rWMfMTTirmiiMMIWMW
DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES
D.
EQULL
..:. I.'.AITE MéTHOIMQUEMKKT DES DIFrtr.KNS fTr.Ls .,C LA NATURE,
CONSinÉKhS son- en EVX- mêmes, i>\\ylU ^ l'i ..Vl IVl,!. DE K03
rc^^0TSSAN>-■ , 'Oir r ;,:.Aiiv f.:,: ~ M A l'LiiMTH (^ :'l-- rnuvENT
Xi Kl LAMEI^ECUNEjJu'AGillCLLTUf.E, LE C031MERCL KT LES ARTS.
SUIVI D'UNE BIOGRAPHIE DE^ IlUS CÉLÈBRES
NATURAUSTES.
PAR
Plusieurs Professeurs du Jardin du Roi et des principales
Écoles de Paris.
T03ÏE SOIXANTIÈME,
ZOOPH-ZYT.
"F. G. Levraxjlt, Éditeur, à STRASBOURG,
et rue de la Harpe, ,N.° 81, à PARIS.
Le Normant, rue de Seine, N.** 8, à PARIS.
i83o.
LIBRARY OF
ie85-IQ56
îpictiomtair^ îr^0 Sdcnce^ naturilUe.
AVIS A MM. T,ES SOUSCRIPTEURS.
Le 60' volume de texte et les 60* et 61* cahiers de planches
forment la dernière livraison du Dictionnaire des sciences
naturelles. Le corps de l'ouvrage est complet.
Il ne reste à livrer que les tables nécessaires pour la clas-
sification me'thodique de V atlas , plus deux planches com-
plémentaires. Ces tables sont sous presse j l'éditeur les four-
nira gratuitement , ainsi que les deux planches , à la fin du
mois de juillet prochain^ MM. les souscripteurs qui ne les
auraient point reçues, pourront les réclamer à l'éditeur en
représentant cet avis.
L'éditeur croit pouvoir affirmer que le Dictionnaire est
de tous les ouvrages de ce genre le plus complet^ il suffira
de quelques volumes de supplément pour le mettre au cou-
rant de la science ; et , sur le désir exprimé par la plupart
des souscripteurs, l'on s'occupe, dès ce moment même, de
la réunion des matières nécessaires à ce nouveau travail.
La Biographie des plus célèbres naturalistes , annoncée
sur le titre du Dictionnaire, formera un ouvrage distinct en
4 volumes in-8°, qui paraîtront de quatre en quatre mois,
à partir du 1" août prochain , et seront présentés à MM. les
souscripteurs. Quoique imprimés en petits caractères sur
deux colonnes, ces volumes resteront au prix de 6 francs
pour ceux des souscripteurs qui les recevront dans le courant
de la présente année i83o; passé ce délai , le prix de l'ou-
vrage complet sera de Si francs.
Paris, le 20 juin iS5o.
^ ■?
DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES.
TOME LX.
ZOOPH=ZYT.
Le nombre cP exemplaires prescrit par la loi a été
déposé. Tous les exemplaires sont re\^êtus de la signature
de rédiieur.
DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES
DANS LEQUEL
ON TRAITE MÉTHODIQUEMENT DES DIFFÉREN3 ÊTRES DE LA NATURE,
CONSIDÉRÉS SOIT EN EUX-MÊMES, d'aPRÈS l'ÉTAT ACTUEL DE
NOS CONNOISSANCES , SOIT RELATIVEMENT A l' UTILITÉ Qu'eN
PEUVENT RETIRER LA MÉDECINE, l'aGRICULTURE , LE COMMERCE
ET LES ARTS.
ISUm D'UNE BIOGRAPHIE DES PLUS CÉLÈBRES
NATURALISTES.
Ouvrage deslîné aux médecins, aux agriculteurs, aux commerçans,
aux artistes, aux manufacturiers, et à tous ceux qui ont intérêt à
connoître les productions de la nature, leurs caractères génériques
et spécifiques, leur lieu natal, leurs propriétés et leurs usages.
PAR
Plusieurs Professeurs du Jardin du Roi , et des principales
Ecoles de Paris.
TOME SOIXANTIÈME,
F. G. LevrAult, Editeur, à STRASBOURG,
et rue de la Harpe, N." 81, à PARIS.
Le NoRMAîfT, rue de Seine, N.'' 8, à PARIS.
l83o.
Liste des Auteurs par ordre de Matières.
Physique générale.
M. LACROIX, me
l'Acadëmie des
au Coll<fge Je
France. ( L. )
Chir
M. CHEVREUL, Membre do l'Académie des
sciences, professeur au Collège royal de
Cbailemagne. (Cb.)
Minéralogie et Géologie.
M. Alex»nd. BRONGMART, membre de
rAcadcmic royale des Sciences, professeur
de Minéralogie au Jardin du Roi. ( B. )
M. BROCHANT DE VILLIERS, membre
de l'Académie de» Sciences. ( B. de V.)
M. DEFRANCE, membre de plusieurs
Sociétés savantes. ( D. F.)
Botaniijue.
M. DESFONTAINES, membie de l'Académie
♦ des Sciences. (Uesf. )
M, DE JUSSIEU, membre de PAc.-idé
des Sciences, prof, au Jardin du Roi. (J )
M. MIRBEL, membre de l'Académie des
Sciences, professeur à la Faculté des
Sciences. (B. M.)
M. HENRI CASSINI , associé libre de l'Aca-
démiedes Sciences, membre étranger de la
Société Llnnéenne de Londres. (II. Cass. )
M. LEMAN, membre de la Société pbilo-
matique de Paris. (Lem. )
M. LOISELEUR DESLONGCHAMPS
Docteuren médecine, membre de plusieurs
Sociétés savantes. ( L. D. )
M. MASSEY. (Mass.)
M. POIRET, membre de plusieurs Sociétrs
savantes et littéraires, continuateur d
l'Encyclopédie botanique. (Poir.)
M. DE TUSSAC, membre de plusieui
Sociétés savantes, auteur de la Flore des
Antilles. (De T.)
Zoologie générale, Analomie et
Phjsiologie.
M. G. CUVIEU, membre et secrétaire per-
pétuel de r.\cadémie des Sciences, prof.au
Jardin du Roi , etc. (G. C. ou CV. ou C.)
M. FLOURENS. (F.)
Mammifères-
M. GEOFFROY SAINT-HILAIRE, membre
de l'Académie des Sciences , prof, au Jardin
du Roi. ( G. )
Oiseaux.
M. DUMONT DE S.r« CROIX, membre de
plusieurs Sociétés savantes. ( Cb. D.)
Reptiles et Poissons.
M. DELACÉPÈDE, membre de l'Académie
des Sciences , prof, au Jardin du Roi. (L.L.)
M. DU.VIÉRIL, membre de l'Académie des
Sciences , professeur au Jardin du Roi et à
l'École de médecine. ( C. D.)
M. CLOQUET, Docteur en médecine. (H.C.)
Insectes.
M. ULMÉRIL, membre de l'Académie des
Sciences , professeur au Jardin du Roi et à
l'École de médecine (CD.)
Crustacés.
M. W. E. LEACH , membre de la Société roy.
de Londres, Correspond, du Muséum d'his-
toire naturelle de France ( W. E. L.)
M. A. G. DESMAREST, membre lilnlalre
de l'Académie royale de médecine, profes-
seur a l'école royale vétérinaire d'Alfort,
membre correspondant de l'Académie des
sciences , etc.
Mollusques, p'ers et Zoophjtes.
M. DE BLAINVILLE, membre de l'Académie
des Sciences , professeur ii la Faculté des
Sciences. (DeB.)
M. TURPIN, naturaliste, est chargé de
l'e.vécution des dessins et de la direction de
la gravure.
MM. DE HUMBOLDT et R.AMOND donneront ((uelques articles sur les objets
nouveaux qu i
Is ont observé»
leurs voyages, ou sur les sujets dont ils se sont
plus particulièrement occupés. M. DE CANDOLLE nous a fait la même promesse.
M. PRÉVÔT a donné l'article Océan; M. VALEiNCIENNES plusieurs articles d'Orni-
tbologie; M. DESPORTES l'article Pigeon domeUirjtie , et M. LESSON l'article P/ucier,
M, F. CUVIER, membre de l'Académie des sciences, est chargé de la direction géné-
rale de l'ouvrage, et il coopérera aux articles généraui de zoologie et à l'histoire des
mammifères. (F. C. )
DICTIONNAIRE
DES
SCIENCES NATURELLES.
zoo
^OOPHYTES, Zoopliyta. Sous cette dénomination complexe,
qui signifie des animaux-plantes, ou qui ont quelque chose
des végétaux , nous comprenons réellement les animaux qui ,
n'ayant plus pour caractère d'être bilatéraux, ne sont pas sus-
ceptibles d'être partagés en deux côtés similaires , situés à
droite et à gauche du plan sécant , qui passeroit dans la
longueur du corps, et dont toutes les parties peuvent être
rapportées à ce plan; mais chez lesquels, au contraire, elles
sont disposées d'une manière plus ou moins régulière autour
d'un point pris comme centre, ou de l'axe du corps: ce qui
les a fait comparer quelquefois à des fleurs, dont toutes les
parties ont aussi cette disposition. C'est de là que Pallas a
tiré la dénomination de centrina, qu'il a donnée à une divi-
sion de ces animaux, et qui a été traduite depuis par celles
de radiaires, d'animaux rayonnes et d'actinozoaires.
Comme nous voici enfin arrivés à la erminaison du Dic-
tionnaire, nous allons faire pour ce grand groupe d'ani-
maux ce que nous avons déjà fait pour les malacozoaires
et pour les entomozoaires, chétopodes et apodes, c'est-à-dire
que nous allons en traiter d'une manière générale, en envi-
sageant successivement l'histoire de la partie de la science
qui s'occupe de ces animaux, leur organisation, leur histoire
naturelle, et enfin leur distribution systématique, jusqu'à
rénumération des espèces inclusivement. Il en résultera un
lien qui servira à coordonner tous les articles du Dictionnaire
qui ont trait aux zoophytes, en même temps qu'il nous sera
60. 1
zoo
possible de placer convenablement ceux qui auroient été ou-
bliés, ou qui, ayant été publiés depuis que la lettre alpliabé-
tique qui les concerne a paru , n'ont pu être traités à leur
place, et même de réparer quelques erreurs.
Quoique nous soyons assez éloigné de considérer comme
appartenant à ce type tous les animaux que les zoologistes
les plus réceus et nous-même y avons rangés, nous allons
momentanément les envisager comme tels, nous proposant
d'en faire la distinction dans l'exposition du système général.
VHiatoire de la zoophjlologie ou de la partie de la zoo-
logie qui traite des animaux zoophytes, peut être, comme
toutes les autres parties de la science, part:igée en différentes
époques, caractérisées par les ouvrages systématiques, à me-
sure qu'ils ont été exécutés sur un plan nouveau; plan qu'ont
adopté un certain nombre d'auteurs copistes, abbréviateurs,
traducteurs, et qui ont eu pour base des travaux plus ou
moins spéciaux, plus ou moins étendus, ayant rapport à l'orga-
nisation , à la physiologie , à l'histoire naturelle on à la distribu-
tion systématique des espèces. C'est, en elFet, l'ordre que nous
adoptons; c'est-à-dire, que nous intercalerons les travaux
spéciaux dans l'exposition des travaux d'ensemble , qui ont eu
pour but la grande division des zoophytes, que nous consi-
dérerons un moment comme naturelle, sauf à démontrer
plus tard le contraire.
Ce dernier type du règne animal, que l'on ne trouve dé-
signé sous un nom collectif que par les zoologistes anciens
ou par les plus modernes, Linné et son école les ayant re-
portés , d'une manière presque arbitraire, dans sa grande
classe des Vers, étoit beaucoup trop difficile à se procurer,
et surtout à conserver, et même à observer par les moyens
ordiaaires.de nos sens, pour que les naturalistes de l'anti-
quilé aient pu s'en occuper d'une manière un peu étendue.
Ainsi Aristote , qui paroit cependant avoir connu des
espèces des classes principales qui le constituent , n'a jamais
employé le mot de zoophytes comme nom collectif ou au-
trement, quoiqu'à l'occasion des éponges il ait dit qu'elles
tiennent davantage des plantes que des animaux, et qu'on
peut douter si ce sont des animaux ou des végétaux; mais
le mot complexe de zoophytes ne se trouve pas dans ses
zoo 3
ouvrages; aussi c'est à tort que quelques auteurs le lui at-
tribuent.
Je ne vois pas qu'il ait connu les animaux que nous dési-
gnons aujourd'hui sous le nom d''Hulothuries. Il emploie bien
cette dénomination, dont l'étymologie paroit inconnue; mais
il l'applique à des êtres qui n'ont pas la faculté de se mou-
voir, quoiqu'ils ne soient pas attachés; ce qui fait présumer
qu'il indique par ce mot les actinies, que nous allons voir
cependant désignées par lui sous les noms à'acatephos , de
hnide ou ortie, et qu'il range également, en effet, parmi les
animaux qui tiennent à la fois de l'animal et de la plante.
Aristote a, au contraire, parfaitement connu les oursins et
les astéries , qu'il désigne , les premiers , sous le nom de hérissons
de mer; les secondes, sous celui d'étoiles de mer; mais il en
a fait des animaux de sa division des testacés : rapproche-
ment que nous verrons avoir été admis jusqu'à la fin du
dernier siècle. Du reste, il en distingue très-bien plusieurs es-
pèces: lesspatangues, lesbrysses, les échinomètres, qui sont les
plus grandes, les hérissons de mer proprement dits, et enfin
une plus petite espèce; mais je ne vois pas que sa distinction
soit établie sur des caractères suflisans pour qu'il soit possible
de reconnoître aujourd'hui , d'une manière un peu certaine,
les animaux dont il a voulu parler.
Pour les étoiles de mer , qu'il énumère dans un passage
parmi les êtres équivoques entre l'animal et !a plante, tandis
que dans un autre il les range parmi les testacés, le peu qu'il
en dit est très-incomplet et assez difficile à entendre.
Les méduses paroissent aussi avoir été connues d'Aristote ;
mais il les confond avec les actinies proprement dites, sous
la dénomination commune d'orties de mer, Acalèpheet Knide,
qui signifie ortie. Ce sont encore des êtres dont la nature est
équivoque entre la plante et l'animal. En effet, dit-il, il est
de l'animal de se mouvoir , de se diriger vers sa nourriture
et de sentir ce qu'il rencontre, ainsi que de faire servir à
sa défense les parties fermes et dures de son corps; mais avoir
une organisation très -simple, s'attacher facilement aux ro-
chers, et avoir une bouche sans orifice apparent qui serve
d'issue aux excrémens, cela tient davantage de la plante. En
d'autres endroits de ses ouvrages, Aristote donue quelques
zoo
détails d'organisation et de mœurs sur ses acalèphes. Entre
autres choses, il dit qu'il y en a qui restent fixés sur les
rochers et autres corps submergés, et d'autres qui s'en déta-
chent; observation qui a porté un assez grand nombre d'au-
teurs à penser qu'il étoit question d'actinies et de méduses,
mais cela n'est pas hors de doute.
De tout le reste des animaux qui constituent les zoophytes
des zoologistes modernes, je ne vois pas qu'Aristote en ait
connu d'autres que les éponges, sur lesquelles il donne des
détails assez étendus.
Quant aux animaux qu'il appelle polypes, il est bien connu
que ce ne sont pas ceux que nous nommons ainsi aujourd'hui;
mais bien nos poulpes, sur lesquels Aristote a laissé de bonnes
observations.
Il n'est pas certain que son Pneumon, que l'on a traduit par
poumon marin, soit une méduse, comme quelques auteurs
l'assurent, et non pas un testacé.
Pour ses téthyes, il est évident que ce sont nos ascidies.
Pline, comme on le pense bien, n'a pas beaucoup ajouté
à ce qu'Aristote avoit dit de nos zoophytes. 11 s'est borné à
traduire les noms grecs d'oursins, d'étoiles de mer, d'orties,
d'épongés, par ceux d'ec/uni, de stellœ marines, à''urticœ ma-
rinœ et de spongiœ, sans rien ajouter au peu qu'avoit dit Aris-
tote. Il n'a pas plus que lui employé le terme de zoophytes,
quoiqu'il ait très-bien dit que ces êtres ne sont ni des plantes,
ni des animaux; mais quelque chose d'intermédiaire.
Elien ne s'est pas servi davantage de cette dénomination de
zoophytes ou d'animaux-plantes, et si l'on trouve en difTérens
endroits de son recueil les noms de hérissons, d'étoiles, de
poumonsde mer; ce n'est qu'à l'occasion de quelques particula-
rités tout-à-fait insigniiianleset même complètement erronées.
Je ne vois pas qu'Oppien , dans son poème sur la pêche ,
ait rien dit de plus que les auteurs qui Tavoient précédé.
Sextus Empiricus pourroit bien être l'auteur qui, le pre-
mier, ait réellement employé l'expression de zoophytes; mais
il ne paroit pas que ce soit pour indiquer les êtres qu'Aristote
regardoit comme intermédiaires aux animaux et aux végétaux ,
puisqu'il dit que ce sont des êtres qui se trouvent dans les
chemins et qui se produisent par le feu.
zoo 5
Isidore de Séville et, beaucoup plus tard, Albert-le-Grand
ont fait usage de cette expression pour les véritables zoo-
phyfes; mais ils n'ont rien ajouté à ce que les anciens nous
ont laissé sur l'histoire naturelle de ces animaux.
Les premiers traducteurs d'Aristote , Budée et Théodore
Gaza, durent aussi l'employer, et, depuis, elle a été générale-
ment adoptée.
"VVotton, dans l'ouvrage fort remarquable qu'il a publié
sur les animaux, emploie aussi le même mot pour les mêmes
êtres. En effet, ses zoophytes comprennent les téthyes, les
holothuries, les étoiles, les poumons marins, les orties de
mer et les éponges.
Je trouve également, dans cet auteur, l'emploi de l'expres-
sion purgamenta maris pour une division d'êtres dont on ne
connoissoit pas les rapports.
Depuis lors , tous les naturalistes de la renaissance des lettres
employèrent la dénomination classique de zoophytes ; mais
il y eut toujours quelque incertitude sur l'application qu'ils
firent des noms laissés par les anciens aux objets qu'ils avoient
sous les yeux. En outre ils rangèrent parmi les zoophytes des
animaux de classes toutes différentes, qu'ils désignèrent par des
noms tirés d'une ressemblance grossière avec des êtres terrestres.
Ainsi Belon y plaça les anatifes ou pouce-pieds avec les
éponges, les holothuries et les téthyes, qu'il paroît avoir fort
mal connues et confondues, quoique sa téthye fût évidem-
ment une ascidie.
Il rangea, au contraire, les orties de mer, dénomination
qu'il réserva pour les actinies, parmi les mollusques, de
même qu'il traita des oursins et des étoiles de mer parmi les
testacés ou ostracodermes, toutefois en les spécifiant d'une
manière assez complète.
Ses dejectamenta maris sont encore beaucoup plus hété-
roclites, puisqu'elles contiennent les néréides, les méduses,
sous le nom de lièvres marins, et sous celui de poumon ma-
rin, hepar marinum, le rémora, qui est sans doute une aplysie;
le priape de mer, qui paroit être une holothurie, et enfin les
cymothoas, sous la dénomination à'asilus ou à'œslrus marinus,
des larves de friganes, les arénicoles, sous le nom de lombric
marin, et jusqu'à un poisson, l'hippocampe.
^' zoo
Rondelet, peu de temps après, en adoptant les mêmes
divisions, fît à peu prés la même confusion; mais il com-
mença à faire connoître quelques espèces nouvelles, comme
différentes étoiles de mer, des genres Ophiure et Euryale j
en outre, des animaux de genres tout-à-fait nouveaux, comme
des Pennatules, des Eschares , des Alcyoniens sous le nom
de malum insanum marinum. 11 appliqua, d'une manière défi-
nitive, la dénomination d'holothurie aux animaux que nous
connoissons aujourd'hui sous ce nom. Cependant il en plaça
encore une espèce parmi les orties de mer, et il y rapporta,
au contraire, une espèce de firole. Il en distingua nettement
les téthyes, qui sont nos ascidies d'aujourd'hui; il appliqua,
d'une manière définitive, le nom d'orties de mer libres aux
méduses, et celui d'orties de mer fixées aux actinies, en ap-
puyant cette distinction de figures' rcconnoissables.
Ces différentes améliorations furent consignées dans le
grand Dictionnaire de Conrad Gesner, publié pour la pre-
mière fois en 1604. En effet, il y donna une table synop-
tique des espèces d'orties de mer partagées comme l'avoit
fait Rondelet. Les oursins et les étoiles de mer sont réunis
parmi les testacés ; mais les eschares, les pennatules, consti-
tuent les zoophytes marins.
Je trouve aussi dans cet auteur le lobulaire , indiqué et
figuré sous le nom de main-de-mer, manus marina.
Dans un autre ouv^rage du même auteur [de Jig. lapidum ,
pag. 36 ) , on voit paroitre pour la première fois une espèce
de gorgone (G. verrtic'csa), dans la description de laquelle il
est question de pores ou de cellules comme contenant un
ver à beaucoup de pieds [vermis multipes).
Je noterai aussi que cet auteur avoit parfaitement senti
que dans cette dernière division des animaux il y avoit un
ordre de perfectionnement d'organisation depuis les éponges,
qui sont les plus voisines des plantes, par les poumons de
mer (alcyon), les holothuries, les téthyes, et d'autres zoophytes
plus parfaits, jusqu'aux conques que précèdent les coquillages
iinivalves.
Aldrovande nous montre peut-être encore mieux que Ges-
ner l'état de la zoophytologie , parce que sa compilation est
méthodique. On y voit ces êtres former la dernière di«
/ zoo
vision, de tout le règne animal, et se composer des actinies,
sous le nom d'orties de mer fixées; des méduses , sous celui
d'orlies de mer libres; des alcyons, Sous la dénominalion cio
poumons marins et de maliim granaLurn ; des holothniies, en y
confondant une firole; des ascirlies, qu'il nomme télhyes, en
y confondant cependant les véritables téthyes de M. de La-
niarck; des pennatiiles (penncr- niarmœ) ; des lobulaires, sous
le nom de manus marina, et probablement des espèces encroû-
tantes.
Les oursins sont définitivement parmi les testâtes; mais,
par une singularité assez remarquable, les astéries sont pla-
cées à la fin de la division des insectes.
Il n'y a pas de division pour les purgamenta maris.
Ici se termine la première partie de l'histoire de la zoo-
phytologie, où l'on voit la dénomination dezoophyte adoptée
généralement avec l'idée que les êtres qu'on rangeoit dans cette
division, étoient intermédiaires aux animaux et aux végé-
taux, mais elle ne renferme encore que le plus petit nombre
des êtres que les zoologistes y ont rapportés par la suite.
"Vers le milieu du siècle où l'ouvrage d'Aldrovande avoit
fait connoitre l'état de l'histoire naturelle en général, parut
un des ouvrages les plus intéressans pour l'histoire naturelle
des zoophyte" ; ouvrage qui commence la longue série de
ceux que nous devons sur le même sujet aux naturalistes
italiens. Je veux parler de l'Histoire naturelle de Ferrante
Imperato, de Naples. Outre un grand nombre d'observations
nouvelles sur des animaux vivans qui ont été rangés depuis,
quoique à tort, parmi les zoophytes, comme les vélelles , on
y trouve sur les coraux, les madrépores, les tubipores, etc., les
bases de l'opinion généralement adoptée depuis sur la nature
véritablement animale de tous ces corps organisés; mais avant
que la vérité de cette opinion fut reconnue, il falloit qu'ils
eussent été successivement placés dans les deux autres
règnes.
Les anciens, qui avoient une connoissance très-incomplète
des coraux , le génie d'Aristote ne leur ayant rien laissé à ce
sujet, s'étoient déterminés, d'après la considération seule de
la forme extérieure, à en faire des végétaux, d'où les noms
de Ijihophjton ou de lithodendron , sous lesquels ils furent cou-
8 ZOO
nus pendant long-temps, d'après Dioscorlde. Avant lui on les
trouve désignés par les dénominations de coralium , de cura-
lium, et enfin, de coralUum, dont l'étymologie est inconnue,
dans Théophraste, Pline et Ovide.
A la renaissance des lettres les commentateurs nombreux
de Dioscoride n'allèrent guères plus loin que lui. C'est donc,
à ce qu'il paroît, Imperato qui, le premier, entrevit le pas-
sage graduel des coraux aux tubulaires , aux madrépores, et
qui reconnut, comme sur ces derniers, le caractère animal
se prononcer de plus en plus, au point qu'il les compare aux
vélellps. C'est aussi dans cet auteur original que l'on trouve
pour la première fois les termes de pore, madrépore, millé-
pore , rétépore, tubipore, ainsi que ceux de fungite , d'as-
tréolites, de porpites, etc., qui depuis ont été affectés à des
formes déterminées , ce que nous avons nommé des genres.
On y trouve aussi les dénominations d'alcyon déjà employée
par Dioscoride , de coralline , de sertulaire et plusieurs
autres, qui ont été adoptées comme désignant des genres par
les zoologistes modernes.
Ces germes, semés par Imperato, furent cependant long-
temps enfouis , au point que , dans tout le cours du 17.* siècle ,
les corps organisés, dont il avoit signalé l'existence par de
bonnes figures et par des dénominations particulières, furent
regardés comme appartenant au règne minéral, ce qu'il fai-
soit lui-même, par exemple par Boccone. Guisoni, et la plu-
part des premiers oryctographes, ou au règne végétal , comme
on le voit dans les ouvrages de Césalpin, de Bauhin , de Lo-
bel , de Tournefort , de Rai, de Morison , de Geoffroy , etc.
Malgré cela, ces différens auteurs, tout en se trompant sur
la nature des coraux , qu'ils parfageoient en lithophytes et
en kcratophytes , suivant que leur partie solide, la seule qu'on
connût, étoit calcaire ou cornée, n'en augmentèrent pas
moins le nombre des espèces et les partagèrent en genres, qu'ils
s'efforcèrent de caractériser d'une manière plus nette. C'est
ainsi que les corallines et les sertulaires, qu'ils plaçoient
parmi les mousses, les eschares, les alcyons et même les pen-
jiatules, dont ils faisoient des fucus, furent successivement
et assez clairement établis en genres distincts.
Dès cette époque on remarque cependant déjà plusieur*
zoo 9
auteurs qui, comme Boccone et Lluid , soupçonnèrent la
nature animale de quelques-unes de ces productions. Ainsi
le premier, quoiqu'il eût voulu que le corail fût une pierre,
et non pas une plante, avoit reconnu , à tort peut-être, que
Valcyonium asbestinum étoit une ruche d'animaux, et le der-
nier {Acf a anglica, vol. 28, p. 276) avoit pensé que la tu-
hulaire indivise devoit être regardée comme un zoophyte.
, Ces différens faits coïncidant avec l'époque à laquelle la clas-
sification des plantes commençoit à prendre ses bases sur la
considération des fleurs, il étoit tout naturel que Marsigli,
probablement éveillé à ce sujet par l'opinion des apothicaires
de Marseille, qui, comme nous l'apprend Boccone, admet-
toient des fleurs pour le corail, décrivit comme telles, dans
son Essai sur la mer, les polypes qu'il avoit observés dans
l'alcyon palmé, dans le véritable corail et dans les antipathes.
Ainsi l'opinion des botanistes qui réclamoient tous les cor;iux ,
tous les polypiers , comme appartenant au régne végétal ,
parut confirmée, et la véritable nature de ces êtres fut encore
inconnue pendant quelque temps, quoique des chimistes eus-
sent fait l'observation que les principes qui entroient dans
leur composition étoient beaucoup plus animaux que végé-
taux, et que Marsigli lui-même eût fait l'observation que les
fleurs du corail disparoissoient , quand on le mettoit dans
l'eau douce ou quand on le retiroit tout-à-fait de l'eau; aussi
le moment étoit arrivé où ils alloient passer définitivement
dans le régne auquel ils appartiennent, quoique en 1700
même Tournefort ait encore publié un mémoire pour dis-
tinguer les plantes marines des plantes maritimes, et dans
lequel il se sert de la manière dont il suppose que croissent
les madrépores, pour établir son opinion sur la germination
et la végétation des pierres. Du reste il décrit et figure même
assez bien dans ce mémoire la fongie bonnet de M. de La-
marck et deux espèces de gorgones sous le nom de lithophyton.
Réaumur lui-même publia encore en 171^7 un mémoire pour
expliquer comment des corps pierreux peuvent végéter , en
supposant que, dans le corail, par exemple , il n'y avoit que
l'écorce seule qui végéioit et qui formoit une tige en dépo-
sant les grains rouges dont elle étoit remplie.
RuDiph, qui avoit eu l'occasion d'examiner un grand nom-
'« zoo
bre de coraux vivans dans l'archipel Indien , où ils sont ré-
pandus avec profusion , ayant établi une division particu-
lière pour les zoophytes, fut peut-être le j^remier qui démon-
tra la nature animale de beaucoup d'espèces de ces préten-
dues plantes; mais ce ne fut réellement qu'en 1727 que
Réaumur lit connoitre à l'Académie des sciences la décou-
verte célèbre faite par Peyssonell dans la Méditerriinée , soit
à Marseille , soit sur les côtes de Barbarie , de l'animalité
des lithophytes, en assurant que ce que Marsigli avoit décrit
et figuré comme les fleurs du corail, étoient de véritables ani-
maux agrégés, fout-à-fait analogues aux actinies, et nulle-
ment à ce qu'il avoit décrit lui-même comme les fleurs des
plantes marines dans les Mémoires de l'Académie, en 1711
et 1712 : par conséquent, qu'il falloit regarder les madré-
pores, les millépores, et en général tous les lithophytes,
comme des têts agrégés, comme les habitations de ces ani-
maux.
Cette découverte importante, à laquelle avoit été conduit
certainement Peyssonell par les observations de Marsigli,
ne fut cependant pas immédiatement adoptée, et Réaumur
lui-même, dans le mémoire où il l'a rapportée, chercha à en
contester l'évidence, et craignit même d'en nommer l'auteur;
mais il fut obligé de l'admettre, lorsque Trembley , dans une
lettre qu'il lui adressa au mois de Décembre 1740, eut fait
connoitre toutes les singularités de l'histoire naturelle d'un
petit animal connu dans ks eaux douces de l'Europe, et qui,
déjà signalé par un auteur anoriyme dans les Mémoires de la
Société royale de Londres, avoit été oublié pendant plus de
dix ans. On vit en efTet dans le polype d"eau douce, nommé
hydre par Linné, le type nu des animaux des coraux.
En vain Shavv , dans son Voyage en Barbarie, proposa-t-il
de regarder comme de simples radicules nourricières les fila-
mens onduleux qu'il avoit vus sortir des impressions stelli-
formes du madrepora ramea et de quelques autres madrépores
agrégés vivans, la découverte de Peyssonell prit toute la con-
sistance qu'elle méritoit, surtout lorsque Bernard de Jussieu
et Guettard , de l'Académie des sciences, eurent exécuté un
voyage sur les bords de la mer : l'un dans la Manche, Taulre
dans l'Océan , dans le but spécial de la vérifier et de l'étendre ,
zoo 11
en l'appliquant à un plus grand nombre d'êtres, ce qu'ils
firent pour les tubulaires, les flustres, les lobulaires. C'est,
à ce qu'il me semble, dans le mémoire de BL-rnard de Jus-
sieu que se trouve pour la première fois employé le nom de
polype, pour désigner les petits animaux qui, habitant de
prétendues plantes marines , sont pourvus à la tête ou
sur le corps de cornes (tentacules), qui leur servent de
mains ou de pieds, pour prendre leur nourriture ou pour
marcher.
Réaumur, dés-lors convaincu, dans la préAice du sixième
volume de ses Mémoires sur les insectes, publiés en 1742,
adopta pleinement la manière de voir de Peyssoncll, con-
lirraée par Jussieu et Guetlard. Il créa le nom de polypier,
adopté généralement depuis, sans trop de critique, pour dé-
signer la partie solide de quelque nature qu'elle soit, sur la-
quelle vivent ces petits animaux qu'il désigna, avec B. de
Jussieu, sous la dénomination générale de polypes, qu'il avoit
donnée à ceux découverts par Trembiey, parce que , dit-il, leurs
cornes (tentacules) lui parurent analogues aux bras de l'ani-
mal de mer que les anciens nommoient po.^jpos. Ainsi rentra
définitivement dans le règne animal une classe toute entière
et extrêmement nombreuse d'êtres que, par leur mode de
réunion intime, on avoit considérés long-temps comme des
végétaux, et qui, regardés à part, furent reconnus comme
des animaux voisins des actinies et par conséquent devant
entrer dans la grande division des zoophytes.
Cependant, malgré la confirmation donnée à la manière
de voir de Peyssonell par Lœfling, sur les scrtulaires et les
tschares, dans une communication à la Société royale de vSuède,
et par Trembiey lui-même, d'après le témoignage de VVat-
son , sur le sertularia cupressina, Linné, qui, dans les pre-
mières éditions du Sjstema naturcr , avoit imité Rai, en pla-
çant les lilhophytes dans le règne végétal, conserva encore
quelques doutes. En effet, en 1746, dans l'introduction à sa
Dissertation sur les coraux de la Baltique, il dit, après avoir
énuméré les raisons qu'ont opposées successivement les au-
teurs qui ont soutenu que c'étoient des minéraux, des végé-
taux ou des animaux, qu'il est obligé d'avouer que l'opinion
a préférer aux autres ne lui paroit pas encore facile à choi-
zoo
sir'. Toutefois il paroît que peu de temps après il fut con-
vaincu, puisque dans la sixième édition de son immortel ou-
vrage, Linné comprit les coraux dans le règne animal sous
le nom de Vernies lithophjyta , en admettant les genres Tubi-
pora , Madrepora, Millepora et Sertidaria, qui correspondent au
genre CoraUina de Rai. Mais en même temps que Ijnué fai-
soit cette heureuse innovation , il rompoit évidemment les
rapports naturels de ces êtres, en les séparant par son ordre
des Verrues teslacea de celui qu'il désignoit par la dénomina-
tion de Verrues zoophjta; ordre qui , avec les genres Ecliinus ,
Asterias , Médusa, Salacia et Hjdra , convenablement réunis,
renferme les genres Amphitrite, Nereis , Aphrodita , qui sont
des entomozoaires chétopodes , ainsi que les genres Sepia, Li-
max et Lerncea [Aplysia), qui sont des malacozoaires.
Ainsi, à cette seconde époque de la zoophytologie , tous les
animaux zoophytes sur la nature desquels on avoit eu des
doutes prolongés, étoient définitivement rangés dans le règne
animal par les auteurs systématiques; mais ils étoient encore
bien loin d'être groupés , d'être réunis d'une manière con-
venable, comme nous allons le voir dans la troisième épo-
que, par suite de travaux particuliers sur quelques-uns de
ces animaux.
Un des premiers ouvrages qui ont dû servir au perfection-
nement de la zoophytologie, est sans aucun doute celui que
Vitali Donati publia sur la mer Adriatique , et dans lequel
il a décrit les animaux d'un assez grand nombre de polypiers
qu'avoit déjà figurés Imperafo.
C'est aussi à la même époque que les polypiers plus ou
moins flexibles , connus sous les noms de sertulaires , de cellu-
laires, d'eschares , de tubulaires, d'alcyons, purent être encore
beaucoup mieux distribués, par suite du travail extrêmement
remarquable d'Eilis, sur les corallines; travail qui a servi de
base à tout ce qu'on a fait de bon sur ces genres d'animaux.
Cet auteur ne fut cependant pas très -heureux dans la distri-
1 Illis aulem singulis (jiium gravissimœ sint causœ , cur potius aut
iapideoj aut vegetabili , aut animali regno adjudicare velint corallia ,
nobis ingénue fateii licehit , nondum facile patere , quanam sententia re-
liijuis sit anteponenda.
zoo i3
bution méthodique des nombreuses espèces qu'il a exami-
nées. Il les réunit presque toutes sous la dénomination com-
mune de corallines, comme l'avoit fait^ai, en les regardant
comme des plantes.
Malgré les nouvelles recherches d'Ellis, qui sembloient de-
voir confirmer la découverte de Peyssonell d'une manière
irrécusable, quelques auteurs, et entre autres Hill , Tar-
gioni , et surtout Baster, voulurent encore lui opposer des
objections; mais elles furent solidement réfutées par Ellis
lui-même dans un mémoire inséré dans le 5o.^ volume des
Transactions philosophiques, en sorte que Baster, dans l'un
des meilleurs mémoires de ses Opuscula suhsceciva, l'adopta
complètement.
Tandis qu'ainsi la division des zoophytes augmentoit en
nombre et en consistance par le rapprochement d'êtres nou-
vellement découverts ou qui en avoient été depuis long-
temps éloignés, les groupes qui y étoient anciennement admis,
comme les holothuries, les oursins, les astéries, les méduses,
les actinies, les pennatules, les alcyons, les éponges même,
éprouvoient une plus grande extension et étoient beaucoup
mieux connus par des travaux parliculiers des zoologistes et
des voyageurs.
Ainsi Link publia, en lyôô, une monographie des étoiles
de mer, qui est encore aujourd'hui la base de tout ce qu'on
a fait sur la distribution systématique des espèces de cette
famille fort remarquable ; ouvrage auquel a été ajouté ce que
Réaumur avoit dit sur le mode de locomotion de ces ani-
maux, et Kade sur leur organisation.
Blanchi [Plancus), dans les mélanges qui constituent sou
ouvrage, fournit des élémens souvent intéressans à la distri-
bution naturelle des zoophytes; ainsi c'est lui qui le premier,
à ce qu'il me semble, sentit les rapports qu'il y a entre les
holothuries et les oursins, en nommant celles-là des oursins
coriaces.
Klein, dans sa monographie des véritables échinides , pré-
paroit la classification plus complète qui a été donnée de ces
animaux par Van Phelsum, Leske, etc.
Borlase, dans son Histoire naturelle de Cornouailles, ajou-
toit à la connoissance réelle de plusieurs animaux de ce type.
u zoo
Sloane et surtout Browne , Ton dans son Histoire naturelle
des Barbades, l'autre dans celle de la Jamaïque , commencè-
rent à donner des détails sur les méduses et sur quelques ani-
maux qu'on en a rapprochés à tort, comme les physales, etc.
Lœfling, dans son Voyage en Espagne, faisoit aussi connoî-
tre quelques méduses.
Enfin , vers la même époque, les observations de Trembiey
sur des animaux d'une assez petite dimension, conduisirent à
l'étude d'animaux encore beaucoup plus petits, auxquels ou
donne le nom d'animaux microscopiques, parce qu'on ne peut
guère les apercevoir qu'au moyen du microscope. Leu\ven-
hoeck et Harlsoëker avoient commencé; mais les observations
de Hiil. deLedermuller, dcBacker, deRoesel. de Schaefferen
augmentèrent considérablement le nombre. La difficulté de
l'observation , le peu de principes qui guidoient la plupart des
observateurs, furent sans doute la cause que ces animaux fu-
rent assez mal connus, pour que les auteurs systématiques se
crussent en droit de les agglomérer tous en un seul groupe,
et même de les réunir aux zoophytes, ce qui a été imité par
tous les zoologistes subséquens, comme si le degré de grandeur
étoit nécessairement en rapport avec le degré d'organisation.
Le premier auteur systématique dans lequel on trouve
rangé les animaux microscopiques, me paroît être HilI; mais
comme cet auteur n'a pas admis le système de subdivision
dont les germes sont dans Aristote, et qu'il n'a pas de classe
sous la dénomination de zoophytes, il est assez difficile d'en
donner ici l'analyse. Qu'il nous suffise de dire que. selon cet
auteur, les animaux que les zoologistes les plus récens réunis-
sent sous ce nom, sont répartis dans des sections extrême-
ment éloignées ; ainsi les animaux infusoires , sous le nom
d'animalcules, sont tout au commencement du règne animal,
parce qu'il suit l'ordre d'accroissement; les Méduses, les Ac-
tinies, les Hydres, sous le nom générique de Biota, et les As-
téries, sont pêle-mêle sous la dénomination d^Insecta gjmno-
thria, dans la même section que les malacozoaires nus, et que
les chétopodes, entre les insectes proprement dits et les amphi-
bies, animaux vertébrés; tandis que les oursins, sous la dénomi-
nation classique de centroniœ , sont immédiatement après les
poissonS; au-dessus des coquillages : d'oîi l'on voit que le seul per-
zoo i5
fectîonnement de l'ouvrage de Hill se borne à rintroduction
dans le système des animaux microscopiques, qu'il partage du
reste d'une manière assez convenable en trois classes, suivant
qu'ils sont nus (gymnia) , qu'ils ont une queue Icercaria), ou
qu'ils ont des membres visibles (arthronia) , et parmi lesquels
il a formé les genres Enchelides , Oyclidium, Paramœcia , Cras-
pidaria (Urceolaria) , Brachiirus , Macrocercus ( Vorticella et
Zoosperma) , Scelarium et Brachioides.
Linné, dans les éditions du Systema naturœ qui précédèrent
le traité spécial de Pallas sur les zoophytes, ne changea que
fort peu de chose aux six premières éditions , du moins sous le
rapport des animaux que l'on réunit aujourd'hui sous le nom
de zoophytes ; ils furent toujours divisés dans sa classe des
vers.
L'ouvrage spécial de Pallas sur les zoophytes que nous venons
de citer, doit être considéré comme le terme de la troisième
époque de la zoophytologie , et en effet c'est encore en ce mo-
ment l'un des plus classiques et des mieux faits qui aient été
publiés en zoologie. Il n'y traite cependant pas, il s'en faut
de beaucoup, de tous les animaux que l'on connoît aujour-
d'hui sous le nom de zoophytes, ia définition qu'il en donne,
ne leur convenant nullement'. 11 se borne à y ranger les
genres Hydra, Eschara, Cellularia, Tubularia , Sertularia,
Gorgonia, Antipathes , Isis , Mitlepora, Madrepora , Tubipora ,
Alcjonium, Pennatula, Spongia, caractérisés d'une manière
parfaite, et sous le titre de Gênera amhigua, les genres Ta~
nia, Volvox et Corallina. Ainsi, dans les zoophytes de Pallas il
n'y a presque aucun des animaux que les anciens regardoient
comme intermédiaires aux végétaux et aux animaux ; mais
bien tous ceux qu'ils ne connoissoient pas, ou qu'ils pensoient
appartenir au règne minéral, c'est-à-dire leurs Corallia.
Du reste, ces genres sont parfaitement groupés, si ce n'est
cependant le genre Brachionus , qu'on est étonné de trouver
entre les tubulaires et les sertulaires ; mais, sauf cette légère
erreur, les considérations générales que Pallas a placées dans
son introduction, celles qui ont rapport à chaque genre, la ma-
i yinimalia vere vegetantia , in plantœ fonnam excrescentia , planta-
ruiTKjue alias quoque proprietates affectantia, esse plantas tjuasi animatas.
i6 ZOO
nière dont les espèces sont décrites, sont tout -à -fait dignes
de la célébrité du zoologiste allemand. Malheureusement les
genres semblent être presque placés au hasard , ce qui n'a
pas lieu pour les espèces, et surtout pour celles qui compo-
sent son grand genre Madrépore, qu'il partage en : i) Sim-
plices , 2) Concatenatce et Conglomeratx , 5) Aggregatœ , 4)
Dichotomœ , 5) Végétantes, 6) Anomalœ (intermédiaires aux
deux précédentes), divisions qui pour la plupart sont deve-
nues des genres pour les zoologistes modernes.
Il faut aussi remarquer que Pallas a laissé les coralHnes
proprement dites parmi les végétaux.
Le système zoophytologique de Pallas fut exposé d'une ma-
nière assez convenable et accompagné de figures, dans un
mémoire de J. E. Roques de Maumont sur les polypiers de
mer; on y trouve cependant peu de choses nouvelles, si ce
n'est que les genres de Pallas sont distribués d'une manière
assez convenable en trois ordres.
Dans le premier , dont les polypiers sont mous et flexibles ,
sont les coraliines envisagées à la manière d'Ellis, les eschares
molles , nommées flustres aujourd'hui ; les éponges , les alcyons
et les kératophytes ou gorgones.
Dans le second, 011 la substance du polypier est plus dure
et plus roide, se trouvent seulement les faux coraux ou le
genre Isis, tel qu'il est maintenant défini.
Enfin, dans le troisième, où le polypier est d'une nature
pierreuse, sont les coraux proprement dits, dont l'auteur
fait un genre distinct, les madrépores, les astroïdes (as-
trées), les tubipores, les millépores, les rétépores , les fron-
dipores ou eschares pierreuses, les méandrites et les fon-
gipores.
Ainsi Roques de Maumont a commencé à désigner, sous des
nomsgénériques particuliers, une partie des divisions de Pallas.
Dans l'intervalle qui sépare l'apparition de VElenchus zoo-
phjtorum de ce dernier et la dernière édition du Sjstema na-
tures de Linné, ainsi que le tableau des vers de l'Encyclo-
pédie méthodique par Bruguière, ouvrages qui closent à peu
près la période de la distribution artificielle des animaux,
l'étude des différentes classes qui constituent le type des
zoophytes , s'étendit d'une manière remarquable, et au fur
zoo ij
tel mesure les perfectionnemens qui en résultèrent, furent
mis en œuvre par quelques auteurs systématiques.
Un seul peut-être, Maratti, essaya encore en 1776, de sou^
tenir après discussion dans la préface de son Catalogue des
zoophytes et des lithophytes de la Méditerranée, que ce sont
de véritables plantes , dans lesquelles des animaux d e genres dif-
férens déposent leurs œufs , comme certains insectes le font
dans la peau de plusieurs mammifères ou dans le parenchyme
des fruits et des plantes; mais cette hypothèse ne dut certai-
nement pas ébranler la conviction devenue générale sur l'ani-
malité des corauxk
Parmi les travaux particuliers qui durent contribuer au
perfectionnement de la classification des zoophytes, je dois
d'abord faire observer que Pallas lui-même, dans plusieurs
mémoires particuliers insérés dans ses Miscellanea et ses Spi-^
cilegia, éclaira plusieurs points de l'organisation et de la clas-
sification de quelques animaux de ce type. Ainsi, dans un mé-
moire sur l'animal qu'il nomme actinia doliolum, et qui est une
véritable holothurie pour les zoologistes modernes, il établit
la division des espèces de ce genre en deux sections : les actinies
fixées qui n'ont pas d'anus, ou les véritables actinies actuelles, et
les actinies vagantes ou libres (holothuries), qui ont un anus
et àes cirrhes tentaculaires analogues à ce qui existe dans les
oursins et les astéries j avec lesquels il trouve qu'elles ont de
grands rapports. A ce sujet il rappelle même que, d'après sa
manière de voir pour l'établissement des ordres naturels parmi
les mollusques, on devra y former, sous le nom de centroniœ ,
un ordre distinct et bien naturel avec les actinies, y compris
par conséquent les holothuries, Us oursins, les astéries et les
encrines, dont les entroques, lesastrées, les caryophyllies, lui
paroissent être des articulations.
Dans un autre mémoire sur les pennatules il reconnoît
parfaitement l'analogie de ce genre avec les alcyons, dont
on fait aujourd'hui le genre Lobulaire, ce qui au reste avoit
été établi , quelques années auparavant , par Bohadsch , dans un
des mémoires qui constituent son livre déjà très-remarquable^'"'
pour le temps, mais encore fort utile à consulter aujourd'hui,
sur quelques animaux marins. On trouvera aussi dans ce même
ouvragK un mémoire sur les holothuries qu'il nommoit
60, a
iS ZOO
hjdra, parce qu'il crut que ces animaux offroient les carac-
tères assignés à ce genre par Linné, et dans lequel on remar-
que déjà de bonnes observations anatomiques. Dans un autre
chapitre il parle aussi des siponcles sous le nom générique de
syrinx, et il les rapproche des holothuries.
Les travaux nombreux et iniportans d'un autre naturaliste
du Nord, Othon - Frédéric Muller, quoique dirigés par un
esprit moins profondément systématique que celui de Pallas.
eurent cependant aussi une influence fort remarquable pour
l'avancement de la zoophytologie. En effet, son ouvrage sur
les animalcules infusoires fluviatiles et marins, qui parut après
sa mort par les soins d'Othon Fabricius , son compatriote , sem-
bla quadrupler et au-delà le nombre de ces animaux que leur
petitesse avoit fait nommer microscopiques et qu'alors on qua-
lifioit d"infusoires, parce qu'on admettoit qu'ils se produisoient
de toutes pièces dans les infusions végétales et animales, ce
qui nous semble bien loin d'être démontré. L'exactitude des
descriptions confirmées ou peut-être même établies sur les
figures, permit de faire entrer ces êtres dans le système gé-
néral de la nature; non-seulement les genres de Hill furent
conservés, définis d'une manière plus rigoureuse ; mais lenora"-
bre des espèces fut considérablement augmenté, et Muller
trouva à former quelques nouvelles coupes génériques, qui
ont été adoptées. Quoique dans ma manière de voir, établie
sur des observations nombreuses continuées pendant plusieurs
années, l'ouvrage de Muller contienne un assez grand nombre
d'erreurs et surtout de doubles emplois, déterminés peut-être
par la raison que cet auteur n'y avoit pas mis la dernière main
lorsqu'il est mort, et que son écriture étoit souvent indéchif-
frable, comme nous l'apprend Othon Fabricius, il n'en est pas
moins regardé jusqu'à un certain point, avec raison, comme
un ouvrage classique sur ce sujet, et qui devra servir de point
de départ à tout ce qu'on fera par la suite sur la même matière.
Mais Muller ne porta pas seulement son attention sur les ani-
maux microscopiques. Ayant entrepris un grand ouvrage sur
la zoologie de son pays, il dut nécessairement rencontrer un
nombre considérable de véritables zoophytes, à la eonnoissance
desquels il a contribué plus que tout autre; il fit en outre
plusieurs changemens au système de Linné , en adoptant
zoo 19
cependant sa classe des vers. Des cinq ordres qu'il y établît,
le premier contient les infusoires, qu'il partage en deux sec-
tions, suivant qu'ils sont ou non pourvus d'organes externe$.
Dans la première, encore subdivisée en deux d'après la forme
générale épaisse ou membraneuse, il place les genres Monas et
Protœus, nouvellement établis, avec les Volvox, les Enchelides
et les Vibrions, ainsi que les genres Kolpode ^ Gonium et Bur-^
saria, qui sont également nouveaux, avec les Paramécies et les
Cyclidés. Dans la seconde section , partagée de même en deux,
st trouvent les genres Cercaire,Trichode, Keroné, Himautope,
Leucophre, Vorticelle, dont le corps est nu, et l'ancien genre
Brachio, chez lequel il est couvert d'un têt. La plupart de ces
genres sont nouveaux.
Le second ordre renferme les vers intestinaux ou les ?ie/-
minlhica.
Le troisième, sous la dénomination de mollusca, contient
encore un certain nombre d'actinozoaires, et entre autres les
genres Mammaria, Pedicellaria, Beroe ti Lucernaria , qui, pour
la plupart^ sont nouveaux, et établis sur des animaux récem-
ment découverts.
Le quatrième ordre, ou celui des vermes testacea, n'est pas
encore purgé des oursins et des étoiles de mer, et par consé-
quent diffère peu de ce qu'il étoit dans Linné.
Enfin, le cinquième et dernier comprend, sous la dénomi-
nation nouvelle de cellularia ou d'habitans de cellules , les
lithophjta et les zoophj^ta de Linné, partagés en trois sections :
la première [calcarea) contenant les genres Coralline , Isis,
Tubipore, Cellépore, Madrépore et Millépore ; la seconde
{suhcornea) , les genres Fistularia , Tubularia, Sertularia et Gor^
gonia; la troisième {fungosa) , les genres Pennatula , Alcyo-
nium , Spongia et Clavaria.
Ainsi , en définitive , Muller n'a que fort peu perfectionné la
disposition méthodique des zoophytes, et quoique son 5.^ or-
dre ne contienne plus d'êtres hétéroclites , il en est encore resté
quelques-uns parmi ses Mollusques et parmi ses Testacés.
1777. Scopoli, qui n'ajouta rien de ses propres obsei-vations à
cette partie de la science, fit cependant des changemens heureux
à la distribution systématique de Linné. Il réunit, en effet, ses
zoophytes, ses mollusques et ses intestinaux dans une seule
20 ZOO
tribu , à laquelle il donne le nom d'helminthica au lieu de celui
de vernies; ce qui revient à peu près au même : il les parta-
gea ensuite en deux sections, dont la première, celle descor-
licata, renferme les astéries, oursins, madrépores, millépores,
îsis, gorgones , alcyons, éponges, flustres, corallines , serlu-
laires, pennatules, tubulaires, brachions et vorticelles ; la
seconde, celle des n«da, est elle-même subdivisée en quatre
groupes ou distributions; savoir: a) les Irachiata, qui renfer-
ment les méduses; b) les cirrhata, qui contiennent les holo-
thuries et les actinies; c) les mutica, où se trouve le genre Sr-
phunculus ; d) les tenculala , qui se composent de deux genres
de mollusques, Doris et Limax. Enfin, tous les genres de
Muller constituent une tribu particulière sous le nom d'/n-
fusoria.
Ainsi, dans ce système, presque tous les animaux qui cons-
tituent les zoophytes dans la plus grande extension qu'on a
donnée à ce type, sont assez bien groupés, les astéries et les
oursins n'étant plus parmi les testacés, les holothuries et les
actinies parmi les mollusques; les Brachions et les Vorticelles
sont peut-être les seuls genres qui ne soient réellement pas à
leur place.
lyyg.Blumenbach ne fut peut-être pas aussi heureux dans les
modifications qu'il fit également subir au Systema naturœ. En
effet, il laissa encore les méduses, les actinies et les holothu-
ries parmi les mollusques ; mais il fit un ordre particulier, sous
le nom de crustacea, des oursins, des astéries, auprès desquelles
il rangea le nouveau genre Encrinus, établi pour une espèce de
vorticelle de Linné; il plaça du reste dans son ordre des cu-
rallia tous les anciens coraux des auteurs et presque tous les
zoophytes de Pallas, ne conservant dans son dernier ordre que
les Pennatules, les Hydres , Brachions, Vibrions, Volvox etson
genre Chaos. Enfin il termine le règne animal par les infu-
soires, qu'il divise en Aquatile, InfusoriumetSpermatium.
Batsch, dans son Manuel d'histoire naturelle, qui parut à
peu près à la même époque, essaya aussi une nouvelle dis-
tribution de la classe des Vers de Linné, dans laquelle les
Holothuries sont, on ne sait pas trop pourquoi, avec lesTarets,
les Serpules et lesBalanes, les Oursins et les Astéries, dans une
division particulière; tandis que le genre Ophiure, qu'il a le
zoo
premier distingué des Astéries, est, avec les Pennatules, dans
une autre. Les Hydres, Tubulaires , Sertulaires, Eschares, Co-
rallines , avec tous les Coraux et les Madrépores , forment la di-
vision des B/uweri^//ierc; les Vorticelles, Crachions et Trichodes,
les Sonnenthiere , etenfinles infusoires constituent la dernière.
Dans l'intervalle où parurent les deux derniers ouvrages
systématiques qui terminent cette période de l'histoire de
la zoophytologie , savoir : l'édition du Systema nalurue de Gme-
lin en Allemagne , et le Tableau méthodique des vers de
Bruguiére en France , divers auteurs publièrent encore des
travaux plus ou moins importans sur les zoophytes.
1786. Dans ce nombre il faut compter : 1 ." l'ouvrage de Forskal
sur les animaux qu'il avoit observés dans son voyage en Orient,
et qui renferme , quoique d'après le système de Linné , des ob-
servations intéressantes sur plusieurs genres de polypiers et
quelquefois mOme sur leurs animaux. On y trouve décrit en
outre un assez grand nombre d'espèces nouvelles d'actinies et
d'holothuries, que Forskal désigne sous les noms génériques
de priapus et de Jistularia. C'est ce même naturaliste qui, le
premier, a décrit des animaux physogastres et établi le genre
Physsophore ; enfin il a aussi faitconnoîtrebeaucoup de méduses
nouvelles. 2.° Le grand ouvrage d'Ellis sur les zoophytes , con-
tinué et terminé par Solander , dans lequel on trouve assez de
bonnes descriptions, des ligures encore meilleures d'un grand
nombre d'espèces de polypiers ; mais sans rien de nouveau
dans le système. 5." Les excellens mémoires de Cavolini pour
servir à l'histoire des polypes, et dans lesquels il fit, pour la
première fois, pour un certain nombre de madrépores, de
coraux et de lithophytes , ce qu'Ellis avoit fait pour les sertu-
iaires ou polypiers flexibles, c'est-à-dire, qu'il chercha à les
distribuer entre eux d'après l'étude des animaux , et non
plus seulement d'après les polypiers. 4.° Le mémoire de Macri
sur une grande espèce de méduse (M. pulnio), qui fait par-
tie maintenant du genre Rhizostome.
On peut aussi compter comme ayant dû contribuer à l'avan-
cement de la zoophytologie, les descriptions et les figures qu'Es-
per commença à publier vers 1788, et parmi lesquelles il y en a
de fort bonnes et d'originales, quoiqu'un assez grand nombre
soient copiées d'Ellis et Solander : je ne parle pas du système
32 zoo
que cet auteur a suivi , il ne diffère en rien de celui de Linné.
Malgré ces jpombreux élémens, la nouvelle édition du
Systema naturœ', donnée par Gmelin en 2789, n'offrit non plus
presque aucuneinnrUfication un peu importante à la classitica-
tion des vers de la douzième édition. On peut dire même , d'une
manière générale, que le seul changement qu'elle présente
se bornoit à l'introductinn d'une partie des observations de
Mullersur les infusoires et des auteurs que nous venons de citer.
En effet, le type des actinozoaires, vrais ou faux, est toujours en
partie disséminé a) parmi les mollusques, comme les actinies
et les méduses; b) parmi les testacés , comme les oursins et les
astéries; c) et constitue du reste les trois derniers ordres, litho-
phytes, zoophytes et infusoires ; celui-ci entièrement imité de
MuUer. Aucun genre nouveau n'est établi; et Gmelin n'a pas
profité des perfeclionnemens qu'il auroit pu puiser dans les ou-
vrages de Pallas, de Scopoli, de Blumenbach et de Cavolini.
On en peut dire à peu près autant de Bruguière dans son
Tableau méthodique de» vers faisant partie de l'Encyclopédie,
11 admit aussi l'ordre des infusoires de Muller ; il conserva
encore, dans celui des mollusques, les actinies, les hydres ,
les holothuries, les méduses, les physsophores et les béroës ;
mais il imita Bhimenb'ich en faisant un ordre à part des our-
sins et des astéries sous le nom de vers échinodermes. Enfin ,
il termina, après les testacés, ytor l'ordre des zoophytes, con-
tenant à peu près les animaux qu'y admettoit Pallas, et dans
lequel il n'établit de genre nouveau que celui des Méandrines,
démembré des Madrépores de cet auteur, et le genre Botrylle
proposé par Gœrlner, et séparé des alcyons, parmi lesquels
les zoologistes modernes ont montré qu'il n'auroit jamais dû
être placé, puisqu'il se compose de véritables ascidies.
Jusqu'ici , c est-à-dire jusqu'à la fin de cette troisième
époque de l'histoire de la zoophytologie , on peut dire que,
malgré les avertissemens de Pallas, etc. , la méthode naturelle
n'avoit pas encore été introduite en zoologie. Ainsi, pour les
animaux qui nous occupent, on pouvoit sans doute réunir
dans la même division les Centrina de Pallas, c'est-à-dire les
mollusques de Linné qui ont une disposition radiaire,les
oursins et les astéries, que cet auteur plaçoit aussi dans ses
centrina, et dont nous avons vu que Blumenbach et Bru»
zoo .5
gnière faisoient un ordre distinct. En y joignant les zoophytes
de PiiUas, qui comprennent les lithophytes de Linné, onauroit
eu une division bien naturelle. Il y avoit peu de chose a faire;
mais riiabitude qu'on avoit, de suivre le système de Linné,
l'empéchoit. Aussitôt qu'on a commencé à l'abandonner, la
réunion s'est pour ainsi dire faite d'elle-même; elle a été la
suite de l'application à l'ordre des mollusques du principe
établi par Fallas , que la considération de la présence ou de
l'absence de la coquille n'étoit pas suffisante pour nécessiter
la formation des deux ordres des testacés et des mollusques.
Une fois cette fusion exécutée, il restoit les mollusques ra-
diaires, les cen/rina de Fallas, et leur place étoit naturellement
déterminée auprès des zoophytes du même zoologiste. Cette
détermination étoit encore une conséquence de l'observa-
tion faite par Olivi , que dans les zoophytes la considé-
ration de la présence ou de l'absence d'une partie solide
n'a pas plus d'importance que dans les mollusques. Ainsi
M. Cuvier, ayant exécuté la réunion indiquée par Fallas pour
ces derniers animaux avec les testacés, a dû nécessairement
réunir aux zoophytes les centrina et les échinodermes , et
constituer ainsi la division des zoophytes d'une manière tout-
à-fait naturelle, si ce n'est dans quelques détails. Mais entre
le dernier perfectionnement du système de zoologie de Linné
et l'introduction de la méthode naturelle en zoologie, la
partie dont nous faisons Fhistoire en ce moment, s'enrichit
encore de quelques ouvrages spéciaux plus ou moins éten-
dus, qui facilitèrent beaucoup cette introduction, parce qu'ils
portèrent davantage sur l'organisation des différentes familles
de zoophytes, ce qui permit de les comparer d'une manière
plus profonde entre eux et avec les autres animaux.
Nous avons déjà parlé plus haut des mémoires extrême-
ment intéressans de Cavolini , sur les polypiers marins. Nous
mettrons au moins au même rang la Zoologie adriatique
d'Olivi, à cause du grand nombre d'observations aussi nou-
velles qu'intéressantes qu'elle contient sur les zoophytes en gé-
néral, et sur presque tous les genres en particulier.
Quoique cet auteur, malheureusement mort jeune, et
aussi remarquable par la sagacité que par la sagesse de son
esprit, ait cru devoir suivre dans tout son ouvrage le sys-
34 ZOO
tème de Linné, il a parfaitement senti que les lithophytes
et les zoophytes ne dévoient former qu'un seul et même
ordre, comme au reste l'avoit établi Pallas. Il n'a pas été
aussi heureux pour la place des oursins, en établissant
qu'ils doivent être rangés parmi les véritables testacés, ^t
cela peu après avoir établi un rapprochement convenable
entre les actinies, les méduses et les astéries, s'appuyant sur
le principe que les tégumens calcaires ne peuvent pas four»
nir un caractère d'ordre.
Comme considérations générales sur les zoophytes, sur leur
nature réelle, sur leur histoire naturelle même, Olivi con-
firme la plupart des faits établis par Cavolini; il cherche à
démontrer que les madrépores sont des animaux agrégés, dont
le polypier est en dehors et ne fait pas partie de l'animal,
ce qui est réellement faux; tandis que les gorgones, l'isis ,
le corail ne forment qu'un seul animal, ayant autant de têtes
que de polypes, et dans la composition duquel entre néces-
sairement le polypier.
Comme spécialités, on peut remarquer comment Olivi a
éclairci l'histoire du genre Alcyon, tel que Linné et Gmelin
l'avoient adopté d'après Pallas, Il fait voir par exemple que
VAlcjonium Schlosseri doit constituer un genre distinct, comme
l'avoit établi Gaertner, et que c'est un animal voisin des
ascidies; manière de voir adoptée par tous les zoologistes
modernes : il montre qu'il en est de même de VA. variolosum ,
type du genre Distotnc de Gasrtner.
Dans le reste des Alcyons il établit les rapports et les
différences qu'il y a entre les espèces chez lesquelles les po-
lypes sont distincts, et celles chez lesquelles la matière ani-
male est seulement à l'extérieur de la masse , sans affecter
une forme particulieie , comm;,- dans YAlcyonium cjdonium ,
dont il propose de former un genre distinct, ce qu'a fait
depuis M. de Laœarck.
Olivi démontre ensuite que les éponges ont les plus grands
rapports avec ces dernières espèces d'alcyons, et tout ce
qu'il dit à ce sujet est véiùtablemcnt rempli d'aperçus aussi
exacts qu'ingénieux.
S'appuyant sur ses propres observations, il établit sous le
nom de Lamarckia un genre distinct pour un corps organisé
zoo a»
fort singulier, commun dans nos mers, et dont on faisoit aussi
une espèce d'alcyon, mais qui, suivant lui, n'appartient pas
même au règne animal.
Il soutient la même opinion sur les corallines et s'appuie
sur des raisonnemens de première valeur.
Ainsi , comme on le voit par cette analyse rapide de l'ou-
vrage d'Olivi sur les zoophytes, cet auteur avoit parfaite-
ment connu et établi l'animalité des éponges, leurs rapports
avec les alcyons, en même temps qu'il repoussoit du règae
animal les corallines, comme l'avoit fait Cavolini, et contre
la manière de voir d'Ellis et de tous les auteurs linnéens.
Spallanzani avoit aussi fourni à la zoopbytologie plusieurs
observations intéressantes sur quelques polypiers , sur les
eschares et sur les méduses, que Modeer étudia aussi d'une
manière assez intéressante dans un travail ex professa , qui
fait partie des mémoires de l'académie de Stockholm.
Tous ces travaux particuliers avoient été publiés dans dif-
férentes parties de l'Europe, lorsque parut en France le pre-
mier ouvrage élémentaire sur la zoologie , à l'imitation de
celui que Blumenbach avoit publié en Allemagne. Dans cet
ouvrage M. Cuvier réunit pour la première fois, comme il
a été (lit plus haut, tous les animaux qui ne pouvoient en-
trer dans la division des mollusques, et encore moins dans
celle des insectes et des vers proprement dits, sous le nom
commun de zoophytes, caractérisés par l'ensemble de l'orga-
nisation d'une manière fort convenable. Il les partage en
sept ordres.
Le premier, caractérisé par la nature de l'enveloppe coriace
ou calcaire, répond aux échinodermes de Bruguière, mais
contient de plus les holothuries avec les astéries et les oursins.
Le second, moins heureusement circonscrit et par consé-
quent caractérisé par la seule mollesse du corps, contient:
a) les méduses , les béroès , les actinies , parmi lesquelles
sont distinguées pour la première fois comme genre, sous,
le nom de Zoanthe, les espèces pédiculées; b) les hydres ou
polypes à bras, les botrylles, les corynes , les cristatelles,
nouveau genre établi avec les polypes à plumets de Roësel,
les vorticelles; c) les animaux infusoires, comme les roti-
fères, les brachions, les trichocerques, les vibrions, les cer-
«6 ZOO
caires, les bacillaires, les volvoces et les monades, entière-
ment d'après Muller.
Le troisième, ou celui des zoophytes proprement dits, dont
le caractère consiste à présenter la substance animale tra-
versant l'axe de la substance cornée servant d'enveloppe et
chacun des rameaux terminé en polype, comprend les genres
Fistulaire , établi par M. Cuvier pour un animal décrit et figuré
par Roësel, qui n'est qu'un brachion ou rotifère, Tubulaiie,
Capsulaire, genre encore nouveau, établi avec une espèce de
coryne de Muller, et Sertulaire.
Le quatrième, ou celui des eschares, dans lequel chaque po-
lype est adhérent dans uîie cellule cornée ou calcaire , à parois
minces, renferme les cellaires, les flustres, et avec doute les
corallines.
Le cinquième, celui des cératophytes, ayant un axe de
substance solide recouvert partout d'une chair sensible, des
creux de laquelle sortent des polypes, est composé des genres
Antipathe, Gorgone, renfermant le corail , comme subdivision^
Isis , Pennatule , Vérétille et Ombellaire , deux genres nouvel-
lement établis par M. Cuvier, et depuis généralement adoptés
l'un pour le Pennatula cjnomorium, et l'autre pour son Penna-
tula encrinus.
Le sixième, celui des lithophytes qui ont un axe ou une
base pierreuse, dans laquelle sont creusés les réceptacles des
polypes, renferme les madrépores, partagés en fongites, en
méandrites, en astroïtes , en porites et en madrépores pro-
prement dits; les miliéporcs, partagés en espèces, a) bran-
chues, h) foliacées, et c) réticulées.
Enfin, le septième et dernier, composé des zoophytes qui
ont pour base une substance spongieuse, friable ou fibreuse,
enduite d'une croûte sensible , contenant quelquefois des
polypes , renferme les genres Alcyon et Éponge.
Cette distribution des zoophytes étoit tellement bien circons-
crite, sauf l'introduction parmi eux des infusoires de Muller,
des héroës et des botrylles; chacun des ordres qui y étoient
établis, étoit tellement naturel et bien caractérisé, à l'ex-
ception du second , qu'aujourd'hui même il y auroit peu de
chose à y changer, si ce n'est dans la disposition des espèces,
dont le grand nombre, vivantes ou fossiles, a nécessité l'établis-
zoo .7
sèment de genres nouveaux. Aussi dans les lableaux qui font
suite au premier volume de ses Leçons d'anatomie comparée,
M. Cuvier ne lit aucun changement à sa méthode de zoophyto-
logie ; seulement il ajouta, selon nous à tort, le genre Siponcle
aux holothuries, et il établit parmi les méduses le genre Rhi-
zo&fome avec une grande espèce de nos côtes.
Toutefois, si ce système de division des zoophytes fut à
peu prés généralement admis par les zoologistes qui avoient
abandonné le système de Linné, il n'en fut cependant pas
tout-cà-fait de même de sa distribution intérieure. Les ré-
formes dévoient porter et portèrent en effet sur le se-
cond ordre. C'est ce que fit M. de Lamarck, dans la pre-
mière édition de son Système des animaux sans vertèbres,
en même temps qu'il établit un bien plus grand nombre de
coupes génériques, au point que presque chaque genre lin-
néen devint le type d'une famille distincte ; il introduisit
aussi plusieurs genres qui détruisirent la netteté de la cir-
conscription des zoophytes établis par M. Cuvier.
M. de Lamarck, imitant Pallas encore plus peut-être que M.
Cuvier, sépara les zoophytes de celui-ci en deux classes distinc-
tes; les radiaires, correspondant aux centrinade Pallas, et les po-
lypes , se rapportant à ses zoophytes , et par conséquent renfer-
mant les lithophytes , les zoophytes et les infusoires de Gmelin.
La classe des radiaires est ensuite divisée en deux ordres,
a) les Radiaires échinodermes, pour les mêmes animaux que
Bruguière aA'oil ainsi nommés, en y joignant les holothuries et
même les siponcles, comme M. Cuvier; mais les oursins ou
cchinodes sont subdivisés en oursins proprement dits, et en
galérites, nucléolites, ananchites, spatangues, cassidules et
clypéastres, d'après les travaux de Klein, de Van Phelsum et
de Leske; les stéllerides sont aussi subdivisés eu deux genres,
Astérie et Ophiure.
h) Le second ordre, sous le nom de Radiaires mollasses , com-
prend les genres Méduse, Rhizostonie, Béroë, Lucernaire, Por-
pite, Vélelle, Physale, Thalie et Physsophore, dont les cinq
derniers sont nouveaux ou pris dans Browne et dans Forskal,
mais bien à tort placés parmi les zoophytes.
La classe des polypes est beaucoup plus nombreuse ci
partagée en trois ordres.
-8 ZOO
Le premier, celui des Polypes à rayons, est divisé en deux
sections : la première , ayant pour caractère d'être nus , contient
les genres Actinie , Zoanthe , Hydre , Coryne et Pédicellaire ; la
seconde (les coralligènes^, est subdivisée en deux sections, sui-
vant la nature du polypier: dans l'une, où il est pierreux , sont
les genres Madrépore, Millépore, Tubipore et Eschare de
Pallaî, avec les subdivisions génériques plus ou moins nou-
velles, sous les noms de Cyclolite , Fongie, Caryophyllie, As-
trée , Méandrine , Pavonie, Agaricie, Nullipore , Rétépore ,
Alvéolite, Orbulitc et Sidérolite : dans l'autre section, où le
polypier n'est pas entièrement pierreux, sont les genres Isis,
Corail, Gorgone, Antipathe , Pennatule, Vérétille, Coial-
line, Tubulaire, Sertulaire, Cellaire, Cellépore, Ombellulaire,
Cristatelle etEncrine, dont un très-petit nombre sont réel-
lement nouveaux.
Les deux derniers ordres, savoir; les Polypes rotifères et
amorphes, renferment les infusoires de MuUer, dont M. de
Lamarck n'adopte cependant pas tous les genres.
D'après cette analyse du Système de zoophytologie de M. de
Lamarck, on voit qu'adoptant à peu près la disposition
systématique de Pallas , améliorée par M. Cuvicr, il la per-
fectionne encore en cela qu'il a nettement séparé les in-
fusoires, qu'il rejette à la fin du règne animal, et peut-être
en établissant un plus grand nombre de coupes génériques
dans les genres de Linné et de Pallas ; mais on ne peut se cacher
qu'il a commencé à en gâter la circonscription , en y intro-
duisant les genres Physale , Thalie et Physsophore, qui ne sont
point radiaires et qui, suivant nous, n'appartiennent en
effet nullement à ce type.
Malgré les importans perfectionnemens apportés à la
classilication des zoophytcs par les deux zoologistes dont nous
venons d'analyser les systèmes, les naturalistes étrangers et
même quelques français ne crurent pas devoir abandonner
le système linnéen, modifié par Bruguière; ainsi Blumen-
bach , dans les différentes éditions de son excellent Manuel
d'histoire naturelle , ne lit qu'un petit nombre de changemens
à la méthode qu'il avoit adoptée dans les premières , et Bosc .
dans son Histoire naturelle des Vers , faisant suite au Buffon
die Déterville , suivit à peu près rigoureusement Bruguière.
zoo 29
Il ajouta cependant quelques faits peu importans ou assez
mal observés à ce que l'on connoissoit sur quelques-uns
des animaux encore rangés aujourd'hui parmi les zoophytes.
Pendant le long espace de temps qui sépare la première
édition des ouvrages de MM. Cuvier et de Lamarck de la se-
conde, les observations particulièressurdifférensgroupesdezoo-
phytes vrais ou faux, s'accumulèrent en assez grande quantité,
et durent fournir des élémens de perfectionnement à la con-
noissance et à la distribution systématique de ces animaux.
La plupart n'étoient pas encore publiées ou bien n'étoient
pas parvenues à la connoissance de M. Duméril , lorsqu'en
1806 il fit paroître sa Zoologie analytique : aussi se borna-t-il
presque entièrement à adopter pour la classe des zoophytes
la méthode de M. de Lamarck, comme il en avertit lui-même.
Seulement il ne les divise pas d'abord en radiaires et en po-
lypes , mais de suite en sept familles , 1 ) les Echinodermes , 2)
les Malacodermes, pour les radiaires mollasses de M. de La-
marck; 3) les Infusoires ou microscopiques, parmi lesquels il
place cependant les Hydres, 4) les Lithophytcs ou Coralli-
gènes, 5) les Cératophytes pour tous les polypiers flexibles,
cornés ou calcaires, en y confondant les Serlulaires, les Plus-
très avec les Corallines , les Pennatules, les Eponges, les Al-
cyons avec les Gorgones , absolument comme M. de Lamarck ;
mais deux points sur lesquels M. Duméril diffère de ce der-
nier, c'est qu'il place à la tête des zoophytes les vers intes-
tinaux en masse, et qu'il passe sous silence les genres de
radiaires mollasses anomaux.
Trois ans après, M. de Lamarck, chargé de professer au
Muséum cette partie de la zoologie, fit éprouver quelques
changemens à son système de zoophytologie; mais ils étoient
réellement assez peu importans. Le premier consiste en ce
qu'il sépare encore plus nettement et avec juste raison les
infusoires des radiaires et des polypes, en en formant une
classe distincte , qu'il partage en deux ordres, toujours d'après
l'existence ou l'absence d'organes extérieurs. 11 laisse cepen-
dant dans sa classe des polypes, sous le nom dePolypesrotifères,
les Brachions et genres voisins, qui sont évidemment des ani-
maux bilatéraux.
Son second ordre des polypes, ou celui des polypes à po-
5o ZOO
lypiers, est partagé en quatre sections, encore d'après la
considération de la nature du polypier et sans envisager le
moins du monde les animaux.
Dans la première , où il peut être membraneux ou flexible,
sont les genres Cristafelle, Tubulaire, Sertulaire , Cellaire,
Flustre, Cellépore et Botrylle , avec un genre nouveau, sous
le nom de Plumatelle.
Dans la seconde , où le polypier est composé d'un axe
corné, revêtu d'un encroûtement, sont, comme dans le Sys-
tème, les genres Coralline, Alcyon, Antipathe, Gorgone et
Éponge, avec un nouveau genre, admis de Donati , celui
des Acétabules, c'est-à-dire des êtres dans lesquels les ani-
maux sont bien distincts et d'autres où certainement il n'y
en a pas, et enfin quelques-uns qui n'appartiennent pas même
au règne animal.
La troisième division, dont le polypier est en partie ou
tout-à-fait pierreux ou recouvert d'un encroûtement cortici-
forme, ne contient que les genres Isis et Corail.
Enfin la quatrième, où le polypier est tout-à-fait pierreux ,
sans encroûtement , répond à la première division du Système
des animaux sans vertèbres; seulement elle contient comme
nouveaux, les genres Lunulite, Ovulite, Turbinolie , Ocel-
laire, Dacfylopore et Virgulaire.
Le troisième ordre est nouveau et ne comprend que les gen-
res Encrine et Pennatule; celui-ci subdivisé en Vérétille, Fu-
nicnline et Ombellulaire.
Enfin le quatrième, celui des polypes nus, n'a éprouvé au-
cun changement.
La classe des radiaires n'en a pas non plus éprouvé de bien
considérables; cependant l'ordre des radiaires mollasses con-
tient les nouveaux genres établis par Pérou et Lesueur sous
les noms de Stéphanomie, de Pyrosome et d'Équorée; celui-ci
de la division des méduses.
C'est dans l'intervalle qui sépare la publication de la Philo-
sophie zoologique de celle de l'Extrait du cours de M. de La-
marck, que la nombreuse collection d'objets recueillis dans
leur voyage aux terres Australes par Péron et Lesueur, dé-
termina encore de nouveaux changemens dans son Système
de zoophytologie.
zoo Si
Ces naturalistes voyageurs publièrent en effet plusieurs
mémoires sur quelques-uns des animaux qui nous occupent,
et entre autres le Prodrome d"un grand travail sur les mé-
duses, dans lequel ils se proposèrent de décrire et de figurer
non-seulement toutes les espèces qu'ils avoient rencontrées
pendant leur voyage, mais encore celles qui avoient été ob-
servées dans nos mers par eux et par leurs prédécesseurs. Ils
en firent une sorte de Synopsis rigoureusement systématique, ce
qui lésa conduits à rétablissement d'un grand nombrede coupes
génériques, dont la plupart n'ont pas encore été adoptées.
Dans ce travail Pérou et Lesueur établissent parmi les mé-
dusaires, qu'ils ne définissent pas, deux premières coupes
générales, suivant qu'elles sont en partie membraneuses ou
entièrement gélatineuses. Dans la première sont les Porpites
et les Vélelles; dans la seconde, partagée en méduses à côtes
ciliées et en méduses sans côtes ciliées, sont les Béroes, qui
ne sont très-probablement pas des animaux de ce type, et les
méduses proprement dites.
Celles-ci sont ensuite divisées d'une manière rigoureuse,
d'après la considération de Fexistence ou de l'absence de l'es-
tomac, du nombre des bouches dans celles qui en sont pour-
vues, et ensuite d'après l'existence d'un pédoncule central,
et d'appendices ou bras qui peuvent ou non l'accompagner;
enfin, d'après Pexistence ou l'absence des cirrhes marginaux.
Ainsi les méduses agastriqucs peuvent être sans pédoncules
et sans tentacules, ou bien pourvues en même temps ou sépa-
rément de ces parties, ce qui les partage en Eudore, Béré-
nice, Orylhie, Favonie, Lymnorée et Géryonie.
les méduses gastriques à une seule ouverture ou bouclée,
peuvent être également dépourvues à la fois de pédoncules,
de bras et de tentacules, ou manquer d'un seul de ces trois
organes, ou les avoir tous : ce qui produit les genres Caryb-
dée, Phorcynie, Eulimène, Équorée, Fovéolie, Pégasie, Calli-
rhoë, Mélitée, Evagore, Océanie, Pélagie, Aglaure et Mélicerte,
Enfin, les méduses gastriques polystomes, ou à plusieurs
ouvertures buccales, sont également partagées d'après les
mêmes considérations en Euryale. Éphyre, Obélie, Ocyroë, Cas-
siopée, Aurellie, Céphée, Rhizostome, Cyanée et Chrysaore.
Quelque rigoureuse que soit cette distribution systématique
Si^ zoo
des méduses, elle n'a pu être adoptée: d'abord parce qu'elle
n'a été connue que par un Prodrome sans figures, les auteurs
n'ayant publié depuis que des Considérations générales sur le
genre Equorée, ce qui est fort à regretter, et ensuite parce
qu'elle est évidemment tout-à-fait artificielle, et ne repose
pas sur des assertions hors de doute. En effet, il me semble
que les observations et les figures faites pendant le voyage des
auteurs, sont bien loin d'être aussi satisfaisantes que celles
qui ont été faites depuis sur les méduses vivantes de nos mers.
Quoi qu'il en soit, M. de Lamarck trouva dans ces travaux,
et surtout dans les richesses zoologiques rapportées par Pé-
rou etLesueur, les matériaux de plusieurs mémoires insérés
dans les Annales du Muséum, et qui entrèrent dans le Pro"
dreme de la seconde édition de son Système des animaux sans
vertèbres, qu'il publia alors sous le titre d'Extrait d'un cours
sur ces animaux.
Dans cet ouvrage les mêmes principes qui avoient dirigé
M. de Lamarck dans ses deux premiers essais , sont encore
admis, et la Méthode de distribution systématique des zoo-
phytes est à peu près la même. Ainsi les animaux infusoires
de Muller sont toujours partagés entre la première classe
toute entière et le premier ordre de celle des polypes; seu-'
lement, s'en rapportant entièrement, à ce qu'il paroît, aux
figures de Muller, il a cru devoir y établir un assez bon nom-
bre de genres nouveaux.
L'ordre des polypes nus ne contient plus les actinies, qui
ont été reportées plus haut auprès des holothuries.
Celui des polypes à polypiers n'a éprouvé de modifications
un peu importantes que dans l'addition de genres tout-à-fait
nouveaux, ou démembrés de ceux précédemment connus.
xAinsi dans la section des polypiers vaginiformes les serlu-
laires ont été partagées en antennulaires, plumulaires, séria-
iaires, campanulaires et cornulaires ; et les cellaires en an-
giiinaires, dichotomaires et lichénulaîres.
Celle des polypiers à réseau contient les genres nouveaux
Adéone et Frondiculine.
Les Polypiers foraminés renferment les genres anciens Ovu-
lite, Lunulite, Orbulite, Millépore, Favosite , Tubipore, avec
les genres nouveaux Aspéropore, Échinopore et Dislichopore«
zoo u
Tous les autres polypiers pierreux constituent la section des
t'olypiers lamelliféres, ainsi nommés à cause des lames qui
garnissent les cellules des polypes; elle contient, outre les an-
ciens, les genres nouveaux Styline ou Fasciculaire , Sarcinule^
Monticulaire, Porite ^ Sériatopore et Oculine.
Le genre Virgulaire en a été retranché avec raison.
La cinquième section, sous le nom de Polypiers corticifères ,
réunit à peu près les seconde et troisième de la Philosophie
zoologique, et renferme à la fois, d'une manière fort conve-
nable, les genres Corail, Isis, Antipathe, Gorgone, ainsi que
les genres nouveaux Cymosaire et Papillaire, qui en sont dé-
membrés; mais bien à tort les corallines.
La sixième , qui est nouvelle , et que M. de Lamardk désigne
par le nom de Polypiers empâtés, contient, outre les genres
Alcyon , Éponge , Pinceau, Flabellaire et Botrylle déjà éta-
blis, les genres nouveaux Synoïque, Géodicf Téthie et Poly-
phore, dont le premier est une Ascidie complexe.
L'ordre des polypes flottans n'a éprouvé d'autres change-
mens que de s'augmenter avec raison du genre Virgulaire,
qui n'est en effet qu'une Pennatule,
La classe des Radiaires a aussi éprouvé d'assez nombreuses
augmentations, dues principalement aux travaux de Péron et
Lesueur.
Malheureusement l'ordre des Radiaires mollasses, partagé
en deux sections, contient dans la première, très- justement
nommée des Radiaires irréguliers, des êtres extrêmement hé-
téroclites, c'est-à-dire de véritables Aclinozoaires avec des
animaux de toute autre famille, comme, par exemple, lesVé-
lelles, les Porpites et les Lucernaires, avec les iiéroës, Phy-
sale, Physsophore , Stéphanomie, Pyrosome, Callianyre et
JNoctiluque.
Quant aux Radiaires mollasses réguliers ou Méduses pro-
prement dites, ils sont partagés en cinq ou six genres,
d'après le Mémoire de Péron et Lesueur*
Les Radiaires échinodermes ont deux divisions génériques
de plus dans la section des Stellérides, les genres Gomatule
et Euryale, et dans les Fistulides, les Actinies y ont été re-
portées en même temps que le genre Fistulaire a été établi
parmi les Holothuries»
60. 5
H ZOO
Ainsi, dans cette nouvelle modification de Son Système de
zoophytologie, M. de Laraarck ne fit peut-être qu'augmenter
les inconvëniens que nous avons fait ressortir dans la Philoso-
phie zoologique; en effet, M. de I>amarck l'établit encore
plus rigoureusement sur la considération arlificielle du po-
lypier dans son ordre des Polypes, en même temps que, dans
ses Radiaires, il voulut introduire les nouveaux genres dont la
science avoit fait l'acquisition. En un mot, il ne l'ut pas assez
guidé par l'organisation ni même par la forme des animaux,
et n'en connut presque que la partie la moins importante.
Entre l'Extrait du cours et la nouvelle édition des Animaux
sans vertèbres, nous voyons encore quelques travaux spéciaux
qui dévoient contribuer au perfectionnement de la zoophy-
tologie.
Je citerai d'abord le mémoire de M. Lesueur sur l'Organi-
sation des Pyrosomes, quoique ces animaux n'appartiennent
nullement à ce type ; mais parce que c'est le premier ou-
vrage en France où l'on fit voir que plusieurs prétendus Al-
cyons étoient de véritables malacozoaires agrégés, voisins des
Ascidies et des Biphores. En effet, le mémoire de MM. Le-
sueur et Desmarest sur l'Organisation du Botrylle étoile, et,
par conséquent, le grand travail de M. Savigny sur ce genre,
et sur tout ce qu'il a nommé, suivant nous à tort , des alcyons
à double ouverture , ne sont pour ainsi dire qu'une consé-
quence du premier travail de M. Lesueur. Au reste, nous
avons dit plus haut que dès 1790 Olivi, et depuis lors Re-
nieri , avoient parfaitement mis hors de doute que les Botrylles
et les Distomes de Gaertner sont de véritables Ascidies et non
des Alcyons.
Nous devons aussi noter un mémoire d'anatomie de M. Me-
ckel, sur la Structure des Astéries, soutenu par Konrad, sous
forme de dissertation académique.
Mais un ouvrage qui a dû avoir une influence immédiate
sur les progrès de la zoophytologie, est celui que Lamou-
roux a publié sur les Polypiers flexibles. En effet, cet auteur
ayant eu aussi à sa disposition une bonne partie des récoltes
faites par Pérou et Lesueur, dut nécessairement augmenter
beaucoup le nombre des espèces connues. C'est aussi sans
doute ce qui l'aura conduit à l'établissement de beaucoup de
zoo 35
genres nouveaux, qui correspondent assez souvent à ceux que
M. de Lamarck avoit proposés de son côté sous d'autres déno-
minations, je n'ose décider à qui est le tort , car c'en esl un
véritable; mais il est certain que la première éJ^auche du
travail de Lamouroux fut présenté à l'Académie des sciences
dès 1810, et que M. de Lamarck fut un des commissaires char-
gés de faire un rapport sur le mémoire. Mais je sais aussi que
les noms de genres furent pour la plupart changés, lorsque
l'extrait en fut imprimé dans le Bulletin de la Société philo-
matique en 1812. Or M. de Lamarck, dans la publication qu'il
fit alors de l'Extrait de son cours, où sont indiqués ses nou-
veaux genres, ne citant pas ceux de Lamouroux, il est pro-
bable que les siens étoient établis avant dans ses leçons ; quoi
qu'il en soit de cette présomption, il n'en reste pas moins une
confusion de noms extrêmement nuisible à la science. Forcé
de choisir cependant, nous avons pour la plupart du temps
adopté les dénominations de M. de Lamarck, comme plus eu
harmonie avec notre système de nomenclature. Mais donnons
l'analyse du travail de Lamouroux.
Cet auteur, ayant établi une première division artificielle
comme limite de son ouvrage, les polypiers flexibles, comme
si cela se pouvoit dire du corail, et même de plusieurs go)>
gones et isis, a été nécessairement conduit à une distribution
également artificielle de ses familles, qui ne sont en réalité que
les genres de Pallas ; mais comme elles portent les noms de
ces genres , on peut s'y reconnoitre assez aisément. L'ordre
dans lequel il les a rangées, n'est pas le même d.ms le corps
de l'ouvrage et dans la table synoptique qui le précède: mais
comme c'est le dernier qu'il paroit préférer, c'est celui que
nous analyserons.
Les familles sont distribuées en quatre sections -. Polypiers
cellulifères, calcifères, corticifères et carnoïdes.
Dans la première sont les genres Cellépore, Flustre, Cel-
laire, Sertulaire etTubulaire; mais subdivisés, le second, en
Phéruse, Electre, EIzerine, Cabérée, Canda, Acamarchis, Crisie,
Ménipée , Eucratée et Aetée ; le troisième , en Pasythée , Ama-
thie, Némertésie, Aglaophénie,Dynamène,Idie,CIytie, Lao-
niédée,Thoa, Salacie et Cymodocée; enfin, à ces genres qui ne
sont pour la plupart que des subdivisions de genres déjà connus
36 ZOO
d'après la disposition des cellules, se joignent, comme se
rapprochant surtout des Tubulaires, les genres Tibiane et
Nais, qui sont nouveaux.
La section des Polypiers calcifères contient, outre les
genres nouveaux Télesîo, Liagore et Néoméris, voisins des
tubulaires, les Corallines, partagf^cs en Acétabulaire , Poiy-
physe , Nésée, Gulaxaure , Janie , Cymopolie, Amphiroë,
Haliniède, Udotée et Mélobésie.
Les corticifères contiennent les genres Éponge, Gorgone,
Antipathe, Corail et Isis : le premier subdivisé en Éponges
proprement dites et en Ephydaties ou Éponges fluviatiles; le
second, en Anadyomène , Plexaure, Eunicëe et Primnoa;
et le quatrième, en Isis, Mopsée et Mélitée. Le genre Adéone
est entièrement nouveau , mais n'est nullement corticifère.
Enfin les carnoïdesne contiennent que les Alcyons, compo-
sés des deux genres Alcyon et Palythoè".
Ainsi Lamouroux, parti d'un point de départ artificiel,
sans aucune considération des animaux, a été conduit à des
rapprochemens souvent aussi artificiels , comme lorsqu'il
a placé les Adéones, qui sont de véritables Eschares, avec \e&
Isis, et les Palythoës, qui sont des Actinies, avec les Alcyons.
Avant de passer à l'examen des derniers changeinens que
les zoologistes François ont introduits dans la distribution sys-
tématique des zoophytes , nous avons parlé du premier essai qui
aitété fait en Allemagne, d'abandonner le système linncen pour
la méthode dite naturelle. C'est à M. Okenque nous le devons.
Comme dans toutes les autres parties delà zoologie, l'ordre
que cet auteur suit dans le corps de son ouvrage, n'est pas
le même que celui des tableaux analytiques qui le précèdent.
Dans le premier les zoophytes sont répartis dans différentes
classes, qui ne se suivent pas. En effet, après celles des Infu-
soires, des Coraux ou Polypiers, et des Méduses, vient celle
des Vers intestinaux, et après tout le type des Mahicozoaires
arrivent les Oursins, les Astéries, les Actinies et les Holothu-
ries; tandis que dans les tableaux cette confusion n'a plus
lieu, et la disposition générale est, à très-peu près, sem-
blable à celle de M. de Lamarck. , commençant parles Infu-
soires, et se terminant par les Échinodermcs; mais te nombre
des genres a été considérablement augmenté, en même temps
zoo 37
que par un principe àpriori ils sont groupés quatre à quatre.
C'est surtout dans les premières divisions, ou dans celles des
animaux infusoires par lesquels M. Oken commence le règne
animal, qu'il a établi un plus grand nombre de genres, proba-
blement d'après les figures de Muller, comme avoit commencé
à le faire M. de Lamarck, et comme l'a fait depuis, d -.me ma-
nière bien plus étendue encore, M. Bory de Saint-Vincent;
du reste ne s'inquiétant guère de ce que peuvent être des ani-
maux infusoires, et en etftt paroissant lui-même attacher si
peu d'importance à ces genres , qu'il ne leur a donné que des
noms allemands.
Mais dansce premier ordre, outreIesanimauxinfusoires,quî
constituent les trois premières familles, il place encore dans
une cinquième les polypes nus de M. de Lamarck, et ses poly-
pes ciliés , comprenant quelques divisions génériques nouvelles.
Le second ordre, ou celui des Coraux, contient dans quatre
divisions les Madrépores de Linné, avec ses Millépores, ses
Eschareset même sesisis; mais partagés, surtout les premiers,
en un nombre encore plus considérable de genres que dans
la méthode de M. de Lamarck.
Le troisième réunit, dans le même nombre de familles, les
Alcyons et les Éponges, les Sertulaires, Cellaires et Flustres,
les Anthipates et les Gorgones, divisées en trois genres, et
enfin les Pennatules avec les Encrines.
La seconde classe, divisée toujours en quatre sections, con-
tient, dans les deux premières, les Médusaires seulement,
partagées comme par Pérou et Lesueur, les Porpites et les
Vélelles, malheureusement avec les Lucernaires; dans la troi-
sième tous les Radiaires mollasses irréguliers de M. de Lamarck,
avec quelques nouvelles divisions génériques, établies sur des
espèces connues de Béroè's, enfin, dans la quatrième, égale-
ment quadrifîde, comme toutes les autres, les Actinies par-
tagées en Zoanthes, Ruches (Cereus) , Métridies et Actinies
proprement dites; les Holothuries, les Oursins et les Astéries,
tous trois partagés en quatre subdivisions génériques, comme
toutes les autres familles du système.
Ainsi la distribution systématique des Zoophytes de M.
Oken est dominée , comme celle de tout le règne animal, parle
type quaternaire, ce qui a porté le plus souvent ce naturaliste
38 ZOO
à rétablissement de ses divisions génériques; mais du reste elle
diffère fort peu de celle de M. de Lamarck : la plupart des rap-
prochemens erronnés du zoologiste françois sont adoptés parle
naturaliste allemand. Je ne m'arrêterai donc pas ])lus long-
temps à rénumération des genres qu'il a établis , parce qu'il me
semble évident qu'il y a été conduit plutôt d'après un prin-
cipe à priori, que par un examen rigoureux des choses. Il est
cependant vrai qu'un assez grand nombre de ces coupes gé-
nériques, ou bien avoient déjà été établies par MM. de Lamarck
et Lamouroux, ou l'ont été depuis par le premier dans la pu-
blication définitive de son Système des animaux sans vertèbres,
qui eut lieu en France presque au moment où l'ouvrage de M.
Okeii paroissoit en Allemagne.
Dans le Système desanimaux sans vertèbres (seconde édition),
M. de Lamarck divise toujours les zoophytes en trois classes
distinctes: les infusoires, les polypes et les radiaires; ainsi le
nom de zoophjrtes n'est pas même employé par lui.
La classe des infusoires ne diffère pas de ce qu'elle étoit
dans l'Extrait du cours.
Celle des polypes est divisée en cinq ordres au lieu de quatre.
Le premier, celui des polypes ciliés n'a subi aucun chan-
gement.
Le second, celui des polypes nus, contient de plus le genre
Zoanthe, qui n'est véritablement qu'une actinie, tandis que
ce genre d'animaux doit être placé tout au commencement
de la classe des radiaires.
Le troisième s'est accru d'une section de plus , celle des
polypes fluviatiles , pour des genres bien mal connus : Difflugie ,
Spongille, Alcyonelle et Cristatelle. La seconde section n'a
éprouvé de modifications que dans la suppression des genres
Cristatelle et Télesto. et dans l'établissement des genres Tu-
lipaire, Tibiane et Polyphyza, comme l'avoit fait Lamouroux.
La troisième a perdu les frondiculines. et s'est accru des genres
Tiibulipore et Discopore, fort peu importans. La quatrième a
perdu avec raison les genres Aspéropore et Echinopore , qui
ont passé dans la suivante, et a été augmentée d'un genre nou-
veau sous le nom de Caténipore. La cinquième section a reçu
l'ancien genre Echinopore et les genres Explanaire et Pocil-.
îopore, nouvellement établis; et d'ailleurs les genres ont été
zoo 39
distribués tout- à -fait artificiellement; ainsi nous ne nous
îirrêteronspas à cette distribution. La sixième section contient
encore à tort les corallines, qui ne sont certainement pas ani-
males, et du reste on y trouve les mêmes genres que dans l'Ex-
trait du cours, sauf que pour celui que M. de Lamarck avoit
formé avec quelques gorgones , la dénomination de cymosaire a
été échangée en celle de mélite, imaginée par Lamouroux. De
]a septième section ont été retranchés, avec raison, les genres
Synoique, Botrylle etPolyphore, qui sont des ascidies agré-
gées; mais elle contient toujours les genres Pinceau et Flabel-
laire, qui ne sont que des corallines, tandis que celles-ci ap-
partiennent à la section précédente.
Le quatrième ordre, que M. de Lamarck nomme des Polypes
tubifères, entièrement nouveau ,'estle résultat des travaux de
M. Savigny sur les alcyons de Linné : il comprend tous ceux qui
portent des polypes distincts à huit tentacules ciliés, faisant par-
tie d'une masse commune, vivante et fixée. Ilestparfaitement
circonscrit et contient, avec Yalcj'onium digitalum de Linné,
qui sert de type au genre Lobulaire, un assez petit nombre d'es-
pèces constituant lesgenresXénie, Anthélie et Ammothée,etc.
Enfin, le sixième et dernier ordre, celui des Polypes flottans,
est le même que dans l'Extrait du cours; mais il contient de
plus le genre nouveau Rénille, divisé des Pennatules : il ren-
ferme encore à tort les Encrines.
La classe des radiaires est toujours divisée en deux ordres
d'après la nature de la peau , les radiaires mollasses et les ra-
diaires échinodermes , et le premier en deux sections, suivant
que les animaax sont irréguliers ou réguliers. Des espèces ir-
régulières , le genre Pyrosome a été retranché pour passer dans
les Malacozoaires, et les genres Geste et Rhizophyse deLesneur
ont été admis. La seconde section ne comprend toujours que
les véritables méduses, avec la plupart des divisions géné-
riques de Pérou, autrement circonscrites cependant que dans
l'Extrait du cours ; mais les porpites et les vélelles sont encore
dans la première section, malgré leur régularité parfaite,
avec les lucernaires.
L'ordre des Radiaires échinodermes est toujours divisé eu
trois sections : les stellérides, les échinides et les fistulides; les
divisions génériques des échinides ont été augmentées des genres
40 zoo
Soutelle, Fibulaire et Échinonée; quant aux fîstulides, elles
contiennent toujoursles actinies, mais elles ont perdu les zoan-
thés, que nous avons vus parmi les polypes nus, en sorte que
les actinies, les zoanthes et les luccrnaires, qui appartiennent
réellement au même genre envisagé à la manière de Linné ^
sont répartis dans des classes diÉFérentes,
C'est à cette époque que je fis connoitre , dans le Bulletin
de la Société philomatique, les résultats auxquels j'étois alors
parvenu sur la classification générale des animaux, et quoi-
que je n'eusse pas encore eu l'occasion de disséquer beau-
coup d'espèces du type des zoophytes, je crus devoir les divi-
ser en deux sous- règnes : celui des actinomorphes ou Act,
rayonnes et celui des hétéromorphes. Dans le premier, sub-
divisé en deux, je plaçois, dans les Act. douteux, les sangsues,
les entozoaires et les annulaires, parce qu'ils terminoient aussi
îe type des entomozoaires, et je divisois les A. vrais en cinq
classes : i ° les échinodermaires , contenant les holothuries , les
oursins et les stellérides; 2° les arachnodernaires pour les mé-
dusaires; 3." les actiniaires pour les actinies; 4."les polypiaires
simples ou agrégés, contenant en autant d'ordres, les Hydres,
les Miliépores, les Madrépores, les Rétépores ou Eschares, les
CelléporesouCellairesjet enfin, 6.° leszoophytairesou polypes
vraiment composés, pour les tubulaires, les pennatules et les
corallaires.Dans le dernier sousrrègne , je formoisdeux classes ,
les spongiaires et les infusoires, en ne comprenant sous ce
nom que les espèces qui n'ont ni forme paire ni forme rayonr
née , admettant que sous ce nom Muller a confondu des ani-
maux de différens degrés d'organisation.
Enfin, je plaçois les corallines hors de rang, n'admettant pas
que ce fussent des animaux.
Mon Système de zoophytologie reposoit donc entièrement
sur la considération des animaux, et d'une manière très-
secondaire sur celle de ce qu'on a nommé les polypiers.
A peine le Système des animaux sans vertèbres étoit-il
publié, que parut le Règne animal de M. Cuvier, et dans le derr
nier volume, la distribution systématique des animaux qui
nous occupent sous la dénouiinatipn générale de zoophytes ou
d'animaux rayonnes, formant le quatrième embranchement
de tout le règne animal, et ayant pour caractère prin-.
zoo 41
cipal d'avoir au moins des traces d'une disposition radiaire.
Cette grande division est ensuite partagée en cinq classes :
les échinodermes, les intestinaux, les acalèphes, les polypes
et les infusoires.
La première est partagée en deux ordres, les Échinodermes
pédicellés et les Échinodermes sans pieds. Le premier contient
les oursins et les astéries divisés comme par M. de Lamarck, et
déplus, avec raison , les encrines auprès des comatules; et le
second : les Siponcles, les Priapules, les Molpadies et les Mi-
niades , nouveaux genres dont le dernier est certainement éta-
bli sur une espèce d'actinie, comme l'a montré M. Lesueur.
La seconde classe renferme les vers intestinaux, comme
dans le Système de M. Duméril; mais ces animaux, au moins
pour la trè^-grande partie, n'ont certainement rien de rayonné.
Il en a été question à l'article Vers.
La troisième classe, sous le nom d'Acalèphe, tiréd'Aristote,
est aussi partagée en deux , comme chez les anciens : les Acalè-
phes fixes ou orties de mer fixées, comprenant les Actinies, les
Zoanthcs, les Lucernaires, et les Acalèphes libres pour les mé-
duses, subdivisées encore autrement que parPéron et Lesueur
et même que par M. de Lamarck; les Béroës, lesCaliianires,
les Cesles , les Diphyes, genre nouveau qui n'a absolument rien
de rayonné, les Porpites et les Vélelles, et enfin, sous le nom
d'Acalèphes hydrostatiques, les Physalies, les Physsophores, les
Rhizophyses et les Stéphanomies, genres qui n'ont également
rien de rayonné, mais qui sont heureusement rapprochés.
La quatrième cla se est subdivisée en deux ordres sous le
nom de Polypes.
Le pren^ier, ou celui des Polypes nus, est comme dans le
système de M. de Lamarck.
Le second , ou celui des Polypes à polypiers, est partagé en
•rois familles : a) celle des P. à tuyaux comprend . avec les tubi-
]iores , les tubulaires et les sertulaires ; /;) celle des P. à cellules
pour les ccllaires, dont M. Cuvier propose de séparer les C. sali-
cornici, pour former un nouveau genre (5a/icorn.iar/a), les Flus-
tres, Cellépores, Tubulipores , et, avec quelques doutes , les
corallines, et tous les genres qui en oiît été démembrés par MM.
de Lamarck et Lamouroux ; c) celle des P. corticaux , partagée
çxk quatre tribus : i," cératophytes, pour les Antipathes et les
4î zoo
Gorgones; 2." lithophytes, pour les Isis, le Corail , les Madré-
pores, ]esMillépores,lesEschares, lesRétépores , les Adéones;
0° polypiers nageurs, pour les Pennatules, parmi lesquelles
M. Cuvier propose encore deux genres nouveaux : Scirpéaire
et Pavonaire ; 4." alcyons, contenant par-là les espèces à po-
lypes distincts, les ïéthyes et les Éponges.
Enfin, la cinquième et dernière classe des zoophytes dans le
Système de M. Cuvier, est celle des Infusoires, partagés en deux
ordres: les Infusoires rotifères et les Infusoires homogènes,
avec l'indication des genres de Muller et de M. de Lamarck.
Ainsi, dans celte distribution systématique des zoophytes,
M. Cuvier n'a pas évité la plupart des rapprochemens erronnés
qu'avoit faits M. de Lamarck, et il en a augmenté le nombre,
en y plaçant les vers intestinaux en totalité, ainsi que les
diphyes. Sa division des Polypes à polypiers renferme égale-
ment des rapprochemens qui ne sont pas naturels : ainsi
les Tubiporcs , dont les animaux ont huit tentacules pinnés ,
sont avec les Sertulaires ; les Antipathes et les Gorgones , dont
les polypes sont fort analogues aux leurs , en sont au contraire
très-loin , quoique séparés des Isis et du Corail , qui sont au con-
traire confondus dans la même tribu que les Madrépores.
En général, dans cette classification M. Cuvier n'a pas eu
beaucoup plus égard aux caractères qu'offrent les animaux que
n'en avoit eu M. de Lamarck; aussi nous semble-t-clle moins
naturelle que celle qu'il avoit donnée dans son premier ouvrage.
3819. Pendant que les zoologistes françois lâchoient ainsi de
perfectionner la distribution systématique des zoophytes, un
naturaliste allemand avoit entrepris un voyage sur les bords
de la Méditerranée en France, en Italie et en Sicile, où il a
malheureusement péri, dans le but d'éclairer plusieurs ques-
tions ayant rapport à ces animaux: je veux parler deSchweig-
ger, qui a fait connoître le résultat de ses travaux dans
un volume publié en 181g. Cet ouvrage se borne à traiter,
tous le nom de zoophytes, des animaux composant les deux
classes des polypes et des infusoires de M. de Lamarck : mais
en retranchant avec juste raison des êtres faussement re-
gardés comme des zoophytes, d'abord les Botrylles , les S}'-
noïques, qui sont des Ascidies agrégées , comme cela étoit déjà
reconnu, et les Encrines, qui sont des comatules pédiculées ^
zoo 45
ensuite les Corallines et toutes les subdivisions qui y ont été
établies , ainsi que les genres Cymopolîe , Amphithoë , Pinceau ,
Udotée , Liagore , Spongodiura, Acetabulum etPolyphyza, qui
sont pour lui des végétaux ou des êtres d'une nature ambi-
guë, comme nous l'avions admis quelques années auparavant.
Quant aux zoophytes proprement dits, Schweigger les par-
tage en deux grandes sections, qu'il nomme monohyles et hé-
téroliyles, d'après une nouvelle considération, suivant qu'ils
sont formés d'une seule substance ou de plusieurs juxta-posées.
La première est ensuite partagée en six familles, d'après dif-
férentes considérations empruntéesà M. de Lamarck : i.° infuso-
ria; 2." inf.vasculosa; 3.'' monohyla vihratoria (Polyp. vibratiles
de Lamarck) j 4.° M. rotatoria (P. rotifères de Lamarck);
5." M. hydriformia (P. nus de Lam.); 6." M. pelcUopoda (P.
tubifères de Lamarck.)
Les zoophytes hétérohyles sont subdivisés en dix familles,
daprès la considération principale de la nature calcaire ou cor-
née du polypier, de l'absence ou de l'existence des polypes, et
assez peu d'après celle des animaux en eux-mêmes.
La première {Lithophyta nullipora) ne contient, en effet,
que le genre NuUipore de M. de Lamarck,
La seconde (L. porosa) réunit les genres Distichopore,
Sériatopore, Madrépore, admettant seulement comme sous-
genres les Pocillopores et Porites de M. de Lamarck, Millépore
etStylopore, nouveau genre établi sur un polypier fossile altéré.
La troisième {L. lamellosa) correspond assez exactement à
la division des polypiers lamellifères de M. de Lamarck, avec
quelques modilications dans la circonscription des genres et
Jétablissement des nouvelles coupes génériques : Lithoden-
dron , Anthophyllum , Stromhodes et Acervularia , en général
assez mal caractérisés.
La quatrième (L.Jistulosa) contient les genres Caténipore,
Tiibipore etFavosite.
La cinquième commence la série des cératophytes sous le
nom de Ceratophyta spongiosa , et comprend les éponges et les
alcyons sans animaux, avec les nouvelles divisions génériques
Achilleum , Manon, Tragos et Scyphia.
La sixième (C. fl./cj)'onea) renferme les genres Cristatelle, AI-
cyonelle et Lobulaire,
h\ zoo
La septième (C. tuhulosa) est composée des genres Tabu-
laire, Sertulaire et Cellaire de Linné, avec les divisions de
MM. Lauioiiroux. de Lamarck et Cuvier, le plus ordinairement
comme simplessous-genres, mais de plus, avec les genres Ovulite
et Dactylopore de M. de Lamarck, considérés fort a tort, sui-
vant nous, comme des articulations de cellaires gigantesques.
La huitième {C. foliacea) est composée des genres Tubu-
lipore, Cabérée, Canda, Elzérine, Phéruse , Flustre, Ollé-
pore, Alvéolite, Occllaire, Eschare , Rétépore, Ariéone, I,u-
nulite et Orbulite, en n'ayant égard qu'à la forme du polypier.
La neuvième (C. corticosa ) est fort naturelle, et répond
en effet aux polypes corticifères de M. de Lamarck ; mais la
dénomination de céralopliytes ne convient guèrcs au corail.
La dixième [pennœ marines) est dans le même cas, et cor-
respond également aux polypes nageurs de M. de Lamarck.
les encrines exceptées, à l'imitation de M. Cuvier.
D'après cette analyse du Système de zoophytologie de
SchAveigger 5 on voit qu'il n'est véritablement pas établi sur
des principes convenables ; ce qui a dû conduire son auteur
à faire des rapprochemens souvent peu naturels.
1820. 11 n'a pas été plus heureux dans son Manuel d'histoire
naturelle des animaux invertébrés inarticulés qu'il publia l'an-
née suivante, et où il a dû traiter de tous les animaux que
nous comprenons en ce moment sous le nom de zoophytes.
11 paroît d'abord qu'il n'admetloit pas de grandes divisions
typiques dans le Règne animal, ou qu'il reconnoissoit seule-
ment celles tirées de la considération de l'existence ou de l'ab-
sence du squelette; quant aux animaux sans vertèbres, il les
partage en classes, dont la première (zoo])hytes) , la troisième
(méduses) , la quatrième (écliinodermes), appartiennent au su-
jet qui nous occupe en ce moment : entre la première et la
troisième il intercale les vers intestinaux , comme dans le
Système de M. Cuvier, qu'il a à peu près suivi dans le reste.
C'est aussi ce qu'a fait à peu près M. Goldfuss dans le Ma-
nuel d'histoire naturelle qu'il a publié dans la même année
1820, avec cette différence, qu'il ne s'est pas borné à pla-
cer les vers intestinaux auprès des méduses, entre elles et les
échinides, mais qu'il y a fait passer tous les animaux articulés
dont nous avons composé nos classes des chétopodes et des
zoo 49
apodes, en sorte que les animaux inférieurs sont ainsi distribués
en quatre classes:
].° Protozoa (dénomination substituée à celle de zoopliyfcs),
partagée en quatre ordres : a) infusoria; h) phytozoa; c) lillio-
zoa; d) medusina, contenant les inêmcs genres que dans le
Système de Schwcigger, et disposés à peu près de la même
manière, à Texception que les encrines forment une famille
distincte de l'ordre des lithozoa , et que les corallines sont
placées de nouveau parmi les animaux dans une famille dis-
tincte qu'elles constituent avec les cellaires et les flustres.
'j." Ent'iielmintica , ou vers intestinaux, dont nous ne nous
occupons pas.
3." Annularia, correspondant à nos deux classes des cliéto-
podes et des apodes, et dont nous ne parlerons que pour faire
remarquer que M. Goldfuss a placé dans cette division les
genres Siponcle, Priapule et Thalassème, ce que nous avons
imité en les retirant des échinodermes, parmi lesquels MM.
Cuvier et de I^marck. ont persisté aies placer.
/i." Radiaria, divisée en quatre ordres d'une manière fort
convenable, en supposant que les actinies doiventappartenir à
cette classe.
Ainsi l'on peut dire que M. Goldfuss, malgré un petit nom-
bre d'innovations heureuses, non-seulement n'a pas introduit
de nouveaux principes dans la distribution systématique des
zoophytes, mais a augmenté la confusion en y plaçant des
genres encore plus hétérogènes que ses prédécesseurs, de ma-
nière à en rendre la caractéristique presque impossible.
Laraouroux, dans le Gênera Poljpiarioriim , qu'il publia en
1821 pour un nouveau tirage des excellentes planches d'EUis
et Solander, a donné un tableau méthodique des genres, qu'il
annonça lui-même être artificiel, et n'être qu'une combinaison
du Système de M. de Lamarck et de celui qu'il avoit suivi dans
son histoire naturelle des polypiers flexibles. En effet, sa pre-
mière distinction porte toujours sur la nature du polypier: a)
flexible ou non entièrement pierreux ; t) entièrement pierreux
et non flexible; c) sarcoïde, plus ou moins irritable et sans
axe central.
La première division est composée de trois sections: a) les
celluliières, divisés en cinq ordres: celléporécs , fiustrécs,
^6 ZOO
cellariées, sertulariées et tubulariées; h) les calcifères, par-
tagés en deux ordres: acélabulariées et corallinées; c) les cor-
ticifères, formant trois ordres : spongiées , gorgoniées et isidées.
La seconde division est partagée en trois sections, sous les
mêmes dénominations que dans le Système de M. de Lamarck :
a) les foraminés, partagés en eschariés et niiUépores ; l) les
lamellifères , en caryophyllaires , méandrinaires , astrées et
madréporées; c) les tubulés pour les tubiporées.
EnGn , la troisième division contient trois ordres : les al-
cyonés, les polyclinés et les actiniaires.
Nous ne nous arrêterons pas à faire ressortir combien cette
classification est artificielle, puisque l'auteur en prévient lui-
même. Nous nous bornerons à dire que Lamouroux a encore
considérablement augmenté le nombre des genres, surtout
parmi les polypiers pierreux, pour y placer un grand nombre
de corps organisés fossiles , trouvés dans le calcaire à poly-
piers de Caen, et que malheureusement la plupart de ces
genres sont mal caractérisés, ce dont je me suis assuré directe-
ment sur les objets mêmes qui ont servi à ses observations. Cet
ouvrage n'a donc pas pu contribuer aux progrès réels de la zoo-
phytologie ; mais il a eu cependant quelque avantage en orycto-
logie, en faisant rechercher des corps fossiles jusque-là assez
négligés.
Le même inconvénient que nous avons signalé dans la
méthode de M. Goldfuss, peut être reproché à celle de M.
Latreille, qui, adoptant quelque chose de toutes les métho-
des, en a fait une qu'on pourroit nommer éclectique. Sa pre-
mière division du Règne animal , portant sur la distinction plus
ou moins tranchée de la tête ou sur son absence, forme trois
grandes séries : a) les animaux intelligens ou spini-cérébraux .
vertébrés; b) les animaux instinctifs ou céphalidiens; c) les
automates ou acéphales, ne doit pas nous occuper en ce mo-
ment , puisque c'est dans la dernière division seulement que
se trouvent nos zoophytes.
La division des animaux acéphales est subdivisée en deux
races, d'après la considération introduite par nous, du canal
intestinal, en gastriques et agastriques.
Les gastriques se partagent ensuite en trois branches : i ." les
Entozoés, qui sont les vers intestinaux; 2.° les Actinozoés ou
zoo 47
animaux rayonnes; et 3.° les Phytodozoës ou animaux à forme
végétale.
Je n'ai rien à dire des Entozoés.
Quant aux Actinozoés, ils sont composés de quatre classes :
A) Les Tuniciers , pour les ascidies simples ou composées,
ainsi que pour les biphores simples ou composés, c'est-à-dire
pour des animau;c du type des malacozoaires sous tous les rap-
ports.
B) Les Holothurides , partagés en apodes pour les genres
SJponcle , Bonellie et Miniade; et en polypodes pour les vé-
ritables Holothuries.
C) Les Echinodermes , contenant les échinides et les astérides
de Bruguière, en y comprenant aussi les encrines.
D) Les Hëlianthoïdes , qui se composent des Actinies et des
Zoanlhes.
Les Phytodozoës sont partagés en deux classes :
A) Les Acalèphes, partagés en deux ordres, les Ptrci/omorp/ifs
et les CjcLornorphes , absolument comme dans la méthode de
M. Cuvier, mais avec âe nouvelles dénominations.
B) Les Polypes, formant aussi deux ordres, les Brachios-
tomcs et les Trichostomes.
Lepremierestsubdivisé en quatre familles: a) les Calamides ,
pour les polypes flottans de M. de Lamarck ; b) les Alcjonés de
Lamouroux ou P. tubifères de M. de Lamarck; c) les Alvéo-
laires, divisés en six tribus, lamellifères, foraminés, cor-
ticifères, réticulaires, vaginiformes et spongites; d) les Lym-
nopoljpes, pour les polypes d'eau douce de M. de Lamarck.
Quant au second ordre des polypes, il renferme en trois
familles : cancriformes, campaniformes et caudés, une partie
des infusoires de MuUer.
Quant aux acéphales agastriques, ils sont partagés en crypto-
gènes pour les animalcules spermatiques , et en gjmnogènes pour
les infusoires définis, et distribués comme selon M. de Lamarck.
D'après cette analyse il est aisé de voir que M. Latreille
n'a introduit aucune considération nouvelle dans la classifi-
cation des animaux inférieurs, et, qu'il l'a encore fortement
embrouillée en intercalant de véritables malacozoaires, qui
n'ont rien de radiaire , dans son ordre des actinozoés, et eu
considérant d'une manière définitive comme des animaux,
48 ZOO
des êtres dont l'existence organique est foî*t douteuse, du
reste ses divisions et subdivisions ne sont nouvelles que pour
les dénominations, étant empruntées à MM. Cuvier, de La-
marck et même à Lamouroux.
Pendant ces différens essais, les observateurs directs ne
cessoient cependant de fournir à la science des éléniens
plus solides, parce qu'ils étoient tirés de Torganisation et
d'observations sur le vivant. Ainsi M. Délie Chiaje, dans ses
premiers mémoires sur les Animaux invertébrés du royaume de
Naples, a donné des détails intéressans sur les actinies et sur
le Madrepora calycularis , confirmant ce que Cavolini avoit
dit sur la similitude d'organisation de ces animaux, et établis-
sant la concomitance , chez eux , des ovaires et des testicules.
Dans ses recherches intéressantes sur un nouvel appareil
aquifère, il montre comment il existe dans les Holothuries,
les Oursins , les Astéries , les Actinies et les Pennatules ; enfin ,
suvVAlcjyonium vermiculare de Gmelin , qu'il démontre être un
amas d'œufs de crustacés? Ses mémoires sur les Astéries, les
Oursins et les Holothuries, ont dû aussi contribuer à l'iiire
connoitre plus complètement ces animaux et par conséquent
à mieux décider de leurs rapports.
M. Gaillon , en appliquant le microscope à l'étude des
Thalassiophj'tes, fut conduit à porter son attention sur un
assez grand nombre d'êtres très-petits, sur la nature desquels
les naturalistes ne sont pas d'accord; il crut que ces êtres,
véritablement animaux, se réunissoient de manière à prendre
la forme de filamens végétaux , d'où il créa pour eux la dé-
nomination de nématozoaires , sous laquelle nous en avons
traité dans ce Dictionnaire.
Occupé à peu près du même genre de travaux , M. Bory
de Saint-Vincent fut également conduit à étudier les mêmes
êtres, ce qui le porta à créer ce qu'il nomme un nouveau
règne, sous le nom de Psychodiaires ; mais ce qui nous in-
téresse plus directement, c'est qu'ajoutant une foi absolue
aux figures de Mullcr , il a essayé d'introduire dans ses in-
fusoires un grand nombre de genres nouveaux, ce qui n'a
pu avancer la science , parce qu'il n'a publié malheureuse-
ment aucune observation nouvelle à l'appui.
1828. On trouvera quelques idées nouvelles et surtout une
zoo 49
distribution méthodique assez naturelle, dans le Tableau du
règne animal publié en 1828 par M. Van der Hœven.
Le régne animal est d'abord distribué en quatre types,
comme dans la méthode que j'ai publiée, et placés à peu
près de même, mais dans un ordre inverse. Les trois derniers
ne doivent pas nous occuper.
Le premier, sous le nom (VAnimalia gelatinosa, est divisé
en quatre classes seulement, parce que les Entozoaires ont été
répartis dans chacune d'elles comme appendices, sans doute
d'après ce que nous avions dît de ces animaux, qu'ils appar-
tenoient à des classes et même à des types différens.
Ainsi la première classe, celle des Infusoires, partagée selon
le système de M. de Lamarck en deux ordres suivant, l'absence
ou la présence de quelques organes extérieurs, comprend
comme appendice , sous le nom dUn/usoria entozoa, le genre
Echinocoque.
La seconde (les Polypes) est divisée en deux ordres ,
Trichostomata et Brachiosfomata : le premier, correspondant
aux Polypes rotifères de M. de Lamarck, a pour appendice
le genre Cœnure, que l'auteur regarde comme ayant de l'affi-
nité avec les Vorticelles composéts: le second est partagé ea
cinq familles, les Polypes hydriformes, pétalopodes. corticaux,
celluleux et tubuleux, à peu près comme dans les systèmes de
M. de Lamarck et de M. Latreille , sans avoir d'appendice
d'entozoaires.
Il n'en est pas de même de la classe des Acalèphes, imitée
de MM. Cuvier et de Lamarck, avec la différence qu'elle
comprend les Actinies» M. Van der Hœven lui assigne pour
appendice, sous le nom d'Entozoa acalephoidea , le genre Cys-
ticerque et les deux familles des Cestoïdes et des Trématodes
de M. Rudolphi.
Enfin, la classe des Échinodermes, également composée
selon les systèmes des zoologistes françois, a pour appendice
les Entozoaires acanthocépales et nématoïdes, comme faisant
le passage aux animaux articulés.
Nous sommes loin de soutenir ces rapprochemens que
M. Van der Hœven a établis entre plusieurs classes de zoo-
phytes et certains genres d'entozoaires, mais enfin c'est une
idée nouvelle; il semble du reste que ce jeune zoologiste a fait
60. 4
5c ZOO
abstraction dans son tableau de tous ces êtres que Schweigger ,
à notre imitation, en avoit retranchés.
Dans la même année nous A'oyons le type des Actino-
zoaires s'augnaen ter d'un assez bon nombre de genres, parsuite
du travail important de M. Miller sur les Encrines, et de
la découverte d'une Encrine vivante sur les côtes d'Irlande
par M. Thomson ; et enlin des recherches particulières de M.
Flemaiing et de M. Grant, dans les mers d'Angleterre.
On trouve toutes ces additions réunies dans l'ouvrage que
M. Flcmming a publié sous le nom de Brilish animais.
Les zoophytes de l'auteur anglois, sous la dénomination ty-
pique de radiata, n'y sont partagés qu'en quatre classes: Échi-
nodermes, Acalèphes , Zoophytes et Infusoires. Il n'est pas
du reste autrement question de la dernière.
La classe des Échinodermes est divisée en deux ordres : a) les
E. libres, composé, comme dans les méthodes des zoologistes
François, des échinides, des fistulides ou holothuries, des
astéries et des siponcles, disposés seulement dans un ordre
différent, et h) les E. fixés, les Crinoïdes et les Blasloïdes ,
contenant les nouveaux genres Apiocrinite, Potériocrinite ,
Cyathocrinite , Actinocrinite , Rhodocrinite , Platycrinite et
Pentacrinite, établis par M. Miller.
La classe des Acalèphes comprend les Actinies, les Mam-
maires, les Lucernaires, avec les Vélelles, les Médusaires et
les Béroës, parmi lesquels M. Flemming établit un nouveau
genre, sous le nom de Pleurobrachîa, avec le Beroe pileus.
Celle des Zoophytes, enfin, est partagée en cinq ordres:
a) Carnosa, comprenant les pennatules, les lamellifères, les
gorgoniées , les corallines, parmi lesquelles il place avec
les corallines proprement dites, les genres Isis, Lobulaire, Cris-
tatelle el deux ou trois nouveaux genres démembrés des Al-
cyons, Cydonium, Clioue et Alcyonium; b) Spongiadice , com-
prenant le genre Telhya (Lamk. ) et trois divisions géné-
riques établies parmi les éponges, par suite de l'excellent
travail de M. Grant sur ce groupe d'animaux ; c) Celluli-
/era, correspondant à peu près aux Polypiers foraminés de M. de
Lamarck, et subdivisés en Millépores, Tubipores. Es<"hares
et Flustres, avec les deux genres nouveaux, Filipora pour le
Serpula Jiiograna de Linné, et Farcina pour le Cellaria sali"
zoo 5i
eornia; d) TheeatafiovT les Cellaires , les Sertulaires et les Tu-
bulaires, avec la plupart des divisions génériques établies
parMM. de Lamarck et Lamouroux, et même quelques-unea
nouvelles, comme Tricellaria, PP'alkeria ; e) ISuda, pour les
Corynes et les Hydres.
Quant à la classe des infusoires, elle n'est que nommée sans
développemens.
Dans cette distribution , considérée systématiquement , il n'y
a. en général rien de neuf; mais la description des espèces
est souvent pleine d'intérêt, parce qu'elle a été faite d'après
des .'inimaux vivans , ce qui n'avoif guéres eu lieu depuis
le célèbre traité des Corallines d'Ellis.
1829. Nous terminerions ici cette histoire de la Zoophy-
tologie, si tout dernièrement, depuis même l'impression des
premières épreuves de notre article, M. Rapp n'avoit eu la
bonté de nous remettre une dissertation publiée cette année
(1829) , et dans laquelle il traite de la classification générale
des Polypes et de celle des Actinies en particulier.
Dans cet ouvrage, M. Rapp a évidemment, comme j'en ai
indiqué la nécessité dans beaucoup d'articles de ce Diction-
naire, eu égard aux formes desaniraaux des polypiers, dans la
classification qu'il propose; mais en ne s'occupanl que de la
classe des polypes de M. de Lamarck, Un principe, à ce qu'il
me semble entièrement nouveau, qui lui sert de base, est celui
de la position des ovaires ou des germes reproducteurs; d'où il
tire sa première division des polypes en pol)^^pcs à ovaires ex-
ternes et en polypes à ovaires internes. Dans la première division
sont les genres Hydre, Cory ne, Sertiilaire etTubulaire, réunis
en une petite famille fort naturelle, sous le nom deCorynécns,
et le genre Millépore, en limitant probablement cette déno-
mination au M. trunciifa.
Dans la seconde division, celle des polypes à ovaires in ternes,
sont placés: a) les Alcyoniens ou polypes tubiteres de M. de La-
marck, aveclesdivisionsdeM. Savigny; b) lesTubipores, conte-
nant le genre Tubipore proprement dit. c)les Coraux, comprer
nant les genres Corail, Gorgone, Isis et Antipathe; d) les Pen-
natules, répondant aux polypes flottans de M. de Lamarck, ks
Encrines justement exceptées; e) lesZoanthaires, composés des
genres Zoanthe et Cornulairei/j les Madrépores, compreuant
52 ZOO
toutes les subdivisions que M. de Lamarck a introduites dans
le grand genre Linncen.
Ainsi, après un grand nombre d'années écoulées depuis
que la méthode naturelle a été introduite en zoologie, par
suite de l'abandon successif du système Linnéen, à peine a-
t-on commencé à faire entrer dans la distribution métho-
dique des zooph3'tes la considération de l'animal, la très-
grande partie des auteurs n'a)'^ant porté leur attention que
sur ce qu'on a nommé les polypiers, et même ne s'étant occu-
pés qu'à peine de ce qu'on désignoit par ce nom d'animal.
En ce moment, la direction est meilleure; elle tend à
porter dans la classification méthodique des zoophytes les
principes qui ont déjà été employés dans la plupart des autres
parties de la zoologie; mais il faut convenir que, pour parvenir
à ce résultat, il falloit s'appuyer sur la connoissance extérieure
et intérieure des animaux, ce qui n'étoit pas facile.
Dans cette histoire de la zoophytologie j'ai nécessairement
dû passer sous silence un grand nombre de travaux tout-à-
fait limités et bornés à la description d'espèces nouvelles,
ou à l'établissement de quelques genres peu importans, sou-
vent sans qiie les auteurs se soient occupés de rechercher à
quel groupe naturel ces genres dévoient appartenir.
Ces travaux spéciaux n'en ont pas moins été fort utiles à
la science, et on peut surtout compter dans ce nombre les
mémoires de M. Lesueur, qui les premiers nous ont fait con-
noître les animaux d'un assez grand nombre de madrépores;
ceux de MM. de Chamisso et Eysenhardt, sur quelques ani-
maux de la classe des vers de Linné; ceux de MM. Otto,
Leuckart, Ruppell , Flemming, Grant, Gray, Raspail, et de
plusieurs autres naturalistes , qu'il seroit trop long d'énu-
niérer.
Je ne saurois en dire autant des travaux des oryctologues,
qui, ayant un autre but que la zoologie, s'inquiètent souvent
moins de la distinction des corps organisés fossiles en eux-
mêmes, que considérés comme des élémens de comparaison
entre les terrains plus ou moins éloignés, où on les rencontre.
D'ailleurs , comme ils ont rarement les objets de leurs recher-
ches en bon état de conservation et dans un volume suflisant , il
arrive souvent que les caractères qu'ils en donnent sont incom-
zoo 5JJ
plets ou insignifians, quand ils ne sont pas erronnés. A la tête
des travaux qui sous ce rapport doivent être considérés comme
ayant été moins utiles aux progrès de la zoophytotbgie , il faut
placer les mémoires que M. Ralinesque a publiés sur quel-
ques genres de fossiles des Etats-Unis, ainsi que l'ouvrage de
Lamourouxsur les zoophytes, où sont établis un grand nombre
de genres avec des polypiers fossiles des environs de Caen.
En première ligne, au contraire, des travaux oryctolo-
giques qui ont contribué à perfectionner la zoophytologie, je
placerai le bel ouvrage que M. Goldfuss publie en ce moment
sur les pétrifications du cabinet de Bonn, et dont j'ai pu vé-
rifier moi-même la bonne foi et la rare exactitude, ainsi que
le travail de M. Miller, sur les encrinites.
De la forme et de l'organisation des Actinozoaires.
Dans l'histoire que je viens de donner de la zoophytolo-
gie , j'ai dû nécessairement faire mention de tous les animaux
qu'on avoit à tort ou à raison rangés dans cette dernière
division du règne animal, afin de montrer comment, à
l'aide des véritables principes, on a retiré non-seulement
quelques espèces, quelques genres qui ne lui appartenoient
pas, mais encore des familles entières qui ne répondoient
nullement à la caractéristique qu'on en donnoit et qui ne
pei'mettoient pas d'en donner une. Dans le moment où je
vais traiter des généralités de la forme des zoophytes, de leur
organisation , de leur physiologie , de leur histoire naturelle et
de leur classification , je suis obligé de faire abstraction de tout
ce qu'on peut nommer des faux zoophytes, afin de pouvoir
atteindre facilement à des généralités; aussi, dans ce que
je vais exposer, je ferai abstraction non-seulement des alcyons
à doubles ouvertures, et des vers intestinaux, mais encore
des Diphyes, des Béroës, des Physales, et de tous les autres
genres que l'on a établis autour d'eux. Je passerai également
sous silence les Corallines, les Infusoires , et à plus forte
raison les êtres organisés qui constituent les Nématozoaires
de M. Gaillon et les Psychodiés de M. Bory de Saint -Vin-
cent, me proposant, pour ne pas laisser de lacune, de trai-
ter de chacun de ces groupes sous un titre particulier.
D'après cette élimination préliminaire, on voit que je pour-
54 ZOO
rai alors employer inrlîfféremment la dénomination générale
d'Actinozoaires ou d'animaux rayonnes, au lieu de celle de
Zoophytesou d'animaux-plantes, qui ne peut réellement être
appliquée à des Holothuries, à des Oursins, à des Méduses
même, sans blesser Jusqu'à un certain point le sens commun.
Eu se rappelant ce que nous avons déjà eu l'occasion de
dirt- sur la manière dont on doit envisager les animaux qui
constituent les espèces les plus arboriformes par leur com-
position, il est certain que tous les animaux que nous resser-
rons dans ce type sont évidemment radiaires ou rayonnes,
c'est-à-dire que leur forme générale cylindrique, semi-sphé-
rique, globuleuse ou discoïde , présente toujours dans le corps
lui-même ou dans les appendices, de quelque nature qu'ils
soient, une disposition rayonnée. Ainsi la dénomination ty-
pique d'Actinozoaires est parfaitement autorisée. Il ne faut
cependant pas oublier de faire connoître que dans un petit
nombre de genres, et même les plus avancés peut-être vers
le type des animaux bilatéraux, on aperçoit quelque indice
delà disposition bilatérale dans la forme et l'organisation:
c'est ce qui a évidemment lieu dans les spatangues.
Avec cette disposition circulaire ou radiaire du corps de
tous les Aciinozoaires se présentent cependant des différences
nombreuses dans le reste de la forme ou dans la proportion
des deux diamètres; en effet, il arrive quelquefois que le lon-
gitudinal ou bucco-anal est beaucoup plus grand que le trans-
versal, et alors le corps est véritablement vermiforme, comme
on le voit non-seulement dans la très-grande partie des Ho-
lothuries, et surtout dans les Fistulaires de M. de Lamarck,
mais encore dans certaines Actinies, et même dans les véri-
tables polypes, comme les Tubulaires et les Tubipores; d'au-
tres fois c'est exactement le contraire, c'est à-dire que le
diamètre longitudinal est infiniment plus court que le trans-
versal, et alors le corps est discoïde, comme cela se voit
dans quelques Echinides, Astérides, Méduses, Actinies, et
même dans quelques Madrépores de familles différentes.
Quelquefois aussi, non - seulement les deux diamètres per-
ptndii ulaires sont presque égaux, mais tous les autres le sont
également, et alors la forme particulière est plus ou moins
sphéroïdale, comme on en voit des exemples dans les Échi-
zoo 55
nides et dans les Médusaires : on trouve aiïssi dans ces deux
mèrncs classes une forme hémisphérique; mais le plus sou-
vent le corps est cylindrique, sans être vermiforme, ou co-
nique, tronqué à une extrémité ou à l'autre.
Dans le plus grand nombre de cas la circonférence de
ce corps est circulaire; mais il arrive aussi qu'elle est poly-
gonale, comme on en voit des exemples dans plusieurs Holothu-
ries et dans quelques Oursins, uiais surtout dans les Astéries.
Enfin, la plupart des espèces d'Actinozoaires ont la cir-
conférence du corps bien circulaire ou entière; mais quel-
quefois elle est plus ou moins échancrée, ce qui la divise
en lobes ou appendices rayonnans, qui offrent dans certains
cas la singularité de se subdiviser d'une manière dichotorae,
au point de devenir radiciformes, comme dans lesEuryales.
La forme du corps des Actinozoaires a dû avoir et a eu
en effet une influence remarquable sur la position normale
de l'animal. En effet, il est rare que cette position soit hori-
zontale, comme cela a lieu dans l'immense majorité des ani-
maux binaires; elle est le plus souvent verticale, l'orifice
buccal en bas ou en haut , suivant que l'animal est libre ou
qu'il est fixé.
Les faux zoophytes , qui sont des animaux agrégés , sont tou-
jours fixés , lorsqu'ils adhèrent aux corps étrangers, par une face
latérale; les vrais zoophytes ne le sont jamais que par une ex-
trémité.
Si de l'étude de la forme du corps des Actinozoaires, con-
sidérés dans leur état de simplicité, nous passons à les exami-
ner dans le cas où ils se réunissent et où ils se greffent entre
eux, en ayant ou n'ayant pas de partie commune, nous
pourrons remarquer que leur forme se modifie suivant leur
mode de rapprochement ou d'agrégation , au point quel-
quefois de ne plus offrir rien de radiaire ; mais cela n'a lieu
que dans une certaine famille d'Actinozoaires, et essentiel-
lement dans les Actinies coriaces et dans celles qui produisent
par leur destruction ce qu'on est convenu de nommer des
polypiers lamellifères.
Dans d'autres familles, les individus forment, par leur réu-
nion sur une partie commune, des êtres en général arbo-
rescens, qui affectent une forme assez constante et tout-à-fait
56 ZOO
différente des composans, comme cela se voit dans les Cei-
laires, les Sertulaires, les Gorgones, les Isis, le Corail.
Quelquefois même, mais dans un seule groupe, cette par-
tie commune est régulièrement binaire, ce dont on voit un
exemple curieux dans la famille des Pennatules.
Lorganisafiou des Actinozoaires est au moins aussi sin-
gulière que leur forme; mais elle offre des différences nom-r
breuses , quand on l'étudié dans l'espèce de série d'accrois-
sement qu'ils forment depuis les Holothuries, que l'on peut
placera la tùtc , jusqu'aux Eponges et aux ïéthyes, qui sont
certainement à la fin.
Je dois d'abord dire que leur composition chimique est
tout-à-fait semblable à celle des animaux supérieurs, en cela
que l'azote entre pour beaucoup dans leur composition ;
mais je dois faire remarquer que la partie inorganique qui
entre quelquefois comme moyen de solidification dans leuF
tissu, est peut-être encore plus exclusivement composée de
carbonate de chaux que dans le type des Malacozoaires , et
que dans les derniers genres la silice se trouve aussi former
cette partie solide, comme cela a lieu quelquefois dans le
règne A'égétal.
Si ensuite nous envisageons les élémens anatomiques qui
entrent dans la composition de l'organisme des Actinozoaires,
nous voyons l'uniformité de tissu se prononcer de plus en
plus, et par conséquent l'élément primitif ou celluleux de-
venir de plus en plus dominant et affecter même cet état mu-
queux ou gélatineux que nous reconnoissons à ce tissu dans
le second âge des animaux supérieurs. Cet élément primitif
est du reste très-rarement et à peine modifié en ses variétés
dermeuse, fibreuse, séreuse, et encore n'est-ce que dans les
classes les plus élevées du type. Mais il est au contraire fort
souv nt soutenu, solidifié par un dépôt crétacé qui se fait
régulièrement par couches , ou irrégulièrement dans toute
i'éti ndue du corps; ;et c'est ce qui donne lieu à ce que nous
nommons les poljpiers : c'est, si l'on veut, une sorte de
.squelette, mais occupant rarement l'enveloppe seule de
l'animal, et bien plus souvent la presque- totalité de son
corps ; quelquefois cependant cette partie endurcie s'est
fracturée en plusieurs pièces, simulant une espèce de ço-^
zoo 57
lonnevertébrale, comme dans les AstéridesetdanslesEncrines.
Si l'élément générateur offre à peine quelques-unes des
modifications peu importantes qui existent dans les animaiix
des types supérieurs, on conçoit que ses modifications pro-
fondes en élément contractile ou fibre musculaire, et en élé-
ment excitant ou fibre nerveuse , sont encore moins évidentes
et moins communes à tout le type.
On ne trouve en effet de fibre évidemment musculaire
que dans les trois premières classes; c'est-à-dire dans les
Échinodermes en général, dans les Médusaires un peu, et
à peine dans les premières espèces de la classe des Zoan-
thaires. Au-delà, tout le tissu de l'animal non encroûté est
bien contractile, mais sans nous offrir cette forme particu-
lière de la fibre musculaire des animaux supérieurs.
Quant à la fibre nerveuse, c'est à peine si son existence est
démontrée dans les Holothuries. Quelques anatomistes le
disent, mais je conviens que, malgré beaucoup de recher-
ches faites pour m'en assurer, cela m'a encore été impossible,
et cependant il y a certainement sensibilité dans ces animaux,
puisqu'il y a rétraction des parties molles à la suite d'une
irritation extérieure.
Les élémens liquides qui entrent dans la composition du
corps des Zoophytaires paroissent être fort peu nombreux;
il se pourroit même qu'il n'y en eût qu'un seul, la lymphe,
et que le sang n'en différât pas. Je trouve cependant que
M. Délie Chiaje assure que le sang veineux et artériel des
Holothuries, des Oursins et des Astéries, est composé d'une
grande quantité de lymphe et d'un certain nombre de glo-
bules; il ajoute que dans les Oursins ces globules se réunissent
t'n petits groupes, ayant un peu la forme des corpuscules de
la semence humaine, qui jouissent d'un mouvement rota-
toire général, outre celui qui est propre à chaque globule
composant ceux d'attraction et de répulsion, et enfin celui
de la translation déterminée par la circulation.
Si les élémens organiques, si leurs modifications en tissus
sont si peu variés dans les Actinozoaires, il est tout simple
comme résultat, que les organes qu'ils forment soient peu
nombreux , peu distincts , et que par conséquent les appareils
4e composition . de décomposition et d'excitation soient
58 ZOO
extrêmement peu compliqués, si même ce dernier existe.
Et d'abord l'enveloppe extérieure ou sensible est à peine
distincte du tissu sous-jacent dans les premières classes, et
si elle l'est, comme dans les Holothuries, les Oursins, les
Astéries, elle n'en est certainement jamais séparée de manière
à être libre. On peut cependant alors y distinguer une sorte
de derme d'un tissu assez serré, avec un réseau vasculaire,
un pigmentum souvent fort brillant, mais très-peu tenace,
à cause de l'absence totale d'un véritable épiderme.
Dans les Holothuries le derme est évidemment composé de
fibres croisées, feutrées dans tous les sens; il est fort épais,
coriace, et recouvert par un pigmentum épais et vivement
coloré.
Dans les Oursins , le derme, solidifié en dedans par un sys-
tème de pièces calcaires, est recouvert en dehors par une
couche mince, mais très-sensible, d'une substance muqueuse,
presque fluante, contenant la matière colorante, analogue
au pigmentum des Holothuries.
Dans les Astéries, le derme est encore fort distinct : il est
d'une épaisseur assez considérable; mais il offre la particu-
larité de n'être ni entièrement mou ni entièrement résistant.
Dans les Médusaires, et même dans les Actinies, il n'y a
plus de peau distincte.
Si la peau, siège et organe générateur de tout appareil des
sens, existe à peine dans les zoophytes, il est inutile de re-
chercher chez eux ces modifications profondes qui donnent
naissance à l'appareil du goût, de l'odorat, et surtout à ceux
de la vision et de l'audition. Tout le monde est d'accord à
ce sujet , il n'y a aucun organe des sens dont on puisse démon-
trer l'existence dans aucune espèce d'Actinozoaires.
L'appareil locomoteur est, comme la peau, distinct dans la
première classe, celle des Échinodermes; mais il l'est fort
peu ou même point dans les dernières.
Dans l'ordre des Holothuries , on peut dire qu'il est composé
de la seule couche musculaire qui double la peau , sans aucune
partie solide, si ce n'est autour de l'anneau buccal. Cette par-
tie solide , que quelques auteurs ont considérée comme compo-
sée de dents , forme un anneau à l'entrée de la bouche -. mais
comme cet anneau est couvert par la peau rentrée de Tintes-
zoo 59
tin, cette opinion ne peut être adoptée. Cet anneau, parfaite-
ment circulaire, est formé de pièces alternativement plus
grandes et plus petites , s'engrenant régulièrement entre elles et
de structure fibro-crétacée: cllesdonnent attache à des muscles
rétracteurs longitudinaux, qui se prolongent plus ou moins
loin dans la cavité viscérale.
Le reste de l'appareil locomoteur est formé par deux plans de
fibres: les unes, transverses, se trouvent dans toute l'étendue de
la peau; les autres, longitudinales, se rapprochent en deux fais-
ceaux pour chaque série de cirrhes tentaculaires, et les fais-
ceaux sont par conséquent au nombre de dix ou de cinq doubles.
Dans l'ordre des oursins, l'appareil locomoteur général
n'existe qu'à la racine des piquaiis, puisque toutes les autres
pièies qui solidifient la |!eau ne sont point mobiles les unes
sur les autres. Chaque piquant, articulé avec un tubercule de
la peau par une surface lisse, concave, est mis en mouvement
dans tous les sens par une couronne de très- petits muscles,
qui de la peau se portent à leur racine.
Quanta l'appareil locomoteur spécial de l'armature de la
bouche, il est beaucoup plus complexe, aussi bien dans les
parties solides que dans les muscles; mais il n'existe pas dans
dans tous les Échinides ; les Spatangues, les Ananchites en
«ont pleinement dépourvus.
L'ordre des Astérides offre, dans l'appareil locomoteur, une
disposition inverse de ce qui existe dans les Échinides centros-
tomes. En effet, chez elles l'appareil locomoteur général est
considérable et celui de la mastication est nul, ou du moins
fait réellement partie du premier; car, dans les animaux, il
n'y a rien de compapable à l'armature de la bouche des oursins.
Dans les Méduses on remarque une couronne de petits
muscles dans le rebord de l'ombelle.
Dans les Actinies, on peut très-bien distinguer encore une
couche de libres submusculaires transverses en dehors, et
une couche de fibres longitudinales formant des lamelles ou
des cloisons extrêmement nombreuses sous la membrane sto-
machale. Chacune d'elles est attachée inférieurement à la
couche circulaire du pied et se partage en trois faisceaux : le
premier va à l'estomac et au bord du bourrelet oral ; le se-
eecond à la racine des tentacules, et le troisième se prolooge
^o zoo
vers le bourrelet labial, où il se recourbe pour former son
bord libre.
Par la même raison que la peau n'est réellement distincte
que dans les animaux qui constituent la première classe de
r:e type, la modification de l'enveloppe générale qui forme
le canal intestinal n'est séparée , ne forme un véritable intes-
tin que dans les Holothuries, les Oursins, les Astéries. Dans les
Actinies, et peut-être dans les zoophytaires, il n'y a pas de véri-
table intestin libre : mais ses parois sont cependant distinctes.
Chez toutes les autres espèces la cavité intestinale est creusée
dans la masse du corps, sans qu'il y ait de parois proprement
dites. Dans les espèces même où l'intestin a des parois dis-
tinctes et est flottant dans une cavité viscérale, il offre encore
des différences assez importantes.
Dans les Holothuries, le canal intestinal est complet, c'est-
à-dire, qu'il traverse toute la longueur du corps, et qu'il est
par conséquent pourvu de ses deux orifices également termi-
naux, une bouche et un anus.
La bouche des holothuries est au fond d'une sorte d'enton-
noir ou de cavité labia'e formée par un rebord de l'enveloppe
générale, et pouvant contenir un cercle d'appendices souvent
ramifiés, et du reste variable de forme et même de nombre dans
la même espèce; à son intérieur, ses parois sont solidifiées par
l'anneau de pièces calcaires dont nous avons parlé plus haut.
Comme on trouve à sa circonférence un anneau de vési-
cules coniques, M. Cuvier a pensé que ce pourroient bien être
des glandes salivaires. Je suis plutôt tenté de les regarder
comme appartenant à l'appareil aquilère; mais sans oser le
moins du monde l'assurer.
Le canal intestinal qui suit a ses parois fort minces; il est
long et cylindrique : après s'être porté en arrière , il forme une
longue anse qui le ramène en avant; après quoi il se dirige
vers l'extrémité postérieure, où il se termine dans une sorte
de cloaque, ayant à l'extérieur un orifice circulaire terminal,
quelquefois pourvu de cinq tubercules papillaires.
Dans les Échinides, en général, le canal intestinal est
aussi complet; il est également distinct et araehnoïdien : il
forme de même des circonvolutions assez étendues avant de se
porter a l'anus ; mais une grande différence avec les Holothu-
zoo 6t
lies, c'est que la position de la bouche varie d'une manière
remarquable. En effet , dans les espèces subbinaires, la bouche,
toujours inférieure cependant, est plus ou moins rapprochée
de l'extrémité antérieure du corps, qui est barlong , tandis
que dans les espèces régulièrement ovales, circulaires, ou
même pentagonales, la bouche est parfaitement centrale. La
position de l'anus offre peut-être encore plus de varia-
tions. Il peut être (out-à-fait supérieur, central et opposé à
la bouche, comme dans les espèces régulières; mais aussi il
peut descendre successivement, se porter en arrière et en
dessus, se placer dans le bord même, et enfin passer en des-
sous, de manière à tendre à se confondre avec la bouche,
comme dans les Echinonées.
Sous le rapport de l'armature de la bouche, les Echinides
offrent aussi des variations importantes : ainsi il y a des es-
pèces qui n'en ont aucune trace, et dont la bouche membra-
neuse est transverse ou bilabiée, comme les Spatangues: d'au-
tres ont des espèces de mâchoires sans dents véritables , comme
les Clypéastres ; enfin, tous les Oursins proprement dits et les
Cidarites, ont un appareil très-complexe de mâchoires armées
chacune d'une véritable dent.
LesAstérides diffèrent encore plus des Echinides dans l'ap-
pareil digçstif que les Holothuries. En effet, chez elles le ca-
nal intestinal a une tout autre forme ; il est d'abord incom-
plet, c'est-à-dire qu'il n'a qu'un seul orifice, servant à la
fois de bouche et d'anus , et il est constamment médian , sauf
peut-être cependant chez les Comatules. Il n'est réelleinent pas
armé; mais comme il est quelquefois assez profondément en-
foncé entre les racines anguleuses des appendices du corps, il
en résulte que celles-ci, souvent garnies d'épines dentiformes,
aiguës, peuvent réellement agir comme des espèces de mâ-
choires armées de dents. Quant à l'estomac , il est également
membraneux, peu étendu, quelquefois avec des productions
qui s'avancent plus ou moins dans la cavité des appendices
radiaires du corps.
Dans toutes les autres classes du type des Actinozoaires, ja-
mais l'intestin n'est distinct, ni complet , en sorte qu'il n'y a pas
d'anus. La bouche est toujours centrale et n'est jamais armée;
il y a cependant encore quelques différences suivant les classes.
62 ZOO
Dans les Arachnodermaires ou Méduses, la bouche, cons-
tamment inférieure, offre des différences assez remarquables,
en ce qu'elle peut être simple et sessile , ou à l'extrémité d'une
sorte de trompe ; mais il arrive aussi qu'elle peut sembler mul-
tiple par la manière dont les appendices médians se joignent au
corps par une espèce de pédicule en croix. Je ne puis véri-
tablement admettre qu'il y ait des Méduses sans bouche et
agastriques. Péron , qui en fait une division dans son Système
des Médusaires, a sans doute été induit en erreur par quelque
circonstance inappréciable. M. Cuvier les admet cependant j
mais il me semble que c'est toujours d'après Péron.
Dans les Actinies proprement dites , comme dansles Actinies
coriaces et même dans les Actinies pierreuses ou Madrépores,
du moins à en juger par les caryophyllies simples, il paroit
que l'intestin ne forme qu'un enfoncement plus ou moins pro-
fond, dans lequel on peut cependant quelquefois dislin;;uer
une cavité praebuccale ou labiale, une bouche ou cavité buc-
cale, et enfin une sorte d'estomac séparé de celle-ci par un
indice de bourrelet. Les parois de 1 intestin sont distinctes ,
fort minces, très-plissées ; mais ne sont pas d'ailleurs séparées
du tissu qui compose le corps.
Tous les madrépores lamellifères ou Madréphyllies sont sans
doute dans ce cas ; mais avec une disposition un peu diffé-
rente, comme cela doit être dans les Fongies, par exemple,
où il semble que l'estomac soit presque entièrcinent retourné
et présente ses lamelles en dehors.
Les Madrépores échinulés doivent offrir un estomac plus
profond et plus ou moins lamelleux sur les côtés, du moins
à en juger d'après la forme des cellules qu'occupe la partie
spécialisée du corps de ces animaux; mais c'est ce que je ne
puis assurer positivement, n'ayant pas encore disséqué une
espèce de cette famille.
Dans la classe des Polypiaires proprement dits, la disposi-
tion du canal intestinal est aussi peu connue. S'il falloit en
juger d'après les Hydres, ce ne seroit qu'un enfoncement assez
profond , occupant une grande partie de la longueur du
corps et sans plis ou lamelles, et dont la surface est tellement
semblable a l'extérieure, que l'une peut remplacer l'autre
par suite du retournement, comme Pa montré Trembley;
zoo 63
mais il n'y a peut-être que ce genre qui offre cette particu-
larité. 11 est même à remarquer que, dans les Flustres, les
Eschareset les Cellaires, l'appareil digestif paroît être plus com-
plexe que dans les autres genres, en ce qu'on remarque une sorte
d'estomac distinct de l'intestin proprement dit , qui se recourbe
en avant, et qui paroitmêmese terminer à l'extérieur par un
orifice anal; du moins dans les Eschares on a pu le croire.
Nous devons aussi faire observer que, dans un assez grand
nombre de ces animaux , l'ouverture de la cellule dans la-
quelle leur corps est renfermé, est véritablement bilatérale,
symétrique et pourvue d'un opercule ; ce qui n'a jamais lieu
dans aucune autre famille des zoophytes.
Dans toute la classe des zoophytaires, le canal intestinal re-
devient simple et droit comme dans les Zoanthaires ; mais il me
semble qu'il a ses parois distinctes, du moins si j'en juge par
ce qui existe dans les Pennatules : il y commence souvent par
une sorte de petite cavité labiale, libre, et au dehors de la-
quelle sont les tentacules; ensuite vient un estomac à parois
libres et se terminant en arrière, ou par une sorte de mame-
lon que j'ai cru percé, ou par un prolongement vasculi-
forme qui se perd dans le tissu commun.
Quant aux Eponges et aux faux Alcyons ou Téthyes de M. de
Lamarck , il n'y a réellement plus de canal intestinal ; car il
est impossible de considérer comme lui étant analogues, les
canaux tortueux qui traversent les premières dans tous les
sens, et à l'orifice desquels M. Grant a reconnu des mouve-
mens d'entrée et de sortie du fluide ambiant.
Le canal digestif dans les Actinozoaires semble devoir être
accompagné d'un véritable foie dans les espèces chez les-
quelles il est libre. Ainsi, dans les Holothuries on peut sans
doute regarder comme en remplissant les fonctions des or-
ganes pénicillés qui se trouvent remplir l'espace situé entre
les deux grands replis de l'intestin.
Dans lesOursins,cet organe n'est pas aussi facile à démontrer^
cependant j'ai décrit comme analogues au foie des plaques
glanduleuses que j'ai cru remarquer dans les parois mêmes de
l'estomac ; mais dans les Astéries il est apparent et même assez
considérable: il occupe la circonférence de l'estomac, formant
des espèces de grappes qui se prolongent plus ou moins dans la
64 ZOO
cavité des appendices, quand il y en a ; du moins c'est l'opi-
nion de M. Cuvier, suivie par Spix , par M. Meckel. M. Délie
Chiaje, au contraire, regarde ces parties comme des espèces
de cœcums de l'estomac, et pense que le foie est un organe
irrégulier, en forme de plaque, situé à la partie supérieure
de l'estomac , dont aucun autre auteur ne fait mention et que
je n'ai pas non plus encore observé.
Dans les Méduses, dans les Actinies, ainsi que dans les Ma^^
dréphyllies et dans les Madrépores, il me paroît à peu prés
certain qu'il n'existe pas d'organe hépatique.
Je n'ose en dire autant des Flustres, des Eschares et de quel-
ques genres voisins. En effet, il m'a semblé apercevoir dans
les premières un organe que je rapporterois volontiers au foie.
Dans les zoophytes du premier ordre, c'est-à-dire dans les
Tubulaires, les Campanulaires et les Sertulaires, je puis à peu
près assurer qu'il n'y en a pas ; mais dans le second ordre je
crois plutôt pouvoir assurer le contraire, du moins à en juger
d'aprcsles Pennatules : en effet, dans ces animaux, disséqués
vivans ou très-frais, on remarque, dans les parois mêmes du
corps de l'estomac, des rangées d'organes en forme de pe-
tites taches jaunâtres, que je regarde comme analogues au foie.
L'appareil respiratoire spécialisé doit nécessairement exis-
ter dans les zoophytes qui ont une circulation évidente; mais
il paroît qu'il tend à se confondre avec l'appareil aquifère, qui
est très -développé dans plusieurs familles de ce type ; d'ail-
leurs il offre des diff"érences importantes.
Dans les Holothuries on regarde assez généralement comme
formant l'appareil respiratoire, un ou deux arbres vasculi-
formes, libres et flottans dans la cavité abdominale, et dont
les ramifications très-nombreuses, naissant en avant, se por-
tent, se réunissent successivement en arrière, et s'ouvrent
par un seul tronc considérable dans l'intérieur du cloaque.
Les parois de cette espèce d'arbre aquifère sont fort minces et
ne m'ont pas paru avoir de vaisseaux, comme on en voit, par
exemple, dans le mésentère ; ainsi il se pourroit bien que
réellement cette partie de l'organisation des Holothuries ap-
partint plutôt au système aquifère qu'à l'appareil respiratoire.
Chez les Oursins on trouve dans chaque ambulacre un organe
vasouliforme ressemblant à une foliole étroite, régulièrement
zoo 65
pînnée, dirigée verticalement de bas en haut, et qui semble
être analogue a l'arbre aquifère des holothuries, Monro, qui
en a donné une excellente description avec de bonnes figures,
montre, en effet, que ces organes sont entièrement vasculaires.
M. Délie Chiaje , qui décrit aussi ces organes, quoique moins
bien que Monro, ne les regarde pas comme des branchies; mais
il considère comme telles d'autres organes situés a la circonfé-
rence delà masse buccale, et dont il avoue cependant n'avoir
pu connuitre la relation avec le système vasculaire. Ne se-
roienî-cepas plutôt des glandes salivaires?
Dans les astéries, Monro a regardé comme appartenant à
l'appareil de la respiration, les nombreux tilamens qui sortent
par une infinité de petits trous dont la peau du dos et des
appendices est percée; mais ces organes n'existent pas dans
les ophiures, ni dans les comafules, et peut-être appartien-
nent-ils à l'appareil aquifère, qui, il est vrai, peut très-
bien être considéré comme une sorte d'appareil respiratoire.
Dans les médusaires, je ne crois pas qu'on puisse y recon-
noitre de véritables organes de la respiration , à moins qu'on
ne regarde comme tels des espèces de crêtes qu'on rencontre
dans la cavité stomachalc de quelques espèces, ou bien les
appendices considérables et radiciformes qu'on remarque
dans d'autres.
Les actinies offrent encore moins des organes qu'on puisse
considérer comme formant un appareil de respiration.
Les zoanthaires mous, coriaces, pierreux, madréphyllies
ou madrépores, en sont également dépourvus; à plus forte
raison les polypiaires et les zoophytaires.
L'appareil aquifère sur lequel M. Délie Chiaje a appelé
l'attention d'une manière si intéressante dans un mémoire à
ce sujet, est, au contraire, fort développé, au moins dans
les premières classes de zoophytaires, et peut-être même
remplace-t-il complètement chez eux l'appareil respiratoire
des animaux supérieurs; dans lequel cas la dénomination de
trachées aquifères, que M. deLamarck. à donnée à ce qu'il con-
noissoit de ce système, seroit fort heureuse. En effet, cet ap-
pareil, formé de canaux diversiformes, plus ou moins bornés
et quelquefois arborescens, a pour caractère propre que ces
canaux sont ouverts et en communication avec le milieu li-
60. 6
66 ZOO
quide dans lequel vit l'animal: or, ce caractère, qui n'a ja-
mais lieu pour une branchie, se remarque dans les trachées
des insectes, où le milieu ambiant pénètre aussi tout le tissu
de l'animal.
Dans les holothuries, en supposant que Farbre que nous
avons décrit tout à l'heure ne lui appartienne pas, il faut au
moins considérer comme tel le S3'stème de canaux qui en-
tourent la bouche et qui se prolongent dans les tentacules
arborescens, n'étant eux-mêmes qu'une continuation de la
peau.
Dans les oursins, les espèces de cirrhes tentaculaires qui
sortent du têt par les trous qui constituent les ambulacres, re-
gardés par Monro comme des vaisseaux absorbans dans sa phy-
siologie des poissons, et par M. Cuvier comme des organes de
la respiration, appartiennent certainement à l'appareil aqui-
fère. Ces petits organes cylindriques, musculaires, contrac-
tiles, garnis à l'extrémité d'un disque circulaire percé dans son
milieu , sont tapissés à l'intérieur par un vaisseau qui , après
s'être divisé et anastomosé dans des espèces de lamelles vascu-
laires et plexiformes occupant les espaces interambulacraires,
va s'ouvrir dans un tube vertical qui, après avoir reçu succes-
sivement tous ceux de chaque ambulacre, se termiric à la ra-
cine de chaque mâchoire dans une sorte d'ampoule. Ces am-
poules communiquent entre elles par un canal transverse, et
avec l'extérieur par un canal ou sillon qui suit le dos de la
dent et s'ouvre à sa racine.
Dans les astéries, le système aquifère a une disposition assez
analogue avec ce qui existe dans les oursins. En efiet, il est
évident qu'il faut regarder comme lui appartenant, ces tubes
extrêmement nombreux, contractiles, extensibles, qui, sortis
par des orifices correspondans de la peau du dos, s'ouvrent
immédiatement dans la cavité viscérale, comme le pensent
quelques anatomistes, ou sont en communication directe avec
le système vasculaire, comme l'établit M. Délie Chiaje dans
ses mémoires sur les animaux sans vertèbres du royaume de
Naples.
Dans les médusaires, peut-être faut-il regarder aussi comme
appartenant à cet appareil tout le système vasculaire et res-
piratoire de ces singuliers animaux, llparoît, en effet, certain
zoo 6V
que dans les espèces d'appendices dont les rhizoslomes, par
exemple, sont pourvus, ces organes sont terminés par des
fibrilles comme radiculaires, qui sont elles-mêmes percées à
leur extrémité d'un pore extrêmement fin. Du mmns c'est ce
que je crois avoir vu dans l'espèce de la Méditerranée que
j'ai eu l'occasion d'étudier vivante.
Dans les actiniaires proprement di{s, et sans doute anssi
dans la plupart des madréphyllies, l'appi'rcil aquifère est fort
considérable. En eflet, dans les actinies on denjonfre avec
la plus grande facilité, que les tentacules qui forment le cer-
cle labial sont réellement des espèces de sacs fort minces,
largement ouverts à l'extrémité ; qu'ils communiquent avec
un grand canal circulaire qui se trouve à linlérieur du bord
labial, et qu'avec celui-ci communiquent les longues cellules
situées entre les lamelles verticales et les parois de l'estomac
et contenant les ovaires.
Je crois qu'il doit en être de même des polypes à le\ntacules
pinnés qui entrent dans mon ordre des zoopliytaires; ces or-
ganes sont du moins certainement creux , mais je ne veux pas
assurer qu'ils soient percés à leur extrémité. Quant au corps
des pennalules, il est certain qu'il est traversé par un grand
nombre de canaux lacuneux, et que ceux-ci communiquent
largement avec l'extérieur par des orifices distincts situés à
Textréniité de la partie commune de la pennatule.
Tous les autres actinozoaires n'ont peut-être point de traces
de l'appareil aquifère; mais dans les éponges cet appareil
acquiert toutle développement dont il estsusceptible. En effet,
chez elles il constitue à la fois l'appareil digestif, celui de la
respiration et celui de la circulation.
Ce dernier appareil dont il nous reste à parler , paroit exis-
ter d'une manière certaine dans les premières familit s des Ac-
tinozoaires; mais il est dans une telle connexion avec l'appareil
respiratoire et aquifère, qu'il peut être aussi difficile de l'en
distinguer nettement; c'est du reste dans les holothuries qu'il
est le plus distinct. On peut même y distin;^uer un cœur mus-
culaire, auquel arrivent des vaisseaux veineux à parois bien
distinctes, provenant d'une grosse veine mésaraïque, et d'où
sort évidemment un autre ordre de vaisseaux, dont l'un va
suivre l'intestin dans toute sa longueur.
6» ZOO
Dans les oursins je crois également qu'il existe un renfle-
ment cardiaque musculaire. Je suis aussi certain qu'il re-
çoit un gros vaissenti mésaraïque provenant du canal intes-
tinal et dont les ramifications sont soutenues par un véri-
table niésen tère. J'en ai pareillement vu sortir un gros vaisseau
qui, après avoir formé un anneau autour de l'œsophage,
fournit des ramifications aux mâchoires, aux lèvres, et pro-
bablement aux lamelles, peut-être branchiales, que nous avons
vues tout le long des espaces interambulacraires : mais assu-
rer lequel est le système veineux ou artériel, c'est ce que je
ne puis. 11 se pourroit même que cette distinction n'existât
plus à ce degré de l'organisation, et que ces vaisseaux fussent
à la fois veines et artères.
Dans les astéries on remarque autour de l'œsophage un
anneau vasculaire central, avec un cercle de vésicules sim-
ples ou multiples, mais n'ayant qu'un tube de communica-
tion avec l'anneau. On voit également sortir de celui-ci des
vaisseaux en aussi grand nombre qu'il y a de rayons, et qui,
après avoir communiqué avec des ramifications vasculaires
nombreuses de l'estomac, suivent ces rayons, l'un à la face
inférieure et l'autre à la face dorsale. Mais peut-on assurer
que les branches vasculaires de chaque rayon sont les unes
veineuses et les autres artérielles, comme le veut M. Délie
Chiaje? c'est ce que je suis loin d'admettre, d'autant plus que
celui-ci assure que les tubes aquifères qui sortent par les
pores dorsaux des astéries, s'ouvrent ou se continuent avec
le vaisseau dorsal, qui lui-même, par des rameaux annulaires,
va s'anastomoser avec des branches du système vasculaire
inférieur de chaque rayon également en communicaîion ma-
nifeste avec les cirrhcs tentaculaires. 11 se pourroit donc que
dans cette famille les trois parties de l'appareil fussent con-
fondues en une seule.
Cela me paroit a peu près évident chez les méduses, dont le
mode de locomotion semble, eu effet, être exécuté par des
mouvemens réguliers , à peine volontaires, etqui ressemblent
beaucoup a ceux du cœur des animaux supérieurs.
Les actinies et les pennatules aussi sont peut-être dans ce
cas; mais il est certain que chez elles il n'y a plus de système
circulatoire distinct. A plus forte raison manque-t-il dans tous
zoo 69
ïes autres polypîaîres et même dans les zoophytaires : on remar-
quecependantchezquelques-uns deceux-ci, dans les sertulaires
par exemple, un mouvement fort remarquable dans la par-
tie médullaire qui remplit l'axe de la partie commune ; mais
ce mouvement n'est qu'une oscillation analogue à ce qu'on
voit dans quelques plantes.
Les éponges offrent aussi dans leurs oscules un mouvement
qui a quelque rapport avec celui de la circulation ; mais il se
fait dans dts espèces de tubes ouverts à l'extérieur et représen-
t;jnt a la fois le canal intestinal, le canal respiratoire , le canal
aquifère et un canal vasculaire.
I/appareil de la génération offre, dans le type des Actino-
zoaires, à peu près les mêmes variations que celui delà nutri-
tion : en effet, assez compliqué dans les premières familles, il se
simplifie beaucoup dans d'autres, et enfin il n'est plus dis-
cernable dans les espèces les plus inférieures, quoique toutes
produisent des gemmes distincts.
Les holothuries ont un seul ovaire bilatéral, parfaitement
visible, libre et flottant dans la cavité viscérale, et qui, com-
posé d'un grand nombre de cœcums excessivement longs, se
termine cependant par un seul orifice situé dans la ligne mé-
diane et au bord antérieur du corps.
Il m"a aussi semblé que, dans ces animaux , l'appareil sexuel
étoit composé d'une partie masculine en relation immé-
diate avec la partie femelle. On a cru aussi qu'un amas sin-
gulier de fîlamens qui existe à la partie postérieure du corps,
et qui paroît n'avoir aucune communication avec l'ovaire,
pourroit appartenir au sexe mâle.
Dans les oursins la partie femelle de l'appareil générateur
n'est jamais unique ou seulement bilobée , comme dans tous
les animaux supérieurs sans exception ; mais elle est au moins
quadrilobée, le plus souvent quinquelobée, et disposée d'une
manière plus ou moins radiaire -. aussi a- 1- elle toujours au
moins quatre orifices extérieurs, et le plus souvent elle en a
cinq autour de l'anus , quand il est médian, et d'autres fois
sans rapports avec lui: du reste, les ovaires eux-mêmes sont
parfaitement distincts et à une place déterminée dans la ca-
vité viscérale.
Aucun anatomiste n'a parlé d'organes mâles dans les échi-
70 ZOO
nides, et cependant un certain nombre d'espèces sont pour-
vues d'une plaque poreuse dans la région anale.
Lesastcrides ont aussi un nonjbre d'ovaires considérable (au
moins de cinq, un pour chaque rayon) : ces ovaires, évidem-
ment ici disposés en grappes , sont doubles pour chaque rayon ,
et s'ouvrt nt à l'extérieur par des orifices situés du côté de la
bouche, dans l'angle de séparation des rayons. Ils se prolon-
gent ensuife plus ou moins loin dans l'intérieur de ceux-ci,
selon la forme du corps; ce qui est fort peu important.
On croit aussi que dans les astérides , du moins dans le
genre Astérie de M. de Lamarck , il y a quelque trace de la
partie mâle de l'appareil de la génération ; c'est du moins une
op'pioii déjà émise anciennement par Fischer, dans le Traité
de Linck , et soutenue fortement par Spix , au sujet d'un or-
gane fort sifigulier, flexueux, iniestiniforme, qui se trouve
à l'inlérJeur de l'animal au-dessus de l'estomac, et se ter-
mine à l'extérieur par un corps spongieux, madréporiformè ,
situé à la partie posiérieure du dos. Bosc a pensé que cet
organe n'étoit rien autre chose que la terminaison du canal
intestinal: mais cette opinion ne peut être admise; car on
trouve quelque chose d'analogue dans toute une division des
échiiiides, qui ont cependant un anus distinct. Ce qui nie
porte davantage à croire que cet organe appartient à l'ap-
pareil delà génération, c'est que la considération de sa forme
offre des caractères distinctifs et parfaits. M. Meckel, qui a
décrit cet organe dans son Anatoinie des astéries, persiste a
croire qu'il a quelques rapports avec le sac calcaire des mala-
cozoaires subcéphalés, que nous regardons comme apparte-
nant à l'appareil dépurateur.
Dans les médusaires il n'y a plus de doute, et l'appareil
de la génération consiste seulement dans quatre ovaires, or-
dinairement disposés en croix, et occupant la face dorsale
ou opposée à la bouche.
Dans les actinies les ovaires, en forme de petites grappes
verticales, îîlongées, attachées par un petit mésejitère, sont
beaucoup plus nombreux , filiformes; ils occupent la circon-
férence de la cavité stomacale, logés entre les lames verticales
qui la circonscrivent; ils s'ouvrent dans l'intérieur de cette
cavité, et d'une manière assez irrégulière , s'il en faut croire
zoo 71
Spix; ce qui me paroît douteux : j'avoue cependant que,
malgré toute l'attention que j'ai apportée dans mes recherches,
il m'a été impossible de voir la terminaison des ovaires dans
la circonférence du bourrelet labial , où l'analogif portoit à
faire penser qu'on devoit les trouver. J'ai vu même rextrémité
supérieure des ovaires dépasser l'orifice buccal et se prolonger
plus ou moins dans ce bourrelet labial.
Spix et M. Délie Chiaje admettent aussi que, dans ces ani-
maux, il y a des espèces de testicules également filiformes,
tortueux et entremêlés avec les ovaires.
Dans les madréphyllies, il est probable que les ovaires sont
comme dans les actinies, du moins si j'en juge d'après ce que
j'ai vu dans la caryophyllie calyculaire.
Les zoophyf aires de la seconde division , et cela dans les
trois familles des corallaires, des pennatulaires et des alcyo-
naires, ont aussi des ovaires internes, comme les actinies;
et suivant Cavolini ils sont dans les gorgones en aussi grand
nombre qu'il y a de tentacules, c'est-à-dire, au nombre de huit,
^'ouvrant par autant d'orifices à la marge de l'orifice buccal.
Les autres zoophytes, c'est-à-dire les tubulaircs, les sertu-
laires et les cellaires , offrent cette particularité, que ce ne
sont plus les polypes particuliers qui sont pourvus d'organes de
la génération, et que les gemmes se produisent et se déve-
loppent dans des espèces de loges ou d'ovaires externes qui
tont en communication immédiate avec la partie commun<'.
Les hydres offrent quelque chose de semblable; mais ce ne
sont plus des gemmes distincts, accumulés dans une sorte
d'ovaires; ce sont de véritables bourgeons poussant dans un
lieu déterminé du corps de l'animal.
Les épon.ges, quoique n'ayant peut-être pas d'organe de la
génération, produisent cependant des gemmes libres, comme
les alcyons.
Existe-t-il un appareil d'excitation ou un véritable système
nerveux dans les actinozoaires, ou du moins dans un certain
nombre de familles de ce tyne ? 11 est général Ciaent admis que
ce système n'existe réellement pas dans les polypiaires, les
zoophytaires, les madréphyllies, les médusaires, et même
dans les actinies. Spix l'a cependant indiqué dans ces der-
nières; mais j'avoue que, quelq^ue soin que j'aie mis à le
72 ZOO
chercher où il l'Indique sur des individus d'une grande
taille, tout frais et même vivans , il m'a été absolument im-
possible de rien rencontrer de semblable à ce qu'il a décrit et
mêmefiguré. Je trouve, au contraire , noté et dessiné dans mes
porte-feuilles que , dans le bord même du bourrelet labial , il
y a une sorte de cordon gris, pulpeux, que j'ai cru pouvoir
être regardé comme nerveux.
Dans les astéries, il y a long-temps que M. Cuvier a émis le
doute qu'il pouAoity avoir un système nerveux, doute que
Spix a cru pouvoir convertir en certitude. M. Meckel pense
aussi qu'il existe-, mais il ne pense pas que ce soit la partie de
l'organisation décr-te comme telle par Spix. M. Délie Chiaje me
paroit n'avoir pas réussi à le rencontrer, et il soutient que ce
que M. Meckel a regardé comme appartenant au système ner-
veux, n'est rien autre chose qu'une partie de l'appareil circu-
latoire. J'avoue que, malgré des recherches nombreuses et
reprises à plusieurs fois, je ne puis assurer que j'aie vu un
système nerveux dans les astéries.
J'ai cru davantage l'apercevoir dans les oursins. Je dois ce-
pendant dire que M. Dclle Chiaje ne parle nullement de sys-
sème nerveux dans ce genre d'animaux.
Je n'ai pas été aussi heureux dans les holothuries, quoique
je l'aie cherché avec beaucoup de soin autour de l'anneau
buccal et dans les sillons qui séparent les doubles faisceaux
longitudinaux du corps. M. Mertens m'a assuré qu'il l'avoit
très -bien vu autour de l'œsophage.
Physiologie des Actinozoaires.
Les phénomènes de la vie dans ces derniers animaux ne
sont peut-être pas plus explicables que dans les arimaux plus
élevés; mais leur étude n'en est pas moins intéressante, parce
que ces phénomènes sont considérablement simplifiés.
La sensibilité générale des zoophyles est certainement beau-
coup moindre que ne le disent la plupart des physiologistes ,
puisqu'elle se borne au plus à apercevoir l'irritation pro-
duite par un contact grossier; et même dans la plus grande
partie des espèces cette sensibilité paroît-elle être fort ob-
tuse. Les hydres font cependant à ce sujet une sorte d'excep-
tion, au point que l'on a pensé qii'<;lles pouvoient voir par
zoo 75
tous les points de leurs corps , sans faire attention que la
preuve qu'on en donne, qu'elles se dirigent vers la lumière,
montre leurs rapports avec les végétaux, qui semblent aussi
chercher l'action de la lumière : mais ce qui ne prouve pas
qu'ils la sentent, et surtout qu'ils voient réellement.
M. de Lamarck a donc eu parfaitement raison, lorsqu'il a
défini ces êtres des animaux apathiques.
Les actinozoaires, du reste, offrent même beaucoup de va-
riations sous le rapport du degré de sensibilité générale; ainsi
les méduses, les éponges ne m'ont jamais offert aucun signe
de sensibilité, lorsqu'on porte une irritation quelconque à
leur surface et même dans leur tissu , et cependant elles exé-
cutent des mouvemens continuels. Au contraire, les hydres,
ainsi que les polypiaires en général, se retirent et se con-
tractent fortement au moindre mouvement du fluide dans
lequel ils sont immergés.
Les zoophytaires sont-ils dans le même cas? et surtout jouis-
sent-ils de la sensibilité dans la partie commune ? Leurs polypes
eux-mêmes, quoique beaucoup u.oins sensibles que ceux des
polypiaires proprement dits, le sont cependant encore à un
degré assez remarquable, et ils se contractent assez rapidement
(fuand on vient à les irriter; mais je n'ai jamais vu, dans tous
ceux que j"ai pu examiner, que l'irritation produite sur l'un
eût le moindre effet sur les autres. A plus forte raison doit-
on admettre que la partie commune doit être insensible. C'est
cependant ce que je ne voudrois pas assurer, parce que j'ai
remarqué qu'une pennatulc vivante, sur la partie communede
laquelle on porte une irritation , devient phosphorescente dans
cette partie seulement ; et comme la phosphorescence dans ces
animaux me paroit due à ime liumeur qui suinte de leurs
corps, je suppose que l'irritation portée à un endroit en a
déterminé la contraction, et par suite une sorte d'expression
de l'humeur phosphorescente.
Mais s'il y a quelque doute sur l'existence de la sensibilité
générale de quelques espèces d'actinozoaires, il n'y en a pas
sur l'absence totale de sensibilité spéciale. En effet, puisqu'il
n'y a pas d'organe de sens spécial, on ne peut concevoir qu'il
y ait de sensation également spéciale; on peut cependant con-
server quelques doutes sur celle du goût, du moins dans les
74 ZOO
oursins et peut-être dans les astéries, qui paroissent recher-
cher leur nourriture et ne pas se jeter indifféremment sur
tout ce qu'ils rencontrent ; mais c'est une question qu'il est
encore difficile de résoudre.
La contractili<é dans les actinozoaires paroît exister dans
toutes les parties de l'organisme et même souvent à un haut
degré, comme on le voit dans les hydres et dans la plupart
des polypes; misis quelquefois elle est nulle, ou du moins n'est
pas appréciable, comme dans les éponges et les téthyes, qui
sont sous ce rapport les derniers des animaux.
Quand la contractilité est à son degré le plus inférieur, il
ne peuty avoir de locomotion visible, ni partielle ni générale;
mais quand elle est, au contraire, plus élevée, alors les acti-
nozoaires peuvent exécuter une locomotion partielle et même
générale, comme cela se voit dans les trois ou quatre pre-
mières classes et même dans celle des polypiaires.
Les actinozoaires ne présentent cependant pas tous les modes
de locomotion. Ainsi il y en a qui marchent sur un sol ré-
sistant, à l'aide d'espèces d'appendices solides, comme les our-
sins avec leurs piquans; mais surtout à l'aide de cirrhes ten-
taculaires faisant l'oHice de venlouses, et qui, pouvant être
étendues et attachées an loin, servent ensuite comme d'es-
pèces d'ancres vers lesquelles l'animal tire son corps.
Les ophiures, et sans doute aussi les comatules, rampent
réellement un peu à la manière des serpens, à l'aide des ap-
pendices serpentiformes dont ils sont pourvus.
Un petit nombre d'actinozoaires peuvent ramper également
sur un sol résistant, à l'aide de la contraction moléculaire
d'une partie de lenr corps. C'est ce que peuvent faire cer-
taines espèces d'actinies et même l'Iiydre verte.
Un plus grand nombre peuvent nager, immergés ou sus-
pendus dans le fluide qu'ils habitent; mais cette natation
est rarement exécutée à l'aide de moyens analogues à ceux
qu'emploient les animaux des types supérieurs , dans ce mode
de locomotion. Certaines espèces d'actinies paroissent cepen-
dant un peu dans ce cas, quelques-unes ayant même une sorte
de cavité aérifère à l'extrémité antébuccale; usais dans toute la
famille des médusaires la natation s'exécute par la contraction
alternative de tout le corps, et surtout de ses bords flexibles
zoo 75
et musculaires. Si les pennatules nagent aussi , ce dont je doute
un peu, quoiqu'elles rampent très-lentement, c'est peut-être
en chassant le fluide qui est entré dans leur système aquifèrc,
pluiAl qu'à l'aide des pinnules polypifères.
Tous les autres actinozoaires sont fixés d'une manière plus
ou moins serrée, immédiatement ou médiatement, par leur
partie commune, et alors la locomotion est partielle, soit
dans le corps lui-même , qui peut être plus ou moins retiré dai.s
sa cellule par des muscles qui se portent de la partie fixée à
la partie mobile, soit dans les tentacules, qui font éminemmciit
contractiles dans tous leurs points, qu'ils soient aquifères ou
non, et sans que souvent la fibre musculaire y soit distincte.
La partie de la locomotion la plus importante ou celle de
la préhension buccale, est aussi celle qui est la plus constante
et la plus développée dans les actinozoaires, qui presque tous
sont pourvus d'appendices tentaculaires autour de la bouche.
La forme et la structure de ces appendices doivent avoir quel-
que influence sur le mode et la luomptitude de la préhension
buccale; mais elle consiste, en général, en ce que la proie
arrêtée , retenue dans sa marche quand elle est vivante par
quelques-uns des tentacules, est ensuite attirée et ameiiée par
les autres vers l'orifice buccal alors proportionnellement di-
laté , et ensuite introduite dans l'estomac ; mais auparavant
on observe, dans quelques espèces d'actinozoaires, une véri-
table mastication.
Ce n'est guère que dans les clypéastres, les oursins , les cida-
rites de l'ordre des échinides, que l'on remarque une véri-
table mastication exécutée par un appareil très-fort, armé
de dents puissantes, dont il a été question plus haut : dans
toutes les autres espèces de ce groupe il n'y a rien de sem-
blable; mais dans les astérides on conçoit que les angles ar-
més de la racine des appendices du corps, quoique d'une fout
autre nature que l'appareil masticatoire des oursins, puissent
produire un effet assez analogue. 11 n'en est pas de même de
la couronne de pièces calcaires des holothuries: leur disposition
ne permet pas de croire que ce soient de véritables dents,
même dans leurs usages.
Dans aucun autre actinozoaire il n'y a certainement pas le
moindre indice de mastication , et alors la matière alimentaire.
76 ZOO
prise ortlinairement en masse, est introduite sons la même
forme dans la cavité digestive. Dans la plupart des espèces il
paroît que cette déglutition est fort lente; aussi Cavolini dit-il
qu'une gorgone amis devant lui huit à dix minutes pour faire
pénétrer une proie dans son estomac.
Quant à la digestion elle-même, nous devrons faire remar-
quer qu'elle ne doit être aidée par un fluide hépatique que
dans un assez petit nombre d'espèces, puisque le foie n'existe
au plus que dans les oursins, les astéries proprement dites, et
peut-être dans les pennatules. Ainsi les phénomènes de la
conversion des substances alimentaires en chyme et par suite
en chyle, si toutefois celte conversion a lieu, ne peuvent
être attribués dans les zoophytes qu'à l'action du fluide mu-
queux qui est exhalé des parois de l'estomac , et qui paroît peu
ou point différer de celui de la surface extérieure, s'il faut
s'en rapporter à la curieuse expérience de Trembley sur le
retournement complet de l'hydre verte.
Le résidu delà digestion, après que l'absorption a tiré delà
substance alimentaire tout ce qui étoit susceptible d'en être
extrait, est rarement obligé de suivre les circonvolutions d'un
intestin , si ce n'est dans les holothuries , les échinides et peut-
être quelques faux polypiaires, puisque chez eux seuls il y a un
véritable anus. Dans toutes les autres espèces les fèces sont re-
jetées par le même orifice qui a servi à introduire l'aliment,
et cela par un mouvement antipéristaltique de l'estomac.
La nature même des éiéniens qui constituent le corps des
actinozoaires , doit faire supposer que, dans la plupart de
ces animaux, l'absorption peut se faire avec une très grande
facilité par tous les points de la surface. H est cependant pro-
bable qu'elle doit se produire, en général, beaucoup plus
complètement à la surface intestinale, surtout dans les espèces
dont l'enveloppe cutanée est épaisse ou plus ou moins solidi-
fiée par quelque dépôt calcaire, comme dans les astéries, les
oursins et les holothuries.
Dans les médusaires on a même supposé qu'elle pouvoit
avoir lieu à la surface cutanée seulement : ce qui ne peut
guère être autrement pour les espèces sans bouche ni estomac,
si réellement il en existe.
Dans les éponges , et surtout dans les téthyes, il est évident
zoo 77
que Tabsorption ne peut avoir lieu qu'à la surface exlerne.
Nous avons vu que l'appareil de la respiration des actino-
zoaires avoit éprouvé une grande modification, en ce qu'il
éfoit devenu un appareil aquifére qui intro<iuisoit , à l'aide
d'un système variable de vaisseaux ouverts, une quantité plus
ou moins considérable du fluide ambiant dans l'intérieur de
l'animal. Ainsi l'absorption dans ce grand groupe d'animaux
porte, comme dans tous les autres, sur le résultat de !a diges-
tion, comme sur l'eau dans laquelle ils sont immergés, et
cette absorption a lieu à toute la surface externe ou interne.
Mais le résultat de cette absorption paroit n'avoir pas besoin
d'être transporté dans un lieu particulier, distinct , où le fluide
ambiant agiroit plus facilement sur lui. L'action de ce fluide
semble se produire dans tous les points de l'organisme, eu
sorte qu'il n'y a pas de véritable respiration spéciale.
On pourroit aussi en conclure qu'il n'y a pas de véritable
circulation, et que le système de vaisseaux, que l'on trouve
indubitablement dans les médusaires, dans les astéries, et peut-
être même dans les échinides, n'est rien autre chose que le
système aquifére ramifié un peu à la manière des trachées des
insectes; et en effet, il paroît certain que ces vaisseaux com-
muniquent avec l'extérieur par des orifices plus ou moins évi-
dens. Mais il est difficile d'en dire autant des vaisseaux que
l'on trouve dans les holothuries ; aucun anatomisfe n"a soup-
çonné leur communication directe ni avec It système arbus-
culaire des tentacules, ni avec l'arbre aquifére ou respiratoire
abdominal, en sorte que dans ces animaux l'on conçoit une
oscillation du fluide sanguin dans des vaisseaux sanguins rami-
fiés aux deux extrémités ; mais non pas cependant une véri-
table circulation.
Quoi qu'il en soit, c'est-à-dire que les fluides absorbés dans
le canal intestinal ou à la surface cutanée, ou même dans les
tissus, circulent ou oscillent dans des vaisseaux distincts ou
dans les mailles mêmes du tissu composant, ii est toujours cer-
tain qu'ils servent à la grande fonction de l'assimilation , de
la nutrition , et par suite à l'accroissement des animaux dont
nous faisons ici l'histoire générale ; fonctions dont nous ne
concevons pas autrement le mécanisme que dans tous les au-
tres animaux.
78 ZOO
Les fonctions de dëcomposition sont bornées, dans les actl-
nozoaires, à celle d'exhalation générale de surface, qui par
la nature même de leur structure est très -grande, au point
que tous sont aquatiques et peuvent à peine quitter un mo-
ment le milieu qu'ils habitent, et à celle d'oii résulte la géné-
ration. En effet, nous avons déjà eu l'occasion de dire que
l'exhalation spéciale de séi rétion n'existoit que pour l'appareil
hiliairc: et encore n'est-il pas absolument certain qu'il y ait
un véritable foie dans aucun genre de ce type. Quelle est la
modilicition de la fonction d'exhalation externe qui produit
l'humeur phosphorescente et urticante que quelques-uns de
ces animaux présentent? c'est ce que nous ignorons.
Quant à la génération, nous devons remarquer que c'est
dans ce type d'animaux que le mode ordinaire de cette grande
fonction étoit le moins nécessaire, puisque celui qui se fait
par scissure spontanée ou artificielle, est presque général à
toutes les fauiilles,
La redintégration d'une partie plus ou moins considérable
du corps des .ictinozoaires a été, en effet, démontrée par des
expériences directes dans les astéries, dans les actinies et sur-
tout dans les hydres, où elle est véritablement miraculeuse,
c'est-à-dire dans les espèces qui peuvent aisément être sou-
mises à l'expérience.
La génération par scissure spontanée ou par bourgeon ex-
terne, qui semble n'être qu'une extension de tissu, a lieu
dans ces mêmes hydres ainsi que dans les éponges, du moins
suivant quelques auteurs.
Quant à la génération proprement dite, il paroît réelle-
ment qu'elle est constamment produite par des gemmes in-
ternes et non par de véritables œufs, quoique ces gemmes y
ressemblent au premier abord.
Ces gemmes présentent seulement une différence sous le
rapport du lieu de leur production. En effet, dans les holo-
thuries, les échinides, les astérides, les médusaires, les acti-
niaires et le second ordre des zoophytaires, c'est dans un
lieu déterminé et intérieur, ayant un débouché également
déterminé à l'extérieur; mais il n'en est pas de même dans
les sertulaires , les cellaires, où les gemmes reproducteurs
sont produits dans des espèces de bourgeons ovariformes, ré-
zoo 79
guliers en eux-mêmes, mais épars en différens points de la
partie commune.
Enfin dans les éponges ils naissent dans toutes les parties
de leur tissu pour sortir cependant par les oscules.
Ainsi dans ce type d'animaux la génération semble être,
plus clairement que dans tous les autres, une simple exten-
sion de tissu, qui se détache plus ou moins complètement et
produit un nouvel être.
D'après cela on pourroit conclure que dans les actinozoaires il
ne doit pas y avoir d'autre sexe que le sexe femelle ; mais nous
avons cependant vu dans notre chapitre sur l'organisation , que
quelques auteurs croient qu'il existe des organes mâles dans les
holothuries, dans les astéries et même dans les actinies. 11 fau-
droit donc admettre que chez ces animaux le gemme interne,
à un certain degré de son développement, a besoin d'une pre-
mière substance incitante ou nutritive qui lui est fournie par
un appareil mâle; mais que cela n'a pas lieu dans les autres
groupes.
Après avoir ainsi envisagé rapidement les deux grandes
fonctions de composition et de décomposition dans le type des
actinozoaires, voyons leurs résultats, c'est-à-dire l'assimilation,
la nutrition, l'accroissement, la génération et la mort.
L'assimilation , d'où suit la nutrition , ne nous est pas plus
connue dans les actinozoaires que dans les animaux des autres
types; nous voyons seulement que la substance étrangère, con-
vertie en matière muqueuse ou gélatineuse, est transportée ou
transmise par la faculté absorbante au moyen du fluide aqueux
dans lequel elle est suspendue sous forme de grumeaux extrê-
mement fins, et enfin livrée à l'action moléculaire de tous
les points de l'animal. La nutrition s'ensuit, si l'exhalation
est égale à cette assimilation , et latcroissement ou le décrois-
sement dans le cas contraire.
L'accroissement dans les zoophytes paroît être extrêmement
prompt, d'où il résulte sans doute une vie courte et rapide;
car il est assez bien reconnu que la durée de la vie naturelle est
composée de deux demi-courbes à peu près égales.
Examinés à l'état de gemmes, les actinozoaires n'ont nulle-
ment la forme qu'ils auront par la suite : ce sont des espèces
de globules plus ou moins gros, dont quelques-uns, hérissés de
8o zoo
poils, jouissent de la singulière propriété d'être continuelle-
ment dans un mouvement plus ou moins rapide de gyration ,
comme Cavolini l'avoit observé depuis long- temps dans les
gorgones , ce que M. Grant a confirmé sur plusieurs sertulaires
et même sur les éponges.
Dans les espèces libres et simples, comme les oursins, les
gemmes ne jouissent pas de cette faculté gyratoire ; mais on
remarque déjà qu'ils sont pourvus d'une portion de leur têt,
du moins qu'il est déjà solidifié dans la partie moyenne, le
reste étant membraneux.
Les astéries ont des œufs réunis en masses oviformes et dont
je ne connois pas le mode de développement.
Les holothuries sont dans le même cas : leurs œufs sont réu-
nis en mas.se et composés de longs filamens. Je ne leur ai re-
connu aucun mouvement, du moins dans l'ovaire, quoiqu'ils
fussent assez avancés quand j'eus l'occasion de les observer. Je
n'en connois pas le développement.
Je n'ai pas observé moi-même ceux des méduses; on sait
seulement que , nés dans l'ovaire , ils acquièrent la plus grande
partie de leur développement dans le canal dont les appen-
dices sont creusés dans toute leur longueur : par exemple dans
les rhizostomes , d'après les observations de MM. Gasde et
Eysenhardt. En efifet, les jeunes méduses sortent toutes for-
mées de la cavité stomacale, où elles sont restées plus ou
moins long- temps.
Les actinies paroissent être dans le même cas; c'est-à-dire
qu'elles rejettent de leur bouche leurs petits, en tout sembla-
bles à leur mère, du moins d'après ce que nous apprend Dic-
quemare, qui a fait des expériences nombreuses sur ce genre
d'animaux. Mais combien de temps ces jeunes actinies sont-
elles à parvenir à la grandeur déterminée pour chaque es-
pèce, et combien pourroient- elles vivre de temps, s'il étoit
possible de concevoir qu'aucune circonstance défavorable ne
vint les arrêter dans leur existence normale, c'est ce qu'il
nous est impossible de déterminer.
Dans les madréphyllies et les madrépores, dont les ovaires
sont internes comme dans les actinies, et qui pour la plupart
sont intimement soudées, du moins dans la partie de leur
corps qui contient les ovaires, les corps reproducteurs doivent
zoo 81
nvoîr les plus grands rapports avec ceux des acfinîes, mais
avec cette différenre cependant, que leur tis u contient déjà
une certaine quantité de matière calcaire avant que la bou-
che et les tentacules du petit animal ne soient encore dé-
veloppés. Une autre différence consiste en ce qu'ils peuvent
être tout-à-fait rejetés de quelques-uns des individus coui-
posans, etalors ils deviennent lecentre d'inrlividusconiplexes,
s'ils tombent etse placent dans des circonstances convenables,
ou bien pousser dans la masse commune, à peu près au
hasard; mais surfout vers les extrémités et à lu circonfé-
rence, où cela est plus facile, de manière à ressembler à des
espèces de bourgeons qui, d'abord entièrement mous ou géla-
tineux, deviennent peu à peu calc;iires, avant que la partie
antérieure du petit animal ne soit encore développée.
Les zoopliytaires à ovaires externes offrent encore plus que
les madrépores les deux modes de développf^ment doiitil vient
d'être question. En effet, les gemmes, qui poussent dans la par-
tie commune et vivante, dans cette espèce de substance mé-
dullaire qui remplit la tige et les rameaux des sertulaires et
autres genres voisins, après s'être accumulés dans les capsules
ovarifornics, sont rejetés à l'extérieur, et jouissent de la fa-
culté rotatoire, sans qu'on puisse y reconnoftre la forme qu'ils
acquerront plus tard. S'ils rencontrent des circonstances favo-
rables, le gemme fixé s'élèvera d'abord sous forme de bour-
geon alongc ; l'enveloppe extérieure se distinguera de la pulpe
intérieure en prenant plus de solidité, et enfin il se dévelop-
pera un polype à l'extrémité libre : à mesure que l'élévation
de la tige s'augmentera, le nombre de ces polypes s'accroîtra
dans l'ordre et la disposition propre à l'espèce ; mais alors on
peut dire que cette augmentation est due au développement de
gemmes internes qui, s'ils éf oient parvenus da ns les capsules ovi-
formes, en auroient formé d'extérieurs. Du reste nous savons
que le développement des sertulaires est fort rapide, comme
nous l'ajprend l'observation de Palîas d'individus de quelques
pouce^dehaut attachés sur un œuf de squale encore assez éloigné
d'éclore ; mais nous ignorons la durée totale de leur vie.
Dans les zoophytaires à ovaires internes, comme les coral-
laires, les pennatules et les alcyons, les gemmes peuvent être
également rejetés à l'extérieur ou pousser dans le tissu de la
60. 6
82 zoo
masse commune, et par conséquent contribuer à son accrois-
sement: dans le premier cas ils sont certainement formés par la
partie commune, d'abord entièrement molle et ensuite sou-
tenue par de la substance calcctire , cornée ou même par des
acicules. Ce n'est, qu'après un certain développement qu'on
voit se produire à son extrémité un mamelon, qui bientôt
pousse en un polype de plus en plus complet. La partie com-
mune s'accroît alors d'autant plus vite que le nombre des po-
lypes s'est lui-même plus augmenté, et elle atteint la grandeur
dont elle est susceptible. C'est du moins ce qui a lieu dans le
corail, lesisis, les gorgones, lesantipathes, ainsi que dans les al-
cyons et toutes les subdivisions que M. Savigny y a établies. C'est
même ton jours les extrémités de ces zoophytesqui sont les plus
vivantes, qui contiennent le plus grand nombre de polypes dis-
tincts, tandis que la base est souvent morte.
Quant aux pennalules, dont la forme générale est beaucoup
plus limitée, je ne connois pas les gemmes rejetés, et aucun
auteur que je sache n'en a parlé. Par rapport au mode d'accrois-
sement des pennatules elles-mêmes, il est certain qu'il a lieu
par les deux extrémités ; mais surtout par celle de la partie po-
lypifère et par la terminaison des pinnules, quand il y en a.
Dans le type des animaux amorphes on ne conuoît même
les corps reproducteurs que dans les néponges, et c'est à M.
Grant que nous devons des observations curieuses à ce sujet.
Les gemmes sont, comme dans les gorgones, liérissés de cils
ou de poils, et jouissent également de la faculté gyratoire:
en examinant leur composition , on voit qu'ils sont formés
d'une partie gélatineuse, soutenue dans le centre par un petit
amas d'acicules. Par suite de l'accroissement que cette partie
commune est susceptible de prendre, non-seulement cette
masse augmente de volume , mais on commence à voir se creu-
ser à sa surface des pores, et surtout des oscules plus ou moins
grands , autour desquels se disposent des acicules nouveaux;
peu à peu et dans un laps de temps que nous ne connoissons
pas , Péponge atteint la forme et la grandeur qui lui convient ,
peut-être non-seulement par l'accroissement de la niasse com-
mune, mais aussi par le développement de gemmes qui
sont restés pour ainsi dire emprisonnés dans cette masse.
On expliqueroit, dans cette manière de voir, comment les
zoo 83
éponges se reproduisent par des bourgeons qui poussent à leur
base: ainsi les éponges, sous le rapport de le'ir accroissement,
ne diffèrent qu'assez peu des alcyons véritables, ef «eiilemeiit
CM ce que la niasse commune ne produit pas d'êtres individuels
que l'on puisse comparer à des polypes.
Un des points les plus remarquables de la physiologie des
actinozoaires, est la faculté extraordinaire de rédintégr iiion ,
dont ils jouissent au point que certaines espèces peuvent être
pour ainsi dire hachées en morceaux, devenus ainsi des ])ar-
ticules, et celles-ci reproduire chacune un animal complet.
Cette faculté est évidemment en rapport avec la simplicité de
l'organisation de ces animaux; mais elle n'en est pas moins
fort singulière.
Dans les ostéozoaires à sang chaud, la rédintégration n'a lieu
que dans le tissu cellulaire, et par suite dans le tissu vasculaire:
ainsi une partie simplement cellulaire ou vasculaire se re-
produit, quand elle a été enlevée, dans de certaines limites sur
un individu jeune, bien portant et bien nourri; c'est ce que
l'on savoit pour les plaies dans les chairs chez les mammifères
et chez les oiseaux: les appendices cellulo -vasculaires de ces
derniers, comme les crêtes, se reproduisent aussi; M. le pro-
fesseur Mayer nous a montré que la rate est également sus-
ceptible de reproduction.
Dans les ostéozoaires à sang froid , la rédintégration est
beaucoup plus forte, puisqu'elle porte sur d'autres tissus.
Ainsi les salamandres reproduisent leurs pattes . les poissons
leurs nageoires, c'est-à-dire de la fibre contractile, des os, des
nerfs, etc.
Les écrevisses, parmi les entomozoaires, nous offrent aussi
une rédintégration complète dans les pattes: mais les nais et
les lombrics même, les néréides, portent cette (acuité beau-
coup plus loin , puisqu'elle a lieu pour le corps lui-même , qui
peut repousser ce qu'on lui a enlevé d'abord à la partie posté-
rieure, comme dans les néréides, et ensuite tout ce qui manque
à chacun des morceaux dans lesquels on l'a coupé : c'est ce
que Bonnet a expérimenté pour les naïs.
Dans le type des malacozoaires la rédintégration ne paroîf pas
portée si loin , à moins que d'admettre que la tête des limaces,
composée de tentacules , d'yeux, de dents, de muscles et de
34 ZOO
nerfs, ne se reproduisît, comme nous rassurent plusieurs ex-
périmentateurs.
Mais, dans le type des actinozoaires cette faculté arrive à
son summum , même dans les espèces simples; car dans les es-
pèces composées, et surtout dans celles qui ont une partie
commune, cela est beaucoup plus aisé à concevoir.
Je ne connois cependant aucune expérience qui prouve
que les holothuries reproduisent quelque partie qui leur au-
roit été enlevée, quoique cela soit probable pour leurs ten-
tacules arhorescens et pour leurs cirrhes tentaculaires.
Les oursins peuvent sans doute aussi reproduire ces mêmes
cirrhes; mais encore cela n'est pas prouvé par le fait.
TI n'en est pas de même des divisions du corps des astéries
polyrnérées, et des appendices de celui des ophiures et pro-
bablement des comatules. Des observations journalières et des
expériences instituées ad hoc, ont montré qu'un rayon d'asté-
rie, pourvu sans doute qu'il emporte avec lui une partie de la
bowche et de l'estomac, peut produire toutes les autres , et par
conséquent tous les tissus et les organes différens qui les com-
poseiit.
Si nous ne pouvons rien avancer d'aussi positif pour la rédin-
tégratlon des méduses, nous n'en dirons pas ainsi des actinies,
comme l'ont prouvé les belles expériences de l'abbé Dicque-
iiiare. En effet, ces animaux coupés par quartiers se réparent
au bout d'un temps plus ou mains long, et chaque morceau
peut reproduire une actinie complète.
Il est probable qu'il en est de même des actinies solidifiées
par une matière calcaire, mais simples, et à plus forte raison
chez celles qui sont agrégées et même greffées d'une manière
intime dans une partie plus ou moins considérable de leur
corps; ainsi l'extrémité d'un madrépore, tronqué par une
cause quelconque, doit se reproduire en peu de temps.
Les tuhulaires, les campanulaires, lessertulaires, se rédintè-
grent non -seulement dans la partie libre de chaque J'olype,
mais dans la partie commune.
Cela est encore probablement vrai pour les corallaires en
général et môme- pour les alcyons, mais plus douteux pour
les pcnnalules. Kn eifet, si dans ces animaux cJiaque polype
peut reproduire quelque partie qu'on lui auroil coupée, ce
zoo 85
qui est certain, du moins par analogie, on peut douter qu'il
en soit de mê^e du corps de la pennatule. Je penchtrois en-
core volontiers à croire quela partie basiiaire dime pennalule
coupée en deux , pourroit repousser la partie ttrrtnnale; mais
jt' doute fort qu'il en soit de même de celle-ci , qu'elle puisse
repousser celle-là.
Les spongiaires, au contraire, ont nécessairement la faculté
de rédlniégrafjon à un haut degré , à cause de la similitude
comj'lète de touîes les parties; mai» cela est peut-être moins
étonnant que dans les hydres, qui jouissent de la faculté de
locoiuotion , de piéhension, de digestion, etc. , et qui cepen-
dant scus le raj)j)ort qui nous occupe sont au premier de-
gré. En eiïet , les expériences de Trembley , répétées par
beaucoup d'observateurs et par moi-même, ont montré que
des fragmens extrêmement petits d'un hydre peuvent former,
au bout d'un temps assez court, un animal tout-à-fait sem-
blable à l'individu d'où ils sont provenus.
Histoire naturelle des Actinozoaires.
L'histoire des mœurs et des habitudes des actinozoaires doit
être nécessairement assez courte, comme on peut le penser,
si l'on réfléchit au peu de complication de leur organisation;
mais elle estsnrtout assez peu avancée, et ce que nous en savons,
esta peu près entièrement dû aux observateurs italiens.
Cette histoire n'est cependant pas dépourvue d'intérêt,
puisque ces animaux, étant réellement les dernières limites
du règne animal, peuvent offrir aux philosophes et aux phy-
siologistes des faits extrêmement importans. Les oryclologues
et les géologistes pourront aussi y trouver des élémens d'une
grande utilité pour l'explication des changeniens qu'a éprouvés
et qu'éprouve encore la surface de la terre.
Séjour et Habitation.
Tous les actinozoaires, sans exception, sont aquatiques, et
même ne peuvent, sans périr, être abandonnés pendant un
temps considérable par les eaux; quelques-uns cependant,
mais en très-petit nombre, étant littoraux, sont à découvert
pendant le reflux de la mer; et encore sont-ce des espèces
qui, pour la plupart, sont revêtues d'une enveloppe cornée.
86 ZOO
Un auteur, dont Je ne me rappelle pas le nom, a cru trou-
ver une espèce de polype dans un champignon, qui, par
conséquent, ne seroit pas aquatique; mais cette découverte
n'a pas été confirmée.
C'est essentiellement dans les eaux de la mer que se rencon-
trent les zoophytes. Le nombre des espèces qui habitent les
eaux douces est extrêmement peu considérable, et se borne
à des hydres, à des éponges et à des corynes.
Je n'en connois pas encore qui puissent alternativement
vivre dans les eaux douces et dans les eaux salées; il est même
surprenant devoir l'effet subitement mortel que l'eau douce
produit sur les espèces marines: à peine y sont-elles immer-
gées qu'elles sont mortes.
Les circonstances particulières du séjour des actinozoaires ne
sont pas très-variables ; la plupart des espèces sont littorales,
et celles qui se trouveut en haute mer paraissent ne pas vivre
au-delà d'une profondeur qui n'est pas très-considérable.
hes espèces qui sont libres peuvent, comme on le pense
bien, varier davantage les circonstances de leur séjour, et
d'autant plus que leur locomotion est plus étendue; ainsi
les holothuries vivent au milieu des fucus, dans les endroits
sablonneux, oîi elles rampent et se nourrissent des débris des
corps organisés.
Les échinides sont à peu près dans ce cas, du moins les
spatjngues, qui s'enfoncent dans le sable; quant aux oursins
propremement dits, c'est dans les endroits rocailleux qu'ils
vivent en plus grande abondance, pour y chercher les crus-
tacés, dont ils font leur nourriture ordinaire.
Les astéries habitent aussi les plages sablonneuses et rocail-
leuses, celles qui abondent en fucus.
Il en est de même des ophiures, des comatules et des en-
erines, quoique celles-ci soient fixées.
Les médusaires, au contraire, évitent les plages et même
les parages des côtes, et vivent à plus ou moins de distance
en pleine mer; la foiblesse de leur locomotion ne pourroit
les défendre contre les courans qui les porteraient à la côte.
On en peut dire à peu près autant de toute la famille des
pennatulaires, qui, par les mêmes raisons sans doute, vivent
plus ou moins en pleine mer.
zoo 87
Quant à tous les autres actinozoaires qui sont fixés, sauf
encore quelques actinies, c'est sur les rivages, ou à peu de
distance des côles, qu'on les trouve quelquefois; cependant
encore à d'assez grandes profondeurs. On en a découvert
dans des cavernes plus ou moins profondes, dans des anfrac-
tuosilés où l'eau est tranquille et où ne pénètrent pas les
r;j3'ons solaires; cest du moins ce qu'a observé Cavolini pour
les gorgones, le corail, et même pour quelques madrépores.
Çufiques personnes disent cependant qu'en général les ma-
drépores n'existent qu'à d'assez petites profondeurs, et dans
des lieux où pénètrent les rayons lumineux.
Les actinozoaires ne sont certainement pas répartis d'une
manière égale dans l'intérieur des mers ; toutefois on peut
dire qu'il en existe de presque toutes les formes dans tous
les parages. On ne peut nier cependant qu'en général ils de-
viennent plus abondans à mesure que des pôles on se porte
davantage vers l'équateur.
On peut assurer, d'après les faits que nous connoissons ,
qu'ils sont aussi généralement plus nombreux dans Ihcmi-
sphère austral que dans le boréal, et dans la mer des Indes
et toutes ses dépendances , comme la mer Rouge , le golfe
Persique, l'archipel Indien, que dans toute autre mer; mais
cette difTérence ne porte pas également sur toutes les fa-
milles. Ainsi, les actinies sont assez également réparties dans
toutes les mers, dans celles des pays froids comme clans celles
des pays chauds: mais il n'en est déjà plus tout-à-fait de
même pour les holothuries et pour les astéries en général,
qui m'ont paru bien plus abondaiites dans la Méditerranée que
dans l'Océan, dans l'Océan que dans la Manche et dans les mers
du nord. Les méduses sont probablement dans le même cas;
mais la différence est bien plus tranchée pour les madrépores
en général. En effet, rares et fort petits dans les mers du nord ,
dans la Manche, et même dans l'Océan, ils deviennent un peu
plus nombreux dans la Méditerranée, et surtout vers son
rivage méridional; mais les eaux dans lesquelles ils abondent,
sont les mers de l'Amérique méridionale , le golfe du Mexique ,
celui des Antilles , la mer des Indes , et surtout la mer Rouge ,
dont les madrépores. d'aj)rès ce que nous apprend Forskal,
semblent constituer le fond du sol.
88 ZOO
Les corallaires sont absolument dans le même cas; îiussi
à peine existe- t-il quelques espèces de gorgones dans les
mers du nord; taudis que la Méditerranée en offre déjà un
assez grand nombre qui atteignent une grande taille, et que
la mer des Indes en est pour ainsi dire remplie dans quelques
localités. Le corail et les isis ont encore une habitation plus
limitée dîtns la mer Méditerranée ou dans celle des Indes.
Quant aux sertulaires, aux tubulaires et aux cellaircs, toutes
les mers en offrent, et même en assez grand nombre.
Les éponges sont, comme les corallaires, infiniment plus
nombreuses en espèces et en individus dans les mers des
pays chauds, même que dans la Méditerranée, que dans les
mers du nord, où elles sont aussi en général bien moins
volumineuses.
Si les, aclinozoaires sont limités à une espèce de séjour
constamment le même, dont quelques-uns seulement ne
peuvent sortir que contre leur volonté et très -momentané-
ment, on peut dire que le genre de nourriture dans tout le
type est également unique; en effet, tous, sans exception", se
nourrissent de substance animale : elle peut être sous diffé-
rentes formes, c'est-à-dire qu'elle peut être en masse et pro-
venir d'animaux entiers, morts ou vivans, qu'ils devront
déchirer, ou bien décomposée, et, pour ainsi dire, dissoute
ou suspendue dans le milieu qu'ils habitent, ce qui est le
cas le plus ordinaire.
Les actinozoaires dont la nourriture se compose d'animaux
entiers, vivans ou morts, sont: les clypéastrcs, les oursins,
les astérides eu général; les méduses, au moins un certain
nombre d'espèces, les actinies, les hydres même : ceux qui
se nourrissent de matière animale conservée dans le sable
ou même dans l'eau qui les environne, sont les holothu-
Tits, les spatangues et les madréphyllies, du moins la plu-
part, les madrépores, les polypiaires, les zoophytaîres, et à
plus forte raison les éponges. Il seroit cependant possible de
croire que ces animaux pourroicnl aussi bien se nourrir d'ani-
malcules que les hydres; mais Cavolini dit positivement que,
1 Je trouve cependant que Cavolini dit que les oursins rongent shï
les rocKers les fiu:us et les corallines.
zoo 89
quoiqu'il ait souvent observé des polypes, des gorgones, des
millépores dans des eaux remplies d'animalcules, il ne les
a jamais vus essayer à en saisir avec leurs tentacules.
Puisqu'il paroit assez peu commua que dans les zoopliytes
la nourriture soit sous forme solide ou résistante, il est évi-
dent que rarement il doit y avoir chez eux quelque manière
'particulière de la saisir. Nous savons cependant que les our-
sins cherchent les crustacés et même les testacés dans les an-
l'ractuosités des rochers et peut-être dans le sable, et que les
cirrhes tentaculaires dont la circonférence de leur bouche est
armée, la retiennent et poussent la proie vers les mâchoires
dentifères, qui la brisent et en facilitent la déglutition. 11 pa-
roit qu'il en est à peu près de même desastérides; il faut aussi
admettre que dans les méduses la manière de saisir leur proie
doit être plus ou moins semblable, et que cette proie doit être
amenée vers la bouche à l'aide des rebords de l'ombrelle ou des
cirrhes dont elle est souvent pourvue; mais c'est ce qui n'est
pas encore hors de doute. M. Paul-Émile Botta a bien observé
une méduse digérer un petit poisson dans son estomac; mais
il ne l'a pas vue le prendre. Les actinies sont à peu près dans
le cas des hydres, c'est-à-dire que dans l'état de parfaite acti-
vité dans une eau tranquille, elles ont leurs tentacules forte-
ment étendus en rose et attendant qu'un animal vienne à passer.
Ces organes s'attachent à la proie, l'entourent, l'enveloppent et
la dirigent vers l'ouverture de la bouche, oia elle est engloutie.
Il sepourroit que dansles véritables millépores les choses se pas-
sassent comme dans les hydres, parce que leurs tentacules sont
souvent assez longs; mais dans la plupart des madréphyllies,
dont quelques-uns n'ont pas même de tentacules, et peut-être
aussi dans les madrépores, la nourriture est introduite avec
l'eau dans laquelle vit l'animal et il n'y a besoin d'aucun artifice
pour cela, La nature des tentacules des zoophy taires ne permet
pas de penser que chez ces animaux il y en ait davantage.
Les rapports des actinozoaires entre eux n'ont certainement
aucun but de véritable société, et cependant un assez grand
nombre sont dans un rapport tellement intime, qu'il en ré-
sulte un tout, une masse commune, à laquelle tiennent orga-
niquement tous les individus et qui semblent être pour ainw
dire un ovaire commun : alors ou ne peut véritablement nier
90 ZOO
qu'il n'y ait quelques ressemblances avec un arbre ; c'est une
sorte de société; mais elle n'est pas de choix : elle est forcée.
Aucun des animaux des premières familles n'offre cepen-
dant rien de semblable, puisqu'ils sont libres, et si on ren-
contre quelquefois un assez grand nombre d'individus dans
un espace res-^crré, c'est une circonstance fortuite ou bien qui
a quelque relation avec la génération , suivant certains auteurs.'
Les actinies commencent à présenter des agglomérations
plus ou moins considérables d'individus , quelquefois serrés les
uns à côté des autres, d'autres fois en partie soudés et nsême
ayant une sorte de base commune : il y a cependant ici indi-
vidualité.
Cette disposition se remarque bien plus fréquemment dans
les madréphyllies et encore plus dans les madrépores, au pniist
que la réunion intime des individus, du moins dans la partie
postérieure et productrice de leur corps, donne lieu a une
masse commune, qui semble pousser indépendamment de5 ani-
maux composans. Dans ce cas, l'individualité ne paroit pas
complète, toutefois dans l'appareil générateur et par suite
dans celui de la digestion: et l'on conçoit que la nourriture
que prend un individu puisse réellement profiter aux autres:
quant à l'individualité de sensibilité et mêmede locomotilité,
lions avons déjà vu comment elles doivent exister l'une et
l'autre.
Un rapport d'individus en nombre également indéfini, mais
qui doit être encore plus profond , se remarque dans les zoo-
phytaires en général, quoiqu'il y ait quelques différences entre
les deux ordres qui constituent cette classe.
Dans le premier, qui renferme lestjustres, les cellaires, les
sertulaires, les individus sont réunis entre eux par une par-
tie commune, vivante, fixée, qui affecte une forme déter-
minée, mais qui peut être encore coiisidérée comme la par-
tie reproductrice commune: c'est d'elle, en effet, comme
nous l'avons vu, que naissent les ovaires extérieurs dans tout
ce groupe.
Mais, dans la plupart des genres qui constituent le se-
cond ordre, la partie commune à un nombre indéfini d'ani-
maux affecte une forme encore bien plus déterminée et réel-
lement bilatérale ; elle est libre et elle jouit d'une locomo-
zoo 9>
tilité qui, quoique obscure, iven est pas moins réelle, en
sorte que l'individualité des animaux composans n'existe peut-
être que pour la sensibilité.
Enlin le summum de la confusion intime et de l'absence de
toute individualité se remarque dans les éponges, qu'on ne
peut pas considérer réellement comme un seul animal, et dans
lesquelles pourtant on ne peut pas séparer les individus com-
posans sous aucun rapport.
Nous avons dit plus haut que les aclinozoaires les plus libres
n'avoient probablement entre eux aucun rapport de sexes qui
aient pour but la génération; si, cependant, il étoit vrai que
certaines espèces fussent pourvues des deux parties de l'appa-
reil et que leur hermaphrodisme ne fût pas suffisant, on con-
cevroit alors que les individus de la même espèce dussent se
réunir et même p£ut-être s'accoupler. C'est l'opinion qu'a
émise M. Spix ; mais qui n'a été adoptée , je crois, par aucun
observateur subséquent : nous la croyons, en efTet, peu pro-
bable.
Les rapports des actinozoaires avec le produit de leur géné-
ration sont assez peu connus, mais ne sont certainement pas
nombreux.
Les holothuries déposent sans doute leurs œufs, comme les
échinides et les astéries, dans des lieux qu'elles habitent, sans
aucun choix et sans s'en inquiéter autrement.
Les médusaires paroissent les déposer quelque temps, du
moins certaines espèces, dans les appendices dont elles sont
j^urvues.
Les actiniaires les vomissent , pour ainsi dire , dans le milieu
où elles vivent, et les seuls de ces gemmes qui se développent
soutceux qui tombent convenablement sur quelque corps où ils
peuvent adhérer par la matière glutincuse qui les enveloppe.
Il est probable qu'il en est de même chez les madréphyllies
et même les madrépores, du moins pour un certain nombre
des gemmes reproducteurs, les autres se développant succes.-
sivement dans la partie génératrice commune.
C'est ce que l'on peut dire à plus forte raison pour les zoo-
phytaires, chez lesquels il y a sans doute un certain nombre
de gemmes qui restent et se développent dans la partie com-
mune, mais ici dans des limites déterminées ; tandis que d'auw
92 zoo
très , rejetës par les individus , vont ensuite, sans aucun rapport
avec leurs parcns, donner naissance à une nouvelle souche.
Ainsi sous ce rapport, parmi les actinozoaires, les zoophy-
taires ont véritablement une certaine ressemblance avec les
végétaux arborescens, qui nous ofiTrent des gemmes on bour-
geors reproducteurs adventifs qui se développent sur la masse
commune, et des gemmes graines qui, rejetées du végétal,
vont, dans des circonstances favorables, donner naissance à
un nouvel individu complexe.
Les rapports des actinozoaires avec les autres animaux ne
sont pas, comme on le pense bien, à leur avantage. Des êtres
qui pour la plupart sont d'une mollesse extrême, qui sont dé-
pourvus d'organes des sens, dont la locomotion générale est
nulle ou très-bornée, qui ne jouissent que d'une loomotion
partielle peu importante , ne pourroient guère exercer d'action
un peu notable sur le reste des animaux. En effet, sauf les
oursins, les astéries, les méduses et les actinies, qui détruisent
un certain nombre de crustacésou de poissonspour leur nourri-
ture, tous les autres n'ont probablement aucune action sur le
régne animal.
Les actinozoaires sont, au contraire, la proie d'un grand
nombre d'animaux marins, et surtout de poissons, du moins
les espèces qui, parleur grosseur et leur disposition, peuvent
réellement être saisies par ces animaux, comme les holothu-
ries, les sfellérides, les méduses, les actinies; quanta celles
qui sont solidifiées par une grande quantité de matière cal-
caire ou dont la ténuité est extrême, aucun animal, du moii»s
ànotre connoissance, n'en fait sa proie; et c'est peut-être une
des raisons pour lesquelles les madrépores pullulent avec tant
d'abondance dans les lieux où ils trouvent les circonstances
convenables.
Les rapports des animaux dont nous faisons l'histoire gé-
nérale avec l'espèce humaine, ne sont pas beaucoup plus
nombreux qu'avec les animaux. En effet, il en est peu qui^er-
vent à notre nourriture ; les oursins, dans l'état de développe-
ment de leurs ovaires, sont même peut-être les seuls qui soient
dans ce cas. Il nous semble cependant avoir lu quelque part
que les holothuries et les actinies sont quelquefois mangées
par les peuples pauvres qui habitent les bords de la mer ; mais
zoo 93
c'est ce que nous n'avons jamais eu l'occasion de confirmer.
M. Délie Chiaje le dit positivement des holothuries sur la côte
de Naples.
La partie solide de certaines espèces, comme les madré-
phyllies, les madrépores, etc., est employée, soit à faire de
la chaux dans les pays où il n'y a pas de roches calcaires,
soit même comme pierres de taille , ainsi que nous l'apprend
Forskal .• il dit, en effet, que toutes les maisons anciennes et
modernes de la ville de Djidda sont entièrement hàties de
pierres équarries, que les habitans vont tailler à même des
masses prodigieuses de madrépores qui bordent la mer Rouge.
De tout temps historique l'axe pierreux du corail paroît
avoir été employé à. faire des bijoux, qui sont encore fort
recherchés de nos jours et qu'on fabrique dans des manufac-
tures assez considérables a Marseille, en Italie et en Sicile.
L'axe solide et corné des vieilles anfipathes est aussi em-
ployé pour le même usage; mais pour des bijoux de deuil.
Les éponges molles ou les véritables éponges de M, Granf ,
nous sont d'une utilité beaucoup plus réelle, soit dans notre
économie domestique , soit même en chirurgie.
Au reste, si les actinozoaires sont d"une assez foible utilité
à l'espèce humaine , ils lui sont encore beaucoup moins nui-
sibles, à moins qu'on n'admette comme hors de doute que les
madrépores peuvent assez rapidement s'accroitre en tous sens
pour former des écueils dangereux à la navigation : asser-
tion qu'ont combattue MM. Quoy et Gaimard par des raisons
qui m'ont paru plausibles, mais qui n'ont pas convaincu M.
le professeur Reinhardt , comme nous le dirons plus loin.
Quoi qu'il en soit, les actinozoaires sous aucun autre rap-
port ne nous sont réellement nuisibles; mais un plus petit
nombre qu'on ne pense produisent, dit-on, une sorte d'urti-
cation quand leur corps vient à toucher quelque partie nue
du nôtre : trop de personnes le disent, pour que cela ne soit
pas vrai; mais nous avouons que nous avons manié bien des
fois des holothuries, des oursins, des astéries, des méduses,
des actinies, dans les trois mers qui circonscrivent la France,
sans en éprouver le moindre effet qui ait pu leur mériter le
nom d'orties de mer ou d'acalèphes, qui leur a été donné
depuis Aristote jusqu'à nous.
94 ZOO
Les actinozoaires n'ont aucun rapport, de quelque nature
que ce soit, avec le règne végétal' ; mais il n'en est pas de même
avec le régne minéral ou mieux avec la masse du globe ter-
restre. En effet, les recherches des géologues concourent avec
celles des voyageurs zoologistes pour démontrer que les dé-
pouilles des madrépores, des madréphyllies, des millépores ,
des coraux même, entrent pour beaucoup dans la composi-
tion de formations calcaires puissantes.
A la fin du siècle dernier, cette idée étoit tellement domi-
nante qu'on étoit arrivé à admettre comme aphorisme, que
toute la chaux provenoit des polypiers; et aujourd'hui on
est assez revenu de cette exagération, mais peut-être même
a-t-on été trop loin dans ce sens. C'est à MM. Quoy et Gaimard
que nous devons d'avoir considérablement modifié l'idée qu'on
s'étoit faite de la rapidité et de l'étendue de l'effet queForster
surtout avoit attribué aux polypes coralHgènes et qu'avoient
adoptée un grand nombre de géologues du siècle dernier; mais
cet effet, quoique atténué, n'en existe pas moins. Il suffit,
pour s'en assurer, de lire les détails que Forskal a donnés sur
les madrépores de la mer Rouge, parmi lesquels il dit que
l'on en tire des blocs qui ont vingt-cinq pieds, et qui ne coûtent
cependant qu'une piastre ou trente et quelques sous : ce qui
prouve combien ces matériaux y sont communs. En effet, il
assure que toutes les maisons de Tor en sont construites. D'a-
près ce que M. Paul-Emile Botta m'a dit des îles Sandwich,
il paroît que les maisons de la ville de Wawoue sont éga-
lement construites en entier avec une pierre madréporiqueque
les habitans taillent en pleine roche sur le rivage même, et
dont l'étendue est considérable. Ainsi il n'y a pas à douter que
les polypiers coralligènes ne forment réellement encore de
nos jours des masses d'une grande étendue, comme ils en
faisaient anciennement ; je me rappelle, en effet, d'avoir re-
marqué avec M. Constant Prévost, sur la côte de Normandie,
à peu de distance de la vallée de la Touque, des blocs énormes
qui étoient entièrement composés de madrépores fossiles.
Mais la production de ces masses calcaires est -elle aussi
i Cavoljni dit cependant positivement que les oursins rongent les
fucus, comme nous l'avons déjà noté plus haut.
zoo 95
rapide que le pensoit Forstcr et même Péron , au point de
former desécueils, de barrer des passes, ce qui n'existoit pas
peu de temps auparavant P Nous avons déjà fait rem.-irquer
que ce n'étoif pas l'opinion de MM. Quoy et Gaimard. Toute-
fois M. le professeur Reinhardt, qui a séjourné pendant plu-
sieurs années dans l'archipel des Indes, nous a assuré que ses
propres observations à ce sujet le forçoient de croire que
Forsfer et Péron ne s'étoient pas autant éloignés de la vérité
que les naturalistes de l'Uranie le pensoient; et M. Paul -Emile
Boita, que jecitois tout à l'heure, m'a rapporté qu'un capitaine
américain qu'il a rencontré dans la mer du Sud, lui a parlé
d'une localité dont il ne s'est malheureusement pas rappelé
le nom. où une crique peu fermée a été pour ainsi dire trans-
formée en un port bien clos par l'augmentation des roches de co-
rail, et cela dans un intervalle d'un assez petit nombre d'années.
Ainsi, en définitive, il paroit que la grande abondance des
polypes coralligènes dans certaints mers, dans certaines lo-
calités, et que la rapidité avec laquelle ces animaux se re-
produisent des deux manières par Pextension de la masse com-
mune qui se forme et par la production de nouvelles agglo-
mérations, doivent véritablement contribuer pour beaucoup à
la modification de la forme delà surface delà terre actuelle, ce
qui a dû avoir également lieu dans les temps les plus reculés.
La manière dont les madrépores constituent ces masses, ces
bancs calcaires, qui entrent dans la composition des couches
solides de la terre, est beaucoup plus simple que pour les dé-
pouilles de malacozoaires. En elFct, pour celles-ci il falloit
concevoir une grande accumulation de débris plusou moins at-
ténués , réunis par une sorte de gluten également calcaire,
provenant des eaux qui les auroient traversés, et ces accu-
mulations ne sont presque jamais dans la place où les coquil-
lages ont vécu; mais pour les roches coralligènes, elles sont
nécessairement aux lieux où elles ont été formées, et cette
formation consiste dans la diminution proportionnelle de la
matière animale, dans la densité augmentée par la pression
des couches supérieures, et enfin également dans Pintroduc-
tion de nouvelle matière calcaire par le fluide aqueux qui
les traverse. Ainsi Forskal, en parlant des carrières pres-
que vivantes de la mer Rouge, dit que lorsqu'on enlève une
ge ZOO
masse de la mer, la partie supérieure est molle, que le reste ^
devient de moins en moins cartilagineux et que le fond est
tout à fait solide. On conçoit donc très-bien comment, par la
suite des temps, des roches calcaires, ayant appartenu à des
successions d'individus dont la dernière est encore vivante,
sont déjà modifiées, changées par la réaction moléculaire de
la substance calcaire, au point de perdre déjà beaucoup de
leur texture ordinaire, à plus forte raison lorsque ces roches,
étant depuis long- temps dans le sein de la terre pressées,
recouvertes par des détritus également calcaires, ont été tra-
versées d'une eau calcarifère ; alors toute la roche devient
plus ou moins cristalline, et le tissu originel finit par dispa-
roître complètement. C'est ce dont nous avons vu des exenijiles
remarquables dans la collection de Faujas sur des échantillons
de beau marbre de Carrare, faisant partie aujourd'hui de la
collection de M. Régley : les surfaces frustres de ces morceaux
n'offroient aucune trace d'organisation, tandis que celles qui
avoient été polies montroient, sous un certain aspect, une dis-
position stelliforme provenant évidemment des loges d'asfrées.
Après avoir analysé rapidement les différens points de l'his-
toire naturelle des animaux que nous comprenons dans le
type des actinozoaires , il nous reste, avant d'en exposer la
classification méthodique, à dire quelques mots sur les prin-
cipes qui nous semblent devoir guider et qui nous ont, en
effet, guidé dans cette classification.
Nousavons défini depuis long-temps l'espèce, une collection
plus ou moins nombreuse de variétés plus ou moins fixes,
constituée par un nombre variable d'individus, qui, sembla-
bles dans l'ensemble de l'organisation, et surtout dans toutes
les parties de l'appareil reproducteur, peuvent se continuer
dans le temps et dans l'espace par la génération.
La variété est une collection plus ou moins nombreuse d'in-
dividus d'une même espèce, et qui, pouvant se reproduire et
se perpétuer, diffèrent par quelque proportion dans la forme,
dans- la grandeur et dans la couleur; différences pouvant pro-
venir de causes également différentes, d'où les variétés d'âge ,
de sexe, de localifés , etc.
Enfin, l'individu est l'être vivant ou mort, indépendant,
adulte ou non, que nous avons actuellement sous les yeuxj
zoo 97
et que nous caractérisons en le rapportant à une variété fixe
ou non, et par suite à une espèce déterminée.
Il est d'autant plus monstrueux qu'il s'éloigne davantage de
son type spéci6que, et surtout quand il ne peut se reproduire.
D'après ces définitions il est évident que la distinction del'es-
pèce doit porter d'abord sur l'appareil générateur, et qu'elle
sera d'autant plus facile que cet appareil sera plus distinct,
plus compliqué et aura plus de rapports avec les apj areils exté-
rieurs. Or, dans les actinozoaires il n'y a presque toujours
qu'une seule partie; la partie femelle de l'appareil, celle qui
a le moins de rapports avec l'extérieur • cette partie n'est pas
toujours localisée, même dans sa terminaison; d'où il résulte
que la distinction des espèces est souvent d'une très-grande
difficulté et même quelquefois presque impossible, comme
dans les éponges et les téthyes, quand on n'a pas égard à leur
tissu.
Dans les espèces qui ont quelque organe extérieur appar-
tenant de près ou de loin à la génération, leur distinction
doit porter sur cette considération. Ainsi, dans les oursins,
dans les astéries, le tubercule dorsal est celui qui nous a paru
offrir le plus dutilité sous ce rapport.
Dans les espèces qui ont ce qu'on a nommé des ovaires ex-
térieurs, comme les flustrcs, les cellaires, les sertulaires, la
forme de cet organe est de première importance et varie sen-
siblement pour chaque espèce.
Dans celles dont il est possible d'apercevoir les ovaires in-
ternes à cause de la transparence du corps, comme dans les
méduses, on pourra aussi trouver dans leur considération de
très-bons caractères pour la distinction des espèces.
Enfin , dans celles où l'appareil générateur ne se traduit à
l'extérieur que par sa terminaison , on trouvera encore beau-
coup d'avantages à considérer la position, la disposition et le
nombre des orifices qui la constituent, comme cela est évi-
dent chez les échinides et peut-être dans les gorgones et au-
tres genres des pectinicères.
Les principes qui doivent ensuite diriger dans la distinction
des espèces d'actinozoaires devant varier presqe dans chaque
classe ou chaque ordre, nous ne nous en occuperons pas ici,
mais dans les généralités propres à chacun d'eux.
60. 7
98 ZOO
Quant à ceux qui peuvent servir à la distribution des es-
pèces en genres, en familles, en ordres et en classes, il ui'a
semblé qu'ils pouvoient être réduits aux considérations sui-
vantes, que je range dans l'ordre de leur importance.
1." La forme déterminée, régulière, définissable, commen-
surable, ou bien irrégulière et incommensurable, d'où j'ai tiré
la séparation des zoophytes en deux types, celui des actino-
zoaires et celui des amorphozoaires.
2.° I,a distinction, la séparation des individus, qui, com-
plète dans plusieurs groupes, comme dans les holothuries, les
échinides, les astéries, les méduses, l'est déjà quelquefois
moins dans les actinies, ne l'est que dans les parties antérieures
du corps chez presque tous les madréphyllies, les madrépores ,
les millépores, etc., et peut-être encore moins dans les tu-
bulaires, les pectiniccres, où la réunion est encore bien plus
intime, et enfin n'a plus lieu dans les éponges et les téthyes..
3." L'existence ou l'absence d'un intestin avec un eu deux
orifices, libre ou flottant dans une cavité abdominale , don-
nent aussi lieu à des caractères de premier degré pour la sé-
paration des zoophytes en classes, ordres et familles.
4." L'existence douteuse eu certaine des deux parties de
l'appareil générateur, le nombre des divisions de l'ovaire, sa
position interne ou externe, sa disposition binaire ou com-
plètement radiaire, son mode de terminaison par un ou plu-
sieurs orifices autour de l'anus ou de la bouche, doivent aussi
être pris en considération.
5.° La liberté ou la fixité des individus simples, agrégés
ou réunis, n'est pas non plus sans utilité dans la classification
des actinozoaires, quoiqu'on trouve dans presque .toutes les
classes des espèces libres et d'autres fixées. Ainsi, les encrines
sont fixées parmi les astérides, qui sont libres; les zoanthes
parmi les actinies; les turbinolies, les fungies parmi les madré-
phyllies ; les hydres parmi les polypiaires ; les pennatules
parmi les p^ctinicères, et peut-être même certaines téthyes
parmi les spongiaires.
6." Le nombre, la nature et la forme des appendices qui
entourent l'extrémité antérieure du corps, et qui servent à
des usages très-différens, et surtout à la respiration et à la
préhension buccale.
zoo 99
7.° La nature épaisse, mince, molle, dure, lisse ou épi-
neuse de la peau.
8." La nature molle, coriace ou calcaire d'une partie du
tissu même qui compose le corps des actinozoaires.
C'est en combinant les caractères obtenus à l'aide de ces
différentes considérations que nous sommes arrivés au système
général des zoophyles que nous proposons, et que nous avons
adopté dans le Gênera qui va terminer cet article. Nous ne le
regarderons cependant pas encore comme définitif, la con-
noissance un peu approfondie des principaux animaux de ce
type n'est pas encore assez avancée pour cela. Ainsi, quoique
nous placions les polypiaires avant les zoophytaires , afin de
passer par une série naturelle d. s cornulaires ou des espèces
simples, parles corallaires, les pennatulaires, aux alcyonaires
qui sont si voisins des éponges et des télhyes, il se pourroit
réellement qu'ils dussent être mis beaucoup plus loin dans
l'échelle, du moins à en juger par ce que nous savons des hy-
dres, chez lesquelles il semble qu'il n'y a aucune sorte de vis-
cère et pas même d'ovaire ou d'organe spécial de la géné-
ration.
Nous n'avons pas osé non plus prendre un parti définitif au
sujet de la classe que nous avons désignée d'après un carac-
tère singulier de la présence d'un opercule fermant l'ouverture
bilatérale des loges, dans lesquelles le petit animal peut ren-
trer ou sortir a volonté. Sans doute nous avons très-bien vu
la disposition fort remarquable du corps de l'animal, qui est
recourbé dans sa cellule, de manière que l'extrémité posté-
rieure, très-rapprochée de l'antérieure, semble se terminer
par un orifice anal communiquant avec l'extérieur : nous
voyons bien un certain rapprochement à faire entre ces ani-
maux et les plumatelles, qui ne sont très-probablement pas des
actinozoaires; mais, nous le répétons, nos observations , quoi-
que nombreuses, ne sont cependant pas encore assez mûres
pour pouvoir prononcer.
D'après l'observation que nous avons faite sur les premiers
développemens des cellaires, et entre autres de la cellaire sa-
licor, nous pensons être déjà en droit de rapprocher de ces
derniers êtres la très-grande partie des coquilles microscopi-
ques dites polythalames, et rapprochées, on ne sait réellement
100 zoo
pourquoi , des nautiles et des spirules , cependant nous n"avons
pas cru devoir encore faire ce rapprochement.
Nous avons, au contraire, éloigné de ce type une assez
grande quantité d'êtres que les auteurs systématiques les plus
récens rangeoient parmi les zoopliytes ou parmi les r.idiaircs
et les polypes; les uns étant bien certainement des animaux,
mais de types très-différens et plus élevés; les autres étant
au contraire des végétaux , et enfin quelques-uns n'étant pas,
suivant nous, des êtres organisés.
Dans la première catégorie nous rangeons : a) les Physo-
gastres, contenant les Physales , les Rhyzophyses, les Physo-
phores; b) les Ciliobranches, contenant les Béroës,les Callia-
nyres, les Gestes, etc.; c) les Diphyes avec les genres déjà
assez nombreux qu'ont établis M. Lesueur d'une part , et MM, .
Quoy et Gaimard d'une autre ; et d) enfin , les Infusoires ou Mi-
croscopiques, que nous regardons comme des animaux de types
et de familles très-différens , les uns étant de véritables ento-
mostracés. les autres des ascaridiens, ceux-ci des planariés, et
enfin ceux-là peut-être des gemmes d'animaux zoophytaires ,
se mouvant rapidement en cercle, comme quelques cyclides,
etc.
Dans la seconde, nous rangeons sans hésiter les Gorallines
et les genres assez nombreux qu'on a déjà établis dans cette
famille, et à plus forte raison lesDichotomaires, Liagores, etc.,
qui sont évi.iemment des Fucus.
Nous y plaçons aussi les Os<'illatoires, les Gonferves, les
Bacillaires: en un mot, ces diffère ns genres qu'a étudiés avec
beaucoup de soin M. Gaillon, et dans lesquels il a cru voir des
animalcules se réunir par leur mort, ou plutôt au moment de
leur fécondation, en de longs filamens, ce qui les lui a fait nom-
mer Nématozoaires.
Enfin, dans la dernière catégorie nous classons les zoo-
spermes ou les prétend us a nimauxsperm a tiques, qui ont été al-
ternativement regardés comme des animaux ou comme n'en
étant pas par les micrographes; mais que, d'après des expériences
nombreuses et répétées sur un grand nombre d'animaux de
classes différentes, et depuis quatre ou cinq ans. nous croyons
n'être que des particules d'une densité et prut-êlre d'une na-
ture chimique différentes, tendant à se dissoudre dans un
Tome 60 ,
pas
t faux; mais animaux à tort rap-
portés auxZoophyles.
' Physogastres.
3e'roës ou Ciliobranches.
Diphyes.
' Entozoaires.
on Mi
croscopiques.
Microzoaires.
f Classe I.«
Cirrhodermaires
Er.tojnosirace's.
I Ascaridiens,
I Planariés.
Gemmariés ?
Holothurides.
ÉfhinidcS
Stellérides .
Classe II. Arachnodermaires
Classe III.
Zoanthaires
Type I.
ACTINOZOAIRES.
tt vrais.
Classe IV.
Poly^naires.
Classe V.
Zoophylaires
Cténocères.
Înon maxillés.
maxilUs.
IAsterides. •
Optiiurides.
Encriniens.
! Cardiogrades.
Chondrogrades.
mous Actinies.
coriaces Zoanthes.
calcaires [Madréphyllies.
\ Madrépores.
Sous-Cl. I. Polypiaires calcaires.
Fam. I." Milléporés.
— II. Tubuliporés.
Sous-Cl. II. Polyp. membraneux.
Fam. !.'■'= Operculifères.
ou Éscliariés.
— II. Cellariés.
— III. Sertulariés.
Sous-Cl. III. Polyp. douteux.
Sous-Cl. IV. Polyp. nus ou Hydres.
I. Tuhiporés.
iCoralïaires.
Pennatulaires.
Alcyonaires.
Type n.
^.AMORPHOZOAIRES.
V m faux.
végétaux.
ni animaux ni végétaux.
Spongiaires et The'fy aires.
I CoralUnes.
Nèmalozoaires OU Nimatophytes,
, Psychodiaires.
Zoospertnes.
\ JSulliports.
zoo 10.
lli-'ide aqueux, opinion qu'ont également soutenue dans ces
derniers temps, MM. Dulrochet et Raspail.
Ce n'est peut-être pas le uioment d'exposer les raisons sur
lesquelles nous nous fondons pour soutenir ces différentes ma-
nières de voir en opposition avec presque tous les zoologistes
systématiques, d'autant plus que nous en donnerons au moins
une partie dans les observations jointes à l'exposition du sys-
tèmequi appartient à chaque famille. En efifet, pour ne rien né-
gliger des parties du Dictionnaire qui nous ont été confiées,
quoique ces êtres ne doivent pas être considérés comme des zoo-
ph} tes , nous ne devons pas moins en faire mention dans
cette espèce de résumé de tous les animaux invertébrés inar-
ticulés.
Au reste, pour mieux faire sentir notre plan, nous allons
l'exposer sous forme de tableau synoptique.
Les PHYSOGRADES.
Corps régulier, symétrique, bilatéral, charnu, contractile,
souvent fort long, pourvu d'un canal intestinal complet,
avec une dilatation plus ou moins considérable, aérifère ; une
bouche, un anus, l'une et l'autre terminaux, et des bran-
chies anomales en forme de cirrhes très -longs , très-con-
tracfiles, entremêlés avec les ovaires.
Observât. Les animaux qui constituent cette classe sont
tellement anomaux au premier aspect; ils semblent tellement
s'éloigner delà forme des types connus, qu'il étoit réellement
assez difîicile de s'en faire une idée un peu satisfaisante. Aussi
les zoologistes qui ont suivi la méthode naturelle, en les pla-
çant parmi les animaux rayonnes, étoient-ils obligés d'en
faire une section particulière, sous le nom de Radiaires
anomaux ou irréguliers; et, en effet, c'étoient des Radiaires
bien anomaux, puisqu'il n'y a rien chez eux qui offre le
moins du monde la disposition rayonnée.
Une autre raison qui a dû aussi contribuer pour beaucoup
à faire méconnaître les rapports des physogrades, c'est qu'il est
assez rare de les rencontrer sans qu'ils soient mutiles, sans
doute par les poissons qui ont essayé d'en faire leur proie; et
surtout parce qu'il est presque impossible de s'en emparer sans
Î02 ZOO
les endommager; et par conséquent de les conserver dans les
colJections, tant leur consistance estfoible, et la liqueur con-
servatrice les crispant, les contractant, en un mot les chan-
geant de, ce qu'ils étoient dans leur état naturel.
Depuis long-temps j'avois des doutes très-prononcés sur la
place assignée à ces animaux dans le cadre zoologique, fondés
seulement sur la forme extérieure, qui dans mes principes
suiïit pour déterminer le degré d'organisation d'un animal;
mais je n'avois pu réussir à les éclaircir complètement,
jusqu'au moment où MM. Quoy et Gaimard ont bien voulu
souii.ettre à mon observation plusieurs individus de la ])hy-
sale commune, et surtout où M. Hérissier de Gerville a eu la
complaisance de m'en envoyer un individu assez complet et
fraîchement conservé dans l'esprit de vin.
Depuis lors j'ai eu l'ocrasion d'observer quelques échan-
tillons de physsophore et de stéphanomie, que m'ont également
communiqués MM. Quoy et Gaimard ; de sorte que je crois
pouvoir retirer, avec connaissance de cause, tous ces animaux
du type des Artinnzoaires, pour en former un ordre distinct
dans le type des Malacozoaires. Peut-être cependant les stépha-
nomies ne doivent-ils pas appartenir à la même famille que
les physsophores proprement dits.
Les auteurs qui ont parlé des animaux qui constituent
cet ordre, sont assez nombreux; mais un assez petit nombre
d'entre eux les a examinés d'une manière un peu complète.
Les physales ont été remarquées les premières; et en effet,
depuis Biowne, qui en a donné les premières figures, jusqu'à
M. Lesson, qui vient d'en publier de nouvelles dans l'Atlas
du voyage autour du monde, par le capitaine Duperrey , il
est peu de voyageurs qui n'en aient fait mention.
Les ph3SS()phores ont été moins observées, et c'est Forskal
qui me semble les avoir le mieux connues.
Les stéphanomies ont été découvertes par MM. Péron et
Lesueiir; mais ils ont caractérisé ce genre d'après des individus
incomplets.
Enfin, MM. Quoy ci Gaimard ont publié un travail ex pro-
fessa sur les physsophores; travail qu'ils ont adressé à'I'Acadé-
mie des sciences, pendant la durée même de leur dernier
voyage.
zoo io3
C'est à l'aide de ces différens travaux , et surtout au
moyen des matériaux que MM. Quoy et Gaimard m'ont géné-
reusement fournis , que j'ai ^pu exécuter la distribution
systématique des Physogrades que je propose ici, et qui
devra servir à rectifier ce que j'ai dit de ces animaux dans
le Dictionnaire.
* Les P. à organe natatoire simple et lamelleux.
Physai.e, Pliysalus.
Corps ovale un peu alongé, plus étroit et proboscidiforme
en avant, hydatiforme au milieu, atténué et obtus en
arrière; bouche étoilée et terminale; anus latéral; un pied
en forme de crête ou de lame oblique, dirigé d'avant
en arrière ; branchies fort anomales et composées d'un
très-grand nombre de productions cirrheuses, très-diver-
siformes; organes de la génération se terminant au tiers anté-
rieur du côté droit, par deux orifices fort rapprochés.
Espèces. La Physale arbthuse, P. arethusa.
Arethusa, Browne, Jam., p. 586.
La P. glauque; P. glauca, Tilésius, Monogr., p. 92,1. 2, fig. 1.
La P. PÉLAGIQUE; P. pelagica, Bosc, Vers, 1, p. 169, tab. ig,
fig. 1 et 2 ; Tilésius, ibid., pag. 94 , tab. 1 , fig. 7 , 8 et g.
La P. de Lamartinière; P.Lamariinieri, Lamartinière, Voyage
de la Peyrouse, tom. 4, pi. 20, fig. i3 et 14.
Médusa utriculus , Linn., Gmel., p. 3i55, n." 20.
La P. CORNUE; p. cornuta, Tilésius, Monogr., tab. 1 , fig. i4
et 16.
La P. de Gaimard; P. Gaimardi, de Blainv. , Dictionn. des
se. nat., tom. XL, p. i32.
Ohserv, Ce genre , établi d'abord par Browne sous le nom
à'' Arethusa, et ensuite par Osbeck sous la dénomination
qui a été adoptée, a été admis par tous les zoologistes, mais
tout autrement défini par nous qu'il ne l'avoit été jusqu'alors;
en effet, il ne nous a pas été difficile de démontrer que les
animaux qui le constituent, n'ont absolument rien de radiaire
dans leur organisation. Dans notre premier travail à ce sujet,
inséré dans le Dictionnaire des sciences naturelles, nous
avions été conduit à considérer les physales comme appar-
ïo4 ZOO
tenant à la famille des biphores du type des malacozoaires ;
mais dans notre mémoire lu à l'Académie des sciences sur la
fin de 1828, nous avons montré que ce rapprochement éloit
erronné:en effet, il nous a été facile de faire voir dans ces
animaux une bouche à l'extrémité d'une sorte de prolon-
gement antérieur du corps, un anus latéral vers la partie
postérieur*', un pied ou organe locomoteur dans ce qu'on
nomme la rrête ou la voile, des branchies dans les longs
filamens divcrsiformes qui sont placés sur toute la partie pos-
térieure du dos, dans la ligne opposée à celle qu'occupe le
pied; enfin, nous avons reconnu la terminaison des organes
de la génération dans deux orilices fort rapprochés qui se
remarquent au côté gauche du corps, à la racine de la partie
prohoscidiforiiie. D'après cela, nous en avons conclu que les
physales étoient des animaux mollusques , nageant renversés
à la manière des Eolides , des Cavolinies et des Glaucus, et de
beaucoup d'autres genres delà même famille. Dans le peu qu'il
nous a été possible de voir dans leur organisation , nous
avons parfaitement reconnu les deux enveloppes animales,
l'une pour la peau, l'autre pour l'estomac ; celui-ci susceptible
de se gonfler d'air par la disposition du sphincter de la
bouche ; nous croyons aussi avoir remarqué une plaque
hépatique, des vaisseaux et l'organe central de la circula-
tion. C'est aux [lersonnes qui pourront étudier ces animaux
vivans ou fraîchement morts, qu'il appartient de confirmer
notre manière de voir et d'aller plus loin.
Le nombre des espèces de physales est bien loin d'être
établi d'une manière un peu rationnelle, et par conséquent
certaine. Nous avons adopté celui de six, qu'a fixé M. Tilésius,
mais nous sommes bien loin de croire qu'elles sont réellement
distinctes. En effet- MM. Quoy et Gaimard , dans leur mémoire
sur les physsophores envoyé à l'Académie , assurent qu'il n'y en
a que deux. Les caractères sur lesquels on a établi la distinc-
tion des espèces, ont été essentiellement tirés de la disposition
des productions cirrhiformes branchiales : or, rien n'est
aussi variable que ces organes, soit pendant la vie, soit
après la mort. L'âge paroît y apporter des différences encore
bien plus considérables, surtout dans le nombre, comme je
m'en suis assuré moi-même sur des individus rapportés par
zoo io5
MM. Quoy et Gaîmard. Je ne crois cependant pas qu'à aucune
époque de la vie il y ait jamais rien de rayonné dans leur
disposition, comme me l'a dit M. Mertens à son passage à
Paris.
** Les P. à organes locomoteurs complexes et vésiculeux.
Phvssophore, Phjssophora.
Corps plus ou moins alongé, cylindroïde, hydatiformc dans
sa partie antérieure, pourvu au-delà de deux séries de
corps vésiculeux diversiformes , à ouverture régulière, et
en arriére d'un nombre variable de productions cirrhi-
formes très- diverses, dont deux beaucoup plus longues
et plus complexes que les autres; bouche à l'extrémité de
la partie hydatiforme; anus terminal; organe de la géné-
ration P
Espèces. La P. hydrostatique, P. hyàrostatica , Forskal,
Faim, arab., p. 119; Icônes, tab. 53, fig. £; cop. dans l'Enc.
méth., pi. 89, fig. 7-9.
La P. MuzoNÈME, P. muzomena, Pérou et Lesueur, Voy.
aux terres aust., pi. 29, fig. 4.
La P. BLANCHE, P. alba , Quoy et Gaimard , Astrolabe,
Zoologie.
La P. INTERMÉDIAIRE, P. intcrmedia, id., ibid.
La P. ACSTRALE, P. australis , id., ibid.
La P. A DEUX VESSIES, P. bivesiculata , id., ibid.
Observât. Ce genre, établi et assez bien caractérisé par
Forskal, a été adopté par tous les zoologistes subséquens;
mais souvent avec des modifications dans la caractéristique
qui l'ont un peu dénaturé.
Avant le dernier voyage de MM. Quoy et Gaimard, n'ayant
jamais rien vu de ces animaux, il m'avoit été absolument
impossible de m'en faire une idée un peu satisfaisante ; je
m'étois borné à assurer que ce n'étoient nullement des médu-
saires, et qu'il n'y avoit rien de radiaire dans leur organisa-
tion. J'étois donc porté à croire qu'ils dévoient être rapprochés
des physales, comme on i'avoit fait jusqu'alors.
Grâces à la complaisance des voyageurs que je viens de
^"6 zoo
citer, j'ai pu éludier deux animaux de ce genre dans un
assez bon état de conservation; et j'ai converti la plupart de
mes doutes en certitude. Ainsi je me suis assuré que ce
qu'on nomme la vessie hydrostatique est musculaire, et est évi-
demment un renflement du canal intestinal, avec un orifice
ou bouche à son extrémité; qu'au-delà le corps non vésicu-
leux, à parois plus épaisses, est pourvu d'organes singuliers,
musculaires, creux, avec un orifice bien symétrique à l'extré-
mité postérieure, et que ces organes sont bien régulièrement
disposés par p.iires plus ou moins nombreuses et sériales.
J'ai reconnu enfin que le corps, plus ou moins prolongé en
arrière et comme intestiniforme, est également pourvu, mais
seulement dans une partie de son étendue, d'une assez grande
quantité de productions cirrhiformes très-diversifiées, et dont
quelques-unes, beaucoup plus longues que les autres, sont ap-
pendiculées dans toute leur étendue.
D'après cela, j'ai été conduit à considérer la vessie hydro-
statique des physsophores comme la partie antérieure du
corps des physales; la seconde partie de celles-là, comme le
corps proprement dit de celles-ci: les poches contractiles des
unes représentant le pied des autres; enfin , j'ai vu des
branchies dans les productions cirrhiformes de l'un et de
l'autre genre.
Tous ces rapprochemens ne sont peut-être pas tout-à-fait
hors de doute, mais ils nous semblent fort probables; aussi
pensons-nous que la figure de la seconde espèce donnée par
M. Lesueur, a été un peu arrangée dans l'idée que c'étoit un
animal rayonné, du moins dans les parties inférieures; car
il est aisé de voir que les organes natateurs sont sur deux
séries longitudinales.
Les physsophores diffèrent cependant des physales, en ce
qu'elles nagent ou fiottent dans une position verticale, la
poche aérifère étant en haut et les productions cirrhifères
en bas.
La distinction des espèces de physsophores me semble devoir
porter surtout sur le nombre et la forme des organes nata-
teurs; malheureusement il paroît qu'ils tombent avec la
plus grande facilité : c'est peut-être à cela qu'est due la
singularité signalée dans la P. hydrostatique de Forskal,
zoo 107
de trois de ces organes d'un côté et de cinq de l'autre.
Cependant, comme le nombre total huit est le même que
dans le P. muzonème de Pérou, peut-être la différence entre
les deux côtés, dans celle de Forskal, tient-elle uniquement
à ce que l'un de ces organes a été à tort rapporté à un côté
auquel il n'appartenoit pas.
J'ai observé moi-même la dernière espèce, et je suis certain
qu'elle n'a qu'une paire d'organes natateurs.
DiPHYSE, Diphj'sa.
Corps cylindrique, alongé, contractile, musculaire, composé
de troisparties:rantérieure vésiculeuse; la moyenne portant
à sa partie inférieure deux organes natateurs creux, placés
l'un devant l'autre, et enfin la troisième, la plus longue,
pourvue en dessus d'une plaque fibrillo-capillacée , et en des-
sous de productions cirrhiformes; bouche terminale; anus?
Espèce. La D. singclière, D. singularis , Quoy et Gaimard,
Astrolabe, zoolog.
Ohserv. Ce genre est établi sur une espèce de physogrades
que j"ai pu étudier, parce qu'elle a été rapportée en assez
bon état de conservation par MM. Quoy et Gaimard; elle m'a
paru différer beaucoup des véritables physsophores, en ce
que les organes locomoteurs sont médians et ne forment
qu'une seule série composée de deux poches inégales, placées
Pune au-devant de l'autre, de manière à ressembler davan-
tage à un pied de malacozoaire. La partie postérieure du
corps, qui n'est peut-être pas complète, est couverte en
dessus par une espèce de plaque entièrement formée par une
sorte de guillochis capillaire, tandis qu'au-dessous sont des
racines de productions cirrhirorines , du moins à ce que je
suppose. En avant du premier organe locomoteur est un
organe bilobédont j'ignore la nature, et à sa racine un orifice
ovalo-médian, appartenant peut-être à la génération.
Rhizofhyse, Rhizophj'sa.
Corps libre , transparent, très -contractile, fort alongé, fistu-
leux, renflé aune extrémité en une sorte de vessie aérifère.
avec un orifice terminal, pourvu dans toute sa longueur de
'"8 ZOO
productions tenlaculiformes éparses, mêlées avec des filets
cirrhiformes.
Espèce. La Rhizophyse fiuforme, R.Jiliforwis , Péron , Le-
sueur, Voyage, pi. 69, fig. 5; Pnyssophorajiliformis, Forskal ,
Faun, arah,, p. 120, n." 47 ; Icônes, lab. 20, fig. F.; cop. dans
l'Encycl. méthod., pi. 89, iig. 12.
Ohserv. Ce genre , établi par Péron sur un animal que Fors-
Ical plaçoit parmi ses phys^ophores , ne m'est connu que par
la figure et la description que ce dernier en a données; à en
juger d'après cela, il se pourroit réellement que ce fût un ani-
mal incomplet et qui auroit perdu ses organes natateurs,
comme le pensent MM. Quoy et Gaimard. Cependant, Fors-
kal paroît ne pas le supposer, et M. Merteus nous a assuré
qu'il l'avoit aussi rencontré sans aucun de ces organes.
MM. Quoy et Gaimard, dans leur manière de distribuer les
espèces de physsophores, ont tout autrement défini les Rhi-
aophyses que Péron et que nous, puisqu'ils considèrent comme
telles les espèces chez lesquelles les organes natateurs ne sont
pas limités à un espace du corps, mais existent dans toute sa
longueur entremêlés avec les pioductions cirrhiformes; ils les
partagent ensuite en deux sections , suivant que ces organes
natateurs sont ou ne sont pas creux, et alors ils rapportent
à ce genre celui qu'ils avoient désigné sous le nom d'hip-
popode.
"■^"■^ Les Stéplanomies.
Les organes locomoteurs en forme d'écaillés pleines et dis-
posées en séries transverscs.
Stéphanomie, Steplianomia.
Corps en général fort alongé , cylindrique, vermîforme ,
couvert dans toute son étendue, si ce n'est dans la ligne
médiane inférieure, d'organes natateurs squameux , pleins
et disposés par bandes transverses, entre lesquelles sortent,
et surtout inférieurement, de longues productions cirrhi-
formes très-diversifiées , mêlées avec des ovaires.
Orifices du cananl intestinal terminaux.
Espèces. La Stéphanomie hérissée, S. amphifrides , Péron et
Lesueur, Voyage aux terres aust. , p. 45, pi. 29, fig. 5; de
zoo 109
Chamisso, Eysenhardt, De arum, quibusd. verm. , Nov.academ.
cur. nul. , tom. 2 , pag. 562 , tab. 32 , tig. S , A.F.
I-a S. GRAPPE, .s. avaria, Lesueur, Voyage, pi. dernière;
de Blainv., atlas de ce Dictionuaire.
La S. pÉDicuLÉE, S", pediculata, Lesueur, Mëm. mss.
La S. APPENDiccLÉE , 6\ ùppendiculata , id. , ihid.
La S. ROSACÉE, S. rosacea , id. ihid.
La S. TRiANGCLAiRE, S. Iriangularis , Quoy et Gaim., Astro-
labe, Zoolog.
La S. IMBRIQUÉE, 5. imhricata, id. , ibid.
La S. HEXACANTHE, S, hexacatitlia , id., ibid.
La S. FOLIACÉE, S.foliacea, id. ihid.
Observ. Ce genre a été établi par Pérou et Lesueur dans
l'ouvrage cité, pour des animaux incomplets sur lesquels MM.
de Chamisso et Eysenhardt nous ont donné des détails un peu
plus satisfaisans.
Je ne l'ai long-temps connu que sur ce que ces auteurs en
ont dit, etsur un prtit tronçon de la S. à grrippes, que m'avoit
donné M. Lesueur. Depuis lors j'ai eu à ma disposition quel-
ques individus peut-être complets qu'ont rapportés dernière-
liient MM. Quoy et (îaimard , et de jolis dessins faits par M.
Lesueur sur des animaux qui étoient sans doute entiers, en
sorte que j'ai pu m'en faire une idée plus nette.
D'abord je me suis assuré que les stéphanomies sont des
animaux bilatéraux et parfaitement symétriques, c'est-à-dire
que leur corps, quelquefois extrêmement alongé , en forme de
long ver tortillé sur lui-même, est partageable en deux côtés
égaux par un plan dirigé dans son axe; il est du reste a peu
prés cylindrique, avec un long et assez large sillon médian à
sa partie inférieure, ce qui donne à la coupe du corps l'aspect
un peu réniforme. Il est, en outre, entièrement composé de
lamelles musculaires placées de champ, libres à leur bord ex-
terne ; ce qui fait que sa surf;ice extérieure est profondément
cannelée, disposition que je ne connois encore que dans ce
genre d'animaux. C'est dans le sillon médian inférieur que
s'attachent la très grande partie des productions diversifor-
mes plus ou moins alongées, qui, par la grande extension dont
elles sont susceptibles, donnent aux stéphanomies un aspect si
singulier. Mais, outre ces productions, je crois m'êire assuré
iio zoo
qu'il en est d'autres, peut-être ovifères, dont la succession d'es-
pace en espace forme trois séries longitudinales : l'une médio-
dorsale et les deux autres latérales. Quant aux organes squa-
miformes, ils sont pleins et disposés par bandes transverses
commençant vers la ligne dorsale et finissant vers celle qui lui
est opposée; ils m'ont paru tenir fort peu au reste du corps et
presque seulement par un vaisseau radiculaire. Je ne puis assu-
rer que j'aie vu une stéphanomie bien entière; il se pourroit
cependant que cela fût : alors je penserois que le canal intesti-
nal , étendu d'une extrémité à l'autre , seroit terminé par deux
orifices arrondis, dont l'antérieur, plus grand, seroit au mi-
lieu d'une sorte de bourrelet labial : il n'y auroit donc pas dans
ce genre de renflement hydatiforme. Je dois cependant faire
observer que M. Lesueur en indique un dans la figure de l'es-
pèce qu'il nomme appendiculée , et que MM. Quoy et Cai-
mard dessinent et décrivent très-bien la vessie des espèces
dont je forme le genre Rhodophyse ci-dessous.
Ainsi il y a encore quelques incertitudes sur la structure de
ce genre singulier; je doute au moins autant de la vérité des
détails que Péron a donnés sur la manière dont ils saisissent
leur proie.
PROTOMénÉE, Protomedea.
Corps libre, flottant, cylindrique , fisfuleux, fort long, pourvu
supérieurement d'un assemblage imbriqué sur deux rangs
latéraux, alternes, de corps gélatineux, pleins, hippopo-
diformcs, et dans tout le reste de sa longueur de produc-
tions filamenteuses, cirrheuses, diversi formes. Bouche pro-
boscidiforme à Pextrémité d'une sorte d'estomac vésicu-
leux.
Espèce!!. La Protomédée jaune, P. lulea.
Hippopoda lutea, Quoy et Gaimard, Mem., Ann. des se.
nat., tom. lo, pi. 4^, fig. 1 — 12.
Gleba exesa , Otto, MoIIusq. ci Zoopii. , Nov. ad. car., tom. 1 1,
tab. 42 , fig. 3, a, b , c, d.
Le P. UNIFORME, P. uniformis , Lesueur, Mém. mss. (Mer
d'Amérique mérid.)
Le P. SOULIER, P. calcearia , Lesueur, Mém. mss. (Mer d'A-
mérique.)
zoo 111
La P. NOTÉE, p. nota^a, id. , ibid. (Mer d'Amérique.)
Ohser^. On trouve depuis assez long-temps un organe natateur
d'une espèce de ce genre considérée comme type d'un nouveau
genre établi par Muller, et reproduit dans les planches de l'Ency-
clopédie méthodique sous le nom de Gleba,àn moins cela me pa-
roit probable pour le corps figuré pi. Sy, fig. 5 et 6 ; aussi M. Otto,
qui a eu l'occasioti de rencontrer dans la mer de Naples un or-
gane analogue, lui a-t-il donné le nom de Gleba exesa que nous
rapportons kl'Hippopoda lutea de MIM. Quoy et Gaimard ; mais
la première connoissauce de l'animal entier et l'établissement
du genre nous paroissent dus à M. Lesueur, comme nous l'ap-
prenons d'un mémoire qui a été envoyé à Paris il y a déjà
plusieurs années et qui malheureusement n'a pas été publié.
De leur côté, MM. Quoy et Gaimard, ayant eu l'occasion
d'observer un de ces animaux complets dans les eaux de
Gibraltar, en ont fait un genre qu'ils ont appelé Hippopode, à
cause, de la ressemblance des organes natatcurs avec un sabdt
de cheval; depuis ils paroissent l'avoir abandonné, puisque
dans leur mémoire sur les physsophores ils otit réuni leur
H. lutea au genre Rhizophyse : ce que nous ne croyons pas
devoir imiter. Alors nous rétablissons ce genre , qui ne dilTère
des Stéphanomies que parce que les organes nafateurs sont
autrement disposés.
Si la rhizophyse filiforme est réellement un animal altéré
par la perte de ses organes locomoteurs, il est évident , comme
l'ont pensé MM. Quoy et Gaimard, que le genre Protomédée
doit être réuni aux Rhizophyses de Pérou.
Quant à la caractéristique que M. Otto a donnée de son
genre Gleba, et dans laquelle il fait entrer un canal intestinal
simple et droit, aboutissant à un amas de glandules, il est
probable qu'il y a quelque erreur, et que le canal intestinal
n'est rien autre chose que le vaisseau qui, partant de la base
de l'organe, va se ramifier dans son tissu.
J'ai dit plus haut qu'il me sembloit probable que les figures
5 et 6 , pi. 89, de l'Encyclopédie représentoient un organe na-
tateur de Protomédée; mais je ne A^oudrois pas assurer qu'il
en soit de même pour le corps représenté fig. 2 et 3.
Les protomédées se trouvent, à ce qu'il paroît, dans toutes
les mers: mais surtout dans celles des pays chauds : c'est sans
zoo
doute d'une espèce de ce genre que M. Lesueur m'écrivoU en
1 8 1 8 : « Les physsophores , balancés par les légères ondulations
de la mer du golfe de Bahama, s'abandonnent pour ainsi dire
avec confiance et étendent les nombreuses et diverses parties
de leur organisation : leurs filets si délicats sont réellement
dignes de l'admiration de l'observateur. L'une d'elles ressem-
ble assez bien à une pomme de pin dont les capsules où se
loge la graine seroient autant de soufflets que l'action et la
volonté de l'animal feroient mouvoir dans toutes les direc-
tions. Ces capsules, tronquées extérieurement et bifurquées à
la partie attachée au tube commun, sont bien distinctes entre
elles. La pomme gélatineuse qui constitue leur ensemble, est
soutenue par un globule ou vessie pleine d'air; aussitôt que
l'on touche ces animaux pourh's prendre, toutes les capsules
se détachent, et chacune d'elles peut être prise pour un ani-
mal distinct par les personnes qui n'auroient pas observé un
physsophore entier. »
Rhodophyse, Rhodnphysa.
Corps court, cylindrique, charnu, renflé supérieurement en
une vessie aérifère , et pourvu au - dessous d'un nombre va-
riable de corps gélatineux, pleins, costiformes, formant une
seule série transverse, et d'un nombre variable de produc-
tions filamenteuses, diversiformes.
Bouche et anus terminaux.
Espèces. La Rhodophyse hélianthe, R. helianthus.
Rhizophjsa helianthus , Quoy et Gaimard, Mém. Ann. des
se. nat. , tom. lo, pi. SA, fig. i — 8.
La R. Me[,on, il. melo.
Rhizoph. melo, Quoy et Gaimard, ihid , pi. 5C, fig. i — g.
La R. discoïde, R. discoidea.
Rhizoph. discoidea, id., ibid. , pi. SB, fig. i, 2 et 3.
La R. rosacée, R. rosacea.
Physsophora rosacea, Forskal , Faun. arah., p. 120 n." 46,
Icorees, tab. 40, ûg.Bb; cop. dans TEncycl. méthod. , pi. 89,
fig. 10 et 1 1.
Ohserv. Ce genre est évidemment fort rapproché du précé-
dent, dont il ne diffère même que par la brièveté du corps, et
parce que les organes locomoteurs ont une tout autre forme.
zoo ii5
et surtout une tout autre disposition ; elle paroît même tel-
lement radiaire dans les figures de MM. Quoy et Gaimard ,
qu'il seroit réellement bien difticile de ne pas regarder ces ani-
maux comme de véritables actinozoaires , si l'on ne pouvoit
pas conserver quelque doute sur la rigoureuse exactitude du
dessin. En effet, nous avons déjà eu l'occasion de faire ob-
serverplus haut , ausujet du Physsophora muzonema,que M. Le-
sueur, entraîné sans doute par lidéequecet animal étoit voisin
des méduses, lui avoit donné une forme coniplétenient ra-
diaire, très -probablement contre la vérité, à en juger du
moins d'après le P. hjdrostatica décrit par Forskal , et le P.
à deux vessies, que nous avons nous- même examiné; peut-
être le dessin de M. Quoy est -il dans le même cas.
Quant à sa R. discoidea, qui est dépourvue d'organes nata-
teurs, il faut convenir que la disposition des productions ovi-
gères est bien radiaire. Cet animal formeroit-il un passage
du type desmalacozoairesà celui des actinozoaires? ou biense-
roit-ce réellement une nié. iuse voisine des porpitesPou, enfin,
y a-t-il quelque inexactitude dans le dessin? Je n'ai pas assez
de données pour répondre à ces différentes questions: en gé-
néral, c'est un sujet de recherches extrêmement intéressant,
mais malheureusement fort hérissé de difficultés, que l'étude
de l'organisation des animaux qui constituent la famille toute
entière des physsophores.
LES DIPHYDES.
Corps bilatéral et symétrique, composé d'une masse viscérale
très -petite, nucléiforme, et de deux organes natateurs,
creux, contractiles, subcartilagineux et sériaux: l'un anté-
rieur, dans un rapport plus ou moins immédiat avec le nu-
cléus, qu'il semble envelopper ; l'autre postérieur et fort
peu adhérent.
Bouche à l'extrémité d'un estomac plus ou moins proboscidi-
forme.
Anus inconnu. Une longue production cirrhiforme, et ovi^
gère sortant de la racine du nucléus et se prolongeant plus
ou moins en arrière.
Observ. Les animaux qui constituent cette famille, quoi-
60. 8
114 ZOO
que fort connus dans toutes les mers des pays chauds, pa-
roissent avoir été signalés pour la première fuis d'une manière
certaine par M. Bory de Saint-Vincent, qui en a parlé dans
son Voyage aux côtes d'Afrique en les considérant comme des
biphores. Tilésius en a dit également quelque chose dans la
partie zoologique du Voyage de Krusensfern ; mais M. Cnvier
est le premier qui en ait formé un genre distinct sous le nom
deDiphye. ou du moins qui l'ait publié dans la première édi-
tion de son Règne animal. En effet, M. Lesueur, plus d'un an
auparavant, m'avoit envoyé le dessin d'un genre de la même
famille , auquel il donnoit le nom d'Amphiroa , et qui , d'après
ce que je sais maintenant des diphydes, en éloit au moins bien
voisin, mais que le défaut de renseignemens sur les caractères
de ce genre m'empêcha sans doute de rendre public. Nous
devons même ajouter que M. Lesueur avoit été plus heureux
que M. Cuvier, en ce qu'il avoit en sa disposition un animal
vivant et complet; tandis que celui-ci faisoit d'une diphye un
composé de deux individus , en donnant pour type la moitié
antérieure seulement, à laquelle il attribue deux ouvertures,
l'une pour la bouche et l'autre pour la sortie de la produc-
tion cirrhigère, qu'il regarde comme l'ovaire.
Depuis lors , MM. Quoy et Gaimard , ayant eu l'occasion d'ob-
server un grand nombre d'espèces différentes dans les eaux du
détroit de Gibraltar, en firent le sujet d'un mémoire spécial
accompagné de ligures nombreuses, et qui, envoyé à l'Aca-
démie des sciences, a été publié dans les Annales des sciences
naturelles.
En même temps qu'ils firent parvenir leurs observations en
France, ils voulurent bien m'envoyer plusieurs diphyes con-
servés dans l'esprit de vin, et c'est ce qui m'a permis de me
faire une tout autre idée que celle qu'on avoit de ces ani-
maux. En effet, M. Cuvier, en créant ce genre, le plaça, on
ne peut trop deviner pourquoi , dans sa classe des acaièphes,
entre les Béroës et les Porpites.
Pendant le reste de leur voyage, MM. Quoy et Gaimard
eurent l'occasion de rencontrer d'autres diphyes, dont ils
firent des genres distincts, qu'ils ont eu également la bonté
de soumeltre à mes observations.
Jai eu aussi l'heureuse occasion de me procurer de char-
zoo ii5
mans dessins de diphyes , faits par M. Lesueur dans le golfe de
Bahama, lors de son passage en Amérique.
M. Paul-Emile Botta , placé à ma recommandation sur un
bâtiment de commerce qui vient de faire le tour du monde,
m'a également communiqué les observations qu'il a pu faire
sur les dipliydt's, en sorte que, quelque difficile que soit leur
étude, j'ai pu arriver à entrevoir leurs véritables rapporis
naturels, surtout en m'aidant de l'examen de certaines es-
pèces de physsophores.
Le corps d'une diphye au premier aspect, et surtout à ce
qu'il paroit pendant la vie, semble n'être composé que de
deux parties polygonales, subcartilagineuses, transj;arentes,
placées à la suile l'une de l'autre, et se pénétrant plus ou
moins, celle de derrière dans une excavation de celle de de-
vant. Ces deux parties, plus ou moins constamment dissem-
blables , offrent en outre cela de commun , qu'elles sont
ordinaiicnient creusées plus ou moins profondéujent par une
cavité aveugle et s'ouvrant à l'extérieur par un orilice fort
grand et régulier, quoique diversiforme : en ajoutant à cela
une production regardée comme un ovaire par M. Cuvier,
et qui sort de la cavité supérieure de la partie cartilagineuse
antérieure ; c'étoit tout ce qu'on avoit remarqué sur les
diphyes avant le mémoire de MM. Quoy et Gaimard. Ils
ont cependant décrit les nombreuses espèces qu'ils ont ob-
servées à peu près comme M. Cuvier ; avec cette modifica-
tion cependant, qu'ils ont considéré les deux parties comme
appartenant au même animal; mais l'étude des différences de
forme nécessaires pour l'établissement des genres nouveaux
qu'ils ont proposés, et surtout les bonnes figures qu'ils ont
données , a permis d'aller plus loin , et de voir dans les diphyes
autre chose que les deux parties subcartilagineuses. En effet,
en prenant pour exemple les calpés, et surtout les cucubales
ou les capuchons, on voit que le corps des diphyes forme un
véritable nucléus, situé à la partie antérieure delà masse totale,
et que ce nucléus est composé d'un œsophage proboscidien à
bouche terminale en forme de ventouse, se continuant dans
un estomac entouré de granules verts hépatiques et quelque-
fois dans un second rempli d'air. On remarque en outre, a la
partie inférieure, un autre amas glanduleux, qui est probable-
ii6 ZOO
ment l'ovaire et en rapports plus ou moins immédiats avec
la prodncliori cirrhigère et peut-être ovigère qui se prolon;:e
en arrière. Ce nucléus paroit plus ou moins enveloppé par
le cartilage antérieur, qui lui offre , en effet, une caviié quel-
quefois distincte d'une seconde, dont il a été parlé plus haut,
servant à la locomotion et d'autres fois confondue avec elle;
il est du reste tn connexion intime avec son tissu par des lila-
mens que nous croyons vasculaires. Il en est de même de la
partie postérieure du corps. Nous avons déjà fait remarquer que
cette partie étoit creusée par une grande cavité qui se continue
dans presque toute sa longueur; c'est du fond de cette cavité
que naît un prolongement peut-être également vasculaire, qui
se porte au-dessus de la racine de la production ovigère et
qui s'unit sans doute au nucléus. Ainsi il me paroit certain
que cette partie appartient réellement à la diphye ; mais l'on
conçoit comment elle s'en détache au moindre effort, puisque
son union se fait par le moyen d'un seul filament.
D'après ce qui vient d'être dit de l'organisation des diphyes,
on voit que la partie que M. Cuvier regardoit comme consti-
tuant l'animal à elle seule, n'en est qu'un organe peu im-
portant; qu'il faut y joindre la partie postérieure, qu'on re-
gardoit comme un individu distinct; mais surtout, qu'il faut
tenir compte du nucléus viscéral, qui, avec la production
ovifère , forme la partie essentielle de l'animal.
D'après ct-tte manière d'analyser une diphye, il est évident
que ce ne peut être un animal du type des actinozoaires; mais
pour établir ses rapports naturels, voyons ce que les obser-
vateurs cités nous ont rapporté de leurs mœurs et de leurs
habitudes.
Les diphyes sont des animaux d'une grande transparence,
qu'il est souvent fort difficile d'apercevoir dans les eaux de
la mer, et même dans une certaine quantité d'eau prise à
part.
C'est essentiellement à d'assez grandes distances des rivages
qu'on les rencontre dans les mers des pays chauds, et souvent
en très- grand nombre.
Elles flottent et nagent à ce qu'il paroit dans toutes les direc-
tions, l'extrémité antérieure ou nucléaleeu avant, et parla
contraction des deux parties subcartilagineuses, chassantl'eau
zoo HT
qu'elles conservent; aussi leur ouverture est-elle toujours di-
rigée en arrière. Quand les deux organes natateurs sont éga-
lement pourvus d'une cavité spéciale, il est probable que la
locomotion est plus rapide : elle peut du reste être exécutée
par l'un ou par l'autre proportionnellement à leur grandeur.
Le postérieur est si peu solidement attaché au nucléus,
qu'il arrive souvent que par accident il s'en détache; au point
que M. Botta croyoit qu'une diphye entière n'étoit formée que
d'une seule de ces parties, n'a^^ant que fort rarement trouvé
ces animaux complets.
Pendant la locomotion , la production cirrhigère et ovifère , à
ce qu'il paroit, flotte étendue en arrière, en se logeant en
partie dans une gouttière dont le bord inférieur de l'organe
natateur postérieur est crt-usé ; mais elle n'a pas la même
longueur, l'animal pouvant la contracter fortement et même
au point de la faire rentrer entièrement; d'après cela, il
es( éxident que cet organe est musculaire. Mais ce qu'il offre
de j.lus remarquable, c'est que dans toute sa longueur, et es-
paces d'une manière assez régulière, se trouvent des organes
que MM Quoy et Gainiard regardent comme des suçoirs,
et qui jouissent en effet de la faculté d'adhérer et d'an-
crer Taniusal, comme s'en est assuré M. Botta. Je n'ose dé-
cider ce que cet organe peut être; mais je suis assez porté à
croire, ou bien que c'est un prolongement du corps analogue
à ce que nous avons vu dans les pliyssophores, ou que c'est,
sinon on ovaire, du moins un assemblage de jeunes individus,
nn peu comme dans les biphores.
Dans Tétai actuel de nos connoissances sur les diphyes, il
me semble quelles sont pour ainsi dire intermédiaires aux bi-
phores et aux physsophores : elles se rapprochent des premiers,
dont l'enveloppe subcartilagineusc est quelquefois tripartite:
comme nous l'apprenons de M. de Chamisso, en ce que la masse
des viscères est nucléiforme, qu'elle est contenue en grande
partie dans cette enveloppe, que celle-ci a deux ouvertures,
et que c'est par la contraction que s'exécute la locomotion.
On trouve au contraire à rapprocher les diphyes des phys-
sophores, en regardant les organes natateurs comme analogues
de ceux que nous avons vus dans le genre Diphye, où le
plus petit est en avant et le plus grand en arrière; l'un et
1^8 ZOO
l'autre étant parfaitement bilatéraux. La bouche est aussi à
l'extrémité d'une sorte de trompe. Il y a quelquefois un
renflement bulloïde plein d'air; enfin, le corps est terminé
par une production cirrhigére et peut-être ovifère.
Au reste, nous sommes obligés de convenir que ces rap-
procbemeus, pour être rais hors de doute, ont besoin d'une
connoissance plus complète que celle que nous avons non-
seulem- nt de l'organisation des diph)fes et des physsophores,
mais même de celle des biphores eux-mêmes.
Dans la manière de voir de M. Mertens, naturaliste en
chef dans la dernière circumnavigation des Russes, les
diphyes ne seroient que des stéphanomies; alors il faudroit
considérer les productions ovifère et cirrhigére de ces diphyes
comme les analogues de la partie postérieure et tubuleuse des
stéphanomies.
Nous avons déjà dit plus haut que MM. Quoy et Gaimard ,
dans leur mémoire sur les diphydes, avoient établi plusieurs
genres nouveaux, en ayant principalement égard à la forme
et à la proportion des deux organes natateurs ou parties du
corps. M. Lesueur en a aussi établi, dont quelques-uns
paroisscnt rentrer dans ceux des zoologistes de l'Astrolabe ;
malheureusement nous ne les connoissons que d'après des
£°;ures.
Enfin, M. Otto en a aussi jjroposé un ou deux, mais sur
des paille* détachées, ou sur des animaux incomplets.
La plupart de ces genres ne sont réellement pas fort
distincts ; nous les adopterons cependant, au moins provisoi-
rement, pour faciliter l'étude d'animaux aussi singuliers.
Les diphydes nous paroissent pouvoir être divisées en
deux grandes sections, suivant que la partie antérieure est
pourvue dune seule ou de deux cavités.
* Diphydes dont la partie antérieure n'a qu'une seule cavité.
CucuBAiE, Cuculalus.
Corps pourvu d'un grand suçoir proboscidiforme exsertile,
avec une grappe d'ovaire à sa base, logé dans une large
excavation d'un unique organe natateur antérieur cordi-
forme, recevant aussi le postérieur, également cordiforme,
et creusé d'une cavité à orifice postérieur et ovalaire.
zoo 11^
Espèces. Le C. cordiforme, C. cordiformis, Quoy et Gaimard,
Astrolabe , Zoolog.
Oiserv. Ce genre, établi par MM. Quoy et Gaimard, ne con-
tient que l'espèce citée, qui n'a pas plus de deux lignes de
long; elle diffère des autres diphydes, d'abord en ce que le
nucléus est beaucoup moins caché et enfoncé dans le corps
nataleur antérieur, qui n"a d'ailleurs qu'une seule grande
cavité, dans laquelle il s'enfonce; ensuite en ce que la produc-
liou ovigère est très-courte; enfin en ce que cet animal nage
toujours dans une position verticale.
Capuchon, Cuciillus.
Corps pourvu d'un grand suçoir exsertile, proboscidiforme,
avec une grappe d'ovaires à sa base, logé dans une exca-
vation profonde, unique de l'organe natateur antérieur,
en forme de capuchon, dans lequel s'emboîte le postérieur;
celui-ci tétragone et percé en arrière d'un orifice arrondi
terminal.
Espèce. Le C. de Dorey : C. dorejanus, Quoy et Gaimard,
Astrolabe, Zoolog. ( Nouvelle Guinée. )
Ohserv. Ce genre ne diffère réellement du précédent que
par la forme des organes natateurs; aussi je doute qu'il mérite
d'être conservé, d'autant plus qu'il ne contient qu'une espèce.
M. Botta, qui a eu l'occasion d'observer fréquemment dans
presque toutes les mers des pays chauds, depuis la côte du
Pérou jusque dans l'archipel indien, un grand nombre d'ani-
maux semblables au capuchon de Dorey de MM. Quoy et
(îaimard, et les ayant trouvés quelquefois libres et d'autres
l'ois faisant partie de la production cirrhigère et ovifère des
diphyes ordinaires, a été conduit à penser que les capuchons
pourroient bien n'être qu'un degré de développement d'une
diphye. Quoique cela puisse se concevoir jusqu'à un certain
point, en observant que dans les capuchons il n'y a pas de
production cirrhigère, ce qui semble prouver qu'ils ne sont
pas adultes ; cependant la différence de forme des organes
natateurs est tellement grande, que je n'ose décider de ce
rapprochement.
Nacelle, Cjmha,
Corps pourvu d'un grand suçoir exsertile proboscidiformej
120 zoo
ayant à sa base un amas d'organes ovariformes, logé dans
une excavation unique, assez profonde, d'un organe nata-
teur naviforme, recevant et cachant en partie l'organe
nalateur postérieur; celui-ci sagitliforme, percé en arriére
d'un oriGce arrondi , couronné de pointes, et creusé à son
bord libre par une gouttière longitudinale.
Espèces. La N. sagittée ; N. sagittata, Quoy et Gaimard ,
Mém. ( Du détroit de Gibraltar. )
La N. TRONQUÉE; JV. Lruncata , id. ibid. ( Océan Atlantique. )
Obseri'. Ce genre ne difTère encore des capuchons que
par la forme des organes natateurs; en effet, la disposition
du nucléus dans le fond de la cavité unique dont est creusé
l'antérieur, la pénétration du postérieur dans cette même
cavité, sont absolument comme dans les deux genres précé-
deus. C'est ce dont j'ai pu m'assurer sur plusieurs individus
conservés dans l'esprit de vin.
CuBOÏDE, Cuboides.
Corps nucléiforme pourvu d'an grand suçoir proboscidiforme,
entouré d'une masse hépatique, ayant à sa base un ovaire
d'où sort une production filiforme ovlgère, contenu dans
une grande excavation unique, hémisphérique, d'un organe
natateur antérieur, cuboïde, beaucoup pins grand que le
postérieur, qui est télragone, et presque entièrement caché
dans le premier.
Espèce. Le C- vitré; C. vitreus, Quoy et Gaimard, Mém.,
pi. 7, fi, 1 à 3. ( Du détroit de Gibraltar.)
OhscTv. C'est encore un genre à peine distinct des précé-
dens, et seulement par la forme et la proportion des organes
natateurs. Comme j'en ai eu un assez grand nombre d'individus
à ma disposition, J"ai pu m'assurer de la caractéristique que
j'en ai donnée; j'ai en effet très-bien reconnu que la grande
et unique cavité de l'organe antérieur et cubique contenoit
un nucléus viscéral considérable, dans lequel j'ai pu recon-
noître une sorte d'estomac proboscidiforme, entouré à sa
base d'un organe hépatique, et plus en arrière un ovaire
granuleux, contenu dans une membrane propre, et d"où
s'échappoit une longue production ovigère; j'ai pu également
très-bien m'assurer que l'organe natateur postérieur, conformé
zoo
du reste comme dans les véritables diphyes, étoit entiè-
rement caché dans l'excavation de l'antérieur avec la masse
viscérale.
Ennéagone, Enneagona.
Corps nucléiforme pourvu d'un grand suçoir exsertile, ayant
à sa base un assemblage d'ovaires, d'où sort une production
ovigère; organe natateur antérieur ennéagone, contenant
avec lenucléus dans une excavation unique (?) le postérieur,
beaucoup plus petit, à cinq pointes et canaliculé en des-
sous.
Espèce. L'E. hyalin; £. hyalina, Quoy et Gaimard, Mém.,
pi. 7 , yl , 1 à 6. ( Du détroit de Gibraltar. )
Ohserv. Ce genre, établi par MM. Quoy et Gaimard paroît,
au premier abord assez peu différer du précédent; cepen-
dant, outre la forme des organes locomoteurs, il se pourroit
que le premier eût deux cavités distinctes, l'une locomo-
trice, l'autre pour la pénétration du second; et en efî"ct
celui-ci est canaliculé en dessous.
Amphiroa, Amphiroa.
Corps riucléiforme assez considérable, pourvu d'un estomac
proboscidiforme , a)ant à sa base une grappe d'ovaires,
prolongé en un long filament, contenu dans un organe
natateur antérieur, polygone, court, coupé carrément, a
une seule cavité, dans laquelle s'enfonce le postérieur,
qui est également court, polygone et tronqué.
Espèces. L'A. ailée, A. alata, Lesueur, Mém. ( Mers de
Bahama. )
L'A. CARÉNÉE, A. carinata, j'd. , ihid.
L'A. TRONQUÉE, A. Iruncata, id., ihid.
Ohserv- Ce genre ne m'est connu que par de charmantes
figures envoyées par M. Lesueur, et dont une m'est parvenue
il y a plus de dix ans, mais sans description, ce qui m'a
empêché de la publier. Cependant, à s'en rapporter à ces
figures, il est évident que les amphiroas sont des diphyes,
mais avec des organes natateurs d'une forme et d'une pro-
portion particulières. La dernière espèce paroit toutefois
'" zoo
se rapprocher assez des calpés de MM. Quoy et Gaimard, par
la grande disproportion des deux parties.
'^'* Diplijdes dont la partie antérieure a deux cavités distinctes.
Calpé, Calpe.
Corps nucléiforme sans trompe exserlile, ayant une sorte
de vésicule aérifére, et à sa base un ovaire prolongé en
une longue production cirrhigére et ovifère; organe nata-
teur antérieur court, cuboïde, ayant une cavité locomo-
trice distincte; organe natateur postérieur très-long,
tronqué aux deux extrémités, ne pénétrant pas dans Fan-
térieur, et pourvu d'une ouverture terminale ronde.
Espèce. Le C. pentagone; C. pentagona, Quoy et Gaimard.
Mém., pi. 6, fig. 1 à 7.
Observ. Ce genre, établi parles auteurs cités, est réellement
assez distinct des véritables diphyes, avec lesquelles il a
cependant beaucoup de rapports, non-seulement par la
grande différence des deux organes locomoteur. , mais parce
que le postérieur est seulement appliqué contre l'antérieur
et ne pénètre pas dans la cavité viscérale.
J'ai examiné quelques individus assez bien conservés du C.
pentagone, et jai pu aisément rcconnoître que le uncléus
est composé d'une sorte d'estomac, avec une bouche sessile,
et même une petite plaque hépatique de couleur verte,
appliquée contre lui, et en outre d'une sorte de vessie
aérifére, située en arrière. A la racine inférieure du renfle-
ment stomacal est l'ovaire formé par un amas de granules,
et qui se prolonge en arrière en une longue production
chargée de corps oviformes, et d'autres plus longs et plus
en forme de cloche. Cette production , sortie de l'organe nata-
teur antérieur, passe sous le postérieur en suivant la gouttière
dont il est creusé cà sa face inférieure. Du reste, celui-ci,
également tronqué aux deux extrémités, est creusé dans
])resque foute sa longueur par une grande cavité, du fond
de laquelle on voit très-bien partir un vaisseau qui se con-
tinue Jusqu'à la racine de l'ovaire du nucléus.
AbYLE , Ahjla.
Corps nucléiforme fort peu considérable, avec une pro-
zoo '=5
duction cirrhîgère et ovifère très-longue ; corps na(ateur
antérieur beaucoup plus court que l'autre, subcuboïde,
avec une cavité distincte pour recevoir l'extrémité anté-
rieure du corps natateur postérieur, qui est polygonal et
fort long.
Espèces. L'Abyle trigone; A. trigona, Quoy et Gaimard ,
]\Iém., pi. 6B, (ig. i à 8. ( Détroit de Gibraltar.)
l'A. QUADRii.ATKRE, A. quadrilatera.
Bassia quadrilatera, Quoy et Gaimard, Mém. manuscr. ,
Astrolabe, Zoolog.
Ohserv. Ce genre ne diffère réellement du précédent que
par la forme des organes natateurs, et surtout parce que
l'antérieur est percé d'un enfoncement assez considérable
pour loger une partie de l'autre; celui-ci, du reste, a tou-
jours un long sillon inférieur et une ouverture postérieure
terminale.
J'y rapporte une espèce de diphydcs trouvée par MM. Quoy
et Gaimard dans le détroit de Bass , et dont ils ont fait,
provisoirement, un genre sous le nom de Bassia. 11 me
semble qu'il n'est pas susceptible d'être suffisamment carac-
térisé.
DiPHYE , Diphj'es.
Corps nucléiforme peu diitinct, situé dans le fond d'une
cavité profonde, d'où sort une longue production tubu-
leuse. garnie dans toute son étendue de suçoirs proboscldi-
formes, ayant à leur racine des corpuscules granuleux et
un filament cirrhifère; corps natateurs à peu près égaux
et même substmblables ; l'antérieur à deux cavités bien
distinctes, le postérit'ur à une seule, avec une ouverture
ronde, garnie de dents.
Espèces. Le D. Bory, D. Bory , Quoy et Gaimard, Mém..
ihid., pi. 1 , fig. 1 à 7.
Le D. A'iTKÉ, D. vitrea, Lesueur. Mém. man.
Le D. AMi'HiROA, D. amphiroa, id. , ihid.
Le D. ^AV1CULK, D. navieula, id. , ibid.
Le D. DE CuviER, D. Cuvieri , id. , ibid.
Le D. DE DuMONT, D. Dumontii. id. , ibid.
'24 zoo
Observ. La dénomination de diphye, employée par M. Cuvier
pour une seule espèce, la plus commune et la plus généra-
lement répandue dans toutes les mers, est restreinte, dans
le travail de MM. Quoy et Gaimard , aux espèces qui ont
deux organes nalateurs presque semblables de forme et de
grandeur, et dont le premier a deux cavités profondes,
dont Tune reçoit une partie seulement du second ; celui-ci a
du reste un long sillon inférieur pour loger la productipn
cirrhigère.
M. Lesueur, qui a également adopté cette division des
diphydes, lui donne le nom de Dagjsa, adopté de Solander
et même de Gmelin ; mais est-il certain que l'animal vu par
Solander soit une diphye et non pas un biphore P c'est ce
qui ne me paroît pas hors de doute. Quoi qu'il en soit,
M. Lesueor a figuré cinq espèces dans ce genre, peut-être
même toutes nouvelles et des mers de l'Amérique méri-
dionale.
*** Espèces douteuses ou composées d^une seule partie.
Pyramide, Pjramis.
Corps libre, gélatineux, crystallin , assez solide, de forme
pyramidale, tétragone, à quatre angles inégaux par paires,
pointu au sommet, tronqué à sa base, avec une seule
grande ouverture arrondie communiquant dans une cavité
unique, profonde, vers la fin de laquelle est un corpus-
cule granuleux.
Espèce. La P. tétragone; P. tetragona , Otio , Mollusq.
zooph., Nov. act. nat. cur., tom. ii , part. 2, tab. 42, fig. 2,
fl, b, c, d, e,
Ohserv. Ce genre, établi par M. Otfo ( loc. cit.) ne m'est
connu que par ce qu'il en dit et d'après sa figure. A en
juger d'après celle-ci, je supposerois volontiers qu'elle est
faite d'après l'organe natateur postérieur d'une diphye ,
peut-être de la division même des diphyes proprement dites,
en admettant toutefois que le corpuscule granuleux seroit
étranger. Cependant, en réfléchissant que M. Otto ne fait
aucune mention du sillon médian inférieur, qui existe à
zoo 125
l'organe natateur postérieur de toutes les diphyes véritables,
j'aiuie mieux rester daus le doute.
Praia , Praia.
Corps? subgélatineux, assez mou, transparent, binaire, dé-
primé, obtus et tronqué obliquement aux deux extrémités,
creusé d'une cavité assez peu profonde, avec une ouverture
ronde presque aussi grande qu'elle, et pourvu d'un large
canal ou sillon en dessus.
Espèce. Le P. douteux; P. duhia, Quoy et Gaim., Astrolabe,
Zoolog., msc.
Obseri>. J'ai vu le corps organisé sur lequel ce genre a été
établi provisoirement par MM. Quoy et Gaimard; il est
d'une nature subgélatineuse, assez molle et transparente. Sa
forme est bien régulièreujent symétrique; il semble être
divisé en deux parties égales par un grand sillon qui le
traverse d'un bout à l'autre; il offre en outre une cavité
assez peu profonde, avec une ouverture arrondie, sans den-
ticules ni appendices à sa circonférence; enfin, dans le tissu
même j'ai pu très -bien apercevoir un vaisseau médian
donnant deux branches latérales, avec des ramifications bien
similaires.
D'après cela, Je suis porté à penser que ce corps n'est
rien autre chose qu'un organe natateur de quelque grande
espèce de physsophore. La substance est trop molle pour
une véritable diphye.
Tétragone , Tetragona.
Corps? gélatineux, transparent, assez solide, binaire, de
forme alongée, parallélipipède, tétragone, canaliculée eu
dessous, tronqué obliquement en avant, percé en arrière
par un orifice béant, garni de pointes symétriques, et
conduisant dans une longue cavité aveugle.
Espèces. Le T. tronqué; T. truncalum, Quoy et Gaimard,
Astrolab., Zoolog., msc. (Oc. Atlantiq.)
Le T. HispiDE ; T. hispidum, Quoy et Gaimard, Uianie,
Zoolog., pag. 679; Atlas, pi. 86, fîg. u.
Le T. A CINQ DENTS; T. quinqucdentatum , id., Astrolab.,
Zoolog. man.
^^6 ZOO
Ohser^. D'après la définih'on que nous venons de donner
du corps sur lequel MM. Quoy et Gaimard ont établi leur
genre tétragone, et qui est tirée de la figure et de la des-
cription qu'ils en ont publiées, il me semble qu'il ne peut y
avoir de doute, et que ce n'est qu'un organe natateur
postérieur ou inférieur d'une véritable dipbye.
SuLCULÉOLAinE , Sulculeolaria.
Corps? subcartilagineux, transparent, alongé , cylindroïde,
traversé dans toi te sa longueur par un sillon fort large,
bordé de deux membranes, tronqué aux deux extrémités,
avec une ouverture postérieure, garnie dans sa circonfé-
rence de lobes appendiculaires , et conduisant dans une
cavité fort longue et aveugle.
Espèces. Le S. quadrivalve ; S. quadrivalvis , Lesueur,
Méui. nian., fîg. i à 6. ( De la mer de Nice. )
Le S. A DEUX pointes; s. biacula, id., ibid., fig. lo, ii et 12.
Le S. PETIT ; 5. minuta, id., ihid. , fig. 7 , 8 et g.
Ohserv. J'ai trouvé ce genre établi dans les figures de
M. Lesupur, et je l'ai caractérisé sur elles. D'après Texis-
fence du sillon longitudinal que nous avons vu se trouver
dans l'organe natateur postérieur de toutes les diphyes, je
suis fortement enclin à penser que ce genre est encore
établi sur une partie d'animal, et non sur un animal entier.
Cependant, comme il me paroît aussi avoir beaucoup de
rapports avec le suivant, surtout dans la forme de l'ouver-
ture postérieure, et peut-être même dans celle de la cavité,
qui est plus prolongée que dans Torgane natateur postérieur
des diphyes, j"ai préféré me tenir encore dans le doute.
Dans le cas oîi les sulculéolaires de M. Lesueur ne seroient
que de ces organes, ils devroient appartenir au genre Calpé
de MM. Quoy et Gaimard.
Gali^olaire, Galeolaria,
Corps gélatineux, assez résistant, parfaitement régulier, bien
symétrique, subpolygone ou ovale, comprimé sur les côtés,
et garni de deux rangs latéraux de cirrhes extiêmement
lins; une grande ouverture postérieure percée dans une
zoo 1-
sorfe de diaphnigme avec des lobes appendiculaires, bi-
naires au-dessus , conduisant dans une grande cavité à
parois musculaires ; un ovaire à la face antérieure supé-
rieure, sortant par un orifice médian et bilabié.
Espèces. Le Gaiéolaire austral, G. australis.
Beroides australis, Quoy et Gaimard , Astrolabe, Zoolog.
m an.
Le G. lîiLOHÉ; G- bilobata , Lesucur, Mém. man.
Le G. Risso; G. Rissoi, id. , ibid.
Observ. Ce genre m'est connu d'abord par les charmans
dessins de M. Lesueur, qui lui a donné le nom de Galco-
laire, que j'ai cru devoir adopter de préférence à celui de Bé-
Toïde, employé par MM. Quoy et Gaimard: ensuite par le mé-
moire manuscrit que ces Messieurs ont eu la complaisance de
me confier, et dans lequel j'ai pu trouver la particularité des
deux rangs de cils de chaque côté. M. P. E. Botta a eu aussi l'oc-
casion de rencontrer le G. austral dans le cours de sa circum-
navigation, et il m'en a même remis plusieurs individus con-
servés dans l'esprit de vin, que j'ai pu examiner.
D'après cela, il m'a semblé que ces animaux différoient
réellement des Diphyes pour se rapprocher des Béroës. Pour
confirmer ce rapprochement, il auroit fallu trouver l'ou-
verture postérieure du canal intérieur, ce dont n'a parlé
aucun observateur; mais il me semble que l'existence des
deux séries de cirrhes, leur rapport avec un canal qui suit
leur racine, les parois distinctes et musculaires de la cavité,
la position de l'ovaire, suffisent pour montrer dans ces ani-
maux au moins un passage vers les Béroës, qui constituent
la famille suivante.
Rosace, Rosacea.
Corps libre, gélatineux, très -mou, transparent , suborbicu-
laire , à une seule ouverture terminale à l'un des pôles,
donnant dans une cavité ovale, qui communique à une dé-
pression d'oii sort une production cirrhigère et ovifère.
Espèce. La Rosace de Ceuta. il. ceutensis, Quoy et Gaim.,
Mém., ibid., pi. 4B, fig. 2 , 3 et 4.
128 zoo
Ohserv. Ce genre a été établi par MMI Quoy et Gaimard.
dans le mémoire cité.
Je ne le connois que par la description et la figure assez
incomplètes qu'ils en ont données : ce qui ne me permet pas
d'assurer positivement ce que c'est. Je suppose cependant que
cet animal est plutôt une physsophore qu'une diphye.
NocTiLUQUE, Noctuluca,
Corps libre, gélatineux, transparent, sphéroïdal, réniforme,
avec une sorte de cavité infundibuliforme d'où sort une
production proboscidiforme, contractile.
Espèce. Le Noctiluque miliaire; N. miliaris , de Lamk. ,
Anim. sans vert. , tom. 2 , p. 471 , d'après Suriray , msc.
Observ. Ce genre a été établi par M. le D. Suriray pour
un animal extrêmement petit , fort commun dans les bassins du
Havre, et que j'ai eu plusieurs fois l'occasion d'observer avec
lui au microscope : sa grosseur est à peine égale à celle d'une
tête d'épingle; il m'a paru presque régulièrement sphérique;
mais un peu fendu ou excavé à sa partie antérieure, de ma-
nière à ressembler un peu à une cerise; du milieu de l'exca-
vation sort une sorte de long tentacule cylindrique , diminuant
peu de grosseur datis toute son étendue, et se terminant par
une extrémité obtuse. Sur l'animal vivant , cet organe se porte
dans tous les sens, en se repliant, un peu à la manière de la
trompe de l'éléphant. Il m'a paru, en effet, composé de fibres
annulaires et trav.ersépar un canal dans toute sa longueur, en
sorte qu'on peut le supposer terminé par un suçoir. Le corps
même est enveloppé dans une membrane transparente formant
quelquefois des plis irréguliers; à l'intérieur on aperçoit une
espèce d'œsophage en entonnoir, commençant en avant vers
la trompe, et se terminant en arriére par une sorte d'estomac
sphérique; s'il existe ensuite un canal intestinal avec une ou-
verture anale, c'est ce qu'il m'a été impossible de déterminer.
Dans quelques individus, mais à ce qu'il paroît à une cer-
taine époque de l'année seulement, on voit à l'intérieur plu-
sieurs groupes ou petites masses placées irrégulièrement, et
composées d'une enveloppe transparente, contenant de petits
globules d'un brun noirâtre , que M. Suriray considère comme
des œufs.
zoo 125
A une époque plus avancée, que M. Suriray suppose celle
du frai, l'eau devient d'un rouge lie-de-vin, et l'on trouve
alors un certain nombre d'individusqui ont la production pro-
boscidiforme du double plus longue et qu'il rejjarde comme
de nouveaux nés.
Les mouvemens généraux de ces petits animaux paroissent
être fort lents, et sont essentiellement exécutés au moyen de
l'espèce de trompe , qui se meut continuellement de droite à
gauche.
M. Suriray, qui a eu l'occasion d'observer fréquemment
ces animaux, les a vus quelquefois se dépouiller entièrement de
leur enveloppe membraneuse et même sur le ten(acule.
Dans l'état de vie, les noctiluques sont excessivement phos-
phoriques, et j'ai vérifié avec M. Suriray qu'au Havre la phos-
phorescence de l'eau de mer est due à ces animaux ; aussi en la
passant à travers une étamine, elle perd cette propriété ; elie
est, du reste, beaucoup plus forte dans les teuips chauds et
orageux, bien plus foible dans l'hiver et nulle par un vent
d'ouest.
Quoique nous rangeons provisoirement cet animal dans cette
section, nous sommes loin de croire que ce soit sa véritable
place; il me semble, en effet, avoir beaucoup de rapports
avec celui dont MM. de Chamisso et Eysenhardt ont fait leur
genre FlagelLum, et que MM. Quoy et Gaimard ont aussi dési-
gné sous une dénomination particulière.
DoLiOLE , Doliolum.
Corps? gélatineux, hyalin, cylindrique, tronqué et également
atténué aux deux extrémités , qui sont largement ouvertes
et sans organes apparens.
Espèce. Le Doliole delà Méditerranée, D. mediterranea ,
Otto, MoUusq., Zooph., ISot/. act. cur. nat. , vol. 1 1 , tab. 42,
fig- 7-
Ohserv. Le corps organisé sur lequel ce genre est établi par
M. Otio, nage, dit-il» en chassant et absorbant l'eau par la
contraction et la dilatation alternatives de ses deux orifices.
S'il en est ainsi , il est probable que c'est un véritable biphore,
dont le nucléus aura échappé à l'observation; mais si, par ha-
sard, il n'y avoit qu'une ouverture, alors ce seroit un organe
60. 9
v5o ZOO
nafateur de quelque physsophore: ce qui concorderoit mieux
avec l'absence totale d'organes intérieurs.
Les CILIOGRADES.
Corps gélatineux , très-contractile, libre, diversi forme, évi-
demment binaire ou bilatéral, quelquefois paroissant sub-
radiaire , pourvu d'espèces d'ambulacres étroits, formés
par deux séries rapprochées de cils vibratoires.
Canal intestinal complet ou pourvu de ses deux orifices ; une
bouche et un anus.
Organe de la génération ?
Ohserv. Quoique nous n'ayons jamais encore étudié les ani-
maux qui constituent cette petite famille sur la nature vivante ,
et que nous ne les connoissions que d'après des figures et des
descriptions, ou au plus d'après quelques individus conservés
dans l'esprit de vin que nous devons à la complaisance de MM.
Quoy et Gaimard, nous n'avons cependant presque aucun doute
qu'elle doit être retirée de la classe des arachnodermaires , dans
laquelle tous les zoologistes sans exception l'ont placée jusqu'ici.
Je n'ose toutefois assurer si elle doit passer dans le type des
malacozoaires, ou bien si elle ne devroit pas rester auprès des
holothuries. C'est donc encore un sujet de recherches qui ne
pourra être éclairci que sur le vivant.
Un assez grand nombre de personnes ont parlé de ciliogra-
des; mais ce sont presque toujours des voyageurs qui les ont
observés vivans , il est vrai, mais d'une manière incomplète.
Nous ne connoissons même encore aucun zoologiste qui ait pu-
blié quelque chose d'un peu rationnel sur leur organisation.
Ce que nous en savons, se borne à quelques détails sur leur
mode de locomotion. Ainsi nous apprenons de ceux qui les
ont vus à la mer, que les ciliogrades sont des animaux géla-
tineux, transparens, agitant continuellement les cils dont
leur corps très-contractile est pourvu*, organes qui jouissent
de la faculté phosphorescente au plus haut degré; ils flottent
ainsi continuellement libres et voguant dans les eaux de la
mer à d'assez grandes distances des rivages.
Qn ignore, du reste, leur espèce de nourriture, le mode
zoo i5i
de leur génération, et'autres circonstances de leurs mœurs et
de leurs habitudes.
Il existe des ciJiogrades dans toutes les mers; mais il nous
semble qu'en général ils sont plus abondans dans les mers
du Nord que dans toutes les autres, ce qui n'est peut-être
qu'apparent et dû à ce qu'on, a négligé de les rechercher dans
ces dernières.
Les zoologistes systématiques ont été jusqu'ici d'accord pour
imiter plus ou moins complètement Gmelin, au sujet de la
place des ciliogrades dans la série animale , c'est-à-dire pour
en faire un genre voisin des Méduses; ainsi MM. de Lamarck ,
Cuvier, Latreille et Ocken , n'ont pas même émis de doutes
à ce sujet.
Nous devons cependant faire remarquer que Péron , dans
son Mémoire sur les ptéropodes, avoit cru devoir y compren-
dre le genre qu'il a nommé Callianire et que M. de Lamarcfc
a rangé auprès des Béroes.
Cet ordre ne contient encore qu'un assez petit nombre de
genres.
Béroë, Beroe.
Corps régulier, parfaitement libre, ovale oualongé, convexe
en dessus, concave et comme tronqué en dessous, partagé
en huit bandes longitudinales alternativement plus étroites
et plus larges, par autant de rangées de cils ou de cirrhes
vibratoires étendues du sommet à la base.
Une grande ouverture inférieure, ou mieux à l'extrémité
tronquée, dans laquelle s'ouvre la bouche, et une autre
supérieure ou opposée, très-petite et souvent peu visible,
pour l'anus.
A. Espèces qui ont neuf rangées de cils.
Le BiiROË OVALE, B. infundibulum , Muller , Prodrom., 1816;
Oth. Fab., Faun. Groenl. , pag. 56o , n.° 352 ; Beroe ovatus,
Linn., Gmel. , pag. 3i52, n." i3 ; Baster, Opuscul. suis,
pag. 125, tab. 14, fig. 5.
Le B. mois points, B. tripunctata , Quoy et Gaim. , Astro-
labe, Zoolog., msc.
Le B. AMPHOfiE, B. amphora, id. , jJid. (Nouvelle-Zélande.)
Le B. sraiÉ, B. striata, id. , ibid. (Nouvelle-Zélande.)
i32 ZOO
B. Espaces qui ont huit rangées de cils.
Le Béroë melon , B.cucumis. Linn. , Gmel. , p. 3 162 , n." i5 ;
d'après Oth. Fab. , ihid, , n° 555.
Le B. CYLINDRIQUE, B. macrostomus , Péron, Lesueur, Voyage,
tom. 1, pL 3 , fig. 1 ; Beroe cjlindricus , de Laniarck , Aniiii.
sans vert., 2, pag. 469. (Océan indien.)
Ohserv. Ce genre, qui est le type de la classe, a été établi
par Broune, dans son Histoire de la Jamaïque, et ensuite par
Gronovius, et adopté par tous les zoologistes systématiques,
si ce n'est par Gmelin , qui a fait des espèces qui le constituent
la première division de ses Méduses.
Linné, dans la douzième édition du Sjstema naturœ ^ lui a
donné le nom de Volvox.
Nous avons déjà dit, en parlant de la famille, que nous n'a-
vons pas encore eu l'occasion d'observer un béroë frais vivant
ou mort, et qu'aucun auteur n'avoit donné de détails un peu
satisfaisans sur ce genre d'animaux. Nous nous sommes cepen-
dant décidé à en faire une division particulière du règne ani-
mal, à cause de l'existence de cils ou de cirrhes appendicu-
laires servant à la locomotion : ce qui n'existe pas dans les arach-
nodermaires. Aussi ai-je admis que dans les béroè's il y a un vé-
ritable canal intestinal pourvu d'une bouche et d'un anus. En
effet, dans la figure du beroe ot-'utus , donnée par Muller, on
voit à travers le corps gélatineux de l'animal deux intestins
dans une situation légèrement oblique, et dont l'un paroit se
terminer par une grande ouverture à l'extrémité supérieure.
Sur le B. cylindrique nous remarquons que Baster, qui le
décrit et le figure en le rapportant avec juste raison au genre
établi par Browne , assure qu'il a neuf rangées de cils: ce dont
nous doutons cependant un peu , tandis que l'espèce de Browne
n'en a que huit; il ajoute que, quoiqu'il soit parfaitement
transparent, on voit à l'œil nu des intestins, et surtout deux es-
pèces de tubes ou canaux, dont un offre une grande ouverture
à sa partie supérieure.
Othon Fabricius, observateur connu par sa grande exacti-
tude et sa bonne foi, dit positivement de son B. cucuinis qu'il
a deux ouvertures terminales, donnant l'une et l'autre dans
une cavité médiane plus ample ; il ajoute que les huit sillons
zoo i35
longitudinaux sont pourvus sur les côtés (ad latéral) , de lamelles
très-petites, variées de vert et de rouge : ce qui me porte à
croire que ce sont des espèces d'ambulacres, ou peut-être
même encore des branchies.
Parle contact, dit-il, l'animal se contracte et prend la figure
d'une pomme, caractère qui certainement n'appartient à au-
cun médusaire , et qui tend à démontrer que les béroës sont
ou des actinozoaires voisins des holothuries qui jouissent d'une
haute contractilité, ou mieux peut-être des malacozoaires.
Enfin nous trouvons dans un mémoire de M. Flemming,
inséré dans le recueil de la Société wernérienne d'Edimbourg,
tome 3 , pag. 401 , tab. 18, fig. 3 et 4, des détails intéressans
que nous allons donner en extrait; c'est encore du B. ovatus
-dont il est question.
Le corps éfoit partagé en huit bandes verticales ou côtes
étendues du sommet à la base ; elles étoient étroites, denti-
culées sur les bords, n'existant qu'à la surface , et d'une subs-
tance plus dure que l'intérieur, qui étoit gélatineux; du mi-
lieu de la surfiice de ces côtes partoient un grand nombre de
filamens, qui se perdoient dans la substance du corps; la
bouche ou l'ouverture de la base avoit quelque apparence
d'avoir été divisée en quatre lobes ; le canal qui en dérivoit,
et qui se prolongeoit dans l'axe du corps jusqu'au sommet,
avoit de chaque côté un organe comprimé, adhérent à sa
parois; il se terminoit dans le centre par un élargissement
ovale, et qui peut-être contenoît de l'air; immédiatement
derrière chacun de ces organes il y avoit un grand nombre
de vaisseaux entortillés, dont quelques-uns contenoient un
fluide rougeàtre. Le canal qui traverse le corps, en appro-
chant de son milieu, s' élargissoit subitement et envoyoit une
branche de chaque côté à une vésicule , après quoi il sembloit
se réunir avec celui qui provenoit de la bouche. Chacune des
vessies latérales se terminoit en dessous par une cavité aveu-
gle, contenant un corps glandulaire, à la surface supérieure
duquel étoient attachés plusieurs fils blancs; l'extrémité su-
périeure de chaque vésicule se terminoit à la surface du côté
correspondant par une ouverture située dans l'espace qui sé-
pare deux côtes. De chaque côté du même organe, tout près
de la connexion avec le canal central, naissoit un vaisseau qui.
ï34 ZOO
après s'être divisé, envoyoit une branche à chaque côte con-
liguë; l'intérieur de ces canaux à leur réunion avec les côtes,
paroissoit être rempli d'un pulpe blanchâtre ; chaque côte
ëtoit creusée par un canal qui s'unissoit avec ce vaisseau à peu
près au milieu de la longueur.
En conséquence de cette structure toute particulière, on
pouvoit aisément observer l'entrée de l'eau dans le canal mé-
dian jusqu'au sommet , la voir passer dans les vésicules latérales
et sortir par leurs ouvertures extérieures; il ne paroissoit pas
y en avoir à l'extrémité des canaux qui se joignent aux côtes,
quoique l'eau pût se mouvoir en arrière et en avant dans
leur intérieur. Quand l'animal étoit vivant , il y avoit de
nombreux petits espaces dans les différens canaux où le fluide
contenu circuloit en remous ou tourbillon : c'est ce qu'on pou-
voit surtout observer vers le milieu et dans le canal descen-
dant du sommet. 11 a été impossible d'apercevoir à l'œil nu ,
dans ces tubes, aucune structure dont peuvent dépendre ces
mouvemens partiels, et la forme orbiculaire de Tauimal a
empêché l'emploi du microscope pour y parvenir.
Nous ajouterons encore à ces observations ce que M. le D/
Macartney nous a dit du B. cucumis, Phil. trans., 1810, 2C4 ,
t. i5 , fig. 1 — 8. Cet animal, dont la forme du corps est assez
difficile à exprimer, tant elle varie à sa volonté par des cou-
tractions partielles, est d'une couleur changeante entre le
pourpre, le violet et le bleu pâle. 11 est creux ou forme une
cavité infundibuliforme, ayant une ouverture large d'un
côté et une beaucoup plus petite de l'autre; les deux tiers
supérieurs ou postérieurs sont ornés de huit côtes longitu-
dinales, ciliées, et qui sont dans un mouvement rotatoire
extrêmement rapide, au point que, quand l'animal nage,
il semble qu'un fluide passe continuellement dans leur lon-
gueur.
lorsque le béroè' se meut tranquillement à la surface de l'eau,
tout son corps devient par occasion peu à peu phosphores-
cent ;-pe,udant la contraction il sort une plus forte lumière
des côtes , et lorsqu'on donne un choc subit à l'eau dans la-
quelle il y a plusieurs de ces animaux, on voit un éclair
subit et vif en sortir; les fragmens mêmes du corps du bé-
roë continuent d'être phosphorescens pendant quelques se-
zoo ,35
condes; maïs quand ils sont tout-à-fait morts, la phosphores*
cence ne reparoît plus.
EucHARis, Eucharis.
Corps régulier, libre, gélatineux, de forme ovale, partagé
en huit côtes plus ou moins distinctes par autant de doubles
rangées longitudinales de cils vibratoires.
Une cavité intérieure avec une grande ouverturebuccale t
d'oii sort et se prolonge plus ou moins en dessous une paire
de longs appendices rétractiles et également garnis de cils
vibratoires.
Espèces. L'EucHARis globuleuse, E. pileus.
Beroe pileus, Baster, Opuscul. suhsec. , 3, pag. I23, tab. 14,
fig. 6 et 7 , cop. dans l'Encycl. méthod., pi. go, fig. 3 et 4.
Médusa pileus, Linn., Gmel., pag. 3i62, n." 14, Scoresby ,
Arct. Reg. , 1 , pag. 549 , tab. 16 , fig. 4.
Pleurobrachia pileus , Flemming , Brif . anim. , pag. 5o4, n." 67.
L'E. ŒUF, E. ovum.
Médusa ovum, Linn., Gmel., ibid,, n." 16, d'après Othon
Fab. , Faun. Groenl., pag. 362 , n." 355.
Observ. C'est Pérou qui a établi ce genre, qui paroit sus-
ceptible d'être adopté, ce que vient de faire M. Flemming sous
le nom de Pleurobrachia. Nous préférerons la dénomination de
Pérou , d'abord pour son antériorité , et ensuite parce que celle
du zoologiste anglois est basée sur une erreur; les appendices
s'insérant non sur les côtés, mais dans l'intérieur de l'animal.
Nous ne le connoissons que d'après les figures et les des-
criptions incomplètes qui ont été données des espèces qui le
composent. Baster, qui nous paroit le premier qui en ait
parlé, se borne à dire que les appendices sont très-contrac-
tiles, et que les cils des sillons du corps sont très-fins et con-
tinuellement en mouvement.
Othon Fabricius, dans l'excellente description qu'il donne
de la seconde espèce, dit positivement que chacun des huit
sillons a ses bords anguleux, saillans et couverts de lamelles
innombrables. II ajoute que deux de ces sillons occupant les
côtés ventrus, sont plus grands et se réunissent avec leurs
correspondans , tandis que les autres, qui occupent les côtés
i36 ZOO
comprîmes, sont beaucoup plus courts et ne se réunissent
pas : ce qui montre, suIvantnous,que ces animaux ne sont pas
véritablement radiaires. A chaque extrémité, entre les côtes
terminales, un orifice arrondi, dont l'un peut être considéré
comme la bouche, donne dans une cavité qui , comme un ca-
nal, traverse tout le corps, en s'élargissant cependant surtout
vers l'extrémité opposée , où il semble former un estomac en,
rapport avec l'autre ouverture ou l'anus.
Dans le milieu du grand canal , mais plus proche cependant
de l'ouverture anale, prennent racine deux cirrhes filiformes
couleur de sang, qui peuvent sortir par l'orifice opposé et
s'étendre au-delà dans une longueur double de celle du corps;
raais qui peuvent aussi y rentrer entièrement, et alors ils of-
frent des nodules dus au raccourcissement.
Entre ces deux cirrhes et un peu plus en avant, sont deux
autres appendices également rouges, mais plus petits, et qui
ne paroissent pas pouvoir sortir de la cavité.
C'est, ajoute Oth. Fabricius, un des plus jolis animaux qu'il
soit possible de voir; mais aussi l'un des moins consistans , car
à peine est-il touché, qu'il est brisé et réduit en morceaux.
Il nage un peu obliquement, l'anus ou l'extrémité arrondie
en haut , et traînant sesdeux longs cirrhes comme deux queues:
quelquefois il atteint rapidement la surface de l'eau , comme
s'il vouloit y puiser de l'air; mais cà peine y a-t-il touché, qu'il
s'enfonce rapidement. Il peut tourner en rond sur lui-même:
ses longs cirrhes sont continuellement en action d'extension et
de rétraction , l'animal s'en servant pour attirer vers la bouche
la proie qui s'y est attachée probablement par une matière
glutineuse. Othon Fabricius a trouvé souvent dans sa cavité in-
térieure des petits crustacés, d'où il suppose qu'il s'en nourrit.
Si on le déchire et qu on mette les morceaux dans l'eau ,
ces morceaux vivent encore et se meuvent au moyen des la-
melles qui restent.
Callianire, CalUanira,
Corps régulier, gélatineux, hyalin, cylindrique, alongé, tu-
buleux, obtus aux deux extrémités et pourvu de deux paires
d'appendices aliformes, se développant en grandes feuilles
et garnis d'un double rang de cils vibratoires sur les bords.
zoo '37
Une grande ouverture transverse à l'une des extrémités,
et probablement une plus petite à l'autre.
Espèces. Le Callianire d'Amboine, C. amboinensis , Quoy et
Gaim. , Astrolabe, Zoolog., msc. , pi. 5i.
Le C. riPLOPTÈRE, C. diploptera, Péron , Lesueur; Pteropod.,
Ann. du Mus. , tom. 16 , pi. 2 , fig. 16.
Le C. TRiPLOPTÈRE , C. triploptera , de Lamarck, 2, pag. 467,
n.° 1.
Beroe hexagonus , Brug. , Dictionn. , n.° 3 , pi. 90, fig. 5
et 6, cop. de Slabber. (Mer du Nord.)
Le C. HÉTÉROPTÈRE, C. lieteroptcra , de Chamisso et Eysen-
hardt, Verra., tab. 3i, fig. 3, ^,B, C.
Observ. Ce genre a été incomplètement établi par Péron et
I,esueur dans leur mémoire sur les ptéropodes, et considéré
par eux comme appartenant au type des malacozoaires; mais
sans preuves.
Nous ne le connoissons que d'après des figures assez peu
détaillées et sur des descriptions incomplètes.
M. de Lamarck, qui a justement senti les rapports de ce
genre avec les béroës , nous apprend qu'il avoit été d'abord
établi par Péron sous le nom de Sophia dans les manuscrits
rapportés de son voyage, et nous voyons par sa phrase ca-
ractéristique , faite sans doute sur l'animal vivant, que celui-ci
est mou et protéiforme ; ce qui ne convient guère aux mé-
duses; nous y trouvons, en outre, qu'il n'avoit pu y aper-
cevoir d'organes intérieurs.
L'espèce décrite par Péron avoit, suivant lui, de chaque
côté une aile membranoso -gélatineuse, se partageant en deux
Iblioles fort larges, pourvues de cils sur les bords, ce qui
nous semble réellement former deux paires d'ailes.
La seconde est beaucoup plus singulière, s'il faut s'en
rapporter à la figure de Slabber, copiée par Bruguière, seul
auteur qui en ait parlé; mais ce qu'il y a de remarquable,
c'est que la figure de Slabber est faite d'après un animal des
côtes de la Hollande, et la description d'après un autre des
eaux de Madagascar, observation que je dois à M. le pro-
fesseur Vanderhœven , lors de mon séjour à Leyde.
Quant à la troisième espèce, elle est encore plus remar-
i^s zoo
quable; MM. de Chamisso et Eysenhardt la décrivant ainsi :
corps hyalin, très-peu consistant, cylindrico-tubuleux, dilaté
à une extrémité, avec une bouche transverse, dans laquelle
il a été cependant impossible de pénétrer; une grande aile
de chaque côté, cestoïde , garnie sur les bords de cils
vibratoires; six ailes intermédiaires plus petites, dont quatre
inférieures (buccales), lancéolées, ciliées sur les bords, et
attachées à la base du corps; deux inférieures, cestoides, se
réunissant aux deux grandes latérales, que Pérou, ajoutent-
ils, a, par erreur, regardées comme des branchies.
Ne pourroit-on pas concevoir que les deux paires d'appen-
dices de la bouche seroient les analogues des appendices
buccaux des malacozoaires lamellibranches P les deux doubles
bandes de chaque côté leurs branchies? et alors les ciliogrades
ne devroient-ils pas être placés dans ce type et y former une
classe particulière, peu éloignée de celle des biphores, et fai-
sant un passage encore plus marqué vers les Actinozoaires?
Les cils, qui ont quelque analogie avec ceux qu'on remarque
au bord du manteau des lamellibranches, ne sont réellement
pas colorés par eux-mêmes, mais par la décomposition de
la lumière entre leurs bords.
OcYROË, Ocyroe,
Corps gélatineux, transparent, vertical, cylindrique, pourvu
supérieurement de deux lobes latéraux, musculo-membra-
neux, bifides, épais, larges; de deux côtes ciliées, charnues,
avec deux autres côtes ciliées sur les bords entre les lobes;
ouverture avec quatre bras également garnis de cils.
Espèces. L'O. crystalune, O. crystallina, Rang, Mém. de la
Soc. d'hist. nat.de Paris, tom.4, pag. 164.
L'O. BRUNE, O.fusca, id.^ ibid.
L'O. TACHÉE, O. maculata , id., ibid,
Observ. Ce genre a été établi par M. Rang dans le mémoire
cité.
Nous ne le connoissons que d'après les descriptions et les
figures données par cet auteur.
Il nous paroît avoir beaucoup de rapports avec la dernière
espèce de callianire.
zoo j35
Alcynoë , Alcjnoe.
Corps gélatineux, transparent, vertical, cylindrique, avec
des côtes ciliées, cachées en parlie sous des lobes nata-
toires verticaux, libres à la base et sur les côtés seulement.
Ouverture pourvue de quatre appendices également ciliés.
Espèce. L'A. vermiculée; A. vermiculata , Rang, Mém. de
la Soc. d'hist. nat. de Paris, tom. /^, pag. 166.
Obscrv. Ce genre, établi par M. Rang sur un animal qu'il a
observé sur les côtes du Brésil, ne nous est connu que d'après
la description et la figure qu'il en a données {loc. cit.).
Geste , Césium.
Corps gélatineux, libre, régulier, très-court, mais étendu
ou prolongé de chaque côté en un long appendice en
forme de ruban, bordé sur chaque angle d'une série de
cils vibratoires, formant ainsi quatre ambulacres', deux
de chaque côté.
Bouche inférieure et médiane.
Espèces. Le C. de Vénus, C. Veneris, Lesueur, Nouv. bullet.
des se. , vol. 5, Juin 18 i3 , n." 069 , pag. 281 , pi. 5.
Ohserv. Ce genre a ^lé établi par M. Lesueur pour un
animal de la Méditerranée.
Nous ne le connoissons que d'après la figure et la description
données par cet auteur, malheureusement sur un individu
tronqué aux extrémités des prolongemens latéraux, et qui,
cependant, avoit plus d'un mètre et demi de large.
C'est un animal évidemment bien singulier, mais que l'on
peut sans doute considérer comme un béroë très-court, à huit
rangées de cils, et qui auroit été comme pincé et tiré de
chaque càté en un énorme ruban peu épais, et portant sur
chaque angle ses ambulacres de cils. Il paroit, en effet, que
lu cavité intestinale, très-courte, à cause de la brièveté du
corps, est prolongée latéralement dans les appendices; en
sorte qu'il faut croire que l'ouverture terminale a échappé à
M. Lesueur, et qu'elle est exactement opposée à la bouche,
comme dans les véritaj)les bévoiès.
j4o zoo
M. Merlens en a observé un individu complet, à cause
de sa petite faille, et il s'est assuré positivement que ce
n'est qu'un véritable béroè' ; c'est ce qu'il nous a dit lors'de
son pas>age à Paris avec les officiers d'une expédition russe
autour du monde.
Les MICROZO aires.
Animaux infiniment petits , au point de n'être accessibles
à la vue qu'au moyen d'instrumens fortement grossissant,
constamment aquatiques, et du reste extrêmement varia-
bles de forme et d'organisation.
Obserif. Sous cette dénomination et sous cette définition,
nous comprenons ces êtres évidemment animaux, du moins
pour la très-grande partie, que les naturalistes ont désignés
sous le nom d'animaux microscopiques , ou sous celui d'ani-
maux infusoires,' comme nous l'avons exposé dans notre His-
toire de la zoophytologie.
Nous avons également averti dans nos généralités sur les
zoophytes pour quelle raison nous n'admettions pas cette di-
vision, qui n'est fondée absolument que sur la grandeur ou
sur une hypothèse fort contestable. Ce n'est donc que provi-
soirement que nous la reconnoissions en ce moment, et pour
ne pas laisser de lacunes dans le gênera de tous les êtres dont
nous étions chargés de faire l'hisîoire dans ce Dictionnaire. Au
reste, la grande différence qui existe entre les microzoaires est
déjà évidente, si l'on fait attention à la définition qui en a été
donnée plus haut. En effet, peut-on comparer un protée
ou une monade avec un vibrion, et surtout avec un brachion,
animal pourvu d'appendices nonibreux, d'organes de la cir-
culation?
C'est d'après cette considération de la grande différence
existante entre les microzoaires, que même dans cette distri-
bution provisoire nous avons été conduits à les partager en
quatre sections bien distinctes, qui devront passer dans des
classes assez éloignées du type des entomozoaires, et que
nous avons dénommées d'après cette considération, entomos-
tracés, ou hétéropodes, ascaridiens, planariés et gemmaires,
qui paroissent les plus simples, et qui pourroient bien être
ou de jeunes âges d'animaux connus ou même des gemmules
zoo i/,i
qui, foniuie ceux des éponges, des gorgones, jouiroient de la
faculté de se mouvoir en tournant.
Nous allons donc en parler sous ces quatre titres; mais au-
paravant nous donnerons ici une note que nous avons lue, il
y a quatre ou cinq ans, à la Société philomatîque , renfermant
les résultats que nous îivions obtenus à cette époque, d'obser-
vations nombreuses faites sur les êtres auxquels on a donné
les noms d'Infusoires, de Microscopiques ou de Monadaires.
IN^otre but a été de tâcher de résoudre ces trois questions.
1." Sont-ce des animaux qui doivent former un type, une
classe, un ordre unique et distinct, comme l'ont fait à peu
près tous les zoologistes, ou bien n'est-ce qu'une réunion hé-
térogène d'animaux parfaits ou imparfaits , de types et de
classes extrêmement différens, comme nous l'avons dit depuis
long-temps ; mais seulement à priori et d'après les figures et
les descriptions de Muller ?
2." Quelle est leur origine ? c'est-à-dire, sont-ce des animaux,
naissant spontanément, se formant pour ainsi dire de toutes
pièces dans les infusions végétales ou animales, ou bien sont-
ce des êtres dont les germes se développent dans certaines
circonstances seulement et que l'on peut reproduire-à volonté P
5." Enfin, est-il vrai que plusieurs d'entre eux peuvent être
regardés comme des végéîaux et comme des cnimaux aux
différentes époques de leur vie ?
Pour résoudre la première question , nous avons employé les
moyens suivans :
A. L'observation directe au microscope simple ou composé,
en analysant avec soin les illusions provenant de l'organe, de
l'instrument, et qui peuvent agir sur la forme extérieure, sur
la couleur, sur l'organisation et même sur les mouvemens.
B. L'observation directe de l'action d'une dissolution d'o-
pium sur ces animaux, qui, en produisant d'abord plus de ra-
pidité, plus de désordre dans les mouvemens, les ralentit, les
calme et finit par les anéantir peu à peu et dans un temps
assez court, s:ns que le petit animal puisse revenir à la vie.
C. L'observation médiate ou indirecte, que dans tous les
animaux une forme définie emporte toujours un degré d'or-
ganisation également défini, de manière à ce qu'on puisse
conclure rigoureusement de l'une à l'autre,
14^ ZOO
D. L'observation également médiate ou indirecte, mais tout
aussi concluante, qu'une espèce ou même une variété de loco-
motion est nécessairement exécutée dans chaque type du
règne animal par une disposition particulière des organes
qui le constituent, en sorte que l'on peut descendre de la
forme de l'appareil à son résultat, ou remonter de celui-ci à
celle-là.
Al'aide de cesdifférens moyens, nous sommes arrivé (aujour-
d'hui 2^ Mai 1S27) à ce résultat dans la premièie question
posée. Les Infusoires doivent être partagés en trois groupes :
les uns évidemment animaux, les aiitres sur la nature des-
quels nous ne prononcerons pas encore en ce moment, et
enfin les derniers, qui ne sont certainement pas animaux.
Les Infusoires animaux appartiennent à des points extrê-
mement differens et éloignés de la série animale.
1." A la classe des hexapodes, se mouvant avec des appen-
dices au nombre de trois paires : tel est le tardigrade de Spal-
lanzani , se mouvant par les contractions des anne^aix peu
nombreux de son corps, comme plusieurs espèces de Roti-
fères, qui ne sont très-probablement que des larves.
2." A la classe artificielle des entomostracés ou de nos hété-
ropodes, comme les espèces qui se meuvent sans ondulations
de leur corps qui est couvert d'un têt uni- ou bivalve, tels que
les Monades, les Volvoces, les Kolpodes, certaines Paramé-
cies et les Kéronés , ou comme celles dans lesquelles le corps,
sans bouclier général, est terminé par une queue avec un
seul appendice médian ou avec une paire d'appendices, tels
que les Brachions, les Cercaircs, les Furcocerques, etc.
3." A la classe des apodes, ordre des nématoïdes, comme
les Vibrions véritables de la colle et du vinaigre, dont les
mouvemens et tout le reste de l'organisation sont tout-à-fait
semblables à ce qui a lieu dans les Pilaires , les Ascarides, etc.
4." A la même classe des apodes, ordre des planariés dont
le corps, sans trace d'articulation , se meut en glissant à la sur-
face du plan de position , en se répandant presque comme
une tache d'huile.
Telles sont plusieurs espèces de Paramœcies ou de Biirsai-
res, plusieurs espèces de Vibrions deMuller, que M. Bory de
Saint- Vincent en a séparées avec juste raison dernièrement j
zoo u3
et enfin frès-probablement les Protëes que nous n'avons mal-
heureusement pas encore rencontrés.'
Les liifusoires sur la nature desquels nous n'osons encore
nous prononcer, sont ceux que l'on a nommés Bacillaire, Dia-
lome et Navicule, séparés encore avec raison des Vibrions de
Muller. Nous nous bornerons à dire en ce moment que leur
genre de mouvement n'a rien de comparable à ce qui existe
dans les Infusoires de la section précédente ou évidemment
animaux; et en effet, une dose d'opium double ou triple de
celle qu'il faut pour tuer presque immédiatement les plus te-
naces de ceux-ci, n'a aucun effet sur les mouvemens des Na-
vicules.
Enfin, les êtres que nos recherches ne nous permettent pas
de regarder comme des animaux, sont les zoospermes ou ani-
malcules spermatiques. Pour nous décider à ce sujet, nous
avons déjà observé le fluide spermatique de plusieurs mammi-
fères, d'oiseaux, d'amphibiens, de poissons, d'hexapodes, de
mollusques , et nous croyons pouvoir assurer que les formes ap-
parentes que l'on a regardées comme des animaux, sont ducs
aux mouvemens plus ou moins nombreux de décomposition,
de mélange ou d'évaporation des deux parties de la liqueur
spermatique, comme au reste l'avoit déjà très-bien vu Buffon.
Pour répondre à la seconde question que nous nous sommes
proposée, quelle est l'origine des petits animaux infusoires,
nous avons dû avoir recours à peu près aux mêmes moyens
qui ont servi à Redi , il y a deux siècles , pour démontrer que
les vers de la viande ou du fromage ne naissent pas de ces
substances en putréfaction; mais des germes ou œufs déposés
sur elles par les parens.
Nous avons fait des infusions avec de la viande de dilTérens
animaux (bœuf, veau, poisson), crue, cuite, dans de l'eau
distillée, de pluie, filtrée à la pierre, non filtrée ou de rivière,
et cela dans des vases bien bouchés ou complètement ouverts.
Nous en avons fait également avec de la substance de cham-
pignon , d'agaric, de collema , ainsi qu'avec des tranches de
radis, de pétiole de choux, des feuilles de cresson, et cela
toujours dans des eaux de différentes sortes.
i Nous les avons rencontrés depuis, et nous nous sommes assurés que
ce sont des planaires.
ï44 ZOO
Nous avons comparé les résultats que nous avons obtenusavec
ceux qui ont été produits d'infusion de coiiferves de différentes
sortes bien lavées ou non dans de l'eau distillée, ou avec des.
eaux naturelles de mares, de fossés, soit douces, soit saumàtres
soitsalées, et quoique nos expériences ne soient pas encore ter-
minées, du moins pour la plupart, qu'il nous en reste quelques
nouvelles à tenter, et que plusieurs même des premières n'ont
pas toujours été concluantes, parce qu'elles n'avoicnt pas été
instituées d'une manière satisfaisante , nous croyons rependant
pouvoir presque affirmer en ce moment que les petits ani-
maux que l'on observe dans les infusions végétales ou animales,
y ont été apportés à l'état de germe ou d'œuf, ou même à
l'état parfait, avec l'eau ou la substance dont se compose l'in-
fusion. Cela est surtout bien évident pour les volvoces et les
monades, que l'on peut très-bien obtenir en quantité innom-
brable en infusant de la conferve pariétine dans de l'eau
distillée.
Nous n'avons du reste rien encore de bien positif sur le mode
de reproduction de ces animaux.
Nous sommes bien certain d'avoir ressuscité des animaux
fort voisins des Rotifères de Spallanzani, jusqu'à dix fois après
les avoir desséchés successivement de deux jours l'un sur le
porte-objet du microscope et au soleil.
Mais aussi nous n'avons pu réussir à ressusciter ainsi le même
animal trouvé daus de l'eau de réservoir.
Nous sommes également certain que les vibrions de la colle
offrent les mêmes différences sexuelles que les autres néma-
toïdcs, et qu'ils produisent des petits vivant comme eux.
Nous nous sommes assuré positivement que plusieurs espèces
de kolpodes, quoique bien pourvus d'appendices ciliformes
paires, peuvent se propager en se coupant peu à peu cons-
tamment au milieu du corps. Nous avons vu cette singulière
scissure plusieurs fois d'une manière indubitable.
Mais nous ne concluons pas de là que ces animaux n'ont
pas un autre mode de reproduction.
D'après cela, nous nous trouvons conduit à comprendre le
développement des vers intestinaux , même de ceux qui n'ont
jamais été trouvés que dans le tissu même des parties, sans
avoir recours à ce qu'on est convenu de nommer une gêné-
zoo 145
ration spontanée; des germes aussi ténus que ceux qui don-
nent naissance aux animaux niicroscopiqucs, ne peuvent- ils
pas en effet circuler avec nos fluides, traverser avec eux les
poies du tissu des vaisseaux, et ne se développer que lors-
qu'ils trouvent des circonstances convenables ?
Quant à la troisième question, y a-t-il des êtres qui peuvent
ùtie presque indifTéremment des végétaux ou des animaux
suivant les circonstances, ou devtnir J'un après l'autre à diffé-
rens degrés de leur vie, ou enfin afîecter par leur assemblage
la forme de certains êtres qu'on a rangés parmi les végétaux?
Nous avouons n'être pas encore en état de la résoudre, du
moins à posteriori; nous nous bornerons en ce moment à faire
l'observation que cette question, bien posée, serésoudia très-
probablement en une dispute de mois, et que cela dépendra
de la définition que l'on donnera de ces deux divisions évi-
demment artificielles dans l'empire organique.
Les MiCROZOAIRES HÉTÉROPODES.
Corps pourvu d'appendices latéraux, diversiformes, servant
à la locomotion ou à quelque autre usage , et assez générale-
ment couvert par un tèt mince, univalve ou bivalve.
Observ. Cette division des Microzoaires est évidemment celle
qui olfi'e le plus de complexité dans sa forme et dans son
organisation; en effet, outre les appendices très-diversiformes
qui s'ajoutent sur les parties latérales du corps et qui indi-
quent une disposition articulée , on remarque chez eux un
canal intestinal complet, pourvu d'une bouche et d'un anus.
Celle-là est même souvent accompagnée d'appendices fort
singuliers, divisés et vibrans, qu'on a comparés à des roues,
à cause de l'apparence qu'ils offrent quand ils sont en mou-
vement. On a pu observer, d'une manière évidente, un or-
gane central de la circulation dans plusieurs espèces ; leà
organes de la génération sont même quelquefois visibles, ou
du moins les œufs sont réunis en paquets souvent intérieurs,
comme cela se remarque dans plusieurs entomostracés.
Cette complication de l'organisation dans les espèces de celte
section est en parfait rapport avec le mode de locomotion,
qui est évidemment analogue à ce qu'on observe d&ns les
60. 10
146 ZGO
Enfoœostracés; en effet, il y en a qui marchent avec une
grande rapidité, d'autres qui nagent dans tous ks sens, quel-
quefois en s'élançant comme un trait. On les voit souvent
s'agiter dans tous les sens autour d'une substance qui leur
sert évidemment de nourriture.
Mais, malgré cette similitude entre tous les Microzoaircs
qre je place dans cette division, il est certain qu'ils appar-
tiennent à des familles très-différentes, dontMuller a fait au-
tant de divisions génériques, qui ont été adoptées par tous
les Ziiologistes sans presque aucune modification importante;
cependant MM. de Lamarck , Oken et Bory de Saint-Vin-
cent, en examinant les figures de Muller, ont cru que les
animaux qui leur ont servi de modèles, différoient beaucoup
trop entre eux pour qu'ils pussent appartenir au même genre;
et <lès-lors ils se sont exercés à partager les genres de Muller
en beaucoup d'autres, sons lesquels ils ont distribué les es-
pèces. Dans un certain nombre de cas il est réellement pos-
sible qu'ils aient eu raison ; mais , comme leurs caractéris-
tiques paroissent entièrement tirées des figures de Muller,
sans être appuyées sur de nouvelles observations, la science
n'a pp.s beaucoup gagné à ée travail , aussi nous paroit-
il presque indifférent d'adopter ou de ne pas adopter ces
genres.
Cependant, pour ne laisser le moins possible de lacune,
nous allons rapporter les principales espèces sur lesquelles ils
sont établis, et dont malheureusement M. Bory a changé les
noms; ce qui a produit de la confusion sans aucune avan-
tage.
Ensuivant les erremens de M. de Lamarck, les Microzoaires
hétéropodes peuvent être partagés en deux sections, d'après
la disposition générale des appendices que l'on a pu observer.
Dans la première sont ceux que l'on a désignés sous le nom de
Rotifères, parce que l'on a cru à tort qu'ils étoient pourvus
d'espèces de roues a droite et à gauche de l'extrémité anté-
rieure, tan^iis que ce sont des faisceaux de cils vibrans. Dans
la seconde, que M. de Lamarck nomme des Po'ypes ciliés,
^ont les espèces chez lesquelles les côtés du corps sont pour-
v"is d'appendices en forme de cils servant d'organes locomo-
teurs.
zoo 147
Section I. Les llolifères.
Corps plus ou moins évidemment divisé en lête, thorax et
abdomen, et paroissant n'être pourvu d'appendices qu'aux
deux extrémités; les auîérieurs ciliformes , ramiissés en
faisceaux, et produisant l'effet d'une roue quand ils sont
en mouvement; les postérieurs simples et terminaux.
Observ. Plusieurs de ces animaux ont été observes depuis
long- temps; mais d'une manière plus ou moins incon plète
et sans aucune critique. Ce sont sans doute des larves ou des
degrés de développement.
Brachion, Bracliionus.
Corps couvert en plus ou moins grande partie par un têt
d'une ou de deux pièces, et plus ou moins prolongé en ar-
rière par un abdomen caudiforrae ; deux faisceaux de cils
vibratoires à l'extrémité antérieure.
A. Espèces dont le tét uniyaWe est ovale, beaucoup plus court que
le corps, prolongé postérieuremeat en un abdomen caudiforme^
fort long, et pourvu à sa terminaison d'une paire d appendices
très- courts.
Le Brachion urcéolaire: B. urceolaris , Muller, Jn^!, p. 556,
tab. 5o, fig. i5 — 21; copié dans l'Encycl. méth., pi. 28 , fig.
22 — 27.
Le B. DE Baker: B.Bdkeri, Mullcr, ihid., pag. aSg, tab. 47,
fig. 20, et tab. 5o, lig. 22 et 20 ; cop. dans l'Encycl. méthod.,
pi. 28 , fig. 29 et 3o.
Le B. OUVERT : B. patulus , MuUer, ihid. , pag. 36 1 , tab. 47 ,
fig. 14 et i5 ; cop. dans l'Encycl. méth. , pJ. 28 , fig. 02 et 33.
Le B. Tussû : B. plicatilis , MuUer, ihid., tab. do, fig. 1 — 8;
cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. 27, fig. 33 — 40.
Le B. POISSON, B. piscis.
Triclioda piscis, Muller, ihid,, pag. 214? tab. 3i , fig. 1,
2 , 5 et 4 ; cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. iS , fig. 24 et 25.
Le B. gibecière: B. impressus, Muller, ihid. , tab. 5o , fig. 12
— 14 ; cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. 27, fig. i5 — 17.
Le B. patelle: B. patella, Muller, ibid., tab. 48 , fig. i5 — 19;
cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 27, fig. 26 — 5o.
148 ZOO
Le Brachion lamellaire: B. lamellaris, Mull. , ih., tab. 47,
fig. 8 à 1 1 ; cop. dans l'Encycl. inéthod., pi. 27 , Hg. 22 , 2?).
Le B. ciRRHECX : B. cirrlialus, Muller, ihid. , pag. 302 , t. 47,
fig. 12; cop. dans l'Encyci. méthod., pi. 27, fig. i3.
B. Espèces dont le têt, ovale, alongé , Ih'alve, recouvre -presque,
entièrement le corps; celui-ci terminé par un abdomen caudi-
forme. court, et pourvu d' une paire d' appendices en général assez
longs. (G. Mytilina, Bory de Saint-Vinccnl.)
Le B. OVALE : B. ovalis, Muller, ibid., tab. 49, fig, 1 à 3;
cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. 28 , fig. 1 à 3.
Le B. ARMÉ : B. mucronatus , Muller, ibid., tab. 45, fig. 8 et 9;
cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 28, fig. 8 et 9.
Le B. DENTÉ: B.denta^us^ Muller, ibid., tab. 49, fig. 10,11;
cop. dansTEticycl. méthod., pi. 28, fig. 6 et 7.
Le B. TRICORNE : B. tripos , Muller, ibid. , tab. 49 , fig. 4 et 5 ;
cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 28, fig. 4 et 5.
Le B. A CROCHETS : B. uncinatus , Muller, pag. 55o , tab. 5o ,
fig. 9,11; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 28 , fig. 12.
C. Espèces dont le corps est entièrement couvert par un bouclier
ovale, presque rond, univalve , et terminé par un abdomen cau'
diforme sans appendices terminaux. (G. Proboscidia, Bory.)
Le B. patine: B. patina , Muller, ibid., tab. 48, fig. 6 à 10;
cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. 27, fig. i5 à 17.
Le B. BOUCLIER : B. clj'peatus , Muller, ibid., tab. 48 , fig. 1 1
à 14; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 27, fig. 18 à 21.
D. Espèces dont le corps entièrement couvert par un têt presque
circulaire , est terminé en arrière par une paire d'appendices fort
longs et sétacés. (G. Squamella , Bory.)
Le B. bractée :B. bractea ., Muller, ibid., pag. 543, lab. 49 ,
fig. 6 et 7; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 27 , fig. 3i et 32.
Le B. LUNE, B. luna.
Cercaria luna, Muller, ibid., pag. 109, tab. 20, fig: 8 et 9;
cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 10, fig. 9 et jo.
Le B. ROBIN , H. togala.
Vorticella togala, Muller, ibid., tab. 42 , fig. 8 ; cop. dan^
TEncycl. méthod. , pi. 22 , fig. i5.
zoo 149-
Le Brachion rond, B. orhis.
Cercaria orhis, MuUer, ibid, pag. i38, tab. 20, fig. 7 ; cop.
dans VEncycJ. méthod., tab. 10, fig. 80.
Ohscrv. Dans l'inipossibiliJé où nous sommes de caractériser,
par la disposition particulière ries appendices, les genres plus
on moins nombreux qu'on pourra former parmi les Micro-
zoaires, nous proposons d'étendre à toutes les espèces dont
Je corps est couvert d'une sorte de têt d'une ou deux pièces
d.nis une partie plus ou moins considérijble de son étendue,
la dénomination de Brachion , imaginée par Hill , adoptée par
Pallas, Muller et de Lamarck. On trouvera ensuite à y for
mer quelques coupes en considérant la forme, l'étendue de
ce têt, ainsi que celle des prolongemens caudiformes et des
appendices, qui terminent le corps.
Nous avons observé déjà plusieurs espèces de ce genre et
appartenant à différentes sections.
Le B. urcéolaire de la première est commun dans toutes les
eaux vives de marais; c'est très-probablement le Rotifère de
Hill, Essai iS, pag. 288, sur lequel cet auteur donne des
détails fort intéressans, qui montrent que c'est un véritable
Entomostracé.
Le Corona de Corti appartient aussi sans doute à cette section.
Nous avons également étudié le trichodainscis de Muller ; c'est
bien certainement un Brachion. Nous ne concevons pas com-
ment Muller a pu dire qu'il rampe à la manière des Planaires;
il s'nltache avec l'extréuiilé de-sa queue, et il marche comme
s'il étoit pourvu d'un grand nombre d'appendices sous son têt.
Le B. o\'alis s'est aussi présenté plusieurs fois à mon obser-
vation. Il a certainement deux faisceaux de cils vibratoires en
avant et en arrière, une paire d'appendices assez longs, à l'aide
desquels il peut aussi se fixer. Son têt m'a paru bivalve; mais
c'est ce que je ne puis assurer.
Le B. patina nous est aussi tombé une fois sous les yeux, et
assez bien avec les particularités indiquées par Muller. Il étoit
dans une eau des bassins du Jardin du Roi, contenant une
quantité innombrable d'Entomostracés.
En général, je suis fort porté a penser que les Brachions ne
sont que des jeunes âges d'Entomostracés, dont ils ont la plu-
part des habitudes.
i5o ZOO
Trichocerqce, Tricliocerca.
Corps alongé, nu ? subdivisé en trois parties assez distinctes,
la dernière prolongée en un abdomen caiidiforme , pourvu
d'une paire d'appendices très-longs et sétifonnes.
Espèces. Le Trichocerqde LONGUE soie, t. longiseta.
Vorticdla longiseta, Muller, ihid., pag. 295 , lab. ^2 , fig. 9
et 10; cop. dans TEncyc!. méthod. , pi. 22 , lig. 16 et 17.
Le T. LONGUE queue, t. longicaitda.
Trichoda longicauda, Muller, ibid.. pag. 216, pi. 3: , fig. 8
à 10; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 26, fig. 9, 10 et 1 1.
Le T. gobelet , T. pocillum.
Trichoda pocillum, Muller, ihid., tab. 2g, fig. 9 à 12; cop.
dans l'Encycl. uiéth., pi. i5, fig. 19 a 22.
Le T. tigre, T. ligris.
Trichodd tigris , Muller , ibid. , pag. 206 , tab. 29 , fig. 8 ; cop.
dans l'Encycl. méthod., pi. i5, fig. j8.
Le T. BILUNAJRE, T. hilunaris.
Trichoda hilunaris, Muller, ihid., pag. 204, tab. 29, fig. 4;
cop. dans l'Encycl. méthod., pl.'iS, fig. 14.
Le T. petit chat, ï'. catellus.
Cercaria catellus, Muller, ibid., pag. 129, tab. 20, fig. joet
11 ; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 9, fig. 22 et 23.
Ohs'-rw. Ce genre, établi par M. de Lamarck pour les Micro-
zoaires dont le corps est terminé par deux longs appendices,
ne nous est connu que par le T. tigre, que nous avons eu plu-
sieurs fois l'occasion d'observer vivant. C'est un petit animal
fc-t vif, se mouvant dans tous les sens, dans tous les plans,
doni le corps est un peu comprimé latéralement et peut-être
ménie revêtu d'un têt fort mince, et qui nst pourvu en arrière
d'une paire de longs appendices comrie articulés à la base.
Les Trichocerqiies seaiblent intermédiaires aux Brachions
proprement dits, dont ils paroissent principalement différer
parce qu'ils ne sont pas couverts d'un têt, et aux Furculaires,
qui ont la queue terminée par des appendices très-courts, et
dont le corps est très-contracîile et larviforme,
FuncuLAïaE, Furciilaria.
Corps alongé, plus ou moins larviforme. contractile dans tous,
les sens, subarliculé, quelquefois assez bien partagé en tête,
zoo n5î
thornx et abdomen caudiforme , et pourvu en avant d'un
double faisceau de soies vbratiles , et en arrière d'une
pjiire d'appendices très -courts.
Espèces. La FuRCUf.AiRE RiiviviFiABi.K, F. redii'iiu.
VorLicella rotatoria, Muller, Jnf., tab. 42, tig. 11 à iG; cop.
dans l'Encycl. méthod., pi. 22, fig. 18 à 23.
La F. VERMicuLAiRE , F. vfrmicularis.
Cercaria vermicularis . Muller, ihid., tab. 20, fig. 18 à 20;
cop. dans TEncycl. méthod.. pi. 9, fig. 5o, 3i et 02,
La F. 30RTE-PINCE, F. forcipalu.
Cercaria forcipata , MuUer, ibid. , pag. iJ/j, tab. 20 , fig. 21
à 23; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 9, fig. 53, 04 et 35.
La F. LOUP, F. lupus.
Cercaria lupus, Muller, ihid., tab. 20, fig. 14 à 17; cop-
daris l'Encycl. méthod., pi. 9, fig. 24 et 26.
La F. LARVE, F. larm.
Vorticella lar^^a , Muller, ibid., tab. 4°, fig. i à 0; cop.
dans l'Encycl. méthod. , pi. 2] , fig. 9 à 1 1.
La F. CAPiTÉE , F. succolata.
Vorticella succola'a , Muller , ibid.., tab. 40, fig. 8 à ] r^ ; cop.
dans l'Encycl. méthod., pi. 21 , fig. 12 a 16.
La F. AURicuLÉE, F. aurila.
Vorticella aurita , Muller, ibid. , tab. 41 , fig. 1 cà 5 ; cop. dans
l'Encycl. méthod. , pi. 2 1 , fig. 17 à 19.
La F. HÉRISSÉE, F. senia.
Vorticella senta , Muller. ibid. tab. 41 5 fig- 0 à 14 ; cop. dans
l'Encycl. mélhod., pi. 22, fig. 1 37.
T,a F. FRANGÉE, F. lacinulata.
Vorticella lacinulala, Muller, ibid., tab. 42, fig. 1 à 5; cop.
dans l'Encycl. méthod. , pi. 22 , fig. 8 à 1 2.
La F. BOURSE, F. crumcna.
Cercaria crumena , Muller, ibid. , tab. 20, fig. 4 à 6 ; cop. dans
l'Encycl. méthod., pi. 9, fig. 19 à 21.
La F'. CHAUVE, F. canicula.
VorLicella canicula, Muller, ibid., tab. 42 , fig. 21 ; cop. dans
l'Encycl. méthod. , pi. 22 , fig. 28.
La F. ÉTRANGLÉE, F . cons'ricta.
Vorticella con&lricta , Muller , ihid. , t. 42 , fig. 6 et 7 ; cop.
dans l'Enc. méthod., pi. 20. fig. i5 et 14.
i52 zoo
La FuRCULAiRE TREMBLANTE, F. Iremula.
Vorticella tremula, Muller. ibid,^ f. 41 , fig. 4^7; cop. dans
TEnc. méthod., pi. 21, fig. 20 à 25.
La F. PETIT CHAT, F. catellina.
Cercaria catellina, Muller, ihid., tab. 20, fig. 12, 10 ; cop.
dans l'Enc. méthod., pi. 9, fig. 24 et 26.
La F. PETIT CHIEX , F. canicula.
Vorticella canicula, Muller, ibid. , t. 42, fig. 21 ; cop. dans
TEnc. méthod.. pi. 22, fig. 28.
La F. CATULE, F. catulus.
Voriicella catulus, Muller, ibid. , t. 42, fig- 17 à 20; cop.
dans l'Enc. méthod., pi. 22 , fig. 29 à 02.
Obseri'. On peut provisoirement rapporter à ce genre établi
par M. de Lamarck, les Microzoaires larviformcs , qui ont des
rapports évidens avec le Rotifère de Spallanzani, et dont le
corps, plus ou moins alongé, contractile, nu, est pnur\ u
en avant de deux faisceaux de cils, imitant dans leur action
des espèces de roues, et en arrière, d'appendices extrême-
ment courts.
La locomolion sur un sol résistant est semblable à celle des
chenilles arpenteuses; mais dans l'eau elle s'exécute au moyen
des organes rotifères, et elle se fait en ligne droite comme
un trait.
Nous avons observé fréquemment la F. re.diviva de Spallan-
zani, et en outre plusieurs autres espèces vivant dans les eaux
de marais. Nous sommes à peu près certain que ce sont des
larves; mais nous ignorons de quels animaux.
M. Bory de Saint-Vincent a cru pouvoir former un assez
grand nombre de genres avec les espèces de microzoaires que
nous rangeons parmi les furculaires.
Il nous paroit à peu près certain que Muller a beaucoup
trop multiplié les espèces.
Ratule , B.atulus.
Corps alongé, non contractile, peut-être même couvert par
un têt, offrant des traces de division en tête, thoiax et
abdomen; celui-ci terminé par im long appendice sé-
tiforme, articulé à sa base; des appendices ciliforuies en
avant.
zoo i55
Espèces. Le Ratcle cariné, R. carinatus.
Trichoda rattus, MuUcr, In/. , p. 2o5 , tab. 29, fîg. 5 à 7;
coj). dans l'Enc. inétliod. , pi. i5, fig. i5 à 17.
Le R. LUNAIRE, R. lunaris.
Trichoda lunaris, Muller, ihid. , p. 204 , tab. 29 , fig. 1 à 3 ;
cop. dans l'Enc. inéthod., pL i5, fig. 11 à i3.
Le R. SOURIS , R. musculus.
Trichoda musculus, Muller, ibid. , p. 210, tab. 00, fig. 5
à 7; cop. dans l'Enc. inéthod. pi. i5 , fîg. 28 , 2g et 3o.
Le R. CLOU, R. clavus.
Trichoda clavus, Muller, jZ-id. , tab. 29, fig. 16 à 18; cop.
dans l'Enc. méthod. , pi. i5, fig. 25.
Obserif. On peut rapporter à cette division générique les
animaux microscopiques dont le corps est terminé en ar-
riére par un prolongement caudiforme plus ou moins brus-
quement sétacé.
Nous avons eu l'occasion d'observer la première espèce : son
corps, ovale, peu alongé , m'a paru recouvert par un têt brun ;
aussi n'étoit-il pas contractile: il étoit comme tronqué en arc
à sa partie antérieure, où je n'ai pas vu de cils ; en arrière il
étoit terminé par une sorte de queue d'une seule pièce, se
fléchissant à la naissance du têt et tout d'une seule pièce.
Du reste, ce petit animal se mouvoit très-vite dans tous
les sens, la queue étendue et comme s'il étoit pourvu d'un
grand nombre de pieds.
Il est probable qu'il faut rapporter à cette division quel-
ques espèces de cercaires, et entre autres le C. lurbo, type
du genre Turbinelle de M. Bory de Saint-Vincent.
VoRTicELLF. , Vorticclla.
Corps contractile, diversiforme , mais ordinairement globu-
leux , tronqué en avant et prolongé en arrière en un
abdomen pédoncule plus ou moins long et très -contrac-
tile.
Bouche à l'extrémité d'une sorte de trompe courte et ayant
de chaque côté un faisceau plus ou moins considérable de
cils vibratoires.
'^4 ZOO
A. Espèces libres dont le corp"; est très-disfinct du prolongemeni
caudiforme et qui n'ont que deux soies de cliaquc côlé de ce corps.
'"' Simples.
La VoRTicELLE MUGUET: V. convaUaria ^ Muller, Infus., tab.
44? fig. iC; cop. dans l'Eue, méthod., pi. 24, fig. 19.
Ainsi que les V. niitans, lunaris, acinosa, fasciolata, annu-
Inris, tuhulifera, glohuiaria, patellina, putrina, iiians, cyathina.
^■'•" Complexes.
La VoRTicELLE EN GRAPPE : V. vacemosa , Mullcr, In/*., t. 46,
fig. 10 et ] 1 ; cop. dans l'Enc. méthod., pi. :25, fig. ïf> et 17.
Ainsi que les V. pyraria, anasiatica, d'initalis, pol)pina,
ovifera , umheilaria , f)percularia et herherina.
B. Espèces contenues dans une sor'e de gc''^^^ ^t dont le prolon-
gement caudiforme est long et très - distinct du reste du corps.
(G. FoLiicuiiNA et Vagimcola, de Lamarck.)
La V. AMPOULE . V. ampulla.
Vort. ampulla. Millier, 1"/., t. 40, fig. 4 à 7; cop. dans
l'Enc, méthod., pi. 21 . fig. 5 a 8.
Et les V. vaginata et folliculata.
C. Espèces nues , urccolaires , sans prolongement caudiforme.
(G. UficEOLARiA, de Lamarck.)
La V. APPENDicuLÉE : V. uosuta , Muller, ibid., t. 07. fig. 20
à 24; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 20, fig. iG à 20.
Ainsi que les V. bursala . truncatella , sacculus , varia, dis-
cina, cratcriformis , fritillina.
T). Espèces nues, plus ou moins lublformes , avec des cils vibra-
toires dans presque toute la circonférence antérieure du corps.
(G. Stentorea, Bory.)
La V. TROMPETTE: V, stentorea , Mullcr, ibid. , tab. 45 , fig. 6
à 12; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 20, fig. 6 à 12.
Ainsi que les V. multiformis , nigra, polymorplia, citrina,
inclinans, etc., de Muller.
Obsen>. Nous laissons provisoirement ce genre tel qu'il a éfé
circonscrit par Muller, quoique nous soyons bien certain qu'il
renferme des êtres très-hétérogènes.
zoo 1Ô5
Nous n'avons mallieurcuscment encore observé que des vortî-
ccllfs à queue et des vorticclles sans queue, mais point de va-
"iriicoles ui de steiilorées, ni même de A^orticelles coinplexcs.
An point où nous sommes parvenu nous sommes fort porté
à croire que les vorticelles sans queue ou Urcéolaires de
M. de Lamarck, ne sont que des jeunes ou des divisions
des vorticelles à queue; et en efTet, on peut aisément s'as-
surer que, quand celles-ci se propagent par division lon-
giludinale, une des jmoiliés seulement reste pourvue de
Ja queue, tandis que l'autre n'en a d'abord aucune trace.
Nous croyons aussi nous être assuré que les vorticelles ne
sont pas plus des animaux rayonnes que les brachions, et
que ce qu'on regarde comme la bouche, n'est rien autre
chose que le rebord même du corps, pourvu cà droite et
à gauche de cils vibratoires disposés par paires. L'orifice
buccal nous semble être cà l'extrémité de la partie conique,
qui a valu le nom de nasiila à une espèce observée par
IMulIer.
Les vorticelles à queue et les vorticelles sans queue ont
(lu reste les mêmes hal-itudes; les unes et les autres se fixent
au moyen de l'extrémité posférieurc. Elles marchent sur un
sol résistant dans une position renversée et à l'aide des cils
dont les côtés du corps sont pourvus, et elles nagent au
contraire la queue tendue et par la vibration rapide de
leurs cils, comme les Furculaires.
Section IL Les Microzoaires cilie's.
Corps diversiforme, mais en général ovale et court, sans
prolongement caudiforme , nu ou couvert d'un têt, et
pourvu d'appendices locomoteurs latéraux en forme de
cils, sans faisceaux rotafoires antérieurs.
Locomotion rapide dans tous les sens et sans doute au
moyen des appendices.
Ohserv. Les microzoaires qui composent cette section dif-
fèrent évidemment de ceux de la précédente, par la forme
générale du corps, qui est toujours plus ou moins globuleuse
ou tout au plus ovale, sans prolongement caudiforme, et
parce que les appendices en forme de cils sont disposés sur
^•'5- ZOO
les parties laférales du corps dans toule sa longueur, et ne
forment jamais les cleux faisceaux antérieurs qui ont valu le
nom de rotifères à la première section: aussi le mode de
locomotion des microzoaires ciliés est-il tout différent. Leurs
mouvem eus sont très-rapides dans tous les plans, dans toutes
)es directions , 1 1 sont exécutés , soit sur un sol résis(ant ,
soit dans un milieu liquide, par les appendices ciliformes
dont le corps est sans doute constamment pourvu.
La plupart des animaux de cette section que nous avons
pu examiner, nous ont paru voisins des cypris et peut-être
même n'en être que des degrés de développement.
Sur un grand nombre des microzoaires ciliés, les cils sont
évidens et en rapport avec le mode de locomotion; mais
chez un assez grand nombre d'autres, où le mode de locomo-
tion est le même, quoique les cils ne sont pas perceptibles,
nous n'en avons pas moins conclu à l'existence de ceux-ci.
Kéroné , Kerona.
Corps ovale, également arrondi aux deux extrémités, dé-
primé, quelquefois subcrusfacé et pourvu d'appendices
ciliformes, dont les antérieurs et les postérieurs sont les
plus longs.
Espèces. Le Kéroné crible : K. vannus, Muller , Infus. , t. 55 ,
fig. ig; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 18, fig. 6 et 7.
Le K. PATELLE : K. patelld, Muller, ihid. , tab. 55, fig. 14 à
18; cop. dans l'Eue, méthod., pi. 18, fig. 1 à 5.
Le K. CHARON, K. charon.
Trichoda charon^ Muller. ibid. , p. 229, t. 5:i, fig. 12 à 20;
cop. dans l'Enc. méthod., pi. 17, fig. 8 à i/|.
Le K. PUNAISE, K. cime.r.
Trichoda cimex , Muller, ibid. , p. 25i , lab. 02, fig. 21 à 24;
cop. dans l'Enc. méthod., pi. 17, fig. i5 à 18.
Le K. CIGALE, K. cicada.
Trichoda cicada, Muller, ibid., p. 202, tab. 52, fig. 26 à
27; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 17, fig. 18, iget 20.
Le K. chauve: K. caWitium , Muller, ibid.. p. 245, tab. 04,
fig. 3 1 à i3? cop. dans l'Enc. méthod., pi. 16, fig. 21 à 25.
Le K. MASQUÉ: K. histrio, Muller, ji/d., pag. 255, tab. 55,
fig. 3 et 4; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 17, fig. 7 et 8.
zoo i57
Le Kéronb MOcr.E : K. mytilus. Muller, ibid., p. 2!\2, tab.
34, iig. 1 à 4; cop. dans l'Eue, niétliod. , pi. 18 , fig. 1 1 à i:^.
Lt; K. HusTULEUx : K.piistulata , Muller, ibid., p. -ji^G , tab. 54 ,
fig. 14 et i5? cop. dans l'Eue, méthod. , pi. 18 , fig. 24 et liS.
i,e K. silure: k. silurus, Muller, ihid.. p. 244, tab. 64,
fig. 9 et ]o? cop. dans l'Enc. méJhod., pi, 18 , fig. i5 et iC.
Ohser^. Ce genre établi, mais fort rnal circonscrit, par
Muller, au point qu'on pourroit très-bien confondre sous la
même caractéristique les Himantopes du même autesir, et
peut-être même ses Trichodes, nous semble devoir être limité
aux espèces qui ont plus ou moins de rapports avec le Ké-
roué chauve que nous avons observé plusieurs fois et dont
nous avons pu remarquer parfaitement les appendices en le
faisant mourir lentement au mojen d'une dissolution d'opium.
M. Bory de Saint- Vincent a formé les genres Plasconia avec
Je K. vannus , et Coccudina avec les K. patella, cimex et ci-
cada.
HiMANTOPE, Himantopus.
Corps ovale, plus ou moins alongé, renflé en avant, atté-
nué et quelquefois bifide en arrière, pourvu sur les côtés
d'appendices nombreux cirrhiformes.
Espèces. L'HiMANTOPE chioue: h. acarus, Muller, Ira/., p. 248,
tab. 3^ , fig. 16 et 17 ; cop. dans l'Eue, méthod. , pi. 18, fig. 1
et 2.
L'H. BALADIN : H. ludio , MullcF , ibid., pag. 349, tab. 34 j
fig. 18; cop, dans l'Enc. méthod., pi. iS, fig. 3.
L'H. BOUFFON : H. sannio, Muller, ihid., pag. 260, tab. 34,
fig. 1 9 ; cop. dans l'Enc. méthod. , pi. 1 8 , fig. 4 .
L'H. TOURNOVANT : H. volutator , Muller, ibid., p. 26 1 , t. 34,
fig, 20; cop, dans l'Enc. méthod., pi. 18, fig. 5.
L'H. LARVE : H. larva, Muller, ibid., p. 231 , tab. 34, fig. 21 ;
cop. dans l'Eue, méthod., pi. 18, fig. 6.
L'H. VERT , H. viridis.
Cercaria viridis , Muller, ibid., tab. 19 , fig. 6 à 1 5; cop. dans
l'Enc. méth., pi. 9, fig. 6 à i5.
L'H. roDURE, H. podura.
Cercaria podura , Muller, ibid., tab. 19, fig. 1 à 5 ; cop, dans
l'Eue, méthod., pi. 9 , fig. 1 à 5.
^58 ZOO
L'HlMANTOHE LARE, H. larUS.
Trichoda larus, Muller, ibid. , lab. 3i , fig. 5 et 6; cop. dans
TEuc. méthod., pi. i6, fig. 6 , 7 et 8.
Ohser^. Ce genre paroît n'avoir été que préparé par Muller,
mais ses caractères et sa dénomination Ini ont été imposés
par Othon Fabricius, dans l'ouvr^ige posthume de son ami.
Nous l'avons caractérisé d'après l'espèce désignée sons le nom
de cercariapodura, par Muller, el que nous regardons comme
très-voisine, si même elle dillère deïHimantopus ludio.Ce petit
animal ressemble assez bien à une I.épisme : son corps mou,
flexible, plus large en avant, atténué et bi'urqué en ar-
rière, est pourvu de chaque c6té d'apj)endices inégaux, assez
courts et sans doute branchiaux. II s'en sert très- bien })our
nager.
M. de Lamarck a réuni les hii^anlopes aux kéronés; mais,
à ce qu'il nous semble, bien à turî.
M. Bory de Saint- Vincent a formé de la dernière espèce
son genre Diceratella, et avec le Cercaria podura ou l'avant-
dernière , qui très-probablement ne doit pas être distinguée
du Trichoda larus, un autre genre, sous le nom de Rapuandla.
Paramécie, Paramacium.
Corps membraneux , fort mince, transparent, ovale alongé,
pourvu sur les côtés dans toute leur élendue de cils extrê-
mement fins, égaux et difficilement perceptibles, se mou-
vant dans tous les sens, et changeant assez peu de forme.
Espèces, La Paramécie auréue : P. aurelia , Muller, Infus.,
p. 86, tab. 12, fig. 1 à i4; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 5,
fig. 1 à 12.
La P. chrysalide : P. chrjsalis , Muller, ibid., p. yo, tab. 12,
fig. i5 à 20; cop. dans l'Enc. méthod., pi. G, fig. 1 à 5.
Ohserv. Nous avons observé fréquemment la P. auréiie dans
toutes les eaux de nos marais, et nous avons vu, comme Glei-
chen, que son corps est bordé de cils extrêmement fins; c'est
ce qui nous a forcé de changer un peu la caractéristique du
genre, et de le faire passer dans la division dfs Microzoaires
ciliés. La P. chrysalis en est également pourvue ; mais nous ne
croyons pas qu'il en soit de même des P. versutuiii, oviferum
zoo l5y
et niar^iiiutuin ^ qui pourroietit bleu n'clre que des Planaiies
voisiues ilesKolpofles, comme l'a pensé M. Bory.
Trichode, Triclioda.
Corps de forme extrêmement diverse, et pourvu d'appen-
dices ciliformes sur quelque partie de sa surface.
A. Espèces urcéiformes. (G. Ophrydia, Bory. )
Le T.iicHODE TROQUE : T. trochus, Muller, Infus., p. iC>3,
tab. 25, lig. 8 et 9 ; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 12, fig.
6 et 9.
B. Espèces ovales. (G. Y?sistomon, Bory,)
I,e T, ROUGE: T. ignita, Muller, ihid. , p. 18G, lab. 2f),
lig. 17 à 19; cop. dans l'Enc. niéthod. , pi. i3, fig. 09 à 41.
C. Espèces ovales algngées , avec une excavation bordée de cils.
( G. KoNDYLOsroMA, Bory. )
Le T. raillant: T.pafens^ Muller, ibid., p. 181, tab. 26,
fig. 1 et 2 ; cop. dans l'Enc. méthod., pi. i3, fig. 21 et 22.
D. Espèces globuleuses et couvertes partout de cils. (G. Peri-
TRicHA , Bory. )
Le T. soleil: T. sol ^ Muller, ibid. , p. 164, lab. 25, fig. i5
à 1 5 ; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 12, fig. 1 j , 1 3 et 14.
E. Espèces alongées, aplaties, avec des cils sur la. moitié de leur
face inférieure. (G. PlaGiotriol'e, Bory.)
Le T. ORANGÉ : T. aurantia , Muller, ihid. , p. i85, t. 16,
fig. i5 à 16; cop. dans l'Enc. métliod. , pi. i5 , fig. 53 à 56.
F. Espèces ovales, plus ou moins alongées et pourvues de cils à
leur partie antérieure seulement. (G. Mystacodella, Bory.)
Le T. ciseau: T.forfex, Muller, ibid., p. 189, t. 27, fig. 3
et 4; cop. dans l'Enc. méthod., pi. i5, fig. 42 et 43.
G. Espèces en massue, et pourvues à une extrémité d'une sorte de
renflement céplialidien garni de cils. (G. Stravoi^ena, Bory.)
Le T. .MIELLEUX : T. melitœa, Muller, ibid., p. 199, t. 28,
lig. 5 a ic; cop. dans l'EiiC. niéthod., pi. 14, fig. 52 à 57.
16» ZOO
H. Esp.de même forme, mais très-versatiles. (G. Phiamna, Bory.)
Le T. VERSATILE : T. versatilis, Muller, ibid., p. 178 , t. 25,
fig. 6 à 10; cop. dans l'Enc. méthod. , pi. i5, fig. 6 à lo.
Obser^'. Ce genre est évidemment une des réunions les plus
artificielles qu'il soit possible de former : aussi M. Bory de
Saint -Vincent a pu aisément trouver à y établir un assez
grand nombre de nouveaux genres , que nous avons cités
le mieux que nous avons pu , et qu'il auroit pu doubler fa-
cilement, mais sans aucun avantage réel pour la science.
Nous n'avons sans doute pas rencontré tous les animaux que
Muller rapporte à ce genre ; mais à l'aspect seul de ses figures,
et en s'aidant un peu de ses descriptions, il est aisé de voir
qu'il a réuni ici de véritables vorticeiles ou urcéolaires, des
kéronés, des planaires, des siponcles et peut-être même des
gemmes d'épongés fluviatiles.
Nous ne parlons pas des doubles emplois que le zoologiste
danois a faits nécessairement dans les quatre vingt-huit espèces
de Trichodes qu'il définit; il serait trop long et bien peu utile
de les relever.
Leucophre, Leucoplira.
Corps diversiforme , en général ovale ou globuleux et en-
tièrement couvert de cils.
Espèce. Le Leocophre verdatre: L. virescens , Muller, 7n/î/j.,
p. 144, t. 21 , fig. 6 à 8; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 10,
fig. 6 , 7 et 8.
Observ. C'est encore un genre extrêmement artificiel , défini
presque au hasard, et sur lequel nous n'avons qu'un petit nom-
bre d'observations à faire ; aussi n'avons-nous cité qu'une seule
e-pèce. Nous avons cependant eu l'occasion de rencontrer la L.
notata, et nous sommes à peu près certain que c'est une jeune
cypris.
V0LVOCE, Volvox.
Corps extrêmement petit, ovale ou globuleux, sans cils vi-
sibles, mais se mouvant rapidement et dans tous les sens.
Espèces. Le V0LV0CE POINT : V.punctum, Muller, Infus., t. 3,
fig. 1 et 2; cop. dans l'Enc. mélliod. , pi. 1 , fig- 1 , a i.
Le V. globule: F. globulus, Muller, ibid., t. 5, fig. 4; cop.
dans l'Enc. méthod, , pL x , fig. 3 , a i.
zoo 161
Ohserv. Ce genre a été établi par Muller et admis par tous
les zoologistes sans exception. M. Bory a cru cependant de-
voir former deux genres distincts, l'un avec le V. uva^ sou3
le nom à'Uvella, et l'autre avec le V. vegetans , sous celui
d'Anthcphysa.
En analysant les espèces d'après le mode de locomotion,
on peut les rapporter à trois ou quatre sections :
1." Celles qui ont des mouvemens rapides daris tous leâ
sens, et nécessairement exécutés par des appendices, quoi-
que leur transparence, sans doute, empêche de les aperce-
voir. Ex. les V. punctum , glohulus et pillula.
2° Celles qui ont des mouvemens lents, comme'le V.grd'
nulum et qui sont sans doute des planaires.
3." Celles qui ont des mouvemens très-peu apparens et gy-
ratoires de différens degrés et qui ne sont très -probable-
ment pas des animaux, comme les V, socialis , globator, mo-
rus, uva; peut-être des amas d'œufs.
Quant au V. vegetans , dont M. Bory a fait son genre An,"
Ihophj'sa , nous croyons nous être assuré que ce sont des vol-
voces ordinaires agglomérés par accident à l'extrémité de
plantules.
Cyclide, Cydlidium.
Corps ovale ou pyrîforme, aplati, sans cils ni appendices
visibles, mais se mouvant rapidement et dans toutes les di-
rections.
Espèces. Le Cyclide millet : C. rnillium , Muller, Infus.^ t. 1 1,
fig. 2 et 3; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 5, fig. 2 et 3.
Le C. flottant: C.Jluitans , Muller, ibid., t. 1 1 , fig» /i et 5 ;
cop. dans l'Enc. méthod., pi. 5, fig. 6 k 8.
Ohserv. En analysant avec soin les êtres que Muller a ran-
gés dans son genre Clyclidium^ il nous a semblé que la plupart,
à en juger d'après leur mode de locomotion, ne doivent pas
être séparés des Leucophres , comme les C milium , Jluitans ,
glaucoma, pediculus et dubium^ tandis que quelques autres,
comme les C. nigricans et rosirafum, sont des planaires; quant
aux C. bulla, nucleus et hjyalinum , il nous paroît douteux que
ce soient des animaux.
60. 11
^62 zoo
Monade , Monas.
Corps extrêmement petit, ovale ou globuleux, sans cils ni
appendices perceptibles à l'aide des instrumens les pins
grossissans, et cependant se mouvant très-rapidement dans
tous les sens.
Espèces. La Monade lente : M. iens , Mu lier , Inf. , t. i , iig. 9
à 1 1 : cop. dans l'Enc. méthod. , pi. 1 , lig. b , a, b , c.
La M. LUISANTE : M. mica, Muller, ibid., t. 1, lig. 14 et
i5; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 1 , fig. 6 , a, b.
La M. POUSSIÈRE : M. puWisculus , Muller, ihid. , t. 1 , fig. 5
et 6; cop. dans l'Enc. méthod., pi. 1 , fig. 9, a, c.
Obser\^. Ce genre n'est véritablement établi que sur la gran-
deur relative, sans aucune autre considération; aussi con-
tient-il des êtres de nature très-difterentc.
Un certain nombre ne sont pas des animaux ni des végé-
taux, mais des grumeaux; tels sont les M. termo et ti-ampiillci
iîont les mouvemens sont nuls et qui sont dans le même cas
que les cyclidium hyalinum et nucleus.
Le M. lamellula, type du genre La»ie//ma de M. Bory, pour-
roit bien être dans le même cas.
Quant aux espèces qui sont véritablement des animaux,
en quoi diffèrent-elles des Leucophres? si ce n'est en ce qu'on
i«e voit pas les organes qui servent à leurs mouvemens.
Les MiCROZOAIRES APODES.
Corps subgélatineux ou peu consistant, en général Irès-con-
tractile , très-polymorphe, sans aucun indice d'appendices
de quelque nature que ce soit.
Ohserv. Les microzoaires qui constituent cette seconde divi-
sion, sont bien évidemment des animaux binaires comme les
précédens; mais d'une structure beaucoup plus molle, plus
gélatineuse, plus contrartile et par conséquent protéiforaie.
Ils n'ont aucune trace d'appenr'iccs locomoteurs, aussi leur
mode de locomotion consiste-t-il dans un glissement ou une
sorte de reptation sur un sol résistant, et dans une natation
à l'aide du corps lui-même, généralement membraneux , mais
quelc^uefois anguillif'orme.
ZQO i63
La forme du corps a permis de les subdiviser en deux
sections.
Sect. I. Les M. apodes planaires.
Corps membraneux et transparent.
Ohserv. La plupart des espèces qui constituent celte divi-
sion des Microzoaires apodes nous paroissent n'être autre
chose que de jeunes Planaires, ou peut-être même de jeunes
HirudinéS; opinion qui a été prouvée par les recherches inté-
ressantes de M. Nitzsch , sur les Cercaires.
BuBSAiRE, Bursaria.
Corps membraneux, ovale, assez court, et un peu replié sur
lui-même, de manière à être concave en dessous et con-
vexe en dessus.
Espèce. La Birsaire troncatelle : B. truncatella y Muller,
Inf. , pag. 1 1 5 , tab. 17 , fig. 1 à 4; cop. dans l'Encycl. méthod. ,
pi. 8 , fig* 1 à 4.
Obserif. Ce genre est très-probablement formé d'espèces de
Planaires flottantes , et alors un peu repliées sur elles-mêmes}
mais c'est ce que nous ne pouvons cependant assurer, n'en
ayant observé aucune d'une manière certaine.
Quant au B. hirudinella, dont M. Bory a formé un genre
sous le nom d'Hirudinella, il est encore plus difficile de dire
ce que c'est.
Koi.pODE, Kolpoda,
Corps membraneux, transparent, ovale, aplati, en général
atténué en avant, très-contractile et assez protéiforme.
Espèces. La Koipode méléagre: K. meleagris , Muller, Inf.,
pag. 99 , tab. 14 , fig. 1 à 6 , et tab. i5 , fig. 1 à 5 ; cop, dans
l'Encycl. méthod. , pi. G, fig. 17 a 27.
La K. MARTEAU : K. zygœna, Muller, ilid. , p. 99, tab. iSj
cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 6 , fig. 26 et 27.
La K. BOTTE: K. ocrea, Muller, ibid., tab. i5, fig. 9 et 10 j
cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. 6, fig. 7 et 8.
La K. MUCRON-ÉE : K. mucronafa, Mulicr, ibid., t. i3 , fig. 12
ài5; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 6, fig. 11 à i5.
Obseri'. C'est encore un genre presque insignifiant , et qui
iH zoo
ne peut être que fort difficilement caractérisé; aussi Mulkr
lui-même y a-t-il confondu des espèces qui, d"a()rès ses dé-
finitions, devroient être rcporttVs dans d'autres genres. Le K.
Iriqueter, par exemple, parait être une Leucophre; le K. cti-
culus est une Bursaire pour M. Bory de Saint-Vincent, etc.,
taudis que la Paramécie ovifère de Muller est pour ce dernier
un kolpode; ce qui nous paroit probable.
En étudiant les espèces décrites et liguiées par MuIIer, il
nous semble qu'elles peuvent être })arfagées en deux sections.
Dans la première sont celles qui, étant membraneuses et
plates, se meuvent en glissant sur h- plan de position; ce sont
des planaires. Dans la seconde sont les espèces plus épaisses ,
et qui, se mouvant en nageant dans tous les sens, s(>nt né-
cessairement pourvues de cils, quoiqueimperceplibles, comme
le K. cuculus et quelques autres.
Trachélike, Trachelina.
Corps gélatineux , transparent , très-contractile, membraneux ,
ovale, rétréci aux deux extrémités, et surtout en avant ,
où il forme une sorte de cou plus ou moins alongé.
Mouvemens lents de reptation sur un sol résistant.
Espèces. La Trachéline étroite, T. stricta.
Vibrio strictus , Muller, Inf., p. 71, (ab. io,fig. 1 et2 ; cop.
dans l'EncycI. méthod., pi. 5 , fig. 1 et 2.
La T. CANARD, T. anas.
Vibrio anas, Muller, Inf. , pag. 72 , tab. 10, fig. 3 à 5; cop.
dans l'Enc. méth., pi. 5, fig. 3 à 5.
La ï. OIE, T. anser.
Vibrio anser, Muller, Inf. , p. 73 , tab. 10 , fig. 7 à 12 ; cop.
dans l'Enc. méth., pi. 5, fig. 7 à 12.
La T. CYGNE , T. olor.
Vibrio olor, Muller, Inf., pag. jS, tab. lo, fig. 12 à i5 ;
cop. dans l'Enc. méth. , pi. 5 , fig. 12316.
Ainsi que les V. cjgnus, inlermedius , fascicularis , coljm-
hus, tinter et faix de Mulhr.
Obs'-rv. En conservant le nom de Vibrio , comme nous le fai-
sons depuis longtemps, aux Microzoaires ascaridiens, voisins,
si même ils diifèrent, des Pilaires, il reste un grand nombre
zoo ,65
d'espèces qui ont dû en être séparées. C'est aux espèces pla-
nariformes, avec la différence seulement du grand alonge-
ment de l'extrémité antérieure, que nous donnons provisoi-
rement le nom deTrachéline: nous disons, provisoirement,
p.srce qu'il esta peu près indubitable que ces microzoaires ,
mieux connus , devront être reportés à leur place dans le
genre Planaire.
M. i3ory de Saint-Vincent a distingué ces espèces de Vibrions
so\is la dénomination de lacrimatoires , sans doute à cause de
la forme qu'ils présentent quelquefois.
Nous avons eu l'occasion d'observer plusieurs fois la T. ca-
nard, et nous avons pu nous assurer que ce n'est qu'une très-
jeune Planaire.
Protée, Proteus.
Corps gélatineux, membraneux, extrêmement contractile,
très- protéiforme , sans aucun appendice, et se mouvant
en glissant sur un sol résistant.
Espèces. Le Protée diffluent : P. diffluens , Muller, Inf.
pag. y , tab. 2, fig. 1 à 1 2 ; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 1 ,
ilg. a à m.
Le P. tenace: p. tenax, Muller, ibid. , pag. 10, t. 2, fig. iS
à 1 8 ; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 1 , fig. g à. k.
Ohserv. Nous avons rencontré deux ou trois fois l'animal
auquel Muller a donné le nom de P. diffiuens, et nous nous
sommes assuré que ce n'est qu'une très-jeune Planaire. Il en
est sans doute de même du P. tenax du même auteur.
Cercaire, Cercaria.
Co?-ps gélatineux, très-contractile, élargi en avant, et terminé
en arrière par une sorte d'abdomen caudiforme plus ou
moins distinct.
Espèces. La Cercaire éphémère : C. ephemera, Nitzsch, His-
toire nat. des Cerc. , pag. 2g , tab. 1 , fig. 1 à i3.
La C. LEMNA : c. lemna, Muller, Inf., pag. 122, tab. 38 ,
fig. 8 à 1 2 ; cop. dans l'Encycl. méthod., pi. 8 , fig. 8 à 12.
Cerc. major, Nitzsch, ibid. , pag. 44, tab. 2, fig. 1 à 8.
La C. petite; C minuta^ Nitzsch, itid. , p. 46, tab. 2 , fig. 9
à 1 1.
ï65 ZOO
La Cercaire inquiète : C. inquiéta , Muller , ihid. , pag. i 21 ,
tab. 18, fig. 3 à 7; cop. dans l'Enc. méth., pi. 8. fig. 5 à 7.
La C, Marteau, C. rnalleus.
Vihrio malle'-'s, Muller, ibid. , pag. 58, tab. 8 , fig. 7 et 8j
cop. dans TEncvc!. méthod. , pi, 4, fig. 7.
Ty puteorum , Boiy de Saint-Vincent.
Cercariafurcata, Nitzsch, ibid., tab. 2, fig. 12 à 18.
La C. GYRiN : C. gyrinus, Muller, ibid., pag. 119, tab. 18,
fig. 1 ; cop, dans rEriC. méth. , pi. 8 , fig. 1.
La C. Bossc E : C. gibha, Muller, ibid., pag. 120, tab. 18,
fig. 2; cop. dans l'Enc. méth., pi. 8, fig. 2.
Ohseri'. Le genre Cercaire, tel qu'il vient d'être défini,
surtout d'après le Mémoire de M. Nitzsch , diffère assez de ce
qu'il étoit dans l'ouvrage de Muller et même dans M. de La-
marck; aussi ne renferme -t il plus tout-à-fait les mêmes es-
pèces. En eflfet , les C. turbo , pleuronectes , cjclidium , tcnax ,
de Muller, n'appartiennent sans doute pas au même genre
que les espèces voisines du C. lemna , qui sont de véritables
Planaires, comme on le pouvoit déjà juger d'après les figurrs
de Muller, mais ce qui a été mis hors de doute par M. Nitzsch.
Enchéude, Enchelis.
Corps gélatineux, très - contractile , plus ou moins alongë et
subcyiindrique, se mouvant très-lentement en rampant, ou
par des tlexions peu nombreuses, sur un sol résistant.
Espèces. L'Enchéude VERTE : £. viridis , Muller, In/., p. 20,
tab. 4, fig, 2 et 5; cop. dansfEcycl, méthod,, pi. 2 , fig. 1.
L'E. fcncttfère : E. punctifera , Muller, ibid. , pag. 24 , t. 4 ,
fig. 2 et 3 ; cop. dans f Encycl. méthod. , pi. 2 , fig, 2 et 5,
L'E. paresseux: E. deses , Muller, ibid,, pag. 25, tab. 4 ,
fig. 4 à 5 : cop. dans l'Enc. méth. , pi. 2 , fig. 4, a, b.
L'E. intermkoiaire : E. intermedia , Muller, ibid., pag. 28,
tab. 4, fig, 24 ; cop, dans TEnc, méth., pi. 2 , fig. 10.
L'E. A queue: e. caudata, Muller, ibid,, pag. 34, tab. 4,
fig. 26 et 26; cop. dans TEnc. méth. , pK 2 , fig. 16.
Obser^. D'après ce que dit Muller lui- même de la plupart
des animaux qu'il a rangés dans son genre Enchelis, il çst évi--
zoo 167
dent que ce sont des Planaires ou des Distomes cylindriques.
En effet, il en a quelquefois décrit les ouvertures.
II y a renfermé cependant aussi quelques êtres dont les
mouveraens et même la forme indiquent des appendices cili-
fortnes, qu'il faudra par conséquent en retirer; tels sont: les
E. similis, serotina, nebulosa, seminulum , ovulum, pjrum , conS'
trichi, qui devront passer daus les Volvoces.
Il faudra, au contraire, placer parmi les Enchélides, les
yihri\) veriniculus , intestinum , vermirtus , sagitta^ etc»
GoNEj Gonium.
Corps membraneux et plus ou moins anguleux.
Espèces. Le Goke ortusangle : G. ohlusangulum , Muller, Tnf. ,
pag. 114, tab. 16, fig. 18 ; cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. 7,
fig. 10.
Le G. RECTANGLE : G. Tcc^angulum , Muller, ilid. , pag. ii3,
tab. 16, fig. 17 ; cop. dans l'Encycl. méthod. , pi. 7 , fig. 9.
Observ. D'après ce que nous avons observé nous- même des
espèces de ce genre établi par Muller, nous croyons que les
deux seules espèces nommées ci-dessus sont des animaux; les
G. corrugatum et pulvinatiim n'en sont certainement pas : ce
sont probablement de simphs parties de végétaux décompo-
sés. Quant au G. pectorale , dont M. Bory fait un genre sous
le nom de Pectoralina, c'est un assemblage d'êtres dont la
nature nous paroît encore douteuse.
Sect. II. Les M. apodes ascaridiens.
Pour terminer cette analyse du système des Microcozoaircs,
nous aurons encore à parler des Vibrions proprement dits et
de quelques genres qu'on en a jtistement séparés; mais depuis
long-temps nous avons réservé le nom de vihrio à des animaux
qui appartiennent indubitablement à la classe drs Vers apo-
des, comme on a pu le voir à l'article général Vers.
Quant aux V. paxillifer, lunula, hipunctafus, Iripiinctatus , il
est évident que ce ne sont pas des animaux , mais bien des
conferves. II en sera question à l'article des Némazoaires, qui
doit terminer le système général des êtres que l'on a réunis, à
tort ou à raison , sous le nom de Zoophjtes.
î68 ZOO
TYPE.
Les ACTINOZOAIRES, Actinozoa.
Corps régulier diversiforme , mais offrant constamment une
disposition rayonnée en lui-même, ou dans les organes de
nature difFérente dont il peut-être pourvu.
Ohserv, Quand on veut comprendre sous la même caracté-
ristique tous les animaux qui constituent ce type, on est forcé
de la réduire à cette simple phrase, qui suffit en effet pour en
repousser tous ceux qui ne lui appartiennent réellement pas.
Sous tous les autres rapports les Actinozoaires présentent des
différences véritablement classiques, comme on a pu le voir
dans nos généralités sur leur forme et leur organisation. En
effet, l'enveloppe peut être d'une nature extrêmement diffé-
rente, quand on la compare dans les I-Iolothuries, les Our-
sins, les Étoiles de mer, les Méduses, les Actinies, etc., et
par suite l'appareil de la locomotion générale ou partielle
offre de nombreuses variations. Le canal intestinal est dans
le même cas, puisqu'il peut être complet, tandis que d'autres
fois il n'a qu'une seule ouverture , servant de bouche et
d'anus. L'appareil de la génération présente aussi des dispo-
sitions extrêmement différentes, au point que dans certaines
espèces il n'est peut-être pas même localisé.
La simplicité des individus, ou leur agrégation plus ou
moins intime, quelquefois même sur une partie commune,,
leur liberté ou leur fixité, offrent aussi des caractères très-
variables.
D'après ces grandes différences que les Actinozoaires pré-
sentent dans presque toutes les parties de l'organisation , on
conçoit combien il a été facile de les partager en classes, en
général fort distinctes , que l'on peut borner à cinq dans l'état
actuel de nos connoissances; mais dont on conçoit pouvoir
augmenter le nombre par la suite. Ce sont lesÉchinodermaires
ou Polycérodermaires, les Arachnodermaires, lesZoanthaires^
les Polypiaires et les Zoophytaires..
zoo '69
CLASSE I/«
ÉCHINODERMAIRES , Echinoderma.
Corps (rès-diversiforme, enveloppé d'une peau épaisse, molle
ou solidifiée par des parties calcaires, mais toujours pourvu
de suçoirs tentaculiformes , exsertiles , épars ou disposés
par séries longitudinales.
Ohserv. En admettant cette classe ainsi circonscrite, on
réunit des animaux qui ont un canal intestinal complet, et
d'autres chez lesquels il ne l'est pas; cependant on ne peut
nier qu'il n'y ait de très -grands rapports entre eux, surtout
en considérant que tous sont pourvus de ces singuliers or-
ganes tentaculiformes, servant à la locomotion par leur dis-
position en suçoirs, et qui sortent de différens endroits de la
peau.
La dénomination A'Èchinodermaires n'est peut-être pas bien
convenable pour les Holothuries, dont la peau est quelque-
fois au contraire fort lisse et très-molle : et il seroit peut-être
préfériible d'en employer une qui fût en rapport avec le ca-
ractère classique, l'existence des suçoirs tentaculiformes; c'est
ce qui nous a fait proposer depuis long-temps le nom de ?0'
lycéroderrnaires.
D'après notre caractéristique, nous avons dû retrancher de
cette classe les Siponcles et les Priapules, pour les rapporter
dans la classe des Vers, sous-type des Entomozoaires.
Quoique cette classe soit aujourd'hui assez compliquée, à
cause des genres assez nombreux qu'on y a établis, elle ne
renferme cependant réellement que trois genres linnéens ,
Holothuria , Echinus et Asterias , qui sont devenus les types d'au-
tant d'ordres avec juste raison, puisque ce sont autant de de-
grés d'organisation.
L'ordre dans lequel nous les rangeons, est nécessairement
celui qui est déterminé par la forme de plus en plus radiaire ;
ce qui se trouve heureusement concorder avec le décroisse-
ment général dans toute l'organisation. Ainsi les Holothuries
dont le corps est quelquefois vermiforme, qui ont un canal
intestinal complet et un organe de la génération pair avec un
seul orifice médian, doivent être à la tête, et les Etoiles de
mer, dont le corps est souvent radié, dont le canal intestinal
^7o ZOO
n"a qu*une seule ouverture, et les organes de la génératron
pentamérés avec cinq orifices, doivent être à la fin.
Ordre I." HOLOTHURIDES, Holothuridea.
Holothurie; Holothuria, Linn.
Corps plus ou moins alongé, quelquefois subvermi forme, mou
ou flexible dans tons ses points, pourvu de suçoirs fenîaculi-
formes, souvent nombreux, trés-extensibles , complétf^nient
rétractiies, et percé d'un grand orifice à chaque extrémité.
Bouche antérieure au fond d'une sorte d'entonnoir ou de ca-
vité praebuccale , soutenue dans sa circonférence par un
cercle de pièces fibro-calcaires et pourvue d'un cercle d'ap-
pendices arbusculaires, plus ou moins ramifiés.
Anus se terminant dans une sorte de cloaque , s'ouvrant à
l'extérieur par un grand orifice terminal.
Organes de la génération se terminant à l'extérieurpar un ori-
fice unique, médian, à peu de distance de l'extrémité an-
térieure et presque marginal.
Les holothuries forme;2' un groupe d'animaux dont l'or-
ganisation offre réellement quelque chose d'assez particulier,
au point que quelques personnes doutent encore de la posi-
tion qu'elles doivent avoir dans la série.
Bianchi nous semble'être le premier auteur qui ait jugé
qu'elles dévoient être rapprochées ries oursins, et, en efTet.
il en a désigné une espèce sous le nom d'echinus coriaceus :
opinion qui a été adoptée par tous les zoologistes modernes et
surtout par Blumenbach , quand il en a fait une division de
ses vers échinodermes avec les oursins et les étoiles de mer.
Quelques zoologistes ont cependant suivi l'idée de Pallas,
qui a cru devoir les rapnrocher des actinies.
Quoique signalés peu de temps après la renaissance des lettres
et des sciences en Italie (puisque Columna en a donné déjà
une assez bonne figure et surtout une assez bonne description
dans ses Aquaùlia) , et qu'a presque toutes les époques des
observateurs s'en soient occupés, ce sont des animaux dont
l'organisation n'est pas encore complètement connue , malgré
les travaux de Bohadsch . de Muller , de Vahl, de Forskal , de
Monro, de Tiedeman et de M. Délie Chiaje.
zoo 171
On trouve cependant différentes espèces de ce genre dans
toutes nos mers, et surtout en grande abondance dans la Mé-
diterranée.
En général, il paroît qu'il existe des holothuries dans toutes
les mers j oiais peut-être davantage dans celles des pays froids
que dans celles des contrées chaudes.
Ce sont des animaux qui vivent constamment dans les eaux,
souvent à d'assez grandes profondeurs, mais quelquefois aussi
sur nos rivages au milieu des fucus, des rochers, à une distance
assez peu considérable pour que souvent les flots les poussent
à sec sur le sable, où ils m eurent nécessairement, car leur mode
de locomotion ne leur permet pas de retourner à la mer.
Ils s'attachent au sol dans les momens de tourmentes, au
moyen des singuliers suçoirs tentaculaires dont leur peau
est pourvue en différens endroits déterminés ou non , et qui
sont susceptibles d'une grande extension.
On ne connoît pas encore d'une manière un peu complète
ce qui tient au reste de leurs mœurs et de leurs habitudes;
ainsi on ne sait rien de positif sur l'espèce de leur nourri-
ture, non plus que sur les circonstances de leur mode de re-
production , sur la durée de leur accroissement et sur celle
de leur vie. Il est à désirer que les naturalistes qui habitent
les bords de la Méditerranée, 011 certaines espèces sont si com-
munes, veuillent bien diriger leurs observations sur ce sujet.
Nous n'avons jamais entendu dire qu'aucun de ces animaux
fût d'une grande utilité à l'espèce humaine. M. Délie Chiaje
nous apprend cependant que les pauvres habitans des côtes
de Naples les mangent.
La distinction des espèces nous paroît être assez difficile, et
nous n"osons pas encore assurer le degré de certitude que peu-
vent fournir les différentes considérations de leur organisation.
1." La forme générale est extrêmement variable, suivant
qu'on étudie l'animal bien tranquille et jouissant de toutes
ses facultés au fond de l'eau ; il est alors, dans le plus grand
nombre des cas du moins, très-alongé , souvent cylindrique
et presque vermiforme; est-il au contraire en repos, alors
il devient beaucoup plus court et ordinairement plus renflé
au milieu qu'aux extrémités.
Quand on le tourmente, soit dans l'eau ou mênïe hors dç
'72 ZOO
l'eau, l'action de contraction est plus forte, et il n'est souvent
plus rèconnoissable.
Mais c'est surtout quand il a été plongé dans une liqueur
conservatrice, comme l'esprit de vin, que la forme diffère
totalement de ce qu'elle étoit quand l'animal étoit vivant.
Il faut c( pendant remarquer que c'est principalement dans
le diamètre longitudinal que les principaux changemens s'o-
pèrent et que la forme de la coupe en offre moins; ce qui
permet de s'en servir avec quelque avantage dans la distinc-
tion des espèces; ainsi elle peut être, à peu de cliose près,
circulaire; elle peut être ovale, le grand diamètre en tra-
vers, ou bien convexe en dessus et plate en dessous; enfin,
elle peut être assez régulièrement pentagonale.
2." La grosseur, la foruie mt'me et la distribution des tu-
bercules plus ou moins mamelonnés qui hérissent la peau,
nous ont paru offrir aussi un trop grand nombre de variations,
pour pouvoir être employées comme caractère spécifique.
3.° Il n'en est pas de même , sinon de la forme, mais du
moins de la distribution des suçoirs tentaculiformes qui sor-
tent par des pores ou trous de la peau et au moyen desquels
ces animaux s'attachent aux corps sous-marins. Dans un cer-
tain nombre d espèces ils sont, pour ainsi dire, répandus à
peu près également sur toute la superficie du corps; mais dans
d'autres ils sont accumulés a la face inférieure, sans ordre
ou avec un ordre déterminé, ou enfin, ils sont disposés en
doubles séries sur cinq lignes longitudinales, comme dans
l'H. pentactes.
4." La position plus ou moins terminale des deux orifices,
oral et anal , paroît pouvoir être prise en considération avec
quelque avantage.
5." Quelques zoologistes, et entre autres I\I. Lcsueur, atta-
chent une grande importance au nombre des appendices ten-
taculaires de la bouche, à leur forme et a leur mode de di-
vision; mais nous craignons bien que ce ne soit a tort. En
effet, nous nous sommes assuré positivement que l'espèce- la
plus commune dans la Méditerranée, l'H. tuhuiosa , et qu'on
trouve par centaines dans la rade de Toulon, varie beaucoup
sous le double rapport du nombre de ces organes et de leurs
divisions terminales.
zoo 175
C." Il nous a semblé qu'on tireroit un bien meilleur carao-
tèiv fie la forriie du cercle de pièces solides de la bouche ,
qui est conslante , à ce que nous croyons, pour chaque espèce;
m-iis il )' a quelque difficulté à s'en servir.
1." La couleur, a en juger aussi d'après le grand nombre
d'indivifi'us de ÏHolot. luhulosa que nous avons vus, varie aussi
beaucoup , du moins pour l'intensité, qui peut passer du noir
presque -foncé au roux presque blanchâtre.
8.° Quant aux dimensions totales, outre la difficulté de
mesurer ces animaux quand ils sont en notre puissance, il
paroît qu'ils varient assez de grandeur, sans doute avec l'âge.
En analysant avec quelque soin la description des espèces
d'holothuries décrites dans les auteurs , à l'aide des obser-
vations que nous avons faites sur sept ou huit d'elles que nous
avons observées vivantes, nous les distribuerons en cinq sec-
tions, que nous croyons assez naturelles, et dont quelques-
unes pourront, si l'on veut, être établies en genres distincts.
En voici d'abord la table synoptique, d'après laquelle on
verra que nous les rangeons suivant le degré de perfectionne-
ment de la forme générale radiairc.
C aplati, avec suçoirs en dessous Cuvïeria.
1 sul)prisuiatique , à suçoirs inférieurs Holothuria.
Corjis.. ^fusifornie, à suçoirs épars Thyowe.
1 verniifornio , à tentacules piimcs Fistularia.
I si^bpcntagonal, à suçoirs ainbalaciifères . . . Cugumakia.
A. Espèces dont le corps, assez court , plus bombé et plus dur en
dessus qu'en dessous , est pourvu de suçoirs lentaculiformes , seu-
lement de ce côté, et d'appendices buccaux assez développés ; les
deux ouvertures plus ou moins supérieures. (G. Clvieuia , Pérou ;
PsoLUs, Oken.)
L'Holothuriephantope: h. pliantopus ,L\nn., Gmel. ,p. 3i38,
n." 2; d'après Muller, Zool. Dan., 1 , tab. 112 — i23; cop.
dans TEnc. uiéth., pi. 86, fig. 1 — 3; Pennant , iîn7. zool. , 4,
page 48, tab. 55, fig. 35.
L'H. FEUiLLÉE : H. frondosa, Linn., Gmel., page 3i38 , n." 1 ;
d'après Gunner, Ad. Stockh., 1767; cop. dans l'Enc. méth. ,
pi. 87 , li-. 7 et 8.
»74 ZOO
L'Holothurie de CuviEa ; H. Cuvieri , Péron, Cuv. , Règne
anim., 4 , pi. i5, fig. 9.
L'H. ÉCAILLEUSE : H. squamatu , Limi., Gmel. , pag. 3i4i ,
n.°ii; d'après Muller, Zool. Dan., 1, tab. 10, fig. 1 — 3;
cop. dans l'Enc. niéth. , pi. 87, fig. 11 et 12.
L'H. obscure; h. ohscura, Lcsueur, Descript. of verevel new
sp, ofHoloth., Acad. se. nat. Philad., v.6, part. 1, p. i56, esp. 1.
Ohserv. Nous n'osons pas assurer d'une manière positive que
VH.frondosa , dont nous devons la connoissaace à Grunner ,
appartienne réellemeut à cette section.
B. Espèces dont le corps, coriace, assez alongé , est suhprismatique ;
le ventre même assez distinct du dos et pourvu seul de suçoirs
lentaculiformes , épars dans toute son étendue; les appendices
huccaux en général peu ramijiés; la bouc'ae subinfère, (G. Fis-
TULARiA, de Lamk. )
L'Holothurie limace : H. maxima, Linn., GmeL, p. 3 142,
n." 20; d'après Forskal, Faun. arab., page 121 ; Icon., tab. 58,
fig. Bh.
L'H. de Columna : H. Columnœ, Cuvier; Pudendum regale,
Fab. Columna, Aquat., cap. 14, p. 26, tab. 26, fig. 1.
L'H. tubulecse: h. tubulosa, Linn., Gmel., p. 3i58 , n." 3 j
d'après Bohadsch ,, ^nim. mar., page 76, pi. 6 — 8.
L'H. élégante: h. elegans , Linn., Gmel. , page 3i58, n.° lO;
d'après Muller, Zool. Dan., 1 , tab. 1 , fig. 1 et 2 ; cop. dans
l'Enc. mé(h.,pl. 86, fig. 9 et 10 ; F istularia elegans , de Lamk.,
Anim. sans vert. , tome 3 , page 76 , n.° 1.
L'H. DE Forskal : H. Forslcalii , Délie Chiaje, Mém. sur les
Holoth.; Forsk. , Icon,, page 22, tab. 3i , fîg. A.
L'H. DE Poli; H. Poli, id., ibid., tab. 6 , fig. 1.
L'H. DE Sanctori : H. Sanctori , id. , ib., p. 23, tab. 6, fig. 2.
L'H. DE Cavolini ; H. Cavolinii, id., ibid., tab. 7 , fig. 1.
L'H. DE Petagna; fi. Petagni, id., ibid., tab. 9, fig. 4.
L'H. DE StellatI; h. Stellati , id., ibid., tab. 7, fig. 3.
L"H. FLEUfiiLLADE : H. Dicquemari , G. CuV. , Règne anim.,
4. p. 22, note; d'après Dicquemare, Journ. de phys. , 1778,
Octobre , pi. 1 , fig. 1.
L'H. AFPEN'DicL'LÉE ; H. appcndiculata, de Blainv., Monogr.
du Dictionn. des se. nat., tome 21, page 317.
. . zoo 175
L'HoioTHUK-iE Barillet : H. doliolum ^ de Lamk. , ibid. , p. 74 ,
fig. 4 ; d'après Palias, Sp. zoolog., tab. cj et tab. 10; cop. dans
l'Eue, niéth. , pi. 86, fig. 6 — 8.
L'H. DE Kadack; h. Radackensis , de Cham. et Eisenhardt,
De anim. ver:». , tab. 26,
L'H. jjRLNKi H. hrunnea, id., ihid. , P'ige 353.
1/H. AGGLi'xrNÉE; H. ag<^luLinata ^ Lesueur, ibid., n." 2.
L'H. ombrine; H. umhrina, Ruppel et Lcukart, Voyage à la
uier Rouge , atlas, p. 10, tab. 2 , tig. 4, a , b.
Ohscrv'. Cette division commence par des espèces qui ont
vériîableiiient un certain nombre de rapports avec celles de
la première section.
Nous avons observé les H. Columnce, tubulosa, de nos mers,
et appencliciilata de l'isle-de- France.
Nous doutons beaucoup de la distinction des six espèces in-
troduites dans ce genre par M.DclleChiaje, et toutes vivantes
dans le golfe de NapLs. Il est fort prcsumable que plusieurs
ne sent que des variétés de VH. tubulosa, si commune dans,
toute la Méditerranée et si variable pour la couleur.
L'espèce qu'il nomme H. Columnœ n'est certainement pas
l'espèce déciite par Columna ; car celui-ci dit qu'elle n'a que
dix appendices buccaux , tandis que M. Délie Chiaje en donne
vingt à la sienne.
C. Espèces dont le corps , en général alongé , peu coriace , cylindri-
que ou fusiforme , est partout couvert de papilles rétractiles, et
dont les appendices buccaux sont fort grands. (G. Thyone,
Oken ; MuLLERiA , Flemming. )
L'Holothurie papilleuse: H. papi7/osa, Liiin., Gmel., p.3i4o,
n." 24; d'après Muller, Zool. Dan., 5. page 47, tab. 108 j
fîg. 3 ; cop. dans l'Enc. méth., pi. 86 , fig. 5 et 6.
L'H. FUSEAU : H.fusus, Linn. , Gmel., page 3i4i , n." i3.;
d'après Muller, Zool. Dan., 1 , page 07 , tab. jo , fig. 5 et 6.
L'H. IMPATIENTE : H. impatiens, Linn., Gmel., page 5i42,
n." 21 ; d'après Forskal , l'aun. arab., page 121 ; Icon. ,'pl. 09,
tig. H; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 86, fig. 11 ; Fistularia im-
patiens, de Lamk. , ibid., page 76, n.° 5.
L'H. DiGiTÉE : H. digitata, Mont., Linn. Trans., 1 1 , p. 22 ,
tab. 4 , fig. 6 ; Mulleria digitata, Flemm. . Brit.anim, , p. 484.
i76 ZOO
L'Holothurie tachetée; H. maculata, Lesueur, ibid., n.* S*
L'H. BRiARÉE ; H. briareus , id. , itid. , n.° 6.
L'H. lapidifère; H. lapidifera, id. , ibid., n.° 5.
Observ. Nous avons observé une espèce de cette division sur
nos côtes de la Manche, VH.fusus.
La troisième espèce , ayant vingt appendices buccaux , n'ap-
partient peut -être pas à cette division.
D. Espèces très-molles, peu ou point coriaces, très -longues et
vermiformes , cylindriques ou subpentagonales , pourvues de pa-
pilles cirrh if ormes, très-petites , éparses , et d'appendices buccaux
d'ordinaire régulièrement pinnés.
L'Holothurie a bandes : H. vittata , Linn., GmeL, p. 3i42 ,
n.° 1 9 ; d'après Forskal , Faun. arab. , page 1 20 ; Icon. , tab. 07 j
cop. dans l'Enc. méth. , pi. 87, fig. 8 et 9.
L'H. Gi.UTiNEusE : H. reciprocans , Forskal, ibid., page 121 ;
Icon. , tab. 33 , fig. A ; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 87 , fig. 7 ;
H. glutinosa, de Lamk., ibid., page 74, n.° 7.
L'H. MACULÉE; H. maculata, de Chamisso et Eysenh. , ibid.,
tab. 2 5.
L'H. hydriforme; H. hjdriformis , Lesueur, ibid., n.° 7.
L'H. VERTE; H. viridis, id., ibid., n." 8.
Ohserv. Nous n'avons pas encore eu l'avantage d'observer
une des cinq espèces de cette division, et nous ne les con-
noissons que d'après les figures et les descriptions données par
les auteurs cités.
La grande longueur et la proportion vermiformedu corps,
et peut- être aussi la disposition régulièrement pectinée des
appendices buccaux, pourroient autoriser à en former un
genre distinct, auquel on pourroit conserver le nom de
Fistularia, imaginé par Forskal et adopté par M. de Lamarck,
pour une coupe générique toute différente et qui est notre
division B.
E. Espèces assez coriaces, lisses, en général courtes ou médiocre-
ment alongées, régulièrement pentagonales, avrc les suçoirs ten-
taculiformes, sur dix rangs, deux à chaque angle en forme d'am-
lulacres. (Les Concombres de mer. )
L'Holothurie pentacxe: H. pen/acfe5, LinQ.,Gmel. , p. 3i39,
zoo :7y
«." 8; d'après Muller, Zool. Dan., tab. 3i , fig. 8; cop. dans
l'Eric, méth., pi. 86, fig. 5.
L'HotOTHi'RiE inhébente: H.inliœrens, Linn., Gmel.,p. 3 14],
II." 14 ; d'après Muller^ Zool. Dan. , tab. 3i , fig. y ; cop. dans
l'Enc. méth., pi. 87, lig. 1 — 5.
L'H. PELLuciDE; H. pellucida, Muller, Zool. Dan., tab. i55.
fig. I. _
L'H. LISSE : H. Icpvii , Linn., Gmel., page 0141 , n.* i5;
Oth. Fabr. , Faun. Groenl. , page 353, n." 345.
L'H. PETITE : H. minuta, Linn., Gmel., page 3147, n." iC;
d'après Oth. Fabr., id. , ibid., page 554, n.° 046.
L'H. TENTACULÉE ; H. tcntaculata , Forst. , de Blainv. , Mo-
nographie du Dictionn. des se. nat. , tome XXI, page 538.
L'H. DE G.ertner: H. Gœrtneri, de Blainv., id., ibid. ; Hj'
dra corallifera , Gaertner, Act.angl., 1761, page 76, tab. 1,
fig. 5 , ^ , B ; H. pentactes , Pennant , Brit. zool. , 4 , page 5 1 ,
tab. 26.
L'H. DE MoNTAGU : H. Montagui, Flemm. , Brit. anim.; H.
pentactes , var. , Mont. , Linn. , Trans. , 9 , p. 112, tab. 7, fig. 4.
L'H. DE Neil; h. ISeilii, Flemm., Brit. anim., page 483,
n.° 12.
L'H. dissemblable; H. dissimilis, id. , ibid., n." 1 3.
L'H. CONCOMBRE: H. cucumis, Risso , Hist. de la France
mérid., t. 5 , page 291 , n." 66 ; Blanchi , Jan. Plane, pag. 99,
tab. 6 , fig. d, e; de Blainv. , Faun. fr. , Echinod. , pi. 1 , fig. 2.
L'H. FAsciÉE ; H. fasciata , Lesueur, ibid., n.° 4.
Observ. Nous avons souvent trouvé une de ces espèces vi-
vantes fixée sur les grosses huîtres de la Manche, et nous en
avons rencontré plusieurs fois une autre plus grande dans la
Méditerranée.
C'est une division assez tranchée et dans laquelle la dispo-
sition des suçoirs tentaculaires rappelle les ambulacres des
oursins.
Le nombre des espèces qui la constituent seroit assez con-
sidérable, si toutes celles que nous y rangeons étoient certaine-
ment distinctes; mais c'est ce dont il est permis de douter. Les
caraclères portent essentiellement sur la forme des tentacules
buccaux qui nous paroissent offrir de nombreuses variations.
Quant à ÏH. penicillus de Muller, Zool. Dan., j , page 3g,
60. 12
178 ZOO
n.° 11, tab. 10, fig. 4; eop. dans l'Enc. méth. , pi. 8G, fig. /, ;
Linn. , Gmel. , p. 3 1 4 1 , n." 12, dont M. Oken a fait son genre
Psolus , il nous a semblé évident que c'est l'appareil buccal
d'une espèce dHolothurie que nous ne connoissons pas positi-
vement, mais que nous croyons volontiers être VH. pentactei.
VHolot'Uiiria priapus , Linn., Gmel., est le type du genre
Priapule , dont il a été placé a son article , et qui est rangé avec
les siponcles dans la classe des vers.
Dans cette énumération des espèces assez nombreuses d'ho-
lothuries, il est aisé de voir que la fort grande partie pro-
vient des mers d'Europe. Celles des mers étrangères ont été
jusqu'ici fort peu étudiées. 11 en existe cependant beaucoup
dans l'hémisphère austral, comme nous avons pu en juger
d'après les figures que nous avons vues dans les porte-feuilles
de M. Lesson , de l'expédition du capitaine Duperrey, et dans
ceux de MM. Quoy et Gaimard de la dernière expédition de
M. de Durville.
Nous nous bornerons à citer les noms des espèces d'holothu-
ries que M. Risso a établies dans son Histoire naturelle de la
France méridionale, parce qu'il nous est impossible de croire
qu'elles sont toutes distinctes de celles que l'on y connoissoit
déjà, avec lesquelles au reste l'auteur n'établit aucune com-
paraison , et surtout parce que ses phrases caractéristiques, ne
portant que sur la forme du corps, sur la couleur si variable
et jamais sur la disposition des cirrhes tentaculaires, ne per-
mettent pas d'établir soi-même cette comparaison.
L'H. TRÈs-LissE; H. g/atcrnma, Risso, Hist. nat. de la France
mérid. , tome 5 , page 289 , n.° 60.
L'H. ovale; h. ovata, id. , ibid. , n° 61.
L'H. mamelonnée; h. mamillata, id., ibid. , n." 62.
L'H. littorale: h. liUoralis , id., ib., n." 63 ; anH. tubulosa?
L'H. ÉTOiLÉE; H. stellata, id. , ibid. , n." 64.
L'H. PONCTUÉE; H. punctata , id., ibid., n." 65.
Ordre II. ÉGHINIDES, Echidna.
Corps ovale ou circulaire, régulier, soutenu par un têt so-
lide , calcaire, composé de plaques polygones, disposées ra-
di.iirement sur vingt rangs égaux, ou alternativement et
régulièrement inégaux, portant sur des mamelons propor-
zoo ,79
lîonnels des épines roides , cassantes , de forme extrêmement
variable, et percé par des séries de pores, formant par
leur assemhhige des espèces d'ambulacres, s'irradiant plus
ou moins régulièri ment du sommet à la base, et donnant
isjue à des cirrhes tentaculiformes.
Bouche armée ou non armée, percée dans une échancrure du
têt constamment inférieure.
Anus toujours distinct, mais oflrant beaucoup de variations
dans sa position.
Orifices de l'appareil de la génération au nombre de quatre
ou de cinq autour du sommet dorsal.
Ohseri>. Les Echinides, plus connus sous le nom générique
d'Oursins , sous lequel Linné les a réunis en un seul genre,
sont des animaux réellement assez singuliers, que Ton se
borne à les envisager à l'extérieur, ou bien que l'on pénétre
dans leur organisation.
Leur forme, parfaitement régulière et radiaire , quoique
jamais divisée en rayons dans un certain nombre d'espèces,
comme dans les Oursins proprement dits, se rapproche da-
vantage de celle des animaux pairs ou binaires dans les es-
pèces que nous plaçons à cause de cela à la tête de l'ordre,
comme dans les Spatangues, dont le diamètre antéro-posté-
rieur est évidemment plus long que le transverse, et qui eu
outre ont les ouvertures du canal intestinal assez proche des
extrémités. C'est sur cette considération que nous avons dis-
tribué les espèces et les genres de cette famille.
Un grand nombre d'auteurs ont dirigé leurs observations
sur cette famille d'animaux, et l'ont considérée sons les diffé-
rens rapports d'organisation, d'histoire naturelle et de classi-
fication; mais nous sommes obligés de l'avouer, aucun de ces
points n'est véritablement arrivé au degré de perfection dont
il étoit susceptible.
Ainsi, malgré les travaux de Réaumur, de Klein, de E.eske,
de MM. Cuvier, de Lamarck , de Blainville, Gray et Délie
Chiaje , qui s'en sont le plus spécialement occupés, l'anato-
mie des Echinides est bien loin d'être parfaite; ou connoit
fort peu leurs mœurs et leurs habitudes, et enlin leur clas-
siiication même est encore assci imparfaite.
j8o zoo
Le nombre des espèces vivantes est cependant déjà assez
considérable , et celui des espèces fossiles est aussi assez grand .
pour qu'on ait déjà fortement senti le besoin d'une classifica-
tion à la fois solide et naturelle.
On trouve des Échinides dans toutes les mers; mais surtout
dans celles des pays chauds.
Ils vivent sur les rivages, dans les régions rocailleuses ou
sablonneuses, souvent libres, mais quelquefois enfoncés dans
le sable.
Tous sont libres, et peuvent changer de place , quoiqu'assez
difficilement, au moyen de leurs cirrhes tentaculiformes et
un peu de leurs piquans.
Leur nourriture paroît être animale et moléculaire pour
les espèces édentées. Quant aux autres, qui ont la bouche plus
ou moins armée, il paroît que plusieurs se nourrissent aussi
de fucus, comme le dit Cavolini des Oursins proprement dits.
Les Échinides étant très -probablement tous hermaphrodi-
tes, il faut en conclure qu'il n'y a pas de rapprochement ou
d'accouplement entre les individus.
C'est au printemps que dans nos mers les Échinides se pré-
sentent avec leurs ovaires gonflés, d'où il faut conclure que
c'est au commencement de l'été qu'ils les déposent, sans doute
en masse, dans des anfractuosités de rochers ou au milieu des
fucus.
Nous ignorons du reste comment ces œufs se développent,
la durée de ce développement, ainsi que celle de la vie des
Échinides.
Ces animaux n'offrent d'utilité à l'espèce humaine que lors-
que leurs ovaires sont parvenus à tout leur développement.
On les recherche alors , mais seulement , à ce qu'il paroît , cer-
taines espèces de véritables Oursins, dont une même a reçu
le nom d'oursin comestible à cause de cela, et on les mange
comme des œufs à la mouillette.
Les échinides fossiles sont extrêmement nombreux, ce qui
tient sans doute à ce que souvent ils se trouvent naturelle-
ment enfoncés et conservés dans le sable, ainsi qu'à la nature
même de leur têt, qui est déjà presque spathique, quand il
fait encore partie de l'animal vivant. Aussi n'y a-t-il rien de
plus aisé à recounoitre dans la composition des roches comme
zoo iSî
tîos parties d'Échinides, quelque déformées qu'elles soient, par
leur cassure lamelleuse. Cette seule observation auroit sufti
pour montrer que les Encrinites, les Entroques, etc., appar-
tiennent réellement aux Échinides, et non pas aux Zoophj-
taires voisins des Pennatules, comme quelques zoologistes l'ont
admis.
La distribution systématique des Échinides a été tentée par
un assez grand nombre de zoologistes, et entre autres par
Klein , Breyn , Van Phelsum , Leske, MM. de Lamarck, Gray,
Dcsmarcst et Goldfuss, principalement en ayant égard à la
position relative de la bouche et de l'anus, mais surtout de
celui-ci et des ambulacres , ce qui a conduit à des rappro-
chemens assez peu naturels.
Le système que nous avons cru devoir établir, porte :
1 .° Sur la forme générale du corps de l'animal, qui , d'abord
subradiaire, devient peu à peu complètement radiaire dans
toutes les parties qui le constituent;
2." Sur la position delà bouche, qui, presque terminale et
transverse, ou bilabiée, dans les premières espèces, devient
complètement centrale et circulaire dans les dernières ;
5.° Sur l'armature de cette bouche, qui, complètement
nulle dans une grande moitié des Échinides, est au contraire
très-puissante dans l'autre moitié;
4." Enfin , sur la position de l'anus, sur le nombre des
ovaires et de leurs orifices, sur la nature des piquans et des
tubercules qui les portent, ainsi que sur la disposition des
ambulacres.
Voici la table synoptique des genres que nous avons cru de-
voir établir :
'subterminale iSpatangus.
{ Ananchites.
iNucUolites.
Echinociypeus.
Echinolàmpas.
tassidiila.
Fibularia.
Echinuneus.
iEchinocyamu^,
Laganus.
Clrpeaster.
Eckinodiicus.
Scuiella.
{infra-latéral | GaUritei.
( Echinometrà.
central { Echinus.
\ Cidaris.
î8a ZOO
Fam. !•" Les E. excentrostomes.
Bouche subterminale, ou plus ou moins à rextrémifé anle'-
rieure du corps, sans aucune dent, et ouverte dans une
écliancrure bilabiée du têt.
Spatangue , Spafangiis.
Corps ovale , plus ou moins alongé , cordi forme , plus large en
avant qu'en arrière, avec un sillon plus ou moins profond
à l'exlrémité antérieure.
Têt mince, peu solide, composé de grandes plaques poîy»
( gones peu nombreuses.
Epines courtes, aplaties, couchées et ëparses.
Amhulacres incomplets, au nombre de quatre seulement.
Ecliancrure buccale plus ou moins antérieure, transverse,
bilabiée, circonscrivant une bouche sans dénis.
Anus terminal et plutôt au-dessus qu'au-dessous du bord.
Pores génitaux au nombre de quatre en deux paires.
Ohserv. Nous avons observé plusieurs espèces de ce genre,
qui offre cela de particulier, que le corps n'a pas encore une
forme bien radiaire; la bouche et l'anus étant aux deux ex-
trémités du grand diamètre du corps.
Ces animaux vivent, à ce qu'il paroît, presque constam-
ment enfoncés dans le sable, du moins n'en avons-nous jamais
rencontré de vivans qui en fussent sortis, comme cela a pres-
que constamment lieu pour les oursins.
11 finit aussi qu'ils ne se nourrissent que de la matière ani-
male qui s'y trouve mêlée, car leur canal intestinal, qui est
d'une ténuité arachnoidieniie , m'a toujours paru rempli de
sable lin.
Nous ignorons du reste leurs mœurs et leurs habitudes.
On en connoît déjà un assez grand nombre d'espèces, ré-
pandues dans toutes les mers et même dans les nôtres, sur-
tout dans la Méditerranée.
M. Defrance en annonce vingt-une espèces fossiles; en les
admettant comme distinctes, ce qui est peu probable, ainsi
que les iiuit que M. Risso indique comme existantes dans la
craie chloritée et dans le calcaire marneux des environs de
Nice, on en connoîtroit déjà vingt-neuf à cet état.
zoo i83
M. Goldfuss en porte le nombre total à trente.
Elles appartiennent essentiellement aux parties inférieures
fie la formation crayeuse , mais on en trouve aussi dans les
terrains plus anciens et dans des formations plus modernes.
Leur distinction n'a encore porté que sur la forme de la
coque calcaire, souvent même sans les piquans.
Quoiqu'on soit obligé de convenir que les espèces jusqu'ici
déterminées se nuancent assez bien depuis les plus biniiires
jusqu'à celles qui deviennent plus circulaires, on peut cepen-
dant, pour en faciliter la distinction, les partager en plu-
sieurs sections assez naturelles, en considérant surtout la forme
des arabulacres et la position de la bouche.
* Vivantes.
A. Espèces dont les amhulacres ne sont pas pétaloïdes et ne for-
ment presque que deux lignes, un peu brisées ou coudées à leur
coté interne, et qui ont un sillon antérieur assez profond ^
houche assez peu en avant.
Le Spatangde arcuaire, S. arcuarius.
De la Manche. Klein , Leske , tab. 58 , fig. 5 ; d'après Muller.
De la mer Adriatique; de la Méditerranée.
Des côtes de Guinée. Séba , 3, tab. lo, fig. 2 et 3.
Le S. PETIT : S. puiillus, Leske , Klein , p. 23o , tab. 58 , fig.
5; d'après Muller; Spatang. cordatus y Flemming, Brit. anim.,
p. 489.
Nous avons séparé ces deux espèces d'après des individus
de la Manche et de la Méditerranée, que nou? possédons:
elles sont bien distinctes.
M. Gray place aussi dans cette section le S. atropos , qui
en dififère très-sensiblement et dont nous ferons une section
particulière.
B. Espèces cordiformes, avec cinq sillons dorsaux, profonds et
étroits y où sont cachés les amhulacres.
Le S. tête-de-mort: S. atropos, de Lamk. ; Knorr, Délie,
tab. 5o3, fig. 3; Enc. méth. , pi. i53 , fig. 9 et 10.
î84 ZOO
C. Espèces dont les amlulacres sont bien pétaloïdes , partant d'un
centre, et qui ont un sillon antéro-dorsal plus ou moins profond ,
occupant la place du cinquième ambulacre. La paire posté-
rieure plus courte que l'antérieure,
* Ambulacres peu enfoncés. (G. Spatangus, Klein et Grav.)
Le Spatangue cœur - de-mer : S. purpureus , Linn., Gtnel.,
p. 3197, n.° gS ; d'après Muller, Zool. dan. , tab. 6 ; copié par
Leske, Klein, p. 235, tab. 43, fig. 3 — 5; vulgairement le P.vs-
DE-PODLAixN , E. lacunosus, Penn., Brit. zooL, 4, p. 69, tab. 35,
fig. 76.
Le S. MéRiDioNAt : s. meridionalis , Risso, Fr. mérid., 5, p.
280 , n.° 02 ; Ginnani , Adr. , p. 41 , t. 29 , fig. 174.
Le S. OVALE : S. ovatus, Leske, Klein, p. 262 , tab. 49 1 fig-
12 et i3; Flemm. , PVern. mem., vol. 5, tab. 6, fig. inf. , et
Brit, anim., p. 480.
** Ambulacres très-enfoncés. (G. Ovum , Van Phelsum , Graj.)
Le S. A GOUTTIÈRE : 5. canaliferus , de Lamk. , Anim. sans
vert. , 3 , p. 3 1 , n.° 1 1 ; Scilla , tab. 25 , fig. 2.
La première espèce se trouve dans nos trois mers.
La seconde est aussi de la Méditerranée; je l'ai reçue de
Païenne. M. de Lamarck la croit de l'océan Indien.
D. Espèces dont le sillon antérieur est beaucoup moins profond ou
presque nul, et dont les ambulacres , plus ou moins pétaloïdes ,
au nombre de quatre, occupent la plus grande partie d'une sorte
de plaque dorsale, circonscrite par une ligne sinueuse sans tu-
hercules ni piquans. (G. Brissus , Klein, Gray.)
Le S. PLASTRON : S. pectoralis, de Lamk. , Anim. sans vert. ,
3, p. 29 , n." 1 ; Séba, Mus., 3, tab. 14, fig. 5 et 6 ; cop. dans
l'Enc. méth. , pL i5g , fig. 2 et 3.
Le S. CARÉNÉ : S. carinatus, id., ibid. , p. 3o, n° 5 ; Klein ,
Leske, tab. 48, fig. 4 et 5.
Le S. COLOMBAIRE : S. columharis , id., ibid., n.°6;Séba, Mus.,
3, t. 10, fig. 19; cop. dans l'Enc. méth., pi. i58, fig. 9 et lo.
Le S. UNicoLORE : S.unicolor, Leske, Klein, p. 248, tab. 26,
fig. B, C; S. ovatus, de Lamk. , ibid,, n° 4.
Le S. VENTRU : .S. ventricosus , Leske, Klein, tab. 26, fig.^;
Sj maculosus, de Lamk., id., ibid., p. 39, n.° 2.
zoo i85
E. Espèces cordiformes, assez fortement élargies et échancrées en
ayant, avec cinq ainbulacres distincts et tronqués.
Le Spatangue BOSSU : S.gihbus, de Lamk., ibid., p. 35, n." 18;
Enc. méth. , pi. 1 56 , fig. 4 , 5,6.
F. Espèces dont le sillon antérieur est encore assez distinct; les
ainbulacres , au nombre de quatre, bien marginaux et quelque-
fois complets ou jusqu'à la bouche; les pores génitaux au nom-
bre de cinq.
* Ainbulacres n'atteignant que la circonférence.
Le S. suBGLOBL'LEU'x : S. subglobosus , Leske, Klein, p. 240,
lab. 54 , fig. 2 et 3 ; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 1 67 , fig. 7 et 8.
Le S. BicoRDÉ : S. bicordatus , Linn. , Gmel. , p. 3 1 99 , n.° g8 ;
Klein, Leske, tab. 47 , fig. 8; Ananchites bicordata, de Lauik.,
ibid., p. 26 , n.° 5.
Le S. CARÉNÉ : S. carinatus, Linn., Gmel., p. 3 199, n.''9g;
Klein, Leske, p. 245, tab. 5i , fig. 3 et 4; Ananchites carinata^
de Lanik., ibid., p. 26, n.° 6.
** Les ambulacres atteignant le bord.
Le S. KN CŒUR : S. cordatus ; An. cordata, de Lamk., ibid,,
p. 26 , n." 8 ; Klein , Leske , tab. 53 , fig. 1 et 2.
Le S. ananchites; Ananchites spatangus , de Lamk., ibid.,
p. 26 , n.° 9.
•-'"'■' Fossiles.
Le S. PONCTUÉ : 5. punctatus , de Lamk., Anim. sans vert.,
5 , p. 32 , n.° 14; Leske, Klein , tab. 23 , fig. C.
Le S. cœdr-d'anguille : S. cor anguinus, Leske, Klein, p.
221 , tab. 23, fig. ^ , B, C, D;cop. dans l'Enc. méth., pi. i55,
fig. 4 — 8; Parkins. , Organ.rem., 3 , pi. 0 , fig. 1 1 ; Brongn.,
Géolog. par., pi. 4, fig. 11. (Craie, Fr., Anglet. , Saxe.)
Le S. ÉCRASÉ : S. complanatus , Linn. , Gmel. , p. 5 1 88, n.° gS ;
Breyn, Echin. , tab. 5 , fig. 3 et 4; S. retusus , de Lamk., loc.
cit., n." 16. (France.)
Le S. sDBGLOBULEux : S. sub globulosu S , hcske , Kleiii , p. 240,
tab. 54 , fig. 2 et 3 ; cop. dans l'Enc. méth., pi. 1 57 , fig. 7 et 8.
(Craie de la haute Normandie.)
Le S. Bossu : S. gibbosus , de Lamk., loc. cit., n.° 18 ; Enc.
méth., pi. 166, fig. 4 — 6,
^86 ZOO
Le Spatangue prunelle : S. prunclla, id. , ibid. , n." 19; Enc,
mëth., pi. i58 , fig. 5 et 4 , et Faujas, Hist. nat. de Maastricht,
pi. 5o, fig. 2. (Craie.)
Le S. DE Maëstricht : lS. radiatus, id. , ibid., n." 2Ô ; Leske,
Klein, p. 284, tab. 26; cop. dans l'Enc. mélh. , pi. i56, fig.
9 et lo.
Le S. suBORBicuLAiRE : S. suborhiculoris , Defr. , Dict. des se.
nat. , t. L, p. 95 ; Brongn., Géolog. par. , pi. 5 , fig. 5. (Craie,
France.)
Le S. CRAPAUD ; S. hufo , Brongn., ibid. , fig. 4.
Le S. OR^È: S. ornatu s, Defr., ibid.; Brongn. , ibid. , S. (Craie,
France.)
Le S. LISSE : 5. lœÀs, Deluc; Brongn. , ibid., pi. g, fig. 12.
Le S. DE Parkinson : S. Parkinsonii, Defr., ibid., pag. 96;
Parkins., Organ. rem., t. 5, pi. 3, fig. 12.
Le S. DU Dauphiné; S. Delphinus , Defr., ibid.
Le S. très-épais; S. crassissimus, Defr., jiid. (Craie chlori-
tée, France.)
Le S. OCELLÉ : S. ocellatus , Defr., ibid.; Parkins., loc. cit.,
pL 5 , fig. 9.
Le S. DE LA Suisse : 5. lieU>etianus , Defr. , ibid., pag. 97 ;
Bourguet, Pétrif., pi. 5j , fig. 53o.
Le S. ROSTRE : S. Tostratus, Flemming, Brit. anim., p. 481 ;
Mant. geol., p. 192, tab. 17, fig. 10—17. (Craie, en Angle-
terre.)
Le S. PLANE : S. planus , id. , ibid. ; Mant, geol. , tab. 1 7 ,
fig. 9 — 21.
Ananchite, Anancliites.
Corps ovale d'avant en arrière, arrondi et un peu plus large,
mais sans sillon antérieurement, subcaréné postérieure-
ment, conique, élevé à son sommet, qui est médian, tout-
à-fa't plat en dessous, couvert de tubercules très-petits,
épars et fort peu nombreux.
Ambulacres au nombre de cinq, assez larges, divergens, et com-
pris entre des doubles lignes de pores peu serrés et dépas-
sant à peine les bords.
Bouche et anus subterminaux et inférieurs.
zoo 187
^' Ambulacrcs prolongés jusqu'aux bords. (G. Anaxchites,
de Lamk. )
Espèces. L'Ananchite ovale: A. ovatus, Lcske, Klein, p. 178,
lab. 53, fig. 3;cop. dansTEnc. méth., pi. 164, fig. i5 ; Jnanchi-
tes ovatus, de Lamk., Anim. sans vert., p. 26, n.° 1. (Craie,
en France.)
L'A. STRIÉ : A. striata ; Ecliinocorytcs striatus, I.eske, Klein,
p. 176, tab. 42 , fig. 4 ; cop. dans l'Enc. métli. , pi. 1 64 , lîg.
Ji et 12; Ananchites ovatus, de Lamk., ilid. , n.° 2.
^'•'' Ambulacres prolongés jusqu'à la bouche.
L'A. PUSTULEUX : A. pustulosus ; Echinocoiytes pustulosus ,
Leske, Klein, p. 180, lab. 16, fig. A, B; cop. dans FEnc.
méth., pi. 164, fig. 16 et ij ; Ananchites pustulosus , de Lamk. ,
ihid. , p. 26 , n." 4.
L'A. DEMI-GLOBE : A. Ttiinor ; Echinocoiytes niinor , Leske,
Klein, p. i85, t. 16, fig. C, D; cop. dans FEnc. mcth. , pi.
] 55 , fig. 2 et 3 ; Echinus minor, Linn. , Gmel. , p. 3 186, n." 5g;
Ananchites semi-glohus , de Lamk., ihid., p. 27, n." 10.
L'A. BOMEÉ : A, gibbus , de Lamk., ihid., p. 26, n." 3; Echi-
nocorytes scutatus, Leske, Klein , p. 176 , tab. ]5, fig. A,B?
L'A. A QUATRE RAYONS : A. quudriradiatus , Leske, Klein,
pi. 54, fig. 1.
Observ. 11 est à remarquer que toutes les espèces d'échi-
nides qui constituent cette division , ne sont encore con-
nues qu'à l'état fossile. M. Defrance en porte le nombre à
douze, ce qui feroit en tout quinze, en supposant que les
trois espèces auxquelles M. Risso donne les noms d'A. carina-
tus , rotundatus et Stella sont distinctes.
Les A. ovale et pustuleux ont leur têt composé de plaques
polygones, formant vingt séries.
U Ananchites elliplicus de M. de Lamarck n'appartient très-
probablement pas à cette division.
Son A. cor avium appartient à la même division que le S.
violet, dont il est fort voisin.
Cette division générique avoit été établie par Klein, sous
la dénomination de Casque, G aléa , Galeola, que Leske a
transformée en celle d'Échinocorys, adoptée par M. Gray.
On ignore ce que sont les yi. carinatus et tuberculalus, décrits
'88 ZOO
par M. Defrance, Diclionn. des se. nat. , tom. IT, Suppl. ,
p. 11. Le dernier pourroit bien n'éfre que VA. pustulosus de
M. deLamarck. M. Goldfuss en décrit trois espèces nouvelles.
Fam. II. Les E. paracentrostomes édentés.
Bouche subcentrale, plus antérieure que médiane, non armée
et percée dans une échancrure du têt, régulière, arrondie.
NucLÉouTE, NucleolUes.
Corps ovale ou cordiforme, plus large et avec un large sil-
lon en arrière, assez convexe, avec le sommet subreutral
et médiocrement élevé en dessus, un peu concave en des-
sous, couvert de tubercules petits, égaux et épars.
Ambutacres au nombre de cinq, subpétaloïdes , ouverts à
l'extrémité, dorsaux et marginaux, se continuant par au-
tant de hillons jusqu'à la bouche.
Boi/cHe inférieure et subcentrale, antérieure.
Anus supérieur et subcentral dans le sillon.
Pores génitaux au nombre de quatre.
Espèces. Le N. ÉcfssON : iV. depressa; Spatangus depressus ,
Leske , Klein, p. 258, tab. 5i, fig. i et 2 ; cop. dans l'Enc-
méth;, pi. 167, fig. 5 et 6; N. scutata, de Lamk., Anim. sans
vert. , 3, pag. 36, n.° 1 ; Clypeus lohalus, Flemming , Brit. anim.,
p. 479 ; List. , An. angl., p. 225 , t. 7 , fig. 26.
Le N. COLOMBAIRE; N. coiumbaria, de Lamk., ibid., n.° 2.
Le N. OVULE; N. ovulum , id. , ibid., n.° 3.
Le N. amande; N. amygdala, id., ibid., n." 4.
Le N. CHATAIGNE; JV. cusianea , Brongn., Géol. par. , pi. 9,
Ëg. i/i, A, B, C.
Le N. HÉTÉROCLITE; N. heterocUta, Defr., Dict. des se. nat.,
tom. XXXV, p. 214.
Le N. DE Lamarck; N. Lamarchii , id. , ibid.
Le N. LISSE; N. lœvis, id., ibid.
Le N. DE lioMARE; N. Bomarii, id., ibid.
Le N. DE Grignon; N. Grignonensis , id., ibid.
Le N. CLUNici'LAiRE : A', clunicularis, Flemm., British Ann.;
Smiths, Foss., fig. 6. (Oolithe, en Angleterre.)
Observ. Ce genre, établi par Breyer sous le nom d^Echino-
hrissus, que lui a conservé M. Gray, ainsi que M. Goldfuss, en
zoo 189
y réunissant lescassidules, ne contient encore que des espèces
fossiles; aussi sommes -nous loin d'admettre qu'elles soient
bien distinctes.
Elles viennent souvent de la craie, mais aussi des couches
qui lui sont antérieures et postérieures.
J'ai cependant pu le caractériser assez complètement d'après
des individus bien conservés de ma collection d'une espèce
fort voisine, ce me semble, de celle de Klein, qui fait le
type du genre. J'ai pu alors m'assurer que les ambulacres ne
sont réellement pas complets, mais qu'à prendre du bord,
ils se continuent en dessous par un double sillon peu mar-
qué jusqu'à la bouche : c'est une disposition véritablement
particulière.
EcHiNocLYFE, Echinocljypeus.
Corps déprimé ou conique, circulaire ou ovalaire, avec un
sillon en arrière , convexe et à sommetsubcentral en dessus,
assez excavé en dessous , formé de plaques distinctes et
couvert de très-petits tubercules égaux.
Ambulacres au nombre de cinq, dorso - marginaux, subpéta-
loïdes; les doubles rangées de pores réunies par un sillon
transverse.
Bouche subcentrale, un peu plus antérieure, pentagonale,
avec cinq sillons convergens, ambulacrilormes.
yinus tout-à-fait supérieur en arrière du sommet et à l'origine
du sillon postérieur.
Pores génitaux au nombre de quatre.
Espèces. L'É. patelle : E. patella; Galerites patella , deLamk. ,
Aiiim. sans vert., 3, p. 23, n.° i4;Enc. méth.,pl. 143, fig. 1 et 2.
L'E. OMBRELLE: E. umbrcUa, de Lamk. , ibid., n.° i5 ; Cljpeus
sinuatus, Leske , Klein, p. 167, t. 12; Enc. méth., pi. 142,
fig. 7 et 8 ; Cljpeus sinuatus, Flemm. , British anim., p. 479;
List., AngL, p. 224, tab. 7; Parkins. , Organ.rem., 2, tab. 2,
fig. 1. (Oolithe, France et Angleterre.)
L'É. hémisphérique; E. hemisphœricus , Leske , Klein , tab. 43 ,
fig. 1.
L'E. QtJixQOELABiÉ : E. quinquelabiatus , Leske , Klein , tab. 4 1 ,
fig. 2 et 3 ; d'après Walch , Délie, nat., p. 81 , tab. £, 3, fig. 4.
L'E. conoïde; E. conoideus , Leske, Klein, tab. 43 , fig. 2.
»9® ZOO
L'£ghi>:oci:.ype de Sovverby; E. Sowerlf, Defr. , DIct. des se.
nat. , tom. XXXV, p. 21 3.
Ohstrv. Cette section générique, établie par Klein sous le
nom fie Cljpeus , a été confondue par M. de Lamarclc avec
ses galérites, qui appartiennent à une tout autre division
des échinides: ceseroitbien plutôt avec les nucléolites qu'elle
pourroit être confondue, et même il seroit peut-être mieux
de le faire, à l'imitation de M. Defrance.
Toutes les espèces qui la constituent ne sont encore con-
nues qu'à l'état fossile, comme les galérites, avec celte diffé-
rence que dans celles-là c'est le têt qui a été conservé, au con-
traire de ce qui a lieu dans ces dernières.
Nous avons pu caractériser ce genre assez complètement
d'après des individus bien conservés des deux premières es-
pèces, qui proviennent des environs de Boulogne-sur-mer,
ce qu'ignorait M, de Lamarck. C'est d'après cela que nous
avons pu nous assurer qu'au lieu d'appartenir au genre Galé-
rite, ce seroient plutôt des espèces de nucléolites.
Nous ne serions pas étonnés quand la cassidulc scutelle de
M. de Lamarck appartiendroit aussi à cette division.
EcHiNOLAMPE, Echinolampus.
Corps ovale ou circulaire, déprimé, subconvexe en dessus,
un peu concave en dessous, arrondi et élargi en avant,
un peu rétréci vers l'extrémité anale, composé de grandes
plaques polygones et couvert d'épines, probablement fort
petites, égales et éparses.
Ambulacres au nombre de cinq, subpétaliformes, non clos à
leur extrémité et s'approchant beaucoup du bord.
Bouche ronde, subcentrale et cependant un peu antérieure.
Anus tout-à-fait marginal, terminal.
Pores génitaux au nombre de quatre seulement.
Espèces. L'EcHiNOLAMPE ORIENTAL : E. orientalis , Gray, Séba,
3, tab. 10, fig. 20 et 24 ; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 144 ? fig«
1 et 2.
L'É. r.AMPE ; E. Lampas, de Labèche, Trans. gcol. soc, 1 ,
tab. 3, fig. 3, 4 et 5.
zoo 101
L'ËcHiNoLAMPE excentrique: E. cxceiitricus ; Cljpeaster excen-
tricus , de [<amk., ibid,, p. i 5 , ii." 6.
L'É. oviKORME : E. oviformis , Lànn., Gmel.,p. 5 187, n.°G2;
Echinanthus ovatus , Leske , Klein, p. 192, tab. 20, fig. C , D.
Obsen'. Cette division, proposée par Leske sous le nom
d'Echinanthus, et adoptée sous celui iVEchinolampas par M.
Gray, est prin<M"palement établie sur l'échinide vivante, re-
présentée par Séba , loc. cit. , et que nous n'avons encore ren-
contrée dans aucune collection.
Quoiqu'au premier abord les espèces de ce genre aient
une certaine ressemblance avec les spatangues, au point que
M- de Lamarck les place en effet parmi eux , il est cependant
aisé de les en distinguer par la forme générale; puisque dans
ceux-ci c'est l'extrémité postérieure ou anale qui est la plus
large, au contraire de ce qui a lieu dans les échinolampes ;
mais avec les ananchites, et surtout avec les échinoclypes, la
distinction est moins aisée, si ce n'est par la forme des am-
bulacres pour les premiers, et par l'absence du sillon anal
pour les derniers.
Cassidule, Cassidulus.
Corps ovale, plus ou moins déprimé, composé de plaques peu
distinctes et couvert d'épines petites, égales, portées sur
des tubercules.
Amhulacres au nombre de cinq, bornés, dorsaux, rarement
marginaux.
Bouche inférieure, submédiane, dans une échancrure stelli-
forme.
Anus posiéro- dorsal ou au-dessus du bord.
Pores génitaux au nombre de quatre.
A. Espèces dont les ambulacres , bien complets , forment une étoile
dorsale et dont la bouche est au fond d'une dépression slelli-
forme.
Le Cassidule PIERRE- DE -CRABE : C. lapis caucrl , Linn. ,
Gmel. , page 3281, n.° 106; Echinites lapis cancri , Leske,
Klein , page 266 , tab. 49 , fig. 1 o et 1 1 ; cop. dans l'Enc. méth. ,
pi. 143, fig. 6 et 7, et Echinites pyriformis , Leske, Klein,
page 205 , tab. 5i , fig. 5 et 6 ; C belgicus, de Lamk. , Anim.
igs ZOO
sans vert. , i /* édit. , tom. 3 , pag. 349 , et Defr. , Dict. des se.
nat., tome VII, page 227; Fauj. , Mont de Saint - Pierre,
pi. 3o; fîg. 1. (Fossile, craie de Maëstricht. )
B. Espèces dont les amhulacres sont prolongés jusqu'au bord et
non clos.
Le Cassidule austral : C. australis, de Lamk. , ihid. , p. 55 ,
n.° 2; Enc. méth., pi. 146 , fîg. 8, g et 10; C. caraibœorum ,
de Lamk., Anim. sans vert., i."^^ édit.
C. Espèce dont les amhulacres non clos sont seulement dorsaux.
Le Cassidule douteux; C. dubius , Bruguière, Enc. méth.,
pL 146, fig. 3, 4, 5.
D. Espèces dont les amhulacres ne me sont pas connus.
Le Cassidule scutelle : C. scutella, de Lamk., ihid., p. 35,
n.° 1 ; C. veronensis , Defr., Dictionn. des se. nat., tome VII,
page 226; Knorr,vol. 2, tab. £, fig. 3.
Le C. aplati: C. complanatus , id. , ihid., n." 2; C. unguis ,
Defr., ihid., page 227. (Fossile, cale, gross. de Grignon. )
Le C. lenticule : C. lenticulatus, Defr., toc. cit., page 227.
( Fossile de Paris , Fr. )
Ohsery. Ce genre, établi par M. de Lamarck , est évidem-
ment artificiel ; car la position de Panus ne peut fournir qu'un
caractère peu important.
Il ne comprend encore qu'une seule espèce vivante, que
nous n'avons pas vue; les autres sont fossiles et au nombre de
neuf, suivant M. Defrance , provenant de terrains antérieurs
à la craie, et quelques-unes, mais avec un peu de doute , de
couches plus récentes.
F1BULAIRE, Fihularia.
Corps globuleux et même plus haut que large, comme cô-
telé par une vingtaine de côtes, formées probablement
par autant de rangées de plaques polygonales, et couvert
d'épines extrêmement fines.
Amhulacres au nombre de cinq, forts courts et non fermés à
Pextrémité.
Bouche ronde , subcentrale.
zoo igî
Anus inférieur et très -rapproché d'elle.
Pores génitaux inconnus.
La FiBULÀiRE CRANIOLAIRË : F. craniolaHs , Linn., Gmel. ,
p. 0193, n.° 80; Enc. méth., pi. 164, tig. 1 , 2 , 3 , 4 , 5.
La F. TRiGONE; F. trigona , de Lamk. , 5, p. 17, n.° 1.
La F. OVULE ; F. ovulum , id. , ibid. , n." 2.
La F. DE Tarente; F. Tarenlina, id., ibid. , n.° 3. (Viv. dans
la Médit.)
Obser^'. Ce genre a été établi par Van Phelsum et par Leske,
sous la dénomination d'Echinocyamus , adoptée par M. (îray.
D'après notre caractéristique, nous n'y laissons que la F.
craniolaire de Linné et les sept ou huit espèces peu ou point
distinctes, que Van Phelsum a établies autour de celle-ci, et
probablement la C. Irigona de M. de Lamarck , que nous
n'avons vues ni l'une ni l'autre.
Nous conservons dans un genre particulier les fibulaires ré-
gulières , oviformes et déprimées, dont le type est Yechinus mi-
nutus de Gmelin, et qui se trouve constamment sur nos côtes.
Tel que nous le définissons, ce genre ne contient encore que
des espèces vivantes.
EcHiNONÉE, Echinoneus,
Corps arrondi ou ovale, ordinairement excavé en dessous,
composé de plaques souvent distinctes et couvert de petites
épines semblables, portées sur de très-petits tubercules.
Ambulacres au nomb're de cinq, larges, complets, rayonnes
du centre dorsal à la bouche, et formés par des lignes am-
bulacraires fort serrées et imprimées.
Bouche centrale ou subcentrale , sans dents et percée dans
un trou subrégulier du têt.
Anus vers le bord en dessous ou même en dessus, dans un
trou longitudinal et subsymétrique du têt.
Pores génitaux au nombre de quatre (les deux paires anté-
rieures seulement) , et un peu obliques.
A. Espèces ovales, avec le trou anal, longitudinal et inférieur*
L'E. SEMi-i.UNAiRE : E. minor , Leske, Klein, p. i74,tab.49j
fig. 8 et 9; cop. dans l'Enc. méth., pi. i53, fig. 21 et 22.
60. i3
Î94 ZOO
L'ÉcHiNON^E CYCLOSTOME : E. cj chstomus , Linn., Gmel., p.
3i83j Klein, tab. Sy, fig. 3 et 4; cop*. dans l'Enc. méth., pi.
i55 , lig. ic) et 20.
B. Espèces circulaires, avec l'arius inférieur et rond. (G. Dis-
coiDEA, Gray. )
L'ÉcHiNONÉE ROTULAiRE : E. subuculus , Linn., Gmel., page
3i83 , n.° 5 1 ; Klein , tab. 14, lîg.L, O; cop. dans l'Enc. méth.,
pi. 2i5 , fîg. 16 et 17 ; Galerites rotularis , de Lamk., 3 , p. :; 1 ,
n."8.
L'E. CONIQUE : E. albo-galerus , Linn., Gmel., page 0181,
n." /i6 ; Conulus albo-galerus , Leske, Klein, page 16 2, tab. i5,
fig. A,B ; cop. dans TEnc. méth, , pi. 162, fig. 5 et 6 ; Flemm.,
Brit. aninu , page 481 . ( Craie ; Fr. , Angl. )
C. Espèces oyales, avec l'anus tout-à-fait marginal et les pores
génitaux au nombre de sept?
L'ÉcHiNONÉE OVALE, E. ovalis; cop. dans l'Enc. méth., pi.
143, fig. i3 et iZ|.
D. Espèces circulaires , déprimées, à ouverture anale, margino-
dorsale et non sj métrique.
L'EcHiNONÉE CASSiDULAiRE, E. cassidularis.
Observ. Ce genre , établi par Van Phelsum et admis sous
la uiême dénominiition par MM. de Lamarck, Gray, etc.,
nous paroit surtout caractérisé par la disposition de ses lignes
ambulacraires, composées chacune de deux séries de pores
fort rapprochés et formant une petite gouttière enfoncée.
11 faut aussi remarquer que les échancrures du têt, pour
les ouverlures buccale et anale , ne sont jamais réellement
symétriques, mais plus ou moins obliques.
Les tubercules spinifères sont à peu près égaux et répartis
d'une manière régulière.
Enfin, les quatre orifices générateurs forment un tout obli-
que, ceux du côté gauche étant un peu plus avancés que
ceux du côté droit.
Il se pourrait que l'espèce que nous plaçons dans la qua-
trième section, el qui dans le système rigoureusement suivi,
d'après la position de l'anus, devroit être un cassidule , fût
zoo igS
en effet le C.scutelle ou leC. aplati de M. de LamarckJ'un et
Fautre fossile. Cependant, d'après ce zoologiste, ils sont ellip-
tiques.
Dans le système de M. de Lamarck on ne voit pas trop
ce qui sépare ce genre de celui des galériles, si ce n'est la
position de la bouche centrale dans ceux-ci et subcentrale
dans les échinonées ; mais nous avons montré qu'il y avoit
d'autres caractères.
On ne connoit pas encore d'échinonée avec l'ouverture
anale en dessous à l'état fossile; ainsi dans ce genre, tel qu'il
est défini par M. de Lamarck, il n'y a pas encore d'espèces
fossiles, d'après M. Defrance; mais dans notre manière de le
caractériser, on voit qn'il en contient plusieurs. M. Goidfuss
en figure quatre espèces de la craie.
Fam. III. Les E. paracentrostomes dentés.
Bouche subcentrale, dans une échancrure régulière du têt, et
pourvue de dents.
EcHiNOCYAME, EcMnocjamus.
Corps déprimé, ovale, plus large en arrière qu'en avant, un
peu excavé en dessous, couvert de tubercules arrondis,
percés au sommet et proportionnellement assez gros , sou-
tenu à l'intérieur par cinq doubles côtes inférieures, se
terminant autour de l'échancrure buccale par autant d'a-
pophyses simples.
Ambulacres dorsaux, non marginaux, complètement ouverts
à l'extrémité , un peu élargis et formant une sorte de
croix à branches dilatées.
Ouverture buccale subcentrale , régulière , armée de cinq dents
comme dans les clypéastres.
Anus inférieur entre la bouche et le bord.
Pores génitaux au nombre de quatre.
L'EcHiNocYAME MIGNON : E. mitiuius , Linu. , Gmel. , p. 86;
d'après Pallas, Spic. zool. , 9, tome 84, t. 1 , fig. 2 et 3 ; Spa-
tangus pusillus , Muller, Zool. Dan., 3, page 18, tab. 91 ,
fig. 5 — 6; E. pusillus, Flemm., Brit. anim. , page 481.
Ohserv. Nous avons caractérisé ce genre d'après un assez
grand nombre d'individus d'une très-petite espèce d'échinides,
trouvée dans les intestins d'un turbot, et qui se rencontre
19^ ZOO
en effet en grande quantité dans le sable des cô(es de Ta
Manche, d'après Pallas, soit en France , soit en Angleterre.
C'est très- probablement le libulaire ovule de M. de La-
marck, et sans doute que le fibulaire de Tarente appartient
aussi à ce genre.
Lagane, Lagana.
Corps déprimé, circulaire ou ovale dans la longueur, un
peu convexe en dessus, concave en dessous, à disque et
bords bien entiers, composé de plaques peu distinctes et
couvert d'cpincs stmblabks et éparses.
Ambulacres au nombre de cinq, réguliers , pétaloïd es, fermés
ou à peu près à l'extrémité; avec les pores de chaque côté
réunis par un sillon.
Bouche médiane au milieu d'un trou , avec sillons convergens
et pourvue de dents.
Anus inférieur, percé dans un trou régulier, situé entre la
bouche et le bord.
Pores génitaux au nombre de cinq.
A. Espèces de forme circulaire.
Le Lagane oruculaire : L. orbicularis . Linn. , Gmel.,
page 0191 , n.° yS; Echinodiscus orbicularis , Leske, Klein,
page 208, tab. 46 , fig. 6 et 7; Scutella orbicularis, de Lamk. ,
5 , page 1 1 , n.° 10 ; cop. dans TEnc. méth. , pi. 147 , fig. 1 et
a; cop. de Gualtieri, Test., t. 210, fig. F.
Le L. BEIGNET : L. laganum ; Echin. laganum, Linn., Gmel.,
p. 5190, n.° 71 ; Echinodiscus laganum, Leske, Klein, p. 104,
lab. 22, fig. a, b, c; Cljpeaster laganum, de Lamk., ibid. ,
page i5 , n.° 6.
B. Espèces de forme Qu'aie.
Le Lagane ovale: L. ovalis , Brug. , Enc. méth., pi. 144,
fig. 6 et 6 ; cop. de Gual t. , Test. , tab. CX , fig. D.
C. Espèces de forme polygonale.
Le Lagane décagone; L. decagona, Lesson.
Obsers>. Ce genre, assez bien indiqué par Van Phelsum et
Leske, sous le nom d' Echinodiscus, a été établi par M. Gray
sous le nom que nous lui conservons.
zoo 197
Nous l'avons caractérisé d'après un individu bien conservé
de la dernière section, et qu'a bien voulu nous donner M.
Lesson.
Il est évident que ce genre a beaucoup de rapports avec
les véritables clypéastres , parmi lesquels eu effet M. de La-
uiarck confond les espèces qui le constituent; cependant la
l'orme générale, ainsi que la position de l'anus, paroissent
offrir des caractères suffisans pour le distinguer.
Clypéastre , Cljpeaster.
Corps très-déprimé, arrondi et assez épais sur les bords, quel-
quefois assez incompléieuient orbiculaire ou rayonné,
élargi vers l'extrémité anale , composé de plaques larges et
inégales, couvert d'épines très- petites , égales, éparses,
portées par de très-petits tub&icules percés d'un pore.
Amhulacres constamment au nombre de cinq, bornés ou dor-
saux, pétaloïdes; les deux rangées de pores de chaque
branche réunies par un sillon.
BoHcJie centrale ou subcentrale, au fond d'une sorte d'enton-
noir, formée par cinq rainures et armée de cinq dents.
Anus terminal et marginal.
Pores génitaux au nombre de cinq.
* Espèces vivantes.
Le Clypéastre rosacé : C. rosaceus , Linn., Gmel., p. 3 186,
n." 14 ; Echinanthushumilis , Leske , Klein, p. i85, tab. 17, fig.
yi, et 18 , fig. B; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 14&, fig. 6 et 6.
Le C. ambigène: C. ambigenus ; Scutella amhigena , de Lamk.,
3 , page ] 2 , n." 1 7 ; Séba , Mus. , 3 , tab. 1 5 , (ig. 1 3 et 1 4.
Le C. scuTiFORME : C. scutiformis , de Lamk., ilnd., p. 14?
n.° 4, Echinus planas scutiformis, Séba, Mus., 5, tab. 10,
fig. 25 et 24; cop. dans l'Enc. méth., pi. 147, fig. 3 et 4.
** Espèces fossiles.
Le Clypéastre élevé : C. altus , Linn., Gmel., page 5187,
n.° 61 ; EchinanLhus altus, Leske, Klein , page 189 , tab. i53,
fig. 4 ; cop. dans l'Enc. méth., pi. 146, fig. 1 et 2. (Terr.
tert. d'Italie, de Malte, du Langued. )
Le C. A LARGE BORD : C. murginatus , de Lamk., ibid., p. 14,
igs ' ZOO
n."3; ScilL, De corp. mar. , tab. ii , fîg. inf. (France: Dax ,
Champagne; Sicile.)
Le Clypéastre excentrique: C. excentricus^ id., ibid., n." 6 ;
cop. dans TEnc. méth., pi. 144, fig. 1 et 2. (France, à Chau-
mont. ]
Le C. oviFORME : C. Oi'iformh , Linn., GmeL., page 3 187,
n." 62; F.eske, Klein, page 191 , tab. 20, fig. c, d. (France.
près le Mans, et Vaîogne. )
Le C. UxNi ; C. politus , de Lamk. , ibid., n." 8. (Italie,
cnv. de Sienne.)
Le C. HÉMISPHÉRIQUE : C. TiemisphcEricus , id. , ibid., n.° 8 ;
cop. dans l'Enc. méth., pL 144, fig. 5 et 4? (France, S. Paul-
trois-Chàteaux.)
Le C. sTELtifÈRE : C. stelliferus , id., ibid., n.° 10; Knorr ,
Petr. , page 1 1 , tab. £ , 1 1 1 ,' fig. 5 P
Le C. TRILOBÉ: C. trilobus , de Lamk., Defr. , DIctionn. des
se. nat. , tom. IX , pag. 460.
Obsurv. Cette division des échinides a été établie depuis
long- temps par Breyn sous le nom d'erhinanthus, qn'a con-
servé M. Gray, et sous ce'ui d'echinorodum par Van Phelsum,
Quoique fort rapprochée de la précédente et même de la
suivante par le caractère commun de l'existence des dents à
la bouche et des singuliers piliers irréguliei's qui remplissent
une grande partie de Tintérieur, la forme générale, la posi-
tion de Fanus et la disposition des ambulacres fournissent
des caractères sufïîsans distinctifs.
Nous avons cru devoir retrancher de ce genre le C. laga-
num de M. de Lamarck , qui constitue le genre précédent, et
au contraire y placer la scutelle ambigène.
Le petit nombre d'espèces vivantes que nous connoissons ,
viennent des mers des pays chauds, en Asie et en Amérique.
Les espèces fossiles sont plus nombreuses, M. Defrance en
décrit onze, et M. Goldfuss en figure neuf autres; elles se
trouvent en général dans les terrains tertiaires.
Placentule , Echinodiscus.
Corps arrondi, déprimé, subquinquélobé; le lobe postérieur
un peu échancré dans la ligne médiane, un peu conique
en dessus, concave en dessous, composé de plaques sur
zoo 199
vingt rangs, accolëes deux à deux; les ambulacraires plus
étroites, couvertes d'épines très- petites, très -serréts ,
comme soyeuses.
Ambulacres au nombre de cinq, divergens parla séparation
complète de chaque ligne double de pores.
Bouche médiane, ronde , vers laquelle convergent cinq sillons
droits et stelliformes.
Anus marginal.
Pores génitaux au nombre de quatre.
Espèces. Le Placemtule placunaire : E. placunaria; Scutella.
placunaria, de Lamk.., Anini. sans vert., 7, pa^e 12, n." i5.
Le P. LARGE plaque; E. latissima , id., ihid. , n." 16.
Le P. ARACHNOÏDE : E. placenta , Linn. , Gmel., page oigS,
n.° 7 fi ; Echinarachnius , Leske , Klein , page 2 1 8 , t. 20 . fig. A ,
B; cop. dans l'Enc. méth., pi. 143, lig. j i et 12; Scutella. pla-
centa, de Lamk., ihid., page 11, n." 12.
Le P. RONDACHE, E.parrna, de Lamk., ibid., n." i3.
Le P. DE RuMPH: E. Rumpkii , Rumph, Mus., fab. 14, lig. G.
Le P. oRp.icuLAiRE : E. orhicuLiris , Linn., Gmel., p. 5i88,
n.''65; Gualtieri, tab. 210, lig. B; cop. dans l'Enc. méth,,
pi. 147 1 fig- 1 et 2.
Ohser^'. Nous avons observé dans la collection de M. le duc
de Rivoli les trois premières espèces, et nous nous sommes
assurés que la forme singulière des ambulacres pouvoit très-
bien distinguer ce genre des véritables scutelles, dont il est
cependant fort rapproché.
Ces échinides semblent faire le passage vers les astérides
polygonales.
La figure de l'E. placenta, donnée par Leske et copiée dans
l'Encyclopédie , représente l'anus vis-à-vis lambulacre impair ;
mais n'y auroit-il pas quelque erreur? En effet nous ne cori-
noissons jusqu'ici aucun exemple de cette disposition ; dans
tous les oursins où l'anus n'est pas médian , il répond toujours
à l'angle des deux ambulacres postérieurs.
On avoit cru jusqu'ici que toutes les espèces vivantes de ce
genre ne se trouvoient que dans les mers des pays chauds;
mais nous apprenons de M. Flemming, que iVI. le professeur
Jameson a reçu la première espèce de l'ile de Foulah , oîi ii
paroît cependant qu'elle est excessivement rare, ^
20O ZOO
Nous n'en connoissons pas encore de fossiles , à moins que le
scutella lenlicularis de M. de Lamarck. n'appartienne à ce genre,
ce qui est fort probable, à cause de la position marginale
de l'anus.
ScuTELLE, Scutella.
Corps irrégulièrement circulaire, plus large en arrière , ex-
trêmement déprimé, à bords presque tranchans , subcon-
vexe en dessus, un peu concave en dessous, composé de
grandes plaques polygones et couvert d'épines très-petites,
égales et éparses.
Amhulacres (cinq) bornés ou dorsaux, plus ou moins péfali-
formes; les deux rangées de pores de chaque branche réu-
nies par des sillons transverses, qui les font paroître striés.
Bouche médiane ronde, pourvue de dents, et vers laquelle
convergent cinq sillons vasculiformes plus ou moins rami-
fiés et quelquefois bifides dès la base.
Anus toujours inférieur et asSez éloigné du bord.
Pores génitaux au nombre de quatre.
'■^ Espèces vivantes.
A. Espèces dont le disque seul est perforé.
La S. SEXFORÉE : S. licxopora, Linn., Gmel. , p. 5 189, n." G6 ;
Echinodiscus sexiesperforatus , Leske , Klein, p. 199, tab. 5o,
fig. 3 et 4; cop. dans l'Ene. méth., pi. 149, fig. 1 et 2 ; Scut.
sexforis , de Lamk. , 3 , p. 9, n." 4«
La S. yuiNQUEFORÉK : S. pcntapora , Linn., Gmel., p. 0189,
n."65; Echinodiscw: quinquiesperforatus , Leske, Klein , p. 197,
tab. 21 , lig. C, D; cop. dansFEnc. méth. , pi. 149, fig. 3 et 4 j
Scut. quinqiiefora , de Lamk., ibid., n.° 5.
La S. A DEUX TBOt's -.S. biforis, Linn., GmeL, p. 3 188, n.°64;
Echinodiscus liperforalus, Leske, Klein, p. 196, tab. 21 , fig.
A. B ; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 147 , fig. 7 et 8; Scut. bifora,.
de Lamk., ibid., p. lo, n.° 7.
B. Espèces dont le disque et les bords sont perforés.
La S. A QUATRE TROUS : >S. tetrapora, Linn., Gmel., p. 3 19^0,
n.° 70 ; Echinodiscus quadriperforatus , Leske, Klein , pag. 2045
Séba , Af us. , 5 , tab. 1 b , fig. 5 et 6 ; copiée dans l'Enc. méth. , pi,
148; Scut. quadrifora, de Lamk., ibid., p. 9, n.° 6.
zoo 201
La ScDTELLE lÊMARGiNéE: S. entarginafa . de Lamk., ib., p. g ,
n.° j ; Ec'iinodiscus marginatus , Leske, Klein, p. 200, tab. 5o,
fig. 5 et G;, copiée dans TEnc. mcth. , pi. i5o, fig. 1 et 2.
C. Espèces dont le bord seul est écharicré.
La S. AtiRiCLif.ÉE : S. aiirita, Linn., GmeL , p. 5 18g, n."68;
Echin. avri'.us, Leske, Klein, p. 2 02;Séba, Mus., 3, tab. i5,
fig. I et 2 -, copiée dans l'Enc. méth. , pL 1 5 1 , fig. 5 et 6 ; Seul,
bifissa, var. 2. de Lamk., ibid. , p. 10, n.° 8.
La S. iNAi'iiiccLÉE : S. tnauTita , Linn., Gmel. , p. 3igo, n." Cg ;
Echin., Rumph., Mus., tab. 14, fig. F; copiée dans TEncycI.
méthod. , pi. l5^, fig. 1 et 2 ; Scut. bifissa, de Lamk., ibid.,
D. Espèces dont le disque et le bord sont entiers.
La S. ENTIÈRE; S. intégra, Brug., Enc. méth., pi. 146, fig.
4 et 5.
E. Espèces dont le disque est perforé et le lord multidigité.
La S. ocTODACTYLE : ^S. octodactjyla , Linn., Gmel., p. Siga ,
n.°76; Ecliinodiscus octiesdigitatus , Leske, Klein, pag. gii ,
tab 22, fig. C, D; copiée dans l'Enc. méth., pi. i5o, fig. 3
et 4; Scut. digitata, var. '< , de Lamk., ibid., p. 8 , n." 2.
La S. DÉCADACTYi-E : S. decadactjla, Linn., Gmel. , p. 5igi,
n.° 75 : Echin. deciesdigitatiis , Leske, Klein, p. 20g, tab. 22,
fig. A, B; copiée clans l'Enc. méth., pi. i5o, iig. 5 et C ; Scut.
digitata, \a.v. a, de Lamk., ibid., p. 8, n.° 2.
F. Espèces dont le disque est iinperforé et le bord multiradié.
(Les Demi-soleils.)
La S. DENTÉE : 5. dentata ; Echinodiscus dentatus , Leske,
Klein , pag. 212, tab. 22, fig. E, F ; copiée dans l'Enc. méth. ,
pi. i5i , fig. 1 et 2.
La S. RADIÉE : S. radiata, Séba, Mus., 3, tab. i5, fig. 1 g et 20;
copiée dans l'Enc. méth., pi. i5i , Ijg. 5 et 4.
"''î- Espèces fossilee.
La S. RONDE : S. subrotunda, Leske, Klein, p. 206, tab. 47,
fig. 7 ; Echin. melitensis, Scilla, De corp. marin., t. 8, fig. 1 — 5.
La S. DE Faujas; S.Faujasii, Defr., Dict. des sciences nat.,
lom. XLVIII, p. 25o.
2oa Z^OO
La ScuTELLE LENTICULAIRE; S. letiticularis , de Lamk., loc. cit.;,
p. 49 5 "•" 11-
La S. KNFLÉE; .s. injlata, Defr. , loc. cit., pag. 25o. (Cale,
gross. de Pans.)
La S. NUMMOLAiRE ; S. nummularla, id., ibid. (Cale, gross. de
Grignon.)
La S. DE Hauteville; lS. altaiHIensis, id. , ibid.
La S. DU Languedoc: 5. occitana, id., ibid.; Parkins. , Org.
rem., tom. 3, tab. 3, fig. 8.
La S. d'Espagne; S. Hispana, id., ibid.
La S. pyramidale; S. pjramidalis ., Risso , Fr. mérid., 5, p.
284, n.° 45. (Cale, gross. des env. de Nice.)
La S. bossue; S. gibbosa , id. , ibid. (Grès tert. de Nice.)
Observ. Ce genre, que Klein avoit désigné sous le nom de
MeJlila, et que Leske confondoit avec les spatangues sous la
dénomination commune d'Echinodiscus , ne diffère guères en
effet de ceux-ci que par la forme générale beaucoup plus
déprimée, par la position de l'anus, et peut-être aussi par la
manière tout-à-fait singulière dont le disque est perforé ou di-
gité. Il faut aussi remarquer les sillons vascullformes dont
la face inférieure est labourée; du reste c'est la même or-
ganisation. Aussi toutes les espèces ont vingt séries radiaires
de plaques. Il n'y a que la dernière qui, si l'on doit s'en
rapporter à la figure , en auroit vingt-six. Ses ambulacres ont
aussi une forme étoilée toute particulière. Nous ne l'avons
malheureusement vue en nature dans aucune collection.
Nous n'avons pas osé introduire dans le système une autre es-
pèce, que nous ne connoissons également que d'après la figure
qu'en a donnée Séba, Mus.. 3, tab. i5, n.°2i et 22 , et qui a été
reproduite dans l'Ene. méth., pi. 162, lig. 3 et 4. Le nombre
des lignes de plaques est de vingt, comme dans tous les échi-
nides : elles sont à peu près égales et disposées comme dans
la S. radiée, mais le bord est entier et nullement denté. On
ne voit du reste aucun indice des ambulacres, qui ont peut-
être été oubliés; Péchancrure pour la bouche est très-grande,
et Panns n'a pas été indiqué.
Les espèces vivantes de ce genre, dont on connoît la patrie,
appartiennent aux mers étrangères et essentiellement aux mers
australes; cependant nous devons faire remarquer que M. De»
zoo 2o3
France, en décrivant la S. d'Espagne fossile, dit qu'elle a de
très-grands rapports avec une espèce qui vit dans la Manche
et qu'on trouve sur les côtes du département du Calvados.
Nous n'avons pas vu cette espèce, et c'est la première fois que
nous trouvons cité qu'une scutelle existe dans nos mers. Au-
cun des auteurs anglois, italiens et françois que nous avons
consultés n'en pairie.
Les csoéces fossiles dont on connoit le gisement certain,
ont toujours été trouvées dans des terrains postérieurs à la
craie.
Fam. IV. Les E. centrostomes.
Bouche parf.iitement centrale.
Sommet médian.
Corps régulièrement ovale ou circulaire, couvert de tuber-
cules et de mamelons et par conséquent de baguettes de
deux sortes et dissemblables.
^rai/s variable , ordinairement médio-dorsal.
Galkrite, Galerites,
Corps bien régulièrement circulaire ou polygonal, tout-à-fait
plat en dessous, convexe et souvent conique avec le som-
met bien médian en dessus, formé de plaques très-dissem-
blables et couvert de tubercules de deux sortes.
Ambulacres complets , étroits , au nombre de cinq ou de quatre,
dorso-buccaux.
-Bouche centrale et probablement armée.
Anus inféro-marginal.
Pores génitaux au nombre de cinq.
A. Espèces à quatre ambulacres et par conséquent à seize séries
de plaques.
La Galérite a quatre bandes : Galerites quadrifasciatus ,
Brug. ; Leske , Klein, t. 47, fîg. 3, 4, 5; copiée dans l'Enc
méth,, pi. 164, fîg. 8 et 9.
B. Espèces à cinq ambulacres.
La G. COMMUNE : G. vulgaris, Linn., Gmel., p. 3i82, n.°
48; Leske, Klein, p. i65, tab. 23, fig. C,K, et tab. 14, fîg.
2o4 ZOO
A, K; copiée dans rEiic. méth. , pi. i55, Cg. 6 et 7. (Craie-
France et Angleterre.)
La Galérite raccourcie: G. ahbre^atus , de l.anik., 5, p. 20,
n.° 5; Ltskc, Klein, p. 166 , t. 40. !ig. 5.(FranceetAUemagne.)
La G. DÉi'RiMÉe : G. dcpressus, Linn. , GineL , pag. 3 182,
n° 47 ; d'après Leske, Klein, pag. 164, tab. 40, lig. 5 et 6 ;
copiée dans l'Enc. méth. , pi. 102 , fig. 7 et 8.
La G. HKMispHÉHigiE : G. hemisphctricus , de Lamk.. , ibid. ,
p. 21, n." 6; Echinites suhuculiis , Leske, Klein , p. 171, tab.
14, fig. L, O?
La G. DEMi-cr.OBF. : G. setni[;lobus , de Lr-ink. , ibid., p. 22,
n." 12; Leske, Klein, p. 179, tab. 42 , Hg. 6.
La G. globjjleu^f. : G. globosus , Defr. , Dict. des se. naf.,
t.XVIII, p. 86; Park., lÙm., tom. 5, pi. 2 , fig. 10.
G. Espèces à six anJuUicrcs.
La G. A SIX BANDES : G. sejfuscia'rs, Li.'-o., Gmel., p. 3i83 ,
n.' 5o ; d'après Leske, Klein, pag. 170, (ah. 5n, fig. 1 et 2 ;
copiée dans l'Enc. méth., pi. i55, iig. 12 et ]5.
Ohserv. Ce genre a été établi par Klein sons le nom de
Conulus, que nous avions converti en celui cVEchinoconus ,
d'après notre système de nomenclature. M. de Laniarck, en
le circonscrivant d'une manière très-incompîèfe , l'a admis
sous la dénomination de Galerites , adopiée por M. Gray.
Nous avons pu l'étudier à peu près suilisamment sur un in-
<lividu bien conservé de la craie chloritée ou inférieure des
environs de Rouen , et nous avons pu nous assurer que dans
ce genre la forme du corps est parfaitement circulaire ou très-
régulièrement pol)gonale; le sommet étant bien central, ainsi
que la bouche, les ambulacres t^ont alors parfaitement égaux;
l'anus, complètement inférieur, étant dans l'écarîement des
deux postérieurs, comme de coutume. Il nous a -paru à peu
près certain que le nombre des porcs génitaux étoit de cinq,
et très-probable ciie la bouche étoit armée de dents ; du moins
nous avons 'ru voir des indices d'auricules: il y avoit aussi des
épines de deux sortes, à en juger du moins d'après la diffé-
rence de grosseur des tubercules.
D"après cela nous avons du retirer de ce genre non-seulement
les G.patella et umbrella de M. de Lamarck, que M. Defrance
zoo 205
avoit déià rapprochées avec juste raison des nucléoliles, mais
encore les G. albogalerus et rotularis, qui sont pour nous des
espères d'échinouées. Pour les autres espèces admises par M. de
Laniarck, outre celles que nous n'avons pas citées, et même
celles qu'a ajoutées M. De/'rance , n'en ayant pas vu de ligures ,
nous n'osons assurer qu'elles doivent entrer dans notre genre
Éciiinocone, et c'est ce qui nous a empêché d'en parler. Nous
croyons cependant pouvoir assurer que les G. scutiformis et
e.icenlricus n'appartiennent pas à cette division générique,
puisque le sommet n'est pas central.
Quant aux G. à quatre bandes et à six bandes, ainsi nom-
mées parce que la première n'a que quatre ambulacres et la
dernière en a six, il faut avouer que si le fait est certain,
comme on peut Tadmettre d'après les figures de Leske, qui
paroissent exactes, on pourrolt très-bien en former des genres
distincis; carie caractère tiré du nombre des ambulacres est
de première importance, et ces combinaisons n'ont encore
été trouvées, du moins à notre connoissance , dans aucuu
échinide vivant.
Toutes les espèces de galérites ne sont connues qu'à l'état
fossile, le plus souvent à l'état de moule, et quelquefois avec
le têt conservé et siliceux.
La plupart appartie/inent à la craie.
Un petit nombre lui sont antérieures.
Jusqu'ici on n'en a pas encore trouvé dans les couches plus
récentes.
ÉcHiNOMÈTRE, Echinoiiietra.
Corps épais, solide, ovale transversalement, un peu déprimé,
convexe , avec le sommet médian, en dessus, plat et arqué
en dessous , couvert de tubercules mamelonnés de deux
sortes et portant des épines diversiformes, mais toujours
fortes et grosses.
Ambulacres (cinq) complets, s'élargissant inférieurement.
Ouverture bucciile du têt grande, transverse, avec des auri-
culcs très-puissantes à sa circonférence intérieure.
Cinq dents aignè's à la bouche, avec un appareil compliqué,
comme dans les oursins.
Anus médio-supère ou opposé à la bouche.
Fores génitaux au nombre de cinq.
2o6 ZOO
Espèces. L'ÉcHiNOMÈTRE DE Leschenault; Echinometra Lesche-
naultii , De Blainv. , Dict., tom. XXXVII, p. gS.
L'E. DE Maugé ; E. Maugei , id. , ibid.
VÉ. DE Mathieu; £. Mathcei, id., ibid., p. 94.
L'E. FORTE-AIGUILLE; E. ucufera , id., ibid.
L'E. OBLONG ; JE. oblongus , id. , ibid, p. g5.
L'E. FORTE-ÉPINE : E. lu Clin 1er , Liun., Gmel., p. 0176, n.° 10 ;
Cidaris lucunter, Leske, Kiein, p. 109 , t. 4 , fig. C, D, E, F;
copié dans TEnc. méth. , pi. i34, fig. 3 — 7; Echinus lucun-
ter, de Lamk., Anim. sans vert., 3, p. 5o, n.° 52.
L'É. FESTONNÉ; E. lobalus, de Blainv. , zè/d. , p. 96.
L'E. ARTICHAUT : E. utratus , Linn., Gmel., p. 3177 , n.° 1 1';
Cidaris liolacea, Leske, Klein, p. 117 , tab. 47, fig. 1 et 2 ;
copié dans l'Enc. niéth., pi. 140, fig. 1 — 4 ; Echinus atratus,
de Lamk., ibid., p. 5] , n." 53.
L'E. DE Quov; E. Quojii , de Blainv., ibid., p. gfî.
L'E. PORTE-HOULETTE : E. pediferii , Lesson ; de Blainv., Mon.
du Dict., tom. XXXVII, p. 97.
L'E. MAMELONNÉ: E. mamUlatus , Linn., Gmel., p. 0175,
n.** 9 ; Séba , Mus. , 3 , tab. 1 3 , fig. 1 et 2 ; copié dans Leske ,
Klein, tab. 39, fig. 1 , et dans l'Enc. méth., pi. i58; Echinus
mamillatus, de Lamk., ibid., p. 5i , n." 54»
L'E. A BAGUETTES CARÉNÉES : E. curinatus , Lesson; de Blainv.,
Monogr. du Dictionn. , ibid., p. 98.
L'E. TRiGONAiRE : E. trigonarius , de Lamk., ihid., pag. 5i ,
11.° 26; Séba, Mus., 3, tab. i3, fig. 4 ; copié dans TEncycl.
méthod., pi. 139, fig. 2.
Observ. Ce genre a été dernièrement établi par M. Gray.
Il est certainement à peine distinct des véritables oursins,
si ce n'est par la forme du corps, qui est transverse, plus ou
moins courbé, et par celle des plquans, qui sont toujours
fort singuliers; aussi M. de Lamarck n'en fait-il qu'une divi-
sion particulière de son genre Echinus. Nous l'avions d'abord
imité: mais comme le nombre des espèces de cette division
est maintenant assez considérable, nous adopterons le genre
Échinomètre.
Nous avons pu en étudier plusieurs en bon état de conserva-
tion dans l'esprit de vin, grâces à la complaisance de MM.
Quoy, Gaimard et Lesson.
zoo 20J
II est à remarquer que toutes les espèces d'échinomètres
vivent dans les mers des pays chauds, et qu'on n'en connoijt
aucune dans les nôtres.
Nous n'en connoissons pas encore non plus de fossiles.
Oursin, Echinus,
Corps en général fort régulièrement circulaire ou subpoly-
gonal, composé de vingt séries radiaires, alternativement
inégales, de plaques polygones hérissées d'épines diversi-
fornies de deux sortes , et portées sur des tubercules ma-
melonnés non perforés.
Ambulacres constamment au nombre de cinq et compk-fs.
Bouche centrale, armée de cinq dents pointues, portées sur
un appareil intérieur très-compliqué.
Anus médian supérieur ou exactement opposé à la bouche.
Porcs génitaux au nombre de cinq.
A. Espèces parfaitement régulières, ordinairement déprimées; aires
très-inégales ; les ambulacraires très-étroites, bordées par des am-
bulacres presque droits , et composés à droite et à gauche d'une
double série de pores rapprochés ; auricules divisées et spatulées.
L'OuiiSiN PUSTULEUX: E. pustulosus , de Lamk. , ibid, , p. 49,
n.° 14 ; Cidaris pustulosa, Leske , Klein, pag. i5o, tab. 11 ,
fig. D, etfîg. ^, B, C.
L'O. PIQUETÉ : E. punctulatus , id. , ibid., p. 47 5 ^•° 18 ; Séba,
Mus., 3 , tab. 10, fig. a, b.
L'O. LocuLB : E. loculatus , ibid. ; Leske , Klein , tab. ] \ , Cg. D.
L'O. ÉTOILE; E.5fe//afus, de Blainv.,Dict., t. XXXVII, p. 76.
L'O. ÉyuiTCBERCULÉ ; E. cquitubcrculatus , id., ibid.
L'O. DE Dufresne; e. Dufresnii, id, , ibid.
B. Espèces régulières, plus ou moins bombées, mais du reste di-
versif ormes; aires subégaLes , bordées par une double série de
pores , formant à L'extérieur des denticulations plus ou moins
marquées , chacune de trois patres de trous.
a. Angles de l'ouverture buccale du tèt non fissurés.
* Aires ambulacraires égalant la moitié seulement des anam-
bulacraires.
L'O. MELON-DE-MER : £. melo , de Lamk., 3, pag. 4Î), n.° 8;
Gualtb., Test., tab. 107, lig. E.
2o8 zoo
L'Odrsin faux- jielon; E. pseudo-melo , de Blainville , ii/d.,
pag- 77-
L'O. PERLÉ; E. margaritaceus , de Lamk. , ihid., pag. 47 , V
n.° 16. \
L'O. FOiNTU ; E. acutus, id., ibid., p. 46, n.° 10.
L'O. SUBANGULEDx : E. siihangulosus , id.,.ihid., p. 48, n.° :2 1 ;
Cidaris angulosa {var. minor) , Leske , Klein, pag. 94 , tab. 5 ,
fig. A, B ; copié dans l'Enc. méth., pi. i53, Ëg. 3 — 6.
L'O. QUiNQUANGULEUx; E. quiuquarigulosus , de Blainv. , jt/cZ. ,
p. 79.
L'O. globiforme; E. glohiformis, de Lamk., iltd., p. 44,
n." fi.
L'O. ORANGE-DE-MER; E. auruiitiacus , de Blainv., ib.^-p.nt).
L'O. violet; e. violaceus , zd. , ibid., p. 80.
** ^;Ve5 ambulacraires égalant les deux tiers des autres.
L'O. MiLiAiRE : E. miliaris, de Lamk., ibid., p. 49, n." 56 ;
Cidaris miliaris saxatilis , Leske, Klein , p. 82 , tab. 2 . fig. A ,
B, C, D, et tab. 35, fig. 2 et 5 ; copié dans l'Enc. méth.,
pi. i55, fig. 1 et 2 , a, b.
L'O. PAUCiTUBERCULÉ; E. paucituberculutus , de Blainv., ihid.,
p. 80.
L'O. mignon; e. minutus , id., ibid.
L'O. œuf; e. ovum, de Lamk., ibid., p. 48, n.° 19.
L'O. FALE ; E. pallidus, id., ibid., n.° 20.
L'O. gris; E. griseus, de Blainv., ibid., p. 81.
* * * Aires égales.
L'O. petIt-globe: E. g?otj/tw5, Linn., Gmel. , p. 3171 , n." 2 ;
Klein, Leske, tah. 1 1 , fig. E, F.
L'O. SCULPTÉ : E. toreumaticus , Linn., Gmel., pag. 0180,
ii.''42; Leske, Klein, p. ifiS, tab. 10, fig. D, E; E. sculptas,
de Lamk., ibid., p. 47, n.° 17.
i. Angles de l'ouverture buccale du tèt plus on moins fissurés.
L'O. EXCAVB : E. excavatus, Gualt., Test., tab. 107 , fig. F.
L'O. PANACHÉ : £. variegaiiis , de Lamk. , ibid., p. 48 , fig. 22 -
Cidaris vnriega'a , Leske, Klein, p. 149, tab. 10, fig. B, C;
copié dans l'Enc. méth., pi. 4i > fig* 4 ^t 5.
zoo 209
L'Oursin trizonal; E. trizonalis, de Blainv. , Dîctionn. , tom.
XXXVII , pag. 84.
L'O. DÉPRIMÉ : E. depressus , id., ihid. ; Gualt. , Test., pi. 107,
fîg. ^.
L'O. poLvzoNAL : E. poljzonalïs , de Lamk., ibid. , pag. 4G,
n.** i3; Gualt., Test., tab. 107, fig. M; E. obtusangulatus ,
de Lamk., ibid., p. 46, n.° 12.
C. Espèces régulières, déforme un peu variable; les lignes ambu-
lacraires formant à V extérieur des dentelures droites ou arquées,
chacune de quatre paires de pores.
L'O. COMESTIBLE : E. esculentus , Linn. , GmeL, p. 3168,0.° i;
Leske, Klein , p. 74, tab. 38 , fig. 1 ; copié dans l'Enc. méth.,
pL i32 , fig. 1.
L'O. vdlgaire; E, vulgaris, de Blainv., Dict. des se. nat. ,
tom. XXXVII, pag. 86.
L'O. DE Gaimard; e. Gaimardi, id., p. 86.
L'O. ÉyuiTUBERCULÉ; E. equituberculatus , id., ibid.
L'O. douteux; E. dubius , id., ibid., p. 87.
L'O. maculé; E. maculatus^ de Lnmk. , ibid., p. 46, n.* 14.
D. Espèces régulières , de forme un peu variable ; les denticules
des lignes ambulacr aires droites ou arquées de cinq paires de
pores au moins.
L'O. LIVIDE : E. lividus , de Lamk., ibid., p. 5o, n.° 28, et
F. neglectus, ejusd. , p. 4g, n." 26.
L'O. PARviruBERcuLÉ; E.parvitubcrculatus , de Blainv., Dict.,
tom. XXXVII, pag. 88 , sous le nom d'E. microtuberculatus.
L'O. MEULE; F. mola, id., ibid.
L'O. LONGUE-ÉPINE; E. longispina , id. , ibid., p. 8g.
L'O. SUBGLOBIFORME; E. subglobiformis , id. , ibid.
E. Espèces régulières ; les lignes ambulacraires formées de séries
obliques et simples de six pores.
L'O. calotte; e. pileolus , de Lamk., ibid., p. 46, n." 7.
F. Espèces régulières ; les lignes ambulacraires festonnées ou com-
posées d'espèces de dents très-arquées, de sept paires de pores.
L'O. VARIOLAIRE ; E. variolaris , de Lamk., ib., p.47,n.° i5.
L'O. TUBERCULE; E. tubcrculatus , id., ibid., p. 5o, n." 2g.
60. ' 14
a»o ZOO
G. Espèces régulières , à aires égales par le grand élargissement
des ambulacres , qui sont formés par trois séries verticales de
doubles pores; les angles de l'ouverture buccale du tét fortement
fissurés.
L'Oursin enflé : E. sardicus, de Lamk., ibid. , p. 4^ , fig. 9;
Cidaris sardica , Leske, Klein, p. 1^6, tab. g, fig. A, B; cop.
dans l'Eric, méth., pi. 141 , fig. 1 et 2.
L'O. FLAMMi'LÉ; E. virgatus, de Lamk., ibid,, p. 44, n.° 4«
L"0. VENTRU : E. ventricosus , de Lamk. , ibid,, p. 44 , n.° 2 ;
Cidaris miliaris , Leske, Klein , p. 11, tab. 1 , fig. A, B; cop.
dans l'Enc. méth., pi. i3 2, fig. -2 et 3.
L'O. A bandes; E. fasciatus , de Lamk., ibid., p. 45 , n." 6.
L'O. BLEUATRE; E. suhcœruleus , de Lamk., ibid., pag. 49,
n.° 23.
L'O. DE Péron ;E.Peronn', de Blainv. , Dict. , tom. XXXVII,
pag. 92.
L'O. PENTAGONE; E. pentagouus , de Lamk., il. , p.46 , n.** 11,
Espèces fossiles.
L'O. PERLÉ : E. perlatus, Desm. , Monogr. des échin. foss. ;
Defr., Dict. dessc. nat., tom. XXXVIl , p. 100; Knorr, Petr.,
vol. j , tab. 11, F , fig. 1 ?
L'O. collier; e. monilis, id., ibid.
L'O. DE Miller; E. Milleri, id. , ibid., p. 101.
L'O. DOME ; E. doma , id. , ibid,
L'O. pétalifère : E. petaliferus , id., ibid.; Parkins. , Kern.,
tab. 1 , fig. 12 et 10.
L'O. de Menard; e. Menardi, id. , ibid.
L'O. rotulaire; E. rotularis , de Lamk., Anim. sans vert.,
tom. 3 , p. 5o, n.° 27.
L'O. effacé; e. obsoletus, id. , ilid. , p. 102.
L'O. DE Brongniart; e. Bi ongniartii, id. , ibid.
L'O. TUBERCULE ; E. tuberculatus , id. , ibid,
L'O. couronne; e. corona, Risso , Fr. mérid. , 5, p. 278,
n.° 27.
L'O. SAXATILE : E. saxatilis , Flemm., Brit. anim., pag. 479;
Parkins., Org. rem., 3, tab. 3, fig. 4. (Angleterre, craie.)
L'O. DE Kœnig : E. Kanigii , id. , ibid.; Park. , Org. rem.,
3, tab. 12, fig. 1. (Craie, Angleterre.)
zoo 211
Observ. Ce genre est maintenant circonscrit de manière
qu'il ne peut plus être confondu avec aucun autre, pas même
avec les échinomèlres, dont il ne diffère cependant que par
la forme générale du têt, toujours parfaitement régulière,
ainsi que par celle des épines, qui sont assez souvent de
deux sortes, mais constamment plus ou moins aciculées.
Nous .'ivons pu en étudier un grand nombre d'espèces vi-
vantes et par conséquent bien complètes; beaucoup d'autres
ne nous sont malheureusement connues que par la coque; mais
comme nous avons pu y trouver des caractères spécifiques
constans, i." dans la proportion des aires ambulacraires et an-
ambulacraires; 2.° dans le nombre des lignes de doubles pores
qui limitent les ambulacres ; 3.° dans le nombre de ces doubles
pores qui forment les festons de ces lignes; /{." dans la forme
des auricules servant d'insertion aux muscles de l'appareil den-
taire ; 5.° enfin, dans la disposition des bords de l'orifice buc-
cal : il en résulte que , quoique nous ayons presque doublé le
nombre des espèces indiquées par M. de Lamarck, elles sont
beaucoup plus faciles à reconnoître.
On trouve des échinides de ce genre dans toutes nos mers;
la Méditerranée en contient même de fort belles espèces
très-communes.
Ils vivent parfaitement libres dans le fond de la mer à
d'assez grandes profondeurs, ou même sur les rivages dans
les rochers, au milieu des fucus.
Ce sont des animaux éminemment carnassiers.
Ils pondent une quantité innombrable d'œufs.
Outre les espèces vivantes que nous avons définies dans l'ar-
ticle Oursin, M. Risso en décrit deux autres sous les noms
d'£. purptireus et d'E. bre^ispinosus; mais, comme à son or-
dinaire, si incomplètement, qu'on ne peut dire ce que c'est.
M. Defrance distingue treize e5pèces de ce genre à Tétat
fossile et provenant de terrains antérieurs et postérieurs à la
craie. M. Risso en ajoute une nouvelle des environs de Nice,
et M. Goldfuss neuf d'Allemagne.
CiDARiTE, Cidaris.
Corps bien circulaire, bien régulier, de forme plus ou moins
élevée ou déprimée, composé de plaques polygones, cou-
212 ZOO
vertes de tubercules mamelonnés, constamment perforés
au sommet et perlant des épines de deux sortes : les unes
très -longues et très-aiguës, les autres courtes et presque
squameuses.
Amhulacres complets , au nombre de cinq.
Bouche inférieure, centrale, pourvue de cinq dents aiguës.
jinus supérieur et central.
Pores génitaux au nombre de cinq.
A. Espèces suhsphéroïdales et même plus élevées que larges, à
aires amhulacraires très-élroites ; les lignes de doubles pores si-
nuleuses. ( Les Turbans.)
Le CiDARiTE IMPÉRIAL : Cidciris imperialis, de Lamk. , Anim.
sans vert., tom. 3, p. 64 , n.° i ; Cidaris papiliata major, Leske,
Klein , p. 126, t. 7 : copiée dans l'Enc. mélh., pi. i36, fig. 8;
Echin. cidaris, var. a, Sowerby , Br. Mus., tab. 44; Cidaris
papiliata, Flemm., Brit. anim., p. 477.
Le C. PORC-ÉPic : C. lij'strix, id., ibid., p. 55 , n.** 3; Cidaris
papiliata, var. 3 , Leske , Klein , p. 1 29 , t. 7 , fig. B , C; cop.
dans l'Enc. méth. , pi. i36 , lig. 6 et 7. (De la Méditerranée.)
Le C. BEC-DE-GRUE : C. gerauioides , id., ibid., p. 56, n.° 5;
Echinometra singularissima , Séba, Mus., 3 , tab. i3 , fig. 8; cop.
dans l'Enc. méth., pi. i36, fig. 1.
Le C. pisTiLLAiRE : C. pistillaris , de Lamk., ibid., page 55 ,
n." 2 ; cop. dans l'Enc. méth., pi. 137.
B. Espèces orbiculaires , déprimées ; aires ambulacraires moins
étroites, bordées par des amhulacres droits; épines ordinaire-
ment fis tuleu ses. ( G. DiADEMA , Gray. )
Le C. DIADÈME : C. diadema , Linn. , Gmel. , pageSiyS,
n.° 7 ; Leske, Klein, pag. 100, tab. 37, fig. 1 et 2 ; cop. dans
l'Enc. méth., pi. i53, tig. 10.
Le C. PORTE-CHAUME : C, calamaria , Pallas, Spicil. zool., 10,
page 3i , tab. 2 , fig. 4 — 8 j cop. dans TEnc. méth., pi. i34,
fig. 9—11.
Le C. PORTE-QUILLE : C. metularia , de Lamk., ibid., p. 56.
n." 7, Séba, Mus., 3, t. i3, fig. 10; cop. dans l'Enc. méth.,
pi. i54, fig. 8.
zoo 2^S
C. Espèces orliculaires , très - déprimées ; les aires interamlula-
craires égalant la moitié des autres , et bordées par des amhu-
lacres droits et fort larges. (G. Astropvga, Gray.)
Le CiDARiTE RAYONNÉ : C. rudiuta , Leske , Klein, page 116,
tab. 44, tig. 1 ; cop. dans TEncycl. méthod., pi. 140, fîg. 5
et 6.
Observ. Ce genre, établi par M. de Lamarck pour des
ëchinides que Klein et Leske confondoient avec les véritables
oursins, sous le nom commun de Cidaris , n'offre réellement
pour caractère constant que la perforation des tubercules,
qui ne sont pourtant pas perforés d'outre en outre, comme
le dit M. de Lamarck. Il faut cependant ajouter que presque
toujours il y a deux espèces bien différentes de piquans,
dont les uns deviennent de véritables baguettes quelquefois
listuleuses.
M. Gray a cru devoir former un genre distinct des di-î-
dèmes de M. de Lamarck, parce qu'en général la forme est
plus surbaissée et que les baguettes sont fîstuleuses : mais sont-
ce des caractères suffjsans pour l'établissement d'un genre?
Quant à celui qu'il a cru devoir former avec respèce qui
entre dans la division C , il y a évidemment des différences
plus importantes dans la forme , dans la mollesse du têt, qui
rappelle un peu les astéries placentiformes; mais nous ne.
croyons cependant pas qu'elles doivent former un genre dis-
tinct.
On connoît quelques espèces de ce genre à l'état fossile
dans la craie et dans des terrains antérieurs. M. Defrance
en reconnoît trois, mais à peine s'il les caractérise, et M.
Risso en ajoute deux nouvelles; mais j'en trouve quatre de
mieux indiquées dans l'ouvrage de M. Flemming, et qui sont
figurées par Parkinson. M. Goldfiiss en définit et figure dix-
neuf dont deux de la div. A , treize de la div. -B, et quatre
de la div. C.
Quoique la plupart des ëchinides qui entrent dans ce
genre, soient des mers de l'hémisphère austral, on en con-
noît cependant déjà deux espèces dans nos mers : l'une très-
commune dans la Méditerranée ; l'autre, sur les côtes d'Ecosse,
oîi elle paroit être bien plus rare.
214 zoo
Ordre III. STELLÉRIDES, Stelleridea.
(Genre Asterias, Linn.)
CoT'ps généralement déprimé, large, et régulièrement divisé
à sa circonférence en angles plus ou moins aigus , souvent
prolongés en lobes ou rayons parfaitement semblables, cou-
vert d'une peau plus ou moins soutenue par des pièces
calcaires.
Canal intestinal pourvu d'un seul orifice buccal, non armé,
mais entouré de suçoirs tentaculiformes.
Ovaires rayonnes et s'ouvrant à la marge de la bouche.
Observ. Cet ordre, extrêmement naturel, correspond pres-
que exactement au genre Asterias de Linné. On a cependant
été obligé d'y réunir les Encrines, dont cet auteur faisoit des
Isis ou des l'ennatules.
Sa caractéristique ne peut guères porter que, i.° sur la na-
ture de la peau, qui est toujours plus ou moins flexible,
quoique solidifiée par des pièces calcaires trcs-diversiformes,
et qui, à la fare buccale, présentent une sorte de disposition
vertébrale, servant en effet à la locomotion; 2.° sur l'absence
d'anus au canal intestinal, qui n'est plus qu'un estomac plus
ou moins lobé à sa circonfi^rence; 3." sur la terminaison cons-
tante des ovaires, disposés en rayons à la circonférence de la
bouche. Quant à la forme du corps, il faut convenir qu'elle
est souvent très-différente . quoiqu'elle soit toujours au moins
régulièrement polygonale ; en effet, ses angles, qui sont quel-
quefois très-obtus, peuvent se prononcer au point que, dans
la famille des Ophiures et des Comatules, ce sont de vérita-
bles appendices en forme de longs rayons, quelquefois même
divisés ou dichotomisés. C'est cette disposition qui a fait com-
parer ces animaux à des étoiles, et qui leur a valu le nom
A'^as'.erias,
Nous avons parlé des principaux points de l'organisation
des Stellérides dans les généralités sur les Actinozoaires. Nous
nous bornerons à faire observer que ces animaux sont évi-
demment inférieurs aux Echinides , puisque leur appareil
nutritif est considérablement simplifié , n'y ayant plus de
masse buccale, plus d'intestin proprement dit, plus d'anus,
zoo 2,5
plus de cœur, et encore moins d'appareil respirateur dis-
tinct. Aussi les fonctions de ces animaux offrent-elles des dif-
férences analogues.
On trouve des Stellérides dans toutes les mers et généra-
lement sur les rivages; mais en plus grand nombre cependant
dans les mers des pays chauds.
Toutes jouissent de la faculté de locomotion générale à un
assez haut degré; il faut cependant en excepter les Comatules
jusqu'à un certain point, et surtout les Encrines, qui sont
constamment fixées.
Elles se nourrissent toutes d'animaux morts ou vivans ,
qu'elles font pénétrer tout entiers dans leur estomac.
Au printemps et au commencement de l'été leurs ovaires
se gonflent, et elles jettent leur frai dans des lieux convena-
bles, et surtout sur les plages sablonneuses, exposées au so-
leil. C'est ce frai qui , dit-on , rend les moules dangereuses à
manger.
Nous ne connoissons rien sur le développement des Stellé-
rides et sur la durée de leur vie.
L'espèce humaine n'en tire aucun avantage que de s'en ser-
vir quelquefois comme engrais.
Les auteurs qui se sont le plus occupés de ces animaux,
sont Gaëde, Monro, Spix , Délie Chiaje, pour l'organisation;
Liuk, de Lamarck, pour la connoissance des espèces.
Le nombre paroît en être assez considérable; malheureu-
sement on les conserve assez difficilement dans les collections,
à cause de l'eau de mer qui les imprègne, et qui les rend
susceptibles d'attirer long-temps l'humidité de Tair.
M. de Lamarck a suivi à peu près les erremens de Liuk
dans la distribution systématique des Stellérides. En faisant
concorder l'étude de l'organis.ition de ces animaux avec
celle de leurs mœurs, on peut trouvera l'extérieur de fort
bons caractères pour les partager en trois familles bien natu-
relles, dans lesquelles les genres sont cependant assez peu
nombreux.
Quant à la distinction des espèces, les principes qui doi-
vent guider, varient assez dans chaque famille, pour que nous
devions remettre à en parler à l'article de chacune d'elles.
Voici les noms et la table synoptique des familles et des
fixés
216 ZOO
genres ou sous -genres qui constituent l'ordre des Steilé-
rides :
i Oreillers.
Palmastéries.
Platasléiies.
Pentastéries.
Solasléries.
„ ydisciforme. ( ^ 1 .
^""■P" • A Fam. II. AsTÉROPH.DES Ophmre.
I Eurjale.
libres . • ) Comatule.
Encrine.
cupuliforme. | I Phytocrine.
Fam. III. AsTÉREHCRiKiEWS< l Pentacrine.
Apiocrinite.
Pote'rocrinile.
'Cvathocrinite.
1 Aciinocrinite.
Rhodocrinite.
[Plaly<rinite.
Carpocrinite.
Marsupife.
.Pentremile.
Corps large, polygonal ou multilobé, traversé inférieurement
par des sillons étendus de la bouche à l'extrémité des an-
gles ou des lobes , et contenant plusieurs rangées de suçoirs
tentaculiformes.
Un tubercule madréporiforme sur le dos.
Observ. Cette famille comprend les véritables Astéries ,
celles que l'on peut souvent comparer, avec assez de raison ,
à des Étoiles par la manière dont le corps est divisé, plus ou
moins profondément, à sa circonférence en cinq lobes ou da-
vantage.
Astérie, Asterias.
Corps régulier, déprimé, stelliforme , pentagonal ou plus ou
moins profondément et régulièrement divisé à sa circon-
férence fv lobes ou rayons convexes en dessus, constam-
ment aplatis en dessous, avec autant de sillons profonds,
convergeant de la circonférence au centre, qu'il y a d'an-
gles ou de rayons; ces sillons remplis de suçoirs.
Bouche centrale.
zoo 217
Orifice des ovaires double pour chaque lobe ou rayon et situé
à sa base.
Un tubercule maATé^oTiioTiv.e à la partie supérieure du corps.
Ohserv. Nous avons observé un assez grand nombre d'espèces
de ce genre à l'état vivant ou conservées dans l'esprit de vin ,
mais malheureusement le plus souvent desséchées.
Nous en avons étudié l'organisation avec quelque soin ; mais
il n'en est pas tout-à-fait de même de leur histoire naturelle,
sur laquelle on n'a encore que des renseignemens bien in-
complets.
Les unes se meuvent fort peu et très-lentement, comme
les espèces de la première section , tandis que d'autres nagent
avec vitesse , comme celles de la dernière , et alors elles agi-
tent leurs rayons.
Toutes sont éminemment carnassières; nous ignorons de
quels animaux elles se nourrissent principalement.
Comme il est à peu près certain qu'elles sont pourvues à
la fois des deux sexes, il doit y avoir une sorte d'accouple-
ment, et en effet Othon Fabricius dit qu'au mois de Mai on
les trouve réunies deux à deux, face à face, et d'une ma-
nière très-forte.
A la même époque on trouve leurs ovaires gonflés d'œufs,
qui nous ont paru composés comme ceux des holothuries; mais
nous ignorons combien de temps ils sont à éclore; à quel état
sort le jeune animal, la durée de son accroissement et par
conséquent celle de sa vie.
On trouve des espèces d'asféries dans toutes les mers d'Eu-
rope, dans la Manche, dans l'Océan et surtout dans la Médi-
terranée; mais les plus grandes existent dans les mers des pays
chauds, dans l'archipel Indien et dans l'Amérique méridio-
nale.
Leur distinction est véritablement assez difficile; d'abord
parce qu'il est fort rare qu'elles existent bien complètes dans
nos collections, et surtout parce qu'elles y sont desséchées et
par conséquent entièrement décolorées. Les figures assez nom-
breuses qui ont été données dans les ouvrages de Link et de
Séba , copiées dans l'Encyclopédie méthodique, ont été faites
également d'après des individus desséchés.
2i8 zoo
Le meilleur caractère que nous ayons encore trouvé pour
distinguer les astéries, est la forme du tiibeiciile madrépori-
forme de leur dos; tubercule qui est certainement en rapport
avec la génération, mais dont nous ignorons encore l'usage
spécial.
Le nombre des espèces de véritables astéries actuellement
connues est assez considérable pour nécessiter entre elles une
distribution systématique qui en puisse faciliter la connois-
sance. Celle que nous proposons, qui est à peu près celle de
Link, est jusqu'cà un certain point artificielle ; cependant,
dans bien des cas, elle les groupe assez naturellement et dé-
note même des mœurs et des habitudes un peu différentes.
Elle repose essentiellement sur la forme générale du corps,
pentagonal, pentalobé ou pluriradié, et dans ce dernier cas,
en ayant égard au nombre des rayons.
A. Espèces dont le corps est pentagonal et peu ou point lohé à
sa circonférence ; les angles étant fissurée. (Les ÛRtiLLERS.)
L'Astérie lune : Asleria luna, Linn.. Gmel., p. 3 160, n." i;
d'après Linné, Aman, cicad., l\ , p. 266, t. 3, 6g. 4.
L'A. discoïde:^, dioscoidea, de Lamk., Anim. sans vert.,
2, pag. 534, n.° 7; cop. dans l'Eue, méth., pi. 97, fig. 5, et
pi. 99, fig. 1.
L'A. granulaire: A. granularis , Linn., Gmel., p. 3 164,
n.** 28; d'après Retzius, JSoi'. act. Stochh., 1783, p. 25i, n.''7;
Link, Stell. mar., p. 20, tab. i3, fig. 22.
L'A. pentagonule; A. pentagonula , de Lamk. , loc. cit. , n." g.
B. Espèces penfagonales , minces et comme m-.mhraneuses.
(G. Palmipes, Link; les Palmastéries.)
L'A. patte-d'oie : A. membranacea, Linn., Gmel., p- 3 164,
n." 27; d'après Retzius, iVo»'. ac/. 5focfc/i. , 1783, p.256,n.°6;
Link, tab. 1 , fig. 2.
L'A. iiosACÉE : A. rosacea, de Lamk., ibid., n." 19 ; cop. dans
l'Enc. méth., pi. 99, fig. 2, 3.
L'A. ÉPERON; A. calcar, de Lamk., n." 17.
L'A. coussinet: A.puMUus, Linn., Gmel., p. 3 160, n." 18;
d'après MuUer, ZooL Dan., 1 , pag. 64, n." 25, tab. 19, fig. 1
et 2 ; cop. dans l'Enc* méth. , pi. 107, fig. 1 à 3.
zoo 219
C. Espèces quinquêlohécs et non articulées à la circonférence.
L'Astérie emglë : A, minuta, Linn. , Gmel., page 3i64,
n° 4; cop. dans l'Enc. métli., pi. 100, fig. 1, 2, 5.
L'A. GiBBEi;sE : A. gihhosd , Penn., Brit. zool. , 4, n." 62;
Pentaceros gibbus plicatus , Link. Stell. , p. 2 5, t. 3, n." 20.
L'A. gentille; a. puLchella, de Blainv. , Faune franc., Acti-
noz. •
Petite espèce de la Méditerranée, ayant beancoup de rap-
ports avec VA. minuta, Linn., avec laquelle elle a été con-
fondue.
D. Espèces pentagonalcs et plus ou moins lohées et articulées à
leur circonférence. ( Les Scutastéries ; Platastérjes. )
L'A. PARgiETÉE : A. lesseîlata, de Lauik., loc. cit., p. 552,
n." 1 ; Link, Stell. mar., t. 24, fig. Sg; copiée dans l'Enc. inéth.,
pi. 97 , fig. I , 2 , et Link , tab. 20 , n." Sy.
L'A. ÉQUESTRE : A. equestris , Linn., Ginel. , p. 3 164, n.° 9;
Pent. planus , Link, p. 2 1 , tab. 12 , fig. 2 1 , et tab. 33 , fig. 53 ;
copiée dans l'Enc. méth., pi. 101 et 102. (Mers du Nord.)
L'A CARiNiFÈRE; A. carinifcru, de Lamk. , loc. cit., n.° ]3.
L'A. NOBLE : ^. noii/js, Linn. , Gmel. , p. 3i6o , n.° 17; An
A. equestris ?
L'A. pleyadella; A. plcyadella , de Lamk. , loc. cit., n.° 4-
L'A. ocuLÉE : A. oculata , Link, t. 23, fig. 11 ; Penn., loc.
cit., tab. 307, fig. 56. (Mers du Nord et de la Manche. )
L'A. ocellifère ; A. ocellifera, de Lamk., ihid., n° 5.
L'A. PONCTUÉE; A. punctata, id. , ibid., n." 2.
L'A. cusi'iDÉE; A. cuspidata, id. , ibid,, n.° 5.
L'A. VERMiciNE; A. vermicina, id., ibid,. n." 6.
L'A. obtusangle; a. obtusavgula, id., ibid., n." i 4-
L'A. RÉTICULÉE : A. reticulata, Linn., Gmel., p. 5i65, n.^G;
Link, tab. 23 , n.° 56 , et tab. 41 et 42 , n.° 72 ; Séba , tab. 7 ,
fig. 1; copiée dans l'Enc. méth.. pi. 100, fig. 6, 7, 8.
L'A. DE Séba -.A. Sehcp , de Blainv.; Séba, 3, tab. 8, n.° 1.
L'A. COURONNÉE : A. nodosa , Linn., Gmel., p. 3 i63 , n.° 7 ;
Link, tab. 2 et 3 , n." 3, et tab. 26, n.° 41 ; Séba, tab. 7 ,
fig. 3 ; copiée dans l'Enc. méth.
L'A. DE Link : A. Linkii, de Blainv.; Link , Stell. mar,, tab.
7,n.''8.
220 ZOO
Les espèces de cette section, dont plusieurs existent dans
nos mers, ne nous paroissent pas avoir encore été examinées
avec assez d'attention par les zoologistes. Nous pensons qu'on
en a confondu plusieurs sous le même nom.
E. Espèces profondément divisées en cinq rayons.
* Rajons triangulaires déprimés et arliculés sur les bords.
(G. AsTROPECTEN, Lluk ; Crenaster, Luid.)
L'Astérie frangée: A. aranciaca, Linn. , Gmel. , p. 5i64,
n.^S; d'après Link , Stell. mar., pag. 27, tab. 5 et 6, n." 6.
(Mers Adriatique, Méditerranée et du Nord.)
L'A. chaussE'Trape; A. calcitrapa, de Lamk., loc. cit., pag,
663 , n.° 32.
L'A. IRRÉGULIÈRE : A. irreguldris , Link, Slell. mar., p. 27,
tab. 6, n.* lo; Penn. , British zool. , 4, p. 61 , n.° 67. (Anglet.
mérid.)
L'A. régulière; a. regularis , Link, id., ihid,, p. 16, tab, 8,
n.° 1.
L'A. FiMBRiÉE : A.fimhriata, Link, ibid., p. 27, tab. 23 et
24, n.° 38.
L'A. Bi-ÉpiNEUSE : A. bispinosa , Otto, Beschreib. einig. neuen
Mollusk. und Zooph. , p. 23 , tab. 3g.
** Rajons triangulaires , assez courts et arrondis en dessus.
L'A. COMMUNE : A. rubens , Linn., Gmel. , pag. 3 161 , n.° 3 ;
Link , Stell. , tab. 3o , n." 5g ; copiée dans l'Enc. méth. , pi. 11 5 ,
fig. 1 , 2, e.t 112, pi. 3 et 4. (Mers du Nord, Baltique,
Manche, Océan et Méditerranée?)
L'A. VIOLETTE; A. violacea, Linn., Gmel., p. 3i65 , n." 24;
d'après MuUer, Zool. dan., 2, tab. 48; copiée dans l'Enc.
méth., pi. 116, fîg. 4.
L'A. SPONGIECSE : A. spongiosa, Othon Fabr. , Faun. Groenl.,
p. 368, n." 363.
L'A. acuminée; a. acuminata, de Lamk., p. 664, n.° 33.
L'A. striée; a. striata, id. , ibid., n.° 34.
L'A. GLACIALE : A. glacialis , Linn., Gmel., p. 3i62, n.° 5;
Link, Stell., p. 62 , tab. 38 et 39; copiée dans l'Enc. méth.,
pi. 1 17 et 118.
zoo 221
Asterias angulosa , Muller, Zool.dan., 2 . p. i , tab.41 ;cop.
dans l'Enc. méth. , pi. 119, fig. 1.
A. clalhrata, Penn., Brit. zool. , 4 , p. 61 , lab. 3o, fig. i.
(Mers (lu Nord, de la Manche , de l'Océan.)
L'Astérie M iLiEPORELLE; Milleporella , id., ibi'd. , n.°35.
L'A MULTiFORÉE : A. multjfora , id., ibid. , n.° Sy, Pentad.
muUifora, Link, Stell. , p. 35, n.° 7, tab. 56, n.° 62.
^** Rajons longs, étroits et souvent rétrécis à leur origine.
L'A. VARiOLÉE : A. variolata , id., ibid., n.° 56; Link., Stell.,
tab. 1 , fig. 1 , et tab. 8, fig. 10; copiée dans l'Enc. méth., pi.
119, fig. 4 et 5.
L'A. GRANiFÈRE; A. graiiifera , de Lamk. , loc. cit., pag. 5 60,
n.° 24.
L'A. ÉPINEUSE : A, spinosa, Link, Stell., p. 35, lab. 4, n.°j:
copiée dans l'Enc. méth., pi. 119, fig. 2 et 3 ; ^. echinophora,
de Lamk., n.° 26. (Des mers du Nord.)
L'A. MiLiAiRE : A. lœ\'igata , Linn., Gmel., p. 3 164, n.'io;
Link, Stell., 1. 28, n." 47.
L'A. COMETE; A. cometa, de Blainv. , ibid., p. 566.
L'A. BICOLORE; A. bicoloT, de Lamk., n.° 58.
L'A. réticulée; A. reticulata , Link, Stell., p. 34, tab. Sg ,
n." 16.
L'A. phrygienne: A. phrygiana, Linn., Gmel., pag. 3i65,
n." 3o; d'après Mull., Zool. Dan. prod., 2829; Act. nidr., 4,
p. 424, t. 14, fig. 1 et 2.
L'A. PERTUSE : A. pertusa , Linn., Gmel., p. 3i65, n.°3o:
Mull., Zool. Dan. prod. , 283g.
L'A clavigère; A. clavigera , de Lamk., 2, p. 562, n."* 29.
L'A. RiscARDRUDE : A. scposita, Linn., Gmel., p. 3 162, n."
21 ; d'après Retzius, JSof. act. Stockh. , 1783, p. 239, n." 2.
L'A. CYLINDRIQUE; A cjUndrica , de Lamk., p. 567 , n.° 41.
L'A. sdbulée; a subulata, id. , ibid., n.° 44.
L'A. OPHIDIENNE, A. ophidiana, id., ibid. , n,° 43.
Observ. Les espèces d'astéries qui entrent dans cette section
sont assez nombreuses , même dans nos mers ; mais leur distinc-
tion n'a pas été encore suffisymment établie. Nous sommes
certains , par exemple , que l'on confond sous le nom d'A. fran-
gée au moins quatre espèces; il se pourroit par contre que celles
zoo
de la dernière section aient été trop multipliées. Cependant
nous nous sommes assurés qu'il faut distinguer de l'astérie mi-
liaire l'astérie connue sous le nom de comète, à cause de la
disposition singulière qu'elle offre fréquemment dans la grande
disproportion d'un seul de ses rayons.
Les trois divisions que nous établissons dans cette section
sont assez naturelles : en effet, les espèces de la derjiière font
le passage aux ophiures; aussi sont-elles beaucoup plus agiles
que les autres et nagent-elles avec une grande vitesse; couime
nous nous sommes assurés dans la mer des iles d'Hyères, en
poursuivant à quelque distance de la côte l'astérie épineuse,
qui est d'un beau rouge de vermillon. Nous avons eu bien
de la peine pour nous en emparer.
Celles de la première division sont au contraire probable-
ment peu agiles, et elles ont de certains rapports avec les
astéries de la seconde , en ce que leurs bords sont par-
quetés.
M. Risso , outre huit espèces de M. de Lamarck, en a en-
core trouvé sur la côte de Nice quatre, auxquelles il a crû
devoir donner des noms particuliers : A. tricolor, verrucosa,
hifida et spinosa ; mais, à en juger par la phrase caractéris-
tique qu'il en donne, il est absolument impossible de dire
ce que c'est. 11 ne signale pas même toujours le nombre de
rayons, et il parle d'un disque qui n'existe réellement jamais
dans les véritables astéries; peut-être cependant son A. bi-
fida est-elle la même que notre A. pulchella.
F. Espèces qui sont divisées en un plus grand nombre de rayons
que cinq ou six. (Solastéries. )
L'Astérie fine-épine ; A. tenuispina , de Lamk., lac. cit.,
p. 56i , n.° 27.
L'A. SABLEUSE; A. arenata , id., ibid., n.° 40.
L'A. DU Sénégal : A. Senegalensis , id. , ibid., n." 42; copiée
dans l'Encycl. méthod., pi. 12, tig. 1 et 2.
L'A. DACTYLOÏDE : A. endeca , Linn. , Gmei., p. 3 162, n.° 22;
Link, Stell. mar. , Uh. i5 et 16, n." 26, et tab. 1 7 , n.° 27;
copiée dans l'Encycl. méthod.. pi. 1 14 et 1 i 5. (Mers du Nord.)
L'A. a aigrettes : A. papposa. Linn., Gmel. , p. 3 160, n." 2;
Link, Stell. , p. 43, tab. 17, n." 28, et tab. 3^ , n." 52; cop.
zoo 2.3
dans l'Enc. méth., pi. 107, fig. 3 et 4. (Mers du Nord, de lu
Manche.)
L'Astérie échinite : A. echinids, de Lamk. , /. c. , p. 658,
n.° 2 1 ; Solanderet Ellis, tab. 60 — 62 ; cop. dans l'Enc. méth. ,
pi. 107 , fig. A, B, C.
L'A. hélianthe: a. helianthus, id. , ibid., n.° 20; cop. dans
l'Eue, méth., pi. 108 et 109.
Celte division est évidemment assez artificielle ; en effet,
elle comprend des espèces de structure assez différente et qui
ne se rapprochent pour la plupart que par un nombre de
rayons constamment supérieur à celui de cinq ou de six, que
nous avons trouvé dans les astéries des sections précédentes.
Une seule est de nos mers.
Fam. II. AsTÉROPHiDESj Asterophidea.
Corps petit, disciforme , très -aplati, pourvu dans sa circon-
férence d'appendices plus ou moins alongés , serpentifor-
naes, squameux, sans sillon inférieur.
Observ. Les Aslérophides diffèrent réellement dans plu-
sieurs points de leur organisation des véritables Astéries, aussi
leurs mœurs sont-elles également différentes.
Oï-HiURE, Ophiura.
Corps discoïde, déprimé, assez petit, subquinquélobé , cou-
vert d'une peau coriace et pourvu à sa circonférence de
cinq rayons simples, très-longs, très -grêles, squameux,
sans traces de sillon inférieur, mais toujours accompagnes
latéralement d'épines plus ou moins mobiles, et en des-
sous de deux rangs seulement , un de chaque côté , de gros
cirrhes ou suçoirs.
Bouche au milieu de cinq fentes fort courtes, ne dépassant
pas le deuii-dianiètre' du corps et garnies de ventouses
papilliformes peu nombreuses (huit), et sur les bords de
cinq groupes d'écaillés souvent dentiformes.
Orifices des ovaires très-grands, en forme de fente de chaque
côté de la racine des rayons.
Point de tubercule madréporiforme.
224 ZOO
A. Espèces dont les épines des rayons sont très -courtes et
appliquées.
L'Ophiure nattée, de Lamk. , Anim. sans vert. , 2 , p. 642 ,
n.° 1.
Stella lacertosa, Link, Stell. mar. , pag. 47? tab. 2, n.° 4;
copiée dans TEnc. inéth., pi. 125, n.°' 2 et 3.
Ast. lacertosa, Penn. , Brit. zooL, 4 , p. 63, tab. 02, fig 63.
Oph. hracteata, Fiemm. , Brit. anim., p. 488, n." 2q.
L'O. LÉZARPELLE : O. longicauda; Stella longicauda ^ Link, loc.
cit., p. 47 , tab. ii,n.°]7.
St. lœvis, id., ihid., tab. 22, n.° 55.
O. lacertosa, de Lamk., loc. cit., n.° 2.
O. squamata, Risso , Eur. mérid.
O. Rondeletii , Risso, Europ. niérid. , 5, pag. lyS, n." 14 j
RondeL, 82, 12.
O. aurora, id., ihid., n.° i5; pL 6,n.° 29.
(Pe toutes les mers d'Europe.)
L'O. BRACHiÉE : O. bracJiiata , Montag., Linn. Transact., 7,
p. 84; A. minuta, Penn, , loc. cit. , p. 65,n.''6i. (Mers du Nord. )
L'O. épaisse; o. incrassata, de Lamk., loc. cit., n.° 3. (Aus-
tralasie ? )
L'O. géante; o. gigas, de Blainv. (Nouvelle espèce dont
nous ignorons la patrie.)
L'O. A RAYONS COURTS; O. hrcviradiata', de Blainv. (Nouvelle
espèce, rapportée par MM. Quoy et Gaimard.)
L'O. TRois-ÉiiNEs; O. trii^pina , de Blainv. (Nouvelle espèce,
rapportée par MM. Quoy et Gaimard.)
B. Espèces dont les épines des rajons sont longues et non
appliquées.
L'O. ÉCAILLEUSE; O. squamata , de Lamk., loc. cit., n." 11.
( Mers d'Europe. )
L'O. GRANULÉE : O. granulata, Link, loc. cit., p. 5o, tab. 26.
v." 45; copiée dans l'Eric, méth., pi. 1^4, fig. 2 et 3.
St. scolopendroides , Link, loc. cit., p. 62, t. 26, n." 42.
A. aculeata, Lirin., Gmel., p. 3i66 , n." 12.
O. echinata, de Lamk., loc. cit., p. 543, n.° 6.
A. nigra, MuU. , Zool. Dan., 3, p. 21, tab. gS.
(Des mers d'Europe.)
zoo 225
L'Ophiure NOCTILUQUE; O. noctiluca ,VlviaDi , Anim. phosph.,
p. 5, tab. 1 , lig. 1 et 2.
I/O. ANM LEiJSE : o. annulosa, de Lamk. , loc. cit., n." 4.
( Aijstralasie?)
I/O. MARiîRÉE; o. marmorata, id., ibid., n." 5. (Australasie?)
L'O. SC01.0PKNDIÎINE; O. scolopendrina,id., ibid., n." 7. (^Mers
de ]'IsIe-de-France.)
L'O. loxgipède; o. longipeda, id. , ibid., n.° 8. (Mers de
risle-de-France.)
L'O. NÉRÉiDiNE ; O. nereidina , id. , ibid., n.° g. (Des mers
Australes ? )
L'O. ciuAiRE; O. ciliaris , Linn., GmeL, p. 3i66, ti.° i3.
Stella pentaphjllum , Lirik . pag. 53 , t. 34 , n.° 56 , et p. 62 ,
tab. 37, n." 65.
(Des mers d'Europe et Australes.)
L'O. fragile: o. fragilis, Abildg. ; Mull.,Zooi. Dan., 0,
p. 38, tab. 98, de Lauik. , toc. cit.. n.° ]3.
Rosula scolopendroides , Link, loc. cit., iab. 26, n." 42.
Ast. sphœrulata Penn., loc. cit., 4 , p. 62 , tab. 32 , fig. 3.
O. rosularia, de Lamk., loc. cit.
O. rosula, Flemming, loc. cit., p. 48g, n.° 32.
O. spinulosa , Risso , loc. cit., pag. 272, 11.° 12, pi. 6, fig.
3o; Rondelet.
L'O. A grandes épines; O. macrospina , de Blaînv. (Nouvelle
espèce du voyage de MM. Quoy et Gaimard.)
L'O. peinte; o. picta, de Blaiuv. (Nouvelle espèce du pre-
mier voyage de MM. Quoy et Gaimard.)
L'O. Marguerite : O. M//S, Flernm., loc. cit., p. 488, n." 3.
S. scolopendroides, Link, Stell., p. 52, tab. 40, n.° 71.
L'O. PENTAGONE, O. regu'dris.
Stella regularis , Link, Stell., pag. 5i , tab. 27, fig. 48 ; cop.
dans l'Eue, méth., pi. i23, fig. 4 et 5.
O. pentagona , de Lamk., ibid., p. 646.
L'O. FILIFORME : O. JîUfomis , Linn,, Gmel., p. 3 166, n." i3;
d'après Mull., Zool. Dan., 2, tab. 5g; de Lamk., p. 546.
L'O. tricolore: O.tricolor, Linn., Gmel. , p. 3 168, n.^^G;
d'après Mull., Zool. Dan., 3 , p. 28, tab. ijj.{An dij)'. a fragili?)
L'O. LOMBRicAi.E : O. lombficalis , de Lamk., pag. 5^7 , cop.
dans l'Eue, méth., pi. 124, lig. 1.
60. xi
■226 zoo
L'Ophiure poute-pointes: O. cuspidifera , id., ihid.; copiée
dans l'Enc. niéth., pi. 2 23 , fig. 5 — 8.
L"0. OLiGÈTE : O. oligœtei , Linn., Grnel., p. 3 167, 11.° 54 ;
d'après Pall.is, A'o»/. ad. petrop., 2, pag. 209, tab. 6, fig. 20,
A, B. (Mers d'Amérique.)
L'O. PETITE; O. minuta, Risso , loc. cit., n." 17.
Obser^. Nous avons eu Foccasion d'observer vivantes, dans
les trois mers qui baignent les côtes de France , au moins trois
espèces de ce genre.
Il est évidemment très-distinct de celui des véritables asté-
ries par la disposition singulière des appendices du corps et
par rabsen.fie du tubercule madréporiforme. l-a bouche est
aussi beaucoup mieux armée par la manière dont les épines
ou tubercules se réunissent aux angles des entresillôns de la
bouche, pour former des espèces de dents aussi épaisses que
le corps lui-même.
Les ophiures ont en effet des mœurs assez différentes. Elles
nagent et marchent souvent avec une très-gnnde facilité dans
toutes les directions, deux bras en avant et un en arrière,
servant d'arc-boutant, en agitant leurs appendices lout-à-fait
à la manière des serpens.
Nous ne connoissons encore rien du reste de leurs mœurs;
nous savons que leurs œufs sont réunis en masses oviformes
considérables.
Il paroît qu'il existe des ophiures dans toutes les mers; il
s'en trouve même plusieurs dans celles d'Europe, mais il nous
paroît fort probable que les zoologistes en ont considérable-
ment exagéré le nombre, parce que leurs descriptions ne sont
pas comparatives et qu'ils ne se sont pas occupés de savoir
sur quels caractères repose cette distinction. Ainsi M. de La-
marck ne s'est pas attaché à rapporter celles qu'il avoit sous
les yeux aux espèces décrites par Link, Muller ou Gmelin:
il a préféré leur donner de nouveaux noms. Les auteurs an-
glois ont fait de même, et à plus forte raison M. Risso. Cela
étoit beaucoup plus aisé.
Nous avouons être encore un peu dans ce cas. 11 nous sem-
ble cependant que les meilleurs caractères peuvent se tirer
du nombre et de la longueur des épines latérales des rayons,
et peut-être de la proportion de ceux-ci, comparés avec le
zoo 227
diamètre du corps, et mieux encore de la disposition et du
nombre des séries de plaques qui recouvrent les rayons. C'est
ce caractère qui nous a paru le plus fixe et dont nous nous
sommes cssenlieltement servis dans une monographie que nous
préparons.
EuRYALE, Euryale.'
Corps régulier, déprimé, assez pelit, pentagonal, pourvu de
cinq appendices ou rayons arrondis en dessus, aplatis en
dessous, se divisant, se di'liotomisant et s'atténuant déplus
en plus jusqu'aux extrémités, qui sont cirrheuses.
Bouche au centre de cinq sillons convergens, en forme de
trous, n'allant pas jusqu'à la circonférence du corps, et
bordés de ventouses papilliformes.
A. Espèces dont les rayons se dichotomisent peu et loin de la
racine.
L'EuRYALE palmifère: E. palmifcrum, de Lamk. , 2, p. SSg,
n.° 6; cop. dans l'Encycl. méth., pi. 126, fig. 1 et 2.
B. Espèces dont les rayons se divisent et se dichotomisent dès la
hase.
L'E. VERRUQCEUSE : E. scutatum ; Ast. caput Medusce, Linn.,
Gmel. , p. 3167 , D.° 16 ; Ast. scutatum , Link , StelL , pag. 65 ,
tab. 29, et tab. 3o , n." 49; Ast, arhorescens, Pennant, Brit.
zool. , 4? P* 67» n'° 73 ; E. verrucosum, de Lamk., ibid. , n.° 1.
Des mers des Indes et du Nord, même sur les côtes d'Ecosse.
L'E. A CÔTE3 LISSES: E. costosum, Link , StelL, p. 64, tab. 18
et 19; cop. dans l'Encycl. méth., pi. i5o, fig. 1 et 2.
Des côtes d'Amérique.
L'E. RX3DE: E. asperum , de Lamk., ihid., n." 3 ; Link, StelL,
p. 65 , tab. 20 , fig. 32.
De la mer des Indes.
L'E. MURiQUÉE : E. muricatum, de Lamk., n." 4; cop. dans
l'Enc. méth., pi. 128 et 129.
L'E. DE LA Méditerranée: E. Mediterraneœ, Risso , Europe -
mérid. , 5 , p. 1 74 » n.° 1 8 ; d'après Rondelet, 85 — 1 5.
L'E. ExrcrË; E. exiguum , id., ibid., n.°5.
Des mers Australes.
X jdslrophyton-
^^8 ZOO
Ohserv. Nous avons observé les E. verruqueuse et à cAtc&
lisses qui sont communes dans les collections, mais jamais à
l'état vivant.
C'est un genre véritablement distinct de celui des ophiures
par un assez bon nombre de caractères; aussi avoit-il été éta-
bli depuis long-temps par Link sous le nom à'Astro-phjton, qui
a été conservé par quelques zoologistes, par M. Flemming, par
exemple. M. le docteur Leach l'a aussi proposé sous la déno-
mination de Gorgonocéphale.
Nous ne connoissons encore aucun auteur qui ait observé
une euryale à l'état vivant, ou qui du moins ait publié ses
observations. On dit cependant que ces animaux se servent
des cirrhes de leurs rayons pour saisir leur proie et la porter
à la bouche; mais cela nous paroit assez douteux. Un auteur
anglois, nommé Cordier, assure que les euryales adhèrent for-
tement par leur disque supérieur, et qu'il est même assez dif-
ficile de les détacher.
Aucun auteur n'en a fait non plus l'anatomie.
On trouve , à ce qu'il paroit, des euryales dans toutes les
mers et même dans celle du Nord.
La distinction des espèces est assez facile, sans doute prin-
cipalement à cause de leur petit nombre.
Nous sommes loin de croire que l'E. de la Méditerranée de
M. Risso soit distincte; nous doutons même qu'il existe d'es-
pèce d'euryale dans cette mer; du moins aucun autre auteur
n'en parle : et l'autorité de Rondelet n'est pas suffisante , cet au-
teur ayant plusieurs fois parlé d'animaux étrangers à cette mer.
Fam. III. Les Astérencriniens, Asterencinnea.
Corps régulier, cupuliforme plus ou moins distinct, libre ou
fixé, pourvu de cinq rayons simples ou bifides, articulés,
pinnés; d'une bouche subcentrale et d'une cavité viscérale ,
ayant un grand orifice béant à l'extrémité d'une sorte de
tube, simulant un anus.
Ohserv. C'est à l'intéressante découverte faite par M. Thomp-
son d'une très - petite espèce d'cncrine vivante, sur les
côtes d'Irlande , et à son Mémoire à ce sujet . que nous devons
la possibilité d'établir et de caractériser cette famille d'une
zoo 2^29
manière convenable, en nous appuyant aussi sur le travail
ex professa de M. Miller sur les encrinites fossiles; et comme
nous avons pu disséquer une comatule bien conservée dans
l'esprit de vin, nous sommes maintenant certains que les en-
erinessont de véritables stellérides, puisque les comatules efc
les encrines sont extrêmement rapprochées et ne dillèrent
presque que par la tige, qui manque dans celles-là et qui est
au contraire fort grande dans celles-ci.
Nous allons nous servir de cette considération pour par-
tager cette famille en deux sections.
Sect. I. Les Astérencriniens libres.
Corps libre et sans tige qui servirait à le Jîxer.
Comatule, Camatula.'
Corps orbiculaire, déprimé, membraneux, protégé en dessus
par un assemblage de pièces calcaires, dont une médio-
dorsale, avec un ou deux rangs de rayons accessoires, ar-
ticulés, simples, et pourvu dans sa circonférence de cinq
grands rayons, profondément bifides et pinnés, commen-
çant par trois pièces basilaires simples.
Bouche assez antérieure , isolée, membraneuse, au fond d'une
étoile formée par cinq sillons bifurques.
Un grand orifice pseudo-anal à l'extrémité frangée d'un sac
viscéral.
Espèces. La Comatule rosace: C. rasacea; Decameros rosacea,
Link, StelL mar. , p. 55, tab. Sy , fig. 66; Ast. hifida , Penn.,
Brit. zoaL, p. 65, n.° 70; C. mediterranea , de Lamk., Anim.
sans vert., 2 , p. 555 , n." 6 ; C. Jimbriata, Miller, Crinoid.,
p. l32,fig. 1.
La C. barbue: C. larbata; Decam. harbafa , Link, Stell. , p.
55 , tab. 37 , fig. 64 ; Asterias decamenas , Pennant, Brit. zooL,
4 , p. 66 , tab. 33 , fig. 7 1 ; Ast. peclinata, Adans., Trans. linn.,
vol. 10.
Des côtes d'Angleterre.
La C. carénée; c. carinata, id. , ibid., n." 5.
Des mers de l'Isle-de-France.
I Astrocoma.
23o ZOO
La CoMATDLE buachiolée; C brachiolafa, id. , ibid., n.* 8.
La C. DE l'Adéone; C. Adeonœ. id. , ibid., n." 7.
Des mers (le la Nouvelle-Hollande.
La C. frangée: C.Jîmbriala, id. , ibid., n," 4 ; Stella cJiinensis,
Petiver, Gaz., 4, fig. 8.
Des mors Australes?
La C. hotulaike; C.rotularia, id., ibid., n." 3.
La C. MULTIRAVONNÉE : C. multiradiata , id., ibid., n." 2 ; Link,
Stell., tab. 22, fig. 54; Encycl. méthod. , pi. 126, n.° 3.
Des mers de l'Inde.
La C. SOLAIRE ; C. solaris, id. , ibid., n.° 1.
Des mers Australes ?
ObseT\>. Les stellérides qui composent ce genre ont été
confondues par Linné et par les auteurs qui ont suivi son sys-
tème avec les astéries ordinaires, quoique Link les eût déjà
distinguées sous la dénomination de decameros.
Parmi les auteurs modernes, M. de Fréminville parolt être
celui qui ait senti le premier la nécessité d'en former un
genre, auquel il a donné le nom d^Antedon, qui n'a pas pré-
valu contre celui de Comatula, que proposoit de son côté M.
de Lamarck.
Nous avons étudié une espèce étrangère, conservée dans l'es-
prit de vin, et nous nous sommes assurés que ce genre estpar-
fuiteujent distinct; car son organisation diffère beaucoup de
celle des stellérides de la famille précédente.
Le corps de la comatule, presque «entièrement membraneux
en dessous, est au contraire protégé en dessus par une sorte
de cupule épaisse et composée de pièces calcaires, articulées et
contenues pai- une peau fort mince et peu distincte. C'est cette
cupule qui est formée par une partie centrale dorsale, dans
laquelle entrent deux pièces posées l'une au-dessus de Piiutre.
C'est autour de la première que s'articulent les rayons auxi-
liaires dont il va être question tout à Pheure; et c'est autour
de la seconde que se joignent les grands rayons, au moyen de
leur partie basilaire.
Les rayons auxiliaires, en quelque nombre qu'ils soient,
parce qu'ils peuvent former un ou deux rangs, sont toujours
simples, c'est-a-dire qu'ils sont composés d'articles simples,
joints bout à bout, et dont le dernier est atténué et recourbe
zoo 23i
en forme de crochet, sans que jamais ils soient pinnés. Il pa-
roit qu'en outre ils ne sont pas pourvus de suçoir.
J^es grands rayons entrent réellement par leur base dans la
composition de la cupule ou de l'espèce de loge dans la-
quelle la masse viscérale est comprise. Chacun d'eux est formé
par une partie basilaire simple et par une partie bien plus
éti-ndue, divisée et pinnée.
La partie basilaire est composée de trois articles; un pre-
mier, articulé avec la pièce centro-dorsale; un second inter-
médiaire, et un troisième terminal , avec lequel se joignent les
deux divisions principales des rayons, et qui pour cela est
taillé en angle à son sommet.
Les articles de cette partie basilaire non-seulement s'arti-
culent entre eux et avec la pièce centrale de chaque rayon,
mais latéralement ils touchent les correspondans des deux
rayons voisins.
C'est par cette disposition de plus en plus complexe que
nous verrons se former le têt des encrines et des genres voi-
sins.
Quant à la partie pinnée ou complexe du rayon, elle est
d'abord constamment double, c'est-à-dire formée de deux di-
gitations, qui souvent elles-mêmes se divisent d'une ma-
nière variable; en sorte que quelquefois la comatule ressem-
ble à un grand soleil : chaque subdivision est composée d'ar-
ticles en général peu alongés , qui augmentent assez peu en
nombre dans un espace donné à mesure que l'on approche
davantage de l'extrémité; mais ce qu'ils offrent de plus re-
marquable , c'est qu'ils sont alternativement un peu diff'érens
de longueur , et que les plus longs portent à droite et à gauche
de leur face interne des pinnules comprimées, triangulaires,
presque cirrheuses à l'extrémité , et composées également d'un
grand nombre d'articles courts. 11 en résulte, dans l'état de
mort, qu'une digitation de comatule ressemble assez bien aux
feuilles composées des mimosa, parce que les pinnules, dans
le repos, se collent les unes contre les autres, comme cela
a lieu pour les folioles des sensitives le long de leur rachis,
quand elles sont fermées.
Mais le caractère principal qui distingue les grands rayons
des rayons accessoires, c'est que dans toute la longueur de
23:2 ZOO
Taxe et des pinnules, se continue le sillon buccal ou labial ,
charnu et pourvu de cirrhes ventousaires, qui sert à l'aniuial
à saisir sa proie.
En suivant ces espèces de sillons, dont le nombre est pro-
portionnel à celui des digitations du rayon , on arrive par un
sillon unique pour chacun d'eux et qui en occupe la base, au
centre d'une sorte d'étoile à bords épais, frangés, et par su'te
à la bouche, qui est au fond. L'étoile formée par la réunion
des sillons des raj ons n'est pas symétrique, c'est-à-dire que
ses brandies sont très-inégales ; les unes, que nous appellerons
les antéiieures , étant bien pfus courtes que les autres, ou
postérieures. Il en est résulté que la bouche n'est pas au
centre de l'étoile; mais bien plus proc4ie d'un cAté que de
l'autre: «lie est assez diffiiile à voir, au contraire d'un autre
orilice, dont il va être question, et que M. de Lamarck pa-
Toît avoir pris pour elle. Elle est [irofjndément enfoncée dans
l'étoile des sillons; elle est ronde, sans aucune armature, et
coiiduit imuiéiJiatemcnt dans l'estomac. Ce que celui-ci
offre de plus singulier , c'est qu'il a ses parois épaisses, et sur-
tout qu'il n'est }'as simple. Il est en effet lacuneux , ou plutôt
il forme une sorte de tissu caverneux, enveloppé de toutes
paris d'une matière jaune, grenue, considérable, qui doit
être le foie. Il résulte de cette disposition de Teslomac et du
foie une masse viscérale considérable, (jui occupe la partie
exravée de la cupuîe calcaire et qui satténue peu à peu en
se poitant en arrière , oij elle se termine par une pointe mousse
ou obtuse.
Toute cette masse fait saillie dans l'intérieur d'une grande
cavité dont il me reste à parler. Cette cavité, entièrement
membraneuse, du moins en dessous, car en dessus et sur les
côtés elle est doublée par l'appareil solide, fait le tour de la
masse visrérale , la détache de tout le reste de l'animal, si ce
n'est au-dessus de la bouche , où elle se continue avec lui. Je
n'ai pu y découvrir d'orifice intérieur. Elle est parfaitement
lisse; mais à l'extérieur elle se prolonge en une sorte de vessie,
dont la base est en arrière et dont le sommet, tronqué, est
en avant. Ce sommet, libre, dépasse même un peu la bouche
en s'avançant au-dessous d'elle. Il est percé par un très-grand
orifice béant, garni d'un rang circulaire de papilles tentacu-
zoo 2^5
llformes. C'est lui que M. de Lamarck a pris pour la bouche
et que les auteurs anglois ont considéré comme l'anus : ce n'est
réellement ni l'un ni l'autre. Est-ce une sorte de cavité respi-
ratrice ou locomotrice? ou mieux la terminaison des ovaires?
C'est ce que je ne puis dire, n'ayant pu trouver ces derniers
organes dans le seul individu que j'ai disséqué.
Quoi qu'il en soit, il est au moins aisé de voir, par ce que
je viens de dire de l'organisation des comatules, que ces ani-
maux diffèrent considérablement des ophiures et autres véri-
tables asférides: aussi leurs mœurs et leurs habitudes sont-elles
également différentes, du moins d'après le peu que l'on en sait.
On assure en effet que ces animaux, probablement libres dans
les mers qu'ils habitent, s'attachent, se cramponnent aux ro-
chers à l'aide de leurs rayons accessoires, et qu'ils se servent
des autres, qu'ils étalent en tout sens, pour atteindre et pour
attirer la proie vers l'orilice buccal. Il seroit bon de chercher
si les comatules, pour changer de place, ne seserviroient pas
de leur vessie abdominale, en la contractant sur l'eau, qui
y pénétreroit, un peu à la manière des sèches.
C'est un point que l'on peut espérer de voir prochainement
écluirci , puisqu'il existe une ou deux espèces de ce genre
dans nos mers d'Europe. Le plus grand nombre cependant
appartient aux mers Australes.
Nous n'avons pu encore nous assurer sur quelles parties de
l'organisation doit porter plus convenablement la distinction
des espèces. Nous remarquons que M. de Lamarck, qui en porte
le nombre à huit, les distingue principalement parle nombre
des divisions des grands rayons et par celui des rayons auxi-
liaires : nous n'osons assurer que ces nombres soient constans.
Sect. II. Les Astérencriniens fixés.
Corps plus ou moins bursiforme et porté sur une longue tige arti-
culée et fixée par une partie radicifurme.
Observations. Le beau travail de Guettard sur les Encrînes
vivantes et fossiles a montré depuis long-temns les grands rap-
ports qu'il y a entre ce gtn)re et les Stellérides, dont on fait
aujourd'hui le genre Comatule. Cependant, malgré la confir-
mation qu'en donna EUis peu de temps après, ce point de
"4 ZOO
doctrine ëtoit encore resté douteux; en sorte que M. de La-
inarck , suivant sous ce rapport Linné et ses adhérens, range
encore les Encrines parmi les zoophytaires, à côté des Pen-
natules. Mais depuis le mémoire ex professa de M. Miller sur
les Encrines en générai, et surtout dei'uis la découverte et
l'excellente description d'une espèce d'cncrine vivante sur les
côtes d'Irlande par M. Thompson, il ne pt^ut plus rester de
doute, et il est possible en outre de caractériser ces genres
d'une manière à peu près complète et comparative. Nous
avons pris pour base de notre terminologie des parties ce qui
existe dans les comatules; en sorte que, nous trouvant con-
corder avec la manière de voir de Rosinus sur ce sujet , nous
n'avons pas cru devoir adopter celle qu'a proposée M. Miller
dans sa monographie du reste très-intéressante des crinoides.
En effet , il nous est difficile de voir dans le têt de ces animaux
un bassin , peii^/5 , des costaux, des intercostaux, des scapu-
laires, une main , des doigts, etc., dénominations empruntées
d'animaux d'un tout autre type et de parties qui ne sont nul-
lement comparables.
Pour nous, le pelvis de M. Miller est l'article dorso-central.
Le costal est le premier article basilaire de chaque rayon.
L'intercostal, le second article basilaire.
Le scapulum est le troisième, ou celui sur lequel portent
les rayons.
La main est la partie du rayon divisée, mais non séparée.
Les doigts sont les digitations ou divisions des rayons.
Enfin, les pinnules sont les divisions latérales des digita-
tions.
Quant aux rayons , nous les divisons en rayons principaux
et en rayons accessoires ou auxiliaires, comme M. Miller.
Encrine, Encrinus.
Corps membraneux, régulier, au fond d'une sorte d'entonnoir
radiaire ;
Composé d'une pièce centro-dorsale unique, pentalobée ,
d'une articulation à cinq rayons doubles et dichotomo-
sés, avec trois articulations simples et parfaitement li-
bres à leur base ;
Porté sur une tige composée d'un grand nombre d'articles
zoo 235
penfagonaux , percés d'un trou rond au centre, à sur-
face articulaire radiée et pourvue de verticillesde rayons
accessoires épars.
Espèce. L'Encrine tête-de-méduse : Encrinus caput medusœ,
Guettard, Mem. acad. se. par. , lyôS , p. 224, pi. 8 , 9 et 10;
Ellis, Encrin. Trans. pliil. , 176/1, tab. i3, fîg. 4.
Isis asterias , Linn., Gmel. , Verm., p. 0794, n." 5.
Observ. Ce genre a pu être caractérisé d'après l'individu
incomplet que possède la collection du Muséum au Jardin
du Roi, le même que Guettard a décrit le premier (loccit.)
dansla collection de M. de Bois-Jourdain, dont il faiscit alors
partie et qui provennit, non pas des mers de la Martinique,
comme on l'admet };énéra!ement , mais plus probablement
de cel'es de l'Inde. En effet, Guettard dit positivement qu'il
avoit été envoyé de la Martiniqtie, mais qu'il y avoil été ap-
porté par un olîîcier qui venoit des grandes Indes.
D'après la description de cet animal, il est évident qu'il
diffère sensiblement de la petite espèce d'encrinoïdiens vi-
vante sur les côtes d'Irlande, non -seulement par la forme
pentrigonale de sa tige, mais surtout par la disposition des
rayons, qui sont ici trichotumisés et pinnés, tandis qu'ils ne
sont que bifides et pinnés dans l'encrine de Thompson. D'ail-
leurs on voit aussi que ces rayons sont suscepti!;les de s'éta-
ler dès leur base, ce qui n'a pas lieu dans cette dernière,
qui, par cela seul, se rapproche beaucoup plus des espèces
fossiles sous ce rapport.
Quant à ce que pense M. Gray, que l'encrine tète-de-me-
duse pourroit bien ne pas avoir cet orifice au'il regarde comme
un anus, cela est au moins fort douteux.
En rapportant la caractéristique que nous avons donnée de ce
genre à la nomenclature de M. Miller, la pièce centro-dorsale
constitue un pelvis indivis pentagonal, et les trois articles
basilaires simples de chaque rayon seroient . le premier son
costal, le second son intercostal, et le troisième son scapu-
lum , ce qui feroit en tout cinq costaux, cinq intercostaux,
et cinq scapulums, avec des doigts multifides peur les rayons.
Phytocrine, Phj'tocrinus.
Corps régulier, circulaire , recouvert et entouré en dessus par
■^~'^ zoo
une sorte de cupule solide, composée d'une pièce centre-
dorsale indivise, autour de laquelle s'arficuient d'abord un
seul rang de rayons accessoires unguicuiés, puis un autre
rang de grands rayons didymes et pinnés au-delà de trois
articles basilaires, dont les premiers seuls se touchent en
partie. Porté sur une tige articulée ronde et sans rayons
accessoires.
Bouche centrale au milieu de cinq écfiilles foliacées et boi dé(^s
d'une rangée de cirrhes tentaculaires ; un grand orifice tu-
buleux un peu en arrière de la bouche.
Espèce. La Phytocrine d'Europe : Phytocrinus europœus ;
Pentacrinus europœus , Thompson , Mem. on the peut. Europ.
Cork , 1827 , tab. 1 et 2.
Ohserv. Nous avons caractérisé ce genre, que nous n'avons
pas vu en nature, d'après l'exceilente description et les figures
qu'en a données M. Thompson dans le mémoire cité. Il en ré-
sulte , ce nous semble, qu'il y a des différences sufïisantes entre
l'encrine d'Europe et celle d'Asie ou d'Amérique, pour les dis-
tinguer génériquement. En effet, dans la phytocrine la tige est
ronde, peut-être même inarticulée et flexible : elle ne porte de
rayons accessoires qu'à son sommet, et en outre les grands
rayons sont tout autrement conformés dans leur partie basi-
laire, comme dans leur partie pinnée. On conçoit même que
la partie membraneuse du corps diffère également soit dans
la disposition de la bouche, soit dans celle de la poche vis-
cérale ; mais c'est ce qu'on ne peut assurer , cette partie n'étant
pas connue dans la grande encrine vivante.
M. Flemming, enaduiettant le doute de M. Gray sur l'exis-
tence de la poche viscérale dans cette dernière , avoit été
également porté à faire un g'jnre distinct de l'encrine d'Eu-
rope, et il a même proposé de le nommer fj//jerrau/a, que l'on
pourroit sans doute adopter; mais nous avons préféré de créer
un nom analogue à ceux imagit.és par M. Miller pour toute
la famille des encrinoïdif ns.
Nous avons déjà eu loccasion de dire que c'est le mémoire
de M. Thompson qui a détruit toute espèce de doute sur la
place des encrines vivantes ou fossiles, et qui a démontré
clairement la justesse de la maiiière de voir de RosinuS;,
zoo 237
adoptée par Guettard, Ellis, Pàrkinson , Cuvier, contre celle
de Linné , suivie par M. de Laniarck. Une encrine n'est
pour ainsi dire qu'une comatule renversée, en supposiint
même que cette position ne soit pas également naturelle à
celle-ci , ce que je suis fortement porté à penser, et qui, au
lieu de se cramponner à l'aide des rayons accessoires, est fixée
par le prolongement de la partie centro-dorsale.
D'après M. Thompson la tige de la phytocrine , ainsi que sa
double couronne de rayons et en général toutes ses parties
solides, sont recouvertes par une membrane contractile très-
line, qui se (rouve aussi dans l'intervalle des articulations.
Les pinnules également articulées, qui sont de chaque côte
de la face inférieure des grands rayons, alternent avec des
suçoirs charnus également annelés, et qui sont susceptibles
d'extension , de contraction et en général de mouvemens éten-
dus dans tous les sens.
Le corps proprement dit ressemble assez bien à une mé-
daille; il est logé dans l'espèce de cupule ou de cavité formée
par les ossicules du péristome et par les pièces basilaires des
grands rayons. Son sommet présente une ouverture centrale
ou bouche, autour de laquelle est un cercle de cinq valves
pétaliformes , qui peuvent s'écarter ou se rapprocher com-
plètement, et en dedans un autre cercle de tentacules mous,
analogues à ceux des bras, et qui commence la série le long
des sillons convergens de la bouche et ensuite dans toute
leur longueur.
Sur un des côtés du corps, derrière l'insertion d'une des
pièces valvulaires de la bouche , est une grande ouverture
béante à l'extrémité d'un tube proportionnellement assez
étendu et susceptible d'un alongement ou d'un raccourcisse-
ment considérable, au point qu'il est quelquefois assez diffi-
cile de l'apercevoir.
M. Thompson ne parle pas des organes de la génération , qui
étoient sans doute difficiles à apercevoir sur des animaux si pe-
tits; mais il nous assure qu'ils ressemblent à des fleurs, qu'ils
peuvent se diriger dans tous les sens , par la grande flexibilité
de leur tige, qui peut même être tordue en spirale et porter
ainsi dans toutes les directions le corps etses rayons, probable-
ment pour atteindre leur nourriture.
a58 ZOO
Ce qui est encore plus singulier et qui indique encore da-
vantage les rapports de cet anim<il avec les comatules, c'est
que dans le jeune âge il n'a ni tige, ni même de l)ras ou de
rayons, en sorte que le corps ressemble à une petite massue
fixée par une base élargie et donnant issue à son sommet à
un petit nombre de tentacules pellucides.
Fentacrine, Pentacrinus.
Corps régulier, hémisphérique, du reste inconnu, enveloppé
en partie par une sorte de cupule ou de têt;
Composé d'une pièce médio- dorsale enfoncée et de trois
couronnes ou cercles d'articles basilaires plus larges que
longs, se touchant tous latéralement et formant la racine
de cinq rayons courts, quadrisériés, divisés en deux di-
gitations à leur extrémité seulement et non pintiés ;
Porté sur une tige fort longue, pentagonale, composée d'ar-
ticles nombreux, percés d'un trou rond au milieu et
radiés à leur surface articulaire , avec des verticilles de
rayons accessoires épars.
Espèces. La Pentacrine entroque : Pentacrinus entrocha; Isls
entrocha, Linn., Gmel., Verra., p. 3794, n." 4»
Encrinus liliiformis , de Lamk. , Anim. sans vert., 2, p. 435.
Peut, caput medusœ , Mill., Crin., pag. 56; Park. Org. rem.,
vol. 2 , p. 1 3 , fig. 6 — 8 , et tab. 1 9 , fig. 1 .
P. Miileri, Flemming, Brit. anim., p. 494, n." 1.
(Blue-lias, Angleterre.)
La P. briarée : P. briareus, Park., loc. cit., t. 17, fig. i5
— 1 7 , et tab. 1 8 , fig. 1 — 5 ; Mill. , Crin. , 56. ( Lias , Anglet.)
La P. SUBANGULAIRE : P. subangularis , id., ibid., pi. i3, fig.
48 — 5i; Mill., Crin., 89. (Lias, Angleterre.)
La P. BASALTiFORME : P. hasaltiformis , id., ibid., pi. i3, fig.
54; Mill., Crin., 62. (Lias, Angleterre.)
Obser^>. Nous avons caractérisé ce genre d'après un individu
bien complet, sauf la tige, qui fait partie de la collection
de la Faculté des sciences de Paris , et qui provient sans aucun
doute du terrain de blue-lias.
Nous avons admis une pièce centro-dorsale qui s'enfoncerolt
dans l'espace pentagonal laissé par la disposition des cinq pre-
zoo ^^
mièrcs pièces basilaires des rayons, qui sont ici trapézoïdales
et très- convexes; mais nous ne voulons pas assurer positive-
ment qu'elle existe et que ce ne soit pas la première pièce de
la tige, ce que nous supposerions volontiers.
Ce genre diffère notablement des deux genres d'Encrinoï-
diens vivans, en ce que les articles basilaires de chaque rayon
sont complètement contigus entre eux , d'où résultent trois
cercles superposés de cinq pièces chacun, et \}ïie cupule ou
iùi complet, dont il est probable que les rayons ne pouvoient
guèrcs se mouvoir ou s'écarter dans cette partie. Les rayons
sont du reste encore plus différens, en ce que chacun d'eux
est composé de quatre séries d'articles, partagés seulement à
l'extrémité en deux digitations de deux séries chaque, et
qu'ils étoient certainement sans pinnules.
Nous ne connoissons pas au juste sur quoi doit porter la
distinction des quatre espèces établies par M. Miller et qui
toutes sont fossiles.
M. Ralinesque avoit déjà depuis plusieurs années proposé
d'établir un genre distinct avec les encrines à articulations
pentagonales, sous le nom de Pentagonites.
Apiocrinite, ApiocTÎnites.
Corps régulier, circulaire, du reste inconnu, contenu dans
une sorte de cupule ou de têt conique, composé de trois
rangs superposés de cinq plaques scaphoïdes chacun, par-
tout réunies, et dont les supérieures portent sur une sur-
face radiée les rayons qui sont formés d'une série simple
d'articulations non pinnées?
Tige ronde, d'abord aussi large que le corps et s'atténuant
peu à peu jusqu'à sa racine; articulations circulaires peu
élevées, percées d'un trou arrondi et radiées à leur surErice.
Rayons auxiliaires épars.
Espèces. L'Apiocrinite ronde : yipiocrinites rotundus, Mill. ,
Crin., 18: Park., Org. rem., 2, p. 108, tab. 16, fig. 1.
Astropoda elegans, Defr. , Dict. des se. natur. , tome XIV,
atlas, pi. 14, fig. 3,5a. (Oolithe, Angleterre.)
L'A. ELLIPTIQUE : A. eUiptica , id., ibid., 33; Park., Org. rem.,
2, p. 23 1 , tab. i5, fig. 3i , 34 , 35. (Craie, Angleterre.)
Observ. Nou» avons étudié ce genre sur des échantillons in-
^Ao ZOO
complets, venant de La Rochelle, et sur les figures et des-
criptions de M. Miiler.
Il avoit été déjà désigné par M. Defrance sous la dénomi-
nation à'Astropoda.
Il diffère des pentacrinites, i." parce que les plaques ou
articles radiculaires des rayons sont autrement conformées,
et surtout qu'elles sont encore beaucoup plus articulées entre
elles, d'où il résulte un tét beaucoup plus solide; 2.° parce
que les rayons sont formés d'une simple série d'articles, et
3.° que ceux de la tige, d'abord aussi larges que le corps,
sont constamment arrondis.
Dans le système de nomenclature de M. Miller, ce genre est
caractérisé par un pelvis de cinq pièces, par cinq costaux,
cinq scapulums et des doigts formés par une seule série d'arti-
culations.
PoTÉRioCRiNiTE , PoLeriocrinites.
Corps régulier, compris dans une sorte de cupule infundibu-
liforme radiaire ;
Composée de deux couronnes ou cercles de cinq pièces cha-
cune, à peine articulées entre elles, la dernière donnant
attache aux cinq rayons formés d'une simple série d'ar-
ticulations.
Tige ronde, non élargie supérieurement.
Articulations nombreuses, arrondies, percées au centre par
un trou rond , à surface extérieure radiée.
Rayons auxiliaires arrondis.
Espèces, La Potériocrinite épaisse ; Poteriocrinites crassus ,
Mill., Crin., 68. (Calcaire houiller, Angleterre.)
La P. grêle; p. tenais, id. , ibid. , n." 71. (Calcaire houiller,
Angleterre.)
Observ. Ce genre ne m'est pas du tout connu en nature,
mais seulement d'après M. Miller, qui l'a établi.
Il ne paroit guère différer des apiocrinites que parce que
la tige n'est pas élargie à sa partie supérieure et que les pièces
basilaires des rayons sont moins serrées entre elles et sans
doute moins immobiles.
Pour M. Miller il y a cinq pièces pelviennes, cinq costales,
et les doigts sont formés d'une simple série d'articles.
zoo 241
CvATHOCRiNiTE ; Cjathocrtnitis.
Corps régulier, compris dans une sorte de tôt;
Composé de trois cert'les superposés de plaques basilaires,
dont les supérieures se joignent avec cinq rayons formés
d'une seule série d'articles.
Tige élargie à sa partie supérieure et composée d'articula-
tions nombreuses, percées d'un trou central, avec les sur-
faces articulaires radiées.
Rajons accessoires épars.
Espèces. La CyATHOCRiNrrE plane; C. planus, Mill. , Crin.,
n.° 85. (Calcaire houiller d'Angleterre.)
La C. TUEERCDLÉE; C. luberculatus , id. , ibid., n.° 88, (Cal-
caire houiller d'Angleterre.)
La C. rugleuse; C. rugosus , id. , fbid., n.° Sg. (Calcaire
houiller d'Angleterre.)
La C. yuiNQUANGULAiRE; c. quinquangularis, id., ibid., n.^g^.
(Calcaire houiller d'Angleterre.)
Observations. On ne connoit ce genre que d'après M. Miller.
11 paroit avoir beaucoup de rapports avec les apiocrinites.
Dans le système de nomenclature de M. Miller, le têt de la
cyathccriiiite est composé de cinq pièces pelviennes, de cinq
costales réunies entre elles par des sutures et de cinq doigts,
formés d'une seule série d'articles.
ACTINOCRINITE, Actinocriniles.
Corps régulier , circulaire, contenu dans une sorte de têt;
Composé de trois rangs de plaques articulées entre elles ,
dont la dorsale n'en a que trois et les autres cinq. Hayons
formés de deux séries d'articulations et multiiides.
Tige radiculée, ronde, à articles nombreux, à canal central
arrondi , a surfaces articulaires radiées.
Rajons accessoires ronds et épars.
Espèces. L'AcTiNOCRiNrrETiUACONDACTYLE; A. triacondact-ylus ,
Miller , Crin., n.° gS.
L'A. rOLYDACTYi.E ; A. po'.jdactylus , id. , ibid., n.° i>o3.
Observ. C'est encore un genre que nous ne connoissons que
d'après des figures, et dont nous ne pouvons par conséquejit
assurer la caractéristique. 11 nous paroit essentiellement dis-
60. 16
^^■2 ZOO
tinct par la grande division dfs rayons , ce qui le rapproche
de l'encrine tête-de-Méduse.
Pour M. Miller, le corps de cet encrinoïdien est composé
de trois pièces pelviennes, de cinq costales, d'une seule inler-
costale (ce que nous concevons difficilement), et les doigts
sont formés de deux séries d'articles.
Rhodocrimte, Rhodocrinites.
Corps régulier, contenu dans une sorte de têt radiaire ;
Composé de trois pièces médio- dorsales et de trois rangs
superposés de cinq pièces contiguës chaque, dont la der-
nière s'articule avec cinq rayons formés de deux séries
d'articles.
Tige ronde ou légèrement pentagonale , à articulations nom-
breuses, percées au milieu par un canal pentapctalé.
Espèce. Le Rhodocrimte VRAI; R. vents, Mill. , Crin.,n." loC.
(Calcaire houiller d'Angleterre.)
Ohserv. Nous ne connoissons ce genre que d'après M. Miller,
qui l'a établi.
Il nous paroît dififérer fort peu de celui que le même auteur
a nommé PLatycrinites.
M. Miller définit le ttt de cet encrinoïdien comme composé
d'un pelvis de trois pièces, de cinq costaux, de cinq inter-
costaux, et probablement de cinq scapulaires, avec lesquels
s'articulent des doigts composés de deux séries d'articles.
Platycrinite , Platj'crinites.
Corps régulier, inconnu, contenu dans une sorte de têt ra-
diaire ;
Composé de trois pièces dorsales inégales et d'une seule
rangée de plaques terminales, s'articulant avec des rayons
formés de deux séries d'articles.
Tige enracinée, pentagonale; articles pentagonaux , dont le
supérieur n'est pas élargi.
Rajons accessoires arrondis et irrégulièrement répartis.
Espèces. Le PlaTycrinite ruguecx •• P. ruoosus, Miller, Crin.,
7 : Trans. geol, soc, vol. 5 , tab. 5, fig. lo. (Irlande.)
L<-' P. ussE : P. lœvis, id., ibid, , n." 74; Parkiiison , Organ.
rem., vol. 2^ t. 17, fig. la. (Cale, houill. d'Anglet. , Irlande.)
zoo 245
Le pLATYCnîNiTÊ pentangulaire; P. pentatigularis , id. , ilid.f
ti."85. (Calcaire oolithique d'Angleterre.)
Le P. GRANULEUX: P. gruaulosus, id., ibid. , n.° 82. (Calcaire
oolithique d'Angleterre.)
Le P. strik; p. striatus, id. , ib., n.° 82. (Cale, houill. d'Angl.)
Observa Nous ne connoissons pas ce genre en nature , mais
seulement d'après ce qu'en a dit M. Miller. Nous n'osons tou-
tefois assurer que nous l'avons convenablement défini. D Jtprès
cet auteur, cette tête d'encrinoïdien ne seroit composée que
de deux cercles de pièces, un de trois pour ce qu'il nomme
]ç peWis , et un de cinq pour les scapulaires qui portent la
partie mobile des rayons, ou les doigts, formés de deux séries
d'articulations.
CaryocrIxXITe , Carjocrinites.
Corps régulier, ovoïde, subpolygonal, entièrement recouvert
de plaques polygonales, complètement articulées entre elles
et formant un têt solide ;
Composé de six pièces dorsales, de six moyennes et de huit
terminales; quatre de celles-ci donnant attache a des
rayons bifides.
Bouche au milieu de quatre pièces pétaloïdes bien radiaires.
Tige articulée et fixée.
Espèce. Le Caryocrinite orné:,C. ornatus, Say, Journ. acad.
se. Philad. , 4 , n.° g , et Zool. journ. , 2 , p. 3 1 1 , pi. 1 1 , fig. 1 .
Le C. LORiyuÉ ; C. loricatus, id., ibid.
Observ. Nous avons caractérisé ce genre, établi par M.Tho-
mas Say, loc. cit., d'après une belle tête d'encrinoïdien, pro-
venant de Loockport, état de New- York, et que lious devons
à la générosité de M. Stokes. Il est évident qu'il doit être rap-
proché de celui des marsupitcs; car les plaques polygonales
qui constituent le têt sont également couvertes de rangées ra-
diaires de tubercules, ce qui pourroit faire croire que dans
ce genre d'animaux il y avoit des espèces de piquans, comme
dans les oursins. Elles offrent en outre le caractère commua
de se toucher complètement par les bords, d"où les rayons
ne peuvent jouir d'aucune liberté à leur racine. Il en est ré-
sulté un corps qui, au premier abord, ressemble assez bien
'iiu péricarpe de certains fruits.
^kk zoo
D'après M. Say , le corps du caryocrinîte ne seroit com-
posé que de quatre pièces dorsales ou pelviennes et de six:
costales.
Marsupjte, Marsiipites.'
Corps régulier, ovale, bursiforme, arrondi à l'extrémité dor-
sale, tronqué et plan à l'autre, enveloppé dans une sorîe
de coque ou de têt;
Composé de grandes plaques polygonales, articulées entre
elles, une centro-dorsale, et trois rangs de superposées ,
dont les terminales portent dix rayons simples.
Bouche au milieu de quatre pièces squamiformes.
Tige nulle.
Espèce. La Marsupite ornée: Marsupites ornatus, Mantell.,
tab. 1 6 , fig. 1 o , 1 4 et 1 5 ; Park. , Organ. rem. , vol. 2 , pi. 1 5 ,
fig. 24;Defr.,Dict. des se. nat.,t. XXIX, p. 244, atlas, fig. 5.
Observ. Nous n'avons pas observé ce genre d'après nature,
et nous ne l'avons défini que d'après les ligures et les courtes
descriptions données par les auteurs cités ; mais surtout d'après
l'analogie que nous supposons entre le fossile qui le constitue
et le cenve Caryocrinite. En effet, il nous semble qu'il y a les
plus grands rapports entre ces deux genres, et ils ne ditîerent
peut-être même que par le nombre des rayons.
Pentrémite , T entremites.
Corps inconnu, renfermé dans une sorte de têt pentagonal,
régulier, solide;
Composé de trois très-petites pièces dorsales, inégales, en-
foncées, et de deux rangées coronaires de cinq autres,
dont les terminales, pétaloïdes, sont percées d'un trou
rond à l'extrémité libre, et sculptées dans toute la lon-
gueur de cinq espèces d'ambulacres limités par une série
latérale de pores.
Tige cylindrique, composée d'articles percés d'un trou rond,
et radiés à leur surface articulaire.
Espèces. Le Pentrémite globuleux: P. glolosus, Say, Siliman's
journ. , vol. 2 , p. 36, et Journ. acad, nat. sc.pkil. , 4» H-' 9 ) et
Sow. , Zool. journ. , 2, p. 3 14.
1 Marsupiocrinites-
zoo s45
Le Pentrémite pyriforme; P. pyriformis , id. , ihid., n." 2.
Le P. Ff-ORBAL : P.Jlorealis , id. , ibid.^ n." 5; Park., Organ.
rem., 2 , pi. i3, el Sow. , ibid. , pi. 1 1 , fig. 2.
Le P. DU Derby ; P. Derbensis , Sowerby , Zool. journ. , 2 ,
pag. 317, pi. 11, fig. 3.
Le P. ELirpTiQUE: P. ellipticus, id. , ibid., p. 3 1 8 ; £ncrmj7e«
Godoni, Defr. , Dict. des se. nat., tom. XIV, p. 467; atlas,
pi. des encrinites, fig. 4 et 4 a, et Sow., ibid., fig. 4.
Obserw. Nous avons caractérisé ce genre, établi par M. Say
(/oc. ciL), d'après deux individus que nous devons encore à
la complaisance de M. Stockes.
C'est un genre véritablement distinct et même bien sin-
gulier : en effet , il nous semble peu probable qu'il y ait eu de
véritables rayons , à moins que de supposer qu'ils étoient
appliqués vis-à-vis des trous des plaques terminales, ce qui
est peu probable. Les ambulacres pouvoient au contraire en
tenir lieu , puisque les suçoirs tentaculiformes dévoient sortir
par les pores qui les limitent.
Pour M. Miller , cette tête d'encrinoïdien est composée
d'un pelvis de trois pièces inégales, l'une tétragonale et les
deux autres pentagonales , ce qui est parfaitement juste,
et servant à Particulation de la tige, et de cinq scapulaires
fort grands et percés de cinq avenues de pores; mais ici il
me semble qu'une rangée de plaques a échappé à Pobscrva-
teur anglois ; car il y en a certainement deux cercles de cinq
chacun , alternantes , et dont les dernières sont percées d'un
grand trou à Pextrémité libre. II est même extrêmement pro-
bable que ces cinq dernières pièces étoient les seules suscep-
tibles d'écartement pour la communication de la bouche de
ranimai à l'extérieur. Quant aux trous terminaux, on con-
çoit qu'ils aient pu se continuer dans des palpes ou rayons.
Nous trouvons encore indiqué dans l'ouvrage de M. Mil-
ler {Encrin.) un autre genre de cette famille des encrinoï-
diens, sous le nom à^Eugeniacrinites ; mais on ne peut trop
savoir ce que c'est, cet auteur se bornant à dire que les
cinq plaques dorsales qui constituent le pelvis sont ankylo-
sées avec le premier article de la tige. M. Goldfuss (Petref. ^
tab. L) depuis en a figuré plusieurs espèces.
ns zoo
CLASSE IL
ARACHNODERM AIRES , Arachnoderma.
Genre Médusa, Linn.
Cor^s libre, régulièrement ovale ou circulaire; subgélafî-
neux, couvert d'une peau extrêmement fine , peu ou point
distincte; soutenu ou non par une partie solide, subcarti-
lagineuse, et pourvu d'appendices rayonnes très-diversi-
formes.
Canal intestinal borné à l'estomac et pourvu d'un seul orifice.
Ovaires multiples, radiaires, et s'ouvrant dans l'intérieur de
l'estomac,
Observ. Cette classe d'Actinozoaires répond exactement au
genre Médusa de Linné.
Elle est aisée à caractériser, puisqu'elle diffère presque par
tous les points de l'organisation des autres classes du même type.
Ce sont des animaux toujours libres et constamment dans
une position renversée , comme les Echlnides et la plupart
des Stellérides, composés d'une substance presque gélatineuse
transparente, et dont l'enveloppe externe et interne, d'une
ténuité arachnoïdienne, est à peine distincte.
Leur forme, bien régulière, "est presque toujours circulaire
(les Vélelles seules étant ovales), quelquefois discoïde ou
sphéroïdale, maisleplus souvent hémisphérique, ce qui, les
faisant ressembler à nos ombrelles , a valu ce nom à leur corps
proprement dit. Celui-ci est quelquefois en outre garni dans
sa circonférence de cirrhes plus ou moins longs, auxquels
on a donné le nom de tentacules, ou mieux de cirrhes tenta-
culi formes,
La face inférieure de l'ombrelle est quelquefois entière-
ment nue, mais d'autres fois elle est pourvue de suçoirs tenta-
culiformes nombreux et épars, comme dans les Porpites et
les Vélelles, ou bien d'appendices très-diversiformes, capil-
lacés au moins à leurs extrémités , que les zoologistes ont nom-
més des bras, d'où la dénomination de brachidées, qu'ils ont
donnée à quelques espèces. Ces appendices ou bras sont quel-
quefois libres dès leur base , mais d'autres fois ils sont réunis ,
ce qui produit une sorte de pédoncule, qui a valu aux es-
zoo 247
pècfs qui en sont pourvues, le nom de pëdonculées. Au nii-
îieu de la face inférieure de l'ombrelle des Méduses est quel-
quefois u7ie espèce de pédoncule, formé par un prolongement
proboscidilorme de l'orifice buccal , et alors on les dit probos-
cidées; mais dans un plus grand nombre de cas, le milieu in-
férieur de l'ombrelle est occupé par une masse plus ou moins
considérable , s'attachant au corps par quatre racines en croix ,
de manière à partager l'orifice buccal en quatre parties semi-
lunaires. Ce pédoncule, terminé par des divisions capillacées
plus ou moins nombreuses, a fait donner aux Méduses qui
en sont pourvues le nom de pédonculées et de polystomées.
Nous avons parlé dans les généralités sur les Actinozoaires
des principaux points de l'organisation des Arachnodermaires,
et nous n'avons pas besoin d'y revenir.
Les Arachnodermaires sont tous des animaux aquatiques et
marins. Il s'en trouve dans toutes les mers, souvent en amas
considérables, mais surtout dans les mers des pays chauds,
quelquefois en assez grand nombre pour retarder la marche
des vaisseaux qui traversent les énormes bancs qu'ils forment.
Quoique tous les Arachnodermaires soient libres dans le
fluide , où ils vivent à des profondeurs plus ou moins grandes,
ils sont constamment dans une position renversée, à la ma-
nière des Oursins.
Leur force de locomotion est bien loin d'être suffisante
pour résister aux courans du milieu qu'ils habitent; elle con-
siste dans un mouvement isochrone de systole et diastole,
qui se continue, sans suspension, jusqu'au terme de la vie,
el dans une contraction plus volontaire des rebords de l'om-
brelle.
C'est au printemps, du moins dans nos climats, que les
Arachnodermaires se reproduisent. Les ovaires , dont nous
avons exposé la structure et la position à la partie dorsale de
la cavité viscérale, de manière à former souvent une croix
vivement colorée, visible au milieu de la face supérieure de
l'ombrelle, à cause de la transparence de celle-ci, se gonflent
alors d'une manière remarquable, et les jeunes méduses sont
rejetées à l'extérieur par la bouche ; quelquefois après un dé-
veloppement plus ou moins considérable dans les appendices.
Je supposerois volontiers que ces animaux ne naissent pas
248 ZOO
au degré de développement qu'ils devront atteindre par la
suite; mais je ne possède aucun fait positif qui appuie cette
hypothèse.
Nous ne connoissons rien de plus positif sur la durée rie la
vie de ces animaux; nous savons seulement que certains Rhi-
zostomes acquièrent un développement considérable, au point
d'avoir près d'un pied et demi de diamètre, sur une longueur
totale d'au moins deux pieds; mais il paroit que le nombre
des espèces presque microscopiques est infiniment plus consi-
dérable. M. Scoresby, dans ses Observations sur la zoologie
des régions arctiques, a fourni dès détails curieux à ce sujet.
La distinction des espèces de cette classe est peut-être assez
difficile par elle-même; mais elle le devient d'autant plus,
que ces animaux sont à peine visibles dans la mer, à cause
de leur grande transparence; qu'on peut assez difficilement
s'en saisir, à cause de leur mollesse, et qu'à peine peut-on les
conserver dans les collections, et encore sont -ils alors dans
un état de contraction et de déformation considérables. Ce
sont sans doute ces difficultés, inhérentes au sujet, qui font
que la classification des Méduses est aussi peu avancée. C'est
à Pérou et Lesueur que nous devons le plus grand travail à
ce sujet; mais il ne faut pas se dissimuler qu'il est encore
fort peu satisfaisant; aussi M. de Lamarck et surtout M. Cu-
vier, i'ont-ils considérablement modifié. N'ayant pas encore
observé un assez grand nombre de ces animaux pour établir
dans leur distribution méthodique quelque chose de rationnel,
j'ai mieux aimé adopter, à peu de chose près, celle de Péron
et Lesueur; mais je le répète, je ne doute en aucune ma-»
nière qu'elle ne doive être modifiée par la suite.
La première subdivision que j'établis, porte sur l'existence
ou l'absence d'une pièce solide pour soutenir l'ombrelle ou
le corps de l'animal , d'oii les Chondrogrades qui en sont
pourvus, et les Pneumogrades eu Cardiogrades qui en sont
dépourvus. Ces deux ordres sont en outre distingués par la
nature très- diff'érente des appendices dont l'ombrelle est
pourvue à sa face buccale.
L'ordre des Cardiogrades, beaucoup plus considérable que
l'autre, et contenant les Méduses proprement dites, pouvoit
être subdivisé en sections assez naturelles, d'après la consi-
zoo 340
dératîon de l'absence ou de l'exisfence d'une cavité stoma-
cale , s'ouvrant à l'extérieur par un orifice simple, rétréci
ou non, prolongé ou non en une sorte de trompe, quelque-
fois pourvue ou non d'appendices, ou bien complexe et par-
tagé en plusieurs parties par l'insertion des racines de ces
appendices; mais j'ai préféré momentanément établir mes sec-
tions d'après la seule considération du système appendicu-
laire , pour éviter la discussion préliminaire de savoir , si réel-
lement il y a de ces animaux sans estomac , et par conséquent
sans bouche, ce dont je doute beaucoup. Quoi qu'il en soit,
voici la table synoptique des genres établis par Péron et Le-
sueur, mais dont je suis assez éloigné de garantir l'existence :
Sect.
Simples
Sect. II.
Eudore.
I Ephyre.
I Phorcynle.
l Eulyiiiène.
Carybdée.
Euryale.
Bérénice.
Equorée.
Ordre I."
PULMOGRADES
MED US AIRES.
Ordre II. CIRRHOGRADES
Teutaculées < Fovéolic.
Pégasie.
Obélie.
Sect. m. (Océanie.
Subproboscidées | Aslaure.
Mélicerte.
Orjthie.
Sect. IV. IGéronye.
Proboscidées < Dianée.
Favonie.
Lyiunorée.
Ocyroë.
Cassiopée.
Aurélie.
Mélitée.
Evagore.
Céphée.
Rhizoslome.
.Chrysaorc.
jVélelle.
tPorpite.
Sect. V.
\Brach idées et pédonculées.
-5« ZOO
Ordre I." Les PULMOGRADES , Pu/mograc/a.
(G. Médusa , I.iun.)
Corps entièrement gélatineux, parfaitement circulaire, sans
partie plus solide à rintéricur, pourvu de cirrhes diversi-
formes, marginaux, ou d'appendices foliacés inférieurs,
diversifiés.
Obseri'. Sous celte caractéristique nous comprenons les ani-
maux rayonnes, auxquels il nous semble que le nom de Mé-
duse convient exclusivement, c'est-à-dire ces êtres entière-
ment mous, gélatineux, sans partie plus solide qui augmen-
teroit un peu leur consislance, et auxquels on suppose que
les anciens donnoient le nom de poumons marins, qui leur
a encore été conservé sur les rivages de l'Italie. Nous les
avons quelquefois ous.si appelés Cardiogrades, parce que leur
mode de locomotion est principalement exécuté par un mou-
venieut alternatif de sy<;tole et diastole, analogue à celui du
cœur des animaux élevés. C'est en effet une particularité qui
leur esl touî-à-fait spéciale, et que nous ne connoissons dans
aucun antre groupe d'animaux, pas même dans les Forpites et
les Vélelles, qui cependant ont été regardées par Linné comme
de véritables Méduses.
Nous venons de dire plus haut comment nous suivons à peu
de chose près la distribution méthodique des Médusaires,
telle qu'elle a été établie par Péron et Lesueur, mais sans la
regarder comme détinitive, reconnoissant qu'elle est souvent
artificielle, et qu'elle repose quelquefois sur des observations
incomplètes.
Sect. I. Les Méduses simples, c'est-à-dire sans tentacules
proprement dits, ni pédoncules, ni bras.
El DORE , Eudora.
Corps très-déprimé, discoïde, simple, sans cirrhes tentacu-
laires, sans pédoncules ni appendices, et n'offrant à l'inté-
rieur que des canaux ramifiés, s'abouchant par quatre gros
troncs en croix dans une petite cavité centrale sans ouver-
ture extérieure.
Espèce. L'EvDORE ondulée; E. undulosa, Péron et Lesueur,
zoo .51
Hist. gén. des méduses , p. 1 4 , pi. i , fig. 1,2 et 3. ( De TAus-
tralasie.)
Observ. Nous ne connoissons ce genre que d'après la caracté-
ristique et la courte description de la seule espèce qui le
constitua, données par Péron et Lcsueur dans l'ouvrage cité.
Nous doutons réellement assez que cette méduse n'ait jias de
bouche; car, pour l'estomac , il nous semble qu'on doit regar-
der comme tel le centre de réunion des quatre gros troncs
des canaux. D'ailleurs est-il certain que l'individu qui a servi
à la figure de M. Lesueur fût complet. Ce dernier nous a dit
qu'à la face inférieure il y avoit une membrane; peut-être
étoit-ce quelque reste de la cavité stomacale?
M. Cuvier réunit ce genre avec les géronyes, parmi les
rhizostomes.
Ephyre , Ephyra.
Corps hémisphérique ou subhéuiisphérique, sans folioles ni
cirrhes à sa circonférence, creusé d'une cavité slomacale
à quatre ouvertures simples, opposées deux à deux, sans
pédoncule ni appendices brachidés.
Espèces. L'Ei'HYRE simple: E. simplex, Péron et Lesueur, Hist.
gén. des méduses, p. 42; Pennant, Brit. zool., et Borlase, Hisf.
of Corn. , p. 267 , pi. ^5 , fig. 1 5 et 14.
L'E. TUBERcuLÉE; E. tubcrculala , Péron et Lesueur, Hist.gén.
desméd., pi. 44, fig. iG^ et 16g.
Obseri>. Ce genre ne nous est connu que par la figure fet la
description données par Borlase , ainsi que par la caractéris-»
tique de MM. Pérou et Lesueur : aussi nous paroît-il assez mal
établi et fort rapproché du précédent. Nous supposons même
qu"il ne l'a été que d'après la figure, et qu'on a regardé les
ovaires comme autant de bouches.
M. Cuvier admet que le médusa simplex de Pennant n'est
qu'un rhizostome mutilé de son pédoncule.
Phorcyme , Phorcjnia.
Corps de forme un peu variable, en général assez déprimé,
sans tentacules ni cirrhes à sa circonférence, largement ex-
cavé en dessous par une grande cavité stomacale, garnie
de plusieurs bandelettes rayonnantes et à ouverture aussi
grande qu'elle, sans pédoncules ni appendices brachidés.
^52 ZOO
Espèces. I.a Phorcynie cudonoïde; P. cudonoidea, Pérou et
Lesueur, Hist. gén. des méd. pi. i3, fig. 25 et 24. (Des mers
Australes. )
La P. rr;TASEX.LE: P. petasella, id. , ibld. , pi. 14 , fig. 26 , 26
et 27. (Des mers Australes.)
La P. isrioPHORE; P. istiophora , id. , ihid., pi. i5, fig. 28.
(Des mers Australes. )
La P. bonnet; P. pileata, Quoy et Gaim.ird.
Obseri'. Les trois premières espèces qui entrent dans ce
genre sont des mers Australes. Nous n'avons encore observé
aucune méduse qui appartiendroit à ce genre.
Il nous paroît à peu près certain que ce genre n'a réellement
été établi par Péron que sur des figures rajjportées de son
voyage, qui, avec quelque soin qu'elles aient été exécutées
d'abord par M. Lesueur, ont pu cependant être incomplètes ou
faites d'après des animaux altérés: aussi nous doutons un peu
de la musciilarité de Pestomac de la première espèce. Quant
aux deux autres, elles ne nous semblent pas avoir les caractères
du genre.
El'lymène, Eulymene.
Corps un peu dlversiforme, très-simple, c'est-à-dire sans ten-
tacules ni cirrhes marginaux, mais pourvu d'espèces de
rayons dans son pourtour; creusé d'une cavité stomacale
assez grande, et communiquant à Pextérieur par un orifice
pltis étroit qu'elle, entouré d'une lèvre frangée, sans pé-
« donculcs ni appendices brachidés.
Espèces. L'EuLYjiF.NE spKÉROÏnALE ; E. spheroidalis , Péron et
Les'ieur, Hist. gén. des méd., pag. 22 , pi. 16, fig. 29. (Des
mers Australes.)
L'E. cyclophylle; E. cyclovhylla, id., ibid., -pi. 17, fig. 3o
et 3i. (Des mers Australes.)
Ohserv. Nous ne connoissons encore ce genre que d'après les
figures et les courtes descriptions données par les auteurs
cités. Il est fort rapproché du précédent, et peut-être, comme
lui, n'est-il établi que sur des figures et sur des animaux in-
complets.
M. Flemming a décrit une nouvelle espèce dans ce genre,
sous le nom d'£, quadrangularis [Edirnb. phil. journ. , 8 , p. 3 12) ;
zoo 253
mais il est évident, d'après sa description même, que c'est
une espèce de béroë. En effet, il parle de huit côtes ciliées,
étendues d'une extrémité à l'autre, les cils étant continuel-
lement en mouvement.
Carybdée, Carjhdea.
Corps hémisphérique, subconique ou même semi-elliptique,
garni dans sa circonférence de lobes foliacés, suhtentacu-
hiires, creusé en dessous par une grande excavation sto-
macale à ouverture aussi grande qu'elle.
Espèces. La Carybdée périphylle; C. peripTiylla,Féron et Le-
sucur , Hist. gén. des méd., p. 20, pi. 11, tig. \ç)— 21.
La C. MARSUPIAI.E: C. marsupialis , id., ibid., p. 2] ; Plancus,
Conch. , tab. 4 , fig. 6.
Ohserv. C'est encore un genre que nous ne connoissons que
d'après les figures citées.
EuRVALE, Euryale.
Corps subdiscoïde; fort aplati, garni à sa circonférence d'ap-
pendices foliacés, subtentaculaires, excavé en dessous par
une grande cavité stomacale, percé dans son contour de
loges distinctes, mais ne conimuniquant à l'extérieur que
par un seul orifice presque aussi large qu'elle, sans pédon-
cule ni appendices brachidés.
Espèce. L'EuRYALE antarctique; E. antarctica, Péron et Le-
sueur, Hist. gén. des méd. , p. 42, pi. 42 , fig. i65. (Des mers
Australes. )
Ohserv. Ce genre ne m'est connu que par la courte carac-
téristique donnée par MM. Péron et Lesueur, et qui a été
probablement établie sur des figures. Comme nous les avons
vues dans le porte-feuille de ce dernier , il nous a semblé, en
les étudiant, que cette méduse n'a réellement qu'une seule ou-
verture buccale fort grande, avec des locules dans la circon-
férence de la cavité où elle conduit; c'est ce qui m'a forcé
de modifier les caractères de ce genre.
Au reste, en supposant qu'il soit adopté, son nom devra
du moins être changé; car M. de Lamarck. a déjà employé la
dénomination d^Eurjale pour un genre de Stelléridçs.
354 ZOO
Sect. IL Méduses tentaculées , c'est-à-dire dont la circonfé-
rence du corps et quelquefois l'orifice buccal sont pourvus
de cirrhes tentaculiformes.
Bérénice, Bérénice.
Corps médiocrement déprimé, hémisphérique, pourvu à sa
circonférence d'une rangée de longs filamcns tentaculi-
formes, cirrheux , largement et assez profondément excavé
en dessous, avec un oriâce buccal aussi large que l'exca-
vation, sans pédoncule central ni appendices brachidés.
Des ramiûcaiions vasculiformes , aboutissant par quatre
gros troncs en croix à un sinus médian.
Espèces. La Bérénice euchrome; B. euchroma. Pérou et I.e-
sueur, Monogr. , pi. 2, fig. 4 et 5. (Des mers équatoriales.)
La B. THAf.AssiNE ; B. thalassina, id. , ibid.. pi. 5, fig. 6. (De
l'Australasie. )
Ohserv. Nous avons défini ce genre tout autrement que MM.
Pérou et Lesueur, qui Pont établi, et cela d'après la figure
assez bonne qu'ils ont donnée de la première espèce. Nous sup-
posons en effet que la cavité stomacale est la concavité même
du disque, qui est assez profonde, et que l'orilice buccal est
presque aussi large qu'elle.
On pourroit cependant aussi concevoir qu'elle seroit au
milieu du sinus de réunion des quatre arbuscules vasculifor-
mes; mais alors il faudroit qu'elle fût fort petite et qu'elle
eût échappé à l'observation de MM. Pérou et Lesueur.- car ils
rangent ce genre dans leur division des méduses agastriques.
Les deux espèces de ce genre sont des mers Australes.
Dans sa classification, M. Cuvier fait de ce genre une partie
de ses rhizostomes , division des géronyes.
Equorée, JEquorea.
Corps un peu diversiforme , garni à sa circonférence d'un
cercle de cirrhes tentacuiaires filamenteux, souvent fort
longs et plus ou moins nombreux , assez fortement excavé
en dessous, avec un orifice médian, souvent à l'extrémité
d'une sorte de lèvre circulaire plus ou moins saillante et
pourvue d'appendices tentacuiaires, simples ou complexes.
zoo 255
A. Espèces à appendices en lignes simples,
L'ÉQUORitE s>héroïdale; yE. spheroidalis , Péron et Lesueur,
Hist. gén. des méd. , p. 25, pi. 18, lig. 3^ — 55. (Des mers
Australes.)
L'É. amphicurte; yE. amphicurta^ id., ibid., pi. 19, fig. 34
et 55. (Des mers Australes.)
L'É. BiTNOGASTRE ; tE. hunogastcr . id. , ibid., pi. 39, fig. 36.
(Des mers Australes.)
B. Espèces à appendices lamelleux.
L'E. MÉSONÈME : yE. mesonema , id., ibid., p. 24; Médusa?
Forskal, Icon., tab. 28, fig. B. (Delà Méditerranée.)
L'E. PHOaPHÉRiPHORE ; AL. phospheripliora, id. , ibid., pi. 21 ,
Cg. 58. (Des mers Australes.)
L'E. EoRSKAUENNE : yE. FoTshalea , id., ibid.; Med. œquorea ,
Forsk. , Faun. Arah, ,'ç. ]io, et Icon. anim. , tab. 32.
L'É. EURODiENKE; JE. curodina , id. , ibid. , pi. 23 , fig. 40 et 41,
( Des mers Australes. )
L'E. cyani^:e: AL. cjanea, id., ibid., p. 26. pi. 24, fig, 4^,
45 et 44. (Des mers Australes.)
L'E. thalassine; /E. thalassina, id. , ibid,, pi. 26, fig. 46,
46 et 47. (Des mers Australes.)
L'É. stacroglvfhe; AL. stauroglyplia , id., ibid., pi. 26, fig.
48, 49 et 5o. (De la Manche.)
L'É. POURPREE; AL. purpurea, id., ibid., pi. 27, fig. 5i et 62.
(Des mers Australes.)
L'É. PLF.URONOTE; AL. pleuronota , id. , ibid., p. 26, pi. 28,
fig. 53 — 56. (Des mers Australes.)
L'É. ONDDLEUSE ; yE. undulosa , id. , ibid., pi. 29, fig. 67 — 60.
(Des mers Australes.)
C. Espèces à appendices cjlindroïdes.
L'É. ATLANTOPHORE ; AL. atlantoplwra , id., ibid. , pi. 5o, fig.
61 —(^5. (De la Manche.)
L'E. Risso ; AL. RissQ, id., ibid. , pi. 5i , fig. 66 et 67. (De
la Méditerranée. )
Observ. Ce genre, fort aisé à caractériser par la présence
d'une cavité stomacale distincte, avec un orifice médian ré-
tréci, et par l'existence de cirrhes tenfaculaires à la circon-
«^56 ZOO
férence du corps, m'est connu par l'observation de plusieurs
espèces vivantes dans les mers qui entourent la France, et
même dans la Manche. C'est un genre bien distinct.
Le noniI)re des espèces qui le constituent est fort grand.
Il en existe dans toutes les mers.
Leur distinction porte essentiellement sur la forme et la
disposition des appendices sous-ombrellaires.
FovÉoLiE , FoveoUa.
Corps circulaire, plus ou moins élevé, garni dans sa circon-
férence d'un cercle peu nombreux de cirrhes tentaculaires
en général assez courts, avfc des fossettes ou sinus inter-
médiaires; excavé en dessous, avec un orifice buccal cen-
tral, très-grand, sans pédoncules ni appendices brachidés.
Espèces. La Fovéoue bunogastre; F. bunogaster, Péron et
Lesueur, Hist. gén. des méduses, pi. Sa, fig. 68 — 70. (De la
Méditerranée. )
La F. pilbaire: F. pilearis , id. , ibid. , p. 27; Med, pilearis,
Linn., Gmel. , p. 3 164. (De l'Océan.)
La F. niOLLiciNE: F. mollicina, id., ibid., p. 28; Med. mollir
eina, Forsk. , Faun. Arab., pag. 109; et Icon., tab. 33, fig. C.
(De la Méditerranée.)
La F. diadème; F. diadema, id., ibid., pi. 34, fig. 73. (Des
mers Australes.)
La F. LiNÉOLÉE; F. lineolata, id., ibid., pi. 35, fig. 74 — 77-
(De la Méditerranée.)
Observ. C'est encore un genre que nous ne connoissons pas
en nature, et seulement d'après la figure de la F. bunogastre
citée. En en jugeant d'après elle, il ne nous semble pas qu'il
diffère beaucoup de celui des équorées.
Pégasie, Pegasia,
Corps circulaire, du reste diversiforme, garni à sa circonfé-
rence d'un cercle de cirrhes tentaculaires, sans fossettes in_
termédiaires , ni faisceaux lainelleux; excavé en dessous,
avec un orifice buccal très-grand et des bandelettes pro-
longées jusqu'à lui.
Espèces, La Pégasie dodiécagone j P. dodecagona , Péron et
zoo 267
Lesueur, Hist, gén. des méd. , pag. 29, pi. 36, fig. 78. (Des
mers Australes. )
La Pégasie cylindrelle; P. cjlindrella , id., ibid., fig. 79.
(Des mers Australes.)
Observ. Nous connoissons à peine les figures des méduses
qui ont servi à établir ce genre, et notre caractéristique est
copiée de celle de Péron.
Les deux espèces qu'il contient, viennent des mers Australes.
La figure de la première, que nous avons vue dans les porte-
feuilles de M. Lesueur, rappelle fort bien les fovéolies.
Obélie, Obelia.
Corps orbiculaire, conique et mamelonné en dessus, garni à
sa circonférence de cirrhes tentaculaires assez courts, peu
excavéen dessous, avec un orifice médian, conduisant dans
un estomac quadrilobé.
Espèce. L'Obruesphhruline: O. spherulina , Péron et Lesueur;
d'après Slabbcr , Phys. Belust. , p. 40 , tab. 9 , fig. 6 — 8 ; copié
dans l'Encycl. méth. , pi. 92 , fig. 12 — 1 5.
Observ. Ce genre n'est évidemment établi par Péron que
sur la figure et la description de Slabber; aussi sommes-nous
assez loin de croire qu'il soit véritablement bon.
Sect. III. Méduses subproboscidées ou dont la cavité stoma-
cale se prolonge dans un court pédoncule, à l'extrémité
duquel est l'orifice buccal, accompagné de ([uatre appen-
dices brachidés.
OcBANiE, Oceania.
Corps circulaire, plus ou moins convexe ou déprimé, pourvu
dans sa circonférence d'un rang de cils ou de cirrhes ten-
taculaires , variables dans leur forme et leur nombre ; forte-
ment excavé en dessous, avec une sorte de trompe médiane,
pourvue de quatre appendices brachidés et pédoncules.
Quatre ovaires prolongés jusqu'au bord.
A. Espèces simples.
L'OcÉANiE PHosPHORiyuE; O. plvospliorica , Péron et Lesueur,
Hist. gén. des méd. , p. 32, pi. 42, fig. 89 — 91. (Delà Manche.)
L'O. LiNÉOf.ÉB ; O. lineolata, id., ibid., pi. 43 5 fig* 92. (De
la Méditerranée. )
6a. 17
358 ZOO
L'OcÉANiE flaviddle; O. Jlavidula, id. , ibid., p. 35 , pi. 44,
fig. 95 — 96. (De la Méditerranée.)
L"0. Lesuel'r; O. Lesucuri, id. , ibid. , pi. 45 , fig. 97 — io5.
(De lii Méditerranée.)
B. Espèces appendiculées.
L'O. BONNET : O. pileus , id. , ibid., pi. 46, Cg. 104 — 112,
Med. pileata, Forskal , Faun. Arab., p. 110, n." 26; Icon., tab.
35, fig. D.
L'O. DIMÈNE; O. dimena , id., ibid., p. 04, pi. 47 , fig. 1 15 —
117. (Delà Manche.)
C. Espèces proboscidées.
L'O. viRiDUi.E; O. viridula, id., ibid., pi. 48, fig. 1 18 — 12/|.
(De la Manche.)
L'O. bossue; O.gibba, id. , ibid., pi. 49, fig. i2 5.
D. Espèces douteuses.
L'O. CYMBAiLOÏDE : O. cjmballoidea, id. . ibid.; Slabber, Phjs.
Belust., p. 55 , tab. 1 2, fig. 1 — 5.
L'O. téxramène: o. tetramena, id. , ibid., p. 55; Slabber,
ibid., p. 64, tab. iS, fig. 1. (De l'océan Germanique.)
L'O. SANGUINOLENTE: O. sanguinolcnta, id., ibid.; d'après Slab-
ber, ibid., p. 59, tab. i5 , fig. 5. (De l'océan Germanique.)
L'O. HÉMISPHÉRIQUE : O. hemisphcprica , id. , ibid.; d'après Gro-
novius, Acta helv., tom. 4 , p. 58 , et lab. 4, fig. 7. ( De l'o-
céan Germanique.)
L'O. DANOISE: O. danica, id. , ibid., p. 56; d'après Muller
{Médusa liemispharica), Zool. Dan., p. 6, lab. 8, fig. 2 — 5»
(De la mer Baltique.)
L'O. PARADOXALE; O. paradoxa , id., ibid., pi. 55, fig. 109.
(De la Méditerranée.)
L'O. MiCBOscopiyuE : O. microscopica , id. , ibid.; d'après
Slabber, loc. cit. , p. 46, tab. 1 1 , lig. 1 et 2. (De l'océan Ger-
manique.)
L'O. hétéromène; O. heteromena , id. , ibid., pi. 54, fig. 142,
(De la Manche.)
Obseru. Quoique toutes les espèces qui constituent ce genre
appartiennent aux mers d'Europe, nous n'avons pas encore ea
zoo 259
l'occasion d*eri observer une d'une manière suffisante pour nous
assurer si réellement il y a un orifice buccal a Textrëmité' du
pédoncule central, ou si la bouche ne seroit pas seulement
l'orifice de la grande excavation inférieure du corps de l'a-
nimal.
Aglatre, Aglaura.
Corps sphéroïdal , pourvu dans sa circonférence de cirrlies
tentaculaires peu nombreux; fortement excavé en dessous
et contenant da.is cette excavation une masse proboscidi-
forme , entourée des ovaires, an nombre de huit, et ter-
minée par quatre appendices brachidés , très- courts, au
milieu desquels est la bouche.
Espèces. L'Aglaure hkmistome: A. hemistoma, Péron et Le-
sueur, Hist. gén. des méri., p. 3^ , pi. 69 , fig. i5ii — 156. (De
la Méditerranée. )
L'A RONDE: A. rotunda; Dianea rolunda , Quoy et Gaimard ,
Mém. , Ann. des se. naf. . 10 , pi. 6 A , fig. 1 et 2.
L'A. comique: a. conica ; Dianea conica , Quoy et- Gai-
mard , ibid. , pi. 6 ^ , fig. 5 et 4.
L'A. FUNÉRAIRE: A. fuacraria; Dianea funeraria, Quoy et
Gaymard , ibid. , pi. 6 A , (ig. 10 — 1 5.
Observ. C'est un genre que nous n'avons pas encore vu en
nature, quoique la prenàère espèce soit de ia Méditerranée
et les autres du détroit de Gibraltar.
Nous ne voyons réellement pas trop en quoi il diffère des
océanies, du moins de celles de la troisième section, et en-
core moins des mélicertes.
Les ovaires entourent la masse viscérale de la même ma-
nière, et il y a également une sorte de diaphragme percé
d'un trou médian, à la face inférieure du corps.
Les trois dernières espèces, dont on doit L. découverte à
MM. Quoy et Gaimard , ont été regardées par eux comme
appartenant au genre Dianée; mais, a ce qu'il nous semble, a.
tort; car il est évident que ce sont des agiaures ou même des
océanies proboscidées.
Mélicerte, Melice-la.
Corps circulaire, diversiforme, pourvu dans sa circonférence
de tentacules ordinairement fort courts et très-peu nom-
56o ZOO
breux; assez excavë en dessous et présentant dans son milieu
un pédoncule central, bordé à son orifice par un grand
nombre d'appendices brachidés filiformes.
Espèces. La Mélicerte perle: M. perla, Péron et Lesueur,
Hist. gén.desméd., p. 40; A/edusa per/a, Slabber, Phjs.Belust.,
p. 58, tab. i3, fig. 1 et 2. (De l'océan Germanique.)
La M. DiGiTÉË : M. digitata , id. , ibid. ; d'après Muller.
Prodr. zool. dan., p. 233. (Des mers du Nord.)
La M. CAMPANULE : M. campanula , id. , ibid.; d'après Fabri-
cius, Fauna Groenl. , p. 366.
La M. PLELtROSTOME; M. pleurostomu , id., ibid., pi. 41 » fig-
i5c) et 160. ( Des mers Australes.)
La M. FAScicuLKE ; M. fasciculata , id. , ibid. , pi. 42 , fig. 161
— 164. (De la Méditerranée.)
Observ. Ce genre est établi sur plusieurs espèces de mé-
duses, dont deux de nos mers. Nous ne les avons pas vues,
et nous n'en connoissons pas même de bonnes figures.
Sect. IV. Méduses proboscidées ou dont la partie inférieure
et médiane du corps se prolonge en un appendice pro-
boscidiforme, simple ou accompagné d'appendices bra-
chidés. (G. Geronia, Guy.)
Orythie, Orythia.
Corps semi-sphéroïdal ou discoïde, sans cirrhes tentaculaires
à la circonférence , fortement excavé à sa partie inférieure
et pourvu dans son milieu d'un prolongement proboscidi-
forme, sans appendices brachidés, et comme suspendu par
plusieurs bandelettes.
Espèces, L'Orythie verte; O. viridis , Péron et Lesueur,
Monc.gr. , p. i5, pi. 4, fig. 7.
L'O. MINIME : O. minima, id. , ibid. , p. 16 , pi. 5 , fig. 8 et 9 ;
Médusa minima, Baster, Op. subs. , 2, p. 62.
Observ. Ce genre nous paroit encore avoir été établi sur des
figures: aussi il est permis de douter que le prolongement
prohoscidiforme ne soit pas percé, comme le veut M. Pérou ,
et que par conséquent il n'y ait pas d'estomac.
D'après ce que nous a dit M. Lesueur lui-même, l'animal sur
zoo 2^1
lequel ce genre a été établi , étoit incomplet, ce que nous
eroyons aisément.
GÉRYONIE, Gerj'onia.
Corps hémisphérique, avec ou sans cirrhes à sa circonférence,
profondément excavé en dessous, avec un prolongement
proboscidiforme, médian, ouvert et muni de quelques
lobes ou appendices fort courts à l'extrémité.
Espèces. La Gbryonie dinème; G. dinema, Péron et Lesueur,
Hist. gén. des méd. , p. 1 7 , pi. g , fîg. 14, 1 5 et 16.
La G. hexaphylle: G. hexaphyila, id. , ibid., pi. 10, 6g. 17
et 1 8 ; Med. proboscidalis , Forskal , Faun. Arab. , p. 1 08 , n.° 1 3 ;
Icon. , tab. 36 , fig. 1 ; cop. dans l'Encycl. méth. , pi. g3 , fîg. 1 .
La G. équorée: G. equorea^ Muller, Prodrom. , pag. 233;
Jamerson ; Verner, Mein., 1 , p. 358; Flemm., British Anim,,
p. 5oo, n." 5o.
La G. hémisphérique: G. hemisphcerica , Muller, Zool.Dan. ,
1 , tab. 7 ; Macartney , Philos. Trans. , 1814, p. 268, tab. i 5 ,
fig. 5 ; Fiemming , loc. cit. , p. 5oi , n." 56.
La G. ocTONE; G. octona, Flemm., Philos. journ., 8, p. 20g,
et loc. cit. , p. 601 , n.° 57.
La G. EXIGUË; G. exigua, Quoy et Gaimard, Mém., Ann.
des se. nat. , tom. 10, pi. 6 ^, fîg. 6, 6 , 7 et 8.
La G. bitentaculée; G. bilentaculata, id, , ibid., fîg. g.
La G. TÉTRAPHYLLE; G. tetraphylla , de Cham. , Verm. , t. 3o,
fig. 2,^,B,C.
Observ. Quoique la plupart des méduses qui constituent cette
division générique, établie par Péron et Lesueur, soient de
nos mers, nous n'en avons encore observé aucune.
D'après les figures que nous en avons vues, c'est un genre
bien voisin du précédent.
Dianée, Dianœa.
Corps hémisphérique, garni dans sa circonférence d'un petit
nombre de cirrhes tentaculaires , excavé en dessous et
pourvu dans son milieu d'un fort appendice proboscidi-
forme, avec quatre appendices brachidés à l'extrémité.
Espèces. La Dianée Gabert ; D. Gabert , Quoy et Gaimard ,
Voyage de l'Uranie, Zool. , pi. 84 , fig. 2.
La D. Dubust; D. Dubust , id., ibid., fig. 5.
^C:. ZOO
Ohser^. Ce genre, qui a été établi par MM. Quoy ef Gai-
marddansla zoologie du Voyage autour du monde del'Uranie,
nous paroit trop peu différer des précédens pour mériter d'être
conservé.
Favonie, Favonia.
Corps subhémisphérique , sans cirrhes ni cils tentaculiformes
marginaux , assez profondément excavé en dessous, avec un
long prolongement proboscidiforme, médian, ayant à sa
racine six ou huit appendices brachidés , garnis de suçoirs
rad ici formes.
Quatre ovaires.
Espèces. La Favonie octonèmé; F. octonema, Péron et Le-
sueur, Hist. gén. des méd. , p. 16 , pi. 6, fig. 10. (Des mers
Australes.)
La F. hexanème; F. hexanema , id. , ibid.. pi. 7 , fig. 1 1 . ( Des
mers équatoriales. )
Ohser\'. Nous ne connoissons ce genre que d'après les ligures
trop peu détaillées des auteurs cités, qui admettent que dans
ce genre il n'y a ni bouche ni estomac.
Lymnorée, Lymiiorea.
Corps subhémisphériqne, garni dans sa circonférence de cils
tentaculaircs très-fins, courts et nombreux, assez excavé
en dessous et pourvu d'un long prolongement proboscidi-
forme, ayant à sa base huit appendices bifides et linement
divisés.
Quatre ovaires en croix.
Espèce, La Lymmokée trièdre; Ljmnorea triedra , Péron et
Lesueur, Hist, gén. desméd., p. 17, pi. 8, fig. 1- etj5. (Des
mers Australes. )
Ohserv, Ce genre , que nous ne connoissons que par la carac-
téristique et les ligures de Péron et Lesueur , ne diffère du pré-
cédent que par l'existence des cils tentaculaires du rebord de
l'ombelle qui forme le corps, et ne mérite pas d'être conservé.
Sect. V. Méduses brachidées, ou dont la partie inférieure est
pourvue d'un nombre plus ou moins considérable d'appendi-
ces brachidés et ramifiés.
OcYJîoË , Ocyroe.
Corps hémisphérique, festonné à sa circonférence , excavé en
zoo 1.65
dessous , l'excavation communiquant avec l'extérieur par
quatre orifices semi-lunaires, formés par l'attache de quatre
appendices brachidés simples, réunis en un prolongement
central, court et polyèdre.
Espèces. L'OcYROË linéolée; O. lineolata, Péron et Lesueur,
Hist. gén. desméd., p. 40 , pi. 146, fig. 174 et 175. (Des mers
Australes. )
L'O. LABIÉE ; O. labiata; Cassiopea labiata , de Cham. et Ey-
senhardt, Vérin., tab. 3o, fig. 1 , ^, B.
Obser\'. Nous ne connoissons ce genre que d'après les figures,
et surtout d'après celle de la seconde espèce, dont M. de
Cliamisso nous semble avoir fait à tort une cassiopée; car ses
appendices brachidés paroissent être très-simples.
Cassiopée, Cassiopea.
Corps circulaire, hémisphérique ou déprimé, lobé , mais non
tentacule à sa circonférence , assez fortement excavé en des-
sous. L'excavation stomacale communiquant avec Texte-
rieur par quatre orifices semi-lunaires, formés par l'attache
d'une sorte de disque central, d'où partent huit grands
appendices brachidés et quelques autres plus petits inter-
médiaires.
Espèces. La Cassiopée dieuphylue ; C. dieuphylla , Péron et
Lesueur, Monogr. , pi. 77, fig. 176 et 177.
La C.VoKSK al; C. rorskalea,id,, ibid., pi. 68, fig. 178 — 181.
(De la mer Rouge et des Indes.)
La C. BoRLASK : C. Borlasi, id., ibid., p. 46 ; d'après Borlase,
Hist. nat. ofCorruv., p. 268, pi. 26 , fig. 16 et 17; C. lunulata,
Flemm., brit. Anim., p. 602 , n." 64. (Des mers Britanniques.)
La C. Pallas : C. Pallas, id., ibid.; d'après la med. j'rondosa ,
de Pallas, Spicil. zool. , fasc. 10, p. 5o, tab. 2, fig. 1 — 3;
cop. dans l'Encycl. méth. , pi. 92 , fig. 1 et 2 , A.
Obser\'. Ce genre, comme il est aisé de le voir, ne diffère
guère du précédent que par le nombre et le grand dévelop-
pement des appendices brachidés, et parce qu'il n'y a pas de
prolongement central.
La dernière espèce lui appartient-elle réellement?
AuRÉLiE, Aurélia.
Corps circulaire, assez diversiforme , garni à sa circonférence
264 . ZOO
de cils tentaculiforraes, nombreux, et de huit auricules-
Cifvité stomacale quadrilobée , avec autant de très-petites
ouvertures que de loges, sans orifice au centre de la racine
de quatre longs appendices brachidés, frangés et cotylifères
à leur côté interne.
Quatre ovaires.
Espèces. L'AuRÉUE rose : A. aurita, Péron et Lesueur, Hist.
gén. des méd., p. 46 ; MuUer, Zool. Dan., tab. 76 , fig. 1 — 5 ;
cop. dans l'Enc. méth. , pi. 94, fig. 1 , 2 et 5. (Mers d'Europe.)
L'A. SuRiRAv; A. Suriraj, Péron et Lesueur, ibid. , p. 46 ,
pi. 74 , fig. 128 et 129.
L'A. CAMPANULÉE ; A. campanulata , id. , ibid., p. 46, pi. 76 ,
fig. 10. (De la Manche.)
L'A. mélanospile: A. melanospila , id., ibid.; d'après la med.
aurita de Baster, Opusc. subs. , liv. 3, pag. i23, tab. »4, fig.
3 et 4« (De l'océan Germanique. )
L'A. PHOSPHORiQUE : A. phosphorica , id. , ibid.; d'après la med.
phosphorica de Spallanz., Viagg. del. Sic, t. 4? P- 192 — 241.
L'A. AMARANTHE : A. amarantliea , id., ibid,, p. 47; d'après
la med, amaranthea de Macri, Dei polm. mar., p. 19,
L'A. FLAViDULE : A. Jlat/idula , id,, ibid ; d'après la med. aurita
de Fabricius, Fawua Groenl., p. 363, n.° 336. (Mers du Nord.)
L'A. pourprée: A.purpurea, id., ibid,; d'après la med. aurita
deKalm, Trai'. in]Sorth-Am. , t. 1, p. 12. (De l'océan Europ.)
L'A. roussatre; A rufescens , id., ibid., pi. 78, fig. 201 —
2o3. (De la Méditerranée.)
L'A. LisÉOLÛE : A. liiitoh: ta , id., ibid.; d'après Borlase, Corn,,
p. 267, tab. 25 , fig. 9 et 10.
L'A, CRÉNELÉE; A. crenala, de Cham. et Eysenh. , Verm. ,
pi. 2g, fig. 1 , A, B , C.
L'A» GLOBULE ; A. globulus, id. , ihid., pi. 29, fig. 2 , A,B, C.
Observ. C'est un genre assez distinct des précédens par la
disposition des appendices brachidés et par celle des orifices
stomacaux
Nous ne le connoissons que d'après les auteurs cités, et surtout
d'après l'excellente Dissertation de Gat'de, qui ne permet pas
de douter que Péron ne se soit trompé eu supposant qu'il y avoit
une ouverture au centre de la racine des appendices brachidés.
11 est plus que probable que Pérou a trop multiplié les espèces.
zoo 263
CAttiRHoë, Calîirhoe.
Corps circulaire, diversiforme , garni de cils ou de cirrhes
tentaculiformes à la circonférence, très-excavé en dessous,
avec un orifice unique au milieu de quatre appendices
brachidés assez longs et triangulaires.
Ovaires au nombre de quatre et chenilles.
Espèces. La Callirhoë bastérienne : C. basteriana , Pérou et
Lesueur, Hist. gén. des méd. , p. 28; Baster, Opusc. subs. ^
fom. 2, p. 55, tab. 5, fig. 2 et 3. (De l'océan Germanique.)
La C. MicROMÈME; C. micrornema, Pérou et Lesueur, ihid. ,
p. 29, pi. 57, fig. 80 et 81. (Des mers Australes.)
Obsert>. Ce genre, que nous ne connoissons pas en nature,
nous paroît assez mal caractérisé par MM. Péron et f-esucur.
Il n'y auroit même rien d'étonnant qu'il ne différât pas des au-
rélies. Baster dit cependant positivement de sa M. œquorea qu'il
n'a pu y reconnoître de bouche, et alors cette espèce seroit-
elle dans le cas de celles où on peut la considérer comme aussi
grande que l'excavation ombrellaire, et les quatre appendices
ne seroient-ils pas les ovaires P
Mélitée , Melitea.
Corps circulaire, hémisphérique, sans cirrhes tentaculiformes
à la circonférence, fortement excavé à l'intérieur; l'exca-
vation communiquant avec l'extérieur par huit ouvertures
formées par autant de pédicules d'attache, d'une sorte de
disque médian percé au milieu, d'où naissent huit appen-
dices brachidés fort courts.
Espèce. La Mélitée pourpre; M. purpurea, Péron et Lesueur,
Hist. gén. des méd., p. 3i , pi. 3g, fig. 84. (Des mers Aus-
trales.)
Observ. Nous ne connoissons ce genre que d'après la carac-
téristique et la figure de Péron, figure faite par M. Lesueur.
Notre définition est tirée de celle-ci, que nous avons vue dans
les porte-feuilles de ce dernier.
Ea'-agore, Evagora.
Corps circulaire, hémisphérique ou subcampaniforme , sans
2^6 ZOO
cils ni cirrhes tentaculiforaies à la circonférence, assez foi-
blement exravé en dessous, mais pourvu d'une masse con-
sidérable d'appendices brachidés et pédoncules.
Oi'aires, aa nombre de quatre.
Espèces. L'EvACoaE tétrachire : E. tetracliira , Péron et Le-
sueur, Hist. géri. des méd., p. 3i; Médusa persea, Forskal,
Faun. Arab,, p. 107; Icônes, tab. 3, fig. B, h. (De laMéditer-
ranée.)
L'E. cHEVEf.uE; E. capillata, id., ihid., pi. 41 , fig. 87 et 88.
(Des mers Australes.)
Olser^. Ce genre n'est distingué des mélitées dans le Mé-
moire de MM. Péron et Lesueur que par l'apparence des
ovaires; mais ce caractère ne pruvient-il pas tout simplement
de Pépoquc de l'année à laquelle ces méduses ont été obser-
vées? c'est ce qui nous paraît à peu prés certain.
M. Cuvier réunit ce genre aux cyanées.
Céi'héë, Cepkea.
Corps en général hémisphérique ou orbiculaire , souvent lobé,
mais sans cils ni cirrhes tcntaculiformes à sa circonférence.
Ouverture inférieure complexe ou quadritide par l'inser-
tion de quatre paires d'appendices brachidés très-compli-
qués, souvent entremêlés de cirrhes fort longs.
Quatre ovaires en croix.
Espèces. La Céphée cyclophore : C. cjyclophora , Péron et Le-
sueur, Hist. gén. des méd., pag. 48; d'après la med. cepliea,
Forskal, Faun. Arab. , p. 108 -. Icon., tab. 29; cop. dans l'Enc.
méth. , pi. 92 , lig. 3 et 4. ( De la mer Kouge. )
La C. RHizosTOMOÏDE : C. rhizostonioidea , id., ihid.; d'après
la med. octosljla, Forskal, Faun. Arab. , p. 106 , et Icon., tab.
3o; copié dans FEncycl. méth., pi. 92, fig. 4? (De la mer
Kouge. )
La C. OCELLÉE : C. ocellata, id., ibid., p. 49 ; d'après la med.
ocellata de Moder, ISo^-: act.Holm., 1791-
La C. polychrome: C. polychroma, id., ibid.; d'après la
med. tuberculata de Macri , Polin. mar. , p. 20. (De la Méditer-
ranée.)
zoo 267
La Céphée BRUNATRE ; C.fusca, id. , il. (Des mers Australes.)
La C. GuÉRiN : C. Guerin; Quoy et Gaimard , Voyage de
rUranie, Zoolog., pi. 84, fig. 9.
La C. mosaïque; C. mosaica, id. , ibid., pi. 85 , fig. 3.
Obseri>. Aucun auteur, à notre connoissance, n'a donné en-
core des détails un peu satisfaisans sur une méduse de ce
genre, qui nous semble extrêmement voisin de celui des rhi-
zostomes, puisque les céphées paroissent n'en différer que par
]es cirrhe's fort longs dont sont entremêlés les appendices
brachidés.
M. de Lamarck , en effet, réunit ces deux genres en un.
Rhizostome; Rhizostoma.
Corps circulaire, hémisphérique, pourvu à sa circonférence
de lobes ou festons entremêlés d'auricules, largement ex-
cavé en dessous, avec quatre oriliccs semi-lujiaires , pro-
duits par quatre pédoncules d'insertion dune masse consi-
dérable de huit appendices brachidés très-complexes, sans
prolongement médian.
Espèces. Le Rhizostome de Cuvier : R. Cuvieri , Péron et
Lesueur, Hist. gén. des mcd. , p. 5o , pi. 82, 84 et 85, fig.
208 , i>oc), 210 , 21 1 et 214 ; R. undulata, Flemm. , ibid., p.5o2 ,
n.° 68. (Des mers d'Europe.)
Le R. d'Aldrovande : R. Aldrovandi , id. , ibid., p. 5o, pL
86 , fig. 2i5, 216 et 217; Aldrov. , Zooph. , liv. 4 , p. 676.
Le R. DE Forskal ; R. Forskali, id., ibid., p. 5o ; Médusa co-
rona, Forskal, Faun. Arab., p. 107.
Le R. A PETITS pieds; -R. leptcpus, de Chamisso et Eysenh.,
Verin., tab. 3o , fig. i , A , B.
Obseri^. Ce genre, établi par M. Cuvier pour une des plus
grandes méduses de nos mers, mérite d'être conservé, et ser-
vira sans doute de type à beaucoup de ceux qui ont été pro-
posés par Péron.
Nous avons plusieurs fois examiné l'organisation de cette
belle espèce, soit dans la Manche, soit dans la Méditerranée,
où nous l'avons conservée vivante pendant plus d'un jour, et
ce sojit absolument les mêmes habitudes que dans les autres
espèces de l'ordre.
JNous doutons de la distinction des trois espèces de Péron.
268 ZOO
Chrvsaore, Chrysaora.
Corps circulaire, hémisphérique, sans cils ni cirrhes tenta-
culifonnes à sa circonférence, creusé intérieurement d'une
assez grande cavité communiquant à l'extérieur par un
orifice unique, percé dans le centre d'un pédoncule mé-
dian, pourvu dans son pourtour d'appendices brachidés
distincts et non chevelus.
Espèces. La Chrysaohe Lesueur; Chrj'saora Lesueur . Pérou et
Lesueur,Hist. gén. des méd., p. 53 , pi. 92, fig. 220 , et pi. «jS ,
lig. 224. (Delà Manche.)
La C. APsir.ONOTE; C. apsilonota, id. , ibid. , pi. g5 , fig. 226.
(De la Manche.)
La C. cvcLONOTE : C. cjclonota , id., ibid., fig. 226; Urtica
marina, Borlase, Hist. nat. of Corn. , p. 266 , tab. 26, fig. 7 et
8; Med.fusca, Pennant, Brit. Zool., t. 4, pag. 67 ; et Flem^
ming , Brit. Anim. , p. 691 , n.° 69. (De la Manche.)
La C. sPiLHÉMiGONE; C. spilhemigona , id. , ibid., pi. gS , fig,
327. (De la Manche.)
La C. spiLOGONE; C. spilogona , id., ibid., pi. gS , fig. 228
(De la Manche.)
LaC. pleurophore; C. pleurophora , id., ittd., pi. 94 > fig. 200
(De la Manche.)
La C. méditerranéenne: C. mediterranea , id. , ibid., p. 64
Pulmo marinas, Belon , Aquat. , liv. 2 , p. 408. (De la Médit.
La C. PENTAST0ME; C. pentasloma , id. , ibid., pi. gô , fig. 23 1
(De la Nouvelle-Hollande. )
La C. hexastome; C. hexastoma , id., ibid. (De la Nouvelle-
Hollande. )
La C. HEPXAMÈNE : C. heptamcna, id., ibid.; Martini, Spitzb.
p. 261.
La C. macrogone: C. macrogona, id. , ibid.; Var. of médusa
Borlase, Corn., p. 267, tab. 26, fig. 11 et 12; Médusa tuber-
culata, Pennant, Brit. Zool., 4, pag. 58; Cjanœa tuberculata.
Flemming, ibid. , n.° 61.
La C. jaune; c. lutea, Quoy et Gaimard , Mém., Ann. des
scienc. , nat. , t. 1 o , pi. 4 B , fig. 1 .
Observ. Nous ne connoissons pas encore une bonne descrip-
tion d'une espèce de ce genre. A en juger d'après les figures
zoo 1^69
qui en ont été données, il seroit fort voisin (Tes rhizostomrs;
mais ici il y a un pédoncule commun considérable, percé dans
son centre , ce qui est douteux, en admettant que les attaches
du pédoncule partagent la grande ouverture en plusieurs.
Il est à remarquer que la plupart des espèces existent dans
les mers européennes ; mais le nombre n'en a-t-il pas été
exagéré P
Cyanée, Çyanea.
Corps circulaire, hémisphérique, échancré ou lobé et aurî-
culé,sans cils ni cirrhes tentaculiformes à sa circonférence,
largement excavé en dedans, avec des espèces de vésicules
aériennes au centre. L'excavation interne comiuuniquant
à l'extérieur par un seul orifice quadrangnlaire , de l'angle
duquel partent quatre appendices simples, peu distincts
et comme chevelus.
Espèces. La Cvanée de Lamarck : C. Lamarckii, Pérou et
Lesueur, Hist. nat. desméd., p. 5i , pi. 87, lig. 218, et pi.
90, tig. 229; Ortie de mer, Dicquemare , Journ. de phys.,
Décemb. 1784, pi. i. (De la Manche. )
La C. ARCTIQUE : C. arctica, id. ibid.; Med. capillata, Fabr.,
Faun. Groenl. , n.°358, p. 364.
La C. BALTIQUE: C. baltica, id. , ihid, , pi. 88, fig. 219 et 220;
Med. capillata, Linn., lier TVest. Gothl. , p. 200, tab. 3 , fig. 3.
(De la mer Baltique. )
La C. Labiche; C. Labiche, Quoy et Gaimard , Voyage de
rUranie , Zool.
La C. BORÉALE : C. borealis, id. , ibid., p. 52 , pi. 89, fig. 221 ;
Med. capillata, Baster , Opusc. subs., tom. 2, pag. 60, tab. 5,
fig. 1. (Des mers du Nord.)
La C. BRITANNIQUE : C. britauTiica , id. , ibid. , pi. 90, fig. 222 ,
The capillated médusa, Barbut, The gênera verm. , p. 79, pL 9,
fig. 8. (De la Manche.)
La C. lusitanique: C. lusitanica, id., ibid., pi. 91 , fig. 226,
et pi. 92, fig. 224; Med. capillata, Tilesius, Jahrb.der ISaturg.,
p. 166 et 177. (De l'Océan.)
Observ. Nous avons pu observer une des méduses de ce genre,
qui est assez commune dans la Manche, et reconnoître l'exacti-
tude de la description qu'en a publiée M. Gaëde. C'est ce qui
^7" ZOO
nous a permis de modifier considérablement la caracteristi(]u(?
que Péron a donnée de ses cyanées , qui ont pour type la M.
capillata de Linné. En effet, dans cet animal il n'y a certaine-
ment qu'un orifice central et non quatre bouches, quoique
la cavité stomacale soit réellement partagée en quatre par-
ties distinctes. Il n'y a pas de pédoncule central. Les vésicules
aériennes ne sont probablement que les divisions stomacales.
Quant aux six espèces que Péron admet dans son genre
Cyanée, comme nous supposons qu'il ne les a pas toutes obser-
vées lui-même, il se pourroit que les différences spécifiques
dépendissent de l'observateur duquel il les a tirées, plus que
de la nature elle-même, et que la plupart ne fussent que la
médusa capillata de Linné, qui se trouve, à ce qu'il paroît,
dans toutes nos mers.
Pélagie, Pelagia.
Corps subhémisphérique , garni dans sa circonférence de
cirrhes tentaculiformes peu nombreux; ouverture infé-
rieure unique à l'extrémité d'un pédoncule tistuleux ,
pourvu de quatre bras très-forts et foliacés.
Quatre ovaires.
Espèces. La Pélagie panopyre : P.panopjra, Péron et Lc-
sueur, Hist. gén. des méd., p. 07, pi. 55, fig. 140 et 144;
Med. panopjra. Péron et Lesueur. Voyage aux terres Aust.,
pi. 01 . fig. 2. (Océan Atlantique équatorial.)
La P. ONGUICULÉE: p. ungiliculata, id., ibid,; Med. unguicnlala,
Swartz, Kongl. Vetinsk., p. 198, tab. 6, fig. a, c. (Des côtes
de la Jamaïque.)
La P. CYANELLE : P. cjanclla , id. , ibid.; Med. pelagica, Sw. ,
loc. cit., p. 200, et p. i58, tab. 5.
La P. denticulée: P. denliculata ^ id. , ibid., p. 38; Med. pela-
gica, Bosc , Vers , t. 2 , p. 1 40 , pi. 17 , fig. 3.
La P. NOCTILUQUE : P. noctiluca, id., ibid.: Med. noctiluca ,
Forskal , Faun. Arab., p. 10g.
La P. pourprée: P. purpurea, id. , ibid.; Med. noctiluca, var.
purpurea , Forskal, Faun. Arab. , p. icq.
Obsen^. Nous ne connoissons ce genre que d'après les figures
'Çt les descriptions citées. D'après M. Lesueur lui-même, l'es-
zoo 271
pèce (le Méduse qui lui sert de type appartient au genre Cliry-
saore : en sorte que c'est un genre à supprimer , ou du moins U
mieux observer.
Péion et M. Lesueur indiquent encore dans ce genre trois
espèces douteuses.
La Pélagie aistrale, P. australis ^ qu'ils n'ont pas figurée et
qu'ils ont observée aux îles Joséphine.
La P. AMÉRICAINE , P. am^ricana (d'après la M. p'''ag!ca de
Lœfling, IterHisp. , p. io5 ), provenant des mers d'Amérique,
La P. GOiNÉENNE. P. guineensis; d'après la M. peiagica de
Forster, •j.'^ Voy. de Cook, t. 1 , p. 44-
Ordre II. Les CIRRHIGRADES , Cirrhigrada.
Corps ovale ou circulaire, gélatineux, soutenu à l'intérieur
de sa face dors. le par une partie solide, subcartilagineuse ,
et pourvu dans toute sa face inférieure de cirrhes tenta-
culiformes très-extensibles.
Obseri'. Cet ordre nous paroît devoir être établi pour un
petit nombre d'animaux rayonnes , gélatineux , arachnoder-
maires, comme les Méduses, avec lesquelles Linné les con-
fondoit, mais qui en diffère ui sans doute beaucoup plus qu'on
ne pense; en effet, outre l'espèce de carfilngc bien régulier,
bien transparent, qui soutient la face dorsale de l'ombrelle
de ces animaux, on doit remarquer que l'estomac probosci-
diforme, qui en occupe la face inférieure, est accompagne
d'un très-grand nombre de cirrhes tentacuiiformes très- con-
tractiles, très -extensibles, et tout dififérens des appendices
dent les Méduses sont pourvues. Ils ont évidemment plus de
rapports avec les tentacules des Actinies, et peut-tire même
avec les cirrhes tentacuiiformes des Physales et genres voi-
sins, ce qui avoit sans doute porté à rapprocher tous ces ani-
maux. N'ayant pas eu encore l'avantage d'observer des Por-
pites ni des Vélelles vivantes, mais seulement conservées de-
puis long-temps dans l'esprit de vin . nous ne pouvons encore
décider positivement sur leurs rapports naturels; nous som-
mes cependant portés à les regarder comme ayant plus de
rapports avec les Acfinies qu'avec tout autre genre. Peut-
être même la partie cartilagineuse est-elle une sorte de po-
272 ZOO
lypier, et en effet elle est dans les mêmes rapports que la
partie calcaire dans les Cyclolites, etc.
Cet ordre ne contient encore que deux genres, que Ton
pourroit très-bien réunir en un sans inconvénient.
Vélelle, Velella.
Corps membraneux, ovale, transverse, très-déprimé, con-
vexe, bombé, soutenu en dessus par une pièce subcartila-
gineuse, surmontée d'une crête verticale et oblique, con-
cave en dessous, avec une sorte de nucléus médian, offrant
une bouche centrale à l'extrémité d'un prolongement pro-
boscidiforme, entouré de cirrhes tentaculaires de deux or-
dres, les externes beaucoup plus longs que les internes.
Espèces. La Véleixe a limbe nd ; V. limbosa, de Lamk. , 2,
p. /iH2, n.° 2.
Holothuria spirans , Linn., Gmel. , p. 3i43, n.° 25; d'après
Forsk., Faun. arab., page 104, n.° i5; Icon,, tab. 26, fig. K;
cop. dans l'Enc. méthod. ,~pl. 90 , fig. 1 et 2.
La V. MUTiyuE; V, mutica, de Lamk., ibid. , n." 1 ; Lesson
et Garnot , Voy. de la Coq. , Zooph. , n." 6 , fig. 1 et 2.
La V. bleue; V. cyanea, Lesson et Garnot, ibid., fig. 5 — 4.
Médusa velella, Linn. , Gmel., p. 5i55 , n.° 12.
Phjllodoce labris cœruleis , P. Brovvne , Jam. ,38j ,t. 48, fig. 1 .
La V. petit-verre; V. poculum, Flemming, Brit. anim., p.
5oo, n.° i3.
Médusa poculum, Montagu, Trans. linn. , 1 1 , p. 201 , tab. 14,
fig. 4.
La V. SCAPHIDIENNE ; V. scaphidia , Péron et Lesueur, Voy. ,
1, p. 44, pi. 3o,fig. 6.
La V. GADCHE; V. sinistra, de Chamisso et Eysenhardt , De
anim. verra. , tab. 52, fig. 1.
La V. oblongue; V. oblonga, id., ibid., fig. 2, A, B, C.
La V. large; V, lata, id. , ibid., fig. 5, A , B.
Observ. Imperato et Columna paroissent être les auteurs qui
ont les premiers parlé des animaux qui constituent ce genre,
établi d'abord sous le nom de Phjllodoce par Patrick Browne,
et que Forskal avoit rangé dans son «enre Holothuria. Lœfling
en faisoit une Méduse, sous la dénomination de AL velella,
en sorte que Gmelin a adopté les deux manières de voir.
zoo 273
Dana (Soc. foy. de Turin, 1766 ) a proposé ce genre sous le
nom d^Armenisfarus, et enfin M. de Lamarck l'a décidément
établi tel qu'il est aujourd'hui.
Forskal est jusqu'à présent l'observateur qui a donné la
meilleure description d'une vélelle.
Nous avons cité toutes les espèces que nous avons trouvé
indiquées dans les auteurs; mais nous sommes bien loin d'ad-
mettre qu'elles soient suffisamment distinctes; nous ignorons
même sur quels caractères doit reposer leur distinction. MM.
de Chamisso et Eysenhardt ont eu principalement égard a la
forme du cartilage et à la direction de la crête, ainsi qu'à
la forme du corps, très-probablement avec raison. Ils assu-
rent qu'ils ont pu en reconnoître trois, mais sans qu'il leur
ait été possible de les rapporter rigoureusement à celles que
leurs prédécesseurs avoient déjà distinguées.
D'après les auteurs que nous avons cilés, on voit qu'il
existe des véleiles dans toutes les mers d'Europe, ainsi que
dans celles d'Amérique, de l'Asie et de PAustralasie.
Ce sont des animaux qui vivent en pleine mer et souvent
réunis en masses considérables, jeunes et vieux.
PoRFiTE, PorpUa.
Corps membraneux, régulier, circulaire, déprimé, un peu
convexe en dessus, et soutenu dans son milieu par un dis-
que subcartilagineux, radié; concave en dessous, et pourvu
d'une bouche proboscidiforme médiane, entourée de su-
çoirs tentaculaires épars, et d'un rang de tentacules plus
longs vers la circonférence.
Espèces. La Porphe vulgaire , P. vulgaris.
Médusa porpita, Linn., Gmel., pag. 3i53, n.° 1 ; Linn., Anv.
acad. , 4 , p. 2 6 5 , tab. 3 , fig. 7 — 9.
P. ntida, de Lamk. , 2 , p. 4^4 5 n." 1.
La P. CHEVELUE; P. gigantea, Péron et Lesueur, Voyage, i^
pi. 3i , fig. 6.
La P. CLANDiFÈRE ; P. glundifeva, de Lamk., ibid. , n." 3.
Hololhuria denudata , Forskal, Faun. arab., p. io3, n.° 14;
Icon., 26 , fig. L; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 90 , fig. 6 et 7.
Holotliuria nuda ^ Linn., Gmel., p. 3i43, n.° 22.
60. * 18
274 ZOO
La PoRPiTE apfendiculke; h. appendiculata, Bosc , Vers, 2.
p. i55, pi. 18, fig. 5 et 6.
Ohser^'. Ce genre a été élabii par M. de Lamarck pour un
animal que Linné rangeoit parrni ses méiluses, et dont un
auteur ancien avoit donné une assez bonne figure dans les
Transactions philosophiques. II ne diffère guères de celui des
Vélelles que par La forme générale, et surtout par l'absence
de La crête verticale.
Ayant pu étudier quelques individus de Porpites conservées
dans l'esprit de vin , nous donnons dans le Dictionnaire des
sciences naturelles d'assez nombreux détails sur leur organi-
sation.
Nous avons également montré que les quatre espèces éta-
blies par M. de Lamarck, pourront bien n'en former qu'une
seule. M. Cuvier est de la même opinion , ainsi que MM. de
Chamisso et Eysenhardt; mais c'est ce qui n'est pas encore
tout-à-fait hors de doute.
CLASSE IIL
Les ZOANTHAIRES, Zoanihuria,
Corps régulier, floriforme, plus ou moins alongé, libre ou
fixé, très-contractile, pourvu d'un canal intestinal, <a pa-
rois non distinctes, avec une seule et grande ouverture
terminale et entourée de tentacules diversiformes , mais
constamment creux et en communication avec le paren-
chyme musculo-caverneux de la peau.
Ohseri'. Cette classe, telle que nous la définissons mainte-
nant, ne contient pas seulement les genres plus ou moins rap-
prochés des actinies, que de tout temps on a comparées à des
fleurs, sous le nom de fleurs animales , mais encore tous ceux
que les zoologistes modernes ont démembrés du grand genre
Madrépore de Pallas. En effet, comme nous nous en étions déjà
assurés d'après l'examen d'une astrée en bon état de conser-
vation, et surtout depuis les observations multipliées de MM.
Quoy et Gaimard, pendant leur dernière navigation, les ma-
drépores peuvent être considérés comme de véritables acti'
nies, dans le parenchyme desquelles se dépose une quantité
considérable de matière calcaire , produisant ce qu'on a npmmé
zoo Q75
Je polypier. L'on trouve même des passages sous ce rapport
depuis les zoanthaires les plus mous jus(ju'aux plus solides et
aux plus calcaires. Nous nous sommes donc décidés à réunir
tous les animaux qui (plus ou moins semblables à des fleurs),
quand ils sont épanouis, n'ont qu'une seule ouverture au oa-
nal intestinal; cette ouverture étant toujours pourvue d'une
couronne plus ou moins complexe de tentacules, qui ont eux-
mêmes une disposition et une structure particulières, et ne
sont pas en nombre déterminé.
Le corps des zoanthaires est toujours dans l'état normal
parfaitement régulier et circulaire. Il peut varier seulement
dans la proportion de ses diamètres longitudinal et transver-
sal, au point de ressembler quelquefois à une pièce de mon-
noie, comme dans certaines actinies , ou bien à une sorte
de ver, comme dans les cylindractinies ou moschates. Quoi
qu'il en soit, il est toujours comme tronqué aux deux extré-
mités , qui le plus souvent sont élargies en espèce de disque,
l'un inférieur, dans la position normale de l'animal, et l'autre
supérieur. Le premier n'est jamais percé et lui sert de pied
pour se fixer et même pour ramper un peu à la surface des
corps, du moins dans les espèces libres. Le seconfl est au
contraire percé d'une ouverture en général fort grande, bien
régulièrement ronde, quand elle est entièrement épanouie,
et le plus souvent linéaire ou transverse dans le cas contraire.
C'est la bouche, ou mieux le seul orifice, dont soit pourvu
l'intestin. Cette bouche est au milieu d'un limbe dont la
circonférence est garnie d'un nombre souvent considérable
de tentacules ou mieux de cirrhes tentaculaires plus ou moins
développés, le plus souvent simples, quelquefois arbores-
cens, tantôt sur un seul rang, tantôt épars sur plusieurs,
et même, dans certains cas, disposés à la surface d'espèces
de lobes qui partagent le limbe, mais sans doute toujours
creux.
En pénétrant plus en avant dans l'étude de l'organisation
des zoanthaires, on trouve que leur tissu, pi^sque homo-
gène, n'offre que difîicilement une distinction de peau ou
derme et de membrane muqueuse ou d'intestin. Il forme
une masse cylindrique ou conique , creusée plus ou moins
profondément par une cavité stomacale. La surface exté-
^76 ZOO
rieure présente cependant souvent un pigmentum vivement
coloré, sous un vernis épidermique excessivement mince et
muqueux, et la surface interne au-dessous de la lame stoma-
cale est quelquefois solidifiée par des faisceaux assez dis-
tincts de fibres , qui ont un aspect musculaire. C'est sur-
tout à la base des actinies que cette disposition est plus sen-
sible.
Le canal intestinal n'a pas de parois distinctes; il est comme
creusé dans le parenchyme éminemment contractile qui
constitue le corps; cependant ses parois sont garnies d'un
grand nombre de lamelles ou de replis longitudinaux. On
peut le considérer comme partagé en trois cavités par deux
étranglemens assez sensibles. La première constitue la bouche
ou l'œsophage : c'est à sa circonférence que sont implantés
les tentacules. Après un rétrécissement qui nous semble une
sorte de cardia, vient une seconde cavité, qui est l'esto-
mac. Il est en général fort court et fort large. Après un ré-
trécissement également assez sensible, et qui peut être re-
gardé comme un pylore, vient la troisième et dernière ca-
vité, qui se termine par un cuNde-sac, creusé dans la
base.
C'est autour de la seconde ou de la cavité moyenne que se
trouvent rangées circulairement et séparées par autant de
cloisons, les lobes du foie et ceux des ovaires, à peu près
comme dans les astéries; ils se prolongent aussi dans la der-
nière cavité, mais nous ignorons s'ils ont des orifices particu-
liers, ce qui est cependant fort probable, et la position de
ces orifices.
Les tentacules dont il nous reste à parler, sont en général
cylindro-coniques et fort gros. Ce qu'ils offrent de remarqua-
ble, c'est qu'ils sont creux dans toute leur étendue, ouverts à
leur extrémité, et qu'ils communiquent avec le parenchyme
cellulo-vasculaire du corps lui-même. Il en résulte qu'ils peu-
vent entrer dans une sorte de turgescence par l'introduction
de l'eau dans leur intérieur, et que par leur contraction ils
peuvent la lancer à d'assez grandes distances, comme cela se
remarque souvent sur les actinies qui ont été abandonnées
depuis peu de temps par la mer.
Nous avons déjà fait observer que leur nombre , leur forme
zoo .77
même, leur proportion et leur disposition varient beaucoup.
Les zoanthaires sont en général d'un tissu très-mou et pres-
que muqueux, surtout quand il n'est plus soutenu par l'eau
qui le pénètre; mais il en est un certain nombre qui ont
la faculté de s'enduire d'une plus ou moins grande quantité
de corps étrangers, qui, lorsqu'ils sont nombreux, leur for-
ment une sorte d'enveloppe solide , quelquefois assez résis-
tante, par la dessiccation. Dans un certain nombre d'espèces
les corps étrangers sont compris dans la substance même de
l'enveloppe , et alors elles sont coriaces ; enfin , dans un bien
plus grand nombre les mailles du corps sont remplies par un
dépôt considérable de substance calcaire, qui par son accu-
mulation , par sa prédominance sur la matière animale, cons-
titue un corps plus ou moins spongieux, quelquefois même
fort dur, comme dans les oculifles, et que l'on connoît sous
le nom de polypiers.
Dans cette classe d'animaux le polypier ou la partie so-
lide qui reste quand la partie animale a été desséchée et en-
levée , est donc une sorte de réseau calcaire d'un tissu plus
ou iiioins compacte, qui remplissoit les mailles , les vacuoles
de celle-ci. La proportion de ces deux parties est en rapport
avec l'âge du zoanthaire : plus il est jeune , plus il y a de
matière animale; plus il est âgé, et plus il y a de matière
inorganique; aussi la base de ces polypiers, le plus souvent
morte, est-e'le fort dure, tandis que le sommet ou les bords
essentiellement vivans sont entièrement mous.
Un autre point singulier de l'organisation des zoanthaires,
c'est que souvent simples et vivant un à un et séparés, il
arrive aussi fréquemment qu'ils se rapprochent, qu'ils se sou-
dent même à un point, tel qu'ils se déforment presque
complètement; c'est ce que l'on voit surtout dans les méan-
drines.
On observe le commencement de cette disposition dans cer-
taines espèces d'actinies molles ou coriaces, qui se rangent les
unes à côté des autres, de manière à former des croûtes plus
ou moins serrées et régulières à la surface des corps submer-
gés : ces espèces sont constamment fixées et ne peuvent chan-
ger de place.
Un petit nombre présente même une disposition plus re-
^78 ZOO
marqiiablc, en ce que, réunies à leur pied par une partie
commune, elles ressemblent un peu sous ce rapport à des
licJtens rouverts de leurs cupules. C'est aux espèces de ce
genre que Ton a donné plus spécialement le nom de zoanthes.
Mais, dans un très-grand nombre de cas, les corps des
zoanthaires confédérées se serrent, se rapprochent au point
d'empêcher leur développement réciproque, et de se défor-
mer plus ou moins. On en voit un exemple bien marqué dans
les caryophyllées, qui sont même quelquefois simples, dans
les astrées , mais encore plus dans les monticulaires, les pa-
vonies et surtout dans les méandrines. Alors il semble que la
greffe du corps de tous les individus a produit une partie
commune calcaréo-membraneuse, et que chacun n'a de dis-
tinct que sa bouche et ses tentacules. Les madrépores pro-
prement dits en sont un exemple manifeste. C'est ainsi que
sont produites ces énormes masses calcaires de forme très-va-
riable, plus ou moins lapidescentes, formant des croûtes ou
des expansions relevées, foliacées, ou même des espèces d'ar-
brisseaux plus ou moins ramifiés, que l'on désigne d'une ma-
nière générale sous le nom de polypiers.
Si l'organisation des zoanthaires est assez simple, il en est
sans doute de même de leurs mœurs et de leurs habitudes,
qui sont une suite nécessaire de l'organisation.
On trouve des zoanthaires dans toutes les parties du monde ;
mais c'est surtout dans les pays chauds qu'ils sont plus com-
muns et qu'ils atteignent à une plus grande taille.
Les espèces raadréporifères sont surtout fort rares dans nos
mers, au contraire de ce qu'elles sont dans les mers des Indes
et d'Amérique, où l'on a remarqué depuis long-temps qu'elles
sont excessivement abondantes.
Tous les animaux de cette classe sont aquatiques et marins :
on n'en connoit pas encore une seule espèce qui vive dans
l'eau douce.
Quoique la mollesse de leur tissu nécessite l'immersion
constante dans un milieu aqueux, il en est cependant un cer-
tain nombre qui peuvent vivre , ou du moins ne pas mourir
immédiatement, quand elles sont abandonnées par les eaux;
telles sont les actinies.
C'est essentiellement sur les rivages et même à assez peu
zoo 279
de distance des côtes, que vivent habituellement les zoan-
thaires.
Il paroît que la profondeur à laquelle ils se trouvent n'est
pas non plus fort considérable : ils sont dans le cas de la
plupart des corps organisés, sous l'influence nécessaire de la
lumière et de Faction du soleil.
C'est surtout dans les lieux où la mer est calme, dans des
baies peu profondes, bien exposées à l'action de la lumière
solaire, à l'abri des vents, que l'on rencontre le plus de
zoanthaires, fixés sur des corps de nature extrêmement diP-
férente. La mer Rouge en est un exemple bien frappant.
La très-grande partie ne changent jamais de place et sont
fixées depuis le moment de leur naissance jusqu'à leur mort ;
mais il en est quelques-unes qui peuvent voyager à volonté.
Un grand nombre d'actinies ordinaires sont dans ce cas, et ram-
pent sur le sol qui leur sert de support, comme l'a observé
Réaumur, ou même à l'aide de leurs tentacules. Il en est même
qui peuvent nager renversées à la manière des médusaires.
Des espèces calcaires sont même quelquefois entièrement li-
bres et probablement jouissent aussi de la faculté de changer
de place: tellessont les turbinolieset genres voisins. MM. Quoy
et Gaimard nous assurent qu'ils ont trouvé des monticulaires
libres et flottantes comme de larges plaques au milieu des
eaux.
Si nous jugeons de tous les animaux de cette classe par ce
que nous savons des actinies, que l'on a pu observer plus
fréquemment et d'une manière plus complète, les zoanthaires
seroient éminemment carnassiers et senourriroient d'animaux
proportionnels à leur taille, qu'ils attendroient, saisiroient et
entraîneroient dans leur estomac au moyen de leurs tenta-
cules. En effet, en les examinant dans l'eau sous l'inlluence
d'une douce température, et surtout sous celle d'une vive
lumière solaire , on les voit dans une sorte de tension , les
tentacules autant épanouis que possible , attendre qu'une
proie quelconque vienne à passer. Aussitôt qu'elle en touche
quelques-uns, il est rare qu'elle ne soit pas un peu retardée
dans sa course; alors tous les autres agissent et l'ont bien-
tôt amenée vers la bouche, où elle est engloutie. On peut
aisément en faire l'expérience avec des moules et des pa^
^8o ZOO
telles, et même avec de petits poissons ou des crustacés, qui
sont la nourriture habituelle des actinies.
Nous supposons que les autres zoanthaires se nourrissent
également de petits animaux vivans, qu'ils saisissent au passage.
Quant à la reproduction, nous savons aussi par les expé-
riences faites sur des actinies par Dicquemare , que les
zoanthaires jouissent à un haut degré de la faculté de repro-
duire une partie qui leur a été enlevée accidentellement.
Ainsi cet observateur est parvenu à voir sur des actinies cou-
pées transversalement en deux, la moitié inférieure donner
naissance, au bout de quelque temps , à un animal com-
plet et pourvu de tous ses tentacules. Il a aussi vu des acti-
nies, coupées en deuxlongitudinalement, produire deux ani-
maux complets.
Le mode de génération par scissure accidentelle n'est
cepeadant pas le seul qu'on remarque dans cette classe
d'animaux. On sait en effet, qu'ils produisent un nombre
considérable de gemmes globuleux, que Réaumur, Dicque-
mare et plusieurs autres naturalistes ont vu sortir du fond
de la bouche ou de l'estomac retourné et suivre leur déve-
loppement un peu à la manière de ceux des hydres.
En est-il de même des zoanthaires lapidescens? Cela est foi-t
probable. C'est-à-dire qu'ils se reproduisent aussi par des
gemmes qui vont se fixer dans les lieux qui présentent les
circonstances favorables à leur développement; mais il faut
croire qu'ils le peuvent aussi par une sorte d'extension de
leur tissu contenant les gemmes, ce qui produit l'augmenta-
tion de la masse agglomérée.
La durée du deveIoppeme.it de ces animaux, l'époque à
laquelle ils sont aptes à se reproduire, et la durée totale de
leur vie, nous sont complètement inconnues.
On a bien publié que les zoanthaires madréporifères se
reproduisoient avec une extrême rapidité, au point que
dans les mers des pays chauds, où ils sont très-abondans , l'on
a dit avoir vu se former des récifs, dans des endroits ou il
n'y en avoitpas quelques années auparavant; mais MM. Quoy
et Gaîmard, ont relevé Tinexactitude de cette assertion,
dans la partie zoologique de la circumnavigation de l'Ura-
iiie , et ont montré combien elle étoit exagérée.
zoo 28,
M. Reinhardt, de Leyde, nous a cependant assuré que
pendant un séjour de plusieurs années dans l'archipel des
Moluques , il avoit confirmé l'observation de Forster , de
Cook, etc.
Les animaux de cette classe ne sont que d'une utilité assez
foible h l'espèce humaine, du moins comme nourriture : il pa-
roît cependant que l'on mange quelquefois des actinies en
Grèce et même en France, sur les côtes de la Méditerranée.
Les polypiers sont souvent employés pour faire de la chaux,
dans les pays où manque la pierre calcaire. Dicqucmare a
aussi proposé d'employer les actinies comme des espèces de
baromètres propres à présager le beau ou le mauvais temps;
mais lui seul paraît s'en être servi à cet usage.
Ainsi pour l'espèce humaine on peut dire que les zoan-
thaires ne sont utiles que comme moyen philosophique. Ce
sont en effet des animaux fort remarquables sous ce rapport,
et dont la connoissance a introduit des considérations très-
intéressantes dans la science de la vie.
Ils nous sont peu nuisibles, à moins d'admettre que par
leur accroissement ils ne puissent donner naissance à des
récifs, à des écueils dangereux pour la navigation. On con-
çoit en effet qu'ils rehaussent les bas-fonds des mers où ils se
trouvent, qu'ils en rétrécissent les passes, etc.
Pour le reste de la nature organique, il est aisé de voir
que les zoanthaires doivent être plus souvent victimes que
déprédateurs. En effet, les actinies sont la nourriture habi-
tuelle de beaucoup d'espèces de poissons, et entre autres
des morues.
Quant aux modifications que ces animaux peuvent appor-
ter à l'accroissement et à la figure du globe terrestre , on
voit par quelques circonstances de géognosie , que les po-
lypiers fossiles sont quelquefois en masses assez considérables
pour former des couches puissantes qui portent des dénomi-
nations particulières; ainsi le coral-rag des géologues anglois,
le calcaire à poljpiers des formations normandes, en sont une
preuve évidente. On est donc en droit d'en conclure que
dans la nature vivante il peut en être également ainsi, et que
les restes de zoanthaires madréporifères peuvent réellement,
par leur accumulation, produire aujourd'hui ce qu'ils ont
23^ ZOO
produit autrefois, c'est-à-dire des couches ou des amas consi-
dérables qui augmentent l'écorce de la terre et en modi-
fient la configuration. C'est un fait qui nous paroît hors de
doute, quoiqu'il ait été exagéré par les géologues du der-
nier siècle.
La connoissance des espèces qui composent cette classe et
par conséquent leur distribution méthodique et systématique,
sont d'une telle difficulté, à cause de l'impossibilité presque
absolue de les posséder dans nos collections, que jusqu'ici
cette partie de la science n'a fait que de très-foibles pro-
grès.
Leur distinction n'a en effet presque porté que sur les
polypiers et il n'étoit pas certain que des différences dans
ceux-ci fussent nécessairement concomitantes avec des dif-
férences dans les animaux. Nous devrons sous ce rapport
des connoissances d'une haute importance aux résultats du
dernier voyage de MM. Quoy et Gaimard. Ils ont en effet
examiné et peint avec une scrupuleuse exactitude, les ani-
maux de tous les polypiers qu'ils ont rencontrés. Nous avons
eu à notre disposition leurs figures, leurs manuscrits, et
souvent même les animaux qui en ont été l'objet, en sorte
que nous avons pu donner à notre travail un caractère
bien plus instructif qu'il n'eût été sans cela; c'est même ce
qui a dû en retarder un peu la publication. Il nous a ce-
pendant encore été impossible de comparer les espèces ani-
males avec les espèces de polypiers , et nous admettons
même momentanément celles que M. de Lamarck a établies;
mais nous avons pu caractériser les genres d'après l'animal
tout entier, et par suite établir une disposition systéma-
tique qui fût en rapport avec l'organisation.
La première division que nous établirons dans cette classe,
portera sur la structure du corps, qui est mou et flexible
dans la première section; coriace et quelquefois encroûté
dans la seconde, et constamment calcaire dans la troisième.
Avec ce caractère extérieur et parfaitement visible, il s'en
trouve d'autres que l'on pourra considérer comme plus
importans ; ainsi dans la première section, les individus
sont toujours isolés, solitaires; dans la seconde, ils sont
presque constamment au moins agrégés et quelquefois sou-
zoo 285
dés, et enfin dans la troisième, ils sont presque toujours
soudés et peuvent former des masses arborescentes.
La distinction des genres n'a pu encore êlre bien ration-
nelle; mais cependant elle porte le plus souvent sur la forme
«générale du corps et surtout sur la disposition des tenta-
cules. Dans les espèces madréporiféres, elle repose en oulre
sur la forme et la structure du madrépore.
Quant à la distinction des espèces, elle ne nous paroît pas
être aussi avancée; dans les actinies, par exemple, elle est
d'une très-grande difficulté, car elle ne peut porter sur la
couleur, qui est extrêmement variable; elle doit donc re-
poser presque entièrement sur la proportion des tentacules,
sur leur forme, sur le nombre de leurs rangs, ce qui est
également assez variable. Dans les zoanthaires coriaces ou so-
lides il faut avoir recours au polypier, jusqu'à ce que les ob-
servations curieuses de MM. Quoy et Gaimard aient pu nous
fournir des élémens tirés des animaux et de leurs rapports
avec les polypiers.
Fam. I." Zoanthaires mous ou Actiniens.
Corps constamment mou ou contractile dans tous les points,
sans croûte ni partie intérieure solide.
LucERNAiRE, Lucernariu.
Corps libre ou adhérent, comme gélatineux, transparent,
cylindrique, élargi antérieurement en une sorte d'enton-
noir divisé plus ou moins profondément en lobes rayon-
nés, garnis à leur extrémité de tubercules papilliformes ,
et postérieurement en une espèce de pied ou de ventouse
propre à le fixer.
Bouche centrale, un peu infundibuliforme, à lèvre quadri-
lobée.
Espèces. La LucEaNAiRE quadricorne : Lucernaria quadricoi-
771S, Linn. , Gmel., p. 3i5i, n.° i; d'après Muller , ZooL
Dan. , 1 , p. 02 , t. 39 , fig. 1 — 6 ; cop. dans l'Enc. méthod..
pi. 89 , fig. 1 — 6. { Mer du Nord. )
La L. ocTocoRKE; L. auricula, Muller, ihid. 4, p. 55, 1. 162,
284 ZOO
f]g. I — 3; Monfagu, Acta soc.Linn., 9, p. iio, t. 7, fig. 5.
(De la Manche. )
Ohserv. Ce genre, établi parMuUer, a été adopté par tous
les zoologistes.
Othon Fabricius a donné d'excellens détails sur la pre-
mière espèce, observée vivante dans les mers du Nord.
Lamouroux en a donné quelques-uns sur la dernière.
■ Nous avons eu l'occasion d'en observer aussi un individu,
mais conservé dans l'esprit de vin. C'est un genre véritable-
ment distinct et qui a quelque chose des stellérides.
Il ne nous paroît pas certain que les deux espèces admises
soient véritablement différentes. En effet, il semble que le
nombre des lobes du limbe offre assez de variations : Montagu
en figure un individu avec sept lobes; celui que nous avons
observé en avoit huit bien réguliers. Il est figuré d'après notre
dessin dans l'atlas du Dictionnaire des sciences naturelles.
Nous avons cru devoir retirer de ce genre la Lucernaria
p^irjgia de Lînn., Gmel., p. 3i5i , n.° 2 , établi d'après la des-
cription d'Othon Fabricius, et qui certainement n'appartient
pas au type des Actinozoaires. Nous en formons un genre dis-
tinct, sous le nom de Candelabrum, et qui prendra sa place
auprès des siponcles.
MoscHATE , Moschata,
Corps cylindre -conique, alongé, atténué à l'extrémité non
buccale, élargi en une sorte de disque à l'autre.
Bouche assez petite, linéaire, transverse, au milieu de tenta-
cules de deux sortes, le rang externe bien plus long que
l'interne.
Espèce. La M. rhododactyle ; M. rhododactyla, Renieri ,
Catal. adriatiq. (Médit, et Adriatiq. )
Observ. Ce genre, proposé par M. Renieri, ne nous a été
d'abord connu que d'après une note et un dessin pris par M.
Eysenhardt sur un animal conservé dans le cabinet de Vienne
et provenant de l'Adriatique, et qu'il a bien voulu nous com-
muniquer. Depuis lors nous avons observé nous-même dans
la collection de Turin , en Juillet 1828, un animal conservé
dans l'esprit de vin, trouvé à Nice par M. Bonelli , et que
nous rapportons à ce genre et probablement à la même es-
zoo 285
pèce. Son corps éloit presque vermiforme, cylindrique, un
peu atténué cepentfant à l'extrémité postérieure, et couvert
d'un grand nombre de corps étrangers adhérens. La bouche
étoit pourvue de deux rangées de tentacules; ceux de l'exté-
rieure beaucoup plus longs que ceux de l'intérieure, qui
doivent à peine sortir de la cavité buccale : à l'intérieur, nous
n'avons pu observer qu'une cavité étendue d'une extrémité à
l'autre sans intestin distinct, mais seulement avec une sorte
de rétrécissement pylorique formé par des plis frangés dans
le milieu de sa longueur.
Cet animal, qui ressemble un peu à une holothurie, vit
flottant et libre dans l'intérieur de la mer.
AcTiNECTE, Actinecta.
Corps libre, court, plus ou moins globuleux, côtelé, pourvu
à" une extrémité d'une sorte de cavité aérienne, et à l'autre
d'un disque couvert, d'un grand nombre de tentacules très-
courts et souvent lobés, et percé dans son centre par la
bouche.
A. Espèces sans suçoirs extérieurs.
L'AcTtNECTE OLIVATRE; A. oUvacca ^ Lesueur, Acad. d'hist.
nat. Philad., tome i, part, i , tab. 7, fig. 1 , 2 et 3. ( Mer
d'Amériq.)
L'A. d'ootre-mer : A. ultramarina, id. , ihid. , fig. 4,5,6,7;
Minyas cjanea, Cuv. , Règn. anim. , t. 4, p» -4»
L'A. jaune; A.Jlava, id. , ibid., fig. 8, g.
L'A. tuberculeuse; A. tuherculosa, Quoy et Gaim., Astro-
labe, Zoolog. , msc.
B. Espèce pourvue de lignes de suçoirs (G. Minyas, Cuv.).
L'A. verte ; A. viridula , Quoy et Gaim., Astrolabe, msc,
( Nouvelle - Zélande. )
Ohserv. Ce genre a été réellement établi par M. G. Cuvier
dans la première édition de son Règne animal , sous le nom
de A/in^as, mais caractérisé d'une manière erronnée, en sorte
qu'il a dû le placer dans la division de ses échinodermes sans
pieds , à côté des siponcles et loin des actinies. C'est à M.
Lesueur que la science doit cette rectification : il a , en effet,
^86 ZOO
remarqué quel'ouverture indiquée par M. Cuvier à rextrémité
non buccale, étoit due à la contraction du corps de l'animal,
ainsi qu'à l'existence d'une sorte de cavité aérifére , et n'avoit
aucun rapport avec celle qui se voit à l'extrémité postérieure
des holothuries; aussi a-t-il réuni l'espèce type du genre
Minjas avec les autres actinies. En faisant cependant l'ob-
servation que cette espèce et quelques autres qui s'en rap-
prochent, jouissent de la faculté de nager, au moyen de
l'espèce de vessie aérifére qu'elles peuvent former à l'extré-
mité non buccale, et en y ajoutant ce que nous apprennent
MM. Quoy et Gaimard d'une espèce qu'ils considèrent aussi
comme une espèce de minyas, que les tubercules qui for-
ment des côtes le long du corps, sont séparés par des lignes
simples de suçoirs, qui peuvent servir à produire une adhé-
sion , il nous semble que le genre Minyas peut être conservé.
Ce seroit donc un genre qui auroit, comme le font observer
MM. Quoy et Gaimard, quelque chose d'intermédiaire aux
holothuries, aux porpites et aux actinies, mais qui réelle-
ment diffère assez peu de celles-ci et doit du moins rester
dans la même famille.
Dans le doute pu nous sommes que les actinectes, décrites
par M. Lesueur, sont pourvues de ces lignes de suçoirs ob-
servées par MM. Quoy et Gaimard dans leur minyade verte ,
nous conserverons les deux divisions.
DiscosoME , Discosoma.
Corps très-déprimé, circulaire, très-mince, élargi en disque
à ses deux extrémités et pourvu dans toute la surface buc-
cale d'une grande quantité de petits tubercules, disposés
en rayons, avec la bouche très -petite et comme mame-
lonnée au centre.
Espèce. Le Discosome nummiforme ; D. nummiforme , Leu-
ckart, Ruppel's lieise , tab. i, fig. a, b, c. (Mer Rouge.)
Ohserv. Ce genre a été établi par M. Leuckart, dans l'ou-
vrage cité, pour une actinie de la mer Rouge, qui diffère
principalement de toutes les autres par sa forme discoïde et
par l'absence de tentacules, remplacés par de très -petites
papilles.
zoo 287
Nous ne la connoissons que d'après la figure et la descrip-
tion de l'auteur cité.
Dans notre Système de nomenclature nous nommerons vo-
lontiers ce genre Actinodiscus.
AcTiNODENDRE , AclinodendroTi.
Corps cylindrique, assez court, fixe, élargi aux deux extré-
mités. Le disque buccal avec un ou deux rangs de tenta-
cules très- gros, très-longs, arborescens, garnis dans leur
longueur de masses alternes de tubercules granuleux.
Espèces. L'AcTiNODENDRE ALcyoNoïDE ; A. alcjonoidea , Quoy
et Gaim. , Astrol. , Zool., msc. (Isles des Amis.)
L'A. ARBORESCENT; A. arboTca ,id. , ikd. (Nouvelle- Guinée. )
Ohser\>. Cette division générique a été proposée par MM.
Quoy et Gaimard, dans le manuscrit deleur voyage , pour deux
espèces d'actinies, dont les tentacules sont véritablement bien
singuliers, en ce qu'ils ressemblent à des arbres ou mieux à
certaines espèces d'alcyons ; elles sont en outre remarquables
par leur grande taille, puisqu'elles ont au moins un pied
de haut sur autant de large.
Elles offrent aussi la particularité d'être extrêmement ur-
ticantes, plus sur la peau que sur les membranes muqueuses.
Métridie , Metridium.
Corps subcylindrique , lisse, terminé inférieurement par un
disque contractile et préhensile , et supérieurement par une
bouche anguleuse, au centre de tentacules de deux sortes,
les plus longs pinnés.
Espèce. La Métridie plUiMEuse ; M. plumosa; Actin. plumosa,
Linn. , Gmel. , p. 3 1 32 , n.° 5 ; d'après Muller , Zool. Dan. , 3 ,
pag. 12, tab. 88, fig. 1 — 4. (Mer du Nord.)
Observ. Ce genre a été établi par M. Oken dans son Manuel
d'hist. nat. , tom. 1 , pag. 549, pour un petit nombre d'es-
pèces d'actinies chez lesquelles il admet qu'une partie des
tentacules sont pinnés comme les branchies des serpules.
Nous ne connoissons directement aucune des espèces de
métridie , et pour VAct. plumosa le nom indique que ses ten-
tacules sont pinnés ; mais pour VA, dianthus, que l'on connoît
^88 ZOO
d'après EUis, il est certain qu'ils ne le sont pas -. cela est
peut-être même assez douteux pour la première.
Thallasianthe, Thallasianthus.
Corps circulaire, déprime, élargi à ses deux extrémités et
surtout à l'extrémité buccale , qui est garnie dans sa circonfé-
rence d'un grand nombre de tentacules ramifiés et pinnés.
Bouche centrale fort petite et mamelonnée.
Espèce. Le Thallasianthe étoile; T. aster, Leuckart, JFlwp-
pel's Reise, tab. i , fig. 3 , a, e. (De la mer Rouge.)
Obser</. Ce genre, établi par M. Leuckart dans le voyage
en Afrique de Ruppel, a un certain nombre de rapports
avec le précédent, dont il ne diffère en effet que parce que
les tentacules sont beaucoup plus nombreux et surtout bien
plus petits.
Nous ne le connoissons du reste que d'après l'auteur cité.
AcTiNÉRiE, Actineria.
Corps cylindrique, court , élargi aux deux extrémités et
pourvu dans tout son disque supérieur de tentacules très-
petits, villeux , lanugineux, ramifiés et réunis en petites
masses fusiformes et radiaires.
Espèce. L'AcTiNÉRiE viLLEusE ; A. villosa, Quoy et Gaimard ,
Astrolab. , Zoolog.,msc. (Isles des Amis.)
Ohserv. Cette division des actinies est assez particulière,
à cause de la forme et de la disposition des tentacules, pour
pouvoir être admise.
AcTiNOLOBE, Actinoloba.
Corps déprimé , très-élargi à sa base et plus ou moins lobé à
son disque buccal, couvert de tentacules très- courts et
presque tuberculeux.
Espèces. L'AcTiNOLOBE ŒILLET ; A.diaiithus, Ellis , Trans.phil. ,
1767, pag. 436, tab. 19, lîg. 8.
Actin. pentapeta , Pennant, Brit. Zool. , 4 , 80.
A. senilis , Adans. , Linn. Trans., 5, 9.
L'A. NOUEUSE : A. nodosa , Linn. , Gmel. , pag. 3 1 53 , n." 1 1 ;
Othon Fabr., Faun. Groenl, , pag. 35o , n." 341.
zoo 289
Ohseri'. Nous ne coiirtoissons cette actinie, qui est ]e type
de ce genre, que d'après la description et la figure qu'en a
données Ellis ; mais s'il est vrai que son limbe soit pentalobé,
il est évident qu'elle doit former une division particulière,
faisant le passage aux lucernaires. M. Rapp donne une excel-
lente figure (tab. 3, fig. 1) d'une espèce de cette division
sous le nom d'A. plumosa.
Actinie, Actinia.
Corps cylindrique, quelquefois alongé et même pédicule,
élargi, fixé à sa base et pourvu à la circonférence du limbe
buccal d'un nombre plus ou moins considérable de longs
tentacules simples , obtus , disposés irrégulièrement sur
plusieurs rangs.
Bouche grande et linéaire dans le repos.
Obser^'. Ce genre , ainsi défini, ne contient plus que les es-
pèces ordinaires d'actinies, celles dont le corps, un général
assez court, cylindrique, dans l'état d'extension médiocre,
hémisphérique dans le repos et constamment fixé, est pourvu
de tentacules sur plusieurs rangs et généralement assez longs.
Malgré cette réduction le nombre des espèces d'actinies
est encore fort considérable , et il en existe en etfet dans toutes
les mers. Malheureusement ce sont des animaux dont la
conservation dans les collections ne peut être de presque
aucune utilité pour la distinction des espèces, et pendant la
vie elles diffèrent tellement de couleur et même de forme,
suivant les localités et le de-^ré d'épanouissement, qu'il est
véritablement fort diflicile de les caractériser d'une manière
suflisante pour les faire reconnoilre sûrement; aussi les ob-
servateurs qui ont traité de ces animaux dans nos différentes
mers, ont-ils trouvé beaucoup plus aisé détablir de nouvelles
espèces que de chercher si elles n'avoient pas été décrites.
D'iiprès cela, nous sommes bien éloignés de croire que toutes
celles qui ont des noms difi'érens sont réellement distinctes.
INous ne voudrions pas davantage assurer que celles que l'on
a réunies sous la même dénomination soient véritablement
de la même espèce. Dans cet embarras, les descriptions étant
souvent beaucoup trop peu comparatives pour qu'il nous fût
possible d'y remédier, nous avons pris le parti d'énumérer les
60. 19
290 zoo
espèces d'actinies suivant les mers qu'elles habitent: il y aura,
sans doute, beaucoup de doubles emplois; mais du moins
cette lisfe servira à porter l'attention des naturalistes sur ce
point encore fort obscur de la science. Nous avouerons même
que, quoique nous ayons eu l'occasion d'observer une partie
des espèces qui vivent en France, sur les côtes de la Manche,
sur celles de l'Océan et dans la Méditerranée, nous ne pou-
vons encore assurer les parties de l'organisation sur lesquelles
doit porter la distinction des espèces.
Ce ne peut être la couleur; car ÏA. equina, si commune sur
tous les rochers de la Manche, est tantôt d'un beau vert-bou-
teille uniforme, tantôt d'un beau brun-prune de Monsieur,
quelquefois d'un rouge assez vif, et, enfin, quelquefois aussi
d'un vert tacheté de violet, ou, au contraire, d'un violet
tacheté de vert.
Le nombre des rangées de tentacules ne peut que diffici-
lement être employé dans ce but ; car ces organes ne sont réel-
lement pas rangés en cercles.
Leur proportion offriroit sans doute de meilleurs carac-
tères; mais comme ces organes sont susceptibles de degrés très-
différens d'extension, elle est encore assez difficile à juger.
M. Wilh. Rapp , dans la Monographie qu'il vient de pu-
blier (1829), n'en définit que vingt-trois espèces, dont cinq
douteuses et deux nouvelles, A. depressa etfiUformis.
* Actinies de la Manche et des mers du Nord.
L'Actinie écarlate : A. coccinea, Linn., Gmel., p. 3i23,
n.° 60; Muller, Zool. Dan., tab. 63, fig. 1 — 3; cop. dans
l'Enc. méth., pi. 72, fig. 1 et 2.
L'A. oNDULEusE : A. undata , Linn., Gmel., p. 3i53 , n.° 7 ;
Muller, Zool. Dan., tab. 63 , fig. 46 ; cop. dans l'Enc. méth.,
pL 72 , fig. 6.
L'A. VEUVE : A. viduata , Linn., Gmel., p. 3i53, n.° 8;
Muller, ibid., fig. 6 — 8; cop. dans l'Enc. mélh. , pi. 72,
fig. 4 — 5.
L'A. TRONQUÉE : A. truncata, Linn., Gmel., p.*3i35, n.° 9;
Dicquemare, Acta anglic. , 63 , p. 387 , t. 17 , fig. i3.
L'A. BLANCHE : A. candida, Linn., Gmel., p. 3i35, n." 17;
Muller, ibid., t. 11 5.
zoo 29:
L'Actinie anguleuse •. A. effala, Linn. , Gmel., pag. 3i33,
n.° 7 ; Baster, Opusc. subs. , 1 , tab. 14, fig. 2 ; cop. dans TEnc.
inéth., pi. 74. fig. 1.
L'A. ROUSSE : A. equina, Linn., GmeL , p. 3i3i; Muller,
Zool. Dan., t. 23 , fig. 1 — 5 ; cop. dans l'Enc. méth., pL 71 ,
fig. 6 — 10.
Actinia hemisphcerica , Pennant, Brit. Zool., 4, 60,
A. ru/a, de Lamk. , 3, p. 67.
A. mesembryanthemum , Turton , Brit. Faun., p. i3i.
A. maculata, Adams, Linn. Trans., 5, p. 8.
L'A. sÉMLE : A. senilis , Linn, , Sjst. nat. , p. 1088 ; Gîertner ,
Phil. tr. . 1761 , p. 82 , tab. 1 , fig. 4, yi, B; cop. dans l'Enc.
méth., pL 70, fig. 4, et Dicquemare, ibid. , 1773, p. 866,
tab. 16, fig. 10.
A. verrucosa, Pennant, Brit, Zool., 4, p. 49.
A, crassicornis , Adams , Linn. Trans., 3 , p. 262.
A. equina, Sow., Brit. miscellan. , tab. 4.
A. gcmrnacea, Ellis et Soland. , p. 3 , n.° 3.
L'A. remarquable; A. spectabilis , Othon Fabr. , ibid. , p. 35 1,
n." 342.
L'A. DILATÉE : A. dilatata, Linn., GmeL, p. 5i34, n." 12 j
Muller, Zool. Dan. prod. , ■2j(^6.
L'A. CRASsicoRNE ; A. crassicornis, Othon Fabr., ibid.,
p. 348, n." 340.
L'A. clayonnbe: A.fiscella, Linn., GmeL, p. 3i35 , n.° 22;
Muller, Zool. Dan., p. i3 , tab. 83, fig. 3.
L'A. IBI3 : A. iris, Linn., GmeL, p. 3i55, n.° 21; Muller,
ibid., p. 3, tab. 82, fig. 5 et 6.
L'A. très-petite: -.4. pusi/Zo. , Linn., GmeL, p. 3i35 , n." 23 ;
01. Swartz, ISov. Act. Stockh. , 1788, 3, n." 7, tab. 6, fig. 2.
** Actinies de l'Amérique septentrionale.
L'Actinie cavernate; A. cavernala, Bosc, Vers, 2 , p. 221 ,
pi. 21 , fig. 2. (Caroline.)
L'A. réclinée; a. reclinata, id. , ibid. , fig. 3. (Océan atlant.,
sur deux fucus.)
■*** Actinies de la Méditerranée et de l'Adriatique.
L'Actinie verte : A. viridis, Linn., GmeL, p. 3i54, n." i5 ;
292 zoo
Forskal, Faun. Arah.,^. 102, n." 1 1 ; Jcon. , tab. 27, lltl. B ;
cop. dans l'Enc. méth., pi. 7, (ig. 8 et 9.
L'Actinie rouge : A. ruhra, Forskal. ibid. , p. 3oi , n.° 10,
et Icônes , tab. 27 , litt. A; cop. dans l'Enc. méthod, , pi. 72 ,
fig. 7 ; Délie Chiaje , pi. 17, fig. 1 .
L'A. judaïque: a. judaica, Linri., Gmel., p. 3i53, n.° 4;
Plancus, Conch. min. ^ p. ^5 , tab. 6.
L'A. BLANCHE; ^. alba, Reuieri, Prodromo d'osscryazioni, etc,
L'A. géante; a. gigas, id., ibid.
L'A. rouge; a. rubra, id. , ibid,
L'A. PENCHEE; A. reclinata, id. , ibid.
L'A. BRUNE; A. ejfceta? Risso , Europe uiérid., t. 4, p. 2.S5,
n." kl-
L'A. ROCSSATHE, A. rufa, id. ibid., n." 48.
L'A. coRALLiNE : A. corallina , id., ibid. ,11." 286 ; Rondelet ,
p. 38i, )4.
L'A. VIOLA tre; a. violacea , id., ibid., n." 5o.
L'A. CONCENTRIQUE; A. coticcntrica , id. , ibid., n.° 5i.
L'A. FEINTE; A. picta, id. , ibid., n.° 52.
L'A. striée; a. striata, id., ibid., n." 53.
L'A. BLANCHE: A. alba, id., ibid., n.'^ 54.
L'A. BRÉVITENTACUI.ÉE ; yl. brevilentaculala , id., ibid., n." 55.
L'A. ROSE; A. rosea , id. , ibid., n." 5(7.
L'A. glanduleuse: A. gland ulo sa , id., iiid., n.° 57; Otto,
î8, 32.
L'A. VAGANTE : A. vagans ; Anemonia vagans , Risso, ibid.,
p. 288, n.° 58.
L'A. COMESTIBLE : A. cduHs; Anemonia edulis, id. , ib. , n." 5c).
L'A. CRASSicoRNE; A. crassicomis , Délie Chiaje, tab. iC,
fig. 10, 11. (Mer de Naples.)
L'A. pédonculée; A. pediinculata , id., ibid., fig. 11. (Mer
de Naples.)
L'A. carciniopode : A. carcinivpodos , Otto, Acia Leopold.
nat. ac. cur. , 11 , p. 3 , tab. 40; Médusa palliata, Bohadsch ,
Zooph., tab. 11, fig. 1. (Merde Naples.)
L'A. DE Carus; a. Cari, Délie Chiaje, tab. 17, fig. 2. (Mer
de Naples.)
L'A. TRANSPARE^TE: A. hj'alina , id., ibid., fig. 5»
L'A. ÉPUISÉE; A. ejjceta.
zoo *95
**** Actinies d'Afrique.
L'Actinie ^cailleuse : A. squamata , Brug. , Dict. , n." 17;
de Lamk., 3, n." 19. (De Madagascar.)
L'A. quadrangulaire: A. quadrangularis , id. , ibid., n." ig;
de Lamk., n.° 21. (De Madagascar.)
***** Actinies de la mer Rouge,
L'Actinie géante : A. gigantea , Linn. , Gmel., p. 3x34,
n." i3 ; d'après Forskal, Anim. clrscript,, p. 100, n.° 8.
L'A. blanche: A. alba, Linn., GuieL, p. 5i54, a." 14 ;
d'après Forskal, ibid., p. 101 , n.° 9.
L'A. Foi.YPE : A. polypus , Forskal, ibid., p. 102, n.* 12;
Icon., tab. 27, fîg. C; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 72, lig. 10.
A. priapus , Linn., Gine!., p. 3i34, n.° 16.
A. maculata, Brug. , Enc. méth.; Dictionn., n." 14, et de
Lamk., 3 , p. 69 , n.° 14.
L'A. QUADRicoLORE ; A. quadricolor , Leuckart, Voyage de
Ruppel dans l'Afrique sept., atlas, tab. 1 , fig. 2.
****** Actinies des mers de l'Inde et Australe.
L'Actinie a courts tentacules; A. brevitentacula , Quoy et
Gaimard, Astrolabe, Zoolog. , msc. ( Nouvelle -Irlande. )
L'A. AURORE; A. aurora , id. , ibid. (Nouvelle-Irlande.)
L'A. VIOLETTE; A. violacea, id. , ibid, ( Nouvelle- Irlande. )
L'A. DES Papous; A. papuana , id., ibid. (Terre des Papous.)
L'A. DE Dorey; a. doreensis , id. , ibid. (Nouvelle-Guinée. )
L'A. MAGNIFIQUE; A. magnifica, id., ibid. (Vanicoro.)
L'A. d'azur; a. azurea, id., ibid.
L'A. VASE ; A. vasa , id. , ibid.
L'A. verdatre; a. viridescens, id. , ibid.
AcTiNOCÈRE, Actinocereus.
Corps fixe, cylindrique, alongé, élargi aux deux extrémités,
très-contractile et pourvu d'un seul rang de tentacules
plus ou moins pétaliformes à la circonférence du disque
buccal.
Espèces. L'ActinocÈre sessile ; A. sessilis , Gaertner, Pliilos.
Trans. , 1761 , p. 82, tab. 1 , fig. 4, A.
A. verrucaria, Pennant, Brit. Zool.j 4, p. 49.
294 ZOO
L'AcTiNOCÈRE siLLONNi^E : A. sulcata , Pennant, Brit. ZqoU,
4. pag. 48; Gœrtner, ibid., fig. ) ; cop. dans l'Enc. méthod.,
pi. 73, tig. 1 et 2.
A. maculata, Adams, Linn, Soc, 5 , p. 8.
A. cereus, Turlon, Brit. Faun., i3i.
Hjdra cereus, Linn., Gmel., p. 3867, n.° 55.
L'A. PÉDONCDLÉE : ^. pedunculata, Pennant, p. 49; Gaertn.,
ihid., ta h. x , fig. 2.
A. bellis, Turton , Brit. Faun., p. i3i.
A.plumosa, Stewarts, Ellis, 1, 394*
L'A. intestinale; A. intestinalis , Oth. Fabr. , Faun. Groenl.,
p. 35i , t. 1 , fig. 11 , var. 5.
A. truncata, Linn., GmeL , p. 3i33, n." 9.
L'A. cALiciFORME : A. calyciformis , Gaertner, ihid., pL 1 ,
iîg. 2, A, B, C; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 7 1 , fig. 4 , A, B.
L'A. ÉTOILE : A. aster.
Hydra aster, Linn., Gmel., pag. 5868 , n.° 10 ; Eilis, Trans.
pliil. , 67 , tab. 1 9 , fig. 5 ; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 7 1 , fig. 5.
L'A. socci; A. caîendula, Soland. et Ellis, lab. 1 , fig. 3.
Hjdra calenduU , Linn., Gmel, p. 5 869, n." 14.
Olseri^. Ce genre , établi par M. Oken sons le nom de Cereus,
pour \es espèces d'actinies qui n'ont qu'un seul rang de ten-
tacules, souvent pétaloïdes, est véritablement assez distinct
et peut être adopté; il sert en effet de passage au genre des
Zoanthes, qui n'en diffère guère que parce que dans celui-ci
les individus commencent à se greffer entre eux d'une ma-
nière peu serrée et seulement peut-être par une sorte de
racine.
Les espèces d'actinocères sont assez nombreuses, mais fort
difficiles à caractériser.
Fam. II. Les Zoanthaires coriaces.
Corps plus ou moins rapproché, quelquefois soudé, encroûté
ou solidifié par des corps étrangers, et formant par la des-
siccation une sorte de polypier coriace.
Obseri'. Cette famille ne contient qu'un assez petit nombre
de genres, que l'on a souvent regardés comme des alcyons.
zoo >95
ZoANTHE , Zoanlhus.
Corps alongé, conique, élargi à sa partie supérieure, avec
une bouche linéaire, transverse, au milieu d'un disque
l)ordé de tentacules courts, atténué, pédoncule à sa base
et naissant d'une partie commune, traçante , comme une
sorte de racine.
Espèces, Le Zoanthe social ; Z. socialis y Lesueur, Mem.
Act, acad. se. phil. , t. i , p. 176. (Côtes de la Guadeloupe.)
Le Z. DE SoLANDER ; Z. SolandeH , id., ibid. , p. 177, pi. 8,
fig. 1. (Côtes de Saifft -Thomas. )
Le Z. DODTEUX ; Z. duhius , id. , ihid,
Obseri>. Ce genre a été établi par M. Cuvier dans ses Elé-
mens de zoologie; mais il y comprenoit des espèces d'actinies
qui ne naissent pas d'une partie commune. M. de Lamarck,
en l'adoptaiit. Ta restreint à celles qui offrent ce caractère.
Cependant M. Cuvier, dans la première édition de son Règne
animal, y a encore réuni les espèces courtes qui , s'agrégeant
par les côtés , forment ainsi des espèces de membranes en-
croûtantes, et dont M. Lesueur a fait ses genres Mamillifère
et Corticifèrc.
Nous ne connoissons les zoanthes que d'après les bonnes
descriptions et les figures que nous devons à M. Lesueur.
Il en résulte que ce sont de véritables actinies, constamment
lixées.
Ce genre, dans notre Système de nomenclature, pourroit
être nommé Actinorhyse, Actinorhyza.
Mamillifère, Mamililfera.
Corps coriace, court, mamilliforme, un peu élargi à l'extré-
mité buccale, qui est pourvue de tentacules marginaux
sur plusieurs rangs, subpédonculé à l'autre extrémité , et
naissant en plus ou moins grand nombre de la surface d'une
expansion membraneuse, commune et fixée.
Espèces. La MAMiriiFÈRE acricui.e; M. auricula, Lesueur,
Mem. Acad. se. nat. Pliilad., 1 , p. 1 78 , pi. 8 , fig. 2. (De l'Ar-
chipel américain. )
La M. NYMPH.îiA; M. njrnphœa , id. , ibid. (Côtes de Saint-
Christophe. )
^9^ ZOO
La Mamillifère mamelonnée, M. mamillosa.
Alcyoniiim mawillosum , Linn., Gmel. , p. 58i5, n.° 16;
Soland. et Ellis, Zooph., p. 179 , n.° 5 , tab. 1 , fig. 4 et 5 ;
Sloane, Jam., 1 , (ab. 2j, lig. 2 et 3 ; de Lamk. , Aniiii.
sans vert., 2.
Paljthoe mamillosa, Lamx. , Polyp. flex. , p. 56i , n.° 5i3.
(Côtes de la Jamaïque.)
La M. OCELLÉE , M. ocellata.
Alcyon, ocellatum, Linn., GmeL, p. 38 1 5,- Soland. et EIlîs ,
Zooph., p. 180, n." 6, tab. 1 , fig. 6 ; Sloane, Jam., i, tab. 21 ,
fig. ] ; de Lamk. , ihid.
Paljthoe ocellata, Lamx., ibid. , n." 5 14. (Côtes de Saint-
Domingue.)
Ohserv, Cette division générique a été réellement établie
pour la première fois par Lamouroux, sous le nom de paly-
thoë; mais d'après des individus desséchés ou d'après les
figures et des descriptions de Solandcr, en sorte qu'il en faisoit
encore un genre d'alcyons, comme tousses prédécesseurs; mais
M. Lesueur, en observant ces animaux vivans , a parfaite-
ment reconnu que c'ctoient des actinies, tout en en formant
un genre que l'on peut adopter. Cependant il est évident
qu'il ne diffère des zoanthes qu'en ce que le corps est mame-
lonné et qu'il fait saillie à la surface d'une membrane com-
mune.
Quant aux espèces que nous signalons dans ce genre, il
est probable que les deux décrites par M. Lesueur ne dif-
fèrent pas de celles que Solander avoit dénommées depuis
long-temps, puisqu'elles proviennent des mêmes mers; mais
c'est ce que nous ne pouvons assurer.
MM. Quoy et Galmard en ont distingué cinq ou six espèces
nouvelles dans le cours de leur dernier voyage; elles nous pa-
roissent cependant différer un peu des autres, eu ce qu'elles
sont bien davantage séparées.
Nous en avons aussi reçu une de la Méditerranée, mais
desséchée, en sorte qu'il seroit difficile de la définir.
M. Savigny a donné le nom d'Isaure à un genre qui nous
paroit devoir être fort rapproché de celui-ci, Description
de l'Egypte, Polypes, pL 2 , fig. 1 , 2 et 5.
zoo :>97
CoRTiciFÈRE , Corticifera.
Corps court, cylindrique, pourvu à son extrémité libre d'une
bouche longitudinale au milieu d'un d'sque, garni sur ses
bords de tentacules péfaliformes, enveloppé dans une peau
encroûtée de sable, et formant, par la réunion latérale et
complète d'un plus ou moins grand nombre d'individus,
une sorte de polypier ou de croûte solide à la surface des
corps marins.
Espèces. La CoRTiciFÈRE glaréole; C glareola, Lesueur ,
Acad. se. nat. Philad, , t. i , p. 178 , pi. 8, fig. 6 et 7. (Des
côtes de la Guadeloupe.)
La C. JAUNE; C.Jlava, id., ibid. (Isle Saint -Thomas.)
Obseri>. Ce genre, établi par M. Lesueur, loc. cit., passe
véritablement aux astrées. En effet, la solidité de la peau des
actinies composantes , la manière complète dont elles sont
soudées entre elles par les côtés, en font une sorte de poly-
pier encroûtant.
Fam. III. Les Madrépores, Madrepo/^ea.
minimaux simples ou agrégés, et alors plus ou moins défor-
més jiar leur greffe avec ceux qui les environnent, et
contenant dans leur tissu une grande quantité de matière
calcaire, d'où résulte par la dessiccation un polypier en-
tièrement solide, pierreux, libre ou fixé, à surface ou
cellules lamelleuses.
Observ. Cette- famille constitue le grand genre Madrépore
de Pallas, dont les espèces, avant les observations de M. Le-
sueur, de M. de Chaniisso , et surtout de MM. Quoy et Gai-
mard, nétoient pour la plupart connues que par leurs dé-
pouilles.
Les travaux de Donati, et surtout de Cavolini , avoicnt
cependant fait connoître depuis assez long-temps les animaux
de ces polypiers, auxquels on attribnoit naguère la formation
de la plupart des îles et des écueils de la mer du Sud.
On trouve des madrépores dans toutes les mers, mais ils
sont bien plus communs dans celles des pays chauds, en Amé-
rique, dans l'Inde, dans l'Australasie , que dans la Méditer-
^98 ZOO
ranée, el surtout que dans les mers du Nord, où ils sont en
général plus rares.
Les oryctologues ont cependant déjà distingué un très-grand
nombre d'espèces de madrépores à l'état fossile et dans des
terrains d'ancienneté très-difTérenle.
La distribution méthodique des madrépores n'a même été
essayée que d'après les polypiers seulement, par Pallas d'abord ,
mais surtout par M. de Lamarck, qui a donné des dénomina-
tions particulières aux divisions du zoologiste allemand. M. de
Lamarck, dans la classification méthodique des polypiers, a
pris en considération, non -seulement la forme des loges,
mais encore celle de leur agglomération générale , et leur
distribution à l'une ou aux deux faces de ces agglomérations
ou du polypier, et enfin la fixité ou la liberté de celui-ci,
comme nous l'avons exposé dans l'histoire de la zoophyto-
logie.
Aidé par les manuscrits de MM. Quoy et Gaimard , nous
avons essayé de caractériser les genres d'après les animaux
conjointement avec les polypiers, en ayant égard beaucoup
plus à la forme des loges, qu'à celle du polypier et de leur
distribution à la surface.
L'ordre que nous aurions le plus désiré de suivre, auroit dû
porter essentiellement sur la considération des animaux, etsur-
tout sur celle des tentacules dont le nombre diminue et de-
vient de plus en plus fixe, à mesure qu'en parlant des Actinies
on se- rapproche davantage des Polypiaires; mais malheureu-
sement nous ne connoissons pas encore ceux d'un assez grand
nombre de Polypiers. Nous avons donc été obligés de conti-
nuer à mettre en première ligne la considération de la par-
tie calcaire, toutefois en ayant égard à ce qui doit le plus
traduire l'animal, ou à la nature réelle des cellules, et- non
plus à leur liberté ou adhérence, qui varie peut-être même
dans une seule espèce , à leur nombre et à la forme de
leur accumulation, comme les zoologistes l'ont fait jusqu'ici.
En effet, outre qu'il est certain que toute espèce de polypier
de Zoanthaire a commencé par une seule loge, il est évi-
dent que dans chaque genre réellement naturel on peut
concevoir qu'il en existe de simples et de lomplexes. Les
Caryophyllies simples et les Turbinolies proprement dites ue
zoo 299
sont-elles pas en effet des polypiers du même genre? Quant
au mode d'accumulation des loges, il nous est également dé-
montré qu'il peut varier dans chaque groupe naturel, au
point qu'il en résulte des espèces d'arbres, des masses fasci-
culées, glomérulées, des expansions encroûtantes ou libres,
et alors cellulifères sur l'une ou sur les deux faces. Nous
avons donné un bel exemple de cette assertion dans le genre
que nous nommons Gemmipore et dans celui des Pavonies.
Toutefois il est digne de remarque que, suivant l'ordre que
nous avons cru devoir adopter, la forme arborescente, d'a-
bord nulle ou très-rare, devient de plus en plus prédomi-
nante, au point que dans la division des madrépores propre-
ment dits il est très-rare que le polypier ne soit pas ramifié,
tandis que dans les madréphyllies, et peut-être même dans
les madrastrées on ne le voit presque jamais avec cette forme.
Nous devons aussi faire l'observation que les limites des
différences que Tàge apporte à la forme et peut-être à la
structure même des polypiers, ne nous sont que très-impar-
faitement connues, ce qui doit encore empêcher l'introduc-
tion de la méthode naturelle dans la classiQcalion de ce
groupe intéressant d'animaux.
D'après ces différentes considérations, il est évident que
nous ne pouvons donner la classification que nous proposons
comme définitive , mais seulement comme provisoire. D'au-
tant plus que, pour rendre notre travail complet, il nous
auroit fallu reprendre pièce à pièce toutes les espèces de M.
de Lamarck, en les comparant avec celles qui ont été établies
ou figurées par Pallas, Ellis et Solander, Esper, et surtout en
les comparant avec les polypiers pourvus de leurs animaux
rapportés par MM. Quoy et Gaimard, Garnot et Lesson , ce
que nous n'avons en ce moment ni le temps ni la possibilité
de faire.
Dans l'état actuel de nos connoissances sur les zoanthaires
pierreux, nous avons cependant trouvé à former plusieurs
coupes génériques ou subgénériques, ce qui nous a permis
de donner à nos caractéristiques plus de précision, et par
conséquent plus de facilité d'application.
En voici une sorte de table synoptique qui en montrera
la disposition générale :
Zoo
ZOO
/ Cyclolite.
Montlivaltie.
/les MADKÉPHÏLUEsi
Fongle.
Polyphyllie.
Antho^Ayllie.
Turbinolie et Diploclénie.
Turbinolopse.
Carj'ophyllie.
isarciuiile.
I Columnaire.
les Madiép/iyl/ies . ^ StyVine.
' Caténipore.
Syringopore.
Lendrophyllie..
Lobophyllie.
Méandrinn.
Dictuophyllie.
Agaricie.
TridacophylUe.
Monticulaire.
Pavouie.
Astroïde.
Phyllastrée.
Tubastrée.
' Astrée. •
les Madrastrées.
ISidérastrée.
/Tliamnastrée.
. Turbinastrée.
Dipsastrée.
I Monlastrée.
Favastrée.
Strombastrée.
i.Cellastrée.
las Madeépores
[ Ecbinastrée.
Oculiue.
^^Branchastrée.
'Dentipore.
Astréopore.
Sidéropore.
Stylopore.
Cosctnopore.
Gemmipore.
f Montipore.
1 Madrépore.
Ir.ltUépore.
H éliopore.
Alvéopore.
Por;te.
Sériatopore.
^Pocillopore.
zoo Soi
Sect. I. Les Madréphyllies , Madrephjlltœa.
Cellules quelquefois déformées, mais toujours garnies de la-
melles plus ou moins nombreuses, sur un poljpier très-ra-
rement arborescent.
Cyclolite, Cjclolites,
Anima] inconnu, solidifié par un polypier calcaire, court,
simple, orbiculaire ou elliptique, aplati, et marqué de li-
gnes concentriques en dessous, convexe en dessus, avec
un grand nombre de lamelles très-fines, entières, conver-
gentes vers un centre sublacuneux.
Espèces. La Cyclolite numismai.e: C. porpita ; Mad. porpita ,
Linn., Gmel., page SySC, n.° 3; Guettard, Mém. 5, pi. 23,
fig. 4,5; Goldfuss, tab. 14 , fig. 4, a , t.
La C. RADIÉE; C. radiata, Goldf. , Peîref. , li,']. tab. 14, fig. 1,
a, d. (Des couches aréno-crétacées d'Aix-la-Chapelle.)
La C. LISSE; C. lœvis, id., ibid. , fig. 2 , a , d. (Cale, jurassiq.
de la Suisse. )
La C. cancellée; C. cancellala, id., ihid., fig. 5, a. c (Cale.
crayeux de Maëstricht.)
La C. ONDULÉE; C. undulata, id. , ib., fig. j, a, d. (Du pays
de Saizbourg. )
La C. DISCOÏDE; C. discoidea, id., ibid. , fig. 9, a. (Du pays
de Saizbourg. )
La C. A CRÊTE : C. cristata, de Lamk. , 2, pag. 204, n.° 2;
cop. dans TEnc. mélhod., pi. 483, fig. 6 , a, b; Madrep. cris-
tata, Linn., Gmel, p. SyôS , n.° 8.
La'C. ELLIPTIQUE: C. elLiptica, de Lamk., ihid., n.° 4 ; Guet-
lard , Mém. 3 , p. 21 , fig. 17, 18.
La C. HÉMISPHÉRIQUE : C. hemispliœrica , de Lamk., ibid.,
n." 2; Fungia poljmorpha , Goldfuss, ibid., fig. 6, a, b, c et
jusqu'à m. ( Cale, du Dauphiné. )
La C. SEMIRADIÉE : C. scmiradiata ; Fungia radiata, Goldfuss,
ibid. , fig. 8 , n.° 6. ( Oolithe inf. d'Angleterre. )
Observ. Ce genre a été établi par M. de Lamarck pour des^
polypiers qu'on ne connoit encore qu'à l'état fossile.
Il a été adopté par la plupart des zoologistes. M. Gold-
fuss l'a réuni cependant à celui des fongies et très-probable-
jnent avec raison ; car il n'en diffère que par ce que le
302 2,00
dessous du polypier est garni de stries concentriques et que
les lamelles de l'étoile sont entières,
M. Goldfuss réunit aussi à ce genre la pélagie de Lamou-
roux , sous le nom de P. clypeata; mais véritablement à tort,
car ce polypier appartient à une tout autre division.
Le C. cristata est véritablement très- différent des autres
espèces .- sa surface supérieure est en effet garnie de tuber-
cules radiés autour d'une traverse également radiée; dispo-
sition tout-à-fait parliculière et qui rappelle un peu les mon-
ticulaires ou mieux nos turbinastrées.
MONTLIVALTIE , MoTitH^'altia.
Animal inconnu, solidifié par une masse calcaire, ou polypier
subconique Ou pyriforme, fixé? ridé transversalement en
dessous, élargi, cxcavé et lamello-radié en dessus.
Espèces. La Montlivaltie caryophyllie ; M. carj ophyllata ,
Lamx. , Zooph., tab. 79, fîg. 8 à lo. (Cale, de Caen.)
La M. DE GuETTARD : A/. Guettardi , Def'r. , Dict. des scienc.
nat., tom. XXXII, p. 5o5 ; Guett. , Mém., 5 , pi. 26 , fig. 46.
Ohserv. Ce genre a été établi par Lamouroux {loc. cit.)
pour un fossile des environs de Caen, qu'il dit, sans donner
aucune raison à l'appui de son assertion, devoir être rappro-
ché du genre Isaure , figuré par M. Savigny dans la planche 2
des polypes de la Description de l'Eg_yple , quoique cette
Isaure ne soit qu'une véritable Actinie.
M. Goldfuss fait de la M. caryophyllie de Lamouroux une
espèce du genre Anthophylle de Schweigger; mais bien a tort,
car les anthophylles ne sont presque que des furbioolies fixées,
tandis que le polypier type du genre Montlivaltie est une
véritable Cyclolite , dont les rayons lamelleux débordent pour
ainsi dire la base, qui est en outre plus conique que dans les
autres cyclolites. C'est ce dont nous nous sommes assurés po-
sitivement sur l'échantillon même de la collection de La-
mouroux, faisant partie aujourd'hui de celle de Caen. Nous
avons pu en même temps remarquer que la figure citée de
Lamouroux est fort inexacte.
FoNGiE, Fungia.
Animal gélatineux ou membraneux, le plus souvent simple,
déprimé, orbiculaire ou ovale, ayant une bouche supé-
zoo . 3oï
rieure transverse au milieu d'un large disque , couvert
d'un grand nombre de cirrhes tentaculiformes fort gros ,
et solidifié dans son intérieur par un poljpier calcaire,
solide, simple , rarement complexe, ayant en dessus une
étoile formée par un grand nombre de lamelles radiaires
hérissées, et en dessous de simples rayons rugueux.
* Espèces vivantes.
A. Simples et circulaires.
La FoiNGiE PATELLAiRE : F. patelluris ; Mad. patellaris, Linn.,
Gmel.,p. 3767, n.'ô; Ellis et Soland.. p. 148, tab. 28, fig. 1
— 4. (Des mers de l'Inde et de la Méditerranée. )
La F. agariciforme: F. agariciformis ; Mad.fungites, Linn.,
Gmel., p. 3767, n." 4; Ellis et Soland. , p. 149, tab. 28, fig. 5
et 6. (Des mers Rouge et de l'Inde.)
La F. cyclolite; F. cjclolites, de Lamk. , 2, p. 236, n."3.
La F. rouge; F. tubra, Quoy et Gaimard, Uranie, Zoolog.,
fig. 1,2.
B. Simple et comprimée,
La F. comprimée: F. compressay de Lamk., ihid., n.* 25
eop. dans l'Enc. méthod. pl. , 483 , n.° 2. ( Océan indien. )
C. Complexes et ollongues.
La F. bouclier: F. scutaria, de Lamk., ihid., n.°6; Seba,
Mus., 3 , tab. 112, fig. 28 et 3o. (Mer de l'Inde.)
La F. limace: F. limacina , id. , ihid., n.° 7 ; Mad.pileus, Linn. ,
Gmel. , p. 3768 , n." 7 ; Ellis et Soland. , tab. 46. (Mers de l'Inde.)
La F. BONNET : F. pileus , id., ihid., n.° 9 ; Mitra polonica ,
Rumph. , Amh., 6, tab. 88, fig. 3. (Mers des Indes.)
** Espèces fossiles.
La F. CROISSANT : F. semilunata, id. , ibid. , n." 1 ; Mad. semi-
lunata , Bruguière, Journ. d'hist. nat.
La F. coRONULE ; F. coronula , Goldfuss, Pe/rç/! , tab. 14,
fig. 10, a, i, c. ( Part. sup. du cale, houiller de Westphalie.)
La F. aplatie: F. complanata , Defr. , Dict. des se. nat., t.
XVII, p. 2i7;Knorr, Monum. 5, part. 2 , tab. E, 3, fig. 6 et 7.
La F. hétéroclite; F. heteroclita, id., ibid.
La F. mactre: F. mactra, Cyathoph.mactra, Goldf. , Petref. ^
p. 56, tab. 16, fig. 7, a, b, c.
3o4 ZOO
La FoNGiE I.ENTICULAIRE; F. knticularis , Rîsso , Eur. mériJ. ^
5, p. 338, n." 143. (Cale. tert. près Nice. )
La F. AGARicoÏDE; F. agaricoides , id., ibid., n.° 144. (Cale.
lert. près JNiee. )
Obsery. L'animal qui constitue ce genre, établi par M. de
Lamarek sur la considération seule du polypier, ne nous
est connu que par les observations faites par MM. Quoy et
Gainiard, dans leur, premier , et surtout dans leur second
voyage autour du monde, et d'où il résulte qu'il est presque
entièrement semblable à celui de certaines espèces de ca-
ryophyllies. La forme du polypier a en effet les plus grands
rapports avec celle de ce dernier genre, avec cette diffé-
rence cependant que dans c^lui-ci il y a un espace centrai
que n'atteignent pas les lamelles et qu'on ne remarque pas
dans les Ibngies, qui d'ailleurs sont toujours libres, et dont
la face inférieure est toujours striée ou radiée.
MM. Quoy et Gaimard se sont assurés sur une espèce qu'ils
ont nommée F. actinie, que l'animal enveloppe de toutes
parts ce polypier, et passe en dessous, oîi il forme une sorte
de boursouflement semblable au disque des actinies. On est
alors forcé d'admettre beaucoup d'analogie entre ces deux
genres , du moins pour les espèces simples pourvues de
tentacules cylindriques, et même pour celles chez lesquelles
ils sont remplacés par des languettes espacées, comme dans
la fongie ronge. Mais pour les espèces complexes, il est pro-
bable que les animaux ressemblent moins à des actinies.
Cette différence dans le polypier va nous servira partager
les espèces de ce genre en deux sections principales, sui-
vant qu'il est simple, c'est-à-dire qu'il n'offre qu'une étoile
circulaire ou ovale, composée d'un seul centre, vers lequel
convergent les lamelles, ou suivant qu'il jr a plusieurs de
ces centres souvent peu considérables et par conséquent un
grand nombre d'étoiles imparfaites, ce qui conduit aux poly-
piers du genre Pavonie.
M. Gokîfuss a réuni aux fongies le genre Cyclolite.
Le nombre des espèces de fongies connues à l'état vivant
est au moins de neuf, et en ne comptant pas les F. actinies et
à gros tentacules , observées avec les animaux par MM. Quoy
zoo 3o5
et Gaîmard, et qui font peut-être double emploi avec celles
décrites par M. de Lamarck sur le polypier.
Elles appartiennent presque toutes aux mers de l'Inde. La
première se trouve cependant, dit-on, dansla Méditerranée.
Quant aux espèces fossiles, les oryctographcs n'en ont en-
core défini que neuf ou dix, et dont la plupart paroissent
provenir de calcaires anciens.
Nous avons vu la dernière espèce dans la collection de M.
Michelin, et je me suis assuré que c'est une véritable l'ongie.
PoLYPHYLLiE, PoljphylUa.
Animaux nombreux, confluens , à bouche un peu saillante,
lobée à sa circonférence, couverts de tentacules nombreux,
épars à la surface d'une partie charnue enveloppant de
toutes parts et contenant un polypier calcaire solide , libre,
ovale, alongé en plaque, un peu convexe en dessus et
garni de petites crêtes lamelleuses denticulées, saillantes,
fort minces, transverses, sans disposition stelliforme , un
peu concave et hérissé de tubercules serrés en dessous.
Espèces. La Polythyllie bassin ; P. pelais, Quoy et Gaimard ,
Astrolabe, Zool. , msc. (De la Nouvelle-Zélande,)
La P. TAUPE : P. talpa; Fungia lalpa , de Lamk. , 2, n.^S;
Seba , Mus. , 3 , lab. 111, fig. 6 , et tab. 112, fig. 5 1 . (Mer des
Indes. )
La P. suESTEiLÉE; P. subslellala, de Blainv. , Collect. du Mus.
La P. hérissée; P. échinai a , de Blainv., Collect. de Caen.
(Mers de Ceilan.)
La P. A crête; p. crislala, de Blainv., Collect. de Caen.
La P. anastomosée; P. coadunata , de Blainville, Collect. de
Caen.
Obser^. Ce genre a été établi par MM. Quoy et Gaimard
pour des zoanthaires pierreux, fort remarquables en ce que
les individus sans tentacules autour de la bouche, mais épars
sur la partie commune, comprennent dans leur intérieur
une masse calcaire, analogue aux fongies complexes, c'est-
à-dire mince, libre, en grande plaque, mais qui, au lieu de
lamelles partant de centres plus ou moins nombreux , formant
des loges stelliforracs, distinctes, présente des crêtes courtes,
60. 20
3o6 • ZOO
dentîculées , tranchantes , toutes perpendiculaires au grand
diamètre du polypier, sans qu'il y ait même de grand sillon
médian. Dans ce genre il ny a certainement aucune ap-
parence d'étoile sur le polypier, et cepe;)d;inf il appartient
réellement à un grand nombre d'animaux actinoides, bien
distincts p.r la bouche, et confluens complètement par leur
circonférence.
Cette agrégation de zoanthaires pierreux est tout-.\-fait
libre au fond de la mer et seulement posée sur le sol.
On conçoit qu'on puisse réunir à ce genre la seconde
division des fongies; mais c'est ce qu'il seroit trop hardi de
faire en ce moment.
Ayant comparé les polypiers indiqués sous le nom de
fungia talpa au Musée avec celui rapportv" par MM. Quoy
et Gaimard, nous avons cru y trouver des caractères spéci-
fiques, distincts. Les dernières espèces nous paroissent nou-
velles.
AiNTHOPHYLLE , Authophj'llum.
Animal inconnu, contenant une masse calcaire, ou polypier
conique ou pyriforme, fixé à sa partie inférieure, élargi,
aplati , excavé et multilamelleux à la supérieure.
Espèces. L'Anthophylle de Guettard : A. Guettardi , Defr. ,
Dict. ; Guettard , Mém. 3 , pi. 26 , fig. 4 et 5. ( Fossile. )
L'A, TaoNQUÉE; A. truncatum , Goldfuss, Vetref., l^G , pi. i3,
fig. (). ( Cale, grossier du Valmondois. )
L'A. DENTicuLÉ ; A. dfnticulatum , id. , ibid., fig. 11. (Cale.
de trans. de l'Am. sept. )
VA. BicQSTÈ; A. bicostatum. id. , fJ. (Cale, de trans. de l'Eifel.)
L'A. prolifère; A.proliferum, id., ibid., fig. i5, a, b. (De
Suède. )
Ohser^'. Ce genre a été établi par Schwcigger , et adoplé
par M. Goldfuss sous le nom que le premier lui avoit donné,
mais sous une caractéristique tout-à-fait insuffisante pour le
distinguer des turbinoUes, à moins que d'admettre que c Iles-
ci soient toujours libres, ce qui n'est pas, comme nous le di-
rons plus loin.
C'est ce défaut dans la caractéristique qui a fait que M,
Goldfuss a placé parmi ses anthophylles le polypier fossile,
zoo 5o7
tîont Lamouroux a fait son genre Montlivaltia, et qui n'est
certainement qu'une espèce de cyclolite , comme nous nous
sommes assurés sur les objets mêmes de la collection de La-
mouroux.
Le polypier dont M. Goldfuss fait son Anthop^,;yllum proli-
ferum, est tout diflTérent des aiitres, puisqu'il n'a qui' hi.it
rayons lamcUeux , dentés. Ses A. sessile ( tab. Sy , fig. 8 ) et ^.
vbconicum nous semblent être de véritables turbinolies.
TuRBiNOLiE , Turbinolia.
Animal simple, dont le corps conique , partagé en vingt-quatre
côtes alternativement grandes et plus petites, est terminé
supérieurement par une ouverture médiane entourée de
tentacules nombreux, solidifié par un polfpier calcair!^, li-
bre, conique, sillonné en dehors, atténué à une extrémité,
élargi et terminé à l'autre, par une grande cellule peu pro-
fonde, et radiairement lamelleuse.
* Espèces vivantes.
La TuRBiNOLiE DES AMIS, T. amicoTum. (Des mers Australes.)
LaT. boréale: T. borealis; Fungia turbinata, Fleœm.; Wern.,
Mém. 2, p. 2 5o.
^■^ Espèces fossiles.
La T. SILLONNÉE : T. sulcata, de Lamk., tcrn. 2 , pag. 201 ,
n." 6; Goldfuss, Petref. , p. 5i , tab. i5 , fig. 3 , a , è, c. (Du
calcaire parisien.)
La T. CARVOPHYLLiE : T. carjophj'llia , id., ibid.; Eric.méth.,
pi. 483 , fig. 3.
La T. CRÊPL'E : T. crispa, id. , ibid., pi. 483, fig. 4; Goldf.,
ibid., fig. y, a, b, c. ( Cale, grossier de Paris. )
La T. comprimée: T. compressa , id. , ibid., n." 4; Golàfuss,
ibid., fig. 10, a,b. (France méridionale.)
La T. MITRE; T. milrata, Goldfuss., ihid., fig. 5, a, b , c.
( Environs d'Aix-la-Chapelle. )
La T. A dix côtes; T. decemcostata, id. , ibid. , fig. 6 , a , b , c»
( Collin. subappen. du Plaisantin. )
LaT. COURBÉE; T. cernua, id.,ibid., fig. 8 , a,b,c. (France
mérid.)
La T. EN COIN; T. cuneata, id., ibid, , fig. 10, a, b. (Pyrénées.)
3o8 ZOO
La TuRBiNOi-iE DiDYME; T. diilyma , id. , ihid, , fig. ii . (De
Provence.)
La T. DE Kœnig; T. Kcenigia. Mant. , Geol. Suss. , 85 , tab. 19,
fig. 22 et 28. ( Marne cale, blanc d'Angleterre. )
La T. FONGiTE; T.fongites, Ure, Rutli,^ 627, tab. 20, fig. 6.
(Cale, hoiiiiler d'Angleierre. )
La T. FAïELr.ÉE ,- T. patellata, de Lamk. , ibid. , n.° a. (Des
environs du Mans. )
La T. CYATHOÏDE : T. cjallwides , de lûiink., n." 3 ; Esper,
Supplém., 2, Pctref. , t. 2.
La T. CLOU; T. clai>us, id., ibid. , n.° 7. (Des environs d'A-
gen et d'Aix-la-Chapelle. )
La T. giraffe; T. caryophjilus , id. , ibid., n." 8. (D'Angle-
terre. )
La T. DOUTEUSE : T. dubia , Defrance, Dictionn., lom. LVI.
p. g2; Parkinson , Organ. Rem. 2, pi. 4 , lig. 11.
La T. du Dauphiné : T. delphinus, Defrance, ibid.; Turbin,
compressa, Lamx., Genre des Polyp., pi. 74, fig. 22, 23. (Du
Dauphiné. )
La T. ELLIPTIQUE; T. elliptica , A. Brongniart, Géolog. des
environs de Paris, pi. 8, fig. 2. (Cale, grossier inf. des en-
virons de Paris. )
La T. DIFFÉRENTE; T. dispar , Defrance, Dictionn., et Vé-
lins du Mus., tab. 49, fig. 9. (Cale, grossier de Beynes, près
Grignon. )
La T. DE Millet; T. milletiana, id., ibid. (Cale, grossier de
Thorigny en Anjou. )
La T. GRANULEUSE; T.grunulosa , id. . ibid, [Cslc. grossier du
département de la Manche. )
La T. DE Basoches; T. Basocliesii , id. , ibid. (Des environs
de Fréjus. )
Obsevy. Ce genre a été établi par M. de Laaiarck pour un
certain nombre de polypiers fossiles, simples, libres, sillon-
nés extérieurement, que Ton trouve fréquemment en Eu-
rope dans les terrains calcaires.
Nous l'avons caractérisé d'après une espèce conservée dans
l'esprit de vin, et rapportée par MM. Quoy et Gaimard de
leur premier voyage s;!r l'Uranie. Quoique l'animal fût assez
fortement contracté par Pactiou de Pulcool , il nous a cepen-
zoo Sd9
Uant été facile de voir que la masse calcaire fait réellement
partie du corps de l'animal, comme dans les astrées, et qu'il
n'est nullement à découvert.
C'est un genre véritablement fort rapproché de celui des
caryophyllies, et qui n'en diffère que parce que le polypier
est libre, strié ou sillonné longitudinalement en dehors.
M. Goldfuss nous a même assuré qu'une espèce de turbino-
lie avoit été observée tantôt libre et tantôt adhérente , ce
qui dépend peut-être de l'âge.
D'après le même naturaliste le genre qu'il a établi sous le
nom de Diploctenium (Peiref. , pag. 5i , tab. i5 , fîg, i , a — e ;
Faujas, Mont Saint-Pierre, pi. 35, fig. 3 et 4), doit rentrer
parmi les turbinolies comprimées , comme M. de Haan nous l'a
montré, et comme nous avons pu nous en assurer nous-mêmes.
Les turbinolies sont fort communes à l'état fossile et dans
tous les terrains zootiques; nous sommes cependant bien loin
de croire que les espèces indiquées par les oryctologues soient
véritablement toutes distinctes.
Il est à remarquer que Tespèce qui , dans l'origine, a servi
do type au genre, et qui lui a valu son nom. le Mad. tur-
binata , Linn. , est maintenant dans le genre Cyathophyllum
de Schweigger.
On devroit placer dans ce genre plusieurs des anthophylles
de Goldfuss.
TunciNOLOPSE , Turhinolopsis.
Animal inconnu, composé en partie ou soutenu par une masse
calcaire, ou polypier simple, turbiné, libre, lacuneux ,
pourvu en dessus de lames rayonnantes, réunies entre
elles à des intervalles courts et égaux, et marqué en de-
hors de stries longitudinales flexueuses , formant, par la
réunion des angles de flexion , des séries verticales de
trous ou de locules.
Espèce. La Tureinolopse ochracée: T. ochracea, Lamx., Gen.
des polyp. , tab. 82 , lig. 4 , 5,6; Defrance , Dictionn. des se.
nat. , t. LVf , p. 94 , atlas, pi. des Fossiles.
Ohser>/. Ce genre, établi par Lamouroux pour un seul indi-
vidu d'une espèce de polypier trouvé fossile aux environs
de Caen , nous paroit devoir rentrer dans \e& turbinolites de
5io ZOO
M. de Lamarck , ou dans les anthophylles de Schweîggcr.
Nous ne le connoissons pas en nature.
Caryophyllie, Caryophyllia.
Animaux actiniformes, subcylindriques, pourvus d'une cou-
ronne simple ou double de tentacules courts , épais et
perforés, saillant à la surface d'étoiles ou de loges cylin-
dro-coniques, garnies de lames rayonnantes, complètes en
dedans, striées. en dehors et formant un poljpier solide,
conique j fixe par la base, simple ou à peine agrégé.
* Caryophyllies vivantes.
A. Espèces simples.
La Caryophyllie gobelet , C. cjyaflms.
Mad. cyathus, Linn., Gmel.,p. oyôy, n.° 6 ; Ellis etSoland.,
tab. 28 , fig. 7. ( Mers d'Europe.)
La C. ŒILLET, C dianlhus.
Mad. dianthus, Esp., tab. 49, fig. 1 , 2 et 3.
La C. pygmée; C.pjgmœa, Risso, Europe mérid., 5, p. 552,
n." 126. (Méditerranée.)
La C. APLATIE; C. compressa, Quoy et Gaimard , Astrolabe,
Zoolog. , inic.
La C. SOLITAIRE; c. îolitaria, Lesueur.
La C. FLEXUEUSE, C. JICXUOSŒ.
}/Iad.Jlexuo$a, Linn., Gmel. , p. 0770, n." 68. (Océan înd.)
B. Espèces fasciculées.
La Caryophyllie anthophylle. C. anthophyUum,
Mad. anlhopliyllum, Ellis et !,>Qland.,p. i5i , n." 4, tab. 29.
(Indes orient. )
La C. tronculaire; C. truncularis , de Lamarck, 2, p. 2 26,
n.° 3.
La C. astréiforme; C. astrata, de Haan, Mus. Lejd.
La C. FAScicuLÉE, C.fasciculala.
Mad. fascicularis , Linn. , Gmel., p. 3770, n.° 69 :EIIis et So-
lander, t. 3o , fig. i et 2.
La C. EN TOOFfE, C.flexMosa.
Mad. fltxuasa, Linn., Gmtl. . p. 0770, n." 68? Ellis et So-
lander, tab. 32 , fig. 1. (Océan Indien.)
zoo 3if
La Carvophvlue en gerbe, C. cespitosa,
Mad. cespitosa, Linn., Gmel., p. 6770, n.* 67; Ellis ef
Solander, t. 3i , fig. 5 et 6.
"■^ Caryophyllies fossiles.
A. Espèces simples,
La C. DOTTEusE , C. dubia,
CyathophjUum hexagonum , Goldfuss , Petref, , t. 19, fîg. 5 ,
a, b , c , et peut-être d. (Cale?)
La C. pusTtJLAiRE : C. pustularia, Allion., 38, 2 ; Risso, Eu-
rope mérid., 5, p. 334, n.° 12g.
La C. BONNET, C. capulus, id., ibid., n." i3o. (Cale, tert.,
Contes.)
B. Espèces fasciculées. ( G. Lithodendron , Schweig.)
La C. annulaire: c. annularis, Flemm. , Brit. anim,, p. Sog,
n." I ; Parkinson , Organ. remain. , 1 , pag. 67, tab. 5, fig. 3.
(Calcaire oolithique d'Angleterre.)
La C. FAscicuLÉE : C.fasciculata, id., ibid. , n.° 2 ; Parkinson,
ibid., tab. 6, fig. 8. (Calcaire houiller d'Angleterre.)
La C. DOUBLÉE, C. duplicata.
Mad. duplicata, Mart., Pet. Derb., t. 5o. (Calcaire houiller
d'Angleterre.)
La C. voisine, C. ajjinis.
Mad. ajffinis, id. , ibid., tab. 3i. (Calcaire houiller d'Angle-
terre.)
La C. JONC : C. juncea , Flemming , ibid., n." 5 ; Ure, Rutli. ,
337, t. 19, fîg. 12.
La C. CENTRALE ; C. ccntralis , Mantell , Geolog. ,169, tab. 1 6 ,
fîg. 2 — 4. (Craie, Angleterre.)
La C. STRIÉE; C.striata, Defr. , Dictionn. , tom. VII, p. 192.
(Calcaire grossier. Plaisantin.)
La C. DE Hauteville; C. altavillea, id,, ibid, (Cale, grossier,
Manche.)
La C. TRONQUÉE : C. truncata, id, , ibid,; Guett^rd, tom. 2,
pi. 26. (Calcaire jurass., Verdun.)
La C. ALONGÉE; C. elongata, id,, ibid,, pi. 26, fig. 6. (Cale,
jurass., Lorraine.)
ha, C. GRÊLE, C. gracilis.
512 zoo
Lithodendron gracile , Goldfuss, Petref., p. 4' ? t^b. i3 , lig. 2.
a,b. [Quadersanditsin, près Quedlinbourg.)
La Carvophyllie dichotome, C. dichotoma.
Lithodendron dichotomum ^ id., ibid. , fig. 3, a, h. (Calcaire
jurassique des environs de Giengen.)
La C. EN GERBE, C. cespitosa.
Lithod. cespitosum, id., ibid., fig. 4. (Calcaire de trans.
des environs de Bensberg. )
La C. pussÉE, C. plicata.
Lith. plicatum, id., ibid., fig. 5. (Des montagnes du Wur-
temberg.)
La C.TRiCHOTOME, C. trichotoma.
Lith. Irichotomum , id. , ibid., fig. G. (Des montagnes du
Wurtemberg.)
La C. CARIÉE, c. cariosa.
Lith. cariosum, id., ibid. , fig. 7. (Calcaire grossier, environs
de Paris.)
La C. œillet; C. dianthus , id. , ibid., fig. 8. (Des monts du
Wurtemberg.)
C. Espèces fasciculées non empâtées. {Calamofhyllia.)
La C. STRIÉE, C. striata.
Calamité, Guettard , 3, pi. 34, fig. i. (Cale. tert. , Dax.)
La C. lisse; c. lœvis, id. , ibid. , p. 486 , pi. 35 , fig. 2. (Cale. P
Besançon, Verdun.)
La C. carquois; C. fiabellum, id., ibid., pi. 38, fig. 1, 2, et
5. (Cale? Besançon.)
Observ. C'est à M. de Lamarck que nous devons l'établisse-
ment de ce genre, adopté par tous les zoologistes, à l'excep-
tion, cependant, de M. Goldfuss, qui, dans son ouvrage sur
les fossiles du cabinet de Bonn, a réuni les caryophyllies aux
oculines, sous la dénomination commune de Lithodendron.
Nous l'avons défini d'après la description complète que Ca-
volini nous a donnée de la C. caljcularis , si commune d^s
la Méditerranée, et qui montre que c'est une véritable ac-
tinie ; aussi M. Renieri , qui a eu l'occasion de voir fréquem-
ment cette espèce, l'a-t-il rangée dans ce genre sous le nom
d\ictinia costulata.
Avant ces observateurs Spallanzani avoit publié dans le
zoo 3i3
Journal de physique pour 1786, quelques observations sur le
même animal: il dit d'abord que le polypier n'est pas adhé-
rent et qu'il repose seulement sur le sable ; ce qui paroit bien
singulier : il ajoute que le polype ne meurt pas quand on le
plonge dans une eau acidulée , et ce qui est encore plus par-
ticulier, que, si on ne change pas l'eau dans laquelle on le
conserve, l'animal peut abandonner sa loge et aller se pro-
mener à quelque distance, sans cependant s'en écarter beau-
coup. Tout cela nous paroit bien douteux.
D'après la connoissance que MM. Quoy et Gaimard nous
ont donnée de la C. angulosa et de quelques espèces voisines,
nous avons réservé le nom de caryophyllie a celles dont le po-
lypier offre un caractère assez particulier dans la manière
dont sont formées les loges toujours turbinées ou coniques,
renversées, l'ouverture assez peu profonde étant garnie do
lamelles radiées et tranchantes, et qui sont simples ou seu-
lement fasciculées. Dans la dernière division les tubes sont
empâtés, un peu comme dans les sarcinules, mais sans être
striés.
Parmi les espèces vivantes il y en a au moins deux qui
se trouvent dans nos mers.
Les espèces fossiles dans les terrains d'Europe sont beau-
coup plus nombreuses; mais nous sommes bien loin d'assurer
qu'il n'y ait pas de doubles emplois dans celles que les orycto-
logues ont distinguées. Peut-être même toutes ne sont-elles pas
de véritables caryophyllies.
Nous avons observé dans la collection de M. Michelin le
cjathophjllum hexagonum simple de M. Goldfuss , et nous
croyons nous être assurés que c'est une véritable caryophyl-
lie 5 voisine de la C. calycularis vivante.
Sarcinui.e , Sarcinuîa.
Animaux inconnus, contenus dans des loges arrondies, la-
mellifères, stelliformes , distantes, situées à l'extrémité de
longs tubes cylindriques , plus ou moins remplis par des
lames rayonnantes, striés longitudinalement en dehors et
réunis en nombre plus ou moins considérable par une
pâte ou des cloisons cellulcuses, transverses, de manière
3'4 ZOO
à former un polypier calcaire, solide , à surfaces supérieure
et inférieure planes et parallèles.
* Espèces vivantes.
La Sarciniu.e astréenne, S. astreata.
Carjopliyllia astreata, de Lamk. , 2, p. 227, n.° 5, (Océan
Indien ?)
La S. MUSICALE, .s. musicalis.
Aladrep. musicalis, Esper, i , tab. 5o, fig. 2.
CaryophjU. musicalis, de Lamk., ibid., n." 6. (Océan In-
dien.)
La S. FAUCiRADiiÎE, S. pauciradiata.
S. organum, de Lamk., ibid., pag. 225, n.' 2 ; cop. dans
l'Enc. méth., pi. 482, fig. 3. (Mer Rouge.)
La S. PERFORÉE: 5. perforata , de Lamk., ibid., n.° 1 ; de
Blainv. , Dictionn., tom. XLVII , pag. 5i , atlas, pi. des Foss.,
fig. 6. ( Ausîralasie ?)
La S. DIVERGENTE : S. diVcrgcns ; Mad. dii'ergens, Forskal ,
Faun. arab. , p. 1 36 , n." 1 9. ( Côte de la mer Rouge. )
La S. cHALCiDi(^)UE , S. chalcidica- Mad. chalcidica, id., ib.,
** Espèces fossiles.
La Sarcinule orgue, 5. organum.
Mad. organum , Linn. , Ann. acad. , 1 , tab. 4 ? fig. 6 ; Goldfuss,
Petref., 55, tab. 74, fig. 10, a, h. (Gothlande.)
La S. CÔTELÉE; s. costata, Goldfuss, ibid., p. jo, tab. 74,
fig. 2i, , 11 . fl, ^.
La S. DE lionGAiNviLLE; S. BougainvUlU , de Blainv. (CoUect.
du Mus., de l'Inde?)
La S. DOUTEUSE; S. dubia, de Blainv. (CoUect. du Mus.)
La S. DIVERGENTE, .S. divaricala.
Calamité, etc., Guettard, 5, tab. 55.
Car. musicalis, de Lqmk. , 11, p. 227, n.' 6. (Calcaire
sur les côtes d'Irlande.)
OJsejv. Ce genre, établi par M. de Lamarck , peut être
réellement défini comme composé de caryophyllies tubuleuses,
réunies par une pâte ou par des cloisons celluleuses, de même
que nous verrons plus tard des astrées tubuleuses. La seule
différence vin peu tranchée , c'eit que dans les sarcinules les
zoo 5i5
tubes sont plus ou moins saillans hors de la pâ(e , qu'ils sont
striés en dehors, mais que ces slries ne forment pas une cou-
ronne radiée sur la surface de la pâte.
Nous nous sommes assurés de visu, sur les échantillons de
la collection du Muséum et de celle de M. de Lamarck , du
rapprochement qu'il faut faire des deux premières espèces
avec les autres.
Le Muséum possède l'échantillon qui a servi à la figure
du S. organum de TEtiCyclopédie : il n'est pas fossile et n'a
aucun des caractères du Mad. organum fossile de Linné, du
moins si Ton s'en rapporte à la ligure qu'en donne M. Gold-
fuss. Les étoiles du polypier du Muséum n'ont que six rayons
complets.
11 possède aussi Téchantillon dont nous avons fait la S. de
Bougainville. Ses tubes sont bien plus grands et ils ont au
moins quinze rayons complets. Ce polypier est de couleur rou-
geàtre et semble fossile : ce que nous ne voulons cependant
pas assurer.
Quant àravanl-dernièrc espèce, il existe encore au Muséum
un morceau considérable , dans lequel on voit d'un côté le type
du 5. perforata de M. de Lamarck, en ce que ce sont des
tubes cannelés, percés d'outre en outre, et de l'autre une
véritable caryophyllie tubuleuse, composée, en effet, de
loges striées en dehors et remplies à l'intérieur de cloisons
complètes , radiaires, au nombre de dix seulement , avec une
demi-cloison entre deux contiguës : c'est donc encore une
autre forme. Le polypier, du reste, est indubitablement fossile.
Nous avons appelé cette sarcinule douteuse, parce que nous
ne savons à quelle espèce de M. de Lamarck la rapporter.
On remarquera aussi que nous sommes loin d'admettre que
la 5. organum de Linné, fossile en Suède, soit identique avec
un polypier vivant actuellement dans les mers des Indes.
Des espèces fossiles que M. Goldfuss rapporte à ce genre,
nous avons retiré les .S. microplithalma et conoidea, qui appar-
tiennent au genre Styline de M. de Lamarck, et les S. aslroi-
tes et auleticnn, qui sont des astrées tubuleuscs. Nous ne vou-
lons pas assurer que le M. organum de Linné, du moins si
l'on s'en rapporte à la figure qu'en donne M. Goldfuss, soit
•réellement une sarcinule et non pas une astrée tubuleuse.
3is zoo
Faut-il rapporter à ce genre ou aux columnaires le genre
Lithostrition de M. Flemming ?
CoLUMNAiRE, Columnaria.
Animaux inconnus, contenus dans des loges stelliformes , très-
peu profondes, miiltiradiées , à l'extrémité d'espèces de
tubes prismatiques, agrégés, contigus, plus ou moins paral-
lèles, formant par leur réunion une masse calcaire ou po-
lypier très-solide, épais, basaltiforme ou fascicule.
A. Cellules avec un axe solide an centre des rayons. (G. Lithos-
TRiTioiv, Flemming.)
La CoLUMNAiRE STRIÉE: C. striato. , Flemming, Brit. anim.,
p. 5oS} Luid, Lith.^ 122, tab. aj ; Parkinson , Organ. rem. ,
2 , 43, tab. 5, lig. 6, 3. (Du calcaire houiller en Angleterre.)
La C. FiORiFORME: C. Jloriformis , id., ibid.; Mart. , Deih.,
t. 45, lig. 44. (Du calcaire houiller en Angleterre.)
B. Cellules sans axe distinct.
La CoLUMNAiRE OBLONGUE : C ollonga , id. , ibid., n.** Z ;
Parkinson, ibid., 2, p. 56, tab. 6, Cg. 12 et j3. (Du calcaire
à oolithes d'Angleterre.)
La C. BORDÉE; C. marginata, id. , ibid., n." 4. (Du calcaire
houiller en Angleterre. )
La C. alvéolée; c. alveolata , Goldfuss, Petref., p. 72,
tab. 24, fig. 7. (Calcaire de transition de l'Amérique sept.)
La C. LISSE; C. lœvis , id. , ibid., lig. 8, a, t. (Calcaire des
environs de Naples ? )
La C. sillonnée; C. sulcata, id., ibid., fig. 9,0, h , c. (Des
environs de Bamberg. )
Obscn'. Ce genre a été établi d'abord par Goldfuss et en-
suite par M. Flemming, car son genre Lithusirition nous semble
rentrer dans la définition du genre Columnaria du premier.
Il ne contient encore que dts polypiers fossiles, qui ont pour
caractère distinctif d'être composés d'espèces de fubes ou de
petites colonnes prismatiques, appliqués les uns contre les
autres, sans substance intermédi.iire .• ce sont eertaiuemeiit
des astrées fistuleuses. Les premières espèces ont a l'intérieur
zoo 5rr
une sorte d'axe solide, vers lequel tendent les lamelles des
loges; ce qui les rapproche un peu des stylines.
Styline, Sljliiia.
Animaux entièrement inconnus, contenus dans des loges ra-
dio-Iamelleuses, situées à l'extrémité de longs tubes cylin-
driques, verticaux , garnies intérieurement de lamelles bien
disli actes et rayonnantes autour d'un axe solide, plus ou
moins saillant, réunis en grand nombre au moyen d'une
pâte celluleiise , de manière à former une masse ou jio-
lypier pierreux, plus ou inoins étendu, épais et hérissé à
sa surface supérieure.
Espèces. La SfYLiNE hérissée : S. echinulata, de Lamk. , 2,
p. 221 , n." 1 ; de Blainv. , Dictionn. , tom. Ll, p. 182, atlas,
lig. 5 , 5(2, 5 h; Schweigger, Beoi., tab. 7, lig. 63.
Sarcinula conoidea , Goldfuss, Peiref., p. 33, tab. 26 , fig. 3.
La S. A PETITS YEUX , S. microphthalina.
Sarcinula microphthalma , Goldfuss, ibid., tab. 26 , fig. 1 , a, è.
Obser^. Ce genre a été proposé d'abord par M. de Lamarck
dans l'extrait de son Cours (1812) sous le nom de Fascicu-
laria , qu'il a changé depuis pour la dénomination de Sty-
line, tirée de la ressemblance de l'axe saillant avec le style
de la plupai't des fleurs. Il nous paroit avoir beaucoup de
rapports avec certaines astrées tubuleuses.
Il ne contient encore que l'espèce qui a servi de type. La
masse madréporique sur laquelle elle est établie , nous a paru
composée de petits cylindres, entassés par couches les uns
sur les autres, et dont le centre forme une espèce de bou-
ton. Ces cylindres ne se touchent pas, sont même assez dis-
tans, mais ils sont saisis ou retenus dans leur position verti-
cale par des lames celluleuses transverses.
Il est bien évident que ce polypier fossile est celui avec
lequel M. Goldfuss a formé sa sarcinula conoidea.
On trouve des polypiers fossiles appartenant aux genres
Astrée ou Caryophyllie, avec un axe solide et saillant hors
des cellules ; mais qui ont du reste la forme de celles des
astrées, c'est-à-dire que les cellules polygonales sont telle-
' ment unies, que leurs parois sont communes à celles qui les
entourent..
3i8 ZOO
Caténipore, Catenipora.
Animaux inconnus, contenus dans des loges tubuleuses, à ou-
verture terminale, souvent ovale, garnies de lames rayon-
nantes, et formant par leur réunion latérale une sorte de
polypier calcaire un peu, turbiné, fixe, et composé de lames
plus ou moins verticales , anastomosées d'une manière très-
variable.
Esp. Le Caténiporr escharoïde : C. escharoides, de Lamk. ,
Anim. sans vert., 2 , p. 207 ; Goldf. , Petref. , pag. 74, tab. 26 ,
fig. 4 , a, et c.
Millepora catenulata, Linn, , Am. acad. , 1 , p. io5, tab. 4;
fig. 20.
Tubipora catenulata, Linn., Gmel. , p. 3753.
Millep. catenularia, Esper, Petref. , tab. 5, Millep., 1 , fig. 3.
(Cale, de trans. , Nord d'Eur. et d'Amer.)
Le C. LABYRiNTHiyuE; C. labyrinthica , Goldf., ibid., p. 76,
tab. 25, fig. 5 , a, b. (Cale? Envir. de Groningue. )
Obscrv. Ce genre a été établi par M. de Lamarck pour deux
polypiers fossiles, l'un et l'autre de terrains fort anciens,
mais évidemment trop différens pour appartenir à la même
coupe générique. Aussi M. Goldfuis en a-t il séparé le second
pour en faire le type d'un nouveau genre, qu'il a nommé
Aulostoma , bien voisin, si même il est dinf'érenf de celui que
Lamouroux a nommé Alecto. Ainsi le genre Caténipore pro-
prement dit ne repose plus que sur le C. escharoïde.
Avant d'avoir examiné des échantillons de cette espèce
dans ufj état suffisant de conservation, nous avions réelle-
ment cru que ce genre devoit être rapproché des eschares ,
supposant que les lames anastomosées qui le constituent,
étoient formées de deux plans de cellules dont les ouvertures
avoient été effacées; mais depuis que nous avons observé,
dans la belle collection de Bonn, un échantillon parfaitement
seml'lable à celui qu'a figuré Esper [loc. cit.), et dont l'inté-
rieur des tubes étoit encore rempli par des lames rayonnantes,
en Kicuie temps qu'ils étoient striés longitudinalement en de-
hors, nous avons regardé les caténipores comme n'étant que
des caryophyllies tubuleuses , à ouvertures souvent ovales,
zoo 3)9
et agglutinées verticalement sur le cAté, de manière à former
des espèces de lames épaisses anastomoices.
Syringoi'ore, Sjringopora.
Animaux inconnus, contenus dans des loges tubuleuses, ver-
ticales, fort longues, subflexueuses. à ouverture ronde y
complètement terminale, anastomosées par des branches
transverses et formant un poljpier tubuleux, en masse plus
ou moir:s considérable.
Espèces. Le Syringopore verticiilé ; S. verticillata , Gold-
fuss, Petref. , tab. 25, fîg. b,a, b. (Amérique septentrionale.)
I^e S. RAMULEux ; S. ramttlosa, Goldfnss, ihid., tab. 25,
{\g. 7, a, b. (Calcaire de transition, Belgique.)
Le S. KÉncuLÉ; 5. reticulata, Goldfuss, ibid. , tab. i'5, fig. 8,
(Calcaire de transition , Belgique. )
Le S. EN BL'issoN ; 5. cespltosa , Goldfuss, ibid., tab. aS,
fig. 9, a, b. (Calcaire de transition, Prusse rhénane.)
Le S. FILIFORME ; S.Jiliformis , Goldfuss, ibid. , tab. 58 , fig. 1 6.)
(Calcaire des environs de Groningue.)
Observ. Ce genre, indiqué par Guettard sous le nom de
Calamités, a été établi par M. Goldfuss.
jNous avons observé dans la collection de M. Michelin plu-
sieurs des fossiles qui le cousliluent, et qui sont véritablement
assez singuliers. La première espèce est certainement formée
par des tubes plus ou moins distans, cylindriques, un peu
flexueux , à parois peu épaisses, marquées de stries trans-
verses à l'extérieur et de cannelures longitudinales bien pro-
noncées à l'intérieur. Ces tubes sont comme anastomosés ou
réunis entre eux par des productions transverses, également
tubuleuses. L'intervalle qui les sépare est rempli par une ma-
tière étrangère, qui en forme une masse, mais qui n'appar-
tient réellement pas au polypier.
Quant aux autres espèces, ce sont évidemment des moules
tubiformes, qui sont contenus dans la masse environaante
solide. Il ne reste plus rien des tubes proprement dits ouk
de leurs parois.
Dendrophyllie, Dendrophyllia.
Animaux actiniformes, pourvus d'un grand nombre de tenta-
cules bifides, au milieu desquels est la bouche polygonale.
320 zoo
conlenus et à peine saillans dans les loges assez profondes,
rayonnes par des lames nombreuses , très -saillantes d'un
poljpier calcaire , largement fixé , arborescent ou den-
droïde, strié en dehors , lacuneux intérieurement et comme
tronqué.
* Espèces vivantes.
La Dendrophyllie en arbre , D. ramea.
Mad. ramea, Linn., Gmel., p. 3777, n." gS ; Solander et
EUis, t. 38, et Donati, Adriatiq., p. 5o , tab. 7.
La D. SEMI -RAMEUSE; D. semiramea, de Haan, Mus. Lejyd.
(Du Japon, Siebold. )
La D. coRNiGÈRE , D. cornigera.
Car. cornigera, de Lamk., ibid., 228, n." 10; Esp. , Mad. ,
1 , tab. 10.
La D. rougeatre; D. ruheola , Quoy etGaimard, Astrolabe,
Zoolog. , msc.
** Espèces fossiles.
La Dendrophyllie doigt, D. digitalis.
Héliolithe conique, Guetlard, 3, p. 5i3, pi. 53,fig. 8. (Cal-
caire tertiaire, Tourraine. )
La D. irrégulière, D. irregularis.
Astroïte ramifiée, Gueitard, ibid. , p. 5 16, pi. 56, fig. 1.
(Calcaire tertiaire de Dax. )
La D. variable, D. variabilis.
Coralloïde brancliue striée, id.j ibid., p. 5i 9 et 620 , pi. 67 ,
fig. 5, 6, 7 et 9. (Calcaire tertiaire, environs de Paris.)
Ohsert'. Quoiqu'il soit assez probable que la description et
les figures du madrepora arborea , données par Donati [lac.
cit. ) , reprises dans les Trans. phil. , vol. 47 , p. 1 o5 , pi. 4 , et
ensuite dans Ellis et Solander, tab. Z-j , fig. 3 — 8, s'éloignent
un peu de la vérité, il nous semble cependant qu'en considé-
rant le polypier seulement, on doit penser que les animaux
dont il fait partie doivent s'éloigner asseï des autres caryo-
phyllies pour eri être distingués génériquement. Cette dis-
tinction aura d'ailleurs l'avantage d'attirer l'attention des na-
turalistes qui habitent les rivages de la Méditerranée.
Schweiggera réuni le M. arborea à son genre Lithodendron.
zoo 321
LoBOPHYLUE, Loboph/yllia.
Animaux actiniformes , pourvus d'une grande quantité de
tentacules cylindriques, plus ou moins longs, sortant de
loges coniques, à ouverture subcirculaire, quelquefois
même alongées et sinueuses, partagées eu un grand nombre
de sillons par des lamelles tranchantes, laciniées, situées
à l'extrémité des branches , en général peu nombreuses
et fasciculées, composant un polypier calcaire, fixe, tur-
biné, strié longitudinalement à l'extérieur et très-lacu-
neux à l'intérieur.
* Espèces vivantes.
La LoBOPHYLUE GLABREscENTE , L. glabresccns.
Carjoph. glabrescens, de Chamisso.
La L. A^GULEusE : L. angulosa, de Lamk., 2 , p. 229 , n." i3 ;
Esper, 1 , tab. 8; Quoy et Gaimard , Astrolabe, Zool. , msc.
La L. ORANGÉE; L. aurantiaca , Quoy et Gaimard, Astro-
labe, Zool., msc.
La L. EN CIME , L. fastigiata.
Mad. fastigiata, Linn. , Gmel., p. 3777, n." 92; EUis et
Solander, tab. 33.
La L. EN coRYMBE, L. cor/mbosa.
Mad. corjmbosa, Forskal , Descnpt, anim., p. i55j n." 20.
(Mer Rouge.)'
La L. SINUEUSE, L. sinuosa.
Car. sinuosa, de Lamk., 2 , p. 22g , n.° 14 ; EUis et Solander,
tab. 34.
La L. CHARDON, L. carduus.
Car. carduus, id. , ihid. , n.° i5 ; Ellis et Solander, t. 35,
*"*■ Espèces fossiles.
La L. LOBÉE, L. lobata. (Calcaire oolithique de Ranville.)
La L. DE Jouvenceau; L. Jouvencensis, Guettard, 3 , pi. 26,
fig, 1. (Calcaire jurassique de Verdun.)
La L. DE Leucas, L. leucasiana,
Meandrina leucasiana, Defr. , Dictionn. des scienc. natur. ,
tom. XXIX , p. 077.
Obsery. Nous avons cru devoir séparer des véritables caryo-
phyllies de M. de Lamarck les espèces dont l'animal est pourvu
60. 21
522 ZOO
d'un grand nombre de tentacules, comme MM. Quoy et Gaî-
mard et de Chamisso nous Vont appris des deux premières es-
pèces et dont le polypier est tout différent par sa structure et
même par la forme très-lamelleuse de l'étoile qui en termine
les branches. 11 est en outre à remar-iuer qu'il n'est jamais
simple, mais composé de branches peu nombreuses et fasci-
culées.
Les cinq espèces vivantes que nous rapportons à ce genre,
sont toutes des mers de l'Inde.
Il seroit possible qu'un certain nombre des polypiers fossiles
que nous avons rapportés avec M. Goldfuss au genre précé-
dent, appartinssent réellement à celui-ci. Quant à la Dendro-
phyllie lobée, nous en avons vu un bel échantillon dans la
collection de M. Michelin : elle a beaucoup de rapports avec
la D. anguleuse. La D. de Jouvenceau n'en diffère peut-être
pas spécifiquement ; mais c'est ce que nous ne pouvons assurer.
Méandrine, Meandrina.
Animaux plus ou moinis confluens, sur un seul plan, en lon-
gues séries tortueuses, ayant chacun une bouche distincte,
saillante et des tentacules très- courts, seulement dans le
sens longitudinal, contenus dans des loges assez peu pro-
fondes, non séparées, et formant par leur confusion la-
térale des espèces de vallons sinueux, garnis de chaque
côté de la ligne médiane de lames transverses, subparal-
lèles, remontant jusqu'à des crêtes coUinaires, limitant les
vallons , occupant la surface d'un polypier calcaire , fixé ,
simple , turbiné dans le premier âge et plus ou moins glo-
buliforme dans un âge plus avancé.
* Espèces vivantes.
La Mbandrine dédale, M. dœdalea.
Mad. dœdalea, EUis et vSolander, lab. 46, fig. 1 ; cop. Esp.,
Madrep., tab. 67, fig. 1 à 3; Linn., Gmel., pag. 0762, n.° 2.
( Océan Indieu. )
La M. PECTiNÉE; M. pecfinata, de Lamk., 2, p. 24, n.° 2.
Mad, meandrites, EUis et Solandcr, lab. 4 8 , fig. 1, Linn.,
Gmel., p. 3761, n.*' 20. (Mers d'Amérique.)
La M. CRÊPOE : Af. crispa, id., ihid. , n.° 6 ; Séba , Mus., 3 ,
lab. 108, fig. 3 — 5. (Océan Indien?)
zoo 325
La MéandrinE tABVRiNTHiQUE, M. lahyrinÙxica.
Madrepora labfrintliica , Linn., Gmel. , pag. 3760, n.° i8;
Ellis et Solander, tab. 46, fig- 3 et 4. (Mers d'Amérique.)
La M. AUÉoLÉE, M. areolata.
Mad. areolata, Linn., GmeL , p. 0761 , n.° 21 ; Ellîs et
Solander, tab. 47 , fig. 4 et 5 ; Séba , 3 , tab. 1 1 1 , lig. 7. (Mers
des deux Indes. )
La M. cérébriforme; M. cerehriformis , de Lcimk. , ihid. ,
n." 2 , Séba , Mus. , 3 , tab. 112, fig. 1 , 5 , 6. (Mers d'Amérique.)
La M. ONDOYANTE, M. gyrosu.
Mad. gjrosa, Ellis et Solander, t. 5i , fig. 2; Linn., Ga)eL,
p. 0765, n.° 27. (Patrie inconnue.)
La M. oNnEs étroites, M. i/hrj'gia,
Mad. phrj' g ia, Ellis etSoIander, t. 48, fig. 2, Linn., GmeL,
p. 37612 , n." 25. (Océan des Grandes-Indes.)
La M. FiLOGRANE, M. filograna.
Mad.filograna, Linn., GmeL, p. 4760, n.° 114; Gualtiéri,
Ind.^ t. 97 , in verso. (Mers des Indes.)
** Espèces fossiles.
La MÉANDRINE ORBicuLAiRE; M . orbicularis , De[r. , Dictionn.
des se. nat. , tom. XXIX , p. 377.
La M. ANTIQUE ; M. antiqua, id. , ibid.
La M. DE Deujc ; M. Deluci , id. , ihid.; Bourguet, pi. g,
fig. 41. (MontSalève.)
La M. mince; M. lenella, id. , ibid., fig. 4. (De Gengoud.)
Ohserv. Ce genre, établi parM.de Lamarck sur les polypiers
seulement, a été adopté par tous les zoologistes.
Son nom vient des circouvolulions ou méandres que les
cellules confluentes font à la surface du polypier.
M. Lesueur est le premier à notre connoissance qui ait
donné la description et lu figure des animaux d"une espèce
qu'il rapporte au M. iabjrinthica . et ce qu'il y a de remar-
quable, c'est qu'ils sont parfaitement distincts dans leur bouche
et dans la couronne des tentacules qui l'entoure. Aussi soratues-
nous plus portés à penser qu'il y a erreur d'espace , et que
c'est plutôt le M. dœdalœa, ou quelque espèce voisine qu'il
aura observée. En effet, d'après les nouvelles observa-.ions
faites par MM. Quoy et Gaimard dans leur dernier voyage,
524 ZOO
observations que nous avons pu confirmer sur les cchantii-
lons conservés dans l'esprit de vin, les animaux d'une même
série sont conflucns dans le sens de la longueur des acabu-
lacres, et ils n'ont de tentacules que dans le même sens; en
sorte qu'il en résulte deux séries tortueuses de tentacules,
entre lesquelles est la série des bouches tubuleuses de chaque
animal. U faut convenir que cette disposition des animaux
est plus en harmonie avec la forme du polypier que celle qui
est indiquée par M. Lesueur. Peut-être celui-ci a-t-il observé
de ces espèces où les ambulacres sont séparées en cellules
subdistinctes. Quoi qu'il en soit, il en résulte toujours que
ce sont des animaux actiniformcs, à un seul rang de ten-
tacules, comme certaines caryophyllies.
En examinant avec quelque attention les polypiers que M.
de Lamarck a rapportés à ce genre, on voit aisément que
les uns passent aux caryophyllies anguleuses ou aux astrées,
tandis que d'autres se rapprochent de certaines pavonies par
l'étroitesse et le peu de sinuosités des ambulacres.
II faut aussi faire l'observation que dans le jeune âge toutes
commencent par un polypierréguliérement arrondi ou ovale ,
lurbiné, strié en dehors et peut-être libre ou non adhérent.
Avec I"àge , il se lobe, se festonne, s'évase, se renverse et
se globulise plus ou moins.
M. de Lamarck caractérise neuf espèces de méandrin es vi-
vantes : aucune ne se trouve dans nos mers européennes;
toutes viennent des mers des Indes ou de l'Amérique méri-
dionale.
MM. Quoy et Gaimard ont observé deux espèces vivantes :
l'une qu'ils nomment la M. brune et bleue , M.fusco-ctrrulea,
de l'ile des Amis, et l'autre M. brune, M.fusca, de la Nou-
velle-Irlande. Nous ne pouvons dire si elles sont distinctes de
celles qui ont été établies sur la considération seule du po-
lypier.
Les oryctologues ont aussi caractérisé quelques espèces de
méandrines fossiles, et entre autres MM. Defrance et Gold-
fuss; mais il se pourroit qu'ils aient confondu dans ce genre
des espèces qui ne lui appartiennent pas; aussi le M. leiica-
siana de ce dernier est certainement une caryophyllic méan-
driniforme, dont; nous avons fait notre genre Lohôplijdlia. La
zoo 325
M.astréoïdeestunevéritableastréejpeuf-êfreenest-ildemtme
de l'espèce à laquelle M. Goldfuss a donné la même dénomi-
nation. Quant à la M. réticulée de ce dernier, il est évident que
c'est encore un polypier de ce dernier genre ou d'un genre
nouveau, toujours est-il que ce n'est pas une méandrinc.
Dans rénumération des espèces, nous les avons disposées
dans l'ordre du passage des caryophyllies aux pavonies.
DiCTUOPHYtLiE, Dictuoplvyllia.
Animaux inconnus, contenus dans des loges assez grandes,
polygonales, un peu irrégulières, séparées par des cloisons
denticulées des deux côtés, et formant, par leur réunion
intime, un poljpier calcaire encroûtant, fixé, et profon-
dément réticulé à sa surface.
Espèces. La D. réticulée, D, reticulata.
Meandrina reticulata, Goldf. , Petref., p. 63, tab. 21 , fig. 5 ,
a,b, et Faujas, Mont Saint-Pierre, pag. igo, tab. 55, fig. 1.
(Craie de Maëstricht.)
LaD. hémisphérique; D. hemisphœrica , de Blainv., Collecf.
de M. Michelin. (Cale. jur. , Bourgogne.)
Ohserv. Nous établissons cette division générique pour un
polypier fossile assez commun dans la craie de Maëstricht,
dont M. Goldfuss a fait une espèce de Méandrine, mais qu'il
est absolument impossible de ranger sous la caractéristique de
ce genre. C'est ce dont nous nous sommes assures sur un trcs-
bel échantillon de la Collection de M. Defrance. Ce sont
réellement des espèces de cellules polygonales, généralement
subhexagonales, un peu alongées , bien terminées, et dont
les parois peu élevées sont denticulées de chaque côté, de
manière à représenter assez bien l'intérieur de l'estomac des
animaux ruminans connu sous le nom de Bonnet, Le fond
de la loge elle-même est large, plane, et finement tuber-
culeux. La ligure donnée par Faujas diffère beaucoup de ce
que nous avons vu; celle de M. Goldfuss est beaucoup plus
exacte, surtout celle qui représente quelques cellules gros-
sies. Cependant il nous semble que les denticules ne sont pas
assez prononcées. Nous avons observé, à Bonn , l'échantillon
qui a servi de niodèle pour cette figure, et nous ne conce-
vons pas comment il l'a regardé comme un ectype ou moule*
5^6 ZOO
Quant à la seconde espèce, elle diffère de la première en
ce que les loges sont moins hexagones, et que le polypier a
une forme hémisphérique. Nous l'avons observée dans la col-
lection de M. Michelin. Elle provient des environs de Pouilly
en Auxois.
Agaricie, j4garicia.
Animaux entièrement inconnus, contenus dans des loges
souvent imparfaites ou confuses, sublamelleuses à Tinté-
rieur, constituant par leur réunion sur un seul plan
un polypier pierreux , fixé , formé d'expansions aplaties ,
subfoliacées et irréguliéres.
* Espèces vivantes.
L'AcARiciE CONTOURNÉE, A. cucullata ; Madrep. cucullata ^
Ellis et Soland., p. iSj, tab. 42.
L'A. ONDÉE, A. undata; Mad. undata^ Ellis et Soland., pag.
367, tab. 40.
L'A. RIDÉE; A. rugosa, de Lamk. , 2, p. 243, n.° 3. (Des
mers Australes. )
L'A. FLABELLiNE, A. aiTipHata ; Mad. ampliata , Ellis et Sol. ,
p. 1 67, tab. 41 , fig. 1 , 2. (De la mer des Indes.)
L'A. PAPiLLEUSE ; ^. papi//o5a , de Lamk., ibid. , n.° 5. (Mers
Australes. )
L'A. LIME; A. lima, id. , ibid., n." 6. ( Mers Australes. )
L'A. EXPr.ANULÉE : A. e.vplanulala , id. ibid., n.° 7; Madrep.
pileus, Esper, vol. 1, t. 6.
** Espèces fossiles.
L'A. rayonnée; A. radiata, Risso , Fr. mérid., 5, p. oyg ,
n.° 145. ( Cale, marneux, Nice. )
Obsert^. Personne, à notre connoissance, n'a encore observé
les animaux des polypiers de ce genre, confondus d'abord
par M. de Lamarck avec ses pavonies, dont il les a définiti-
veuienl séparés, parce que les cellules stelliformes n'existent
en général q\ie sur l'une des faces du polypier. Mais vérita-
blement c'est à peine de quoi former une division d'espèces,
tarit ce caractère est artiiiriel.
M. de Lamarck déiinit sept espèces d'agaricies vivantes;
toutes proviennent des mers Australes ou de l'océan Indien.
zoo 327
Les A. undata et Jla.hellum dilTèrent beaucoup de VA. cu-
cullata.
VA. flabellum a une forme assez singulière , mais est plus
voisine de VA. undata que de toute autre.
Celle-ci est certainement une Pavonie ordinaire, analogue
à la P. asciricites , mais qui n'a de cellules que d'un côté.
VA. rugosa est très-singulière ; elle diffère beaucoup des
agaricies à étoiles; ce sont en effet des collines plus ou moins
alongces et striées par des lames courtes, perpendiculaires à
la. longueur, ce qui en fait presque une espèce de méan-
drlne.
VA. explanala a des étoiles beaucoup plus complètes -,
mais nous croyons qu'elle ne diffère pas de Vastrea stellula.
Les quatre espèces de polypiers fossiles que M. Gcldfuss
rapporte à ce genre, nous paroissent peu distinctes des véri-
tables astrées. Quant à celle de M. Risso , on ne peut dire
ce que c'est.
Tridacophyllie , Tridacojihjll'm'
Animaux actiniformes, confluons, très-déprimés, élargis et épa-
nouis sur les bords, iinement déchiquetés à la circonfé-
rence , avec une bouche centrale un peu tuberculée ,
mais sans traces de tentacules, paroissant contenus dans
des loges profondes, irrégulières, foliacées sur les bords,
garnies de lamelles rayonnées et denticulées à fintérienr,
de stries à l'extérieur, irrégulièrement et intimement
réunies, et formant ainsi un poljpier calcaire, foliacé,
non poreux, strié, turbiné et tixé par le sommet.
Espèces. La T. lamue, T. lactuca; Madrep, lactuca , Linn. ,
Gmel., p. 3788, n.° g; Ellis et Solandcr, pag. i5û, tab. 44;
Pavonia lactuca, de Lamarck , 2 , p. 209 ; Quoy et Gaimard,
Astrolabe, Zoolog. , msc. (Mers de l'Australasie. )
La T. PIQUANTE, T. aspera; Madrep. aspera, Ellis et Soland.,
t. 49 ; Explanaria aspera, de Lamk., 2 , pag. 266 , n." 4. (Indes
orient.)
Ohserv. Nous avons cru devoir retirer cette belle espèce de
polypier du genre dans lequel M. de Lamarck l'avoit placée,
parce qu'il nous semble qu'elle n'en a réellement aucun ca-
^^^8 ZOO
ractèrp. En effet, il est certain que ce seroît plutôt une
agaricie.
MM. Quoy et Gaimard , en nous faisant connoître les ani-
maux du madrépore laitue, nous ont montré qu'ils diffèrent
beaucoup de ceux des autres madrépores , par Tabsence de
tout tentacule.
Nous avons cru devoir rapprocher de ce madrépore, celui
dont M. de Lamarck a fait une espèce de son genre Explanaire,
parce qu'il n'en a réellement pas les caractères.
MoNTicuLAiRE , Monlîcularis.
Animaux inconnus , contenus dans des loges assez peu limitées
ou circonscrites, quelquefois même un peu confuses et
confluentes , formées par des lamelles très- saillantes ,
très -distinctes, peu nombreuses, et partant d'une sorte
de mamelon élevé en forme de monticule, formant,
par leur accumulation marginale et sur un seul plan ,
un poh'pier calcaire, très-lacuneux , polymorphe, encroû-
tant les corps marins ou se formant en boule sur lui-même,
ou Liifin s' élevant en expansions sinueuses, striées à la face
externe.
*Monliculaires vivantes.
A. Espèces dont le poljpier est encroûtant.
La MONTICULAIRE A PETITS CÔNES, M. CXeSU.
Mad. exesa , Linn. , Gmel. , p. 0769 , n." 17 ; EUis et Soland. ,
lab. 49 , fig. 3.
Monticularia microconos, de Lamarck, i> , p. aSj , n." 4.
Hjdnophora Pallasii, Fischer, Recherches, n." 2. (Mersdrs
Indes orient. )
La M. méandrine: M. rneandrina, de Lamk. , ibid., n." 5 ;
Mad. exesa, vol. i, tab. 01, Cg. 1 el 2.
B. Espèces dont le polypier est foliacé.
La MoNTicLU.AiRE FEUILLE : M.foUum, de Lamk. , ihid., n." i ;
de Blainv. , Diction, des se. nat., tom. XXXII, p. 498 , figurée
dans l'atlas.
C. Espèces dont le polypier est glomérulé.
La MoNiicuLAiRK LOBÉE ; M. lobata , de Lamk., ibid., n." 2.
zoo 329
La MoNTicuLAiRE poLVGoNALE ; Mont. polygonalis , de Haan,
Coll. Leyd. (Du Japon, Siebold.)
*''■ Monticulaires fossiles.
La M. DE MoLL , M, Mollii.
Hjydroph. Mollii, Fischer , ibid. , n." 6; Guettard, Mém. 5,
pi. 27, fig. 1 et 4.
La M. de Guettard, M. Guettardi.
Ujânoph. Guettardi, Fischer, ibid., n." 7; Guettard, ibid.,
pL 64, fig. 1 , 4 et 5.
La M. de Bourguet, M. Bourgeti.
Hjdnophore Bourgeti, Fischer, ibid,,n.° 8; Guett. , Mém. 3,
pi. 44, fig. 57 et 8.
Obser^'. Ce genre a été établi par M. de Lamarck, et peut-
être avant lui par M. Fischer, de Moscou , sous un autre nom.
Le nom employé par le premier a prévalu.
Après avoir étudié le polypier de la M. feuille et celui
de la M. à petits cônes , il nous paroit certain que c'est à tort que
M. de Lamarck a admis que c'est dans les vallons qui séparent les
monticules que sont les polypes ; mais nous convenons qu'il est
difficile de préjuger la forme de l'animal dont le polypier
des monticulaires fait partie. On ne conçoit guère comment son
corps peut être disposé. En effet, la place qu'il occupoit n'est
nullement excavée; c'est au contraire un petit monticule plus
souvent ovale que régulièrement circulaire, et formé par la
convergence et la réunion en cônes de lamelles entières et
très -distinctes, convergentes vers l'axe. Les vallons intermé-
diaires ne peuvent nullement être comparés à ce qui a lien
dans les méandrines, et il nous paroît bien certain que les
petites actinies ne peuvent y être placées comme cela a lieu
dans celles-ci. C'est donc un genre tout-à-fait à part et donC
on ne connoît pas trop le rapport avec les autres madré-
pores. On doit le distinguer des astrées à axe saillant autour
duquel remontent les lamelles, que les oryctographes ont
souvent confondues avec les véritables monticulaires, parce
que dans celles-là les cellules sont bordées et circonscrites,
ce qui n'a jamais lieu dans celles-ci.
Il est composé d'un assez petit nombre d'espèces vivantes,
toutes provenant des mers de l'Inde. Nous avons vu dans la
53o ZOO
collection de iLeyde les deux dernières espèces vivantes, en-
voyées des mers du Japon par M. Sîebold.
M. de Lamarck en a admis, d'après M. Fischer, quatre es-
pèces fossiles en Europe; mais, comme le fait justement ob-
server M. Defraiice, il est probable que ces polypiers ne
sont pas de véritables monticulaires, mais des moules d'as-
trécs , et en effet cela est certain pour les M. Cuvieriet Knor-
rii. Le M. obsusata de Lamouroux ( Gen. Polyp., pi. 82, fig.
i3) est évidem aient un moule d'asti-ée de la division des fa-
vastrées.
Pavon'ie, Pavonia.
Animaux inconnus, confluens et contenus dans des logrs eu
cellules coniques, petites, assez profondes, un peu obliques,
garnies de lamelles très-serrées, subégalcs, disposées d'une
manière irrégulière, mais quelquefois par séries, et cons-
tituant par leur réunion intime un p oljpier calcuire , solide,
fixé, à bords tranchans, quelquefois se dilatant en plaques
simples, et d'autres fois se glomérulant et se hérissant de
lobes aplatis , arrondis, fort irréguliers et tranchans sur les
bords.
* Pavonies vivantes.
A. Espèces dont le polypier est relevé en crêtes tranchantes ,
cellulifères sur les deux faces.
La Pavonie bolétiformf. , P. holœtiformis ; Madrep. cristata,
Linn., Gmel., p. SySS, n." 8 ; Ellis et Soland., p. i58, tab. 02,
fig. 3,^. (Mers de l'Inde.)
La P. ACARiciTE, P. agaricites: Mad. agaricites, Linn., Cm.,
pag. 0769, n.** 10; Ellis et Solander, tab. 65. (Mers d'Amé-
rique.)
La P. A CRÊTES : P. cristata, de Lamk., 2, pag. 240 , n.° 2;
Knorr , De//c. , p. 25, tab. a, x, fig. 1. ( Mers d'Amérique.)
La P. DIVERGENTE; P. divaricala, id.,ihid., n.° 5. (Océan
Indien.)
La P. pussÉE , P. contigua; Mad. contigua , Esp. , Supplcm. , 1 ,
lab. 6G; Pav.plicata, de Lamarck, ibid., n." 6. ( Oc. Indien.)
La P. obtdsangle; P. obtusangula , id., ibid., n." 7.
La P. FROKDitiiRE; p. frondifera, id. , ibid., n," 8. ( Mers
Australes. )
zoo 53i
B. Espèces aplaties en memhrane^, ou cellulijcres sur une
seule face.
La?. OT^vÉE, P. undata; Mad. undata, EllisetSoland., p. 167,
tab. 40; Agaricia undata , de Lamarck , 2, p. 242 , n." 2.
La P. FLABELLiNE, P. ompUata; Mad. ampliata, Ellis et So-
land., tab. 41 , fig. 1 , 2. (Mers de l'Inde. )
La P. ANGULEUSE, P. angulata ; Agaricia angulata , de Lamk.
** Pavonies fossiles.
La P. TDBÉRBDSE ; P. tuhcrosa , Goldfuss , Petref. , tab. 1 2 , fig. 9.
(De l'Eifel.)
La P. iNFDNDiBULiFORME ; P. infundihuUformis , de Blairiv.
( Collect. de M. Michelin.)
La P. irrégulière; P. irregularis, Guettard , pi. 5o , fig. i.
( Cale. jur. des environs de Toul. )
Ohserv. Nous ne connoissons aucune observation sur les ani-
maux de ce genre , à moins que d'admettre que Vaslrœa slellula
lui appartiendroit , comme cela est possible, et alors nous
saurions, d'après MM. Quoy et Gaimard, que ce sont des ac-
tinies sans tentacules.
M. de Lamarck qui l'a établi , l'a fait sur un certain nombre
d'espèces de polypiers qui quelquefois semblent réellement se
rapprocher des astrées , quand les cellules sont parfaitement
formées ; qui d'autres fois et dans le cas contraire passent
aux méandrines; mais qui en diffèrent toujours parce que
les lamelles, stelliformes ou non, sont beaucoup moins éle-
vées et surtout beaucoup plus nombreuses.
Nous avons cru devoir un peu modifier le genre Pavonia de
M. de Lamarck, d"abord en retranchant le madrepora lactuca
pour en former un genre distinct, et au contraire, en y faisant
rentrer plusieurs espèces d'agaricies, qui ne diffèrent des
pavonies que parce que le polypier qui résulte de la con-
fusion des loges polypifères , au lieu d'être plus ou moins
gloinérulé avec des élévations lobiformes, est touf-à-fait aplati.
Aucune pavonie vivante n'existe dans nos mers; toutes
proviennent des mers de l'Inde et de l'Amérique méridio-
nale.
Parmi les deux espèces fossiles, la dernière est fort re-
zoo
marquable, en ce qu'ellc.est fongiforme, pédiculée , et que
le disque, un peu excavé , est marqué de petites étoiles sé-
TÏaJes, à côté d'une plus grande et semblable à celles des
cyathopvlles.
AsTRÉE , Astrcea.
Animaux courts, plus ou moins cylindroïdes, pourvus d'une
bouche arrondie au milieu d'un disque couvert de tenta-
cules en général assez courts, peu nombreux; contenus
dans des /og-es peu profondes, garnies de lamelles radiaires,
partant ou non d'un tubercule central, et formant par
leur réunion plus ou moins serrée un polypier stellifère,
lixé, polymorphe, mais en général encroûtant ou en boule
sur lui-même, et de structure subtubuleuse.
A. A étoiles rondes et souvent disjointes ou non contigues.
(G. AsTBÉoÏDEs, Quoy et Gaimard.)
Espèces. L'AsTRÉE CAi-YCULAiRE, A. cûlj'cularis.
AsTRÉoÏDE JAUNE; A. lutea , Quoy et Gaimard, Mém. ann.
des se. nat.
CarjoplijUia calycularis , de Lamk. , 2, p. 226, n.° 2.
Mad. caljcularis, Cavolini, Mem., 1 , tab. 5, fîg. 1 — 5.
Observ. Cette division est établie pour une espèce assez
commune dans la Méditerranée, et dont le polypier est com-
posé de loges rondes, souvent séparées les unes des autres,
mais quelquefois aussi réunies et subalvéoiifonnes.
B. A étoiles distinctes , inégales , oblongues et plus ou moins dif-
fluentes , formant des masses encroûtantes ou se glomérulant,
( Les A. MÉANDRINIFORMES.)
L'AsTRÉE RAISIN, A. UVa.
Mad. ui'a, Esper, Mad., 1, 43.
L'A. L'sÉE, yj. detrita.
Mad. detrita, Esper, Suppl. , i , p. 26, t. 41.
L'A. cr.EVASsÉE, A. porcata.
Mad. porcata, Esper, Suppl., 1 , lab. 71.
L'A. DiFFLUF.NTE; A. diffiuens , de Lamk., 2, p. 266, n.° 26.
(Mers Australes?)
Ohser^. Cette division est remarquable en ce que les étoiles
zoo 553
ne sont pas arrondies ni polygonales, mais oblongues et plus
ou moins diffluentes : ce qui rappelle un peu leur disposi-
tion dans certaines caryophyllies et dans les méandrines.
C. A étoiles circulaires , fort distantes, saillantes en mamelons et
formant des masses encroûtantes, (Les Gemmastrées. )
L'AsTRÉE DE Lucas j A. lucasiana, Defr. , Dict. , toni. XLII,
p. 38o.
Héliolithe demi-sphérique , Guettard, 3, pi. 45, fig. i — 3,
et pi. 5i, fig. 1. (Calcaire jurassique de Besançon.)
L'A. CYLINDRIQUE, A. cjUndrica.
Héliolithe cylindrique , Guettard, ihid. , pi. 64, fig. 5. (Cale,
jurass. de Besançon.)
L'A. TUBULEUSE ; A. tululosa, Goldiuss, Petref. , p. 112, t. 38,
fig. i5. (Cale, jurass. du Wurtemberg. )
L'A. LOBÉE, A. lubata.
Explanaria lobata , Munster, Goldfuss, ihid., p. 110, pi. 18,
fig. 5 , a, b. (Calcaire jurass. du Wurtemberg.)
L'A. striée; a. striata , id. , ihid., p. 111, fig. 1 1 , a, h,
(Calcaire grossier de HalLtadt.)
Ohserv. La forme de ces astrées est assez remarquable pour
être distinguée, en ce que les loges arrondies, plus ou moins
distantes, sont saillantes en mamelons à la surface du poly-
pier; ce qui les rapproche des madrépores, qui sont dans
ce cas , et encore mieux des oculines, avec lesquelles on pour-
roit les réunir sans inconvénient.
D. A loges tubuleuses, verticales, plus ou moins distantes, à ou-
verture arrondie, à bords peu ou point saillans et radiés par un,
nombre médiocre de lamelles complètes. ( Les Tueastrkes. )
* Espèces vivantes.
L'Astrée favéolée, a. faveolata.
Mad.faveolata, Linn., Gmel., p. 3769, n.° 64 ; EUis et So-
lander, tab. 53, fig. 5 et C.
Astrœa viridis , Quoy et Gaimard, msc. ( Australasie.)
L'A. vermoulue, a. interslincta.
Mad. interslincta, Esper , Madrep., tab. 34. (Amérique mé-
ridionale?)
534 ZOO
L'AsTRÉE sTELLUtÉE, A. stellulata.
' Mai. stellulata, Linn. , Gmel. , p. 3767 , n." 5o ; Ellis et
Solander, p. 16^, tab. 53, fig. 3 et 4.
L'A. ANNULAIRE, A. annularis.
Mad. annularis, Ellis et Solander, tab. 63, fig. 1 et 2.
L'A. RAYONNANTE, A, radiata.
Mad. radiata^ Lion., Gmel., p. 0765, n.° 42; Ellis et So-
lander, tab. 47 , fig. 8.
L'A. ARGUS, A. cavernosa.
Mad. cavernosa, Esper, Suppl., 1, t. 37.
A. argus , de Lamk. , 2 , p. 258 , n." 2. (Mers d'Amérique.)
L'A. PLEIADE, A. pléiades,
Mad. pléiades, Linn., Gmel., p. 0765, n.° 40; Ellis et So-
lander, pi. 53, fig. 7 et 8.
L'A. ASTROiTE -.A, astroites , Pallas, Zoopli., p. 020; Esper,
Mad., tab. 37, fig. 2.
** Espèces fossiles.
L'AsTRÉE DES Vosges; A. vosagensis, de Blainv. , Collection
de M. Michelin. (Calcaire jurass. des Vosges. )
L'A. bordée; A. limbata , Goldfuss, Petref. , p. 22, tab. 8,
fig. 7, et p. 110, tab. 38, fig. 7, a, h. (Calcaire juraSs. du
Wurtemberg. )
L'A. ASTROÏTE, A. astroites.
Sarcinula astroites, Goldfuss, ibid., tab. 24, fig. 12, a, h.
(De France.)
L'A. ACLÉTiQUE, A. auleticon.
Sarcinula auleticon, id.j^ibid., tab. 26, fig. 2, a,b. (Delà
province de Juliers.)
Obserif. Ces espèces d'astrées sont assez remarquables en
ce que les loges forment de longs tubes parallèles, vertiraux,
plus ou moins distans, mais jamais assez rapprochés cependant
pour perdre leur forme circulaire. Les bords de l'ouverture
sont peu ou point saillans , et les lames, en nombre mé-
diocre de douze à vingt-quatre, s'irradient du centre à la
circonférence.
Lesastréesde cette section font le passage aux sarcinulesde
M. de Lamarck , ou mieux , ce son t des aslrées sarcinules, comme
les véritables sarcinules sont des caryophyllies tubuleuses.
zoo 555
MM. Quoy et Gaimard nous ont fait connoître l'animal de
la première espèce.
E. Astrées encroûtantes ou se glomérulant, à loges rondes , quoi-
que assez serrées, quelquefois un peu déformées, assez peu pro-
fondes, à lamelles bien distinctes, tranchantes , complètes, se
prolongeant sur les bords , qui sont arrondis en bourrelet.
L'AsTRÉE ANANAS , A. ananas.
Mad. ananas, Linn. , Gmel., p. 6764, n." 56> Ellis et So-
lander, t. 47, n." 24.
L'A. héliopore; A. heliopora , de Lamk., 2, p. 2 65, n."2 4.
(Mers Australes. )
L'A. RADIÉE, A, radians.
Mad. radians, Pallas ; Esper, Mad., tab. 35, fig. 1 et 2.
L'A. crépue; a. crispa, id. , ibid., n.° 26. (Océan Indien.)
L'A. FETiTS-YEDx; A. microphthalma , id., ibid. (Mers Aus-
trales. )
Obserif. Cette division des astrées est moins tranchée que
la plupart des autres. Elle contient les espèces dont les loges
sont contiguè's et cependant à peu près rondes, et dont les
hords sont relevés en bourrelet traversés par les lames très-
prononcées de l'étoile.
F. A loges superficielles ou peu profondes, non marginées , à la-
melles nombreuses, très-fines, peu saillantes, partant d'un
centre excavé , et se portant jusqu'à celles d'une autre étoile,
avec lesquelles souvent elles se continuent. (Les A. sidérales;
SiDERASTREA. )
* Espèces vivantes.
L'A. ÉTOILES, A. siderea,
Mad. siderea, Linn., Gmel., p. 5765, n.' 38; Ellis et So-
land., p. 168, tab. 49, fig. 2.
L'A. GALAXÉE, A. galaxea.
Mad. galaxea, Linn., Gmel., p. 8765 , n.** Zcj; Ellis et So-
land., tab. 47, fig. 7. ( Océan Indien. )
L'A. CIERGE; A. cactus, Forskal , Descrip. anim., p. i34,
a.° 11. ( S emi- fossile des bords de la mer Rouge.)
536 Z.00
** Espèces fossiles,
a) En plaques ou glomérulées.
L'AsTRBE DE Faujas: A. FaujûsU, Defr., Dict. , tom. XXV,
p. 387 i Monticularia Cuvierii, de Lamarck , 2 , p. 261 , n.° 6;
Astrœa geometrica, Goldfuss, Petref. ^ tab. 22, fig. n ,a, b,
c, d, e. { Craie de Maëstricht. )
L'A. AGARicixE ; A. agaricites, Goldfuss, ibid., fig. g, û, b.
( Craie de Maëstricht. )
L'A. flexleuse; A.Jlexuosa, id. , ibid., fig. :o, a, b.
Monticularia Knorrii, de Lamarck, p. 261, n." 6, Guef-
-tard, pl- 27, fig. 4. ( Craie de Maëstricht, de Russie? )
L'A. A crête; a. cristata, id. , ibid., fig. 8 , a, b, c. (Cale.
près Grignon. )
L'A. oculée; a, oculata, id., ibid., Cg. 2, a, b. { Cale. jur.
de Wurtemberg. )
L'A. CAVERNEUSE, A. cavernosa.
Mad. cavernosa, de Schlotheim , Pet., p. 358.
Astrœa alveolata , Goldfuss, ibid., lig. 3, a, b.
L'A. grillée; a. clathrata, Goldfuss, ibid., tab. 20, fig. 1,
a, b. (Craie de Maëstricht.)
L'A. A PETITS CÔNES ; A. wicroconos , id. , ibid. , p. 63, tab. 21,
fig. G, a, b. (Cale. jur. de Baireuth.)
L'A. ESCHAROÏDE ; A. cscharoides , id. , ibid., fig., 2 , a, h.
( Craie de Maëstricht. )
L'A. TissDE; A. textilis, id., ibid., fig. 3, a, b. (Craie de
Maëstricht.)
L'A. crénelée; a. crenulata, id., ibid,, fig. 6, a, b. { Cale,
tertiaire, Plaisantin.)
L'A. coNCENXRiQDE ; y^. coracenfrica , Defr., Dictionn. , t.XLV,
p. 386.
Astroïte demi-sphérique, Guettard , 3, pl. 20, fig. 2. (Cale.
jur., Ardennes. )
L'A. GENEVOISE ; A. genevensis, Defrance, ibid., p. 587. ( Cale.
Mont-Salive. )
L'A. VOILE; A. velamentosa, Goldfuss, tab. 23 , fig. 4, û, b'
( Craie de Maëstricht. )
L'A. MACROPHTHALME ; A. macrophllialma , id,, ibid,, p. 70,
tab. 24, fig. 2, a, t. (Ectyp.)
zoo 3o7
Astroùe, Guetlard, pi. 27, fig. 2. (Craie de Maëstrîcht.)
L'AsTRÉE HÉLiANTiNE, A. hcUantina.
Astrea heliantoides (exesa), Goldfuss, pi. 22, fig. 4.
L'A. ARRONDIE, A. rotundala.
Heliolithe arrondi, Guettard , 3, p. 607, pi. 4»), fig. 1.
L'A. DEAii-sPHi^RiyuE, A. hemisphœrica.
Aslroùe demi-sp\érique, Guettard , ihid. , fig. 2.
Agaricia boletiformis , Goldfuss, pag. 42, n." 3, pi, 12,
fjg. 11.
L'A. étalée: ^. erp/anafa, Munster ; Goldfuss, ibid. , p. 112,
tab. 58, fig. 14, a, b. (Cale. jur. Wurtemberg.)
L'A. grêle: a. gracilis , Munster ; Goldfuss, it.,fig. i3, a, J.
L'A. granulée: a. granulata, Munster; Goldl'uss, p. 109^
tab. 28, fig. 4, a, t.
b) En masse turblnoïde. ( G. Turbinastrea. )
L'A. DE Defrance, a. Defrancii.
Microsoleria porosa, Defrance, Dictionn. des se. nat., atlas,
pi. des Fossiles, fig. 6, 5 , a, 5 fc. (Cale. jur. polyp. de Caen. )
L'A. EN roue, a. rotafa.
Agarites rotata , Goldfuss, ibid., pi. 12, fig. a, b. (Cale,
jur. de Suisse. )
c) En masses plus ou moins dendroïdes.
( G. Thamnastr/ea , Lesauvage. )
L'A. dendroïde, a. dendroidea ; Thamnastrœa gigas , Lesau
vage, Mém. de la soc. d'hist. nat. de Caen, tooi. 1, part. 2
p. 241, pi. 14.
Astrœa dendroidea, Lamx. ; Esper , Méthod. , pi. 78, fig. 6
( Cale, à polyp. jur. de Caen.)
L'A. a petites étoiles, A. microsfella ; Thamn. microstella
Lesauvage, ibid. (Cale. jur. à polyp.de Caen.)
L'A. de Magneville , A. Magncvillia; Thamn. Magnevillia
id. , ibid. (Cale, polyp. jur. de Caen.)
L'Ascyphoïde; a. scjphoidea , de Blainv. , Coll. de Michelin
L'A. beignet; A. laganum, id, , ibid.
Observations. Les espèces d'astrées qui entrent dans cette
division, sont véritablement remarquables par la forme des
loges qui, .souvent fort grandes, sont cependant toujours très-
. 60. 22
358 ZOO
peu profondes, et même superficielles , en sorte qu'elles n'ont
pas de parois ni de bords. Elles se touchent cependant, et
à un point qu'il arrive souvent que les rayons d'une étoile
se continuent avec ceux des étoiles environnantes.
Ces astrées sont donc intermédiaires à certaines espèces
de pavonies et aux cyathophylUes de Schweigger.
D'après l'examen que nous avons fait des drux polypiers dont
MM. Defrance et Lesauvage ont fait, le premier sa Microso-
lène poreuse, ctle second le genre qu'il a nommé Thatnnaslrcra,
nous nous sommes assurés qu'ils doivent rentrer dans la division
des sidérastrées. On pourra , si l'on veut , en former autant de
sous-genres caractérisés par la forme générale du polypier.
Quant aux trois espèces de thamnastrœa définies par M. Le-
sauvage, il est fort probable qu'elles n'en forment qu'une.
G. Plus ou moins globuleuses , formées de loges profondes , in-
fundih uUf ormes , subpoljgonales , à parois communes , à bords
élevés, multisillonnés et échinulés. (Les Astr. cardères ; Dn-
SASTR.EA. )
'•'■ Espèces vivantes.
L'AsTRÉE cARDÈaE; A. dipsacca, de Lamk. , 2 , p. 262, n.° \S.
Mad. favosa , Ellis et Soland. , p. 1 67, tab. 5o , fig. 1 ; Linn. .
Gmel., p. oyGS, n.° 33. (Indes or.)
L'A. ALVÉOLAIRE; A.fdvosa, de Lamk., ibid. , n." 17.
Mad. favosa, Esper, Suppl. , 1 , tab. 46. (Indes or.)
L'A. denticulée; a, denticulata, id. , ibid., n." 18.
Mad. denticulata, 'Ellis et Soland., p. 166, tab. 49, ûg. ],
Linn., Gmel. , p. 0769, n." 63.
L'A. vercipore; A. vercipora, id. , ihid. , n." 19. (Indes or.)
L'A. difforme; a. deformis , id.,ibid., n.^so.
L'A. CALYCULAiRE ; A. culjcularis , id., ilid., n." 27. (Aus-
tralasie. )
L'A. solide , A. solida.
Mad. solida, Forskal, Descript. p. i5i, n.° 1. ( Mer Rouge. }
L'A. GATEAU d'abeille, A. favus.
Mad. favus, id., ibid., n." 2. ( Mer Rouge.)
L'A. a RÉSEAU; A. retiformis, id. , ibid., n." 25.
L'A. anomale ; A. ahdita , id. , ibid.
Mad. abdita, Ellis et Soland., tab. 5o , fig. 2.
zoo 339
** Espèces fossiles.
L'A. cûNFLrENTE; /i.conjluens, Goldfuss, ibid., p. 65 , tab. 22,
fîg. 5. ( Cale. jur. , Souàbe. )
L'A. MuniQL'ÉE; A. muricata, id., ibid. , p. 71 , tab. 24 , fig. 3,
a,b. ( Craie , Paris. )
L'A. PE Bourgogne; A. Burgundice, Faujas , Géologie, 1 ,
p. 99, pi. 4. (Du cale, jur., Bourgogne.)
H. En masses épaisses, composées de cellules tubuleuses assez ser-
rées pour être poljygonales , à bords non saillans , à cavité assez
profonde, garnie de lamelles nombreuses, remontant le luvg
d'un axe solide plus ou moins saillant. ( Les A. uionticulaires;
MONÏASTR.EA. )
L'A. DE Michelin; A. Michelini , de Blainv. , Collect. de
M. Michelin.
L'A. Gliettard : A. Guettardi , Defr. , Dictionn. , tona. XLV,
p. Zj^; Héliolithe, Guettard, 3, pi. 48, fig. 2, 5, 4.
L'A. DIAMANTAIRE, A. adamantîna.
Cyalhophjdlumhexagonum [exesum), Goldfuss, ilid., tab. 19,
fig. 55.
L'A. CONIFORMË, A. coniformis.
Cjathoph. quadrigenium [exesum], id. , ihld., tab. 39, fig. 16.
L'A. DE Boulogne; A. Boloniensis , de Blainv., Collect. de
M. Michelin. (Cale. jur. de Boulogne.)
Observ. Cette division , dans laquelle nous ne connoissons
pas encore d'espèces vivantes, est assez particulière par la
manière dont les lamelles des loges, polygones, tubuleuses,
remontent le. long d'un axe central, ce qui les fait un peu
ressembler à celles des monticulHires, avec la grande diffé-
rence que dans celles-ci les loges ne sont pas limitées.
Les troisième et quatrième espèces que nous avons observées
dans la collection de M. Michelin , sont pour M. Goldfuss des
exemplaires usés [exesa) de ses cjathoph jUum quadrigenium et
]iexaa.onum; mais c'est ce que nous ne pouvons admettre: des
cellules cilvéoliformes profojides ne pouvant, à ce qu'il nous
semble, produire par leur usure des monticules radiées, il
faudroit donc croire que ce seroit des moules , ce qui ne
se peut pas davantage.
5^0 ZOO
I. En masse turhinoïde ou hémisphérique composée de loges grandes,
polyixones, évasées, plu s ou woinsfavifornips, muUisiriées, avec
■un enfoncement au milieu , et plus ou moins évasées à la cir-
conférence. (LespAVASTRÉES; G. Accrvularia, Schwr, , Cyatho'
phjyllum, Goldfuss.)
*' Espèce vivante.
L'AsTRÉE MAGNIFIQUE; A. magnifica , de Blainv., Collect. de
M. Michelin. ( De l'Archipel indien. )
^'^' Espèces fossiles.
L'A. DE LA Baltique ; A. baltica.
Mad. ananas , Linn. , Am. Acad. L. , tab. 4 5 fig- 8.
Acervularia haltica , Schweig^er , Haredt., p. 418.
Cjathophjllum ananas, Goldfuss, Petref. , p. 60, tab. 19,
fig. 4, a, b. (Cale, de trans. , Suède, Belgique. )
L'A. PENTAGONE, A. penfagona.
Cfath. pentagonum , Goldfuss, ihid. , fig. 5. (Cale, de trans.,
Belgique. )
L'A. QUADRiGÉMiNÉE, A. quadvigeminata.
Cyath. quadrigeminum , Goldfuss, p. 5o , tab. 18, fig. 6,
a, h, c. (Cale, de trans. de fEifTel. )
L'A. ALVÉor.ÉE, A. aUeolata.
Mad. fruncata, Esper, Petref., tab. 4, fig. 2.
Cyath. quadrigeminum , Goldfuss, ihid., tab. 19 , fig. 1, a,
perfect. et 16 exesum. (Cale, de trans. de l'Eiffel.)
L'A. HEXAGONE, A. hexagona.
Cyath. pentagonum , Goldfuss, ibid. , fig. 5 , a , f, et tab. 2a,
fig. i , a , b.
Astroïte à étoiles pentagones et hexagones , Guett. , 3 , pi. Ss .
fig. 2.
Mad. truncala , Parkinson , Remains ^ tom. 2, pi. 5, fig. 1.
Astrcpa arachnoides , Defr., Dictionn. , tom. XLIl, p. 383.
L'A. TOILE d'araignée; a. aranea, Defr,, ibid., p. 583.
L'A. HYPOCRATÉRiFORME, A, kypocrateriformis.
Cjath.hypocrateriformis, Goldfuss, ibid., p. 7, tab. 17, fig. 1,
o, fc, c. ('Calc. de trans. de l'Eiifel. )
L'A. ENRACINÉE ; ^. radicata, de Bl. (Collect. de Michelin.)
L'A. MANON , A. manon.
Manon favosum, Goldfuss, tab. 1 , fig. a. b.
zoo 54*
L'AsTRÉE hélianthoÏde , A. helianthoidca.
Cjathopli. heliantuoides , Goldfuss, tfb. 20, fig. 2, a, b , e,
d, Cjf, g,i, k, et 21 , fig. a, b. (Cale, detrans. derEiffel, et
de l'Aïu. sept.)
Ohserv. Cette division générique a été distinguée sous le
nom d'Acervularia par Schweigger, pour une espèce de jjo-
lypier fossile que M. de Lamarck confondoit avec sesfavosites.
M. Goldfuss, en l'étendant à un assez grand nombre d'autres
espèces, lui a donné le nom de cyatJiophjdtam , que l'on peut
très-bien conserver.
Nous avons observé outre la belle espèce vivante à laquelle
nous avons donné le nom de magnifique, les A. baltica, he-
liantlioides, radicata, quadrigemina , ainsi que YA. manon, et
nous nous sommes assurés que cette division peut très- bien
être définie, quoique ce soient de véritables astrées.
On a vu à la division précédente que nous ne pouvons ad-
mettre que VA. hexagona usée puisse donner le polypier figuré
par M. Goldfuss sous le n." 1 a, qui est pour nous une as-
irée monticuliforme.
Nous croyons aussi, d'après ce que nous avons observé sur
un individu de la collection de M. Michelin, en bon état de
conservation , que le polypier dont M. Goldfuss fait son manon
favosum , appartient à celte section. Les stries intérieures sont
effacées sans doute par la grande ancienneté de l'état fossile.
Nous devons aussi faire remarquer que Guettard, dans la
description qu'il donne de son astroïte à étoiles pentagones
et hexagones, dit positivement que l'une avoit ses cellules
fermées par un opercule de même forme, également multi-
radié et un peu pyramidal. M. Defrance croit que c'est l'axe
de la cellule ; mais cela est véritablement difficile à conce-
voir. Ne seroit-ce pas plutôt un moule ?
K. En masses corticiformes composées de loges infundibuUf ormes,
polygonales , radio-lamelleases, prolifères , ou se succédant Vune
l'autre verticalement. (Les Stromb astrées ; G. Strombodes ,
Goldfuss. )
L'AsTRÉE A CINQ ANGLES , A. quinquangulosu.
strombodes pentaconus, Goldfuss, Petref.^ 62 , lab. 21 , fig. 2 ,
a, l, (Cale, de trans. , Amer, sept.)
3-^2 zoo
L'AsTRÉE stellaire; a. stellaris , Linn., Aman. Acad. L., Co-
Tuli. Bail., lab. 4? fig- ^ '■ ■ ( Cale, de trans., Suède.)
L'A. tkonqlée; A. Iruncata, id.. ib., fi'g. lo. (Calc.de trans..
Suède. )
Ohser\>. Cette diviiion , établie par Schweigger, doit-elle
être distinguée de la précédente, parce que raugmenfation
du polypier se fait non-seulement par l'apposition latérale de
nouvelles cellules comme à l'ordinaire, mais encore parleur
pullulation dans le sens vertical? C'est ce dont nous doutons,
plusieurs espèces de la section précédente étant aussi dans ce
cas.
L. En masses gloluliformes ou étalées, composées de loges plus
ou moins coniques et divergentes , serrées , polygonales , irrégu-
lières , à ouverture anguleuse , tranchante sur les bords, plus
ou moins saillans, échinulés , et pourvues à l'intérieur assez pro-
fondément de lamelles stellif ormes peu nombreuses. (Les Cel-
lASTRÉES. )
* Espèces vivantes.
L'AsTRÉE INCERTAINE ; A. inccrta^ Ellis et Soland., t, 47, fig. 5.
L'A. CLÔTURÉE; A. intersepta, de Lamarck, p. 266, n." 28.
( Mers Australes. )
** Espèces fossiles.
L'A. maigrine; a. emarciata, de Lanik. , 2, p. 22G, n." 29.
A. stjlophora, Goldf., Petref. , p. 24 , fig. 4, a, b. (Cale. tert.
de Paris.)
L'A. IRRÉGULIÈRE ; A. irrcguluris , Defr. , Dictionn. des scienc.
nat., tom. XLII, p. 58i.
Astroïte circulaire^ Guettard , 5 , 604 , pi. 48 , fig. 1. (Cale,
tertiaire, Dax. )
L'A. HÉRISSON; A. hjstrix, Defr., Dictionn. , tom. 42 , p. 385.
(Calcaire tert., Grignon. )
Observ. Les astrées de cette division, quoique ayant un cer-
tain rapport avec celles de la division des cardéraslrées , en
diffèrent cependant par un moins grand nombre de lamelles,
et par une structure celluleuse assez particulière.
Elles paroissent toutes provenir de terrains assez récens.
Observ. gén. Le genre Astrée a été établi d'une manière
définitive par M. de Lamarck, en ne considérant que le po-
zoo 3a3
Jypier, et même d'une manière véritablement fort incom-
plète. Aussi n'est-il pas douleux que, lorsqu'il sera possible
(le connoître les animaux d'un certain nombre d'espèces, on
ne doive les partager en plusieure genres fort distincts.
Malheureusement nous n'en sommes pas encore là; nous sa-
vons seulement, d'après ceux que MM. Quoy et Gaimard ont
observés, que les véritables aslrées n'ont pas de tentacules.
Provisoirement, et en s'en rapportant aux polj^piers seule-
ment, nous avons essayé de répartir les espèces de ce genre
en plusieurs petites sections, qui en faciliteront l'étude.
D'après cela on verra que dans ce genre il y a des divisions
qui rappellent presque toutes les formes de polypiers. En
effet, il y en a de simples, comme les caryophyllics; d'autres
ont leurs loges confluentes, un peu comme dans les méan-
drines; quelques-unes sont tubuleuses , comme les sarcinules :
un grand nombre ont des cellules presque semblables à celles
des pavonies. Plusieurs rappellent les oculines. Enfin il en
est qui ont des rapports avec les Favosies et même avec les
Poritcs. En général, ce genre et même toute la classe des
polypiers a besoin d'être reprise de nouveau pied à pied ,
pour en établir la classification d'une manière un peu ration-
nelle ; mais auparavant il faut attendre la comparaison des
animaux avec les polypiers.
JVous n'avons pu citer toutes les espèces d'astrées vivantes
ou fossiles qui sont indiquées dans les auteurs , faute de rensei-
gnemens sutlisans. Ainsi M. Risso en cite une , vivante sur les
côtes de Nice, et à laquelle il donne le nom de A. mediter-
ranea, p. 35y, n." 146. Nous n'avons pu deviner à quelle di-
vision elle peut appartenir. Nous en disons autant de son
A. porulosa, n.° 147 , qui est subfossile.
EcHiNASTRÉE , Echinastnea.
Animaux inconnus, contenus dans des loges mamelonnées, en
forme d'étoiles fortement lamelleuses, assez peu régulières,
échinulées, et n'occupant que la face supérieure d'un po-
lypier calcaire, libre ou fixé, en forme de grande plaque
lobée ou relevée sur les bords, fortement échinulé en de-
dans et strié, mais non poreux en dehors.
344 ZOO
* Espèces vivantes.
L'ÉcHiNASTRÉE GRIMAÇANTE ; E. rmo[ens , de Lamk. ,2 , p. 256,
n." 5. (Mers d'Amérique.)
L'E. boltonnke; E. gemmacea , id,, ibid,, n.° 3.
? Madrepora lamellosa, Esper, Suppl., i , tab. 58. (Océan
Indien. )
L'É. A ROSETTES , E, rosularid.
Echinopora rosularia , de Lamk. , 2, p. 255, n." i ; Schw.,
Beob., tab. 7, fig. 64 ; de Blainville, Dictionn. des se. natur. ,
atlas.
L'É. ROSACÉE, E. rosacea.
Madrep. rosacea, Ellis et Soland. , tab. 32, fig. 1.
Porites rosacea, de Lamk., ibid., n.° i5.
** Espèces fossiles.
L'E. alvéolée; e. alveolata, Goldf. , Pelref,, p. 110, tab. 38,
fig. 6. (Cale. jur. du Wurtemberg.)
Obseri>. Ce genre a réellement été établi par M. de La-
marck sous le nom à'Explanaria; mais pour des polypiers en
général fort hétérogènes, et en n'ayant égard qu'à la forme
générale, et surtout à la position des loges polypifères sur une
seule face. Aussi, en prenant les bases des genres de Madré-
pores sur la structure des cellules elles-mêmes, sur celle du
polypier, et par conséquent sur les animaux, nous avons dû
considérablement modifier les explanaires de M. de Lamarck.
Nous en avons d'abord retiré les E. mesenterina , infundihu-
lum et crisfata, qui sont de véritables madrépores, et dont
nous avons fait un genre distinct sous le nom de Gemmipora.
Nous en avons aussi retranché l'E. aspera , dont nous avons
fait une espèce de notre genre Tridacophjllia, dont elle a
plulôl les caractères que ceux des véritables explanaires.
Au contraire, nous avons fait rentrer dans ce genre le
madrépore qui sert de type au genre Echinopora de M. de
Lamarck; nous étant assurés que c'est une véritable expla-
naire dont les caractères n'ont pas été aperçus, parce que
l'exemplaire qu'il en avoit sous les yeux, étoit encore cou-
vert de matières animales. L'ayant nettoyé nous-mêmes, nous
nous sommes assurés de ce fait. Nous nous sommes également
zoo 345
assurés que la caractéristique du genre Echinopore donnée
par Schweigger, est tirée d'une crusie enfoncée, comme cela
a souvent lieu dans la substance du polypier.
Enfin , voyant que le nom d'e.vplanaire pourroit beaucoup
moins bien indiquer le caractère réel de ce genre que celui
d'échinopore , et que d'ailleurs il pourroit induire en erreur,
en portant à penser que tous les polypiers qui forment de
grandes expansions lui appartiennent , nous avons préféré,
pour ces deux genres réunis, la dénomination d' Echinastrée ,
qui montre bien que ce sont des astrées épineuses.
On ne connoit pas encore d'échinastrées vivantes dans nos
mers.
Toutes les espèces viennent des mers Australes ou Inter-
tropicales.
M. Goldfuss admet une espèce d'explanaire fossile; mais il
est évident que c'est une astrée qu'il a figurée.
Quant à son E. lobata (Goldf. , t. 18, fig. a), il nous semble
que ce n'est qu'une astrée de la division des Oculinastrées.
Voyez cet article , où elle est reportée.
Schweigger fait le contraire de nous; c'est-à-dire qu'il
conserve dans ce genre les M. cinerascens et crater d'Ellis et
Solander, dont nous avons fait notre genre Gemmipora,
OcDUNE, Oculina.
Animaux inconnus, contenus dans des loges stelliformes, ré-
gulières, arrondies, plus ou moins saillantes , mamelonnées
et éparses , à la surface d'un poljpier calcaire , solide ,
compacte, arborescent et fixé.
* Espèces vivantes.
L'OcuuNE VIERGE , O. virgineu.
Mad. virginea, Linn., Gmel. , p. 0779, n." 96; Ellis et So-
lander, tab, 56; Goldfuss, Pelref., 41, tab. i3, fig. 1. (Mers
de l'Inde; calcaire tertiaire des environs.de Paris.)
L'O. AxiLLAiRE, O. axillaris.
Mad. axillaris ,ElUs et Solandev , t. i5,fîg. 5. (Indes orient.)
L'O. PROLIFÈRE, o. proliféra.
Mad. proliféra, Linn., Gmel., p. 37.80, n." ici; Solander
et Ellis, tab. 32, fig. 2. (Mers de Norwége.)
ne zoo
L'OCULINE HIRTELLK, O. hirtellu.
Mad. hirtella, Linn. , GiueL , p. 6779, "•' 97; Solandcr
et Ellis, t. 37. (Indes orientales.)
L'O. DiFFLSE; O. diffusa, de Laink. , 1 1 , p. 285, n." 5.
(Amérique méridionale.)
L'O. flabei.liforme: O. flabelliformis, de Lamk. , p. 287,
n.''8;Séba, Mus., 3,tab. 110, fig. 10. ( Indes orient. )
L'O. iNFUNDiBui.iFÈRE; O. infundibuliferu , de Lamk., ibid. .
n." 7. (Indes orient.?)
L'O. ROSE, O. rosea.
Mad. rosea, Pallas, Linn., Gmel. , p. 0779, "•" 9^! Esper,
Suppl., 1 , tab, 56. (Amérique mérid. et Méditerr. )
** Espèces fossiles.
L'O. DE Solander; o. Solanderii , Defr., Dict. des se. nat..
tom. XXXV, p. 555.
L'O. d'Ellis; o. Ellisii, id., ibid. , p. 556.
L'O. RARE-ÉTOILE; O. rarisfclla, id. , ibid., p. 356.
L'O. ocellée; o. ocelUila, id. , ibid., p. 356.
Ohscn'. Ce genre, établi par M. de Lamarck , ne nous est
encore connu que par les polypiers. Il diffère réellement
fort peu de certaines aslrées, et surtout de quelques caryo-
phyllies, au point que Schvveigger ne i'a pas adopté et l'a
réuni à ce dernier genre.
Les trois dernières espèces vivantes diffèrent beaucoup des
autres et uiériteroient d'être distinguées génériquement.
Nous avons dû retrancher de ce genre le polypier dont M.
de Lamarck a fait son O. echidnœa, parce que c'est un véri-
table madrépore.
Les oculincs se trouvent assez fréquemment à l'état fossile,
et même dans des terrains peu anciens. M. Defrance en a
distingué six espèces dont deux analogues ; mais nous doutons
qu'elles soient bien distinctes.
Branchastrée, Branchastrœa.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules profondes, cy-
lindriques, cannelées en dedans, saillantes, radiées hors de
la partie commune, et formant parleur réunion intime un
poljpicr rameux, cylindrique et non poreux.
zoo 347
Espèce. La Branchastrée bordée, B. limbata.
M ad, limbata, Goldf., Petref., pag. 22 , tab. 8 , fig. 7 , a, t.
(Cale, jur.? de la Souabe.)
Ohserv. Ce polypier que nous avons examiné dans la riche
collection de Bonn, n'a aucun des caractères des véritables
madrépores, parmi lesquels M. Goldfuss Ta rangé. C'est une
véi'itable astrée branchue, à cellules saillantes, radiée hors
de la partie commune, et dont le polypier rappelle un peu
la structure du millepora truncala, Linn.
La seule espèce qui constitue cette section générique pour-
roit bien avoir quelques rapports avec l'astrée violette de
MM. Quoy et Gaimard.
Sect. II. Les Madre'porés.
Polypiers en général arborescens, à loges petites, sublamel-
leuses et constamment poreux dans les intervalles et dans
leurs parois.
Observ. Cette section a évidemment un assez grand nombre
de rapports avec certaines espèces de la section précédente,
surtout au premier aspect , au point que M. de Lamarck a pu
placer dans les astrées et dans les oculines des espèces de
véritables madrépores; mais un caractère qui nous a paru
constant, c'est que l'intervalle des cellules des madrépores
est constamment percé de pores et échinulé ; ce qui n'a pas
lieu dans les madi'éphyllies; ajoutons à cela que ceux-ci sont
très- rarement arborescens, au contraire de ceux-là.
Malheureusement ces caractères ne sont pas encore con-
firmés par l'étude des animaux, que nous connoissons peu.
Dentipore , Dentipora.
Animaux inconnus , contenus dans des loges assez profon-
des , circulaires , mamelonnées , garnies de dix lamelles den-
tiformes, saillantes, espacées, marginales, éparses à la sur-
face d'un polypier calcaire , compacte , explanariforme ,
anastomosé, et hérissé dans les intervalles de tubercules
alongés.
* Espèces vivantes.
Le Dentipore vierge, D. virginea.
348 ZOO
Madrepora virginea, Ellis et Soland. , Zooph., t. 5C.
OcuUna virginea, de Lamk., 2 , p. 2 85.
Le Dentii'ore anastomosé, D. anastomozans.
Oculina anastomozans , de Haan , Collecl. Lefd.
Le D. CRIBLE, D. cribrosa.
Oculina crihosa , id. , ihid.
'-■''" Espèce fossile.
Le D. coAi.ESCENT, D. coalescens.
Mad. coalescens, Goldf., Petref., tab. 8 , fîg. a, b , c.
Observ. Dans cette division nous placerons les espèces d'o-
culincs anastomosées, explanariformes, dont les cellules, au
lieu d'être multilamellées, ne sont pourvues que de dix la-
melles saillantes, bien espacées entre elles, et assez loin de
se toucher au centre, qui est enfoncé. Outre cela, les inter-
valles des cellules ne sont pas slriés radiairement par la con-
tinu.ition des lamelles, comme cela a lieu dans les véritables
oculities; mais ils sont hérissés par des tubercules alongés, si-
nueux , ce qui donne à ces polypiers un aspect particulier,
en sorte qu'il nous a été impossible de les rapporter à aucun
genre connu et bien défini.
Des trois espèces vivantes que nous signalons, une seule est
iigurée dans Ellis et Solander ; quant aux deux autres, nous
les avons observées dans la Collection de Leyde.
AsTRÉoPORE, Astreopora.
Animaux inconnus (mais très- probablement pourvus d'une
seule couronne de douze tentacules), contenus d«ns des
Zoges saillantes, mamelonnées, cannelées ou subradiées in-
térieurement, et irrégulièrement éparses à la surface d'un
polypier calcaire, extrêmement poreux et échinulé , élargi
en membrane fixée ou glomérulée.
Espèces. L'AsiRÉOPORE mille-yeux, A. mjrîophthalma.
Astrœa myriophthalma, de Lamk., 2, p. 260, n.** 9.
? Mad. mjrîophthalma, Esper, Suppl. , 1, p. 69, tab. 54,
fig.B, 2.
L'A. vERMOLiLUE, A. stelluJata.
Mad. interstincta , Esper, Suppl. ^ 1 , p. 10, tab. 04.
Astrœa stellulata, de Lamk., ibid. , n.° 12. (Mers d'Amer.)
zoo 349
L'AsTRÊoPonE pULViNfAiRE, M. pulvinaria.
Jsfrœapuli'inaria, de Lamk., ièii, , n.° i5. (Mers Australes.)
L'A. RÉTiFORME, A. retiformis.
Astrœa retiformis, de Lamk., p. 2G5 , n.''23.
L'A. OBLIQUE, A. obliqua.
Astrœa obliqua, de Lamk., ihid., ii.° i3. (Amérique méri-
dionale.
L'A. PALiFÈRE, A. palifera.
Astrœa palifera, id. , ibid. , n." i/f (Mers Australes.)
L'A. PONCTiFÈRE, A. punctifera,
A. punctifera , id., ibid., n." 8.
Obser^. Les espèces de madrépores qui constituent ce genre
ont été regardées par M. de Lamarck comme appartenant aux
astrées; mais véritablement à tort, comme nous nous en som-
mes assurés en étudiant les individus mêmes de la collection de
M. de Lamarck, dans celle de M. le duc de Rivoli : ce sont
de véritables madrépores, dont les cellules sont seulement
plus régulières, cannelées, mais non radio -lamelleuses, et
réunies en plaques encroûtantes, comme dans la plupart des
astrées ; mais ces cellules sont échinulées et leurs intervalles
sont poreux, absolument comme dans les madrépores.
Nous supposons que les Astrœa obliqua et palifera de M. de
Lamarck appartiennent aussi à ce genre; mais c'est ce que
nous ne pouvons assurer.
Ce genre pourroit sans inconvéniens être réuni à celui que
nous avons établi plus bas sous le nom d'Heliopora. Il en forme
seulement une troisième division. En effet, VA. mjyrinphlhalma
a beaucoup de rapports , par les cellules du moins, avec notre
héliopore bleu.
Aucun des polypiers de cette division ne vit dans nos mers.
Ils habitent les mers Intertropicales et Australes.
Nous ne connoissous encore aucun fossile qu'on puisse rap^
porter à ce genre.
SiDÉROPORE , Sideropora,
Animaux inconnus, contenus dans des logf's profondes, im-
mergées, ou à peine un peu mamelonnées, de forme cir-
culaire subhexagonale, avec six entailles profondes à cha-
que angle, et un axe pistilliforme au centre, irrégulière-
55o ZOO
ment éparses à la surface d'un polypier arborescent, palmé,
très-finement granulé, mais non poreux.
Espèces. Le Sidéropore dicité; S. digitala, de Blainv. (Coll.
de Leyde. )
Le S. PALMé , S. palmata.
Porites? palmata, de Haan, Collect. de Leyde. (Du cap de
Bonne-Espérance ).
Le S. scABRE, s. scahra.
Mad. digitata, Pallas, Zooph., p. 326, n." 193.
Poriies scahra, de Lamk. , 2 , p. 270, n.° 6.
Le S. ALONGÉ, s. elongata.
Poriies elongata, de Lamk. , ibid., n." 7.
Le S. SDBDIGITÉ, S. suhdigitata.
Porites suhdigitata, de Lamk., ihid., n." 10.
Ohserv. Nous avons observé deux des madrépores sur les-
quels ce genre est établi, dans la belle collection de Leyde,
grâces à la complaisance de M. de Haan , qui en est le con-
servateur pour les animaux invertébrés.
La première espèce forme un polypier arborescent digité,
dont les cellules, à peine mamelonnées, sont circulaires, avec
une ouverture hexagonale, ayant chaque angle prolongé par
une entaille profonde, élargie à sa. terminaison. Au centre
est un axe pistilliforme, et les intervalles sont quelquefois un
peu tuberculeux, peut-être même très-finement granuleux,
mais non poreux.
La seconde espèce est établie sur un polypier de la même
collection, palmé, flabelUforme , à branches comprimées,
lobées, divergentes en corne de daim. Les cellules sont un
peu gemmacées, très-distantes, profondes, cylindriques, à
six rayons dilatés à l'extrémité, avec un axe pistilliforme. Les
intervalles sont granuleux , et peut-être très-finement poreux.
Ce sont évidemment des porites pour M. de Lamarck, mais
qui peuvent en être distinguées, à ce qu'il nous semble, par
la structure des cellules , qui, n'ayant que six rayons, doivent
faire présumer que l'animal n'a pas un plus grand nombre
de tentacules.
Nous ne pouvons assurer que les cinq espèces que nous in-
diquons dans ce genre soient réellement distinctes. Cela même
est assez peu probable»
zoo 35i
Stylopore, Stjlopora.
Anirnaur inconnus, contenus dans des loges paucilobces à
Ja circonférence, striées inlériturcmcrit avec un axe pis-
lillifbraie au centre, disposées assez irrégulièreinent et ser-
rées de manière à former un çoljvier calcaire, arborescent,
lobé ou subpalmé, fixé, poreux et échinulé dans les inter-
valles.
Espèce. Le Stylopore pistillaire ; S. pis/z'/Zam, Sclnveiggcr,
Beob., tab. 6 , fig. G-2.
Mad. pistillaris, Esper, Mad., tab. 60.
Olserv. Ce genre a été établi par Schweigger (loc. cil.) pour
deux polypiers, dont Tun fossile et l'autre vivant.
Nous avons oîiservé le premier dans la collection de M.
Iluot , de Versailles , et nous nous sommes assurés que ce n'est
rien autre chose qu'une espèce d'astrée , VA. hjstrix de M.
Defrance , qui ne diffère peut-être pas de VA. emarciata de
M. de Lamarck, comme au reste M. Gohlfuss paroît l'avoir
reconnu , quoiqu'il lui donne le nom iVA. stjlophora.
Quant au second, à en juger d'après la figure et la des-
cription d'Esper, il est évident qu'il est tout différent des as-
trées, et qu'il doit passer dans la division des madrépores,
et former une secîion générique. Peut-être cependant pour-
roit-il rentrer dans celle que nous avons désignée sous le
nom de Sidéropore ?
CosciNOPORE, Coscinopora.
Animaux inconnus , contenus dans des loges infundibuli-
formes, quinconciales , formant les ouvertures de tubes
fîbriformes serrés et dont la réunion intime constitue un
polypier calcaire, cyathiforme, adhérent et quelquefois en-
croûtant.
Espèces. Le Coscinopobe infonoibuliforme ; C. infundibuli-
forinis , Goldfuss, Petref., pi. 9, fig. a , b , c, et pi. 5o, fig. 10.
Le C. jiacropore; C. macropora, id., ibid. , ûg. 17, a, b.
Le C. PLACE^TA; C. placenta, id. , ib.,iig. 18. (Calc.de trans.
de l'Eiffel.)
Le C. sillonné; C. sulcata, id. , ibid^, fig. ig, a, b. (Qalc.
jur. , Suisse.)
352 ZOO
Ohser^'. Ce genre, établi par M. Goldfuss, ne contient que
des espèces fossiles, qui nous semblent véritablement assez
hétérogènes. Nous lavons essentiellement caractérisé d'après
la première que nous avons pu examiner ainsi que les truis
autres dans la collection de Tuniversité de Bonn, et c'est ce
qui nous a déterminés à le placer dans les madréj'ores, contre
la manière de voir de M. Goldfuss. En effet, cet auteur en
fait un genre voisin des rétépores, en se fondant à ce qu'il
nous a dit sur la structure réticulée des pol3'piers qui le cons-
tituent; mais ce caractère indiqueroit plutôt, ce nous semble,
un genre d'Alcyon ; quoi qu'il en soit, dans l'examen que
nous avons pu faire des fossiles sur lesquels les quatre es-
pèces se trouvoient, nous n'avons pu voir que des amas de lo-
ges tubukuses, séparées par des intervalles poreux, et for-
mant des polypiers très-diversiformes.
Gemmipore , Gemmipora.
Animaux inconnus, contenus dans des loges profondes, cy-
lindriques, cannelées et presque lamelleuses à l'intérieur,
saillantes, en forme de bouton , et éparses assez régulière-
ment à la surface d'un poljpier calcaire , fixé, poreux,
arborescent ou développé en grande lame plus ou moins
ondée et pédiculée.
* Espèces vivantes.
A. Arhorescentes et partout cellulifères. (Spiciporës. )
Le Gemmipore abrotoxoïde; G. alrotonoidea , Quoy et Gai-
mard. Astrolabe, Zool., msc. (De l'Australasie. )
B. Explaniformes et cellulifères sur une face seulement.
(ExPLAMPORES. )
Le Gemmipore mésentérine , G. mesenterina.
Mad. cinerascens, Linn.; Ellis et Solander , tab. 40.
Explanaria mesenterina , de Lamk. , 2, p. 205, n.° 2. (Océan
Indien. )
Le G. ENTONNOIR , G. crater.
Mad. crater, Palias, Zoophyt. , p. 332.
Mad. infundihuliformis , Linn., Gmel. , p. 3781, n.** 108;
Esper, SuppL, 2, tab. 66.
zoo 553
Explanariainfiindihultim , de Lamk., ihid., n." i ; deBlainv. ,
Bict. des se. nat., atlas. (Océan Indien.)
Le Gemmipore PELTÉ , G. peitata.
Mad. peitata, Esper, Mad., tab. 42 , fig. 1 — 4.
Le G. FONGiioRME; G. fungiformis , de Blainv. , CoUect. de
Michelin.
''"'■ Espèce fossile.
Le G. cvAïHiFORME; G. cjathiformis , de Blainv. , CoUect. de
Michelin. (Cale. tert. , Dax.)
Ohserv. Nous établissons cette division générique pour un
petit nombre de polypiers que M. de Lainarck confondoit dans
son genre Explanaire, avec des espèces évidemment lamel-
lifères, voisines des astrées, et auxquelles nous avons donné
le nom d'Echinastrées. Celles qui constituent notre genre Gem-
mipora, ainsi nommé à cause de la saillie des cellules en
forme de mamelons, sont au contraire à peine distinctes des
véritables madrépores, le polypier étant éminemment po-
reux et échinulé, et n'en dltl'érant que parce que les loges des
polypes sont beaucoup plus distinctes, plus régulièi\:.s, et sur-
tout beaucoup plus lamelleuses à l'intérieur.
Des trois espèces qui constituent ce genre, l'une a ses cel-
lules disposées comme dans les véritables madrépores, autour
et surtout au sommet des branches du polypier, en forme
d'épis, et les deux autres n'en ont qu'à l'une des surfaces de
ses expansions, ce qui suffiroit dans la manière de voir de
M. de Lamarck pour les séparer en deux genres ; mais la
structure des cellules et celle du polypier en général sont si
semblables, que dans notre principe de classification des po-
lypiers, elles doivent réellement appartenir au même genre.
Les oryctographes ne nous paroissent pas avoir encore si-
gnalé de gemmipores fossiles.
MoNTiPORE , Montipora.
Animaux actinifornies, très -courts, pourvus de tentacules
très-petits, au nombre de douze seulement? sur un seul
rang, contenus dans des loges arrondies, enfoncées, ré-
gulières, paucicannelées, assez régulièrement éparses à la
surface d'un polypier encroûtant ou glomérulé , très-po-
60. 20
354 ZOO
reux , très-échinulë, et garni de mamelons ou monticules
également poreux et échinulés à sa surface non adhérente.
Espèces. Le Montipore verruqoecx; M. verrucosa, Quoy et
Gaimard, Astrolabe, Zool., msc.
Porilesverrucosa,de Lamk., 2, p. 571 , n.° 12. (Australasie.)
Le M. TUBERCULEUX , M. tuberculosa.
Porites tuberculosa, de Lamk , ih., n.° 10.
Ohserv. Ce genre a été établi par MM. Quoy et Gaimard pour
des zoanlhaires pierreux, dont le polypier rappelle un peu
celui des monticulaires de M. de Lamarck , mais qui s'en
éloigne réellement beaucoup par sa structure, pour se rap-
procher des madrépores proprement dits.
Nous avons vu et observé nous-mêmes une des espèces qui
constituent ce genre, et elle nous semble n'avoir aucun des
caractères des véritables porites, avec lesquels M. de Lamarck
la place. En effet, elle a ses cellules profondes et rondes,
tandis que dans les porites elles sont toujours polygones et
plus ou moins superficielles.
Madrépore, Madrepora.
Animaux actiniformes, assez courts, pourvus de douze tenta-
cules simples et contenus dans des loges plus ou moins
profondes, plus ou moins saillantes, à peine stelliformes,
irrégulièrement éparses à la surface et surtout aux extré-
mités d'un polypier calcaire , multiporé , arborescent ou
frondescent , fixé et ramifié en espèces d'épis ou en expan-
sions.
* Espèces vivantes.
A. Polypier Jlabelliforme.
Le Madrépore palmé : M. palmata, de Lamk., 2 , p. 278 .
n.° 1 ; Séba , Mus. , 3 , tab. 1 1 3.
Le M. éventail; M. Jlabellum, id. , ibid. , n." 2. (? Océan
Américain.)
Le M. cosTULÉ; M. costiculata , de Haan, Collect. de Leyde.
Le M. DO Japon; M. japonica, id., ibid.
B. Polypier spiciforme.
Le Madrépore abrotanoïde j M. abrotanoides , de Lamk..
ihid., n.° 7.
zoo 355
Madrepora murîcata, Linn., Gmel., p. 3776 , n.° 91 ; Ellis et
Solander. tab, 67.
I.e MAnaéPORE en corymbe : M. corymbosa, id., Ibid. , n." 3 ;
RunipiiiuS, Amh.y 6, lab. 86, fig. 2. (Océan Indien.)
Le M. plantain; M. plantaginea, id., ibid,, n." 4,
Planta marina lapidea, Besler , Mus., tab. 48. (Mers des Ind.)
Le M. i'ociLOFÈ«E; M. pocillifera, id, , ibid., n," 5. (Mers
des Indes et Australes.)
Le M. LACHE; M. laxa, id,, ibid., n." 6. (Mers Australes.)
Le M. CORNE-DE-CERF : M. cervicornis , id, , ibid, , n.° 8 ; Séba ,
Mus,, 3, tab. 114, fig. 1. (Mers d'Amérique.)
Le M. PROLIFÈRE; M, proliféra, id,, ibid,, n." 9.
Mad, muricata, Esper, Suppl, , 1, tab. 60. (Mers des deux
Indes. )
Le M. ÉLÉGANT; M. elegans, deHaan, Mus. deLeyde. (Molu-
ques, Reinhardt.)
** Espèces fossiles.
Le Madrépore carié; M. cariosa, Goldfuss, Pelref. , tab. 8
fig. 8, a, b, (Calcaire, France.)
Le M. orné; M, orwa^a, Defr., Dictionn. , t. XXVIII, p. 8
( Calcaire tert., environs de Paris.)
Le M. DE Solander; M. Solanderi, id., ibid. (Calcaire tert.
environs de Meaux.)
Le M. DE Gerville ; M. GervilUi, id. , ibid, (Calcaire tert.,
Manche.)
Le M. COALESCENT ; M. coalescens , Goldfuss, p. 22, tab. 8
fig. G , a, b. (Calcaire ancien, Golhland.)
Le M. PALMÉ; M. palmata, id., ibid., p. 20, tab. 3o, fig. 6
a. b. ( Amérique sept. )
Observ. Ce genre , tel qu'il a été conservé par M. de Lamarck
après les nombreuses rectifications que lui a fait subir ce na
furaliste, de ce qu'il étoit dans les ouvrages de Linné et de
Pallas, et quoique assez bien rigoureusemeot caractérisé, ne
nous élnit cependant connu que d'îiprès le polypier. Nous sa-
vons luaintenant, par les observations de six espèces, faites
sur des individus vivans par MM. Quoy et Gaimard dans leur
seconde circumnavigation, que les véritables madrépores n'ont
jamais plus ni moins de douze tentacules simples et assez courts.
556 ZOO
Schweiggera réuni les pocillopores de M. de Lamarck à ses
madrépores, en quoi il a été imité, à ce que nous croyons à
tort, par M. Goldfuss.
M. de Lamarck a caractérisé neuf espèces de madrépores
vivantes. MM. Quoy et Gaimard en ont décrit cinq, qu'ils ont
nommées : M. à animaux jaune -soufre, M. à animaux rose-
lilas, M. nid d'hirondelle, M. rouge-brun et M. des îles Fidji.
Il est probable que dans celles-ci il y en a quelques-unes qui
rentrent dans les espèces déjà connues ; mais c'est ce qu'on
ne pourra décider que lorsqu'on aura comparé leurs polypiers
avec ceux qui ont été décrits par M. de Lamarck.
Quant aux espèces fossiles admises par M. Defrance et
par M. Goldfuss , il ne nous paroît pas absolument certain que
parmi elles il y en ait qui appartiennent indubitablement à
ce genre, du moins tel que nous l'avons défini.
Palmipore, Palmipora.
Animaux inconnus, mais sans doute extrêmement déliés, con-
tenus dans des loges très- petites, inégales, éparses, à ou-
verture obsolétement radio- cannelées, complètement im-
mergées, et formant par leur réunion intime un poljpier
calcaire, fixé, celluleux intérieurement, très-finement po-
reux et réticulé à sa surface , de forme en général palmée
et digitée à la circonférence.
Espèces. Le P. corne d'élan, P. alcicornis.
Miltepora alcicornis, Linn., Gmel. , p. 5781 , n.° i;Esper.
Suppl. , 1 , tab. 5 — 7 et tab. 26.
Le P. syUARREUx , P. squarrosa.
Millep. squarrosa, de Lamk. , 2 , p. 201 , H." j .
Le P. APLATI, P. complanata.
Mill. complanata, de Lamk., ih., n° 2; Knorr, Délie, lab.
^ XI , fig. 4 , et Esper , 1 , tab. 8.
Ohserv. En considérant la grande différence qui existe entre
les polypiers, et probablement entre les animaux que M. de
Lamarck, malgré la grande réforme qu'il a faite dans le
genre Millepora de Linné, a encore conservés dans ce genre ,
nous nous sommes décidés à le partager en deux : dans celui
que nous nommons Palmipore, a cause de la forme palmée
du polypier , nous conservons les espèces qui ne diffèrent
zoo 357
réellement des madrépores proprement dits, que parce que
l<es loges sont complètement immergées, qu'elles sont beau-
coup plus petites, et que les cannelures rayonnantes sont
beaucoup moins prononcées. Nous réservons au contraire le
nom de Millepore aux espèces qui se rapprochent plus ou
moins du millepora truncata^ et qui sont fort rapprochées des
eschares.
HÉLioroRE, Heliopora,
Animaux courts et cylindriques, pourvus d'une couronne
simple de quinze à seize tentacules larges et assez peu
longs , contenus dans des loges cylindriques , verticales
ou subdivergentes , immergées, crénelées intérieurement
par des demi-lames radiaires , et constituant un polypier
calcaire, diversiforme , fixé, et poreux dans les intervalles
des cellules.
* Espèces vivantes.
L'HÉLiopoRE BLEU , H. cœrulea.
Mad. cœrulea, Ellis et Solander, p. 141 , tab. 12, fig. 4.
Pocillopora cœrulea, de Lamk., 2, p. 276; Quoy et Gai-
mard, Uranie, ZooL, fig. 5 et 6. (Des mers du Sud.)
L'H- fourchu; H. furcala , id., ibid. , p. 271 , n." 8.
L'H. anguleux; h. angulosa, id. , ibid., n." 9. (Mers Aus-
trales.)
L'H. sùEDiGiTÉ; H. subdigitata, id., ibid., n." 10. (Mers des
Indes et Australes.)
** Espèces fossiles.
L'Héliopore PYRiFORME ; 77. pjrlformis , Guettard , 5, pi. 22,
fig. i3et 14.
Astrœa porosa, Goldfnss, Petref. , p. 65, n." 6, tab. 21,
fig. 7 ,a, b,c, d, e, f, g. (Calcaire jurassique de l'Eiffel.)
L'H. ÉLÉGANT, 77. elegans.
Astrœa elegans (jeune), Goldfuss, p. 6y , n." ig, tab, aS,
fig. 6, a, b. (Craie de Maëstricht. )
L'H. CANNELÉ, 77. sulcata,
Astrœa elegans (adulte), id., ibid., fig. c, d. (Craie de
Maëstricht.)
L'H. douteux; 77. duhia , de Blainv. , Collection de Miche-
lin. ( Calcaire oolithique , environs d'Auxerre.)
358 ZOO
L'Héliopore FANiFORME; H. paniceu , de Blainv.
Héliolitlie irrégulicre, Guetlard , 3, p. 5o2 , pi. 47, fig. 5
et 6. (Calcaire tertiaire, Valuiondois.)
L'H. iRRÉGVLiBK; H. irregularis, Guettard, 3 , p. 5oi,pl. 4?»
fig. 3 et 4. (Calcaire tertiaire de l'ile Adam.)
L'H, PLANE ; H. plana, Guettard , 3 , pi. 47, fig. 7 et 8.
(Calcaire tertiaire, Dax.)
Observ. Nous établissons ce genre d'après la connoissance que
MM. Qnoy et Gaimard nous ont donnée des animaux du pocil-
lopore bleu, dans leur dernier voyage, et en même temps
sur la structure particulière du jol^-pier. En effet, les pre-
miers ont une forme et une disposition particulières de ten-
tacules , et le second est remarquable en ce que ses loges
sont cannelées plutôt que lamelleuses, en même temps i^ue
fespace qui les sépare est lui-même percé de gros pores
assez peu nombreux.
Ainsi ce genre , qu'on pourroit définir des astrées poreuses ,
est plus voisin de celles-ci que des véritables pociilopoies.
Nous avons séparé comme espèce distincte le polypier d-mt
M. Goldfuss a fait son asirœa elegans adulte, parce qu'il nous
semble impossible que l'âge puisse produire des différences
aussi grandes que celles que cet auteur indique, entre lui
et son A. elegans jeune.
L'H. dubia est formé par un polypier composé de tubes
verticaux, cylindriques, très-distans, séparés par une pâte
épaisse, cannelés longitudinalement à l'intérieur, avec une
sorte de couronne de dents assez fortes vers l'ouve; ture. Il
fait partie de la collection de M. Michelin.
L'H. panicea, que nous avons vu dans la même collection,
est également composé de tubes cylindriques , à bords en-
tiers, un peu saillans au-dessus de la pâte, qui est réticulée
et un peu hispide.
L'H. irregularis ne diffère peut-être pas du précédent.
Alvéopore, Alveopora.
Animaux acliniformes , peu saillans, pourvus de douze ten-
tacules simples , assez longs , contenus dans des loges
profondes, alvéiformes ou polygonales, irrégulières, iné-
gales, non lamelleuses, non cannelées, mais seulement
zoo 359
tuberculées intérieurement, limitées par des cloisons per-
forées ou réticulées, échinulées à leur bord terminal, et
formant par leur réunion intime un polypier pierreux, po-
reux, celluleux, fixé, en masse subphytoïde ou arrondie.
Espèces. L'Alvéofore vert ; A. viridis , Quoy et Gaimard ,
Astrolabe, Zool. , msc. (Isles des Cocos, Nouvelle-Irlande.)
L'A. DÉDALE, A. dedalœa.
Mad. dedalœa, Forskal , Descript. anim. , p. i53, n." 7.
(Mer Rouge.)
L'A. RÉTÉPORE, A. retepora,
Mad. retepora, Linn.; Ellis et Solander.
Parités reticulata, de Lamk. , 2, p. 2C9, n." 1.
Porite de Péron, de Blainv. , Dictionn. des se. nat. , atlas.
L'A. ocTOFORME, A. octoformis.
Astrœa octoformis, de Haan , Collect. de Leyde.
L'A. BRÉvicoRNE, A. hrevicomis.
Pocillop. Irevicornis , de Lamk., tom. 2 , p. 275 , n." 4.
Olserv. Nous devons l'établissement de ce genre à MM.
Quoy et Gaimard , qui ont observé l'espèce qui le constitue dans
leur dernière circumnavigation. Quoique pourvus de douze
tentacules, les animaux diffèrent cependant de ceux des véri-
tables madrépores, parce qu'ils sont beaucoup plus gros et plus
actiniformes. La structure du polypier est en outre tout-à-
fdit différente, en ce que, comme dans quelques porites ,
par exemple dans le porites reticulata de M. de Lamarck,
les cellules sont profondes, contiguës, alvéoliformes, et que
leurs parois sont presque réticulées, tant elles sont percées
de trous.
GoNioPORE, Goniopora.
Animaux actiniformes, alongés, cylindriqTies, pourvus d'une
couronne de plus de douze tentacules simples et assez longs ,
contenus dans des loges polygonales , assez irrégulières
ou inégales, cannelées assez fortement à l'intérieur, échi-
nulées sur les bords, se réunissant les unes à côté et au-dessus
des autres , de manière à former un polypier glomérulé
ou encroûtant, adhérent, extrêmement poreux et non fas-
cicule.
56o ZOO
Espèce. Le Gomofore pédoncule ; G. pedunculala , Quoy et
Gaimard , Astrolabe , Zool. , msc.
Obser\'. Ce genre a été établi par MM. Quoy et Gaimard
pour une espèce de zoanthaire pierreux, dont le polypier
ressemble tellement au premier abord à une astrée gloméru-
lée, que ces naturalistes avoient été portés a en faire une es-
pèce de ce genre sous le nom d'A. pedunculata; mais en voyant
que les goniopores ont une seule rangée de tentacules assez
longs , et que les loges du polypier ne sont nullement la-
melleuscs ou étoilées, et sont au contraire éminemment po-
reuses et échinulées , ils y ont reconnu un type générique
particulier, voisin du précédent, mais cependant distinct,
surtout par la forme de l'animal.
PoRiTE , Porites.
Animaux urcéoliformes, à douze tentacules très -courts, con-
tenus dans des loges peu profondes , polygonales , irré-
gulières, inégales, à peine circonscrites par un rebord
échinulé, incomplètement radiées par des lamelles filamen-
teuses , cuspidées, éparses à la surface d'un poljpier cal-
caire, fixé, polymorphe, divisé en lobes ou rameaux ob-
tus ou seulement encroûtant, mais toujours poreux et
échinulé.
A. Polypier encroûtant.
Espèces. Le Porite astréoïde ; P. astreoites , de Lamk. , 2,
p. 269, fig. 3. (Mers d'Amérique.)
Le P. ARÉNACÉ; P. arenacea , id. , ihid., n." 4.
Mad. arenosa?, Linn., Gmel. , p. 3766; Esper, SuppL, 1,
p. 8o,tab. 65. (Mer de l'Inde.)
Le P. CE F0RSK.AL, P. rus.
Madrep. rus, Forskal, Faun. arab., pag. i35, n." 14. (Mer
Rouge.)
B. Poljypier congloméré ou en plaque.
Le P. CONGLOMÉRÉ; P. conglomcrata , de Lamk., 2, p. 269.
Mad. conglomerata , Esper, SuppL, 1, tab. 69, fig. A.
(Mers d'Amérique.)
Le P. APLATI; P. complanata, de Lamk., ibid., n." 14. (Mers
Australes ? )
zoo 561
C. Polj'pier rameux.
Le PoRiTE ALOKCÉ ; P. e/ongaia, de Lamk., itiJ., n."?. (Océan
Indien.)
Le P. scABRE, p. scahra.
Mad. digilata, Pallas, Linn., Gmel. , p. 0774, n." 88 ; EUis
et Solander, n." 74. (Océan Indien.)
Le P. CLAVAIRE; P. clavaria, de Lamk., itid., n.° 5.
Mad. porites, Linn., Gmel., p. 0774, n." 87; EUis et So-
lander, tab. 47, fig. 1. (Mers des deux Indes.)
Le P. CERViNE; P. cernna, de Lamk., ibid., n." 11. (Mer
des Indes.)
Le P. tuberculeux; P. tulerculosa , id. , ibid. , n.° i5. (Mers
des Indes? )
Le P. ECU M EUX ; P. spumosa, id. , ibid. ^ n." 16; Knorr,
Délie. , tab. A , i , fig. 4.
Obsery. Ce genre, établi par M. de Lamarck , est assez
généralement adopté; Schweigger n'a cependant fait des es-
pèces qui le constituent qu'une simple division de ses ma-
drépores.
MM. Quoy et Gaimard ont rapporté une partie de poly-
pier que nous rapprochons du P. subdigitata de M. de La-
marck, et sur laquelle nous avons pu reconnoître que les ani-
maux n'ont que douze tentacules.
Nous avons étudié plusieurs polypiers de ce genre et nous
nous sommes convaincus qu'il doit être conservé; en effet ils ne
pourroient évidemment être placés dans aucune division des
astrées, quoiqu'ils offrent quelquefois des lamelles radiaires
assez bien formées; ils ne pourroient pas non plus être confon-
dus avec les madrépores, quoiqu'ils soient échinulés et po-
reux comme ceux-ci, parce que les cellules sont polygonales
et très- peu profondes .- ainsi c'est une sorte d'intermédiaire
aux genres Astrœa et Madrepora , comme le dit M. de La-
marck; mais, cependant, plus voisin du dernier.
M. de Lamarck définit seize espèces de polypiers vivans
dans son genre Porites; mais nous sommes assez éloignés de
croire qu'elles appartiennent toutes à ce genre, tel que nous
l'avons défini. Nous en avons déjà retiré le P. verrucosa, type
du genre Montipore et le P. reticulata, qui entre dans celui
o62 7^00
que nous avons nommé Alvéopore. Les P. clwaria et conglo-
merata sont des pocillopores.
Aucun porite ne vit dans nos mers.
Tous existent dans les mers Intertropicales ou' Australes.
Aucun oryctographe n'a mentionné d'espèces de ce genre
fossile en Europe.
Sériatopore, Seriatopora.
Animaux inconnus, mais probablement fort peu différens de
ceux des madrépores , contenus dans des loges immer-
gées, un peu ciliées sur les bords, mais peu ou point la-
inelleuss à l'intérieur , disposées par séries transverses dans
toute l'étendue des branches d'un polypier calcaire , po-
reux, fixé et composé de rameaux grêles et cylindriques.
Esièces. Le Sériatopore piquant: S. subulata, deLanik., 2,
p. 285, n.° 1; de Blainv., Diclionn. des scienc. nat., atlas,
pi. des Actinoz. , fig. 5,3 a.
Mad. seriala, Linn., Gmel. , p. 0780, n.° 102; EUis et So-
lander, tab. 3i, fig. 1 et 2. (Océan Indien.)
Le S. AIGU ; 5. acuta, de Haan , Mus. de Leyde.
Le S. obtus; S. ohtusa, id., ibid.
Le S. LACHE; S. taxa, id. , ibid.
Le S. A GRANDS épis; 5. macrostaclijs , id. , ibid.
Ob$erv. Ce genre a été établi par M. de Lamarck. pour trois
espèces de polypiers véritablement hétérogènes, comme nous
nous en sommes assurés sur les individus mêmes de la collec-
tion de M. de Lamarck , faisant partie de celle de M. le duc de
Rivoli : c'est même en réunissant ces espèces qu'il a pu dire que
ce genre fait le passage de ses polypiers lamellifères à ceux
qu'il a nommés foraminés. Le Sériatopore piquant est en effet
un véritable madrépore, tandis que les S. nuda et annulata
sont de la famille des milléporés, comme nous allons le voir
bientôt. C'est aussi au même genre que devront être rappor-
tes les sériatopores fossiles que M. Defrance a décrits dans le
Dictionnaire des sciences naturelles, tom. XLVIII , p. 496,
sous les noms de S. antiqua, cretacea, grignonensis et cribaria,
et que M. Goldfuss a répartis dans différens genres.
Les quatre espèces que nous avons indiquées d'après la col-
zoo 363
lection de Leyde, pourroient bien n'être que des variétés du
S. suhulata.
PociLLOPOnE, Pociilopora.
Animaux inconnus, contenus dans des loges petites, enfi)n-
cées , subpolygnnales, contigues , alvéoliformes, échinulées
finement sur leurs bords et quelquefois même un peu la-
nielleuses dans leur circonférence, formant par leur réu-
nion intime et irrégulière un pol^'pier calcaire, fixé, ar-
borescent, d'un tissu assez compacte et non poreux, mais
ëchinulé.
"■Espèces vivantes.
Espèces. Le Pocillopore corne- de- daim ; P. damicornis, de
Lamk. , 2 , p. 274 , n.° 2.
Mad. damicornis? Espar, Suppl. , 1 , tab. 4G , et tab. 46 A.
{ Océan Indien. )
Le P. aigu; p. acuta, id., ibid. , n.° 1.
Mad. damicornis, EUis et Solander, p. 170, n." 70. (Océan
Indien )
Le P. amaranthe; P. verrucosa, id.. ibid., n." 5.
Mad. verrucosa , Ellis et Solander, p. 172. (Océan Indien.)
Le P. BREVicoRNE ; P. hrcvicomis , id. , ibid. , n.° 4. (Océan
Indien.)
"*■* Espèces fossiles.
- Le Pocillopore glabre; P. glabra, Goldfuss, p. 27, pi. 3o,
fig. '] , a, h. ( France.)
Le P. DE Solander; P. Solanderi , Defr., Diclionn., t.XLlI,
p. 48. (Calcaire tertiaire, Valmondois, près Paris.)
Le P. subalpin; P. suhalpina, Risso , ilurope mérid., 5,
p- 36o, n." 148. (Calcaire tertiaire, Nice.)
Le P. patelliforme; P. patelliformis , id. , ibid., n.° i4g.
(Calcaire tertiaire, Nice.)
Ohserv. Ce genre a été séparé des véritables madrépores
par M. de Lamarck , et assez général ment adopté. M. Gold-
fuss n'en fait cependant qu'une division de son genre Ma-
drepora.
Nous ne connoissons les animaux d'aucune des espèces qui
le composent; mais d'après la sl'ucture seule des loges et
des polypiers, il nous semble qu'on ne peut pas les confondre
5^4 ZOO
avec les madrépores , qui ont des cellules coniques, fortement
lamt^Ileuses, et dont toute la substance est poreuse et réti-
culée. Il est vrai qu'il faut retrancher des pocillopores de
M. de Lamarck son P. bleu, qui appartient au genre pré-
cédent, et les P. fenestrata et stigmataria, dont il faudra sans
doute former une coupe particulière, s'ils ne rentrent pas
dans les porites. Malheureusement nous ne les connoissons ni
en nature ni môme figurés. Peut-être, au contraire, faudra-
t-il rapporter à ce genre quelques porites de M. de Lamarck.
Aucune espèce de pocillopore ne vit dans nos mers.
Toutes viennent des mers Intertropicales et Australes.
Quoique les oryctographes admeitent qu'il y a des pocil-
lopores fossiles en Europe, cela n'est rien moins que certain.
Nous doutons, en eËTet, que le polypier fossile dont M.
Goldfuss a fait son P. glabra , appartienne réellement à ce
genre. Probablement en faut-il dire autant du P. de Solunder
de M. Defrance, et encore mieux des deux espèces de M.
Risso, qui, d'après sa description même, sont des astrées.
CLASSE IV.
Les POLYPIAIRES, Polypiuria.
Animaux hydriformes, c'est-à-dire en général fort grêles,
pourvus de tentacules filiforuies sur un seul rang, assez
peu nombreux, nus ou contenus dans des cellules très- di-
versifiées . mais jamais lamelliieres, et s'agglomérant de ma-
nière à former un poljfier très- variable de nature et de
forme.
Ohserv. Cette classe ne peut certainement être regardée
que comme provisoire: en effet, elle contient des êtres telle-
ment difFérens, du moins à en juger surtout d'après leurs po-
lypiers ou leurs parties desséchées, qu'il est difficile de croire
qu'ils i.ppartiennent au même degré d'organisation. Ainsi ,
parmi ks uiillépores, il se peut qu'il y ait quelques genres
qui devront passer parmi les madrépores, et vice versa, il se
peut que parmi ceux-ci il y ait de véritables polypiaires.
D'après as observations , nous diviserons cette classe en
quatre sous-classes fort distinctes, dont quelques-unes ne de-
vront peut-être pas même rester dans le type des actinozoaires.
zoo 565
Mais c'est ce qu'une observation exacte des animaux vivans
peut seule établir d'une manière positive.
SOUS-CLA.SSE I."
Les POLYPIAIRES piehreux , P. solida.
Animaux contenus dans des cellules en général fort petites,
calcaires, à ouverture terminale, accumulées de manière
à former un polypier solide, souvent arborescent et tixé.
Ovaires internes P
Observ. Cette sous-classe, caractérisée par la nature du po-
13'pier, ne contient que deux petites familles.
Fam. I/° Les Milléporés. (G. Millepora , Linn.)
Animaux en général polypiformes , c'est-à-dire, très- grêles
et pourvus d'une seule couronne de tentacules très-déliés,
contenus dans des cellules quelquefois assez grandes, mais
toujours sans lamelles ou stries à l'intérieur comme à l'ex-
térieur , et formant par leur réunion intime un poljpier
diversiforme, constamment fixé.
Ohserv. Quoique nous ayons désigné cette famille par une
dénomination empruntée au genre de Linné, qui en forme la
plus grande partie, nous devons cependant faire observer que
le principal caractère que nous lui assignons repose sur l'ab-
sence totale de lamelles, de cannelures et même de stries à
l'intérieur ou à l'extérieur des cellules qui renferment la par-
tie spéciale de chaque polype ; aussi y faisons-nous entrer plu-
sieurs genres dont les cellules sont au moins aussi grandes que
dans beaucoup de genres de la famille précédente.
Dans les milléporés on ne connoit pas encore d'exemple
d'animaux simples.
Dans ce groupe les cellules sont toujours sans lamelles ni
cannelures intérieures; elles sont accumulées, et se touchent
sans tissu intermédiaire, de manière à former une masse cal-
caire ou un polypier alvéoliforme , toutefois en en retran-
chant les milléporés palmés, dont nous avons fait le genre
Palmipore et qui sont de véritables madrépores.
L'ordre et la disposition des genres de cette famille sont
établis d'après la considération des cellules , passant de la
366 ZOO
forme alvéolaire à la forme tubuleuse ; par la première on
passe aux derniers genres de la famille précédente, et par
la dernière on arrive aux tubulipores.
C'est d'après cette considération que nous établissons la table
synoptique suivante ;
)u moins anguleuses,
îoliformes
MILLEPORES à cellules,;
indcs
rues
très - fines , porifor-
;t immergées . . . .
'Favosite.
Eunf>niie.
[Alvéolite.
Apseudésie.
/Théonée.
.Pélagie.
(Térébellaire.
Polylrème.
Frondipore.
^Lichénopore.
'Orbiculite.
Marginopore.
l Stromatopore.
rilésie.
'Spinopore.
jChrj'saore.
f Cériopore.
Distichopore.
^Hétéropore.
Pustulipore.
Horncre.
Idmonée.
Cricopore.
La dénomination générale que nous employons, auroit peut-
être été convenablement remplacée par celle de nudipora ,
qui indique le principal caractère des polypiers de cette fa-
mille.
§. 1." Cellules polygonales , souvent assez grandes.
Favosite, Favosites,
Animaux inconnus, contenus dans des cellules prismatiques,
verticales ou plus ou moins divergentes, à parois com-
munes, percées de pores, traversées par des cloisons trans-
)ndes , et plus
tubuleuses» . .
ou moins
zoo 367
verses, et formant par leur agglomération un polypier cal-
caire, diversiforme , le plus souvent épais et comme ba-
saltiforme.
Espèces. La Favosite de Gothi.and ; F, gothlandica , de Lamk. ,
2 , p. 206, n.° 2.
Corallina gothlandicum , Linn. , Ann. acad., 1, p. 106,
lab. 4, fig. 7.
Calamopora gothlandica , Goldfuss, Petref. , ^. jj , tab. 26,
fig. a, h, c, d, e. (Calcaire de transition de Gothland et de
l'Eifiel.)
La F. ALVÉOLAiBE, F. alveolaris.
Calamopora alveolaris , Goldfuss, Tp. jj , tab. 26, fig. 1 ,a,b,c.
(Calcaire de transition de l'EifTel.)
La F. BASALTIQUE, F. losaltica.
Calam. basaltica, id. , ibid. , fig. A , a, b, c , d. (Calcaire de
transition, Amérique septentrionale; EifTel, )
La F. alcyon; F. alcyon, Defr. , Diclionn. des se. nat..
t. XVI , p. 298 , atlas, pi. des Foss. , fig. 5,5a.
La F. DE Valogne ; F. valonensis , id., ibid.
La F. striée; F. slriata, id. , ibid.
La F. DÉMOCRATIQUE; F. dcmocratica , Risso , Europe mérid. ,
5, p. 35o, n.° 121. (Nice.)
La F. CLOISONNÉE; F.seplosa, Flemming, Bril. anii.x.,p. 629,
n.° 1. (Calcaire houiller, Angleterre.)
La F. DÉPRIMÉ; F. depressa , id. , ibid., n." 2. (Calcaire
houiller, Angleterre.)
La F. QDADRiGÉMiNÉE, F. quadrigcmina.
Cyathoplvyllum quadrigeminum , Goldf. , Petref. , pag. 5o , tab,
18, fig. 6, a, b. (Cale, de trans. de l'Eififel.)
La F. RADIÉE, F. radiata.
Eunomia radiata, Lamx., Gen. Polyp. , pi. 81 , fig. 10 et 11 ;
Defr., Dict. des se. nat. , t. XLlI , p. 383 , atlas, pi. des Foss.,
fig. 44 a.
Observ. Ce genre a été établi par M. de Lamarck dans le
prodrome de son cours en 1 8 1 2 ; mais en en retranchant avec
Schweigger le F. aWeolata , type du genre Acervularia de
celui-ci, il ne reste plus dans les favosites que des corps or-
ganisés fossiles, souvent tellement dénaturés par la fossilisa-
568 ZOO
tion, qu'on n'y reconnoît plus que des assemblages de prismes
verticaux, basahiformes ou subarticulés. Quelquefois, ce-
pendant, on trouve encore les parois des tubes prismatiques,
et M. Goldfuss dit y avoir remarqué qu'elles sont perforées
par des trous qui les font communiquer les uns avec les au-
tres ; disposition que nous avons fait entrer dans la caracté-
ristique du genre , sans que nous ayons pu la reconnoître nous-
mêmes. Ainsi on conçoit que la même espèce puisse se pré-
senter avec les tubes complètement vides ou bien rempli»
par une substance étrangère qui s'y est moulée, ou enfin que
les tubes aient des pores, et qu'il ne reste plus que leurs
moules sous forme de prismes. C'est ce que M. Goldfuss croit
avoir observé pour les fa^'osites golhlandica et hasaltica. Nous
doutons cependant un peu que les trois étals qu'il en figure,
appartiennent réellement à la même espèce. Il y a trop de
diflTérences entre les tubes et leurs moules.
Quoi qu'il en soit, M. Goldfuss ayant réuni aux Favosites
de M. de Lamarck ses Alvéolites, leur a donné le nom com-
mun de Calamopora ; disposition que nous n'adopterons pas.
Lamouroux, faute d'attention, sans doute, a adopté le
genre Favosite de M. de Lamarck et en a créé un autre sous
le nom d''Eunomia , qui y rentre tout- à -fait, comme nous
nous en sommes assurés en examinant un individu de son E.
radiata dans la collection de M. Defrance et un autre dans
celle de Caen.
On ne connoît encore de favosites qu'à l'état fossile.
Nous ne voulons pas assurer qu'il n'y ait pas de doubles
emplois dans les espèces de fossiles que nous rangeons dans
ce genre; mais nous avons cru devoir les mentionner, pour
diriger les observations des oryctographes sur ce sujet. Il se
pourroit même que plusieurs de ces prétendues espèces ne
fussent que des moules d'astrées tubuleuses, polygonales. La
favosite radiée, Eunomia ra liata de Lamouroux est certaine-
ment un moule.
Alvéolite, AU'coliles.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules assez courtes ,
tubuleuses, prismatiques, alvéoliformes , à parois très-
minces , formant par leur réunion intime des couches
zoo 069
calcaires réticulées , encroûtantes , s'enveloppant l'une
l'autre, ou même constituant un polypier brauchu.
* Espèces vivantes.
L'AvÉoLiTE ENCROUTANTE : A. incvustans , de Lamk. , 2,
p. 186, n." 4; de Blainville, Dictionn. des se. nat. , atlas,
pi. a , fig. 3,3a.
L'A. CELLULEusE ; A. cellulosa , Risso, Europe mérid. , 5,
p. 345 , n." 106.
** Espèces fossiles.
A. Enveloppantes ou globuleuses,
L'A. EscHAROiDE ; A. esclidroidea , de Lamarck, ibid. , p. 180 ,
n.° I. (Cale, ancien de Dnsseldorf. )
L'A. SDBORBicuLAiRE; A. suboibicularis , id. , ihid., n.° 2.
Calamophora spongites , Goldfuss, Petref.. tab. 28 , fig. 1 , a,
h , c, d, e, f, g , h. (Cale, ancien de Dusseldorf. )
L'A. RÉTiCDLÉE, A. reticulata.
Calam. spongites, var. t, Goldfuss, ibid., tab. 28, fig. 2,
a, b , c , d, e,f, g. ( Cale, ancien de Dusseldorf. )
L'A. SPONGITE , A. spongites.
Ceriopora spongites , Goldfuss, ibid., tab. 10 , fig. 14 , a, b, c.
L'A. EN MASSUE , A. clavata.
Ceriopora clavata , id. , ihid. , tab. 1 o , fig. 1 5 , a,b , c, d, e,f.
L'A. iNFONniBULiFORME, A. infundibuUformis.
Calamorphora infundibuUformis, Goldfuss, ibid., tab. 27,
fig. 1, 2. (Cale, de trans. de l'Eiffel.)
L'A. POLYMORPHE, A. poljmorpha.
Calam. poljmorplia , var. a, Goldfuss, tab. 27, fig. 2, a,
b, c, d, et var. b, fig. 3 , a, b, c, d. [ Cale, ancien des bords
du Rhin. )
B. Cylindriques et hranchues.
L'A. MADRÉPORACÉE; A. madreporacea , de Lainarck, ihid.,
p. 186 , n.° 3.
Astroïte ramifée , Guettard , 3 , p. 617, tab. 56, fig. 2, a, b.
(Cale. tert. de Dax. )
L'A. RAMIFIÉE, A. ramosa.
Astro'ùe ramijiée , Guettard, 3 , pi. 55. ( Cale. tert. , Dax. )
L'A. CERVicoRNE, A. ccrvicornis.
60. :î4
370 ZOO
Calam. poljmorpha , var. c, Goldfuss, tab. 27, Cg. 4? «»
i, c, d. (Cale, de traiis. , Palalinat. )
L'Ai.vfcoLiTE DOUTEUSE, A. dulia.
Calam. poljinorpha, var. d, Goldfuss , lab. 27, fig. 5. (De
Bamberg. )
L'A. MiLLÉPOBACÉE, A. miUeporacca.
Ceriopora milleporacea , Goldfuss, tab. 10, fig. 10, a , h , c.
L'A. GRÊLE, A. gracilis.
Ceriop. gracilis, Goldfuss, ihid., fab. 10, fig. 11 , a, fc, c.
( Craie, Maëstricht. )
L'A. QUiNCONCiALE, A. quincuTicialis.
Ceriop. madreporacea , id. , ibid., tab. 10, fig. 12, a, h.
L'A. TDBiPORACÉE, A. tubiporacca.
Ceriop. tubiporaeea , id. ^ ibid. , tab. lo , fig. i3 , a, b.
C. Planulées et infundihuliformes.
L'A. FONGIFORME, A. fungiformis.
Fungites infundibuliformis , Guettard, ibid,, pi. 9 , fig. 1 , 2.
Calam. polj'mcrpha, var. C, Goldfuss. (Cale. jur. , Caen. )
Obseri'. Ce genre a été établi depuis assez long-temps par
M. de Lamarck, pour des polypiers la plupart fossiles, de
forme très-variable, mais toujours reconnoissables par le grand
nombre de cellules alvéoliformes, en général assez petites, dont
ils sont composés.
M. Goldfuss reconnoissant avec raison, sans doute, le grand
rapport qu'il y a entre ce genre et celui des Favosites, des
deux n'en fait plus qu'un , qu'il désigne sous le nom de cala-
mopora. Nous n'avons pas cru devoir adopter sa manière de
voir, pour ne pas embrouiller encore le sujet, et parce qu'il
y a réellement d'assez grandes différences entre les polypiers
de ces deux genres.
Les véritables alvéolites paroissent offrir des formes très-
variables-, maisnous n'admettons cependant pas tout-à-fait les
déterminations de M. Goldfuss, qui, selon noiis, a souvent
réuni sous un seul nom des polypiers trop diiférens pour avoir
appartenu à la même espèce et qui proviennent quelquefois
de terrains également très-diiférens. Nous ne rapporterons
pas non plus, comme lui, aux alvéolites le genre Chéiiodo-
zoo 371
pore de Lamouroux, parce que nous nous sommes assurés
dans la collection de Caen , que ce genre est établi sur un
véritable alcyon.
Frondipore, Frondipora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules inégales, sub-
polygonales, rapprochées en plaques ou protubérances ir-
régulières, un peu saillantes à la surface externe seulement
des rameaux très-nombreux, souvent anastomosés d'un po-
Ijpier fixé, calcaire , dendroïde , diversement réticulé et
strié transversalement à la face non cellulifère.
Espèces. Le F. verruqueux, F. verrucusa.
Krusensternia verrucosa, Yilesius, Lamouroux, Gen. Polyp, ,
p. 4 1 , tab. 74 , fig. 10, 11, 12, 1 3. ( Mers du Kamtchatka. )
Le F. RÉTicuLK, F. reticulata.
Millep. reticulata, Linn., Gmel., p. 3786, n,** 20.
Retepora reticulata, de Lamarck, 2, p. 182, n." i.(Mers
d'Europe. )
Le F. DE Marsigli ; F. Marsiglii, Marsigli, Hist. de la mer,
tab. 34 , fig. i65, 166. ( Méditerranée. )
Obseri'. Ce genre, établi parTilesius, sous le nom de Km-
sensternia, pour un polypier des mers du Kamtchatka, a été
adopté par Lamouroux sous le même nom , auquel nous avons
préféré celui de Frondipore , déjà employé pour une des
deux dernières espèces. Son caractère principal consiste à
avoir les cellules contiguës, alvéoliformes, groupées à la
face interne ou vers l'extrémité de rameaux anastomosés ,
flabelliformes et striés en travers à la face non cellulifère.
Une erreur singulière de Lamouroux, c'est qu'il rapporte
à son Krusensternia verrucosa, le Millepora reticulata d'EIlis et
Solander, et le Retepora reticulata de M. de Lamarck, en
en excluant, dit-il, la synonymie prise de Marsigli. Mais ce
n'est réellement que d'après ce dernier que cette espèce a
été établie; car elle existe en abondance dans la mer Médi-
terranée. Cependant c'est peut-être à tort que M. de La-
marck a fait une seule espèce de celle de l'Inde et de celle
de la Méditerranée. Quoi qu'il en soit, Lamouroux a évi-
demment eu tort de nier qu'il en existe une au moins fort
voisine dans la Méditerranée. licite également à faux Peroti
372 ZOO
dans sa synonymie, car M. de Lamarck ne dit pas que son
il. reticulata ait été rapporté par ce voyageur.
Nous avons observé communément la F. réticulée de la Mé-
diterranée; elle est généralement verte quand elle est fraîche.
Elle est très- réticulée.
Il se pourrait raûmc qu'il y en eût deux espèces voisines.
L^une plus anastomosée ou à ramuscules alvéoliformes plus
latéraux, et Tantre dont ces ramuscules sont au contraire
plus asceniians. Nous avons vu ces deux variétés dans la col-
lection de M. Michelin.
LicHÉNOPORE , Lichenopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules poriformes assez
grandes, quelquefois subtiibuleuses . subpolygones, serrées
et irrégulièrement éparses à la surface intérieure seulement
d'un polypier calcaire, fixé, orbiculaire , cupuliforme et
tout-à-fait lisse en dehors.
'î' Espèce vivante.
La LiCHÉNOPORE nE la MÉoiTEaRANÉE , L. Meùiterranea.
''"* Espèces fossiles.
La L. TORBiNÉE; L. turbinata, Defr. , Dictionn., tom.XXVIj
pag. 267, atlas, pi. des Fossiles, fîg, 4, 4 a, 4 b.
La L. CREPUE; L. crispa, id. , ibid.
La L. DES CRAIES; L. cretacea, id. , ibid.
Observ. Ce genre a été établi par M. Defrance ( loc. cit. )
pour de très-petits polypiers fossiles très - délicats , qu'il a
trouvés dans la craie ou dans le calcaire grossier des envi-
rons de Paris.
Nous avons étudié dans sa collection les individus mêmes
qui ont servi à ses observations, et nous croyons nous être
assurés que ce sont de très-jeunes polypiers d'une espèce fort
voisine du retepora reticulata ou frondiculata de M. de Lamarck,
C'est du moins ce que nous sommes fort portés à penser,
en voyant que nous avons fréquemment trouvé attachés à des
productions de la Méditerranée de petits polypiers vivans de
mt'ine forme, et qui étoient évidemment des jeunes retepora
relhulata.
zoo 575
Théonée, Theone.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules assez grandes,
assez profondes, à ouverture subpolygonale, rassemblées
par groupes irréguliers, saillans à lu surface bosselée et
crêtée d'un poljpier calcaire, fixé, irrégulièrement lobé
et plus ou moins lacuneux dans les intervalles des auias de
pores.
Espèce. La Théonée chlatrée : T. dilatrata, Latnx., Gen.
Polyp., p. 82, pi. 80, fig. 17, 18; Defr. ,Dictionn., ioni. LUI,
p. 470, atlas, pi. des Fossil., fig. 2,2a. (Cale, jurass. de
Caen.)
Observ. Nous avons observé dans la collection de M. De-
france un échantillon bien complet du petit polypier fossile
sur lequel ce genre a été établi par Lamouroux, et nous nous
sommes assurés que ce n'est autre chose qu'une espèce à*:
mlUépore à cellules subpolygonales , ramassées par petits
groupes sur des bosselures ou des crêtes dont le polypier
est hérissé.
Dans la collection delà ville de Caen, qui renferme au-
jourd'hui les objets sur lesquels Lamouroux a travaillé, le
T. c/a/Jira/^a forme une masse encroûtante, bosselée, avec des
lacunes diversiformes entre les amas de pores.
Apseudésie, Apseudesia.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules subpolygonales,
petites, poriformes, irrégulièrement disposées, et occu-
pant le bord supérieur et externe de crêtes ondées, si-
nueuses, lisses d'un côté, plissées de l'autre, constituant
un poljpier calcaire, globuleux ou hémisphérique, diver-
geant de la base à la circonférence.
Espèces. L' Apseudésie créxée; A. cristata, Lamx., Gen. Pol. ,
p. 82, lab. 80, fig. 12 , i3 , 14. (Cale, à polyp. de Caen.)
L'A. œillet; a. dianthus, de Blainv., Collect. de Michelin.
(Cale. jur. sup. de Caen. )
L'A. cÉRÉBRiFOKME ; A, cerebriformis , id. ibid. (Cale. tert.
de Doué, d'Anjou.)
Observ. Ce genre a été établi par Lamouroux dans l'ou-
vrage cité; mais fort mal caractérisé et mal figuré, comme
574 ZOO
nous nous en sommes assurés d'après un échantillon de i;i
collecfion de M. Defrance, et d'après ceux mêmes qui fai-
soient partie du cabinet de Lamouroux. En effet, outre que
ce polypier ne se rapproche nullement des méandrines,
comme il le suppose, c'est une véritable alvéolite dont les
pores, plus ou moins tilvéoliformes, existent au bord même
des lames ou crêtes ondées et festonnées qui le constituent.
Dans la première espèce, M. de Magneville a distingué deux
fortes A^ariétés ; l'une presque entièrement globuleuse , et
l'autre hémisphérique : toutes deux du calcaire à polypiers
de Caen.
La seconde espèce, qui vient des mêmes lieux, est très-re-
marquable parla forme et le dessin de ses crêtes, qui portent
les cellules à tout leur bord externe.
Enfin, la troisième ressemble à une méandrine dont les
collines seroient alvéolifèrcs.
Térédellaire , Terehellaria.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules assez petites,
ovales, subtriangulaires, disposées asse^ bien en quinconce
à la surface d'' un poljpier calcaire, composé de rameaux
peu nombreux, coniques, et comme tortillés en tire-bou-
chon de la base au sommet.
Espèces. La T. trf.s-rameu5E; T. ramosissima , Lamx. , Exp,
méfhod. dis Polyp., pi. 82, lig. 1 a. ( Foss. du cale, à polyp.
de Caen.)
La T. Antilope; T. Antilope, id., ihid., 15g. 2 et 3. (Foss.
du cale, à polyp. de Caen. )
Ohse^^'. Ce genre a été établi par Lamouroux [toc. cit.)
pour deux polypiers fossiles, appartenant sans doute a la
znêm-.^ espèce, comme le fait justement observer M. Defrance,
et qui offrent de remarquable l'espèce de torsion que leurs
rameaux semblent avoir éprouvés. Quant aux cellules, elles
ne sont réellement pas subtubuleuses, comme l'on pourroit
le croire d'après les figures citées; c'est l'usure du polypier
qui leur donne celte apparence, eu sorte que ce genre doit
être placé non loin des alvéolites.
zoo ' 3^5
Pélagie, Pelagia.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules subpolygonales,
serrées, irrégulières, occupant le bord convexe de lames
ou crêtes verticales nombreuses, disposées radiairement et
constituant un polj'pier calcaire, libre, fougiforme, cxcavé
et lamellifère en-dessus, convexe , pédicule et ridé circulai-
rement en-dessous.
Espèce. La P. bocclier : P. clypeata , Lamx. , Gen. Polj'^p. ,
pi. 79, fig. 5, 6, 7; Defr. , Dictionn. des se. nat., t. XXXVIII,
atlas, pi. de* Fossil., fig. 3, 3 a, 3 J.
Ohserv. C'est encore un genre établi par Lamouroux, mais
également mal caractérisé et mal figuré, comme nous avons
pu nous en convaincre sur l'échantillon même qui a servi à
ses observations. En effet, au lieu d'être voisin des turbinolies
ou des cyclolites, comme il le dit, ce genre est encore une
véritable alvéolite libre , dont les loges occupent les bords des
lames disposées radiairement à la partie supérieure du poly-
pier, un peu comme cela a lieu dans certaines espèces ou
variétés de Lichénopores.
POLYTRÈIME, PoljlfCma.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules poriformcs, po-
lygonales, irrégnlières, inégales, nombreuses, occupant les
rameaux tuberculeux d'un polypier calcaire et fixé.
Espèce. Le P. rouge , P. miniacea.
Millepora miniacea, Linn., Gmel. , p. 5784, n.°6; Esp., 1 ,
lab. 17.
Millepora ruhra, de Lamk. , 2 , p. 202 , n." 8.
Polytrema coraliina, Risso , Europe mérid. , 5, page 3/(0,
n." 91.
Ohserv. Ce genre, assez insignifiant, a été établi par M.
Risso {loc. cil.) pour un très-petit polypier guttiforme, que
l'on trouve communément sur tous les corps submergés de
la Méditerranée et dans d'autres mers; mais que l'An ne con-
noit que trcs-incomplétement. L'auteur cité le regarde à torî
comme une espèce nouvelle.
376 ZOO
§. 2. Cellules arrondies , poriforr7ies et très-Jines,,
Oriutolite , Orhilolites.
Animaux inconuns , constitués en partie par un corps crétiicé.
régulier, orbiculaire , discoïde, à peu près également plan
en dessus comme en dessous, celluleux. Les cellules sur
deux plans, quelquefois apparentes à l'extérieur et surtout-
dans le bord, qui est épaissi.
* Espèce vivante.
L'Orbitolite marginale ; O. marginalis , de Lamk. , 2 .
p. 196, n." 1. (Mers d'Europe.)
*** Espèces fossiles.
L'Orbitolite plane; O. cowplanata, de Lamk. , ihid., n." j.
Hélicite, Guettard , 3 , p. 454, pi. i3, fig. 5o, 5i , 52. (Cal-
caire tertiaire de Grignon, de Courtagnon. )
L'O. LENTicuLÉE : O. lenticulata, de Lamk., ibid. , n.° 0 ;
Lamx., Gen. Polyp., tab. 72 , fig. i3 — 16". (Calcaire juras-
sique delà Perte du Rhône.)
L'O. SOUCOUPE; O. concdi'a , id., ihid., n.° 4. (Calcaire ter-
tiaire du Maine.)
L'O. macropore: o. macropora, id. , ihid., n.° 5; Goldfuss,
Petref. , pag. 41, tab. 12, fig. 8, a, b. (Calcaire tertiaire?
des environs de Paris.)
L'O. calotte; O. pileolus, de Lamk., ihid., n." 6,
Ohserv. Ce genre, établi par M. de Lamarck, d'abord sous
le nom à' Orhilolites , qu'il a depuis changé en celui d'OrtuZifes,
sans penser qu'il avoit déjà établi un genre de polythalames
sous cette dénomination, ne contient encore qu'une espèce
vivante et assez commune dans nos mers, et surtout dans la
Méditerranée. Nous l'avons étudiée avec soin, et nous sommes
presque convaincus que ces petits corps crétacés ne sont pas de
véritables polypiers, mais bien quelque pièce intérieure, qui
s'accroît par la circonférence. 11 est en effet évident qu'il n'y
u pas de cellules proprement dites, à moins qu'on ne veuille
regarder comme telles les deux plans de locules qui occupent
le bord et qtii n'offrent riv"n de terminé. Tout le reste est
zoo 377
couvert d'une légère croûte crétacée, qui ferme les anciens
pores.
Les espèces fossiles, dont plusieurs sont très-probablement
nominales, appartiennent essentiellement aux terrains ter-
tiaires.
On doit cependant remarquer que la dernière espèce vient
de la craie de Maëstricht, suivant M. Defrance, et des en-
virons de Paris, suivant M. Goldfuss.
Marginopore, MarginopoTO.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules /poriformes ,
excessivement petites, rondes, serrées, éparses dans les
sinuosités, très-fines et tortueuses, qui guillochent la cir-
conférence d'un polypier calcaire , libre , un peu irrégu-
lier, discoïde, concave et concentriquement strié en dessus
comme en dessous et plus épais sur les bords.
Espèce. Le Marginopore vertébral: M . vertebralis , Quoy
et Gaimard , Astrolabe, Zool., msc.
Olserv. MM. Quoy et Gaimard ont établi ce genre pour un
petit polypier, qui ne peut rentrer, ce nous semble, dans
aucun de ceux que nous connoissons aujourd'hui, soit vi-
vant, soit fossile. Il est extrêmement léger et parfaitemen.t
calcaire. Sa forme représente très-bien une petite vertèbre
de squale, qui, en se desséchant, se seroit un peu tour-
mentée, c'est-à-dire, qu'il est un peu excavé au centre des
<leux faces, le rebord étant au contraire plus épais et plus ou
moins flexueux. Ces deux faces n'offrent que des stries d'ac-
croissement, sans aucune trace de pores. Il n'en est pas de
même de la circonférence rebordée ; elle est entièrement
criblée de pores très-tins, arrondis et situés dans les sinuosités
d'un guillochis très-serré et peu profond. Les lames, qui ter-
minent aussi le polypier à sa circonférence, sont comme
bou'^souflces et transparentes.il en résulte qu'à l'inférieur il
est très- celluleux, et en usant une de ses faces on trouve
qu'il est formé de canaux concentriques, séparés par des es-
pèces de cloisons, partagés eux-mêmes en cellules -. ce qui
rappelle un peu la structure des orbitolites.
37» ZOO
Stromatopore, Stromatopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules Irès-petites ,
fîneinentporenses , irrégulièrement disposées dans les sillons
trartsverses, circulaires, concentriques, d'un polypier cal-
caire, hémisphérique ou subglobuleux, composé de couches
superposées et décroissantes.
Espèce. Le Stromatopore cgxcentp.ique ; >S. concentrlca .
Goldf'uss, Petref. , tab. 8, fig. 5, a, h, c.
Ohserv. Ce genre, établi [loc. etc.) par M. Goldfuss sur un
corps organisé fossile, nous est connu d'aprùs la description et
rexcellcnle figure qu'il en a données, ainsi que d'après
l'échantillon de la collection de Bonn. En l'examinant, nous
avons douté si ce ne seroit un véritable polypier ou un
morceau de sphérulite.
CïiiiioPORE, Cericpora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules poriformes ,
rondes, serrées, irrégulièrement éparses, et formant par
leur réunion et leur agglomération en couches concen-
triques, un polypier calcaire, ];olymorphe , mais le plus
souvent globuleux ou lameileux.
Espèces. Le Cériopore micropore; C. micropora , Goldfuss,
Petref., p. 5-2, pi. lo, fig. 4, a, tf. ( Craie de France , de
Maëslrichl, de Westphalie.)
Le C. VERRUQUEUX; c. verrucosa , jti. , ihid. . fig. G , a, h, c.
(Calcaire de transition de Bai::berg.)
Le C. polymorphe; C. polymorpha, id.,ihid.,ûg. j ,a,b ,c , d.
Le C. COMPRIMÉ; C. compressa, id. , ibid., tab. 1 1 , fig. 4? "^ ^•
(Craie de Maëstricht.)
Obscrif. Ce genre a été établi par M. Goldfuss dans l'ouvrage
cité; mais en ayant égard principalement au mode d'accrois-
sement du polypier par couches enveloppantes, il y a fait
entrer la plupart des alvéolites de M. de Lamarck, les chry-
saores de Lamouruux et beaucoup d'autres espèces, dont la
forme et la disposition des cellules sont très-diflerentes : c'est
ce qui nous a détermi:jés à le simplifier beaucoup et à n'y plus
conserver que des milléporés à couches concentriques et en-
veloppantes.
zoo 379
Chrysaoke, Chrjsaora,
Animaux inconnus, contenus dans des cellules poriformcs,
très-fines, à ouverture arrondie , éparses et serrées dans les
intervalles d'espèces de côtes ou de lignes saillantes, anas-
tomosées à la surface d'un polypier calcaire, solide, fixe,
irrégulièrement rameux, lobé ou très-polymorphe.
Espèces. La Chrysaore épineuse; C. spinosa, Lamx., Gen.
Tolyp., pi. 81 , fig. 6 et 7.
Ceriopora spinosa, Goldfuss , Pelref. , tab. 11, fig. a. (Cal-
caire jurassique supérieur de Caen.)
La C. CORNE-DE-DAIM : C. damicornis, id. , ihid. , fig. 8 et 9 ;
Defr. , Dict. des se. naf., tom. XLII , p. 392 , atlas, pi. des
Fossiles, fig. 2, 2 , a.
Ceriopora angulosa , Goldfuss, ibid. , fig. 7, a,b, c. (Cal-
caire jurassique de Caen, de Baireuth.)
La C. STRIÉE, C. striata.
Ceriop. slriata, Goldfuss, ibid., t. 1 1 , fig. B, a , h, c, d, e ,
f, g, h, i. ( Calcaire jurassique de Baireuth.)
La C. TBiGONE, C. trigona,
Ceriop. trigona, id., ibid., fig. G , a,b.
La C. CRÉPUE, C. crispa.
Ceriop. crispa, id., ibid., fig. 9, a, b, c, d. (Calcaire ju-
rassique de Baireuth.)
La C. PAYEUSE, C. favosa.
Ceriop. favosa, id. , ibid., fig. 10, a, h, c, d.
Observ. Ce genre a été établi par Lamouroux dans son Ex-
position méthodique des genres de Polypiers, pour des poly-
piers fossiles.
Nous les avons étudiés dans la collection de Caen, et ils
nous ont paru offrir un type assez particulier; aussi nous n'avons
pas adopté la manière de voir de M. Goldfuss, qui confond ce
genre dans ses cériopores.
Les espèces de ce genre varient considérablement de
forme, en sorte qu'il est très-probable que plusieurs de celles
de M. Goldfuss, qui proviennent de lu même localité, sont
nominales.
Elles ont toutes été trouvées dans le calcaire jurassique.
JNous n'en connoissons pas encore de vivantes".
5«o 7^00
TiLÉsiE, Tilesia.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules fort petites, à
ouverture circulaire , réunies en groupes irréguliers et
saillans à la surface d'un polypier pierreux, fixé, cylin-
dracé, tortueux et lisse dans les intervalles des plaques de
pores.
Espèce. La Tilésie tortueuse : T. distorta , Lamx. , Gen.
Polyp., p. 4:2, pi. 74, lig. 5 et 6; Defr. , Dictionn. des se.
nat., tom. LIV , p. 565 , et atlas, pi. des Fossiles, fig. 5 et 5 a.
(Calcaire jur;issique supérieur de Caen.)
Obseri'. Ce genre, établi par Lamouroux pour un frag-
ment de polypier, trouvé dans le calcaire jurassique des en-
virons de Caen, ne nous est connu que par la description et
la figure incomplètes que cet auteur en donne. Nous n'avons
pu en trouver d'échantillon ni dans la coilecliou de M. De-
• france ni dans celle de la ville de Caen; aussi nous ne sau-
rions dire au juste ce que c'est : il nous semble cependant
probable que c'est encore un milléporé.
Spinopof.e, Spinopora.
Animaux inconnus, composant un polypier calcaire, circons-
crit, diversiforme , appliqué, adhérent par une face or-
dinairement concave et à cercles concentriques en dessous,
réticulé et hérissé de tubercules épineux, entre lesquels
sont des cellules poriformes en dessus.
Espèces. Le Spinohore protée; 5. Protœus , Defrance, msG..
( Craie de Paris , de Néhou. )
Le S. élégant; 5. elegans , id. , ihid. (Craie de Néhou, du
Cotentin.)
Le S. MrfRE, S. mitra.
Ceriopora mitra , Goldfuss, Petref., p. 5g, tab. 5o , fig. j 5, a, h.
(Craie de Westphalie.)
Observ. Nous avons trouvé ce genre indiqué dans la collec-
tion de M. Defrance, sous le nom de Pagrus, que nous avons
changé en celui de Spinopore , plus en harmonie avec les dé-
nominations génériques de cette famille. Son caractère princi-
pal est d'offrir des pores arrondis, irréguliers , cachés entre
zoo 38,
des tubcrcnles épineux, dont la surface supérieure, non ad-
hérente, est hérissée. H se pourroit que les corps sur lesquels
il est ctiibli , ne fussent que de jeunes polypiers d'un autre
genro; mais c'est ce que nous ne pouvons assurer.
Nous ne ronnoissons pas encore de spinopore vivant.
Les trois espèces indiquées ont été trouvées dans la craie,
DisiicHOPORE, Disfichopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules de deux sortes,
les unes stelliformes, éparses, extrêmement superficielles
et laissant peu de traces; lesaufres poriformes, profondes,
inégales, formant trois séries latérales de chaque cAté des
tranches d'un poljpier calcaire, fixé, dendroïde, com-
posé de rameaux comprimés, obtus, arrondis, subflexueux
et vasculo- tubuleux à l'intérieur.
Espèce. Le Distichopore vioi.et : D. violacea, de Lamk. , 2,
p. I 98 , n.° 2 ; Enc. méth. , pi. 48 1 , n." i , a, b.
MiUcpoTa violacea , Linn. , Gmel., p. 0785, n." 12. (Mers
Rouge et de l'Inde.)
Olserv. Ce genre a été établi par M. de Lamarck pour un
polypier véritablement différent de tout ce que l'on connoît
de milléporés. En eff'et , toute sa surface est couverte de
cellules stelliformes, polygonales, extrêmement superficielles,
au point d'être dillicilement visibles, tandis que de chaque
côté des rameaux sont des trous ronds ou ovales, assez pro-
fonds, disposés en trois séries longitudinales; celle de la ligne
médiane étant beaucoup plus grande: est-ce dans ceux-ci
que sont logés les polypes? c'est ce que nous ne voulons pas
assurer, quoique nous le croyions assez probable; ce qui est
certain , c'est que le polypier est extrêmement poreux et peu
solide.
HiÎTÉROPORE, Heteropora,
Animaux inconnus, contenus dans des cellules rondes, pori-
formes, complètement immergées, de deux sortes; les unes
bien plus grandes que les autres, et assez régulièrement
éparses à toute la surface d'un polypier calcaire , fixé, lobé
ou brauchu, et composé de couches enveloppantes.
582 zoo
Espèces. L'Hétéîiopore cryptopore, H. crfpcopora,
Ceriopora cryptopora, Goldfuss, Petref., p. 32, pi. io,fig.
3, a,b, c. (Craie de Maëstricht. )
L'H. ANOMALOFORE , H. anowalopora.
Ceriop. anomalopora , id.,ibid., fig. S , a , b , c , d. ( Craie
de Maëstricht.)
L'H. DICHOTOME, H. dichotoma.
Ceriop. dichotoma, id., ibid., û^. g, a, i, c, J. ( Craie
de Maëstricht.)
Obser^'. C'est un genre démembré des cériopores de M.
Goldfuss, et qui se distingue essentiellement par rexistcnce
de deux sortes de cellules ou de pores, les unes deux ou trois
fois plus grandes que les autres : ce sont, au reste, des po-
lypiers branchus, à branches cylindriques et composées de
couches enveloppantes. Nous ne voudrions cependant p:is as-
surer ce dernier point, n'ayant pas encore analysé nous-mêmes
une espèce d'hétéropore.
Nous n'en connoissons pas encore de vivantes.
Les trois que nous signalons sont fossiles et proviennent
également de la craie de Maëstricht. Les deux premières sont
peu distinctes.
Nous avons observé dans la collection de M. Michelin plu-
sieurs individus d'un polypier provenant de Luc, près Caen ,
et qui ont tous les caractères de ce genre et même de la pre-
mière espèce. Cependant on ne peut pas dire que les pores
sont cachés, parce qu'ils sont véritablement assez grands, eu
sorte qu'il se pourroit que ce fût une espèce distincte.
§. 3. Cellules rondes et plus ou moins saillantes.
Pl'stulopoke, Pustulopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules un peu saillantes,
pustuleuses ou mamelonnées, à ouverture ronde, distantes,
régulièrement disposées par couches enveloppantes et cons-
tituant par leur réunion intime un polj'picr calcaire, cy-
lindrique, digitiforme, peu rameux et fixé.
Espèces. Le Po.stxjlopore ïmadrkporacé, P. madreporacea.
Ceriopora madreporacea , Goldfuss, Petref. , i>\. lo, fig. 12,
a, h.
zoo 3!î5
Madrep., Faujas, Mont de Saint-Pierre, pi. 40, fig. 5-, a, h.
(Craie de Maëstricht. )
Le l'isTULOPORE RADiciFORME , P. radicifomiis.
Ceriop. radiciformis, id., ibid., fig. 8 ,a, h,c,d, e. (Cale. jur.
de Baireuth.)
I.e P. PUSTULEUX , p. piistulosa.
Ceriop. pvstulosa, id., ibid. , tab. 1 1 , fig. 5 , a, b. (Craie de
Maastricht.)
Le P. VERTiciLLÉ , P. verficillata.
Ceriop. verticiltata , id., ibid., fig. 1 , a, h. (Craie de Maës-
tricht. )
Ohseri'. Nous avons encore cru devoir séparer du genre fort
hétéroclite des Cériopores de M. Goldfuss, les polypiers dont
les cellules, bien distinctes, bien séparées, en forme de pus-
tules surbaissées, percées au centre par un orifice arrondi,
se disposent d'une manière régulière, quoique diverse, les
unes à côté desautres, en couches enveloppantes, et forment
des branches cylindriques peu divisées.
Nous ne connoissons pas encore de polypier vivant qui ré-
ponde à la caractéristique des pustulopores.
Les quatre espèces connues, sont fossiles et se trouvent
dans des couches en général peu anciennes.
HoRNÈRE, Hornera.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules à ouverture
circulaire , saillantes, assez distantes et disposées presque en
quinconce à la face interne seulement des rameaux d'un
poZj'pier calcaire, fragile, fixé, dendroïde, fistuleux et sil-
lonné à la face non polypifère.
^' Espèces vivantes.
La HoRNÈRE FRONDicuLÉE; H. frondiculatd , Lamx. , Gen.
Polyp., p. 40, pi. 74, fig. 7, 8, 9.
Milleporalichenoides, Linn., Gmel., p. 3786 ; EUis etSoland.,
tab. 26, fig. 1.
Retepora frandiculata, de Lamarck, 3, p. 182, n." 3. ( Mers
d'Europe. )
La H. VERsiPALME, H. versipalma.
ReLipora versipalma, de Lamarck, ihid., n." 4.
334 ZOO
La HornÈre ravonnante, H. radiata.
Retep. radiata, id., ibid. , n.° 5. ( Australasie. )
** Espèces fossiles.
La H. HippOLYTE; H. Hippol^la , Defr. , Dictionn. des se.
nat., tom. XXI , p. 402 , atlas , pL des Fossiles, fig. 3,5a.
La H. CRÉPUE, H. crispa, id. , ihid.
La H. RAYONNANTE, H. radians, id. , ihid.
La H. ÉLÉGANTE, H. elegans , id. , ihid.
La H. OPDNTIA, H. opuntia , id. , ihid.
Ohsery. Ce genre a été établi par Lamouroux {loc. eit.)
pour quelques espèces de polypiers que M. de Lamarck a lais-
sés parmi les Réîépores, et qui en diffèrent surtout parce qu'ils
sont arborescens et qu'ils ne forment pas un réseau, quoique
leurs ramifications soient quelquefois assez élargi<"s et même
un peu anastomosées, et surtout parce que les cellules sont
saillantes, presque tubuleuses ou alvéolaires, et rapprochées
par paquets.
Nous avons observé la première espèce, qui est commune
dans la Méditerranée.
Les espèces fossiles appartiennent à des terrains de calcaire
coquillier grossier.
Idmonée , Idmonea.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules saillantes, un
peu coniques, distinctes, à ouverture circulaire, disposées
en demi-anneau on en lignes brisées, transverses sur les
deux tiers seulement de la circonférence des branches,
très-divergentes, et triquètres d'un poljpier calcaire, fixé,
rameux, non poreux, mais légèrement canaliculé sur ht
face non cellulifère.
* Espèce vivante,
L'InMONÉE VERUATRE; I. viresccus , de Haan,Mus. deLeyde.
(Japon, Siebold. )
''■* Espèces fossiles.
L'I. A échelon; I. gradata, Defr., Dictionn. des se. nat.,
atlas, pi. des Fossiles, fig. 5 et 5 a. (Cale. tert. de Paris.)
L'I. TRiQUÈTRE : I. Iriquetra , id. , ibid., fig. 2, 2 a; Lamx.,
Gen. Polyp., pi. 79, lig. i5, 14, i5. (Cale. jur. de Caen.)
zoo 585
L'Idmonèe corne-de-cerf; I. coronopus, id., ib. (Cale. tert. de
Paris, du Colciitin. ) '
L"I. DISTIQUE, I. disticha.
Retepora disticha, Goldfiiss, Pe^rc/., p. 29, tab. q, fig. a5,
a, b. c, d, e, f, g, /î. (Craie de Maëstricht.)
L'J. TKONoijiiE, /. truncata.
lictepara truncata, id. ibid. , fig. 14, a,b, c, d. (Craie de
Maëslrii-Jit. )
Obseri'. Ce genre, établi par I-amouroux {loc. cit.), a beau-'
coup de rajjports avec le précédent, duquel il ne diffère peut-'
être que par la disposition des cellules.
Nous avons observé les deux espèces décrites par M. De-
france dans sa collection , et l'I. triquèlre dans celle de la
ville de Caen. La figure que Lauiouroux en a donnée, est
assez exacte : ce n'est qu'un fragment.
Les espèces fossiles proviennent de terrains d'ancienneté
assez différente, puisqu'il en existe dans les terrains juras-
siques, dans ceux de craie et même dans des terrains ter-
tiaires. M. Defrance dit même que celle qu'il a trouvée à
Grignoii ne diffère pas de VI. triquètre qui provient du cal-
caire à polypiers des environs de Caen, si ce n'est qu'elle est
plus grêle.
Cricopore, Cricopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules fubuleuses, un
peu saillantes , à ouverture circulaire , se disposant en
cercles simples , transverses ou obli(|ues à la s'.irface d'un
pol'^pier calcaire, peu résistant, rameux , à rameaux cy-
lindriques peu nombreux, arrondis et alvéolés à l'extré-
mité et inlérieurement.
''■ Espèces rivantes.
LeCRicoponE annelé, C. annulata.
Seriatopora annulata, de Lamk., Anim. sans vert., 2, pag»
280, n." 2. (Océan Austral.)
Le C. NV , C. nuda,
Seriatopora nuda, id. , ibid. , n." 3. ( Océan Austral.)
'•'■'■'' Espèces fossiles.
Le C. ÉLÉGANT : C. elegans , Lamx. , Gen. Polyp., p. 47,
60. 3 5
38(J zoo
pi. 7J, fig. 19 — 22 ; cop. dans l'atlas du Dicf., pi. dcsFoss. ,
fiff. 1 , 1 a, 1 Z», 1 c. (Cale. iur. sup. de Cacn.)
Le CuicoPORE GAZON; C. cespitosa , id.,il)id. (Cale. jur. sup.
de Caen.)
Le C. EK buisson; C. dumeiosa, fd. , ibid. (Cale, jurass. sup.
de Caen. )
Le C. tktragone; C. ietragona, /J., ihid., tab. 82, fig. ^
et 10.
Le C. cajillaire; C. capillaris, id., ibid.
Le C. deFaujas, C. Faujasii.
Millepore, Fanjas, Mont de Saint-Pierre, pi. 40 , fig. 6, a,
l. ( Craie de Maëstricht. )
Le C. raccourci; C. abbreviala, de Dlainv. , Collect. de Mi-
chelin. (Cale. jur. sup. de Caen.)
Observ. Ce genre a été établi par Lamouroux , loc. cit.,
pour de petits polypiers fossiles dans le calcaire jurassique
supérieur des environs de Caen; mais c'est à tort que dans
la caractéristique qu'il en donne, ainsi que dans le nom {&pi-
ropora) qu'il lui assigne, il dit que les cellules forment une
spire autour dts rameaux. En effet, comme M. Defrance le
fait justement observer, ce sont de véritables anneaux, quel-
quefois obliques, et le plus souvent transverses. C'est ce qui
nous a déterminés à donner à ce genre la dénomination de Cri-
eopora , que nous avions adoptée pour désigner les deux der-
nières espèces du Sériatopore de M. de Lamarck, auxquelles
faisoitsans doute allusiun Lamouroux, quand il a dit que son
genre Spiropore existoit vivant dans les collections du Mu-
séum, et qu'il avoit été rapporté par MM. Péron et Lesueur.
Nous avons en effet étudié ces deux Sériatopores dans la
collection de M. de Lamarclc , et nous nous sommes assurés
qu'ils n'appartiennent cerlainenient pas au même genre que
le madrepora seriata , dont M. de Lamarck a fait ie type de
son genre Sériatopore.
Mous avons également étudié les Cricopores fossiles de la
collection de Lamouroux, surtout son S. tetrasona, ainsi que
ceux du cabinet de M. Defrance, et nous avons pu reconnoitre
que le rapprochement indiqué par Lamouroux étoit juste.
Ces espèces fossiles ont été presque toujours trouvées dans
le calcaire jurassique supérieur ou à polypiers des environs
zoo 387
de Caen. Une seule, que nous ne voulons pas assurer être
certainement distincte, provient de la craie de Maè'stricht.
Nous avons observé la derriière espèce fossile dans la col-
lection de M. Michelin; elle est composée de branches cour-
tes, presque mamelonnées, avec des cellules pe'.i régulière-
ment en anneau.
Fam. II. Les Tubuliporés, Tuhul'iporea.
Animaux en général inconnus, contenus dans des cellules tu-
hulcuses, à ouverture arrondie, terminale ou oblique, agré-
gées ou accumulées plus ou moins irrégulièrement , de
manière à former un poljpicr constamment fixé, mais eu
général peu solide.
Observ. Cette petite famille est peut-être artificielle, parce
qu'on ne connoit pas encore les animaux de fous les genres
qui la constituent. Ce que le polypier olfre de remarquable,
c'est qu'il est presque toujours composé de cellules plus ou
moins distinctes, dont la réunion est rarement intime, et
que par conséquent il est en général peu solide et résistant.
Il faut aussi remarquer que l'ouverture des cellules est
constamment terminale, oblique ou non, et que le petit
animal y est contenu comme dans un fourreau.
MicrosolÈne , Microsolena.
Atiimau.r inconnus, contenus dans des cellules tubuleuses, à
ouverture arrondie, située à l'extrémité de tubes très-fins,
s'accumulant par faisceaux divergens, de manière à cons-
tituer un polj'pier calcaire, solide, plus ou moins consi-
dérable, de forme un peu variable, mais en général tur-
biné, hémisphérique à sa partie supérieure et strié radiaî-
rement en -dessous.
Espèce. Le Microso-lène poreux; M. porosa, Lamx. , Gen,
Polyp., pi. 7, Cg. 24, 25, 2G. (Cale. jur. sup. de Caen.)
Observ. Ce genre a été établi par Lamouroux (loc. cit.),
pour un polypier fossile dont nous avons étudié un échantil-
lon reconnu par lui comme son M. porosa , dans la collec-
tion de la ville de Caen. C'est une masse hémisphérique sur-
baissée, entièrement composée de tubes extrêmement fins^
■388 ZOO
un peu comme dans les lubulipores, et qui, s'irrarliant de Ja
face inférieure aplatie, se portent à la supérieure convexe.
On remarque en outre çà et là sur celle-ci quelques petits
amas conimeoçans et qui forment des espèces d'étoiles; mais
ces étoiles ne sont nullement des loges stelliformes, que I'ojï
puisse comparer à celles des astrées ou de quelque autre genre
de polv|)ier lamellifère.
D'après cela, il nous semble que le polypier que M. De-
france a fait figurer dans l'atlas du Dictionnaire des sciences
naturelles, n'est pas le véritable Microsolena porosa de I.a-
inouroux,mais, comme nous nous en sommes assurés deiisu,
une véritable astréc de la division de celles que nous avons
nommées Turhinastrées , et qui se réunissent en effet en niasses
turbinoi'des, comme certaines cyathophyllies.
Nous ajouterons que s'il étoit certain, comme le dit La-
mouroux dans la caractéristique qu'il donne de son Micro-
solène , que les tubes communiquent latéralement entre eux ,
ce genre ne différeroit qu'assez peu de celui que M. Gold-
fuss a nommé Sjringopora.
CosciNOPORE, Coscinopora,
Animaux inconnus, contenus dans des cellules infundibuli^
formes, quinconciales, formant les ouvertures de tubes fi bri-
formes , serrés , dont la réunion intime constitue un polypier
calcaire, polymorphe, cyathoïde ou encroûtant.
Espèces. Le Coscinopgre infundibuliforme ; C. iufundibuli-
forinis , Goldfuss, Petref., pi. 9 , fig. 16, a, b, c et pi. 3o,
fig. 10.
Le C. iHACRoroRE; C. macropora, id. , ibid. , fig. 17, a, &.
Le C. placenta; C. placenta, id. , ibid., fig. 18. (Cale, de
trans. de l'Eiffel. )
Le C. SILLONNÉ; C. sulcata, id. , ibid., fig. 19, a, h. (Cale,
jur. de la Seine.)
Obser^'. Ce genre , établi par M. Goldfuss dans l'ouvrage
cité, pour des polypiers fossiles, ne nous est connu que par
les figures et les descriptions qu'il en donne. Suivant lui,
c'est un genre voisin des rétépores; mais c'est ce qui nous
paroît assez douteux, du moins d'après ce qu'il dit de la pre-
zoo 38^
mièrc espèce, de laquelle nous avons principalement tiré
noire caractéristique.
Obélie, Obelia.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules tubuleuses ,
coniques, à ouverture terminale, arrondie, rapprochées et
plus ou moins cohérentes à leur origine, divergentes et
relevées à leur terminaison, de manière à former une
sorte de polypier calcaire, adhérent, très-petit, en forme
de tache irrégulièrement arrondie.
Espèces. L'Obéi.ie tubulikère ; O. tubulifera, Lamx. , Gen.
Polyp., Suppl. , p. 8i, tab. 80, lig. 7 et 8. (Méditerranée.)
L'O. rayonnante; O. radiata , Quoy et Gaimard , Uranie ,
Zoolog. , fig. 11 , 12, i3.
Obsen'. Ce genre, établi par Lamouroux pour des amas
de cellules tubuleuses, coniques, en forme de petites taches
blanches, circulaires à la surface des corps sous - marins et
surtout des fucus, est véritablement bien peu important et
peu différent de celui des tubulipores.
Nous ne le connoissons que par les figiires et les descrip-
tions citées.
Il est à remarquer que Lamouroux ne cite que la première
espèce comme constituant son genre Obélie.
TuBULipoRE, Tuhulipora.
Animaux grêles, alongés, hydriformes, pourvus de huit ten-
tacules simples, contenus dans des cellules profondes, plus
ou moins tubuleuses, un peu coniques, à ouverture en-
tièrement terminale, arrondie, agglomérées plus ou moins
fortement, de manière à constituer une sorte de poljpier
parasite, encroûtant, diversiforme, crétacéo-niembraneux.
Espèces. Le Tubui.ipore de Diémen ; T. Diemeni, Quoy et
Gaimard , Astrolabe, Zool., msc. (De TAustralasie.)
Le T. transverse; T. transversa, de Lamk., A^im. sans vert.,
i2 , pfg- 162, n.° 1 .
Millep. tubulosa, Linn., Gmel. , p. 0790 , n.° 3i.
Eschara niiUepora , Ellis, Corallin., tab. 27, fig. e, E; cop,
dans l'Eue, mélh., pi. 479, fig. 1.
3go ZOO
Tuhipora serpens , Linn. , Ginel. , p. JyS/f, n." 5. (Mers
d'Europe. )
Le TiJBCiiPORE ORBicui.É; T. orbiculus, de Lamk., i7)., n." 3.
Madrep. verrucaria, Esper, vol. j, t. 17, fig. -B , C; cop.
dansl'Enc. méth., pi. 479, fig. 5 a, a b. (Mers d'Europe.)
Le T. foraminujlé: T.furaminulata, de Lamk. , ibid. , 11.° 4;
de Blainv. , allas de ce Dictionnaire, pi. des Acfinoz. , fig. 5,
3 a. ( Méditerranée.)
Le T. patène; T. pafena , de Lamk., ihid. , n." 5.
Mad. verrucaria,. Linn. , Gmcl., p. 5766, n." 2; Esper.
vol. 1, tab. 17, fig. A. (Méditerranée.)
La T. patelle; T. patellala, de Lamk., ibid., n.° 6. (Mers
Australes.)
Le T. anndlaire; T. annulari.^, de Lamk., ibid., n." 7.
Eschara annularis, Pallas, Zooph., p. 48; de Moll, Eschar. ,
pL 36, fig. i — 4.
LeT. TRONQCÉ; T.lruncala, Ylemm.,British anim. ,Y>ag. bSo,
n." 120. (Mers d'Angleterre.)
Observ. Ce genre, établi par M. de Lamarck , est vérita-
blement tout- à-fait artificiel et devra être étudié dans cha-
cune des espèces qu'il y rapporte, avant d'être adopté défini-
tivement.
JMou» l'avons essentiellement caractérisé d'après la première
espèce, figurée et décrite dans les manuscrits de MM. Quoy
et Gaimard : mais que nous n'avons pas vue.
Nous nous sommes assurés que le T.patellata de M. de La-
marck , observé dans sa collection , n'a point de pores à
l'extrémité des espèces de rayons qui le composent.
Le T. orbiculus de la même collection est une masse arbo-
rescente, plus ou moins ramifiée, spongieuse, toute com-
posée de cellules, qui pourroit bien n'être qu'une variété de
ccllépore.
Quant au T.fimbria de M. de Lamarck, c'est une véritable
tubulaire, du moins il est composé de petits tubes comme
cornés : c'est peut-être l'entalophore de Lamouroux.
RuBULE, Rubula.
^/u'maux inconnus, contenus dans des cellules subcylindriques,
un peu mamelonnées, saillantes, irrégulièreiuent réunies
zoo 59>
à la base, et formant un polypier calcaire, irrcgulier, hé-
rissé, et glomérulé probablement autour des corps étran-
gers.
Espèce. La Rubule de Soldaî>ji; R. Soldanii, Defrance, Dict.
des se. nal., tom. XLVl , p. "ScjG , atlas, pi. des Foss. , tig. 2 a
et 2b. (Fossile du cale, de Hauteville.)
Ohserv. Ce genre, fort insignifiant, a été indiqué plutôt
qu'établi par M. Defratsce, dans le Dictionnaire des sciences
naturelles, d'après un corps fossile figuré dans son atlas.
Nous l'avons observé dans sa collection : c'est une petite
masse calcaire, irrégulière, branchue , très-épineuse; chaque
épine est un tubercule percé d'un trou non strié et fort peu
profond.
SOUS-CLASSE II.
Les POLYPIAIRES memliî aneux , P. memhranacea.
Animaux fort courts, urcéolaires, pourvus de tentacules ci-
liés? assez nombreux, sur un seul rang, contenus dans des
cc/7«Zf5 membraneuses , rareinent calcaires, appliquées, à
ouverture plus ou moins bilatérale, et rangées dans un
ordre souvent déterminé, mais très-variable.
Qu'aires externes,
Ohserv. Cette sous -classe offre de remarquable la disposi-
tion des loges en membrane appliquée, et leur état plus ou
moins flexible, enfin la position constamment extérieure des
ovaires.
Nous la diviserons en trois familles assez distinctes, mais
qui passent cependant les unes aux autres.
Fam. I. Les P. operculifères, P. opercullfera.
Animaux pourvus d'un opercule corné, servant à clore les
cellules qu'ik habitent.
Ohserv. Cette petite famille, à en juger du moins d'après
les eschares, dont on connoît assez bien les animaux , est
réellement très- remarquable , non -seulement parce qu'on
peut supposer qu'ils sont plus binaires que ceux des autres
polypiers, et qu'ils ont deux ouvertures au canal intestinal;
mais encore parce que les cellules qu'ils habitent sont sou-
39= ZvOO
vent fort régulièrement binaires, et qu'elles sont consfam-
ment fermées par un opercule corné.
Dans la disposition des genres qui constituent cetlc famille,
nous commençons par ceux qui sont le plus madréporiformes,
et nous terminon par ceux qui sont le plus membraniformcs,
et qui passent ainsi aux flustres et aux ccllaircs.
Myriapore , Mjriapora.
Animaux cylindriques, terminés en avant par une sorte de
trompe évasée, extensible, au centre d'une es|iècc d'enton-
noir, formé par un grand nombre de tentacules simples
et portant sur un des côtés de leur corps un opercule car-
tilagineux et rond , contenus dans des cellules simples ,
ovales, à ouverture très-petite, arrondie, formant par leur
accumulation irrégulière et leur réunion intime un poljpier
calcaire, fixé, très-finement poreux, subrameux, à branches
à peu près l'ondes, et quelquefois dilatées et subfoliacées à
l'extrémité.
Espèce. Le Myriapore tronqlk : M. truncala , Linn., Gmel.,
p. 3783, n.° 5 ; Cavolini , Polyp. , 1, tab. 5 , fig. 9 — 1 1 ; Ellis
et Solander , Zoopli., tab. 20 , fig. S.
Obser^: On connoit l'animal de ce genre par ce qu'en ont
dit Donafi, et surtout Cavolini. Quant au pclypier, il est
fort commun diins les collections; en etfet, il se trouve en
grande abon<lnnce dans la Méditerranée.
Sous la dénomination de Millepora, Linné confondoit plu-
sieurs espèces, qui certainement n'éloient pas coi;génères;
aussi M. de Laraarck en a-t-il séparé le J\7. riolacea, Linn.,
dont il a fait son genre Dislichopore , et toutes les espèces
qui n'ont pas de pores distincts, qu'il a nommées iVw//(porcs.
La considération plus spéciale des animaux et de leurs cel-
lules nous a forcé d'aller encore plus loin que M. de La-
marck , et nous avons encore séparé de ses millépores les es-
pèces palmées, qui constituent notre genre Palmipore parmi
les madrépores.
Quant aux nullipores, nous pensons que ce ne sont que
des concrétions et non des polypiers véritables. On pour-
roit cependant concevoir que ce fussent des polypiers morts
zoo 393
depuis lonc-temps, et dont les cellules auroient été remplies.
EscHAHE, Escliara.
Animaux hydriformes, pourvus d'un renflement cëphalique
et d'une couronne de tentacules simples et filiformes,
contenus dans des cellules non saillantes , non distinctes
â l'extérieur, à ouverture circulaire enfoncée , poriforme ,
operculée, formant, par leur réunion régulière en quin-
conce , un polypier calcaire, cassant, chartacé , friable,
poi'cux, diversiforme.
* Espèces vivantes.
A. Développées en hranclies peu ou point comprimées.
L'EscHARE CERVicoRNE, E. cervicoTTiis.
Millepora cervicornis , Linn. , Gmel., p. 3784, n." 7; Mar-
sigli , Hist. de la mer , tab. 32 , fig. 162.
Cellepora ccr^'icornis , Flemm., Brit. anim., p. 582, n." 128.
Millep. compressa, Sowerby , Brit. Miscellan. , tab. 41.
(Manche et Méditerranée.)
L'E. grêle; E. gracilis , de Lamk., Anim. sans vert. 2 , p.
176, n.° 6.
Millep. tenella , Espcr, SuppL, 1 , tab. 20.
L"E. LICHEN oïde; e. lichenoides , de Lamk., ibid., p. 176,
n." 7 ; Séba , Mus. , 3 , tab. 1 00 , fig. 1 o. ( Océan Indien. )
L'E. LOBCLÉE ; E. lobulata, id. , ibid., n." 8. ( Australasie. )
L'E. A BANDELETTES; E. fasciulis , dc Moll , tab. 1 , fig. 1.
Millep. fascialis , Linn., Gmel., p. 0785, n." 14; Marsigli ,
ilid., tab. 52, fig. 16. (Manche et Méditerranée.)
L'E. PALMÉE, E. palmata.
Cellep. palmata; Flemm., ibid., pag. 682, n.° 12g. ( Zé-
lande.)
L'E. LisJE. E. lœvis.
Cellep. /levi's, id. , ilid. , n." i3o. (Zélande.)
B. Développées en larges expansions sur deux plans.
L'ESCHARE BOUFFANTE, E. foUaCCa.
Millep. foliacea , Linn., Gmel., p. 37S6 , n." i5, EUis,
CoraUin. , tab. 5o , fig. a, b,c.
594 ZOO
Escli.rr-tiformis, Flemm. , BriLish an'im., pag. 58i, n.* 124.
(Ocp.'iri d'Europe.)
L'EscHARE CHARTACKE; E. cliartacca ^ de Lamk. , ihid.,n° 2,
p. 176.
I/E. CROI5ÉE; E. decussata, id. , ibid. , n." 5.
L'E. ÉPAISSE; E. incrassata, de Blainv. (Coll. de Michelin.)
LE. A GRANDS PoaES; E. grandipora, id,, ibid,
C. Développées en larges expansions sur un seul plan.
L'EscHARE spongite; E. spongites, Pallas, Zooph., p. /,5 : de
Moll , tab. 1 , fîg. 5.
Cellepora spongites, Linn., Cmel. , p. 5791, n.° 2 ; de Lamk.,
ibid., D." 7. ( Méditerranée.)
D. Déifeloppées en croûtes adhérentes.
L'EscHARE ENCROUTANTE; E. incrustans , de Lamarck, ibid.,
n.** 11. (Mers de l'IndeP)
*"■ Espèce fossile.
L'EscHARE CRUSTULENTE , E. crustulenta.
Cellepora crustulenta, Goldfuss, Pelref., p. 27 , tab. 9 , fig. 6,
a, b. { Craie de Maëstricht. )
Observ. Ce genre a été établi par Pallas ; mais il y confon-
doità tort les Flustres, ce qui a été imité par de Moll. M. de
Lamarck a distingué ces deux genres; mais sa caractéristique
des Eschares n'étant fondée que sur la nature du polypier et
sur la disposition des loges sur deux plans, il en est résulté
qu'il étoit encore assez peu nettement circonscfîT. En pre-
nant en première considération la forme des loges, celle de
leur ouverture, leur disposition régulière, nous croyons avoir
mieux caractérisé ce qu'on doit entendre par Eschares, 'et
alors nous avons été forcés de regarder comme de ce genre,
le Cellepora spongites de Linné, quoique n'ayant qu'un seul
plan de cellules.
Nous ne connoissons pas VEschara incrustans de M. de La-
marck ; mais il est évident qu'il fait le passage au genre des
Crustipores; comme l'E. cervicornis passe aux Myriapores.
Il existe plusieurs eschares vivantes dans nos mers.
Quant aux espèces fossiles, quoique les oryclographes ,
zoo 395
et filtre autres M. Goldfuss, en définissent et figurent un
îissez grand nombre, il n'y en a peut-être qu'une seule qui
soit pour nous une véritable Eschare, les autres rentrent
dans le genre que nous avons nommé Crustipora.
DiASTOPORE, Diastopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules un peu tubu-
leuscs, à ouverture arrondie, disposées assez irrégulièrement
en séries verticales à l'une des faces d'un polypier lamelli-
forme, irrégulier, encroûtant ou s'élevant en expansions
foliacées, quelquefois enroulées en tubes ou en cornets.
Espèce. La D. foliacée: D.foUacea, Lamx. , Gen. Polyp. ,
pag. 42 , pi. 73 , fig. 1 — 4 , et Dict. des se. nat. , tom. XLII ,
pag. 092 , atlas, pi. des Foss. , fig. 1 — 1 c. (Foss. cale, à polyp.
de Caen.)
Observ. Ce genre a été établi, mais fort mal caractérisé et
mal représenté par Lamouroux, comme nous nous en sommes
assurés en examinant la D. foliacée de sa collection et les
individus de celle de M. Michelin. C'est en effet une véritable
Eschare, formée par des cellules tubuleuses, flexueuses, dont
la terminaison arrondie est plus ou moins saillante à la sur-
face du plan. Ce plan est quelquefois encroûtant des corps
étrangers 5 d'autres fois il s'élève simple, en se contournant di-
versement; et enfin il arrive que deux plans s'appliquent
l'un contre l'autre , dos à dos, mais c'est bien certainement
la même espèce. Ce sont de simples variétés.
OcELLAiRE, Ocellaria.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules arrondies,
élevées au centre et réunies sur deux plans en quinconce,
de manière à former un poljpier pierreux, fixé, frondes-
cent, aplati ou infundibuliforme.
Espèces. L'OcELLAiRE NUE ; O. nuda , Ramond , Voy. au Mont-
Perdu , p. 128, pi. 2 , fig. 1, et p. 045. (Cale, du Mont-Perdu,
dans les Pyrénées.)
L'O. ENVEL0PPA^TE; O. înclusa, id. , ihid., pi. 2 , fig. 2. (Craie?
d'Artois?)
Obsery. Ce genre, établi par Ramond dans son voyage au
M ZOO
Mon(-Perdu, sur des fossiles à l'état de moule, n'est qu'assez
incomplélement connu. On le regarde en général comme
voisin des Eschares; mais nous ne voyons pas trop sur quoi
cette opinion est fondée.
Adéone, Adeone.
Animaux inconnus, contenus dans des ceUules fort petites,
non distinctes a l'exlérieur, à ouverture arrondie, enfoncée,
poriforme, operculée, réunies d'une manière très-serrée
en séries quinconciales sur les deux faces d'un polypier
composé d'expansions foliacées, lobées, et d'une sorte de
fige articulée et fixée.
Espèces. L'Adéone foliifère; A. foliifera, de Lamarck, 2,
p. 179, n." 1.
A. foliacea, Lamx. , Polyp. flexibl., p. 482, n." 624; de
Blainv., Dicf. des se. nat. , atlas, pi. des Aclinoz. , lig. 2,2 a.
(Mers Australes. )
L'A. GRISE; A. grisea, Lamx., ibid. , pag. 481, n.° 622,
pi. ig, tig. 2. (Mers Australes.)
L'A. ALONGÉE: A. eIongata,id., ib., n.°63i. (Mers Australes.)
L'A. cuiRLE; A. cribriformis , de Lamarck, ibid., pag. 181 ,
n." 5. (Mers Australes.)
Observ. Ce genre, découvert par Péron et Lesueur, a été
établi par Lamouroux et adopté par M. de Lamarck, d'abord
sous le nom de Frondiculaire et ensuite sous celui qu'avoit
imaginé Lamouroux. Mais ces deux auteurs diffèrent sur les
aOinit/s et par conséquent sur la place qu'ils lui assignent.
En effet, celui-ci, s'appuyant sur les articulations de la tige,
en fait un genre voisin des Isis, tandis que celui-là le place
auprès des Eschares et des Rétépores, avec juste raison,
suivant nous, et d'après l'examen que nous avons fait des
échantillons de la collection de M. de Lamarck et de celle de
Lamouroux; en effet, les cellules polygonales irrégulières, or-
dinairement hexagonales, sont à peine distinctes extérieure-
ment; elles sont percées par un orifice arrondi, enfoncé, sub-
médian et fermé par un opercule corné ; celles de la lige sont
absolument comme celles des expansions; mais cctîe tige est
coupée d'espace en espace, et à des distances très- variables,
zoo 397
par des intervalles étroits, et est composée de libres tubu-
Iciises cornées, par lesquelles sans doute le polypier com-
mence et établit son adhérence.
Ce que nous venons de dire est tiré de l'A. crible : quant à
ÏA.futcifera, il se pourroit que ce fût autre chose, du moins
à s'en rapportera la figure que Schweigger en a donnée dans
la première planche de ses Beobaclituvgen. En effet, il semble
qu'elle soit composée de cellules distinctes, ovales, avec
l'ouverture terminale.
Les A. grisea et elongafa de Lamouroux appartiennent
réellement, ainsi que l'a dit M. de Lamarck, à une même es-
pèce, dont le caractère est d'être rétiforme, comme dans les
rétépores.
Mésentékipore , Mesenteripora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules distinctes, ovales,
obliques, un peu saillantes, à ouverture subterminale,
oblique, disposées régulièrement en quinconce, sur deux
plans, de manière à former un polypier calcaire, lîxé,
subglobuleux et composé d'expansions contournées dans
tous les sens , divergentes du point d'attache.
* Espèce vivante.
Le Mésentériiore PETrrE râpe, M. scohinula.
Eschara scobinula , de Lamarck, 2, p. 177, n." g.
** Espèces fossiles.
Le Mésentehipore de Michelin ; M. Michelini, de Blainv.,
Collect. de Michelin. (Cale. jur. sup. de Caen.)
Le M. DÉDALE; M. dedalœa, de Blainv., Coll. de Michelin.
{Cale. jur. sup. de Ranville.)
Observ. ISous établissons ce genre pour des polypiers fossiles
parfaitement conservés dans la collection de M. Michelin,
et provenant du calcaire à polypiers des environs de Caen.
Vus en dessus, ils ressemblent un peu à une méandrine;
mais les circonvolutions qu'ils présentent sont formées par
le bord libre d'expansions plus ou moins flabelliformes,
contournées dans tous les sens, mais non anastomosées, et
composées de deux plans serrés de cellules ovales, assez sail-
lantes, assez distantes, à ouverture oblique et subtermi*
Sgs ZOO
nale, et disposées assez régulièrement en quinconce. D'après
cela, ces polypiers ne peuvent être des Rétépores, dont les
cellules peu distinctes ne sont que sur un seul plan; ils ne
peuvent être davantage des Eschares, dont ils sont évidem-
ment plus rapprocliés, mais dont les cellules et leur ouver-
ture sont toutes différentes.
Nous avons rapporté à cette coupe générique Vescliara sco-
linula de M. de Lamarok, mais seulement d'après la courte
description qu'il en donne; car nous ne l'avons pas observée
en nature.
Rétépore, Retepora.
Animaux irè'i-grêles , très-pefits, à corps cylindrique, pourvu
d'une couronne de tentacules simples et filiformes, conte-
nus dans d:s cellules très- petites , non distinctes à l'exté-
rieur, contigué's, à ouverture oblongue, operculée? for-
mant par leur réunion intime et sur un seul plan un po-
lypier subcalcaire , foliacé ou membraniforme , composé
de rameaux anastomosés en réseau et poriféres à la face
interne seulement.
■'■ Espèces vivantes.
A. En manchettes.
Le Rétiîpoiie dentelle de mer, R. ceUulosa.
Millepora ceUulosa, Linn., Gmel., p. 0787, n." 21 ; Eilis,
Corallin. , tab. 26, fig. d, D, E; Ellis et Solander, tab. 26,
lîg. 2. (Océan d'Europe.)
Le R. RÉTiCDLÉ, R. reticulata,
MUlrp. reticulata, Linn.
Millep. retepor a, Borlase, Corn., 289, tom. 24, Cg. 8. (Mers
du Nord.)
Le R. KCHiNuu:; R. echinulata , Marsigli, Hist. de la mer.
(Méditerranée. )
Le R. spimfère; R.spinifera, de Blainv., Coll. de Michelin.
Le R. ambigu; R. amhigua, de Lamarck , 2, p. 7, n." 7.
( Mers Australes? )
Le R. violack; R. violacea , de Haan , Mus. de Leyde. (Ja-
pon, Siebold.)
zoo 3ç)9
B. En chaînes alvéolées.
Le Rktépore foliacé; II. foUacea, de Haan , Mus. de Lcyrle.
(Japon, Siebold. )
Le R. ALVÉOLÉ; R. alveola'.a, de Blainv. , Collection de Mi-
chelin.
Le R. ÉPINEUX ; R. spinosa, de Blainv., Collect. de Michelin.
** Espèces fossiles.
Le R. flustriforme; R. flustriformis , Mart., Petref. Derh.,
lab. 43, fig. 1 — 2. (Cale, houiller d'Angleterre.)
Le R. ALONGÉ ; fi. elongafa, Ure , Ruth. , 529, tab. 20,
Cg. 3 — 4. (Cale, houiller d'Angleterre.)
Le R. antique; fi. antiqua, Goldfuss, Pe/re/., tab. g , lig. 10,
a, b. (Cale, de trans. de l'Eiffel.)
Le R. CYATHiFORME, fi. cjathiformis , id. , ihid., fig. 11. (Du
lac Arral. )
Le R. TRÈS-ANCIEN; R. antiquissima, Defr. , Dictionn. XLV,
p. 285. (Cale. jur. de Valognes.)
Le R. d'Eiljs; R. Ellisii , id. , ibid. (Craie? d'Orglandes,
de la Manche. )
Le R. FRUSTULK ; R. fruslulata, de Lamarck , ibid., p. 184.
(Cale. tert. de la Touraine , d'Anjou.)
Le R. RAMF.ux: R. ramosa, Defr., li/d.; Faujas, Mont Saint-
Pierre , pi. 55, fig. 5 — G. (Craie? de Maestricht. )
Le R. flabelliforme; R. JJabelliformis , de Blainv., Collect.
de Michelin. (Cale. tert. de Rennes.)
Le R. ALVÉOLAIRE; fi. alvcolaris , de Blainv. , Collect. de Mi-
chelin. (Cale. tert. d'Anjou.)
Le R. APPLIQUÉ; R. applicala^ de Blainv. , Coll. de Michelin.
(Cale. tert. d'Anjou.)
Obser^-. Ce genre a été établi par M. de Lamarck pour
des polypiers dont Cavolini nous a fait connoitre les ani-
maux sous le nom de millépores, et qui en effet leur res-
semblent beaucoup, en observant toutefois que le millépore
dont il parle, et qui lui sert de ternie de comparaison , est le
M. truncata de Linné, le seul que nous ayons conservé dans
notre genre Myriapore qui correspond au Millepora de Linné.
Il ne nous paroit cependant pas absolument certain qu'ils
soient pourvus de Topercule qui existe dans celui-ci. Quant
400 ZOO
ati polypier, il est aisément reconnoissable par la forme par-
ticulière des cellules qui , peu ou point distinctes à l'exté-
ricTir, sont extrénicmenf peliies, à oriûce enfoncé, et parce
qu'elles ne sont que sur un seul plan , ne s'ouvrant par consé-
quent qu'à une seule face des expansions flabelliformes, cons-
tamment réliculcts, que forment leur agrégcitioii intime. 11 ne
faut cependant pas croire que ce soit là le caractère essentiel
du genre Rétépore, comme l'a établi M. de Lamarck.
Les espèces vivantes de rctépores sont encore assez peu nom-
breuses, sans doute parce qu'elles ont été mal é(udié«'s. La-
mouroux prétend que M. de Lamarck en a confondu plusieurs
sous le nom de K. cellulosa, et en effet, il en existe une dans
la Méditerranée, qui est toute différente de l'espèce connue
par la manière dont elle est échinulée à sa face interne et
par beaucoup plus de délicatesse.
L'espèce vivante qui constitue la seconde section, est fort
remarquable, en ce que les expansions réticulées se rappro-
chent souvent de manière à former sur le bord une succes-
sion de trous aivéoliformes, analogues à ce qui existe dans
les cafénipores.
Les espèces fossiles sont assez nombreuses, et elles pro-
viennent de terrain^ d'ancienneté très- différente.
M. de Lamarck. a réuni à tort dans son genre Rétépore des
polypiers arborescens, à cellules aivéoliformes; ils co«slitueiit
le genre Homère de Lamouroux.
Nous avons cru devoir en éloigner aussi les deux dernières
espèces fossiles de M. Goldfuss; elles ont été reportées dans
le genre Idmonée.
Quant au R. ameliana de M. Defrance, nous ne pouvons
dire ce que c'est; mais il esta peu près certain que ce n'est
pas un rétépore.
Verticillipore , Verticillipora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules poriformes,
réticulées à la surface d'espèces de lames convexes, comme
imbriquées, prolifères autour d'une sorte d'axe creux, et
formant dans leur ensemble un polypier calcaire, irrégu-
lier, subcylindrique, arrondi aux extrémités et fixe.
Espèces. Le VEaiiciLUPORE CRÉTACÉ; V. cretacea, Defrance,
zoo 401
Dictionn. des se. nat. , tom. LVIII , p. 5, atlas, pi. deFoss. ,
fig. 1 , 1 a, sous le nom de V. d'EUis. (Craie.)
Le Verticillipore grand chapeau, V. grandipetasus.
Porite à grand chapeau , Guett. , Mém. , tom. 3 , pi. 1 4 , fig. 1
et 2. ( Mézières. )
Ohserv. Ce genre a été établi par M. Defranco [loc, cit.),
pour un corps organisé fossile assez informe, que nous avons
observé dans sa collection. 11 est en grande partie à l'état de
moule; mais quelques points sont assez Jjien conservés pour
que nous ayons pu y reconnoitre les caractères par lesquels
nous l'avons défini et qui ne sont pas rendus dans la figure.
]1 nous a semblé en effet que ce polypier, quoique d'une
forme subcylindrique irrégulière en masse et dans l'état où
il est fossile , est réellement composé de lames renversées ou
évasées en entonnoir, réticulées à leur surface supérieure, se
succédant, s'empilant pour ainsi dire les unes dans les au(res,
et laissant ainsi une sorte d'axe creux qui a été rempli dans
le moule. Les espèces de tubes qu'on voit dans la figure à
la surface des lames sont aussi des ectypes formés dans les
pores du réticule. Ceux-ci étoient-ils les véritables cellules
polypifères P c'est ce que nous ne pouvons assurer. Nous ne
voulons pas non plus garautir que la porite à grand chapeau
de Guetfard soit congénère du verticillipore crétacé; mais
cela est possible.
Dactylopoue, Dactjdopora.
Corps crétacé, régulier, cylindracé, puppiforme, fistuleux,
arrondi aux deux extrémités, mais percé à l'une d'elles
seulement d'un orifice arrondi, au milieu d'un rebord fes-
tonné, réticulé a sa surface extérieure et intérieure par
un grand nombre de trous infundibuliformes, subréguliers,
et percé de pores en dedans des branches du réticule.
Espèces. Le Dactylopore cylindracé : D. ejlindracea , de
Lanik., 2, p. iSy, n.® i; Defr. , Dictionn. des se. natur. ,
tom. XII, p. 4^5, et atlas, pi. des Foss. , fig. 4,4 a, h.
Releporite^, Bosc, Journ. de physiq., Juin, 1806, p. 455,
pi. 1, fig. A; Lauix., Zooph., p. 44, tiib. 72, fig. 6,7, 8.
Obsery. Ce genre a été établi par Bosc et ensuite par M.
éo, 26
4o2 zoo
de Lamarck, pour un petit corps organisé fossile, que Von
trouve assez communément dans le calcaire tertiaire des en-
virons de Parnes.
Nous avons pu en étudier un individu assez complet dans la
collection de M- de Roissy : c'est un corps bien régulier, fis-
tulcux, subcylindrique, arrondi et un peu plus renflé à une
extrémité, plus étroit et percé à l'autre. Son orifice terminal
est parfaitement rond, et il est entouré par une sorte de
bourrelet élégamment festonné à sa circonférence, du moins
quand il est parfait, ce qui est assez rare. Les parois de l'es-
pèce de tube qu'il forme sont assez épaisses ; elles ne sont
point formées de couches, mais de cellules arrondies au mi-
lieu de la partie compacte; elles sont traversées de part en
part par des trous coniques ou infundibuliformes , perpen-
diculaires au plan de position et pourvues de deux orifices,
l'un externe et l'autre interne. Toutes les ouvertures exté-
rieures forment, par leur réunion à la surface du corps, un
réseau assez régulier, tandis que les internes sont disposées
en séries circulaires et assez distantes. Les cellules sont un
peu inégales, les plus grandes étant au milieu : elles dimi-
nuent un peu vers les extrémités: mais outre ces trous du
réticule il y a des pores bien plus petits, arrondis, qui occu-
pent le milieu de ses branches et qu'on ne peut guère voir
que sur des échantillons brisés. Peut-être étoient-ce là les vé-
ritables cellules polypifères.
D'après cette description il sembleroit d'abord que ce corps
ne peut être un polypier : il est beaucoup trop régulier pour
cela, et d'ailleurs aucun polypier connu jusqu'ici n'a une
cavité régulière à. Pinférieur, et encore moins une ouverture
commune bien circulaire, avec un bourrelet lobé tout au-
tour. Aucun polypier n'a deux ouvertures terminales aux
cellules qui le constituent; car certainement les trous inté-
rieurs correspondent à ceux de Pextérieur , et il n'y a nul-
lement deux réseaux, comme M, de Lamarck Padmet.
On peut au moins assurer que ce n'est pas un polypier
encroûtant qui se seroit formé en enveloppant un corps
étranger qui se seroit détruit ou décomposé, comme le pen-
soit Bosc en décrivant ce corps sous le nom de rétéporitej
opinion qui paroit avoir été adoptée par Lamouroux.
zoo 40S
Schwelgger, dans ses observations faites à la suite de son
voyage dans la Méditerranée, cherche à établir que les dac-
tylopores et les ovulites ne sont rien autre chose que des
articulations d'une grande espèce de cellaire, analogue à la
oellaire salicorne. Quelque spécieuse que soit au premier abord
cette opinion, elle ne peut tenir contre un examen un peu
scrupuleux. En effet , les articulations des cellaires ne sont
pas tubuleuses, mais formées d'un certain nombre de loges
convergentes vers le centre. Il y a donc au point d'attache
autant de trous que de loges, et non un bourrelet unique et
l'égulier. D'ailleurs, comme dans tous les dactylopores il n'y
a jamais qu'une seule ouverture commune, il faudroit donc
admettre que ce sont toujours des articulations terminales.
Nous avions pensé un moment que ces corps pourroient bien
être des épines de spalangues, qui sont creuses et criblées de
pores; mais en examinant le problème de plus près, cette
idée ne peut pas se soutenir.
Ainsi donc, en faisant l'observation que les- branches du
réticule sont véritablement percées de pores arrondis, obli-
ques, nous sommes portés à penser que les dactylopores sont
de véritables polypiers, assez rapprochés des rétéporcs.
On ne connoit encore dans ce genre que l'espèce qui lui
sert de type.
CoMPORE, Conipora.
Animaux inconnus, formant un corps crétacé, obconique, py-
riforme, creux, formé par une croûte mince, percé de
trous poriformes, disposés en quinconce.
Espèce. Le C. strié, C. striala.
Conidyctium slriatum , Goldf. , Petref., p. io3 , tab. 07, fig. 1.
(Des conch. arén. du cale. jur. de Baircuth.)
Ohserv. Ce genre, établi par M. de Munster sous le nom
de Conulina, que M. Goldfuss a changé en celui de Conodyc-
tium , et que nous modifions dans la dénomination de Coni'
pore, beaucoup plus courte et p!us en harmonie avec la no-
menclature des polypiers, ne contient encore qu'un corps
organisé fossile, trouvé par M. le comte de Munster dans
■une couche arénacée du calcaire jurassique des environs de
Baireuth. Nous l'avons observé dans la collection de Bonn. Il
404 ZOO
ressemble à une figue Un peu alongée et côtelée, sans qu'il y
ait d'ouverture terminale. Il est possible qu'il ait été fixé
par son extrémité atténuée. Sa forme génénile est bien régu-
lière ; il est entièrement creux; ses parois sont fort minces :
elles sont entièrement composées de cellules quadrangulaires
assez distinctes, assez régulièrement disposées par séries al-
ternes, transpercées, avec une ouverture extérieure en gé-
néral transverse, régulière et un peu en trou de serrure.
C'est ce qui nous fait penser que ce genre doit être rappro-
ché des dactylopores.
OvuuTE, Ovulites.
Animaux inconnus, formant un Corps crétacé, régulièrement
ovifornie ou cylindracé, creux, constamment pourvu à
chaque extrémité d'une ouverture régulière, l'inférieure
plus grande et niarginée, parsemé de porcs irréguliers,
polygonaux, extrêmement fins à sa surface.
Espèces. L'OvuLiTE PERLE: O.margaritula, de Lamlc, 2, p. 194,
n.° 1 ; cop. dans l'Enc. méth. , pi. 479, fig. 7 {mala); Defr. ,
Dictionn. des se. natur. , tom. XXXVll , p. 1 35 ; allas , pi. des
Foss. , fig. 2, 2 a, (Calcaire tertiaire de Grignon. )
L'O. Ai.ONGÉE : O. eiongata. de Lanik. , ihid., n." 2; cop.
dans l'Enc. méth., pi. 47^, fig. 8 {mata); Defr., ihid., fig. 5,
5 a ( buna).
Ohser^. Ce genre a encore été établi par M. de Lamarck pour
de petits corps organisés fossiles qu'on trouve communément à
Grignon , près Paris.
Nous avons obstrvé un grand nombre d'individus de la pre-
mière espèce dans la collection de M. Michelin , parmi lesquels
s'en trouvent qui ont deux ouveriures à une extrémité, régu-
lièremenl placées a droite et à gauche de Taxe. Malgré cela,
il nous semble encore difficile d'admettre l'opinion de M.
Schweigger , qui veut que les ovulites. qu'il réunit aux dact\-
lopores, soi' nt des articulations de cellaires. Nous en avons
dit lu raison dans !ios observations sur ce dernier genre.
Les deux espèces d'ovulitcs sont certainement criblées de
porcs extrêmement fins, et par conséquent exagérés dans les
figures de l'Encyciopédie.
zoo 4o5
Por.YTRiPE , Poljfripa.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules (ubuleuses,
courtes, serrées, formant par leur réunion presque intime
un poljpier crétacé , subcylindrique , fistuleux , percé
aux deux extrémités d'un orifice arrondi (l'inférieur
plus grand que le supérieur), et criblé, en dehors comme
en dedans, de pores arrondis, très-serrés et disposés en an-
neaux, surtout intérieurement.
Espèce. Le Polvtripe alongé; P. elongata , Defrance , DIct.
des se. nat. , tom, XLII , p. 455, et allas, pi. des Fo^s. , fig. i,
la, \h. (Calcaire tertiaire de Valogncs. )
Obsers'. Ce genre a été établi par M. Defrance pour un
petit corps crétacé que Ton trouve fossile dans les terrains
tertiaires.
Nous avons observé plusieurs individus dans différens états
de conservation de ce joli polypier, et nous nous sommes assu-
rés d'abord qu'il dilFère sensiblement des dactyloi)orcs, parce
que le corps fistuleux qui résulte de l'assemblage des cellules,
est percé aux deux extrémités, ensuite parce que ces cellules
sont véritablement tubuleiises, quoique assez courtes, ce que
l'on voit fort bien à la circonférence de la grande ouverture,
où elles forment une sorte de couronne divergente ; ainsi ces
deux genres ne sont peut-être pas de la oiéme famille.
M. Defrance possède dans sa collection des échantillons
turbines ou coniques, quoique tronqués aux deux extrémités,
dont la structure est du reste la même et qu'il regarde comme
de simples variétés : ils proviennent du calcaire grossier de
Villin , près ISoufle.
Ce genre a peut ctre quelques rapports avec les tubuli-
pores ou avec les alvéolites. Cependant la réunion des cellules
tubuleuses est bien autrement régulière.
Vaginopore, Vaginopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules assez régulières,
hexagonales, alvéolilormts, à ouverture très -petite , ar-
rondie, subcentr.'ile, réunies en quinconce, de manière à
former un encroûtement cylindrique autour d'un axe
4o6 ZOO
également cylindrique, tubuleux et formé lui-même de
cellules oblongues, disposées en anneaux articulés.
Espèce. Le Vaginopore fragile; V. fragilis , Defr. , Dicf.
des se. nat., tom. LVI , pag. 428 , atlas, pi. des Foss. , fîg. 5,
3 rt.. (Calcaire tertiaire de Parnes. )
Ohserv. Ce genre a été établi par M. Defrance pour un
fragment de polypier fossile , de quatre à cinq lignes de
long sur une ligne de diamètre, et qui a été trouvé dans un
calcaire grossier de Parnes.
Nous avons observé plusieurs fragmens de ce fossile dans la
collection de M. Defrance, et nous nous sommes assurés que
la ligure qu'il en donne est assez exacte. Les cellules du tube
enveloppant sont cependant représentées trop régulières, et
leur forme hexagonale n'est pas rigoureusement rendue; elles
sont réunies par anneaux parallèles, et chacune est percée
d'un trou à Pintérieur, ce qui forme des séries circulaires en
dedans.
Quant au tube intérieur, il est d'un diamètre bien plus
petit que Pextérifur, en sorte qu'il y est libre et flottant.
Les cellules dont il est composé ont une tout autre forme;
elles sont en effet étroites, alongées comme des cannelures
et bien plus hautes, en sorte qu'un anneau de celles-ci cor-
respond à deux ou trois d'un cercle de- celles-là. Faut- il
en conclure que c'^st par accident que cet axe se trouve
dans le cylindre alvéolé? c'est ce qu'il est dillicile d'assurer,
quoique l'on ne connoisse encore rien dans les polypiers vi-
vans qui offre quelque chose d'analogue.
Larvaire, har varia.
Animaux inconnus, formant un corps crétacé, cylindrique,
antenniforme, fisfuleux, composé de grains celluliformes
disposés en anneaux et laissant entre eux des séries cir-
culaires de trous poriformes , arrondis, transpercés, c'est-
à-dire visibles aussi bien en dehors qu'en dedans.
Espèces. La Larvaire réticulée; L. reticulata, Defrance,
Dictionn. des se. nat. XXV, p. 287. (Cale. tert. de Grignon.)
La L. A MANCHETTE; L. Umbcita , id. ibid. , n." 2.
La L. E.NcaiNL'LE; L. encrinula , id. ibid. , n.° 3.
zoo 407
La Larvaire FRAGILE ; L.fragiUs, Defrance. (Coll. de terr.
tert. de i'Oisc.)
Ohserv. C'est encore un genre établi par 1\L Defrance
pour àes fragmens de petits corps organisés qu'il a trouvés
dans le calcaire grossier des environs de Paris, et que, grâces
à sa complaisance, nous avons pu étudier dans sa collection.
Ces corps ont véritablement quelque ressemblance avec les
antennes de certains crustacés macroures. Les fragmens les
plus longs sont presque tout-à-fait cylindriques; ils sont lis-
luleux et parsemés de trous régulièrement disposés en cercle,
et aussi visibles en dehors qu'en dedans. Mais ces trous sont
le résultat du rapprochement d'échancrures qui exislent
entre les grains celluliformes , et réellement pleins, qui
composent les anneaux, du moins cela est ainsi dans la pre-
mière espèce. Quanta la dernière, ce sont bien de véritables
pores , percés complètement dans le milieu de chaque anneau.
D'après cela, il est fort probable que ces corps ne sont
pas des polypiers.
Palmulaire, Palmularia,
Animaux inconnus, formant un corps crétacé, fixé, ovale,
alongé , aplati et lisse en dessous, et garni en dessus et
sur les côtéô de deux séries obliques de petites côtes
celluliformes, qui en denticulent les bords sans ouverture
distincte.
'Espèce. La Palmulaire de Soldani; P. Soldanii, Defrance,
Dictionn. des se. nat., t. XXXVII, p. 292 , atlas, pi. des Foss. ,
fig. G , a , b , c.
Ohserv. C'est encore un genre établi par M. Defrance pour
un petit corps fossile que nous avons pu étudier dans sa col-
lection. 11 est véritablement régulier ou symétrique, du moins
à très-peu de chose près, plat en dessous, convexe en dessus.
La face inférieure est toute lisse et n'offre rien à remarquer,
si ce n'est quelle étoit probablement adhérente. La supérieure
au contraire est bordée de chaque côté par des espèces de
loges ou de cellules qui, étant recourbées à leur extrémité la
plus saillante, simulent une sorte d'orifice. Nous ne croyons
cependant pas qu'il y en ait de réel; sur cette même face et
4o8 ZOO
vers l'extrc^mitë nous avons très-bien vu , mais sur un seul in-
dividu, une ouverture transverse, qui nous a paru bien régu-
lière; cependant elle doit être tout-à-fait superficielle, puis-
que la section longitudinale d'un individu a montré que la
masse est entièrement pleine.
En définitive, il nous semble impossible de dire ce que
c'est que ce corps.
Cellépore, Cellepora.
Animaux hydriformes , pourvus de huit tentacules simples,
contenus dans des cellules complètes, bien distinctes, ur-
céolées. ventrues, à ouverture terminale ronde, oper-
culée, formant par leur accumulation irrégulière une
sorte de polypier crétacé, fragile, comme spongieux, po-
reux, appliqué ou encroûtant; et quelquefois madrépori-
forme.
* Espèces vivantes.
A. Rameuses et madréporiformes. ( G. CELtEPonArxiA , Lamx. )
Le Cellépore épais : C. incrassala , de Lamk. , 2, p. 171 ,
n.° 6 ; Marsigli, Hist. de la mer, t. 02 , fig. i5o et i 5 1. (Médi-
terranée. )
Le C. A CRÊTES; C. cristata, de Lamk., ibid. , n.° 6. (Aus-
tralasie.)
Le C. ocuLÉ ; C. oculata, id., ibid., n." 4. ( Australasie.)
Le C. olive; C. oli-a, id. , ibid., n." 5. (Australasie.)
Le C. BAMEux; C. ramosa, Linn., Gmel. , p. 0791, n." 1.
(Mer de Norwége. )
B. Crustiformes.
Le Ceilépore ponce : C. pwmicosa, Linn., Gmel.. p. 0791,
n." 3; Ellis. Coraliin. , tab. 27, fig. /F, et tab. 5o , fig. dD;
cop. dans TEnc. méth.,.pl. 480, fig. 2.
Millrp ira pumicosa, Linn., Gmel.. p. 0790, n.° 20; d'après
Ellis et Solander, p. i5 , n." 10. (Mers d'Europe.)
Le C. ovoïde; C. ovoidea , Lamx., Polyp. flex. , p. 89,
n." 172, pi. 1 , fig. \ , a B. (Australasie.)
Le C. de Magneville ; C. Magnevilliana, id.,ibid., n.° 175,
pi. 1 , fig. a , aB. (Océan.)
Le C. CALYCiFORME; C. calyciformis ,id. , ib., n.° 182. (Océan.)
zoo 409
Le Celt.iïpore annctairej C. annularls , Pallas , Zoopîi.,pag,
4s, n." i5.
Eschara annularis , de Moll, Esch. , p. 56, ug. 4, y4, B, C.
(Mers d'Europe.)
Le C. vERRUQUEux; C. verrucosa, Linn. , Gmel. , p. 0791,
n." 4, (Mers d'Europe.)
** Espèce fossile.
Le C, MAMELONNÉ, C. maTnillata, de Blainv. , CoUect. de M.
Huot. (Du crag d'Angleterre.)
Obser^'. Ce genre a été proposé par Fabricius dans sa Faune
du Groenland, mais mal caractérisé.
M. de Lamarck Fa beaucoup mieux circonscrit: cependant,
ayant eu principalement égard à la nature du polypier, il a
dû y faire entrer des espèces assez hétérogènes , comme le
C. spongites, qui est une véritable eschare.
Lamouroux a d'abord confondu sous ce nom im grand
nombre des cschares de Moll ; mais ensuite il en a séparé les
espèces madréporiformes pour former son genre Celleporaria.
Nous faisons à peu près le contraire, en regardant comme
cellépores les animaux hydriformes dont les cellules urcéo-
lées , complètes, calcaires, avec une ouverture terminale,
operculée , s'unissent d'une manière fort irrégulière, soit en
croûtes , soit en anneaux , soit même en masses arborescentes.
INous en avons étudié plusieurs espèces denoscAtcs, et entre
autres les C. pumicosa et incrassata, qui pourroient bien être
identiques, et rious nous sommes assurés que ce genre dirrére
fort peu des discopores.
Bérénice, Berenicea.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules submembra-
neuses, saillantes, ovoïdes, distantes, à ouverture arron-
die, subterminale, éparses irrégulièrement, quelquefois
radiairement à la surface d'une sorte de croûte fort mince
ou de tache appliquée ou parasite.
* Espèces vivantes.
La B. saillante; B. proeminens , Lamx., Gen. Polyp., Suppl.,
p. 80, tab. 83, fig. 1 et 2. (Méditerranée.)
^^'^ zoo
La Bérénice annelée; B. annulata , id. , ihid. , fig. 5 et 6.
La B. ECARLATE; i?. coccinca , Flemm. , Brif. aniw. , pag. 555 ,
Cellepora coccinea , Muller, Zoo/. Dan., (ab. i66, fig. i et 2.
Discopora bispinosa , Johnson, Edimh. phil. journ. , XUl,
p. 222. (Mers du Nord.)
La B. HYALINE, B. hjalina.
Cellep. hyaUna, Linn. , Gmel., p. 3792, n.° G; Cavolinl ,
Polyp. marit., 3, p. 242 , fig. 8 et 9. (Mers d'Europe.)
La B. IMMERGÉE; B. immersa, Flemm., ihid., n." i34. (Mers
d'Angleterre.)
La B. LTRicui-ÉE; B. utriculata, id., ibid., n.° ]55. (Mers
du Nord.)
La B. BRILLANTE; B. nitlda , id. , ibid., n.° i36.
Cellepora nitida, Linn., GmeK , p. 0792, n." 7; d'après
Oth. Fabr. , Faun. CroenL, p. 456 , n.° 440. (Mers Boréales.)
***■ Espèce fossile.
La Bérénice diluvienne; 5. diluviana, Lamx. , Gen. Polyp.,
p. 81 , tab. 82, fig. I, (Calcaire jurassique de Caen.)
Ohserv. Ce genre, établi par Lamouroux dans son Exposi-
tion méthodique des polypiers pour un petit nombre d'es-
pèces, a été adopté et étendu par M. Flemming. Cependant
il ne diflere des véritables cellépores qu'en ce que le poly-
pier, que l'assemblage des cellules forme, a pour base une
sorte de croûte crétacée.
Nous avons observé plusieurs espèces de Bérénices vivantes
sur les corps marins de nos mers d'Europe , mais jamais avec
les animaux.
Nous ne sommes pas bien loin de croire que ces petits po-
lypiers soient des jeunes âges de polypiers adultes d'autres
genres.
DiscovoRE, Discopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules complètes, sail-
lantes, ouvertes par un orifice arrondi, terminal, plus ou
moins tubuleux et operculé, formant par leur réunion,
plus ou moins régulière sur un seul plan , une sorte de
polypier appliqué, très -petit, fort mince, en forme de
croûte ou de taches circonscrites.
zoo 41»
Espèces. Le Discopore verruqueux : D. rerrucosa, de Lamk. ,
Aniin. sans vert., 2 , p. i65, n,"! ; cop. dans l'Enc. méthod.,
pi. 479' fig- 5, a,, b.
Cellep. verrucosa, Linn., Gmel. , p. 0791 , n." 4. (Des mers
d'Europe. )
Le D. FORNiciEN ; D.fornicina , de Lamk., ihid. , n." 5. (Aus-
tralasie. )
Le D. CRIBLE ; D. criblum, id. , ibid., n.° 4.
Le D. RAPE; D. scohinata, id., ibid. , n." 5.
Le D. CORIACE; D. coriacea , id., ibid. , n.° 7.
Flustra coriacea, Esper, SuppL, 2, tab. 7.
Le D. ARÉNULÉ; D. arenulala, id. , ibid., n.° 8.
Le D. RUDE; D. scabra , id., ibid., n." 9.
Le D. HÉRISSÉ ; D. hispida , Flemm. , Brit. anim. , p. 55o,
n.° i52.
Le D. PALjiATA ; D.palmata, Risso, Europ. mérid., 5 , pag.
38g, n." 89.
Obser\'. Ce genre, établi par M. de Lamarck, ne diffère du
précédent que parce que l'assemblage des cellules forme un
petit polypier limité ou circonscrit. Les espèces du reste qui
le constituent, sont assez hétérogènes : aussi le D. arenulafa
est une flustre ; le D. coriacea est dans le même cas.
Membranipore, Membranipora.
Animaux hydriformcs , contenus dans des cellules distinctes
dans leur bord, non saillantes, fermées à leur face supé-
rieure par une membrane fort mince, très- fugace, dans
laquelle est percée l'ouverture, formant par leur réunion
une sorte de polypier membraneux, non circonscrit, s"é-
talant en lame à la surface des corps marins.
^' Espèces vivantes.
Le Membranipore réticulé, M. reliculata.
Discopora reliculata, de Lamk. , 2 , p. 166, n." 2; cop. dans
l'Enc. méth., pi. 479, fig. 4-
Le M. petit-rets, M. reticulum.
Discop. reticulum, de Lamk. . 2 , p. 167 , n." 6.
Millep. reticulum, Linn., Gmel., pag. 3788 , n." 23 ; Esper ,
1 , p. 2o5, tab. ij.
4>2 zoo
I.e Memrranipore toile de mer , M. telacca.
Fluslra lelacea, de L.anik. , ihid.^ p. 167, n." 7.
Le M. FRoxcÉ, M. corrug^ata.
Fluslra? Savigny , Égypt. zool. polyp., fig. 10 — 1 et 10 — 2.
Le M. MEMBRANEHx, M. memhranticea.
Fluslra membranacea , Lirin., Greiel. ,
Le M. UNicoRNE, M. unicvmis.
Fluslra membranacea , MuUer, Zool. Dan., <ab. 1 1 7 , fig. 1
et 2.
'■^''■^' Elspèces fossiles.
Le M. ALVÉOLÉ; M. aheolala, de Blainv. (Collect. de Mi-
chelin. )
Le M. VOISIN; M. ojinis, de Blainv. (Collect. de Michelin.)
Le M. BiPONCTUÉ, M, hipunci^ata.
Cellrpora bipunclata , Goldf. , Pelref. , p. 27, iah, g, fig. 7,.fl, b.
Le M. ANTIQUE, M. antiqua.
Cellepora antiqua, ici., ibid., fab. g, fig. 8, a, b.
Le M. DENTÉ, M. dentala.
Cellepora dentala, id. , ibid., tab. 9 , fig. 5 , a,b.
Observ, JNous établissons cette division générique pour un
certain nombre de polypiers membraneux qui sont, pour ainsi
dire, intermédiaires a>ix discopores et aux eschares, étant
toutefois plus rapprochés de celles-ci; en effet, il n'est pas
certain qu'elles soient puiirvues d'opercule. Ces espèces sont
déjà assez nombreuses, et pourront être subdivisées en deux
sections, suivant que les cellules ne forment qu'un seul plan
appliqué sur les corps, ou qu'elles se relèvent en deux plans
appliqués l'un contre l'autre, ce qui leur donne un aspect fo-
liacé.
Fam. IL Les Pol. membr. cellariés, Cellariœa.
Animaux hydriformes, pourvus de tentacules très- fins, sépa-
rés, distincts, contenus dans des cellules ovales, aplaties,
membraneuses , à ouverture bilatérale , non terminale ,
formant par leur réunion latérale, sur un ou deux plans,
une sorte de polypier crétacé ou membraneux, limité, di-
versiforme et fixé.
Ovaires externes.
zoo 4i5
Olserv. Cette faniille est réellement assez particulière, en
ce que les cellules plus ou moins polygonales, avec une ou-
verture évidemment binaire, sont toujours disposées en lames
ou plaques appliquées, soit contre des corps étrangers, soit
conire une autre lame semblable, soit enfin autour d'un axe
fixatif, assez bien comme dans les derniers genres de la famille
précédente; mais jamais elles ne sont pourvues d'opt-rcule.
L'ordre dans lequel les genres sont disposés, est établi sur
la considération du plus grand rapprochement des eschares
d'une part et des sertulaires de l'autre.
II se pourroit que toute une division des prétendues co-
quilles multiloculées appartint à celte famille et ne se com-
posât que de jeunes cellaires.
LurcuLriE, LunuUtes.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules à ouverture su-
périeure, disposées sur un seul plan en cercles concentri-
ques et par rayons divergens, de manière à former un po-
Ijpier crétacé, assez régulier, orbiculaire , convexe en des-
sus, concave en dessous, et m<<rqué de sillons rayonnans
du centre à la circonférence.
Espèces. La L. rayonnante: L. radiafa, de Lamk. , Anira.
sans vert., 2 , p. njoi ; cop. dans l'Enc. métli. , pi. 47g , fig. 6,
û, Z», et atlas du Dict. des se. naf.. pi. des I'o>s. . frg. 5 , a, h.
La L. urcéolée: L. urceolata, id., ibid.; Lamx., Gen. Polyp.,
tab. 73 , fig. 9 — 12.
Observ. Ce genre a été établi par M. de Lamarrk pour deux
petits polypiers fossiles, qui ne diffèrent des véritables fliis-
tres que parce que l'asseniblag»" Hcs loges est libre et a une
forme circonscrite assez bien déterminée.
La seconde espèce a paru assez différente à Laniouroux
pour qu'il ait proposé d'en faire un genre fiistinct sous le
nom de Cupularia; en efl'et , la disposifion des cellules est uu
peu différente, et le polypier n'est pas radié.
Electre , Electra.
Animaux inconnus, contenus datis de^ cellules membraneuses,
verticales, campanulées, ciliées sur les bords, ft-rméts pat-
une membrane diaphragmatique , avec une ouverture très-
4U ZOO
petite et semi-lunaire, et réunies en verticilles autour d'un
corps étranger ou sous forme de rameaux spiciformes.
Espèce. L'Electre verticillée ; E. verticiUata, Lamx., Fol.
flex. , p. 121 , n.° 2 0 2, pi. 2 , fig. 2 , a, B.
Ftustra verticiUata , Linn., Gracl., p. 3828, n." 10.
Sertularia verticiUata, Esper, Zooph., tab. 2G, fig. 1 et 2.
Oise/v. Ce genre a été établi par Lamouroux pour un po-
lypier qui ne diffère des autres {lustres que parce que ses cel-
liilef. se disposent en verticilles autour des corps qu'elles en-
croûtent, et qui mérite à peine être distingué de la F. pilosa,
dont les cellules se disposent aussi quelquefois un peu en
verticilles.
Fi-USTRE , Flustra.
animaux hydriformes, pourvus de tentacules simples, nom-
breux, sur un seul rang, contenus dans des loges com-
plètes, distinctes, très-plates, formées par un rebord plus
épais, plus résistant, sertissant une partie membraneuse,
dans laquelle est percée l'ouverture subterminale et trans-
verse, se disposant régulièrement et en quinconce , de
manière à former un polypier membraneux, flexible, étalé
en croûte, non limité ou relevé en expansions frondescen-
tes, fixées par des fibrilles radiculaires.
''■ Espèces vivantes.
A. Encroûtantes.
La pLUâTRE DENTÉE : F. dcntata , Linn., Gmel., p. 0828, 'n.°
1 1 ; Ellis etSolander, p. 1 5 ; EUis, iTorai/ài. , tab. 29, fig. D,
D 1. (IVIers du Nord.)
La F". MEMBRANEUSE : F. membranacca, Linn. , Gmel. , p. 5830j
n.° 5; Ellis etSolander, Zooph., 18. (Mers du Nord.)
La F. unicorne; F. unicornis, Flemm., Brit.anim. , pag. 556,
n.° 14G.
F. membranacea, MuUer, Zool. Dan., 3, p. ]65, tab. 117,
fig. 1 et 2. (Mers du Nord.)
La F. DENTS ÉPAISSES ; F. crassidetitata, de Lamk., 2 , p. 169,
n.° 9. (Amérique méridionale.)
La F. mshiDE; F. hispida , Othon Fabric. , Faun. Croenh,
pag. z,3o.
zoo 4i5
Fluslia hirla , Linn., Gmel. , pag. 583o, n.° 19. (Mers du
Groenland.)
La Flostre linéée : F. lineata , Linn., GmeL , p. 385o, n." 6;
Oth. Fabr., ihid., p. ^Sy , n.° 4/,7.
La F. rii.EusE; F.pilosa, Linn., GmeL, p. 0827, n.° 5.
Eschara mitlepora , Ellis, Corallin. , jd , tab. 3i. (Mers du
Nord. )
La F. verticillée: F. verticillata, Linn., GmeL, p. 3828,
n." 10 ; Ellis et Solander, p. i5 , tab. 4, fig. a, A.
Eschara pilosa , var. deMoll, Monogr., tab. 2, fig. G.
Sertularia verticillata , Esper, SuppL, 2 , t. 26.
Electra verticillata, Lamx. , Polyp. ilex. , p. 121, n.° 232,
pL 2 , fig. 2 , a , B. ( Mers du Nord, )
B. Frondescentes , à deux plans de loges,
La Flustre fomacée; F. foliacea, Linn., GmeL, p. 3826,
n." T.
Eschara foliacea , Ellis, Corallin., p. 70, t. 29, fig. a, A,
B, C, D, E. (Mers d'Europe.)
La F. TRONQtiÉE: F. truncata, Linn. , Gmel. , p. 3S27 , n.° 2 j
Ellis, Corallin., p. 68, tab. 28, fig. a, A , B.
Eschara securifrons, Pallas, Zooph. , p. 56. (Mers d'Europe.)
La F. PAPYRACÉE ; F. papjracea, Ellis, Corallin., tab. 53,
fig. 8.
F. chartacea , Lamouroux , Polyp. flex. , p. 104, n.° 198.
(De la Manche.)
La F. EiDENTÉE; F. hidentata, Quoy et Gaimard , Astrolabe,
ZooL, msc.
La F. PYRiFORME: F. pjriformis , Lamx., ihid., p. io3,
n.° 194, pi. 1 , fig. /^ , a, B. ( Australasie. )
La F. céranoïde; F. ceranoidea, id. , ibid., n.° lyo. (Aus-
tralasie.)
C. Frondescentes , à un seul plan de loges.
La Flustre lïOMBYCiNE: F. iomiycma , Linn., GmeL, p. 0828,
n.° 9; Ellis et Solander, Zooph., p. 14 , tab. 4 , fig. b, BBB2.
(Mers de rinde et d'Amérique.)
La F. VOILE : F. carbassea , Linn., GmeL, p. 3828, n.° â;
Ellis et Solander, Zooph., p. 14, tab. 3, fig. 6 et 7 ; Grant,
Edimh. new.ph. journ. (Mer d'Ecosse.)
4i6 ZOO
D. Frondescentes , à lobes étroits et à un seul plan de loges.
Le Flustre aviculaire ; F. ayicularis, Sowerby, Brit. mis-
cellan. , tab. 71.
Sertularia avicularis, Linn., Ginel., p. 3859;EIlis, Corallin.,
lab. 'jo, fîg. 2 , tab. 5i , fig. 7.
Cellaria avicularis , de Lamk., ibid., toui. 2, p. 141 , n." 25.
Flustra angustitoba , id. , ibid. , p. 1 58 , n.° 5.
Crisia ayicularis eijlustroides, Lamx., Polyp. flex. , p. 141.
(Mers d'Europe.)
La F. sÉTAcÉE ; F. setacea, Flemm., Brit. anim. , pag. 556,
n." 145.
F. Ellisii , ejusd. ; Werner , Mém. , 2 , p. .'Si, tab. 1 7 , fig. 1 ."
(Mer d'Ecosse.)
^■"" Espèces fossiles.
A. Encroûtantes.
La Flustre mosaïque; F. tessellata, Desniarest et Lesueur,
Bull, de la Soc. phil. , 1814 , p. 53 , pi. 2 , fig. 2 , c , d. (Craie
de Bologne.)
La F. A CELLULES CARRÉES ; F. quadratu , id. , ibid. , fig. io ,v, x.
La F. épaisse; F. crassa , id. , ibid., fig. 1 , a, t. (Calcaire?
lertiaire de Grignoii.)
La F. crétacée; F. cretacea, id., ibid., fîg. 5, c,/. (Cal-
caire lertiaire du Plaisaiitin.)
La F. A PETITE OUVERTURE; F. microslonia ,id., ibid., fig. (^,t,u.
(Calcaire tertiaire de Paris.)
La F. UTRICULAIRE ; F. ulricularis , id., ibid., fig. 8, r, 5.
(Craie de Paris.)
B. Frondescentes , à deux plans de loges.
La Flu.sïre EN RÉSEAU; F. reticulata , id., ibid., tîg. 4. (Cal-
caire de Valognes.)
La F. BiFURQuÉE: F. bifurcata, id., ibid., fig. 6, nisc. (Cal-
caire tertiaire de Grignon.)
Observ. Nous avons vu, en parlant des eschares. comment
M. de Lamarck avoit été conduit à en séparer un assez grand
lionibre d'espèces sous la dénomination de flustres. Nous
adoptons cette distinction, comme l'ont fait déjà la plupart
des zoologistes; mais nous la caraq;érisons d'une manière plus
zoo 417
fraiicliée, en ayant égard , non pas à la nature plus ou moins
calcaire des cellules, ni à leur position sur un ou deux plans,
mais à leur distinction évidente à l'extérieur, par un rebord
saillant, sertissant une partie plus membraneuse que le reste,
dans laquelle est percée l'ouverture, à leur disposition cons-
tamment régulière et en quinconce, enfin, à l'absence de ses
opercules.
Ellis et Cavolini nous ont fait connoître les animaux de
quelques espèces, et celui-ci a fait l'observation qu'ils sont
tout-à-fait analogues à ceux des millépores, entendant sous ce
nom le M. truncata, type de notre genre Myriapore.
M. Grant a publié des observations fort curieuses sur ceux
de la F. carbassea , qu'il paroît avoir étudiés d'une manière
particulière.
Elzbrine , Elzerina.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules assez grandes,
ovales-alongées, subhexagonales, rebordées, avec un tym-
pan membraneux, dans lequel est percée l'ouverture qui
est sigmoïde , formant par leur réunion quinconciale et
circulaire, les branches et les rameaux d'un poljpier mem-
braneux, phytoïde , non articulé, dichotome et fixé. .
Espèce. L'Elzérine de Blainville; E. Blaim>illii , Lamx. ,
Pol. flex., p. 123, n.° 202, pi. 2, fig. 3 , a B. (Australasie.)
Ohserv. Ce genre a été établi par Lamouroux [loc. cit.) pour
un polypier rapporté des mers de l'Australasie par Péron et
Lesueur, et que nous avons étudié dans sa collection. Nous
avons pu ainsi nous assurer que c'est un genre à peine dis-
tinct des flustres phytoïdes, et qui n'en diffère qu'en ce que
les cellules sont réunies en quinconce circulaire , comme
dans le cellaria salicornia, et qu'elles sont encore plus molles
ou membraneuses.
D'après M. Risso , il existe deux espèces d'elzérines dans
la Méditerranée : l'une, qu'il nomme £. venusta , et l'autre,
E. mutahilis; mais s'il est vrai que leurs cellules soient éparses,
il est probable qu'elles n'appartiennent pas à ce genre.
PHÉR.USE , Pherusa.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules ovales , ter-
Go. 27
4i8 ZOO
minées par une ouverture assez grande , saillante, tubu-
leuse, disposées par séries obliques à l'une àcs faces seule-
ment d'un polypier membraneux ou subgélatineux , lobé
et frondescent, flabelliforme et fixé.
Espèce, La Phéruse TUBULEusE: P. tubulosa, Esper, Zooph.,
Suppl., 1 , t. 9, fîg. 1 et 2 ; Lamx. , Polyp. tlex. , p. 119.
n.° uZi , pi. 2, fig. 20B.
Flustra tubulosa, Ellis et Solander, p. 17, n.° 11.
Observ. Lamouroux , en retirant le corps organisé qui est
le type de ce genre des flustres, parmi lesquelles Ellis et
Solander l'avoient placé , a eu certainement raison, comme
nous nous en sommes assurés en étudiant un individu dessé-
ché en bon état de conservation ; mais il ne nous paroit pas
aussi bien démontré qu'il soit intermédiaire aux flustres et
aux cellaires, tant la forme des cellules est différente, puis-
qu'elles sont tubuleuses.
ViNCULAiRE , Vincularia.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules ovales, sub-
hexagonalcs , régulières, à orifice subterminal, semi- lu-
naire, appliquées et réunies longitudinalement sur plu-
sieurs rangs, de manière à former un polypier crétacé,
cassant, en forme de baguette.
Espèces. La Vincolaire fragile; V. fragitis , Defr. , Dict.
des se. nat. , tom. LVIII , pag. 214, et atlas, pi. des Fossiles,
fig. 5 , 3a, 3 b.
Glauconoma tetragona , Goldfuss, Petref. , p. 100, tab. 36,
La V. MARGiNÉE , V. marginata.
Glaucon. marginata, Goldfuss, ibid. , tab. 56, fig. 5. (Cal-
caire tertiaire de Westphalie. )
La V. RHOMBoÏDALE, V. thomboidalis,
Glaucon. rhomboidalis , id. , ibid., fig. 6. (Calcaire tertiaire
de Westphalie.)
La V. HEXAGONE; V. licxagona , id., ibid., fig. 8, a, b.
Obsery. Ce genre a été établi par M. Defrance dans l'ou-
yrage cité , et adopté par M. Goldfuss sous la dénomination
de Glauconoma, que nous n'avons pas dû adopter.
zoo 419
Celui-ci le regarde comme fort rapproché du cellaria
salicornis; mais il se pourroit qu'il le fût encore davantage
des flustres flabelliformes à deux plans de cellules ; en effet ,
Je vincularia fragilis, que nous avons étudié dans la collec-
tion de M. Defrance, pourroit bien n'être autre chose qu'une
partie d'une série de cellules, provenant d'une flustre véri-
table , qui se trouve fossile dans le même terrain que le V.
fragilis. M. Defrance nous a montré, à l'appui de cette opi-
nion , un échantillon qui est composé de deux séries au lieu
d'une seule.
Cellaire, Cellaria,
Animaux inconnus, contenus dans des cellules régulières,
hexagonales ou ovales, à ouverture transverse ou subtu-
buleuse , disposées en quinconce circulaire, à la surface
des articulations cylindriques, dichotames , d'un poljpitr
subcalcaire, phytoïde , fixé par un grand nombre de tubes
cornés, radiciformes.
A. Espèces à cellules hexagonales et à ouverture transverse.
(G. Salicornia , Cuv. )
La Cellaire salicorne :C. salicornia, Pallas, Zooph., p. 61 ,
n.° 21 ; EUis, Corallin., p. 60, tab. 20 , Gg.aA ,B,C,D.
Tubularia fistulosa, Linn., Gmel. , p. 583i, n.° 3. (Mers
d'Europe. )
La C. SALicoRNioÏDE: C salicornioides , Lamx. , Polyp. flex.,
p. 127 , n." 256 ; Petiver, pi. 1 , tab. 2 , lig. 9. (Méditerranée.)
B. Espèces à cellules ovales , avec l'orijice arrondi et tuhuleux.
La Cellaire cierge; C. cereoides , ËUis et Solander, Zooph.,
p. 26, n.° 14, tab. 5, fig. 6, B, C, D , E.
Sertularia cereoides, Linn., Gmel., p. 0864, n." j i , et Sert,
opuntioides , p. 3863, n.^yy. (Méditerranée et mers des Indes.)
La C. dentelée; C denticulala , de Lamk., ihid., p. iSy,
n.° g. (Océan d'Europe.)
La C. VELUE; C. hirsuta, Lamx., ibid., n." 264, pi. 2, lig.
^f aB. (Mers d'Amérique.)
La C. FILIFORME; C.JiUformis, Pallas, Zooph., p. 63 , n." 21.
Sertularia filiformis , Linn. , Gmel. , p. 3862 , n.° 76. (Océan
Indien. )
4îo ZOO
La Cellaire délicate; C. tenella , de Lamk. , 2, p. i55;
n.° 3. (AustralasieP)
Observ. Ce genre, établi par Pallas sous le nom de Cellu-
laria, a été successivement simplifié par M. de Lamarck, et
surtout par Lamouroux, qui a établi plusieurs genres à ses
dépens.
Nous ne conlîoissons aucun auteur qui ait décrit les ani-
maux d'une espèce de cellaire véritable. Pallas a fait une
observation curieuse sur la rapidité de la croissance du C.
salicornia. En effet, il a trouvé des individus d'un pouce et
demi de haut sur des œufs de squales encore éloignés du mo-
ment de leur éclosion.
IMous avons étudié les deux espèces vivantes dans nos mers,
les C. salicornia et cereoides , mais à l'état de dessiccation. Nous
ne concevons pas comment Linné a pu donner à la C. sali-
cornia It nom de tubularia fistulosa; car il n'y a rien de fis-
tuleux dans sa structure : c'est cependant peut-être cette dé-
nomination qui aura porté Schweigger à regarder le dacty-
lopore comme une articulation de cellaire.
Aucun auteur n'en mentionne de fossiles, à moins d'adop-
ter comme certaine l'opinion de Schweigger, qui prétend
que les dactylopores et les ovulites ne sont que des articula-
tions de cellaire; ce qui ne nous paroît pas admissible.
Intkicaire, Inlricaria.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules hexagones, alon-
gées , à bords relevés, et couvrant toute la surface d'un
poljpier calcaire, assez solide, joncacé intérieurement , com-
posé d'un assez grand nombre de rameaux cylindriques,
anastomosés irrégulièrement.
Espèce. L'Intricaire ue Baveux ; I. Bajocensis , Defrance ,
Dictionn. des se. natur. , tom. XXllI, pag. 646, atlas, pi. des
Foss., fig. 1 , 1 a ( sous le nom d'Intricaire d'Ellis ).
Observ. Ce genre a été établi par M. Defrance pour un
joli polypier fossile , trouvé par M. de Gerville dans le dé-
partement de la Manche. En l'observant dans la collection
du premier de ces naturalistes, nous avons pu nous assurer
que ce genre est véritablement fort rapproché des Cellaires,
zoo 421
et surtout de la C. salicorne , par la forme de ses cellules; mais
il en diffère parce qu'il n'est pas articulé et parce que pro-
bablement il n'adhéroit pas par des fibrilles radiculaires,
Canda , Canda,
Animaux inconnus, contenus dans des cellules non saillantes,
résistantes, subcrétacécs, disposées sur deux rangs alternes
et sur une face seulement de rameaux dichotomes, arti-
culés, réunis par des fibrilles transverses et formant dans
leur ensemble un polypier frondescent, flabelliforme et ra-
dicule.
Espèce. La Canda arachnoïde; C. arachnoidea, Lamouroux,
Polyp. flex., p. i32 , n." 241 , pi. 2, fig. 6, a, B, C, D, et
Zooph. , p. 5, pi. 64, fig. ig — 22.
Cellaria filifera , de Lamarck, 2, p. i56, n,° 4. (Austra-
lasie. )
Observ. C'est un genre établi par Lamouroux pour une
espèce de Cellaire rapportée par Pérou et Lesueur des mers
Australes, que nous avons observée dans sa collection , faisant
aujourd'hui partie de celle de la ville de Caen. Les assemblages
de loges ressemblent à une colonne vertébrale de poisson.
Sur une des faces sont deux files de loges alternes, séparées
par une crête anguleuse. Sur l'autre face on voit le dos des
loges avec des filamens tubuleux, qui se portent transversa-
lement d'un rameau à l'autre et qui sont analogues aux
tubes radiciformes. 11 paroit que quelquefois ces fibrilles
transverses manquent, comme cela a lieu dans une variété
signalée par M. de Lamarck.
Cabérée , Caberea.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules fort petites,
disposées en quinconce à l'une des faces seulement des
articulations, comme pinnées, d'un polypier calcaire, phy-
toïde , dichotome, portant à la face dorsale la continua-
tion des radicules fistuleuses, à l'aide desquelles il est fixé.
Espèces. La Cabérée pinnée; C.pinnata, Lamouroux, Polyp.
flex., p. i3o , n," 259,
422 ZOO
Cellaria peclinata, de Lamarck , 2, p. i58, n." 11. (Aus-
tralasie.)
La Cabérée dxchotome : C. dicholoma ^ id. , ibid. , n.° 240,
pi. 2 , iig. 5 , a, B, C ; ibid. , pi. 2 , fig. 2 , a , B , C.
? CeUaria harbata, de Lamarck, 2, p. 1 36 , n." 6. ( Aus-
iralasie. )
Oiserf. Nous avons observé le polypier sur lequel Lamou-'
roux a établi ce genre. Il est réellement remarquable par la
manière dont les loges sont empilées obliquement sur une face
seulement du po'ypier qu'elles forment, et parce qu'elles
sont soutenues par un faisceau de tubes radiciformes qui occu-
pent la face dorsale.
La description et la figure données par Lamouroux sont
tout-à-fait inexactes; le sillon qu'il représente et décrit, n'é-
tant qu'une disposition des tubes radiciformes.
La cabérée pinnée de la collection de Lamouroux est toute
difiFérente de la C dichotome.
Tricellaire , Tricellaria,
Animaux hydriformes, contenus dans des cellules à ouverture
ovale, à bords sessiles, terminale, et disposées sur trois
rangs, composant les articulations d'un po/^pier phytoïde ,
dichotome et fixé par des fibrilles radiculaires.
Espèces. La Tricellaire ternée, T. lernata.
Serlul. ternaia, Linn. , Gmel. , p. 3862 , n." 76.
Cellaria tcrnala, EUis et Soland. , Zooph... p. 5o.
Crisia lernata, Lamouroux, Polyp. flex. , p. 142, n." 255.
( Mers d'Ecosse. )
La T. A TROIS CELLULES, T. tricjthura.
Crisia tricjthura, Lamouroux, ibid., n." 264, pi. 5, fig. j,
a , B, C. { Australasie. )
Obseri'. Cette division générique vient d'être établie par
M. Flemming, dans son ouvrage sur les animaux d'Angleterre,
pour une espèce des mers d'Ecosse, qui diffère des Crisies de
Lamouroux par la disposition des loges, trois à trois pour
chaque articulation.
Nous n'avons observé ni l'une ni l'autre des espèces qui
constituent ce genre.
zoo 423
AcAMARCHis, Achamarchis .
Animaux inconnus, contenus dans des cellules unies, serrées
et cornues, avec un vésicule à leur ouverture, disposées
sur deux rangs latéraux alternes et formant les articulations
d'un polypier corné, phytoïde, dichotome et fixé par des
fibrilles radiciformes.
Espèces. L'AcAMAacHis néritine; A. neritina, EUis, Corail.,
p. 5o , tab. 1 g , fig. a , A, B , C.
Cellaria neritina, Linn., Gmel., p. ÔSÔQ, n.° 34.
Sertularia neritina , Brug. , Enc. méth. (Méditerranée.)
L'A. dentée; A. dentala, Lamx. , Polyp. flex., pag. i35,
n." 243, pi. 5, fig. 3, A, B. ( Australasie. )
Ohserw Ce genre a été établi par Lamouroux , dans son
premier ouvrage.
Il n'a pas été adopté par M. de Lamarck, ni par M. Flem-
ming, qui le confond dans le genre suivant.
Nous n'avons observé nous-mêmes aucune des deux espèces
qui le constituent; mais il nous semble qu'il diffère trop peu
des véritables cellulaires pour pouvoir être admis.
BicELLAiRE, Bicellaria.
Animaux hydriformes, pourvus de huit tentacules simples,
et contenus dans des cellules peu ou point saillantes, dis-
posées sur deux rangs alternes et s'ouvrant sur la même
face des articulations d'un pol-ypier crétacé, phytoïde, di-
chotome et fixé par des filamens radiciformes.
Espèces. La Bicellaire ciliée; B. ciliata, EUis, Corallin, ,
pag. 38, tab» 20, n." 5, fig. d, D.)
Sertularia pilosa, Linn,, Gmel., p. 586o, n." 38. (Mers
d'Europe.)
La B. VELUE, B. pilosa.
Sertularia pilosa , Linn., Gmel., p. 386o , n." 68.
La B. RABOTEUSE ;B.scrupo5a, EUis, Corallin., p. 38, tab. 20,
n.° 4, fig. c, C.
Sertularia scruposa, Linn., Gmel., p. SSSg , n.° 26.
La B. ÉPINEUSE; B. muricata, Lamx. , Polyp. flex., p. 140,
n." 248. (Mers du Japon. )
424 ZOO
La BiCELLAiRE RAMPANTE; B. rcptans , Ellis, Corallin.,-p. o-j ,
tab. 20, fig. 5. )
Sertularia reptans , Linn. , Gmel., p. 0860, n." 36.
Crisia repfans , Lauix., ibid., p. 140. (Mers d'Europe.)
La B. PLUMEUSE; B. fastigiata. (Ellis, Corallin. , 35, tab. 28,
fig. a.)
Sertularia fastigiata, Linn., Gmel., p. 5858, n.° 32.
Cellul. plumosa, Pallas , Zooph., p. 6G.
Crisia plumosa, Lamx. , ihid. , p. 145. (Mers d'Europe.)
La B. PE HooKER , B. Hookeri.
Celtularia Hookeri, Flemming, Bril. anim, , p. 589, ri." i5i.
(Mers d'Angleterre.)
Ohserv. La circonscription de cette division des cellaires
est due à M. Flemming, qui lui a donné le nom de cellularia,
imaginé par Pallas depuis long-temps pour toute la famille,
et auquel nous proposons de substituer celui de bicellaire ,
emportant avec lui le caractère principal du genre.
C'étoient des crisies pour Lamouroux et ce sont des cel-
laires pour M. de Lamarck.
M. Savigny , dans la planche de son grand ouvrage sur
l'Egypte qu'il a consacrée aux cellaires, a fait figurer la
partie solide de quatre espèces qui, étant composées de deux
rangées de cellules, doivent appartenir à cette section.
Crisie, Crisia,
Animaux hydriformes, du reste inconnus, contenus dans des
cellules terminées par une ouverture saillante, tubuleuse,
et disposées sur deux rangs alternes des articulations d'un
polypier phytoïde, dichotome, fixé par des fibrilles radi-
culaires.
Espèces. La Crisie ivoire ; C. eburnea , Ellis , Corallin. ,
p. 59, tab. 21 , fig. 6.
Sertularia ehurnea , Linn., Gmel., p. 386i,n.'' 39.
Cellul. (burnea, Pallas, Zooph., p. 76. (Mers d'Europe.)
La C. LUXÉE ; C tuxata, Flemming, Brit. anim. , p. 640,
o." 167. (Mers d'Angleterre.)
Ohserv. Ce genre a été établi par Lamouroux {loc. cit.);
mais il il été considérablement restreint par M. Flemming,
zoo 425
qui en a retranché les espèces rangées plus haut dans les
genres Tricellaria et Bicellaria.
Dans un système rigoureux de nomenclature rationnelle,
oji pourroit le nommer Tubicellaria.
Gemicellaire, Gemicellaria,
Animaux hydriformes, contenus dans des cellules ovales , à
ouverture oblique, subterminale, réunies deux à deux
par le dos et formant ainsi les articulations d'un polypier
phytoïde, dichotome , adhérent par des fibrilles radici-
formes.
Espèces. La Gemicellaire cuirasse; G. loriculata, EUis, Co-
rallin. , p. 40, tab. 21, n." 7, fig. h, B.
Serlularia loriculata , Linn., Gmel. , p. 3858 , n.** 3i.
Cellul. loriculata, Pallas, Zooph. , p. 64, n." 22.
Crisia loriculata, Lamx., Polyp. flex. p. 140, n." 260.
Loricaria europœa , ibid. , Zooph., p. 7.
Notamia loriculata, Flemming, Brit. anim. , p. 641 1 H»" i58.
Gemellaria loriculata, Savigny, Egypte, Zool. (Mers d'Eu-
rope. )
La G. boursette; G. Bursaria, EUis, Corallin., l\ , tab. 22,
fig. a, A.
Serlularia bursaria, Linn. , Gmel. , p. 3858 , n.° 3o.
Cellularia bursaria, Pallas, Zooph., p. 65.
Dynamena bursaria, Lamx., Polyp. flex., p. 179, n." 3o2.
Notamia bursaria, Flemm., ibid., n." lôg. ( Mers d'Europe.)
Obserif. Ce genre , proposé par M. Savigny, dans les planches
du grand ouvrage sur l'Egypte, sous le nom de Gemellaria, a
été établi par Lamouroux , dans son tableau des genres de
zoophytes, sous la dénomination de Lo/'/cana, que M. Flemming
a changée en celle de Notamia, parce qu'elle est déjà em-
ployée pour un genre de poissons.
C'est véritablement un genre qui passe aux Sertulaires de
la division des dynamènes et qui mérite à peine d'être con-
servé.
Unicellaîre, Unicellaria.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules longues à ou-
verture terminale , formant une à une les articulations
426^ ZOO
d'un polypier calcaire, phytoïde, fixé par des fibrilles radi-
culaires.
A. Espèces à cellules peu arquées. (G. Eucratea, Lamx.)
L'Unicellaire cornet; U. chelata, Ellis, Corallin., pag. Sj,
tab. 22 , fig. 9, b, B.
Sertularia loricala , Linti., Gmel., p. 386i, n." 41.
Cellul, chelata, Pallas, Zooph., p. 77.
Eucratea chelata, Lamx., Polyp. flex., p. 14g, n.''26i.
Eue. loricata, Flemming, Brit, anim., p. 641 , n." 161. (Mers
d'Europe. )
L'U. cornue; U. cornuta, Ellis, Corallin. , pag. Sy, tab. 3i ,
n." 10, fig. c, C.
Sertul. cornuta, I,inn., Gmel., p. 386 1, t\.° 40.
Cellul. falcata, Pallas, Zooph., p. 76.
Eucratea cornuta, Lamx., ihid., p. 149, n." 260.
L'U. APPENDicuLÉE ; U. appcndiculata , Lamx. , Zooph. ,
tab. 65, fig. 11.)
Eucratea appcndiculata, id., ihid., p. 8. (Amérique septen-
trionale. )
B. Espèce à cellules en long cornet. (G. Lafoea, Lamx.)
L'U. CORNET ; U. Lafojyi, Lamx., Zooph., tab. 66, fig. 12 — 14.
Lafoea cornuta, id,, ihid., p. 8. (Amérique sepfentr. )
Ohserv. Cette division générique, qu'il est aisé de caracté-
riser par la disposition solitaire des cellules, ainsi que par
leur forme, a été partagée en deux genres par Lamouroux,
sous les noms A^Eucratea et de Lafoea. Nous les avons observés
l'un et l'autre dans sa collection à Caen, et nous nous som-
mes assurés qu'ils diffèrent trop peu Pun de Pautre pour
être conservés.
M. de Lamarck n'a pas admis ce genre , ce qu'a fait
M. Flemming.
Caténicelj.e , Catenicella.
Animaux inconnus, contenus dans des ce//«/e5 cornées, ovales,
à orifice non terminal, marginé, naissant l'une de Pautre,
et bout à bout ou transversalement, et formant une sorte
zoo 427
de réseau ou de chaîne appliquée ou adhérente à la sur-
face des corps marins.
Espèces. La Catknicelle de Savigny ; C. Savignyi, Savigny,
Egypte, Zool., Polyp., pi. ]3, fig. 1.
La C. DIVERGENTE ; C. divaricuta , Lamx. , Gen. Polypier,
fab. 80, fig. i5, 16.
Hippothoe divaricata , id. , ibid., p. 82. (Méditerranée.)
Ohserv. Nous avons trouvé ce genre , indiqué par M. Savigny,
dans les planches de zoologie du grand ouvrage sur l'Egypte,
sous le nom de Catenaria , que nous avons modifié en celui de
Catenicella; mais nous l'avons caractérisé d'après un individu
que nous avons trouvé sur des productions marines de la Mé-
diterranée.
C'est évidemment un genre fort voisin des unicellaires,
dont il ne diflère que parce que les cellules sont appliquées
et n'ont pas leur orifice terminal.
Il correspond exactement à celui que Lamouroux a nommé
Hippothoe, peut-être même son H. divergente n'est- elle
rien autre chose que la caténicellaire de Savigny.
Ménipée , Menipœa.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules ovales, à ori-
fice non terminal, arrondi, disposées d'un seul côté, sur
un seul rang, et naissant l'un de l'autre par dichotomie,
de manière à former les articulations et les rameaux d'un
poljpier subcalcaire , phytoïde , comme palmé et fixé par
un grand nombre de fibrilles radiculaires.
Espèces. La Ménipée cirrheuse; M. cirrhata, Ellis et So-
lander, Zooplu, tab. 4, fig. d, D.
Cellaria cirrhata, id., ibid. , p. 29 , etLinn. , Gmel. , p. 38Co ,
n° 69. (Océan Indien et Méditerranée.)
La M. éventail; M . Jlabellum , Ellis et Solander, Zooph.,
tab. 4, fig. c , C.
Cellaria flabellum, id. , ibid.,Tp. 28, n.^iC; Linn. , Gmel.,
p. 3862, n.° 72. (Mers des Indes orientales et occidentales.)
La M. pelotonnée, M.Jlocosa.
Sertul. Jlocosa , Linn., Gin., p. 386o,n.°7o. (Océan Indien.)
La M. HYALE; M. hjalœa, Lamx., Polyp. flex. , p. 269,
pi. 3 , fig. 4 , a, B , C, D. (Mers des Indes. )
428 ZOO
- Olserir. C'est encore un genre démembré des celhiires par
Lamouroux, mais qui n'a pas clé adopté par M. de Lamarck.
Le fait est cependant que les polypiers qui le constituent
ont une disposition assez particulière. En effet, les cellules
sont plates, courtes, vésiculeuses, trifurquées à l'extrémité
où est l'orifice. A la division médiane correspond celui-ci,
qui est arrondi et non terminal; les deux autres portent cons-
tamment par dichotomie les ramifications formées d'une
seule rangée de cellules, et qui, étant nombreuses, donnent
au polypier un aspect touffu, assez particulier.
Ain.si c'est un genre qui, par la forme des cellules, se
rapproche des caténiccllaires , mais qui s'en éloigne beaucoup
par la manière dont elles constituent le polypier.
Alecto , Alecto.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules alongées , tu-
buleuses, à orifice ovale, subterminal, peu saillant, nais-
sant les uns des autres, souvent par dichotomie; mais tou-
jours sur un seul rang et formant une sorte de réticule à
la surface des corps marins.
Espèces. L'Alecto dichoxome; A. dichotoma, Lamx.,Zooph.,
p. 84, tab. 81, fig. 12, ]5, 14. (Calcaire jurassique supé-
rieur de Caen. )
L'A. rameuse; ^. ramea, de Blainv. , Collection de M. Huot.
(Craie de Meudon.)
Obscri'. Cette division a été établie par Lamouroux dans
son ouvrage sur les genres de polypiers, p. 84 , pour un petit
polypier fossile, adhérent et rampant sur les térébratules , et
qui est évidemment composé déloges distinctes, tubuleuses,
naissant par dichotomie les unes des autres , à peu près comme
dans les caténiccllaires, qui sont aussi rampantes.
Ce genre, au premier aspect, a aussi un certain nombre
de rapports avec un autre, également fossile, que M. Gold-
fuss a nommé Aulopore ; du moins avec la première espèce,
le catenipora nxillaris , qui est aussi en réticule à la surface
des corps; mais comme cela n'est pas certain, nous aimons
mieux conserver les deux genres.
La seconde espèce a été trouvée par M. Huot sur une bë-
zoo 429
leumife de la craie des environs de Paris, et en très-grande
partie comprise dans la croûte de dép/'it qui enAelt)ppe
cette béleninite, de manière à paroître en faire partie, ce
qui n'est certainement pas. Celte jolie espèce est ramiliée
comme certaines dichotomaires, et c'est à l'endroit des divi-
sions que sont les orifices arrondis des cellules.
Fam. UI. Les Pol. membr. phytoïdes ou les Sertu-
Animaux hydriformes, pourvus d'un nombre un peu variable
de tentacules simples, peut-être ciliés , et d'ovaires constam-
ment externes : contenus dans des cellules tubuleuses ou
plus ou moins dentiformes , disposées d'une manière un
peu variable, et se continuant dans l'intérieur d'un tube
formant une partie commune [poljpier), cornée, subar-
ticulée et fixée par des tubules radiciformes.
Ohserv. Cette famille répond à deux genres de Linnoeus ,
Tuhuluria et Sertularia , qui passent l'un à l'autre d'une ma-
nière insensible.
Elle est réellement fort naturelle.
Son caractère le plus tranché consiste en ce que le corps
de l'animal quand il est simple, ou la partie commune à
tous les individus quand il est complexe, ce qui et.t le plus
ordinaire, est composé d'une enveloppe cornée, contenant
une sorte de moelle liquide et oscillante, qui se continue
dans le corps de chaque petit animal, et comme ce carac-
tère principal se trouve aussi bien dans les tubulaires que
dans les campanulaires et les sertulaires, nous n'avons pas dû
admettre la famille que Lamouroux a nommée tubulariées ,
dont le type est en effet le genre Tubularia, L. , autour du-
quel il a groupé les genres Liagora et Galaxaura, qui sont
sans doute des corallines, avec les genres Tihiana et JVeo-
meris , sur lesquels il est fort difficile de prononcer.
Ellis est bien certainement l'observateur auquel la science
doit le plus sur les animaux de cette famille intéressante,
qui ressemblent tellement à de petits arbuscules, qu'on les
connoit vulgairement sous le nom de plantes marines. Cavo-
lini en a étudié la structure.
43o ZOO
M. de Lamarck , et surtout Lamouroux, sont les zoologistes
qui se sont le plus occupés de la distribution systématique
des espèces de cette famille ; mais malrieureusement, n'ayant
soumis à leur observation que les polypiers desséchés et non
les animaux eux-mêmes, ils n'ont presque eu égard, dans
l'établissement de leurs genres, qu'à la forme générale, etsur-
tout à la disposition des cellules: aussi sont-ils peu limités
et passent-ils pour la plupart les uns dans les autres, surtout
ceux de Lamouroux.
Nous les admettrons cependant, au moins provisoirement;
car nous les regardons comme étant tous à reviser.
On trouve des sertulaires dans toutes les mers : il y en a
un assez grand nombre d'espèces dans les nôtres et même
dans l'océan Boréal.
Leurs habitudes naturelles ont été assez peu étudiées.
La disposition des genres que nous avons adoptée est celle
qui des plus simples va aux plus compliqués. Nous en pla-
çons ici notre table synoptique, pour en faciliter la re-
cherche.
'tubuleuses, à ouverture arrondie.
' Anguinaire.
I Aulopore.
I Tibiane.
,ïubulaire,
Coryne.
/^campanulées ..... | Campaiiulaire.
Laomédée.
sériait
non tubuleuses .,< didjmes
Sérialaire.
Plumulaire.
Idie.
Sertulaire.
Bisériaire.
Dynanème.
Tulipaire.
l Salacie.
dentiformes, verticillées. < Cymodocée.
^.dentiformes , «îparses
' Antennulaire.
Thoa.
I Entalopliore.
zoo 43i
§. i^"" Espèces tubuleuses. (Les Tubulariès.)
Anguinaire , Anguiiiaria.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules subcalcaires,
solitaires, tubuleuses ou en masses arquées, à ouverture
fort grande, ovale, oblique, subterminale, naissant irré-
gulièrement d'une tige cornée, anastomosée, rampante, à
la surface des corps marins.
Espèces. L'Anglmnaire skrpent ; A. anguina, Ellis, Corail.,
p. 42, tab. 22 , fig. J 1 , c, C , D.
Cellaria anguina, Linn., Gmel., p. 5862, n." 42.
Anguin, spathulata , de Lamk. , 2, p. i43, n.° 1.
Actea anguina , Lamx. , Polyp. tlex. , p. 1 53 , n.° 262 , pi. 3 ,
fig. 6, A. (Mers d'Europe et d'Australasie. )
Observ. Ce genre paroit avoir été proposé presque en même
temps par Laniouroux et par M. de Lamarck, et quoique
celui-là l'ait peut-être publié le premier, la dénomination
de celui-ci a dû prévaloir comme plus euphonique et comme
rappelant davantage l'objet.
Il ne contient encore qu'une seule espèce, commune dans
nos mers, et que Lamouroux regarde comme identique avec
des individus rapportés des mers de l'Auslralasie, opinion
qui auroit besoin d'être confirmée par une comparaison sur
le vivant.
Quoi qu'il en soit, ce genre, que nous lie connoissons que
d'après des échantillons desséchés, nous paroît .ivoir plus de
rapports avec les tubulaires qu'avec les cellaires, puisqu'il y
a une partie commune d'où s'élèvent les cellules, qui parois-
sent, il est vrai, plus calcaires que dans les sertulaires en
général.
Aucun observateur n'a encore parlé de l'animal.
AuLOPORE , Aulopora.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules tubuleuses, à
ouverture arrondie, plus ou moins saillantes ou relevées,
s'anastoraosant entre elles d'une manière très- variable et
formant une sorte de poljpier fixé, rampant et réticulé
ou relevé en masse tubuleuse.
432 7.00
Espèces. L'Aur.oPORE rampant; A. serpens, Goldfuss, Petref..
p. 82, fab. 39, fig. 1 ,a, b, c, à.
Millepora dicholoma, Linn. , Aniicn. acad. , 1 , p. 'io5, tab. 4,
fig. .6.
Tulipora serpens, Oth. Fabr. , Faun. Groenl. , p. 428.
Catenipora axillaris, de Lanik. , 2, p. 207, n." 2. (Calcaire
de transition de la Suède, d'Allemagne.)
L'A. EN ÉPI; A. spicata, Goldfuss, ibid. , t. 29, fig. 3 , a , t.
(Calcaire de transition de l'Eiffel. )
L'A. TL'BiFORME; A. tuhcrformis , Goldfuss, ihid. , t. 29, fig.
2 , a, h. (Calcaire de transition de rEiflel.)
L'A. conglomérée; A. conglomerata, Goldfuss, ibid. , lab. 29,
fig. 4> a, b. (Calcaire jurassique de Bainberg. )
L'A. coiMPRiMÉE; A. compressa, Goldfuss, ibid., lab. 38,
fig* 17. (Calcaire oolithique de Baireuth.)
Observ. Ce genre a été établi par M. Goldfuss pour un po-
lypier fossile, depuis long-temps signalé par Linnaeus, et qui
se trouve communément dans un calcaire fort ancien de la
Suéde, mais que M. de Lamarck avoit confondu à tort avec
ses caténipores, voisins des caryophyllies tubuleuses.
D'après l'examen que nous avons pu faire dans la collection
de M. Michelin de l'aulopore rampant et de l'aulopore conglo-
méré, il nous semble que ce genre a des rapports nombreux,
par sa première espèce, avec le genre Alecto de Lamouroux ,
et par la seconde avec les Sjringopores de M. Goldfuss. En
effet, l'une est composée de loges tubuleuses ou cylindriques,
rampantes, anastomosées irrégulièrement et fréquemment; les
ouvertures seulement un peu saillanles et situées en général
à l'endroit des bifurcations, ce qui est assez bien comme dans
l'Alecto , tandis que l'autre est formée de tubes épais, ver-
ticaux , striés en travers, contournés irrégulièrement, avec
des anastomoses transverses et remplis d'une matière diffé-
rente, solide, comme cela a lieu dans les syringopores.
Les aulopores ne sont encore connus qu'à l'état fossile, et
il paroît qu'ils proviennent tous de terrains fort anciens.
TiBiANE, Tibiana.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules cylindriques,
tubuleuses, à ouverture ronde, plus ou moins saillante»
zoo 433
et récurrentes, situées à chaque flexion de tubes anguleu-
sement flexueux , fascicules, et réunis à la base radiculée
et fixée.
A. Espèce simple.
La TiBiANE FASciCDiÉE : T. fasciculafa , Lamx., Polyp. flex.,
pi. 7, fig. 3 a; de Lamk. , 2, pag. 149, n.'' :j ; Lamx., ibid. ,
pag. 219 , n." 359 , et Zooph. , p. 16 ; Schweigger, Beobaciit. y
tab. 6, fig. 55. (Australasie.)
B. Espèce rameuse. (G. Saccoline, de Lamk.)
La TiBiANE RAMEUSE; T.Tamosa^ de Lamk., ibid., n." i.
Ohsers'. Ce genre a été établi par M. de Lamarck, et adopté
par Lamouroux , avec cette difîércnce que le prefiiier le
place dans la famille des corallinées, tandis que le second le
met avec plus de raison auprès des tubulaires; aussi leur
caractéristique est- elle toute différente.
La nôtre a été faite d'après l'examen des individus de la
collection de ces deux zoologistes, et surtout d'après un bel
exemplaire de la collection de Ltyde. Dans l'état de dessic-
cation où ils sont, c'est un tube membraneux, fort mince,
de couleur brune , cylindrique, comme plié assez régulière-
ment en zigzag , avec une ouverture ronde et un peu saillante
à chaque loge, située à chaque angle et dirigée inférieurement.
Nous ignorons s'il y a des cioisous intérieures qui diviseroient
la cavité du tube en autant de loges parliculières qu'il y a
d'ouvertures; mais cela est peu probable- Os tubes peuvent
être isolés ou réunis les uns à côté des autres, mais sans
communication entre eux, si ce n'est inférieurement, où ils
sont fixés par leur extrémité inférieure pointue.
Nous n'avons pas vu la seconde espèce, qui nous paroît
différer assez fortement de la première, en ce qu'elle est ra-
meuse et que ses cellules sont sacciformes.
NéoMÉRis, Neomerr's.
Animaux inconnus, formant un corps alongé, renflé au mi-
lieu, atténué aux deux extrémités, dont l'une est fixe et
composée d'un axe corné, fusiforme , un peu He.vucux,
portant dans toute sa moitiéinférieure uu très-grand nombre
de petits cylindres tubuleux, très -serrés j des tubercules
60, aS
434 ZOO
arrondis, granuliformes , crétacés, au-dessus, et enfin des
fossettes serrées en quinconce, jusque vers son extrémité
supérieure, qui est libre et comprimée.
Espèce. Le Néoméris en buisson; N. dumetosa , Lamx. ,
Polyp. flex. ,pl. 7, fig. 8 , a, B;Lamx. , li/i., p. 240 , n." 383 ^
et Zooph., p. 19 , tab. 68, fig. 10 — 1 1. (Des Antilles.)
Observ. C'est à Lamouroux qu'est dû l'établissement de ce
genre, d'après un corps organisé desséché, comprimé, dé-
formé, que nous avons vu dans sa collection, sans qu'il nous
ait été possible de deviner ce que ce peut être. Nous pouvons
seulement assurer que la figure et même la description qu'il
en adonnées, sont extrêmement incomplètes et même fautives.
Le milieu de la masse totale est occupé par un corps vermi-
forme , atténué aux deux extrémités, et cependant élargi à
chacune d'elles, et surtout à l'inférieure , par un petit disque
d'attache, un peu comme on en voie dans les fucus, et qui en
sert, en efïet, à plusieurs individus. Ce corps central tistuleux
est recouvert dans toute sa moitié inférieure par une sorte de
croûte entièrement formée de petits cylindres tubuleux , ser-
rés les uns contre les autres et divergens. Plus haut la croûte
est composée de petits tubercules globuleux, pédicules, d'un
blanc mat, et, enfin, le reste de l'axe est enveloppé par une
autre croûte, formée par des locules ou fossettes très -ser-
rées, disposées en quinconce. Au-delà, l'extrémité de l'axe
est dilatée, aplatie et d'un noir assez foncé; mais, nous le ré-
pétons, la dessiccation et la conservation prolongée en herbier
a tellemeut déformé ces petits corps, dont trois naissent du
même pied, que nous n'avons pu même avoir un soupçon de
leurs rapports naturels. Cependant un nouvel examen d'un
bel individu de la collection du Muséum nous porte à penser
que c'est auprès des liagores qu'il doit être placé.
TuBULAiRE, Tuhularia.
Animaux hydriformes , pourvus d'une sorte de trompe buc-
cale, saillante au centre d'une couronne simple de tenta-
cules ciliés et contenus dans des cellule^ inf'uiidibuli formes,
portées à l'extrémité de longs tubes cornés, simples ou à
peine bifurques, fixés, et formant par leur assemblage peu
serré une sorte de polypier radicule.
zoo z,35
A. Espèces indivises.
La TuBULAiRE CHALUMEAU : T. indivisa, EUis , Coraliin. , tab. 1 6 ,
fig. c; Linn., Gmel., p. 38:29, n." ;.
Tuhularia. calamari , Pallas, 2ooph. , p. 81. (Mers d'Europe.)
La T. muscoïde: T. muscoides , EUis, Coraliin., p. 45, n." 1 ,
tab. 16, 6g. 6 ; Linn., Gmel., p. 58j2 , n." 5.
Tuhul. Larynx ,'E\\\s et Solander, Zooph.^ p. 3i ; de Lauik. ,
2 , p. 110, n.° 2. ( Mers d'Europe. )
La T. CORNE d'abondance: t. cornucopiœ , Cavolini , Holyp.,
t. g , fig. 11 et 12 ; Lamouroux, Polyp. Hex., p. 2:jy , n." 667,
pL 7, fig. 6. (Méditerranée.)
La T. LAQUE; T. lacca, Quoy et Gaimard , Astrolabe, ZooL,
msc.
B. Espèces rameuses.
La T. rameuse: ï. ramena, ElUs, Coral'in.. pag. 47, n." 5 ,
tab. 17, fig. a, A; Linn. , Gmel., p. 383] , n.** 2.
Fistulosaramosa,Oth. Fabr. , Faun. Groenl., p. 441, n.''45i.
(Mers d'Europe.)
La T. TRiCHOÏnE : T. Iriclwides , EUis, Cvrallin. , tab. 16,
fig. a; Pallas, Zooph. , p. 84, n.° 41 ; Lamx. ^ Polyp. flex.,
p. 23i, n.° 370. (Mers d"Europe. j
La T. PYGMKE; T. pygmœa, Lamx., ibid. , p. 202, n.° 072.
( Auslralasie. )
Ohserv. Ce genre , établi par Pallas et successivemenl adopté
par la plupart des zoologistes, qui y ont compris uu grand
nombre d'êtres tont-à-fait héférogèaes, a été réduit à peu prés
à ce qu'il 'loit être, par M. de Lamarck et pur Lamouroux ;
cependant le premier y a encore fait entrer un bvssiis de
moule sous le nom de T. cplachna , et le second . sous celui
de T. annulata, un tube de chétopode, vivant dans ta Mé-
diterranée.
Définis et limités comme nous venons de le fairj , les tu-
bulaires forment un genre véritablement fort peu diflereni des
campanulaires, si ce n'est par la forme moins distincîe et
moins renflée des cellules.
L'animal de la première espèce a été observé pour la pre-
mière fois par Bernard de Jussieu et Gucttard. Ellis noua
en a donné une fort bonne figure. Il est assez remarquable
436 ZOO
qu'Olivi dise, au sujet de la T. ramosa , que dans cet anîmaï
on voit l'œsophage , l'estomac et le rectum , qu'il nomme
l'intestin de l'anus.
La distinction des espèces porte sur la grosseur du tube et
»ur sa simplicité ou sa ramification.
La plupart des espèces connues se trouvent dans les mers
d'Europe.
M. Risse en définit deux comme nouvelles, qu'il nomme
T. hyalina et T. caljculala; mais il est permis de douter que
ce soient réellement des tubulaires.
Les tuhularia Jistulosa , Esper, tab. ii; sululata, tab. 12;
anguina , tab. i3; compressa, tab. 14 ; clathrata , tab. iG,
sont des œufs de malacozoaires paracéphalés.
CoRYNE , Coryna.
Animaux claviforihes , pourvus de tentacules linéaires , ter-
minés par des suçoirs, et épars sur un corps céphaloïde,
porté sur une longue tige simple ou ramifiée, et fixée
verticalement.
Espèces. La Coryne écailleuse ; C. squamata, Pallas , Spic.
zool. . 10 , tab. 3 , fig. g.
Hydra squamata, Muller, Zool. Dan. y t. 4.
Tubularia ajfinis , Linn., Gmel. , p. 5854, n.° 14. (Mers
d'Angleterre.)
La C. GLANDULEUSE j C. glandulosa , Pallas, ilid. , tab. 5,
fig. 8.
Coryne ajfinis, Gaertner, ihid. , 10, p. 40.
Tuhularia coryna, Linn., Gmel., p. 5854, n." i3. (Mers
d'Angleterre. )
La C. multicorne; C. multicornis , Forskal , Icon. , tab. 26,
fig. Bb.
La C. amphore; C. amphora, Bosc, Vers, 2 , p. 240, pi. 22 ,
fig. 6. (Océan Atlantique.)
La C. sktifère; C. setifera, id. , ihid., pi. 22, fig. 7. (Océan
Atlantique.)
La C. PROLIFIQUE; C. prolifca, id., ihid., pi. 22, fig. 8.
( Océan Atlantique. )
La C. RAMEUSE; C. ramosa, de Chamisso et Eysenhardt ,
Verm., tab. 3o, fig. 3, a, Z»,
zoo 457
Ohserv. Ce genre a été établi par Gaertner dans les Spici-
legia de Pallas et admis par presque tous les zoologistes subsé-
quens. Les deux espèces principales qui le constituent parois-
«ent n'avoir guère été revues que par M, Flemming. D'après
l'élude que nous avons pu faire de quelques échantillons que
nous a donnés M. de Haan à Leyde, nous avons pensé avec
Gaertner, que ce genre doit être placé à côté des tubcilair.s.
En effet, ce naturaliste dit que le corps et le pédicule ont
une enveloppe papyracée , remplie d'une matière muco-géla-
tineuse.
Quant aux trois espèces de Bosc , elles sont bien douteuses.
Le clava parasitica de Gmelin , p. 3i3i , n.° 1 , appartient
probablement à ce genre.
§. 2. Espèces à cellules non iululeuses. (Les Sertulauies.)
Campanulaire, Campanularia.
Animaux hydriformes, pourvus d'une couronne simple de
tentacules ciliés, contenus dans des cellules urcéolées, pé-
dicellées; attachées le long d'un axe commun, filiforme,
rameux, volubile ou grimpant.
A. A lige simple, volubile ou rampante.
La Caaipaxulaiive grimpante ; C. volubilis, Ellis, Corallin. , p.
29, n." 20, tab. 14, fig. a A.
Sertul. unijlora, Pallas, Zooph. , p. 121 , n." 70.
Sertularia volubilis, Linn., Gmel. , p. 3b5i , n.° 16.
Clf lia volubilis , Lx. , Pol.flex., p. 202 , n.° 34o. (Mersd'Eur.)
La C. syringa ; C. sjringa , Ellis, Corallin., p. 41, tab. 14,
n." 21, fig. h B.
Sertularia sjringa, Linn., Gmel., p. 585i, n.** 16.
Cljtia sjringa, Lamx. , ibid., p. 202, n.''34i. (Mers d'Eur.)
La C. tJRNiGÈRE : C. umigeru , Lamx., Polyp. flex., pi. 5 ,
fig. 6, a,B, C} id.,ibid., p. 2o3, n." 34ii. ( Australasie.)
La C. a GRANDES cELLDLEs; C. macrocjtliara , Quoy et Gai-
mard , Uranie , Zool. (Australasie.)
La C. RAMPANTE; C. reptans , Lamx., Gen. Polyp., tab. 67.
fig. 4.
Laomedea reptans , id. , ibid., p. 14. (Australasie.)
458 ZOO
B. A tige simple, non voluhile.
La Campanulaire ovifère ; C. cvifera , Ellis , Corallin. , lab.
i5, n.-sS, ûg.cC, D.
Serfularia ovifera, Linn., Gmel., p. 3847, n.° 7.
Ciyt'id ovifera, Lamx. , ihid. (Mers d'Europe.)
La C. RiiGUECSE ; C. rugosa , Ellis , Corallin. , p . 43 , tab. 1 5 ^
n.° a3, fig. a A.
Sertularia rugosa, Linn., GmeL , p. 3847, n.'' 7.
Clytia rugosa, Lamx., ihià. (Mers d'Europe. )
La C. MURiQDÉE ; C. muricata, Ellis et Soland., Zooph.^
tab. 7 , fig. 3 , 4.
Sertularia muricata, Linn., Gmel. , p. 3853, n° 36.
Laomedea muricata , Lamx., Gen. Polyp.,p. 14, et Polyp.
flex. , p. 209, n.° 355. (Côtes d'Ecosse.)
Observ. Ce genre a été établi presque en même temps par
M. de Lamarck, sous le nom que nous lui avons conservé,
comme ayant plus de rapports avec la dénomination de Ser-
tularia, et sous celui de Clytia, par M. Lamouroux. Toute-
fois ces deux auteurs n'y comprennent pas absolument les
mêmes espèces , le dernier ayant formé un genre particulier
de ctrlles qui, ayant les cellules bien campanulées, les ont
disposées tout autrement sur la tige.
M. Flemming, dans l'ouvrage où il a admis ce genre circons-
crit comme M. de Lamarck l'a fait, nous a donné des dé-
tails intéressans sur la dernière espèce,
Laomédée, Laomedea.
Animaux hydriformes, pourvus de tentacules ciliés au nombre
de 12 et contenus dans des cellules généralement campanu-
lées, toujours plus ou moins pédicellées, éparscs sur les
rameaux peu nombreux d'un polypier phytoide, à tige
simple ou complexe , fixé par un grand nombre de fibrilles
radiculaires.
A. A tige simple et à cellules éporses.
Espèces. La Laomédée frcticui.euse ; L.fruticosa, Esper,
Zooph. , tab. 34, fig. 1,2.
Laomedea Sau^agii , Lamx., Polyp. flex., p. 206, n." 546.
(Océan Indien.)
zoo a59
La LAOMéoBE DB Latr : L. Lairii , Lamx. , Gen. Zooph. ,
îab. 67, fig, 5; id.f ihid., p. 14, et Polyp. flex. , p. 207, n." 5/,8.
( Auslralasie. )
La L. simple; L. simplex, Lamouroux, ibid., n." 347. (Aus-
tralasie. )
B. A tige simple et à cellules alternes.
La Laomî^dke dichotome ; L. dichotoma, EUHs, Corallin.,
p. 57, n." 18, tab. i5, fig. a, c.
Sertularia dichctoma, Liun., Gmel., p. 3855 , n." 22. (Mers
d'Europe.)
La L. KÉNiciTLÉE; L. genictilata , Ellis, Corallin,, p. 07,
lab. 12 , n." '.g , fig, i JB.
Sertularia geniculata, Linn. , GmeL , p. 3854, n** 21. (Mers
d'Europe. )
La L. ANTiPATHE; L. autipathcs , Lamx. , ibid,, -p, 206, n." 345,
pi. 6 , fig. ï , a, B. ( Australasie. )
C. A tige complexe et à cellules éparses.
La Laomédt^e touffue; L. dumosa^ Johnson, Edimh. phiL
journ. i3, tab. 3, fig. 2, 3.
Tubularia tubi/ex, id, ibid., p. 222.
Campanularia dumosa, Flemming, Brit. anim, (Mers d'An-
gleterre. )
La L. ÉPINEUSE; L. spinosa, Ellis, Corallin,, p. 07, n.* 18,
tab. 12 , fig. a, c.
Sertularia spinosa, Linn., Gmel., p. 5855, n." 25. (Mers
d'Europe. )
D. A tige complexe et à cellules alternes,
La Laomédée gélatineuse; L. gelatinosa, lEllis, Corallin.,
lab. 12, fig. c Cet tab. 38, fig. 3.
Sertularia gelatinosa , Linn. , Gmel., p. 585), 11.° 5i.
Campanularia gelatinosa, Flemm., Edimb. phil. journ., t. 2,
p. 606, tab. 5, fig. 3. (Mers d'Ecosse.)
E. A tige complexe et à cellules verticillées.
La LAOMéoÉE vERTiciLLÉE; L. verticUlata , Ellis, Corallin.,
p. 29, tab. 14, n." 20, fig. a A.
Sertularia verticillataj Linn., Gmel.; p. 585i , n," i&.
440 ZOO
Clytia verti dilata , Lamx., ihid., p. 202 , n." SSg.
Campanularia verticillata , de Lamk. , 2, p. 1 13, n.° l. (Mers
d'Europe.)
La f.AOMÉDÉE OLIVATRE; L. oUvacea , Lamx., Gen. Polyp. ,
tab. 67, fig. ] , 2.
C/^fza olivacea, ibid., p. ]3. (Terre-Neuve.)
Otser»'. Cette division générique, établie par Lamouroux,
est réellement assez peu distincte des Campanulaires, quand
on n'a ég.ird qu'à la forme des cellules et peut-être même à
celle des animaux-, aussi MM. de Lamarck et Flemming ont-ils
placé les espèces qui la constituent, dans ce dernier genre.
Toulefois on peut la conserver en ayant égard à la forme
du polypier, qui est constamment arborescent, ainsi qu'au
nombre des cellules plus grand et autrement disposées.
Les divisions que nous avons établies parmi les espèces,
serviront au moins à les faire reconnoître.
La plupart des Laomédées vivent dans nos mers.
M. Kisso en ajoute encore trois, qu'il regarde comme nou-
\-elles et qu'il nomme L. elegans , variahilis et viridis.
SiaiALAiRE , Serialaria.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules bien distinctes,
coniques, alongées ou non et presque tubuleuses , placées
en série sur un seul côté des articulations d'un poljpier fis-
tuleux , rameux et fixé.
A. Espèces à cellules partagées en groupes plus ou moins distincts.
La Sérialaire lendigère ; S. lendigera, EUis, Corallin. , p.
43, n.° 24, fig. b B.
Serlularia lendigera, Linn., Gmel. , p. 3854, "•" 20; Cavo-
lini, Polyp. niar. , 3 , p. 229, tab. 9, fig. 1,2. (Mers d'Eu-
rope. )
La S. cornée; S. cornuta, Lamx., Polyp., p. 149, n.° 260,
pi. 4 , fig. 1 , a , B. ( Australasie. )
La S. unilatérale ; S. unilateralis , Lamx. , Gen. Polyp. ,
tab. 66 , fig. 1 , 2.
AmatUia unilateralis ^ id. , ibid., p. 10, et Polyp. flex. , p. 160,
B.° 267. (Méditerranée.)
zoo 441
La Si^RiALAiRE ALTERNE ; S. altcTnata , Lamx. , Gen. Polyp. ,
lab. 65, fig. 18, ig.
Awalhia alternata, id., ibid., p. 10, et Polyp. flex., p. 1604
n." 268. (Mers d'Amérique. )
B. Espèces à cellules en spirale continue.
La S. contournée; S.convoluta, Lamx.. ièii. , n." 269. (Aus-
tralasie. )
La S. spirale; S. spiralis , Lamx., ibid., pi. 4 5 fig- -, aB.
Amathia spiralis, id. , ibid., n.° 270. ( Australasie.)
Observ. Cette division des Sertulaires a été établie pres-
que à la fois par MM. de Lamarck et Lamouroux, sous des
noms différens. Nous avons préféré à la dénomination à^A-
mathia, employée par celui-ci, celle imaginée par M. de La-
marck , comme plus expressive et plus en harmonie avec
les noms des autres genres démembrés des Sertulaires.
Nous avons étudié l'espèce commune dans nos mers, mais
desséchée dans les herbiers; Cavolini {loc. cit.) a donné des
détails fort intéressans sur cette même espèce.
La S. unilateralis est une véritable Plumulaire.
Pldmulaire, Plumularia.
Animaux hydriformes, pourvus de i5 à 18 tentacules ciliés,
contenus dans des cellules bien distinctes, axillaires, di-
versiformes, mais constamment disposées sur un seul côté
des ramilles d'un polypier fistuleux, articulé, penniforme,
et fixé par un grand nombre de filamens lubuleux radi-
ciformes.
Espèces. La Plomulaire plume; P. pluma, Ellis, CoTallin. ,
p. 27, tab. 7, n." 12 , fig. b B.
Sertularia pluma , Linn., Gmel., p. 385o, n." 12. ( Mers
d'Europe. )
La P. EN faux; P. falcata, Ellis, Corallin., p. 26, tab. 7,
n.° 1 1 , fig. a A.
Sertularia falcata, Linn., Gmel., p. 385o, n.° 12. (Mers
d'Europe. )
La P. MVRioPHYLi^ ; P. mjyriophylla , Ellis, Corallin., p. 28 ,
tab. 8, fig. a A.
44^ ZOO
Sertularia mjriophylla, Lian. , Gmel. , p. 38/i 8 , n.* i o. ( Mer*
d'Europe.)
La Plumulaire ÉCHiNuiiE ; P. echinulata, de Lamarck, a^
p. 126, n.° 6. ( Océan européen.)
La P. FRUTESCENTE; P. frutcscens , EUis et Soland. , Zooph.,
tab, 6 , fig. a, yi ^.
Sertularia friUescens , Linn., GmeL , p. 3852 , n." 53. (Côtes
d'Angleterre. )
La P. PENNAiRE ; P. pennaria, Cavolini , Polyp. mar. , 5,
p. 104, tab. 5, fig. 1 — G.
Sertularia pennaria, Linn., Gnxel., p. 3856, n." 26. (Mé-
diterranée. )
La P. riNNÉE; P. pinnata, Ellis, Corallin.,p. 34, tab. 11,
n." 16, fig. a A.
Sert, pinnata, Linn., Gmel., p. 3856, n." 24. ( Mers d'Eu-
rope et de l'Inde. )
La P. sétacée; p. setacea, Ellis, Corallin. , p. 117, tab. 58,
fig. 4, -D, T.
Sert, setacea, Linn. , GmeL ,p. 5856 , n." 64. (Mers d'Europe.)
La P. secondaire; P. secundaria , Cavolini, Polyp. mar., 3,
p. 226, tab. 8, fig. 1 5 et 16.
Sert, secundaria , Linn., GmeL, p. 5854, ^•'' 61. (Méditer-
ranée. )
La P. pennatule; P. pennatula , EUis et Soland., Zooph. ,
lab. 7, fig. 1, 2.
Sert, pennatula, Linu., Gmel. , p. 5853 , n." 55. ( Mers d'An-
gleterre et océan Ind. )
La P. AMATHOÏDE ; P. aiuatlioidea, Lamx., Polyp. flex. , p. 173,
n." 294. (Baie de Cadix.)
La P. bipinnée; P. bipinnata, de Lamarck, ihid. , n." 7,
(Océan Indien.)
La P. OBSCURE, P. ohscura.
Sert, ohscura , Forsk. , Faun. ar. , p. i3o, n." 83.
La P. ANGULEUSE: P. angulosa , de Lamarck, ihid., n." 8.
( Mers Australes. )
La P. brachiée; P. hranhiata, de Lamarck, ibid., n." 9.
( Mers Australes. )
La P. frangée; P.Jimbriata, de Lamarck, ibià., n." 10.
( Mers Australes. }
zoo 445
La Plumblaire scabre; P. scahra, de Lamk., ibid., n." 11,
( Mers Australes. )
La P. SILLONNÉE; P. sulcata^ de Lamarck, ibid., n.° i3.
(Mers Australes.)
La P. filamenteuse; P. Jilamentosa, de Lamarck, ihii.^n." 14,
(Mers Australes.)
La P. arquée; P. arcuata, Lamx., Polyp. flex., pi. 4, fig. 4.
Aglaophenia arcuala , id. ibid., p. 167. (Mers des Antilles.)
La P. EN ÉPI , P. spicata.
Aglaophenia spicata, Lamx., iJii. , n.° 76. (Océan Indien.)
La P. FLExtiEusE, P. Jlexuosa.
Aglaophenia flexuosa, Lamx., ibid., n." 276. ( Océan Ind.)
La P. ÉLÉGANTE , P. clcganS.
Aglaoph. elegans, lidmx., ibid., n.° 281. (Océan Ind.)
La P. CYPRÈS , P. cupressina.
Aglaoph. cupressina, Lamx., ibid., n.° 282. (Oc. Indien.)
La P. CRDciAi.E, P. crucialis.
Aglaoph. crucialis, Lamx., ibid., n.° 286. ( Australasie. )
La P. SPÉCIEUSE, P. speciosa.
Aglaoph. speciosa, Lamx., ibid. , n." 286. Mers de Ceilan. )
La P. GLUTINEUSE, P. glutinosa.
Aglaoph. glulinosa , Lamx., ibid., n." 287. (Australasie.)
La P. DÉLICATE , P. gracilis.
Aglaoph. gracilis, Lamx., ibid., n." 288. (Oc Ind.)
La P. HYPNOÏDE, P. hypnoidea,
Serlularia hypnoidea, Linn., Gmel., p. 3849, n." 49. (Oe.
Indien, )
Otse/v. Cette division des Sertulaires , qui ne repose que
sur la disposition des cellules du polypier, étoit proposée
par M. de Lamarck dans ses cours au jardin du Roi, avant
que Lamouroux l'eût établie dans son premier travail en
1812 , et plus tard en 1816, dans son ouvrage, sous le nom
à' Aglaophenia; aussi avons -nous adopté la dénomination don-
née par M. de Lamarck.
On ne connoit guères de ces animaux que trois oa quatre
espèces de nos mers, et encore EUis, qui les a décrites, ne
donne- t-il pas le nombre de leurs tentacules.
Nous n'avons étudié nous-mêmes qu'une espèce vivante, la
Flumulaire pinuée, très - commune dans la Manches
444 ZOO
Le nombre des espèces que nous rapportons à ce genre , est
sans doute notablement augmenté par les doubles emplois
que MM. de Lamarck et Lamouroux ont dû faire, puisqu'ils
ont eu, chacun de son côté, les Sertulaires rapportées des
mers Australes par Pérou et Lesueur; mais les caractéristiques
qu'ils donnent sans figures, sont trop peu comparatives pour
qu'on puisse aller au-delà du doute. Ils oublient même assez
souvent de donner quelques détails sur la structure simple
ou complexe de la tige, de manière qu'il nous a été impossible
d'adopter la division établie dans ce genre par M. Heiuming,
en ayant égard à cette considération.
D'après les espèces que nous avons pu étudier à l'état de des-
siccation, il nous semble que ce genre est assez artificiel; car
la forme et même la disposition des cellules sont souvent ex-
trêmement différentes.
La distinction des espèces pourroit aussi porter sur la
forme des ovaires; malheureusement on ne les trouve pas
toujours persistans.
Les Plumulaires ne diffèrent du reste en rien d'essentiel
des autres Sertulariés.
Sertulaire, Sertularia.
Animaux h)^driformes , pourvus de tentacules ciliés, contenus
dans des cellules sessiles, urcéolées, diversiformes et dis-
posées par paires obliques sur la tige et les rameaux d'un
poljpier corné, fistuleux, ordinairement flexueux ou en
zigzag et fixé au moyen de filamens radici formes.
Espèces. La Sertulaibe zonée : S. polyzonias, lEAlis , Corallin, y
"p. 6, tab. 2 , n." 3 , fig. a, h, A , B; Linn. , Gmel., p. 3856,
n.** 25. (Mers d'Europe.)
La S. DENTÉE; S. dentata, Lamx. , Polyp. flex. , p. i88,
n.° 5i5. (Baie de Cadix.)
La S. LUISANTE; 5. splendens ^ Lamx., ibid., n." 32 i. (Baie
de Cadix.)
La S. CYPRÈS : 5. cupressina, EUis, Corallin., p. 21 , tab, 3,
n." 5 , fig. a, A; Linn., Gmel., p. 3847, "•" 48.
Dynamenacupressina, Flemmin g , Brit. anim. , p. 545, n." 170.
(Mers d'Europe.)
zoo 445
La SertdiaIRE sapinette : S. abietina^ Ellis, Corail., tom. 6 ,
tab. 1, tig. b, B; Linn., Gmel. , p. 3845, n." 5.
Djnamena abietina, Fleniining, Brit. anim., p. 5^|3, n.° i6c),
( Mers d'Europe.)
La S. argentée: S. argenlea, Ellis, CoralUn., p. 6o, tab. 2,
n.° 4 , fig. c , C; Linn. , Gmel., p. 0847, n." 48.
Dynamena argenlea, Flemming, ibid. , n.° 171. (Mers d'Eu-
rope et d'Amérique.)
La S. cwREssoÏDE : S, cupressoidea, Lepechin . Acta Petrop.y
1780 , n.° 224, tab, 9, fig. 2,4; Linn., Guiel., p. 584C , n.° 7.
(Mer Blanche.)
La S. DE Misène: s. Misenensis, Cavolini , Polyp. mar. , 3 ,
p. 187, tab. 7, fig. 1,2; Linn., Guiel. , p. 3864, n." (j-j,.
(Méditerranée. )
La S. RAMEUSE : 5. ramosa, Cavolini, ibid. , 3, p. 160, tab. 6,
fig. 1,2; Linn., Guiel. , p. 3854, n." 63. (Méditerranée.)
La S. MURiQuÉE ; S. muricata, Ellis et Soland., Zooph.,
p. 58, tab. 7, fig. 5. (Mers d'Europe.)
La S. DE Templeton ; S. Templefonis , Flemming , Edimh. phil.
journ., 2 , 88. ( Mers d'Angleterre. )
La S. CONFERVIFORME ; S. confervî/ormis , Esper, SuppL, 2,
tab. 35. (Mers d'Europe.)
La S. deGay; s. Gaji, Lamx., Gen. Polyp., p. 12, tab. 66,
fig. 8 et 9. (Manche.)
La S. PECTINÉE ; S.pectinata, Ellis et Soland., Zooph,, p. 55,
tab. 6, fig. b,B; Lamx., Polyp. flex. , p. 116, n." 3.
La S. TRiDENTÉE; S. tridcntata , Lamx., ibid., n.° 3i2.(Aus-
tralasie. )
La S. ALONGÉE : s. elongata, Lamx., pi. 5, fig. b, B, c;
id. ibid., v.° 3 16. (Australasie.)
La S. grimpante; S. scandens, Lamx., ibid., n.° Sij. (Aus-
tralasie. )
La S. ROiDEjS. rigida , Lamx. , ibid. , n." Sig. (Australasie.)
La S. distante; i. distans, Lamx., ihid., n.° 3 20. (Austra-
lasie. )
La S. arbrisseau : S. arbuscula, Lamx. , ibid., pi. 5 , fig. 4 ,
û, B, C; id., ibid., n.° 32 2.
La S. MILLE -FEUILLE; S. millefoUum , de Lamarck, tom. 2,
n." 5. (Australasie.)
Mc zoo
La Sertulaire lycopode; S. Ijcopodium , de Lamarck, ihid.y
n." g. ( Australasie. )
La S. DIVERGENTE, S. divcrgens , de Lamarck, ihid., n.° 8.
(Australasie.)
Observ. Ce genre, réduit par M. de Lamarck et surtout
j)ar Lamouroux et M. Flemming, ne contient plus que les es-
pèces dont les cellules sessiles, presque dentiformes, ne sont
pas rigoureusement opposées deux à deux, ou qui sont di-
dymes obliquement; mais il faut convenir que l'on passe in-
sensiblement des espèces où ce défaut d'opposition est évident,
à d'autres où elle est a peu près parfaite , et alors ce sont pres-
que des dynaraènes. Ainsi ces deux genres sont au moins ex-
trêmement voisins, s'ils ne doivent pas être tout-à-fait confon-
dus, au point que certaines espèces, qui sont des Sertulaires
pour Lamouroux, sont des Dynamènes pour M. Flemming.
La distinction des espèces de Sertulaires paroit pouvoir
être établie sur la forme des cellules et sur celle des ovaires;
malheureusement il n'y en a qu'un assez petit nombre de
figures et les phrases caractéristiques de MM. de Lamarck
et Lamouroux sont peu comparatives.
Nos mers renferment un assez bon nombre de Sertulaires
vivantes. Les mers étrangères ont été moins explorées sous ce
rapport.
M. Risso en définit deux espèces qu'il regarde comme nou-
velles, et qu'il nomme S. spiralis et S. lifida.
BisÉRiAiRE , Biseriaria.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules turbinées, ses-
siles, non saillantes, appliquées et placées à la file sur deux
rangs le long des rameaux et des ramuscules d'un poljpier
corné, phytoïde, fixé par des fîlamens radiciformes.
Espèces. La Bisériaire thuia ; B. thuia, Ellis , Corallin. , p. 24 ,
tab. 5, n." 9, fig. t B.
Sertutaria thuia, Linn., Gmel. , p. 5848, n.*^ 9. (Mers
d'Europe. )
La B. ARTICULÉE; B. articulata, Ellis, Corallin., tab. 6 ,
n." 10 , a A.
Sertularia articulata, Linn., Gmel., p. 3857 . n.° 27. (Mers
d'Europe.)
zoo 447
^irt. lichenastrum , Lamx., Polyp. flex., 194, n." 328.
Serf, lonchitis , Ellis et Solander, Zoopli. , p. Z|2, n." 10.
Ohserv. Cette division générique a été établie par M.
Flemming {Bril. anim. , p. 545) pour deux espèces de sertu-
lariés que Lamouroux , et à plus forte raison M. de I.a-
marck, conservoient dans les sertulaires proprement dites.
Quoiqu'elle ne nous soit connue que d'après les figures d'Ellis
et sans les animaux, il nous semble qu'elle est tout aussi admis-
sible que la plupart de celles qui ont été proposées par les
deux zoologistes François. Nous nous sommes bornés à en
changer le uom Thuiaria en un autre plus significatif.
IniE, Idia.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules ovales, un
peu recourbées, disposées d'une manière serrée sur deux
rangs alternes, et saillantes sur les côtés des rameiiux ,
également alternes et comprimés, d'un poljpiar phytoïde
et fixé.
Espèce. L'Ipie squale-scie : T. pristis , Lamx., Polyp. flex.,
pi. 5, fig. a, B , C, D , E; id., ibid., p. 200, n." 558. (Aus-
tralasie. )
Ohserv. L'établissement de ce genre est dû à Lamouroux.
A en juger d'après sa figure et sa description, l'une et l'autre,
fautives et incomplètes, on pourroit le croire assez distinct;
mais d'après l'échantillon même qui a servi à son observa-
tion et que nous avons vu dans la collection de Caen, c'est
une véritable sertulaire , à cellules plus serrées , plus sail-
lantes sur les côtés et alternes, ainsi que les rameaux.
Dynamène, Djnamena.
Animaux hydriformes, pourvus de douze tentacules simples,
contenus dans des cellules urcéolées ou dentiformes, ses-
siles, disposées par paires ou bien régulièrement gémi-
nées et saillantes le long des rameaux et de la tige d'un
polypier corné, articulé, phytoide, fîstuleux et fixé au
moyen de fibrilles radiculaires , rampantes.
Espèces. La Dynamène operculée; D. operculata , Ellis, Co-
rallin.f p. 21 , tab. 3 , n."* 6 , fig. h, B.
448 ZÔO
Sertularia operculata , Linn., Gmel., p. 3844, n.* 3. (Mers
d'Europe et d'Amérique.)
La Dynamène bodrsette; D. bursaria, Ellis, Corallin., n." 8,
lab. 2 2 , fig. a A.
Sert, bursaria, Linn., Gmel., p. 3858, n." 5o. (Mers d'Eu-
Tope, )
La D. RoiDE, D. rigida.
Sert, rigida, Forskal , Faun. arah., p. i3o, n.* 85. (Mer
Rouge.)
La D. TAMARisQUE; D. tamarisca , EUis, Corallin., 4, fab. 1,
fig. 1.
Sert, tamarisca, Linn. , Gmel. , p. 3845, n." 4. (Mers d'Eur.)
La D. FiLicuLE; D.Jilicula, Ellis et Solander, Zooph. , t. 6,
fig. c C.
Sertularia filicula, Linn,, Gmel., p. 3853, n.° 56; Lamx. ,
Polyp. flex., p. 188, n.° 324. (Mers d'Europe.)
La D. BRUNATRE; D. fusccsccns , Bast., Op. subsc, 1 , tab. 1 ,
fig. 6.
Sert, pinnata, Pallas , Zooph., p. ]36, n.° 83.
Sert, fuscescens , Lamx., Polyp. flex. , p. ig5, n.°33o. (Côtes
de Cornouailles.)
La D. SCIE, D. serra.
Sert, serra , de Lamk. , 2 , p. 1 28 , n." 12, et Risso , Europ.
mérid., 5 , p. 3i j , n." 1 2. (Mers d'Europe.)
La D. piNASTRE ; D. pinaster , Ellis et Solander, Zooph.,
tab. 6, fig. b B.
Sert, pinaster, Linn., Gmel., p. 3853, n." 264. (Mers
d'Europe.)
La D. d'Evan; D. Ei>anii , Flemming, Brit. aniin., p. 644,
n." 176.
Sert. Evansii, Linn., Gmel., p. 5853, n." 69. (Mers d'An-
gleterre. )
La D. rosacée; D. rosacea, Ellis, Corallin., p. 22 , tab. 4,
n." 7, ûg. A, B, C.
Sert, rosacea, Linn., Gmel., p. 0844, n.° 1. (Mers d'Eu-
rope. )
La D. naine; d. pumila, Ellis, Corallin., p. 23, tab. 5,
n." 8 , fig. a A.
Sert, nana, Linn., GmeL, p. 3844, n.° 2. (Océan Atlant.)
"ZOO 449
La Dynamène noire, D. nigra, Flemm. , Brit. anim. , 545,
n." 178.
Serhilaria nigra, Pallas , Zooph., p. ij5. (Côtes d'Angle-
terre.)
La D. distante: D. distans, Lamx. Polyp. flex. , pL 5 , fîg. 1,
a, B; id., ibid. , p. 180, n." 5o5. (Océan Atlantique.)
La D. DISTIQUE; D. disticha , BoaC , Vers, 3, tab. 29,
fig. 2.
Sert, disticha, id,, ibid., p. 101. (Océan Atlantique.)
La D. PÉi-AGiENNE; D. pelasgica ,Bosc, ibid., tab. 29, fig. 5.
Sert, pelasgica, id., ibid., p. 102. (Océan Atlantique.)
La D. DivEacENTE : D. divergens, Lanix. , Polyp. flex. , pi. 7 ,
iig. 2, a, B;id., ibid., p. 180, n.° 007. ( Australasie. )
La D. TUftBiNÉE; D. turbinata, Lamx., ibid., n.° 006. (Aus-
tralasie.)
La D. OBLIQUE; D. obliqua, Lamx., ibid., p. 279, n.° 004.
( Australasie. )
La D. barbue; D. barbata, Lamx., ibid., p. 178, n." 5oi.
( Auslr.ilasie.)
La D.tcbiforme: D. tubiformis , Lamx. , Gen. Polyp., tab. 66,
fig. 6 et 7 ; id., ibid., p. 12. (Australasie.)
La D. sertularioïde; D. sertularioidea, Lamx., ibid., n." 299.
Observ. Ce genre, établi par Lamouroux, adopté par M.
Flemming , mais non par M. de Lamarck , contient les ser-
tulaires, dont les cellules dentiformes sont exactement op-
posées deux à deux; du reste, ce sont absolument les mêmes
mœurs, les miîmes habitudes et la même organisation. Oa
conçoit cependant qu'il puisse servir à distinguer les espèces,
et encore jusqu'à un certain point, puisque quelques-unes,
dont Lamouroux fait des sertulaires proprement dites, comme
les S. tamarisca, abietina , ciipressina, argentea , filicula, sont
des dynamènes pour M. Flemming.
Nous n'avons pas assez étudié les nombreuses espèces de ce
genre pour assurer sur quoi doit porter plus spécialement
leur distinction; mais la forme des cellules et des ovaires nous
paroissent aussi devoir fournir les meilleurs caractères.
On connoît des dynamènes dans toutes les mers. Les nôtres
en contiennent un assez grand nombre.
60, 29
45o ZOO
TuLiPAiRE , TMliparîa.
Animaux inconnus , contenus dans des cellules sessiles ou
pcdiculées, disposées par paires et par petits groupes sur
chaque articulation , composant un poljpier, naissant d'une
lige rampante.
A. Espèce dont les cellules pédicrllées sont trijuguces.
(G. LiRizoA , de Lanjk.)
La TiiLiPAiRE Ti'LiPiFÈRE ; T. tulipifira , Ellis et Sulander,
Zooph,, tab. 5 , fig. a A.
Sertul. tulipifera, Linn. , Ginel. , p. 0862, n." 72. (Mers
d'Amérique.)
13. Espèce dont les cellules sont sessiles et lijuguées.
(G. Pasythœa , Lanix.)
La TuLiPAiRE A QUATRE DENTS; T. quadridenlata , Ellis et
Solander, Zooph., tab. 5, fig. G.
Sertularia quadridentata , Linn., Gmel. , p. 5853, n." 5;.
(Océan Atlanlique.)
Observ. Ce genre a été établi par Lamouroux dans son
Histoire des polypiers flexibles, en y comprenant les deux
espèces sous le nom de Pasjlhœa,
M. de Lamarck n'a compris très-probablement avec raison,
dans son genre Tulipaire que la première espèce, qui est en
cfitet toute différente de la seconde, par la forme des cel-
lules et par leur disposition particulière. Quant à celle-ci,
il est évident que c'est une dynamène, dont les cellules bi-
juguées se serrent par petits groupes. Nous ne les connois-
sons l'une et l'autre que d'après les bonnes figures d'EUis.
Antennulaire, Antennularia.
^«imai/x polypiformes, pourvus de huit tentacules, contenus
dans des cellules extrêmement petites, peu distinctes,
ouvertes au côté interne d'articles ciliformes. disposés en
verticilles autour d'une tige simple ou peu divisée, fistu-
leuse, cornée, arficulée et fixée par un grand nombre de
filamens radicitormes.
Espèces. L'Antennl'laire simple: A. indivisa, Ellis, Corail.,
pag. 29, tab. 29, fig. a, A, B, C ; de Lamk., 2, p. 120.
zoo 45i
Cùrallin, anlennina , Linn., Gmel. , p. 585o, n." i/|.
ISrinertesia anfennina , de Lamx. , ilid., pag. i63 , n." 271,
(Meis d'Europe.)
L'Anïennulaike rameuse; A. ramosa, EUis , Corallin., p. 3i ,
(ab. 9 , n." 14? iig> 6-
ISemertesia ramosa, Lamx., ibid., n.° 275. (Mers d'Europe.)
L'A. DE Jamn ; A. Janini , Lamx. , Polyp. flex. , pL 4, fig. 5,
A, B, C.
ISemerlesia Janini, id., ibid., n." 272. (Océan Atlantique.)
Obseri'. Ce genre a été établi presque en même temps par
MiM. de Lamarck et Lamouroux : le premier, dans ses leçons ;
le second, d;ins un Mémoire lu à l'Académie des sciences.
La détiomination employée par M. de Lamarck a prévalu.
Nous n'avons pas encore étudié ces animaux vivans; mais
seulement desséchés, et il nous semble que les deux pre-
mières espèces sont distinctes. M. Flemming vient cependant
encore de les réunir en une seule.
Cymodocée, Cj'modocea.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules filiformes,
plus ou moins longues, sétacées ou dentiformes, régulière-
ment opposées deux à deux et en croix le long de tiges
cornées, listuleuses, peu rameuses, et fixées par une base
mince et élargie.
Espèces. La Cymodocée simple : C. simplex, Lamx,, Polyp.
flex., pi. 7, fig. 2, a A; id., ibid., pag. 206 , n.° 357. (Côte
d'Angleterre.)
La C. RAMEUSE : C. ramosa , Lamx. , ibid., pi. 7 , fig. 1, a A;
id., ibid., n." 358. (Mer des Antilles.)
La C. chevelue: C. comata, Lamx., Zooph. , fab. 67, fig.
12 et 10; id., ibid., p. i5; Flemming, Bril. anim, , p. 55i,
n." 199. (Côtes d'Angleterre.)
Observ. Ce genre a été établi par Lamouroux {loc. cil.) pour
une espèce nouvelle de sertulaire, la C. ramosa, que nous
avons étudiée dans sa collection et qui nous semble assez rap-
prochée des antcnuulaires ; mais qui en diffère pour la dis-
position des cellules, au nombre de deux, opposées par cha-
452 ZOO
que article, celles de Tarticle voisin étant dans une direc-
tion croisée.
La C. chevelue nous parolt en êlrc bien dilTérente, si
même c'est une serlulaire.
Quant à la C. simplex , il a été reconnu par M. Fleinniing,
que ce n'étoit qu'un échantillon mal conservé de la cainpa-
niilaiia dichutuma.
Salacie , Salacia.
Animaux inconnus, contenus dans des cellules dentifornies,
très- petites, ovales, verticillées quatre à quatre le long
des branches tubuleuses d'un poljpier corné, phytoïde et
fixé.
Espèce. La Salacie a quatre CEf.LULE? : S. tetracythara ,
Lamx. , Poly. flex. , pi. 6 , tig. 5 , a , B , C ; id. , ibid. , p. 3 1 4 ,
n." 356. ( Australasie.)
Observ. C'est encore un genre établi par 1-amouroux pour
une nouvelle espèce de sertulaire , qui ne diCFère bien sensi-
blement des autres que par la manière dont les cellules sont
groupées quatre à quatre par verticilles le long de rameaux
aigus et quadrifistuleux.
Nous avons observé la salacie à quatre cellules dans la col-
lection de Caen.
Thoa , Thoa.
Animaux hydriformes, alongés, pourvus de douze tentacules
simples, saillans en grande partie hors de cellules denii-
formes, très- petites , peu distinctes, alternes de chaque
côté des rameaux nombreux , en forme d'arêtes ; d'une
tige cornée, composée de tubes entrelacés , dont les in-
férieurs sont radiciformes.
Espèces. La Thoa halecine ; T. halecina, Ellis , Corallin. ,
tab. 10, ûg. a , A , B , C.
Sertulariahalecina ,Liun. , Gmel., p. 5848 , n.° 8 ; de Lamk. ,
2, p. 116, n.° 16; Flemming, Brit. aniii:., p. 642, n.° i65,
(Mers d'Europe.)
La T. DE Savigny : T. Savignii , Lamx. , Polyp. , pi. 6 , fig. 2 ,
A,B, C; id., ibid., p. 212, ii." 355.
Tubularia ramea, Liuu. , Gmel., p. 585i, n." jo. (Médi-
terranée.)
zoo 455
Ohserv. Ce genre a été établi par Lamouroux dans rouvr^igc
cité, et n'a été adopté par aucun zoologiste.
Nous avons étudié le polypier desséché de la première es-
pèce, commune dans la Munche, et en y joignant la conriois-
sance des animaux que nous fournit EUis, nous concevons que
l'on puisse en former \\n petit groupe, distinct parla forme
des cellules, en partie membraneuses et caduques, et par la
structure générale du poly()ier.
Quanta la seconde espèce, nous doutons un peu, d'après
la figure même de I,amouroux , qu'elle doive appartenir au
genre Thoa ; mais est- elle exacte?
Entalophore, Entalopliora,
.Animaux inconnus, contenus dans des cellules très-longues,
dentaliformes , un peu courbes, à ouverlure terminale
ronde, éparses et hérissant toutes les parties d"un poly-
pier phytoïde, peu rameux , cylindrique, non articulé et
fixé.
Espèce. L'Entalophore cellaroïde; E. cellaroides , Lamx. ,
Gen. Polyp., p. 8i,tab. 80, fig. 9 — 1 1. (Calcaire jurassique
supérieur. Caen. )
Ohserv. Ce genre, établi par Lamouroux sur un corps fossile,
(loc.cif.), ne nous est connu que par la description et ks figu-
res qu'il en a données et qui sont fout-à-f;iit insu disantes pour
déterminer au juste ses rapports. Cet auteur suppose qu'il doit
être placé dans les sertulariés, entre les clyties et les idies ;
ce qui nous paroit fort peu convenable.
SOUS-CLASSE III.
Les polyp. douteux , P. chibia.
Animaux urcéiformes , pourvus de tentacules longs, ciliés.^
disposés en fer à cheval au-dessus et autour de l'ouverture
buccale, et naissant d'une partie commune, membraneuse.
Ohserv. La disposition particulière des tentacules des pe-
tits animaux qui composent cette sous- classe, leur nature
même, portent à croire que ce ne sont pas des actinozoaires;
c'est aussi ce que tend à prouver Texistence certaine d'un
anus distinct, ainsi que la forme toute particulière des corps
454 ZOO
reproducteurs. Mais il nous est encore impossible d'assigner
positivement leur place duns la série ; et c'est ce qui nous a
détermines à les laisser provisoiren.ent dans ce type, en en
formant toutefois une sous-classe distincte.
Cristatellf. , Cristalella.
Animaux assez courts, pourvus d'un grand nombre de cirrhes
tentaculairt'S, ciliés, disposés en avant en une sorte de fer
à cheval, avec la bouche au i.àlieu de ses branches, et un
orifice médian à la racine du dos, naissant irrégulièrement
d'une partie commune, libre et non adhérente.
Espèce. La C. vagabonde : C. vagans , Cuvier, Règne anim.,
3 , p. 296 ; de Lamk. , 2 , p. 97 , n.° 1 ; Roësel, Ins., 5 , p. 659,
fig. 91.
Ohserv. Ce genre a été proposé et établi par M. Cuvier,
dans son Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des ani-
maux, et par suite dans les deux éditions de son Règtie ani-
mal, pour un animal observé et figuré par Roësel. M. de La-
marck l'a adopté dans les différens ouvrages qu'il a publiés,
en le distinguant des polypes à panaches de ïrembley, que
nous décrirons ci -après, et qu'il a nommés Plurnatelles , tou-
tefois en reconnoissant lui-même combieii ces deux genres
ont de rapports ; mais M. Raspail, dans son travail sur les al-
cyonelles , inséré dans les Annales des sciences naturelles, va
heaucQup plus loin , puisqu'il a cherché à établir que les
genres Cris:atelle , Pluniafclle , Alcyonelle et Difllugie , de
M. de Lamarck, appartiennent à un seul et même animal,
observé dans différens étals de développement. Quoique cet'e
manière de voir soit en grande partie probable, nous ne vou-
lons cependant pas la garantir d'une manière absolue, et c'est
ce qui nous porte à faire encore mention de ces genres,
Plumatelle , Pluviatclla.
Animaux courts, pourvus de deux faisceaux de cirrhes len-
taculaires, inégaux, et formant un fer à cheval, au milieu
duquel est l'orifice buccal , pouvant se rétracter dans une
partie gemmiforine de leur corps, et saillant à la surface
d'une sorte de thallus rampant et fixé.
Espèces. La P. a panache 5 P. crisfafa, de Lamk,
zoo /p5
Polj'p. à panache , Trembley , Poljp., 3 , pi. jo, fig. G et g.
Tubularia reptans , Blumenbach , JSattir., p. 440, n." 1.
La Plumatelle campandlée, P. campanulala.
Tubularia campanulala, Linn. , Ginel., pag. 3834; Roësel ,
Ins., 5, p. 447, t. 73 — jS; cop. dans TEnc. méth., pi. 47^» ,
fig. 4 , û, *.
La P. RAMPANTE, P. rcpcns.
Tubularia repens, Linn., GmeL, p. 3835; Vaucher, Bullet.
de la soc. phil., 3 , pi. 19, fig. 1 — 5.
La P. LuciFUGE, P. lucifuga.
Tubularia lucifuga, Vaucher, ibid, , pi. 19, fig. 6 — 10.
Obser^^. Les animaux qui constituent ce genre ont été ran-
gés par Blumenbach parmi les tabulaires, et c'est sous ce nom
que Vaucher a publié ses observations. Mais c'est Bosc qui,
le premier, a senti la nécessité de séparer les tubulaires d'eau
douce des tubulaires marines, et qui même a proposé le nom
dePlumatelles, pour les distingier génériquement, sans s'aper-
cevoir que le genre Cristatelle de M. Cuvier pouvoit tire la
même chose. M. de Lamarck, en suivant Bosc, s'est borné à
ajouter que les plumafelles sont fort voisines des cristatelles,
ainsi que des alcyonclles, quoiqu'il les place dans des sections
diflféi entes.
Lamouroux, qui a aussi admis ce genre, dont il a change le
nom en celui de ISaïs, fait l'observation que le P. reptans est
très-voisin de l'alcyonelle des étangs.
M. Raspail pense en effet que c'est le même animal.
Nous avons eu l'occasion d'observer, en 1826, des pluma-
tellcs vivantes, que nous avoit envoyées M. Dutrochet, et
il nous a semblé que ces petits animaux ne sont pas de véri-
tables actinozoaircs. En effet, les tentacules sont inégaux: ils
sont disposés en deux panaches, formant une sorte de fer à
cheval. Nous n'avons pu y distinguer de cils.
Alcvonelle, Alcyonella.
Animaux hydriformes. pourvus de tentacules assez nombreux,
disposés en fer a. cheval ou cercle incomplet, rétractilcs
dans une sorte Ae polypier fixé, subéreux, composé de tubes
verticaux, subpentagonaux , remplis de corpuscules grani-
formes.
456 ZOO
Espèce. L'ALCYONFXr.E des étangs: A. stagnoruin , de Lamk. ,
2 , pag. 102 , n.° 1 ; Enc. uiéth. , pi. 471^ , fijr. 5 , a ,h, c , (7.
Alcyonium Jliiviatile , Brugiiière , Enc. métli. , p. ^4? "•" ^°*
Ohsers'. Bruguière paroît être le premier naturaliste qui ait
observé la production subériforme dont M. de Lam.irck a
fait son genre Alcj'onelle, et que celui-là rangeoit paruù les
alcyons. Ar.de Lamarck, en l'examinant plus attentivement,
crut reconnoître que ce prétendu alcyon étoit habité par des
polypes, et il sentit fort bien sa grande ressemblance avec ses
plumatelles. D'après cela il est probable que l'espèce d'épongé
tluviatile, de laquelle Lichtenstein avoit vu sortir des crista-
telles, n'étoit réellement pas une spongille , mais bien la masse
alcyonitbrme de l'alcyonelle. On conçoit cependant que les
cristatelles , étant quelquefois libres , ont pu s'attacher sur
Tiiic spongilie , ai:ssi bien que sur celle-là. La liberté des cris-
tatelles seroit prouvée par l'observation de Mullcr, qui, dans
une eau où il conservoit des tabulaires d'eau douce, a trouvé
lin petit animal qu'il a décrit et figuré sous le nom de leiicO'
plira heteroclita^ si l'assertion de M. Raspail étoit tout- à -fait
hors de doute. En etfet, ce naturaliste, dans un mémoire lu
à l'Académie des sciences le 27 Septembre 1827, a établi
comme certain le premier doute <le Rluller, savoir: que ce
pourroit bien être une cristalellc (tubuluiie) qui auroit quitté
sa cellule.
Dans notre article Leucothre de ce Dictionnaire , nous
avions bien senti que celte leucophre hétéroclite appartenoit
à un tout autre degré d'organisation que les autres espèces,
et nous avions même pensé que ce pourroit bien être une
ascidie, sans penser aux circonstances dans lesquelles Mullcr
l'avoit trouvée.
Quant à l'aicyonelle de M. de Lamarck, MM. Raspail et
Robineau Desvoidy , dans un premier mémoire, lu à l'Aca-
démie des sciences, l'avaient d'abord envisagée tout autre-
ment que le célèbre auteur du Système des animaux sans
vertèbres. Ils cherchoient à prouver que les animaux que M.
de Lamarck avoit vus sur la masse alcyoniforme , n'étoient
que des parasites, et très- probablement , suivant eux, des
nais ; mais depuis lors , mieux éclairé par un travail plus
étendu, et fait sur des animaux frais, I\L Raspail a cherché
zoo 457
à démontrer que l\ilcyonel!e des étangs n'est rien autre
chose que la pluuiatelle, qui n'est elle-mûiue qu'une crista-
tclle.
DiFFLL'GiE, Difflugia,
Corps très-petit , gélatineux, contractile, pourvu de tenta-
cules inégaux, rétractiles, contenu dans une sorte de four-
reau ovale, subspiral, prolongé en ligne droite à sa ter-
minaison, et couvert de grains de sable à sa surface.
Espèce. La D. protéiforme : D. proteiformis , Leclerc, Mém.
conimuniq. à l'inst. ; de Lamk, 2 , p. 98 ; cop. dans l'Encycl.
méthod. , pi. 472 , fig. 1 , a, h.
Observ. Ce genre a été proposé par M. Leclerc dans un mé-
moire lu à l'Institut, il y a une douzaine d'années, mais qui
n'a pas été publié, et qui n'est connu que par ce qu'en dit M.
de Lamarck , et par la figure qu'il en a donnée dans l'Ency-
clopédie méthodique. Cet animal est très-pedt, puisqu'il a à
peine un dixième de ligne de long ; il se meut avec lenteur
entre les plantes qui se trouvent dans les eaux douces qu'il
habite.
M. Raspail pense que, comme le leucophra heierocUta de Mul-
1er, ce n'est qu'un degré de développement d'une alcyonelle.
C'est ce que nous ne pouvons décider, n'ayant pas encore
eu l'avantage de voir de difflugie. M. Michaux nous a confié
un petit corps brun, enroulé en planorbe et couvert de grains
de sable agglutinés, qu'au premier aspect on prendroit pour
une coqu-ille. Nous supposerons volontiers que c'est un tube
de difflugie : car ce ne peut être celui d'une larve de Fri-
gane ou de quelque insecte voisin, qui est toujours droit;
alors nous douterons un peu que la difflugie soit un simple
degré de développement de la cristatelle.
Dédale, Dedakea.
Corps ovoïde, glandiforrae , pourvu de tentacules simples,
assez longs, disposés siibradiairement , contenu dans des
cellules de même forme, transparentes, fixées et réunies
en groupes plus ou moins considérables, mais irréguliers,
sur les côtés d'un axe commun , gélatineux ou membraneux,
/.53 '/OO
cylindrique, anasîo:nnsé de inanière à former une sorte de
{;raiid réseau irrégnlier, not> lixé.
E.'ipccc. Le DâPALE de Mal'rice; D. mauritiana , Quoy et
Gaim., Astrolabe, Zoolng., msc.
Obseri>. Ce genre a été établi par MM. Quoy et Gaimard
pour un animal bien singulier qu'ils ont découvert dans les
mers de Tlsle-dc-France. Nous avons pu, grâces à leur com-
plaisance habituelle pour nous, rtxaminer dans un bon état
lie coniervatiou dans l'esprit de vin, et assurer la caracté-
ristique que nous en donnons. D'après cet examen il nous
semble que ce genre doit avoir des rapports avec les pluraa-
telles; e:i effet, la partie commune est tout-à-fait membra-
neuse et nullement cornée. Elle est formée par une sorte de
tube membraaeux, .^ans moelle vivante inférieure, comme
cela a lieu pour feus les Sertulariés et genres voisins. Ce tube
offre un mode de ramilication fort singulier , en ce que d'es-
pace en espace il se bifurque , et le plus souvent même se tri-
furque, les rameaux s^inastomosant avec ceux d'une autre
trifurcation. Il en résulte un grand réseau irrégulier, ayant
sur les côtés de presque toutes les branches des séries de trois
ou quatre polypes semblables à des bourgeons; ce réseau pa-
roît être libre: quant au polype lui-même, il est recourbé
dans sa loge, à peu près coniuie dans les eschares, et il est
également formé d'une masse de tentacules, d'un œsophage,
d'un estomac entouré du foie, et d'un viscère en communi-
cation avec lui, que nous pensons être l'ovaire.
SOUS-CLASSE IV.
Les POLYP. nus, P. niula.
Corps gélatineux, très-contractile, libre, creusé d'une cavité
stomacale, simple, pourvu à son entrée de cirrhcs tenta-
culaires, sans traces de viscères, et se reproduisant par
gemmes extérieurs.
Ohserv. Cette sous -classe est caractérisée aisément par la
simplicité de son organisation, par l'absence de tout organe
interne ou viscère, au point qu'on n'y reconnoit pas même
d'ovaire.
Elle contient dansles autres auteurs systématiques les genres
zoo 459
irycîrc, Corync, Zoanthe et Pédicellaire ; mais, dans notre
manière de voir, le premier genre seul lui ajipartient : en
effet les cnrynes sont des sertiilariés, voisins des cainpanu-
laires; les zoanthes sont des actinies. Quant aux pédicellaires,
nous n'osons encore assurer ce que c'est.
Hyrre, Hydra.
Corps en général oblong, mais très-protéi forme, pourvu à son
extrémité buccale d'un seul rang de cirrhes tentaculaires
fort longs.
E-pèces. L'Hydre verte; H. viridis , Trembl. , PoI.yp. , 1,
tab. 1 , fig. 1.
H. viridissima , Pallas , Elcncli.', 81 , n." 3.
L'H. coMjirNE; H. grisea, Trembl., ihid. , 1* tab. 1 , fig. 2.
IJ. vulgaris , Pallas, ibid. , p. 80 , n." 2.
L'H. BRUNE ; H. fusca, Trembl. , ihid. , tab. i , fig. 3 et 4.
H. oligactis , Pallas, ibid., p. 7g, n." 1.
I-'H. pale: H.pallens, Roësel, Ins., tab. 7G et 77 ; cop. dans
TEnc. mél!i. , pi. 68.
L'H. gélatineuse; H. gelalinosa , Muller , Zcol. Dan., 3 ,
p. 26 , tab. 95 , fig. 1 et 2.
L'H. JAUNE ; H. Iiitea, Bosc, Vers, 2 , p. 2dG , pi. 2J , fig. 2.
L'H. CORYNAIRE ; H. corjuaria , Bosc, ihid., fig. 5.
Ohser^. Ce genre, dont la découverte est due à Leuwen-
hoeck, et l'histoire naturelle à Tremblej'^, a été établi par
Linné, du moins pour la dénomination qu'il a substituée à
celle de polype, imaginée par Piéaumur, et ensuite adopté
par tous les zoologistes. Gmelin est le seul qui ait placé un
assez grand nombre d'actinies parmi les hydres, mais dans une
section particulière.
Depuis le milieu du dernier siècle, où l'histoire de ces sin-
guliers animaux fut enrichie des travaux successifs de Trcm-
blcy, Réaumur, Roè'sel, SchaefTer, Bonnet, Spallanzani , les
liaturalistes y ont ajouté peu de chose. Nous avons cru re-
marquer que, dans l'hydre verte, les gemmes reproducteurs
poussent toujours au même endroit, au point de jonction de
la partie creuse et de celle qui ne Pest pas. IMais M. Van der
HoéVen , professeur à Leyde, nous a dit avoir fait des obser-
4^o ZOO
va (ions contra-^licfoires , peut-être est-ce sur une espèce diffé-
rente. Nous trouvons en effet que Pallas, qui dit de la plu-
part que les bourgeons naissent de toutes les parties du
cor[)s, rapporte de la preaùère (Hjdra oligadis), qu'ils ne
sortent que de la partie voisine de la queue, et jamais de
celle-ci.
I,a distinction des espèces d'hydres est assez difficile, et
ne nous paroît pas encore suffisamment assurée. Aussi dou-
tons- nous un peu des deux espèces marines établies par M.
Bosc.
CLASSE V.
Les ZOOPHYTAIRES, Zoophytarm.
Corps assez gros, un peu diversiforme , pourvu d'une cou-
ronne simple de tentacules pinnés en nombre déterminé,
avec les ovaires internes.
Ohserv. Cette classe , composée d'animaux généralement
plus gros que ceux de la précédente, est aisément caracté-
risée par les (entacuks, qui sont toujours en nombre déter-
miné, ordinairement de huit sur un seul rang, et plus ou
moins pinnés. Leur organisation paroit aussi être un peu plus
compliquée, et surtout que celle des hydres: aussi ont- ils
tous un ovaire distinct, et cet ovaire est-il interne. On con-
çoit donc que ces êtres puissent être remontés dans l'échelle
animale. Les uns sont simples, d'autres sont seulement ag-
grégés; mais la plupart au contraire sont réunis organique-
ment sur une partie commune, vivante en elle-même, à peu
près comme les bourgeons d'un arbre font partie de la lige
de cet arbre dans une dépendance limitée. C'est ce qui nous
a fait réserver a celte classe seule le nom de zoophj'taires ,
voulant dire par là que ce sont des animaux qui jouissent
de toutes les facultés de l'animalité, mais liés entre eux par
une partie commune vivante, et s'accroissant à la manière
des plantes.
Nous partagerons cette classe en deux familles, d'après
la considération de la séparation ou de la réunion des indi-
A'idus.
zoo 461
Fam. I." Les Tubiporks, Tubiporea.
Animaux polypiformes, à ovaires internes, pourvus de huit
tentacules pinnés, contenus dans des espèces de loges cy-
lindriques, aîongécs, calcaires ou coriaces, à ouverture
ronde, tout-à-fait terminale, fixées à la base et sans partie
commune, formant un véritable polypier.
Ohserv. Cette petite famille est véritablement assez particu-
lière , quoiqu'au premier aspect elle offre quelque rcisem-
blance avec certaines espèces d'actinies , et entre autres avec
celles dont Lamouroux a fait son genre Palythoé. L s ani-
maux qui la constituent ont pour caractère d'être pourvus
de huit tentacules pinnés, comme tous ceux de la dernière
famille des zoophytaires ; mais ils en diffèrent en ce qu'ils
sont plus ou moins solitaires, et que par conséquent il n'y a
jamais de partie commune ou de polypier proprement dit.
Leur enveloppe, ou mieux la partie inférieure de leur corps
dans laquelle peut rentrer la supérieure, est en général co-
riace, et est soutenue dans son intérieur par des acicules si-
liceux ou calcaires comme cela a lieu dans tous les lobulaires
et même dans les pennatulaires. Leur corps est toujours long,
cylindrique et plus ou moins cannelé, du moins dans l'état
de dessiccation.
Le tubipore fait exception parmi les autres genres, en ce
que son enveloppe est calcaire ; mais cependant elle est d'une
structure toute différente de celle des véritables polypiers
calcaires. Au reste, l'animal est tout semblable à celui des
télestes.
§. 1." Enveloppe charnue.
CuscuTAiRE , Cuscutaria.
Animaux pourvus de huit tentacules ciliés régulièrement,
contenus dans des cellules ovales, attachées alternativement
vers l'extrémité des articulations, constituant une tige fis-
tuleuse, rampante, simple et tortueuse.
Espèce. La Cuscutairb cusclte; C. cusc'uta, Ellis, Corallin..
p. 28 , tab. 14, fig. 2, h , c.
Sertularia euscuta, Linn., Gmel., p. 385 :i, n.° 18.
46^ ZOO
?P'alke7-ia cuscuta, Flemm., J-Vern. Mein., 4, p. 485, tab.
i5,fig. 1. (Mers d'Europe. )
Ohser^, Ce genre , établi par M. Flemming sous le nom de
Walkeria, ne nous est coimu que par ce qu'a dit Ellis de la
S. cuscuta, et surtout par les observations que le premier de
ces naturalistes a insérées dans les Mémoires de la Société
Wernérienne. Les polypes n'ayant que huit tentacules régu-
lièrement ciliés, il nous semble qu'il doit appartenir à la fa-
mille des tubipores. Cependant c'est ce que nous ne voudrions
pas positivement assurer.
M. Flemming réunit aussi dans son genre TValkeria les Ser-
tularia uya et spinosa de Linnseus; mais nous avons cru devoir
les conserver dans les campanulaires.
TÉI.ESTE, Teleslo.
Corps polypiforme, pourvu de huit tentacules pinné- ? sor-
tant de l'extrémité de tubes crétacéo- membraneux, plus
ou moins marqués de huit cannelures longitudinales, et
formant par leur réunion une sorte de poljpier phytoi'de
ou rameux et fixé.
Espèces. Le Téleste jaune; T. lutca, Lamx. , Polyp. flex. ,
p. 234, n." 574. ( Australasie. )
Le T. ORANGÉ; T. aurantiaca, Lamx., ibid., pi. 7, fig. 6;
id., ibid., n." S 74.
Sjnoicuin aurantiacum? de Lamk. , 5, p. 98. (Australasie.)
Le T. PÉLAGIQUE; T. pclasgica, Bosc, Vers, 3, pi. 5o ,
fig. 6 et 7.
Alcvonium pelasgicum , id., ibid., p. i5i.
Smoicum pelasgicum, de Lamk. , ibid., n." 3. (Océan At-
lantique.)
Le T. Ai.BijHNE, T. alburnum.
Alcjoa alburnum, Linti., Gmel. , pag. 38i6, n.° 21 ; Pallas,
Zooph., Elench., p. 246, n." 201. (Océan Indien.)
Obscvi'. C'est à Lamouroux qu'est dû la proposition et la
dénouiiiialiou de ce genre, qu'il place dans son ordre des
tubuliiriécs, par la rai^on que les polypes dévoient être à
l'extréruité des tubes ; mais n'ayant connu que le polypier
desséché, il n'a pu ni le définir convenablement, ni sentir
zoo 4C5
sss rapports véritables; aussi il a encore conservé dans les
alcyons, sous le nom d\4. alhurnum , un animal qui appartient
évidemment à ses télesfes.
M. de Lamarck, qui n"a pas adopté ce genre, en a con-
fondu les espères, il 'est vrai, avec un point de doute , dans
le genre Synoïque de Phipps, qui est un ascidien agrégé.
Nous avions observé depuis 'ong temps un petit échantillon
de téleste orangé, mais desséché, et nous n'avons connu net-
tement ses rapports naturels qu'en examinant un animal rap-
porté dernièrement par MM. Quoy et Gaimard , et que nous
allons ranger parmi les cornulaircs de M. de Lamarck.
Nous avons examiné la seconde et la troisième espèce dans
la collection de Lamouroux* ce sont certainement des ani-
maux de ce genre et des espèces différentes.
CoRNULAiRE, Comularia,
^M/maux claviformes, pourvus de huit tentacules pinnés, dis-
posés sur un seul rang , contenus dans des loges infundibu-
liformes, redressées, ouvertes à l'extrémité et se continuant
par la base avec une partie commune, rampante ou adhé-
rente.
Espèces. La Cornolaire ridée: C. rugosa, Cavolini, Polyp.
mar. , lab. g , fig. 1 1 et 1 2 ; de Lamk. , 2 , p. 1 1 2 , n." 1 .
Tuhularia cornucopice, Linn., Gmel. , p. 585o, n." 9. (Mé-
diterranée.)
La C. THALAssiANTHoÏDE , C. thalassianllioidea.
Zoanlha ihalassianthoidea , Lesson, Voyage de Duperrey ,
Zoophytes, n." 1, lig. 2.
La C. FLEURIE, C.Jloridea.
Actinantha florida , id. , ibid. , n.° 1 , fig. 3.
Ohserv. Ce genre, établi par M. de Lamarck, a été adopté
par Lamouroux, et l'un et l'autre l'ont placé dans la fiimille
des sertulariées; mais il est évident que, d'après ce qu'en dit
Cavolini , il a les plus grands rapports avec le genre suivant ,
dont il ne diffère peut- être même que par présence d'une
partie commune à tous les polypes.
Les deux espèces nouvelles, observées par MM. Lesson et
Garnot, nous semblent avoir élé à tort rapportées à la famille
des Actinies. Quoique nous ne les connoissions que d'après
4C4 ZOO
les figures cifées, il est évident que ce sont des Cornulaires ,
et nullement des Zoauthes dout les tentacules ont une tout
autre forme.
Quelques Isaures de cette famille appartiennent peut-être
aussi à ce genre.
Clavulatre, Clavularia.
Animaux oviformes, claviformes , pourvus d'une bouche cen-
trale , entourée de huit tentacules pinnés , et sortant de
tubes claviformes, alongés, suhstriés. subpédiculés , fixés
et agglomérés en nombre variable à la surface des corps
marins.
Espèces. La Clavulaire vebtê ; C. viridis , Quoy et Gai-
mard, Astrolabe, Zool. , msc. ( Australasie. )
La C. VIOLETTE; C.violacea, id.,ibid. (Vanicoro.)
Obseri'. Ce genre a été établi par MM. Quoy et Gaimard
pour des animaux qu'ils «ont rencontrés dans les mers Aus-
trales, fixés sur les corps submergés, à la manière des acti-
nies ; mais qui sont évidemment fort rapprochés des téicslcs
et des tubipores.
Il est même fort possible qu'ils ne diffèrent pas généri-
quement des premiei-s, et encore moins peut-être des cornu-
laires; mais ces animaux n'étant connus que desséchés, nous
avons préféré les tenir séparés provisoirement.
§. 2. Enveloppe calcaire.
TrKii'ORE, Tuhipcra,
Animaux cylindriques, pourvus de huit tentacules pinnés et
contenus dans des tubes minces, membraneux, enveloppés
de tubes calcaires, cylindriques, verticaux, à ouverture
parfaitement ronde et se réunissant en masse plus ou
moins considérable, irrégulière et fixée? constituant une
sorte de polypier.
Le TuBiPORE musical: t. musica'is , Quoy et Gaimard,
Uranie, Zool., pi. 88 , fig. ^, B , C, D, £, F, G, H,I , K,
L, M ; Linn., Gmel., p. ojSo, n.° i.
Tuh. purpurea, Pallas , Zooph., p. Sog. (Océan Indien.)
zoo (Si
Ohicry. Ce genre, établi sur le polypier Seulement par Lin-
nseus et adopté par tous les zoologistes subséquens, a pu être
plus nettement caractérisé, et surtout considérablement res-
treint depuis qu'on en a observé ranimai. Ellis et Solander
avoient depuis long-temps donné une figure des polypes des-
séchés, lorsque Péron et Lesueur, dans le Voyage aux Terres
australes, publièrent quelques nouveaux détails, que M. de
Chamisso a regardés comme erronnés. Enfin MM. Quoy et
Gainiard ayant rapporté d'assez grands morceaux de tubi-
pore avec les animaux conservés datis l'esprit de vin, Rî. Des-
longchamps a pu nous les faire corinoltre d'une manière suffi-
sante, comme nous nous en sommes assurés sur des échantil-
lons que nous avoient bien voulu donner aussi MM. Quoy et
Gaimard. Aussi c'est bien à tort que quelques zoologistes ont
supposé que les tubipores musiques dévoient çtre habités par
des animaux semblables aux sabelles ou par quelque anne-
lide, comme le disent Schweigger et Lamouroux.
Fam. II. Les Coraux , Corallia.
Animaux hydriformes, à ovaires internes, pourvus de huit
tentacules pinnés, irrégulièrement épars et plus ou moins
saillans à la surface d'un polypier ou d'une partie commune,
arborescente, fixée par un empâtement, et composée d'un
axe solide, calcaire ou corné, enveloppée par une sorte
d'écorce gélatino-crétacée.
Observ. Cette famille , qui comprend les coraux propre-
ment dits et les cératophytes des zoologistes anciens, est ex-
trêmement aisée à caractériser, non pas par la forme des
polypes, qui ont huit tentacules pinnés, comme dans les deux
familles suivantes, mais par la manière dont ils sont placés
dans une sorte d'écorce vivante et commune, enveloppant
un axe solide, calcaire ou corné, constamment composé de
couches concentriques (ce q\ii rappelle un peu l'organisation
de la tige d'un arbre dlcotylédonjy et toujours fixé par un
large empâtement.
Elle ditfère donc de la précédente parce que les polypes
sont ici réunis à une partie commune, avec laquelle chacun
d'eux est en communication de substance, et de la suivante,
60. 3«
^M zoo
parce que cette partie commune est souteftue par un axe
solide fixé.
Elle comprend les genres Isis, Gorgone et Antipalhe de
Linnaeus et de Pallas.
Cavolini nous a donné un grand nombre de détails intéres-
sans sur l'organisation des animaux vivans de chacun de ces
genres, et qui montrent qu'ils sont bien de la même famille.
On trouve des espèces de chacun d'eux dans nos mers
d'Europe, et surtout dans la Méditerranée.
Leurs mœurs, leurs habitudes, ont été assez bien étudiées
par les observateurs italiens; Donati , Marsigli , Cavolini,
Spallanzani et Olivi, sont ceux auxquels la science doit le
plus à ce sujet.
La distinction des espèces, leur disposition systématique,
a été le sujet des travaux de Pallas, de Linnaeus, d'Ellis et
Solander, de M. de Lamarck et de Lamouroux , qui a in-
troduit un assez grand nombre de divisions génériques dans
chacun des grands genres de Linné.
Leur établissement porte essentiellement sur la nature de
l'axe central, qui peut être calcaire et corné ou entièrement
corné; sur la proportion de Taxe et de l'espèce d'écorce qui
le recouvre, et enfin, sur la saillie plus ou moins considé-
rable des loges polypifères.
Quant à la distinction des espèces, elle repose malheu-
reusement davantage sur des caractères tirés d'individus
desséchés dans nos collections, que sur ceux que ces ani-
maux offrent à l'état de vie.
CoRAii-, Corallïum.
Animaux polypiformes , pourvus de huit tentacules pînnés,
contenus dans des cellules immergées dans une écorce assez
peu épaisse, charnue, qui enveloppe un axe épais, entière-
ment pierreux, très-solide, strié, irrégulièrement ramifié
et largement fixé.
Espèces. Le Corail rocge ; C. ruhrurn , Cavolini, Polyp.
mar. , i , lab. 2,
Isis nobilis , Pallas, Zoopli,, p. 223, n." 142.
Gorgonia nobilis, Linn., Gmel. , p. 38o5 , n." 33.
zoo 467
Gorgonid preliosa , Ellis et Solander, Zooph., p, go, n." 16,
tab. i3, fig. 5 et 4. (Méditerranée.)
Ohserv. Ce genre a été établi par M. de Lamarck sur la
considération de l'uniformité de substance dans l'axe de la
partie commune et sur sa nature calcaire ; ce qui le distingue
des Isis et des Gorgones. En effet, celle des animaux seule,
d*après ce que nous en ont appris successivement Marsigli ,
Donati etCavolini, n'auroit pas demandé cet établissement ,
tant ils ressemblent à ceux des autres zoophytaires arbori-
formes.
Ce genre ne confient encore qu'une seule espèce vivante^
et il est remarquable qu'on n'en a pas encore rencontré dé
fossile.
isis , Isis.
animaux polypiformes, très-petits, à huit tentacules pinnés ,
confondus et épars en très-grand nombre dans une subs-
tance molle, charnue, fort épaisse, formant l'écorce d'un
axe central, arborescent, fixé et composé de pièces cal-
caires, articuliformes , striées, séparées par des intervalles
cornés.
* Espèces vivantes.
L'Isis QUEUE-BE-CHEVAL : J. Jiippuris , Ellis et Soland. , Zooph. ,
tab. i3, fig. 1 — 5; Liun., Gmel., p. 0792 , n." 1. (De toutes
les mers. )
L'I. ALONGÉE : 7. elongata, Séba, 3, tab. 106, fig. /^^, de
Lamarck. ( Océan Indien ? )
L'I. grêle: I. gracilis, Lamx., Polyp. flex., pi. 18, fig. ij
id. ibid., p. 477, n.° 621. (Mers des Antilles.)
L'I. ifiÈ(iVAR.TiCLE; I. inequarticulata , de Haan , Mus. de Leyde.
(Japon, Siebold.)
*''■ Espèces fossiles.
L'Isis COCRTARTICLE ; 7. hreviarticulata , Guettard, 5, p. 620,
pi. 18, fig. 5. (Angleterre, Kent.)
L'I. de Malte: 7. melitensis , Scilla , Corps mar., tab. 20,
fig. i; Goldfuss, Petref., p. 20, n." 1, tab. 7, fig. 17, a, h,
(Cale. tert. de la Sicile.)
L'I. RÉTÉPORACÉ ; 7. reteporacea , Goldfuss, ibid., tab. 20,
fig. 4. (Cale. tert. de Westphalie. )
4^8 ZOO
Ohserv. Ce genre a èié établi par Linné, mais il y confon-
tloit le corail proprement dit; ainsi c'est à M. de Lamarck
qu'est due sa circoDScription actuelle.
Aucun auteur n'a encore décrit ces animaux vivans. M. de
Lamarck dit qu'ils ont huit tentacules pinnés; mais dans les
excellens détails qu'Ellis a donnés de la structure de TI. queue-
de-cheval, les tentacules paroissent être simples.
Quoique M. de Lamarck dise que cette espèce se trouve
vivante dans toutes les mers, nous n'avons réellement aucune
preuve qu'elle existe dans la Méditerranée.
Méutée, Melitœa.
Animaux inconnus, contenus et ép^rs dans une substance
molle, charnue, foru-ant par la dessiccation une sorte d'é-
corce à un axe central arborescent , irrégulièrement ra-
mifié, noueux et composé d'articles pierreux, substriés et
séparés par des intervalles spongieux et renflés.
Espèces. La Méiitée ochracée; M. ochracea, Séba, 3, tab. 104 ,
fig. 1.
Isis ochracea, Linn., Gmel. , p. SygS, n." 3. (Mers des
Indes. )
La M. ÉCARLATE; M. coccinca , Ellis et Soland. , tab. 12,
fig. 5.
Isis coccinea, Linn., Gmel., p. 0794, n.° 6. (Oc. Ind. )
La M. rétifère; M. rctifera, Esper, Suppl. , 2, tab. 5.
Isis auranlia, id. , ihid. (Océan Austral.)
La M. TEXTiFORME ; M. tcxtiformis , Lamx., Polyp. flex. ,
pi. 19, fig. 1.
Ohser^', Ce genre, qui n'est connu que d'nprès des poly-
piers desséchés, a été établi par Lamouroux et adopté sous le
même nom par M. de Lamarck pour quelques espèces d'Isis
de Pallas et de Linnœus, dont l'axe est spongieux dans les in-
tervalles des articulations et dont ïes polypes sont un peu
saillans à la surface de l'écorce.
Il est assez remarquable que ces polypiers sont constam-
ment colorés en rouge plus ou moins vif et très-élevés. Nous
avons vu un individu de la première espèce, qui avoit plus
de quatre pieds de haut.
zoo 469
Gorgone, Gorgonia.
Animaux polypiformes , pourvus de huit tentacules pinnés
avec la bouche au cenîie, et autant d'orifices pour les
ovaires; contenus dans des cellules mamelonnées ou non,
et éparses dans une écorce mince, enveloppant un axe
phytoide, solide, entièrement corné et largement fixé.
**■ Espèces vivantes.
A. A loges polj'pifères non saillantes.
La Gorgone gladibe : G. anceps , EUis, Corallin. ^ tab. 27,
fig. 9; Linn. , Gmel., p. 38o5 , n.° 10. (Mers d'Eur. et d'Amer.)
La G. pinnée: G, pinnata, Séba, 3, tab. ii4i fîg> 3; Linn.,
Gmel., p. 38o6, n." 1 1.
G. americana, ibid., p. 3799, "•" ^7*
G. selosa, ibid. , p. 3807, n." 12.
G. acerosa, Pallas, Zooph.,p. 172, n." io5. (Mers du
Nord et Méditerranée. )
La G. l'iytJETÉE: G. petechizans, Marsigli, p. io5, tab. 20.
fig. 89 — 95; Linn., Gmel., p. 38o3 , n." i3.
G. abietina, Linn., Gmel., p. 38o8 , n." 07; EUis et Soland.,
p. 95, tab. 16, n.° 25. (Méditerranée et Atlantique.)
La G. étalée: G.patula, Ellis et Soland., Zooph., tab. i5,
lig. 3 et 4; Linn., Gmel., p. 58oo, n." 19. (Méditerranée.)
La G. RHizoMORPHE : G. rhizomorpha , Lamx., Polyp. flex..
p. 401 , n.* 549. (Océan, golfe de Gascogne.)
B. A loges polj'pifères saillantes et pustuleuses.
La Gorgone éventail: G.Jlahellum^ EUis, Corçllin., p. 76,
tab. 26, fig. A; Linn., Gmel., p. 0809, n." 16. (De toutes
les mers.)
La G. TCBERCULÉE : G. tubcrculata , Esper, 2, tab. 07, fig. 2;
de Lamk. , ibid., n." ii. (Méditerr. , Corse.)
La G. placome: G. p/acomus, Ellis, Corallin., p. 82, tab. 27,
fig. a, ^,41,^ 2, ^3; Linn. , Gmel. , p. 3799 , n." 3.
(Méditerr. et mer de l'Inde.)
La G. FOURCHUE; G. furcata , de Lamk., ibid., n." 16. (Mé-
diterranée.)
La G. verruql'euse : G. i-errucosa , Cavolini , Polfp. mar., i ,
tab. 1 ; Linn. , Gmel. , p. 38o3 , n," 8. (Méditerranée et Océan.)
4-:o ZOO
La Gorgone céràtophyte : G. ceralophjta , Cavolîni, ihid.,
p. 29, tab. 1 , fîg. i; Linn., Gmel.,p. 38oo, n." 6. ( Méditerr.
et Océan.)
La G. LIANTE : G. viminalis , Ellis et Soland. , p. 82 , n." 5,
lab. î2, fig. 1; Linn., Gmel., p. 38a3 , n." 3i. (Méditer-
ranée.)
La G. SARMENTEL'SE : G. surmentosa , Espcr, 2 , tab. 21 , fig. 1
et 2; t. 46, Cg. 1 et 2; de Lamk. , ibid, , n." 02. (Méditer-
ranée.)
La G. RESSERRÉE : G. stricta , Marsigli, th., p. 91 , tab. 16,
fig. 80; Bertoloni, Decad, 3 , p. 94 , n." 3.
C. A loges poljpifères , saillantes et recourbées en haut,
La G. VERTiciLLAiRE; G. veriicîUaris , Linn. , Gmel. , p. 3798,
n." 2.
La G. ALONGÉE : G. elongata, Esper, Supplem. , 2, tab. 55;
Linn., Gmel., p. 38o2, n." 7. (Océan et mers du Nord.)
La G. FtEURiE : G.Jlorida, Muller, Zool. Dan., 4, t. i37i
id., ibid., p. 20. ( Meris du Nord.)
*"' Espèces fossiles.
La G. INCERTAINE: G. anceps, Goldfuss, Petref,, tab, 36, fig. 1,
a, i, c, d; Schlotheiin. (Dolomie deThuringe.)
La G. INFUNDIBULIFORME ; G. infundibuUformis , Goldfuss,
ihid., tab. 36, fig. 2, a, b. (Dolomie des monts Ourals.)
La G. ANTIQUE; G. anliqua, Goldfuss, ibid., tab. 36, fig. 3,
fl, h. (Monts Ourals. )
Observ. Ce genre, établi par Linné, a été assez réduit par
Lamouroux, qui en a retiré les espèces qui constituent ses
genres Eunicea, Plexaura, Primnoa.
Il contient cependant encore un assez grand nombre d'es-
pèces de toutes les mers et dont plusieurs vivent dans la
Méditerranée.
Çavolini et Bertoloni ont étudié ces animaux vivans.
Quoique nous ayons cité les Gorgones fossiles de M. Gold-
fuss, nous doutons fort que ce soient de véritables Gorgones;
nous croyons même pouvoir dire positivement que cela n'en
est pas pour le corps organisé, dont il a fait sa G. incerta,
çt que nous avons vu dans la collection de M. Michelin.
zoo 471
EuNicÉE , Eunicea.
Animaux polypiforrnes, pourvus de huit tentacules courts,
pinnés? contenus dans des espèces de cupules ou mame-
lons saillans, épars et en séries à la surface des ramifica-
tions d'un polypier phytoïde, composé d'une écorce épaisse,
cylindrique ^ recouvrant un axe corné et généralement
comprimé.
Espèces. L'EuNicKE antipathe; E. antipatkes , Séba, 5, t. 104,
n." -2 , et 107, n." 4.
Gorgon. antipathes , Linn. , Gmel., p. 38o4, n." g. (Médit.
et Indes orientales. )
L'E. PAPILLEU3E; E. papillosa , Esper, Zooph. , tab. 60.
Eun. microtheia, Lamx. , Polyp. flex., p. 435, n.° 601.
L'E. LiMiFORME : E. Umiformis , Ellis et Soland., tab. 18,
fig. 1 ; Lamx., ihii., p. 436, n." 602. (Mers d'Amérique.)
L'E. succiNÉE , E. succinea.
Gorgon. succinea, Linn., Gmel. , p. 3799, n." 5.
L'E. FAUX-ANTiPATHE , E. pseudo-antipatlics.
Gorgon. pseudo antipathes, de Lamk., n.° 40. (Mers d'A-
mérique. )
L'E. clavaire; e. clavaria , Ellis et Soland, Zooph., tab. 4?
fig. 2. (Mers des Antilles.)
L'E. A GROS mameeons: e. mammosa, Lamx., Polyp. flex.,
pi. 17 ; id. , ibid. , n." 607.
L'E. CALiciFÈRE, E. calyculata.
Gorg. calyculata, Linn., Gmel., p. 38o8 , n." 58.
Observ. Ce genre, établi par Lamouroux (toc. cit.), ne
repose guéres que sur l'épaisseur de la partie charnue cor-
ticale et peut-être sur la saillie directe et la forme cupuloïde
des mamel«ns polypifères. Tout le reste est comme dans les
Gorgones; aussi M. de Lamarck. ne l'a pas adopté.
EUis a donné de bonnes figures de deux espèces, avec
l'enveloppe et les animaux vivans ; malheureusement sans
description ; en sorte qu'il est impossible d'assurer que les
tentacules soient pinnés.
FuivicuLiiNE, Funiculina.
Animaux papillifornaes ou mamelonnés, disposés par série»
472 zoo
alternes de chaque côté et dans toute la longueur d'un
corps commun, libre? fort grêle, composé d'une écorcç
assez mince et d'un axe corné.
Espèces. La Funiculine cylindrique : F. cylindrica , Linn.,
A/«s. Adolph, , tah. 19, fig. 4; cop. Tr. phil., 53,tab. uo ,
%• 17- , ^ _
. Pennatula miralilis , Pallas, Zooph., p. Zj2; Linn., Gmel. ,
p. 5a65. n." 5.
La F. arondinacée: F. arundinacea , Linn., Gmel., p. 5866 ,
D." Il; d'après Modeer, A'o^', ad. Stockh., 1786, 4, n."6,
chap. 28.
Ohsrrv. Ce genre, établi par M. de Lamarck, a pour ca-
ractère essentiel la disposition des animaux en deux séries
longitudinales et alternes dans toute la longueur du corps
commun, assez semblable à une petite ficelle atténuée aux deux
extrémités, du moins d'après la figure citée et la description
de M. de Lamarck; mais en étudiant de plu? près la funicu-
line de la collection du Muséum , nous nous sommes assurés
que ce n'est réellement qu'une gorgone cà polypes mamelon-
nés, saillans, à peu près comme dans le genre Eunicée de La-
raouroux , mais dans une autre disposition. Ainsi le genre Fu-
niculine a dû être retiré de la famille des Pennalulcs.
Outre la Pennat. miralilis de Pallas, M. de Lamarck plaçoit
aussi dans ce genre la P. quadrangularis du même zoologiste,
mais M. CuvierPen a retirée pour former son genre Pavonaria;
et ce qui est assez singulier, c'est que M. Cuvier a en outre
établi un nouveau genre avec la P. mirabilis de Linné, sous
le nom de Scirpearia , sans penser qu'il étoit établi avec le
même animal, type du genre Funiculine de M. de Lamarck.
Plf.xaure, PLcxaura.
Animaux inconnus, contenus et épars dans des cellules non
saillantes, immergées dans une écorce fort épaisse, très-
peu calcaire, subéreuse dans l'état de dessiccation, recou-
vrant un axe arborescent, souvent diehotome , corné et
fixé.
E.^pèces. La Plexaure épaisse, P. crassa.
Gorgonia crassa ^ Linn. , Gmel.. p. 38o6. n." 54. (Mers d'A-
Biérique.)
zoo 470
La Plevauhe A grandes cellules; T. macrocythara, Lamx. ,
Polyp. flex., p. 429, D." 694.
La P. HÉTÉROPORE, P. hetcropora.
Gorgon. heteropora, de Lamk., Mém. du Mus. , t. 2 , p, 162,
et Aniin. sans vert., 2, p. 021 , n.° i5<). ( Aniér. mérid.)
La P. friable; P.friabilis , Ellis et Soland. , Zooph. , tab. 18,
fig. 3.
Gorgon. friabilis , id.^ibid., p. 94. (Océan Indien.)
La P. LIÈGE; P. suberosa , Ellis, Corallin., p, 78, tab. 26,
fig.P,Q,Jl.
Gorgon. suberosa, Linn. , GmeL , p. 38o2, n." 57. (Indes
orient. ,et occid.)
La P. PENCHÉE; p. homomalla , Esp., 2 ,■ tab. 29, Cg. i, 2.
Gorgon. homomalla, de Lamk., ihid. , p. 169, n." 28. (Mers
d'Amérique. )
La P. OLIVATRE; P. olivacea, Lamx., ibid.,j)\. 16, n." 699.
La P. FLEXUEusE: P. flexuosa, Lamx., Gen. Polyp., tab. 70,
Ëg. 1,2; id. ihid. , p. 35. (Océan des Antilles.)
Obseri'. Cette division des Gorgones, établie par Lamou-
roux , repose sur d'assez foibles caractères, l'épaisseur de
l'écorce et l'immersion des cellules polypifères; malheureu-
sement toutes les espèces qui la constituent ne sont encore
connues qu'à l'état de dessiccation.
MuRicÉE, Muricea.
Animaux inconnus, formant des mamelons coniques, squa-
meux, très-saillans, tubuliformes et épars à la surface
des rameaux subdistiques d'un polypier phytoide , composé
d'une enveloppe corliciforme médiocrement épaisse et re-
couvrant un axe corné, cylindrique, si ce n'est à Porigine
des ramifications.
Espèces. La Muricie épineuse; M. muricata, Lamx., Gen.
Polyp., tab. 71 , fig. 1 , 2.
Muricea spicifera, id. , ibid. , p. 56.
Eunicea muricata, id. , Polyp. flex., p. 4^9, n." 609.
Gorgonia muricata, Linn., GmeL, p. 58o3, n." 52. (Mers
de Cuba.)
La M. alongée; M. elongala, Lamx., Gen. Polyp., tab. 71,
fig. 3 , 4. ( Mers de la Havane. )
474 ZOO
Obseri'. Ce genre, établi par Lamouroux {loc. cit.), diffère-
t-il assez des Eunicées pour être admis ? c'est ce qui nous pu-
roît fort douteux. Il diffère peut-être encore moins des Prim-
noas du même auteur.
PciMNOA , Primnoa,
Animaux inconnus, formant des mamelons alongés, squameux,
trés-saillans, épars à la surface d'un poljpier dendroide,
dichotome, formé d'une écorce assez mince et d'un axe
corné, très -dur.
Espèce. La Phimnoa lépadifèbe; P. lepadifera,^sper , tab. 18,
fig. 1 , 2.
Gorgon. lepadifera , Linn. , Gmel. , p. 3798, n.° 1. (Mers
du Nord. )
Ohserv. Ce genre, établi par Lamouroux, ne contient qu'une
seule espèce, qui paroit être assez commune dans les mers
de Norvvége.
Nous avons pu en étudier un assez bel individu , en bon état
de conservation , que nous devons à la générosité de M. Sto-
ckes.
C'est un genre assez peu important.
Antipathe, Antipathes.
Animaux inconnus, contenus et épars dans une substance
gélatineuse, épaisse, caduque par la dessiccation, formant
l'enveloppe corticale d'un poljpier corné, flexible, ordi-
nairement hérissé de quelques épines, rameux et plus ou
moins filiciforme.
Espèces. L' Antipathe dichotome : A. dichotoma , Marsigli ,
Hist. de la mer , tab. 21 , fig. 101 et io5 , et tab. 22 , fig. 104 j
Linn., Gmel., p. 3796, n.° 8. (Méditerranée.)
L'A. EX BATAIS : A. scoparia? Esper, Supplem. , 2, tab. 4;
de Lamk., Mém. du Mus., t. 1 , p. 475, ii." 7. ( Méditerr. )
L'A. MÉLÈZE : A. larix , Esper, 2, tab. 4; de Lamk., ibid. ,
n.° 11. (Mer Adriatique. )
L'A. MYRioPHYLLE : A. mjrioplij'lla , Ellis et Soland., Zooph.,
tab. ig, fig. 11 j 12; Linn., Gmel., p. 5795. n." 4. (Médi-
erranée et océan Indien.)
zoo 475
L'Antipathe fenouil de mer : A. fceniculacea , Rumph.,
4mboin., 6 , p. 208 , tab. 80, fig. 3 ; Linn., Gmel., p. 3797 ,
n." 1 5. (Méditerranée. )
L'A. subpinnée: a. subpinnata, EUis et Soland. , tab. 19,
fig, 9, 10; Linn., Gmel., p. 3796, n." 3. {Méditerranée.)
L'A, RAYONNANT : A. radians, Esper, Suppl. , 2, tab. 7; de
Lamk. , Mém. du Mus., 1, p. 476, n." 14. (Méditerranée.)
L'A. ajonc: a. iilex, EUis et Soland., Zooph., tab. 19,
fig. 7, 8; Linn., Gmel., p. 3796, n." 1. (Océan Indien.)
Observ. Ce genre, établi par Pallas dans son Elenchus zoo-
pliytorum, a été admis sans modifications par les zoologistes.
Cependant, à en juger par les polypiers, la seule chose que
l'on connoisse et encore qui sont le plus souvent dépouillés de
leur écorce, il diffère à peine des Gorgones; seulement, dans
l'état de dessiccation où ces animaux existent dans nos col-
lections , l'enveloppe corticiforme desséchée est beaucoup
plus mince et presque pelliculaire dans les antipathes, tandis
que dans les Gorgones elle est toujours assez épaisse, plus ou
moins friable et très -crétacée. Quant aux épines qui existent
le plus ordinairement sur les antipathes et que l'on donne
comme leur caractère distinctif, Lamouroux fait l'observation
fort juste, qu'il existe de véritables antipathes qui en sont
dépourvues. Toutefois Pallas, en disant que les Antipathes
offrent, comme lesSertulaires, des ovaires turbines, saillans à
la surface, fournit un caractère plus important pour les sé-
parer des Gorgones.
On trouve des Antipathes dans toutes les mers.
Le nombre des espèces caractérisées par M. de Lamarck
et par Lamouroux est assez considérable; mais elles ne Iç
sont que d'après le polypier.
CiiiRHiPATHE, Cirrliipalhes.
yfnimaux polypiformes, extrêmement petits, pourvus de six
tentacules ridés, non pinnés? entourant une massebuccale,
fort saillante et lobée, épars et enfoncés dans une subs-
tance gélatineuse fort peu épaisse et servant d'écorce à
un axe corné , simple , fistuleux , formant un polypier co-
lique, tx'ès-alongé , cirrhiforme, hérissé de spijmlessérialcs.
%i^ zoo
Espèces. Le Cirrhipathe spiral; C. spiralis , Ellis etSoland.,
ïab. 39, fig. 1 , 6.
Antipathes spiralis, Linn., Gmel., p. SygS , n." 1. (Médi-
terranée et mers des Indes. )
Le C. DE Siebold; C. Sieboldi, de Haan , Mus. de Leyde. (Ja-
pon, Siebold.)
Ohserv. Nous croyons devoir distinguer génériquement cette
espèce d'Antipathe, qui diffère notablement des autres par
sa forme générale et par celle des animaux qui la constituent,
du moins en s'en rapportant à ce qu'EUis nous a donné à ce
sujet. L'axe est fistuleux dans l'état de dessication.
Est -il certain que le Palmijuncus anguinus , figuré par
Rumph , Amboin. , 2 , p. 202 , tab. 78 , appartienne à la même
espèce que Y A. spiralis, qui se trouve dans la Méditerranée?
t'est ce qu'assure Pallas; mais c'est ce dont ou peut douter
avec Lamouroux. Nous ne serions pas étonnés quand ce se-
roit la même que le C. de Siebold.
(G. Pennalula^ Linn.)
Animaux polypiformes, pourvus de huit tentacules pinnés,
plus ou moins saillans et régulièrement épars à la surface
d'une partie seulement d'un corps commun libre ou adhé-
rent? ayant une forme fixe et composé d'un axe central,
solide, enveloppé par une substance corticiforme charnue,
souvent fort épaisse et soutenue par des acicules calcaires
plus ou moins nombreux.
Ohserv. Cette famille véritr-blement fort naturelle corres-
pond exactement au genre Pennafula de Linnœus. Elle est
remarquable en ce que la partie commune du Zoophyte a
une forme déterminée, régulière, symétrique, ce qui n'a
lieu ni dans les Coraux ni dans les Alcyonaircs , de ma-
nière à représenter un peu le rachis ou la tige d'une plume,
et en ce qu'elle est soutenue par une pièce solide, plus ou
moins osseuse, poussant à la fois par les deux extrémités,
et ne servant jamais à l'attache du zoophyte, même dans les
espèces qui sont indubilablcmcnt fixées.
zoo 477
'Nous croyons, en efiTet, que tous les pennatulaires ne sont
pas nécessairement libres et que par conséquent ils ne méri-
tent pas le nom de polypes llottans, sous lequel M. de La-
marck les a réunis. Les ombellulaires, par exemple, ne peu-
vent certainement pas être libres et flottantes.
On trouve , à ce qu'il paroit, des pennatulaires dans toutes
les mers.
Ils ont été jusqu'ici assez incomplètement étudiés et presque
toujours à l'état de dessiccation , sans qu'on ait presque jamais
eu égard aux animaux. Aussi les genres proposés par MM. de
Lamarck et Cuvier ne doivent-ils être admis que provisoi-
rement.
Ombellulaire, Umbellularia.
Animaux Tpo\ypi(ormes , alongés, subcylindriques, pourvus de
huit tentacules fortement pinnés, réunis en forme de
bouquet ou d'ombelle, et en petit nombre à l'extrémité
d'une partie commune, régulière, tétragone, peu épaisse,
corticale, contenant dans son intérieur un long osselet de
même forme et entièrement calcaire,
Espèces. L'OiMBELLULAiRE ENCRiNE; U. cncnVius , Ellis , Cora//.j
p. 86, tab. 07, fig. A, B, C, D, E, F.
Pennatula encrinus , Linn, , Gmel. , p. 3867, n.° 16.
Voriicella Gomposita, Linn. , Sjst.nat., la, 2, p. i3i7, n." 1.
Isis encrinus, Linn., Sjst. nat. , 10, tom. 1, p. 80.
Umbellularia groenlandica, de Lamk, , 2, p. 436. (Mers du
Groenland.)
L'O. sTELLiFÈRE : O. stelUfera, Linn., Gmel. , p. 3866, n.°9;
d'après MuUer, Zoolog. Dan., 1 , pag. i33, n.° 67, tab. 35,
lig. 1 — 3.
Ohserv. Ce genre, établi par M. de Lamarck, ne contient
encore que l'espèce qui lui sert de type, et dont un seul in-
dividu a été arraché du fond de la mer au Groenland. On
n'en a pas revu d'autres depuis plus de cent ans, et l'on
ignore même dans quelle collection se trouve aujourd'hui
l'individu figuré par Ellis et dont la figure a été copiée par»-
tout.
La seconde espèce est placée ici avec doute.
478 ZOO
Bohadsch est le premier qui ait senti les rapports de cet
animal avec les pennatules. Avant lui on croyoit qu'il en
avoit avec les encrines , 'comme l'indique le nom spécifique
que Linnœus lui a donné.
ViRGULAïaE, Virgularia.
^m'mat/x polypifornies, à huit tentacules ciliés, disposés sur
un seul rang au bord postérieur de petites pinnules, em-
brassantes, obliques, non épineuses, occupant l'extrémité
postérieure d'un corps commun ou rachis libre, cylindrique
et presque linéaire.
Espèces. La Virgulaire a ailes lacties : V. mirabilis, Muller ,
Zool. Dan., p. 11, tab. 1 1 ; Sowerby , Biit. miscell. , i,
p. 5i, tab. 25. (Mers du Nord.)
La V. jvjNcoïnE: V.jancea, Esper, Zooph. Pennat. , tab. 4,
fig. 1 — 6 ; de Lamk. , 2 , p. 432 , n." 2. (Mers d'Europe.)
La V. australe; V. australis , Séba, 5, tab. 114, n.° 2.
Pennat. juncea, Pallas, Zooph., p. 071, n.° 217. (Océan
Indien..)
Observ. Ce genre , eti le considérant comme établi principa-
lement sur la. pennatiila mirabilis de Muller, ne semble différer
des pennatules proprement dites que parce que le rachis est
linéaire et que les animaux sont portés sur des pinnules
obliques , sur un seul rang. Il se pourroit que les deux pre-
mières espèces n'en fissent réellement qu'une, la seconde
ne différant de la première que parce qu'elle a été décrite
et figurée d'après un individu desséché; mais bien plus, sui-
vant M. Flemming, qui a eu l'occasion d'examiner la pre-
mière vivante, il paroit presque certain que, malgré l'obser-
vation de M. de Lamarck, la P. mirabilis de Linnaeus, celle
de P.illas et celle de Muller , appartiendroient à la même
espèce ; alors celle qui sert de type au genre Funiculine de
M. de Lamarck, le P. mirabilis de Pallas, figurée par Linné,
ne seroit aussi qu'une Virgulaire; mais est-il certain que la
pennatule que M. Flemming avoit sous les yeux, fût bien
le P. mirabilis de Pallas? c'est ce dont on peut douter : en
effet, nous nous sommes assurés que la Funiculine de M. de
Lamarck, établie sur le P. mirabilis de Pallas, figuré dans le
Mus.reg. (édit. fr.), n'est pas même une pennatule , mais une
zoo 4t9
gorgone. Ce qui est hors de doute, comme le fait observer
M. Flemming, c'est que M. de Lamarck a cité la figure de
Linné {Mus. Ad., t. 19, fig. 4 ) une fois pour sa funiculina
cjLindrica, et une autre fois pour sa virgularia juncea.
Ainsi, en admettant comme un fait l'observation de M.
Flemming, il en résulteroit que les deux genres Virgularia et
Funiculina de M. de Lamarck, et le genre Scirpearia de M.
Cuvier, reposeroient sur une seule et unique espèce, ce qui
nous semble erroné.
Quant à la virgularia australis de M. de Lamarck, établie
sur un axe calcaire, nous n'osons assurer que cet axe, que
nous avons examiné d'après un individu rapporté par MM.
Quoy et Gaimard , provienne d'un animal qui ait ses polypes
disposés comme dans la première espèce ; mais sa structure
est bien différente de celle de l'axe d'une véritable penna-
tule. Ne scroit-ce pas un osselet d'une espèce d'ombellulaire ?
Depuis la première rédaction de cet article , nous avons
observé dans la collection de Leyde plusieurs individus, par-
faitement conservés dans l'esprit de vin, de deux pennatules
lx)mbriciformes , rapportés des mers des Moluqucs par M.
le professeur Reinhardt, Tune nous paroît être au moins fort
rapprochée, si même elle en diffère, du P. funcea de M. de
Lamarck, en prenant pour type de cette espèce la figure
citée d'Esper {Pjlanzenthiere) , et l'individu desséché qui existe
dans la Collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris.
C'est une véritable pennatule à renflement bulboïde distinct,
beaucoup plus court que le rachis, qui est couvert dans ses
deux tiers postérieurs de polypes disposés en forme d'écaillés
courtes, imbriquées, serrées, alternes, de manière à res-
sembler un peu vers la terminaison à un fruit de houblon.
Quant à l'autre espèce, que nous croyons nouvelle, à moins
que ce soit la Virgulaire australe , elle est encore beau-
coup plus grêle , plus lombriciforme ; le renflement bul-
boïde n'est pas séparé distinctement du rachis, qui se pro-
longe en s'atténuant lentement. L'enveloppe charnue est peu
épaisse, et elle cache un osselet dont la coupe est quadran-
gulaire et radiée; quant aux polypes, d'abord disposés par
petites séries linéaires, peu ou point séparés de la tige, ils
se groupent de plus en plus, en formant de petites masses
48o ZOO
saillantes aHernalivenaent de chaque côté ou obliquement gé-
minés, qui deviennent enfin de petits ailerons bien distincts.
Pavonaire, Pavonaria.
Animaux polypiformes, sessiles, non rétractiîes, pourvus de
huit t^ntarules pinnés, disposés en quinconce sur une face
seulement de la moitié postérieure d'un racliis libre, régu-
lier, quarlrangulaire et très-alongé.
Espèces. La Pavonaire quadrangdlairej P. quadrangularis ,
Bohadsch , Mar., p. 112, tab. 9 , tig. 4 et 5.
Pennatula antennina, Linn. , Gmel. , p. 38G5, n." 7.
Funiculina tetragona, de Lamk., 2, p. 421, n." 2. (Médi-
terranée.)
La P. JONC, P. scirpea.
Pennat. scirpea, Pallas , Zooph., p. 3j2, n.° 48. (Océan.)
Ohserv. Ce genre a été établi par M. Cuvier dans la pre-
mière édition de son Règne animal (tom. 4, p. 85) , et seu-
lement sur ce que, le rachis étant grêle et fort alongé , les
polypes n'en occupent qu'une seule face; mais en ajoutant
que J'osselet intérieur est quadrangulaire et que les polypes
ne sont pas rétractiîes , on conçoit qu'il puisse être admis.
Alors la seconde espèce devra-t-elle y être rangée ? ce que
nous croyons, ou devra-t-elle former un genre nouveau,
comme le fait M. Cuvier, sous le nom Scirpearia?
Pennatule , Pennatula.
Animaux polypiformes, pourvus de huit tentacules pectines,
entièrement rétractiîes et disposés irrégulièrement au bord
postérieur d'espèces d'ailerons ou de pinnules latérales,
symétriquement placées dans toute la longueur d'un rachis
régulier, symétrique, spiculifère et prolongés par un ren-
flement bulboïde, percé de quatre ouvertures terminales.
Espèces. La Pennatule grise: P. grisea, Bohadsch, Mar.,
p. 109 , tab. g, fig. 1 — 5 ; Linn,, Gmel., p. 0864 , n.° 1.
Penn. spinosa , de Lamk. , 2, p. 4^7. n-° 4- (Méditerranée.)
La P. luisante: P. phospliorea, Bohadsch, ibid. , tab. 8,
fig. 5; Linn., Gmel., p. 8864, n.° 4.
Pennat. ruhra, Pallas, Zoopli. , n.° 21 5.
Pennat. Britannica , EUis et Solander , p. 6 1 . (Mers d'Europe.)
zoo 481
La Pennatdle granuleuse : P. granulosa , Bohadsch , ibid. ,
tab. 8 , fig. 1 — 3 ; de Lamk. , ibid. , n." 2.
Pennat. rubra, Linn.
Pennat. italica, Ellis et Soland. , Zoopli., p. 61. ( Médi-
(erranée. )
J.a P. ALONGÉE : p. grandis, Shaw, Miscellan., 4, tab. 134-,
Esper, Suppl. , 2 , t. 8 ; Linn., Gmel. , p. 8867, n." 14.
Pennat. argentea , Linn. , Gmel., p. 5867, n." i5; Ellis et
Solander, Zooph,, p. GQ , fab. 8 , fig. 1 — 3. (Grandes Indes.)
Obserif. Dans la distribution systématique des espèces du
genre Pennatula de Linna?us, M. de Lamarck a réservé ce nom
à celles qui ont une forme de plume assez évidente, les po-
lypes occupant le bord postérieur d'espèces d'ailerons ou de
pinnulcs imbriquées et disposées de chaque côté de la moitié
postérieure du rachis, formant la tige de la plume.
Nous avons étudié la grande espèce de la Méditerranée,
vivante pendant plusieurs jours dans de l'eau de mer fré-
quemment renouvelée, et nous en avons donné une figure
faite d'après le vivant dans la Faune françoise.
Les pennatulcs sont assez abondantes dans nos mers euro-
péennes, et il est assez remarquable que MM. Quoy et Gai-
mard , dans les deux circumnavigations qu'ils ont exécutées^
n'en ont jamais remarqué.
Les espèces de ce genre sont assez difiSciles à caractériser,
et nous ne serions pas étonnés qu'il n'y en eût réellement
qu'une seule dans nos mers.
M. de Lamarck rapporte encore à ce genre la pennatula
sagilta, Linn. , qui , ainsi que la P.Jilosa de Gmelin , sont cer-
tainement des lernées.
Vérétille, Veretillum.
Animaux polypiformes , cylindriques, pourvus de huit ten-
tacules pinnés, rétractiles dans des oscules épars dans la
substance même d'un rachis régulier, cylindrique, obtus,
presque entièrement charnu et prolongé en un renflement
bulboïde, percé de quatre orifices à l'extrémité.
Espèces. Le Vérétille phalloïde; V. phalloidea, Pallas,Mw-
eellan. Zool., t. i3, fig. 3 — 9.
60. Il
482 ZOO
Pennalula plialloides , Linn., Ginel., p. 3866, n." lo; d'après
Pallas. Zooph., p. SyS. (Océan Indien.)
Le Vérétille cynomoire: V.cynomorlum, Pallas, (7^ , lab. i3,
fig. 1 — 4; de Biainv. , Faune franc., Zooph., pi. 2 , fig. 1 — 2.
Alcyonium epipetrum , Linn., Gmel. , p. 0811 , n."2.
Pcnnat. d giliforwis ., Ellis, Acta angL , vol. 55 , p. 4^4?
tab. 5i . fig. 3 — 5. (Méditerranée.)
Obser^: Ce genre, établi depuis long-temps par M. Cuvicr,
diffère des véritables peiinatules en ce qvie le rachis n'a pas
de pinnules, que l'axe solide est presque rudinientaire , et que
les polypes sent iffiniergés dans son tissu même.
Il ne contient que les deux espèces citées, dont la der-
nière est extrêmement cominune dans la Méditerranée et
éminemment phosphoriseente. Nous en avons donné une
figure d'après le vivant dans la Faune françoisc.
Rémlle , Renilla.
Animaux polypiformes , pourvus de huit tentacules pinnés?
éparset iuiiiier^^és dims la substance même du rachis, qui est
dilité régulièrement en une grande plaque réniforme, pour-
vue d'îtne sorte de pédicule cylindrique , arrondi et libre à
sa terminaison.
Espèces. La Rémli.e d'Amérique: R. americana, Ellis, Acta
angL, 65 , t. 19 , tig. G — 10 ; Schweigger, Beohacht. , tab. 1 1 ,
fig. 10 et 11.
AlcjOTiium agaricum , Linn., Gmel., p. 53ii, n." 4.
Pennatula reni/ormis , Pallas, Zooph. ^ p. 374, n.° 222.
La K. VIOLETTE; il. violacea, Quoy et Gaimard , Uranie.
Zool. , pi. 86, tig. 6, 7, 8. (Australasie.)
Ohserv. Ce uenre, établi par M. de Lamarck , diffère seu-
lement du précédent p^r la forme du rachis ou de la partie
poiypifère , et farce qu'il ne porte de polypes que sur une
seule face.
Il en auroil été très -distinct s'il eût été certain que les
polypes ne fussent pourvus ç^xig de six tentacules, comme le
dit Pallas, sans doute d'après Eiiis; mais nous aimons à croire
que celte anomalie, qui seroil d'autant plus singulière que
dans toute la classe des zoophytaires les polypes en offrent
zoo 485
toujours huit, provient d'un défaut d'observation : en effet,
Schweigger, qui a publié des détails circonstanciés sur l'or-
ganisation d'une rénille qu'il a observée à Londres, en décrit
et en ligure huit.
MM. Quoy et Gaimard en ont également décrit et figuré
iiuit sur leur R. violette.
Fam.IV. Les ZooPHYTAiRES sarcinoïdes ou Alcyonaires,
Alcyonaria,
Animaux polypiformes , pourvus de liuit tentacules pinnés ,
plus ou moins immergés et épars à la surface d'une masse
commune, polymorphe , irrégulière, charnue, adhérente
et composée d'une seule substance subériformc, soulenue
par des acicules calcaires en plus ou moins grand nombre.
Observ. Cette famille, composée des véritables alcyons de
Linnaeus, c'est-à-dire des espèces dont les animaux sont dis-
tincts et véritablement polypiformes, faisant partie d'une
masse commune, vivante, informe et fixée, se distingue de
la précédente , non pas essendellement parce qu'il n'y a
pas d'axe central solide, et qu'il y a une adhérence cons-
tante, mais parce que la masse commune n'a pas de forme
déterminée et symétrique; du reste, ce sont presque tous
les mêmes caractères, au point que les rcnilles ont pu être
considérées comme des alcyons.
On trouve aussi entre cette famille et celle des corallaires
plusieurs rapports, et entre autres dans l'irrégularité delà
forme générale de la partie commune et dans l'adhérence
constante; mais la natui-e sarcoïde de cetie partie commune,
l'absence d'axe solide, l'en distinguent suffisamment.
Les alcyonaires se placent tout naturellement à la fin de
la grande division des actinozoaires , et, en eifet. les premiers
animaux amorphes semblent n'être que des alcyonaires sans
polypes ou animaux distincts.
L'organisation des animaux de cette famille n'offre rien de
bien différent de ce qui existe dans les deux précédentes,
si ce n'est dans la partie commune, qui est formée par un
tissu tout pai'ticulier, comme charnu ou contractile, sou-
484 ZO.O
tenu par un nombre plus ou moins considéiuble de spicaîes
calcaires.
Quant aux animaux proprement dits , ils ne nous parois-
sent pas difTérer de ceux des pennatulaires.
Les mœurs, les habitudes des alcyonaires ont été peu étu-
diées ; mais il est fort probable qu'elles ne difièrent presque
en rien de celles des corallaires, qui sont également des ani-
maux fixés.
On trouve des alcyonaires dans toutes les mers et souvent
même en fort grande abondance dans certaines localités.
Le nombre des espèces qui constituent cette famille n'est
pas très-considérable, et cependant, en considérant la forme
générale de la masse commune et la manière dont les polypes
y sont groupées, des zoologistes recens, et entre autres M.
Savigny, ont trouvé à élablir un certain nombre de genres,
véritablement fort peu importans.
La distinction des espèces nous a paru reposer assez bien sur
la couleur de la masse commune ou du polypier, ainsi que
sur celle des polypes.
Briakîîe, Briareum,
Animaux polypiformes , assez gros, pourvus de huit tenta-
cules pinnés, sortant de mamelons irrégulièrement épars
à toute la surface d'un polypier largement fixé, subra-
meux , composé d'une enveloppe charnue , épaisse , dis-
tincte, entourant un axe semi-solide et formé d'un assem-
blage d'acicules serrés et fascicules suivant leur longueur.
Espèces. Le Briarée gorgonoïde; B. gorgonoideum , Solander
et Ellis , Zooph,, tab. 14, fig. 1 et 2.
Gorgonia hriareus , Linn., Gmel., p. 58o8 , n." 12; Lamx.,
Polyp. flex., p. 481, n.° 589.
Corail hriaré, Bosc , Vers, 3, p. 23. (Amérique septen-
trionale.)
Le B. mou; B. mollis, Ginnani, Op. poslh., 1, p. iC, lab.
10 , fig. 25.
Gorgonia mollis , Linn., GmeL , p. Sygg, n." 34; d'après
Pallas, Zooph., p. 2o5, n." i3o; Olivi , Mer Adriat. , p. 233.
(Mer Adriatique.)
Obser^f. Nous établissons cette division générique pour un
zoo 455
•animal qui est pour ainsi dire intermédiaire aux gorgones et
aux lobulaires , quoiqu'il soit réellement plus rapproché de
ceux ci, contre l'opinion d'EIlis. En effet, l'espèce d'axe solide
qui occupe le milieu du polypier n'est pas composé, comme
<laos les gorgones, de couchts cornées, mais bien d'acicules,
comme il en existe d'éparses dans le tissu des lobulaires.
Quant à la seconde espèce, nous ne sommes pas aussi cer-
tains qu'elle doive appartenir au même genre; mais les détails
•d'organisation que Pallas et surtout Olivi ont donnés sur leur
gorgonia mollis, permettent au moins d'assurer que ce ne
peut être ujie gorgone-
LoBULAiRE, Lobularia.
Animaux polypiformes, pourvus de huit tentacules pinnés,
entièrement rétractiles dans des espèces de cellules octan-
^ulaires, éparses et cependant plus nombreuses et plus
serrées à l'extrémité des digitations d'un polypier plus ou
moins pédicule et largement fixé.
Espèces. Le Lobulatre digité ; L. digitata, Spix, Ann. du
Mus,, i5, pi. 55 , fig. 8 — 14.
Alcjyonium exos , id., ibid., p. 461.
Alcjon. digitatum, Linn., Gmel., p. 0812, n." 5.
Alcyon, lobalum, Pallas, Zooph. , p. 35] 1 , n." 5. (Manche.)
Le L. rAJ.Mit; L. exos, Esper, Alcyon., tab. 2.
Alcyonium exos, Linn., Gmel., p. 38io, n.*' 2.
Alcyonium palmatum , Pallas, ibid., -p. 349, n." 2o3. (Médi-
terranée.)
Le L. arborescent; K. arhorea, Esper, Suppl,, -j , tab. lA
et tab. 1 B.
Alcyonium arboreum , Linn., Gmel., pag. 38 10, n.° 1. (Mer
de Norvvége, mer Blanche et mer des Indes.)
Le L. MAiN-oE-DiABLE ; L. munus diaboli, Séba , 3, tab. gy ,
fig. 3 et 4.
Alcyonium manus diaholi , Linn., Gmel., p. 5814,0." 12.
Ohserv. Cette division des alcyons ne diffère des autres
que parce que la masse commune est toujours garnie de
lobes et même souvent arborescente à sa partie supérieure :
ce sont, du reste, absolument les mêmes caractères.
486 ZOO
c'est l'une des espèces de ce genre qui a servi aux obser-
vations anatomiques de Spix et de Laniouroux.
Des quatre qu'on y range , la première et la dernière sont
sans doute la même; la seconde et la troisième, si communes
dans la Méditerranée, n'en font aussi très -probablement
qu'une.
Amjiothée, Ammolhea.
Animaux polypiformes, assez courts, non rétractiles. à huit
tentacules pin nés, épars et serrés à toute la surface des
ramifications, courtes et ramassées d'une masse commune,
phytoïde et fixée.
Espèce. L'Ammothée vebdatre: A. virescens , Savigny, Mém.
msc; de Lamk. , 2, p. 411, n.° 1. (Mer Rouge.)
Obseri'. C'est un genre établi par M. Savigny, adopté par
M. de Lamarck , et seulement sur la non - rétractililé des
animaux ; sans cela il rentreroit dans le précédent.
M. Cuvier ne l'a pas adopté, et Schweigger doute, pro-
bablement avec raison, qu'il doive l'être.
Xkme, Xenia.
Animaux polypiformes, pourvus de huit tentacules pinnés,
les jiinnules sur plusieurs rangs, peu ou point rétractiles
à leur base, se groupant ou se fasciculant à l'extrémité de
productions assez courtes, lobées, et naissant d'une base
rampante et membraneuse.
Espèces. La Xénie blele: X. umbellata, Savig. , Mém. msc;
de Lamk., 11, p. 410, n.° 1. (Mer Rouge.)
La X. SPONGIEUSE ; X. spongiosa, Esper, Suppl. , 2 , tab. 3.
Alcj/onium spongiusum, id., ibid.
Ainiiiotiiœa phalloïdes, de Lamk. , iJid., p. 412, n.° 2.
Xenia Esperi , Schweig. , Beobacht., p. 99. (Mers orientales.)
Observ. Ce genre, établi par M. Savij,'ny , ne nous est connu
que par ce que ^L de Lamarck a rapporté de son Mémoire
manuscrit; nous doutons cependant qu'il doive être conservé,
car dans beaucoup d'autres alcyonaires les pinnules des ten-
tacules sont sur plusieurs rangs.
zoo ^187
Neptée , Nepfirai
iinimaux polypiformes , octotentaculés , non rëtractiles , saiî-
Jans à la surface de lobules falciformes, nombreux, spicu-
]ifères, portés par des tiges pédiculées, et naissant d'une
base commune, élargie et fixée.
Espèces. La Neptée de Savigny ; N. Savignjii, Sav, , Egypte,
Zoolog. po!yp., pi. 2, fig. 5i à 67.
La N. innominée; N. innominata , Sav., ibid., fig. 61 et 68.
La N. DES AMIS; JV. amïcorum , Quoy et Gaim. , Astrolabe,
Zool. , msc.
La ]N. PooRPHE; N./lortda, Esp. , SuppL 1 , Alcyon, ^ tab. 16.
Alcjonium Jloridum , id. , ibid., p. 49-
Xenia purpurea, Sav., Aise, apud de Laaiarck, 2, pag. 410,
n.° 2.
Observ. Nous trouvons ce genre indiqué dans la planche
citée de la Zoologie d'Egypte par M. Savigny, et nous l'avons
caractérisé d'après la figure fort bonne , mais malheureuse-
ment laite sur un animal conservé dans l'esjjrit de vin.
Il difi'ère fort peu du genre des Xénies, avec lequel M. Sa-
vigny devoit peut-être le confondre, puisqu'il paroit n'en
avoir pas parlé dans son Aîanuscrit remis à 'M. de Lamarck.
Anthéue, Anthelia.
Animaux polypiformes, octotentaculés, à demi rétractiies, et
hérissant la surface d'un pohpier crustiforme et appliqué
sur les corps marins.
Espaces. L'Anthélie glauque; A. glauca, Sav., Mém. msc,
dans Lamarck, 2, p. 408, n." 1. (Mer Rouge.)
L"A. ROUGE; A. ruhra ? Muller, Zooi. Dan., tab. 82, Cg. 1
— 4.
Alcjonlum ruhrum, Linn., Gmel. , pag. 58i5, n." ;5. (î.îers
de Norwége. )
L'A. d'Olivi; a. Olivi, Ginnani , Adr. , 2, p. 42, fig. 101.
Alcyonium epipelrum , Olivi, Adr,, p. 289. (JNIer Adriatique.)
L'A. DOMUKCLLE , A. domuncula.
Alcyonium domuncula , Olivi, Adr., p. 241.
Obscr^. C'est encore un genre établi par M. Savigny, avec
quelques espèces d'alcyons qui nous semblent avoir pour ca-
^88 ZOO
ractère principal de s'étaler en croûtes à, la surface des corps
submergés. Quant à la saillie de la partie inférieure du corps
des polypes, cela pourroit bien dépendre de l'état de con-
servation , et ne pas être une particularité normale.
Outre les deux espèces établies par M. de Lamarck, nous
avons ajouté VA. epipetrum d'Olivi , que cet excellent obser-
vateur dit positivement former un enduit autour des corps
marins, être intermédiaire aux alcyons et aux pennatules, et
que cependant il rapporte à VAlcjonium epipetrum de Linné,
qui est certainement la Pennatula cynomorium, comme l'avoient
fait observer Pallas et Gmelin.
Alcyon, Alcjonium.
Animaux polypiformes , pourvus d'un cercle complet de ten-
tacules simples, longs, filiformes, contenus dans des cellules
papilliformes , éparses à toute la surface d'une partie com-
mune, charnue, arborescente, ou encroûtante et fixée.
Espèces. L'Alcyon gélatineux : A. gelalinosum , EUis , Co-
ralliru, p. 87 , tab. 02 , fig.dD; Linn. , Gmel. , p. 5814, n.° 1 1 ;
Muller, Zool. Dan., tab.. 147, fig. 1 — 4.
Alcjonidium diaphanum , Lamx., Gen. Thalass., p. 71, tab. 7,,
fig. 4. ( Manche.)
VA. VELU; A, hirsulum, Flemm. , Brit. anim., pag. 617 , n."
87. (Manche.)
L'A. HÉRISSÉ; A. echinatum , Flemm., ib. , n." 88. (Manche.)
L'A. parasite; A.parasilicum, Flemm. , ib. , n." 89. (Manche.)
Obser^'. C'est à M. Flemming qu'est dû rétablissement de ce
genre.
Nous avons observé fréquemment la première espèce sur
les bords de la Manche, mais toujours jetée à la côte par les
flots, en sorte que nous n'avons pas pu en voir les animaux.
Toutefois, en admettant qu'elle en est pourvue, ce que nient
sans doute les auteurs qui en fout une plante marine, et qu'ils
aient douze tentacules filiformes, il est alors certain que ce
genre ne dvjit pas appartenir à cette famille.
Il est également probable qu'il est composé d'espèces hété-
rogènes.
zoo 489
CvDONlE , Cjdonium,
Animaux polypiformes , pourvus d'une bouche centrale et
d'un orifice à la base de chacun des huit tentacules pinncs
dont elle est entourée, rétractiles dans des oscules stelli-
fornies, épars à la surface d'une masse commune, coriace
extérieurement , charnue intérieurement , avec de nom-
breux spicules roides et perpendiculaires à la surface.
Espèce. La Cydonie de Muller ; C. Mulleri, Muller, Zool.
Dan. , tab. 81 , fig. 3,4 et 5.
Alcjonium cjdonium, id., ibid.
Cjdon. Mulleri, Jameson , Wern. Mem. , 1 , p. 563.
Lobularia conoidea, de Lamk. , 2, p. 41 5, n." 2. (Mers du
Nord.)
Ohserv. Ce genre a été établi par M. Jameson pourunalcyo-
naire que M. de Lamarck range sans doute avec raison parmi
les lobulaires, quoique sa forme ne soit réellement pas trop
lobulée. Nous ne sommes pas certains de l'avoir observé; mais
si le caractère principal de ce genre porte sur l'existence des
huit orifices à la base des tentacules, comme Cavoliiii assure
en avoir observé dans les Gorgones, il nous semble qu'il est
insuffisant pour constituer un genre distinct; car il est pro-
bable que ces orifices existent aussi dans les lobulaires et
genres voisins.
Nous n'avons pas besoin de faire observer qu'il faut distin-
guer avec soin de l'espèce qui sert de type à ce genre, lés cita-
tions que Gmelin joint à son A. cjdonium, et entre autres 1'.^.
cjdonium de Pallas et encore mieux celui d'Olivi, qui est une
espèce du genre Téthye de M. de Lamarck.
PuLMONEr.LE, Pulmoncllum.
Animaux polypiformes, fusiformes, pourvus de six tentacules
simples, immergés dans des cellules sexdentées et éparscs,
d'une manière assez serrée à la surface d'une masse com-
mune, arrondie, lobée, adhérente et formée d'une substance
charnue et de spicules.
Espèce. La Pulmoneli.e hgue; P./cws, Ellis, Corallin., p. 97,
tab. J7, fig. b, B,C, D.
490 ZOO
Alcjonime ficus , Linn., Gmel. , p. 38] 3, n.° lo. (Mers du
Nord. )
Ohserv. L'animal qui constitue ce genre, nous paroît trop
différer de celui des lobulaires pour ne pas en être distingué.
En effet, le nombre des tentacules et des denticules de la
cellule n'est que de six. Ce nombre, qui se trouve dans les
papilles d'orilices des ascidies complexes, pourroit faire croire
que l'alcyon figue apparliendroit a ce groupe d'animaux; mais
l'existence des acicuies indique bien un alcyouien.
Massaire, Massarium.
Animaux polypiformes inconnus, contenus dans des cellules
h cinq rayons, éparscs à la surface d'une partie commune
spongieuse et informe.
Espèce. Massaire masse; M. massa, Muller, Zooi. Dan., 5,
fab. 8i , fig. 1 cl :;.
Alcjonium massa, Linn., Gmel., p. 58i5, n.° i3. (Mers de
Norvvégc.)
Obsen'. C'est encore un g' nre provisoire, proposé pour di-
riger l'aitentioii des observateurs sur le corps crgîmisé dont
Muller à parlé sous le nom d'A. massa, qui doit sensiblement
différer des autres alcyonaires, si ses loges n'ont que cinq
dents.
Clione, Cliona.
Animaux polypiformes, cylindriques, très-grêles, transpareus,
pourvus de huit tentacules simples, contenus dans des loges
papillo-tubulaires, formées par une substance charnue,
spiculifére , anastomosée , et perforant les coquilles bi-
valves.
Espèce. La Clione cachée; C. celata , Grant , Ne^A) Edinh.
phil. journ. (Manche et mers du Nord.)
Ohserv, Ce genre a été établi par M. Grant pour un corps
organisé que nous avions depuis long-temps observé dans les
trous dont les vieilles huîtres pied-dc -cheval, si communes
sur nos côtes, sont percées; mais dont nous n'avions vu que
la masse commune. M. Grant a été plus heureux, en dé-
couvrant que cette substance appartient à un polype côm-
zoo 491
posé, très-diflicile à apercevoir, à cause de la grande trans-
parence de son corps.
M. Bcudant nous a assuré avoir observé, il y a déjà un assez
"rajid nombre d'années, un animal fort voisin du clione, si
ce n'est lui-même; mais il n'a pu se rappeler positivement
dans quel recueil il a publié son observation.
TYPE II.
Les AMORPHOZOAIRES, Jmorpliozoa.
Corps organisés, animaux, informes ou sans forme détermi-
née, percés d'oscules et de pores nombreux , mais sans bou-
ches, ou animaux particuliers, distincts, constamment ad-
hérens et composés d'une substance fibroso-gélatineuse, en-
tremêlée ou non d'acicules calcaires ou siliceux, avec des
gemmules intérieurs non localisés.
Ohserv'. Cette sous -classe des corps organisés, évidemment
animaux par un grand nombre de caractères, olfre cela de
remarquable, que ce sont toujours des masses plus ou moins
considérables, sans forme déterminée et surtout sans corps
d'animaux distincts, en faisant partie, comme nous l'avons
vu dans la dernière famille des morphozoaires ou chez les al-
cjonaires. L'animalité devient de moins en moins prononcée,
et par conséquent la forme animale; aussi ne peut- on plus
reconnoitre dans leur structure ni dans leur organisation
intérieure , rien qui rappelle les aniiuaux précédens. Il
semble qu'il n'en est resîé que la partie commune ou le po-
13'^pier, et que les polypes ont disparu.
Cette sous-classe correspond au grand genre Spongia de
Linnaeus, et comprend en outre un grand nombre d'êtres qui
avoient été conf»ndus par lui dans ses alcyons et que MM.de
Lamarck , Lamouroux et Goldfuss ont successivement ré-
partis dans plusieurs divisions génériques qu'ils ont établies.
L'organisafion et la physiologie des animaux de ce type
ont été considérablement éclaircies par les travaux extrême-
ment intéressans de M. Grant sur les éponges; travaux dont
noiis nonî'.ci-ons un extrait à leur article.
Quu.ui H leur classiiicallou ou nis'ribulion systématique,
il faut convenir qu'elle devient 4rés- difficile , en ce que ces
492 Zt)0
animaux n'ont plus de parties, et n'ont plus même de forme
déterminée; aussi les genres que les zoologistes les plus récens
ont établis, n'ont pu être caractérisés que d'une manière
lâche et fort peu arrêtée.
Quant aux espèces, surtout celles qui ont perdu leur cou-
leur, il est peut-être encore plus difficile de les distinguer
et de les faire distinguer aux autres, les figures mêmes,
qut-Ique bonnes qu'elles soient , ne pouvant plus servir à
reconnoitre les espèces, mais seulement les individus, qui
présentent entre eux un nombre immense de variétés.
On trouve des animaux vivans de ce type dans toutes
les mers et surtout dans celles des pays chauds, et entre
autres dans la Méditerranée; mais on en connoit peut-être
davantage à l'état fossile. Leur nature fibreuse et surtout les
aciciiles, souvent très-nombreux . qui entrent dans leur struc-
ture, en ont sans doute été la cause.
Alcyoncelle, Alcjoncdlum.
Corps fixé, mou, subgélatineux, solidifié par des spicules tri-
cuspides, phytoïde: à branches peu nombreuses, cylindri-
ques, fistulaires, terminées par un orifice arrondi, à pa-
rois épaisses, composées de granules réguliers, polygones,
alvéoliformes, percés d'un pore à l'extérieur et à l'intérieur.
Espèce. L'Alcyoncelle spécieux; A. speciosum, Quoy et Gai-
mard., Zool., Astrolabe, msc.
Ohseri'. Ce genre a été établi par MM. Quoy et Gaimard
pour un corps organisé, rapporté dans leur dernier voyage, et
qu'ils ont bien voulu soumettre à notre observation. Quoique
sa forme rappelle un peu celle des cellaires,il est cependant
évident que c'est auprès des alcyons et des éponges qu'il doit
être placé. Mais ensuite, pour déterminer si c'est un alcyon
proprement dit, ou un spongiaire, il faudroit savoir si chaque
grain celluliforme contient un polype; toutefois, comme cela
lious paroit peu probable, nous nous sommes déterminés à en
faire un faux alc)on ou un spongiaire.
EroNGE , Spongia.
Corps mou, très-élastique, multiforme, plus ou moins irrégu-
zoo 4cj3
lier, très-poreux, traversé par des canaux tortueux,
nombreux, s'ouvrant à rextérieiir par des oscules l)ien dis-
tinctset composéd'une sorte de squelette subcartilagiiieux,
anastomosé dans tous les sc7is et entièrement dépourvu de
spiculcs.
Espèces, I/Ei'ONGE coMMi'NE; S. commiinis , de Lanik., Ann.
du Mus., i5, p. 570, n." 1. (Méditerranée.)
l.'É. t'SUEiLE; .S. usitatissima, de Lamlc, iHd. , n." 45.
L'É. i'luchke; .s. laciniilosa , Esper, Spong,, tab. i5 — 17.
Sp. officinalis ^ id,, ilid. (Mers des Indes.)
L'É. GENTILLE; >S. pulchellu , Sow., Brit. miscellan. , tab. 43.
(Mers d'Angleterre.)
L'E. TUBi LiKÈRE ; >,S. tuluUfera , de Lamk. , ihid,, n." 4C.
(Mers d'Amérique.)
L'E. STELLiFÈRE; iS. sfclUfera , de Lamk., ihid., n.° 46.
L'É. BLMri:E : >S. bullata , Esper, SuppL, 1 , tab. 54; de Lamk.,
ibid.. n." 70.
L'E. siFHONoÏDE; S. siphonoidea , de Lamk., ihid., n." 71.
Ohserv, D'après les modifications que les travaux de M.
Grant ont permis de faire dans la distribution méthodique
des éponges, M. Flemming a réservé celte dénomination aux
espèces dont la partie cornéo- cartilagineuse n'offre dans son
tissu aucune trace de spicuîes de quelque nature qu'elles
soient : ce senties éponges molles, douces, élastiques, of-
frant toutes les propriétés que nous recherchons dans l'éco-
nomie domestique ; elles sont en effet extrêmement poreuses,
et leur tissu, anastomosé dans tous les sens, jouit d'une
élasticité et d'une hygrométricité très- remarquai le.
Quant à leur aspect général, il paroît que les véritables
éponges peuvent présenter les formes principales qui se re-
marquent dans les troisautres divisions; elles sont cependant
plus généralement globuleuses ou un peu cratériformes.
Les espèces d'épongés véritables sont sans doute assez nom-
hreuses ; mais c'est ce que nous ne pouvons assurer, à moins
que de prendre pour caractère distin tif la mollesse et la
douceur du tissu; en effet, jusqu'à M. Grant, les zoologistes
s'étoient presque bornés à étudier la forme générale et celle
des oscules.
494 ZOO
Avant les travaux de l'observateur écossois. M, Schweigger
avoit établi, sous le nom d'achilleum , une division parmi les
éponges, qui comprend la S. officinalis; mais il l'a caractérisée
d'une manière incomplète et tout- à -fait insignifiante; elle
Tî'en a pas moins été adoptée par M. Goldfuss, qui a rangé
sous ce titre un certain nombre de corps organisés fossiles,
que nous passerons sous silence, ne pouvant espérer de les
placer convenablement.
Calcéponge, Caîcispbngia.
Corps peu mou, peu élastique, en forme de masse irrégu-
lière, poreux, traversé par des canaux irréguliers, ou-
verts à l'extérieur par des oscules, et composé d'une subs-
tance subcartilagineuse, soutenue par des spicules de nature
calcaire, et la plupart stelliformes.
A. Espèces tubuleuses.
La CAr.cÉPONGE coxMPRiMÉE ; C. Compressa , Monfagu , JVcTn.
A/em. , 2 , tab. 12.
Spongia foliacea , id., ibid., p. 92.
Spong. compressa, Oth. Fabr. , Faun. Groenl., p. 448, (Mers
du Nord.)
La C. BOTRYoïDE; C. ?io/r) o/dcs, ElUs ct Solandcr , Zooph.,
i. 53, fig. 1 — 4.
Sp. hotryoides, Linn. , GmeL, p. 3820, n." 26.
Sp. cornpUcata , Montagu , ibid., t. g, iig. 3 et 4. (Mers
du Nord.)
La C. CILIÉE : C. ciliata, Ellis et Solander, Zooph., 390.
lab. 58 , fig. 9; Oth. Fabr., ibid., 418. (Mers du Nord.)
B. Espèces non tubuleuses.
La Calcéponge pulvérullnte : C. pulvcrulenta , Montagu.
ibid., tab. 16 , Iig. 3.
Sp. ananas, id., ibid., p. 97.
Grantia pulvcrulenta, Flemm. , Brit. anim., p. 525, n.° ]i5.
(Mers d'Ecosse.)
La C. NEIGEUSE; Cnivea, Grant, Nea> Edinb. phil. joiirn. , 1 ,
p. iG3 , tab. 2, tjg. 14 , i5 , 16. ( Mers d'Ecosse.)
Obsen-. Cette division générique, établie sous le nom de
zoo 495
Granlia par M. Flcniming et que M. Crnnt hii-mêiTic nous a
dit devoir être changé par lui en celui de Luchelia, nous pa-
roit devoir vtre admise. Il faut cepend.int convenir que si
elle peut être assez aisément distinguée de la précédente par
la dureté, la roideur pins ou moins prononcée du tissu, il
n'en peut êlre de même de la suivante, qui doit également
manquer de la souplesse qui caractérise les véritables éponges,
mais dont la dureté est due à des spicules siliceux.
Le genre des calcéponges contient sans doute bien plus
d'espèces que celles citées ci-dessus ; mais, n'ajant pu les re-
connoit^e parmi le grand nombre ries espèces définies par M.
de Lauiarck, nous avons préféré ne parler que de celles que
M. Granl a reconnues positivement comme des éponges à spi-
cules calcaires.
îÎALÉPONGE, Halispongia.
Corps plus ou moins rigide ou friable, en masse irrégulière,
poreux, traversé par des canaux tortueux, aboutissant
par des oscules épars à toute la surface, et composé d'une
substance subcartilagineuse , soutenue par des spicules
simples , de nature siliceuse.
* Espèces encroûtantes.
L'Haléfonge papillaire; Iî. papillaris , Grant, Nav Edlnb.
ph. journ., 2, tab. 11 , fîg. 21.
Sp. papillaris , Linn., Gmel., p. 0824, n." 04.
Sp. compacta, Sow. , Brit. miscellan., 1 , p. 45, tab. 45.
Sp. tomrntosa et cristata , Montagu , TVern. Mew., 3 , p. gg
et 100. (Manche et mers du Nord.)
L'H. FANiFORME; H. panicca, Grant, ilid., fig. 4. (Manche.)
L'H. PARASITE. H. parasitica.
Sp. parasitica, Grant, ihid., 114. (Mers d'Ecosse.)
L'H. CENDRÉE, H. cinerea.
Sp. cinerea, Grant. ibid, , fig. 3. (Mers d'Ecosse.)
L'H. SANGUINE, H. sanguinea.
Sp. sanguinea , Grant, ibid., fig. g. (Mers d'Ecosse.)
L'H. velue; H. hirsula , Gardiuer's Ruins , n." 24, fîff. e E,
(Zéelande.)
L'H. SUBÉREUSE, H. suherica.
496 ^,00
Sp. suherica, Montagu, JVern. Menu, 2, p. 100. (Mers
d'Angleterre. )
'^''^'' Espèces subbranchues ou branchues.
L'Haléponge ARBORESCENTE; H. fruticosa, Montagu, TVertu
Mem., t. 14, fig. 3 et 4.
Sp. fruticosa, id., ihid. (Mers d'Angleterre.)
1,'H. coalescente; H. coalita, MuUer, Zool. Dan., t. 120.
Sp. coalita, Linn., Gmel. , p. 3825, n." 43. (Mers du Nord.)
L'H. colombe; h. columbœ, Sow. , Brit. miscell. , t. G.
Sp. cancellata, id., ihid., 1, p. i32.
.Sp. columbœ, Walker, Essaj , 12,6. (Mers d'Angleterre.)
L'H. rameuse; h. ramosa, Ellis, Corallin., 80 , t. 02, tig./F.
Sp. ramosa, Ray, Synopsis, p. 2g.
Sp. oculata, Pallas , Zooph., p. 390.
Sp. oculata et dichotoma, Linn., Gmel., p. 0820, n.° 9,
et 3822, n.° 14; Montagu, ibid. , t. 3,f5g. 4 — 6. (Manche.)
L'H. palmée; h. palmata, Ellis etSolander, Zooph., t. 67,
fig. 6.
Sp. palmata, id., p. 18g. (Mers d'Angleterre.)
**■** Espèces foliacées.
L'Haléponge van ; H. ventilabra , Montagu , ibid. , tab. 1 5 ,
fig. 1.
Sp. ventilabra, lànn., Gmel., p. 0827, n." 1. (Mers du
Nord.)
L'H. INFUNDIBULIFORME , H. infundihuUformis.
Sp. infundibuliformis, Linn., Gmel., p. 38 18, n." 3. (Mers
du Nord. )
Observ. Cette division générique, que les travaux de M.
Grant ont délerminé M. Flemming à établir parmi les éponges,
est beaucoup moins facile à distinguer que celle qui com-
prend les espèces flexibles et sans spicules, et à laquelle il
a réservé le nom d'épongé. On pourroit donc très-bien la
confondre avec les calcéponges. Cependant, outre la nature
siliceuse de leurs spicules, il est à remarquer que dans les
haléponges elles sont toujours simples et d'une seule sorte,
ce qui paroit n'avoir jamais lieu dans les calcéponges.
M. Flemming .1 donné à ce genre le nom à' Alichoniria ^
zoo 497
que M. Grant nous a dit devoir changer en Halina. Par les
raisons que nous avons données souvent , nous proposerons de
préférence le nom d'Halispongia, indiquant le caractère es-
sentiel.
On peut du reste former dans ce groupe les mêmes divi-
sions que dans les deux autres, en ayant égard à la forme
générale, encroûtante, branchue , fistuleuse , foliacée, etc.
Spongille, Spongilla.
Corps plus ou moins rigide ou friable, en masse irrégulière ,
percé de pores, mais sans oscules véritables, composé d'une
matière fibro -cartilagineuse , peu abondante comparati-
vement au grand nombre de spicules simples et siliceuses
qui la solidifient.
La S. FLUviATiLE ; S.Jluviatilis , Esper, Suppl. , tab. 62.
Sp. Jluviatilis , Linn., Gmel., p.38i5, n.*^ 16.
Sp. Jlui>iatilis et pulvinafa, de Lamk., 2, p. 100, n."* i et 2,
(Étangs et rivières d'Europe.)
La S. lacustre; S. lacustris, Esp., 2, tab. 23.
Sp. lacustris^ Linn., Gmel., p. 582 5, n.° i5.
Spongilla ramosa, de Lamk., ibid. , n." 3. (Europe.)
La S. DES canaux; S. canalium, Schroëter, Naturf., 23, p<
149, t. 2.
Spongia canalium , Linn. , Gmel. , page 5826, n." 5o. (Eu-
rope.)
La S. FRIABLE, S. friahilis.
Spongia friahilis, Linn., Gmel., page 3826, n." 49. (Eu-
rope.)
Ohserv. Ce genre, établi d'abord par M. Oken sous le nom
de Twpha, puis par Lamourouxsous celui de Ephjdatia , et enfin
par M. de Lamarck sous la dénomination que nous adoptons
comme plus en harmonie avec notre système de nomencla-
ture, mérite à peine d'être distingué au précédent ou des ha-^
léponges, d'après l'observation de M. Grant. Cependant, si
les éponges fluviatiles manquent réellement d'oscules, ce que
nous ne pouvons assurer, parce que nous n'en avons pas ob-
servé de vivantes, on conçoit que le genre qui les renferme
puisse être conservé.
60. 32
498 ZOO
Il ne contient au reste que deux espèces au plus, vivani
constamment dans les eaux douces, et qui offrent beaucoup
de variations dans la grosseur, la forme plus ou moins lobée
ou rameuse de leur corps, ce qui a élé cause sans doute que
les zoologistes les ont beaucoup trop multipliées.
Géodie, Geodla.
Corps charnu, tubériforme, irrégulier, creux intérieurement
et formé a l'extérieur par une sorte de croûte ou d'en-
Veloppe percée d'un grand nombre de pores, et d'une réu-
nion d'oscules, ou de pores plus grands, dans un petit es-
pace subcirculaire.
Espèce. La Géodie bosselée : G. gibherosa, Schweig. , Beoh. ,
lab. 111 , fîg. 18 et 19; de Lamk., Mém. du Mus., 1 . p. 004.
(Mers de la Guiane.)
Obser^'. Ce genre a élé établi par M. de Lamarck pour un
corpsdesscché que nous avons observé danssacoliectinn faisant
maintenant partie de celle du duc de Rivoli , et dont Schueig-
ger a donné une fort bonne figure.
C'est une masse globuleuse irrégulière, creuse, à pnrois as-
sez peu épaisses, de deux lignes environ, et recouverte sur
les deux faces, mais surtout à l'externe, d'une sorle din-
crustation qui cache des faisceaux de fibres perpendicu-
laires à cette surface, et qui constituent ces parois. L'externe
est percée d'un grand nombre de pores arrondis, assez régu-
lièrement espacés en quinconce, d'un tiers de ligne de dia-
mètre environ, sans rides ni plis à leur circonférence. Dans
un espace irrégulièri^ment circonscrit, et qui semble être
placé au hasard, est une dépression ou un enfoncement peu
profond, circonscrit par un bourrelet fort peu saillant, et
dans le milieu de cet espace sont des trous plus grands que
les autres, et que M. de Lamarck a nommés desoscules ; ils
ont la même forme que ceux du reste du corps.
C/ELOPTYCHiE, Cœloptichium.
Corps agariciforme , fixé, composé de fibres réticulées,
pourvu d'un pédicule étroit et d'une ombelle ou chapeau
concave et radioporé en dessus , plat et radioplissé en
dessous.
zoo 499
Espèce. Le C^cx-orTYCHiE agaricoïde; C. agaric aides , Goldf. ,
Petref., p. 3i , pi. 9, fig. 20, a — e. (Craie, Westphalie.)
Ohserv. Nous avons observé dans la collection de l'Uni-
versité de Bonn le corps organisé fossile sur lequel ce genre
a été établi {loc. cit.) par M. Goldfuss. C'est bien certaine-
ment un spongiaire en forme de champignon, offrant à la
face supérieure de son disque des espèces de rayons sail-
lans et marqués par des oscules subparallélogrammiques; mais
il y en a également, quoique moins profonds et plus fins,
dans les intervalles. Toute la face inférieure présente des plis
ou rayons plus prononcés que ceux de dessus, auxquels
ils correspondent , mais sans oscules.
SiPHONiE, Siphonia.
Corps polymorphe libre ou fixé, composé de fibres denses,
constituant des canaux de deux sortes, les uns plus grands,
longitudinaux, oscules à la base ainsi qu'au sommet, les
autres transverses , anastomosés , s'irradiant vers ^a péri-
phérie , et pourvu d'un enfoncement terminal plus ou
moins considérable, dans lequel sont des oscules agrégés
radiairement.
* Espèce vivante.
La SiPHONiE type; S. tjypum, de Blainv. (Collection de Mi-
chelin.)
** Espèces fossiles.
La S. PYRiFORME ; s. pjriformis, Goldf., Petref. , tab. 6 , fig.
7 , a,b, c,d, e.
La S. excavée; S. excavata, Goldf., ibid., tab. 6, fig. 8.
La S. mordue; 5. prcvmorsa , Goldf., ihid., tab. 6, fig. 9.
La S. pistil; s. pistillum, Goldf., ib., tab. 6, fig. 10, a, h, c.
La S. épaisse; s. incrassata, Goldf., ibid., tab. 3o , fig. 5.
La S. cervicorne; 5. cer^'icornis , Goldf., ibid., tab. 6 , fig.
11 , a et &.
Observ. Ce genre, établi par les oryctographes et entre
autres par Parkinson, est composé de co-ps alcyoniformes,
assez polymorphes , termines supérieurement par une exca-
vation marginée ou non, mais dont les parois sont toujours
perforées par des oscules plus ou moins radiairement disposés.
éoô ZOO
Les auteurs anciens, comme Guettard, les coniondoienf
avec beaucoup d'autres espèces sous le nom de ficoides.
La trè«-grande partie des siphonies est fossile; mais nous
avons oliserA-^é une jolie espèce vivante dans la collection de
M. Michelin. M. de Roissy en possède aussi un individu,
Myrmécie , Mjrmecium.
Corps subglobuleux, sessile. composé de fibres serrées, cons-
tituant des canaux rameux, irradiés de la base à la circon-
férence, ouverts à la surface, avec un grand trou central
au sommet.
Espèce. La Myrmécie hémisphérique; M.hemisphœrica , Gold-
fuss, Petref. , tab. 6 , fig. a, b , c.
Ohserv. Ce genre, établi par M. Goldfuss {loc. cit.), pour
un corps organisé fossile de la famille des ficoïdes des anciens
oryctologues, ne nous est connu que par la figure et la des-
cription qu'il en a données.
ScYPHiE , Srjphia.
Corps cylindracé, simple ou rameux, fistuleux, terminé par
un grand oscule arrondi et composé par un tissu entière-
ment réticulé.
* Espèces vivantes.
La S. FiSTULAiRE ; S.fistularis , Esper, Spong., tab. 20, fig. 2.
Spongia Jîstularis , Linn., GmeL, page 0818, n." 4. (Océan
Indien.)
La S. aiguillonnée; 5. aculeata,Sloan.,Jatti,, tab. 25, fig. 4.
Sp. aculeata, Linn. , Gmel., p. 38i8, n." 5. (Océan Amer,
et Ind.)
La S. TUBULEUSE ; s. tubulosa, Séba , Mus. , 3 , tab. 97 , fig. 2.
.Sp. tuhulosa, Linn., Gmel., p. 0819, n." 6.
Sp.fastigiata, Pallas, Zooph., p. 692. (Océan Indien.)
** Espèces fossiles.
La S. mamillaire; S. mamillaris , Goldfuss, Petref., lab. 2,
fig. 1 , a , è.
La S. CYLINDRIQUE; S. cjUiidrica , Goldfuss, ibid. , tab. 2,
fig. 3 , a, l.
zoo Soi
La ScYPHiE TÉTRAGONE ; S. tetragoiia , Goldfuss, ihid , tab. 2,
fig. 2 , a, b.
La S. coNOÏDE ; 5. conoidea, Goldf. , ib., tab. 2, fig. 4. a, b.
La S. ÉLÉGANTE ; 5. clcgans , Goldf. , ib. , tab. 2 , fig. 5 , a , t.
La S. fouRCHUE; S.furcata, Goldf., ib., tah. 2, fig. 6, a, t.
La S. CALOPORE ; S. calopora , Goldf. , ib. , tab. 2 , fig. j , a.b.
La S. PERTUSE ; S. pertusa , Goldf., ib. , tab. 2 , fig. 8 , a,b ,c, d.
La S. TEXTURÉE ; S. texturata, Goldf., ibid. , tab. 2 , fig. 9,
a, b , et tab. 02, fig. 6 , a, 6. (Cale. jur. de Baireuth.)
La S. CÔTELÉE ; S. costata , Goldf. , iJ. , tab. 2 , fig. 10, a , b, c.
La S. VERRUQUEUSE ; S. verrucosu , Goldfuss, ibid., tab. 2,
fig. 11, a , b.
La S. tissl'e; .S. texata , Goldf., ibid., tab. 2, fig. 12, a,b,
et tab. 52, fig. 4. (Cale, jur.)
La S. turbinée; S. /urtiRû/a, Goldf. , it., tab. 2 , fig. i3,a,b,
La S. cariée; s. cariosa, Goldf., ibid., tab. 2, fig. 14, ci,b.
La S. FÉNESTRÉE; S. fenestrala, Goldf. , ib., tab. 2 , fig. i5 , a, t.
La S. POLYOMATHE ; S. poljomatha, Goldf., ibid., tab. 2 , fig.
16 , a, J.
La S. FORAiUNÉE ; S. foraminosa , Goldf. , ibid., tab. 3i , fig.
4, a, b. (Cale. cr. de Westphalie.)
La S. CYLINDRIQUE; S. cjUndricu , Goldf., ibid., tab. 3i , fig.
5 , a , b , c. (Cale. jur. de Baireuth.)
La S. paradoxe; S. paradoxa, Goldf., ibid., tab. 3i, fig. 6 ,
a, b,c, d. (Cale. jur. de Baireuth.)
La S. DE Sack : S. Sackii, Goldf., ibid., tab. 3i , fig. 7, a, b.
(Cale. cr. de Westphalie.)
La S. emplelre: S. ewpleura , Munster; Goldf., ibid., tab.
52, fig. 1 , a, b,c. (Cale. jur. de Baireuth.)
La S. rugueuse; 5. rugosa, Goldf., ibid., tab. 02, fig. 2.
( Cale. jur. de Baireuth.)
La S. STRIÉE ; S. striata, Goldf., ib. , tab. 32 , fig. o ,a,b, c.
(Cale. jur. de Baireuth.)
La S. DE BuCH ; S. Débucha, Goldf., ibid., tab. 32, fig. 5.
(Calcaire jur. de Bavière.)
La S. DE Munster; 5. Munsteri, Goldf., ibid., tab. 32, fig.
'] , a,b. (Cale. jur. de Bavière.)
La S. voisine; S. propinqua , Goldf., ibid., tab. 02, fig. 8,
a, b, c. (Cale. jur. de Baireuth.)
5o2 ZOO
La ScYPHiE CANCELLÉE ; S. cancellata^ Goldf. , ibid. , tab. 33,
fig. ï,a,b. (Cale. jur. de Baireuth.)
La S. DÉCORE';; 5. decorata, Goldf., ibid, tab. 33, fig. 2 ,a,b.
(Cale. jur. de Baireuth.)
La S. DE HuMBOLPT; s. Humboldtii, Goldf., ibid., tab. 32,
fig. 5 , a, b, c. [ Cale. jur. de Baireuth.)
La S. DE SiERNBEiiG; 5. Steinbergii, Goldf., ibid., tab. 02,
fig. ly, a, b. (Cale. jur. de Baireuth.)
La S. DE ScHLOTHEiM; S. Sclilotheimii , Goldf., ibid., tab. 32,
fig. 5, a,b. (Cale. jur. de Baireuth.)
Obseri>. Ce genre , démembré des éponges de Linnacus, a été
établi par M. Oken et adopté par MM. Schweigger et Goldfuss.
II renferme les espèces réticulées , plus ou moins cylindri-
ques, creuses, et par conséquent terminées par un grand os-
culé. Comme elles sont constamment d'un tissu très- dur, il
est fort probable qu'elles contiennent des spicules calcaires
ou siliceuses ; mais cela n'est cependant pas certain : on con-
noît en effet la même forme dans les trois genres d'épouges.
M. Goldfuss a rapporté à ce genre un grand nombre de
corps organisés fossiles , que l'on confondoit sous le nom
d'alcjyoniles , mais évidemment d'une manière presque arbi-
traire.
EuDÉE, Eudea.
Corps filiforme, atténué, subpédiculé à une extrémité, élargi,
arrondi, et percé d'un grand oscule arrondi à l'autre, avec
des pores à peine visibles dans des lacunes irrégulières, ré-
ticulées à toute sa surface.
Espèce. L'EuDÊE EN MASSUE: E. clavata, Lamx., Gen. Polyp.,
p. 74 , fig. 1 —4 ; Defr. , Dict. des se. nat., tom. XLII , pag. "hep ,
atlas, pi. des Fossiles, fig. 3,3a. (Cale. jur. sup, de Caen.)
Observ. Ce genre, établi par Lamouroux (Le), et placé
par lui bien à tort dans la famille des milléporés, ne contient
encore que la seule espèce qui lui sert de type. Nous l'avons
observée d.'ins la eolleclion de Caen. C'est bien certainement
lin spongiaire réticulé dans son intérieur, et comme glacé en
dehors par une couche formant une sorte de grand réseau
par les oscuïes assez considérables dont il est percé. Ainsi il
doit être rapproché des myrmécies de M. Goldfuss.
zoo 5o5
Hallirhoé:, Hallirhoe.
Corps turbiné , presque régulier, circulaire ou lobé dans sa
circcKiférence , parsemé de pores ou de cellules peu dis-
tincles à l'extérieur, avec un assez grand oscule au centre
de la partie supérieure élargie.
Espèce. L'Haliirhoé a côtes: H. costata, Lamx. , Gen. Pol. .
pl.yet 8,fig. i; Defr.,Dict. dessc. nat., t. XLII ; p. SgSjatlas,
pi. des fossiles, fig i , i a. (Cal. jur. sup. de Caen.)
Ohsen'. Le corps fossile sur lequel ce genre a été établi
par I.nmouroux, dans son Exposition méthodique des genres
de polypiers, varie considéiablement de forme, étant quel-
quefois presque régulièrement divisé en 7,6,5 et 4 lobes ou
côtes, et d'autres fois parfaitement turbinésans traces décotes,
comme nous nous en sommes assurés en visitant la collection
du Muséum de Caen , avec M. de Magneville. Ainsi il doit ren-
trer dans une des divisions précédentes; en effet, M. Goldfuss
en fait une espèce de son genre Tragos.
HirPAUME , Hippalimus.
Corps fongiforme , terminé inférieurement par un pédicule
distinct, et supérieurement par un large chapeau conique,
parsemé d'enfoncemens irréguliers et de pores peu dis-
tincts, avec un grand oscule supérieur et central.
Espèce. L'HippAiiME fongoïde : H, fungoides , Lamx., Gen,
Polyp., pi. 79, fig. 1 ; Defr., Dictionn. dessc. nat., atlas,
pi. des Fossiles, fig. 2. (Calcaire jurassique sup. de Caen.)
Ohserv. C'est encore un genre établi par Lamouroux pour
un corps organisé fossile, trouvé dans le calcaire à polypiers
de Caen , et que nous avons observé dans la riche collection
de cette ville. La ligure donnée par Lamouroux est assez
exacte , mais les lobes de la circonférence ne sont pas assez
réguliers. Du reste, c'est bien un spongiaire avec un grand
trou au sonnnet et d'assez grands oscules dans ses parois. D'a-
près cela il est évident que ce genre doit rentrer dans celui
des Siphonies.
Cnénimidie , Cnenimidium,
Corps turbiné, sessile, composé de libres denses et de canaux
5o4 ZOO
horizontaux, divergens du centre à la périphérie, avec
un enfoncement médio-supère plus ou moins tubuleux,
carié à l'intérieur et radié sur ses bords.
Espèces. Le Cnénimide lamelleux; C. lamellosum, Goldfuss,
Petre/., tab. 6, fig. i , a, h.
Le C. KTOiLÉ ; C. stellatum, id. , ibid., tab. 6 , fig. 2 , a, b, et
tab. So, fig. 3.
Le C. STRiATOPONCTUÉ ; C. striato-punctatum , id. , ibid. , tab. fi ,
fig. 5.
Le C. IÎIMU1.EUX ; C. rimulosum, id., ibid., tab. G , fig. l\,
a, b , c , d.
Le C. MAMiLLAiRE ; C. manullare, id., ibid., tab. 6, fig. 5 ,
a, b.
Le C. ROTULE; c. rotula , id. , ibid., tab. 6, fig. 6, a, J.
Obseri'. Ce genre , établi par M. Goldfuss {loc. cit.), ne con-
tient encore que des corps organisés fossiles, considérés par
les oryctographes anciens comme des Alcyons ou des Ficoïdes.
Son caractère principal consiste dans l'existence d'un grand
enfoncement médio-supère, dont les bords sont plissés ra-
diairement, et dont les parois ne sont pas criblés de pores
ou de trous. La plupart des espèces qui le constituent for-
jiioient les genres Manlellia et Siphonia de Parkinson.
Lymnorée, Ljmnorea.
Corps mamelonnés très-finement poreux et réticulés, avec ou
sans oscule au sommet, agglomérés en plus ou moins grand
nombre en une masse diversiforme , sortant d'une sorte
de cupule ou de calice basilaire commun, ridé trans-
versalement et adhérent.
Espèce. La Lymnorée mamelonnée: L. mamillosa, Lamx. ,
G. Polyp., pi. 79, fig. 2 — 4 ; Defr. , Dictionn. des se. nat. ,
1. XLII , p. 394, atlas, pi. des Fossiles, fig. 4, 4 a. (Cal-
caire jurassique supérieur de Caen. )
Obsert'. C'est encore un genre établi par Lamouroux et
que n'a pas adopté M. Goldfuss.
Nous avons observé un grand nombre d'individus de l'espèce
qui lui sert de type dans la collection de Caen : ce sont des
corps assez remarquables, assez régulièrement globuleux,
zoo 5o5
parsemés de pores, avec une sorte d'excavation terminale,
et qui , ramassés , accumulés en plus ou moins grand nombre ,
de manière quelquefois à former une masse subsphérique,
semblent sortir d'une sorte de cupule adhérente et ridée
transvcrsalemen t.
C'est cependant un véritable spongiaire, quoique la figure
de Lamouroux puisse très -bien donner l'idée d'une actinie
pétrifiée.
Chénendopore , Chenendopora,
Corps conique, infundibuliforme , garni d'espèces de plis
ou de rides transverses en dehors, et percé de pores irré-
guliers, nombreux, assez grands, dans toute sa surface in-
terne.
Espèce. Le Chénendopore fongiforme : C.fungiformis, Lamx.,
G. Polyp., p. 77, pi. 75, fig. 10; Defr. , Dict. des se. nat. ,
t. XLll, p. 3gi, atlas, pi. des Fossiles, fig. 1. (Calcaire ju-
rassique supérieur de Cacn.)
Ohserv. D'après ce que dit Lamouroux lui-même du corps
organisé fossile qui a servi à l'établissement de ce genre ,
il doit être à peine distingué des spongiaires ficoïdes, mais
il doit l'être des véritables alcyons , à animaux distincts,
comme nous nous en sommes assurés en examinant l'échan-
tillon figuré par Lamouroux.
C'est à tort que cet auteur a cité comme synonyme la
figure de Guettard , 5 , p. 420 , pi. g , fig. 1 : ce qui a porté
également à tort M. Goldfuss à regarder le chénendopore
fongiforme comme une espèce d'alvéolite.
Tragos, Tragos.
Corps diversiforme , composé défibres denses, serrées, coa-
lisées et couvert d'ostioles distinctes et éparses.
Espèces. Le Tragos difforme; T. difforme, Goldfuss, Pelref.^
tab. 5 , fig. 3 , a, b.
Le T. rugueux ; T. rugosum, id., ibid. , tab. 5 , fig. J^, a, h.
Le T. fisiforme; T.pisiforme, id., ibid., tab. 5 , fig. 5, a, b,
pt tab. 3o , fig. 1 , a, b.
Le T. EN tête; t. capitatum, id. , ibid., t. 5, fig. 6, a, b.
5o6 ZOO
Le Tragos CHATAIGNE, T. liippocastanum , id., ibid., tab. 5,
fig. 7 , a, t.
Le T. PÉzizoÏDE; T. pezizoides , id., ibid., tab. 5 , fig. 8.
Le T. ACBTABUi.E ; T. acetabuium, id. , ibid., Uih. 5, fig. g,
a , b, c , d.
Le T. PATELLE; T. patella, id. , ibid., lab. 5 , fig. lo, a, J, c.
Le T. SPHEROÏDE ; T. spheroides, id. , «èjd. , lab. 5 , fig. i o , a, è.
Le T. étoile; T. stellatum, id. , ibid., tab. 3o, fig. 2 , a , b.
Obser^'.Ce genre, établi par Schweigger a été adopté par M.
Goldfuss, qui y a réuni un assez grand nombre de corps orga-
nisés fossiles, assez hétéroclites. Les deux dernières espèces
surtout ont de véritables étoiles à leur surface. Quelques-
unes sont excavées en soucoupe, comme les T. pezizcides ,
acetabuium et palella; elles devroient donc passer dans le genre
Chénendopore.
Manon , Manon.
Corps polymorphe, subéreux, lacuneux, fixé, composé de
fibres utriculées, et percé à sa surface supérieure par un
grand nombre d'oslioles distinctes, encroûtées et circons-
crites.
Espèces. Le Manon turulifère ; M. tubuliferum , Goldfuss ,
Petref., tab. 1 , fig. a, b. (Craie de Maëstricht. )
Le M. tlbulifère ; M. tubuliferum, id., ibid.. tab. 1, fig.
5, a, b, c. (Craie de Maëstricht.)
Le M. pulvinaire; M. pulvinarium , id. , ibid., tab. 1, fig.
6, a, b, et tab. 9, fig. y, a, b. (Craie de Maëstricht.)
Le M. PÉZIZE ; M. peziza , id. , ibid., tab. 1 , fig. J , a, b, c;
fig. 8, a, b , c, d, e, et tab. 29 , fig. 8 , a, b, c.
Le M. ÉTOILE ; M. stellalum , id. , ibid. , tab. 1 , fig. 9 , a,b , c.
Le M. crible; M. cribrosum , id. , ibid., tab. 1 , fig. 10 , a, b.
Le M. GATEAU d'abeilce ; M. favosum , id. , ibid. , tab. 1 ,
fig. 1], a, b.
Obseri^. Ce genre a été établi par Schweigger, et adopté par
M. Goldfuss, qui y a fait entrer quelques espèces hétéro-
gènes. Les trois ou quatre premières sont bien des spongiaires
ticoïdcs. La cinquième a des ostioles stelliforines, et est un
alcyon proprement dit ou quelque espèce d'actinie marne*
lonnéc; enfin, la deruière est probablement une favosie.
zoo 5o7
lÉRÉE , lerca.
Corps ovale , globuleux, subpédiculé, finement et irréguliè-
rement poreux, percé à son extrémité supérieure et tron-
quée par un grand nombre d'ostioles, servant de termi-
naison à des espèces de tubules dont il est composé.
Espèce. L'IÉRÉE pyriforme; I. pjriformis , Lamx. , Gen. Po-
lyp., p. 79, tab. 78, fig. 3. (Argile bleue de Caen.)
Observ. Nous avons vu dans la collection de Caen le corps
organisé fossile sur lequel ce genre est établi par Lamouroux.
La figure qu'il en a donnée est exacte; mais il n'en est pas de
même de sa définition. En effet, il nous a semblé que c'étoit
un véritable ficoïde. Cependant sa structure paroît plus tu-
buleuse que dans aucune espèce de cette famille. Les ouver-
tures supérieures des tubes, que nous croyons produites par
l'usure , sont remplies par une matière brune cristalline.
Téthie, Tethium.
Co?'ps subglobuleux , irrégulier, tubériforme, charnu, mais
assez ferme, subéreux, composé d'une substance charnue,
résistante , soutenue et entremêlée par une immense quan-
tité d'acicules siliceux P simples, fascicules et divergens du
centre à la circonférence.
Espèces. La Téthie orange: T. lyncurium, Marsigli, Mar.,
lab. 14, fig. 72 et 73 ; de Lamk. , Ann. du Mus., t. 1 , p. 71 ,
n.° 5.
Alcyon lyncurium , Linn., Gmel. , p. 58 12, n." 7.
Spongia verrucosa , Montagu , IVern. Mem., 2, p. 117, tab.
ii3, fig. 4 — 6. ( Mers d'Europe. )
La T. CRANE; T. cranium , Muller , Zool. Dan., tab. 85,
fig. 1.
Aie. lyncurium , Jameson , PVern. Mem. , 1 , p. 56.
Spongia pilosa, Montagu , Ff'^ern.Meni. , 2 , p. 1 ig , tab. i3,
fig. 1 et 2. (Manche et mers du Nord.)
La T. ftjlvinée; T. pulvinatum , Schweigger, Beobacht., tab.
2, fig. 17 et 18; de Lamk., ibid., n." 3.
La T. caverneuse; T. cavernosum, de Lamk., ibid., n.° 2.
La T. ASBESTELLE: T. asbestellum , id. , ibid., n." 1.
Qhserv. Nous avons rédigé la caractéristique de ce genre,
5o8 Z(30
dont on doit l'établissement à M. de Lamarck , d'après plu-
sieurs individus de la première espèce, que nous avons obser-
vés vivans dans la rade de Toulon; ce qui est la cause pour la-
quelle elle diffère un peu de celle donnée par M. de Lamarck.
La dénomination de tclhium avoit été employée par les
auteurs anciens pour les mêmes corps organisés; mais Bo-
hadsch l'a employée pour indiquer le genre Ascidia.
La distinction des espèces de téthie est assez difficile,
comme en général dans tous les genres de la famille des spon-
gidiens, tant elles varient dans leur forme générale. Peut-être
Irouveroit-on de bons caractères dans la forme des acicules.
PSEUDOZOAIRES , Pseudozoa.
Etres organisés non animaux , mais végétaux.
CLASSE L"'
Les CALCIPHYTES, Caldphyiœ.
Corps organisés phytoïdes, plus ou moins solides, fixés, sans
radicules pénétrantes, composés de deux substances, une
intérieure, jdus ou moins fibreuse; l'autre extérieure,
crétacée, poreuse, continue ou non, d'où résultent alors
des espèces d'articulations.
Obsen'. Nous avons rapporté, en traitant des corallines dans
le Dictionnaire des sciences naturelles, les opinions opposées
qui ont été professées par les naturalistes sur la nature de ces
corps organisés, qui constituent la division artificielle à la-
quelle nous donnons le nom de pseudozoaires ou de phyto-
zoaires. Les uns suivent l'opinion d'Ellis, comme Lamouroux,
de Lamarck, etc., et veulent que ce soient des animaux, que
celui-ci par exemple place dans ses polypiers corticifères, avec
nos corallaires et avant toute la classe des madrépores;
tandis que les autres, suivant l'opinion des auteurs italiens,
comme Cavolini , Spallanzani , Olivi, etc., pensent que ce
sont des végétaux plus ou moins voisins des tlialassiophytes.
C'est la manière de voir que nous avons toujours adoptée
d'après nos propres observations. Depuis leur publication ,
^L Schweigger a repris le sujet dans un chapitre spécial deson
ouvrage, intitulé : BeolaclUungen aufnaturhislonschen Reisen ,
zoo 5oy
et sans avoir rapporté de raisons bien nouvelles, il a admis
également la non -animalité des corallines. Nous croyons
donc cette question à peu prés hors de doute, et nous n'allons
parler ici que de leur distribution systématique.
M. de Lamarck, et surtout Lamouroux, sont les auteurs
qui s'en sont plus spécialement occupés; mais il nous semble
qu'il y auroit encore quelque chose de mieux à faire.
La classification de ces êtres nous paroit devoir porter i.°
sur la considération de la nature du tissu flexible inté-
rieur, qui peut être plus ou moins corné ou même subgéla-
tineux; 2." sur celle de l'abondance de la substance calcaire
encroûtante et sur sa continuité ou intermittence -. ce qui
produit des articulations.
Cette double considération nous donne un ordre tel que
les espèces passent de plus en plus aux véritables thalassio-
phytes, qui ne sont composées que d'une seule substance,
mais qui peuvent aussi être articulées ou non.
La distinction des genres et des espèces est peut-être plus
diflficile : elle porte cependant sur la for/ne générale et sur
la couleur.
Fam. I. Les Corallines, Corallinœ.
Tige et rameaux encroûtés d'une substance calcaire, assez
épaisse, très-finement poreuse, non continue ou manquant
d'espace en espace ; ce qui les rend articulés.
Observ. Cette famille correspond exactement au ^enre
Corallina de Linnaeus, queMM.de Lamarck et Lamouroux ont
subdivisé en plusieurs genres souvent assez peu importans.
Cymopolie, Cjmopolia,
Corps crétacé, phytoïde, fixé, composé d'articulations fort
distinctes, moniliformes , parsemées de pores circulaires
assez gros pour être visibles à l'œil nu.
Espèces. La Cymopolie barbue; C. harhala , Ellis, Corallin,
p. 68, tab. 2 5, fig. cC.
Corallina barbata, Linn., Gmel., p, 384 1 ? n.° 6. (Cotes de
la Jamaïque. )
La C. ROSAIRE; C. rosarium , Ellis et Solander, Zooph., tab.
21, fig./, H, Hi — 3i, H2, H3.
5io zoo
Corallin. rosarium, Linn. , Gmel. , p. 5842, n." Sa. (Mers
des Antilles.)
Ohserv. Ce genre, établi par Lamouroux dans son Histoire
des polypiers flexibles, n'a pas été adopté par M. de Lamarck,
iii même par aucun autre zoologiste. En effet, les espèces
de corallines qu'il contient ne paroissent différer des autres
que parce que les pores de la surface des articulations sont
plus évidens que dans les corallines ordinaires.
Ce sont, à ce qii'il paroît, ces porcs qui ont porté Ellis
à soutenir que ces corps organisés étoient produits par des
polypes, comme les milléporés ; mais, d'après les figures
mêmes d'EUis , il est évident que ces pores sont formés par
la terminaison des fibrilles de l'axe, qui semblent être elles-
mêmes tubuleuses.
Cette structure ne pourroit-elle pas porter à rapprocher
de ce genre les dactylopores et surtout les polytripes de M.
Defrance ?
CoRALLiKE, Corallina.
Corps crétacé, phyloïde, trichotome, flabelliforme , com-
posé d'articulations distinctes, mais non distinctement po-
reuses et dont les supérieures sont aplaties.
Espèces. La C. officinale: C. ojficinalis, Ellis, Corallin.,
p. 62 , n.° 2 , lab. 24 , fig. a A, A 1 , A 2 ; Linn. , GmeL ,
p. 3838, n.° 2. (Mers d'Europe.)
La C. cuirassée; C.loricata, Linn., GmeL, p. 5837 , n.° i5.
Cor. laxa, de Lanik. , 2 , p. 329, n." 2. (Méditerranée.)
La C. nodulaire; C. nodularia, Linn., GmeL, p. 3837,
n.° i3. (Méditerranée.)
La C. ALONGÉE : C. elongata, Ellis, Corallin., p. 63, n." 3,
tab. 24, fig. 3; Linn., GmeL, p. 3838, n." 17.
Cor. longicaulis, de Lamk., ibid. , n." 3. (Manche.)
La C. POLYCHOTOME; C. poljchotoma , Lamx., Polyp. flex. ,
p. 285, n.° 418. (Mer de Cadix.)
La C. lobée; C. lobata, id., ibid., n." 419. (Mer des Ca-
naries.)
La C. CYPRÉE : C. cupressina, Esper, Zooph. , tab. 7, fig.
A et 2; de Lamk., Ann. du Mus., 1 , p. 235, d." g. (Manche.)
zoo 5ia
La CoHALLiKE DE CiiviER , C. Cuvitri, Lamx. , ibid.. ^ p. 286.
11." 421, pi. 9, fig. 8, a, B. (Australasie.)
La C. ÉCAiLtEUSE : C. squamata, EUis, Corallin., p. 63, n.°
4, pL 24, fig. c C; Linn., GmeL , p. 3837, n." 14. (Mers
d'Europe. )
La C. granifère: C. granifera , EUis et Solander, Zooph.,
tab. 21, fig. c C; Linn., GmeL, p. 3838, n.° 19. (Médi-
terranée. )
La C. suBui-ÉE : C. suhulata, EDis et SoKinder, Zooph., tab.
21 , fig. 6; Linn., GmeL, p. 3858, n." 18. (_Mers d'A.nérique.)
La C. grêle; C. gracilis , Lamx., ibid. , p. 288, n.°425,
pL 10, fig. 1. a,B. (Australasie.)
La C. DE TuRNER ; c. Turneri, id. , ibid.. n." 426, pL 10,
fig. 2, a , B. (Australasie.)
La C. FRISÉE; C. crispata, id. , ibid., n." 427 , pL 10, fig. 3.
(Australasie.)
La C. piLiFERE ; C. pilifera , id. , ibid., p. 289, n." 428.
( Australasie.)
La C. simple; C. siwplex, id., ibid., n." 429, pi. 10, fig. 4.
( Amérique. )
La C. palmée: C. palmata, Ellis et Solander, Zooph., tab.
21 , fig. a , A ; Linn., GmeL, p. 3838, n." 16.
Cor. squamata, Esper, Zooph., tab. 4, fig. 1 et 2. (Amé-
rique. )
La C. PROLIFÈRE; C. proliféra, Lamx., ibid., n.°432, pi. lOj
fig. 5. (Indes orient.)
La C. PECîiNÉE ; C. pectinata, de Lamk., Mém. du Mus.,
VoL 2 , et Anim. sans vert., 2 , p. 329, n.° 6. (? Amérique.)
La C. PIN NÉE ; C. pinnata, Linn., GmeL, pag. 583g, u." 20.
(Amérique mer.)
Observ. Ce genre, ainsi qu'il a été réduit par M. de La-
marck et surtout par Lamouroux, ne contient plus que les
espèces dont les ramifications sont le plus ordinairement tri-
chotomes, et dont les articulations, surtout les terminales,
sont plus ou moins comprimées ou dilatées, et où les pures
extérieurs ne sont pas apparens.
Il n'a pas été admis par M. de Lamarck, qui se borne à
en faire la première division de ses corallines. M. Flemming
vient cependant de l'adopter.
5ia ZOO
Le nombre des espèces de cette division générique seroit
encore assez considérable ; mais comme la distinction en est
fort diflicile , que ce sont des êtres dont les variations sont
très - nombreuses , nous craignons bien qu'il n'y en ait plu-
sieurs de nominales , et à plus forte raison si les deux
auteurs qui se sont le plus occupés de leur détermination ont
donné des noms différens aux mêmes espèces, comme cela
est à peu près certain.
Janie , Jania.
Corps fibro -muscoïde, composé de ramifications grêles, ca-
pillaires, cylindriques, articulées, et constamment dicho-
tomes.
Espèces. La J. ccrnicdlée, J. corniculala, Ellis , Corail. , p.
65 , n." 6 , tab. 24 , fig. d D.
Cor. corniculata, Linn. , Gmel. , p. 5840 , n." 4. (Mers d'Eu-
rope.)
La J. rouge; J. rubens , var. A, Ellis, Corallin. , tab. 24,
fig. eE.
Cor. ruhens , Linn., Gmel., p. 0859, n.° 3.
Var. B, pjrifera, Lamx. , ihid., pi. 9 , fig. 7.
Var. C, crislata, Ellis, Corail., tab. 24, fig. /F.
Cor. crislata ., Pallas , Zooph., pag. 426, n." 6; de Lamk.,
n.° 21.
Var. D, spermoplwros , Ellis, ibid. , tab. 24, fig. g G.
Cor. spermophoros, Linn., Gmel., p. 0840, n.° 22 ; de La-
marck, n." 18.
Var. E, concatenata , Lamx., p. 270, pi. 9, fig. G.
Var. F, a/ricana, id., ibid., pi. 9, fig. 7.
Var. G, americana, id., ib. (Des mers d'Europe, d'Afrique
et d'Amérique. )
La J. adhérente; J. adhœrens, Lamx., ibid., n.° 408. (? Mé-
diterranée. )
La J. POURPRÉE, J. purpiirata.
Cor. purpurala, de Lamk. , n.° 22. (Oc. Atlantiq.)
La J. pygmbe; j. pygmœa, Lamx., ibid., n.° 406, pi. 9,
fig. i."^" (Mers du Cap.)
La J. verrdqueuse; J. verrucosa , id. , ibid., n.''4io, pi. g,,
fig. 4 aB.
zoo 5i5
f Cor. Jloccosa, de Lamk. , ibid., n." ag. (Amériq. mërid.)
La Janie bossue; J. gibbosa , id., ib., n.°4o5. (Mer Rouge.)
La J. petite; J. pumiia, id,, ib., ri." 407; pL 9, fig. :i. (Mer
Ronge et Ind. orient.)
La J. PÉDONCULÉE; J. pedunculata , id. , ibid, n." 409, pL 9,
iig.5,aB. ( Australasie.)
La J. micharthrodie; J. micrarthrodia , id. , ibid. , n." 411 ,
pL 9, fig. SaB. (Australasie.)
Observ. Ce genre n'est établi par Lamouroux que sur la
considération que les ramifications sont constamment dicho-
tomes, plus ou moins cylindriques et moins encroûtées de ma-
tière calcaire que dans les véritables corallines. Ce sont du
reste absolument les mêmes caractères que pour celles-ci.
Une espèce est extrêmement commune dans nos mers et
surfout dans la Méditerranée : c'est la janie rouge, qui est
souvent verte, violette ou blanche.
Flabellaihe, Flabellaria.
Corps phytoïde , à rameaux ordinairement trichotomes et
composés d'articulations très- distinctes, très- aplaties , et
fort rarement cylindriques.
Espèces. La Fx-abellaire a collier; F. monile, Ellis et Soland. ,
tab. 20, fig. c.
Cor. monile, Linn. , Gmel. , p. 0827, n." 10. (Mers d'Amé-
rique.)
La F. épaisse; F. incrassata, Ellis et Solander, Zooph., tab.
20, fig. dDi et D 6.
Cor. incrassata, Linn., Gmel., p. 3827 , n." n. (Mers des
Antilles. )
La F. MULTICAULE; F. multicaula, de Lamk., Ann. du Mus.,
20 , p. 3o2 , et Anim. sans vert., 2 , p. 344 , n.** 6.
La F. IRRÉGULIÈRE; F. irrcgularis , Lamx. , Polyp. flex. , page
3o7 , n.° 462 , pi. 11, fig. 7. ( Mers des Antilles.)
La F. TRIDENT; F. tridens , Ellis et Solander, tab. 20, fig. a.
Cor. tridens, Linn., Gmel., p. 5836, n." 9. (Mers d'Amé-
rique. )
La F. RAQUETTE; F. opuntia, Ellis, Corail., p. 67, tab. 2$,
fig. tBBi.
60. 33
5i4 ZOO
Cor. opuntia, Linn., Gmel., p. 3836 , n.° i. (Mers d'Europe.)
La Flabellaire tune; F. tuna, Ellis et Soland., Zooph., tab.
ao, fig. c.
Cor. tuna, Linn., Gmel., p. 0827, n." 12. (Méditerranée.)
Observ. Cette division générique, extrêmement peu impor-
tante , puisqu'elle ne repose que sur l'élargissement des arti-
culations, a élé cependant établie presqu'à la fois par M. de
Lamirck. et par Lamouroux • l'un dans ses cours et l'autre
dans son Mémoire a l'Institut. Nous avons préféré la dénomi-
nation emplo;yée par M. de Lamarck à celle d'Irlalimedea ,
donnée par Lamouroux , comme exprimant mieux le ca-
ractère principal de ces corallines, leur forme flabellée.
Il est extrêmement probable qTie les espèces ont été trop
multipliées. La première passe évidemment aux corallines
ordinaires.
Amphiroa , Amphiroa.
Corps phytoïde, à rameaux dichotomes, composés d'articula-
tions assez comprimées, surtout les terminales, et séparées
par des intervalles fibro-cartilagineux , plus prononcés que
dans les autres corallines.
A. A rameaux épars.
Espèces, L'A. roide;^^. rigida, Lamx, , Poiyp. flex., p. 197.
n.''436, pi. 1 1 , fig. 1. (Méditerranée.)
B. A rameaux dichotomes.
L'A. luisante; A.lucida, id. , ibid., n." 437.
L'A. FUSOÏDE; A. fusoides, ib., ibid. , n.° 458, pi. 11, fig. i.
(Océan Indien.)
L'A. très-fragile; A.fragilissima, Ellis et Soland., Zooph.,
tab. 21 , fig. d. (Océan, Méditerr. et mers des Indes.)
L'A. DE Gaillon ; A. Gaillonii, Lamx., ibid., n.° 440, pi. 11,
fig. 3.
Cor. ephidraca, de Lamk., Ann. du Mus., 2 , et Anim. sans
vert., 2, n.° 24. ( Australasie.)
L'A. dilatée; A. dilatata , id,, ibid., n." 44' •
Cor.anceps, de Lamk., ibid.,»." 23. ( Australasie. )
L'A. deBeauvois; a, Beauyoisii , id. . ibid., n.° 442» (Côtes
de Portugal.)
zoo 6i5
L'Amphiboa foliacée: a. foliacea, Qiioy et Gaim., Uranie,
Zoolog. , pi. 1 , fig. 2 et 3. (Auslraîasif.)
C. A rameaux trichofomes.
L'A. FOURCHiE: A. C II xpi data , EU îs et Solander. Zooph.,
v.°3o, tab. 2 1 , fig. /; LLrin. , Gmel., p. 0842, n.° 55, (Mers
d'Amériq.)
L'A. CHAUSSE- trappe: a. tribulus , Ellis et Soland.. Zooph.,
n." 02 , tab. 2 I , (ig. e.
Cor. tribulus, Linn. , GmeL, p. 3842 , ii."'34. (Mers d'Amé-
rique.)
L'A. VERRuyuEusE ; A. verrucosa, Lauix., iT/ici. , n.° 444, pi.
1 1 , fig. 4. ( Australasie, )
D. A rameaux verticillés.
L'A. INTERROMPUE; A. inlcrrupta , id., ibid,, n.° 445, pi. 1 1 .
fig. 5^. (Australasie.)
L'A. A CRINIERE; A. jubala, id,, ibid., n." 002 . pi. 1 i , fig. G.
Cor. stellifera, de Lrimk , ibid. , n.° 29. (Australasie.)
L'A. cHAROiDE: A. ckaroides , id. , ibid., 11." 447.
Cor. chara, de Lamk, ihid., n." jo. (^ Aiisirulusie.)
L'A. RAYOTit^ÉE, A. radiala.
Cor. radiata, de Lamk., ibid., n.° 5i. (Australasie.)
L'A. GAr.LioïrE, A. galUojdes.
Cor. gallioides, id. , ibid., n.° 02. (Australasie.)
Observ. C'est à Lamouroux qu'est encore due cette division
des Corallines, qui ne repose guères que sur ce que les ar-
ticulations sont un peu plus distinctes, plus séparées que
dans les autres espèces; aussi M. de Lamarck ne l'a-t-il pas
adoptée et n'en fait-il que la troisième division de son genre
Coraliine, auquel nous l'aurions également réunie, si l'article
Amphiroa avoit pu être traité dai)s le Dictionnaire.
Nous avons observé, dans la collection de Caen , les nom-
breuses espèces que Lamouroux a placées dans ce genre,
nous nous sommes convaincus que ce sont i)ien des Corallines.
Les espèces de la dernière division méritent (eat-étre
seules d'être séparées des autres Corallines, a cause de leur
mode verticillé de ramification.
5i6 ZOO
Pinceau , Penicillus.
Corps fîbroso-crétacé , fixé, composé inférieurement de fila-
mens fibreux, capillaires, nombreux, réunis en une sorte
de tige simple, et supérieurement de rameaux cylindriques,
dichotomes, articulés, disposés en pinceau terminal.
Espèces. Le Pinceau Phœnix; P. Phcenix , Ellis et Solander,
Zooph. , n.° 04, tab. 26, fig. 2 et 5.
Cor. Phcenix, Linn., Gmel. , pag. 0845 , n." 07. (Mer de Ba-
hama. )
Le P. ANNELÉ; P. annulatus , Ellis et Soland., ihid, , n.° 56 ,
tab. 7, fig. 5 — 8, et tab. 26 , lig. i.'" (Antilles. )
Le P. ÉRioPHORE, p. eriophora.
JSescea eriophora, Lamx. , Polyp. flex. , n.° 58g. (Antilles.)
Le P. CAPiTÉ; P. capitatus , Ellis et Solander, ibid. , n." 55 ,
tab. 25, fig. 4.
Cor. penicillus , Linn., Gmel., p. 5845, n." 27. (Antilles.)
Le P. PYRAMIDAL; P . pjramidalis , Ellis et Soland., ibid., tab.
25 , fig. 5 et 6.
]Sesœa pyramidalis , Lamx., ibid. , n." o()\. (Antilles.)
Le P. EN buisson ; P. durnetosa, Lamx., ibid., n.° 592, pi. 8 ,
fig. 5,aB. (Antilles.)
Le P. NODULEUx , P. nodulosus.
I^esœa nodulosa , Quoy et Gaim., Uranie, pi. gi, fig. 8 et g.
(Australasie.)
Obseri>. Ce genre a été réellement établi et publié pour
la première fois par Lamouroux, sous la dénomination de
Nesœa; mais M. de Lamarck en rétablissant de son côté ou
en l'adoptant , en a changé le nom en celui de Penicillus , qui ,
plus expressif, a prévalu.
Son caractère principal consiste en ce que les radicules
par lesquelles cette plante s'attache, se fasciculent et se pro-
longent en un long pédicule, encroûté de substance calcaire,
non interrompue, et que c'est à l'extrémité de celui-ci ou
le long de son prolongement que naissent les ramifications
dichotomes et articulées de la coralline, disposées en pinceau.
En remarquant que la très-grande partie des espèces
distinguées par Lamouroux viennent des mêmes mers, celle
des Antilles , il est fort probable que plusieurs sont nominales.
zoo 5i7
Galaxaure , Galaxaura.
Corps fi bro- crétacé, composé d'articulafions tubuliformes,
cylindriques, ridées ou non, se ramifiant et se dichoto-
niisant de manière à former une petite touffe conique
commençant par une seule articulation membranoso- cal-
caire et fixée.
Espèces. La Galaxaure oblongue; G. oblongata , EUis et So-
lander, Zooph., n." ii , tab. 22 , fîg. /(.
Cor. oblongata, Linn. , Gmel., pag. 384i , n.° 29. (Mers
d'Amérique.)
La G. omp.ellée; G. umhellata, Esper , Zooph. ^ Corail., tab.
ij , fig. 1 et 2.
Galaxaura umlellata , Lamx. , Polyp. flex. , n." 094. (Mer
des Antilles.)
La G. OBTUSE; G. ohtusa , EUis et Solander, ihid. , n." 9,
tab. 22, fig. 2.
Cor. obtusata, Linn., Gmel., pag. 3841 , n." 3o. (Mers des
Antilles.)
La G. ANNELÉE ; G. annulata , Esper , Zooph. , Corail. , tab.
6, fig. 1 et 2.
Galaxaura annulata, Lamx., ibid., n.° SgG. (Indes oriental.)
La G. RUGUEUSE; G. rugosa, Ellis et Solander, n." 10, tab.
22, fig. 3.
Corallin. rugosa, Linn., Gmel., p. 384i, n." 26.
Corallin. tubulosa, id., ibid., p. 3832, n." 4-
Tubularia fragilis , Esper, Zooph., Corail., t. 3, fig. i et '2.
( Mers d'Amérique. )
La G. MARGiNBE; G. marginata, Ellis et Solander, n." 12,
tab. 22 , fig. 6.
Cor. marginata, Linn., Gmel. , p. 384i , n.° 27. (Antilles.)
La G. LAPi DESCENTE : G. lapidesceus , Ellis et Solander, Zooph.,
n.° 8 , tab. 2 1 , fig. g , et tab. 22, fig. g.
Cor. lapidesceus, Linn., Gmel., p. 584i , n.° 5i. (Mers
du Cap.)
La G. ENDURCIE ; G. indurata , Ellis et Soland , Zooph. , n." 1 5 ,
tab. 22, fig. 7.
Cor. indurata, Linn., Gmel., p. 384i , n." 24. (Mers des
Antilles. )
5i8 ZOO
La Galaxatire roide ; G. rigida, Lamx. , Polyp. flex. , n."
402, pi. 8 . fig. 4. a, B. (Indes orientales. )
La G. LicHKNoinE: G. licUenoides , Elliset SoLinder, Zoopîi.j
n." \l^ , fiib. 22, fjg. 8.
Car. lichenoides , Linn., GmeL, p. 3841 , n." 25. (Mers drs
Antilles.)
La G. jamoïde; G. janioidea, Lamx., ibid. , n.*^ 424. (Aus-
tralasic. )
Ohserv. Ce genre, établi par Lamouronx, contient des
corps organisés que plusieurs Zoologistes pUiçoient parmi les
Corallines, tandis que d'autres en faisoienl des tabulaires. Le
fait est, en en jugeant du moins d'après la D. rugueuse, que
nous avons étudiée , que ce sont des Corallines moinsarticulées
et moins solides que les espèces ordinaires, la couche cal-
caire extérieure étant moins épaisse : il n'y a donc pas plus
de canal intérieur que dans celles-ci, et elles ne sont pas
plus tubuleuses qu'elles. L'ouverture terminale que les figures
montrt nt n'est qu'une apparence due à la rentrée de la par-
tie terminale, qui est encore plus molle que le reste. Tout
l'intérieur est rempli par une cellulosité plus lâche que dans
les autres corallines , ce qui par la dessiccation et en n'y
regardant pas de très-près, produit une sorte de canal.
M. de Lamarck fait des Galaxaures de Lamouroux la
première division de son genre dichotomaire.
AcÉTABULE, Acetahuhim.
Corps lîbro-calcaire , composé d'une tige simple, filiforme,
articulée, adhérente, et d'un peli! plateau orbiculaire, ter-
minal, radié en dessus et en dessous.
Espèces. L'AcÉTABULE DELA Méditerranée; A.mediterraneumy
Cavolini , Polyp. mar. , 3, p. 264, tab. 9, fig. 14.
Tulularia, acr.tabulum , Linn., Gmel., p. 3855, n.° 6.
CoraUina androsace, Pallas , Zouph., p. 43o.
Olivia androsace, 13ertoloni , décad. 3, pag. 117, n." 1,
( Méditerranée.)
L'A. PEs Antilles; J. caribcvum, Esper , Zooph. , tab. i,
fig. 1 —4; Brown, Jam., tab. 40, H^. A: de Lamk., 2, p.
i5î , n." 2.
zoo 5i9
Acetalularia crenulata , Lamx. , Polyp. flex. , p. 24g , n." 385 ,
pi. 8, fig. 1.
Tubul. acetahulum, var. B ; Linn., Gmel. , p. 3835, n." 6.
(Mers des Antilles.)
L'AcÉTABULE A PETITS GODETS ; A. microcytlicra , Quoy et
Gaimard , Uranie, Zool. , pi. 90, fig. 6 et 7. (Australasie.)
Observ. Ce genre avoit été établi depuis long-temps par
Tournefort (InU. rei lierb.) sous la même dénomination, que
lui a conservée M. de Lamarck, et que Lamouroux a modifiée
en celle d'Acetabularia, Donati l'avoit appelé Callopilophorum^
et Bertoioni, long-temps après, l'a dédié à Olivi sous le nom
d Olivia.
Nous avons eu l'occasion fréquente d'obtenir l'espèce de la
Méditerranée, qui vit en immense quantité sur les bords de
l'étang de Carouge, conduisant des Martigues à la Méditer-
ranée; et nous croyons nous être assurés par beaucoup de re-
cherches, que ce ne peut être un polypier; ce qui est l'opi
nion de presque tous les observateurs de la Méditerranée.
PoLYPHYSE , Polyphysa.
Corps fibro-crétacé , adhérent , fixé , composé d'une tige
verticale, filiforme, fistuleuse , articulée, portant à son
extrémité supérieure un capitulum formé de huit ou dix
petits corps bulloides, membraneux et radiaircment dis-
posés.
Espèce. La Polyphyse australe : P. australis , Lamx., Polyp.
flex. , pi. 8 , fig. 2 , aB CD ; de Lamk. , ibid. , 2 , p. 1 52 , n." i .
Poljph. aspergillum , Lamx., ibid., p. 260, n." 386.
Fucus penicuLus^ Dawson Turner, Hist.fuc, 4, p. 77 , tab.
228 , fig. a,b, c , d ,e. (Australasie.)
Observ. Ce genre, établi par M. de Lamarck, est Composé
d'une tige grêle, articulée comme dans les Acétabules; mais
il en diffère par le capitulum , qui est ici composé de petits
corps ovales, foliacés, membraneux, radiaircment disposés
autour d'un petit élargissement de la tige.
Pour Dawson -Turner , qui le premier a parlé de ce corps,
c'étoit une espèce de Fucus, et en vérité, d'après l'étude
«20 ZOO
que nous avons pu faire d'un individu, il nous semble que
ce ne peut être un polypier.
Fam. II. Les P. non articulés ou les Fucoïdes,
Fucoideœ.
Tige et rameaux encroûtés d'une couche cré(acée fort mince ,
continue ou non articulée et sans aucune trace de pores.
Observ. Cette famille a évidemment les plus grands rap-
ports avec la précédente; mais elle en diffère en ce que la
couche crétacée qui enveloppe la substance organisée est
beaucoup plus mince et qu'elle est constamment continue,
de manière à ce que les rameaux ne sont pas articulés. La
substance organique est aussi plus gélatineuse et se rapproche
par conséquent davantage de ce qu'elle est dans les véri-
tables fucus.
Udotée , Vdotea.
Corps fibro-crétacé, flabelliforme, non articulé, formé d'une
tige très-courte, s'épanouissant rapidement en une large
expansion , lobée ou divisée à sa circonférence , et marquée
sur ses deux faces de plusieurs lignes courbes concentriques.
Espèces. L'U. flabelliforme; V. Jlabelllformis, Ellis et Sol,,
Zooph.^ n."* 32 , tab. 24.
Cor.Jlabelliformis, Linn., Gmel , p. 0842, n.^SS. (Amériq.
équat.)
L'U. conglutinée; U. conglulinala , Ellis et Soland., Zooph.,
n.°33, tab. 25, fig. 7.
Cor. conglulinala, Linn., Gmel., p. 5843, n." 36. (Amer,
équat.)
Ohserv. Cette division générique, établie par Lamouroux ,
est confondue par M. de Lamarok avec ses Flabellaires, dont
elle diffère cependant par l'absence de toute articulation.
Les corps organisés qui la constituent ont tant de rap-
ports ;.vec les thalassiophytes du genre Dictyota, qu'il se
pourroit réellement que la seconde espèce appartînt à ce
genre.
Quanta la première, que nous avons observée dans la collée
tion de Lamouroux, c'est bien certainement une coralline
zoo 521
inarticulée. On y distingue très-bien les fibres cornées du
centre et la croûte crétacée qui les enveloppe.
DicHOTOMAiRE, Dicliotomaria.
Corps membrano-créfacé, lichénoïde, non articulé, commen-
çant par une tige courte, simple, et se terminant par
des ramifications comprimées, dichotomes, arrondies à
leur extrémité.
Espèces. La Dichotomaire divariqdée; D. divaricata, de La-
marck, 2, p. 147, n." 10. (Méditerranée.)
La D. fruticuleuse; D.fruticulosa, EUis et Soland. , Zooph.y
lab. 22, fig. 5.
Cor. fruticulosa^ Linn. , Gmel. , p. 0840, n." aS. (Mers des
Antilles.)
La D. lichénoïde; D. lichenoides , Ellis et Solander, ihid. ,
tab. 22, fig. 8,
Cor. lichenoides, Linn., Gmel., p. 0841, n." 26. (Amériq.
méridien.)
La D. usNÉALE ; D. usneale, id. , ihid., n." 8.
La D. BORDÉE; D. marginata, Ellis et Solander, ibid. , tab.
22, fig. 6.
Cor. marginata, Linn., Gmel., p. 8841 , n." 27. (Côtes de
Bahama.)
La D. DE Madagascar; D. ramospongia , de Lamk. , ibid.,
n.° 12.
La D. cÉRAMOÏDE, D. ceramoidcs.
Liagora ceramoidcs , Lamx. , Polyp. flex. , page 239 , n.° 377.
( Isle Saint-Thomas. )
Observ. Ce genre a été établi par M. de Lamarck, mais nous
n'y conservons plus que les espèces de la seconde section
et qui sont plus ou moins lichenoides, non articulées, les
autres ayant été reportées dans le genre Galaxaure de La-
mouroux. Le meilleur caractère distinctif porte sur la non-
articulation des rameaux; car celui qui est tiré de leur com-
pression, pourroit très-bien être artificiel et n'avoir lieu que
dans l'état de dessiccation 011 ces plantes sont conservées dans
nos collections.
Les Dichotomaires étoient du reste pour les zoologistes
à^^ ZOO
linnéens des corallines ou des tabulaires, comme les Ga-
laxaures.
LiAGORE, Liagora.
Corps phytoïde, subcrétacé, rameux, non dichotome , fixé?
à ramifications terminées par des renflemens ou bourgeons
plus mous que le reste.
Espèces. La Liagore versicolore ; L. versicoLor , Lamx. ,
Polyp. flex. , p. 237 , n.° SyG.
Dichotomaria corniculala, de Lamk., a , p. 347 , n." 1 1.
Fucus lichenoides , Gmel. , Hist. fuc, p. 120, lab. (3 , fig. i
et 2. (Méditerranée.)
La L. FÉNicuLACÉE, L. fctniculacca.
Dichotom. faniculacea, de Lamk., ihid., n." 9. (Amer, mé-
TÎdion. )
La L. FHYscioÏDE-, L. physcioides , l'rf. , ibid., n." 577. (Médi-
terranée.)
La L. orange; L. aurantiaca, id. , ibid., n." 578. (Méditer-
ranée. )
La L. farineuse; L.farinosa, id., ih. , n.''38o. (Mer Rouge.)
La L. BLANCHATRE; L. albicuns , id. , ibid., n." 58i , pi. 7, fig.
7, sous le nom de L. canescens.
Dichotom. alterna , de Lamk., 2 , p. 14Ç, n." 5.
La L. étalée; L. distincta, id. , ibid., n." 582.
Fucus distinctus, Roth , Cat. bot., 3 , p. io3 , tab. 2. (Baie
de Cadix.)
Observ. Ce genre a été établi par Lamouroux pour des
corps organisés que les naturalistes précédens plaçoient parmi
les fucus.
M. de Lamarck les a réunis dans son geni'e Dichotomaire.
D'après une variété de la première espèce que nous avons
étudiée malheureusement à l'état de dessiccation, il est certain
que la caractéristique donnée par Lamouroux est entièrement
erronnée. En effet, ce corps organisé n'est nullement tubuleux
et il ne se termine pas par des cellules. C'est un véritable
fucus, régulièrement dichotome et dont les rameaux sont
encroûtés de matière calcaire peu épaisse , si ce n'est au
sommet actuellement végétant, qui est mou et d'un vert
noirâtre, comme l'intérieur de tous les rameaux.
zoo •'^^S
H paroît que la prcmirrc espèce est susceptible de beau-
coup de variations, et même, suivant Lamouroux , elle peut
être rameuse ou régulièrement dichotome.
Il est probable qu'il faudra placer ici le genre de corps or-
ganisés que Lamouroux nomme Spongodium, et qu'il a placé
dans les thalassiophytes.
Néoméris, Neomeris.
Corps alongé, renflé au milieu, atténué aux deux extrémités,
dont l'une est fixée et composée d'une sorte d'axe membra-
neux, fistuleux, fusiforuie, un peu flexucux, terminé par
un mamelon, hérissé dans toute son étendue par un très-
grand nombre de petits cylindres tubuleux , très-serrés,
terminés par des tubercules arrondis, granuli formes, cré-
tacés et enveloppés par une légère couche également cal-
caire, imprimée de fossettes alvéoliformes , très-peu pro-
fondes.
Espèce. Le N. en buisson : N. dumetosa , Lamx. , Polyp.
flex. , pi, 7 , fig. 8, a, B; id. , ibid., p. 243, n.° 383, et Zooph.,
p. 1 9 , tab. 68 , fîg. 1 o et 11.
Observ. C'est à Lamouroux qu'est dû l'établissement de ce
genre, d'après un corps organisé desséché, comprimé, dé-
formé, que nous avons vu dans sa collection , sans qu'il nous
ait été possible de deviner ce que ce peut être. Nous pouvons
seulement assurer que la figure et même la description qu'il
en a données, sont extrêmement incomplètes et même fau-
tives. Le milieu de chaque corps est occupé par un axe ver-
miforme, atténué aux deux extrémités, et cependant élargi
à chacune d'elles, et surtout à l'inférieure, par un petit dis-
que d'attache, un peu comme dans les fucus, et qui en sert,
en effet, à plusieurs individus. Ce corps central est creux et
membraneux; il est enveloppé dans toute son étendue par
une sorie de croûte entièrement formée de petits cylindres
tubuleux, serrés les uns contre les autres et divergens. Plus
haut la croûte est composée de petits tubercules globuleux,
d'un blanc mat, et enfin le tout est enveloppé par une autre
croûte calcaire, fort mince, formée par des locules ou fos-
settes très-serrées, disposées en quinconce. Au-delà » l'extré-
5M ZOO
mité de l'axe est un peu dilatée, mamelonnée et d'un noir assez
foncé; mais, nous le répétons, la dessiccation et la conser-
vation prolongée en herbier a tellement déformé ces petits
corps, dont trois naissent du même pied, que nous n'avons
pu même avoir un soupçon de leurs rapports naturels.
La collection du Muséum de Paris contient un bien plus
bel échantillon du néoméris en buisson que celui de Lamou-
roux. H forme un touffe assez considérable, composé de corps
vermiformes, fixés un à un sur un morceau de roche. En
l'examinant avec soin, il nous semble que ce genre doit être
rapproché des liagores plutôt que des tubulaires, où il se
trouve cependant déjà placé plus haut.
CLASSE IL
Les Nématophytes , Nemalophytœ.
Corps généralement filamenteux, gélatineux, de couleur
verte, libres et constamment aquatiques.
Obsers^. Depuis que la célèbre découverte de Trembley sur
les polypes d'eau douce eut confirmé l'animalité des madré-
pores, des coraux, des sertulaires , des alcyons, etc., on fut
porté à croire que beaucoup de corps organisés, que l'on
rangeoit également dans le règne végétal, dévoient aussi
passer dans le règne animal, d'autant plus que l'analyse chi-
mique sembloit confirmer cette manière de voir.
Ainsi quelques naturalistes ont douté de la nature des
champignons. Merhausen , par exemple , admet que ces corps
organisés ne sont ni des végétaux ni des animaux, et qu'ils
doivent être rangés dans une sorte de règne intermédiaire,
proposé depuis long -temps par des auteurs italiens.
Giraud Chantrans soutint de son côié que les conferves
étoient des polypiers dont les animalcules vivoient tantôt
libres et tantôt agrégés en forme de plantes.
Vaucher émit une opinion assez analogue ; mais ni l'une
ni l'autre de ces manières de voir ne fut adoptée, et les
corps organisés qui constituent la classe des nématophytes
restèrent dans le règne végétal. Les auteurs systématiques
les plus estimés, comme MM. Cuvier, Oken, et même M. de
Lamarck , et pourtant ce dernier étoit le plus en état de
zoo 5.5
juger la question, puisque ses travaux avoient porté avec
une égale distinction sur les deux règnes, ne me semblent
avoir jamais émis de doute à ce sujet.
Ce fut d'abord en Allemagne, où les hydrophytes ont été
jusqu'ici beaucoup plus généralement étudiés qu'en France,
que fut émise l'idée de considérer un certain nombre de
corps organisés comme susceptibles de se métamorphoser
d'animaux en végétaux, ou de végétaux en animaux. Agardh
fut le premier qui établit cette manière de voir, soutenue
depuis par Friese, que certaines productions, qui sont des al-
gues à une certaine époque de leur existence, peuvent ap-
partenir à une autre famille ou même être alternativement
animales ou végétales.
Mais depuis lors quelque chose d'analogue fut proposé en
France, d'abord par M. Gaillon , comme nous l'avons exposé
à l'article Némazoaires du Dictionnaire des sciences natu-
relles, et ensuite par M. Bory de Saint-Vincent dans le Dic-
tionnaire classique des sciences naturelles et dans TEncyclo-
pédie méthodique aux articles Matière verte, OsciLLAïaE,
PSVCHODIAIRE, CtC.
Suivant le premier, des animalcules simples, libres et bien
vivans , jouissent de la faculté de se réunir, de s'agglutiner
par une matière exsudée de leur corps, de manière à prendre
une forme filamenteuse, mais cependant sans cesser d'être
des animaux : ce qui lui a fait employer le nom de néma~
zoaires pour les distinguer par leur caractère le plus singulier.
Suivant le second, M. Bory de Saint-Vincent, qui n'a pu
admettre cette manière de voir, les nématophytes sont de vé-
ritables végétaux, dont les séminules ou les propagules sont
animés, ou ce qu'il nomme des zoocarpes, ce qui nous avoit
paru rentrer dans la manière de voir d'Agardh; mais c'est ce
que nie fortement M. Bory, et c'est ce que nous laisserons
à juger aux personnes qui voudront prendre la peine d'ana-
lyser cette question, assez peu importante en elle-même.
Peut-être, en effet, trouvera-t-on cette opinion plus rappro-
chée de celle exprimée en ces termes par Sprengel (Philoso-
phia hotanica; Halœ , i8og, p. 4^7) : Utriculi, etc.. . . massa
granulosa prorunipens ex utriculis confervœ , animal cula format^
observante Trentephlio in Rothii observationibus nuperrimis.
526 ZOO
Quoi qu'il en soit, depuis la publication de notre article
sur les NiJMAzoAiREs , M. Gaillon , malgré les objections très-
fortes qui lui ont été faites, paroît avoir de nouvelles raisons
pour soutenir son opinion, comme il nous l'iipprend à la
fin de son excellent article sur les Thalassiophytes, inséré
dans le même Dictionnaire. M. Desmazières, de Lille, prétend
en efîet s'être assuré que les mycodertnes sont de véritables
némazoiiires, comme les a définis M. Gaillon. M. Bonnemaison
a confirmé ce que ce dernier avoit dit du conftrva comoides.
M. Chauvin s'est assuré que la conferva zonata est aussi com-
posée d'animalcules. Enfin M. Gaillon trouA'e dans les obser-
vations de Lyngbye sur plusieurs espèces de conferves des
faits à l'appui de sa manière de voir.
D"un autre côté, M. Marquis, que la science vient de
perdre il y a peu d'années, ayant cherché à asseoir son opi-
nion sur ce sujet controversé, nous paroît porté k nier égale-
ment l'animalité des némazoaires, aussi bien que celle des
zoocarpes.
M. Kennie croit être certain que la matière verte qui se
forme sur les eaux stagnantes, est absolument la même que
celle qui se trouve sur les pierres, les briqiies, le ciment,
etc.; qu'elle n'appartient pas plus aux byssus et aux conferves,
qu'à des animalcules; mais que c'est tout simplement le germe
des mousses les plus communes, tortule, hypne, polytrique,
qui, à défaut d'un sol convenable pour végéter, ne peuvent
prendre tous leurs caractères.
M. Turpin n'a pas vu non plus dans le conferva comoides
ce que M. Gaillon y avoit aperçu. Nous sommes forcés d"avf)uer
que nous sommes dans le même cas , et que les observations
nombreuses que i;ous avons faites, il est vrai, avec un mi-
croscope d'emprunt, et depuis cinq ou six années seulement,
sur la matière verte, sur la conferve des murs, sur les con-
ferves ordinaires, ainsi que sur les oscillatoires, ne nous
laissent presque aucun doute sur la nature végétale de ces
diflTérens êtres. Nous avons même la presque-conviction que,
si les différentes personnes qui ont examiné ce sujet eussent
eu plus de connoissance de ce que c'est qu'un animal, elles
n'auroient pas eu beaucoup plus de doutes que nous ; car on
peut très-bien avoir un microscope à soi, s'en servir depuis
zoo 6.7
(rente ou quarante ans, et cependant se tromper, lorsqu'on
suit plutôt les suggestions faciles de l'imagination que le sen-
tier direct, mais ennuyeux, de lu rigoureuse et persévé-
rante observation.
Toutefois, pour ne pas laisser de lacunes dans cet article
général sur tous les êtres que l'on a rapportés à tort ou à
raison aux dernières classes du règne animal , nous nous
sommes décidés à ne pas passer sous silence les némazoaires de
M. Craillon, non plus que les psychodiaires de M. Bory.
Malheureusement le premier n"a pas encore publié le Gê-
nera, auquel il travaille , et qui contiendra le résultat définitif
de ses observations sur les êtres qu'il doit comprendre dans
sa classe des némazoaires. Nous n'avons donc pu que rassem-
bler artificiellement les genres qu'il a annoncés lui appartenir,
et encore ne nous sommes- nous point arrêtés à les définir;
ce qui nous auroit été souvent assez difficile. Cette simple
énumération montrera que toute cette partie du règne orga-
nique est un véritable chaos, comme Lyngbye lui-même s'est
plu à le déclarer.
Quant aux Psychodiaires de M. Bory, comme ils se trouvent
compris pour la plupart dans les némazoaires de M. Gaillon ,
pour éviter la confusion et le double emploi, nous nous bor-
nerons à donner l'analyse du système jusqu'aux genres ex-
clusivement. Cette exposition suffira, à ce que nous espé-
rons, pour montrer aux personnes qui s'occupent un peu sé-
rieusement de ces matières , que ce prétendu règne, déjà pro-
posé plusieurs fois, est complètement inutile et ne sera pro-
bablement pas adopté par les naturalistes.
Dans l'énumération des genres que l'on peut rapporter aux
némazoaires, nous avons employé un ordre systématique; mais
nous avertissons qu'il est entièrement artificiel, et qu'il n'a
pas d'autre but que de rassembler sous un seul point de vue
les espèces qui doivent être soumises à l'observation. Nous
avons tâché de n'oublier aucun des genres qui ont été pro-
posés dans ces derniers temps, quoique la très-grande partie
ne signifient réellement rien, comme l'a fait observer Mar-
quis, qui nous paroit avoir examiné ce sujet d'une manière
bien philosophique. Au reste nous apprenons queM.Turpin,
dansl'expUcation des planches de l'Atlas, doit donnerdes dé-
528 ZOO
tails nombreux sur ces corps organisés. Nous ne pouvons mieux
faire que d'y renvoyer.
A. Corps granuleux , pulvérulens , libres ou contenus dans
des masses gélatineuses.
Chaos (Bory de Saint-Vincent).
'Matière verte (Priestley).
Lepra infusionum (Schrank).
CoccoDEA (Pal. de Beauv.) . . .\ raucheria ivfusiomnn (Decand).
I Oscillaloria jjarietuin (Agardh).
Etat primitif des conferves et des oscil-
laires (Marquis).
Chaos primordialis (Bory).
Protococcus (Agardh) \ Monas lens el Pulvisculus {TAviWer).
Pulviscules d'oscillat. (Gaillon).
[Ratrachasp. , sp. (Decand.).
Palmella (Lyngbye) Ichaod. , sp. (Bory).
( OEufs de mollusq. (Marquis).
If'orttcella versalilis (Muller).
EcniNELLA ( Achar. ) | OEufs de mollusq. ( Marquis).
( Tessarthunia (Turpin).
Hericella Echinella radiosa (Lyngbye).
B. Corps médiocrement alongé et inflexible.
Bacillaria (Muller)' j f^ihrion , sp. (Muller).
I u4rlhrodia ( Rafinesq. ).
Navicula (Bory) \Fibrio tripunctatus (Muller).
I État du conf. comoides (Gaill. ).
MuLLERiA (Leclerc) \ f'ibrio luimla (MuUer).
j Lunulina vulgaris ( Bory ).
LuNtiLiAA (Bory), vid. Mulleria.
Arthrodia (Rafinesq.), vid. Ba-
cillaria.
SuRiRELLA (Turpin ) Sur. siriaia , nouv. esp.
ScYTONEMA (Agardh), vid. Giro-
della.
iConferva comoides (Dillwyn).
f'aucheria nppendiculata (Decand.).
Scjtonema , sp. 'Agardh).
AcHNANTiiES (Bory Conferv. armillaria.
1 M. Nitzsch a publié un travail intéressant sur ce genre , dont il partage les es-
pèces en B. animales et B. -végétales.
2 C'est sur le corps organisé qui constitue ce genre que M. Gaillon a fait les pre-
mières observations , qui l'ont conduit à établir ses Némazoaires ; les animaux libres
étant des Bai.illaires ou des Kavicules, suivant leur degré de dévelop^winent.
zoo 5.9
C. Corps très -filamenteux , plus ou moins cloisonnés.
• (Arthrodiées, Bory de Saint-Vincent.)
t)iAT(»MA (Decand.) Conferç. ,sp. (Dillen. , MulUr).
1*'ragim.aria (Lyngb/e) Conferva nummuloidea.
!' Conferv . , sp . (Ijiiin.).
Conjugata (Vaucher;.
Zjgneina ( Agardh ).
iCunferv. , sp. ( Decand. X
Conjug., sp. (Vaucher).
7^gnema , sp. ( Agardh J.
Salmacis , sp. { Bory ).
Globulika (Link).
Conjugata ( Vaucher) Conferv. , sp.
DiADEHA ( Pal. de Beauv. ) ". . . . Conf. bipunctata,
I.EDA ( Bory ) I Conf inonilina.
\Zygnemat. , sp. (Lyngbye).
LucEKNARiA fRousscl) Coixfevv. , sp.
Zygrema (Lyngb. ) Conferv. , sp.
MouoEOïiA (Agardh) Conferv. , sp.
Tymdaridea ( Bory ) Conferv., sp.
! Conferv. jugalis ( Decand. ).
Conjugata princeps (Vaucher).
Spirogjra ( Link j.
Cadmus (Bory). ( /i y j •/• /tau \
,r I • , /TUf \i \\Con1erv. desiliens (liinviyn).
(Les menas pulviscutus(mvi\\.)l ., / , ,. ,, r
. , ' • T\/r D N \ophieroplea sp. (Agardh).
elantdes zoocarpes, suiv. M. Bory). ( '^ ' r v o >
T1RESIAS ( Bory ) Conf. bipartUa (DiUyiyn).
( Les cercaria podura et viridis
(Mull.) étant des zoocarpcs, suiv.
M. Bory. )
IConferva rivularis, Linn.
Proliféra (Vaucher) j ^H/aco/e^ f Léon Leclerc).
( f^auckei ia ( Bory ).
Conferv . fiivialilis (Linn. ).
Poljspernia (Vaucher).
T , Ti \ ] Chanlransia . sp. (Decand.).
Lemahia (Bory) < 7, , / ■ ,\- \\
•' \]\odularia (lAnK).
Gonjcladon ( Link ).
Trichogonum (Pal. de Beauv.).
NoDULARiA (Link), vid. Lemania.
GoNYKLADON ( Link ) 5 vid. Lema-
nia.
Trichogohum ( Pal. de Beauv. ) ,
vid. Lemania
60. 34
S3o ZOO
PoLYSPERMA (Vauclier ), D/ïi. Le- i
mania.
CHANTRAHSiA(Decand.),f.i?. /''•«- p,.//,y^^« (Vaucher).
'y"'"" ( Polysperma ( Vaucher ).
I Conf. , sp. ( Linn. ).
Akntjliha (Link) l Proliféra rivularis.
[Poljsp. glomerata (Vaucher).
Gaillardotilla (Bory) Linkia natans (Lyngbye).
Bj^ssus velutina (Linn. ) '
Oscillatoria pariefum (Vaucher).
VAiicuERiA(Decand.) ^Ectosperma , sp. (Vauch., Bory).
Tremella , sp. (Dillwyn).
'Conf. muralis (Marquis).
Ljngbja muralis (Agard),
EcTOSPERMA (Vauch. ), v/d. yau- ■
cheria.
MERizoMïA(Polliai) \Conf aponina {VoWini).
\ f-^aucheria aponina (Sprengel ).
IConf hirsuta (Thore).
Batrach. hi.<:pida (Decand.).
Th. ramosissima (Bory).
Mesogloia (Agardh. ) M. vermicularis ( Ljngh.).
Batraciiosperma ( Roth) Conf. gelaiinosa (hinn.).
DRAPARNALDiA(Bory) ^ Ko»/, mutabi lis (Roth).
I Batrach. glomerata ( Vauch. ).
Hydrodiction (Roth) Coiiferoa reticulata (Linn.).
OEdegokitjm (Link) Prolifer. , sp. (^yaucher).
LïKGBYA (Agardh), vid. Faucheria.
Callothrix ( Agardh).
Cluzella ( Bory ) Palmella mjosurus (Lyngl>. )
! Confère, atropurpurea (Roth).
Oscillât. , sp.
Scjftonema , sp.
Gloionema , sp.
Bangia (Lyngb.).
BAHGiA(Lyngb.) \ Conf erv. , sp. (Linn.)
\Bivulariay sp. (Decand.)
i Tremella et Ulva ,sp. (Linn.).
Linkia (Lyngb.).
Batrachosp. , sp. (Daudin).
1 M. Desmazières dit positivement qu'il n'a pu découTrir de mouvement dans cette
profiuelion, et qu'elle appartient sans aucun doute au règne végétal.
2 M. Bory place encore entre les genres Batrachosperma et Draparnaldia le genre
Dasyirichia i mais M. Gaillou dit que ce rapprochement a lieu de surprendre.
zoo 53i
CHiETopHORA (Schrank) iBatrachosp. fasciculata (Yiuch.).
(Mjriodactjrlus (^Desvaux).
Myriodactylus C Desvaux) 5 vid.
Chœtophofa.
SpHaîROPLEA(Agardh) Conf. annulina.
_, ^ „ ^ ( Conf. chthonoplasies.
VAGmARiA(Bonnem.) Icioionemu chlhon. (Agardli).
( Oscillât, chthoit. ( Lyngb. ).
^ X . ,, V [Oscillât, vagiiiata (Vaucher).
Gloionema (Agardh) \ruginana (Bory).
\Microleus (Bory).
MicROLEtjs ( Bory ) , vid. Gloio-
jiema.
OsciLLATORiA \ Cotifeiva , sp . (Lino . ).
I Trichophora (Pal. de Beauv. ).
DiLLWïNELLA (Bory) Oscillât. , sp.
Anabaika ( Bory ) Oscillât, jlos aquœ.
Spirulina (Turpin) Oscillât, torta.
Clavatei.la (Bory ) Nosioc mariniim {lAnn.).
NosToc (Vauch.) Kostoc commune.
Ulva.
Ceramium P
D, Corps filamenteux , mais très-fins, très-courts et aériens,
(Les MoississuREs.) '
MucoR.
BOTRYTIS.
MONII.IA.
Mycoderma.
E. Corps entièrement phjytoïdes, articulés , fistuleux , aquatiques ,
etc., etc.
CHARA. "
M. Gaillon pense aussi que les mélobésies de Lamouroux,
qui paroissent n'être que des taches à la surface des thalas-
siophytes, doivent être rangées dans sa division des néma-
1 C'est d'après les observations dé M. Desmazières que ces corps organisés sont
rangés parmi Jes T^éraazoaires de M. Gaillon.
2 Dans la manière de voir de M. Gaillon , ce qu'il y a sans doute de plus extra-
ordinaire , c'est de croire que les charagnes sont des agrégations d'animalcules. Les
recherches de M. Amiet sur Ce genre de corps organisés , nous paroissent jeter bien
du doute sm- cette opinion.
532 ZOO
zoaires. Ce que nous connoissons de ces êtres, ne nous pep^
toet pas trop d'adopter cette opinion.
Les tremelles, les nostocs, les collémas , sont-ils aussi des
némazoaires P
Sur les Psychodiaires.
Nou* avons donné à l'article de cette dénomination, pro^-
posée par M. Bory de Saint-Vincent , pour ce qu'il a nommé
un règne intermédiaire au règne animal et au règne végétal,
un extrait critique de cette innovation ^ en ce moment, et
dans le but seul de remplir une petite lacune laissée dans
l'histoire de la zoophytologie , nous allons en donner une
courte analyse.
Règne psychodiaire.
Êtres végétans et vivans successivement, et où chaque indi-
vidu apathique se développe et croît à la manière des mi-
néraux et des végétaux, jusqu'à l'instant où des propagules
animés ou des fragmens répandent l'espèce dans des sites
d'élection.
CLASSE L^"
Les ICHNOZOAIRES.
animaux muqueux, sans support phytoïde ni pierreux, libres,
ou jouissant en général de fonctions locomotrices, animales
et contractiles dans toutes les parties.
Un sac alimentaire avec un seul orifice (qui n'est ni une
bouche ni un anus) environne les prolongemens tenfacu-
laires, ébauches d'organes de préhension, de locomotion,
types du règne animal.
Ordre I." Les POLYPES NUS, Cuv.
Fara. I.'* Les Hydrines , Hydrlnœ.
Polj'pes vivans isolés.
G. Polype , Coryne ,. Diiflugie , Cristatelle.
zoo 555
Fam. II. Les Philadelphes.
Polypes vU'ans en masse plus ou moins confuse,
G. Plumatelle, Alcyonelle, Zoanthe ? et peut-être quel-
ques Ascidies agrégées.
Ordre IL POLYPES NAGEURS, de Lamarck.
G. Pennalule et ses divisions.
CLASSE IL
Les PHYTOZOAIRES.
Zooplvyles dont le support n'est ni calcaire ni pierreux.
Ordre L" Les VORTICELLAIRES.
animaux à peu près semblables à ceux de la classe précédente,
ou aux Ichnozoaires.
Les polypes à tuyaux.
Les polypes à cellules.
Les céralophytes, Cuv.
Ordre IL
Animal non distinct pendant un certain temps de la vie , pa-
roissant n'être qu'un simple végétal, de l'extrémité et de
l'intérieur des tubes duquel se projettent des animalcules
qui sont des espèces de graines.
Fam. I." Les ArthromÉes.
Fam. II. Les Bacillariées.
Fam. III. Les Spongillaires ou Éphytadie.
Ordre III.
production animale dans laquelle les animaux ne sont pas
distincts.
Fam. I." Les Spongiaires.
Fam. IL Les Alcyonidiens.
Fam. III. Les Corallines.
534 ZOO
CLASSE III.
Les LITHOZOAIRES.
Animaux polypiformes ou dlversiformes, recouvrant des sup-
ports inorganiques entièreuient pierreux, non susceptibles
de se reproduire par boutures.
Cette classe comprend sans doute les polypiers pierreux
de M. de Lamarck.
D'après cette analyse, que J'ai disposée en espèce rie table
synoptique, afin de la rendre plus claire, mais dans laquelle
j'ai employé les expressions mêmes de l'auteur, il est évident
que le règne psychodiaire de M. Bory correspond presque
exactement à la classe que M. de Laniarck a déjii,née sous
le nom de polypes, avec cette différence capitale cependant
que M. Bory y a introduit un ordre nouveau pour y placer
ses arthrodiées et ses bacillariées, dont la nature végétale est
à peine douteuse, et que cet ordre est mis avant celui des
lythophytes, ordre si rapproché des actinies, que quelques
espèces, quoique pierreuses, ont été rangées dans ce genre.
Genre âUncertœ sedis.
RÉCErTACCLiTE, RcceptacuUtcs.
Corps ovale, déprimé, clypéiforme, subrégulier, convexe,
avec une sorte de sommet mamelonné supérieurement ,
concave inférieurement , peu épais et paroissant composé
de pièces polygones, constituant des espèces de loges ver-
ticales, ouvertes par des orifices arrondis en dessus, lo-
zangiques en dessous, et formant ainsi sur les deux faces
une sorte de réseau régulier.
Espèce. Le R. de Neptuke ; Jl. Neptunii , Defr. , Dict. des
se. nat. , t. XLV, p. 5, atlas, pi. des Foss.
Observ. Le corps organisé fossile qui constifi-e ce genre
parolt avoir été signalé pour la première fois par M. Defrance
[loc. ci'.); mais quoiqu'il lui ait imposé un nom, il na pas
pu le caractériser, et s'est borné à décrire les échantillons
qu'il avait sous les yeux, et que nous avons observéi- dans sa
collection. Nous en avons examiné un bien plus grand no»^bre
zoo 535
dans les cabinets des Pays-Bas, mais surtout dans celui de
M. Van der Wine à Harlem. Ce fossile est en effet extrême-
ment commun dans une^roche très-ancienne des environs de
Chimey ; il est souvent très- informe et en plus ou moins
grande partie à l'état de moule, et c'est alors qu'étant hérissé
de petils tubercules, comme le premier échantillon décrit
par M. Defrance, il ressemble un peu à une large *^cail!e,
ou même à certains fruits. Mais dans les échantillons assez
bien conservés, comme le second de ceux décrits par M. De-
france, on peut aisément apercevoir les caractères que uous
avons assignés à ce genre. Mais à quel groupe zoologique
appartient - il ? C'est ce que nous ignorons compléteu.'eiit ;
nous n'osons pas même assurer que ce ne soit pas un fruit.
TABLE ALPHABETIQUE
Des auteurs et des ouvrages cités dans cet article et dans ceux nui
concernent les zoopjiytes.
AniLDGAARD ( Pierre - Chrétien ). Zoologica Danica , de Muller, 4.' cahier,
avec figures. Copenhague, I806.
A.DAMS (John Adaïus). Descriptions of some marine animais Jound on tke
coast of IVales. Trans. linn. soc. Lond. , vol. 5, p. 7 , 1798.
Aldp,ova?ide (Ulysse). Historia naturalis. Bologne, 1599 — I64O, I4
volumes in-fol., avec figures.
Aristote. Historia anima lium , lih. x. Paris, 1533.
Baker (Henr.). A natural history of the polype. Londres, 1743, in-Ô.";
traduit en françois par Demours. Paris, 1744, in-8.°
Barbut (Jacques). The gênera vermium simplijied hjy various spécimens
of the animais , ' contained in the orders of the intestins and mollusca
Linnœi drawn from nature. Londres, 1783 , 1 vol. petit in-fol., en fran-
çois et eu anglois , 76 pages, avec 76 planches.
Baster (Job). Ohservationes de Corallinis iisque insidentibus poljpis aliis-
fjue animalcuUs marinis. Trans. phil. Lond. , vol. ^1.
Idem , Opuscula subseciva , ohservationes miscellaneas de animalcuUs et
planlis quibusdam marinis eorumtjue ovariis , et seminibus continenlia.
Harlem , 176^ — 1765, 1 vol. in-4.°, en 2 part. , avec fig.
Bauhih (Gaspard). Pinax theatri bolanici , etc. Bâle, 1623, in-4.°
Bauhin (Jean). Historia plantarum universalis , etc. Embrun, 1650, in-fol.
Bell (Thomas), liemarks on the animal nature of spunges. Zool. journ. ,
l,p. 202.
«36 ZOO
Bertoloki (Anton). Hariorum Ilallœ plantarum decas Icriia , accedil spe,
cimen zoophytoruvi portas lunœ. Pise, 1810, 1 vol. in-8.°
Besler (Michel-Robert). Kariora musei Besleriani. lylG, 1 vol. in-fol. ,
avec fig.
Beudaht (F. S.). Mémoire sur la .structure des parties solides des Mollus-
ques, des Piadiaires et des Zooph^tes ; Annales du Mus. d'iiist. nàtur. ,
toni. 16, p. 71. Paris, 1810.
BtAiHViLLE (Henri-Marie Ducrotaj- de). Prodrome d'une classification gé-
nérale des animaux ; Bull, pour la Soc. pliilom. Un vol. in-4.°
Bltjmewbach ( Josepli-Fréderic). Handbuch der Nalurgcschichte , etc., ou
Manuel d'histoire naturelle. Cottingue, 1779, 1 vol. in-8.°, avec fig.,
!.'■'■ édif., et 8." édit. de l8o7; traduit en françois par Artaud. Metz,
1803 , 2 vol. in-8.°
BoccoKE (Paul). Recherches et observations d'iiistoire naturelle touchant
le corail, la pierre étoilée. Paris, 1670 , 1 vol. in-12 , avec fig. , et Am-
sterdam, 1674, 1 vol. in-12, avec fig.
Idem, Museo di fisica et di experienze variato e decoiato di osseivazioni
, naturali , etc. Yenise, l694, 1 vol. in-4.°, avec fig.
BonDAERT (Peter). Zrst der Planidieren heschreiçen door der Herr Pallm.
mit y/nmerkingen. Utrecht, 1768, 1 vol. in-8.°
Jdem, B'ief aan den Schryver der Bedenkingen over den dierljken Oors-
prong der Koral-Geyvasser. Uti-echt, 1771 , 1 vol. in-S."
BoHADSCH ( Jean -Baptiste ), De tjuibusdam aniinalibus viarinis eorumque
proprietalibus vel nondum vel minus notis , etc. Dresde, l76l , 1 vol.
in-4.", avec fig.
BoKiAsE (William). The naiural history of Cornwall. Oxford, 1758,
1 vol. in-fol. , avec fig.
BoRV DE Saint-Vikcekt ( J. B. g.). Essai sur les îles Fortunées et l'antique
Atlantide, etc. Paris, 1802 , 1 vol. in-4.°, avec fig.
Idem, Voyages dans les quatre principales îles des mers d'Afrique. Paris,
1804, 1 vol. in-S.", avec fig.
Idem, Dictionnaire classique d'histoire naturelle. Paris, in -8.", avec
fig-
/de;», Encyclopédie méthodique; Zoophytes. Paris, 1 vol. in-4. °
Bosc (Louis). Histoire naturelle des vers, etc. Paris, 1802, 3 vol. in-l8,
avec fig. , faisant partie du Buffon de Déterville.
BouRGUET (Louis). Traité des Pétrifications. Paris, 1742, 1 vol. in-4.°,
avec fig.
BoYs. Account of ihe flustra arenosa and some other productions. Trans.
linn. soc. Lond. , toni. 5, in-4.'', avec fig.
Breïn (Jo. Phil.). De echinis methodice disponcndis. Dissert, anaex. Poh-
thaîamis. Dantzig^ 1732, 1 vol. in-S.", avec fig.
zoo 537
Brononiart r Alexandre). Géographie physique des environs de Paris,
avec M. G. Cuvier. Paris, I8l2,l." édit. , et 1822,2.' cdit. , 1 vol.
in-4.°, avec planches.
Browk (Patrice). The civil and natural historf ofJamaica,in three parti.
Londres, 175(>, 1 vol. in-fol. , avec fig.
BniJcuiÈnE (Jean-Guillaume). Encyclopédie méthodique, ou par ordre de
matère-i. Ycrs, vol. 1 et 2. Paris, 1789, in-4.°; et Tableau encyclopé-
dique des trois règnes de la nature; partie des Vers. Paris, 1791,
in-4.°, avec Cg.
BuTTKER (David-Siglsmond). Covalliographia suhlcrranea. Leipsic, 1714?
1 vol. in-^."
CiTESBY (Marc), 'fjie natural history of Carolina , Florida and iJie Ea-
hania islands. Londres, I73i — 1743 , 1 vol. in-fol. , avec 220 plunches
coloriées; et traduit en allemand. Nuremberg, 175l.
Cavolini (Filipo). Mcmorie per servir alla storia de poljpi tnarini. Na-
ples, 1785, 1 vol. iu-4.°, avec fig. ; traduit en allemand par Sprengel.
Nuremberg, I8l3.
Cesalpini (André). De plantis , librixvi. Florence, 1583, 1 vol. in-4.°
CnAMisso (Albert de). De (juibusdam animalibus ex clause vennium. Mem.
acad. Leop. cur. nat. , t. 10, part. 2.
CoLUMKA (Fabius). .-^f/uaiHiuin et terrestrium aliijuol animàliuiu aliarum-
fjtie naluralium rerum observaiiones , k la suite de VEcphrasis. Rome,
l6l6, 1 vol. in-4.'', avec fîg.
Cuvier (George). Tableau élémentaire de l'iiistoire naturelle des animaux.
Paris, 1793, 1 vol. in-8.", avec fîg.
Idem , Leçons d'anatoniie Comparée, etc. Paris , I800 et 18o5 , 5 vol. in-8.''
Idem, Piègne animal, distribué d'après son organisation. Paris, I818,
4vol. iu-8.", avec fig.
Depuis cette édition, une seconde a paru en 5 volumes : les trois pre-
miers en 1829, et le dernier, qui traite des Zoophytes , en 1330. Je
n'ai pu le consulter.
Defrakce (M.). DilTérens articles dans le Dictionnaire des sciences natu-
relles, depuis son origine I8l5 jusqu'à 1830.
Delle CiiiAJE (Etienne). Mémoires sur l'histoire naturelle des animaux
sans vertèbres du royaume de Naples , en italien. Naples, 1823 — 1825,
2 vol. in-4.", "vec fig.
Desmarest (Anselme -Gaétan). Mémoire sur un zoophyte fossile; Bullet.
pour la Soc. philom. , n." /|4, Mai, p. 372. Paris, I8II.
Idem, Mémoire sur quelques flustres et cellépores fossiles, avec M. Le-
sueur. Bull, de la Soc. philom., p. 32 , 1814.
Idem , Mémoire sur le botryllc étoile, avec M. Lesùeur j Journ. de phys. ,
I8l5 , avec fig.
538 ZOO
DiQuniARE fL'aLLé Jacques-François). Mémoires sur plusieurs zoopliytcs,
<îaiis le Journal de physique et dans les Transactions philosophiques
de Londres.
DoafATi (Vital.). Stugie délia sloria naturale deli adriaiico. Venise, l75o,
1 vol. in-.j.", avec fig. ; traduit en françois. La Haye, 1/58; et traduit
en allemand. Halle, 1753.
DuMKRiL (Constant). Zoologie analytique. Paris, 1806, 1 vol. in-8.°
Elie*'. De natura animaliuni , libri xyii , gr. et lai., cum iwtis J. GoCll.
Schneider. Leipsic , 1784 , 1 vol. in-8.°
Ei.i.is (Jean). Essai sur l'histoire naturelle des corallines et d'autres pro-
ductions du niêm» genre; traduit de l'anglois. La Haye, 1756, 1 vol.
in-4.°, avec fig.; en anglois. Londres, 1754 J en allemand. Nuremberg,
1767.
Idem, Mémoire dans les Transactions philosophiques de la Société royale
de Londres, vol. 48, 1754.
EscKSCHOLTZ. System der Acalephen. Berlin, 1829, 1 vol. in-4.°, avec fig.
Ouvrage que je n'ai uiallieureuseinent pas pu consulter.
EsïEK (Eugène-Jean-Christophe). PJlanzenlJiiere , etc., ou Histoire natu-
relle des zoophytes. Nurejuberg , 4 vol. in-4." , en allemand, avec une
très-grande quantité de figures originales ou copiées; 1 ."^^ partie, 1 79l;
2. 'partie, 179.^; 3.' partie et Supplément , 1797.
EïsiîCiiARUT (Ch. Guill.). Zur Analomie und IS'aturgeschichle der Ouellen i
HItizostoma Cuvierii , Laïuk. ; Ph.ysale et Rhizopliyse. Extr. des Mém.
de l'Académie de Bonn, 1 vol. in-4.", avec fig.
Idem, Mémoire sur quelques animaux de la classe des vers de Linné,
avec M. de Chamisso; Mcm. Acad. Leopold. cur. nat. , tom. 10, part. 1.
FAumcit-'s (Othon). Fauna groetilaiidica. Copenliague, l780, 1 vol. iu-S.",
avec une planche.
Eaujas de Saint-Fomd (Baptiste). Histoire naturelle de la montagne de
Saint-Pierre de Maëstricht. Paris, 1799, 1 vol. gr. in-4.", avec fig.
Fischer (Gotthelf). Fossiles du gouvernement de Moscou. Moscou, I810
et 1811 , 1 vol. in-4.'', avec fig.
Idem, Tables synoptiques de zoognosie. Moscou, 18o9 , 1 vol. in-4.'',
avec fig.
Flîmmimc (Jean). Hislnry of british animais, exhihiting the descriytices
caraclers and s^sleinatical arrangement , etc. Edimbourg , 1 7î?8, 1 vol.
in-8.''
FoRSKAL (Petrus). Icônes rerum naturalium tjiias in itinere orientali de-
pingi curaoit. Copenhague, 1776, 1 vol. in-4.''; et Descriptiones ani-
malium, etc. Copenhague, 1775, 1 vol. in-4.''
FoRTis (Albert). Voyage pour servir à l'histoire naturelle de lltalie,
Paris, 1802, 2 vol. in-S."; et Voyage eu Dalmatie. Berne, 1778. .
zoo 539
Caedi (Heinrich 3Ioritz). Beiiriige zur Anaiomie und Physiologie der Me-
dusen. Berlin, I8I6, 1 vol. in-S.", avec fig.
G/ERTNER (Joseph). Mémoire sur les Botrylles , etc. , dans les Miscellanca.
zoologica de Pallas.
Gaili.on (Benj.). Sur les Ncmazoones, dans les Mém. de la Soc. d'ému-
lation de Rouen.
GAIMA.RD (Paul). Voyez Qvor.
Ceoffroi (Etienne-François). Observations sur les analyses du corail et
de quelques autres plantes pierreuses , etc. ; Mémoire de l'Acad. des se
Paris, 1708.
Cesher (Conrad). De rerum fossilium , lapidum et gemmarum maxime
Jigiiris et similitudinihus. Zurich, 1565, 1 vol. in-1 2 , avec fig.
Idem, Historia aiiimalium. 3 vol. iu-fol. , avec fig.
Gleichen (Baron de). Dissertation sur la génération des animalcules
spermatiques et ceux d'infusions; traduite Je l'allemand. 1 vol. in-4.'',
avec fig. Paris, 1799.
Gmelin (Jean-Fréderic). Sysiema nalurœ per régna , etc. ; edilio décima ier-
tia,aucta, reformata , curœJo. Frid. Gmelin. Lyon, 1789, 7 vol. in-â."
GoLuri'ss (George-Auguste). Manuel de zoologie, en allemand. Nureni-
berg, 1820, 2 vol. in-S."
Gra^t. Sur la structure des éponges. Phil. Edinb. Journ.
Gray (Jean-Edouard). S/ficilegia zoologica , or original figures and short
sj'siematic descriptions of new and unfigured animais. Londres, lo28,
gr. in-4.°
Idem, On thc situation and rang of spunges in the scale of nature. Zool.
journ. , t. 1 , p. 46.
Grokow (Laurent-Tliéodore). Mémoire sur les Méduses. Acta helvelica ,
t. 4, 1760.
GuALTiERi (Nicolas). Index testarum conchjliorum , quœ in ejusdem viuseo
adservantur , et methodice distribut a exhibenlur tabulas ex. Florence,
1744, 1 vol. in-fol., avec fig.
GuETTARD (J. Etienne). Mémoires sur différentes parties des sciences et
des arts. Paris, 1768 — 1783, 5 vol. in-4.", a^ec fig.
Hartsoecker (Nicolas). Extrait critique dés Lettres de Leuveuhceck.
Cours de physique. Lahaye, 1730.
Havenberc (Jean-Christophe). Encrinus scu lilium lapidum , etc. 'Wol-
fenbiittel, 1829, 1 vol. in-4.°, avec fig.
HiEMER (Eberh. Fr. ). Caput medusce utpoie novum diluvii universaUs mo-
numentum , Stuttgart, 1 724, in-4.*', avec ^g-
HiLL (Jean). An history of animais-, etc. , illuslrated whith f gares. Lon-
dres, 1752, 1 vol. in-fol.
54o ZOO
lIiLL (Jean). Essay in natural history , containing a séries of discoveries
hy ihe assertaine of microscopies. J^ondres, 1752 , 1 vol. in-S.", sans fig. •
HuGczs CCrift.) Natural history of Barhados. Londres, 1750, 1 vol.
in-fol. , avec fig.
Impbrato (Ferrante). Hisioria naturale. IVaples , 1599, et Venise, 1672 ,
1 vol. in-fol. , avec fig.
Isidore (Saint-). De plantis et agricultura ethimologiarum seu originum ,
lib. 17, tractavit , etc. Mantoue, 1559, 1 vol. in-fol.
JoBLOT. Observations d'histoire naturelle faites avec le microscope, etc;
Paris, 1754, 2 vol. in-4.", avec figures.
JoHKSorr. Edimh. philosophical Journal.
JyssiEu (Bernard de). Examen de quelques productions marines qui ont
été mises au nombre des plantes , et qui sont l'ouvrage d'une sorte
d'insecte de mei-; Mém. de TAcad. des se. Paris, 1742, p, 290 — 302 ,
avec fig.
Kade (David). De slellis marinis , dans le grand ouvrage de Link.
Kalm (Pierre). Voyage dans l'Amérique septentrionale; en allemand.
Cœttingue, 1754, 1 vol. in-8."
Rleik (Jacqucs-Tliôodore). Naturalis dispositio echinodermarum. Dantzig,
17.14, 1 vol. in-8.", avec fig. ; Traduit eu français et publié avec 6 pi. ;
de plus, par Brisson, 1 vol. in-S.", Paris, 1754.
IJeni, Dubia circa plantaruin fuhricam vermiculosani. Pétersbourg, 1760.
Kkorr ^ George-Wolfgang). Recueil des monumens des catastrophes que
le globe terrestre a essuyées, contenant des pétrifications, etc. Nurem-
berg, 1775 — 1778, 4 vol. iu-fol. , avec fig.
Lamarck (Jean-Baptiste de Monnet, chevalier de). Histoire des animaux
sans vertèbres. Paris, I8OI , 1 vol. in-8.°
Idem, Philosophie zoologique, ou exposition des considérations relatives
à l'histoire naturelle des animaux. Paris, 1809, 2 vol. in-8.°
Idem, Extrait du cours de zoologie du Muséum d'histoire naturelle sui^
les animaux sans vertèbres. Paris, I8t2 , 1 vol. in-8.°
Idem, Mém. sur les polypiers empâtés; Ann. du Mus. Paris, I8l3.
Idem, Mém. sur les polypiers corticifères. Mém. du Mus. Paris, 1815.
Jdcrn , Système des animaux sans vertèbres. Paris, I8I6 à I8I8, 7 vol.
in-8."
Laîiartirilke. Mémoire dans le Journal de physique en 1787, et dans le
Voyage de Lapeyrouse.
Laiuouroux (J. V.). Mémoire sur la classification des polypiers coralli-
gènes nt>n entièrement pierreux. Lu à l'Institut, Févr. 18IO, et publié
daub le Bulletin des sciences pour la Soc. pliilouiat. , Décembre, I81;.
zoo 541
Lamouroux (J. V. )■ Histoire des polypiers flixil.les. Paris, I816, 1 vol.
in-8.°, avec fig.
Idem, Exposition méthodique des genres de polypiers, avec les planches
dEUis et Solander, et quelques planches nouvelles. Paris, 1321 , 1 vol.
in-4.''
Idem, Dictionnaire des Zoophytes dans l'Encyclop. niciliod. Paris, I824,
2 vol. in-4.''
feATREiLi.E (Pierre-André). Familles naturelles du Règne animal. Paris,
1825, 1 vol. in-8.°
Ieach CW'illiam -Elford ). Zoological misccUunj. Londres, 181 4, .1 vol.
in-8.°, avec figures.
Le Clerc ( Léon \ Note sur la difHugie; ]Mc»i. du 31 us. d'hist. natur. de
Paris, vol. 1, cah. 12, p. 474.
Ledermùller (M. F.) Mikroskopische Gemûlhs- und ^ugen-Eigiitziwg. Nu-
remberg, 1761, 1 vol. in-4.°, avec fig.; et Phjsikallsch-inihoskopische
Zcrgliederung. Nuremberg, 1764, 1 vol. in-tol.
Lesauvage. Mém. sur un nouveau genre de polypier fossile. Mém. d'hist.
Bat. de Paris, I, p. 24I .
Lesre (Nathanaël-Godefroi ). Traité des oursins de Klein. Leipsic, 1778,
1 vol. in-4.°, avec fig.
Lesson (Piené-Primevère). Zoologie de Texpédition de la Coquille. Paris,
1828—1830, 1 vol. in-4.°, avec pi. in-fol. , et 1828 — l83o, non terminé.
Lesueur (Charles-Alexandre). Voyez Péron et Desmarest.
Leuckart (Fréd. Sigisni.) Mémoire sur les ^oopliytes, dans le Voyage de
Rappel.
L1CHTESSTE1N (Henri). Sur l'éponge fluviatile. Skrivter of natur historié
Seikabet ; 4de Bind , iste Heft. Copeniiaguc, 1797, p. IO4.
Likk (Jean-Henri). T)e stellis marinis liber siiigulaiis. Leipsic, 1733,
1 vol. ir»-fol. , avec figures.
L13NÉ (Charles). Sjsiema naiurie. Différentes éditions, de 1735 — 17G6.
Idem, Corallia halthica ; Aman. Acad. ; vol. 1 , 17^5.
Idem, Musieum Adolphi Friderici régis. Stockholm, 1754, 1 vol. in-fol.
avec fig.
Lister (Martin). Historia animalium Angliœ , etc. Londres, 1678, 1 vol.
petit in-4.", *vec figures.
LoBEL (Math. de). Icônes stirpium seu plaiitarum tam exoticorum , tjuam
indigenarum in gratiam rei herbariw , etc. Anvers, l59l, 1 vol. 111-4.",
avec fig.
LoEFLiNG (Pierre). Mem. Act. Acad. Stockh. , vol. I4; et lieisebcsclirei-
iung nach spanischen Liindern ; tradxiit du suédois. Berlin. l77ti, 1 vol.
iH-8.°, avec fig.
S42 ZOO
LosAHA (MattKieu). De animalculis microscopicis seu infusoriis ■,'M.émo'\rei
de Turin, tom. 29.
LuiD (Edouard). Description et figure d'une plante marine remarquable
{luhularia indivisa). Trans. f/hil. Lond. , vol. 28.
Macri (Xavier). Nouvelles observations sur l'histoire naturelle du pou-
mon marin des anciens; en italien. Naples , 1778, 1 vol. in-8.°
Mantell (Gédéon). Geolog. Sussexshire. Londres, 18CÎ2 — 1827, 2 vol.
in-4.°
Maratti (Jean-Franç.). De planiis, zoophytis et liihophytis in mare Medi-
terraneo viventibus. Roviœ , 1776, 1 vol. in-8.°
Maksilli (L. F.). Histoire physique de la mer. Amsterdam, 1725, 1 vol.
in-fol. , avec fig. , aux frais de Boerhaave ; et Brieve ristretto del sagio
înlorno alla storia de mare. Venise, 1711 , 111-4.°, avec fig.
Martens (Frédéric). Voyage au Spitzberg; en allemand. Hambourg, 1675,
1 vol. in-4.°
BIeckel (Georg. Frid. Conrad.). De asteriarum fahrica ; Dissertalio inau-
guralis viedica. Halœ , I814, avec fig.
Melle (A. Jac. ). De echiniiis wagricis. Lubeck, 171 8, 1 vol. in-4.°
Miller (J. S.). Histoire naturelle des crinoïdes ; en anglois. Londres,
1821 , 1 vol. in-4.°, avec fig. ; et Trans. de la Société géologique de
Londres, 2.' série du tom. 2, 1.'^'^ partie.
Modeer. Mémoire sur les Méduses; en suédois. Act. nov. ffafn. , 1791.
MoLL (Jac. Paul-Charl. ). Eschara zoophjiozoorum, seu phytozoorum ordine
piilcherrimaac nolata dignissinia genus , etc. Vienne, 1803 , 1 vol. in-4.°,
avec fig.
jMoRRO (Alexandre). The structure and phjsiology offishes, explained and
coTiipared whith those of man and other animais. Edimbourg, 1785,
1 vol. in-fol. , avec fig.
MoRissoR- (Rob.). Plantariim hisloriœ universalis oxoniensis , seu herha-
rium distributio nova. Oxford, l7l5, 1 vol. in-fol., avec fig.
MliLLER (Oth. Frod.) Zoologiœ danica; prodromus , seu animdlium Daniœ
et JVorwegiœ indigenarum characteres. Copcnliague , 1776, 1 vol. in-8."
Idem, Zoologia danica, seu animalium Daniœ et Norw^giœ rariorum ac
minus notarum descriptiones et historia, etc. 1788 et 1789^ 1 vol. in-fol.,
avec fig.
Idem, Animalia infusoria. Copenhague, 1786, 1 vol. in-4.°, avec fig.
MuLLER (Statius). Dubia coralliorum origini unimali opposita. Erlangen,
1770, 1 vol in-8.°, et traduit en hollandois, l77l.
MvLitJs (Gottl. Fried. ). Beschreilung einer neuen gronlandischen Tkier-
pjlanze. Hanovre, 1753, 1 vol. grand in-4.", avec figures; traduit en
anglois par André Linder; Londres, 1754, et Nov. comment, acad. Pe^
trop., t. 10,1764.
zoo 5/,3
NiTZSCH (Chrétien-Louis). Matc'rianx pour la connoissance des animaux
infusoires, ou Description des ccrcaires et des bacillaires; en allemand.
Halle, 181 7, 1 vol. in-S."
Oken. Lehrhuch der Naturgeschichie. léna , 1315 et loi 6, 2 vol. in-B.",
avec fig.
Olivi (Joseph). Zoologia adrtatica , ossia catalogo ragionato degli anl-
niaii del goifo adrialico , etc. Bassano, 1792 , 1 vol. in-4.'', avec Ug.
Otto (Adolphe-Frédéric). Conspecius animalium ijuonmdam marilimorum
nondum editorum ; yïcta Leop. naliirœ y^/cad. cur. Breslau, I82I , in-/,."
Idem, Reschreihung einiger neuen Mollusken und Zoophjlen ; Méiu. de la
Soc. de Bonu , ton». 2, 1 vol. in-4.°, avec fig.
Pallas (Pierre-Simon). Elenchus zooph^torum , sistens genevum adumhra~
tiones cum seleclis auctorum sfiionymis. La Haye, 1766, 1 vol. tn-Q." ;
traduit en allemand, avec des remarques, par Wilkeus. Nuremberg,
1787, in-4. °
Idem, Miscellanea zoologica. La Haj'e, 1766, 1 vol. in-4.'', *vec fig.
Idem, Spicilcgia zoologica. Berlin, 1767 — 1780, I4 cahiers, in-4.''
Pabkikson (Jacques). Organic remains of a former wold. Londres, 1811,
3 vol. in-4.°, avec fig.
Parra (Antoine). Description de di0'erentes piezas in hisloria natural,
Havanne, 1797, 1 vol. in-4.°, avec fig.
Parson. Lettre sur la formation des coraux et des corallines; Trans. phU.
de Lond. , vol. 47.
Pemnamt (Thomas). British zoologj. Londres, 1776 — 1777, 4 vol. in-4.'',
avec fig.
Péron (François). Mémoire sur quelques faits zoologiques applicables à
la théorie du globe. Lu à l'Institut.
Idem , Voyage de découvertes aux terres Australes , pendant les années
• 1800 — 1804; par M. Lesueur. Paris, 1307 , 3 vol. in-4.'', avec fig.
Idem, Mémoire sur un nouveau genre de zoophytes, etc.
Idem, Histoire générale des méduses et sur leur classification, avec M.
Lesueur; Ann. du Mus., avec fig. non encore publiées.
Idem, Mémoire sur le genre Équorée, avec M. Lesueur; Ann. du Mus.
Peyssonel. Traité du corail, etc. Dans les Trans. phil. de Londres, vol. 4?,
p. 445 — 469; et Londres, 1756, 1 vol. in-12.
Idem , Aew observations upon the v^orms that forms the spunges. Trans.
phil., vol. 50 part. 2, 1759.
Plakcus (Blanchi). De conchis minus notis , etc. Venise, 1739, t vol.
in-4.°, et Rome, l760, 1 vol. in-4.'', avec 'ig-
Plinius (C.) Historia niundi, lih. 38, edit. S. Dalecampii. Lyon, 1587,
a vol. itt-fol.
644 ZOO
PoiRET. Voyage en Barbarie, t'aris , 1802, 1 vol. în-8.°
Quoï (Jean- René- Constant). Zoologie du voyage de l'Uranie, avec M.
Caimard. Paris, I824, 1 vol. in-4.'', avec 1 vol. in-fol. de pi.
Rafikesque-Schmalz (C. S.) Précis de soniioiogie, Palerme, I8I4 : un très-
petit vol. in-l8.
Wem, Mcm. sur 70 genres, etc. Journ. de phys. , toni. 88, I8l9.
Rawond (Louis). Toyage au Mont-Perdu et dans la partie adjacente des
Hautes Pyrénées. Paris, I80I , 1 vol. in-8.°, aVec fig.
Rai'p (Guillaume). Sur les polypes en général et sur les actinies en par-
ticulier. TTeiniar, 1829, 1 vol. in-4.°, avec fig.
Raspail. Mémoire sur l'alcyonelle des étangs. Ann. des se. natur.
Ray (Jean). Historia plantarum gencralis , etc. Londres, 1686 — 1704,
1 vol. in-fol.
Idem, Synopsis methodica stiijmtin hritannicarum , etc. Londres, 1724,
1 vol. in-8.°, avec fig.
Réadmur (René-Antoine Ferchault de). Observations sur la formation du
corail et des autres productions appelées plantes pierreuses; Mém. de
l'Acad. des se. de Paris, p. 37 et 269 — 281. Paris, 1727.
Idem, Histoire des insectes. Paris, 1742, 6 vol. in-4.° : préface du 6.'voL
Reikwabdt. Cité pour plusieurs espèces nouvelles, rapportées de l'archi-
pel des Indes dans la collection de Leyde.
Rekieri (Etienne- André). Leltera al signor Ah. Giusepye Oiwi , sopra il
botrillo , etc. Cbiozza, 1793, broch. in-4.", avec fig.
Idem, Tavole per serçire alla classijicazione et connoscenza degli animali.
Padoue, l807, 1 vol. in-fol.
Risso (A.). Histoire naturelle de l'Europe méridionale. Paris, 1^26, 5 vol.
in-3.°, avec fig.
RoEsiL (S. Aug.). Amusenicns sur les insectes; en allemand. Nuremberg,
1746 et l76l , 4 vol. in-4.°, avec fig. , et un 5.^ vol. de Suppl. par
Klecniann, l76l.
Rondelet (Guillaume). Lihri de piscibus. Lyon, 1554, 1 vol. in-fol.,
avec fig.
Roques DE Macmckt (J. E.). Sur les polypiers de mer. Zelle, 1/82, 1 vol.
in-4.° ; traduit en allemand, Zelle, 1783, in-S."
RosiM ( Michel -Reinh.). De stellis marinis. Hambourg, I7l9, 1 vol.
in-4.°
RuMi-H ( George-Ever.). Cabinet d'Amboine. Amsterdam, l7o5, 1 vol.
in-fol. , avec fig.
Rl'ppel (Edouard). Toyage dans l'Afrique et en Nubie. Francfort, 1826,
gr. in-4.°, avec fig. Les zoophyies par Leuckart.
Savicsy (Jules-César). Zoologie d'Egypte. Paris, 1809, gr. in-fol. avec fig.
zoo 645
Say (Thomas.)- On two gênera and several species of crinoidea. Journ.
acad. se. nul. Phi lad. , t. 4, n.' 9, et Zool. journ. , 1 , p. 311.
ScH^EFFER (Jacques -Chrétien). Abhandlangen von Insekten. Ratisbonne,
1764^-1779, 1 vol ou 2 vol. 111-4.°, avec fig.
SciiLOTHEiM ( J. F. de ). JS'achtriige sur Pelrefactenkunde. Gtittingue,
1820, 1 vol. gr. in-8.°, avec fig.
ScHWîicGER (Auguste-Frédéric). Beohacklungen auf nalurhi.'^tvrischen Reisen
ou Analoudich - phjsiologische Beolachtungen ùher Corallen. Berlin,
I8l9, 1 vol. 111-4.", avec fig.
Idem, Manuel des animaux invertébrés et inarticulés. Leipiic, l8'!0,
1 vol. in-8.°, en alleui.
SciLLA (Augustin). La vana spiculazione distiiigannata dal senso. Naples,
1670, 1 vol. in-4.°, avec fig. ; et en latin, Rome, 175?.
ScopOLi (Jean -Antoine). Introductio ad historiam naturalem. Prague,
1777, 1 vol. in-8."
Seba (Albert). Locupletissimi rerum naturalium ihesauri accuraia descrip-
tio et iconihus artijiciosissimis expressio , per univers, pkjs. hist. Amster-
dam , 1734 — 1765 , 4 vol. in - fol. , avec fig.
SiiAW (Thomas). Voyage dans plusieurs provinces de la Barbarie et du
Levant; traduit de Fanglois. La Haye, 1743, 3 vol. in-^." , avec iig.
Shaw (George). Descriptions of the Mus. hursaria and liihularia r.iagnijica.
Trans. linn. Lond. , vol. 5, p. 2?7.
Idem, Naturalists miscellanj. Londres j in-8.°, 1789 — 1800.
Slabber (Martin). Ainusemens naturels, contenant des observations mi-
croscopiques; en hollandois. Harlem, 1778, 1 vol. in-4.°, avec fig.
Sloane (Hans). A voyage tho the islands Modéra, Barhados , etc. , with
the natural historj of t.'e herbs and trees , etc. Londres, 1707 — 1727,
1 vol. in-fol. , avec fig.
Idem, Description d'une plante marine curieuse, etc. (Gorgonia verrû-
cosa , Linn.). Trans. phil. de Lond. , vol. 4^ , n.° 478.
SoLAKr.ER et Ellis. 77ie natural history of nianj curions and uncomman
zoophjles collected , etc. , hj the laie John Ellis , sjsjuaticallj' arranged
and descrihed bj Daniel Solander. Londres, 1786, 1 vol. iu-.^.°, avec fig.
Spallakzam. Voyage dans les deux Siciles, etc.; traduit de l'italien en
françois par Toscan. Paris, I8OO, 6 vol. in-S.", avec fig.
Idem, Lettre à Ch. Bonnet, sur diverses productions marines: Mém. de
la Société ital. , tom. 2, part. 2. Vérone 1784. Traduit de l'italien par
Senuebier; Journ. de phys. , tom. ?8j année 1786.
Sfix (Jean). Mémoire pour servir à l'histoire de l'astî-rie rouge, de l'ac-
tinie coriace et de Valcjonium exot. Ann. du Mus. Par., t. l3, p. 438.
SwARTz (Oliv.). Mémoire sur Içs Méduses. Nova acta Stockholm. 1788.
€0. ' 35
646 ZOO
Targioki -TozETTi (Jcan). Voyage minéralogique, philosopliique et Ijisr
torique en Toscane. Paris, 1792, 2 vol. in-8."
Thomsom (Jolin W. ) Sur le Pentacrinus europœus ; en ançlois. Cork,
18?7 , broch. in-4.", avec fîg.
TiEDEMAWN (Frédéric). Anatomie de l'holothurie, de l'astérie et de l'our-
sin. Landshut, l805, 2 vol. in-fol., avec figure.
TiLÉsius (W. D.). Mém. sur les polypes d'une flustre du Brésil; Acad. de
Munich pour 1 81 3. Munich , I8l4,pag. 45,avecfig. ; et pour 1811,
Munich, 1812.
TouRMEFORT (Jos. Pitt. ) lustitiitiones vei herlariœ. Paris, 1700, in-4.*,
avec fig.
Idem, Corollarium institutionam rei herlariœ. Paris, 1703, 1 vol. in-4.",
avec fig.
Idem f Méin. sur les plantes qui naissent dans le fond de la mer. Acad.
des se, tom. I.", ann. 1700.
Trembley (Abraham). Mémoire pour servir à l'histoire d'un genre de po-
lype d'eau douce. Leyde, 1744, 1 vol. in-4.'', avec fig.
TcRGOT. Mémoire instructif sur la manière de rassembler , conserver, etc. ,
les diverses curiosités d'histoire naturelle. Lyon, 1751, 1 vol. in-S.",
avec fig.
ToRNER (Dawson). Fuci sive plantarum fucorum generi a hotnnicis ascrip-
farum icônes, descriptiones et kistoria. Londres, I808, in -4.°, avec
fig-
Vaiil (Martin). Zoologia Danica de Muller, la 4.' partie avec Abildgaard.
Van der Hoeveij (Jean). Tabula regni animalis additis classium ordinum-
fjue caracterihus , tjuam edidiC ad usitni audilorum ; un grand tableau.
Leyde, 1828.
Van Phelsum (Murck). Lettre sur les oursins; en hoUandois. Rotterdam ,
1774, 1 vol. in-8.°
Vaucher (Jean). Observations sur les tubulaires d'eau douce; Bull, pour
la Soc. philom. Paris, I8O4, n." 81 , p. 157.
Idem, Histoire des conferves d'eau douce. Genève, l8o3, 1 vol. in-4.''5
avec fig.
Vio (Guido). Délia naiura délia spongie di mare littera ; dans l'ou-
vrage d'Olivi.
ViviAwi (Dominique). Phosphoresceniia maris ijuatuordecim lucescentium
animalculorum novis speciebus illustrata. Gênes, l805,l vol. in -4.",
avec fig.
WoLTOK (Edouard). i>e dijferentiis animalium libri decem. Paris, 1552»
1 vol. in-fol. (DeBl.)
zoo 547
^OOPHYTES. (Chim.) M. Hatchett, qui s'est livré à des
recherches multipliées sur la nature de la partie solide des
zoophytes , a cru pouvoir distinguer les matières qu'il a exa-
minées en quatre classes.
j."^^ Classe. Zoophytes formés de sous-carbonale de chaux et d'une
très-petite quantité de matière organique azotée.
Madrepora muricata ,
— labyrinUbica;
Millepora cœrulea,
— alcicornis.
•J.* Classe. Zoophytes formés de sous-carbonate de chaux et d'une
assez grande quantité de matière organique azotée.
Madrepora foscicularis;
Millepora cellulosa ,
— foscicularis,
— Iruncata,
0." Classe. Zoophjtes formés de sous-carhonate de chaux, de sous-
phospliate de chaux et d'une assez grande quantité de matière-
animale azotée.
Madrepora polymorpha;
Iris ochracea;
Coralina opuntia;
Gorgonia nobilis ( corail rouge ).
4.'^ Classe. Zoophyte formé presque exclusivement de matières
organiques.
Éponge.
Elle est formée, selon M. Hatchett, de gélatine et d'albu-
mine coagulée.
Depuis le travail de M. Hatchett, M. Vogel, de Munich, a
examiné le corail , et il n'y a pas trouvé de sous-phosphate de
chaux. Suivant lui, il est composé de
M zoo
Acide carbonique 27, J
Chaux 5o,5
Magnésie 5
Oxide de fer 1
Sulfate de chaux o,5
Débris animaux o,5
Eau 5
Chlorure de sodium, trace.
Le principe colorant n'y est que dans une proportion foible-
M. Fife annonce avoir découvert l'iode dans l'éponge. (Ch.)
ZOOPHYTOLITHES, (Fo5s.) Les oryctographes ont quel-
quefois employé cette dénomination pour désigner les poly-
piers fossiles. ( Desm. )
ZOOTYPOITHES. {Foss.) On a autrefois nommé ainsi les
pierres qui portent l'empreinte de quelque animal, ou de
quelques-unes de ses parties. (D. F.)
ZOPHOSE, Zophosis. (Entom.) Nom d'un genre d'insectes
coléoptères hétéromérés, de la famille des Jucifuges ou pho-
tophyges, établi par M. Latreille pour y ranger quelques es-
pèces placées auparavant avec les érodies.
Ce genre est ainsi caractérisé : antennes en fil; corps en
carène en dessous; corselet court, transversal, échancré an-
térieurement. A l'aide de ces caractères il est facile de dis-
tinguer les espèces qu'on a ainsi rapprochées de toutes celles
qui sont rangées dans les genres voisins (voyez l'article Pho-
TOPHYGEs, et consultez aussi la planche 14 de l'atlas de ce
Dictionnaire, où nous avons fait représenter une espèce sous
le n.° 8). En effet, dans les deux genres Érodie et Scaure,
les pattes de devant , et surtout les cuisses , sont renflées ; puis
dans les Sépidies, les Akides et les Eurychores, le corselet
et les élytres présentent des angles ou des lignes saillantes,
tandis que dans les quatre autres genres le corps est lisse;
mais dans les Blaps, les élytres se prolongent en une pointe
mousse , et dans les Pimélies et les Tagénies le corselet n'est
pas caréné en dessous.
On connoît peu les mœurs des zophoses, qui sont des in-
sectes étrangers ; elles sont probablement les mêmes que celles
des insectes dont nous les avons rapprochés, c'est-à-dire,
que sous l'état parfait ils se nourrissent de débris de végétaux:
ZOR 5¥)
et qu'ils aiment l'obscurité. C'est même de là que M. La-
treille a tiré le nom, emprunté du grec Zo(pft)s;ç , signifiant
ténébreux, et lo(pcc<TK-, obscurité.
ZoPHOSE TORTCE ; Zophos'is testudinarius.
C'est l'espèce que nous avons fait figurer; elle est du cap
de Bonne- Espérance. (C. D.)
ZOPILOTE. {Ornith.) Nom mexicain du catharte ou vau-
tour urubu, que M. Vieillot a transporté au roi des vautours
et au condor. Voyez Zopilotl, au mot Vadtour, tome LVI,
pag. 540. (Ch. D. et L.)
ZOPISSA. (Bot.) Dioscoride et ses commentateurs citent
sous ce nom la poix qui, après avoir été employée à cal-
fater les vaisseaux, en est enlevée après quelque temps,
comme ayant besoin d'être renouvelée. Pendant son contact
avec l'eau de mer, elle s'est imprégnée d'un principe salin,
qui lui donne quelques propriétés particulières. Quelques-uns
donnent le même nom à la simple poix extraite du pin.
(J.)
ZOPLEME. (Bof.) Tournefort, dans son Voyage du Levant,
dit qu'on nomme ainsi à Pruse, ville d'Asie, Phellébore , qui
croît dans ses environs, et qui est regardé comme le véritable
hellébore des anciens : c'est Vhelleborus orientalis de M. de
Lamarck; PHELtÉBOUE du Levant. Voyez ce mot. (J. )
ZOPOBOTIN. {Bot.) Dénomination égyptienne du zéodaire.
( Lem. )
ZOPYROS. (Bot.) Pline dit que quelques personnes nom-
moient ainsi de son temps le cîinopode, qui est une plante
labiée. (J.)
ZORAW. {Ornith.) Nom polonoisde la grue. (Ch.D. et L.)
ZORBEH. {Bot.) Voyez Kurres. (J.)
ZORCA. {Ornith.) Selon Cetti, ce nom seroit donné en
Sardaigne à une espèce de petit- duc, qu'il caractérise assez
vaguement. 11 auroit huit ou neuf plumes de couleur jaune-
verdàtre sombre à chacune de ses aigrettes auriculaires.
(Desm.)
ZORIU-A et ZORILLE. {Mamm.) Espèce de carnassier du
genre Marte, qui habite PAfrique australe. Son nom est un
diminutif de zorra qui, en espagnol, signifie renard.
Le nom de zorillos est aussi donné par les Espagnols à plu-
55o ZOR
sieurs mammifères de l'Amérique méridionale, qui appar-
tiennent au genre Moufette. (Desm.)
ZORILLE. {Bot.} M. Poiret, dans le Dictionnaire encyclo-
pédique, a donné sous ce nom le Gompholobium, genre de
légumineuses, très-voisin du Podaljria, si même il en diflere.
Voyez GOMPHOLOBE. (J. )
ZORIN. {Bot.) Nicolson cite sous ce nom caraïbe une es-
pèce de lignonia grimpante, qu'il dit, d'après Barrère , être
la Liane rouge de Cayenne. Voyez ce mot. (J.)
ZORKES. {Mamm.) Nom du daim dans Élien. (Desm.)
ZORNIA. {Bot. ) Ce nom générique , conservé à un genre
de plantes légumineuses, détaché de l'Hec/ysarum deLinnaeus,
avoit aussi été donné par Mœnch à des espèces de dracoce-
plialum J dont le calice n'étoit pas exactement bilabié. (J.)
ZORNIA. {Bot.) Genre déplantes dicotylédones, à fleurs
complètes, papilionacées , de la famille des légumineuses, de
la diadelpkie décandrie de Linnseus , offrant pour caractère
essentiel : Un calice persistant, campanule, à cinq lobes,
les deux supérieurs très -grands; une corolle papilionacée,-
Fétendard rabattu; dix étamines diadelphes; cinq anthères
linéaires, alongées; cinq autres plus petites, ovales-arrondies;
un ovaire supérieur, sessile; le stigmate obtus; une gousse
comprimée, hérissée, à quatre ou six articulations orbicu-
laires, monospermes, indéhiscentes. Les fleurs sont accompa-
gnées de deux bractées.
ZoRNiA A DEUX FOLIOLES : Zornia diphj'lla , Poir. ; Hedjsarum
àiphyllum, Linn., Spec; Pluk., Almag., tab. 246, fig. 6, et
tab. io2,fig. i , an var. ? , et Burm. , Zejl., tab. 60 , fig. 1.
Cette plante a des tiges grêles, couchées, cylindriques, lé-
gèrement pubescentes; les rameaux touffus, filiformes, nom-
iîreux ; les feuilles alternes, pétiolées , composées de deux
folioles glabres, lancéolées, aiguës, ponctuées en dessous,
longues d'environ six lignes, entières; deux stipules étroites,
lancéolées , droites, aiguës, ponctuées. De l'aisselle des feuilles
sortent des épis longs de deux ou trois pouces, simples,
très-droits, presque entièrement couverts debractéc?s imbri-
quées, ovales , aiguës, ponctuées, ciliées à leurs bords, mar-
quées de nervures. Les fleurs sont fort petites, sessiles ; le ca-
Jice est glabre , et a ses divisions lancéolées, aiguës. La corolle
ZOR ?5i
%st un peu plus longue que le calice : il lui succède une gousse-
courte, à peine plus longue que les bractées, composée de
deux ou trois articulations ovales, comprimées, pubescentcs,
hérissées d'aiguillons courts, subulés. Cette plante croit dans
les Indes orientales. On la trouve également à Cayenne et
à Saint-Domingue.
Linné avoit présenté comme variété la plante figurée par
Plukenet et Burman. Willdenow en a fait une espèce sous
le nom dliedysarum conjugalum : elle diffère de la précédente
par ses tiges droites, bien moins rameuses, par ses feuilles
ovales et non lancéolées, par ses gousses ordinairement plus
longues, plus larges, épineuses, mais non pubesccntes. Elle
croit dans l'Inde et à l'île de Ceilan.
ZoRNiA A GRANDES BRACTÉES : Zomia hracteata , "Walth.,
Flor. CaroL; Zornia tetraphjila, Mich., Amer.; Hedysariim
tetraphyllum , WiUd., Spec. Cette plante a des racines grêles,
peu rameuses, à lilamens capillaires : elles produisent une
tige haute d'environ un pied, foible , grêle, â peine ra-
meuse, glabre, garnie de feuilles alternes, pétiolées, com-
posées de quatre folioles presque sessiles , à l'extrémité du
pétiole commun, ouvertes, en digitation, inégales, étroites,
oblongues, lancéolées, glabres, entières, aiguës à leurs deux
extrémités, longues d'un pouce et plus, larges d'environ trois
lignes; les pétioles filiformes; des stipules membraneuses,
courtes, lancéolées, aiguës. Les fleurs sont axillaires ou ter-
minales, petites, alternes, sessiles, disposées en un épi droit,
renfermées chacune entre deux grandes bractées, larges,
ovales, un peu arrondies. Le calice est court, campanule,
presque à deux lèvres, à cinq dents; la corolle petite, ca-
chée par les bractées; l'étendsrd réfléchi , échancré en cœur;
les anthères alternativement oblongues et globuleuses. Les
gousses sont étroites, linéaires, un peu plus longues que les
bractées; les articulations ovales, comprimées, hérissées de
poils courts et roldes. Cette plante croît dans la Caroline du Sud.
ZoRNiA A FEni.LEs DE THYM : Zomid ihjymifoUa , Kunfh, m
Humb. et Bonpl., Now. gen. , 6, pag. 61 4» Ses tiges sont \\n.
peu ligneuses, diffuses et rameuses, filiformes, longues de trois
ou quatre pouces, cylindriques et pubescentes. Les feuilles
sont alternes, pétiolées, conjuguées; les folioles médiocre-
552 ZOR
ment pédicellëes, oblonguçs, aiguës, entières, glabres e»
dessus, un peu pubesceiiles et plus pâles en dessous, ponc-
tiices à leurs bords de petites glandes; elles sont pourvues de
deux stipules oblonguçs, obliques, un peu aiguës à leurs deux
extrémités, persistantes. La tige se termine par deux ou trois
épis axillaires, pédoncules, chargés de quatre ou huit fleurs
sessiies: le racliis est un peu flexueux, filiforme et pubescent;
les liractées sont grandes, ovales, aiguës; le calice est campa-
nule, à cinq lobes blanchâtres, diaphanes, glabre, persistant;
les deux supérieurs sont grands, arrondis: les latéraux beau-
coup plus petits; l'inférieur est ovale - lancéolé , acuuiiné; la
corolle un peu plus longue que les bractées; les pétales sont
munis de longs onglets; l'étendard est orbiculaire, en rein,
une fois plus long que le calice ; les ailes sont un peu plus
courtes; la carène est plus longue que les ailes; les anthères
ont deux loges, les plus grandes sont linéaires , les plus petites
un peu ovales ; l'ovaire est sessile , linéaire , un peu comprimé ,
un peu velu vers son sommet; les gousses ont quatre articula-
tions, longues de trois lignes, hérissées de pointes subulées.
Cette plante croît dans le Mexique , proche Santa-Rosa. (Poiii.)
ZORRA. (Mflnim.) Nom espagnol du renard. Il a été appli-
qué à un carnassier américain du genre Glouton, le glouton
atok de M. de Humboldt. (Desm.)
ZORZOL. ( Ornjf/i. ) jNom espagnol des grives. (Ch. D. et L.)
Z(^STÈRE; 7ostera, Linn. {Bot.) Genre de plantes mono-
cotylédones , de la famille desaroïdées, Juss., et de la mo-
noécie nwnnndrie, Linn., dont le caractère principal est: d'avoir
des fleurs monoïques ou dioïques renfermées dans la gaine des
feuilles remplissant les fonctions de spathe, et contenant un
si)adife linéaire, unilatéral, dont les fleurs mâles occupent
la partie supérieure , et les femelles l'inférieure. Dans les fleurs
mâles : calice et corolle nuls ; plusieurs étamines à anthères
presque sessiies, ou une seule étamine à filament saillant, ter-
miné par une anthère à quatre loges. Dans les fleurs femelles :
calice et corolle comme dans les mâles; des ovaires ovales,
comprimés, surmontés d'un style très-court , à stigmate subulé,
bifide; une capsule membraneuse, monosperme.
Les zos ères sont des plantes qui habitent dans la mer: elles
ont des feuilles simples , étroites, fort longues, leurs fleurs
ZOS 555
sont renfermées dans la gaine des feuilles, et leur fructifi-
cation s'opère dans les eaux sans s'élever à leur surface. On
en connoît sept espèces.
ZosTÈRE marine; Zostcra marina, Linn., Spec. ^ i374« Sa
tige est cylindrique, glabre, sarmenteuse, noueuse, divisée
en rameaux courts, redressés, garnis de feuilles linéaires,
entières, engainantes à leur base, s'évasant sous la forme
d'une spathe ouverte latéralement et renfermant un spadice
linéaire, qui porte sur une de ses faces des anthères presque
sessiles, placées dans la partie supérieure, et dans le bas des
ovaires presque sessiles. Cette plante croît au fond de la mer,
dans l'Océan et la Méditerranée.
ZosTÈRE DE LA Méditerhanée i Zostcra TTiediterranea , Decand.,
FI. franc., 3 , p. i54. Sa tige est cylindriq^^c, glabre, sar-
menteuse, articulée d'espace en espace, divisée en rameaux:
garnis de feuilles linéaires, engainantes à leur base. Les feurs
sont dioïques, et naissent, à l'extrémité des rameaux, cachées
dans la gaîne des feuilles. Les fleurs mâles n'ont qu'une éta-
mine à filament grêle , saillant, chargé d'une anthère à quatre
loges. Les femelles ont des ovaires géminés, presque sessiles,
surmontés d'un style filiforme, et d'un stigmate à deux divi-
sions subulées , plus longues que le style. Les fruits sont des
capsules monospermes, dépourvues de bec saillant. Cette es-
pèce croît dans les eaux de la Méditerranée.
La zostère marine est l'espèce la plus commune et la plus
généralement employée; on lui donne vulgairement le nom
(V Algue marine; la seconde espèce est d'ailleurs aussi connue
sous le même nom. En Suède et en Hollande on s'en sert
dans quelques endroits pour couvrir les toits des habitations
rustiques , et ceux-ci durent beaucoup plus long-temps que
ceux qui sont faits avec de la paille ou des roseaux. Dans
les cantons de la Suède où l'on construit les maisons avec des
arbres posés longitudinalement les uns sur les autres, on
bouche avec l'algue marine les interstices que laissent les ar-
bres entre eux. Dans plusieurs endroits de la Hollande on
revêt les digues avec des algues, leurs longues feuilles et leur
élasticité étant très-propres à amortir l'impulsion des flots
de la mer.
En Hollande, en Suède, en Danemarck, en Italie et en
554 ZOS
lïrance, sur les cAtes de Bretagne et de Normandie, on se sert
des algues pour faire de la litière aux bestiaux, et par suite
on les emploie comme engrais pour fumer les terres; dans
quelques-uns de ces pays on les emploie même immédiatement
comme fumier, en les amassant seulement par tas qu'on laisse
pourrir à moitié.
Dans quelques parties du Portugal on les fait servir à la
nourriture des bestiaux, en ayant auparavant le soin de le»
dessaler en les lavant à plusieurs reprises dans l'eau douce.
En France, et surtout en Angleterre, les habitansdes côtes
de la mer les brûlent, après les avoir fait sécher dans des
trous préparés à cet effet, et ils en retirent un alcali minéral
ou soude, qui est employé dans la fabrication du verre ou du
savon.
En Suéde et en Danemarck la zostère marine est commu-
nément employée par les babitans de la classe peu fortunée,
et dans les établissemens piiblics, comme les hôpitaux, à
faire des matelas; la souplesse et l'élasticité de ses feuilles
la rendent très-propre à cet usnge. Avant de former ces ma-
telas, on a soin de débarrasser les algues de toutes les matières
étrangères qui peuvent y être attachées, et à cet effet on les
lave à plusieurs reprises dans de l'eau douce, ce qui leur
enlève en même temps l'odeur de marée dont elles sont
fortement imprégnées dans le moment où on les recueille
sur les bords de la mer, dans les lit^ux où les vagues les
déposent naturellement. Après les avoir lavées, on les fait
sécher en les étendant sur un pré. comme du foin, et en les
retournant de ttmips en temps pour faciliter la dessiccation.
Dans les ports de mer, on se sert encore des algues marines
pour emballer les objets fragiles, comme faïence, porcelaine,
verre , etc.
En Hollande on a essayé, dit-on, avec succès, de fabriquer
du papier avec les algues marines. (L, D.)
ZOSTEROPS: Zosterops. [Ornitii.) Ce genre d'oiseau a été
éttibli par MM. Vigors et Horsfield , dans le tome i5, p. 284,
desTrans. de la Société linnéenne de Londres. Ces naturalistes
lui assignent les caractères sulvans :
Bec médiocre, grêle, arqué; mandibule supérieure à peine
échancrée ; narines basilaires, linéaires, longitudinales^ rc^
ZOZ 55f
couvertes d'une membrane; ailes médiocres, première et
cinquième rémiges à peu près égales; deuxième, troisième et
quatrième un peu plus longues, presque égales; Its premières
des plumes secondaires les dépassent un peu en longueur ;
pieds assez robustes et assez alongés ; tarses scutellés en avant;
queue égale ; tête petite, forte; œil entouré d'un circle de
plumes blanches soyeuses, formant un bourrelet (de Z«a-T«p ,
cercle, o-\, , œil).
Ce genre, démcmhTé des sjlvia de Latham, auroitpour type
le motacilla maderaspatana de Linnaeus { sjii'ta tiiadagasca-
riensis de Latham). MM. Vigors et Horsfield lui adjoignent
le sjlvia annulosa de Svvainson, Illustr. , pi. i65,sousle nom
de zosterops dorsal, qui est de la Nouvelle -Hollande {Zoste-
rops dorsalis, Vig. et Horsf. , Transact. , p. 255). Cet oiseau est
jaunâtre , a le dos cendré ; une raie noire en avant et au-dessus
des yeux; il est blanc-jaunàtre en dessous; la gorge est d'un
jaune pâle; les flancs sont teints de ferrugineux: le bec et les
pieds d'un jaune fauve ; les orbites sont recouverts déplumes
blanches. Il a de longueur totale, six pouces environ, et ha-
bite les environs de Sidney et de Paramatta à la Nouvelle-
Hollande.
Cetfe espèce est parfaitement figurée dans le tome 3, pi.
i65 des Illustrations zoologiques de M. Swainson. (Lesson.)
ZOTTENFISCH. (Idithfolog.) Nom allemand du tétrodon
spenglérien. Voyez Tétrodon. (H. C.)
ZOUCANTHE. (Bot.) Voyez Excacantka. (Poir.)
ZOUCET ou ZOUCHET. (Ornith.) Ainsi est appelé parfois
le castagneux, d'après le nom qu'il portoit chez les anciens.
(Ch.D. etL.)
ZOYDIA. {Bot.) M. Persoon (ou peut-être son imprimeur) a
substitué ce nom à celui du Zojsia de "VVilldcnow , genre de
graminées. (J. )
ZOZIMA. (Bof.) Genre de la famille des ombellifères, fondé
par Hoffmann sur Yheracleum absinthifoltum de Ventenat , le
lordjlium absinlhifolium de Persoon. Il est caractérisé ainsi :
Involucres universels et particuliers, polyphylles, persistans;
fleurs presque égales; calice renflé, à cinq dents; pétales
presque égaux, obovales, fléchis en dedans, émarginés; laci-
niule oblique, linéaire, pointue, courbée; fruit comprimé,
556 2UB
velu, émarginé 5 ovale-arrondi, à bordure double; Texte'
rieure renflée, entourée par l'intérieure, hyaline. Graines à
trois stries, à quatre raies se recouvrant, pointues des deux
côtés, tomenteuses, à commissure plane, à deux raies gla-
bres; raies du dos semblables, parallèles; spermodion sétacé,
bipartite. Ici Hoffmann place VHeraclsum , désigné sous le.
nom de zozima crientcdis. Curt Sprengel laisse cette espèce dans
le genre Heracleum. (Lem.)
ZUBR. {Mamm.) Nom polonois de l'auroehs. Voyez l'ar-
ticle Bœuf. (Desm.)
ZUCCA. (Bof. ) Commcrson, dans son Herbier de l'île de
Bourbon, avoit iijscril sous ce nom une plante ayant le port
d'une cucurbitacée, munie d'une grande fleur axillaire et
solitaire, consistant en une grande bractée verte, en forme
de cœur, qui entoure un grand calice blanc en cloche, à
cinq divisions, muni à sa base de cinq appendices extérieures
et intérieurement de cinq étamines distinctes , dépourvues
d'ailleurs d'ovaire : ce qui annonce que la plante est dicline
et que cette fleur est mâle, telle que nous l'avons consi-
gnée dans le Gênera plantarum, à la suite du Passijlora. On
doit désirer que quelques nouvelles recherches dans l'île de
Bourbon puissent aider à compléter le caractère de cette
plante. (J.)
ZUCCAGNE, Zuccagnia. (Bol.) Genre de plantes dicotylé-
dones, à fleurs complètes, polypétalées, irrégulières, de la
famille des légumineuses , de la décandrie monogjnie de Lin-
nasus, offrant pour caractère essentiel : Un calice turbiné,
persistant, coloré, à cinq divisions; l'inférieure un peu plus
longue; cinq pétales ovales ; le supérieur plus large et con-
cave; dix étamines libres; les filamens velus à leur base; les
anthères ovales, à deux lobes; l'ovaire supérieur, comprimé;
le style courbé ; le stigmate infundibuliforme ; une gousse com-
primée, à une seule loge, à deux valves, couverte de longs
poils en crinière; une seule semence attachée au sommet de
la suture des valves par un pédicelle court.
Ce genre, établi par Cavanilles , est consacré au docteur
Attilius Zuccagni , censeur royal, directeur du jardin de bota-
nique de Florence. Il se rapproche des hcemaloxjdum , dont il
diffère par le pétale supérieur de la corolle , plus grand et con-
ZUC 5:57
eave, par la forme de ses gousses et par l'aftaclie des semences.
Thunberg avoit établi sous ce nom un genre de la f«iiin![e
des liliacées, adopté par Willdenow, différent (le .celui de
Cavanilles. Sa corolle est uionopétale , à six divisions très-
profondes; les trois extérieures plus longues; les capsules
ovales et non ailées.
ZuccAGNE ponctuée; Zuccagnia punclala , Cavan., le. rar. , 5 ,
fab. 4o5. Arbrisseau de quatre ou cinq pieds de haut, très-ra-
raeux, revêtu d'une érorce brune , ayant ses rameaux tortueux
etglutineux, garnis de feuilles alternes, ailées, composées
de folioles sessiles , alternes, petites, elliptiques, glulineiises,
couvertes, à leurs deux faces, de points noirâtres fort ]>etils.
Les fleurs sont disposées, à l'extrémité des rameaux, en grappes
simples, solitaires, un peu plus longues que ies feuilles; les
pédoncules partiels épars, un peu plus longs que les fleurs,
munis à leur base d'une petite bractée subulée. Le calice est
glabre, d'un brun rougeàtre , un peu plus court que la co-
rolle, à cinq divisions obtuses; l'inférieure un peu plus lon-
gue; la corolle d'un jaune de safran, traversée de lignes d'un
jaune plus foncé; les pétales sont ovales, petits, insérés sur
le calice, rétrécis en onglet, élargis et arrondis au sommet;
les étamines libres, de la longueur de la corolle; les filamens
subulés, velus à leur partie inférieure, attachés à l'orifice du
calice; les anthères ovales, à deux lobes ; l'ovaire est ovale,
comprimé, sessile et velu; le style arqué, capillaire , un peu
plus long que les étamines ; le stigmate court, rougeàtre, en
forme d'entonnoir. Le fruit consiste en une gousse ovale ,
comprimée, couverte de longs poils roussâtres, longue d'en-
viron trois lignes sur deux de large, à deux valves. Une
seule semence, comprimée, brune, luisante, attachée au
sommet des valves par un pédiccUe court. Cette plante croît
sur les montagnes du Chili : elle fleurit au mois de Janvier,
(PoiR.)
ZUCCAJUOLA. (Enfom.) Dénomination italienne, appli-
quée à la courtilière ou taupe-grillon. (Desm.)
ZUCCARINI A. (BoL)Genre de plantes dicotylédones, à fleurs
complètes, monopétalées, régulières, de la familie des rwjia»
cees, delà pentandrie monogjnie de Linnaeus, offrant pour carac-
tère essentiel : Un calice persistant, à cinq dents; une corolle
55â . ZUC
tubuleuse; le tube court; le limbe droit, à cinq lobes; cinq
étamiiies non saillantes, situées entre les lobes de la corolle;
les anthères linéaires; un ovaire inférieur, couvert par un
disque déprimé; un style; un stigmate bifide, à peine sail-
lant; une baie ovale, pédicellée, couronnée parle calice,
à deux loges polyspermes ; les semences comprimées, dispo-
sées sur deux rangs dans chaque loge.
ZuccARiNiA A GRANDES FEUILLES : Zuccarinia TnacrophyUa ,
Blume, Flor. javan., fasc. 16, pag. 1007. Très-bel arbre, dont
les plus jeunes rameaux sont comprimés, garnis de feuilles
opposées, oblongues , elliptiques, disposées sur deux rangs
opposés, longues de plus d'un pied, glabres, ondulées, acu-
minées, accompagnées de stipules géminées, en carène. Les
pédoncules sont axillaires, solitaires; ils se terminent par
une fête de fleurs sessiles, accompagnées de bractées, réu-
nies sur un réceptacle hémisphérique. Cette plante croît dans
les forêts, sur les montagnes situées dans la partie occiden-
tale de Tile de Java : elle fleurit dans le mois de Décembre.
Les naturels la nomment zibara. (Poir. )
ZUCHNIDA. (Bot.) Nom de l'ortie dans l'île de Crète,
cité par Belon. ( J. )
ZUCHO. {Bot.) Suivant Belon , le laitron, sonchus, est ainsi
nommé dans l'ile de Crête. (J.)
ZUFALZEF, HUNEN, HANAB. (Bot,) Noms arabes du
jujubier, cités par Daléchamps : c'est le onnah de Forskal et
de Delile. (J.)
ZUIGERVISCH. (Ichthjol.) Voyez Zeeluys. (H. C.)
ZULATIA. (Bot.) Une espèce de mélastome a été ainsi
nommée par Necker. (J.)
ZUMBAL. {Bot.) Nom delà jacinthe des jardinsdansla Syrie,
et principalement aux environs d'Alep , où elle croit abon-
damment, suivant Rauwolf. Clusius l'écrit zumbul. (J.)
ZUMPALFISCHEL. {Ichthyol.) Voyez l'article Spitzlaubex.
(H.C.)
ZUORTNSIPET. {Bot.) Nom africain du genévrier, selon
Mentzel. ( J. )
ZUOSTE. {Bot.) Les Daces nommoient ainsi, suivant Ruel-
lius, l'armoise, qui, pour d'autres, étoit le 5o:«sû des Grecs.
(J.)
ZUR 669
ZUPHIE, Zuphium. {Entom.) Nom donné par Rî. I,atreiIIe
à un genre de coléoptères créophages, pour y placer quelques
espèces de carabes de Linné ou de galériles de Fabricius , et
en particulier l'espèce dite olens, qui se trouve en Italie et
en Espagne. Son corselet est en cœur, de couleur rousse; ses
él}lres bruns, avec trois taches rousses. (C. D.)
ZURA. (Bot.) Nom africain du zizjphus a-nopLia , cité par
Mentzel. "(J. )
ZUKAPHATE,ZURNABA, ZURNAPA. (Mamm.) Ces noms
arabes sont ceux de la giraffe dans son pays natal. (Desm.)
ZURCHA. (Ichthyol.) Les Kalmouks appellent ainsi le bro-
chet. Voyez ÉsocE. (H. C.)
ZURLÈRITE. {Min.) C'est la même chose que la zurlite.
Voyez l'article ci -après. (B.)
ZURLITE. {Min.) M. de Monticelli a donné dans sa Miné-
ralogie vésuvienne, publiée en iSuô (pag. 5()2}, les caractères
et la description de ce minéral, découvert et décrit par M.
RcTiîondini en 1810.
Ce minéralogiste lui avoit assigné pour forme primitive lé
cube; mais M. de Monticelli a reconnu que cette forme de-
voit être rapportée au prisme droit rectangulaire; ses formes
secondaires périhexaèdre, périoctaèdre, péridodécaèdre, s'ac-
cordent assez bien avec cette détermination.
Le minéral ainsi nommé est peu dur; il se laisse rayer par
l'acier, et ne raye pas le verre; sa couleur est le vert d'as-
perge, passant au vert noirâtre.
Sa texture est lamelloso-granulaire , à grains fins; sa pesan-
teur spécifique est de 3.27.
Il fait une foible effervescence dans l'acide nitrique, et
s'y résout en gelée imparfaite; il fond au chalumeau en un
verre buUeux.
Les criitaux de zurlite ont généralement un aspect matj
leur surface est âpre, même granuleuse; leur texture n'est
point homogène, et ils paroissent composés de pyroxène, de
calcaire spathique, et du minéral que le même auteur a
nommé liunjboldtilite. Ils pourroient bien mêmen'être qu'une
variété hétérogène ou d'humboldtilite ou de pyroxène; mais
dans ce dernier cas il ne faudroit pas leur attribuer pour
forme primitive un prisme droit.
56o ZUR
Le nom de zurlite ou de zurlerite a été donné à cette subs-
tance en rhonneur de M. le chevalier de Zurlo.
Elle se trouve parmi les minéraux rejetés autrefois par le
Vésuve, qui sont fous répandus en si grand nombre dans le
vallon qui sépare la Somma du Vésuve actuel. ( B. )
ZURRMA. [Mamm.) Nom calmouque du spermophile sous-
lik. (DesmO
ZURSACK. {Bot.) Vamona muricata, espèce de corossolier,
est ainsi nommé à Surinam, suivant Sib}/lle Mérian. (J.)
ZURUMBETH. (Bot.) Voyez Zarneb. (J.)
ZURVADl. (Mamm.) Nom grec moderne du chevreuil.
( Desm. )
ZUYGERFISCH. (Idithj^ol.) Voyez Zeeluvs. (H. C.)
ZUZYGIUM. {Bol.) Ce genre, de P. Browne , est le mjr-
lus zuzjgium de Linnœus. Voyez à l'article Calyptranthe.
(J.)
ZWAARDVISCH. (JcJi%oL) Nom hollandois del'EsPADON.
Voyez ce mot et Zaagvisch. (H. C.)
ZWEISTACHEL. {Ichthjo!.) Nom allemand du loup de
mer, perça labrax. Voyez Persèque. (H. C.)
ZWEISTACHELICHTER HORNFISCH. [Ichth.) Nom alle-
mand du triacanthe doulle-aiguillon. Voyez à l'article Tria-
CANIHE. (H. C. )
ZWERGDORSCH. {Ichthjol.) Un des noms allemands du
capelan. Voyez Morde. (H. C.)
ZWINGERA. {Bot.) Ce genre d'Aiton est le Nolana de
Linnaeus; le ZwingeTa de Heister est le Ziziphora; celui de
Schreber est le Simaba d'Aublet. (J. )
ZYBB-ALRAA, HODAR. {Bot.) Noms arabes de Yoroban-
che tinctoria de Forskal , qui est parasite sur des vieilles ra-
cines. Delile regarde le lathrcea quinquefolia de cet auteur
comme la même plante. (J.)
ZYÉGÉE, Zoegea. {Bot.) Ce genre de plantes appartient à
Tordre desSynanthérées, à la tribu naturelle des Centauriéts,
à la section des Centauriécs-Prototypes , à la sous-section des
Jacéinées , et au groupe des Jacéinées vraies, dans lequel
nous l'avons placé entre les deux gt-nres Chelrolophus et Pse-
phellus. {Voyez notre tableau des Centauriées, toni. XLIV ,
pag. 55 et 56: tom. L, pag. ^47*)
ZYE 55i
Voici les caractères du genre Zoegea, tels que nous les
avons observés sur des individus vivans, cultivés au Jardin
du Roi.
Calathide très-radiée : disque multiflore, régulariflore, an-
drogyniflore; couronne unisériée , obliguliflore, neutriflore.
Péricline campanule, égal ou supérieur aux fleurs du disque,
formé de squames régulièrement imbriquées , appliquées,
coriaces, striées, plurinervées; les extérieures et les inter-
médiaires ovales, surmontées d'un appendice non décurrent,
ovale-lancéolé, scarieux, roussâtre, garni sur ses deux côtés
et son sommet de très -longs filets grêles , mous, non ciliés,
un peu élargis et laminés à leur base; les squames intérieures
oblongues , surmontées d'un appendice oblong , simple, sca-
rieux, blanchâtre, denté au sommet, radiant. Clinanthe
«pais, charnu, plan, garni de fimbrilles libres, longues,
inégales, laminées, linéaires-subulées. Fleurs du disque ; Ovaire
(souvent stérile dans les fleurs extérieures) comprimé bilaté-
ralement , obovale , un peu ridé transversalement au sommet,
garni de poils très-fins, épars, fugaces; aréole hasilaire très-
oblique-intérieure dans une échancrure; bourrelet apicilaire
distinct, saillant, un peu laminé, cartilagineux, crénelé;
aigrette normale, parfaite, double: l'extérieure longue deux
fois comme l'ovaire, composée de squamellules quinquésériées,
régulièrement imbriquées, étagées, linéaires, très-obtuses au
sommet, laminées, subtriquètres , garnies sur les deux côtés
et sur l'arête dorsale de barbelles courtes, très-régulièrement
disposées, égales, contigut's, dressées obliquement , droites
et roides: l'aigrette intérieure (très-ap[iliquée sur la base de
la corolle) régulière, longue comme le tiers de l'ovaire,
composée de dix squamellules unisériées, égales , contiguës,
entregreSees à la base, oblongues, membraneuses-charnues,
jaunâtres supérieurement, nues, tronquées et denticulées au
sommet. Corolle (jaune) régulière, glabre, à limbe très-profon-
dément divisé, ayant la partie indivise subglobuleuse, et les
lanières très-longues, linéaires. Étamincs à filets un peu pa-
pillés;appendicesapicilairesdesanfhères libres, courts, droits,
arrondis au sommet. Style à deux sligmatophores très longs et
entregreffés. Nectaire élevé, cylindrique, tubulé supérieure-
ment, denticylé. Fleurs de la couronne ■■ Faux-ovaire grêle-, gla-
60. 36
562 ZYE
bre , inaîgrctté. Corolle (jaune) à tube gréle, à limbe long:,
ohlong, obligulé, c'est-à-dire comme fendu jusqu'à sa base sur
la face externe ou inférieure, tri- quadridenté au sommet.
On ne connoit qu'une seule espèce de ce genre, la Zoe-
gea leptaurea, Linn. , qui est une plante orientale, herbacée,
annuelle, à feuilles sessiles , oblongues, très- entières , et à
calathides fort élégantes, composées de fleurs jaunes. Linné
fils avoit attribué au même genre une seconde espèce, qu'il
nommoit capensis ; mais elle a'étoit point du tout congénère
de l'espèce primitive , et l'Héritier l'a rapportée à son genre
Relhania.
Le genre Zoegea, dont le nom dérive de celui d'un bota-
niste suédois, fut établi par Linné, en 1767, dans son Mari''
tissa plantarum. L'aute*r le distingua du Centaurea par la
forme des corolles de la couronne, qu'il assimiloit aux co-
rolles ligulées, quoiqu'elles offrent précisément une dispo-
sition tout-à-fait inverse, ce que nous exprimons en disant
que ces corolles sont obligulées {ohligulatœ, ohversè ligulatœ).
Ce caractère, qu'on ne retrouve dans aucun autre genre,
sufïit à nos yeux pour constituer celui-ci, parce que nous
distribuons les Centauriées en une quarantaine de genres :
mais puisque Linné , sans avoir égard à beaucoup de différences
caractéristiques autant et plus notables que celle-ci, avoit
confondu toutes les autres Centauriées dans son grand genre
Centaurea , il commettoit certainement une inconséquence
en proposant le genre Zoegea, M. de Lamarck a donc eu de
justes motifs pour supprimer ce genre en le réunissant au
Centaurea. Cependant M. De Candolle, qui, dans le tome 16
des Annales du Muséum (pag. i58) , divise en plusieurs genres
le groupe naturel des Centauriées, n'auroit pas dû, selon
nous , réunir le Zoegea au Cyanus. La couronne du Zoegea
offre l'exemple le plus manifeste des corolles que nous avons
nommées intracrescentes (tom. L, pag. 246), c'est-à-dire dont
la force d'accroissement est plus grande sur lu face intérieure
que sur l'extérieure. Cette disposition peu commune n'existe
qu'à un degré beaucoup moindre dans quelques autres Cen-
tauriées où on la retrouve.
ZYE 563
Parvenu au terme de la carrière que nous devions par-
fcourir, il nous reste encore à remplir l'engagement que
nous avons pris dans notre article Svnanthërologie (tom. LI,
pag. 446). Nous allons donc insérer ici une double table gé-
nérale , méthodique et alphabétique , des matières concernant
la Synanthérologie, avec des renvois indiquant les volumes
et les pages de ce Dictionnaire où elles sont traitées. Dans
l'article qui vient d'être cité , nous avons démontré l'indis-
pensable nécessité de cette double table, qui seule peut donner
la clef de tout notre travail , le tirer du chaos oîi il est en-
seveli , en rapprocher les élémens épars , en offrir le résumé,
lui conférer enfin le degré d'utilité dont il est susceptible.
Notre Table méthodique est divisée en deux parties, dont la
première offre le Tableau synoptique de la Sjnanthérologie ,
avec l'indication des volumes et des pages où chaque ma-
tière est traitée ; la seconde présente le Tableau sjnoptique
des Sj'nanthérées , c'est-à-dire, la liste nominale de tous les
genres ou sous-genres méthodiquement classés dans les vingt
Tribus naturelles et dans leurs sections et sous-sections, avec
les caractères abrégés de ces tribus et de leurs divisions et
subdivisions. Il n'y a point de renvois indicatifs dans cette
seconde partie de la table méthodique , parce qu'il sera plus
commode de les chercher dans la table alphabétique.
Cette Table alphabétique est, comme la précédente, divi-
sée en deux parties : mais la première est consacrée aux
articles concernant l'ordre, les tribus, les sections, les sous-sec-
tions , les groupes; la seconde a pour objet les genres et les
sous- genres. Il nous paroit inutile de comprendre dans cette
table les articles mentionnés avec des renvois indicatifs dans
la première partie de la table méthodique, où on les trou-
vera très-facilement. Chaque article, soit de la première,
soit de la seconde partie, de la table alphabétique, est suivi
d'un renvoi indicatif des tomes et des pages.
TABLE MÉTHODIQUE.
I.
Tableau synoptique de la SvNANTHéROLOGiE.
Nous voulions indiquer par des renvois, sous chacun des
titres énoncés dans ce Tableau, tous les endroits du Diction»-
66# ZYE
naire qui s^y rapportent, et où le sujet dont il s^agit a été
successivement traité ou remanié plusieurs fois, avec des
additions, des changemens, des modifications, des correc-
tions, des éclaircissenitns, des complémens, des supplémens,
etc. Mais il auroit falli* pour cela compulser bien exacte-
ment le texte entier de tous nos articles dispersés dans une
soixantaine de volumes : car nous avons habituellement in-
séré des considérations générales sur toutes 1( s matières de
la Synanfhérologle dans une foule d'articles, dont les titres
n'annoncent que des descriptions particulières de genres et
d'espèces. Le peu de temps qui nous est doïiné pour faire
ces tables . ne nous permettant pas d'entreprendre un travail
aussi long et aussi minutieux , nous nous bornons à indiquer
les principaux endroits auxquels il faut recourir pour avoir
une notion suffisante de chaque sujet.
Synanthérologie. — volume 5i, page 443 ; v. 10 , p. i3i ; etc.
Première partie. Synanthérotechnie. — v. 5i , p. 446; v.
10, p. 162 ; etc.
Chapitre I. Histoire de la SjnantUérologie. — v. 5i, p. 446;
V. 10, p. 162 ; v. 20, p. 089; v. 16, p. 6; etc.
Chapitre II. Glossologie synanthérologique. — v. 5i , p. 447 ;
V. 10 , p. i33 ; etc.
Chapitre III. Théorie des Genres ds Synanîhérées. — y. 5i,
p. 447 ; v. 10, p. 167 ; etc.
1.*'' Article. Établissement d'une règle pour la formation
des genres. — ibidem; etc.
2.* Article. Des avantages et des inconvéniens de la mul-
tiplicité des genres. — ibidem; v. 20 , p. 669; etc.
3.' Article. Sur l'évaluation respective des différens carac-
tères génériques. — V. 5i , p. 447; v. 10, p. i58; etc.
4.' Article. De la forme des descriptions génériques. —
V. 5i , p. 448 : V. 10 , p. i58 ; V. 25 , p. 470; etc.
5.* Article. Des Sous -genres. — v. 5i , p. 448 ; v. 25 ,
p. 571 ; etc.
Chapitre IV. Théorie des Tribus naturelles et de leurs sec-
tions, dans l'ordre des Sjnanthérées . — v. 5i , p. 449 S v. 10 ,
p. i55 ; etc.
1." Article. Des organes propres à caractériser les tribus,
naturelles. — ■ ibidem ; etc.
ZYE 565
;2.' Article. Lois constitutives et fondamentales des tribus
naturelles. — ibidem ; etc.
3.' Article. Sur l'évaluatioft relative des différens caractères
des tribus. — v. 5 i , p. 460; v. 20 , p. 355 ; etc.
4.* Article. De la forme des descriptions de tribus. —
ibidem; etc.
5.* Article. Du nombre des tribus. — v. 5i , p. 460 ; v. 10 ,
p. i55 ; etc.
6.*" Article. De la disposition des tribus. — v. 5i , p. 45i ;
v. 10, p. i56;v.23, p. 577; etc.
7.* Article. Des sections de tribus. — v. 5i , p. 461 ; etc.
Chapitre V. MétJiode de classification artificielle pour les Sy-
nanthérées. — v. 5i , p. 45^; v. 5o, p. 497; etc.
Seconde partie. Synanthéronomie. — v. 5i , p. 45:^; v. 10,
p. i33 ; etc.
Chapitre I. Analyse de la Fleur des Sjnanthérées. — ibidem ;
etc.
1." Article. De l'Ovaire (ou du Fruit) et de ses accessoires.
— ibidem; v. 25 , p. 260 à 272 ; v. 26, p. 22 ; etc.
2.^ Article. Du Style, des stigmatophores , des stigmates,
des collecteurs. — v. 10 , p. 140 ; etc.
3.* Article. Des Étamines. — v. 10, p. i5g; etc.
4.* Article. De la Corolle. — v. 10, p. 107; etc.
Chapitre II. Analyse de la Calathide des Sj'nanthérées, —
V. 5i, p. 455;v. 10, p. 142; etc.
1.*' Article. Considérations générales sur l'Inflorescence, ou
la disposition des fleurs, dans l'ordre des Synanthérées. —
v. 10 , p. i5i ; etc.
2.* Article. Composition de la Calathide. — v. 10, p. 142;
v. 25 , p. 480; etc.
5.^ Article. Du Clinanthe (de l'anticlinanthe) et de ses ap-
pendices. — V. 10, p. 146; v. 23, p. 14; V. 26, p. 81; v.
17 , p. 56 ; V. 48 , p. 401 ; V. 5o, p. 61 ; etc.
4.* Article. Du Péricline. — v. 10, p. 148; v. 26, p. 14;
etc.
5/ Article. De. rinvolucre. — v. 10, p. i5o; v. 5o, p. 61 ;
etc.
6/ Article. Du Capitule. — \. 5i , p. 453; v, 10, p. 142;
V. 25, ■■ p, 479 ; etc.
566 ZYE
Chapitre lîl. Sur les différens modes de la Dissérainalion chei
les Synanihérées , et sur les dispositions dont ils dépendent. —
V. 5i , p. 453 ; etc.
Chapitre IV. Géographie sjnanthérologique. — v. 5 1 , p. 455;
V, 20 , p. 356, 558 , 359 , 36i , 564, ^^^^ ? ^67 , 369, 371 ,
572, 573, 375, 577, 378, 579, 58 1 , 382, 383, 584, 585 ; etc.
Chapitre V. Caractères des tribus. — v. 5i , p. 454 ; v. 20,
p. 555 à 384; etc.
Chapitre VI. Tahleau méthodique des tribus. — v. 5i , p. 454;
etc. (Voyez la seconde partie de cette Table méthodique,
et la première partie de la Table alphabétique.)
TfcOisième partie. Synanthéhograi'hie. — V. 5i , p. 454; etc.
[Voyci la seconde partie de la Table alphabétique.)
II.
Tarleau synoptique des Synanthérées.
: Ce Tableau ne comprend que les genres observés par nous-
même , et ceux sur lesquels nous avons trouvé dans les livres
des documens sufHsans pour les classer avec assurance^ ou
tout au moins avec une probabilité satisfaisante, dans les
différentes divisions et subdivisions de notre méthode. Nos
lecteurs y chercheroient donc en vain les noms de plusieurs
genres récemment proposés par divers botanistes, et qui nous
sont tout -à-fait inconnus, ou dont nous n'avons pas de no-
tion su (lisante.
Nous admettons dans ce Tableau 719 genres, dont environ
0:24 ont été créés par nous : mais loin de prétendre que tous
CCS genres doivent être conservés, nous déclarons que la plu-
part de ceux dont nous sommes l'auteur ne sont tout au plus
que des sous-genres , et que nous ne les avons proposés que pour
appeler l'attention des botanistes sur les espèces qui offrent
duns leurs caractères génériques quelque particularité remar-
quable, et surtout pour mettre en évidence toutes les modi-
fications de la structure et toutes les nuances des affinités.
l,e mot ordinairement est toujours sous-entendu dans l'énoncé
des caractères tie nos tribus et de leurs divisions ; car on ne
peut assigner à ces groupes naturels, fondés principalement
sur l'ensemble des affinités, que des caractères ordinaires ^ cen-
traux ou typiques , c'est-à-dire , qui existent dans le plus grand
ZYE 567
nombre des plantes composant le groupe, et surtout dans
celles qui en occupent le centre ou qui en offrent le véritable
type.
Pour satisfaire au vœu des botanistes, nous présentons ici
seus une forme abrégée les caractères de nos tribus et de leurs
sections, en les réduisant à la plus simple expression qu'ils
puissent comporter. Nous ne pouvons opérer cette réduction
qu'en abandonnant la plupart des caractères propres à chaque
groupe, €l en conservant de préférence ceux qui peuvent
s'exprimer en peu de mots. Malheureusement presque tous
ces caractères sont très-foiblcs isolément, et ils n'ont de va-
leur que par leur réunion. Il s'ensuit que. les signalemens
abrégés offerts dans ce Tat/eau seront très-souvent insuflisans,
et qu'il faudra encore recourir aux descriptions complètes
indiquées par des renvois dans la première partie de la Table
alphabétique.
Pour bien comprendre ces signalemens, et surtout pour
en faire usage, il ne faut jamais oublier, i." que le vrai
type de l'ovaire et de ses accessoires étant souvent altéré
dans les fleurs marginales, et quelquefois dans les fleurs cen-
trales de la calathide, il doit être observé dans les fleurs
intermédiaires; 2." que le type du style et des parties qu'il
supporte n'existe sans altération que dans les fleurs herma-
phrodites; et que, lorsqu'il n'y en a pas, il faut combiner la
structure de cet organe dans la fleur femelle avec sa struc-
ture dans la fleur mâle; 5.° que le type de la corolle ne se
trouve que dans les fleurs pourvues d'étamines parfaites j
c'est-à-dire hermaphrodites ou mâles.
Les genres dont la classilication est douteuse sont désignés
dans ce Tableau par un point d'interrogation.
Les noms génériques mis quelquefois entre parenthèses, à
la suite de ceux qui sont numérotés, indiquent tantôt des
divisions de genres ou de sous-genres, tantôt des synonymes,
tantôt des changemens de noms.
Nous avons ajouté à la suite de ce Tableau quelques Notes
prises presque au hasard parmi un très- grand nombre que
nous avions préparées pour les insérer en ce lieu ; mais après
avoir tant écrit sur un même sujet, il faut modérer l'intem-
péranee d'une plume qui fatigne l'écrivain et surtout scâ-
508 ZYE
lecteurs. 11 est temps que nous abandonnions pour toujoups
un travail qui occupe presque tous nos loisirs depuis vingt
fins, et que pourtant nous laissons très- imparfait et trèsr
incomplet (a).
Ordre des Svnanthérées.
I/" Tribu. Les Lactucées.
Stigmatophores divergens, arqués en dehors, demi-eylin-t
driques, ayant la face interne toute couverte de petites pa-
pilles stigmatiques, et la face externe entièrement garnie de
poils-collecteurs, qui occupent aussi la partie supérieure du
style. Corolle à cinq incisions, dont l'intérieure se prolonge
jusqu'à la base du limbe , et dont les quatre autres sont ex-
trêmement courtes.
Première section. Lactucées - Prototypes. Fruit aplati ou
f étragone ; aigrette blanche, de squamellules filiformes Irès-
foibles , à barbellules rares et peu saillantes.
L Scolymées. = Clinanthe squauiellifère.
I. Scolymus. — 2. Mjyscolus.
II. Urospermées. = Aigrette barbée.
3. Urospermum.
III. Lactucées-Prototypes vraies. = Aigrette harbcliulée.
4. Picridium. — S . Lomatolepis. — 6. Rhabdotheca. — 7. Lau-<
nœa. — 8. ^theorhiza. — 9. Sonchus. — lo. Mulgediurn {Aga-r
lliyrsus). — II. Lactuca. — la. Phœnixopus. — i3. Mj^celis.
Seconde section. Lactucées- Créi'idées. Iruit alongé, plus
ou moins aminci vers le haut; aigrette blanche (quelquefois
nulle), de squamellules filiformes, grêles, peu barbellulées,
quelquefois barbées.
I. Lampsanées. = Aigrette nulle.
14. Lampsana. — i5. Aposeris. — 16. Rhagadiolus. — 17,
Koelpinia.
II. Crépîdées vraies. = Aigrette barbellulée.
18. Chondril'a. — 19. IVillemetia, — 20. ZacintJia. — 21,
l^ematiclienes. — 22. Gatvona. — 20. Anisoderis. — 24. Bark-
hausia. — 26. Paleya. -»- 2C. Catonia (Lepicaune , Hapaloste-
phium). : — 27. Crépis [Calliopea). — 28. Brachj'derea. — 2g.
Phœcasiitm. — 3o, Intjhellia. — 5i. Deloderium. — Sa. Ptero-.
theca. — 33. Ixeris, — 54. Taraxacum. — 35. Omalocline.
ZYE 565
III. Picridées. = Aigrette barbée.
56. Helminthia. — Sy. Picris. — 38. Medicusid.
Troisièinesectlon. Lactucées-Hiéraciées. Fruit court , aminci
à la base, tronqué au sommet ; aigrette (quelquefois nulle ou
sléphanoïde) de squamellules filiformes, fortes, roides, très-
barbellulées, quelquefois accompagnées de squamellules pa-
léiformes.
39. Prenanthes. — 40. Nabalus (Harpalfce). — 41. Hiera-
cium. — 42. Schmidtia {/Ethonia). — 45. Drepania. — 44. Kri-
gia. — 45. Arnoseris. — 46. Hispideila. — 47. Apalanthus. —
48 P Moscharia. — 49. Rothia. — 5o. Andryala.
Quatrième section. Lactucées- Scorzonérées. Fruit cylin-
dracé; aigrette composée de squamellules à partie inférieure
laminée , à partie moyenne épaisse et ordinairement barbée,
à partie supérieure grêle et barbellulée.
I. Hypochéridées. — Aigrette barbée. Clinanthe squamel-
lifère.
5i. Rohertia. — 62. Piptopos^on {Agenora). — 53. Seriola.
— 54. Porcellites. — 65. Hypochœris.
II. Scorzonérées vraies. = Aigrette barbée. Clinanthe nu.
56. Geropogon, — 67. Tragopogon. — 58. Millina. — 69.
Thrincia. — 60. Leontodon { Scorzoneroides , Oporinia). — 61.
Asterothrix. — 6j. Podospcrmum, — 63. Scorzonera. — 64. La-
siospora. — 65. Gelasia.
III. Hyoséridées. = Aigrette barbellulée. Clinanthe nu.
66. Agoseris. — 67. Troximon. — 68. Hjoséris. — 69. He-
d^pnois.
IV. Catanancées. = Aigrette de squamellules paléiformes,
ou barbées au sommet. Clinanthe nu ou fimbrillé.
70. Hjmenonema. — 71. Catanance. — 72. Cichorium,
IL* Tribu. Les Carlinées.
Stigmate lisse, nu, sans papilles ni bourrelets. Etamines
ayant les filets absolument nus, les appendices apicilaires longs
et entregrelfés inférieurement, les appendices basilaires très-,
longs et barbus. Corolle plus ou moins courbée en dehors,
Calalhide ordinairement incouronnée.
■Syo ZYE
squamellules paléiformes ou laminées , quelquefois accompa-
gnées de squamellules filiformes ; rai-ement nulle.
I. Xerantliemum. — 2. Xeroloma, — 3. Chardinia. — 4. Sie-
hera. — 5. ISitelium. — 6. Dicoma. — 7 ? Lachnospermum. —
8. Cousinia. — 9. Stohœa. — 10. Cardopatium.
Seconde section. Carlinées- Prototypes. Péricline entouré
de bractées foliacées, ordinairement dentées-épineuses, qui
tantôt forment un involucre distinct attaché à sa base, tantôt
forment les appendices de ses squames extérieures.
II. Carlina. — 12. Mitina. — i3. Carlowizia. — 14. Cha-
mœleon. — i5. Acarna. — 16. Anaclis. — 17. Atractjlis. -r-
j8. Spadaclis.
Troisième section, CARUNÉEs-BARNADÉsiéEs. Corolle velue.
19. Barnadesia, — 20. Diacantha. — 21. Bacasia. — 22. Da-
sjphjyllum. — 2 3. Dolichostylis. — 24. Chuquiraga.
Quatrième section. Carlinées-Siéhéunées. Aigrette de squa-
mellules filiformes. Péricline dénué de bractées. Corolle
glabre.
25. Prouslia. — 26? Plazia. — 27? Flotovia. — 28. Stijftia.
— 2g. Gochnatia. — 3o. Hirtellina. — 3i. Barbellina. — 32.
Stœhelina. — 33. Arction. — 04. Lagurostemort. — 55. Saus-
iurecL. — 36, Theodorea.
m." Tribu. Les Centauriées.
Ovaire muni de poils , et dont l'aréole basilaire est au-dessus
fie la base rationnelle, sur le côté intérieur, dans une échan-
crurc. Stigmate lisse, nu, sans papilles ni bourrelets. Éta-
mines à filets poilus ou papilles. Corolle courbée en dehors.
Calatliide pourvue d'une couronne de fleurs neutres, non
îigulées.
Première section. Ckntauriées - Prototypes. Aigrette ordi-
nairemeut double, composée de squamellules dont les plus
longues sont filiformes -laminées , étrécies de bas en haut,
munies de barbelles ou quelquefois de barbellules.
I. Jacéinées. = Appendices intermédiaires du péricline
scarieux , au moins en grande partie.
(A) Jacéinées vraies. Appendices intermédiaires point ou
presque point décuirens sur les bords des squames.
}.. Chartolepis. — q.. Phalolepis. — 3. Jacea.-r- 1^. Pterolo^us,
ZYE 571
I — 5. Platflophus. — 6. Stenolophus. — 7. Stizoloplius. — 8.
JEtheopappus. ■ — 9. Clieirolophus. — 10. Zoegea. — 11. Pse-
phellus. — '■ 12. Heteroloplius.
(13) Cyanées. Appendices intermédiaires notablement dé-
currens sur les bords des squames.
i5. Melanolorna. — 14. Cyanus. — i5. Odontolophus. — iG.
Lopholoma. — 17. Acrolophus. — 18. Acrocentron, — 19^ Hj-
menocentron. — 20. Crocodilium,
II. Ca]citrapées. = Appendices intermédiaires du péricline
entièrement cornés, piquans.
(A) Calcitrapées vraies. Appendices intermédiaires pennés.
21. Cnicus. — 22. Mesocentron. — 23. Verutina. — 24. Tri-
plocentron. — 26. Calcitrapa.
(B) Séridiées. Appendices intermédiaires palmés.
26. Philostizus. — 27. Seridia. — 28. Pectinastrum.
III. Centauriées-Prototypes vraies. = Appendices intermé-
diaires du péricline nuls, presque nuls, ou très-petits.
29. Microlophus. — 3o. Piptoceras. — 3i. Mantisalca (ou
Microlonchus), — 52. Centaurium. — 33. Crupina.
Seconde section. CENTAURiÉES-CiiRVsÉiDÉEs. Aigrette ordi-
nairement simple , composée de squamellules dont les plus
longues sont paléiformes, élargies de bas en haut, ou étrécies
vers la base, dentées, mais privées d'appendices distincts.
I. Cliryséidées vraies. = Aigrette simple. Appendices inter-
médiaires du péricline tantôt nuls, tantôt scarieux ou cor-
nés, tantôt spiniformes.
54. Alophium. — 55. Spilacron. — 56. Goniocaulon. — 37.
Volutarella. — 58. Cjanopsis (ou Cjanastrum). — 59. Chryseis.
II. Fausses Chryséidées. = Aigrette double. Appendices
intermédiaires du péricline foliacés,
^o. Kentrophjllum (ou CciitrophjUum.) — 41 ? Hohenwarlha.
■ IV.* Tribu. Les Cahduinées.
Ovaire parfaitement glabre. Stigmate lisse, nu, sans pa-
pilles ni bourrelets. Étamines à filets poilus ou papilles. Co-
rolle courbée en dehors , et dont les deux incisions extérieure^
sont plus profondes que les trois autres. Calathide presque
toujours incourounée.
I. Carthamées. = Appendices du péricline pl^is larges que
^72 ZYE
le sommet des squames, foliacés, plus ou moins épineux.
Fruit tétragone, peu ou point comprimé, privé de plateau.
Appendice apicilaire de l'anthère arrondi au sommet.
I. Carduncellus. — 2. Carthamus.
II. Rhaponticées. = Appendices du péricline plus larges que
le sommet des squames , scarieux , inermes ainsi que les
feuilles.
3. Cestrinus. • — 4. Rhaponlicum. — 5. Leuzea. — 6. Forni-
eium. — 7. Stemmacanthai — 8 ? Acroplilon.
III. Serratulées. = Appendices du pérîcline plus étroits que
le sommet des squames, et itiermes ainsi que les feuilles.
9. Jurinea. — 10. Klasea. — u. Serratula. — 12. Maslru-
cium. — i3. Lappa.
IV. Silybées. = Appendices du péricline plus larges que
le sommet des squames, scarieux ou foliacés, dentés, épi-
neux. Fruit oblong ou obové, comprimé, portant un plateau
très-manifeste. Appendice apicilaire de l'anthère aigu.
14. Alfredia. — i5. Echenais. — iG, Siljbum.
V. Cinarées. =: Appendices du péricline larges ou étroits,
coriaces, piquans au sommet. Fruit tétragone, à péricarpe
dur.
17. Cinara. • — 18. Onopordon.
VI. Lamyrées. = Appendices du péricline plus étroits que
le sommet des squames , épais , très-roides , piquans au sommet.
Fruit subglobuleux, à péricarpe dur.
•jg. PLatjraphium. — l'O. Lamjra. — 21. Ptilostemon. — 22.
Notobasis.
VII. Carduinées vraies. = Appendices du péricline plus
étroits que le sommet des squames, et piquans au sommet.
Fruit oblong, comprimé, à péricarpe flexible.
20. Picnomon. — 24. Lop/u'o/ept5. — 2S. Eriolepis. — 26. Ono-
Irophe [Apalocentron , Microcenlron). — 27. Cirsium. — 28. Ov'
thocentron. — 2g. Galactiles. — 3o. Tjrimnus. ■ — 5i. Carduus
[Piatylepis, Chromolepb , Sienolepts).
V.* Tribu. Les Echinovodées.
Ovaire cylindracé, non comprimé, dont la partie infé-
rieure, amincie et alongée en forme de pédoncule, porte au-
dessus de sa base des squamellules plurisériées, paléiformes.
Z.YE 573
foliacées, coriaces, très- grandes, enveloppant le corps de
l'ovaire et simulant un péricline uniflore. Stigmate lisse, nu,
sans papilles ni bourrelets.
1. Echinopus.
VI/ Tribu. Les Arctotidées.
Stigmate dénué de papilles et de bourrelets, Étamines ayant
les filets souvent papilles, les appendices apicilaires courts et
libres, les appendices basilaires courts et nus. Copolle trcs-
droite et très- régulière. Calathide radiée, à couronne de
fleurs ligulées, rarement biligulées.
Première section. Arctoiidf.es-Gortériées. Péricline pléco-
lépide, c'est-à-dire, formé desquames plus ou moins entrs-
gre liées.
1. Hirpicium. — 2. Gorteria (Ictinus). — 3. Gazania. — 4.
Melanchiysum. — 5. Cuspidia. — 6. Didelta. — 7. Fa^ionium, —
S. CuLlumia. — 9. Apuleja. — lo. Berkheya. — 11. Evopis.
Seconde section. Arctotidées -Prototypes. Péricline chori-
solépide , c'est-à-dire, formé de squames entièrement libres.
12. Heterolcpis. — i3. Ciyptostemma. — 14. Arctotheca. —
j5 ? Cjmhonotus. — 16. Odontoptera. — ij, Stegonotus. — 18.
Arclotis. — 19. Damalris.
VU." Tribu. Les Calendulées.
Ovaire privé d'aigrette, et dont le péricarpe acquiert en
mûrissant un développement considérable. Stigmatophores
très-courts, larges, obtus, divergens, arqués en dehors, ayant
la face interne bordée de deux gros bourrelets stigmatiques
oblitérés au sommet , et la face externe terminée en demi-cône
muni de collecteurs. Anthères pourvues d'appendices basi-
laires subulés. Corolle régulière, à divisions demi- transpa-
rentes.-
Première section. CALENDurÉi-s-PROTOTVPEs. Calathide ordi-
nairement grande. Péricline supérieur aux fleurs du disque,
formé de squames subuuisériées, à peu près égales, longues,
étroites.
I. Ovaires de la couronne très- arqués en dedans.-
I. Calendula.
II. Ovaires de la couronne presque droits.
574 ZYE
2. Blaxium. — 5. Meteorina. — 4. Arnoldla. — 5. Cdstalh.
Seconde section. CALENDLtÉEs-OsxÉosPEnMKEs. Calathide or-
dinairement petite. Péricline à peu près égal aux fleurs du
disque, formé de squames paucisériées , un peu inégales j
courtes, les intérieures larges.
I. Faux-ovaires du disque longs.
6. Gihharia. — 7. Garuleum.
II. Faux-ovaires du disque courts.
8. Osteospermum. — g. Eriocline.
VIIL* Tribu. Les Tagétinée?.
Fruit très-long et très-étroit, ordinairement subcylindracé
ei strié, portant une aigrette composée de plusieurs squamel-
lulcs persistantes, très- adhérentes, fortes, roides, fermes^
cornées ou coriaces, point fragiles, point blanches, très-di-
versifiées du reste. Corolle à incisions ordinairement inégales.
Péricline et feuilles munis de réservoirs glanduliformes, con-
tenant un suc doué d'une odeur particulière, forte et désa-
gréable.
Première section. TAGÉTiNÉEs-DyssoDiÉEs. Péricline double,
ou involucré , ou bisérié, ou imbriqué.
1. Clomenocoma. — 2. Dyssodia. — 5. Schleclitendalia. — 4.
Lebetina.
Seconde section. Tagétinées-Prototypes. Péricline très-sim-
ple, formé de pljisieurs squames unisériées, entregreffées jus-
ques près du sommet.
5. Hjymenatkerum. — 6. Tagetes. — 7. Diglossus. — 8. Enal-
cida. — c), Tliymophylla.
Troisième section. Tagétinéf.s - Pectidées. Péricline très-
simple, formé de plusieurs squames unisériées, parfaitement
libres jusqu'à la base.
10. Porophjllum. — 11. Cryptof étalon. — 12. Pectis. — i5.-
Chthonia,
IX.* Tribu. Les Hélianthées.
Ovaire obovoïde, à quatre faces limitées par quatre arêtes,
dont deux souvent oblitérées. Stigmatophores divergens, ar-
qués en dehors, demi-cylindriques iuférieurement , semi-co-
niques supérieurement, munis de collecteurs sur la partie
supérieure de leur face externe , et portant sur leur face
ZYE ?7î^
interne denx bourrelets stigmatiques papillulés, ordinaire,-
ment contigus , qui s'oblitèrent et s'évanouissent vers le som-
met. Anthères ordinairement noirâtres ou brunes. Corolle ré-
gulière, à divisions épaissies et papillées sur la face interne.
Première section. Héuanthées-Héléniées. Aigrette composée
de plusieurs squamellules paléiformes ou laminées, membra-
neuses, scarieuses, ou quelquefois filiformes-laminées et bar-
bées.
I. Héléniées vraies. = Calathide radiée , à couronne ordi-
nairement féminiflore, quelquefois neutriflore. Clinanthe or-
dinairement nu, rarement alvéolé ou fîmbrillé.
I. Schkuhria. — 2. TrichophjU.um. — 3. Eriophjllum. — 4'
AchjTopappus. — 5. Bahia. — 6. Actinea. — 7. Dusaldia. — 8.
Helenium. — 9. Tetrodus. — 10. Leptopoda. — 11. Balduina. —
j 2. Gaillardia.
II. Galinsogées. = Calathide radiée , à couronne fémini-
flore. Clinanthe garni de vraies squamelles.
i5. Sabazia. — 14. Sdloa. — i5. Leontophthalmiim. — 16.
Mocinna. — 17. Galinsoga. — 18. Carphostephiuin. — 19. Pti-
lostephium. — 20. Sogalgina. — ai. Balbisia. — 1:2. Allocarpus.
— 2 5. Caleacte,
III. Caléinées. == Calathide incouronnée. Clinanthe squa-
mellifére.
^4. Calea. — 26. Calehrac\iyt. — 26. Caljdermos. — 27. Di-
merostemma. — 28. Marshallia.
IV. Hyménopappées. = Calathide incouronnée. Clinanthe
Jnappendiculé.
29. Ceplialopliora. — 3o. Hymenoxjs. — 5 1 . Poiypteris. — 32.
Hymenopappus. — 33. Florestina.
Seconde section. Hélianthées-Coréopsidées. Ovaire obcom-
primé, c'est-à-dire dont le grand diamètre est de droite à
gauche ; aigrette le plus souvent formée de deux squamel-
lules situées l'une à droite, l'autre à gauche , ordinairement
triquètres et continues avec l'ovaire.
I. Silphlées. = Disque masculiflort. Couronne féminiflore.
34 P Clibadium. — 35. Os(,valda. — 36. Baillieria. — 07. Par-
thenium. — 38 ? Guardiola. — 39. Espeletia. — 40. Silphium,
II. Synédrellées. = Disque androgyniflore. Couronne fémi-
niflore.
h^ ZYE
41 ? Tdragonolheca. — 42 ? Mnesiteon. — 43. Synedrelîa. —
44. ChrjsunthelUna. — 45. ISeuractis. — 46. Glossocardia. — 47.
HeteruspTmum. — 48. Glossogjne. — 4g. J^arvalina. — 5o.
Georgina.
III. Coréopsidées vraies. =Disque androgyniflore. Couronne
nentriflore (rarement nulle).
5i. Coreopsis. — è-j. Calliopsis. — 63. Leachia. — 64P Fera-
mibiis. — 55 ? Heliophthabnum. — 56 ? Aspilia. — 67. Campy-
lotheca. — 58. Cosmos. — 59. Kerneria. — 60. Bidens.
Troisième section. Hélianthées - Prototypes. Ovaire com-
primé bilatéralement, c'est-à-dire dont le grand diamètre est
de dehors en dedans /aigrette le plus souvent formée de deux
squamellules situées Tune en dehors , l'autre en dedans ,
adhérentes ou caduques , filiformes , triquètres ou paléi-
formes.
I. Spilanthées. = Calathide incouronnée.
61. Spilanthes, — 62. Platjpteris. — 65. Dilrichum. — 64?
Petrobiiim. — 65. Salmea. — 66 ? Isocarpha. — 67. Melanthera.
II. Verbésinées. = Calathide à couronne féminiflore.
68. Lipotriche. — 69. Blainvillea. — 70. Acmella. — 71. San-
vitalia. — 72. Zinnia. — yS. Tragoceros. — 74. Hamulium. —
75. Verhesina. — 76. Ximenesia.
III. Hélianthées-Prototypes vraies. = Calathide à couronne
neutriflore.
77. Simsia. — 78. Encelia. — 7g. Plerophjyton. — 80. Helian-
thus. — 8]. Harpalium. — 82. Leighia. — 83. Viguiera.
Quatrième section. Hélianthées-Rudeeckiées. Aigrette sté-
phanoïde.
I. Rudbeckiées vraies. = Disque androgyniflore (rarement
masculiflore au centre). Couronne neutriflore (rarement
nulle).
(A) Feuilles ordinairement alternes.
84. Tithonia. — 85. Echinacea. — 86. Dracopis. — 87. Obe-
liicaricL. — 88. Kudbeckia.
(B) Feuilles ordinairement opposées.
89. Gjmnolomia. — 90. Chalialzdla. — 91. IT'ulffia. — 92 ?
Tilesia. — 90 ? Podanthus. — 94. Eurenia.
II. Héliopsidées. = Disqtie androgyniflore (rarement mascu-
liflore au centre). Couronne féminiflore.
ZYE 577
(A) Feuilles alternes. Calathides corymbées.
g5 p Ferdinanda.
(B) Feuilles opposées. Calathides solitaires.
96. Diomedea (ou Diomedella ). — gy. Heliopsis. — 98. Kal-
lias (ou Callias). — 9g. Pascalia. — 100. Helicta. — icu. Stem-
Tiiodontia, — 102. fVedelia. — io5. Tricîiostephus (^Trichostem-
ma). — ici. Eclipla.
III. Bal timorées. = Disque masculiflore. Couronne fémini-
flore.
10 5. Baltimora. — 106. Fougeria (ou Fougerouxia). — 107.
Dioloftephus. — 108. Chrjysoganum,
Cinquième section. HÉUANTHÉEs-MrLLiÎRiÉES. Ovaire ordi-
nairement épais ou large, arrondi vers le sommet, arqué eu
dedans, toujours absolument privé d'aigrette.
I. Millériées vraies. = Disque masculiflore.
(A) Millériées vraies, régulières. Clinanthe complètement
et ré-^ulièrement garni de squamelles bien manifestes; péri-
cline parfaitement symétrique ou régulier.
109. Melanipodium. — 110. Zarabellia. — 111. Alcina. — 112.
Centrospermum. — 1 13. Polymniastrum. — 114. Poljmnia.
(B) Millériées vraies, irrégulières. Clinanthe tantôt incom-
plètement, irrégulièrement, ou imparfaitement squamellé,
tantôt absolument privé de squamelles; péricline ordinaire-
ment plus ou moins irrégulier.
ii5. Pronacron. — ji6. Milleria. — 117. Meralla, — 118.
E'.vira. — 119. Riencourtia. — 120. Unxia.
II. Sigesbeckiées. = Disque androgyniflore (ou quelquefois
androgyni-masculiflore ).
(A) Sigesbeckiées irrégulières. Clinanthe tantôt nu, tantôt
irrégulièrement squamellé ; péricline ordinairement plus ou
moins irrégulier.
121. Villanova.^- 122. Madia. — 12 3. Biotla. — 124. 5c/c-
rocarpus. — isS. Enydra. — 126. Broiera. — 127. Flaveria. — •
1 28 ? Monactis. — 129. Eriocarpha.
( B) Sigesbeckiées régulières. Clinanthe régulièrement squa-
mellé; péricline régulier.
i5o. Ogiera. — i3i. Trtmeranlhes. — \52.Sigeshechia. — i35,
Jœgeria. — i34. Guizotia. — i35. Zaluzania. — i36. Hjbri'
iella.
60, 37
57ii ZYE
X/ Tribu. Les Ambrosiées.
Ovaire glabre, lisse, privé d'aigrelte. Sligmatophorcs bor-
dés de deux gros bourrelets stlginaliques espacés, très- pa-
pilles. Anthères libres; pollen un peu verdàtre. Corolle vcr-
dàtre , herbacée, imitant un calice, en forme de ligue, à di-
visions très-courtes. Fleurs unisexuelles.
I. Fausses Ambrosiées. = Calalhides bisexuellcs, discoïdes.
I. li'a.
II. Ambrosiées vraies. = Calathides unisexuelles; les femelles
et les Hiàles réunies sur le même individu.
a. Xanthium. — 3. Franseriu. — 4. Ambrosicu.
XI." Tribu. Les Anthémidées.
Aigrette Jamais composée de squamellules filiformes et ap-
pendiculées. Stigmatophores divergcns, arqués en dehors,
demi-cylindriques, dont la face interne est bordée d'un bout
à l'autre par deux bourrelets stigmatiqiies non confluens, dont
la face externe est glabre, et dont le sommet est tronqué et
muni de collecteurs. Ltamines a)ant le filet greffé à la partie
inférieure seulement du tube de la corolle; l'article anthé-
rifère subglobuleux; les appendices basilaires nuls.
Première section. Anthémidées -CHarsANTHÉMÉEs. Clinanthe
privé de vraies squamelles.
I. Artémisiées. = Calathide non radiée. Fruits înaigrettés,
point obcomprlmés.
I. Ahrotanella. — 2. Oligosporus. — 3. Artemisia. — 4. Ah-
sinthium. — 5. Humea.
II. Cotulées. = Calathide non radiée, ou quelquefois cour-
tement radiée. Fruits inaigrettés, obcomprimés.
6. Solivœa. — 7. Hippia, — 8. Cryptogjne. — 9. A/onocfe-
loena. — 10. Eriocepkalus. — 11. Leplinella, — 12. Cenia. —
l3. Cotula,
III. Tanacétées. = Calathide non radiée. Fruits aigrettes.
14. Balsamita. — i5. Pentzia. — 16. Tanacetum.
IV. Chrysanthémées vraies. = Calathide radiée.
17. Gymnocline, — 18. Pjrelhrum, — ig. Coleoslephus, — 20.
I&melia. — 21. Glehionis, • — 22. Pinardia. — 23. Chrjsanthe'
mum, — 24. Matricaria, — 2 5. Lidbeckia.
ZYE 579
Seconde section. ANTHÉMiDÉEs-PROxorypEs. Clinanthe garni
de vraies squamelles.
I. Santolinécs. = Calathide non radiée.
26. Hjymenolepis. — 27. Athanasia. — 28. Lonas. — 29. Mo-
rysia. — 3o. Diotis. — 3i. Santolina. — Sa. JSablonium. — 33.
Ljonnelia. — 54. Lasiospermum. — 55. Marcelia.
JJ. Anthéniidées-Profotypes vraies. = Calathide radiée.
(A) Aigrette stéphanoïde.
36. Anacyclus. — 37. Anthémis.
(B) Aigrette nulle.
38. Chamœmelum. — 3g. Maruta. — 40. Ormenis. — 41. Cla-
danthus. — 42. Achillea. — 43. OsmiLopsis.
(C) Aigrette composée de squamellules.
44. Oimites. — 45. Lepidophorum. — 46. Sphenogjne. — 47,
Uninia.
XII.' Tribu. Les Inulées.
Stigmatophores tantôt semblables à ceux des Anthémidées;
tantôt peu ou point arqués, arrondis au sommet, où les deux
bourrelets confluent sur la face interne, et où les collecteurs
sont épars sur la face externe. Etamines ayant le filet greffé
à la partie inférieure seulement du tube de la corolle; l'ar-
ticle anlhérifére grêle; les appendices basilaires longs, su-
bulés , souvent plumeux. Corolle très-régulière.
Première section. Inulées-Gnaphaliées. Péricline scarieux.
Stigmatophores tronqués au sommet. Article anthérifère long;
appendice apicilaire de l'anthère, obtus; appendices basilaires
longs, non poUinifèrcs.
I. Leysérées. = Aigrette tantôt stéphanoïde, tantôt paléa-
cée, tantôt filiforme et paléacée.
I . Relhania. — 2. Eclopes. — 3 ? Rosenia, — 4 ? Lapeirousia,
— 5. Lejsera. — 6. Leplophjtus.— 7. Longchampia,
II. Luciliées. = Corolles très-grêles.
8. Chevreulia. — g. Luciiia. — 10. Euchiton, — 11. Facelis,
— \2. Phcenopoda (^Podotheca , Podosperma).
III. Faustulées. = Périciine à peine scarieux.
i3. Quinetia (h). — 14. Millotia (c). — i5. Sjncarpha, —
16. Faustula,
IV. Gnaphaliées vraies. = Périciine peu coloré.
58o ZYE
17. Schizogyne. — 18. Phagaalon. — ig. Panœtia {d). — 2C.
Gnaphalium. — 21. Onialotlieca, — 22. Lasiopogon.
V. Cassiniécs. = CHnanthe squainellirè."e.
23. Ijloga. — 24. Billja. — 26. Ammohium. — 26. Jpalocli-
lamys. — 27. Acl,romoiœna. — 28. ChromocJiiton. — 29. Cas-
sinia. — 3o. Ixcdia.
Vf. H<Jlichrysées. = Péricline péta'loïdé.
3i. l^episcline ou Lepidocline (Eucliloris). — 52. Edmondia
(Aphele.ris). — 53. Macledium. — 04. Damironia {Astelma). —
35. Argjrocowe. — 56, He'ichiysum. — 57. Scalia. — 58. Po-
dolepis. — og. Aniennaria. — /|0. Ozoihamnus. — 1^\. Petalolepis.
' — 42. Metulasia,
VU. Sériphiëes. = Calalhides rassemblées en capitule.
(A) Sériphiées vraies. Tige ligneuse.
43. Endoleuca. — 44. Anaxeton. — 46. Perotriche, — 46. Se-
riphium {Acrocephalum , Pleurocephalum). — 47. Stœhe {Eustœhe,
Etœranthis , Ereinanthis). — 48. Leucophjta. — 4g. Disparago.
— 5o. Œdera. — 5i. Elytropappus.
(B) l-éontopodices. Tige herbacée.
62. Ogcerostjius (ou Siloxerus). — 53. Hirnellia. — 64. Gne-
phosis. — 55. Angianthus. — 5C. Calocephalus. — 57. Richea,
— 58. Leontonyx (Spiralepis). — 5 9. Leontopodium.
Seconde section. Inulées-Prototypes. Péricline nonscarieux.
Stigmatophores arrondis au sommet. Article anthérifère long;
appendice apicilaire de Panthère, obtus ; appendices basi-
laires longs, non pollinifères.
I. Filaginées. = CHnanthe ordinairement nu sur une partie
et squamellé sur Pautre.
60. Filago. — 6]. Gifola. — 62. Logjia. — 63. Micropus. —
64. Oglifa.
II. Inulées-Protolypes vraies. = CHnanthe nu.
65. Conjza. — 66. Inula. — 67. Limharda. — 68. Vicoa (e).
— 69. Allagopappus. • — 70. Francauria [Duchesnia). — 71. Pu-
licaria. — 72. Tubilium. — 73. Jasonia. — 7^». Chiliadenus {Mjy-
riadenus). — 75. Carpesium. — 76 ? Denelda. — 77. Columellea,
— jB. Pentanema. — 79. Iphiona, — 80. Pegolettia,
III. Rhantériées. = CHnanthe squamellé.
ai. RUanterium. — 82. CjlindrocLine, — 83, A/o/pad/a.— 84 ?
JSeurolœna.
ZYE 58i
Troisième section. Incli5es-Bcphthalmées. Péricline non sca-
ricux. Sligmatophores ari'ondis au sommet. Article anthëri-
fére court; appendice apicilaire de l'anthère, aigu; appen-
dices basilaires courts, polliniferes.
I. Buphthalmées vraies. = Clinanthe squamellifère.
85. Buphthalmum. — 86. Pallenis. — 87. Nauplius. — 88. Ce-
ruana.
II. Grangéinées. =^ Clinanthe inappendicnlé.
85. Egletes. — CjO. Xerohius. — gi. Pjyrarda. — 92. Grangea.
— gj. Centipeda. — 54. Cj'afhocline (/).
III. Sphéranthées. = Calathides rassemblées en capitule.
95? Sphivranthus [Oligolepis, Poljdepis). — 96? Gymnar-
rhena.
XllI.*' Tribu. Les Astérées.
Ovaire plus ou moins comprimé bilatéralement, obovale-
oblong; aigrette irrégulière. Stigmatophores convergens, ar-
qués en dedans, ayant une par(ie inférieure deini-cylindri-
que, bordée de deux bourrelets sligmatiques non contluens,
et une partie supérieure semi-conique, garnie de collecteurs
sur la face externe. Anthères privées d'appendices basilaires.
Première section. Astérées-Solidaginbes. Calathide radiée
ou quasi- radiée. Couronne jaune.
I. Griridéliées. = Disque androgyniflore. Aigrette nulle, ou
composée de squamellules peu nombreuses, subCliformes.
I. Xanthocoma, — 2. Grindelia. — 5. Aurélia.
II. Psiadiées. = Disque masculiflore.
/|. Elphegea. — 5. Sarcanlliemum. — 6. Psiadia. — 7. IS'ido-
rella.
III. Solidaginées vraies. = Disque androgyniflore. Aigrette
de squamellules nombreuses, filiformes.
8. Glyphia (ou Glj'cyderas). — 9. Euthaniîa. — 10. Solidago,
— 11. Aplopappiis. — 12. Diplopappus. — i5. He.'erolheca.
IV. Lépidophyllées. = Disque androgyniflore. Aigrette de
squamellules paléiformes.
14. Brachjris. — i5. Gutierrezia. — 16. Lepidoplijdlum.
Seconde section. Astérées -Baccharidées. Calathide jamais
radiée (dans l'état naturel).
I. Chrysocomées. = Calathide incouronnée , androgyniflore.
17? Kleinia. — 18. Pachjderis. — 19. Scepinia (g). —
5S5 ZYE
20. Crhùlaria. — 21. Linosyris. — 22, Pterophorus. — - 2J. Cliry-
socomu. — 24. ISoLlelia.
II. Baccharidées vraies. = Calathides uniscxuelles, ou dis-
coïdes.
25. Sergilus. — 26. Baccharis. — 27. Tursenia. — 28. Fiin-
Irillaria,
Troisième section. Astérées- Prototypes. Calathide radiée.
Couronne point jaune. Disque plus haut que large. Clinanthe
plan.
I. Érigérées. = Couronne à petites languettes, très-nom-
breuses, ordinairement disposées sur plus d'un rang.
29. Dimorphanthes. — 3o. Laennecia. — 3i. Trimorphœa. —
32. Erigeron. — 35. Munjchia. — 34. Podocoma. — 35. Stc'
nactis. — 56. Phalacroloma.
II. Asférées-Prototypes vraies. = Couronne à grandes lan-
guettes, toujours disposées sur un seul rang.
37. Diploslephium (/;). — 5B. Aster. — 3g. Euryhia. — 40. Ga-
latella. — 41. Olearia, — l\2 ? Printzia. — 43. Zyrphelis (i). —
44' Chi'ictrichum. — 45. Agathœa, — 46. Charieis,
Quatrième section. Astbrées- Bellidées. Calathide radiée.
Couronne point jaune. Disque plus large que haut. Clinanthe
plus ou moins élevé.
I. Fausses Bellidées. = Vraie tige dressée , garnie de feuilles ,
et plus grande que les pédoncules.
47. Amelhis. — 48. Poljarrhena. — 4g. Felicia. — 5o. Henri-
cia. — 5 1 . Kalimeris. — 52. Calliitephus. — 53. Boltonia. — 64.
Bracl^ycome. — 55. Paqueiina.
II. Bellidées vraies. = Hampes ou pédoncules plus élevés
que la vraie tige , qui est souterraine ou couchée sur la terre.
56. Solenogyne. — 57. Lagenophora, — 58. Ixauchenus. —
59. Bellis. — 60. Bellium. — 61. Bellidiastrum.
XIV.* Tribu. Les Sénécionéfs.
Ovaire non comprimé, cylindracë, strié; aigrette de squa-
mellules filiformes, très-grêles, foibles, fragiles, striées, bar-
bellulées, blanches. Stigmatophores ordinairement analogues
à ceux des Anthémidées. Article anthérifère épaissi et strié;
anthère privée d'appendices basilaires. Corolle régulière.
ZYE 535
Première seclion. SÉNÉcioNÉEs-DonoxicÉEs. Péiicluie formé
de squames bi-trisériées.
I. Calathîde radiée.
I. Arnica, — 2. Doronicum. — 3. Grammarthron. — 4- ^o-
rohiea. — 5. Aspelina.
II. Calathide inçouronnée.
6. Culcitium. — 7. Eriotrix.
Seconde section. Sénécionées- Prototypes. Péricline formé
de squames unisériées, et de squamules surnuméraires.
I. Calathide radiée.
8. Eubertia. — 9. Gfnoxjs. — lo. Sfnartlirum. — 11. Scle-
rohasis, — 12. Xenocarpus. — 10. Jacobcea. — 14. Obœjaca.
II. Calathide discoïde.
i5. Eudorus. — 16. ISeoceis.
IIL Calathide incouronnée.
17. Cremocephalum. — 18. Gjnura. — 19* ? Mtheolœna. —
20. Carderina. — 21. Senecio. — 22. Faujasia. — 25 ? Scrobi-
caria. — 24? Pentacalia. — 25. Cacalia. — 26. Pericalia.
Troisième section. Sénécionéf.s-Othonnées. Péricline formé
de squames unisériées, sans aucune squamule surnuméraire.
I. Calathide incouronnée.
uj ? Arnoglossum, — 28. ErechtiLes. — 29. Emilia. — 3o. Pi-
thosîllum.
IL Calathide discoïde.
3 1 ? Doria,
III. Calathide radiée.
32 ? Bracliyglottis. — 33. Euryops. — 04. Othonna. — 55.
Cineraria.
XV.* Tribu. Les Nassauviées (j).
Stigmatophores analogues à ceux des Anthémidées ; bourre-
lets stigmatiques très-menus. Anthères longuement appendi-
culées. Corolle à deux lèvres très-dissemblables : l'extérieure
plus longue et plus large, radiante, liguliforme, tridentée;
l'intérieure bipartie. Calathide toujours radiatiforme , jamais
radiée.
Première section. Nassauviées-Trixidées. Calathide compo-
sée de plus de cinq fleurs, disposées sur plus d'un rang.
1. Aigrette barbée.
584 ZYE
3 . Duwerllia. — 2. Jungia. — 5, Martrasia. • — 4. LasiorrUiza,
11. Aigrette barbellulée.
5. Lfuceria. — 6. Trixis. — 7. Platj'clieilus. — 8. Perezia, —
9. Clari^nea. — 10. Homoianthus. — 11, Drozia.
III. Aigrette nulle.
12. Panphalea.
Seconde section. NASsAuviéEs-PROTOTyPEs. Calathide compo-
sée de deux à cinq fleurs unisériées.
10. TriptUion. — 14. Triachne. — i5. Nassaw^ia. — iG.Mas-
ligophorus. — 17. Caloptilium. — 18. Panargyrus. — 19. Po-
Ijachjrus.
XVI." Tribu. Les Mutisiées.
Stigmafophores courts, non divergens, demi-cylindriques,
arrondis ;iu sommet, ayant la face interne bordée de deux
bourrelets stigmatiques très-menus, confluens au sommet, et
la face externe parsemée supérieurement de quelques petits
collecteurs. Anthères longuement appendiculées. Corolle à
deux lèvres égales en longueur: l'extérieure à trois divisions,
l'intérieure à deux divisions. Calathide presque toujours ra-
diée, jamais radiatiforme.
Première section. Muxisiées-Prototvfes. Vraie lige herba-
cée ou ligneuse.
1. Cherina. — 2. Chœtanihera. — 3. Guaririima. — 4» Aplo-
plijHuni. — 5. Mutisia. — 6. Dolichlasium. — 7. Lj'coseris. — 8.
Hipposeris.
Seconde section. Mutisiées-Gerbériées. Hampes simples, ou
quelquefois rameuses, souvent garnies de bractées.
g. Onoseris. — 10. Isotjpus. — 11. Triclioctine. — 12. Ger-
leria. — i5. Lasiopus. — 14. Chaptalia. — \S. Loxodon. —
16. Lieherlcuhna. — 17. Leria. — 18. Perdicium {Pardisium). —
19. Leibnilzia.
XVII.^ Tribu. Les Tussilaginées.
Style féminin ayant deux stigmatophores extrêmement
courts, cylindriques, arrondis au sommet, couverts sur
toute leur surface de petites papilles stigmatiques souvent
imperceptibles; style masculin ayant sa partie supérieure
épaissie en une masse hérissée de collecteurs, et fendue su-
ZYE 585
pénenrement en deux languettes. Corolle régulière. Fleurs
jamais hermaphrodites.
j. Tussilago. — 2. iSardoswia. — 3. Petasites.
XVIJI." Tribu. Les Adiînostylées.
Stigmatophores divergens, arqués en dehors, demi-cylin-
driques , arrondis au sommet, ayant la face externe toute
couverte de collecleursglanduliformes, et la face interne occu-
pée d'un bout à l'autre par deux gros bourrelets stigmati-
ques poncticulés, très-peu distans, confluens au sommet. Co-
rolle régulière. Calathide contenant toujours des fleurs her-
maphrodites.
I. Calathide radiée.
1 ? Senecillis. — 2. Ligularia. — 3. Celmisia.
II. Calathide discoïde.
4. Homogyne.
III. Calathide incouronnée.
5. Adenosfjles. — 6. Paleolaria.
XIX.^ Tribu. Les Eupatoriées.
Stigmatophorcs très-longs, colorés, ayant une partie infé-
rieure arquée en dehors, plus courte, plus mince, demi-
cylindrique, bordée de deux bourrelets stigmatiques très-
menus, et une partie supérieure arquée en dedans, plus
longue, plus épaisse, subcylindracée , arrondie au sommet,
couverte de collecteurs papilliformes ou glanduliformes.
Première section. Eupatoriées-Acératées. Fruit subpenta-
gone ; aigrette tantôt paléacée ou laminée , tantôt stéphanoïde ,
tantôt nulle.
1. ISothUes. — 2. Stevia 3. Ageratum. — 4. Calestina. —
5. Alomia 6. Sclerolepis. — 7. Adenoslemma. — 8. Piqueria.
Seconde section. Eupatoriées -Prototypes. Fruit subpenta-
gone; aigrette de squamellules filiformes.
9. Mikania. — 10. Batschia. — i). Gj'ptis. — 12. Eupato-
rium. — i3, Praxelis.
Troisième section. Eupatoriées- Liatridées. Fruit subcylin-
dracé, muni d'environ dix nervures; aigrette de squamel-
lules filiformes.
5SG ZYE
i4- Coleosanthus. — i5. Kuhnia. — 16. Carphephorus. —
17. Trilisa. — 18. Suprago. — 19. Liatris.
XX/ Tribu. Les Vernomées.
Sfyle et stigmatophores analogues à ceux des Lactucées.
Corolle à incisions égales ou inégales, mais jamais semblable
à celle des Lactucées.
Première section. Vernoniées- Liabées. Calalhides couron-
nées, radiées.
j. Munnozia. — 2. Liahum. — 5. Oligactis. — 4. Cacosmia.
Seconde section. VERNONiÉEs-l'i-ucHÉiNÉts. Calalhides cou-
ronnées , discoïdes.
5. EpalLes. — 6. PlucJiea. — 7. Chhrnoholus. — 8. Moneri'
teles. — 9. PhcUacromesus. — 10. Monarrhenus. — 11. Tessaria.
Troisième section. Vernonibes-Tarchonanthées. Calalhides
unisexuelles, dioiqucs, pluriflores.
12. Tarchonanthus. — i5. Oligocarpha. — 14 ? Piptocarpha,
— i5. Arrnenachne. — 16. Pingrœa.
Quatrième section. Vernoniées- Prototypes. Calalhides bi-
sexuelles, incouronnées, pluriflores.
I. Ethuliées. — Fruit anguleux, non strié.
(A) Aigrette nulle ou stéphanoïde.
17. Ethulia. — 18. Sparganophorus. — 19 ? Xantkocephalum.
(B) Aigrette composée de squamellules.
20. Stokesia. — 21. honema. — 22. Herderia (/r). — 23. Pip-
tocoma. — 24. Oliganthes.
II. Vernoniées - Prototypes vraies. — Fruit cylindracé,
strié.
(A) Aigrette double.
25. Lychnophora. — 26. Distephanus. — 27. Heterocoma. —
28. Lepidaploa. — 29. Vernonia. — 00. Centrapalus {l). — 01.
Ascaricida.
(B) Aigrette point double.
32. Achyyrocoma, — 33. Gymnanlliemum. — 34? Critonia.
— 55. Hololcpis. — 36. Ampherepliis. — 37. Centratherum. —
38. Pacourinopsis. — 59. Pacourina.
III. Eléphantopées. = Fruit aplati et strié.
40. Dialesta. — 41. Distre^tus (m). — 42. Elephantopus.
ZYE 587
Cii)(]uième section. Vernoniées-Rolandri?,es. Calathides uni-
flores.
(A) AigrcKe composée de squamellules.
/)5. Trichospira. — 44. SpiracantUa. — 45. Shama.
(13) Aigrette stéphanoide ou nulle.
4()'. Odontolonia. — 47. ISoccœa 48 ? TetranLlius. — 4r)?
Ccvsulia. — 5o. Bolandra. — 5i. Corjmhium. — 62. Gundels-
lieimera.
Notes.
(a)
Au moment où nous terminons le Tableau synoptique des
Synanthërées , on nous communique pour quelques instans
deux Mémoires de M. David Don, que nous parcourons ra-
pidement, et toutefois péniblement, ne pouvant comprendre
l'iinglois qu'à l'aide d'un Dictionnaire.
Le premier de ces deux Mémoires, publié à Edinbourg,
en 1826, dans les Mémoires de la Société Wernérienne d'his-
toire naturelle ( vol. 5 , part. 2 ) , est intitulé Mémoire sur la
classification et la division des Gnaphalium et Xerantbemum
de Linné,
L'auteur prétend qne les Gnaphalium et les Xerantliemum,
que nous avons classés dans deux tribus différentes, ont tous
les caractères essentiels des Carduarées , et que cela est évi-
dent pour quiconque a dirigé son attention sur ce sujet;
que le Buplithalmum et le Carpesium , attribués par nous aux
Inulées, appartiennent le premier aux Héliantliées, le second
aux Anthémidées; que nos Eupatoriées et nos Vernoniées
doivent être réunies ensemble et avec les Carduacées ; que
le Carduus marianus a la corolle évidemment bilabiée ; que
la grande classe des Composées doit nécessairement être di-
visée, pour faciliter l'arrangement et la connoissance des
genres , mais que ces divisions ne doivent être qu'artifi-
cielles.
Après avoir promis de donner plus tard ses observations
sur les autres groupes de Composées, M. Don s'occupe de
celui qui est le sujet de son Mémoire.
Nous y remarquons un genre Astelma de M. Brown , que
nous ne connoissions point, et qui est le même que notre
58Ô ZYE
Damironia. l'Astehna aynnt é'é publié avant le Damironia, le
premier nom doit inconsiestablement être préféré. C'est
parce que notre position ne nous peiniet pas de nous tenir
au courant des nouvelles publications scientifiques, qu'il a
pu souvent nous arriver de proposer et de nommer, comme
étant de notre invention, des genres publiés avant nous sous
d'autres noms par d'autres botanisles : mais nous n'avons
jamais commis cette faute sciemment.
Nous devons croire qne ?vl. Don professe les mêmes prin-
cipes de justice que nous ; et quoiqu'il soit sans doute bien
mieux informé que nous de tout ce qui se piU)lIe journelle-
ment en botanique, puisqu'il fait son état de la science que
nous ne cultivons qu'en amateur ; quoiqu'il paroisse connoître
nos travaux sur les Synanlhérées , puisqu'il les critique;
quoique dans son préambule il ci(e les noms de quelques-
uns de nos genres, ce qui pourroit faire croire qu'il les con-
noît tous ; nous sommes néanmoins persuadé que ce n'est
point sciemment qu'il a présenté comme nouveaux et sous
d'autres noms des genres que nous avions publiés long- temps
avant lui. Il nous saura donc bon gré de les lui indiquer ici,
et nous ne doutons pas qu'il ne s'empresse de nous rendre
justice, en effaçant lui-même ses noms génériques, pour
adopter les nôtres.
Ainsi, nous avertissons M. Don, i ." que son genre Aplte-
lexh, publié en 1826, est le même que notre genre Edmon-
dia, proposé d'abord dans le Bulletin des sciences de Mai
1818 (pag. 76), et décrit en 18)9 dans ce Dictionnaire (tom.
XIV, pag. 252); 2.° que son genre £wc?ïiom , publié en 1826,
est le même que notre genre Lepiscline ou Lepidocline, pro-
posé d'abord dans le Bulletin des sciences de Février 1818
(pag. 3i), et décrit en 1 823 dans ce Dictionnaire (tom, XXVI,
pag. 49); 3.° que son genre Spiralepis , publié en 1826, est
le même que notre genre Leontonyx, publié en 1822 dans
ce Dictionnaire (tom. XXV, pag. 466); 4.° que le genre Leore-
topodium, indiqué d'abord en 1807 par M. Persoon, puis en
1817 par M. Brown , qui ne l'a point du tout caractérisé, a
été décrit pour la première fois par nous, d'abord dans le
Bulletin des sciences de Septembre 1819 (pag. 144) > puis en
1822, dans ce Dictionnaire (tom. XXV j pag. 475); et que
ZYE • 589
cette dernière description surtout, faîte avec tout le soin
dont nous sommes capable, mériloil peut-être d'être citée
par M. Don en iHaf).
Le second Mémoire de M. Don, publié à Édinbourg, en
1829, dans le ^î(mveau Journal philosophique de Jameson
(pa^. 5o5), est intitulé Essai d'une nouvelle classification des
Chicoracées.
L'auteur y admet quarante -quatre genres, distribués en
sept tribus, nommées Hieraceœ, Taraxaceœ , Hjpocharideœ,
Lactuceœ, Scorzoneretr, Cichoreœ , Catanancheœ,
M. Don paroU ignorer ou avoir oublié que nous nous sommes
beaucoup occupé comme lui , et peut-être plus que lui, mais
certainement bien avant lui , des Chicoracées ou Laclucces.
Notre nom ne se trouve pas même cité une seule fois dans
tout ce Mémoire, où plusieurs de nos observations, de nos
sections, de nos genres, se trouvent pourtant reproduits.
Toujours convaincu que ce n'est point sciemment que M.
Don a été injuste envers nous, nous croyons lui faire plaisir
en lui procurant, par les indications suivantes, le moyi,n de
réparer quelques-unes de ses injustices involontaires.
Nous nous garderons bien de dire ce que nous pensons de
la classification de M. Don, de ses tribus (ou sections), de
leur arrangement, de leurs caractères, de leur composition:
mais nous ferons seulement remarquer que notre classifica-
tion des Lactucées a été publiée en 1822 dans ce Dictionnaire
(tom. XXV ,pag. Sg) , avec une dissertation sur ce beau groupe
naturel, et que nous l'avons définitivement perfectionnée et
complétée en 1827 dans ce même Dictionnaire (tom. XLVIII,
pag. 422); en sorte qu'il ne peut y avoir aucun doute à cet
égard sur la question d'antériorité.
A l'égard des genres, nous remarquons, i." que le genre
Hapalostephium de M. Don est le même que le Catonia de
Mœnch , publié en 1794, reproduit en i8i5 par M. de La-
peyrouse, sous le nom de Lepicaune , et rétabli par nous, en
1820, sous son premier nom, dans ce Dictionnaire, où nous
l'avons décrit et discuté (tom. XXVI, pag. 8); 2." que le
genre Prenanthes est restreint par M. Don dans les mêmes li-
mites que celles qui lui avoient été assignées par nous, ea
1825 et 1826, dans les articles Nabale et Prénanthe de ce
Sgo ZYE
Dictionnaire; 3." que le genre Harpaljyce de M. Don, publié
en 1829, est le même que notre genre ISabalus, publié en
1825 dans ce Dictionnaire (tom. XXXIV, pag. 94); 4.° que
le genre Oporinia de M. Don, fondé sur le Leontodon autum-
nale , est le même que le Scorzoneroides de Mœnch, et que nous
croyons avoir démontré dans ce Dictionnaire (tom. XXVIl ,
pag. 2), que cette plante ne peut pas être retirée du genre
Leontodon ; 5." que le Leon/odore aureum de Linné, sur lequel
M. Don établit son genre Calliopea, est un vrai Crépis^ que
nous avons décrit en 1820 dans ce Dictionnaire (tom. XXVII,
pag. 4) sous le nom de Crépis aurea; 6,° que le genre CEtltonia
de M. Don est le même que le Schmidlia de Mœnch, publié
en 1802, et que nous avons soigneusement décrit en 1827
dans ce Dictionnaire (tom. XLVIIl , pag. 91 et 435), en y
rapportant deux espèces; 7.° que le genre Agenora de M.
Don , publié en 1829 , est le même que notre genre Piptopo-
gon, publié en 1827 dans ce Dictionnaire (tom. XLVIII ,
pag. 507); 8.° que le genre Agatlij'rsus de M. Don, publié en
1829, est le même que notre genre Mulgedium, publié en
1824 dans ce Dictionnaire (tom. XXXIII , pag. ag^i); 9.° que
les Prenanthes muralis et viminea , rapportés par M. Don au
genre Lactuca^ avoient été considérés par nous comme types
de deux genres particuliers nommés Mjcelis et Phœniiopus;
10.° que le genre Ljgodesmia de M. Don se confond peut-être
avec notre genre Phœnixopus, décrit en 1826 et 1827 dans
ce Dictionnaire (tom. XXXIX, pag. 091; tom. XLVIII, pag.
426); 11." que le genre Atalanthus de M.Don comprend la
Prenanthes pinnatUy que nous avons rapportée au genre Son-
chus, en la nommant Sonchus leptocephalus (tom. XLIII , pag.
281), et la Prenanthes spinosa , que nous avons rapportée à
notre genre Phœnixopus (tom. XLVIII, pag. 426).
(M
QuiNETiA, H. Cass. Calathide incouronnée, équaliflore , tri-
flore ( quelquefois uniiiore ) , régulariflore , androgyniflore.
Péricline très -inférieur aux fleurs (un peu supérieur aux
ovaires), oblong, formé de trois squames (corn^spondant cha-
cune h une fleur) égales, unisériées, appliquées, entregref-
fées ià la base , libres du reste et se recouvrant par les bords,
ZYE 59'
oblongucs, insensibicmerit élargies de bas en haut, obtuses
au sommet, canaliculées, subcarénées, foliacées, un peu mem-
braneuses sur les bords; la base du péricline ordinairement
accompagnée de deux squamules surnuméraires, inégales et
irrégulières. Clinanthe très-petit et nu. Ovaire ou fruit long,
mince, cylindrique, aminci vers sa base, hérissé de poils ca-
ducs; aigrette plus longue que le fruit, composée d'environ
huit squauu'llules un peu inégales, unisériées, libres, persis-
tantes, roides, lilifonncs, barbellulées, ayant la partie basi-
laire paléiforme, large, coriace. Corolle plus courte que l'ai-
grette, articulée sur l'ovaire, glabre, à lube très -long et
menu, à limbe peu distinct du tube, court, peu large, ob-
conique, divisé supérieurement en quatre lobes dressés. An-
thères incluses, ayant l'appendice apicilaire aigu, les appen-
dices basilaires presque nuls. Style à deux stigmatophores ex-
serls, divergens, arques en dehors, longs, menus, glabres,
paraissant terminés chacun par un petit appendice filiforme,
diaphane.
Quiiietia Vrvillei, H. Cass. Petite plante herbacée, annuelle;
racine pivotante, longue, menue, presque simple: tige lon-
gue d'un à deux pouces, dressée, menue, cylindrique, lai-
neuse, blanchâtre, ordinairement divisée près de sa base en
quelques branches simples; feuilles alternes, presque dres-
sées, ayant une partie inférieure (pétiole) ovale -oblongue,
large, concave et embrassante à la base, étrécie vers le som-
met, membraneuse, glabriuscule, et une partie supérieure
(limbe) obovale, étrécie vers la base, foliacée, plus ou moins
laineuse, terminée au sommet par une pointe calleuse, un
peu recourbée; calalhides solitaires, ou quelquefois géminées,
terminales et axillaires, dressées, longues de quatre lignes et
demie; les axillaires supportées par un pédoncule long d'une
à deux lignes, dressé, simple, nu ; quelques calalhides axil-
laires sont sessiles, unitlores, à péricline souvent imparfait et
privé de squamules surnuméraires; corolles à limbe rougeàtrc;
squames du péricline un peu laineuses sur le dos.
Nous avons fait cette description générique et spécifique
sur des échantillons secs, recueillis en 1826 par M. d'Urville
dans la Nouvelle-Hollande, au port du Roi-Georges, et don-
nés à M. Mérat, qui a bien voulu nous les communiquer.
592 ZYE
Ce nouveau genre, que nous dédions au traducteur de Her-
der, a beaucoup d'affinité avec le Pliœnopoda {Podo^perma,
Labill. ), et avec le Facelis. On peut l'associer, soit aux Ley-
sérées, à cause de son aigrette paléacée vers la base; soit aux
Luciliées, à cause de ses corolles grêles ; soit aux Faustulées,
à cause de son péricline , qui n'est point ou presque point
scarieux.
(«)
MiLLOTiA , H. Cass. Calathide incouronnée , équaliflore , mul-
tiflore, régulariflore, androgyniflore. Péricline égal aux fleurs,
oblong, cylindracé, formé de huit à dix squames égales, uni-
sériées, libres, appliquées, se recouvrant par les bords, ca-
naliculées, oblongues-lancéolées, terminées en pointe subulée,
foliacées, à bords membraneux et diaphanes. Clinanfhe plan
et nu. Ovaire ou fruit long, étroit, comprimé, oblong, un
peu scabre, surmonté d'un col grêle; aigrette composée d'en-
viron vingt-cinq squamellules égales, unisériées , libres, fili-
formes, fines, barbellulées. Corolle plus courte que l'aigrette,
infundibulée , à tube long et menu, à limbe peu distinct,
étroit, obconique , divisé supérieurement en quatre lobes
dressés. Anthères incluses, courtes, ayant l'appendice apici-
laire lancéolé, un peu obtus , et les appendices basilaires longs,
capillaires. Style (de Gnaphaliée) à deux stigmatophores gla-
bres , paroissant surmontés d'un petit appendice conique.
Millotia tenuifolia, H. Cass. Petite plante herbacée, annuelle,
à racine pivotante; tige divisée dès sa base en plusieurs bran-
ches presque simples, dressées, longues d'envii'on deux pou-
ces, très-menues, laineuses, blanchâtres; feuilles alternes,
sessiles, longues, très- étroites, linéaires, laineuses, blanchâ-
tres; calathides solitaires au sommet des tiges ou branches,
rarement axillaires, hautes de plus de deux lignes, contenant
chacune environ vingt fleurs; squames du péricline un peu
laineuses sur le dos; corolles jaunes.
Cette plante, recueillie comme la précédente par M. d'Ur-
ville au port du Roi-Georges, se trouve dans l'herbier de M.
Morat, où nous l'avons observée. Elle constitue un nouveau
genre, que nous dédions à la mémoire d'un sage et judicieux
historien , et qui semble se rapprocher du Chevreulia par ses
ZYE 595
fruits pourvus d'un col et ses corolles grêles ; mais il s'en
éloigne évidemment par sa calathide incouronnée, et son pé-
ricline de squames égales, unisériées, point ou presque point
sca rieuses.
(d)
Pan^tia, h. Cass. Calathide discoïde : disque multiflore,
régularitlore, androgyniflore; couronne unisériée, pauciflore,
féminiflore. Péricline égal aux fleurs, hémisphérique, formé
de squames nombreuses, régulièrement imbriquées, étagées,
appliquées; les intermédiaires pétioliformes, linéaires, plus
ou moins longues, étroites, épaisses, coriaces, vertes, sur-
montées d'un grand appendice largement ovale, aigu au som-
met, denticulé ou frangé sur les bords, scarieux, mince,
mou, diaphane, point ou presque point coloré; les squames
extérieures réduites au seul appendice; les intérieures mu-
nies d'une large bordure diaphane, confluente avec l'appen-
dice. Clinanthe large, plan, absolument nu. Fleurs du disque:
Ovaire oblong , glabre; aigrette longue, persistante, compo-
sée de trois ou quatre squamellules égales, unisériées, distan-
cées, filiformes, ayant la partie inférieure très-mince, capil-
laire , presque nue , et la partie supérieure épaisse , très-garnie
de grosses barbelles rapprochées. Corolle égale à l'aigrette,
glabre, à tube long, à limbe profondément divisé en cinq la-
nières longues. Fleurs de la couronne: Ovaire semblable à ceux
du disque ; aigrette ordinairement réduite à deux squamel-
lules. Corolle glabre, à tube très-long et très-menu, à limbe
divisé jusqu'à sa base en trois lanières longues, linéaires, sou-
vent inégales. Étamines nulles.
Pancetia Lessonii , H. Cass. Plante herbacée, annuelle, haute
de quatre à cinq pouces; racine pivotante; tige dressée, me-
nue, cylindrique, d'un brun rouge, parsemée de quelques
longs poils frisés, simple inférieurement, divisée supérieure-
ment en quatre ou cinq branches pédonculiformes ; feuilles
peu nombreuses, alternes, sessiles , oblongues , ovales, ou
lancéolées, pointues au sommet, entières sur les bords, gla-
briuscules en dessus, laineuses et grisâtres en dessous; cala-
thides peu nombreuses, subglobuleuscs, ayant trois à quatre
lignes de diamètre, solitaires au sommet des rameaux^ qui
60. 38
«94 ZYE
sont pédonculiformes, Irés-longs, frès-menus, simples, nus,
un peu flexueux, bruns-rouges, très-glabres, très-lisses , roi-
des, ressemblant à du gros crin ; péricline un peu rougeâtre
ou roussfitre ; corolles jaunes.
Cette plante habite aussi les environs du port du Roi-
Georges , où elle a été recueillie en 1826 par M. Lesson.
Nous l'avons décrite sur des échantillons appartenant à M.
Mérat. Le nom de ce genre nouveau rappelle celui d'un an-
cien philosophe stoïcien.
(0
VicoA, H. Cass. Calathide quasi-radiée : disque multiflore,
régula ri flore, androgyniflore ; couronne unisériée, liguliflore,
féminiflore. Péricline à peu près égal aux Heurs du disque,
formé de squames nombreuses, imbriquées, appliqtiées, ob-
longues, étroites, aiguës, uninervées. Clinanthe subhémis-
phérique, nu , fovéolé. Fleurs du disque .- Ovaire oblong, velu,
muni d'un bourrelet basilaire cartilagineux; aigrette com-
posée de squamellules peu nombreuses, unisériées , distan-
cées, à peu près égales, filiformes, très-fines, presque nues.
Corolle à cinq divisions très- courtes. Anthères munies d'ap-
pendices apicilaires obtus, et d'appendices basilaires longs,
subulés. Fleurs de la couronne (à peu près égales en longueur
à celles du disque) : Ovaire oblong, glabre, privé d'aigrette.
Corolle à partie inférieure plus étroite, entière, tubuleuse ,
incolore; à partie supérieure élargie de bas en haut, liguli-
forme, colorée, presque dressée, terminée au sommet par
trois crénelures arrondies.
Vicoa auriculata, H. Cass. Plante herbacée, annuelle; tige
dressée, simple, haute d'environ sept pouces, cylindrique,
striée, glabriuscule , rougeâtre, un peu ramifiée supérieure-
ment; feuilles alternes, sessiles, semi-amplexicaules, oblon-
gucs, un peu dentées sur les bords, aiguës au sommet, à
base élargie, échancrée , formant deux oreillettes obtuses;
la face supérieure d'un vert foncé, parsemée de poils; la face
inférieure pâle, parsemée de glandes et de poils; calathides
larges d'environ trois lignes, peu nombreuses, solitaires au
sommet de la tige et des rameaux, qui sont grêles, nus, pé-
donculiformes; fleurs Jaunes.
ZYE • 595
Nous avons fait cette description, générique et spécilique,
sur un échantillon sec, en très-mauvais état, que M. Mérat
nous a communiqué, et qui vient, dit-il, de Ceylan.
Cette plante nous semble être le type d'un nouveau genre,
immédiatement voisin du Limbarda, mais suffisamment dis-
tinct par les fleurs femelles de la couronne, dont l'ovaire
est glabre et privé d'aigrette, et dont la languette est courte,
large, cunéiforme, presque dressée : c'est pourquoi on pour-
roit nommer ce genre Gjmnogyne (femelles nues), ou Pha-
lacrogjne (femelles chauves), ou 5p/ienog/o55J/m (languettes
cunéiformes), ou Orthoglossum (languettes dressées). Nous
proposons le nom de Vicoa, qui rappelle celui du célèbre
auteur de la Science nouvelle.
Il y a tant de ressemblance entre le Vicoa auriculata et
Vlphiona punctata, que nous serions presque tenté de croire
que cette dernière plante n'est autre chose que la première
accidentellement privée de couronne. Si cette conjecture se
vérilioit, Vlphiona p une lata rentrant dans le genre Vicoa, se
trouveroit heureusement exclue du genre Jphiona , où elle
s'accorde mal avec Vlphiona juniperifolia, qu'il faut considérer
comme le vrai type de ce genre.
(/)
CvATHocLiNE, H. Cass. Calathidc subglobulcuse , discoïde:
disque pauciflore , régulariflore , masculidore ? ; couronne
multisériée, multiflor'e , tubulitlore, féminiflore. Périclîne
inférieur aux fleurs du disque, mais supérieur au clinanlhe,
formé de squames inégales, subtrisériées, appliquées; les ex-
térieures plus courtes, lancioléer , foliacées; les intermédiaires
plus longues, lancéolées, membraneuses; les intérieures
linéaires-subulées , membraneuses. Clinanthe élevé, large,
très - concave , évasé, cyathiforme , nu , portant les fleurs
du disque au centre ou au fond de sa cavité , et les fleurs
de la couronne sur tout le reste de sa surface interne et
externe. Fleurs du disque: Faux ovaire nul?, ou peut-être
confondu avec la base de la corolle. Corolle infundibulée,
étroite à la base, large au sommet, à cinq divisions courtes.
Anthères demi-exsertes, munies d'appendices apicilaires ob-
tus, presque arrondis, et privées d'appendices basilaires.
he ZYE
Slyle inclus, paroissant indivis, garni cîe collecteurs. Fleurs
de la couronne : Ovaire ou fruit très-petit, ovoïde -oblong,
à peine comprimé, glabre, lisse, absolument privé de col,
de bourrelet apicilaire et d'iiigrette. Corolle articulée sur
l'ovaire, longue, grêle , tubuleii^e, ayant la base très-renflée,
globuleuse, et le sommet tridcnté.
Cyalhocliae lyrata, H. Cass. Petite plante herbacée, an-
nuelle; tige simple, dressée, longue de deux à quatre pouces,
grêle, cylindrique, pubesccnte; feuilles alternes; les infé-
rieures rapprochées, longues d'environ neuf lignes, larges
d'environ trois lignes, lyrées très - régulièrement , ayant les
divisions latérales alternes, oblongues, dentées surtout vers
le sommet, et la division terminale arrondie, subquinquc-
lobée et dentée ; la côte moyenne munie de longs poils mem-
braneux, articulés, comme frisés; quelques poils de même
nature épars sur les deux faces; les feuilles supérieures dis-
tantes, graduellement plus petites que les inférieures et moins
découpées; calatliides petites , subglobuleuses, d'une ligne
de diamètre, peu nombreuses, courtcment pédonculées ,
rapprochées au sommet de la tige , qui est à peine ra-
mifié.
Nous avons fil it cette description, générique et spécifique,
sur deux échantillons secs, recueillis dans le Pégu , et donnés
par M. Raynaud , en 1828, à M. Mérat , qui a bien voulu
nous les communiquer. Mais ces échantillons n'ayant que
quelques calathides, en très-mauvais état, et que nous avons
dû ménager avec la discrétion convenable , nous avons pu
commettre quelques erreurs dans cette analyse très-diflicile.
Quoi qu'il en seit, il nous semble évident que cette jolie
petite plante est une Grangéinée, A'oisine du Centipeda, et
qu'on peut fonder sur elle un genre distinct, bien remar-
quable par la forme singulière de son clinanthe, à laquelle
fait allusion le nom de Cjathocline , qui signifie lit en gobelet.
(g)
Nous distinguons de la manière suivante les trois genres
ou sous-genres Pachjdcris , Scepinia, Crinitaria • i." dans le
Pachjderis , le corps de l'ovaire est séparé de son bourrelet
apicilaire par un col très -manifeste extérieurement et d'une
ZYE 597
longueur sensible; 2." dans le Scepinia , ce col est réduit à
un étranglement caché par les poils de l'ovaire, et dont la
longucîir est nulle ou presque nulle ; 5." dans le Crinilaria,
If corps de l'ovaire et son bourrelet ne sont point ou presque
point distincts l'un de l'autre, parce que ces deux parties
ne sont séparées ni par un col proprement dit , ni par un
étranglement, mais qu'elles sont immédiatement superposées
et parfaitement continues ensemble.
[h)
Diplostepliium longipes , H. Cass. Nous avions décrit cette
plante (tom. LVl , pag. 171 ) sur un très- petit échantillon,
qui , n'étant qu'un bout de rameau florifère, nous avoit laissé
dans fincertitude sur le port et sur quelques caractères spé-
ciliques : mais nous avons récemment trouvé dans l'herbier
de M. Mérat un second échantillon, beaucoup plus grand et
plus complet , recueilli , comme le premier , au cap de Bonne-
I£spérance ; et nous avons reconnu que cette espèce est li-
gneuse, rameuse , et que ses calathides sont solitaires au som-
met de longs pédoncules formés par la partie supérieure des
derniers rameaux, laquelle est dénuée de feuilles et ne porte
que quelques petites bractées.
(0
Zyrphelis, h. Cass. Calathide radiée : disque multiflore,
régulariflore , masculiflore ; couroime unisériée , liguliflore,
féminiflore. Péricline supérieur aux fleurs du disque, subcy-
lindracé ou subcampanulé , formé de squames peu nombreu-
ses, inégales, subtrisériées , imbriquées, appliquées, lancéo-
lées, coriaces-foliacées, ciliées sur les bords. Clinantlie plan,
nu, fovéolé. Fleurs du disque: Faux -ovaire long, étroit, li-
néaire, aplati, membraneux, glabre, privé d'ovule, aigrette
tout comme les ovaires de la couronne. Corolle un peu plus
courte que l'aigrette, glabre, à tube court, bien distinct, à
limbe long, large, subcylindracé, divisé au sommet fn cinq
lobes. Anthères incluses , absolument privées d'appendices ba-
silaires. Style (d'AsIérée) à deux stigmatophores demi-ex-
serts, libres, mais dont les bourrelets stigmatiques sont tout-
à-fait ohlitérés. Fleurs de la couronne ; Ovaire grand, obovale,
SgS ZYE
très- comprimé bilatéralement , nmni d'un bourrelet sur cha-
que arête, et parsemé de très-petils poils; aigrette articulée
sur l'ovaire , un peu plus longue que lui , composée de quinze
à vingt squamellules égales, unisériées , libres, filiformes,
pointues et non épaissies au sommet , garnies sur les deux
côtés de longues barbes capillaires. Corolle glabriuscule , à
tube un peu plus court que l'ovaire, à languette deux fois
longue comme le tube, obJongue, entière au sommet. Style
féminin, à deux stigmatophores un peu exserts , munis de
bourrelets stigmatiques peu apparens.
Zjrphelis amana , H. Cass, ïige ligneuse , presque dicho-
tome, à écorce grisâtre; les rameaux de l'année simples ou
presque simples , ayant la partie inférieure très- garnie de
feuilles nombreuses , rapprochées , et la partie supérieure
nue, pédonculiforme , terminée par une calathide ; feuilles
alternes, sessiles, demi- embrassantes , longues d'environ six
lignes, étroites, linéaires -lancéolées, pointues au sommet,
épaisses, coriaces -charnues, glabres, lisses, luisantes, d'un
vert glauque , uninervées , très-entières sur les bords, qui sont
ciliés par de longs poils blancs et mous; la partie supérieure
du rameau, pédonculiforme, grêle, pubescente , rougeâtre,
munie de deux ou trois petites feuilles bracléiformes, très-
distantes, et terminée par une calathide dressée, large d'en-
viron huit à neuf lignes, haute de trois lignes; disque jaune,
composé de vingt à trente Heurs ; couronne bleue ou violette ,
composée de dix fleurs; languettes longues de trois lignes,
larges de plus d'une demi-ligne; péricline glabre; aigrettes
grisâtres.
Nous avons fait cette description sur des échantillons secs ,
recueillis, en 1829, au cap de Bonne-Espérance, par. MM.
Lesson et d'Urville, et qui se trouvent dans l'herbier de M.
Mérat.
Ce joli petit arbuste est assurément le type d'un nouveau
genre, qui a beaucoup de rapports avec le Printzia, et sur-
tout avec le Polyarrhena, mais qui est bien distinct de l'un
et de l'autre.
Ilseroit peut-êfre plus convenable d'intituler la XV.'' tribu
ZYE 599
Trixidées, et de nommer sa première section Tmxir>KEs-Piio-
ToiypEs, et la seconde Trixidkes-NassaCViées.
(fc)
Herderia , H. Cass. Calathide incouronnée, équaliflore ,
multiflore, régulariflore , androgynittore. Péricline inférieur
aux Heurs, double : l'extérieur à peu près égal à l'intérieur,
irrégulier, involucriforme , composé de plusieurs bractées
foliacées, inégales, irrégulièrement disposées, uni-bisériées,
souvent greffées par la base avec le péricline intérieur, plus
ou moins étalées, subpétiolées, lancéolées; le péricline inté-
rieur régulier, plécolépide, formé de douze à quinze squ.imes
égales, unisériées, entregreffées par les bords inférieurement,
libres supérieurement, dressées, appliquées, oblongues, sub-
foliacées. Clinanthe plan , absolument nu. Fruit oblong ,
aminci de haut en bas , trigone ou irrégulièrement tétra-
gone, glabre, presque lisse; aréole apicilaire offrant, en de-
dans de l'aigrette, un rebord saillant, calleux, annulaire,
cupuliforme, qui supportoit la base de la corolle; aigrette
persistante, blanche, composée de plusieurs squamellules
unisériées, ordinairement libres, inégales et dissemblables;
les unes plus courtes, plus larges, paléiformes, oblongues,
frangées sur les bords; les autres (moins nombreuses, situées
sur les angles du fruit) beaucoup plus longues et plus étroites,
subfiliformes , barbellulées. Corolle parsemée de glandes,
ayant la base élargie horizontalement, et la partie supérieure
divisée en cinq lanières. Style et stigmatophores de Ver-
noniée.
Herderia truncata , H. Cass. Plante herbacée, plus ou moins
rampante, à branches longues, probablement couchées sur
la terre, souvent enracinées çà et là, cylindriques, striées,
pubescentes, garnies de feuilles d'un bout à l'autre; feuilles
alternes, longues de cinq à six lignes , larges de près de trois
lignes, obovales-cunéiformes, parsemées de petites glandes,
glabriuscules en dessus, plus ou moins garnies de poils eu
dessous, étrécies à la base en forme de pétiole , entières sur
les bords latéraux, à sommet large, comme tronqué, forjiiant
trois crénelures, dont la médiaire est beaucoup plus large;
calathides de deux lignes de diamètre, solitaires, sessiles ou
Coo ZYE
presque sessiles au sommet des derniers rameaux, qui sont
presque toujours munis de feuilles.
Nous avons fait cette description, générique et spécifique,
sur un bel échantillon sec, recueilli au Sénégal, et qui se
trouve dans l'iierbier de M. Mérat, où il est nommé Amphe-
rephis.
Cette Vernoniée est certainement le type d'un nouveau
genre , appartenant au groupe des Éthuliées aigrettées, dans
lequel il se fait remarquer par son péricline double, dont
l'extérieur est involucriforme et l'intérieur plécolépide; par
l'aréole apicilaire du fruit, imitant une cupule; par les squa-
mellules de l'aigrette, qui sont inégales et dissemblables,
quoique situées sur le même rang; enfin , par la dilatation de
la base de la corolle.
Nous dédions ce genre à la mémoire de l'illustre auteur
des Idées sur la philosophie de l'histoire de l'humanité. Ceux qui
préfèrent les noms exprimant des caractères , pourront adopter
celui de Sjmphjolepis (écailles entregretrées), qui fait allu-
sion aux squames du péricline ; ou celui de Cœlacron (sommet
concave), qui fait allusion à l'aréole apicilaire du fruit; ou
celui d'Anisostephus ( couronne inégale) , qui fait allusion à
l'aigrette ; ou enfin celui de Platjbasis (large base) , qui fait
allusion à la corolle.
(0
Le Centrapalus galamensis , décrit par nous en 1817 dans
ce Dictionnaire ( tom. VII, pag. 383), est la même plante
que la Vernonia senegalensis , décrite en 1829 par M. Desfon-
font;iines dans son Calalogus plantarum, 3.* édition, pag. 400.
Notre ancienne description , faite sur un vieux échantillon
sec, doit être rectifiée en quelques points, d'après ce que
nous avons récemment observé sur des individus vivans. Les
corollessont bleues et subrégulières , c'est-à-dire à incisions un
peuinégales. L'aigrette est vrainïent double; mais l'extérieure
est comj.osée de squamellules filiformes et barbellulées, non
paléacées. Les appendices du péricline se terminent insen-
siblement en une sorte d'arête cartilagineuse, molle, non
piquante. Ce genre ou sous-genre Centrapalus estfntermédiaire
entre le vrai Fernonia et VAscaricida. Il ressemble au Ver-
ZYE 6ot
nonia par les appendices du périclîne; mais il s'en dislingue
par les squames intérieures lancéolées , étrécies de bas en
haut , terminées en pointe, et par l'aigrette extérieure à peine
manifeste, filiforme, barbellulée. Il se distingue de l'^scaj-j-
cida par l'aigrette, dont toutes les squamellules sont filiformes,
et par les appendices du péricline très-étroits, subulés, in-
sensiblement terminés en une sorte d'arête molle , cartilagi-
neuse. On ne pourroit pas confondre le Cenlrapalus avec le
Lepidaploa , dont il diffère par l'aigrette extérieure et parles
appendices du péricline. Le nom de Cenlrapalus signiiie pointe
molle, et fait allusion à l'arête cartilagineuse qui termine
chaque appendice du péricline.
(m)
V Eléphant op us nudiflorus, VVilld., appartient à notre genre
Distreptus , et doit être nommé Distr. crispus , à cause de son
aigrette frisée. Cette aigrette est composée de quatre à six
squamellules plus ou moins inégales, filiformes , lisses : les
unes plus courtes, plus menues, subcapillaires, presque droi-
tes ; les autres plus grandes , plus fortes , un peu laminées
inférieurement , très- tortillées et comme frisées supérieure-
ment. Dans notre Distreptus spicatus, qui seroit mieux nommé
Dislr. replicatus, les deux plus longues squamellules, au lieu
d'être frisées , ne sont que pliées et repliées deux fois en
sens contraires. Le caractère essentiellement distinctif des
deux genres Elephantopus et Distreptus doit s'exprimer ainsi :
dans V Elephantopus , l'aigrette est composée de squamellules
égales et semblables, barbellulées, droites; dans le Distreptus,
l'aigrette est composée de squamellules inégales et dissem-
blables, nues, les plus longues tortillées supérieurement. Le
nom de Distreptus , qui signifie deux tordus ou deux fois tordu ,
fait allusion à l'aigrette, dont deux squamellules au moins
sont tordues au moins deux fois.
TABLE ALPHABÉTIQUE.
Le Tableau sjnoptique qui précède, étant le dernier résumé
de tout notre travail, et contenant beaucoup d'améliorations
importantes, devra nécessairement être consulté par nos lec-
teurs sur chacun des articles de cette Table alphabétique. Il
6o2 ZYE
auroit donc fallu le citer continuellement i la fin des renvoi»
qui suivent les titres de tous les articles. Mais pour abréger
et éviter la répétition perpétuelle d'une même citation , il
suffit d'avertir ici que le renvoi au Tableau synoptique des Sj-
nanthérées est toujours sous-entendu dans chaque article.
I.
Ordre, Tribus, Sections, Sous- sections, Groupes.
L'ordre et les tribus sont inscrits dans cette table en let-
tres majuscules, pour les distinguer des sections, sous -sec-
tions et groupes, qui sont en lettres ordinaires.
Adénostylées. volume i, supplément, page Sg ; v. 20, p.
382 ; v. 26, p. 226. — Ambrosiées. v. 2 , suppl. , p. 9 ; V. i;o ,
p. 571 ; V. 26 , p. igS ; V. 29 , p. 175. — Ambrosiées vraies, ibi-
dem. — Anthémidées. v. 2, suppl., p. 73 ; v. 20, p. 072; v. 29,
p. 176; V. 5o, p. 497. — Anthémidées- Chrysanthémées. ibi-
dem. — Anthémidées -Prototypes, ibidem. — Anthémidées-
Prototypes vraies, ibidem. — Arctotidées. v. 2, suppl., p. 1 18 ;
V. 20, p. 364; V. 29, p. 447. — Arctotidées- Gortériées. ibi-
dem; V. 19 , p. 234. — Arctotidées-Prolotypes. ibidem ; v. 55,
p. 397. — Artémisiées. v. 29, p. 177 ; v. 5o , p. 497. — Asté-
BÉEs. v. 3 , suppl., p. 64; V. 20 , p. 575 ; v. 07 , p. 458. — Aslé-
rées-Baccharidées. ibidem. — Astérées- Bellidées. ibidem. —
Astérées- Prototypes, ibidem. — Astérées- Prototypes vraies,
ibidem. — Astérées-Solidaginées. ibidem. — Baccharidées
vraies, v. 37 , p. 46 1 . — Baltimorées. v. 46 , p. 599 ; v. 48 , p.
645. — Bellidées vraies, v. 37, p. 464. — Buphthalmées vraies.
V. 23, p. 566; V. 49 , p. 224. — Calcitrapées. v. 44 , p. 55;
V. 5o, p. 247. — Calcitrapées vraies, ibidem. — Caléinées.
V. 55 , p. 265. — Calendulées. v. 6 , suppl. , p. 35 ; v. 20, p.
366 ; V. 5o , p. 522. — Calendulées-Ostéospermées. ibidem. —
Calendulées- Prototypes, ibidem. — Carduinées. v. 7 , p. 94;
V. 20, p. 359; v. 41 , p. 5o8 , V. 5o , p. 460. — Carduinées
vraies, ibidem. — Cahlinées. v. 7 , p. 109; v. 20, p. 557 ; v.
47, p. 497. — Carlinées-Barnadésiées. ibidem. — Carlinécs-
Prototypes. ibidem. — Carlinées-Stéhélinées. ibidem ; v. 55,
p. 469. — Carlinées-Xéranthémées. ibidem ; v. 59, p. 127.—
Carthamées. v. 41 , p. 3o8, 338 ; v. 5o, p. 463. — Cassiniées.
V. 25 , p. 56i ; v. 49, p. 224. — Catanancécs. v. 25 , p. CG ; v.
/[H, p. 422. — CF.NTAuarÉEs. V. 7, p. Sy^ ; v. 20, p. 553 ; v. 4/4,
p. 35; V. 5o, p. 245 , 247. — Centauriées-Chryséidëes. ibidem.
— Centauriées-Prototypes. ibidem. — Centauriées-Protofypes
vraies, ibidem ; v. 64, p. 493. — Chrysanthémées vraies, v. 29,
p. 178; V. 41 , p. 45 ; V. 5o, p. 498. — Chrj^séidées vraies, v.
4'i , p. 35 ; v. 5o, p. 247 ; v. 54 , p. 493. — Chrysocomées. v.
07 , p. 460. — Cinarées. v. 41 , p. 3i 1 , 338 ; v. 5o , p. 463. —
Coréopsidées vraies, v. 69 , p. 320. — Cotulées. v. 29 , p. 1 77 ;
V. 5o, p. 498. — Crépidées vraies, v. 25 , p. 62 ; v. 48 , p. 422.
— Cyanées. v. 44 , p. 35 ; v. 5o , p. 247. — Echinofodbes. v. 14 ,
p. 200; v. 20, p. 362 ; v. 41 , p. 3i4 , 53g. — Éléphantopées.
v. 57 , p. 342. — Érigérées. v. 37 , p. 461. — Éthuliées. v. i5,
p. 488; v. 57, p. 340. EUPATORIÉES. v. 16, p. 9: V. 20 , p.
383; V. 26, p. 227. — Eupatoriées-Agératées. ibidem. — Eu-
patoriées-Liatridées. ibidem. — Eupatoriées- Prototypes, ibi-
dem. — Fausses Ambrosiées. v. 29, p. 175; v, 60, p. 578. —
Fausses Bellidées. v. 87, p. 463. — Fausses Chryséidées. v. 44,
p. 36 ; V. 5o, p. 247. — Faustulées. v. 25, p. 56 1 ; v. 49 , p.
22 5. — Filaginées. v. 25, p. 564, 571 ; v. 49, p. 224. — Galin-
sogées. V. 55, p. 264. — Gnaphaliées vraies, v. 23, p. 56i ;
V. 49 , p. 225. — Grangéinées. v. 25 , p. 566 ; v. 49 , p. 224 ;
v. 60, p. 58i. — Grindeliées. v. 37, p. 458. — Héléniées vraies.
v. 55, p. 263. — Hélianthées. v. 20, p. 369; v. 20, p. 54C ;
v. 58, p. 16. — Hélianthées-Coréopsidées. v. 10 , p. 4 19 ; v. 20,
p. 347 ; V. 38, p. 17 ; V. 59 , p. 319. — Hélianthées-Héléniées.
V. 20, p. 346; V. 38 , p. 16; V. 55 , p. 263. — Hélianthées-Mil-
lériées. v. 20, p. 347; v. 38, p. 17 ; v. 59 , p. 234. — Hélian-
thées-Prototypes. v. 20, p. 547 ; v. 58, p. 17 ; v. 59, p. 137. — ■
Hélianthées- Prototypes vraies, v. 59, pj 159. — Hélianthées-
Rudbeckiées. v. 20 , p. 547 ; v. 38 , p. 17 ; v. 46 , p. 397 ; v. 54 ,
p. 461. — Hélichrysées. v. 23 , p. 562; v. 49 , p. 224. — Hé-
liopsidées. v. 46 , p. 398; v. 54, p. 461. — Hyménopappées. v.
65, p. 265. — Hyoséridées. v. 25 , p. 65; v. 48 , p. 422. — Hy-
pochéridées. v. 25 , p. 64 ; v. 48, p. 422. — Inulkes. v. 20 , p.
574; V. 25 , p. 559 ; V. 49 , p. 225. — Inulées-Buphthaluiées.
V. 2 0, p. .^65; V. 49, p. 224. — Inulées- Gnaphaliées. v. 19, p.
122 ; V. 25 , p. 56o; V. 49, p. 220. — Inulées-Prototypes. V. 25,
p. 564 ; V. 4g, p. 224. — Inulées-Prototypes vraies, ibidem. —
Jacéinécs. v. 44, p. 3-5 ; v. 5o, p. 247. — Jacéinées vraies, ibi-
'^°4 ZYE
dern ; V. 54, p. /(QÔ. — Lactucéks. v. 8, p. 626; v. 20, p. 355 ;
V. 25, p. 5f); V. 48, p. 421 Lactucées-Crépidécs. ibidem. —
Lactucées-Hiéraciéts, ibidem — Lactucées-Pro(olypes. ibidem.
— J.actucées-Prototypes vraies, ibidem. — Lactucées-Scorzo-
nérées. ibidem. — Lampsanées. v. aS, p. 61 ; v. 48, p. 422.
— Lamyrées. V. 41 , p. 012, 358; v. 5o , p. 465. — Léontopo-
diées. V. 23 , p. 665 ; v. 49 , p. 2-4 Lépidophyllces. v. 3?,
p. 460. — Leysérées. v. 20, p.56o; v. 49, p, 225 Luciliées.
V. 23 . p. 56i ; V. 49, p. 223. — Millériées vraies. V. 59, p. 204. —
Miilériées vraies irréguliéres. ibidem Millériées vraies régu-
lières, ibidem MuirsiÉEs. v. 8, p. 394 ; v. 20, p. 079 ; v. 33,
p. 462. — Mutisiées-Gerbériées. v. 33, p. 464. — Mutisiées-
Protolypes. v. 33 , p. 463. — NAssArviÉEs. v. 8 , p. SljS ; v. 20 ,
p. 3 78 jv. 34, p.2o4; v. 60, p. 58.1, 5 98.— Nassau viées-Proto types.
V. 34, p. 207. — Nassauviées-Trixidées. v. 34. p. 2o5. — Pi-
cridccs. V. 25 , p. 63 î v, 48 , p. 422. — Psiadiéts. v. 3j, p. 469.
— Rhantériées. v. 23 , p. 565 ; v. 49 , p. 224. — Rhaponticécs.
V. 41, p. 309, 538 ; V. 5o, p. 465. — Rudbeckiées vraies, v. 46,
p. 397 ; V. 54 , p. 46 1 . — Saritolinées. v. 2g , p. 1 79 ; v. 34 , p.
102 ; V. 47, p. 291 : V. 5o, p. 4y8. — Scolymées. v. 25 , p. 60 ;
V. 48 , p. 42 2. — Scorzonérées vraies, v. aS , p. 64 ; v. 48 . p.
4--« — Sbnbcionées. v. 20 , p. 377 ; V. 48 , p. 446 , 466. — Sé-
iiécionées-Doronicécs. ibidem. — Séiiécionées-Othonriées. ibi-
dem.— Sénécionécs-Profotypes. ibidem. — Séridiées. v. A4,
p.55; V. 5o, p. 247. — Sériphiées. v. 2 5, p. 565 ; v. 49, p. 224. —
Sérijjhiées vraies, ibidem. — Serratulées. v. 41 , p. 3 10, 359;
V. 5o, p. 463. — Sigesbeckiées. v. 69 , p. 235. — Sigcsbeckiées
irrégulières., ibidem. — Sigfsbeckic( s régulières, ibidem. —
Silphiées. v. 69 , p. 5 1 9. — Silybées. v. 41 , p. 5 1 o , 358 ; v. 5o ,
p. 463. — Solidagiriées vraies, v. 57, p. 469. — Sphcranthées.
V. 23, p. f'66; v. 49 , p. 224. — Spilanthées. v. 69 , p. 137. —
SYNANTHÉRÉES. V. 10, p. i3i ; v. 20 , p. 354 ; v. 5i , p. 445-
— Synédrellées. v. 69, p. 319. — Tagétiisées. v. 20, p. 567 ;
V. 09, p. 61. — Tagéànées-Dyssodiées. ibidem. — Tagétinées-
Pcctidées. ibidem. — Tagétinées- Prototypes, ibidem. -^ Tana-
cétées. V. 29, p. 177; V. 5o, p. 498. — Tussu.aginées. v. 20,
p. 08 1 ; V. 34, p. igS; V. 09, p. 200. — Urospermées. v. 25 , p.
60; V. 48, p. 422. — Verbésinées. v. 69, p. i58. — Verno-
MÉEs. V. 20, p. 084; V. 5?, p. 558. — Vernouiées - Liabées.
ZYE 6o5
ibidem, — Vernoniëes-Pluchéinées. ibiiiein. — ■ Vcrnoniées-
Protofypes. ibidem. — Vcrnoniécs-Prntotynes vraies, ibidem.
— Vernoniées-Rolandrées. ibidem. — Vcrnoniées-Tarchoiian-
thées. ibidem.
II.
Genres et Sous-genres.
Dans cette table , les noms placés entre parenihèses, immé-
diatement à la suite d'autres noms, sont des synonymes.
Abrotanella. volume 36, page -^n. — Ahsinthium. v. ag, p.
177, 184; V. 36, p. 2 6. — Acarna. v. 47, P-AqS, 609; v. 5o,
p. 57. — Achillca. V. 29, p. 180, 106. — Achromolœna. v. 56,
p. u-2 2. — AchjTOcoma. v. 26 , p. 21 ; v. 67, p. 541. — Achjro-
pappus. V. 55 , p. 264, 270. — Acmella. v. 24 , p. 628 ; v. 5o,
p. 258; V. 59, p. ]38. — Acrocentron. v. 44, p. 35 , 07 ; v. 5o ,
p. 247, 253. — Acrocephalum. v. 48, p. Sog. — Acroloplius.
V. 5o, p. 247 , 205. — Acroptilon. v. 5o, p. 463, 464. — Acti-
Jiea. V. 1 , suppl. , p. 5i ; V. 55 , p. 2(14, 270. — Adenostemma.
V. 25 , p. 56o ; V. 26 , p. a 27. — Adrnostyles. v. 1 , suppl. , p.
69; V. 26, p. 226. — jElheotœna. v.48 , p. 447 , 453. — /Etheo-
pappus. V. 5o, p. 247 , 25o ; V. 5i , p. 53. — .'Elheorhiza , v. 48,
p. 1^22, 4-5. — Agathœa {Detris). v. 1, suppl., p. 77; v. 3,
suppl. , p. 63 ; V. i3 , p. ) 16 ; v. 37 , p. 463 , 489. — Agerahtm,
V. 26, p. 227. — Agoseris. v. 25 , p. 65. — Alcina. v. 59, p. 234,
242. — Alfredia. v. 1 , suppl., p. 1 15 ; v. 21 , p. 422; v. 41 ,
p. 3 1 1, 524. — AUagopappus,. v. 56, p. 21 . — Allocarpus. v. 55,
p. 265, 276. — Aloniia. V. 26, p. 227. — Alophium. v. 54, p.
493. — Ambrosia. v. 25 , p. 2o5; v. 2g , p. 176. — Amellus. v.
8, p. 577 ; V. 26 , p. 210; V. 37 , p. 463 , 489. — Ainmobium.
Y. 46, p. 524. — Ampherephis, v. 57, p. 3A2 , 346. — Anactis.
V. 47, p. 499, 5]o; V. 5o , p. 56. — Anacyclus. v. 29 , p. 179,
ï85 ; V. 34 , p. io3 , 1 04. — Anaxeton. v. 26 , p. 5^ ; v. 34, p. 37.
— Andryala. v. 25 , p. 64 ; v. 46, p. 3 12. — Angianthus. V. 14,
p. 482; V. 23 , p. 563. — Anisvderis (Hostia). v, 21, p. 442 ;
T. 25 , p. 62 ; V. 48 , p. 422 , 429, — Antennaria. v. 25 , p. 562.
— Anthémis. \. 29, p. 179 , 1 85 : v. 34 , p. io5. — Apalocentron.
V. 35 , p. 172 ; v. 36, p. 146. — Apalochlamjs. v. 56 , p. 220.
— Apatanihus. v. 58, p. 459. — AplopappUs. v. 56. p. i68. —
Aplophjlluin. V. 33, p. 465, 472. — Aposeris. v. 48, p. 423 ,
6oG ZYE
427. — Jpuleja. V. 55, p. 397. — Arction. v. 4 1 , p. 5i 1 , oSo;
V. 5o, p. 445 ; V. 53, p. 468, 469. — Arctotheca. v. 2 , suppl.,
p. 1 17 ; V. 25, p. 271 ; V. 29, p. 449, 454. — Arctotis. v. 25,
p. 270; V. 29, p. 449 , 456. — Argyrocome. v. 19, p. 117; v.
20, p. 45i ; V. 23, p. 662 ; V. 34, p. 39. — Arnica, v. i3 , p.
455 : V. 5i , p. 459. — Arnoglossum. v. 26, p. 228 , 232 ; v. 48 ,
p. 460; V. 5i , p. 462. — Arnoldia. v. 3o , p. 323, 33o. — Ar-
noseris. v. aS , p. 63 , 214. — Arrhenachne. v. 52 , p. 2 53 ; v.
57, p. 340 ; V. 59, p. i3o. — Artemisia, v. 22 , p. 09 : V. 29,
p. 177, 184; V. 36, p. 26. — Ascaricida. v. 5, suppl., p. 58;
V. 26, p. 19; V. 57, p. 541. — Aspelina. v. 41 , p. 166; v. 48,
P' 447 5 453. — Aspilia. V. 3, suppl. , p. 67 ; v. Sg, p.32i. —
Aster. V. 16 , p. 46 ; v. 37 , p. 462 , 486. — Asterothrix. v. 48 ,
p. 422 , 434. — Athanasia. v. 22, p. 3i5 ; v. 27, p. 168; v. 29,
p. 179 , i85. — Atractjdis. v. 47 , p. 499, 5io; v. 5o, p. 55. —
Aurelia. v. 5 , suppl. , p. 129 ; v. 37 , p. 459 , 468.
Bacasia. volume 47, page 499. — Baccharis. v. 37, p. 461,
479- — Bahia. v. 55, p. 264. — Baillieria. v. ôg, p. 3 19. —
Balbisia. v. 5 , suppl., p. 169; v. 55 , p. 265 , 276. — Balduina.
V. 55, p. 264 , 272. — : Balsamita. v. 29, p. 177 , 184. — Balti-
mora. v. 46 , p. 599 ,411. — Barhellina. v. 47 , p. 5oo, 5i 1 ;
V. 5o, p. 440. — Barkhausia.y. 21 , p. 442 ; v. 26 , p. 62 ; v. 48,
p. 428. — Barnadesia. v. 47, p. 499. — Batschia. v. 4, suppl.,
p. 49; V. 16, p. 3; V. 26, p. 228, 233. — Bellidiastrum. v. 4.
suppl., p. 70 ; V. 37 , p. ^64 , 494. — Bellis. v. 37 , p. 464 , 493.
— Bellium. v. 4, suppl., p. 7 1 , 72 ; v. 57 , p. 454, 464, 494-
— Berkheya. v. 29 , p. 448 , 462. — Bidens. V.24, p. 402 ; v. Sg.
p. 321, 329. — BiUja. V.34, p. 38. — Biotia.v. 04 , p. 5o8; v. 59,
pr 236. — Blainvillea. v. 29, p. 495 ; v. 47, p. 90; v. 59, p. i3S.
— Blaxium. v. 3o, p. 3?3 , 328. — Boltonia. v. 37 , p. 464, 491.
— Brachj corne, v. 5 , suppl.. p. 63; v. 37 , p. 464, 491. — Bra-
chyderea. v.48, p.422, 429. — Brachjglottis. v. 48, p. 449, 464*
— Brachjris. v. 37, p. 460, 474. — Broiera, v. 34, p. 3o4 ;
V. 59, p. 256. — BuphtJialinum. v. 23, p. 566; v. 04, p. 276.
Cacalia. volume 48, pages 448, 459. — Cacosmia. v. Sj ,
p. 539. — Cœsulia. v. èj , p. 34j. — Calcitrapa. v. 44, p. 35,
38; v. 5o, p. 247. — Calea, v. 55, p. 265, 277. — Caleacte. v.
55, p. 265, 276. — Calebrachys. v. 55, p. 265, 277. — Calen-
àula.y.lo, p..3a3, 327. — Calliopsis , y. 69,?. 32i, 526. —
ZYE C07
Callistephus (Callistemma). v. 6, suppl., p. 45 ; v. Sy , p. 464,
4f)i. — Caloceplialus. v. 2Z , p. S6'5. — Caloptilium. v. C, suppl.,
p. 5i ; V. 34, p. 207 , 2 25. — CaljdermoSé v. 55, p. i-'65 , 277,
— Campjlotheca. v. 5» , p. 476 ; v. 69, p. 021 . — Carderina.
V. 35 , p. 272 ; V. 48 , p. 447 , 454- — Cardopatium. v. 7 , p. gS;
V. 47, p. 498 , 5o6. — Carduncellus. v. 7 , p. 91 ; v. 24, p. 385;
V. 41 , p. 009, 3 18. — Carduus. V. 41 , p. 3i4 , 336. — Car-
iina. V. :i5 , p. 262 ; V. 47 , p. 498, 507. — Carlowhia. v. 7,
p. 1 1 1 ; V. 25 , p. 53; V. 47 , p. 498, 5og. — Carpesium. v. 7 ,
p. 146; V. 23 , p. 565. — Carphephorus. v. 7 , p. 148 ; v. 2S ,
p. 228, 234. — Carphostephium. v. 44, p. 62; v. 55, p. 264,
275. — Carthamus. v. 7, p. 160: v. 24, p. 385 ; v. 41 , p. 309,
3i8. — Cassinia. v. 6 , suppl. , p. 52 ; v. 14, p. 485 ; v. 23 , p.
661 ; V. 34, p. 5o4; V. 66, p. 219. — Castalis. v. 3o, p. 323 ,
352. — Cafanance. v. 7, p. 265; v. 25 , p. G6. — Catonia {Le-
picaune , Hapalostephium). v. 7, p. 274; v. 25 . p. 62 ; v. 26 ,
p. 8 ; V. 60 , p. 689. — Celmisia. v. 7 , p. 556 ; v. 26 , p. 226 ;
V. 37 , p. 259. — Cenia. v. 7 , p. 367 ; v. 26, p. 283; v. 2g,
p. 177, 184. — Centaurium. v. 44, p. 55, Sg ; V. 5o , p. 247;
V. 58, p. 9. — Cenfipeda. v. 19 , p. 3o6 , v. 23 , p. 566 ; v. 41 ,
p. 1 22. — Cenlrapalus. v. 7 , p. 382 ; v. 67 , p. 34i ; v. 60 , p.
600. — Centratherum, v. 7 , p. 383 ; v. 67 , p. 342 , 344. —
Centra sperrnum. v. 69, p. 235, 244' — Ceplialophora. v. 7 , p.
4o5 ; y. 55 , p. 265 , 277. — Ceruana. v. 8, p. 1 2 ; v. 23 , p.
566; V. 41 , p. 12?. — Cestrinus. v. 8 , p. 24; v. 41 , p. Sog ,
3 1 8 ; V. 5o , p. 463 , 4^4' — Chietanthera, v. 8 , p. 53 ; V. 33 ,
p. 4^3, 466. — Chamœleon. v. 47, p. 498, 5og ; v. 5o , p. 5g.
— Chamœmelum. v. .29, p. 17g, i85. — Chaptalia. v. 8 , p.
161 ; V. 26, p. 104 ; V. 35, p. 464 ,476. — Chardinia. v. 8, p.
1 85 ; V. 47 , p. 497 ; V. 59 , p. 1 23. — Charieis. v. 8 , p. 1 9 1 i
V. 24, p. 369; V. 37, p. 463 , 489 Chartolepis. v. 44, p. 55,
36 ; V. 54, p. 492. — Ckatiakella. v. 2g , p. 491 ; v. 46, p.
398, 402. — Cheirolophus. v. 5o, p. 247 , 25o ; v. 5i , p. 55«
— Clierina. v. 8, p. 437 ; v. 35, p. 463 , 466. — Qieireulia.
V. 8, p. 5i6; V. 23, p. 56i; v. 5i , p. 467. — Chiliadenus {Mj'-
riadenus ). v. 25 , p. 565 ; v. 34 , p. 54. — Chiliotrichum. v. 8 ,
p. 576; V. 37 , p. 465, 489. — ChlœriQlolus. y. 49, p. 537;
V, 57, p. 339. — Chondrilla. v. 9 , p. 64; v. 25 , p. 61 ; v. 33,
p. 455 ; V. 43 5 p. 281 ; \, 48 j p. 427. -^ Chromochiton, v. 56,
6o8 ZYE
p. 220. — Chromolepis. v. 5o, p. 463, 470. — Chrysanthellina.
V. 25, p. 39 1 ; V. 59, p. 320. — Chrysanthemum. V. g, p. i5i ;
V. 29, p. 178, i85 ; V. 4] , p. 46. — Chrjseis. v. 9, p. i54; v.
44, p. 36 , 39 ; V. 58, p. 11. — Chrysocoma. v. 37, p. 461 ,
477. — Chrjsogonum. v. 9 , p. i6i ; v. 48 , p. 545. — Chtho-
nia. V. 9 , p. 170 ; v. 27 , p. 204; v. 59, p. 62 , 71. — Chu-
quiraga. v. 9 , p. 178; v. 47, p. 499. — Cichorium. v. S , p.
525 ; V. 25 , p. 66. — Cinara. v. 41 , p. 3i 1 , 328 ; v. 5o , p.
470. — Cineraria.v. 9, p. 207; v. 48, p. 449, 464. — Cirsium.
V. 9 , p. 269; V. 27, p. 1 85 , 190; V. 35, p. 172 ; V. 36 , p. 146;
V. 41 , p. 3i5 , 332. — Cladanthus. v. 9 , p. 342 ; v. 29, p. 180,
186. — Clarionea. v. 34, p. 206, 2i3. — Clibadium. v. 9 , p.
395 ; V. 29, p. 176, 181 ; V. 59 , p. 324. — Clomenocoma.x. g, p.
416; V. Sg, p. 61 , GG. — Cnicus. v. 9 , p. 467 ; v. 44, p. 35, 07 ;
V. 5o, p. 247 ,254. — Calestina. v. 6, suppl., p. 8; v. 26, p. 227.
— Coleosanthus.y. 10, p. 36; v. 24, p. 519; v. 2^, p. 2 28, 234. —
CoLeostephus.v. 41 , p. 43. — Columellea. v. 10 , p. 102 ; v. 20 , p.
665. — Conjza.y. 10, p. 3o5 ; v. 23, p. 558 , 564; v. Sg ,p. 4o3.
— Coreopsis.v. 10, p. 419; V. 5g, p. 320, 326. — Corjmlium. v.
10, p. 58o; V. 57, p. 340. — Cosmos. V. 1 1 , p. 4; v. Sg , p.
32 1. — Colula. V. Il, p. 67; V. 26 , p. 283; V. 2g , p. 177,
1 84. — Cousinia. v. 47 •> P» 4g8 , 5o5. — Cremocephalum. v. 04 ,
p. 390; V. 48 , p. 448 , 458. — Crépis (CalLiopea). v. 11, p.
095 : V. 25, p. 62; V. 27 , p. 4 ; V. 60, p. 590. — Crinitaria.
V. 37, p. 4^0, 475 ; V. 60, p. 596. — Critonia. v. 26, p. 233 ;
V. 57, p. 342; V. 5g, p. 60. — Crocodilium. y. 12, p. ig; v.
44, P* 55 , 57 ; V. 5o, p. 247 , 256. — Crupina. v. 12, p. 67 ;
V. 44, p. 35 , 3g ; v. 5o, p. 239. — Cryptogame, v. 5o , p. 491.
— Cryptopetalon, v. 12, p. i23;v. 27, p. 206; v. 69, p. 62,
71. — Crjptostemma. v. 12 , p. 126 ; v. 2g, p. 449, 454. —
Culcitium. V. 1 2 , p. 2 10 ; V. 48 , p. 447 , 402. — Cullumia. v. 1 2 ,
p. 2i3; V. 29 , p. 448 , 452. — Cuspidia. v. 1 2 , p. 25i ; v. 29,
p. 448, 45 1. — Cyanopsis (ou Cyanastrum). v. 12, p. 268; v.
44, p. 36 , 39 ; V. 58 , p. 458. — Cyanus. v. 24 , p. 92 ; v. 44 ,
p. 35, 37; V. 5o , p. 241 , 245. — Cyathocline. v. 60, p. 58i ,
695. — Cylindrocline. v. 1 2 , p. 3 18 ; v. 23, p. 565. — Cymbo-
notus. y. 35, p. 397.
Damatris. volume 12, page 471 ; v. 29, p. 449, 457. — Da-
mironia {Astelma). v. 56, p. 224; v. 60, p. 588. — Dasyphyl'^
ZYE '^09
lum, V. 47 , p. 499. — Deloderium. v. 48 , p. 422 , 4S0. — De-
nekia. v. i3, p. 65; v. 20, p. 565. — Diacantha. v. i3, p.
3 52 ; V. 47 , p. 499* — Dialesta. v. Sj , p. 342. — Dicoma. v.
i3 , p. 194 ; V. 47 , p. 49S, 5o3. — Didelta. v. i3 , p. 221 ; v.
29 , p. 448, 45 1. — Diglossus. V. i3 , p. 241 ; V. 59 , p. 62 ,
70. — Dimerostemma. v. i5, p. 2 53 ; v. 55, p. 2 65 , 277. —
Dimorphanthes. v. 1 3 , p. 2 54; v. 25 , p. gS ; v. 37, p. 461 , 481.
— Diomedea (ou Diomedella). y, i3, p. 283; v. 46, p. 098,
4o5. — Diotis. V. 10, p. 295; V. 29, p. 179, i85. — Diotoste-
phus, V. 48, p. 543. — Diplopappus, v. i3, p. 3o8; v. 25, p.
96 ; V. 37 , p. 460, 473. — Diplostephîum. v. 37 , p. 462 ,
486 ; V. 56 , p. 171 ; V. 60, p. 597. — Disparago. v. i3 , p. 348;
V. 23 , p. 565 ; V. 34 , p. 42. — Distephanus. v. i3 , p. 56i ; v.
2G , p. 22 ; V. 57, p. 341. — Distreptus. v. i3 , p. 366; v. 57 ,
p. 342 ; V. 60, p. 601. — Ditriclium. v. i3 , p. 371 ; v. 5g , p.
157. — Dolichlasium. v. i3, p. 406; v. 33, p. 463, 474. —
Dolichostylis (^Turpinia). v. 4? » P* 499 ; v. 56 , p. i38. — Do-
ria. V. 48, p. 449, 463. — Dorolœa. v. 48, p. 447, 455. — •
Doronicum. v. i3, p. 454; V. 48, p. 447? 452. — Dracopis.
V. 35, p. 273 ; V. 46 , p. 397 , 400. — Drepania. v. i3 , p. 5o6;
V. 25, p. 63. — Drozia. v. 34, p- 206, 217. — Dugaldia. v,
55 , p. 264, 270. — Dumerilia. v. i3 , p. 553 ; v. 34 , p. 2o5,
209. — Djssodia. v. 25, p. 396; v. Sg, p. 61 , 67.
EcHENAis. volume 14, page 170; v. 25, p. 226; v. ^i , p.
3n , 325. — Echinacea. v. 35 , p. 274 ; v. 46, p. 397, 400. —
Echinopus. v. 14, p. 199; V. 41 , p. 3i4 , Sog. — Eclipta. v. 14 ,
p. 201 ; V. 46 , p. 399 , l\io. — Eclopes. v. 45, p. 3o. — Edmon-
dia {Aphelexis). v. 14, p. 262 ; v. 23 , p. 562 ; v. 60, p. 588. —
Eglhes. V. 145 P- 265 ; v. 19, p. 3o6; V. 23, p. 566. — Elephanto-
pus. V. 14, p. 541 ; V. 57 , p. 342. — Elphegea. v. 14, p. 36i ; v.
57 , p. 459, 469. — Elvira.v. 3o, p. 67; v. 59, p. 235. — Eljtro-
pappus. V. 14, p. 376; V. 23, p. 563. — Emiiia.v. 14, p. 4o5;
V. 34, p. 393 ; V. 48, p. 449, 461. — Enalcida. V. 14, p. 445;
V. 59, p. 62 , 70. — Encelia. v. 14 , p. 447; v. 69, p. i3g.
— Endoleuca. v. i4, p. 474; V. 23 , p. 662. — Eivydra. v. 14»
p. 553 ; V. 3o, p. 479; V. 5g, p. 2 36. — Epaltes. v. i5, p. 6;
V. 67, p. 33g. — Erechlites. v. 48, p. 449 5 4^^' — Ereman-
this. V. 5i, p. 63. — Erigeron. v. i5 , p. i8i ; V. 37 , p. 462 ,
482. — Eriocarpha {Eriocoma). v. i5, p. ig3; v. 5g, p. 236..
60. 39
Cio ZYE
— Eriocephalus. v. i5 , p. 188 ; v. 29 , p. 180, 186 ; v. 5o , p.
495. — Eriocline. v. i5 , p. 191 ; v. 5o , p. 024 , 355. — Erio-
lepis. V. 35 , p. 172; V. 36, p. 146; v. 41 , p. 3i3 , 33i ; v. 5o ,
p. 470. — Eriophjllum. v. i5,p. 196; v. 65, p. 263, 269. —
Eriolrix. v. i5 . p. 200 ; v. 48 ,p. 447 , 452. — Espeletia. v. i5,
p. 327; V. 59, p. 319. — Etœranthis. v. 5i, p. 62. — Ethulia,
V. i5, p. 487; V. 67, p. 340. — Eucliiton. v. 56, p. 214. —
Eudorus. V. i5, p. 52 5; v. 48, p. 448, 458. — Eupatorium. v.
36 , p. 2; V. 25, p. 432 ; V. 26, p. 228. — Eurybia.v. 16 , p. 46;
V. 07 , p. 462 , 486. — Euryops. v. 16 , p. 49 ; v. 48, p. 449, 461.
— Eustahe. v. 5i , p. 60. — Euthamia. v. 07, p. 459 , 471. —
Euxenia. v, 55, p. 44^; v. 5o , p. 472. — E\>opis. v. 16, p.
65; V. 29, p. 449, 453.
Facelis. volume 16, page 104; v. 23, p. 56 1. — Faujasia.
V. 16 , p. 247 ; V. 48 , p. 448 , 457. — Faustula. y. 16 , p. 25 1 ;
V. 23 , p. 56i. — Favonium. v. 16 , p. 296 ; v. 2g , p. 448 , 462.
— Felicia. v. 16, p. 3i4 ; v. 25, p. 97 ; V. 57, p. 464 , 490. —
Ferdinanda. v. 16, p. 429; v. 46, p. 3g8, 404. — Filago. v.
17, p. 2 ; V. 23 , p. 664. — Fimhrillaria. v. 17 , p. 64; v. 37,
p. 461 , 481. — Flaveria. v. 17, p. 127 ; v. Sg , p. 236. — F/o-
reslina. \. 17 , p. i55 ; y. 55 , p. 26(j , 280. — F/ofofia. v. 55 ,
p. 398; V. 60, p. 570. — Fornîcium. v. 17, p. 249; v. 26, j).
181 ; V. 41 , p. 3io, 320. — Fougeria (ou Fougerouxia). v. 17,
p. 285; V. 46 j P" 399, 412. — Francauria {Duchesnia). v. i3,
p. 545 ; V. 23, p. 665; V. 34, p. 44 ; V. 38 , p. 376. — Franse-
ria. V. 17 , p. 064; V. 2g , p. 176.
Gaillardia. volume 18 , page 17; v. 55, p. 264, 273. —
Galactites. v. 18 , p. 34 ; v. 41 , p. 3i4 , 334. — Galatella (Ga-
latea). v. 18 , p. 56; v. 37 , p. 463 , 488. — Galinsoga. v. 18,
p. g6 i V. 55 , p. 264, 274. — Garuleum. v. 1 8 , p. 162 ; v. 3o,
p. 324, 533. — Gatyona. v. 18, p. 184; v. 26 , p. 62. — Gaza-
nia. V. 18, p. 245 ; V. 2g, p. 444, 4A8 , 460. — Gelasia. v. 18 ,
p. 286; V. 26, p. 65 , 82 , 3 10; V. 42 , p. 8î ; y. 48, p. 435.
— Georgina. v. 18, p. 439; y. Sg, p. 320, 325. — Gerheria.
V. 18 , p. 469; y. 33 , p. 464, 476. — Geropogon. y. 18, p. 498;
V. 26 , p. 64 ; y. 48, p. 434. — Gibbaria. y. 1 8 , p. 626 ; v. 3o ,
p. 304, 333.— Gifola. v. 18 , p. 53i ; v. 20 , p. 664. — Gle-
lionis. V. 41 , p. 41 • — Glossocardia. v. ig , p. 62 ;v. 69 , p. 020.
— Glossogyne. y. 5i,p.475; v. 5g , p.32o. — Glfphia (ou Glj-
ZYE 611
ej'deras). v. 19 , p. 108 ; v. 69, p. 63 , 73. — Gnaphalium.
V. 19, p. 1 15 ; V. ^3, p. 56 1. — Gnepliosis. V. 19 , p. 127 ; v.
2 5, p. 563. — Gochnatia. v. 19, p. 149; v. 47, p. 49g. —
Goniocaulon. v. 19, p. 201 ; v. 44 , p. 56, 39. — Gorleria (et
Ictinus). V. 19, p. 231 ; V. 22 , p. 559; '^' ^9 1 P* 44^ ? 4^0 ;
V. 33, p. 454. — Grammartliron. v. 19, p. 294 ; v. 48, p. 447 ,
452. — Grangea. v. 19 , p. 3o4; v. 25 , p. 666; v. 4' ? P- i^i»
— Grindelia. v. 19 , p. 461 ; v. 37 , p. 4^95 468. — Guardiola,
V. 20, p. 12; V. 59, p. 319. — Guariruma. v. 33 , p. 463, 472.
— Guizotia. v. 69 , p. 237 , 247. — Gundelsheimera ( Gundelia).
V. 20, p. 93; y. 67, p. 344' — Gutierrezia. v. 20, p. loo; v,
37 , p. 460 , 474. — Gymnanthemum. v. 20, p. 108 ; v. 67 , p.
342. — Gjmnarrhena. v. 20 , p. 1 1 1 ; V. 23 , p. 566. — Gjm-
nocline. v. 20, p., 119; v. 2g, p. 178 , i85. — Gjmnolomia. v.
20 , p. 124; V. 46, p. 398 , 402. — Gynoxjs. V. 48 , p. 448 ,
455. — Gjnura. v. 34, p. Sgi ; v. 48, p. 448 , 458. — Gjptis.
V. 20 , p. 177 ; V. 26 , p. 228.
Hamulium. volume 20, page 260; v. 69, p. i3g, 143. —
Harpalium. v. 20, p. 299; v. 25, p. 437; v. Sg, p. 140. —
Hedjpnois. v. 20, p. 337 ; v. 25 , p. 65. — Helenium. v. 20,
p. 348 ; V. 55 , p. 264 , 271. — Helianthus. V. 20, p. 35i ; V.
ii5 , p. 267; V. 59 , p. 140. — Helichrysum. v. 20, p. 449; v.
20 , p. 562 ; V. 25 , p. 469. — Helicta. v. 20 , p. 461 ; v. 46 ,
p. 399, 406. — Heliophthalmum. v. 20, p. 47 1 ; v. 46, p. SgS ,
401 ; V. 69 , p. 32 1. — Heliopsis. v. 20, p. 472; v. 24, p. 332;
V. 46 , p. 398 5 4o5; V. 59 , p. 248. — Helminthia. v. 20, p,
4g3 ; V. 25 , p. 63. — Henricia. v. 20, p. 5Gj ; v. 37 , p. 464,
4g 1. — Herderia.w 60, p. 586, 6gg. — Heterocoma, y. 21 , p.
ii4; V. 57 , p. 341. — Heterolepis.v. 21 , p. 120; v. 2g, p. 44g»
464. — Heterolophus. v. 5o, p. 247, 25o. — ■ Heterospermum.
V. 21, p. 1 28 ; V. 5g , p. 320. — Helerotheca. v. 21, p. 1 3o ;
V. 37, p. 460 , 473; V. 5x , p. 460. — Hieracium. v. i5 , p. 37;
V. 25, p. 63 ; V. 26 , p. 115 V. 48, p. 432. — Hippia. v. 21 , p.
173; V. 29, p. 177, 184. — Hipposeris. v. 33, p. 464, 474.
— Hirnellia, v. 2 1 , p. 1 99 ; v. 25 , p. 563. — Hirpicium. v. 2 1 ,
p. 2 38; V. 29 , p. 448, 45o. — Hirtellina. v. 47 j P» 499 5 5ii;
V. 5o, p. 441. — Hispidella, v. 21 , p. 247; v. 25 , p. 63. —
Hohenwartha. v. 21 , p. 270; V. 41 , p. 3 14, 337 ; v. 44 , p. 36 ,
40; V. 5o, p. 266, — Hololepis, V. 21 , p. 307 ; v. 57, p. 342.
6i3 ZYE
— Homogyne. v. 21, p. 412; v. 26, p. 226. — Homoianthus»
V. 21 , p. 4i5 ; V. 34, p. 206, 2i5 ; V. 58 , p. 458. — Huler-
tia. V. 2 1 , p. 5o6 ; V. 48 , p. 448 , 467. — Humea. v. 22 , p.
58 ; V. 29 , p. 177 , 184. — Hjbridella. v. 22 , p. 86; v. 69, p.
237. — Hymenatherum. v. 22 , p. 3i3 ; v. 69 , p. 62,69. —
Hymenocentron. v. 44, p. 35, 37; v. 55, p. 35 1. — Hymeno-
lepis. V. 22 , p. 3i5 ; V, 29 , p. 179 , 1 85 ; V. 33, p. Cl. — Hy
menonema. v. 22, p. 3i6; V. 25, p. 66. — Hymenopappus. V.
22, p. 3i8; V. 55, p. 266, 279. — Hymenoxys. v. 55 , p. 265 ,
278. — Hyoseris. v. 22 , p. 338; v. 25, p. 65. — Uypochœris.
V. 22, p. 366 ; V. 25 , p. 64; V. 33 , p. 3o2.
Ifloga. volume 20 , pages i3, 56 1. — Infyhellia. v. 2 3, p.
647 ;v. 25,p. 62, 125. — Inula. v. 23, p. 55o, 564; v. 44»
p. 96. — Iphiona. v. 23, p. 565, 609. — Ismelia. v. 41 5 P* 4o«
— Jsocarpha. v. 24 , p. 18 ; v. 26, p. 280; v. 69, p. i38. —
Isonema, v. 24, p. 25 ; v. 5j , p. 34o. — Isotypus. v. 24, p. 5o;
V. 33, p. 464, 475. — Iva. V. 24, p. 43; V. 25, p. 207; v. 29 ,
p. 176. — Ixauchenus. V. 56, p. 176. — Ixeris. v. 24, p. 49;
V. 25, p. 62 ; V. 39 , p. 589. — Ixodia. v. 23 , p. 562 ; v. 24,
p. 56.
Jacea. volume 24, page 88; v. 44, p. 35, 36. — Jacohœa.
V. 24 , p. 110; V. 48, p. 448 , 454. — Jœgeria. v. 24, p. i25;
V. 59, p. 237. — Jasonia. v. 23 , p. 565 ; v. 24 , p. 200; v. 39,
p. 407. — Jungia. V. 24 , p. 283 ; v. 34 , p. 2o5 , 209. — Juri-
nea. v. 24, p. 287 ; v. 41 , p. 5l0 , 52 1 ; v. 56, p. 207.
Kalimeris. volume 24, page 324; v. 37, p. 464, 491. —
Kallias {ou Ca//ms). v. 24 , p. 026 ; v. 46 , p. 399, 406. — Ken-
Irophyllum (ou Centrophyllum). v. ^4 , p. 38 1 ; v. 44, p. 36 , 40;
V. 5o, p. 257, 463. — Kerneria. v. 24 , p. 097 ; v. 5i , p. 475 ;
V. 59 , p. 32 1, 328. — K/asea. V. 35, p. 175 ; v. 41 ,p. 3io, 32 1 ;
V. 5o, p. 468 ; v. 56 , p. 208. — Kleinia. v. 24, p. 459; v. 59, p,
63, 75. — Koelpinia.y. 24, p. 482 ;v. 25, p. 61. — Krigia. v. 24»
p. 5o8 ; V. 2 5, p. 63. — Kuhnia.y. 24 , p. 5i5; v. 26, p. 228 , 234.
Lachnospermdm. volume 25, page 5i ; v. A7 , p. 498. —
Lactuca. V. 26 , p. 61 , 1 54 ; v. 33 , p. 3oo. — Laennecia. v. 25,
p. 91; v. 57 , p. 462 , 482. — Lagenophora. v. 25 , p. 109 ; v.
07, p. 464, 493. — Lagurostemon. v. 53, p. 466. — Lampsana.
V. 25 , p. 61 , 210. — Lamyra. y. 25, p. 218 ; v. 41 , p. 3i2,
53o ; v. 5o, p. 470, — Lapeirousia. v. 20, p. 56o ; v. 25 , p. 25i.
ZYE <5i5
— Lappa. V. 25 , p. 287 ; V. 41 , p. 3 10, 324. — Lasiopogon. v.
23, p. 561 ; V. 26 , p. 5o2. — Lasiopus. v. 26, p. 298; v. 53,
p. 464 , iij5. — Lasiorrhiza {Chabrœa). v. S , p. 46 ; v. 04 , p.
ao5 , 209 , 25o ; V. 45 , p. 7g. — Lasiospermum. v. 26 , p. 004 ;
V. 29, p. 179, i85. — Lasiospora. v. 26 , p. 65, 3o6. — Lau-
nœa. v. 25 , p. 61, 32 i.- — Leachia. v. aS , p. 388; v. Sg, p. 321,
326. — Lebetina. v. 25 , p. 394; v. 69, p. 62, 68. — Leib-
nitzia. v. 25 , p. 420 ; v. 35 , p. 465 , 478 ; v. 55 , p. 394. —
Leighia, v. 25, p. 435; v. 59, p. 140. — Leontodon {Scorzone-
Toides, Oporinia). v. 25 , p. 65 ; v. 27 , p. 1 ; v. Go , p. 5go. —
Leontonyx [Spiralepis). v. 25 , p. 563 ; v. 25 , p. 466; v. 60 , p.
588. — Leontophthalmum. v. 25 , p. 471 ; v. 55 , p. 264 , 274. —
Leontopodium. v. 20, p. 563 ; v. 25, p. 473. — Lepidaploa. v.
26 , p. 16; V. 57 , p. 541. — Lepidopjiorum. V. 29 , p. 180, 186.
— Lepidophyllum. v. 26, p. 56 ; v. 37, p. 460, 474. — Lepis-
cline ou Lepidocline [Euchloris). v. 23, p. 662 ; v. 26, p. 49;
V. 60, p. 5«8. — LeptineUa. v. 26, p. 66 ; v. 29 , p. 177 , 184.
— Leplophj'tus. V. 23 , p. 56o ; v. 26 , p. 77 ; V. 54 , p. 37. —
Leptopoda. v. 26, p. 79 ; v. 55 , p. 264 ,272. — Leria. v. 26 ,
p. 101; V. 53, p. 465, 476. — Leuceria (Leuclieria^Leucaeria).
V. 26, p. i5i ; V. 54 , p. 206 , 209; V. 55 , p. 391. — L&ucoph/yta.
V. 23 , p. 563; V. 26, p. i58. — Leuzea. v. 26, p. 179; v. 41 ,
p. 3io ,319. — Leysera. v. 23, p. 56o ; v. 26 , p. i85. — Lia-
ium. V. 26, p. 2o3 ; V. 57, p. 538. — Liatris. v. 26 , p. 229 ,
234 , 235. — Lidbeckia. v. 26 , p. 275 ; v. 29 , p. 178 , 1 85, —
Lieberkulma. v. 26, p. 286; V. 55 , p. 465 , 476, 479> — Li'g'u-
laria. v. 26, p. 226, 401. — Limbarda. v. 25, p. 557, 565; v.
26, p. 457. — Linosyris. v. 37, p. 460, 476. — Lipotriche. v.
27 , p. 8; V. 59, p. 1 38. — Logjia. v. 23, p. 564; v. 27 , p. 1 16.
— Lomatolepis. v. 48, p. 422. — Lonas. v. 27 , p. 1 66 ; v. 29 ,
p. 179 , i85. — Longchampia, v. 20 , p. 56o; v. 27, p. 172 ; v.
34, p. 37. — Lophiolepis. v. 25 , p. 226 ; v. 27 , p. 180 ; v. 41,
p. 3i3, 53i ; V. 5o, p. 470. — Lopholoma. v. 44, p. 35 , 37. —
Lo.vodon. V. 27, p. 255 ; V. 53 , p. 464, 476. — Lucilia. v. 25 ,
p. 56 1 ; V. 27 , p. 263. — Lychnophora. v. 57, p. 34o. — hyco-
seris. v. 33, p. 463, 474. — Lyonnetia, v. 34, p. 106.
Macledium. volume 3 h page 39. — Madia.v, 34, p. 009;
V. 59, p. 236. — Mantisalca (ou Microlonchus). v. 29, p. 80;
V. 44, p. 35, 38. — Marcelia. v. 34, p. 107. — Marshallia. v.
6.4 ZYE
56, p. 265, 277. — Martrasia. v. 29, p. 294; v. 04, p. 2o5,
20g, — Maruta. v. 29, p. 174, 180, a 85. — Mastigo]phorus,
V. 34, p. 207, 222. — Mastrucium. v. 55 , p. 173 ; v. 41 , p.
3io , 523; V. 56, p. 211. — Matricaria. v. 29 , p. 178, i85. —
Medicusia. v. 26 , p. 63 ; v. 29 , p. 386. — Melawpodium. v. 69,
p. 234, 237. — Melancluysum. v. 18, p. 248; v. 29, p. 441 ,
448 , 45i. — Melanoloma. v. 29 , p. 472 ; v. 44, p. 35, 37 ; v.
5o, p. 262. — Melanihera. v. 29, p. 483; v. 69, p. i38. — Me-
ratia. v. 3o, p. 65 ; v. 69 , p. 255. — Mesocenlron. v. 44 , p. 35,
38 ; V. 55 , p. 349. — Metalasia. v. 23 , p. 562 ; v. 3o , p. 222.
— Meteorina. v. 3o, p. 3j9, 323, 329. — Microcentron. v. 55,
p. 172; V. 36, p. 146. — Microlophus. v. 44, p. 55, 3j ; v. 5o,
p. 247 , 248; V. 54, p. 490. — Micropus. v. 23 , p. 564; v. 3i,
p. 59. — Mil<ania. v. 16, p. 3 ; v. 26, p. 228 , 233; v. 48, p.
461 ; V. 55, p. i3o. — Milleria. v. 3o , p. 67, 68 ; v. 69, p. 235.
'—Millina. v. 3i , p. 89. — Millotia. v. 60 , p. 579, 592. — Mitina.
V. 47 , p. 498 , 507. — Mnesiteon. v. 69, p. 320. — Mocinna. y.
55, p. 264, 274. — Molpadia{Telekia?),v.23 , -p.BGS; v. 52,p.
400; V. 52, p. 5 16. — Monactis. v. 69, p. 236. — Monarrhenus.v.
52, p. 453 ; V. 57, p. 339. — Monenteles. v. 53 , p. 236 ; v. 67 , p.
339. — Monochlœna. v. 5o, p. 496, 498. — Morysia. v. 55, p.
69. — Moscharia. v. 25, p. 63, 78 , 79. — Mulgedium {Aga-
thyrsus). v. 35 , p. 296; v. 48, p. 426 ; v. 60 , p. 690. — Mun-
nozia. v. Sj , p. 338. — Munychia ( Felicia hraclvyglossa). v. 25 ,
p. 97 ; V. 37 , p. 462, 483. — Mutisia. v. 35, p. 465, 471, 472.
— Mjcelis. V. 55 , p. 485. — Myscolus. v. 25 , p. 60; v. 54, p. 83.
Nabalijs {Harpalj'ce). volume 34, page 94; v. 60, p. 690. —
Nablonium. V. 34 , p. 101. — ISardosmia. v. 34, p. 186, 196;
V. 09, p. 2o5. — Narvalina (Needhamia). v. 34, p. 335; V. 38,
p. 17 ; V. 69 , p. 320. — Nassauvia. v. 34, p. 207, 221 ; v. 38 ,
p. 456. — Nauplius. V. 2 3, p. 566; V. 54, p. 272. — Nemau-
chenes. v. 25, p. 62 ; v. 54, p. 562. — JSeoceis. V. 54, p. 586 ;
V. 48 , p. 448 , 457. — ISeuractis. v. 54 , p. 496; V. 59 , p. 520.
— Neurolœna. V. 25, p. 565; v. 54,p. 5oi. — Nidorella. v.oj,
p. 459 , 469; V. 56, p. 166. — Nitelium. v. 55 , p. 11 ; v. 47 ,
p. 497. — Nocccea (Lagascea). v. 25, p. 102; v. 67, p. 545.
— ISolletia. v. 3? , p. 461 , 478, 479, 490. — Nothites. v. 55,
p. i65. — ISolohasis. v. 25, p. 226 ; v. 35, p. 17°' v. 41 > P*
3i2 . 35i
ZYE G. s
Ob^ejaca. volume 24 , page 1 13; v. 35 ,p. 370 ;v. 48 , p. 448,
454. — Obeliscaria. v. 55, p. 272; v. 46 , p. 597 ,-401.— -Odori-
loloma. V. 57, p. 543. — Odontolophus. v. 5o, p. 247 , 252. —
Odontoptera. v. 55 , p. ogô. — Œdera. v. 25, p. 563 ; v. 55, p.
401. — Ogcerostylus (ou Siloxerus). v. 25, p. 563j v. 49, p.
221. — Ogiera. v. 55 , p. 445; V. 43 , p. 371 ; v. 69 , p. 257. —
Ogli/a. V. 25, p. 564 ; V. 35, p. 448. — Olearia. v. 37 , p. 463,
488. — Oligaclis. V. 56, p. 16; V. 57, p. 558. — Oligantlies.
V. 36, p. 18; V. 57 , p. 340. — Oligocarpha. v. 36, p. 21 ; v. 57,
p. 539. — Oligolepis. V. 5o, p. 212. — Oligosporus. v. 29, p.
177 , 184; V. 36 , p. 24. — Omalocline. v. 48 , p. 422 , 46 1. —
Omalotheca. v. 56 , p. 218. — Onopordon. v. 41 , p. 3i i , 529.
— Onoseris. v. 55 , p. 464 , 474. — Onolrophe. v. 35 , p. 1 72 ; v,
56, p. i45; V. 41 ,p. 5i3, 332. — Ormenis, v. 29, p. i80j i85;
V. 36, p. 555. — Orthocenlron, V. 27, p. 184; v. 55 , p, 175-,
V. 56 , p. 480; V. 41 , p. 5i4 , 554. — Osinites. v. 29 , p. 1 80 ,
186. — Osmitapsis. v. 29 , p. 180, 186; v. 57, p. 5. — Osteo-
spermum. v. 5o. p. 524, 555. — Oswalda. v. 59, p.Sig, 322.
— Othonna, v. 48, p. 449, 462. — Ozothamnus. v. 23 , p. 562;
V. 09 , p. 196.
Pachyderis. volume 56 , page 170 ; v. 60 , p. 696. — Pacou-
Tvia (Haynea). v. 20 , p. 519; v, 07 , p. 21 1 ; v. 67, p. 542. —
Pacourinopsis. v. 57 , p. 2 1 2 ; v. 67, p. 542. — Paleolaria. v. 1 ,
suppl., p. 5g, 60 ; v. 26 , p. 2265 229; V. 37, p. 256. — Palrja
[Barkhausia albida).v. 26, p. 1 2 ; v. Sg , p. 595. — Pallenis. v. jS ,
p. 566 ; V. 57, p. 275. — Panœtla. v. 60, p, 58o, ôgS. — Panargyrus,
V.54, p. 207, 225. — Panphalea. v. 54, p. 207, 2)9;v. 57 , p. 3/j5.
— Paquerina. v. 37 , p. 464, 492. — Parthenium. v. 38, p. 14 ; v,
59, p. 319. — Pascalia, v. 46, p. Sgg, 406. — Pectinastrum.
V. 44 , p. 35 , 58 ; V. 48 , p. 5oo. — Pectis. v. 58 , p. 202 ; v. Sg ,
p. 62, 71. — Pegoleltia. v. 58, p. 23o. — Pentacalia. v. 48,
p. 449 , 461. — Pentanema. v. 25, p. 565 ; v. 38 , p. 575. —
Pentzia. v. 29, p. 178, 184 ; v. 58 , p. 586. — Peramibus. v. 53,
p. 416 ; v. 69 , p. 52 1. — Perdicium {Pardisium). v. 35, p. 464 ,
465, 475, 476; v. 37, p. 554; v. 58, p. 426; v. 55, p. 218,
395. — Perezia. v. 34, p. 206 , 2i3 ; v. 58, p. 454. — Pericalia.
V. 48 , p. 448 , 459. — Perotriche. v. 23 , p. 563 ; v. 58 , p. 525. —
Petalolepis. v. 25, p. 562 ; v. 59, p. 194. — Petasites. v. 54,
p. J91 , 195 ; v. 59, p. iqg, 2o3. — Petrobium. v. Sg, p. 007 ;
6i6 ZYE
V. 69, p. i38. — Phœoasium. v. Sg , p. 387. — PhœnÎTopus.
V. 3g , p. 09 1 ; V. 48, p. 426. — Phœnopoda (Podotlieca , Podo-
sperma). v. 23 , p. 56i , 669; v. 42 , p. 77, 79 , 84. — Phagna-
lon. V. jg , p. 118, 119; V. 23 , p. 56 1 ; V. 3g , p. 400. — Pha-
/acroio?n<i. V. 3g, p. 404 ; V. 5o, p. 485. — Phalacromesus. v. 55,
p. 235; V. 57, p. 339. — Phalolepis. v. 5o, p. 247 , 248. —
Philoslizus. V. 3g, p. 4g8; v. 44 ? P- 35 , 38. — Picnomon. v. 25,
p. 2 25; V. 27 , p. 184 ; V. 40 , p. 187 ; V. 4l , p. 3l3, 33]. —
Picridium. v. 25, p. 60 ; V. 3g , p. 5g4. — Picris. v. 25 , p. 63.
■ — Pinardia. v. 41 , p. 38. — Pingrœa.v.^i , p. 57 ; v. 57 , p. 340;
V. 5g, p. i3i. — Piptocarplia. v. 41 , p. 10g; v. 57, p. 55g. —
Piptoceras. v. 5o , p. 46g ; v. 54 , p. 487. — Piptocoma. V. 41 ?
p. 1 1 1 ; V. 57 , p. 340. — Piptopogon {Agenora). v. 48, p. 422 ,
/i34 , 507 ; V. 60, p. 5go. — Piqueria. v. 26, p. 227 , 252 : v. 41 ,
p. 1 15. — Pithosillum. v. 4i 5 P- 164 ; v. 48 , p. 449? 4^>' —
Plaf^cheUus {Holocheilus).v. 21, p. 3o6 ; v. 34, p. 206, 212. —
Platylepis. v. 41 ,p. 537. — Platjlophus.v. li/i, p. 35 , 36 ; v. 5o,
p. 5oo. — Platjpteris. v. 5o, p. 269; v. 69, p. 157. — Platj-
raphium. v. 55 , p. 175 ; v. 41 , p. 5o5 , 5i2 , 33o. — Plazia.
V. 33 , p. 480 ; V. 34 , p. 208 , 227 ; V. 5l , p. l3 ; V. 55, p. 3g0.
■ — Pleurocephalum. V. 48 , p. 5io. — Pluchea. v. 42 , p. 1 ; v. 5? ,
p. 539. — Podanlhus. v. 46 , p. SgS , 404* — Podocoma. v. 57 ,
p. 462 , 484 ; V. 42 , p. 60. — Podolepis. y. 25 , p. 562 ; V. 4^>
p. 62. — Podospermum. v. 25 , p. 65; v. 42, p. 77. — Polja-
ch/yrus. v. 54, p. 207, 225. — Poljarrhena. v. 56, p. 172. —
Polylepis.v.èo, p. 212. — Poljmnia.v. 5g, p. 236,247. — Polym-
niaslrum. v. Sg, p. 235, 246. — Polypteris. v. 55 , p. 265, 279.
— Porcellites. v. 25, p. 64 , 86 ; v. 45, p. 42 ; v. 48, p. 5o6. —
Porophyllum, v. 45, p. 56; v. 5g, p. 62, 71. — Praxelis. v.
/(5, p. 261. — Prenanthes. v. 25, p. 61 , 74; v. 55, p. 485;
V. 34 , p. 96 ; V. 45 , p. 27g. — Prlntzia. v. 07 , p. 463 , 488 ;
V. 45, p. 524. — Pronacjoii. v. 43, p. 570; v. 69, p. 235. —
Prouslia. v. 55 , p. 465 , 466 ; v. 5 1 , p. 1 5 ; v. 55 , p. 5g5. —
Psephellus. v. 43, p. 488 ; v. 44 5 p. 55, 56. — Psiadia. v. 07 ,
p. 45g, 46g ; v. 40, p. 5o5; v. 56 , p. 167. — Pterolophus, v.
44, p. 34, 55, 36; V. 5o , p. 24g. — Pterophorus. v. 57, p. 460,
474; V. 44, p. 44' — Pleroph^ton. v. 44, p. 48 ; v. 5g, p. i3g.
■ — l'terollieca. v. 25, p. 62, 124; v. 44, p. 56. — Ptiloslcmon.
V. 25, p. 2 25 ; V. 35, p. 175 ; V. 4 J ., p. J12 , 55o; V. 44 , p. 58.
ZYE ^'1
— Ptilostephiiim.v. 44, p. 60 ; v. 55 , p. 265 , 2jS. — Pulicaria.
V. -3, p. 565 ; V. 44 , p. gj. — Pjrarda. v. 41 , p. 1 20. — Pj-
rethrum. v. 29, p. 178, i85; v. 44, p. 148.
QuiNETiA. volume Go, pages 57g, 5go.
Relhania. volume :>5 , page 56o ; v. 45, p. 29, — Byialdo-
Iheca. V. 48, p. 422, 424. — Rhagadiolus. v. 25 , p. Ci ; v. 46,
p. 3o2. — llhanterium. v. 'jo , p. 565; v. 45, p. 012. — Rha-
ponticurn. v. 41, p. 009, 3 1 9. — Richea {Craspedia). v. ii ,
p. 355 i V. 23, p. 565 , 568. — Riencourlia. v. ^3, p. 571 ; v.
45, p. 466 ; V. 59 , p. 255. — Robertia. V. 21, p. 64; v. 48,
p. 434. — Rolandra. V. I\G , p. 170; v. 57, p. 545. — Piosenia,
V. 20 . p. 660. 7— Rotliia. V. 25 , p. 64; v. 46, p. 5 1 1. — Rud-
leckia. v. 46, p. 398', 401.
Sabazia. volume 46 , page 480 ; v. 55 , p. 264 , 273. — Sal-
mea. v. 47 , p. 07 ; v. 59, p. i38. — Santoiina. v. 29 , p. 179 ,
i85 ; V. 47 , p. 289. — Sam-italia. v. 47 , p. 292 ; v. 59, p. log.
— Sarcanthemum. v. 37 , p. 459 , 469; v. 47 , p. 549. — Saus-
sureq. v. 47 , p. 494; v. 56 , p. 211. — Scalia. v. 4- , P- 64. —
Scepinia. v. oj , p. 460, 47 5; v. /\S , p. 44; v. Go, p. 596. —
Schizogyne, v. 56, p. 23. — Sclikuhria. v. 48, P- 87; v. 55,
p. 265, 269. — Schleclitcndalia (Adcnophyllum). v. 1 , suppl. ,
p. 58; v. 25, p. 598; V. 59, p. 62, 67. — Schmidtia {Œtho-
nia). V. 25 , p. 63 ; V. 48 , p. 91 , 453 ; v. 60 , p. ôgo. — >Sc/e-
rohasis. v. 48 , p. 145 , 448 , /^iS.-^ Sclerocarpus. v. 48, p. 148 ;
v. 59 , p. 236. — Sclerolepis. v. 25, p. 365 ; v. 26 , p. 227 , 2 33 ;
V. 48 , p. i55. — Scotymus.v. 25 , p. 60; v, 34 , p. 86. — Scor-
zonera. y. 25 , p. 65, 264. — Scrohicaria. v. 48 , p. 44^ » 456. —
.Se//ort. V. 55, p. 264, 273. — Scfiecj/Zjs. V. 26, p. 226, 229. —
Senecio.y. 48 , p. 447 , 454. — Sergilus. v. 07 , p. 461 , 479. —
Seridia. v. 44 , p. 35 , 38 ; v. 48 , p. 498. — Seriola. v. 25 , p.
64 ; v. 48, p. 5o4. — Seriphium. v. 23, p. 563; v. 48 , p. 5o8.
— Serralula. v. 55 , p. 170; v. 41, p. 5io , 822; v. 47, p. 496 ;
V. 5o, p. 468 ; v. 56 , p. 208. — Shama. v. 23 , p. 565 ; v. 04,
p. 40 ; v. 49 , p. 69; v. 57, p. 343. — Siehera. v. 5o , p. 445 ;
v. 59 , p. 125. — Sigesheclcia. v. 49 , p. 114; v. 59 , p. 237. —
Silphium. v. 59, p. 019, 624. — S'djhum. v. 41 , P- 5 1 1 ? ^26 ;
V. 5o, p. 469. — Simsia. v. 69 , p. i36, 109. — Sogalgina, v.
.'19 , p. 3 97 ; V. 55, p. 265 , 275. — Solenogyne. v. 56, p. 174. —
Sotidago. V. 07, p. 459 , 472; v. 56, p. 167. — Soliyœa {Gjrii-
'6i8 2YE
nostjyles). v. 20, p. 162 ; v. 2g, p. 177 , 184; v. 49, p. 452. —
Sonchus. V. 26 , p. 61 , i5i. — Spadactis. v. 47 , p. 499 , 5io ;
V. 5o, p. 5i. — Sparganophorus. v. 5o, p. 71 ; v. 67 , p. 34o.
— Sphœranthiis. v. 23, p. 666; v. 60, p. 208. — Splienogjne.
V. 29, p. 180, 186, 187; V. 5o 5 p. 204. — Spilacron. v. 5o, p.
258, 242, 247. — Spilanlhes. v. 5o, p. 267; v. 69, p. i37.
— Spiracantha. v. 67, p. 343. — Stœhelina. v. 47, p. 5oo,
5i2; V. 5o , p. 438. — Slegonolus. v. 35, p. 396. — Slem-
macaniha. v. 41, p. 3io, 020; v. 5o, p. 460. — Stemmodon-
tia. V. 46, p. 399, 407; V. 5o, p. 472. — Stenactis. v. 37,
p. 462, 485; V. 5o, p. 483. — Stenolepis. v. 41, p. 337- —
Stenolophus. v. 44 , p. 55 , 36; v. 5o, p. 499. ■; — Stevia. v. 26,
p. 227. — Stifftia.v. 47, p. 499, Six; V. 5i, p. 10. — Stizo-
lophus. V. 44, p. 55, 56 ; V. 5i , p. 49. — Stobcea.v. 47, p.
498. — Stcebe, v. 23, p. 563; v. 5i , p. 69. — Stohesia. v, 5i ,
p. 64; V. 57 , p. 540. — Suprago. V. 26, p. 228, 204; v. 5i ,
p. 584. — Synarthrum. v. 48 , p. 448 , 455 ; v. 5i , p. 467. —
Sjncarpha. v. 23 , p. 56i ; v. 5i , p. 462. — Synedrella. v. 5i ,
p. 469 i V. 59, p. 020.
Tagetes. volume 69, pages 62 , 69. — Tanacetuni. v. 29,
p. 178 , i85. — Taraxacum. v. 24 , p. 5i ; v. 25 , p. 62. — Tar-
clionanthus. v. 62, p. 246; v. 67, p. SSg. — Tessaria. v. 53,
p. 233; V. 57, p. 339. — Tetragonotheca.v.Sc), -p. 319. — Te-
Iranthus. v. Sj , p. 343. — Tetrodus. v. 55 , p. 264 , 272. —
Theodorea. v. 47 , p. 5oo, 5i3; v. 53 , p. 463. — Thrincia. v.
25, p. 65, — Thjmophylla. v. 69-, p. 62, 71. — Tilesia. v.
46, p. 098, 404. — Tithonia. v. 35, p. 277; v. 46, p. 097,
099; V. 47 , p. 295 ; V. 54, p. 454; V. 69, p. 147. — Tragoce-
ros. V. 59, p. iSg. — Tragopogon. v. 25, p. 64. — Triachne.
V. 54 » p. 207 , 221; V. 55, p. 181. — Trichocline, v. 33 , p.
464, 476; V. 55 , p. 21 5. — Trichophjllum. v. 55 , p. 260,
269. — Trichospira, v. 67, p. 343. — Trichostephus (Trichos-
temma). v. 46, p. 399, 409. — Trilisa. v. 26, p. 228, 2 34; v.
55, p. 3io. — T rimer anthes. v. 49, p. ii5; v. 69, p. 237. —
Trimorphcea. v. 37 , p. 462 , 482 ; v. 55, p. 323. — Triplocen-
tron. V. 44, p. 35 , 38 ; V. 65 , p. 348. — Triplilion. v. 3^ , p*
•20'j , 219. — Trixis. v. 54 , p. 206 , 210; v. 55 , p. 391. —
Troximon. v. 26 , p. 65. — Tubilium. v. 20, p. 565 J v. 56, p.
19. — Tursenia. \. oj ,p. 461 , 480. — Tussilago. v. 26, p. lo3,
ZYG ^'9
ï lo; V. 54, p. 190, 195, 196; V. 59, p. 2o3. — Tjrimnus. v.
41 , p. 3i 4, 355 ; V. 56 , p. 207.
Unxia. volume 69, page 235. — Vrospermum.y. 25, p. Go;
V. 56, p. 369. — Ursinia. v. 29 , p. 180 , 186 ; v. 5o , p. 208.
Verbesina. volume 59, pages i3g, 142. — Vernojiia. v. 26,
p. 39 ; V. 57, p. 341. — Verutina. v. 44, p. 35, 38; v. 58 , p. 8.
— Vicoa. V. 60, p. 58o, 594. — Viguiera. v. 69, p. lAo, 146.
— Villanova. v. 59, p. 236. — Volutarella. v. 44, p. 36 , 39;
V. 5o, p. 247, 266; V. 58, p. 452.—^ TVedelia. v. 46, p. 399,
409. — TVillemetia. v. 48, p. 422 , 427. — fVulffia. v. 46, p.
398, 4o3.
Xanthium. volume 25, page igS ; v. 29 , p. 176 ; v. 59, p.
101. — Xanthocephalum. v. Sj, p. 34o; v. 69, p. loi. — Xan-
thocoma. v. 37, p. 469, 467. — Xenocarpus. \. 59, p. 108. —
Xeranthemum. v. 47, p. 497 , 5o2 ; v. 69 , p. 1 1 2. — Xerob'tus.
V. 59, p. 127.-:— Xeroloma. v. 5^, p. 120. — Ximenesia. v. 59,
p. ]34 , 139.
Zacintha. volume 25 , page 62. — Zaluzania. v. 69 , p. 232 ,
237. — Zarabellia.v.5^, p. 234, 240. — Zinnia, v. 69, p. log,
5i5. — Zoegea, v. 44, p. 35, 36; v. 60, p. 56o, 56 1. — Zjr-
phelis. V. 60, p. 582, 597. (H. Cass.)
ZYGÈNE, Zjgœna. {Entorn.) Nom d'un genre d'insectes
lépidoptères, établi par Fabricius pour y placer quelques es-
pèces rangées auparavant parmi les sphinx et déjà séparées
par Degéer, qui les appeloit papillons phalènes, sous le nom
d'adscita ou ajouté. Quant au nom de zygœna, il a été pris
au hasard par Fabricius : c'est celui d'un poisson, espèce de
squale, dont parle Aristote dans son Histoire des animaux,
Le caractère du genre est facile à saisir. Nous en avons
fait représenter une espèce, planche 42 de l'atlas entomo-
logique de ce Dictionnaire, figure 3. Les antennes sont
prismatiques ; dans l'état de repos , les ailes sont en toit
et l'insecte a le port d'une phalène. Ce genre appartient à
la famille des fusicornes ou closlérocères , les antennes étant
plus grosses dans la partie moyenne qu'aux extrémités, et
les ailes inférieures étant retenues parleur bord externe sur
le bord interne des supérieures à l'aide d'un crin ou d'une
soie roide , qui fait l'office d'un ardillon dans une boucle.
620 2- Y G
Les chenilles des zygènes ont seize pattes : elles ne sont
pas aussi rases que celles des sphinx, et elles n'ont pas non
plus le tubercule corné que la plupart de ces dernières portent
sur leur dernier anneau ; elles ne s'enfouissent pas non plus
dans la terre pour y subir leurs métamorphosfs ; elles se filent
un cocon d'une matière soyeuse, qu'elles attachent sur les
tiges ou les branches des végétaux.
Les insectes parfaits ont été nommés sphinx béliers a cause
de leurs antennes souvent courbées en crochets, et papillons
phalènes, parce qu'avec le port des phalènes ces insectes
volent de jour et même en pleiu soleil , quoique lourdement.
Les principales espèces de ce genre sont les suivantes :
1. Z^ GÈNE DE LA FiLiPENDULE , Zjgœna fiUpendulcp.
C'est Tespèce que Geoffroy a décrite sous le nom de sphinx
Iclier, page 88 du tome 2, n." i5.
Car. D'un noir verdàtre ou bleuâtre. Ailes supérieures à
six taches rouges; ailes inférieures rouges, bordées d'un noir
bleuâtre.
L'insecte proA^ent d'une chenille jaune-pâle : on la trouve
sur différentes plantes et particulièrement sur la spirée fili-
pendule. vSon coton estalongé, couvert d'un vernis brillant,
couime soufré; il est souvent plissé ou ridé en long. L'insecte
y reste ordinairement près de quarante jours.
2. ZvGÈNE DE l'esparcette , Z. onobrjchis.
C'est l'espèce dont nous avons donné la figure citée plus
haut. Elle diffère surtout de la précédente parce que les
tacnes rouges sont bordées de blanchâtre ou d'une teinte
rouge plus pâle.
Plusieurs autres espèces, voisines pour les couleurs, ont
été nommées, l'une, du Ictier , Z. loti : elle n'a que cinq
points rouges sur les ailes supérieures; une autre, dite de la
scahieuse, a les taches rouges des ailes réunies en une seule;
celle de lapiloselle n'a que trois taches rouges distinctes; celle
delà bruyère, Z.fausta, a le devant du corselet rouge; celle
de la layande , Z. lavandulœ, a le devant du corselet blanc,
avec cinq points rouges sur les ailes supérieures. (C. D.)
ZYGÈNE ou MARTEAU, Zjgœna. (Ichthjol.) D'après le
mot grec Ivya/vit, employé par Aristote pour désigner un
eliicn de mer dont la tête est en forme de joug ou dejléau de balance,
ZYG 621
(wf'p/ ^uuv , /2//8A.iS'. ). on appelle ainsi aiijour(î'hui un genre
de poissons chondroptéryglens de la famille des plagiostomes ,
démembré du grand genre des Squales de Linnœus.
Ce genre peut être ainsi caractérisé :
Squelette cartilagineux ; opercules et membranes des branchies
nulles; trous de celles-ci latéraux ; des dents; quatre nageoires paires,
les pectorales entières; corps arrondi; museau pointu ; tête transver-
sale y sans évents et percée par la bouche au-dessous du museau;
une nageoire anale.
D'après cela , il devient facile de séparer les Zygènes des
Rhinobates, des Rhina, des Raies, des Myliobates , des Tor-
pilles, des Céphaloptères , des PASTENACtEs, qui ont le corps
pliit et déprimé; des Sijuatines, qui ont les nageoires pecto-
rales échancrées ; desAonoNS, qui sont privés de dents; enfin
des Carcharias, des Lamies, des Milandres, des Gkisets, des
Emissoles, des Cestracioks, des Aicnar-ATs, des Humantins ,
des Leiches et des Pèlerins, dont la tête n'est point disposée
sur une ligne transversale à l'axe du corps; disposition dont
le règne animal n'offre d'exemple que dans les poissons dont
nous faisons Phistoire. (Voyez ces divei'S noms de genres, et
Plagiostomes).
Parmi les espèces du genre Zygène, nous citerons :
Le Marteau ou Poisson jl'if; Zygœna vulgaris; Squalus zy-
gœna, Linnasus. Tête aplatie horizontalement , tronquée en
avant , à côtés prolongés transversalement en branches, comme
la tête d'un marteau de serrurier , ou comme un T : yeux gros ,
saillans, logés aux extrémités de ces branches, qui sont per-
cées par les narines à leur bord antérieur et un peu festonnées;
ouverture de la bouche demi -circulaire; dents larges, aiguës,
dentelées des deux côtés, sur trois rangs à chaque mâchoire.
Ce poisson habite toutes les mers, aussi est-il un des plus
connus des navigateurs, à l'attention desquels sa conforma-
tion singulière et ses grandes dimensions le recommandent
d'ailleurs particulièrement. Son corps un peu étroit, ce qui
le fait d'autant mieux ressembler au manche de l'instrument
auquel on a comparé cet animal, est grisâtre, tandis que là
tête est noirâtre; ses yeux, d'un jaune doré, ont la pupille
noire; ses catopes, petits, et ses autres nageoires, ont une teinte
grise, plus foncée à la base ; sa première nageoire dorsale est
622 ZYG
plus grande que la seconde, qui est implantée au-dessus de
l'anale: sa caudale est partagée en deux lobes, dont le supé-
rieur est quatre fois plus long que l'infcrieur.
Quoique assez commun partout, le marteau fréquente plus
habituellement les eaux des contrées méridionales que celles
des climats froids : évitant le sable et les roches, il se tient
de préférence dans les fonds vaseux. Suivant M. Risso , il se
montre sur la côte de Nice en Juillet, Août et Septembre;
mais à Marseille il passe pour très-rare , et n'a pu y être ob-
servé par Briinnichj il en est de même sur les côtes d'Arabie
baignées parla mer Rouge, au moins au rapport de Forskal.
Il atteint quelquefois la taille de douze ou quinze pieds, et
peut peser jusqu'à cinq cents livres. La femelle donne ordi-
nairement le jour à dix ou douze petits à la fois.
La chair du marteau est dure, coriace et d'une saveur désa-
gréable , aussi est-elle méprisée comme celle du requin , si
ce n'est pourtant par les matelots de Mascate , qui, au dire
de Forskal , la regardent comme aphrodisiaque , et s'en
nourrissent avec plaisir.
Son foie fournit beaucoup d'huile, et sa peau , hérissée de
fins tubercules, sert à polir les ouvrages de bois et d'ivoire,
comme celle de plusieurs autres plagiostomes. (Voyez Galu-
chat).
Son nom porte son étymologie avec lui presque dans toutes
les langues; les Grecs l'appeloient Ivyctiva, comme qui diroit
joug ou fléau de balance , et c'est à peu près ce que signifient
l'anglois lalance-fish , l'italien halista, le hollandois balansi>ich y
comme les expressions de pesce marlello de nos provinces mé-
ridionales et du littoral de la Ligurie, de martel, des Maltais,
répondent à notre mot francois marteau. Quelques auteurs de
la basse latinité le comparant à un niveau de maçon, l'ont
également appelé libella. Quant à ses noms de poisson juif et
de pesce jouziou , ils sont tirés de la ressemblance qu'a sa tête
avec la coiffure que les Israélites portoient jadis en Provence,
comme l'a noté Bochart dans son Hierozoicon.
Ce poisson est, au reste, d'une extrême voracité, et est
même dangereux pour les hommes , qui , dans certains parages,
semblent le redouter autant que le requin. H se nourrit ha*
bituellement de raies.
ZYG c,2o
On le pêche avec de forts hameçons amorcés de lard ou de
vi.inde.
Le Vx^iTOVFLiER. : Zjgœna tihuro; Squalus lihuro, Linn. Tête
plus large que celle du marteau commun, échancrée dans son
milieu et à triple feston inégal de chaque côté; langue rude,
épaisse; dents courbées, sur plusieurs rangs; corps presque
lisse, d'un gris clair en dessus, blanchâtre en dessous; na-
geoires lisérées de noir ; yeux d'un vert azuré.
Cette espèce est généralement confondue avec le marteau.
Elle a les mêmes habitudes, mais elle ne parvient pas à une
aussi grande taille et ne dépasse guère trois ou quatre pieds
de longueur.
Le pantouflier vit sur les rivages de la Guiane et du Brésil.
Il a été observé aussi sur ceux de la Méditerranée par Com-
merson et par M. Risso.
Les Nègres en mangent la chair sans aucune répugnance.
M. Cuvier pense que le pantouflier à large tête de Lacépède
{ 1 , VII , 3 ) et celui de M. Risso , ne sont pas le vrai pantou-
flier, squalus tiburo , de Linnaeus, figuré par Marcgrave et
reconnoissable à sa tête cordiforme.
Sous la dénomination de zygœna Blochii , le même savant a
considéré comme une espèce particulière , un poisson repré-
senté par Bloch ( 117), et qui a les narines placées bien plus
près du milieu et la deuxième dorsale plus voisine de la cau-
dale. (H. C.)
ZYGÉNIDES. {Entom.) C'est le nom donné par M. Latreille
à la troisième tribu des insectes lépidoptères, dits crépuscu-
laires, qui comprend en particulier les zygènes. Il les dis-
tingue en deux groupes, d'après la disposition des antennes,
qui sont simples ou à peine pectinées, et tout-à-fait en peigne,
au moins dans les mâles. M. Latreille rapporte à cette tribu
le genre Sésie et le genre Zjgène, qu'il subdivise en quatre
autres : /Egocère, Thjride , Zjgène proprement dit, et Syn-
tomide. A l'autre division de la tribu appartiennent le genre
Stygie et ceux qu'il nomme Procris, Atychie, Glaucopide et
Aglaope. (CD.)
ZYGIA. {Bot.) Cet arbre de Théophraste, paroît être, sui-
vant Lonicer et C. Bauhin, un érable à feuilles frisées, acer
laeinialum. P. Brov/ne avoit aussi fait un genre Zjgia, qui
6^4 ZYG
doit être réuni à VInga de Willdenow, et se rapprocher de
son inga marginata. (J. )
ZYGIA (Bot.), Browne, Jam., tab. 22, fjg. 3. Genre peu
connu, de la famille des légumineuses , qui est peut-être con-
génère du Mimosa bourgoni , Aubl., tab. 558. Son calice est
fort petit, à cinq crénehires; sa corolle tubuleuse, persis-
tante, à cinq dents. Il a seize élamines plus longues que la
corolle, réunies en tube à leur base; les anthères sont arron-
dies; l'ovaire supérieur; un style; un stigmate ; une gousse
alougée, comprimée, renfermant huit ou neuf semences. Cet
arbrisseau a les feuilles presque ailées, et les fleurs presque
disposées en épis. (Foin.)
ZYGIE, Zj'gia. ( £«iom.) Fabricius a désigné sous ce nom
de genre une espèce d'insecte coîéoptère, rapportée d'Egypte
par Forskal, et qui paroît appartenir à la famille des apaly-
tres, près des mélyres. Olivier dit Favoir trouvé à Bagdad.
(CD.)
ZYGIS, Diosc; Thymus zjgis, Linn. (Bot.) De Theis écrit
sans autorité Zigis, et le fait dériver de ziggos , the hum of
lees (abeilles), ce qui semble prouvé par le nom moderne de
la même plante , smare the deiiglit of bées. Ce nom convient
spécialement à une plante bien connue pour être ti'ès-aimée
de ces insectes, et que l'on suppose donnerson odeurou par-
fum au fameux miel du mont Hymète, où le thym abonde.
Indubitablement c'est une autre plante du même genre ou
de celui du Thipulea ou du Satureia, trouvés dans les mêmes
environs, qui contribue à donner ce parfum dans un aussi
haut degré ou peut-être à un degré approchant. Voyez Ser-
PVLI.UM et Thym. (Lem. )
ZYGIS. {Bot.) Ruellius et Clusius appliquent ce nom de
Dioscoride au serpolet sauvage. Linnœus le rapporte aussi à
un serpolet, qui est son tlijmus "ygis. ( J.)
ZYGNEMA. (Bot.) Agaidh, dans son Synopsis aîgarum, dé-
crit sous ce nom le genre de cryptogames que Vaucher a
établi, le premier, sous la dénomination de conjuguées, con-
jugata, et qui a été appelé conferva par M. De CandoUe. Nous
en avons exposé les caractères et fait connoitre les princi-
pales espèces àFarticle Conferves de ce Dictionnaire.
Le nom de zjgnema^ dérivé du grec, peut être traduit par
ZYG 62a
Jîlamens accouplés , et rappelle la manière dont se reproduisent
les plantes qui constituent ce genre.
Le Zjgnerna d'Aga^ràh a été adopté par Lyngbyeet la plupart
des botanistes- Agardh, dans son Sjnopsis, publié en 1817, ea
décrit dix espèces; mais depuis, dans son Sjslerna (1824), il en
porte le nombre a dix-neuf. Un nouveau genre, le Mougeotia,
est aussi créé par lui, et il y ramène, i.°le Conjugalaangulata^
Vauch. {Zygnema genujiexum, Agardh. , Syn., Lyngb.) ; 2.° le
Zygnema cornpressum , Lyngb., présumé être le Conjugata ser-
pentina, Vaucher. Ce dernier naturaliste avoit déjà formé de
ces deux conjugata un ordre particulier , fondésur la manière
dont les filamens anguleux et coudés s'anastomosent par leurs
angles, et produisent en ces points des petits corpuscules pro-
pagateurs , sorte de fructification. Agardh définit ainsi ses
genres Zygnema et Mougeotia :
1° Zygnema. Filamens articulés par l'effet des cloisons trans-
versales qui divisentleur tube intérieur, contenant des grains
(la matière colorante ou globuline) qui se disposent en étoile
ou en spirale: presque touteslesconji/gafa de Vaucher y rentrent.
2." Mougeotia. Filamens articulés, s'anastomosant en manière
de réseau , contenant des grains disposés sans ordre et des fruc-
tiiications rassemblées sur les angles du réseau.
Bory de Saint-Vincent réserva le nom de Zygnema. aux es-
pèces de conjugata de Vaucher chez lesquelles la matière
colorante est parsemée, à certaines époques, depoints hyalins;
mais remplissant la totalité du tube intérieur sans y affecter*
la disposition de filamens spiraux, jusqu'à l'instant de l'accou-
plement, oîi elle se condense en corpuscules linéaires. L'auteur
donne pour exemple le conjugata anguLata, Vauch., et une
autre espèce , le zygnema bullosa, figurée sous le n.° 1 1 de l'une
des planches des arthrodiées qui accompagnent le Nouveau
Dictionnaire classique. Les filamens de cette plante forment
un réseau.
D'après ces caractères, on peut juger quele Zygnema deBory
et le Mougeotia d'Agardh sont le même genre.
Le Salnuicis, dû également à M. Bory de Saint-Vincent, com-
prend une grande partie des espèces de conjugata de Vaucher:
îl est caractérisé parla matière colorante , disposée en lilets pai^-
semés de points hyaliiis, et affectant les figures les plus variées,
60. 40
Cy^O ZYG
mais (ouiours eu spirales jusqu'à l'instant où, par l'accouple-
ment, cette matière s'oblitère, passe des articles d'un filament
dans ceux d'un autre , et forme , dans chaque article , une seule
gemme. Le Conferva jugalis ou nitida , Muller, peut en être
considéré comme le type. Une autre espèce, le salrnacis nitida,
Bory, représentée fig. lo de l'une des planches des arlhro-
diées qui accompagnent le Nouveau Dictionnaire classique
d'histoire naturelle, est également figurée n.° i , planche n ,
cahier 4g de l'atlas du présent Dictionnaire. l.eSalwacis est le
'Zrgnema nilidum , Lyngb., et le Conjtigata princeps , Vauch.;
les figures citées représentent le mode d'accouplement des fila-
mens, et les diverses dispositions delà globuline ou matière
colorante dans l'intérieur des tubes. A la planche 5 , fig. i , du
cahier 49 de l'atlas de ce Dictionnaire, est représenté le Sal-
rnacis quinina, Bory, ou Zjgnema quininum, Agardh , Lyngb. ;
le Conjugata porlicalis , Vauch., est décrit à l'article Co.NtERvts
(voyez ce mot). Ainsi, de ce qui vient d'être exposé, on peut
conclure q'>e le Salrnacis, Bory , répond au Zjgnema d'Agardh.
Les genres Zj'gnema et Salrnacis de Bory, sont réunis à ses
Leda (où rentre le Zjgnema hipunctatum, Lyngb.) et à ses
Tendaridea. Pour composer sa tribu des conjuguées dans la fa-
mille des arthrodiées, où il place des êtres qui, quoique con-
fondus long-temps avec les végétaux , semblent devoir consti-
tuer un groupe particulier entre le règne végétal et le règne
animal.
Link ( Hort.phjs. Berol. , p. 4 ), avant Agardh et Bory, a di-
visé le Conjugata de Vaucher en trois genres, savoir :
1. Le Globulina, qui rcpoinl au second ordre des conjugata ,
Vauch. ; il renferme les espèces chez lequelles la matière co-
lorante prend la forme de globule et d'étoile.
2. Le Conjugata, dont la matière colorante est éparse, et au-
quel Link rapporte les conjuaata du troisième ordre de Vau-
cher, qui représentent le Mougeotia d'Agardh.
0. Le Spirogjra qui contient les espèces du ])remier ordre des
conjugata, chez lesquelles la matière colorante se dispose en
spirale. Curt Sprengel (>S|sf. veget.) , loin d'admettre le genre
établi sur les Con/wij'a/iï , en limite considérablement les espèces.
Sous le nom de Zjgnema, il n'en décrit que sept, et dans une
seule le Zygnema stellatiim , il confond , sans critique, huit ou
ZYG 627
dix espèces de Conjugata de Vauclicr ou de Zygnema des au-
teurs : d'autres espèces offrent des exemples à peu près pareils.
Ces changemens , qu'il admet sans les motiver, ne semblent
])oint devoir être admis.
A l'artitle Conferve de ce Dictionnaire, les caractères du
genre Conjugata de Vaucher ou Zygnema ont été exposés ;
l'on a cité quelques espèces comme exemples, mais leur sy-
nonymie'doit être complétée ainsi qu'il suit :
1 ." Le Conjugata princeps ,Vauch. ; Zygnema nitidum , Agardh,
Sjynops. alg., p. 98 ; Lyngb. . Jlydroph., 172, pi. 69 ; Salmacis ni-
tida, Bnry. (Voyez atlas de ce Dictionnaire, n." 49, pi. 2 ,
2.° Le Conjugata porticalis , Vaucher ; Zygnema quininum ,
Agardli , Lyngb., var. C ; Salmacis quinina, Bory. (Voyez atlas
de ce Dictionnaire , cahier 49, pi. 3 , lig, 18.)
3." Le Conjugata lulescens , Vaucher; Zygnema cruciatum ,
Lyngbye , var.
4.° Conjugata cruciata ,Viiuch. ; Zygnema cruciatum , Agardh ,
Lyngbye.
S.° Conjugata angulata^Vauch.; Zygnema g enujlexu m, Agardh,
Bory. (Voyez l'atlas du Dictionnaire des sciences naturelles,
n.''49, pi. 2,fig. 2.)
La figure 3 , planche 2 , du cahier n.° 49 , de l'atlas de ce
Dictionnaire, représente le Zygnema compressa, Lyngb., ou
Mougeolia compressa d'Agardh , qui le soupçonne être le Con-
jugata scrpentina, Linn. ,Vauch. (Lem.)
ZYGODACTYLES. {Ornith.) Sous ce nom, M. Temminck
a établi un ordre d'oiseaux ayant deux doigts soudés en avant
et deux en arrière, et qui répond à l'ordre des grimpeurs de
Linné et de M. Cuvier. ( Ch. D. et L. )
ZYGODON, Accouplette. {Bot.) Genre de la famille des
mousses , établi par Hooker et adopté par Nées , Bridel , etc. ;
il est caractérisé par son périslome double, l'extérieur à seize
dents réunies deux à deux, fortement adhérentes et un peu
réfléchies en dehors ; péristome intérieur composé de huit cils,
repliés en dedans et horizontaux; capsules régulières; coiffe
lisse, cuculliforme.
Ce genre offre des fleurs monoïques ou dioïques et ter-
minales : elles contiennent six à dix et plus d'anthères,
628 ZYG
entremêlées de paraphyses filiformes frès- nombreux dans les
fleurs femelles.
Les espèces sont peu multipliées, et présentent le port des
gymnoslomum ou celui des orthotrichum ; elles ont beaucoup
d'aflinité avec ces genres, et en font très-bien le passage,
ayant le port et la coiffe du Gymnostomum , et la capsule et
le périslome ^eV Orthotrichum; leurs tiges, droites, un peu ra-
meuses, sont garnies de feuilles marquées d'une nervure mé-
diane, tortillées dans la sécheresse: les pédicellessont alongés ;
les capsules droites, oblongues, sillonnées, lorsqu'elles sont
sèches. Ces mousses forment des gazons et des touffes sur les
arbres , quelquefois sur les rochers ou bien sur la terre. Bridel
en décrit trois espèces, dont deux sont d'Europe et une croit
dans rinde.
1. LeZYGonoN conoÏde : Zygodon conoideum , Hook. et Tayl.,
Musc. brit. , p. 71 , pi. 3i ; Zj'godon conoideus , Bridel , Brjol.
«niV. , 1 , p. 691 ; Zjgod. conoides , Schwaeg. , SuppL, 2 , p. i58,
pi. 1 56 ; Amphidium pulvinatum , Nées, in Sturni. VL germ., 2 ,
p. 17; Funk , Moostasch. , p. 33 , pi. 22 ; Gagea compacta,
Reddi, Raccot., dec. 2; Brjum conoideum, Dicks. , Fasc.crjpt. ,
p. 9 , pi. 1 1 , fig. 2 ; Mnium conoideum , Smith , Engl. bot. , pi.
12^9. Tige droite, longue de six lignes, un peu rameuse, très-
garnie de feuilles presque imbriquées, droites, planes, très-en-
tières, ondulées et un peu tortillées lorsqu'elles sont sèches;
pédicelle terminal, droit, jaunâtre, long de six lignes; cap-
sule obovale ou oblongue; opercule convexe, terminé en un
bec oblique. Cette espèce se trouve , au printemps, sous les
arbres en petits coussinets compactes , d'un a ert foncé , presque
noir. Elle croit en Angleterre, en Allemagne, en France, et
en Italie. M. Hookcren possède des échantillons rapportés de
risle-de-France, et dont les feuilles sont plus larges. Schwœg-
richen et Bridel avoient d'abord compris cette plante dans
leur genre Gjmnocephalus. M. Arnotl ( Mém. de la Soc. d'hist.
nat., Paris, 2 , p. 265 ) considère le Gagea compacta de Reddi
comme V Ampltidium pulnnatum , Nées , et en fait une variété
distincte.
2. Le Zygodon vert: Zygodon viridiisimus ,'Br\àe\ , Brjol.
Univ., 1 , p. 5g2; Gymnostomum viridissimum ,ï{ook. et Tayl.,
Musc, brit., p. 10, pi. 6; Dicranum viridissimum , Smith, Brit.,
ZYG 629
3 , p. 1224; Bryum viridissîmum , Dicks. , Fase. erfpt., 4, p. g,
t. 10 , fig. 18 ; Bryum Forsteri, Dicks., loc. cit. , 3 , pi. 7 , fig. 8
Grimmia Forsteri, Smith, FI. hrit. , 3 , p. 1196; Engl. bot., p\.
2228. Tige longue de deux pouces, divisée en quelques ra-
meaux fastigiés , garnis de feuilles nombreuses , denses , larges
et lancéolées, pointues, un peu réfléchies et un peu tordues à
l'état sec, d'un beau vert dans leur jeunesse, mais d'un brun
ferrugineux dans l'âge avancé ; pédicelle terminal droit ,
long de six lignes environ , contourné et d'un brun pâle:
capsule droite, ovale ou oblongue, brune, à ouverture res-
serrée; opercule convexe, prolongé en un bec court courbé.
Cette espèce ressemble à la précédente ; mais elle est plus ro-
buste. Elle croît dans les pâturages, sur les troncs d'ai'bres, les
souches desséchées , et les murs. Elle forme des gazons d'un vert
foncé. On la trouve en Ecosse, en Irlande, en Angleterre,
en Italie, sur le mont Marius à Rome. Le péristomc de cette
mousse n'ayant pas été décrit, il n'est pas certain que cette
plante doive rester dans ce genre.
Le Zjgodoii obtusifolius de Schwœgr'ichcn {Suppl. , 2, pi. 106 ;
Hook. , Muse. exot. , 2 , pi. 169 ), est une mousse qui croît dans
le royaume de Napoul , dans les Indes orientales. Sa tige est
rampante, rameuse, à rameaux fastigiés; ses feuilles sont
lâches, imbriquées, Hgulées, très- obtuses ; ses capsules alon-
gées, pyriformes; son opercule est conique, acuminé.
On rapporte à ce genre, et comme troisième espèce, le
Codonoblepharum Menziesii , Schwaegr. , Suppl., 2, pi, iSy,
dont Hooker et Greville ont fait une variété alongée du Zy-
godon conoideum. Dans cette espèce le péristome interne est
composé de seize cils au lieu de huit. Bridel conserve le genre.
(Lem.)
ZYGOPHYLLÉES. [Bot.) Dans notre première distribution
des familles de plantes nous avions établi une famille des ru-
tacées, divisées en trois sections , dont la première renfermoit
leZjygophjllum, et quelques genres ayant avec lui une grande
affinité. M. R. Brown , sans la déplacer, en a fait une famille
distincte sous le nom dezygophyllées, que d'autres ontadoptée.
M. Adrien de Jussieu , dans son travail sur les rutacées, l'a
présentée comme une section de cette grande famille. Ce
changement de nom est peu important, pourvu que la série
63o ZYG
ne soit pas interrompue , et riès-lors nous avons continué dans
ce Dictionnaire a présenter les zygophyllées comme première
section des Rutacées , tom. XLVI, pag. ^^63. (J.)
ZYGOFHYLLUM. (Bot.) Voyez Fabagelle. (Poii;.)
ZYGOTRICHIA, Tra/^ecu/um. (Bof.) Genre de plan tes crypto-
games de la l'amille des mousses, établi par Bridcl , pour placer
le Barbula leucostoma de Rob. Brown , in Parry's Vojage, App. ,
p. 2C|8 ; ou Zjygotrichia leucostoma , Br'del , Bryol.univ., i , p. 621
et 821. Cette mousse a été recueillie, par le docteur Sabine,
dans File Melleville , dans le nord de l'Amérique ; elle se dis-
tingue par sonpérislome sin^ple, à trente-deux dents filiformes,
rapprochées par paires, adhérentes depuis leur base jusqu'au
milieu p:ir des cils transverses, mais libres dans le haut, avec
l'extrémité tordue.
Là tige de celte mousse est droite, un peu rameuse, gar-
nie de Ceuilles ovales, lancéolées, un peu uiucronées, très-en-
tières, un peu roulées; le pédicelle est terminal, droit, soli-
taire, lisse, brun; la capsule, cylindrique, droite, et l'oper-
cule conique.
Ce genre tient le milieu entre le Barbula et le Didymodon.
Bridel présume que quelques espèces de barbula, dont le pé-
ristome n'est pas bien connu, et de didymodon dont les dents
du péristome sont réunies intérieurement comme dans le Zj-
gotrichia, pourront lui être rapportées. (LeiM.)
ZYMBANE.(L'o<.) M. Caillaud dit que dans la Haute-Egypte
ce nom est donné, dans la langue des Païens, au gingembre,
amomum zingiber, qui est le guinabj des Arabes. ( J. )
ZYMOLOGÏE ou ZYMOÏECHNIE. [Chim.) Les anciens chi-
mistes donnaient ce nom à la partie de la chimie qui traite
des fermentations. (Ch.)
ZYMUM PORHONA, Jussieu. [Bot.) Voyez Tristellateia.
(Lem.)
ZYSEL. [Mamm.) Nom polonois du spermophile souslik.
(Desm.)
ZYSELE. (Ornith.) Nom du tarin, cité dans l'Encyclopédie
méthodique. ( Ch. D. et L.)
ZYTHl A. ( Bot. ) Genre de plantes cryptogames , de la famille
des champignons et de la division de pjrenomjycetes , dans la
méthode de Pries, division qui représente la famille des hy-
ZYT C3i
poxylëes. Dans ce genre, le caractère est donné par le pé-
rilhéciuni membraneux, libre, renfermant des sporidies mu-
queuses, qui finissent par se déchirer irrégulièrement, et qui
sont agglutinées sous la forme d'un globule. L'auteurannonce
qu'il rapporte à ce genre une j)artie des espèces de sphœro-
nema , décrites dans son Systema mycoLoa'icum ; mais il ne les
cite pas. Il ne laisse dans le sphœronema que les espèces dont
les périlhéciums sont cornés, superficiels, quoique enfoncés
dans le thallus, contenant chacun un petit sac très-mince, ren-
fermant des sporidies muqueuses, qui se déchirent ensuite et
s'agglomèrent en un globule solide. Les \raies sphœronema sont
noires, tandis que les-)Z/aa sont colorées. (Lem.)
ZYTHON. (Bot.) Dioscoride et Pline désignent sous ce nom
la bière faite avec de Torge. (J.)
FIN DU SOIXANTIEME VOLUME.
STRASBOURG, de l'iuiprinierie du F. G. I evravlt, jinpr. du Rc
OUVRAGES NOUVEAUX
Que l'on trouve chez les mêmes libraires à Strasbourg et à Paris,
et à la Librairie Parisienne à Bruxelles.
LES AGES DE LA NATURE ET HISTOIRE DE L'ES-
PECE HUMAINE , par le conile DE LACÉPÈDE; 2 \o\.
ii)-8."
COURS ÉLÉMENTAIRE DE GÉOGNOSIE fait au dépôt
de la guerre par M. Rozet; i vol. in-8."
CENTURIE ZOOLOGIQUE, ou Choix d'animaux rares, nou-
veaux ou imparfaitement connus; enrichi de planches oiigi-
nales dessinées par M. Prclre, gravées et coloriées avec le plus
grand soin^ et accomjjagnées d'un texte descriptif j par R, P,
Lesson.
Il paraît par mois une livraison de 5 planches grand in-8.°
DESCRIPTION DES COQUILLES FOSSILES DES EN-
A IRONS DE PARIS, par G. P. DESHAYES.
36 livraisons ia-4°j de 2 à 3 feuilles de texte, avec 4^5
planches. Il a paru i4 livraisojos.
NOUVEL HERBIER DE L'AMATEUR, contenant la des-
cription, la culture j Tliisloire elles propriétés des piaules rares
et nouvelles cultivées dans les jardins de Paris; par M. LOI-
SELEUR - DeSLONGCHAMPS ; avec iîgurcs peintes d'après
nature.
Col ouvrage paraîtra tous les naois par livraisons de 6 planches
f^ravces et coloriées, accompagnées d'un texte. Trois livraisons
sont en vente.
NOUVEAU MANUEL DE L'ANATOMISTE , comprenant
la description sitccincte de toutes les parties du corps humain
et de la manière de les préparer; suivie de préceptes sur la
conrectioi) des pièces de cabinet et sur leur conservaîion; par
E. A. LirTli; i vol. in-8.% avec planches.
NOUVEAU RECUEIL DE PLANCHES COLORIÉES
D'OISEAUX , pour scrrir de suite et de complément aux
Planches enluminées de Bnitbn . etc. ; publié par C. P.-TEM-
MiNCK et Meïffrei\-Lai:gier.
L'ouvrage aura 90 livraisons; 85 sout publiées.
TRAITÉ D'ORNITHOLOGIE, ou Description dc.«: oiseaux
réunis dans les principales collections de France, dédié à
M. le docteur Duméril ; par R, P. LESSONJ i fort volume
in-8.° de 65o à 700 pages, enrichi de 120 planches gravées.
L'ouvrage paraîtra en 8 livraisons de 5 feuilles avec i5 plan-
ches, qui se succéderont de mois en mois. Deux livraisons sont
en vente.