z'<j, ^, c, Croix de par Dieu,
CROQUER et CRAQUER s'emploient souvent Tnii
pour Pautre. Croquer se dit Des choses dures qui font
du bruit sous la dent quand on les mange. Du pain
iTépice qui croque sous la dent» Croquer des pralines»
Ces morilles sont pleines de gracier ^ elles croquent
sous les dents.
Il s'étend aussi A toutes sortes de cboses qu'on mange
avidement et en entier, // croqua deux poulets en
moins de rien.
Il se dit encore D'un dessin et d'un ouvrage d^esprit
auxquels on n'a pas mis la dernière main. Ce dessin
n'est que ^ croqué» Il r^a Jait que croquer sonpoëme.
Craquer se dit pour exprimer Le bruit que font cer^
tains corps en se frottant violemment, ou en éclatant»
Les çis du pressoir craquaient. Il Jait craquer ses
doigts en les tirant*
Ne dites donc pas, Voilà un planchée*, unet èliaise qui
croque.—* Voilà un plancher ^ une chaise qui craque.
On dit populairement Craquer pour Mentir. CeSt
un homme qui ne Jait .que craquer.
gg dît
CROSSE. Suivant le Dictionnaire de l'^Acadithîd ^
on ne dit pas Marcher aved des crosses. Il ne va plusf
qii''aux crosses. — * Marcher avec des potences. Il ne
pa plus qi/açec dès potences.
Suivant I« Dictionnaire à6 Trrfvon^f j lé nfot CrossèS
dans ce senà est français. ^
CROULER ne se dit qu^aa pfopre et non au figuré.
La terre croule ^ ce bcUiment troule* Mais ne dites
pas 5 Ce vieillard est croulant ou croule. — Ce çieiUard
0st cassé y décrépît et au féminin décrépite.
CROUSTILLANT n'est pas français. Ne dites pas^
Cette Pâtisserie est croustillante* — Cette pâtisserie est
croquante»
. Ne dite» pas non plus âii figure , Voilà qui est ctous-
éîllaut. Des contes croustillans. — *■ Voilà qui est crous^
iilleux. Des èontes croustilleux ^ C"' est-à-dire, Plai-
ftans 9 drôles.
CRU
CRUTE des ai*bfes n^'est pas français. -~ JCa cruë$
«ubtantif {féminin. Cet arbre a pris toute sa crue. Par
i&zteiisioo, il se. dit. aussi des hommes* Cet enfant i^à
pas pris 'encore toute sa crue.
C U E
CUEIIiLER, CUEILLE, fautes, pout CueUlir ^
CtteUli. Ne dites pas. Il faut aller cueiller les fruits
du verger* Ces fruits ont iié cueilles à la main. — //
Jaut ailer cimllir les\fruit^ du berger» Ces fruits ont
été eueillis à ia main.
Au futur et au conditionnel présent on dit, Je
ifUeiUéré^y. Je ^èéiUe^ois ^ et iifn pas^ Je cueillirai,
je caeilIiroi«.
GÙEILLER ( Un ) ub« GUEILLERE , «ont des
SArbarismes* On icàt Cuiller ^ Cmllère , et Ton pro-
C U E 69
lïôncé Kuîller, Kuîllèrc , «ûbstaiiûf r^mîniD. Ainsi n«
dites pa« ^ Donnez-moi un cneiller net. — DonneZ^mo^
Une ciulUr ^ una cuillère blanche.
CUEILLÈRE pour Cuillerée. Né dites pas, Un»
ciieillère de bouillon. — Une cuillerée de houillonm
C U I
CUIT^PO^IME pour Po/72/>M«?r^ Ustensile dont oïl
se sert {Joiiir fair« cuire des pommes devant le feu*
CUL
CUL DE CHIEN- Sorte de froit qu'on appelle en
français î^èjle. Des nèfles molles et non pas, des Culs—
de-chien blets.
CUL-LEVE se dît improprement D'une maison peu
profonde et qui n'a pas de cour de derrière. Cette
maison est un cul— levé. — Cette maison rCest qi^une
échoppe y Ttest qi^un appentis*
CUV
CUVE à lessive, pour Cuifier. Le grand cuvier*
Ze petit cuçier. Cut^e se dit principalement D'un grand
vaisseau dont on se sert ordinairement à fouler la ven-
dange, et que l'on appelle improprement BOUGE;
voyez ce mot. Il se dit aussi De quelques auti'es vais-
seaux à peu près de même nature, dont on fait usage
dans les Brasseries , etc.
D A B
JL/ABO. Être le Dabp de quelqu'un. — Être la dupe
de quelqu^un..
D A R
DAR ET DAR. £:^ressioa proverbiale que l'on
emploie imprupreniLent pour signifier Açec hâte y en hâte*
Il s'en va dar et dar. ISvus arrivons dar e.t dar. -— Il
^''àn va en grande liâtes NiHis arrivons en grandet
hâte.
6o ^ D À R
DARTE ponr Dartre , substantif féminin. Dartre
Jariiieuse. Faire rentrer une dartre.
D A V
DAVANTAGE , DAVANTAGE QUE. Ne diies
pas , II en a autant et davantage que vous. Cela
ne vaut pas davantage qu'un écu. Il a davantage de
brillant que de solide. 11 va où il y a davantage à ga-
gner. ''— Il en a autant et plus que cous. Cela ne
çaut pas plus (Tun écu. Il a plus de brillant que de
solide. Il va oiê il y a plus ^ gagner,
D E
DE, Préposition pour Çue. Ne dites pas. Ce n'est
rien de ça. Qu'est-çt que c'est de cela ? — Ce rPest
rieji que ça , ou cela. Çiiest-^ce que c^est que cela ?
DE supprimé mal à propos dans , Il est banne heure.
Jl est encore trop bonne heure pour dîner. — // est
de bonne heure. Il est encore de trop bonne heure
pour dîner»
DE, qu'il faut supprimer. Ne dites pas, Cela ne fait
de rien. C'est de ma faute. Ce n'est pas de sa faute. Ce
n'est pas de sa faute que la chose est arrivée. — Cela
ne J^ait rien. CPest ma faute. Ce ri est pas sajaute.
Ce 7^ est pas par sa faute que la chose est arriçéem.
DE LA, DU, DES inal employés pour la prépo-
sition De.
Règle G^NiRALE. • On doit employer la préposition
De devant un adjectif suivi d'un nom , lorsque cet
adjectif et ce nom sont sujets ou régime direct dans
la phrase. Les exceptions appartiennent à la grammaire.
Ainsi iie dites pas, Du bon pain. et du bon vin sont'
nécessaires. J'ai du bon vin. Je mange du bon pain ,
de la bonne viande. Employer du mauvais, papier. Voilà
"DE 6i
àe la bonne soupe. Fautes très-communes. — De bon
pain et de bon tfîn sont nécessaires* J^ai de bon
vin* Je mange de bon pain y de bonne ifiande. Eni^
ployer de mauvais papier • Voilà de bonne soupe. Voilà
une bonne soupe»
Ne dites pas, J'ai acheté de la bonne étoffe.' J^en
Ai de la meilleure. En voilà de la plus belle. J'en
voudrois de la moins grosse. '— Jai acheté de bonne
étoffe, J^en ai de .meilleure» En çoilà de plus belle»
J^en voudrais de moins grosse*
Ne dites pas, Ces mouchoirs sont grands, mais jVn
ai des aussi grands, des plus grands. J'en ai vu des
autres. — Ces mouchoirs sont grands ^ mais fen ai
d* aussi grands j de plus grands • J^en ai i>u d'^ autres,
r Ne dites pas, J'en ai un beau des livres. J'ea ai
acheté un bien beau des jardins. Vous parlez de livres ^
c'est moi qui en ai des beaux. — J^ai un beau li^re»
J'^en ai un beau* J'*ai acheté un bien beau jardin,
J'*en ai acheté un bien beau. Vous parlez de liçres,
c^est moi qui en ai de beaux.
Ne dites pas, C'est ce prince qui en. a des superbes,
des jardins. C'est lui qui en a iin beau , des châteaux.
'^CPest ce prince qui a de superbes jardins • Ç* fis t lui
qui a un beau château*
Il faut dire aussi , // rCy a point de provinces où
Von ne fasse des fautes^ oà Tonne fasse des fautes
nationales.
Il r^y a point de Proçince oà Pon ne fasse pas de
faut es y où Von ne fasse pas des fautes nationales,
DÉ et DATS. Ne dites pas , Le dé de la cathédrale
est superbe — Le dais de la Cathédrale estk sKperLe.
Un Dé sert à jouer ou à coudre.
6ft D E B
DEBÂGA6ER pour Démériager. Il a déménagé
depuis huit jours ^ et non pas. Il a débagagë»
DEBATTUE des œuFs^ pour Battre des œufs.
DEBISC AILLE n^est.pas français. Oir entend dire
très— souvent : Je suis toat dëbiscaillé , pour , Je suis tout
malade. Le bal de la nuit dernière m^a dëbiscaillé,
pour Le bal de la nuit dernière nCa excédé^ v^a rendm
vialade,
DEBONDONNER n>st pas français. Ne dites pas.
Il a tant ba qu^il a dëbondonnë. Après avoir long-temps
rettnu ta colère ^ il fallut enfin dëbondonner. — - // a
tant bu qu^il a çomi , qxiU a débondé. Aprhs avoir
longtemps retenu sa colère , il fallut enfin débonder.
DEBOSSELEK n'est pas français. Ne dites pas,
Faire dëbosseler une marmite. — Faire rétablir y faite
raccommoder une marmite»
DÉBOULÉE, TAPEE. Expressions triviales çjue Ton
employé improprement pour signifier Quantité ^ et l'on
dit, en voyant beaucoup de monde sortir en foule d'un
liett quelconque, Quelle dëboulëe ! Quelle tapëe ! J'en
aï va une belle dëboulëe, une belle tapëe. — Que de
gens ! quelle Joule ! J^en ai çu une grande Joule,
DEBOULER pour Raconter y débiter j expression
impropre et triviale. Il nous en a dëboulë , ab I il
fallait l'en tendre. — Il nous en a raconté ^ débité ^ ah!
Il fallait r entendre.
DÉBRIDÉE. J'ai fait cela tout d'une débridée , tout
d'une mAq;ie débrldëe. — J^ ai fait cela sans débrider.
DÉBRINGUER, voyez BRINGUE.
DEBRUTER quelqu''un n'est pas français. Ne dites
pas, la cbarltë ne veut pas qu'on débrute son prochain.
II le dëbrnte partout ou il va. ^^La charité ne veut
D E B 63
pas qiton dit rade de son prochain» Il dit du niai de
lui^ il le détracte par^^tout oà il ça»
DÉBUTINER. Cette maison a ét^ débutine'e dan«
deux henres. Les volears Pont entièrement dëbutinëe.
y— Cette maison a été déménagée dans deux heures :
ou si Ton veut parler de voleurs , cette maison a été
pillée dans deux heures. Les voleurs Vont entièrement
dévalisée,
DEC
DECAMPER se conjugue avec ai^oir. Il a décampé
hien çite^ et non pas, Il est décampé. Dès ejuaV armée
eut décampé.
DECHASSER. quelqu'un d'un endroit; pour dire^
Oter à quelqu'un l'envie de revenir dans un endroit»
Ce mot n'a pas son. juste équivalent. Oa poanoit dire^,
Mxcluî*e , chasser.
DÉCHAUT pour Nu^pieds. Cet enfant va déehant.
-^ Cet enfant est san^ chaussure^ ék» numpieds.
DECHOI pour Déchet. Il y a toujours dit déelioi
dans le vin. — Il y a toujours du déchet dans le pin^
DECOMBRER signiËe. Ot^r les décombres , les
îmmondicos y les débris qui embarrassent un terrein ^ qui
bouehent quelque passage. Mais on ne dît p.asi} Djéoom-*
brer une maison , une chambre. — X>^3/^rrax«^r > /ifi/—
foyer une maison, une chambre.
DECOMBRES est un substantif plurier masculin ,
Enlever tous les décombres , et non pas , Toutes les
décombres.
On dit encore improprement les voilà partis , bella
décombre. — Les voilà partis , c^est un grand débarras*
DÉCOMMANDER , Barbarisme, — Contremander.
U avait commandé son carrosse , il Va çontremandé.
J"* avais commandé un dîner j je T ai çontremandé , et
^oa pas , Décommandé.
S4 DEC
DE COUP AILLER n'est pas français . Ne dites pa»
Vous dëconpaillez cette volaille. — Vous charpentes
cette ifolaiUe,
DECOUPER ( Se ) pour se couper. Ne dites pas ,
Il s'est découpe dans son interrogatoire , dans ses ré-
ponses. — // s* est coupé dans son interrogatoire , dans
ses réponses.
DECROTTER un morceau n*est pas français. No
dites pas. Il a d(^crotté en un moment ce gigot. Quand
il revient de la chasse , il décrotte joliment un mor-
ceau. -— // a décoré en un moment ce gigot. Quand
il reçient de la chasse ^ U croque bra\^ejnent un mor^
ceau.
D E D
DEDANS ( Mettre quelqu'un ) pour , Tromper
(fuelqi^un , le mettre dans Tembarras. Ne di|es pas ,
Cet bomme a voulu me tromper , mais c'est moi qui
l'ai mis dedans. -«-ilf au c^est moi qui Vai attrapé ^
ou (Test lui qui a été ma dupe.
D E F
DEPENDRE pour Fendre. Ne dites pas ; Défen^
dro un arbre, défendre du bois. — • J<?7ié/r« un arbre ^
fendre du hois.
DÉFICELER pour Oter la JîceUe , délier, DélieJi
€e paquet , et non pas y Déficelez ce paquet.
DEFIER. Ne dites pas, Je lui en défie, je leur en défie.
— Je Pen défie ^ je les en déjie.
DÉFILER de la soie, Ne se dit pas. —Effiler y
{faufiler y effiloquer.
DEFORATN. Les déforains ne viendront que la se-
maine prochaine. — Les marchands J*orains ne çien^
diront que la semaine prochaine.
& É F 6S
Ï)ÉFRUÎT n^est* pa* français.. ÎTc di^es pas , JViï ai
«ysez pout mon défiririt. Ce jardin- snffit poirr lé dëfrait?
de votre maison. — J^én a^ assez pour mol^ pour
fHon usage. Ce jardin sitfftt pouf' t entretien de votr^
maison.
Dï:& ^
DÉGArNlf. Quelle dégaSn'e vous avez! Il â une bellô
dégaîue ! Celte expression ironique n'est pas francaîs^e. —
Çud air, quelle mine vous açez ! Il a bon air^ bellà
tournure^
DEGORGER. Faire dtiSgçrger di; Uiig* ,. xi\e^t paf
français, i— Aiguayer du linge, On dégorge uoiëggut^
ton lé débarrasse. On J'ait dégorger Iç pois500. Le
poisson se dégorge dans reau? claire.
On dégorge aussi, Q\k Ppnjait dégorger les laîneai^.
les soies, les étoiTes dans les manufactures. Maïs On
aigiâaye le litige.
Ne dites pas non plus en parlant de quelqu'un y, Oi%
l'a fait dégorger, pour. On C a jf ait payer y ontajorçi
a donnai* de t argent ; où pour, Qn (a J'orçé à. rendra
ce qu^il avoit prism
DEGRAINER pour Egrener , Egrapper ; si aouS.
coulez Jaire de bon vin , il Jaut égrenet" > ^grappjet
votre raisin y et non pas Dégraîner.
DÉGRAPPOIR n'est pas français. Si l'on né peut
iiv^ Egrgjppoir , qui né se tro,uyQ pas^ ce mot eat $SLn,%
sjrûonym^.
DEGRISER pottr Désé/tiifrôrf. ( qtt'on pr^oomie Di^
sanitirer),. Le sonwioil ta. déseniM*é ,, et 9011 pftfl^^
Dégti«e\
On dit eocoF^ quelquefois^ Je attbhien difpski., pou»
J'«y* sm's^ bia» revetm^
66 DE»
DÉGUENTLLER-pour S'enfuir. Il a d^gtiénilli
Hen vite* -^ // s^eM enfui bien cite,
D E H
DÉHALE. Il est parti, belle dëhale. — ïl est parti,
c'est un grand débarras* *
DÉHANCHER, DÉï^OCHExl, DEROQUER, oe
sont -pas français. Ne dites pas , Il a tout dëhanchë ,
dëroquë, dëhochë cette table, cette arthoire, à force <!•
la transporter d'*an lieu à un autre. A force de pousser
la porte , on Ta toute dëhocliëe , dëroquëe. *— Il a
tout iéboiti, démantibulé cette table, cette armoire,
àjhrce de ta transporter d^un lieu à Un autre. A
force de pousser la porte , on Pa toute déboîtée.
On dit Déhanché, ée, et Éhanché^ éé adjectifs^ en par-
lant d^un tiomme , d^uh cheval qui a lés haûches i'om-
pues. Cet homme est tout déhanché. Vh cheval tout
déhartScfié.
DEHONTÉ pour Éhonté, sans boute, sank pudeur.
n est vieux.
D Ê J
DÉ JETER quelqu'un d'une curatelle, pour, Ne
Vouloir plus le recevoir ^ l'accepter, le continuer coftime
curateur. — iléçoquer»
DÉJEUNER, DINJER, GOUTER, SOUÎER,
sont des verbes neutres y qui ' ne peuvent point avoir
de ^ëgime. Ainsi on he doit pas dire. Qu'avez -vous
dëjeûnë ? Qu'avez-vous dîne ? Que goûterez-vous ? Que
àouperez-vous ? J'ai dëjeûnë du cafë. J'ai dinë une
poularde. Je godterai des fruits. Je souperai un gigot.
-^ Çu^açéz^vous pris , qu^açez^i^ous mangé , que cous
a'-t^on tertfi ou. donné à cotre déjeûner ou déjeûné;
à ifotre dîner oit* dîné ? Que mangerez^çous , que
vous donnera^t'^on à votre goûter , à votre souper,
D E J 67
t)\i- soupé? J^ui pris du café, J^ai mangé ^ on nia
son^i j on nCa dorme une poularde , des J^ruits ^ . un
^igot , etc.
On dit encore , J'^ai déjeuné d^un paie*
DÉJEUNER -DINANT ou DINATOIRE. n^esfc
pas français. — Un déjtùner—dtner^ •
DÉ JOINDRE , DIS JOINPRE , le prcinier ne so
dit que Des oavrages de menuiserie, do charpenterle ,
tt de maçonnerie. — Cest le haie ^ le soleil .qui a
déjoint ces ais* Les pierres de cette coûte . corfimencent
à se déjoindre.
Le second ne se dit point des choses matérielles*
Disjoindre une instance en justice^
D E L
DELAGHER, n^est pas français. Ne dites pas, Il
a bien du mal de de lâcher un £ou. Il ne délâche pas*
— // a bien du mal de donner ^ de débourser un sou»
Il ne cède pas.
DELAVER ( Se ) pour, Se lat^er^ se just{fier.
D E M
DÉMIETTER pour Émier , émieiter. . Émier de
Palun , de la cassonnadcr Émier y émietter du painm
Cela s^émie.
DEMI-SETIER est un 'substâkitif masculin. Un denU^
setier , et - non pas , Une demi-seder.
D E N
DENT. Ne faites jamais ce mot masculin.— -\^i^oiV*
de belles dents. Les dents de cette dentelle sontfines.
Ce peigne a une ■ dent rompucé
Dites aussi , Les dents^ percent ou viennent à cet en^^
fanty et non pjfs. Cet enfant fait des dents. La plupart,
des. enfans meurent aux dents y et non pas, Quand
ils ibnt des dénis.
5*' "
4
68 D E N
On dit claquer des dents ^ les dents lui claquent ^
quand les dents se chdqaent par nn tremblement qae
cause le froid ou la peur'^ et Crisser lès dents ^ lort-
qu^on les serre et grince fortement*
DENTELURE pour Denture ^ substantif f(?minin.
// a une* belle denture*
Dentelure substantif fëmînîn, est Un ouvrage de
sculpture fait en forme de dents. Il se dit encore Des
cboses ainsi découpées* Il Jit plusieurs dentelures à un
morceau de cuir, à une bande de linge*
D E P
DEFAB.LER| ne se dit qu^avec la négative et dans
le style familier. // ne déparle point. Jl rta pas dé"
parlé, pour^ Il ne cesse, il n^a pas cess^ de parler.
Mais ne dites pas, II déparle, pour signifier, // /»«
s'ait ce qitil dit* Il bat la Campagne»
DÉPESSELER Ifes vignes, pour Enlever les
Bchalas*
DEPUIS pour De, devant w?* et là. Ne dites pas ,
On nous entend depuis ici. Il faut aller depuis là eu
tel endroit. Depuis là vous nous écrirez. — On nous
9ht end d*ici. Il faut aller dé là en tel endroit. De là
cous nous écrirez»
D E R
DE RACHEPIEÎ) , pour D'^arrache^pied, Je Vai
attendu trois heures d^arracke-^pied.
DBROOTINER quelqu'un n'est pas français. —
Dérouter y déconcerter.
DERRIERE ( Du ) du DEVANT , fautes très-
communes. No dites pas, Je loge du derrière. Je loge
du devant. Il s'est retiré du derrière de sa maison. Il
occupe lo corps-de-logis du derrière, marchez du der-
rièr». —Je loge sur U derrière , sur le deçant. Il s'est
DES 69
retiré dans lejbnd. dans le derrihrt de ta maison.
à
Il occupe le corps-^de^iogis de derrière^ Marchez
derrière.
DES
DES FOIS, Il y a des fois , n'est pas français. Ne
dîtes pas, H y a des fois que je ne sais oii donner de
la fête, — // y a des viomens que je ne sais oà don^
ner de la tête. Par J'ois ^ je ne sais oà donner de
la tète.
Mais on dit ; Je Vai vu hien des fois « beaucoup
dejois,
DES, article tomposë. Wé dite« pas, Faites 1 lu bien
d^s amitiés. Il y a d's auteaïs. On trouve d's imbëcilefc.
Voulez-vous d^i asperges ? etc. — Des amitiés» Des au^
teurs. Des imbéciles^ Des asperges?
DESSATÔNER Barbarisme. Cette viande m'a temt
àesisÀ^nè. -^ Cette çiande rrCa tout ensanglanté^ ni^
tout couvert de sang* Le sang de cette viande a iout
coulé sur nioi,
DESSOUS, DEZOUS, pour Sous. DESSUS,
DESSUR , pour Sur. Ne dites pas , Mon livre e^t
dessous , dezous la table. Je Pavois mis dessus, dessur
une chaise, — Mon livre est sous la table* Je Vavôis
mis sur une chaise.
D E T
DÉTAMER et RÉTAMER ne se trouvent pas. On
ne doit pas dire, cette marmke est dëtam^e ^ -il faut
la faire rétamer. Ces mot3 sont sacs synonymes.. Il faut
avoir recours à des périphrases. Ne peut — on pas
dire, Vêt amure de cette marmite estjondue \ il n^y
a plus d" et amure ou d'étain à cette marmite \ il Jaut
la porter à Vétameur.
DÉTEINDRE, Ne dites ig^y Ce di:ap déteint, —
Ce drap se déteinte
70 D E T
DÉTAESSER pour Défaire une tresse^ n'est pas
français. Maïs on dit, Natter et dénatter,
D E U
DEUH I DEH MAIS ! Exclamations qui font rceon-
roitre partout un Lorrain. DeuK 1 voyez donc comme
îl me parle. Deh mais ! vous me redemandez ce que je
Vous ai déjà payé. — Vante ! vayez donc comme il
me parle. Mais^ vous me redemandez ce que je vous
ai déjà pay^é^
DEUX. C'est très-mal parler que de dire , Nous
élious. nous 4eux myi frère. Vous irez vous deux votre
sœui*^ Ils étoient là eux deux son frère. — Nous étions
deux y mon J*rère et mol, ou nous étions mon J'rere
et mol, Voiés Irez, vous et votre sœur, ou vous Irez
tous deux f i^ous et votre sœur% Us * étçlent là . so?$
J^r^re et lul^
Ne dites pas , Vovs partagerez vous deux votre frère.
Voilà pour vous deux votre frère. Voilà pour eux deux
son frère. — Vous partagerez avec votre jfrère. Voilà
ppur vous et votre J'rère» Voilà pour lui et sonfrhre,
lirais on peu( dire , Voilà pour vous deu:ç , voilà
pour eux deux, sans substantif.
DEUXAINE. Combien en voulez-vous ? J'en prc^-
clrai une deuzaine. — J^en prendrai une couple»
D EAT
DEVANT QUE , DEVANT QUE DE pour devant
de. Ne dites pas , Je Tai vu devant que de venir. Je llti
parlerai devant qu'il ne parte. -^ Je t'ai vu avant que
de venir, et mieux avant de venir ^ Je lui parlerai
avant qiiil parte , et non , Avant qu'il ne parte.
DEVENIR pour Venir. Ne dites pas , D'où devenez-
vous ? Je deviens de chez moi. J'en deviens. — Z)'oà
Venez^vous? Je viens de chez mol. J^en viens.
D E V 71
NVmpIoyex pas non plus YEI^IR ponr Depenif** Hfe
dites pas, Il vient savant.— // devient êOi^a^U^
jDEVEAS ne sVmploîe plus pour Vers. Ne dites
pas, Il demeure devers 'Montpellier. Lever les yeux
dé vers le GieL -— // demeure y ers MçntpeUi^r, liever
les yeux pers le Ciel* • - t \ i.-
DEVISSER, peur Desserrer une vis.
DÉVOLTî; et VOLTE. Ne dites pis, En jouant
aux cartes, Il a fait la dévolte. J^ai fait la volte«
Payer-moi la volte* — // afoit ta dévole ^ J"* ai fait
2a vole, Payez^mol la vole,
DE VRAI. Faute. Parlez-vous de vrai ? Dites-vou»
cela de vrai? — Parlez-vous Vrai? Tàut de bon?
Dites-vous eela tout de bon?
D f A
DIABLE, Ne dites pas, Il vaut mieux tuer le
Diahie que ck qve le Diable nous tue. — // vaut mieux
tuer le Diable que le Diable nous tue*
On appelle improprement DIABLE , Une espèce de
charrette à voiturer du vin, des ballots de marcban-
dises , etc. , et trainëe par un cheval» Celi^ s^app^He
Hcufuet , substantif masculin.. Mener y. traîner des
marchandises dans un hoquet. Préparez le baquet^
DIE
DIFFIGULTE ^ mauvaise prononciation pour Dif^
Jicuité. ■ . < ■>
D I N
DINDON. Il a été le dindon de la farce. Exprès-'
sion baisse et triviale , qui n^est point française. -— It
a été la dupe de V affaire , du marché ^ etc.
PINER quelque chose. Voyez DÉ JEI7NER.
PIS
■•^DfêSIi^. 270 dites p^Sf_Ç,''«6tvin-.djiulpt4<m'.Ç'esf
un di4i^xt^)wrf, .
, . ..DIT •
• DITr^TÏ*. <?UML »II. QU^IL DISOir. QU'IIi
6.'ENAi*I-i>IT, :et€. Nevdifcc*pa«; Il me dii , dît-il*
Elle me dit, dit-elle. C^est un -fripan., qu^il dit, ne
vous y fie£ pa^. Eatie? ches nKxi, qu^il disoit : Moi, je
ne veux pas , que je répondois. Altez-vous-eii^ qu'ail
s^^en alloît. .On cent assez' combien sont vlcieases ces
xn^n^èces âe parler«-r^ U me dit. Elle me dk. (Test
im jripon ^ dit^il ^ ne cous y fiez pas. Entrez chee^
Xnoi^ dUqii^.itk: Je ne veux pa^ , vépondois^jef, uitle^z^.
ifous-^eOf disQU'^Uf
D Jà
D^JA pour Déjà prononciation n^glîgëe«
DON
BOKT£ pou^ Dûnû. !FaQl>e ancz commuoe ^ L'^ai&iir»
âoBte j« xovbB ai patlé. ^-^ Ù^Ht y» ifC^iis ai parte.
D O R
I>0REJ?ÏT ( Ils ) pour, Ils êbrment, Plasîeapi per^
lionnes fôtat (cette faute.
■ r
DORSBWAVANT pour J^orênamnt..
' Do S
!D08 (Dans le). On pent recetH>èt "un coup étépi^e-
dans le dos ; mais On reçoit un coup de poing au.
dosf mm <^o«p de plat de-mbre >sur le d09\
Ne dites donc pas , Il lui a donné un coup de poing^
dans le dos. ---f // lid a donné un CQÏtp de poing au^
dos ou sur le dos.*
. DOSE voyez TOUCHE.
■ D O tJ
. .^ « « • »
DOUBLE VI^RE QUne) se dit en français, Un,
çontre-^çhâssis»
ï) o u ys
DODCtNAT , ATE pour DouceSfre , ( q«^oii pro-
li«nG« DoaçÀtre ). Ne diteâ pas , Un goût ddaeiait y
■ Cette e&a est doucinÂte» -^ Un goût doftceâir^. €9tt0
mau est douceâtre.
D O Y
D0YINNE pour JOoywMé, sorte de poire*
D R A
BRAILLER, DROGUER. l'aire drailler, faire dro-
guer quelqu'un, pour dire, Faire attendre long— temps,
ne sont pas français. — •• Croquer le marmot, t'aire cro-^
^uer le marmot a quelqi^un.
On dit encore improprement, Je draille, pour^ «7#
*mei*rs dt* impatience %^ %Pendèçe.
D R E
DRESSOIR, Meuble de cuisine, ne se trouTe pas.
Sans synonyme.
D R O
DROIT pQ«r Delouit. Nô dites pas, J'ëtoîi df^t
au sermon. Je sais lasse d^être droite. Tout le latmde
est droit devant le Prince. — J"* et ois dehout au ^9r^
mon. Je suis lasse d'être dehaut* Tout le monde est
dfbout deçani le pf^ince.
Qu'aune pe^soaoe soit asaîse ou debout /si elle se tient
mal^ on lai dit, TeneZ''Çt)us droit ^ tenez—tHïîis droke»
Si on lui ordoiiA« de se lever , on loi dit , Tene»'*iHi>us
debout,
E
Xli* On fait dans la prononciation de cette voyelle un
grand nombre de fautes , dont voici les principales.
E muet. On en fait souvent un é fermé, et l'ôîi
entend dire : Vous trouvErez dans la vertu le souverain
bien. Nos ennemis les plus dangEreax sont nos pa»-*
74 B
lions. L^EmpErenr a battu ses ennemis. Cela'nVst pas sur-»
pr£nant« — Vous trouçerez dans la vertu le souverain,
bien. Nos ennemis les plus dangereux sont nos pas*'
sions* Ij"* Empereur a battu ses ennemis* Cela t^est pas
surprenant. Prononcez comme si Ton ëcrivolt. Trouverez.
Soav— raln. Dange-reux. Empe-rear. Sarpre-nant.
E est muet dans les mots su i vans , et se prononce
comme dans <fue , me y te y se : Bedeau^ Bélier. Degré,
Denier. Devancer* Deviner* Fixement, Menacer. JPc—
Usse. Petit. Premier. Promener y etc. etc. etc. Dans
Mener y mené y nous menons , vous menez ^ menant ^
je menois , etc
Peler , pelé , nous pelons y vous pelez , pelant , je
pelois y etc.
Peser y pesé y nous pesons y vous pesez y pesant y
je pesois , etc.
Prenons y prenez y je prenois y etc. efc. etc.
E y que Ton prononce comme fermé dans , Mes , tés ,
êèiy lés y des, tandis qu^il est sanf accent, et qa^on
doit le prononcer très-ouvert. Mes y tes y ses y les y des y
comme si Von écrivait, mais y tais y sais y etc., CVst
une faute très-commune en Lorraine.
E ouvert, se prononce* souvent comme un é fermé,
et Ton dit , J^ai mal à la tête. Voilà une belle béte. Une
grande fête. Allez à vêpres. Respectez les prêtres. Pro-
noncez tête y bêteyj'ètey vêpres y prêtres y comme si
l'on êcrivoit taite , haite , faite , etc.
E, EE , au milieu et à la fin des mots, se pronon-
cent aussi d'aune manière très-vicieuse, et Ton dit, Ayez
cette ijonlêye. Je dis la vérîtêye. Cela est bien dêsa-
grêyable. Elle est arrivêye, elle est aiméje. -«- v^y^z
cette honte. Je dis la vérité. Cela est bien désagréable.
Mie est arrivée. Mlle est aimée. Me se prononce long.
4
»
EAU 75
EAU-BENITIER pour, Bénitier ^ substautif mas.
rV* bénitier émargent.
EAU DOBJIEUSE. EAU TOURNEUSE , pour
•Eau dormantem Mau qui tournoyé,
E B E
EBENISTRE. Dites Ebéniste , sabsUntif masc.
EGA
JSCAIL masculin, est un barbarisme* Ne dites pas,
Cette tabatière est d^un bel écail. — Cette tabatière est
d*nne belle écaille.
ECAILLE , substantif féminin j pour Morceau.
Donnez-mVn une petite ëcaille. — Donnez — ni^en un
petit morceau*
ECAILLE pour Éclat. Ne dites pas^ Une ëcaille do
bois. Il m^est tombe sur "la tête une écaille du plafond. —
Un, éclat de bois. Il ni^est tombé sur la tête un éclat
du plaj'ond,
ECAILLES de pots cassés , pour Têts» Ramasser
des têts de pots.
ECAILLES de soie. ^ dites py, Avez-yous en-
core des écailles de soie à défiler ? -— Avez^QOus encore
de la soie à effiler, à éfauJUer ? Voyez DEFILER.
ECARRIR pour Carrer, Carrer un bloc de marbre.
É CARRURE pour Carrure , substantif féminin. No
dites pas PEcarrure d^un habit. Voilà un bomme d^une
belle écarrure. — Za carrure d*un habit. Voilà un
komme d*une belle carrure,
E C H
ÉCHALOT pour Echalote. Substantif féminin. No
dites pas , ces écbalols sont trop forts — Ces échalotes
sont trop Jbrtes.
EGHATRE; ÉCHADE pour Écharde, substantif
7$ B C H
féminin. Il lui eit eo*r^ une ëchâfre sous Tongle; — //
lui est entré une écharde sous Pongle,
ÉCHÉVETTE de fil , do soie. — Echeveau , subs.
lasucalin. Un échec eau de JU ^ de soie.
E C L
ECLAIR est nn sQbstaatîf mascalm. Dites , Les
éclairs ont été J'orts y et non pas , Les éclairs ont
4té fortes.
ECLIPSE , ÉGLISSER sont deax termes de chirnr^
gîe *, et Ton en fait nn bien mauvais usage quand os
les employé pour Eclahoussute , Eclalousser. Ne dites
pas y Cette voiture m^a tout ^clisse. Il y a des ëclisses
à votre collet. — Cette çoiture nia tout éclaboussé.
Il y a fies éclaboussures à cotre collet*
Une éclisse est encore Un petit rond d^osier ou de
•^onc y sur lequel on met égoutter le lait caillé , pour
en faire des fromages.
ECO
ECOFFE de noix pour Ècale de noix,
ECOFFER des pois, des fèves ,— jBcower des pois y
des J^ves*
EDO
EDOUVER une Cuve, n^est pas français. — Ufaut
imbiber y abreuver cette cuve pour Vétancher.
E D U
EÛtJQtTER n*est pas français. Élever. Cet enfant
est niai élevé y et non pas est mal éduqué.
EGO
EGOBILLES , pour Choses qui nous appartiennent,
n'est pas français, J'aî soin de mes égobilles. Que ne
gardent-ils leurs égobilles , ils ne perdront rien. — *7W
soin de ce çui ni* appartient. Que ne gardent-^ils leurs
effets y leurs meubles etc. , Us ne perdront rien.
B G- B. ^^
ÊÔREVISSB» Mauvaise prononçialioû pouï» JÉcre^
E L E
EX.EXIÏI pont Elixir^ substantif masculin. . iRjpç^A
' TE M B
EMBARBOÛILLER. Barbarisme, pour EmbrouO-
ter. yoilà des afta^re^^ bieti «mbarbouiiWcs. Il a^esC
tellement embarbouUIë daùs son. discours qu'il n'a pu
continuer. — VoÛà des affaires bien embrouiUée^. Il
s'est tellement embrouillé dans son discours qiiil n'a
pu continuer^
EMBARRAS (Faire son) ne .e dit pas. - Fair»
le fanfaron, le tuffisant.
EMBAUCHOIR, pour Embouchait, suist. aasc.
On a mis les bottbs à Pembouehoir,
EMBEGHE s'emploie improprement pour Un petit
rase , un ustensile. Apportez-vous une embèche pour y
mettre de l'huile ? Allez chercher une embèche. —
Apportez- vota un vase , une bouteille, etc., pour
y mettra de fhuUe? Apportez un vase, un pot. «te.
voyez MACHIiN". , '
On appelle encore Embèche , Une personne mal-
adroite. C'est une embèche qui ne sait rien fwre, Qnella
embèche ! — C'est un mal-adroit, une pial-adroUa
^ui ne sait rien faire. Quelle engeance '
EMBERLICOQUER. N'est pas français. Ne dite,
pas , On l'a emberlicoc[uë d'une opinion extravagante.
— On Pa coiffé d'une opinion extravagante, On dit
avec le pronom personnel, S'emberlucoéfuer ; Se coiffer
d'une opinion. Il s'est emberlmooqué teUe,iient qu'on
ne peut plus lui faire entendre raison
EMBÊTER, EMBOBINER pour £m6aioui>»er ,
^mhoiser^ enjôler ^ empaumer.
.•i~.-0'V';rvV
78 E M È
On dit Embâtef, çui est français et qairsignîfif? ,
Charger quelqu'un crâne chose qui rincommode. Çuî
est-ce qui ma einhàté (tun si sot homme ?
EMBLEME. Paire des emblèmes pour rien, nVst
pas français. On veut dire par-là , Taire de longs
discours pour rien.
EMBOlTLE pour Embarrassé maîr-h^propos ^ mal-^
adroit. C^est un: emboul^ qui ne sait rien faire. Vous
voilà bien emboalë. — ^ Cest Un sot , un maU-adroit
qui ne sait rien Jairem Vous voità bien embarrassé
pour rien*
EMBOULER un ëcheveau J pour , Méier un éche^
çeau.
EMBROUILLAMINI , EMBROUILLE , potrr
brouillamini j embrouillement. Je ne cônnois rien à
cet embrouilIamini-là. Il y a bien de Terabrouille , de
rembrouillamini dans cet affaire. — Je ne connois rien
à cet embrouillement ^ à ce brouillamini^là. Il y a
bien de P embrouillement dans cette affaire*
EMBRUNÉ. Ne dites pas, Nous avions fait un
projet qui s'tst embrunë. — Nous avions J'ait un
projet qui a été inutile , qui n'*a pas réussi*
E M M
EMMELER du fil, des écheveaux, des cheveux
n*est pas français. — Mêler dujil^ des écheveaux j
des cheveux* Ce fil est mêlé , On ne saurait le dé"
vider,
EMMIDONNER pour Empeser. Yojez AMI-
DONNER.
E M P
EMPAEEÉ, S'EMPAFFER, expressions bassQ? ,
triviales et qui ne sont point françaises. Elles signifient ,
Boirç avec excès de Teau-de-vie ou d'aulres liqueur».
• £ M M 7^
^^ÉiUtfftr, s*ân:'t>rer* f soûler, 3è éoâlvr tteau^de^
vie y etCé
EMPIÉTRER pour Empiéter. Dites , Il a empiété sur
moi plus (Tun arpent , et non pas, De pi as d*un arpenté
EMPLATRE est un snbstantîf mascalîn. Ne dites pas ^
On a appliqué une large emplâtre. •— Un large em**
plâtre.
EMPOCHETER pour Empocher. Voyez comme U
empoche j et «non pas. Gomme il empochcte»v
E N
EN pour A la. Ne dites pas, En place de la mu-
raille, j^ai fait planter une haie. — A la place de la
muraille , f ai fait planter une haie»
ÏSN ENTÎE& né se dit guères qu^au palais. Ce
mineur a obtenu des lettres de restitution en entier^
et on Pa remis aii même état qiiil et oit auparavant*
Mais ne dites pas, J^ai lu ce livre en entier. Cette
pièce est rapportée en entier dans un tel livre. Je votis
remettrai ces deux sommes en entier. II se livre en
entier à IVtude. -^ J^ai lu ce livre tout e/itier , en son
entier , ou entièrement. Cette pièce est rapportée en
sOn entier dans un tel livre. Je vous remettrai ces
deux sommes en leur entier. Il se livre tout entier à
Pétude.
ENCHE VRETURE pour Enchevêtrure , terme do
charpentier.
ENCORE PASSE, on dit mieux. Passe encore»
ENCORNER n^est pas français. Ne dites pas. Le
taureau Pencorna. — Le taureau Iç prit sur ses cor^
neSf entre ses cornes.
' On dit Encorné y adjectif | qui a des cornes.
ENCOURAGEANT et DÉCOURAGEANT tonf
deux mots que Ton emploie comme adjectifs et qui ne se
trottveai pas ctans le DictioQnaire dé T Académie*, alûs^i
on ne pent pas dire^ Cela t;st encourageant* Cela e&t
décourageant. — Cela encourage» Cela décourage. Mais
é
on dira bien , Notre Prince^ toujours juste , toujours
nttentif j encourageant la vertu ^ décourageant le
crime ^ rend ses sujets Aeureuώ Parcec[uSci ces moU
ftont Gétondifs.
END
ENDOSSE ( Payer r ) vojeis CAMUSE.
ENDROIT est un substantif masculin. Dites, lia
trouf^é le bon endtoit ,• tt non pas , La bonne endroit.
E N F
ENFERMER. Criui cjui le soir, revient trop tard
et qui trouvt^ toutes les portes fermées ^ fait un singu-
lier çontre-jiens Iprsqu^il dit : Je suis enfermé. J^ai été
enfermé biçr et forcé d^aller coucher chez un de mes
àgais. — \ Je ne puis rentrer. J^ ai trouvé hier la- porte
J'ètméà y j'^ai été J'orcé ^ etc.
;BN?J^RRER quelqu'^un ^ ne 9e dit qn^n propre,
Em^errçr son ennemie
Mavi au figuré, il s^emplo^e avec le pronom per-
SQ)Oii^^U fl jf^s^t enferré lui-même* Zaissez^les venir ^
laissez— les parler ^ ils s*eriferront d* eua:— mêmes.
. ENFQNDRER vieux mot qui n'est plus d'usage.
"^ ^ff^ondrer. Il signifie Enfoncer, rompre, briser,
Mffoudrer w/* coffre , Une armoire.
Ne dites donc pas qu'Une ville, qu'nne montagne
s'fst effondrée. -^ Qu^une vUle^ une montagne a dis^
parUf s'* est abîmée^ a fondu toiU à^un coup.
Effondre^* signifie encore Vider. En ce sens il ne se
dît que Des vt)1ailles qu'on vide avant de les mettre
•pw^k J^ondrer un chapon MJfotiivfir des poulets.
BNP . . 8f
ENTOtJRCHÉR, Prendre aç€C unefouf^h^fj n'est
{)as français*
On dît Enfourcher un chevaL Monter jambe de-çà,
jambe de-^là.
S^ENFUIR* Il vînt de là à une contre'e nommëa
iDëdale ^ que les habîtans avaîént abandonnée , s^sif
lÉTANt Fûts sut des montagnes inaccessibles. Il faut
dire , S*€» étant enfuis»
E N G- "
ENGRE , mauvaise prononciation pont Encre»
S'ENGRENER , S'ENGARIER dans une méchantô
affaire ) ne sont pas français. '^ S^ engager mal^à^
propos , ^'^emirener , s'embourber dans une méchante
affaire»
Engrener , terme de meunier , est français.
On dit figurëment et familièrement ^ Il a bien ^n-^
grené y il réussira dans cette affaire^^là.
On dit aussi Engrener la volaiUm j pour dire , L^en<«
graisser avec du grain.
ENGUEUSER pour. Amorcer^ enjolet , bercer ,
empaumer f etc. Ne dites pas^ Il m'a engileusë. C'est
un homme qui cherche à engueuser tout le monde. — «
// m'a trompé y il m'a amorcée Cest un homme ijui
cherche à duper tout le monde*
E NH
ENHONCHER (H aspirée), pour S^aisir. We dite*
pas , Il Ta enhonché par le cou» -^ // Fh saisi par
le cou.
ENHOTTB (Haspîr«Çe) pour Embarrassé. Vquf
Tgilà bie^ enhotté. — - Vous t^oilà bien embarrassée
6
8a « E N I
ÉNI&ME substantif i^a&calin. Ke dites pas , Tâi
deviné un bel énigme. — Une belle énigme.
E N N
S^ENNUITER pour S'anuiter. Si vous ni' en croyez,
ne ¥Ous anuitez pas.
S'ENNUYER, TROUVER LE TEMPS LONG
APRES QUELQU'UN, ne sont pas français. Ne
dites pas, Je m'ennuie après vous. Je trouve le temps
long après vous. — Je nC ennuie de ne pas cous çoir.
Votre absence me J'ait trouver le temps long.
E N T
ENTAMER une conversation. Nous croyons qu'il
faut dire, Entret en conversation.
ENTASSER la lessive. — Encuver le linge*
ENTONNOIR est un substantif masculin.
S'ENTOURNIER se dit improprement D'une per-
sonne qui se donne un tournoîment de tête , on tour-
nant long-temps sur elle-même. Vous vous entournie-
rez. — La télé vous tournera* Un malade dira , Je
suis entournie. — J^ai des tournoîmens de tête , ou
la tête me tourne. • '
S'ENTREPRENDRE avec quelqu'un n'est pas
français. — Entreprendre quelèji^un. Ne dites pas , Il
s'est entrepris avec moi. Ils'se sont entrepris. — Il ni a
entrepris. Ils se sont querellés.
E P A
EPAISSEUR ( Se tirer d* ) n'est pas français. Si
l'on veut signifier qu'Un tomme s'est élevé au-dessus
de ses égau^;-, ou dit qn* Il y est mis , qiiil s'est tiré
hors du pair , hors de pair, qu'il s'^est tiré de pair
ou du pair.
Si l'on, veut dire qu'Un homme est parvenu à se
débairasser d'une affaire , d'une intrigue, etc., On dit ^
E P A -88
■
^fï"^ If S* est tiré â!' affaire ^ d* intrigue y et embarras^ et Cm g
•et non pas , qu'il s*est tiré d"* épaisseur,
EPI
ÉPIDERME est un substantif masculin.
EPINARDS. Substantif masculin. Ne dîtes pas, De
bonnes épinards. — De Bons épinards*
EPISODE substantif masculin. Un épisode inté^es^
'^ant et non pas , Intéressante. ^
E P O
EPOQUE substantif féminin. Vépo^ue la .plus rc^
culée*
E P R
EPREVIER.— Cerner. Substantif masculin.
E P U
ÉPUISEMENT d\ine éditioû. Ne dites pas, ré-
puisement de la première édition en a nécessité une
seconde. — La première édition épiUsée^ il en a Jallu
une seconde* ' -,
E Q U
ÉQUIVOQUE. Boileau a dit i
a De quel geûr6 te faire, éqttiv^oque maudite)^ ?
Le Dictionnaire de 1* Académie fait ce mot féminiâé
C*€st une équiyoque* JEquiçoques grossières*
ERE
ÉREINTE ( A tonte ) n'est pas français. Ne dîtet
pas, Il lui en a donné à toute éreinte. Il Ta battu à
toute éreinte» •—• Il ta battu à outrance ^ à toute ou^
trance*
É R R
^ ERRIERJË Barbarisme. Marchez en «rrîèfe. — Mar^
chez en arrière*
6 *
84 ^ ^
ES pour jElr. KTe dite» pas, Escuser.^ estotguer,
esclure ^ espliquer, escommunier , etc. etc. , fautes très-
communes. — Excuser , extorquer , exclure , éxpli^
quer , excommunier , etc.
ESC
ESCALIERS ( Les ). Monter les escaliers. Descen-
dre les escaliers , fautes grossières. — Monter Pesca-^
lier. Descendre l'* escalier. Ou bien, Monter^ descendre
les degrés. On dit , Un bel escalier. Un beau degré.
Les degrés â^un escalier.
ESCARBOUILLETTE. Cet homme a la tête à
Tescarbouillette , pour, Est étourdi. — Cet homme a
Pesprit à P escarpolette.
ESCARLATINE ( Fièvre ). — Fièçre ' écarlatine,
cfu scarlatine»
ESCLIVER, S'ESCLIVER pour Esquiçer , s'es--
quitter.
ESCLOPPE pour Ècloppé.
ESCORNIFLER pour Écornifler. Chercher à man-*
ger aux'de'pe»s d'autrui. Il ça écornifier un dâner où
il peut.
ESCOUETTE pour, Panier à salade.
ESP
ESPACE substantif masculin. // a parcouru un
grand espace , et non pas , Une grande espace.
ESPADRON , ESPADRONÎïER au lieu de , Espa^
don , espadonner»
ESPERLUETTE. Kom qu'on laisse donner par les
enfans dans les petites ëcoles à cette abréviation 6- y
qui termine ordinairement l'alphabet, et qui signifie i?/.>
On doit éviter ce barbarisme , et faire dire Et, au liem
de, Esperluette»
E s s , 85
ESSELINS, pour Bardeaux* Petits ais minces et courts^
dont on couvre 'les maisons et quelques murailles pour
les garantir de la pluie.
ESSOUADIil pour Assourdir ^ rendre sourd« Vous
jf%^ assourdissez^
EST
ESTAMPLE i^VLV Mstampe ^ substantif féminin. XTne
belle estampe. De belles estampes,
ESTOC pour Esprit. On ne dit pas. Il a de IVs-
toc. -^ Il a de V esprit , de V adresse* Mais on dit ,
Cela ne çient pas de son estoc* ^
ESTOMAQUER, S'ESTOMAQUJTR s'emploient
_ »
mal pour Epoumoner , s*époumoner* Ne dites pas , Je
m'estomaque à tous faire des remontrances. -— J'e
n^ époumone à cous faire des remontrances.
On S* époumone en parlant, on S* estomaque quand
on se trouve offense. Il s^est estomaqué de ce que je
ne lui. ai pas rendu sa visite assez tôt*
ETA
ETAGE est un substantif masculin. Ne ^ites pas,
La première ëlage. — Le premier étage.
ETAIN substantif masculin. Étain Jm, Etain com^
mun*
ÉTAMAGE, ETAMURE. Vétamage est L>ction
d^étamer , ou PefFet de ce^qui est etamë. // en a coûté
tant pour Pétamage. I2étamage de cette casserole
ne vaut rien.
V et amure est La matière qu*on emploie pour étamer.
Cette étamure est trop légère.
ETAMIS pour Tamis, Substantif masculin.
ETANG est masculin. Le grand étangs et non
pas , La grande ^tang , fawte très-commune.
86 , ETE
ETELLE ponT Copeau» Substantif masculin. Difes
Menus copeaux.. Copeaux de hêtre. Brûler des co—
peaux, et non pas des etelles. Ainsi le praverbe^ On
ne charpente , pas sans et elles , n^eat pas français.;
E T I ^
ÉTIQUET pour Étiquette , substantif féminin. //
faut mettre une étiquette à ce sac* Ne jugez pas
sur Péiiquette*
E ï O
ETOUBLE n'^est pas français. — Éteule ou JEstç»*
hle. Substantif féminin. Ce qui reste sur la terre du
tuyau des grains , quand on a fait la moisson.
E T R .
ETRE pour Açoir. Ne dites pas, Il est grandi. La
grenade lui est crevée dans les mains* Quand Tarmée
fut décampée. — // a grandi. La grenade lui a ereçê
dans les mains* Quand 1} armée eut décampé..
Il y a plusieurs verbes , qui ne prennent pas indi^.
frr'^mm(»ht , Être ou avoir ^ dans leurs temps compo—
«tf •. C'est nu objet qui regarde la grammaire.
ÉTRILLONN^ER, ÉTRIONNER pour Rogner ^
diminuer y rapetisser* Qui vous a ainsi étrillonnée votre
Iiafcit "" — Çui cous a ainsi rogné cotre habit ? On
di»^ h^'/qué^ ée y Adjectif, Qui n'a pas l'ampleur suffi—
saiite. Cet habit est tout étriqué. Ces rideaux sont
bien étriqués ^ et non pas, Etrillonnés.
EUR
EUROPE substantif féminin. Ne dîtes pas, Tout
l'Europe , ni tout PUrope. — Toute P Europe. Dites de
même, loute V Asie ^ toute T Afrique ^ toute VAmé-'
rique*
E V A
iÉ V ALT ONNE, participe du verbe Èçaltonner ^ qui
E VA 87
Remploie avec le pronom personnel, et qui signifie
Prendre des airs trop libres, ou, Abuser de ses forces.
Jeune homme , cous vous éçaltonnez. Vous vous éval-*
toiMez trop pour un homme çui relève de maladie»
Maïs on ne dit pas , C^est un ëraltonn^. — (Test un
étourdi , c^est un ëvaporé^
EVANGILE substantif masculin. Ne dites pas, La
première évangile est dite, '^Le premier évangile est dit*
EVE
EVENTAIL substantif masculin. Ne dites pas , Vous
avez acheté une belle éventail, rendez— moi la mienne.
— Vous avez acheté un bel éventail ^ rendez-moi
le mien, %
E X G
EXCUSE (Demander). Cette expression' que plu-
sieurs personnes ne regardent pas comme française , se
trouve dans la cinquième édition du Dictionnaire de
l'Acadc^mie , oii il est dit ; ce Que ce mot Excuse n'est
gvîère d^isage qu'avec les verbes ^/ârirtf ou demander^
Comme, Je vous en fais mes excuses pour lui. Je
cous en demande excuse »
E X P
EXPERTISER n'est pas français. — Faire une
e:rpertise. Procéder par expertise* Procéder à Vex^
pertise de,,n»
EXPRES ( Par ) , faute 'assez commune. Il a dit
■ cela par exprès. Je ne l'ai pas fait pas exprès. — // ^
dit cela exprès* Je ne Vai pas J'ait exprès,
F A C
Jr* ACES. Ce nom se donne improprement aux boucles de
cheveux qui couvrent les oreilles ; et l'on dit, Rouler
ses facçs. Qui vous a fait vos faces '^ — Rouler ses bou^
cles^ ses cheveux* Qui vom a peigné ou coiffé? .
«8 ï A G
FAGULTE f mauvaise prononciation pour facidti.
FAI
FAIRE. Ne dîtes pas, en parlant d^an malade,
comment fait-il ? Que fait-il ? Allez roir ce quMl fait.
"^'Comment ça—t^il ? Comment ^e portct^il ? jUles
voir comment il se porte , cowiment il ça.
Ces expressions, Que J'ait^il? Allez voir ce qi^il
J^ait ^ ne peuvent se dire que dans le sens de S'occuper,
en; ployer le temps. Que Jait monjils? Traçaillc''t''il?
Allez çoir ce çu*il jfait dans sa chambre.
Ne J^aire que , ne J*aire que de. Distinguez bien
le sens de ces deux expressions. Ne Jaire que , mar-
que une habitude constante. Il ne Jait qu'étudier. Il ne
J'ait que jouer. Elle ne J'ait qUt croître et embellir.
On dit encore ; Attendez^moi y je ne Jais qu'aller
et reçenir.
NeJ'aire que de^ signifie , Qu'il y a très-peu de temps
qu'une chose s'est faite. Votre père ne Jait que de
sortir. Il ne J'uit que d'arriver.
Ne dites donc pas , Il ne fait que de me dire des in-
jur»?^. Vous ne ftlites que de m'cnnoyer ; fautes assez
communes.— // nej^uit que me dire des injures* Vous
ne faites que nCennuyer.
Ne dites pas, Il ne faisoit qu'arriver quand vous
êtes parti.— // ne Jaisoit que d^ arriver quand vous
êtes parti.
FAIT-A.-FATT, FUR- A-MESURE ne sont pas
français. Ne dites pas , Etendez ces papiers fait-à-fait
que vous les tirez de l'eau. Etendez les fûr-à— mesure.
— Etendez ces papiers à ' mesure que vous les tireJ^
dô reau* Efendez^les aujur et à mesure .^
F A L 89
FALBÂNA pour Falbala y substantif masculin. Jupe
h J'albala. Garni de plusieurs falbalas •
FAQ
FAQUIN. Cet adjectif s^emploie improprement au
lieu de , Fier^ insolent , hautain , pimpant. Un fa-
quin est un homme de nëant, qui fait des actions basses.
On Va traité comme un faquin.
TAQUINER n'est pas français.
FAQUINERIE est TAction d'un faquîn. Ainsi ne
dites pas D'un homme élégant et recherché dans ses
Labits, C'est un iiomme plein de faquinerie. -— CPest
un élégant* (Test un pimpant*
FAR
FARCE* ( Tl est ) pour , // eSê farceur. Cest un
farceur.
FARCE pour »Frasquc. Ne dites pas^ Il m'a déjà
fait une farce. Il ni'a fait plusieurs farces. —~ Il m^a
déjà fait une frasque. Il n^a fait plusieurs fras-^
ques*
F A U
IL FAUDROIT mieux , pour , // vaudroii mieux.
FAUX-GRENIER. C'est, dans une maison , Le plus
haut étage y sous la tuile, et qui n'est éclairé que par
les lucarnes. Ce mot ne se trouve pas*, il n'a de syno-
nyme que Grenier ; mais en Lorraine on distingue le
Grenier où l'on serre les grains, où l'on fait sécher le
linge , du Faux'^grenier où l'on met souvent le bois
à brûler, et des objets de peu d'usage.
F E I
FEIURE pour feuillure. Substantif féminin. Terme
de menuiserie.
F E N
FBUDEaOT pour Fendoir, substantif masculin,,
go F E N
Oatil qui sert à fendre, à diviser. Fendoir de çan^
nier , de tonnelier,
FENTE. Ne dites pas , Il gèle à pierres fentç, —
ji pierres fendre*
FER
FER. Ce proverbe , Cela ne vaut pas les quatre fers
d'an chien , n'est pas français. Sans synonyme.
FERBLANQUIER pour Ferblantier.
FÈRLUQUET pour Freluquet.
FERREMENT pour Ferrure , faufe très-commune.
Ferrement substantif masculin. Outil de fer. On le
surprit avec des limes sourdes , des crochets de fer ,
et quantité d^autres ferreînens* Les ferremens (T'un
chirurgien»
Ferrure substantif féminin. Garniture de fer. La
ferrure d^une porte. Il en coûte i:ant pour la ferrure
de deux chei^uxj et non pas^ Le ferrement.
F E S
r
FES (Je) pour Je fais y mauvaise prononciation.
FEU
FEUILLETE pour Feuilletage , Espèce de pâtis-
serie. Ne dites pas acheter àes> feuilletés. — Acheter
du feuilletage, Acheter dés gâteaux feuilletés*
FEUNE pour Fouine ^ Instrument de fer à deux
ou trois fourchons, qu'on met au bout d'une perche,
et CTui sert à élever les gerlîjes sur le tas,
FIE
FIER pour Aigre, Ne dites pas , Ces fruits ont un
goût fier. Ces fruits sont fiers. Ce vin-là est fier. —
Ces fruits ont un goût aigre. Ces fruits sont cugres.
Ce çiîi-lh est aigre.
F i G
FIGNOLANT , FIGNOLER , FIGNOLEUR , ne
p r G ** 91
sont pas français. .On les emploie au Ilea de Élégant.
Pimpant , faire le pimpant.
FIL
FIL ( Avoir le ) n'est pas français. — Être rusé.
FIL D'ARGENT pour Chasselas ^ substantif mas,
sorte de raisin.
FILAGRAMME pour Filigrane. Ojivrage d'or-
fëvrerie travaille à jour,
FILOSEILLE ( Bas de ) , pour , Bas de JiîoseUe.
FIN
FIN. Faire la fin d^uno cliose, pour, Casser^ hriser^
n^est pas français. Ne dites pas, Cet enfant fait la fia
de tout. — Cet enfant brise tout , détruit tout.
FIN FIL pour Fil délié. Donnez-moi du fin fil.
— Donnez^moi dujil délié.
FIN FOND (Au). Il est au fin fond des forêts.
— // est en Jin J'ond de forêt.
F I O
FTON, FLONpour Flan ^ Espèce de pâtisserie. On
mange des Jlans en carême.
F I X
FIXER, verbe actif, signifie, Arrêter, Déterminer.
On a fixé la valeur des monnoies. Les vents ont
de la peine à se fister. Fixer son attention. Fixer
ses goûts y ses désirs. •
On dit Fixer ses regards sur quelqi^un. Mais on
ne peut pas dire. Fixer quelqu'un, pour fignîfier, Le
regarder. Ainsi ne dites pas , Il me fixait, ^o^ez
comme il me fixe. Le soleil fixe la terre. — // me
regardait. Il me considéroit. Voyez comme il mû
regarde. Le sole0^ regarde la terre m
93 •* F L A
FLAIRER ct.FLEURER. Ne dites pa», Cela flaire
comme baume. -— Cela Jleiire comme baume.
Flairer signifie , Sentir par Todorat , et Fleurer ,
Rëpandre nna odeur.
On dit improprement , Flairer la raeurotte. Ce proverbe
qui signifie^ Chercher avec curiosité , nVst pas français.
Çne vient-il ici flairer la meurotte? — . Çtte vient'-'U
thercher ici ? Meurotte , n^est pas français.
FLAMOUCHE pour Flammèche. Il ne faut qi^une
petite flammèche pour causer un grand embrase--
ment, \
FLANQUE' pour Efflanqué ^ ne se dît que des cht*
vaux.
FLANQUER, PLAQUER. On fianque un bon
soufflet. On Jlaque un verre et eau par le çisage ; ou^
On jette une Jlaquée d'eau par le visage,.
F L E
FLEURER vojez FLAIRER.
F L O
FLOT de ruban pour^ Nœud de ruban,.
F L O T T E de bois pour , Train de bois flotté.
Conduire un train*
FOI
FOINER pour Faner, Faire sécher le foin.
FOINEUR, EUSE-ï)ouri^a/ïewr, euse.
F O N
• FONCER une porte , un coffre , pour, Enfoncer une
porte , un coffre. Forcer une porte , im coffre,
FOND et FONDS sont deux substantifs masculins.
Fond est LVndroit le plus bas d^une chose creuse. Le
fond d'un puits. Le fond du sac. Du fond de Pes—
ton.uic. Trouver fond. Perdre fond.
Fond se prend encore pour^ Ce ^u^il y a . de plus
P O N $3
jlolgn^ de Tabord , de plus retîr^ du commerce dan»
un lieu , dans un pays. Se retirer dans le fond d*un
pays» Le fond d^un bois. Le fond d'*un cloître*
11 se dît En matière d^affaires, de procès , de doctrine,
etc. Le fond d*im procès. La forme emporte le fond.
Ce mot a encore plusieurs autres significations.
Fonds est Le sol d'une terre. C'est aussi Une somme
considérable d'argent. Être riche en fonds de terre.
Bâtir sur son fonds* Les fonds destinés pour la
guerre. Placer une somme à fonds perdu»
Fonds se dit figurément De l'esprit , des jtaoettrs»
(Test un homme qui a un grand fonds d* esprit , un
grand fonds de probité*
TONDRE, DÉLAYER, DISSOUDRE. Ces trois
verbes no doivent point être confondus. Le for se
dissout dans Feau forte* La terre se délaye dans
Veau et ne s'y dissout point. Vn métal se fond dans
le fou.
Ainsi ne dites pas. Le suort se fond dans l'eau. Ce
tel se fond difficilement. — » Lp sucre se dissout dans
Veau. Ce sel se dissout difficilement.
Vous direz, Fondre de la cire. Délayer de lafoi^
rine^ des œufs*
FONGE de carottes, pour, Fane de carotte.
FONGEUX pour Fangeux ^ euse. Ce terrain est
fongeux et non pa9,'Fongeux.
F O R
FORMAISOîf cTun temps, d'un mode, pour, JFbr-
mationj terme de Grammaire.
FOU
FOUDRE substantif masculin et féminin. Le foudre
vengeur. Être frappé du foudre ou de ta foudre.
\)4 FOU \
Oa dît (ju* 17» homme est craint comme la Joudrô ) i
qu^ Un grand Général est un ^foudre de guerre»
FOUDR£ substantif masculin. Grand vaisseau qui
contient plusieurs muids de vin. TJn foudre de çin y
et non pas Une foudre.
FOUGADE pour Fougue* Ne dîlns pas, Quand sa
fougade lui prend. Faute très-commune. -— Quand sa
jfougue lui prend,
FOUILLOUSE vieux mot, hors d'*usage. Il avoit
de beaux écus en fouillouse. -— // açoit de beaux écus
en poche,
FOUINE pour Faîne. Le fruit du bêtre.
FOUINER n'est pas français. Ne dites pas , Il crai-
gnit d'être battu, il fouina. — »// craignit d^être battu j
il $* esquiva ^ il se sauça.
FOULAGE. Il en coûte tant pour le foulage de
de ces draps. — // en coûte tant pour la J'oule , ou
pour la foulure de tes draps,
FOULAN pour Foulon, En\^oy^r des draps au
foulon^ et non pas, Au foulxm.
FOURCHETTÉE. Donnez-moi une fourcbettëe de
salade. Je n'en veux qu'âne fourchettée. Ce mot n'a
pomt de synoDynu». On peut dire , Donne z^moi un
peu. de salade. Je n*en ceux qu'eau bout de lafour-^
chettt.
F R A
FRACTURER pour Briser , n'est pas français.
Mais on dit Fracture , substantif féminin ; et Frac-
turé , écy adjectif. ^
FRAIS (Cela est). Expression impropre et ironique
pour dire , Cela est beau ! Voilà qui est beau !
FRALER n'est pas français. Il se d^t des cboseï
fragiles ou tendres qui sont cassées ou écrasées* Elle
F R A 95
avolt dans sa corbeille un cent d^œiffs qui ont été frâlés
en tombant. Vous avez frâlé ces fraîsea «n les serrant.
-^Elle açoit dans sa corbeille un cent d^œvj's qui
ont été brisés , cassés en tombant. Vous açez écrasé
Ces J*ruits en les serrant,
FRANDOUILLE pour Guenille', Morceau d'étoffe
déchirée. Vous avez une frandouille qui pend à votre
habif. — Vous avez un lambeau , une guenille qui
pend à cotre habit*
FRANGEON,. VERGEON ne sont pas français.
On les emploie pour signifier , Z^j /7/a/'yttej qui restent
des coups de verges ou de fouet qu'on a reçus.
FRAP OUILLE, PATTE, pour, Haillon, vieux dra^
peaux , drille , ce dernier est masculin. Le papier
se J^ait açec de i>ieux drapeaux de linge. Ramasser
des drapeaux y des drilles y et non pas des Frapouilles ,
des Pattes.
FRAPPANT NEUF. Cet babit est tout frappant
neuf. — Cet habit est tout battant neuf. Expression
populaire.
F R I
FRICOT ( Faire) , FRICOTER ne sont pas français.
Xe mot Fricot s'emploie trivialement pour Bonne chère*
Il y avoit grand fricot à ce dîner. Pour, Il y açoit bonne
chère y ou grand'* chère,
Frico'ïer et ï'AiRE / Fricot , se disent ordinairement
de gens qui se rassemblent souvent poui* faire quelques
bons repas en secret. Ces fertimes fricotent toujours en-
semble à rinsu de leurs maris. Ce mot, dan^ ce sens , n'a
guères de synonyme que , Font gogaille , terme popu-
laire, ou. Se régalent en secret , etc. On dit encore,
Ces petites gens fricotent toujours , font toujours fricot,
pour Sont toujours à table ^ J^ont toujours bonne chère»
95 BRI
FRtLLÎETTX pdir Frileux. Les vieillçtrds sont Jri^
leiLT» Cette J'emme est JfrUeusCk
FRIMOUSE pour Trogne^ Il a tine plâîsanttf fri—
mouse. Il a une bonne grosse frimouse. '^-^ Il a une
plaùante trogne* Il a une bonne grosse trogne. Il
est populaire.
FRINGAtE poar Faim canine» Espèce de maladie*
FRIPE. Se mettre , ou tomber sur la fripe de quel-
qu'un • — Se mettre y ou tomber sur la J^riperie de
quelqi^un*
FRIPEUR, FRIPE-TOUT, tie sont' pas français-
Ne dites pas, Cet enfant est un vrai fripeur, un vrai
. fripe-tont. — Cet enfant fripe toiit^ brise tout*
Ne dites pas non plus, Cet enfant est un vrai fripier^
Fripier , ère se disent , De celui ou celle qui achète et
revend de vieux babits.
FRISQUIN* Il a mange' tout soii saint frlsquiB* —
Il a mangé tout son saint frusqiàn.
F R O
FROMAGIE nVst pas françaîd. On appelle ainsi tJii
mélange de fromage mou et de crème. Sans synonyme ,
si ce n'est Fromage à la crème,
FRONCE pour Froncis , Les plis qu'on fait à une
îobe, à une chemise en les fronçant. Faire un froncis
à une manche , à une jupe , à une robe (T enfant , et
non pas. Faire des fronces.
FRONCFvR. On dit bien Froncer Une jupe , froncer
/« robe d^un erfant* Mais ne dites pas, Voilà une
manche qui fronce. — VoUh une manche ^fuifait de
faux plis. VoUà une manche qui gode j du verbe
Goder.
P R O : 97.
ÏROTTEE. Donner une frottée à quelqu'un •; ex-
j)ressîon trÎTiale qui n'est pas française, — Frotter les
PUM
PtJMAlSfT de cliarbou , pour T'unieron. Il y a dans
€s charbon beaucoup de fumerons^
PUR
FUR-A-MESURE. Voye)i PAIT-A-PAIT,!
G AB
AJlABGTE. On dofine împtopretftènt Ce nom A fonto
espèce de profit illicite. C'est une gabp;ie. Il fiiît la ^âbgîe.
Il y a de la gab^îe là dedans. •-- C^est une filouterie^
C^eit un filou, tl trompe y il vole 4 il y a de lafihu*
ferie lu dedans* (Test une volerie, etc»
G ABLOU pour &ahelfeUr. Le peuple A fait de
gabelleur le mol GABLOU, nom odieut qu*îl donûe à.
tous ceut qui lèvent les impôts, tl n'est p&s français»
GABSINER, GOBSlï^ER,.éAStlNER, nest^nt
pas français. Ils s'emploient pour P'olery prendre^ esca^'
moter. Il m^a gaspin^^ gabsîn^^ gobsin^ un ^tu. C#
that m'a gabsîné mon déjeuner. — Il ni* a çolé ^ esca^
moté un écu. Ce chat m'a pris^ n^a escamoté mon
déjeûner*
GAFFE, GÎPFÈ (donnéi^ une), GAPPER,
GIFFER* Ces mots ne sont pas français. -^ Donner
un soufflet* Donner une tnoffiifie. Ce dernier est po-«
pftlai^e*
" Une gaffe est Une pèfcbe avec lin croc de fei* k deur
branches, dont Tune est droite et l'autre courbe. On s^ea
lert pour tirer de l'eaa le boit flotté*
7
38 GAG
GAQiER qnelqn^nn , se dit împtoprem^nt pour Ar-^
rMer j prendre qatlqu^un dans les vignes^ dans les
champs oà il est dëfendti d"* aller ; et Ton' dît , IL a
été gage par les messiers en cueillant des raisins. •— //
a été pris par les messiers en cueillant des raisins*
Voyez BANGAB.D.
GAGNA GE substantif masculin , signi£e Pâtis ,
pâturage , Lieu où vont paître les troupeaux et les
bêtes fauves* On ne doit ppÎQt remployer pour Ferme»
Ne dites pas^ Gagnage à vendre. J^ai acbet^ un beau
gagn^ge. — Bien de campagne , forme , métairie |
héritage à vendre. J^ai acheté un bea\t bip^ de cam^
pagne , une belle forme , etÇé
GAI
.GAI 9 dans quelques arts, se. dît De .ce qui est au
largQ dans sa place ^ dans fon Ueu. Bois .trop gai. Mât
trop gçiiy etc. Dictionnaire- de. TrévoHX. Ca mot >ne
se trouve .pas dans le Dictionnaire de^rAcadémie* Ainsi
on ne pourroit pas dire, ^fa t|ij>?^tièreî,cst: tfçp gaie, Cet
ëtai est trop gai , il s'ouvre dans ma P9phe, C* tenon
est trop gai, il joue dans la mortaise. Gai dans cette
acception n^auroit point de synonyme.
GAîLLOT. Il Tattendoit au coin de la r rue avec un
gros gaillot. — As^ec un gros bâton»
« ■ ' ' » . -, ■ * • . • ^ .
G A L
GALAFRE n'est pas franjçais. -- Qovfiafo^^ adjectif
des deux genres; CTest un çrài Gouliqfre.r ^ .
G A N
GANACHE pour Perruque , mauvaise perruque ^ «•
se dit pas^ - ,. .
Ganache^ substantif fëfliimn^wtjta laàcfiplr,^ Infé:*
tieure du cheval.
O AH ^$
On cKt figorfin«iit et familièrement d^an lomme qui
a Tesprit pesant, Cest une panache , une lourde ya^
i%ache*
Dans les roarclK^s an bled où appelle encore impro^
))remtnt Ganache I ï^ne grande corbeille ^ains laquelle
les jnrÀ mesureurs versent le grain, pour le mesurer plof
facilement et sans en perdre.
GARÇON (Faire le) ponr 5e d^ertir^ n^est pa^
français. Ne dites pas. Il a de i{uoi faire le garçon. «Pat
un ^a pour faire le garçon. -^ Il a pour dépennr^
pour se divertir* J^ai un écu pour n^amuser.
On dit dans le style familier, Faire çi^ de garfom
Mener une çie de garçon., pour dire, Mener là vie dSia
liomme libre et indépendant.
GARGOTE pour Mauçaise cuisine, n^est pat fran«^
çais. Cela se dit Des méctiàns petits cabarets où Ton
donne à manger à baa prix; Aibsi iie dites pat , CVst dé
la gargote* — - Cest un manger de gargote» On dit ^
Tenir gargote. Ce cabaret^ cette maisoi^ e3t une ifmfë
gargote,
GARGOTER , signifie Hanter les m^clians petîlf
cabarets , les gargotes. Il signifie atissi Boire et manger
mal-proprement» // ne Jait qite gargoler* Ils sont là
à gargoter.
Mais ne dites pas à uh enfifnt qui egite et remue de
réan sale et bourbeuse avec les pieds, ]e^ mains ou
autrement : Que faites vous là ? vous gargotes; Ces petits
garçons gargotent dans les rués, dans les ruisseaux. -—
Que faites cous là? vous patrouillez , vous hàrbotez.
Ces petits garfoné gdrgbiUUèht dans lès rues, darts
Jes ruisseaux^
7*
loô & A R
GARGOUILLE ( Une ) n'est pas nn ÉgoiO^. Ne
dîtes pas ^ Les gargouilles de cette me sont boucliëes. — -
Les égouts de cette rue sont bouchés.
On iippelle Gargouille Cet endroit d'une gouttière ou
a'un autre tuyau par où Peau tombe , et qui est termina
ordinairement en figure de dragon, eu de quelq[u'autre
animal.
GARNIMENT pour Garnement» Qest un mauvais
garnement.
G A S
G ASCONXER signifie , Dire des gasconnades ; mais
ne dites* pas, Il m'a gasconne un ëcu. •— Il rn^ a pris oa
escamoté un écu,
GASPILLAGE , GASPILLER , GASPILLEUR ,
EUSE. C'est une faute d'employer ces mots pour volerie,
voler y voleur^ euse^
Gaspiller signifie , Dissiper par toutes sortes de dé-
penses inutiles le bien dont on a la disposition ; Gaspillage ,
l'Action' de gaspiller \ Gaspilleur , etise , Celui ou cello
gui gaspille. // a gaspillé son bien en peu de temps*
(Test un gaspilleur. Tout est au gaspillage dans cette
maison, . ' ' .
On dit aussi à peu près dans le même sens , Gaspiller
des hardes , du linge. Gaspiller du J^ruit,
GAgPINER. Voyez GABSINER. _ ,
G A U
GAUDRON, GAUDRONNER, pout Goudron^
Goudronner.
G E
GE. On doit prendre, garde de prononcer cette syllab»
finale comme s'il y avoit eu», dans Ange, Mariage 9
Vendange f etc. Ne dites pas, Anche, manache, ven-
dancbe, etc.
GEL toi'
*
GELER DE FROID. Dîtes, Je suis gelé de froid,
mais noii , Jt gèle de froid*
GELURE , barbarisme* Ne dites pars, Cet enfant a des
gelures aux pieds , faute très^-commune. -— Cet enfant
a des engelures aux pieds ^
G E N
GENSES pour Gens ; mauvaise prononciation. Que de
gens n^ont pas honte, ^ Ne faites pas sentir IV.
GENZIVES pour Gencives, substantif f<lminin*
G E R
GERBIERE* On appelle ainsi en Lorraine , Une
ouverture pratiquée dans un des murs de face d^un
grenier, et par laquelle on fait passer le foin et I»
paille , etc. , pour Tes serrer. Ce mot, quoique d'un grand
usage , n'est pas français dans ce sens , et ne paroit
point avoir de synonyme.
GÉROFLÉE pour Girofle,' substantif fëmîniii. Vn
bouquet de giroflée^.
GIF
GIFFE, GIFFER. Voyez. GAFFE,
GIN,
, GIN JOLET pour Vin ginguet , ou simplement
Ginguet. poire du ginguet*
G T R
GIRONNEE. Ce que peut contenir ^«ur son giron
une personne assise. Ce mot n'est pas français, et n'a
point de synonyme. Ne dites pas, Elle apporta une-
gironnèe de fleurs. — < Elle apporta des Jleurs plein
son giron, *
GIS
GISSANT,' jpovLT Gisdnt, ante^ adjectif. Gisant,
dans son lit malade* ' ^ ' »
toa © I S
On dît «ncore, Nous giêons. Ils gisené» Il gtsott ^
da verbe Gésir qui n^est plat usikë^et q«i figaifioit.
Etre couche.
GISJER pour Gésier ^ tobstantif masculin. Le gésier
d^une poulet,.
G L I
GLISSANT pour Glissoire f spbstanHf (emînîn. Zes
enfans font des glissoires sur les ruisseaux gelés , et
jbon pas , des Glissaos,
GLU
GLU , substaatif fëminio. Dîtes As Glu et non paj
Le gla»
GLUETTE ponr ff/ziai;# y substantif mascaUn. Prendre
ées oiseaux aux gluaux ^ et non pas , Aux gluettes.
G N E
GNE, GNÉ , GNER pour ne y ni ^ n^r^ Ne dites
]^9 Qu^il prf>gne garde. Habit cbifibgnë* Je suis en-
cbifregn^. Fautes de prononciation assea communes. — *
ÇiTU prenne garde* Habit chiffoni»^ Je suis en^
chifrené,
G O D
GODAILLE pour Méchante drogue» CTai donne de
l>on argent, et il ne m^a donne que de la godaille. —
Et il ne nCa donné que de méchante drogue , que de
la drogue*
GODANj GODANCEfl, GODANCETTR , ne sont
point. français* On les emploie improprement a« lieu
60 f Raillerie y railler y railleur j euse»
GODILLER pour Goder , faire de faux plis; Yojeï
FRONCER.
G O G'
GOGUENETTESpour ^p^i*fl//e^, substantif Km*,
pluriel. Propos joyeux; ou pour Sornette ^ substantif
G O R io5
f^finIniD , Discours fmrole , bagatelle. Conter goguettesé
Dire des sornettes»
On dit familièrement, Chanter goguettes à quel-
if u" un y pour dire, L^tta^tier, lui dire des iojnres^
des choses faclieuses,
GOKMÈ pour ^ourm^ , substantif fijinmm , qui ne
s^emploîe qu^aa singulier , et en parlas t des jeunes
cbevàux.
On dit figurënieht, Ce Th^est pas un mauçais signe
... quand les enfàhs sont galeux ^ il faut qx^ ils jettent
leur gourme.
Mais nt dites pas, Cet enfant a des gonrm^îs, pour,
signifier Çu^il a les gldndès du cou engorgées»
G O S
GOSSE "d'oiseau, de pigeon, etc. ^^ Jabot y poche*
Des pigeons qui ont la poche pleine» Cet^ oiseau à
bien mangé ^ il a le jabot pleine
GOSSË D'ÀTL pour Gousse d*all.
GOSSER des Dindons. — Empâter des dindons»
G O U
GOUAILLES (Dire de s) , GOUAILLER , GOUAIL-
LEUR , EUSE , ne sont pas français. — Se gausser
de qiièlqiiun, railler quèlqt^ un, Gausstur, euse,
railleur , euse»
GOU JARD pour Gbujat\ substantif masculin , Valet
d*arme5e. Terme de mépris.
GOURDIN, -IW^ ^o^t Gredin, ine. Gueux de pro-J
fession. C^est un franc gredin.
Un Gourdin est Un gros bâton' court.
GOUTER. Ne dites pas, Goûter une plumie.' Je viens
fle tailler votre plaine, goûte«-là. — Essayer une
plume» Je çien^dé tailler t^otre plumer essâyea^lày^
204 G O U
GOUTTE pour Saindoua; , substantif masculin ,
Graisse de porc. ♦
GOUTTE, maladie, subïtantif «mmîn. IT'employex
ce mot qu^au singulier. . Ne diteg pas , Il a les gouttes.
'^ Il a la goutte^
GOUTTER nVsf pas français. — JD^^oz/^^rr, Tam-
ber gontte à goutte. Faire dégoutter du lard^ du
heurre sur do la viande* Il pleus/oit tantôt , les toits
dégouttent encore» N^ allez pas^là, il y dégoutte.
GQUVÈRNAtlON nVst pas français. Ne dites
pas, Cette femme a tout en gouvAuation. — Cetta
Seiun^ft a tout en sOfh gouvernement •,
G Ç. A
GR,ADATrON et GRADUATION. Ne confonde»
pas ces deux mots* Gradation signifie Augmentation
iuccessîve et par degrés. De soldat ^ il est devenu par
gradation , ColoneL
Graduation signifie Division en degrés. La gradua^
iion d'un thermomètre ^ d'un baromètre , d^une
échelle.
GRAIN et GRAINE. Le grain est Le fruit et la
semence du froment , du seigle , de Por^e , de l'a-
Yoine, .etc., Le grain de ces J^ramens est J^o.rt gros.
battre ^ serrer les grains.
Grain est aussi Le fruit de certaines plantes et de
certains arlnûsseaux. Grain de poivre. Grain de ge»
mièvre. Ç^rain de moutarde. Grain de raisin^ et non
Ipas , Graine de raisin.
II a epcore plusieurs autres acceptions connues»
Graine e3t La semence de quelques plantQS. Graine
^ lait 10 y (Tépinards j de pavots , etc. , graine de^
^1lf\W 9 d^ mçlon* Oa dit encore Graine de genièvre., y
G R A îo5
GE.AINER faute d'orthographe. Ecrivez Grener.
Produire de la graioe. Aëduire en petits grains*
GRAISSER ne peut s^ employer pour Engraisser.
Graisser signifie, Frotter, oindre de graisse. Graisser
des bottes. Graisser les pieds d*un cheçaL
On dit, Vin (jui graisse f tjui s^ engraisse ^ mais non,
Vin qui se graisse.
Engraisser signifie , Faire devenir gras , amender ,
fertiliser. Ne dites pas , Graisser des bœufs , des moutons.
Graisser des terres. — Engraisser des bœufs , des mou^
tons. Engraisser des terres*
Engraisser veut dire encore, Souiller de graisse,
rendre sale et crasseux. Engraisser ses habits ^ son
linge , et non pas Graisser.
On dit aussi Engraisser, s'* engraisser pour Devenir
gras :. ne dites pas , Cet enfant graisse à vue d^œii ,
'—Cet enfant engraisse à çue cPœiL
GRE
GRE de la jambe, pour, Z'^os de la jambe.
Le gras de la jambe , est La partie charnue qui est
au haut et au derrière de la jambe. On Pappelle aussi
Le mollet»
GRE pour Grès. Ne dites pas. Une cruche de
grë , faute très-commune. — Une cruche de grks.
GRELONS pour Gréions. Il tombe gueU/uefois
des grêlons qui pèsent une demi^liçre.
GRELOT. Ne dites pas. Avoir le grelot. — TVca?*-
bler le grelot. Il est populaire.
GRÉMIEUX , GRÉMILLEUX ne sont point fran-
çais. — Grumeleux , euse , Qui ^ de petites inégalitës
dures au^dédans et au-dehors. Bois grumeleux. Des
poires grumeleuses.
GREMILLON pour Grumeau. Ne dites pas, Yomîx
io6 GRE
le sang par grémillons. Le lait se convertît quelque-^
fois en grëmillons dans Testomac. — P'omir de gros
grUmeaux de sang. Le lait se convertit quelquefois
en grumeaux dans P estomac,
GRENADE pour Grenat substantif masculin. Une
grenade , est Un fruit bon à manger. Un grenat est
ÏJne sorte de pierre précieuse d'un rouge foncé. Ne
dites pas ^ Un collier de grenades. *- Un collier de gre^
nats»
GREVE pour Gravier, substantif masculin. îTe dite*
pas. On a fait jeter de Ja grèVe sur le chemin. — On aj'ait
jeter du gravier sur le chemin.
Grève, substantif fe'minin, est Un lieu uni et plat, couvert
de gravier, de sable. Gravier ^ substantif masculin ^ est
VA gros sable mêle de fort petits cailloux.
G R I
GRIBOUILLER n'est pas français. — Faire du
gribouillage. Cela se dit, D''un mauvais peintre, d'unt
écriture mal formée.
GRIFEANGE (Noix) iponx Noix angleuse ; c'est-k-'
dire, Noix dont là substance est tellement renfermée
en de certains petits angles ou coins, qu'il est difficile
de l'en tirer. La plupart de ces noix sont angleuses,
GRIFFER quelqu'un , JETER LES GRIFFES à
quelqu'un , ne sont pas français. Ne dites p/is , Ce chat
m'a griffé. Il a été griffé par son camarade, son ca-
marade lui a jeté les griffes- — Ce chat ni^a égratigném
H à été égratigné par son camarade. Son camarade
Fa égratigné.
Griffer est un terme de fauconnerie. Prendre avce
la griffe. Les oiseaux qui griffent» *
On dit £gurément et familièrement qu' Un homme
à^ donné un coup de griffe à un autre, pour dire,
G R I tùj
Qn^il laî a ren ja qiidlq^e maaTaîi offica^^ et partic«^
lièrement^ par des discours d^saranta^eax.
GRILLOT pour Grillon^ substantif masciilia* 1/ jr
a des grillons dans cette cheminée*
GRILLOT pour Grelot , substantif maicnlin. Ce
chien a un collier avec des grelots*
GRTMOLER, GRIMOULER. Qu'ave* -roM à
grîmouler? Il grimole toujours. — Çu^açez ^ cous à
grommeler , à gronder ?• H grendû toujours»
GRIMPANT n'est point un adjectif. Ne dites pas.
Un chemîii grimpant. Une montagne grimpante» «-*
Un chemin montant. Une montagne roide»
GRINGALET (Pelît) ^our Petit polisson»
GRIPOT nVst pas français. On appelle ainsi Un
petit monticule qui se trouve sur une route. Il ^ a sut
cette route deux om trois gripots bien difficiles à mon-
ter. -^ Il y a sur cette route deusf ou trois montées
bien difficiles j bien roidts\ et ne dites pas, Bien dif^
£ciles i. grimper; parce que le Verbe Grimper n» pcat
avoir de > régime direct* Qn dit Grimper à Une Muraille ^
ec non pas, Grimper une maraille.
G R O
GROGNER ne peut avoir de régime direct. Ne dîtei
pas , Il grogne tout le monde. — // gronde tout le
monde j ou, // ne fait que grogner. Il est du stjla
fiimilier.
GROSEILLE NOIRE ( La) , pour Le cacisj subs-
tantif masculin.
GROSSE GORGE pour Goitre ou GotÊetre, subs-
tantif masculin. ^
GROUIN pour Groin, substantif masculin d'une
•jllabe.
G^OULAT, GROULER, GROULEUR|, EUSB >
io8 GUE
ne Sont, pas français. — GtondeiA* , euse, gronder , on
grommeler.
GUE. Dites, Passer la riçière à gué y et non pas.
An gué.
GUENICHE pour Guenuche, petite gnenon.
GUETTE, GUETTÉ. Écrivez et prononcez Guêtre y
inbstantif féminin , Guêtre.
GUEUGNE pour Taloche^ veyez BEUGNE.
GUERLUCHON pour Greluchon.
GUEUSARD, que Ton emploie comme une erpres^
sion forte , pour signifier p>» grand gueux , n^est point
français.
GUI
GUIGNON. Ne dites pas, Avoir du guignen. H
faut (j^Q j^aie bien du guignoa. — Être en guignon^
Il Jaut que je sois bien en guignon*
GUIGNON de pain , pour Quignon de pain, il t^t
familier. // 'mange un gros quignon de pain à son
déjeûner. On dit aussi Une hribe de pain bis. Il est
populaire.
GUILLE mauvaise prononciation pour Quilles y jouer
aux quilles»
G Y R
« •
G YRIES j ( Faire des ) , voyez AGIOS,
ioj
Tableau des Mots ou la lettre
H est aspirée.
H.i
•
Hampe.
Harpon.
Hahler.
Hanche.
Har:.
Hâblerie.
Hangar,
Hasard.
Hâbleur.
Hanneton. '
Hasarder.
Hache.
Hanter.
Hase.
Hacber.
Happe.
Hâte.
Hachette.
Happelourdè.
Hâter.
Hachis.
Happer.
Hâtier.
Hachoir.
Hatjuenée.
Hâtif.
Hachure.
Haquet.
Haubans.
Hagard.
Haquetier.
Haubereau.
Haha.
Hs^rangue.
Haubert.
Haie.
Harangmer.
Hâve.
Haillon.
Haras.
Havre.
Haine.
Harasser.
Havresac.
Haineux.
Harceler..
Hausse.
Haïr.
Harde subs. fém.
Hausse— col.
Hair6
Hardcr.
Haussement.
Halage.
Hardes sui. pl^ft
\, Hansse-i-pied.*
Halbran.
Hardi.
Hausser.
Halbrené. '
Hardiesse.
Haut.
Hâle.
Hareng,
Hautain.
Halenar.
Harengaison.
Haut^bois.
Hâler.
Hargneur.
Haute-contre.
Haleter.
Haricot.
Haut-de-ch ausse
Haleur.
Haridelle.
Haute-futaie.
•
Hallage.
Harnacher.
Haute-justice.
. Halle.
Harnois.
Haute-lice.
Hallebarde.
Haro.
Hautement.
Hallier.
Harpailler.
Haute-paie. ,
Halte.
Harpe.
. Hautesse.
Hamac.
Harper.
Hauteur.
Hameaa.
Harpie.
Haut-fond.
tld
B
-
Uél
Boehtr.
Houseaux.
Hem?
Hochet.
Houspiller*
Hennir.
Holà.
Houssage.
Hennissement.
Hollande.
Houssaie.
Hërant.
Homard.
Housard.
Hère.
Hongre.
Hussard»
Hérisser.
Honte.
Housse.
Hérisson.
Hoquet.
Housser.
Hërissoneri"
Hoqueton.
Houssîne.
Hernie.
Horde.
Houssoir.
Hëron.
Horion.
Houx.
Hëros.
Hormis.
Hoyau.
Hersage.
Hors.
Huche.
Hersé.
Hors-d^œavre.
Hucher.
Herser.
Hotte.
Huchet.
Hêtre.
Hottée.
Huée.
Heurter.
bottbion.
Huer.
Heart.
Houblonnière.
Huguenot.
Heartol^.
Houe.
Hnguenotismes»
HiboQ*
Houer.
Huguenotte.
Hic (Voilà le).
Houille.
Hulotte.
Hideusement.
Houle.
Humer.
Hideux.
boulette.
Hune.
Hie.
Houppe.
Hunier.
Hiérarchie.
Houppelande.
Huppe.
Hisser.
Houpper.
Huppé.
Hoc.
Rourdage.
Hure.
Hpca.
Houret.
Hurlement.
Hoché.
Hou ri.
Hurler.
Hochement.
Èfourque»
Hutte.
r
Hoche-pied.
Hourrarû
Hutter.
Hoche-pot.
H m*
H pst aussi aspirée dans les mots formés des précé—
ûens y l«ls que , jiheurfetnent, ^aheurier, Béhâler ,
Déharnach^r. Déhanché, Enhardir, RehattsSef. etc, ,'
excepté dans Exhaussement j exhausser , héroïne ,
héroïéfue^f héroïsme* Voilà VlUrdisme de la çertu.
H est aspîrëe dans^ Les exploits de Henri IV..
Une ville de Hollande. La reine de Hongrie.
Oa dit, Du po}n,t de Hongrie* Eau de la reine'
d'Hongrie. Toile de Hollande ^ go. toile d^ Hollande ^
J^romage de Hollande.
Diaprés le tableau que nous venons de donner, dn«
doit voir que Ton fait des fautes grossières^ en di^nt/
Cela est t'honteux. Vous êtes bien uMiardi^ un n'h^n-
gar, un n^liasard, un grand t^hasard. etc./— «^ £7<?/a est
honteux. Vous êtes bien hardi. Un hangar* Un hasard*
Un grand hasard.
H A B
HABILITE est un terme de pratique. 'Habilité h
succéder. Mais ne l*empIoye2 pas pour Habileté capa-
cité. // a beaucoup éChabileté.
H À I
HAIS (Je le) pour Je le hais^ qu'on pronqnce
comme s'il y avoit, Je le \ès.
On dit, Je hais^ tu hais ^ il hait. Nous haïssons^
cous haïssez^ ils baissent.
H A L
H ALLIER (Un) est Un buisson fort e'pais; et
Ton donne improprement ce nom au Hangar. Ne dites
pas, II. a. fait construire .un hallier dans sa cour. —
// a Jaii, construire un hangar. . . , . .
H A M' . ' '^ ..'.■•/■
H AMER pgun Se plaindra.- Elle n'^a fàitqtrè iiâiher
toute la nuit, — Mle^'iC.aJ^ait que se plamdre'iotae
la 7iuitm
n% H A F
1
HAPPE-CHAT n'est pas français. Ctst un nom
injurieux que r«n donne à ceux qui exercent leur»
droits avec trop de rigueur. Il n^a point de synonyme*
H A R
HARGNER, CHERCHER HARGNE ne sont pas
français. Mais on dit Hargneux , euse , adjectif. Ainsi
ne dites pas^ II, elle hargne tout le monde. Il m*s
chercké h^t^aQ, ^^C^ est un hargneux ^ une hargneuscm
Il nCa cherché quereUa
HARGOT,KARGOTAGE,HARGOTER, pour.
Cahot f cahot âge j cahot er* Ne dites pas, Nous avons
ëprouv^ bien des hargots sur cette route. Je ne puis
souffrir le hargotage d'un coche. Ce carrosse nous a
bien hargottës. -— Nous açons éprouvé bien des cahoté
^ur cette route. Je ne puis souffrir le cahotage étun
coche. Ce carrosse nous a Bien cahotés,
»
. HARPQUILLER. SE HARPOUILLER ne sont
pas français. Ne dites pas, Il harpouille tout le monde»
Ces enfans se barpouillent sans cesse. — // querellé tout
le monde* Ces enfans se harpaillent sans cesse ou se
chamaillent»
On dît encore, Harper j se harper» Prendre et serrer
fortement arec les mains. Ils se querellèrent et Se har-
pèrent. Elles se sont harpées,
BAilQTJENER pour Farfouiller. Il a mis tous me»
papiers en désordre en harqnenant dans mQa ^moire*
•— En farfouillant dans moh armoire.
HARTA n'est pas français. C'est un ferme de mé-
pris qui se dit, d'Z7>i nud^à^droit , d'un mauvais
cultivateur j d*un mauvais débiteur. C'est un harta,
fe ne veux pas avoir affaire à lui. On ne pecrt riea
tirer de ce harta. Sans synenyihe.
BAS ii5
HÀSt) HASIB. pour Havy^ iè, ficppir. Ce mot n»
«e ait qu^en parlant De la viande , lorsqu^on la fait
rôtir à un grand fea qui la dessèche et la brûle par
tSessns^ sans qu^elIe soit cuite en à^ùsjx^* Le trop grand
^eu haçit la viande et non pas. Huit* Cette 'Çiande
jest hat^îe^^^t non, Hasie»
H A U
HAUT VENT (Arbre à), faute, — Arire en plein
vent*
H E N
HENNIR, Prononcez comme si Pon écrivait Hanrur*
H Ê R
HERE nVst d^usage que dantf ces phrases, Vn pau»
vre hère* Cest im patUfre hhr^m
On fait un contre-sens quand oa dit , Il fait le gros
Jièra* — llJ'aU ie ^tos s^gneur* ILjait le gros dos.
H I S
HISSER est un terme de marine* iHisser la voile.
Mais pn ne dit pas, HISSER les chiens après ^el>^
qu^un. — * Haler les chiens aprhs ^tselifu^un*
H O C
HOC. Ne dites pas , Voilà le hoc. Ccst là le lioc.
— Voilà là hic. V*est ^à ie hic.
Mais pour signifier qu^une chose est assurée 4 quel-
qu'un , on dit , Cela lui est hoc. H aspirëe.
HOCHECUiE , Petit oiseau. — HockeçueUe^ suhstaatif
masculin* .
HOCHER est un yerbe actif; n^en faîtes pas un
v«rbe neutse en disant, J'ai une dent qui. bodbe* —
^ai Jkoe dent tpd iranie*
Kt dites pas , RegardB;^ au^c peds de ^:ù che^al^ V^^"
8
îiij H Ï3
ten(k QH fer qui lioclie. — J^enttnds Un Jhr ^^
loche.
Maïs on dira bien, Socher ^un prunier ^ hocher oa
branler la ïéle»
HOCLEfi pour Hésiter. Ne dites pas , \Cbiil ne faites
que hocler en récitant yos levons. ^^^ ^ous ne J^aitee
tjiihésiter en récitant vos lecxms*
H O M
HOlOIfi A TALENT , faute. — Homme de ia^
lent. Celui qui poà^de un talent.
On dit , G-ens à -talens , Ceux qui professent les arts
qui demandent du talent-^ comme les peintres, les
musiciens^ etc.
HOMME DE LA COUR et HOlllME DÉ COUR.
Le premier se dit. De ceux qui Suivent la Cour et
qui firent à la ttianière de la Cour; mais lorsqu^on
supprime Tarticle , et que Ton dit , Somme de cour y
il se prend quelquefois en mauvaise part.
HOMMEE y Mesure agraire employée en Lorraine j
ne 'se trouve pas. CVst la dixième partie d^nn jour de
terre. Ce mot est consacré par Pnsage.
H O R
HORLOGE y substantif fiSminin. Dites, La belle
horloge y et non pas, Le bel horloge, faute très-
commune.
H O T
HOTEL, substantif masculin. Dites , Un bon hôteL
X entre dans le premier hôtel ^ et non pas^ J^entr»
dans la première b^teK
H U B
H U B E R L U pour Hurluberlu ^ terme populaire ,
substantif masculin , qui signifie Brusque, àiconsidér^
•^ C*0St un hurluberlu*
HtJï ,,6
Kd dîtes pas^ On a jxigi cela à la Iiarluberla. ^
t)n à Jugé cela à Êoulà\fue , à la ioulei>Uô , c^98t-<-à-
clire , Vaguement , avec peu d^attentîoû.
tniILE. I^è dîtes pas y Cette salade est trop hiilée. — *
Il y a trop d* huile sur cette s<dade.
H U R
ttUILEUÎ. HlJRTER , mauvaise prononciation ,
pour Heureux. Heurter*
H U T
HUTTE ( A toute ) peur , A cTiaque moment , à
tout propos p inùonfiidérément. Il retombe dans la même
faute à toute hutte. Il y va à toute hutte. — // re-
tombe dans la mênpejaute à tout boitt de champ ^
^ toiU moment. Il agit àtconsidéréfnent.
ICI
XCI potir (Xh "Nt dîtes pas ^ Cet homme Ici* Ce
moment ici est favorable. -^ Cet komme-^cî. Ce moment-r
r* est Jaçorable.
II pour lé y ver. On prononce mal les mots ainsi
terminiss , et Ton dit rÂmitii, Notre-Dame de Pitii ,
pour, fjinutiéj Notre^Dam^de Pitié \ ié $e j^touorcû
comme dans ChatfVf, estropii^. ,
On dit, Papîi, tabliî, greniî, derniî , pa^nll, au lieu
de, Papier , tablier ^ grenier j dermèr^ panier. Il faut
faire sehtir Ve et le prononcer cpmme dans lié y àélié.
I G N
IGNORER. Ne dîtes pas, J'en Ignore. J'îgnorois
de tout cela., fautes a8se2 communes. -— Je Pignore.
J^ignorois tout cela.
On dit cependant familièrement, Oest un homme
fui n^ignore de rien.
8 •
i^S I M E
THŒ pour Isme, Tout le monje convient (jn^aa
doit ëcrire et prononcer Idiotisme , solécisme j barba-^
risniAy gallicisme. Pourquoi diroit-on par exception ^
CATicHÎME pour Catéchisme?
IMPOSSIBLE QUE JE PUISSE (Il est); expres-
sion vicieuse qui éckappe à beaucoup de personnes. Il
est impossible que je puisse faire ce que vous me de-
mandez. — // trCest impossible de Jaire ce que cous
me demandez* '
INC
INCENDIE substantif masculin , dites , XDÎ grand
incendie f et non^ Une grande incendie.
INCOMBER sur quelqu^un y nVst pas français. On
remploie improprement pour sîgni£er. Dire de quel-«-
qu^un des choses dures ttt désobligeantes, soit en sa
présence, soit en son absence» -^ Tomber sur quel*
qi^un^ lui tomber rudement sur le corps , tomber sur
sa Jriperie, Le dernier est populaire.
INCONVENANCE , INCONVENANT ne «ont
pas français* Ne dites pas , «Il y a 4^ ISncomcenance
dans ce que vous faites^ Cela est inconveiutnt. -^ Cela
ne COUP font p^s , C€ qUfi f!0us faites ne comfienf pas.
I N D
INDEMNISER, INDEJffî^ITB. Prononcez, Indam.
nîscr p indamnité*
INDICE si^bstaAtif njj^alia, Vn indicç certain,
et non pas^ Certaine.
I N O
INOBSERVANCE ne se trouve pas dans le Dic-
tionnaire de 1* Académie. — Inobservation , Pinobser"'
vation des loix^ d^s traités.
I N T
iNTRANflPIRATION. Ce mot très-usité n'est pas
IN s 117
français et signifie , 'Défaut de transpiration. Il n'a
^oint d^aulre synonyme.
INSTHUMENS de musique. On dit, Jouer d'un
instrument. Jouer du uiolon^ dé là basse. Jouer du
clàçecin. Toucher le claçocin. Jouer du piano—fortcn
Toucher le piano. Jouer de la' harpe. Toucher la
harpe. Pincer la harpei
Jouer du luthi Pincer le luth. Jouer de la gui-*
tare. Pincer la guitare. Jouer de P orgue. Toucher
r orgue. Souffler t orgue.
Emboucher le cor. Sonner du cor. Donner du cor*
Emboucher lla^ troinpettfi. Sonnner de la trompette» .
Jouer des cymbales»
\Mattre des timbales* Battre la timbale dans un
concert, et non pas, Blouser des timbales.
Jouer du s&rpènt.
Jouer de Pépinette , dw tympdno'n.
Sattnr du tambour signifie ,. Tir^ des SOSff metforà
du tambour-, jouer du tambour»
Battre le tambour signifie iDonner un^ annonce^-
nn signal sur le tambour. Battre la caisse.
INTERET* Ne dites pas,. Mettre de Tintérêt à une
personne, à une aiFaire. — ^ Prendre intérêt à une ^
personne , à une' affaires
I N V . .
INVECTIVER est uû verbe nfeiitré. On no dit
pas. Invectiver quelqu'un-, il m*a invectiva. — //•('«c-
tiçer contre quelqu'un» Il s'* est répandu en inçectii^es
contre moi,
INVITER DE pour Inviter à, faute assez com-
mune. Dites, Inifiter à diner. Vous êtes invité à cous
!i8 IS
trouver tel jour à rassemblée y etc^ , et non pM ,
Inviter de tous treaver à , etc.
IS pour ISM£« Ne dîtes pas ^ Sol^cis. Barbaris,
Catëchis. Khnmatis. — - Solécisme* Barbarisme» Caté-
chisme. Rhumatisme^
I V a
.IVOIRE sobjtintif mascalin. Xe bel ivoire , et noa
pas, La'bdITe ivoire*
J AL
JALANDJE!» Mettre un ^cheveaa aur la jaiande. -^
Mettre un écheçeau sur le dé^idoir^
JAMBE DE BIQUB ( Saater à la ) a'eit paa
français. -^ Sauter à cloche^piedm
JAMBÉEy JAMBER ponr, Bnjamhée , enjamber*
Faire de grandes enjambées. Iljaui bien enjamber^
poUi^ passer le ruisseau.
J A P
JAPPE ( Avoir de la ) nVst pas françaia^ Ne ditee
pas , G^est nn homme qui n^a que* de la jappe. Vone
avct bien de la >appe aujourd'^hni. -— C^est un homm^
çui îCa 4jue du babê/i Vous aifez bien du babU , du
caquet aujourd'hui. *
J A Q
JAQUE ( Faire le) pour , Faire le docteur. Fair^
fo Jartfaron.
J A R
JARRETER (Se) n^est pas (rançais« Ne dites pas^
J A V «j
jrftrrete»»Voiis. Voas êtes bien mal jtrreté. — Tirez ¥OS'
bas. Nouez ços jarretières^, Vos bas sont mal tirés^
JAVELLE (Tomber en) se dit D'an seaa^ d^an
tonneau , d^un cuvier dont les donves desséchées et ré-«.
tfécîes se séparent. Si on ne raccommonde ce envier^
si on ne resserre les cercles , il va tomber en j^avelle..
Il est tombé en javelle. Dictionnaire de Trévoux. Q%
mot ne se trouve pas dand le Dictionnaire de t- Académie.
JET
JETER pour Verser* Ne dites pa», Jete£ du caK
dans cette tasse.. Jetez doucement. Jetez encore un peu*
— Versez du café dans cette tasse* Versez douce^
ment. Versez encore un peu. \
Se JETER après quelç[U*un. — Se jeter sur quel^
ifu^un.
JETON DE MOUCHES pouf , Bssawk d'abeilles..
Jet i'aBeUlès..
J E U
JEU D'EAU pour Jet d!eau. Il y- a un beau jet
d*eau dans ce jardin..
J O F
JOBLBR n^cst pas français. Il se dît Des enfàns qur
s'amusent.. Ces enfàns ne font que jobler..— Ces en^
fans ne Jordr que badiner.
J Q G=
JOGUENET n'est pas français. Il se dît en badi-
nant , D'un petit enfant badin et étourdi- — Petit
babouin. Petite babouine..
J O L
JOLL Ne dites^ pas, Un joli château. Une jolie
cathédrale. Un joli poème épique. — Un beau châteaiu
¥ne belle cathédrale* Vn beau poi'aie épiqjue*,.
%aô 3 O Ji
JBèatf *c SÀt, Des choses grandes-, excellentes «♦
aatignîfiqties ; Joli se dît , D«s clroses petites qui- on^ de
Vagr^inent* £^/i yo&' boêffuei* Une jolie chapelle* Une
jolie- chanson*
JOLI-CŒUR ( Faire le ) ponr^ Faire le fanfaron,
^aire le Mugi^t , le Mirlijlore.
J o u
JOUBA on JOUG-BAS ( Faire )> n'est pas fran-
çais. Il s'emploie improprement pour. Se ,soun»ettre y
Tenir à la raison par contrainte. Je Ini ferai Bien faire
jouba. It a fait jouba* — Je le ferai bien venir k
jubé. Il est venu à jubé,
C^est dans le mime sens qn^on emploie ces antres
expressions vicieuses, METTRE LES POUCES, FAIRE
METTRE LES POUCES à qaelqa'an. Il a mis les
pouces, pour y II a été forcé de plier , de venir à jubé,
JOUIR. STe dites p)», li jouit d'une mauralss
•an té. —* Il a une mauvaise santé. Il n'a point de
santé. Maïs on dit y Jouir d*une bonne santé.
On dit Bien Jouir de quelqifuny pour dire. Avoir
la liberté , le temps de conférer avec lui , d'en tirer
quelque service ; mais ne dites pas , On ne sanroit
jouir de cet enfant. — On ne sauroit venir à bout de
cet erifant,
JOUR. DU JOUR AU LENDEMAIN , n'est pas
français. Ne dites pas , Cette viande se gâte du jour
au lendemain. — Cette viande se gâte d^un jour à
Poutre.
«
Ne -dîtM pas, Au jour le, jour. *^ Au jour la journée»
J U L
[ JULUBT, JUN pour Juillet, Juin.
JUQUE-LA. Mauvaise prononciation. — Jusque-là.
S'a! tes sonner VS,
JUSQUE pour Jusqi/à, Ne dites pas , Jusque mi-*
nuit. Jnsque la Pentecôte. Je vous ai attendu jusque
midi. Jusque quand soufFriroz-vous que*,. ? — Jusqi^h
minuit, Jusqiàh la Pentecôte» Je cous ai' attendu jus-
qu'à midi, Jièsqità quand ^ jusques^à quand souffrirez-^
vous yque ?
On dit^ jusqu'à aujourd'hui»
L
JLi mouillée. On fait une infinité de fautes dans letf
mots terminés en Ait ^ aille , eil ^ eille ^ eitUle , que
l'on prononce comme si l'on éçrivoit aye, cye , euyt ; ef
Ton dit, Le portaye. II baye. Le soleye* La bouteye.
L'euye. Le fauteuye. La feuye , etc. etc. etc. , Pronon-
cez avec / raoailléè , Le portail. Il bâille. Le soleil.
La bouteille. VœU, Lejauteuil, LaJ'euille. etc. etc.
L A
LA ne doit jamais être précédé de Particle Le , la. Ne
dites pas, L^homme-là, la chaise-là. — , Cet homme-
là ^ cette chaise^là. Voyez CI et LA.
LAC
LACH'E^-BRAS^. Espèco decasaquin que Poki nuft
aux petittf^eB&aâ^y.. et dan&lequel ils sont à Taise. Ce mot
ne se trouve pas^ et parait n'avoir d'autre synonyme
que Casaqufn ou Camisole.
LAI
LAIDIR po«r Ertiaidir, N^ ditetf pas , Cette personne
laidit tous les jours. — Cette personne enlaidit tous
les jours,
LAIE dé toile , pour Lé, substantif masculin. La
largeur d'une toile ^ d'une ëtoFe eatre ses deux lisières.
is3 LAI
Ne dîtes pas, lî faudroît encore une laie à cette }upe^,.
à ces draps. C^est assez d^ans demi-laie* -— // J'audroit
encore un lé à cette jupe , à ces draps* C^est assez,
d'un demi'-lé^
liAISSEK COULER ou COURIR LE VENT
SUR LES TUILES , proverbe qui ne se trouve pas y
et dont IVquivalcnt est , Laisser couler Veau , c'est-à^
dire Laisser aller les choses comme elles vont ^ «ans s^en
mettre en peine.
LAIT et ŒUF. Ne dites pas , Ce poisson est vjk
lait 9 est un œuf,, fautes très-communes.. — - Ce poisson
est laite y ce poisson est auvé» Carpe laitécm JSareng
laite.
On dit y La laite ou la laitance d'un harengs
d'une carpe , d'un brochet. Des œufs de poisson , de
carpe y etc. Ce poisson n*a point de laite ou de lai^
tarhce.
L A M
LA]\IE. Prononcez la première syllabe brève. TJfn^
lame de couteau*.
LAN
LANASSE n^est pas français. On appelle ainsi Ua
instrument de fer à plusieurs pointes recourbées. On»
Rattache à un long cordeau pour retirer du fond d^an
puits, un seau qui y est tombe. — Croc ou Crochet.
LANCEMENT pour Élancement. Cela me cause
des élancemens* Des élancemens redoublés.
LANCER pouf Élancer. Ne dites pas, La tête me
lance. Le doigt me lanoe» — - La tête vî^élance. Le
doigt nCélance..
LANTERNE M A OIE, pour^ Lanterne magique^
L A R
. LARMIER. On donne improprement ce nom. A
(
LAS ia5
ronverturc que l*on fait pour donner <ie Pair à un«
cave. — Soupirail , et au pluriel Soupiraux. Voyea
aEVEtlS D'EAU.
I4ASSE. Qu^iin homme se garde bien de dire, Je suis
lasse. — Je suis las. V ne femme dira , «Te suis lasse.
L A U
A A
LOBAIN, LORAINE, Mots par excellence dont
la mauTaise prononciation fait reconnaître par tout
iii;i Lorrain, Prononcez Lor bref.
L E
LE j LA , LES pour, Ay au^ aux y dans, J'ai froid
le visage* J^ai chaud les mains, etc^ -— JaiJ'roidjau
çisage, J^af chaud aux mains. Yoyea A proposition.
LE , LA , LES , mal places. Ne dites pas , Donnez--«
noi le. Montrez-nous la. Envoyez— moi les. — ' Donne»»
le moi. Montrez^ia nous. Envoyez— les nhoi.
L E G
I
LEGUME est un substantif masculin. De bons lé--
gumeSf et noji pas. De bonnes légumes.
L E U
LEURS-EN, LEURS- Y, etc., fautes grossières.
Ne dites pas , Donnez-leurs en. Je leurs en donnerai. J«
leurs y en .donnerai. Je leurs apprendrai à vivre. —
Donnez^leur en. Je leur en donnerai. Je leur ap^
prendrai à çiçre. Leur mis pour , à lui , à elle , à eux ,
ne p^end jamais d^^.
L E V
LEVE. Ne dites pas en jouant aux cartes, J'ai fait
U|i letë. Le dernier levé est à moi. — - J'^ai J'ait une
le9ée. La dernière levée est h moi.
iq4 ^ I
Lî.'DoQnez-Iî en. Prononciation négligée. — - Donnez-*
lui en,
LIS
LISSES (Cheveux) ponr, Cheçeux plats ^ négligêu
L I V
LIVREUR do blé , de grains , d© bols.
LIVREUR JURÉ. HVRAGE de blé , de bois ,
etc. , LIVRER du bois , du blé , etc. Tontes ces
expressions ne sont point françaises : elles sont néan-
moins d*un grand usage en Lorraine.
On dit improprement, J'ai fait livrer mon bois ,
mon blé par un livreur juré. Le corps des livreurs
de bois, des livreurs jurés.
Mesurer une voie de bois, tine corde de bois en la
rangtsant entre les deux traverses, on les deux picpieti
qui la doivent contenir, suivant ^ordonnance de police,
se dit en français, Mouler du boù } Tactio^ de mouler
du bois est Le moulage ; celui qui tait Taction s'appelle
Mouleur de bois , mouleur juré , et non pas , Livreur
de bois. J'^ai Jait mouler mon bois par un mouleur
iuré. Il rr^en ^ coûté tant pour le nwulage*
On dit, Bois de moule , et bois de cordé» -
Dites aussi, Mesurer des grains ^ mesurage^ mesu"
reur. Juré .mesureur ^ et non pas, Livrer, livrage ,
livreur.
L O N
LONGIN se dît improprement D*un homme long
à faire quelque chose. Cet ouvrier est un longin. —
Cet ouvrier est long à tout ce qu'il J'ait.
LOS
LOSE. On appelle ainsi improprement Certain petit
coton ou duvet qui s'attache à des objets, tels que les^
draps de laine, et y dOvane un air de m.alproprcté» H
LUI ia5
faut vefgetter votre habit, il est plein Ae Ifises. La
fourrure que vous avez pos^c sur ce tapis, l'a couvert
de lôses. Ce mot n'a point dé synonyme. On pourroît .
dire. Votre hahit est sale^ ÇergetteZ' le. Cette J^our-^
rure a sali ce tapis,
LUI et LEUR mal employas pour , Ztf , /a , les*
Ne dites pas , Je lui ai vu prendre l'habit. Je lui ai
entendu dire cela. Nous leur avons va emporter ces
effets ,'pour, Je V ai vu prendre P habit • Je V ai entendu
dire cela. Nous les aidons tfus emporter ces effets*
Il y a bien de la différence entre : Je lui ai çu
donner un soiiffletj et je Vai i>u donner un soi^fflet ;
le ^premier a reçu le soufflet , le second l'a donne.
L U R
LURELLE pour Braie ; Linge dont on enveloppe
le derrière des en fans. Ne dites pas , Mettre des lurelles
à un enfant , le changer de lurelles. — Attacher une
braie à un erifant. Lui changer de braie,
LUT
LUTTER. Ne dites pas , Se lutter avec quelqu'un ,
contre quelqu'un. Ils se sont luttes. — Lutter contre
quelqi^un'QM açec queîqi^un. Ils ont lutté Pun contre
Vautre*
MAC
JVlACHIN n'est pas français, il s'emploie dans le
même sens qu'EMBECHE. Voyez ce dernier mot. Hais
MACHIN se dit plus particulièrement d'un outil quel-
conque dont .on ne sait pas , ou dont on ne se rappelle
pas le nom. On dit aussi quelquefois, Machine dont
Machin dérive. Si j'avois un machin , une ^petite
machine,^ je ferois un trou dans cet endroit , pour^ Si
»6 Mac
favois une f^riUe^ un^forii^ etc. En tirant dé l^eflct^
le macbin^ la machine s^est cassée , et le seau est restj
dans le puits , pour , La muin s^^st cassée* On a^elle
Jlfam, Le morceaa de Fer qui est an bout ^e la corde
d^un puits y où Ton passe l^ansé du seau»
On abuse du mot Machih comme dn fait dtt mot
Chose. Monsieur rhosc. Madame chose, etc. On doit
inviter aTec soin d^employer un pareil langage, qui
annonce ordinairement une éducation peu soignée, ou
dti moins , peti dé présence d^esprit*
MACHOTER,NACHOTER, NACHONNER, po»r,
Mâchonner et JËignocher , familiers. Mâcher avec dif-
ficulté , ou -avec négligence. Ce çieUlard ne yait plus
ijue niâchoviner ^ vous ne faites tjue mâchonner ^ quê
Pignocher*
MAI
MAIRERIE , faute* — Mairie. La mairie de la çille^
MAL
MAL. On reproche aux Lorrains de ne jamais dire , '
Cela est bien^ très^hien. Ils disent, Gela n^est pas
tnaL
MALADIE. Ne dites pas , Faire une maladie* — •
jit^oir une maladie»
MAL ADIEUX, faute très - commune. -^ ilftf^</£^,
içe» Il est très-^maladif» Il a épousé une J'emme bien
maladive, ■
MAL BLANC n''est pas français. On appelle ainsi
Une tumeur phlegmoneuse qui vient au bout des doigts.
Quand elle n^occupe que les tégumens , on doit dire
Mal d*açenture» Il rrCest venu au poi^e un . mal d*a^
ifenture qui ni^ empêche et écrire* On l'appelle Panaris ,
si elle tourne autour du doigt, et non pas. Tous—
fiiixoir.
M A îi 152^
"MALGRÉ QUE pour Quoique. Ne clîfes pas,
ïialgrë qu^il soit pativrê , il est honnête Lomme. Il
«st de très-bonne maison , malgré qu'ail ne soit pas
riche- — QiàoiqiiU soit paitOre y etc», quoiqu^il ne soit
pas riche.
Mais on dit bien, // a Jait telle chose malgré ntoif
malgré que fen eusse,
MALGRÉ-S-ELLE , MALÔRÉ-S-EtJX , fautes
graves. Dites , Malgré elle. Malgré rjux.
MALVOISIE est un substantif fëminin , Boire de
ta malvoisie y et non pas. Du Malvoisie.
M A N
MANIFAGTURE pour Manufacture , faute assez
commune.
MANIFIQXTE, prononciation négligée. — Ma^
grUfiquè.
MANQUE à un bas , à une broderie , etc. , pour Maille
rompue. Défaut» Ne dites pas 9 II y a une manque à votre
bas ^ il faut la reprendre. Voilà une manque dans cette
broderie. — // y a une maille rompue à cotre basj il
J^aut la reprendre. Voilà un défaut dans cette bro^
derie.
Manque est un substantif masculin. Le manque de
bonne foi. Le manque d^ argent. Jl y a là un manqua
de respect inexcusable*
Il est encore adverbe. // ri a pu jfaire cela ^ manque
d^ argent y qm. faute â^ argent*
MANQUER DE BELLE , faute. — Manquer belle.
Jl Va manqué belle*
M. A Q
MAQUIGNAGE pour Maquignonnage y substantif
masculiù y fit Manigance , substantif féminin. Ne dites
jj^f J« a'^ent^ds rien, à tout ce maquignajj^ Il 7 »
12^ M A Q
là un m^^uîgtiagê que je n^entends point. — Jl* n*en^
tends rien à tout ce maquignonnage • Il y tZ là-^d»*
dans une manigance que je j^ entends point.
Le maquignonnage au propi*e , est Le mëtîer dtt ma-
quignon. Voyez ce dernier mot.
MAQtJIGNER nVsl pas français. Où Temploîe , i.®
pour Toucher à quelqne cbose. Restez dans mon ca-
binet , mais n^y maquignez TitVL. ^-^ Restez dans mon
cabinet , mais rCy touchez rien^ ne touchez à rien»
a.^ Pour Manigancer f C'est lui qui a fait cette in-
trigue , qui a maquignë tout cela. — (Test lui qui ajait
cette intrigue» qui tT manigancé toute cette ctffaire.
S* Pour Maquignonner j an figuré. Je ne sais ce qu'il
avoit en vne dans cette rente , il n'a fait que maqnr-
gner. — Je ne sais ce qitil avoit en vue dans cette
vente 9 il rCafait que maquignonner.
MAQUIGNON (Un) substantif masculin, est un
majxband de chevaux. C^est aussi un intrigant. Mais
ne dites pas à un enfant , Vous êtes un maquignon , vous
toucbez à tout. — Vous ne respectez rien^ vous
touchez à tout.
M A R
MARCAIRE ou MARCARE, MARCAIRERIE,* ne
se trouvent dans aucun dictionnaire. Ces mots sont
très-usités en Lorraine. On appelle Marcaire, Celui qui
^ient à bail, ou qui a en propriété des vaches, et qtfî
vend du lait et du beurre. Marcaikerie est l'habita-
tion du Marcaire. Ces mots n'ont aucun synonyme.
On appelle encore Màrcaiiue, Le domestique qui a
soin d'une vacherie*
MARCOLLE pour Belette , substantif féminin.
MARECHAL (Le) pour Le Faucheux^ Espèce
d'araigné« qui a le corps petit et les jambe* fort
grandes.
M A R 2fiS
î\f AÔ.ES ( Les ) pour Le marc\ subilântîf liiàsculiti ;
)e c ne se prononce pas. Ne dites pas y Garder les mafea
de cafëv Vendre des mares de raisins; -— G<irder le maro
du café. Vendre du marc de raisin.
La mare y substantif féminin , est Un amas d^eait
dormante , qui ne sert ordinairement que pour Tasagd
des bestiaux.
MARMAILLE , substantif féminin. Ne dites pas ,
Faites taire ces marmailles. — Faites taire cette tnan*
maille.
MARNAGE nVst pa^ français. On Remploie soti-
Tent au lieu de Charpente. Le marnage d^uû cloclier,
le mfirnage d^un moulin. -^^La chat'pente d^Un clocher ^
d^un moulin.
On dit encore improprement , Ce meuble est Un ^aî
marnage , pour , Ce meuble est grossièrement jfctit.
MASSACRANTE (Humeui*). Il est aujourd'hui
d'une Jiumeur massacrante^ •— // est aujourd'hui de
bien mauvaise humeur , d'une humeur bien bourrue*
MAT
MATER AUX poilr Matériaux j substantif masculin^
MAY
MEE pour Huche , substantif féminlil , ou Pétrin ,
substantif masculin*
MEC
MECHANT COMME LA GALE. — Méchant
€omnte la grêle,
MECHE pour Chantier é Ne dîtes pas, Les mécliés
de ma cave sont trop bas. II. a tant de pièces de via
sur les méchés. — Xtf chantier de ma caçe est. trop
bas. Il a tant de pièces de vin en chantier. ^ sur l^
chantier»
MECREDI pour Mercredi.
9
tSo H S D
MEDONNEB. en jonant aux cartes , nVst pas ffaH'*
çaifl. Vous avez mëdoonë , il faut redonner* -— yous avez
mal donné y il-^aut redonner ^ ou il faut reconv^
mencer»
On dit aussi, Qtd mal donne ^ perd sa donne ^ c^
non pas , Qui médonne.
M E I .
MEILLEUR pour Mieux. Ne dites pas. Je ne
demande pas meilleur , faute commune. ^^ Je ne de^
piande pas mieux.
M E M ■
MEMBRE pour Membru^ ue. (Test un homme bien
membrUj et non pas Membre.
M E N
MÉNAGER AU GRU ET LARGE A LA FA-
RINE* D^autres disent mieux j Mënager au son et larg*
à la farine. Ce proverbe ne se trouve pas* Gru n^est
pas français.
MENAGERE pour Binet. Instrument quVn met
dans le chandelier pour brûler une chandelle ou une
bougie jusqu'au bout. On dit Faire binet ^ c'est-à-dire
Mettre un bout de chandelle ou de bougie sur un binet
ou sur le haut d'un chandelier.
MENE pour Usé, Ne dites pas , Cet habit est bien
xnenë. Cette toile est déjà bien menée. — Cet habit
€St bien usé. Cette toile est déjà bien usée»
MENUAILLE, voyez BRACAT.
MENUSIER pour Menuisier,
MER
MERLIN pour Hac/ie. Eendre dn bois avec um
znerlin» — - Ai^ec une hache*
MES
MÉSÈNTENDU pour Mal entendu. Substantif mas-
culin. (Pest un Tfial entendu.
MESHUt, A MÉSHUI. Il &ô ficte à font mishui.
ïl yient nous, ennuyer à mëshuî. — // se fâche à
choqué instant ^ à tovt propos. Il çitnt nous ennuyef'
À tout moment.
M E U
MÈUR> MÈURTR, MEURIÉR. Écrirez et pro-
noncer Mâr , mûrir y mûrie f*.
MEUROTE, Mélange de beurre, de Crème , etc.,
qui sert à assaisonner une salade. Salade à la meurote.
Ce mot n'^est pas français et n'a d'autre synonyme c[ue,
Salade à la crème. Voyez encore FLAIRER»
MIE
MIE pour Miette. La mie est toute la partie du
pain qui est entre les deu:t croûtes. La miette^ les
miettes se disent De toutes les petites parties qui tom-
bent du pain quand on le Coupe, ou qui restent quand
on a mangé. Ainsi ne dites pas^ Ramassez les mies
de pain qui restent. -*-« Ramassez les miettes de pain
oui restent.
M I &
MIGNOT , OTE , n'est pas français. Ne dites pas
jDes personnes délicates et qui s'écoutent sur leur santé.
Qu'elles sont mignotes. Ce mot n'a pas de synonyme.
On pourroit dire, Çi^ elles sont par trop délicates.
On peut dire, Cet enfant a été trop mignoté*
mais non , Cet enfant est un mignot. — Cet enfant est
un pleureur , euse.
MIGNOTISE pour Mignardise ou mignonettes ^
espèce de petits œillets. Une plate^hande garnie de
piignonettes. •
MIL
MILLE. Ecrivez Mil quand il s'agit de dater le»
années. Van mil sept cent neuf m
9*
i5a M I JT
' MINABtE pour, Qui fait pitié. Il a Talr bien
minable» — // est dans un piteux état. Il fait pitiés
MINON , espèce de fourrure. Voyez CHAT.
MIS
MISE ne peut s^employer pour Jenue, Ne dites pas
. D'un homme propre et soigné dans ses habits , Il a
Qne bonne mise. •— // a une donne tenue.
MISE-BAS n'est pas français. On Temploie très-
frétjuemment au lieu de, Vieux habits. Et Ton dit, On
habille ordinairement le plus jeune des enfans des
mises-bas de ses frères , pour , De's tfêterfiens cfue ses
frères ne mettent plus. Ce que vous avez acheté là
est une mise-bas , pour , Est de la çieillerie. Ce do-
mestique a les mises— bas de son maître , pour A les
vieux habits de son maître*
MISSE de fouet , Voyez CHASSEUSE.
MIT
MITOUCHE. Il fait la sainte mitouche. — // /ait
la sainte Nitouche.
M O G
MOGNOK .pour Moignon. Il ne lui reste plus
qi^un moignon,
MOI
MOI LA, MOI LE, MOI LES. Ne dites pas,
Vous avez la gazette, prêtez-moi la. Envoyez-moi le.
Donnez-moi les. — Vous avez la gazette prêtez-la
moù Envoyez^le moi. Donnez— les moi,
MOI QUI A. VOUS QUI AS. NOUS QUI ONT.
On entend dire très-souvent, C'est moi qui a fait cela, moi
qui a dit cela. C'est vous qui as donné l'exemple. C'est
nous qui ont signé le contrat. Ce sont des fautes gros-
lières. — Oest moi qui ai fait cela^ moi qui ai dit
MOI i33
cela. Oest vous ^ui <nf€Z donné Pexemple. C^est nous
qui avons signé le contrat*
CoD jugez ainsi :
C^est moi qui ai dit. C^est nous qui avons dit.
C^âst toi qui as dit • C^est vous qui avez dit^
C^est lui qui a dit» Ce sont eux qui ont dit»
MOINE ^ espèce de salade^ pour Chicon^ on Laitue
romaine,
MOINE pour Sabot ^ Jouet d'enfans, Faire aller
un sabot. Fouetter un sabot.
MOI-Z-Y, MOI-Z-EN. Il n'est pas rare d'en-
tendre dire, Menez-moi-z-y. EnTojez moi-z-en. Donnez
moi-z— en. Fautes grossières. — Menez-^ moi. Envoyez
Tf^en. Donnez^m'* en»
MON
MONTER SUR pour Marcher sur. Ne dites pas ,
Vous montez sur ma robe. Vous m'avez monté sur le
pied. Montez sur cette moucliure de chandelle. — • Vous
marchez sur ma robe. Vous ni avez marché sur le
pied. Marchez sur cette moue hure de chandelle.
MONTER. On doit dire, Monter à un arbre , au
haut d'^un arbre. Monter à une tourj au haut d'une
tour y au haut dune maison. Monter à une échelle ,
et non pas , Monter sur une échelle.
Monter sur une hauteur, sur une montagne. Monter
sur une escabellf, , sur une chaise.
Monter à chevaL Monter sur un cheval,
MONTICULE , est un substantif masculin. // y
aooit là un petit monticule y [et non pas y Une petite
monticule.
MONTIGNON n'est pas français. -^Montagnard,
urde.
i34 M O Q .
MOQUER, Je tVn oioque, n^esfe pas frareaîs. N»
dîtes pas , Il ni^a ] roniis de m^ apporter atijoiud^hHÎ do
l'argent, maïs je t*en moq^e, il n'y pensera giières*
On pouiToît dîre , Vraiment il n*y pensera guèreSm
Je conipfois sur Ini, maïs je Ten moque. Four Je
comptais sur lui, mfiUs bernique. Ce dernier est populaîr»
et badin»
M O R
MORIGTNERpour Morigéner^ — • Unphre doit bieih
morigéner ses en/ans*
MORS pour Bouchée. Ne dîtes pM , Un mors à»
pain. Un mors de viande* — Une bouchée de pains
Une bouchée de viande*
MORT-S-JtVRE^ -^ Ivre mort. Il e^t reifenu ùire
piort.
M OU
MOU€TîAT pour Moineau.
MOUCHER quelqn^un pour J^attre, n*ést pas franç^
Ne dites pas , Je l*^ai mouche comm.e il faut. — *. Je l^ai
étrillé de la bonne manière»
MOUCHETTE d^enfant , a*est pas français. ~ Petit
mouchoir*
» MOUCHETTE ( La ) pour Les mouchettes , subst..
fôninîn pluriel. Ne dites pas , I>onnez«moi la moucbette..
Où est la moucbette ? — Donnez-^moi les moucketteSK
Oà sont les mouchettes ? Une paire de mouchettes.
MOU CHON pour Fumeron , substantif masculin. Ne
dites pas, Il y a bien des mouchons dons ce charbon..
^^11 y a bien des fumerons dans ce charbon.
MOUFFE pour Mois/le^ substantif fëminiu. Mitaine»
ou gros gant. On se sert de moujles pendant Phiver.
MOUFLETTE pour Moufle ^ substantif masculin^
Assemblage de plusieurs poulies. Letfcr un Jfardedu
MOU i55
eçec un moufle ^ açec deê moiffleSé Et non pas, Ayec
vue mouflette*
MOUILLETTE pour MouHfotr , snbst maBcalin.
Petit Tase dont les femmes se serrent en filant, -r- Vh
mouilloir d'argent , de cristaL Voyez APPRET.
MOULE. N^employez pas ce mot pour Modèle , et n6
dîtes pas ironiquement, G^est un beau moule. -— C^est
un beau modèlem
On dit bien figurén^ent ^ S^ Jbrmer sur le moule de
guelq[tà!un , pour dire , Prendre qoelqu^un pour modèle,
MOUSSEUX et MOUSSU. DiUs, Vin de Cham-^
pagné moju^seï^*. Bierre. mousseuse* Vn arbre moussum
. Une pierre moussue.
MOUTURE. ]^e dites pas^ 'SXi de mgvture. — BU
wiouture.
' M U N
A
MUNIER pour Meunier. Blane comme un meunier.
MUS
MUSIAU pour Museau, -*- Le museau d*un chien*
M y o
MYOPSE n^est pas fr»nçiMs» •«*• Afyq/n?. Geitti, celle
qui a la vne £brt courte. On dit Myopie»
M Y îl
MYRTRE pour Myrt^. — LafeuHh et la Jleur
du myrte sont odoriférar^es».
N A G
JN AGH0I7 de pomme y de poire ^ nVstpa» français»
— Trognon de pomme ^ de poire*
NAGHONNER. Voyez MAGHOTER.
I7AGLE de perles ^- pour Ifacre de perles.
i36 N A G
NAGE. Ne dites pas , Je sms à nage. Il arriva tavt^
à nage. — Je suis en nage. Il arriça tout en nage*
NAGEB. A GiLANDE EAU JNager en grande^
e<9u»
N A N
NANI, Expression Lorraine pour Non, nennù
N A P
NAPIONNER. Voyez MACHOTER.
NAPPAGE n^est pas français. Ne dites pas , AeLeter
dfli nappage. Un servie© de nappage. — acheter du
linge ouvré j danioêsé. Un senfice de toile damassée»
NAPPE n'est pas français. Ne dites pas,- Serrietto
nappée. — Serçiette ouçrée. On distingoe Za serçiett»
pleine ^ la serçiette ombrée et la serçiette damassée*
N A V -•
NAVE mauvaise prononciation. — '- Navets Potage^
aiUD naçets,
N E N
NENTILLE pour Lentilles. -^ Purée de lentilles.
N E R
NÉREUX, EUSE, n'est pas fraaçaîs. Cet adjectif^
trè»-commun en Lorrains , n'a point de sjnonime dans
le Dictionnaire de l'Acadëmi». Mais en trouve dans.
Trévoux :
«t N-ACTiEUx, ETJSE. Ménage dit qu'on se sert de ce
ir mot à Paris , pour signifier Une personne dé'Iicate y.
V et qui se fait une peine de manger avec ïes gens mat
)• propres, n N^reitx s'emploie improprement dans la
même sens : Il faudroit donc dire Nactieua%
NERF ( Tirer le ). Proverbe qui signifie Manquer de
parole , manquer de résolution. Il n'est pas fraisais. Il
pourroit être remplacé i^ ^ Saigner du neÂ* Il s'^étQit
K E U ' i37
vanté de Jaire une action de ligueur ^ mais il a
saigné du mez , et non pas , Il a tire le nerf.
NEU pour Neuf* Mauvaise prononciation. — Xln
chapeau neuf* Tin habit neuf* Faites sentir ly*.
N I Q
NIQU££ pour fiichée. Ne dites pas. Il a chassa
toute la niquëe. Je le haïs lui et sa niquëe. — // a
chassé toute la nichée. Je le hais lui et sa nichée *
NOM
NOM. Appeler des noms. Voyez APPELER.
NOME ? NEM ? NEUME ? Expressions Lorraines ,
employées pour interroger, au lieu de TT est-ce pas?
JN^est^il pas çrai ? Tu m^ apporteras co que je t'ai
demandé, nem ? Tu sais bien que j'ai écrk, neume ?
— Tu ni^ apporteras ce (fue je fai demandé y rC est-ce
pas ? Tu sais bien que fai écrit , rCest^U pas çrai ?
NON
' NON PAS ? pour ITest^ce pas ? Vous avez va
mon père , non pas ? — Vous avez çu mon père ,
rtest-^ce pas ?
O B S
\JB SERVER quelque chose à quelqu^un n'est pas
Français. On entend dire assez souvent. Je vous ob-
serve que. . . • J'ai l'honneur d'observer à la Cour
que. • . — Je cous prie â^obserçer que,^ • . Je cous
Jais observer que* . • . J^ai Phonneur de Jaire ob-^
serçer , de faire remarquer ii la Cour que. . . .
OEIL. Prononcez Euily et non pasEil, faute très-
commune.
O F F
OFFICIER DE GÉNIE pour Officier du Génie ^
«tt Ingénieur. Le premier est Un officier qui a du
i53 O F F
g<^aîe ; le second est Un officier attacKë an corps dit
Génie.
OFFRE est un substantif fëminin. Ne dites pas ^
On lui ayoit fait des offres séduisans. — - Des offrem
séduisantes.
O H
OH. Dans certains cantons , les enfans et beaucoup
d^autres personnes encore , ne peuvent répondre un oui
ou un non^ sans y ajouter Tinter jection Oh l qu^ils
traînent sur deux tons ^ le premier haut et Tautre bas.
Ayez— vous déjeuna ? Oh oui. Vous a-t-il dit cela ?
Oh non ; au lieu de dire simplement Oui et norim On n»
peut trop prévenir les jeunes gens contre cette znanièra
de répondre y qui leur donne un air niais.
O I
01 dans MQiy toi, soi, loi, roi, emploi, ect. , se
prononce très-mal^ et Ton dit , Moé, to^, soë^ loé, roé*^
emploé| etc. Prononcez en desserrant les dents nioây
toà^ soâ , loâ , rùâ, emploâm
ONG
ONGLE est un subs t. masculine — - De grands ongles^
ONGLET pour Onglée subst. féminin. "-^ Je ne puis
écrire , car fai V onglée. Engourdissement douloureux
au bout des doigts , caus^ par un grand (roid.
ONGUENT, substantif masculin. — Onguené diçin^
et non pas^ Onguent divine.
O P T
OPTIQUE, substantif féminin. — Vite bell& optique-
O H A
ORAGE, substantif masculin. — ItTous allons açoir
un gros orage , et non pas , Une grosse orage*
O R C ♦ 139
ORCHESTRE, snBstîmtif masculin. — Ri orchestre
bien composé*
O R D
ORDRE ( Manger T ) nVst pas françaîf. ~ Oublier.
Ne dites pas, Je vous avois commande de faire telle
chose , mais vous ave^ mange rordraf -^ Mais vous
raçez oublié,
O R G
ORG-E , substantif féminin. — jye Porge excellente* '
Ztes orges sont belles. Cependant Or^e est masculin dans
CCS deu^ç phrases , Orge mondé. Orge perlé.
ORGUS est masculin au singulier , et f ënûoin au
pluriel. Un bel orgue. De belles orgues*
O R L
ORLER et ORLET pour Ourler et Ourlet subat,
maso. — Ourler des serçiettes. Faire un ourlet»
O R M
ORMTBRBpoupC>rmèr<9, substantif féminin. — Z^j
ornières so/kt trop ereuses ^ la roue y entre ji4sqif au
moyeu*
O R T
pRTHOGRAPHER pour Orthographier*
O S S
OSSE pour Os substantif masculin. Ne dites pas ^
X^osse de la jambe. — I^os de la jambe.
O U
OU EST-CE QU^IL EST? OU EST-CE QUE
VOUS ALLEZ? OU EST-CE QU'IL VA? Mau-
vaises expressions , pour. Oh est^H ? Oà allez—if ous ?
Oà ça^t^il?
OU suivi de Y. On dit bien, Oest un pays où il
y beaucoup (fanimaux saui^ages. Voi$s €ntreJS dans
i4o • o u
une maison où il y a de Pordre, Maïs ne dites pas y
C^est un pajrs où. Ton y trouve beaucoup d^animaux sau-
vages. Vous entrez dans une maison où vous jr trouverez
beaucoup d^ordre. Fautes assez communes. Retranchez
y, et dites, Oii ton trouçe ^ où vous trouçerez.
OU pour Que. Ne dites pas, C'est là où je veux
aller. C'est là où je vous attends. C'est ici où l'on passe^
par où l'on passe.. C'étoit ici où je voulois lui parler.
Pautes graves et communes. C^est là que je ceux aller.
C^est là que je çoiis attends. C^est ici^ c*est par ici
que Von passe* C^étoit ici que je çoulois lidparler*^
O U T
OUTIL, substantif masculin. -— 27e bons outils..
Prononcez Outi. /
PAG
X A G E R n'est pas français. Ne dites pas , Ayez soin
de pager en copiant ce manuscrit. — Ayez soin de
copier ce manuscrit page pour page..
P A I
PATN ENCHANTÉ pour. Pain à chanter , pain à
cacheter,
PAIN DE CUITE poar, Pain de cuisson. Pain de
ménage. Pain de bourgeois.
PAL
PALEFERNIER pour JP«/^r«9m>r , subs t. masculin •
f Valet qui panse le» chevaux. — Un bon palej^renier..
PAN
PANACHE , substantif masculin.
PANE pour Panais^ substantif masculin. Plante
potagère*
PANSA, C'est un gros pansa. — (Pest un gros
pansu. Féminin Pansue.
PAN ï4i
PÀNTOMIÎÏE pour Pantomwie , adjcctff dans
iBallet paniommic ; ' substantif masculin , dans Zes
anciens aboient cT excellcns pantomimes > substantif
féminin dans Jouer la pantomime,
P A P
PAPIER DE LETTRE. Di(es, Papier h lettres.
PAR
PARAFE ou PARAPHE est un substantif mas.
Ne dites pas, Ma parafe est difficile à contrefaire. Il
« mis sa parafe pour approuver Une rature. - — Mon
parafe est difficile à contrefaire^ Il a mis son pa^
rafe pour approuver Une rature.
PARER. PARE. On dît improprement de certains
fruits, quand ils sont cueillis, Qu^il faut les laisser
parer , se parer *, que ces fruits sont assez parés , pour
signifier, QnSl faut les laisser acquérir la couleur
qui en indique la maturité; Qu^ils ont acquis cette
Couleur.
On dit eûcote dans le mfme sens, laisser PASSER
des fruits. Ces fruits sont assei passés, il faut lerf man-
ger. Cela n'est point français. Des fruits passés sont
Des fruits mous , pourris, qui ne sont plus bons à pian-
ger. Ainsi Une poire tlette est Une poire passée.
Dans Vmh et Tautre cas, il faut se servir des mots
Mûrir ^ mûr ^ et dire , Il faut laisser mûrir ces fruit s.-
Ils sont mûrs et bons à manger.
PAR EXEMPLE. On fait de cett» exprès îon un
étrange abus en la plaçant à tout» propos. On remploie
pour marquer la surprise: Oh! par eTeraple , jo ne
m'attendois pas à cela, pour, Vraiment ^ je ne luat^
tendais pas à cela.
Pour marquer la menace : Par exemple , vous me
le payerez , pour, Pour le coup , cous me le payerez*
1^ ï À a
Pour îAar(Jii6r l^adniîration : Par exemple, je roiij
«dmire , pour , £n çérité je vous admire.
Pour marquer l'indécision , le refus ; Par exemple ,
je ne sais ce que vous vonlf^z direé Oh ! par exemple,
icela ne sera pas \ pour, Vraùneni je ne sais ce que
vous çofêlet dire. Oh 1 pour lé conp , cela ne sera pas»
Enfin on en abuse dans mille circonstances, Oh 1
bien oui , par exemple. Oh I bien , par exemple. •• ! etc*
etc. , évitez cette nlauvaise faôon de parler.
JPar exemple est une expression adverbiale dont on
a* sert pour eclarcir, expliquer oti confirmer te qu^on
à dit. On supprime quelqtie fois le Par, et on dit seu-
lement, Exemple*
PARFAIT (Au) n^est pas français. KTe dites pas,
Cela Ta au parfait , II jcrit an parfait. — Cela ça
parfait ementé II écrit parfaitement*
PARFILURE pour Parfilage.
PARJURE. Barbarisme j pour Pari, subsf totif mas<
PAROI , substantif féminin , Une paroi.
PARTENAIRE. Ce mot, dérivé de l'Anglaîs, n'est
pas admis en français. On Temploie improprement , en
jouant, au lieu de Ami j Associé. Ne dites pas. Per-
sonne n^ose demander à son Partenaire , pendant qu'on
joue, 8*il a joué un honneur. — Personne rfose de-»
mander à son ami, h son associé, pendant qiton
joue, s^U a "joué un lionneur. Ac^d^mie des jeux.
PARTI et PARTIE. Parti substantif masculin,
signifie Faction , résolution , traitement , profession ,
etc. Prendre le parti de quelqi^ un. Il sait bien pren*
dre son parti dans t occasion. On lui Je r a un bon
parti. Il a pris le parti de P église , etc.
Partie, substantif féminin , signifie , Portion d^un tout«
t A B. 145
Projet forme étitre plusieurs persomnei» Projet de di-
vertissement. Xc tout ^st plus grand tfue sa partiem
lis lièrent partie pour Jtiire un voyage^ Nous avons
J'ait la partie d'aller à la chasse. Faire une partie
de trictrac.
Les rebelles font Des partis* Les personnes qui s^a—
musent font Des parties*
PARTICIPES. Quoique les règles des participes y
eoient plutôt du ressort de la Grammaire que d^1n ou-
vrage de ce genre , j'ai cru cependant devoir en donner
quelques notions qui pourront aider à éviter un grand
nombre de fautes que Ton commet dans Temploi de
cette partie du discours.
Il y a deux participes: le participe présent ^ Aimant ^
et le participe passe; aimé*
Le participe présent est verbe ou adjectif. Il est
verbe , quand il marque une circonstance de temps ,
ou. quand il exprime une action ^ oti enfin quand
il a un régime. ( 1 ) Alors il ne prend jamais ni
genre ni nombre ^ ou il est indéclinable*
Il est adjectif, quand il marque seulement Tétat et
la manière d'être du sujet, où qu^il le qualifie. Alors
il prend le genre et le nombre du nom auquel il se
rapporte, ou il est déclinable»
(1) Un régime est un mot qui dépend immédiatement d*ua
verbe ou d*nne préposition.
Il y a deux sortes de régimes: Tnn Direct qui n'est ac-
compagné d'aucune préposition ; l'autre Indirect , qui est
toujours précédé d'une préposition.
Serrez Dieu^ aimez vos parens : Dieu et vos parens ^ sont
régimes directs des verbes » Servez et Aimez. lis sont sans
prépositions.
i44 P AVi
EXEMPLE Sé
pARtlCI^ES XKDKCLINABLES. PARTICIPES BÉCLiKAlitËI*
Une fiîmme Craignant Celte femme est oblî-*
Difu , obligeant tout le géante*.
monde* Obligeante^ au femînîiii
Craignant , obligeant ^ parce qile ce participe mar-
parce que ces participes mar- qtie ti ne qualité,
qnent des actions et qu^ils J*aî trotiv^ la mèi*e mow
ont un régimeâ rante et les fiUeS bien por-*
A Madame K*... t>enieûr tantes*,
rant à.., et non pas, De-* Mourante ^ bien portan*
meurante , parce que le tes , au féminin et au plu^
participe marque une cir— riel , parce qu*ils désignent
constance dé temps ; de^ Tëtat de la mère et de Ia
meurant actuellement à* fille 5 sans marquer aucune
action*
Il faut ctsèrver quSl y k très-peu de participe*
pr^sens qui puissent s*employer comme adjectifs, et qtiî
soient déclinables*
Le participe ^Assé ptend le genre et le nombre dft
nom auquel il se rapporte,
1.® Quand il est Seul avec son substantif. Exemple:
K*oubliez,pas les services /?<2jj^j. tJne £&vite açouée est
souvent une faute par donnée*
a.^ Dans tous les verbes qui se conjuguent avet Êtra
Médire de son prochain. Obéir à son maître : de son pro-^
chaùij à son maître y sont régimes indirects des verbes^
Médire f Obéir, Ils sont précédés de prépositions.
Les mots son prochain , son maître , sont régunes dM
prépositions de et à.
tt qui ne sont pas Pronominaaz ( i )• ExeiStipIes : Mon
frère est aimé. Mes sœurs sont aimées* Les livres ont
ixé lus. Il est vsnu. £lle est çenuê, £}Ies sont parties»
Si le participe passe daoà les verbes Pronominaux , et
dans ceui qtti se conjaguent ave'c Avoir aux temps
composëà^ est précédé de son régime direct ^ il prend
le genre et le nombre de ce régime.
Dans le cas contraire^ il est indéclinable sans excep-*
tioni
Ce' régime est toujours un nom^ ou un des procioms^
Me p te se ^ le y la^ les ^ ou un Que relatif*
Pour Vous assurer si le nom, le pronom, ou le que
qui se trouve devant le participe , en est véritablement
le régime direct, Voyez , (Juand c^est un nom, s^il peut
8é placer après le patticîpe comme rëgïme direct : dans
Ce cas , le participe sera déclinable ; si non ^ il sera in«
déclinable.
E X M M p z E S,
yARTlCI^ËS tlfÔÉCLlîTABLES. PaRÏICIFÎES DicttTfABIiES*
A combien d'éclats divers Combien d*e*tats divers
ji*a-t-il pas donné des lois ? u'a-t-il pas parcourus ?
Donné est indéclinable j Parcourus au pluriel mas«
parce qu^il est suivi de son cùlin , parce qu''on peut
régime direct Des lois* '^^^^> ^^ ^ parcouru des
états divers.
Qnandc^est un Prçnom ou uU Que relatif, voyeisî
le substantif auquel se rapporte le Pronom . ou le Qutk
f — - - • - - ^- ■ ■ — -
( 1 ^ On appelé verbes Pfonominanx , Cens qui ^ conja^
^nent avec deux pronoms de la même personne. Tels sont^
Je me comporte^ je me hUsse^ je me repeas^ je m'apèn*
^is^ etc*
i4â ^ A
^at 80 nietéfé àpr^3 lè jMurticîpei tomvàé t^gim.^ diiHscfe»
Si cela Oit possible, le participe prend le genre et U
nombre de ctt sobstantif*^ autrement , il est indëclineble»
EXEÈCPLESé
PaBTICIVBS passas iKDiCLi PARTICIPES PASSAS l>lfict«r
lis se sont rendu justice. '
Aendu indëclîi^ble, parce
que le pronom 'se qui pré-
cède, est régime indirect*.
Ils ont rendu à euâ: , à soî.
D^ailleurs , c^est justice qui
est régime direct et qui se
trouve après le participe.
Ii{adame | vous vous êtes
attiré cette disgrâce.
Attiré indéclinable, pdrcô
€fu» tfous qui précède est ré-
gime indirect. Vous ajez
attiré à cous*
Nous nous sommes pro-^
posé d^enseigner la géo-
grajhie.
Proposé indt>clina. parce
que nous qui précède est ré-
gime indirect. Nous avons
proposé à nous.
Nous f nous sommes ima^
ginéf G^ figuré que*
ft • •
Ces dames se sont imaginé
•u ^/jg^ur^ bien des choses*
Us se sont rendus recom-'
maudables.
Rendus au pluriel mas-^
cttlia j parce que le pronom
se qui précède peut êtr^
placé aprèi le participe
comme régime direct. Ils
ont rendu ^u^ ou jo/recom**
mimdables.
Madame , vous vous étcl
trompée.
Trompée déclinable^parce
que Qotis qui préeèdo est
régime direct. Vous avex
trompé vous*
Nous, nous sommes pro^
posés pour partir*
Proposés déclina, parce
que /soi» qui précède est ré-«
gime direct. Nous avons
proposé nous pour partir.
Les cboses que nous. nous
sommes imaginées ou j^^
gurées*
Les choses que ces dames se
sont imaginées ou figurées*
1? À ft. \4f
clÎDables, parce que mtUs
et se dans ces deux phrases y
toat régimes indinict s. Nous
avons imagine ou figuté à
m>us* Ces dames ont imaginé
Ott fig«ir<^ à ûii^^ à so$\
ti^ariette que )^ai entendu
cliântef.
Entiindu îndédînable >
parce qtie le nom ariette
ftuquél se rapporte le qut
ne peut pas devenir régime
direct du participe entandu^
et qae vous ne pouvez paâ
dire, J^ai entendu l"* ariette
clianter , mais J^ai entendu
chanter V ariette^
X& dame que j^ài çn
peindre. Vu indéclinable :
c'est-à-dire, f^ai vu peindre
la dame. J^ai vu faire le
portrait de la dame. Ici la
dame n^est point le régime
direct du participe 9U^ mais
de rinfinitif /?e»W/*e..
Les clameurs que j^ai crtt
entendre*
Cru indéclinable, parce
ifue TOUS ne pouvez pas dire.
imaginées et figurées
déclinables, parce que \p
relatif que qui les précède
est régime direct ; et que le
mot choses auquel se rap^
porte ce relatif ^ peut i#
placer après le participe..
Nous avions imaginé ou ft«
guré des choses. Ces damée
ont imaginé ou figuré des
choses*
L'^actrîce que j^aî erUert»
due tliantet.
Entendue déclinable ,
parce qtie le nom , actrice
Auquel se rapporte le que ,
peut devenir régime direct
du participe entendue , et
que Vous pouvez dire , J'ai
entendu V actrice cbant^r.
La dame que j^aî 0t^
peindre. Vue déclinajifei
C^est-à-dîre , J'ai fu l^
dame peindre, I4 dame qui
peignoit, qui fàisoit un por-*
trait. Ici la dame est ré-*
gime direct da participe ifu*
Les clameurs que j,o
Crojrois avoir entendues»
Entendue déclinable ^
parce que t'ous^ pouvez dire^
■ 10 *
i4 ^
PâETrCIPliS PAtsis IHDlÊCLIir.
JTià cru les clameurs ; mais
î^ai cru entendre les clct^
meurs*
I
Cette femme s^est mis en
tête qn^elle étoit malade.
Mis indéclinable , parce
que ^0. qui précède est ré-
gime indirect. Cette Femme
• mife en tête à èlle^ ^ êoi^
À».
Participe» pAsSés biè(iLtif>
je cro^oîs avoir entendu iS^i
ciameur9.
Cette l\;mme sVst mise à
la tête d''uB parti.
Mise dëclinabie , parce
que se qui précède est rë**
gime direct. Cette femme a
mis elle^ soi^ à la tête d^un
parti.
T " ^
Remarquez les pli rases suivantes, sur lesquollies vou<
pouvez faire le même raisonnement.
F'A&ÏICIPES iNDÉCLlNABLEé*
Les élèves que j^aî voulu
instruire , n^ôxit pas tous
profité.
Les clialeùrs qV^l ^^nit
FAaTtClPkS béCLIÎTABLEC»
Il veut fortement les
cKoses qu^il a voulues une
fois*
Les proposition^ V^^ ^
tette année ont été grandes. Jfaites étoient justes.
Là justice que vous avez La justice que Vous ont
dit qu^on vous rendroit.
Un homme i^est laissé
tomber*
Une femme s^est laissé
tomber.
Ma tabatière que j^ai
laissfé tomber.
Ici le partici|>e n^étahtpàs
pris dans le sens de per^
rendue vos amis.
Je les ai laissés passer.
£!lle les a laissées fré-^
qùenter de mauvaises com^
pagnies.
Vos fils que vous avez
laissés allet au spectacle.
Ici le participe laissé
étant pris dans le sens de
mettre y est indéclinable, permettre, est déclinable.
Dictioila. dé TAcadéinie. Dictionn. ds rAcadémie.
PAT ,49
PATAUD, AUDE, et PITAUD, ATTDE , sont
français ; mais ils se disent familîèment , le premief
A^Une personne grossièrement faîte. Çuël gros pataud f
Oest une pataude. Le second d^Un bomme loard et
grossier. C^est un Jranc pitaudy une franche pitaudem
PATE, viéTix ling», n^est pas français* VoyeA
FRAPOUIIXE.
PATEINE , pour Patate , Espèce die pomme de^.tcrre«
P A V
PAVE ( Le petit ) poar , |Ze> revers du Pa^^. Pas-*
eons sur le rei^ers du paçi*
PAVILhOl^ qn*ou met sur !• teroeaa des eafan»*
•^— Archet m
P E I
PEIGNEE (Donner une )^ n^est paf français; mais on
dit familièment Peigner pour Maltraiter ^ battre* Je
le peignerai comme UJuut*. Ces femmes se sont bien
peignées»,
PEINE ( Pour la }• N» dites pas , II y en a pour la
peine» « Il lui en a donné pour la peine. — // y en a.
beaucoup*. Il lui en a donné tant et plus^
P E L
PELE pour Poêle*. Une poêle à frire. Prononce»^
Poàle*
Oa dit uae Pelle à feu.
P E ]Sf
PENCHER de Teau. — Lâcher de Peau.
PENDEI4OTTE poux Pendeloque , sobst* feminia^
Elle ai^oit à ses boucles f oreilles des pendeloques de^
diamant.
PEN'D^OREILLE pour Pendant d'oreille ^ sui&t*
vaascuUn»
j5o P E N
PENDRB ET DEPENDRE. Je sak à rotts à pendre
ft à dépendre y est 9ne manière de parler fort ordinaire ^^
fui n^e&t pas^ correcte. -— Je suis à vous à vendre et à
dépendre ; c^est-ir^ivre , voos paav^ea: abscJument di»*
poiser de moû
7 E R
PERFECTION ( A la ) pour, JSn perfection. Cet
ouvrier travaille en perfection. JEUe danse en pèr»
J'ection ^ et non pas , A la perfection»
PERPIN p6ar Parpaing. Terme de maçonnerie.
PERRUQUE. Donner nne perrttqae , donner une
JL^^ ASSE à qnelqn^nn , ne sont pas français. *^ Ra^
Tftasser qni signifie populairement et bassement| Maltraiter
de conps ou de paroles. S^il le trouve sous sa main il /e
rmfnassera d^unê étrange sorte.
PERTANT AINE pimr Prétantaine , on Pretenthté
mbstantif féminin. Courir la prêtanêain»»^ 1\ 'est dti
■tjle familier.
P£RTINTAILLEpotirPre/f>i/'aKf/esn1>s. ftm. Cette
iÊ>harge coûte telle somme sans compter hspretiktmiUes*
Sa robe est garnie de preêintcUlles. On dit aussi , JPire—
tint ailler. Cette jup^ esi trop simple^ il jfaudroit la
pretintaHler*
P E S
«PESSEAU n^est pas français. ^^ÉciaitBe^ sabstentif
ma.Yculitt. Planter un échalas , des échalas. *
PESSELEIR une Tigne y ne se dit pas^ — Échalasser
une vigne*
PET
PETIT-ZA-PETIT , faute grare. — Petk-^etit..
PETIT PEU ( Un ) , une PETITE MIETTE , ne
•ont pas français. Ne dites pas^ Donnes m^en im petit
PEU î5i
pen. Vous ne lui en avex donn^ qu^une petite miette.
— Donnez nCen un peu. Vous ne lui eft aç'ez donné
(ji^une miette* Ce dernier est du 8t jle fataîlier.
PEU. Ne dites pas^ Il D^'est.pas tin peu si gtanfl.
N^allez pas un peu si vite. // est un peu moins grand»
AUez un peu moins vite.
FEU (Un). On dit bien , Attendez un péu^ encore
un peu, iDffaîs cette location adrerbialv est populaire et
vicieuse dans les phrases suivantes : Laiuex moi un pta
jNisser. DdiTbez moi un peu cette assiette. Venez un peu
ïinprès de moi* Jugez un peu quelle idée I etc. , il
vaudrait mieux dire : Laissez moipctssér y je vous priem
VtndeZ'-vous bien me donner cette afsietie. VeneM
auprès de moi. Jugez donc ^ quelle idée ! etc.
PEUT, PËUTE pour Laid^ laide. Ne dites ^,
Oh le peut ! Elle est peute. ^^ Oh le laid ! Elle est
Ikide.
PEU-Z-A PEU. Faute grave. — Peu^'-peU.
P I A
«■ • •
PTAILLARD pour Pimilleury euse. Oest un piait-^
leur perpétuel. C^est une grande piailleuse.
PIB
PIERRE D'ÈAU pour Évier ^ substantif mascttlii».
PIF
PIFFRER ( Se ) pour i Empiffrer , il est familier*
// s'' empiffra tellement à ce repas , 4jiiil en fut Ma^
lade. On dit aussi, Empiffrer un erfant de confitures f,
de pâtisserie.
P I L
PILLER des pois, 4^s ftves^ pour, Écasser des pois p
des JhveS'^
i5a P I L
PILON et MORTIER se prennent sourent Tu» ponr
Tautre/ Le -pilon est L^instrument dont on se sert pour
piler; Le mortier est Le Yase dans lequel on pile.
Le pilon (Tun mortier^
PIN
PINCE pour Pincettes y substantif pluriel féminin.
Vhe paire de pincettes. . Ne dites pas , Il faudrait
Ja pince pour attiser le feu. — // faudrait les
pincettes pour attiser le feUm
On dit pourtant quelquefois, Pincette an siugulier
dans cette acception : DonneZf'nioi un peu la pincette^
PINCHER , PINCHANT , PINCHARD , ARDE ,
Boht des barbarismes. Ne dites pas , Au lieu de chanter
elle pinche. Une voîx pincbaute, pinctarde. — Glapir^
A% lieu de chanter elle glapit. Une ^oix glapissante*
P I P
PIPER, II »'a pas pipé , n^est pas français. — U
lia dit motm
Piper est un terme de" Chasse. Piper des odseauâP.
Piper signifie encore figurémeat Tromper, Ils Pont
pipé au jeu , et lui ont gagné tout son argerit.
PIPIE porur Pépie. Une poule qui a la pépie*
P I Q
PIQUER L^ ASSIETTE, PIQUE ASSIETTE,
PIQUEUR D'ASSIETTE, ne sont pas français. ^
Piquer les tables» Parasite, (Test un homme quipi^
que les tables» (Test un parasite^
Cette expression f Piquer l*assiette ) est fçrt usitée en
Lorraine. Un Président du parlement de Nancy avait
à sa table un de ces parasites, celui-ci voulant prendre
une perdrix avec sa fourchette , cassa Tassiette sur la-
quelle elle était. Monsieur , lui dit aloçs le j Président^
Piquez Fassiette mais ne la cassez pas.
PISSAULTT. Dites Pissenlit.
P I T
PITOI pour Patois y Animal assez sembîaLle à la
Fouine.
P L A
PLANCHOYER pour Planchéier. Faire plan-
chéier une chambre,
PLATEAU de balance ne se dit qu'en parlant D'une
grosse balance dont on se sert pour peser les lourds
fardeaux. Les autres balanoes ont des Plats, des Bassins.
PLATREUR. Dites Plâtrier.
P L E
PLEURS est un substantif masculin pluriel. Des
pleurs touckans , et non pas, Toucliantfs.
PLI
PLI en jouant aux cartes pour^ Zeçée y substantif
féminin. Ne dites pas, J'ai fait un pli, deux plia. —
Jaijait une levât ^ deux levées.
PLU
PLUME. Passer la plume sous le nez à quelqu'un.
— Passer la plume par le bec à quelqi^un , c'est-à-^
dire , Le frustrer des espérances qu'on lui avoit données.
PLUMON n'est pas français. — Lit de plumes»
PLURÉSIE pour Pleurésie.
P O G
POGNE, POIGNE ne sont pas français. Ne dîtes
pas, Cet homme a une fameuse poigne. > — Cet homme
h le poignet bien J*ort.
POGNET pour -Poignet.
POT
POIGNET. Ne dites pas. Donner le poignçt à une
dame. — Donner la f no in a une dame\
POILE fourneau de terre ou de fonte. Ecrivez Poîle
OU Poêle p ti prononcez la première {syllabe longue*
ïo4 p o I
On appelle eacore Poêle y Une chambre commane on
ett le foarneaa.
POILEUX , pour Poilu j ue. Main poilue y maia
çelue*
FOQQ^TILLER. Ne dites pas , Le jour commençoU
à poîntiller. — Le jour commençait à poindre»
POISSANT. Ne dites pas, Qu'on aies mains pois-
santes y qnand on a touché du raisin bien mur. — Qu'on
a les mains gluantes*
Mais on dit , Ce raisin lui a poissé les mains. C9
raisin est poissant,
P O L
POLACRE pour Pouacre, terme dSnjure* îl Jatsi
être bien pouacre pour J'aire de ces saletés^'là. Il
«st populaire*
P O R
PORICHINEL pour PoUickinel.
PORTE HABIT , mot Jrèi-usité , mais qui n^est
point admis par T Académie. — Porte-^manteau.
POT
POT A et POT DE. Pot h fleurs , Pot propre a
mettre des fleurs. Pot de fleurs , Pot oti il y a des
fleurs. Il en est de même de Pot à beurre et pot de
beurre. Pot à confitures et pot de confitures , etc.
POTURON pour Potiron^ espèce do citrouille.
Soupe de potiron.
POU
•
POUCES. Mettre les pouces n'est pas français,
voyez J0UBA9.
POUDRIERE pour Poudrier ^ Sablier ^ substantife
masculins , Petit vaisseau contenant de la poudre ou du
sable propre à mettre sur Técritare.
POU î55
POUDRIERE de chasse, pour Fourniment y Voire
h poudre»
. POUDRERIE n^est pas français. Ob donne souvent
te nom à Un magasin à poudre •
POUILLER y Q^est pas français. — Épouiller. Un^
mère qui ipouille ses en/ans,
POUILLOTTE ( La ). Le cpcuk qui e«t entté Im
tite «t le chignon da cou* — La rmque du eou.
POULOT, Petit bâton de sureau dont ont a ôtë ta
jneëlle , et dont les enfans se servent pour chasser , par
le moy;»n d^uù piston , do petits tampons de filasse ou
de papier. Ce mot n^est pas français. — Canonnière»
POUMONIQUE pour Pulmonic/ue.
POUPE pour Poupée» XJn enfant qui joue açec sa
poupée* On dit improprement, Poupëe de giste pottr
Poupée àè carton,
JPOURJON pour Ciboule et ciboulette , substantif
eminm.
POUSSÉE des arbres , pour La pousse des arbres»
JLa première pousse ^ la seconde pousse.
PRE
PRECISER les termes, n^est pas français. Ne ditef
pas , Ç^est un orateur qui sait préciser ses termes* -—
Çui s* explique en peu de mots , qui parle avec pré^
cision.
PRÉFÉRER DE pour, Aimer mieux. Ne dîtes pas
n préfère de se promener à rester toujours dans sa
cfc«mbre. — // aime mieua; se promener que de rester
toujours dans sa chambre.
PRES DE et PRÊT A. Près de signifie, Sor !•
point de. Je suis près de dîner ^ c^est-à-dire , Je vais
diner tout à Theure.
/
i5G ' PRE
Prit h signifie, Disposa à faire qnelcpie cAose. JW
suis prêt à dîner , c"*est-à-dire , Je suis dispose à dîner.
PRESSER, PRESSÉ. Ne dites pas, Cet ouvrage ne
me presse pas. C© voyage ne lui pressait pas. Je ne sui»
pas presse de cet ouvrage. Je n^en suis pas pressé. Il
. ëtait pressé de ce voyage , et il est parti« Toutes ces
locations sont vicieuses. *« Cet odçrags ne presse pas*
Ce voyage ne pressait pas* Ce voyage pressait , et il
est parti.
Mais vous direz bien avec un infinitif, H étoit pressé,
de partir. Je suis pressé et en Jinir. He soyez plus
H pressé de parler.
P R I
PRISER , PRISEUR. N'employez p»« ces mots pour
signifier, Prendre du tabac , celui qui en prend. Ne
dites pas , Voulez — vous priser ? C'est un priseur. — i
Voidez-^çous prendre une prise de taàac ? Ç^est un
preneur de tabac.
P R a
PROCLAMER et PROMULGUER. On proclama
un Empereur , un Roi. On promulgue une loi.
PROMENER. Ne dites pas. Voulez-vous aller pro-
mener ? Allons promener. — Voidez-^çous aller vous
promener? Allons nous promener. On dit cependant,.
Je r enverrais bien promener. ( En sous entendant «Se).
PROMPTEMENT. Prononce» comme si Ton ëcrivoife
prontement.
P U I
PUISSE-T-ÊTRE. QuelquHl puisse-t-êtrc , faute
grossière. — Quel qi^ il puisse être* mais au pluriel.
Quels qi^Us puissent être.
PUS
PUSSIN pour Poussin. La poule et les poussins*.
U A ily
Quant a moi. Ne dites pas , Fairt son quant à
moi. Ne faites pas tant le quant à moi. — Faire h
suffisant j se mettre sur son quaM à moi. Ne faites
pas tant le suffisant\
On dit encore H se tient sur son quant à soi, et
»
non pas. Il se hiet sur son quant à soi.
QUANTE j mauraise prononciation pour Quandé
Quand je pous Pois»
QUANTIEME. Ne dites pas^ Quel quantième da
inois sommts^nous } — - Quel quantième du mois avons-^
nous ?
Ne dites pas non plus, Quel quantième êtes- Vous dans
Votre classe ? •— Ze quantième êtes pous dans potre
classe ?
QUART. I^e dites pas, Il est trois quarts pour trois
heures. Eaute très-commune. •— // est deux heures
trois quarts ^ on // est trois heures moins un quart.
Dites aussi, Deux heures et un quart et non p&s,
Deux Leures un quart , ni deux heures et quarf.
QUART de la rue pour Coin, Attend(*z~moi au quart
-de la rue. Faute très-commune. -^ Attendez^moi an
coin de la rue.
QUART. Ne dites pas, Les trois quarts du temps
Vous ne faites rien. — - La plupart du temps pous nm
faites rien,
QUATRAINE. On ne dit pas, Prêtez-moi un»
é[uatraine à^œnh, ^^ Prêtez-moi quatre œufs.
QUE
QUE pour Dont et de quoi. On fait quantité de fautes
grossières, en ce genre. On entend dire, Renyoyez-«
moi les livres que vous ne vous servez pas. C^est ce
que je, me plains. Qu^est-ce que vous vous plaigneiz ?
.Voilà tout ce que je me souviem. — /i«;2»^07«« '» //log
»58 ' QUE
tes Iwres dont 'i>oUs ne vous servez pas, C^est tè doni
je nie plains. De quoi vous plaigne z-^çous? Voilà tout
ce dont je me souviens.
QUE pour à quoi. QaVst-ce (j«e cela sert? Qu'e«t^
ce qne vous pensez? — A quoi cela sçti-^il? A quoi
pensez-'vous ?
0n divoit , Que peHsez-çou^ dç cela ?
QUE au lieu de Pourquoi ^ on de quoi, Qaest'-ctf
qne vous riez ? — Pourquoi riez-^vous ? De quoi riez^
ÇOHS ?
QUEQUE CHOSE. QUEQU'UN mauvaise pronon-
ciation. Faites légèrement sentir VL, -— Quelque chose f
quelqu'un,
QUERELLE. Le premier e est muet. Pronoucts
Krêll'e et non pas Qaérellè.
QUI
QUI EST-CE QUE C'EST ? Ne dîtes pas, Je m
sais cpnî est-ce que c'est. J'ignore qui «slKce qui a faîl
cela. Pites^mpi qui est-ce , etc. -^ Je 00 saur qui t^tsté
^"^ ignore qui a J^ait cela» Dites-^^moi qui ^ etc.
QUO
QUOIQUE GELA pour Malgré cela. Quoique cela ,
jio ne vous crois pas. — Malgré cela , je ne vous crois f
pas.
QUONIAM B0I5TJS (Faire le) pour Faire le chUm
couchant.
R A B
R
ARBI pour RofàUén.
R A C
RACHEVER fkute très-commune , pour Achever,,
'Attendez que je. rachève ce que j*ai commencé. —
Attendez que f achève ce que fai commencé.
U A C ' yis
'KACLOÏKZ ( La ) pour Ze racloir , ftblbstanti^
Masculin. Le Jt^rdinier ^ le boulanger^ se servent du
racloir.
Mais \t mesureur de grain jacle le dessus d^uoe me-
sure, telle qu^un boisseau^ arec Une Racloire ^ substantif
fiémmin.
HAGLOTTE n^cst pas français. — Racloir tabi*
masculin.
RAGOQUILLER pour ReCoquiller* Pourquoi açet
cous recoquillé les J'euHlets de mon livre ? Le çer se
recoquillp quand on marche dessus ^ et non pas se
racoquille.
S^il s^agît De reiTet que le feu produit sur du par-«
chemin , des feuilles d^arbres^ on dit^ Se recroqueviller f
se racornir. Se retirer»
R A P
RAFLEE pour Rafle. Ke dites pas, Faire une bonn^
raflde. — Taire rafle. Les sergens , les voleurs onê
Jxiit rafle dans cette maison.
RAFROIDIR , RAFROIDTSSEMENT , fautei
très - communes , pour Refroidir. Refroidissement.
Laissez rejroidir ce bouillon. Il y a du refroidissement.
R A G
RAGUISER. RÉGUISER, Barbarismes pour Aigui^
ser f émpudre»
RAI
RAILLER DES YEUX , se dit improprement des
chats. Quand ce chat eut reçu un coup de bâton, il
raîlloit des yeux à faire peur. Four // lançoit des re^
ga^rds à faire peur.
On le dit aussi improprement des personnes ^tonnc^es
«a «a colère. Il 4toil pUisaat â» !• yw railler des
lôo RAI
yeu.T en Regardant ce spectacle , pour // était plaisant
de le voir ouvrir de grands yeux en regardant ce
spectacle.
J\ railloît des yeUx comme un possédé^ poar^ //
roulait les yeux comme un possédé*
KAISINET. Mauvaise prononciation, -ponr Raisinéé
RAISON. Avoir des raisons avec qttelcju^iin , n^est
pas français. — Avoir un démêlé. Etre en contestation.
Ne dites pas^ Je ne veux point avoir de raisons avec
vous. Ils ont «a ensemble des raisons. — Je ne veux
point avoir de démêléy j6 ne veux rien avoir à dé^
mêler avec vous. Je ne veux pas être on contesta^
iion avec vous. Ils ont eu ensemble un démêlé.
RAISONNER quelqu'un n'est pas français. Ne dites
pas. Ne me raisonnez pas tant* Si vous nous raisonnez
encore..* . •»- Ne raisonnez pas tant. Si vous raisormen
encore.. 9 Sans re'gime^
R A J
RAJOUTER, pour Ajouter. Ajoutez, ajoutez
mncore et non pas, Rajoutez.
RAM
RAMAGER, RAMAGEUR, EUSE, pour Kabâ^
cher y rabâcheur f euse. Il ne J'ait que rabâcher.
Vieux rabâcheur.
On dit aussi, Tout Ce qi^il dit rCest que du rabch
€hage.
RAMANDER un bas. RAMANDE , RESARSI ,
Faire une ramande, un resarsi à un bas, ne sont pas
français — Faire une reprise à un bas. Reprendre une
toile y une étoffe, un bas.
RAMASSE (Doûfter une) voyez PERRUQUEé ^
ïl À « \%È
liÂMÏÎÏEB. pour Grondet' :sans èessè. Rabâcher.
^Yomnietèr,
B.AMONADE pour Remolade ou Rémoulade^ sauce
pîquautek
RAMOULER, RlÉMOULER pour, Aiguiser,
^noudre.
R A N
RANCUNER quelqu'^un , n^est pas français. — • Avoir
nne rancune contre (juelqiCun, H a rancune contrit
iui.
RANCUNEUR pour Rancunier, ière. Avoir tamm
yancunièr^e. &est un rancunier»
RANG DE PORC pour, Ibiù oXl Têt à porcs.
RANGLEMENT. RAÎÎGLER pour Râle , ou Rà^
ieinent. Râler. Le râle ou le râlement de la mort.
ïl est très^'mal , sa poitrine s^ emplit , il commence, à
^âler.
R A P
RAPPE ( Vîn dé ) , pour , Vin de eopeawc.
RAPPE, RAPPER, peur Râpe, râper. Une râp9
tlejer blanc. Râper du sucre.
RAPPELER pour Appeler. Ne dites pas, Il rap-
pelera de cette sentence. Ce malade eu a rappela. -^ //
appelera de cette sentence. Ce malade en a appelé.
C'est-à-dire, QuHl est revenu d'aune grand» maladie.
JE M'*EN RAPPELLE , faute très-commune. On
dit bien, je me rappelle étaçoir çu, ctaçoir dit ; mai*
ne dites pas, Je ïne rappelle de cela. Nou« nous rap-
pelons avec plaisir de notre enfance. Rappelez-vous-eui
donc. — Je me rappelle cela. Je me le rappelle^ Nous
nous rappelons açec plaisir notre errance. Rappetex-^
ifous donc cela»
i«A S. A Q
RAQUETTES ( J<mer aux )• -« Jouer du votante
RAT
RATELANT n^eit pas français. Il se dit da yiii
nouveau Doux et piquante Le vin râtelant est très-'
agréable à boire. Cet adjectif n^a point de synonyme.
RATISSOIRE, substantif fëmii;iin* La ratissoire^
et non pas, Le ratissoir»
R A V
RAVOIR ( S^en ). On dit bien en parlant d'un
malade , // tâche de se ravoir. Il comiuenee à se
ravoir. On dit aussi à quelqu^un qui est fort ëmU|
Tâches detfous ravoir ; mais ne dites pas , dans IVton-
nement , Je ne puis, je ne saurois m*«n ravoir , po^i
Je ne reviens pas de ma surprise»
RAY
RAY AGE pour Rayure» La rayure de cette étoffe
est Jhrt agréable* Ne dites pas. Un kabit de rayure*
— Un habit de toile , d'étoffe rayée»
RAYER du papier. Papier ray^ j pottr Régler du
papier. Papier réglé.
RE B
RÉBARBARATIF pour Rébarbatif, ive. Visage
rébarbatif'. Humeur rébarbative»
REBIFFER n^est pas français. Vous me rebiffes
toujours quand je vous parle. Je Taî bien rebiifë. J^en
ai tant vu que j'en suis rebiffcS. — Vous me rehutez
toujours quand je vous parle. Je tai bien redressé»
Jen ai tant vu que fen suis rassasié»
On dit y Faire une rebuffade à quetqu^un, et »oa
pu nne Rebi^ade.
îlEBO&tiï!ïl four, Rendre obtû*. Ce cIqu est reboulé.
••— Ce clùu est épointé,
R E C
RECaiGNER pouj Contrefaire^ imiter. Ne ditef
"{ias. Il me recKigue. V^ous voulez rechigner les grands»
*— Il me x:ont refait* Vçrus coulez imiter les grands*
Rechigner^ verbe neutre, signifie. Témoigner par l'air
de son visage la mauvaise bumeur où Pon «st,* le chagrin^
lok répugnance qu'on a. Il fait les choses de rtiauçaise
^raf 'et en rechignant* OesX un hofnme qui rechigna.
-é tout.
On dit , Vn çisage rechigné»
RÉCIPROQUER n'est pas français. Ne dites pas ,
Il a voit fait du bien à ces geTbs-là , il en a été mal réci-
proque. — Il en a été mal récompensé , qxl II a été
payé d^ ingratitude*
RECOLLER , pour. Voiler dé rechef ^ n'est pas dan»
le Dictionnaire de l'Académie , et se trouve dans Trévoux» .
RECOLTE, RECOLTER, dites Récolte y récolter.
Le' préVnier 1^ est "fermé.
RECOMMENCE ( C'est toujours de ) , n'est pas
français. — (Pèst toujours à recommencer*
. RECOUPER n'est pas dans le Dictionnaire de l'Aca-
démie , et se trouve dans Trévoux. Cet habit a été mal
coupé d^abardy il Va fallu recoupera Au jeu , Quand
on rCa pas coupé net , on est tenu de recouper.
.RECOUVREUR, pour Couvreur. Il faut fair^
moifiter le couifreur,
RÉCRIER. Ne dites pas. Il m'a récrié de ne pas
oublier sa quittance* •— IlrrPa dity il n^ a crié de na
pas oublier sa quittance*
RECRU pour Recrue , substantif féminin. On ne
peut pas dire d'an bomlne nouvelleœeixt engagé, C^est
\B4 ». Ê C
ùno recùé , éî «nCôre moins c^est un reciriié — ^ (?^si M
nouçeau soldat j un homme de recrue.
Si Ton parle de plusieurs soldats, ne dites pas, Ce
sont des recrues que Von conduit à Tarmëe. — * Oest
une recrue (jue Pon conduit à P armée*
On dit, Faire les recrues d*un régiment. La recrue
est partie.
RÉCUREUR , EUSE , pour Écurear, euse»
RED'
RÉDICULE pour Ridicule.
R E F
REFAITE (Payer à la ) , se dit De certains mar-
cliands auxquels on confie de la marchandise quSls ne
payent qu^à mesure qu^ils la Tendent. Cette expression
fort usitée, ne se trouve nulle part^ et n^a paint
d^ équivalent.
R E G
REGIMBER, ne dites pas. Il se regimbe. Il s^esi
regimbé contre son maître. **- Il regimbe. Il a re^
gimbé. Il s\est rebéqué contre son makre. '-Ce derniet
est familier.
REGIME vicieux. Ne dites pas , On fait à savoîif
-quVn Pétude et par«-devanl M.® N Notaire
à Il sera procédé, etc. Faute très^commune*
— On /ait à ^açoir que par-^dei*ant Jlf.* N
Notaire à. ... et en son étude ^ il sera procédé ^ etCm
RÉGLISE ^oMt Réglisse j substantif fémîaîn. De la
réglisse* Jus de réglisse»
R E H
RSHA'ÇrSSE. Dites Hausse^ subsUntif féminin. Cf
qui f vt. à hausser.
a E L iSS
B.ELARGTR pow Élargir. Faire élargir un habit ^
des souliers ;^ et non pas, Rélargir.
RE LAVETTE pour Laçette y substantif féminin,
IW/orceau de linge dont on- se sert pour laver la
Taisselle*
RELAVEUR , EUSE!, pour Laçcur, euse.
RELAVURE pour Zaç^re, mlntantif f^rninm.
De la la^ure (Técuelîcs»^
REM
REMARIAGE, fwitifr très-commune. C*«î«t wd iv-
aiariage, G'é*st un secodS .remariage. — C*est un second
mariage. On dit Se reiftKirierm
REMPIÉTER , REîVfPIÉTRER dès bas , àfS% bettes,
Be sont pas français. — » Ren^itrej rej^aire un pied à
dés Bas, à des bottes»
R E N
RENARD (Eaire le) , n^est pas français. — JFair^
Pécole âuisson^fe* S^abseater die Tecole pat liber-
tîaa^e. •
RENGAINE n^ést pas fradçais. On^ appelle ainsi ^.
Wne vielle chanson que toiU le monde sait et répète.
C'est une' reogairie.^ Une vieille rengaine. -^ C^est une-
f^ieille chanson*
Oh dit encore improprement , G^est toujours là même
ïengaine , pour C^est toujours^ la inême turelure , il-
est familier.
RENOMMER, ÊTRE RENOMMÉ à nue place,
ne sont pas français. •— Nommer de nouifeauk Être'
nommé de rechef,
RENVOI , ponr Rapport. Vapeur incommodé , àésdirm
grëabîe qui monte de l^estomac à la boucbe. Ne dites pas ,
Avoir àe& renvois. L^ail danne des renvois. ï^^t rave^
i65 RÊ O
causent des renroîs. — - Avoir des rapports, L'*^ail' (ÙJnn^
des rapports. Les raves causent des rapports.
RËON pour Rayon. ( Prononcez Rai-îoa }« Zest
rayons du soleiL
R E P
AEFOUS ponr Décombres , snbst. masculin plarîeL
# B.ÉPRIMANDABLE pour Rvprékensihle.
REPROCHER. Ne dites pas, Les ognons qu€ j'ai
màngéa me reprochent. — Me causent des rapports m
RESEPIR , RESÉPI , ne soat pas français. Ne dites,
pas, Ce gâteau a éii résépi au four. Voua ayez laiss4
r^s<$pir cette viande. Cette viande est toute r^sëpie*.—
Ce gâteau est trop cuit y est desséché. Vous avez laissé,
cette çiande se havir, ou se racornir.. Cette viande
est toute havie ou racornie.
On dit encore. Viande desséchée y brûlée ;^ maïs &oii|.
^Viande r^s^pie*
RBSSARCr pour Reprise. Vojcz RAMANDB.
RESSAUTER n'est pas fraoçais. Ner dites pas , Lar
I>alle a ressaut^-. -— La halle a rejailli.
RESSEMBLER quelqu^un, pour, Ressembler à
^elqi^un. Ne dites pas , Il ressemble son père. ^- ÎH
ressemble à son phre»
Ne dites pas non plus, Voilà ttn portrait qui se
ressemble bien , pour , Voilà un portrait qui est bien
ressemblant.
RESSOUDER n'est pas français, — Souder de
nouveau. Vanse de ce t^ase a été mal soudée; il/aut
la dessouder y et la souder de nouveau.
" R E T
RETAILLER une plume , ne se dit pas. -^ Tailler 3^
raccommoder une plume»
B: E T 1G7
RÉTAMER. Voyez BÈTAWETi.
RETIRER qaeiqQ'^un^ pour. Faire son portrait. Ne
dites pas y II s^est fait retirer par un excellent peintre.
Ce paysage est retira diaprés nature. — // s* est fait
tirer par un excellent peintre. Ce paysage est dessiné
diaprés nature^
RETIRER après quelqu'un , faut* très^^^wmmane.
Ne dites pas , je ne sais après qui il retire* Il ne retira
pas après son père. — Je ne sais à gui il ressemtle* Il
ne ressemelé pas à son père,
RETOQUER. Être RETBOQUE, pour N'admettre
pas, H*êt.re pas admis. Être refusé,
RETRAITS. Faire du pain de retraits, pour, Faira
du pain de recoupe. La recoupe est ' la farine qu'oa
tire du son remis au moulin.
RETRIQUER ( Se ) , nVst pas français. Ne dites
pas , Retriquez — vous. — Tïrez ços bas. Mettez vos
jarretières,
R E V
RÇVANGE, REVANGER, ^ut Revanche , suLst.
féminin. RevancKer, Il est venu revancher son ca^
niarade, Donnez~-moi ma revanche*
RÉVÉRENCE. On ne dit pas , Tirer la révérence à
quelqu'un* C'est une faute assez commune, pour si-
gnifier , Saluer en partant , quitter quelqu'un. Qviand
j'ai vu qu'il ne vouloît pas en démordre, je lui ai
tiré ma vç vérence. — Je Pai laissé là y je Vai quitté,.
REVÉRIFIER, pour. Vérifier de nouveau. Vous:
avez vérifié ce compte ^ il y u une erreur , vérifiet
encore , et non pas , Revérifiez encofe.
REVERS D'EAU, n'est pas français. — Z^l^l?/7iw,
ou Larmier* C'est Une pièce de bois qui avance aa
1^8 H E V
bas d^na cli assis pour empêcher que Teau ne coul» dtas
rintërieu» d^ua bâtinient.
REVBTISSANT, ILS REVÊTISSENT , barbaris-
mes, pour Revêtant j ils revêtent j du vethe Réveil»
REVISER, Ravoir f eœaminer de nouveau y ne s»
troave pas dans le Dictionnaire de rAcadëioie ; mais il
est dans Txéyoux.
R I B
RtBOTE (Faîfe), RIBOTER, RIBOTEtJR, ne
sont pas français. On emploie improprement ces exprès-»
fiions au lieu de D'ébauche de table. Faire la débauche^
Ces ouvriers sont en ribote , font ribote , pour , Ces
ouvriers Jbnt la débauche»
Observez cependant que Débauché n*est pas le syno-^
»yme de Rtboteur. C'est un ribottur. — // aime àj*air^
la débauche y à s'*amuser*
R I C
RIC ET RAC, pour Ric-èhric, Dîtes, Compter ric^
inric y pour. Compter avec une exactitude rigoureuse.
RIE
RIEN", Ne dîtes pas, Cela ne fait en rien. Cela ne fait
de rien. — Cela ne fait rien» Cela n^ importe en rien.
RIEr^ QUI VAILLE, pour Vaurien y substantif
masculin. C'est un rien qui raille. — C*est un vaurien^
Il ne vaut rien»
R T G
RIGE j.'RIGER, RIGEURE, ne sont pa» français»
On les emploie , savoir : Rige pour Crible , instrument
fait pour séparer le bon grain d'avec le mauvais et
d'avec les ordures : Riger jyour Cribler y nettoyer avec
ie crible : Rigenre pour ÇriUure. On donne la cri^
Uurô à la volaille»
R I N 169
RINCEE ( Donner une.) , pour , Donner une cor^
rection.
RTNCER du lÎBge, — Aiguayer du linge*. Voye*
DÉGORGER.
RINÇONNETTE (Boîrela). Cette expression fa-
milière n^a pas dVfjnivalen'l , si ce n^est , Boire le tfin
de Pétrier.
R I V
RIVER LES CLOUS à quelqu'un. Dites, Riçer I0
clou. Je lui ai bien rii^é son clou.
R O N
' ROND 1ER n^est pas français. — Danser en rofid*
RONSIN pour Roussin, Roussin d^arcadie, cVst—
à— dire j' Un ân«#
R O U ,
ROUILLE, substantif féminin. La rouille ronge
lej^er^ et non pas , Le rouille;
ROULETTE . ( Gela va de ) , n*est pas français. W^
dites pas , Quand ou a bien commence , le reste' va dé*
roulette. Cela va de roulette. — * Le reste t^a de suite.
Cela ça sans dire*
ROUX. Ne dites pas , Cela sent le rour. -— Ceia
sent le roussi.
ROUX pour Rousseau* Ne dites pas , C'est un roaz.
— CPest un rousseau , substantif masculin. On dit d'une
femme y Mlle est rousse.
Roua: n^est substantif que dans ces phrases, // est
d*un roux ardent , d^un çilain roux.
Ne dites pas non pi as, Il a des taches de roux. -^
Il a des taches de rousseur*
17^ S
û. Rien de plus ridicule que de prononcer cette
consonne devant certains mots , et de dire par exemple :
«Te TOUS arois donné mon ayisse ; maise tous ne Tave»
pas suivi, Tandisse que je tous parle. Désse qu'ail fut
parti. J^aime les verses de Boileau. Il a fait «n course^
de botanique. Revenes à onze beares zet demie ou à
trois benres «un quart. — Mon aifis* Mais. Tandis
ijue. Dès que. Les vers» Un cours* Onze heures et
demie^ Trois heures et un quart , sans ùâxe sonner IV.
S A B
SABLEUX, EUSE et SABLONNEUX, EUSB.
On appelle Farine sableuse^ ^ Cell» dftns laquelle s»
trouve melc du sable.
Sablonneux , signifie , Où il y a beaucoup de sable»
JPays sablonneux» Terrain sailpnTteux f et non pas^
Terrain sableux*
SABLIERE , pour Sablier f. sub&taatif mascuHn»,
Petit Taisseaa contenant du sable pour mettre snr
rëcritare% ^
Une .'sablière est un lieu duquel on, tire da sdile^
pour bâtir.
G^est.en.oojre- un terme de charpenterie..
SAC
SAC. Donner, à chacun son sac. Nous arons chacvn
notre sac , nous n^avons rien à nous reprocher. Cela n^esè
pas français. -*- Donner à chacun son compte» Nousr
avons chacun notre compte^ nous r^aç ans rien à nous^
reprocher*
S A G
S^AGIT (Il a). Faute grave et assez commune. No
dites pas , Il a fait de grandes dépenses, et quand il
A s^agit de payer, il n^avoit point d^argent. — - // a
s A I 171
J^aît de grandes dépenses^ et quand û s*est agi da
payer ^ il rCaçoit point d'* argent.
SAIGNER AU NEZ, pour Saigner du nez y fautt
très— commune. On saigne au nez lorsqu^oa s^est ëgr»^
tignë ou écQxchèy et que le sang sort de la plaie. Mail
On saigne du nez lorsque le sang coule du nez , comme
il coialeroît d*un bras dont on anroit ouvert la veine.
On dit encore proverbialement et figurëment Saigner
du nez j pour, Manquer de courage dans Toccasion.
// s^étoit vanté de faire un» action de vigueur ,
mais il a saigné du nez.
S A L
SALTNIER, n^est pas français. •«- Employé de$
salines.
SALIGOT pour Saligaud^ aude^ Celui, celle qui
est sale, mal propre. Il est. populaire. On dit eneor»
Salisson , substantif féminin. C^est une petite salisson^
une vraie salisson.
SALFETRERIE n^est pas français. ~ Salpétrièrm y
substantif fëminin. Bue de la Salpétrière.
SAN
SANDARAQUE est un substantif féminin, l^a
sandaraque empêche le papier de boire P encre.
SANS QUE NE pour sans' que. Ne dites pas, J^aî
•u cela sans qu^on ne me Pait dit. — * Sans qtCon me
Fait dit.
SANS VERT ( Jouer au ) , voyez VERT. '
If
SANTIF pour Sain , saine. Salùbre. L'air de cette
ville egt fort santif. Cela n*est pas sautif, — Vair de
faille est J'ort sain. Cela est malsain.
SAP
SAPER quclqu^UBi n'est pas français. No dites pas.
à7% S A U
Il croyoït avoir raison , maïs je Taî bien sape. Vont
avex sapé cet enfant mal— à~propos« — // croyait açoir
raison , mais je Vai bien battu. Vous açez puni y
frappé cet enfant nial^à—propos.
SAULE, substantif masculin. Le saule et non pas , La
•aule.
SAUTRILLER pour Sautiller, Il ne fait que sau-
tiller,
SAUVAGE ne dites pas, cela sent le sauvage.—
Cela sent le sauvagin,
S A V
SAVATE, SAVETAGE. On ne doit pas dire,
C^est de la savate. C^est du savetage-. — - G*est de mau-^
vais ouvrage. C^est de P ouvrage saçeté»
se H
SCHOL AIRE nVst pas français. Ne dîtes pas , L^an-
née Scholaire n'est ordinairement que de dix mois — '
12 année des classes j tannée classique r^'est ordinai^
T&nent que de dix moiu
SEC
SÉCHANT. Il fait un vent sachant. — // /^li/ w»
cent desséchant*
s E I
SEIGNEURERIE. Barbarisme, pour Seigneurie.
s E M ^
SEMAINE QUI VIENT. ANNEE QUI VIENT,
pour, La semaine prochaine* Vannée prochaine* Cette
Faute est commune. ,
SEMOUILLE pour Semoule , substantif f(^minin.
SER
SERSAGANE pour Sarbacane^ substantif féminin.
ÏËIlCLÈR ; SERCLEUR , SERCLOlA- pour Sar--
^ler y sarcleury sarcloir^ substantifs masculins.
SEREIN, EINE, adjectif, LE SERIN, substantif
tnasculin , et SERIN , INE , substantif. Dans tous ces
mots lé premier e est muet et sans accent. lOair étoit
serein. Le serein est dangereux Pété. Serin de canaricm
La serine ne Chante pas»
SERMENT, en parlant dé la vigne, i^oxa Sarment ,
substantif masculiti. La vigne a poussé beaucoup dé
sarmens cette année,
SERVANTE. Où donne improprement ce nom A ce
îneuble dé cuisine sur lequel on met égoufter la Vais-
selle. — Egouttoir y substantif masculin. On appelle
bien S^rçanfe^ Une espèce de petite taW«, sur laquelle
t)n place des assiettes , des bouteilles , etc. , pour sup-
pléer au service des domestiques. Voyez GHEVRE.^
S I E
SIAU d^'eau, pour ieaz/ d*eaU,
SIM
SIMER pour Suinter, Ne dites pas, Du vin qui sime
entre deu:ic douves. Ce tonneau sime. — Du çin 4fui
«
Muinte entre deux douces. Ce tonneau suinte*
S I N
SINSE de poudre , pour , Tramée de poudre. Mettra
là feu à la traînée , et non pas , à la Sinse*
SIR
SIRXJGIE , SIRUGIEN , fautes assez communes. -^
Chirurgie , chirurgien,
SON
SONNAGE pour Sonnerie» Une belle sannene»
SONNET pour Sonnez , Terme dont on se sert ta
jeu de trictrac. J^ai amené de suite deux sonnez,
SONS provenant da blë moula ^ nes^eoiploie pas aa
1^4 S tt.
plurieU — - Sqp. Il ne reste plus que le iùn, et fioit
les Sons.
. SORTIR D'ÈÏRE MALADE n'est pas français.
-— Sortir de maladièé
S Ô Ù
SOUCISSËNT. Us ae se ioucissént pas dé venir*
I*aute assez commune* — - Ils ne se soucient pas de
venir j du verbe Se^ soucier*
SOUPER quelque chose. Vojnez DÉJEUNER*
SOUFOUDRER pour Saupoudrer • Saupoudrtr de
poivre un lièi^re.
. SOURCIL , substantif masculin. lia de beaux sour^
€ils i et non pas , D« belles sourcilles. '
SOUS VOTRE RESPECT, pour Sauf votre res^
pect.
. SOUTRAI, SOTRAI, pour Tollei y farfadet.
S Q U
SQUELETTE est un substantif masculin* Faire un
Squelette*
S T A
STAUX n^est pas français.. On dit au singulier , La
stalle ) substantif fe'minin. Au pluriel, les hauts stalles f
les bas stalles \ les stalles hautes , les stalles basses*
SUC
SUCOUPE pour Soucoupe ^ subis tantif féminîa.
Une soucoupe de porcelaine.
• SUCRADE n^est pas français» ~- Sucrerie. Il a les
^nts gâtées pour açoir mangé trop de sucreries.
SUCREZ-VOUS n'est pas français. — Prenez du
sucre.
S U P
SUFFISANCE t ^^ ) pour A suffisance. S y a
\
s TT P 175
mu cette année du Ué et du çîn à sttffisanee^ et non,
£a saiRsance.
SUPERIEUR s'emploie improprement pour Excel^
îent. Ne dites pas^ Cela est supëHear, pour Cela est
excellent»
SUPESER i^^T Soupeser, Vous croyez que cela rCost
pas lou rd , soupesez— lé uH peu pour en juger.
SUR
SURNOIS pour Sournois , oise. Cet enfant est
i^ien sournois. Humeur sournoise*
T
X • Gardez-vous de mettre cette consonne oh. elle n»
doit pas être , et de dire , cela est t-honteux y ça va
t-étre fini. Ta es~t— un ïnenteur^ fautes très— communes
et qui annoncent Pignorance. — Cela est honteuse
{ h aspirée }, Cela ça être fini* Tu es un menteur.
T A L
TÂLLER, TALLE^ ne sont pas français. Ne dites
pas, Prenez garde de taller ces fruits. Ces fruits sont
tallës. — Prenez garde de meurtrir ces J'ruks* Ces
J'ruits sont tout meurtris*
On dit aussi , La grêle a coti ces poires , ces
pommes.
TAN
TANDELIN. Vaisseau de bois en forme de hotte,
qui sert à transporter la vendange. Ce mot est consacre^
par Tusage en Lorraine , et n'a point de synonyme.
TANER ( Se ) , pour S'étendre, Ne dites pas il se
tanc comme un veau. — - // s'étend contme un veau.
i^« T A ir
TABTTINET ( Un ). Il en a en un tantînéh -•
// en a eu tant soit peu , et non pas ^ Un tant soit .
pea.
TANT PIRE, faute très-commune, pour, Tant
pis» Vous ne çouleZ pas éîudier i^otre langue^ tant
pis pour cous*
T A P
TAPEE ( Une bonne ) , nVst pas français. Il en A
eu une bonne tapée. ^- // en a eu heautooup , unt
grande quantité. Voyez DÉBOULÉE»
Tapé, ée, participe, se dît bien dans ces pli races ,
Pomme , poire tapée» Des cheueux tapés. Voilà
une réponse bien tapée , c^est-à-*dire , Une rëpoilat
faite à propos', piquante.
T A Q
TAQUE de cîipmînée. Faute très - commune , pour,
Plaque de feu. Plaque de cheminée. Contre'<:(BUr^
TAQUE de four,* pour Bouchoir*
TAQUER, TOQUER, sont français. Taquer est
Un terme d'imprimerie. Toquer vieux mot qui sîgnifioît
autrefois , Toudher , frapper , ne se dît plus que dans
Cette pfjrase proverbiale , Çui toque tun, foque P autre y
pour , Qui offense Tun , offense Tautre. Ainsi , ne ditef
pas , Toquer , taquer à la porte. — Heurter à ta porte»
Wrapper à la port^»
T A R
TAR'Ë , est un substantif féminin, ifre dites pas ,
'Faire le tare d'un baril. — Paire la tare d!*un bariU
Cette marchandise f déduction faite delà tare j phse
net. • • • •
TARIR 9 n« prend jamais le pronom se. ÏTe ditet
"T À fi. !77
|)àS , Ce puits ne se tarit jamais. '■^ Ce puiis ne tarit
jamais»
TARTIKE de beurre', tartine de confitures , tartine de
lard, etc. Ce mol très &cl Usage, n^est pas français, et
fa'a de synonyme que Beurrée , pour Tartine de beurre.
Donner une beurrée à un enfant,
T A T
TAT DE VIN, pour Tâfe^vin^ subst. masculin,
T E M
TEMPLE pour Tempe ^ substantif féminin. — Un
cotsp de pierre dans la tempe.
TEMPS ( Cela mange du ), nVst pas fracçaîs. C'est
tine faute crue Ton fait très-souvent. — Cela demande
t/iM temps* Cela consume ^ ' cela emporte beaucoup
titf temps. Cela prend bien' du jtemps , beaucoup
w temps*
* T E KT
TENDflESSE et TENDRETE. La tendresse de
icteur , la tendresse d'âme. La tendreté d*nn gigot ,
ttun lièifre^ de ces légumes j de ces jfruits.
TENDUE pour prendre des oiseaux, nVstpas français.
On trouve dans quelques Dictionnaires , Temderie.
TER
TERGÈTTE pout Targette.
. TERIN , pour Tarin , substantif maculin , Petit
oiseau.
TERRE GRASSE et TERRE GLAISE. Terre
grasse, se dit Des terres fortes, tenaces ', des terre*
fertiles et abondantes. On appelle encore Terre grasse^
X^argile dont on se sert pour dégraisser les habits.
12
\
178 TER
La terre glaisse ^ est Celle dont on se sert pour faiitf
de la poferie , des Bassîas de fontaine , etc.
TERRIBLEMENT. N'abnsez pas de cefadverbe en
rajoutant à des mots auxquels il ne peat convenir. Nt
dites pas , Cela est .terriblement beau. Mais vous diriez,
Il est terriblement laid^ terriblement ennuyeux. Il
tonnoit terriblement*
TET
TET pour Taupe^griïlon j Insecte qui habite soas
terre comme la taupe.
TETELLE , BROtJANÏ , pour Crécelle j substantif
fëminin. Sonner la crécelle*
Ne dites pas^ d^une personne qui parle beauéoup^
C^est une tetelle éternelle. Il faadroit au moins dire,
CVst une crécelle j ou plutôt^ (Test un babillard ^ une
babillarde*
TETE. On dit bien , Se rompre , Sê casser la tête
araire quelque chose. Mais rie dites pas , Casser la
tête à quelqu^un de quelque chose. — tlompre^ la
tête. J^ai bien affaire qi^il me vienne tûmpre la tête
de Ses folies»
TÊTE OU FLEUR ( Jouer à ). — Jouer h erout
et à pile* Jouer à crùix^^pile. Jetons à Croiœ et à pHa
à qui Faura, Que retenez-tfous ? Croix ou pile ?
T I G
TIGNE, pour Teigne ^ substantif fëminin. A^orir ia
feigne* Cela tient comme teigne*
TIN
TINATTE, TINOTTE, pour Tinette, substantif
féminint Une tinette de beurre» Mais le vaisseau dans
T I O «79
ïdqiicl ùù. Ibtit le Ibearre, sa noaxmt Êarafte ^ siibstanfif
féminin* On dit Baratter pour, Baltre le bearre* L0
Tinf^tte. est t)rdin ai rement plus large par en haut qu©
par en bas ; Qu'est le fconlraîte pour la Baratte,
TION*, qiiVn prononce mal-à-propos, comme SSTOW,
dans Digession , Stiggession , etc., peur Digestion j
suggestion , etc.
toc
TOC D'ARBRE, ponr TYonc d'arhre. On o
Totspé ttyutes lès %r^nches ^ il ne reste plus que le
tronc.
Ne dites pas non plus, !Des tocs de plumes, — - T>et
tronçons de plumes.
TOI
TOÎE d'oreiller, pour Taie i* oreiller y substantif
liteinin , ou Tèt iT oreiller y substantif masculin*
TON
TONiNÉ de batebgs , pouT Caque de harengs*
Vojrei CARLET.
T O Q
TOQUE de Bouge. Ces de'nx mots ne sotit français
iiî l'un ni Tantre. Vaxez ÈOÙGE. — Vannelle ou
"Cannctte de cuve, jWetfre zme cannelle à la cut^ de
H^endange , pour ^n faite sortir le vin ^quand an a foui»
l'es raisias.
T O R
TORTÏLLEUR n'est pas français. Il s^'employ* aa
lieu de Bargulgiieur y chicaneur y euse, ^
T O U
TOUCHE pour Aiguille^ substantif flminîat N»
12 *
i8o T U
dites pas, I.a toucte de ma montre 6st ôàss^è. «-^^
Ij aiguille de ma montre est cassée,
TOUFFE. Ne dites pas, L'air est touffe* — La
fhaleur est étouffante ; oa, Il fait Un temps vain ^ un
temps bien çain.
TOUR A FILER, pour Rouet. Mer au fuseau ^
c
au rouet*
<
TOUR.NANT, pour Rouleau ^ suf lequel on pend
ressuie-main. Il est masculin.
* * '
TOURNE , au jeu de cartes , pour , Retourne*
JDe quelle couleur est la retourne ? La retourne est
de pufue y de cœur*^
Mais on dit , il tourne pique , de pique , du pique*
Il retourne pique , cœur.
TOURNE-FEUILLET , pour Signet , " substantif
masculin. Waire mettre des signets à tous les livres
qi^on fait relier,
TOURNtLLON , Toyeî MAL BLANC.
TOURTOURELLE , pour Tourterelle. On çantm
beaucoup la f délité des tourterelles»
TOUT A S'T'HEURE , pour Tout-à-P heure.
TOUT DE MÊME, expressîoi adverbiale ,
qui n'est pas française , et qui devient très-commune.
Irez-vous au spectacle ? Tout de même. Avez— vous
bien entendu ce que je vous ai dît ? Tout de même.
Rien de plus niais que cette réponse. — Oui. Certai-^
nement , assurément , f irai y etc.
ÏOUTLIBROUILLE , pour Brouillon. Étourdi.
Ècerçelé. Tête h téçent. Ne dites pas , C'est ua
toutlibrouille , il ne sait ce qu'il fait. — C^est un
brouillon f etc%
T O U igi
On emploie encore ce mot an lîéu de Bredouilleur,
euse* On n^en tend pas ce qu'ail dit, cVst un tout-
lihroaille-. Il nous a raconte cela comme un tout^
librouille. — On rî* entend pias ce qi^U dit , c'est un
hcedouilleur. Il nous a raconté cela bredi^ breda.
Familier»
TOUT PARTOUT pour Partout. Je Vai cherché
partout , et non pas , Tout partout,
TOUT PLfÎN. Ne dites pas , Aroir d» vin tout
plein sa cave. Avoir tout plein ses poches d^argent.
J^en ai tout plein. — Açoir du vin plein sa caçe. Açoir
plein Ses poches d^argent. J^en ai beaucoup»
Qn dit cependant dans le style familier, On trouve
tout plein de gens qui.,, pour, Beaucoup de gens qui... Et
en parlant d^Une sorte de marchandise dont il y a abon-
dance , II, y en a tout plein*
Ne dites pas non plus je mets tout plein d'înt^r^tà
cette affaire. — Je prends beaucoup d^intérêt à cette-
affaire. Voye* INTÉRÊT.
T R A
TRAIN (Etre en) pour, Être un peu gris*
TRAINER une affaire en longueur, ne se dit pas*
— - Tirer une affaire en longueur* Mais on dira bien^
qa^Une affaire traîne j pour, qu^elle n'avance point*
1/ y a deux ans que cette eiffaire traîne,
TRAINEUR pour Barguigneur ^ euse. Il «e dît
encore d*nnè personne sans soin'; C^est un tfaineur , une
traîneuse , pour , C^est une personne qui laisse- tôu$
tramer*
TRAIT. Ne 'dites pas, Joiter un trait , Faire un trait
à qucîqu*un. — Jouer une pièce ^ Jouer un tour à
-quelqi^un*
lia T B. A
.TRAIT qui court, p^r Maladie cm courte
TR APERCER ponr Mouiller , barbamme. Ne dite»
pas. Je suis tout traperce. Son matiteau fuf tont trapercé
de l'orage. — Je suis tout percé. Je suis percé jtts^
qi^aux os» Son manteau J^ut tout percé de t orage.
On dît biVn-, // eut le bras transpercé d^un cou^
d*épée , et figure^ment , Cela me transperce le cœur»
Dans ce derhier sefis, le mot Transpercer fri^Wit»
»
TRAVAILLER. On dit bien Travailler son strie*
Traçailler d^s vers». Travailler son argent. Travailler
un cheval; mais on ne dft pas, Travailler qnelqn^un»
Ainsi vous ne pouvez pas dire , On voit bien qu^bn a
travaillé les juges dans cette affaire, car ik ont paro
avoir changé d'avis. — On voit bien qi^on a sollicité^
gu*on a retourné les juges ^ qu'ils se sont laissé
retourner dans cette affaire^ etc,
TRAVERS. Dites, Regarder à travers les vitres
on au travers des Vitres,
TRAVUREpour Travée, substantiP'fônînin.// y â»
tant de travées à ce plancher , et non pas , de Trah-
vurçs.
T R E
TREME pour 7Vû'/>>^, substantif féminin. Il y a des
toiles ddnt la chaîne est de Jil et la trame de coton*
TRÉMOIRE pour Trémie , substantif féminin; //
tCj a plus de hU dans la trémie*
TRÉ^ÎONTADE pour Tramontane. Il ne sait plus
ee qifil fait , il a perdu la tramonéune , et nott pas
la Trémontade.
TREMPÉE (Il a fait une bonne } n'est pas fraa-
T R E i83
çaîs. ^^ Il a fait une bonne pluie* La pluie a lien
trempé la terre.
TilESS AN pour Fermage , subsfantîf masculin y Le
prix convenu pour une ferme. Payer les J^ermages*
TRESSAUTER n'est pas françaîs. — Tressaillir.
TRI
De TRTC ET DE NIC pour Tellement quelle--
ment* Ne difes pas, Cela ne va que de trie et de nie. Il ne
me paye que de trie et de nie. Il amasse de trie et
de nie. — Cela ça tellement (fuellement* Cela va
cahin, caha» %Pen accroche par-^i ^ par^lh ce (jue
je peux. Il amasse de tout côtés*.
TRICOT et TRICOTAGE, substantifs masculine,
signifient: Tricot ^ Une sorte de tissu fait en mailles^
et Tricotage ^ le travail d'une personne qui tricote^ et
l'ouvrage quVlle fait.. Ainsi ne dites pas , Apprendre 1©
tricot. Je vais quitter mon tricot et jouer avee vous. —
Apprendre le tricotage* Je çais quitter mon trico^
^age et jouer açcc cous*
DTais vous direz , Voilh du tricot bien fait , Bien
solide* Les mailles de ce tricot sont trop grandes*
TRILLAGE n'est pas français. On l'emploie quel-
quefois indistinctement pour Treillage et pour Triage*
Treillage , substantif masculin , est Un assemblage de
laftes ou d'ëcbaîas poses et liés l'un sur l'autre par
petits carrés, pour faire- des berceaux , des palissades,
etc. Berceau de treillage.^
Triage, snbstanfif masculin , signifie Choùc* Il se dit,
tant De l'action par laquelle on choisit , que de la
cbû&e. cJioisie* Faire le triage. Voilà ttn bea^u triage^
lU TRI
Oo dît anssî Trier et non pas Triixfr , Zes^ iihraircs^
ont trié, le^ meilUurs livres de cette bihli&thhfue^
TRIMBALLER pour Courir. Ne dîtes pas^H m'a
frimbaîlë , il m*a fait trimballer par toate la ville. —
Il ni* a fait parcourir toute la cille* Il n^a traîné^
il ni* a fait driller par toute la cille*
TRINCER / TRINGEUSE, paar Seringiter ^ Se--
TÎngue, Ne dites pas , Il a une trinceuse. Il m'a frince
de Te an aa visage. — Il a une seringue^ Il nCa serin —
gué de Paa/t au \fisage*
TRIPLER sons ses pieds, pour Foider aux pieds-
m
TRIPOTER dans la boue , pour, PatrotùUer dan»
la boue»
. . T R O '
TROCHÉE , TRDUCHÉE ne sont pas français.
*^ Trocket y substantif masculin , terme de jardinage»
TROIS— PIED pour Trépied y substantif mascnlin..
TROTTEUR , TROLEUR pour Caureur q;ai v*
et vient sans cesse.
Trotteur ne se dit que d*un cheval.
On dit aussi, CPest un homme qui ne^ fait que trôler^ •
tout le long du jour» Il est populaire*
. TROUBLE (Pêcher à la ), pour, Pêcher à la
frukhe.
TROU DE CHOU, pour Trognon de chou.
T R U
^ »,
TRUFFLE pour Triiff'e , substantif fëmihin. Lef
iruJFes do Piémont sentent PaiL
T U I
TUILON pour Tuileau^ substantif masculin^ Battra
des tuileaux pour en faire du ciment %
j
I
•
TU R i85*
'tVÈlXflfAiUtZ potir Serinette.
TUT
TUTAYER , écrive» Tutoyer^ prononce», Tu-
toa-ycr.
IjÉj UEE, UER; Bien de» gens ont Pkahîiudrdtt
mettre liki i enitt' Vu et IV dam leiviots aSnn tefnÛMliù
Ils disent remnië , dîstribaîé , contin^ier*, * e^.,^
très «• mauvaise prononciation* — - Remué y dùtribué^^
continuer , etc.
U R O
uâ'OPE , URCXFEEN pour Màropé , mbstaartti
fëminin. Européen.
U S U
USURER nVst pas français. Ne dites pM, Btîan
nVst plus affreux que d^usureré *— Rien n*est plus affreux
ijue de prêter à usure.
UTtLlâER pour Retidre utile , est un mot nonveaiii
VA
Va et VAS. Dites &vec une s^ Yas-y» Msds qtuind
après y ^ W suit Un verbe ^ va^ s^ëcrit «ans s* . Va jr
donner ordre,
V AI
VAILLENT (Ils) ILS VEtTlLtENT , poûr,/&
calent , ils çeulentm Eantes très—communes , qui échap-
pent même à des personnes qui se piquent de biea
parler.
On entend dire ; Qu^ils pensent comme ils veuillent.
Je sais ce qu'ils vaillent. Que veuillent dire ces gens-*
là?Ikne vaillent pas la peine quW s'inquiète d'eujç»
— Qu*ils pensent comme ils i^eulent» ^e sais cejiifih:
i86 VAL
talent. Que veulent dire ces gens^la? Ils ne valent
pas la peine qi^on i inquiète (Teiix,
VAL
VALOIR MIEUX, VALOIR PLUS. On dit
Qa^ane chose Vaut mieux qu'une autre, pour dire.
Qu'elle est meilleure ; et Qu'elle Vaut plus qu'une
autre, pour dire que le prix en est- plus grand. C'est
pour cela qu'on doit, dire La plus value et. non p9&
la MIEUX VALUE, lljaut encore payer tant pour
la plus- value.
VAN
VANNE de charbon, pour Banne ou Voie de
tharbon. Yoyez CHEF^E.
VAS
VASCÉE pour Vesce y Espèce dé grain dont on
nourrit les pigeons.
V E I
VEILLEUSE pour Colchique , substantif féminin»
Plante qui croit dans les prés.
V E N
VENIR pdur Devenir. Ne dites pas, il vient sa-
vant. -*- Il devient savant. Voyez DEVENIR.
V E P
VÊPRES. Dites, Je vais à Vêpres ^ et non pas,, Je
Tais aux vêpres.
VER
VERDEUR et VERDURE. Dites, Ce vin d en-
core de la verdeur.. La verdeur dé Page, La verdeur
de sa réponse fit taire les critiques.
Dites, La verdure des champs. La verdure est agréo/^
ile au mois de Mai.
« i
1
s
^
VER 187
VERGEON. Voyez FRANGEON.
VERNIR et VERNISSER. Ce deruîer ne se dit
guères que de la poferîe. On dit , Vernir uim
ùiiage. Vernir un cabinet ^ et non pas Vernisser.
VERREt pour Verrat.
VERS proposition. Ne dites pas , Vers quatre
heures. Vers onze heures. — Verè les quatre heures.
Vers lès onze heures.
VER de fromage , pour Mite , substantif féminin.
VERSATNE , mot très-usité en Lorraine, pour
signifier l'Etat d'une terre labourable qu'on laisse re-
poser. Ce mot n'est pas français. *— Jachère. XTne terre
est ordinairement en jachère de trois années Pune^
et non pas, en Versaine.
VERT. Ne dîtes pas , Jouer au sans vert , faute
très— commune. — Jouer au çert. Mais on dit, Prendre
quelqitun sans çert*
V E V
VEVE 9 mauvaise prononciation pour Veuf^ veuçe»
VIE
VIEILLE, VIOLE pour Vielle ^ Instrument de
musique. Jouer de la vielle* Danser au son de la
çielle,
VIETTE , VILLIETTE pour Vrille , substantif
féminin. Outil de fer propre à percer.
VIL
VILAINS FGNDOIRS. Expression m\iét en Lor-
raine , pour signifier, Grosses réparations. Elle n^est
pas française #
Ainsi on dit, à l'occasion d'an bien dont la propriété
i88 V I ir
et rusuPrnît sont divises entre deax particalîerj, Qtte
le Prupriëloire est tenu des Vilains ïoîidoïrs, et W-^
cuirait ier 9 àeâ autres réparations, pour dire^ Çue le-
I^ropriétaire est chargé des grosses réparations ^ et
rUsufruitier des menues réparations •
Ces 4^ax n^ots Tiennent de VManum fundimij ^\tft
f
de cai^ipfigne.
VIN
VlNjDICATION pour Vengeance. Ne, dites, pa«^^
C'est pousser la yîndication trop loin. — Oest porter p
c*est ppu^sfir la vengeance trop loin.
Vt^G'Çi^ ponr Vingts saps faire sonner le t ^uaii<{
il ^i s.çiil. Nous étions vingt et non pas, yingle.
VINPIERRE pour Tartre. He^ ifinf, do Chapf^
p^gjih^ iÇont gueres de tartre*
VIP
VIPERE est un substantif fi^minin. Zéa vipère*
Y I S
VIS-A-VIS pour Envers, Ne dites pas, Il s^esfr
mal comporte vis-à-vis de vous. — // s*est mal conp^
porté envers vous.
VISICATOIRE pour Vésicatoire. Il faut lui ap^
pliquer un vésicatoire ^ des vésicatoires,
VIT
VITATLLE pour Victuaille. Ne dite» pas , Voilà
bien de la vitaille. -^ Voilh bien de la victuaille*
V L A
VLA pour Voilà, Prononciation négligée.
V O E
VOETE pour Ouate , et plus communément ouhte*
Une jupe doublée d^ouète* Vne couverture d*ouète*'
V Ô I 189
VOÎft* Dans j^îuéie'urs âepartfetnens ' on met par-
tout le mo,t Voir, et Ton dit, Venez toÎt. Tenez voir,
t^renéz voir. Ecoufez ' Voir. Voyons' voir s'il dsera ,
etc. elc. Ces faço'ns'de |yai*rer' sont ftès-vicieuses. Re-
tranchez partout le mot Voir, et 'dîtes, Venez* Tenez»
' lèlc* Vdyh'né s'il ôséf-a / etc: etc.
V'O 1/
VOLEE ( Donner ùnè Jlie peut se dire pour Battre*
'Mais' on dif Donner y recei^oir h'né tfoiéé déâDîfps ds
hâton*,
VOLETTE nW pas français. — W^yo/i, substantif
masculin, EcUsse^ substantif féminin. Mettre ^é^uffer du
lait caiUé sur un clayon , s'ur^ une éfiisse,- Mettra
de la pâtisserie sur des clayons*
V O L T E pour Vole au jeu do cartes. Voyeai
DÉVOLTE.
V O U
VOULOIR. On abuse de ce verbe dans ces phrases^
Veux-je m^en aller } Pour, Dois—je , Faut-il , Puis^
je ni en aller? Veux — je prendre? Pour, Dois^j^
prendre? Je ne sais si je v»ux partir, pour,t7d? n»
sais si je dois partir , s'*il ^aut que je parte. »Te
ne sais ce que je veux faire, pour , Je ne sais ce qu^
je dois faire* Je ne sais quel parti prendre , etc. etc.
V R A
VRAI. Ne dites pas , Parlez-vous de vrai ? — •
Parlez— vous vrai?
V tj I
VUIDANGE, VUIDE, VUIDER. Prononcez' et
écrivez Vidange y vide ^ vider»
Y
1. • Ne dites pas , je n^y ferai plus. — Je ne le ferai
plus* Cela ne ni arrii^era plps»
19° *
Y. Je m'en TW-y. Je m'en y vu, ^ J^y pais ot»
A ™> ,« „»«.
T Pour /e. Si l'on vous demande , Votre ftJre est— îl
anjotird'Iiuï le premier de sa classe ? No ripondei-pas ,
Il y «st. — Il Cest.
Ne diles pas, on a salé ce ragodt , et il y est de'jà
irop, — Et il l^est déjà trop.
Y E U
YEDX BANDÉS (Joner aux). —Joucr à coUn-
mailiard, au cotii^maitlard,
, 2
Z. On doit emp^her l«t enfang qai ëpellent, de pro-
noucar Zèdre. — ZètU , ou Ze,
' '■ ' ' I I «M II II III I 11 ■ „n 1, ■■ .1. .1 ,1 I t m
S U P P L È M JE N T.
À G s
^G-E* Ke dîtes .pas^ Cct.hjQaune £9t..âëjà.sar âge,
faate frè^^commume. •'^tCet homme è^t.^déjà sur Pâge^
A L E
ALEMBI, i^wt Alembic ow. Alambic , substantif
masculin 9 faites sonner le c.
A L L
AXLURÉ , DÉLURÉ ne sont pas français;, ne^^ifes
pas , C^est un gaillard bien allure. G^est un. déluré
compère. — // est bien madrt, (Test un Jin matois^
un rusé mettais. 11 est familier.
A P P
APPRENDRE DES TAI^NS , exprtîssîon ridicule
ft aç.sez.c.Qmm,iinev.l!9^c dites pas,, IL faut> que les jeunes
gens ^^pprennent^ des talens. -^^11 Jfaut^ue ies jeunes
^çns açqm^riçnt ^s ^talens.. .
^Qxi^£ût eorote.vieâ^ &rttes.\gi^e«'>^nrdisKnt.9 -^-f^t. la
mère qui apprend ses enfans à lire. CJ^stleur mère.fnî
l^:,|apprçnd.à j^e^, —'Qç^st^hni^ro^^uiçppreitd à
lire à ses enfans* C*est ieiir pièfe gui leur qpprend
• lire» ♦ ,
'- - ' A^fft.,
ARRIAS pour Embar/^ask. Ne dites pas , Il s'est
iffé ^#s ^de&^rrias ^dont il .ne.^e ijrera r^^* - U est
si^wenu des arrias gui ont retacdé leur accommndement,
T^.Jl, s*ûSt jeté ^dans ^des embarf'as dont U ne se
iirera pas* Il^fstjurçeau^ uu ac^oc qui.a retardé
leur accommodement.^
H fi E s
BeSOTST pour Aadaud ^ niais. OH le besoii I Qm
oct homme est beson ! On dit m£me encore , CVst tint
bcsonne. -^ Oh le nigaud ! Çus cet homm€ est simple !
Qu'il est niais ! Qjest une nigaude%
B O C
BOCHE , MISELAINE , notai qpi'on donne à ntie
grosse ëtoffe inokié laine et moitié fil ^ dent «^habillent
les gens de campagne. Ces mots ne sont pas français*
— Bure f sahstantlf féminin» Bureau y substantif
mascnlin. JTh habit de bure* Vnt jupe de burtm
Vêtu de bureau.
B O S
BOSSE (Etre de) se dit improprement et triTiale-»
ment D^un reste , de ce qui excède. Après avoir dépensé
dix écos, nons arons encore eu trois livres de bosse. -~
Nous apons encore eu trois livres de bon, ou de
rester
B O U
BOUSIN, On donne improprement ce nom \ u»
inauvais lieu ; C^est un bousin* — Oest un tripotm
Bousin, subst. masculin , se dit De la surface tendii^
des pierres de taille. Il faut abattre le bousin en
taillant la pierre.
BRACHEB. n^est pa^ français^ il sVmploic impro-^
ptement pour , Cri&r , piailler*
BBANSE 'd^arbre , pour Branché d^arSre^
B&I
BRINGUE* On dit improprement D^une fille m
d^itne femme de grande taille ^ qpx a Tair d^oa
bomme , Cett une grande bringue, -ip- Cëst Mnm
grande dégingandée , d« itgrlt familier*
^
B R O 3
BROCHON, BRECHON, pot à Tcaii. Grand rase
de terre , sarmontë dVne .anse avec iiii bec eu Forme
de tayau. Ce mot trè^-asitë en Lorraine ne se trouve
pas , et n*a point de synonyme. ^
BRODIS f nVst pas français ; ne dites pas , Vous
ayez fait un beau brodis à votre robe^ pour signifier ^
yoiés ai^z laissé traîner cotre robe dans in poussièrm
on dans la boue* Vous açejs gâté ^ sali h bas im
votre robe*
CAL
Vh^ALBOTIN. On appelle ainsi Une espace de petit
panier d^osier, ou une boite de carton qui sert aiMC .
femmes à mettre leur peloton quand elles tricottent.
"^Ce mot ne se trouve paa, et n^a point de synonyme* -
C A.If
CANNETTE de bierre ppur Cruchon de bierre,
CAP*
CAPUCHE nVst pas français* — Capuce ou Ca^
puchon^
CAR
CARABASSES. .Faire de&.carabasses à quelqu^un,
se dit improprement pour, faire des révérences , des
romplimcns outrés ; flatter quelqu^un dans Pespérance
dVn obtenir quelque faveur. Il m^a fait de grandes
carabasses. — // rrCafait de grands Salamalecs. U
m^a Jait .des bonnet ades*
CHA
. CHABIONQUÉ , CHABLONQUB^ se disent Dt^
litige qui se pique pour éti« resté trop long^témps
, dans rhumiditë. Ces serviettes svnt toutes cbabionqué^.
—» Ces serviettes sont toutes piquées^
4 CH A
CHABROUILLI , nom trivial ^e Von dosne im-
proprement A un homme qui maniant souvent le charboii ,
a ordinairement les mains et le visage noirs. C^est ua
chabrouilli ^ il est sans synonyme ^ et il parait être xulq
corruption du mot français ÇharbouiUé qui se dit de«
'lies noircis par la nielle.
CHALOINE pour Chanoine.
, CHAMBE.ET ( Raisin de) pour. Raisin de treiHe.
CHARIATEMENT (Aller) pour, Aller dùtscement,
aller tout doucement.
CHATI pour £n chartre* Cet enfant est tout di&fû
— Cet enfant est en chartre»
CHAUDE • ( Donner une) n^est pas français; ne ditec
pas , Il npus a donné une fameuse chaude. — // naUs
a donné une fikre aUerte. CHAUDE se prend encore
pour Alarme*
C H E
fcHEUX MOI, CHEUX LUI, CHEUX NOUS
prononciation vicieuse, pour, ches moi^ chez lui j
chez nous*
C H I
CHIAULIT pour Chié^n lit* Nom qu^on donne A
«n vilain 'masque -qui court les orties ^au temps da
carnaval»
^ CHIQUERiiVsfpas français. Nddités'pas, Il aehiqtij
* If», vivres, pour, // a bien mangé.' Il ja n\attgé tonu te
Siji^on tUHUt 'servi* Qjx ne tilt, pas- nbn ^las, 'Chiquer
du tabac. — Mâcher du iàbuc ^ pi^nd^ ^\iu tatisMf
en machicatoire* .
^CHO
CftONER. 'Ne dites ^às, îl 'y a long-temps quH
'cVdtie cette place. — îl y a tbng^tëtnps' qi^H gu^nm
cette place , qu'il 'lùrghe Utte' place. Il ^^t
fiuailier»
C H T 5
CBTAXiÉ^ Comme il est n»al chtÂU I Le roîlà Heu
clitâM I Comme U est mal arrangé ! Là voilà bien
arrangé !
C O C
COCOMBRE pour Concombre ^ substantif masculin.
Ce concombre;
C O M
COMME ÇA QUE , rien de pin» niais que cette
mauvaise • expression ^ trop commune parmi les jeunes
gens. Que vous a*-t-il dît ? Il m^a dit comme ça que. • • •
I) m^a répondu comme ça • • • • — // m^a dit ^ue» • • •
Il n^a répondu que* • . •
COMME ÇA EST BEAU 1 COMME C'EST
LAID I Exclamations très'-vicieuses qui deviennent fort
à la mode. -^ Que cela est beau f Que cela est tàid f
COR
CORIET n'est pas français. — Coriace, On dit
D'une viande difficile à mâcliér^ Qu'elle est coriacei*
CORNER se dit impropremqnt de la viande qui se
gâte. Voilà de la viande qui corne. — VoUh de Ia
viande qui commence à sentir ^ à se gâter»
D E B^
I^JÊBAlJfE pour Débraillé.
DEC
DÉCESSER. Il n'a pas décessi un instant. — Itn^a
pas fini y il rCa pas cessé un instant •
bÉCRO^TER signifie Oter la crotte , et ne s'emploie
pas au figure. Ainsi on ne dùit pas dire, Décrotter
un enfant, pour, Lui enseigner les premiers élêmens*
DECUIT. Ne dites pas , Nous sommes décuits , pour
signifier , I^ous r^ avons plus de pain cuit. C'est une
faute tcès-^commune.
6 D E F
DÉFRÂNDOUILLÉ poar BêgumUé. H est iôut
êtg'jeruUé. Je Fat çue toute déguemUée.
D E G
DEGOTTER guelqa^an pour le Supplanter.
DEM
DÉMISSIONNAIRE. Ce mot^ snivant leDîctîonnaîiie
cle r^cadëmie, signifie, Celaî eii faveur de <jai e^t.
faite une démission. On trouve ailleurs quHl signifie
Celui qui a donné sa démission : on dit généralement
en France les Mçèques démissionnaires^ II parait que.
cette dernière acception est la plus générale*
DEN
DÉNUTER. Il est entièirenent dénnté , pour , // est
dénué de toi4t»
DIS
DISPARUTION. Barbarisme pour , Disparition^
DON
DONDAINE ( Une grosse ) pour , Une grosse
dôndon. Une bonne grosse dondon. Stjle familier.
On peut dire aussi ^ (Pest une grosse go gui. II t&t
populairf..
E F F
£jFFATUE , Barbarisme. Ne dites pas , Il est effatoé
de sa personne 9 de son mérite. — - // est infatué de
sa personne^ de son mérite^
EMPEIGNE des culottfss. Ne dites pas , II le prend
par Tempeigne des culottes ^t le f(iit sauter par dessus
la galerie. // le prend par le Jbnd de sa culotte et
tenait sauter par dessus la galerie*
EMPERI, qui q^pst pas français ^'^sVmpIoye soliyent
{in liea de JEnipyreun^e ^ sul^tanfif ni^ascalinf Qualité
X MP 7
éiâaigriùhle an goût ou à Podorat ^ qne contractctal
certaînes substances soamises à raction da feu.
E N A
VS^ALLÉ. Ne dîtes pas , Il s^est en-alU. Ils se soirt
ta-allës , fautes graves et tr^-communes. — // /e/i esi
àUi. Ils ien sont allés.
E N C
ENCnBUGNE, se dit improprement Du Iîa{;e sale
^^on laisse en tas dans le grenier sans IVtendre, et
qui peut contracter quelque altération. Sans synony m e .
E T R
ETRONÇONNER s'emploie improprement pour
Écourter^ rogner ^ rapetisser. Qui vous a ainsi ëtron-
fonnë votre habit ? — Qui cous a ainsi écourté ^
rogné votre habit. Voyez ETRILLONNER.
JÉtronçonner est un terme de jardinage. Il signifie
Couper entièrement la tête à un arbre. On a étrton^onné
plusieurs arbres*
P A M
X^ AMEUSEMENT, Barbarisme pour^ Bien, beaucoup*
Il est fameusement béte. — // est bien bête»
FEU
FEUILLEE ( Vendre à la ) se dit en Lorraine De
ceux qui vendent du vin en dëtail , et qui attachent
à leur maison , pour enséigA^ i un bouchon , rameau
de verdure , ou quçlqu^autre chose semblable ; et Toa
dit, Marchand de vin à la feuillue ; sans synonyme ,
si ce n'est. Marchand de çin en détail.
FEUTE, queTon prononce, bref , se dit improprement
de toute viande mal cuite ou desséchée. Cette viande est
feute. Ce rago&t est feute. -^ Cette çiande , ce ragoût
est fade^ insipide ^ rta plus de goût*
8 r IN
FIN. A la fin des .fias n^est pas français. Ne dîtes
pas, A la fin des fibs voui voilà artivdi — Enfin ^ à
la fin cous çoilà arrivé.
F 10
FION. Donner le fibn à quelqne- choséJ, sVmpîoîc
improprement et trivialement pour, Pcrfectionntr,
Mettre la dernière main à qftèUjfùe choses
F O fr
. FOUSSON, TORTILLON de laine,, dé soîe, de
fil , de chanvre , ne sont pas français. Nfe dites pas ,
Hettez encore dans cette pelote nn pelit' A)usson , un
petit tortillon de laine, pour la rendre plus dure* — >
Mettez encore un peu de laine , etc*
F R A
FRAYON, écorcLure aux fesses causée par. lé frot-
tement. Il ne peut plus marcher ; il a. le frayon d'avoir
couru la poste. Ce mot n'est pas français et ne parait
.pas avoir de synonyme, si ce n'est Ecorchuris*,
F R I
FRIOLER, FR ISOLER, barbarismes que Ton
employé comme diminutifs du verbe Frire , et Ton dît
D'une volaille, d'un morceau de viande que l'on fait
euire dans un vase , et dont la graisse qui commence à
«c fondrç produit un petit bruit , La voilà qui friole ,
qui commence à frisoler. — La çoilà qui commence à
frire. '
G A L
VJALATAS pour Galetas. Cesf un grand gatetas.
GALATES pour Çbpeaux.
G-ALE. Seras— tu bientôt gale ? Expression impropre
^t basse pour , Seras^tu bientôt prêt 7
G À S
6 ASSOUILL^ER n'est pas français. — SaUr , gâter ,
chiffonner»
G A U 9
GAUCHE. Ne dîtes pas. On en voit îcî de fontes
les gauches. Cette expression mauvaise et assez commune
s'emploie pour, On en çoit ici' de toutes les manières'^
de toute J'açon . de tohtes lès couleurs,
GAUX ( Tout' de ), ne dites pas, 11 airive tont de
ganx. Il entrs^ tont de gaux, pour, // arriva SfOtui^
qjj^on P attende, li' entra sans- rien dire", Srusïfttôments
9a/is- se faire' annonc&r^ Cela va tout de ganxi, pour*,
Cela est jnste^} U n^y- a* rven à dire- h oek^ ; d*&si
comme si cela açait été fait express
G O TJ
GOURDS. (Ouvrage fUt à la) pour,. Mauvais
cuifrage p ouvrage massacré ^ fait à. la diahle,
GOURER: pour Tî^ow^r- n^'cst pas- FraBçaù* Oa«di:
cependant Soureur. Ne faites pas de marché ai^c
lui f c'^ëst un gour^ur.
GRE
GHB ,. GRSLB de cIieimMr, pour, Cid><xtLKCalUi'iê
chemise. ^
G R I
GRrFFANGE n'est pa» français. Ne dîtes pas à
quelqu'un qup croit ctttondrêr cè> qp^on ne Inî &t^ pas ,
onr tttt bruît qtw n'est pas» siéet,. Tous avets' le» oratte»
griffimge?. — *" Lew ot^ilh» pt0Us émanent,
GKIGNBR le» defits^ »'e»e pas feançaisk --• Grincer
les dents , ou , grincer des dents*
GRISES. Il lui en a. fatt voir àts grises ; expression
impropre et basse qu'il faut éviter. Cela vent dire ,
Il ta bien attrapé. Il lui en a fait accroire. Il lui
a fait çoir du pays,
GRITÉ. Ne dites pa*, Ha la gri«e', la griré du
pays* La grlté dn pays l'a rendn malade. -^ Il a la ^
maladie du pays* La nniladie dt» pays Pa rendu
maladitB C'est ce que les AUcraand^afipellcnt le H*EHvi; .
10 ft R O
GROGNON, Ne dites pas, Cest un grognon, une
grogaone« — - Cest un grogneur^ une grogneuse*
I M P
S'IMPATIENTER après quel(pi''an , escpre^sîon très^
usitée. Nous croyons qu^il fant dire , $* impatientai^
contre quelqiiun* Le Dictionnaire do PAoadëmie se tait
âur ce régime. Noas croyons aossi qn^au lien de, On
. «^impatiente après tous , il faut dire | On POUi attend
mçec impatience.
J* AL
J ^ALLAS , JParrivas et semblables. Vantes grossières pour,
f allai y farriçai. X allai le trout^er, et Je le priai de
nie prêter son cheçal^ et non pas , «Tallas et je le
prias*
JET
JETER EN VOIE n^est pas français , dites sim-
plement J9ter. Celm ne Tant rien ^ jetés— le en voie. —
(jela ne çaut rien , jetex-^le*
J O C
JOC* Ne dites pas il est tonjonrs à )oe snr^ses talons^
Qne faites-vous là à joc snr cette table ? Tenei«*vona
autrement. — // est toujours assis sur ses talons.
Que JaUeS'^ous là juché sur çetta^ table ? TeaeZ'^
cous autrement,
L O G
JLiOGNES (Dire des ) mauvaise expression familière ,
assez usitfc pour, Dire des niaiseries*
LUE
LURETTE ( Il y a belle ) pour, Il y à long-temps.
11 y a belle lurette que je ne le vois plus/ -^ Il y a
ieau temps , Il y a ieaux jours fue je ne le eoisplus.
MAT U
JVLaTON pour Lait caillé , pu simpIemeDt, Du caiUé^
substantif piascuUn*
M I a
MIRTOLURE poav Enjotiçejnent ^ substantif aiat^
culip. Enjolivure f substantif fëmlnin*.
MIS
IVISEXiÂIBTE ^ grosse étoffe. Voyez BOCHE.
MOU
MOUT. Mot Lorrain dërivë de multànu Ne dites pas
Il a eu mont de maux. Je suis mont bien. Il a eu bien
des maux. Je suis tres'^bieh^
MOUTON. On appelle ainsi un nuage qui passe y
et Ton dit : nous n^aurons pas de pluie , la pluie ne
durera pas , ce n^est qu^un mouton* '— Ce rCest tfi^un
nuage qui passe»
N A G
JNACIfON, NAFION, deux expressions îm|rropr«i
et triviales que Ton emploie pour signifier, Jaible^
niaigretf ette ; Jluet , ette ; et quelquefois difficile
a nourrir. Evitez ces mauTaises expressions.
N A P
NAFIONER ^nx Pignocher , mâchonner ^ TUstriget
négligemment, sans appétit et en ne prenant que de
très-petits morceaux. Vous ne mangez pas, çous ne
faites que pignocker» Il est familiep*
N O U
NOURRI* Ne dites pas^, Faire du nourri , des nourris ,
pour signifier , Elerer du bétail , de la volaille. — Faire
des nourritures» Oest une terre propre à y faire des
nourritures.
NOURRICE. Ne dites pas, Être à nourrice. Mettre
, pr^ enfant à i^ourriqc. Cet çi^fant a M change It
nourrioe, fautes tr^5*coinmtine8« -» Être en nourrice.
Mettre un enfant en nourrice. Cet enfant a été changé
en nourrice*
O R M
vJRMOIRE. Barbarisme assez commuxi ^ pour Armoire*
PAT
XATENOTE pour Patenôtres. Dire ses patenôtres.
P E I
PEINE, Madame, je vons en éviterai là peine. Je lui
en ai ëvitë la peine. Expressions yicieuses et très-
communes, même dans les meilleures sociëtës. On ëvite
pànr soi, et non poar les antres. -^^ Madame ^ je vons
en épargnerai la peine* Je lui en ai épargné la peiném
Je £^ai exempté de cette peine*
POU
POtJRE RTETT, mauraisc prononciation. Vous vous
fâchez ponre rîen. — Pour rien*
PRE
PRES-PRIS n^est pas français. Ne dites pas, Cet
lioofime est bien près— pris , il faut qu^il soit bien près—
> pris pour ne pouvoir pas faire cette dépensé. — Cet
homme est bien embarrassé* Il faut qtiil soit bien
bas percé , bien court d^ argent pour ne pouvoir pas
faire cette dépense*
On dit figurëment et familièrement d^an bomme qui a
la- contenance triste et embarrassa , quV/ a Pair d*un
premier pris* De-1 à peut-être est venu le mot Près— pris.
P R O
PROMENER ne s'emploie pas au lieu de Traîner*T^e
dites pas, il m^a promené long-temps avant de me payer*
— U m?a traîné long-4emps avant de me p^er.
P R p iS
PROMETTRE pour Assurer. Ne dîtes pas , Je vous
promets que je n^ai pas fait cela* Vous avez beau me
promettre que ce n^est p^ vous qui avez dit cela , fautes
^^z communes. -7- J^e cous assure que je n*ot pà^
Jait cela. Vous avez beau n^ assurer que ce. r! est pas
tfous qui avez dit cela»
QUI
i^UICHE^ sorte de pâtisserie. La Quiche en Lorraine
est un si excellent manger que les Parisiens adopteraient
le mot, s^iis connaissaient la chose.
R A C
X\AC0NTA6E^ n'est pas français. On Femploie
improprement pour signifier , disconrs frivole , conte
vain et ridicale. GVst un faiseur de racontages. Quel
racontage me faites-^vous là ? — C^est- m donneur dm
éUleçmsées. Çueb contés me faiteS'^VQfUs là?
R A P
RAPEUX n'est pas français. !Ne X\\.t» pas , Cet
•bjet est râpeux. — - Get objet est comme une râpe»
R É A
RÉAKNONCER n'est pasfrançais. Ne dites pa^, Je
.ferai réannoneer votre ouvrage. — - Jm Jerai emnoncer ^e
Mouçeau cotre ouçrage. On -ne dit pas Réannoncer
comme on dit Réimprimer. Il faut se xnABer de ces
•vèftOÊs ïiJdUplicatifs.
S^É*A
"OÉAlîTP J)àWicîf)e de5!ffo'»>est verbe, et ne prend Jamais
^I\ccDrd. Ainsi ne dites pas, l^Acad^mie séante à. • •«•
^' V'ActtWhfiie it^artt'A . • . . €*est -une faute trop
^cèmtttune.
'^ais àéànt,' Qni^ sied: bien /'t^Qi'estôonVenti>Ie, est
t«d^«atKf ttspmd Vmaand.^Ce jAmstpae mè0 cào90f4féwM0
14 S :i^ A
de parler haut deparU des oertoimes à jui on doit du
respect.
T R A
X BAC pour TYo^ue , substantif féminiti. Ne dîtes
pas I Aller an trac ; chasser au trac* Paute jtrès-com—
mane* — •> ,Mer ^i ta tnujfUe ; chasser à la traque*
U N
. Un I UNE. Sn général on prononce très-mal ces
deax mots , et Ton dit iinE homme ^ unE objet , qdE
&ne , unE ^u , etc> Un devant ^n nom masculin qui
commence par une voyelle ou par une h muette doit
/Et prononcer comme si Ton écrÎTait enn^ Dîtes donc
Sun homme , Eun objet , etc. , et écrivez un homme ,
un objet | etc. Mais dites ime horloge ^ une édition g
une occasion , etc. , et non pas comme on le fait
sonrcnt , ïlone horloge , Enne édition , Eune occasion.
V O I
VoEt DE CENTAURE au lieu de Fbw? de Stentor.
Nous terminerons ce Supplément par une
obseirvation bien essentielle sur la prononciation
des voyelles composées ai et oi que Ton prononce
souvent comme Vé fermé.
On entend dire tous les jours : Mes vous n'avez
jamés fé. Il prenét du lé. Il a fét un trét. Cela
est bien mauve. J'aimés à voir le palet de l'Em-
pereur quand il étét illuminé , etc. etc. etc. Ecrivez
JUais vous n'avez jamais Jait. Il prenait du lait.
Il a fait un trait. Cela est bien mauçais. JT aimais
à |voir le palais de l'Empereur quand i} était
illamiaé ^. etc. etc. etc. ^ et prononces ra- ouvrait
, i5
k boudie et en dieMerrant Ifes dents : Mes. James p
FéU Prentt. Ut. Trit. Mauves, Taimês. Paies.
Étêt.
EXC£ÏTI0I98. Vai du verbe Açoir ; Je sai ou
je saiSf tu sais, il sait y et la première personne
du parfait défini des verbes en er, comme f aimai y
f arrivai y etc. y doivent se prononcer comme IV
feimé. Pé. Je se, tu s^s^ il se. Paimé'. Parrivé^
etc. Il en est de même de la première personne
du futur, Je ^finirai. Je prendrai y etc.^ prononcez ^
Je finiré. Je prendre.
M^>*
* ■»
") /j M "' i-^ ^
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