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Full text of "Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens: et notamment ..."

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f 



UNè. ISCj J i' 




k ^ 



DICTIONNAIRE 

li E s 

EXPRESSIONS VICIEUSES 

» 1 I T 4 E . 

bAHS VS ORAHU NOHSllE DE D^AiaZEUENS, 

X T H O t À U Et k Kf, 

ÏJans la ci-devant Province de L OU R A I N E; 

AccaMPAatriEs bs LSiji abR^ÉcfiOx , 
D'apris la V." ëditiâp da Dic.lionnflirt de I^Académie : 

A L'USAGE DE TOUTf:^ L£S ÉCOLE$. 

i>£ïr J.-F. Michel, M-ànçrfeoit (^ Pensionnat étahîî 
près rÈcole centrale du- Départemeri du la Meurt ke , 
Tiirecteur d'une École secondaire, Membre de la Société 
-académiqù* de Nttncy\ 



ijwn, Lijjraire. 



[807. 



/^4^/^0:^ 




Je place la présente Edition sous la sauve-garde 
des Loix et de la probité des Citoyens; et je 
déclare qii^en vertu du Décret de la Convention 
nationale, du 19 Juillet an II, je poursuivrai 
devant les Tribunaux tout Contrefacteur^ D&tri^ 
. buteur ou Débitant d*exemptaires contrefaits, et 
qui ne seroient pas revêtus de ma signature. 




/^ II2SARY ^ 



^^. 






*l/Ty-^<- ■ 









•HMi* 



AVERTISSEMENT. 



En 1^85 M. VAhbé Dubois y Homme' de 
Lettres , JU imprimer , à la sollicitation de ses 
amis , quelques observations sur les locutions 
vicieuses usitées en Lorraine. 

Je navois aucune connaissance de cet Ou-- 
vrage trop peu répandu , quand en 1 806 , Je 
donnai la seconde édition des Elénens de Gram^ 
maire générale , que je terminai par un essai 
en ce genre. 

Lorsque fy travailhis , on me communiqua 
ces observations , et /e tachai den profiter. 

Je m^aperçus bientôt que Fauteur iCavoit 
qu effleuré la matière , et je songeai dès^lors à 
faire ce petit Dictionnaire. 

Il ne fallait pas pour cela , un grand fonds 
d érudition^ mais seulement un peu de connais- 
sance de la Langue française et beaucoup de 
patience. 

Je m'amusai donc à recueillir ^^ non te Patois 

lorrain , qui n'est point ici Vobjet de mon 

travail^ mais toutes les fautes que j'entendois 

faire dans la conversation ^ et je fus aidé dans 



I 

îv Avertissèmenl. 

cette recherche par un de mes amis ( i ) et pc» 
mes élèves eux - mêmes dont je piquai la 
curiosité^ çt qui m^ fournirent souvent des: 
matériauap. 

Cesf après avcir vérifié toutes ces expres-^ 
siâns vicieuses^ , en avoir puisé la correction 
^an^ Iq cinquième édition du Dictionnaire de^ 
T Académie y que Je présentai mon manuscrit à 
la Société académique de l^ançy y dont fat 
T honneur âêtre Membre. 

Elle voulut bien «owTO^r ime Commission (a) 
pour r examiner. 

Le fsfile des Membres qui la composaient^ 
leur exactitude à suivre pendant long-t^rnps^ 
hs différentes lectures que feu aï Jaites , les 
observations pré^iejjt^es dont ils accompagnoienlt 
leur approbation ou leur improbation , i^'^onJ^ 
pénétré de h phés vive reççnwissifnçe. 
■III . I I ■ II. 1 1 . » . I . Il I. I. . . I ,_ 

(]} M, SlaVji ÇroTéjii&éar àé, liaiigues aticieitnes à^ 
Kancy. 

(a) £Ue étoit coiopos^ de M, Coûter ^ ^cïen Secré- 
taire perpétuel de rAcademid de Nancy, ex-Froyûeur. 
âa Lycée de Lyon ; M. Maksil, Iprésident de la Société 
académique de Nancy 5 M. !Bîoi-i;.evat7t, Proviseur du 
lycée de Nancy ^ 'NL. l^tto%As , afacieà Professeur de 
J) elles ~ Lettres à l^Ecote eentratë de ht Meurthe ; 
M. !Qaldàt, Docteur en ]\|éd«ciae, Professeur ai 
f l^J^ic^uo ®t âe Chitaie ; M/ Blujj. 



AveFtiôsémçH** y 

Sur le rap^tt 4^ h Commisshnf h Société 
^ }^S4 ^ue cet Ouvrée powoit être uiil$f 
lion seulement aux punes^ gms , mais encore 
ç toutes les personnes qui voudront éi^iier un 
grand nombre de fautes contractées par Thct- 
t)itude d'entendre maj parler. 

Diaprés cette destination , fai rejeté toutes^ 
les locutions basses et trii4ales qiCil est inutile 
défaire conçoit re à ceupç, poux qui ce liure esfi 
principalejneht fait (\\] 

Tai rapproché des mots que ton prend 
souij^nt hs uns pour les autres , et fen ai 
donné T exacte différence^ appuyée sur des 
exemples tirés dfi dictionnaire de T Académie. 

La Coràmission à remarqué que f Académie 
se taisait sur eettainss ea^presskmsfort m, 
usage y efi son silence ne nous a pas ioujours: 
arrêtés quand nous les' âi/ons. trousses dcms. 
d'autres I^ictionnaires ; mais noHs avons ea^ 
foin à wi faire là remarqué. 

Tai fait connoître, autcmt qu^U m'a été 
possible , les fautes de prononciation. Elles 
^ont nombreuses en Lorraine , comme dans^ 



(i) Foar satisfaire la coriosité de plusieuirs per$o]i,]i,e4Â. 
jfi les donnerai par sappléiaei^t* 



vj Avertissement. 

r 

toutes les autres parties de la France , e$ ton 
n'ignore pas qu'elles ont des caractères qui 
en font distinguer les divers habitons. 

Cet Ouvrage tend donc à prémunir leT 
jeunes gens et les personnes de tout sexe et 
de toute condition contre les vices ordinaires 
du langage. 

Le père et la mère de famille^ ceux qui 
n'ont peint fait d'études , ou qui n^ont retiré 
de celles qu'ils ont Jattes , que des connais - 
sances médiocres ; ce sexe aimable qu'il est 
quelquefois si pénible^ d'entendre dénaturer 
dans la conversation ^ une des plus belles 
langues ; tous enfin y trouveront le moyen de 
se corriger en \grande partie , des foutes qui 
échappent en parlant , de n'apporter dans la 
société que des termes avoués par le bon 
usage ; et de s'exprimer , soit de vive voix , 
soit en écrivant , de mcanère à ne pas s'' attirer 
les reproches que Vonfoit à l ignorance^ et l& 
ridicule qui T accompagne. 

Bien des gens , sans doute , trouveront que 
je n'ai pas relevé toutes les foutes. Cela ne 
paroUra pas étonnant ^ si Ton considère que 
cet Ouvrage nest qu'un recueil d'expressions 
impropres ou mal employées ^ de termes vicieux 
dont la signification assez arbitraire , n'a pu 



Avertissement vî] 

toujours être exactement saisie ; cest une col- 
iection qui ne peut se perfectionner quà la 
iongue; mais iljalloit du moins la commencer. 

Je recevrois avec reconnoissance toutes les 
observations sur les erreurs que f aurais com- 
mises^ et sur Tomission de quelques fautes 
essentielles qui se font Dans la bonne com- 
pagnie. Je les donnerais par supplément^ 
lorsqu'il y en aurait assez pour former une 
feuille dimpression^ 




DICTIONNAIRE 

D'EXPRESSIONS VICIEUSES, 

ACCOMPAGNiES DE lEmi CORRECTION. 



A, proposition ponr de. C'est une fmte de dire, LVpon» . 
à Monfienr. Le domettiqne à Monsiear. La cnisioiîre à 
Madame. ^ I^épouse d« Monsieur. Le domeatiqu» dm 
Monsieur. La cuisinière de Madame. 

Ne dites pa», Tenei à bonne heure. Il est arriW k 
bonne heure f à meilleure heure. — Venes de honn» 
heure. li est arrivé de bonne heure, de meilleur» heure. 

Xe dîtes pu, Il est mécontent i tout le monde. JE 
est content à lui. Je sait content à tous. ^ // est 



Observation. Ce Signa, — ntis avant lot Jettref 
italiques, signifie, il rA.vx PIUE) op J.' jLit%x,tiiaM 



t A- 

» • - ' 

mécontent de tout le monde. Il est content de luf. Je 
suis content de vous* 

A, préposition pour Contre* On ne dit pas, Etre fa- 
cile à quelqu'^nn. Je suis fâché à vous. — Être J'âché 
contre queUjiiun* Je suis fâché contre çous* 

A> préposition qu'ail faut supprimer. Ne dites pas. 
Aller à quelque part. Vous le trouverez à quelque part. 
•— Aller quelque part* Vous le trouverez quelque part. 

A , préposition que Ton ne doit pas supprimer. On fait 
des fautes grossières en disant ^ Avoir mal la. tête. J^ai 
mal la gorge. J^ai chaud les mains. «Ta! froid les pieds. 
J''ai froid le visage. — Avoir mal h la tête. J'* ai mal 
à la gorge, J^ai chaud aux mainsn J^ ai J^roid auxf 
pieds. J^aijroid au visage , oa J'^ai le visage J'roid*, 

Aj préposition dans à qui pour que* Ne dites pas, 
G^e«t à vous à qui je parle. G^est à ces libertinl à qui 
j*en veux. Fatttcs ti*ès-communes. — C*est ^ vous mue 
je parle. (Test à ces libertins que fen veux. * 

A, verbe doit se* prononcer bref. "^ Il a dit* Il a 
J^ait , et non pas , il ^ dit il â fait , comme cela arrive 
dans plusieurs villes de la ci-devant Lorraine. 

A B A 

ABATTE nVst pas français. — • Able, ou Ablette ^ 

petit poisson. 

ABU 

ABUTER, vieux mot rejeté par l'Académie, raai« 

maintenu par Richelet. Quand il s'agit du jeu de quilles, 

on dit Cuiller^ c'est-à-dire, Tirer entre plusietirs joueurs, 

à qui sera le plus près de la boule , pour savoir ceux 

qui -seront ensemble,- ou celui qui jouera le premier. // 

faïKt quiller^ les pluê près seront ensemble. Mais dans 

tout autre' jeu , où il s'agira de Ja même action , comment 

dira-t-on , si l'on ne dit pas abuter ? - - 



A C A 3 

ACAGNARDIR, S'ACAGNARDIR. -^ Acagnar^ 
dfsr y j^acagnarder* 

A C T 

ACTE est un substantif maâcalîa. Ne dîtes pas, La 
seconde acte est jonëe. La seconde acte est la plus 
intéressante. — Le second acte est joué. Le second 
acte est le plus intéressant. 

A F F 

AFFAIRE. Ke dites pas , En voilk une bonne affaire. 
Vous n^avex pas eu de, fruits d'ans votre jardin , moi^ 
j^en ai eu une bonne affaire . — ^ En voilà une ionna 
quantité» En voilà suffisamment. Vous n^açez pas eu 
détruits dans votre jardin j moi y fen ai eu ahoiv^ 
damment , fen ai eu une grande quantité, 

AFFAUTRIR pour Rendre maigre , n^est pas français. 
— Amaigrir. Le jeûne amaigrit. Le travail Va 
amaigri. 

AFFRANCHISSAGE nVst pas français. — Affranr- 
ehissepvent, V affranchissement d^unè terre ^ (Tune ville. 

AGE 

AGE, substantif masculin* Vn grand âge y et non 
pas , Une grande âge» 

AGE ( Il y a bel ) , pour 11 y a long temps y nVst jpas 
français, -r^ Il y a beau temps ^ Il y a beau jour y il 
y a beaux jours que je ne Pai vu. 

AGETER, J*AGETE, mauvaise prononciation. Écri- 
vez^ et QjTononcex acheter y f achète, 
^ AGIO S ( Faire des ) n^est pas français. On Temploio 
pour signifiet, Faire des révérences y des J'açonSf des 
cérémonies y des minauderies, 

C^est dans le même sens et aussi improprement qu« 

Ton dit , Faire des ATIS , des GY RIES.^ 

1 ♦ 



4 A G O 

. AGONISER est un Terbd neutre qui signifie ^ Etx'e à 
Tagonie. On dit, // agonise» On Va laissé qui agonisait» 
mais ne dites pas, irTagonise dn matin au soir* Elle 
Ta agonisé de sottises. •*— Il le tourniehte, il le vexe du 
niatin au soir» Mlle lui <f dit cent sottises. Y oyez 
ASSAÛTER* 

A G B. 

AGRÉMENTS. GW, àlfbouclierie, Certaine portion 
de ba&se viande qn^oa, oblig-e Pacheteur de prendre arec la 
bonne, et au même prix. On dit ailleurs, Réjouissances» 

AGRIPPEUR n^est pas français. — Trompeur y filou» 

On dit cependant Agripper» Elle agrippe tout ce qu^eUe 

voit. 

A t 

A-IANT. Ce mot se {prononce très-mld* il faut pro« 
tioDcer ai^iant, et écrire avant. 

AID 
AIDÉ signifiant Secours , assistance ^ est fémînia. Vhe 
aide prompte. Vou^ êtes toute son aid^g tout son 
eecours ; autrement il est masculin. Aide^major» Aide 
de cérémonies» Aide à maçon. 

AIGrLEDOST. (yn eoutre-pieâ d*> —» Uhcou^re^ 
pied d*édredon. 

AIL 

Aili «ù lieu de al. Dites cristal ^ métat, et don pas, 
Cristail , métail. 

AIL, espèce d^ogbOBS, ^aît Aulx au pluriel. Planter 
des aiUœ y mais on dit, Xfn gigot de mouton^ ^^% 
J^tiet son pain ^ail , %t non pas d^aulx* 

A IM 

.AIMER. DE boir», DS j^uer. ~ Aimer à loirc, 
à Jouer. 



AIR S 

AIR eât an sabstantîf xnaacalîn. Ne dites pas^TAîr est 
chaude. Je prends la grande air. -«— I^air est chau4» Jh 
prends le grand air. Ne dites pas , TAir de cette clianioa 
est belle. «^ Vair de cette cfla/ison est îreau. 

AIRE pour aéré. Une maison bien aér*èe% 

Aïs 

AISE. Ne dites pas , Vous avez bien aise de dire* 
Ils ont bien aise de s^enricLir. — // cous est bien aisé ds 
dire. Il leur a été bien aisé y bienjfacile de s"^ enrichir m 

AISE substantif fë/ninin. Né dites pas^ Ils sont à 

leurs aises. — -* Ils sont à leur aise. Ils sont à Paise. On 

dit bien y Ain^r ses aises* On iia pas toutes ses atses 

en ce monde. 

AL B 

ALBATRE est un substantif masculin. Le plus het 

albâtre. 

A L C 

ALCOVE substantif féminin* Ne dîtes pas , Un graad^. 

un bel alcôve. — Une grande;^ ttne^ beUs aicôçe^ 

ALCOFRE est un barbansme. 

A L £ 
ALEMBI pour Alembéc ou alambic, snbst. inMcalin;. 

A L L 

ALLER. On dit , Il a.étf i^ h inesse ^ p6(ir signifiefl^ 
€[U*I1 en est revena* 

// est cdlé à la messe j pour marquer qu^Il a^est pat» 
encore de retour* • . 

On dit dans la conversation, J'^ aurais été, ou je serais 
aUé vous voir. Je fus ouf allai hier à Pçpérct. 

Mais dans le discours soutenu , on ne doit pas employer 
le pavflit défini , ^e fua,. tu fus . , • . ils furent, pour 
J^allai. tu allas. • . . ils allèrent. C^est une incor^ectioiK 
^ue Ton reproche à ^el^oea bons auteurs* f ascaxi a dit : 



6 A L M 

Bien glorieux de sarolr le nœud de raiFaire, je rvi 
trouver M. iV, . . . 'ço\xt f allai, 

Cqbneillx y 

a Je v\js , jusqnes à B.ome implorer .le Sënat ^ 
pour f allai* 

Dans les Etudes se la Nature : Quand les Princes 
de TEurope fuhetït y T^vangile à la main , ravager 
TAsie. . . pour allèrent. (Extrait du Journal de TEmpire.) 

ALMANAGH est un^ubstantif masculin. Le nouvel 
^Imanaçh* Prononcez almana» 

A L O 

ALOSE, ALOSIEp., HALOSSK, HALOSSIER, 

ne sont pas français. — Alizé ^ Alizier^ arbre qui croît 

dans les bois. 

A L P 

ALPHABET substantif xnsAZ. y V Alphabet franccùs^ 

Ke prononcez pas le f . 

A M A 
AMADOUE. Cette amadoue est bonne. Fajite. C© 
substantif est masculin. — Cet amadou est bon. 

AME 

AME pour asme. C^est une faute de dire , Cataplâm»» 
— Cataplasme ; faites sentir IV. 

AME ( Regarder jusque dans V y ne se dit pas. — 
Regarder de très^prhs ^ J'ort attentivement • Regarder^ 
aous le ne^ 

AMELETTK Barbarisme. — Omelette. 

AMI 
AMIDON , substantif mastulih. Ne dites pas , rAmîdpa 
la plus .fine. -*• Z^am^f 0/1 lèplusjih, ' • 

AMIDONNER nVst pas français. — Enipeser. Enb^ 
peser de la dentelle* Cela est empesé tropJ[erme* 



AVI 7 

AMIGK'OTER n'est pas français. — l^gnoter , 
dorloter, caresser j niignarder» Vous gâtez. cet enfant, 
de le mignoter comme vous J'aites* Une Jemme qui^ 
se mignarde trop, 

A M U 

AMUSEIJR n'est pas français. — - Musard y arde f 
Qui perd son temps à s'amuser de petites choses. Cest 
un çrai musard, il est familier. 

ANC 

ANCHE. On dît bieui Anche de haut'-hoiSj anche 
d* orgue , anche de moulin ; mais on ne trouve pas 
Anche de tonneau. C'est un petit tuyau de bois par 
lequel on fait couler le vin. Il n'a d'autre synonyme 
que Robinet, Le robinet d*ùn tonneau. Cependant ces 
deux instrumens ne se ressemblent pas. 

ANE 

ANE est un substantif masculin qui fait ânesse au 
féminin. Ainsi ne dites pas^ C'est une grande âne. — 
Oest un grand âne, 

ANE. Mettre ou laisser quelqu'un sur l'âne : proverb* 
qui n'est pas admis en français. On l'emploie pour signi- 
fier^ Mettre ou laisser quelqu'un dans l'embarras, ne pas 
le tirer de l'incertitude oii il est. Ce proverbe n'a pat 
d'équivalent, 

AN I — 

ANICHON n'est pas français. Il se dît d'Un enfant 
qui ne veut rien apprendre. C'est un ânichon.*— (Pest 
un petit ane.. 

an'g ' 

ANGLAISE. Mot tr^-utité en Lorraine pour aigui^ 
fier Une pinte de Paris, 



AN60ISE poor Angoisse y «abstanfîf fijmiiim, Êir^: 
dans S extrêmes angoisses. 
ANGOLA chAt ëtranger. -<— ud^/2^o/vs sabitantif masc* 

A N T 
ANTICHAMBRE. Quelques personnes font mal-à- 
propos ce substantif masculin ; dites « Èa première anti- 
chambre y la seconde aMiùhamire» 

A O U 

AOUT. Ne faites piùi ce mot de deux syllabes» 

Prononcez eût. 

A P P 

APlfATA.'EÊ.'povLTudppariery n^est pas français. Voyez 
ci-âprès. 

APPARÉILLEB; et APPARIER. Les exemples 
suivans fero)it connaître la difF(^rence de signification de 
ces deux mots. Voila un beau cheval de carrosse y je 
poudrais bien trouver à P appareiller* 

Apparier des ehevanac^ On a brouillé tous ces gants , 
déineleJS^les et les appariez» 

Appareiller est aussi qn terme de bâtiment et â» 
marine. 

. APPKLLER DES NOMS. Il m'appelle des noms,. 
Expression vicieuse dont les exifans se servent souvent. 
-^ // me dit des injures* 

APPOINTER un clou, une clicville. Faute de 
français. — - Refaire ^ rajuster la pointe d^un clou j 
d*une chevUle, 

APPRÉNTÎÉR, ^KÊ.^ Apprenti , apprentie. Vh 
apprenti menuisier. Vapprentie d^ùne co^euse ; 'Oa 
ac dit plus , Apprentif , ive. 

APPRENTISSAGE. î^e dites pas. Faire ses appren- 
tiksagèi. -^ faire son àpptéhWJàgè. luire t'dpprerv^ 
tissage de quelque chose. 



APPRÊT pour apprête^ substantif fémînîn. Petite 
tranche de >pain étroite et longue avec laquelle on 
mange des oeufs à la coque. Faire des apprêtes. On 
dit plus commnnëment Mouillette» 

A P R 

APRES 9 préposition^ On fait des fautes en disant, 
Demander a^^rès quelqu^un» On demande après vous» Je 
cherclie après vous* Parler après qnolqu^un. Rire aprè^ 
quelqu^un. Mettez les chevaux après la .voit^re^ -*r 
Demander <fuelqitun% On vous demande y ou quelqiiùn 
cous deniande. Je vous cherche* Parler contre qMq^ttni 
Rire de quelqi^un* Attelez les chenaux à la çoiture, 
ou simplement, Attelez* 

Mais on dit, Crier apris quelqi^un. Courir après 
quelqi^Un* 

On court après les honneurs^ On soupire après ùnh 
succession^ • 

Etre après qUelqUe chose fignifie , Qu'on y travaille 
acttiellement. J'^^ai trouvé que mon procureur était après 
fnes papiers^ tl est après à hâtir sa maisoii^ 

Être après un emploi^ aprèè un bénéfice^ cVl)t4-dkèj 
Travailler à Tobtenir. 

Êtrb après \fuelqu^un , éignifle , Qtt^oh s^n occiipd 
béaueoitp , 6« qu'on le fatigue* — ^ Cette mère est tou^ 
Jours après ses hnfans. Cet hdmmè ëSt toujours t^ès 
ses valets. 

Se Mettre après quelqituny c'*est-à^dire, Le châgrJirciP,^ 
le maltraiter* 

Otkèîxk Attendre qHelqu!nn) mais sî Ton rentmarqtleàlo 
besbin qa'^on a de la personne oùt dé la c&oàe qu'Wfttteédy' 
rimpatienèe avee laquelle on attend, on jonit à ce vîs^lw 
la préposition après. Il y il long^temps qi^ on attend aprèt, 
vous. Cest un argent après lequel il attend pour partir* 



lo A P R 

APB.£$ pour ^ ou au. Ne dites pas , La olef est aprè^ 
la porte. L^habît est après le porte-manteau. Ce fruit tient 
après Tarbre, — La clef est à la porte, V habit est au 
por^te^tfuinteau* Ce Jurait tient à P arbre. 

APRES DEMAIN. Ne dites pas, Je reviendrai Tautro 
après demain. — Je reviendrai dans trois jours m 

APRÈS-DINÉE, APRÈS MIDI, APRÈS^OUPÉE. 
Tous ces noms composes sont féminins. Il passe toutes les 
après^dinées en tel endroit. Je cous ai attendu toute 
r après-midi. Une belle après-soupée. Cependant plusieurs 
font Après—nùdi masculin. 

•On dit encore, après dîner ^ après le dîner; après 
souper f après le souper ^ masculins* 

ARA 

ARABESQUES, sorte dWnemens, est un substantif 
féminin* Le Sallon du Gouvernement ^ à Nancy y est 
orné de belles arabesques, • 

ARAGNEE pour Araignée^ insecte, du genre féminin* 

On appelle improprement ARAIGNEE , des Barreaux 
que Ton met aux fenêtres* «— • Grille sub. fém. Il Jxiui 
Mettre des grilles à ces^enêtres qui sont sur la rue» 

Dans plusieurs endroits , ou distingue la Grille de 
PAraîgnëe. La grille ne sert cpi*k la sûreté des caves, 
des greniers , des magasins ^ des prisons ; Taraignée , outrd 
la sûreté, fait encore Tornement. des nfaisons , et ne s« 
place guères qu'eaux fenêtres sur la rue et au reZ7-de— 
chaussée* 

A RB 

. ARBORISER pour fli^r^omer^RecliercIier des berbef 
•t des plantes* Arbarisé^ ée^ est un adjectif qui se dit De 
certaines pierres sur lesquelles on voit des représentations 
dV)^I>re9« Pierres arborUées» Agate arborisée. 



\ 



ARD II 

ARDOISERIE n'est pas français. — Ardoisikre. 

ARE 
AREINTER. Barbarisme. — Éreinter. 

A R G >— 

. ,ARGUMENTEUR pour Argumentateur^ ^ Ces* 
un argument ateur perpétuel* ^ 

A R R 

ARRTÉRAGES ^gkvsT .Arrérages. ^ Il lui doit tant 
dUannées d'arrérages. 

ARROSOIR est masculin, — Un grand arro%oir\ 
et non pas , Une gcanâfi- arrosoire. 

A R T 
ARTISON. Petit vjers qui s'engendre dans le bois. 
On le confond soiivent arec Teigne , espèce d'insecte 
qui ronge les ëtoJTes, les livres etc. Ne dites donc pas^ 
Ces pelleteries , ces habits , - ces 'livres sont ronges de» 
ar tisons, sont artisonnés. — - Ces pelleteries y ces habits ^ 
ces lii^res sont gâtés de la teigne. 

AS 

AS. LV^,se prononce. Ce mot est mascnlin. Ne dite» 
pas y Voilà nne bonne as que je vous donne. Les as sont 
ëgales. •— VoUà un bon as ^ue je vous donne. Les as 
sont égaux. 

A S S 

ASSASSIN pour Assassinat. Il sVst eonunis un as- 
aassin. -^ // s* est commis un assassinat» > 

ASSASSINEUR pour Assassin. Dites ^ Cet homme 
est un, assassin. 

ASSAUT: R n'est pas français. Ne dites pas, J'ai 
été assauté par cette femme. Elle l'a assauté d'injures. 
On m'^ assauté po«r m-obliger à cria. — J'ai soutenir 



la A S S " 

plusieurs assauts de la part de cette jfemme. Elle Im 
a dit mille injures. Elle Pa ins?ectiçé ^ ou elle s^est 
répandue en int^ectiçes contre lui. On n^a donné 
plusieurs assauts pour n^ obliger à cela^ 

ASSEOIR. Donnez-Yous la peîoe de vous asseoir est 
tine phrast^ ridicule ; car Rasseoir n^est pas une peine. 
On dirait tout au plus^ DonneZ'-vous la peine de preridre 
une chaise , un Jauteuil, et plutôt Asseyez — çous*. 
%Fe vous prie de vous asseoir.* 

ASSIETTE. Piquer l'assiette nVst pas français. — . 
Piquer les tablfts. Voyez PIQUER. 

ASSIS, Se mettre assis , est uae faute «{ae Fon fait très-4 
souvent. Metf ez-yous assis* Ils se sont mis assis , au li^u 
de^ S* asseoir. Asséyez^vous* Ils se sont assis» 

ASSISES. On dit improprement ^ Cette viande est 
pleine d^assises. Il faut layer cette viande et en ôter 
les assiseSi^ -^ ' Cette^ viande est pleine de chiures dô^ 
mouches j etc. 

A T E 

ATE de feu, au lien de Atre y substantif masculin;^ 
X^âire est chaud y et non pas. Chaude. 

ATI 
ATIS, Faire dei Atis. Voyez AQIOS, 

ATT 
ATTENU n'est pas français. Ne dites pas , Je ne veux 
pas itreattenu à ielle chose, -^ Je ne veux pas itrm^ 
tenu à telle ckpue^ ou dé telle e^sh^ 

A U J 

AU JEU pour Enjeu. On dit bien^ J^aimii àûjeu^ 
lhSii)S oh ne dit pâà , J'ai mis mon àiljëu. — J^ài ràis^ 
moni enjeu. Vous he voulez pïus jouer j ûj^aut donc 
^Ï4è chàciitï teiire son enjeu. Garder les enjêUâ:. 



A U J i5 

' AU JORD^HITI. Mauvaùe prononciation , pour Au^ 

AU 

AU JOUR D'AUJOURD'HUI. Expreuion triWale. 
— > AujourcThui. Cependant on peut dire , Lajoumi* 
d'aujourd'hiti est piua ielU que celle d'hier. 

AUL 

AULÛS n^e$t pas français. Ke dîtes pas^ Il atonjoHn 
cinquante aulus à faire. '^ Il a toujours einqttantm 
choses ajxiirem OnditfiQssi improprement^ Conter def 
Aulus ; '^QVLV Cahier des Sornettes* • 

AU P 

AtlPARAVAîîT est une Proposition qui ne veut 
point de régime. Ne dites pas, J^arriverai auparavant toui^ 
Il aura fini auparavant son frère. — - J^arrit^raî apant 
vous» Il aura fini açant son J^rère» 

On dit. Si cous voulez partir ^ riglç^ flffpçtravanù 
ce qiiUfaut faire ^ réglez vos araires auparavant. 
Vn rfioiSf un an auparavant, 

AUPABAVANT QUE est une fAute.— Ava^.qutf, 
et mieux Avant de. Il tit plus doux et plus .simple ,d^ 
dire, Avant défaire^ que de dirjs, Avqi^ que dafairep 

AU PAR DELA DE CELA , faute. — En outre. 
Outre cela. 

AUPRES y prepositio];! pour à ou de. Ne diti»s jfs^ ^ 
Il s^est confessé auprès de M. le cnrë. J^ai aohe.té cela- 
près, auprès d^un pareil and étranger. — « // s\est cor{fessé 
à Jf. le curé. J^ai acheté cela dun marchand étranger* 

A U*T ' ' 

AUTEL, sulistatotif masculin. Ne dites pas, ït^ 
grande autel. «^ Ze grand mutel, le maître autel, j 



j4 a u^ t 

AUTREFOIS. Ne joignez jamais raftîclc les à cet 
adverbe. "Ne dîtes pas ^ J^ai va les autrefois que mon. 
gousset était mieux garni. — - J^aî çu autrefois quo 
mom gousset étoit niieuJ^ garni. 

« 

A V A 

AVALER pour Quereller fortement, ne se dit pas. — • 
Manger* Je n^ai garde de lui en parler, il m^avalerait. 
Ne m^ayalejc pas» — Je rCcu garde de lui ea parler ^ 
il me mangerait. Ne me mangez pas* 

AVANT-HIER. Faites sentir le t, et ne dites pat , 
Avan-hier, et encore moins Avant-2''kier. 

AVANT QUE . . . NE. On fait des fautes grarei 
quand on dit. Je le verrai avant qu^il ite parte. Ne donnez 
rien à Ce malade avant que le médecin ne soit venu» 
Il est toujours minuit avant que je ne mVndorme. — 
Je le verrai avant qi^il parte. Ne donnez rien à ce 
malade avant que le médecin soit venu. Il est toujours 
minuit apant que je trC endorme. 

AVE 
AVEC CELA, pour Maigri cela ^ néanmoins. 
Ne dites pas, Il est un peu brusque^ mais avec cela il est 
bon enfant.— // est un peu brusque , mais néanmoins , 
mais malgré cela il est bon en/aût. 

;avi ■'_ . 

AVIVES, substantif fëminin pluriel, ne se dit qus 
âes ohévaujc, et Ton a tort de remployer en parlant de* 
Hommes. Ne dites donc pas , J^ai eii les avives en entrant 
dans Peau. -^^ Le frisson ni^a pris en entrant dans 
Peau. 

A VISION n'est pas français. Ne dites pas, Quella 
avision I .,— QuêUe idée ! quelle singularité l quMe 
Jantaisia ! 



A V O i5 

AVOISINÉ et EÎQVOISINÉ. Avoisiné est le Parti- 
cipe d[u Verbe Açmsiner qui ne se dit que , De la proxi-« 
mité de lieu. Ençoisiné ^ adjectif^ signifie, Qui a 
des voisins. On dit, Les Provinces qui avoisinent la 
Franc& ; les Proçinces dont la France est açoisinée , 
et non pas, Enyoisînée. 

' Diteâ,au«si, Etre bien ^ être mal en\>oisiné ^ et non 
pas, Avoisinë. Lesrnéchans dont je suis emfoisiné^ et non 
pas. Qui mVvoisinent, et encore moins, Quim^en voisinent* 

A-yOUS VU CELA ? Négligence impardonnable , 
pour Af^eZ'^ifous vu cela ? 

B A B 

Jj A B I L substantif masculin. Ne dîtes pas , Elle a 
une bonne babil. Cet homme-là n^a que de la babil. — 
Elle a un bon babil. Cet homme^là rCa que du babils 
IX faut mouiller IV. 

BAC 

BACCHANAL, pour Chose embrouillée, n^est pal 
français. Ainsi, il y a une faute dans ces vers : 

Y) Maudit l^infernal 
9) Faiseur de grimoire, 
D Dont Pesprit fatal 
» Alit dans sa mémoire 
n Tout ce bacchanal. 
Il faut dire, Tout ce Brouillamini* 

• Bacchanale est un substantif féminin qui se dit d^una 
débauche faite avec grand bruit. Ils ont fait bacchanale m 
lis ont fait une bacchanale qui a duré toute la nuit* 
Pxononce;|B Bacanale. 



iS B A F 

« 

BAFOUADE n^est pas français. Ne dites pas , On laî 
a fait mille bafotiades. -^ On fa bafoué. Il a été bafoué 
de mille manières* 

BAFREE n* est pas française — Bâfre, tly a aujour^ 
ffhui une bâfre en tel endroit. Ce mot est bas, 

B A G ' 

BAQtJBNAtTDEUïl ^ EU5E n'est pas fraaçaîs. — 

BagUjtnaudier ^ sftns féminin. C^est un vrai Bague^ 

nfludien 

BAI 

BAIGNER pour Se baigner* Ne dîtes pas, Allons 
baigner. Irons-nons baigner ? Il faut allet baigner peih* 
dant les grandes chaletuSé — Allons nous baigner^ 
Irons'-nous nous baigner? Il ^aut aller se baigner 
pendant les grandes chaleurs* 

BAIGrNOIRE; substantif féminin* Cette baignoire 
tst trop petite» 

BAILLER et BAYER. Ne dites pas, BftiHer aux 
mouches. — Bayer aux cerneilleSf c^est — à -> dire , 
S!fml:^le^ à regarder en V§ix niais/eiment* 

On bâSle dVnnui, d^ sommeil. 

On dit d^une porte, q^o^EUe bâille^ c'est -> à - dire , 
qn'EUe est mal jointe. 

Bayer y verbe neutre, qui se eonjuge comme Pctyer y 
. aighifie , Tenir la bouche ouverte en regardant long- 
temps quelque chose. Il nfi Jait que bayer pendant 
tout le Jour, 

On dit dans le stylé familier, Bayer après les richesseéf 
les honneurs f et non pas bâiller. 

Ne dîtes pas , Bâiller quelqn*nn , pour signifier , Le 
regarder bouche béante* 

On appelle encore improprement et dans le mAme sens 
BAILLAS; des gens oisifs, sottement curieux, qui courent 



B A II 17 

ttprôs totit, et principalement après les voîtnres pnBlîqties , 
pour voir les personnes qu^elles renferment , on qui ne 
fl^occupent tpi^k re^rder les passans* On ne peut arrivet 
dans cette bicoque, sans rencontrer un tas de Bâillas qui 
TOUS regardent sous le nez. Cette expression n^a point 
d^ëquiyalent^ si ce n^est^ Un tas de curieux ^ un tas de 
badauds» 

BALIEB. pour Balayer. Ne dites pas, Baliez cette 
chambre. On a balié Pescalicr» — ^ joa/^je^ cette chambre* 
On c balayé T escalier*, 

BALIUBE pour Balayures , substantif f^m. pluriel. 
Emportez ces Balayures^ et non pas. cette baliure. 

BALUSTRE, substantif masculin. Dites, le Balustre^ 
«t non pas, laBalustre*. 

B A M 

fiAMÊÔCfiËS (Paille ses), nVstpas français. îl ie 
dit d^Une personne qui fait de mauvaises plaisanteries X 
Ktonsieiir fait sts bâmbocbés ;. oti qui au lieu de travailler , 
passe son temps à boife on à se divertir dfe <}uelqué manière 
que ce soit : IJn tel à fait bier ses bamboches , etf . ««^ 
Monsieur^ plaisanté, se diçertit^ tin tel JSt hùsf^ 
débauche, etc. 

Êamitoche signifia Marionhètiè. Taire jôuer des 
hambochei* 

Il âe dit atlssî d'tTn hèihttiè , d*utîe femme de ^iiié 
taille. Cette femme rCèst qi^une bamboché. Cet komnia 
esi proprefnent Une hnfnhoéhéé 

BAMBOGIÏËS pour Babouches,' sorte de pantotifltt» 
Babouches jaunes* tTne paire de babouches* 

BAN 

' BAltoE DIS LARD n^est pas &aâçais. -^ flèche de 
lard. Il faut couper un moràeau de lard à la Jkthe^ 



V 



i8 B A W 

BANDIER, ÈRE pour JBan4ft ^ tans rémînÎD. 
(Test un çrai handit. 

BANDRILLIÉE nVst pas français. Ne dîtei pas. 
Une bandrillée cl*enfans. — Une bande d^enjhns. Vh0 
ribambelle d^enfans» 

BANGARD , mot consacra en Lorraine pour désigner 
Un paysan commis pour garder les fruits de la terre quand 
ils commencent à mûrir» Le mot français est Mes%ier* 
Il a été pris par les messiers en cueillant des raisins, 

BANNADE , mot usitë en Lorraine pour signifier 
Les àevLX paniers attachas au bât d^tin âne , d^un mulet ; 
et Ton dit Une bannade d^œufs. Ces bannades sont pleines 
de marchandises. — Un panier d^àbufs* Ces paniers sont 
pleins de marchandises» 

BANQUETTE et PARAPET. Om confond souvent 
ces deux tnots. 

Les Bançuett^s sont Les endroits relèves d^nne rne f 
d^uii pont, ah il n^jr a que les gens de pied qui passent. 
On les appelle plus communément Tro/^oiW. J^es trottoirs 
du .Pont - J^euf. Les trottoirs de la Place roymle» 
C^est encore un terme de fortification. 

%e Parapet est Une muraille à hauteur d^appni , 
élevée au-dessus d^1ne terrasse , d^un pont^ etc. , ou 
eohstrmte le long d^im jardin, pour -y recevoir des potf 
de fleui^s, ou pour le réparer d'un verger. 

Les Banquettes sont aussi Des bancs dispose's dans des 
liettx d'assemblëe* . Garnir une salle de banquettes. 

B A O 

BAOUETTE , B ALOUETTE pour Charançon 
on Cmlàndref deux sortes d'insectes qui rongent le bled 
dans le grenier. Le Charançon s'* est mis dans ces bleds-^ 
là et les u gâtés. Ce bled est tout plein de Calandre^* 



B A K. 19 

BARBOUILIERIE n'est pas françau. Ne dîtes pas, 
Elle.se xnoqae de la barboaillerie. -— Elle se moque de. 
ta barbouillée. Cela se dît proverbîalement et bassement 
d*Une personne qaî dît qnelque chose de fort déraison** 
nable et de fort ridîcule. 

Ce proverbe se dît aussî De cens xpn ajant bien fait 
lenrs aiFaîres, se moquent de tont ce qnî peutarrÎTef, 
et de ce que Ton peut dire et faîré. // ne cramt rien , êl 
se moque de la barbouillée* 

BARQUE pour Bac^ subitantîf mascnlln* Ne dîtea 
pas f Noas avons passé le barque. — Nous açons passé 
le bac. 

Une Barque j substantif féminin, est Un petît vaisseaa 
pour aller sur Peau. Un bàc est un grand bateau plat 
servant à passer les voîtuiriçs, effe. , d^un bord de la rîvîèra 
à Tautre au moyen d'une corde qui la traversé. 

BARRE. Ne dîtes pas y Jptîèr ât Ik Bahre. -^ Jouen 
aux barres* 

BAS 

BA^AINS potlt SaéOnë. Ce hWê és( refii m 
basane j et non pas, etî Bàsftîne. 

BASB^D'EAU pour flaqiie éfeaU, Ne dîtes pas. 
On ne peut se promener ici y oiï j reftcontrt à' cb'aquo 
fès des bases-d'eau. ^^ Ùh y ré/icàntré à choqué pas 
des /laques (teau* 

BASSINER quelqu'un pot» fairà Chariçari. Si 
vous vous remariez > on vous /era charivari trois 
jours de suite , et non pas , Oh Vous bassinera. 

BASSOTAGE, BASSOTER, BÀSSOTÈUR né 
sont pas français. Ces expressions asse2 fréquentes ta 
prennent en bonne et en mauvaise part. 

Bassotage s'emploie ou pour Mauvais ouvrage ^ o« 
pour Amusement* 

2 ♦ 



r 



^ 



MO fi À T 

* Bissoter , c*itsï Saçeter , massacrer uh ouvrage Ott 
s'! amuser à raccommoder j à mettre tout en place. 

Bassoteur signifie, Mauçais ouçrier y massacre ^ bU il 
ac dit à^Uh homme toujours occupé de quelcfit ouvrage 
peu considérable* C^est un bassotcnt éternel.' — Oest 
\tn ruccomfnodeur élerneL 

BATACLAN n^estpas français. Ne dîtes pas, Voilà 
tout le batacl an par terre. Quel biataclan ! Les huissiers 
ont enlevé tout son bataclan. Il a mangé tout le bataclan» 
*— Voilà touï par terre. ()uèl J'racas ! Les huissiers 
ont enlevé tous ses meubles , tout son avoir. Il a 
mangé tout son caillant , son bien , etc. 

BATE pour Grabat. Ils n'ont pour se cqucber qu'un 
méchant bât^ — ÇiC un jnéchant grabat. 

On dît encore improprement , On lui a fait à la bâte un 
bâté par terre ; pour , Un, lit par terre. 

BATISTE , espèce de toile très-fine , est un substantif 
féminin. De la Batiste et non pas du Batiste. 

BATTISSE pour Babeurre. Ne dites pas Ce bôutre 
est plein de battisse. -^ Ce beurre est plein de babeurre. 
C'est là matière séreuse que laisse le lait , quand' la 
partie grasse est convertie en beurre. 

BATTOIR substantif masculin* Un battoir de lessive, 
et non pas , Une battoire. 

B A V 

BAVERON. Ne dites pas , Mettez un baveron à cet 
enïfLat,' '-. Mettez une bavette à cet er^fant. 

BEA 

BÈATIS pour Béaiilles. Tourte de béàtilles et 
non pas, de Béatis. 



B £ & AI 

BEGUIN ( Donner sur le ). — Donner sur le nez f 
sur le bec à quelqi^un, 

BEL 

BELLE et BONNE, BON et CHAUD etc., On 
fait de ces adjectifs un très -mauvais emploi. Qoe Ton 
demande à un malade s^il a froid , il répond, Qn^il % 
bon et chaud. Si un marcIiaBd présente de Pëtoffe , il 
assure Q nielle est bonne ^et forte: si c^est de la toile, 
qu^Elle est belle et blanche , qu^Elle est belle et fine: 
on répond au contraire, qu^ElIe est bonne et. grosse. 
Editez ces manières de parler. Il faut dire , Je suis bien» 
J^ai chaud. Cette étoffée est Jorte. C^est une bonne 
étoffe. Cette toile est belle, est fort blanche,^ &le est 
fine* Elle est grosse. Je la trouçe €issez grosse* 

On dit cependant Cette chambre est bonne et chaude* 
Tout cela est bel et bon , mais de r argent vaut mieuss* 

BELSAMTNE pour Balsamine ^ substantif féminin. 
Fiante qu'ion cultive dans les ^rdipâ,, 

BEN 

BEN pour Bien, prononciation négligée. Dites., VoiU 
fui est bien, et. non pas. Voilà qui est ben. 

BENE pour Benêt , niais. Qest un homme bien beniû» 
Cest un grand benêt» 

B E R 

BERLAN pour brelan. Çorte de jeu. Jouer au 
brelan. 

BERLI mot cpue Ton emploie aulien de Menti* On 
dit à quelqn^un , Vous en avez berli , pour, Vous en açeJ^ 
menti. Lorsqu'on ne veut pas employer cette dernier» 
expression qui est souvent trop foirte et tonjonrs groir 
sière , on doit dire. Je ne vous crois pas. Vous ne 
dites pas la vérité, 

BERLIN, CHOQUETTE. Termes d'un îeud'enfani. 
On doit dire, berlingue^ chiquette. 



^9 s E H. 

JBERLOQTTE pcmr Brehque sab. Fem. curiosité do 
pen de valeur. Cet homme vend bien cher ses hrehxjues^ 

BERLOTTE et BRELOTTE ne sont pas français. 
Oa appelle ainsi I^a cloche du beffrai , ou seulement 
le Beffroi, O» a sonni ta cloche du beffroi. L0 Be/^ 
yhoi sonne 3 et non pas, la Brelotte* 

B E R 
BERNE ( Tomber dans la ) , faute très-commune. — 
Tomber dtins la berge. La Berne est Une espèce de 
jeu, La Berge est Le bord escarpé d*une rivière, d*an 
fossé, d'un cbemia. 

BËRTELLES pour Bretelles , sub. fem. Porter des 
JBretelfes. 

BERTOTRE oh Pon serçe ordinairement la farine et 
ie pain. Cela s^appelle la Ruche. Il T^y a plus d» 
J^arine dans la kuehe, . 

B E U 
BEUGNE, GUBUGNE ne sont pas français. Ne 
dites pas, Vous avez fait des beugnes à cette marmito^ 
'«n la laissant tomber» 

Cet enfant s^est fait une bengne , one f^eugne à la 
ilte en tombant. 

Je lui ai donné une bonne bengne. J\ se souviendra 
de la gueugne quHl a reçue. — Vous avez bossue ou 
èosseU cette marmite ; iH)us aç^z Jait des bosses à 
cette' marmite en ta laissant tomber^ 

Cet enfant s'*est ^ait une grosse bosse à la tête er^ 
tombant. 

Je lui ai donné une bonne tape y U se SQUiticndra 
ife là taloche épiit a reçue. 

B I C 
B.ICB[OITNER ( Se ) n>n pjM fra/iÇ^ls. /Ta/^p^^^'-* Il 



B I E â3 

ftîme à se bichonner. Cette femme est sans cesse à so 
bichonner. — Il aime à s^adonùer. Cette J'eninte est 
sans cesse à s'ajuster j à iadoniser» 

BIEN A POINT. Ne dites pas , Je l'ai bien à point 
arrange. Il est bien à point à présent. Ne lâchez pas, 
tenez bien à point. Âvez'-Tons bien à point va tout 
cela? — Je Pai bien arrangé. Il est bien h présent* 
Ne lâchez pas f tenez bon, tenez ferme* Açez^ous 
bien vu tout cela? 

Bien à point s'emjiioîe pour , A propos. Vous arritfez 
bien à point, fort k point* Il était ruiné, il a re^ 
cueilli une grande succession, cela lui est venu bien 
à point, 

BIEN DU CONTRAIRE , faute commune. Ne dites ^ 
pas, Vous dites que cela arriva de la &orte; bien du 
contraire^ il arriva que...-— Vous dites que cela arriva 
de la sorte ; au contraire, il arriva que*,** 

BIET , mauvaise prononciation poi^r Billet* 

B I G 

BIGNET. Dites, Beignet. Beignets de pommes* 
Manger des beignets. 

BIQ 

BIQUI pour Bùjuet. Lq petit d^nne lîqse. 

BIS 

BISQUER. On dit soKivent, Il biçque. Je Pai fait 
bisquer. Cela n'est point français — // endèçe. Il fume* 
Il enrage, %fe V ai fait fumer , endéçer* 

BISTE , suie détrempée •« Bistre , substantif féminin, 

B L A 

BLANC ET TOC (Mettre tout à ) n*est pas fran- 
çais. On se sert de cette expression pour dire, Casser f 
briser , ruiner , friper. Il met tout à blanc et toc. Il a 
mis cette maison à blanc et toc. «-1/ casse* U iriss* 



«4 B L A 

UJ'r^e tout. Il a tout brisé, tout bousculé danst 
C9tte maison. Il Va mise sens dessus dessous^ ^ 

On dit fîgurémeqt et familièrement , Être réduié à 
ilanc-^estoc y^ni^vl^nt à^Un homme entièrement ruiné.. 

BLA.NCHIEB.IE pour Blancherie et Blanckislserie* 
On a établi des blançheries ou des blamhisseriej erk 
plusieurs' endroits^ 

B ïi E 

BLESSIR et BLETTIR ne^ sont pas français. Nq, 
dites pas , Les poires ont bletti ^ ont blessi cette année. 
J*ai des fruits qui blettissent , qui se blettissent. — Les. 
poires ont molli cette année* J^ai des JfrUits qui 
mollissent^ qui se gâtent % 

On dit Poire blette^ 

BLEUETTE, On appelle ainsi La fleur d^ une plante 

qui croit dans les bleds ; et Ton dit , Une guirlande de 

bleuettes. Cette plante s*appelle Bluet y Barbeau , ou 

Aubifoin, substantifs masculins, — Une guirlande de 

Jleurs de bluets ou une guirlande de bluets. 

Bluette snb, fem. et nQnpa» Bleuet te, est une Etin- 
celle. ZTne bluette dej^eu* 

On dit au figuré , Il y a quelques bluettes d^esprii 
dans cet ouçragcn 

B O I 

I 

BOISURE pour Boiserie, faute très-commune. Ne 
dites p^s , Voilà une hellç boisiire. --« Voilà une belle 
boiserie. 

On appelle Boisage, Tout le bois dont on ,8*est servi 
pour boiser. Acheter di» boisage, et non de la boi-* 
fcrie. 

BON 

I. 

B ON ( Jouer de ) / pour Jouer bon Jeu , bon argent. 



BON 25 

Jouons '- nous Ion jeu? C'est-à-dire, Avec oLligalîon 
de payer. Ne dites pas , Parlez-vous de bon ? — Parlez^ 
cous tout de bon , Sérieusement ? 

Ne dites pas non plus^ Noas jouons de mauvais. — 
Hous ne jouons rien. 

BONCHER pour Plonger ^ tremper. Ne dites pas, 
Elle n*a fait que boncher le linge dans Peau , ' et elle 
ne Pa pas lave. Boncbez vos mains dans Teau avant 
de boire , si vous avez chaud. — Elle rCa J*ait que 
plonger , que tremper le linge dans Veau , et elle ne 
Va pas lacé. Plongez ços mains dans Peau açant, dm 
60 ire , si cous açez chaud. 

BON GROS, BONNE GROSSE. Ne dites pas. 
En voilà une bonne grosse. Il a mis un bon gros mor- 
ceau de sucre dans sa tasse. J'ai sur ma couche de 
'bons gros melons. Il a une bonne grosse bedaine. Re- 
tranchez de toutes ces phrases le mot Bon, et dites, 
Mn tfoilà une grosse. Il a mis un gros morceau d& 
4Ucre dans sa tasse. J'*ai sur ma. couche de gros , 
de très-rgros melons* Il a une grosse bedaine. 

BONDE de tonneau , pour Bondon. 

BON HOMME se dit en deux sens fort diflR^rens , 
Pun de critique , l'autre d'ëloge. (Test un bon homme 
qui se laisse dominer et tromper par les autres. CPest 
un homme de mérite et un très-bon homme; c'est-à- 
dire , un homme d'esprit', plein de droiture et de 
candeur. Mais on ne trouve pas. Voilà un petit boit 
Homme qui travaille bien. Voilà de petits bons hom- 
mes qui font bien du bruit. Ces phrases sont cependant 
fort usitées. 

B O R 

BORDj; DJ! PAIN. Mot très-usit^ en Lorraine, et 
nui n'est pas français. On appelle 2Ûnsi Un petit paîo^ 



s6 BOT 

Jong pesant de quatre à seize onces. Il n^a pas de sy— * 
nonyme. hts mots Petit pain ne le remplaceroient pas. 

BOT AUX AUTRES. Exclamation Ticieose que 
Ton emploie aaliea àt , A (t autres. Bot aux antres , vous 
Tonlfz m^en faire Vicctovtt»-^ A cT autres ^ vous coulez' 
T^enJ^aire accroire» 

B O U 

BOUCHATRE. On dit d'une cheville, d'an coin 
qai n'entrent pas aisëment , Cette cheville est bonchâ— 
tre ; Ce coin est trop bonchâtre. Gela n'est pas fran- 
çais. — Cette ch^v^Me 7^ est pas assez pointue. Ce coin 
T^est pas assez tranchant. 

On dit ensuite 5 II faut ^pointer cette cheville. Gela 
signifie justement le contraire de ce qu'on vent dipe;«car 
épointer une aiguille , c'est En Ater la pointe. — - // 

J^aut rajuster cette cheçUle^ en r^aire lapointe* Il 

jfaut refaire f amincir ce coin, 

BOUCHE-TROU mot expressif qui n'est pas fran- 
çais. Il se dit ironiquement D'un acteur qui joue, tant 
bien que mal , tous les rôles. C'est un Bouche-trou ; 
sans synonyme , st ce n'est, C^est unpawre acteur^ un 
méchant acteur. 

BOUDE pour Bouderie. Ne dites pas , Il y a de 
Ia bonde entre eux. Sa bonde le prend, le tient. — - // 
y a qi^lque bouderie entte eux. Sa bouderie le prends 
le tient. 

Ne dites p^, F^re labpude. — Fairp, la moue* Faire 
la niine , ou Couder, 

BOUDRION pour Bout d* homme. Ce n'est qu^un 
bout d'homme, 

BOUFFER pour Manger n'est pas français. 
Ne dites pas, II a bien bonfFë, H bouffe toute I« 



B O U fl7 

joarn^e* ^^ Il a bien mangée II mange toute la 
journée» 

Bouffer signifie^ Enfler les jones exprès et par jeu. 
En ce sens il n^est guères d^usage. 

On dît d^un homme fâch({, // boyffe de colère* 

On dit encore , Une étoffe qui bouffe. Un ruban qui 
bouffe. Une étoffe boiiffante , c'eut - à - dire , Une 
ëtoffe qui a assez de consistance pour ne pas s^aplatir et 
qui se soutient d^elle-méme. 

BOUGE de vendange, pour Cuve* Ce mot n'est 
pas français dçms Ce sens. Un Bouge est Une espèce 
de petit cabinet auprès d'une chambre. Une chan^bre 
açec un bouge» 

Il se dit encore d'Un logement mal-propre. (Test un 
çrai bouge. 

Ne dites donc pas^ Il faut préparer les bouges pqtur 
la vendange* — // faut préparer les cuves pour la 
vendange. 

BOUGERIE n'est pas plus frai^çais que Bouge. Il 
se dit De Pendroit où l'on place les cuves de la vên~ 
dange y, et ordinairement le pressoir. Ne dites pas , Il 
y a chez moi une belle bougerie. On pourrait dii^e ^ 
Il y a chez moi un beau local po.ut les cuves, et 
encore j II y a chez moi un bec^i pressoir. 

BQULEE ( Bois de ) n'^st pas français — - Bois 
flotté. 

BOULER pour S^éhoiUfir. Ne dites p^, Ces terres 
vont bouler. Cette pile ^ bois a boulé. — Ces terres 
vont s^ ébouler. Cettç pile de bois s'* est éboulée. 

BOU|jIE pour Bouillie, Sub. fem. Ne dites pas' 
DoQMer >de la boulie \ un enfant. Faire de U boulie 
pour les chats. — Donner (fe l^ bquillie , à un enftênt 
et non pas, pss BQX7ij:j:.n:s. Faire\de la Bouillie pour, 
les fihatSé 



fl8 B O U 

BOULVART et HOULVART pour Houri^ari\ 
grand tumulte. Il y a eu là un étrange Hourçari* 

BOUQUE. On donne ce nom à Un petit bouton > 
une petite gale qui vient sur les lèvres , et Ton dit , Il a 
la bouque. Ne Tembrassez pas, il vous donnerait la 
bouquè. Le synonyme que Ton trouve dans Ricbelet 
et dans Trévoux est Barbuquet* Il ne se trouve pas dans 
le dictionnaire de P Académie. On pourrait donc dire : 
il a le barbuquet» - 

BOUQUIlJî^IER n'est pas français. — Bouquineur. 

BOUQÙINEUR et BOUQUINISTE. Le premier 
est Celui qui cherche de vieux livres. C'est un Bou^ 
quineur, Le second est Celui qui achète et revend de 
vieux livres, des bouquins. J^ai acheté chez un 
Bouquiniste un çolume qui manquait à tel ouvrage. 

BOURIFFER n'est pas français. Ne dites pas , Qui 
vous abouriiTé comme cela ? Comme la voilà bouriffée 1 
— Qui cous a si niai coiffée? Comme la voilà coiffée t 

On dit Ébouriffé^ ée y «djectif, en parlant Des per- 
sonnes à qui le vent a mis en désordre les cheveux , la 
perruque ou la coiffure. — Vous êtes tout ébouriffe^ 
Mlle arriva tout ébouriffée» 

BOURREAUDER n'est pas français. —Martyriser. 
Ne dites pas , Il m'a bourreaudé en me tirant une dent 
pour une autre. — // ni^a bien Jait souffrir , il ni* a 
martyrisé en me tirant une dent pour une autre. 

Il est bon d'observer que Bourreler qui est français , 
n'a pas la signification que l'on donne à bourreauder 
qui ne l'est pas. Bourreler signifie Tourmenter ^ gêner , 
et ne s'emploie qu'au figuré. La conscience bourrèleL 
les méchans. Conscience bourrelée» 

BOURRER, SE BOURRER, pour Donner trop à 
manger , manger avec excès ^ ne sont pas français. Ne 



B O U 99 

dîtes pal, Yoas bonrrez cet enfant de mangeaille. Il s'est 
l>oarrë de tarte , de fruits , ect. — Vous creifez cet 
enfant de mangeaUlem 11 a trop mangé de tarte y de 
fruits y il s'* est crêpé de manger de la tarte , des 
JruîtSf etc. Il est familier. 

BOURRTQUEE nVst pas français^ Il se dit impro- 
prement De la charge d^un âne. Acheter une bourrique^ 
de fagots. — acheter une ânée dejagots* 

BOUSEE de vache ^ pour Bouse ou Bouze de vache. 
— • Mettez de la bouse de vache dans le pied de ca 
cheval* 

BOUTEltiLE pour Vessie. Ne dites pas , Il vient 

de se brûler 9 la bouteille est dëjà formée. — La vessie 

est déjà formée. On dit aussi , La cloche , Vélevure , 

la huée, 

B R A 

BBAGAT de fagot. N^est pas français. On appello 
ainsi Les pins gros morceaux de bois qui se trouvent 
dans .les, fagots y et Ton donne le nom de Menuaill« 
Au menu bois qui est ordinairement dans Pintérieur. 
Apportez-moi quelques bracats de fagot avec de la 
menuaillé pour allumisr le feu. — Apport ez^moi du 
^got y quelques bâtons dejagot avec du menu bois 
pour allumer le feu, 

Menuaillé est cependant français ^ mais il parait qu^oa 
ne remploie pas ponr Menu^bois* 

BRAMENT n^est pas français. On Temploie dans I<i 
sens de Bravement y sans doutCy bien y beaucoup. On vous 
aimera brament si vous n^êtes pas sage. Faites brament 
votre devoir , ensuite vous Vous amuserez. J^en ai eu brv< 
ment. Il avait promis de venir , mais il viendra brament. 
"^Sans doute y on vous aimera si vous ri* êtes pas sage» 
Faites bravement y faites bien votre devoir , cnsuit0 



io B R A 

cous poui amuse têZ. J^en ai eu beaucoup» Il açoit 
promis de çenir y mais c*êst un normand y mais il n^ 
viendra pas* 

BRAQUER dtt cbanvre nVst pas ffançais. '^Broyer 
du chancre* 

Et quand ou détache avei; la main le filament da 
diaftyré , cela s^appelle Tiller^ oii TeUler* 

BRAQUOIR^ BRAQUE ne sont pis françaîs. «— 
Érisoir substantif mascalm. Cest' rinstrument dont on 
ië seft ^ttr broyer le chaâvré* Dans quelques ^dîtiont 
du dictionnaire de rAcadëmie , on trouve encore Br€>ye 
du )ti£2^2i0' substantif féminm. 

BRAS' d^une poinpè. "Lé letiey qui sert à faire aller 
<bïé' pompe* Célâ à^appellé là ttrihibate* La Brimbale 
de cette pompe est cassée* 

B RASER quelque chose, pour Machiner ^ Tramer^ 
li* est pas français. J^ra^^r signifie seulement , Joindro 
deu± morcéatîx de fer ensemble avec nlie ceiftaîne sou— 
auré« Ainsi ne dites pas, Les lù^chans brasehl toujours 
^'elq'ue chose , quelque' complot* «^^ Les niéchans 
niachinetii , tratiieni toujours quelque cHàse, Jont 
foûjbiirs quelque complot* 

un dît cnc6i*e împ'roj[)reinfrnt' d^un homme , dVné santé 
chancelante , qu^Il brase quelque chose. — Q'ii'Il couça 
ijuehfué chose ^ quelque maladie. 

BRASSE et BRASSÉE. II ne faut ^as Confondre ces 
iévi± znots. La Brasse est La longueur des deux bras 
Rendus , qui est ordinairement de sût pitds. Vingt 
bfassés de corde. Brassée signifie Autant qu^on peut 
contenir entre ié% bras. — - Emporter une brassée ^ una 
bonne brassée , de bois j de paille. 

BRASSE-CORPS ( A ) n'est pas français, Ke dite* 
p'às , Je Pai pris à brasse-corps. Ils s» prirent à' brassa» 



B R E 5i 

corps. — Je Pai saisie je Vai pris au corps , par le 
niUieu du corps • Us se prirent au corps. 

BREDOUILLE est un terme du jeu de trictrac; maïs 
ne dîtes pis ^ d^ane personne qui parle peu distincte-- 
ment , C^est une Lredouille. — • Cest un bredomlleWf 
une bredouilleuse. 

BRELOTTE. V^oyez BERLOTTE. 

BRELUE ( Avoir la ) , dites Avoir la berlue* 

BRI 

BRIGALE.ponr Bigarré, Habit bigarré, 
BRIN (Un petit) -pour un peu* Ne dites pas, Donnez- 
m^en un petit brin. — - Donnez^ni^en un peu. Mais on 
dit, // n^a pas un érin de bois pour se chaîner. Il iCy 
en 4t brin^ pour dire ^ qu^Il n^y a rien de la chose dont 
on parle. 

BRINGUE (Mettre en) DEBRINOTTER ne sont 
pas français. On les emploie pour Casser ^ démantibuler^ 
Jriper, Ne dites pas, Mettre en bringue, d'ibringuêr 
une voiture , une armoire , un vieux meublé. Tl est en 
bringue. Il est dëBriilg;a^. Cet '«nfknt a mis enbring^o 
tous ses babits, ses lifrés. — Dénuzniibuler une i>oiture ^' 
une armoire , z^ 'Wèii^t menble. Il èét elptssé, brisfém 
€èt eqfant a J^ipé toat ses habits j il a déchiré ées 
liçreSm 

BRISE-TOUT. Cet enfant ^t un brîse^^tout. — C^t 
«f^antjripe 'tout. Il brise tout^ 

B R G 

BROC. On ne prononce j)as le c* * 

BROCAU^LE nVst pas français. — Blocage snbsf. 

masculin , ou Blocaille subst. fëminin , Menus inbëllons, 

petites pierres. 



5fl B B. 

BROCANTE. Tons les onvrîers appellent impro- 
prement Brocante, Un ouvrage Inattenda et de peu de 
▼alear^ qu'ils font ponr leur compte, pendant les heures 
de repos, sans naîré à ^intérêt da maître qui paye 
leur journée. Cet ouvrage nVst qu'une brocante. Il a 
fait une brocante qui lui a valu trois livres» Ce mot 
qui n'est pas français , n'a point de synonyme dans ce 
sens. On appelle encore improprement Brocante , Un 
petit marché. Je n'ai eu , je n'ai fait , dira un mar- 
chand , que deux ou trois petites Brocantes aujourd'hui, 
pour, Je rCai presque rien vendu , acheté ou échangé 
aujourd'hui. Je n^ ai fait que deux ou trois petits 
marchés* Dans ce sens on le dérive de Brocanter , 
brocanteur qui sont français. 

BRODURE pour Broderie. Un habit tout couvert 
de broderie y et non pas, de Brodure. 

BROQUER pour Manger ^ croquer* Il s Vn moque, 
il broque toujours. Il broque des bonbons toute la journée. 
■^ // s'en moque , U mange toujours. Il croque des 
bonbons toute la journée* 

• BROUELLE n'est pas français. — > Brasier ^ snbst. 
ina^ulin. Espèce de grand Bassin de métal où l'on met 
de la braise pour échauffer une chambre. 

BROUILLARDS (Etre dans les brouillards), aa 
peut se dire pour , Être un peu gris* 

• BROUSSINER pour Bruiner. Ne dit^g pas, II 
broussine. Il ne pleift pas bien fort ^ il ne fait qte* 
broQssiner. — // bruine*' Il ne pleut pas bien fort , 
il ne fait que bruiner. s 

BRU 
BRULE. Ne dites pas , Cela sent le brûle. — Cela 
sent h brûlé* On fait souvent cette faute. 



B R U 33 

BRULER de clianfl n^est pas français. !N'e dites pas^ 

Je brûle de chaud. Mes mains brûleat de chaad* — 

C rester de chaud j mourir^ étouffer de chaude Jq meurs 

de chaud. Les mains me brûlent* 

• B U C 
BUCHE de boîs ^ Faute assez commune* Âpportez-moî 
une bûche de boîs. — Apportez—moi une bûche. On dit. 
Bûche de hêtre , Bâche de chêne , Bûche de bois 
Jlotté. 

BUCHER y verbe ^ pour Buter. Ce obérai bucbe à 
chaque pas. — Ce cheval bute h chaque pas. 

BUCHERIE pour Bûcher^ n^est pas Français. — AUez 
quérir du bois au bûcher. On dit communément. 
Allez chercher y etc. 

BUCHETTES ( Jouer anr ). Jeu d'enfans. — Jouer 
aux jonchets. 

Ne dites pas. Élever des oiseaux à la bûchette. — ^ 
Elever des oiseaux à la brochette. 

Bûchettes , se dit Du menu bois que les pauvres gentf 
vont ramasser dans les Forêts. Ramasser des bûchettes^ 

B U L 
BULÂN se dit souvent au lieu de Bitan% - tTn tel 
a déposé son bilan. 

B U R. 
BURE. Ce mot qui vient du latin Comburèrê^ brûler p 
nVst point Français. On appelle ainsi Un amas de bois 
élevé en pyramide , qu^on allume dans les rues et dans 
les places publiques, en signe de réjouissance. On a 
préparé des bures partout. Le maire de la ville doit 
mettre le Feu à la bure. — On a préparé partout 
des J'eux de joie. Le maire de la ville doit allumer 
le feu de joie. 

3 



i4 B,U ï 

BUT et BUTTE, l^e confondez pai ces deux mots. 
Le But ( prononcez le / final ) est le point où Ton vise. 
Viser 'au but. Atteindre au but y et figurément 4$V 
proposer un but, Atteindre son but, ' 

On dît De but en blanc pour Jnconsîdërément. 

La Butte est Une petite ëlëvation de terre ou de 
tnaçonnerîe au milieu de laquelle on place le but où 
l'on tiré. 

On dit figurëment Être en butte- ^ pour Etre exposé. 
Son élétfation Va mis en butte aux traits de Pençie* 

C A C 

t>AC APHONIE n'est pas français. — Cacophonie, 
CACHETTE (Jouer à la), jeu d'enfans, nVst pas 

français. -— Jouer à cligne musette ^ à la cligne 

musette, 

CACHOTTER n'est pas français. — Faire^ des ca^ 

chotteries , c'est— à- dire , Cacher àfis choses peu impor-» 

tantes d'une manière mystérieuse, 

CAD 

' CADENATTE pour Cadenette, Cheveux en cade>^ 
nette* 

CADRE pour Tableau , Graçure , etc. "Ne dites pas , 
J*ai chez moi de beaux cadres, pour, J^ai chez moi 
de belles gravures, de beaux dessins, de beaux tableaiêx, 
Le Caçlre n'est que la bordure dans laquelle on enchâsst 
des tableaux , des estampes , etc. 

CAFET. Mauvaise prononciation très - commune. 
Ecrivez et prononcez Café, On a serçi le Café, 

CAFOUSE pour Douane, Aller à^ la Douane, 
Payer la Douane* 



€ A G 85 

CAGI^ER des souliers , des bottes ^ n^est pas français, 
•— Éculer des souliers ^ des bottes. Çuand un soulier 
est trop court , il spécule Jacilemerif, 

GAGNEUR, EUSE pour Cagneux^ euse , Qui a 
les genoux et les jambes tournées en dedans* Un homme 
cagneux j unç Jemme cqgneuse* On dit encore | Il 
lei jambes cagneuses , les pieds cagneux. 

G A H 

GAHIET, GAÏLLBT, CAYET de papier, pour 
(kihier de papier* 

CAL 

CAL AMANDE pour Calmande. Etoffe de laino 
lustrée d'«n côté. 

GALANDRER des plumes nVst pas français. — 
— - Hollander ( on prononce Holander ) , c'^est-à-dire , 
Passer des plumes à la cendre chaude , pour les mettre 
en état de servir à écrire. 

GALE. Vous voilà bien calé. Expression triviale que 
Ton emploie ordinairement , pour Vous çoHà bien planté 
pour reperdu*. Vous çoilà bien açancé* 

GALFITRER, barbarisme. ~ Calfeutrer. Il faut 
bien calfeutrer cette porte. 

GALÏN , substantif masculin. Cest un Câlin. Il fait 
le Câlin; mais on ne dit pas, C^est une Gâline. 

GALONNIER, pour Canonnier. Cest un bon Cam 
nonnier. 

GAL VINNE , espèce ^e pomme , n'est pas français» 
— Calçille , substantif masculin. Calville rouge. Calm 
ville blanc. Voilh de beau Calville. 

C A M 
CAMAKÛ , CAMANDER , CÀMANDEUR , 
EUSE , poar Caimander ou Quémander, Caim<mdeur, 



36 C À M 

kuse^ on Çuémandeur , euse ; maïs on ne dît ni Calmand 
m Qnëmaud. 

CAMBUIS, J)our Cambouis. H y a des taches 
de Canihouis h votre nunUèau, 

CAMPAGNE ( Être en ) , se dît bien des troupes. 
léBS armées sont en campagne. Les troupes se met-^ 
front 9 entreront hientôt en campagne. En tout autre 
cas , «n dit , Être à la campagne. Aller à la campagne. 
K« diles jpas , Monsieur est en campagne. Je vaù em 
^campagne , fautes très —communes. Si le lien ou Ton 
va est ëloîgnëy il faut dire. Monsieur est en voyage. 
Jb çais en vttyage , /aire un voyage , ou faire ^oyugem 

Si le lieu n^est pas ëloigné , dites seulement , Mon- 
sieur est absent. Je vais nC absenter cette matinée ^ 
pour CBtte matinée ^ pour un jour , deusp Jours , etc. , 
sel'on le sens que vous voulex exprimer* 

CAMPIN , mE , CAMPINER ne sont pas fran- 
-Çais, «n les «mploie an lien de Boiteux , euse , Boiter y 
et quel^efois pour Bancal ^ aUj Bancroche. 

CAMUSE (payer la) payer PENDOSSE ne sont 
pas français , ces expressions signifient , Être la dupe» 
Payer les pots cassés. Ne dites pas ^ Il sVst mêle d» 
cette querelle, il a paye la camuse, il a paye Ten- 
dosse. — // s^est rhêté de cette quereUe ^ il a payé pour 
les autres ) il en a été la dupe, il a payé les pois 
^ cassés.' 

On dît Avoir V endosse t donner V endosse , pour Le 
faix et toute la peine de quelque chose. 

* C A N 

CANEÇON- pour Caleçon. Caleçon de, toile. Se 
fnéttre en caleçon. . 

CANICULE. N« dit#8 pas, Durant ka ounicnles. 



C A N 57 

Êf re aux canicules — Durant ia eAnieide% Être à la 
canicule, 

CANON pour Fermagn. -"Lti fermiers doivent payer 
lear csmon. "^ Les Jernuers doiçent payer leur fer^ 
magem 

C ANTHAÏIIQUE ( Mondie ) pour Mouche cantha^ 
riie. — Appliquer des cantharides. 

C A F 

CAPABLE A p pour Capable de» Ne dites pa^ , II 
est capable à cela , Il est capable à tout. — // est cà^ 
pable de cela. Il est capable de tout. Il est propre 
à tout. 

Capable est toujours suivi d« la prépositiozii de. Ca^ 
pabh de gouverner* Capabl» dé raison.. 

CAFON , CAFONNEU, ne sigmfiest point, comm« 
plusieurs le croient , Lâche, Jtnre lé poltron j saigner 
du nez. Capon veut dire hypocrite : faire le capon. 
Il se dit aussi populairement d^un joueur fin ' et rusé* 
Il est capon à ce feu-là» ^ 

Capormer signifie , User de finesse au jeu , et être 
attentif à 7 prendre toute sorte d^avantages. Caponner 
au jeu. 

CAFOT se dit figprëment . d^ine personne qui de« 
meure confuse et interdite auprès de quelc[u^un« Elle 
est demeurée capot ^ et non pas Capote. 

CAR 
CAEABOSCO, CABABOSSB termes de méprit 
qui se disent D^une personne eu bossue ou de tràs-* 
petite taille. C^est un carabosco. CVst une earabosse^ 
— Oest un nabot. (Test une petUe nabote. En. parlant 
d^un bomme i C^est un courte botte sub» mas; il est 
populaire. Le. P.. ntrcjuiCKAu dit n^EsoTB^ Si le p^tit 
JOpsco. .....> 



S8 CAR 

C-^RNAGE ne dîtes pas, Fi, quel c«niage I Cela pne 
comme carnage ^ — Fi , quelle puanteur ! Cela sent 
mauvais j cela est puar^ comme une charogne. Ce 
dernier est bas. 

CARPENDU pour Capendu , et scion quelques- 
uns Caurt-'pendu ^ espèce de pommes d^^t la pelure 
est rouge. ' 

CARRELET ne peut se dire d*Une espèce de bar- 
rique qui contient des Jiarengs. Un carrelet , une 
tOBQe de hareng». — - Vne caque de harengs* On fait 
4onc une faute,^>quand on dit proverbialement, La 
tonne sen( toujours le hareng. ~- La caque sent toujours 
le harengs 

Un Carrelet est TTse 'Aiguille angulaire du câté de la 
pointe. 

C^est encore Un poisson de mer ;. ou Un filet propre 
à prepdce du poisson. 

• CARRIBUR pour Carrier^ Ouvrier qui travaille à 
tirer la pierre des carrières. 

CAS 

CAS. Fafre du cas de quelqu^un, de quelque chose ^ 
n^est pas français. — Faire cas de quelqi^un^ de queh^ 
que chose ^ Ne dites pas, tPen fais du cjas* '^J^ en fais 
cas* 

CASCARINETTE nVst pas français. On Pemploié 
au lieu de Cliquette et âe Cc^stagnette. Cliquette sub. 
fem. est Une sorte d^instrament fait de deux os ou de 
deux morceaux de boia qu^on «e met entre -les doigts,, 
et dont on tire quelques sons mesuras, ^n les battant 
Fan contre Tautre.* Jbwer des cliqiiettes. Les ordon^ 
nanèes obligeaient autrefois - les ladres ou lépreua> à 
porter des cUfuettes , afin qu'on se détournât de leur ' 
chemin. « ■ 



r 

CAS Sd 

Câstégnette sub. fem. instrument compote De deux 
petits morceaux de bois creusés , que Ton tient dans la 
main , et que Ton frappe Tun contre Pautre en ca- 
dence, en mettant les deux concavités Tune contre 
Tautre. Jouer des castagnettes. Danser açec des cas* 
tagnettes. 

CASEMATE. Ne donnez point ce nom à PEndroit 
de la maison destiné pour y aller faire ses nécessités* -« 
Lieu d* aisance, Priçé , Retrait j Latrines» 

CASSIS f pour Ruisseau* Ne dites pas , H faut 
nettoyer le cassis de devant la maison.'^Il ^aut nettoyer 
le ruisseau de det^ant la maison» 

CASTONNADE pour Cassonnade. Ces confitures 
ne sont faites que de c^ssonnade, et non pas de Cas^ 
tonnade. 

C A T 

CATARB.HE subfantif masculin, ne doit point Itre 
•onfondu , comme il arrive parmi le peuple , avec 
APOPLEXIE. Le catarrhe est Une flu^dpn qui 
affecte quelque partie du corps» // ksi est tombé Wh 
catarrhe sur la joue, sur la poitrine* Il se prend 
'eBcore pour Un gros rhume. L'* apoplexie est Une ma- 
ladie qui attaque le cerveau et qui ôte subitement la 
faculté des mouvemens volontaires. Tomber en apoplexie* 
N% dites donc pas. Il est tombé d^un catarrhe^ pour 
// est tombé en apoplexie* 

CATECHIME, Prononcez Catéchisme. 

G AU 

CAUSER. On dit bien Causer Uttéraiur^ If^us 

açpns causé çoyagcs ; mais on ne dit pas, Causer 

quelqu^un. 11 m^a causé pendant deux heures. «^ // m^a 

Jait causer^ U m^a retenu à causer pendant deus^ 

heures* 



4o C A U 

CAUSETTE ( Faîre la ) n*est pas françaîs. Ne dite» 
pas, Nous avons fait long-teinps la causc^tte ensem-* 
Jble. -— iVbiAf atfoni causé long^'temps ensemble, • 

C A V 

CAVEE de vîn, d*cau-dc-vîe, etc. n'est pas fran- 
çais. Ne dîtes pas , Aroîr une bonne cav^e de vin , 
dVau-de-vîe. — Asfoir du çin , de VeaU'^de-'Vie eu 
caçe. Avoir une cave bien viontée en vin^ en eau- 
de—çiem Açoï^ une cave bien garnie, 

CAVISTE , Celui qui va ordinairement tirer du vin 

à la cave, ne se trouve pas, et ne paraît point avoir de 

synonyme. Le mot Sommelier y ne rend pas l'idée du 

mot Caviste. 

C A Y 

CAYETTE pour CailleUe^ La partie du CHevreau, 
âe Pagneau, du veau qui contient la présure à faire 
cailler du lait. Manger des caillettes, 

C E N 

CENDRE lessivée, poixr Charrée^ sobtantif féminin*. 
Jja charrée est bonne au pied des arbres. 
" CENDRIER de lessive, pour Charrier y sub» mase» 
•— Ce drap servira de charrier, 

' Le Cendrier est La partie dtt fourneau qtn est au- 
dessous de la grille ou àxi foyer , dans laquelle tombent 
les cendres du bois ou du charbon qu'on y a allumé. 

CES. 

CERCLE. Ne dites pas, Cette personne a les yeux' 
texclés. — ■ Cette personne a les yew» cernés, « 

CERTAIN. tNe dites pas, Ce« fruits soat-îls cer-r 
tains ? pour , Cè^J'ruits ne sont-^-ils pas gâtés , pourris? 

C H A 
CHAILLE. Ecrivez Schalle et prononcez Châle mas» 



C H A 4» 

CHAMÈOUtER se dit improprement d*Un homme 
ivre. Il est ivre, il chamboule. — // eU içre, U ckanr- 
celle» 

CHAMBRE A FOUR, périphrase pour Fourmi, »ub. 
masC. // est au J'ourniL Prononcez Fourni. 

CHANFLEUR^; corruption du mot Chantepleure. 
subtantif fémînili. £s'pè:re d^eutonnoir qui a un long 
tajaa perce /!e plusieurs trous par le bout d^en bas, 
pour faire couler du vin ou qiielqu' autre liqueur, dans 
un muid de vin sanS'le troubler» 

CHANLATE n'est point dans le dictionnaire do 
TAcadëtnie , et se trouve dans Trévoux. Cest une pièce 
de bois qu'on attache vers le bout des chevrons et qui 
avance, pour soutenir deux ou trois rangs de tuiles qttî 
seryent à jeter les eaux pluviales loin do mur, 

DVprè's cela , on peut voir que c'est improprement 
qû^en Lorraine, on appelle CuiiNLATE ce Chêneau de 
plomb , de ferblanc , ou de rosette , dont on voit lies 
k^rochets de Fer qui le retiennent , et qui sert à recueil- 
lir les eaux du toit , et à les porter dans le tuyau de 
descente ou dans la gouttière.. Ne dites donc pas , Poser 
des Chaulâtes le long du toit.-— Po^er des chèneaux 
le long du toit* * 

CHANVEUX pour Filandreux , euse. Cette i>iande 
est filandreuse 6t non pas Chanveuse. 

CHAÎÏVIER pour Chanvrier, Ouvrier qui habille 
le chanvre , en le passant par les sérans , espèce de 
peigne compose de plusieurs rings d'aigùiUes tie fer» 
Dictionnaire de Txëvoux. / ^ 

Ou ne trouve dans le Dictpnnaireide l'Académie ni 
Chunvrier , ni sérans. Umx^tt s'ajjpelle Cardeur^ et 
l'outil , Peigne de car de u^^ ou ^jiffinoir. On cKf? 
Peigner ou affiner £9 lin^ le ehunçr&f et selon le 



/ 



4a C H A 

SictîoDnaîre de Trévoux ^serancer le Un, le chancre» 

CHAPEAU. On dît bien Oter son chapeau , donner 
un coup de chapeau à quelqu^un; mais ne dites pas. 
Il m^a otë un grand coup de chapeau. — // rr^a donné 
un grand coup de chapeau. Il nia salué très-^hon^ 
nétemenf, 

CHAFOUILLER n^est pas français. Ne dites pas , 
Ces gens-*là , ces deux enfans-là se chapouillent sans 
cesse» — - Ces gens-^là y ces deux enfans^là se quereh* 
lent f se harpaiîlent sans cesse. Ce dernier est familier. 

CHARBONNIÈRE (La) se dit Du lieu où Ton fait 
le charbon dans le bois; mais le Charbonnier ^%X.V^n*^ 
droit de la maison où Ton serre le charbon. 

CHARCUITIER ne se dît plus. — Charcutier , 
ière* 

CHARGANTER ( Se ) n'est pas français. — Se 
JBalancer, Mcts-^toi sur un bout de cette plancha 
et moi sur Vautre y et nous nous balancerons, 

CHARGANTOIR. Dites , La balançoire tf^ la bran^ 
loire. Allons à la balançoire m mettons^nous sur la 
iranloire y et nous nous balancerons, 

CHARGEAGE , DEGHARGEAGE , RECHAR- 
GEAGE ne sont pas français. Ne dites pas y ^^aî 
pay^ tant pour le chargeage y le déehargeage et le re^ 
chargeage. -^ J^ai payé tant pour avoir J'ait charger ^ 
décharger et recharger,^ 

GHARMINE pour Charmille y oa« charme* On dit. 
Planter de la charmiUe. J^ai acheté une voiture de 
bois y moitié hêtre y moitié charnue y ^ et non pas Chazw 
mille. 

CHARPAGNE. On appdio ainsi Une grande cor* 
beillo d'osier y faite en forme de coquille ou de calotte 
âû l!on met des fruits , des légumes et des herbages. Ce 



C H A 4S 

mot ne se tronre pas; il est sans synonyme. ïieê mots 
Jlfanne , corbeille ne présentent pas la même idée» 

CHARPI. Ne dites pas, Faire du charpi. > — Faire 
de la charpie* 

CHARTE pour Chartre ^ prison. // li'est pas per^ 
îJii's de tenir lui homme en ckartre privée* 

Si par ce mot ou veat signifier d^anciens titres, du 
dit alors, Charte ou Chartre y subtantif féminin. 

CHASSEUSE ou MISSE ne sont pas français. On 
appelle ainsi Une espace de |)elite corde fort menue et 
fort pressée dont les cochers et les charretiers se, servent, 
pour mettre au bout de leurs fouets. -r^ Fouet ( c[u*on 
prononce foit ). Cela est J'ort comme du J^ouet, 
J^e prenez pas de la Jicelle , prenez du Jouet, Ainsi 
au lieu de dire, Faire une chasseuse ', la chasseuse, la 
misse de. mon fouet est usée*, je vais mettre une misse, 
une chasseuse à mon fouet; dites seulement. Faire du 
jfouet* Mon Jfouet est usé. Je t^ais mettre dujbu^t. 

CHASSIS. Prononcez et écrivez a long , Châssis. 

CHAT ou MÏNON. Fourrure que les fe^nies por-; 
tent sur le cou en hyver. — Palatine» 

CHAT-BRUN (Faire le ) pour. Faire f^rise-mine. 

CHATAINS pour ChatAtnes. Suhtsuutif iF^minin , 
pianger des châtaignes et IKi pas des Châtains. 

CHAi'RE (Tomber en ). Cet enfant est en châtre. -^ 
Tomber en charthe ,' ceteiifant est en ek^trtreé-avL bien 
Cet enfant ohên%e ou se. chéme* 

CHATONS ( Jeler ses ) , voyez GîllPPEÏl. 

CHAUCHER n'est pas fVançais : il signifie Faire que 
des choses qui sont Tune sur Pautre s'abaissent , se 
foulent, et tienttent moins de place en 'hantenr. — 
Affaisser ^IRt dites pas. Il faut chftUcher cette lessive*! 



44 C H E 

Ces foins sont chaiiclj^s. — Il Jaut affaisser eètte ks^ 
éwe. Ces ^oins sont affaissés. 

C H B 

CHELEB.I pour Céleri ^ sabtantif mascalin ^ plante 
potagère.. 

CHEFFE do charboo^ VANNE ^ diarbon, poar*. 
Voie on Banne de charbon* 

CHÉNEYÉ pour Chéneifis. Subtantif mascttlîn. IT 
Jaut mettre du chénevis dans ^auget*^ 

CHEVAL CREVÉ (Jouer a«) nW p« fr«.ç«.. 
Ce Jeu est de deux sortes. Qoand plusieurs enfans sau- 
tent Tun après Pautre sur le dos d^iw d'entre eux qui 
ae tient courba en forme de" cberal ^ cela s'appelle Jouer 
au cheçal ^ondum « 

Quand ils sautent de distance en distance lea nus par» 
dessus les autres ^ Ils jouent à coupe^tête*^ 

CHEVRES. On appelle ainsi CertaiBe« tacbes qut 
Tiennent aux jambes , quand on s'est cbauffë de trop 
près» Il a des ebèvres aux jambes»— Il a des Maque^ 



reaux aux jambes. 

CHEVRE se dit encore improprement d^lae écor<* 
cbnre que Pon s'est fai^ à la jambe. En montant l'es- 
calier, je suis tombe, et:fp'me suis fait une cbèvre à 
la jambe. — -Jlif ye mm sms jfait une écorchure à l'a 
jambe* 

N'sppeleK pas CHEVRE ni CHEVRETTE Cet 
ustensile de cuisine qui sert à soutenir la bcodie. — 
Métier. Contre^kâtier» 

CBnBZ EUX. Ne dites pas , Il faut le renvoyer cbet 
eux* Qu'il s^en aille cbez eux. Fautes grossières. — // 
faut le renpoyer chez lui. Çu^il s*en aille chez (ui*^ 
Slaîi au pluriel, Iiyaut les renvoyer chez eux. 



C H I ^ 

CHIÂUNID ponr Cuht , TOiseau le dernùr ^cloi 
â^aao coarëe* On donne, aassî le noio de Culot y Au, 
dernier né des mntres animanz , et familièrement parmi 
les hommes, Au dernier né d^une famille» 

CHIDEFIL pour Zîgneul ; sabs. masc* Fil ciré om. 
peissé dont les cordonniers se servent, s 

CHIFFONNAGF; n'est pas français. Ne dites pas. 
Qu'est-ce que tout ce cfaifTonnage ? pour Çu^esi'^e ifue 
tout <:et embrouilhment'^là ? 

CHIGN£R , GHIGNOTER ne sont pas français , 
on les emploie pour signifier, Répandre des larmes 
pour rien , ou par feinte. -— Geindre. Plewmcher, Il 
ne Jait que geindre. Elle geint continuellement. Vous 
4mrez beau pleurnicher, 

CHIGNARD et CHIGNEUX ne sont pas fran^ 
çais. — P/ffureiir , euseé (Test un grand pleureur^ 
une grande pleureuse. 

On dit, Avpir Vairpleureux , la mine pleureuse. 
CHINEE pour Echinée. Manger une échinée aux pois. 
CHIFFON DE PAIN. Il mange un gros cliiffon 
de pain à son déjeuner. -^ Vn gros quignon de pain^ 
il est familier. Une bribe de pain , il est populaire. 

CHIPOTEUR , EUSE pour Chipotier , ière. Cest 
un franc chipotier. 

CHIQUBNOTTE pour Chiquenaude. Donner une 
chiquenaude f Une bonne chiquenaude* -> 

C H O 

CHOC, CHAG, CHOU interjections employées I« 
première pour Ouf^ que j'^ai chaud / la seconde pour. 
Aie, je suis brûlé! la troisième pour, Que f ai froid l 
Elles ne sont point françaises, si ce n*est la dernière. 
Chou y terme de chasse. Chou^ chou-là% 

CHOMER nu CHAUMER un tonneau n'est pas 



46 C H 

françaîfl» On Temploîe pour signifier , Mesurer un ton- 
neau pinte par pinte ; ce qui arrive lorsque le vendeur* 
on Tacheteur n^est pas content de la jauge. Le jau- 
geage n^est pas juste ^ je demande qu^on chôme !• 
tonneau. Ce mol ne parait avoir d^autre synonjrme que 
Mesurer, li Faudrait donc dire, JJe Jaugeage 7^ est 
pas juste f je demande que le tonneau soit mesuré à 
la pinte* 

CHON de. planches , de madriers, pour Planche de 
rebut m Madrier de rehut. 

GHONS de saindoux, pour Cartilage qui reste après 
que la graisse de porc est fondue. 

CHONËR se dit improprement d^Un homme qui a 
un oeil ou les deux yeux tournas en. dedans ou en de- 
hors. — Bigler^ on mieux Loucher» Cet enfant est 
beau , TfMis il louche , et non pas il chône* 

CHOQUER pour Brûler* Ne dites pas. Je ne savais 
pas que ce plat ëtait si chaud, je me suis choqitié* -^ ffe 
nie suis brûlé. 

CHOSE. Si Ton vous demande , Comment cela ça^t^il? 
Ne rëpondez pas; Toujours la même choee. — Toii/o2ir«i 
de même* 

Abus que Ton fait du mot Chose ^ voyez MACHIN. 

C H R 
CHRÉTIENNETÉ pour Chrétienté. La p<$nuhihnê>; 
ayllahe se prononce comme dans Chrétien. 

C I 

CI et LA* Ne dites jamais, L^homme-ci , IVnfant- 

là. La maison-ci* Prenez la chaise— là. Ce sont des fautes 
grossières et très - communes. — Cet homme-ci. Cet 
er^fant'^là. Cette maison-^ci. PreAez cette cliaise-^là. 

CI S 

CISEAU. Ne dites pas à un tailleur d^habits, Frêtca-* 



C L A 47 

moi votre cisean*'-^ Prêt ez^moi pos ciseaux. On dît, 
Un cUeau de sculpteur. Un ciseau de Ttiaçonm Les 
ciseaux d^une couturière. Une paire de ciseaux, 

C L A 

CL ANCHE de mouton poar , Eclanchem 

CLAIRINETTE pour Clarinette. 

CLARTÉ. Ne dites pas , Apportée de la clarté y ni 
Apportez des ^SiViiÈ, -^ Apportez de la lumière. Ap^ 
portez des lumières. 

CLARTEUX n^est pas français. Cet escalier est bien 
clarteuz. Chambre clarteuse. — Cet escalier est bien 
éclairém Chambre éclairée. 

CLE 
CLEF ponr Claie. On traîne sur la claie ceux 
çui ont été tués en duel y ou qui se sont défaits 
eux-mêmes. 

C L I 

CLINCLANT faate, EcriVez et prononcez Clinquant ^ 
snbstantif masculin. 

C O A 

COASSER et CROASSER. Les Grenouilles coas^ 
sent. Les corbeaux croassent. 

C O C 
COCHON DE SAINT-ANTOINE pour Cloporte^ 
substantif masculin. 

COCHONNADE n'est pas français. — Viande & 
Porc j ou simplement du porc* 

COCO. Vous êtes un joli CocOf — Vous êtes un joli 
Mignon. 

C Q D 

CODILLER ne se dit pas. — Gagner codilie^ fai 
gagné codille. 



1 



48 C Œ^ 

CŒIUR. Ne dite» pas, Le coeur lève là-dessus.^— 
Cela ^ait soulever le cœur. On dit encore. Le cœur 
me soulèçe* Cela me sou&çe le cœur. ' 

C O F 
COFFE pour Cosse. Des pois en cosse , des pois 
sans cosse, 

C O G 

COGNULE, corruption da mot Cornouiller sub* 
féminin , fruit du Cornouiller. 

COL 

COLAPHANE pour Colophane , substantif fi^minin. 

COLÉREUX n^est pas français. Ne dites pas, Cet 
Iiomm^ est coléreux , fort colérenx* —- Côt homnie est 
colère , Jort colère. On dit encore Être cTuné humeur 
colérique. 

C O L I D O R faute assez commune pour , Corridor^ 
(prononcez Corldor). 

COLLAGE. J^ai payé tant pour le collage de mon 
papier. — J^al payé tant pour açoir Jait coller mon 
papier. 

COLORIER et COLORIER sont ànnx verbes qu'il 
ne faut pas confondre. Le soleil colore les fruits , les 
nuées. 12 art de colorer le verre. Les raisins com-^ 
mencent à se colorer. Ce vin est trop paillet ^ je le 
coudrais plus coloré. 

On dit d'un homme ^li est ronge de visage, qnV/ 
a le teint coloré. 

Colorier signifie Employer des couleurs. Colorier un • 
tableau. Ce peintre-là colorie Jort bien. 

Ç O M 

COMBIEN. Les enfans disent souvent, Le combien 
4canmes-nons ? pour, Çiiel quantième du moisavonS'* 



C O M 4q 

nous ? Ne dîtes pas non plus, Combien que cela coûte? 
Combien que cela fait? — Combien cela coûte-t-il ? 
Combien cela Jait-^îl? 

COMME et COMMENT. On trouve dans le dic- 
tionnaire de TAcadëmie , Voici' comme P affaire se 
passa. Si cous voulez savoir comment la chose s'*est 
passée. Diaprés ces deux exemples y il semble que 
comme et comment peuvent s'employer Pun pour Tau- 
tre ; mais il n'en est pas toujours ainsi. Je dirai, par 
exemple , D'un homme qui s'enFuit , Regardez comme 
il court ; et D'un maître de danse , Regardez comment 
il marche y et marchez de même. 

S'il s'agit D'un grand parleur, je dirai, Voyez comme 
il parle. Mais si je veux faire remarquer l'éloquence 
d'un Opaf eur, je dirai, Remarquez comment il parle , 
afin de Pimiter, On diroit cependant avec un adverbe , 
Remarquez comme il parle bien. 

COMME DE JUSTE n'est pas français. — Cbm/w^ 
il est juste. Comme il est raisonnable de J^aire. Comme 
de raison. 

* COM&ENT CE QUE. Expression très-vicieuse dans 
ces phrases, Comment ce qu'on dit? Comment ce qu'on 
jorue ? Je ne sais comment ce qu'il a fait. — Comment 
dit-^on ? Comment jouent— on ?- Je ne sais comment 
il a Jxiit, 

COMME TOUT. Il est gentil comme tout. Il est 
bête comme tout. — // est on ne peut pas plus gentil* 
Il est on ne peut pas plus bête. 

COMMUNION. On ne dit pas , Cet enfant a fait 
ses pJemières communions ; faute très-commune. — Cet 
enfant a fuit sa première communion, 

COMPARITION (Acte de) ^nt Acte de compa^ 

rution. 



\. 



5o C O M 

1 

COMFERÂGE. On dit biea, Ils se tfonmt é^oushs 
Jours y sous prétexte de compéra^e ; maU QB M p«u^ 
pas dire, Tout se fait ,par compérag». *— Tout se fait 
par compère et par cotpijnère. $ 

C O N 

CONDITIONlSrEL PRESENT. On fait des fautes 
grossières dans Pemploi de ce temps ^ aux verbes ter- 
mines à Pinfinitif en dre, cre , pfe, tre^ çre ^ et à 
c^ux termina en oir f lorsqu^on met un a muet avant 
les terminaisons rions et rîeJS à la première et à la se- 
conde personnes du pluriel. Ri»n de plus fréquent qu« 
d^entendre dire, même dans la bonne compagnie : 

Noms confondExions , vous confondEriez riQi,postnre* 
Me rendExiez-vous ce service ? 
Nous vainquErions ^ vous vainquEriez les ennemis. 
Nom le mettErionSy vous le mettEriez dans Tem- 
harras. 

Nous corrompErions , vous corrompEriez les moeurs* 

Nptsift 0c(ît£rioiM , vons suivBriez le9 mauvais Conseils. 
• Observée que le conditMUUi;el présent , dans 1«» verbes 
en fvg^ M ferme de ^infinitif en cbiuigeant re en rois ; 
Aimi Confondre, {ait y Je confondrois ^ nous CQnfon-- 
drions y vous confondriez. 

Bendve, Je r&ndrois, nous rendrions, cous rendriez» 

V^ÎAC^e 9 Jo çaincrois , nous vaincrions , vous vain^ 
criez. 

XEettre, Je mettrois, nous mettrions ^ vous mettriez. 
' Cojarowpore , Je eorromprois, nous corromprions, 
vous corrompriez. 
' * Suivre , J-e suivrois , riQus suivrions , vous suivriez. 

Dans les verbes en voir ou change ovdinairement voir 
«n vrois» 






C N 5i 

Apercevoir, fait J^ apercevrais y nous apercevrions^ 
vous apercevriez* 

Devoir, Je devrais ^ nozis devrions f vous devriez ^ 
«t non pas , Nous devErions , vous dev£rie2. 

11 y a quelques exceptions. 

Voir, fait,- Je verrais , nous verrions , vous verriez ^ 
«t non pas, Nous verErions vous verEriez. 

Vouloir, fait, t7<9 voudoris ^ nous voudrions^ vousvou^ 
idriez, VaudrieZ'-vous ? Et non pas , VoudErîez— vous:? 
Fautes impardonnables. 

CONROI , C0NB.0 YER pour Corrai, subst, mas* 
Corroyer. 

CONFESSER. Le Prêtre doit dire , Je vais eonfes^ 
ser, c'*est~à-^dire , Entendre la confession de quelqti^un ; 
mais le pénitent, dira , Je vais mé confesser j ou Je vais 
ià confesse , e^est«*à-dire, Jo vais déclarer mes fautes. 

CONSEILLEUR nVst pas français. — Conseiller ^ 
^re. Oest un mauvais conseiller, une mauvais» 
conseillère» Ainsi ce proverbe très<*usitë. Les conseil- 
leurs ne sont pas les payeurs, n^est pas français* Il n^ft 
pas d^ëqui valent. 

CONSÉQUENT pour Considérable. On parle mal 
quand on dit, Il a perdu dix mille francs, cela est 
conséquent, c^est une semme conséquente. Il a une' 
fortune conséquente ; une maison conséquente. Ce sont 
des ouvrages conséquens. — Somme considérable. For^ 
tune considérable» Maison considérable. Ouvrages 
considérables % 

CONSOMMER et CONSUMER sont deux verbes 
que Ton prend souvent Tuii pour Pautre. 

Consommer signifie Achever, accomplir, mettre en 
sa perfection. Dieu consomma en six jours V ouvrage 
de la création. 

4 2* 



B^ C ON 

Il se dit aassi Des choses qui se de'trtiîsent par Talage, 
Consommer des denrées , des provisions de bouche* ' 

On dit Faire consorruner de la çiande* De-^Ià Tient 
le subfanfif Consommé, Prendre un bon consommé , 
et non pas Consuma. 

Consommé participe, signifie anssi Parfait ^ Vertu 
consommée. 

On dit encore, qu^ Un homme est consonuuéen toutes 
sortes de sciences* * 

Mais on ne dit pas , Consomma dans le crime ; et 
,c^est une faute que Ton fait souvent, — Endurci dans 
le crime. 

Consumer signifie Détruire,, user, réduire à rien» Le 
J'cu consuma tout ce grand édifice dans deux heures* 
\ La rouille consume le Jcr, Cette maladie le consume. 

Il signifie aussi , Employer sans réserve» nPai con^ 
'Sumé tout mon temps à cet ouvrage. 

On dit , 5*10 consumer en prqcès. Il se consume en 
' regrets y et absolument, // se consume ^ pour dire. Il 
' dépérit soit par le travail , ou par le chagrin , soit par 
la débauche , ou par quelque cause intérieure et active. 
CONTRAIREMENT pour Contre. Il parle contrai- 
rement à sa pensée. Il a jugé cette affaire contraire-* 
ornent, à sa conscience. — Contre sa pensée , contre sa 
conscience. 

CONZEVOIR. Ecrivez et prononcez Concevoir. 

C O P 
COPORAL pour Caporal. 

COQ 
COQUOTTE, Espèce de petile casserole de fonte 
* oti de terre cuite ; ce mot n^est pas français *, on aime 
cependant beaucoup en Lorraine, Une cùuple d^œu/s 
à la coi/uotte. Sans synonyme* 



COR 55 

COREE. Couper une baguette de corie, n'est pas 
français. — Couper une baguette de coudre ^ de cou^ 
drier j ou de noisetier, 

CORIANTE pour Coriandre substantif féminin. — 
Dragées de coriandre. 

CORPORANCE pour Corpulence. Ne dites pas ,• 
Grosse corporance. Un homme de cette corporance— là 
mange beaucoup. — Grosse corpulence* Un homme de 
cette corpulencû'-'là mange beaucoup. 

CORFORE pour Mcmbru^ ue. Un homme bien 
membrueinon pas, Biencorporë^ ni Bien membre. 

CORPS PENDANT , Tuyau de Plomb ou de fer- 
blanc qui conduit les eaux du toit du haut en bas.> 
Ce mot, très'usité, n^est pas français, et parait n^a<-« 
voir d^autre synonyme que Tuyau de descente. Dic- 
tionnaire de Trévoux. 

CORPS de fourneau , de fontaine. Ce mot s'emploî» 
très*fréquemment au lieu de Tuyau dejburneau. Tuyau 
de ^fontaine. r 

On appelle Corps de pompe y La partie la plus grosse» 
du tuyau où le piston agit. 

CORSELET pour Corset y Vêtement à Tusage des 
femmes. Corset de tiiffetas. Voilà un joli corset. 

Le corselet est Un corps de cuirasse que portaient les 
Piquiers. 

COSSON (Le) est Une espèce de petite vermine 
qui gâte le bled. 

On appelle encore ainsi , Le bouton de la vigne. - ' 

Mais on donne très-improprement -ce nom aux mar-* 
cbands qui armènent chaque semaine à la ville des œufs ^ 
du beurre, da la volaille^ etc. Ces marchands sont des 
Coquetiers y substantif masculin. Ceux qui ne vendent 
que de la volaille s'appellent Poulaillers. Le Coqi 



B4 C O T 

tier esf arrtW* Ces coquetiers ont amené teoeucoup 
de fTiarchandises* Le poulailler doit Jourmr tant de 
çolailles par semaine. 

. COTÉ pour Côté. L'ô est long. Côte droit ou gauche* 
COTONADE. Mot usit^ dans le commence ^ ùe stf 
trouve pa:9. — Toile de Coton. 

COU 

cou ANNE de lard , ponr Couenne* 

COUCHAGE nVst pas français. Ne dîfes pas, J^aÇ 
^o l>ofi (TOneliage. Mes conehaves sont très-bons. —-«/W 
un ion coucher. Mark coucher est très—bon. 

COUCHER. Ne dîtes pas, Allons coiïcher. Oh. sent 
ces erkfans } Ils sont ailes couclier. •— * Allons nous cou^ 
eher. Où sont ces eirfans ? Ils sent allés se coucher. 

Si Coucher s^nifle Loger 1« naît dans (jaelcju^endroit . 
il ne prend pas de pronom. // couche dans une hôtels 
krie. H est allé coucher à trois lieues d*ici. 

COULANT. 2>e cet adjectif on fait mal^-à-propo^ 
nn non:i substantif', quand on dit , les coulans dix toit i 
«e seat les Chénaua: ; et on appelle CondiUi , Le canal 
{)ar lequel les eaux qui tombent , dans Tint^rieur d^une 
Maison , itont Se décharger dans la rue , on dans la voie 
publique. 

COULER { Ert couler à qitelqti^un ) pour en conter 
i queUfiCun, Il nous en conte , et non pas , Il nous en 
ێid<e. 

COUPION et COUPILLON pour Lampion. 

COUPL£^ est féminin dans Un^ couple d^ûsufs. Don^ 
UeM nCet* une c&upit^ Il ef^ «ase*lin dans Un couplé 
d^aims* 

GOUBX)S(NE DE RAISIN. L«« paysans pendent 
âe* G(MijroB9e$ de «aisin au -plAhéher. •— Les paysans 
pondent 4às tnoùsines aupkmth^r* 



c o tr 55 

COÛHRÔI ( Le ) pour Là courroie , sUÏMtanlif 
fdminiii. La courroie des souliers ^ lâcher ^ serrer la 
courroie à (juelqu^un* 

• COXJB.SABLË li^est pas français. Ne dites pas. Cet 
argent^ cette nlonnoîe e^ coarsable* — - Cdt argent ^ 
cette monnoie à tours ^ ou est do mise* 

COUSERAI C Je ) Barbarisme. Dites Je coudrai ^ 
iu coudriis , il coudra. Nous coudrons , vous coudrez j 
ils coudront . Je coudroisf etc.. Nous coudrions» 

COUT ANGE pour Dépense , Coût. Ne dites pas, 
Ca ne sera pas pour voris une grande coutange. La 
coutange fait perdre le goût. — Ce ne sera pas pour 
çouS une grande dépensa Le coût Jait perdre le goût* 

COUTANGER , N'est pas fr?inçais. Je ne veux pas 
Votis coutanger. Four^ Je né çeiiâ: pas nous coûter^ 
cous être à charge, ^ çoas causer de la dépense* 

COUTE QUI COUTE n'est pas français. Ne dites 
pas, J0 veux avoir cela, cfoûte qui conte. — Je çeiw 
a^oir cela , quoi qu^il coûte , ^«o» qi^il en coûte, 
. COUTKE pour Coude, Il était appuyé sur le coude, 
. . Le Contre est Le jTer tranchant de la chafrne» 

COUVER Se dit Dé certaines femmes qui mettent 
pendant TliyVer da feu' dans tin conTet, potir se fenif 
les pieds et les jambes obaode^- Ce nlot n'est pas , sovis 
cette acc^tion , dans Iflf Dielîonnaîipe die TAcadëikiie. 
Mais il se trouve dans Trëvoux* 

CO'UVERTE g'^emplok knpi^opMfDeniÈ au lien de 
Couçerele et Couverture, 

On dokdire, 2> cofê^erëh^'oxi pot, d^nne ^euelley 
d'ane naHe, d^uKe cassette, d'un vasé quelconque* < 

On doit di^e, La comfertvtre d*dtt Ht, d'ua livfé, 
d'une charrette, d'une màisoA ; et figurëment. Sous- 
couverture d* amitié. Aîftti ne- difés (at^ Mtflter Itf 



56 COU 

Goaverle sar le pot. Faîtes la couverte de mon lit. — 
Mettez le couvercle sur le pot^ Faites la couverture 
de tnon lit, 

COUVOT poar Couçety Pot de terre ou de caivre 
à r usage des femmes. , 

COUVRE-PLAT, ustensile do cuisine, mot très- 
usité. Il ne se trouve j)as. 

C R A 

CRAIE. On donne improprement ce nom à Une 
certaine petite blancheur qui parait sur la peau de quel- 
ques fruits y des prunes , des raisins etc. , lorsqu'^ils n^ont 
point encore ëté maniés. Cela s'appelle Fleur. On serçit 
une (quantité de fruits qui avaient encore toute leur 
Jleur , et non pas , Toute leur craie. 

Ainsi on ne dit pas , Ne ^écrayez pas ces fruits. — 
JSTôtez pas la fleur de ces J^ruits. 

GRAILLONS , pour Petites dettes. Dettes criardes* 
Ne dites pas , Cet homme a des craillons partout. Payes 
donc ces craillons— là. — Cet homme a partout des 
dettes criardes. Payez donc toutes ces dettes criardes, 

CRAMAIL pour Crémailliere^ instrument de cul— 
sine. 

CRANER pour, Faire un cran ^fendre. Crâner des 
marrons. -^ Fendre des marrom* 

CRAPI. Pomme crapie. Visage crapi. — Pomine 
ratatinée. Visage Jlétri, 

CRASSERIE n'est pas français. Quelle crasserie. 
Voyez un peu la crasserie de cet homme.— Ç^i/«//ff ladre- 
rie! Voyez un peu la ladrerie decet homme^.On^ dit 
qvCUn homme a toujours vécu dans la crasse pour» 
qu'il a toujours ëtë d'une avarice sordide. 

C R E 

CREON, mauvaise prononciation ^ pour Crayon j 
(Crai-ion.) 



C R E • 57 

CRESSANE pour Crassane y sorte de poîre. • 

CRESSON. Pronouccz Créçon, 

CREYE , mauvaise prononcialîon pour Craie» 

CRI 

CRIPOTER, pour Grapiller après la vendange. 

CRIPOTOIt (Se mettre à). Il est toujours à cri- 
poton , il se met toujours à crîpoton auprès du feu. — 
// est toujours accroupi auprès du J'en. 

CRISTAUX. Ne dites pas, Il y avait un cristaux 
sur la table. ~^Il y a^ait des cristaux sur- la table. 

C R O 

CROISETTE , CROISETTE DE PAR DIEU ne 
sont pas français. —Z'<j, ^, c, Croix de par Dieu, 

CROQUER et CRAQUER s'emploient souvent Tnii 
pour Pautre. Croquer se dit Des choses dures qui font 
du bruit sous la dent quand on les mange. Du pain 
iTépice qui croque sous la dent» Croquer des pralines» 
Ces morilles sont pleines de gracier ^ elles croquent 
sous les dents. 

Il s'étend aussi A toutes sortes de cboses qu'on mange 
avidement et en entier, // croqua deux poulets en 
moins de rien. 

Il se dit encore D'un dessin et d'un ouvrage d^esprit 
auxquels on n'a pas mis la dernière main. Ce dessin 
n'est que ^ croqué» Il r^a Jait que croquer sonpoëme. 

Craquer se dit pour exprimer Le bruit que font cer^ 
tains corps en se frottant violemment, ou en éclatant» 
Les çis du pressoir craquaient. Il Jait craquer ses 
doigts en les tirant* 

Ne dites donc pas, Voilà un planchée*, unet èliaise qui 
croque.—* Voilà un plancher ^ une chaise qui craque. 

On dit populairement Craquer pour Mentir. CeSt 
un homme qui ne Jait .que craquer. 



gg dît 

CROSSE. Suivant le Dictionnaire de l'^Acadithîd ^ 
on ne dit pas Marcher aved des crosses. Il ne va plusf 
qii''aux crosses. — * Marcher avec des potences. Il ne 
pa plus qi/açec dès potences. 

Suivant I« Dictionnaire à6 Trrfvon^f j lé nfot CrossèS 
dans ce senà est français. ^ 

CROULER ne se dit qu^aa pfopre et non au figuré. 
La terre croule ^ ce bcUiment troule* Mais ne dites 
pas 5 Ce vieillard est croulant ou croule. — Ce çieiUard 
0st cassé y décrépît et au féminin décrépite. 

CROUSTILLANT n'est pas français. Ne dites pas^ 
Cette Pâtisserie est croustillante* — Cette pâtisserie est 
croquante» 

. Ne dite» pas non plus âii figure , Voilà qui est ctous- 
éîllaut. Des contes croustillans. — *■ Voilà qui est crous^ 
iilleux. Des èontes croustilleux ^ C"' est-à-dire, Plai- 
ftans 9 drôles. 

CRU 

CRUTE des ai*bfes n^'est pas français. -~ JCa cruë$ 
«ubtantif {féminin. Cet arbre a pris toute sa crue. Par 
i&zteiisioo, il se. dit. aussi des hommes* Cet enfant i^à 
pas pris 'encore toute sa crue. 

C U E 

CUEIIiLER, CUEILLE, fautes, pout CueUlir ^ 

CtteUli. Ne dites pas. Il faut aller cueiller les fruits 

du verger* Ces fruits ont iié cueilles à la main. — // 

Jaut ailer cimllir les\fruit^ du berger» Ces fruits ont 

été eueillis à ia main. 

Au futur et au conditionnel présent on dit, Je 
ifUeiUéré^y. Je ^èéiUe^ois ^ et iifn pas^ Je cueillirai, 
je caeilIiroi«. 

GÙEILLER ( Un ) ub« GUEILLERE , «ont des 
SArbarismes* On icàt Cuiller ^ Cmllère , et Ton pro- 



C U E 69 

lïôncé Kuîller, Kuîllèrc , «ûbstaiiûf r^mîniD. Ainsi n« 
dites pa« ^ Donnez-moi un cneiller net. — DonneZ^mo^ 
Une ciulUr ^ una cuillère blanche. 

CUEILLÈRE pour Cuillerée. Né dites pas, Un» 
ciieillère de bouillon. — Une cuillerée de houillonm 

C U I 

CUIT^PO^IME pour Po/72/>M«?r^ Ustensile dont oïl 
se sert {Joiiir fair« cuire des pommes devant le feu* 

CUL 

CUL DE CHIEN- Sorte de froit qu'on appelle en 
français î^èjle. Des nèfles molles et non pas, des Culs— 
de-chien blets. 

CUL-LEVE se dît improprement D'une maison peu 
profonde et qui n'a pas de cour de derrière. Cette 
maison est un cul— levé. — Cette maison rCest qi^une 
échoppe y Ttest qi^un appentis* 

CUV 

CUVE à lessive, pour Cuifier. Le grand cuvier* 
Ze petit cuçier. Cut^e se dit principalement D'un grand 
vaisseau dont on se sert ordinairement à fouler la ven- 
dange, et que l'on appelle improprement BOUGE; 
voyez ce mot. Il se dit aussi De quelques auti'es vais- 
seaux à peu près de même nature, dont on fait usage 
dans les Brasseries , etc. 

D A B 

JL/ABO. Être le Dabp de quelqu'un. — Être la dupe 
de quelqu^un.. 

D A R 
DAR ET DAR. £:^ressioa proverbiale que l'on 
emploie imprupreniLent pour signifier Açec hâte y en hâte* 
Il s'en va dar et dar. ISvus arrivons dar e.t dar. -— Il 
^''àn va en grande liâtes NiHis arrivons en grandet 
hâte. 



6o ^ D À R 

DARTE ponr Dartre , substantif féminin. Dartre 
Jariiieuse. Faire rentrer une dartre. 

D A V 

DAVANTAGE , DAVANTAGE QUE. Ne diies 
pas , II en a autant et davantage que vous. Cela 
ne vaut pas davantage qu'un écu. Il a davantage de 
brillant que de solide. 11 va où il y a davantage à ga- 
gner. ''— Il en a autant et plus que cous. Cela ne 
çaut pas plus (Tun écu. Il a plus de brillant que de 
solide. Il va oiê il y a plus ^ gagner, 

D E 

DE, Préposition pour Çue. Ne dites pas. Ce n'est 
rien de ça. Qu'est-çt que c'est de cela ? — Ce rPest 
rieji que ça , ou cela. Çiiest-^ce que c^est que cela ? 

DE supprimé mal à propos dans , Il est banne heure. 
Jl est encore trop bonne heure pour dîner. — // est 
de bonne heure. Il est encore de trop bonne heure 
pour dîner» 

DE, qu'il faut supprimer. Ne dites pas, Cela ne fait 
de rien. C'est de ma faute. Ce n'est pas de sa faute. Ce 
n'est pas de sa faute que la chose est arrivée. — Cela 
ne J^ait rien. CPest ma faute. Ce ri est pas sajaute. 
Ce 7^ est pas par sa faute que la chose est arriçéem. 

DE LA, DU, DES inal employés pour la prépo- 
sition De. 

Règle G^NiRALE. • On doit employer la préposition 
De devant un adjectif suivi d'un nom , lorsque cet 
adjectif et ce nom sont sujets ou régime direct dans 
la phrase. Les exceptions appartiennent à la grammaire. 

Ainsi iie dites pas, Du bon pain. et du bon vin sont' 
nécessaires. J'ai du bon vin. Je mange du bon pain , 
de la bonne viande. Employer du mauvais, papier. Voilà 



"DE 6i 

àe la bonne soupe. Fautes très-communes. — De bon 
pain et de bon tfîn sont nécessaires* J^ai de bon 
vin* Je mange de bon pain y de bonne ifiande. Eni^ 
ployer de mauvais papier • Voilà de bonne soupe. Voilà 
une bonne soupe» 

Ne dites pas, J'ai acheté de la bonne étoffe.' J^en 
Ai de la meilleure. En voilà de la plus belle. J'en 
voudrois de la moins grosse. '— Jai acheté de bonne 
étoffe, J^en ai de .meilleure» En çoilà de plus belle» 
J^en voudrais de moins grosse* 

Ne dites pas, Ces mouchoirs sont grands, mais jVn 
ai des aussi grands, des plus grands. J'en ai vu des 
autres. — Ces mouchoirs sont grands ^ mais fen ai 
d* aussi grands j de plus grands • J^en ai i>u d'^ autres, 
r Ne dites pas, J'en ai un beau des livres. J'ea ai 
acheté un bien beau des jardins. Vous parlez de livres ^ 
c'est moi qui en ai des beaux. — J^ai un beau li^re» 
J'^en ai un beau* J'*ai acheté un bien beau jardin, 
J'*en ai acheté un bien beau. Vous parlez de liçres, 
c^est moi qui en ai de beaux. 

Ne dites pas, C'est ce prince qui en. a des superbes, 
des jardins. C'est lui qui en a iin beau , des châteaux. 
'^CPest ce prince qui a de superbes jardins • Ç* fis t lui 
qui a un beau château* 

Il faut dire aussi , // rCy a point de provinces où 
Von ne fasse des fautes^ oà Tonne fasse des fautes 
nationales. 

Il r^y a point de Proçince oà Pon ne fasse pas de 
faut es y où Von ne fasse pas des fautes nationales, 

DÉ et DATS. Ne dites pas , Le dé de la cathédrale 
est superbe — Le dais de la Cathédrale estk sKperLe. 
Un Dé sert à jouer ou à coudre. 



6ft D E B 

DEBÂGA6ER pour Démériager. Il a déménagé 
depuis huit jours ^ et non pas. Il a débagagë» 
DEBATTUE des œuFs^ pour Battre des œufs. 

DEBISC AILLE n^est.pas français. Oir entend dire 
très— souvent : Je suis toat dëbiscaillé , pour , Je suis tout 
malade. Le bal de la nuit dernière m^a dëbiscaillé, 
pour Le bal de la nuit dernière nCa excédé^ v^a rendm 
vialade, 

DEBONDONNER n>st pas français. Ne dites pas. 
Il a tant ba qu^il a dëbondonnë. Après avoir long-temps 
rettnu ta colère ^ il fallut enfin dëbondonner. — - // a 
tant bu qu^il a çomi , qxiU a débondé. Aprhs avoir 
longtemps retenu sa colère , il fallut enfin débonder. 

DEBOSSELEK n'est pas français. Ne dites pas, 
Faire dëbosseler une marmite. — Faire rétablir y faite 
raccommoder une marmite» 

DÉBOULÉE, TAPEE. Expressions triviales çjue Ton 
employé improprement pour signifier Quantité ^ et l'on 
dit, en voyant beaucoup de monde sortir en foule d'un 
liett quelconque, Quelle dëboulëe ! Quelle tapëe ! J'en 
aï va une belle dëboulëe, une belle tapëe. — Que de 
gens ! quelle Joule ! J^en ai çu une grande Joule, 

DEBOULER pour Raconter y débiter j expression 
impropre et triviale. Il nous en a dëboulë , ab I il 
fallait l'en tendre. — Il nous en a raconté ^ débité ^ ah! 
Il fallait r entendre. 

DÉBRIDÉE. J'ai fait cela tout d'une débridée , tout 
d'une mAq;ie débrldëe. — J^ ai fait cela sans débrider. 
DÉBRINGUER, voyez BRINGUE. 

DEBRUTER quelqu''un n'est pas français. Ne dites 
pas, la cbarltë ne veut pas qu'on débrute son prochain. 
II le dëbrnte partout ou il va. ^^La charité ne veut 



D E B 63 

pas qiton dit rade de son prochain» Il dit du niai de 
lui^ il le détracte par^^tout oà il ça» 

DÉBUTINER. Cette maison a ét^ débutine'e dan« 

deux henres. Les volears Pont entièrement dëbutinëe. 

y— Cette maison a été déménagée dans deux heures : 

ou si Ton veut parler de voleurs , cette maison a été 

pillée dans deux heures. Les voleurs Vont entièrement 

dévalisée, 

DEC 

DECAMPER se conjugue avec ai^oir. Il a décampé 
hien çite^ et non pas, Il est décampé. Dès ejuaV armée 
eut décampé. 

DECHASSER. quelqu'un d'un endroit; pour dire^ 
Oter à quelqu'un l'envie de revenir dans un endroit» 
Ce mot n'a pas son. juste équivalent. Oa poanoit dire^, 
Mxcluî*e , chasser. 

DÉCHAUT pour Nu^pieds. Cet enfant va déehant. 
-^ Cet enfant est san^ chaussure^ ék» numpieds. 

DECHOI pour Déchet. Il y a toujours dit déelioi 
dans le vin. — Il y a toujours du déchet dans le pin^ 

DECOMBRER signiËe. Ot^r les décombres , les 
îmmondicos y les débris qui embarrassent un terrein ^ qui 
bouehent quelque passage. Mais on ne dît p.asi} Djéoom-* 
brer une maison , une chambre. — X>^3/^rrax«^r > /ifi/— 
foyer une maison, une chambre. 

DECOMBRES est un substantif plurier masculin , 
Enlever tous les décombres , et non pas , Toutes les 
décombres. 

On dit encore improprement les voilà partis , bella 
décombre. — Les voilà partis , c^est un grand débarras* 

DÉCOMMANDER , Barbarisme, — Contremander. 
U avait commandé son carrosse , il Va çontremandé. 
J"* avais commandé un dîner j je T ai çontremandé , et 
^oa pas , Décommandé. 



S4 DEC 

DE COUP AILLER n'est pas français . Ne dites pa» 
Vous dëconpaillez cette volaille. — Vous charpentes 
cette ifolaiUe, 

DECOUPER ( Se ) pour se couper. Ne dites pas , 
Il s'est découpe dans son interrogatoire , dans ses ré- 
ponses. — // s* est coupé dans son interrogatoire , dans 
ses réponses. 

DECROTTER un morceau n*est pas français. No 
dites pas. Il a d(^crotté en un moment ce gigot. Quand 
il revient de la chasse , il décrotte joliment un mor- 
ceau. -— // a décoré en un moment ce gigot. Quand 
il reçient de la chasse ^ U croque bra\^ejnent un mor^ 

ceau. 

D E D 

DEDANS ( Mettre quelqu'un ) pour , Tromper 
(fuelqi^un , le mettre dans Tembarras. Ne di|es pas , 
Cet bomme a voulu me tromper , mais c'est moi qui 
l'ai mis dedans. -«-ilf au c^est moi qui Vai attrapé ^ 
ou (Test lui qui a été ma dupe. 

D E F 
DEPENDRE pour Fendre. Ne dites pas ; Défen^ 
dro un arbre, défendre du bois. — • J<?7ié/r« un arbre ^ 
fendre du hois. 

DÉFICELER pour Oter la JîceUe , délier, DélieJi 
€e paquet , et non pas y Déficelez ce paquet. 

DEFIER. Ne dites pas, Je lui en défie, je leur en défie. 
— Je Pen défie ^ je les en déjie. 

DÉFILER de la soie, Ne se dit pas. —Effiler y 
{faufiler y effiloquer. 

DEFORATN. Les déforains ne viendront que la se- 
maine prochaine. — Les marchands J*orains ne çien^ 
diront que la semaine prochaine. 



& É F 6S 

Ï)ÉFRUÎT n^est* pa* français.. ÎTc di^es pas , JViï ai 
«ysez pout mon défiririt. Ce jardin- snffit poirr lé dëfrait? 
de votre maison. — J^én a^ assez pour mol^ pour 
fHon usage. Ce jardin sitfftt pouf' t entretien de votr^ 
maison. 

Dï:& ^ 

DÉGArNlf. Quelle dégaSn'e vous avez! Il â une bellô 
dégaîue ! Celte expression ironique n'est pas francaîs^e. — 
Çud air, quelle mine vous açez ! Il a bon air^ bellà 
tournure^ 

DEGORGER. Faire dtiSgçrger di; Uiig* ,. xi\e^t paf 
français, i— Aiguayer du linge, On dégorge uoiëggut^ 
ton lé débarrasse. On J'ait dégorger Iç pois500. Le 
poisson se dégorge dans reau? claire. 

On dégorge aussi, Q\k Ppnjait dégorger les laîneai^. 
les soies, les étoiTes dans les manufactures. Maïs On 
aigiâaye le litige. 

Ne dites pas non plus en parlant de quelqu'un y, Oi% 
l'a fait dégorger, pour. On C a jf ait payer y ontajorçi 
a donnai* de t argent ; où pour, Qn (a J'orçé à. rendra 
ce qu^il avoit prism 

DEGRAINER pour Egrener , Egrapper ; si aouS. 
coulez Jaire de bon vin , il Jaut égrenet" > ^grappjet 
votre raisin y et non pas Dégraîner. 

DÉGRAPPOIR n'est pas français. Si l'on né peut 
iiv^ Egrgjppoir , qui né se tro,uyQ pas^ ce mot eat $SLn,% 

sjrûonym^. 

DEGRISER pottr Désé/tiifrôrf. ( qtt'on pr^oomie Di^ 
sanitirer),. Le sonwioil ta. déseniM*é ,, et 9011 pftfl^^ 
Dégti«e\ 

On dit eocoF^ quelquefois^ Je attbhien difpski., pou» 
J'«y* sm's^ bia» revetm^ 



66 DE» 

DÉGUENTLLER-pour S'enfuir. Il a d^gtiénilli 
Hen vite* -^ // s^eM enfui bien cite, 

D E H 

DÉHALE. Il est parti, belle dëhale. — ïl est parti, 
c'est un grand débarras* * 

DÉHANCHER, DÉï^OCHExl, DEROQUER, oe 
sont -pas français. Ne dites pas , Il a tout dëhanchë , 
dëroquë, dëhochë cette table, cette arthoire, à force <!• 
la transporter d'*an lieu à un autre. A force de pousser 
la porte , on Ta toute dëhocliëe , dëroquëe. *— Il a 
tout iéboiti, démantibulé cette table, cette armoire, 
àjhrce de ta transporter d^un lieu à Un autre. A 
force de pousser la porte , on Pa toute déboîtée. 

On dit Déhanché, ée, et Éhanché^ éé adjectifs^ en par- 
lant d^un tiomme , d^uh cheval qui a lés haûches i'om- 
pues. Cet homme est tout déhanché. Vh cheval tout 
déhartScfié. 

DEHONTÉ pour Éhonté, sans boute, sank pudeur. 
n est vieux. 

D Ê J 

DÉ JETER quelqu'un d'une curatelle, pour, Ne 
Vouloir plus le recevoir ^ l'accepter, le continuer coftime 
curateur. — iléçoquer» 

DÉJEUNER, DINJER, GOUTER, SOUÎER, 

sont des verbes neutres y qui ' ne peuvent point avoir 
de ^ëgime. Ainsi on he doit pas dire. Qu'avez -vous 
dëjeûnë ? Qu'avez-vous dîne ? Que goûterez-vous ? Que 
àouperez-vous ? J'ai dëjeûnë du cafë. J'ai dinë une 
poularde. Je godterai des fruits. Je souperai un gigot. 
-^ Çu^açéz^vous pris , qu^açez^i^ous mangé , que cous 
a'-t^on tertfi ou. donné à cotre déjeûner ou déjeûné; 
à ifotre dîner oit* dîné ? Que mangerez^çous , que 
vous donnera^t'^on à votre goûter , à votre souper, 



D E J 67 

t)\i- soupé? J^ui pris du café, J^ai mangé ^ on nia 
son^i j on nCa dorme une poularde , des J^ruits ^ . un 
^igot , etc. 

On dit encore , J'^ai déjeuné d^un paie* 

DÉJEUNER -DINANT ou DINATOIRE. n^esfc 
pas français. — Un déjtùner—dtner^ • 

DÉ JOINDRE , DIS JOINPRE , le prcinier ne so 
dit que Des oavrages de menuiserie, do charpenterle , 
tt de maçonnerie. — Cest le haie ^ le soleil .qui a 
déjoint ces ais* Les pierres de cette coûte . corfimencent 
à se déjoindre. 

Le second ne se dit point des choses matérielles* 
Disjoindre une instance en justice^ 

D E L 

DELAGHER, n^est pas français. Ne dites pas, Il 
a bien du mal de de lâcher un £ou. Il ne délâche pas* 
— // a bien du mal de donner ^ de débourser un sou» 
Il ne cède pas. 

DELAVER ( Se ) pour, Se lat^er^ se just{fier. 

D E M 

DÉMIETTER pour Émier , émieiter. . Émier de 
Palun , de la cassonnadcr Émier y émietter du painm 
Cela s^émie. 

DEMI-SETIER est un 'substâkitif masculin. Un denU^ 
setier , et - non pas , Une demi-seder. 

D E N 
DENT. Ne faites jamais ce mot masculin.— -\^i^oiV* 
de belles dents. Les dents de cette dentelle sontfines. 
Ce peigne a une ■ dent rompucé 

Dites aussi , Les dents^ percent ou viennent à cet en^^ 
fanty et non pjfs. Cet enfant fait des dents. La plupart, 
des. enfans meurent aux dents y et non pas, Quand 
ils ibnt des dénis. 

5*' " 



4 

68 D E N 

On dit claquer des dents ^ les dents lui claquent ^ 
quand les dents se chdqaent par nn tremblement qae 
cause le froid ou la peur'^ et Crisser lès dents ^ lort- 
qu^on les serre et grince fortement* 

DENTELURE pour Denture ^ substantif f(?minin. 
// a une* belle denture* 

Dentelure substantif fëmînîn, est Un ouvrage de 
sculpture fait en forme de dents. Il se dit encore Des 
cboses ainsi découpées* Il Jit plusieurs dentelures à un 
morceau de cuir, à une bande de linge* 

D E P 

DEFAB.LER| ne se dit qu^avec la négative et dans 
le style familier. // ne déparle point. Jl rta pas dé" 
parlé, pour^ Il ne cesse, il n^a pas cess^ de parler. 

Mais ne dites pas, II déparle, pour signifier, // /»« 
s'ait ce qitil dit* Il bat la Campagne» 

DÉPESSELER Ifes vignes, pour Enlever les 
Bchalas* 

DEPUIS pour De, devant w?* et là. Ne dites pas , 

On nous entend depuis ici. Il faut aller depuis là eu 

tel endroit. Depuis là vous nous écrirez. — On nous 

9ht end d*ici. Il faut aller dé là en tel endroit. De là 

cous nous écrirez» 

D E R 

DE RACHEPIEÎ) , pour D'^arrache^pied, Je Vai 
attendu trois heures d^arracke-^pied. 

DBROOTINER quelqu'un n'est pas français. — 
Dérouter y déconcerter. 

DERRIERE ( Du ) du DEVANT , fautes très- 
communes. No dites pas, Je loge du derrière. Je loge 
du devant. Il s'est retiré du derrière de sa maison. Il 
occupe lo corps-de-logis du derrière, marchez du der- 
rièr». —Je loge sur U derrière , sur le deçant. Il s'est 



DES 69 

retiré dans lejbnd. dans le derrihrt de ta maison. 

à 

Il occupe le corps-^de^iogis de derrière^ Marchez 

derrière. 

DES 

DES FOIS, Il y a des fois , n'est pas français. Ne 
dîtes pas, H y a des fois que je ne sais oii donner de 
la fête, — // y a des viomens que je ne sais oà don^ 
ner de la tête. Par J'ois ^ je ne sais oà donner de 
la tète. 

Mais on dit ; Je Vai vu hien des fois « beaucoup 
dejois, 

DES, article tomposë. Wé dite« pas, Faites 1 lu bien 
d^s amitiés. Il y a d's auteaïs. On trouve d's imbëcilefc. 
Voulez-vous d^i asperges ? etc. — Des amitiés» Des au^ 
teurs. Des imbéciles^ Des asperges? 

DESSATÔNER Barbarisme. Cette viande m'a temt 
àesisÀ^nè. -^ Cette çiande rrCa tout ensanglanté^ ni^ 
tout couvert de sang* Le sang de cette viande a iout 
coulé sur nioi, 

DESSOUS, DEZOUS, pour Sous. DESSUS, 

DESSUR , pour Sur. Ne dites pas , Mon livre e^t 

dessous , dezous la table. Je Pavois mis dessus, dessur 

une chaise, — Mon livre est sous la table* Je Vavôis 

mis sur une chaise. 

D E T 

DÉTAMER et RÉTAMER ne se trouvent pas. On 
ne doit pas dire, cette marmke est dëtam^e ^ -il faut 
la faire rétamer. Ces mot3 sont sacs synonymes.. Il faut 
avoir recours à des périphrases. Ne peut — on pas 
dire, Vêt amure de cette marmite estjondue \ il n^y 
a plus d" et amure ou d'étain à cette marmite \ il Jaut 
la porter à Vétameur. 

DÉTEINDRE, Ne dites ig^y Ce di:ap déteint, — 
Ce drap se déteinte 



70 D E T 

DÉTAESSER pour Défaire une tresse^ n'est pas 
français. Maïs on dit, Natter et dénatter, 

D E U 

DEUH I DEH MAIS ! Exclamations qui font rceon- 
roitre partout un Lorrain. DeuK 1 voyez donc comme 
îl me parle. Deh mais ! vous me redemandez ce que je 
Vous ai déjà payé. — Vante ! vayez donc comme il 
me parle. Mais^ vous me redemandez ce que je vous 
ai déjà pay^é^ 

DEUX. C'est très-mal parler que de dire , Nous 
élious. nous 4eux myi frère. Vous irez vous deux votre 
sœui*^ Ils étoient là eux deux son frère. — Nous étions 
deux y mon J*rère et mol, ou nous étions mon J'rere 
et mol, Voiés Irez, vous et votre sœur, ou vous Irez 
tous deux f i^ous et votre sœur% Us * étçlent là . so?$ 
J^r^re et lul^ 

Ne dites pas , Vovs partagerez vous deux votre frère. 
Voilà pour vous deux votre frère. Voilà pour eux deux 
son frère. — Vous partagerez avec votre jfrère. Voilà 
ppur vous et votre J'rère» Voilà pour lui et sonfrhre, 

lirais on peu( dire , Voilà pour vous deu:ç , voilà 
pour eux deux, sans substantif. 

DEUXAINE. Combien en voulez-vous ? J'en prc^- 
clrai une deuzaine. — J^en prendrai une couple» 

D EAT 

DEVANT QUE , DEVANT QUE DE pour devant 
de. Ne dites pas , Je Tai vu devant que de venir. Je llti 
parlerai devant qu'il ne parte. -^ Je t'ai vu avant que 
de venir, et mieux avant de venir ^ Je lui parlerai 
avant qiiil parte , et non , Avant qu'il ne parte. 

DEVENIR pour Venir. Ne dites pas , D'où devenez- 
vous ? Je deviens de chez moi. J'en deviens. — Z)'oà 
Venez^vous? Je viens de chez mol. J^en viens. 



D E V 71 

NVmpIoyex pas non plus YEI^IR ponr Depenif** Hfe 
dites pas, Il vient savant.— // devient êOi^a^U^ 

jDEVEAS ne sVmploîe plus pour Vers. Ne dites 
pas, Il demeure devers 'Montpellier. Lever les yeux 
dé vers le GieL -— // demeure y ers MçntpeUi^r, liever 
les yeux pers le Ciel* • - t \ i.- 

DEVISSER, peur Desserrer une vis. 

DÉVOLTî; et VOLTE. Ne dites pis, En jouant 
aux cartes, Il a fait la dévolte. J^ai fait la volte« 
Payer-moi la volte* — // afoit ta dévole ^ J"* ai fait 
2a vole, Payez^mol la vole, 

DE VRAI. Faute. Parlez-vous de vrai ? Dites-vou» 
cela de vrai? — Parlez-vous Vrai? Tàut de bon? 
Dites-vous eela tout de bon? 

D f A 

DIABLE, Ne dites pas, Il vaut mieux tuer le 
Diahie que ck qve le Diable nous tue. — // vaut mieux 
tuer le Diable que le Diable nous tue* 

On appelle improprement DIABLE , Une espèce de 
charrette à voiturer du vin, des ballots de marcban- 
dises , etc. , et trainëe par un cheval» Celi^ s^app^He 
Hcufuet , substantif masculin.. Mener y. traîner des 
marchandises dans un hoquet. Préparez le baquet^ 

DIE 

DIFFIGULTE ^ mauvaise prononciation pour Dif^ 
Jicuité. ■ . < ■> 

D I N 

DINDON. Il a été le dindon de la farce. Exprès-' 
sion baisse et triviale , qui n^est point française. -— It 
a été la dupe de V affaire , du marché ^ etc. 

PINER quelque chose. Voyez DÉ JEI7NER. 



PIS 

■•^DfêSIi^. 270 dites p^Sf_Ç,''«6tvin-.djiulpt4<m'.Ç'esf 

un di4i^xt^)wrf, . 

, . ..DIT • 

• DITr^TÏ*. <?UML »II. QU^IL DISOir. QU'IIi 

6.'ENAi*I-i>IT, :et€. Nevdifcc*pa«; Il me dii , dît-il* 
Elle me dit, dit-elle. C^est un -fripan., qu^il dit, ne 
vous y fie£ pa^. Eatie? ches nKxi, qu^il disoit : Moi, je 
ne veux pas , que je répondois. Altez-vous-eii^ qu'ail 
s^^en alloît. .On cent assez' combien sont vlcieases ces 
xn^n^èces âe parler«-r^ U me dit. Elle me dk. (Test 
im jripon ^ dit^il ^ ne cous y fiez pas. Entrez chee^ 
Xnoi^ dUqii^.itk: Je ne veux pa^ , vépondois^jef, uitle^z^. 
ifous-^eOf disQU'^Uf 

D Jà 

D^JA pour Déjà prononciation n^glîgëe« 

DON 
BOKT£ pou^ Dûnû. !FaQl>e ancz commuoe ^ L'^ai&iir» 
âoBte j« xovbB ai patlé. ^-^ Ù^Ht y» ifC^iis ai parte. 

D O R 
I>0REJ?ÏT ( Ils ) pour, Ils êbrment, Plasîeapi per^ 
lionnes fôtat (cette faute. 

■ r 

DORSBWAVANT pour J^orênamnt.. 

' Do S 

!D08 (Dans le). On pent recetH>èt "un coup étépi^e- 
dans le dos ; mais On reçoit un coup de poing au. 
dosf mm <^o«p de plat de-mbre >sur le d09\ 

Ne dites donc pas , Il lui a donné un coup de poing^ 
dans le dos. ---f // lid a donné un CQÏtp de poing au^ 
dos ou sur le dos.* 
. DOSE voyez TOUCHE. 

■ D O tJ 

. .^ « « • » 

DOUBLE VI^RE QUne) se dit en français, Un, 
çontre-^çhâssis» 



ï) o u ys 

DODCtNAT , ATE pour DouceSfre , ( q«^oii pro- 

li«nG« DoaçÀtre ). Ne diteâ pas , Un goût ddaeiait y 

■ Cette e&a est doucinÂte» -^ Un goût doftceâir^. €9tt0 

mau est douceâtre. 

D O Y 

D0YINNE pour JOoywMé, sorte de poire* 

D R A 

BRAILLER, DROGUER. l'aire drailler, faire dro- 
guer quelqu'un, pour dire, Faire attendre long— temps, 
ne sont pas français. — •• Croquer le marmot, t'aire cro-^ 
^uer le marmot a quelqi^un. 

On dit encore improprement, Je draille, pour^ «7# 
*mei*rs dt* impatience %^ %Pendèçe. 

D R E 
DRESSOIR, Meuble de cuisine, ne se trouTe pas. 
Sans synonyme. 

D R O 

DROIT pQ«r Delouit. Nô dites pas, J'ëtoîi df^t 
au sermon. Je sais lasse d^être droite. Tout le latmde 
est droit devant le Prince. — J"* et ois dehout au ^9r^ 
mon. Je suis lasse d'être dehaut* Tout le monde est 
dfbout deçani le pf^ince. 

Qu'aune pe^soaoe soit asaîse ou debout /si elle se tient 

mal^ on lai dit, TeneZ''Çt)us droit ^ tenez—tHïîis droke» 

Si on lui ordoiiA« de se lever , on loi dit , Tene»'*iHi>us 

debout, 

E 

Xli* On fait dans la prononciation de cette voyelle un 
grand nombre de fautes , dont voici les principales. 

E muet. On en fait souvent un é fermé, et l'ôîi 
entend dire : Vous trouvErez dans la vertu le souverain 
bien. Nos ennemis les plus dangEreax sont nos pa»-* 



74 B 

lions. L^EmpErenr a battu ses ennemis. Cela'nVst pas sur-» 
pr£nant« — Vous trouçerez dans la vertu le souverain, 
bien. Nos ennemis les plus dangereux sont nos pas*' 
sions* Ij"* Empereur a battu ses ennemis* Cela t^est pas 
surprenant. Prononcez comme si Ton ëcrivolt. Trouverez. 
Soav— raln. Dange-reux. Empe-rear. Sarpre-nant. 

E est muet dans les mots su i vans , et se prononce 
comme dans <fue , me y te y se : Bedeau^ Bélier. Degré, 
Denier. Devancer* Deviner* Fixement, Menacer. JPc— 
Usse. Petit. Premier. Promener y etc. etc. etc. Dans 
Mener y mené y nous menons , vous menez ^ menant ^ 
je menois , etc 

Peler , pelé , nous pelons y vous pelez , pelant , je 
pelois y etc. 

Peser y pesé y nous pesons y vous pesez y pesant y 
je pesois , etc. 

Prenons y prenez y je prenois y etc. efc. etc. 

E y que Ton prononce comme fermé dans , Mes , tés , 
êèiy lés y des, tandis qu^il est sanf accent, et qa^on 
doit le prononcer très-ouvert. Mes y tes y ses y les y des y 
comme si Von écrivait, mais y tais y sais y etc., CVst 
une faute très-commune en Lorraine. 

E ouvert, se prononce* souvent comme un é fermé, 
et Ton dit , J^ai mal à la tête. Voilà une belle béte. Une 
grande fête. Allez à vêpres. Respectez les prêtres. Pro- 
noncez tête y bêteyj'ètey vêpres y prêtres y comme si 
l'on êcrivoit taite , haite , faite , etc. 

E, EE , au milieu et à la fin des mots, se pronon- 
cent aussi d'aune manière très-vicieuse, et Ton dit, Ayez 
cette ijonlêye. Je dis la vérîtêye. Cela est bien dêsa- 
grêyable. Elle est arrivêye, elle est aiméje. -«- v^y^z 
cette honte. Je dis la vérité. Cela est bien désagréable. 
Mie est arrivée. Mlle est aimée. Me se prononce long. 



4 
» 



EAU 75 

EAU-BENITIER pour, Bénitier ^ substautif mas. 
rV* bénitier émargent. 
EAU DOBJIEUSE. EAU TOURNEUSE , pour 
•Eau dormantem Mau qui tournoyé, 

E B E 
EBENISTRE. Dites Ebéniste , sabsUntif masc. 

EGA 

JSCAIL masculin, est un barbarisme* Ne dites pas, 
Cette tabatière est d^un bel écail. — Cette tabatière est 
d*nne belle écaille. 

ECAILLE , substantif féminin j pour Morceau. 
Donnez-mVn une petite ëcaille. — Donnez — ni^en un 
petit morceau* 

ECAILLE pour Éclat. Ne dites pas^ Une ëcaille do 
bois. Il m^est tombe sur "la tête une écaille du plafond. — 
Un, éclat de bois. Il ni^est tombé sur la tête un éclat 
du plaj'ond, 

ECAILLES de pots cassés , pour Têts» Ramasser 
des têts de pots. 

ECAILLES de soie. ^ dites py, Avez-yous en- 
core des écailles de soie à défiler ? -— Avez^QOus encore 
de la soie à effiler, à éfauJUer ? Voyez DEFILER. 

ECARRIR pour Carrer, Carrer un bloc de marbre. 

É CARRURE pour Carrure , substantif féminin. No 
dites pas PEcarrure d^un habit. Voilà un bomme d^une 
belle écarrure. — Za carrure d*un habit. Voilà un 
komme d*une belle carrure, 

E C H 

ÉCHALOT pour Echalote. Substantif féminin. No 
dites pas , ces écbalols sont trop forts — Ces échalotes 
sont trop Jbrtes. 

EGHATRE; ÉCHADE pour Écharde, substantif 



7$ B C H 

féminin. Il lui eit eo*r^ une ëchâfre sous Tongle; — // 
lui est entré une écharde sous Pongle, 

ÉCHÉVETTE de fil , do soie. — Echeveau , subs. 
lasucalin. Un échec eau de JU ^ de soie. 

E C L 

ECLAIR est nn sQbstaatîf mascalm. Dites , Les 
éclairs ont été J'orts y et non pas , Les éclairs ont 
4té fortes. 

ECLIPSE , ÉGLISSER sont deax termes de chirnr^ 
gîe *, et Ton en fait nn bien mauvais usage quand os 
les employé pour Eclahoussute , Eclalousser. Ne dites 
pas y Cette voiture m^a tout ^clisse. Il y a des ëclisses 
à votre collet. — Cette çoiture nia tout éclaboussé. 
Il y a fies éclaboussures à cotre collet* 

Une éclisse est encore Un petit rond d^osier ou de 

•^onc y sur lequel on met égoutter le lait caillé , pour 

en faire des fromages. 

ECO 

ECOFFE de noix pour Ècale de noix, 

ECOFFER des pois, des fèves ,— jBcower des pois y 

des J^ves* 

EDO 

EDOUVER une Cuve, n^est pas français. — Ufaut 

imbiber y abreuver cette cuve pour Vétancher. 

E D U 
EÛtJQtTER n*est pas français. Élever. Cet enfant 
est niai élevé y et non pas est mal éduqué. 

EGO 
EGOBILLES , pour Choses qui nous appartiennent, 
n'est pas français, J'aî soin de mes égobilles. Que ne 
gardent-ils leurs égobilles , ils ne perdront rien. — *7W 
soin de ce çui ni* appartient. Que ne gardent-^ils leurs 
effets y leurs meubles etc. , Us ne perdront rien. 



B G- B. ^^ 



ÊÔREVISSB» Mauvaise prononçialioû pouï» JÉcre^ 

E L E 
EX.EXIÏI pont Elixir^ substantif masculin. . iRjpç^A 

' TE M B 

EMBARBOÛILLER. Barbarisme, pour EmbrouO- 
ter. yoilà des afta^re^^ bieti «mbarbouiiWcs. Il a^esC 
tellement embarbouUIë daùs son. discours qu'il n'a pu 
continuer. — VoÛà des affaires bien embrouiUée^. Il 
s'est tellement embrouillé dans son discours qiiil n'a 
pu continuer^ 

EMBARRAS (Faire son) ne .e dit pas. - Fair» 
le fanfaron, le tuffisant. 

EMBAUCHOIR, pour Embouchait, suist. aasc. 
On a mis les bottbs à Pembouehoir, 

EMBEGHE s'emploie improprement pour Un petit 
rase , un ustensile. Apportez-vous une embèche pour y 
mettre de l'huile ? Allez chercher une embèche. — 
Apportez- vota un vase , une bouteille, etc., pour 
y mettra de fhuUe? Apportez un vase, un pot. «te. 
voyez MACHIiN". , ' 

On appelle encore Embèche , Une personne mal- 
adroite. C'est une embèche qui ne sait rien fwre, Qnella 
embèche ! — C'est un mal-adroit, une pial-adroUa 
^ui ne sait rien faire. Quelle engeance ' 

EMBERLICOQUER. N'est pas français. Ne dite, 
pas , On l'a emberlicoc[uë d'une opinion extravagante. 
— On Pa coiffé d'une opinion extravagante, On dit 
avec le pronom personnel, S'emberlucoéfuer ; Se coiffer 
d'une opinion. Il s'est emberlmooqué teUe,iient qu'on 
ne peut plus lui faire entendre raison 

EMBÊTER, EMBOBINER pour £m6aioui>»er , 
^mhoiser^ enjôler ^ empaumer. 



.•i~.-0'V';rvV 



78 E M È 

On dit Embâtef, çui est français et qairsignîfif? , 
Charger quelqu'un crâne chose qui rincommode. Çuî 
est-ce qui ma einhàté (tun si sot homme ? 

EMBLEME. Paire des emblèmes pour rien, nVst 
pas français. On veut dire par-là , Taire de longs 
discours pour rien. 

EMBOlTLE pour Embarrassé maîr-h^propos ^ mal-^ 
adroit. C^est un: emboul^ qui ne sait rien faire. Vous 
voilà bien emboalë. — ^ Cest Un sot , un maU-adroit 
qui ne sait rien Jairem Vous voità bien embarrassé 
pour rien* 

EMBOULER un ëcheveau J pour , Méier un éche^ 
çeau. 

EMBROUILLAMINI , EMBROUILLE , potrr 
brouillamini j embrouillement. Je ne cônnois rien à 
cet embrouilIamini-là. Il y a bien de Terabrouille , de 
rembrouillamini dans cet affaire. — Je ne connois rien 
à cet embrouillement ^ à ce brouillamini^là. Il y a 
bien de P embrouillement dans cette affaire* 

EMBRUNÉ. Ne dites pas, Nous avions fait un 
projet qui s'tst embrunë. — Nous avions J'ait un 
projet qui a été inutile , qui n'*a pas réussi* 

E M M 
EMMELER du fil, des écheveaux, des cheveux 
n*est pas français. — Mêler dujil^ des écheveaux j 
des cheveux* Ce fil est mêlé , On ne saurait le dé" 

vider, 

EMMIDONNER pour Empeser. Yojez AMI- 
DONNER. 

E M P 

EMPAEEÉ, S'EMPAFFER, expressions bassQ? , 
triviales et qui ne sont point françaises. Elles signifient , 
Boirç avec excès de Teau-de-vie ou d'aulres liqueur». 



• £ M M 7^ 

^^ÉiUtfftr, s*ân:'t>rer* f soûler, 3è éoâlvr tteau^de^ 
vie y etCé 

EMPIÉTRER pour Empiéter. Dites , Il a empiété sur 
moi plus (Tun arpent , et non pas, De pi as d*un arpenté 

EMPLATRE est un snbstantîf mascalîn. Ne dites pas ^ 
On a appliqué une large emplâtre. •— Un large em** 
plâtre. 

EMPOCHETER pour Empocher. Voyez comme U 
empoche j et «non pas. Gomme il empochcte»v 

E N 

EN pour A la. Ne dites pas, En place de la mu- 
raille, j^ai fait planter une haie. — A la place de la 
muraille , f ai fait planter une haie» 

ÏSN ENTÎE& né se dit guères qu^au palais. Ce 
mineur a obtenu des lettres de restitution en entier^ 
et on Pa remis aii même état qiiil et oit auparavant* 

Mais ne dites pas, J^ai lu ce livre en entier. Cette 
pièce est rapportée en entier dans un tel livre. Je votis 
remettrai ces deux sommes en entier. II se livre en 
entier à IVtude. -^ J^ai lu ce livre tout e/itier , en son 
entier , ou entièrement. Cette pièce est rapportée en 
sOn entier dans un tel livre. Je vous remettrai ces 
deux sommes en leur entier. Il se livre tout entier à 
Pétude. 

ENCHE VRETURE pour Enchevêtrure , terme do 
charpentier. 

ENCORE PASSE, on dit mieux. Passe encore» 

ENCORNER n^est pas français. Ne dites pas. Le 
taureau Pencorna. — Le taureau Iç prit sur ses cor^ 
neSf entre ses cornes. 
' On dit Encorné y adjectif | qui a des cornes. 

ENCOURAGEANT et DÉCOURAGEANT tonf 
deux mots que Ton emploie comme adjectifs et qui ne se 



trottveai pas ctans le DictioQnaire dé T Académie*, alûs^i 
on ne pent pas dire^ Cela t;st encourageant* Cela e&t 
décourageant. — Cela encourage» Cela décourage. Mais 

é 

on dira bien , Notre Prince^ toujours juste , toujours 
nttentif j encourageant la vertu ^ décourageant le 
crime ^ rend ses sujets Aeureuώ Parcec[uSci ces moU 
ftont Gétondifs. 

END 

ENDOSSE ( Payer r ) vojeis CAMUSE. 
ENDROIT est un substantif masculin. Dites, lia 
trouf^é le bon endtoit ,• tt non pas , La bonne endroit. 

E N F 

ENFERMER. Criui cjui le soir, revient trop tard 
et qui trouvt^ toutes les portes fermées ^ fait un singu- 
lier çontre-jiens Iprsqu^il dit : Je suis enfermé. J^ai été 
enfermé biçr et forcé d^aller coucher chez un de mes 
àgais. — \ Je ne puis rentrer. J^ ai trouvé hier la- porte 
J'ètméà y j'^ai été J'orcé ^ etc. 

;BN?J^RRER quelqu'^un ^ ne 9e dit qn^n propre, 
Em^errçr son ennemie 

Mavi au figuré, il s^emplo^e avec le pronom per- 
SQ)Oii^^U fl jf^s^t enferré lui-même* Zaissez^les venir ^ 
laissez— les parler ^ ils s*eriferront d* eua:— mêmes. 

. ENFQNDRER vieux mot qui n'est plus d'usage. 
"^ ^ff^ondrer. Il signifie Enfoncer, rompre, briser, 
Mffoudrer w/* coffre , Une armoire. 

Ne dites donc pas qu'Une ville, qu'nne montagne 
s'fst effondrée. -^ Qu^une vUle^ une montagne a dis^ 
parUf s'* est abîmée^ a fondu toiU à^un coup. 

Effondre^* signifie encore Vider. En ce sens il ne se 
dît que Des vt)1ailles qu'on vide avant de les mettre 
•pw^k J^ondrer un chapon MJfotiivfir des poulets. 



BNP . . 8f 

ENTOtJRCHÉR, Prendre aç€C unefouf^h^fj n'est 
{)as français* 

On dît Enfourcher un chevaL Monter jambe de-çà, 
jambe de-^là. 

S^ENFUIR* Il vînt de là à une contre'e nommëa 
iDëdale ^ que les habîtans avaîént abandonnée , s^sif 
lÉTANt Fûts sut des montagnes inaccessibles. Il faut 
dire , S*€» étant enfuis» 

E N G- " 

ENGRE , mauvaise prononciation pont Encre» 

S'ENGRENER , S'ENGARIER dans une méchantô 
affaire ) ne sont pas français. '^ S^ engager mal^à^ 
propos , ^'^emirener , s'embourber dans une méchante 
affaire» 

Engrener , terme de meunier , est français. 

On dit figurëment et familièrement ^ Il a bien ^n-^ 
grené y il réussira dans cette affaire^^là. 

On dit aussi Engrener la volaiUm j pour dire , L^en<« 
graisser avec du grain. 

ENGUEUSER pour. Amorcer^ enjolet , bercer , 
empaumer f etc. Ne dites pas^ Il m'a engileusë. C'est 
un homme qui cherche à engueuser tout le monde. — « 
// m'a trompé y il m'a amorcée Cest un homme ijui 
cherche à duper tout le monde* 

E NH 

ENHONCHER (H aspirée), pour S^aisir. We dite* 
pas , Il Ta enhonché par le cou» -^ // Fh saisi par 
le cou. 

ENHOTTB (Haspîr«Çe) pour Embarrassé. Vquf 
Tgilà bie^ enhotté. — - Vous t^oilà bien embarrassée 

6 



8a « E N I 

ÉNI&ME substantif i^a&calin. Ke dites pas , Tâi 
deviné un bel énigme. — Une belle énigme. 

E N N 

S^ENNUITER pour S'anuiter. Si vous ni' en croyez, 
ne ¥Ous anuitez pas. 

S'ENNUYER, TROUVER LE TEMPS LONG 
APRES QUELQU'UN, ne sont pas français. Ne 
dites pas, Je m'ennuie après vous. Je trouve le temps 
long après vous. — Je nC ennuie de ne pas cous çoir. 
Votre absence me J'ait trouver le temps long. 

E N T 

ENTAMER une conversation. Nous croyons qu'il 
faut dire, Entret en conversation. 

ENTASSER la lessive. — Encuver le linge* 

ENTONNOIR est un substantif masculin. 

S'ENTOURNIER se dit improprement D'une per- 
sonne qui se donne un tournoîment de tête , on tour- 
nant long-temps sur elle-même. Vous vous entournie- 
rez. — La télé vous tournera* Un malade dira , Je 
suis entournie. — J^ai des tournoîmens de tête , ou 
la tête me tourne. • ' 

S'ENTREPRENDRE avec quelqu'un n'est pas 
français. — Entreprendre quelèji^un. Ne dites pas , Il 
s'est entrepris avec moi. Ils'se sont entrepris. — Il ni a 
entrepris. Ils se sont querellés. 

E P A 

EPAISSEUR ( Se tirer d* ) n'est pas français. Si 
l'on veut signifier qu'Un tomme s'est élevé au-dessus 
de ses égau^;-, ou dit qn* Il y est mis , qiiil s'est tiré 
hors du pair , hors de pair, qu'il s'^est tiré de pair 
ou du pair. 

Si l'on, veut dire qu'Un homme est parvenu à se 
débairasser d'une affaire , d'une intrigue, etc., On dit ^ 



E P A -88 

■ 

^fï"^ If S* est tiré â!' affaire ^ d* intrigue y et embarras^ et Cm g 
•et non pas , qu'il s*est tiré d"* épaisseur, 

EPI 

ÉPIDERME est un substantif masculin. 

EPINARDS. Substantif masculin. Ne dîtes pas, De 
bonnes épinards. — De Bons épinards* 

EPISODE substantif masculin. Un épisode inté^es^ 
'^ant et non pas , Intéressante. ^ 

E P O 

EPOQUE substantif féminin. Vépo^ue la .plus rc^ 
culée* 

E P R 

EPREVIER.— Cerner. Substantif masculin. 

E P U 
ÉPUISEMENT d\ine éditioû. Ne dites pas, ré- 
puisement de la première édition en a nécessité une 
seconde. — La première édition épiUsée^ il en a Jallu 
une seconde* ' -, 

E Q U 

ÉQUIVOQUE. Boileau a dit i 

a De quel geûr6 te faire, éqttiv^oque maudite)^ ? 
Le Dictionnaire de 1* Académie fait ce mot féminiâé 
C*€st une équiyoque* JEquiçoques grossières* 

ERE 

ÉREINTE ( A tonte ) n'est pas français. Ne dîtet 
pas, Il lui en a donné à toute éreinte. Il Ta battu à 
toute éreinte» •—• Il ta battu à outrance ^ à toute ou^ 
trance* 

É R R 

^ ERRIERJË Barbarisme. Marchez en «rrîèfe. — Mar^ 
chez en arrière* 

6 * 



84 ^ ^ 

ES pour jElr. KTe dite» pas, Escuser.^ estotguer, 
esclure ^ espliquer, escommunier , etc. etc. , fautes très- 
communes. — Excuser , extorquer , exclure , éxpli^ 
quer , excommunier , etc. 

ESC 

ESCALIERS ( Les ). Monter les escaliers. Descen- 
dre les escaliers , fautes grossières. — Monter Pesca-^ 
lier. Descendre l'* escalier. Ou bien, Monter^ descendre 
les degrés. On dit , Un bel escalier. Un beau degré. 
Les degrés â^un escalier. 

ESCARBOUILLETTE. Cet homme a la tête à 
Tescarbouillette , pour, Est étourdi. — Cet homme a 
Pesprit à P escarpolette. 

ESCARLATINE ( Fièvre ). — Fièçre ' écarlatine, 
cfu scarlatine» 

ESCLIVER, S'ESCLIVER pour Esquiçer , s'es-- 
quitter. 

ESCLOPPE pour Ècloppé. 

ESCORNIFLER pour Écornifler. Chercher à man-* 
ger aux'de'pe»s d'autrui. Il ça écornifier un dâner où 
il peut. 

ESCOUETTE pour, Panier à salade. 

ESP 

ESPACE substantif masculin. // a parcouru un 
grand espace , et non pas , Une grande espace. 

ESPADRON , ESPADRONÎïER au lieu de , Espa^ 
don , espadonner» 

ESPERLUETTE. Kom qu'on laisse donner par les 
enfans dans les petites ëcoles à cette abréviation 6- y 
qui termine ordinairement l'alphabet, et qui signifie i?/.> 
On doit éviter ce barbarisme , et faire dire Et, au liem 
de, Esperluette» 



E s s , 85 

ESSELINS, pour Bardeaux* Petits ais minces et courts^ 
dont on couvre 'les maisons et quelques murailles pour 
les garantir de la pluie. 

ESSOUADIil pour Assourdir ^ rendre sourd« Vous 
jf%^ assourdissez^ 

EST 

ESTAMPLE i^VLV Mstampe ^ substantif féminin. XTne 
belle estampe. De belles estampes, 

ESTOC pour Esprit. On ne dit pas. Il a de IVs- 
toc. -^ Il a de V esprit , de V adresse* Mais on dit , 
Cela ne çient pas de son estoc* ^ 

ESTOMAQUER, S'ESTOMAQUJTR s'emploient 

_ » 

mal pour Epoumoner , s*époumoner* Ne dites pas , Je 
m'estomaque à tous faire des remontrances. -— J'e 
n^ époumone à cous faire des remontrances. 

On S* époumone en parlant, on S* estomaque quand 
on se trouve offense. Il s^est estomaqué de ce que je 
ne lui. ai pas rendu sa visite assez tôt* 

ETA 

ETAGE est un substantif masculin. Ne ^ites pas, 
La première ëlage. — Le premier étage. 

ETAIN substantif masculin. Étain Jm, Etain com^ 
mun* 

ÉTAMAGE, ETAMURE. Vétamage est L>ction 
d^étamer , ou PefFet de ce^qui est etamë. // en a coûté 
tant pour Pétamage. I2étamage de cette casserole 
ne vaut rien. 

V et amure est La matière qu*on emploie pour étamer. 
Cette étamure est trop légère. 

ETAMIS pour Tamis, Substantif masculin. 

ETANG est masculin. Le grand étangs et non 
pas , La grande ^tang , fawte très-commune. 



86 , ETE 

ETELLE ponT Copeau» Substantif masculin. Difes 
Menus copeaux.. Copeaux de hêtre. Brûler des co— 
peaux, et non pas des etelles. Ainsi le praverbe^ On 
ne charpente , pas sans et elles , n^eat pas français.; 

E T I ^ 

ÉTIQUET pour Étiquette , substantif féminin. // 
faut mettre une étiquette à ce sac* Ne jugez pas 
sur Péiiquette* 

E ï O 
ETOUBLE n'^est pas français. — Éteule ou JEstç»* 
hle. Substantif féminin. Ce qui reste sur la terre du 
tuyau des grains , quand on a fait la moisson. 

E T R . 
ETRE pour Açoir. Ne dites pas, Il est grandi. La 
grenade lui est crevée dans les mains* Quand Tarmée 
fut décampée. — // a grandi. La grenade lui a ereçê 
dans les mains* Quand 1} armée eut décampé.. 

Il y a plusieurs verbes , qui ne prennent pas indi^. 
frr'^mm(»ht , Être ou avoir ^ dans leurs temps compo— 
«tf •. C'est nu objet qui regarde la grammaire. 

ÉTRILLONN^ER, ÉTRIONNER pour Rogner ^ 
diminuer y rapetisser* Qui vous a ainsi étrillonnée votre 
Iiafcit "" — Çui cous a ainsi rogné cotre habit ? On 
di»^ h^'/qué^ ée y Adjectif, Qui n'a pas l'ampleur suffi— 
saiite. Cet habit est tout étriqué. Ces rideaux sont 
bien étriqués ^ et non pas, Etrillonnés. 

EUR 

EUROPE substantif féminin. Ne dîtes pas, Tout 

l'Europe , ni tout PUrope. — Toute P Europe. Dites de 

même, loute V Asie ^ toute T Afrique ^ toute VAmé-' 

rique* 

E V A 

iÉ V ALT ONNE, participe du verbe Èçaltonner ^ qui 



E VA 87 

Remploie avec le pronom personnel, et qui signifie 
Prendre des airs trop libres, ou, Abuser de ses forces. 
Jeune homme , cous vous éçaltonnez. Vous vous éval-* 
toiMez trop pour un homme çui relève de maladie» 
Maïs on ne dit pas , C^est un ëraltonn^. — (Test un 
étourdi , c^est un ëvaporé^ 

EVANGILE substantif masculin. Ne dites pas, La 
première évangile est dite, '^Le premier évangile est dit* 

EVE 

EVENTAIL substantif masculin. Ne dites pas , Vous 
avez acheté une belle éventail, rendez— moi la mienne. 
— Vous avez acheté un bel éventail ^ rendez-moi 
le mien, % 

E X G 

EXCUSE (Demander). Cette expression' que plu- 
sieurs personnes ne regardent pas comme française , se 
trouve dans la cinquième édition du Dictionnaire de 
l'Acadc^mie , oii il est dit ; ce Que ce mot Excuse n'est 
gvîère d^isage qu'avec les verbes ^/ârirtf ou demander^ 
Comme, Je vous en fais mes excuses pour lui. Je 
cous en demande excuse » 

E X P 

EXPERTISER n'est pas français. — Faire une 
e:rpertise. Procéder par expertise* Procéder à Vex^ 
pertise de,,n» 

EXPRES ( Par ) , faute 'assez commune. Il a dit 
■ cela par exprès. Je ne l'ai pas fait pas exprès. — // ^ 
dit cela exprès* Je ne Vai pas J'ait exprès, 

F A C 

Jr* ACES. Ce nom se donne improprement aux boucles de 
cheveux qui couvrent les oreilles ; et l'on dit, Rouler 
ses facçs. Qui vous a fait vos faces '^ — Rouler ses bou^ 
cles^ ses cheveux* Qui vom a peigné ou coiffé? . 



«8 ï A G 

FAGULTE f mauvaise prononciation pour facidti. 

FAI 

FAIRE. Ne dîtes pas, en parlant d^an malade, 
comment fait-il ? Que fait-il ? Allez roir ce quMl fait. 
"^'Comment ça—t^il ? Comment ^e portct^il ? jUles 
voir comment il se porte , cowiment il ça. 

Ces expressions, Que J'ait^il? Allez voir ce qi^il 
J^ait ^ ne peuvent se dire que dans le sens de S'occuper, 
en; ployer le temps. Que Jait monjils? Traçaillc''t''il? 
Allez çoir ce çu*il jfait dans sa chambre. 

Ne J^aire que , ne J*aire que de. Distinguez bien 
le sens de ces deux expressions. Ne Jaire que , mar- 
que une habitude constante. Il ne Jait qu'étudier. Il ne 
J'ait que jouer. Elle ne J'ait qUt croître et embellir. 

On dit encore ; Attendez^moi y je ne Jais qu'aller 
et reçenir. 

NeJ'aire que de^ signifie , Qu'il y a très-peu de temps 
qu'une chose s'est faite. Votre père ne Jait que de 
sortir. Il ne J'uit que d'arriver. 

Ne dites donc pas , Il ne fait que de me dire des in- 
jur»?^. Vous ne ftlites que de m'cnnoyer ; fautes assez 
communes.— // nej^uit que me dire des injures* Vous 
ne faites que nCennuyer. 

Ne dites pas, Il ne faisoit qu'arriver quand vous 
êtes parti.— // ne Jaisoit que d^ arriver quand vous 
êtes parti. 

FAIT-A.-FATT, FUR- A-MESURE ne sont pas 
français. Ne dites pas , Etendez ces papiers fait-à-fait 
que vous les tirez de l'eau. Etendez les fûr-à— mesure. 
— Etendez ces papiers à ' mesure que vous les tireJ^ 
dô reau* Efendez^les aujur et à mesure .^ 



F A L 89 

FALBÂNA pour Falbala y substantif masculin. Jupe 
h J'albala. Garni de plusieurs falbalas • 

FAQ 

FAQUIN. Cet adjectif s^emploie improprement au 
lieu de , Fier^ insolent , hautain , pimpant. Un fa- 
quin est un homme de nëant, qui fait des actions basses. 
On Va traité comme un faquin. 

TAQUINER n'est pas français. 

FAQUINERIE est TAction d'un faquîn. Ainsi ne 
dites pas D'un homme élégant et recherché dans ses 
Labits, C'est un iiomme plein de faquinerie. -— CPest 
un élégant* (Test un pimpant* 

FAR 

FARCE* ( Tl est ) pour , // eSê farceur. Cest un 

farceur. 

FARCE pour »Frasquc. Ne dites pas^ Il m'a déjà 

fait une farce. Il ni'a fait plusieurs farces. —~ Il m^a 

déjà fait une frasque. Il n^a fait plusieurs fras-^ 

ques* 

F A U 

IL FAUDROIT mieux , pour , // vaudroii mieux. 

FAUX-GRENIER. C'est, dans une maison , Le plus 
haut étage y sous la tuile, et qui n'est éclairé que par 
les lucarnes. Ce mot ne se trouve pas*, il n'a de syno- 
nyme que Grenier ; mais en Lorraine on distingue le 
Grenier où l'on serre les grains, où l'on fait sécher le 
linge , du Faux'^grenier où l'on met souvent le bois 
à brûler, et des objets de peu d'usage. 

F E I 

FEIURE pour feuillure. Substantif féminin. Terme 

de menuiserie. 

F E N 

FBUDEaOT pour Fendoir, substantif masculin,, 



go F E N 

Oatil qui sert à fendre, à diviser. Fendoir de çan^ 

nier , de tonnelier, 

FENTE. Ne dites pas , Il gèle à pierres fentç, — 

ji pierres fendre* 

FER 

FER. Ce proverbe , Cela ne vaut pas les quatre fers 
d'an chien , n'est pas français. Sans synonyme. 

FERBLANQUIER pour Ferblantier. 

FÈRLUQUET pour Freluquet. 

FERREMENT pour Ferrure , faufe très-commune. 

Ferrement substantif masculin. Outil de fer. On le 
surprit avec des limes sourdes , des crochets de fer , 
et quantité d^autres ferreînens* Les ferremens (T'un 
chirurgien» 

Ferrure substantif féminin. Garniture de fer. La 
ferrure d^une porte. Il en coûte i:ant pour la ferrure 
de deux chei^uxj et non pas^ Le ferrement. 

F E S 

r 

FES (Je) pour Je fais y mauvaise prononciation. 

FEU 

FEUILLETE pour Feuilletage , Espèce de pâtis- 
serie. Ne dites pas acheter àes> feuilletés. — Acheter 
du feuilletage, Acheter dés gâteaux feuilletés* 

FEUNE pour Fouine ^ Instrument de fer à deux 
ou trois fourchons, qu'on met au bout d'une perche, 
et CTui sert à élever les gerlîjes sur le tas, 

FIE 

FIER pour Aigre, Ne dites pas , Ces fruits ont un 

goût fier. Ces fruits sont fiers. Ce vin-là est fier. — 

Ces fruits ont un goût aigre. Ces fruits sont cugres. 

Ce çiîi-lh est aigre. 

F i G 

FIGNOLANT , FIGNOLER , FIGNOLEUR , ne 



p r G ** 91 

sont pas français. .On les emploie au Ilea de Élégant. 
Pimpant , faire le pimpant. 

FIL 

FIL ( Avoir le ) n'est pas français. — Être rusé. 

FIL D'ARGENT pour Chasselas ^ substantif mas, 
sorte de raisin. 

FILAGRAMME pour Filigrane. Ojivrage d'or- 
fëvrerie travaille à jour, 

FILOSEILLE ( Bas de ) , pour , Bas de JiîoseUe. 

FIN 

FIN. Faire la fin d^uno cliose, pour, Casser^ hriser^ 
n^est pas français. Ne dites pas, Cet enfant fait la fia 
de tout. — Cet enfant brise tout , détruit tout. 

FIN FIL pour Fil délié. Donnez-moi du fin fil. 

— Donnez^moi dujil délié. 

FIN FOND (Au). Il est au fin fond des forêts. 

— // est en Jin J'ond de forêt. 

F I O 

FTON, FLONpour Flan ^ Espèce de pâtisserie. On 
mange des Jlans en carême. 

F I X 

FIXER, verbe actif, signifie, Arrêter, Déterminer. 
On a fixé la valeur des monnoies. Les vents ont 
de la peine à se fister. Fixer son attention. Fixer 
ses goûts y ses désirs. • 

On dit Fixer ses regards sur quelqi^un. Mais on 
ne peut pas dire. Fixer quelqu'un, pour fignîfier, Le 
regarder. Ainsi ne dites pas , Il me fixait, ^o^ez 
comme il me fixe. Le soleil fixe la terre. — // me 
regardait. Il me considéroit. Voyez comme il mû 
regarde. Le sole0^ regarde la terre m 



93 •* F L A 

FLAIRER ct.FLEURER. Ne dites pa», Cela flaire 
comme baume. -— Cela Jleiire comme baume. 

Flairer signifie , Sentir par Todorat , et Fleurer , 
Rëpandre nna odeur. 

On dit improprement , Flairer la raeurotte. Ce proverbe 
qui signifie^ Chercher avec curiosité , nVst pas français. 
Çne vient-il ici flairer la meurotte? — . Çtte vient'-'U 
thercher ici ? Meurotte , n^est pas français. 

FLAMOUCHE pour Flammèche. Il ne faut qi^une 
petite flammèche pour causer un grand embrase-- 
ment, \ 

FLANQUE' pour Efflanqué ^ ne se dît que des cht* 
vaux. 

FLANQUER, PLAQUER. On fianque un bon 
soufflet. On Jlaque un verre et eau par le çisage ; ou^ 
On jette une Jlaquée d'eau par le visage,. 

F L E 
FLEURER vojez FLAIRER. 

F L O 

FLOT de ruban pour^ Nœud de ruban,. 

F L O T T E de bois pour , Train de bois flotté. 

Conduire un train* 

FOI 

FOINER pour Faner, Faire sécher le foin. 

FOINEUR, EUSE-ï)ouri^a/ïewr, euse. 

F O N 

• FONCER une porte , un coffre , pour, Enfoncer une 

porte , un coffre. Forcer une porte , im coffre, 

FOND et FONDS sont deux substantifs masculins. 
Fond est LVndroit le plus bas d^une chose creuse. Le 
fond d'un puits. Le fond du sac. Du fond de Pes— 
ton.uic. Trouver fond. Perdre fond. 

Fond se prend encore pour^ Ce ^u^il y a . de plus 



P O N $3 

jlolgn^ de Tabord , de plus retîr^ du commerce dan» 
un lieu , dans un pays. Se retirer dans le fond d*un 
pays» Le fond d^un bois. Le fond d'*un cloître* 

11 se dît En matière d^affaires, de procès , de doctrine, 
etc. Le fond d*im procès. La forme emporte le fond. 

Ce mot a encore plusieurs autres significations. 

Fonds est Le sol d'une terre. C'est aussi Une somme 
considérable d'argent. Être riche en fonds de terre. 
Bâtir sur son fonds* Les fonds destinés pour la 
guerre. Placer une somme à fonds perdu» 

Fonds se dit figurément De l'esprit , des jtaoettrs» 
(Test un homme qui a un grand fonds d* esprit , un 
grand fonds de probité* 

TONDRE, DÉLAYER, DISSOUDRE. Ces trois 
verbes no doivent point être confondus. Le for se 
dissout dans Feau forte* La terre se délaye dans 
Veau et ne s'y dissout point. Vn métal se fond dans 
le fou. 

Ainsi ne dites pas. Le suort se fond dans l'eau. Ce 
tel se fond difficilement. — » Lp sucre se dissout dans 
Veau. Ce sel se dissout difficilement. 

Vous direz, Fondre de la cire. Délayer de lafoi^ 

rine^ des œufs* 
FONGE de carottes, pour, Fane de carotte. 

FONGEUX pour Fangeux ^ euse. Ce terrain est 
fongeux et non pa9,'Fongeux. 

F O R 

FORMAISOîf cTun temps, d'un mode, pour, JFbr- 
mationj terme de Grammaire. 

FOU 
FOUDRE substantif masculin et féminin. Le foudre 
vengeur. Être frappé du foudre ou de ta foudre. 



\)4 FOU \ 

Oa dît (ju* 17» homme est craint comme la Joudrô ) i 

qu^ Un grand Général est un ^foudre de guerre» 

FOUDR£ substantif masculin. Grand vaisseau qui 
contient plusieurs muids de vin. TJn foudre de çin y 
et non pas Une foudre. 

FOUGADE pour Fougue* Ne dîlns pas, Quand sa 
fougade lui prend. Faute très-commune. -— Quand sa 
jfougue lui prend, 

FOUILLOUSE vieux mot, hors d'*usage. Il avoit 
de beaux écus en fouillouse. -— // açoit de beaux écus 
en poche, 

FOUINE pour Faîne. Le fruit du bêtre. 

FOUINER n'est pas français. Ne dites pas , Il crai- 
gnit d'être battu, il fouina. — »// craignit d^être battu j 
il $* esquiva ^ il se sauça. 

FOULAGE. Il en coûte tant pour le foulage de 
de ces draps. — // en coûte tant pour la J'oule , ou 
pour la foulure de tes draps, 

FOULAN pour Foulon, En\^oy^r des draps au 
foulon^ et non pas, Au foulxm. 

FOURCHETTÉE. Donnez-moi une fourcbettëe de 
salade. Je n'en veux qu'âne fourchettée. Ce mot n'a 
pomt de synoDynu». On peut dire , Donne z^moi un 
peu. de salade. Je n*en ceux qu'eau bout de lafour-^ 
chettt. 

F R A 

FRACTURER pour Briser , n'est pas français. 
Mais on dit Fracture , substantif féminin ; et Frac- 
turé , écy adjectif. ^ 

FRAIS (Cela est). Expression impropre et ironique 
pour dire , Cela est beau ! Voilà qui est beau ! 

FRALER n'est pas français. Il se d^t des cboseï 
fragiles ou tendres qui sont cassées ou écrasées* Elle 



F R A 95 

avolt dans sa corbeille un cent d^œiffs qui ont été frâlés 

en tombant. Vous avez frâlé ces fraîsea «n les serrant. 

-^Elle açoit dans sa corbeille un cent d^œvj's qui 

ont été brisés , cassés en tombant. Vous açez écrasé 

Ces J*ruits en les serrant, 

FRANDOUILLE pour Guenille', Morceau d'étoffe 

déchirée. Vous avez une frandouille qui pend à votre 

habif. — Vous avez un lambeau , une guenille qui 

pend à cotre habit* 

FRANGEON,. VERGEON ne sont pas français. 

On les emploie pour signifier , Z^j /7/a/'yttej qui restent 

des coups de verges ou de fouet qu'on a reçus. 

FRAP OUILLE, PATTE, pour, Haillon, vieux dra^ 

peaux , drille , ce dernier est masculin. Le papier 

se J^ait açec de i>ieux drapeaux de linge. Ramasser 

des drapeaux y des drilles y et non pas des Frapouilles , 

des Pattes. 

FRAPPANT NEUF. Cet babit est tout frappant 

neuf. — Cet habit est tout battant neuf. Expression 

populaire. 

F R I 

FRICOT ( Faire) , FRICOTER ne sont pas français. 
Xe mot Fricot s'emploie trivialement pour Bonne chère* 
Il y avoit grand fricot à ce dîner. Pour, Il y açoit bonne 
chère y ou grand'* chère, 

Frico'ïer et ï'AiRE / Fricot , se disent ordinairement 
de gens qui se rassemblent souvent poui* faire quelques 
bons repas en secret. Ces fertimes fricotent toujours en- 
semble à rinsu de leurs maris. Ce mot, dan^ ce sens , n'a 
guères de synonyme que , Font gogaille , terme popu- 
laire, ou. Se régalent en secret , etc. On dit encore, 
Ces petites gens fricotent toujours , font toujours fricot, 
pour Sont toujours à table ^ J^ont toujours bonne chère» 



95 BRI 

FRtLLÎETTX pdir Frileux. Les vieillçtrds sont Jri^ 
leiLT» Cette J'emme est JfrUeusCk 

FRIMOUSE pour Trogne^ Il a tine plâîsanttf fri— 
mouse. Il a une bonne grosse frimouse. '^-^ Il a une 
plaùante trogne* Il a une bonne grosse trogne. Il 
est populaire. 

FRINGAtE poar Faim canine» Espèce de maladie* 

FRIPE. Se mettre , ou tomber sur la fripe de quel- 
qu'un • — Se mettre y ou tomber sur la J^riperie de 
quelqi^un* 

FRIPEUR, FRIPE-TOUT, tie sont' pas français- 
Ne dites pas, Cet enfant est un vrai fripeur, un vrai 
. fripe-tont. — Cet enfant fripe toiit^ brise tout* 

Ne dites pas non plus, Cet enfant est un vrai fripier^ 
Fripier , ère se disent , De celui ou celle qui achète et 
revend de vieux babits. 

FRISQUIN* Il a mange' tout soii saint frlsquiB* — 
Il a mangé tout son saint frusqiàn. 

F R O 

FROMAGIE nVst pas françaîd. On appelle ainsi tJii 
mélange de fromage mou et de crème. Sans synonyme , 
si ce n'est Fromage à la crème, 

FRONCE pour Froncis , Les plis qu'on fait à une 
îobe, à une chemise en les fronçant. Faire un froncis 
à une manche , à une jupe , à une robe (T enfant , et 
non pas. Faire des fronces. 

FRONCFvR. On dit bien Froncer Une jupe , froncer 

/« robe d^un erfant* Mais ne dites pas, Voilà une 

manche qui fronce. — VoUh une manche ^fuifait de 

faux plis. VoUà une manche qui gode j du verbe 

Goder. 



P R O : 97. 

ÏROTTEE. Donner une frottée à quelqu'un •; ex- 
j)ressîon trÎTiale qui n'est pas française, — Frotter les 

PUM 

PtJMAlSfT de cliarbou , pour T'unieron. Il y a dans 
€s charbon beaucoup de fumerons^ 

PUR 
FUR-A-MESURE. Voye)i PAIT-A-PAIT,! 

G AB 

AJlABGTE. On dofine împtopretftènt Ce nom A fonto 
espèce de profit illicite. C'est une gabp;ie. Il fiiît la ^âbgîe. 
Il y a de la gab^îe là dedans. •-- C^est une filouterie^ 
C^eit un filou, tl trompe y il vole 4 il y a de lafihu* 
ferie lu dedans* (Test une volerie, etc» 

G ABLOU pour &ahelfeUr. Le peuple A fait de 
gabelleur le mol GABLOU, nom odieut qu*îl donûe à. 
tous ceut qui lèvent les impôts, tl n'est p&s français» 

GABSINER, GOBSlï^ER,.éAStlNER, nest^nt 
pas français. Ils s'emploient pour P'olery prendre^ esca^' 
moter. Il m^a gaspin^^ gabsîn^^ gobsin^ un ^tu. C# 
that m'a gabsîné mon déjeuner. — Il ni* a çolé ^ esca^ 
moté un écu. Ce chat m'a pris^ n^a escamoté mon 
déjeûner* 

GAFFE, GÎPFÈ (donnéi^ une), GAPPER, 
GIFFER* Ces mots ne sont pas français. -^ Donner 
un soufflet* Donner une tnoffiifie. Ce dernier est po-« 
pftlai^e* 

" Une gaffe est Une pèfcbe avec lin croc de fei* k deur 
branches, dont Tune est droite et l'autre courbe. On s^ea 
lert pour tirer de l'eaa le boit flotté* 

7 



38 GAG 

GAQiER qnelqn^nn , se dit împtoprem^nt pour Ar-^ 
rMer j prendre qatlqu^un dans les vignes^ dans les 
champs oà il est dëfendti d"* aller ; et Ton' dît , IL a 
été gage par les messiers en cueillant des raisins. •— // 
a été pris par les messiers en cueillant des raisins* 
Voyez BANGAB.D. 

GAGNA GE substantif masculin , signi£e Pâtis , 
pâturage , Lieu où vont paître les troupeaux et les 
bêtes fauves* On ne doit ppÎQt remployer pour Ferme» 
Ne dites pas^ Gagnage à vendre. J^ai acbet^ un beau 
gagn^ge. — Bien de campagne , forme , métairie | 
héritage à vendre. J^ai acheté un bea\t bip^ de cam^ 
pagne , une belle forme , etÇé 

GAI 

.GAI 9 dans quelques arts, se. dît De .ce qui est au 
largQ dans sa place ^ dans fon Ueu. Bois .trop gai. Mât 
trop gçiiy etc. Dictionnaire- de. TrévoHX. Ca mot >ne 
se trouve .pas dans le Dictionnaire de^rAcadémie* Ainsi 
on ne pourroit pas dire, ^fa t|ij>?^tièreî,cst: tfçp gaie, Cet 
ëtai est trop gai , il s'ouvre dans ma P9phe, C* tenon 
est trop gai, il joue dans la mortaise. Gai dans cette 
acception n^auroit point de synonyme. 

GAîLLOT. Il Tattendoit au coin de la r rue avec un 

gros gaillot. — As^ec un gros bâton» 

« ■ ' ' » . -, ■ * • . • ^ . 

G A L 
GALAFRE n'est pas franjçais. -- Qovfiafo^^ adjectif 
des deux genres; CTest un çrài Gouliqfre.r ^ . 

G A N 

GANACHE pour Perruque , mauvaise perruque ^ «• 
se dit pas^ - ,. . 

Ganache^ substantif fëfliimn^wtjta laàcfiplr,^ Infé:* 
tieure du cheval. 



O AH ^$ 

On cKt figorfin«iit et familièrement d^an lomme qui 
a Tesprit pesant, Cest une panache , une lourde ya^ 
i%ache* 

Dans les roarclK^s an bled où appelle encore impro^ 
))remtnt Ganache I ï^ne grande corbeille ^ains laquelle 
les jnrÀ mesureurs versent le grain, pour le mesurer plof 
facilement et sans en perdre. 

GARÇON (Faire le) ponr 5e d^ertir^ n^est pa^ 
français. Ne dites pas. Il a de i{uoi faire le garçon. «Pat 
un ^a pour faire le garçon. -^ Il a pour dépennr^ 
pour se divertir* J^ai un écu pour n^amuser. 

On dit dans le style familier, Faire çi^ de garfom 
Mener une çie de garçon., pour dire, Mener là vie dSia 
liomme libre et indépendant. 

GARGOTE pour Mauçaise cuisine, n^est pat fran«^ 
çais. Cela se dit Des méctiàns petits cabarets où Ton 
donne à manger à baa prix; Aibsi iie dites pat , CVst dé 
la gargote* — - Cest un manger de gargote» On dit ^ 
Tenir gargote. Ce cabaret^ cette maisoi^ e3t une ifmfë 
gargote, 

GARGOTER , signifie Hanter les m^clians petîlf 
cabarets , les gargotes. Il signifie atissi Boire et manger 
mal-proprement» // ne Jait qite gargoler* Ils sont là 
à gargoter. 

Mais ne dites pas à uh enfifnt qui egite et remue de 
réan sale et bourbeuse avec les pieds, ]e^ mains ou 
autrement : Que faites vous là ? vous gargotes; Ces petits 
garçons gargotent dans les rués, dans les ruisseaux. -— 
Que faites cous là? vous patrouillez , vous hàrbotez. 
Ces petits garfoné gdrgbiUUèht dans lès rues, darts 
Jes ruisseaux^ 

7* 



loô & A R 

GARGOUILLE ( Une ) n'est pas nn ÉgoiO^. Ne 
dîtes pas ^ Les gargouilles de cette me sont boucliëes. — - 
Les égouts de cette rue sont bouchés. 

On iippelle Gargouille Cet endroit d'une gouttière ou 
a'un autre tuyau par où Peau tombe , et qui est termina 
ordinairement en figure de dragon, eu de quelq[u'autre 
animal. 

GARNIMENT pour Garnement» Qest un mauvais 
garnement. 

G A S 

G ASCONXER signifie , Dire des gasconnades ; mais 
ne dites* pas, Il m'a gasconne un ëcu. •— Il rn^ a pris oa 
escamoté un écu, 

GASPILLAGE , GASPILLER , GASPILLEUR , 
EUSE. C'est une faute d'employer ces mots pour volerie, 
voler y voleur^ euse^ 

Gaspiller signifie , Dissiper par toutes sortes de dé- 
penses inutiles le bien dont on a la disposition ; Gaspillage , 
l'Action' de gaspiller \ Gaspilleur , etise , Celui ou cello 
gui gaspille. // a gaspillé son bien en peu de temps* 
(Test un gaspilleur. Tout est au gaspillage dans cette 
maison, . ' ' . 

On dit aussi à peu près dans le même sens , Gaspiller 
des hardes , du linge. Gaspiller du J^ruit, 

GAgPINER. Voyez GABSINER. _ , 

G A U 
GAUDRON, GAUDRONNER, pout Goudron^ 
Goudronner. 

G E 
GE. On doit prendre, garde de prononcer cette syllab» 
finale comme s'il y avoit eu», dans Ange, Mariage 9 
Vendange f etc. Ne dites pas, Anche, manache, ven- 
dancbe, etc. 



GEL toi' 

* 

GELER DE FROID. Dîtes, Je suis gelé de froid, 
mais noii , Jt gèle de froid* 

GELURE , barbarisme* Ne dites pars, Cet enfant a des 
gelures aux pieds , faute très^-commune. -— Cet enfant 
a des engelures aux pieds ^ 

G E N 

GENSES pour Gens ; mauvaise prononciation. Que de 
gens n^ont pas honte, ^ Ne faites pas sentir IV. 
GENZIVES pour Gencives, substantif f<lminin* 

G E R 

GERBIERE* On appelle ainsi en Lorraine , Une 
ouverture pratiquée dans un des murs de face d^un 
grenier, et par laquelle on fait passer le foin et I» 
paille , etc. , pour Tes serrer. Ce mot, quoique d'un grand 
usage , n'est pas français dans ce sens , et ne paroit 
point avoir de synonyme. 

GÉROFLÉE pour Girofle,' substantif fëmîniii. Vn 
bouquet de giroflée^. 

GIF 

GIFFE, GIFFER. Voyez. GAFFE, 

GIN, 
, GIN JOLET pour Vin ginguet , ou simplement 
Ginguet. poire du ginguet* 

G T R 
GIRONNEE. Ce que peut contenir ^«ur son giron 
une personne assise. Ce mot n'est pas français, et n'a 
point de synonyme. Ne dites pas, Elle apporta une- 
gironnèe de fleurs. — < Elle apporta des Jleurs plein 
son giron, * 

GIS 
GISSANT,' jpovLT Gisdnt, ante^ adjectif. Gisant, 
dans son lit malade* ' ^ ' » 



toa © I S 

On dît «ncore, Nous giêons. Ils gisené» Il gtsott ^ 
da verbe Gésir qui n^est plat usikë^et q«i figaifioit. 

Etre couche. 

GISJER pour Gésier ^ tobstantif masculin. Le gésier 
d^une poulet,. 

G L I 

GLISSANT pour Glissoire f spbstanHf (emînîn. Zes 
enfans font des glissoires sur les ruisseaux gelés , et 
jbon pas , des Glissaos, 

GLU 

GLU , substaatif fëminio. Dîtes As Glu et non paj 
Le gla» 

GLUETTE ponr ff/ziai;# y substantif mascaUn. Prendre 
ées oiseaux aux gluaux ^ et non pas , Aux gluettes. 

G N E 

GNE, GNÉ , GNER pour ne y ni ^ n^r^ Ne dites 

]^9 Qu^il prf>gne garde. Habit cbifibgnë* Je suis en- 

cbifregn^. Fautes de prononciation assea communes. — * 

ÇiTU prenne garde* Habit chiffoni»^ Je suis en^ 

chifrené, 

G O D 

GODAILLE pour Méchante drogue» CTai donne de 
l>on argent, et il ne m^a donne que de la godaille. — 
Et il ne nCa donné que de méchante drogue , que de 
la drogue* 

GODANj GODANCEfl, GODANCETTR , ne sont 
point. français* On les emploie improprement a« lieu 
60 f Raillerie y railler y railleur j euse» 

GODILLER pour Goder , faire de faux plis; Yojeï 

FRONCER. 

G O G' 

GOGUENETTESpour ^p^i*fl//e^, substantif Km*, 

pluriel. Propos joyeux; ou pour Sornette ^ substantif 



G O R io5 

f^finIniD , Discours fmrole , bagatelle. Conter goguettesé 
Dire des sornettes» 

On dit familièrement, Chanter goguettes à quel- 
if u" un y pour dire, L^tta^tier, lui dire des iojnres^ 
des choses faclieuses, 

GOKMÈ pour ^ourm^ , substantif fijinmm , qui ne 
s^emploîe qu^aa singulier , et en parlas t des jeunes 
cbevàux. 

On dit figurënieht, Ce Th^est pas un mauçais signe 
... quand les enfàhs sont galeux ^ il faut qx^ ils jettent 
leur gourme. 

Mais nt dites pas, Cet enfant a des gonrm^îs, pour, 
signifier Çu^il a les gldndès du cou engorgées» 

G O S 

GOSSE "d'oiseau, de pigeon, etc. ^^ Jabot y poche* 
Des pigeons qui ont la poche pleine» Cet^ oiseau à 
bien mangé ^ il a le jabot pleine 

GOSSË D'ÀTL pour Gousse d*all. 

GOSSER des Dindons. — Empâter des dindons» 

G O U 

GOUAILLES (Dire de s) , GOUAILLER , GOUAIL- 
LEUR , EUSE , ne sont pas français. — Se gausser 
de qiièlqiiun, railler quèlqt^ un, Gausstur, euse, 
railleur , euse» 

GOU JARD pour Gbujat\ substantif masculin , Valet 
d*arme5e. Terme de mépris. 

GOURDIN, -IW^ ^o^t Gredin, ine. Gueux de pro-J 
fession. C^est un franc gredin. 

Un Gourdin est Un gros bâton' court. 

GOUTER. Ne dites pas, Goûter une plumie.' Je viens 
fle tailler votre plaine, goûte«-là. — Essayer une 
plume» Je çien^dé tailler t^otre plumer essâyea^lày^ 



204 G O U 

GOUTTE pour Saindoua; , substantif masculin , 
Graisse de porc. ♦ 

GOUTTE, maladie, subïtantif «mmîn. IT'employex 
ce mot qu^au singulier. . Ne diteg pas , Il a les gouttes. 
'^ Il a la goutte^ 

GOUTTER nVsf pas français. — JD^^oz/^^rr, Tam- 
ber gontte à goutte. Faire dégoutter du lard^ du 
heurre sur do la viande* Il pleus/oit tantôt , les toits 
dégouttent encore» N^ allez pas^là, il y dégoutte. 

GQUVÈRNAtlON nVst pas français. Ne dites 
pas, Cette femme a tout en gouvAuation. — Cetta 
Seiun^ft a tout en sOfh gouvernement •, 

G Ç. A 

GR,ADATrON et GRADUATION. Ne confonde» 
pas ces deux mots* Gradation signifie Augmentation 
iuccessîve et par degrés. De soldat ^ il est devenu par 
gradation , ColoneL 

Graduation signifie Division en degrés. La gradua^ 
iion d'un thermomètre ^ d'un baromètre , d^une 
échelle. 

GRAIN et GRAINE. Le grain est Le fruit et la 
semence du froment , du seigle , de Por^e , de l'a- 
Yoine, .etc., Le grain de ces J^ramens est J^o.rt gros. 
battre ^ serrer les grains. 

Grain est aussi Le fruit de certaines plantes et de 
certains arlnûsseaux. Grain de poivre. Grain de ge» 
mièvre. Ç^rain de moutarde. Grain de raisin^ et non 
Ipas , Graine de raisin. 

II a epcore plusieurs autres acceptions connues» 

Graine e3t La semence de quelques plantQS. Graine 

^ lait 10 y (Tépinards j de pavots , etc. , graine de^ 

^1lf\W 9 d^ mçlon* Oa dit encore Graine de genièvre., y 



G R A îo5 

GE.AINER faute d'orthographe. Ecrivez Grener. 
Produire de la graioe. Aëduire en petits grains* 

GRAISSER ne peut s^ employer pour Engraisser. 
Graisser signifie, Frotter, oindre de graisse. Graisser 
des bottes. Graisser les pieds d*un cheçaL 

On dit, Vin (jui graisse f tjui s^ engraisse ^ mais non, 
Vin qui se graisse. 

Engraisser signifie , Faire devenir gras , amender , 
fertiliser. Ne dites pas , Graisser des bœufs , des moutons. 
Graisser des terres. — Engraisser des bœufs , des mou^ 
tons. Engraisser des terres* 

Engraisser veut dire encore, Souiller de graisse, 
rendre sale et crasseux. Engraisser ses habits ^ son 
linge , et non pas Graisser. 

On dit aussi Engraisser, s'* engraisser pour Devenir 
gras :. ne dites pas , Cet enfant graisse à vue d^œii , 
'—Cet enfant engraisse à çue cPœiL 

GRE 

GRE de la jambe, pour, Z'^os de la jambe. 

Le gras de la jambe , est La partie charnue qui est 
au haut et au derrière de la jambe. On Pappelle aussi 
Le mollet» 

GRE pour Grès. Ne dites pas. Une cruche de 
grë , faute très-commune. — Une cruche de grks. 

GRELONS pour Gréions. Il tombe gueU/uefois 
des grêlons qui pèsent une demi^liçre. 

GRELOT. Ne dites pas. Avoir le grelot. — TVca?*- 
bler le grelot. Il est populaire. 

GRÉMIEUX , GRÉMILLEUX ne sont point fran- 
çais. — Grumeleux , euse , Qui ^ de petites inégalitës 
dures au^dédans et au-dehors. Bois grumeleux. Des 
poires grumeleuses. 

GREMILLON pour Grumeau. Ne dites pas, Yomîx 



io6 GRE 

le sang par grémillons. Le lait se convertît quelque-^ 
fois en grëmillons dans Testomac. — P'omir de gros 
grUmeaux de sang. Le lait se convertit quelquefois 
en grumeaux dans P estomac, 

GRENADE pour Grenat substantif masculin. Une 
grenade , est Un fruit bon à manger. Un grenat est 
ÏJne sorte de pierre précieuse d'un rouge foncé. Ne 
dites pas ^ Un collier de grenades. *- Un collier de gre^ 
nats» 

GREVE pour Gravier, substantif masculin. îTe dite* 
pas. On a fait jeter de Ja grèVe sur le chemin. — On aj'ait 
jeter du gravier sur le chemin. 

Grève, substantif fe'minin, est Un lieu uni et plat, couvert 
de gravier, de sable. Gravier ^ substantif masculin ^ est 
VA gros sable mêle de fort petits cailloux. 

G R I 

GRIBOUILLER n'est pas français. — Faire du 
gribouillage. Cela se dit, D''un mauvais peintre, d'unt 
écriture mal formée. 

GRIFEANGE (Noix) iponx Noix angleuse ; c'est-k-' 
dire, Noix dont là substance est tellement renfermée 
en de certains petits angles ou coins, qu'il est difficile 
de l'en tirer. La plupart de ces noix sont angleuses, 

GRIFFER quelqu'un , JETER LES GRIFFES à 
quelqu'un , ne sont pas français. Ne dites p/is , Ce chat 
m'a griffé. Il a été griffé par son camarade, son ca- 
marade lui a jeté les griffes- — Ce chat ni^a égratigném 
H à été égratigné par son camarade. Son camarade 
Fa égratigné. 

Griffer est un terme de fauconnerie. Prendre avce 
la griffe. Les oiseaux qui griffent» * 

On dit £gurément et familièrement qu' Un homme 
à^ donné un coup de griffe à un autre, pour dire, 



G R I tùj 

Qn^il laî a ren ja qiidlq^e maaTaîi offica^^ et partic«^ 
lièrement^ par des discours d^saranta^eax. 

GRILLOT pour Grillon^ substantif masciilia* 1/ jr 
a des grillons dans cette cheminée* 

GRILLOT pour Grelot , substantif maicnlin. Ce 
chien a un collier avec des grelots* 

GRTMOLER, GRIMOULER. Qu'ave* -roM à 
grîmouler? Il grimole toujours. — Çu^açez ^ cous à 
grommeler , à gronder ?• H grendû toujours» 

GRIMPANT n'est point un adjectif. Ne dites pas. 
Un chemîii grimpant. Une montagne grimpante» «-* 
Un chemin montant. Une montagne roide» 

GRINGALET (Pelît) ^our Petit polisson» 

GRIPOT nVst pas français. On appelle ainsi Un 
petit monticule qui se trouve sur une route. Il ^ a sut 
cette route deux om trois gripots bien difficiles à mon- 
ter. -^ Il y a sur cette route deusf ou trois montées 
bien difficiles j bien roidts\ et ne dites pas, Bien dif^ 
£ciles i. grimper; parce que le Verbe Grimper n» pcat 
avoir de > régime direct* Qn dit Grimper à Une Muraille ^ 
ec non pas, Grimper une maraille. 

G R O 

GROGNER ne peut avoir de régime direct. Ne dîtei 
pas , Il grogne tout le monde. — // gronde tout le 
monde j ou, // ne fait que grogner. Il est du stjla 
fiimilier. 

GROSEILLE NOIRE ( La) , pour Le cacisj subs- 
tantif masculin. 

GROSSE GORGE pour Goitre ou GotÊetre, subs- 
tantif masculin. ^ 

GROUIN pour Groin, substantif masculin d'une 
•jllabe. 

G^OULAT, GROULER, GROULEUR|, EUSB > 



io8 GUE 

ne Sont, pas français. — GtondeiA* , euse, gronder , on 
grommeler. 

GUE. Dites, Passer la riçière à gué y et non pas. 
An gué. 

GUENICHE pour Guenuche, petite gnenon. 

GUETTE, GUETTÉ. Écrivez et prononcez Guêtre y 
inbstantif féminin , Guêtre. 

GUEUGNE pour Taloche^ veyez BEUGNE. 

GUERLUCHON pour Greluchon. 

GUEUSARD, que Ton emploie comme une erpres^ 
sion forte , pour signifier p>» grand gueux , n^est point 
français. 

GUI 

GUIGNON. Ne dites pas, Avoir du guignen. H 
faut (j^Q j^aie bien du guignoa. — Être en guignon^ 
Il Jaut que je sois bien en guignon* 

GUIGNON de pain , pour Quignon de pain, il t^t 
familier. // 'mange un gros quignon de pain à son 
déjeûner. On dit aussi Une hribe de pain bis. Il est 
populaire. 

GUILLE mauvaise prononciation pour Quilles y jouer 
aux quilles» 

G Y R 

« • 

G YRIES j ( Faire des ) , voyez AGIOS, 



ioj 



Tableau des Mots ou la lettre 


H est aspirée. 


H.i 


• 

Hampe. 


Harpon. 


Hahler. 


Hanche. 


Har:. 


Hâblerie. 


Hangar, 


Hasard. 


Hâbleur. 


Hanneton. ' 


Hasarder. 


Hache. 


Hanter. 


Hase. 


Hacber. 


Happe. 


Hâte. 


Hachette. 


Happelourdè. 


Hâter. 


Hachis. 


Happer. 


Hâtier. 


Hachoir. 


Hatjuenée. 


Hâtif. 


Hachure. 


Haquet. 


Haubans. 


Hagard. 


Haquetier. 


Haubereau. 


Haha. 


Hs^rangue. 


Haubert. 


Haie. 


Harangmer. 


Hâve. 


Haillon. 


Haras. 


Havre. 


Haine. 


Harasser. 


Havresac. 


Haineux. 


Harceler.. 


Hausse. 


Haïr. 


Harde subs. fém. 


Hausse— col. 


Hair6 


Hardcr. 


Haussement. 


Halage. 


Hardes sui. pl^ft 


\, Hansse-i-pied.* 


Halbran. 


Hardi. 


Hausser. 


Halbrené. ' 


Hardiesse. 


Haut. 


Hâle. 


Hareng, 


Hautain. 


Halenar. 


Harengaison. 


Haut^bois. 


Hâler. 


Hargneur. 


Haute-contre. 


Haleter. 


Haricot. 


Haut-de-ch ausse 


Haleur. 


Haridelle. 


Haute-futaie. 


• 

Hallage. 


Harnacher. 


Haute-justice. 


. Halle. 


Harnois. 


Haute-lice. 


Hallebarde. 


Haro. 


Hautement. 


Hallier. 


Harpailler. 


Haute-paie. , 


Halte. 


Harpe. 


. Hautesse. 


Hamac. 


Harper. 


Hauteur. 


Hameaa. 


Harpie. 


Haut-fond. 



tld 


B 


- 


Uél 


Boehtr. 


Houseaux. 


Hem? 


Hochet. 


Houspiller* 


Hennir. 


Holà. 


Houssage. 


Hennissement. 


Hollande. 


Houssaie. 


Hërant. 


Homard. 


Housard. 


Hère. 


Hongre. 


Hussard» 


Hérisser. 


Honte. 


Housse. 


Hérisson. 


Hoquet. 


Housser. 


Hërissoneri" 


Hoqueton. 


Houssîne. 


Hernie. 


Horde. 


Houssoir. 


Hëron. 


Horion. 


Houx. 


Hëros. 


Hormis. 


Hoyau. 


Hersage. 


Hors. 


Huche. 


Hersé. 


Hors-d^œavre. 


Hucher. 


Herser. 


Hotte. 


Huchet. 


Hêtre. 


Hottée. 


Huée. 


Heurter. 


bottbion. 


Huer. 


Heart. 


Houblonnière. 


Huguenot. 


Heartol^. 


Houe. 


Hnguenotismes» 


HiboQ* 


Houer. 


Huguenotte. 


Hic (Voilà le). 


Houille. 


Hulotte. 


Hideusement. 


Houle. 


Humer. 


Hideux. 


boulette. 


Hune. 


Hie. 


Houppe. 


Hunier. 


Hiérarchie. 


Houppelande. 


Huppe. 


Hisser. 


Houpper. 


Huppé. 


Hoc. 


Rourdage. 


Hure. 


Hpca. 


Houret. 


Hurlement. 


Hoché. 


Hou ri. 


Hurler. 


Hochement. 


Èfourque» 


Hutte. 

r 


Hoche-pied. 


Hourrarû 


Hutter. 


Hoche-pot. 







H m* 

H pst aussi aspirée dans les mots formés des précé— 
ûens y l«ls que , jiheurfetnent, ^aheurier, Béhâler , 
Déharnach^r. Déhanché, Enhardir, RehattsSef. etc, ,' 
excepté dans Exhaussement j exhausser , héroïne , 
héroïéfue^f héroïsme* Voilà VlUrdisme de la çertu. 

H est aspîrëe dans^ Les exploits de Henri IV.. 
Une ville de Hollande. La reine de Hongrie. 

Oa dit, Du po}n,t de Hongrie* Eau de la reine' 
d'Hongrie. Toile de Hollande ^ go. toile d^ Hollande ^ 
J^romage de Hollande. 

Diaprés le tableau que nous venons de donner, dn« 
doit voir que Ton fait des fautes grossières^ en di^nt/ 
Cela est t'honteux. Vous êtes bien uMiardi^ un n'h^n- 
gar, un n^liasard, un grand t^hasard. etc./— «^ £7<?/a est 
honteux. Vous êtes bien hardi. Un hangar* Un hasard* 
Un grand hasard. 

H A B 

HABILITE est un terme de pratique. 'Habilité h 
succéder. Mais ne l*empIoye2 pas pour Habileté capa- 
cité. // a beaucoup éChabileté. 

H À I 
HAIS (Je le) pour Je le hais^ qu'on pronqnce 
comme s'il y avoit, Je le \ès. 

On dit, Je hais^ tu hais ^ il hait. Nous haïssons^ 
cous haïssez^ ils baissent. 

H A L 
H ALLIER (Un) est Un buisson fort e'pais; et 
Ton donne improprement ce nom au Hangar. Ne dites 
pas, II. a. fait construire .un hallier dans sa cour. — 
// a Jaii, construire un hangar. . . , . . 

H A M' . ' '^ ..'.■•/■ 

H AMER pgun Se plaindra.- Elle n'^a fàitqtrè iiâiher 
toute la nuit, — Mle^'iC.aJ^ait que se plamdre'iotae 
la 7iuitm 



n% H A F 

1 

HAPPE-CHAT n'est pas français. Ctst un nom 
injurieux que r«n donne à ceux qui exercent leur» 
droits avec trop de rigueur. Il n^a point de synonyme* 

H A R 
HARGNER, CHERCHER HARGNE ne sont pas 
français. Mais on dit Hargneux , euse , adjectif. Ainsi 
ne dites pas^ II, elle hargne tout le monde. Il m*s 
chercké h^t^aQ, ^^C^ est un hargneux ^ une hargneuscm 
Il nCa cherché quereUa 

HARGOT,KARGOTAGE,HARGOTER, pour. 
Cahot f cahot âge j cahot er* Ne dites pas, Nous avons 
ëprouv^ bien des hargots sur cette route. Je ne puis 
souffrir le hargotage d'un coche. Ce carrosse nous a 
bien hargottës. -— Nous açons éprouvé bien des cahoté 
^ur cette route. Je ne puis souffrir le cahotage étun 
coche. Ce carrosse nous a Bien cahotés, 

» 

. HARPQUILLER. SE HARPOUILLER ne sont 
pas français. Ne dites pas, Il harpouille tout le monde» 
Ces enfans se barpouillent sans cesse. — // querellé tout 
le monde* Ces enfans se harpaillent sans cesse ou se 
chamaillent» 

On dît encore, Harper j se harper» Prendre et serrer 
fortement arec les mains. Ils se querellèrent et Se har- 
pèrent. Elles se sont harpées, 

BAilQTJENER pour Farfouiller. Il a mis tous me» 
papiers en désordre en harqnenant dans mQa ^moire* 
•— En farfouillant dans moh armoire. 

HARTA n'est pas français. C'est un ferme de mé- 
pris qui se dit, d'Z7>i nud^à^droit , d'un mauvais 
cultivateur j d*un mauvais débiteur. C'est un harta, 
fe ne veux pas avoir affaire à lui. On ne pecrt riea 
tirer de ce harta. Sans synenyihe. 



BAS ii5 

HÀSt) HASIB. pour Havy^ iè, ficppir. Ce mot n» 

«e ait qu^en parlant De la viande , lorsqu^on la fait 
rôtir à un grand fea qui la dessèche et la brûle par 
tSessns^ sans qu^elIe soit cuite en à^ùsjx^* Le trop grand 
^eu haçit la viande et non pas. Huit* Cette 'Çiande 
jest hat^îe^^^t non, Hasie» 

H A U 

HAUT VENT (Arbre à), faute, — Arire en plein 
vent* 

H E N 

HENNIR, Prononcez comme si Pon écrivait Hanrur* 

H Ê R 

HERE nVst d^usage que dantf ces phrases, Vn pau» 
vre hère* Cest im patUfre hhr^m 

On fait un contre-sens quand oa dit , Il fait le gros 
Jièra* — llJ'aU ie ^tos s^gneur* ILjait le gros dos. 

H I S 
HISSER est un terme de marine* iHisser la voile. 
Mais pn ne dit pas, HISSER les chiens après ^el>^ 
qu^un. — * Haler les chiens aprhs ^tselifu^un* 

H O C 

HOC. Ne dites pas , Voilà le hoc. Ccst là le lioc. 
— Voilà là hic. V*est ^à ie hic. 

Mais pour signifier qu^une chose est assurée 4 quel- 
qu'un , on dit , Cela lui est hoc. H aspirëe. 

HOCHECUiE , Petit oiseau. — HockeçueUe^ suhstaatif 
masculin* . 

HOCHER est un yerbe actif; n^en faîtes pas un 
v«rbe neutse en disant, J'ai une dent qui. bodbe* — 
^ai Jkoe dent tpd iranie* 

Kt dites pas , RegardB;^ au^c peds de ^:ù che^al^ V^^" 

8 



îiij H Ï3 

ten(k QH fer qui lioclie. — J^enttnds Un Jhr ^^ 
loche. 

Maïs on dira bien, Socher ^un prunier ^ hocher oa 
branler la ïéle» 

HOCLEfi pour Hésiter. Ne dites pas , \Cbiil ne faites 
que hocler en récitant yos levons. ^^^ ^ous ne J^aitee 
tjiihésiter en récitant vos lecxms* 

H O M 

HOlOIfi A TALENT , faute. — Homme de ia^ 
lent. Celui qui poà^de un talent. 

On dit , G-ens à -talens , Ceux qui professent les arts 
qui demandent du talent-^ comme les peintres, les 
musiciens^ etc. 

HOMME DE LA COUR et HOlllME DÉ COUR. 
Le premier se dit. De ceux qui Suivent la Cour et 
qui firent à la ttianière de la Cour; mais lorsqu^on 
supprime Tarticle , et que Ton dit , Somme de cour y 
il se prend quelquefois en mauvaise part. 

HOMMEE y Mesure agraire employée en Lorraine j 
ne 'se trouve pas. CVst la dixième partie d^nn jour de 
terre. Ce mot est consacré par Pnsage. 

H O R 
HORLOGE y substantif fiSminin. Dites, La belle 
horloge y et non pas, Le bel horloge, faute très- 
commune. 

H O T 

HOTEL, substantif masculin. Dites , Un bon hôteL 
X entre dans le premier hôtel ^ et non pas^ J^entr» 
dans la première b^teK 

H U B 

H U B E R L U pour Hurluberlu ^ terme populaire , 
substantif masculin , qui signifie Brusque, àiconsidér^ 
•^ C*0St un hurluberlu* 



HtJï ,,6 

Kd dîtes pas^ On a jxigi cela à la Iiarluberla. ^ 
t)n à Jugé cela à Êoulà\fue , à la ioulei>Uô , c^98t-<-à- 
clire , Vaguement , avec peu d^attentîoû. 

tniILE. I^è dîtes pas y Cette salade est trop hiilée. — * 
Il y a trop d* huile sur cette s<dade. 

H U R 
ttUILEUÎ. HlJRTER , mauvaise prononciation , 
pour Heureux. Heurter* 

H U T 

HUTTE ( A toute ) peur , A cTiaque moment , à 
tout propos p inùonfiidérément. Il retombe dans la même 
faute à toute hutte. Il y va à toute hutte. — // re- 
tombe dans la mênpejaute à tout boitt de champ ^ 
^ toiU moment. Il agit àtconsidéréfnent. 

ICI 

XCI potir (Xh "Nt dîtes pas ^ Cet homme Ici* Ce 
moment ici est favorable. -^ Cet komme-^cî. Ce moment-r 
r* est Jaçorable. 

II pour lé y ver. On prononce mal les mots ainsi 
terminiss , et Ton dit rÂmitii, Notre-Dame de Pitii , 
pour, fjinutiéj Notre^Dam^de Pitié \ ié $e j^touorcû 
comme dans ChatfVf, estropii^. , 

On dit, Papîi, tabliî, greniî, derniî , pa^nll, au lieu 

de, Papier , tablier ^ grenier j dermèr^ panier. Il faut 

faire sehtir Ve et le prononcer cpmme dans lié y àélié. 

I G N 

IGNORER. Ne dîtes pas, J'en Ignore. J'îgnorois 
de tout cela., fautes a8se2 communes. -— Je Pignore. 
J^ignorois tout cela. 

On dit cependant familièrement, Oest un homme 
fui n^ignore de rien. 

8 • 



i^S I M E 

THΠpour Isme, Tout le monje convient (jn^aa 
doit ëcrire et prononcer Idiotisme , solécisme j barba-^ 
risniAy gallicisme. Pourquoi diroit-on par exception ^ 
CATicHÎME pour Catéchisme? 

IMPOSSIBLE QUE JE PUISSE (Il est); expres- 
sion vicieuse qui éckappe à beaucoup de personnes. Il 
est impossible que je puisse faire ce que vous me de- 
mandez. — // trCest impossible de Jaire ce que cous 

me demandez* ' 

INC 

INCENDIE substantif masculin , dites , XDÎ grand 
incendie f et non^ Une grande incendie. 

INCOMBER sur quelqu^un y nVst pas français. On 
remploie improprement pour sîgni£er. Dire de quel-«- 
qu^un des choses dures ttt désobligeantes, soit en sa 
présence, soit en son absence» -^ Tomber sur quel* 
qi^un^ lui tomber rudement sur le corps , tomber sur 
sa Jriperie, Le dernier est populaire. 

INCONVENANCE , INCONVENANT ne «ont 
pas français* Ne dites pas , «Il y a 4^ ISncomcenance 
dans ce que vous faites^ Cela est inconveiutnt. -^ Cela 
ne COUP font p^s , C€ qUfi f!0us faites ne comfienf pas. 

I N D 

INDEMNISER, INDEJffî^ITB. Prononcez, Indam. 
nîscr p indamnité* 

INDICE si^bstaAtif njj^alia, Vn indicç certain, 
et non pas^ Certaine. 

I N O 

INOBSERVANCE ne se trouve pas dans le Dic- 
tionnaire de 1* Académie. — Inobservation , Pinobser"' 
vation des loix^ d^s traités. 

I N T 
iNTRANflPIRATION. Ce mot très-usité n'est pas 



IN s 117 

français et signifie , 'Défaut de transpiration. Il n'a 
^oint d^aulre synonyme. 

INSTHUMENS de musique. On dit, Jouer d'un 
instrument. Jouer du uiolon^ dé là basse. Jouer du 
clàçecin. Toucher le claçocin. Jouer du piano—fortcn 
Toucher le piano. Jouer de la' harpe. Toucher la 
harpe. Pincer la harpei 

Jouer du luthi Pincer le luth. Jouer de la gui-* 
tare. Pincer la guitare. Jouer de P orgue. Toucher 
r orgue. Souffler t orgue. 

Emboucher le cor. Sonner du cor. Donner du cor* 
Emboucher lla^ troinpettfi. Sonnner de la trompette» . 

Jouer des cymbales» 

\Mattre des timbales* Battre la timbale dans un 
concert, et non pas, Blouser des timbales. 

Jouer du s&rpènt. 

Jouer de Pépinette , dw tympdno'n. 

Sattnr du tambour signifie ,. Tir^ des SOSff metforà 
du tambour-, jouer du tambour» 

Battre le tambour signifie iDonner un^ annonce^- 
nn signal sur le tambour. Battre la caisse. 

INTERET* Ne dites pas,. Mettre de Tintérêt à une 
personne, à une aiFaire. — ^ Prendre intérêt à une ^ 
personne , à une' affaires 

I N V . . 

INVECTIVER est uû verbe nfeiitré. On no dit 
pas. Invectiver quelqu'un-, il m*a invectiva. — //•('«c- 
tiçer contre quelqu'un» Il s'* est répandu en inçectii^es 
contre moi, 

INVITER DE pour Inviter à, faute assez com- 
mune. Dites, Inifiter à diner. Vous êtes invité à cous 



!i8 IS 

trouver tel jour à rassemblée y etc^ , et non pM , 
Inviter de tous treaver à , etc. 

IS pour ISM£« Ne dîtes pas ^ Sol^cis. Barbaris, 
Catëchis. Khnmatis. — - Solécisme* Barbarisme» Caté- 
chisme. Rhumatisme^ 

I V a 

.IVOIRE sobjtintif mascalin. Xe bel ivoire , et noa 
pas, La'bdITe ivoire* 



J AL 

JALANDJE!» Mettre un ^cheveaa aur la jaiande. -^ 
Mettre un écheçeau sur le dé^idoir^ 

JAMBE DE BIQUB ( Saater à la ) a'eit paa 
français. -^ Sauter à cloche^piedm 

JAMBÉEy JAMBER ponr, Bnjamhée , enjamber* 
Faire de grandes enjambées. Iljaui bien enjamber^ 
poUi^ passer le ruisseau. 

J A P 

JAPPE ( Avoir de la ) nVst pas françaia^ Ne ditee 
pas , G^est nn homme qui n^a que* de la jappe. Vone 
avct bien de la >appe aujourd'^hni. -— C^est un homm^ 
çui îCa 4jue du babê/i Vous aifez bien du babU , du 
caquet aujourd'hui. * 

J A Q 

JAQUE ( Faire le) pour , Faire le docteur. Fair^ 
fo Jartfaron. 

J A R 
JARRETER (Se) n^est pas (rançais« Ne dites pas^ 



J A V «j 

jrftrrete»»Voiis. Voas êtes bien mal jtrreté. — Tirez ¥OS' 
bas. Nouez ços jarretières^, Vos bas sont mal tirés^ 

JAVELLE (Tomber en) se dit D'an seaa^ d^an 
tonneau , d^un cuvier dont les donves desséchées et ré-«. 
tfécîes se séparent. Si on ne raccommonde ce envier^ 
si on ne resserre les cercles , il va tomber en j^avelle.. 
Il est tombé en javelle. Dictionnaire de Trévoux. Q% 
mot ne se trouve pas dand le Dictionnaire de t- Académie. 

JET 

JETER pour Verser* Ne dites pa», Jete£ du caK 
dans cette tasse.. Jetez doucement. Jetez encore un peu* 
— Versez du café dans cette tasse* Versez douce^ 
ment. Versez encore un peu. \ 

Se JETER après quelç[U*un. — Se jeter sur quel^ 
ifu^un. 

JETON DE MOUCHES pouf , Bssawk d'abeilles.. 
Jet i'aBeUlès.. 

J E U 

JEU D'EAU pour Jet d!eau. Il y- a un beau jet 
d*eau dans ce jardin.. 

J O F 

JOBLBR n^cst pas français. Il se dît Des enfàns qur 
s'amusent.. Ces enfàns ne font que jobler..— Ces en^ 
fans ne Jordr que badiner. 

J Q G= 
JOGUENET n'est pas français. Il se dît en badi- 
nant , D'un petit enfant badin et étourdi- — Petit 
babouin. Petite babouine.. 

J O L 
JOLL Ne dites^ pas, Un joli château. Une jolie 
cathédrale. Un joli poème épique. — Un beau châteaiu 
¥ne belle cathédrale* Vn beau poi'aie épiqjue*,. 



%aô 3 O Ji 

JBèatf *c SÀt, Des choses grandes-, excellentes «♦ 
aatignîfiqties ; Joli se dît , D«s clroses petites qui- on^ de 
Vagr^inent* £^/i yo&' boêffuei* Une jolie chapelle* Une 
jolie- chanson* 

JOLI-CŒUR ( Faire le ) ponr^ Faire le fanfaron, 
^aire le Mugi^t , le Mirlijlore. 

J o u 

JOUBA on JOUG-BAS ( Faire )> n'est pas fran- 
çais. Il s'emploie improprement pour. Se ,soun»ettre y 
Tenir à la raison par contrainte. Je Ini ferai Bien faire 
jouba. It a fait jouba* — Je le ferai bien venir k 
jubé. Il est venu à jubé, 

C^est dans le mime sens qn^on emploie ces antres 
expressions vicieuses, METTRE LES POUCES, FAIRE 
METTRE LES POUCES à qaelqa'an. Il a mis les 
pouces, pour y II a été forcé de plier , de venir à jubé, 

JOUIR. STe dites p)», li jouit d'une mauralss 
•an té. —* Il a une mauvaise santé. Il n'a point de 
santé. Maïs on dit y Jouir d*une bonne santé. 

On dit Bien Jouir de quelqifuny pour dire. Avoir 
la liberté , le temps de conférer avec lui , d'en tirer 
quelque service ; mais ne dites pas , On ne sanroit 
jouir de cet enfant. — On ne sauroit venir à bout de 
cet erifant, 

JOUR. DU JOUR AU LENDEMAIN , n'est pas 
français. Ne dites pas , Cette viande se gâte du jour 
au lendemain. — Cette viande se gâte d^un jour à 

Poutre. 

« 

Ne -dîtM pas, Au jour le, jour. *^ Au jour la journée» 

J U L 
[ JULUBT, JUN pour Juillet, Juin. 



JUQUE-LA. Mauvaise prononciation. — Jusque-là. 
S'a! tes sonner VS, 

JUSQUE pour Jusqi/à, Ne dites pas , Jusque mi-* 
nuit. Jnsque la Pentecôte. Je vous ai attendu jusque 
midi. Jusque quand soufFriroz-vous que*,. ? — Jusqi^h 
minuit, Jusqiàh la Pentecôte» Je cous ai' attendu jus- 
qu'à midi, Jièsqità quand ^ jusques^à quand souffrirez-^ 
vous yque ? 

On dit^ jusqu'à aujourd'hui» 

L 

JLi mouillée. On fait une infinité de fautes dans letf 
mots terminés en Ait ^ aille , eil ^ eille ^ eitUle , que 
l'on prononce comme si l'on éçrivoit aye, cye , euyt ; ef 
Ton dit, Le portaye. II baye. Le soleye* La bouteye. 
L'euye. Le fauteuye. La feuye , etc. etc. etc. , Pronon- 
cez avec / raoailléè , Le portail. Il bâille. Le soleil. 
La bouteille. VœU, Lejauteuil, LaJ'euille. etc. etc. 

L A 

LA ne doit jamais être précédé de Particle Le , la. Ne 
dites pas, L^homme-là, la chaise-là. — , Cet homme- 
là ^ cette chaise^là. Voyez CI et LA. 

LAC 
LACH'E^-BRAS^. Espèco decasaquin que Poki nuft 
aux petittf^eB&aâ^y.. et dan&lequel ils sont à Taise. Ce mot 
ne se trouve pas^ et parait n'avoir d'autre synonyme 
que Casaqufn ou Camisole. 

LAI 

LAIDIR po«r Ertiaidir, N^ ditetf pas , Cette personne 
laidit tous les jours. — Cette personne enlaidit tous 
les jours, 

LAIE dé toile , pour Lé, substantif masculin. La 
largeur d'une toile ^ d'une ëtoFe eatre ses deux lisières. 



is3 LAI 

Ne dîtes pas, lî faudroît encore une laie à cette }upe^,. 
à ces draps. C^est assez d^ans demi-laie* -— // J'audroit 
encore un lé à cette jupe , à ces draps* C^est assez, 
d'un demi'-lé^ 

liAISSEK COULER ou COURIR LE VENT 
SUR LES TUILES , proverbe qui ne se trouve pas y 
et dont IVquivalcnt est , Laisser couler Veau , c'est-à^ 
dire Laisser aller les choses comme elles vont ^ «ans s^en 
mettre en peine. 

LAIT et ŒUF. Ne dites pas , Ce poisson est vjk 
lait 9 est un œuf,, fautes très-communes.. — - Ce poisson 
est laite y ce poisson est auvé» Carpe laitécm JSareng 
laite. 

On dit y La laite ou la laitance d'un harengs 
d'une carpe , d'un brochet. Des œufs de poisson , de 
carpe y etc. Ce poisson n*a point de laite ou de lai^ 
tarhce. 

L A M 

LA]\IE. Prononcez la première syllabe brève. TJfn^ 
lame de couteau*. 

LAN 

LANASSE n^est pas français. On appelle ainsi Ua 
instrument de fer à plusieurs pointes recourbées. On» 
Rattache à un long cordeau pour retirer du fond d^an 
puits, un seau qui y est tombe. — Croc ou Crochet. 

LANCEMENT pour Élancement. Cela me cause 
des élancemens* Des élancemens redoublés. 

LANCER pouf Élancer. Ne dites pas, La tête me 
lance. Le doigt me lanoe» — - La tête vî^élance. Le 
doigt nCélance.. 

LANTERNE M A OIE, pour^ Lanterne magique^ 

L A R 
. LARMIER. On donne improprement ce nom. A 



( 

LAS ia5 

ronverturc que l*on fait pour donner <ie Pair à un« 
cave. — Soupirail , et au pluriel Soupiraux. Voyea 
aEVEtlS D'EAU. 

I4ASSE. Qu^iin homme se garde bien de dire, Je suis 
lasse. — Je suis las. V ne femme dira , «Te suis lasse. 

L A U 

A A 

LOBAIN, LORAINE, Mots par excellence dont 
la mauTaise prononciation fait reconnaître par tout 
iii;i Lorrain, Prononcez Lor bref. 

L E 

LE j LA , LES pour, Ay au^ aux y dans, J'ai froid 
le visage* J^ai chaud les mains, etc^ -— JaiJ'roidjau 
çisage, J^af chaud aux mains. Yoyea A proposition. 

LE , LA , LES , mal places. Ne dites pas , Donnez--« 
noi le. Montrez-nous la. Envoyez— moi les. — ' Donne»» 
le moi. Montrez^ia nous. Envoyez— les nhoi. 

L E G 

I 

LEGUME est un substantif masculin. De bons lé-- 
gumeSf et noji pas. De bonnes légumes. 

L E U 

LEURS-EN, LEURS- Y, etc., fautes grossières. 
Ne dites pas , Donnez-leurs en. Je leurs en donnerai. J« 
leurs y en .donnerai. Je leurs apprendrai à vivre. — 
Donnez^leur en. Je leur en donnerai. Je leur ap^ 
prendrai à çiçre. Leur mis pour , à lui , à elle , à eux , 
ne p^end jamais d^^. 

L E V 

LEVE. Ne dites pas en jouant aux cartes, J'ai fait 
U|i letë. Le dernier levé est à moi. — - J'^ai J'ait une 
le9ée. La dernière levée est h moi. 



iq4 ^ I 

Lî.'DoQnez-Iî en. Prononciation négligée. — - Donnez-* 

lui en, 

LIS 

LISSES (Cheveux) ponr, Cheçeux plats ^ négligêu 

L I V 

LIVREUR do blé , de grains , d© bols. 

LIVREUR JURÉ. HVRAGE de blé , de bois , 
etc. , LIVRER du bois , du blé , etc. Tontes ces 
expressions ne sont point françaises : elles sont néan- 
moins d*un grand usage en Lorraine. 

On dit improprement, J'ai fait livrer mon bois , 
mon blé par un livreur juré. Le corps des livreurs 
de bois, des livreurs jurés. 

Mesurer une voie de bois, tine corde de bois en la 
rangtsant entre les deux traverses, on les deux picpieti 
qui la doivent contenir, suivant ^ordonnance de police, 
se dit en français, Mouler du boù } Tactio^ de mouler 
du bois est Le moulage ; celui qui tait Taction s'appelle 
Mouleur de bois , mouleur juré , et non pas , Livreur 
de bois. J'^ai Jait mouler mon bois par un mouleur 
iuré. Il rr^en ^ coûté tant pour le nwulage* 

On dit, Bois de moule , et bois de cordé» - 

Dites aussi, Mesurer des grains ^ mesurage^ mesu" 

reur. Juré .mesureur ^ et non pas, Livrer, livrage , 

livreur. 

L O N 

LONGIN se dît improprement D*un homme long 

à faire quelque chose. Cet ouvrier est un longin. — 

Cet ouvrier est long à tout ce qu'il J'ait. 

LOS 
LOSE. On appelle ainsi improprement Certain petit 
coton ou duvet qui s'attache à des objets, tels que les^ 
draps de laine, et y dOvane un air de m.alproprcté» H 



LUI ia5 

faut vefgetter votre habit, il est plein Ae Ifises. La 
fourrure que vous avez pos^c sur ce tapis, l'a couvert 
de lôses. Ce mot n'a point dé synonyme. On pourroît . 
dire. Votre hahit est sale^ ÇergetteZ' le. Cette J^our-^ 
rure a sali ce tapis, 

LUI et LEUR mal employas pour , Ztf , /a , les* 
Ne dites pas , Je lui ai vu prendre l'habit. Je lui ai 
entendu dire cela. Nous leur avons va emporter ces 
effets ,'pour, Je V ai vu prendre P habit • Je V ai entendu 
dire cela. Nous les aidons tfus emporter ces effets* 

Il y a bien de la différence entre : Je lui ai çu 
donner un soiiffletj et je Vai i>u donner un soi^fflet ; 
le ^premier a reçu le soufflet , le second l'a donne. 

L U R 

LURELLE pour Braie ; Linge dont on enveloppe 
le derrière des en fans. Ne dites pas , Mettre des lurelles 
à un enfant , le changer de lurelles. — Attacher une 
braie à un erifant. Lui changer de braie, 

LUT 

LUTTER. Ne dites pas , Se lutter avec quelqu'un , 
contre quelqu'un. Ils se sont luttes. — Lutter contre 
quelqi^un'QM açec queîqi^un. Ils ont lutté Pun contre 

Vautre* 

MAC 

JVlACHIN n'est pas français, il s'emploie dans le 
même sens qu'EMBECHE. Voyez ce dernier mot. Hais 
MACHIN se dit plus particulièrement d'un outil quel- 
conque dont .on ne sait pas , ou dont on ne se rappelle 
pas le nom. On dit aussi quelquefois, Machine dont 
Machin dérive. Si j'avois un machin , une ^petite 
machine,^ je ferois un trou dans cet endroit , pour^ Si 



»6 Mac 

favois une f^riUe^ un^forii^ etc. En tirant dé l^eflct^ 
le macbin^ la machine s^est cassée , et le seau est restj 
dans le puits , pour , La muin s^^st cassée* On a^elle 
Jlfam, Le morceaa de Fer qui est an bout ^e la corde 
d^un puits y où Ton passe l^ansé du seau» 

On abuse du mot Machih comme dn fait dtt mot 
Chose. Monsieur rhosc. Madame chose, etc. On doit 
inviter aTec soin d^employer un pareil langage, qui 
annonce ordinairement une éducation peu soignée, ou 
dti moins , peti dé présence d^esprit* 

MACHOTER,NACHOTER, NACHONNER, po»r, 
Mâchonner et JËignocher , familiers. Mâcher avec dif- 
ficulté , ou -avec négligence. Ce çieUlard ne yait plus 
ijue niâchoviner ^ vous ne faites tjue mâchonner ^ quê 
Pignocher* 

MAI 

MAIRERIE , faute* — Mairie. La mairie de la çille^ 

MAL 

MAL. On reproche aux Lorrains de ne jamais dire , ' 
Cela est bien^ très^hien. Ils disent, Gela n^est pas 
tnaL 

MALADIE. Ne dites pas , Faire une maladie* — • 

jit^oir une maladie» 

MAL ADIEUX, faute très - commune. -^ ilftf^</£^, 
içe» Il est très-^maladif» Il a épousé une J'emme bien 

maladive, ■ 

MAL BLANC n''est pas français. On appelle ainsi 
Une tumeur phlegmoneuse qui vient au bout des doigts. 
Quand elle n^occupe que les tégumens , on doit dire 
Mal d*açenture» Il rrCest venu au poi^e un . mal d*a^ 
ifenture qui ni^ empêche et écrire* On l'appelle Panaris , 
si elle tourne autour du doigt, et non pas. Tous— 
fiiixoir. 



M A îi 152^ 

"MALGRÉ QUE pour Quoique. Ne clîfes pas, 
ïialgrë qu^il soit pativrê , il est honnête Lomme. Il 
«st de très-bonne maison , malgré qu'ail ne soit pas 
riche- — QiàoiqiiU soit paitOre y etc», quoiqu^il ne soit 
pas riche. 

Mais on dit bien, // a Jait telle chose malgré ntoif 
malgré que fen eusse, 

MALGRÉ-S-ELLE , MALÔRÉ-S-EtJX , fautes 
graves. Dites , Malgré elle. Malgré rjux. 

MALVOISIE est un substantif fëminin , Boire de 
ta malvoisie y et non pas. Du Malvoisie. 

M A N 
MANIFAGTURE pour Manufacture , faute assez 
commune. 

MANIFIQXTE, prononciation négligée. — Ma^ 
grUfiquè. 

MANQUE à un bas , à une broderie , etc. , pour Maille 
rompue. Défaut» Ne dites pas 9 II y a une manque à votre 
bas ^ il faut la reprendre. Voilà une manque dans cette 
broderie. — // y a une maille rompue à cotre basj il 
J^aut la reprendre. Voilà un défaut dans cette bro^ 
derie. 

Manque est un substantif masculin. Le manque de 
bonne foi. Le manque d^ argent. Jl y a là un manqua 
de respect inexcusable* 

Il est encore adverbe. // ri a pu jfaire cela ^ manque 
d^ argent y qm. faute â^ argent* 

MANQUER DE BELLE , faute. — Manquer belle. 
Jl Va manqué belle* 

M. A Q 

MAQUIGNAGE pour Maquignonnage y substantif 
masculiù y fit Manigance , substantif féminin. Ne dites 
jj^f J« a'^ent^ds rien, à tout ce maquignajj^ Il 7 » 



12^ M A Q 

là un m^^uîgtiagê que je n^entends point. — Jl* n*en^ 
tends rien à tout ce maquignonnage • Il y tZ là-^d»* 
dans une manigance que je j^ entends point. 

Le maquignonnage au propi*e , est Le mëtîer dtt ma- 
quignon. Voyez ce dernier mot. 

MAQtJIGNER nVsl pas français. Où Temploîe , i.® 
pour Toucher à quelqne cbose. Restez dans mon ca- 
binet , mais n^y maquignez TitVL. ^-^ Restez dans mon 
cabinet , mais rCy touchez rien^ ne touchez à rien» 

a.^ Pour Manigancer f C'est lui qui a fait cette in- 
trigue , qui a maquignë tout cela. — (Test lui qui ajait 
cette intrigue» qui tT manigancé toute cette ctffaire. 

S* Pour Maquignonner j an figuré. Je ne sais ce qu'il 
avoit en vne dans cette rente , il n'a fait que maqnr- 
gner. — Je ne sais ce qitil avoit en vue dans cette 
vente 9 il rCafait que maquignonner. 

MAQUIGNON (Un) substantif masculin, est un 
majxband de chevaux. C^est aussi un intrigant. Mais 
ne dites pas à un enfant , Vous êtes un maquignon , vous 
toucbez à tout. — Vous ne respectez rien^ vous 
touchez à tout. 

M A R 

MARCAIRE ou MARCARE, MARCAIRERIE,* ne 
se trouvent dans aucun dictionnaire. Ces mots sont 
très-usités en Lorraine. On appelle Marcaire, Celui qui 
^ient à bail, ou qui a en propriété des vaches, et qtfî 
vend du lait et du beurre. Marcaikerie est l'habita- 
tion du Marcaire. Ces mots n'ont aucun synonyme. 

On appelle encore Màrcaiiue, Le domestique qui a 
soin d'une vacherie* 

MARCOLLE pour Belette , substantif féminin. 

MARECHAL (Le) pour Le Faucheux^ Espèce 
d'araigné« qui a le corps petit et les jambe* fort 
grandes. 



M A R 2fiS 

î\f AÔ.ES ( Les ) pour Le marc\ subilântîf liiàsculiti ; 
)e c ne se prononce pas. Ne dites pas y Garder les mafea 
de cafëv Vendre des mares de raisins; -— G<irder le maro 
du café. Vendre du marc de raisin. 

La mare y substantif féminin , est Un amas d^eait 
dormante , qui ne sert ordinairement que pour Tasagd 
des bestiaux. 

MARMAILLE , substantif féminin. Ne dites pas , 
Faites taire ces marmailles. — Faites taire cette tnan* 
maille. 

MARNAGE nVst pa^ français. On Remploie soti- 
Tent au lieu de Charpente. Le marnage d^uû cloclier, 
le mfirnage d^un moulin. -^^La chat'pente d^Un clocher ^ 
d^un moulin. 

On dit encore improprement , Ce meuble est Un ^aî 
marnage , pour , Ce meuble est grossièrement jfctit. 

MASSACRANTE (Humeui*). Il est aujourd'hui 
d'une Jiumeur massacrante^ •— // est aujourd'hui de 
bien mauvaise humeur , d'une humeur bien bourrue* 

MAT 
MATER AUX poilr Matériaux j substantif masculin^ 

MAY 
MEE pour Huche , substantif féminlil , ou Pétrin , 
substantif masculin* 

MEC 

MECHANT COMME LA GALE. — Méchant 
€omnte la grêle, 

MECHE pour Chantier é Ne dîtes pas, Les mécliés 
de ma cave sont trop bas. II. a tant de pièces de via 
sur les méchés. — Xtf chantier de ma caçe est. trop 
bas. Il a tant de pièces de vin en chantier. ^ sur l^ 
chantier» 

MECREDI pour Mercredi. 

9 



tSo H S D 

MEDONNEB. en jonant aux cartes , nVst pas ffaH'* 
çaifl. Vous avez mëdoonë , il faut redonner* -— yous avez 
mal donné y il-^aut redonner ^ ou il faut reconv^ 
mencer» 

On dit aussi, Qtd mal donne ^ perd sa donne ^ c^ 
non pas , Qui médonne. 

M E I . 

MEILLEUR pour Mieux. Ne dites pas. Je ne 

demande pas meilleur , faute commune. ^^ Je ne de^ 

piande pas mieux. 

M E M ■ 

MEMBRE pour Membru^ ue. (Test un homme bien 
membrUj et non pas Membre. 

M E N 

MÉNAGER AU GRU ET LARGE A LA FA- 
RINE* D^autres disent mieux j Mënager au son et larg* 
à la farine. Ce proverbe ne se trouve pas* Gru n^est 
pas français. 

MENAGERE pour Binet. Instrument quVn met 
dans le chandelier pour brûler une chandelle ou une 
bougie jusqu'au bout. On dit Faire binet ^ c'est-à-dire 
Mettre un bout de chandelle ou de bougie sur un binet 
ou sur le haut d'un chandelier. 

MENE pour Usé, Ne dites pas , Cet habit est bien 
xnenë. Cette toile est déjà bien menée. — Cet habit 
€St bien usé. Cette toile est déjà bien usée» 

MENUAILLE, voyez BRACAT. 

MENUSIER pour Menuisier, 

MER 

MERLIN pour Hac/ie. Eendre dn bois avec um 
znerlin» — - Ai^ec une hache* 

MES 

MÉSÈNTENDU pour Mal entendu. Substantif mas- 
culin. (Pest un Tfial entendu. 



MESHUt, A MÉSHUI. Il &ô ficte à font mishui. 

ïl yient nous, ennuyer à mëshuî. — // se fâche à 

choqué instant ^ à tovt propos. Il çitnt nous ennuyef' 

À tout moment. 

M E U 

MÈUR> MÈURTR, MEURIÉR. Écrirez et pro- 
noncer Mâr , mûrir y mûrie f*. 

MEUROTE, Mélange de beurre, de Crème , etc., 
qui sert à assaisonner une salade. Salade à la meurote. 
Ce mot n'^est pas français et n'a d'autre synonyme c[ue, 
Salade à la crème. Voyez encore FLAIRER» 

MIE 

MIE pour Miette. La mie est toute la partie du 
pain qui est entre les deu:t croûtes. La miette^ les 
miettes se disent De toutes les petites parties qui tom- 
bent du pain quand on le Coupe, ou qui restent quand 
on a mangé. Ainsi ne dites pas^ Ramassez les mies 
de pain qui restent. -*-« Ramassez les miettes de pain 

oui restent. 

M I & 

MIGNOT , OTE , n'est pas français. Ne dites pas 
jDes personnes délicates et qui s'écoutent sur leur santé. 
Qu'elles sont mignotes. Ce mot n'a pas de synonyme. 
On pourroit dire, Çi^ elles sont par trop délicates. 

On peut dire, Cet enfant a été trop mignoté* 
mais non , Cet enfant est un mignot. — Cet enfant est 
un pleureur , euse. 

MIGNOTISE pour Mignardise ou mignonettes ^ 
espèce de petits œillets. Une plate^hande garnie de 
piignonettes. • 

MIL 

MILLE. Ecrivez Mil quand il s'agit de dater le» 
années. Van mil sept cent neuf m 

9* 



i5a M I JT 

' MINABtE pour, Qui fait pitié. Il a Talr bien 
minable» — // est dans un piteux état. Il fait pitiés 

MINON , espèce de fourrure. Voyez CHAT. 

MIS 
MISE ne peut s^employer pour Jenue, Ne dites pas 
. D'un homme propre et soigné dans ses habits , Il a 
Qne bonne mise. •— // a une donne tenue. 

MISE-BAS n'est pas français. On Temploie très- 
frétjuemment au lieu de, Vieux habits. Et Ton dit, On 
habille ordinairement le plus jeune des enfans des 
mises-bas de ses frères , pour , De's tfêterfiens cfue ses 
frères ne mettent plus. Ce que vous avez acheté là 
est une mise-bas , pour , Est de la çieillerie. Ce do- 
mestique a les mises— bas de son maître , pour A les 
vieux habits de son maître* 

MISSE de fouet , Voyez CHASSEUSE. 

MIT 
MITOUCHE. Il fait la sainte mitouche. — // /ait 
la sainte Nitouche. 

M O G 

MOGNOK .pour Moignon. Il ne lui reste plus 
qi^un moignon, 

MOI 

MOI LA, MOI LE, MOI LES. Ne dites pas, 
Vous avez la gazette, prêtez-moi la. Envoyez-moi le. 
Donnez-moi les. — Vous avez la gazette prêtez-la 
moù Envoyez^le moi. Donnez— les moi, 

MOI QUI A. VOUS QUI AS. NOUS QUI ONT. 

On entend dire très-souvent, C'est moi qui a fait cela, moi 
qui a dit cela. C'est vous qui as donné l'exemple. C'est 
nous qui ont signé le contrat. Ce sont des fautes gros- 
lières. — Oest moi qui ai fait cela^ moi qui ai dit 



MOI i33 

cela. Oest vous ^ui <nf€Z donné Pexemple. C^est nous 
qui avons signé le contrat* 

CoD jugez ainsi : 

C^est moi qui ai dit. C^est nous qui avons dit. 

C^âst toi qui as dit • C^est vous qui avez dit^ 

C^est lui qui a dit» Ce sont eux qui ont dit» 

MOINE ^ espèce de salade^ pour Chicon^ on Laitue 
romaine, 

MOINE pour Sabot ^ Jouet d'enfans, Faire aller 
un sabot. Fouetter un sabot. 

MOI-Z-Y, MOI-Z-EN. Il n'est pas rare d'en- 
tendre dire, Menez-moi-z-y. EnTojez moi-z-en. Donnez 
moi-z— en. Fautes grossières. — Menez-^ moi. Envoyez 
Tf^en. Donnez^m'* en» 

MON 

MONTER SUR pour Marcher sur. Ne dites pas , 
Vous montez sur ma robe. Vous m'avez monté sur le 
pied. Montez sur cette moucliure de chandelle. — • Vous 
marchez sur ma robe. Vous ni avez marché sur le 
pied. Marchez sur cette moue hure de chandelle. 

MONTER. On doit dire, Monter à un arbre , au 
haut d'^un arbre. Monter à une tourj au haut d'une 
tour y au haut dune maison. Monter à une échelle , 
et non pas , Monter sur une échelle. 

Monter sur une hauteur, sur une montagne. Monter 
sur une escabellf, , sur une chaise. 

Monter à chevaL Monter sur un cheval, 

MONTICULE , est un substantif masculin. // y 
aooit là un petit monticule y [et non pas y Une petite 
monticule. 

MONTIGNON n'est pas français. -^Montagnard, 
urde. 



i34 M O Q . 

MOQUER, Je tVn oioque, n^esfe pas frareaîs. N» 

dîtes pas , Il ni^a ] roniis de m^ apporter atijoiud^hHÎ do 

l'argent, maïs je t*en moq^e, il n'y pensera giières* 

On pouiToît dîre , Vraiment il n*y pensera guèreSm 

Je conipfois sur Ini, maïs je Ten moque. Four Je 

comptais sur lui, mfiUs bernique. Ce dernier est populaîr» 

et badin» 

M O R 

MORIGTNERpour Morigéner^ — • Unphre doit bieih 
morigéner ses en/ans* 

MORS pour Bouchée. Ne dîtes pM , Un mors à» 
pain. Un mors de viande* — Une bouchée de pains 
Une bouchée de viande* 

MORT-S-JtVRE^ -^ Ivre mort. Il e^t reifenu ùire 

piort. 

M OU 

MOU€TîAT pour Moineau. 

MOUCHER quelqn^un pour J^attre, n*ést pas franç^ 
Ne dites pas , Je l*^ai mouche comm.e il faut. — *. Je l^ai 
étrillé de la bonne manière» 

MOUCHETTE d^enfant , a*est pas français. ~ Petit 
mouchoir* 

» MOUCHETTE ( La ) pour Les mouchettes , subst.. 
fôninîn pluriel. Ne dites pas , I>onnez«moi la moucbette.. 
Où est la moucbette ? — Donnez-^moi les moucketteSK 
Oà sont les mouchettes ? Une paire de mouchettes. 

MOU CHON pour Fumeron , substantif masculin. Ne 
dites pas, Il y a bien des mouchons dons ce charbon.. 
^^11 y a bien des fumerons dans ce charbon. 

MOUFFE pour Mois/le^ substantif fëminiu. Mitaine» 
ou gros gant. On se sert de moujles pendant Phiver. 

MOUFLETTE pour Moufle ^ substantif masculin^ 
Assemblage de plusieurs poulies. Letfcr un Jfardedu 



MOU i55 

eçec un moufle ^ açec deê moiffleSé Et non pas, Ayec 
vue mouflette* 

MOUILLETTE pour MouHfotr , snbst maBcalin. 
Petit Tase dont les femmes se serrent en filant, -r- Vh 
mouilloir d'argent , de cristaL Voyez APPRET. 

MOULE. N^employez pas ce mot pour Modèle , et n6 
dîtes pas ironiquement, G^est un beau moule. -— C^est 
un beau modèlem 

On dit bien figurén^ent ^ S^ Jbrmer sur le moule de 
guelq[tà!un , pour dire , Prendre qoelqu^un pour modèle, 

MOUSSEUX et MOUSSU. DiUs, Vin de Cham-^ 
pagné moju^seï^*. Bierre. mousseuse* Vn arbre moussum 
. Une pierre moussue. 

MOUTURE. ]^e dites pas^ 'SXi de mgvture. — BU 
wiouture. 

' M U N 

A 

MUNIER pour Meunier. Blane comme un meunier. 

MUS 
MUSIAU pour Museau, -*- Le museau d*un chien* 

M y o 

MYOPSE n^est pas fr»nçiMs» •«*• Afyq/n?. Geitti, celle 
qui a la vne £brt courte. On dit Myopie» 

M Y îl 

MYRTRE pour Myrt^. — LafeuHh et la Jleur 
du myrte sont odoriférar^es». 

N A G 

JN AGH0I7 de pomme y de poire ^ nVstpa» français» 
— Trognon de pomme ^ de poire* 

NAGHONNER. Voyez MAGHOTER. 

I7AGLE de perles ^- pour Ifacre de perles. 



i36 N A G 

NAGE. Ne dites pas , Je sms à nage. Il arriva tavt^ 
à nage. — Je suis en nage. Il arriça tout en nage* 
NAGEB. A GiLANDE EAU JNager en grande^ 

e<9u» 

N A N 

NANI, Expression Lorraine pour Non, nennù 

N A P 
NAPIONNER. Voyez MACHOTER. 
NAPPAGE n^est pas français. Ne dites pas , AeLeter 
dfli nappage. Un servie© de nappage. — acheter du 
linge ouvré j danioêsé. Un senfice de toile damassée» 

NAPPE n'est pas français. Ne dites pas,- Serrietto 
nappée. — Serçiette ouçrée. On distingoe Za serçiett» 
pleine ^ la serçiette ombrée et la serçiette damassée* 

N A V -• 
NAVE mauvaise prononciation. — '- Navets Potage^ 
aiUD naçets, 

N E N 
NENTILLE pour Lentilles. -^ Purée de lentilles. 

N E R 

NÉREUX, EUSE, n'est pas fraaçaîs. Cet adjectif^ 
trè»-commun en Lorrains , n'a point de sjnonime dans 
le Dictionnaire de l'Acadëmi». Mais en trouve dans. 
Trévoux : 

«t N-ACTiEUx, ETJSE. Ménage dit qu'on se sert de ce 
ir mot à Paris , pour signifier Une personne dé'Iicate y. 
V et qui se fait une peine de manger avec ïes gens mat 
)• propres, n N^reitx s'emploie improprement dans la 
même sens : Il faudroit donc dire Nactieua% 

NERF ( Tirer le ). Proverbe qui signifie Manquer de 
parole , manquer de résolution. Il n'est pas fraisais. Il 
pourroit être remplacé i^ ^ Saigner du neÂ* Il s'^étQit 



K E U ' i37 

vanté de Jaire une action de ligueur ^ mais il a 
saigné du mez , et non pas , Il a tire le nerf. 

NEU pour Neuf* Mauvaise prononciation. — Xln 
chapeau neuf* Tin habit neuf* Faites sentir ly*. 

N I Q 
NIQU££ pour fiichée. Ne dites pas. Il a chassa 
toute la niquëe. Je le haïs lui et sa niquëe. — // a 
chassé toute la nichée. Je le hais lui et sa nichée * 

NOM 

NOM. Appeler des noms. Voyez APPELER. 

NOME ? NEM ? NEUME ? Expressions Lorraines , 
employées pour interroger, au lieu de TT est-ce pas? 
JN^est^il pas çrai ? Tu m^ apporteras co que je t'ai 
demandé, nem ? Tu sais bien que j'ai écrk, neume ? 
— Tu ni^ apporteras ce (fue je fai demandé y rC est-ce 
pas ? Tu sais bien que fai écrit , rCest^U pas çrai ? 

NON 

' NON PAS ? pour ITest^ce pas ? Vous avez va 
mon père , non pas ? — Vous avez çu mon père , 
rtest-^ce pas ? 

O B S 

\JB SERVER quelque chose à quelqu^un n'est pas 
Français. On entend dire assez souvent. Je vous ob- 
serve que. . . • J'ai l'honneur d'observer à la Cour 
que. • . — Je cous prie â^obserçer que,^ • . Je cous 
Jais observer que* . • . J^ai Phonneur de Jaire ob-^ 
serçer , de faire remarquer ii la Cour que. . . . 

OEIL. Prononcez Euily et non pasEil, faute très- 
commune. 

O F F 

OFFICIER DE GÉNIE pour Officier du Génie ^ 
«tt Ingénieur. Le premier est Un officier qui a du 



i53 O F F 

g<^aîe ; le second est Un officier attacKë an corps dit 
Génie. 

OFFRE est un substantif fëminin. Ne dites pas ^ 
On lui ayoit fait des offres séduisans. — - Des offrem 
séduisantes. 

O H 

OH. Dans certains cantons , les enfans et beaucoup 
d^autres personnes encore , ne peuvent répondre un oui 
ou un non^ sans y ajouter Tinter jection Oh l qu^ils 
traînent sur deux tons ^ le premier haut et Tautre bas. 
Ayez— vous déjeuna ? Oh oui. Vous a-t-il dit cela ? 
Oh non ; au lieu de dire simplement Oui et norim On n» 
peut trop prévenir les jeunes gens contre cette znanièra 
de répondre y qui leur donne un air niais. 

O I 

01 dans MQiy toi, soi, loi, roi, emploi, ect. , se 
prononce très-mal^ et Ton dit , Moé, to^, soë^ loé, roé*^ 
emploé| etc. Prononcez en desserrant les dents nioây 
toà^ soâ , loâ , rùâ, emploâm 

ONG 

ONGLE est un subs t. masculine — - De grands ongles^ 
ONGLET pour Onglée subst. féminin. "-^ Je ne puis 
écrire , car fai V onglée. Engourdissement douloureux 
au bout des doigts , caus^ par un grand (roid. 

ONGUENT, substantif masculin. — Onguené diçin^ 
et non pas^ Onguent divine. 

O P T 
OPTIQUE, substantif féminin. — Vite bell& optique- 

O H A 
ORAGE, substantif masculin. — ItTous allons açoir 
un gros orage , et non pas , Une grosse orage* 



O R C ♦ 139 

ORCHESTRE, snBstîmtif masculin. — Ri orchestre 
bien composé* 

O R D 

ORDRE ( Manger T ) nVst pas françaîf. ~ Oublier. 
Ne dites pas, Je vous avois commande de faire telle 
chose , mais vous ave^ mange rordraf -^ Mais vous 
raçez oublié, 

O R G 

ORG-E , substantif féminin. — jye Porge excellente* ' 
Ztes orges sont belles. Cependant Or^e est masculin dans 
CCS deu^ç phrases , Orge mondé. Orge perlé. 

ORGUS est masculin au singulier , et f ënûoin au 
pluriel. Un bel orgue. De belles orgues* 

O R L 
ORLER et ORLET pour Ourler et Ourlet subat, 
maso. — Ourler des serçiettes. Faire un ourlet» 

O R M 
ORMTBRBpoupC>rmèr<9, substantif féminin. — Z^j 
ornières so/kt trop ereuses ^ la roue y entre ji4sqif au 
moyeu* 

O R T 
pRTHOGRAPHER pour Orthographier* 

O S S 

OSSE pour Os substantif masculin. Ne dites pas ^ 
X^osse de la jambe. — I^os de la jambe. 

O U 

OU EST-CE QU^IL EST? OU EST-CE QUE 
VOUS ALLEZ? OU EST-CE QU'IL VA? Mau- 
vaises expressions , pour. Oh est^H ? Oà allez—if ous ? 
Oà ça^t^il? 

OU suivi de Y. On dit bien, Oest un pays où il 
y beaucoup (fanimaux saui^ages. Voi$s €ntreJS dans 



i4o • o u 

une maison où il y a de Pordre, Maïs ne dites pas y 
C^est un pajrs où. Ton y trouve beaucoup d^animaux sau- 
vages. Vous entrez dans une maison où vous jr trouverez 
beaucoup d^ordre. Fautes assez communes. Retranchez 
y, et dites, Oii ton trouçe ^ où vous trouçerez. 

OU pour Que. Ne dites pas, C'est là où je veux 
aller. C'est là où je vous attends. C'est ici où l'on passe^ 
par où l'on passe.. C'étoit ici où je voulois lui parler. 
Pautes graves et communes. C^est là que je ceux aller. 
C^est là que je çoiis attends. C^est ici^ c*est par ici 
que Von passe* C^étoit ici que je çoulois lidparler*^ 

O U T 
OUTIL, substantif masculin. -— 27e bons outils.. 
Prononcez Outi. / 

PAG 

X A G E R n'est pas français. Ne dites pas , Ayez soin 
de pager en copiant ce manuscrit. — Ayez soin de 
copier ce manuscrit page pour page.. 

P A I 

PATN ENCHANTÉ pour. Pain à chanter , pain à 
cacheter, 

PAIN DE CUITE poar, Pain de cuisson. Pain de 
ménage. Pain de bourgeois. 

PAL 

PALEFERNIER pour JP«/^r«9m>r , subs t. masculin • 
f Valet qui panse le» chevaux. — Un bon palej^renier.. 

PAN 

PANACHE , substantif masculin. 

PANE pour Panais^ substantif masculin. Plante 
potagère* 

PANSA, C'est un gros pansa. — (Pest un gros 
pansu. Féminin Pansue. 



PAN ï4i 

PÀNTOMIÎÏE pour Pantomwie , adjcctff dans 
iBallet paniommic ; ' substantif masculin , dans Zes 
anciens aboient cT excellcns pantomimes > substantif 
féminin dans Jouer la pantomime, 

P A P 
PAPIER DE LETTRE. Di(es, Papier h lettres. 

PAR 
PARAFE ou PARAPHE est un substantif mas. 
Ne dites pas, Ma parafe est difficile à contrefaire. Il 
« mis sa parafe pour approuver Une rature. - — Mon 
parafe est difficile à contrefaire^ Il a mis son pa^ 
rafe pour approuver Une rature. 

PARER. PARE. On dît improprement de certains 
fruits, quand ils sont cueillis, Qu^il faut les laisser 
parer , se parer *, que ces fruits sont assez parés , pour 
signifier, QnSl faut les laisser acquérir la couleur 
qui en indique la maturité; Qu^ils ont acquis cette 
Couleur. 

On dit eûcote dans le mfme sens, laisser PASSER 
des fruits. Ces fruits sont assei passés, il faut lerf man- 
ger. Cela n'est point français. Des fruits passés sont 
Des fruits mous , pourris, qui ne sont plus bons à pian- 
ger. Ainsi Une poire tlette est Une poire passée. 

Dans Vmh et Tautre cas, il faut se servir des mots 
Mûrir ^ mûr ^ et dire , Il faut laisser mûrir ces fruit s.- 
Ils sont mûrs et bons à manger. 

PAR EXEMPLE. On fait de cett» exprès îon un 
étrange abus en la plaçant à tout» propos. On remploie 
pour marquer la surprise: Oh! par eTeraple , jo ne 
m'attendois pas à cela, pour, Vraiment ^ je ne luat^ 
tendais pas à cela. 

Pour marquer la menace : Par exemple , vous me 
le payerez , pour, Pour le coup , cous me le payerez* 



1^ ï À a 

Pour îAar(Jii6r l^adniîration : Par exemple, je roiij 
«dmire , pour , £n çérité je vous admire. 

Pour marquer l'indécision , le refus ; Par exemple , 
je ne sais ce que vous vonlf^z direé Oh ! par exemple, 
icela ne sera pas \ pour, Vraùneni je ne sais ce que 
vous çofêlet dire. Oh 1 pour lé conp , cela ne sera pas» 

Enfin on en abuse dans mille circonstances, Oh 1 
bien oui , par exemple. Oh I bien , par exemple. •• ! etc* 
etc. , évitez cette nlauvaise faôon de parler. 

JPar exemple est une expression adverbiale dont on 
a* sert pour eclarcir, expliquer oti confirmer te qu^on 
à dit. On supprime quelqtie fois le Par, et on dit seu- 
lement, Exemple* 

PARFAIT (Au) n^est pas français. KTe dites pas, 
Cela Ta au parfait , II jcrit an parfait. — Cela ça 
parfait ementé II écrit parfaitement* 

PARFILURE pour Parfilage. 

PARJURE. Barbarisme j pour Pari, subsf totif mas< 

PAROI , substantif féminin , Une paroi. 

PARTENAIRE. Ce mot, dérivé de l'Anglaîs, n'est 
pas admis en français. On Temploie improprement , en 
jouant, au lieu de Ami j Associé. Ne dites pas. Per- 
sonne n^ose demander à son Partenaire , pendant qu'on 
joue, 8*il a joué un honneur. — Personne rfose de-» 
mander à son ami, h son associé, pendant qiton 
joue, s^U a "joué un lionneur. Ac^d^mie des jeux. 

PARTI et PARTIE. Parti substantif masculin, 
signifie Faction , résolution , traitement , profession , 
etc. Prendre le parti de quelqi^ un. Il sait bien pren* 
dre son parti dans t occasion. On lui Je r a un bon 
parti. Il a pris le parti de P église , etc. 

Partie, substantif féminin , signifie , Portion d^un tout« 



t A B. 145 

Projet forme étitre plusieurs persomnei» Projet de di- 
vertissement. Xc tout ^st plus grand tfue sa partiem 
lis lièrent partie pour Jtiire un voyage^ Nous avons 
J'ait la partie d'aller à la chasse. Faire une partie 
de trictrac. 

Les rebelles font Des partis* Les personnes qui s^a— 
musent font Des parties* 

PARTICIPES. Quoique les règles des participes y 
eoient plutôt du ressort de la Grammaire que d^1n ou- 
vrage de ce genre , j'ai cru cependant devoir en donner 
quelques notions qui pourront aider à éviter un grand 
nombre de fautes que Ton commet dans Temploi de 
cette partie du discours. 

Il y a deux participes: le participe présent ^ Aimant ^ 
et le participe passe; aimé* 

Le participe présent est verbe ou adjectif. Il est 
verbe , quand il marque une circonstance de temps , 
ou. quand il exprime une action ^ oti enfin quand 
il a un régime. ( 1 ) Alors il ne prend jamais ni 
genre ni nombre ^ ou il est indéclinable* 

Il est adjectif, quand il marque seulement Tétat et 
la manière d'être du sujet, où qu^il le qualifie. Alors 
il prend le genre et le nombre du nom auquel il se 
rapporte, ou il est déclinable» 



(1) Un régime est un mot qui dépend immédiatement d*ua 
verbe ou d*nne préposition. 

Il y a deux sortes de régimes: Tnn Direct qui n'est ac- 
compagné d'aucune préposition ; l'autre Indirect , qui est 
toujours précédé d'une préposition. 

Serrez Dieu^ aimez vos parens : Dieu et vos parens ^ sont 
régimes directs des verbes » Servez et Aimez. lis sont sans 
prépositions. 



i44 P AVi 

EXEMPLE Sé 
pARtlCI^ES XKDKCLINABLES. PARTICIPES BÉCLiKAlitËI* 

Une fiîmme Craignant Celte femme est oblî-* 

Difu , obligeant tout le géante*. 

monde* Obligeante^ au femînîiii 

Craignant , obligeant ^ parce qile ce participe mar- 

parce que ces participes mar- qtie ti ne qualité, 

qnent des actions et qu^ils J*aî trotiv^ la mèi*e mow 

ont un régimeâ rante et les fiUeS bien por-* 

A Madame K*... t>enieûr tantes*, 
rant à.., et non pas, De-* Mourante ^ bien portan* 

meurante , parce que le tes , au féminin et au plu^ 

participe marque une cir— riel , parce qu*ils désignent 

constance dé temps ; de^ Tëtat de la mère et de Ia 

meurant actuellement à* fille 5 sans marquer aucune 

action* 

Il faut ctsèrver quSl y k très-peu de participe* 
pr^sens qui puissent s*employer comme adjectifs, et qtiî 
soient déclinables* 

Le participe ^Assé ptend le genre et le nombre dft 
nom auquel il se rapporte, 

1.® Quand il est Seul avec son substantif. Exemple: 
K*oubliez,pas les services /?<2jj^j. tJne £&vite açouée est 
souvent une faute par donnée* 

a.^ Dans tous les verbes qui se conjuguent avet Êtra 



Médire de son prochain. Obéir à son maître : de son pro-^ 
chaùij à son maître y sont régimes indirects des verbes^ 
Médire f Obéir, Ils sont précédés de prépositions. 

Les mots son prochain , son maître , sont régunes dM 
prépositions de et à. 



tt qui ne sont pas Pronominaaz ( i )• ExeiStipIes : Mon 
frère est aimé. Mes sœurs sont aimées* Les livres ont 
ixé lus. Il est vsnu. £lle est çenuê, £}Ies sont parties» 
Si le participe passe daoà les verbes Pronominaux , et 
dans ceui qtti se conjaguent ave'c Avoir aux temps 
composëà^ est précédé de son régime direct ^ il prend 
le genre et le nombre de ce régime. 

Dans le cas contraire^ il est indéclinable sans excep-* 
tioni 

Ce' régime est toujours un nom^ ou un des procioms^ 
Me p te se ^ le y la^ les ^ ou un Que relatif* 

Pour Vous assurer si le nom, le pronom, ou le que 

qui se trouve devant le participe , en est véritablement 

le régime direct, Voyez , (Juand c^est un nom, s^il peut 

8é placer après le patticîpe comme rëgïme direct : dans 

Ce cas , le participe sera déclinable ; si non ^ il sera in« 

déclinable. 

E X M M p z E S, 

yARTlCI^ËS tlfÔÉCLlîTABLES. PaRÏICIFÎES DicttTfABIiES* 

A combien d'éclats divers Combien d*e*tats divers 
ji*a-t-il pas donné des lois ? u'a-t-il pas parcourus ? 

Donné est indéclinable j Parcourus au pluriel mas« 
parce qu^il est suivi de son cùlin , parce qu''on peut 
régime direct Des lois* '^^^^> ^^ ^ parcouru des 

états divers. 

Qnandc^est un Prçnom ou uU Que relatif, voyeisî 
le substantif auquel se rapporte le Pronom . ou le Qutk 



f — - - • - - ^- ■ ■ — - 



( 1 ^ On appelé verbes Pfonominanx , Cens qui ^ conja^ 
^nent avec deux pronoms de la même personne. Tels sont^ 
Je me comporte^ je me hUsse^ je me repeas^ je m'apèn* 
^is^ etc* 



i4â ^ A 

^at 80 nietéfé àpr^3 lè jMurticîpei tomvàé t^gim.^ diiHscfe» 
Si cela Oit possible, le participe prend le genre et U 
nombre de ctt sobstantif*^ autrement , il est indëclineble» 

EXEÈCPLESé 
PaBTICIVBS passas iKDiCLi PARTICIPES PASSAS l>lfict«r 



lis se sont rendu justice. ' 

Aendu indëclîi^ble, parce 
que le pronom 'se qui pré- 
cède, est régime indirect*. 
Ils ont rendu à euâ: , à soî. 
D^ailleurs , c^est justice qui 
est régime direct et qui se 
trouve après le participe. 

Ii{adame | vous vous êtes 
attiré cette disgrâce. 

Attiré indéclinable, pdrcô 
€fu» tfous qui précède est ré- 
gime indirect. Vous ajez 
attiré à cous* 

Nous nous sommes pro-^ 
posé d^enseigner la géo- 
grajhie. 

Proposé indt>clina. parce 
que nous qui précède est ré- 
gime indirect. Nous avons 
proposé à nous. 

Nous f nous sommes ima^ 
ginéf G^ figuré que* 



ft • • 



Ces dames se sont imaginé 
•u ^/jg^ur^ bien des choses* 



Us se sont rendus recom-' 
maudables. 

Rendus au pluriel mas-^ 
cttlia j parce que le pronom 
se qui précède peut êtr^ 
placé aprèi le participe 
comme régime direct. Ils 
ont rendu ^u^ ou jo/recom** 
mimdables. 

Madame , vous vous étcl 
trompée. 

Trompée déclinable^parce 
que Qotis qui préeèdo est 
régime direct. Vous avex 
trompé vous* 

Nous, nous sommes pro^ 
posés pour partir* 

Proposés déclina, parce 
que /soi» qui précède est ré-« 
gime direct. Nous avons 
proposé nous pour partir. 

Les cboses que nous. nous 
sommes imaginées ou j^^ 
gurées* 

Les choses que ces dames se 
sont imaginées ou figurées* 



1? À ft. \4f 



clÎDables, parce que mtUs 
et se dans ces deux phrases y 
toat régimes indinict s. Nous 
avons imagine ou figuté à 
m>us* Ces dames ont imaginé 
Ott fig«ir<^ à ûii^^ à so$\ 



ti^ariette que )^ai entendu 
cliântef. 

Entiindu îndédînable > 
parce qtie le nom ariette 
ftuquél se rapporte le qut 
ne peut pas devenir régime 
direct du participe entandu^ 
et qae vous ne pouvez paâ 
dire, J^ai entendu l"* ariette 
clianter , mais J^ai entendu 
chanter V ariette^ 

X& dame que j^ài çn 
peindre. Vu indéclinable : 
c'est-à-dire, f^ai vu peindre 
la dame. J^ai vu faire le 
portrait de la dame. Ici la 
dame n^est point le régime 
direct du participe 9U^ mais 
de rinfinitif /?e»W/*e.. 

Les clameurs que j^ai crtt 
entendre* 

Cru indéclinable, parce 
ifue TOUS ne pouvez pas dire. 



imaginées et figurées 
déclinables, parce que \p 
relatif que qui les précède 
est régime direct ; et que le 
mot choses auquel se rap^ 
porte ce relatif ^ peut i# 
placer après le participe.. 
Nous avions imaginé ou ft« 
guré des choses. Ces damée 
ont imaginé ou figuré des 
choses* 

L'^actrîce que j^aî erUert» 
due tliantet. 

Entendue déclinable , 
parce qtie le nom , actrice 
Auquel se rapporte le que , 
peut devenir régime direct 
du participe entendue , et 
que Vous pouvez dire , J'ai 
entendu V actrice cbant^r. 



La dame que j^aî 0t^ 
peindre. Vue déclinajifei 
C^est-à-dîre , J'ai fu l^ 
dame peindre, I4 dame qui 
peignoit, qui fàisoit un por-* 
trait. Ici la dame est ré-* 
gime direct da participe ifu* 

Les clameurs que j,o 
Crojrois avoir entendues» 

Entendue déclinable ^ 
parce que t'ous^ pouvez dire^ 
■ 10 * 



i4 ^ 

PâETrCIPliS PAtsis IHDlÊCLIir. 

JTià cru les clameurs ; mais 
î^ai cru entendre les clct^ 

meurs* 

I 

Cette femme s^est mis en 
tête qn^elle étoit malade. 

Mis indéclinable , parce 
que ^0. qui précède est ré- 
gime indirect. Cette Femme 
• mife en tête à èlle^ ^ êoi^ 



À». 

Participe» pAsSés biè(iLtif> 

je cro^oîs avoir entendu iS^i 
ciameur9. 

Cette l\;mme sVst mise à 
la tête d''uB parti. 

Mise dëclinabie , parce 
que se qui précède est rë** 
gime direct. Cette femme a 
mis elle^ soi^ à la tête d^un 
parti. 



T " ^ 

Remarquez les pli rases suivantes, sur lesquollies vou< 
pouvez faire le même raisonnement. 



F'A&ÏICIPES iNDÉCLlNABLEé* 

Les élèves que j^aî voulu 
instruire , n^ôxit pas tous 
profité. 

Les clialeùrs qV^l ^^nit 



FAaTtClPkS béCLIÎTABLEC» 

Il veut fortement les 
cKoses qu^il a voulues une 
fois* 

Les proposition^ V^^ ^ 



tette année ont été grandes. Jfaites étoient justes. 

Là justice que vous avez La justice que Vous ont 



dit qu^on vous rendroit. 

Un homme i^est laissé 
tomber* 

Une femme s^est laissé 
tomber. 

Ma tabatière que j^ai 
laissfé tomber. 

Ici le partici|>e n^étahtpàs 
pris dans le sens de per^ 



rendue vos amis. 

Je les ai laissés passer. 

£!lle les a laissées fré-^ 
qùenter de mauvaises com^ 
pagnies. 

Vos fils que vous avez 
laissés allet au spectacle. 

Ici le participe laissé 
étant pris dans le sens de 



mettre y est indéclinable, permettre, est déclinable. 
Dictioila. dé TAcadéinie. Dictionn. ds rAcadémie. 



PAT ,49 

PATAUD, AUDE, et PITAUD, ATTDE , sont 
français ; mais ils se disent familîèment , le premief 
A^Une personne grossièrement faîte. Çuël gros pataud f 
Oest une pataude. Le second d^Un bomme loard et 
grossier. C^est un Jranc pitaudy une franche pitaudem 

PATE, viéTix ling», n^est pas français* VoyeA 

FRAPOUIIXE. 

PATEINE , pour Patate , Espèce die pomme de^.tcrre« 

P A V 

PAVE ( Le petit ) poar , |Ze> revers du Pa^^. Pas-* 

eons sur le rei^ers du paçi* 

PAVILhOl^ qn*ou met sur !• teroeaa des eafan»* 

•^— Archet m 

P E I 

PEIGNEE (Donner une )^ n^est paf français; mais on 
dit familièment Peigner pour Maltraiter ^ battre* Je 
le peignerai comme UJuut*. Ces femmes se sont bien 
peignées», 

PEINE ( Pour la }• N» dites pas , II y en a pour la 
peine» « Il lui en a donné pour la peine. — // y en a. 
beaucoup*. Il lui en a donné tant et plus^ 

P E L 
PELE pour Poêle*. Une poêle à frire. Prononce»^ 
Poàle* 

Oa dit uae Pelle à feu. 

P E ]Sf 

PENCHER de Teau. — Lâcher de Peau. 

PENDEI4OTTE poux Pendeloque , sobst* feminia^ 
Elle ai^oit à ses boucles f oreilles des pendeloques de^ 
diamant. 

PEN'D^OREILLE pour Pendant d'oreille ^ sui&t* 
vaascuUn» 



j5o P E N 

PENDRB ET DEPENDRE. Je sak à rotts à pendre 
ft à dépendre y est 9ne manière de parler fort ordinaire ^^ 
fui n^e&t pas^ correcte. -— Je suis à vous à vendre et à 
dépendre ; c^est-ir^ivre , voos paav^ea: abscJument di»* 
poiser de moû 

7 E R 

PERFECTION ( A la ) pour, JSn perfection. Cet 
ouvrier travaille en perfection. JEUe danse en pèr» 
J'ection ^ et non pas , A la perfection» 

PERPIN p6ar Parpaing. Terme de maçonnerie. 

PERRUQUE. Donner nne perrttqae , donner une 
JL^^ ASSE à qnelqn^nn , ne sont pas français. *^ Ra^ 
Tftasser qni signifie populairement et bassement| Maltraiter 
de conps ou de paroles. S^il le trouve sous sa main il /e 
rmfnassera d^unê étrange sorte. 

PERTANT AINE pimr Prétantaine , on Pretenthté 
mbstantif féminin. Courir la prêtanêain»»^ 1\ 'est dti 
■tjle familier. 

P£RTINTAILLEpotirPre/f>i/'aKf/esn1>s. ftm. Cette 
iÊ>harge coûte telle somme sans compter hspretiktmiUes* 
Sa robe est garnie de preêintcUlles. On dit aussi , JPire— 
tint ailler. Cette jup^ esi trop simple^ il jfaudroit la 
pretintaHler* 

P E S 

«PESSEAU n^est pas français. ^^ÉciaitBe^ sabstentif 
ma.Yculitt. Planter un échalas , des échalas. * 

PESSELEIR une Tigne y ne se dit pas^ — Échalasser 
une vigne* 

PET 

PETIT-ZA-PETIT , faute grare. — Petk-^etit.. 

PETIT PEU ( Un ) , une PETITE MIETTE , ne 
•ont pas français. Ne dites pas^ Donnes m^en im petit 



PEU î5i 

pen. Vous ne lui en avex donn^ qu^une petite miette. 
— Donnez nCen un peu. Vous ne lui eft aç'ez donné 
(ji^une miette* Ce dernier est du 8t jle fataîlier. 

PEU. Ne dites pas^ Il D^'est.pas tin peu si gtanfl. 
N^allez pas un peu si vite. // est un peu moins grand» 
AUez un peu moins vite. 

FEU (Un). On dit bien , Attendez un péu^ encore 
un peu, iDffaîs cette location adrerbialv est populaire et 
vicieuse dans les phrases suivantes : Laiuex moi un pta 
jNisser. DdiTbez moi un peu cette assiette. Venez un peu 
ïinprès de moi* Jugez un peu quelle idée I etc. , il 
vaudrait mieux dire : Laissez moipctssér y je vous priem 
VtndeZ'-vous bien me donner cette afsietie. VeneM 
auprès de moi. Jugez donc ^ quelle idée ! etc. 

PEUT, PËUTE pour Laid^ laide. Ne dites ^, 
Oh le peut ! Elle est peute. ^^ Oh le laid ! Elle est 
Ikide. 

PEU-Z-A PEU. Faute grave. — Peu^'-peU. 

P I A 

«■ • • 

PTAILLARD pour Pimilleury euse. Oest un piait-^ 
leur perpétuel. C^est une grande piailleuse. 

PIB 

PIERRE D'ÈAU pour Évier ^ substantif mascttlii». 

PIF 

PIFFRER ( Se ) pour i Empiffrer , il est familier* 
// s'' empiffra tellement à ce repas , 4jiiil en fut Ma^ 
lade. On dit aussi, Empiffrer un erfant de confitures f, 
de pâtisserie. 

P I L 

PILLER des pois, 4^s ftves^ pour, Écasser des pois p 
des JhveS'^ 



i5a P I L 

PILON et MORTIER se prennent sourent Tu» ponr 
Tautre/ Le -pilon est L^instrument dont on se sert pour 
piler; Le mortier est Le Yase dans lequel on pile. 
Le pilon (Tun mortier^ 

PIN 

PINCE pour Pincettes y substantif pluriel féminin. 
Vhe paire de pincettes. . Ne dites pas , Il faudrait 
Ja pince pour attiser le feu. — // faudrait les 
pincettes pour attiser le feUm 

On dit pourtant quelquefois, Pincette an siugulier 
dans cette acception : DonneZf'nioi un peu la pincette^ 

PINCHER , PINCHANT , PINCHARD , ARDE , 
Boht des barbarismes. Ne dites pas , Au lieu de chanter 
elle pinche. Une voîx pincbaute, pinctarde. — Glapir^ 
A% lieu de chanter elle glapit. Une ^oix glapissante* 

P I P 

PIPER, II »'a pas pipé , n^est pas français. — U 
lia dit motm 

Piper est un terme de" Chasse. Piper des odseauâP. 

Piper signifie encore figurémeat Tromper, Ils Pont 
pipé au jeu , et lui ont gagné tout son argerit. 

PIPIE porur Pépie. Une poule qui a la pépie* 

P I Q 

PIQUER L^ ASSIETTE, PIQUE ASSIETTE, 
PIQUEUR D'ASSIETTE, ne sont pas français. ^ 
Piquer les tables» Parasite, (Test un homme quipi^ 
que les tables» (Test un parasite^ 

Cette expression f Piquer l*assiette ) est fçrt usitée en 
Lorraine. Un Président du parlement de Nancy avait 
à sa table un de ces parasites, celui-ci voulant prendre 
une perdrix avec sa fourchette , cassa Tassiette sur la- 
quelle elle était. Monsieur , lui dit aloçs le j Président^ 
Piquez Fassiette mais ne la cassez pas. 



PISSAULTT. Dites Pissenlit. 

P I T 

PITOI pour Patois y Animal assez sembîaLle à la 

Fouine. 

P L A 

PLANCHOYER pour Planchéier. Faire plan- 
chéier une chambre, 

PLATEAU de balance ne se dit qu'en parlant D'une 
grosse balance dont on se sert pour peser les lourds 
fardeaux. Les autres balanoes ont des Plats, des Bassins. 

PLATREUR. Dites Plâtrier. 

P L E 

PLEURS est un substantif masculin pluriel. Des 
pleurs touckans , et non pas, Toucliantfs. 

PLI 

PLI en jouant aux cartes pour^ Zeçée y substantif 
féminin. Ne dites pas, J'ai fait un pli, deux plia. — 
Jaijait une levât ^ deux levées. 

PLU 

PLUME. Passer la plume sous le nez à quelqu'un. 
— Passer la plume par le bec à quelqi^un , c'est-à-^ 
dire , Le frustrer des espérances qu'on lui avoit données. 

PLUMON n'est pas français. — Lit de plumes» 

PLURÉSIE pour Pleurésie. 

P O G 

POGNE, POIGNE ne sont pas français. Ne dîtes 
pas, Cet homme a une fameuse poigne. > — Cet homme 
h le poignet bien J*ort. 

POGNET pour -Poignet. 

POT 

POIGNET. Ne dites pas. Donner le poignçt à une 
dame. — Donner la f no in a une dame\ 

POILE fourneau de terre ou de fonte. Ecrivez Poîle 
OU Poêle p ti prononcez la première {syllabe longue* 



ïo4 p o I 

On appelle eacore Poêle y Une chambre commane on 
ett le foarneaa. 

POILEUX , pour Poilu j ue. Main poilue y maia 
çelue* 

FOQQ^TILLER. Ne dites pas , Le jour commençoU 
à poîntiller. — Le jour commençait à poindre» 

POISSANT. Ne dites pas, Qu'on aies mains pois- 
santes y qnand on a touché du raisin bien mur. — Qu'on 
a les mains gluantes* 

Mais on dit , Ce raisin lui a poissé les mains. C9 
raisin est poissant, 

P O L 

POLACRE pour Pouacre, terme dSnjure* îl Jatsi 
être bien pouacre pour J'aire de ces saletés^'là. Il 
«st populaire* 

P O R 

PORICHINEL pour PoUickinel. 
PORTE HABIT , mot Jrèi-usité , mais qui n^est 
point admis par T Académie. — Porte-^manteau. 

POT 

POT A et POT DE. Pot h fleurs , Pot propre a 
mettre des fleurs. Pot de fleurs , Pot oti il y a des 
fleurs. Il en est de même de Pot à beurre et pot de 
beurre. Pot à confitures et pot de confitures , etc. 

POTURON pour Potiron^ espèce do citrouille. 
Soupe de potiron. 

POU 

• 

POUCES. Mettre les pouces n'est pas français, 
voyez J0UBA9. 

POUDRIERE pour Poudrier ^ Sablier ^ substantife 
masculins , Petit vaisseau contenant de la poudre ou du 
sable propre à mettre sur Técritare. 



POU î55 

POUDRIERE de chasse, pour Fourniment y Voire 
h poudre» 

. POUDRERIE n^est pas français. Ob donne souvent 
te nom à Un magasin à poudre • 

POUILLER y Q^est pas français. — Épouiller. Un^ 
mère qui ipouille ses en/ans, 

POUILLOTTE ( La ). Le cpcuk qui e«t entté Im 
tite «t le chignon da cou* — La rmque du eou. 

POULOT, Petit bâton de sureau dont ont a ôtë ta 
jneëlle , et dont les enfans se servent pour chasser , par 
le moy;»n d^uù piston , do petits tampons de filasse ou 
de papier. Ce mot n^est pas français. — Canonnière» 

POUMONIQUE pour Pulmonic/ue. 

POUPE pour Poupée» XJn enfant qui joue açec sa 
poupée* On dit improprement, Poupëe de giste pottr 
Poupée àè carton, 

JPOURJON pour Ciboule et ciboulette , substantif 
eminm. 

POUSSÉE des arbres , pour La pousse des arbres» 
JLa première pousse ^ la seconde pousse. 

PRE 
PRECISER les termes, n^est pas français. Ne ditef 
pas , Ç^est un orateur qui sait préciser ses termes* -— 
Çui s* explique en peu de mots , qui parle avec pré^ 
cision. 

PRÉFÉRER DE pour, Aimer mieux. Ne dîtes pas 
n préfère de se promener à rester toujours dans sa 
cfc«mbre. — // aime mieua; se promener que de rester 
toujours dans sa chambre. 

PRES DE et PRÊT A. Près de signifie, Sor !• 
point de. Je suis près de dîner ^ c^est-à-dire , Je vais 
diner tout à Theure. 



/ 



i5G ' PRE 

Prit h signifie, Disposa à faire qnelcpie cAose. JW 
suis prêt à dîner , c"*est-à-dire , Je suis dispose à dîner. 

PRESSER, PRESSÉ. Ne dites pas, Cet ouvrage ne 
me presse pas. C© voyage ne lui pressait pas. Je ne sui» 
pas presse de cet ouvrage. Je n^en suis pas pressé. Il 
. ëtait pressé de ce voyage , et il est parti« Toutes ces 
locations sont vicieuses. *« Cet odçrags ne presse pas* 
Ce voyage ne pressait pas* Ce voyage pressait , et il 
est parti. 

Mais vous direz bien avec un infinitif, H étoit pressé, 
de partir. Je suis pressé et en Jinir. He soyez plus 
H pressé de parler. 

P R I 

PRISER , PRISEUR. N'employez p»« ces mots pour 
signifier, Prendre du tabac , celui qui en prend. Ne 
dites pas , Voulez — vous priser ? C'est un priseur. — i 
Voidez-^çous prendre une prise de taàac ? Ç^est un 
preneur de tabac. 

P R a 

PROCLAMER et PROMULGUER. On proclama 
un Empereur , un Roi. On promulgue une loi. 

PROMENER. Ne dites pas. Voulez-vous aller pro- 
mener ? Allons promener. — Voidez-^çous aller vous 
promener? Allons nous promener. On dit cependant,. 
Je r enverrais bien promener. ( En sous entendant «Se). 

PROMPTEMENT. Prononce» comme si Ton ëcrivoife 

prontement. 

P U I 

PUISSE-T-ÊTRE. QuelquHl puisse-t-êtrc , faute 
grossière. — Quel qi^ il puisse être* mais au pluriel. 
Quels qi^Us puissent être. 

PUS 
PUSSIN pour Poussin. La poule et les poussins*. 



U A ily 

Quant a moi. Ne dites pas , Fairt son quant à 
moi. Ne faites pas tant le quant à moi. — Faire h 
suffisant j se mettre sur son quaM à moi. Ne faites 
pas tant le suffisant\ 

On dit encore H se tient sur son quant à soi, et 

» 

non pas. Il se hiet sur son quant à soi. 

QUANTE j mauraise prononciation pour Quandé 
Quand je pous Pois» 

QUANTIEME. Ne dites pas^ Quel quantième da 
inois sommts^nous } — - Quel quantième du mois avons-^ 
nous ? 

Ne dites pas non plus, Quel quantième êtes- Vous dans 
Votre classe ? •— Ze quantième êtes pous dans potre 
classe ? 

QUART. I^e dites pas, Il est trois quarts pour trois 
heures. Eaute très-commune. •— // est deux heures 
trois quarts ^ on // est trois heures moins un quart. 

Dites aussi, Deux heures et un quart et non p&s, 
Deux Leures un quart , ni deux heures et quarf. 

QUART de la rue pour Coin, Attend(*z~moi au quart 
-de la rue. Faute très-commune. -^ Attendez^moi an 
coin de la rue. 

QUART. Ne dites pas, Les trois quarts du temps 
Vous ne faites rien. — - La plupart du temps pous nm 
faites rien, 

QUATRAINE. On ne dit pas, Prêtez-moi un» 
é[uatraine à^œnh, ^^ Prêtez-moi quatre œufs. 

QUE 

QUE pour Dont et de quoi. On fait quantité de fautes 
grossières, en ce genre. On entend dire, Renyoyez-« 
moi les livres que vous ne vous servez pas. C^est ce 
que je, me plains. Qu^est-ce que vous vous plaigneiz ? 
.Voilà tout ce que je me souviem. — /i«;2»^07«« '» //log 



»58 ' QUE 

tes Iwres dont 'i>oUs ne vous servez pas, C^est tè doni 
je nie plains. De quoi vous plaigne z-^çous? Voilà tout 
ce dont je me souviens. 

QUE pour à quoi. QaVst-ce (j«e cela sert? Qu'e«t^ 
ce qne vous pensez? — A quoi cela sçti-^il? A quoi 
pensez-'vous ? 

0n divoit , Que peHsez-çou^ dç cela ? 

QUE au lieu de Pourquoi ^ on de quoi, Qaest'-ctf 
qne vous riez ? — Pourquoi riez-^vous ? De quoi riez^ 

ÇOHS ? 

QUEQUE CHOSE. QUEQU'UN mauvaise pronon- 
ciation. Faites légèrement sentir VL, -— Quelque chose f 
quelqu'un, 

QUERELLE. Le premier e est muet. Pronoucts 
Krêll'e et non pas Qaérellè. 

QUI 

QUI EST-CE QUE C'EST ? Ne dîtes pas, Je m 
sais cpnî est-ce que c'est. J'ignore qui «slKce qui a faîl 
cela. Pites^mpi qui est-ce , etc. -^ Je 00 saur qui t^tsté 
^"^ ignore qui a J^ait cela» Dites-^^moi qui ^ etc. 

QUO 

QUOIQUE GELA pour Malgré cela. Quoique cela , 
jio ne vous crois pas. — Malgré cela , je ne vous crois f 
pas. 

QUONIAM B0I5TJS (Faire le) pour Faire le chUm 
couchant. 

R A B 



R 



ARBI pour RofàUén. 

R A C 

RACHEVER fkute très-commune , pour Achever,, 
'Attendez que je. rachève ce que j*ai commencé. — 
Attendez que f achève ce que fai commencé. 



U A C ' yis 

'KACLOÏKZ ( La ) pour Ze racloir , ftblbstanti^ 
Masculin. Le Jt^rdinier ^ le boulanger^ se servent du 
racloir. 

Mais \t mesureur de grain jacle le dessus d^uoe me- 
sure, telle qu^un boisseau^ arec Une Racloire ^ substantif 
fiémmin. 

HAGLOTTE n^cst pas français. — Racloir tabi* 
masculin. 

RAGOQUILLER pour ReCoquiller* Pourquoi açet 
cous recoquillé les J'euHlets de mon livre ? Le çer se 
recoquillp quand on marche dessus ^ et non pas se 
racoquille. 

S^il s^agît De reiTet que le feu produit sur du par-« 
chemin , des feuilles d^arbres^ on dit^ Se recroqueviller f 
se racornir. Se retirer» 

R A P 

RAFLEE pour Rafle. Ke dites pas, Faire une bonn^ 
raflde. — Taire rafle. Les sergens , les voleurs onê 
Jxiit rafle dans cette maison. 

RAFROIDIR , RAFROIDTSSEMENT , fautei 
très - communes , pour Refroidir. Refroidissement. 
Laissez rejroidir ce bouillon. Il y a du refroidissement. 

R A G 

RAGUISER. RÉGUISER, Barbarismes pour Aigui^ 
ser f émpudre» 

RAI 

RAILLER DES YEUX , se dit improprement des 
chats. Quand ce chat eut reçu un coup de bâton, il 
raîlloit des yeux à faire peur. Four // lançoit des re^ 
ga^rds à faire peur. 

On le dit aussi improprement des personnes ^tonnc^es 
«a «a colère. Il 4toil pUisaat â» !• yw railler des 



lôo RAI 

yeu.T en Regardant ce spectacle , pour // était plaisant 
de le voir ouvrir de grands yeux en regardant ce 
spectacle. 

J\ railloît des yeUx comme un possédé^ poar^ // 
roulait les yeux comme un possédé* 

KAISINET. Mauvaise prononciation, -ponr Raisinéé 

RAISON. Avoir des raisons avec qttelcju^iin , n^est 
pas français. — Avoir un démêlé. Etre en contestation. 
Ne dites pas^ Je ne veux point avoir de raisons avec 
vous. Ils ont «a ensemble des raisons. — Je ne veux 
point avoir de démêléy j6 ne veux rien avoir à dé^ 
mêler avec vous. Je ne veux pas être on contesta^ 
iion avec vous. Ils ont eu ensemble un démêlé. 

RAISONNER quelqu'un n'est pas français. Ne dites 
pas. Ne me raisonnez pas tant* Si vous nous raisonnez 
encore..* . •»- Ne raisonnez pas tant. Si vous raisormen 
encore.. 9 Sans re'gime^ 

R A J 

RAJOUTER, pour Ajouter. Ajoutez, ajoutez 
mncore et non pas, Rajoutez. 

RAM 

RAMAGER, RAMAGEUR, EUSE, pour Kabâ^ 
cher y rabâcheur f euse. Il ne J'ait que rabâcher. 
Vieux rabâcheur. 

On dit aussi, Tout Ce qi^il dit rCest que du rabch 
€hage. 

RAMANDER un bas. RAMANDE , RESARSI , 
Faire une ramande, un resarsi à un bas, ne sont pas 
français — Faire une reprise à un bas. Reprendre une 
toile y une étoffe, un bas. 

RAMASSE (Doûfter une) voyez PERRUQUEé ^ 



ïl À « \%È 

liÂMÏÎÏEB. pour Grondet' :sans èessè. Rabâcher. 
^Yomnietèr, 

B.AMONADE pour Remolade ou Rémoulade^ sauce 
pîquautek 

RAMOULER, RlÉMOULER pour, Aiguiser, 

^noudre. 

R A N 

RANCUNER quelqu'^un , n^est pas français. — • Avoir 
nne rancune contre (juelqiCun, H a rancune contrit 
iui. 

RANCUNEUR pour Rancunier, ière. Avoir tamm 
yancunièr^e. &est un rancunier» 

RANG DE PORC pour, Ibiù oXl Têt à porcs. 

RANGLEMENT. RAÎÎGLER pour Râle , ou Rà^ 
ieinent. Râler. Le râle ou le râlement de la mort. 
ïl est très^'mal , sa poitrine s^ emplit , il commence, à 
^âler. 

R A P 

RAPPE ( Vîn dé ) , pour , Vin de eopeawc. 
RAPPE, RAPPER, peur Râpe, râper. Une râp9 
tlejer blanc. Râper du sucre. 

RAPPELER pour Appeler. Ne dites pas, Il rap- 
pelera de cette sentence. Ce malade eu a rappela. -^ // 
appelera de cette sentence. Ce malade en a appelé. 
C'est-à-dire, QuHl est revenu d'aune grand» maladie. 

JE M'*EN RAPPELLE , faute très-commune. On 
dit bien, je me rappelle étaçoir çu, ctaçoir dit ; mai* 
ne dites pas, Je ïne rappelle de cela. Nou« nous rap- 
pelons avec plaisir de notre enfance. Rappelez-vous-eui 
donc. — Je me rappelle cela. Je me le rappelle^ Nous 
nous rappelons açec plaisir notre errance. Rappetex-^ 
ifous donc cela» 



i«A S. A Q 

RAQUETTES ( J<mer aux )• -« Jouer du votante 

RAT 

RATELANT n^eit pas français. Il se dit da yiii 
nouveau Doux et piquante Le vin râtelant est très-' 
agréable à boire. Cet adjectif n^a point de synonyme. 

RATISSOIRE, substantif fëmii;iin* La ratissoire^ 
et non pas, Le ratissoir» 

R A V 

RAVOIR ( S^en ). On dit bien en parlant d'un 
malade , // tâche de se ravoir. Il comiuenee à se 
ravoir. On dit aussi à quelqu^un qui est fort ëmU| 
Tâches detfous ravoir ; mais ne dites pas , dans IVton- 
nement , Je ne puis, je ne saurois m*«n ravoir , po^i 
Je ne reviens pas de ma surprise» 

RAY 

RAY AGE pour Rayure» La rayure de cette étoffe 
est Jhrt agréable* Ne dites pas. Un kabit de rayure* 
— Un habit de toile , d'étoffe rayée» 

RAYER du papier. Papier ray^ j pottr Régler du 
papier. Papier réglé. 

RE B 

RÉBARBARATIF pour Rébarbatif, ive. Visage 
rébarbatif'. Humeur rébarbative» 

REBIFFER n^est pas français. Vous me rebiffes 
toujours quand je vous parle. Je Taî bien rebiifë. J^en 
ai tant vu que j'en suis rebiffcS. — Vous me rehutez 
toujours quand je vous parle. Je tai bien redressé» 
Jen ai tant vu que fen suis rassasié» 

On dit y Faire une rebuffade à quetqu^un, et »oa 
pu nne Rebi^ade. 



îlEBO&tiï!ïl four, Rendre obtû*. Ce cIqu est reboulé. 
••— Ce clùu est épointé, 

R E C 

RECaiGNER pouj Contrefaire^ imiter. Ne ditef 
"{ias. Il me recKigue. V^ous voulez rechigner les grands» 
*— Il me x:ont refait* Vçrus coulez imiter les grands* 

Rechigner^ verbe neutre, signifie. Témoigner par l'air 
de son visage la mauvaise bumeur où Pon «st,* le chagrin^ 
lok répugnance qu'on a. Il fait les choses de rtiauçaise 
^raf 'et en rechignant* OesX un hofnme qui rechigna. 
-é tout. 

On dit , Vn çisage rechigné» 

RÉCIPROQUER n'est pas français. Ne dites pas , 
Il a voit fait du bien à ces geTbs-là , il en a été mal réci- 
proque. — Il en a été mal récompensé , qxl II a été 
payé d^ ingratitude* 

RECOLLER , pour. Voiler dé rechef ^ n'est pas dan» 
le Dictionnaire de l'Académie , et se trouve dans Trévoux» . 

RECOLTE, RECOLTER, dites Récolte y récolter. 
Le' préVnier 1^ est "fermé. 

RECOMMENCE ( C'est toujours de ) , n'est pas 
français. — (Pèst toujours à recommencer* 
. RECOUPER n'est pas dans le Dictionnaire de l'Aca- 
démie , et se trouve dans Trévoux. Cet habit a été mal 
coupé d^abardy il Va fallu recoupera Au jeu , Quand 
on rCa pas coupé net , on est tenu de recouper. 

.RECOUVREUR, pour Couvreur. Il faut fair^ 
moifiter le couifreur, 

RÉCRIER. Ne dites pas. Il m'a récrié de ne pas 
oublier sa quittance* •— IlrrPa dity il n^ a crié de na 
pas oublier sa quittance* 

RECRU pour Recrue , substantif féminin. On ne 
peut pas dire d'an bomlne nouvelleœeixt engagé, C^est 



\B4 ». Ê C 

ùno recùé , éî «nCôre moins c^est un reciriié — ^ (?^si M 
nouçeau soldat j un homme de recrue. 

Si Ton parle de plusieurs soldats, ne dites pas, Ce 
sont des recrues que Von conduit à Tarmëe. — * Oest 
une recrue (jue Pon conduit à P armée* 

On dit, Faire les recrues d*un régiment. La recrue 
est partie. 

RÉCUREUR , EUSE , pour Écurear, euse» 

RED' 
RÉDICULE pour Ridicule. 

R E F 

REFAITE (Payer à la ) , se dit De certains mar- 
cliands auxquels on confie de la marchandise quSls ne 
payent qu^à mesure qu^ils la Tendent. Cette expression 
fort usitée, ne se trouve nulle part^ et n^a paint 
d^ équivalent. 

R E G 

REGIMBER, ne dites pas. Il se regimbe. Il s^esi 
regimbé contre son maître. **- Il regimbe. Il a re^ 
gimbé. Il s\est rebéqué contre son makre. '-Ce derniet 
est familier. 

REGIME vicieux. Ne dites pas , On fait à savoîif 

-quVn Pétude et par«-devanl M.® N Notaire 

à Il sera procédé, etc. Faute très^commune* 

— On /ait à ^açoir que par-^dei*ant Jlf.* N 

Notaire à. ... et en son étude ^ il sera procédé ^ etCm 

RÉGLISE ^oMt Réglisse j substantif fémîaîn. De la 
réglisse* Jus de réglisse» 

R E H 
RSHA'ÇrSSE. Dites Hausse^ subsUntif féminin. Cf 
qui f vt. à hausser. 



a E L iSS 

B.ELARGTR pow Élargir. Faire élargir un habit ^ 
des souliers ;^ et non pas, Rélargir. 

RE LAVETTE pour Laçette y substantif féminin, 
IW/orceau de linge dont on- se sert pour laver la 
Taisselle* 

RELAVEUR , EUSE!, pour Laçcur, euse. 

RELAVURE pour Zaç^re, mlntantif f^rninm. 
De la la^ure (Técuelîcs»^ 

REM 

REMARIAGE, fwitifr très-commune. C*«î«t wd iv- 
aiariage, G'é*st un secodS .remariage. — C*est un second 
mariage. On dit Se reiftKirierm 

REMPIÉTER , REîVfPIÉTRER dès bas , àfS% bettes, 
Be sont pas français. — » Ren^itrej rej^aire un pied à 
dés Bas, à des bottes» 

R E N 

RENARD (Eaire le) , n^est pas français. — JFair^ 
Pécole âuisson^fe* S^abseater die Tecole pat liber- 
tîaa^e. • 

RENGAINE n^ést pas fradçais. On^ appelle ainsi ^. 
Wne vielle chanson que toiU le monde sait et répète. 
C'est une' reogairie.^ Une vieille rengaine. -^ C^est une- 
f^ieille chanson* 

Oh dit encore improprement , G^est toujours là même 
ïengaine , pour C^est toujours^ la inême turelure , il- 
est familier. 

RENOMMER, ÊTRE RENOMMÉ à nue place, 
ne sont pas français. •— Nommer de nouifeauk Être' 
nommé de rechef, 

RENVOI , ponr Rapport. Vapeur incommodé , àésdirm 
grëabîe qui monte de l^estomac à la boucbe. Ne dites pas , 
Avoir àe& renvois. L^ail danne des renvois. ï^^t rave^ 



i65 RÊ O 

causent des renroîs. — - Avoir des rapports, L'*^ail' (ÙJnn^ 
des rapports. Les raves causent des rapports. 

RËON pour Rayon. ( Prononcez Rai-îoa }« Zest 
rayons du soleiL 

R E P 

AEFOUS ponr Décombres , snbst. masculin plarîeL 
# B.ÉPRIMANDABLE pour Rvprékensihle. 

REPROCHER. Ne dites pas, Les ognons qu€ j'ai 
màngéa me reprochent. — Me causent des rapports m 

RESEPIR , RESÉPI , ne soat pas français. Ne dites, 
pas, Ce gâteau a éii résépi au four. Voua ayez laiss4 
r^s<$pir cette viande. Cette viande est toute r^sëpie*.— 
Ce gâteau est trop cuit y est desséché. Vous avez laissé, 
cette çiande se havir, ou se racornir.. Cette viande 
est toute havie ou racornie. 

On dit encore. Viande desséchée y brûlée ;^ maïs &oii|. 
^Viande r^s^pie* 

RBSSARCr pour Reprise. Vojcz RAMANDB. 

RESSAUTER n'est pas fraoçais. Ner dites pas , Lar 
I>alle a ressaut^-. -— La halle a rejailli. 

RESSEMBLER quelqu^un, pour, Ressembler à 
^elqi^un. Ne dites pas , Il ressemble son père. ^- ÎH 
ressemble à son phre» 

Ne dites pas non plus, Voilà ttn portrait qui se 
ressemble bien , pour , Voilà un portrait qui est bien 
ressemblant. 

RESSOUDER n'est pas français, — Souder de 
nouveau. Vanse de ce t^ase a été mal soudée; il/aut 
la dessouder y et la souder de nouveau. 

" R E T 

RETAILLER une plume , ne se dit pas. -^ Tailler 3^ 
raccommoder une plume» 



B: E T 1G7 

RÉTAMER. Voyez BÈTAWETi. 

RETIRER qaeiqQ'^un^ pour. Faire son portrait. Ne 
dites pas y II s^est fait retirer par un excellent peintre. 
Ce paysage est retira diaprés nature. — // s* est fait 
tirer par un excellent peintre. Ce paysage est dessiné 
diaprés nature^ 

RETIRER après quelqu'un , faut* très^^^wmmane. 
Ne dites pas , je ne sais après qui il retire* Il ne retira 
pas après son père. — Je ne sais à gui il ressemtle* Il 
ne ressemelé pas à son père, 

RETOQUER. Être RETBOQUE, pour N'admettre 
pas, H*êt.re pas admis. Être refusé, 

RETRAITS. Faire du pain de retraits, pour, Faira 
du pain de recoupe. La recoupe est ' la farine qu'oa 
tire du son remis au moulin. 

RETRIQUER ( Se ) , nVst pas français. Ne dites 
pas , Retriquez — vous. — Tïrez ços bas. Mettez vos 
jarretières, 

R E V 

RÇVANGE, REVANGER, ^ut Revanche , suLst. 
féminin. RevancKer, Il est venu revancher son ca^ 
niarade, Donnez~-moi ma revanche* 

RÉVÉRENCE. On ne dit pas , Tirer la révérence à 
quelqu'un* C'est une faute assez commune, pour si- 
gnifier , Saluer en partant , quitter quelqu'un. Qviand 
j'ai vu qu'il ne vouloît pas en démordre, je lui ai 
tiré ma vç vérence. — Je Pai laissé là y je Vai quitté,. 

REVÉRIFIER, pour. Vérifier de nouveau. Vous: 
avez vérifié ce compte ^ il y u une erreur , vérifiet 
encore , et non pas , Revérifiez encofe. 

REVERS D'EAU, n'est pas français. — Z^l^l?/7iw, 
ou Larmier* C'est Une pièce de bois qui avance aa 



1^8 H E V 

bas d^na cli assis pour empêcher que Teau ne coul» dtas 
rintërieu» d^ua bâtinient. 

REVBTISSANT, ILS REVÊTISSENT , barbaris- 
mes, pour Revêtant j ils revêtent j du vethe Réveil» 

REVISER, Ravoir f eœaminer de nouveau y ne s» 
troave pas dans le Dictionnaire de rAcadëioie ; mais il 
est dans Txéyoux. 

R I B 

RtBOTE (Faîfe), RIBOTER, RIBOTEtJR, ne 

sont pas français. On emploie improprement ces exprès-» 
fiions au lieu de D'ébauche de table. Faire la débauche^ 
Ces ouvriers sont en ribote , font ribote , pour , Ces 
ouvriers Jbnt la débauche» 

Observez cependant que Débauché n*est pas le syno-^ 
»yme de Rtboteur. C'est un ribottur. — // aime àj*air^ 
la débauche y à s'*amuser* 

R I C 
RIC ET RAC, pour Ric-èhric, Dîtes, Compter ric^ 
inric y pour. Compter avec une exactitude rigoureuse. 

RIE 

RIEN", Ne dîtes pas, Cela ne fait en rien. Cela ne fait 
de rien. — Cela ne fait rien» Cela n^ importe en rien. 

RIEr^ QUI VAILLE, pour Vaurien y substantif 
masculin. C'est un rien qui raille. — C*est un vaurien^ 
Il ne vaut rien» 

R T G 
RIGE j.'RIGER, RIGEURE, ne sont pa» français» 
On les emploie , savoir : Rige pour Crible , instrument 
fait pour séparer le bon grain d'avec le mauvais et 
d'avec les ordures : Riger jyour Cribler y nettoyer avec 
ie crible : Rigenre pour ÇriUure. On donne la cri^ 
Uurô à la volaille» 



R I N 169 

RINCEE ( Donner une.) , pour , Donner une cor^ 
rection. 

RTNCER du lÎBge, — Aiguayer du linge*. Voye* 
DÉGORGER. 

RINÇONNETTE (Boîrela). Cette expression fa- 
milière n^a pas dVfjnivalen'l , si ce n^est , Boire le tfin 
de Pétrier. 

R I V 

RIVER LES CLOUS à quelqu'un. Dites, Riçer I0 
clou. Je lui ai bien rii^é son clou. 

R O N 

' ROND 1ER n^est pas français. — Danser en rofid* 

RONSIN pour Roussin, Roussin d^arcadie, cVst— 
à— dire j' Un ân«# 

R O U , 

ROUILLE, substantif féminin. La rouille ronge 
lej^er^ et non pas , Le rouille; 

ROULETTE . ( Gela va de ) , n*est pas français. W^ 
dites pas , Quand ou a bien commence , le reste' va dé* 
roulette. Cela va de roulette. — * Le reste t^a de suite. 
Cela ça sans dire* 

ROUX. Ne dites pas , Cela sent le rour. -— Ceia 
sent le roussi. 

ROUX pour Rousseau* Ne dites pas , C'est un roaz. 
— CPest un rousseau , substantif masculin. On dit d'une 
femme y Mlle est rousse. 

Roua: n^est substantif que dans ces phrases, // est 
d*un roux ardent , d^un çilain roux. 

Ne dites pas non pi as, Il a des taches de roux. -^ 
Il a des taches de rousseur* 



17^ S 

û. Rien de plus ridicule que de prononcer cette 
consonne devant certains mots , et de dire par exemple : 
«Te TOUS arois donné mon ayisse ; maise tous ne Tave» 
pas suivi, Tandisse que je tous parle. Désse qu'ail fut 
parti. J^aime les verses de Boileau. Il a fait «n course^ 
de botanique. Revenes à onze beares zet demie ou à 
trois benres «un quart. — Mon aifis* Mais. Tandis 
ijue. Dès que. Les vers» Un cours* Onze heures et 
demie^ Trois heures et un quart , sans ùâxe sonner IV. 

S A B 

SABLEUX, EUSE et SABLONNEUX, EUSB. 
On appelle Farine sableuse^ ^ Cell» dftns laquelle s» 
trouve melc du sable. 

Sablonneux , signifie , Où il y a beaucoup de sable» 
JPays sablonneux» Terrain sailpnTteux f et non pas^ 
Terrain sableux* 

SABLIERE , pour Sablier f. sub&taatif mascuHn», 
Petit Taisseaa contenant du sable pour mettre snr 
rëcritare% ^ 

Une .'sablière est un lieu duquel on, tire da sdile^ 
pour bâtir. 

G^est.en.oojre- un terme de charpenterie.. 

SAC 

SAC. Donner, à chacun son sac. Nous arons chacvn 

notre sac , nous n^avons rien à nous reprocher. Cela n^esè 

pas français. -*- Donner à chacun son compte» Nousr 

avons chacun notre compte^ nous r^aç ans rien à nous^ 

reprocher* 

S A G 

S^AGIT (Il a). Faute grave et assez commune. No 

dites pas , Il a fait de grandes dépenses, et quand il 

A s^agit de payer, il n^avoit point d^argent. — - // a 



s A I 171 

J^aît de grandes dépenses^ et quand û s*est agi da 
payer ^ il rCaçoit point d'* argent. 

SAIGNER AU NEZ, pour Saigner du nez y fautt 
très— commune. On saigne au nez lorsqu^oa s^est ëgr»^ 
tignë ou écQxchèy et que le sang sort de la plaie. Mail 
On saigne du nez lorsque le sang coule du nez , comme 
il coialeroît d*un bras dont on anroit ouvert la veine. 

On dit encore proverbialement et figurëment Saigner 
du nez j pour, Manquer de courage dans Toccasion. 
// s^étoit vanté de faire un» action de vigueur , 
mais il a saigné du nez. 

S A L 

SALTNIER, n^est pas français. •«- Employé de$ 
salines. 

SALIGOT pour Saligaud^ aude^ Celui, celle qui 
est sale, mal propre. Il est. populaire. On dit eneor» 
Salisson , substantif féminin. C^est une petite salisson^ 
une vraie salisson. 

SALFETRERIE n^est pas français. ~ Salpétrièrm y 
substantif fëminin. Bue de la Salpétrière. 

SAN 

SANDARAQUE est un substantif féminin, l^a 
sandaraque empêche le papier de boire P encre. 

SANS QUE NE pour sans' que. Ne dites pas, J^aî 

•u cela sans qu^on ne me Pait dit. — * Sans qtCon me 

Fait dit. 

SANS VERT ( Jouer au ) , voyez VERT. ' 

If 
SANTIF pour Sain , saine. Salùbre. L'air de cette 

ville egt fort santif. Cela n*est pas sautif, — Vair de 

faille est J'ort sain. Cela est malsain. 

SAP 
SAPER quclqu^UBi n'est pas français. No dites pas. 



à7% S A U 

Il croyoït avoir raison , maïs je Taî bien sape. Vont 
avex sapé cet enfant mal— à~propos« — // croyait açoir 
raison , mais je Vai bien battu. Vous açez puni y 
frappé cet enfant nial^à—propos. 

SAULE, substantif masculin. Le saule et non pas , La 
•aule. 

SAUTRILLER pour Sautiller, Il ne fait que sau- 
tiller, 

SAUVAGE ne dites pas, cela sent le sauvage.— 
Cela sent le sauvagin, 

S A V 

SAVATE, SAVETAGE. On ne doit pas dire, 
C^est de la savate. C^est du savetage-. — - G*est de mau-^ 
vais ouvrage. C^est de P ouvrage saçeté» 

se H 

SCHOL AIRE nVst pas français. Ne dîtes pas , L^an- 
née Scholaire n'est ordinairement que de dix mois — ' 
12 année des classes j tannée classique r^'est ordinai^ 
T&nent que de dix moiu 

SEC 
SÉCHANT. Il fait un vent sachant. — // /^li/ w» 
cent desséchant* 

s E I 

SEIGNEURERIE. Barbarisme, pour Seigneurie. 

s E M ^ 
SEMAINE QUI VIENT. ANNEE QUI VIENT, 
pour, La semaine prochaine* Vannée prochaine* Cette 
Faute est commune. , 

SEMOUILLE pour Semoule , substantif f(^minin. 

SER 
SERSAGANE pour Sarbacane^ substantif féminin. 



ÏËIlCLÈR ; SERCLEUR , SERCLOlA- pour Sar-- 
^ler y sarcleury sarcloir^ substantifs masculins. 

SEREIN, EINE, adjectif, LE SERIN, substantif 
tnasculin , et SERIN , INE , substantif. Dans tous ces 
mots lé premier e est muet et sans accent. lOair étoit 
serein. Le serein est dangereux Pété. Serin de canaricm 
La serine ne Chante pas» 

SERMENT, en parlant dé la vigne, i^oxa Sarment , 
substantif masculiti. La vigne a poussé beaucoup dé 
sarmens cette année, 

SERVANTE. Où donne improprement ce nom A ce 
îneuble dé cuisine sur lequel on met égoufter la Vais- 
selle. — Egouttoir y substantif masculin. On appelle 
bien S^rçanfe^ Une espèce de petite taW«, sur laquelle 
t)n place des assiettes , des bouteilles , etc. , pour sup- 
pléer au service des domestiques. Voyez GHEVRE.^ 

S I E 

SIAU d^'eau, pour ieaz/ d*eaU, 

SIM 

SIMER pour Suinter, Ne dites pas, Du vin qui sime 
entre deu:ic douves. Ce tonneau sime. — Du çin 4fui 

« 

Muinte entre deux douces. Ce tonneau suinte* 

S I N 

SINSE de poudre , pour , Tramée de poudre. Mettra 
là feu à la traînée , et non pas , à la Sinse* 

SIR 

SIRXJGIE , SIRUGIEN , fautes assez communes. -^ 
Chirurgie , chirurgien, 

SON 

SONNAGE pour Sonnerie» Une belle sannene» 

SONNET pour Sonnez , Terme dont on se sert ta 
jeu de trictrac. J^ai amené de suite deux sonnez, 

SONS provenant da blë moula ^ nes^eoiploie pas aa 



1^4 S tt. 

plurieU — - Sqp. Il ne reste plus que le iùn, et fioit 
les Sons. 

. SORTIR D'ÈÏRE MALADE n'est pas français. 
-— Sortir de maladièé 

S Ô Ù 
SOUCISSËNT. Us ae se ioucissént pas dé venir* 
I*aute assez commune* — - Ils ne se soucient pas de 
venir j du verbe Se^ soucier* 

SOUPER quelque chose. Vojnez DÉJEUNER* 
SOUFOUDRER pour Saupoudrer • Saupoudrtr de 

poivre un lièi^re. 

. SOURCIL , substantif masculin. lia de beaux sour^ 

€ils i et non pas , D« belles sourcilles. ' 

SOUS VOTRE RESPECT, pour Sauf votre res^ 

pect. 

. SOUTRAI, SOTRAI, pour Tollei y farfadet. 

S Q U 
SQUELETTE est un substantif masculin* Faire un 
Squelette* 

S T A 

STAUX n^est pas français.. On dit au singulier , La 
stalle ) substantif fe'minin. Au pluriel, les hauts stalles f 
les bas stalles \ les stalles hautes , les stalles basses* 

SUC 
SUCOUPE pour Soucoupe ^ subis tantif féminîa. 
Une soucoupe de porcelaine. 

• SUCRADE n^est pas français» ~- Sucrerie. Il a les 
^nts gâtées pour açoir mangé trop de sucreries. 

SUCREZ-VOUS n'est pas français. — Prenez du 
sucre. 

S U P 

SUFFISANCE t ^^ ) pour A suffisance. S y a 



\ 



s TT P 175 

mu cette année du Ué et du çîn à sttffisanee^ et non, 
£a saiRsance. 

SUPERIEUR s'emploie improprement pour Excel^ 
îent. Ne dites pas^ Cela est supëHear, pour Cela est 
excellent» 

SUPESER i^^T Soupeser, Vous croyez que cela rCost 
pas lou rd , soupesez— lé uH peu pour en juger. 

SUR 

SURNOIS pour Sournois , oise. Cet enfant est 
i^ien sournois. Humeur sournoise* 

T 

X • Gardez-vous de mettre cette consonne oh. elle n» 
doit pas être , et de dire , cela est t-honteux y ça va 
t-étre fini. Ta es~t— un ïnenteur^ fautes très— communes 
et qui annoncent Pignorance. — Cela est honteuse 
{ h aspirée }, Cela ça être fini* Tu es un menteur. 

T A L 

TÂLLER, TALLE^ ne sont pas français. Ne dites 
pas, Prenez garde de taller ces fruits. Ces fruits sont 
tallës. — Prenez garde de meurtrir ces J'ruks* Ces 
J'ruits sont tout meurtris* 

On dit aussi , La grêle a coti ces poires , ces 
pommes. 

TAN 

TANDELIN. Vaisseau de bois en forme de hotte, 
qui sert à transporter la vendange. Ce mot est consacre^ 
par Tusage en Lorraine , et n'a point de synonyme. 

TANER ( Se ) , pour S'étendre, Ne dites pas il se 
tanc comme un veau. — - // s'étend contme un veau. 



i^« T A ir 

TABTTINET ( Un ). Il en a en un tantînéh -• 
// en a eu tant soit peu , et non pas ^ Un tant soit . 
pea. 

TANT PIRE, faute très-commune, pour, Tant 
pis» Vous ne çouleZ pas éîudier i^otre langue^ tant 
pis pour cous* 

T A P 

TAPEE ( Une bonne ) , nVst pas français. Il en A 
eu une bonne tapée. ^- // en a eu heautooup , unt 
grande quantité. Voyez DÉBOULÉE» 

Tapé, ée, participe, se dît bien dans ces pli races , 
Pomme , poire tapée» Des cheueux tapés. Voilà 
une réponse bien tapée , c^est-à-*dire , Une rëpoilat 
faite à propos', piquante. 

T A Q 

TAQUE de cîipmînée. Faute très - commune , pour, 
Plaque de feu. Plaque de cheminée. Contre'<:(BUr^ 

TAQUE de four,* pour Bouchoir* 

TAQUER, TOQUER, sont français. Taquer est 
Un terme d'imprimerie. Toquer vieux mot qui sîgnifioît 
autrefois , Toudher , frapper , ne se dît plus que dans 
Cette pfjrase proverbiale , Çui toque tun, foque P autre y 
pour , Qui offense Tun , offense Tautre. Ainsi , ne ditef 
pas , Toquer , taquer à la porte. — Heurter à ta porte» 
Wrapper à la port^» 

T A R 

TAR'Ë , est un substantif féminin, ifre dites pas , 
'Faire le tare d'un baril. — Paire la tare d!*un bariU 
Cette marchandise f déduction faite delà tare j phse 
net. • • • • 

TARIR 9 n« prend jamais le pronom se. ÏTe ditet 



"T À fi. !77 

|)àS , Ce puits ne se tarit jamais. '■^ Ce puiis ne tarit 
jamais» 

TARTIKE de beurre', tartine de confitures , tartine de 
lard, etc. Ce mol très &cl Usage, n^est pas français, et 
fa'a de synonyme que Beurrée , pour Tartine de beurre. 
Donner une beurrée à un enfant, 

T A T 
TAT DE VIN, pour Tâfe^vin^ subst. masculin, 

T E M 

TEMPLE pour Tempe ^ substantif féminin. — Un 
cotsp de pierre dans la tempe. 

TEMPS ( Cela mange du ), nVst pas fracçaîs. C'est 
tine faute crue Ton fait très-souvent. — Cela demande 
t/iM temps* Cela consume ^ ' cela emporte beaucoup 
titf temps. Cela prend bien' du jtemps , beaucoup 
w temps* 

* T E KT 



TENDflESSE et TENDRETE. La tendresse de 
icteur , la tendresse d'âme. La tendreté d*nn gigot , 
ttun lièifre^ de ces légumes j de ces jfruits. 

TENDUE pour prendre des oiseaux, nVstpas français. 
On trouve dans quelques Dictionnaires , Temderie. 

TER 

TERGÈTTE pout Targette. 

. TERIN , pour Tarin , substantif maculin , Petit 
oiseau. 

TERRE GRASSE et TERRE GLAISE. Terre 
grasse, se dit Des terres fortes, tenaces ', des terre* 
fertiles et abondantes. On appelle encore Terre grasse^ 
X^argile dont on se sert pour dégraisser les habits. 

12 



\ 



178 TER 

La terre glaisse ^ est Celle dont on se sert pour faiitf 
de la poferie , des Bassîas de fontaine , etc. 

TERRIBLEMENT. N'abnsez pas de cefadverbe en 
rajoutant à des mots auxquels il ne peat convenir. Nt 
dites pas , Cela est .terriblement beau. Mais vous diriez, 
Il est terriblement laid^ terriblement ennuyeux. Il 
tonnoit terriblement* 

TET 

TET pour Taupe^griïlon j Insecte qui habite soas 
terre comme la taupe. 

TETELLE , BROtJANÏ , pour Crécelle j substantif 
fëminin. Sonner la crécelle* 

Ne dites pas^ d^une personne qui parle beauéoup^ 
C^est une tetelle éternelle. Il faadroit au moins dire, 
CVst une crécelle j ou plutôt^ (Test un babillard ^ une 
babillarde* 

TETE. On dit bien , Se rompre , Sê casser la tête 
araire quelque chose. Mais rie dites pas , Casser la 
tête à quelqu^un de quelque chose. — tlompre^ la 
tête. J^ai bien affaire qi^il me vienne tûmpre la tête 
de Ses folies» 

TÊTE OU FLEUR ( Jouer à ). — Jouer h erout 
et à pile* Jouer à crùix^^pile. Jetons à Croiœ et à pHa 
à qui Faura, Que retenez-tfous ? Croix ou pile ? 

T I G 

TIGNE, pour Teigne ^ substantif fëminin. A^orir ia 
feigne* Cela tient comme teigne* 

TIN 

TINATTE, TINOTTE, pour Tinette, substantif 
féminint Une tinette de beurre» Mais le vaisseau dans 



T I O «79 

ïdqiicl ùù. Ibtit le Ibearre, sa noaxmt Êarafte ^ siibstanfif 
féminin* On dit Baratter pour, Baltre le bearre* L0 
Tinf^tte. est t)rdin ai rement plus large par en haut qu© 
par en bas ; Qu'est le fconlraîte pour la Baratte, 

TION*, qiiVn prononce mal-à-propos, comme SSTOW, 
dans Digession , Stiggession , etc., peur Digestion j 
suggestion , etc. 

toc 

TOC D'ARBRE, ponr TYonc d'arhre. On o 
Totspé ttyutes lès %r^nches ^ il ne reste plus que le 
tronc. 

Ne dites pas non plus, !Des tocs de plumes, — - T>et 
tronçons de plumes. 

TOI 

TOÎE d'oreiller, pour Taie i* oreiller y substantif 
liteinin , ou Tèt iT oreiller y substantif masculin* 

TON 

TONiNÉ de batebgs , pouT Caque de harengs* 
Vojrei CARLET. 

T O Q 

TOQUE de Bouge. Ces de'nx mots ne sotit français 
iiî l'un ni Tantre. Vaxez ÈOÙGE. — Vannelle ou 
"Cannctte de cuve, jWetfre zme cannelle à la cut^ de 
H^endange , pour ^n faite sortir le vin ^quand an a foui» 
l'es raisias. 

T O R 

TORTÏLLEUR n'est pas français. Il s^'employ* aa 
lieu de Bargulgiieur y chicaneur y euse, ^ 

T O U 
TOUCHE pour Aiguille^ substantif flminîat N» 

12 * 



i8o T U 

dites pas, I.a toucte de ma montre 6st ôàss^è. «-^^ 
Ij aiguille de ma montre est cassée, 

TOUFFE. Ne dites pas, L'air est touffe* — La 
fhaleur est étouffante ; oa, Il fait Un temps vain ^ un 
temps bien çain. 

TOUR A FILER, pour Rouet. Mer au fuseau ^ 

c 

au rouet* 

< 

TOUR.NANT, pour Rouleau ^ suf lequel on pend 

ressuie-main. Il est masculin. 

* * ' 
TOURNE , au jeu de cartes , pour , Retourne* 

JDe quelle couleur est la retourne ? La retourne est 

de pufue y de cœur*^ 

Mais on dit , il tourne pique , de pique , du pique* 

Il retourne pique , cœur. 

TOURNE-FEUILLET , pour Signet , " substantif 
masculin. Waire mettre des signets à tous les livres 
qi^on fait relier, 

TOURNtLLON , Toyeî MAL BLANC. 

TOURTOURELLE , pour Tourterelle. On çantm 
beaucoup la f délité des tourterelles» 

TOUT A S'T'HEURE , pour Tout-à-P heure. 

TOUT DE MÊME, expressîoi adverbiale , 
qui n'est pas française , et qui devient très-commune. 
Irez-vous au spectacle ? Tout de même. Avez— vous 
bien entendu ce que je vous ai dît ? Tout de même. 
Rien de plus niais que cette réponse. — Oui. Certai-^ 
nement , assurément , f irai y etc. 

ÏOUTLIBROUILLE , pour Brouillon. Étourdi. 

Ècerçelé. Tête h téçent. Ne dites pas , C'est ua 

toutlibrouille , il ne sait ce qu'il fait. — C^est un 
brouillon f etc% 



T O U igi 

On emploie encore ce mot an lîéu de Bredouilleur, 
euse* On n^en tend pas ce qu'ail dit, cVst un tout- 
lihroaille-. Il nous a raconte cela comme un tout^ 
librouille. — On rî* entend pias ce qi^U dit , c'est un 
hcedouilleur. Il nous a raconté cela bredi^ breda. 
Familier» 

TOUT PARTOUT pour Partout. Je Vai cherché 
partout , et non pas , Tout partout, 

TOUT PLfÎN. Ne dites pas , Aroir d» vin tout 
plein sa cave. Avoir tout plein ses poches d^argent. 
J^en ai tout plein. — Açoir du vin plein sa caçe. Açoir 
plein Ses poches d^argent. J^en ai beaucoup» 

Qn dit cependant dans le style familier, On trouve 
tout plein de gens qui.,, pour, Beaucoup de gens qui... Et 
en parlant d^Une sorte de marchandise dont il y a abon- 
dance , II, y en a tout plein* 

Ne dites pas non plus je mets tout plein d'înt^r^tà 
cette affaire. — Je prends beaucoup d^intérêt à cette- 
affaire. Voye* INTÉRÊT. 

T R A 

TRAIN (Etre en) pour, Être un peu gris* 

TRAINER une affaire en longueur, ne se dit pas* 
— - Tirer une affaire en longueur* Mais on dira bien^ 
qa^Une affaire traîne j pour, qu^elle n'avance point* 
1/ y a deux ans que cette eiffaire traîne, 

TRAINEUR pour Barguigneur ^ euse. Il «e dît 
encore d*nnè personne sans soin'; C^est un tfaineur , une 
traîneuse , pour , C^est une personne qui laisse- tôu$ 
tramer* 

TRAIT. Ne 'dites pas, Joiter un trait , Faire un trait 
à qucîqu*un. — Jouer une pièce ^ Jouer un tour à 
-quelqi^un* 



lia T B. A 

.TRAIT qui court, p^r Maladie cm courte 

TR APERCER ponr Mouiller , barbamme. Ne dite» 
pas. Je suis tout traperce. Son matiteau fuf tont trapercé 
de l'orage. — Je suis tout percé. Je suis percé jtts^ 
qi^aux os» Son manteau J^ut tout percé de t orage. 

On dît biVn-, // eut le bras transpercé d^un cou^ 

d*épée , et figure^ment , Cela me transperce le cœur» 

Dans ce derhier sefis, le mot Transpercer fri^Wit» 

» 

TRAVAILLER. On dit bien Travailler son strie* 
Traçailler d^s vers». Travailler son argent. Travailler 
un cheval; mais on ne dft pas, Travailler qnelqn^un» 
Ainsi vous ne pouvez pas dire , On voit bien qu^bn a 
travaillé les juges dans cette affaire, car ik ont paro 
avoir changé d'avis. — On voit bien qi^on a sollicité^ 
gu*on a retourné les juges ^ qu'ils se sont laissé 
retourner dans cette affaire^ etc, 

TRAVERS. Dites, Regarder à travers les vitres 
on au travers des Vitres, 

TRAVUREpour Travée, substantiP'fônînin.// y â» 
tant de travées à ce plancher , et non pas , de Trah- 
vurçs. 

T R E 

TREME pour 7Vû'/>>^, substantif féminin. Il y a des 
toiles ddnt la chaîne est de Jil et la trame de coton* 

TRÉMOIRE pour Trémie , substantif féminin; // 
tCj a plus de hU dans la trémie* 

TRÉ^ÎONTADE pour Tramontane. Il ne sait plus 
ee qifil fait , il a perdu la tramonéune , et nott pas 
la Trémontade. 

TREMPÉE (Il a fait une bonne } n'est pas fraa- 



T R E i83 

çaîs. ^^ Il a fait une bonne pluie* La pluie a lien 
trempé la terre. 

TilESS AN pour Fermage , subsfantîf masculin y Le 
prix convenu pour une ferme. Payer les J^ermages* 

TRESSAUTER n'est pas françaîs. — Tressaillir. 

TRI 

De TRTC ET DE NIC pour Tellement quelle-- 
ment* Ne difes pas, Cela ne va que de trie et de nie. Il ne 
me paye que de trie et de nie. Il amasse de trie et 
de nie. — Cela ça tellement (fuellement* Cela va 
cahin, caha» %Pen accroche par-^i ^ par^lh ce (jue 
je peux. Il amasse de tout côtés*. 

TRICOT et TRICOTAGE, substantifs masculine, 
signifient: Tricot ^ Une sorte de tissu fait en mailles^ 
et Tricotage ^ le travail d'une personne qui tricote^ et 
l'ouvrage quVlle fait.. Ainsi ne dites pas , Apprendre 1© 
tricot. Je vais quitter mon tricot et jouer avee vous. — 
Apprendre le tricotage* Je çais quitter mon trico^ 
^age et jouer açcc cous* 

DTais vous direz , Voilh du tricot bien fait , Bien 
solide* Les mailles de ce tricot sont trop grandes* 

TRILLAGE n'est pas français. On l'emploie quel- 
quefois indistinctement pour Treillage et pour Triage* 

Treillage , substantif masculin , est Un assemblage de 
laftes ou d'ëcbaîas poses et liés l'un sur l'autre par 
petits carrés, pour faire- des berceaux , des palissades, 
etc. Berceau de treillage.^ 

Triage, snbstanfif masculin , signifie Choùc* Il se dit, 
tant De l'action par laquelle on choisit , que de la 
cbû&e. cJioisie* Faire le triage. Voilà ttn bea^u triage^ 



lU TRI 

Oo dît anssî Trier et non pas Triixfr , Zes^ iihraircs^ 
ont trié, le^ meilUurs livres de cette bihli&thhfue^ 

TRIMBALLER pour Courir. Ne dîtes pas^H m'a 
frimbaîlë , il m*a fait trimballer par toate la ville. — 
Il ni* a fait parcourir toute la cille* Il n^a traîné^ 
il ni* a fait driller par toute la cille* 

TRINCER / TRINGEUSE, paar Seringiter ^ Se-- 
TÎngue, Ne dites pas , Il a une trinceuse. Il m'a frince 
de Te an aa visage. — Il a une seringue^ Il nCa serin — 
gué de Paa/t au \fisage* 

TRIPLER sons ses pieds, pour Foider aux pieds- 

m 

TRIPOTER dans la boue , pour, PatrotùUer dan» 
la boue» 

. . T R O ' 

TROCHÉE , TRDUCHÉE ne sont pas français. 
*^ Trocket y substantif masculin , terme de jardinage» 
TROIS— PIED pour Trépied y substantif mascnlin.. 

TROTTEUR , TROLEUR pour Caureur q;ai v* 
et vient sans cesse. 

Trotteur ne se dit que d*un cheval. 

On dit aussi, CPest un homme qui ne^ fait que trôler^ • 
tout le long du jour» Il est populaire* 

. TROUBLE (Pêcher à la ), pour, Pêcher à la 
frukhe. 

TROU DE CHOU, pour Trognon de chou. 

T R U 

^ », 

TRUFFLE pour Triiff'e , substantif fëmihin. Lef 
iruJFes do Piémont sentent PaiL 

T U I 

TUILON pour Tuileau^ substantif masculin^ Battra 
des tuileaux pour en faire du ciment % 



j 
I 



• 



TU R i85* 

'tVÈlXflfAiUtZ potir Serinette. 

TUT 

TUTAYER , écrive» Tutoyer^ prononce», Tu- 
toa-ycr. 

IjÉj UEE, UER; Bien de» gens ont Pkahîiudrdtt 
mettre liki i enitt' Vu et IV dam leiviots aSnn tefnÛMliù 
Ils disent remnië , dîstribaîé , contin^ier*, * e^.,^ 
très «• mauvaise prononciation* — - Remué y dùtribué^^ 
continuer , etc. 

U R O 

uâ'OPE , URCXFEEN pour Màropé , mbstaartti 
fëminin. Européen. 

U S U 

USURER nVst pas français. Ne dites pM, Btîan 
nVst plus affreux que d^usureré *— Rien n*est plus affreux 
ijue de prêter à usure. 

UTtLlâER pour Retidre utile , est un mot nonveaiii 

VA 

Va et VAS. Dites &vec une s^ Yas-y» Msds qtuind 
après y ^ W suit Un verbe ^ va^ s^ëcrit «ans s* . Va jr 
donner ordre, 

V AI 

VAILLENT (Ils) ILS VEtTlLtENT , poûr,/& 
calent , ils çeulentm Eantes très—communes , qui échap- 
pent même à des personnes qui se piquent de biea 
parler. 

On entend dire ; Qu^ils pensent comme ils veuillent. 
Je sais ce qu'ils vaillent. Que veuillent dire ces gens-* 
là?Ikne vaillent pas la peine quW s'inquiète d'eujç» 
— Qu*ils pensent comme ils i^eulent» ^e sais cejiifih: 



i86 VAL 

talent. Que veulent dire ces gens^la? Ils ne valent 
pas la peine qi^on i inquiète (Teiix, 

VAL 

VALOIR MIEUX, VALOIR PLUS. On dit 
Qa^ane chose Vaut mieux qu'une autre, pour dire. 
Qu'elle est meilleure ; et Qu'elle Vaut plus qu'une 
autre, pour dire que le prix en est- plus grand. C'est 
pour cela qu'on doit, dire La plus value et. non p9& 

la MIEUX VALUE, lljaut encore payer tant pour 

la plus- value. 

VAN 

VANNE de charbon, pour Banne ou Voie de 
tharbon. Yoyez CHEF^E. 

VAS 

VASCÉE pour Vesce y Espèce dé grain dont on 
nourrit les pigeons. 

V E I 

VEILLEUSE pour Colchique , substantif féminin» 
Plante qui croit dans les prés. 

V E N 

VENIR pdur Devenir. Ne dites pas, il vient sa- 
vant. -*- Il devient savant. Voyez DEVENIR. 

V E P 

VÊPRES. Dites, Je vais à Vêpres ^ et non pas,, Je 
Tais aux vêpres. 

VER 

VERDEUR et VERDURE. Dites, Ce vin d en- 
core de la verdeur.. La verdeur dé Page, La verdeur 
de sa réponse fit taire les critiques. 

Dites, La verdure des champs. La verdure est agréo/^ 
ile au mois de Mai. 



« i 



1 

s 

^ 



VER 187 

VERGEON. Voyez FRANGEON. 

VERNIR et VERNISSER. Ce deruîer ne se dit 
guères que de la poferîe. On dit , Vernir uim 
ùiiage. Vernir un cabinet ^ et non pas Vernisser. 

VERREt pour Verrat. 

VERS proposition. Ne dites pas , Vers quatre 
heures. Vers onze heures. — Verè les quatre heures. 
Vers lès onze heures. 

VER de fromage , pour Mite , substantif féminin. 

VERSATNE , mot très-usité en Lorraine, pour 
signifier l'Etat d'une terre labourable qu'on laisse re- 
poser. Ce mot n'est pas français. *— Jachère. XTne terre 
est ordinairement en jachère de trois années Pune^ 
et non pas, en Versaine. 

VERT. Ne dîtes pas , Jouer au sans vert , faute 
très— commune. — Jouer au çert. Mais on dit, Prendre 
quelqitun sans çert* 

V E V 

VEVE 9 mauvaise prononciation pour Veuf^ veuçe» 

VIE 

VIEILLE, VIOLE pour Vielle ^ Instrument de 
musique. Jouer de la vielle* Danser au son de la 
çielle, 

VIETTE , VILLIETTE pour Vrille , substantif 
féminin. Outil de fer propre à percer. 

VIL 

VILAINS FGNDOIRS. Expression m\iét en Lor- 
raine , pour signifier, Grosses réparations. Elle n^est 
pas française # 

Ainsi on dit, à l'occasion d'an bien dont la propriété 



i88 V I ir 

et rusuPrnît sont divises entre deax particalîerj, Qtte 
le Prupriëloire est tenu des Vilains ïoîidoïrs, et W-^ 
cuirait ier 9 àeâ autres réparations, pour dire^ Çue le- 
I^ropriétaire est chargé des grosses réparations ^ et 
rUsufruitier des menues réparations • 

Ces 4^ax n^ots Tiennent de VManum fundimij ^\tft 

f 

de cai^ipfigne. 

VIN 

VlNjDICATION pour Vengeance. Ne, dites, pa«^^ 
C'est pousser la yîndication trop loin. — Oest porter p 
c*est ppu^sfir la vengeance trop loin. 

Vt^G'Çi^ ponr Vingts saps faire sonner le t ^uaii<{ 
il ^i s.çiil. Nous étions vingt et non pas, yingle. 

VINPIERRE pour Tartre. He^ ifinf, do Chapf^ 
p^gjih^ iÇont gueres de tartre* 

VIP 
VIPERE est un substantif fi^minin. Zéa vipère* 

Y I S 

VIS-A-VIS pour Envers, Ne dites pas, Il s^esfr 
mal comporte vis-à-vis de vous. — // s*est mal conp^ 
porté envers vous. 

VISICATOIRE pour Vésicatoire. Il faut lui ap^ 
pliquer un vésicatoire ^ des vésicatoires, 

VIT 
VITATLLE pour Victuaille. Ne dite» pas , Voilà 
bien de la vitaille. -^ Voilh bien de la victuaille* 

V L A 

VLA pour Voilà, Prononciation négligée. 

V O E 

VOETE pour Ouate , et plus communément ouhte* 
Une jupe doublée d^ouète* Vne couverture d*ouète*' 



V Ô I 189 

VOÎft* Dans j^îuéie'urs âepartfetnens ' on met par- 
tout le mo,t Voir, et Ton dit, Venez toÎt. Tenez voir, 
t^renéz voir. Ecoufez ' Voir. Voyons' voir s'il dsera , 
etc. elc. Ces faço'ns'de |yai*rer' sont ftès-vicieuses. Re- 
tranchez partout le mot Voir, et 'dîtes, Venez* Tenez» 
' lèlc* Vdyh'né s'il ôséf-a / etc: etc. 

V'O 1/ 

VOLEE ( Donner ùnè Jlie peut se dire pour Battre* 

'Mais' on dif Donner y recei^oir h'né tfoiéé déâDîfps ds 

hâton*, 

VOLETTE nW pas français. — W^yo/i, substantif 

masculin, EcUsse^ substantif féminin. Mettre ^é^uffer du 

lait caiUé sur un clayon , s'ur^ une éfiisse,- Mettra 

de la pâtisserie sur des clayons* 

V O L T E pour Vole au jeu do cartes. Voyeai 

DÉVOLTE. 

V O U 

VOULOIR. On abuse de ce verbe dans ces phrases^ 

Veux-je m^en aller } Pour, Dois—je , Faut-il , Puis^ 

je ni en aller? Veux — je prendre? Pour, Dois^j^ 

prendre? Je ne sais si je v»ux partir, pour,t7d? n» 

sais si je dois partir , s'*il ^aut que je parte. »Te 

ne sais ce que je veux faire, pour , Je ne sais ce qu^ 

je dois faire* Je ne sais quel parti prendre , etc. etc. 

V R A 

VRAI. Ne dites pas , Parlez-vous de vrai ? — • 

Parlez— vous vrai? 

V tj I 

VUIDANGE, VUIDE, VUIDER. Prononcez' et 
écrivez Vidange y vide ^ vider» 

Y 

1. • Ne dites pas , je n^y ferai plus. — Je ne le ferai 
plus* Cela ne ni arrii^era plps» 



19° * 

Y. Je m'en TW-y. Je m'en y vu, ^ J^y pais ot» 

A ™> ,« „»«. 

T Pour /e. Si l'on vous demande , Votre ftJre est— îl 
anjotird'Iiuï le premier de sa classe ? No ripondei-pas , 
Il y «st. — Il Cest. 

Ne diles pas, on a salé ce ragodt , et il y est de'jà 
irop, — Et il l^est déjà trop. 

Y E U 
YEDX BANDÉS (Joner aux). —Joucr à coUn- 
mailiard, au cotii^maitlard, 
, 2 
Z. On doit emp^her l«t enfang qai ëpellent, de pro- 
noucar Zèdre. — ZètU , ou Ze, 



' '■ ' ' I I «M II II III I 11 ■ „n 1, ■■ .1. .1 ,1 I t m 

S U P P L È M JE N T. 



À G s 

^G-E* Ke dîtes .pas^ Cct.hjQaune £9t..âëjà.sar âge, 
faate frè^^commume. •'^tCet homme è^t.^déjà sur Pâge^ 

A L E 
ALEMBI, i^wt Alembic ow. Alambic , substantif 
masculin 9 faites sonner le c. 

A L L 
AXLURÉ , DÉLURÉ ne sont pas français;, ne^^ifes 
pas , C^est un gaillard bien allure. G^est un. déluré 
compère. — // est bien madrt, (Test un Jin matois^ 
un rusé mettais. 11 est familier. 

A P P 
APPRENDRE DES TAI^NS , exprtîssîon ridicule 
ft aç.sez.c.Qmm,iinev.l!9^c dites pas,, IL faut> que les jeunes 
gens ^^pprennent^ des talens. -^^11 Jfaut^ue ies jeunes 
^çns açqm^riçnt ^s ^talens.. . 

^Qxi^£ût eorote.vieâ^ &rttes.\gi^e«'>^nrdisKnt.9 -^-f^t. la 

mère qui apprend ses enfans à lire. CJ^stleur mère.fnî 

l^:,|apprçnd.à j^e^, —'Qç^st^hni^ro^^uiçppreitd à 

lire à ses enfans* C*est ieiir pièfe gui leur qpprend 

• lire» ♦ , 

'- - ' A^fft., 

ARRIAS pour Embar/^ask. Ne dites pas , Il s'est 

iffé ^#s ^de&^rrias ^dont il .ne.^e ijrera r^^* - U est 

si^wenu des arrias gui ont retacdé leur accommndement, 

T^.Jl, s*ûSt jeté ^dans ^des embarf'as dont U ne se 

iirera pas* Il^fstjurçeau^ uu ac^oc qui.a retardé 

leur accommodement.^ 



H fi E s 

BeSOTST pour Aadaud ^ niais. OH le besoii I Qm 
oct homme est beson ! On dit m£me encore , CVst tint 
bcsonne. -^ Oh le nigaud ! Çus cet homm€ est simple ! 
Qu'il est niais ! Qjest une nigaude% 

B O C 

BOCHE , MISELAINE , notai qpi'on donne à ntie 
grosse ëtoffe inokié laine et moitié fil ^ dent «^habillent 
les gens de campagne. Ces mots ne sont pas français* 
— Bure f sahstantlf féminin» Bureau y substantif 
mascnlin. JTh habit de bure* Vnt jupe de burtm 
Vêtu de bureau. 

B O S 

BOSSE (Etre de) se dit improprement et triTiale-» 
ment D^un reste , de ce qui excède. Après avoir dépensé 
dix écos, nons arons encore eu trois livres de bosse. -~ 
Nous apons encore eu trois livres de bon, ou de 
rester 

B O U 

BOUSIN, On donne improprement ce nom \ u» 
inauvais lieu ; C^est un bousin* — Oest un tripotm 

Bousin, subst. masculin , se dit De la surface tendii^ 
des pierres de taille. Il faut abattre le bousin en 
taillant la pierre. 

BRACHEB. n^est pa^ français^ il sVmploic impro-^ 
ptement pour , Cri&r , piailler* 

BBANSE 'd^arbre , pour Branché d^arSre^ 

B&I 

BRINGUE* On dit improprement D^une fille m 
d^itne femme de grande taille ^ qpx a Tair d^oa 
bomme , Cett une grande bringue, -ip- Cëst Mnm 
grande dégingandée , d« itgrlt familier* 



^ 



B R O 3 

BROCHON, BRECHON, pot à Tcaii. Grand rase 
de terre , sarmontë dVne .anse avec iiii bec eu Forme 
de tayau. Ce mot trè^-asitë en Lorraine ne se trouve 
pas , et n*a point de synonyme. ^ 

BRODIS f nVst pas français ; ne dites pas , Vous 
ayez fait un beau brodis à votre robe^ pour signifier ^ 
yoiés ai^z laissé traîner cotre robe dans in poussièrm 
on dans la boue* Vous açejs gâté ^ sali h bas im 
votre robe* 

CAL 

Vh^ALBOTIN. On appelle ainsi Une espace de petit 
panier d^osier, ou une boite de carton qui sert aiMC . 
femmes à mettre leur peloton quand elles tricottent. 
"^Ce mot ne se trouve paa, et n^a point de synonyme* - 

C A.If 
CANNETTE de bierre ppur Cruchon de bierre, 

CAP* 

CAPUCHE nVst pas français* — Capuce ou Ca^ 
puchon^ 

CAR 

CARABASSES. .Faire de&.carabasses à quelqu^un, 
se dit improprement pour, faire des révérences , des 
romplimcns outrés ; flatter quelqu^un dans Pespérance 
dVn obtenir quelque faveur. Il m^a fait de grandes 
carabasses. — // rrCafait de grands Salamalecs. U 
m^a Jait .des bonnet ades* 

CHA 
. CHABIONQUÉ , CHABLONQUB^ se disent Dt^ 

litige qui se pique pour éti« resté trop long^témps 
, dans rhumiditë. Ces serviettes svnt toutes cbabionqué^. 

—» Ces serviettes sont toutes piquées^ 



4 CH A 

CHABROUILLI , nom trivial ^e Von dosne im- 
proprement A un homme qui maniant souvent le charboii , 
a ordinairement les mains et le visage noirs. C^est ua 
chabrouilli ^ il est sans synonyme ^ et il parait être xulq 
corruption du mot français ÇharbouiUé qui se dit de« 
'lies noircis par la nielle. 

CHALOINE pour Chanoine. 

, CHAMBE.ET ( Raisin de) pour. Raisin de treiHe. 

CHARIATEMENT (Aller) pour, Aller dùtscement, 
aller tout doucement. 

CHATI pour £n chartre* Cet enfant est tout di&fû 
— Cet enfant est en chartre» 

CHAUDE • ( Donner une) n^est pas français; ne ditec 

pas , Il npus a donné une fameuse chaude. — // naUs 

a donné une fikre aUerte. CHAUDE se prend encore 

pour Alarme* 

C H E 

fcHEUX MOI, CHEUX LUI, CHEUX NOUS 

prononciation vicieuse, pour, ches moi^ chez lui j 

chez nous* 

C H I 

CHIAULIT pour Chié^n lit* Nom qu^on donne A 

«n vilain 'masque -qui court les orties ^au temps da 

carnaval» 

^ CHIQUERiiVsfpas français. Nddités'pas, Il aehiqtij 

* If», vivres, pour, // a bien mangé.' Il ja n\attgé tonu te 

Siji^on tUHUt 'servi* Qjx ne tilt, pas- nbn ^las, 'Chiquer 

du tabac. — Mâcher du iàbuc ^ pi^nd^ ^\iu tatisMf 

en machicatoire* . 

^CHO 

CftONER. 'Ne dites ^às, îl 'y a long-temps quH 

'cVdtie cette place. — îl y a tbng^tëtnps' qi^H gu^nm 

cette place , qu'il 'lùrghe Utte' place. Il ^^t 

fiuailier» 



C H T 5 

CBTAXiÉ^ Comme il est n»al chtÂU I Le roîlà Heu 
clitâM I Comme U est mal arrangé ! Là voilà bien 
arrangé ! 

C O C 
COCOMBRE pour Concombre ^ substantif masculin. 
Ce concombre; 

C O M 
COMME ÇA QUE , rien de pin» niais que cette 
mauvaise • expression ^ trop commune parmi les jeunes 
gens. Que vous a*-t-il dît ? Il m^a dit comme ça que. • • • 
I) m^a répondu comme ça • • • • — // m^a dit ^ue» • • • 
Il n^a répondu que* • . • 

COMME ÇA EST BEAU 1 COMME C'EST 
LAID I Exclamations très'-vicieuses qui deviennent fort 
à la mode. -^ Que cela est beau f Que cela est tàid f 

COR 
CORIET n'est pas français. — Coriace, On dit 
D'une viande difficile à mâcliér^ Qu'elle est coriacei* 

CORNER se dit impropremqnt de la viande qui se 
gâte. Voilà de la viande qui corne. — VoUh de Ia 
viande qui commence à sentir ^ à se gâter» 

D E B^ 
I^JÊBAlJfE pour Débraillé. 

DEC 

DÉCESSER. Il n'a pas décessi un instant. — Itn^a 
pas fini y il rCa pas cessé un instant • 

bÉCRO^TER signifie Oter la crotte , et ne s'emploie 
pas au figure. Ainsi on ne dùit pas dire, Décrotter 
un enfant, pour, Lui enseigner les premiers élêmens* 

DECUIT. Ne dites pas , Nous sommes décuits , pour 
signifier , I^ous r^ avons plus de pain cuit. C'est une 
faute tcès-^commune. 



6 D E F 

DÉFRÂNDOUILLÉ poar BêgumUé. H est iôut 
êtg'jeruUé. Je Fat çue toute déguemUée. 

D E G 
DEGOTTER guelqa^an pour le Supplanter. 

DEM 
DÉMISSIONNAIRE. Ce mot^ snivant leDîctîonnaîiie 
cle r^cadëmie, signifie, Celaî eii faveur de <jai e^t. 
faite une démission. On trouve ailleurs quHl signifie 
Celui qui a donné sa démission : on dit généralement 
en France les Mçèques démissionnaires^ II parait que. 
cette dernière acception est la plus générale* 

DEN 
DÉNUTER. Il est entièirenent dénnté , pour , // est 
dénué de toi4t» 

DIS 
DISPARUTION. Barbarisme pour , Disparition^ 

DON 
DONDAINE ( Une grosse ) pour , Une grosse 
dôndon. Une bonne grosse dondon. Stjle familier. 
On peut dire aussi ^ (Pest une grosse go gui. II t&t 
populairf.. 

E F F 

£jFFATUE , Barbarisme. Ne dites pas , Il est effatoé 
de sa personne 9 de son mérite. — - // est infatué de 
sa personne^ de son mérite^ 

EMPEIGNE des culottfss. Ne dites pas , II le prend 
par Tempeigne des culottes ^t le f(iit sauter par dessus 
la galerie. // le prend par le Jbnd de sa culotte et 
tenait sauter par dessus la galerie* 

EMPERI, qui q^pst pas français ^'^sVmpIoye soliyent 
{in liea de JEnipyreun^e ^ sul^tanfif ni^ascalinf Qualité 



X MP 7 

éiâaigriùhle an goût ou à Podorat ^ qne contractctal 
certaînes substances soamises à raction da feu. 

E N A 
VS^ALLÉ. Ne dîtes pas , Il s^est en-alU. Ils se soirt 
ta-allës , fautes graves et tr^-communes. — // /e/i esi 
àUi. Ils ien sont allés. 

E N C 

ENCnBUGNE, se dit improprement Du Iîa{;e sale 
^^on laisse en tas dans le grenier sans IVtendre, et 
qui peut contracter quelque altération. Sans synony m e . 

E T R 
ETRONÇONNER s'emploie improprement pour 
Écourter^ rogner ^ rapetisser. Qui vous a ainsi ëtron- 
fonnë votre habit ? — Qui cous a ainsi écourté ^ 
rogné votre habit. Voyez ETRILLONNER. 

JÉtronçonner est un terme de jardinage. Il signifie 
Couper entièrement la tête à un arbre. On a étrton^onné 
plusieurs arbres* 

P A M 

X^ AMEUSEMENT, Barbarisme pour^ Bien, beaucoup* 
Il est fameusement béte. — // est bien bête» 

FEU 
FEUILLEE ( Vendre à la ) se dit en Lorraine De 
ceux qui vendent du vin en dëtail , et qui attachent 
à leur maison , pour enséigA^ i un bouchon , rameau 
de verdure , ou quçlqu^autre chose semblable ; et Toa 
dit, Marchand de vin à la feuillue ; sans synonyme , 
si ce n'est. Marchand de çin en détail. 

FEUTE, queTon prononce, bref , se dit improprement 
de toute viande mal cuite ou desséchée. Cette viande est 
feute. Ce rago&t est feute. -^ Cette çiande , ce ragoût 
est fade^ insipide ^ rta plus de goût* 



8 r IN 

FIN. A la fin des .fias n^est pas français. Ne dîtes 
pas, A la fin des fibs voui voilà artivdi — Enfin ^ à 
la fin cous çoilà arrivé. 

F 10 

FION. Donner le fibn à quelqne- choséJ, sVmpîoîc 
improprement et trivialement pour, Pcrfectionntr, 
Mettre la dernière main à qftèUjfùe choses 

F O fr 
. FOUSSON, TORTILLON de laine,, dé soîe, de 
fil , de chanvre , ne sont pas français. Nfe dites pas , 
Hettez encore dans cette pelote nn pelit' A)usson , un 
petit tortillon de laine, pour la rendre plus dure* — > 
Mettez encore un peu de laine , etc* 

F R A 
FRAYON, écorcLure aux fesses causée par. lé frot- 
tement. Il ne peut plus marcher ; il a. le frayon d'avoir 
couru la poste. Ce mot n'est pas français et ne parait 
.pas avoir de synonyme, si ce n'est Ecorchuris*, 

F R I 
FRIOLER, FR ISOLER, barbarismes que Ton 
employé comme diminutifs du verbe Frire , et Ton dît 
D'une volaille, d'un morceau de viande que l'on fait 
euire dans un vase , et dont la graisse qui commence à 
«c fondrç produit un petit bruit , La voilà qui friole , 
qui commence à frisoler. — La çoilà qui commence à 
frire. ' 

G A L 

VJALATAS pour Galetas. Cesf un grand gatetas. 

GALATES pour Çbpeaux. 

G-ALE. Seras— tu bientôt gale ? Expression impropre 
^t basse pour , Seras^tu bientôt prêt 7 

G À S 
6 ASSOUILL^ER n'est pas français. — SaUr , gâter , 
chiffonner» 



G A U 9 

GAUCHE. Ne dîtes pas. On en voit îcî de fontes 

les gauches. Cette expression mauvaise et assez commune 

s'emploie pour, On en çoit ici' de toutes les manières'^ 

de toute J'açon . de tohtes lès couleurs, 

GAUX ( Tout' de ), ne dites pas, 11 airive tont de 
ganx. Il entrs^ tont de gaux, pour, // arriva SfOtui^ 
qjj^on P attende, li' entra sans- rien dire", Srusïfttôments 
9a/is- se faire' annonc&r^ Cela va tout de ganxi, pour*, 
Cela est jnste^} U n^y- a* rven à dire- h oek^ ; d*&si 
comme si cela açait été fait express 

G O TJ 

GOURDS. (Ouvrage fUt à la) pour,. Mauvais 
cuifrage p ouvrage massacré ^ fait à. la diahle, 

GOURER: pour Tî^ow^r- n^'cst pas- FraBçaù* Oa«di: 
cependant Soureur. Ne faites pas de marché ai^c 
lui f c'^ëst un gour^ur. 

GRE 

GHB ,. GRSLB de cIieimMr, pour, Cid><xtLKCalUi'iê 

chemise. ^ 

G R I 

GRrFFANGE n'est pa» français. Ne dîtes pas à 
quelqu'un qup croit ctttondrêr cè> qp^on ne Inî &t^ pas , 
onr tttt bruît qtw n'est pas» siéet,. Tous avets' le» oratte» 
griffimge?. — *" Lew ot^ilh» pt0Us émanent, 

GKIGNBR le» defits^ »'e»e pas feançaisk --• Grincer 
les dents , ou , grincer des dents* 

GRISES. Il lui en a. fatt voir àts grises ; expression 
impropre et basse qu'il faut éviter. Cela vent dire , 
Il ta bien attrapé. Il lui en a fait accroire. Il lui 
a fait çoir du pays, 

GRITÉ. Ne dites pa*, Ha la gri«e', la griré du 
pays* La grlté dn pays l'a rendn malade. -^ Il a la ^ 
maladie du pays* La nniladie dt» pays Pa rendu 
maladitB C'est ce que les AUcraand^afipellcnt le H*EHvi; . 



10 ft R O 

GROGNON, Ne dites pas, Cest un grognon, une 
grogaone« — - Cest un grogneur^ une grogneuse* 

I M P 

S'IMPATIENTER après quel(pi''an , escpre^sîon très^ 
usitée. Nous croyons qu^il fant dire , $* impatientai^ 
contre quelqiiun* Le Dictionnaire do PAoadëmie se tait 
âur ce régime. Noas croyons aossi qn^au lien de, On 
. «^impatiente après tous , il faut dire | On POUi attend 
mçec impatience. 

J* AL 

J ^ALLAS , JParrivas et semblables. Vantes grossières pour, 
f allai y farriçai. X allai le trout^er, et Je le priai de 
nie prêter son cheçal^ et non pas , «Tallas et je le 
prias* 

JET 
JETER EN VOIE n^est pas français , dites sim- 
plement J9ter. Celm ne Tant rien ^ jetés— le en voie. — 
(jela ne çaut rien , jetex-^le* 

J O C 

JOC* Ne dites pas il est tonjonrs à )oe snr^ses talons^ 
Qne faites-vous là à joc snr cette table ? Tenei«*vona 
autrement. — // est toujours assis sur ses talons. 
Que JaUeS'^ous là juché sur çetta^ table ? TeaeZ'^ 
cous autrement, 

L O G 

JLiOGNES (Dire des ) mauvaise expression familière , 
assez usitfc pour, Dire des niaiseries* 

LUE 

LURETTE ( Il y a belle ) pour, Il y à long-temps. 

11 y a belle lurette que je ne le vois plus/ -^ Il y a 
ieau temps , Il y a ieaux jours fue je ne le eoisplus. 



MAT U 

JVLaTON pour Lait caillé , pu simpIemeDt, Du caiUé^ 
substantif piascuUn* 

M I a 

MIRTOLURE poav Enjotiçejnent ^ substantif aiat^ 
culip. Enjolivure f substantif fëmlnin*. 

MIS 
IVISEXiÂIBTE ^ grosse étoffe. Voyez BOCHE. 

MOU 
MOUT. Mot Lorrain dërivë de multànu Ne dites pas 
Il a eu mont de maux. Je suis mont bien. Il a eu bien 
des maux. Je suis tres'^bieh^ 

MOUTON. On appelle ainsi un nuage qui passe y 
et Ton dit : nous n^aurons pas de pluie , la pluie ne 
durera pas , ce n^est qu^un mouton* '— Ce rCest tfi^un 
nuage qui passe» 

N A G 

JNACIfON, NAFION, deux expressions îm|rropr«i 
et triviales que Ton emploie pour signifier, Jaible^ 
niaigretf ette ; Jluet , ette ; et quelquefois difficile 
a nourrir. Evitez ces mauTaises expressions. 

N A P 
NAFIONER ^nx Pignocher , mâchonner ^ TUstriget 
négligemment, sans appétit et en ne prenant que de 
très-petits morceaux. Vous ne mangez pas, çous ne 
faites que pignocker» Il est familiep* 

N O U 
NOURRI* Ne dites pas^, Faire du nourri , des nourris , 
pour signifier , Elerer du bétail , de la volaille. — Faire 
des nourritures» Oest une terre propre à y faire des 
nourritures. 

NOURRICE. Ne dites pas, Être à nourrice. Mettre 
, pr^ enfant à i^ourriqc. Cet çi^fant a M change It 



nourrioe, fautes tr^5*coinmtine8« -» Être en nourrice. 
Mettre un enfant en nourrice. Cet enfant a été changé 
en nourrice* 

O R M 

vJRMOIRE. Barbarisme assez commuxi ^ pour Armoire* 

PAT 
XATENOTE pour Patenôtres. Dire ses patenôtres. 

P E I 

PEINE, Madame, je vons en éviterai là peine. Je lui 
en ai ëvitë la peine. Expressions yicieuses et très- 
communes, même dans les meilleures sociëtës. On ëvite 
pànr soi, et non poar les antres. -^^ Madame ^ je vons 
en épargnerai la peine* Je lui en ai épargné la peiném 
Je £^ai exempté de cette peine* 

POU 
POtJRE RTETT, mauraisc prononciation. Vous vous 
fâchez ponre rîen. — Pour rien* 

PRE 

PRES-PRIS n^est pas français. Ne dites pas, Cet 

lioofime est bien près— pris , il faut qu^il soit bien près— 

> pris pour ne pouvoir pas faire cette dépensé. — Cet 

homme est bien embarrassé* Il faut qtiil soit bien 

bas percé , bien court d^ argent pour ne pouvoir pas 

faire cette dépense* 

On dit figurëment et familièrement d^an bomme qui a 
la- contenance triste et embarrassa , quV/ a Pair d*un 
premier pris* De-1 à peut-être est venu le mot Près— pris. 

P R O 
PROMENER ne s'emploie pas au lieu de Traîner*T^e 
dites pas, il m^a promené long-temps avant de me payer* 
— U m?a traîné long-4emps avant de me p^er. 



P R p iS 

PROMETTRE pour Assurer. Ne dîtes pas , Je vous 
promets que je n^ai pas fait cela* Vous avez beau me 
promettre que ce n^est p^ vous qui avez dit cela , fautes 
^^z communes. -7- J^e cous assure que je n*ot pà^ 
Jait cela. Vous avez beau n^ assurer que ce. r! est pas 
tfous qui avez dit cela» 

QUI 

i^UICHE^ sorte de pâtisserie. La Quiche en Lorraine 
est un si excellent manger que les Parisiens adopteraient 
le mot, s^iis connaissaient la chose. 

R A C 

X\AC0NTA6E^ n'est pas français. On Femploie 
improprement pour signifier , disconrs frivole , conte 
vain et ridicale. GVst un faiseur de racontages. Quel 
racontage me faites-^vous là ? — C^est- m donneur dm 
éUleçmsées. Çueb contés me faiteS'^VQfUs là? 

R A P 
RAPEUX n'est pas français. !Ne X\\.t» pas , Cet 
•bjet est râpeux. — - Get objet est comme une râpe» 

R É A 

RÉAKNONCER n'est pasfrançais. Ne dites pa^, Je 

.ferai réannoneer votre ouvrage. — - Jm Jerai emnoncer ^e 

Mouçeau cotre ouçrage. On -ne dit pas Réannoncer 

comme on dit Réimprimer. Il faut se xnABer de ces 

•vèftOÊs ïiJdUplicatifs. 

S^É*A 

"OÉAlîTP J)àWicîf)e de5!ffo'»>est verbe, et ne prend Jamais 
^I\ccDrd. Ainsi ne dites pas, l^Acad^mie séante à. • •«• 
^' V'ActtWhfiie it^artt'A . • . . €*est -une faute trop 
^cèmtttune. 

'^ais àéànt,' Qni^ sied: bien /'t^Qi'estôonVenti>Ie, est 
t«d^«atKf ttspmd Vmaand.^Ce jAmstpae mè0 cào90f4féwM0 



14 S :i^ A 

de parler haut deparU des oertoimes à jui on doit du 
respect. 

T R A 

X BAC pour TYo^ue , substantif féminiti. Ne dîtes 
pas I Aller an trac ; chasser au trac* Paute jtrès-com— 
mane* — •> ,Mer ^i ta tnujfUe ; chasser à la traque* 

U N 

. Un I UNE. Sn général on prononce très-mal ces 
deax mots , et Ton dit iinE homme ^ unE objet , qdE 
&ne , unE ^u , etc> Un devant ^n nom masculin qui 
commence par une voyelle ou par une h muette doit 
/Et prononcer comme si Ton écrÎTait enn^ Dîtes donc 
Sun homme , Eun objet , etc. , et écrivez un homme , 
un objet | etc. Mais dites ime horloge ^ une édition g 
une occasion , etc. , et non pas comme on le fait 
sonrcnt , ïlone horloge , Enne édition , Eune occasion. 

V O I 
VoEt DE CENTAURE au lieu de Fbw? de Stentor. 

Nous terminerons ce Supplément par une 
obseirvation bien essentielle sur la prononciation 
des voyelles composées ai et oi que Ton prononce 
souvent comme Vé fermé. 

On entend dire tous les jours : Mes vous n'avez 
jamés fé. Il prenét du lé. Il a fét un trét. Cela 
est bien mauve. J'aimés à voir le palet de l'Em- 
pereur quand il étét illuminé , etc. etc. etc. Ecrivez 
JUais vous n'avez jamais Jait. Il prenait du lait. 
Il a fait un trait. Cela est bien mauçais. JT aimais 
à |voir le palais de l'Empereur quand i} était 
illamiaé ^. etc. etc. etc. ^ et prononces ra- ouvrait 



, i5 

k boudie et en dieMerrant Ifes dents : Mes. James p 
FéU Prentt. Ut. Trit. Mauves, Taimês. Paies. 
Étêt. 

EXC£ÏTI0I98. Vai du verbe Açoir ; Je sai ou 
je saiSf tu sais, il sait y et la première personne 
du parfait défini des verbes en er, comme f aimai y 
f arrivai y etc. y doivent se prononcer comme IV 
feimé. Pé. Je se, tu s^s^ il se. Paimé'. Parrivé^ 
etc. Il en est de même de la première personne 
du futur, Je ^finirai. Je prendrai y etc.^ prononcez ^ 
Je finiré. Je prendre. 




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