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Full text of "Dictionnaire des sciences naturelles, dans lequel on traite méthodiquement des différens êtres de la nature, considérés soit en eux-mêmes, d'après l'état actuel de nos connoissances, soit relativement à l'utilité qu'en peuvent retirer la médecine, l'agriculture, le commerce et les artes. Suivi d'une biographie des plus célèbres naturalistes"

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DICTIONNAIRE 


DES 


SCIENCES  NATURELLES 


D. 


EQULL 


..:.     I.'.AITE   MéTHOIMQUEMKKT   DES    DIFrtr.KNS    fTr.Ls    .,C   LA  NATURE, 
CONSinÉKhS  son-    en    EVX- mêmes,   i>\\ylU  ^  l'i  ..Vl  IVl,!.    DE  K03 

rc^^0TSSAN>-■     ,   'Oir  r  ;,:.Aiiv  f.:,:  ~  M  A   l'LiiMTH  (^  :'l--  rnuvENT 

Xi     Kl    LAMEI^ECUNEjJu'AGillCLLTUf.E,  LE  C031MERCL  KT  LES  ARTS. 

SUIVI   D'UNE   BIOGRAPHIE   DE^   IlUS    CÉLÈBRES 
NATURAUSTES. 


PAR 

Plusieurs  Professeurs  du  Jardin  du  Roi  et  des  principales 
Écoles  de  Paris. 

T03ÏE  SOIXANTIÈME, 


ZOOPH-ZYT. 


"F.  G.  Levraxjlt,  Éditeur,  à  STRASBOURG, 
et  rue  de  la  Harpe,  ,N.°  81,  à  PARIS. 
Le  Normant,  rue  de  Seine,  N.**  8,   à  PARIS. 
i83o. 


LIBRARY     OF 


ie85-IQ56 


îpictiomtair^  îr^0  Sdcnce^  naturilUe. 


AVIS    A    MM.    T,ES   SOUSCRIPTEURS. 

Le  60'  volume  de  texte  et  les  60*  et  61*  cahiers  de  planches 
forment  la  dernière  livraison  du  Dictionnaire  des  sciences 
naturelles.  Le  corps  de  l'ouvrage  est  complet. 

Il  ne  reste  à  livrer  que  les  tables  nécessaires  pour  la  clas- 
sification me'thodique  de  V atlas ,  plus  deux  planches  com- 
plémentaires. Ces  tables  sont  sous  presse  j  l'éditeur  les  four- 
nira gratuitement ,  ainsi  que  les  deux  planches ,  à  la  fin  du 
mois  de  juillet  prochain^  MM.  les  souscripteurs  qui  ne  les 
auraient  point  reçues,  pourront  les  réclamer  à  l'éditeur  en 
représentant  cet  avis. 

L'éditeur  croit  pouvoir  affirmer  que  le  Dictionnaire  est 
de  tous  les  ouvrages  de  ce  genre  le  plus  complet^  il  suffira 
de  quelques  volumes  de  supplément  pour  le  mettre  au  cou- 
rant de  la  science  ;  et ,  sur  le  désir  exprimé  par  la  plupart 
des  souscripteurs,  l'on  s'occupe,  dès  ce  moment  même,  de 
la  réunion  des  matières  nécessaires  à  ce  nouveau  travail. 

La  Biographie  des  plus  célèbres  naturalistes ,  annoncée 
sur  le  titre  du  Dictionnaire,  formera  un  ouvrage  distinct  en 
4  volumes  in-8°,  qui  paraîtront  de  quatre  en  quatre  mois, 
à  partir  du  1"  août  prochain  ,  et  seront  présentés  à  MM.  les 
souscripteurs.  Quoique  imprimés  en  petits  caractères  sur 
deux  colonnes,  ces  volumes  resteront  au  prix  de  6  francs 
pour  ceux  des  souscripteurs  qui  les  recevront  dans  le  courant 
de  la  présente  année  i83o;  passé  ce  délai ,  le  prix  de  l'ou- 
vrage complet  sera  de  Si  francs. 

Paris,  le  20  juin  iS5o. 


^  ■? 


DICTIONNAIRE 


DES 


SCIENCES  NATURELLES. 


TOME  LX. 


ZOOPH=ZYT. 


Le  nombre  cP exemplaires  prescrit  par  la  loi  a  été 
déposé.  Tous  les  exemplaires  sont  re\^êtus  de  la  signature 
de  rédiieur. 


DICTIONNAIRE 


DES 


SCIENCES  NATURELLES 


DANS    LEQUEL 

ON  TRAITE  MÉTHODIQUEMENT  DES  DIFFÉREN3  ÊTRES  DE  LA  NATURE, 
CONSIDÉRÉS  SOIT  EN  EUX-MÊMES,  d'aPRÈS  l'ÉTAT  ACTUEL  DE 
NOS  CONNOISSANCES  ,  SOIT  RELATIVEMENT  A  l' UTILITÉ  Qu'eN 
PEUVENT  RETIRER  LA  MÉDECINE,  l'aGRICULTURE  ,  LE  COMMERCE 
ET    LES    ARTS. 

ISUm  D'UNE  BIOGRAPHIE  DES  PLUS  CÉLÈBRES 
NATURALISTES. 

Ouvrage  deslîné  aux  médecins,  aux  agriculteurs,  aux  commerçans, 
aux  artistes,  aux  manufacturiers,  et  à  tous  ceux  qui  ont  intérêt  à 
connoître  les  productions  de  la  nature,  leurs  caractères  génériques 
et  spécifiques,  leur  lieu  natal,  leurs  propriétés  et  leurs  usages. 

PAR 

Plusieurs  Professeurs  du  Jardin  du  Roi ,  et  des  principales 
Ecoles  de  Paris. 

TOME  SOIXANTIÈME, 


F.  G.  LevrAult,  Editeur,  à  STRASBOURG, 

et  rue  de  la  Harpe,  N."  81,  à  PARIS. 

Le  NoRMAîfT,  rue  de  Seine,  N.''  8,  à  PARIS. 

l83o. 


Liste  des  Auteurs  par  ordre  de  Matières. 


Physique  générale. 


M.    LACROIX,   me 


l'Acadëmie  des 
au     Coll<fge     Je 


France.    (  L.  ) 


Chir 


M.  CHEVREUL,  Membre  do  l'Académie  des 
sciences,  professeur  au  Collège  royal  de 
Cbailemagne.    (Cb.) 

Minéralogie  et  Géologie. 

M.  Alex»nd.  BRONGMART,  membre  de 
rAcadcmic  royale  des  Sciences,  professeur 
de  Minéralogie  au  Jardin  du  Roi.  (  B.  ) 

M.  BROCHANT  DE  VILLIERS,  membre 
de  l'Académie  de»  Sciences.  (  B.  de  V.) 

M.  DEFRANCE,  membre  de  plusieurs 
Sociétés  savantes.   (  D.  F.) 

Botaniijue. 

M.  DESFONTAINES,  membie  de  l'Académie 
♦       des  Sciences.    (Uesf.  ) 

M,    DE    JUSSIEU,    membre   de    PAc.-idé 
des  Sciences,  prof,  au  Jardin  du  Roi.  (J  ) 

M.  MIRBEL,  membre  de  l'Académie  des 
Sciences,  professeur  à  la  Faculté  des 
Sciences.    (B.  M.) 

M.  HENRI  CASSINI ,  associé  libre  de  l'Aca- 
démiedes  Sciences,  membre  étranger  de  la 
Société  Llnnéenne  de  Londres.  (II.  Cass.  ) 

M.  LEMAN,  membre  de  la  Société  pbilo- 
matique  de  Paris.  (Lem.  ) 

M.   LOISELEUR   DESLONGCHAMPS 

Docteuren  médecine,  membre  de  plusieurs 
Sociétés  savantes.  (  L.  D.  ) 

M.  MASSEY.  (Mass.) 

M.  POIRET,  membre  de  plusieurs  Sociétrs 
savantes  et  littéraires,  continuateur  d 
l'Encyclopédie  botanique.   (Poir.) 

M.  DE  TUSSAC,  membre  de  plusieui 
Sociétés  savantes,  auteur  de  la  Flore  des 
Antilles.  (De  T.) 


Zoologie  générale,   Analomie  et 
Phjsiologie. 
M.    G.  CUVIEU,    membre  et  secrétaire  per- 
pétuel de  r.\cadémie  des  Sciences,  prof.au 
Jardin  du  Roi ,  etc.  (G.  C.  ou  CV.  ou  C.) 
M.  FLOURENS.  (F.) 

Mammifères- 
M.  GEOFFROY  SAINT-HILAIRE,  membre 
de  l'Académie  des  Sciences ,  prof,  au  Jardin 
du  Roi.  (  G.  ) 

Oiseaux. 

M.  DUMONT  DE  S.r«  CROIX,  membre  de 
plusieurs  Sociétés  savantes.    (  Cb.   D.) 

Reptiles  et  Poissons. 

M.   DELACÉPÈDE,  membre  de  l'Académie 

des  Sciences ,  prof,  au  Jardin  du  Roi.  (L.L.) 

M.  DU.VIÉRIL,  membre  de  l'Académie  des 
Sciences  ,  professeur  au  Jardin  du  Roi  et  à 
l'École   de  médecine.  (  C.  D.) 

M.  CLOQUET,  Docteur  en  médecine.  (H.C.) 

Insectes. 
M.    ULMÉRIL,    membre  de  l'Académie  des 

Sciences  ,    professeur   au  Jardin  du  Roi  et  à 

l'École  de  médecine    (CD.) 

Crustacés. 
M.  W.  E.  LEACH  ,  membre  de  la  Société  roy. 
de  Londres,   Correspond,  du  Muséum  d'his- 
toire naturelle  de  France     (  W.  E.  L.) 

M.  A.  G.  DESMAREST,  membre  lilnlalre 
de  l'Académie  royale  de  médecine,  profes- 
seur a  l'école  royale  vétérinaire  d'Alfort, 
membre  correspondant  de  l'Académie  des 
sciences  ,    etc. 

Mollusques,   p'ers  et  Zoophjtes. 

M.  DE  BLAINVILLE,  membre  de  l'Académie 
des  Sciences ,  professeur  ii  la  Faculté  des 
Sciences.  (DeB.) 


M.   TURPIN,    naturaliste,    est    chargé   de 
l'e.vécution  des   dessins   et  de  la  direction  de 
la   gravure. 
MM.    DE    HUMBOLDT     et     R.AMOND    donneront    ((uelques    articles    sur    les     objets 


nouveaux    qu  i 


Is    ont    observé» 


leurs  voyages,  ou  sur  les  sujets  dont  ils  se  sont 
plus  particulièrement  occupés.  M.    DE   CANDOLLE  nous  a    fait  la   même   promesse. 

M.  PRÉVÔT  a  donné  l'article  Océan;  M.  VALEiNCIENNES  plusieurs  articles  d'Orni- 
tbologie;  M.  DESPORTES  l'article  Pigeon  domeUirjtie ,  et  M.  LESSON  l'article  P/ucier, 

M,  F.  CUVIER,  membre  de  l'Académie  des  sciences,  est  chargé  de  la  direction  géné- 
rale de  l'ouvrage,  et  il  coopérera  aux  articles  généraui  de  zoologie  et  à  l'histoire  des 
mammifères.    (F.    C.  ) 


DICTIONNAIRE 

DES 

SCIENCES  NATURELLES. 

zoo 

^OOPHYTES,  Zoopliyta.  Sous  cette  dénomination  complexe, 
qui  signifie  des  animaux-plantes,  ou  qui  ont  quelque  chose 
des  végétaux  ,  nous  comprenons  réellement  les  animaux  qui , 
n'ayant  plus  pour  caractère  d'être  bilatéraux,  ne  sont  pas  sus- 
ceptibles d'être  partagés  en  deux  côtés  similaires  ,  situés  à 
droite  et  à  gauche  du  plan  sécant ,  qui  passeroit  dans  la 
longueur  du  corps,  et  dont  toutes  les  parties  peuvent  être 
rapportées  à  ce  plan;  mais  chez  lesquels,  au  contraire,  elles 
sont  disposées  d'une  manière  plus  ou  moins  régulière  autour 
d'un  point  pris  comme  centre,  ou  de  l'axe  du  corps:  ce  qui 
les  a  fait  comparer  quelquefois  à  des  fleurs,  dont  toutes  les 
parties  ont  aussi  cette  disposition.  C'est  de  là  que  Pallas  a 
tiré  la  dénomination  de  centrina,  qu'il  a  donnée  à  une  divi- 
sion de  ces  animaux,  et  qui  a  été  traduite  depuis  par  celles 
de  radiaires,  d'animaux  rayonnes  et  d'actinozoaires. 

Comme  nous  voici  enfin  arrivés  à  la  erminaison  du  Dic- 
tionnaire, nous  allons  faire  pour  ce  grand  groupe  d'ani- 
maux ce  que  nous  avons  déjà  fait  pour  les  malacozoaires 
et  pour  les  entomozoaires,  chétopodes  et  apodes,  c'est-à-dire 
que  nous  allons  en  traiter  d'une  manière  générale,  en  envi- 
sageant successivement  l'histoire  de  la  partie  de  la  science 
qui  s'occupe  de  ces  animaux,  leur  organisation,  leur  histoire 
naturelle,  et  enfin  leur  distribution  systématique,  jusqu'à 
rénumération  des  espèces  inclusivement.  Il  en  résultera  un 
lien  qui  servira  à  coordonner  tous  les  articles  du  Dictionnaire 
qui  ont  trait  aux  zoophytes,  en  même  temps  qu'il  nous  sera 
60.  1 


zoo 

possible  de  placer  convenablement  ceux  qui  auroient  été  ou- 
bliés,  ou  qui,  ayant  été  publiés  depuis  que  la  lettre  alpliabé- 
tique  qui  les  concerne  a  paru  ,  n'ont  pu  être  traités  à  leur 
place,  et  même  de  réparer  quelques  erreurs. 

Quoique  nous  soyons  assez  éloigné  de  considérer  comme 
appartenant  à  ce  type  tous  les  animaux  que  les  zoologistes 
les  plus  réceus  et  nous-même  y  avons  rangés,  nous  allons 
momentanément  les  envisager  comme  tels,  nous  proposant 
d'en  faire  la  distinction  dans  l'exposition  du  système  général. 

VHiatoire  de  la  zoophjlologie  ou  de  la  partie  de  la  zoo- 
logie qui  traite  des  animaux  zoophytes,  peut  être,  comme 
toutes  les  autres  parties  de  la  science,  part:igée  en  différentes 
époques,  caractérisées  par  les  ouvrages  systématiques,  à  me- 
sure qu'ils  ont  été  exécutés  sur  un  plan  nouveau;  plan  qu'ont 
adopté  un  certain  nombre  d'auteurs  copistes,  abbréviateurs, 
traducteurs,  et  qui  ont  eu  pour  base  des  travaux  plus  ou 
moins  spéciaux,  plus  ou  moins  étendus,  ayant  rapport  à  l'orga- 
nisation ,  à  la  physiologie ,  à  l'histoire  naturelle  on  à  la  distribu- 
tion systématique  des  espèces.  C'est,  en  elFet,  l'ordre  que  nous 
adoptons;  c'est-à-dire,  que  nous  intercalerons  les  travaux 
spéciaux  dans  l'exposition  des  travaux  d'ensemble  ,  qui  ont  eu 
pour  but  la  grande  division  des  zoophytes,  que  nous  consi- 
dérerons un  moment  comme  naturelle,  sauf  à  démontrer 
plus  tard  le  contraire. 

Ce  dernier  type  du  règne  animal,  que  l'on  ne  trouve  dé- 
signé sous  un  nom  collectif  que  par  les  zoologistes  anciens 
ou  par  les  plus  modernes,  Linné  et  son  école  les  ayant  re- 
portés ,  d'une  manière  presque  arbitraire,  dans  sa  grande 
classe  des  Vers,  étoit  beaucoup  trop  difficile  à  se  procurer, 
et  surtout  à  conserver,  et  même  à  observer  par  les  moyens 
ordiaaires.de  nos  sens,  pour  que  les  naturalistes  de  l'anti- 
quilé  aient  pu  s'en  occuper  d'une  manière  un  peu  étendue. 

Ainsi  Aristote  ,  qui  paroit  cependant  avoir  connu  des 
espèces  des  classes  principales  qui  le  constituent ,  n'a  jamais 
employé  le  mot  de  zoophytes  comme  nom  collectif  ou  au- 
trement, quoiqu'à  l'occasion  des  éponges  il  ait  dit  qu'elles 
tiennent  davantage  des  plantes  que  des  animaux,  et  qu'on 
peut  douter  si  ce  sont  des  animaux  ou  des  végétaux;  mais 
le  mot   complexe    de  zoophytes  ne  se   trouve  pas   dans  ses 


zoo  3 

ouvrages;  aussi  c'est  à  tort  que  quelques  auteurs  le  lui  at- 
tribuent. 

Je  ne  vois  pas  qu'il  ait  connu  les  animaux  que  nous  dési- 
gnons aujourd'hui  sous  le  nom  d''Hulothuries.  Il  emploie  bien 
cette  dénomination,  dont  l'étymologie  paroit  inconnue;  mais 
il  l'applique  à  des  êtres  qui  n'ont  pas  la  faculté  de  se  mou- 
voir, quoiqu'ils  ne  soient  pas  attachés;  ce  qui  fait  présumer 
qu'il  indique  par  ce  mot  les  actinies,  que  nous  allons  voir 
cependant  désignées  par  lui  sous  les  noms  à'acatephos ,  de 
hnide  ou  ortie,  et  qu'il  range  également,  en  effet,  parmi  les 
animaux  qui  tiennent  à  la  fois  de  l'animal  et  de  la  plante. 

Aristote  a,  au  contraire,  parfaitement  connu  les  oursins  et 
les  astéries ,  qu'il  désigne ,  les  premiers ,  sous  le  nom  de  hérissons 
de  mer;  les  secondes,  sous  celui  d'étoiles  de  mer;  mais  il  en 
a  fait  des  animaux  de  sa  division  des  testacés  :  rapproche- 
ment que  nous  verrons  avoir  été  admis  jusqu'à  la  fin  du 
dernier  siècle.  Du  reste,  il  en  distingue  très-bien  plusieurs  es- 
pèces: lesspatangues,  lesbrysses,  les  échinomètres,  qui  sont  les 
plus  grandes,  les  hérissons  de  mer  proprement  dits,  et  enfin 
une  plus  petite  espèce;  mais  je  ne  vois  pas  que  sa  distinction 
soit  établie  sur  des  caractères  suflisans  pour  qu'il  soit  possible 
de  reconnoître  aujourd'hui ,  d'une  manière  un  peu  certaine, 
les  animaux  dont  il  a  voulu  parler. 

Pour  les  étoiles  de  mer  ,  qu'il  énumère  dans  un  passage 
parmi  les  êtres  équivoques  entre  l'animal  et  !a  plante,  tandis 
que  dans  un  autre  il  les  range  parmi  les  testacés,  le  peu  qu'il 
en  dit  est  très-incomplet  et  assez  difficile  à  entendre. 

Les  méduses  paroissent  aussi  avoir  été  connues  d'Aristote  ; 
mais  il  les  confond  avec  les  actinies  proprement  dites,  sous 
la  dénomination  commune  d'orties  de  mer,  Acalèpheet  Knide, 
qui  signifie  ortie.  Ce  sont  encore  des  êtres  dont  la  nature  est 
équivoque  entre  la  plante  et  l'animal.  En  effet,  dit-il,  il  est 
de  l'animal  de  se  mouvoir  ,  de  se  diriger  vers  sa  nourriture 
et  de  sentir  ce  qu'il  rencontre,  ainsi  que  de  faire  servir  à 
sa  défense  les  parties  fermes  et  dures  de  son  corps;  mais  avoir 
une  organisation  très -simple,  s'attacher  facilement  aux  ro- 
chers, et  avoir  une  bouche  sans  orifice  apparent  qui  serve 
d'issue  aux  excrémens,  cela  tient  davantage  de  la  plante.  En 
d'autres  endroits  de  ses  ouvrages,  Aristote  donue  quelques 


zoo 

détails  d'organisation  et  de  mœurs  sur  ses  acalèphes.  Entre 
autres  choses,  il  dit  qu'il  y  en  a  qui  restent  fixés  sur  les 
rochers  et  autres  corps  submergés,  et  d'autres  qui  s'en  déta- 
chent; observation  qui  a  porté  un  assez  grand  nombre  d'au- 
teurs à  penser  qu'il  étoit  question  d'actinies  et  de  méduses, 
mais  cela  n'est  pas  hors  de  doute. 

De  tout  le  reste  des  animaux  qui  constituent  les  zoophytes 
des  zoologistes  modernes,  je  ne  vois  pas  qu'Aristote  en  ait 
connu  d'autres  que  les  éponges,  sur  lesquelles  il  donne  des 
détails  assez  étendus. 

Quant  aux  animaux  qu'il  appelle  polypes,  il  est  bien  connu 
que  ce  ne  sont  pas  ceux  que  nous  nommons  ainsi  aujourd'hui; 
mais  bien  nos  poulpes,  sur  lesquels  Aristote  a  laissé  de  bonnes 
observations. 

Il  n'est  pas  certain  que  son  Pneumon,  que  l'on  a  traduit  par 
poumon  marin,  soit  une  méduse,  comme  quelques  auteurs 
l'assurent,  et  non  pas  un  testacé. 

Pour  ses  téthyes,  il  est  évident  que  ce  sont  nos  ascidies. 

Pline,  comme  on  le  pense  bien,  n'a  pas  beaucoup  ajouté 
à  ce  qu'Aristote  avoit  dit  de  nos  zoophytes.  11  s'est  borné  à 
traduire  les  noms  grecs  d'oursins,  d'étoiles  de  mer,  d'orties, 
d'épongés,  par  ceux  d'ec/uni,  de  stellœ  marines,  à''urticœ  ma- 
rinœ  et  de  spongiœ,  sans  rien  ajouter  au  peu  qu'avoit  dit  Aris- 
tote. Il  n'a  pas  plus  que  lui  employé  le  terme  de  zoophytes, 
quoiqu'il  ait  très-bien  dit  que  ces  êtres  ne  sont  ni  des  plantes, 
ni  des  animaux;  mais  quelque  chose  d'intermédiaire. 

Elien  ne  s'est  pas  servi  davantage  de  cette  dénomination  de 
zoophytes  ou  d'animaux-plantes,  et  si  l'on  trouve  en  difTérens 
endroits  de  son  recueil  les  noms  de  hérissons,  d'étoiles,  de 
poumonsde  mer;  ce  n'est  qu'à  l'occasion  de  quelques  particula- 
rités tout-à-fait  insigniiianleset  même  complètement  erronées. 

Je  ne  vois  pas  qu'Oppien  ,  dans  son  poème  sur  la  pêche  , 
ait  rien  dit  de  plus  que  les  auteurs  qui  Tavoient  précédé. 

Sextus  Empiricus  pourroit  bien  être  l'auteur  qui,  le  pre- 
mier, ait  réellement  employé  l'expression  de  zoophytes;  mais 
il  ne  paroit  pas  que  ce  soit  pour  indiquer  les  êtres  qu'Aristote 
regardoit  comme  intermédiaires  aux  animaux  et  aux  végétaux , 
puisqu'il  dit  que  ce  sont  des  êtres  qui  se  trouvent  dans  les 
chemins  et  qui  se  produisent  par  le  feu. 


zoo  5 

Isidore  de  Séville  et,  beaucoup  plus  tard,  Albert-le-Grand 
ont  fait  usage  de  cette  expression  pour  les  véritables  zoo- 
phyfes;  mais  ils  n'ont  rien  ajouté  à  ce  que  les  anciens  nous 
ont  laissé  sur  l'histoire  naturelle  de  ces  animaux. 

Les  premiers  traducteurs  d'Aristote ,  Budée  et  Théodore 
Gaza,  durent  aussi  l'employer,  et,  depuis,  elle  a  été  générale- 
ment adoptée. 

"VVotton,  dans  l'ouvrage  fort  remarquable  qu'il  a  publié 
sur  les  animaux,  emploie  aussi  le  même  mot  pour  les  mêmes 
êtres.  En  effet,  ses  zoophytes  comprennent  les  téthyes,  les 
holothuries,  les  étoiles,  les  poumons  marins,  les  orties  de 
mer  et  les  éponges. 

Je  trouve  également,  dans  cet  auteur,  l'emploi  de  l'expres- 
sion purgamenta  maris  pour  une  division  d'êtres  dont  on  ne 
connoissoit  pas  les  rapports. 

Depuis  lors ,  tous  les  naturalistes  de  la  renaissance  des  lettres 
employèrent  la  dénomination  classique  de  zoophytes  ;  mais 
il  y  eut  toujours  quelque  incertitude  sur  l'application  qu'ils 
firent  des  noms  laissés  par  les  anciens  aux  objets  qu'ils  avoient 
sous  les  yeux.  En  outre  ils  rangèrent  parmi  les  zoophytes  des 
animaux  de  classes  toutes  différentes,  qu'ils  désignèrent  par  des 
noms  tirés  d'une  ressemblance  grossière  avec  des  êtres  terrestres. 
Ainsi  Belon  y  plaça  les  anatifes  ou  pouce-pieds  avec  les 
éponges,  les  holothuries  et  les  téthyes,  qu'il  paroît  avoir  fort 
mal  connues  et  confondues,  quoique  sa  téthye  fût  évidem- 
ment une  ascidie. 

Il  rangea,  au  contraire,  les  orties  de  mer,  dénomination 
qu'il  réserva  pour  les  actinies,  parmi  les  mollusques,  de 
même  qu'il  traita  des  oursins  et  des  étoiles  de  mer  parmi  les 
testacés  ou  ostracodermes,  toutefois  en  les  spécifiant  d'une 
manière  assez  complète. 

Ses  dejectamenta  maris  sont  encore  beaucoup  plus  hété- 
roclites, puisqu'elles  contiennent  les  néréides,  les  méduses, 
sous  le  nom  de  lièvres  marins,  et  sous  celui  de  poumon  ma- 
rin, hepar  marinum,  le  rémora,  qui  est  sans  doute  une  aplysie; 
le  priape  de  mer,  qui  paroit  être  une  holothurie,  et  enfin  les 
cymothoas,  sous  la  dénomination  à'asilus  ou  à'œslrus  marinus, 
des  larves  de  friganes,  les  arénicoles,  sous  le  nom  de  lombric 
marin,  et  jusqu'à  un  poisson,  l'hippocampe. 


^'  zoo 

Rondelet,  peu  de  temps  après,  en  adoptant  les  mêmes 
divisions,  fît  à  peu  prés  la  même  confusion;  mais  il  com- 
mença à  faire  connoître  quelques  espèces  nouvelles,  comme 
différentes  étoiles  de  mer,  des  genres  Ophiure  et  Euryale  j 
en  outre,  des  animaux  de  genres  tout-à-fait  nouveaux,  comme 
des  Pennatules,  des  Eschares  ,  des  Alcyoniens  sous  le  nom 
de  malum  insanum  marinum.  11  appliqua,  d'une  manière  défi- 
nitive, la  dénomination  d'holothurie  aux  animaux  que  nous 
connoissons  aujourd'hui  sous  ce  nom.  Cependant  il  en  plaça 
encore  une  espèce  parmi  les  orties  de  mer,  et  il  y  rapporta, 
au  contraire,  une  espèce  de  firole.  Il  en  distingua  nettement 
les  téthyes,  qui  sont  nos  ascidies  d'aujourd'hui;  il  appliqua, 
d'une  manière  définitive,  le  nom  d'orties  de  mer  libres  aux 
méduses,  et  celui  d'orties  de  mer  fixées  aux  actinies,  en  ap- 
puyant cette  distinction  de  figures' rcconnoissables. 

Ces  différentes  améliorations  furent  consignées  dans  le 
grand  Dictionnaire  de  Conrad  Gesner,  publié  pour  la  pre- 
mière fois  en  1604.  En  effet,  il  y  donna  une  table  synop- 
tique des  espèces  d'orties  de  mer  partagées  comme  l'avoit 
fait  Rondelet.  Les  oursins  et  les  étoiles  de  mer  sont  réunis 
parmi  les  testacés  ;  mais  les  eschares,  les  pennatules,  consti- 
tuent les  zoophytes  marins. 

Je  trouve  aussi  dans  cet  auteur  le  lobulaire ,  indiqué  et 
figuré  sous  le  nom  de  main-de-mer,  manus  marina. 

Dans  un  autre  ouv^rage  du  même  auteur  [de  Jig.  lapidum , 
pag.  36  ) ,  on  voit  paroitre  pour  la  première  fois  une  espèce 
de  gorgone  (G.  verrtic'csa),  dans  la  description  de  laquelle  il 
est  question  de  pores  ou  de  cellules  comme  contenant  un 
ver  à  beaucoup  de  pieds  [vermis  multipes). 

Je  noterai  aussi  que  cet  auteur  avoit  parfaitement  senti 
que  dans  cette  dernière  division  des  animaux  il  y  avoit  un 
ordre  de  perfectionnement  d'organisation  depuis  les  éponges, 
qui  sont  les  plus  voisines  des  plantes,  par  les  poumons  de 
mer  (alcyon),  les  holothuries,  les  téthyes,  et  d'autres  zoophytes 
plus  parfaits,  jusqu'aux  conques  que  précèdent  les  coquillages 
iinivalves. 

Aldrovande  nous  montre  peut-être  encore  mieux  que  Ges- 
ner l'état  de  la  zoophytologie ,  parce  que  sa  compilation  est 
méthodique.    On  y  voit   ces    êtres   former   la  dernière    di« 


/  zoo 

vision,  de  tout  le  règne  animal,  et  se  composer  des  actinies, 
sous  le  nom  d'orties  de  mer  fixées;  des  méduses  ,  sous  celui 
d'orlies  de  mer  libres;  des  alcyons,  Sous  la  dénominalion  cio 
poumons  marins  et  de  maliim  granaLurn ;  des  holothniies,  en  y 
confondant  une  firole;  des  ascirlies,  qu'il  nomme  télhyes,  en 
y  confondant  cependant  les  véritables  téthyes  de  M.  de  La- 
niarck;  des  pennatiiles  (penncr-  niarmœ)  ;  des  lobulaires,  sous 
le  nom  de  manus  marina,  et  probablement  des  espèces  encroû- 
tantes. 

Les  oursins  sont  définitivement  parmi  les  testâtes;  mais, 
par  une  singularité  assez  remarquable,  les  astéries  sont  pla- 
cées à  la  fin  de  la  division  des  insectes. 

Il  n'y  a  pas  de  division  pour  les  purgamenta  maris. 

Ici  se  termine  la  première  partie  de  l'histoire  de  la  zoo- 
phytologie,  où  l'on  voit  la  dénomination  dezoophyte  adoptée 
généralement  avec  l'idée  que  les  êtres  qu'on  rangeoit  dans  cette 
division,  étoient  intermédiaires  aux  animaux  et  aux  végé- 
taux, mais  elle  ne  renferme  encore  que  le  plus  petit  nombre 
des  êtres  que  les  zoologistes  y  ont  rapportés  par  la  suite. 

"Vers  le  milieu  du  siècle  où  l'ouvrage  d'Aldrovande  avoit 
fait  connoitre  l'état  de  l'histoire  naturelle  en  général,  parut 
un  des  ouvrages  les  plus  intéressans  pour  l'histoire  naturelle 
des  zoophyte"  ;  ouvrage  qui  commence  la  longue  série  de 
ceux  que  nous  devons  sur  le  même  sujet  aux  naturalistes 
italiens.  Je  veux  parler  de  l'Histoire  naturelle  de  Ferrante 
Imperato,  de  Naples.  Outre  un  grand  nombre  d'observations 
nouvelles  sur  des  animaux  vivans  qui  ont  été  rangés  depuis, 
quoique  à  tort,  parmi  les  zoophytes,  comme  les  vélelles  ,  on 
y  trouve  sur  les  coraux,  les  madrépores,  les  tubipores,  etc.,  les 
bases  de  l'opinion  généralement  adoptée  depuis  sur  la  nature 
véritablement  animale  de  tous  ces  corps  organisés;  mais  avant 
que  la  vérité  de  cette  opinion  fut  reconnue,  il  falloit  qu'ils 
eussent  été  successivement  placés  dans  les  deux  autres 
règnes. 

Les  anciens,  qui  avoient  une  connoissance  très-incomplète 
des  coraux ,  le  génie  d'Aristote  ne  leur  ayant  rien  laissé  à  ce 
sujet,  s'étoient  déterminés,  d'après  la  considération  seule  de 
la  forme  extérieure,  à  en  faire  des  végétaux,  d'où  les  noms 
de  Ijihophjton  ou  de  lithodendron ,  sous  lesquels  ils  furent  cou- 


8  ZOO 

nus  pendant  long-temps,  d'après  Dioscorlde.  Avant  lui  on  les 
trouve  désignés  par  les  dénominations  de  coralium ,  de  cura- 
lium,  et  enfin,  de  coralUum,  dont  l'étymologie  est  inconnue, 
dans  Théophraste,  Pline  et  Ovide. 

A  la  renaissance  des  lettres  les  commentateurs  nombreux 
de  Dioscoride  n'allèrent  guères  plus  loin  que  lui.  C'est  donc, 
à  ce  qu'il  paroît,  Imperato  qui,  le  premier,  entrevit  le  pas- 
sage graduel  des  coraux  aux  tubulaires ,  aux  madrépores,  et 
qui  reconnut,  comme  sur  ces  derniers,  le  caractère  animal 
se  prononcer  de  plus  en  plus,  au  point  qu'il  les  compare  aux 
vélellps.  C'est  aussi  dans  cet  auteur  original  que  l'on  trouve 
pour  la  première  fois  les  termes  de  pore,  madrépore,  millé- 
pore ,  rétépore,  tubipore,  ainsi  que  ceux  de  fungite ,  d'as- 
tréolites,  de  porpites,  etc.,  qui  depuis  ont  été  affectés  à  des 
formes  déterminées  ,  ce  que  nous  avons  nommé  des  genres. 
On  y  trouve  aussi  les  dénominations  d'alcyon  déjà  employée 
par  Dioscoride  ,  de  coralline ,  de  sertulaire  et  plusieurs 
autres,  qui  ont  été  adoptées  comme  désignant  des  genres  par 
les  zoologistes  modernes. 

Ces  germes,  semés  par  Imperato,  furent  cependant  long- 
temps enfouis ,  au  point  que  ,  dans  tout  le  cours  du  17.*  siècle , 
les  corps  organisés,  dont  il  avoit  signalé  l'existence  par  de 
bonnes  figures  et  par  des  dénominations  particulières,  furent 
regardés  comme  appartenant  au  règne  minéral,  ce  qu'il  fai- 
soit  lui-même,  par  exemple  par  Boccone.  Guisoni,  et  la  plu- 
part des  premiers  oryctographes,  ou  au  règne  végétal ,  comme 
on  le  voit  dans  les  ouvrages  de  Césalpin,  de  Bauhin ,  de  Lo- 
bel ,  de  Tournefort ,  de  Rai,  de  Morison  ,  de  Geoffroy  ,  etc. 
Malgré  cela,  ces  différens  auteurs,  tout  en  se  trompant  sur 
la  nature  des  coraux  ,  qu'ils  parfageoient  en  lithophytes  et 
en  kcratophytes ,  suivant  que  leur  partie  solide,  la  seule  qu'on 
connût,  étoit  calcaire  ou  cornée,  n'en  augmentèrent  pas 
moins  le  nombre  des  espèces  et  les  partagèrent  en  genres,  qu'ils 
s'efforcèrent  de  caractériser  d'une  manière  plus  nette.  C'est 
ainsi  que  les  corallines  et  les  sertulaires,  qu'ils  plaçoient 
parmi  les  mousses,  les  eschares,  les  alcyons  et  même  les  pen- 
jiatules,  dont  ils  faisoient  des  fucus,  furent  successivement 
et  assez  clairement  établis  en  genres  distincts. 

Dès  cette  époque  on  remarque  cependant  déjà  plusieur* 


zoo  9 

auteurs  qui,  comme  Boccone  et  Lluid  ,  soupçonnèrent  la 
nature  animale  de  quelques-unes  de  ces  productions.  Ainsi 
le  premier,  quoiqu'il  eût  voulu  que  le  corail  fût  une  pierre, 
et  non  pas  une  plante,  avoit  reconnu  ,  à  tort  peut-être,  que 
Valcyonium  asbestinum  étoit  une  ruche  d'animaux,  et  le  der- 
nier {Acf  a  anglica,  vol.  28,  p.  276)  avoit  pensé  que  la  tu- 
hulaire  indivise  devoit  être  regardée  comme  un  zoophyte. 
,  Ces  différens  faits  coïncidant  avec  l'époque  à  laquelle  la  clas- 
sification des  plantes  commençoit  à  prendre  ses  bases  sur  la 
considération  des  fleurs,  il  étoit  tout  naturel  que  Marsigli, 
probablement  éveillé  à  ce  sujet  par  l'opinion  des  apothicaires 
de  Marseille,  qui,  comme  nous  l'apprend  Boccone,  admet- 
toient  des  fleurs  pour  le  corail,  décrivit  comme  telles,  dans 
son  Essai  sur  la  mer,  les  polypes  qu'il  avoit  observés  dans 
l'alcyon  palmé,  dans  le  véritable  corail  et  dans  les  antipathes. 
Ainsi  l'opinion  des  botanistes  qui  réclamoient  tous  les  cor;iux , 
tous  les  polypiers  ,  comme  appartenant  au  régne  végétal  , 
parut  confirmée,  et  la  véritable  nature  de  ces  êtres  fut  encore 
inconnue  pendant  quelque  temps,  quoique  des  chimistes  eus- 
sent fait  l'observation  que  les  principes  qui  entroient  dans 
leur  composition  étoient  beaucoup  plus  animaux  que  végé- 
taux, et  que  Marsigli  lui-même  eût  fait  l'observation  que  les 
fleurs  du  corail  disparoissoient ,  quand  on  le  mettoit  dans 
l'eau  douce  ou  quand  on  le  retiroit  tout-à-fait  de  l'eau;  aussi 
le  moment  étoit  arrivé  où  ils  alloient  passer  définitivement 
dans  le  régne  auquel  ils  appartiennent,  quoique  en  1700 
même  Tournefort  ait  encore  publié  un  mémoire  pour  dis- 
tinguer les  plantes  marines  des  plantes  maritimes,  et  dans 
lequel  il  se  sert  de  la  manière  dont  il  suppose  que  croissent 
les  madrépores,  pour  établir  son  opinion  sur  la  germination 
et  la  végétation  des  pierres.  Du  reste  il  décrit  et  figure  même 
assez  bien  dans  ce  mémoire  la  fongie  bonnet  de  M.  de  La- 
marck  et  deux  espèces  de  gorgones  sous  le  nom  de  lithophyton. 
Réaumur  lui-même  publia  encore  en  171^7  un  mémoire  pour 
expliquer  comment  des  corps  pierreux  peuvent  végéter ,  en 
supposant  que,  dans  le  corail,  par  exemple ,  il  n'y  avoit  que 
l'écorce  seule  qui  végéioit  et  qui  formoit  une  tige  en  dépo- 
sant les  grains  rouges  dont  elle  étoit  remplie. 

RuDiph,  qui  avoit  eu  l'occasion  d'examiner  un  grand  nom- 


'«  zoo 

bre  de  coraux  vivans  dans  l'archipel  Indien  ,  où  ils  sont  ré- 
pandus avec  profusion  ,  ayant  établi  une  division  particu- 
lière pour  les  zoophytes,  fut  peut-être  le  j^remier  qui  démon- 
tra la  nature  animale  de  beaucoup  d'espèces  de  ces  préten- 
dues plantes;  mais  ce  ne  fut  réellement  qu'en  1727  que 
Réaumur  lit  connoitre  à  l'Académie  des  sciences  la  décou- 
verte célèbre  faite  par  Peyssonell  dans  la  Méditerriinée ,  soit 
à  Marseille  ,  soit  sur  les  côtes  de  Barbarie  ,  de  l'animalité 
des  lithophytes,  en  assurant  que  ce  que  Marsigli  avoit  décrit 
et  figuré  comme  les  fleurs  du  corail,  étoient  de  véritables  ani- 
maux agrégés,  fout-à-fait  analogues  aux  actinies,  et  nulle- 
ment à  ce  qu'il  avoit  décrit  lui-même  comme  les  fleurs  des 
plantes  marines  dans  les  Mémoires  de  l'Académie,  en  1711 
et  1712  :  par  conséquent,  qu'il  falloit  regarder  les  madré- 
pores, les  millépores,  et  en  général  tous  les  lithophytes, 
comme  des  têts  agrégés,  comme  les  habitations  de  ces  ani- 
maux. 

Cette  découverte  importante,  à  laquelle  avoit  été  conduit 
certainement  Peyssonell  par  les  observations  de  Marsigli, 
ne  fut  cependant  pas  immédiatement  adoptée,  et  Réaumur 
lui-même,  dans  le  mémoire  où  il  l'a  rapportée,  chercha  à  en 
contester  l'évidence,  et  craignit  même  d'en  nommer  l'auteur; 
mais  il  fut  obligé  de  l'admettre,  lorsque  Trembley  ,  dans  une 
lettre  qu'il  lui  adressa  au  mois  de  Décembre  1740,  eut  fait 
connoitre  toutes  les  singularités  de  l'histoire  naturelle  d'un 
petit  animal  connu  dans  ks  eaux  douces  de  l'Europe,  et  qui, 
déjà  signalé  par  un  auteur  anoriyme  dans  les  Mémoires  de  la 
Société  royale  de  Londres,  avoit  été  oublié  pendant  plus  de 
dix  ans.  On  vit  en  efTet  dans  le  polype  d"eau  douce,  nommé 
hydre  par  Linné,  le  type  nu  des  animaux  des  coraux. 

En  vain  Shavv ,  dans  son  Voyage  en  Barbarie,  proposa-t-il 
de  regarder  comme  de  simples  radicules  nourricières  les  fila- 
mens  onduleux  qu'il  avoit  vus  sortir  des  impressions  stelli- 
formes  du  madrepora  ramea  et  de  quelques  autres  madrépores 
agrégés  vivans,  la  découverte  de  Peyssonell  prit  toute  la  con- 
sistance qu'elle  méritoit,  surtout  lorsque  Bernard  de  Jussieu 
et  Guettard  ,  de  l'Académie  des  sciences,  eurent  exécuté  un 
voyage  sur  les  bords  de  la  mer  :  l'un  dans  la  Manche,  Taulre 
dans  l'Océan ,  dans  le  but  spécial  de  la  vérifier  et  de  l'étendre , 


zoo  11 

en  l'appliquant  à  un  plus  grand  nombre  d'êtres,  ce  qu'ils 
firent  pour  les  tubulaires,  les  flustres,  les  lobulaires.  C'est, 
à  ce  qu'il  me  semble,  dans  le  mémoire  de  BL-rnard  de  Jus- 
sieu  que  se  trouve  pour  la  première  fois  employé  le  nom  de 
polype,  pour  désigner  les  petits  animaux  qui,  habitant  de 
prétendues  plantes  marines  ,  sont  pourvus  à  la  tête  ou 
sur  le  corps  de  cornes  (tentacules),  qui  leur  servent  de 
mains  ou  de  pieds,  pour  prendre  leur  nourriture  ou  pour 
marcher. 

Réaumur,  dés-lors  convaincu,  dans  la  préAice  du  sixième 
volume  de  ses  Mémoires  sur  les  insectes,  publiés  en  1742, 
adopta  pleinement  la  manière  de  voir  de  Peyssoncll,  con- 
lirraée  par  Jussieu  et  Guetlard.  Il  créa  le  nom  de  polypier, 
adopté  généralement  depuis,  sans  trop  de  critique,  pour  dé- 
signer la  partie  solide  de  quelque  nature  qu'elle  soit,  sur  la- 
quelle vivent  ces  petits  animaux  qu'il  désigna,  avec  B.  de 
Jussieu,  sous  la  dénomination  générale  de  polypes,  qu'il  avoit 
donnée  à  ceux  découverts  par  Trembiey,  parce  que ,  dit-il,  leurs 
cornes  (tentacules)  lui  parurent  analogues  aux  bras  de  l'ani- 
mal de  mer  que  les  anciens  nommoient po.^jpos.  Ainsi  rentra 
définitivement  dans  le  règne  animal  une  classe  toute  entière 
et  extrêmement  nombreuse  d'êtres  que,  par  leur  mode  de 
réunion  intime,  on  avoit  considérés  long-temps  comme  des 
végétaux,  et  qui,  regardés  à  part,  furent  reconnus  comme 
des  animaux  voisins  des  actinies  et  par  conséquent  devant 
entrer  dans  la  grande  division  des  zoophytes. 

Cependant,  malgré  la  confirmation  donnée  à  la  manière 
de  voir  de  Peyssonell  par  Lœfling,  sur  les  scrtulaires  et  les 
tschares,  dans  une  communication  à  la  Société  royale  de  vSuède, 
et  par  Trembiey  lui-même,  d'après  le  témoignage  de  VVat- 
son  ,  sur  le  sertularia  cupressina,  Linné,  qui,  dans  les  pre- 
mières éditions  du  Sjstema  naturcr ,  avoit  imité  Rai,  en  pla- 
çant les  lilhophytes  dans  le  règne  végétal,  conserva  encore 
quelques  doutes.  En  effet,  en  1746,  dans  l'introduction  à  sa 
Dissertation  sur  les  coraux  de  la  Baltique,  il  dit,  après  avoir 
énuméré  les  raisons  qu'ont  opposées  successivement  les  au- 
teurs qui  ont  soutenu  que  c'étoient  des  minéraux,  des  végé- 
taux ou  des  animaux,  qu'il  est  obligé  d'avouer  que  l'opinion 
a  préférer  aux  autres  ne  lui  paroit  pas  encore  facile  à  choi- 


zoo 

sir'.  Toutefois  il  paroît  que  peu  de  temps  après  il  fut  con- 
vaincu,  puisque  dans  la  sixième  édition  de  son  immortel  ou- 
vrage, Linné  comprit  les  coraux  dans  le  règne  animal  sous 
le  nom  de  Vernies  lithophjyta ,  en  admettant  les  genres  Tubi- 
pora  ,  Madrepora,  Millepora  et  Sertidaria,  qui  correspondent  au 
genre  CoraUina  de  Rai.  Mais  en  même  temps  que  Ijnué  fai- 
soit  cette  heureuse  innovation  ,  il  rompoit  évidemment  les 
rapports  naturels  de  ces  êtres,  en  les  séparant  par  son  ordre 
des  Verrues  teslacea  de  celui  qu'il  désignoit  par  la  dénomina- 
tion de  Verrues  zoophjta;  ordre  qui ,  avec  les  genres  Ecliinus  , 
Asterias  ,  Médusa,  Salacia  et  Hjdra  ,  convenablement  réunis, 
renferme  les  genres  Amphitrite,  Nereis ,  Aphrodita ,  qui  sont 
des  entomozoaires  chétopodes ,  ainsi  que  les  genres  Sepia,  Li- 
max  et  Lerncea  [Aplysia),  qui  sont  des  malacozoaires. 

Ainsi,  à  cette  seconde  époque  de  la  zoophytologie  ,  tous  les 
animaux  zoophytes  sur  la  nature  desquels  on  avoit  eu  des 
doutes  prolongés,  étoient  définitivement  rangés  dans  le  règne 
animal  par  les  auteurs  systématiques;  mais  ils  étoient  encore 
bien  loin  d'être  groupés ,  d'être  réunis  d'une  manière  con- 
venable, comme  nous  allons  le  voir  dans  la  troisième  épo- 
que, par  suite  de  travaux  particuliers  sur  quelques-uns  de 
ces  animaux. 

Un  des  premiers  ouvrages  qui  ont  dû  servir  au  perfection- 
nement de  la  zoophytologie,  est  sans  aucun  doute  celui  que 
Vitali  Donati  publia  sur  la  mer  Adriatique  ,  et  dans  lequel 
il  a  décrit  les  animaux  d'un  assez  grand  nombre  de  polypiers 
qu'avoit  déjà  figurés  Imperafo. 

C'est  aussi  à  la  même  époque  que  les  polypiers  plus  ou 
moins  flexibles ,  connus  sous  les  noms  de  sertulaires  ,  de  cellu- 
laires, d'eschares  ,  de  tubulaires,  d'alcyons,  purent  être  encore 
beaucoup  mieux  distribués,  par  suite  du  travail  extrêmement 
remarquable  d'Eilis,  sur  les  corallines;  travail  qui  a  servi  de 
base  à  tout  ce  qu'on  a  fait  de  bon  sur  ces  genres  d'animaux. 
Cet  auteur  ne  fut  cependant  pas  très -heureux  dans  la  distri- 


1  Illis  aulem  singulis  (jiium  gravissimœ  sint  causœ  ,  cur  potius  aut 
iapideoj  aut  vegetabili ,  aut  animali  regno  adjudicare  velint  corallia , 
nobis  ingénue  fateii  licehit ,  nondum  facile  patere ,  quanam  sententia  re- 
liijuis  sit  anteponenda. 


zoo  i3 

bution  méthodique  des  nombreuses  espèces  qu'il  a  exami- 
nées. Il  les  réunit  presque  toutes  sous  la  dénomination  com- 
mune de  corallines,  comme  l'avoit  fait^ai,  en  les  regardant 
comme  des  plantes. 

Malgré  les  nouvelles  recherches  d'Ellis,  qui  sembloient  de- 
voir confirmer  la  découverte  de  Peyssonell  d'une  manière 
irrécusable,  quelques  auteurs,  et  entre  autres  Hill  ,  Tar- 
gioni ,  et  surtout  Baster,  voulurent  encore  lui  opposer  des 
objections;  mais  elles  furent  solidement  réfutées  par  Ellis 
lui-même  dans  un  mémoire  inséré  dans  le  5o.^  volume  des 
Transactions  philosophiques,  en  sorte  que  Baster,  dans  l'un 
des  meilleurs  mémoires  de  ses  Opuscula  suhsceciva,  l'adopta 
complètement. 

Tandis  qu'ainsi  la  division  des  zoophytes  augmentoit  en 
nombre  et  en  consistance  par  le  rapprochement  d'êtres  nou- 
vellement découverts  ou  qui  en  avoient  été  depuis  long- 
temps éloignés,  les  groupes  qui  y  étoient  anciennement  admis, 
comme  les  holothuries,  les  oursins,  les  astéries,  les  méduses, 
les  actinies,  les  pennatules,  les  alcyons,  les  éponges  même, 
éprouvoient  une  plus  grande  extension  et  étoient  beaucoup 
mieux  connus  par  des  travaux  parliculiers  des  zoologistes  et 
des  voyageurs. 

Ainsi  Link  publia,  en  lyôô,  une  monographie  des  étoiles 
de  mer,  qui  est  encore  aujourd'hui  la  base  de  tout  ce  qu'on 
a  fait  sur  la  distribution  systématique  des  espèces  de  cette 
famille  fort  remarquable  ;  ouvrage  auquel  a  été  ajouté  ce  que 
Réaumur  avoit  dit  sur  le  mode  de  locomotion  de  ces  ani- 
maux, et  Kade  sur  leur  organisation. 

Blanchi  [Plancus),  dans  les  mélanges  qui  constituent  sou 
ouvrage,  fournit  des  élémens  souvent  intéressans  à  la  distri- 
bution naturelle  des  zoophytes;  ainsi  c'est  lui  qui  le  premier, 
à  ce  qu'il  me  semble,  sentit  les  rapports  qu'il  y  a  entre  les 
holothuries  et  les  oursins,  en  nommant  celles-là  des  oursins 
coriaces. 

Klein,  dans  sa  monographie  des  véritables  échinides ,  pré- 
paroit  la  classification  plus  complète  qui  a  été  donnée  de  ces 
animaux  par  Van  Phelsum,  Leske,  etc. 

Borlase,  dans  son  Histoire  naturelle  de  Cornouailles,  ajou- 
toit  à  la  connoissance  réelle  de  plusieurs  animaux  de  ce  type. 


u  zoo 

Sloane  et  surtout  Browne  ,  Ton  dans  son  Histoire  naturelle 
des  Barbades,  l'autre  dans  celle  de  la  Jamaïque  ,  commencè- 
rent à  donner  des  détails  sur  les  méduses  et  sur  quelques  ani- 
maux qu'on  en  a  rapprochés  à  tort,  comme  les  physales,  etc. 

Lœfling,  dans  son  Voyage  en  Espagne,  faisoit  aussi  connoî- 
tre  quelques  méduses. 

Enfin  ,  vers  la  même  époque,  les  observations  de  Trembiey 
sur  des  animaux  d'une  assez  petite  dimension,  conduisirent  à 
l'étude  d'animaux  encore  beaucoup  plus  petits,  auxquels  ou 
donne  le  nom  d'animaux  microscopiques,  parce  qu'on  ne  peut 
guère  les  apercevoir  qu'au  moyen  du  microscope.  Leu\ven- 
hoeck  et  Harlsoëker  avoient  commencé;  mais  les  observations 
de  Hiil.  deLedermuller,  dcBacker,  deRoesel.  de  Schaefferen 
augmentèrent  considérablement  le  nombre.  La  difficulté  de 
l'observation  ,  le  peu  de  principes  qui  guidoient  la  plupart  des 
observateurs,  furent  sans  doute  la  cause  que  ces  animaux  fu- 
rent assez  mal  connus,  pour  que  les  auteurs  systématiques  se 
crussent  en  droit  de  les  agglomérer  tous  en  un  seul  groupe, 
et  même  de  les  réunir  aux  zoophytes,  ce  qui  a  été  imité  par 
tous  les  zoologistes  subséquens,  comme  si  le  degré  de  grandeur 
étoit  nécessairement  en  rapport  avec  le  degré  d'organisation. 

Le  premier  auteur  systématique  dans  lequel  on  trouve 
rangé  les  animaux  microscopiques,  me  paroît  être  HilI;  mais 
comme  cet  auteur  n'a  pas  admis  le  système  de  subdivision 
dont  les  germes  sont  dans  Aristote,  et  qu'il  n'a  pas  de  classe 
sous  la  dénomination  de  zoophytes,  il  est  assez  difficile  d'en 
donner  ici  l'analyse.  Qu'il  nous  suffise  de  dire  que.  selon  cet 
auteur,  les  animaux  que  les  zoologistes  les  plus  récens  réunis- 
sent sous  ce  nom,  sont  répartis  dans  des  sections  extrême- 
ment éloignées  ;  ainsi  les  animaux  infusoires ,  sous  le  nom 
d'animalcules,  sont  tout  au  commencement  du  règne  animal, 
parce  qu'il  suit  l'ordre  d'accroissement;  les  Méduses,  les  Ac- 
tinies, les  Hydres,  sous  le  nom  générique  de  Biota,  et  les  As- 
téries, sont  pêle-mêle  sous  la  dénomination  d^Insecta  gjmno- 
thria,  dans  la  même  section  que  les  malacozoaires  nus,  et  que 
les  chétopodes,  entre  les  insectes  proprement  dits  et  les  amphi- 
bies, animaux  vertébrés;  tandis  que  les  oursins,  sous  la  dénomi- 
nation classique  de  centroniœ ,  sont  immédiatement  après  les 
poissonS;  au-dessus  des  coquillages  :  d'oîi  l'on  voit  que  le  seul  per- 


zoo  i5 

fectîonnement  de  l'ouvrage  de  Hill  se  borne  à  rintroduction 
dans  le  système  des  animaux  microscopiques,  qu'il  partage  du 
reste  d'une  manière  assez  convenable  en  trois  classes,  suivant 
qu'ils  sont  nus  (gymnia) ,  qu'ils  ont  une  queue  Icercaria),  ou 
qu'ils  ont  des  membres  visibles  (arthronia) ,  et  parmi  lesquels 
il  a  formé  les  genres  Enchelides ,  Oyclidium,  Paramœcia ,  Cras- 
pidaria  (Urceolaria) ,  Brachiirus  ,  Macrocercus  (  Vorticella  et 
Zoosperma)  ,  Scelarium  et  Brachioides. 

Linné,  dans  les  éditions  du  Systema  naturœ  qui  précédèrent 
le  traité  spécial  de  Pallas  sur  les  zoophytes,  ne  changea  que 
fort  peu  de  chose  aux  six  premières  éditions ,  du  moins  sous  le 
rapport  des  animaux  que  l'on  réunit  aujourd'hui  sous  le  nom 
de  zoophytes  ;  ils  furent  toujours  divisés  dans  sa  classe  des 
vers. 

L'ouvrage  spécial  de  Pallas  sur  les  zoophytes  que  nous  venons 
de  citer,  doit  être  considéré  comme  le  terme  de  la  troisième 
époque  de  la  zoophytologie  ,  et  en  effet  c'est  encore  en  ce  mo- 
ment l'un  des  plus  classiques  et  des  mieux  faits  qui  aient  été 
publiés  en  zoologie.  Il  n'y  traite  cependant  pas,  il  s'en  faut 
de  beaucoup,  de  tous  les  animaux  que  l'on  connoît  aujour- 
d'hui sous  le  nom  de  zoophytes,  ia  définition  qu'il  en  donne, 
ne  leur  convenant  nullement'.  11  se  borne  à  y  ranger  les 
genres  Hydra,  Eschara,  Cellularia,  Tubularia ,  Sertularia, 
Gorgonia,  Antipathes ,  Isis  ,  Mitlepora,  Madrepora  ,  Tubipora , 
Alcjonium,  Pennatula,  Spongia,  caractérisés  d'une  manière 
parfaite,  et  sous  le  titre  de  Gênera  amhigua,  les  genres  Ta~ 
nia,  Volvox  et  Corallina.  Ainsi,  dans  les  zoophytes  de  Pallas  il 
n'y  a  presque  aucun  des  animaux  que  les  anciens  regardoient 
comme  intermédiaires  aux  végétaux  et  aux  animaux  ;  mais 
bien  tous  ceux  qu'ils  ne  connoissoient  pas,  ou  qu'ils  pensoient 
appartenir  au  règne  minéral,  c'est-à-dire  leurs  Corallia. 

Du  reste,  ces  genres  sont  parfaitement  groupés,  si  ce  n'est 
cependant  le  genre  Brachionus ,  qu'on  est  étonné  de  trouver 
entre  les  tubulaires  et  les  sertulaires  ;  mais,  sauf  cette  légère 
erreur,  les  considérations  générales  que  Pallas  a  placées  dans 
son  introduction,  celles  qui  ont  rapport  à  chaque  genre,  la  ma- 


i    yinimalia  vere  vegetantia  ,  in  plantœ  fonnam  excrescentia  ,  planta- 
ruiTKjue  alias  quoque  proprietates  affectantia,  esse  plantas  tjuasi  animatas. 


i6  ZOO 

nière  dont  les  espèces  sont  décrites,  sont  tout -à -fait  dignes 
de  la  célébrité  du  zoologiste  allemand.  Malheureusement  les 
genres  semblent  être  presque  placés  au  hasard  ,  ce  qui  n'a 
pas  lieu  pour  les  espèces,  et  surtout  pour  celles  qui  compo- 
sent son  grand  genre  Madrépore,  qu'il  partage  en  :  i)  Sim- 
plices ,  2)  Concatenatce  et  Conglomeratx ,  5)  Aggregatœ ,  4) 
Dichotomœ ,  5)  Végétantes,  6)  Anomalœ  (intermédiaires  aux 
deux  précédentes),  divisions  qui  pour  la  plupart  sont  deve- 
nues des  genres  pour  les  zoologistes  modernes. 

Il  faut  aussi  remarquer  que  Pallas  a  laissé  les  coralHnes 
proprement  dites   parmi  les  végétaux. 

Le  système  zoophytologique  de  Pallas  fut  exposé  d'une  ma- 
nière assez  convenable  et  accompagné  de  figures,  dans  un 
mémoire  de  J.  E.  Roques  de  Maumont  sur  les  polypiers  de 
mer;  on  y  trouve  cependant  peu  de  choses  nouvelles,  si  ce 
n'est  que  les  genres  de  Pallas  sont  distribués  d'une  manière 
assez  convenable  en  trois  ordres. 

Dans  le  premier ,  dont  les  polypiers  sont  mous  et  flexibles , 
sont  les  coraliines  envisagées  à  la  manière  d'Ellis,  les  eschares 
molles ,  nommées  flustres  aujourd'hui  ;  les  éponges ,  les  alcyons 
et  les  kératophytes  ou  gorgones. 

Dans  le  second,  011  la  substance  du  polypier  est  plus  dure 
et  plus  roide,  se  trouvent  seulement  les  faux  coraux  ou  le 
genre  Isis,  tel  qu'il  est  maintenant  défini. 

Enfin,  dans  le  troisième,  où  le  polypier  est  d'une  nature 
pierreuse,  sont  les  coraux  proprement  dits,  dont  l'auteur 
fait  un  genre  distinct,  les  madrépores,  les  astroïdes  (as- 
trées),  les  tubipores,  les  millépores,  les  rétépores ,  les  fron- 
dipores  ou  eschares  pierreuses,  les  méandrites  et  les  fon- 
gipores. 

Ainsi  Roques  de  Maumont  a  commencé  à  désigner,  sous  des 
nomsgénériques  particuliers,  une  partie  des  divisions  de  Pallas. 
Dans  l'intervalle  qui  sépare  l'apparition  de  VElenchus  zoo- 
phjtorum  de  ce  dernier  et  la  dernière  édition  du  Sjstema  na- 
tures de  Linné,  ainsi  que  le  tableau  des  vers  de  l'Encyclo- 
pédie méthodique  par  Bruguière,  ouvrages  qui  closent  à  peu 
près  la  période  de  la  distribution  artificielle  des  animaux, 
l'étude  des  différentes  classes  qui  constituent  le  type  des 
zoophytes ,  s'étendit   d'une  manière  remarquable,  et  au  fur 


zoo  ij 

tel  mesure  les  perfectionnemens  qui  en  résultèrent,   furent 
mis  en  œuvre  par  quelques  auteurs  systématiques. 

Un  seul  peut-être,  Maratti,  essaya  encore  en  1776,  de  sou^ 
tenir  après  discussion  dans  la  préface  de  son  Catalogue  des 
zoophytes  et  des  lithophytes  de  la  Méditerranée,  que  ce  sont 
de  véritables  plantes ,  dans  lesquelles  des  animaux  d  e  genres  dif- 
férens  déposent  leurs  œufs  ,  comme  certains  insectes  le  font 
dans  la  peau  de  plusieurs  mammifères  ou  dans  le  parenchyme 
des  fruits  et  des  plantes;  mais  cette  hypothèse  ne  dut  certai- 
nement pas  ébranler  la  conviction  devenue  générale  sur  l'ani- 
malité des  corauxk 

Parmi  les  travaux  particuliers  qui  durent  contribuer  au 
perfectionnement  de  la  classification  des  zoophytes,  je  dois 
d'abord  faire  observer  que  Pallas  lui-même,  dans  plusieurs 
mémoires  particuliers  insérés  dans  ses  Miscellanea  et  ses  Spi-^ 
cilegia,  éclaira  plusieurs  points  de  l'organisation  et  de  la  clas- 
sification de  quelques  animaux  de  ce  type.  Ainsi,  dans  un  mé- 
moire sur  l'animal  qu'il  nomme  actinia  doliolum,  et  qui  est  une 
véritable  holothurie  pour  les  zoologistes  modernes,  il  établit 
la  division  des  espèces  de  ce  genre  en  deux  sections  :  les  actinies 
fixées  qui  n'ont  pas  d'anus,  ou  les  véritables  actinies  actuelles,  et 
les  actinies  vagantes  ou  libres  (holothuries),  qui  ont  un  anus 
et  àes  cirrhes  tentaculaires  analogues  à  ce  qui  existe  dans  les 
oursins  et  les  astéries  j  avec  lesquels  il  trouve  qu'elles  ont  de 
grands  rapports.  A  ce  sujet  il  rappelle  même  que,  d'après  sa 
manière  de  voir  pour  l'établissement  des  ordres  naturels  parmi 
les  mollusques,  on  devra  y  former,  sous  le  nom  de  centroniœ  , 
un  ordre  distinct  et  bien  naturel  avec  les  actinies,  y  compris 
par  conséquent  les  holothuries,  Us  oursins,  les  astéries  et  les 
encrines,  dont  les  entroques,  lesastrées,  les  caryophyllies,  lui 
paroissent  être  des  articulations. 

Dans  un  autre  mémoire  sur  les  pennatules  il  reconnoît 
parfaitement  l'analogie  de  ce  genre  avec  les  alcyons,  dont 
on  fait  aujourd'hui  le  genre  Lobulaire,  ce  qui  au  reste  avoit 
été  établi ,  quelques  années  auparavant ,  par  Bohadsch ,  dans  un 
des  mémoires  qui  constituent  son  livre  déjà  très-remarquable^'"' 
pour  le  temps,  mais  encore  fort  utile  à  consulter  aujourd'hui, 
sur  quelques  animaux  marins.  On  trouvera  aussi  dans  ce  même 
ouvragK  un  mémoire  sur  les  holothuries  qu'il  nommoit 
60,  a 


iS  ZOO 

hjdra,  parce  qu'il  crut  que  ces  animaux  offroient  les  carac- 
tères assignés  à  ce  genre  par  Linné,  et  dans  lequel  on  remar- 
que déjà  de  bonnes  observations  anatomiques.  Dans  un  autre 
chapitre  il  parle  aussi  des  siponcles  sous  le  nom  générique  de 
syrinx,  et  il  les  rapproche  des  holothuries. 

Les  travaux  nombreux  et  iniportans  d'un  autre  naturaliste 
du  Nord,  Othon  -  Frédéric  Muller,  quoique  dirigés  par  un 
esprit  moins  profondément  systématique  que  celui  de  Pallas. 
eurent  cependant  aussi  une  influence  fort  remarquable  pour 
l'avancement  de  la  zoophytologie.  En  effet,  son  ouvrage  sur 
les  animalcules  infusoires  fluviatiles  et  marins,  qui  parut  après 
sa  mort  par  les  soins  d'Othon  Fabricius ,  son  compatriote  ,  sem- 
bla quadrupler  et  au-delà  le  nombre  de  ces  animaux  que  leur 
petitesse  avoit  fait  nommer  microscopiques  et  qu'alors  on  qua- 
lifioit  d"infusoires,  parce  qu'on  admettoit  qu'ils  se  produisoient 
de  toutes  pièces  dans  les  infusions  végétales  et  animales,  ce 
qui  nous  semble  bien  loin  d'être  démontré.  L'exactitude  des 
descriptions  confirmées  ou  peut-être  même  établies  sur  les 
figures,  permit  de  faire  entrer  ces  êtres  dans  le  système  gé- 
néral de  la  nature;  non-seulement  les  genres  de  Hill  furent 
conservés,  définis  d'une  manière  plus  rigoureuse  ;  mais  lenora"- 
bre  des  espèces  fut  considérablement  augmenté,  et  Muller 
trouva  à  former  quelques  nouvelles  coupes  génériques,  qui 
ont  été  adoptées.  Quoique  dans  ma  manière  de  voir,  établie 
sur  des  observations  nombreuses  continuées  pendant  plusieurs 
années,  l'ouvrage  de  Muller  contienne  un  assez  grand  nombre 
d'erreurs  et  surtout  de  doubles  emplois,  déterminés  peut-être 
par  la  raison  que  cet  auteur  n'y  avoit  pas  mis  la  dernière  main 
lorsqu'il  est  mort,  et  que  son  écriture  étoit  souvent  indéchif- 
frable, comme  nous  l'apprend  Othon  Fabricius,  il  n'en  est  pas 
moins  regardé  jusqu'à  un  certain  point,  avec  raison,  comme 
un  ouvrage  classique  sur  ce  sujet,  et  qui  devra  servir  de  point 
de  départ  à  tout  ce  qu'on  fera  par  la  suite  sur  la  même  matière. 

Mais  Muller  ne  porta  pas  seulement  son  attention  sur  les  ani- 
maux microscopiques.  Ayant  entrepris  un  grand  ouvrage  sur 
la  zoologie  de  son  pays,  il  dut  nécessairement  rencontrer  un 
nombre  considérable  de  véritables zoophytes,  à  la  eonnoissance 
desquels  il  a  contribué  plus  que  tout  autre;  il  fit  en  outre 
plusieurs  changemens  au  système   de   Linné  ,    en    adoptant 


zoo  19 

cependant  sa  classe  des  vers.  Des  cinq  ordres  qu'il  y  établît, 
le  premier  contient  les  infusoires,  qu'il  partage  en  deux  sec- 
tions, suivant  qu'ils  sont  ou  non  pourvus  d'organes  externe$. 
Dans  la  première,  encore  subdivisée  en  deux  d'après  la  forme 
générale  épaisse  ou  membraneuse,  il  place  les  genres  Monas  et 
Protœus,  nouvellement  établis,  avec  les  Volvox,  les  Enchelides 
et  les  Vibrions,  ainsi  que  les  genres  Kolpode  ^  Gonium  et  Bur-^ 
saria,  qui  sont  également  nouveaux,  avec  les  Paramécies  et  les 
Cyclidés.  Dans  la  seconde  section  ,  partagée  de  même  en  deux, 
st  trouvent  les  genres  Cercaire,Trichode,  Keroné,  Himautope, 
Leucophre,  Vorticelle,  dont  le  corps  est  nu,  et  l'ancien  genre 
Brachio,  chez  lequel  il  est  couvert  d'un  têt.  La  plupart  de  ces 
genres  sont  nouveaux. 

Le  second  ordre  renferme  les  vers  intestinaux  ou  les  ?ie/- 
minlhica. 

Le  troisième,  sous  la  dénomination  de  mollusca,  contient 
encore  un  certain  nombre  d'actinozoaires,  et  entre  autres  les 
genres  Mammaria,  Pedicellaria,  Beroe  ti  Lucernaria ,  qui,  pour 
la  plupart^  sont  nouveaux,  et  établis  sur  des  animaux  récem- 
ment découverts. 

Le  quatrième  ordre,  ou  celui  des  vermes  testacea,  n'est  pas 
encore  purgé  des  oursins  et  des  étoiles  de  mer,  et  par  consé- 
quent diffère  peu  de  ce  qu'il  étoit  dans  Linné. 

Enfin,  le  cinquième  et  dernier  comprend,  sous  la  dénomi- 
nation nouvelle  de  cellularia  ou  d'habitans  de  cellules  ,  les 
lithophjta  et  les  zoophj^ta  de  Linné,  partagés  en  trois  sections  : 
la  première  [calcarea)  contenant  les  genres  Coralline ,  Isis, 
Tubipore,  Cellépore,  Madrépore  et  Millépore  ;  la  seconde 
{suhcornea)  ,  les  genres  Fistularia  ,  Tubularia,  Sertularia  et  Gor^ 
gonia;  la  troisième  {fungosa)  ,  les  genres  Pennatula  ,  Alcyo- 
nium ,  Spongia  et  Clavaria. 

Ainsi ,  en  définitive ,  Muller  n'a  que  fort  peu  perfectionné  la 
disposition  méthodique  des  zoophytes,  et  quoique  son  5.^  or- 
dre ne  contienne  plus  d'êtres  hétéroclites ,  il  en  est  encore  resté 
quelques-uns  parmi  ses  Mollusques  et  parmi  ses  Testacés. 

1777.  Scopoli,  qui  n'ajouta  rien  de  ses  propres  obsei-vations  à 
cette  partie  de  la  science,  fit  cependant  des  changemens  heureux 
à  la  distribution  systématique  de  Linné.  Il  réunit,  en  effet,  ses 
zoophytes,  ses  mollusques  et  ses  intestinaux  dans  une  seule 


20  ZOO 

tribu ,  à  laquelle  il  donne  le  nom  d'helminthica  au  lieu  de  celui 
de  vernies;  ce  qui  revient  à  peu  près  au  même  :  il  les  parta- 
gea ensuite  en  deux  sections,  dont  la  première,  celle  descor- 
licata,  renferme  les  astéries,  oursins,  madrépores,  millépores, 
îsis,  gorgones ,  alcyons,  éponges,  flustres,  corallines ,  serlu- 
laires,  pennatules,  tubulaires,  brachions  et  vorticelles  ;  la 
seconde,  celle  des  n«da,  est  elle-même  subdivisée  en  quatre 
groupes  ou  distributions;  savoir:  a)  les  Irachiata,  qui  renfer- 
ment les  méduses;  b)  les  cirrhata,  qui  contiennent  les  holo- 
thuries et  les  actinies;  c)  les  mutica,  où  se  trouve  le  genre  Sr- 
phunculus  ;  d)  les  tenculala ,  qui  se  composent  de  deux  genres 
de  mollusques,  Doris  et  Limax.  Enfin,  tous  les  genres  de 
Muller  constituent  une  tribu  particulière  sous  le  nom  d'/n- 
fusoria. 

Ainsi,  dans  ce  système,  presque  tous  les  animaux  qui  cons- 
tituent les  zoophytes  dans  la  plus  grande  extension  qu'on  a 
donnée  à  ce  type,  sont  assez  bien  groupés,  les  astéries  et  les 
oursins  n'étant  plus  parmi  les  testacés,  les  holothuries  et  les 
actinies  parmi  les  mollusques;  les  Brachions  et  les  Vorticelles 
sont  peut-être  les  seuls  genres  qui  ne  soient  réellement  pas  à 
leur  place. 

lyyg.Blumenbach  ne  fut  peut-être  pas  aussi  heureux  dans  les 
modifications  qu'il  fit  également  subir  au  Systema  naturœ.  En 
effet,  il  laissa  encore  les  méduses,  les  actinies  et  les  holothu- 
ries parmi  les  mollusques  ;  mais  il  fit  un  ordre  particulier,  sous 
le  nom  de  crustacea,  des  oursins,  des  astéries,  auprès  desquelles 
il  rangea  le  nouveau  genre  Encrinus,  établi  pour  une  espèce  de 
vorticelle  de  Linné;  il  plaça  du  reste  dans  son  ordre  des  cu- 
rallia  tous  les  anciens  coraux  des  auteurs  et  presque  tous  les 
zoophytes  de  Pallas,  ne  conservant  dans  son  dernier  ordre  que 
les  Pennatules,  les  Hydres  ,  Brachions,  Vibrions,  Volvox  etson 
genre  Chaos.  Enfin  il  termine  le  règne  animal  par  les  infu- 
soires,   qu'il  divise   en  Aquatile,  InfusoriumetSpermatium. 

Batsch,  dans  son  Manuel  d'histoire  naturelle,  qui  parut  à 
peu  près  à  la  même  époque,  essaya  aussi  une  nouvelle  dis- 
tribution de  la  classe  des  Vers  de  Linné,  dans  laquelle  les 
Holothuries  sont,  on  ne  sait  pas  trop  pourquoi,  avec  lesTarets, 
les  Serpules  et  lesBalanes,  les  Oursins  et  les  Astéries,  dans  une 
division  particulière;  tandis  que  le  genre  Ophiure,  qu'il  a  le 


zoo 

premier  distingué  des  Astéries,  est,  avec  les  Pennatules,  dans 
une  autre.  Les  Hydres,  Tubulaires  ,  Sertulaires,  Eschares,  Co- 
rallines ,  avec  tous  les  Coraux  et  les  Madrépores ,  forment  la  di- 
vision des  B/uweri^//ierc;  les  Vorticelles,  Crachions  et  Trichodes, 
les  Sonnenthiere ,  etenfinles  infusoires  constituent  la  dernière. 

Dans  l'intervalle  où  parurent  les  deux  derniers  ouvrages 
systématiques  qui  terminent  cette  période  de  l'histoire  de 
la  zoophytologie  ,  savoir  :  l'édition  du  Systema  nalurue  de  Gme- 
lin  en  Allemagne  ,  et  le  Tableau  méthodique  des  vers  de 
Bruguiére  en  France  ,  divers  auteurs  publièrent  encore  des 
travaux  plus  ou  moins  importans  sur  les  zoophytes. 

1786.  Dans  ce  nombre  il  faut  compter  :  1 ."  l'ouvrage  de  Forskal 
sur  les  animaux  qu'il  avoit  observés  dans  son  voyage  en  Orient, 
et  qui  renferme  ,  quoique  d'après  le  système  de  Linné ,  des  ob- 
servations intéressantes  sur  plusieurs  genres  de  polypiers  et 
quelquefois  mOme  sur  leurs  animaux.  On  y  trouve  décrit  en 
outre  un  assez  grand  nombre  d'espèces  nouvelles  d'actinies  et 
d'holothuries,  que  Forskal  désigne  sous  les  noms  génériques 
de  priapus  et  de  Jistularia.  C'est  ce  même  naturaliste  qui,  le 
premier,  a  décrit  des  animaux  physogastres  et  établi  le  genre 
Physsophore  ;  enfin  il  a  aussi  faitconnoîtrebeaucoup  de  méduses 
nouvelles.  2.°  Le  grand  ouvrage  d'Ellis  sur  les  zoophytes ,  con- 
tinué et  terminé  par  Solander  ,  dans  lequel  on  trouve  assez  de 
bonnes  descriptions,  des  ligures  encore  meilleures  d'un  grand 
nombre  d'espèces  de  polypiers  ;  mais  sans  rien  de  nouveau 
dans  le  système.  5."  Les  excellens  mémoires  de  Cavolini  pour 
servir  à  l'histoire  des  polypes,  et  dans  lesquels  il  fit,  pour  la 
première  fois,  pour  un  certain  nombre  de  madrépores,  de 
coraux  et  de  lithophytes  ,  ce  qu'Ellis  avoit  fait  pour  les  sertu- 
iaires  ou  polypiers  flexibles,  c'est-à-dire,  qu'il  chercha  à  les 
distribuer  entre  eux  d'après  l'étude  des  animaux ,  et  non 
plus  seulement  d'après  les  polypiers.  4.°  Le  mémoire  de  Macri 
sur  une  grande  espèce  de  méduse  (M.  pulnio),  qui  fait  par- 
tie maintenant  du  genre  Rhizostome. 

On  peut  aussi  compter  comme  ayant  dû  contribuer  à  l'avan- 
cement de  la  zoophytologie,  les  descriptions  et  les  figures  qu'Es- 
per  commença  à  publier  vers  1788,  et  parmi  lesquelles  il  y  en  a 
de  fort  bonnes  et  d'originales,  quoiqu'un  assez  grand  nombre 
soient  copiées  d'Ellis  et  Solander  :  je  ne  parle  pas  du  système 


32  zoo 

que  cet  auteur  a  suivi ,  il  ne  diffère  en  rien  de  celui  de  Linné. 

Malgré  ces  jpombreux  élémens,  la  nouvelle  édition  du 
Systema  naturœ',  donnée  par  Gmelin  en  2789,  n'offrit  non  plus 
presque  aucuneinnrUfication  un  peu  importante  à  la  classitica- 
tion  des  vers  de  la  douzième  édition.  On  peut  dire  même ,  d'une 
manière  générale,  que  le  seul  changement  qu'elle  présente 
se  bornoit  à  l'introductinn  d'une  partie  des  observations  de 
Mullersur  les  infusoires  et  des  auteurs  que  nous  venons  de  citer. 
En  effet,  le  type  des  actinozoaires,  vrais  ou  faux,  est  toujours  en 
partie  disséminé  a)  parmi  les  mollusques,  comme  les  actinies 
et  les  méduses;  b)  parmi  les  testacés ,  comme  les  oursins  et  les 
astéries;  c)  et  constitue  du  reste  les  trois  derniers  ordres,  litho- 
phytes,  zoophytes  et  infusoires  ;  celui-ci  entièrement  imité  de 
MuUer.  Aucun  genre  nouveau  n'est  établi;  et  Gmelin  n'a  pas 
profité  des  perfeclionnemens  qu'il  auroit  pu  puiser  dans  les  ou- 
vrages de  Pallas,  de  Scopoli,  de  Blumenbach  et  de  Cavolini. 

On  en  peut  dire  à  peu  près  autant  de  Bruguière  dans  son 
Tableau  méthodique  de»  vers  faisant  partie  de  l'Encyclopédie, 
11  admit  aussi  l'ordre  des  infusoires  de  Muller  ;  il  conserva 
encore,  dans  celui  des  mollusques,  les  actinies,  les  hydres  , 
les  holothuries,  les  méduses,  les  physsophores  et  les  béroës  ; 
mais  il  imita  Bhimenb'ich  en  faisant  un  ordre  à  part  des  our- 
sins et  des  astéries  sous  le  nom  de  vers  échinodermes.  Enfin  , 
il  termina,  après  les  testacés,  ytor  l'ordre  des  zoophytes,  con- 
tenant à  peu  près  les  animaux  qu'y  admettoit  Pallas,  et  dans 
lequel  il  n'établit  de  genre  nouveau  que  celui  des  Méandrines, 
démembré  des  Madrépores  de  cet  auteur,  et  le  genre  Botrylle 
proposé  par  Gœrlner,  et  séparé  des  alcyons,  parmi  lesquels 
les  zoologistes  modernes  ont  montré  qu'il  n'auroit  jamais  dû 
être  placé,  puisqu'il  se  compose  de  véritables  ascidies. 

Jusqu'ici ,  c  est-à-dire  jusqu'à  la  fin  de  cette  troisième 
époque  de  l'histoire  de  la  zoophytologie ,  on  peut  dire  que, 
malgré  les  avertissemens  de  Pallas,  etc. ,  la  méthode  naturelle 
n'avoit  pas  encore  été  introduite  en  zoologie.  Ainsi,  pour  les 
animaux  qui  nous  occupent,  on  pouvoit  sans  doute  réunir 
dans  la  même  division  les  Centrina  de  Pallas,  c'est-à-dire  les 
mollusques  de  Linné  qui  ont  une  disposition  radiaire,les 
oursins  et  les  astéries,  que  cet  auteur  plaçoit  aussi  dans  ses 
centrina,   et  dont   nous  avons  vu   que  Blumenbach  et  Bru» 


zoo  .5 

gnière  faisoient  un  ordre  distinct.  En  y  joignant  les zoophytes 
de  PiiUas,  qui  comprennent  les  lithophytes  de  Linné,  onauroit 
eu  une  division  bien  naturelle.  Il  y  avoit  peu  de  chose  a  faire; 
mais  riiabitude  qu'on  avoit,  de  suivre  le  système  de  Linné, 
l'empéchoit.  Aussitôt  qu'on  a  commencé  à  l'abandonner,  la 
réunion  s'est  pour  ainsi  dire  faite  d'elle-même;  elle  a  été  la 
suite  de  l'application  à  l'ordre  des  mollusques  du  principe 
établi  par  Fallas ,  que  la  considération  de  la  présence  ou  de 
l'absence  de  la  coquille  n'étoit  pas  suffisante  pour  nécessiter 
la  formation  des  deux  ordres  des  testacés  et  des  mollusques. 
Une  fois  cette  fusion  exécutée,  il  restoit  les  mollusques  ra- 
diaires,  les  cen/rina  de  Fallas,  et  leur  place  étoit  naturellement 
déterminée  auprès  des  zoophytes  du  même  zoologiste.  Cette 
détermination  étoit  encore  une  conséquence  de  l'observa- 
tion faite  par  Olivi ,  que  dans  les  zoophytes  la  considé- 
ration de  la  présence  ou  de  l'absence  d'une  partie  solide 
n'a  pas  plus  d'importance  que  dans  les  mollusques.  Ainsi 
M.  Cuvier,  ayant  exécuté  la  réunion  indiquée  par  Fallas  pour 
ces  derniers  animaux  avec  les  testacés,  a  dû  nécessairement 
réunir  aux  zoophytes  les  centrina  et  les  échinodermes ,  et 
constituer  ainsi  la  division  des  zoophytes  d'une  manière  tout- 
à-fait  naturelle,  si  ce  n'est  dans  quelques  détails.  Mais  entre 
le  dernier  perfectionnement  du  système  de  zoologie  de  Linné 
et  l'introduction  de  la  méthode  naturelle  en  zoologie,  la 
partie  dont  nous  faisons  Fhistoire  en  ce  moment,  s'enrichit 
encore  de  quelques  ouvrages  spéciaux  plus  ou  moins  éten- 
dus, qui  facilitèrent  beaucoup  cette  introduction,  parce  qu'ils 
portèrent  davantage  sur  l'organisation  des  différentes  familles 
de  zoophytes,  ce  qui  permit  de  les  comparer  d'une  manière 
plus  profonde  entre  eux  et  avec  les  autres  animaux. 

Nous  avons  déjà  parlé  plus  haut  des  mémoires  extrême- 
ment intéressans  de  Cavolini ,  sur  les  polypiers  marins.  Nous 
mettrons  au  moins  au  même  rang  la  Zoologie  adriatique 
d'Olivi,  à  cause  du  grand  nombre  d'observations  aussi  nou- 
velles qu'intéressantes  qu'elle  contient  sur  les  zoophytes  en  gé- 
néral, et  sur  presque  tous  les  genres  en  particulier. 

Quoique  cet  auteur,  malheureusement  mort  jeune,  et 
aussi  remarquable  par  la  sagacité  que  par  la  sagesse  de  son 
esprit,  ait  cru   devoir  suivre  dans  tout  son  ouvrage  le  sys- 


34  ZOO 

tème  de  Linné,  il  a  parfaitement  senti  que  les  lithophytes 
et  les  zoophytes  ne  dévoient  former  qu'un  seul  et  même 
ordre,  comme  au  reste  l'avoit  établi  Pallas.  Il  n'a  pas  été 
aussi  heureux  pour  la  place  des  oursins,  en  établissant 
qu'ils  doivent  être  rangés  parmi  les  véritables  testacés,  ^t 
cela  peu  après  avoir  établi  un  rapprochement  convenable 
entre  les  actinies,  les  méduses  et  les  astéries,  s'appuyant  sur 
le  principe  que  les  tégumens  calcaires  ne  peuvent  pas  four» 
nir  un  caractère  d'ordre. 

Comme  considérations  générales  sur  les  zoophytes,  sur  leur 
nature  réelle,  sur  leur  histoire  naturelle  même,  Olivi  con- 
firme la  plupart  des  faits  établis  par  Cavolini;  il  cherche  à 
démontrer  que  les  madrépores  sont  des  animaux  agrégés,  dont 
le  polypier  est  en  dehors  et  ne  fait  pas  partie  de  l'animal, 
ce  qui  est  réellement  faux;  tandis  que  les  gorgones,  l'isis , 
le  corail  ne  forment  qu'un  seul  animal,  ayant  autant  de  têtes 
que  de  polypes,  et  dans  la  composition  duquel  entre  néces- 
sairement le  polypier. 

Comme  spécialités,  on  peut  remarquer  comment  Olivi  a 
éclairci  l'histoire  du  genre  Alcyon,  tel  que  Linné  et  Gmelin 
l'avoient  adopté  d'après  Pallas,  Il  fait  voir  par  exemple  que 
VAlcjonium  Schlosseri  doit  constituer  un  genre  distinct,  comme 
l'avoit  établi  Gaertner,  et  que  c'est  un  animal  voisin  des 
ascidies;  manière  de  voir  adoptée  par  tous  les  zoologistes 
modernes  :  il  montre  qu'il  en  est  de  même  de  VA.  variolosum , 
type  du  genre  Distotnc  de   Gasrtner. 

Dans  le  reste  des  Alcyons  il  établit  les  rapports  et  les 
différences  qu'il  y  a  entre  les  espèces  chez  lesquelles  les  po- 
lypes sont  distincts,  et  celles  chez  lesquelles  la  matière  ani- 
male est  seulement  à  l'extérieur  de  la  masse ,  sans  affecter 
une  forme  particulieie ,  comm;,-  dans  YAlcyonium  cjdonium  , 
dont  il  propose  de  former  un  genre  distinct,  ce  qu'a  fait 
depuis  M.  de  Laœarck. 

Olivi  démontre  ensuite  que  les  éponges  ont  les  plus  grands 
rapports  avec  ces  dernières  espèces  d'alcyons,  et  tout  ce 
qu'il  dit  à  ce  sujet  est  véiùtablemcnt  rempli  d'aperçus  aussi 
exacts  qu'ingénieux. 

S'appuyant  sur  ses  propres  observations,  il  établit  sous  le 
nom  de  Lamarckia  un  genre  distinct  pour  un  corps  organisé 


zoo  a» 

fort  singulier,  commun  dans  nos  mers,  et  dont  on  faisoit  aussi 
une  espèce  d'alcyon,  mais  qui,  suivant  lui,  n'appartient  pas 
même  au  règne  animal. 

Il  soutient  la  même  opinion  sur  les  corallines  et  s'appuie 
sur  des  raisonnemens  de  première  valeur. 

Ainsi ,  comme  on  le  voit  par  cette  analyse  rapide  de  l'ou- 
vrage d'Olivi  sur  les  zoophytes,  cet  auteur  avoit  parfaite- 
ment connu  et  établi  l'animalité  des  éponges,  leurs  rapports 
avec  les  alcyons,  en  même  temps  qu'il  repoussoit  du  règae 
animal  les  corallines,  comme  l'avoit  fait  Cavolini,  et  contre 
la  manière  de  voir  d'Ellis  et  de  tous  les  auteurs  linnéens. 

Spallanzani  avoit  aussi  fourni  à  la  zoopbytologie  plusieurs 
observations  intéressantes  sur  quelques  polypiers  ,  sur  les 
eschares  et  sur  les  méduses,  que  Modeer  étudia  aussi  d'une 
manière  assez  intéressante  dans  un  travail  ex  professa ,  qui 
fait  partie  des  mémoires  de  l'académie  de  Stockholm. 

Tous  ces  travaux  particuliers  avoient  été  publiés  dans  dif- 
férentes parties  de  l'Europe,  lorsque  parut  en  France  le  pre- 
mier ouvrage  élémentaire  sur  la  zoologie ,  à  l'imitation  de 
celui  que  Blumenbach  avoit  publié  en  Allemagne.  Dans  cet 
ouvrage  M.  Cuvier  réunit  pour  la  première  fois,  comme  il 
a  été  (lit  plus  haut,  tous  les  animaux  qui  ne  pouvoient  en- 
trer dans  la  division  des  mollusques,  et  encore  moins  dans 
celle  des  insectes  et  des  vers  proprement  dits,  sous  le  nom 
commun  de  zoophytes,  caractérisés  par  l'ensemble  de  l'orga- 
nisation d'une  manière  fort  convenable.  Il  les  partage  en 
sept  ordres. 

Le  premier,  caractérisé  par  la  nature  de  l'enveloppe  coriace 
ou  calcaire,  répond  aux  échinodermes  de  Bruguière,  mais 
contient  de  plus  les  holothuries  avec  les  astéries  et  les  oursins. 
Le  second,  moins  heureusement  circonscrit  et  par  consé- 
quent caractérisé  par  la  seule  mollesse  du  corps,  contient: 
a)  les  méduses ,  les  béroès ,  les  actinies  ,  parmi  lesquelles 
sont  distinguées  pour  la  première  fois  comme  genre,  sous, 
le  nom  de  Zoanthe,  les  espèces  pédiculées;  b)  les  hydres  ou 
polypes  à  bras,  les  botrylles,  les  corynes ,  les  cristatelles, 
nouveau  genre  établi  avec  les  polypes  à  plumets  de  Roësel, 
les  vorticelles;  c)  les  animaux  infusoires,  comme  les  roti- 
fères,  les  brachions,  les  trichocerques,  les  vibrions,  les  cer- 


«6  ZOO 

caires,  les  bacillaires,  les  volvoces  et  les  monades,  entière- 
ment d'après  Muller. 

Le  troisième,  ou  celui  des  zoophytes proprement  dits,  dont 
le  caractère  consiste  à  présenter  la  substance  animale  tra- 
versant l'axe  de  la  substance  cornée  servant  d'enveloppe  et 
chacun  des  rameaux  terminé  en  polype,  comprend  les  genres 
Fistulaire ,  établi  par  M.  Cuvier  pour  un  animal  décrit  et  figuré 
par  Roësel,  qui  n'est  qu'un  brachion  ou  rotifère,  Tubulaiie, 
Capsulaire,  genre  encore  nouveau,  établi  avec  une  espèce  de 
coryne  de  Muller,  et  Sertulaire. 

Le  quatrième,  ou  celui  des  eschares,  dans  lequel  chaque  po- 
lype est  adhérent  dans  uîie  cellule  cornée  ou  calcaire  ,  à  parois 
minces,  renferme  les  cellaires,  les  flustres,  et  avec  doute  les 
corallines. 

Le  cinquième,  celui  des  cératophytes,  ayant  un  axe  de 
substance  solide  recouvert  partout  d'une  chair  sensible,  des 
creux  de  laquelle  sortent  des  polypes,  est  composé  des  genres 
Antipathe,  Gorgone,  renfermant  le  corail ,  comme  subdivision^ 
Isis ,  Pennatule  ,  Vérétille  et  Ombellaire ,  deux  genres  nouvel- 
lement établis  par  M.  Cuvier,  et  depuis  généralement  adoptés 
l'un  pour  le  Pennatula  cjnomorium,  et  l'autre  pour  son  Penna- 
tula  encrinus. 

Le  sixième,  celui  des  lithophytes  qui  ont  un  axe  ou  une 
base  pierreuse,  dans  laquelle  sont  creusés  les  réceptacles  des 
polypes,  renferme  les  madrépores,  partagés  en  fongites,  en 
méandrites,  en  astroïtes  ,  en  porites  et  en  madrépores  pro- 
prement dits;  les  miliéporcs,  partagés  en  espèces,  a)  bran- 
chues,  h)  foliacées,  et  c)  réticulées. 

Enfin,  le  septième  et  dernier,  composé  des  zoophytes  qui 
ont  pour  base  une  substance  spongieuse,  friable  ou  fibreuse, 
enduite  d'une  croûte  sensible  ,  contenant  quelquefois  des 
polypes  ,  renferme  les  genres  Alcyon  et  Éponge. 

Cette  distribution  des  zoophytes  étoit  tellement  bien  circons- 
crite, sauf  l'introduction  parmi  eux  des  infusoires  de  Muller, 
des  héroës  et  des  botrylles;  chacun  des  ordres  qui  y  étoient 
établis,  étoit  tellement  naturel  et  bien  caractérisé,  à  l'ex- 
ception du  second  ,  qu'aujourd'hui  même  il  y  auroit  peu  de 
chose  à  y  changer,  si  ce  n'est  dans  la  disposition  des  espèces, 
dont  le  grand  nombre,  vivantes  ou  fossiles,  a  nécessité  l'établis- 


zoo  .7 

sèment  de  genres  nouveaux.  Aussi  dans  les  lableaux  qui  font 
suite  au  premier  volume  de  ses  Leçons  d'anatomie  comparée, 
M.  Cuvier  ne  lit  aucun  changement  à  sa  méthode  de  zoophyto- 
logie  ;  seulement  il  ajouta,  selon  nous  à  tort,  le  genre  Siponcle 
aux  holothuries,  et  il  établit  parmi  les  méduses  le  genre  Rhi- 
zo&fome  avec  une  grande  espèce  de  nos  côtes. 

Toutefois,  si  ce  système  de  division  des  zoophytes  fut  à 
peu  prés  généralement  admis  par  les  zoologistes  qui  avoient 
abandonné  le  système  de  Linné,  il  n'en  fut  cependant  pas 
tout-cà-fait  de  même  de  sa  distribution  intérieure.  Les  ré- 
formes dévoient  porter  et  portèrent  en  effet  sur  le  se- 
cond ordre.  C'est  ce  que  fit  M.  de  Lamarck,  dans  la  pre- 
mière édition  de  son  Système  des  animaux  sans  vertèbres, 
en  même  temps  qu'il  établit  un  bien  plus  grand  nombre  de 
coupes  génériques,  au  point  que  presque  chaque  genre  lin- 
néen  devint  le  type  d'une  famille  distincte  ;  il  introduisit 
aussi  plusieurs  genres  qui  détruisirent  la  netteté  de  la  cir- 
conscription des  zoophytes  établis  par  M.  Cuvier. 

M.  de  Lamarck,  imitant  Pallas  encore  plus  peut-être  que  M. 
Cuvier,  sépara  les  zoophytes  de  celui-ci  en  deux  classes  distinc- 
tes; les  radiaires,  correspondant  aux  centrinade  Pallas,  et  les  po- 
lypes ,  se  rapportant  à  ses  zoophytes  ,  et  par  conséquent  renfer- 
mant les  lithophytes ,  les  zoophytes  et  les  infusoires  de  Gmelin. 

La  classe  des  radiaires  est  ensuite  divisée  en  deux  ordres, 
a)  les  Radiaires  échinodermes,  pour  les  mêmes  animaux  que 
Bruguière  aA'oil  ainsi  nommés,  en  y  joignant  les  holothuries  et 
même  les  siponcles,  comme  M.  Cuvier;  mais  les  oursins  ou 
cchinodes  sont  subdivisés  en  oursins  proprement  dits,  et  en 
galérites,  nucléolites,  ananchites,  spatangues,  cassidules  et 
clypéastres,  d'après  les  travaux  de  Klein,  de  Van  Phelsum  et 
de  Leske;  les  stéllerides  sont  aussi  subdivisés  eu  deux  genres, 
Astérie  et  Ophiure. 

h)  Le  second  ordre,  sous  le  nom  de  Radiaires  mollasses ,  com- 
prend les  genres  Méduse,  Rhizostonie,  Béroë,  Lucernaire,  Por- 
pite,  Vélelle,  Physale,  Thalie  et  Physsophore,  dont  les  cinq 
derniers  sont  nouveaux  ou  pris  dans  Browne  et  dans  Forskal, 
mais  bien  à  tort  placés  parmi  les  zoophytes. 

La  classe  des  polypes  est  beaucoup  plus  nombreuse  ci 
partagée  en  trois  ordres. 


-8  ZOO 

Le  premier,  celui  des  Polypes  à  rayons,  est  divisé  en  deux 
sections  :  la  première ,  ayant  pour  caractère  d'être  nus ,  contient 
les  genres  Actinie  ,  Zoanthe  ,  Hydre ,  Coryne  et  Pédicellaire  ;  la 
seconde  (les  coralligènes^,  est  subdivisée  en  deux  sections,  sui- 
vant la  nature  du  polypier:  dans  l'une,  où  il  est  pierreux  ,  sont 
les  genres  Madrépore,  Millépore,  Tubipore  et  Eschare  de 
Pallaî,  avec  les  subdivisions  génériques  plus  ou  moins  nou- 
velles, sous  les  noms  de  Cyclolite ,  Fongie,  Caryophyllie,  As- 
trée ,  Méandrine  ,  Pavonie,  Agaricie,  Nullipore ,  Rétépore  , 
Alvéolite,  Orbulitc  et  Sidérolite  :  dans  l'autre  section,  où  le 
polypier  n'est  pas  entièrement  pierreux,  sont  les  genres  Isis, 
Corail,  Gorgone,  Antipathe ,  Pennatule,  Vérétille,  Coial- 
line,  Tubulaire,  Sertulaire,  Cellaire,  Cellépore,  Ombellulaire, 
Cristatelle  etEncrine,  dont  un  très-petit  nombre  sont  réel- 
lement nouveaux. 

Les  deux  derniers  ordres,  savoir;  les  Polypes  rotifères  et 
amorphes,  renferment  les  infusoires  de  MuUer,  dont  M.  de 
Lamarck  n'adopte  cependant  pas  tous  les  genres. 

D'après  cette  analyse  du  Système  de  zoophytologie  de  M.  de 
Lamarck,  on  voit  qu'adoptant  à  peu  près  la  disposition 
systématique  de  Pallas  ,  améliorée  par  M.  Cuvicr,  il  la  per- 
fectionne encore  en  cela  qu'il  a  nettement  séparé  les  in- 
fusoires, qu'il  rejette  à  la  fin  du  règne  animal,  et  peut-être 
en  établissant  un  plus  grand  nombre  de  coupes  génériques 
dans  les  genres  de  Linné  et  de  Pallas  ;  mais  on  ne  peut  se  cacher 
qu'il  a  commencé  à  en  gâter  la  circonscription  ,  en  y  intro- 
duisant les  genres  Physale  ,  Thalie  et  Physsophore,  qui  ne  sont 
point  radiaires  et  qui,  suivant  nous,  n'appartiennent  en 
effet  nullement  à  ce  type. 

Malgré  les  importans  perfectionnemens  apportés  à  la 
classilication  des  zoophytcs  par  les  deux  zoologistes  dont  nous 
venons  d'analyser  les  systèmes,  les  naturalistes  étrangers  et 
même  quelques  français  ne  crurent  pas  devoir  abandonner 
le  système  linnéen,  modifié  par  Bruguière;  ainsi  Blumen- 
bach  ,  dans  les  différentes  éditions  de  son  excellent  Manuel 
d'histoire  naturelle  ,  ne  lit  qu'un  petit  nombre  de  changemens 
à  la  méthode  qu'il  avoit  adoptée  dans  les  premières ,  et  Bosc  . 
dans  son  Histoire  naturelle  des  Vers  ,  faisant  suite  au  Buffon 
die  Déterville ,  suivit  à  peu  près  rigoureusement  Bruguière. 


zoo  29 

Il  ajouta  cependant  quelques  faits  peu  importans  ou  assez 
mal  observés  à  ce  que  l'on  connoissoit  sur  quelques-uns 
des  animaux  encore  rangés  aujourd'hui  parmi  les  zoophytes. 

Pendant  le  long  espace  de  temps  qui  sépare  la  première 
édition  des  ouvrages  de  MM.  Cuvier  et  de  Lamarck  de  la  se- 
conde, les  observations  particulièressurdifférensgroupesdezoo- 
phytes  vrais  ou  faux,  s'accumulèrent  en  assez  grande  quantité, 
et  durent  fournir  des  élémens  de  perfectionnement  à  la  con- 
noissance  et  à  la  distribution  systématique  de  ces  animaux. 

La  plupart  n'étoient  pas  encore  publiées  ou  bien  n'étoient 
pas  parvenues  à  la  connoissance  de  M.  Duméril ,  lorsqu'en 
1806  il  fit  paroître  sa  Zoologie  analytique  :  aussi  se  borna-t-il 
presque  entièrement  à  adopter  pour  la  classe  des  zoophytes 
la  méthode  de  M.  de  Lamarck,  comme  il  en  avertit  lui-même. 
Seulement  il  ne  les  divise  pas  d'abord  en  radiaires  et  en  po- 
lypes ,  mais  de  suite  en  sept  familles  ,  1  )  les  Echinodermes ,  2) 
les  Malacodermes,  pour  les  radiaires  mollasses  de  M.  de  La- 
marck; 3)  les  Infusoires  ou  microscopiques,  parmi  lesquels  il 
place  cependant  les  Hydres,  4)  les  Lithophytcs  ou  Coralli- 
gènes,  5)  les  Cératophytes  pour  tous  les  polypiers  flexibles, 
cornés  ou  calcaires,  en  y  confondant  les  Serlulaires,  les  Plus- 
très  avec  les  Corallines  ,  les  Pennatules,  les  Eponges,  les  Al- 
cyons avec  les  Gorgones ,  absolument  comme  M.  de  Lamarck  ; 
mais  deux  points  sur  lesquels  M.  Duméril  diffère  de  ce  der- 
nier, c'est  qu'il  place  à  la  tête  des  zoophytes  les  vers  intes- 
tinaux en  masse,  et  qu'il  passe  sous  silence  les  genres  de 
radiaires  mollasses  anomaux. 

Trois  ans  après,  M.  de  Lamarck,  chargé  de  professer  au 
Muséum  cette  partie  de  la  zoologie,  fit  éprouver  quelques 
changemens  à  son  système  de  zoophytologie;  mais  ils  étoient 
réellement  assez  peu  importans.  Le  premier  consiste  en  ce 
qu'il  sépare  encore  plus  nettement  et  avec  juste  raison  les 
infusoires  des  radiaires  et  des  polypes,  en  en  formant  une 
classe  distincte  ,  qu'il  partage  en  deux  ordres,  toujours  d'après 
l'existence  ou  l'absence  d'organes  extérieurs.  11  laisse  cepen- 
dant dans  sa  classe  des  polypes,  sous  le  nom  dePolypesrotifères, 
les  Brachions  et  genres  voisins,  qui  sont  évidemment  des  ani- 
maux bilatéraux. 

Son  second  ordre  des  polypes,  ou  celui  des  polypes  à  po- 


5o  ZOO 

lypiers,  est  partagé  en  quatre  sections,  encore  d'après  la 
considération  de  la  nature  du  polypier  et  sans  envisager  le 
moins  du  monde  les  animaux. 

Dans  la  première  ,  où  il  peut  être  membraneux  ou  flexible, 
sont  les  genres  Cristafelle,  Tubulaire,  Sertulaire ,  Cellaire, 
Flustre,  Cellépore  et  Botrylle  ,  avec  un  genre  nouveau,  sous 
le  nom  de  Plumatelle. 

Dans  la  seconde  ,  où  le  polypier  est  composé  d'un  axe 
corné,  revêtu  d'un  encroûtement,  sont,  comme  dans  le  Sys- 
tème, les  genres  Coralline,  Alcyon,  Antipathe,  Gorgone  et 
Éponge,  avec  un  nouveau  genre,  admis  de  Donati ,  celui 
des  Acétabules,  c'est-à-dire  des  êtres  dans  lesquels  les  ani- 
maux sont  bien  distincts  et  d'autres  où  certainement  il  n'y 
en  a  pas,  et  enfin  quelques-uns  qui  n'appartiennent  pas  même 
au  règne  animal. 

La  troisième  division,  dont  le  polypier  est  en  partie  ou 
tout-à-fait  pierreux  ou  recouvert  d'un  encroûtement  cortici- 
forme,  ne  contient  que  les  genres  Isis  et  Corail. 

Enfin  la  quatrième,  où  le  polypier  est  tout-à-fait  pierreux  , 
sans  encroûtement ,  répond  à  la  première  division  du  Système 
des  animaux  sans  vertèbres;  seulement  elle  contient  comme 
nouveaux,  les  genres  Lunulite,  Ovulite,  Turbinolie ,  Ocel- 
laire,  Dacfylopore  et  Virgulaire. 

Le  troisième  ordre  est  nouveau  et  ne  comprend  que  les  gen- 
res Encrine  et  Pennatule;  celui-ci  subdivisé  en  Vérétille,  Fu- 
nicnline  et  Ombellulaire. 

Enfin  le  quatrième,  celui  des  polypes  nus,  n'a  éprouvé  au- 
cun changement. 

La  classe  des  radiaires  n'en  a  pas  non  plus  éprouvé  de  bien 
considérables;  cependant  l'ordre  des  radiaires  mollasses  con- 
tient les  nouveaux  genres  établis  par  Pérou  et  Lesueur  sous 
les  noms  de  Stéphanomie,  de  Pyrosome  et  d'Équorée;  celui-ci 
de  la  division  des  méduses. 

C'est  dans  l'intervalle  qui  sépare  la  publication  de  la  Philo- 
sophie zoologique  de  celle  de  l'Extrait  du  cours  de  M.  de  La- 
marck,  que  la  nombreuse  collection  d'objets  recueillis  dans 
leur  voyage  aux  terres  Australes  par  Péron  et  Lesueur,  dé- 
termina encore  de  nouveaux  changemens  dans  son  Système 
de  zoophytologie. 


zoo  Si 

Ces  naturalistes  voyageurs  publièrent  en  effet  plusieurs 
mémoires  sur  quelques-uns  des  animaux  qui  nous  occupent, 
et  entre  autres  le  Prodrome  d"un  grand  travail  sur  les  mé- 
duses, dans  lequel  ils  se  proposèrent  de  décrire  et  de  figurer 
non-seulement  toutes  les  espèces  qu'ils  avoient  rencontrées 
pendant  leur  voyage,  mais  encore  celles  qui  avoient  été  ob- 
servées dans  nos  mers  par  eux  et  par  leurs  prédécesseurs.  Ils 
en  firent  une  sorte  de  Synopsis  rigoureusement  systématique,  ce 
qui  lésa  conduits  à  rétablissement  d'un  grand  nombrede  coupes 
génériques,  dont  la  plupart  n'ont  pas  encore  été  adoptées. 

Dans  ce  travail  Pérou  et  Lesueur  établissent  parmi  les  mé- 
dusaires,  qu'ils  ne  définissent  pas,  deux  premières  coupes 
générales,  suivant  qu'elles  sont  en  partie  membraneuses  ou 
entièrement  gélatineuses.  Dans  la  première  sont  les  Porpites 
et  les  Vélelles;  dans  la  seconde,  partagée  en  méduses  à  côtes 
ciliées  et  en  méduses  sans  côtes  ciliées,  sont  les  Béroes,  qui 
ne  sont  très-probablement  pas  des  animaux  de  ce  type,  et  les 
méduses  proprement  dites. 

Celles-ci  sont  ensuite  divisées  d'une  manière  rigoureuse, 
d'après  la  considération  de  Fexistence  ou  de  l'absence  de  l'es- 
tomac, du  nombre  des  bouches  dans  celles  qui  en  sont  pour- 
vues, et  ensuite  d'après  l'existence  d'un  pédoncule  central, 
et  d'appendices  ou  bras  qui  peuvent  ou  non  l'accompagner; 
enfin,  d'après  Pexistence  ou  l'absence  des  cirrhes  marginaux. 

Ainsi  les  méduses  agastriqucs  peuvent  être  sans  pédoncules 
et  sans  tentacules,  ou  bien  pourvues  en  même  temps  ou  sépa- 
rément de  ces  parties,  ce  qui  les  partage  en  Eudore,  Béré- 
nice, Orylhie,  Favonie,  Lymnorée  et  Géryonie. 

les  méduses  gastriques  à  une  seule  ouverture  ou  bouclée, 
peuvent  être  également  dépourvues  à  la  fois  de  pédoncules, 
de  bras  et  de  tentacules,  ou  manquer  d'un  seul  de  ces  trois 
organes,  ou  les  avoir  tous  :  ce  qui  produit  les  genres  Caryb- 
dée,  Phorcynie,  Eulimène,  Équorée,  Fovéolie,  Pégasie,  Calli- 
rhoë,  Mélitée,  Evagore,  Océanie,  Pélagie,  Aglaure  et  Mélicerte, 

Enfin,  les  méduses  gastriques  polystomes,  ou  à  plusieurs 
ouvertures  buccales,  sont  également  partagées  d'après  les 
mêmes  considérations  en  Euryale.  Éphyre,  Obélie,  Ocyroë,  Cas- 
siopée,  Aurellie,  Céphée,  Rhizostome,  Cyanée  et  Chrysaore. 

Quelque  rigoureuse  que  soit  cette  distribution  systématique 


Si^  zoo 

des  méduses,  elle  n'a  pu  être  adoptée:  d'abord  parce  qu'elle 
n'a  été  connue  que  par  un  Prodrome  sans  figures,  les  auteurs 
n'ayant  publié  depuis  que  des  Considérations  générales  sur  le 
genre  Equorée,  ce  qui  est  fort  à  regretter,  et  ensuite  parce 
qu'elle  est  évidemment  tout-à-fait  artificielle,  et  ne  repose 
pas  sur  des  assertions  hors  de  doute.  En  effet,  il  me  semble 
que  les  observations  et  les  figures  faites  pendant  le  voyage  des 
auteurs,  sont  bien  loin  d'être  aussi  satisfaisantes  que  celles 
qui  ont  été  faites  depuis  sur  les  méduses  vivantes  de  nos  mers. 

Quoi  qu'il  en  soit,  M.  de  Lamarck  trouva  dans  ces  travaux, 
et  surtout  dans  les  richesses  zoologiques  rapportées  par  Pé- 
rou etLesueur,  les  matériaux  de  plusieurs  mémoires  insérés 
dans  les  Annales  du  Muséum,  et  qui  entrèrent  dans  le  Pro" 
dreme  de  la  seconde  édition  de  son  Système  des  animaux  sans 
vertèbres,  qu'il  publia  alors  sous  le  titre  d'Extrait  d'un  cours 
sur  ces  animaux. 

Dans  cet  ouvrage  les  mêmes  principes  qui  avoient  dirigé 
M.  de  Lamarck  dans  ses  deux  premiers  essais ,  sont  encore 
admis,  et  la  Méthode  de  distribution  systématique  des  zoo- 
phytes  est  à  peu  près  la  même.  Ainsi  les  animaux  infusoires 
de  Muller  sont  toujours  partagés  entre  la  première  classe 
toute  entière  et  le  premier  ordre  de  celle  des  polypes;  seu-' 
lement,  s'en  rapportant  entièrement,  à  ce  qu'il  paroît,  aux 
figures  de  Muller,  il  a  cru  devoir  y  établir  un  assez  bon  nom- 
bre de  genres  nouveaux. 

L'ordre  des  polypes  nus  ne  contient  plus  les  actinies,  qui 
ont  été  reportées  plus  haut  auprès  des  holothuries. 

Celui  des  polypes  à  polypiers  n'a  éprouvé  de  modifications 
un  peu  importantes  que  dans  l'addition  de  genres  tout-à-fait 
nouveaux,  ou  démembrés  de  ceux  précédemment  connus. 

xAinsi  dans  la  section  des  polypiers  vaginiformes  les  serlu- 
laires  ont  été  partagées  en  antennulaires,  plumulaires,  séria- 
iaires,  campanulaires  et  cornulaires  ;  et  les  cellaires  en  an- 
giiinaires,  dichotomaires  et  lichénulaîres. 

Celle  des  polypiers  à  réseau  contient  les  genres  nouveaux 
Adéone  et  Frondiculine. 

Les  Polypiers  foraminés  renferment  les  genres  anciens  Ovu- 
lite,  Lunulite,  Orbulite,  Millépore,  Favosite  ,  Tubipore,  avec 
les  genres  nouveaux  Aspéropore,  Échinopore  et  Dislichopore« 


zoo  u 

Tous  les  autres  polypiers  pierreux  constituent  la  section  des 
t'olypiers  lamelliféres,  ainsi  nommés  à  cause  des  lames  qui 
garnissent  les  cellules  des  polypes;  elle  contient,  outre  les  an- 
ciens, les  genres  nouveaux  Styline  ou  Fasciculaire  ,  Sarcinule^ 
Monticulaire,  Porite  ^  Sériatopore  et  Oculine. 

Le  genre  Virgulaire  en  a  été  retranché  avec  raison. 

La  cinquième  section,  sous  le  nom  de  Polypiers  corticifères  , 
réunit  à  peu  près  les  seconde  et  troisième  de  la  Philosophie 
zoologique,  et  renferme  à  la  fois,  d'une  manière  fort  conve- 
nable, les  genres  Corail,  Isis,  Antipathe,  Gorgone,  ainsi  que 
les  genres  nouveaux  Cymosaire  et  Papillaire,  qui  en  sont  dé- 
membrés; mais  bien  à  tort  les  corallines. 

La  sixième ,  qui  est  nouvelle ,  et  que  M.  de  Lamardk  désigne 
par  le  nom  de  Polypiers  empâtés,  contient,  outre  les  genres 
Alcyon  ,  Éponge  ,  Pinceau,  Flabellaire  et  Botrylle  déjà  éta- 
blis, les  genres  nouveaux  Synoïque,  Géodicf  Téthie  et  Poly- 
phore,  dont  le  premier  est  une  Ascidie  complexe. 

L'ordre  des  polypes  flottans  n'a  éprouvé  d'autres  change- 
mens  que  de  s'augmenter  avec  raison  du  genre  Virgulaire, 
qui  n'est  en  effet  qu'une  Pennatule, 

La  classe  des  Radiaires  a  aussi  éprouvé  d'assez  nombreuses 
augmentations,  dues  principalement  aux  travaux  de  Péron  et 
Lesueur. 

Malheureusement  l'ordre  des  Radiaires  mollasses,  partagé 
en  deux  sections,  contient  dans  la  première,  très- justement 
nommée  des  Radiaires  irréguliers,  des  êtres  extrêmement  hé- 
téroclites, c'est-à-dire  de  véritables  Aclinozoaires  avec  des 
animaux  de  toute  autre  famille,  comme,  par  exemple,  lesVé- 
lelles,  les  Porpites  et  les  Lucernaires,  avec  les  iiéroës,  Phy- 
sale,  Physsophore  ,  Stéphanomie,  Pyrosome,  Callianyre  et 
JNoctiluque. 

Quant  aux  Radiaires  mollasses  réguliers  ou  Méduses  pro- 
prement dites,  ils  sont  partagés  en  cinq  ou  six  genres, 
d'après  le  Mémoire  de  Péron  et  Lesueur* 

Les  Radiaires  échinodermes  ont  deux  divisions  génériques 
de  plus  dans  la  section  des  Stellérides,  les  genres  Gomatule 
et  Euryale,  et  dans  les  Fistulides,  les  Actinies  y  ont  été  re- 
portées en  même  temps  que  le  genre  Fistulaire  a  été  établi 
parmi  les  Holothuries» 

60.  5 


H  ZOO 

Ainsi,  dans  cette  nouvelle  modification  de  Son  Système  de 
zoophytologie,  M.  de  Laraarck  ne  fit  peut-être  qu'augmenter 
les  inconvëniens  que  nous  avons  fait  ressortir  dans  la  Philoso- 
phie zoologique;  en  effet,  M.  de  I>amarck  l'établit  encore 
plus  rigoureusement  sur  la  considération  arlificielle  du  po- 
lypier dans  son  ordre  des  Polypes,  en  même  temps  que,  dans 
ses  Radiaires,  il  voulut  introduire  les  nouveaux  genres  dont  la 
science  avoit  fait  l'acquisition.  En  un  mot,  il  ne  l'ut  pas  assez 
guidé  par  l'organisation  ni  même  par  la  forme  des  animaux, 
et  n'en  connut  presque  que  la  partie  la  moins  importante. 

Entre  l'Extrait  du  cours  et  la  nouvelle  édition  des  Animaux 
sans  vertèbres,  nous  voyons  encore  quelques  travaux  spéciaux 
qui  dévoient  contribuer  au  perfectionnement  de  la  zoophy- 
tologie. 

Je  citerai  d'abord  le  mémoire  de  M.  Lesueur  sur  l'Organi- 
sation des  Pyrosomes,  quoique  ces  animaux  n'appartiennent 
nullement  à  ce  type  ;  mais  parce  que  c'est  le  premier  ou- 
vrage en  France  où  l'on  fit  voir  que  plusieurs  prétendus  Al- 
cyons étoient  de  véritables  malacozoaires  agrégés,  voisins  des 
Ascidies  et  des  Biphores.  En  effet,  le  mémoire  de  MM.  Le- 
sueur et  Desmarest  sur  l'Organisation  du  Botrylle  étoile,  et, 
par  conséquent,  le  grand  travail  de  M.  Savigny  sur  ce  genre, 
et  sur  tout  ce  qu'il  a  nommé,  suivant  nous  à  tort ,  des  alcyons 
à  double  ouverture  ,  ne  sont  pour  ainsi  dire  qu'une  consé- 
quence du  premier  travail  de  M.  Lesueur.  Au  reste,  nous 
avons  dit  plus  haut  que  dès  1790  Olivi,  et  depuis  lors  Re- 
nieri ,  avoient  parfaitement  mis  hors  de  doute  que  les  Botrylles 
et  les  Distomes  de  Gaertner  sont  de  véritables  Ascidies  et  non 
des  Alcyons. 

Nous  devons  aussi  noter  un  mémoire  d'anatomie  de  M.  Me- 
ckel,  sur  la  Structure  des  Astéries,  soutenu  par  Konrad,  sous 
forme  de  dissertation  académique. 

Mais  un  ouvrage  qui  a  dû  avoir  une  influence  immédiate 
sur  les  progrès  de  la  zoophytologie,  est  celui  que  Lamou- 
roux  a  publié  sur  les  Polypiers  flexibles.  En  effet,  cet  auteur 
ayant  eu  aussi  à  sa  disposition  une  bonne  partie  des  récoltes 
faites  par  Pérou  et  Lesueur,  dut  nécessairement  augmenter 
beaucoup  le  nombre  des  espèces  connues.  C'est  aussi  sans 
doute  ce  qui  l'aura  conduit  à  l'établissement  de  beaucoup  de 


zoo  35 

genres  nouveaux,  qui  correspondent  assez  souvent  à  ceux  que 
M.  de  Lamarck  avoit  proposés  de  son  côté  sous  d'autres  déno- 
minations, je  n'ose  décider  à  qui  est  le  tort ,  car  c'en  esl  un 
véritable;  mais  il  est  certain  que  la  première  éJ^auche  du 
travail  de  Lamouroux  fut  présenté  à  l'Académie  des  sciences 
dès  1810,  et  que  M.  de  Lamarck  fut  un  des  commissaires  char- 
gés de  faire  un  rapport  sur  le  mémoire.  Mais  je  sais  aussi  que 
les  noms  de  genres  furent  pour  la  plupart  changés,  lorsque 
l'extrait  en  fut  imprimé  dans  le  Bulletin  de  la  Société  philo- 
matique  en  1812.  Or  M.  de  Lamarck,  dans  la  publication  qu'il 
fit  alors  de  l'Extrait  de  son  cours,  où  sont  indiqués  ses  nou- 
veaux genres,  ne  citant  pas  ceux  de  Lamouroux,  il  est  pro- 
bable que  les  siens  étoient  établis  avant  dans  ses  leçons  ;  quoi 
qu'il  en  soit  de  cette  présomption,  il  n'en  reste  pas  moins  une 
confusion  de  noms  extrêmement  nuisible  à  la  science.  Forcé 
de  choisir  cependant,  nous  avons  pour  la  plupart  du  temps 
adopté  les  dénominations  de  M.  de  Lamarck,  comme  plus  eu 
harmonie  avec  notre  système  de  nomenclature.  Mais  donnons 
l'analyse  du  travail  de  Lamouroux. 

Cet  auteur,  ayant  établi  une  première  division  artificielle 
comme  limite  de  son  ouvrage,  les  polypiers  flexibles,  comme 
si  cela  se  pouvoit  dire  du  corail,  et  même  de  plusieurs  go)> 
gones  et  isis,  a  été  nécessairement  conduit  à  une  distribution 
également  artificielle  de  ses  familles,  qui  ne  sont  en  réalité  que 
les  genres  de  Pallas  ;  mais  comme  elles  portent  les  noms  de 
ces  genres  ,  on  peut  s'y  reconnoitre  assez  aisément.  L'ordre 
dans  lequel  il  les  a  rangées,  n'est  pas  le  même  d.ms  le  corps 
de  l'ouvrage  et  dans  la  table  synoptique  qui  le  précède:  mais 
comme  c'est  le  dernier  qu'il  paroit  préférer,  c'est  celui  que 
nous  analyserons. 

Les  familles  sont  distribuées  en  quatre  sections  -.  Polypiers 
cellulifères,  calcifères,  corticifères  et  carnoïdes. 

Dans  la  première  sont  les  genres  Cellépore,  Flustre,  Cel- 
laire,  Sertulaire  etTubulaire;  mais  subdivisés,  le  second,  en 
Phéruse,  Electre,  EIzerine,  Cabérée,  Canda,  Acamarchis, Crisie, 
Ménipée ,  Eucratée  et  Aetée  ;  le  troisième ,  en  Pasythée ,  Ama- 
thie,  Némertésie,  Aglaophénie,Dynamène,Idie,CIytie,  Lao- 
niédée,Thoa,  Salacie  et  Cymodocée;  enfin,  à  ces  genres  qui  ne 
sont  pour  la  plupart  que  des  subdivisions  de  genres  déjà  connus 


36  ZOO 

d'après  la  disposition  des  cellules,  se  joignent,  comme  se 
rapprochant  surtout  des  Tubulaires,  les  genres  Tibiane  et 
Nais,  qui  sont  nouveaux. 

La  section  des  Polypiers  calcifères  contient,  outre  les 
genres  nouveaux  Télesîo,  Liagore  et  Néoméris,  voisins  des 
tubulaires,  les  Corallines,  partagf^cs  en  Acétabulaire  ,  Poiy- 
physe ,  Nésée,  Gulaxaure ,  Janie  ,  Cymopolie,  Amphiroë, 
Haliniède,  Udotée  et  Mélobésie. 

Les  corticifères  contiennent  les  genres  Éponge,  Gorgone, 
Antipathe,  Corail  et  Isis  :  le  premier  subdivisé  en  Éponges 
proprement  dites  et  en  Ephydaties  ou  Éponges  fluviatiles;  le 
second,  en  Anadyomène  ,  Plexaure,  Eunicëe  et  Primnoa; 
et  le  quatrième,  en  Isis,  Mopsée  et  Mélitée.  Le  genre  Adéone 
est  entièrement  nouveau  ,  mais  n'est  nullement  corticifère. 

Enfin  les  carnoïdesne  contiennent  que  les  Alcyons,  compo- 
sés des  deux  genres  Alcyon  et  Palythoè". 

Ainsi  Lamouroux,  parti  d'un  point  de  départ  artificiel, 
sans  aucune  considération  des  animaux,  a  été  conduit  à  des 
rapprochemens  souvent  aussi  artificiels  ,  comme  lorsqu'il 
a  placé  les  Adéones,  qui  sont  de  véritables  Eschares,  avec  \e& 
Isis,  et  les  Palythoës,  qui  sont  des  Actinies,  avec  les  Alcyons. 

Avant  de  passer  à  l'examen  des  derniers  changeinens  que 
les  zoologistes  François  ont  introduits  dans  la  distribution  sys- 
tématique des  zoophytes  ,  nous  avons  parlé  du  premier  essai  qui 
aitété  fait  en  Allemagne,  d'abandonner  le  système  linncen  pour 
la  méthode  dite  naturelle.  C'est  à  M.  Okenque  nous  le  devons. 

Comme  dans  toutes  les  autres  parties  delà  zoologie,  l'ordre 
que  cet  auteur  suit  dans  le  corps  de  son  ouvrage,  n'est  pas 
le  même  que  celui  des  tableaux  analytiques  qui  le  précèdent. 
Dans  le  premier  les  zoophytes  sont  répartis  dans  différentes 
classes,  qui  ne  se  suivent  pas.  En  effet,  après  celles  des  Infu- 
soires,  des  Coraux  ou  Polypiers,  et  des  Méduses,  vient  celle 
des  Vers  intestinaux,  et  après  tout  le  type  des  Mahicozoaires 
arrivent  les  Oursins,  les  Astéries,  les  Actinies  et  les  Holothu- 
ries; tandis  que  dans  les  tableaux  cette  confusion  n'a  plus 
lieu,  et  la  disposition  générale  est,  à  très-peu  près,  sem- 
blable à  celle  de  M.  de  Lamarck. ,  commençant  parles  Infu- 
soires,  et  se  terminant  par  les  Échinodermcs;  mais  te  nombre 
des  genres  a  été  considérablement  augmenté,  en  même  temps 


zoo  37 

que  par  un  principe  àpriori  ils  sont  groupés  quatre  à  quatre. 

C'est  surtout  dans  les  premières  divisions,  ou  dans  celles  des 
animaux  infusoires  par  lesquels  M.  Oken  commence  le  règne 
animal,  qu'il  a  établi  un  plus  grand  nombre  de  genres,  proba- 
blement d'après  les  figures  de  Muller,  comme  avoit  commencé 
à  le  faire  M.  de  Lamarck,  et  comme  l'a  fait  depuis,  d -.me  ma- 
nière bien  plus  étendue  encore,  M.  Bory  de  Saint-Vincent; 
du  reste  ne  s'inquiétant  guère  de  ce  que  peuvent  être  des  ani- 
maux infusoires,  et  en  etftt  paroissant  lui-même  attacher  si 
peu  d'importance  à  ces  genres ,  qu'il  ne  leur  a  donné  que  des 
noms  allemands. 

Mais  dansce  premier  ordre,  outreIesanimauxinfusoires,quî 
constituent  les  trois  premières  familles,  il  place  encore  dans 
une  cinquième  les  polypes  nus  de  M.  de  Lamarck,  et  ses  poly- 
pes ciliés ,  comprenant  quelques  divisions  génériques  nouvelles. 

Le  second  ordre,  ou  celui  des  Coraux,  contient  dans  quatre 
divisions  les  Madrépores  de  Linné,  avec  ses  Millépores,  ses 
Eschareset  même  sesisis;  mais  partagés,  surtout  les  premiers, 
en  un  nombre  encore  plus  considérable  de  genres  que  dans 
la  méthode  de  M.  de  Lamarck. 

Le  troisième  réunit,  dans  le  même  nombre  de  familles,  les 
Alcyons  et  les  Éponges,  les  Sertulaires,  Cellaires  et  Flustres, 
les  Anthipates  et  les  Gorgones,  divisées  en  trois  genres,  et 
enfin  les  Pennatules  avec  les  Encrines. 

La  seconde  classe,  divisée  toujours  en  quatre  sections,  con- 
tient, dans  les  deux  premières,  les  Médusaires  seulement, 
partagées  comme  par  Pérou  et  Lesueur,  les  Porpites  et  les 
Vélelles,  malheureusement  avec  les  Lucernaires;  dans  la  troi- 
sième tous  les  Radiaires  mollasses  irréguliers  de  M.  de  Lamarck, 
avec  quelques  nouvelles  divisions  génériques,  établies  sur  des 
espèces  connues  de  Béroè's,  enfin,  dans  la  quatrième,  égale- 
ment quadrifîde,  comme  toutes  les  autres,  les  Actinies  par- 
tagées en  Zoanthes,  Ruches  (Cereus) ,  Métridies  et  Actinies 
proprement  dites;  les  Holothuries,  les  Oursins  et  les  Astéries, 
tous  trois  partagés  en  quatre  subdivisions  génériques,  comme 
toutes  les  autres  familles  du  système. 

Ainsi  la  distribution  systématique  des  Zoophytes  de  M. 
Oken  est  dominée  ,  comme  celle  de  tout  le  règne  animal,  parle 
type  quaternaire,  ce  qui  a  porté  le  plus  souvent  ce  naturaliste 


38  ZOO 

à  rétablissement  de  ses  divisions  génériques;  mais  du  reste  elle 
diffère  fort  peu  de  celle  de  M.  de  Lamarck  :  la  plupart  des rap- 
prochemens  erronnés  du  zoologiste françois sont  adoptés  parle 
naturaliste  allemand.  Je  ne  m'arrêterai  donc  pas  ])lus  long- 
temps à  rénumération  des  genres  qu'il  a  établis ,  parce  qu'il  me 
semble  évident  qu'il  y  a  été  conduit  plutôt  d'après  un  prin- 
cipe à  priori,  que  par  un  examen  rigoureux  des  choses.  Il  est 
cependant  vrai  qu'un  assez  grand  nombre  de  ces  coupes  gé- 
nériques, ou  bien  avoient  déjà  été  établies  par  MM.  de  Lamarck 
et  Lamouroux,  ou  l'ont  été  depuis  par  le  premier  dans  la  pu- 
blication définitive  de  son  Système  des  animaux  sans  vertèbres, 
qui  eut  lieu  en  France  presque  au  moment  où  l'ouvrage  de  M. 
Okeii  paroissoit  en  Allemagne. 

Dans  le  Système  desanimaux  sans  vertèbres  (seconde  édition), 
M.  de  Lamarck  divise  toujours  les  zoophytes  en  trois  classes 
distinctes:  les  infusoires,  les  polypes  et  les  radiaires;  ainsi  le 
nom  de  zoophjrtes  n'est  pas  même  employé  par  lui. 

La  classe  des  infusoires  ne  diffère  pas  de  ce  qu'elle  étoit 
dans  l'Extrait  du  cours. 

Celle  des  polypes  est  divisée  en  cinq  ordres  au  lieu  de  quatre. 

Le  premier,  celui  des  polypes  ciliés  n'a  subi  aucun  chan- 
gement. 

Le  second,  celui  des  polypes  nus,  contient  de  plus  le  genre 
Zoanthe,  qui  n'est  véritablement  qu'une  actinie,  tandis  que 
ce  genre  d'animaux  doit  être  placé  tout  au  commencement 
de  la  classe  des  radiaires. 

Le  troisième  s'est  accru  d'une  section  de  plus  ,  celle  des 
polypes  fluviatiles ,  pour  des  genres  bien  mal  connus  :  Difflugie  , 
Spongille,  Alcyonelle  et  Cristatelle.  La  seconde  section  n'a 
éprouvé  de  modifications  que  dans  la  suppression  des  genres 
Cristatelle  et  Télesto.  et  dans  l'établissement  des  genres  Tu- 
lipaire,  Tibiane  et  Polyphyza,  comme  l'avoit  fait  Lamouroux. 
La  troisième  a  perdu  les  frondiculines.  et  s'est  accru  des  genres 
Tiibulipore  et  Discopore,  fort  peu  importans.  La  quatrième  a 
perdu  avec  raison  les  genres  Aspéropore  et  Echinopore ,  qui 
ont  passé  dans  la  suivante,  et  a  été  augmentée  d'un  genre  nou- 
veau sous  le  nom  de  Caténipore.  La  cinquième  section  a  reçu 
l'ancien  genre  Echinopore  et  les  genres  Explanaire  et  Pocil-. 
îopore,  nouvellement  établis;  et  d'ailleurs  les  genres  ont  été 


zoo  39 

distribués  tout- à -fait  artificiellement;  ainsi  nous  ne  nous 
îirrêteronspas  à  cette  distribution.  La  sixième  section  contient 
encore  à  tort  les  corallines,  qui  ne  sont  certainement  pas  ani- 
males, et  du  reste  on  y  trouve  les  mêmes  genres  que  dans  l'Ex- 
trait du  cours,  sauf  que  pour  celui  que  M.  de  Lamarck  avoit 
formé  avec  quelques  gorgones ,  la  dénomination  de  cymosaire  a 
été  échangée  en  celle  de  mélite,  imaginée  par  Lamouroux.  De 
]a  septième  section  ont  été  retranchés,  avec  raison,  les  genres 
Synoique,  Botrylle  etPolyphore,  qui  sont  des  ascidies  agré- 
gées; mais  elle  contient  toujours  les  genres  Pinceau  et  Flabel- 
laire,  qui  ne  sont  que  des  corallines,  tandis  que  celles-ci  ap- 
partiennent à  la  section  précédente. 

Le  quatrième  ordre,  que  M.  de  Lamarck  nomme  des  Polypes 
tubifères,  entièrement  nouveau  ,'estle  résultat  des  travaux  de 
M.  Savigny  sur  les  alcyons  de  Linné  :  il  comprend  tous  ceux  qui 
portent  des  polypes  distincts  à  huit  tentacules  ciliés,  faisant  par- 
tie d'une  masse  commune,  vivante  et  fixée.  Ilestparfaitement 
circonscrit  et  contient,  avec  Yalcj'onium  digitalum  de  Linné, 
qui  sert  de  type  au  genre  Lobulaire,  un  assez  petit  nombre  d'es- 
pèces constituant  lesgenresXénie,  Anthélie  et  Ammothée,etc. 

Enfin,  le  sixième  et  dernier  ordre,  celui  des  Polypes  flottans, 
est  le  même  que  dans  l'Extrait  du  cours;  mais  il  contient  de 
plus  le  genre  nouveau  Rénille,  divisé  des  Pennatules  :  il  ren- 
ferme encore  à  tort  les  Encrines. 

La  classe  des  radiaires  est  toujours  divisée  en  deux  ordres 
d'après  la  nature  de  la  peau  ,  les  radiaires  mollasses  et  les  ra- 
diaires échinodermes ,  et  le  premier  en  deux  sections,  suivant 
que  les  animaax  sont  irréguliers  ou  réguliers.  Des  espèces  ir- 
régulières ,  le  genre  Pyrosome  a  été  retranché  pour  passer  dans 
les  Malacozoaires,  et  les  genres  Geste  et  Rhizophyse  deLesneur 
ont  été  admis.  La  seconde  section  ne  comprend  toujours  que 
les  véritables  méduses,  avec  la  plupart  des  divisions  géné- 
riques de  Pérou,  autrement  circonscrites  cependant  que  dans 
l'Extrait  du  cours  ;  mais  les  porpites  et  les  vélelles  sont  encore 
dans  la  première  section,  malgré  leur  régularité  parfaite, 
avec  les  lucernaires. 

L'ordre  des  Radiaires  échinodermes  est  toujours  divisé  eu 
trois  sections  :  les  stellérides,  les  échinides  et  les  fistulides;  les 
divisions  génériques  des  échinides  ont  été  augmentées  des  genres 


40  zoo 

Soutelle,  Fibulaire  et  Échinonée;  quant  aux  fîstulides,  elles 
contiennent  toujoursles  actinies,  mais  elles  ont  perdu  les  zoan- 
thés,  que  nous  avons  vus  parmi  les  polypes  nus,  en  sorte  que 
les  actinies,  les  zoanthes  et  les  luccrnaires,  qui  appartiennent 
réellement  au  même  genre  envisagé  à  la  manière  de  Linné  ^ 
sont  répartis  dans  des  classes  diÉFérentes, 

C'est  à  cette  époque  que  je  fis  connoitre ,  dans  le  Bulletin 
de  la  Société  philomatique,  les  résultats  auxquels  j'étois  alors 
parvenu  sur  la  classification  générale  des  animaux,  et  quoi- 
que je  n'eusse  pas  encore  eu  l'occasion  de  disséquer  beau- 
coup d'espèces  du  type  des  zoophytes,  je  crus  devoir  les  divi- 
ser en  deux  sous- règnes  :  celui  des  actinomorphes  ou  Act, 
rayonnes  et  celui  des  hétéromorphes.  Dans  le  premier,  sub- 
divisé en  deux,  je  plaçois,  dans  les  Act.  douteux,  les  sangsues, 
les  entozoaires  et  les  annulaires,  parce  qu'ils  terminoient  aussi 
îe  type  des  entomozoaires,  et  je  divisois  les  A.  vrais  en  cinq 
classes  :  i  °  les  échinodermaires ,  contenant  les  holothuries ,  les 
oursins  et  les  stellérides;  2°  les  arachnodernaires  pour  les  mé- 
dusaires;  3."  les  actiniaires pour  les  actinies;  4."les  polypiaires 
simples  ou  agrégés,  contenant  en  autant  d'ordres,  les  Hydres, 
les  Miliépores,  les  Madrépores,  les  Rétépores  ou  Eschares,  les 
CelléporesouCellairesjet  enfin,  6.°  leszoophytairesou  polypes 
vraiment  composés,  pour  les  tubulaires,  les  pennatules  et  les 
corallaires.Dans  le  dernier  sousrrègne  ,  je  formoisdeux  classes  , 
les  spongiaires  et  les  infusoires,  en  ne  comprenant  sous  ce 
nom  que  les  espèces  qui  n'ont  ni  forme  paire  ni  forme  rayonr 
née  ,  admettant  que  sous  ce  nom  Muller  a  confondu  des  ani- 
maux de  différens  degrés  d'organisation. 

Enfin,  je  plaçois  les corallines  hors  de  rang,  n'admettant  pas 
que  ce  fussent  des  animaux. 

Mon  Système  de  zoophytologie  reposoit  donc  entièrement 
sur  la  considération  des  animaux,  et  d'une  manière  très- 
secondaire  sur  celle  de  ce  qu'on  a  nommé  les  polypiers. 

A  peine  le  Système  des  animaux  sans  vertèbres  étoit-il 
publié,  que  parut  le  Règne  animal  de  M.  Cuvier,  et  dans  le  derr 
nier  volume,  la  distribution  systématique  des  animaux  qui 
nous  occupent  sous  la  dénouiinatipn  générale  de  zoophytes  ou 
d'animaux  rayonnes,  formant  le  quatrième  embranchement 
de   tout    le   règne   animal,    et   ayant   pour  caractère    prin-. 


zoo  41 

cipal  d'avoir  au  moins  des  traces  d'une  disposition  radiaire. 

Cette  grande  division  est  ensuite  partagée  en  cinq  classes  : 
les  échinodermes,  les  intestinaux,  les  acalèphes,  les  polypes 
et  les  infusoires. 

La  première  est  partagée  en  deux  ordres,  les  Échinodermes 
pédicellés  et  les  Échinodermes  sans  pieds.  Le  premier  contient 
les  oursins  et  les  astéries  divisés  comme  par  M.  de  Lamarck,  et 
déplus,  avec  raison  ,  les  encrines  auprès  des  comatules;  et  le 
second  :  les  Siponcles,  les  Priapules,  les  Molpadies  et  les  Mi- 
niades ,  nouveaux  genres  dont  le  dernier  est  certainement  éta- 
bli sur  une  espèce  d'actinie,  comme  l'a  montré  M.  Lesueur. 

La  seconde  classe  renferme  les  vers  intestinaux,  comme 
dans  le  Système  de  M.  Duméril;  mais  ces  animaux,  au  moins 
pour  la  trè^-grande  partie,  n'ont  certainement  rien  de  rayonné. 
Il  en  a  été  question  à  l'article  Vers. 

La  troisième  classe,  sous  le  nom  d'Acalèphe,  tiréd'Aristote, 
est  aussi  partagée  en  deux ,  comme  chez  les  anciens  :  les  Acalè- 
phes fixes  ou  orties  de  mer  fixées,  comprenant  les  Actinies,  les 
Zoanthcs,  les  Lucernaires,  et  les  Acalèphes  libres  pour  les  mé- 
duses, subdivisées  encore  autrement  que  parPéron  et  Lesueur 
et  même  que  par  M.  de  Lamarck;  les  Béroës,  lesCaliianires, 
les  Cesles ,  les  Diphyes,  genre  nouveau  qui  n'a  absolument  rien 
de  rayonné,  les  Porpites  et  les  Vélelles,  et  enfin,  sous  le  nom 
d'Acalèphes  hydrostatiques,  les  Physalies,  les  Physsophores,  les 
Rhizophyses  et  les  Stéphanomies,  genres  qui  n'ont  également 
rien  de  rayonné,  mais  qui  sont  heureusement  rapprochés. 

La  quatrième  cla  se  est  subdivisée  en  deux  ordres  sous  le 
nom  de  Polypes. 

Le  pren^ier,  ou  celui  des  Polypes  nus,  est  comme  dans  le 
système  de  M.  de  Lamarck. 

Le  second  ,  ou  celui  des  Polypes  à  polypiers,  est  partagé  en 
•rois  familles  :  a)  celle  des  P.  à  tuyaux  comprend  .  avec  les  tubi- 
]iores ,  les  tubulaires  et  les  sertulaires  ;  /;)  celle  des  P.  à  cellules 
pour  les  ccllaires,  dont  M.  Cuvier  propose  de  séparer  les  C.  sali- 
cornici,  pour  former  un  nouveau  genre  (5a/icorn.iar/a),  les  Flus- 
tres,  Cellépores,  Tubulipores  ,  et,  avec  quelques  doutes  ,  les 
corallines,  et  tous  les  genres  qui  en  oiît  été  démembrés  par  MM. 
de  Lamarck  et  Lamouroux  ;  c)  celle  des  P.  corticaux  ,  partagée 
çxk  quatre  tribus  :  i,"  cératophytes,  pour  les  Antipathes  et  les 


4î  zoo 

Gorgones;  2."  lithophytes,  pour  les  Isis,  le  Corail ,  les  Madré- 
pores, ]esMillépores,lesEschares,  lesRétépores  ,  les  Adéones; 
0°  polypiers  nageurs,  pour  les  Pennatules,  parmi  lesquelles 
M.  Cuvier  propose  encore  deux  genres  nouveaux  :  Scirpéaire 
et  Pavonaire  ;  4."  alcyons,  contenant  par-là  les  espèces  à  po- 
lypes distincts,  les  ïéthyes  et  les  Éponges. 

Enfin,  la  cinquième  et  dernière  classe  des  zoophytes  dans  le 
Système  de  M.  Cuvier,  est  celle  des  Infusoires,  partagés  en  deux 
ordres:  les  Infusoires  rotifères  et  les  Infusoires  homogènes, 
avec  l'indication  des  genres  de  Muller  et  de  M.  de  Lamarck. 

Ainsi,  dans  celte  distribution  systématique  des  zoophytes, 
M.  Cuvier  n'a  pas  évité  la  plupart  des  rapprochemens  erronnés 
qu'avoit  faits  M.  de  Lamarck,  et  il  en  a  augmenté  le  nombre, 
en  y  plaçant  les  vers  intestinaux  en  totalité,  ainsi  que  les 
diphyes.  Sa  division  des  Polypes  à  polypiers  renferme  égale- 
ment des  rapprochemens  qui  ne  sont  pas  naturels  :  ainsi 
les  Tubiporcs  ,  dont  les  animaux  ont  huit  tentacules  pinnés  , 
sont  avec  les  Sertulaires  ;  les  Antipathes  et  les  Gorgones  ,  dont 
les  polypes  sont  fort  analogues  aux  leurs  ,  en  sont  au  contraire 
très-loin  ,  quoique  séparés  des  Isis  et  du  Corail ,  qui  sont  au  con- 
traire confondus  dans  la  même  tribu  que  les  Madrépores. 
En  général,  dans  cette  classification  M.  Cuvier  n'a  pas  eu 
beaucoup  plus  égard  aux  caractères  qu'offrent  les  animaux  que 
n'en  avoit  eu  M.  de  Lamarck;  aussi  nous  semble-t-clle  moins 
naturelle  que  celle  qu'il  avoit  donnée  dans  son  premier  ouvrage. 

3819.  Pendant  que  les  zoologistes  françois  lâchoient  ainsi  de 
perfectionner  la  distribution  systématique  des  zoophytes,  un 
naturaliste  allemand  avoit  entrepris  un  voyage  sur  les  bords 
de  la  Méditerranée  en  France,  en  Italie  et  en  Sicile,  où  il  a 
malheureusement  péri,  dans  le  but  d'éclairer  plusieurs  ques- 
tions ayant  rapport  à  ces  animaux:  je  veux  parler  deSchweig- 
ger,  qui  a  fait  connoître  le  résultat  de  ses  travaux  dans 
un  volume  publié  en  181g.  Cet  ouvrage  se  borne  à  traiter, 
tous  le  nom  de  zoophytes,  des  animaux  composant  les  deux 
classes  des  polypes  et  des  infusoires  de  M.  de  Lamarck  :  mais 
en  retranchant  avec  juste  raison  des  êtres  faussement  re- 
gardés comme  des  zoophytes,  d'abord  les  Botrylles  ,  les  S}'- 
noïques,  qui  sont  des  Ascidies  agrégées  ,  comme  cela  étoit  déjà 
reconnu,  et  les  Encrines,  qui  sont  des  comatules  pédiculées  ^ 


zoo  45 

ensuite  les  Corallines  et  toutes  les  subdivisions  qui  y  ont  été 
établies ,  ainsi  que  les  genres  Cymopolîe  ,  Amphithoë ,  Pinceau , 
Udotée  ,  Liagore  ,  Spongodiura,  Acetabulum  etPolyphyza,  qui 
sont  pour  lui  des  végétaux  ou  des  êtres  d'une  nature  ambi- 
guë, comme  nous  l'avions  admis  quelques  années  auparavant. 

Quant  aux  zoophytes  proprement  dits,  Schweigger  les  par- 
tage en  deux  grandes  sections,  qu'il  nomme  monohyles  et  hé- 
téroliyles,  d'après  une  nouvelle  considération,  suivant  qu'ils 
sont  formés  d'une  seule  substance  ou  de  plusieurs  juxta-posées. 

La  première  est  ensuite  partagée  en  six  familles,  d'après  dif- 
férentes considérations  empruntéesà  M.  de  Lamarck  :  i.° infuso- 
ria;  2."  inf.vasculosa;  3.''  monohyla  vihratoria  (Polyp.  vibratiles 
de  Lamarck)  j  4.°  M.  rotatoria  (P.  rotifères  de  Lamarck); 
5."  M.  hydriformia  (P.  nus  de  Lam.);  6."  M.  pelcUopoda  (P. 
tubifères  de  Lamarck.) 

Les  zoophytes  hétérohyles  sont  subdivisés  en  dix  familles, 
daprès  la  considération  principale  de  la  nature  calcaire  ou  cor- 
née du  polypier,  de  l'absence  ou  de  l'existence  des  polypes,  et 
assez  peu  d'après  celle  des  animaux  en  eux-mêmes. 

La  première  {Lithophyta  nullipora)  ne  contient,  en  effet, 
que  le  genre  NuUipore  de  M.  de  Lamarck, 

La  seconde  (L.  porosa)  réunit  les  genres  Distichopore, 
Sériatopore,  Madrépore,  admettant  seulement  comme  sous- 
genres  les  Pocillopores  et  Porites  de  M.  de  Lamarck,  Millépore 
etStylopore,  nouveau  genre  établi  sur  un  polypier  fossile  altéré. 

La  troisième  {L.  lamellosa)  correspond  assez  exactement  à 
la  division  des  polypiers  lamellifères  de  M.  de  Lamarck,  avec 
quelques  modilications  dans  la  circonscription  des  genres  et 
Jétablissement  des  nouvelles  coupes  génériques  :  Lithoden- 
dron  ,  Anthophyllum  ,  Stromhodes  et  Acervularia  ,  en  général 
assez  mal  caractérisés. 

La  quatrième  (L.Jistulosa)  contient  les  genres  Caténipore, 
Tiibipore  etFavosite. 

La  cinquième  commence  la  série  des  cératophytes  sous  le 
nom  de  Ceratophyta  spongiosa ,  et  comprend  les  éponges  et  les 
alcyons  sans  animaux,  avec  les  nouvelles  divisions  génériques 
Achilleum ,  Manon,  Tragos  et  Scyphia. 

La  sixième  (C.  fl./cj)'onea)  renferme  les  genres  Cristatelle,  AI- 
cyonelle  et  Lobulaire, 


h\  zoo 

La  septième  (C.  tuhulosa)  est  composée  des  genres  Tabu- 
laire, Sertulaire  et  Cellaire  de  Linné,  avec  les  divisions  de 
MM.  Lauioiiroux.  de  Lamarck  et  Cuvier,  le  plus  ordinairement 
comme  simplessous-genres,  mais  de  plus,  avec  les  genres  Ovulite 
et  Dactylopore  de  M.  de  Lamarck,  considérés  fort  a  tort,  sui- 
vant nous,  comme  des  articulations  de  cellaires  gigantesques. 

La  huitième  {C.  foliacea)  est  composée  des  genres  Tubu- 
lipore,  Cabérée,  Canda,  Elzérine,  Phéruse ,  Flustre,  Ollé- 
pore,  Alvéolite,  Occllaire,  Eschare ,  Rétépore,  Ariéone,  I,u- 
nulite  et  Orbulite,  en  n'ayant  égard  qu'à  la  forme  du  polypier. 
La  neuvième  (C.  corticosa  )  est  fort  naturelle,  et  répond 
en  effet  aux  polypes  corticifères  de  M.  de  Lamarck  ;  mais  la 
dénomination  de  céralopliytes  ne  convient  guèrcs  au  corail. 

La  dixième  [pennœ  marines)  est  dans  le  même  cas,  et  cor- 
respond également  aux  polypes  nageurs  de  M.  de  Lamarck. 
les  encrines  exceptées,  à  l'imitation  de  M.  Cuvier. 

D'après  cette  analyse  du  Système  de  zoophytologie  de 
SchAveigger  5  on  voit  qu'il  n'est  véritablement  pas  établi  sur 
des  principes  convenables  ;  ce  qui  a  dû  conduire  son  auteur 
à  faire  des  rapprochemens  souvent  peu  naturels. 

1820.  11  n'a  pas  été  plus  heureux  dans  son  Manuel  d'histoire 
naturelle  des  animaux  invertébrés  inarticulés  qu'il  publia  l'an- 
née suivante,  et  où  il  a  dû  traiter  de  tous  les  animaux  que 
nous  comprenons  en  ce  moment  sous  le  nom  de  zoophytes. 
11  paroît  d'abord  qu'il  n'admetloit  pas  de  grandes  divisions 
typiques  dans  le  Règne  animal,  ou  qu'il  reconnoissoit  seule- 
ment celles  tirées  de  la  considération  de  l'existence  ou  de  l'ab- 
sence du  squelette;  quant  aux  animaux  sans  vertèbres,  il  les 
partage  en  classes,  dont  la  première  (zoo])hytes) ,  la  troisième 
(méduses) ,  la  quatrième  (écliinodermes),  appartiennent  au  su- 
jet qui  nous  occupe  en  ce  moment  :  entre  la  première  et  la 
troisième  il  intercale  les  vers  intestinaux ,  comme  dans  le 
Système  de  M.  Cuvier,  qu'il  a  à  peu  près  suivi  dans  le  reste. 
C'est  aussi  ce  qu'a  fait  à  peu  près  M.  Goldfuss  dans  le  Ma- 
nuel d'histoire  naturelle  qu'il  a  publié  dans  la  même  année 
1820,  avec  cette  différence,  qu'il  ne  s'est  pas  borné  à  pla- 
cer les  vers  intestinaux  auprès  des  méduses,  entre  elles  et  les 
échinides,  mais  qu'il  y  a  fait  passer  tous  les  animaux  articulés 
dont  nous  avons  composé  nos  classes  des  chétopodes  et  des 


zoo  49 

apodes,  en  sorte  que  les  animaux  inférieurs  sont  ainsi  distribués 
en  quatre  classes: 

].°  Protozoa  (dénomination  substituée  à  celle  de  zoopliyfcs), 
partagée  en  quatre  ordres  :  a)  infusoria;  h)  phytozoa;  c)  lillio- 
zoa;  d)  medusina,  contenant  les  inêmcs  genres  que  dans  le 
Système  de  Schwcigger,  et  disposés  à  peu  près  de  la  même 
manière,  à  Texception  que  les  encrines  forment  une  famille 
distincte  de  l'ordre  des  lithozoa ,  et  que  les  corallines  sont 
placées  de  nouveau  parmi  les  animaux  dans  une  famille  dis- 
tincte qu'elles  constituent  avec  les  cellaires  et  les  flustres. 

'j."  Ent'iielmintica ,  ou  vers  intestinaux,  dont  nous  ne  nous 
occupons  pas. 

3."  Annularia,  correspondant  à  nos  deux  classes  des  cliéto- 
podes  et  des  apodes,  et  dont  nous  ne  parlerons  que  pour  faire 
remarquer  que  M.  Goldfuss  a  placé  dans  cette  division  les 
genres  Siponcle,  Priapule  et  Thalassème,  ce  que  nous  avons 
imité  en  les  retirant  des  échinodermes,  parmi  lesquels  MM. 
Cuvier  et  de  I^marck.  ont  persisté  aies  placer. 

/i."  Radiaria,  divisée  en  quatre  ordres  d'une  manière  fort 
convenable,  en  supposant  que  les  actinies  doiventappartenir  à 
cette  classe. 

Ainsi  l'on  peut  dire  que  M.  Goldfuss,  malgré  un  petit  nom- 
bre d'innovations  heureuses,  non-seulement  n'a  pas  introduit 
de  nouveaux  principes  dans  la  distribution  systématique  des 
zoophytes,  mais  a  augmenté  la  confusion  en  y  plaçant  des 
genres  encore  plus  hétérogènes  que  ses  prédécesseurs,  de  ma- 
nière à  en  rendre  la  caractéristique  presque  impossible. 

Laraouroux,  dans  le  Gênera  Poljpiarioriim ,  qu'il  publia  en 
1821  pour  un  nouveau  tirage  des  excellentes  planches  d'EUis 
et  Solander,  a  donné  un  tableau  méthodique  des  genres,  qu'il 
annonça  lui-même  être  artificiel,  et  n'être  qu'une  combinaison 
du  Système  de  M.  de  Lamarck  et  de  celui  qu'il  avoit  suivi  dans 
son  histoire  naturelle  des  polypiers  flexibles.  En  effet,  sa  pre- 
mière distinction  porte  toujours  sur  la  nature  du  polypier:  a) 
flexible  ou  non  entièrement  pierreux  ;  t)  entièrement  pierreux 
et  non  flexible;  c)  sarcoïde,  plus  ou  moins  irritable  et  sans 
axe  central. 

La  première  division  est  composée  de  trois  sections:  a)  les 
celluliières,  divisés  en  cinq  ordres:  celléporécs ,  fiustrécs, 


^6  ZOO 

cellariées,  sertulariées  et  tubulariées;  h)  les  calcifères,  par- 
tagés en  deux  ordres:  acélabulariées  et  corallinées;  c)  les  cor- 
ticifères,  formant  trois  ordres  :  spongiées  ,  gorgoniées  et  isidées. 

La  seconde  division  est  partagée  en  trois  sections,  sous  les 
mêmes  dénominations  que  dans  le  Système  de  M.  de  Lamarck  : 
a)  les  foraminés,  partagés  en  eschariés  et  niiUépores  ;  l)  les 
lamellifères  ,  en  caryophyllaires  ,  méandrinaires  ,  astrées  et 
madréporées;  c)  les  tubulés  pour  les  tubiporées. 

EnGn  ,  la  troisième  division  contient  trois  ordres  :  les  al- 
cyonés,  les  polyclinés  et  les  actiniaires. 

Nous  ne  nous  arrêterons  pas  à  faire  ressortir  combien  cette 
classification  est  artificielle,  puisque  l'auteur  en  prévient  lui- 
même.  Nous  nous  bornerons  à  dire  que  Lamouroux  a  encore 
considérablement  augmenté  le  nombre  des  genres,  surtout 
parmi  les  polypiers  pierreux,  pour  y  placer  un  grand  nombre 
de  corps  organisés  fossiles ,  trouvés  dans  le  calcaire  à  poly- 
piers de  Caen,  et  que  malheureusement  la  plupart  de  ces 
genres  sont  mal  caractérisés,  ce  dont  je  me  suis  assuré  directe- 
ment sur  les  objets  mêmes  qui  ont  servi  à  ses  observations.  Cet 
ouvrage  n'a  donc  pas  pu  contribuer  aux  progrès  réels  de  la  zoo- 
phytologie  ;  mais  il  a  eu  cependant  quelque  avantage  en  orycto- 
logie,  en  faisant  rechercher  des  corps  fossiles  jusque-là  assez 
négligés. 

Le  même  inconvénient  que  nous  avons  signalé  dans  la 
méthode  de  M.  Goldfuss,  peut  être  reproché  à  celle  de  M. 
Latreille,  qui,  adoptant  quelque  chose  de  toutes  les  métho- 
des, en  a  fait  une  qu'on  pourroit  nommer  éclectique.  Sa  pre- 
mière division  du  Règne  animal ,  portant  sur  la  distinction  plus 
ou  moins  tranchée  de  la  tête  ou  sur  son  absence,  forme  trois 
grandes  séries  :  a)  les  animaux  intelligens  ou  spini-cérébraux  . 
vertébrés;  b)  les  animaux  instinctifs  ou  céphalidiens;  c)  les 
automates  ou  acéphales,  ne  doit  pas  nous  occuper  en  ce  mo- 
ment ,  puisque  c'est  dans  la  dernière  division  seulement  que 
se  trouvent  nos  zoophytes. 

La  division  des  animaux  acéphales  est  subdivisée  en  deux 
races,  d'après  la  considération  introduite  par  nous,  du  canal 
intestinal,  en  gastriques  et  agastriques. 

Les  gastriques  se  partagent  ensuite  en  trois  branches  :  i ."  les 
Entozoés,  qui  sont  les  vers  intestinaux;  2.°  les  Actinozoés  ou 


zoo  47 

animaux  rayonnes;  et  3.° les  Phytodozoës  ou  animaux  à  forme 
végétale. 

Je  n'ai  rien  à  dire  des  Entozoés. 

Quant  aux  Actinozoés,  ils  sont  composés  de  quatre  classes  : 

A)  Les  Tuniciers  ,  pour  les  ascidies  simples  ou  composées, 
ainsi  que  pour  les  biphores  simples  ou  composés,  c'est-à-dire 
pour  des  animau;c  du  type  des  malacozoaires  sous  tous  les  rap- 
ports. 

B)  Les  Holothurides ,  partagés  en  apodes  pour  les  genres 
SJponcle  ,  Bonellie  et  Miniade;  et  en  polypodes  pour  les  vé- 
ritables Holothuries. 

C)  Les  Echinodermes  ,  contenant  les  échinides  et  les  astérides 
de  Bruguière,  en  y  comprenant  aussi  les  encrines. 

D)  Les  Hëlianthoïdes ,  qui  se  composent  des  Actinies  et  des 
Zoanlhes. 

Les  Phytodozoës  sont  partagés  en  deux  classes  : 

A)  Les  Acalèphes,  partagés  en  deux  ordres,  les  Ptrci/omorp/ifs 
et  les  CjcLornorphes ,  absolument  comme  dans  la  méthode  de 
M.  Cuvier,  mais  avec  âe  nouvelles  dénominations. 

B)  Les  Polypes,  formant  aussi  deux  ordres,  les  Brachios- 
tomcs  et  les  Trichostomes. 

Lepremierestsubdivisé  en  quatre  familles:  a)  les  Calamides , 
pour  les  polypes  flottans  de  M.  de  Lamarck  ;  b)  les  Alcjonés  de 
Lamouroux  ou  P.  tubifères  de  M.  de  Lamarck;  c)  les  Alvéo- 
laires,  divisés  en  six  tribus,  lamellifères,  foraminés,  cor- 
ticifères,  réticulaires,  vaginiformes  et  spongites;  d)  les  Lym- 
nopoljpes,  pour  les  polypes  d'eau  douce  de  M.  de  Lamarck. 

Quant  au  second  ordre  des  polypes,  il  renferme  en  trois 
familles  :  cancriformes,  campaniformes  et  caudés,  une  partie 
des  infusoires  de  MuUer. 

Quant  aux  acéphales  agastriques,  ils  sont  partagés  en  crypto- 
gènes pour  les  animalcules  spermatiques ,  et  en  gjmnogènes  pour 
les  infusoires  définis,  et  distribués  comme  selon  M.  de  Lamarck. 

D'après  cette  analyse  il  est  aisé  de  voir  que  M.  Latreille 
n'a  introduit  aucune  considération  nouvelle  dans  la  classifi- 
cation des  animaux  inférieurs,  et, qu'il  l'a  encore  fortement 
embrouillée  en  intercalant  de  véritables  malacozoaires,  qui 
n'ont  rien  de  radiaire ,  dans  son  ordre  des  actinozoés,  et  eu 
considérant  d'une  manière  définitive   comme  des  animaux, 


48  ZOO 

des  êtres  dont  l'existence  organique  est  foî*t  douteuse,  du 
reste  ses  divisions  et  subdivisions  ne  sont  nouvelles  que  pour 
les  dénominations,  étant  empruntées  à  MM.  Cuvier,  de  La- 
marck  et  même  à  Lamouroux. 

Pendant  ces  différens  essais,  les  observateurs  directs  ne 
cessoient  cependant  de  fournir  à  la  science  des  éléniens 
plus  solides,  parce  qu'ils  étoient  tirés  de  Torganisation  et 
d'observations  sur  le  vivant.  Ainsi  M.  Délie  Chiaje,  dans  ses 
premiers  mémoires  sur  les  Animaux  invertébrés  du  royaume  de 
Naples,  a  donné  des  détails  intéressans  sur  les  actinies  et  sur 
le  Madrepora  calycularis  ,  confirmant  ce  que  Cavolini  avoit 
dit  sur  la  similitude  d'organisation  de  ces  animaux,  et  établis- 
sant la  concomitance  ,  chez  eux  ,  des  ovaires  et  des  testicules. 
Dans  ses  recherches  intéressantes  sur  un  nouvel  appareil 
aquifère,  il  montre  comment  il  existe  dans  les  Holothuries, 
les  Oursins ,  les  Astéries ,  les  Actinies  et  les  Pennatules  ;  enfin  , 
suvVAlcjyonium  vermiculare  de  Gmelin  ,  qu'il  démontre  être  un 
amas  d'œufs  de  crustacés?  Ses  mémoires  sur  les  Astéries,  les 
Oursins  et  les  Holothuries,  ont  dû  aussi  contribuer  à  l'iiire 
connoitre  plus  complètement  ces  animaux  et  par  conséquent 
à  mieux  décider  de  leurs  rapports. 

M.  Gaillon  ,  en  appliquant  le  microscope  à  l'étude  des 
Thalassiophj'tes,  fut  conduit  à  porter  son  attention  sur  un 
assez  grand  nombre  d'êtres  très-petits,  sur  la  nature  desquels 
les  naturalistes  ne  sont  pas  d'accord;  il  crut  que  ces  êtres, 
véritablement  animaux,  se  réunissoient  de  manière  à  prendre 
la  forme  de  filamens  végétaux ,  d'où  il  créa  pour  eux  la  dé- 
nomination de  nématozoaires ,  sous  laquelle  nous  en  avons 
traité  dans  ce  Dictionnaire. 

Occupé  à  peu  près  du  même  genre  de  travaux ,  M.  Bory 
de  Saint-Vincent  fut  également  conduit  à  étudier  les  mêmes 
êtres,  ce  qui  le  porta  à  créer  ce  qu'il  nomme  un  nouveau 
règne,  sous  le  nom  de  Psychodiaires  ;  mais  ce  qui  nous  in- 
téresse plus  directement,  c'est  qu'ajoutant  une  foi  absolue 
aux  figures  de  Mullcr ,  il  a  essayé  d'introduire  dans  ses  in- 
fusoires  un  grand  nombre  de  genres  nouveaux,  ce  qui  n'a 
pu  avancer  la  science  ,  parce  qu'il  n'a  publié  malheureuse- 
ment aucune  observation  nouvelle  à  l'appui. 

1828.  On  trouvera  quelques  idées  nouvelles  et  surtout  une 


zoo  49 

distribution  méthodique  assez  naturelle,  dans  le  Tableau  du 
règne  animal  publié  en  1828  par  M.  Van  der  Hœven. 

Le  régne  animal  est  d'abord  distribué  en  quatre  types, 
comme  dans  la  méthode  que  j'ai  publiée,  et  placés  à  peu 
près  de  même,  mais  dans  un  ordre  inverse.  Les  trois  derniers 
ne  doivent  pas  nous  occuper. 

Le  premier,  sous  le  nom  (VAnimalia  gelatinosa,  est  divisé 
en  quatre  classes  seulement,  parce  que  les  Entozoaires  ont  été 
répartis  dans  chacune  d'elles  comme  appendices,  sans  doute 
d'après  ce  que  nous  avions  dît  de  ces  animaux,  qu'ils  appar- 
tenoient  à  des  classes  et  même  à  des  types  différens. 

Ainsi  la  première  classe,  celle  des  Infusoires,  partagée  selon 
le  système  de  M.  de  Lamarck  en  deux  ordres  suivant,  l'absence 
ou  la  présence  de  quelques  organes  extérieurs,  comprend 
comme  appendice  ,  sous  le  nom  dUn/usoria  entozoa,  le  genre 
Echinocoque. 

La  seconde  (les  Polypes)  est  divisée  en  deux  ordres  , 
Trichostomata  et  Brachiosfomata  :  le  premier,  correspondant 
aux  Polypes  rotifères  de  M.  de  Lamarck,  a  pour  appendice 
le  genre  Cœnure,  que  l'auteur  regarde  comme  ayant  de  l'affi- 
nité avec  les  Vorticelles  composéts:  le  second  est  partagé  ea 
cinq  familles,  les  Polypes  hydriformes,  pétalopodes.  corticaux, 
celluleux  et  tubuleux,  à  peu  près  comme  dans  les  systèmes  de 
M.  de  Lamarck  et  de  M.  Latreille ,  sans  avoir  d'appendice 
d'entozoaires. 

Il  n'en  est  pas  de  même  de  la  classe  des  Acalèphes,  imitée 
de  MM.  Cuvier  et  de  Lamarck,  avec  la  différence  qu'elle 
comprend  les  Actinies»  M.  Van  der  Hœven  lui  assigne  pour 
appendice,  sous  le  nom  d'Entozoa  acalephoidea ,  le  genre  Cys- 
ticerque  et  les  deux  familles  des  Cestoïdes  et  des  Trématodes 
de  M.  Rudolphi. 

Enfin,  la  classe  des  Échinodermes,  également  composée 
selon  les  systèmes  des  zoologistes  françois,  a  pour  appendice 
les  Entozoaires  acanthocépales  et  nématoïdes,  comme  faisant 
le  passage  aux  animaux  articulés. 

Nous  sommes   loin    de   soutenir   ces    rapprochemens   que 

M.  Van  der  Hœven  a  établis  entre  plusieurs  classes  de  zoo- 

phytes  et  certains  genres  d'entozoaires,  mais  enfin  c'est  une 

idée  nouvelle;  il  semble  du  reste  que  ce  jeune  zoologiste  a  fait 

60.  4 


5c  ZOO 

abstraction  dans  son  tableau  de  tous  ces  êtres  que  Schweigger , 
à  notre  imitation,   en  avoit  retranchés. 

Dans  la  même  année  nous  A'oyons  le  type  des  Actino- 
zoaires  s'augnaen  ter  d'un  assez  bon  nombre  de  genres,  parsuite 
du  travail  important  de  M.  Miller  sur  les  Encrines,  et  de 
la  découverte  d'une  Encrine  vivante  sur  les  côtes  d'Irlande 
par  M.  Thomson  ;  et  enlin  des  recherches  particulières  de  M. 
Flemaiing  et  de  M.  Grant,  dans  les  mers  d'Angleterre. 

On  trouve  toutes  ces  additions  réunies  dans  l'ouvrage  que 
M.  Flcmming  a  publié  sous  le  nom  de  Brilish  animais. 

Les  zoophytes  de  l'auteur  anglois,  sous  la  dénomination  ty- 
pique de  radiata,  n'y  sont  partagés  qu'en  quatre  classes:  Échi- 
nodermes,  Acalèphes  ,  Zoophytes  et  Infusoires.  Il  n'est  pas 
du  reste  autrement  question  de  la  dernière. 

La  classe  des  Échinodermes  est  divisée  en  deux  ordres  :  a)  les 
E.  libres,  composé,  comme  dans  les  méthodes  des  zoologistes 
François,  des  échinides,  des  fistulides  ou  holothuries,  des 
astéries  et  des  siponcles,  disposés  seulement  dans  un  ordre 
différent,  et  h)  les  E.  fixés,  les  Crinoïdes  et  les  Blasloïdes , 
contenant  les  nouveaux  genres  Apiocrinite,  Potériocrinite , 
Cyathocrinite  ,  Actinocrinite  ,  Rhodocrinite  ,  Platycrinite  et 
Pentacrinite,  établis  par  M.  Miller. 

La  classe  des  Acalèphes  comprend  les  Actinies,  les  Mam- 
maires, les  Lucernaires,  avec  les  Vélelles,  les  Médusaires  et 
les  Béroës,  parmi  lesquels  M.  Flemming  établit  un  nouveau 
genre,  sous  le  nom  de  Pleurobrachîa,  avec  le  Beroe  pileus. 

Celle  des  Zoophytes,  enfin,  est  partagée  en  cinq  ordres: 
a)  Carnosa,  comprenant  les  pennatules,  les  lamellifères,  les 
gorgoniées  ,  les  corallines,  parmi  lesquelles  il  place  avec 
les corallines  proprement  dites,  les  genres  Isis,  Lobulaire,  Cris- 
tatelle  el  deux  ou  trois  nouveaux  genres  démembrés  des  Al- 
cyons, Cydonium,  Clioue  et  Alcyonium;  b)  Spongiadice ,  com- 
prenant le  genre  Telhya  (Lamk.  )  et  trois  divisions  géné- 
riques établies  parmi  les  éponges,  par  suite  de  l'excellent 
travail  de  M.  Grant  sur  ce  groupe  d'animaux  ;  c)  Celluli- 
/era,  correspondant  à  peu  près  aux  Polypiers  foraminés  de  M.  de 
Lamarck,  et  subdivisés  en  Millépores,  Tubipores.  Es<"hares 
et  Flustres,  avec  les  deux  genres  nouveaux,  Filipora  pour  le 
Serpula  Jiiograna  de  Linné,  et  Farcina  pour  le   Cellaria  sali" 


zoo  5i 

eornia;  d)  TheeatafiovT  les  Cellaires ,  les  Sertulaires  et  les  Tu- 
bulaires,  avec  la  plupart  des  divisions  génériques  établies 
parMM.  de  Lamarck  et  Lamouroux,  et  même  quelques-unea 
nouvelles,  comme  Tricellaria,  PP'alkeria  ;  e)  ISuda,  pour  les 
Corynes  et  les  Hydres. 

Quant  à  la  classe  des  infusoires,  elle  n'est  que  nommée  sans 
développemens. 

Dans  cette  distribution  ,  considérée  systématiquement ,  il  n'y 
a.  en  général  rien  de  neuf;  mais  la  description  des  espèces 
est  souvent  pleine  d'intérêt,  parce  qu'elle  a  été  faite  d'après 
des  .'inimaux  vivans  ,  ce  qui  n'avoif  guéres  eu  lieu  depuis 
le  célèbre  traité  des  Corallines  d'Ellis. 

1829.  Nous  terminerions  ici  cette  histoire  de  la  Zoophy- 
tologie,  si  tout  dernièrement,  depuis  même  l'impression  des 
premières  épreuves  de  notre  article,  M.  Rapp  n'avoit  eu  la 
bonté  de  nous  remettre  une  dissertation  publiée  cette  année 
(1829) ,  et  dans  laquelle  il  traite  de  la  classification  générale 
des  Polypes  et  de  celle  des  Actinies  en  particulier. 

Dans  cet  ouvrage,  M.  Rapp  a  évidemment,  comme  j'en  ai 
indiqué  la  nécessité  dans  beaucoup  d'articles  de  ce  Diction- 
naire, eu  égard  aux  formes  desaniraaux  des  polypiers,  dans  la 
classification  qu'il  propose;  mais  en  ne  s'occupanl  que  de  la 
classe  des  polypes  de  M.  de  Lamarck,  Un  principe,  à  ce  qu'il 
me  semble  entièrement  nouveau,  qui  lui  sert  de  base,  est  celui 
de  la  position  des  ovaires  ou  des  germes  reproducteurs;  d'où  il 
tire  sa  première  division  des  polypes  en  pol)^^pcs  à  ovaires  ex- 
ternes et  en  polypes  à  ovaires  internes.  Dans  la  première  division 
sont  les  genres  Hydre,  Cory  ne,  Sertiilaire  etTubulaire,  réunis 
en  une  petite  famille  fort  naturelle,  sous  le  nom  deCorynécns, 
et  le  genre  Millépore,  en  limitant  probablement  cette  déno- 
mination au  M.  trunciifa. 

Dans  la  seconde  division,  celle  des  polypes  à  ovaires  in  ternes, 
sont  placés:  a)  les  Alcyoniens  ou  polypes  tubiteres  de  M.  de  La- 
marck, aveclesdivisionsdeM.  Savigny;  b)  lesTubipores,  conte- 
nant le  genre  Tubipore  proprement  dit.  c)les  Coraux,  comprer 
nant  les  genres  Corail,  Gorgone,  Isis  et  Antipathe;  d)  les  Pen- 
natules,  répondant  aux  polypes  flottans  de  M.  de  Lamarck,  ks 
Encrines  justement  exceptées;  e)  lesZoanthaires,  composés  des 
genres  Zoanthe  et  Cornulairei/j  les  Madrépores,  compreuant 


52  ZOO 

toutes  les  subdivisions  que  M.  de  Lamarck  a  introduites  dans 
le  grand  genre   Linncen. 

Ainsi,  après  un  grand  nombre  d'années  écoulées  depuis 
que  la  méthode  naturelle  a  été  introduite  en  zoologie,  par 
suite  de  l'abandon  successif  du  système  Linnéen,  à  peine  a- 
t-on  commencé  à  faire  entrer  dans  la  distribution  métho- 
dique des  zooph3'tes  la  considération  de  l'animal,  la  très- 
grande  partie  des  auteurs  n'a)'^ant  porté  leur  attention  que 
sur  ce  qu'on  a  nommé  les  polypiers,  et  même  ne  s'étant  occu- 
pés qu'à  peine  de  ce  qu'on  désignoit  par  ce  nom  d'animal. 

En  ce  moment,  la  direction  est  meilleure;  elle  tend  à 
porter  dans  la  classification  méthodique  des  zoophytes  les 
principes  qui  ont  déjà  été  employés  dans  la  plupart  des  autres 
parties  de  la  zoologie;  mais  il  faut  convenir  que,  pour  parvenir 
à  ce  résultat,  il  falloit  s'appuyer  sur  la  connoissance  extérieure 
et  intérieure  des  animaux,  ce  qui  n'étoit  pas  facile. 

Dans  cette  histoire  de  la  zoophytologie  j'ai  nécessairement 
dû  passer  sous  silence  un  grand  nombre  de  travaux  tout-à- 
fait  limités  et  bornés  à  la  description  d'espèces  nouvelles, 
ou  à  l'établissement  de  quelques  genres  peu  importans,  sou- 
vent sans  qiie  les  auteurs  se  soient  occupés  de  rechercher  à 
quel  groupe  naturel  ces  genres  dévoient   appartenir. 

Ces  travaux  spéciaux  n'en  ont  pas  moins  été  fort  utiles  à 
la  science,  et  on  peut  surtout  compter  dans  ce  nombre  les 
mémoires  de  M.  Lesueur,  qui  les  premiers  nous  ont  fait  con- 
noître  les  animaux  d'un  assez  grand  nombre  de  madrépores; 
ceux  de  MM.  de  Chamisso  et  Eysenhardt,  sur  quelques  ani- 
maux de  la  classe  des  vers  de  Linné;  ceux  de  MM.  Otto, 
Leuckart,  Ruppell ,  Flemming,  Grant,  Gray,  Raspail,  et  de 
plusieurs  autres  naturalistes ,  qu'il  seroit  trop  long  d'énu- 
niérer. 

Je  ne  saurois  en  dire  autant  des  travaux  des  oryctologues, 
qui,  ayant  un  autre  but  que  la  zoologie,  s'inquiètent  souvent 
moins  de  la  distinction  des  corps  organisés  fossiles  en  eux- 
mêmes,  que  considérés  comme  des  élémens  de  comparaison 
entre  les  terrains  plus  ou  moins  éloignés,  où  on  les  rencontre. 
D'ailleurs ,  comme  ils  ont  rarement  les  objets  de  leurs  recher- 
ches en  bon  état  de  conservation  et  dans  un  volume  suflisant ,  il 
arrive  souvent  que  les  caractères  qu'ils  en  donnent  sont  incom- 


zoo  5JJ 

plets  ou  insignifians,  quand  ils  ne  sont  pas  erronnés.  A  la  tête 
des  travaux  qui  sous  ce  rapport  doivent  être  considérés  comme 
ayant  été  moins  utiles  aux  progrès  de  la  zoophytotbgie  ,  il  faut 
placer  les  mémoires  que  M.  Ralinesque  a  publiés  sur  quel- 
ques genres  de  fossiles  des  Etats-Unis,  ainsi  que  l'ouvrage  de 
Lamourouxsur  les  zoophytes,  où  sont  établis  un  grand  nombre 
de  genres  avec  des  polypiers  fossiles  des  environs  de  Caen. 

En  première  ligne,  au  contraire,  des  travaux  oryctolo- 
giques  qui  ont  contribué  à  perfectionner  la  zoophytologie,  je 
placerai  le  bel  ouvrage  que  M.  Goldfuss  publie  en  ce  moment 
sur  les  pétrifications  du  cabinet  de  Bonn,  et  dont  j'ai  pu  vé- 
rifier moi-même  la  bonne  foi  et  la  rare  exactitude,  ainsi  que 
le  travail  de  M.  Miller,  sur  les  encrinites. 

De  la  forme  et  de  l'organisation  des  Actinozoaires. 

Dans  l'histoire  que  je  viens  de  donner  de  la  zoophytolo- 
gie ,  j'ai  dû  nécessairement  faire  mention  de  tous  les  animaux 
qu'on  avoit  à  tort  ou  à  raison  rangés  dans  cette  dernière 
division  du  règne  animal,  afin  de  montrer  comment,  à 
l'aide  des  véritables  principes,  on  a  retiré  non-seulement 
quelques  espèces,  quelques  genres  qui  ne  lui  appartenoient 
pas,  mais  encore  des  familles  entières  qui  ne  répondoient 
nullement  à  la  caractéristique  qu'on  en  donnoit  et  qui  ne 
pei'mettoient  pas  d'en  donner  une.  Dans  le  moment  où  je 
vais  traiter  des  généralités  de  la  forme  des  zoophytes,  de  leur 
organisation  ,  de  leur  physiologie ,  de  leur  histoire  naturelle  et 
de  leur  classification  ,  je  suis  obligé  de  faire  abstraction  de  tout 
ce  qu'on  peut  nommer  des  faux  zoophytes,  afin  de  pouvoir 
atteindre  facilement  à  des  généralités;  aussi,  dans  ce  que 
je  vais  exposer,  je  ferai  abstraction  non-seulement  des  alcyons 
à  doubles  ouvertures,  et  des  vers  intestinaux,  mais  encore 
des  Diphyes,  des  Béroës,  des  Physales,  et  de  tous  les  autres 
genres  que  l'on  a  établis  autour  d'eux.  Je  passerai  également 
sous  silence  les  Corallines,  les  Infusoires ,  et  à  plus  forte 
raison  les  êtres  organisés  qui  constituent  les  Nématozoaires 
de  M.  Gaillon  et  les  Psychodiés  de  M.  Bory  de  Saint -Vin- 
cent, me  proposant,  pour  ne  pas  laisser  de  lacune,  de  trai- 
ter de   chacun  de  ces  groupes  sous  un  titre  particulier. 

D'après  cette  élimination  préliminaire,  on  voit  que  je  pour- 


54  ZOO 

rai  alors  employer  inrlîfféremment  la  dénomination  générale 
d'Actinozoaires  ou  d'animaux  rayonnes,  au  lieu  de  celle  de 
Zoophytesou  d'animaux-plantes,  qui  ne  peut  réellement  être 
appliquée  à  des  Holothuries,  à  des  Oursins,  à  des  Méduses 
même,  sans  blesser  Jusqu'à  un  certain  point  le  sens  commun. 

Eu  se  rappelant  ce  que  nous  avons  déjà  eu  l'occasion  de 
dirt-  sur  la  manière  dont  on  doit  envisager  les  animaux  qui 
constituent  les  espèces  les  plus  arboriformes  par  leur  com- 
position, il  est  certain  que  tous  les  animaux  que  nous  resser- 
rons dans  ce  type  sont  évidemment  radiaires  ou  rayonnes, 
c'est-à-dire  que  leur  forme  générale  cylindrique,  semi-sphé- 
rique,  globuleuse  ou  discoïde  ,  présente  toujours  dans  le  corps 
lui-même  ou  dans  les  appendices,  de  quelque  nature  qu'ils 
soient,  une  disposition  rayonnée.  Ainsi  la  dénomination  ty- 
pique d'Actinozoaires  est  parfaitement  autorisée.  Il  ne  faut 
cependant  pas  oublier  de  faire  connoître  que  dans  un  petit 
nombre  de  genres,  et  même  les  plus  avancés  peut-être  vers 
le  type  des  animaux  bilatéraux,  on  aperçoit  quelque  indice 
delà  disposition  bilatérale  dans  la  forme  et  l'organisation: 
c'est  ce  qui  a  évidemment  lieu  dans  les  spatangues. 

Avec  cette  disposition  circulaire  ou  radiaire  du  corps  de 
tous  les  Aciinozoaires  se  présentent  cependant  des  différences 
nombreuses  dans  le  reste  de  la  forme  ou  dans  la  proportion 
des  deux  diamètres;  en  effet,  il  arrive  quelquefois  que  le  lon- 
gitudinal ou  bucco-anal  est  beaucoup  plus  grand  que  le  trans- 
versal, et  alors  le  corps  est  véritablement  vermiforme,  comme 
on  le  voit  non-seulement  dans  la  très-grande  partie  des  Ho- 
lothuries, et  surtout  dans  les  Fistulaires  de  M.  de  Lamarck, 
mais  encore  dans  certaines  Actinies,  et  même  dans  les  véri- 
tables polypes,  comme  les  Tubulaires  et  les  Tubipores;  d'au- 
tres fois  c'est  exactement  le  contraire,  c'est  à-dire  que  le 
diamètre  longitudinal  est  infiniment  plus  court  que  le  trans- 
versal, et  alors  le  corps  est  discoïde,  comme  cela  se  voit 
dans  quelques  Echinides,  Astérides,  Méduses,  Actinies,  et 
même  dans  quelques  Madrépores  de  familles  différentes. 
Quelquefois  aussi,  non  -  seulement  les  deux  diamètres  per- 
ptndii  ulaires  sont  presque  égaux,  mais  tous  les  autres  le  sont 
également,  et  alors  la  forme  particulière  est  plus  ou  moins 
sphéroïdale,  comme  on  en  voit  des  exemples  dans  les  Échi- 


zoo  55 

nides  et  dans  les  Médusaires  :  on  trouve  aiïssi  dans  ces  deux 
mèrncs  classes  une  forme  hémisphérique;  mais  le  plus  sou- 
vent le  corps  est  cylindrique,  sans  être  vermiforme,  ou  co- 
nique, tronqué  à  une  extrémité  ou  à  l'autre. 

Dans  le  plus  grand  nombre  de  cas  la  circonférence  de 
ce  corps  est  circulaire;  mais  il  arrive  aussi  qu'elle  est  poly- 
gonale, comme  on  en  voit  des  exemples  dans  plusieurs  Holothu- 
ries et  dans  quelques  Oursins,  uiais  surtout  dans  les  Astéries. 
Enfin,  la  plupart  des  espèces  d'Actinozoaires  ont  la  cir- 
conférence du  corps  bien  circulaire  ou  entière;  mais  quel- 
quefois elle  est  plus  ou  moins  échancrée,  ce  qui  la  divise 
en  lobes  ou  appendices  rayonnans,  qui  offrent  dans  certains 
cas  la  singularité  de  se  subdiviser  d'une  manière  dichotorae, 
au  point  de  devenir  radiciformes,  comme  dans  lesEuryales. 

La  forme  du  corps  des  Actinozoaires  a  dû  avoir  et  a  eu 
en  effet  une  influence  remarquable  sur  la  position  normale 
de  l'animal.  En  effet,  il  est  rare  que  cette  position  soit  hori- 
zontale, comme  cela  a  lieu  dans  l'immense  majorité  des  ani- 
maux binaires;  elle  est  le  plus  souvent  verticale,  l'orifice 
buccal  en  bas  ou  en  haut ,  suivant  que  l'animal  est  libre  ou 
qu'il  est  fixé. 

Les  faux  zoophytes ,  qui  sont  des  animaux  agrégés  ,  sont  tou- 
jours fixés ,  lorsqu'ils  adhèrent  aux  corps  étrangers,  par  une  face 
latérale;  les  vrais  zoophytes  ne  le  sont  jamais  que  par  une  ex- 
trémité. 

Si  de  l'étude  de  la  forme  du  corps  des  Actinozoaires,  con- 
sidérés dans  leur  état  de  simplicité,  nous  passons  à  les  exami- 
ner dans  le  cas  où  ils  se  réunissent  et  où  ils  se  greffent  entre 
eux,  en  ayant  ou  n'ayant  pas  de  partie  commune,  nous 
pourrons  remarquer  que  leur  forme  se  modifie  suivant  leur 
mode  de  rapprochement  ou  d'agrégation  ,  au  point  quel- 
quefois de  ne  plus  offrir  rien  de  radiaire  ;  mais  cela  n'a  lieu 
que  dans  une  certaine  famille  d'Actinozoaires,  et  essentiel- 
lement dans  les  Actinies  coriaces  et  dans  celles  qui  produisent 
par  leur  destruction  ce  qu'on  est  convenu  de  nommer  des 
polypiers  lamellifères. 

Dans  d'autres  familles,  les  individus  forment,  par  leur  réu- 
nion sur  une  partie  commune,  des  êtres  en  général  arbo- 
rescens,  qui  affectent  une  forme  assez  constante  et  tout-à-fait 


56  ZOO 

différente  des  composans,   comme  cela  se  voit  dans  les  Cei- 

laires,   les  Sertulaires,  les  Gorgones,  les  Isis,  le  Corail. 

Quelquefois  même,  mais  dans  un  seule  groupe,  cette  par- 
tie commune  est  régulièrement  binaire,  ce  dont  on  voit  un 
exemple  curieux  dans  la  famille  des  Pennatules. 

Lorganisafiou  des  Actinozoaires  est  au  moins  aussi  sin- 
gulière que  leur  forme;  mais  elle  offre  des  différences  nom-r 
breuses  ,  quand  on  l'étudié  dans  l'espèce  de  série  d'accrois- 
sement qu'ils  forment  depuis  les  Holothuries,  que  l'on  peut 
placera  la  tùtc ,  jusqu'aux  Eponges  et  aux  ïéthyes,  qui  sont 
certainement  à  la   fin. 

Je  dois  d'abord  dire  que  leur  composition  chimique  est 
tout-à-fait  semblable  à  celle  des  animaux  supérieurs,  en  cela 
que  l'azote  entre  pour  beaucoup  dans  leur  composition  ; 
mais  je  dois  faire  remarquer  que  la  partie  inorganique  qui 
entre  quelquefois  comme  moyen  de  solidification  dans  leuF 
tissu,  est  peut-être  encore  plus  exclusivement  composée  de 
carbonate  de  chaux  que  dans  le  type  des  Malacozoaires ,  et 
que  dans  les  derniers  genres  la  silice  se  trouve  aussi  former 
cette  partie  solide,  comme  cela  a  lieu  quelquefois  dans  le 
règne  A'égétal. 

Si  ensuite  nous  envisageons  les  élémens  anatomiques  qui 
entrent  dans  la  composition  de  l'organisme  des  Actinozoaires, 
nous  voyons  l'uniformité  de  tissu  se  prononcer  de  plus  en 
plus,  et  par  conséquent  l'élément  primitif  ou  celluleux  de- 
venir de  plus  en  plus  dominant  et  affecter  même  cet  état  mu- 
queux  ou  gélatineux  que  nous  reconnoissons  à  ce  tissu  dans 
le  second  âge  des  animaux  supérieurs.  Cet  élément  primitif 
est  du  reste  très-rarement  et  à  peine  modifié  en  ses  variétés 
dermeuse,  fibreuse,  séreuse,  et  encore  n'est-ce  que  dans  les 
classes  les  plus  élevées  du  type.  Mais  il  est  au  contraire  fort 
souv  nt  soutenu,  solidifié  par  un  dépôt  crétacé  qui  se  fait 
régulièrement  par  couches  ,  ou  irrégulièrement  dans  toute 
i'éti  ndue  du  corps;  ;et  c'est  ce  qui  donne  lieu  à  ce  que  nous 
nommons  les  poljpiers  :  c'est,  si  l'on  veut,  une  sorte  de 
.squelette,  mais  occupant  rarement  l'enveloppe  seule  de 
l'animal,  et  bien  plus  souvent  la  presque- totalité  de  son 
corps  ;  quelquefois  cependant  cette  partie  endurcie  s'est 
fracturée   en  plusieurs  pièces,    simulant  une  espèce  de  ço-^ 


zoo  57 

lonnevertébrale,  comme  dans  les  AstéridesetdanslesEncrines. 
Si  l'élément  générateur  offre  à  peine  quelques-unes  des 
modifications  peu  importantes  qui  existent  dans  les  animaiix 
des  types  supérieurs,  on  conçoit  que  ses  modifications  pro- 
fondes en  élément  contractile  ou  fibre  musculaire,  et  en  élé- 
ment excitant  ou  fibre  nerveuse  ,  sont  encore  moins  évidentes 
et  moins  communes  à  tout  le  type. 

On  ne  trouve  en  effet  de  fibre  évidemment  musculaire 
que  dans  les  trois  premières  classes;  c'est-à-dire  dans  les 
Échinodermes  en  général,  dans  les  Médusaires  un  peu,  et 
à  peine  dans  les  premières  espèces  de  la  classe  des  Zoan- 
thaires.  Au-delà,  tout  le  tissu  de  l'animal  non  encroûté  est 
bien  contractile,  mais  sans  nous  offrir  cette  forme  particu- 
lière de  la  fibre  musculaire  des  animaux  supérieurs. 

Quant  à  la  fibre  nerveuse,  c'est  à  peine  si  son  existence  est 
démontrée  dans  les  Holothuries.  Quelques  anatomistes  le 
disent,  mais  je  conviens  que,  malgré  beaucoup  de  recher- 
ches faites  pour  m'en  assurer,  cela  m'a  encore  été  impossible, 
et  cependant  il  y  a  certainement  sensibilité  dans  ces  animaux, 
puisqu'il  y  a  rétraction  des  parties  molles  à  la  suite  d'une 
irritation  extérieure. 

Les  élémens  liquides  qui  entrent  dans  la  composition  du 
corps  des  Zoophytaires  paroissent  être  fort  peu  nombreux; 
il  se  pourroit  même  qu'il  n'y  en  eût  qu'un  seul,  la  lymphe, 
et  que  le  sang  n'en  différât  pas.  Je  trouve  cependant  que 
M.  Délie  Chiaje  assure  que  le  sang  veineux  et  artériel  des 
Holothuries,  des  Oursins  et  des  Astéries,  est  composé  d'une 
grande  quantité  de  lymphe  et  d'un  certain  nombre  de  glo- 
bules; il  ajoute  que  dans  les  Oursins  ces  globules  se  réunissent 
t'n  petits  groupes,  ayant  un  peu  la  forme  des  corpuscules  de 
la  semence  humaine,  qui  jouissent  d'un  mouvement  rota- 
toire  général,  outre  celui  qui  est  propre  à  chaque  globule 
composant  ceux  d'attraction  et  de  répulsion,  et  enfin  celui 
de  la  translation  déterminée  par  la  circulation. 

Si  les  élémens  organiques,  si  leurs  modifications  en  tissus 
sont  si  peu  variés  dans  les  Actinozoaires,  il  est  tout  simple 
comme  résultat,  que  les  organes  qu'ils  forment  soient  peu 
nombreux  ,  peu  distincts ,  et  que  par  conséquent  les  appareils 
4e    composition  .     de   décomposition    et    d'excitation    soient 


58  ZOO 

extrêmement  peu   compliqués,  si  même  ce  dernier   existe. 

Et  d'abord  l'enveloppe  extérieure  ou  sensible  est  à  peine 
distincte  du  tissu  sous-jacent  dans  les  premières  classes,  et 
si  elle  l'est,  comme  dans  les  Holothuries,  les  Oursins,  les 
Astéries,  elle  n'en  est  certainement  jamais  séparée  de  manière 
à  être  libre.  On  peut  cependant  alors  y  distinguer  une  sorte 
de  derme  d'un  tissu  assez  serré,  avec  un  réseau  vasculaire, 
un  pigmentum  souvent  fort  brillant,  mais  très-peu  tenace, 
à  cause  de  l'absence  totale  d'un  véritable  épiderme. 

Dans  les  Holothuries  le  derme  est  évidemment  composé  de 
fibres  croisées,  feutrées  dans  tous  les  sens;  il  est  fort  épais, 
coriace,  et  recouvert  par  un  pigmentum  épais  et  vivement 
coloré. 

Dans  les  Oursins  ,  le  derme,  solidifié  en  dedans  par  un  sys- 
tème de  pièces  calcaires,  est  recouvert  en  dehors  par  une 
couche  mince,  mais  très-sensible,  d'une  substance  muqueuse, 
presque  fluante,  contenant  la  matière  colorante,  analogue 
au  pigmentum  des  Holothuries. 

Dans  les  Astéries,  le  derme  est  encore  fort  distinct  :  il  est 
d'une  épaisseur  assez  considérable;  mais  il  offre  la  particu- 
larité de  n'être  ni  entièrement  mou  ni  entièrement  résistant. 

Dans  les  Médusaires,  et  même  dans  les  Actinies,  il  n'y  a 
plus  de  peau  distincte. 

Si  la  peau,  siège  et  organe  générateur  de  tout  appareil  des 
sens,  existe  à  peine  dans  les  zoophytes,  il  est  inutile  de  re- 
chercher chez  eux  ces  modifications  profondes  qui  donnent 
naissance  à  l'appareil  du  goût,  de  l'odorat,  et  surtout  à  ceux 
de  la  vision  et  de  l'audition.  Tout  le  monde  est  d'accord  à 
ce  sujet ,  il  n'y  a  aucun  organe  des  sens  dont  on  puisse  démon- 
trer l'existence  dans  aucune  espèce  d'Actinozoaires. 

L'appareil  locomoteur  est,  comme  la  peau,  distinct  dans  la 
première  classe,  celle  des  Échinodermes;  mais  il  l'est  fort 
peu  ou  même  point  dans  les  dernières. 

Dans  l'ordre  des  Holothuries ,  on  peut  dire  qu'il  est  composé 
de  la  seule  couche  musculaire  qui  double  la  peau  ,  sans  aucune 
partie  solide,  si  ce  n'est  autour  de  l'anneau  buccal.  Cette  par- 
tie solide ,  que  quelques  auteurs  ont  considérée  comme  compo- 
sée de  dents ,  forme  un  anneau  à  l'entrée  de  la  bouche  -.  mais 
comme  cet  anneau  est  couvert  par  la  peau  rentrée  de  Tintes- 


zoo  59 

tin,  cette  opinion  ne  peut  être  adoptée.  Cet  anneau,  parfaite- 
ment circulaire,  est  formé  de  pièces  alternativement  plus 
grandes  et  plus  petites ,  s'engrenant  régulièrement  entre  elles  et 
de  structure fibro-crétacée:  cllesdonnent  attache  à  des  muscles 
rétracteurs  longitudinaux,  qui  se  prolongent  plus  ou  moins 
loin  dans  la  cavité  viscérale. 

Le  reste  de  l'appareil  locomoteur  est  formé  par  deux  plans  de 
fibres:  les  unes,  transverses,  se  trouvent  dans  toute  l'étendue  de 
la  peau;  les  autres,  longitudinales,  se  rapprochent  en  deux  fais- 
ceaux pour  chaque  série  de  cirrhes  tentaculaires,  et  les  fais- 
ceaux sont  par  conséquent  au  nombre  de  dix  ou  de  cinq  doubles. 
Dans  l'ordre  des  oursins,  l'appareil  locomoteur  général 
n'existe  qu'à  la  racine  des  piquaiis,  puisque  toutes  les  autres 
pièies  qui  solidifient  la  |!eau  ne  sont  point  mobiles  les  unes 
sur  les  autres.  Chaque  piquant,  articulé  avec  un  tubercule  de 
la  peau  par  une  surface  lisse,  concave,  est  mis  en  mouvement 
dans  tous  les  sens  par  une  couronne  de  très- petits  muscles, 
qui  de  la  peau  se  portent  à  leur  racine. 

Quanta  l'appareil  locomoteur  spécial  de  l'armature  de  la 
bouche,  il  est  beaucoup  plus  complexe,  aussi  bien  dans  les 
parties  solides  que  dans  les  muscles;  mais  il  n'existe  pas  dans 
dans  tous  les  Échinides  ;  les  Spatangues,  les  Ananchites  en 
«ont  pleinement  dépourvus. 

L'ordre  des  Astérides  offre,  dans  l'appareil  locomoteur,  une 
disposition  inverse  de  ce  qui  existe  dans  les  Échinides  centros- 
tomes.  En  effet,  chez  elles  l'appareil  locomoteur  général  est 
considérable  et  celui  de  la  mastication  est  nul,  ou  du  moins 
fait  réellement  partie  du  premier;  car,  dans  les  animaux,  il 
n'y  a  rien  de  compapable  à  l'armature  de  la  bouche  des  oursins. 
Dans  les  Méduses  on  remarque  une  couronne  de  petits 
muscles  dans  le  rebord  de  l'ombelle. 

Dans  les  Actinies,  on  peut  très-bien  distinguer  encore  une 
couche  de  libres  submusculaires  transverses  en  dehors,  et 
une  couche  de  fibres  longitudinales  formant  des  lamelles  ou 
des  cloisons  extrêmement  nombreuses  sous  la  membrane  sto- 
machale.  Chacune  d'elles  est  attachée  inférieurement  à  la 
couche  circulaire  du  pied  et  se  partage  en  trois  faisceaux  :  le 
premier  va  à  l'estomac  et  au  bord  du  bourrelet  oral  ;  le  se- 
eecond  à  la  racine  des  tentacules,  et  le  troisième  se  prolooge 


^o  zoo 

vers  le  bourrelet  labial,  où  il  se  recourbe  pour  former  son 
bord  libre. 

Par  la  même  raison  que  la  peau  n'est  réellement  distincte 
que  dans  les  animaux  qui  constituent  la  première  classe  de 
r:e  type,  la  modification  de  l'enveloppe  générale  qui  forme 
le  canal  intestinal  n'est  séparée  ,  ne  forme  un  véritable  intes- 
tin que  dans  les  Holothuries,  les  Oursins,  les  Astéries.  Dans  les 
Actinies,  et  peut-être  dans  les  zoophytaires,  il  n'y  a  pas  de  véri- 
table intestin  libre  :  mais  ses  parois  sont  cependant  distinctes. 
Chez  toutes  les  autres  espèces  la  cavité  intestinale  est  creusée 
dans  la  masse  du  corps,  sans  qu'il  y  ait  de  parois  proprement 
dites.  Dans  les  espèces  même  où  l'intestin  a  des  parois  dis- 
tinctes et  est  flottant  dans  une  cavité  viscérale,  il  offre  encore 
des  différences  assez  importantes. 

Dans  les  Holothuries,  le  canal  intestinal  est  complet,  c'est- 
à-dire,  qu'il  traverse  toute  la  longueur  du  corps,  et  qu'il  est 
par  conséquent  pourvu  de  ses  deux  orifices  également  termi- 
naux, une  bouche  et  un  anus. 

La  bouche  des  holothuries  est  au  fond  d'une  sorte  d'enton- 
noir ou  de  cavité  labia'e  formée  par  un  rebord  de  l'enveloppe 
générale,  et  pouvant  contenir  un  cercle  d'appendices  souvent 
ramifiés,  et  du  reste  variable  de  forme  et  même  de  nombre  dans 
la  même  espèce;  à  son  intérieur,  ses  parois  sont  solidifiées  par 
l'anneau  de  pièces  calcaires  dont  nous  avons  parlé  plus  haut. 

Comme  on  trouve  à  sa  circonférence  un  anneau  de  vési- 
cules coniques,  M.  Cuvier  a  pensé  que  ce  pourroient  bien  être 
des  glandes  salivaires.  Je  suis  plutôt  tenté  de  les  regarder 
comme  appartenant  à  l'appareil  aquilère;  mais  sans  oser  le 
moins  du  monde  l'assurer. 

Le  canal  intestinal  qui  suit  a  ses  parois  fort  minces;  il  est 
long  et  cylindrique  :  après  s'être  porté  en  arrière  ,  il  forme  une 
longue  anse  qui  le  ramène  en  avant;  après  quoi  il  se  dirige 
vers  l'extrémité  postérieure,  où  il  se  termine  dans  une  sorte 
de  cloaque,  ayant  à  l'extérieur  un  orifice  circulaire  terminal, 
quelquefois  pourvu  de  cinq  tubercules  papillaires. 

Dans  les  Échinides,  en  général,  le  canal  intestinal  est 
aussi  complet;  il  est  également  distinct  et  araehnoïdien  :  il 
forme  de  même  des  circonvolutions  assez  étendues  avant  de  se 
porter  a  l'anus  ;  mais  une  grande  différence  avec  les  Holothu- 


zoo  6t 

lies,  c'est  que  la  position  de  la  bouche  varie  d'une  manière 
remarquable.  En  effet ,  dans  les  espèces  subbinaires,  la  bouche, 
toujours  inférieure  cependant,  est  plus  ou  moins  rapprochée 
de  l'extrémité  antérieure  du  corps,  qui  est  barlong ,  tandis 
que  dans  les  espèces  régulièrement  ovales,  circulaires,  ou 
même  pentagonales,  la  bouche  est  parfaitement  centrale.  La 
position  de  l'anus  offre  peut-être  encore  plus  de  varia- 
tions. Il  peut  être  (out-à-fait  supérieur,  central  et  opposé  à 
la  bouche,  comme  dans  les  espèces  régulières;  mais  aussi  il 
peut  descendre  successivement,  se  porter  en  arrière  et  en 
dessus,  se  placer  dans  le  bord  même,  et  enfin  passer  en  des- 
sous, de  manière  à  tendre  à  se  confondre  avec  la  bouche, 
comme  dans  les  Echinonées. 

Sous  le  rapport  de  l'armature  de  la  bouche,  les  Echinides 
offrent  aussi  des  variations  importantes  :  ainsi  il  y  a  des  es- 
pèces qui  n'en  ont  aucune  trace,  et  dont  la  bouche  membra- 
neuse est  transverse  ou  bilabiée,  comme  les  Spatangues:  d'au- 
tres ont  des  espèces  de  mâchoires  sans  dents  véritables  ,  comme 
les  Clypéastres  ;  enfin,  tous  les  Oursins  proprement  dits  et  les 
Cidarites,  ont  un  appareil  très-complexe  de  mâchoires  armées 
chacune  d'une  véritable  dent. 

LesAstérides  diffèrent  encore  plus  des  Echinides  dans  l'ap- 
pareil digçstif  que  les  Holothuries.  En  effet,  chez  elles  le  ca- 
nal intestinal  a  une  tout  autre  forme  ;  il  est  d'abord  incom- 
plet, c'est-à-dire  qu'il  n'a  qu'un  seul  orifice,  servant  à  la 
fois  de  bouche  et  d'anus ,  et  il  est  constamment  médian ,  sauf 
peut-être  cependant  chez  les  Comatules.  Il  n'est  réelleinent  pas 
armé;  mais  comme  il  est  quelquefois  assez  profondément  en- 
foncé entre  les  racines  anguleuses  des  appendices  du  corps,  il 
en  résulte  que  celles-ci,  souvent  garnies  d'épines  dentiformes, 
aiguës,  peuvent  réellement  agir  comme  des  espèces  de  mâ- 
choires armées  de  dents.  Quant  à  l'estomac  ,  il  est  également 
membraneux,  peu  étendu,  quelquefois  avec  des  productions 
qui  s'avancent  plus  ou  moins  dans  la  cavité  des  appendices 
radiaires  du  corps. 

Dans  toutes  les  autres  classes  du  type  des  Actinozoaires,  ja- 
mais l'intestin  n'est  distinct,  ni  complet ,  en  sorte  qu'il  n'y  a  pas 
d'anus.  La  bouche  est  toujours  centrale  et  n'est  jamais  armée; 
il  y  a  cependant  encore  quelques  différences  suivant  les  classes. 


62  ZOO 

Dans  les  Arachnodermaires  ou  Méduses,  la  bouche,  cons- 
tamment inférieure,  offre  des  différences  assez  remarquables, 
en  ce  qu'elle  peut  être  simple  et  sessile ,  ou  à  l'extrémité  d'une 
sorte  de  trompe  ;  mais  il  arrive  aussi  qu'elle  peut  sembler  mul- 
tiple par  la  manière  dont  les  appendices  médians  se  joignent  au 
corps  par  une  espèce  de  pédicule  en  croix.  Je  ne  puis  véri- 
tablement admettre  qu'il  y  ait  des  Méduses  sans  bouche  et 
agastriques.  Péron  ,  qui  en  fait  une  division  dans  son  Système 
des  Médusaires,  a  sans  doute  été  induit  en  erreur  par  quelque 
circonstance  inappréciable.  M.  Cuvier  les  admet  cependant  j 
mais   il  me  semble    que   c'est  toujours   d'après  Péron. 

Dans  les  Actinies  proprement  dites ,  comme  dansles  Actinies 
coriaces  et  même  dans  les  Actinies  pierreuses  ou  Madrépores, 
du  moins  à  en  juger  par  les  caryophyllies  simples,  il  paroit 
que  l'intestin  ne  forme  qu'un  enfoncement  plus  ou  moins  pro- 
fond, dans  lequel  on  peut  cependant  quelquefois  dislin;;uer 
une  cavité  praebuccale  ou  labiale,  une  bouche  ou  cavité  buc- 
cale, et  enfin  une  sorte  d'estomac  séparé  de  celle-ci  par  un 
indice  de  bourrelet.  Les  parois  de  1  intestin  sont  distinctes  , 
fort  minces,  très-plissées  ;  mais  ne  sont  pas  d'ailleurs  séparées 
du  tissu  qui  compose  le  corps. 

Tous  les  madrépores  lamellifères  ou  Madréphyllies  sont  sans 
doute  dans  ce  cas  ;  mais  avec  une  disposition  un  peu  diffé- 
rente, comme  cela  doit  être  dans  les  Fongies,  par  exemple, 
où  il  semble  que  l'estomac  soit  presque  entièrcinent  retourné 
et  présente  ses  lamelles  en  dehors. 

Les  Madrépores  échinulés  doivent  offrir  un  estomac  plus 
profond  et  plus  ou  moins  lamelleux  sur  les  côtés,  du  moins 
à  en  juger  d'après  la  forme  des  cellules  qu'occupe  la  partie 
spécialisée  du  corps  de  ces  animaux;  mais  c'est  ce  que  je  ne 
puis  assurer  positivement,  n'ayant  pas  encore  disséqué  une 
espèce  de  cette  famille. 

Dans  la  classe  des  Polypiaires  proprement  dits,  la  disposi- 
tion du  canal  intestinal  est  aussi  peu  connue.  S'il  falloit  en 
juger  d'après  les  Hydres,  ce  ne  seroit  qu'un  enfoncement  assez 
profond  ,  occupant  une  grande  partie  de  la  longueur  du 
corps  et  sans  plis  ou  lamelles,  et  dont  la  surface  est  tellement 
semblable  a  l'extérieure,  que  l'une  peut  remplacer  l'autre 
par  suite  du  retournement,    comme  Pa  montré  Trembley; 


zoo  63 

mais  il  n'y  a  peut-être  que  ce  genre  qui  offre  cette  particu- 
larité. 11  est  même  à  remarquer  que,  dans  les  Flustres,  les 
Eschareset  les  Cellaires,  l'appareil  digestif  paroît  être  plus  com- 
plexe que  dans  les  autres  genres,  en  ce  qu'on  remarque  une  sorte 
d'estomac  distinct  de  l'intestin  proprement  dit ,  qui  se  recourbe 
en  avant,  et  qui  paroitmêmese  terminer  à  l'extérieur  par  un 
orifice  anal;  du  moins  dans  les  Eschares  on  a  pu  le  croire. 
Nous  devons  aussi  faire  observer  que,  dans  un  assez  grand 
nombre  de  ces  animaux ,  l'ouverture  de  la  cellule  dans  la- 
quelle leur  corps  est  renfermé,  est  véritablement  bilatérale, 
symétrique  et  pourvue  d'un  opercule  ;  ce  qui  n'a  jamais  lieu 
dans  aucune  autre  famille  des  zoophytes. 

Dans  toute  la  classe  des  zoophytaires,  le  canal  intestinal  re- 
devient simple  et  droit  comme  dans  les  Zoanthaires  ;  mais  il  me 
semble  qu'il  a  ses  parois  distinctes,  du  moins  si  j'en  juge  par 
ce  qui  existe  dans  les  Pennatules  :  il  y  commence  souvent  par 
une  sorte  de  petite  cavité  labiale,  libre,  et  au  dehors  de  la- 
quelle sont  les  tentacules;  ensuite  vient  un  estomac  à  parois 
libres  et  se  terminant  en  arrière,  ou  par  une  sorte  de  mame- 
lon que  j'ai  cru  percé,  ou  par  un  prolongement  vasculi- 
forme  qui  se  perd  dans  le  tissu  commun. 

Quant  aux  Eponges  et  aux  faux  Alcyons  ou  Téthyes  de  M.  de 
Lamarck  ,  il  n'y  a  réellement  plus  de  canal  intestinal  ;  car  il 
est  impossible  de  considérer  comme  lui  étant  analogues,  les 
canaux  tortueux  qui  traversent  les  premières  dans  tous  les 
sens,  et  à  l'orifice  desquels  M.  Grant  a  reconnu  des  mouve- 
mens  d'entrée  et  de  sortie  du  fluide  ambiant. 

Le  canal  digestif  dans  les  Actinozoaires  semble  devoir  être 
accompagné  d'un  véritable  foie  dans  les  espèces  chez  les- 
quelles il  est  libre.  Ainsi,  dans  les  Holothuries  on  peut  sans 
doute  regarder  comme  en  remplissant  les  fonctions  des  or- 
ganes pénicillés  qui  se  trouvent  remplir  l'espace  situé  entre 
les  deux  grands  replis  de  l'intestin. 

Dans  lesOursins,cet  organe  n'est  pas  aussi  facile  à  démontrer^ 
cependant  j'ai  décrit  comme  analogues  au  foie  des  plaques 
glanduleuses  que  j'ai  cru  remarquer  dans  les  parois  mêmes  de 
l'estomac  ;  mais  dans  les  Astéries  il  est  apparent  et  même  assez 
considérable:  il  occupe  la  circonférence  de  l'estomac,  formant 
des  espèces  de  grappes  qui  se  prolongent  plus  ou  moins  dans  la 


64  ZOO 

cavité  des  appendices,  quand  il  y  en  a  ;  du  moins  c'est  l'opi- 
nion de  M.  Cuvier,  suivie  par  Spix  ,  par  M.  Meckel.  M.  Délie 
Chiaje,  au  contraire,  regarde  ces  parties  comme  des  espèces 
de  cœcums  de  l'estomac,  et  pense  que  le  foie  est  un  organe 
irrégulier,  en  forme  de  plaque,  situé  à  la  partie  supérieure 
de  l'estomac  ,  dont  aucun  autre  auteur  ne  fait  mention  et  que 
je  n'ai  pas  non  plus  encore  observé. 

Dans  les  Méduses,  dans  les  Actinies,  ainsi  que  dans  les  Ma^^ 
dréphyllies  et  dans  les  Madrépores,  il  me  paroît  à  peu  prés 
certain  qu'il  n'existe  pas  d'organe  hépatique. 

Je  n'ose  en  dire  autant  des  Flustres,  des  Eschares  et  de  quel- 
ques genres  voisins.  En  effet,  il  m'a  semblé  apercevoir  dans 
les  premières  un  organe  que  je  rapporterois  volontiers  au  foie. 

Dans  les  zoophytes  du  premier  ordre,  c'est-à-dire  dans  les 
Tubulaires,  les  Campanulaires  et  les  Sertulaires,  je  puis  à  peu 
près  assurer  qu'il  n'y  en  a  pas  ;  mais  dans  le  second  ordre  je 
crois  plutôt  pouvoir  assurer  le  contraire,  du  moins  à  en  juger 
d'aprcsles  Pennatules  :  en  effet,  dans  ces  animaux,  disséqués 
vivans  ou  très-frais,  on  remarque,  dans  les  parois  mêmes  du 
corps  de  l'estomac,  des  rangées  d'organes  en  forme  de  pe- 
tites taches  jaunâtres,  que  je  regarde  comme  analogues  au  foie. 

L'appareil  respiratoire  spécialisé  doit  nécessairement  exis- 
ter dans  les  zoophytes  qui  ont  une  circulation  évidente;  mais 
il  paroît  qu'il  tend  à  se  confondre  avec  l'appareil  aquifère,  qui 
est  très -développé  dans  plusieurs  familles  de  ce  type  ;  d'ail- 
leurs il  offre  des  diff"érences  importantes. 

Dans  les  Holothuries  on  regarde  assez  généralement  comme 
formant  l'appareil  respiratoire,  un  ou  deux  arbres  vasculi- 
formes,  libres  et  flottans  dans  la  cavité  abdominale,  et  dont 
les  ramifications  très-nombreuses,  naissant  en  avant,  se  por- 
tent, se  réunissent  successivement  en  arrière,  et  s'ouvrent 
par  un  seul  tronc  considérable  dans  l'intérieur  du  cloaque. 
Les  parois  de  cette  espèce  d'arbre  aquifère  sont  fort  minces  et 
ne  m'ont  pas  paru  avoir  de  vaisseaux,  comme  on  en  voit,  par 
exemple,  dans  le  mésentère  ;  ainsi  il  se  pourroit  bien  que 
réellement  cette  partie  de  l'organisation  des  Holothuries  ap- 
partint plutôt  au  système  aquifère  qu'à  l'appareil  respiratoire. 

Chez  les  Oursins  on  trouve  dans  chaque  ambulacre  un  organe 
vasouliforme  ressemblant  à  une  foliole  étroite, régulièrement 


zoo  65 

pînnée,  dirigée  verticalement  de  bas  en  haut,  et  qui  semble 
être  analogue  a  l'arbre  aquifère  des  holothuries,  Monro,  qui 
en  a  donné  une  excellente  description  avec  de  bonnes  figures, 
montre,  en  effet,  que  ces  organes  sont  entièrement  vasculaires. 

M.  Délie  Chiaje ,  qui  décrit  aussi  ces  organes,  quoique  moins 
bien  que  Monro,  ne  les  regarde  pas  comme  des  branchies;  mais 
il  considère  comme  telles  d'autres  organes  situés  a  la  circonfé- 
rence delà  masse  buccale,  et  dont  il  avoue  cependant  n'avoir 
pu  connuitre  la  relation  avec  le  système  vasculaire.  Ne  se- 
roienî-cepas  plutôt  des  glandes  salivaires? 

Dans  les  astéries,  Monro  a  regardé  comme  appartenant  à 
l'appareil  de  la  respiration,  les  nombreux  tilamens  qui  sortent 
par  une  infinité  de  petits  trous  dont  la  peau  du  dos  et  des 
appendices  est  percée;  mais  ces  organes  n'existent  pas  dans 
les  ophiures,  ni  dans  les  comafules,  et  peut-être  appartien- 
nent-ils à  l'appareil  aquifère,  qui,  il  est  vrai,  peut  très- 
bien  être  considéré  comme  une  sorte  d'appareil  respiratoire. 

Dans  les  médusaires,  je  ne  crois  pas  qu'on  puisse  y  recon- 
noitre  de  véritables  organes  de  la  respiration  ,  à  moins  qu'on 
ne  regarde  comme  tels  des  espèces  de  crêtes  qu'on  rencontre 
dans  la  cavité  stomachalc  de  quelques  espèces,  ou  bien  les 
appendices  considérables  et  radiciformes  qu'on  remarque 
dans  d'autres. 

Les  actinies  offrent  encore  moins  des  organes  qu'on  puisse 
considérer  comme  formant  un  appareil  de  respiration. 

Les  zoanthaires  mous,  coriaces,  pierreux,  madréphyllies 
ou  madrépores,  en  sont  également  dépourvus;  à  plus  forte 
raison  les  polypiaires  et  les  zoophytaires. 

L'appareil  aquifère  sur  lequel  M.  Délie  Chiaje  a  appelé 
l'attention  d'une  manière  si  intéressante  dans  un  mémoire  à 
ce  sujet,  est,  au  contraire,  fort  développé,  au  moins  dans 
les  premières  classes  de  zoophytaires,  et  peut-être  même 
remplace-t-il  complètement  chez  eux  l'appareil  respiratoire 
des  animaux  supérieurs;  dans  lequel  cas  la  dénomination  de 
trachées  aquifères,  que  M.  deLamarck.  à  donnée  à  ce  qu'il  con- 
noissoit  de  ce  système,  seroit  fort  heureuse.  En  effet,  cet  ap- 
pareil, formé  de  canaux  diversiformes,  plus  ou  moins  bornés 
et  quelquefois  arborescens,  a  pour  caractère  propre  que  ces 
canaux  sont  ouverts  et  en  communication  avec  le  milieu  li- 
60.  6 


66  ZOO 

quide  dans  lequel  vit  l'animal:  or,  ce  caractère,  qui  n'a  ja- 
mais lieu  pour  une  branchie,  se  remarque  dans  les  trachées 
des  insectes,  où  le  milieu  ambiant  pénètre  aussi  tout  le  tissu 
de  l'animal. 

Dans  les  holothuries,  en  supposant  que  Farbre  que  nous 
avons  décrit  tout  à  l'heure  ne  lui  appartienne  pas,  il  faut  au 
moins  considérer  comme  tel  le  S3'stème  de  canaux  qui  en- 
tourent la  bouche  et  qui  se  prolongent  dans  les  tentacules 
arborescens,  n'étant  eux-mêmes  qu'une  continuation  de  la 
peau. 

Dans  les  oursins,  les  espèces  de  cirrhes  tentaculaires  qui 
sortent  du  têt  par  les  trous  qui  constituent  les  ambulacres,  re- 
gardés par  Monro  comme  des  vaisseaux  absorbans  dans  sa  phy- 
siologie des  poissons,  et  par  M.  Cuvier  comme  des  organes  de 
la  respiration,  appartiennent  certainement  à  l'appareil  aqui- 
fère.  Ces  petits  organes  cylindriques,  musculaires,  contrac- 
tiles, garnis  à  l'extrémité  d'un  disque  circulaire  percé  dans  son 
milieu  ,  sont  tapissés  à  l'intérieur  par  un  vaisseau  qui  ,  après 
s'être  divisé  et  anastomosé  dans  des  espèces  de  lamelles  vascu- 
laires  et  plexiformes  occupant  les  espaces  interambulacraires, 
va  s'ouvrir  dans  un  tube  vertical  qui,  après  avoir  reçu  succes- 
sivement tous  ceux  de  chaque  ambulacre,  se  termiric  à  la  ra- 
cine de  chaque  mâchoire  dans  une  sorte  d'ampoule.  Ces  am- 
poules communiquent  entre  elles  par  un  canal  transverse,  et 
avec  l'extérieur  par  un  canal  ou  sillon  qui  suit  le  dos  de  la 
dent  et  s'ouvre  à  sa  racine. 

Dans  les  astéries,  le  système  aquifère  a  une  disposition  assez 
analogue  avec  ce  qui  existe  dans  les  oursins.  En  efiet,  il  est 
évident  qu'il  faut  regarder  comme  lui  appartenant,  ces  tubes 
extrêmement  nombreux,  contractiles,  extensibles,  qui,  sortis 
par  des  orifices  correspondans  de  la  peau  du  dos,  s'ouvrent 
immédiatement  dans  la  cavité  viscérale,  comme  le  pensent 
quelques  anatomistes,  ou  sont  en  communication  directe  avec 
le  système  vasculaire,  comme  l'établit  M.  Délie  Chiaje  dans 
ses  mémoires  sur  les  animaux  sans  vertèbres  du  royaume  de 
Naples. 

Dans  les  médusaires,  peut-être  faut-il  regarder  aussi  comme 
appartenant  à  cet  appareil  tout  le  système  vasculaire  et  res- 
piratoire de  ces  singuliers  animaux,  llparoît,  en  effet,  certain 


zoo  6V 

que  dans  les  espèces  d'appendices  dont  les  rhizoslomes,  par 
exemple,  sont  pourvus,  ces  organes  sont  terminés  par  des 
fibrilles  comme  radiculaires,  qui  sont  elles-mêmes  percées  à 
leur  extrémité  d'un  pore  extrêmement  fin.  Du  mmns  c'est  ce 
que  je  crois  avoir  vu  dans  l'espèce  de  la  Méditerranée  que 
j'ai  eu  l'occasion  d'étudier  vivante. 

Dans  les  actiniaires  proprement  di{s,  et  sans  doute  anssi 
dans  la  plupart  des  madréphyllies,  l'appi'rcil  aquifère  est  fort 
considérable.  En  eflet,  dans  les  actinies  on  denjonfre  avec 
la  plus  grande  facilité,  que  les  tentacules  qui  forment  le  cer- 
cle labial  sont  réellement  des  espèces  de  sacs  fort  minces, 
largement  ouverts  à  l'extrémité  ;  qu'ils  communiquent  avec 
un  grand  canal  circulaire  qui  se  trouve  à  linlérieur  du  bord 
labial,  et  qu'avec  celui-ci  communiquent  les  longues  cellules 
situées  entre  les  lamelles  verticales  et  les  parois  de  l'estomac 
et  contenant  les  ovaires. 

Je  crois  qu'il  doit  en  être  de  même  des  polypes  à  le\ntacules 
pinnés  qui  entrent  dans  mon  ordre  des  zoopliytaires;  ces  or- 
ganes sont  du  moins  certainement  creux  ,  mais  je  ne  veux  pas 
assurer  qu'ils  soient  percés  à  leur  extrémité.  Quant  au  corps 
des  pennalules,  il  est  certain  qu'il  est  traversé  par  un  grand 
nombre  de  canaux  lacuneux,  et  que  ceux-ci  communiquent 
largement  avec  l'extérieur  par  des  orifices  distincts  situés  à 
Textréniité  de  la  partie  commune  de  la  pennatule. 

Tous  les  autres  actinozoaires  n'ont  peut-être  point  de  traces 
de  l'appareil  aquifère;  mais  dans  les  éponges  cet  appareil 
acquiert  toutle  développement  dont  il  estsusceptible.  En  effet, 
chez  elles  il  constitue  à  la  fois  l'appareil  digestif,  celui  de  la 
respiration  et  celui  de  la  circulation. 

Ce  dernier  appareil  dont  il  nous  reste  à  parler ,  paroit  exis- 
ter d'une  manière  certaine  dans  les  premières  familit  s  des  Ac- 
tinozoaires; mais  il  est  dans  une  telle  connexion  avec  l'appareil 
respiratoire  et  aquifère,  qu'il  peut  être  aussi  difficile  de  l'en 
distinguer  nettement;  c'est  du  reste  dans  les  holothuries  qu'il 
est  le  plus  distinct.  On  peut  même  y  distin;^uer  un  cœur  mus- 
culaire, auquel  arrivent  des  vaisseaux  veineux  à  parois  bien 
distinctes,  provenant  d'une  grosse  veine  mésaraïque,  et  d'où 
sort  évidemment  un  autre  ordre  de  vaisseaux,  dont  l'un  va 
suivre  l'intestin  dans  toute  sa  longueur. 


6»  ZOO 

Dans  les  oursins  je  crois  également  qu'il  existe  un  renfle- 
ment cardiaque  musculaire.  Je  suis  aussi  certain  qu'il  re- 
çoit un  gros  vaissenti  mésaraïque  provenant  du  canal  intes- 
tinal et  dont  les  ramifications  sont  soutenues  par  un  véri- 
table niésen  tère.  J'en  ai  pareillement  vu  sortir  un  gros  vaisseau 
qui,  après  avoir  formé  un  anneau  autour  de  l'œsophage, 
fournit  des  ramifications  aux  mâchoires,  aux  lèvres,  et  pro- 
bablement aux  lamelles,  peut-être  branchiales,  que  nous  avons 
vues  tout  le  long  des  espaces  interambulacraires  :  mais  assu- 
rer lequel  est  le  système  veineux  ou  artériel,  c'est  ce  que  je 
ne  puis.  11  se  pourroit  même  que  cette  distinction  n'existât 
plus  à  ce  degré  de  l'organisation,  et  que  ces  vaisseaux  fussent 
à  la  fois  veines  et  artères. 

Dans  les  astéries  on  remarque  autour  de  l'œsophage  un 
anneau  vasculaire  central,  avec  un  cercle  de  vésicules  sim- 
ples ou  multiples,  mais  n'ayant  qu'un  tube  de  communica- 
tion avec  l'anneau.  On  voit  également  sortir  de  celui-ci  des 
vaisseaux  en  aussi  grand  nombre  qu'il  y  a  de  rayons,  et  qui, 
après  avoir  communiqué  avec  des  ramifications  vasculaires 
nombreuses  de  l'estomac,  suivent  ces  rayons,  l'un  à  la  face 
inférieure  et  l'autre  à  la  face  dorsale.  Mais  peut-on  assurer 
que  les  branches  vasculaires  de  chaque  rayon  sont  les  unes 
veineuses  et  les  autres  artérielles,  comme  le  veut  M.  Délie 
Chiaje?  c'est  ce  que  je  suis  loin  d'admettre,  d'autant  plus  que 
celui-ci  assure  que  les  tubes  aquifères  qui  sortent  par  les 
pores  dorsaux  des  astéries,  s'ouvrent  ou  se  continuent  avec 
le  vaisseau  dorsal,  qui  lui-même,  par  des  rameaux  annulaires, 
va  s'anastomoser  avec  des  branches  du  système  vasculaire 
inférieur  de  chaque  rayon  également  en  communicaîion  ma- 
nifeste avec  les  cirrhcs  tentaculaires.  11  se  pourroit  donc  que 
dans  cette  famille  les  trois  parties  de  l'appareil  fussent  con- 
fondues en  une  seule. 

Cela  me  paroit  a  peu  près  évident  chez  les  méduses,  dont  le 
mode  de  locomotion  semble,  eu  effet,  être  exécuté  par  des 
mouvemens  réguliers ,  à  peine  volontaires,  etqui  ressemblent 
beaucoup  a  ceux  du  cœur  des  animaux  supérieurs. 

Les  actinies  et  les  pennatules  aussi  sont  peut-être  dans  ce 
cas;  mais  il  est  certain  que  chez  elles  il  n'y  a  plus  de  système 
circulatoire  distinct.  A  plus  forte  raison  manque-t-il  dans  tous 


zoo  69 

ïes  autres  polypîaîres  et  même  dans  les  zoophytaires  :  on  remar- 
quecependantchezquelques-uns  deceux-ci,  dans  les  sertulaires 
par  exemple,  un  mouvement  fort  remarquable  dans  la  par- 
tie médullaire  qui  remplit  l'axe  de  la  partie  commune  ;  mais 
ce  mouvement  n'est  qu'une  oscillation  analogue  à  ce  qu'on 
voit  dans  quelques  plantes. 

Les  éponges  offrent  aussi  dans  leurs  oscules  un  mouvement 
qui  a  quelque  rapport  avec  celui  de  la  circulation  ;  mais  il  se 
fait  dans  dts  espèces  de  tubes  ouverts  à  l'extérieur  et  représen- 
t;jnt  a  la  fois  le  canal  intestinal,  le  canal  respiratoire  ,  le  canal 
aquifère  et  un  canal  vasculaire. 

I/appareil  de  la  génération  offre,  dans  le  type  des  Actino- 
zoaires,  à  peu  près  les  mêmes  variations  que  celui  delà  nutri- 
tion :  en  effet,  assez  compliqué  dans  les  premières  familles,  il  se 
simplifie  beaucoup  dans  d'autres,  et  enfin  il  n'est  plus  dis- 
cernable dans  les  espèces  les  plus  inférieures,  quoique  toutes 
produisent  des  gemmes  distincts. 

Les  holothuries  ont  un  seul  ovaire  bilatéral,  parfaitement 
visible,  libre  et  flottant  dans  la  cavité  viscérale,  et  qui,  com- 
posé d'un  grand  nombre  de  cœcums  excessivement  longs,  se 
termine  cependant  par  un  seul  orifice  situé  dans  la  ligne  mé- 
diane et  au  bord  antérieur  du  corps. 

Il  m"a  aussi  semblé  que,  dans  ces  animaux ,  l'appareil  sexuel 
étoit  composé  d'une  partie  masculine  en  relation  immé- 
diate avec  la  partie  femelle.  On  a  cru  aussi  qu'un  amas  sin- 
gulier de  fîlamens  qui  existe  à  la  partie  postérieure  du  corps, 
et  qui  paroît  n'avoir  aucune  communication  avec  l'ovaire, 
pourroit  appartenir  au  sexe  mâle. 

Dans  les  oursins  la  partie  femelle  de  l'appareil  générateur 
n'est  jamais  unique  ou  seulement  bilobée ,  comme  dans  tous 
les  animaux  supérieurs  sans  exception  ;  mais  elle  est  au  moins 
quadrilobée,  le  plus  souvent  quinquelobée,  et  disposée  d'une 
manière  plus  ou  moins  radiaire -.  aussi  a- 1- elle  toujours  au 
moins  quatre  orifices  extérieurs,  et  le  plus  souvent  elle  en  a 
cinq  autour  de  l'anus  ,  quand  il  est  médian,  et  d'autres  fois 
sans  rapports  avec  lui:  du  reste,  les  ovaires  eux-mêmes  sont 
parfaitement  distincts  et  à  une  place  déterminée  dans  la  ca- 
vité viscérale. 

Aucun  anatomiste  n'a  parlé  d'organes  mâles  dans  les  échi- 


70  ZOO 

nides,  et  cependant  un  certain  nombre  d'espèces  sont  pour- 
vues d'une  plaque  poreuse  dans  la  région  anale. 

Lesastcrides  ont  aussi  un  nonjbre  d'ovaires  considérable  (au 
moins  de  cinq,  un  pour  chaque  rayon)  :  ces  ovaires,  évidem- 
ment ici  disposés  en  grappes ,  sont  doubles  pour  chaque  rayon  , 
et  s'ouvrt  nt  à  l'extérieur  par  des  orifices  situés  du  côté  de  la 
bouche,  dans  l'angle  de  séparation  des  rayons.  Ils  se  prolon- 
gent ensuife  plus  ou  moins  loin  dans  l'intérieur  de  ceux-ci, 
selon  la  forme  du  corps;  ce  qui  est  fort  peu  important. 

On  croit  aussi  que  dans  les  astérides  ,  du  moins  dans  le 
genre  Astérie  de  M.  de  Lamarck ,  il  y  a  quelque  trace  de  la 
partie  mâle  de  l'appareil  de  la  génération  ;  c'est  du  moins  une 
op'pioii  déjà  émise  anciennement  par  Fischer,  dans  le  Traité 
de  Linck ,  et  soutenue  fortement  par  Spix ,  au  sujet  d'un  or- 
gane fort  sifigulier,  flexueux,  iniestiniforme,  qui  se  trouve 
à  l'inlérJeur  de  l'animal  au-dessus  de  l'estomac,  et  se  ter- 
mine à  l'extérieur  par  un  corps  spongieux,  madréporiformè  , 
situé  à  la  partie  posiérieure  du  dos.  Bosc  a  pensé  que  cet 
organe  n'étoit  rien  autre  chose  que  la  terminaison  du  canal 
intestinal:  mais  cette  opinion  ne  peut  être  admise;  car  on 
trouve  quelque  chose  d'analogue  dans  toute  une  division  des 
échiiiides,  qui  ont  cependant  un  anus  distinct.  Ce  qui  nie 
porte  davantage  à  croire  que  cet  organe  appartient  à  l'ap- 
pareil delà  génération,  c'est  que  la  considération  de  sa  forme 
offre  des  caractères  distinctifs  et  parfaits.  M.  Meckel,  qui  a 
décrit  cet  organe  dans  son  Anatoinie  des  astéries,  persiste  a 
croire  qu'il  a  quelques  rapports  avec  le  sac  calcaire  des  mala- 
cozoaires  subcéphalés,  que  nous  regardons  comme  apparte- 
nant à  l'appareil  dépurateur. 

Dans  les  médusaires  il  n'y  a  plus  de  doute,  et  l'appareil 
de  la  génération  consiste  seulement  dans  quatre  ovaires,  or- 
dinairement disposés  en  croix,  et  occupant  la  face  dorsale 
ou   opposée  à  la  bouche. 

Dans  les  actinies  les  ovaires,  en  forme  de  petites  grappes 
verticales,  îîlongées,  attachées  par  un  petit  mésejitère,  sont 
beaucoup  plus  nombreux ,  filiformes;  ils  occupent  la  circon- 
férence de  la  cavité  stomacale,  logés  entre  les  lames  verticales 
qui  la  circonscrivent;  ils  s'ouvrent  dans  l'intérieur  de  cette 
cavité,  et  d'une  manière  assez  irrégulière ,  s'il  en  faut  croire 


zoo  71 

Spix;  ce  qui  me  paroît  douteux  :  j'avoue  cependant  que, 
malgré  toute  l'attention  que  j'ai  apportée  dans  mes  recherches, 
il  m'a  été  impossible  de  voir  la  terminaison  des  ovaires  dans 
la  circonférence  du  bourrelet  labial ,  où  l'analogif  portoit  à 
faire  penser  qu'on  devoit  les  trouver.  J'ai  vu  même  rextrémité 
supérieure  des  ovaires  dépasser  l'orifice  buccal  et  se  prolonger 
plus  ou  moins  dans  ce  bourrelet  labial. 

Spix  et  M.  Délie  Chiaje  admettent  aussi  que,  dans  ces  ani- 
maux, il  y  a  des  espèces  de  testicules  également  filiformes, 
tortueux  et  entremêlés  avec  les  ovaires. 

Dans  les  madréphyllies,  il  est  probable  que  les  ovaires  sont 
comme  dans  les  actinies,  du  moins  si  j'en  juge  d'après  ce  que 
j'ai  vu  dans  la  caryophyllie  calyculaire. 

Les  zoophyf aires  de  la  seconde  division  ,  et  cela  dans  les 
trois  familles  des  corallaires,  des  pennatulaires  et  des  alcyo- 
naires,  ont  aussi  des  ovaires  internes,  comme  les  actinies; 
et  suivant  Cavolini  ils  sont  dans  les  gorgones  en  aussi  grand 
nombre  qu'il  y  a  de  tentacules,  c'est-à-dire,  au  nombre  de  huit, 
^'ouvrant  par  autant  d'orifices  à  la  marge  de  l'orifice  buccal. 

Les  autres  zoophytes,  c'est-à-dire  les  tubulaircs,  les  sertu- 
laires  et  les  cellaires  ,  offrent  cette  particularité,  que  ce  ne 
sont  plus  les  polypes  particuliers  qui  sont  pourvus  d'organes  de 
la  génération,  et  que  les  gemmes  se  produisent  et  se  déve- 
loppent dans  des  espèces  de  loges  ou  d'ovaires  externes  qui 
tont  en  communication  immédiate  avec  la  partie  commun<'. 

Les  hydres  offrent  quelque  chose  de  semblable;  mais  ce  ne 
sont  plus  des  gemmes  distincts,  accumulés  dans  une  sorte 
d'ovaires;  ce  sont  de  véritables  bourgeons  poussant  dans  un 
lieu  déterminé  du  corps  de  l'animal. 

Les  épon.ges,  quoique  n'ayant  peut-être  pas  d'organe  de  la 
génération,  produisent  cependant  des  gemmes  libres,  comme 
les  alcyons. 

Existe-t-il  un  appareil  d'excitation  ou  un  véritable  système 
nerveux  dans  les  actinozoaires,  ou  du  moins  dans  un  certain 
nombre  de  familles  de  ce  tyne  ?  11  est  général Ciaent  admis  que 
ce  système  n'existe  réellement  pas  dans  les  polypiaires,  les 
zoophytaires,  les  madréphyllies,  les  médusaires,  et  même 
dans  les  actinies.  Spix  l'a  cependant  indiqué  dans  ces  der- 
nières; mais  j'avoue   que,  quelq^ue  soin   que  j'aie  mis  à  le 


72  ZOO 

chercher  où  il  l'Indique  sur  des  individus  d'une  grande 
taille,  tout  frais  et  même  vivans ,  il  m'a  été  absolument  im- 
possible de  rien  rencontrer  de  semblable  à  ce  qu'il  a  décrit  et 
mêmefiguré.  Je  trouve,  au  contraire  ,  noté  et  dessiné  dans  mes 
porte-feuilles  que  ,  dans  le  bord  même  du  bourrelet  labial ,  il 
y  a  une  sorte  de  cordon  gris,  pulpeux,  que  j'ai  cru  pouvoir 
être  regardé  comme  nerveux. 

Dans  les  astéries,  il  y  a  long-temps  que  M.  Cuvier  a  émis  le 
doute  qu'il  pouAoity  avoir  un  système  nerveux,  doute  que 
Spix  a  cru  pouvoir  convertir  en  certitude.  M.  Meckel  pense 
aussi  qu'il  existe-,  mais  il  ne  pense  pas  que  ce  soit  la  partie  de 
l'organisation  décr-te  comme  telle  par  Spix.  M.  Délie  Chiaje  me 
paroit  n'avoir  pas  réussi  à  le  rencontrer,  et  il  soutient  que  ce 
que  M.  Meckel  a  regardé  comme  appartenant  au  système  ner- 
veux, n'est  rien  autre  chose  qu'une  partie  de  l'appareil  circu- 
latoire. J'avoue  que,  malgré  des  recherches  nombreuses  et 
reprises  à  plusieurs  fois,  je  ne  puis  assurer  que  j'aie  vu  un 
système  nerveux  dans  les  astéries. 

J'ai  cru  davantage  l'apercevoir  dans  les  oursins.  Je  dois  ce- 
pendant dire  que  M.  Dclle  Chiaje  ne  parle  nullement  de  sys- 
sème  nerveux  dans  ce  genre  d'animaux. 

Je  n'ai  pas  été  aussi  heureux  dans  les  holothuries,  quoique 
je  l'aie  cherché  avec  beaucoup  de  soin  autour  de  l'anneau 
buccal  et  dans  les  sillons  qui  séparent  les  doubles  faisceaux 
longitudinaux  du  corps.  M.  Mertens  m'a  assuré  qu'il  l'avoit 
très -bien  vu  autour  de  l'œsophage. 

Physiologie  des  Actinozoaires. 

Les  phénomènes  de  la  vie  dans  ces  derniers  animaux  ne 
sont  peut-être  pas  plus  explicables  que  dans  les  arimaux  plus 
élevés;  mais  leur  étude  n'en  est  pas  moins  intéressante,  parce 
que  ces  phénomènes  sont  considérablement  simplifiés. 

La  sensibilité  générale  des  zoophyles  est  certainement  beau- 
coup moindre  que  ne  le  disent  la  plupart  des  physiologistes  , 
puisqu'elle  se  borne  au  plus  à  apercevoir  l'irritation  pro- 
duite par  un  contact  grossier;  et  même  dans  la  plus  grande 
partie  des  espèces  cette  sensibilité  paroît-elle  être  fort  ob- 
tuse. Les  hydres  font  cependant  à  ce  sujet  une  sorte  d'excep- 
tion, au  point  que  l'on  a  pensé  qii'<;lles  pouvoient  voir  par 


zoo  75 

tous  les  points  de  leurs  corps ,  sans  faire  attention  que  la 
preuve  qu'on  en  donne,  qu'elles  se  dirigent  vers  la  lumière, 
montre  leurs  rapports  avec  les  végétaux,  qui  semblent  aussi 
chercher  l'action  de  la  lumière  :  mais  ce  qui  ne  prouve  pas 
qu'ils  la  sentent,  et  surtout  qu'ils  voient  réellement. 

M.  de  Lamarck  a  donc  eu  parfaitement  raison,  lorsqu'il  a 
défini  ces  êtres  des  animaux  apathiques. 

Les  actinozoaires,  du  reste,  offrent  même  beaucoup  de  va- 
riations sous  le  rapport  du  degré  de  sensibilité  générale;  ainsi 
les  méduses,  les  éponges  ne  m'ont  jamais  offert  aucun  signe 
de  sensibilité,  lorsqu'on  porte  une  irritation  quelconque  à 
leur  surface  et  même  dans  leur  tissu ,  et  cependant  elles  exé- 
cutent des  mouvemens  continuels.  Au  contraire,  les  hydres, 
ainsi  que  les  polypiaires  en  général,  se  retirent  et  se  con- 
tractent fortement  au  moindre  mouvement  du  fluide  dans 
lequel  ils  sont  immergés. 

Les  zoophytaires  sont-ils  dans  le  même  cas?  et  surtout  jouis- 
sent-ils de  la  sensibilité  dans  la  partie  commune  ?  Leurs  polypes 
eux-mêmes,  quoique  beaucoup  u.oins  sensibles  que  ceux  des 
polypiaires  proprement  dits,  le  sont  cependant  encore  à  un 
degré  assez  remarquable,  et  ils  se  contractent  assez  rapidement 
(fuand  on  vient  à  les  irriter;  mais  je  n'ai  jamais  vu,  dans  tous 
ceux  que  j"ai  pu  examiner,  que  l'irritation  produite  sur  l'un 
eût  le  moindre  effet  sur  les  autres.  A  plus  forte  raison  doit- 
on  admettre  que  la  partie  commune  doit  être  insensible.  C'est 
cependant  ce  que  je  ne  voudrois  pas  assurer,  parce  que  j'ai 
remarqué  qu'une  pennatulc  vivante,  sur  la  partie  communede 
laquelle  on  porte  une  irritation  ,  devient  phosphorescente  dans 
cette  partie  seulement  ;  et  comme  la  phosphorescence  dans  ces 
animaux  me  paroit  due  à  ime  liumeur  qui  suinte  de  leurs 
corps,  je  suppose  que  l'irritation  portée  à  un  endroit  en  a 
déterminé  la  contraction,  et  par  suite  une  sorte  d'expression 
de  l'humeur  phosphorescente. 

Mais  s'il  y  a  quelque  doute  sur  l'existence  de  la  sensibilité 
générale  de  quelques  espèces  d'actinozoaires,  il  n'y  en  a  pas 
sur  l'absence  totale  de  sensibilité  spéciale.  En  effet,  puisqu'il 
n'y  a  pas  d'organe  de  sens  spécial,  on  ne  peut  concevoir  qu'il 
y  ait  de  sensation  également  spéciale;  on  peut  cependant  con- 
server quelques  doutes  sur  celle  du  goût,  du  moins  dans  les 


74  ZOO 

oursins  et  peut-être  dans  les  astéries,  qui  paroissent  recher- 
cher leur  nourriture  et  ne  pas  se  jeter  indifféremment  sur 
tout  ce  qu'ils  rencontrent  ;  mais  c'est  une  question  qu'il  est 
encore  difficile  de  résoudre. 

La  contractili<é  dans  les  actinozoaires  paroît  exister  dans 
toutes  les  parties  de  l'organisme  et  même  souvent  à  un  haut 
degré,  comme  on  le  voit  dans  les  hydres  et  dans  la  plupart 
des  polypes;  misis  quelquefois  elle  est  nulle,  ou  du  moins  n'est 
pas  appréciable,  comme  dans  les  éponges  et  les  téthyes,  qui 
sont  sous  ce  rapport  les  derniers  des  animaux. 

Quand  la  contractilité  est  à  son  degré  le  plus  inférieur,  il 
ne  peuty  avoir  de  locomotion  visible,  ni  partielle  ni  générale; 
mais  quand  elle  est,  au  contraire,  plus  élevée,  alors  les  acti- 
nozoaires peuvent  exécuter  une  locomotion  partielle  et  même 
générale,  comme  cela  se  voit  dans  les  trois  ou  quatre  pre- 
mières classes  et  même  dans  celle  des  polypiaires. 

Les  actinozoaires  ne  présentent  cependant  pas  tous  les  modes 
de  locomotion.  Ainsi  il  y  en  a  qui  marchent  sur  un  sol  ré- 
sistant, à  l'aide  d'espèces  d'appendices  solides,  comme  les  our- 
sins avec  leurs  piquans;  mais  surtout  à  l'aide  de  cirrhes  ten- 
taculaires  faisant  l'oHice  de  venlouses,  et  qui,  pouvant  être 
étendues  et  attachées  an  loin,  servent  ensuite  comme  d'es- 
pèces d'ancres  vers  lesquelles  l'animal  tire  son  corps. 

Les  ophiures,  et  sans  doute  aussi  les  comatules,  rampent 
réellement  un  peu  à  la  manière  des  serpens,  à  l'aide  des  ap- 
pendices serpentiformes  dont  ils  sont  pourvus. 

Un  petit  nombre  d'actinozoaires  peuvent  ramper  également 
sur  un  sol  résistant,  à  l'aide  de  la  contraction  moléculaire 
d'une  partie  de  lenr  corps.  C'est  ce  que  peuvent  faire  cer- 
taines espèces  d'actinies  et  même  l'Iiydre  verte. 

Un  plus  grand  nombre  peuvent  nager,  immergés  ou  sus- 
pendus dans  le  fluide  qu'ils  habitent;  mais  cette  natation 
est  rarement  exécutée  à  l'aide  de  moyens  analogues  à  ceux 
qu'emploient  les  animaux  des  types  supérieurs ,  dans  ce  mode 
de  locomotion.  Certaines  espèces  d'actinies  paroissent  cepen- 
dant un  peu  dans  ce  cas,  quelques-unes  ayant  même  une  sorte 
de  cavité  aérifère  à  l'extrémité  antébuccale;  usais  dans  toute  la 
famille  des  médusaires  la  natation  s'exécute  par  la  contraction 
alternative  de  tout  le  corps,  et  surtout  de  ses  bords  flexibles 


zoo  75 

et  musculaires.  Si  les  pennatules  nagent  aussi ,  ce  dont  je  doute 
un  peu,  quoiqu'elles  rampent  très-lentement,  c'est  peut-être 
en  chassant  le  fluide  qui  est  entré  dans  leur  système  aquifèrc, 
pluiAl  qu'à  l'aide  des  pinnules  polypifères. 

Tous  les  autres  actinozoaires  sont  fixés  d'une  manière  plus 
ou  moins  serrée,  immédiatement  ou  médiatement,  par  leur 
partie  commune,  et  alors  la  locomotion  est  partielle,  soit 
dans  le  corps  lui-même  ,  qui  peut  être  plus  ou  moins  retiré  dai.s 
sa  cellule  par  des  muscles  qui  se  portent  de  la  partie  fixée  à 
la  partie  mobile,  soit  dans  les  tentacules,  qui  font  éminemmciit 
contractiles  dans  tous  leurs  points,  qu'ils  soient  aquifères  ou 
non,  et  sans  que  souvent  la  fibre  musculaire  y  soit  distincte. 

La  partie  de  la  locomotion  la  plus  importante  ou  celle  de 
la  préhension  buccale,  est  aussi  celle  qui  est  la  plus  constante 
et  la  plus  développée  dans  les  actinozoaires,  qui  presque  tous 
sont  pourvus  d'appendices  tentaculaires  autour  de  la  bouche. 
La  forme  et  la  structure  de  ces  appendices  doivent  avoir  quel- 
que influence  sur  le  mode  et  la  luomptitude  de  la  préhension 
buccale;  mais  elle  consiste,  en  général,  en  ce  que  la  proie 
arrêtée  ,  retenue  dans  sa  marche  quand  elle  est  vivante  par 
quelques-uns  des  tentacules,  est  ensuite  attirée  et  ameiiée  par 
les  autres  vers  l'orifice  buccal  alors  proportionnellement  di- 
laté ,  et  ensuite  introduite  dans  l'estomac  ;  mais  auparavant 
on  observe,  dans  quelques  espèces  d'actinozoaires,  une  véri- 
table mastication. 

Ce  n'est  guère  que  dans  les  clypéastres,  les  oursins  ,  les  cida- 
rites  de  l'ordre  des  échinides,  que  l'on  remarque  une  véri- 
table mastication  exécutée  par  un  appareil  très-fort,  armé 
de  dents  puissantes,  dont  il  a  été  question  plus  haut  :  dans 
toutes  les  autres  espèces  de  ce  groupe  il  n'y  a  rien  de  sem- 
blable; mais  dans  les  astérides  on  conçoit  que  les  angles  ar- 
més de  la  racine  des  appendices  du  corps,  quoique  d'une  fout 
autre  nature  que  l'appareil  masticatoire  des  oursins,  puissent 
produire  un  effet  assez  analogue.  11  n'en  est  pas  de  même  de 
la  couronne  de  pièces  calcaires  des  holothuries:  leur  disposition 
ne  permet  pas  de  croire  que  ce  soient  de  véritables  dents, 
même  dans  leurs  usages. 

Dans  aucun  autre  actinozoaire  il  n'y  a  certainement  pas  le 
moindre  indice  de  mastication ,  et  alors  la  matière  alimentaire. 


76  ZOO 

prise  ortlinairement  en  masse,  est  introduite  sons  la  même 
forme  dans  la  cavité  digestive.  Dans  la  plupart  des  espèces  il 
paroît  que  cette  déglutition  est  fort  lente;  aussi  Cavolini  dit-il 
qu'une  gorgone  amis  devant  lui  huit  à  dix  minutes  pour  faire 
pénétrer  une  proie  dans  son  estomac. 

Quant  à  la  digestion  elle-même,  nous  devrons  faire  remar- 
quer qu'elle  ne  doit  être  aidée  par  un  fluide  hépatique  que 
dans  un  assez  petit  nombre  d'espèces,  puisque  le  foie  n'existe 
au  plus  que  dans  les  oursins,  les  astéries  proprement  dites,  et 
peut-être  dans  les  pennatules.  Ainsi  les  phénomènes  de  la 
conversion  des  substances  alimentaires  en  chyme  et  par  suite 
en  chyle,  si  toutefois  celte  conversion  a  lieu,  ne  peuvent 
être  attribués  dans  les  zoophytes  qu'à  l'action  du  fluide  mu- 
queux  qui  est  exhalé  des  parois  de  l'estomac ,  et  qui  paroît  peu 
ou  point  différer  de  celui  de  la  surface  extérieure,  s'il  faut 
s'en  rapporter  à  la  curieuse  expérience  de  Trembley  sur  le 
retournement  complet  de  l'hydre  verte. 

Le  résidu  delà  digestion,  après  que  l'absorption  a  tiré  delà 
substance  alimentaire  tout  ce  qui  étoit  susceptible  d'en  être 
extrait,  est  rarement  obligé  de  suivre  les  circonvolutions  d'un 
intestin  ,  si  ce  n'est  dans  les  holothuries  ,  les  échinides  et  peut- 
être  quelques  faux  polypiaires,  puisque  chez  eux  seuls  il  y  a  un 
véritable  anus.  Dans  toutes  les  autres  espèces  les  fèces  sont  re- 
jetées par  le  même  orifice  qui  a  servi  à  introduire  l'aliment, 
et  cela  par  un  mouvement  antipéristaltique  de  l'estomac. 

La  nature  même  des  éiéniens  qui  constituent  le  corps  des 
actinozoaires ,  doit  faire  supposer  que,  dans  la  plupart  de 
ces  animaux,  l'absorption  peut  se  faire  avec  une  très  grande 
facilité  par  tous  les  points  de  la  surface.  H  est  cependant  pro- 
bable qu'elle  doit  se  produire,  en  général,  beaucoup  plus 
complètement  à  la  surface  intestinale,  surtout  dans  les  espèces 
dont  l'enveloppe  cutanée  est  épaisse  ou  plus  ou  moins  solidi- 
fiée par  quelque  dépôt  calcaire,  comme  dans  les  astéries,  les 
oursins  et  les  holothuries. 

Dans  les  médusaires  on  a  même  supposé  qu'elle  pouvoit 
avoir  lieu  à  la  surface  cutanée  seulement  :  ce  qui  ne  peut 
guère  être  autrement  pour  les  espèces  sans  bouche  ni  estomac, 
si  réellement  il  en  existe. 

Dans  les  éponges ,  et  surtout  dans  les  téthyes,  il  est  évident 


zoo  77 

que  Tabsorption  ne  peut  avoir  lieu  qu'à  la  surface  exlerne. 

Nous  avons  vu  que  l'appareil  de  la  respiration  des  actino- 
zoaires  avoit  éprouvé  une  grande  modification,  en  ce  qu'il 
éfoit  devenu  un  appareil  aquifére  qui  intro<iuisoit  ,  à  l'aide 
d'un  système  variable  de  vaisseaux  ouverts,  une  quantité  plus 
ou  moins  considérable  du  fluide  ambiant  dans  l'intérieur  de 
l'animal.  Ainsi  l'absorption  dans  ce  grand  groupe  d'animaux 
porte,  comme  dans  tous  les  autres,  sur  le  résultat  de  !a  diges- 
tion, comme  sur  l'eau  dans  laquelle  ils  sont  immergés,  et 
cette  absorption  a  lieu  à  toute  la  surface  externe  ou  interne. 

Mais  le  résultat  de  cette  absorption  paroit  n'avoir  pas  besoin 
d'être  transporté  dans  un  lieu  particulier,  distinct ,  où  le  fluide 
ambiant  agiroit  plus  facilement  sur  lui.  L'action  de  ce  fluide 
semble  se  produire  dans  tous  les  points  de  l'organisme,  eu 
sorte  qu'il  n'y  a  pas  de  véritable  respiration  spéciale. 

On  pourroit  aussi  en  conclure  qu'il  n'y  a  pas  de  véritable 
circulation,  et  que  le  système  de  vaisseaux,  que  l'on  trouve 
indubitablement  dans  les  médusaires,  dans  les  astéries,  et  peut- 
être  même  dans  les  échinides,  n'est  rien  autre  chose  que  le 
système  aquifére  ramifié  un  peu  à  la  manière  des  trachées  des 
insectes;  et  en  effet,  il  paroît  certain  que  ces  vaisseaux  com- 
muniquent avec  l'extérieur  par  des  orifices  plus  ou  moins  évi- 
dens.  Mais  il  est  difficile  d'en  dire  autant  des  vaisseaux  que 
l'on  trouve  dans  les  holothuries  ;  aucun  anatomisfe  n"a  soup- 
çonné leur  communication  directe  ni  avec  It  système  arbus- 
culaire  des  tentacules,  ni  avec  l'arbre  aquifére  ou  respiratoire 
abdominal,  en  sorte  que  dans  ces  animaux  l'on  conçoit  une 
oscillation  du  fluide  sanguin  dans  des  vaisseaux  sanguins  rami- 
fiés aux  deux  extrémités  ;  mais  non  pas  cependant  une  véri- 
table circulation. 

Quoi  qu'il  en  soit,  c'est-à-dire  que  les  fluides  absorbés  dans 
le  canal  intestinal  ou  à  la  surface  cutanée,  ou  même  dans  les 
tissus,  circulent  ou  oscillent  dans  des  vaisseaux  distincts  ou 
dans  les  mailles  mêmes  du  tissu  composant,  ii  est  toujours  cer- 
tain qu'ils  servent  à  la  grande  fonction  de  l'assimilation  ,  de 
la  nutrition  ,  et  par  suite  à  l'accroissement  des  animaux  dont 
nous  faisons  ici  l'histoire  générale  ;  fonctions  dont  nous  ne 
concevons  pas  autrement  le  mécanisme  que  dans  tous  les  au- 
tres animaux. 


78  ZOO 

Les  fonctions  de  dëcomposition  sont  bornées,  dans  les  actl- 
nozoaires,  à  celle  d'exhalation  générale  de  surface,  qui  par 
la  nature  même  de  leur  structure  est  très -grande,  au  point 
que  tous  sont  aquatiques  et  peuvent  à  peine  quitter  un  mo- 
ment le  milieu  qu'ils  habitent,  et  à  celle  d'oii  résulte  la  géné- 
ration. En  effet,  nous  avons  déjà  eu  l'occasion  de  dire  que 
l'exhalation  spéciale  de  séi  rétion  n'existoit  que  pour  l'appareil 
hiliairc:  et  encore  n'est-il  pas  absolument  certain  qu'il  y  ait 
un  véritable  foie  dans  aucun  genre  de  ce  type.  Quelle  est  la 
modilicition  de  la  fonction  d'exhalation  externe  qui  produit 
l'humeur  phosphorescente  et  urticante  que  quelques-uns  de 
ces  animaux  présentent?  c'est  ce  que  nous  ignorons. 

Quant  à  la  génération,  nous  devons  remarquer  que  c'est 
dans  ce  type  d'animaux  que  le  mode  ordinaire  de  cette  grande 
fonction  étoit  le  moins  nécessaire,  puisque  celui  qui  se  fait 
par  scissure  spontanée  ou  artificielle,  est  presque  général  à 
toutes  les  fauiilles, 

La  redintégration  d'une  partie  plus  ou  moins  considérable 
du  corps  des  .ictinozoaires  a  été,  en  effet,  démontrée  par  des 
expériences  directes  dans  les  astéries,  dans  les  actinies  et  sur- 
tout dans  les  hydres,  où  elle  est  véritablement  miraculeuse, 
c'est-à-dire  dans  les  espèces  qui  peuvent  aisément  être  sou- 
mises à  l'expérience. 

La  génération  par  scissure  spontanée  ou  par  bourgeon  ex- 
terne, qui  semble  n'être  qu'une  extension  de  tissu,  a  lieu 
dans  ces  mêmes  hydres  ainsi  que  dans  les  éponges,  du  moins 
suivant  quelques  auteurs. 

Quant  à  la  génération  proprement  dite,  il  paroît  réelle- 
ment qu'elle  est  constamment  produite  par  des  gemmes  in- 
ternes et  non  par  de  véritables  œufs,  quoique  ces  gemmes  y 
ressemblent  au  premier  abord. 

Ces  gemmes  présentent  seulement  une  différence  sous  le 
rapport  du  lieu  de  leur  production.  En  effet,  dans  les  holo- 
thuries, les  échinides,  les  astérides,  les  médusaires,  les  acti- 
niaires  et  le  second  ordre  des  zoophytaires,  c'est  dans  un 
lieu  déterminé  et  intérieur,  ayant  un  débouché  également 
déterminé  à  l'extérieur;  mais  il  n'en  est  pas  de  même  dans 
les  sertulaires  ,  les  cellaires,  où  les  gemmes  reproducteurs 
sont  produits  dans  des  espèces  de  bourgeons  ovariformes,  ré- 


zoo  79 

guliers  en  eux-mêmes,  mais  épars  en  différens  points  de  la 
partie  commune. 

Enfin  dans  les  éponges  ils  naissent  dans  toutes  les  parties 
de  leur  tissu  pour  sortir  cependant  par  les  oscules. 

Ainsi  dans  ce  type  d'animaux  la  génération  semble  être, 
plus  clairement  que  dans  tous  les  autres,  une  simple  exten- 
sion de  tissu,  qui  se  détache  plus  ou  moins  complètement  et 
produit  un  nouvel  être. 

D'après  cela  on  pourroit  conclure  que  dans  les  actinozoaires  il 
ne  doit  pas  y  avoir  d'autre  sexe  que  le  sexe  femelle  ;  mais  nous 
avons  cependant  vu  dans  notre  chapitre  sur  l'organisation ,  que 
quelques  auteurs  croient  qu'il  existe  des  organes  mâles  dans  les 
holothuries,  dans  les  astéries  et  même  dans  les  actinies.  11  fau- 
droit  donc  admettre  que  chez  ces  animaux  le  gemme  interne, 
à  un  certain  degré  de  son  développement,  a  besoin  d'une  pre- 
mière substance  incitante  ou  nutritive  qui  lui  est  fournie  par 
un  appareil  mâle;  mais  que  cela  n'a  pas  lieu  dans  les  autres 
groupes. 

Après  avoir  ainsi  envisagé  rapidement  les  deux  grandes 
fonctions  de  composition  et  de  décomposition  dans  le  type  des 
actinozoaires,  voyons  leurs  résultats,  c'est-à-dire  l'assimilation, 
la  nutrition,  l'accroissement,  la  génération  et  la  mort. 

L'assimilation  ,  d'où  suit  la  nutrition  ,  ne  nous  est  pas  plus 
connue  dans  les  actinozoaires  que  dans  les  animaux  des  autres 
types;  nous  voyons  seulement  que  la  substance  étrangère,  con- 
vertie en  matière  muqueuse  ou  gélatineuse,  est  transportée  ou 
transmise  par  la  faculté  absorbante  au  moyen  du  fluide  aqueux 
dans  lequel  elle  est  suspendue  sous  forme  de  grumeaux  extrê- 
mement fins,  et  enfin  livrée  à  l'action  moléculaire  de  tous 
les  points  de  l'animal.  La  nutrition  s'ensuit,  si  l'exhalation 
est  égale  à  cette  assimilation  ,  et  latcroissement  ou  le  décrois- 
sement  dans  le  cas  contraire. 

L'accroissement  dans  les  zoophytes  paroît  être  extrêmement 
prompt,  d'où  il  résulte  sans  doute  une  vie  courte  et  rapide; 
car  il  est  assez  bien  reconnu  que  la  durée  de  la  vie  naturelle  est 
composée  de  deux  demi-courbes  à  peu  près  égales. 

Examinés  à  l'état  de  gemmes,  les  actinozoaires  n'ont  nulle- 
ment la  forme  qu'ils  auront  par  la  suite  :  ce  sont  des  espèces 
de  globules  plus  ou  moins  gros,  dont  quelques-uns,  hérissés  de 


8o  zoo 

poils,  jouissent  de  la  singulière  propriété  d'être  continuelle- 
ment dans  un  mouvement  plus  ou  moins  rapide  de  gyration  , 
comme  Cavolini  l'avoit  observé  depuis  long- temps  dans  les 
gorgones ,  ce  que  M.  Grant  a  confirmé  sur  plusieurs  sertulaires 
et  même  sur  les  éponges. 

Dans  les  espèces  libres  et  simples,  comme  les  oursins,  les 
gemmes  ne  jouissent  pas  de  cette  faculté  gyratoire  ;  mais  on 
remarque  déjà  qu'ils  sont  pourvus  d'une  portion  de  leur  têt, 
du  moins  qu'il  est  déjà  solidifié  dans  la  partie  moyenne,  le 
reste  étant  membraneux. 

Les  astéries  ont  des  œufs  réunis  en  masses  oviformes  et  dont 
je  ne  connois  pas  le  mode  de  développement. 

Les  holothuries  sont  dans  le  même  cas  :  leurs  œufs  sont  réu- 
nis en  mas.se  et  composés  de  longs  filamens.  Je  ne  leur  ai  re- 
connu aucun  mouvement,  du  moins  dans  l'ovaire,  quoiqu'ils 
fussent  assez  avancés  quand  j'eus  l'occasion  de  les  observer.  Je 
n'en  connois  pas  le  développement. 

Je  n'ai  pas  observé  moi-même  ceux  des  méduses;  on  sait 
seulement  que ,  nés  dans  l'ovaire  ,  ils  acquièrent  la  plus  grande 
partie  de  leur  développement  dans  le  canal  dont  les  appen- 
dices sont  creusés  dans  toute  leur  longueur  :  par  exemple  dans 
les  rhizostomes ,  d'après  les  observations  de  MM.  Gasde  et 
Eysenhardt.  En  efifet,  les  jeunes  méduses  sortent  toutes  for- 
mées de  la  cavité  stomacale,  où  elles  sont  restées  plus  ou 
moins  long- temps. 

Les  actinies  paroissent  être  dans  le  même  cas;  c'est-à-dire 
qu'elles  rejettent  de  leur  bouche  leurs  petits,  en  tout  sembla- 
bles à  leur  mère,  du  moins  d'après  ce  que  nous  apprend  Dic- 
quemare,  qui  a  fait  des  expériences  nombreuses  sur  ce  genre 
d'animaux.  Mais  combien  de  temps  ces  jeunes  actinies  sont- 
elles  à  parvenir  à  la  grandeur  déterminée  pour  chaque  es- 
pèce, et  combien  pourroient- elles  vivre  de  temps,  s'il  étoit 
possible  de  concevoir  qu'aucune  circonstance  défavorable  ne 
vint  les  arrêter  dans  leur  existence  normale,  c'est  ce  qu'il 
nous  est  impossible  de  déterminer. 

Dans  les  madréphyllies  et  les  madrépores,  dont  les  ovaires 
sont  internes  comme  dans  les  actinies,  et  qui  pour  la  plupart 
sont  intimement  soudées,  du  moins  dans  la  partie  de  leur 
corps  qui  contient  les  ovaires,  les  corps  reproducteurs  doivent 


zoo  81 

nvoîr  les  plus  grands  rapports  avec  ceux  des  acfinîes,  mais 
avec  cette  différenre  cependant,  que  leur  tis  u  contient  déjà 
une  certaine  quantité  de  matière  calcaire  avant  que  la  bou- 
che et  les  tentacules  du  petit  animal  ne  soient  encore  dé- 
veloppés. Une  autre  différence  consiste  en  ce  qu'ils  peuvent 
être  tout-à-fait  rejetés  de  quelques-uns  des  individus  coui- 
posans,  etalors  ils  deviennent  lecentre  d'inrlividusconiplexes, 
s'ils  tombent  etse  placent  dans  des  circonstances  convenables, 
ou  bien  pousser  dans  la  masse  commune,  à  peu  près  au 
hasard;  mais  surfout  vers  les  extrémités  et  à  lu  circonfé- 
rence, où  cela  est  plus  facile,  de  manière  à  ressembler  à  des 
espèces  de  bourgeons  qui,  d'abord  entièrement  mous  ou  géla- 
tineux, deviennent  peu  à  peu  calc;iires,  avant  que  la  partie 
antérieure  du  petit  animal  ne  soit  encore  développée. 

Les  zoopliytaires  à  ovaires  externes  offrent  encore  plus  que 
les  madrépores  les  deux  modes  de  développf^ment  doiitil  vient 
d'être  question.  En  effet,  les  gemmes,  qui  poussent  dans  la  par- 
tie commune  et  vivante,  dans  cette  espèce  de  substance  mé- 
dullaire qui  remplit  la  tige  et  les  rameaux  des  sertulaires  et 
autres  genres  voisins,  après  s'être  accumulés  dans  les  capsules 
ovarifornics,  sont  rejetés  à  l'extérieur,  et  jouissent  de  la  fa- 
culté rotatoire,  sans  qu'on  puisse  y  reconnoftre  la  forme  qu'ils 
acquerront  plus  tard.  S'ils  rencontrent  des  circonstances  favo- 
rables, le  gemme  fixé  s'élèvera  d'abord  sous  forme  de  bour- 
geon alongc  ;  l'enveloppe  extérieure  se  distinguera  de  la  pulpe 
intérieure  en  prenant  plus  de  solidité,  et  enfin  il  se  dévelop- 
pera un  polype  à  l'extrémité  libre  :  à  mesure  que  l'élévation 
de  la  tige  s'augmentera,  le  nombre  de  ces  polypes  s'accroîtra 
dans  l'ordre  et  la  disposition  propre  à  l'espèce  ;  mais  alors  on 
peut  dire  que  cette  augmentation  est  due  au  développement  de 
gemmes  internes  qui,  s'ils  éf oient  parvenus  da ns les  capsules  ovi- 
formes,  en  auroient  formé  d'extérieurs.  Du  reste  nous  savons 
que  le  développement  des  sertulaires  est  fort  rapide,  comme 
nous  l'ajprend  l'observation  de  Palîas  d'individus  de  quelques 
pouce^dehaut  attachés  sur  un  œuf  de  squale  encore  assez  éloigné 
d'éclore  ;  mais  nous  ignorons  la  durée  totale  de  leur  vie. 

Dans  les  zoophytaires  à  ovaires  internes,  comme  les  coral- 
laires,  les  pennatules  et  les  alcyons,  les  gemmes  peuvent  être 
également  rejetés  à  l'extérieur  ou  pousser  dans  le  tissu  de  la 
60.  6 


82  zoo 

masse  commune,  et  par  conséquent  contribuer  à  son  accrois- 
sement: dans  le  premier  cas  ils  sont  certainement  formés  par  la 
partie  commune,  d'abord  entièrement  molle  et  ensuite  sou- 
tenue par  de  la  substance  calcctire ,  cornée  ou  même  par  des 
acicules.  Ce  n'est,  qu'après  un  certain  développement  qu'on 
voit  se    produire  à  son  extrémité  un  mamelon,  qui  bientôt 
pousse  en  un  polype  de  plus  en  plus  complet.  La  partie  com- 
mune s'accroît  alors  d'autant  plus  vite  que  le  nombre  des  po- 
lypes s'est  lui-même  plus  augmenté,  et  elle  atteint  la  grandeur 
dont  elle  est  susceptible.   C'est  du  moins  ce  qui  a  lieu  dans  le 
corail,  lesisis,  les  gorgones,  lesantipathes,  ainsi  que  dans  les  al- 
cyons et  toutes  les  subdivisions  que  M.  Savigny  y  a  établies.  C'est 
même  ton  jours  les  extrémités  de  ces  zoophytesqui  sont  les  plus 
vivantes,  qui  contiennent  le  plus  grand  nombre  de  polypes  dis- 
tincts, tandis  que  la  base  est  souvent  morte. 

Quant  aux  pennalules,  dont  la  forme  générale  est  beaucoup 
plus  limitée,  je  ne  connois  pas  les  gemmes  rejetés,  et  aucun 
auteur  que  je  sache  n'en  a  parlé.  Par  rapport  au  mode  d'accrois- 
sement des  pennatules  elles-mêmes,  il  est  certain  qu'il  a  lieu 
par  les  deux  extrémités  ;  mais  surtout  par  celle  de  la  partie  po- 
lypifère  et  par  la  terminaison  des  pinnules,  quand  il  y  en  a. 

Dans  le  type  des  animaux  amorphes  on  ne  conuoît  même 
les  corps  reproducteurs  que  dans  les  néponges,  et  c'est  à  M. 
Grant  que  nous  devons  des  observations  curieuses  à  ce  sujet. 
Les  gemmes  sont,  comme  dans  les  gorgones,  liérissés  de  cils 
ou  de  poils,  et  jouissent  également  de  la  faculté  gyratoire: 
en  examinant  leur  composition  ,  on  voit  qu'ils  sont  formés 
d'une  partie  gélatineuse,  soutenue  dans  le  centre  par  un  petit 
amas  d'acicules.  Par  suite  de  l'accroissement  que  cette  partie 
commune  est  susceptible  de  prendre,  non-seulement  cette 
masse  augmente  de  volume  ,  mais  on  commence  à  voir  se  creu- 
ser à  sa  surface  des  pores,  et  surtout  des  oscules  plus  ou  moins 
grands  ,  autour  desquels  se  disposent  des  acicules  nouveaux; 
peu  à  peu  et  dans  un  laps  de  temps  que  nous  ne  connoissons 
pas ,  Péponge  atteint  la  forme  et  la  grandeur  qui  lui  convient , 
peut-être  non-seulement  par  l'accroissement  de  la  niasse  com- 
mune, mais  aussi  par  le  développement  de  gemmes  qui 
sont  restés  pour  ainsi  dire  emprisonnés  dans  cette  masse. 
On  expliqueroit,  dans  cette  manière  de  voir,  comment  les 


zoo  83 

éponges  se  reproduisent  par  des  bourgeons  qui  poussent  à  leur 
base:  ainsi  les  éponges,  sous  le  rapport  de  le'ir  accroissement, 
ne  diffèrent  qu'assez  peu  des  alcyons  véritables,  ef  «eiilemeiit 
CM  ce  que  la  niasse  commune  ne  produit  pas  d'êtres  individuels 
que  l'on  puisse  comparer  à  des  polypes. 

Un  des  points  les  plus  remarquables  de  la  physiologie  des 
actinozoaires,  est  la  faculté  extraordinaire  de  rédintégr  iiion  , 
dont  ils  jouissent  au  point  que  certaines  espèces  peuvent  être 
pour  ainsi  dire  hachées  en  morceaux,  devenus  ainsi  des  ])ar- 
ticules,  et  celles-ci  reproduire  chacune  un  animal  complet. 
Cette  faculté  est  évidemment  en  rapport  avec  la  simplicité  de 
l'organisation  de  ces  animaux;  mais  elle  n'en  est  pas  moins 
fort  singulière. 

Dans  les  ostéozoaires  à  sang  chaud,  la  rédintégration  n'a  lieu 
que  dans  le  tissu  cellulaire,  et  par  suite  dans  le  tissu  vasculaire: 
ainsi  une  partie  simplement  cellulaire  ou  vasculaire  se  re- 
produit, quand  elle  a  été  enlevée,  dans  de  certaines  limites  sur 
un  individu  jeune,  bien  portant  et  bien  nourri;  c'est  ce  que 
l'on  savoit  pour  les  plaies  dans  les  chairs  chez  les  mammifères 
et  chez  les  oiseaux:  les  appendices  cellulo -vasculaires  de  ces 
derniers,  comme  les  crêtes,  se  reproduisent  aussi;  M.  le  pro- 
fesseur Mayer  nous  a  montré  que  la  rate  est  également  sus- 
ceptible de  reproduction. 

Dans  les  ostéozoaires  à  sang  froid  ,  la  rédintégration  est 
beaucoup  plus  forte,  puisqu'elle  porte  sur  d'autres  tissus. 
Ainsi  les  salamandres  reproduisent  leurs  pattes  .  les  poissons 
leurs  nageoires,  c'est-à-dire  de  la  fibre  contractile,  des  os,  des 
nerfs,  etc. 

Les  écrevisses,  parmi  les  entomozoaires,  nous  offrent  aussi 
une  rédintégration  complète  dans  les  pattes:  mais  les  nais  et 
les  lombrics  même,  les  néréides,  portent  cette  (acuité  beau- 
coup plus  loin  ,  puisqu'elle  a  lieu  pour  le  corps  lui-même ,  qui 
peut  repousser  ce  qu'on  lui  a  enlevé  d'abord  à  la  partie  posté- 
rieure, comme  dans  les  néréides,  et  ensuite  tout  ce  qui  manque 
à  chacun  des  morceaux  dans  lesquels  on  l'a  coupé  :  c'est  ce 
que  Bonnet  a  expérimenté  pour  les  naïs. 

Dans  le  type  des  malacozoaires  la  rédintégration  ne  paroîf  pas 
portée  si  loin  ,  à  moins  que  d'admettre  que  la  tête  des  limaces, 
composée  de  tentacules  ,  d'yeux,  de  dents,   de  muscles  et  de 


34  ZOO 

nerfs,  ne  se  reproduisît,  comme  nous  rassurent  plusieurs  ex- 
périmentateurs. 

Mais,  dans  le  type  des  actinozoaires  cette  faculté  arrive  à 
son  summum ,  même  dans  les  espèces  simples;  car  dans  les  es- 
pèces composées,  et  surtout  dans  celles  qui  ont  une  partie 
commune,  cela  est  beaucoup  plus  aisé  à  concevoir. 

Je  ne  connois  cependant  aucune  expérience  qui  prouve 
que  les  holothuries  reproduisent  quelque  partie  qui  leur  au- 
roit  été  enlevée,  quoique  cela  soit  probable  pour  leurs  ten- 
tacules arhorescens  et  pour  leurs  cirrhes  tentaculaires. 

Les  oursins  peuvent  sans  doute  aussi  reproduire  ces  mêmes 
cirrhes;  mais  encore  cela  n'est  pas  prouvé  par  le  fait. 

TI  n'en  est  pas  de  même  des  divisions  du  corps  des  astéries 
polyrnérées,  et  des  appendices  de  celui  des  ophiures  et  pro- 
bablement des  comatules.  Des  observations  journalières  et  des 
expériences  instituées  ad  hoc,  ont  montré  qu'un  rayon  d'asté- 
rie, pourvu  sans  doute  qu'il  emporte  avec  lui  une  partie  de  la 
bowche  et  de  l'estomac,  peut  produire  toutes  les  autres  ,  et  par 
conséquent  tous  les  tissus  et  les  organes  différens  qui  les  com- 
poseiit. 

Si  nous  ne  pouvons  rien  avancer  d'aussi  positif  pour  la  rédin- 
tégratlon  des  méduses,  nous  n'en  dirons  pas  ainsi  des  actinies, 
comme  l'ont  prouvé  les  belles  expériences  de  l'abbé  Dicque- 
iiiare.  En  effet,  ces  animaux  coupés  par  quartiers  se  réparent 
au  bout  d'un  temps  plus  ou  mains  long,  et  chaque  morceau 
peut  reproduire  une  actinie  complète. 

Il  est  probable  qu'il  en  est  de  même  des  actinies  solidifiées 
par  une  matière  calcaire,  mais  simples,  et  à  plus  forte  raison 
chez  celles  qui  sont  agrégées  et  même  greffées  d'une  manière 
intime  dans  une  partie  plus  ou  moins  considérable  de  leur 
corps;  ainsi  l'extrémité  d'un  madrépore,  tronqué  par  une 
cause  quelconque,  doit  se  reproduire  en  peu  de  temps. 

Les  tuhulaires,  les  campanulaires,  lessertulaires,  se  rédintè- 
grent  non -seulement  dans  la  partie  libre  de  chaque  J'olype, 
mais  dans  la  partie  commune. 

Cela  est  encore  probablement  vrai  pour  les  corallaires  en 
général  et  môme-  pour  les  alcyons,  mais  plus  douteux  pour 
les  pcnnalules.  Kn  eifet,  si  dans  ces  animaux  cJiaque  polype 
peut  reproduire  quelque  partie  qu'on  lui  auroil  coupée,  ce 


zoo  85 

qui  est  certain,  du  moins  par  analogie,  on  peut  douter  qu'il 
en  soit  de  mê^e  du  corps  de  la  pennatule.  Je  penchtrois  en- 
core volontiers  à  croire  quela  partie  basiiaire  dime  pennalule 
coupée  en  deux ,  pourroit  repousser  la  partie  ttrrtnnale;  mais 
jt'  doute  fort  qu'il  en  soit  de  même  de  celle-ci ,  qu'elle  puisse 
repousser  celle-là. 

Les  spongiaires,  au  contraire,  ont  nécessairement  la  faculté 
de  rédlniégrafjon  à  un  haut  degré  ,  à  cause  de  la  similitude 
comj'lète  de  touîes  les  parties;  mai»  cela  est  peut-être  moins 
étonnant  que  dans  les  hydres,  qui  jouissent  de  la  faculté  de 
locoiuotion ,  de  piéhension,  de  digestion,  etc. ,  et  qui  cepen- 
dant scus  le  raj)j)ort  qui  nous  occupe  sont  au  premier  de- 
gré. En  eiïet  ,  les  expériences  de  Trembley  ,  répétées  par 
beaucoup  d'observateurs  et  par  moi-même,  ont  montré  que 
des  fragmens  extrêmement  petits  d'un  hydre  peuvent  former, 
au  bout  d'un  temps  assez  court,  un  animal  tout-à-fait  sem- 
blable à  l'individu  d'où  ils  sont  provenus. 

Histoire  naturelle  des  Actinozoaires. 

L'histoire  des  mœurs  et  des  habitudes  des  actinozoaires  doit 
être  nécessairement  assez  courte,  comme  on  peut  le  penser, 
si  l'on  réfléchit  au  peu  de  complication  de  leur  organisation; 
mais  elle  estsnrtout  assez  peu  avancée,  et  ce  que  nous  en  savons, 
esta  peu  près  entièrement  dû  aux  observateurs  italiens. 

Cette  histoire  n'est  cependant  pas  dépourvue  d'intérêt, 
puisque  ces  animaux,  étant  réellement  les  dernières  limites 
du  règne  animal,  peuvent  offrir  aux  philosophes  et  aux  phy- 
siologistes des  faits  extrêmement  importans.  Les  oryclologues 
et  les  géologistes  pourront  aussi  y  trouver  des  élémens  d'une 
grande  utilité  pour  l'explication  des  changeniens  qu'a  éprouvés 
et  qu'éprouve  encore  la  surface  de  la  terre. 

Séjour  et  Habitation. 
Tous  les  actinozoaires,  sans  exception,  sont  aquatiques,  et 
même  ne  peuvent,  sans  périr,  être  abandonnés  pendant  un 
temps  considérable  par  les  eaux;  quelques-uns  cependant, 
mais  en  très-petit  nombre,  étant  littoraux,  sont  à  découvert 
pendant  le  reflux  de  la  mer;  et  encore  sont-ce  des  espèces 
qui,  pour  la  plupart,  sont  revêtues  d'une  enveloppe  cornée. 


86  ZOO 

Un  auteur,  dont  Je  ne  me  rappelle  pas  le  nom,  a  cru  trou- 
ver une  espèce  de  polype  dans  un  champignon,  qui,  par 
conséquent,  ne  seroit  pas  aquatique;  mais  cette  découverte 
n'a  pas  été  confirmée. 

C'est  essentiellement  dans  les  eaux  de  la  mer  que  se  rencon- 
trent les  zoophytes.  Le  nombre  des  espèces  qui  habitent  les 
eaux  douces  est  extrêmement  peu  considérable,  et  se  borne 
à  des  hydres,  à  des  éponges  et  à  des  corynes. 

Je  n'en  connois  pas  encore  qui  puissent  alternativement 
vivre  dans  les  eaux  douces  et  dans  les  eaux  salées;  il  est  même 
surprenant  devoir  l'effet  subitement  mortel  que  l'eau  douce 
produit  sur  les  espèces  marines:  à  peine  y  sont-elles  immer- 
gées qu'elles  sont  mortes. 

Les  circonstances  particulières  du  séjour  des  actinozoaires  ne 
sont  pas  très-variables  ;  la  plupart  des  espèces  sont  littorales, 
et  celles  qui  se  trouveut  en  haute  mer  paraissent  ne  pas  vivre 
au-delà  d'une  profondeur  qui  n'est  pas  très-considérable. 

hes  espèces  qui  sont  libres  peuvent,  comme  on  le  pense 
bien,  varier  davantage  les  circonstances  de  leur  séjour,  et 
d'autant  plus  que  leur  locomotion  est  plus  étendue;  ainsi 
les  holothuries  vivent  au  milieu  des  fucus,  dans  les  endroits 
sablonneux,  oîi  elles  rampent  et  se  nourrissent  des  débris  des 
corps  organisés. 

Les  échinides  sont  à  peu  près  dans  ce  cas,  du  moins  les 
spatjngues,  qui  s'enfoncent  dans  le  sable;  quant  aux  oursins 
propremement  dits,  c'est  dans  les  endroits  rocailleux  qu'ils 
vivent  en  plus  grande  abondance,  pour  y  chercher  les  crus- 
tacés,  dont  ils  font   leur  nourriture  ordinaire. 

Les  astéries  habitent  aussi  les  plages  sablonneuses  et  rocail- 
leuses, celles  qui  abondent  en  fucus. 

Il  en  est  de  même  des  ophiures,  des  comatules  et  des  en- 
erines,  quoique  celles-ci  soient  fixées. 

Les  médusaires,  au  contraire,  évitent  les  plages  et  même 
les  parages  des  côtes,  et  vivent  à  plus  ou  moins  de  distance 
en  pleine  mer;  la  foiblesse  de  leur  locomotion  ne  pourroit 
les  défendre  contre  les  courans  qui  les  porteraient  à  la  côte. 

On  en  peut  dire  à  peu  près  autant  de  toute  la  famille  des 
pennatulaires,  qui,  par  les  mêmes  raisons  sans  doute,  vivent 
plus  ou  moins  en  pleine  mer. 


zoo  87 

Quant  à  tous  les  autres  actinozoaires  qui  sont  fixés,  sauf 
encore  quelques  actinies,  c'est  sur  les  rivages,  ou  à  peu  de 
distance  des  côles,  qu'on  les  trouve  quelquefois;  cependant 
encore  à  d'assez  grandes  profondeurs.  On  en  a  découvert 
dans  des  cavernes  plus  ou  moins  profondes,  dans  des  anfrac- 
tuosilés  où  l'eau  est  tranquille  et  où  ne  pénètrent  pas  les 
r;j3'ons  solaires;  cest  du  moins  ce  qu'a  observé  Cavolini  pour 
les  gorgones,  le  corail,  et  même  pour  quelques  madrépores. 
Çufiques  personnes  disent  cependant  qu'en  général  les  ma- 
drépores n'existent  qu'à  d'assez  petites  profondeurs,  et  dans 
des  lieux  où  pénètrent  les  rayons  lumineux. 

Les  actinozoaires  ne  sont  certainement  pas  répartis  d'une 
manière  égale  dans  l'intérieur  des  mers  ;  toutefois  on  peut 
dire  qu'il  en  existe  de  presque  toutes  les  formes  dans  tous 
les  parages.  On  ne  peut  nier  cependant  qu'en  général  ils  de- 
viennent plus  abondans  à  mesure  que  des  pôles  on  se  porte 
davantage  vers  l'équateur. 

On  peut  assurer,  d'après  les  faits  que  nous  connoissons  , 
qu'ils  sont  aussi  généralement  plus  nombreux  dans  Ihcmi- 
sphère  austral  que  dans  le  boréal,  et  dans  la  mer  des  Indes 
et  toutes  ses  dépendances  ,  comme  la  mer  Rouge ,  le  golfe 
Persique,  l'archipel  Indien,  que  dans  toute  autre  mer;  mais 
cette  difTérence  ne  porte  pas  également  sur  toutes  les  fa- 
milles. Ainsi,  les  actinies  sont  assez  également  réparties  dans 
toutes  les  mers,  dans  celles  des  pays  froids  comme  clans  celles 
des  pays  chauds:  mais  il  n'en  est  déjà  plus  tout-à-fait  de 
même  pour  les  holothuries  et  pour  les  astéries  en  général, 
qui  m'ont  paru  bien  plus  abondaiites  dans  la  Méditerranée  que 
dans  l'Océan,  dans  l'Océan  que  dans  la  Manche  et  dans  les  mers 
du  nord.  Les  méduses  sont  probablement  dans  le  même  cas; 
mais  la  différence  est  bien  plus  tranchée  pour  les  madrépores 
en  général.  En  effet,  rares  et  fort  petits  dans  les  mers  du  nord  , 
dans  la  Manche,  et  même  dans  l'Océan,  ils  deviennent  un  peu 
plus  nombreux  dans  la  Méditerranée,  et  surtout  vers  son 
rivage  méridional;  mais  les  eaux  dans  lesquelles  ils  abondent, 
sont  les  mers  de  l'Amérique  méridionale ,  le  golfe  du  Mexique  , 
celui  des  Antilles ,  la  mer  des  Indes ,  et  surtout  la  mer  Rouge , 
dont  les  madrépores.  d'aj)rès  ce  que  nous  apprend  Forskal, 
semblent  constituer  le  fond  du  sol. 


88  ZOO 

Les  corallaires  sont  absolument  dans  le  même  cas;  îiussi 
à  peine  existe- t-il  quelques  espèces  de  gorgones  dans  les 
mers  du  nord;  taudis  que  la  Méditerranée  en  offre  déjà  un 
assez  grand  nombre  qui  atteignent  une  grande  taille,  et  que 
la  mer  des  Indes  en  est  pour  ainsi  dire  remplie  dans  quelques 
localités.  Le  corail  et  les  isis  ont  encore  une  habitation  plus 
limitée  dîtns  la  mer  Méditerranée  ou  dans  celle  des  Indes. 

Quant  aux  sertulaires,  aux  tubulaires  et  aux  cellaircs,  toutes 
les  mers  en  offrent,  et  même  en  assez  grand  nombre. 

Les  éponges  sont,  comme  les  corallaires,  infiniment  plus 
nombreuses  en  espèces  et  en  individus  dans  les  mers  des 
pays  chauds,  même  que  dans  la  Méditerranée,  que  dans  les 
mers  du  nord,  où  elles  sont  aussi  en  général  bien  moins 
volumineuses. 

Si  les,  aclinozoaires  sont  limités  à  une  espèce  de  séjour 
constamment  le  même,  dont  quelques-uns  seulement  ne 
peuvent  sortir  que  contre  leur  volonté  et  très -momentané- 
ment, on  peut  dire  que  le  genre  de  nourriture  dans  tout  le 
type  est  également  unique;  en  effet,  tous,  sans  exception",  se 
nourrissent  de  substance  animale  :  elle  peut  être  sous  diffé- 
rentes formes,  c'est-à-dire  qu'elle  peut  être  en  masse  et  pro- 
venir d'animaux  entiers,  morts  ou  vivans,  qu'ils  devront 
déchirer,  ou  bien  décomposée,  et,  pour  ainsi  dire,  dissoute 
ou  suspendue  dans  le  milieu  qu'ils  habitent,  ce  qui  est  le 
cas  le  plus  ordinaire. 

Les  actinozoaires  dont  la  nourriture  se  compose  d'animaux 
entiers,  vivans  ou  morts,  sont:  les  clypéastrcs,  les  oursins, 
les  astérides  eu  général;  les  méduses,  au  moins  un  certain 
nombre  d'espèces,  les  actinies,  les  hydres  même  :  ceux  qui 
se  nourrissent  de  matière  animale  conservée  dans  le  sable 
ou  même  dans  l'eau  qui  les  environne,  sont  les  holothu- 
Tits,  les  spatangues  et  les  madréphyllies,  du  moins  la  plu- 
part, les  madrépores,  les  polypiaires,  les  zoophytaîres,  et  à 
plus  forte  raison  les  éponges.  Il  seroit  cependant  possible  de 
croire  que  ces  animaux  pourroicnl  aussi  bien  se  nourrir  d'ani- 
malcules que  les  hydres;  mais  Cavolini  dit  positivement  que, 


1   Je  trouve  cependant  que  Cavolini  dit  que  les   oursins   rongent  shï 
les  rocKers  les  fiu:us  et  les  corallines. 


zoo  89 

quoiqu'il  ait  souvent  observé  des  polypes,  des  gorgones,  des 
millépores  dans  des  eaux  remplies  d'animalcules,  il  ne  les 
a  jamais  vus  essayer  à  en  saisir  avec  leurs  tentacules. 

Puisqu'il  paroit  assez  peu  commua  que  dans  les  zoopliytes 
la  nourriture  soit  sous  forme  solide  ou  résistante,  il  est  évi- 
dent que  rarement  il  doit  y  avoir  chez  eux  quelque  manière 
'particulière  de  la  saisir.  Nous  savons  cependant  que  les  our- 
sins cherchent  les  crustacés  et  même  les  testacés  dans  les  an- 
l'ractuosités  des  rochers  et  peut-être  dans  le  sable,  et  que  les 
cirrhes  tentaculaires  dont  la  circonférence  de  leur  bouche  est 
armée,  la  retiennent  et  poussent  la  proie  vers  les  mâchoires 
dentifères,  qui  la  brisent  et  en  facilitent  la  déglutition.  11  pa- 
roit qu'il  en  est  à  peu  près  de  même  desastérides;  il  faut  aussi 
admettre  que  dans  les  méduses  la  manière  de  saisir  leur  proie 
doit  être  plus  ou  moins  semblable,  et  que  cette  proie  doit  être 
amenée  vers  la  bouche  à  l'aide  des  rebords  de  l'ombrelle  ou  des 
cirrhes  dont  elle  est  souvent  pourvue;  mais  c'est  ce  qui  n'est 
pas  encore  hors  de  doute.  M.  Paul-Émile  Botta  a  bien  observé 
une  méduse  digérer  un  petit  poisson  dans  son  estomac;  mais 
il  ne  l'a  pas  vue  le  prendre.  Les  actinies  sont  à  peu  près  dans 
le  cas  des  hydres,  c'est-à-dire  que  dans  l'état  de  parfaite  acti- 
vité dans  une  eau  tranquille,  elles  ont  leurs  tentacules  forte- 
ment étendus  en  rose  et  attendant  qu'un  animal  vienne  à  passer. 
Ces  organes  s'attachent  à  la  proie,  l'entourent,  l'enveloppent  et 
la  dirigent  vers  l'ouverture  de  la  bouche,  oia  elle  est  engloutie. 
Il  sepourroit  que  dansles  véritables  millépores  les  choses  se  pas- 
sassent comme  dans  les  hydres,  parce  que  leurs  tentacules  sont 
souvent  assez  longs;  mais  dans  la  plupart  des  madréphyllies, 
dont  quelques-uns  n'ont  pas  même  de  tentacules,  et  peut-être 
aussi  dans  les  madrépores,  la  nourriture  est  introduite  avec 
l'eau  dans  laquelle  vit  l'animal  et  il  n'y  a  besoin  d'aucun  artifice 
pour  cela,  La  nature  des  tentacules  des  zoophy  taires  ne  permet 
pas  de  penser  que  chez  ces  animaux  il  y  en  ait  davantage. 

Les  rapports  des  actinozoaires  entre  eux  n'ont  certainement 
aucun  but  de  véritable  société,  et  cependant  un  assez  grand 
nombre  sont  dans  un  rapport  tellement  intime,  qu'il  en  ré- 
sulte un  tout,  une  masse  commune,  à  laquelle  tiennent  orga- 
niquement tous  les  individus  et  qui  semblent  être  pour  ainw 
dire  un  ovaire  commun  :  alors  ou  ne  peut  véritablement  nier 


90  ZOO 

qu'il  n'y  ait  quelques  ressemblances  avec  un  arbre  ;  c'est  une 

sorte  de  société;  mais  elle  n'est  pas  de  choix  :  elle  est  forcée. 

Aucun  des  animaux  des  premières  familles  n'offre  cepen- 
dant rien  de  semblable,  puisqu'ils  sont  libres,  et  si  on  ren- 
contre quelquefois  un  assez  grand  nombre  d'individus  dans 
un  espace  res-^crré,  c'est  une  circonstance  fortuite  ou  bien  qui 
a  quelque  relation  avec  la  génération  ,  suivant  certains  auteurs.' 

Les  actinies  commencent  à  présenter  des  agglomérations 
plus  ou  moins  considérables  d'individus  ,  quelquefois  serrés  les 
uns  à  côté  des  autres,  d'autres  fois  en  partie  soudés  et  nsême 
ayant  une  sorte  de  base  commune  :  il  y  a  cependant  ici  indi- 
vidualité. 

Cette  disposition  se  remarque  bien  plus  fréquemment  dans 
les  madréphyllies  et  encore  plus  dans  les  madrépores,  au  pniist 
que  la  réunion  intime  des  individus,  du  moins  dans  la  partie 
postérieure  et  productrice  de  leur  corps,  donne  lieu  a  une 
masse  commune,  qui  semble  pousser  indépendamment  de5  ani- 
maux composans.  Dans  ce  cas,  l'individualité  ne  paroit  pas 
complète,  toutefois  dans  l'appareil  générateur  et  par  suite 
dans  celui  de  la  digestion:  et  l'on  conçoit  que  la  nourriture 
que  prend  un  individu  puisse  réellement  profiter  aux  autres: 
quant  à  l'individualité  de  sensibilité  et  mêmede  locomotilité, 
lions  avons  déjà  vu  comment  elles  doivent  exister  l'une  et 
l'autre. 

Un  rapport  d'individus  en  nombre  également  indéfini,  mais 
qui  doit  être  encore  plus  profond  ,  se  remarque  dans  les  zoo- 
phytaires  en  général,  quoiqu'il  y  ait  quelques  différences  entre 
les  deux  ordres  qui  constituent  cette  classe. 

Dans  le  premier,  qui  renferme  lestjustres,  les  cellaires,  les 
sertulaires,  les  individus  sont  réunis  entre  eux  par  une  par- 
tie commune,  vivante,  fixée,  qui  affecte  une  forme  déter- 
minée, mais  qui  peut  être  encore  coiisidérée  comme  la  par- 
tie reproductrice  commune:  c'est  d'elle,  en  effet,  comme 
nous  l'avons  vu,  que  naissent  les  ovaires  extérieurs  dans  tout 
ce  groupe. 

Mais,  dans  la  plupart  des  genres  qui  constituent  le  se- 
cond ordre,  la  partie  commune  à  un  nombre  indéfini  d'ani- 
maux affecte  une  forme  encore  bien  plus  déterminée  et  réel- 
lement bilatérale  ;  elle  est  libre  et  elle  jouit  d'une  locomo- 


zoo  9> 

tilité  qui,  quoique  obscure,  iven  est  pas  moins  réelle,  en 
sorte  que  l'individualité  des  animaux  composans  n'existe  peut- 
être  que  pour  la  sensibilité. 

Enlin  le  summum  de  la  confusion  intime  et  de  l'absence  de 
toute  individualité  se  remarque  dans  les  éponges,  qu'on  ne 
peut  pas  considérer  réellement  comme  un  seul  animal,  et  dans 
lesquelles  pourtant  on  ne  peut  pas  séparer  les  individus  com- 
posans sous  aucun  rapport. 

Nous  avons  dit  plus  haut  que  les  aclinozoaires  les  plus  libres 
n'avoient  probablement  entre  eux  aucun  rapport  de  sexes  qui 
aient  pour  but  la  génération;  si,  cependant,  il  étoit  vrai  que 
certaines  espèces  fussent  pourvues  des  deux  parties  de  l'appa- 
reil et  que  leur  hermaphrodisme  ne  fût  pas  suffisant,  on  con- 
cevroit  alors  que  les  individus  de  la  même  espèce  dussent  se 
réunir  et  même  p£ut-être  s'accoupler.  C'est  l'opinion  qu'a 
émise  M.  Spix  ;  mais  qui  n'a  été  adoptée  ,  je  crois,  par  aucun 
observateur  subséquent  :  nous  la  croyons,  en  efTet,  peu  pro- 
bable. 

Les  rapports  des  actinozoaires  avec  le  produit  de  leur  géné- 
ration sont  assez  peu  connus,  mais  ne  sont  certainement  pas 
nombreux. 

Les  holothuries  déposent  sans  doute  leurs  œufs,  comme  les 
échinides  et  les  astéries,  dans  des  lieux  qu'elles  habitent,  sans 
aucun  choix  et  sans  s'en  inquiéter  autrement. 

Les  médusaires  paroissent  les  déposer  quelque  temps,  du 
moins  certaines  espèces,  dans  les  appendices  dont  elles  sont 
j^urvues. 

Les  actiniaires  les  vomissent ,  pour  ainsi  dire ,  dans  le  milieu 
où  elles  vivent,  et  les  seuls  de  ces  gemmes  qui  se  développent 
soutceux  qui  tombent  convenablement  sur  quelque  corps  où  ils 
peuvent  adhérer  par  la  matière  glutincuse  qui  les  enveloppe. 

Il  est  probable  qu'il  en  est  de  même  chez  les  madréphyllies 
et  même  les  madrépores,  du  moins  pour  un  certain  nombre 
des  gemmes  reproducteurs,  les  autres  se  développant  succes.- 
sivement  dans  la  partie  génératrice  commune. 

C'est  ce  que  l'on  peut  dire  à  plus  forte  raison  pour  les  zoo- 
phytaires,  chez  lesquels  il  y  a  sans  doute  un  certain  nombre 
de  gemmes  qui  restent  et  se  développent  dans  la  partie  com- 
mune, mais  ici  dans  des  limites  déterminées  ;  tandis  que  d'auw 


92  zoo 

très ,  rejetës  par  les  individus ,  vont  ensuite,  sans  aucun  rapport 
avec  leurs  parcns,  donner  naissance  à  une  nouvelle  souche. 

Ainsi  sous  ce  rapport,  parmi  les  actinozoaires,  les  zoophy- 
taires  ont  véritablement  une  certaine  ressemblance  avec  les 
végétaux  arborescens,  qui  nous  ofiTrent  des  gemmes  on  bour- 
geors  reproducteurs  adventifs  qui  se  développent  sur  la  masse 
commune,  et  des  gemmes  graines  qui,  rejetées  du  végétal, 
vont,  dans  des  circonstances  favorables,  donner  naissance  à 
un  nouvel  individu  complexe. 

Les  rapports  des  actinozoaires  avec  les  autres  animaux  ne 
sont  pas,  comme  on  le  pense  bien,  à  leur  avantage.  Des  êtres 
qui  pour  la  plupart  sont  d'une  mollesse  extrême,  qui  sont  dé- 
pourvus d'organes  des  sens,  dont  la  locomotion  générale  est 
nulle  ou  très-bornée,  qui  ne  jouissent  que  d'une  loomotion 
partielle  peu  importante ,  ne  pourroient  guère  exercer  d'action 
un  peu  notable  sur  le  reste  des  animaux.  En  effet,  sauf  les 
oursins,  les  astéries,  les  méduses  et  les  actinies,  qui  détruisent 
un  certain  nombre  de  crustacésou  de  poissonspour  leur  nourri- 
ture, tous  les  autres  n'ont  probablement  aucune  action  sur  le 
régne  animal. 

Les  actinozoaires  sont,  au  contraire,  la  proie  d'un  grand 
nombre  d'animaux  marins,  et  surtout  de  poissons,  du  moins 
les  espèces  qui,  parleur  grosseur  et  leur  disposition,  peuvent 
réellement  être  saisies  par  ces  animaux,  comme  les  holothu- 
ries, les  sfellérides,  les  méduses,  les  actinies;  quanta  celles 
qui  sont  solidifiées  par  une  grande  quantité  de  matière  cal- 
caire ou  dont  la  ténuité  est  extrême,  aucun  animal,  du  moii»s 
ànotre  connoissance,  n'en  fait  sa  proie;  et  c'est  peut-être  une 
des  raisons  pour  lesquelles  les  madrépores  pullulent  avec  tant 
d'abondance  dans  les  lieux  où  ils  trouvent  les  circonstances 
convenables. 

Les  rapports  des  animaux  dont  nous  faisons  l'histoire  gé- 
nérale avec  l'espèce  humaine,  ne  sont  pas  beaucoup  plus 
nombreux  qu'avec  les  animaux.  En  effet,  il  en  est  peu  qui^er- 
vent  à  notre  nourriture  ;  les  oursins,  dans  l'état  de  développe- 
ment de  leurs  ovaires,  sont  même  peut-être  les  seuls  qui  soient 
dans  ce  cas.  Il  nous  semble  cependant  avoir  lu  quelque  part 
que  les  holothuries  et  les  actinies  sont  quelquefois  mangées 
par  les  peuples  pauvres  qui  habitent  les  bords  de  la  mer  ;  mais 


zoo  93 

c'est  ce  que  nous  n'avons  jamais  eu  l'occasion  de  confirmer. 
M.  Délie  Chiaje  le  dit  positivement  des  holothuries  sur  la  côte 
de  Naples. 

La  partie  solide  de  certaines  espèces,  comme  les  madré- 
phyllies,  les  madrépores,  etc.,  est  employée,  soit  à  faire  de 
la  chaux  dans  les  pays  où  il  n'y  a  pas  de  roches  calcaires, 
soit  même  comme  pierres  de  taille  ,  ainsi  que  nous  l'apprend 
Forskal  .•  il  dit,  en  effet,  que  toutes  les  maisons  anciennes  et 
modernes  de  la  ville  de  Djidda  sont  entièrement  hàties  de 
pierres  équarries,  que  les  habitans  vont  tailler  à  même  des 
masses  prodigieuses  de  madrépores  qui  bordent  la  mer  Rouge. 

De  tout  temps  historique  l'axe  pierreux  du  corail  paroît 
avoir  été  employé  à.  faire  des  bijoux,  qui  sont  encore  fort 
recherchés  de  nos  jours  et  qu'on  fabrique  dans  des  manufac- 
tures assez  considérables  a  Marseille,  en  Italie  et  en  Sicile. 

L'axe  solide  et  corné  des  vieilles  anfipathes  est  aussi  em- 
ployé pour  le  même  usage;  mais  pour  des  bijoux  de  deuil. 

Les  éponges  molles  ou  les  véritables  éponges  de  M,  Granf , 
nous  sont  d'une  utilité  beaucoup  plus  réelle,  soit  dans  notre 
économie  domestique  ,  soit  même  en  chirurgie. 

Au  reste,  si  les  actinozoaires  sont  d"une  assez  foible  utilité 
à  l'espèce  humaine  ,  ils  lui  sont  encore  beaucoup  moins  nui- 
sibles, à  moins  qu'on  n'admette  comme  hors  de  doute  que  les 
madrépores  peuvent  assez  rapidement  s'accroitre  en  tous  sens 
pour  former  des  écueils  dangereux  à  la  navigation  :  asser- 
tion qu'ont  combattue  MM.  Quoy  et  Gaimard  par  des  raisons 
qui  m'ont  paru  plausibles,  mais  qui  n'ont  pas  convaincu  M. 
le  professeur  Reinhardt ,  comme  nous  le  dirons  plus  loin. 

Quoi  qu'il  en  soit,  les  actinozoaires  sous  aucun  autre  rap- 
port ne  nous  sont  réellement  nuisibles;  mais  un  plus  petit 
nombre  qu'on  ne  pense  produisent,  dit-on,  une  sorte  d'urti- 
cation  quand  leur  corps  vient  à  toucher  quelque  partie  nue 
du  nôtre  :  trop  de  personnes  le  disent,  pour  que  cela  ne  soit 
pas  vrai;  mais  nous  avouons  que  nous  avons  manié  bien  des 
fois  des  holothuries,  des  oursins,  des  astéries,  des  méduses, 
des  actinies,  dans  les  trois  mers  qui  circonscrivent  la  France, 
sans  en  éprouver  le  moindre  effet  qui  ait  pu  leur  mériter  le 
nom  d'orties  de  mer  ou  d'acalèphes,  qui  leur  a  été  donné 
depuis  Aristote  jusqu'à  nous. 


94  ZOO 

Les  actinozoaires  n'ont  aucun  rapport,  de  quelque  nature 
que  ce  soit,  avec  le  règne  végétal' ;  mais  il  n'en  est  pas  de  même 
avec  le  régne  minéral  ou  mieux  avec  la  masse  du  globe  ter- 
restre. En  effet,  les  recherches  des  géologues  concourent  avec 
celles  des  voyageurs  zoologistes  pour  démontrer  que  les  dé- 
pouilles des  madrépores,  des  madréphyllies,  des  millépores , 
des  coraux  même,  entrent  pour  beaucoup  dans  la  composi- 
tion de  formations  calcaires  puissantes. 

A  la  fin  du  siècle  dernier,  cette  idée  étoit  tellement  domi- 
nante qu'on  étoit  arrivé  à  admettre  comme  aphorisme,  que 
toute  la  chaux  provenoit  des  polypiers;  et  aujourd'hui  on 
est  assez  revenu  de  cette  exagération,  mais  peut-être  même 
a-t-on  été  trop  loin  dans  ce  sens.  C'est  à  MM.  Quoy  et  Gaimard 
que  nous  devons  d'avoir  considérablement  modifié  l'idée  qu'on 
s'étoit  faite  de  la  rapidité  et  de  l'étendue  de  l'effet  queForster 
surtout  avoit  attribué  aux  polypes  coralHgènes  et  qu'avoient 
adoptée  un  grand  nombre  de  géologues  du  siècle  dernier;  mais 
cet  effet,  quoique  atténué,  n'en  existe  pas  moins.  Il  suffit, 
pour  s'en  assurer,  de  lire  les  détails  que  Forskal  a  donnés  sur 
les  madrépores  de  la  mer  Rouge,  parmi  lesquels  il  dit  que 
l'on  en  tire  des  blocs  qui  ont  vingt-cinq  pieds,  et  qui  ne  coûtent 
cependant  qu'une  piastre  ou  trente  et  quelques  sous  :  ce  qui 
prouve  combien  ces  matériaux  y  sont  communs.  En  effet,  il 
assure  que  toutes  les  maisons  de  Tor  en  sont  construites.  D'a- 
près ce  que  M.  Paul-Emile  Botta  m'a  dit  des  îles  Sandwich, 
il  paroît  que  les  maisons  de  la  ville  de  Wawoue  sont  éga- 
lement construites  en  entier  avec  une  pierre  madréporiqueque 
les  habitans  taillent  en  pleine  roche  sur  le  rivage  même,  et 
dont  l'étendue  est  considérable.  Ainsi  il  n'y  a  pas  à  douter  que 
les  polypiers  coralligènes  ne  forment  réellement  encore  de 
nos  jours  des  masses  d'une  grande  étendue,  comme  ils  en 
faisaient  anciennement  ;  je  me  rappelle,  en  effet,  d'avoir  re- 
marqué avec  M.  Constant  Prévost,  sur  la  côte  de  Normandie, 
à  peu  de  distance  de  la  vallée  de  la  Touque,  des  blocs  énormes 
qui  étoient  entièrement  composés  de  madrépores  fossiles. 

Mais  la  production  de  ces  masses   calcaires  est -elle  aussi 

i  Cavoljni  dit  cependant  positivement  que  les  oursins  rongent  les 
fucus,  comme  nous  l'avons  déjà  noté  plus  haut. 


zoo  95 

rapide  que  le  pensoit  Forstcr  et  même  Péron  ,  au  point  de 
former  desécueils,  de  barrer  des  passes,  ce  qui  n'existoit  pas 
peu  de  temps  auparavant  P  Nous  avons  déjà  fait  rem.-irquer 
que  ce  n'étoif  pas  l'opinion  de  MM.  Quoy  et  Gaimard.  Toute- 
fois M.  le  professeur  Reinhardt,  qui  a  séjourné  pendant  plu- 
sieurs années  dans  l'archipel  des  Indes,  nous  a  assuré  que  ses 
propres  observations  à  ce  sujet  le  forçoient  de  croire  que 
Forsfer  et  Péron  ne  s'étoient  pas  autant  éloignés  de  la  vérité 
que  les  naturalistes  de  l'Uranie  le  pensoient;  et  M.  Paul -Emile 
Boita,  que  jecitois  tout  à  l'heure,  m'a  rapporté  qu'un  capitaine 
américain  qu'il  a  rencontré  dans  la  mer  du  Sud,  lui  a  parlé 
d'une  localité  dont  il  ne  s'est  malheureusement  pas  rappelé 
le  nom.  où  une  crique  peu  fermée  a  été  pour  ainsi  dire  trans- 
formée en  un  port  bien  clos  par  l'augmentation  des  roches  de  co- 
rail, et  cela  dans  un  intervalle  d'un  assez  petit  nombre  d'années. 

Ainsi,  en  définitive,  il  paroit  que  la  grande  abondance  des 
polypes  coralligènes  dans  certaints  mers,  dans  certaines  lo- 
calités, et  que  la  rapidité  avec  laquelle  ces  animaux  se  re- 
produisent des  deux  manières  par  Pextension  de  la  masse  com- 
mune qui  se  forme  et  par  la  production  de  nouvelles  agglo- 
mérations, doivent  véritablement  contribuer  pour  beaucoup  à 
la  modification  de  la  forme  delà  surface  delà  terre  actuelle,  ce 
qui  a  dû  avoir  également  lieu  dans  les  temps  les  plus  reculés. 

La  manière  dont  les  madrépores  constituent  ces  masses,  ces 
bancs  calcaires,  qui  entrent  dans  la  composition  des  couches 
solides  de  la  terre,  est  beaucoup  plus  simple  que  pour  les  dé- 
pouilles de  malacozoaires.  En  elFct,  pour  celles-ci  il  falloit 
concevoir  une  grande  accumulation  de  débris  plusou  moins  at- 
ténués ,  réunis  par  une  sorte  de  gluten  également  calcaire, 
provenant  des  eaux  qui  les  auroient  traversés,  et  ces  accu- 
mulations ne  sont  presque  jamais  dans  la  place  où  les  coquil- 
lages ont  vécu;  mais  pour  les  roches  coralligènes,  elles  sont 
nécessairement  aux  lieux  où  elles  ont  été  formées,  et  cette 
formation  consiste  dans  la  diminution  proportionnelle  de  la 
matière  animale,  dans  la  densité  augmentée  par  la  pression 
des  couches  supérieures,  et  enfin  également  dans  Pintroduc- 
tion  de  nouvelle  matière  calcaire  par  le  fluide  aqueux  qui 
les  traverse.  Ainsi  Forskal,  en  parlant  des  carrières  pres- 
que vivantes  de  la  mer  Rouge,   dit  que  lorsqu'on  enlève  une 


ge  ZOO 

masse  de  la  mer,  la  partie  supérieure  est  molle,  que  le  reste  ^ 
devient  de  moins  en  moins  cartilagineux  et  que  le  fond  est 
tout  à  fait  solide.  On  conçoit  donc  très-bien  comment,  par  la 
suite  des  temps,  des  roches  calcaires,  ayant  appartenu  à  des 
successions  d'individus  dont  la  dernière  est  encore  vivante, 
sont  déjà  modifiées,  changées  par  la  réaction  moléculaire  de 
la  substance  calcaire,  au  point  de  perdre  déjà  beaucoup  de 
leur  texture  ordinaire,  à  plus  forte  raison  lorsque  ces  roches, 
étant  depuis  long- temps  dans  le  sein  de  la  terre  pressées, 
recouvertes  par  des  détritus  également  calcaires,  ont  été  tra- 
versées d'une  eau  calcarifère  ;  alors  toute  la  roche  devient 
plus  ou  moins  cristalline,  et  le  tissu  originel  finit  par  dispa- 
roître  complètement.  C'est  ce  dont  nous  avons  vu  des  exenijiles 
remarquables  dans  la  collection  de  Faujas  sur  des  échantillons 
de  beau  marbre  de  Carrare,  faisant  partie  aujourd'hui  de  la 
collection  de  M.  Régley  :  les  surfaces  frustres  de  ces  morceaux 
n'offroient  aucune  trace  d'organisation,  tandis  que  celles  qui 
avoient  été  polies  montroient,  sous  un  certain  aspect,  une  dis- 
position stelliforme  provenant  évidemment  des  loges  d'asfrées. 

Après  avoir  analysé  rapidement  les  différens  points  de  l'his- 
toire naturelle  des  animaux  que  nous  comprenons  dans  le 
type  des  actinozoaires ,  il  nous  reste,  avant  d'en  exposer  la 
classification  méthodique,  à  dire  quelques  mots  sur  les  prin- 
cipes qui  nous  semblent  devoir  guider  et  qui  nous  ont,  en 
effet,  guidé  dans  cette  classification. 

Nousavons  défini  depuis  long-temps  l'espèce,  une  collection 
plus  ou  moins  nombreuse  de  variétés  plus  ou  moins  fixes, 
constituée  par  un  nombre  variable  d'individus,  qui,  sembla- 
bles dans  l'ensemble  de  l'organisation,  et  surtout  dans  toutes 
les  parties  de  l'appareil  reproducteur,  peuvent  se  continuer 
dans  le  temps  et  dans  l'espace  par  la  génération. 

La  variété  est  une  collection  plus  ou  moins  nombreuse  d'in- 
dividus d'une  même  espèce,  et  qui,  pouvant  se  reproduire  et 
se  perpétuer,  diffèrent  par  quelque  proportion  dans  la  forme, 
dans- la  grandeur  et  dans  la  couleur;  différences  pouvant  pro- 
venir de  causes  également  différentes,  d'où  les  variétés  d'âge  , 
de  sexe,  de  localifés  ,  etc. 

Enfin,  l'individu  est  l'être  vivant  ou  mort,  indépendant, 
adulte  ou  non,  que  nous  avons  actuellement  sous  les  yeuxj 


zoo  97 

et  que  nous  caractérisons  en  le  rapportant  à  une  variété  fixe 
ou  non,  et  par  suite  à  une  espèce  déterminée. 

Il  est  d'autant  plus  monstrueux  qu'il  s'éloigne  davantage  de 
son  type  spéci6que,  et  surtout  quand  il  ne  peut  se  reproduire. 

D'après  ces  définitions  il  est  évident  que  la  distinction  del'es- 
pèce  doit  porter  d'abord  sur  l'appareil  générateur,  et  qu'elle 
sera  d'autant  plus  facile  que  cet  appareil  sera  plus  distinct, 
plus  compliqué  et  aura  plus  de  rapports  avec  les  apj  areils  exté- 
rieurs. Or,  dans  les  actinozoaires  il  n'y  a  presque  toujours 
qu'une  seule  partie;  la  partie  femelle  de  l'appareil,  celle  qui 
a  le  moins  de  rapports  avec  l'extérieur  •  cette  partie  n'est  pas 
toujours  localisée,  même  dans  sa  terminaison;  d'où  il  résulte 
que  la  distinction  des  espèces  est  souvent  d'une  très-grande 
difficulté  et  même  quelquefois  presque  impossible,  comme 
dans  les  éponges  et  les  téthyes,  quand  on  n'a  pas  égard  à  leur 
tissu. 

Dans  les  espèces  qui  ont  quelque  organe  extérieur  appar- 
tenant de  près  ou  de  loin  à  la  génération,  leur  distinction 
doit  porter  sur  cette  considération.  Ainsi,  dans  les  oursins, 
dans  les  astéries,  le  tubercule  dorsal  est  celui  qui  nous  a  paru 
offrir  le  plus  dutilité  sous  ce  rapport. 

Dans  les  espèces  qui  ont  ce  qu'on  a  nommé  des  ovaires  ex- 
térieurs, comme  les  flustrcs,  les  cellaires,  les  sertulaires,  la 
forme  de  cet  organe  est  de  première  importance  et  varie  sen- 
siblement pour  chaque  espèce. 

Dans  celles  dont  il  est  possible  d'apercevoir  les  ovaires  in- 
ternes à  cause  de  la  transparence  du  corps,  comme  dans  les 
méduses,  on  pourra  aussi  trouver  dans  leur  considération  de 
très-bons  caractères  pour  la  distinction  des  espèces. 

Enfin  ,  dans  celles  où  l'appareil  générateur  ne  se  traduit  à 
l'extérieur  que  par  sa  terminaison  ,  on  trouvera  encore  beau- 
coup d'avantages  à  considérer  la  position,  la  disposition  et  le 
nombre  des  orifices  qui  la  constituent,  comme  cela  est  évi- 
dent chez  les  échinides  et  peut-être  dans  les  gorgones  et  au- 
tres genres  des  pectinicères. 

Les  principes  qui  doivent  ensuite  diriger  dans  la  distinction 
des  espèces  d'actinozoaires  devant  varier  presqe  dans  chaque 
classe  ou  chaque  ordre,  nous  ne  nous  en  occuperons  pas  ici, 
mais  dans  les  généralités  propres  à  chacun  d'eux. 
60.  7 


98  ZOO 

Quant  à  ceux  qui  peuvent  servir  à  la  distribution  des  es- 
pèces en  genres,  en  familles,  en  ordres  et  en  classes,  il  ui'a 
semblé  qu'ils  pouvoient  être  réduits  aux  considérations  sui- 
vantes, que  je  range  dans  l'ordre  de  leur  importance. 

1."  La  forme  déterminée,  régulière,  définissable,  commen- 
surable,  ou  bien  irrégulière  et  incommensurable,  d'où  j'ai  tiré 
la  séparation  des  zoophytes  en  deux  types,  celui  des  actino- 
zoaires  et  celui  des  amorphozoaires. 

2.°  I,a  distinction,  la  séparation  des  individus,  qui,  com- 
plète dans  plusieurs  groupes,  comme  dans  les  holothuries,  les 
échinides,  les  astéries,  les  méduses,  l'est  déjà  quelquefois 
moins  dans  les  actinies,  ne  l'est  que  dans  les  parties  antérieures 
du  corps  chez  presque  tous  les  madréphyllies,  les  madrépores  , 
les  millépores,  etc.,  et  peut-être  encore  moins  dans  les  tu- 
bulaires,  les  pectiniccres,  où  la  réunion  est  encore  bien  plus 
intime,  et  enfin  n'a  plus  lieu  dans  les  éponges  et  les  téthyes.. 

3."  L'existence  ou  l'absence  d'un  intestin  avec  un  eu  deux 
orifices,  libre  ou  flottant  dans  une  cavité  abdominale  ,  don- 
nent aussi  lieu  à  des  caractères  de  premier  degré  pour  la  sé- 
paration des  zoophytes  en  classes,  ordres  et  familles. 

4."  L'existence  douteuse  eu  certaine  des  deux  parties  de 
l'appareil  générateur,  le  nombre  des  divisions  de  l'ovaire,  sa 
position  interne  ou  externe,  sa  disposition  binaire  ou  com- 
plètement radiaire,  son  mode  de  terminaison  par  un  ou  plu- 
sieurs orifices  autour  de  l'anus  ou  de  la  bouche,  doivent  aussi 
être  pris  en  considération. 

5.°  La  liberté  ou  la  fixité  des  individus  simples,  agrégés 
ou  réunis,  n'est  pas  non  plus  sans  utilité  dans  la  classification 
des  actinozoaires,  quoiqu'on  trouve  dans  presque  .toutes  les 
classes  des  espèces  libres  et  d'autres  fixées.  Ainsi,  les  encrines 
sont  fixées  parmi  les  astérides,  qui  sont  libres;  les  zoanthes 
parmi  les  actinies;  les  turbinolies,  les  fungies  parmi  les  madré- 
phyllies ;  les  hydres  parmi  les  polypiaires  ;  les  pennatules 
parmi  les  p^ctinicères,  et  peut-être  même  certaines  téthyes 
parmi  les  spongiaires. 

6."  Le  nombre,  la  nature  et  la  forme  des  appendices  qui 
entourent  l'extrémité  antérieure  du  corps,  et  qui  servent  à 
des  usages  très-différens,  et  surtout  à  la  respiration  et  à  la 
préhension  buccale. 


zoo  99 

7.°  La  nature  épaisse,  mince,  molle,  dure,  lisse  ou  épi- 
neuse de  la  peau. 

8."  La  nature  molle,  coriace  ou  calcaire  d'une  partie  du 
tissu  même  qui  compose  le  corps  des  actinozoaires. 

C'est  en  combinant  les  caractères  obtenus  à  l'aide  de  ces 
différentes  considérations  que  nous  sommes  arrivés  au  système 
général  des  zoophyles  que  nous  proposons,  et  que  nous  avons 
adopté  dans  le  Gênera  qui  va  terminer  cet  article.  Nous  ne  le 
regarderons  cependant  pas  encore  comme  définitif,  la  con- 
noissance  un  peu  approfondie  des  principaux  animaux  de  ce 
type  n'est  pas  encore  assez  avancée  pour  cela.  Ainsi,  quoique 
nous  placions  les  polypiaires  avant  les  zoophytaires ,  afin  de 
passer  par  une  série  naturelle  d.  s  cornulaires  ou  des  espèces 
simples,  parles  corallaires,  les  pennatulaires,  aux  alcyonaires 
qui  sont  si  voisins  des  éponges  et  des  télhyes,  il  se  pourroit 
réellement  qu'ils  dussent  être  mis  beaucoup  plus  loin  dans 
l'échelle,  du  moins  à  en  juger  par  ce  que  nous  savons  des  hy- 
dres, chez  lesquelles  il  semble  qu'il  n'y  a  aucune  sorte  de  vis- 
cère et  pas  même  d'ovaire  ou  d'organe  spécial  de  la  géné- 
ration. 

Nous  n'avons  pas  osé  non  plus  prendre  un  parti  définitif  au 
sujet  de  la  classe  que  nous  avons  désignée  d'après  un  carac- 
tère singulier  de  la  présence  d'un  opercule  fermant  l'ouverture 
bilatérale  des  loges,  dans  lesquelles  le  petit  animal  peut  ren- 
trer ou  sortir  a  volonté.  Sans  doute  nous  avons  très-bien  vu 
la  disposition  fort  remarquable  du  corps  de  l'animal,  qui  est 
recourbé  dans  sa  cellule,  de  manière  que  l'extrémité  posté- 
rieure, très-rapprochée  de  l'antérieure,  semble  se  terminer 
par  un  orifice  anal  communiquant  avec  l'extérieur  :  nous 
voyons  bien  un  certain  rapprochement  à  faire  entre  ces  ani- 
maux et  les  plumatelles,  qui  ne  sont  très-probablement  pas  des 
actinozoaires;  mais,  nous  le  répétons,  nos  observations  ,  quoi- 
que nombreuses,  ne  sont  cependant  pas  encore  assez  mûres 
pour  pouvoir  prononcer. 

D'après  l'observation  que  nous  avons  faite  sur  les  premiers 
développemens  des  cellaires,  et  entre  autres  de  la  cellaire  sa- 
licor,  nous  pensons  être  déjà  en  droit  de  rapprocher  de  ces 
derniers  êtres  la  très-grande  partie  des  coquilles  microscopi- 
ques dites  polythalames,  et  rapprochées,  on  ne  sait  réellement 


100  zoo 

pourquoi ,  des  nautiles  et  des  spirules ,  cependant  nous  n"avons 
pas  cru  devoir  encore  faire  ce  rapprochement. 

Nous  avons,  au  contraire,  éloigné  de  ce  type  une  assez 
grande  quantité  d'êtres  que  les  auteurs  systématiques  les  plus 
récens  rangeoient  parmi  les  zoopliytes  ou  parmi  les  r.idiaircs 
et  les  polypes;  les  uns  étant  bien  certainement  des  animaux, 
mais  de  types  très-différens  et  plus  élevés;  les  autres  étant 
au  contraire  des  végétaux  ,  et  enfin  quelques-uns  n'étant  pas, 
suivant  nous,  des  êtres  organisés. 

Dans  la  première  catégorie  nous  rangeons  :  a)  les  Physo- 
gastres,  contenant  les  Physales ,  les  Rhyzophyses,  les  Physo- 
phores;  b)  les  Ciliobranches,  contenant  les  Béroës,les  Callia- 
nyres,  les  Gestes,  etc.;  c)  les  Diphyes  avec  les  genres  déjà 
assez  nombreux  qu'ont  établis  M.  Lesueur  d'une  part ,  et  MM, . 
Quoy  et  Gaimard  d'une  autre  ;  et  d)  enfin  ,  les  Infusoires  ou  Mi- 
croscopiques, que  nous  regardons  comme  des  animaux  de  types 
et  de  familles  très-différens ,  les  uns  étant  de  véritables  ento- 
mostracés.  les  autres  des  ascaridiens,  ceux-ci  des  planariés,  et 
enfin  ceux-là  peut-être  des  gemmes  d'animaux  zoophytaires , 
se  mouvant  rapidement  en  cercle,  comme  quelques  cyclides, 
etc. 

Dans  la  seconde,  nous  rangeons  sans  hésiter  les  Gorallines 
et  les  genres  assez  nombreux  qu'on  a  déjà  établis  dans  cette 
famille,  et  à  plus  forte  raison  lesDichotomaires,  Liagores,  etc., 
qui  sont  évi.iemment  des  Fucus. 

Nous  y  plaçons  aussi  les  Os<'illatoires,  les  Gonferves,  les 
Bacillaires:  en  un  mot,  ces  diffère ns  genres  qu'a  étudiés  avec 
beaucoup  de  soin  M.  Gaillon,  et  dans  lesquels  il  a  cru  voir  des 
animalcules  se  réunir  par  leur  mort,  ou  plutôt  au  moment  de 
leur  fécondation,  en  de  longs  filamens,  ce  qui  les  lui  a  fait  nom- 
mer Nématozoaires. 

Enfin,  dans  la  dernière  catégorie  nous  classons  les  zoo- 
spermes ou  les  prétend  us  a  nimauxsperm  a  tiques,  qui  ont  été  al- 
ternativement regardés  comme  des  animaux  ou  comme  n'en 
étant  pas  par  les  micrographes;  mais  que,  d'après  des  expériences 
nombreuses  et  répétées  sur  un  grand  nombre  d'animaux  de 
classes  différentes,  et  depuis  quatre  ou  cinq  ans.  nous  croyons 
n'être  que  des  particules  d'une  densité  et  prut-êlre  d'une  na- 
ture chimique  différentes,   tendant  à  se  dissoudre  dans  un 


Tome  60 , 


pas 


t faux;  mais  animaux  à  tort  rap- 
portés auxZoophyles. 


'  Physogastres. 
3e'roës  ou  Ciliobranches. 
Diphyes. 
'  Entozoaires. 


on  Mi 


croscopiques. 
Microzoaires. 


f      Classe  I.« 
Cirrhodermaires 


Er.tojnosirace's. 
I  Ascaridiens, 
I  Planariés. 

Gemmariés  ? 

Holothurides. 

ÉfhinidcS 


Stellérides  . 


Classe  II.  Arachnodermaires 


Classe  III. 
Zoanthaires 


Type  I. 
ACTINOZOAIRES. 


tt  vrais. 


Classe  IV. 

Poly^naires. 


Classe  V. 

Zoophylaires 

Cténocères. 


Înon  maxillés. 
maxilUs. 
IAsterides.    • 
Optiiurides. 
Encriniens. 
!  Cardiogrades. 
Chondrogrades. 

mous Actinies. 

coriaces Zoanthes. 

calcaires [Madréphyllies. 

\  Madrépores. 
Sous-Cl.  I.  Polypiaires  calcaires. 
Fam.  I."  Milléporés. 

—  II.  Tubuliporés. 
Sous-Cl.  II.  Polyp.  membraneux. 

Fam.  !.'■'=  Operculifères. 
ou  Éscliariés. 

—  II.  Cellariés. 

—  III.  Sertulariés. 
Sous-Cl.  III.  Polyp.  douteux. 
Sous-Cl.  IV.  Polyp.  nus  ou  Hydres. 

I.     Tuhiporés. 

iCoralïaires. 
Pennatulaires. 
Alcyonaires. 


Type  n. 

^.AMORPHOZOAIRES. 


V m  faux. 


végétaux. 


ni  animaux  ni  végétaux. 


Spongiaires  et  The'fy aires. 

I  CoralUnes. 

Nèmalozoaires  OU  Nimatophytes, 
,  Psychodiaires. 

Zoospertnes. 
\  JSulliports. 


zoo  10. 

lli-'ide  aqueux,  opinion  qu'ont  également  soutenue  dans  ces 
derniers  temps,  MM.  Dulrochet  et  Raspail. 

Ce  n'est  peut-être  pas  le  uioment  d'exposer  les  raisons  sur 
lesquelles  nous  nous  fondons  pour  soutenir  ces  différentes  ma- 
nières de  voir  en  opposition  avec  presque  tous  les  zoologistes 
systématiques,  d'autant  plus  que  nous  en  donnerons  au  moins 
une  partie  dans  les  observations  jointes  à  l'exposition  du  sys- 
tèmequi  appartient  à  chaque  famille. En  efifet,  pour  ne  rien  né- 
gliger des  parties  du  Dictionnaire  qui  nous  ont  été  confiées, 
quoique  ces  êtres  ne  doivent  pas  être  considérés  comme  des  zoo- 
ph}  tes  ,  nous  ne  devons  pas  moins  en  faire  mention  dans 
cette  espèce  de  résumé  de  tous  les  animaux  invertébrés  inar- 
ticulés. 

Au  reste,  pour  mieux  faire  sentir  notre  plan,  nous  allons 
l'exposer  sous  forme  de  tableau  synoptique. 

Les  PHYSOGRADES. 

Corps  régulier,  symétrique,  bilatéral,  charnu,  contractile, 
souvent  fort  long,  pourvu  d'un  canal  intestinal  complet, 
avec  une  dilatation  plus  ou  moins  considérable,  aérifère  ;  une 
bouche,  un  anus,  l'une  et  l'autre  terminaux,  et  des  bran- 
chies anomales  en  forme  de  cirrhes  très -longs ,  très-con- 
tracfiles,  entremêlés  avec  les  ovaires. 

Observât.  Les  animaux  qui  constituent  cette  classe  sont 
tellement  anomaux  au  premier  aspect;  ils  semblent  tellement 
s'éloigner  delà  forme  des  types  connus,  qu'il  étoit  réellement 
assez  difîicile  de  s'en  faire  une  idée  un  peu  satisfaisante.  Aussi 
les  zoologistes  qui  ont  suivi  la  méthode  naturelle,  en  les  pla- 
çant parmi  les  animaux  rayonnes,  étoient-ils  obligés  d'en 
faire  une  section  particulière,  sous  le  nom  de  Radiaires 
anomaux  ou  irréguliers;  et,  en  effet,  c'étoient  des  Radiaires 
bien  anomaux,  puisqu'il  n'y  a  rien  chez  eux  qui  offre  le 
moins  du  monde  la  disposition  rayonnée. 

Une  autre  raison  qui  a  dû  aussi  contribuer  pour  beaucoup 
à  faire  méconnaître  les  rapports  des  physogrades,  c'est  qu'il  est 
assez  rare  de  les  rencontrer  sans  qu'ils  soient  mutiles,  sans 
doute  par  les  poissons  qui  ont  essayé  d'en  faire  leur  proie;  et 
surtout  parce  qu'il  est  presque  impossible  de  s'en  emparer  sans 


Î02  ZOO 

les  endommager;  et  par  conséquent  de  les  conserver  dans  les 
colJections,  tant  leur  consistance  estfoible,  et  la  liqueur  con- 
servatrice les  crispant,  les  contractant,  en  un  mot  les  chan- 
geant de,  ce  qu'ils  étoient  dans  leur  état  naturel. 

Depuis  long-temps  j'avois  des  doutes  très-prononcés  sur  la 
place  assignée  à  ces  animaux  dans  le  cadre  zoologique,  fondés 
seulement  sur  la  forme  extérieure,  qui  dans  mes  principes 
suiïit  pour  déterminer  le  degré  d'organisation  d'un  animal; 
mais  je  n'avois  pu  réussir  à  les  éclaircir  complètement, 
jusqu'au  moment  où  MM.  Quoy  et  Gaimard  ont  bien  voulu 
souii.ettre  à  mon  observation  plusieurs  individus  de  la  ])hy- 
sale  commune,  et  surtout  où  M.  Hérissier  de  Gerville  a  eu  la 
complaisance  de  m'en  envoyer  un  individu  assez  complet  et 
fraîchement  conservé  dans  l'esprit  de  vin. 

Depuis  lors  j'ai  eu  l'ocrasion  d'observer  quelques  échan- 
tillons de  physsophore  et  de  stéphanomie,  que  m'ont  également 
communiqués  MM.  Quoy  et  Gaimard  ;  de  sorte  que  je  crois 
pouvoir  retirer,  avec  connaissance  de  cause,  tous  ces  animaux 
du  type  des  Artinnzoaires,  pour  en  former  un  ordre  distinct 
dans  le  type  des  Malacozoaires.  Peut-être  cependant  les  stépha- 
nomies  ne  doivent-ils  pas  appartenir  à  la  même  famille  que 
les  physsophores  proprement  dits. 

Les  auteurs  qui  ont  parlé  des  animaux  qui  constituent 
cet  ordre,  sont  assez  nombreux;  mais  un  assez  petit  nombre 
d'entre  eux  les  a  examinés  d'une  manière  un  peu  complète. 
Les  physales  ont  été  remarquées  les  premières;  et  en  effet, 
depuis  Biowne,  qui  en  a  donné  les  premières  figures,  jusqu'à 
M.  Lesson,  qui  vient  d'en  publier  de  nouvelles  dans  l'Atlas 
du  voyage  autour  du  monde,  par  le  capitaine  Duperrey ,  il 
est  peu  de  voyageurs  qui  n'en  aient  fait  mention. 

Les  ph3SS()phores  ont  été  moins  observées,  et  c'est  Forskal 
qui  me  semble  les  avoir  le  mieux  connues. 

Les  stéphanomies  ont  été  découvertes  par  MM.  Péron  et 
Lesueiir;  mais  ils  ont  caractérisé  ce  genre  d'après  des  individus 
incomplets. 

Enfin,  MM.  Quoy  ci  Gaimard  ont  publié  un  travail  ex  pro- 
fessa sur  les  physsophores;  travail  qu'ils  ont  adressé  à'I'Acadé- 
mie  des  sciences,  pendant  la  durée  même  de  leur  dernier 
voyage. 


zoo  io3 

C'est  à  l'aide  de  ces  différens  travaux ,  et  surtout  au 
moyen  des  matériaux  que  MM.  Quoy  et  Gaimard  m'ont  géné- 
reusement fournis  ,  que  j'ai  ^pu  exécuter  la  distribution 
systématique  des  Physogrades  que  je  propose  ici,  et  qui 
devra  servir  à  rectifier  ce  que  j'ai  dit  de  ces  animaux  dans 
le  Dictionnaire. 

*  Les  P.  à  organe  natatoire  simple  et  lamelleux. 
Physai.e,    Pliysalus. 
Corps  ovale  un  peu  alongé,  plus  étroit   et  proboscidiforme 
en  avant,   hydatiforme    au    milieu,   atténué    et   obtus  en 
arrière;  bouche  étoilée  et  terminale;  anus  latéral;  un  pied 
en   forme    de  crête   ou    de  lame  oblique,    dirigé  d'avant 
en   arrière  ;   branchies  fort  anomales   et   composées   d'un 
très-grand   nombre   de  productions  cirrheuses,  très-diver- 
siformes;  organes  de  la  génération  se  terminant  au  tiers  anté- 
rieur du  côté  droit,  par  deux  orifices  fort  rapprochés. 
Espèces.  La  Physale  arbthuse,  P.  arethusa. 
Arethusa,  Browne,  Jam.,  p.  586. 

La  P.  glauque;  P.  glauca,  Tilésius,  Monogr.,  p.  92,1.  2,  fig.  1. 
La  P.  PÉLAGIQUE;  P.  pelagica,  Bosc,  Vers,  1,  p.  169,  tab.  ig, 
fig.  1  et  2  ;  Tilésius,  ibid.,  pag.  94 ,  tab.  1  ,  fig.  7  ,  8  et  g. 

La  P.  de  Lamartinière;  P.Lamariinieri,  Lamartinière,  Voyage 
de  la  Peyrouse,  tom.  4,  pi.  20,  fig.  i3  et  14. 
Médusa  utriculus ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i55,  n."  20. 
La  P.  CORNUE;  p.  cornuta,  Tilésius,  Monogr.,  tab.  1  ,  fig.  i4 
et  16. 

La  P.  de  Gaimard;  P.  Gaimardi,  de  Blainv. ,  Dictionn.  des 
se.  nat.,  tom.  XL,  p.  i32. 

Ohserv,  Ce  genre ,  établi  d'abord  par  Browne  sous  le  nom 
à'' Arethusa,  et  ensuite  par  Osbeck  sous  la  dénomination 
qui  a  été  adoptée,  a  été  admis  par  tous  les  zoologistes,  mais 
tout  autrement  défini  par  nous  qu'il  ne  l'avoit  été  jusqu'alors; 
en  effet,  il  ne  nous  a  pas  été  difficile  de  démontrer  que  les 
animaux  qui  le  constituent,  n'ont  absolument  rien  de  radiaire 
dans  leur  organisation.  Dans  notre  premier  travail  à  ce  sujet, 
inséré  dans  le  Dictionnaire  des  sciences  naturelles,  nous 
avions  été  conduit  à  considérer  les  physales   comme   appar- 


ïo4  ZOO 

tenant  à  la  famille  des  biphores  du  type  des  malacozoaires  ; 
mais  dans  notre  mémoire  lu  à  l'Académie  des  sciences  sur  la 
fin  de  1828,  nous  avons  montré  que  ce  rapprochement  éloit 
erronné:en  effet,  il  nous  a  été  facile  de  faire  voir  dans  ces 
animaux  une  bouche  à  l'extrémité  d'une  sorte  de  prolon- 
gement antérieur  du  corps,  un  anus  latéral  vers  la  partie 
postérieur*',  un  pied  ou  organe  locomoteur  dans  ce  qu'on 
nomme  la  rrête  ou  la  voile,  des  branchies  dans  les  longs 
filamens  divcrsiformes  qui  sont  placés  sur  toute  la  partie  pos- 
térieure du  dos,  dans  la  ligne  opposée  à  celle  qu'occupe  le 
pied;  enfin,  nous  avons  reconnu  la  terminaison  des  organes 
de  la  génération  dans  deux  orilices  fort  rapprochés  qui  se 
remarquent  au  côté  gauche  du  corps,  à  la  racine  de  la  partie 
prohoscidiforiiie.  D'après  cela,  nous  en  avons  conclu  que  les 
physales  étoient  des  animaux  mollusques  ,  nageant  renversés 
à  la  manière  des  Eolides  ,  des  Cavolinies  et  des  Glaucus,  et  de 
beaucoup  d'autres  genres  delà  même  famille.  Dans  le  peu  qu'il 
nous  a  été  possible  de  voir  dans  leur  organisation  ,  nous 
avons  parfaitement  reconnu  les  deux  enveloppes  animales, 
l'une  pour  la  peau,  l'autre  pour  l'estomac  ;  celui-ci  susceptible 
de  se  gonfler  d'air  par  la  disposition  du  sphincter  de  la 
bouche  ;  nous  croyons  aussi  avoir  remarqué  une  plaque 
hépatique,  des  vaisseaux  et  l'organe  central  de  la  circula- 
tion. C'est  aux  [lersonnes  qui  pourront  étudier  ces  animaux 
vivans  ou  fraîchement  morts,  qu'il  appartient  de  confirmer 
notre  manière  de  voir  et  d'aller  plus  loin. 

Le  nombre  des  espèces  de  physales  est  bien  loin  d'être 
établi  d'une  manière  un  peu  rationnelle,  et  par  conséquent 
certaine.  Nous  avons  adopté  celui  de  six,  qu'a  fixé  M.  Tilésius, 
mais  nous  sommes  bien  loin  de  croire  qu'elles  sont  réellement 
distinctes.  En  effet-  MM.  Quoy  et  Gaimard  ,  dans  leur  mémoire 
sur  les  physsophores  envoyé  à  l'Académie ,  assurent  qu'il  n'y  en 
a  que  deux.  Les  caractères  sur  lesquels  on  a  établi  la  distinc- 
tion des  espèces,  ont  été  essentiellement  tirés  de  la  disposition 
des  productions  cirrhiformes  branchiales  :  or,  rien  n'est 
aussi  variable  que  ces  organes,  soit  pendant  la  vie,  soit 
après  la  mort.  L'âge  paroît  y  apporter  des  différences  encore 
bien  plus  considérables,  surtout  dans  le  nombre,  comme  je 
m'en  suis  assuré  moi-même  sur  des  individus  rapportés  par 


zoo  io5 

MM.  Quoy  et  Gaîmard.  Je  ne  crois  cependant  pas  qu'à  aucune 
époque  de  la  vie  il  y  ait  jamais  rien  de  rayonné  dans  leur 
disposition,  comme  me  l'a  dit  M.  Mertens  à  son  passage  à 
Paris. 

**  Les  P.  à  organes  locomoteurs  complexes  et  vésiculeux. 

Phvssophore,  Phjssophora. 

Corps  plus  ou  moins  alongé,  cylindroïde,  hydatiformc  dans 
sa  partie  antérieure,  pourvu  au-delà  de  deux  séries  de 
corps  vésiculeux  diversiformes ,  à  ouverture  régulière,  et 
en  arriére  d'un  nombre  variable  de  productions  cirrhi- 
formes  très- diverses,  dont  deux  beaucoup  plus  longues 
et  plus  complexes  que  les  autres;  bouche  à  l'extrémité  de 
la  partie  hydatiforme;  anus  terminal;  organe  de  la  géné- 
ration P 

Espèces.  La  P.  hydrostatique,  P.  hyàrostatica ,  Forskal, 
Faim,  arab.,  p.  119;  Icônes,  tab.  53,  fig.  £;  cop.  dans  l'Enc. 
méth.,  pi.  89,  fig.  7-9. 

La  P.  MuzoNÈME,  P.  muzomena,  Pérou  et  Lesueur,  Voy. 
aux  terres  aust.,  pi.  29,  fig.  4. 

La  P.  BLANCHE,  P.  alba ,  Quoy  et  Gaimard ,  Astrolabe, 
Zoologie. 

La  P.  INTERMÉDIAIRE,   P.  intcrmedia,  id.,  ibid. 

La  P.    ACSTRALE,  P.  australis ,  id.,  ibid. 

La  P.  A  DEUX  VESSIES,  P.  bivesiculata ,  id.,  ibid. 

Observât.  Ce  genre,  établi  et  assez  bien  caractérisé  par 
Forskal,  a  été  adopté  par  tous  les  zoologistes  subséquens; 
mais  souvent  avec  des  modifications  dans  la  caractéristique 
qui  l'ont  un  peu  dénaturé. 

Avant  le  dernier  voyage  de  MM.  Quoy  et  Gaimard,  n'ayant 
jamais  rien  vu  de  ces  animaux,  il  m'avoit  été  absolument 
impossible  de  m'en  faire  une  idée  un  peu  satisfaisante  ;  je 
m'étois  borné  à  assurer  que  ce  n'étoient  nullement  des  médu- 
saires,  et  qu'il  n'y  avoit  rien  de  radiaire  dans  leur  organisa- 
tion. J'étois  donc  porté  à  croire  qu'ils  dévoient  être  rapprochés 
des  physales,  comme  on  i'avoit  fait  jusqu'alors. 

Grâces  à  la  complaisance  des  voyageurs  que  je  viens  de 


^"6  zoo 

citer,  j'ai  pu  éludier  deux  animaux  de  ce  genre  dans  un 
assez  bon  état  de  conservation;  et  j'ai  converti  la  plupart  de 
mes  doutes  en  certitude.  Ainsi  je  me  suis  assuré  que  ce 
qu'on  nomme  la  vessie  hydrostatique  est  musculaire,  et  est  évi- 
demment un  renflement  du  canal  intestinal,  avec  un  orifice 
ou  bouche  à  son  extrémité;  qu'au-delà  le  corps  non  vésicu- 
leux,  à  parois  plus  épaisses,  est  pourvu  d'organes  singuliers, 
musculaires,  creux,  avec  un  orifice  bien  symétrique  à  l'extré- 
mité postérieure,  et  que  ces  organes  sont  bien  régulièrement 
disposés  par  p.iires  plus  ou  moins  nombreuses  et  sériales. 
J'ai  reconnu  enfin  que  le  corps,  plus  ou  moins  prolongé  en 
arrière  et  comme  intestiniforme,  est  également  pourvu,  mais 
seulement  dans  une  partie  de  son  étendue,  d'une  assez  grande 
quantité  de  productions  cirrhiformes  très-diversifiées,  et  dont 
quelques-unes,  beaucoup  plus  longues  que  les  autres,  sont  ap- 
pendiculées  dans  toute  leur  étendue. 

D'après  cela,  j'ai  été  conduit  à  considérer  la  vessie  hydro- 
statique des  physsophores  comme  la  partie  antérieure  du 
corps  des  physales;  la  seconde  partie  de  celles-là,  comme  le 
corps  proprement  dit  de  celles-ci:  les  poches  contractiles  des 
unes  représentant  le  pied  des  autres;  enfin  ,  j'ai  vu  des 
branchies  dans  les  productions  cirrhiformes  de  l'un  et  de 
l'autre  genre. 

Tous  ces  rapprochemens  ne  sont  peut-être  pas  tout-à-fait 
hors  de  doute,  mais  ils  nous  semblent  fort  probables;  aussi 
pensons-nous  que  la  figure  de  la  seconde  espèce  donnée  par 
M.  Lesueur,  a  été  un  peu  arrangée  dans  l'idée  que  c'étoit  un 
animal  rayonné,  du  moins  dans  les  parties  inférieures;  car 
il  est  aisé  de  voir  que  les  organes  natateurs  sont  sur  deux 
séries  longitudinales. 

Les  physsophores  diffèrent  cependant  des  physales,  en  ce 
qu'elles  nagent  ou  fiottent  dans  une  position  verticale,  la 
poche  aérifère  étant  en  haut  et  les  productions  cirrhifères 
en  bas. 

La  distinction  des  espèces  de  physsophores  me  semble  devoir 
porter  surtout  sur  le  nombre  et  la  forme  des  organes  nata- 
teurs; malheureusement  il  paroît  qu'ils  tombent  avec  la 
plus  grande  facilité  :  c'est  peut-être  à  cela  qu'est  due  la 
singularité  signalée    dans   la    P.    hydrostatique    de   Forskal, 


zoo  107 

de  trois  de  ces  organes  d'un  côté  et  de  cinq  de  l'autre. 
Cependant,  comme  le  nombre  total  huit  est  le  même  que 
dans  le  P.  muzonème  de  Pérou,  peut-être  la  différence  entre 
les  deux  côtés,  dans  celle  de  Forskal,  tient-elle  uniquement 
à  ce  que  l'un  de  ces  organes  a  été  à  tort  rapporté  à  un  côté 
auquel  il  n'appartenoit  pas. 

J'ai  observé  moi-même  la  dernière  espèce,  et  je  suis  certain 
qu'elle  n'a  qu'une  paire  d'organes  natateurs. 

DiPHYSE,  Diphj'sa. 

Corps  cylindrique,  alongé,  contractile,  musculaire,  composé 
de  troisparties:rantérieure  vésiculeuse;  la  moyenne  portant 
à  sa  partie  inférieure  deux  organes  natateurs  creux,  placés 
l'un  devant  l'autre,  et  enfin  la  troisième,  la  plus  longue, 
pourvue  en  dessus  d'une  plaque  fibrillo-capillacée ,  et  en  des- 
sous de  productions  cirrhiformes;  bouche  terminale;  anus? 

Espèce.  La  D.  singclière,  D.  singularis ,  Quoy  et  Gaimard, 
Astrolabe,  zoolog. 

Ohserv.  Ce  genre  est  établi  sur  une  espèce  de  physogrades 
que  j"ai  pu  étudier,  parce  qu'elle  a  été  rapportée  en  assez 
bon  état  de  conservation  par  MM.  Quoy  et  Gaimard;  elle  m'a 
paru  différer  beaucoup  des  véritables  physsophores,  en  ce 
que  les  organes  locomoteurs  sont  médians  et  ne  forment 
qu'une  seule  série  composée  de  deux  poches  inégales,  placées 
Pune  au-devant  de  l'autre,  de  manière  à  ressembler  davan- 
tage à  un  pied  de  malacozoaire.  La  partie  postérieure  du 
corps,  qui  n'est  peut-être  pas  complète,  est  couverte  en 
dessus  par  une  espèce  de  plaque  entièrement  formée  par  une 
sorte  de  guillochis  capillaire,  tandis  qu'au-dessous  sont  des 
racines  de  productions  cirrhirorines ,  du  moins  à  ce  que  je 
suppose.  En  avant  du  premier  organe  locomoteur  est  un 
organe  bilobédont  j'ignore  la  nature,  et  à  sa  racine  un  orifice 
ovalo-médian,  appartenant  peut-être  à  la  génération. 

Rhizofhyse,  Rhizophj'sa. 

Corps  libre  ,  transparent,  très -contractile,  fort  alongé,  fistu- 
leux,  renflé  aune  extrémité  en  une  sorte  de  vessie  aérifère. 
avec  un  orifice  terminal,  pourvu  dans  toute  sa  longueur  de 


'"8  ZOO 

productions  tenlaculiformes  éparses,  mêlées  avec  des  filets 

cirrhiformes. 

Espèce.  La  Rhizophyse  fiuforme,  R.Jiliforwis  ,  Péron  ,  Le- 
sueur,  Voyage,  pi.  69,  fig.  5;  Pnyssophorajiliformis,  Forskal , 
Faun,  arah,,  p.  120,  n."  47  ;  Icônes,  lab.  20,  fig.  F.;  cop.  dans 
l'Encycl.  méthod.,  pi.  89,  iig.  12. 

Ohserv.  Ce  genre  ,  établi  par  Péron  sur  un  animal  que  Fors- 
Ical  plaçoit  parmi  ses  phys^ophores ,  ne  m'est  connu  que  par 
la  figure  et  la  description  que  ce  dernier  en  a  données;  à  en 
juger  d'après  cela,  il  se  pourroit  réellement  que  ce  fût  un  ani- 
mal incomplet  et  qui  auroit  perdu  ses  organes  natateurs, 
comme  le  pensent  MM.  Quoy  et  Gaimard.  Cependant,  Fors- 
kal paroît  ne  pas  le  supposer,  et  M.  Merteus  nous  a  assuré 
qu'il  l'avoit  aussi  rencontré  sans  aucun  de  ces  organes. 

MM.  Quoy  et  Gaimard,  dans  leur  manière  de  distribuer  les 
espèces  de  physsophores,  ont  tout  autrement  défini  les  Rhi- 
aophyses  que  Péron  et  que  nous,  puisqu'ils  considèrent  comme 
telles  les  espèces  chez  lesquelles  les  organes  natateurs  ne  sont 
pas  limités  à  un  espace  du  corps,  mais  existent  dans  toute  sa 
longueur  entremêlés  avec  les  pioductions  cirrhiformes;  ils  les 
partagent  ensuite  en  deux  sections ,  suivant  que  ces  organes 
natateurs  sont  ou  ne  sont  pas  creux,  et  alors  ils  rapportent 
à  ce  genre  celui  qu'ils  avoient  désigné  sous  le  nom  d'hip- 
popode. 

"■^"■^  Les  Stéplanomies. 

Les  organes  locomoteurs  en  forme  d'écaillés  pleines  et  dis- 
posées en  séries  transverscs. 

Stéphanomie,  Steplianomia. 

Corps  en  général  fort  alongé ,  cylindrique,  vermîforme , 
couvert  dans  toute  son  étendue,  si  ce  n'est  dans  la  ligne 
médiane  inférieure,  d'organes  natateurs  squameux  ,  pleins 
et  disposés  par  bandes  transverses,  entre  lesquelles  sortent, 
et  surtout  inférieurement,  de  longues  productions  cirrhi- 
formes très-diversifiées  ,  mêlées  avec  des  ovaires. 

Orifices  du  cananl  intestinal  terminaux. 

Espèces.  La  Stéphanomie  hérissée,  S.  amphifrides ,  Péron  et 

Lesueur,   Voyage  aux  terres  aust. ,  p.  45,  pi.  29,  fig.  5;  de 


zoo  109 

Chamisso,  Eysenhardt,  De  arum,  quibusd.  verm. ,  Nov.academ. 
cur.  nul. ,   tom.  2  ,  pag.  562  ,   tab.  32 ,   tig.  S  ,  A.F. 

I-a  S.  GRAPPE,  .s.  avaria,  Lesueur,  Voyage,  pi.  dernière; 
de  Blainv.,  atlas  de  ce  Dictionuaire. 

La  S.  pÉDicuLÉE,  S",  pediculata,  Lesueur,  Mëm.  mss. 

La  S.  APPENDiccLÉE  ,  6\  ùppendiculata ,  id. ,  ihid. 

La  S.  ROSACÉE,  S.  rosacea ,  id.  ihid. 

La  S.  TRiANGCLAiRE,  S.  Iriangularis  ,  Quoy  et  Gaim.,  Astro- 
labe,  Zoolog. 

La  S.  IMBRIQUÉE,  5.  imhricata,   id. ,  ibid. 

La  S.  HEXACANTHE,  S,  hexacatitlia ,  id.,  ibid. 

La  S.  FOLIACÉE,  S.foliacea,  id.  ihid. 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Pérou  et  Lesueur  dans 
l'ouvrage  cité,  pour  des  animaux  incomplets  sur  lesquels  MM. 
de  Chamisso  et  Eysenhardt  nous  ont  donné  des  détails  un  peu 
plus  satisfaisans. 

Je  ne  l'ai  long-temps  connu  que  sur  ce  que  ces  auteurs  en 
ont  dit,  etsur  un  prtit  tronçon  de  la  S.  à  grrippes,  que  m'avoit 
donné  M.  Lesueur.  Depuis  lors  j'ai  eu  à  ma  disposition  quel- 
ques individus  peut-être  complets  qu'ont  rapportés  dernière- 
liient  MM.  Quoy  et  (îaimard  ,  et  de  jolis  dessins  faits  par  M. 
Lesueur  sur  des  animaux  qui  étoient  sans  doute  entiers,  en 
sorte  que  j'ai  pu  m'en  faire  une  idée  plus  nette. 

D'abord  je  me  suis  assuré  que  les  stéphanomies  sont  des 
animaux  bilatéraux  et  parfaitement  symétriques,  c'est-à-dire 
que  leur  corps,  quelquefois  extrêmement  alongé  ,  en  forme  de 
long  ver  tortillé  sur  lui-même,  est  partageable  en  deux  côtés 
égaux  par  un  plan  dirigé  dans  son  axe;  il  est  du  reste  a  peu 
prés  cylindrique,  avec  un  long  et  assez  large  sillon  médian  à 
sa  partie  inférieure,  ce  qui  donne  à  la  coupe  du  corps  l'aspect 
un  peu  réniforme.  Il  est,  en  outre,  entièrement  composé  de 
lamelles  musculaires  placées  de  champ,  libres  à  leur  bord  ex- 
terne ;  ce  qui  fait  que  sa  surf;ice  extérieure  est  profondément 
cannelée,  disposition  que  je  ne  connois  encore  que  dans  ce 
genre  d'animaux.  C'est  dans  le  sillon  médian  inférieur  que 
s'attachent  la  très  grande  partie  des  productions  diversifor- 
mes  plus  ou  moins  alongées,  qui,  par  la  grande  extension  dont 
elles  sont  susceptibles,  donnent  aux  stéphanomies  un  aspect  si 
singulier.  Mais,  outre  ces  productions,  je  crois  m'êire  assuré 


iio  zoo 

qu'il  en  est  d'autres,  peut-être  ovifères,  dont  la  succession  d'es- 
pace en  espace  forme  trois  séries  longitudinales  :  l'une  médio- 
dorsale  et  les  deux  autres  latérales.  Quant  aux  organes  squa- 
miformes,  ils  sont  pleins  et  disposés  par  bandes  transverses 
commençant  vers  la  ligne  dorsale  et  finissant  vers  celle  qui  lui 
est  opposée;  ils  m'ont  paru  tenir  fort  peu  au  reste  du  corps  et 
presque  seulement  par  un  vaisseau  radiculaire.  Je  ne  puis  assu- 
rer que  j'aie  vu  une  stéphanomie  bien  entière;  il  se  pourroit 
cependant  que  cela  fût  :  alors  je  penserois  que  le  canal  intesti- 
nal ,  étendu  d'une  extrémité  à  l'autre ,  seroit  terminé  par  deux 
orifices  arrondis,  dont  l'antérieur,  plus  grand,  seroit  au  mi- 
lieu d'une  sorte  de  bourrelet  labial  :  il  n'y  auroit  donc  pas  dans 
ce  genre  de  renflement  hydatiforme.  Je  dois  cependant  faire 
observer  que  M.  Lesueur  en  indique  un  dans  la  figure  de  l'es- 
pèce qu'il  nomme  appendiculée ,  et  que  MM.  Quoy  et  Cai- 
mard  dessinent  et  décrivent  très-bien  la  vessie  des  espèces 
dont  je  forme  le  genre  Rhodophyse  ci-dessous. 

Ainsi  il  y  a  encore  quelques  incertitudes  sur  la  structure  de 
ce  genre  singulier;  je  doute  au  moins  autant  de  la  vérité  des 
détails  que  Péron  a  donnés  sur  la  manière  dont  ils  saisissent 
leur  proie. 

PROTOMénÉE,  Protomedea. 

Corps  libre,  flottant,  cylindrique  ,  fisfuleux,  fort  long,  pourvu 
supérieurement  d'un  assemblage  imbriqué  sur  deux  rangs 
latéraux,  alternes,  de  corps  gélatineux,  pleins,  hippopo- 
diformcs,  et  dans  tout  le  reste  de  sa  longueur  de  produc- 
tions filamenteuses,  cirrheuses,  diversi formes.  Bouche  pro- 
boscidiforme  à  Pextrémité  d'une  sorte  d'estomac  vésicu- 
leux. 

Espèce!!.  La  Protomédée  jaune,  P.  lulea. 

Hippopoda  lutea,  Quoy  et  Gaimard,  Mem.,  Ann.  des  se. 
nat.,  tom.   lo,  pi.  4^,  fig.   1  —  12. 

Gleba exesa ,  Otto,  MoIIusq.  ci  Zoopii. ,  Nov.  ad.  car.,  tom.  1 1, 
tab.  42 ,  fig.  3,  a,  b ,  c,  d. 

Le  P.  UNIFORME,  P.  uniformis ,  Lesueur,  Mém.  mss.  (Mer 
d'Amérique  mérid.) 

Le  P.  SOULIER,  P.  calcearia ,  Lesueur,  Mém.  mss.  (Mer  d'A- 
mérique.) 


zoo  111 

La  P.  NOTÉE,  p.  nota^a,  id. ,  ibid.  (Mer  d'Amérique.) 

Ohser^.  On  trouve  depuis  assez  long-temps  un  organe  natateur 
d'une  espèce  de  ce  genre  considérée  comme  type  d'un  nouveau 
genre  établi  par  Muller,  et  reproduit  dans  les  planches  de  l'Ency- 
clopédie méthodique  sous  le  nom  de  Gleba,àn  moins  cela  me  pa- 
roit  probable  pour  le  corps  figuré  pi.  Sy,  fig.  5  et  6  ;  aussi  M.  Otto, 
qui  a  eu  l'occasioti  de  rencontrer  dans  la  mer  de  Naples  un  or- 
gane analogue,  lui  a-t-il  donné  le  nom  de  Gleba  exesa  que  nous 
rapportons  kl'Hippopoda  lutea  de  MIM.  Quoy  et  Gaimard  ;  mais 
la  première  connoissauce  de  l'animal  entier  et  l'établissement 
du  genre  nous  paroissent  dus  à  M.  Lesueur,  comme  nous  l'ap- 
prenons d'un  mémoire  qui  a  été  envoyé  à  Paris  il  y  a  déjà 
plusieurs  années  et  qui  malheureusement  n'a  pas  été  publié. 
De  leur  côté,  MM.  Quoy  et  Gaimard,  ayant  eu  l'occasion 
d'observer  un  de  ces  animaux  complets  dans  les  eaux  de 
Gibraltar,  en  ont  fait  un  genre  qu'ils  ont  appelé  Hippopode,  à 
cause,  de  la  ressemblance  des  organes  natatcurs  avec  un  sabdt 
de  cheval;  depuis  ils  paroissent  l'avoir  abandonné,  puisque 
dans  leur  mémoire  sur  les  physsophores  ils  otit  réuni  leur 
H.  lutea  au  genre  Rhizophyse  :  ce  que  nous  ne  croyons  pas 
devoir  imiter.  Alors  nous  rétablissons  ce  genre ,  qui  ne  dilTère 
des  Stéphanomies  que  parce  que  les  organes  nafateurs  sont 
autrement  disposés. 

Si  la  rhizophyse  filiforme  est  réellement  un  animal  altéré 
par  la  perte  de  ses  organes  locomoteurs,  il  est  évident ,  comme 
l'ont  pensé  MM.  Quoy  et  Gaimard,  que  le  genre  Protomédée 
doit  être  réuni  aux  Rhizophyses  de  Pérou. 

Quant  à  la  caractéristique  que  M.  Otto  a  donnée  de  son 
genre  Gleba,  et  dans  laquelle  il  fait  entrer  un  canal  intestinal 
simple  et  droit,  aboutissant  à  un  amas  de  glandules,  il  est 
probable  qu'il  y  a  quelque  erreur,  et  que  le  canal  intestinal 
n'est  rien  autre  chose  que  le  vaisseau  qui,  partant  de  la  base 
de  l'organe,  va  se  ramifier  dans  son  tissu. 

J'ai  dit  plus  haut  qu'il  me  sembloit  probable  que  les  figures 
5  et  6  ,  pi.  89,  de  l'Encyclopédie  représentoient  un  organe  na- 
tateur de  Protomédée;  mais  je  ne  A^oudrois  pas  assurer  qu'il 
en  soit  de  même  pour  le  corps  représenté  fig.  2  et  3. 

Les  protomédées  se  trouvent,  à  ce  qu'il  paroît,  dans  toutes 
les  mers:  mais  surtout  dans  celles  des  pays  chauds  :  c'est  sans 


zoo 

doute  d'une  espèce  de  ce  genre  que  M.  Lesueur  m'écrivoU  en 
1 8 1 8  :  «  Les  physsophores  ,  balancés  par  les  légères  ondulations 
de  la  mer  du  golfe  de  Bahama,  s'abandonnent  pour  ainsi  dire 
avec  confiance  et  étendent  les  nombreuses  et  diverses  parties 
de  leur  organisation  :  leurs  filets  si  délicats  sont  réellement 
dignes  de  l'admiration  de  l'observateur.  L'une  d'elles  ressem- 
ble assez  bien  à  une  pomme  de  pin  dont  les  capsules  où  se 
loge  la  graine  seroient  autant  de  soufflets  que  l'action  et  la 
volonté  de  l'animal  feroient  mouvoir  dans  toutes  les  direc- 
tions. Ces  capsules,  tronquées  extérieurement  et  bifurquées  à 
la  partie  attachée  au  tube  commun,  sont  bien  distinctes  entre 
elles.  La  pomme  gélatineuse  qui  constitue  leur  ensemble,  est 
soutenue  par  un  globule  ou  vessie  pleine  d'air;  aussitôt  que 
l'on  touche  ces  animaux  pourh's  prendre,  toutes  les  capsules 
se  détachent,  et  chacune  d'elles  peut  être  prise  pour  un  ani- 
mal distinct  par  les  personnes  qui  n'auroient  pas  observé  un 
physsophore  entier.  » 

Rhodophyse,  Rhodnphysa. 
Corps  court,  cylindrique,  charnu,  renflé  supérieurement  en 
une  vessie  aérifère ,  et  pourvu  au  -  dessous  d'un  nombre  va- 
riable de  corps  gélatineux,  pleins,  costiformes,  formant  une 
seule  série  transverse,  et  d'un  nombre  variable  de  produc- 
tions filamenteuses,  diversiformes. 
Bouche  et  anus  terminaux. 

Espèces.  La   Rhodophyse  hélianthe,   R.  helianthus. 
Rhizophjsa  helianthus ,   Quoy  et  Gaimard,    Mém.  Ann.  des 
se.  nat. ,   tom.   lo,  pi.  SA,  fig.  i — 8. 
La  R.  Me[,on,  il.  melo. 

Rhizoph.  melo,  Quoy  et  Gaimard,  ihid ,  pi.   5C,   fig.  i — g. 
La  R.  discoïde,  R.  discoidea. 

Rhizoph.  discoidea,  id.,  ibid. ,   pi.    SB,  fig.    i,   2  et  3. 
La  R.  rosacée,  R.  rosacea. 

Physsophora  rosacea,  Forskal ,  Faun.  arah.,  p.  120  n."  46, 
Icorees,  tab.  40,  ûg.Bb;  cop.  dans  TEncycl.  méthod. ,  pi.  89, 
fig.  10  et  1 1. 

Ohserv.  Ce  genre  est  évidemment  fort  rapproché  du  précé- 
dent, dont  il  ne  diffère  même  que  par  la  brièveté  du  corps,  et 
parce  que  les  organes  locomoteurs  ont  une  tout  autre  forme. 


zoo  ii5 

et  surtout  une  tout  autre  disposition  ;  elle  paroît  même  tel- 
lement radiaire  dans  les  figures  de  MM.  Quoy  et  Gaimard , 
qu'il  seroit  réellement  bien  difticile  de  ne  pas  regarder  ces  ani- 
maux comme  de  véritables  actinozoaires ,  si  l'on  ne  pouvoit 
pas  conserver  quelque  doute  sur  la  rigoureuse  exactitude  du 
dessin.  En  effet,  nous  avons  déjà  eu  l'occasion  de  faire  ob- 
serverplus  haut ,  ausujet  du  Physsophora  muzonema,que  M.  Le- 
sueur,  entraîné  sans  doute  par  lidéequecet  animal  étoit  voisin 
des  méduses,  lui  avoit  donné  une  forme  coniplétenient  ra- 
diaire, très -probablement  contre  la  vérité,  à  en  juger  du 
moins  d'après  le  P.  hjdrostatica  décrit  par  Forskal ,  et  le  P. 
à  deux  vessies,  que  nous  avons  nous- même  examiné;  peut- 
être  le  dessin  de  M.  Quoy  est -il  dans  le  même  cas. 

Quant  à  sa  R.  discoidea,  qui  est  dépourvue  d'organes  nata- 
teurs,  il  faut  convenir  que  la  disposition  des  productions  ovi- 
gères  est  bien  radiaire.  Cet  animal  formeroit-il  un  passage 
du  type  desmalacozoairesà  celui  des  actinozoaires?  ou  biense- 
roit-ce  réellement  une  nié. iuse  voisine  des  porpitesPou,  enfin, 
y  a-t-il  quelque  inexactitude  dans  le  dessin?  Je  n'ai  pas  assez 
de  données  pour  répondre  à  ces  différentes  questions:  en  gé- 
néral, c'est  un  sujet  de  recherches  extrêmement  intéressant, 
mais  malheureusement  fort  hérissé  de  difficultés,  que  l'étude 
de  l'organisation  des  animaux  qui  constituent  la  famille  toute 
entière  des  physsophores. 

LES  DIPHYDES. 

Corps  bilatéral  et  symétrique,  composé  d'une  masse  viscérale 
très -petite,  nucléiforme,  et  de  deux  organes  natateurs, 
creux,  contractiles,  subcartilagineux  et  sériaux:  l'un  anté- 
rieur, dans  un  rapport  plus  ou  moins  immédiat  avec  le  nu- 
cléus,  qu'il  semble  envelopper  ;  l'autre  postérieur  et  fort 
peu  adhérent. 

Bouche  à  l'extrémité  d'un  estomac  plus  ou  moins  proboscidi- 

forme. 
Anus  inconnu.   Une  longue  production  cirrhiforme,  et  ovi^ 

gère  sortant  de  la  racine  du  nucléus  et  se  prolongeant  plus 

ou  moins  en  arrière. 

Observ.  Les  animaux  qui  constituent  cette  famille,  quoi- 
60.  8 


114  ZOO 

que  fort  connus  dans  toutes  les  mers  des  pays  chauds,  pa- 
roissent  avoir  été  signalés  pour  la  première  fuis  d'une  manière 
certaine  par  M.  Bory  de  Saint-Vincent,  qui  en  a  parlé  dans 
son  Voyage  aux  côtes  d'Afrique  en  les  considérant  comme  des 
biphores.  Tilésius  en  a  dit  également  quelque  chose  dans  la 
partie  zoologique  du  Voyage  de  Krusensfern  ;  mais  M.  Cnvier 
est  le  premier  qui  en  ait  formé  un  genre  distinct  sous  le  nom 
deDiphye.  ou  du  moins  qui  l'ait  publié  dans  la  première  édi- 
tion de  son  Règne  animal.  En  effet,  M.  Lesueur,  plus  d'un  an 
auparavant,  m'avoit  envoyé  le  dessin  d'un  genre  de  la  même 
famille ,  auquel  il  donnoit  le  nom  d'Amphiroa  ,  et  qui ,  d'après 
ce  que  je  sais  maintenant  des  diphydes,  en  éloit  au  moins  bien 
voisin,  mais  que  le  défaut  de  renseignemens  sur  les  caractères 
de  ce  genre  m'empêcha  sans  doute  de  rendre  public.  Nous 
devons  même  ajouter  que  M.  Lesueur  avoit  été  plus  heureux 
que  M.  Cuvier,  en  ce  qu'il  avoit  en  sa  disposition  un  animal 
vivant  et  complet;  tandis  que  celui-ci  faisoit  d'une  diphye  un 
composé  de  deux  individus  ,  en  donnant  pour  type  la  moitié 
antérieure  seulement,  à  laquelle  il  attribue  deux  ouvertures, 
l'une  pour  la  bouche  et  l'autre  pour  la  sortie  de  la  produc- 
tion cirrhigère,  qu'il  regarde  comme  l'ovaire. 

Depuis  lors ,  MM.  Quoy  et  Gaimard  ,  ayant  eu  l'occasion  d'ob- 
server un  grand  nombre  d'espèces  différentes  dans  les  eaux  du 
détroit  de  Gibraltar,  en  firent  le  sujet  d'un  mémoire  spécial 
accompagné  de  ligures  nombreuses,  et  qui,  envoyé  à  l'Aca- 
démie des  sciences,  a  été  publié  dans  les  Annales  des  sciences 
naturelles. 

En  même  temps  qu'ils  firent  parvenir  leurs  observations  en 
France,  ils  voulurent  bien  m'envoyer  plusieurs  diphyes  con- 
servés dans  l'esprit  de  vin,  et  c'est  ce  qui  m'a  permis  de  me 
faire  une  tout  autre  idée  que  celle  qu'on  avoit  de  ces  ani- 
maux. En  effet,  M.  Cuvier,  en  créant  ce  genre,  le  plaça,  on 
ne  peut  trop  deviner  pourquoi ,  dans  sa  classe  des  acaièphes, 
entre  les  Béroës  et  les  Porpites. 

Pendant  le  reste  de  leur  voyage,  MM.  Quoy  et  Gaimard 
eurent  l'occasion  de  rencontrer  d'autres  diphyes,  dont  ils 
firent  des  genres  distincts,  qu'ils  ont  eu  également  la  bonté 
de  soumeltre  à  mes  observations. 

Jai  eu  aussi  l'heureuse  occasion  de  me  procurer  de  char- 


zoo  ii5 

mans  dessins  de  diphyes  ,  faits  par  M.  Lesueur  dans  le  golfe  de 
Bahama,  lors  de  son  passage  en  Amérique. 

M.  Paul-Emile  Botta  ,  placé  à  ma  recommandation  sur  un 
bâtiment  de  commerce  qui  vient  de  faire  le  tour  du  monde, 
m'a  également  communiqué  les  observations  qu'il  a  pu  faire 
sur  les  dipliydt's,  en  sorte  que,  quelque  difficile  que  soit  leur 
étude,  j'ai  pu  arriver  à  entrevoir  leurs  véritables  rapporis 
naturels,  surtout  en  m'aidant  de  l'examen  de  certaines  es- 
pèces de  physsophores. 

Le  corps  d'une  diphye  au  premier  aspect,  et  surtout  à  ce 
qu'il  paroit  pendant  la  vie,  semble  n'être  composé  que  de 
deux  parties  polygonales,  subcartilagineuses,  transj;arentes, 
placées  à  la  suile  l'une  de  l'autre,  et  se  pénétrant  plus  ou 
moins,  celle  de  derrière  dans  une  excavation  de  celle  de  de- 
vant. Ces  deux  parties,  plus  ou  moins  constamment  dissem- 
blables ,  offrent  en  outre  cela  de  commun  ,  qu'elles  sont 
ordinaiicnient  creusées  plus  ou  moins  profondéujent  par  une 
cavité  aveugle  et  s'ouvrant  à  l'extérieur  par  un  orilice  fort 
grand  et  régulier,  quoique  diversiforme  :  en  ajoutant  à  cela 
une  production  regardée  comme  un  ovaire  par  M.  Cuvier, 
et  qui  sort  de  la  cavité  supérieure  de  la  partie  cartilagineuse 
antérieure  ;  c'étoit  tout  ce  qu'on  avoit  remarqué  sur  les 
diphyes  avant  le  mémoire  de  MM.  Quoy  et  Gaimard.  Ils 
ont  cependant  décrit  les  nombreuses  espèces  qu'ils  ont  ob- 
servées à  peu  près  comme  M.  Cuvier  ;  avec  cette  modifica- 
tion cependant,  qu'ils  ont  considéré  les  deux  parties  comme 
appartenant  au  même  animal;  mais  l'étude  des  différences  de 
forme  nécessaires  pour  l'établissement  des  genres  nouveaux 
qu'ils  ont  proposés,  et  surtout  les  bonnes  figures  qu'ils  ont 
données ,  a  permis  d'aller  plus  loin  ,  et  de  voir  dans  les  diphyes 
autre  chose  que  les  deux  parties  subcartilagineuses.  En  effet, 
en  prenant  pour  exemple  les  calpés,  et  surtout  les  cucubales 
ou  les  capuchons,  on  voit  que  le  corps  des  diphyes  forme  un 
véritable  nucléus,  situé  à  la  partie  antérieure  delà  masse  totale, 
et  que  ce  nucléus  est  composé  d'un  œsophage  proboscidien  à 
bouche  terminale  en  forme  de  ventouse,  se  continuant  dans 
un  estomac  entouré  de  granules  verts  hépatiques  et  quelque- 
fois dans  un  second  rempli  d'air.  On  remarque  en  outre,  a  la 
partie  inférieure,  un  autre  amas  glanduleux,  qui  est  probable- 


ii6  ZOO 

ment  l'ovaire  et  en  rapports  plus  ou  moins  immédiats  avec 
la  prodncliori  cirrhigère  et  peut-être  ovigère  qui  se  prolon;:e 
en  arrière.  Ce  nucléus  paroit  plus  ou  moins  enveloppé  par 
le  cartilage  antérieur,  qui  lui  offre  ,  en  effet,  une  caviié  quel- 
quefois distincte  d'une  seconde,  dont  il  a  été  parlé  plus  haut, 
servant  à  la  locomotion  et  d'autres  fois  confondue  avec  elle; 
il  est  du  reste  tn  connexion  intime  avec  son  tissu  par  des  lila- 
mens  que  nous  croyons  vasculaires.  Il  en  est  de  même  de  la 
partie  postérieure  du  corps.  Nous  avons  déjà  fait  remarquer  que 
cette  partie  étoit  creusée  par  une  grande  cavité  qui  se  continue 
dans  presque  toute  sa  longueur;  c'est  du  fond  de  cette  cavité 
que  naît  un  prolongement  peut-être  également  vasculaire,  qui 
se  porte  au-dessus  de  la  racine  de  la  production  ovigère  et 
qui  s'unit  sans  doute  au  nucléus.  Ainsi  il  me  paroit  certain 
que  cette  partie  appartient  réellement  à  la  diphye  ;  mais  l'on 
conçoit  comment  elle  s'en  détache  au  moindre  effort,  puisque 
son  union  se  fait  par  le  moyen  d'un  seul  filament. 

D'après  ce  qui  vient  d'être  dit  de  l'organisation  des  diphyes, 
on  voit  que  la  partie  que  M.  Cuvier  regardoit  comme  consti- 
tuant l'animal  à  elle  seule,  n'en  est  qu'un  organe  peu  im- 
portant; qu'il  faut  y  joindre  la  partie  postérieure,  qu'on  re- 
gardoit comme  un  individu  distinct;  mais  surtout,  qu'il  faut 
tenir  compte  du  nucléus  viscéral,  qui,  avec  la  production 
ovifère  ,  forme  la  partie  essentielle  de  l'animal. 

D'après  ct-tte  manière  d'analyser  une  diphye,  il  est  évident 
que  ce  ne  peut  être  un  animal  du  type  des  actinozoaires;  mais 
pour  établir  ses  rapports  naturels,  voyons  ce  que  les  obser- 
vateurs cités  nous  ont  rapporté  de  leurs  mœurs  et  de  leurs 
habitudes. 

Les  diphyes  sont  des  animaux  d'une  grande  transparence, 
qu'il  est  souvent  fort  difficile  d'apercevoir  dans  les  eaux  de 
la  mer,  et  même  dans  une  certaine  quantité  d'eau  prise  à 
part. 

C'est  essentiellement  à  d'assez  grandes  distances  des  rivages 
qu'on  les  rencontre  dans  les  mers  des  pays  chauds,  et  souvent 
en  très- grand  nombre. 

Elles  flottent  et  nagent  à  ce  qu'il  paroit  dans  toutes  les  direc- 
tions, l'extrémité  antérieure  ou  nucléaleeu  avant,  et  parla 
contraction  des  deux  parties  subcartilagineuses,  chassantl'eau 


zoo  HT 

qu'elles  conservent;  aussi  leur  ouverture  est-elle  toujours  di- 
rigée en  arrière.  Quand  les  deux  organes  natateurs  sont  éga- 
lement pourvus  d'une  cavité  spéciale,  il  est  probable  que  la 
locomotion  est  plus  rapide  :  elle  peut  du  reste  être  exécutée 
par  l'un  ou  par  l'autre  proportionnellement  à  leur  grandeur. 

Le  postérieur  est  si  peu  solidement  attaché  au  nucléus, 
qu'il  arrive  souvent  que  par  accident  il  s'en  détache;  au  point 
que  M.  Botta  croyoit  qu'une  diphye  entière  n'étoit  formée  que 
d'une  seule  de  ces  parties,  n'a^^ant  que  fort  rarement  trouvé 
ces  animaux  complets. 

Pendant  la  locomotion ,  la  production  cirrhigère  et  ovifère ,  à 
ce  qu'il  paroit,  flotte  étendue  en  arrière,  en  se  logeant  en 
partie  dans  une  gouttière  dont  le  bord  inférieur  de  l'organe 
natateur  postérieur  est  crt-usé  ;  mais  elle  n'a  pas  la  même 
longueur,  l'animal  pouvant  la  contracter  fortement  et  même 
au  point  de  la  faire  rentrer  entièrement;  d'après  cela,  il 
es(  éxident  que  cet  organe  est  musculaire.  Mais  ce  qu'il  offre 
de  j.lus  remarquable,  c'est  que  dans  toute  sa  longueur,  et  es- 
paces d'une  manière  assez  régulière,  se  trouvent  des  organes 
que  MM  Quoy  et  Gainiard  regardent  comme  des  suçoirs, 
et  qui  jouissent  en  effet  de  la  faculté  d'adhérer  et  d'an- 
crer Taniusal,  comme  s'en  est  assuré  M.  Botta.  Je  n'ose  dé- 
cider ce  que  cet  organe  peut  être;  mais  je  suis  assez  porté  à 
croire,  ou  bien  que  c'est  un  prolongement  du  corps  analogue 
à  ce  que  nous  avons  vu  dans  les  pliyssophores,  ou  que  c'est, 
sinon  on  ovaire,  du  moins  un  assemblage  de  jeunes  individus, 
nn  peu  comme  dans  les  biphores. 

Dans  Tétai  actuel  de  nos  connoissances  sur  les  diphyes,  il 
me  semble  quelles  sont  pour  ainsi  dire  intermédiaires  aux  bi- 
phores et  aux  physsophores  :  elles  se  rapprochent  des  premiers, 
dont  l'enveloppe  subcartilagineusc  est  quelquefois  tripartite: 
comme  nous  l'apprenons  de  M.  de  Chamisso,  en  ce  que  la  masse 
des  viscères  est  nucléiforme,  qu'elle  est  contenue  en  grande 
partie  dans  cette  enveloppe,  que  celle-ci  a  deux  ouvertures, 
et  que  c'est  par  la  contraction  que  s'exécute  la  locomotion. 

On  trouve  au  contraire  à  rapprocher  les  diphyes  des  phys- 
sophores, en  regardant  les  organes  natateurs  comme  analogues 
de  ceux  que  nous  avons  vus  dans  le  genre  Diphye,  où  le 
plus  petit  est  en  avant  et  le  plus  grand  en  arrière;  l'un  et 


1^8  ZOO 

l'autre  étant  parfaitement  bilatéraux.  La  bouche  est  aussi  à 
l'extrémité  d'une  sorte  de  trompe.  Il  y  a  quelquefois  un 
renflement  bulloïde  plein  d'air;  enfin,  le  corps  est  terminé 
par  une  production  cirrhigére  et  peut-être  ovifère. 

Au  reste,  nous  sommes  obligés  de  convenir  que  ces  rap- 
procbemeus,  pour  être  rais  hors  de  doute,  ont  besoin  d'une 
connoissance  plus  complète  que  celle  que  nous  avons  non- 
seulem-  nt  de  l'organisation  des  diph)fes  et  des  physsophores, 
mais  même  de  celle  des  biphores  eux-mêmes. 

Dans  la  manière  de  voir  de  M.  Mertens,  naturaliste  en 
chef  dans  la  dernière  circumnavigation  des  Russes,  les 
diphyes  ne  seroient  que  des  stéphanomies;  alors  il  faudroit 
considérer  les  productions  ovifère  et  cirrhigére  de  ces  diphyes 
comme  les  analogues  de  la  partie  postérieure  et  tubuleuse  des 
stéphanomies. 

Nous  avons  déjà  dit  plus  haut  que  MM.  Quoy  et  Gaimard  , 
dans  leur  mémoire  sur  les  diphydes,  avoient  établi  plusieurs 
genres  nouveaux,  en  ayant  principalement  égard  à  la  forme 
et  à  la  proportion  des  deux  organes  natateurs  ou  parties  du 
corps.  M.  Lesueur  en  a  aussi  établi,  dont  quelques-uns 
paroisscnt  rentrer  dans  ceux  des  zoologistes  de  l'Astrolabe  ; 
malheureusement  nous  ne  les  connoissons  que  d'après  des 
£°;ures. 

Enfin,  M.  Otto  en  a  aussi  jjroposé  un  ou  deux,  mais  sur 
des  paille*  détachées,  ou  sur  des  animaux  incomplets. 

La  plupart  de  ces  genres  ne  sont  réellement  pas  fort 
distincts  ;  nous  les  adopterons  cependant,  au  moins  provisoi- 
rement, pour  faciliter  l'étude  d'animaux  aussi  singuliers. 

Les  diphydes  nous  paroissent  pouvoir  être  divisées  en 
deux  grandes  sections,  suivant  que  la  partie  antérieure  est 
pourvue  dune  seule  ou  de  deux  cavités. 

*  Diphydes  dont  la  partie  antérieure  n'a  qu'une  seule  cavité. 

CucuBAiE,   Cuculalus. 

Corps  pourvu  d'un    grand   suçoir   proboscidiforme  exsertile, 

avec  une   grappe    d'ovaire  à  sa  base,  logé  dans  une  large 

excavation  d'un  unique  organe  natateur  antérieur  cordi- 

forme,  recevant  aussi  le  postérieur,  également  cordiforme, 

et  creusé  d'une  cavité  à  orifice  postérieur  et  ovalaire. 


zoo  11^ 

Espèces.  Le  C.  cordiforme,  C.  cordiformis,  Quoy  et  Gaimard, 
Astrolabe  ,  Zoolog. 

Oiserv.  Ce  genre,  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard,  ne  con- 
tient que  l'espèce  citée,  qui  n'a  pas  plus  de  deux  lignes  de 
long;  elle  diffère  des  autres  diphydes,  d'abord  en  ce  que  le 
nucléus  est  beaucoup  moins  caché  et  enfoncé  dans  le  corps 
nataleur  antérieur,  qui  n"a  d'ailleurs  qu'une  seule  grande 
cavité,  dans  laquelle  il  s'enfonce;  ensuite  en  ce  que  la  produc- 
liou  ovigère  est  très-courte;  enfin  en  ce  que  cet  animal  nage 
toujours  dans  une  position  verticale. 

Capuchon,  Cuciillus. 
Corps  pourvu  d'un  grand  suçoir  exsertile,  proboscidiforme, 
avec  une  grappe  d'ovaires  à  sa  base,  logé  dans  une  exca- 
vation profonde,  unique  de  l'organe  natateur  antérieur, 
en  forme  de  capuchon,  dans  lequel  s'emboîte  le  postérieur; 
celui-ci  tétragone  et  percé  en  arrière  d'un  orifice  arrondi 
terminal. 

Espèce.  Le  C.  de  Dorey  :  C.  dorejanus,  Quoy  et  Gaimard, 
Astrolabe,  Zoolog.  (  Nouvelle  Guinée.  ) 

Ohserv.  Ce  genre  ne  diffère  réellement  du  précédent  que 
par  la  forme  des  organes  natateurs;  aussi  je  doute  qu'il  mérite 
d'être  conservé,  d'autant  plus  qu'il  ne  contient  qu'une  espèce. 
M.  Botta,  qui  a  eu  l'occasion  d'observer  fréquemment  dans 
presque  toutes  les  mers  des  pays  chauds,  depuis  la  côte  du 
Pérou  jusque  dans  l'archipel  indien,  un  grand  nombre  d'ani- 
maux semblables  au  capuchon  de  Dorey  de  MM.  Quoy  et 
(îaimard,  et  les  ayant  trouvés  quelquefois  libres  et  d'autres 
l'ois  faisant  partie  de  la  production  cirrhigère  et  ovifère  des 
diphyes  ordinaires,  a  été  conduit  à  penser  que  les  capuchons 
pourroient  bien  n'être  qu'un  degré  de  développement  d'une 
diphye.  Quoique  cela  puisse  se  concevoir  jusqu'à  un  certain 
point,  en  observant  que  dans  les  capuchons  il  n'y  a  pas  de 
production  cirrhigère,  ce  qui  semble  prouver  qu'ils  ne  sont 
pas  adultes  ;  cependant  la  différence  de  forme  des  organes 
natateurs  est  tellement  grande,  que  je  n'ose  décider  de  ce 
rapprochement. 

Nacelle,  Cjmha, 

Corps  pourvu  d'un  grand  suçoir  exsertile  proboscidiformej 


120  zoo 

ayant  à  sa  base  un  amas  d'organes  ovariformes,  logé  dans 
une  excavation  unique,  assez  profonde,  d'un  organe  nata- 
teur  naviforme,  recevant  et  cachant  en  partie  l'organe 
nalateur  postérieur;  celui-ci  sagitliforme,  percé  en  arriére 
d'un  oriGce  arrondi ,  couronné  de  pointes,  et  creusé  à  son 
bord  libre  par  une  gouttière  longitudinale. 
Espèces.  La  N.  sagittée  ;  N.  sagittata,  Quoy  et  Gaimard , 
Mém.  (  Du  détroit  de  Gibraltar.  ) 

La  N.  TRONQUÉE;  JV.  Lruncata ,  id.  ibid.  (  Océan  Atlantique.  ) 
Obseri'.  Ce  genre  ne  difTère  encore  des  capuchons  que 
par  la  forme  des  organes  natateurs;  en  effet,  la  disposition 
du  nucléus  dans  le  fond  de  la  cavité  unique  dont  est  creusé 
l'antérieur,  la  pénétration  du  postérieur  dans  cette  même 
cavité,  sont  absolument  comme  dans  les  deux  genres  précé- 
deus.  C'est  ce  dont  j'ai  pu  m'assurer  sur  plusieurs  individus 
conservés  dans  l'esprit  de  vin. 

CuBOÏDE,  Cuboides. 
Corps  nucléiforme  pourvu  d'an  grand  suçoir  proboscidiforme, 
entouré  d'une  masse  hépatique,  ayant  à  sa  base  un  ovaire 
d'où  sort  une  production  filiforme  ovlgère,  contenu  dans 
une  grande  excavation  unique,  hémisphérique,  d'un  organe 
natateur  antérieur,  cuboïde,  beaucoup  pins  grand  que  le 
postérieur,  qui  est  télragone,  et  presque  entièrement  caché 
dans  le  premier. 

Espèce.  Le  C-  vitré;  C.  vitreus,  Quoy  et  Gaimard,  Mém., 
pi.  7,  fi,  1  à  3.  (  Du  détroit  de  Gibraltar.) 

OhscTv.  C'est  encore  un  genre  à  peine  distinct  des  précé- 
dens,  et  seulement  par  la  forme  et  la  proportion  des  organes 
natateurs.  Comme  j'en  ai  eu  un  assez  grand  nombre  d'individus 
à  ma  disposition,  J"ai  pu  m'assurer  de  la  caractéristique  que 
j'en  ai  donnée;  j'ai  en  effet  très-bien  reconnu  que  la  grande 
et  unique  cavité  de  l'organe  antérieur  et  cubique  contenoit 
un  nucléus  viscéral  considérable,  dans  lequel  j'ai  pu  recon- 
noître  une  sorte  d'estomac  proboscidiforme,  entouré  à  sa 
base  d'un  organe  hépatique,  et  plus  en  arrière  un  ovaire 
granuleux,  contenu  dans  une  membrane  propre,  et  d"où 
s'échappoit  une  longue  production  ovigère;  j'ai  pu  également 
très-bien  m'assurer  que  l'organe  natateur  postérieur,  conformé 


zoo 

du  reste  comme  dans  les  véritables  diphyes,  étoit  entiè- 
rement caché  dans  l'excavation  de  l'antérieur  avec  la  masse 
viscérale. 

Ennéagone,   Enneagona. 

Corps  nucléiforme  pourvu  d'un  grand  suçoir  exsertile,  ayant 
à  sa  base  un  assemblage  d'ovaires,  d'où  sort  une  production 
ovigère;  organe  natateur  antérieur  ennéagone,  contenant 
avec  lenucléus  dans  une  excavation  unique  (?)  le  postérieur, 
beaucoup  plus  petit,  à  cinq  pointes  et  canaliculé  en  des- 
sous. 

Espèce.  L'E.  hyalin;  £.  hyalina,  Quoy  et  Gaimard,  Mém., 
pi.  7  ,  yl ,    1   à  6.   (  Du  détroit  de  Gibraltar.  ) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  paroît, 
au  premier  abord  assez  peu  différer  du  précédent;  cepen- 
dant, outre  la  forme  des  organes  locomoteurs,  il  se  pourroit 
que  le  premier  eût  deux  cavités  distinctes,  l'une  locomo- 
trice, l'autre  pour  la  pénétration  du  second;  et  en  efî"ct 
celui-ci  est  canaliculé  en  dessous. 

Amphiroa,   Amphiroa. 

Corps  riucléiforme  assez  considérable,  pourvu  d'un  estomac 
proboscidiforme ,  a)ant  à  sa  base  une  grappe  d'ovaires, 
prolongé  en  un  long  filament,  contenu  dans  un  organe 
natateur  antérieur,  polygone,  court,  coupé  carrément,  a 
une  seule  cavité,  dans  laquelle  s'enfonce  le  postérieur, 
qui  est  également  court,  polygone  et  tronqué. 

Espèces.  L'A.  ailée,  A.  alata,  Lesueur,  Mém.  (  Mers  de 
Bahama.  ) 

L'A.  CARÉNÉE,   A.  carinata,  j'd. ,   ihid. 

L'A.  TRONQUÉE,  A.  Iruncata,  id.,  ihid. 

Ohserv-  Ce  genre  ne  m'est  connu  que  par  de  charmantes 
figures  envoyées  par  M.  Lesueur,  et  dont  une  m'est  parvenue 
il  y  a  plus  de  dix  ans,  mais  sans  description,  ce  qui  m'a 
empêché  de  la  publier.  Cependant,  à  s'en  rapporter  à  ces 
figures,  il  est  évident  que  les  amphiroas  sont  des  diphyes, 
mais  avec  des  organes  natateurs  d'une  forme  et  d'une  pro- 
portion   particulières.    La    dernière  espèce    paroit  toutefois 


'"  zoo 

se  rapprocher  assez  des  calpés  de  MM.  Quoy  et  Gaimard,  par 
la  grande  disproportion  des  deux  parties. 

'^'*  Diplijdes  dont  la  partie  antérieure  a  deux  cavités  distinctes. 

Calpé,  Calpe. 
Corps  nucléiforme  sans  trompe  exserlile,  ayant  une  sorte 
de  vésicule  aérifére,  et  à  sa  base  un  ovaire  prolongé  en 
une  longue  production  cirrhigére  et  ovifère;  organe  nata- 
teur  antérieur  court,  cuboïde,  ayant  une  cavité  locomo- 
trice distincte;  organe  natateur  postérieur  très-long, 
tronqué  aux  deux  extrémités,  ne  pénétrant  pas  dans  Fan- 
térieur,  et  pourvu  d'une  ouverture  terminale  ronde. 
Espèce.  Le  C.  pentagone;  C.  pentagona,  Quoy  et  Gaimard. 
Mém.,  pi.  6,  fig.  1  à  7. 

Observ.  Ce  genre,  établi  parles  auteurs  cités,  est  réellement 
assez  distinct  des  véritables  diphyes,  avec  lesquelles  il  a 
cependant  beaucoup  de  rapports,  non-seulement  par  la 
grande  différence  des  deux  organes  locomoteur. ,  mais  parce 
que  le  postérieur  est  seulement  appliqué  contre  l'antérieur 
et  ne  pénètre  pas  dans  la  cavité  viscérale. 

J'ai  examiné  quelques  individus  assez  bien  conservés  du  C. 
pentagone,  et  jai  pu  aisément  rcconnoître  que  le  uncléus 
est  composé  d'une  sorte  d'estomac,  avec  une  bouche  sessile, 
et  même  une  petite  plaque  hépatique  de  couleur  verte, 
appliquée  contre  lui,  et  en  outre  d'une  sorte  de  vessie 
aérifére,  située  en  arrière.  A  la  racine  inférieure  du  renfle- 
ment stomacal  est  l'ovaire  formé  par  un  amas  de  granules, 
et  qui  se  prolonge  en  arrière  en  une  longue  production 
chargée  de  corps  oviformes,  et  d'autres  plus  longs  et  plus 
en  forme  de  cloche.  Cette  production  ,  sortie  de  l'organe  nata- 
teur antérieur,  passe  sous  le  postérieur  en  suivant  la  gouttière 
dont  il  est  creusé  cà  sa  face  inférieure.  Du  reste,  celui-ci, 
également  tronqué  aux  deux  extrémités,  est  creusé  dans 
])resque  foute  sa  longueur  par  une  grande  cavité,  du  fond 
de  laquelle  on  voit  très-bien  partir  un  vaisseau  qui  se  con- 
tinue Jusqu'à  la  racine  de  l'ovaire  du  nucléus. 

AbYLE  ,  Ahjla. 

Corps   nucléiforme    fort    peu    considérable,    avec  une  pro- 


zoo  '=5 

duction  cirrhîgère  et  ovifère  très-longue  ;  corps  na(ateur 
antérieur  beaucoup  plus  court  que  l'autre,  subcuboïde, 
avec  une  cavité  distincte  pour  recevoir  l'extrémité  anté- 
rieure du  corps  natateur  postérieur,  qui  est  polygonal  et 
fort  long. 

Espèces.  L'Abyle  trigone;  A.  trigona,  Quoy  et  Gaimard  , 
]\Iém.,  pi.  6B,  (ig.  i  à  8.  (  Détroit  de  Gibraltar.) 

l'A.    QUADRii.ATKRE,    A.    quadrilatera. 

Bassia  quadrilatera,  Quoy  et  Gaimard,  Mém.  manuscr. , 
Astrolabe,  Zoolog. 

Ohserv.  Ce  genre  ne  diffère  réellement  du  précédent  que 
par  la  forme  des  organes  natateurs,  et  surtout  parce  que 
l'antérieur  est  percé  d'un  enfoncement  assez  considérable 
pour  loger  une  partie  de  l'autre;  celui-ci,  du  reste,  a  tou- 
jours un  long  sillon  inférieur  et  une  ouverture  postérieure 
terminale. 

J'y  rapporte  une  espèce  de  diphydcs  trouvée  par  MM.  Quoy 
et  Gaimard  dans  le  détroit  de  Bass ,  et  dont  ils  ont  fait, 
provisoirement,  un  genre  sous  le  nom  de  Bassia.  11  me 
semble  qu'il  n'est  pas  susceptible  d'être  suffisamment  carac- 
térisé. 

DiPHYE  ,   Diphj'es. 

Corps  nucléiforme  peu  diitinct,  situé  dans  le  fond  d'une 
cavité  profonde,  d'où  sort  une  longue  production  tubu- 
leuse.  garnie  dans  toute  son  étendue  de  suçoirs  proboscldi- 
formes,  ayant  à  leur  racine  des  corpuscules  granuleux  et 
un  filament  cirrhifère;  corps  natateurs  à  peu  près  égaux 
et  même  substmblables  ;  l'antérieur  à  deux  cavités  bien 
distinctes,  le  postérit'ur  à  une  seule,  avec  une  ouverture 
ronde,  garnie  de  dents. 

Espèces.  Le  D.  Bory,  D.  Bory ,  Quoy  et  Gaimard,  Mém.. 
ihid.,  pi.    1  ,  fig.   1  à  7. 

Le  D.  A'iTKÉ,  D.  vitrea,  Lesueur.  Mém.  man. 
Le  D.  AMi'HiROA,  D.  amphiroa,  id. ,  ihid. 
Le  D.   ^AV1CULK,  D.   navieula,  id. ,  ibid. 
Le  D.   DE  CuviER,  D.   Cuvieri ,  id. ,  ibid. 
Le  D.  DE  DuMONT,  D.  Dumontii.  id. ,  ibid. 


'24  zoo 

Observ.  La  dénomination  de  diphye,  employée  par  M.  Cuvier 
pour  une  seule  espèce,  la  plus  commune  et  la  plus  généra- 
lement répandue  dans  toutes  les  mers,  est  restreinte,  dans 
le  travail  de  MM.  Quoy  et  Gaimard  ,  aux  espèces  qui  ont 
deux  organes  nalateurs  presque  semblables  de  forme  et  de 
grandeur,  et  dont  le  premier  a  deux  cavités  profondes, 
dont  Tune  reçoit  une  partie  seulement  du  second  ;  celui-ci  a 
du  reste  un  long  sillon  inférieur  pour  loger  la  productipn 
cirrhigère. 

M.  Lesueur,  qui  a  également  adopté  cette  division  des 
diphydes,  lui  donne  le  nom  de  Dagjsa,  adopté  de  Solander 
et  même  de  Gmelin  ;  mais  est-il  certain  que  l'animal  vu  par 
Solander  soit  une  diphye  et  non  pas  un  biphore  P  c'est  ce 
qui  ne  me  paroît  pas  hors  de  doute.  Quoi  qu'il  en  soit, 
M.  Lesueor  a  figuré  cinq  espèces  dans  ce  genre,  peut-être 
même  toutes  nouvelles  et  des  mers  de  l'Amérique  méri- 
dionale. 

***  Espèces  douteuses  ou  composées  d^une  seule  partie. 

Pyramide,  Pjramis. 

Corps  libre,  gélatineux,  crystallin ,  assez  solide,  de  forme 
pyramidale,  tétragone,  à  quatre  angles  inégaux  par  paires, 
pointu  au  sommet,  tronqué  à  sa  base,  avec  une  seule 
grande  ouverture  arrondie  communiquant  dans  une  cavité 
unique,  profonde,  vers  la  fin  de  laquelle  est  un  corpus- 
cule granuleux. 

Espèce.  La  P.  tétragone;  P.  tetragona ,  Otio  ,  Mollusq. 
zooph.,  Nov.  act.  nat.  cur.,  tom.  ii  ,  part.  2,  tab.  42,  fig.  2, 
fl,  b,  c,  d,  e, 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  M.  Otfo  (  loc.  cit.)  ne  m'est 
connu  que  par  ce  qu'il  en  dit  et  d'après  sa  figure.  A  en 
juger  d'après  celle-ci,  je  supposerois  volontiers  qu'elle  est 
faite  d'après  l'organe  natateur  postérieur  d'une  diphye  , 
peut-être  de  la  division  même  des  diphyes  proprement  dites, 
en  admettant  toutefois  que  le  corpuscule  granuleux  seroit 
étranger.  Cependant,  en  réfléchissant  que  M.  Otto  ne  fait 
aucune   mention    du  sillon  médian  inférieur,  qui    existe    à 


zoo  125 

l'organe  natateur  postérieur  de  toutes  les  diphyes  véritables, 
j'aiuie  mieux  rester  daus  le  doute. 

Praia  ,   Praia. 

Corps?  subgélatineux,  assez  mou,  transparent,  binaire,  dé- 
primé, obtus  et  tronqué  obliquement  aux  deux  extrémités, 
creusé  d'une  cavité  assez  peu  profonde,  avec  une  ouverture 
ronde  presque  aussi  grande  qu'elle,  et  pourvu  d'un  large 
canal  ou  sillon  en  dessus. 
Espèce.  Le  P.  douteux;  P.  duhia,  Quoy  et  Gaim.,  Astrolabe, 

Zoolog.,  msc. 

Obseri>.  J'ai  vu  le  corps  organisé  sur  lequel  ce  genre  a  été 
établi  provisoirement  par  MM.  Quoy  et  Gaimard;  il  est 
d'une  nature  subgélatineuse,  assez  molle  et  transparente.  Sa 
forme  est  bien  régulièreujent  symétrique;  il  semble  être 
divisé  en  deux  parties  égales  par  un  grand  sillon  qui  le 
traverse  d'un  bout  à  l'autre;  il  offre  en  outre  une  cavité 
assez  peu  profonde,  avec  une  ouverture  arrondie,  sans  den- 
ticules  ni  appendices  à  sa  circonférence;  enfin,  dans  le  tissu 
même  j'ai  pu  très -bien  apercevoir  un  vaisseau  médian 
donnant  deux  branches  latérales,  avec  des  ramifications  bien 
similaires. 

D'après  cela,  Je  suis  porté  à  penser  que  ce  corps  n'est 
rien  autre  chose  qu'un  organe  natateur  de  quelque  grande 
espèce  de  physsophore.  La  substance  est  trop  molle  pour 
une  véritable  diphye. 

Tétragone  ,  Tetragona. 
Corps?  gélatineux,  transparent,  assez  solide,  binaire,  de 
forme  alongée,  parallélipipède,  tétragone,  canaliculée  eu 
dessous,  tronqué  obliquement  en  avant,  percé  en  arrière 
par  un  orifice  béant,  garni  de  pointes  symétriques,  et 
conduisant  dans  une  longue  cavité  aveugle. 

Espèces.  Le  T.  tronqué;  T.  truncalum,  Quoy  et  Gaimard, 
Astrolab.,  Zoolog.,  msc.  (Oc.  Atlantiq.) 

Le  T.  HispiDE  ;  T.  hispidum,  Quoy  et  Gaimard,  Uianie, 
Zoolog.,  pag.  679;  Atlas,  pi.  86,  fîg.   u. 

Le  T.  A  CINQ  DENTS;  T.  quinqucdentatum ,  id.,  Astrolab., 
Zoolog.  man. 


^^6  ZOO 

Ohser^.  D'après  la  définih'on  que  nous  venons  de  donner 
du  corps  sur  lequel  MM.  Quoy  et  Gaimard  ont  établi  leur 
genre  tétragone,  et  qui  est  tirée  de  la  figure  et  de  la  des- 
cription qu'ils  en  ont  publiées,  il  me  semble  qu'il  ne  peut  y 
avoir  de  doute,  et  que  ce  n'est  qu'un  organe  natateur 
postérieur  ou  inférieur  d'une  véritable  dipbye. 

SuLCULÉOLAinE ,   Sulculeolaria. 

Corps?  subcartilagineux,  transparent,  alongé ,  cylindroïde, 
traversé  dans  toi  te  sa  longueur  par  un  sillon  fort  large, 
bordé  de  deux  membranes,  tronqué  aux  deux  extrémités, 
avec  une  ouverture  postérieure,  garnie  dans  sa  circonfé- 
rence de  lobes  appendiculaires ,  et  conduisant  dans  une 
cavité  fort  longue  et   aveugle. 

Espèces.  Le  S.  quadrivalve  ;  S.  quadrivalvis ,  Lesueur, 
Méui.  nian.,  fîg.  i  à  6.  (  De  la  mer  de  Nice.  ) 

Le  S.  A  DEUX  pointes;  s.  biacula,  id.,  ibid.,  fig.  lo,  ii  et  12. 
Le  S.  PETIT  ;  5.  minuta,  id.,  ihid. ,  fig.  7  ,  8  et  g. 
Ohserv.  J'ai  trouvé  ce  genre  établi  dans  les  figures  de 
M.  Lesupur,  et  je  l'ai  caractérisé  sur  elles.  D'après  Texis- 
fence  du  sillon  longitudinal  que  nous  avons  vu  se  trouver 
dans  l'organe  natateur  postérieur  de  toutes  les  diphyes,  je 
suis  fortement  enclin  à  penser  que  ce  genre  est  encore 
établi  sur  une  partie  d'animal,  et  non  sur  un  animal  entier. 
Cependant,  comme  il  me  paroît  aussi  avoir  beaucoup  de 
rapports  avec  le  suivant,  surtout  dans  la  forme  de  l'ouver- 
ture postérieure,  et  peut-être  même  dans  celle  de  la  cavité, 
qui  est  plus  prolongée  que  dans  Torgane  natateur  postérieur 
des  diphyes,  j"ai  préféré  me  tenir   encore  dans  le  doute. 

Dans  le  cas  oîi  les  sulculéolaires  de  M.  Lesueur  ne  seroient 
que  de  ces  organes,  ils  devroient  appartenir  au  genre  Calpé 
de  MM.  Quoy  et  Gaimard. 

Gali^olaire,  Galeolaria, 

Corps  gélatineux,  assez  résistant,  parfaitement  régulier,  bien 
symétrique,  subpolygone  ou  ovale,  comprimé  sur  les  côtés, 
et  garni  de  deux  rangs  latéraux  de  cirrhes  extiêmement 
lins;  une  grande  ouverture  postérieure  percée  dans   une 


zoo  1- 

sorfe  de  diaphnigme  avec  des  lobes  appendiculaires,  bi- 
naires au-dessus  ,  conduisant  dans  une  grande  cavité  à 
parois  musculaires  ;  un  ovaire  à  la  face  antérieure  supé- 
rieure, sortant  par  un  orifice  médian  et  bilabié. 

Espèces.  Le  Gaiéolaire  austral,  G.  australis. 
Beroides   australis,  Quoy  et    Gaimard ,    Astrolabe,  Zoolog. 
m  an. 

Le  G.  lîiLOHÉ;  G-  bilobata ,  Lesucur,  Mém.  man. 
Le  G.  Risso;    G.  Rissoi,  id. ,  ibid. 

Observ.  Ce  genre  m'est  connu  d'abord  par  les  charmans 
dessins  de  M.  Lesueur,  qui  lui  a  donné  le  nom  de  Galco- 
laire,  que  j'ai  cru  devoir  adopter  de  préférence  à  celui  de  Bé- 
Toïde,  employé  par  MM.  Quoy  et  Gaimard:  ensuite  par  le  mé- 
moire manuscrit  que  ces  Messieurs  ont  eu  la  complaisance  de 
me  confier,  et  dans  lequel  j'ai  pu  trouver  la  particularité  des 
deux  rangs  de  cils  de  chaque  côté.  M.  P.  E.  Botta  a  eu  aussi  l'oc- 
casion de  rencontrer  le  G.  austral  dans  le  cours  de  sa  circum- 
navigation, et  il  m'en  a  même  remis  plusieurs  individus  con- 
servés dans  l'esprit  de  vin,  que  j'ai  pu  examiner. 

D'après  cela,  il  m'a  semblé  que  ces  animaux  différoient 
réellement  des  Diphyes  pour  se  rapprocher  des  Béroës.  Pour 
confirmer  ce  rapprochement,  il  auroit  fallu  trouver  l'ou- 
verture postérieure  du  canal  intérieur,  ce  dont  n'a  parlé 
aucun  observateur;  mais  il  me  semble  que  l'existence  des 
deux  séries  de  cirrhes,  leur  rapport  avec  un  canal  qui  suit 
leur  racine,  les  parois  distinctes  et  musculaires  de  la  cavité, 
la  position  de  l'ovaire,  suffisent  pour  montrer  dans  ces  ani- 
maux au  moins  un  passage  vers  les  Béroës,  qui  constituent 
la  famille  suivante. 

Rosace,   Rosacea. 

Corps  libre,  gélatineux,  très -mou,  transparent ,  suborbicu- 
laire ,  à  une  seule  ouverture  terminale  à  l'un  des  pôles, 
donnant  dans  une  cavité  ovale,  qui  communique  à  une  dé- 
pression d'oii  sort  une    production    cirrhigère  et  ovifère. 

Espèce.  La  Rosace  de  Ceuta.  il.  ceutensis,  Quoy  et  Gaim., 
Mém.,  ibid.,  pi.  4B,  fig.  2  ,  3  et  4. 


128  zoo 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  MMI  Quoy  et  Gaimard. 
dans  le  mémoire  cité. 

Je  ne  le  connois  que  par  la  description  et  la  figure  assez 
incomplètes  qu'ils  en  ont  données  :  ce  qui  ne  me  permet  pas 
d'assurer  positivement  ce  que  c'est.  Je  suppose  cependant  que 
cet  animal  est  plutôt  une  physsophore  qu'une  diphye. 

NocTiLUQUE,  Noctuluca, 
Corps  libre,  gélatineux,  transparent,  sphéroïdal,  réniforme, 
avec  une  sorte  de  cavité  infundibuliforme  d'où  sort  une 
production  proboscidiforme,  contractile. 

Espèce.  Le  Noctiluque  miliaire;  N.  miliaris ,  de  Lamk. , 
Anim.  sans  vert. ,  tom.  2  ,  p.  471 ,   d'après  Suriray  ,  msc. 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  le  D.  Suriray  pour 
un  animal  extrêmement  petit ,  fort  commun  dans  les  bassins  du 
Havre,  et  que  j'ai  eu  plusieurs  fois  l'occasion  d'observer  avec 
lui  au  microscope  :  sa  grosseur  est  à  peine  égale  à  celle  d'une 
tête  d'épingle;  il  m'a  paru  presque  régulièrement  sphérique; 
mais  un  peu  fendu  ou  excavé  à  sa  partie  antérieure,  de  ma- 
nière à  ressembler  un  peu  à  une  cerise;  du  milieu  de  l'exca- 
vation sort  une  sorte  de  long  tentacule  cylindrique ,  diminuant 
peu  de  grosseur  datis  toute  son  étendue,  et  se  terminant  par 
une  extrémité  obtuse.  Sur  l'animal  vivant ,  cet  organe  se  porte 
dans  tous  les  sens,  en  se  repliant,  un  peu  à  la  manière  de  la 
trompe  de  l'éléphant.  Il  m'a  paru,  en  effet,  composé  de  fibres 
annulaires  et  trav.ersépar  un  canal  dans  toute  sa  longueur,  en 
sorte  qu'on  peut  le  supposer  terminé  par  un  suçoir.  Le  corps 
même  est  enveloppé  dans  une  membrane  transparente  formant 
quelquefois  des  plis  irréguliers;  à  l'intérieur  on  aperçoit  une 
espèce  d'œsophage  en  entonnoir,  commençant  en  avant  vers 
la  trompe,  et  se  terminant  en  arriére  par  une  sorte  d'estomac 
sphérique;  s'il  existe  ensuite  un  canal  intestinal  avec  une  ou- 
verture anale,  c'est  ce  qu'il  m'a  été  impossible  de  déterminer. 

Dans  quelques  individus,  mais  à  ce  qu'il  paroît  à  une  cer- 
taine époque  de  l'année  seulement,  on  voit  à  l'intérieur  plu- 
sieurs groupes  ou  petites  masses  placées  irrégulièrement,  et 
composées  d'une  enveloppe  transparente,  contenant  de  petits 
globules  d'un  brun  noirâtre ,  que  M.  Suriray  considère  comme 
des  œufs. 


zoo  125 

A  une  époque  plus  avancée,  que  M.  Suriray  suppose  celle 
du  frai,  l'eau  devient  d'un  rouge  lie-de-vin,  et  l'on  trouve 
alors  un  certain  nombre  d'individusqui  ont  la  production  pro- 
boscidiforme  du  double  plus  longue  et  qu'il  rejjarde  comme 
de  nouveaux  nés. 

Les  mouvemens  généraux  de  ces  petits  animaux  paroissent 
être  fort  lents,  et  sont  essentiellement  exécutés  au  moyen  de 
l'espèce  de  trompe  ,  qui  se  meut  continuellement  de  droite  à 
gauche. 

M.  Suriray,  qui  a  eu  l'occasion  d'observer  fréquemment 
ces  animaux,  les  a  vus  quelquefois  se  dépouiller  entièrement  de 
leur  enveloppe  membraneuse  et  même  sur  le  ten(acule. 

Dans  l'état  de  vie,  les  noctiluques  sont  excessivement  phos- 
phoriques,  et  j'ai  vérifié  avec  M.  Suriray  qu'au  Havre  la  phos- 
phorescence de  l'eau  de  mer  est  due  à  ces  animaux  ;  aussi  en  la 
passant  à  travers  une  étamine,  elle  perd  cette  propriété  ;  elie 
est,  du  reste,  beaucoup  plus  forte  dans  les  teuips  chauds  et 
orageux,  bien  plus  foible  dans  l'hiver  et  nulle  par  un  vent 
d'ouest. 

Quoique  nous  rangeons  provisoirement  cet  animal  dans  cette 
section,  nous  sommes  loin  de  croire  que  ce  soit  sa  véritable 
place;  il  me  semble,  en  effet,  avoir  beaucoup  de  rapports 
avec  celui  dont  MM.  de  Chamisso  et  Eysenhardt  ont  fait  leur 
genre  FlagelLum,  et  que  MM.  Quoy  et  Gaimard  ont  aussi  dési- 
gné sous  une  dénomination  particulière. 

DoLiOLE  ,    Doliolum. 
Corps?  gélatineux,  hyalin,  cylindrique,  tronqué  et  également 

atténué  aux  deux  extrémités ,  qui  sont  largement  ouvertes 

et  sans  organes  apparens. 

Espèce.  Le  Doliole  delà  Méditerranée,  D.  mediterranea , 
Otto,  MoUusq.,  Zooph.,  ISot/.  act.  cur.  nat. ,  vol.  1 1  ,  tab.  42, 
fig-  7- 

Ohserv.  Le  corps  organisé  sur  lequel  ce  genre  est  établi  par 
M.  Otio,  nage,  dit-il»  en  chassant  et  absorbant  l'eau  par  la 
contraction  et  la  dilatation  alternatives  de  ses  deux  orifices. 
S'il  en  est  ainsi ,  il  est  probable  que  c'est  un  véritable  biphore, 
dont  le  nucléus  aura  échappé  à  l'observation;  mais  si,  par  ha- 
sard, il  n'y  avoit  qu'une  ouverture,  alors  ce  seroit  un  organe 
60.  9 


v5o  ZOO 

nafateur  de  quelque  physsophore:  ce  qui  concorderoit  mieux 
avec  l'absence  totale  d'organes  intérieurs. 

Les  CILIOGRADES. 

Corps  gélatineux ,  très-contractile,  libre,  diversi forme,  évi- 
demment binaire  ou  bilatéral,  quelquefois  paroissant  sub- 
radiaire ,  pourvu  d'espèces  d'ambulacres  étroits,  formés 
par  deux  séries  rapprochées  de  cils  vibratoires. 

Canal  intestinal  complet  ou  pourvu  de  ses  deux  orifices  ;  une 
bouche  et  un  anus. 

Organe  de  la  génération  ? 

Ohserv.  Quoique  nous  n'ayons  jamais  encore  étudié  les  ani- 
maux qui  constituent  cette  petite  famille  sur  la  nature  vivante , 
et  que  nous  ne  les  connoissions  que  d'après  des  figures  et  des 
descriptions,  ou  au  plus  d'après  quelques  individus  conservés 
dans  l'esprit  de  vin  que  nous  devons  à  la  complaisance  de  MM. 
Quoy  et  Gaimard,  nous  n'avons  cependant  presque  aucun  doute 
qu'elle  doit  être  retirée  de  la  classe  des  arachnodermaires ,  dans 
laquelle  tous  les  zoologistes  sans  exception  l'ont  placée  jusqu'ici. 
Je  n'ose  toutefois  assurer  si  elle  doit  passer  dans  le  type  des 
malacozoaires,  ou  bien  si  elle  ne  devroit  pas  rester  auprès  des 
holothuries.  C'est  donc  encore  un  sujet  de  recherches  qui  ne 
pourra  être  éclairci  que  sur  le  vivant. 

Un  assez  grand  nombre  de  personnes  ont  parlé  de  ciliogra- 
des;  mais  ce  sont  presque  toujours  des  voyageurs  qui  les  ont 
observés  vivans ,  il  est  vrai,  mais  d'une  manière  incomplète. 
Nous  ne  connoissons  même  encore  aucun  zoologiste  qui  ait  pu- 
blié quelque  chose  d'un  peu  rationnel  sur  leur  organisation. 
Ce  que  nous  en  savons,  se  borne  à  quelques  détails  sur  leur 
mode  de  locomotion.  Ainsi  nous  apprenons  de  ceux  qui  les 
ont  vus  à  la  mer,  que  les  ciliogrades  sont  des  animaux  géla- 
tineux, transparens,  agitant  continuellement  les  cils  dont 
leur  corps  très-contractile  est  pourvu*,  organes  qui  jouissent 
de  la  faculté  phosphorescente  au  plus  haut  degré;  ils  flottent 
ainsi  continuellement  libres  et  voguant  dans  les  eaux  de  la 
mer  à  d'assez  grandes  distances  des  rivages. 

Qn  ignore,  du  reste,  leur  espèce  de  nourriture,  le  mode 


zoo  i5i 

de  leur  génération,  et'autres  circonstances  de  leurs  mœurs  et 
de  leurs  habitudes. 

Il  existe  des  ciJiogrades  dans  toutes  les  mers;  mais  il  nous 
semble  qu'en  général  ils  sont  plus  abondans  dans  les  mers 
du  Nord  que  dans  toutes  les  autres,  ce  qui  n'est  peut-être 
qu'apparent  et  dû  à  ce  qu'on,  a  négligé  de  les  rechercher  dans 
ces  dernières. 

Les  zoologistes  systématiques  ont  été  jusqu'ici  d'accord  pour 
imiter  plus  ou  moins  complètement  Gmelin,  au  sujet  de  la 
place  des  ciliogrades  dans  la  série  animale ,  c'est-à-dire  pour 
en  faire  un  genre  voisin  des  Méduses;  ainsi  MM.  de  Lamarck  , 
Cuvier,  Latreille  et  Ocken ,  n'ont  pas  même  émis  de  doutes 
à  ce  sujet. 

Nous  devons  cependant  faire  remarquer  que  Péron ,  dans 
son  Mémoire  sur  les  ptéropodes,  avoit  cru  devoir  y  compren- 
dre le  genre  qu'il  a  nommé  Callianire  et  que  M.  de  Lamarcfc 
a  rangé  auprès  des  Béroes. 

Cet  ordre  ne  contient  encore  qu'un  assez  petit  nombre  de 
genres. 

Béroë,  Beroe. 

Corps  régulier,  parfaitement  libre,  ovale  oualongé,  convexe 
en  dessus,  concave  et  comme  tronqué  en  dessous,  partagé 
en  huit  bandes  longitudinales  alternativement  plus  étroites 
et  plus  larges,  par  autant  de  rangées  de  cils  ou  de  cirrhes 
vibratoires  étendues  du  sommet  à  la  base. 

Une  grande  ouverture  inférieure,  ou  mieux  à  l'extrémité 
tronquée,  dans  laquelle  s'ouvre  la  bouche,  et  une  autre 
supérieure  ou  opposée,  très-petite  et  souvent  peu  visible, 
pour  l'anus. 

A.  Espèces  qui  ont  neuf  rangées  de  cils. 

Le  BiiROË  OVALE,  B.  infundibulum  ,  Muller ,  Prodrom.,  1816; 
Oth.  Fab.,  Faun.  Groenl. ,  pag.  56o  ,  n.°  352  ;  Beroe  ovatus, 
Linn.,  Gmel. ,  pag.  3i52,  n."  i3  ;  Baster,  Opuscul.  suis, 
pag.  125,  tab.  14,  fig.  5. 

Le  B.  mois  points,  B.  tripunctata ,  Quoy  et  Gaim. ,  Astro- 
labe, Zoolog.,  msc. 

Le  B.  AMPHOfiE,  B.  amphora,  id. ,  jJid.  (Nouvelle-Zélande.) 

Le  B.  sraiÉ,  B.  striata,  id.  ,  ibid.  (Nouvelle-Zélande.) 


i32  ZOO 

B.  Espaces  qui  ont  huit  rangées  de  cils. 

Le  Béroë  melon  ,  B.cucumis.  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3  162  ,  n."  i5  ; 
d'après  Oth.  Fab. ,  ihid, ,  n°  555. 

Le  B.  CYLINDRIQUE,  B.  macrostomus ,  Péron,  Lesueur,  Voyage, 
tom.  1,  pL  3  ,  fig.  1  ;  Beroe  cjlindricus ,  de  Laniarck ,  Aniiii. 
sans  vert.,  2,  pag.  469.  (Océan  indien.) 

Ohserv.  Ce  genre,  qui  est  le  type  de  la  classe,  a  été  établi 
par  Broune,  dans  son  Histoire  de  la  Jamaïque,  et  ensuite  par 
Gronovius,  et  adopté  par  tous  les  zoologistes  systématiques, 
si  ce  n'est  par  Gmelin  ,  qui  a  fait  des  espèces  qui  le  constituent 
la  première  division  de  ses  Méduses. 

Linné,  dans  la  douzième  édition  du  Sjstema  naturœ ^  lui  a 
donné  le  nom  de  Volvox. 

Nous  avons  déjà  dit,  en  parlant  de  la  famille,  que  nous  n'a- 
vons pas  encore  eu  l'occasion  d'observer  un  béroë  frais  vivant 
ou  mort,  et  qu'aucun  auteur  n'avoit  donné  de  détails  un  peu 
satisfaisans  sur  ce  genre  d'animaux.  Nous  nous  sommes  cepen- 
dant décidé  à  en  faire  une  division  particulière  du  règne  ani- 
mal, à  cause  de  l'existence  de  cils  ou  de  cirrhes  appendicu- 
laires  servant  à  la  locomotion  :  ce  qui  n'existe  pas  dans  les  arach- 
nodermaires.  Aussi  ai-je  admis  que  dans  les  béroè's  il  y  a  un  vé- 
ritable canal  intestinal  pourvu  d'une  bouche  et  d'un  anus.  En 
effet,  dans  la  figure  du  beroe  ot-'utus ,  donnée  par  Muller,  on 
voit  à  travers  le  corps  gélatineux  de  l'animal  deux  intestins 
dans  une  situation  légèrement  oblique,  et  dont  l'un  paroit  se 
terminer  par  une  grande  ouverture  à  l'extrémité  supérieure. 

Sur  le  B.  cylindrique  nous  remarquons  que  Baster,  qui  le 
décrit  et  le  figure  en  le  rapportant  avec  juste  raison  au  genre 
établi  par  Browne  ,  assure  qu'il  a  neuf  rangées  de  cils:  ce  dont 
nous  doutons  cependant  un  peu  ,  tandis  que  l'espèce  de  Browne 
n'en  a  que  huit;  il  ajoute  que,  quoiqu'il  soit  parfaitement 
transparent,  on  voit  à  l'œil  nu  des  intestins,  et  surtout  deux  es- 
pèces de  tubes  ou  canaux,  dont  un  offre  une  grande  ouverture 
à  sa  partie  supérieure. 

Othon  Fabricius,  observateur  connu  par  sa  grande  exacti- 
tude et  sa  bonne  foi,  dit  positivement  de  son  B.  cucuinis  qu'il 
a  deux  ouvertures  terminales,  donnant  l'une  et  l'autre  dans 
une  cavité  médiane  plus  ample  ;  il  ajoute  que  les  huit  sillons 


zoo  i35 

longitudinaux  sont  pourvus  sur  les  côtés  (ad  latéral)  ,  de  lamelles 
très-petites,  variées  de  vert  et  de  rouge  :  ce  qui  me  porte  à 
croire  que  ce  sont  des  espèces  d'ambulacres,  ou  peut-être 
même  encore  des  branchies. 

Parle  contact,  dit-il,  l'animal  se  contracte  et  prend  la  figure 
d'une  pomme,  caractère  qui  certainement  n'appartient  à  au- 
cun médusaire  ,  et  qui  tend  à  démontrer  que  les  béroës  sont 
ou  des  actinozoaires  voisins  des  holothuries  qui  jouissent  d'une 
haute  contractilité,  ou  mieux  peut-être  des  malacozoaires. 

Enfin  nous  trouvons  dans  un  mémoire  de  M.  Flemming, 
inséré  dans  le  recueil  de  la  Société  wernérienne  d'Edimbourg, 
tome  3  ,  pag.  401  ,  tab.  18,  fig.  3  et  4,  des  détails  intéressans 
que  nous  allons  donner  en  extrait;  c'est  encore  du  B.  ovatus 
-dont  il  est  question. 

Le  corps  éfoit  partagé  en  huit  bandes  verticales  ou  côtes 
étendues  du  sommet  à  la  base  ;  elles  étoient  étroites,  denti- 
culées  sur  les  bords,  n'existant  qu'à  la  surface  ,  et  d'une  subs- 
tance plus  dure  que  l'intérieur,  qui  étoit  gélatineux;  du  mi- 
lieu de  la  surfiice  de  ces  côtes  partoient  un  grand  nombre  de 
filamens,  qui  se  perdoient  dans  la  substance  du  corps;  la 
bouche  ou  l'ouverture  de  la  base  avoit  quelque  apparence 
d'avoir  été  divisée  en  quatre  lobes  ;  le  canal  qui  en  dérivoit, 
et  qui  se  prolongeoit  dans  l'axe  du  corps  jusqu'au  sommet, 
avoit  de  chaque  côté  un  organe  comprimé,  adhérent  à  sa 
parois;  il  se  terminoit  dans  le  centre  par  un  élargissement 
ovale,  et  qui  peut-être  contenoît  de  l'air;  immédiatement 
derrière  chacun  de  ces  organes  il  y  avoit  un  grand  nombre 
de  vaisseaux  entortillés,  dont  quelques-uns  contenoient  un 
fluide  rougeàtre.  Le  canal  qui  traverse  le  corps,  en  appro- 
chant de  son  milieu,  s' élargissoit  subitement  et  envoyoit  une 
branche  de  chaque  côté  à  une  vésicule ,  après  quoi  il  sembloit 
se  réunir  avec  celui  qui  provenoit  de  la  bouche.  Chacune  des 
vessies  latérales  se  terminoit  en  dessous  par  une  cavité  aveu- 
gle, contenant  un  corps  glandulaire,  à  la  surface  supérieure 
duquel  étoient  attachés  plusieurs  fils  blancs;  l'extrémité  su- 
périeure de  chaque  vésicule  se  terminoit  à  la  surface  du  côté 
correspondant  par  une  ouverture  située  dans  l'espace  qui  sé- 
pare deux  côtes.  De  chaque  côté  du  même  organe,  tout  près 
de  la  connexion  avec  le  canal  central,  naissoit  un  vaisseau  qui. 


ï34  ZOO 

après  s'être  divisé,  envoyoit  une  branche  à  chaque  côte  con- 
liguë;  l'intérieur  de  ces  canaux  à  leur  réunion  avec  les  côtes, 
paroissoit  être  rempli  d'un  pulpe  blanchâtre  ;  chaque  côte 
ëtoit  creusée  par  un  canal  qui  s'unissoit  avec  ce  vaisseau  à  peu 
près  au  milieu  de  la  longueur. 

En  conséquence  de  cette  structure  toute  particulière,  on 
pouvoit  aisément  observer  l'entrée  de  l'eau  dans  le  canal  mé- 
dian jusqu'au  sommet ,  la  voir  passer  dans  les  vésicules  latérales 
et  sortir  par  leurs  ouvertures  extérieures;  il  ne  paroissoit  pas 
y  en  avoir  à  l'extrémité  des  canaux  qui  se  joignent  aux  côtes, 
quoique  l'eau  pût  se  mouvoir  en  arrière  et  en  avant  dans 
leur  intérieur.  Quand  l'animal  étoit  vivant  ,  il  y  avoit  de 
nombreux  petits  espaces  dans  les  différens  canaux  où  le  fluide 
contenu  circuloit  en  remous  ou  tourbillon  :  c'est  ce  qu'on  pou- 
voit surtout  observer  vers  le  milieu  et  dans  le  canal  descen- 
dant du  sommet.  11  a  été  impossible  d'apercevoir  à  l'œil  nu  , 
dans  ces  tubes,  aucune  structure  dont  peuvent  dépendre  ces 
mouvemens  partiels,  et  la  forme  orbiculaire  de  Tauimal  a 
empêché  l'emploi  du  microscope  pour  y  parvenir. 

Nous  ajouterons  encore  à  ces  observations  ce  que  M.  le  D/ 
Macartney  nous  a  dit  du  B.  cucumis,  Phil.  trans.,  1810,  2C4  , 
t.  i5  ,  fig.  1  —  8.  Cet  animal,  dont  la  forme  du  corps  est  assez 
difficile  à  exprimer,  tant  elle  varie  à  sa  volonté  par  des  cou- 
tractions  partielles,  est  d'une  couleur  changeante  entre  le 
pourpre,  le  violet  et  le  bleu  pâle.  11  est  creux  ou  forme  une 
cavité  infundibuliforme,  ayant  une  ouverture  large  d'un 
côté  et  une  beaucoup  plus  petite  de  l'autre;  les  deux  tiers 
supérieurs  ou  postérieurs  sont  ornés  de  huit  côtes  longitu- 
dinales, ciliées,  et  qui  sont  dans  un  mouvement  rotatoire 
extrêmement  rapide,  au  point  que,  quand  l'animal  nage, 
il  semble  qu'un  fluide  passe  continuellement  dans  leur  lon- 
gueur. 

lorsque  le  béroè'  se  meut  tranquillement  à  la  surface  de  l'eau, 
tout  son  corps  devient  par  occasion  peu  à  peu  phosphores- 
cent ;-pe,udant  la  contraction  il  sort  une  plus  forte  lumière 
des  côtes ,  et  lorsqu'on  donne  un  choc  subit  à  l'eau  dans  la- 
quelle il  y  a  plusieurs  de  ces  animaux,  on  voit  un  éclair 
subit  et  vif  en  sortir;  les  fragmens  mêmes  du  corps  du  bé- 
roë  continuent  d'être  phosphorescens  pendant  quelques  se- 


zoo  ,35 

condes;  maïs  quand  ils  sont  tout-à-fait  morts,  la  phosphores* 
cence  ne  reparoît  plus. 

EucHARis,  Eucharis. 

Corps  régulier,  libre,  gélatineux,  de  forme  ovale,  partagé 
en  huit  côtes  plus  ou  moins  distinctes  par  autant  de  doubles 
rangées  longitudinales  de  cils  vibratoires. 

Une  cavité  intérieure  avec  une  grande  ouverturebuccale  t 
d'oii  sort  et  se  prolonge  plus  ou  moins  en  dessous  une  paire 
de  longs  appendices  rétractiles  et  également  garnis  de  cils 
vibratoires. 

Espèces.  L'EucHARis  globuleuse,   E.  pileus. 

Beroe  pileus,  Baster,  Opuscul.  suhsec. ,  3,  pag.  I23,  tab.  14, 
fig.  6  et  7  ,  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  go,  fig.  3  et  4. 

Médusa  pileus,  Linn.,  Gmel.,  pag.  3i62,  n."  14,  Scoresby  , 
Arct.  Reg. ,  1  ,  pag.  549  ,  tab.  16  ,  fig.  4. 

Pleurobrachia pileus ,  Flemming ,  Brif .  anim. ,  pag.  5o4,  n."  67. 

L'E.  ŒUF,  E.  ovum. 

Médusa  ovum,  Linn.,  Gmel.,  ibid,,  n."  16,  d'après  Othon 
Fab. ,  Faun.  Groenl.,  pag.  362  ,  n."  355. 

Observ.  C'est  Pérou  qui  a  établi  ce  genre,  qui  paroit  sus- 
ceptible d'être  adopté,  ce  que  vient  de  faire  M.  Flemming  sous 
le  nom  de  Pleurobrachia.  Nous  préférerons  la  dénomination  de 
Pérou  ,  d'abord  pour  son  antériorité ,  et  ensuite  parce  que  celle 
du  zoologiste  anglois  est  basée  sur  une  erreur;  les  appendices 
s'insérant  non  sur  les  côtés,  mais  dans  l'intérieur  de  l'animal. 

Nous  ne  le  connoissons  que  d'après  les  figures  et  les  des- 
criptions incomplètes  qui  ont  été  données  des  espèces  qui  le 
composent.  Baster,  qui  nous  paroit  le  premier  qui  en  ait 
parlé,  se  borne  à  dire  que  les  appendices  sont  très-contrac- 
tiles, et  que  les  cils  des  sillons  du  corps  sont  très-fins  et  con- 
tinuellement en  mouvement. 

Othon  Fabricius,  dans  l'excellente  description  qu'il  donne 
de  la  seconde  espèce,  dit  positivement  que  chacun  des  huit 
sillons  a  ses  bords  anguleux,  saillans  et  couverts  de  lamelles 
innombrables.  II  ajoute  que  deux  de  ces  sillons  occupant  les 
côtés  ventrus,  sont  plus  grands  et  se  réunissent  avec  leurs 
correspondans ,  tandis  que  les  autres,  qui  occupent  les  côtés 


i36  ZOO 

comprîmes,  sont  beaucoup  plus  courts  et  ne  se  réunissent 
pas  :  ce  qui  montre,  suIvantnous,que  ces  animaux  ne  sont  pas 
véritablement  radiaires.  A  chaque  extrémité,  entre  les  côtes 
terminales,  un  orifice  arrondi,  dont  l'un  peut  être  considéré 
comme  la  bouche,  donne  dans  une  cavité  qui ,  comme  un  ca- 
nal, traverse  tout  le  corps,  en  s'élargissant  cependant  surtout 
vers  l'extrémité  opposée  ,  où  il  semble  former  un  estomac  en, 
rapport  avec  l'autre  ouverture  ou  l'anus. 

Dans  le  milieu  du  grand  canal ,  mais  plus  proche  cependant 
de  l'ouverture  anale,  prennent  racine  deux  cirrhes  filiformes 
couleur  de  sang,  qui  peuvent  sortir  par  l'orifice  opposé  et 
s'étendre  au-delà  dans  une  longueur  double  de  celle  du  corps; 
raais  qui  peuvent  aussi  y  rentrer  entièrement,  et  alors  ils  of- 
frent des  nodules  dus  au  raccourcissement. 

Entre  ces  deux  cirrhes  et  un  peu  plus  en  avant,  sont  deux 
autres  appendices  également  rouges,  mais  plus  petits,  et  qui 
ne  paroissent  pas  pouvoir  sortir  de  la  cavité. 

C'est,  ajoute  Oth.  Fabricius,  un  des  plus  jolis  animaux  qu'il 
soit  possible  de  voir;  mais  aussi  l'un  des  moins  consistans  ,  car 
à  peine  est-il  touché,  qu'il  est  brisé  et  réduit  en  morceaux. 

Il  nage  un  peu  obliquement,  l'anus  ou  l'extrémité  arrondie 
en  haut ,  et  traînant  sesdeux  longs  cirrhes  comme  deux  queues: 
quelquefois  il  atteint  rapidement  la  surface  de  l'eau  ,  comme 
s'il  vouloit  y  puiser  de  l'air;  mais  cà  peine  y  a-t-il  touché,  qu'il 
s'enfonce  rapidement.  Il  peut  tourner  en  rond  sur  lui-même: 
ses  longs  cirrhes  sont  continuellement  en  action  d'extension  et 
de  rétraction  ,  l'animal  s'en  servant  pour  attirer  vers  la  bouche 
la  proie  qui  s'y  est  attachée  probablement  par  une  matière 
glutineuse.  Othon  Fabricius  a  trouvé  souvent  dans  sa  cavité  in- 
térieure des  petits  crustacés,  d'où  il  suppose  qu'il  s'en  nourrit. 

Si  on  le  déchire  et  qu  on  mette  les  morceaux  dans  l'eau  , 
ces  morceaux  vivent  encore  et  se  meuvent  au  moyen  des  la- 
melles qui  restent. 

Callianire,    CalUanira, 

Corps  régulier,  gélatineux,  hyalin,  cylindrique,  alongé,  tu- 

buleux,  obtus  aux  deux  extrémités  et  pourvu  de  deux  paires 

d'appendices  aliformes,  se  développant  en  grandes  feuilles 

et  garnis  d'un  double  rang  de  cils  vibratoires  sur  les  bords. 


zoo  '37 

Une  grande  ouverture  transverse  à  l'une  des  extrémités, 
et  probablement  une  plus  petite  à  l'autre. 

Espèces.  Le  Callianire  d'Amboine,  C.  amboinensis  ,  Quoy  et 
Gaim. ,  Astrolabe,  Zoolog.,  msc. ,  pi.  5i. 

Le  C.  riPLOPTÈRE,  C.  diploptera,  Péron  ,  Lesueur;  Pteropod., 
Ann.  du  Mus.  ,  tom.  16  ,  pi.  2 ,  fig.  16. 

Le  C.  TRiPLOPTÈRE ,  C.  triploptera ,  de  Lamarck,  2,  pag.  467, 
n.°  1. 

Beroe  hexagonus ,  Brug. ,  Dictionn. ,  n.°  3  ,  pi.  90,  fig.  5 
et  6,  cop.  de  Slabber.   (Mer  du  Nord.) 

Le  C.  HÉTÉROPTÈRE,  C.  lieteroptcra ,  de  Chamisso  et  Eysen- 
hardt,  Verra.,  tab.  3i,  fig.  3,  ^,B,  C. 

Observ.  Ce  genre  a  été  incomplètement  établi  par  Péron  et 
I,esueur  dans  leur  mémoire  sur  les  ptéropodes,  et  considéré 
par  eux  comme  appartenant  au  type  des  malacozoaires;  mais 
sans  preuves. 

Nous  ne  le  connoissons  que  d'après  des  figures  assez  peu 
détaillées  et  sur  des  descriptions  incomplètes. 

M.  de  Lamarck,  qui  a  justement  senti  les  rapports  de  ce 
genre  avec  les  béroës ,  nous  apprend  qu'il  avoit  été  d'abord 
établi  par  Péron  sous  le  nom  de  Sophia  dans  les  manuscrits 
rapportés  de  son  voyage,  et  nous  voyons  par  sa  phrase  ca- 
ractéristique ,  faite  sans  doute  sur  l'animal  vivant,  que  celui-ci 
est  mou  et  protéiforme  ;  ce  qui  ne  convient  guère  aux  mé- 
duses; nous  y  trouvons,  en  outre,  qu'il  n'avoit  pu  y  aper- 
cevoir d'organes  intérieurs. 

L'espèce  décrite  par  Péron  avoit,  suivant  lui,  de  chaque 
côté  une  aile  membranoso -gélatineuse,  se  partageant  en  deux 
Iblioles  fort  larges,  pourvues  de  cils  sur  les  bords,  ce  qui 
nous  semble  réellement  former  deux  paires  d'ailes. 

La  seconde  est  beaucoup  plus  singulière,  s'il  faut  s'en 
rapporter  à  la  figure  de  Slabber,  copiée  par  Bruguière,  seul 
auteur  qui  en  ait  parlé;  mais  ce  qu'il  y  a  de  remarquable, 
c'est  que  la  figure  de  Slabber  est  faite  d'après  un  animal  des 
côtes  de  la  Hollande,  et  la  description  d'après  un  autre  des 
eaux  de  Madagascar,  observation  que  je  dois  à  M.  le  pro- 
fesseur Vanderhœven ,  lors  de  mon  séjour  à  Leyde. 

Quant  à  la  troisième  espèce,  elle  est  encore  plus  remar- 


i^s  zoo 

quable;  MM.  de  Chamisso  et  Eysenhardt  la  décrivant  ainsi  : 
corps  hyalin,  très-peu  consistant,  cylindrico-tubuleux,  dilaté 
à  une  extrémité,  avec  une  bouche  transverse,  dans  laquelle 
il  a  été  cependant  impossible  de  pénétrer;  une  grande  aile 
de  chaque  côté,  cestoïde ,  garnie  sur  les  bords  de  cils 
vibratoires;  six  ailes  intermédiaires  plus  petites,  dont  quatre 
inférieures  (buccales),  lancéolées,  ciliées  sur  les  bords,  et 
attachées  à  la  base  du  corps;  deux  inférieures,  cestoides,  se 
réunissant  aux  deux  grandes  latérales,  que  Pérou,  ajoutent- 
ils,  a,  par  erreur,  regardées  comme  des  branchies. 

Ne  pourroit-on  pas  concevoir  que  les  deux  paires  d'appen- 
dices de  la  bouche  seroient  les  analogues  des  appendices 
buccaux  des  malacozoaires  lamellibranches P  les  deux  doubles 
bandes  de  chaque  côté  leurs  branchies?  et  alors  les  ciliogrades 
ne  devroient-ils  pas  être  placés  dans  ce  type  et  y  former  une 
classe  particulière,  peu  éloignée  de  celle  des  biphores,  et  fai- 
sant un  passage  encore   plus  marqué  vers  les  Actinozoaires? 

Les  cils,  qui  ont  quelque  analogie  avec  ceux  qu'on  remarque 
au  bord  du  manteau  des  lamellibranches,  ne  sont  réellement 
pas  colorés  par  eux-mêmes,  mais  par  la  décomposition  de 
la  lumière  entre  leurs  bords. 

OcYROË,  Ocyroe, 

Corps  gélatineux,  transparent,  vertical,  cylindrique,  pourvu 
supérieurement  de  deux  lobes  latéraux,  musculo-membra- 
neux,  bifides,  épais,  larges;  de  deux  côtes  ciliées,  charnues, 
avec  deux  autres  côtes  ciliées  sur  les  bords  entre  les  lobes; 
ouverture  avec  quatre  bras  également  garnis  de  cils. 

Espèces.  L'O.  crystalune,  O.  crystallina,  Rang,  Mém.  de  la 
Soc.  d'hist.  nat.de  Paris,  tom.4,  pag.  164. 

L'O.  BRUNE,   O.fusca,  id.^   ibid. 

L'O.  TACHÉE,  O.  maculata ,  id.,  ibid, 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Rang  dans  le  mémoire 
cité. 

Nous  ne  le  connoissons  que  d'après  les  descriptions  et  les 
figures  données  par  cet  auteur. 

Il  nous  paroît  avoir  beaucoup  de  rapports  avec  la  dernière 
espèce  de  callianire. 


zoo  j35 

Alcynoë  ,  Alcjnoe. 

Corps  gélatineux,  transparent,  vertical,  cylindrique,  avec 
des  côtes  ciliées,  cachées  en  parlie  sous  des  lobes  nata- 
toires verticaux,  libres  à  la  base  et  sur  les  côtés  seulement. 

Ouverture  pourvue  de  quatre  appendices  également  ciliés. 

Espèce.  L'A.  vermiculée;  A.  vermiculata ,  Rang,  Mém.  de 
la  Soc.  d'hist.  nat.  de  Paris,  tom.  /^,  pag.  166. 

Obscrv.  Ce  genre,  établi  par  M.  Rang  sur  un  animal  qu'il  a 
observé  sur  les  côtes  du  Brésil,  ne  nous  est  connu  que  d'après 
la  description  et  la  figure  qu'il  en  a  données  {loc.  cit.). 

Geste  ,  Césium. 

Corps  gélatineux,  libre,  régulier,  très-court,  mais  étendu 
ou  prolongé  de  chaque  côté  en  un  long  appendice  en 
forme  de  ruban,  bordé  sur  chaque  angle  d'une  série  de 
cils  vibratoires,  formant  ainsi  quatre  ambulacres',  deux 
de  chaque  côté. 

Bouche  inférieure  et  médiane. 

Espèces.  Le  C.  de  Vénus,  C.  Veneris,  Lesueur,  Nouv.  bullet. 
des  se. ,  vol.  5,  Juin   18  i3 ,  n."  069 ,  pag.   281  ,  pi.  5. 

Ohserv.  Ce  genre  a  ^lé  établi  par  M.  Lesueur  pour  un 
animal  de  la  Méditerranée. 

Nous  ne  le  connoissons  que  d'après  la  figure  et  la  description 
données  par  cet  auteur,  malheureusement  sur  un  individu 
tronqué  aux  extrémités  des  prolongemens  latéraux,  et  qui, 
cependant,  avoit  plus  d'un  mètre  et  demi  de  large. 

C'est  un  animal  évidemment  bien  singulier,  mais  que  l'on 
peut  sans  doute  considérer  comme  un  béroë  très-court,  à  huit 
rangées  de  cils,  et  qui  auroit  été  comme  pincé  et  tiré  de 
chaque  càté  en  un  énorme  ruban  peu  épais,  et  portant  sur 
chaque  angle  ses  ambulacres  de  cils.  Il  paroit,  en  effet,  que 
lu  cavité  intestinale,  très-courte,  à  cause  de  la  brièveté  du 
corps,  est  prolongée  latéralement  dans  les  appendices;  en 
sorte  qu'il  faut  croire  que  l'ouverture  terminale  a  échappé  à 
M.  Lesueur,  et  qu'elle  est  exactement  opposée  à  la  bouche, 
comme  dans  les  véritaj)les  bévoiès. 


j4o  zoo 

M.  Merlens  en  a  observé  un  individu  complet,  à  cause 
de  sa  petite  faille,  et  il  s'est  assuré  positivement  que  ce 
n'est  qu'un  véritable  béroè' ;  c'est  ce  qu'il  nous  a  dit  lors'de 
son  pas>age  à  Paris  avec  les  officiers  d'une  expédition  russe 
autour  du  monde. 

Les  MICROZO aires. 

Animaux  infiniment  petits ,  au  point  de  n'être  accessibles 
à  la  vue  qu'au  moyen  d'instrumens  fortement  grossissant, 
constamment  aquatiques,  et  du  reste  extrêmement  varia- 
bles de  forme  et  d'organisation. 

Obserif.  Sous  cette  dénomination  et  sous  cette  définition, 
nous  comprenons  ces  êtres  évidemment  animaux,  du  moins 
pour  la  très-grande  partie,  que  les  naturalistes  ont  désignés 
sous  le  nom  d'animaux  microscopiques  ,  ou  sous  celui  d'ani- 
maux infusoires,'  comme  nous  l'avons  exposé  dans  notre  His- 
toire de  la  zoophytologie. 

Nous  avons  également  averti  dans  nos  généralités  sur  les 
zoophytes  pour  quelle  raison  nous  n'admettions  pas  cette  di- 
vision, qui  n'est  fondée  absolument  que  sur  la  grandeur  ou 
sur  une  hypothèse  fort  contestable.  Ce  n'est  donc  que  provi- 
soirement que  nous  la  reconnoissions  en  ce  moment,  et  pour 
ne  pas  laisser  de  lacunes  dans  le  gênera  de  tous  les  êtres  dont 
nous  étions  chargés  de  faire  l'hisîoire  dans  ce  Dictionnaire.  Au 
reste,  la  grande  différence  qui  existe  entre  les  microzoaires  est 
déjà  évidente,  si  l'on  fait  attention  à  la  définition  qui  en  a  été 
donnée  plus  haut.  En  effet,  peut-on  comparer  un  protée 
ou  une  monade  avec  un  vibrion,  et  surtout  avec  un  brachion, 
animal  pourvu  d'appendices  nonibreux,  d'organes  de  la  cir- 
culation? 

C'est  d'après  cette  considération  de  la  grande  différence 
existante  entre  les  microzoaires,  que  même  dans  cette  distri- 
bution provisoire  nous  avons  été  conduits  à  les  partager  en 
quatre  sections  bien  distinctes,  qui  devront  passer  dans  des 
classes  assez  éloignées  du  type  des  entomozoaires,  et  que 
nous  avons  dénommées  d'après  cette  considération,  entomos- 
tracés,  ou  hétéropodes,  ascaridiens,  planariés  et  gemmaires, 
qui  paroissent  les  plus  simples,  et  qui  pourroient  bien  être 
ou  de  jeunes  âges  d'animaux  connus  ou  même  des  gemmules 


zoo  i/,i 

qui,  foniuie  ceux  des  éponges,  des  gorgones,  jouiroient  de  la 
faculté  de  se  mouvoir  en  tournant. 

Nous  allons  donc  en  parler  sous  ces  quatre  titres;  mais  au- 
paravant nous  donnerons  ici  une  note  que  nous  avons  lue,  il 
y  a  quatre  ou  cinq  ans,  à  la  Société  philomatîque ,  renfermant 
les  résultats  que  nous  îivions  obtenus  à  cette  époque,  d'obser- 
vations nombreuses  faites  sur  les  êtres  auxquels  on  a  donné 
les  noms  d'Infusoires,  de  Microscopiques  ou  de  Monadaires. 

IN^otre  but  a  été  de  tâcher  de  résoudre  ces  trois  questions. 

1."  Sont-ce  des  animaux  qui  doivent  former  un  type,  une 
classe,  un  ordre  unique  et  distinct,  comme  l'ont  fait  à  peu 
près  tous  les  zoologistes,  ou  bien  n'est-ce  qu'une  réunion  hé- 
térogène d'animaux  parfaits  ou  imparfaits  ,  de  types  et  de 
classes  extrêmement  différens,  comme  nous  l'avons  dit  depuis 
long-temps  ;  mais  seulement  à  priori  et  d'après  les  figures  et 
les  descriptions  de  Muller  ? 

2."  Quelle  est  leur  origine  ?  c'est-à-dire,  sont-ce  des  animaux, 
naissant  spontanément,  se  formant  pour  ainsi  dire  de  toutes 
pièces  dans  les  infusions  végétales  ou  animales,  ou  bien  sont- 
ce  des  êtres  dont  les  germes  se  développent  dans  certaines 
circonstances  seulement  et  que  l'on  peut  reproduire-à  volonté  P 

5."  Enfin,  est-il  vrai  que  plusieurs  d'entre  eux  peuvent  être 
regardés  comme  des  végéîaux  et  comme  des  cnimaux  aux 
différentes  époques  de  leur  vie  ? 

Pour  résoudre  la  première  question ,  nous  avons  employé  les 
moyens  suivans  : 

A.  L'observation  directe  au  microscope  simple  ou  composé, 
en  analysant  avec  soin  les  illusions  provenant  de  l'organe,  de 
l'instrument,  et  qui  peuvent  agir  sur  la  forme  extérieure,  sur 
la  couleur,  sur  l'organisation  et  même  sur  les  mouvemens. 

B.  L'observation  directe  de  l'action  d'une  dissolution  d'o- 
pium sur  ces  animaux,  qui,  en  produisant  d'abord  plus  de  ra- 
pidité, plus  de  désordre  dans  les  mouvemens,  les  ralentit,  les 
calme  et  finit  par  les  anéantir  peu  à  peu  et  dans  un  temps 
assez  court,  s:ns  que  le  petit  animal  puisse  revenir  à  la  vie. 

C.  L'observation  médiate  ou  indirecte,  que  dans  tous  les 
animaux  une  forme  définie  emporte  toujours  un  degré  d'or- 
ganisation également  défini,  de  manière  à  ce  qu'on  puisse 
conclure  rigoureusement  de  l'une  à  l'autre, 


14^  ZOO 

D.  L'observation  également  médiate  ou  indirecte,  mais  tout 
aussi  concluante,  qu'une  espèce  ou  même  une  variété  de  loco- 
motion est  nécessairement  exécutée  dans  chaque  type  du 
règne  animal  par  une  disposition  particulière  des  organes 
qui  le  constituent,  en  sorte  que  l'on  peut  descendre  de  la 
forme  de  l'appareil  à  son  résultat,  ou  remonter  de  celui-ci  à 
celle-là. 

Al'aide  de  cesdifférens  moyens,  nous  sommes  arrivé  (aujour- 
d'hui 2^  Mai  1S27)  à  ce  résultat  dans  la  premièie  question 
posée.  Les  Infusoires  doivent  être  partagés  en  trois  groupes  : 
les  uns  évidemment  animaux,  les  aiitres  sur  la  nature  des- 
quels nous  ne  prononcerons  pas  encore  en  ce  moment,  et 
enfin  les  derniers,  qui  ne  sont  certainement  pas  animaux. 

Les  Infusoires  animaux  appartiennent  à  des  points  extrê- 
mement differens  et  éloignés  de  la  série  animale. 

1."  A  la  classe  des  hexapodes,  se  mouvant  avec  des  appen- 
dices au  nombre  de  trois  paires  :  tel  est  le  tardigrade  de  Spal- 
lanzani ,  se  mouvant  par  les  contractions  des  anne^aix  peu 
nombreux  de  son  corps,  comme  plusieurs  espèces  de  Roti- 
fères,  qui  ne  sont  très-probablement  que  des  larves. 

2."  A  la  classe  artificielle  des  entomostracés  ou  de  nos  hété- 
ropodes,  comme  les  espèces  qui  se  meuvent  sans  ondulations 
de  leur  corps  qui  est  couvert  d'un  têt  uni-  ou  bivalve,  tels  que 
les  Monades,  les  Volvoces,  les  Kolpodes,  certaines  Paramé- 
cies et  les  Kéronés  ,  ou  comme  celles  dans  lesquelles  le  corps, 
sans  bouclier  général,  est  terminé  par  une  queue  avec  un 
seul  appendice  médian  ou  avec  une  paire  d'appendices,  tels 
que  les  Brachions,  les  Cercaircs,  les  Furcocerques,  etc. 

3."  A  la  classe  des  apodes,  ordre  des  nématoïdes,  comme 
les  Vibrions  véritables  de  la  colle  et  du  vinaigre,  dont  les 
mouvemens  et  tout  le  reste  de  l'organisation  sont  tout-à-fait 
semblables  à  ce  qui  a  lieu  dans  les  Pilaires  ,  les  Ascarides,   etc. 

4."  A  la  même  classe  des  apodes,  ordre  des  planariés  dont 
le  corps,  sans  trace  d'articulation  ,  se  meut  en  glissant  à  la  sur- 
face du  plan  de  position  ,  en  se  répandant  presque  comme 
une  tache  d'huile. 

Telles  sont  plusieurs  espèces  de  Paramœcies  ou  de  Biirsai- 
res,  plusieurs  espèces  de  Vibrions  deMuller,  que  M.  Bory  de 
Saint- Vincent  en  a  séparées  avec  juste  raison  dernièrement  j 


zoo  u3 

et  enfin  frès-probablement  les  Protëes  que  nous  n'avons  mal- 
heureusement pas  encore  rencontrés.' 

Les  liifusoires  sur  la  nature  desquels  nous  n'osons  encore 
nous  prononcer,  sont  ceux  que  l'on  a  nommés  Bacillaire,  Dia- 
lome  et  Navicule,  séparés  encore  avec  raison  des  Vibrions  de 
Muller.  Nous  nous  bornerons  à  dire  en  ce  moment  que  leur 
genre  de  mouvement  n'a  rien  de  comparable  à  ce  qui  existe 
dans  les  Infusoires  de  la  section  précédente  ou  évidemment 
animaux;  et  en  effet,  une  dose  d'opium  double  ou  triple  de 
celle  qu'il  faut  pour  tuer  presque  immédiatement  les  plus  te- 
naces de  ceux-ci,  n'a  aucun  effet  sur  les  mouvemens  des  Na- 
vicules. 

Enfin,  les  êtres  que  nos  recherches  ne  nous  permettent  pas 
de  regarder  comme  des  animaux,  sont  les  zoospermes  ou  ani- 
malcules spermatiques.  Pour  nous  décider  à  ce  sujet,  nous 
avons  déjà  observé  le  fluide  spermatique  de  plusieurs  mammi- 
fères, d'oiseaux,  d'amphibiens,  de  poissons,  d'hexapodes,  de 
mollusques  ,  et  nous  croyons  pouvoir  assurer  que  les  formes  ap- 
parentes que  l'on  a  regardées  comme  des  animaux,  sont  ducs 
aux  mouvemens  plus  ou  moins  nombreux  de  décomposition, 
de  mélange  ou  d'évaporation  des  deux  parties  de  la  liqueur 
spermatique,  comme  au  reste  l'avoit  déjà  très-bien  vu  Buffon. 
Pour  répondre  à  la  seconde  question  que  nous  nous  sommes 
proposée,  quelle  est  l'origine  des  petits  animaux  infusoires, 
nous  avons  dû  avoir  recours  à  peu  près  aux  mêmes  moyens 
qui  ont  servi  à  Redi ,  il  y  a  deux  siècles  ,  pour  démontrer  que 
les  vers  de  la  viande  ou  du  fromage  ne  naissent  pas  de  ces 
substances  en  putréfaction;  mais  des  germes  ou  œufs  déposés 
sur  elles  par  les  parens. 

Nous  avons  fait  des  infusions  avec  de  la  viande  de  dilTérens 
animaux  (bœuf,  veau,  poisson),  crue,  cuite,  dans  de  l'eau 
distillée,  de  pluie,  filtrée  à  la  pierre,  non  filtrée  ou  de  rivière, 
et  cela  dans  des  vases  bien  bouchés  ou  complètement  ouverts. 
Nous  en  avons  fait  également  avec  de  la  substance  de  cham- 
pignon ,  d'agaric,  de  collema ,  ainsi  qu'avec  des  tranches  de 
radis,  de  pétiole  de  choux,  des  feuilles  de  cresson,  et  cela 
toujours  dans  des  eaux  de  différentes  sortes. 

i   Nous  les  avons  rencontrés  depuis,  et  nous  nous  sommes  assurés  que 
ce  sont  des  planaires. 


ï44  ZOO 

Nous  avons  comparé  les  résultats  que  nous  avons  obtenusavec 
ceux  qui  ont  été  produits  d'infusion  de  coiiferves  de  différentes 
sortes  bien  lavées  ou  non  dans  de  l'eau  distillée,  ou  avec  des. 
eaux  naturelles  de  mares,  de  fossés,  soit  douces,  soit  saumàtres 
soitsalées,  et  quoique  nos  expériences  ne  soient  pas  encore  ter- 
minées, du  moins  pour  la  plupart,  qu'il  nous  en  reste  quelques 
nouvelles  à  tenter,  et  que  plusieurs  même  des  premières  n'ont 
pas  toujours  été  concluantes,  parce  qu'elles  n'avoicnt  pas  été 
instituées  d'une  manière  satisfaisante ,  nous  croyons  rependant 
pouvoir  presque  affirmer  en  ce  moment  que  les  petits  ani- 
maux que  l'on  observe  dans  les  infusions  végétales  ou  animales, 
y  ont  été  apportés  à  l'état  de  germe  ou  d'œuf,  ou  même  à 
l'état  parfait,  avec  l'eau  ou  la  substance  dont  se  compose  l'in- 
fusion. Cela  est  surtout  bien  évident  pour  les  volvoces  et  les 
monades,  que  l'on  peut  très-bien  obtenir  en  quantité  innom- 
brable en  infusant  de  la  conferve  pariétine  dans  de  l'eau 
distillée. 

Nous  n'avons  du  reste  rien  encore  de  bien  positif  sur  le  mode 
de  reproduction  de  ces  animaux. 

Nous  sommes  bien  certain  d'avoir  ressuscité  des  animaux 
fort  voisins  des  Rotifères  de  Spallanzani,  jusqu'à  dix  fois  après 
les  avoir  desséchés  successivement  de  deux  jours  l'un  sur  le 
porte-objet  du  microscope  et  au  soleil. 

Mais  aussi  nous  n'avons  pu  réussir  à  ressusciter  ainsi  le  même 
animal  trouvé  daus  de  l'eau  de  réservoir. 

Nous  sommes  également  certain  que  les  vibrions  de  la  colle 
offrent  les  mêmes  différences  sexuelles  que  les  autres  néma- 
toïdcs,  et  qu'ils  produisent  des  petits  vivant  comme  eux. 

Nous  nous  sommes  assuré  positivement  que  plusieurs  espèces 
de  kolpodes,  quoique  bien  pourvus  d'appendices  ciliformes 
paires,  peuvent  se  propager  en  se  coupant  peu  à  peu  cons- 
tamment au  milieu  du  corps.  Nous  avons  vu  cette  singulière 
scissure  plusieurs  fois  d'une  manière  indubitable. 

Mais  nous  ne  concluons  pas  de  là  que  ces  animaux  n'ont 
pas  un  autre  mode  de  reproduction. 

D'après  cela,  nous  nous  trouvons  conduit  à  comprendre  le 
développement  des  vers  intestinaux ,  même  de  ceux  qui  n'ont 
jamais  été  trouvés  que  dans  le  tissu  même  des  parties,  sans 
avoir  recours  à  ce  qu'on  est  convenu  de  nommer  une  gêné- 


zoo  145 

ration  spontanée;  des  germes  aussi  ténus  que  ceux  qui  don- 
nent naissance  aux  animaux  niicroscopiqucs,  ne  peuvent-  ils 
pas  en  effet  circuler  avec  nos  fluides,  traverser  avec  eux  les 
poies  du  tissu  des  vaisseaux,  et  ne  se  développer  que  lors- 
qu'ils trouvent  des  circonstances  convenables  ? 

Quant  à  la  troisième  question,  y  a-t-il  des  êtres  qui  peuvent 
ùtie  presque  indifTéremment  des  végétaux  ou  des  animaux 
suivant  les  circonstances,  ou  devtnir  J'un  après  l'autre  à  diffé- 
rens  degrés  de  leur  vie,  ou  enfin  afîecter  par  leur  assemblage 
la  forme  de  certains  êtres  qu'on  a  rangés  parmi  les  végétaux? 
Nous  avouons  n'être  pas  encore  en  état  de  la  résoudre,  du 
moins  à  posteriori;  nous  nous  bornerons  en  ce  moment  à  faire 
l'observation  que  cette  question,  bien  posée,  serésoudia  très- 
probablement  en  une  dispute  de  mois,  et  que  cela  dépendra 
de  la  définition  que  l'on  donnera  de  ces  deux  divisions  évi- 
demment artificielles  dans  l'empire  organique. 

Les    MiCROZOAIRES    HÉTÉROPODES. 

Corps  pourvu  d'appendices  latéraux,  diversiformes,  servant 
à  la  locomotion  ou  à  quelque  autre  usage  ,  et  assez  générale- 
ment couvert  par  un  tèt  mince,  univalve  ou  bivalve. 
Observ.  Cette  division  des  Microzoaires  est  évidemment  celle 
qui  olfi'e  le  plus  de  complexité  dans  sa  forme  et  dans  son 
organisation;  en  effet,  outre  les  appendices  très-diversiformes 
qui  s'ajoutent  sur  les  parties  latérales  du  corps  et  qui  indi- 
quent une  disposition  articulée  ,  on  remarque  chez  eux  un 
canal  intestinal  complet,  pourvu  d'une  bouche  et  d'un  anus. 
Celle-là  est  même  souvent  accompagnée  d'appendices  fort 
singuliers,  divisés  et  vibrans,  qu'on  a  comparés  à  des  roues, 
à  cause  de  l'apparence  qu'ils  offrent  quand  ils  sont  en  mou- 
vement. On  a  pu  observer,  d'une  manière  évidente,  un  or- 
gane central  de  la  circulation  dans  plusieurs  espèces  ;  leà 
organes  de  la  génération  sont  même  quelquefois  visibles,  ou 
du  moins  les  œufs  sont  réunis  en  paquets  souvent  intérieurs, 
comme  cela  se  remarque  dans  plusieurs  entomostracés. 

Cette  complication  de  l'organisation  dans  les  espèces  de  celte 
section  est  en  parfait  rapport  avec  le  mode  de  locomotion, 
qui   est  évidemment  analogue  à   ce  qu'on  observe  d&ns  les 
60.  10 


146  ZGO 

Enfoœostracés;  en  effet,  il  y  en  a  qui  marchent  avec  une 
grande  rapidité,  d'autres  qui  nagent  dans  tous  ks  sens,  quel- 
quefois en  s'élançant  comme  un  trait.  On  les  voit  souvent 
s'agiter  dans  tous  les  sens  autour  d'une  substance  qui  leur 
sert  évidemment  de  nourriture. 

Mais,  malgré  cette  similitude  entre  tous  les  Microzoaircs 
qre  je  place  dans  cette  division,  il  est  certain  qu'ils  appar- 
tiennent à  des  familles  très-différentes,  dontMuller  a  fait  au- 
tant de  divisions  génériques,  qui  ont  été  adoptées  par  tous 
les  Ziiologistes  sans  presque  aucune  modification  importante; 
cependant  MM.  de  Lamarck  ,  Oken  et  Bory  de  Saint-Vin- 
cent, en  examinant  les  figures  de  Muller,  ont  cru  que  les 
animaux  qui  leur  ont  servi  de  modèles,  différoient  beaucoup 
trop  entre  eux  pour  qu'ils  pussent  appartenir  au  même  genre; 
et  <lès-lors  ils  se  sont  exercés  à  partager  les  genres  de  Muller 
en  beaucoup  d'autres,  sons  lesquels  ils  ont  distribué  les  es- 
pèces. Dans  un  certain  nombre  de  cas  il  est  réellement  pos- 
sible qu'ils  aient  eu  raison  ;  mais  ,  comme  leurs  caractéris- 
tiques paroissent  entièrement  tirées  des  figures  de  Muller, 
sans  être  appuyées  sur  de  nouvelles  observations,  la  science 
n'a  pp.s  beaucoup  gagné  à  ée  travail  ,  aussi  nous  paroit- 
il  presque  indifférent  d'adopter  ou  de  ne  pas  adopter  ces 
genres. 

Cependant,  pour  ne  laisser  le  moins  possible  de  lacune, 
nous  allons  rapporter  les  principales  espèces  sur  lesquelles  ils 
sont  établis,  et  dont  malheureusement  M.  Bory  a  changé  les 
noms;  ce  qui  a  produit  de  la  confusion  sans  aucune  avan- 
tage. 

Ensuivant  les  erremens  de  M.  de  Lamarck,  les  Microzoaires 
hétéropodes  peuvent  être  partagés  en  deux  sections,  d'après 
la  disposition  générale  des  appendices  que  l'on  a  pu  observer. 
Dans  la  première  sont  ceux  que  l'on  a  désignés  sous  le  nom  de 
Rotifères,  parce  que  l'on  a  cru  à  tort  qu'ils  étoient  pourvus 
d'espèces  de  roues  a  droite  et  à  gauche  de  l'extrémité  anté- 
rieure, tan^iis  que  ce  sont  des  faisceaux  de  cils  vibrans.  Dans 
la  seconde,  que  M.  de  Lamarck  nomme  des  Po'ypes  ciliés, 
^ont  les  espèces  chez  lesquelles  les  côtés  du  corps  sont  pour- 
v"is  d'appendices  en  forme  de  cils  servant  d'organes  locomo- 
teurs. 


zoo  147 

Section  I.  Les  llolifères. 

Corps  plus  ou  moins  évidemment  divisé  en  lête,  thorax  et 
abdomen,  et  paroissant  n'être  pourvu  d'appendices  qu'aux 
deux  extrémités;  les  auîérieurs  ciliformes ,  ramiissés  en 
faisceaux,  et  produisant  l'effet  d'une  roue  quand  ils  sont 
en  mouvement;  les  postérieurs  simples  et  terminaux. 

Observ.  Plusieurs  de  ces  animaux  ont  été  observes  depuis 
long- temps;  mais  d'une  manière  plus  ou  moins  incon  plète 
et  sans  aucune  critique.  Ce  sont  sans  doute  des  larves  ou  des 
degrés  de  développement. 

Brachion,   Bracliionus. 
Corps  couvert  en   plus   ou   moins  grande  partie  par   un  têt 
d'une  ou  de  deux  pièces,  et  plus  ou  moins  prolongé  en  ar- 
rière par  un  abdomen  caudiforrae  ;  deux  faisceaux  de  cils 
vibratoires  à  l'extrémité  antérieure. 

A.  Espèces  dont  le  tét  uniyaWe  est  ovale,  beaucoup  plus  court  que 
le  corps,  prolongé  postérieuremeat  en  un  abdomen  caudiforme^ 
fort  long,  et  pourvu  à  sa  terminaison  d'une  paire  d  appendices 
très- courts. 

Le  Brachion  urcéolaire:  B.  urceolaris  ,  Muller,  Jn^!,  p.  556, 
tab.  5o,  fig.  i5  —  21;  copié  dans  l'Encycl.  méth.,  pi.  28  ,  fig. 
22  —  27. 

Le  B.  DE  Baker:  B.Bdkeri,  Mullcr,  ihid.,  pag.  aSg,  tab.  47, 
fig.  20,  et  tab.  5o,  lig.  22  et  20  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod., 
pi.  28  ,  fig.  29  et  3o. 

Le  B.  OUVERT  :  B.  patulus  ,  MuUer,  ihid. ,  pag.  36 1 ,  tab.  47  , 
fig.   14  et  i5  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méth. ,  pJ.  28  ,  fig.  02  et  33. 

Le  B.  Tussû  :  B.  plicatilis ,  MuUer,  ihid.,  tab.  do,  fig.  1  —  8; 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  27,  fig.  33  —  40. 

Le  B.  POISSON,  B.  piscis. 

Triclioda  piscis,  Muller,  ihid,,  pag.  214?  tab.  3i  ,  fig.  1, 
2  ,  5  et  4  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  iS  ,  fig.  24  et  25. 

Le  B.  gibecière:  B.  impressus,  Muller,  ihid. ,  tab.  5o  ,  fig.  12 
—  14  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  27,  fig.  i5  —  17. 

Le  B.  patelle:  B. patella,  Muller,  ibid.,  tab.  48  ,  fig.  i5  — 19; 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  27,  fig.  26  —  5o. 


148  ZOO 

Le  Brachion  lamellaire:  B.  lamellaris,  Mull.  ,  ih.,  tab.  47, 
fig.  8  à  1 1  ;  cop.  dans  l'Encycl.  inéthod.,  pi.  27 ,  Hg.  22  ,  2?). 

Le  B.  ciRRHECX  :  B.  cirrlialus,  Muller,  ihid. ,  pag.  302  ,  t.  47, 
fig.  12;  cop.  dans  l'Encyci.  méthod.,  pi.  27,  fig.  i3. 

B.  Espèces  dont  le  têt,  ovale,  alongé ,  Ih'alve,  recouvre  -presque, 
entièrement  le  corps;  celui-ci  terminé  par  un  abdomen  caudi- 
forme.  court,  et  pourvu  d' une  paire  d' appendices  en  général  assez 

longs.  (G.  Mytilina,  Bory  de  Saint-Vinccnl.) 

Le  B.  OVALE  :  B.  ovalis,  Muller,  ibid.,  tab.  49,  fig,  1  à  3; 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  28  ,  fig.  1  à  3. 

Le  B.  ARMÉ  :  B.  mucronatus  ,  Muller,  ibid.,  tab.  45,  fig.  8  et  9; 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  28,  fig.  8  et  9. 

Le  B.  DENTÉ:  B.denta^us^  Muller,  ibid.,  tab.  49,  fig.  10,11; 
cop.  dansTEticycl.  méthod.,  pi.  28,  fig.  6  et  7. 

Le  B.  TRICORNE  :  B.  tripos  ,  Muller,  ibid. ,  tab.  49  ,  fig.  4  et  5  ; 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  28,  fig.  4  et  5. 

Le  B.  A  CROCHETS  :  B.  uncinatus ,  Muller,  pag.  55o  ,  tab.  5o  , 
fig.  9,11;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  28  ,  fig.  12. 

C.  Espèces  dont  le  corps  est  entièrement  couvert  par  un  bouclier 
ovale,  presque  rond,  univalve ,  et  terminé  par  un  abdomen  cau' 
diforme  sans  appendices  terminaux.  (G.  Proboscidia,  Bory.) 
Le  B.  patine:  B.  patina  ,  Muller,  ibid.,  tab.  48,  fig.  6  à  10; 

cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  27,  fig.  i5  à  17. 

Le  B.  BOUCLIER  :  B.  clj'peatus ,  Muller,  ibid.,  tab.  48  ,  fig.  1 1 
à  14;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  27,  fig.  18  à  21. 

D.  Espèces  dont  le  corps  entièrement  couvert  par  un  têt  presque 
circulaire ,  est  terminé  en  arrière  par  une  paire  d'appendices  fort 
longs  et  sétacés.  (G.  Squamella  ,  Bory.) 

Le  B.  bractée  :B.  bractea .,  Muller,  ibid.,  pag.  543,  lab.  49  , 
fig.  6  et  7;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  27  ,  fig.  3i  et  32. 

Le  B.  LUNE,  B.  luna. 

Cercaria  luna,  Muller,  ibid.,  pag.  109,  tab.  20,  fig:  8  et  9; 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  10,  fig.  9  et  jo. 

Le  B.  ROBIN  ,  H.  togala. 

Vorticella  togala,  Muller,  ibid.,  tab.  42  ,  fig.  8  ;  cop.  dan^ 
TEncycl.  méthod. ,  pi.  22  ,  fig.  i5. 


zoo  149- 

Le  Brachion  rond,  B.  orhis. 

Cercaria  orhis,  MuUer,  ibid,  pag.  i38,  tab.  20,  fig.  7  ;  cop. 
dans  VEncycJ.  méthod.,  tab.  10,  fig.  80. 

Ohscrv.  Dans  l'inipossibiliJé  où  nous  sommes  de  caractériser, 
par  la  disposition  particulière  ries  appendices,  les  genres  plus 
on  moins  nombreux  qu'on  pourra  former  parmi  les  Micro- 
zoaires,  nous  proposons  d'étendre  à  toutes  les  espèces  dont 
Je  corps  est  couvert  d'une  sorte  de  têt  d'une  ou  deux  pièces 
d.nis  une  partie  plus  ou  moins  considérijble  de  son  étendue, 
la  dénomination  de  Brachion  ,  imaginée  par  Hill ,  adoptée  par 
Pallas,  Muller  et  de  Lamarck.  On  trouvera  ensuite  à  y  for 
mer  quelques  coupes  en  considérant  la  forme,  l'étendue  de 
ce  têt,  ainsi  que  celle  des  prolongemens  caudiformes  et  des 
appendices,  qui  terminent  le  corps. 

Nous  avons  observé  déjà  plusieurs  espèces  de  ce  genre  et 
appartenant  à  différentes  sections. 

Le  B.  urcéolaire  de  la  première  est  commun  dans  toutes  les 
eaux  vives  de  marais;  c'est  très-probablement  le  Rotifère  de 
Hill,  Essai  iS,  pag.  288,  sur  lequel  cet  auteur  donne  des 
détails  fort  intéressans,  qui  montrent  que  c'est  un  véritable 
Entomostracé. 

Le  Corona  de  Corti  appartient  aussi  sans  doute  à  cette  section. 

Nous  avons  également  étudié  le  trichodainscis  de  Muller  ;  c'est 
bien  certainement  un  Brachion.  Nous  ne  concevons  pas  com- 
ment Muller  a  pu  dire  qu'il  rampe  à  la  manière  des  Planaires; 
il  s'nltache  avec  l'extréuiilé  de-sa  queue,  et  il  marche  comme 
s'il  étoit  pourvu  d'un  grand  nombre  d'appendices  sous  son  têt. 

Le  B.  o\'alis  s'est  aussi  présenté  plusieurs  fois  à  mon  obser- 
vation. Il  a  certainement  deux  faisceaux  de  cils  vibratoires  en 
avant  et  en  arrière,  une  paire  d'appendices  assez  longs,  à  l'aide 
desquels  il  peut  aussi  se  fixer.  Son  têt  m'a  paru  bivalve;  mais 
c'est  ce  que  je  ne  puis  assurer. 

Le  B.  patina  nous  est  aussi  tombé  une  fois  sous  les  yeux,  et 
assez  bien  avec  les  particularités  indiquées  par  Muller.  Il  étoit 
dans  une  eau  des  bassins  du  Jardin  du  Roi,  contenant  une 
quantité  innombrable  d'Entomostracés. 

En  général,  je  suis  fort  porté  a  penser  que  les  Brachions  ne 
sont  que  des  jeunes  âges  d'Entomostracés,  dont  ils  ont  la  plu- 
part des  habitudes. 


i5o  ZOO 

Trichocerqce,   Tricliocerca. 
Corps  alongé,  nu  ?  subdivisé  en  trois  parties  assez  distinctes, 

la  dernière  prolongée  en  un  abdomen  caiidiforme ,  pourvu 

d'une  paire  d'appendices  très-longs  et  sétifonnes. 

Espèces.  Le  Trichocerqde  LONGUE  soie,   t.  longiseta. 

Vorticdla  longiseta,  Muller,  ihid.,  pag.  295  ,  lab.  ^2  ,  fig.  9 
et  10;  cop.  dans  TEncyc!.  méthod. ,  pi.  22  ,  lig.  16  et  17. 

Le  T.  LONGUE  queue,  t.  longicaitda. 

Trichoda  longicauda,  Muller,  ibid..  pag.  216,  pi.  3:  ,  fig.  8 
à  10;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  26,  fig.  9,  10  et  1 1. 

Le  T.  gobelet  ,   T.  pocillum. 

Trichoda  pocillum,  Muller,  ihid.,  tab.  2g,  fig.  9  à  12;  cop. 
dans  l'Encycl.  uiéth.,  pi.  i5,  fig.  19  a  22. 

Le  T.  tigre,  T.  ligris. 

Trichodd  tigris  ,  Muller ,  ibid. ,  pag.  206  ,  tab.  29  ,  fig.  8  ;  cop. 
dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  i5,  fig.  j8. 

Le  T.  BILUNAJRE,   T.  hilunaris. 

Trichoda  hilunaris,  Muller,  ihid.,  pag.  204,  tab.  29,  fig.  4; 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pl.'iS,  fig.  14. 

Le  T.  petit  chat,  ï'.  catellus. 

Cercaria  catellus,  Muller,  ibid.,  pag.  129,  tab.  20,  fig.  joet 
11  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  9,  fig.  22  et  23. 

Ohs'-rw.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck  pour  les  Micro- 
zoaires  dont  le  corps  est  terminé  par  deux  longs  appendices, 
ne  nous  est  connu  que  par  le  T.  tigre,  que  nous  avons  eu  plu- 
sieurs fois  l'occasion  d'observer  vivant.  C'est  un  petit  animal 
fc-t  vif,  se  mouvant  dans  tous  les  sens,  dans  tous  les  plans, 
doni  le  corps  est  un  peu  comprimé  latéralement  et  peut-être 
ménie  revêtu  d'un  têt  fort  mince,  et  qui  nst  pourvu  en  arrière 
d'une  paire  de  longs  appendices  comrie  articulés  à  la  base. 

Les  Trichocerqiies  seaiblent  intermédiaires  aux  Brachions 
proprement  dits,  dont  ils  paroissent  principalement  différer 
parce  qu'ils  ne  sont  pas  couverts  d'un  têt,  et  aux  Furculaires, 
qui  ont  la  queue  terminée  par  des  appendices  très-courts,  et 
dont  le  corps  est  très-contracîile  et  larviforme, 

FuncuLAïaE,  Furciilaria. 
Corps  alongé,  plus  ou  moins  larviforme.  contractile  dans  tous, 
les  sens,  subarliculé,  quelquefois  assez  bien  partagé  en  tête, 


zoo  n5î 

thornx  et  abdomen  caudiforme ,  et  pourvu  en  avant  d'un 

double    faisceau  de    soies   vbratiles  ,  et  en    arrière  d'une 

pjiire  d'appendices  très -courts. 

Espèces.  La  FuRCUf.AiRE  RiiviviFiABi.K,    F.  redii'iiu. 

VorLicella  rotatoria,  Muller,  Jnf.,  tab.  42,  tig.  11  à  iG;  cop. 
dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  22,  fig.  18  à  23. 

La  F.  VERMicuLAiRE  ,  F.  vfrmicularis. 

Cercaria  vermicularis  .  Muller,  ihid.,  tab.  20,  fig.  18  à  20; 
cop.  dans  TEncycl.  méthod..  pi.  9,  fig.  5o,  3i  et  02, 

La  F.  30RTE-PINCE,  F.  forcipalu. 

Cercaria  forcipata ,  MuUer,  ibid. ,  pag.  iJ/j,  tab.  20  ,  fig.  21 
à  23;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  9,  fig.  53,  04  et  35. 

La  F.  LOUP,  F.  lupus. 

Cercaria  lupus,  Muller,  ihid.,  tab.  20,  fig.  14  à  17;  cop- 
daris  l'Encycl.  méthod.,  pi.  9,  fig.  24  et  26. 

La  F.  LARVE,  F.  larm. 

Vorticella  lar^^a ,  Muller,  ibid.,  tab.  4°,  fig.  i  à  0;  cop. 
dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  2]  ,  fig.  9  à  1 1. 

La  F.  CAPiTÉE ,  F.  succolata. 

Vorticella  succola'a ,  Muller ,  ibid..,  tab.  40,  fig.  8  à  ]  r^  ;  cop. 
dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  21  ,  fig.  12  a  16. 

La  F.  AURicuLÉE,   F.  aurila. 

Vorticella  aurita  ,  Muller,  ibid. ,  tab.  41 ,  fig.  1  cà 5 ;  cop.  dans 
l'Encycl.  méthod. ,  pi.  2 1  ,  fig.  17  à  19. 

La  F.  HÉRISSÉE,  F.  senia. 

Vorticella  senta ,  Muller.  ibid.  tab.  41 5  fig-  0  à  14  ;  cop.  dans 
l'Encycl.  mélhod.,  pi.  22,  fig.  1  37. 

T,a  F.  FRANGÉE,   F.  lacinulata. 

Vorticella  lacinulala,  Muller,  ibid.,  tab.  42,  fig.  1  à  5;  cop. 
dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  22  ,  fig.  8  à  1 2. 

La  F.  BOURSE,  F.  crumcna. 

Cercaria  crumena  ,  Muller,  ibid. ,  tab.  20,  fig.  4  à  6  ;  cop.  dans 
l'Encycl.  méthod.,  pi.  9,  fig.  19  à  21. 

La  F'.  CHAUVE,  F.  canicula. 

VorLicella  canicula,  Muller,  ibid.,  tab.  42  ,  fig.  21  ;  cop.  dans 
l'Encycl.  méthod. ,  pi.  22  ,  fig.  28. 

La  F.  ÉTRANGLÉE,  F .  cons'ricta. 

Vorticella  con&lricta  ,  Muller  ,  ihid.  ,  t.  42  ,  fig.  6  et  7  ;  cop. 
dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  20.  fig.  i5  et  14. 


i52  zoo 

La  FuRCULAiRE  TREMBLANTE,  F.  Iremula. 

Vorticella  tremula,  Muller.  ibid,^  f.  41  ,  fig.  4^7;  cop.  dans 
TEnc.  méthod.,  pi.  21,  fig.  20  à  25. 

La  F.  PETIT  CHAT,  F.  catellina. 

Cercaria  catellina,  Muller,  ihid.,  tab.  20,  fig.  12,  10  ;  cop. 
dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  9,  fig.  24  et  26. 

La  F.  PETIT  CHIEX ,  F.  canicula. 

Vorticella  canicula,  Muller,  ibid. ,  t.  42,  fig.  21  ;  cop.  dans 
TEnc.  méthod..  pi.  22,   fig.  28. 

La  F.  CATULE,  F.  catulus. 

Voriicella  catulus,  Muller,  ibid. ,  t.  42,  fig-  17  à  20;  cop. 
dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  22  ,  fig.  29  à  02. 

Obseri'.  On  peut  provisoirement  rapporter  à  ce  genre  établi 
par  M.  de  Lamarck,  les  Microzoaires  larviformcs  ,  qui  ont  des 
rapports  évidens  avec  le  Rotifère  de  Spallanzani,  et  dont  le 
corps,  plus  ou  moins  alongé,  contractile,  nu,  est  pnur\  u 
en  avant  de  deux  faisceaux  de  cils,  imitant  dans  leur  action 
des  espèces  de  roues,  et  en  arrière,  d'appendices  extrême- 
ment courts. 

La  locomolion  sur  un  sol  résistant  est  semblable  à  celle  des 
chenilles  arpenteuses;  mais  dans  l'eau  elle  s'exécute  au  moyen 
des  organes  rotifères,  et  elle  se  fait  en  ligne  droite  comme 
un  trait. 

Nous  avons  observé  fréquemment  la  F.  re.diviva  de  Spallan- 
zani, et  en  outre  plusieurs  autres  espèces  vivant  dans  les  eaux 
de  marais.  Nous  sommes  à  peu  près  certain  que  ce  sont  des 
larves;  mais  nous  ignorons  de  quels  animaux. 

M.  Bory  de  Saint-Vincent  a  cru  pouvoir  former  un  assez 
grand  nombre  de  genres  avec  les  espèces  de  microzoaires  que 
nous  rangeons  parmi  les  furculaires. 

Il  nous  paroit  à  peu  près  certain  que  Muller  a  beaucoup 
trop  multiplié  les  espèces. 

Ratule  ,  B.atulus. 
Corps  alongé,  non  contractile,  peut-être  même  couvert  par 
un  têt,  offrant  des  traces  de  division  en  tête,  thoiax  et 
abdomen;  celui-ci  terminé  par  im  long  appendice  sé- 
tiforme,  articulé  à  sa  base;  des  appendices  ciliforuies  en 
avant. 


zoo  i55 

Espèces.  Le  Ratcle  cariné,  R.  carinatus. 

Trichoda  rattus,  MuUcr,  In/. ,  p.  2o5  ,  tab.  29,  fîg.  5  à  7; 
coj).  dans  l'Enc.  inétliod. ,  pi.   i5,  fig.  i5  à   17. 

Le  R.  LUNAIRE,  R.  lunaris. 

Trichoda  lunaris,  Muller,  ihid. ,  p.  204  ,  tab.  29  ,  fig.  1  à  3  ; 
cop.  dans  l'Enc.  inéthod.,  pL  i5,  fig.   11  à  i3. 

Le  R.  SOURIS  ,  R.  musculus. 

Trichoda  musculus,  Muller,  ibid. ,  p.  210,  tab.  00,  fig.  5 
à  7;  cop.  dans  l'Enc.  inéthod.  pi.  i5  ,  fîg.  28 ,  2g  et  3o. 

Le  R.  CLOU,  R.  clavus. 

Trichoda  clavus,  Muller,  jZ-id. ,  tab.  29,  fig.  16  à  18;  cop. 
dans  l'Enc.  méthod. ,  pi.  i5,  fig.  25. 

Obserif.  On  peut  rapporter  à  cette  division  générique  les 
animaux  microscopiques  dont  le  corps  est  terminé  en  ar- 
riére par  un  prolongement  caudiforme  plus  ou  moins  brus- 
quement sétacé. 

Nous  avons  eu  l'occasion  d'observer  la  première  espèce  :  son 
corps,  ovale,  peu  alongé ,  m'a  paru  recouvert  par  un  têt  brun  ; 
aussi  n'étoit-il  pas  contractile:  il  étoit  comme  tronqué  en  arc 
à  sa  partie  antérieure,  où  je  n'ai  pas  vu  de  cils  ;  en  arrière  il 
étoit  terminé  par  une  sorte  de  queue  d'une  seule  pièce,  se 
fléchissant  à  la  naissance  du  têt  et  tout  d'une  seule  pièce. 

Du  reste,  ce  petit  animal  se  mouvoit  très-vite  dans  tous 
les  sens,  la  queue  étendue  et  comme  s'il  étoit  pourvu  d'un 
grand  nombre  de  pieds. 

Il  est  probable  qu'il  faut  rapporter  à  cette  division  quel- 
ques espèces  de  cercaires,  et  entre  autres  le  C.  lurbo,  type 
du  genre  Turbinelle  de  M.  Bory  de  Saint-Vincent. 

VoRTicELLF. ,   Vorticclla. 

Corps  contractile,  diversiforme ,  mais  ordinairement  globu- 
leux ,  tronqué  en  avant  et  prolongé  en  arrière  en  un 
abdomen  pédoncule  plus  ou  moins  long  et  très -contrac- 
tile. 

Bouche  à  l'extrémité  d'une  sorte  de  trompe  courte  et  ayant 
de  chaque  côté  un  faisceau  plus  ou  moins  considérable  de 
cils  vibratoires. 


'^4  ZOO 

A.  Espèces  libres  dont  le  corp";  est  très-disfinct  du  prolongemeni 
caudiforme  et  qui  n'ont  que  deux  soies  de  cliaquc  côlé  de  ce  corps. 

'"'  Simples. 

La  VoRTicELLE  MUGUET:  V.  convaUaria  ^  Muller,  Infus.,  tab. 
44?  fig.    iC;   cop.  dans  l'Eue,  méthod.,  pi.    24,  fig.  19. 

Ainsi  que  les  V.  niitans,  lunaris,  acinosa,  fasciolata,  annu- 
Inris,  tuhulifera,  glohuiaria,  patellina,  putrina,  iiians,  cyathina. 

^■'•"  Complexes. 

La  VoRTicELLE  EN  GRAPPE  :  V.  vacemosa ,  Mullcr,  In/*.,  t.  46, 
fig.  10  et  ]  1  ;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  :25,  fig.  ïf>  et  17. 

Ainsi  que  les  V.  pyraria,  anasiatica,  d'initalis,  pol)pina, 
ovifera  ,   umheilaria  ,  f)percularia  et  herherina. 

B.  Espèces  contenues  dans  une  sor'e  de  gc''^^^  ^t  dont  le  prolon- 
gement caudiforme  est  long  et  très  -  distinct  du  reste  du  corps. 
(G.  FoLiicuiiNA  et  Vagimcola,  de  Lamarck.) 

La  V.  AMPOULE  .   V.  ampulla. 

Vort.  ampulla.  Millier,    1"/.,   t.  40,  fig.  4  à  7;  cop.  dans 
l'Enc,  méthod.,  pi.  21  .  fig.  5  a  8. 
Et  les  V.   vaginata  et  folliculata. 

C.  Espèces   nues  ,    urccolaires  ,    sans   prolongement    caudiforme. 

(G.  UficEOLARiA,  de  Lamarck.) 
La  V.  APPENDicuLÉE  :  V.  uosuta ,  Muller,  ibid.,  t.  07.  fig.  20 

à  24;  cop.    dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  20,  fig.  iG  à  20. 

Ainsi   que    les  V.  bursala  .  truncatella  ,  sacculus ,  varia,  dis- 

cina,  cratcriformis ,  fritillina. 

T).  Espèces  nues,  plus  ou  moins   lublformes ,  avec  des  cils  vibra- 
toires dans  presque  toute  la  circonférence  antérieure  du  corps. 
(G.  Stentorea,  Bory.) 
La  V.  TROMPETTE:  V,  stentorea ,  Mullcr,  ibid. ,  tab.  45  ,  fig.  6 

à  12;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  20,  fig.  6  à  12. 

Ainsi  que  les    V.  multiformis ,    nigra,  polymorplia,   citrina, 

inclinans,  etc.,  de  Muller. 

Obsen>.  Nous  laissons  provisoirement  ce  genre  tel  qu'il  a  éfé 

circonscrit  par  Muller,  quoique  nous  soyons  bien  certain  qu'il 

renferme  des  êtres  très-hétérogènes. 


zoo  1Ô5 

Nous  n'avons  mallieurcuscment  encore  observé  que  des  vortî- 
ccllfs  à  queue  et  des  vorticclles  sans  queue,  mais  point  de  va- 
"iriicoles  ui  de  steiilorées,  ni  même  de  A^orticelles  coinplexcs. 
An  point  où  nous  sommes  parvenu  nous  sommes  fort  porté 
à  croire  que  les  vorticelles  sans  queue  ou  Urcéolaires  de 
M.  de  Lamarck,  ne  sont  que  des  jeunes  ou  des  divisions 
des  vorticelles  à  queue;  et  en  efTet,  on  peut  aisément  s'as- 
surer que,  quand  celles-ci  se  propagent  par  division  lon- 
giludinale,  une  des  jmoiliés  seulement  reste  pourvue  de 
Ja  queue,  tandis  que  l'autre  n'en  a  d'abord  aucune  trace. 
Nous  croyons  aussi  nous  être  assuré  que  les  vorticelles  ne 
sont  pas  plus  des  animaux  rayonnes  que  les  brachions,  et 
que  ce  qu'on  regarde  comme  la  bouche,  n'est  rien  autre 
chose  que  le  rebord  même  du  corps,  pourvu  cà  droite  et 
à  gauche  de  cils  vibratoires  disposés  par  paires.  L'orifice 
buccal  nous  semble  être  cà  l'extrémité  de  la  partie  conique, 
qui  a  valu  le  nom  de  nasiila  à  une  espèce  observée  par 
IMulIer. 

Les  vorticelles  à  queue  et  les  vorticelles  sans  queue  ont 
(lu  reste  les  mêmes  hal-itudes;  les  unes  et  les  autres  se  fixent 
au  moyen  de  l'extrémité  posférieurc.  Elles  marchent  sur  un 
sol  résistant  dans  une  position  renversée  et  à  l'aide  des  cils 
dont  les  côtés  du  corps  sont  pourvus,  et  elles  nagent  au 
contraire  la  queue  tendue  et  par  la  vibration  rapide  de 
leurs  cils,  comme  les  Furculaires. 

Section  IL  Les  Microzoaires  cilie's. 

Corps  diversiforme,  mais  en  général  ovale  et  court,  sans 
prolongement  caudiforme  ,  nu  ou  couvert  d'un  têt,  et 
pourvu  d'appendices  locomoteurs  latéraux  en  forme  de 
cils,   sans  faisceaux  rotafoires  antérieurs. 

Locomotion  rapide  dans  tous  les  sens  et  sans  doute  au 
moyen  des  appendices. 

Ohserv.  Les  microzoaires  qui  composent  cette  section  dif- 
fèrent évidemment  de  ceux  de  la  précédente,  par  la  forme 
générale  du  corps,  qui  est  toujours  plus  ou  moins  globuleuse 
ou  tout  au  plus  ovale,  sans  prolongement  caudiforme,  et 
parce  que  les  appendices  en  forme  de  cils  sont  disposés  sur 


^•'5-  ZOO 

les  parties  laférales  du  corps  dans  toule  sa  longueur,  et  ne 
forment  jamais  les  cleux  faisceaux  antérieurs  qui  ont  valu  le 
nom  de  rotifères  à  la  première  section:  aussi  le  mode  de 
locomotion  des  microzoaires  ciliés  est-il  tout  différent.  Leurs 
mouvem eus  sont  très-rapides  dans  tous  les  plans,  dans  toutes 
)es  directions  ,  1 1  sont  exécutés  ,  soit  sur  un  sol  résis(ant  , 
soit  dans  un  milieu  liquide,  par  les  appendices  ciliformes 
dont  le  corps  est  sans  doute  constamment  pourvu. 

La  plupart  des  animaux  de  cette  section  que  nous  avons 
pu  examiner,  nous  ont  paru  voisins  des  cypris  et  peut-être 
même  n'en  être  que  des  degrés  de  développement. 

Sur  un  grand  nombre  des  microzoaires  ciliés,  les  cils  sont 
évidens  et  en  rapport  avec  le  mode  de  locomotion;  mais 
chez  un  assez  grand  nombre  d'autres,  où  le  mode  de  locomo- 
tion est  le  même,  quoique  les  cils  ne  sont  pas  perceptibles, 
nous  n'en  avons  pas  moins  conclu  à  l'existence  de  ceux-ci. 

Kéroné  ,   Kerona. 
Corps  ovale,    également    arrondi  aux   deux   extrémités,  dé- 
primé,   quelquefois   subcrusfacé    et    pourvu    d'appendices 
ciliformes,  dont  les  antérieurs  et  les  postérieurs  sont  les 
plus  longs. 

Espèces.  Le  Kéroné  crible  :  K.  vannus,  Muller  ,  Infus. ,  t.  55  , 
fig.  ig;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  18,  fig.  6  et  7. 

Le  K.  PATELLE  :  K.  patelld,  Muller,  ihid. ,  tab.  55,  fig.  14  à 
18;  cop.  dans  l'Eue,  méthod.,  pi.  18,  fig.  1  à  5. 

Le  K.  CHARON,  K.  charon. 

Trichoda  charon^  Muller.  ibid. ,  p.  229,  t.  5:i,  fig.  12  à  20; 
cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  17,  fig.  8  à  i/|. 

Le  K.  PUNAISE,  K.  cime.r. 

Trichoda  cimex ,  Muller,  ibid. ,  p.  25i  ,  lab.  02,  fig.  21  à  24; 
cop.  dans  l'Enc.  méthod.,   pi.  17,  fig.   i5  à  18. 

Le  K.  CIGALE,  K.  cicada. 

Trichoda  cicada,  Muller,  ibid.,  p.  202,  tab.  52,  fig.  26  à 
27;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  17,  fig.  18,  iget  20. 

Le  K.  chauve:  K.  caWitium ,  Muller,  ibid..  p.  245,  tab.  04, 
fig.  3  1  à  i3?  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,   pi.   16,  fig.  21  à  25. 

Le  K.  MASQUÉ:  K.  histrio,  Muller,  ji/d.,  pag.  255,  tab.  55, 
fig.  3  et  4;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  17,  fig.  7  et  8. 


zoo  i57 

Le  Kéronb  MOcr.E  :  K.  mytilus.  Muller,  ibid.,  p.  2!\2,  tab. 
34,  iig.  1  à  4;  cop.  dans  l'Eue,  niétliod. ,  pi.  18 ,  fig.  1 1  à  i:^. 

Lt;  K.  HusTULEUx  :  K.piistulata  ,  Muller,  ibid., p.  -ji^G  ,  tab.  54  , 
fig.  14  et  i5?  cop.  dans  l'Eue,  méthod. ,  pi.  18  ,  fig.  24  et  liS. 

i,e  K.  silure:  k.  silurus,  Muller,  ihid..  p.  244,  tab.  64, 
fig.  9  et  ]o?  cop.  dans  l'Enc.  méJhod.,  pi,  18 ,  fig.  i5  et  iC. 

Ohser^.  Ce  genre  établi,  mais  fort  rnal  circonscrit,  par 
Muller,  au  point  qu'on  pourroit  très-bien  confondre  sous  la 
même  caractéristique  les  Himantopes  du  même  autesir,  et 
peut-être  même  ses  Trichodes,  nous  semble  devoir  être  limité 
aux  espèces  qui  ont  plus  ou  moins  de  rapports  avec  le  Ké- 
roué  chauve  que  nous  avons  observé  plusieurs  fois  et  dont 
nous  avons  pu  remarquer  parfaitement  les  appendices  en  le 
faisant  mourir  lentement  au  mojen  d'une  dissolution  d'opium. 

M.  Bory  de  Saint- Vincent  a  formé  les  genres  Plasconia  avec 
Je  K.  vannus ,  et  Coccudina  avec  les  K.  patella,  cimex  et  ci- 
cada. 

HiMANTOPE,   Himantopus. 

Corps  ovale,  plus  ou  moins  alongé,  renflé  en  avant,  atté- 
nué et  quelquefois  bifide  en  arrière,  pourvu  sur  les  côtés 
d'appendices  nombreux  cirrhiformes. 

Espèces.  L'HiMANTOPE  chioue:  h.  acarus,  Muller, Ira/.,  p.  248, 
tab.  3^  ,  fig.  16  et  17  ;  cop.  dans  l'Eue,  méthod. ,  pi.  18,  fig.  1 
et  2. 

L'H.  BALADIN  :  H.  ludio ,  MullcF ,  ibid.,  pag.  349,  tab.  34  j 
fig.  18;  cop,  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  iS,  fig.  3. 

L'H.  BOUFFON  :  H.  sannio,  Muller,  ihid.,  pag.  260,  tab.  34, 
fig.  1 9  ;  cop.  dans  l'Enc.  méthod. ,  pi.  1 8  ,  fig.  4 . 

L'H.  TOURNOVANT  :  H.  volutator ,  Muller,  ibid.,  p.  26 1 ,  t.  34, 
fig,  20;  cop,  dans  l'Enc.  méthod.,   pi.  18,  fig.  5. 

L'H.  LARVE  :  H.  larva,  Muller,  ibid.,  p.  231  ,  tab.  34,  fig.  21  ; 
cop.  dans  l'Eue,  méthod.,  pi.  18,  fig.  6. 

L'H.  VERT  ,  H.  viridis. 

Cercaria  viridis ,  Muller,  ibid.,  tab.  19  ,  fig.  6  à  1  5;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  9,  fig.  6  à  i5. 

L'H.  roDURE,  H.  podura. 

Cercaria podura ,  Muller,  ibid.,  tab.  19,  fig.  1  à  5  ;  cop,  dans 
l'Eue,  méthod.,  pi.  9 ,  fig.  1  à  5. 


^58  ZOO 

L'HlMANTOHE   LARE,   H.  larUS. 

Trichoda  larus,  Muller,  ibid. ,  lab.  3i  ,  fig.  5  et  6;  cop.  dans 
TEuc.  méthod.,  pi.  i6,  fig.  6  ,  7  et  8. 

Ohser^.  Ce  genre  paroît  n'avoir  été  que  préparé  par  Muller, 
mais  ses  caractères  et  sa  dénomination  Ini  ont  été  imposés 
par  Othon  Fabricius,  dans  l'ouvr^ige  posthume  de  son   ami. 

Nous  l'avons  caractérisé  d'après  l'espèce  désignée  sons  le  nom 
de  cercariapodura,  par  Muller,  el  que  nous  regardons  comme 
très-voisine,  si  même  elle  dillère  deïHimantopus  ludio.Ce  petit 
animal  ressemble  assez  bien  à  une  I.épisme  :  son  corps  mou, 
flexible,  plus  large  en  avant,  atténué  et  bi'urqué  en  ar- 
rière, est  pourvu  de  chaque  c6té  d'apj)endices  inégaux,  assez 
courts  et  sans  doute  branchiaux.  II  s'en  sert  très- bien  })our 
nager. 

M.  de  Lamarck  a  réuni  les  hii^anlopes  aux  kéronés;  mais, 
à  ce  qu'il  nous  semble,  bien  à  turî. 

M.  Bory  de  Saint- Vincent  a  formé  de  la  dernière  espèce 
son  genre  Diceratella,  et  avec  le  Cercaria  podura  ou  l'avant- 
dernière ,  qui  très-probablement  ne  doit  pas  être  distinguée 
du  Trichoda  larus,  un  autre  genre,  sous  le  nom  de  Rapuandla. 

Paramécie,  Paramacium. 
Corps  membraneux  ,    fort  mince,  transparent,  ovale  alongé, 
pourvu  sur  les  côtés  dans  toute  leur  élendue  de  cils  extrê- 
mement fins,  égaux  et  difficilement  perceptibles,  se  mou- 
vant dans  tous  les  sens,  et  changeant  assez  peu  de  forme. 

Espèces,  La  Paramécie  auréue  :  P.  aurelia ,  Muller,  Infus., 
p.  86,  tab.  12,  fig.  1  à  i4;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  5, 
fig.   1  à  12. 

La  P.  chrysalide  :  P.  chrjsalis  ,  Muller,  ibid.,  p.  yo,  tab.  12, 
fig.  i5  à  20;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  G,  fig.  1  à  5. 

Ohserv.  Nous  avons  observé  fréquemment  la  P.  auréiie  dans 
toutes  les  eaux  de  nos  marais,  et  nous  avons  vu,  comme  Glei- 
chen,  que  son  corps  est  bordé  de  cils  extrêmement  fins;  c'est 
ce  qui  nous  a  forcé  de  changer  un  peu  la  caractéristique  du 
genre,  et  de  le  faire  passer  dans  la  division  dfs  Microzoaires 
ciliés.  La  P.  chrysalis  en  est  également  pourvue  ;  mais  nous  ne 
croyons  pas  qu'il  en  soit  de  même  des  P.  versutuiii,  oviferum 


zoo  l5y 

et  niar^iiiutuin  ^  qui  pourroietit  bleu  n'clre  que  des  Planaiies 
voisiues  ilesKolpofles,  comme  l'a  pensé  M.  Bory. 

Trichode,    Triclioda. 

Corps  de   forme   extrêmement   diverse,    et  pourvu  d'appen- 
dices ciliformes  sur  quelque  partie  de  sa  surface. 

A.  Espèces  urcéiformes.  (G.  Ophrydia,   Bory.  ) 
Le  T.iicHODE  TROQUE  :  T.  trochus,   Muller,   Infus.,  p.    iC>3, 
tab.  25,  lig.  8  et  9  ;    cop.  dans  l'Enc.   méthod.,  pi.   12,  fig. 
6  et  9. 

B.   Espèces  ovales.  (G.  Y?sistomon,  Bory,) 

I,e   T,    ROUGE:  T.   ignita,  Muller,  ihid. ,  p.   18G,  lab.   2f), 
lig.   17  à  19;  cop.  dans  l'Enc.  niéthod.  ,  pi.  i3,  fig.  09  à  41. 

C.  Espèces   ovales  algngées  ,  avec  une  excavation  bordée  de  cils. 
(  G.  KoNDYLOsroMA,  Bory.  ) 
Le  T.  raillant:  T.pafens^  Muller,  ibid.,  p.   181,  tab.  26, 
fig.   1  et  2  ;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.   i3,  fig.  21  et  22. 

D.  Espèces  globuleuses  et  couvertes  partout  de  cils.  (G.  Peri- 
TRicHA  ,  Bory.  ) 
Le  T.  soleil:  T.  sol  ^  Muller,  ibid. ,  p.  164,  lab.  25,  fig.  i5 
à   1  5  ;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.   12,   fig.  1  j  ,   1 3  et  14. 

E.  Espèces  alongées,  aplaties,  avec  des  cils  sur  la.  moitié  de  leur 

face  inférieure.  (G.  PlaGiotriol'e,  Bory.) 
Le  T.  ORANGÉ  :  T.  aurantia ,  Muller,  ihid.  ,  p.   i85,  t.   16, 
fig.  i5  à  16;  cop.  dans  l'Enc.  métliod. ,  pi.    i5  ,   fig.  53  à  56. 

F.  Espèces  ovales,  plus  ou  moins  alongées  et  pourvues  de  cils  à 
leur  partie  antérieure  seulement.  (G.  Mystacodella,  Bory.) 
Le  T.  ciseau:  T.forfex,  Muller,  ibid.,  p.  189,  t.  27,  fig.  3 

et  4;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.   i5,  fig.  42  et  43. 

G.  Espèces  en  massue,  et  pourvues  à  une  extrémité  d'une  sorte  de 
renflement  céplialidien  garni  de  cils.  (G.  Stravoi^ena,  Bory.) 
Le  T.  .MIELLEUX  :  T.  melitœa,  Muller,  ibid.,  p.   199,  t.   28, 

lig.  5  a  ic;  cop.  dans  l'EiiC.  niéthod.,  pi.  14,  fig.  52  à  57. 


16»  ZOO 

H.  Esp.de  même  forme,  mais  très-versatiles.  (G.  Phiamna,  Bory.) 

Le  T.  VERSATILE  :  T.  versatilis,  Muller,  ibid.,  p.  178  ,  t.  25, 
fig.  6  à  10;  cop.  dans  l'Enc.  méthod. ,  pi.  i5,  fig.  6  à  lo. 

Obser^'.  Ce  genre  est  évidemment  une  des  réunions  les  plus 
artificielles  qu'il  soit  possible  de  former  :  aussi  M.  Bory  de 
Saint -Vincent  a  pu  aisément  trouver  à  y  établir  un  assez 
grand  nombre  de  nouveaux  genres ,  que  nous  avons  cités 
le  mieux  que  nous  avons  pu  ,  et  qu'il  auroit  pu  doubler  fa- 
cilement,  mais  sans  aucun  avantage  réel  pour  la  science. 

Nous  n'avons  sans  doute  pas  rencontré  tous  les  animaux  que 
Muller  rapporte  à  ce  genre  ;  mais  à  l'aspect  seul  de  ses  figures, 
et  en  s'aidant  un  peu  de  ses  descriptions,  il  est  aisé  de  voir 
qu'il  a  réuni  ici  de  véritables  vorticeiles  ou  urcéolaires,  des 
kéronés,  des  planaires,  des  siponcles  et  peut-être  même  des 
gemmes  d'épongés  fluviatiles. 

Nous  ne  parlons  pas  des  doubles  emplois  que  le  zoologiste 
danois  a  faits  nécessairement  dans  les  quatre  vingt-huit  espèces 
de  Trichodes  qu'il  définit;  il  serait  trop  long  et  bien  peu  utile 
de  les  relever. 

Leucophre,   Leucoplira. 

Corps  diversiforme ,  en  général  ovale  ou  globuleux  et  en- 
tièrement couvert  de  cils. 

Espèce.  Le  Leocophre  verdatre:  L.  virescens ,  Muller,  7n/î/j., 
p.  144,  t.  21  ,  fig.  6  à  8;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  10, 
fig.  6 ,  7  et  8. 

Observ.  C'est  encore  un  genre  extrêmement  artificiel ,  défini 
presque  au  hasard,  et  sur  lequel  nous  n'avons  qu'un  petit  nom- 
bre d'observations  à  faire  ;  aussi  n'avons-nous  cité  qu'une  seule 
e-pèce.  Nous  avons  cependant  eu  l'occasion  de  rencontrer  la  L. 
notata,  et  nous  sommes  à  peu  près  certain  que  c'est  une  jeune 
cypris. 

V0LVOCE,  Volvox. 

Corps  extrêmement  petit,  ovale  ou  globuleux,  sans  cils  vi- 
sibles, mais  se  mouvant  rapidement  et  dans  tous  les  sens. 
Espèces.  Le  V0LV0CE  POINT  :  V.punctum,  Muller,  Infus.,  t.  3, 

fig.   1  et  2;  cop.  dans  l'Enc.  mélliod.  ,  pi.  1  ,  fig-  1  ,  a  i. 
Le  V.  globule:  F.  globulus,  Muller,  ibid.,  t.  5,  fig.  4;  cop. 

dans  l'Enc.  méthod, ,  pL  x  ,  fig.  3 ,  a  i. 


zoo  161 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Muller  et  admis  par  tous 
les  zoologistes  sans  exception.  M.  Bory  a  cru  cependant  de- 
voir former  deux  genres  distincts,  l'un  avec  le  V.  uva^  sou3 
le  nom  à'Uvella,  et  l'autre  avec  le  V.  vegetans ,  sous  celui 
d'Anthcphysa. 

En  analysant  les  espèces  d'après  le  mode  de  locomotion, 
on  peut  les  rapporter  à  trois  ou  quatre  sections  : 

1."  Celles  qui  ont  des  mouvemens  rapides  daris  tous  leâ 
sens,  et  nécessairement  exécutés  par  des  appendices,  quoi- 
que leur  transparence,  sans  doute,  empêche  de  les  aperce- 
voir. Ex.  les  V.  punctum  ,  glohulus  et  pillula. 

2°  Celles  qui  ont  des  mouvemens  lents,  comme'le  V.grd' 
nulum  et  qui  sont  sans  doute  des  planaires. 

3."  Celles  qui  ont  des  mouvemens  très-peu  apparens  et  gy- 
ratoires  de  différens  degrés  et  qui  ne  sont  très -probable- 
ment pas  des  animaux,  comme  les  V,  socialis ,  globator,  mo- 
rus,   uva;  peut-être  des  amas  d'œufs. 

Quant  au  V.  vegetans ,  dont  M.  Bory  a  fait  son  genre  An," 
Ihophj'sa ,  nous  croyons  nous  être  assuré  que  ce  sont  des  vol- 
voces  ordinaires  agglomérés  par  accident  à  l'extrémité  de 
plantules. 

Cyclide,  Cydlidium. 

Corps  ovale  ou  pyrîforme,  aplati,  sans  cils  ni  appendices 
visibles,  mais  se  mouvant  rapidement  et  dans  toutes  les  di- 
rections. 

Espèces.  Le  Cyclide  millet  :  C.  rnillium  ,  Muller,  Infus.^  t.  1 1, 
fig.  2  et  3;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.   5,  fig.  2   et  3. 

Le  C.  flottant:  C.Jluitans ,  Muller,  ibid.,  t.  1 1  ,  fig»  /i  et  5  ; 
cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.  5,  fig.  6  k  8. 

Ohserv.  En  analysant  avec  soin  les  êtres  que  Muller  a  ran- 
gés dans  son  genre  Clyclidium^  il  nous  a  semblé  que  la  plupart, 
à  en  juger  d'après  leur  mode  de  locomotion,  ne  doivent  pas 
être  séparés  des  Leucophres  ,  comme  les  C  milium ,  Jluitans , 
glaucoma,  pediculus  et  dubium^  tandis  que  quelques  autres, 
comme  les  C.  nigricans  et  rosirafum,  sont  des  planaires;  quant 
aux  C.  bulla,  nucleus  et  hjyalinum ,  il  nous  paroît  douteux  que 
ce  soient  des  animaux. 

60.  11 


^62  zoo 

Monade  ,    Monas. 
Corps  extrêmement  petit,   ovale  ou  globuleux,   sans    cils  ni 
appendices  perceptibles  à  l'aide   des   instrumens    les   pins 
grossissans,  et  cependant  se  mouvant  très-rapidement  dans 
tous  les  sens. 

Espèces.  La  Monade  lente  :  M.  iens  ,  Mu  lier  ,  Inf. ,  t.  i  ,  iig.  9 
à  1 1  :  cop.  dans  l'Enc.  méthod. ,  pi.  1  ,  lig.  b  ,  a,  b  ,  c. 

La  M.  LUISANTE  :  M.  mica,  Muller,  ibid.,  t.  1,  lig.  14  et 
i5;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.   1  ,  fig.  6  ,  a,  b. 

La  M.  POUSSIÈRE  :  M.  puWisculus ,  Muller,  ihid. ,  t.  1  ,  fig.  5 
et  6;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.,  pi.   1  ,    fig.   9,  a,  c. 

Obser\^.  Ce  genre  n'est  véritablement  établi  que  sur  la  gran- 
deur relative,  sans  aucune  autre  considération;  aussi  con- 
tient-il des  êtres  de  nature  très-difterentc. 

Un  certain  nombre  ne  sont  pas  des  animaux  ni  des  végé- 
taux, mais  des  grumeaux;  tels  sont  les  M.  termo  et  ti-ampiillci 
iîont  les  mouvemens  sont  nuls  et  qui  sont  dans  le  même  cas 
que  les  cyclidium   hyalinum  et  nucleus. 

Le  M.  lamellula,  type  du  genre  La»ie//ma  de  M.  Bory,  pour- 
roit  bien  être  dans  le  même  cas. 

Quant  aux  espèces  qui  sont  véritablement  des  animaux, 
en  quoi  diffèrent-elles  des  Leucophres?  si  ce  n'est  en  ce  qu'on 
i«e  voit  pas  les  organes  qui  servent  à  leurs  mouvemens. 

Les    MiCROZOAIRES    APODES. 

Corps  subgélatineux  ou  peu  consistant,  en  général  Irès-con- 
tractile ,  très-polymorphe,  sans  aucun  indice  d'appendices 
de  quelque  nature  que  ce  soit. 

Ohserv.  Les  microzoaires  qui  constituent  cette  seconde  divi- 
sion, sont  bien  évidemment  des  animaux  binaires  comme  les 
précédens;  mais  d'une  structure  beaucoup  plus  molle,  plus 
gélatineuse,  plus  contrartile  et  par  conséquent  protéiforaie. 
Ils  n'ont  aucune  trace  d'appenr'iccs  locomoteurs,  aussi  leur 
mode  de  locomotion  consiste-t-il  dans  un  glissement  ou  une 
sorte  de  reptation  sur  un  sol  résistant,  et  dans  une  natation 
à  l'aide  du  corps  lui-même,  généralement  membraneux  ,  mais 
quelc^uefois  anguillif'orme. 


ZQO  i63 

La  forme  du  corps  a  permis  de  les  subdiviser  en  deux 
sections. 

Sect.  I.  Les  M.  apodes  planaires. 

Corps  membraneux  et  transparent. 

Ohserv.  La  plupart  des  espèces  qui  constituent  celte  divi- 
sion des  Microzoaires  apodes  nous  paroissent  n'être  autre 
chose  que  de  jeunes  Planaires,  ou  peut-être  même  de  jeunes 
HirudinéS;  opinion  qui  a  été  prouvée  par  les  recherches  inté- 
ressantes de  M.  Nitzsch  ,  sur  les  Cercaires. 

BuBSAiRE,    Bursaria. 

Corps  membraneux,  ovale,  assez  court,  et  un  peu  replié  sur 
lui-même,   de  manière  à  être  concave  en  dessous  et  con- 
vexe en  dessus. 
Espèce.    La  Birsaire  troncatelle  :  B.   truncatella  y   Muller, 

Inf. ,  pag.  1 1 5 ,  tab.  17  ,  fig.  1  à  4;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod. , 

pi.  8 ,  fig*  1  à  4. 

Obserif.  Ce  genre  est  très-probablement  formé  d'espèces  de 

Planaires  flottantes  ,  et  alors  un  peu  repliées  sur  elles-mêmes} 

mais  c'est  ce  que  nous  ne  pouvons  cependant  assurer,  n'en 

ayant  observé  aucune  d'une  manière  certaine. 

Quant  au  B.  hirudinella,  dont  M.  Bory  a  formé  un  genre 

sous  le  nom  d'Hirudinella,  il  est  encore  plus  difficile  de  dire 

ce  que  c'est. 

Koi.pODE,  Kolpoda, 

Corps  membraneux,  transparent,  ovale,  aplati,   en   général 

atténué  en  avant,  très-contractile  et  assez  protéiforme. 

Espèces.  La  Koipode  méléagre:  K.  meleagris ,  Muller,  Inf., 
pag.  99 ,  tab.  14 ,  fig.  1  à  6 ,  et  tab.  i5 ,  fig.  1  à  5  ;  cop,  dans 
l'Encycl.  méthod. ,  pi.  G,  fig.  17  a  27. 

La  K.  MARTEAU  :  K.  zygœna,  Muller,  ilid. ,  p.  99,  tab.  iSj 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  6  ,  fig.  26  et  27. 

La  K.  BOTTE:  K.  ocrea,  Muller,  ibid.,  tab.  i5,  fig.  9  et  10 j 
cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  6,  fig.  7  et  8. 

La  K.  MUCRON-ÉE  :  K.  mucronafa,  Mulicr,  ibid.,  t.  i3  ,  fig.  12 
ài5;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  6,  fig.  11  à  i5. 

Obseri'.  C'est  encore  un  genre  presque  insignifiant ,  et  qui 


iH  zoo 

ne  peut  être  que  fort  difficilement  caractérisé;  aussi  Mulkr 
lui-même  y  a-t-il  confondu  des  espèces  qui,  d"a()rès  ses  dé- 
finitions, devroient  être  rcporttVs  dans  d'autres  genres.  Le  K. 
Iriqueter,  par  exemple,  parait  être  une  Leucophre;  le  K.  cti- 
culus  est  une  Bursaire  pour  M.  Bory  de  Saint-Vincent,  etc., 
taudis  que  la  Paramécie  ovifère  de  Muller  est  pour  ce  dernier 
un  kolpode;  ce  qui  nous  paroit  probable. 

En  étudiant  les  espèces  décrites  et  liguiées  par  MuIIer,  il 
nous  semble  qu'elles  peuvent  être  })arfagées  en  deux  sections. 
Dans  la  première  sont  celles  qui,  étant  membraneuses  et 
plates,  se  meuvent  en  glissant  sur  h-  plan  de  position;  ce  sont 
des  planaires.  Dans  la  seconde  sont  les  espèces  plus  épaisses  , 
et  qui,  se  mouvant  en  nageant  dans  tous  les  sens,  s(>nt  né- 
cessairement pourvues  de  cils,  quoiqueimperceplibles,  comme 
le  K.  cuculus  et  quelques  autres. 

Trachélike,    Trachelina. 

Corps  gélatineux ,  transparent ,  très-contractile,  membraneux  , 

ovale,  rétréci  aux  deux  extrémités,  et  surtout  en  avant , 

où  il  forme  une  sorte  de  cou  plus  ou  moins  alongé. 
Mouvemens  lents  de  reptation  sur  un  sol  résistant. 

Espèces.  La  Trachéline  étroite,   T.  stricta. 

Vibrio  strictus ,  Muller,  Inf.,  p.  71,  (ab.  io,fig.  1  et2  ;  cop. 
dans  l'EncycI.  méthod.,  pi.  5 ,  fig.  1  et  2. 

La  T.  CANARD,  T.  anas. 

Vibrio  anas,  Muller,  Inf. ,  pag.  72  ,  tab.  10,  fig.  3  à  5;  cop. 
dans  l'Enc.  méth.,  pi.  5,  fig.  3  à  5. 

La  ï.  OIE,  T.  anser. 

Vibrio  anser,  Muller,  Inf. ,  p.  73 ,  tab.  10  ,  fig.  7  à  12  ;  cop. 
dans  l'Enc.  méth.,  pi.  5,  fig.  7  à  12. 

La  T.  CYGNE ,  T.  olor. 

Vibrio  olor,  Muller,  Inf.,  pag.  jS,  tab.  lo,  fig.  12  à  i5  ; 
cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  5  ,  fig.  12316. 

Ainsi  que  les  V.  cjgnus,  inlermedius ,  fascicularis ,  coljm- 
hus,  tinter  et  faix  de  Mulhr. 

Obs'-rv.  En  conservant  le  nom  de  Vibrio  ,  comme  nous  le  fai- 
sons depuis  longtemps,  aux  Microzoaires  ascaridiens,  voisins, 
si  même  ils  diifèrent,  des  Pilaires,  il  reste  un  grand  nombre 


zoo  ,65 

d'espèces  qui  ont  dû  en  être  séparées.  C'est  aux  espèces  pla- 
nariformes,  avec  la  différence  seulement  du  grand  alonge- 
ment  de  l'extrémité  antérieure,  que  nous  donnons  provisoi- 
rement le  nom  deTrachéline:  nous  disons,  provisoirement, 
p.srce  qu'il  esta  peu  près  indubitable  que  ces  microzoaires , 
mieux  connus  ,  devront  être  reportés  à  leur  place  dans  le 
genre  Planaire. 

M.  i3ory  de  Saint-Vincent  a  distingué  ces  espèces  de  Vibrions 
so\is  la  dénomination  de  lacrimatoires ,  sans  doute  à  cause  de 
la  forme  qu'ils  présentent  quelquefois. 

Nous  avons  eu  l'occasion  d'observer  plusieurs  fois  la  T.  ca- 
nard, et  nous  avons  pu  nous  assurer  que  ce  n'est  qu'une  très- 
jeune  Planaire. 

Protée,  Proteus. 

Corps  gélatineux,   membraneux,    extrêmement  contractile, 

très- protéiforme  ,  sans  aucun  appendice,   et  se  mouvant 

en  glissant  sur  un  sol  résistant. 

Espèces.  Le  Protée  diffluent  :  P.  diffluens ,  Muller,  Inf. 
pag.  y  ,  tab.  2,  fig.  1  à  1  2  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  1 , 
ilg.  a  à  m. 

Le  P.  tenace:  p.  tenax,  Muller,  ibid. ,  pag.  10,  t.  2,  fig.  iS 
à  1 8  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  1 ,  fig.  g  à.  k. 

Ohserv.  Nous  avons  rencontré  deux  ou  trois  fois  l'animal 
auquel  Muller  a  donné  le  nom  de  P.  diffiuens,  et  nous  nous 
sommes  assuré  que  ce  n'est  qu'une  très-jeune  Planaire.  Il  en 
est  sans  doute  de  même  du  P.  tenax  du  même  auteur. 

Cercaire,  Cercaria. 
Co?-ps  gélatineux,  très-contractile,  élargi  en  avant,  et  terminé 

en  arrière  par  une  sorte  d'abdomen  caudiforme  plus  ou 

moins  distinct. 

Espèces.  La  Cercaire  éphémère  :  C.  ephemera,  Nitzsch,  His- 
toire nat.  des  Cerc. ,  pag.  2g  ,  tab.  1  ,  fig.  1  à  i3. 

La  C.  LEMNA  :  c.  lemna,  Muller,  Inf.,  pag.  122,  tab.  38  , 
fig.  8  à  1  2  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.  8 ,  fig.  8  à  12. 

Cerc.  major,  Nitzsch,  ibid. ,  pag.  44,  tab.  2,  fig.  1  à  8. 

La  C.  petite;  C  minuta^  Nitzsch,  itid. ,  p.  46,  tab.  2  ,  fig.  9 
à  1 1. 


ï65  ZOO 

La  Cercaire  inquiète  :  C.  inquiéta ,  Muller ,  ihid. ,  pag.  i  21 , 
tab.  18,  fig.  3  à  7;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  8.  fig.  5  à  7. 

La  C,  Marteau,  C.  rnalleus. 

Vihrio  malle'-'s,  Muller,  ibid. ,  pag.  58,  tab.  8  ,  fig.  7  et  8j 
cop.  dans  TEncvc!.  méthod. ,  pi,  4,  fig.  7. 

Ty  puteorum ,  Boiy  de  Saint-Vincent. 

Cercariafurcata,  Nitzsch,  ibid.,  tab.  2,  fig.  12  à  18. 

La  C.  GYRiN  :  C.  gyrinus,  Muller,  ibid.,  pag.  119,  tab.  18, 
fig.  1  ;  cop,  dans  rEriC.  méth. ,  pi.  8 ,  fig.  1. 

La  C.  Bossc E  :  C.  gibha,  Muller,  ibid.,  pag.  120,  tab.  18, 
fig.  2;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  8,  fig.  2. 

Ohseri'.  Le  genre  Cercaire,  tel  qu'il  vient  d'être  défini, 
surtout  d'après  le  Mémoire  de  M.  Nitzsch  ,  diffère  assez  de  ce 
qu'il  étoit  dans  l'ouvrage  de  Muller  et  même  dans  M.  de  La- 
marck;  aussi  ne  renferme -t  il  plus  tout-à-fait  les  mêmes  es- 
pèces. En  eflfet  ,  les  C.  turbo  ,  pleuronectes  ,  cjclidium  ,  tcnax  , 
de  Muller,  n'appartiennent  sans  doute  pas  au  même  genre 
que  les  espèces  voisines  du  C.  lemna  ,  qui  sont  de  véritables 
Planaires,  comme  on  le  pouvoit  déjà  juger  d'après  les  figurrs 
de  Muller,  mais  ce  qui  a  été  mis  hors  de  doute  par  M.  Nitzsch. 

Enchéude,   Enchelis. 

Corps  gélatineux,  très  -  contractile ,  plus  ou  moins  alongë  et 
subcyiindrique,  se  mouvant  très-lentement  en  rampant,  ou 
par  des  tlexions  peu  nombreuses,  sur  un  sol  résistant. 

Espèces.  L'Enchéude  VERTE  :  £.  viridis ,  Muller,  In/.,  p.  20, 
tab.  4,  fig,  2  et  5;  cop.  dansfEcycl,  méthod,,  pi.  2  ,  fig.  1. 

L'E.  fcncttfère  :  E.  punctifera ,  Muller,  ibid. ,  pag.  24  ,  t.  4  , 
fig.  2  et  3  ;  cop.  dans  f  Encycl.  méthod. ,  pi.  2  ,  fig,  2  et  5, 

L'E.  paresseux:  E.  deses ,  Muller,  ibid,,  pag.  25,  tab.  4  , 
fig.  4  à  5  :  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  2 ,  fig.  4,  a,  b. 

L'E.  intermkoiaire  :  E.  intermedia ,  Muller,  ibid.,  pag.  28, 
tab.  4,  fig,  24  ;  cop,  dans  TEnc,  méth.,  pi.  2  ,  fig.  10. 

L'E.  A  queue:  e.  caudata,  Muller,  ibid,,  pag.  34,  tab.  4, 
fig.  26  et  26;  cop.  dans  TEnc.  méth. ,  pK  2  ,  fig.  16. 

Obser^.  D'après  ce  que  dit  Muller  lui-  même  de  la  plupart 
des  animaux  qu'il  a  rangés  dans  son  genre  Enchelis,  il  çst  évi-- 


zoo  167 

dent  que  ce  sont  des  Planaires  ou  des  Distomes  cylindriques. 
En  effet,  il  en  a  quelquefois  décrit  les  ouvertures. 

II  y  a  renfermé  cependant  aussi  quelques  êtres  dont  les 
mouveraens  et  même  la  forme  indiquent  des  appendices  cili- 
fortnes,  qu'il  faudra  par  conséquent  en  retirer;  tels  sont:  les 
E.  similis,  serotina,  nebulosa,  seminulum  ,  ovulum,  pjrum  ,  conS' 
trichi,  qui  devront  passer  daus  les  Volvoces. 

Il  faudra,  au  contraire,  placer  parmi  les  Enchélides,  les 
yihri\)  veriniculus  ,  intestinum ,  vermirtus ,  sagitta^  etc» 

GoNEj   Gonium. 
Corps  membraneux  et  plus  ou  moins  anguleux. 

Espèces.  Le  Goke  ortusangle  :  G.  ohlusangulum  ,  Muller,  Tnf. , 
pag.  114,  tab.  16,  fig.  18  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  7, 
fig.  10. 

Le  G.  RECTANGLE  :  G.  Tcc^angulum ,  Muller,  ilid. ,  pag.  ii3, 
tab.  16,  fig.  17  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méthod. ,  pi.  7  ,  fig.  9. 

Observ.  D'après  ce  que  nous  avons  observé  nous- même  des 
espèces  de  ce  genre  établi  par  Muller,  nous  croyons  que  les 
deux  seules  espèces  nommées  ci-dessus  sont  des  animaux;  les 
G.  corrugatum  et  pulvinatiim  n'en  sont  certainement  pas  :  ce 
sont  probablement  de  simphs  parties  de  végétaux  décompo- 
sés. Quant  au  G.  pectorale ,  dont  M.  Bory  fait  un  genre  sous 
le  nom  de  Pectoralina,  c'est  un  assemblage  d'êtres  dont  la 
nature  nous  paroît  encore  douteuse. 

Sect.  II.  Les  M.  apodes  ascaridiens. 

Pour  terminer  cette  analyse  du  système  des  Microcozoaircs, 
nous  aurons  encore  à  parler  des  Vibrions  proprement  dits  et 
de  quelques  genres  qu'on  en  a  jtistement  séparés;  mais  depuis 
long-temps  nous  avons  réservé  le  nom  de  vihrio  à  des  animaux 
qui  appartiennent  indubitablement  à  la  classe  drs  Vers  apo- 
des, comme  on  a  pu  le  voir  à  l'article  général  Vers. 

Quant  aux  V.  paxillifer,  lunula,  hipunctafus,  Iripiinctatus ,  il 
est  évident  que  ce  ne  sont  pas  des  animaux  ,  mais  bien  des 
conferves.  II  en  sera  question  à  l'article  des  Némazoaires,  qui 
doit  terminer  le  système  général  des  êtres  que  l'on  a  réunis,  à 
tort  ou  à  raison  ,  sous  le  nom  de  Zoophjtes. 


î68  ZOO 

TYPE. 
Les  ACTINOZOAIRES,  Actinozoa. 

Corps  régulier  diversiforme ,  mais  offrant  constamment  une 
disposition  rayonnée  en  lui-même,  ou  dans  les  organes  de 
nature  difFérente  dont  il  peut-être  pourvu. 

Ohserv,  Quand  on  veut  comprendre  sous  la  même  caracté- 
ristique tous  les  animaux  qui  constituent  ce  type,  on  est  forcé 
de  la  réduire  à  cette  simple  phrase,  qui  suffit  en  effet  pour  en 
repousser  tous  ceux  qui  ne  lui  appartiennent  réellement  pas. 
Sous  tous  les  autres  rapports  les  Actinozoaires  présentent  des 
différences  véritablement  classiques,  comme  on  a  pu  le  voir 
dans  nos  généralités  sur  leur  forme  et  leur  organisation.  En 
effet,  l'enveloppe  peut  être  d'une  nature  extrêmement  diffé- 
rente, quand  on  la  compare  dans  les  I-Iolothuries,  les  Our- 
sins, les  Étoiles  de  mer,  les  Méduses,  les  Actinies,  etc.,  et 
par  suite  l'appareil  de  la  locomotion  générale  ou  partielle 
offre  de  nombreuses  variations.  Le  canal  intestinal  est  dans 
le  même  cas,  puisqu'il  peut  être  complet,  tandis  que  d'autres 
fois  il  n'a  qu'une  seule  ouverture  ,  servant  de  bouche  et 
d'anus.  L'appareil  de  la  génération  présente  aussi  des  dispo- 
sitions extrêmement  différentes,  au  point  que  dans  certaines 
espèces  il  n'est  peut-être  pas  même  localisé. 

La  simplicité  des  individus,  ou  leur  agrégation  plus  ou 
moins  intime,  quelquefois  même  sur  une  partie  commune,, 
leur  liberté  ou  leur  fixité,  offrent  aussi  des  caractères  très- 
variables. 

D'après  ces  grandes  différences  que  les  Actinozoaires  pré- 
sentent dans  presque  toutes  les  parties  de  l'organisation  ,  on 
conçoit  combien  il  a  été  facile  de  les  partager  en  classes,  en 
général  fort  distinctes ,  que  l'on  peut  borner  à  cinq  dans  l'état 
actuel  de  nos  connoissances;  mais  dont  on  conçoit  pouvoir 
augmenter  le  nombre  par  la  suite.  Ce  sont  lesÉchinodermaires 
ou  Polycérodermaires,  les  Arachnodermaires,  lesZoanthaires^ 
les  Polypiaires  et  les  Zoophytaires.. 


zoo  '69 

CLASSE  I/« 
ÉCHINODERMAIRES ,  Echinoderma. 

Corps  (rès-diversiforme,  enveloppé  d'une  peau  épaisse,  molle 

ou  solidifiée  par  des  parties  calcaires,  mais  toujours  pourvu 

de  suçoirs  tentaculiformes ,  exsertiles ,   épars  ou  disposés 

par  séries  longitudinales. 

Ohserv.  En  admettant  cette  classe  ainsi  circonscrite,  on 
réunit  des  animaux  qui  ont  un  canal  intestinal  complet,  et 
d'autres  chez  lesquels  il  ne  l'est  pas;  cependant  on  ne  peut 
nier  qu'il  n'y  ait  de  très -grands  rapports  entre  eux,  surtout 
en  considérant  que  tous  sont  pourvus  de  ces  singuliers  or- 
ganes tentaculiformes,  servant  à  la  locomotion  par  leur  dis- 
position en  suçoirs,  et  qui  sortent  de  différens  endroits  de  la 
peau. 

La  dénomination  A'Èchinodermaires  n'est  peut-être  pas  bien 
convenable  pour  les  Holothuries,  dont  la  peau  est  quelque- 
fois au  contraire  fort  lisse  et  très-molle  :  et  il  seroit  peut-être 
préfériible  d'en  employer  une  qui  fût  en  rapport  avec  le  ca- 
ractère classique,  l'existence  des  suçoirs  tentaculiformes;  c'est 
ce  qui  nous  a  fait  proposer  depuis  long-temps  le  nom  de  ?0' 
lycéroderrnaires. 

D'après  notre  caractéristique,  nous  avons  dû  retrancher  de 
cette  classe  les  Siponcles  et  les  Priapules,  pour  les  rapporter 
dans  la  classe  des  Vers,  sous-type  des  Entomozoaires. 

Quoique  cette  classe  soit  aujourd'hui  assez  compliquée,  à 
cause  des  genres  assez  nombreux  qu'on  y  a  établis,  elle  ne 
renferme  cependant  réellement  que  trois  genres  linnéens  , 
Holothuria  ,  Echinus  et  Asterias ,  qui  sont  devenus  les  types  d'au- 
tant d'ordres  avec  juste  raison,  puisque  ce  sont  autant  de  de- 
grés d'organisation. 

L'ordre  dans  lequel  nous  les  rangeons,  est  nécessairement 
celui  qui  est  déterminé  par  la  forme  de  plus  en  plus  radiaire  ; 
ce  qui  se  trouve  heureusement  concorder  avec  le  décroisse- 
ment  général  dans  toute  l'organisation.  Ainsi  les  Holothuries 
dont  le  corps  est  quelquefois  vermiforme,  qui  ont  un  canal 
intestinal  complet  et  un  organe  de  la  génération  pair  avec  un 
seul  orifice  médian,  doivent  être  à  la  tête,  et  les  Etoiles  de 
mer,  dont  le  corps  est  souvent  radié,  dont  le  canal  intestinal 


^7o  ZOO 

n"a  qu*une  seule  ouverture,  et  les  organes  de  la  génératron 
pentamérés  avec  cinq  orifices,  doivent  être  à  la  fin. 

Ordre  I."  HOLOTHURIDES,  Holothuridea. 

Holothurie;  Holothuria,  Linn. 
Corps  plus  ou  moins  alongé,  quelquefois  subvermi  forme,  mou 
ou  flexible  dans  tons  ses  points,  pourvu  de  suçoirs  fenîaculi- 
formes,  souvent  nombreux,  trés-extensibles  ,  complétf^nient 
rétractiies,  et  percé  d'un  grand  orifice  à  chaque  extrémité. 
Bouche  antérieure  au  fond  d'une  sorte  d'entonnoir  ou  de  ca- 
vité praebuccale  ,  soutenue  dans  sa  circonférence  par  un 
cercle  de  pièces  fibro-calcaires  et  pourvue  d'un  cercle  d'ap- 
pendices arbusculaires,  plus  ou  moins  ramifiés. 
Anus  se  terminant  dans  une  sorte  de  cloaque  ,  s'ouvrant  à 

l'extérieur  par  un  grand  orifice  terminal. 
Organes  de  la  génération  se  terminant  à  l'extérieurpar  un  ori- 
fice unique,  médian,  à  peu  de  distance  de  l'extrémité  an- 
térieure et  presque  marginal. 

Les  holothuries  forme;2'  un  groupe  d'animaux  dont  l'or- 
ganisation offre  réellement  quelque  chose  d'assez  particulier, 
au  point  que  quelques  personnes  doutent  encore  de  la  posi- 
tion qu'elles  doivent  avoir  dans  la  série. 

Bianchi  nous  semble'être  le  premier  auteur  qui  ait  jugé 
qu'elles  dévoient  être  rapprochées  ries  oursins,  et,  en  efTet. 
il  en  a  désigné  une  espèce  sous  le  nom  d'echinus  coriaceus  : 
opinion  qui  a  été  adoptée  par  tous  les  zoologistes  modernes  et 
surtout  par  Blumenbach  ,  quand  il  en  a  fait  une  division  de 
ses  vers  échinodermes  avec  les  oursins  et  les  étoiles  de  mer. 
Quelques  zoologistes  ont  cependant  suivi  l'idée  de  Pallas, 
qui  a  cru  devoir  les  rapnrocher  des  actinies. 

Quoique  signalés  peu  de  temps  après  la  renaissance  des  lettres 
et  des  sciences  en  Italie  (puisque  Columna  en  a  donné  déjà 
une  assez  bonne  figure  et  surtout  une  assez  bonne  description 
dans  ses  Aquaùlia) ,  et  qu'a  presque  toutes  les  époques  des 
observateurs  s'en  soient  occupés,  ce  sont  des  animaux  dont 
l'organisation  n'est  pas  encore  complètement  connue  ,  malgré 
les  travaux  de  Bohadsch  .  de  Muller ,  de  Vahl,  de  Forskal ,  de 
Monro,  de  Tiedeman  et  de  M.  Délie  Chiaje. 


zoo  171 

On  trouve  cependant  différentes  espèces  de  ce  genre  dans 
toutes  nos  mers,  et  surtout  en  grande  abondance  dans  la  Mé- 
diterranée. 

En  général,  il  paroît  qu'il  existe  des  holothuries  dans  toutes 
les  mers  j  oiais  peut-être  davantage  dans  celles  des  pays  froids 
que  dans  celles  des  contrées  chaudes. 

Ce  sont  des  animaux  qui  vivent  constamment  dans  les  eaux, 
souvent  à  d'assez  grandes  profondeurs,  mais  quelquefois  aussi 
sur  nos  rivages  au  milieu  des  fucus,  des  rochers,  à  une  distance 
assez  peu  considérable  pour  que  souvent  les  flots  les  poussent 
à  sec  sur  le  sable,  où  ils  m  eurent  nécessairement,  car  leur  mode 
de  locomotion  ne  leur  permet  pas  de  retourner  à  la  mer. 

Ils  s'attachent  au  sol  dans  les  momens  de  tourmentes,  au 
moyen  des  singuliers  suçoirs  tentaculaires  dont  leur  peau 
est  pourvue  en  différens  endroits  déterminés  ou  non  ,  et  qui 
sont  susceptibles  d'une  grande  extension. 

On  ne  connoît  pas  encore  d'une  manière  un  peu  complète 
ce  qui  tient  au  reste  de  leurs  mœurs  et  de  leurs  habitudes; 
ainsi  on  ne  sait  rien  de  positif  sur  l'espèce  de  leur  nourri- 
ture, non  plus  que  sur  les  circonstances  de  leur  mode  de  re- 
production ,  sur  la  durée  de  leur  accroissement  et  sur  celle 
de  leur  vie.  Il  est  à  désirer  que  les  naturalistes  qui  habitent 
les  bords  de  la  Méditerranée,  011  certaines  espèces  sont  si  com- 
munes, veuillent  bien  diriger  leurs  observations  sur  ce  sujet. 

Nous  n'avons  jamais  entendu  dire  qu'aucun  de  ces  animaux 
fût  d'une  grande  utilité  à  l'espèce  humaine.  M.  Délie  Chiaje 
nous  apprend  cependant  que  les  pauvres  habitans  des  côtes 
de  Naples  les  mangent. 

La  distinction  des  espèces  nous  paroît  être  assez  difficile,  et 
nous  n"osons  pas  encore  assurer  le  degré  de  certitude  que  peu- 
vent fournir  les  différentes  considérations  de  leur  organisation. 

1."  La  forme  générale  est  extrêmement  variable,  suivant 
qu'on  étudie  l'animal  bien  tranquille  et  jouissant  de  toutes 
ses  facultés  au  fond  de  l'eau  ;  il  est  alors,  dans  le  plus  grand 
nombre  des  cas  du  moins,  très-alongé ,  souvent  cylindrique 
et  presque  vermiforme;  est-il  au  contraire  en  repos,  alors 
il  devient  beaucoup  plus  court  et  ordinairement  plus  renflé 
au  milieu  qu'aux  extrémités. 

Quand  on  le  tourmente,  soit  dans  l'eau  ou  mênïe  hors  dç 


'72  ZOO 

l'eau,  l'action  de  contraction  est  plus  forte,  et  il  n'est  souvent 
plus  rèconnoissable. 

Mais  c'est  surtout  quand  il  a  été  plongé  dans  une  liqueur 
conservatrice,  comme  l'esprit  de  vin,  que  la  forme  diffère 
totalement  de  ce  qu'elle  étoit  quand  l'animal  étoit  vivant. 

Il  faut  c(  pendant  remarquer  que  c'est  principalement  dans 
le  diamètre  longitudinal  que  les  principaux  changemens  s'o- 
pèrent et  que  la  forme  de  la  coupe  en  offre  moins;  ce  qui 
permet  de  s'en  servir  avec  quelque  avantage  dans  la  distinc- 
tion des  espèces;  ainsi  elle  peut  être,  à  peu  de  cliose  près, 
circulaire;  elle  peut  être  ovale,  le  grand  diamètre  en  tra- 
vers, ou  bien  convexe  en  dessus  et  plate  en  dessous;  enfin, 
elle  peut  être  assez  régulièrement  pentagonale. 

2."  La  grosseur,  la  foruie  mt'me  et  la  distribution  des  tu- 
bercules plus  ou  moins  mamelonnés  qui  hérissent  la  peau, 
nous  ont  paru  offrir  aussi  un  trop  grand  nombre  de  variations, 
pour  pouvoir  être  employées  comme  caractère  spécifique. 

3.°  Il  n'en  est  pas  de  même  ,  sinon  de  la  forme,  mais  du 
moins  de  la  distribution  des  suçoirs  tentaculiformes  qui  sor- 
tent par  des  pores  ou  trous  de  la  peau  et  au  moyen  desquels 
ces  animaux  s'attachent  aux  corps  sous-marins.  Dans  un  cer- 
tain nombre  d  espèces  ils  sont,  pour  ainsi  dire,  répandus  à 
peu  près  également  sur  toute  la  superficie  du  corps;  mais  dans 
d'autres  ils  sont  accumulés  a  la  face  inférieure,  sans  ordre 
ou  avec  un  ordre  déterminé,  ou  enfin,  ils  sont  disposés  en 
doubles  séries  sur  cinq  lignes  longitudinales,  comme  dans 
l'H.  pentactes. 

4."  La  position  plus  ou  moins  terminale  des  deux  orifices, 
oral  et  anal ,  paroît  pouvoir  être  prise  en  considération  avec 
quelque  avantage. 

5."  Quelques  zoologistes,  et  entre  autres  I\I.  Lcsueur,  atta- 
chent une  grande  importance  au  nombre  des  appendices  ten- 
taculaires  de  la  bouche,  à  leur  forme  et  a  leur  mode  de  di- 
vision; mais  nous  craignons  bien  que  ce  ne  soit  a  tort.  En 
effet,  nous  nous  sommes  assuré  positivement  que  l'espèce- la 
plus  commune  dans  la  Méditerranée,  l'H.  tuhuiosa ,  et  qu'on 
trouve  par  centaines  dans  la  rade  de  Toulon,  varie  beaucoup 
sous  le  double  rapport  du  nombre  de  ces  organes  et  de  leurs 
divisions  terminales. 


zoo  175 

C."  Il  nous  a  semblé  qu'on  tireroit  un  bien  meilleur  carao- 
tèiv  fie  la  forriie  du  cercle  de  pièces  solides  de  la  bouche  , 
qui  est  conslante  ,  à  ce  que  nous  croyons,  pour  chaque  espèce; 
m-iis  il  )'  a  quelque  difficulté  à  s'en  servir. 

1."  La  couleur,  a  en  juger  aussi  d'après  le  grand  nombre 
d'indivifi'us  de  ÏHolot.  luhulosa  que  nous  avons  vus,  varie  aussi 
beaucoup  ,  du  moins  pour  l'intensité,  qui  peut  passer  du  noir 
presque -foncé  au  roux  presque  blanchâtre. 

8.°  Quant  aux  dimensions  totales,  outre  la  difficulté  de 
mesurer  ces  animaux  quand  ils  sont  en  notre  puissance,  il 
paroît  qu'ils  varient  assez  de  grandeur,  sans  doute  avec  l'âge. 

En  analysant  avec  quelque  soin  la  description  des  espèces 
d'holothuries  décrites  dans  les  auteurs  ,  à  l'aide  des  obser- 
vations que  nous  avons  faites  sur  sept  ou  huit  d'elles  que  nous 
avons  observées  vivantes,  nous  les  distribuerons  en  cinq  sec- 
tions, que  nous  croyons  assez  naturelles,  et  dont  quelques- 
unes  pourront,  si  l'on  veut,  être  établies  en  genres  distincts. 

En  voici  d'abord  la  table  synoptique,  d'après  laquelle  on 
verra  que  nous  les  rangeons  suivant  le  degré  de  perfectionne- 
ment de  la  forme  générale  radiairc. 

C  aplati,  avec  suçoirs  en  dessous Cuvïeria. 

1  sul)prisuiatique ,   à   suçoirs   inférieurs Holothuria. 

Corjis..   ^fusifornie,  à   suçoirs   épars Thyowe. 

1  verniifornio  ,  à  tentacules  piimcs Fistularia. 

I  si^bpcntagonal,  à  suçoirs   ainbalaciifères  .    .   .  Cugumakia. 

A.  Espèces  dont  le  corps,  assez  court ,  plus  bombé  et  plus  dur  en 
dessus  qu'en  dessous  ,  est  pourvu  de  suçoirs  lentaculiformes ,  seu- 
lement de  ce  côté,  et  d'appendices  buccaux  assez  développés  ;  les 
deux  ouvertures  plus  ou  moins  supérieures.  (G.  Clvieuia  ,  Pérou  ; 
PsoLUs,  Oken.) 

L'Holothuriephantope:  h. pliantopus  ,L\nn.,  Gmel.  ,p.  3i38, 
n."  2;  d'après  Muller,  Zool.  Dan.,  1  ,  tab.  112  —  i23;  cop. 
dans  TEnc.  uiéth.,  pi.  86,  fig.  1  —  3;  Pennant ,  iîn7.  zool.  ,  4, 
page  48,   tab.  55,  fig.  35. 

L'H.  FEUiLLÉE  :  H.  frondosa,  Linn.,  Gmel.,  page  3i38  ,  n."  1  ; 
d'après  Gunner,  Ad.  Stockh.,  1767;  cop.  dans  l'Enc.  méth. , 
pi.  87  ,  li-.  7  et  8. 


»74  ZOO 

L'Holothurie  de  CuviEa  ;  H.  Cuvieri ,  Péron,  Cuv. ,  Règne 
anim.,  4 ,  pi.  i5,  fig.  9. 

L'H.  ÉCAILLEUSE  :  H.  squamatu ,  Limi.,  Gmel. ,  pag.  3i4i  , 
n.°ii;  d'après  Muller,  Zool.  Dan.,  1,  tab.  10,  fig.  1  — 3; 
cop.  dans  l'Enc.  niéth. ,  pi.  87,  fig.  11  et  12. 

L'H.  obscure;  h.  ohscura,  Lcsueur,  Descript.  of  verevel  new 
sp,  ofHoloth.,  Acad.  se.  nat.  Philad.,  v.6,  part.  1,  p.  i56,  esp.  1. 

Ohserv.  Nous  n'osons  pas  assurer  d'une  manière  positive  que 
VH.frondosa ,  dont  nous  devons  la  connoissaace  à  Grunner , 
appartienne  réellemeut  à  cette  section. 

B.  Espèces  dont  le  corps,  coriace,  assez  alongé ,  est  suhprismatique ; 

le  ventre  même  assez  distinct  du  dos  et  pourvu  seul  de  suçoirs 

lentaculiformes ,    épars  dans  toute  son  étendue;  les  appendices 

huccaux  en  général  peu  ramijiés;  la  bouc'ae  subinfère,  (G.  Fis- 

TULARiA,  de  Lamk.  ) 

L'Holothurie  limace  :  H.  maxima,  Linn.,  GmeL,  p.  3 142, 
n."  20;  d'après  Forskal,  Faun.  arab.,  page  121  ;  Icon.,  tab.  58, 
fig.  Bh. 

L'H.  de  Columna  :  H.  Columnœ,  Cuvier;  Pudendum  regale, 
Fab.  Columna,  Aquat.,  cap.  14,  p.  26,  tab.  26,  fig.  1. 

L'H.  tubulecse:  h.  tubulosa,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i58 ,  n."  3  j 
d'après  Bohadsch  ,,  ^nim.  mar.,  page  76,  pi.  6  —  8. 

L'H. élégante:  h.  elegans ,  Linn.,  Gmel. ,  page  3i58,  n.°  lO; 
d'après  Muller,  Zool.  Dan.,  1  ,  tab.  1  ,  fig.  1  et  2  ;  cop.  dans 
l'Enc.  mé(h.,pl.  86,  fig.  9  et  10  ;  F istularia  elegans  ,  de  Lamk., 
Anim.  sans  vert. ,  tome  3  ,  page  76 ,  n.°  1. 

L'H.  DE  Forskal  :  H.  Forslcalii ,  Délie  Chiaje,  Mém.  sur  les 
Holoth.;  Forsk. ,  Icon,,  page  22,  tab.  3i  ,  fîg.  A. 

L'H.  DE  Poli;  H.  Poli,  id.,  ibid.,  tab.  6  ,  fig.   1. 

L'H.  DE  Sanctori  :  H.  Sanctori ,  id. ,  ib.,  p.  23,  tab.  6,  fig.  2. 

L'H.  DE  Cavolini  ;  H.  Cavolinii,  id.,  ibid.,  tab.  7  ,  fig.  1. 

L'H.  DE  Petagna;  fi.  Petagni,  id.,  ibid.,   tab.  9,  fig.  4. 

L'H.  DE  StellatI;  h.  Stellati ,  id.,  ibid.,  tab.  7,  fig.  3. 

L"H.  FLEUfiiLLADE  :  H.  Dicquemari ,  G.  CuV. ,  Règne  anim., 
4.  p.  22,  note;  d'après  Dicquemare,  Journ.  de  phys. ,  1778, 
Octobre  ,  pi.  1  ,  fig.  1. 

L'H.  AFPEN'DicL'LÉE  ;  H.  appcndiculata,  de  Blainv.,  Monogr. 
du  Dictionn.  des  se.  nat.,  tome  21,  page  317. 


.  .  zoo  175 

L'HoioTHUK-iE  Barillet  :  H.  doliolum  ^  de  Lamk. ,  ibid. ,  p.  74  , 
fig.  4  ;  d'après  Palias,  Sp.  zoolog.,  tab.  cj  et  tab.  10;  cop.  dans 
l'Eue,  niéth.  ,  pi.  86,  fig.  6  —  8. 

L'H.  DE  Kadack;  h.  Radackensis ,  de  Cham.  et  Eisenhardt, 
De  anim.  ver:».  ,  tab.  26, 

L'H.  jjRLNKi  H.  hrunnea,  id.,   ihid. ,  P'ige  353. 

1/H.  AGGLi'xrNÉE;  H.  ag<^luLinata  ^  Lesueur,  ibid.,  n."  2. 

L'H.  ombrine;  H.  umhrina,  Ruppel  et  Lcukart,  Voyage  à  la 
uier  Rouge  ,  atlas,  p.  10,  tab.  2  ,  tig.  4,  a ,  b. 

Ohscrv'.  Cette  division  commence  par  des  espèces  qui  ont 
vériîableiiient  un  certain  nombre  de  rapports  avec  celles  de 
la  première  section. 

Nous  avons  observé  les  H.  Columnce,  tubulosa,  de  nos  mers, 
et  appencliciilata  de  l'isle-de-  France. 

Nous  doutons  beaucoup  de  la  distinction  des  six  espèces  in- 
troduites dans  ce  genre  par  M.DclleChiaje,  et  toutes  vivantes 
dans  le  golfe  de  NapLs.  Il  est  fort  prcsumable  que  plusieurs 
ne  sent  que  des  variétés  de  VH.  tubulosa,  si  commune  dans, 
toute  la  Méditerranée  et  si  variable  pour  la  couleur. 

L'espèce  qu'il  nomme  H.  Columnœ  n'est  certainement  pas 
l'espèce  déciite  par  Columna  ;  car  celui-ci  dit  qu'elle  n'a  que 
dix  appendices  buccaux  ,  tandis  que  M.  Délie  Chiaje  en  donne 
vingt  à  la  sienne. 

C.  Espèces  dont  le  corps  ,  en  général  alongé ,  peu  coriace ,  cylindri- 
que ou  fusiforme ,  est  partout  couvert  de  papilles  rétractiles,  et 
dont  les  appendices  buccaux  sont  fort  grands.  (G.  Thyone, 
Oken  ;  MuLLERiA  ,  Flemming.  ) 

L'Holothurie  papilleuse: H. papi7/osa,  Liiin.,  Gmel.,  p.3i4o, 
n."  24;  d'après  Muller,  Zool.  Dan.,  5.  page  47,  tab.  108  j 
fîg.  3  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  86 ,  fig.  5  et  6. 

L'H.  FUSEAU  :  H.fusus,  Linn. ,  Gmel.,  page  3i4i  ,  n."  i3.; 
d'après  Muller,  Zool.  Dan.,  1  ,  page  07  ,  tab.  jo  ,  fig.  5  et  6. 
L'H.  IMPATIENTE  :  H.  impatiens,  Linn.,  Gmel.,  page  5i42, 
n."  21  ;  d'après  Forskal ,  l'aun.  arab.,  page  121  ;  Icon.  ,'pl.  09, 
tig.  H;  cop.  dans  l'Enc.  méth.  ,  pi.  86,  fig.  11  ;  Fistularia  im- 
patiens, de  Lamk.  ,  ibid.,  page  76,  n.°  5. 

L'H.  DiGiTÉE  :  H.  digitata,  Mont.,  Linn.  Trans.,  1 1  ,  p.  22  , 
tab.  4  ,  fig.  6  ;  Mulleria  digitata,  Flemm. .  Brit.anim, ,  p.  484. 


i76  ZOO 

L'Holothurie  tachetée;  H.  maculata,  Lesueur,  ibid.,  n.*  S* 

L'H.  BRiARÉE  ;  H.  briareus  ,  id. ,  itid. ,  n.°  6. 

L'H.  lapidifère;  H.  lapidifera,  id. ,  ibid.,  n.°  5. 

Observ.  Nous  avons  observé  une  espèce  de  cette  division  sur 
nos  côtes  de  la  Manche,  VH.fusus. 

La  troisième  espèce ,  ayant  vingt  appendices  buccaux ,  n'ap- 
partient peut -être  pas  à  cette  division. 

D.  Espèces  très-molles,  peu  ou  point  coriaces,  très -longues  et 
vermiformes ,  cylindriques  ou  subpentagonales  ,  pourvues  de  pa- 
pilles cirrh  if  ormes,  très-petites ,  éparses ,  et  d'appendices  buccaux 
d'ordinaire  régulièrement  pinnés. 

L'Holothurie  a  bandes  :  H.  vittata ,  Linn.,  GmeL,  p.  3i42  , 
n.°  1 9  ;  d'après  Forskal ,  Faun.  arab. ,  page  1 20  ;  Icon. ,  tab.  07  j 
cop.  dans  l'Enc.  méth.  ,  pi.  87,  fig.  8  et  9. 

L'H.  Gi.UTiNEusE  :  H.  reciprocans ,  Forskal,  ibid.,  page  121  ; 
Icon. ,  tab.  33  ,  fig.  A  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  87  ,  fig.  7  ; 
H.  glutinosa,  de  Lamk.,  ibid.,  page  74,   n.°  7. 

L'H.  MACULÉE;  H.  maculata,  de  Chamisso  et  Eysenh. ,  ibid., 
tab.  2  5. 

L'H.  hydriforme;  H.  hjdriformis ,  Lesueur,  ibid.,  n.°  7. 

L'H.  VERTE;  H.  viridis,  id.,  ibid.,  n."  8. 

Ohserv.  Nous  n'avons  pas  encore  eu  l'avantage  d'observer 
une  des  cinq  espèces  de  cette  division,  et  nous  ne  les  con- 
noissons  que  d'après  les  figures  et  les  descriptions  données  par 
les  auteurs  cités. 

La  grande  longueur  et  la  proportion  vermiformedu  corps, 
et  peut- être  aussi  la  disposition  régulièrement  pectinée  des 
appendices  buccaux,  pourroient  autoriser  à  en  former  un 
genre  distinct,  auquel  on  pourroit  conserver  le  nom  de 
Fistularia,  imaginé  par  Forskal  et  adopté  par  M.  de  Lamarck, 
pour  une  coupe  générique  toute  différente  et  qui  est  notre 
division  B. 

E.  Espèces  assez  coriaces,  lisses,  en  général  courtes  ou  médiocre- 
ment alongées,  régulièrement  pentagonales,  avrc  les  suçoirs  ten- 
taculiformes,  sur  dix  rangs,  deux  à  chaque  angle  en  forme  d'am- 
lulacres.   (Les  Concombres  de  mer.  ) 

L'Holothurie pentacxe: H. pen/acfe5,  LinQ.,Gmel. ,  p.  3i39, 


zoo  :7y 

«."  8;  d'après  Muller,  Zool.  Dan.,  tab.  3i  ,  fig.  8;  cop.  dans 
l'Eric,  méth.,  pi.  86,  fig.  5. 

L'HotOTHi'RiE  inhébente:  H.inliœrens,  Linn.,  Gmel.,p.  3 14], 
II."  14  ;  d'après  Muller^  Zool.  Dan. ,  tab.  3i  ,  fig.  y  ;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  87,   lig.  1  — 5. 

L'H.  PELLuciDE;  H.  pellucida,  Muller,  Zool.  Dan.,  tab.  i55. 
fig.  I.  _ 

L'H.  LISSE  :  H.  Icpvii  ,  Linn.,  Gmel.,  page  0141  ,  n.*  i5; 
Oth.  Fabr. ,  Faun.  Groenl. ,  page  353,  n."  345. 

L'H.  PETITE  :  H.  minuta,  Linn.,  Gmel.,  page  3147,  n."  iC; 
d'après  Oth.  Fabr.,  id. ,  ibid.,  page  554,  n.°  046. 

L'H.  TENTACULÉE  ;  H.  tcntaculata ,  Forst. ,  de  Blainv. ,  Mo- 
nographie du  Dictionn.  des  se.  nat. ,   tome  XXI,  page  538. 

L'H.  DE  G.ertner:  H.  Gœrtneri,  de  Blainv.,  id.,  ibid.  ;  Hj' 
dra  corallifera ,  Gaertner,  Act.angl.,  1761,  page  76,  tab.  1, 
fig.  5 ,  ^  ,  B  ;  H.  pentactes ,  Pennant ,  Brit.  zool. ,  4  ,  page  5 1  , 
tab.   26. 

L'H.  DE  MoNTAGU  :  H.  Montagui,  Flemm. ,  Brit.  anim.;  H. 
pentactes ,  var. ,  Mont. ,  Linn. ,  Trans. ,  9  ,  p.  112,  tab.  7,  fig.  4. 

L'H.  DE  Neil;  h.  ISeilii,  Flemm.,  Brit.  anim.,  page  483, 
n.°  12. 

L'H.  dissemblable;  H.   dissimilis,  id. ,  ibid.,  n."  1  3. 

L'H.  CONCOMBRE:  H.  cucumis,  Risso ,  Hist.  de  la  France 
mérid.,  t.  5  ,  page  291 ,  n."  66  ;  Blanchi ,  Jan.  Plane,  pag.  99, 
tab.  6  ,  fig.  d,  e;  de  Blainv. ,  Faun.  fr. ,  Echinod. ,  pi.  1 ,  fig.  2. 

L'H.  FAsciÉE  ;  H.  fasciata  ,  Lesueur,  ibid.,  n.°  4. 

Observ.  Nous  avons  souvent  trouvé  une  de  ces  espèces  vi- 
vantes fixée  sur  les  grosses  huîtres  de  la  Manche,  et  nous  en 
avons  rencontré  plusieurs  fois  une  autre  plus  grande  dans  la 
Méditerranée. 

C'est  une  division  assez  tranchée  et  dans  laquelle  la  dispo- 
sition des  suçoirs  tentaculaires  rappelle  les  ambulacres  des 
oursins. 

Le  nombre  des  espèces  qui  la  constituent  seroit  assez  con- 
sidérable, si  toutes  celles  que  nous  y  rangeons  étoient  certaine- 
ment distinctes;  mais  c'est  ce  dont  il  est  permis  de  douter.  Les 
caraclères  portent  essentiellement  sur  la  forme  des  tentacules 
buccaux  qui  nous  paroissent  offrir  de  nombreuses  variations. 

Quant  à  ÏH.  penicillus  de  Muller,  Zool.  Dan.,  j ,  page  3g, 
60.  12 


178  ZOO 

n.°  11,  tab.  10,  fig.  4;  eop.  dans  l'Enc.  méth.  ,  pi.  8G,  fig.  /, ; 
Linn. ,  Gmel. ,  p.  3 1  4 1 ,  n."  12,  dont  M.  Oken  a  fait  son  genre 
Psolus ,  il  nous  a  semblé  évident  que  c'est  l'appareil  buccal 
d'une  espèce  dHolothurie  que  nous  ne  connoissons  pas  positi- 
vement, mais  que  nous  croyons  volontiers  être  VH.  pentactei. 

VHolot'Uiiria  priapus  ,  Linn.,  Gmel.,  est  le  type  du  genre 
Priapule  ,  dont  il  a  été  placé  a  son  article ,  et  qui  est  rangé  avec 
les  siponcles  dans  la  classe  des  vers. 

Dans  cette  énumération  des  espèces  assez  nombreuses  d'ho- 
lothuries, il  est  aisé  de  voir  que  la  fort  grande  partie  pro- 
vient des  mers  d'Europe.  Celles  des  mers  étrangères  ont  été 
jusqu'ici  fort  peu  étudiées.  11  en  existe  cependant  beaucoup 
dans  l'hémisphère  austral,  comme  nous  avons  pu  en  juger 
d'après  les  figures  que  nous  avons  vues  dans  les  porte-feuilles 
de  M.  Lesson  ,  de  l'expédition  du  capitaine  Duperrey,  et  dans 
ceux  de  MM.  Quoy  et  Gaimard  de  la  dernière  expédition  de 
M.  de  Durville. 

Nous  nous  bornerons  à  citer  les  noms  des  espèces  d'holothu- 
ries que  M.  Risso  a  établies  dans  son  Histoire  naturelle  de  la 
France  méridionale,  parce  qu'il  nous  est  impossible  de  croire 
qu'elles  sont  toutes  distinctes  de  celles  que  l'on  y  connoissoit 
déjà,  avec  lesquelles  au  reste  l'auteur  n'établit  aucune  com- 
paraison ,  et  surtout  parce  que  ses  phrases  caractéristiques,  ne 
portant  que  sur  la  forme  du  corps,  sur  la  couleur  si  variable 
et  jamais  sur  la  disposition  des  cirrhes  tentaculaires,  ne  per- 
mettent pas  d'établir  soi-même  cette  comparaison. 

L'H.  TRÈs-LissE;  H.  g/atcrnma,  Risso,  Hist.  nat.  de  la  France 
mérid. ,  tome  5  ,  page  289  ,  n.°  60. 

L'H.  ovale;  h.  ovata,  id. ,  ibid. ,  n°  61. 

L'H.  mamelonnée;  h.  mamillata,  id.,  ibid. ,  n."  62. 

L'H.  littorale:  h.  liUoralis ,  id.,  ib.,  n."  63  ;  anH.  tubulosa? 

L'H.  ÉTOiLÉE;  H.  stellata,  id. ,  ibid. ,  n."  64. 

L'H.  PONCTUÉE;  H.  punctata ,  id.,  ibid.,  n."  65. 

Ordre  II.  ÉGHINIDES,  Echidna. 

Corps  ovale  ou  circulaire,  régulier,  soutenu  par  un  têt  so- 
lide ,  calcaire,  composé  de  plaques  polygones,  disposées  ra- 
di.iirement  sur  vingt  rangs  égaux,  ou  alternativement  et 
régulièrement  inégaux,  portant  sur  des  mamelons  propor- 


zoo  ,79 

lîonnels  des  épines  roides ,  cassantes ,  de  forme  extrêmement 
variable,  et  percé  par  des  séries  de  pores,  formant  par 
leur  assemhhige  des  espèces  d'ambulacres,  s'irradiant  plus 
ou  moins  régulièri ment  du  sommet  à  la  base,  et  donnant 
isjue  à  des  cirrhes  tentaculiformes. 

Bouche  armée  ou  non  armée,  percée  dans  une  échancrure  du 
têt  constamment  inférieure. 

Anus  toujours  distinct,  mais  oflrant  beaucoup  de  variations 
dans  sa  position. 

Orifices  de  l'appareil  de  la  génération  au  nombre  de  quatre 
ou  de  cinq  autour  du  sommet  dorsal. 

Ohseri>.  Les  Echinides,  plus  connus  sous  le  nom  générique 
d'Oursins ,  sous  lequel  Linné  les  a  réunis  en  un  seul  genre, 
sont  des  animaux  réellement  assez  singuliers,  que  Ton  se 
borne  à  les  envisager  à  l'extérieur,  ou  bien  que  l'on  pénétre 
dans  leur  organisation. 

Leur  forme,  parfaitement  régulière  et  radiaire ,  quoique 
jamais  divisée  en  rayons  dans  un  certain  nombre  d'espèces, 
comme  dans  les  Oursins  proprement  dits,  se  rapproche  da- 
vantage de  celle  des  animaux  pairs  ou  binaires  dans  les  es- 
pèces que  nous  plaçons  à  cause  de  cela  à  la  tête  de  l'ordre, 
comme  dans  les  Spatangues,  dont  le  diamètre  antéro-posté- 
rieur  est  évidemment  plus  long  que  le  transverse,  et  qui  eu 
outre  ont  les  ouvertures  du  canal  intestinal  assez  proche  des 
extrémités.  C'est  sur  cette  considération  que  nous  avons  dis- 
tribué les  espèces  et  les  genres  de  cette  famille. 

Un  grand  nombre  d'auteurs  ont  dirigé  leurs  observations 
sur  cette  famille  d'animaux,  et  l'ont  considérée  sons  les  diffé- 
rens  rapports  d'organisation,  d'histoire  naturelle  et  de  classi- 
fication; mais  nous  sommes  obligés  de  l'avouer,  aucun  de  ces 
points  n'est  véritablement  arrivé  au  degré  de  perfection  dont 
il  étoit  susceptible. 

Ainsi,  malgré  les  travaux  de  Réaumur,  de  Klein,  de  E.eske, 
de  MM.  Cuvier,  de  Lamarck  ,  de  Blainville,  Gray  et  Délie 
Chiaje ,  qui  s'en  sont  le  plus  spécialement  occupés,  l'anato- 
mie  des  Echinides  est  bien  loin  d'être  parfaite;  ou  connoit 
fort  peu  leurs  mœurs  et  leurs  habitudes,  et  enlin  leur  clas- 
siiication  même  est  encore  assci  imparfaite. 


j8o  zoo 

Le  nombre  des  espèces  vivantes  est  cependant  déjà  assez 
considérable ,  et  celui  des  espèces  fossiles  est  aussi  assez  grand  . 
pour  qu'on  ait  déjà  fortement  senti  le  besoin  d'une  classifica- 
tion à  la  fois  solide  et  naturelle. 

On  trouve  des  Échinides  dans  toutes  les  mers;  mais  surtout 
dans  celles  des  pays  chauds. 

Ils  vivent  sur  les  rivages,  dans  les  régions  rocailleuses  ou 
sablonneuses,  souvent  libres,  mais  quelquefois  enfoncés  dans 
le  sable. 

Tous  sont  libres,  et  peuvent  changer  de  place  ,  quoiqu'assez 
difficilement,  au  moyen  de  leurs  cirrhes  tentaculiformes  et 
un  peu  de  leurs  piquans. 

Leur  nourriture  paroît  être  animale  et  moléculaire  pour 
les  espèces  édentées.  Quant  aux  autres,  qui  ont  la  bouche  plus 
ou  moins  armée,  il  paroît  que  plusieurs  se  nourrissent  aussi 
de  fucus,  comme  le  dit  Cavolini  des  Oursins  proprement  dits. 

Les  Échinides  étant  très -probablement  tous  hermaphrodi- 
tes, il  faut  en  conclure  qu'il  n'y  a  pas  de  rapprochement  ou 
d'accouplement  entre  les  individus. 

C'est  au  printemps  que  dans  nos  mers  les  Échinides  se  pré- 
sentent avec  leurs  ovaires  gonflés,  d'où  il  faut  conclure  que 
c'est  au  commencement  de  l'été  qu'ils  les  déposent,  sans  doute 
en  masse,  dans  des  anfractuosités  de  rochers  ou  au  milieu  des 
fucus. 

Nous  ignorons  du  reste  comment  ces  œufs  se  développent, 
la  durée  de  ce  développement,  ainsi  que  celle  de  la  vie  des 
Échinides. 

Ces  animaux  n'offrent  d'utilité  à  l'espèce  humaine  que  lors- 
que leurs  ovaires  sont  parvenus  à  tout  leur  développement. 
On  les  recherche  alors ,  mais  seulement ,  à  ce  qu'il  paroît ,  cer- 
taines espèces  de  véritables  Oursins,  dont  une  même  a  reçu 
le  nom  d'oursin  comestible  à  cause  de  cela,  et  on  les  mange 
comme  des  œufs  à  la  mouillette. 

Les  échinides  fossiles  sont  extrêmement  nombreux,  ce  qui 
tient  sans  doute  à  ce  que  souvent  ils  se  trouvent  naturelle- 
ment enfoncés  et  conservés  dans  le  sable,  ainsi  qu'à  la  nature 
même  de  leur  têt,  qui  est  déjà  presque  spathique,  quand  il 
fait  encore  partie  de  l'animal  vivant.  Aussi  n'y  a-t-il  rien  de 
plus  aisé  à  recounoitre  dans  la  composition  des  roches  comme 


zoo  iSî 

tîos  parties  d'Échinides,  quelque  déformées  qu'elles  soient,  par 
leur  cassure  lamelleuse.  Cette  seule  observation  auroit  sufti 
pour  montrer  que  les  Encrinites,  les  Entroques,  etc.,  appar- 
tiennent réellement  aux  Échinides,  et  non  pas  aux  Zoophj- 
taires  voisins  des  Pennatules,  comme  quelques  zoologistes  l'ont 
admis. 

La  distribution  systématique  des  Échinides  a  été  tentée  par 
un  assez  grand  nombre  de  zoologistes,  et  entre  autres  par 
Klein ,  Breyn  ,  Van  Phelsum ,  Leske,  MM.  de  Lamarck,  Gray, 
Dcsmarcst  et  Goldfuss,  principalement  en  ayant  égard  à  la 
position  relative  de  la  bouche  et  de  l'anus,  mais  surtout  de 
celui-ci  et  des  ambulacres ,  ce  qui  a  conduit  à  des  rappro- 
chemens  assez  peu  naturels. 

Le  système  que  nous  avons  cru  devoir  établir,  porte  : 

1 .°  Sur  la  forme  générale  du  corps  de  l'animal,  qui ,  d'abord 
subradiaire,  devient  peu  à  peu  complètement  radiaire  dans 
toutes  les  parties  qui  le  constituent; 

2."  Sur  la  position  delà  bouche,  qui,  presque  terminale  et 
transverse,  ou  bilabiée,  dans  les  premières  espèces,  devient 
complètement  centrale  et  circulaire  dans  les  dernières  ; 

5.°  Sur  l'armature  de  cette  bouche,  qui,  complètement 
nulle  dans  une  grande  moitié  des  Échinides,  est  au  contraire 
très-puissante  dans  l'autre  moitié; 

4."  Enfin  ,  sur  la  position  de  l'anus,  sur  le  nombre  des 
ovaires  et  de  leurs  orifices,  sur  la  nature  des  piquans  et  des 
tubercules  qui  les  portent,  ainsi  que  sur  la  disposition  des 
ambulacres. 

Voici  la  table  synoptique  des  genres  que  nous  avons  cru  de- 
voir établir  : 

'subterminale iSpatangus. 

{  Ananchites. 

iNucUolites. 
Echinociypeus. 
Echinolàmpas. 
tassidiila. 
Fibularia. 
Echinuneus. 


iEchinocyamu^, 
Laganus. 
Clrpeaster. 
Eckinodiicus. 
Scuiella. 
{infra-latéral |  GaUritei. 
(  Echinometrà. 
central {  Echinus. 

\  Cidaris. 


î8a  ZOO 

Fam.  !•"  Les  E.  excentrostomes. 

Bouche  subterminale,  ou  plus  ou  moins  à  rextrémifé  anle'- 
rieure  du  corps,  sans  aucune  dent,  et  ouverte  dans  une 
écliancrure  bilabiée  du  têt. 

Spatangue  ,   Spafangiis. 
Corps  ovale  ,  plus  ou  moins  alongé  ,  cordi forme  ,  plus  large  en 

avant  qu'en  arrière,  avec  un  sillon  plus  ou  moins  profond 

à  l'exlrémité  antérieure. 
Têt  mince,  peu  solide,  composé  de  grandes   plaques  poîy» 

(  gones  peu  nombreuses. 
Epines  courtes,  aplaties,  couchées  et  ëparses. 
Amhulacres  incomplets,  au  nombre  de  quatre  seulement. 
Ecliancrure   buccale    plus  ou  moins    antérieure,   transverse, 

bilabiée,  circonscrivant  une  bouche  sans  dénis. 
Anus  terminal  et  plutôt  au-dessus  qu'au-dessous  du  bord. 
Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre  en  deux  paires. 

Ohserv.  Nous  avons  observé  plusieurs  espèces  de  ce  genre, 
qui  offre  cela  de  particulier,  que  le  corps  n'a  pas  encore  une 
forme  bien  radiaire;  la  bouche  et  l'anus  étant  aux  deux  ex- 
trémités du  grand  diamètre  du  corps. 

Ces  animaux  vivent,  à  ce  qu'il  paroît,  presque  constam- 
ment enfoncés  dans  le  sable,  du  moins  n'en  avons-nous  jamais 
rencontré  de  vivans  qui  en  fussent  sortis,  comme  cela  a  pres- 
que constamment  lieu  pour  les  oursins. 

11  finit  aussi  qu'ils  ne  se  nourrissent  que  de  la  matière  ani- 
male qui  s'y  trouve  mêlée,  car  leur  canal  intestinal,  qui  est 
d'une  ténuité  arachnoidieniie ,  m'a  toujours  paru  rempli  de 
sable  lin. 

Nous  ignorons  du  reste  leurs  mœurs  et  leurs  habitudes. 

On  en  connoît  déjà  un  assez  grand  nombre  d'espèces,  ré- 
pandues dans  toutes  les  mers  et  même  dans  les  nôtres,  sur- 
tout dans  la  Méditerranée. 

M.  Defrance  en  annonce  vingt-une  espèces  fossiles;  en  les 
admettant  comme  distinctes,  ce  qui  est  peu  probable,  ainsi 
que  les  iiuit  que  M.  Risso  indique  comme  existantes  dans  la 
craie  chloritée  et  dans  le  calcaire  marneux  des  environs  de 
Nice,  on  en  connoîtroit  déjà  vingt-neuf  à  cet  état. 


zoo  i83 

M.  Goldfuss  en  porte  le  nombre  total  à  trente. 

Elles  appartiennent  essentiellement  aux  parties  inférieures 
fie  la  formation  crayeuse  ,  mais  on  en  trouve  aussi  dans  les 
terrains  plus  anciens  et  dans  des  formations  plus  modernes. 

Leur  distinction  n'a  encore  porté  que  sur  la  forme  de  la 
coque  calcaire,  souvent  même  sans  les  piquans. 

Quoiqu'on  soit  obligé  de  convenir  que  les  espèces  jusqu'ici 
déterminées  se  nuancent  assez  bien  depuis  les  plus  biniiires 
jusqu'à  celles  qui  deviennent  plus  circulaires,  on  peut  cepen- 
dant,  pour  en  faciliter  la  distinction,  les  partager  en  plu- 
sieurs sections  assez  naturelles,  en  considérant  surtout  la  forme 
des  arabulacres  et  la  position  de  la  bouche. 

*  Vivantes. 

A.  Espèces  dont  les  amhulacres  ne  sont  pas  pétaloïdes  et  ne  for- 
ment presque  que  deux  lignes,  un  peu  brisées  ou  coudées  à  leur 
coté  interne,  et  qui  ont  un  sillon  antérieur  assez  profond ^ 
houche  assez  peu  en  avant. 

Le  Spatangde  arcuaire,  S.  arcuarius. 

De  la  Manche.  Klein  ,  Leske ,  tab.  58  ,  fig.  5  ;  d'après  Muller. 

De  la  mer  Adriatique;  de  la  Méditerranée. 

Des  côtes  de  Guinée.  Séba ,  3,  tab.  lo,  fig.  2  et  3. 

Le  S.  PETIT  :  S.  puiillus,  Leske  ,  Klein  ,  p.  23o  ,  tab.  58  ,  fig. 
5;  d'après  Muller;  Spatang.  cordatus  y  Flemming,  Brit.  anim., 
p.  489. 

Nous  avons  séparé  ces  deux  espèces  d'après  des  individus 
de  la  Manche  et  de  la  Méditerranée,  que  nou?  possédons: 
elles  sont  bien  distinctes. 

M.  Gray  place  aussi  dans  cette  section  le  S.  atropos  ,  qui 
en  dififère  très-sensiblement  et  dont  nous  ferons  une  section 
particulière. 

B.  Espèces  cordiformes,   avec  cinq  sillons  dorsaux,  profonds  et 

étroits  y  où  sont  cachés  les  amhulacres. 

Le  S.  tête-de-mort:  S.  atropos,  de  Lamk.  ;  Knorr,  Délie, 
tab.  5o3,  fig.  3;  Enc.  méth. ,  pi.  i53  ,  fig.  9  et  10. 


î84  ZOO 

C.  Espèces  dont  les  amlulacres  sont  bien  pétaloïdes  ,  partant  d'un 
centre,  et  qui  ont  un  sillon  antéro-dorsal  plus  ou  moins  profond  , 
occupant  la  place  du  cinquième  ambulacre.  La  paire  posté- 
rieure plus  courte  que  l'antérieure, 

*  Ambulacres  peu  enfoncés.  (G.  Spatangus,  Klein  et  Grav.) 

Le  Spatangue  cœur  -  de-mer  :  S.  purpureus  ,  Linn.,  Gtnel., 
p.  3197,  n.°  gS  ;  d'après  Muller,  Zool.  dan. ,  tab.  6  ;  copié  par 
Leske,  Klein,  p.  235,  tab.  43,  fig.  3 — 5;  vulgairement  le  P.vs- 
DE-PODLAixN ,  E.  lacunosus,  Penn.,  Brit.  zooL,  4,  p.  69,  tab.  35, 
fig.  76. 

Le  S.  MéRiDioNAt  :  s.  meridionalis ,  Risso,  Fr.  mérid.,  5,  p. 
280  ,  n.°  02  ;  Ginnani ,  Adr. ,  p.  41  ,  t.  29  ,  fig.  174. 

Le  S.  OVALE  :  S.  ovatus,  Leske,  Klein,  p.  262  ,  tab.  49  1  fig- 
12  et  i3;  Flemm.  ,  PVern.  mem.,  vol.  5,  tab.  6,  fig.  inf. ,  et 
Brit,  anim.,  p.  480. 

**  Ambulacres  très-enfoncés.  (G.  Ovum  ,  Van  Phelsum ,  Graj.) 
Le  S.  A  GOUTTIÈRE  :  5.  canaliferus ,    de  Lamk. ,  Anim.  sans 

vert. ,  3 ,  p.  3 1  ,  n.°  1 1  ;  Scilla  ,  tab.  25  ,  fig.  2. 

La  première  espèce  se  trouve  dans  nos  trois  mers. 

La  seconde  est  aussi  de  la  Méditerranée;  je  l'ai  reçue  de 

Païenne.  M.  de  Lamarck  la  croit  de  l'océan  Indien. 

D.  Espèces  dont  le  sillon  antérieur  est  beaucoup  moins  profond  ou 
presque  nul,  et  dont  les  ambulacres ,  plus  ou  moins  pétaloïdes  , 
au  nombre  de  quatre,  occupent  la  plus  grande  partie  d'une  sorte 
de  plaque  dorsale,  circonscrite  par  une  ligne  sinueuse  sans  tu- 
hercules  ni  piquans.  (G.  Brissus  ,  Klein,  Gray.) 

Le  S.  PLASTRON  :  S.  pectoralis,  de  Lamk. ,  Anim.  sans  vert. , 
3,  p.  29  ,  n."  1  ;  Séba,  Mus.,  3,  tab.  14,  fig.  5  et  6  ;  cop.  dans 
l'Enc.  méth. ,  pL  i5g  ,  fig.  2  et  3. 

Le  S.  CARÉNÉ  :  S.  carinatus,  id.,  ibid. ,  p.  3o,  n°  5  ;  Klein  , 
Leske,  tab.  48,  fig.  4  et  5. 

Le  S.  COLOMBAIRE  :  S.  columharis ,  id.,  ibid.,  n.°6;Séba,  Mus., 
3,  t.  10,  fig.  19;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i58,  fig.  9  et  lo. 

Le  S.  UNicoLORE  :  S.unicolor,  Leske,  Klein,  p.  248,  tab.  26, 
fig.  B,  C;  S.  ovatus,  de  Lamk. ,  ibid,,  n°  4. 

Le  S.  VENTRU  :  .S.  ventricosus ,  Leske,  Klein,  tab.  26,  fig.^; 
Sj  maculosus,  de  Lamk.,  id.,  ibid.,  p.  39,  n.°  2. 


zoo  i85 

E.  Espèces  cordiformes,  assez  fortement  élargies  et  échancrées  en 

ayant,  avec  cinq  ainbulacres  distincts  et  tronqués. 
Le  Spatangue  BOSSU  :  S.gihbus,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  35,  n."  18; 
Enc.  méth. ,  pi.  1 56 ,  fig.  4 ,  5,6. 

F.  Espèces  dont  le  sillon  antérieur  est  encore  assez  distinct;  les 
ainbulacres  ,  au  nombre  de  quatre,  bien  marginaux  et  quelque- 
fois complets  ou  jusqu'à  la  bouche;  les  pores  génitaux  au  nom- 
bre de  cinq. 

*  Ainbulacres  n'atteignant  que  la  circonférence. 

Le  S.  suBGLOBL'LEU'x  :  S.  subglobosus ,  Leske,  Klein,  p.  240, 
lab.  54  ,  fig.  2  et  3  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  1 67  ,  fig.  7  et  8. 

Le  S.  BicoRDÉ  :  S.  bicordatus ,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3 1 99 ,  n.°  g8  ; 
Klein,  Leske,  tab.  47  ,  fig.  8;  Ananchites  bicordata,  de  Lauik., 
ibid.,  p.  26  ,  n.°  5. 

Le  S.  CARÉNÉ  :  S.  carinatus,  Linn.,  Gmel.,  p.  3 199,  n.''9g; 
Klein,  Leske,  p.  245,  tab.  5i  ,  fig.  3  et  4;  Ananchites  carinata^ 
de  Lanik.,  ibid.,  p.  26,  n.°  6. 

**  Les  ambulacres  atteignant  le  bord. 
Le  S.  KN  CŒUR  :  S.  cordatus ;  An.  cordata,  de  Lamk.,  ibid,, 
p.  26 ,  n."  8  ;  Klein ,  Leske ,  tab.  53  ,  fig.   1  et  2. 

Le  S.  ananchites;  Ananchites  spatangus ,  de  Lamk.,  ibid., 
p.  26  ,  n.°  9. 

•-'"'■'  Fossiles. 

Le  S.  PONCTUÉ  :  5.  punctatus ,  de  Lamk.,  Anim.  sans  vert., 
5  ,  p.  32  ,  n.°   14;  Leske,  Klein  ,  tab.  23  ,  fig.  C. 

Le  S.  cœdr-d'anguille  :  S.  cor  anguinus,  Leske,  Klein,  p. 
221  ,  tab.  23,  fig.  ^  ,  B,  C,  D;cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i55, 
fig.  4 — 8;  Parkins. ,  Organ.rem.,  3  ,  pi.  0  ,  fig.  1 1  ;  Brongn., 
Géolog.  par.,  pi.  4,  fig.  11.  (Craie,  Fr.,  Anglet. ,  Saxe.) 

Le  S.  ÉCRASÉ  :  S.  complanatus ,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  5 1 88,  n.°  gS  ; 
Breyn,  Echin. ,  tab.  5  ,  fig.  3  et  4;  S.  retusus ,  de  Lamk.,  loc. 
cit.,  n."  16.  (France.) 

Le  S.  sDBGLOBULEux  :  S.  sub globulosu S ,  hcske  ,  Kleiii ,  p.  240, 
tab.  54 ,  fig.  2  et  3  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  1 57  ,  fig.  7  et  8. 
(Craie  de  la  haute  Normandie.) 

Le  S.  Bossu  :  S.  gibbosus ,  de  Lamk.,  loc.  cit.,  n.°  18  ;  Enc. 
méth.,  pi.  166,  fig.  4  —  6, 


^86  ZOO 

Le  Spatangue  prunelle  :  S.  prunclla,  id. ,  ibid. ,  n."  19;  Enc, 
mëth.,  pi.  i58  ,  fig.  5  et  4  ,  et  Faujas,  Hist.  nat.  de  Maastricht, 
pi.  5o,  fig.  2.  (Craie.) 

Le  S.  DE  Maëstricht  :  lS.  radiatus,  id. ,  ibid.,  n."  2Ô  ;  Leske, 
Klein,  p.  284,  tab.  26;  cop.  dans  l'Enc.  mélh. ,  pi.  i56,  fig. 
9  et  lo. 

Le  S.  suBORBicuLAiRE  :  S.  suborhiculoris ,  Defr. ,  Dict.  des  se. 
nat. ,  t.  L,  p.  95  ;  Brongn.,  Géolog.  par. ,  pi.  5  ,  fig.  5.  (Craie, 
France.) 

Le  S.  CRAPAUD  ;  S.  hufo  ,  Brongn.,  ibid. ,  fig.  4. 

Le  S.  OR^È:  S. ornatu s,  Defr.,  ibid.;  Brongn. ,  ibid. ,  S.  (Craie, 
France.) 

Le  S.  LISSE  :  5.  lœÀs,  Deluc;  Brongn. ,  ibid.,  pi.  g,  fig.  12. 

Le  S.  DE  Parkinson  :  S.  Parkinsonii,  Defr.,  ibid.,  pag.  96; 
Parkins.,  Organ.  rem.,  t.  5,  pi.  3,  fig.  12. 

Le  S.  DU  Dauphiné;  S.  Delphinus ,  Defr.,  ibid. 

Le  S.  très-épais;  S.  crassissimus,  Defr.,  jiid.  (Craie  chlori- 
tée,  France.) 

Le  S.  OCELLÉ  :  S.  ocellatus  ,  Defr.,  ibid.;  Parkins.,  loc.  cit., 
pL  5  ,  fig.  9. 

Le  S.  DE  LA  Suisse  :  5.  lieU>etianus ,  Defr. ,  ibid.,  pag.  97  ; 
Bourguet,  Pétrif.,  pi.  5j  ,  fig.  53o. 

Le  S.  ROSTRE  :  S.  Tostratus,  Flemming,  Brit.  anim.,  p.  481  ; 
Mant.  geol.,  p.  192,  tab.  17,  fig.  10—17.  (Craie,  en  Angle- 
terre.) 

Le  S.  PLANE  :  S.  planus ,  id. ,  ibid.  ;  Mant,  geol. ,  tab.  1 7  , 
fig.  9  — 21. 

Ananchite,  Anancliites. 

Corps  ovale  d'avant  en  arrière,  arrondi  et  un  peu  plus  large, 
mais  sans  sillon  antérieurement,  subcaréné  postérieure- 
ment, conique,  élevé  à  son  sommet,  qui  est  médian,  tout- 
à-fa't  plat  en  dessous,  couvert  de  tubercules  très-petits, 
épars  et  fort  peu  nombreux. 

Ambulacres  au  nombre  de  cinq,  assez  larges,  divergens,  et  com- 
pris entre  des  doubles  lignes  de  pores  peu  serrés  et  dépas- 
sant à  peine  les  bords. 

Bouche  et  anus  subterminaux  et  inférieurs. 


zoo  187 

^' Ambulacrcs  prolongés  jusqu'aux  bords.  (G.  Anaxchites, 

de  Lamk.  ) 

Espèces.  L'Ananchite  ovale:  A.  ovatus,  Lcske,  Klein,  p.  178, 

lab.  53,  fig. 3;cop.  dansTEnc.  méth.,  pi.  164,  fig.  i5  ;  Jnanchi- 

tes  ovatus,  de  Lamk.,  Anim.  sans  vert.,  p.  26,  n.°  1.  (Craie, 

en  France.) 

L'A.  STRIÉ  :  A.  striata ; Ecliinocorytcs  striatus,  I.eske,  Klein, 
p.  176,  tab.  42  ,  fig.  4  ;  cop.  dans  l'Enc.  métli. ,  pi.  1  64  ,  lîg. 
Ji  et   12;  Ananchites  ovatus,  de  Lamk.,  ilid. ,  n.°  2. 

^'•''  Ambulacres  prolongés  jusqu'à  la  bouche. 

L'A.  PUSTULEUX  :  A.  pustulosus  ;  Echinocoiytes  pustulosus  , 
Leske,  Klein,  p.  180,  lab.  16,  fig.  A,  B;  cop.  dans  FEnc. 
méth.,  pi.  164,  fig.  16  et  ij  ;  Ananchites  pustulosus  ,  de  Lamk. , 
ihid. ,  p.  26  ,  n."  4. 

L'A.  DEMI-GLOBE  :  A.  Ttiinor ;  Echinocoiytes  niinor ,  Leske, 
Klein,  p.  i85,  t.  16,  fig.  C,  D;  cop.  dans  FEnc.  mcth. ,  pi. 
]  55  ,  fig.  2  et  3  ;  Echinus  minor,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3  186,  n."  5g; 
Ananchites  semi-glohus ,  de  Lamk.,  ihid.,  p.  27,  n."  10. 

L'A.  BOMEÉ  :  A,  gibbus ,  de  Lamk.,  ihid.,  p.  26,  n."  3;  Echi- 
nocorytes  scutatus,  Leske,  Klein  ,  p.  176  ,  tab.  ]5,  fig.  A,B? 

L'A.  A  QUATRE  RAYONS  :  A.  quudriradiatus ,  Leske,  Klein, 
pi.  54,  fig.  1. 

Observ.  11  est  à  remarquer  que  toutes  les  espèces  d'échi- 
nides  qui  constituent  cette  division  ,  ne  sont  encore  con- 
nues qu'à  l'état  fossile.  M.  Defrance  en  porte  le  nombre  à 
douze,  ce  qui  feroit  en  tout  quinze,  en  supposant  que  les 
trois  espèces  auxquelles  M.  Risso  donne  les  noms  d'A.  carina- 
tus ,  rotundatus  et  Stella  sont  distinctes. 

Les  A.  ovale  et  pustuleux  ont  leur  têt  composé  de  plaques 
polygones,  formant  vingt  séries. 

U Ananchites  elliplicus  de  M.  de  Lamarck  n'appartient  très- 
probablement  pas  à  cette  division. 

Son  A.  cor  avium  appartient  à  la  même  division  que  le  S. 
violet,  dont  il  est  fort  voisin. 

Cette  division  générique  avoit  été  établie  par  Klein,  sous 
la  dénomination  de  Casque,  G  aléa ,  Galeola,  que  Leske  a 
transformée  en  celle  d'Échinocorys,  adoptée  par  M.  Gray. 

On  ignore  ce  que  sont  les  yi.  carinatus  et  tuberculalus,  décrits 


'88  ZOO 

par  M.  Defrance,  Diclionn.  des  se.  nat.  ,  tom.  IT,  Suppl. , 
p.  11.  Le  dernier  pourroit  bien  n'éfre  que  VA.  pustulosus  de 
M.  deLamarck.  M.  Goldfuss  en  décrit  trois  espèces  nouvelles. 

Fam.  II.  Les  E.  paracentrostomes  édentés. 

Bouche  subcentrale,  plus  antérieure  que  médiane,  non  armée 
et  percée  dans  une  échancrure  du  têt,  régulière,  arrondie. 
NucLÉouTE,  NucleolUes. 

Corps  ovale  ou  cordiforme,  plus  large  et  avec  un  large  sil- 
lon en  arrière,  assez  convexe,  avec  le  sommet  subreutral 
et  médiocrement  élevé  en  dessus,  un  peu  concave  en  des- 
sous, couvert  de  tubercules  petits,  égaux  et  épars. 

Ambutacres  au  nombre  de  cinq,  subpétaloïdes  ,  ouverts  à 
l'extrémité,  dorsaux  et  marginaux,  se  continuant  par  au- 
tant de  hillons  jusqu'à  la  bouche. 

Boi/cHe  inférieure  et  subcentrale,  antérieure. 

Anus  supérieur  et  subcentral  dans  le  sillon. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre. 

Espèces.  Le  N.  ÉcfssON  :   iV.  depressa;  Spatangus  depressus , 

Leske ,  Klein,  p.  258,  tab.  5i,  fig.  i  et  2  ;  cop.  dans  l'Enc- 

méth;,  pi.  167,  fig.  5  et  6;  N.  scutata,  de  Lamk.,  Anim.  sans 

vert. ,  3,  pag.  36,  n.°  1  ;  Clypeus  lohalus,  Flemming  ,  Brit.  anim., 

p.  479  ;  List. ,  An.  angl.,  p.  225  ,  t.  7  ,  fig.  26. 

Le  N.  COLOMBAIRE;  N.  coiumbaria,  de  Lamk.,  ibid.,  n.°  2. 

Le  N.  OVULE;  N.  ovulum ,  id. ,  ibid.,  n.°  3. 

Le  N.  amande;  N.  amygdala,  id.,  ibid.,  n."  4. 

Le  N.  CHATAIGNE;  JV.  cusianea ,  Brongn.,  Géol.  par. ,  pi.  9, 

Ëg.  i/i,  A,  B,  C. 

Le  N.  HÉTÉROCLITE;  N.  heterocUta,  Defr.,  Dict.  des  se.  nat., 

tom.  XXXV,  p.  214. 

Le   N.  DE  Lamarck;  N.  Lamarchii ,  id.  ,  ibid. 

Le  N.  LISSE;  N.  lœvis,  id.,  ibid. 

Le  N.  DE  lioMARE;  N.  Bomarii,  id.,  ibid. 

Le  N.  DE  Grignon;  N.  Grignonensis  ,  id.,  ibid. 

Le  N.  CLUNici'LAiRE  :  A',  clunicularis,  Flemm.,  British  Ann.; 

Smiths,  Foss.,  fig.  6.  (Oolithe,  en  Angleterre.) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  Breyer  sous  le  nom  d^Echino- 

hrissus,  que  lui  a  conservé  M.  Gray,  ainsi  que  M.  Goldfuss,  en 


zoo  189 

y  réunissant  lescassidules,  ne  contient  encore  que  des  espèces 
fossiles;  aussi  sommes -nous  loin  d'admettre  qu'elles  soient 
bien  distinctes. 

Elles  viennent  souvent  de  la  craie,  mais  aussi  des  couches 
qui  lui  sont  antérieures  et  postérieures. 

J'ai  cependant  pu  le  caractériser  assez  complètement  d'après 
des  individus  bien  conservés  de  ma  collection  d'une  espèce 
fort  voisine,  ce  me  semble,  de  celle  de  Klein,  qui  fait  le 
type  du  genre.  J'ai  pu  alors  m'assurer  que  les  ambulacres  ne 
sont  réellement  pas  complets,  mais  qu'à  prendre  du  bord, 
ils  se  continuent  en  dessous  par  un  double  sillon  peu  mar- 
qué jusqu'à  la  bouche  :  c'est  une  disposition  véritablement 
particulière. 

EcHiNocLYFE,  Echinocljypeus. 

Corps  déprimé  ou  conique,  circulaire  ou  ovalaire,  avec  un 

sillon  en  arrière ,  convexe  et  à  sommetsubcentral  en  dessus, 

assez  excavé    en  dessous ,   formé   de    plaques  distinctes  et 

couvert  de  très-petits  tubercules  égaux. 
Ambulacres  au  nombre  de  cinq,  dorso  -  marginaux,  subpéta- 

loïdes;  les  doubles  rangées  de  pores  réunies  par  un  sillon 

transverse. 
Bouche  subcentrale,   un  peu  plus  antérieure,  pentagonale, 

avec  cinq  sillons  convergens,  ambulacrilormes. 
yinus  tout-à-fait  supérieur  en  arrière  du  sommet  et  à  l'origine 

du  sillon  postérieur. 
Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre. 

Espèces.  L'É.  patelle  :  E.  patella;  Galerites  patella ,  deLamk. , 
Aiiim.  sans  vert.,  3,  p.  23,  n.°  i4;Enc.  méth.,pl.  143,  fig.  1  et  2. 

L'E.  OMBRELLE:  E.  umbrcUa,  de  Lamk. ,  ibid.,  n.°  i5  ;  Cljpeus 
sinuatus,  Leske ,  Klein,  p.  167,  t.  12;  Enc.  méth.,  pi.  142, 
fig.  7  et  8  ;  Cljpeus  sinuatus,  Flemm. ,  British  anim.,  p.  479; 
List.,  AngL,  p.  224,  tab.  7;  Parkins. ,  Organ.rem.,  2,  tab.  2, 
fig.  1.  (Oolithe,  France  et  Angleterre.) 

L'É.  hémisphérique;  E.  hemisphœricus ,  Leske ,  Klein ,  tab.  43  , 
fig.  1. 

L'E.  QtJixQOELABiÉ  :  E.  quinquelabiatus ,  Leske ,  Klein ,  tab.  4 1 , 
fig.  2  et  3  ;  d'après  Walch ,  Délie,  nat.,  p.  81  ,  tab.  £,  3,  fig.  4. 

L'E.  conoïde;  E.  conoideus ,  Leske,  Klein,  tab.  43  ,  fig.  2. 


»9®  ZOO 

L'£ghi>:oci:.ype  de  Sovverby;  E.  Sowerlf,  Defr. ,  DIct.  des  se. 
nat. ,  tom.  XXXV,  p.  21 3. 

Ohstrv.  Cette  section  générique,  établie  par  Klein  sous  le 
nom  fie  Cljpeus ,  a  été  confondue  par  M.  de  Lamarclc  avec 
ses  galérites,  qui  appartiennent  à  une  tout  autre  division 
des  échinides:  ceseroitbien  plutôt  avec  les  nucléolites  qu'elle 
pourroit  être  confondue,  et  même  il  seroit  peut-être  mieux 
de  le  faire,  à  l'imitation  de  M.  Defrance. 

Toutes  les  espèces  qui  la  constituent  ne  sont  encore  con- 
nues qu'à  l'état  fossile,  comme  les  galérites,  avec  celte  diffé- 
rence que  dans  celles-là  c'est  le  têt  qui  a  été  conservé,  au  con- 
traire de  ce  qui  a  lieu  dans  ces  dernières. 

Nous  avons  pu  caractériser  ce  genre  assez  complètement 
d'après  des  individus  bien  conservés  des  deux  premières  es- 
pèces, qui  proviennent  des  environs  de  Boulogne-sur-mer, 
ce  qu'ignorait  M,  de  Lamarck.  C'est  d'après  cela  que  nous 
avons  pu  nous  assurer  qu'au  lieu  d'appartenir  au  genre  Galé- 
rite,  ce  seroient  plutôt  des  espèces  de  nucléolites. 

Nous  ne  serions  pas  étonnés  quand  la  cassidulc  scutelle  de 
M.  de  Lamarck  appartiendroit  aussi  à  cette  division. 

EcHiNOLAMPE,  Echinolampus. 

Corps  ovale  ou  circulaire,  déprimé,  subconvexe  en  dessus, 
un  peu  concave  en  dessous,  arrondi  et  élargi  en  avant, 
un  peu  rétréci  vers  l'extrémité  anale,  composé  de  grandes 
plaques  polygones  et  couvert  d'épines,  probablement  fort 
petites,  égales  et  éparses. 

Ambulacres  au  nombre  de  cinq,  subpétaliformes,  non  clos  à 
leur  extrémité  et  s'approchant  beaucoup  du  bord. 

Bouche  ronde,  subcentrale  et  cependant  un  peu  antérieure. 

Anus  tout-à-fait  marginal,  terminal. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre  seulement. 

Espèces.  L'EcHiNOLAMPE  ORIENTAL  :  E.  orientalis ,  Gray,  Séba, 
3,  tab.  10,  fig.  20  et  24  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  144  ?  fig« 
1  et  2. 

L'É.  r.AMPE  ;  E.  Lampas,  de  Labèche,  Trans.  gcol.  soc,  1  , 
tab.  3,  fig.  3,  4  et  5. 


zoo  101 

L'ËcHiNoLAMPE  excentrique:  E.  cxceiitricus ;  Cljpeaster  excen- 
tricus  ,  de  [<amk.,  ibid,,  p.  i  5  ,   ii."  6. 

L'É.  oviKORME  :  E.  oviformis ,  Lànn.,  Gmel.,p.  5 187,  n.°G2; 
Echinanthus  ovatus ,  Leske ,  Klein,  p.  192,  tab.  20,  fig.  C ,  D. 

Obsen'.  Cette  division,  proposée  par  Leske  sous  le  nom 
d'Echinanthus,  et  adoptée  sous  celui  iVEchinolampas  par  M. 
Gray,  est  prin<M"palement  établie  sur  l'échinide  vivante,  re- 
présentée par  Séba ,  loc.  cit. ,  et  que  nous  n'avons  encore  ren- 
contrée dans  aucune  collection. 

Quoiqu'au  premier  abord  les  espèces  de  ce  genre  aient 
une  certaine  ressemblance  avec  les  spatangues,  au  point  que 
M-  de  Lamarck  les  place  en  effet  parmi  eux ,  il  est  cependant 
aisé  de  les  en  distinguer  par  la  forme  générale;  puisque  dans 
ceux-ci  c'est  l'extrémité  postérieure  ou  anale  qui  est  la  plus 
large,  au  contraire  de  ce  qui  a  lieu  dans  les  échinolampes  ; 
mais  avec  les  ananchites,  et  surtout  avec  les  échinoclypes,  la 
distinction  est  moins  aisée,  si  ce  n'est  par  la  forme  des  am- 
bulacres  pour  les  premiers,  et  par  l'absence  du  sillon  anal 
pour  les  derniers. 

Cassidule,   Cassidulus. 
Corps  ovale,  plus  ou  moins  déprimé,  composé  de  plaques  peu 

distinctes  et  couvert  d'épines  petites,    égales,  portées  sur 

des  tubercules. 
Amhulacres  au  nombre  de  cinq,  bornés,  dorsaux,  rarement 

marginaux. 
Bouche  inférieure,  submédiane,  dans  une  échancrure  stelli- 

forme. 
Anus  posiéro- dorsal  ou  au-dessus  du  bord. 
Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre. 

A.  Espèces  dont  les  ambulacres ,  bien  complets  ,  forment  une  étoile 
dorsale  et  dont  la  bouche  est  au  fond  d'une  dépression  slelli- 
forme. 

Le  Cassidule  PIERRE- DE -CRABE  :  C.  lapis  caucrl ,  Linn. , 
Gmel. ,  page  3281,  n.°  106;  Echinites  lapis  cancri ,  Leske, 
Klein  ,  page  266  ,  tab.  49  ,  fig.  1  o  et  1 1  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. , 
pi.  143,  fig.  6  et  7,  et  Echinites  pyriformis ,  Leske,  Klein, 
page  205  ,  tab.  5i ,  fig.  5  et  6  ;  C  belgicus,  de  Lamk. ,  Anim. 


igs  ZOO 

sans  vert. ,  i  /*  édit. ,  tom.  3  ,  pag.  349 ,  et  Defr. ,  Dict.  des  se. 
nat.,  tome  VII,  page  227;  Fauj. ,  Mont  de  Saint  -  Pierre, 
pi.  3o;  fîg.  1.  (Fossile,  craie  de  Maëstricht.  ) 

B.  Espèces  dont  les  amhulacres   sont  prolongés  jusqu'au  bord  et 

non  clos. 
Le  Cassidule  austral  :  C.  australis,  de  Lamk. ,  ihid. ,  p.  55  , 
n.°  2;  Enc.  méth.,  pi.  146  ,  fîg.  8,  g  et  10;  C.  caraibœorum , 
de  Lamk.,  Anim.  sans  vert.,  i."^^  édit. 

C.  Espèce  dont  les  amhulacres  non  clos  sont  seulement  dorsaux. 
Le  Cassidule  douteux;  C.  dubius ,  Bruguière,  Enc.  méth., 

pL  146,  fig.  3,  4,  5. 

D.  Espèces  dont  les  amhulacres  ne  me  sont  pas  connus. 

Le  Cassidule  scutelle  :  C.  scutella,  de  Lamk.,  ihid.,  p.  35, 
n.°  1  ;  C.  veronensis ,  Defr.,  Dictionn.  des  se.  nat.,  tome  VII, 
page  226;  Knorr,vol.  2,  tab.  £,  fig.  3. 

Le  C.  aplati:  C.  complanatus ,  id. ,  ihid.,  n."  2;  C.  unguis , 
Defr.,  ihid.,  page  227.  (Fossile,   cale,  gross.  de  Grignon.  ) 

Le  C.  lenticule  :  C.  lenticulatus,  Defr.,  toc.  cit.,  page  227. 
(  Fossile  de  Paris  ,  Fr.  ) 

Ohsery.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck ,  est  évidem- 
ment artificiel  ;  car  la  position  de  Panus  ne  peut  fournir  qu'un 
caractère  peu  important. 

Il  ne  comprend  encore  qu'une  seule  espèce  vivante,  que 
nous  n'avons  pas  vue;  les  autres  sont  fossiles  et  au  nombre  de 
neuf,  suivant  M.  Defrance ,  provenant  de  terrains  antérieurs 
à  la  craie,  et  quelques-unes,  mais  avec  un  peu  de  doute  ,  de 
couches  plus  récentes. 

F1BULAIRE,  Fihularia. 

Corps  globuleux  et  même  plus  haut  que  large,  comme  cô- 
telé par  une  vingtaine  de  côtes,  formées  probablement 
par  autant  de  rangées  de  plaques  polygonales,  et  couvert 
d'épines  extrêmement  fines. 

Amhulacres  au  nombre  de  cinq,  forts  courts  et  non  fermés  à 
Pextrémité. 

Bouche  ronde ,  subcentrale. 


zoo  igî 

Anus  inférieur  et  très -rapproché  d'elle. 
Pores  génitaux  inconnus. 

La  FiBULÀiRE  CRANIOLAIRË  :  F.  craniolaHs ,  Linn.,  Gmel. , 
p.  0193,  n.°  80;  Enc.  méth.,  pi.  164,  tig.  1  ,  2  ,  3  ,  4  ,  5. 

La  F.  TRiGONE;  F.  trigona ,  de  Lamk. ,  5,  p.   17,  n.°  1. 

La  F.  OVULE  ;   F.  ovulum  ,    id. ,  ibid. ,  n."  2. 

La  F.  DE  Tarente;  F.  Tarenlina,  id.,  ibid. ,  n.°  3.  (Viv.  dans 
la  Médit.) 

Obser^'.  Ce  genre  a  été  établi  par  Van  Phelsum  et  par  Leske, 
sous  la   dénomination  d'Echinocyamus ,  adoptée  par  M.  (îray. 

D'après  notre  caractéristique,  nous  n'y  laissons  que  la  F. 
craniolaire  de  Linné  et  les  sept  ou  huit  espèces  peu  ou  point 
distinctes,  que  Van  Phelsum  a  établies  autour  de  celle-ci,  et 
probablement  la  C.  Irigona  de  M.  de  Lamarck  ,  que  nous 
n'avons  vues  ni  l'une  ni  l'autre. 

Nous  conservons  dans  un  genre  particulier  les  fibulaires  ré- 
gulières ,  oviformes  et  déprimées,  dont  le  type  est  Yechinus  mi- 
nutus  de  Gmelin,  et  qui  se  trouve  constamment  sur  nos  côtes. 

Tel  que  nous  le  définissons,  ce  genre  ne  contient  encore  que 
des  espèces  vivantes. 

EcHiNONÉE,   Echinoneus, 

Corps  arrondi  ou  ovale,  ordinairement  excavé  en  dessous, 
composé  de  plaques  souvent  distinctes  et  couvert  de  petites 
épines  semblables,  portées  sur  de  très-petits  tubercules. 

Ambulacres  au  nomb're  de  cinq,  larges,  complets,  rayonnes 
du  centre  dorsal  à  la  bouche,  et  formés  par  des  lignes  am- 
bulacraires  fort  serrées  et  imprimées. 

Bouche  centrale  ou  subcentrale  ,  sans  dents  et  percée  dans 
un  trou  subrégulier  du  têt. 

Anus  vers  le  bord  en  dessous  ou  même  en  dessus,  dans  un 
trou  longitudinal  et  subsymétrique  du  têt. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre  (les  deux  paires  anté- 
rieures seulement) ,  et  un  peu  obliques. 

A.  Espèces  ovales,  avec  le  trou  anal,   longitudinal  et  inférieur* 

L'E.  SEMi-i.UNAiRE  :  E.  minor ,  Leske,  Klein,  p.  i74,tab.49j 
fig.  8  et  9;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i53,  fig.  21  et  22. 
60.  i3 


Î94  ZOO 

L'ÉcHiNON^E  CYCLOSTOME  :  E.  cj  chstomus ,  Linn.,  Gmel.,  p. 
3i83j  Klein,  tab.  Sy,  fig.  3  et  4;  cop*.  dans  l'Enc.  méth.,  pi. 
i55  ,  lig.  ic)  et  20. 

B.  Espèces  circulaires,    avec   l'arius   inférieur  et  rond.   (G.  Dis- 

coiDEA,   Gray.  ) 

L'ÉcHiNONÉE  ROTULAiRE  :  E.  subuculus ,  Linn.,  Gmel.,  page 
3i83  ,  n.°  5  1  ;  Klein  ,  tab.  14,  lîg.L,  O;  cop.  dans  l'Enc.  méth., 
pi.  2i5  ,  fîg.  16  et  17  ;  Galerites  rotularis  ,  de  Lamk.,  3  ,  p.  :;  1  , 
n."8. 

L'E.  CONIQUE  :  E.  albo-galerus ,  Linn.,  Gmel.,  page  0181, 
n." /i6  ;  Conulus  albo-galerus ,  Leske,  Klein,  page  16  2,  tab.  i5, 
fig.  A,B ;  cop.  dans  TEnc.  méth, ,  pi.  162,  fig.  5  et  6  ;  Flemm., 
Brit.  aninu  ,  page  481 .  (  Craie  ;  Fr. ,  Angl.  ) 

C.  Espèces  oyales,  avec  l'anus  tout-à-fait  marginal  et  les  pores 

génitaux  au  nombre  de  sept? 
L'ÉcHiNONÉE  OVALE,  E.  ovalis;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi. 
143,  fig.  i3  et  iZ|. 

D.  Espèces  circulaires  ,   déprimées,  à  ouverture  anale,  margino- 

dorsale  et  non  sj  métrique. 

L'EcHiNONÉE  CASSiDULAiRE,  E.  cassidularis. 

Observ.  Ce  genre ,  établi  par  Van  Phelsum  et  admis  sous 
la  uiême  dénominiition  par  MM.  de  Lamarck,  Gray,  etc., 
nous  paroit  surtout  caractérisé  par  la  disposition  de  ses  lignes 
ambulacraires,  composées  chacune  de  deux  séries  de  pores 
fort  rapprochés  et  formant  une  petite  gouttière  enfoncée. 

11  faut  aussi  remarquer  que  les  échancrures  du  têt,  pour 
les  ouverlures  buccale  et  anale  ,  ne  sont  jamais  réellement 
symétriques,  mais  plus  ou  moins  obliques. 

Les  tubercules  spinifères  sont  à  peu  près  égaux  et  répartis 
d'une  manière  régulière. 

Enfin,  les  quatre  orifices  générateurs  forment  un  tout  obli- 
que, ceux  du  côté  gauche  étant  un  peu  plus  avancés  que 
ceux  du  côté  droit. 

Il  se  pourrait  que  l'espèce  que  nous  plaçons  dans  la  qua- 
trième section,  el  qui  dans  le  système  rigoureusement  suivi, 
d'après  la  position  de  l'anus,  devroit  être  un  cassidule ,  fût 


zoo  igS 

en  effet  le  C.scutelle  ou  leC.  aplati  de  M.  de  LamarckJ'un  et 
Fautre  fossile.  Cependant,  d'après  ce  zoologiste,  ils  sont  ellip- 
tiques. 

Dans  le  système  de  M.  de  Lamarck  on  ne  voit  pas  trop 
ce  qui  sépare  ce  genre  de  celui  des  galériles,  si  ce  n'est  la 
position  de  la  bouche  centrale  dans  ceux-ci  et  subcentrale 
dans  les  échinonées  ;  mais  nous  avons  montré  qu'il  y  avoit 
d'autres  caractères. 

On  ne  connoit  pas  encore  d'échinonée  avec  l'ouverture 
anale  en  dessous  à  l'état  fossile;  ainsi  dans  ce  genre,  tel  qu'il 
est  défini  par  M.  de  Lamarck,  il  n'y  a  pas  encore  d'espèces 
fossiles,  d'après  M.  Defrance;  mais  dans  notre  manière  de  le 
caractériser,  on  voit  qn'il  en  contient  plusieurs.  M.  Goidfuss 
en  figure  quatre  espèces  de  la  craie. 

Fam.  III.  Les  E.  paracentrostomes  dentés. 

Bouche  subcentrale,  dans  une  échancrure  régulière  du  têt,  et 
pourvue  de  dents. 

EcHiNOCYAME,  EcMnocjamus. 

Corps  déprimé,  ovale,  plus  large  en  arrière  qu'en  avant,  un 
peu  excavé  en  dessous,  couvert  de  tubercules  arrondis, 
percés  au  sommet  et  proportionnellement  assez  gros ,  sou- 
tenu à  l'intérieur  par  cinq  doubles  côtes  inférieures,  se 
terminant  autour  de  l'échancrure  buccale  par  autant  d'a- 
pophyses simples. 

Ambulacres  dorsaux,  non  marginaux,  complètement  ouverts 
à  l'extrémité ,  un  peu  élargis  et  formant  une  sorte  de 
croix  à  branches  dilatées. 

Ouverture  buccale  subcentrale ,  régulière ,  armée  de  cinq  dents 
comme  dans  les  clypéastres. 

Anus  inférieur  entre  la  bouche  et  le  bord. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre. 

L'EcHiNocYAME  MIGNON  :  E.  mitiuius ,  Linu. ,  Gmel. ,  p.  86; 

d'après  Pallas,  Spic.  zool. ,  9,  tome  84,  t.  1  ,  fig.  2  et  3  ;  Spa- 

tangus  pusillus ,  Muller,  Zool.  Dan.,   3,    page   18,   tab.  91  , 

fig.  5  —  6;  E.  pusillus,  Flemm.,  Brit.  anim. ,  page  481. 

Ohserv.  Nous  avons  caractérisé  ce   genre  d'après  un  assez 

grand  nombre  d'individus  d'une  très-petite  espèce  d'échinides, 

trouvée  dans  les  intestins   d'un  turbot,  et  qui  se  rencontre 


19^  ZOO 

en  effet  en  grande    quantité  dans  le  sable    des  cô(es  de  Ta 
Manche,   d'après  Pallas,  soit  en  France ,  soit  en  Angleterre. 

C'est  très- probablement  le  libulaire  ovule  de  M.  de  La- 
marck,  et  sans  doute  que  le  fibulaire  de  Tarente  appartient 
aussi  à  ce  genre. 

Lagane,  Lagana. 
Corps  déprimé,    circulaire  ou  ovale   dans  la    longueur,   un 

peu  convexe  en  dessus,  concave  en  dessous,  à  disque  et 

bords  bien  entiers,  composé  de  plaques  peu  distinctes  et 

couvert  d'cpincs  stmblabks  et  éparses. 
Ambulacres  au  nombre  de  cinq,  réguliers ,  pétaloïd es,  fermés 

ou  à  peu  près  à  l'extrémité;  avec  les  pores  de  chaque  côté 

réunis  par  un  sillon. 
Bouche  médiane  au  milieu  d'un  trou  ,  avec  sillons  convergens 

et  pourvue  de  dents. 
Anus  inférieur,  percé  dans  un  trou  régulier,   situé  entre  la 

bouche  et  le  bord. 
Pores  génitaux  au  nombre  de  cinq. 

A.  Espèces  de  forme  circulaire. 

Le  Lagane  oruculaire  :  L.  orbicularis  .  Linn. ,  Gmel., 
page  0191  ,  n.°  yS;  Echinodiscus  orbicularis  ,  Leske,  Klein, 
page  208,  tab.  46  ,  fig.  6  et  7;  Scutella  orbicularis,  de  Lamk. , 
5  ,  page  1 1  ,  n.°  10  ;  cop.  dans  TEnc.  méth. ,  pi.  147  ,  fig.  1  et 
a;  cop.  de  Gualtieri,  Test.,  t.  210,  fig.  F. 

Le  L.  BEIGNET  :  L.  laganum  ;  Echin.  laganum,  Linn.,  Gmel., 
p.  5190,  n.°  71  ;  Echinodiscus  laganum,  Leske,  Klein,  p.  104, 
lab.  22,  fig.  a,  b,  c;  Cljpeaster  laganum,  de  Lamk.,  ibid. , 
page  i5  ,  n.°  6. 

B.  Espèces  de  forme  Qu'aie. 

Le  Lagane  ovale:  L.  ovalis ,  Brug. ,  Enc.  méth.,  pi.  144, 
fig.  6  et  6  ;  cop.  de  Gual  t. ,  Test. ,  tab.  CX ,  fig.  D. 

C.  Espèces  de  forme  polygonale. 

Le  Lagane  décagone;  L.  decagona,  Lesson. 

Obsers>.  Ce  genre,  assez  bien  indiqué  par  Van  Phelsum  et 
Leske,  sous  le  nom  d' Echinodiscus,  a  été  établi  par  M.  Gray 
sous  le  nom  que  nous  lui  conservons. 


zoo  197 

Nous  l'avons  caractérisé  d'après  un  individu  bien  conservé 
de  la  dernière  section,  et  qu'a  bien  voulu  nous  donner  M. 
Lesson. 

Il  est  évident  que  ce  genre  a  beaucoup  de  rapports  avec 
les  véritables  clypéastres  ,  parmi  lesquels  eu  effet  M.  de  La- 
uiarck  confond  les  espèces  qui  le  constituent;  cependant  la 
l'orme  générale,  ainsi  que  la  position  de  l'anus,  paroissent 
offrir  des  caractères  suffisans  pour  le  distinguer. 

Clypéastre  ,   Cljpeaster. 

Corps  très-déprimé,  arrondi  et  assez  épais  sur  les  bords,  quel- 
quefois assez  incompléieuient  orbiculaire  ou  rayonné, 
élargi  vers  l'extrémité  anale ,  composé  de  plaques  larges  et 
inégales,  couvert  d'épines  très- petites ,  égales,  éparses, 
portées  par  de  très-petits  tub&icules  percés  d'un  pore. 

Amhulacres  constamment  au  nombre  de  cinq,  bornés  ou  dor- 
saux, pétaloïdes;  les  deux  rangées  de  pores  de  chaque 
branche  réunies  par  un  sillon. 

BoHcJie  centrale  ou  subcentrale,  au  fond  d'une  sorte  d'enton- 
noir, formée  par  cinq  rainures  et  armée  de  cinq  dents. 

Anus  terminal  et  marginal. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  cinq. 

*  Espèces  vivantes. 
Le  Clypéastre  rosacé  :  C.  rosaceus ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3 186, 

n."  14  ;  Echinanthushumilis ,  Leske ,  Klein,  p.  i85,  tab.  17,  fig. 

yi,  et  18  ,  fig.  B;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  14&,  fig.  6   et  6. 
Le  C.  ambigène:  C.  ambigenus ;  Scutella  amhigena ,  de  Lamk., 

3  ,  page  ]  2  ,  n."  1 7  ;  Séba  ,  Mus. ,  3  ,  tab.  1 5  ,  (ig.  1 3  et  1  4. 
Le  C.  scuTiFORME  :  C.  scutiformis ,   de  Lamk.,  ilnd.,  p.  14? 

n.°  4,  Echinus  planas  scutiformis,   Séba,  Mus.,   5,    tab.    10, 

fig.  25  et  24;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  147,  fig.  3  et  4. 

**  Espèces  fossiles. 

Le  Clypéastre  élevé  :  C.  altus  ,  Linn.,  Gmel.,  page  5187, 
n.°  61  ;  EchinanLhus  altus,  Leske,  Klein  ,  page  189  ,  tab.  i53, 
fig.  4  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  146,  fig.  1  et  2.  (Terr. 
tert.  d'Italie,  de  Malte,  du  Langued.  ) 

Le  C.  A  LARGE  BORD  :  C.  murginatus ,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  14, 


igs  '        ZOO 

n."3;  ScilL,  De  corp.  mar. ,  tab.  ii  ,  fîg.  inf.  (France:  Dax , 
Champagne;  Sicile.) 

Le  Clypéastre  excentrique:  C.  excentricus^  id.,  ibid.,  n."  6  ; 
cop.  dans  TEnc.  méth.,  pi.  144,  fig.  1  et  2.  (France,  à  Chau- 
mont.  ] 

Le  C.  oviFORME  :  C.  Oi'iformh  ,  Linn.,  GmeL.,  page  3 187, 
n."  62;  F.eske,  Klein,  page  191  ,  tab.  20,  fig.  c,  d.  (France. 
près  le  Mans,  et  Vaîogne. ) 

Le  C.  UxNi  ;  C.  politus ,  de  Lamk. ,  ibid.,  n."  8.  (Italie, 
cnv.  de  Sienne.) 

Le  C.  HÉMISPHÉRIQUE  :  C.  TiemisphcEricus ,  id. ,  ibid.,  n.°  8  ; 
cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pL  144,  fig.  5  et  4?  (France,  S.  Paul- 
trois-Chàteaux.) 

Le  C.  sTELtifÈRE  :  C.  stelliferus  ,  id.,  ibid.,  n.°  10;  Knorr , 
Petr. ,  page  1 1 ,  tab.  £ ,  1 1 1  ,'  fig.  5  P 

Le  C.  TRILOBÉ:  C.  trilobus ,  de  Lamk.,  Defr. ,  DIctionn.  des 
se.  nat. ,  tom.  IX ,  pag.  460. 

Obsurv.  Cette  division  des  échinides  a  été  établie  depuis 
long- temps  par  Breyn  sous  le  nom  d'erhinanthus,  qn'a  con- 
servé M.  Gray,  et  sous  ce'ui  d'echinorodum  par  Van  Phelsum, 
Quoique  fort  rapprochée  de  la  précédente  et  même  de  la 
suivante  par  le  caractère  commun  de  l'existence  des  dents  à 
la  bouche  et  des  singuliers  piliers  irréguliei's  qui  remplissent 
une  grande  partie  de  Tintérieur,  la  forme  générale,  la  posi- 
tion de  Fanus  et  la  disposition  des  ambulacres  fournissent 
des  caractères  sufïîsans  distinctifs. 

Nous  avons  cru  devoir  retrancher  de  ce  genre  le  C.  laga- 
num  de  M.  de  Lamarck ,  qui  constitue  le  genre  précédent,  et 
au  contraire  y  placer  la  scutelle  ambigène. 

Le  petit  nombre  d'espèces  vivantes  que  nous  connoissons  , 
viennent  des  mers  des  pays  chauds,  en  Asie  et  en  Amérique. 

Les  espèces  fossiles  sont  plus  nombreuses,  M.  Defrance  en 
décrit  onze,  et  M.  Goldfuss  en  figure  neuf  autres;  elles  se 
trouvent  en  général  dans  les  terrains  tertiaires. 

Placentule  ,  Echinodiscus. 
Corps  arrondi,  déprimé,  subquinquélobé;  le  lobe  postérieur 
un  peu  échancré  dans  la  ligne  médiane,  un   peu  conique 
en  dessus,    concave  en  dessous,  composé  de  plaques  sur 


zoo  199 

vingt  rangs,  accolëes  deux  à  deux;  les  ambulacraires  plus 

étroites,    couvertes    d'épines    très- petites,    très -serréts  , 

comme  soyeuses. 
Ambulacres  au  nombre  de  cinq,  divergens  parla  séparation 

complète  de  chaque  ligne  double  de  pores. 
Bouche  médiane,  ronde  ,  vers  laquelle  convergent  cinq  sillons 

droits  et  stelliformes. 
Anus  marginal. 
Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre. 

Espèces.  Le  Placemtule  placunaire  :  E.  placunaria;  Scutella. 
placunaria,  de  Lamk..,  Anini.  sans  vert.,  7,  pa^e  12,  n."  i5. 

Le  P.  LARGE  plaque;  E.  latissima  ,  id.,  ihid. ,  n."  16. 

Le  P.  ARACHNOÏDE  :  E.  placenta  ,  Linn. ,  Gmel.,  page  oigS, 
n.°  7 fi  ;  Echinarachnius ,  Leske  ,  Klein  ,  page  2  1 8  ,  t.  20  .  fig.  A  , 
B;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  143,  lig.  j  i  et  12;  Scutella.  pla- 
centa, de  Lamk.,  ihid.,  page  11,  n."  12. 

Le  P.  RONDACHE,  E.parrna,   de  Lamk.,  ibid.,   n."  i3. 

Le  P.  DE  RuMPH:  E.  Rumpkii ,  Rumph,  Mus.,  fab.  14,  lig.  G. 

Le  P.  oRp.icuLAiRE  :  E.  orhicuLiris  ,  Linn.,  Gmel.,  p.  5i88, 
n.''65;  Gualtieri,  tab.  210,  lig.  B;  cop.  dans  l'Enc.  méth,, 
pi.  147  1  fig-   1  et  2. 

Ohser^'.  Nous  avons  observé  dans  la  collection  de  M.  le  duc 
de  Rivoli  les  trois  premières  espèces,  et  nous  nous  sommes 
assurés  que  la  forme  singulière  des  ambulacres  pouvoit  très- 
bien  distinguer  ce  genre  des  véritables  scutelles,  dont  il  est 
cependant  fort  rapproché. 

Ces  échinides  semblent  faire  le  passage  vers  les  astérides 
polygonales. 

La  figure  de  l'E.  placenta,  donnée  par  Leske  et  copiée  dans 
l'Encyclopédie  ,  représente  l'anus  vis-à-vis  lambulacre  impair  ; 
mais  n'y  auroit-il  pas  quelque  erreur?  En  effet  nous  ne  cori- 
noissons  jusqu'ici  aucun  exemple  de  cette  disposition  ;  dans 
tous  les  oursins  où  l'anus  n'est  pas  médian  ,  il  répond  toujours 
à  l'angle  des  deux  ambulacres  postérieurs. 

On  avoit  cru  jusqu'ici  que  toutes  les  espèces  vivantes  de  ce 
genre  ne  se  trouvoient  que  dans  les  mers  des  pays  chauds; 
mais  nous  apprenons  de  M.  Flemming,  que  iVI.  le  professeur 
Jameson  a  reçu  la  première  espèce  de  l'ile  de  Foulah ,  oîi  ii 
paroît  cependant  qu'elle  est  excessivement  rare,  ^ 


20O  ZOO 

Nous  n'en  connoissons  pas  encore  de  fossiles ,  à  moins  que  le 
scutella  lenlicularis  de  M.  de  Lamarck.  n'appartienne  à  ce  genre, 
ce  qui  est  fort  probable,  à  cause  de  la  position  marginale 
de  l'anus. 

ScuTELLE,  Scutella. 

Corps  irrégulièrement  circulaire,  plus  large  en  arrière ,  ex- 
trêmement déprimé,  à  bords  presque  tranchans ,  subcon- 
vexe en  dessus,  un  peu  concave  en  dessous,  composé  de 
grandes  plaques  polygones  et  couvert  d'épines  très-petites, 
égales  et  éparses. 

Amhulacres  (cinq)  bornés  ou  dorsaux,  plus  ou  moins  péfali- 
formes;  les  deux  rangées  de  pores  de  chaque  branche  réu- 
nies par  des  sillons  transverses,  qui  les  font  paroître  striés. 

Bouche  médiane  ronde,  pourvue  de  dents,  et  vers  laquelle 
convergent  cinq  sillons  vasculiformes  plus  ou  moins  rami- 
fiés et  quelquefois  bifides  dès  la  base. 

Anus  toujours  inférieur  et  asSez  éloigné  du  bord. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  quatre. 

'■^  Espèces  vivantes. 
A.  Espèces  dont  le  disque  seul  est  perforé. 
La  S.  SEXFORÉE  :  S.  licxopora,  Linn.,  Gmel. ,  p.  5  189,  n."  G6  ; 

Echinodiscus  sexiesperforatus ,  Leske ,  Klein,  p.  199,   tab.  5o, 

fig.  3  et  4;  cop.  dans  l'Ene.  méth.,  pi.  149,  fig.  1  et  2  ;  Scut. 

sexforis  ,  de  Lamk. ,  3  ,  p.  9,  n."  4« 

La  S.  yuiNQUEFORÉK  :  S.  pcntapora ,  Linn.,  Gmel.,  p.  0189, 

n."65;  Echinodiscw:  quinquiesperforatus ,  Leske,  Klein  ,  p.  197, 

tab.  21 ,  lig.  C,  D;  cop.  dansFEnc.  méth. ,  pi.  149,  fig.  3  et  4  j 

Scut.  quinqiiefora ,  de  Lamk.,   ibid.,  n.°  5. 

La  S.  A  DEUX  TBOt's  -.S.  biforis,  Linn.,  GmeL,  p.  3 188,  n.°64; 

Echinodiscus  liperforalus,  Leske,  Klein,  p.   196,  tab.  21  ,  fig. 

A.  B ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  147  ,  fig.  7  et  8;  Scut.  bifora,. 

de  Lamk.,  ibid.,  p.  lo,  n.°  7. 

B.  Espèces  dont  le  disque  et  les  bords  sont  perforés. 
La  S.  A  QUATRE  TROUS  :  >S.  tetrapora,  Linn.,  Gmel.,  p.  3 19^0, 
n.°  70  ;  Echinodiscus  quadriperforatus  ,  Leske,  Klein  ,   pag.  2045 
Séba ,  Af  us. ,  5  ,  tab.  1  b ,  fig.  5  et  6  ;  copiée  dans  l'Enc.  méth. ,  pi, 
148;  Scut.  quadrifora,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  9,  n.°  6. 


zoo  201 

La  ScDTELLE  lÊMARGiNéE:  S.  entarginafa .  de  Lamk.,  ib.,  p.  g  , 
n.°  j  ;  Ec'iinodiscus  marginatus ,  Leske,  Klein,  p.  200,  tab.  5o, 
fig.  5  et  G;,  copiée  dans  TEnc.  mcth. ,  pi.  i5o,  fig.  1  et  2. 

C.  Espèces  dont  le  bord  seul  est  écharicré. 

La  S.  AtiRiCLif.ÉE  :  S.  aiirita,  Linn.,  GmeL ,  p.  5 18g,  n."68; 
Echin.  avri'.us,  Leske,  Klein,  p.  2  02;Séba,  Mus.,  3,  tab.  i5, 
fig.  I  et  2  -,  copiée  dans  l'Enc.  méth. ,  pL  1 5 1 ,  fig.  5  et  6  ;  Seul, 
bifissa,  var.  2.  de  Lamk.,  ibid. ,  p.  10,  n.°  8. 

La  S.  iNAi'iiiccLÉE  :  S.  tnauTita  ,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3igo,  n."  Cg  ; 
Echin.,  Rumph.,  Mus.,  tab.  14,  fig.  F;  copiée  dans  TEncycI. 
méthod. ,  pi.   l5^,  fig.  1    et  2  ;  Scut.  bifissa,  de  Lamk.,  ibid., 

D.  Espèces  dont  le  disque  et  le  bord  sont  entiers. 
La  S.  ENTIÈRE;  S.  intégra,  Brug.,  Enc.  méth.,  pi.  146,  fig. 
4  et  5. 

E.  Espèces  dont  le  disque  est  perforé  et  le  lord  multidigité. 

La  S.  ocTODACTYLE  :  ^S.  octodactjyla ,  Linn.,  Gmel.,  p.  Siga  , 
n.°76;  Ecliinodiscus  octiesdigitatus  ,  Leske,  Klein,  pag.  gii  , 
tab  22,  fig.  C,  D;  copiée  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i5o,  fig.  3 
et  4;  Scut.  digitata,  var.   '< ,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  8  ,  n."  2. 

La  S.  DÉCADACTYi-E  :  S.  decadactjla,  Linn.,  Gmel. ,  p.  5igi, 
n.°  75  :  Echin.  deciesdigitatiis ,  Leske,  Klein,  p.  20g,  tab.  22, 
fig.  A,  B;  copiée  clans  l'Enc.  méth.,  pi.  i5o,  iig.  5  et  C  ;  Scut. 
digitata,  \a.v.  a,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  8,  n.°  2. 

F.  Espèces   dont  le  disque  est  iinperforé  et  le  bord  multiradié. 
(Les  Demi-soleils.) 
La   S.    DENTÉE  :  5.  dentata  ;    Echinodiscus    dentatus ,    Leske, 
Klein ,  pag.  212,  tab.  22,  fig.  E,  F  ;  copiée  dans  l'Enc.  méth. , 
pi.  i5i  ,  fig.   1  et  2. 

La  S.  RADIÉE  :  S.  radiata,  Séba,  Mus.,  3,  tab.  i5,  fig.  1  g  et  20; 
copiée  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i5i  ,  Ijg.  5  et  4. 

"''î-  Espèces  fossilee. 

La  S.  RONDE  :  S.  subrotunda,  Leske,  Klein,  p.  206,  tab.  47, 
fig.  7  ;  Echin.  melitensis,  Scilla,  De  corp.  marin.,  t.  8,  fig.  1 — 5. 

La  S.  DE  Faujas;  S.Faujasii,  Defr.,  Dict.  des  sciences  nat., 
lom.  XLVIII,  p.  25o. 


2oa  Z^OO 

La  ScuTELLE  LENTICULAIRE;  S.  letiticularis ,  de  Lamk.,  loc.  cit.;, 
p.  49  5  "•"  11- 

La  S.  KNFLÉE;   .s.  injlata,  Defr. ,   loc.  cit.,  pag.  25o.  (Cale, 
gross.  de  Pans.) 

La  S.  NUMMOLAiRE  ;  S.  nummularla,  id.,  ibid.  (Cale,  gross.  de 
Grignon.) 

La  S.  DE  Hauteville;  lS.  altaiHIensis,  id. ,    ibid. 
La  S.  DU  Languedoc:  5.  occitana,  id.,  ibid.;  Parkins. ,  Org. 
rem.,  tom.  3,  tab.  3,  fig.  8. 

La  S.  d'Espagne;  S.  Hispana,  id.,  ibid. 

La  S.  pyramidale;  S.  pjramidalis .,  Risso ,  Fr.  mérid.,  5,  p. 
284,  n.°  45.  (Cale,  gross.  des  env.  de  Nice.) 
La  S.  bossue;  S.  gibbosa ,  id. ,  ibid.  (Grès  tert.  de  Nice.) 
Observ.  Ce  genre,  que  Klein  avoit  désigné  sous  le  nom  de 
MeJlila,  et  que  Leske  confondoit  avec  les  spatangues  sous  la 
dénomination  commune  d'Echinodiscus ,  ne  diffère  guères  en 
effet  de  ceux-ci  que  par  la  forme  générale  beaucoup  plus 
déprimée,  par  la  position  de  l'anus,  et  peut-être  aussi  par  la 
manière  tout-à-fait  singulière  dont  le  disque  est  perforé  ou  di- 
gité.  Il  faut  aussi  remarquer  les  sillons  vascullformes  dont 
la  face  inférieure  est  labourée;  du  reste  c'est  la  même  or- 
ganisation. Aussi  toutes  les  espèces  ont  vingt  séries  radiaires 
de  plaques.  Il  n'y  a  que  la  dernière  qui,  si  l'on  doit  s'en 
rapporter  à  la  figure  ,  en  auroit  vingt-six.  Ses  ambulacres  ont 
aussi  une  forme  étoilée  toute  particulière.  Nous  ne  l'avons 
malheureusement  vue  en  nature  dans  aucune  collection. 

Nous  n'avons  pas  osé  introduire  dans  le  système  une  autre  es- 
pèce, que  nous  ne  connoissons  également  que  d'après  la  figure 
qu'en  a  donnée  Séba,  Mus..  3,  tab.  i5,  n.°2i  et  22  ,  et  qui  a  été 
reproduite  dans  l'Ene.  méth.,  pi.  162,  lig.  3  et  4.  Le  nombre 
des  lignes  de  plaques  est  de  vingt,  comme  dans  tous  les  échi- 
nides  :  elles  sont  à  peu  près  égales  et  disposées  comme  dans 
la  S.  radiée,  mais  le  bord  est  entier  et  nullement  denté.  On 
ne  voit  du  reste  aucun  indice  des  ambulacres,  qui  ont  peut- 
être  été  oubliés;  Péchancrure  pour  la  bouche  est  très-grande, 
et  Panns  n'a  pas  été  indiqué. 

Les  espèces  vivantes  de  ce  genre,  dont  on  connoît  la  patrie, 
appartiennent  aux  mers  étrangères  et  essentiellement  aux  mers 
australes;  cependant  nous  devons  faire  remarquer  que  M.  De» 


zoo  2o3 

France,  en  décrivant  la  S.  d'Espagne  fossile,  dit  qu'elle  a  de 
très-grands  rapports  avec  une  espèce  qui  vit  dans  la  Manche 
et  qu'on  trouve  sur  les  côtes  du  département  du  Calvados. 
Nous  n'avons  pas  vu  cette  espèce,  et  c'est  la  première  fois  que 
nous  trouvons  cité  qu'une  scutelle  existe  dans  nos  mers.  Au- 
cun des  auteurs  anglois,  italiens  et  françois  que  nous  avons 
consultés  n'en   pairie. 

Les  csoéces  fossiles  dont  on  connoit  le  gisement  certain, 
ont  toujours  été  trouvées  dans  des  terrains  postérieurs  à  la 
craie. 

Fam.   IV.  Les  E.  centrostomes. 

Bouche  parf.iitement  centrale. 

Sommet  médian. 

Corps  régulièrement  ovale  ou  circulaire,  couvert  de  tuber- 
cules et  de  mamelons  et  par  conséquent  de  baguettes  de 
deux  sortes  et  dissemblables. 

^rai/s  variable  ,  ordinairement  médio-dorsal. 

Galkrite,   Galerites, 

Corps  bien  régulièrement  circulaire  ou  polygonal,  tout-à-fait 
plat  en  dessous,  convexe  et  souvent  conique  avec  le  som- 
met bien  médian  en  dessus,  formé  de  plaques  très-dissem- 
blables et  couvert  de  tubercules  de  deux  sortes. 

Ambulacres  complets ,  étroits ,  au  nombre  de  cinq  ou  de  quatre, 
dorso-buccaux. 

-Bouche  centrale  et  probablement  armée. 

Anus  inféro-marginal. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  cinq. 

A.  Espèces  à  quatre  ambulacres  et  par  conséquent  à  seize  séries 
de  plaques. 
La  Galérite  a    quatre  bandes  :   Galerites    quadrifasciatus , 
Brug.  ;  Leske  ,  Klein,  t.  47,  fîg.  3,  4,  5;  copiée  dans  l'Enc 
méth,,  pi.  164,  fîg.  8  et  9. 

B.  Espèces  à  cinq  ambulacres. 
La  G.  COMMUNE  :  G.  vulgaris,   Linn.,  Gmel.,  p.  3i82,  n.° 
48;  Leske,  Klein,  p.  i65,  tab.  23,  fig.  C,K,  et  tab.  14,  fîg. 


2o4  ZOO 

A,  K;  copiée  dans  rEiic.  méth. ,  pi.  i55,  Cg.  6  et  7.  (Craie- 
France  et  Angleterre.) 

La  Galérite  raccourcie:  G.  ahbre^atus  ,  de  l.anik.,  5,  p.  20, 
n.°  5;  Ltskc,  Klein,  p.  166  ,  t.  40.  !ig.  5.(FranceetAUemagne.) 

La  G.  DÉi'RiMÉe  :  G.  dcpressus,  Linn. ,  GineL ,  pag.  3 182, 
n°  47  ;  d'après  Leske,  Klein,  pag.  164,  tab.  40,  lig.  5  et  6  ; 
copiée  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  102  ,  fig.  7  et  8. 

La  G.  HKMispHÉHigiE  :  G.  hemisphctricus  ,  de  Lamk.. ,  ibid. , 
p.  21,  n."  6;  Echinites  suhuculiis ,  Leske,  Klein  ,  p.  171,  tab. 
14,  fig.  L,  O? 

La  G.  DEMi-cr.OBF.  :  G.  setni[;lobus ,  de  Lr-ink. ,  ibid.,  p.  22, 
n."  12;  Leske,  Klein,  p.  179,  tab.  42 ,  Hg.  6. 

La  G.  globjjleu^f.  :  G.  globosus ,  Defr. ,  Dict.  des  se.  naf., 
t.XVIII,    p.  86;  Park.,  lÙm.,  tom.  5,  pi.  2  ,  fig.  10. 

G.  Espèces   à   six  anJuUicrcs. 

La  G.  A  SIX  BANDES  :  G.  sejfuscia'rs,  Li.'-o.,  Gmel.,  p.  3i83  , 
n.' 5o  ;  d'après  Leske,  Klein,  pag.  170,  (ah.  5n,  fig.  1  et  2  ; 
copiée  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i55,  iig.    12  et   ]5. 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Klein  sons  le  nom  de 
Conulus,  que  nous  avions  converti  en  celui  cVEchinoconus , 
d'après  notre  système  de  nomenclature.  M.  de  Laniarck,  en 
le  circonscrivant  d'une  manière  très-incompîèfe  ,  l'a  admis 
sous  la  dénomination  de  Galerites  ,  adopiée  por  M.  Gray. 

Nous  avons  pu  l'étudier  à  peu  près  suilisamment  sur  un  in- 
<lividu  bien  conservé  de  la  craie  chloritée  ou  inférieure  des 
environs  de  Rouen  ,  et  nous  avons  pu  nous  assurer  que  dans 
ce  genre  la  forme  du  corps  est  parfaitement  circulaire  ou  très- 
régulièrement  pol)gonale;  le  sommet  étant  bien  central,  ainsi 
que  la  bouche,  les  ambulacres  t^ont  alors  parfaitement  égaux; 
l'anus,  complètement  inférieur,  étant  dans  l'écarîement  des 
deux  postérieurs,  comme  de  coutume.  Il  nous  a -paru  à  peu 
près  certain  que  le  nombre  des  porcs  génitaux  étoit  de  cinq, 
et  très-probable  ciie  la  bouche  étoit  armée  de  dents  ;  du  moins 
nous  avons  'ru  voir  des  indices  d'auricules:  il  y  avoit  aussi  des 
épines  de  deux  sortes,  à  en  juger  du  moins  d'après  la  diffé- 
rence de  grosseur  des  tubercules. 

D"après  cela  nous  avons  du  retirer  de  ce  genre  non-seulement 
les  G.patella  et  umbrella  de  M.  de  Lamarck,  que  M.  Defrance 


zoo  205 

avoit  déià  rapprochées  avec  juste  raison  des  nucléoliles,  mais 
encore  les  G.  albogalerus  et  rotularis,  qui  sont  pour  nous  des 
espères  d'échinouées.  Pour  les  autres  espèces  admises  par  M.  de 
Laniarck,  outre  celles  que  nous  n'avons  pas  citées,  et  même 
celles  qu'a  ajoutées  M.  De/'rance  ,  n'en  ayant  pas  vu  de  ligures , 
nous  n'osons  assurer  qu'elles  doivent  entrer  dans  notre  genre 
Éciiinocone,  et  c'est  ce  qui  nous  a  empêché  d'en  parler.  Nous 
croyons  cependant  pouvoir  assurer  que  les  G.  scutiformis  et 
e.icenlricus  n'appartiennent  pas  à  cette  division  générique, 
puisque  le  sommet  n'est  pas  central. 

Quant  aux  G.  à  quatre  bandes  et  à  six  bandes,  ainsi  nom- 
mées parce  que  la  première  n'a  que  quatre  ambulacres  et  la 
dernière  en  a  six,  il  faut  avouer  que  si  le  fait  est  certain, 
comme  on  peut  Tadmettre  d'après  les  figures  de  Leske,  qui 
paroissent  exactes,  on  pourrolt  très-bien  en  former  des  genres 
distincis;  carie  caractère  tiré  du  nombre  des  ambulacres  est 
de  première  importance,  et  ces  combinaisons  n'ont  encore 
été  trouvées,  du  moins  à  notre  connoissance ,  dans  aucuu 
échinide  vivant. 

Toutes  les  espèces  de  galérites  ne  sont  connues  qu'à  l'état 
fossile,  le  plus  souvent  à  l'état  de  moule,  et  quelquefois  avec 
le  têt  conservé  et  siliceux. 

La  plupart  appartie/inent  à  la  craie. 

Un  petit   nombre  lui  sont  antérieures. 

Jusqu'ici  on  n'en  a  pas  encore  trouvé  dans  les  couches  plus 
récentes. 

ÉcHiNOMÈTRE,  Echinoiiietra. 

Corps  épais,  solide,  ovale  transversalement,  un  peu  déprimé, 
convexe  ,  avec  le  sommet  médian,  en  dessus,  plat  et  arqué 
en  dessous  ,  couvert  de  tubercules  mamelonnés  de  deux 
sortes  et  portant  des  épines  diversiformes,  mais  toujours 
fortes  et  grosses. 

Ambulacres  (cinq)  complets,  s'élargissant  inférieurement. 

Ouverture  bucciile  du  têt  grande,  transverse,  avec  des  auri- 
culcs  très-puissantes  à  sa  circonférence  intérieure. 

Cinq  dents  aignè's  à  la  bouche,  avec  un  appareil  compliqué, 
comme  dans  les  oursins. 

Anus  médio-supère  ou  opposé  à  la  bouche. 

Fores  génitaux  au  nombre  de  cinq. 


2o6  ZOO 

Espèces.  L'ÉcHiNOMÈTRE  DE  Leschenault;  Echinometra  Lesche- 
naultii ,  De  Blainv. ,  Dict.,  tom.  XXXVII,  p.  gS. 

L'E.  DE  Maugé  ;  E.  Maugei  ,  id. ,  ibid. 

VÉ.  DE  Mathieu;  £.  Mathcei,  id.,  ibid.,  p.  94. 

L'E.  FORTE-AIGUILLE;  E.  ucufera ,  id.,  ibid. 

L'E.  OBLONG  ;  JE.  oblongus ,  id. ,  ibid,  p.  g5. 

L'E.  FORTE-ÉPINE  :  E.  lu  Clin  1er ,  Liun.,  Gmel.,  p.  0176,  n.°  10  ; 
Cidaris  lucunter,  Leske,  Kiein,  p.  109  ,  t.  4 ,  fig.  C,  D,  E,  F; 
copié  dans  TEnc.  méth. ,  pi.  i34,  fig.  3  —  7;  Echinus  lucun- 
ter, de  Lamk.,  Anim.  sans  vert.,  3,  p.  5o,  n.°  52. 

L'É.  FESTONNÉ;  E.  lobalus,  de  Blainv. ,  zè/d. ,  p.  96. 

L'E.  ARTICHAUT  :  E.  utratus  ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3177  ,  n.°  1 1'; 
Cidaris  liolacea,  Leske,  Klein,  p.  117  ,  tab.  47,  fig.  1  et  2  ; 
copié  dans  l'Enc.  niéth.,  pi.  140,  fig.  1  —  4  ;  Echinus  atratus, 
de  Lamk.,  ibid.,  p.  5]  ,  n."  53. 

L'E.  DE   Quov;  E.  Quojii ,  de  Blainv.,  ibid.,  p.  gfî. 

L'E.  PORTE-HOULETTE  :  E.  pediferii ,  Lesson  ;  de  Blainv.,  Mon. 
du  Dict.,  tom.  XXXVII,  p.  97. 

L'E.  MAMELONNÉ:  E.  mamUlatus ,  Linn.,  Gmel.,  p.  0175, 
n.**  9  ;  Séba ,  Mus. ,  3 ,  tab.  1 3  ,  fig.  1  et  2  ;  copié  dans  Leske  , 
Klein,  tab.  39,  fig.  1  ,  et  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i58;  Echinus 
mamillatus,  de  Lamk.,  ibid.,  p.   5i  ,  n."  54» 

L'E.  A  BAGUETTES  CARÉNÉES  :  E.  curinatus ,  Lesson;  de  Blainv., 
Monogr.  du  Dictionn. ,  ibid.,  p.  98. 

L'E.  TRiGONAiRE  :  E.  trigonarius ,  de  Lamk.,  ihid.,  pag.  5i  , 
11.°  26;  Séba,  Mus.,  3,  tab.  i3,  fig.  4  ;  copié  dans  TEncycl. 
méthod.,  pi.  139,  fig.  2. 

Observ.  Ce  genre  a  été  dernièrement  établi  par  M.  Gray. 
Il  est  certainement  à  peine  distinct  des  véritables  oursins, 
si  ce  n'est  par  la  forme  du  corps,  qui  est  transverse,  plus  ou 
moins  courbé,  et  par  celle  des  plquans,  qui  sont  toujours 
fort  singuliers;  aussi  M.  de  Lamarck  n'en  fait-il  qu'une  divi- 
sion particulière  de  son  genre  Echinus.  Nous  l'avions  d'abord 
imité:  mais  comme  le  nombre  des  espèces  de  cette  division 
est  maintenant  assez  considérable,  nous  adopterons  le  genre 
Échinomètre. 

Nous  avons  pu  en  étudier  plusieurs  en  bon  état  de  conserva- 
tion dans  l'esprit  de  vin,  grâces  à  la  complaisance  de  MM. 
Quoy,  Gaimard  et  Lesson. 


zoo  20J 

II  est  à  remarquer  que  toutes  les  espèces  d'échinomètres 

vivent  dans  les  mers  des  pays  chauds,  et  qu'on  n'en  connoijt 

aucune  dans  les  nôtres. 

Nous  n'en  connoissons  pas  encore  non  plus  de  fossiles. 
Oursin,  Echinus, 

Corps  en  général  fort  régulièrement  circulaire  ou  subpoly- 
gonal, composé  de  vingt  séries  radiaires,  alternativement 
inégales,  de  plaques  polygones  hérissées  d'épines  diversi- 
fornies  de  deux  sortes  ,  et  portées  sur  des  tubercules  ma- 
melonnés non  perforés. 

Ambulacres  constamment  au  nombre  de  cinq  et  compk-fs. 

Bouche  centrale,  armée  de  cinq  dents  pointues,  portées  sur 
un  appareil  intérieur  très-compliqué. 

Anus  médian  supérieur  ou   exactement  opposé  à  la  bouche. 

Porcs  génitaux  au  nombre  de  cinq. 

A.  Espèces  parfaitement  régulières,  ordinairement  déprimées;  aires 
très-inégales  ;  les  ambulacraires  très-étroites,  bordées  par  des  am- 
bulacres presque  droits  ,  et  composés  à  droite  et  à  gauche  d'une 
double  série  de  pores  rapprochés  ;  auricules  divisées  et  spatulées. 
L'OuiiSiN  PUSTULEUX:  E.  pustulosus ,  de  Lamk. ,  ibid, ,  p.  49, 

n.°  14  ;  Cidaris  pustulosa,  Leske  ,  Klein,  pag.  i5o,  tab.  11  , 
fig.  D,  etfîg.  ^,  B,  C. 

L'O.  PIQUETÉ  :  E.  punctulatus ,  id. ,  ibid.,  p.  47  5  ^•°  18  ;  Séba, 
Mus.,  3  ,  tab.  10,  fig.  a,  b. 

L'O.  LocuLB  :  E.  loculatus ,  ibid.  ;  Leske ,  Klein ,  tab.  ]  \ ,  Cg.  D. 

L'O.  ÉTOILE;  E.5fe//afus,  de  Blainv.,Dict.,  t.  XXXVII,  p.  76. 

L'O.  ÉyuiTCBERCULÉ  ;  E.  cquitubcrculatus ,  id.,  ibid. 

L'O.  DE  Dufresne;  e.  Dufresnii,  id, ,  ibid. 

B.  Espèces  régulières,  plus  ou  moins  bombées,  mais  du  reste  di- 
versif ormes;  aires  subégaLes ,  bordées  par  une  double  série  de 
pores ,  formant  à  L'extérieur  des  denticulations  plus  ou  moins 
marquées ,   chacune  de  trois  patres  de  trous. 

a.  Angles  de  l'ouverture  buccale  du  tèt  non  fissurés. 

*  Aires  ambulacraires   égalant   la  moitié  seulement  des  anam- 
bulacraires. 
L'O.  MELON-DE-MER  :  £.  melo ,  de  Lamk.,  3,  pag.  4Î),  n.°  8; 
Gualtb.,  Test.,  tab.  107,  lig.  E. 


2o8  zoo 

L'Odrsin  faux- jielon;  E.  pseudo-melo ,  de  Blainville  ,  ii/d., 

pag-  77- 

L'O.  PERLÉ;    E.  margaritaceus ,   de   Lamk. ,   ihid.,  pag.  47  ,  V 
n.°  16.  \ 

L'O.  FOiNTU  ;  E.  acutus,  id.,  ibid.,  p.  46,  n.°  10. 

L'O.  SUBANGULEDx  :  E.  siihangulosus ,  id.,.ihid.,  p.  48,  n.°  :2 1  ; 
Cidaris  angulosa  {var.  minor) ,  Leske ,  Klein,  pag.  94  ,  tab.  5  , 
fig.  A,  B ;  copié  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i53,  Ëg.  3  —  6. 

L'O.  QUiNQUANGULEUx;  E.  quiuquarigulosus ,  de  Blainv. ,  jt/cZ.  , 
p.  79. 

L'O.  globiforme;  E.  glohiformis,  de  Lamk.,  iltd.,  p.  44, 
n."  fi. 

L'O.  ORANGE-DE-MER;  E.  auruiitiacus ,  de  Blainv.,  ib.^-p.nt). 

L'O.  violet;  e.  violaceus ,  zd. ,  ibid.,  p.  80. 

**  ^;Ve5  ambulacraires  égalant  les  deux  tiers  des  autres. 

L'O.  MiLiAiRE  :  E.  miliaris,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  49,  n."  56  ; 
Cidaris  miliaris  saxatilis  ,  Leske,  Klein  ,  p.  82  ,  tab.  2  .  fig.  A  , 
B,  C,  D,  et  tab.  35,  fig.  2  et  5  ;  copié  dans  l'Enc.  méth., 
pi.  i55,  fig.  1  et  2  ,  a,  b. 

L'O.  PAUCiTUBERCULÉ;  E.  paucituberculutus ,  de  Blainv.,  ihid., 
p.  80. 

L'O.  mignon;  e.  minutus ,   id.,  ibid. 

L'O.  œuf;  e.  ovum,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  48,  n.°  19. 

L'O.  FALE  ;  E.  pallidus,   id.,  ibid.,  n.°  20. 

L'O.  gris;  E.  griseus,  de  Blainv.,  ibid.,  p.  81. 

*  *  *    Aires  égales. 

L'O.  petIt-globe:  E.  g?otj/tw5,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3171  ,  n."  2  ; 
Klein,  Leske,  tah.  1 1 ,  fig.  E,  F. 

L'O.  SCULPTÉ  :  E.  toreumaticus  ,  Linn.,  Gmel.,  pag.  0180, 
ii.''42;  Leske,  Klein,  p.  ifiS,  tab.  10,  fig.  D,  E;  E.  sculptas, 
de  Lamk.,  ibid.,  p.  47,  n.°  17. 

i.  Angles  de  l'ouverture  buccale  du  tèt  plus  on  moins  fissurés. 

L'O.  EXCAVB  :  E.  excavatus,  Gualt.,  Test.,  tab.  107  ,  fig.  F. 

L'O.  PANACHÉ  :  £.  variegaiiis  ,  de  Lamk. ,  ibid.,  p.  48  ,  fig.  22  - 
Cidaris  vnriega'a  ,  Leske,  Klein,  p.  149,  tab.  10,  fig.  B,  C; 
copié  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  4i  >  fig*  4  ^t  5. 


zoo  209 

L'Oursin  trizonal;  E.  trizonalis,  de  Blainv. ,  Dîctionn. ,  tom. 
XXXVII ,  pag.  84. 

L'O.  DÉPRIMÉ  :  E.  depressus ,  id.,  ihid. ;  Gualt. ,  Test.,  pi.  107, 
fîg.  ^. 

L'O.  poLvzoNAL  :  E.  poljzonalïs ,  de  Lamk.,  ibid. ,  pag.  4G, 
n.**  i3;  Gualt.,  Test.,  tab.  107,  fig.  M;  E.  obtusangulatus , 
de  Lamk.,  ibid.,  p.  46,  n.°  12. 

C.  Espèces  régulières,  déforme  un  peu  variable;  les  lignes  ambu- 
lacraires formant  à  V extérieur  des  dentelures  droites  ou  arquées, 
chacune  de  quatre  paires  de  pores. 

L'O.  COMESTIBLE  :  E.  esculentus ,  Linn. ,  GmeL,  p.  3168,0.°  i; 
Leske,  Klein  ,  p.  74,  tab.  38  ,  fig.  1  ;  copié  dans  l'Enc.  méth., 
pL  i32  ,  fig.  1. 

L'O.  vdlgaire;  E,  vulgaris,  de  Blainv.,  Dict.  des  se.  nat. , 
tom.  XXXVII,  pag.  86. 

L'O.  DE  Gaimard;  e.  Gaimardi,  id.,  p.  86. 

L'O.  ÉyuiTUBERCULÉ;  E.  equituberculatus ,  id.,  ibid. 

L'O.  douteux;  E.  dubius ,  id.,  ibid.,  p.  87. 

L'O.  maculé;  E.  maculatus^  de  Lnmk. ,  ibid.,  p.  46,  n.*  14. 

D.  Espèces  régulières ,  de  forme  un  peu  variable  ;  les  denticules 
des  lignes  ambulacr aires  droites  ou  arquées  de  cinq  paires  de 
pores  au  moins. 

L'O.  LIVIDE  :  E.  lividus ,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  5o,  n.°  28,  et 
F.  neglectus,  ejusd.  ,  p.  4g,   n."  26. 

L'O.  PARviruBERcuLÉ;  E.parvitubcrculatus ,  de  Blainv.,  Dict., 
tom.  XXXVII,  pag.  88  ,  sous  le  nom  d'E.  microtuberculatus. 

L'O.  MEULE;  F.  mola,  id.,  ibid. 

L'O.  LONGUE-ÉPINE;  E.  longispina ,  id.  ,  ibid.,  p.  8g. 

L'O.  SUBGLOBIFORME;  E.  subglobiformis ,  id.  ,  ibid. 

E.  Espèces  régulières  ;  les  lignes  ambulacraires  formées  de  séries 

obliques  et  simples  de  six  pores. 
L'O.  calotte;  e.  pileolus ,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  46,  n."  7. 

F.  Espèces  régulières  ;  les  lignes  ambulacraires  festonnées  ou  com- 
posées d'espèces  de  dents  très-arquées,  de  sept  paires  de  pores. 

L'O.  VARIOLAIRE  ;  E.  variolaris  ,  de  Lamk.,  ib.,  p.47,n.°  i5. 
L'O.  TUBERCULE;  E.  tubcrculatus ,  id.,  ibid.,  p.  5o,  n."  2g. 
60.  '  14 


a»o  ZOO 

G.  Espèces  régulières  ,  à  aires  égales  par  le  grand  élargissement 

des   ambulacres ,  qui  sont  formés  par  trois  séries  verticales  de 

doubles  pores;  les  angles  de  l'ouverture  buccale  du  tét  fortement 

fissurés. 

L'Oursin  enflé  :  E.  sardicus,  de  Lamk.,  ibid. ,  p.  4^  ,  fig.  9; 
Cidaris  sardica ,  Leske,  Klein,  p.  1^6,  tab.  g,  fig.  A,  B;  cop. 
dans  l'Eric,  méth.,  pi.    141  ,  fig.  1    et  2. 

L'O.  FLAMMi'LÉ;  E.  virgatus,  de  Lamk.,  ibid,,  p.  44,  n.°  4« 

L"0.  VENTRU  :  E.  ventricosus ,  de  Lamk. ,  ibid,,  p.  44  ,  n.°  2  ; 
Cidaris  miliaris ,  Leske,  Klein  ,  p.  11,  tab.  1  ,  fig.  A,  B;  cop. 
dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i3  2,  fig.  -2  et  3. 

L'O.  A  bandes;  E.  fasciatus ,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  45  ,   n."  6. 

L'O.  BLEUATRE;  E.  suhcœruleus  ,  de  Lamk.,  ibid.,  pag.  49, 
n.°  23. 

L'O.  DE  Péron  ;E.Peronn',  de  Blainv. ,  Dict. ,  tom.  XXXVII, 
pag.  92. 

L'O.  PENTAGONE;  E. pentagouus  ,  de  Lamk.,  il. ,  p.46  ,  n.**  11, 

Espèces  fossiles. 

L'O.  PERLÉ  :  E.  perlatus,  Desm.  ,  Monogr.  des  échin.  foss. ; 
Defr.,  Dict.  dessc.  nat.,  tom.  XXXVIl ,  p.  100;  Knorr,  Petr., 
vol.  j  ,  tab.  11,  F ,  fig.  1  ? 

L'O.  collier;  e.  monilis,  id.,  ibid. 

L'O.  DE  Miller;  E.  Milleri,  id. ,  ibid.,  p.  101. 

L'O.  DOME  ;  E.  doma  ,  id. ,  ibid, 

L'O.  pétalifère  :  E.  petaliferus ,  id.,  ibid.;  Parkins. ,  Kern., 
tab.  1  ,  fig.  12  et  10. 

L'O.   de  Menard;  e.  Menardi,  id. ,  ibid. 

L'O.  rotulaire;  E.  rotularis ,  de  Lamk.,  Anim.  sans  vert., 
tom.  3  ,  p.  5o,  n.°  27. 

L'O.  effacé;  e.  obsoletus,  id. ,  ilid. ,  p.  102. 

L'O.  DE  Brongniart;  e.  Bi  ongniartii,   id. ,  ibid. 

L'O.  TUBERCULE  ;  E.  tuberculatus  ,  id. ,  ibid, 

L'O.  couronne;  e.  corona,  Risso ,  Fr.  mérid. ,  5,  p.  278, 
n.°  27. 

L'O.  SAXATILE  :  E.  saxatilis ,  Flemm.,  Brit.  anim.,  pag.  479; 
Parkins.,  Org.  rem.,  3,  tab.  3,  fig.  4.  (Angleterre,  craie.) 

L'O.  DE  Kœnig  :  E.  Kanigii ,  id. ,  ibid.;  Park. ,  Org.  rem., 
3,  tab.  12,  fig.  1.  (Craie,  Angleterre.) 


zoo  211 

Observ.  Ce  genre  est  maintenant  circonscrit  de  manière 
qu'il  ne  peut  plus  être  confondu  avec  aucun  autre,  pas  même 
avec  les  échinomèlres,  dont  il  ne  diffère  cependant  que  par 
la  forme  générale  du  têt,  toujours  parfaitement  régulière, 
ainsi  que  par  celle  des  épines,  qui  sont  assez  souvent  de 
deux  sortes,  mais  constamment  plus  ou  moins  aciculées. 

Nous  .'ivons  pu  en  étudier  un  grand  nombre  d'espèces  vi- 
vantes et  par  conséquent  bien  complètes;  beaucoup  d'autres 
ne  nous  sont  malheureusement  connues  que  par  la  coque;  mais 
comme  nous  avons  pu  y  trouver  des  caractères  spécifiques 
constans,  i."  dans  la  proportion  des  aires  ambulacraires  et  an- 
ambulacraires;  2.°  dans  le  nombre  des  lignes  de  doubles  pores 
qui  limitent  les  ambulacres  ;  3.°  dans  le  nombre  de  ces  doubles 
pores  qui  forment  les  festons  de  ces  lignes;  /{."  dans  la  forme 
des  auricules  servant  d'insertion  aux  muscles  de  l'appareil  den- 
taire ;  5.°  enfin,  dans  la  disposition  des  bords  de  l'orifice  buc- 
cal :  il  en  résulte  que ,  quoique  nous  ayons  presque  doublé  le 
nombre  des  espèces  indiquées  par  M.  de  Lamarck,  elles  sont 
beaucoup  plus  faciles  à  reconnoître. 

On  trouve  des  échinides  de  ce  genre  dans  toutes  nos  mers; 
la  Méditerranée  en  contient  même  de  fort  belles  espèces 
très-communes. 

Ils  vivent  parfaitement  libres  dans  le  fond  de  la  mer  à 
d'assez  grandes  profondeurs,  ou  même  sur  les  rivages  dans 
les  rochers,  au  milieu  des  fucus. 

Ce  sont  des  animaux  éminemment  carnassiers. 

Ils  pondent  une  quantité  innombrable  d'œufs. 

Outre  les  espèces  vivantes  que  nous  avons  définies  dans  l'ar- 
ticle Oursin,  M.  Risso  en  décrit  deux  autres  sous  les  noms 
d'£.  purptireus  et  d'E.  bre^ispinosus;  mais,  comme  à  son  or- 
dinaire, si  incomplètement,  qu'on  ne  peut  dire  ce  que  c'est. 

M.  Defrance  distingue  treize  e5pèces  de  ce  genre  à  Tétat 
fossile  et  provenant  de  terrains  antérieurs  et  postérieurs  à  la 
craie.  M.  Risso  en  ajoute  une  nouvelle  des  environs  de  Nice, 
et  M.  Goldfuss  neuf  d'Allemagne. 

CiDARiTE,   Cidaris. 
Corps  bien  circulaire,  bien  régulier,  de  forme  plus  ou  moins 
élevée  ou  déprimée,  composé  de  plaques  polygones,  cou- 


212  ZOO 

vertes  de  tubercules  mamelonnés,  constamment  perforés 
au  sommet  et  perlant  des  épines  de  deux  sortes  :  les  unes 
très -longues  et  très-aiguës,  les  autres  courtes  et  presque 
squameuses. 

Amhulacres  complets ,  au  nombre  de  cinq. 

Bouche  inférieure,  centrale,  pourvue  de  cinq  dents  aiguës. 

jinus  supérieur  et  central. 

Pores  génitaux  au  nombre  de  cinq. 

A.  Espèces  suhsphéroïdales  et  même  plus  élevées  que  larges,  à 
aires  amhulacraires  très-élroites  ;  les  lignes  de  doubles  pores  si- 
nuleuses.  (  Les  Turbans.) 

Le  CiDARiTE  IMPÉRIAL  :  Cidciris  imperialis,  de  Lamk. ,  Anim. 
sans  vert.,  tom.  3,  p.  64  ,  n.°  i  ;  Cidaris  papiliata  major,  Leske, 
Klein  ,  p.  126,  t.  7  :  copiée  dans  l'Enc.  mélh.,  pi.  i36,  fig.  8; 
Echin.  cidaris,  var.  a,  Sowerby ,  Br.  Mus.,  tab.  44;  Cidaris 
papiliata,  Flemm.,  Brit.  anim.,  p.  477. 

Le  C.  PORC-ÉPic  :  C.  lij'strix,  id.,  ibid.,  p.  55  ,  n.**  3;  Cidaris 
papiliata,  var.  3  ,  Leske ,  Klein  ,  p.  1  29  ,  t.  7  ,  fig.  B ,  C;  cop. 
dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  i36  ,  lig.  6  et  7.  (De  la  Méditerranée.) 

Le  C.  BEC-DE-GRUE  :  C.  gerauioides ,  id.,  ibid.,  p.  56,  n.°  5; 
Echinometra  singularissima ,  Séba,  Mus.,  3  ,  tab.  i3  ,  fig.  8;  cop. 
dans  l'Enc.  méth.,  pi.  i36,  fig.  1. 

Le  C.  pisTiLLAiRE  :  C.  pistillaris ,  de  Lamk.,  ibid.,  page  55  , 
n."  2  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  137. 

B.  Espèces  orbiculaires ,  déprimées  ;  aires  ambulacraires  moins 
étroites,  bordées  par  des  amhulacres  droits;  épines  ordinaire- 
ment fis  tuleu  ses.  (  G.  DiADEMA  ,   Gray.  ) 

Le  C.  DIADÈME  :  C.  diadema  ,  Linn. ,  Gmel.  ,  pageSiyS, 
n.°  7  ;  Leske,  Klein,  pag.  100,  tab.  37,  fig.  1  et  2  ;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  i53,  tig.  10. 

Le  C.  PORTE-CHAUME  :  C,  calamaria ,  Pallas,  Spicil.  zool.,  10, 
page  3i ,  tab.  2  ,  fig.  4  —  8  j  cop.  dans  TEnc.  méth.,  pi.  i34, 
fig.  9—11. 

Le  C.  PORTE-QUILLE  :  C.  metularia  ,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  56. 
n."  7,  Séba,  Mus.,  3,  t.  i3,  fig.  10;  cop.  dans  l'Enc.  méth., 
pi.  i54,  fig.  8. 


zoo  2^S 

C.  Espèces  orliculaires ,  très  -  déprimées  ;  les  aires  interamlula- 
craires  égalant  la  moitié  des  autres  ,  et  bordées  par  des  amhu- 
lacres  droits  et  fort  larges.  (G.  Astropvga,  Gray.) 

Le  CiDARiTE  RAYONNÉ  :  C.  rudiuta ,  Leske  ,  Klein,  page  116, 
tab.  44,  tig.  1  ;  cop.  dans  TEncycl.  méthod.,  pi.  140,  fîg.  5 
et  6. 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck  pour  des 
ëchinides  que  Klein  et  Leske  confondoient  avec  les  véritables 
oursins,  sous  le  nom  commun  de  Cidaris ,  n'offre  réellement 
pour  caractère  constant  que  la  perforation  des  tubercules, 
qui  ne  sont  pourtant  pas  perforés  d'outre  en  outre,  comme 
le  dit  M.  de  Lamarck.  Il  faut  cependant  ajouter  que  presque 
toujours  il  y  a  deux  espèces  bien  différentes  de  piquans, 
dont  les  uns  deviennent  de  véritables  baguettes  quelquefois 
listuleuses. 

M.  Gray  a  cru  devoir  former  un  genre  distinct  des  di-î- 
dèmes  de  M.  de  Lamarck,  parce  qu'en  général  la  forme  est 
plus  surbaissée  et  que  les  baguettes  sont  fîstuleuses  :  mais  sont- 
ce  des  caractères  suffjsans  pour  l'établissement  d'un  genre? 

Quant  à  celui  qu'il  a  cru  devoir  former  avec  respèce  qui 
entre  dans  la  division  C  ,  il  y  a  évidemment  des  différences 
plus  importantes  dans  la  forme  ,  dans  la  mollesse  du  têt,  qui 
rappelle  un  peu  les  astéries  placentiformes;  mais  nous  ne. 
croyons  cependant  pas  qu'elles  doivent  former  un  genre  dis- 
tinct. 

On  connoît  quelques  espèces  de  ce  genre  à  l'état  fossile 
dans  la  craie  et  dans  des  terrains  antérieurs.  M.  Defrance 
en  reconnoît  trois,  mais  à  peine  s'il  les  caractérise,  et  M. 
Risso  en  ajoute  deux  nouvelles;  mais  j'en  trouve  quatre  de 
mieux  indiquées  dans  l'ouvrage  de  M.  Flemming,  et  qui  sont 
figurées  par  Parkinson.  M.  Goldfiiss  en  définit  et  figure  dix- 
neuf  dont  deux  de  la  div.  A ,  treize  de  la  div.  -B,  et  quatre 
de  la  div.  C. 

Quoique  la  plupart  des  ëchinides  qui  entrent  dans  ce 
genre,  soient  des  mers  de  l'hémisphère  austral,  on  en  con- 
noît cependant  déjà  deux  espèces  dans  nos  mers  :  l'une  très- 
commune  dans  la  Méditerranée  ;  l'autre,  sur  les  côtes  d'Ecosse, 
oîi  elle  paroit  être  bien  plus  rare. 


214  zoo 

Ordre  III.  STELLÉRIDES,  Stelleridea. 
(Genre  Asterias,  Linn.) 

CoT'ps  généralement  déprimé,  large,  et  régulièrement  divisé 
à  sa  circonférence  en  angles  plus  ou  moins  aigus  ,  souvent 
prolongés  en  lobes  ou  rayons  parfaitement  semblables,  cou- 
vert d'une  peau  plus  ou  moins  soutenue  par  des  pièces 
calcaires. 
Canal  intestinal  pourvu  d'un  seul  orifice  buccal,  non  armé, 

mais  entouré  de  suçoirs  tentaculiformes. 
Ovaires  rayonnes  et  s'ouvrant  à  la  marge  de  la  bouche. 

Observ.  Cet  ordre,  extrêmement  naturel,  correspond  pres- 
que exactement  au  genre  Asterias  de  Linné.  On  a  cependant 
été  obligé  d'y  réunir  les  Encrines,  dont  cet  auteur  faisoit  des 
Isis  ou  des  l'ennatules. 

Sa  caractéristique  ne  peut  guères  porter  que,  i.°  sur  la  na- 
ture de  la  peau,  qui  est  toujours  plus  ou  moins  flexible, 
quoique  solidifiée  par  des  pièces  calcaires  trcs-diversiformes, 
et  qui,  à  la  fare  buccale,  présentent  une  sorte  de  disposition 
vertébrale,  servant  en  effet  à  la  locomotion;  2.°  sur  l'absence 
d'anus  au  canal  intestinal,  qui  n'est  plus  qu'un  estomac  plus 
ou  moins  lobé  à  sa  circonfi^rence;  3."  sur  la  terminaison  cons- 
tante des  ovaires,  disposés  en  rayons  à  la  circonférence  de  la 
bouche.  Quant  à  la  forme  du  corps,  il  faut  convenir  qu'elle 
est  souvent  très-différente  .  quoiqu'elle  soit  toujours  au  moins 
régulièrement  polygonale  ;  en  effet,  ses  angles,  qui  sont  quel- 
quefois très-obtus,  peuvent  se  prononcer  au  point  que,  dans 
la  famille  des  Ophiures  et  des  Comatules,  ce  sont  de  vérita- 
bles appendices  en  forme  de  longs  rayons,  quelquefois  même 
divisés  ou  dichotomisés.  C'est  cette  disposition  qui  a  fait  com- 
parer ces  animaux  à  des  étoiles,  et  qui  leur  a  valu  le  nom 
A'^as'.erias, 

Nous  avons  parlé  des  principaux  points  de  l'organisation 
des  Stellérides  dans  les  généralités  sur  les  Actinozoaires.  Nous 
nous  bornerons  à  faire  observer  que  ces  animaux  sont  évi- 
demment inférieurs  aux  Echinides  ,  puisque  leur  appareil 
nutritif  est  considérablement  simplifié  ,  n'y  ayant  plus  de 
masse  buccale,  plus  d'intestin  proprement  dit,  plus  d'anus, 


zoo  2,5 

plus  de  cœur,  et  encore  moins  d'appareil  respirateur  dis- 
tinct. Aussi  les  fonctions  de  ces  animaux  offrent-elles  des  dif- 
férences analogues. 

On  trouve  des  Stellérides  dans  toutes  les  mers  et  généra- 
lement sur  les  rivages;  mais  en  plus  grand  nombre  cependant 
dans  les  mers  des  pays  chauds. 

Toutes  jouissent  de  la  faculté  de  locomotion  générale  à  un 
assez  haut  degré;  il  faut  cependant  en  excepter  les  Comatules 
jusqu'à  un  certain  point,  et  surtout  les  Encrines,  qui  sont 
constamment  fixées. 

Elles  se  nourrissent  toutes  d'animaux  morts  ou  vivans  , 
qu'elles  font  pénétrer  tout  entiers  dans  leur  estomac. 

Au  printemps  et  au  commencement  de  l'été  leurs  ovaires 
se  gonflent,  et  elles  jettent  leur  frai  dans  des  lieux  convena- 
bles, et  surtout  sur  les  plages  sablonneuses,  exposées  au  so- 
leil. C'est  ce  frai  qui ,  dit-on  ,  rend  les  moules  dangereuses  à 
manger. 

Nous  ne  connoissons  rien  sur  le  développement  des  Stellé- 
rides et  sur  la  durée  de  leur  vie. 

L'espèce  humaine  n'en  tire  aucun  avantage  que  de  s'en  ser- 
vir quelquefois  comme  engrais. 

Les  auteurs  qui  se  sont  le  plus  occupés  de  ces  animaux, 
sont  Gaëde,  Monro,  Spix  ,  Délie  Chiaje,  pour  l'organisation; 
Liuk,  de  Lamarck,  pour  la  connoissance  des  espèces. 

Le  nombre  paroît  en  être  assez  considérable;  malheureu- 
sement on  les  conserve  assez  difficilement  dans  les  collections, 
à  cause  de  l'eau  de  mer  qui  les  imprègne,  et  qui  les  rend 
susceptibles  d'attirer  long-temps  l'humidité  de  Tair. 

M.  de  Lamarck  a  suivi  à  peu  près  les  erremens  de  Liuk 
dans  la  distribution  systématique  des  Stellérides.  En  faisant 
concorder  l'étude  de  l'organis.ition  de  ces  animaux  avec 
celle  de  leurs  mœurs,  on  peut  trouvera  l'extérieur  de  fort 
bons  caractères  pour  les  partager  en  trois  familles  bien  natu- 
relles,  dans  lesquelles  les  genres  sont  cependant  assez  peu 
nombreux. 

Quant  à  la  distinction  des  espèces,  les  principes  qui  doi- 
vent guider,  varient  assez  dans  chaque  famille,  pour  que  nous 
devions  remettre  à  en  parler  à  l'article  de  chacune  d'elles. 

Voici  les  noms  et  la  table  synoptique  des  familles  et  des 


fixés 


216  ZOO 

genres    ou  sous -genres  qui  constituent  l'ordre  des  Steilé- 
rides  : 

i  Oreillers. 
Palmastéries. 
Platasléiies. 
Pentastéries. 
Solasléries. 
„  ydisciforme.  (  ^   1  . 

^""■P"    •  A      Fam.  II.  AsTÉROPH.DES Ophmre. 

I  Eurjale. 

libres     .  •  )  Comatule. 
Encrine. 
cupuliforme.  |  I  Phytocrine. 

Fam.  III.  AsTÉREHCRiKiEWS<  l  Pentacrine. 

Apiocrinite. 
Pote'rocrinile. 
'Cvathocrinite. 
1  Aciinocrinite. 
Rhodocrinite. 
[Plaly<rinite. 
Carpocrinite. 
Marsupife. 
.Pentremile. 


Corps  large,  polygonal  ou  multilobé,  traversé  inférieurement 
par  des  sillons  étendus  de  la  bouche  à  l'extrémité  des  an- 
gles ou  des  lobes  ,  et  contenant  plusieurs  rangées  de  suçoirs 
tentaculiformes. 

Un  tubercule  madréporiforme  sur  le  dos. 

Observ.  Cette  famille  comprend  les  véritables  Astéries , 
celles  que  l'on  peut  souvent  comparer,  avec  assez  de  raison  , 
à  des  Étoiles  par  la  manière  dont  le  corps  est  divisé,  plus  ou 
moins  profondément,  à  sa  circonférence  en  cinq  lobes  ou  da- 
vantage. 

Astérie,  Asterias. 
Corps  régulier,  déprimé,  stelliforme ,  pentagonal  ou  plus  ou 
moins  profondément  et  régulièrement  divisé  à  sa  circon- 
férence fv  lobes  ou  rayons  convexes  en  dessus,  constam- 
ment aplatis  en  dessous,  avec  autant  de  sillons  profonds, 
convergeant  de  la  circonférence  au  centre,  qu'il  y  a  d'an- 
gles ou  de  rayons;  ces  sillons  remplis  de  suçoirs. 
Bouche  centrale. 


zoo  217 

Orifice  des  ovaires  double  pour  chaque  lobe  ou  rayon  et  situé 

à  sa  base. 
Un  tubercule  maATé^oTiioTiv.e  à  la  partie  supérieure  du  corps. 

Ohserv.  Nous  avons  observé  un  assez  grand  nombre  d'espèces 
de  ce  genre  à  l'état  vivant  ou  conservées  dans  l'esprit  de  vin  , 
mais  malheureusement  le  plus  souvent  desséchées. 

Nous  en  avons  étudié  l'organisation  avec  quelque  soin  ;  mais 
il  n'en  est  pas  tout-à-fait  de  même  de  leur  histoire  naturelle, 
sur  laquelle  on  n'a  encore  que  des  renseignemens  bien  in- 
complets. 

Les  unes  se  meuvent  fort  peu  et  très-lentement,  comme 
les  espèces  de  la  première  section  ,  tandis  que  d'autres  nagent 
avec  vitesse  ,  comme  celles  de  la  dernière  ,  et  alors  elles  agi- 
tent leurs  rayons. 

Toutes  sont  éminemment  carnassières;  nous  ignorons  de 
quels  animaux  elles  se  nourrissent  principalement. 

Comme  il  est  à  peu  près  certain  qu'elles  sont  pourvues  à 
la  fois  des  deux  sexes,  il  doit  y  avoir  une  sorte  d'accouple- 
ment, et  en  effet  Othon  Fabricius  dit  qu'au  mois  de  Mai  on 
les  trouve  réunies  deux  à  deux,  face  à  face,  et  d'une  ma- 
nière très-forte. 

A  la  même  époque  on  trouve  leurs  ovaires  gonflés  d'œufs, 
qui  nous  ont  paru  composés  comme  ceux  des  holothuries;  mais 
nous  ignorons  combien  de  temps  ils  sont  à  éclore;  à  quel  état 
sort  le  jeune  animal,  la  durée  de  son  accroissement  et  par 
conséquent  celle  de  sa  vie. 

On  trouve  des  espèces  d'asféries  dans  toutes  les  mers  d'Eu- 
rope, dans  la  Manche,  dans  l'Océan  et  surtout  dans  la  Médi- 
terranée; mais  les  plus  grandes  existent  dans  les  mers  des  pays 
chauds,  dans  l'archipel  Indien  et  dans  l'Amérique  méridio- 
nale. 

Leur  distinction  est  véritablement  assez  difficile;  d'abord 
parce  qu'il  est  fort  rare  qu'elles  existent  bien  complètes  dans 
nos  collections,  et  surtout  parce  qu'elles  y  sont  desséchées  et 
par  conséquent  entièrement  décolorées.  Les  figures  assez  nom- 
breuses qui  ont  été  données  dans  les  ouvrages  de  Link  et  de 
Séba  ,  copiées  dans  l'Encyclopédie  méthodique,  ont  été  faites 
également  d'après  des  individus  desséchés. 


2i8  zoo 

Le  meilleur  caractère  que  nous  ayons  encore  trouvé  pour 
distinguer  les  astéries,  est  la  forme  du  tiibeiciile  madrépori- 
forme  de  leur  dos;  tubercule  qui  est  certainement  en  rapport 
avec  la  génération,  mais  dont  nous  ignorons  encore  l'usage 
spécial. 

Le  nombre  des  espèces  de  véritables  astéries  actuellement 
connues  est  assez  considérable  pour  nécessiter  entre  elles  une 
distribution  systématique  qui  en  puisse  faciliter  la  connois- 
sance.  Celle  que  nous  proposons,  qui  est  à  peu  près  celle  de 
Link,  est  jusqu'cà  un  certain  point  artificielle  ;  cependant, 
dans  bien  des  cas,  elle  les  groupe  assez  naturellement  et  dé- 
note même  des  mœurs  et  des  habitudes  un  peu  différentes. 
Elle  repose  essentiellement  sur  la  forme  générale  du  corps, 
pentagonal,  pentalobé  ou  pluriradié,  et  dans  ce  dernier  cas, 
en  ayant  égard  au  nombre  des  rayons. 

A.  Espèces  dont  le  corps  est  pentagonal  et  peu  ou  point  lohé  à 
sa  circonférence  ;  les  angles  étant  fissurée.  (Les  ÛRtiLLERS.) 
L'Astérie  lune  :  Asleria  luna,  Linn..  Gmel.,  p.  3  160,  n."  i; 

d'après  Linné,  Aman,  cicad.,  l\  ,  p.  266,  t.  3,  6g.  4. 

L'A.  discoïde:^,  dioscoidea,  de  Lamk.,  Anim.  sans  vert., 

2,  pag.  534,  n.°  7;  cop.  dans  l'Eue,  méth.,  pi.  97,  fig.  5,  et 

pi.  99,  fig.  1. 

L'A.  granulaire:  A.  granularis ,  Linn.,   Gmel.,   p.  3 164, 

n.**  28;  d'après  Retzius,  JSoi'.  act.  Stochh.,  1783,  p.  25i,  n.''7; 

Link,  Stell.  mar.,  p.  20,  tab.  i3,  fig.  22. 

L'A.  pentagonule;  A.  pentagonula ,  de  Lamk. ,  loc.  cit. ,  n."  g. 

B.  Espèces  penfagonales  ,  minces  et  comme  m-.mhraneuses. 
(G.  Palmipes,  Link;  les  Palmastéries.) 

L'A.  patte-d'oie  :  A.  membranacea,  Linn.,  Gmel.,  p-  3 164, 
n."  27;  d'après  Retzius,  iVo»'.  ac/.  5focfc/i. ,  1783,  p.256,n.°6; 
Link,  tab.  1 ,  fig.  2. 

L'A.  iiosACÉE  :  A.  rosacea,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  19  ;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  99,  fig.  2,  3. 

L'A.  ÉPERON;  A.  calcar,  de  Lamk.,  n."  17. 

L'A.  coussinet:  A.puMUus,  Linn.,  Gmel.,  p.  3 160,  n."  18; 
d'après  MuUer,  ZooL  Dan.,  1  ,  pag.  64,  n."  25,  tab.  19,  fig.  1 
et  2  ;  cop.  dans  l'Enc*  méth. ,  pi.  107,  fig.  1  à  3. 


zoo  219 

C.  Espèces  quinquêlohécs  et  non  articulées  à  la  circonférence. 

L'Astérie  emglë  :  A,  minuta,  Linn.  ,  Gmel.,  page  3i64, 
n°  4;  cop.  dans  l'Enc.  métli.,  pi.   100,  fig.  1,  2,  5. 

L'A.  GiBBEi;sE  :  A.  gihhosd  ,  Penn.,  Brit.  zool. ,  4,  n."  62; 
Pentaceros  gibbus  plicatus ,  Link.  Stell. ,  p.  2  5,  t.  3,  n."  20. 

L'A.  gentille;  a.  puLchella,  de  Blainv. ,  Faune  franc.,  Acti- 
noz.     • 

Petite  espèce  de  la  Méditerranée,  ayant  beancoup  de  rap- 
ports avec  VA.  minuta,  Linn.,  avec  laquelle  elle  a  été  con- 
fondue. 

D.  Espèces  pentagonalcs  et  plus  ou  moins  lohées  et  articulées  à 
leur  circonférence.  (  Les  Scutastéries  ;  Platastérjes.  ) 

L'A.  PARgiETÉE  :  A.  lesseîlata,  de  Lauik.,  loc.  cit.,  p.  552, 
n."  1  ;  Link,  Stell.  mar.,  t.  24,  fig.  Sg;  copiée  dans  l'Enc.  inéth., 
pi.  97 ,  fig.  I  ,  2  ,  et  Link ,  tab.  20 ,  n."  Sy. 

L'A.  ÉQUESTRE  :  A.  equestris  ,  Linn.,  Ginel. ,  p.  3  164,  n.°  9; 
Pent. planus ,  Link,  p.  2  1  ,  tab.  12  ,  fig.  2  1  ,  et  tab.  33  ,  fig.  53  ; 
copiée  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  101  et  102.  (Mers  du  Nord.) 

L'A  CARiNiFÈRE;  A.  carinifcru,  de  Lamk. ,  loc.  cit.,  n.°  ]3. 

L'A.  NOBLE  :  ^.  noii/js,  Linn.  ,  Gmel. ,  p.  3i6o ,  n.°  17;  An 
A.  equestris  ? 

L'A.  pleyadella;  A.  plcyadella ,  de  Lamk. ,  loc.  cit.,  n.°  4- 

L'A.  ocuLÉE  :  A.  oculata  ,  Link,  t.  23,  fig.  11  ;  Penn.,  loc. 
cit.,  tab.  307,  fig.  56.  (Mers  du  Nord  et  de  la  Manche.  ) 

L'A.  ocellifère  ;  A.  ocellifera,  de  Lamk.,  ihid.,  n°  5. 

L'A.  PONCTUÉE;  A.  punctata,  id. ,  ibid.,  n."  2. 

L'A.  cusi'iDÉE;  A.  cuspidata,  id.  ,  ibid,,  n.°  5. 

L'A.  VERMiciNE;  A.  vermicina,  id.,  ibid,.  n."  6. 

L'A.  obtusangle;  a.  obtusavgula,  id.,  ibid.,  n."  i  4- 

L'A.  RÉTICULÉE  :  A.  reticulata,  Linn.,  Gmel.,  p.  5i65,  n.^G; 
Link,  tab.  23  ,  n.°  56  ,  et  tab.  41  et  42 ,  n.°  72  ;  Séba ,  tab.  7  , 
fig.  1;  copiée  dans  l'Enc.  méth..  pi.  100,  fig.  6,  7,  8. 

L'A.  DE  Séba  -.A.  Sehcp ,  de  Blainv.;  Séba,  3,  tab.  8,  n.°  1. 

L'A.  COURONNÉE  :  A.  nodosa  ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3  i63  ,  n.°  7  ; 
Link,  tab.  2  et  3 ,  n."  3,  et  tab.  26,  n.°  41  ;  Séba,  tab.  7  , 
fig.  3  ;  copiée  dans  l'Enc.  méth. 

L'A.  DE  Link  :  A.  Linkii,  de  Blainv.;  Link  ,  Stell.  mar,,  tab. 
7,n.''8. 


220  ZOO 

Les  espèces  de  cette  section,  dont  plusieurs  existent  dans 
nos  mers,  ne  nous  paroissent  pas  avoir  encore  été  examinées 
avec  assez  d'attention  par  les  zoologistes.  Nous  pensons  qu'on 
en  a  confondu  plusieurs  sous  le  même  nom. 

E.  Espèces  profondément  divisées  en  cinq  rayons. 

*  Rajons  triangulaires  déprimés  et  arliculés   sur  les  bords. 
(G.  AsTROPECTEN,  Lluk  ;  Crenaster,  Luid.) 

L'Astérie  frangée:  A.  aranciaca,  Linn.  ,  Gmel. ,  p.  5i64, 
n.^S;  d'après  Link  ,  Stell.  mar.,  pag.  27,  tab.  5  et  6,  n."  6. 
(Mers  Adriatique,  Méditerranée  et  du  Nord.) 

L'A.  chaussE'Trape;  A.  calcitrapa,  de  Lamk.,  loc.  cit.,  pag, 
663 ,  n.°  32. 

L'A.  IRRÉGULIÈRE  :  A.  irreguldris ,  Link,  Slell.  mar.,  p.  27, 
tab.  6,  n.*  lo;  Penn. ,  British  zool. ,  4,  p.  61  ,  n.°  67.  (Anglet. 
mérid.) 

L'A.  régulière;  a.  regularis  ,  Link,  id.,  ihid,,  p.  16,  tab,  8, 
n.°  1. 

L'A.  FiMBRiÉE  :  A.fimhriata,  Link,  ibid.,  p.  27,  tab.  23  et 
24,  n.°  38. 

L'A.  Bi-ÉpiNEUSE  :  A.  bispinosa ,  Otto,  Beschreib.  einig.  neuen 
Mollusk.  und  Zooph. ,  p.  23  ,  tab.  3g. 

**  Rajons  triangulaires ,  assez  courts  et  arrondis  en  dessus. 

L'A.  COMMUNE  :  A.  rubens  ,  Linn.,  Gmel. ,  pag.  3  161 ,  n.°  3  ; 
Link ,  Stell. ,  tab.  3o ,  n."  5g  ;  copiée  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  11 5  , 
fig.  1  ,  2,  e.t  112,  pi.  3  et  4.  (Mers  du  Nord,  Baltique, 
Manche,  Océan  et  Méditerranée?) 

L'A.  VIOLETTE;  A.  violacea,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i65  ,  n."  24; 
d'après  MuUer,  Zool.  dan.,  2,  tab.  48;  copiée  dans  l'Enc. 
méth.,  pi.  116,  fîg.  4. 

L'A.  SPONGIECSE  :  A.  spongiosa,  Othon  Fabr. ,  Faun.  Groenl., 
p.  368,  n."  363. 

L'A.  acuminée;  a.  acuminata,  de  Lamk.,  p.  664,  n.°  33. 

L'A.  striée;  a.  striata,  id. ,  ibid.,  n.°  34. 

L'A.  GLACIALE  :  A.  glacialis ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i62,  n.°  5; 
Link,  Stell.,  p.  62  ,  tab.  38  et  39;  copiée  dans  l'Enc.  méth., 
pi.  1 17  et  118. 


zoo  221 

Asterias  angulosa ,  Muller,  Zool.dan.,  2  .  p.  i  ,  tab.41  ;cop. 
dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  119,  fig.  1. 

A.  clalhrata,  Penn.,  Brit.  zool. ,  4 ,  p.  61  ,  lab.  3o,  fig.  i. 
(Mers  (lu  Nord,  de  la  Manche  ,  de  l'Océan.) 

L'Astérie  M iLiEPORELLE;   Milleporella ,  id.,  ibi'd. ,  n.°35. 

L'A  MULTiFORÉE  :  A.  multjfora ,  id.,  ibid.  ,  n.°  Sy,  Pentad. 
muUifora,  Link,  Stell. ,  p.  35,  n.°  7,  tab.  56,  n.°  62. 

^**  Rajons  longs,  étroits  et  souvent  rétrécis  à  leur  origine. 

L'A.  VARiOLÉE  :  A.  variolata ,  id.,  ibid.,  n.°  56;  Link.,  Stell., 
tab.  1 ,  fig.  1  ,  et  tab.  8,  fig.  10;  copiée  dans  l'Enc.  méth.,  pi. 
119,   fig.  4  et  5. 

L'A.  GRANiFÈRE;  A.  graiiifera ,  de  Lamk. ,  loc.  cit.,  pag.  5 60, 
n.°  24. 

L'A.  ÉPINEUSE  :  A,  spinosa,  Link,  Stell.,  p.  35,  lab.  4,  n.°j: 
copiée  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  119,  fig.  2  et  3  ;  ^.  echinophora, 
de  Lamk.,  n.°  26.  (Des  mers  du  Nord.) 

L'A.  MiLiAiRE  :  A.  lœ\'igata ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3  164,  n.'io; 
Link,  Stell.,  1.  28,  n."  47. 

L'A.  COMETE;  A.  cometa,  de  Blainv. ,  ibid.,  p.  566. 

L'A.  BICOLORE;  A.  bicoloT,  de  Lamk.,  n.°  58. 

L'A.  réticulée;  A.  reticulata  ,  Link,  Stell.,  p.  34,  tab.  Sg  , 
n."  16. 

L'A.  phrygienne:  A.  phrygiana,  Linn.,  Gmel.,  pag.  3i65, 
n."  3o;  d'après  Mull.,  Zool.  Dan.  prod.,  2829;  Act.  nidr.,  4, 
p.  424,  t.  14,  fig.  1  et  2. 

L'A.  PERTUSE  :  A.  pertusa ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i65,  n.°3o: 
Mull.,  Zool.  Dan.  prod. ,  283g. 

L'A  clavigère;  A.  clavigera ,  de  Lamk.,   2,  p.  562,  n."*  29. 

L'A.  RiscARDRUDE  :  A.  scposita,  Linn.,  Gmel.,  p.  3 162,  n." 
21  ;  d'après  Retzius,  JSof.  act.  Stockh.  ,   1783,  p.  239,  n."  2. 

L'A.  CYLINDRIQUE;  A  cjUndrica ,  de  Lamk.,  p.  567  ,  n.°  41. 

L'A.  sdbulée;  a   subulata,  id. ,  ibid.,  n.°  44. 

L'A.  OPHIDIENNE,  A.  ophidiana,  id.,  ibid. ,  n,°  43. 

Observ.  Les  espèces  d'astéries  qui  entrent  dans  cette  section 
sont  assez  nombreuses ,  même  dans  nos  mers  ;  mais  leur  distinc- 
tion n'a  pas  été  encore  suffisymment  établie.  Nous  sommes 
certains ,  par  exemple ,  que  l'on  confond  sous  le  nom  d'A.  fran- 
gée au  moins  quatre  espèces;  il  se  pourroit  par  contre  que  celles 


zoo 

de  la  dernière  section  aient  été  trop  multipliées.  Cependant 
nous  nous  sommes  assurés  qu'il  faut  distinguer  de  l'astérie  mi- 
liaire  l'astérie  connue  sous  le  nom  de  comète,  à  cause  de  la 
disposition  singulière  qu'elle  offre  fréquemment  dans  la  grande 
disproportion  d'un  seul  de  ses  rayons. 

Les  trois  divisions  que  nous  établissons  dans  cette  section 
sont  assez  naturelles  :  en  effet,  les  espèces  de  la  derjiière  font 
le  passage  aux  ophiures;  aussi  sont-elles  beaucoup  plus  agiles 
que  les  autres  et  nagent-elles  avec  une  grande  vitesse;  couime 
nous  nous  sommes  assurés  dans  la  mer  des  iles  d'Hyères,  en 
poursuivant  à  quelque  distance  de  la  côte  l'astérie  épineuse, 
qui  est  d'un  beau  rouge  de  vermillon.  Nous  avons  eu  bien 
de  la  peine  pour  nous  en  emparer. 

Celles  de  la  première  division  sont  au  contraire  probable- 
ment peu  agiles,  et  elles  ont  de  certains  rapports  avec  les 
astéries  de  la  seconde  ,  en  ce  que  leurs  bords  sont  par- 
quetés. 

M.  Risso  ,  outre  huit  espèces  de  M.  de  Lamarck,  en  a  en- 
core trouvé  sur  la  côte  de  Nice  quatre,  auxquelles  il  a  crû 
devoir  donner  des  noms  particuliers  :  A.  tricolor,  verrucosa, 
hifida  et  spinosa ;  mais,  à  en  juger  par  la  phrase  caractéris- 
tique qu'il  en  donne,  il  est  absolument  impossible  de  dire 
ce  que  c'est.  11  ne  signale  pas  même  toujours  le  nombre  de 
rayons,  et  il  parle  d'un  disque  qui  n'existe  réellement  jamais 
dans  les  véritables  astéries;  peut-être  cependant  son  A.  bi- 
fida  est-elle  la  même  que  notre  A.  pulchella. 

F.  Espèces  qui  sont  divisées  en  un  plus  grand  nombre  de  rayons 
que  cinq  ou  six.  (Solastéries.  ) 

L'Astérie  fine-épine  ;  A.  tenuispina  ,  de  Lamk.,  lac.  cit., 
p.  56i  ,  n.°  27. 

L'A.  SABLEUSE;  A.  arenata  ,  id.,  ibid.,  n.°  40. 

L'A.  DU  Sénégal  :  A.  Senegalensis ,  id. ,  ibid.,  n."  42;  copiée 
dans  l'Encycl.  méthod.,  pi.   12,  tig.  1   et  2. 

L'A.  DACTYLOÏDE  :  A.  endeca ,  Linn.  ,  Gmei.,  p.  3 162,  n.°  22; 
Link,  Stell.  mar. ,  Uh.  i5  et  16,  n."  26,  et  tab.  1  7  ,  n.°  27; 
copiée  dans  l'Encycl.  méthod..  pi.  1 14  et  1  i  5.  (Mers  du  Nord.) 

L'A.  a  aigrettes  :  A.  papposa.  Linn.,  Gmel. ,  p.  3 160,  n."  2; 
Link,  Stell. ,  p.  43,  tab.  17,  n."  28,  et  tab.  3^  ,  n."  52;  cop. 


zoo  2.3 

dans  l'Enc.  méth.,  pi.  107,  fig.  3  et  4.  (Mers  du  Nord,  de  lu 
Manche.) 

L'Astérie  échinite  :  A.  echinids,  de  Lamk. ,  /.  c. ,  p.  658, 
n.°  2  1  ;  Solanderet  Ellis,  tab.  60  —  62  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. , 
pi.  107  ,  fig.  A,  B,  C. 

L'A.  hélianthe:  a.  helianthus,  id. ,  ibid.,  n.°  20;  cop.  dans 
l'Eue,  méth.,  pi.  108  et  109. 

Celte  division  est  évidemment  assez  artificielle  ;  en  effet, 
elle  comprend  des  espèces  de  structure  assez  différente  et  qui 
ne  se  rapprochent  pour  la  plupart  que  par  un  nombre  de 
rayons  constamment  supérieur  à  celui  de  cinq  ou  de  six,  que 
nous  avons  trouvé  dans  les  astéries  des  sections  précédentes. 

Une  seule  est  de  nos  mers. 

Fam.  II.  AsTÉROPHiDESj  Asterophidea. 

Corps  petit,  disciforme  ,  très -aplati,  pourvu  dans  sa  circon- 
férence d'appendices  plus  ou  moins  alongés ,  serpentifor- 
naes,  squameux,  sans  sillon  inférieur. 

Observ.  Les  Aslérophides  diffèrent  réellement  dans  plu- 
sieurs points  de  leur  organisation  des  véritables  Astéries,  aussi 
leurs  mœurs  sont-elles  également  différentes. 

Oï-HiURE,  Ophiura. 

Corps  discoïde,  déprimé,  assez  petit,  subquinquélobé ,  cou- 
vert d'une  peau  coriace  et  pourvu  à  sa  circonférence  de 
cinq  rayons  simples,  très-longs,  très -grêles,  squameux, 
sans  traces  de  sillon  inférieur,  mais  toujours  accompagnes 
latéralement  d'épines  plus  ou  moins  mobiles,  et  en  des- 
sous de  deux  rangs  seulement ,  un  de  chaque  côté ,  de  gros 
cirrhes  ou  suçoirs. 

Bouche  au  milieu  de  cinq  fentes  fort  courtes,  ne  dépassant 
pas  le  deuii-dianiètre' du  corps  et  garnies  de  ventouses 
papilliformes  peu  nombreuses  (huit),  et  sur  les  bords  de 
cinq  groupes  d'écaillés  souvent  dentiformes. 

Orifices  des  ovaires  très-grands,  en  forme  de  fente  de  chaque 
côté  de  la  racine  des  rayons. 

Point  de  tubercule  madréporiforme. 


224  ZOO 

A.  Espèces  dont  les  épines  des  rayons  sont  très -courtes   et 
appliquées. 

L'Ophiure  nattée,  de  Lamk. ,  Anim.  sans  vert. ,  2  ,  p.  642  , 
n.°  1. 

Stella  lacertosa,  Link,  Stell.  mar. ,  pag.  47?  tab.  2,  n.°  4; 
copiée  dans  TEnc.  inéth.,  pi.  125,  n.°'  2  et  3. 

Ast.  lacertosa,  Penn. ,  Brit.  zooL,  4  ,  p.  63,  tab.  02,  fig  63. 

Oph.  hracteata,  Fiemm. ,  Brit.  anim.,  p.  488,  n."  2q. 

L'O.  LÉZARPELLE  :  O.  longicauda;  Stella  longicauda  ^  Link,  loc. 
cit.,  p.  47  ,  tab.   ii,n.°]7. 

St.  lœvis,  id.,  ihid.,  tab.  22,  n.°  55. 

O.  lacertosa,  de  Lamk.,  loc.  cit.,  n.°  2. 

O.  squamata,  Risso ,  Eur.  mérid. 

O.  Rondeletii ,  Risso,  Europ.  niérid. ,  5,  pag.  lyS,  n."  14  j 
RondeL,  82,  12. 

O.  aurora,  id.,  ihid.,  n.°  i5;  pL  6,n.°  29. 

(Pe  toutes  les  mers  d'Europe.) 

L'O.  BRACHiÉE  :  O.  bracJiiata ,  Montag.,  Linn.  Transact.,  7, 
p.  84;  A.  minuta,  Penn, ,  loc.  cit. ,  p.  65,n.''6i.  (Mers  du  Nord.  ) 

L'O.  épaisse;  o.  incrassata,  de  Lamk.,  loc.  cit.,  n.°  3.  (Aus- 
tralasie  ?  ) 

L'O.  géante;  o.  gigas,  de  Blainv.  (Nouvelle  espèce  dont 
nous  ignorons  la  patrie.) 

L'O.  A  RAYONS  COURTS;  O.  hrcviradiata',  de  Blainv.  (Nouvelle 
espèce,  rapportée  par  MM.  Quoy  et  Gaimard.) 

L'O.  TRois-ÉiiNEs;  O.  trii^pina ,  de  Blainv.  (Nouvelle  espèce, 
rapportée  par  MM.  Quoy  et  Gaimard.) 

B.  Espèces  dont   les  épines  des  rajons  sont  longues  et  non 
appliquées. 

L'O.  ÉCAILLEUSE;  O.  squamata ,  de  Lamk.,  loc.  cit.,  n."  11. 
(  Mers  d'Europe.  ) 

L'O.  GRANULÉE  :  O.  granulata,  Link,  loc.  cit.,  p.  5o,  tab.  26. 
v."  45;  copiée  dans  l'Eric,  méth.,  pi.  1^4,  fig.  2  et  3. 

St.  scolopendroides ,  Link,  loc.  cit.,  p.  62,  t.  26,  n."  42. 

A.  aculeata,  Lirin.,  Gmel.,  p.  3i66  ,  n."  12. 

O.  echinata,  de  Lamk.,  loc.  cit.,  p.   543,  n.°  6. 

A.  nigra,  MuU. ,  Zool.  Dan.,  3,  p.  21,  tab.  gS. 

(Des  mers  d'Europe.) 


zoo  225 

L'Ophiure  NOCTILUQUE;  O.  noctiluca  ,VlviaDi ,  Anim.  phosph., 
p.  5,  tab.  1  ,  lig.  1  et  2. 

I/O.  ANM  LEiJSE  :  o.  annulosa,  de  Lamk. ,  loc.  cit.,  n."  4. 
(  Aijstralasie?) 

I/O.  MARiîRÉE;  o.  marmorata,  id.,  ibid.,  n."  5.  (Australasie?) 

L'O.  SC01.0PKNDIÎINE;  O.  scolopendrina,id.,  ibid.,  n."  7.  (^Mers 
de  ]'IsIe-de-France.) 

L'O.  loxgipède;  o.  longipeda,  id. ,  ibid.,  n.°  8.  (Mers  de 
risle-de-France.) 

L'O.  NÉRÉiDiNE  ;  O.  nereidina ,  id. ,  ibid.,  n.°  g.  (Des  mers 
Australes  ?  ) 

L'O.  ciuAiRE;  O.  ciliaris ,  Linn.,  GmeL,  p.  3i66,  ti.°  i3. 

Stella  pentaphjllum  ,  Lirik .  pag.  53  ,  t.  34  ,  n.°  56  ,  et  p.  62  , 
tab.  37,  n."  65. 

(Des  mers  d'Europe  et  Australes.) 

L'O.  fragile:  o.  fragilis,  Abildg.  ;  Mull.,Zooi.  Dan.,  0, 
p.  38,  tab.  98,  de  Lauik. ,  toc.  cit..  n.°  ]3. 

Rosula  scolopendroides ,  Link,  loc.  cit.,   iab.  26,  n."  42. 

Ast.  sphœrulata    Penn.,  loc.  cit.,  4  ,  p.  62  ,  tab.  32  ,  fig.  3. 

O.  rosularia,   de  Lamk.,  loc.  cit. 

O.  rosula,  Flemming,  loc.  cit.,  p.  48g,  n.°  32. 

O.  spinulosa ,  Risso  ,  loc.  cit.,  pag.  272,  11.°  12,  pi.  6,  fig. 
3o;  Rondelet. 

L'O.  A  grandes  épines;  O.  macrospina ,  de  Blaînv.  (Nouvelle 
espèce  du  voyage  de  MM.  Quoy  et  Gaimard.) 

L'O.  peinte;  o.  picta,  de  Blaiuv.  (Nouvelle  espèce  du  pre- 
mier voyage  de  MM.  Quoy  et  Gaimard.) 

L'O.  Marguerite  :  O.  M//S,  Flernm.,  loc.  cit.,  p.  488,  n."  3. 

S.  scolopendroides,  Link,  Stell.,  p.  52,  tab.  40,  n.°  71. 

L'O.  PENTAGONE,  O.  regu'dris. 

Stella  regularis  ,  Link,  Stell.,  pag.  5i  ,  tab.  27,  fig.  48  ;  cop. 
dans  l'Eue,  méth.,  pi.  i23,  fig.  4  et  5. 

O.  pentagona ,  de  Lamk.,   ibid.,  p.  646. 

L'O.  FILIFORME  :  O.  JîUfomis ,  Linn,,  Gmel.,  p.  3  166,  n."  i3; 
d'après  Mull.,  Zool.  Dan.,  2,  tab.  5g;  de  Lamk.,  p.  546. 

L'O.  tricolore:  O.tricolor,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3 168,  n.^^G; 
d'après  Mull.,  Zool.  Dan.,  3  ,  p.  28,  tab.  ijj.{An  dij)'.  a  fragili?) 

L'O.  LOMBRicAi.E  :  O.  lombficalis ,  de  Lamk.,  pag.  5^7 ,  cop. 
dans  l'Eue,  méth.,  pi.  124,  lig.  1. 

60.  xi 


■226  zoo 

L'Ophiure  poute-pointes:  O.  cuspidifera ,  id.,  ihid.;  copiée 
dans  l'Enc.  niéth.,  pi.  2  23  ,  fig.  5  —  8. 

L"0.  OLiGÈTE  :  O.  oligœtei ,  Linn.,  Grnel.,  p.  3  167,  11.°  54  ; 
d'après  Pall.is,  A'o»/.  ad. petrop.,  2,  pag.  209,  tab.  6,  fig.  20, 
A,  B.  (Mers  d'Amérique.) 

L'O.   PETITE;  O.  minuta,  Risso  ,  loc.  cit.,  n."  17. 

Obser^.  Nous  avons  eu  Foccasion  d'observer  vivantes,  dans 
les  trois  mers  qui  baignent  les  côtes  de  France ,  au  moins  trois 
espèces  de  ce  genre. 

Il  est  évidemment  très-distinct  de  celui  des  véritables  asté- 
ries par  la  disposition  singulière  des  appendices  du  corps  et 
par  rabsen.fie  du  tubercule  madréporiforme.  l-a  bouche  est 
aussi  beaucoup  mieux  armée  par  la  manière  dont  les  épines 
ou  tubercules  se  réunissent  aux  angles  des  entresillôns  de  la 
bouche,  pour  former  des  espèces  de  dents  aussi  épaisses  que 
le  corps  lui-même. 

Les  ophiures  ont  en  effet  des  mœurs  assez  différentes.  Elles 
nagent  et  marchent  souvent  avec  une  très-gnnde  facilité  dans 
toutes  les  directions,  deux  bras  en  avant  et  un  en  arrière, 
servant  d'arc-boutant,  en  agitant  leurs  appendices  lout-à-fait 
à  la  manière  des  serpens. 

Nous  ne  connoissons  encore  rien  du  reste  de  leurs  mœurs; 
nous  savons  que  leurs  œufs  sont  réunis  en  masses  oviformes 
considérables. 

Il  paroît  qu'il  existe  des  ophiures  dans  toutes  les  mers;  il 
s'en  trouve  même  plusieurs  dans  celles  d'Europe,  mais  il  nous 
paroît  fort  probable  que  les  zoologistes  en  ont  considérable- 
ment exagéré  le  nombre,  parce  que  leurs  descriptions  ne  sont 
pas  comparatives  et  qu'ils  ne  se  sont  pas  occupés  de  savoir 
sur  quels  caractères  repose  cette  distinction.  Ainsi  M.  de  La- 
marck  ne  s'est  pas  attaché  à  rapporter  celles  qu'il  avoit  sous 
les  yeux  aux  espèces  décrites  par  Link,  Muller  ou  Gmelin: 
il  a  préféré  leur  donner  de  nouveaux  noms.  Les  auteurs  an- 
glois  ont  fait  de  même,  et  à  plus  forte  raison  M.  Risso.  Cela 
étoit  beaucoup  plus  aisé. 

Nous  avouons  être  encore  un  peu  dans  ce  cas.  11  nous  sem- 
ble cependant  que  les  meilleurs  caractères  peuvent  se  tirer 
du  nombre  et  de  la  longueur  des  épines  latérales  des  rayons, 
et  peut-être  de  la  proportion  de  ceux-ci,  comparés  avec  le 


zoo  227 

diamètre  du  corps,  et  mieux  encore  de  la  disposition  et  du 
nombre  des  séries  de  plaques  qui  recouvrent  les  rayons.  C'est 
ce  caractère  qui  nous  a  paru  le  plus  fixe  et  dont  nous  nous 
sommes  cssenlieltement  servis  dans  une  monographie  que  nous 
préparons. 

EuRYALE,  Euryale.' 

Corps  régulier,  déprimé,  assez  pelit,  pentagonal,  pourvu  de 
cinq  appendices  ou  rayons  arrondis  en  dessus,  aplatis  en 
dessous,  se  divisant,  se  di'liotomisant  et  s'atténuant  déplus 
en  plus  jusqu'aux  extrémités,  qui  sont  cirrheuses. 

Bouche  au  centre  de  cinq  sillons  convergens,  en  forme  de 
trous,  n'allant  pas  jusqu'à  la  circonférence  du  corps,  et 
bordés  de  ventouses  papilliformes. 

A.  Espèces  dont  les  rayons  se  dichotomisent  peu  et  loin  de  la 

racine. 
L'EuRYALE  palmifère:  E.  palmifcrum,  de  Lamk. ,  2,  p.  SSg, 
n.°  6;  cop.  dans  l'Encycl.  méth.,  pi.  126,  fig.  1   et  2. 

B.  Espèces  dont  les  rayons  se  divisent  et  se  dichotomisent  dès  la 

hase. 

L'E.  VERRUQCEUSE  :  E.  scutatum ;  Ast.  caput  Medusce,  Linn., 
Gmel. ,  p.  3167  ,  D.°  16  ;  Ast.  scutatum  ,  Link  ,  StelL  ,  pag.  65  , 
tab.  29,  et  tab.  3o  ,  n."  49;  Ast,  arhorescens,  Pennant,  Brit. 
zool. ,  4?  P*  67»  n'°  73  ;  E.  verrucosum,  de  Lamk.,  ibid.  ,  n.°  1. 

Des  mers  des  Indes  et  du  Nord,  même  sur  les  côtes  d'Ecosse. 

L'E.  A  CÔTE3  LISSES:  E.  costosum,  Link  ,  StelL,  p.  64,  tab.  18 
et  19;  cop.  dans  l'Encycl.  méth.,  pi.  i5o,  fig.  1  et  2. 

Des  côtes  d'Amérique. 

L'E.  RX3DE:  E.  asperum ,  de  Lamk.,  ihid.,  n."  3  ;  Link,  StelL, 
p.  65  ,  tab.  20  ,  fig.  32. 

De  la  mer  des  Indes. 

L'E.  MURiQUÉE  :  E.  muricatum,  de  Lamk.,  n."  4;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  128  et  129. 

L'E.  DE  LA  Méditerranée:  E.  Mediterraneœ,  Risso ,  Europe - 
mérid. ,  5  ,  p.  1 74  »  n.°  1  8  ;  d'après  Rondelet,  85  —  1 5. 

L'E.  ExrcrË;  E.  exiguum ,  id.,  ibid.,  n.°5. 

Des  mers  Australes. 

X  jdslrophyton- 


^^8  ZOO 

Ohserv.  Nous  avons  observé  les  E.  verruqueuse  et  à  cAtc& 
lisses  qui  sont  communes  dans  les  collections,  mais  jamais  à 
l'état  vivant. 

C'est  un  genre  véritablement  distinct  de  celui  des  ophiures 
par  un  assez  bon  nombre  de  caractères;  aussi  avoit-il  été  éta- 
bli depuis  long-temps  par  Link  sous  le  nom  à'Astro-phjton,  qui 
a  été  conservé  par  quelques  zoologistes,  par  M.  Flemming,  par 
exemple.  M.  le  docteur  Leach  l'a  aussi  proposé  sous  la  déno- 
mination de  Gorgonocéphale. 

Nous  ne  connoissons  encore  aucun  auteur  qui  ait  observé 
une  euryale  à  l'état  vivant,  ou  qui  du  moins  ait  publié  ses 
observations.  On  dit  cependant  que  ces  animaux  se  servent 
des  cirrhes  de  leurs  rayons  pour  saisir  leur  proie  et  la  porter 
à  la  bouche;  mais  cela  nous  paroit  assez  douteux.  Un  auteur 
anglois,  nommé  Cordier,  assure  que  les  euryales  adhèrent  for- 
tement par  leur  disque  supérieur,  et  qu'il  est  même  assez  dif- 
ficile de  les  détacher. 

Aucun  auteur  n'en  a  fait  non  plus  l'anatomie. 

On  trouve  ,  à  ce  qu'il  paroit,  des  euryales  dans  toutes  les 
mers  et  même  dans  celle  du  Nord. 

La  distinction  des  espèces  est  assez  facile,  sans  doute  prin- 
cipalement à  cause  de  leur  petit  nombre. 

Nous  sommes  loin  de  croire  que  l'E.  de  la  Méditerranée  de 
M.  Risso  soit  distincte;  nous  doutons  même  qu'il  existe  d'es- 
pèce d'euryale  dans  cette  mer;  du  moins  aucun  autre  auteur 
n'en  parle  :  et  l'autorité  de  Rondelet  n'est  pas  suffisante ,  cet  au- 
teur ayant  plusieurs  fois  parlé  d'animaux  étrangers  à  cette  mer. 

Fam.  III.  Les  Astérencriniens,  Asterencinnea. 

Corps  régulier,  cupuliforme  plus  ou  moins  distinct,  libre  ou 
fixé,  pourvu  de  cinq  rayons  simples  ou  bifides,  articulés, 
pinnés;  d'une  bouche  subcentrale  et  d'une  cavité  viscérale  , 
ayant  un  grand  orifice  béant  à  l'extrémité  d'une  sorte  de 
tube,  simulant  un  anus. 

Ohserv.  C'est  à  l'intéressante  découverte  faite  par  M.  Thomp- 
son d'une  très  -  petite  espèce  d'cncrine  vivante,  sur  les 
côtes  d'Irlande  ,  et  à  son  Mémoire  à  ce  sujet .  que  nous  devons 
la  possibilité  d'établir  et  de  caractériser  cette  famille  d'une 


zoo  2^29 

manière  convenable,  en  nous  appuyant  aussi  sur  le  travail 
ex  professa  de  M.  Miller  sur  les  encrinites  fossiles;  et  comme 
nous  avons  pu  disséquer  une  comatule  bien  conservée  dans 
l'esprit  de  vin,  nous  sommes  maintenant  certains  que  les  en- 
erinessont  de  véritables  stellérides,  puisque  les  comatules  efc 
les  encrines  sont  extrêmement  rapprochées  et  ne  dillèrent 
presque  que  par  la  tige,  qui  manque  dans  celles-là  et  qui  est 
au  contraire  fort  grande  dans  celles-ci. 

Nous  allons  nous  servir  de  cette  considération  pour  par- 
tager cette  famille  en  deux  sections. 

Sect.  I.  Les  Astérencriniens  libres. 
Corps  libre  et  sans  tige  qui  servirait  à  le  Jîxer. 
Comatule,  Camatula.' 
Corps  orbiculaire,  déprimé,  membraneux,  protégé  en  dessus 
par  un  assemblage  de   pièces   calcaires,  dont   une  médio- 
dorsale,  avec  un  ou  deux  rangs  de  rayons  accessoires,  ar- 
ticulés, simples,  et  pourvu  dans  sa  circonférence  de  cinq 
grands  rayons,  profondément  bifides  et  pinnés,  commen- 
çant par  trois  pièces  basilaires  simples. 
Bouche  assez  antérieure  ,  isolée,  membraneuse,  au  fond  d'une 
étoile  formée  par  cinq  sillons  bifurques. 
Un  grand  orifice  pseudo-anal  à  l'extrémité  frangée  d'un  sac 

viscéral. 

Espèces.  La  Comatule  rosace:  C.  rasacea;  Decameros  rosacea, 

Link,  StelL  mar. ,  p.  55,  tab.  Sy  ,  fig.  66;  Ast.  hifida ,  Penn., 

Brit.  zoaL,  p.  65,  n.°  70;  C.  mediterranea ,  de  Lamk.,  Anim. 

sans  vert.,  2  ,  p.  555  ,  n."  6  ;    C.  Jimbriata,  Miller,  Crinoid., 

p.    l32,fig.    1. 

La  C.  barbue:  C.  larbata;  Decam.  harbafa ,  Link,  Stell. ,  p. 
55  ,  tab.  37  ,  fig.  64  ;  Asterias  decamenas ,  Pennant,  Brit.  zooL, 
4  ,  p.  66  ,  tab.  33 ,  fig.  7 1  ;  Ast.  peclinata,  Adans.,  Trans.  linn., 
vol.  10. 

Des  côtes  d'Angleterre. 

La  C.  carénée;  c.  carinata,  id. ,  ibid.,  n."  5. 

Des  mers  de  l'Isle-de-France. 

I  Astrocoma. 


23o  ZOO 

La  CoMATDLE  buachiolée;  C  brachiolafa,  id. ,  ibid.,  n.*  8. 

La  C.  DE  l'Adéone;  C.  Adeonœ.  id. ,  ibid.,  n."  7. 

Des  mers  (le  la  Nouvelle-Hollande. 

La  C.  frangée:  C.Jîmbriala,  id. ,  ibid.,  n,"  4  ;  Stella  cJiinensis, 
Petiver,  Gaz.,  4,  fig.  8. 

Des  mors  Australes? 

La  C.  hotulaike;  C.rotularia,  id.,  ibid.,  n."  3. 

La  C.  MULTIRAVONNÉE  :  C.  multiradiata ,  id.,  ibid.,  n."  2  ;  Link, 
Stell.,  tab.  22,  fig.  54;  Encycl.  méthod. ,  pi.  126,  n.°  3. 

Des  mers  de  l'Inde. 

La  C.  SOLAIRE  ;  C.  solaris,  id.  ,  ibid.,  n.°  1. 

Des  mers  Australes  ? 

ObseT\>.  Les  stellérides  qui  composent  ce  genre  ont  été 
confondues  par  Linné  et  par  les  auteurs  qui  ont  suivi  son  sys- 
tème avec  les  astéries  ordinaires,  quoique  Link  les  eût  déjà 
distinguées  sous  la  dénomination  de  decameros. 

Parmi  les  auteurs  modernes,  M.  de  Fréminville  parolt  être 
celui  qui  ait  senti  le  premier  la  nécessité  d'en  former  un 
genre,  auquel  il  a  donné  le  nom  d^Antedon,  qui  n'a  pas  pré- 
valu contre  celui  de  Comatula,  que  proposoit  de  son  côté  M. 
de  Lamarck. 

Nous  avons  étudié  une  espèce  étrangère,  conservée  dans  l'es- 
prit de  vin,  et  nous  nous  sommes  assurés  que  ce  genre  estpar- 
fuiteujent  distinct;  car  son  organisation  diffère  beaucoup  de 
celle  des  stellérides  de  la  famille  précédente. 

Le  corps  de  la  comatule,  presque  «entièrement  membraneux 
en  dessous,  est  au  contraire  protégé  en  dessus  par  une  sorte 
de  cupule  épaisse  et  composée  de  pièces  calcaires,  articulées  et 
contenues  pai-  une  peau  fort  mince  et  peu  distincte.  C'est  cette 
cupule  qui  est  formée  par  une  partie  centrale  dorsale,  dans 
laquelle  entrent  deux  pièces  posées  l'une  au-dessus  de  Piiutre. 
C'est  autour  de  la  première  que  s'articulent  les  rayons  auxi- 
liaires dont  il  va  être  question  tout  à  Pheure;  et  c'est  autour 
de  la  seconde  que  se  joignent  les  grands  rayons,  au  moyen  de 
leur  partie  basilaire. 

Les  rayons  auxiliaires,  en  quelque  nombre  qu'ils  soient, 
parce  qu'ils  peuvent  former  un  ou  deux  rangs,  sont  toujours 
simples,  c'est-a-dire  qu'ils  sont  composés  d'articles  simples, 
joints  bout  à  bout,  et  dont  le  dernier  est  atténué  et  recourbe 


zoo  23i 

en  forme  de  crochet,  sans  que  jamais  ils  soient  pinnés.  Il  pa- 
roit  qu'en  outre  ils  ne  sont  pas  pourvus  de  suçoir. 

J^es  grands  rayons  entrent  réellement  par  leur  base  dans  la 
composition  de  la  cupule  ou  de  l'espèce  de  loge  dans  la- 
quelle la  masse  viscérale  est  comprise.  Chacun  d'eux  est  formé 
par  une  partie  basilaire  simple  et  par  une  partie  bien  plus 
éti-ndue,  divisée  et  pinnée. 

La  partie  basilaire  est  composée  de  trois  articles;  un  pre- 
mier, articulé  avec  la  pièce  centro-dorsale;  un  second  inter- 
médiaire, et  un  troisième  terminal ,  avec  lequel  se  joignent  les 
deux  divisions  principales  des  rayons,  et  qui  pour  cela  est 
taillé  en  angle  à  son  sommet. 

Les  articles  de  cette  partie  basilaire  non-seulement  s'arti- 
culent entre  eux  et  avec  la  pièce  centrale  de  chaque  rayon, 
mais  latéralement  ils  touchent  les  correspondans  des  deux 
rayons  voisins. 

C'est  par  cette  disposition  de  plus  en  plus  complexe  que 
nous  verrons  se  former  le  têt  des  encrines  et  des  genres  voi- 
sins. 

Quant  à  la  partie  pinnée  ou  complexe  du  rayon,  elle  est 
d'abord  constamment  double,  c'est-à-dire  formée  de  deux  di- 
gitations,  qui  souvent  elles-mêmes  se  divisent  d'une  ma- 
nière variable;  en  sorte  que  quelquefois  la  comatule  ressem- 
ble à  un  grand  soleil  :  chaque  subdivision  est  composée  d'ar- 
ticles en  général  peu  alongés  ,  qui  augmentent  assez  peu  en 
nombre  dans  un  espace  donné  à  mesure  que  l'on  approche 
davantage  de  l'extrémité;  mais  ce  qu'ils  offrent  de  plus  re- 
marquable ,  c'est  qu'ils  sont  alternativement  un  peu  diff'érens 
de  longueur ,  et  que  les  plus  longs  portent  à  droite  et  à  gauche 
de  leur  face  interne  des  pinnules  comprimées,  triangulaires, 
presque  cirrheuses  à  l'extrémité  ,  et  composées  également  d'un 
grand  nombre  d'articles  courts.  11  en  résulte,  dans  l'état  de 
mort,  qu'une  digitation  de  comatule  ressemble  assez  bien  aux 
feuilles  composées  des  mimosa,  parce  que  les  pinnules,  dans 
le  repos,  se  collent  les  unes  contre  les  autres,  comme  cela 
a  lieu  pour  les  folioles  des  sensitives  le  long  de  leur  rachis, 
quand  elles  sont  fermées. 

Mais  le  caractère  principal  qui  distingue  les  grands  rayons 
des  rayons  accessoires,  c'est  que  dans  toute  la  longueur  de 


23:2  ZOO 

Taxe  et  des  pinnules,  se  continue  le  sillon  buccal  ou  labial , 
charnu  et  pourvu  de  cirrhes  ventousaires,  qui  sert  à  l'aniuial 
à  saisir  sa  proie. 

En  suivant  ces  espèces  de  sillons,  dont  le  nombre  est  pro- 
portionnel à  celui  des  digitations  du  rayon  ,  on  arrive  par  un 
sillon  unique  pour  chacun  d'eux  et  qui  en  occupe  la  base,  au 
centre  d'une  sorte  d'étoile  à  bords  épais,  frangés,  et  par  su'te 
à  la  bouche,  qui  est  au  fond.  L'étoile  formée  par  la  réunion 
des  sillons  des  raj  ons  n'est  pas  symétrique,  c'est-à-dire  que 
ses  brandies  sont  très-inégales  ;  les  unes,  que  nous  appellerons 
les  antéiieures ,  étant  bien  pfus  courtes  que  les  autres,  ou 
postérieures.  Il  en  est  résulté  que  la  bouche  n'est  pas  au 
centre  de  l'étoile;  mais  bien  plus  proc4ie  d'un  cAté  que  de 
l'autre:  «lie  est  assez  diffiiile  à  voir,  au  contraire  d'un  autre 
orilice,  dont  il  va  être  question,  et  que  M.  de  Lamarck  pa- 
Toît  avoir  pris  pour  elle.  Elle  est  [irofjndément  enfoncée  dans 
l'étoile  des  sillons;  elle  est  ronde,  sans  aucune  armature,  et 
coiiduit  imuiéiJiatemcnt  dans  l'estomac.  Ce  que  celui-ci 
offre  de  plus  singulier ,  c'est  qu'il  a  ses  parois  épaisses,  et  sur- 
tout qu'il  n'est  }'as  simple.  Il  est  en  effet  lacuneux  ,  ou  plutôt 
il  forme  une  sorte  de  tissu  caverneux,  enveloppé  de  toutes 
paris  d'une  matière  jaune,  grenue,  considérable,  qui  doit 
être  le  foie.  Il  résulte  de  cette  disposition  de  Teslomac  et  du 
foie  une  masse  viscérale  considérable,  (jui  occupe  la  partie 
exravée  de  la  cupuîe  calcaire  et  qui  satténue  peu  à  peu  en 
se  poitant  en  arrière ,  oij  elle  se  termine  par  une  pointe  mousse 
ou  obtuse. 

Toute  cette  masse  fait  saillie  dans  l'intérieur  d'une  grande 
cavité  dont  il  me  reste  à  parler.  Cette  cavité,  entièrement 
membraneuse,  du  moins  en  dessous,  car  en  dessus  et  sur  les 
côtés  elle  est  doublée  par  l'appareil  solide,  fait  le  tour  de  la 
masse  visrérale  ,  la  détache  de  tout  le  reste  de  l'animal,  si  ce 
n'est  au-dessus  de  la  bouche  ,  où  elle  se  continue  avec  lui.  Je 
n'ai  pu  y  découvrir  d'orifice  intérieur.  Elle  est  parfaitement 
lisse;  mais  à  l'extérieur  elle  se  prolonge  en  une  sorte  de  vessie, 
dont  la  base  est  en  arrière  et  dont  le  sommet,  tronqué,  est 
en  avant.  Ce  sommet,  libre,  dépasse  même  un  peu  la  bouche 
en  s'avançant  au-dessous  d'elle.  Il  est  percé  par  un  très-grand 
orifice  béant,  garni  d'un  rang  circulaire  de  papilles  tentacu- 


zoo  2^5 

llformes.  C'est  lui  que  M.  de  Lamarck  a  pris  pour  la  bouche 
et  que  les  auteurs  anglois  ont  considéré  comme  l'anus  :  ce  n'est 
réellement  ni  l'un  ni  l'autre.  Est-ce  une  sorte  de  cavité  respi- 
ratrice  ou  locomotrice?  ou  mieux  la  terminaison  des  ovaires? 
C'est  ce  que  je  ne  puis  dire,  n'ayant  pu  trouver  ces  derniers 
organes  dans  le  seul  individu  que  j'ai  disséqué. 

Quoi  qu'il  en  soit,  il  est  au  moins  aisé  de  voir,  par  ce  que 
je  viens  de  dire  de  l'organisation  des  comatules,  que  ces  ani- 
maux diffèrent  considérablement  des  ophiures  et  autres  véri- 
tables asférides:  aussi  leurs  mœurs  et  leurs  habitudes  sont-elles 
également  différentes,  du  moins  d'après  le  peu  que  l'on  en  sait. 
On  assure  en  effet  que  ces  animaux,  probablement  libres  dans 
les  mers  qu'ils  habitent,  s'attachent,  se  cramponnent  aux  ro- 
chers à  l'aide  de  leurs  rayons  accessoires,  et  qu'ils  se  servent 
des  autres,  qu'ils  étalent  en  tout  sens,  pour  atteindre  et  pour 
attirer  la  proie  vers  l'orilice  buccal.  Il  seroit  bon  de  chercher 
si  les  comatules,  pour  changer  de  place,  ne  seserviroient  pas 
de  leur  vessie  abdominale,  en  la  contractant  sur  l'eau,  qui 
y  pénétreroit,  un  peu  à  la  manière  des  sèches. 

C'est  un  point  que  l'on  peut  espérer  de  voir  prochainement 
écluirci ,  puisqu'il  existe  une  ou  deux  espèces  de  ce  genre 
dans  nos  mers  d'Europe.  Le  plus  grand  nombre  cependant 
appartient  aux  mers  Australes. 

Nous  n'avons  pu  encore  nous  assurer  sur  quelles  parties  de 
l'organisation  doit  porter  plus  convenablement  la  distinction 
des  espèces.  Nous  remarquons  que  M.  de  Lamarck,  qui  en  porte 
le  nombre  à  huit,  les  distingue  principalement  parle  nombre 
des  divisions  des  grands  rayons  et  par  celui  des  rayons  auxi- 
liaires :  nous  n'osons  assurer  que  ces  nombres  soient  constans. 

Sect.  II.  Les  Astérencriniens  fixés. 

Corps  plus  ou  moins  bursiforme  et  porté  sur  une  longue  tige  arti- 
culée et  fixée  par  une  partie  radicifurme. 

Observations.  Le  beau  travail  de  Guettard  sur  les  Encrînes 
vivantes  et  fossiles  a  montré  depuis  long-temns  les  grands  rap- 
ports qu'il  y  a  entre  ce  gtn)re  et  les  Stellérides,  dont  on  fait 
aujourd'hui  le  genre  Comatule.  Cependant,  malgré  la  confir- 
mation qu'en  donna  EUis  peu  de  temps  après,   ce  point  de 


"4  ZOO 

doctrine  ëtoit  encore  resté  douteux;  en  sorte  que  M.  de  La- 
inarck ,  suivant  sous  ce  rapport  Linné  et  ses  adhérens,  range 
encore  les  Encrines  parmi  les  zoophytaires,  à  côté  des  Pen- 
natules.  Mais  depuis  le  mémoire  ex  professa  de  M.  Miller  sur 
les  Encrines  en  générai,  et  surtout  dei'uis  la  découverte  et 
l'excellente  description  d'une  espèce  d'cncrine  vivante  sur  les 
côtes  d'Irlande  par  M.  Thompson,  il  ne  pt^ut  plus  rester  de 
doute,  et  il  est  possible  en  outre  de  caractériser  ces  genres 
d'une  manière  à  peu  près  complète  et  comparative.  Nous 
avons  pris  pour  base  de  notre  terminologie  des  parties  ce  qui 
existe  dans  les  comatules;  en  sorte  que,  nous  trouvant  con- 
corder avec  la  manière  de  voir  de  Rosinus  sur  ce  sujet ,  nous 
n'avons  pas  cru  devoir  adopter  celle  qu'a  proposée  M.  Miller 
dans  sa  monographie  du  reste  très-intéressante  des  crinoides. 
En  effet ,  il  nous  est  difficile  de  voir  dans  le  têt  de  ces  animaux 
un  bassin  ,  peii^/5 ,  des  costaux,  des  intercostaux,  des  scapu- 
laires,  une  main  ,  des  doigts,  etc.,  dénominations  empruntées 
d'animaux  d'un  tout  autre  type  et  de  parties  qui  ne  sont  nul- 
lement comparables. 

Pour  nous,  le  pelvis  de  M.  Miller  est  l'article  dorso-central. 

Le  costal  est  le  premier  article  basilaire  de  chaque  rayon. 

L'intercostal,  le  second  article  basilaire. 

Le  scapulum  est  le  troisième,  ou  celui  sur  lequel  portent 
les  rayons. 

La  main  est  la  partie  du  rayon  divisée,  mais  non  séparée. 

Les  doigts  sont  les  digitations  ou  divisions  des  rayons. 

Enfin,  les  pinnules  sont  les  divisions  latérales  des  digita- 
tions. 

Quant  aux  rayons ,  nous  les  divisons  en  rayons  principaux 
et  en  rayons  accessoires  ou  auxiliaires,  comme  M.  Miller. 

Encrine,  Encrinus. 
Corps  membraneux,  régulier,  au  fond  d'une  sorte  d'entonnoir 
radiaire ; 

Composé  d'une  pièce  centro-dorsale  unique,  pentalobée , 
d'une  articulation  à  cinq  rayons  doubles  et  dichotomo- 
sés,  avec  trois  articulations  simples  et  parfaitement  li- 
bres à  leur  base  ; 
Porté  sur  une  tige  composée  d'un  grand  nombre  d'articles 


zoo  235 

penfagonaux  ,  percés  d'un  trou  rond  au  centre,  à  sur- 
face articulaire  radiée  et  pourvue  de  verticillesde  rayons 
accessoires  épars. 
Espèce.    L'Encrine  tête-de-méduse  :  Encrinus  caput  medusœ, 
Guettard,  Mem.  acad.  se.  par. ,   lyôS  ,  p.  224,  pi.  8  ,  9  et  10; 
Ellis,  Encrin.  Trans.  pliil. ,  176/1,  tab.  i3,  fîg.  4. 
Isis  asterias ,  Linn.,  Gmel. ,   Verm.,  p.  0794,  n."  5. 
Observ.  Ce  genre  a  pu  être  caractérisé  d'après   l'individu 
incomplet  que  possède    la  collection  du  Muséum  au  Jardin 
du  Roi,  le  même  que  Guettard  a  décrit  le  premier  (loccit.) 
dansla  collection  de  M.  de  Bois-Jourdain,  dont  il  faiscit  alors 
partie  et  qui  provennit,  non  pas  des  mers  de  la  Martinique, 
comme   on    l'admet  };énéra!ement ,   mais  plus  probablement 
de  cel'es  de  l'Inde.  En  effet,  Guettard  dit  positivement  qu'il 
avoit  été  envoyé  de  la  Martiniqtie,  mais  qu'il  y  avoil  été  ap- 
porté par  un   olîîcier  qui  venoit  des  grandes  Indes. 

D'après  la  description  de  cet  animal,  il  est  évident  qu'il 
diffère  sensiblement  de  la  petite  espèce  d'encrinoïdiens  vi- 
vante sur  les  côtes  d'Irlande,  non -seulement  par  la  forme 
pentrigonale  de  sa  tige,  mais  surtout  par  la  disposition  des 
rayons,  qui  sont  ici  trichotumisés  et  pinnés,  tandis  qu'ils  ne 
sont  que  bifides  et  pinnés  dans  l'encrine  de  Thompson.  D'ail- 
leurs on  voit  aussi  que  ces  rayons  sont  suscepti!;les  de  s'éta- 
ler dès  leur  base,  ce  qui  n'a  pas  lieu  dans  cette  dernière, 
qui,  par  cela  seul,  se  rapproche  beaucoup  plus  des  espèces 
fossiles  sous  ce  rapport. 

Quant  à  ce  que  pense  M.  Gray,  que  l'encrine  tète-de-me- 
duse  pourroit  bien  ne  pas  avoir  cet  orifice  au'il  regarde  comme 
un  anus,  cela  est  au  moins  fort  douteux. 

En  rapportant  la  caractéristique  que  nous  avons  donnée  de  ce 
genre  à  la  nomenclature  de  M.  Miller,  la  pièce  centro-dorsale 
constitue  un  pelvis  indivis  pentagonal,  et  les  trois  articles 
basilaires  simples  de  chaque  rayon  seroient .  le  premier  son 
costal,  le  second  son  intercostal,  et  le  troisième  son  scapu- 
lum  ,  ce  qui  feroit  en  tout  cinq  costaux,  cinq  intercostaux, 
et  cinq  scapulums,  avec  des  doigts  multifides  peur  les  rayons. 

Phytocrine,  Phj'tocrinus. 
Corps  régulier,  circulaire  ,  recouvert  et  entouré  en  dessus  par 


■^~'^  zoo 

une  sorte  de  cupule  solide,  composée  d'une  pièce  centre- 
dorsale  indivise,  autour  de  laquelle  s'arficuient  d'abord  un 
seul  rang  de  rayons  accessoires  unguicuiés,  puis  un  autre 
rang  de  grands  rayons  didymes  et  pinnés  au-delà  de  trois 
articles  basilaires,  dont  les  premiers  seuls  se  touchent  en 
partie.  Porté  sur  une  tige  articulée  ronde  et  sans  rayons 
accessoires. 
Bouche  centrale  au  milieu  de  cinq  écfiilles  foliacées  et  boi  dé(^s 
d'une  rangée  de  cirrhes  tentaculaires  ;  un  grand  orifice  tu- 
buleux  un  peu  en  arrière  de  la  bouche. 

Espèce.  La  Phytocrine  d'Europe  :  Phytocrinus  europœus  ; 
Pentacrinus  europœus ,  Thompson  ,  Mem.  on  the  peut.  Europ. 
Cork ,  1827 ,  tab.  1  et  2. 

Ohserv.  Nous  avons  caractérisé  ce  genre,  que  nous  n'avons 
pas  vu  en  nature,  d'après  l'exceilente  description  et  les  figures 
qu'en  a  données  M.  Thompson  dans  le  mémoire  cité.  Il  en  ré- 
sulte ,  ce  nous  semble,  qu'il  y  a  des  différences  sufïisantes  entre 
l'encrine  d'Europe  et  celle  d'Asie  ou  d'Amérique,  pour  les  dis- 
tinguer génériquement.  En  effet,  dans  la  phytocrine  la  tige  est 
ronde,  peut-être  même  inarticulée  et  flexible  :  elle  ne  porte  de 
rayons  accessoires  qu'à  son  sommet,  et  en  outre  les  grands 
rayons  sont  tout  autrement  conformés  dans  leur  partie  basi- 
laire,  comme  dans  leur  partie  pinnée.  On  conçoit  même  que 
la  partie  membraneuse  du  corps  diffère  également  soit  dans 
la  disposition  de  la  bouche,  soit  dans  celle  de  la  poche  vis- 
cérale ;  mais  c'est  ce  qu'on  ne  peut  assurer ,  cette  partie  n'étant 
pas  connue  dans  la  grande  encrine  vivante. 

M.  Flemming,  enaduiettant  le  doute  de  M.  Gray  sur  l'exis- 
tence de  la  poche  viscérale  dans  cette  dernière  ,  avoit  été 
également  porté  à  faire  un  g'jnre  distinct  de  l'encrine  d'Eu- 
rope, et  il  a  même  proposé  de  le  nommer  fj//jerrau/a,  que  l'on 
pourroit  sans  doute  adopter;  mais  nous  avons  préféré  de  créer 
un  nom  analogue  à  ceux  imagit.és  par  M.  Miller  pour  toute 
la  famille  des  encrinoïdif  ns. 

Nous  avons  déjà  eu  loccasion  de  dire  que  c'est  le  mémoire 
de  M.  Thompson  qui  a  détruit  toute  espèce  de  doute  sur  la 
place  des  encrines  vivantes  ou  fossiles,  et  qui  a  démontré 
clairement  la  justesse    de  la  maiiière  de  voir  de  RosinuS;, 


zoo  237 

adoptée  par  Guettard,  Ellis,  Pàrkinson ,  Cuvier,  contre  celle 
de  Linné  ,  suivie  par  M.  de  Laniarck.  Une  encrine  n'est 
pour  ainsi  dire  qu'une  comatule  renversée,  en  supposiint 
même  que  cette  position  ne  soit  pas  également  naturelle  à 
celle-ci  ,  ce  que  je  suis  fortement  porté  à  penser,  et  qui,  au 
lieu  de  se  cramponner  à  l'aide  des  rayons  accessoires,  est  fixée 
par  le  prolongement  de  la  partie  centro-dorsale. 

D'après  M.  Thompson  la  tige  de  la  phytocrine  ,  ainsi  que  sa 
double  couronne  de  rayons  et  en  général  toutes  ses  parties 
solides,  sont  recouvertes  par  une  membrane  contractile  très- 
line,  qui  se  (rouve  aussi  dans  l'intervalle  des  articulations. 
Les  pinnules  également  articulées,  qui  sont  de  chaque  côte 
de  la  face  inférieure  des  grands  rayons,  alternent  avec  des 
suçoirs  charnus  également  annelés,  et  qui  sont  susceptibles 
d'extension  ,  de  contraction  et  en  général  de  mouvemens  éten- 
dus dans  tous  les  sens. 

Le  corps  proprement  dit  ressemble  assez  bien  à  une  mé- 
daille; il  est  logé  dans  l'espèce  de  cupule  ou  de  cavité  formée 
par  les  ossicules  du  péristome  et  par  les  pièces  basilaires  des 
grands  rayons.  Son  sommet  présente  une  ouverture  centrale 
ou  bouche,  autour  de  laquelle  est  un  cercle  de  cinq  valves 
pétaliformes ,  qui  peuvent  s'écarter  ou  se  rapprocher  com- 
plètement, et  en  dedans  un  autre  cercle  de  tentacules  mous, 
analogues  à  ceux  des  bras,  et  qui  commence  la  série  le  long 
des  sillons  convergens  de  la  bouche  et  ensuite  dans  toute 
leur  longueur. 

Sur  un  des  côtés  du  corps,  derrière  l'insertion  d'une  des 
pièces  valvulaires  de  la  bouche ,  est  une  grande  ouverture 
béante  à  l'extrémité  d'un  tube  proportionnellement  assez 
étendu  et  susceptible  d'un  alongement  ou  d'un  raccourcisse- 
ment considérable,  au  point  qu'il  est  quelquefois  assez  diffi- 
cile de  l'apercevoir. 

M.  Thompson  ne  parle  pas  des  organes  de  la  génération  ,  qui 
étoient  sans  doute  difficiles  à  apercevoir  sur  des  animaux  si  pe- 
tits; mais  il  nous  assure  qu'ils  ressemblent  à  des  fleurs,  qu'ils 
peuvent  se  diriger  dans  tous  les  sens  ,  par  la  grande  flexibilité 
de  leur  tige,  qui  peut  même  être  tordue  en  spirale  et  porter 
ainsi  dans  toutes  les  directions  le  corps  etses  rayons,  probable- 
ment pour  atteindre  leur  nourriture. 


a58  ZOO 

Ce  qui  est  encore  plus  singulier  et  qui  indique  encore  da- 
vantage les  rapports  de  cet  anim<il  avec  les  comatules,  c'est 
que  dans  le  jeune  âge  il  n'a  ni  tige,  ni  même  de  l)ras  ou  de 
rayons,  en  sorte  que  le  corps  ressemble  à  une  petite  massue 
fixée  par  une  base  élargie  et  donnant  issue  à  son  sommet  à 
un  petit  nombre  de  tentacules  pellucides. 

Fentacrine,   Pentacrinus. 
Corps  régulier,  hémisphérique,  du  reste  inconnu,  enveloppé 
en  partie  par  une  sorte  de  cupule  ou  de  têt; 
Composé  d'une  pièce  médio- dorsale  enfoncée  et  de  trois 
couronnes  ou  cercles  d'articles  basilaires  plus  larges  que 
longs,  se  touchant  tous  latéralement  et  formant  la  racine 
de  cinq  rayons  courts,  quadrisériés,  divisés  en  deux  di- 
gitations  à  leur  extrémité  seulement  et  non  pintiés  ; 
Porté  sur  une  tige  fort  longue,  pentagonale,  composée  d'ar- 
ticles   nombreux,  percés  d'un  trou    rond   au   milieu  et 
radiés  à  leur  surface  articulaire  ,  avec  des  verticilles  de 
rayons  accessoires  épars. 
Espèces.  La  Pentacrine  entroque  :  Pentacrinus  entrocha;  Isls 
entrocha,  Linn.,  Gmel.,    Verra.,  p.  3794,  n."  4» 

Encrinus  liliiformis ,  de  Lamk. ,  Anim.  sans  vert.,  2,  p.  435. 
Peut,  caput  medusœ ,  Mill.,  Crin.,  pag.  56;  Park.  Org.  rem., 
vol.  2  ,  p.  1 3  ,  fig.  6  —  8  ,  et  tab.  1 9 ,  fig.  1 . 

P.  Miileri,  Flemming,  Brit.  anim.,  p.  494,  n."  1. 
(Blue-lias,  Angleterre.) 

La  P.   briarée  :  P.  briareus,  Park.,  loc.  cit.,  t.  17,  fig.  i5 
—  1 7  ,  et  tab.  1 8 ,  fig.  1  —  5  ;  Mill. ,  Crin. ,  56.  (  Lias ,  Anglet.) 
La  P.  SUBANGULAIRE  :  P.  subangularis ,  id.,  ibid.,  pi.  i3,  fig. 
48  —  5i;  Mill.,  Crin.,  89.  (Lias,  Angleterre.) 

La  P.  BASALTiFORME  :  P.  hasaltiformis ,  id.,  ibid.,  pi.  i3,  fig. 
54;  Mill.,  Crin.,  62.  (Lias,  Angleterre.) 

Obser^>.  Nous  avons  caractérisé  ce  genre  d'après  un  individu 
bien  complet,  sauf  la  tige,  qui  fait  partie  de  la  collection 
de  la  Faculté  des  sciences  de  Paris  ,  et  qui  provient  sans  aucun 
doute  du  terrain  de  blue-lias. 

Nous  avons  admis  une  pièce  centro-dorsale  qui  s'enfoncerolt 
dans  l'espace  pentagonal  laissé  par  la  disposition  des  cinq  pre- 


zoo  ^^ 

mièrcs  pièces  basilaires  des  rayons,  qui  sont  ici  trapézoïdales 
et  très- convexes;  mais  nous  ne  voulons  pas  assurer  positive- 
ment qu'elle  existe  et  que  ce  ne  soit  pas  la  première  pièce  de 
la  tige,  ce  que  nous  supposerions  volontiers. 

Ce  genre  diffère  notablement  des  deux  genres  d'Encrinoï- 
diens  vivans,  en  ce  que  les  articles  basilaires  de  chaque  rayon 
sont  complètement  contigus  entre  eux  ,  d'où  résultent  trois 
cercles  superposés  de  cinq  pièces  chacun,  et  \}ïie  cupule  ou 
iùi  complet,  dont  il  est  probable  que  les  rayons  ne  pouvoient 
guèrcs  se  mouvoir  ou  s'écarter  dans  cette  partie.  Les  rayons 
sont  du  reste  encore  plus  différens,  en  ce  que  chacun  d'eux 
est  composé  de  quatre  séries  d'articles,  partagés  seulement  à 
l'extrémité  en  deux  digitations  de  deux  séries  chaque,  et 
qu'ils  étoient  certainement  sans  pinnules. 

Nous  ne  connoissons  pas  au  juste  sur  quoi  doit  porter  la 
distinction  des  quatre  espèces  établies  par  M.  Miller  et  qui 
toutes  sont  fossiles. 

M.  Ralinesque  avoit  déjà  depuis  plusieurs  années  proposé 
d'établir  un  genre  distinct  avec  les  encrines  à  articulations 
pentagonales,  sous  le  nom  de  Pentagonites. 

Apiocrinite,  ApiocTÎnites. 

Corps  régulier,  circulaire,  du  reste  inconnu,  contenu  dans 
une  sorte  de  cupule  ou  de  têt  conique,  composé  de  trois 
rangs  superposés  de  cinq  plaques  scaphoïdes  chacun,  par- 
tout réunies,  et  dont  les  supérieures  portent  sur  une  sur- 
face radiée  les  rayons  qui  sont  formés  d'une  série  simple 
d'articulations  non  pinnées? 

Tige  ronde,  d'abord  aussi  large  que  le  corps  et  s'atténuant 
peu  à  peu  jusqu'à  sa  racine;  articulations  circulaires  peu 
élevées,  percées  d'un  trou  arrondi  et  radiées  à  leur  surErice. 

Rayons  auxiliaires  épars. 

Espèces.  L'Apiocrinite  ronde  :  yipiocrinites  rotundus,  Mill.  , 

Crin.,   18:  Park.,  Org.  rem.,   2,  p.  108,  tab.  16,  fig.  1. 
Astropoda  elegans,  Defr. ,  Dict.  des  se.  natur. ,  tome  XIV, 

atlas,  pi.  14,  fig.  3,5a.  (Oolithe,  Angleterre.) 

L'A.  ELLIPTIQUE  :  A.  eUiptica ,  id.,  ibid.,  33;  Park.,  Org. rem., 

2,  p.  23 1  ,   tab.  i5,  fig.  3i  ,  34 ,  35.  (Craie,  Angleterre.) 
Observ.  Nou»  avons  étudié  ce  genre  sur  des  échantillons  in- 


^Ao  ZOO 

complets,  venant  de  La  Rochelle,  et  sur  les  figures  et  des- 
criptions de  M.  Miiler. 

Il  avoit  été  déjà  désigné  par  M.  Defrance  sous  la  dénomi- 
nation à'Astropoda. 

Il  diffère  des  pentacrinites,  i."  parce  que  les  plaques  ou 
articles  radiculaires  des  rayons  sont  autrement  conformées, 
et  surtout  qu'elles  sont  encore  beaucoup  plus  articulées  entre 
elles,  d'où  il  résulte  un  tét  beaucoup  plus  solide;  2.°  parce 
que  les  rayons  sont  formés  d'une  simple  série  d'articles,  et 
3.°  que  ceux  de  la  tige,  d'abord  aussi  larges  que  le  corps, 
sont  constamment  arrondis. 

Dans  le  système  de  nomenclature  de  M.  Miller,  ce  genre  est 
caractérisé  par  un  pelvis  de  cinq  pièces,  par  cinq  costaux, 
cinq  scapulums  et  des  doigts  formés  par  une  seule  série  d'arti- 
culations. 

PoTÉRioCRiNiTE  ,   PoLeriocrinites. 

Corps  régulier,  compris  dans  une  sorte  de  cupule  infundibu- 

liforme  radiaire  ; 

Composée  de  deux  couronnes  ou  cercles  de  cinq  pièces  cha- 
cune, à  peine  articulées  entre  elles,  la  dernière  donnant 
attache  aux  cinq  rayons  formés  d'une  simple  série  d'ar- 
ticulations. 
Tige  ronde,  non  élargie  supérieurement. 
Articulations  nombreuses,  arrondies,  percées  au  centre  par 

un  trou  rond  ,  à  surface  extérieure  radiée. 
Rayons  auxiliaires  arrondis. 

Espèces,  La  Potériocrinite  épaisse  ;  Poteriocrinites  crassus  , 
Mill.,  Crin.,  68.  (Calcaire  houiller,  Angleterre.) 

La  P.  grêle;  p.  tenais,  id. ,  ibid. ,  n."  71.  (Calcaire  houiller, 
Angleterre.) 

Observ.  Ce  genre  ne  m'est  pas  du  tout  connu  en  nature, 
mais  seulement  d'après  M.  Miller,  qui  l'a  établi. 

Il  ne  paroit  guère  différer  des  apiocrinites  que  parce  que 
la  tige  n'est  pas  élargie  à  sa  partie  supérieure  et  que  les  pièces 
basilaires  des  rayons  sont  moins  serrées  entre  elles  et  sans 
doute  moins  immobiles. 

Pour  M.  Miller  il  y  a  cinq  pièces  pelviennes,  cinq  costales, 
et  les  doigts  sont  formés  d'une  simple  série  d'articles. 


zoo  241 

CvATHOCRiNiTE  ;  Cjathocrtnitis. 

Corps  régulier,  compris  dans  une  sorte  de  tôt; 

Composé  de  trois  cert'les  superposés  de  plaques  basilaires, 
dont  les  supérieures  se  joignent  avec  cinq  rayons  formés 
d'une  seule  série  d'articles. 

Tige  élargie  à  sa  partie  supérieure  et  composée  d'articula- 
tions nombreuses,  percées  d'un  trou  central,  avec  les  sur- 
faces articulaires  radiées. 

Rajons  accessoires  épars. 

Espèces.  La  CyATHOCRiNrrE  plane;   C.  planus,  Mill. ,  Crin., 

n.°  85.  (Calcaire  houiller  d'Angleterre.) 

La  C.  TUEERCDLÉE;  C.  luberculatus ,  id. ,  ibid.,  n.°  88,  (Cal- 
caire houiller  d'Angleterre.) 

La  C.  rugleuse;   C.  rugosus ,    id. ,   fbid.,    n.°  Sg.   (Calcaire 

houiller  d'Angleterre.) 

La  C.  yuiNQUANGULAiRE;  c.  quinquangularis,  id.,  ibid.,  n.^g^. 

(Calcaire  houiller  d'Angleterre.) 

Observations.  On  ne  connoit  ce  genre  que  d'après  M.  Miller. 
11  paroit  avoir  beaucoup  de  rapports  avec  les  apiocrinites. 
Dans  le  système  de  nomenclature  de  M.  Miller,  le  têt  de  la 

cyathccriiiite  est  composé  de  cinq  pièces  pelviennes,  de  cinq 

costales  réunies  entre  elles  par  des  sutures  et  de  cinq  doigts, 

formés  d'une  seule  série  d'articles. 

ACTINOCRINITE,  Actinocriniles. 

Corps  régulier ,  circulaire,  contenu    dans  une  sorte  de  têt; 

Composé  de  trois  rangs  de  plaques  articulées  entre  elles  , 

dont  la  dorsale  n'en  a  que  trois  et  les  autres  cinq.  Hayons 

formés  de  deux  séries  d'articulations  et  multiiides. 

Tige  radiculée,  ronde,  à  articles  nombreux,  à  canal  central 

arrondi ,  a  surfaces  articulaires  radiées. 
Rajons  accessoires  ronds  et  épars. 

Espèces.  L'AcTiNOCRiNrrETiUACONDACTYLE;  A.  triacondact-ylus , 
Miller  ,  Crin.,  n.°  gS. 

L'A.  rOLYDACTYi.E ;  A.  po'.jdactylus ,  id. ,  ibid.,  n.°  i>o3. 

Observ.  C'est  encore  un  genre  que  nous  ne  connoissons  que 
d'après  des  figures,  et  dont  nous  ne  pouvons  par  conséquejit 
assurer  la  caractéristique.  11  nous  paroit  essentiellement  dis- 
60.  16 


^^■2  ZOO 

tinct  par  la  grande  division  dfs  rayons ,  ce  qui  le  rapproche 
de  l'encrine  tête-de-Méduse. 

Pour  M.  Miller,  le  corps  de  cet  encrinoïdien  est  composé 
de  trois  pièces  pelviennes,  de  cinq  costales,  d'une  seule  inler- 
costale  (ce  que  nous  concevons  difficilement),  et  les  doigts 
sont  formés  de  deux  séries  d'articles. 

Rhodocrimte,  Rhodocrinites. 
Corps  régulier,  contenu  dans  une  sorte  de  têt  radiaire  ; 
Composé  de  trois  pièces  médio- dorsales   et  de  trois  rangs 
superposés  de  cinq  pièces  contiguës  chaque,  dont  la  der- 
nière s'articule  avec  cinq  rayons  formés  de  deux  séries 
d'articles. 
Tige  ronde  ou  légèrement  pentagonale  ,  à  articulations  nom- 
breuses, percées  au  milieu  par  un  canal  pentapctalé. 
Espèce.  Le  Rhodocrimte  VRAI;  R.  vents,  Mill. ,  Crin.,n."  loC. 
(Calcaire  houiller  d'Angleterre.) 

Ohserv.  Nous  ne  connoissons  ce  genre  que  d'après  M.  Miller, 
qui  l'a  établi. 

Il  nous  paroît  dififérer  fort  peu  de  celui  que  le  même  auteur 
a  nommé  PLatycrinites. 

M.  Miller  définit  le  ttt  de  cet  encrinoïdien  comme  composé 
d'un  pelvis  de  trois  pièces,  de  cinq  costaux,  de  cinq  inter- 
costaux, et  probablement  de  cinq  scapulaires,  avec  lesquels 
s'articulent  des  doigts  composés  de  deux  séries  d'articles. 

Platycrinite  ,  Platj'crinites. 
Corps  régulier,  inconnu,  contenu  dans   une  sorte  de  têt  ra- 
diaire ; 

Composé  de  trois   pièces  dorsales  inégales  et  d'une  seule 
rangée  de  plaques  terminales,  s'articulant  avec  des  rayons 
formés  de  deux  séries  d'articles. 
Tige  enracinée,  pentagonale;  articles  pentagonaux ,  dont  le 

supérieur  n'est  pas  élargi. 
Rajons  accessoires  arrondis  et  irrégulièrement  répartis. 

Espèces.  Le  PlaTycrinite  ruguecx  ••  P.  ruoosus,  Miller,  Crin., 
7  :  Trans.  geol,  soc,  vol.  5  ,  tab.  5,  fig.  lo.  (Irlande.) 

L<-'  P.  ussE  :  P.  lœvis,  id.,  ibid, ,  n."  74;  Parkiiison  ,  Organ. 
rem.,  vol.  2^  t.  17,  fig.  la.  (Cale,  houill.  d'Anglet. ,  Irlande.) 


zoo  245 

Le  pLATYCnîNiTÊ  pentangulaire;  P.  pentatigularis ,  id. ,  ilid.f 
ti."85.  (Calcaire  oolithique  d'Angleterre.) 

Le  P.  GRANULEUX:  P.  gruaulosus,  id.,  ibid. ,  n.°  82.  (Calcaire 
oolithique  d'Angleterre.) 

Le  P.  strik;  p.  striatus,  id. ,  ib.,  n.°  82.  (Cale,  houill.  d'Angl.) 

Observa  Nous  ne  connoissons  pas  ce  genre  en  nature  ,  mais 
seulement  d'après  ce  qu'en  a  dit  M.  Miller.  Nous  n'osons  tou- 
tefois assurer  que  nous  l'avons  convenablement  défini.  D  Jtprès 
cet  auteur,  cette  tête  d'encrinoïdien  ne  seroit  composée  que 
de  deux  cercles  de  pièces,  un  de  trois  pour  ce  qu'il  nomme 
]ç  peWis ,  et  un  de  cinq  pour  les  scapulaires  qui  portent  la 
partie  mobile  des  rayons,  ou  les  doigts,  formés  de  deux  séries 
d'articulations. 

CaryocrIxXITe  ,  Carjocrinites. 

Corps  régulier,  ovoïde,  subpolygonal,  entièrement  recouvert 

de  plaques  polygonales,  complètement  articulées  entre  elles 

et  formant  un  têt  solide  ; 

Composé  de  six  pièces  dorsales,  de  six  moyennes  et  de  huit 
terminales;    quatre   de  celles-ci   donnant  attache   a  des 
rayons  bifides. 
Bouche  au  milieu  de  quatre  pièces  pétaloïdes  bien  radiaires. 
Tige  articulée  et  fixée. 

Espèce.  Le  Caryocrinite  orné:,C.  ornatus,  Say,  Journ.  acad. 
se.  Philad. ,  4 ,  n.°  g  ,  et  Zool.  journ. ,  2  ,  p.  3  1  1  ,  pi.  1 1  ,  fig.  1 . 

Le  C.  LORiyuÉ  ;  C.  loricatus,  id.,  ibid. 

Observ.  Nous  avons  caractérisé  ce  genre,  établi  par  M.Tho- 
mas Say,  loc.  cit.,  d'après  une  belle  tête  d'encrinoïdien,  pro- 
venant de  Loockport,  état  de  New- York,  et  que  lious  devons 
à  la  générosité  de  M.  Stokes.  Il  est  évident  qu'il  doit  être  rap- 
proché de  celui  des  marsupitcs;  car  les  plaques  polygonales 
qui  constituent  le  têt  sont  également  couvertes  de  rangées  ra- 
diaires  de  tubercules,  ce  qui  pourroit  faire  croire  que  dans 
ce  genre  d'animaux  il  y  avoit  des  espèces  de  piquans,  comme 
dans  les  oursins.  Elles  offrent  en  outre  le  caractère  commua 
de  se  toucher  complètement  par  les  bords,  d"où  les  rayons 
ne  peuvent  jouir  d'aucune  liberté  à  leur  racine.  Il  en  est  ré- 
sulté un  corps  qui,  au  premier  abord,  ressemble  assez  bien 
'iiu  péricarpe  de  certains  fruits. 


^kk  zoo 

D'après  M.  Say ,  le  corps  du   caryocrinîte  ne  seroit  com- 
posé que  de  quatre  pièces  dorsales  ou  pelviennes  et  de  six: 

costales. 

Marsupjte,  Marsiipites.' 
Corps  régulier,  ovale,  bursiforme,  arrondi  à  l'extrémité  dor- 
sale, tronqué  et  plan  à  l'autre,  enveloppé  dans  une  sorîe 
de  coque  ou  de  têt; 

Composé  de  grandes  plaques  polygonales,  articulées  entre 
elles,  une  centro-dorsale,  et  trois  rangs  de  superposées , 
dont  les  terminales  portent  dix  rayons  simples. 
Bouche  au  milieu  de  quatre  pièces  squamiformes. 
Tige  nulle. 

Espèce.  La  Marsupite  ornée:  Marsupites  ornatus,  Mantell., 
tab.  1 6  ,  fig.  1  o ,  1 4  et  1  5  ;  Park. ,  Organ.  rem. ,  vol.  2  ,  pi.  1  5 , 
fig.  24;Defr.,Dict.  des  se.  nat.,t.  XXIX,  p.  244,  atlas,  fig.  5. 
Observ.  Nous  n'avons  pas  observé  ce  genre  d'après  nature, 
et  nous  ne  l'avons  défini  que  d'après  les  ligures  et  les  courtes 
descriptions  données  par  les  auteurs  cités  ;  mais  surtout  d'après 
l'analogie  que  nous  supposons  entre  le  fossile  qui  le  constitue 
et  le  cenve  Caryocrinite.  En  effet,  il  nous  semble  qu'il  y  a  les 
plus  grands  rapports  entre  ces  deux  genres,  et  ils  ne  ditîerent 
peut-être  même  que  par  le  nombre  des  rayons. 

Pentrémite  ,  T entremites. 
Corps  inconnu,  renfermé  dans  une  sorte  de  têt  pentagonal, 
régulier,  solide; 

Composé  de  trois  très-petites  pièces  dorsales,  inégales,  en- 
foncées, et  de  deux  rangées  coronaires  de  cinq  autres, 
dont  les  terminales,  pétaloïdes,  sont  percées  d'un  trou 
rond  à  l'extrémité  libre,  et  sculptées  dans  toute  la  lon- 
gueur de  cinq  espèces  d'ambulacres  limités  par  une  série 
latérale  de  pores. 
Tige  cylindrique,  composée  d'articles  percés  d'un  trou  rond, 
et  radiés  à  leur  surface  articulaire. 

Espèces.  Le  Pentrémite  globuleux:  P.  glolosus,  Say,  Siliman's 
journ.  ,  vol.  2  ,  p.  36,  et  Journ.  acad,  nat.  sc.pkil. ,  4»  H-'  9  )  et 
Sow. ,  Zool.  journ. ,  2,  p.  3 14. 

1   Marsupiocrinites- 


zoo  s45 

Le  Pentrémite  pyriforme;  P.  pyriformis  ,  id. ,  ihid.,  n."  2. 

Le  P.  Ff-ORBAL  :  P.Jlorealis ,  id. ,  ibid.^  n."  5;  Park.,  Organ. 
rem.,  2  ,  pi.  i3,  el  Sow. ,  ibid. ,  pi.  1 1  ,  fig.  2. 

Le  P.  DU  Derby  ;  P.  Derbensis ,  Sowerby  ,  Zool.  journ. ,  2  , 
pag.  317,  pi.  11,  fig.  3. 

Le  P.  ELirpTiQUE:  P.  ellipticus,  id. ,  ibid.,  p.  3 1  8  ;  £ncrmj7e« 
Godoni,  Defr. ,  Dict.  des  se.  nat.,  tom.  XIV,  p.  467;  atlas, 
pi.  des  encrinites,  fig.  4  et  4  a,  et  Sow.,  ibid.,  fig.  4. 

Obserw.  Nous  avons  caractérisé  ce  genre,  établi  par  M.  Say 
(/oc.  ciL),  d'après  deux  individus  que  nous  devons  encore  à 
la  complaisance  de  M.  Stockes. 

C'est  un  genre  véritablement  distinct  et  même  bien  sin- 
gulier :  en  effet ,  il  nous  semble  peu  probable  qu'il  y  ait  eu  de 
véritables  rayons  ,  à  moins  que  de  supposer  qu'ils  étoient 
appliqués  vis-à-vis  des  trous  des  plaques  terminales,  ce  qui 
est  peu  probable.  Les  ambulacres  pouvoient  au  contraire  en 
tenir  lieu  ,  puisque  les  suçoirs  tentaculiformes  dévoient  sortir 
par  les  pores  qui  les  limitent. 

Pour  M.  Miller  ,  cette  tête  d'encrinoïdien  est  composée 
d'un  pelvis  de  trois  pièces  inégales,  l'une  tétragonale  et  les 
deux  autres  pentagonales  ,  ce  qui  est  parfaitement  juste, 
et  servant  à  Particulation  de  la  tige,  et  de  cinq  scapulaires 
fort  grands  et  percés  de  cinq  avenues  de  pores;  mais  ici  il 
me  semble  qu'une  rangée  de  plaques  a  échappé  à  Pobscrva- 
teur  anglois  ;  car  il  y  en  a  certainement  deux  cercles  de  cinq 
chacun  ,  alternantes ,  et  dont  les  dernières  sont  percées  d'un 
grand  trou  à  Pextrémité  libre.  II  est  même  extrêmement  pro- 
bable que  ces  cinq  dernières  pièces  étoient  les  seules  suscep- 
tibles d'écartement  pour  la  communication  de  la  bouche  de 
ranimai  à  l'extérieur.  Quant  aux  trous  terminaux,  on  con- 
çoit qu'ils  aient  pu  se  continuer  dans  des  palpes  ou  rayons. 

Nous  trouvons  encore  indiqué  dans  l'ouvrage  de  M.  Mil- 
ler {Encrin.)  un  autre  genre  de  cette  famille  des  encrinoï- 
diens,  sous  le  nom  à^Eugeniacrinites ;  mais  on  ne  peut  trop 
savoir  ce  que  c'est,  cet  auteur  se  bornant  à  dire  que  les 
cinq  plaques  dorsales  qui  constituent  le  pelvis  sont  ankylo- 
sées  avec  le  premier  article  de  la  tige.  M.  Goldfuss  (Petref.  ^ 
tab.  L)  depuis  en  a  figuré  plusieurs  espèces. 


ns  zoo 

CLASSE  IL 
ARACHNODERM AIRES ,  Arachnoderma. 

Genre  Médusa,  Linn. 
Cor^s  libre,  régulièrement  ovale   ou    circulaire;  subgélafî- 
neux,  couvert  d'une  peau  extrêmement  fine ,  peu  ou  point 
distincte;  soutenu  ou  non  par  une  partie  solide,  subcarti- 
lagineuse, et  pourvu  d'appendices  rayonnes  très-diversi- 
formes. 
Canal  intestinal  borné  à  l'estomac  et  pourvu  d'un  seul  orifice. 
Ovaires  multiples,  radiaires,  et  s'ouvrant  dans  l'intérieur  de 
l'estomac, 

Observ.  Cette  classe  d'Actinozoaires  répond  exactement  au 
genre  Médusa  de  Linné. 

Elle  est  aisée  à  caractériser,  puisqu'elle  diffère  presque  par 
tous  les  points  de  l'organisation  des  autres  classes  du  même  type. 
Ce  sont  des  animaux  toujours  libres  et  constamment  dans 
une  position  renversée  ,  comme  les  Echlnides  et  la  plupart 
des  Stellérides,  composés  d'une  substance  presque  gélatineuse 
transparente,  et  dont  l'enveloppe  externe  et  interne,  d'une 
ténuité  arachnoïdienne,  est  à  peine  distincte. 

Leur  forme,  bien  régulière, "est  presque  toujours  circulaire 
(les  Vélelles  seules  étant  ovales),  quelquefois  discoïde  ou 
sphéroïdale,  maisleplus  souvent  hémisphérique,  ce  qui,  les 
faisant  ressembler  à  nos  ombrelles ,  a  valu  ce  nom  à  leur  corps 
proprement  dit.  Celui-ci  est  quelquefois  en  outre  garni  dans 
sa  circonférence  de  cirrhes  plus  ou  moins  longs,  auxquels 
on  a  donné  le  nom  de  tentacules,  ou  mieux  de  cirrhes  tenta- 
culi  formes, 

La  face  inférieure  de  l'ombrelle  est  quelquefois  entière- 
ment nue,  mais  d'autres  fois  elle  est  pourvue  de  suçoirs  tenta- 
culiformes  nombreux  et  épars,  comme  dans  les  Porpites  et 
les  Vélelles,  ou  bien  d'appendices  très-diversiformes,  capil- 
lacés  au  moins  à  leurs  extrémités  ,  que  les  zoologistes  ont  nom- 
més des  bras,  d'où  la  dénomination  de  brachidées,  qu'ils  ont 
donnée  à  quelques  espèces.  Ces  appendices  ou  bras  sont  quel- 
quefois libres  dès  leur  base  ,  mais  d'autres  fois  ils  sont  réunis  , 
ce  qui  produit  une  sorte  de  pédoncule,  qui  a  valu  aux  es- 


zoo  247 

pècfs  qui  en  sont  pourvues,  le  nom  de  pëdonculées.  Au  nii- 
îieu  de  la  face  inférieure  de  l'ombrelle  des  Méduses  est  quel- 
quefois u7ie  espèce  de  pédoncule,  formé  par  un  prolongement 
proboscidilorme  de  l'orifice  buccal ,  et  alors  on  les  dit  probos- 
cidées;  mais  dans  un  plus  grand  nombre  de  cas,  le  milieu  in- 
férieur de  l'ombrelle  est  occupé  par  une  masse  plus  ou  moins 
considérable ,  s'attachant  au  corps  par  quatre  racines  en  croix , 
de  manière  à  partager  l'orifice  buccal  en  quatre  parties  semi- 
lunaires.  Ce  pédoncule,  terminé  par  des  divisions  capillacées 
plus  ou  moins  nombreuses,  a  fait  donner  aux  Méduses  qui 
en  sont  pourvues  le  nom  de  pédonculées  et  de  polystomées. 

Nous  avons  parlé  dans  les  généralités  sur  les  Actinozoaires 
des  principaux  points  de  l'organisation  des  Arachnodermaires, 
et  nous  n'avons  pas  besoin  d'y  revenir. 

Les  Arachnodermaires  sont  tous  des  animaux  aquatiques  et 
marins.  Il  s'en  trouve  dans  toutes  les  mers,  souvent  en  amas 
considérables,  mais  surtout  dans  les  mers  des  pays  chauds, 
quelquefois  en  assez  grand  nombre  pour  retarder  la  marche 
des  vaisseaux  qui  traversent  les  énormes  bancs  qu'ils  forment. 

Quoique  tous  les  Arachnodermaires  soient  libres  dans  le 
fluide ,  où  ils  vivent  à  des  profondeurs  plus  ou  moins  grandes, 
ils  sont  constamment  dans  une  position  renversée,  à  la  ma- 
nière des  Oursins. 

Leur  force  de  locomotion  est  bien  loin  d'être  suffisante 
pour  résister  aux  courans  du  milieu  qu'ils  habitent;  elle  con- 
siste dans  un  mouvement  isochrone  de  systole  et  diastole, 
qui  se  continue,  sans  suspension,  jusqu'au  terme  de  la  vie, 
el  dans  une  contraction  plus  volontaire  des  rebords  de  l'om- 
brelle. 

C'est  au  printemps,  du  moins  dans  nos  climats,  que  les 
Arachnodermaires  se  reproduisent.  Les  ovaires ,  dont  nous 
avons  exposé  la  structure  et  la  position  à  la  partie  dorsale  de 
la  cavité  viscérale,  de  manière  à  former  souvent  une  croix 
vivement  colorée,  visible  au  milieu  de  la  face  supérieure  de 
l'ombrelle,  à  cause  de  la  transparence  de  celle-ci,  se  gonflent 
alors  d'une  manière  remarquable,  et  les  jeunes  méduses  sont 
rejetées  à  l'extérieur  par  la  bouche  ;  quelquefois  après  un  dé- 
veloppement plus  ou  moins  considérable  dans  les  appendices. 

Je  supposerois  volontiers  que  ces  animaux  ne  naissent  pas 


248  ZOO 

au  degré  de  développement  qu'ils  devront  atteindre  par  la 

suite;  mais  je  ne  possède  aucun  fait  positif  qui  appuie  cette 

hypothèse. 

Nous  ne  connoissons  rien  de  plus  positif  sur  la  durée  rie  la 
vie  de  ces  animaux;  nous  savons  seulement  que  certains  Rhi- 
zostomes  acquièrent  un  développement  considérable,  au  point 
d'avoir  près  d'un  pied  et  demi  de  diamètre,  sur  une  longueur 
totale  d'au  moins  deux  pieds;  mais  il  paroit  que  le  nombre 
des  espèces  presque  microscopiques  est  infiniment  plus  consi- 
dérable. M.  Scoresby,  dans  ses  Observations  sur  la  zoologie 
des  régions  arctiques,  a  fourni  dès  détails  curieux  à  ce  sujet. 

La  distinction  des  espèces  de  cette  classe  est  peut-être  assez 
difficile  par  elle-même;  mais  elle  le  devient  d'autant  plus, 
que  ces  animaux  sont  à  peine  visibles  dans  la  mer,  à  cause 
de  leur  grande  transparence;  qu'on  peut  assez  difficilement 
s'en  saisir,  à  cause  de  leur  mollesse,  et  qu'à  peine  peut-on  les 
conserver  dans  les  collections,  et  encore  sont -ils  alors  dans 
un  état  de  contraction  et  de  déformation  considérables.  Ce 
sont  sans  doute  ces  difficultés,  inhérentes  au  sujet,  qui  font 
que  la  classification  des  Méduses  est  aussi  peu  avancée.  C'est 
à  Pérou  et  Lesueur  que  nous  devons  le  plus  grand  travail  à 
ce  sujet;  mais  il  ne  faut  pas  se  dissimuler  qu'il  est  encore 
fort  peu  satisfaisant;  aussi  M.  de  Lamarck  et  surtout  M.  Cu- 
vier,  i'ont-ils  considérablement  modifié.  N'ayant  pas  encore 
observé  un  assez  grand  nombre  de  ces  animaux  pour  établir 
dans  leur  distribution  méthodique  quelque  chose  de  rationnel, 
j'ai  mieux  aimé  adopter,  à  peu  de  chose  près,  celle  de  Péron 
et  Lesueur;  mais  je  le  répète,  je  ne  doute  en  aucune  ma-» 
nière  qu'elle  ne  doive  être  modifiée  par  la  suite. 

La  première  subdivision  que  j'établis,  porte  sur  l'existence 
ou  l'absence  d'une  pièce  solide  pour  soutenir  l'ombrelle  ou 
le  corps  de  l'animal  ,  d'oii  les  Chondrogrades  qui  en  sont 
pourvus,  et  les  Pneumogrades  eu  Cardiogrades  qui  en  sont 
dépourvus.  Ces  deux  ordres  sont  en  outre  distingués  par  la 
nature  très- diff'érente  des  appendices  dont  l'ombrelle  est 
pourvue  à  sa  face  buccale. 

L'ordre  des  Cardiogrades,  beaucoup  plus  considérable  que 
l'autre,  et  contenant  les  Méduses  proprement  dites,  pouvoit 
être  subdivisé  en  sections  assez  naturelles,  d'après  la  consi- 


zoo  340 

dératîon  de  l'absence  ou  de  l'exisfence  d'une  cavité  stoma- 
cale ,  s'ouvrant  à  l'extérieur  par  un  orifice  simple,  rétréci 
ou  non,  prolongé  ou  non  en  une  sorte  de  trompe,  quelque- 
fois pourvue  ou  non  d'appendices,  ou  bien  complexe  et  par- 
tagé en  plusieurs  parties  par  l'insertion  des  racines  de  ces 
appendices;  mais  j'ai  préféré  momentanément  établir  mes  sec- 
tions d'après  la  seule  considération  du  système  appendicu- 
laire  ,  pour  éviter  la  discussion  préliminaire  de  savoir  ,  si  réel- 
lement il  y  a  de  ces  animaux  sans  estomac  ,  et  par  conséquent 
sans  bouche,  ce  dont  je  doute  beaucoup.  Quoi  qu'il  en  soit, 
voici  la  table  synoptique  des  genres  établis  par  Péron  et  Le- 
sueur,  mais  dont  je  suis  assez  éloigné  de  garantir  l'existence  : 


Sect. 


Simples 


Sect.  II. 


Eudore. 
I  Ephyre. 
I  Phorcynle. 
l  Eulyiiiène. 

Carybdée. 

Euryale. 

Bérénice. 

Equorée. 


Ordre  I." 
PULMOGRADES 


MED  US  AIRES. 


Ordre  II.  CIRRHOGRADES 


Teutaculées <  Fovéolic. 

Pégasie. 
Obélie. 
Sect.  m.  (Océanie. 

Subproboscidées |  Aslaure. 

Mélicerte. 
Orjthie. 
Sect.  IV.  IGéronye. 

Proboscidées <  Dianée. 

Favonie. 
Lyiunorée. 
Ocyroë. 
Cassiopée. 
Aurélie. 
Mélitée. 
Evagore. 
Céphée. 
Rhizoslome. 
.Chrysaorc. 
jVélelle. 
tPorpite. 


Sect.  V. 
\Brach idées  et  pédonculées. 


-5«  ZOO 

Ordre  I."  Les  PULMOGRADES  ,  Pu/mograc/a. 

(G.   Médusa  ,   I.iun.) 
Corps  entièrement  gélatineux,  parfaitement  circulaire,  sans 
partie  plus  solide  à  rintéricur,  pourvu  de  cirrhes  diversi- 
formes,  marginaux,   ou  d'appendices   foliacés   inférieurs, 
diversifiés. 

Obseri'.  Sous  celte  caractéristique  nous  comprenons  les  ani- 
maux rayonnes,  auxquels  il  nous  semble  que  le  nom  de  Mé- 
duse convient  exclusivement,  c'est-à-dire  ces  êtres  entière- 
ment mous,  gélatineux,  sans  partie  plus  solide  qui  augmen- 
teroit  un  peu  leur  consislance,  et  auxquels  on  suppose  que 
les  anciens  donnoient  le  nom  de  poumons  marins,  qui  leur 
a  encore  été  conservé  sur  les  rivages  de  l'Italie.  Nous  les 
avons  quelquefois  ous.si  appelés  Cardiogrades,  parce  que  leur 
mode  de  locomotion  est  principalement  exécuté  par  un  mou- 
venieut  alternatif  de  sy<;tole  et  diastole,  analogue  à  celui  du 
cœur  des  animaux  élevés.  C'est  en  effet  une  particularité  qui 
leur  esl  touî-à-fait  spéciale,  et  que  nous  ne  connoissons  dans 
aucun  antre  groupe  d'animaux,  pas  même  dans  les  Forpites  et 
les  Vélelles,  qui  cependant  ont  été  regardées  par  Linné  comme 
de  véritables  Méduses. 

Nous  venons  de  dire  plus  haut  comment  nous  suivons  à  peu 
de  chose  près  la  distribution  méthodique  des  Médusaires, 
telle  qu'elle  a  été  établie  par  Péron  et  Lesueur,  mais  sans  la 
regarder  comme  détinitive,  reconnoissant  qu'elle  est  souvent 
artificielle,  et  qu'elle  repose  quelquefois  sur  des  observations 
incomplètes. 

Sect.  I.  Les  Méduses  simples,  c'est-à-dire  sans  tentacules 
proprement  dits,  ni  pédoncules,  ni  bras. 
El  DORE  ,  Eudora. 
Corps  très-déprimé,    discoïde,  simple,  sans  cirrhes  tentacu- 
laires,  sans  pédoncules  ni  appendices,  et  n'offrant  à  l'inté- 
rieur que  des  canaux  ramifiés,  s'abouchant  par  quatre  gros 
troncs  en  croix  dans  une  petite  cavité  centrale  sans  ouver- 
ture extérieure. 

Espèce.  L'EvDORE  ondulée;  E.  undulosa,  Péron  et  Lesueur, 


zoo  .51 

Hist.  gén.  des  méduses ,  p.  1 4  ,  pi.  i  ,  fig.  1,2  et  3.  ( De  TAus- 
tralasie.) 

Observ.  Nous  ne  connoissons  ce  genre  que  d'après  la  caracté- 
ristique et  la  courte  description  de  la  seule  espèce  qui  le 
constitua,  données  par  Péron  et  Lcsueur  dans  l'ouvrage  cité. 

Nous  doutons  réellement  assez  que  cette  méduse  n'ait  jias  de 
bouche;  car,  pour  l'estomac ,  il  nous  semble  qu'on  doit  regar- 
der comme  tel  le  centre  de  réunion  des  quatre  gros  troncs 
des  canaux.  D'ailleurs  est-il  certain  que  l'individu  qui  a  servi 
à  la  figure  de  M.  Lesueur  fût  complet.  Ce  dernier  nous  a  dit 
qu'à  la  face  inférieure  il  y  avoit  une  membrane;  peut-être 
étoit-ce  quelque  reste  de  la  cavité  stomacale? 

M.  Cuvier  réunit  ce  genre  avec  les  géronyes,  parmi  les 
rhizostomes. 

Ephyre  ,  Ephyra. 
Corps  hémisphérique  ou   subhéuiisphérique,  sans  folioles  ni 

cirrhes  à  sa  circonférence,  creusé  d'une  cavité  slomacale 

à  quatre  ouvertures  simples,  opposées  deux  à  deux,  sans 

pédoncule  ni  appendices  brachidés. 

Espèces.  L'Ei'HYRE  simple:  E.  simplex,  Péron  et  Lesueur,  Hist. 
gén.  des  méduses,  p.  42;  Pennant,  Brit.  zool.,  et  Borlase,  Hisf. 
of  Corn. ,  p.  267  ,  pi.  ^5  ,  fig.  1 5  et  14. 

L'E.  TUBERcuLÉE;  E.  tubcrculala ,  Péron  et  Lesueur,  Hist.gén. 
desméd.,  pi.  44,  fig.  iG^  et  16g. 

Obseri>.  Ce  genre  ne  nous  est  connu  que  par  la  figure  fet  la 
description  données  par  Borlase  ,  ainsi  que  par  la  caractéris-» 
tique  de  MM.  Pérou  et  Lesueur  :  aussi  nous  paroît-il  assez  mal 
établi  et  fort  rapproché  du  précédent.  Nous  supposons  même 
qu"il  ne  l'a  été  que  d'après  la  figure,  et  qu'on  a  regardé  les 
ovaires  comme  autant  de  bouches. 

M.  Cuvier  admet  que  le  médusa  simplex  de  Pennant  n'est 
qu'un  rhizostome  mutilé  de  son  pédoncule. 

Phorcyme  ,  Phorcjnia. 
Corps  de  forme  un  peu  variable,   en  général  assez  déprimé, 

sans  tentacules  ni  cirrhes  à  sa  circonférence,  largement  ex- 

cavé  en  dessous  par  une  grande  cavité  stomacale,  garnie 

de  plusieurs  bandelettes  rayonnantes  et  à  ouverture  aussi 

grande  qu'elle,  sans  pédoncules  ni  appendices  brachidés. 


^52  ZOO 

Espèces.  I.a  Phorcynie  cudonoïde;  P.  cudonoidea,  Pérou  et 
Lesueur,  Hist.  gén.  des  méd.  pi.  i3,  fig.  25  et  24.  (Des  mers 
Australes.  ) 

La  P.  rr;TASEX.LE:  P.  petasella,  id. ,  ibld. ,  pi.  14  ,  fig.  26  ,  26 
et  27.  (Des  mers  Australes.) 

La  P.  isrioPHORE;  P.  istiophora ,  id.  ,  ihid.,  pi.  i5,  fig.  28. 
(Des  mers  Australes.  ) 

La  P.  bonnet;  P.  pileata,   Quoy  et  Gaim.ird. 

Obseri'.  Les  trois  premières  espèces  qui  entrent  dans  ce 
genre  sont  des  mers  Australes.  Nous  n'avons  encore  observé 
aucune  méduse  qui  appartiendroit  à  ce  genre. 

Il  nous  paroît  à  peu  près  certain  que  ce  genre  n'a  réellement 
été  établi  par  Péron  que  sur  des  figures  rajjportées  de  son 
voyage,  qui,  avec  quelque  soin  qu'elles  aient  été  exécutées 
d'abord  par  M.  Lesueur,  ont  pu  cependant  être  incomplètes  ou 
faites  d'après  des  animaux  altérés:  aussi  nous  doutons  un  peu 
de  la  musciilarité  de  Pestomac  de  la  première  espèce.  Quant 
aux  deux  autres,  elles  ne  nous  semblent  pas  avoir  les  caractères 
du  genre. 

El'lymène,  Eulymene. 

Corps  un  peu  dlversiforme,  très-simple,  c'est-à-dire  sans  ten- 
tacules ni  cirrhes  marginaux,  mais  pourvu  d'espèces  de 
rayons  dans  son  pourtour;  creusé  d'une  cavité  stomacale 
assez  grande,  et  communiquant  à  Pextérieur  par  un  orifice 
pltis  étroit  qu'elle,  entouré  d'une  lèvre  frangée,  sans  pé- 

«    donculcs  ni  appendices  brachidés. 

Espèces.  L'EuLYjiF.NE  spKÉROÏnALE  ;  E.  spheroidalis  ,  Péron  et 

Les'ieur,  Hist.  gén.  des  méd.,  pag.  22  ,  pi.  16,  fig.  29.  (Des 

mers  Australes.) 

L'E.  cyclophylle;  E.  cyclovhylla,  id.,  ibid., -pi.  17,  fig.  3o 

et  3i.  (Des  mers  Australes.) 

Ohserv.  Nous  ne  connoissons  encore  ce  genre  que  d'après  les 
figures  et  les  courtes  descriptions  données  par  les  auteurs 
cités.  Il  est  fort  rapproché  du  précédent,  et  peut-être,  comme 
lui,  n'est-il  établi  que  sur  des  figures  et  sur  des  animaux  in- 
complets. 

M.  Flemming  a  décrit  une  nouvelle  espèce  dans  ce  genre, 
sous  le  nom  d'£,  quadrangularis  [Edirnb. phil.  journ. ,  8  ,  p.  3 12)  ; 


zoo  253 

mais  il  est  évident,  d'après  sa  description  même,  que  c'est 
une  espèce  de  béroë.  En  effet,  il  parle  de  huit  côtes  ciliées, 
étendues  d'une  extrémité  à  l'autre,  les  cils  étant  continuel- 
lement en  mouvement. 

Carybdée,  Carjhdea. 

Corps  hémisphérique,  subconique  ou  même  semi-elliptique, 
garni  dans  sa  circonférence  de  lobes  foliacés,  suhtentacu- 
hiires,  creusé  en  dessous  par  une  grande  excavation  sto- 
macale à  ouverture  aussi  grande  qu'elle. 
Espèces.  La  Carybdée  périphylle;  C.  peripTiylla,Féron  et  Le- 

sucur ,  Hist.  gén.  des  méd.,  p.  20,  pi.  11,  tig.  \ç)—  21. 

La  C.  MARSUPIAI.E:  C.  marsupialis ,  id.,  ibid.,  p.  2]  ;  Plancus, 

Conch. ,   tab.  4  ,  fig.  6. 

Ohserv.  C'est  encore  un  genre  que  nous  ne  connoissons  que 

d'après  les  figures  citées. 

EuRVALE,  Euryale. 

Corps  subdiscoïde;  fort  aplati,  garni  à  sa  circonférence  d'ap- 
pendices foliacés,  subtentaculaires,  excavé  en  dessous  par 
une  grande  cavité  stomacale,  percé  dans  son  contour  de 
loges  distinctes,  mais  ne  conimuniquant  à  l'extérieur  que 
par  un  seul  orifice  presque  aussi  large  qu'elle,  sans  pédon- 
cule ni  appendices  brachidés. 
Espèce.  L'EuRYALE  antarctique;  E.  antarctica,  Péron  et  Le- 

sueur,  Hist.  gén.  des  méd. ,  p.  42,  pi.  42  ,  fig.  i65.  (Des  mers 

Australes.  ) 

Ohserv.  Ce  genre  ne  m'est  connu  que  par  la  courte  carac- 
téristique donnée  par  MM.  Péron  et  Lesueur,  et  qui  a  été 
probablement  établie  sur  des  figures.  Comme  nous  les  avons 
vues  dans  le  porte-feuille  de  ce  dernier ,  il  nous  a  semblé,  en 
les  étudiant,  que  cette  méduse  n'a  réellement  qu'une  seule  ou- 
verture buccale  fort  grande,  avec  des  locules  dans  la  circon- 
férence de  la  cavité  où  elle  conduit;  c'est  ce  qui  m'a  forcé 
de  modifier  les  caractères  de  ce  genre. 

Au  reste,  en  supposant  qu'il  soit  adopté,  son  nom  devra 
du  moins  être  changé;  car  M.  de  Lamarck.  a  déjà  employé  la 
dénomination  d^Eurjale  pour  un  genre  de  Stelléridçs. 


354  ZOO 

Sect.  IL  Méduses  tentaculées ,  c'est-à-dire  dont  la  circonfé- 
rence du  corps  et  quelquefois  l'orifice  buccal  sont  pourvus 
de  cirrhes  tentaculiformes. 

Bérénice,  Bérénice. 
Corps  médiocrement  déprimé,  hémisphérique,  pourvu  à  sa 
circonférence    d'une  rangée    de    longs  filamcns  tentaculi- 
formes, cirrheux  ,  largement  et  assez  profondément  excavé 
en  dessous,  avec  un  oriâce  buccal  aussi  large  que  l'exca- 
vation,  sans  pédoncule   central  ni    appendices  brachidés. 
Des  ramiûcaiions   vasculiformes  ,    aboutissant   par   quatre 
gros  troncs  en  croix  à  un  sinus  médian. 
Espèces.  La  Bérénice  euchrome;  B.  euchroma.  Pérou  et  I.e- 
sueur,  Monogr. ,  pi.  2,  fig.  4  et  5.  (Des  mers  équatoriales.) 
La  B.  THAf.AssiNE  ;  B.  thalassina,  id. ,  ibid..  pi.  5,  fig.  6.  (De 
l'Australasie.  ) 

Ohserv.  Nous  avons  défini  ce  genre  tout  autrement  que  MM. 
Pérou  et  Lesueur,  qui  Pont  établi,  et  cela  d'après  la  figure 
assez  bonne  qu'ils  ont  donnée  de  la  première  espèce.  Nous  sup- 
posons en  effet  que  la  cavité  stomacale  est  la  concavité  même 
du  disque,  qui  est  assez  profonde,  et  que  l'orilice  buccal  est 
presque  aussi  large  qu'elle. 

On  pourroit  cependant  aussi  concevoir  qu'elle  seroit  au 
milieu  du  sinus  de  réunion  des  quatre  arbuscules  vasculifor- 
mes; mais  alors  il  faudroit  qu'elle  fût  fort  petite  et  qu'elle 
eût  échappé  à  l'observation  de  MM.  Pérou  et  Lesueur.-  car  ils 
rangent  ce  genre  dans  leur  division  des  méduses  agastriques. 
Les  deux  espèces  de  ce  genre  sont  des  mers  Australes. 
Dans  sa  classification,  M.  Cuvier  fait  de  ce  genre  une  partie 
de  ses  rhizostomes ,  division  des  géronyes. 

Equorée,  JEquorea. 
Corps  un  peu  diversiforme ,  garni  à  sa  circonférence  d'un 
cercle  de  cirrhes  tentacuiaires  filamenteux,  souvent  fort 
longs  et  plus  ou  moins  nombreux  ,  assez  fortement  excavé 
en  dessous,  avec  un  orifice  médian,  souvent  à  l'extrémité 
d'une  sorte  de  lèvre  circulaire  plus  ou  moins  saillante  et 
pourvue  d'appendices  tentacuiaires,  simples  ou  complexes. 


zoo  255 

A.  Espèces  à  appendices  en  lignes  simples, 
L'ÉQUORitE  s>héroïdale;  yE.  spheroidalis  ,  Péron  et  Lesueur, 

Hist.  gén.  des  méd. ,  p.  25,  pi.  18,  lig.  3^  —  55.  (Des  mers 

Australes.) 

L'É.  amphicurte;  yE.  amphicurta^  id.,  ibid.,  pi.   19,   fig.  34 

et  55.  (Des  mers  Australes.) 

L'É.  BiTNOGASTRE  ;  tE.  hunogastcr .  id. ,  ibid.,  pi.  39,  fig.  36. 

(Des  mers  Australes.) 

B.  Espèces  à  appendices  lamelleux. 

L'E.  MÉSONÈME  :  yE.  mesonema  ,  id.,  ibid.,  p.  24;  Médusa? 
Forskal,  Icon.,  tab.  28,  fig.  B.  (Delà  Méditerranée.) 

L'E.  PHOaPHÉRiPHORE  ;  AL.  phospheripliora,  id. ,  ibid.,  pi.  21  , 
Cg.  58.  (Des  mers  Australes.) 

L'E.  EoRSKAUENNE  :  yE.  FoTshalea ,  id.,  ibid.;  Med.  œquorea , 
Forsk. ,  Faun.  Arah,  ,'ç.  ]io,  et  Icon.  anim. ,  tab.  32. 

L'É.  EURODiENKE;  JE.  curodina ,  id.  ,  ibid. ,  pi.  23  ,  fig.  40  et  41, 
(  Des  mers  Australes.  ) 

L'E.  cyani^:e:  AL.  cjanea,  id.,  ibid.,  p.  26.  pi.   24,  fig,  4^, 

45  et  44. (Des  mers  Australes.) 

L'E.  thalassine;    /E.  thalassina,  id. ,  ibid,,  pi.  26,  fig.  46, 

46  et  47.  (Des  mers  Australes.) 

L'É.  stacroglvfhe;  AL.  stauroglyplia ,  id.,  ibid.,  pi.  26,  fig. 
48,  49  et  5o.  (De  la  Manche.) 

L'É.  POURPREE;  AL.  purpurea,  id.,  ibid.,  pi.  27,  fig.  5i  et  62. 
(Des  mers  Australes.) 

L'É.  PLF.URONOTE;  AL.  pleuronota  ,  id. ,  ibid.,  p.  26,  pi.  28, 
fig.  53  —  56.  (Des  mers  Australes.) 

L'É.  ONDDLEUSE  ;  yE.  undulosa  ,  id. ,  ibid.,  pi.  29,  fig.  67 — 60. 
(Des  mers  Australes.) 

C.  Espèces  à  appendices  cjlindroïdes. 

L'É.  ATLANTOPHORE  ;  AL.  atlantoplwra ,  id.,  ibid.  ,  pi.  5o,  fig. 
61  —(^5.  (De  la  Manche.) 

L'E.  Risso  ;  AL.  RissQ,  id.,  ibid. ,  pi.  5i  ,  fig.  66  et  67.  (De 
la  Méditerranée.  ) 

Observ.  Ce  genre,  fort  aisé  à  caractériser  par  la  présence 
d'une  cavité  stomacale  distincte,  avec  un  orifice  médian  ré- 
tréci, et  par  l'existence  de  cirrhes  tenfaculaires  à  la  circon- 


«^56  ZOO 

férence  du  corps,  m'est  connu  par  l'observation  de  plusieurs 
espèces  vivantes  dans  les  mers  qui  entourent  la  France,  et 
même  dans  la  Manche.  C'est  un  genre  bien  distinct. 

Le  noniI)re  des  espèces  qui  le  constituent  est  fort  grand. 

Il  en  existe  dans  toutes  les  mers. 

Leur  distinction  porte  essentiellement  sur  la  forme  et  la 
disposition  des  appendices  sous-ombrellaires. 

FovÉoLiE ,  FoveoUa. 
Corps  circulaire,  plus  ou  moins  élevé,  garni  dans  sa  circon- 
férence d'un  cercle  peu  nombreux  de  cirrhes  tentaculaires 
en  général  assez  courts,  avfc  des  fossettes  ou  sinus  inter- 
médiaires; excavé  en  dessous,  avec  un  orifice  buccal  cen- 
tral, très-grand,  sans  pédoncules  ni  appendices  brachidés. 

Espèces.  La  Fovéoue  bunogastre;  F.  bunogaster,  Péron  et 
Lesueur,  Hist.  gén.  des  méduses,  pi.  Sa,  fig.  68  —  70.  (De  la 
Méditerranée.  ) 

La  F.  pilbaire:  F.  pilearis  ,  id.  ,  ibid. ,  p.  27;  Med,  pilearis, 
Linn.,  Gmel. ,  p.  3 164.  (De  l'Océan.) 

La  F.  niOLLiciNE:  F.  mollicina,  id.,  ibid.,  p.  28;  Med.  mollir 
eina,  Forsk.  ,  Faun.  Arab.,  pag.  109;  et  Icon.,  tab.  33,  fig.  C. 
(De  la  Méditerranée.) 

La  F.  diadème;  F.  diadema,  id.,  ibid.,  pi.  34,  fig.  73.  (Des 
mers  Australes.) 

La  F.  LiNÉOLÉE;  F.  lineolata,  id.,  ibid.,  pi.  35,  fig.  74  —  77- 
(De  la  Méditerranée.) 

Observ.  C'est  encore  un  genre  que  nous  ne  connoissons  pas 
en  nature,  et  seulement  d'après  la  figure  de  la  F.  bunogastre 
citée.  En  en  jugeant  d'après  elle,  il  ne  nous  semble  pas  qu'il 
diffère  beaucoup  de  celui  des  équorées. 

Pégasie,  Pegasia, 

Corps  circulaire,  du  reste  diversiforme,  garni  à  sa  circonfé- 
rence d'un  cercle  de  cirrhes  tentaculaires,  sans  fossettes  in_ 
termédiaires ,  ni  faisceaux  lainelleux;  excavé  en  dessous, 
avec  un  orifice  buccal  très-grand  et  des  bandelettes  pro- 
longées jusqu'à  lui. 
Espèces,  La  Pégasie  dodiécagone  j  P.  dodecagona ,  Péron  et 


zoo  267 

Lesueur,  Hist,  gén.  des  méd. ,  pag.  29,  pi.  36,  fig.  78.  (Des 
mers  Australes.  ) 

La  Pégasie  cylindrelle;  P.  cjlindrella  ,  id.,  ibid.,  fig.  79. 
(Des  mers  Australes.) 

Observ.  Nous  connoissons  à  peine  les  figures  des  méduses 
qui  ont  servi  à  établir  ce  genre,  et  notre  caractéristique  est 
copiée  de  celle  de  Péron. 

Les  deux  espèces  qu'il  contient,  viennent  des  mers  Australes. 

La  figure  de  la  première,  que  nous  avons  vue  dans  les  porte- 
feuilles de  M.  Lesueur,  rappelle  fort  bien  les  fovéolies. 

Obélie,  Obelia. 
Corps  orbiculaire,  conique  et  mamelonné  en  dessus,  garni  à 

sa  circonférence  de  cirrhes  tentaculaires  assez  courts,  peu 

excavéen  dessous,  avec  un  orifice  médian,  conduisant  dans 

un  estomac  quadrilobé. 

Espèce.  L'Obruesphhruline:  O.  spherulina ,  Péron  et  Lesueur; 
d'après  Slabbcr  ,  Phys.  Belust. ,  p.  40 ,  tab.  9  ,  fig.  6  —  8  ;  copié 
dans  l'Encycl.  méth. ,  pi.  92  ,  fig.  12 —  1  5. 

Observ.  Ce  genre  n'est  évidemment  établi  par  Péron  que 
sur  la  figure  et  la  description  de  Slabber;  aussi  sommes-nous 
assez  loin  de  croire  qu'il  soit  véritablement  bon. 

Sect.  III.  Méduses  subproboscidées  ou  dont  la  cavité  stoma- 
cale se  prolonge  dans  un  court  pédoncule,  à  l'extrémité 
duquel  est  l'orifice  buccal,  accompagné  de  ([uatre  appen- 
dices brachidés. 

OcBANiE,  Oceania. 

Corps  circulaire,  plus  ou  moins  convexe  ou  déprimé,  pourvu 
dans  sa  circonférence  d'un  rang  de  cils  ou  de  cirrhes  ten- 
taculaires ,  variables  dans  leur  forme  et  leur  nombre  ;  forte- 
ment excavé  en  dessous,  avec  une  sorte  de  trompe  médiane, 
pourvue  de  quatre  appendices  brachidés  et  pédoncules. 
Quatre  ovaires  prolongés  jusqu'au  bord. 

A.  Espèces  simples. 
L'OcÉANiE  PHosPHORiyuE;  O. plvospliorica ,  Péron  et  Lesueur, 

Hist.  gén.  des  méd. ,  p.  32,  pi.  42,  fig.  89  —  91.  (Delà  Manche.) 
L'O.  LiNÉOf.ÉB  ;   O.  lineolata,   id.,  ibid.,  pi.  43  5   fig*  92.  (De 

la  Méditerranée.  ) 

6a.  17 


358  ZOO 

L'OcÉANiE  flaviddle;  O.  Jlavidula,  id. ,  ibid.,  p.  35  ,  pi.  44, 
fig.  95  — 96.  (De  la  Méditerranée.) 

L"0.  Lesuel'r;  O.  Lesucuri,  id. ,  ibid. ,  pi.  45  ,  fig.  97  —  io5. 
(De  lii  Méditerranée.) 

B.  Espèces  appendiculées. 

L'O.  BONNET  :  O.  pileus ,  id. ,  ibid.,  pi.  46,  Cg.  104  — 112, 
Med.  pileata,  Forskal ,  Faun.  Arab.,  p.  110,  n."  26;  Icon.,  tab. 
35,  fig.  D. 

L'O.  DIMÈNE;  O.  dimena ,  id.,  ibid.,  p.  04,  pi.  47  ,  fig.  1 15  — 
117.  (Delà  Manche.) 

C.  Espèces  proboscidées. 
L'O.  viRiDUi.E;  O.  viridula,  id.,  ibid.,  pi.  48,  fig.  1  18  —  12/|. 
(De  la  Manche.) 

L'O.  bossue;  O.gibba,  id.  ,  ibid.,  pi.  49,  fig.   i2  5. 

D.  Espèces  douteuses. 

L'O.  CYMBAiLOÏDE  :  O.  cjmballoidea,  id. .  ibid.;  Slabber,  Phjs. 
Belust.,  p.  55  ,  tab.  1  2,  fig.  1  — 5. 

L'O.  téxramène:  o.  tetramena,  id. ,  ibid.,  p.  55;  Slabber, 
ibid.,  p.  64,  tab.  iS,  fig.  1.  (De  l'océan  Germanique.) 

L'O. SANGUINOLENTE:  O.  sanguinolcnta,  id.,  ibid.;  d'après  Slab- 
ber, ibid.,  p.  59,  tab.  i5  ,  fig.  5.  (De  l'océan  Germanique.) 

L'O.  HÉMISPHÉRIQUE  :  O.  hemisphcprica ,  id. ,  ibid.;  d'après  Gro- 
novius,  Acta  helv.,  tom.  4  ,  p.  58  ,  et  lab.  4,  fig.  7.  (  De  l'o- 
céan Germanique.) 

L'O.  DANOISE:  O.  danica,  id. ,  ibid.,  p.  56;  d'après  Muller 
{Médusa  liemispharica),  Zool.  Dan.,  p.  6,  lab.  8,  fig.  2  —  5» 
(De  la  mer  Baltique.) 

L'O.  PARADOXALE;  O.  paradoxa ,  id.,  ibid.,  pi.  55,  fig.  109. 
(De  la  Méditerranée.) 

L'O.  MiCBOscopiyuE  :  O.  microscopica ,  id.  ,  ibid.;  d'après 
Slabber,  loc.  cit. ,  p.  46,  tab.  1 1  ,  lig.  1  et  2.  (De  l'océan  Ger- 
manique.) 

L'O.  hétéromène;  O.  heteromena ,  id. ,  ibid.,  pi.  54,  fig.  142, 
(De  la  Manche.) 

Obseru.  Quoique  toutes  les  espèces  qui  constituent  ce  genre 
appartiennent  aux  mers  d'Europe,  nous  n'avons  pas  encore  ea 


zoo  259 

l'occasion  d*eri  observer  une  d'une  manière  suffisante  pour  nous 
assurer  si  réellement  il  y  a  un  orifice  buccal  a  Textrëmité'  du 
pédoncule  central,  ou  si  la  bouche  ne  seroit  pas  seulement 
l'orifice  de  la  grande  excavation  inférieure  du  corps  de  l'a- 
nimal. 

Aglatre,  Aglaura. 

Corps  sphéroïdal  ,  pourvu  dans  sa  circonférence  de  cirrlies 
tentaculaires  peu  nombreux;  fortement  excavé  en  dessous 
et  contenant  da.is  cette  excavation  une  masse  proboscidi- 
forme ,  entourée  des  ovaires,  an  nombre  de  huit,  et  ter- 
minée par  quatre  appendices  brachidés  ,  très- courts,  au 
milieu  desquels  est  la  bouche. 

Espèces.  L'Aglaure  hkmistome:  A.  hemistoma,  Péron  et  Le- 
sueur,  Hist.  gén.  des  méri.,  p.  3^ ,  pi.  69 ,  fig.  i5ii  — 156.  (De 
la  Méditerranée.  ) 

L'A  RONDE:  A.  rotunda;  Dianea  rolunda  ,  Quoy  et  Gaimard  , 
Mém. ,  Ann.  des  se.  naf. .  10  ,  pi.  6  A  ,  fig.   1  et  2. 

L'A.  comique:  a.  conica  ;  Dianea  conica ,  Quoy  et-  Gai- 
mard ,  ibid. ,  pi.  6  ^  ,  fig.  5  et  4. 

L'A.  FUNÉRAIRE:  A.  fuacraria;  Dianea  funeraria,  Quoy  et 
Gaymard  ,  ibid. ,  pi.  6  A  ,  (ig.  10  —  1  5. 

Observ.  C'est  un  genre  que  nous  n'avons  pas  encore  vu  en 
nature,  quoique  la  prenàère  espèce  soit  de  ia  Méditerranée 
et  les  autres  du  détroit  de  Gibraltar. 

Nous  ne  voyons  réellement  pas  trop  en  quoi  il  diffère  des 
océanies,  du  moins  de  celles  de  la  troisième  section,  et  en- 
core moins  des  mélicertes. 

Les  ovaires  entourent  la  masse  viscérale  de  la  même  ma- 
nière, et  il  y  a  également  une  sorte  de  diaphragme  percé 
d'un  trou  médian,  à  la  face  inférieure  du  corps. 

Les  trois  dernières  espèces,  dont  on  doit  L.  découverte  à 
MM.  Quoy  et  Gaimard  ,  ont  été  regardées  par  eux  comme 
appartenant  au  genre  Dianée;  mais,  a  ce  qu'il  nous  semble,  a. 
tort;  car  il  est  évident  que  ce  sont  des  agiaures  ou  même  des 
océanies  proboscidées. 

Mélicerte,  Melice-la. 
Corps  circulaire,  diversiforme,  pourvu  dans  sa  circonférence 
de  tentacules  ordinairement  fort  courts  et  très-peu  nom- 


56o  ZOO 

breux;  assez  excavë  en  dessous  et  présentant  dans  son  milieu 

un  pédoncule   central,   bordé  à  son  orifice  par  un  grand 

nombre  d'appendices  brachidés  filiformes. 

Espèces.  La  Mélicerte  perle:  M.  perla,  Péron  et  Lesueur, 
Hist.  gén.desméd.,  p.  40;  A/edusa per/a,  Slabber,  Phjs.Belust., 
p.  58,  tab.  i3,  fig.  1  et  2.  (De  l'océan  Germanique.) 

La  M.  DiGiTÉË  :  M.  digitata  ,  id.  ,  ibid.  ;  d'après  Muller. 
Prodr.  zool.  dan.,  p.  233.  (Des  mers  du  Nord.) 

La  M.  CAMPANULE  :  M.  campanula ,  id. ,  ibid.;  d'après  Fabri- 
cius,  Fauna  Groenl. ,  p.  366. 

La  M.  PLELtROSTOME;  M.  pleurostomu ,  id.,  ibid.,  pi.  41  »  fig- 
i5c)  et  160.  (  Des  mers  Australes.) 

La  M.  FAScicuLKE  ;  M.  fasciculata  ,  id. ,  ibid. ,  pi.  42  ,  fig.  161 
—  164.  (De  la  Méditerranée.) 

Observ.  Ce  genre  est  établi  sur  plusieurs  espèces  de  mé- 
duses, dont  deux  de  nos  mers.  Nous  ne  les  avons  pas  vues, 
et  nous  n'en  connoissons  pas  même  de  bonnes  figures. 

Sect.  IV.  Méduses  proboscidées  ou  dont  la  partie  inférieure 
et  médiane  du  corps  se  prolonge  en  un  appendice  pro- 
boscidiforme,  simple  ou  accompagné  d'appendices  bra- 
chidés. (G.  Geronia,  Guy.) 

Orythie,  Orythia. 
Corps  semi-sphéroïdal  ou  discoïde,  sans  cirrhes  tentaculaires 
à  la  circonférence  ,  fortement  excavé  à  sa  partie  inférieure 
et  pourvu  dans  son  milieu  d'un  prolongement  proboscidi- 
forme,  sans  appendices  brachidés,  et  comme  suspendu  par 
plusieurs  bandelettes. 

Espèces,  L'Orythie  verte;  O.  viridis ,  Péron  et  Lesueur, 
Monc.gr. ,  p.  i5,  pi.  4,  fig.  7. 

L'O.  MINIME  :  O.  minima,  id. ,  ibid. ,  p.  16  ,  pi.  5  ,  fig.  8  et  9  ; 
Médusa  minima,  Baster,  Op.  subs. ,  2,  p.  62. 

Observ.  Ce  genre  nous  paroit  encore  avoir  été  établi  sur  des 
figures:  aussi  il  est  permis  de  douter  que  le  prolongement 
prohoscidiforme  ne  soit  pas  percé,  comme  le  veut  M.  Pérou  , 
et  que  par  conséquent  il  n'y  ait  pas  d'estomac. 

D'après  ce  que  nous  a  dit  M.  Lesueur  lui-même,  l'animal  sur 


zoo  2^1 

lequel  ce  genre  a  été  établi  ,  étoit  incomplet,  ce  que  nous 

eroyons  aisément. 

GÉRYONIE,  Gerj'onia. 

Corps  hémisphérique,  avec  ou  sans  cirrhes  à  sa  circonférence, 
profondément  excavé  en   dessous,   avec  un    prolongement 
proboscidiforme,    médian,   ouvert   et   muni    de   quelques 
lobes  ou  appendices  fort  courts  à  l'extrémité. 
Espèces.  La  Gbryonie  dinème;  G.  dinema,  Péron  et  Lesueur, 

Hist.  gén.  des  méd. ,  p.   1 7  ,  pi.  g ,  fîg.  14,  1  5  et  16. 

La  G.  hexaphylle:  G.  hexaphyila,  id. ,  ibid.,  pi.  10,  6g.  17 

et  1 8  ;  Med.  proboscidalis  ,  Forskal ,  Faun.  Arab. ,  p.  1 08  ,  n.°  1 3  ; 

Icon. ,  tab.  36 ,  fig.  1  ;  cop.  dans  l'Encycl.  méth. ,  pi.  g3  ,  fîg.  1 . 
La  G.  équorée:  G.  equorea^  Muller,   Prodrom. ,  pag.  233; 

Jamerson  ;  Verner,  Mein.,  1  ,  p.  358;  Flemm.,  British  Anim,, 

p.  5oo,  n."  5o. 

La  G.  hémisphérique:  G.  hemisphcerica ,  Muller,  Zool.Dan. , 

1  ,  tab.  7  ;  Macartney ,  Philos.  Trans. ,  1814, p.  268,  tab.  i  5  , 

fig.  5  ;  Fiemming ,  loc.  cit. ,  p.  5oi ,  n."  56. 

La  G.  ocTONE;  G.  octona,  Flemm.,  Philos. journ.,  8,  p.  20g, 

et  loc.  cit. ,  p.  601  ,  n.°  57. 

La  G.  EXIGUË;  G.  exigua,  Quoy  et  Gaimard,   Mém.,  Ann. 

des  se.  nat. ,  tom.  10,  pi.  6  ^,  fîg.  6,  6 ,  7  et  8. 

La  G.  bitentaculée;  G.  bilentaculata,  id, ,  ibid.,  fîg.  g. 

La  G.  TÉTRAPHYLLE;  G.  tetraphylla  ,  de  Cham. ,  Verm.  ,  t.  3o, 

fig.  2,^,B,C. 

Observ.  Quoique  la  plupart  des  méduses  qui  constituent  cette 

division  générique,  établie  par  Péron  et  Lesueur,  soient  de 

nos  mers,  nous  n'en  avons  encore  observé  aucune. 

D'après  les  figures  que  nous  en  avons  vues,  c'est  un  genre 

bien  voisin  du  précédent. 

Dianée,  Dianœa. 

Corps  hémisphérique,  garni  dans  sa  circonférence  d'un  petit 
nombre    de   cirrhes  tentaculaires ,    excavé    en    dessous  et 
pourvu  dans  son  milieu  d'un  fort  appendice  proboscidi- 
forme, avec  quatre  appendices  brachidés  à  l'extrémité. 
Espèces.  La  Dianée  Gabert  ;  D.  Gabert ,  Quoy  et  Gaimard  , 

Voyage  de  l'Uranie,  Zool. ,  pi.  84  ,  fig.  2. 
La  D.  Dubust;  D.  Dubust ,  id.,  ibid.,  fig.  5. 


^C:.  ZOO 

Ohser^.  Ce  genre,  qui  a  été  établi  par  MM.  Quoy  ef  Gai- 
marddansla  zoologie  du  Voyage  autour  du  monde  del'Uranie, 
nous  paroit  trop  peu  différer  des  précédens  pour  mériter  d'être 
conservé. 

Favonie,  Favonia. 
Corps  subhémisphérique  ,  sans  cirrhes  ni  cils  tentaculiformes 
marginaux  ,  assez  profondément  excavé  en  dessous,  avec  un 
long  prolongement  proboscidiforme,  médian,  ayant  à  sa 
racine  six  ou  huit  appendices  brachidés ,  garnis  de  suçoirs 
rad ici  formes. 

Quatre  ovaires. 
Espèces.  La  Favonie  octonèmé;  F.  octonema,  Péron  et  Le- 
sueur,  Hist.  gén.  des  méd.  ,  p.  16  ,  pi.  6,  fig.  10.  (Des  mers 
Australes.) 

La  F.  hexanème;  F.  hexanema ,  id. ,  ibid..  pi.  7  ,  fig.  1 1 .  (  Des 
mers  équatoriales.  ) 

Ohser\'.  Nous  ne  connoissons  ce  genre  que  d'après  les  ligures 
trop  peu  détaillées  des  auteurs  cités,  qui  admettent  que  dans 
ce  genre  il  n'y  a  ni  bouche  ni  estomac. 

Lymnorée,  Lymiiorea. 
Corps  subhémisphériqne,  garni  dans  sa  circonférence  de  cils 
tentaculaircs  très-fins,  courts  et  nombreux,  assez  excavé 
en  dessous  et  pourvu  d'un  long  prolongement  proboscidi- 
forme, ayant  à  sa  base  huit  appendices  bifides  et  linement 
divisés. 

Quatre  ovaires  en  croix. 

Espèce,  La  Lymmokée  trièdre;  Ljmnorea  triedra ,  Péron  et 
Lesueur,  Hist,  gén.  desméd.,  p.  17,  pi.  8,  fig.  1-  etj5.  (Des 
mers  Australes.  ) 

Ohserv,  Ce  genre ,  que  nous  ne  connoissons  que  par  la  carac- 
téristique et  les  ligures  de  Péron  et  Lesueur ,  ne  diffère  du  pré- 
cédent que  par  l'existence  des  cils  tentaculaires  du  rebord  de 
l'ombelle  qui  forme  le  corps,  et  ne  mérite  pas  d'être  conservé. 

Sect.  V.  Méduses  brachidées,  ou  dont  la  partie  inférieure  est 
pourvue  d'un  nombre  plus  ou  moins  considérable  d'appendi- 
ces brachidés  et  ramifiés. 

OcYJîoË ,  Ocyroe. 

Corps  hémisphérique,  festonné  à  sa  circonférence  ,  excavé  en 


zoo  1.65 

dessous  ,  l'excavation   communiquant  avec  l'extérieur  par 

quatre  orifices  semi-lunaires,  formés  par  l'attache  de  quatre 

appendices  brachidés  simples,  réunis  en  un  prolongement 

central,  court  et  polyèdre. 

Espèces.  L'OcYROË  linéolée;  O.  lineolata,  Péron  et  Lesueur, 
Hist.  gén.  desméd.,  p.  40  ,  pi.  146,  fig.  174  et  175.  (Des  mers 
Australes.  ) 

L'O.  LABIÉE  ;  O.  labiata;  Cassiopea  labiata ,  de  Cham.  et  Ey- 
senhardt,   Vérin.,  tab.  3o,  fig.  1  ,  ^,  B. 

Obser\'.  Nous  ne  connoissons  ce  genre  que  d'après  les  figures, 
et  surtout  d'après  celle  de  la  seconde  espèce,  dont  M.  de 
Cliamisso  nous  semble  avoir  fait  à  tort  une  cassiopée;  car  ses 
appendices  brachidés  paroissent  être  très-simples. 

Cassiopée,  Cassiopea. 
Corps  circulaire,  hémisphérique  ou  déprimé,  lobé  ,  mais  non 
tentacule  à  sa  circonférence ,  assez  fortement  excavé  en  des- 
sous. L'excavation  stomacale  communiquant  avec  Texte- 
rieur  par  quatre  orifices  semi-lunaires,  formés  par  l'attache 
d'une  sorte  de  disque  central,  d'où  partent  huit  grands 
appendices  brachidés  et  quelques  autres  plus  petits  inter- 
médiaires. 

Espèces.  La  Cassiopée  dieuphylue  ;  C.  dieuphylla  ,  Péron  et 
Lesueur,  Monogr. ,  pi.  77,  fig.  176  et  177. 

La  C.VoKSK al;  C.  rorskalea,id,,  ibid.,  pi.  68,  fig.  178  —  181. 
(De  la  mer  Rouge  et  des  Indes.) 

La  C.  BoRLASK  :  C.  Borlasi,  id.,  ibid.,  p.  46  ;  d'après  Borlase, 
Hist.  nat.  ofCorruv.,  p.  268,  pi.  26  ,  fig.  16  et  17;  C.  lunulata, 
Flemm.,  brit.  Anim.,  p.  602  ,  n."  64.  (Des  mers  Britanniques.) 
La  C.  Pallas  :  C.  Pallas,  id.,  ibid.;  d'après  la  med.  j'rondosa , 
de  Pallas,  Spicil.  zool. ,  fasc.  10,  p.  5o,  tab.  2,  fig.  1  —  3; 
cop.  dans  l'Encycl.  méth. ,  pi.  92 ,  fig.  1  et  2  ,  A. 

Obser\'.  Ce  genre,  comme  il  est  aisé  de  le  voir,  ne  diffère 
guère  du  précédent  que  par  le  nombre  et  le  grand  dévelop- 
pement des  appendices  brachidés,  et  parce  qu'il  n'y  a  pas  de 
prolongement  central. 

La  dernière  espèce  lui  appartient-elle  réellement? 

AuRÉLiE,  Aurélia. 
Corps  circulaire,  assez  diversiforme ,  garni  à  sa  circonférence 


264  .  ZOO 

de  cils  tentaculiforraes,  nombreux,  et  de  huit  auricules- 

Cifvité  stomacale  quadrilobée ,  avec  autant  de  très-petites 

ouvertures  que  de  loges,  sans  orifice  au  centre  de  la  racine 

de  quatre  longs  appendices  brachidés,  frangés  et  cotylifères 

à  leur  côté  interne. 
Quatre  ovaires. 

Espèces.  L'AuRÉUE  rose  :  A.  aurita,  Péron  et  Lesueur,  Hist. 
gén.  des  méd.,  p.  46  ;  MuUer,  Zool.  Dan.,  tab.  76 ,  fig.  1 — 5  ; 
cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  94,  fig.  1 ,  2  et  5.  (Mers  d'Europe.) 

L'A.  SuRiRAv;  A.  Suriraj,  Péron  et  Lesueur,  ibid. ,  p.  46  , 
pi.  74  ,  fig.  128  et  129. 

L'A.  CAMPANULÉE  ;  A.  campanulata ,  id. ,  ibid.,  p.  46,  pi.  76  , 
fig.  10.  (De  la  Manche.) 

L'A.  mélanospile:  A.  melanospila ,  id.,  ibid.;  d'après  la  med. 
aurita  de  Baster,  Opusc.  subs. ,  liv.  3,  pag.  i23,  tab.  »4,  fig. 
3  et  4«  (De  l'océan  Germanique.  ) 

L'A.  PHOSPHORiQUE  :  A.  phosphorica  ,  id. ,  ibid.;  d'après  la  med. 
phosphorica  de  Spallanz.,  Viagg.  del.  Sic,  t.  4?  P-  192  — 241. 

L'A.  AMARANTHE  :  A.  amarantliea ,  id.,  ibid,,  p.  47;  d'après 
la  med,  amaranthea  de  Macri,  Dei  polm.  mar.,  p.  19, 

L'A.  FLAViDULE  :  A.  Jlat/idula ,  id,,  ibid  ;  d'après  la  med.  aurita 
de  Fabricius,  Fawua  Groenl.,  p.  363,  n.°  336.  (Mers  du  Nord.) 

L'A.  pourprée:  A.purpurea,  id.,  ibid,;  d'après  la  med.  aurita 
deKalm,  Trai'.  in]Sorth-Am. ,  t.  1,  p.  12.  (De  l'océan  Europ.) 

L'A.  roussatre;  A  rufescens  ,  id.,  ibid.,  pi.  78,  fig.  201  — 
2o3.  (De  la  Méditerranée.) 

L'A.  LisÉOLÛE  :  A.  liiitoh:  ta ,  id.,  ibid.;  d'après  Borlase,  Corn,, 
p.  267,  tab.  25 ,  fig.  9  et  10. 

L'A,  CRÉNELÉE;  A.  crenala,  de  Cham.  et  Eysenh. ,  Verm. , 
pi.  2g,  fig.  1 ,  A,  B ,  C. 

L'A»  GLOBULE  ;  A.  globulus,  id. ,  ihid.,  pi.  29,  fig.  2  ,  A,B,  C. 

Observ.  C'est  un  genre  assez  distinct  des  précédens  par  la 
disposition  des  appendices  brachidés  et  par  celle  des  orifices 
stomacaux 

Nous  ne  le  connoissons  que  d'après  les  auteurs  cités,  et  surtout 
d'après  l'excellente  Dissertation  de  Gat'de,  qui  ne  permet  pas 
de  douter  que  Péron  ne  se  soit  trompé  eu  supposant  qu'il  y  avoit 
une  ouverture  au  centre  de  la  racine  des  appendices  brachidés. 

11  est  plus  que  probable  que  Pérou  a  trop  multiplié  les  espèces. 


zoo  263 

CAttiRHoë,  Calîirhoe. 
Corps  circulaire,   diversiforme ,  garni  de  cils  ou  de  cirrhes 
tentaculiformes  à  la  circonférence,  très-excavé  en  dessous, 
avec  un   orifice  unique  au  milieu  de  quatre   appendices 
brachidés  assez  longs  et  triangulaires. 
Ovaires  au  nombre  de  quatre  et  chenilles. 

Espèces.  La  Callirhoë  bastérienne  :  C.  basteriana ,  Pérou  et 
Lesueur,  Hist.  gén.  des  méd. ,  p.  28;  Baster,  Opusc.  subs.  ^ 
fom.  2,  p.  55,  tab.  5,  fig.  2  et  3.  (De  l'océan  Germanique.) 

La  C.  MicROMÈME;  C.  micrornema,  Pérou  et  Lesueur,  ihid. , 
p.  29,  pi.  57,  fig.  80  et  81.  (Des  mers  Australes.) 

Obsert>.  Ce  genre,  que  nous  ne  connoissons  pas  en  nature, 
nous  paroît  assez  mal  caractérisé  par  MM.  Péron  et  f-esucur. 
Il  n'y  auroit  même  rien  d'étonnant  qu'il  ne  différât  pas  des  au- 
rélies.  Baster  dit  cependant  positivement  de  sa  M.  œquorea  qu'il 
n'a  pu  y  reconnoître  de  bouche,  et  alors  cette  espèce  seroit- 
elle  dans  le  cas  de  celles  où  on  peut  la  considérer  comme  aussi 
grande  que  l'excavation  ombrellaire,  et  les  quatre  appendices 
ne  seroient-ils  pas  les  ovaires  P 

Mélitée  ,  Melitea. 
Corps  circulaire,  hémisphérique,  sans  cirrhes  tentaculiformes 
à  la  circonférence,  fortement  excavé  à  l'intérieur;  l'exca- 
vation communiquant  avec  l'extérieur  par  huit  ouvertures 
formées  par  autant  de  pédicules  d'attache,  d'une  sorte  de 
disque  médian  percé  au  milieu,  d'où  naissent  huit  appen- 
dices brachidés  fort  courts. 

Espèce.  La  Mélitée  pourpre;  M.  purpurea,  Péron  et  Lesueur, 
Hist.  gén.  des  méd.,  p.  3i  ,  pi.  3g,  fig.  84.  (Des  mers  Aus- 
trales.) 

Observ.  Nous  ne  connoissons  ce  genre  que  d'après  la  carac- 
téristique et  la  figure  de  Péron,  figure  faite  par  M.  Lesueur. 
Notre  définition  est  tirée  de  celle-ci,  que  nous  avons  vue  dans 
les  porte-feuilles  de  ce  dernier. 

Ea'-agore,  Evagora. 
Corps  circulaire,  hémisphérique  ou  subcampaniforme ,  sans 


2^6  ZOO 

cils  ni  cirrhes  tentaculiforaies  à  la  circonférence,  assez  foi- 
blement  exravé  en  dessous,  mais  pourvu  d'une  masse  con- 
sidérable d'appendices  brachidés  et  pédoncules. 
Oi'aires,  aa  nombre  de  quatre. 

Espèces.  L'EvACoaE  tétrachire  :  E.  tetracliira  ,  Péron  et  Le- 
sueur,  Hist.  géri.  des  méd.,  p.  3i;  Médusa  persea,  Forskal, 
Faun.  Arab,,  p.  107;  Icônes,  tab.  3,  fig.  B,  h.  (De  laMéditer- 
ranée.) 

L'E.  cHEVEf.uE;  E.  capillata,  id.,  ihid.,  pi.  41  ,  fig.  87  et  88. 
(Des  mers  Australes.) 

Olser^.  Ce  genre  n'est  distingué  des  mélitées  dans  le  Mé- 
moire de  MM.  Péron  et  Lesueur  que  par  l'apparence  des 
ovaires;  mais  ce  caractère  ne  pruvient-il  pas  tout  simplement 
de  Pépoquc  de  l'année  à  laquelle  ces  méduses  ont  été  obser- 
vées? c'est  ce  qui  nous  paraît  à  peu  prés  certain. 

M.  Cuvier  réunit  ce  genre  aux  cyanées. 

Céi'héë,  Cepkea. 

Corps  en  général  hémisphérique  ou  orbiculaire  ,  souvent  lobé, 
mais  sans  cils  ni  cirrhes  tcntaculiformes  à  sa  circonférence. 
Ouverture  inférieure  complexe  ou  quadritide  par  l'inser- 
tion de  quatre  paires  d'appendices  brachidés  très-compli- 
qués, souvent  entremêlés  de  cirrhes  fort  longs. 
Quatre  ovaires  en  croix. 

Espèces.  La  Céphée  cyclophore  :  C.  cjyclophora ,  Péron  et  Le- 
sueur,  Hist.  gén.  des  méd.,  pag.  48;  d'après  la  med.  cepliea, 
Forskal,  Faun.  Arab. ,  p.  108  -.  Icon.,  tab.  29;  cop.  dans  l'Enc. 
méth. ,  pi.  92 ,  lig.  3  et  4.  (  De  la  mer  Kouge.  ) 

La  C.  RHizosTOMOÏDE  :  C.  rhizostonioidea ,  id.,  ihid.;  d'après 
la  med.  octosljla,  Forskal,  Faun.  Arab. ,  p.  106  ,  et  Icon.,  tab. 
3o;  copié  dans  FEncycl.  méth.,  pi.  92,  fig.  4?  (De  la  mer 
Kouge.  ) 

La  C.  OCELLÉE  :  C.  ocellata,  id.,  ibid.,  p.  49  ;  d'après  la  med. 
ocellata  de  Moder,  ISo^-:  act.Holm.,  1791- 

La  C.  polychrome:  C.  polychroma,  id.,  ibid.;  d'après  la 
med.  tuberculata  de  Macri ,  Polin.  mar. ,  p.  20.  (De  la  Méditer- 
ranée.) 


zoo  267 

La  Céphée  BRUNATRE  ;  C.fusca,  id. ,  il.  (Des  mers  Australes.) 

La  C.  GuÉRiN  :  C.  Guerin;  Quoy  et  Gaimard  ,  Voyage  de 
rUranie,  Zoolog.,  pi.  84,  fig.  9. 

La  C.  mosaïque;  C.  mosaica,  id. ,  ibid.,  pi.  85  ,  fig.  3. 

Obseri>.  Aucun  auteur,  à  notre  connoissance,  n'a  donné  en- 
core des  détails  un  peu  satisfaisans  sur  une  méduse  de  ce 
genre,  qui  nous  semble  extrêmement  voisin  de  celui  des  rhi- 
zostomes,  puisque  les  céphées  paroissent  n'en  différer  que  par 
]es  cirrhe's  fort  longs  dont  sont  entremêlés  les  appendices 
brachidés. 

M.  de  Lamarck  ,  en  effet,  réunit  ces  deux  genres  en  un. 

Rhizostome;  Rhizostoma. 
Corps  circulaire,  hémisphérique,  pourvu  à  sa  circonférence 
de  lobes  ou  festons  entremêlés  d'auricules,  largement  ex- 
cavé  en  dessous,  avec  quatre  oriliccs  semi-lujiaires ,  pro- 
duits par  quatre  pédoncules  d'insertion  dune  masse  consi- 
dérable de  huit  appendices  brachidés  très-complexes,  sans 
prolongement  médian. 

Espèces.  Le  Rhizostome  de  Cuvier  :  R.  Cuvieri ,  Péron  et 
Lesueur,  Hist.  gén.  des  mcd. ,  p.  5o  ,  pi.  82,  84  et  85,  fig. 
208  ,  i>oc),  210  ,  21 1  et  214  ;  R.  undulata,  Flemm. ,  ibid.,  p.5o2  , 
n.°  68.  (Des  mers  d'Europe.) 

Le  R.  d'Aldrovande  :  R.  Aldrovandi ,  id. ,  ibid.,  p.  5o,  pL 
86 ,  fig.  2i5,  216  et  217;  Aldrov. ,  Zooph. ,  liv.  4 ,  p.  676. 

Le  R.  DE  Forskal  ;  R.  Forskali,  id.,  ibid.,  p.  5o  ;  Médusa  co- 
rona,  Forskal,  Faun.  Arab.,  p.  107. 

Le  R.  A  PETITS  pieds;  -R.  leptcpus,  de  Chamisso  et  Eysenh., 
Verin.,  tab.  3o  ,  fig.  i ,  A  ,  B. 

Obseri^.  Ce  genre,  établi  par  M.  Cuvier  pour  une  des  plus 
grandes  méduses  de  nos  mers,  mérite  d'être  conservé,  et  ser- 
vira sans  doute  de  type  à  beaucoup  de  ceux  qui  ont  été  pro- 
posés par  Péron. 

Nous  avons  plusieurs  fois  examiné  l'organisation  de  cette 
belle  espèce,  soit  dans  la  Manche,  soit  dans  la  Méditerranée, 
où  nous  l'avons  conservée  vivante  pendant  plus  d'un  jour,  et 
ce  sojit  absolument  les  mêmes  habitudes  que  dans  les  autres 
espèces  de  l'ordre. 

JNous  doutons  de  la  distinction  des  trois  espèces  de  Péron. 


268  ZOO 

Chrvsaore,  Chrysaora. 
Corps  circulaire,  hémisphérique,  sans  cils  ni  cirrhes  tenta- 
culifonnes  à  sa  circonférence,  creusé  intérieurement  d'une 
assez  grande  cavité  communiquant  à  l'extérieur  par  un 
orifice  unique,  percé  dans  le  centre  d'un  pédoncule  mé- 
dian, pourvu  dans  son  pourtour  d'appendices  brachidés 
distincts  et  non  chevelus. 

Espèces.  La  Chrysaohe  Lesueur;  Chrj'saora  Lesueur .  Pérou  et 
Lesueur,Hist.  gén.  des  méd.,  p.  53  ,  pi.  92,  fig.  220  ,  et  pi.  «jS  , 
lig.  224.  (Delà  Manche.) 

La  C.  APsir.ONOTE;  C.  apsilonota,  id. ,  ibid. ,  pi.  g5  ,  fig.  226. 
(De  la  Manche.) 

La  C.  cvcLONOTE  :  C.  cjclonota  ,  id.,  ibid.,  fig.  226;  Urtica 
marina,  Borlase,  Hist.  nat.  of  Corn. ,  p.  266  ,  tab.  26,  fig.  7  et 
8;  Med.fusca,  Pennant,  Brit.  Zool.,  t.  4,  pag.  67  ;  et  Flem^ 
ming ,  Brit.  Anim. ,  p.  691  ,  n.°  69.  (De  la  Manche.) 

La  C.  sPiLHÉMiGONE;  C.  spilhemigona ,  id. ,  ibid.,  pi.  gS  ,  fig, 
327.  (De  la  Manche.) 

La  C.  spiLOGONE;  C.  spilogona ,  id.,  ibid.,  pi.  gS  ,  fig.  228 
(De  la  Manche.) 

LaC.  pleurophore;  C. pleurophora ,  id.,  ittd.,  pi.  94  >  fig.  200 
(De  la  Manche.) 

La  C.  méditerranéenne:  C.  mediterranea ,  id. ,  ibid.,  p.  64 
Pulmo  marinas,  Belon ,  Aquat. ,  liv.  2  ,  p.  408.  (De  la  Médit. 

La  C.  PENTAST0ME;  C.  pentasloma ,  id. ,  ibid.,  pi.  gô  ,  fig.  23 1 
(De  la  Nouvelle-Hollande.  ) 

La  C.  hexastome;  C.  hexastoma ,  id.,  ibid.  (De  la  Nouvelle- 
Hollande.  ) 

La  C.  HEPXAMÈNE  :  C.  heptamcna,  id.,  ibid.;  Martini,  Spitzb. 
p.  261. 

La  C.  macrogone:  C.  macrogona,  id. ,  ibid.;  Var.  of  médusa 
Borlase,  Corn.,  p.  267,  tab.  26,  fig.  11  et  12;  Médusa  tuber- 
culata,  Pennant,  Brit.  Zool.,  4,  pag.  58;  Cjanœa  tuberculata. 
Flemming,  ibid. ,  n.°  61. 

La  C.  jaune;  c.  lutea,  Quoy  et  Gaimard  ,  Mém.,  Ann.  des 
scienc. ,  nat. ,  t.  1  o  ,  pi.  4  B ,  fig.  1 . 

Observ.  Nous  ne  connoissons  pas  encore  une  bonne  descrip- 
tion d'une  espèce  de  ce  genre.  A  en  juger  d'après  les  figures 


zoo  1^69 

qui  en  ont  été  données,  il  seroit  fort  voisin  (Tes  rhizostomrs; 
mais  ici  il  y  a  un  pédoncule  commun  considérable,  percé  dans 
son  centre ,  ce  qui  est  douteux,  en  admettant  que  les  attaches 
du  pédoncule  partagent  la  grande  ouverture  en  plusieurs. 

Il  est  à  remarquer  que  la  plupart  des  espèces  existent  dans 
les  mers  européennes  ;  mais  le  nombre  n'en  a-t-il  pas  été 
exagéré  P 

Cyanée,  Çyanea. 

Corps  circulaire,  hémisphérique,  échancré  ou  lobé  et  aurî- 
culé,sans  cils  ni  cirrhes  tentaculiformes  à  sa  circonférence, 
largement  excavé  en  dedans,  avec  des  espèces  de  vésicules 
aériennes  au  centre.  L'excavation  interne  comiuuniquant 
à  l'extérieur  par  un  seul  orifice  quadrangnlaire  ,  de  l'angle 
duquel  partent  quatre  appendices  simples,  peu  distincts 
et  comme  chevelus. 

Espèces.  La  Cvanée  de  Lamarck  :  C.  Lamarckii,  Pérou  et 
Lesueur,  Hist.  nat.  desméd.,  p.  5i  ,  pi.  87,  lig.  218,  et  pi. 
90,  tig.  229;  Ortie  de  mer,  Dicquemare ,  Journ.  de  phys., 
Décemb.  1784,  pi.  i.  (De  la  Manche.  ) 

La  C.  ARCTIQUE  :  C.  arctica,  id.  ibid.;  Med.  capillata,  Fabr., 
Faun.  Groenl. ,  n.°358,  p.  364. 

La  C.  BALTIQUE:  C.  baltica,  id. ,  ihid, ,  pi.  88,  fig.  219  et  220; 
Med.  capillata,  Linn.,  lier  TVest.  Gothl. ,  p.  200,  tab.  3  ,  fig.  3. 
(De  la  mer  Baltique.  ) 

La  C.  Labiche;  C.  Labiche,  Quoy  et  Gaimard ,  Voyage  de 
rUranie ,  Zool. 

La  C.  BORÉALE  :  C.  borealis,  id. ,  ibid.,  p.  52  ,  pi.  89,  fig.  221  ; 
Med.  capillata,  Baster ,  Opusc.  subs.,  tom.  2,  pag.  60,  tab.  5, 
fig.   1.  (Des  mers  du  Nord.) 

La  C.  BRITANNIQUE  :  C.  britauTiica  ,  id. ,  ibid. ,  pi.  90,  fig.  222  , 
The  capillated  médusa,  Barbut,  The  gênera  verm. ,  p.  79,  pL  9, 
fig.  8.  (De  la  Manche.) 

La  C.  lusitanique:  C.  lusitanica,  id.,  ibid.,  pi.  91  ,  fig.  226, 
et  pi.  92,  fig.  224;  Med.  capillata,  Tilesius,  Jahrb.der  ISaturg., 
p.  166  et  177.  (De  l'Océan.) 

Observ.  Nous  avons  pu  observer  une  des  méduses  de  ce  genre, 
qui  est  assez  commune  dans  la  Manche,  et  reconnoître  l'exacti- 
tude de  la  description  qu'en  a  publiée  M.  Gaëde.  C'est  ce  qui 


^7"  ZOO 

nous  a  permis  de  modifier  considérablement  la  caracteristi(]u(? 
que  Péron  a  donnée  de  ses  cyanées ,  qui  ont  pour  type  la  M. 
capillata  de  Linné.  En  effet,  dans  cet  animal  il  n'y  a  certaine- 
ment qu'un  orifice  central  et  non  quatre  bouches,  quoique 
la  cavité  stomacale  soit  réellement  partagée  en  quatre  par- 
ties distinctes.  Il  n'y  a  pas  de  pédoncule  central.  Les  vésicules 
aériennes  ne  sont  probablement  que  les  divisions  stomacales. 
Quant  aux  six  espèces  que  Péron  admet  dans  son  genre 
Cyanée,  comme  nous  supposons  qu'il  ne  les  a  pas  toutes  obser- 
vées lui-même,  il  se  pourroit  que  les  différences  spécifiques 
dépendissent  de  l'observateur  duquel  il  les  a  tirées,  plus  que 
de  la  nature  elle-même,  et  que  la  plupart  ne  fussent  que  la 
médusa  capillata  de  Linné,  qui  se  trouve,  à  ce  qu'il  paroît, 
dans  toutes  nos  mers. 

Pélagie,  Pelagia. 

Corps  subhémisphérique  ,    garni    dans   sa    circonférence    de 
cirrhes    tentaculiformes    peu   nombreux;    ouverture   infé- 
rieure  unique    à    l'extrémité    d'un    pédoncule    tistuleux  , 
pourvu  de  quatre  bras  très-forts  et  foliacés. 
Quatre  ovaires. 

Espèces.  La  Pélagie  panopyre  :  P.panopjra,  Péron  et  Lc- 
sueur,  Hist.  gén.  des  méd.,  p.  07,  pi.  55,  fig.  140  et  144; 
Med.  panopjra.  Péron  et  Lesueur.  Voyage  aux  terres  Aust., 
pi.  01  .  fig.  2.  (Océan  Atlantique  équatorial.) 

La  P.  ONGUICULÉE:  p.  ungiliculata,  id.,  ibid,;  Med.  unguicnlala, 
Swartz,  Kongl.  Vetinsk.,  p.  198,  tab.  6,  fig.  a,  c.  (Des  côtes 
de  la  Jamaïque.) 

La  P.  CYANELLE  :  P.  cjanclla ,  id. ,  ibid.;  Med.  pelagica,  Sw.  , 
loc.  cit.,  p.  200,  et  p.   i58,  tab.  5. 

La  P.  denticulée:  P.  denliculata ^  id. ,  ibid.,  p.  38;  Med.  pela- 
gica, Bosc  ,  Vers  ,  t.  2  ,  p.  1  40  ,  pi.  17  ,  fig.  3. 

La  P.  NOCTILUQUE  :  P.  noctiluca,  id.,  ibid.:  Med.  noctiluca  , 
Forskal ,  Faun.  Arab.,  p.  10g. 

La  P.  pourprée:  P.  purpurea,  id. ,  ibid.;  Med.  noctiluca,  var. 
purpurea ,  Forskal,  Faun.  Arab.  ,  p.  icq. 

Obsen^.  Nous  ne  connoissons  ce  genre  que  d'après  les  figures 
'Çt  les  descriptions  citées.  D'après  M.  Lesueur  lui-même,  l'es- 


zoo  271 

pèce  (le  Méduse  qui  lui  sert  de  type  appartient  au  genre  Cliry- 
saore  :  en  sorte  que  c'est  un  genre  à  supprimer  ,  ou  du  moins  U 
mieux  observer. 

Péion  et  M.  Lesueur  indiquent  encore  dans  ce  genre  trois 
espèces  douteuses. 

La  Pélagie  aistrale,  P.  australis  ^  qu'ils  n'ont  pas  figurée  et 
qu'ils  ont  observée  aux  îles  Joséphine. 

La  P.  AMÉRICAINE  ,  P.  am^ricana  (d'après  la  M.  p'''ag!ca  de 
Lœfling,  IterHisp. ,  p.  io5  ),  provenant  des  mers  d'Amérique, 

La  P.  GOiNÉENNE.  P.  guineensis;  d'après  la  M.  peiagica  de 
Forster,  •j.'^  Voy.  de  Cook,  t.  1  ,  p.  44- 

Ordre  II.  Les  CIRRHIGRADES  ,  Cirrhigrada. 

Corps  ovale  ou  circulaire,  gélatineux,  soutenu  à  l'intérieur 
de  sa  face  dors.  le  par  une  partie  solide,  subcartilagineuse , 
et  pourvu  dans  toute  sa  face  inférieure  de  cirrhes  tenta- 
culiformes  très-extensibles. 

Obseri'.  Cet  ordre  nous  paroît  devoir  être  établi  pour  un 
petit  nombre  d'animaux  rayonnes  ,  gélatineux  ,  arachnoder- 
maires,  comme  les  Méduses,  avec  lesquelles  Linné  les  con- 
fondoit,  mais  qui  en  diffère ui  sans  doute  beaucoup  plus  qu'on 
ne  pense;  en  effet,  outre  l'espèce  de  carfilngc  bien  régulier, 
bien  transparent,  qui  soutient  la  face  dorsale  de  l'ombrelle 
de  ces  animaux,  on  doit  remarquer  que  l'estomac  probosci- 
diforme,  qui  en  occupe  la  face  inférieure,  est  accompagne 
d'un  très-grand  nombre  de  cirrhes  tentacuiiformes  très- con- 
tractiles, très -extensibles,  et  tout  dififérens  des  appendices 
dent  les  Méduses  sont  pourvues.  Ils  ont  évidemment  plus  de 
rapports  avec  les  tentacules  des  Actinies,  et  peut-tire  même 
avec  les  cirrhes  tentacuiiformes  des  Physales  et  genres  voi- 
sins, ce  qui  avoit  sans  doute  porté  à  rapprocher  tous  ces  ani- 
maux. N'ayant  pas  eu  encore  l'avantage  d'observer  des  Por- 
pites  ni  des  Vélelles  vivantes,  mais  seulement  conservées  de- 
puis long-temps  dans  l'esprit  de  vin  .  nous  ne  pouvons  encore 
décider  positivement  sur  leurs  rapports  naturels;  nous  som- 
mes cependant  portés  à  les  regarder  comme  ayant  plus  de 
rapports  avec  les  Acfinies  qu'avec  tout  autre  genre.  Peut- 
être  même  la  partie  cartilagineuse  est-elle  une  sorte  de  po- 


272  ZOO 

lypier,  et  en  effet  elle  est  dans  les  mêmes  rapports  que  la 
partie  calcaire  dans  les  Cyclolites,  etc. 

Cet  ordre  ne  contient  encore  que  deux  genres,  que  Ton 
pourroit  très-bien  réunir  en  un  sans  inconvénient. 

Vélelle,  Velella. 

Corps  membraneux,  ovale,  transverse,  très-déprimé,  con- 
vexe, bombé,  soutenu  en  dessus  par  une  pièce  subcartila- 
gineuse, surmontée  d'une  crête  verticale  et  oblique,  con- 
cave en  dessous,  avec  une  sorte  de  nucléus  médian,  offrant 
une  bouche  centrale  à  l'extrémité  d'un  prolongement  pro- 
boscidiforme,  entouré  de  cirrhes  tentaculaires  de  deux  or- 
dres, les  externes  beaucoup  plus  longs  que  les  internes. 
Espèces.  La  Véleixe  a  limbe  nd  ;  V.  limbosa,  de  Lamk. ,  2, 

p.  /iH2,  n.°  2. 

Holothuria  spirans ,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3i43,  n.°  25;  d'après 

Forsk.,  Faun.  arab.,  page  104,  n.°  i5;  Icon,,  tab.  26,  fig.  K; 

cop.  dans  l'Enc.  méthod.  ,~pl.  90 ,  fig.  1  et  2. 

La  V.  MUTiyuE;  V,  mutica,  de  Lamk.,  ibid. ,  n."  1  ;  Lesson 

et  Garnot ,  Voy.  de  la  Coq. ,  Zooph. ,  n."  6 ,  fig.  1  et  2. 

La  V.  bleue;  V.  cyanea,  Lesson  et  Garnot,  ibid.,  fig.  5  —  4. 
Médusa  velella,  Linn. ,  Gmel.,  p.  5i55  ,  n.°  12. 
Phjllodoce  labris  cœruleis ,  P.  Brovvne ,  Jam.  ,38j  ,t.  48,  fig.  1 . 
La  V.  petit-verre;  V.  poculum,  Flemming,  Brit.  anim.,  p. 

5oo,  n.°  i3. 

Médusa  poculum,  Montagu,  Trans.  linn. ,  1 1 ,  p.  201  ,  tab.  14, 

fig.  4. 

La  V.  SCAPHIDIENNE  ;  V.  scaphidia  ,  Péron  et  Lesueur,  Voy. , 

1,  p.  44,  pi.  3o,fig.  6. 
La  V.  GADCHE;  V.  sinistra,  de  Chamisso  et  Eysenhardt ,  De 

anim.  verra. ,  tab.  52,  fig.  1. 

La  V.  oblongue;  V.  oblonga,  id.,  ibid.,  fig.  2,  A,  B,  C. 

La  V.  large;  V,  lata,  id.  ,  ibid.,  fig.  5,  A  ,  B. 

Observ.  Imperato  et  Columna  paroissent  être  les  auteurs  qui 

ont  les  premiers  parlé  des  animaux  qui  constituent  ce  genre, 

établi  d'abord  sous  le  nom  de  Phjllodoce  par  Patrick  Browne, 

et  que  Forskal  avoit  rangé  dans  son  «enre  Holothuria.  Lœfling 

en  faisoit  une  Méduse,  sous  la   dénomination  de  AL  velella, 

en  sorte  que  Gmelin  a  adopté  les  deux  manières  de  voir. 


zoo  273 

Dana  (Soc.  foy.  de  Turin,  1766  )  a  proposé  ce  genre  sous  le 
nom  d^Armenisfarus,  et  enfin  M.  de  Lamarck  l'a  décidément 
établi  tel  qu'il  est  aujourd'hui. 

Forskal  est  jusqu'à  présent  l'observateur  qui  a  donné  la 
meilleure  description  d'une  vélelle. 

Nous  avons  cité  toutes  les  espèces  que  nous  avons  trouvé 
indiquées  dans  les  auteurs;  mais  nous  sommes  bien  loin  d'ad- 
mettre qu'elles  soient  suffisamment  distinctes;  nous  ignorons 
même  sur  quels  caractères  doit  reposer  leur  distinction.  MM. 
de  Chamisso  et  Eysenhardt  ont  eu  principalement  égard  a  la 
forme  du  cartilage  et  à  la  direction  de  la  crête,  ainsi  qu'à 
la  forme  du  corps,  très-probablement  avec  raison.  Ils  assu- 
rent qu'ils  ont  pu  en  reconnoître  trois,  mais  sans  qu'il  leur 
ait  été  possible  de  les  rapporter  rigoureusement  à  celles  que 
leurs  prédécesseurs  avoient  déjà  distinguées. 

D'après  les  auteurs  que  nous  avons  cilés,  on  voit  qu'il 
existe  des  véleiles  dans  toutes  les  mers  d'Europe,  ainsi  que 
dans  celles  d'Amérique,  de  l'Asie  et  de  PAustralasie. 

Ce  sont  des  animaux  qui  vivent  en  pleine  mer  et  souvent 
réunis  en  masses  considérables,  jeunes  et  vieux. 

PoRFiTE,  PorpUa. 

Corps  membraneux,  régulier,  circulaire,  déprimé,  un  peu 
convexe  en  dessus,  et  soutenu  dans  son  milieu  par  un  dis- 
que subcartilagineux,  radié;  concave  en  dessous,  et  pourvu 
d'une  bouche  proboscidiforme  médiane,  entourée  de  su- 
çoirs tentaculaires  épars,  et  d'un  rang  de  tentacules  plus 
longs  vers  la  circonférence. 

Espèces.  La  Porphe  vulgaire  ,  P.  vulgaris. 

Médusa  porpita,  Linn.,  Gmel.,  pag.  3i53,  n.°  1  ;  Linn.,  Anv. 
acad. ,  4 ,  p.  2  6  5  ,  tab.  3  ,  fig.  7  —  9. 

P.  ntida,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  4^4  5  n."  1. 

La  P.  CHEVELUE;  P.  gigantea,  Péron  et  Lesueur,  Voyage,  i^ 
pi.  3i  ,  fig.  6. 

La  P.  CLANDiFÈRE  ;  P.  glundifeva,  de  Lamk.,  ibid. ,  n."  3. 

Hololhuria  denudata ,  Forskal,  Faun.  arab.,  p.  io3,  n.°  14; 
Icon.,  26  ,  fig.  L;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  90  ,  fig.  6  et  7. 

Holotliuria  nuda  ^  Linn.,  Gmel.,  p.  3i43,  n.°  22. 
60.  *  18 


274  ZOO 

La  PoRPiTE  apfendiculke;  h.  appendiculata,  Bosc  ,  Vers,  2. 
p.  i55,  pi.  18,  fig.  5  et  6. 

Ohser^'.  Ce  genre  a  été  élabii  par  M.  de  Lamarck  pour  un 
animal  que  Linné  rangeoit  parrni  ses  méiluses,  et  dont  un 
auteur  ancien  avoit  donné  une  assez  bonne  figure  dans  les 
Transactions  philosophiques.  II  ne  diffère  guères  de  celui  des 
Vélelles  que  par  La  forme  générale,  et  surtout  par  l'absence 
de  La  crête  verticale. 

Ayant  pu  étudier  quelques  individus  de  Porpites  conservées 
dans  l'esprit  de  vin  ,  nous  donnons  dans  le  Dictionnaire  des 
sciences  naturelles  d'assez  nombreux  détails  sur  leur  organi- 
sation. 

Nous  avons  également  montré  que  les  quatre  espèces  éta- 
blies par  M.  de  Lamarck,  pourront  bien  n'en  former  qu'une 
seule.  M.  Cuvier  est  de  la  même  opinion  ,  ainsi  que  MM.  de 
Chamisso  et  Eysenhardt;  mais  c'est  ce  qui  n'est  pas  encore 
tout-à-fait  hors  de  doute. 

CLASSE  IIL 

Les  ZOANTHAIRES,  Zoanihuria, 

Corps  régulier,  floriforme,  plus  ou  moins  alongé,  libre  ou 
fixé,  très-contractile,  pourvu  d'un  canal  intestinal,  <a  pa- 
rois non  distinctes,  avec  une  seule  et  grande  ouverture 
terminale  et  entourée  de  tentacules  diversiformes  ,  mais 
constamment  creux  et  en  communication  avec  le  paren- 
chyme musculo-caverneux  de  la  peau. 

Ohseri'.  Cette  classe,  telle  que  nous  la  définissons  mainte- 
nant, ne  contient  pas  seulement  les  genres  plus  ou  moins  rap- 
prochés des  actinies,  que  de  tout  temps  on  a  comparées  à  des 
fleurs,  sous  le  nom  de  fleurs  animales  ,  mais  encore  tous  ceux 
que  les  zoologistes  modernes  ont  démembrés  du  grand  genre 
Madrépore  de  Pallas.  En  effet,  comme  nous  nous  en  étions  déjà 
assurés  d'après  l'examen  d'une  astrée  en  bon  état  de  conser- 
vation, et  surtout  depuis  les  observations  multipliées  de  MM. 
Quoy  et  Gaimard,  pendant  leur  dernière  navigation,  les  ma- 
drépores peuvent  être  considérés  comme  de  véritables  acti' 
nies,  dans  le  parenchyme  desquelles  se  dépose  une  quantité 
considérable  de  matière  calcaire ,  produisant  ce  qu'on  a  npmmé 


zoo  Q75 

Je  polypier.  L'on  trouve  même  des  passages  sous  ce  rapport 
depuis  les  zoanthaires  les  plus  mous  jus(ju'aux  plus  solides  et 
aux  plus  calcaires.  Nous  nous  sommes  donc  décidés  à  réunir 
tous  les  animaux  qui  (plus  ou  moins  semblables  à  des  fleurs), 
quand  ils  sont  épanouis,  n'ont  qu'une  seule  ouverture  au  oa- 
nal  intestinal;  cette  ouverture  étant  toujours  pourvue  d'une 
couronne  plus  ou  moins  complexe  de  tentacules,  qui  ont  eux- 
mêmes  une  disposition  et  une  structure  particulières,  et  ne 
sont  pas  en  nombre  déterminé. 

Le  corps  des  zoanthaires  est  toujours  dans  l'état  normal 
parfaitement  régulier  et  circulaire.  Il  peut  varier  seulement 
dans  la  proportion  de  ses  diamètres  longitudinal  et  transver- 
sal, au  point  de  ressembler  quelquefois  à  une  pièce  de  mon- 
noie,  comme  dans  certaines  actinies  ,  ou  bien  à  une  sorte 
de  ver,  comme  dans  les  cylindractinies  ou  moschates.  Quoi 
qu'il  en  soit,  il  est  toujours  comme  tronqué  aux  deux  extré- 
mités ,  qui  le  plus  souvent  sont  élargies  en  espèce  de  disque, 
l'un  inférieur,  dans  la  position  normale  de  l'animal,  et  l'autre 
supérieur.  Le  premier  n'est  jamais  percé  et  lui  sert  de  pied 
pour  se  fixer  et  même  pour  ramper  un  peu  à  la  surface  des 
corps,  du  moins  dans  les  espèces  libres.  Le  seconfl  est  au 
contraire  percé  d'une  ouverture  en  général  fort  grande,  bien 
régulièrement  ronde,  quand  elle  est  entièrement  épanouie, 
et  le  plus  souvent  linéaire  ou  transverse  dans  le  cas  contraire. 
C'est  la  bouche,  ou  mieux  le  seul  orifice,  dont  soit  pourvu 
l'intestin.  Cette  bouche  est  au  milieu  d'un  limbe  dont  la 
circonférence  est  garnie  d'un  nombre  souvent  considérable 
de  tentacules  ou  mieux  de  cirrhes  tentaculaires  plus  ou  moins 
développés,  le  plus  souvent  simples,  quelquefois  arbores- 
cens,  tantôt  sur  un  seul  rang,  tantôt  épars  sur  plusieurs, 
et  même,  dans  certains  cas,  disposés  à  la  surface  d'espèces 
de  lobes  qui  partagent  le  limbe,  mais  sans  doute  toujours 
creux. 

En  pénétrant  plus  en  avant  dans  l'étude  de  l'organisation 
des  zoanthaires,  on  trouve  que  leur  tissu,  pi^sque  homo- 
gène, n'offre  que  difîicilement  une  distinction  de  peau  ou 
derme  et  de  membrane  muqueuse  ou  d'intestin.  Il  forme 
une  masse  cylindrique  ou  conique  ,  creusée  plus  ou  moins 
profondément   par   une    cavité   stomacale.  La   surface    exté- 


^76  ZOO 

rieure  présente  cependant  souvent  un  pigmentum  vivement 
coloré,  sous  un  vernis  épidermique  excessivement  mince  et 
muqueux,  et  la  surface  interne  au-dessous  de  la  lame  stoma- 
cale est  quelquefois  solidifiée  par  des  faisceaux  assez  dis- 
tincts de  fibres  ,  qui  ont  un  aspect  musculaire.  C'est  sur- 
tout à  la  base  des  actinies  que  cette  disposition  est  plus  sen- 
sible. 

Le  canal  intestinal  n'a  pas  de  parois  distinctes;  il  est  comme 
creusé  dans  le  parenchyme  éminemment  contractile  qui 
constitue  le  corps;  cependant  ses  parois  sont  garnies  d'un 
grand  nombre  de  lamelles  ou  de  replis  longitudinaux.  On 
peut  le  considérer  comme  partagé  en  trois  cavités  par  deux 
étranglemens  assez  sensibles.  La  première  constitue  la  bouche 
ou  l'œsophage  :  c'est  à  sa  circonférence  que  sont  implantés 
les  tentacules.  Après  un  rétrécissement  qui  nous  semble  une 
sorte  de  cardia,  vient  une  seconde  cavité,  qui  est  l'esto- 
mac. Il  est  en  général  fort  court  et  fort  large.  Après  un  ré- 
trécissement également  assez  sensible,  et  qui  peut  être  re- 
gardé comme  un  pylore,  vient  la  troisième  et  dernière  ca- 
vité, qui  se  termine  par  un  cuNde-sac,  creusé  dans  la 
base. 

C'est  autour  de  la  seconde  ou  de  la  cavité  moyenne  que  se 
trouvent  rangées  circulairement  et  séparées  par  autant  de 
cloisons,  les  lobes  du  foie  et  ceux  des  ovaires,  à  peu  près 
comme  dans  les  astéries;  ils  se  prolongent  aussi  dans  la  der- 
nière cavité,  mais  nous  ignorons  s'ils  ont  des  orifices  particu- 
liers, ce  qui  est  cependant  fort  probable,  et  la  position  de 
ces  orifices. 

Les  tentacules  dont  il  nous  reste  à  parler,  sont  en  général 
cylindro-coniques  et  fort  gros.  Ce  qu'ils  offrent  de  remarqua- 
ble, c'est  qu'ils  sont  creux  dans  toute  leur  étendue,  ouverts  à 
leur  extrémité,  et  qu'ils  communiquent  avec  le  parenchyme 
cellulo-vasculaire  du  corps  lui-même.  Il  en  résulte  qu'ils  peu- 
vent entrer  dans  une  sorte  de  turgescence  par  l'introduction 
de  l'eau  dans  leur  intérieur,  et  que  par  leur  contraction  ils 
peuvent  la  lancer  à  d'assez  grandes  distances,  comme  cela  se 
remarque  souvent  sur  les  actinies  qui  ont  été  abandonnées 
depuis  peu  de  temps  par  la  mer. 

Nous  avons  déjà  fait  observer  que  leur  nombre ,  leur  forme 


zoo  .77 

même,  leur  proportion  et  leur  disposition  varient  beaucoup. 

Les  zoanthaires  sont  en  général  d'un  tissu  très-mou  et  pres- 
que muqueux,  surtout  quand  il  n'est  plus  soutenu  par  l'eau 
qui  le  pénètre;  mais  il  en  est  un  certain  nombre  qui  ont 
la  faculté  de  s'enduire  d'une  plus  ou  moins  grande  quantité 
de  corps  étrangers,  qui,  lorsqu'ils  sont  nombreux,  leur  for- 
ment une  sorte  d'enveloppe  solide  ,  quelquefois  assez  résis- 
tante, par  la  dessiccation.  Dans  un  certain  nombre  d'espèces 
les  corps  étrangers  sont  compris  dans  la  substance  même  de 
l'enveloppe ,  et  alors  elles  sont  coriaces  ;  enfin  ,  dans  un  bien 
plus  grand  nombre  les  mailles  du  corps  sont  remplies  par  un 
dépôt  considérable  de  substance  calcaire,  qui  par  son  accu- 
mulation ,  par  sa  prédominance  sur  la  matière  animale,  cons- 
titue un  corps  plus  ou  moins  spongieux,  quelquefois  même 
fort  dur,  comme  dans  les  oculifles,  et  que  l'on  connoît  sous 
le  nom  de  polypiers. 

Dans  cette  classe  d'animaux  le  polypier  ou  la  partie  so- 
lide qui  reste  quand  la  partie  animale  a  été  desséchée  et  en- 
levée ,  est  donc  une  sorte  de  réseau  calcaire  d'un  tissu  plus 
ou  iiioins  compacte,  qui  remplissoit  les  mailles  ,  les  vacuoles 
de  celle-ci.  La  proportion  de  ces  deux  parties  est  en  rapport 
avec  l'âge  du  zoanthaire  :  plus  il  est  jeune  ,  plus  il  y  a  de 
matière  animale;  plus  il  est  âgé,  et  plus  il  y  a  de  matière 
inorganique;  aussi  la  base  de  ces  polypiers,  le  plus  souvent 
morte,  est-e'le  fort  dure,  tandis  que  le  sommet  ou  les  bords 
essentiellement  vivans  sont  entièrement  mous. 

Un  autre  point  singulier  de  l'organisation  des  zoanthaires, 
c'est  que  souvent  simples  et  vivant  un  à  un  et  séparés,  il 
arrive  aussi  fréquemment  qu'ils  se  rapprochent,  qu'ils  se  sou- 
dent même  à  un  point,  tel  qu'ils  se  déforment  presque 
complètement;  c'est  ce  que  l'on  voit  surtout  dans  les  méan- 
drines. 

On  observe  le  commencement  de  cette  disposition  dans  cer- 
taines espèces  d'actinies  molles  ou  coriaces,  qui  se  rangent  les 
unes  à  côté  des  autres,  de  manière  à  former  des  croûtes  plus 
ou  moins  serrées  et  régulières  à  la  surface  des  corps  submer- 
gés :  ces  espèces  sont  constamment  fixées  et  ne  peuvent  chan- 
ger de  place. 

Un  petit  nombre  présente  même  une  disposition  plus  re- 


^78  ZOO 

marqiiablc,  en  ce  que,  réunies  à  leur  pied  par  une  partie 
commune,  elles  ressemblent  un  peu  sous  ce  rapport  à  des 
licJtens  rouverts  de  leurs  cupules.  C'est  aux  espèces  de  ce 
genre  que  Ton  a  donné  plus  spécialement  le  nom  de  zoanthes. 

Mais,  dans  un  très-grand  nombre  de  cas,  les  corps  des 
zoanthaires  confédérées  se  serrent,  se  rapprochent  au  point 
d'empêcher  leur  développement  réciproque,  et  de  se  défor- 
mer plus  ou  moins.  On  en  voit  un  exemple  bien  marqué  dans 
les  caryophyllées,  qui  sont  même  quelquefois  simples,  dans 
les  astrées ,  mais  encore  plus  dans  les  monticulaires,  les  pa- 
vonies  et  surtout  dans  les  méandrines.  Alors  il  semble  que  la 
greffe  du  corps  de  tous  les  individus  a  produit  une  partie 
commune  calcaréo-membraneuse,  et  que  chacun  n'a  de  dis- 
tinct que  sa  bouche  et  ses  tentacules.  Les  madrépores  pro- 
prement dits  en  sont  un  exemple  manifeste.  C'est  ainsi  que 
sont  produites  ces  énormes  masses  calcaires  de  forme  très-va- 
riable, plus  ou  moins  lapidescentes,  formant  des  croûtes  ou 
des  expansions  relevées,  foliacées,  ou  même  des  espèces  d'ar- 
brisseaux plus  ou  moins  ramifiés,  que  l'on  désigne  d'une  ma- 
nière générale  sous  le  nom  de  polypiers. 

Si  l'organisation  des  zoanthaires  est  assez  simple,  il  en  est 
sans  doute  de  même  de  leurs  mœurs  et  de  leurs  habitudes, 
qui  sont  une  suite  nécessaire  de  l'organisation. 

On  trouve  des  zoanthaires  dans  toutes  les  parties  du  monde  ; 
mais  c'est  surtout  dans  les  pays  chauds  qu'ils  sont  plus  com- 
muns et  qu'ils  atteignent  à  une  plus  grande  taille. 

Les  espèces  raadréporifères  sont  surtout  fort  rares  dans  nos 
mers,  au  contraire  de  ce  qu'elles  sont  dans  les  mers  des  Indes 
et  d'Amérique,  où  l'on  a  remarqué  depuis  long-temps  qu'elles 
sont  excessivement  abondantes. 

Tous  les  animaux  de  cette  classe  sont  aquatiques  et  marins  : 
on  n'en  connoit  pas  encore  une  seule  espèce  qui  vive  dans 
l'eau  douce. 

Quoique  la  mollesse  de  leur  tissu  nécessite  l'immersion 
constante  dans  un  milieu  aqueux,  il  en  est  cependant  un  cer- 
tain nombre  qui  peuvent  vivre  ,  ou  du  moins  ne  pas  mourir 
immédiatement,  quand  elles  sont  abandonnées  par  les  eaux; 
telles  sont  les  actinies. 

C'est  essentiellement  sur  les  rivages  et  même  à  assez  peu 


zoo  279 

de  distance  des  côtes,   que  vivent  habituellement  les  zoan- 

thaires. 

Il  paroît  que  la  profondeur  à  laquelle  ils  se  trouvent  n'est 

pas  non  plus    fort   considérable  :  ils  sont  dans  le  cas  de  la 

plupart  des  corps  organisés,  sous  l'influence  nécessaire  de  la 

lumière  et  de  Faction  du  soleil. 

C'est  surtout  dans  les  lieux  où  la  mer  est  calme,  dans  des 

baies  peu  profondes,  bien   exposées  à  l'action  de  la  lumière 

solaire,  à  l'abri  des  vents,  que  l'on  rencontre  le  plus  de 
zoanthaires,  fixés  sur  des  corps  de  nature  extrêmement  diP- 
férente.  La  mer  Rouge  en  est  un  exemple  bien  frappant. 

La  très-grande  partie  ne  changent  jamais  de  place  et  sont 
fixées  depuis  le  moment  de  leur  naissance  jusqu'à  leur  mort  ; 
mais  il  en  est  quelques-unes  qui  peuvent  voyager  à  volonté. 
Un  grand  nombre  d'actinies  ordinaires  sont  dans  ce  cas,  et  ram- 
pent sur  le  sol  qui  leur  sert  de  support,  comme  l'a  observé 
Réaumur,  ou  même  à  l'aide  de  leurs  tentacules.  Il  en  est  même 
qui  peuvent  nager  renversées  à  la  manière  des  médusaires. 
Des  espèces  calcaires  sont  même  quelquefois  entièrement  li- 
bres et  probablement  jouissent  aussi  de  la  faculté  de  changer 
de  place:  tellessont  les  turbinolieset  genres  voisins.  MM.  Quoy 
et  Gaimard  nous  assurent  qu'ils  ont  trouvé  des  monticulaires 
libres  et  flottantes  comme  de  larges  plaques  au  milieu  des 
eaux. 

Si  nous  jugeons  de  tous  les  animaux  de  cette  classe  par  ce 
que  nous  savons  des  actinies,  que  l'on  a  pu  observer  plus 
fréquemment  et  d'une  manière  plus  complète,  les  zoanthaires 
seroient  éminemment  carnassiers  et  senourriroient  d'animaux 
proportionnels  à  leur  taille,  qu'ils  attendroient,  saisiroient  et 
entraîneroient  dans  leur  estomac  au  moyen  de  leurs  tenta- 
cules. En  effet,  en  les  examinant  dans  l'eau  sous  l'inlluence 
d'une  douce  température,  et  surtout  sous  celle  d'une  vive 
lumière  solaire ,  on  les  voit  dans  une  sorte  de  tension  ,  les 
tentacules  autant  épanouis  que  possible  ,  attendre  qu'une 
proie  quelconque  vienne  à  passer.  Aussitôt  qu'elle  en  touche 
quelques-uns,  il  est  rare  qu'elle  ne  soit  pas  un  peu  retardée 
dans  sa  course;  alors  tous  les  autres  agissent  et  l'ont  bien- 
tôt amenée  vers  la  bouche,  où  elle  est  engloutie.  On  peut 
aisément  en  faire  l'expérience  avec  des  moules  et  des  pa^ 


^8o  ZOO 

telles,  et  même  avec  de  petits  poissons  ou  des  crustacés,  qui 

sont  la  nourriture  habituelle  des  actinies. 

Nous  supposons  que  les  autres  zoanthaires  se  nourrissent 
également  de  petits  animaux  vivans,  qu'ils  saisissent  au  passage. 
Quant  à  la  reproduction,  nous  savons  aussi  par  les  expé- 
riences faites  sur  des  actinies  par  Dicquemare  ,  que  les 
zoanthaires  jouissent  à  un  haut  degré  de  la  faculté  de  repro- 
duire une  partie  qui  leur  a  été  enlevée  accidentellement. 
Ainsi  cet  observateur  est  parvenu  à  voir  sur  des  actinies  cou- 
pées transversalement  en  deux,  la  moitié  inférieure  donner 
naissance,  au  bout  de  quelque  temps  ,  à  un  animal  com- 
plet et  pourvu  de  tous  ses  tentacules.  Il  a  aussi  vu  des  acti- 
nies, coupées  en  deuxlongitudinalement,  produire  deux  ani- 
maux complets. 

Le  mode  de  génération  par  scissure  accidentelle  n'est 
cepeadant  pas  le  seul  qu'on  remarque  dans  cette  classe 
d'animaux.  On  sait  en  effet,  qu'ils  produisent  un  nombre 
considérable  de  gemmes  globuleux,  que  Réaumur,  Dicque- 
mare et  plusieurs  autres  naturalistes  ont  vu  sortir  du  fond 
de  la  bouche  ou  de  l'estomac  retourné  et  suivre  leur  déve- 
loppement un  peu  à  la  manière  de  ceux  des  hydres. 

En  est-il  de  même  des  zoanthaires  lapidescens?  Cela  est  foi-t 
probable.  C'est-à-dire  qu'ils  se  reproduisent  aussi  par  des 
gemmes  qui  vont  se  fixer  dans  les  lieux  qui  présentent  les 
circonstances  favorables  à  leur  développement;  mais  il  faut 
croire  qu'ils  le  peuvent  aussi  par  une  sorte  d'extension  de 
leur  tissu  contenant  les  gemmes,  ce  qui  produit  l'augmenta- 
tion de  la  masse  agglomérée. 

La  durée  du  deveIoppeme.it  de  ces  animaux,  l'époque  à 
laquelle  ils  sont  aptes  à  se  reproduire,  et  la  durée  totale  de 
leur  vie,  nous  sont  complètement  inconnues. 

On  a  bien  publié  que  les  zoanthaires  madréporifères  se 
reproduisoient  avec  une  extrême  rapidité,  au  point  que 
dans  les  mers  des  pays  chauds,  où  ils  sont  très-abondans ,  l'on 
a  dit  avoir  vu  se  former  des  récifs,  dans  des  endroits  ou  il 
n'y  en  avoitpas  quelques  années  auparavant;  mais  MM.  Quoy 
et  Gaîmard,  ont  relevé  Tinexactitude  de  cette  assertion, 
dans  la  partie  zoologique  de  la  circumnavigation  de  l'Ura- 
iiie ,   et  ont  montré  combien  elle  étoit  exagérée. 


zoo  28, 

M.  Reinhardt,  de  Leyde,  nous  a  cependant  assuré  que 
pendant  un  séjour  de  plusieurs  années  dans  l'archipel  des 
Moluques  ,  il  avoit  confirmé  l'observation  de  Forster ,  de 
Cook,  etc. 

Les  animaux  de  cette  classe  ne  sont  que  d'une  utilité  assez 
foible  h  l'espèce  humaine,  du  moins  comme  nourriture  :  il  pa- 
roît  cependant  que  l'on  mange  quelquefois  des  actinies  en 
Grèce  et  même  en  France,  sur  les  côtes  de  la  Méditerranée. 
Les  polypiers  sont  souvent  employés  pour  faire  de  la  chaux, 
dans  les  pays  où  manque  la  pierre  calcaire.  Dicqucmare  a 
aussi  proposé  d'employer  les  actinies  comme  des  espèces  de 
baromètres  propres  à  présager  le  beau  ou  le  mauvais  temps; 
mais  lui  seul  paraît  s'en  être  servi  à  cet  usage. 

Ainsi  pour  l'espèce  humaine  on  peut  dire  que  les  zoan- 
thaires  ne  sont  utiles  que  comme  moyen  philosophique.  Ce 
sont  en  effet  des  animaux  fort  remarquables  sous  ce  rapport, 
et  dont  la  connoissance  a  introduit  des  considérations  très- 
intéressantes  dans  la  science  de  la  vie. 

Ils  nous  sont  peu  nuisibles,  à  moins  d'admettre  que  par 
leur  accroissement  ils  ne  puissent  donner  naissance  à  des 
récifs,  à  des  écueils  dangereux  pour  la  navigation.  On  con- 
çoit en  effet  qu'ils  rehaussent  les  bas-fonds  des  mers  où  ils  se 
trouvent,  qu'ils  en  rétrécissent  les  passes,  etc. 

Pour  le  reste  de  la  nature  organique,  il  est  aisé  de  voir 
que  les  zoanthaires  doivent  être  plus  souvent  victimes  que 
déprédateurs.  En  effet,  les  actinies  sont  la  nourriture  habi- 
tuelle de  beaucoup  d'espèces  de  poissons,  et  entre  autres 
des  morues. 

Quant  aux  modifications  que  ces  animaux  peuvent  appor- 
ter à  l'accroissement  et  à  la  figure  du  globe  terrestre  ,  on 
voit  par  quelques  circonstances  de  géognosie  ,  que  les  po- 
lypiers fossiles  sont  quelquefois  en  masses  assez  considérables 
pour  former  des  couches  puissantes  qui  portent  des  dénomi- 
nations particulières;  ainsi  le  coral-rag  des  géologues  anglois, 
le  calcaire  à  poljpiers  des  formations  normandes,  en  sont  une 
preuve  évidente.  On  est  donc  en  droit  d'en  conclure  que 
dans  la  nature  vivante  il  peut  en  être  également  ainsi,  et  que 
les  restes  de  zoanthaires  madréporifères  peuvent  réellement, 
par  leur  accumulation,   produire  aujourd'hui  ce  qu'ils  ont 


23^  ZOO 

produit  autrefois,  c'est-à-dire  des  couches  ou  des  amas  consi- 
dérables qui  augmentent  l'écorce  de  la  terre  et  en  modi- 
fient la  configuration.  C'est  un  fait  qui  nous  paroît  hors  de 
doute,  quoiqu'il  ait  été  exagéré  par  les  géologues  du  der- 
nier siècle. 

La  connoissance  des  espèces  qui  composent  cette  classe  et 
par  conséquent  leur  distribution  méthodique  et  systématique, 
sont  d'une  telle  difficulté,  à  cause  de  l'impossibilité  presque 
absolue  de  les  posséder  dans  nos  collections,  que  jusqu'ici 
cette  partie  de  la  science  n'a  fait  que  de  très-foibles  pro- 
grès. 

Leur  distinction  n'a  en  effet  presque  porté  que  sur  les 
polypiers  et  il  n'étoit  pas  certain  que  des  différences  dans 
ceux-ci  fussent  nécessairement  concomitantes  avec  des  dif- 
férences dans  les  animaux.  Nous  devrons  sous  ce  rapport 
des  connoissances  d'une  haute  importance  aux  résultats  du 
dernier  voyage  de  MM.  Quoy  et  Gaimard.  Ils  ont  en  effet 
examiné  et  peint  avec  une  scrupuleuse  exactitude,  les  ani- 
maux de  tous  les  polypiers  qu'ils  ont  rencontrés.  Nous  avons 
eu  à  notre  disposition  leurs  figures,  leurs  manuscrits,  et 
souvent  même  les  animaux  qui  en  ont  été  l'objet,  en  sorte 
que  nous  avons  pu  donner  à  notre  travail  un  caractère 
bien  plus  instructif  qu'il  n'eût  été  sans  cela;  c'est  même  ce 
qui  a  dû  en  retarder  un  peu  la  publication.  Il  nous  a  ce- 
pendant encore  été  impossible  de  comparer  les  espèces  ani- 
males avec  les  espèces  de  polypiers  ,  et  nous  admettons 
même  momentanément  celles  que  M.  de  Lamarck  a  établies; 
mais  nous  avons  pu  caractériser  les  genres  d'après  l'animal 
tout  entier,  et  par  suite  établir  une  disposition  systéma- 
tique qui  fût  en  rapport  avec  l'organisation. 

La  première  division  que  nous  établirons  dans  cette  classe, 
portera  sur  la  structure  du  corps,  qui  est  mou  et  flexible 
dans  la  première  section;  coriace  et  quelquefois  encroûté 
dans  la  seconde,  et  constamment  calcaire  dans  la  troisième. 
Avec  ce  caractère  extérieur  et  parfaitement  visible,  il  s'en 
trouve  d'autres  que  l'on  pourra  considérer  comme  plus 
importans  ;  ainsi  dans  la  première  section,  les  individus 
sont  toujours  isolés,  solitaires;  dans  la  seconde,  ils  sont 
presque  constamment  au  moins  agrégés  et  quelquefois  sou- 


zoo  285 

dés,  et  enfin  dans  la  troisième,  ils  sont  presque  toujours 
soudés  et  peuvent  former  des  masses  arborescentes. 

La  distinction  des  genres  n'a  pu  encore  êlre  bien  ration- 
nelle; mais  cependant  elle  porte  le  plus  souvent  sur  la  forme 
«générale  du  corps  et  surtout  sur  la  disposition  des  tenta- 
cules. Dans  les  espèces  madréporiféres,  elle  repose  en  oulre 
sur  la  forme  et  la  structure  du  madrépore. 

Quant  à  la  distinction  des  espèces,  elle  ne  nous  paroît  pas 
être  aussi  avancée;  dans  les  actinies,  par  exemple,  elle  est 
d'une  très-grande  difficulté,  car  elle  ne  peut  porter  sur  la 
couleur,  qui  est  extrêmement  variable;  elle  doit  donc  re- 
poser presque  entièrement  sur  la  proportion  des  tentacules, 
sur  leur  forme,  sur  le  nombre  de  leurs  rangs,  ce  qui  est 
également  assez  variable.  Dans  les  zoanthaires  coriaces  ou  so- 
lides il  faut  avoir  recours  au  polypier,  jusqu'à  ce  que  les  ob- 
servations  curieuses  de  MM.  Quoy  et  Gaimard  aient  pu  nous 
fournir  des  élémens  tirés  des  animaux  et  de  leurs  rapports 
avec  les  polypiers. 

Fam.  I."  Zoanthaires  mous  ou  Actiniens. 

Corps  constamment  mou  ou  contractile  dans  tous  les  points, 
sans  croûte  ni  partie  intérieure  solide. 

LucERNAiRE,  Lucernariu. 

Corps  libre  ou  adhérent,  comme  gélatineux,  transparent, 
cylindrique,  élargi  antérieurement  en  une  sorte  d'enton- 
noir divisé  plus  ou  moins  profondément  en  lobes  rayon- 
nés,  garnis  à  leur  extrémité  de  tubercules  papilliformes , 
et  postérieurement  en  une  espèce  de  pied  ou  de  ventouse 
propre  à  le  fixer. 

Bouche  centrale,  un  peu  infundibuliforme,  à  lèvre  quadri- 
lobée. 

Espèces.  La  LucEaNAiRE  quadricorne  :  Lucernaria  quadricoi- 
771S,  Linn. ,  Gmel.,  p.  3i5i,  n.°  i;  d'après  Muller ,  ZooL 
Dan. ,  1  ,  p.  02  ,  t.  39 ,  fig.  1  —  6  ;  cop.  dans  l'Enc.  méthod.. 
pi.  89  ,  fig.  1  —  6.  {  Mer  du  Nord.  ) 

La  L.  ocTocoRKE;  L.  auricula,  Muller,  ihid.  4,  p.  55,  1. 162, 


284  ZOO 

f]g.  I  —  3;  Monfagu,  Acta  soc.Linn.,   9,  p.   iio,   t.  7,  fig.  5. 

(De  la  Manche.  ) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  parMuUer,  a  été  adopté  par  tous 
les  zoologistes. 

Othon  Fabricius  a  donné  d'excellens  détails  sur  la  pre- 
mière espèce,  observée  vivante  dans  les  mers  du  Nord. 

Lamouroux  en   a  donné   quelques-uns  sur  la  dernière. 
■  Nous  avons  eu  l'occasion  d'en  observer  aussi  un  individu, 
mais  conservé  dans  l'esprit  de  vin.  C'est  un  genre  véritable- 
ment distinct  et  qui  a  quelque  chose  des  stellérides. 

Il  ne  nous  paroît  pas  certain  que  les  deux  espèces  admises 
soient  véritablement  différentes.  En  effet,  il  semble  que  le 
nombre  des  lobes  du  limbe  offre  assez  de  variations  :  Montagu 
en  figure  un  individu  avec  sept  lobes;  celui  que  nous  avons 
observé  en  avoit  huit  bien  réguliers.  Il  est  figuré  d'après  notre 
dessin  dans  l'atlas  du  Dictionnaire  des  sciences  naturelles. 

Nous  avons  cru  devoir  retirer  de  ce  genre  la  Lucernaria 
p^irjgia  de  Lînn.,  Gmel.,  p.  3i5i  ,  n.°  2  ,  établi  d'après  la  des- 
cription d'Othon  Fabricius,  et  qui  certainement  n'appartient 
pas  au  type  des  Actinozoaires.  Nous  en  formons  un  genre  dis- 
tinct, sous  le  nom  de  Candelabrum,  et  qui  prendra  sa  place 
auprès  des  siponcles. 

MoscHATE  ,    Moschata, 
Corps  cylindre -conique,  alongé,  atténué  à  l'extrémité  non 

buccale,  élargi  en  une  sorte  de  disque  à  l'autre. 
Bouche  assez  petite,  linéaire,  transverse,  au  milieu  de  tenta- 
cules de  deux  sortes,  le  rang  externe  bien  plus  long  que 
l'interne. 

Espèce.  La  M.  rhododactyle  ;  M.  rhododactyla,  Renieri , 
Catal.  adriatiq.  (Médit,  et  Adriatiq.  ) 

Observ.  Ce  genre,  proposé  par  M.  Renieri,  ne  nous  a  été 
d'abord  connu  que  d'après  une  note  et  un  dessin  pris  par  M. 
Eysenhardt  sur  un  animal  conservé  dans  le  cabinet  de  Vienne 
et  provenant  de  l'Adriatique,  et  qu'il  a  bien  voulu  nous  com- 
muniquer. Depuis  lors  nous  avons  observé  nous-même  dans 
la  collection  de  Turin ,  en  Juillet  1828,  un  animal  conservé 
dans  l'esprit  de  vin,  trouvé  à  Nice  par  M.  Bonelli ,  et  que 
nous  rapportons  à  ce  genre  et  probablement  à  la  même  es- 


zoo  285 

pèce.  Son  corps  éloit  presque  vermiforme,  cylindrique,  un 
peu  atténué  cepentfant  à  l'extrémité  postérieure,  et  couvert 
d'un  grand  nombre  de  corps  étrangers  adhérens.  La  bouche 
étoit  pourvue  de  deux  rangées  de  tentacules;  ceux  de  l'exté- 
rieure beaucoup  plus  longs  que  ceux  de  l'intérieure,  qui 
doivent  à  peine  sortir  de  la  cavité  buccale  :  à  l'intérieur,  nous 
n'avons  pu  observer  qu'une  cavité  étendue  d'une  extrémité  à 
l'autre  sans  intestin  distinct,  mais  seulement  avec  une  sorte 
de  rétrécissement  pylorique  formé  par  des  plis  frangés  dans 
le  milieu  de  sa  longueur. 

Cet  animal,  qui  ressemble  un  peu  à  une  holothurie,   vit 
flottant  et  libre  dans  l'intérieur  de  la  mer. 

AcTiNECTE,  Actinecta. 

Corps  libre,  court,  plus  ou  moins  globuleux,  côtelé,  pourvu 
à" une  extrémité  d'une  sorte  de  cavité  aérienne,  et  à  l'autre 
d'un  disque  couvert,  d'un  grand  nombre  de  tentacules  très- 
courts  et  souvent  lobés,  et  percé  dans  son  centre  par  la 
bouche. 

A.  Espèces  sans  suçoirs  extérieurs. 
L'AcTtNECTE  OLIVATRE;  A.  oUvacca ^  Lesueur,  Acad.  d'hist. 
nat.  Philad.,  tome  i,  part,  i  ,   tab.  7,  fig.  1  ,  2  et  3.  (  Mer 
d'Amériq.) 

L'A.  d'ootre-mer  :  A.  ultramarina,  id. ,  ihid. ,  fig.  4,5,6,7; 
Minyas  cjanea,  Cuv. ,  Règn.  anim.  ,  t.  4,  p»  -4» 
L'A.  jaune;  A.Jlava,  id. ,  ibid.,  fig.  8,  g. 
L'A.  tuberculeuse;  A.  tuherculosa,  Quoy  et  Gaim.,  Astro- 
labe, Zoolog. ,  msc. 

B.  Espèce  pourvue  de  lignes  de  suçoirs  (G.  Minyas,  Cuv.). 
L'A.   verte  ;  A.  viridula ,  Quoy  et  Gaim.,  Astrolabe,  msc, 
(  Nouvelle  -  Zélande.  ) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  réellement  établi  par  M.  G.  Cuvier 
dans  la  première  édition  de  son  Règne  animal ,  sous  le  nom 
de  A/in^as,  mais  caractérisé  d'une  manière  erronnée,  en  sorte 
qu'il  a  dû  le  placer  dans  la  division  de  ses  échinodermes  sans 
pieds  ,  à  côté  des  siponcles  et  loin  des  actinies.  C'est  à  M. 
Lesueur  que  la  science  doit  cette  rectification  :  il  a ,  en  effet, 


^86  ZOO 

remarqué  quel'ouverture  indiquée  par  M.  Cuvier  à  rextrémité 
non  buccale,  étoit  due  à  la  contraction  du  corps  de  l'animal, 
ainsi  qu'à  l'existence  d'une  sorte  de  cavité  aérifére  ,  et  n'avoit 
aucun  rapport  avec  celle  qui  se  voit  à  l'extrémité  postérieure 
des  holothuries;  aussi  a-t-il  réuni  l'espèce  type  du  genre 
Minjas  avec  les  autres  actinies.  En  faisant  cependant  l'ob- 
servation que  cette  espèce  et  quelques  autres  qui  s'en  rap- 
prochent, jouissent  de  la  faculté  de  nager,  au  moyen  de 
l'espèce  de  vessie  aérifére  qu'elles  peuvent  former  à  l'extré- 
mité non  buccale,  et  en  y  ajoutant  ce  que  nous  apprennent 
MM.  Quoy  et  Gaimard  d'une  espèce  qu'ils  considèrent  aussi 
comme  une  espèce  de  minyas,  que  les  tubercules  qui  for- 
ment des  côtes  le  long  du  corps,  sont  séparés  par  des  lignes 
simples  de  suçoirs,  qui  peuvent  servir  à  produire  une  adhé- 
sion ,  il  nous  semble  que  le  genre  Minyas  peut  être  conservé. 
Ce  seroit  donc  un  genre  qui  auroit,  comme  le  font  observer 
MM.  Quoy  et  Gaimard,  quelque  chose  d'intermédiaire  aux 
holothuries,  aux  porpites  et  aux  actinies,  mais  qui  réelle- 
ment diffère  assez  peu  de  celles-ci  et  doit  du  moins  rester 
dans  la  même  famille. 

Dans  le  doute  pu  nous  sommes  que  les  actinectes,  décrites 
par  M.  Lesueur,  sont  pourvues  de  ces  lignes  de  suçoirs  ob- 
servées par  MM.  Quoy  et  Gaimard  dans  leur  minyade  verte , 
nous  conserverons  les  deux  divisions. 

DiscosoME ,  Discosoma. 

Corps  très-déprimé,  circulaire,  très-mince,  élargi  en  disque 
à  ses  deux  extrémités  et  pourvu  dans  toute  la  surface  buc- 
cale d'une  grande  quantité  de  petits  tubercules,  disposés 
en  rayons,  avec  la  bouche  très -petite  et  comme  mame- 
lonnée au  centre. 

Espèce.  Le  Discosome  nummiforme  ;  D.  nummiforme ,  Leu- 
ckart,  Ruppel's  lieise ,  tab.  i,  fig.  a,  b,  c.  (Mer  Rouge.) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Leuckart,  dans  l'ou- 
vrage cité,  pour  une  actinie  de  la  mer  Rouge,  qui  diffère 
principalement  de  toutes  les  autres  par  sa  forme  discoïde  et 
par  l'absence  de  tentacules,  remplacés  par  de  très -petites 
papilles. 


zoo  287 

Nous  ne  la  connoissons  que  d'après  la  figure  et  la  descrip- 
tion de  l'auteur  cité. 

Dans  notre  Système  de  nomenclature  nous  nommerons  vo- 
lontiers ce  genre  Actinodiscus. 

AcTiNODENDRE ,  AclinodendroTi. 

Corps  cylindrique,  assez  court,  fixe,  élargi  aux  deux  extré- 
mités. Le  disque  buccal  avec  un  ou  deux  rangs  de  tenta- 
cules très- gros,  très-longs,  arborescens,  garnis  dans  leur 
longueur  de  masses  alternes  de  tubercules  granuleux. 
Espèces.  L'AcTiNODENDRE  ALcyoNoïDE  ;  A.  alcjonoidea ,  Quoy 
et  Gaim.  ,  Astrol. ,  Zool.,  msc.  (Isles  des  Amis.) 

L'A.  ARBORESCENT;  A.  arboTca ,id. ,  ikd.  (Nouvelle- Guinée.  ) 
Ohser\>.  Cette  division  générique  a  été  proposée  par  MM. 
Quoy  et  Gaimard,  dans  le  manuscrit  deleur  voyage  ,  pour  deux 
espèces  d'actinies,  dont  les  tentacules  sont  véritablement  bien 
singuliers,  en  ce  qu'ils  ressemblent  à  des  arbres  ou  mieux  à 
certaines  espèces  d'alcyons  ;  elles  sont  en  outre  remarquables 
par  leur  grande  taille,  puisqu'elles  ont  au  moins  un  pied 
de  haut  sur  autant  de  large. 

Elles  offrent  aussi  la  particularité  d'être  extrêmement  ur- 
ticantes,  plus  sur  la  peau  que  sur  les  membranes  muqueuses. 

Métridie  ,   Metridium. 
Corps  subcylindrique ,  lisse,  terminé  inférieurement  par  un 

disque  contractile  et  préhensile  ,  et  supérieurement  par  une 

bouche  anguleuse,  au  centre  de  tentacules  de  deux  sortes, 

les  plus  longs  pinnés. 

Espèce.  La  Métridie  plUiMEuse  ;  M.  plumosa;  Actin.  plumosa, 
Linn. ,  Gmel. ,  p.  3 1 32  ,  n.°  5  ;  d'après  Muller ,  Zool.  Dan. ,  3  , 
pag.  12,  tab.  88,  fig.  1  — 4.  (Mer  du  Nord.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Oken  dans  son  Manuel 
d'hist.  nat. ,  tom.  1  ,  pag.  549,  pour  un  petit  nombre  d'es- 
pèces d'actinies  chez  lesquelles  il  admet  qu'une  partie  des 
tentacules  sont  pinnés  comme  les  branchies  des  serpules. 

Nous  ne  connoissons  directement  aucune  des  espèces  de 
métridie  ,  et  pour  VAct.  plumosa  le  nom  indique  que  ses  ten- 
tacules sont  pinnés  ;  mais  pour  VA,  dianthus,  que  l'on  connoît 


^88  ZOO 

d'après  EUis,  il  est  certain   qu'ils  ne  le   sont  pas  -.  cela   est 

peut-être  même  assez  douteux  pour  la  première. 

Thallasianthe,   Thallasianthus. 

Corps  circulaire,  déprime,  élargi  à  ses  deux  extrémités  et 
surtout  à  l'extrémité  buccale  ,  qui  est  garnie  dans  sa  circonfé- 
rence d'un  grand  nombre  de  tentacules  ramifiés  et  pinnés. 

Bouche  centrale  fort  petite  et  mamelonnée. 

Espèce.  Le  Thallasianthe  étoile;  T.  aster,  Leuckart,  JFlwp- 

pel's  Reise,  tab.  i  ,  fig.  3  ,  a,  e.  (De  la  mer  Rouge.) 

Obser</.  Ce  genre,  établi  par  M.   Leuckart  dans  le  voyage 

en  Afrique  de  Ruppel,  a  un   certain   nombre  de  rapports 

avec  le  précédent,  dont  il  ne  diffère  en  effet  que  parce  que 

les  tentacules  sont  beaucoup  plus  nombreux  et  surtout  bien 

plus  petits. 

Nous  ne  le  connoissons  du  reste  que  d'après  l'auteur  cité. 

AcTiNÉRiE,  Actineria. 
Corps  cylindrique,    court  ,    élargi    aux    deux    extrémités  et 
pourvu  dans  tout  son  disque  supérieur  de   tentacules  très- 
petits,  villeux  ,  lanugineux,  ramifiés  et  réunis  en  petites 
masses  fusiformes  et  radiaires. 

Espèce.  L'AcTiNÉRiE  viLLEusE  ;  A.  villosa,  Quoy  et  Gaimard , 
Astrolab. ,  Zoolog.,msc.  (Isles  des  Amis.) 

Ohserv.  Cette  division  des  actinies  est  assez  particulière, 
à  cause  de  la  forme  et  de  la  disposition  des  tentacules,  pour 
pouvoir  être  admise. 

AcTiNOLOBE,  Actinoloba. 
Corps  déprimé ,  très-élargi  à  sa  base  et  plus  ou  moins  lobé  à 
son  disque  buccal,   couvert  de   tentacules    très- courts  et 
presque  tuberculeux. 

Espèces.  L'AcTiNOLOBE  ŒILLET  ;  A.diaiithus,  Ellis ,  Trans.phil. , 
1767,  pag.  436,  tab.   19,  lîg.  8. 

Actin.  pentapeta ,  Pennant,  Brit.  Zool. ,  4  ,  80. 

A.  senilis ,  Adans. ,   Linn.  Trans.,  5,  9. 

L'A.  NOUEUSE  :  A.  nodosa ,  Linn. ,  Gmel. ,  pag.  3 1 53  ,  n."  1 1  ; 
Othon  Fabr.,  Faun.  Groenl, ,  pag.  35o  ,  n."  341. 


zoo  289 

Ohseri'.  Nous  ne  coiirtoissons  cette  actinie,  qui  est  ]e  type 
de  ce  genre,  que  d'après  la  description  et  la  figure  qu'en  a 
données  Ellis  ;  mais  s'il  est  vrai  que  son  limbe  soit  pentalobé, 
il  est  évident  qu'elle  doit  former  une  division  particulière, 
faisant  le  passage  aux  lucernaires.  M.  Rapp  donne  une  excel- 
lente figure  (tab.  3,  fig.  1)  d'une  espèce  de  cette  division 
sous  le  nom  d'A.  plumosa. 

Actinie,  Actinia. 
Corps  cylindrique,  quelquefois  alongé  et  même  pédicule, 
élargi,  fixé  à  sa  base  et  pourvu  à  la  circonférence  du  limbe 
buccal  d'un  nombre  plus  ou  moins  considérable  de  longs 
tentacules  simples  ,  obtus  ,  disposés  irrégulièrement  sur 
plusieurs  rangs. 
Bouche  grande  et  linéaire  dans  le  repos. 

Obser^'.  Ce  genre  ,  ainsi  défini,  ne  contient  plus  que  les  es- 
pèces ordinaires  d'actinies,  celles  dont  le  corps,  un  général 
assez  court,  cylindrique,  dans  l'état  d'extension  médiocre, 
hémisphérique  dans  le  repos  et  constamment  fixé,  est  pourvu 
de  tentacules  sur  plusieurs  rangs  et  généralement  assez  longs. 
Malgré  cette  réduction  le  nombre  des  espèces  d'actinies 
est  encore  fort  considérable ,  et  il  en  existe  en  etfet  dans  toutes 
les  mers.  Malheureusement  ce  sont  des  animaux  dont  la 
conservation  dans  les  collections  ne  peut  être  de  presque 
aucune  utilité  pour  la  distinction  des  espèces,  et  pendant  la 
vie  elles  diffèrent  tellement  de  couleur  et  même  de  forme, 
suivant  les  localités  et  le  de-^ré  d'épanouissement,  qu'il  est 
véritablement  fort  diflicile  de  les  caractériser  d'une  manière 
suflisante  pour  les  faire  reconnoilre  sûrement;  aussi  les  ob- 
servateurs qui  ont  traité  de  ces  animaux  dans  nos  différentes 
mers,  ont-ils  trouvé  beaucoup  plus  aisé  détablir  de  nouvelles 
espèces  que  de  chercher  si  elles  n'avoient  pas  été  décrites. 
D'iiprès  cela,  nous  sommes  bien  éloignés  de  croire  que  toutes 
celles  qui  ont  des  noms  difi'érens  sont  réellement  distinctes. 
INous  ne  voudrions  pas  davantage  assurer  que  celles  que  l'on 
a  réunies  sous  la  même  dénomination  soient  véritablement 
de  la  même  espèce.  Dans  cet  embarras,  les  descriptions  étant 
souvent  beaucoup  trop  peu  comparatives  pour  qu'il  nous  fût 
possible  d'y  remédier,  nous  avons  pris  le  parti  d'énumérer  les 
60.  19 


290  zoo 

espèces  d'actinies  suivant  les  mers  qu'elles  habitent:  il  y  aura, 
sans  doute,  beaucoup  de  doubles  emplois;  mais  du  moins 
cette  lisfe  servira  à  porter  l'attention  des  naturalistes  sur  ce 
point  encore  fort  obscur  de  la  science.  Nous  avouerons  même 
que,  quoique  nous  ayons  eu  l'occasion  d'observer  une  partie 
des  espèces  qui  vivent  en  France,  sur  les  côtes  de  la  Manche, 
sur  celles  de  l'Océan  et  dans  la  Méditerranée,  nous  ne  pou- 
vons encore  assurer  les  parties  de  l'organisation  sur  lesquelles 
doit  porter  la  distinction  des  espèces. 

Ce  ne  peut  être  la  couleur;  car  ÏA.  equina,  si  commune  sur 
tous  les  rochers  de  la  Manche,  est  tantôt  d'un  beau  vert-bou- 
teille uniforme,  tantôt  d'un  beau  brun-prune  de  Monsieur, 
quelquefois  d'un  rouge  assez  vif,  et,  enfin,  quelquefois  aussi 
d'un  vert  tacheté  de  violet,  ou,  au  contraire,  d'un  violet 
tacheté  de  vert. 

Le  nombre  des  rangées  de  tentacules  ne  peut  que  diffici- 
lement être  employé  dans  ce  but  ;  car  ces  organes  ne  sont  réel- 
lement pas  rangés  en  cercles. 

Leur  proportion  offriroit  sans  doute  de  meilleurs  carac- 
tères; mais  comme  ces  organes  sont  susceptibles  de  degrés  très- 
différens  d'extension,  elle  est  encore  assez  difficile  à  juger. 

M.  Wilh.  Rapp ,  dans  la  Monographie  qu'il  vient  de  pu- 
blier (1829),  n'en  définit  que  vingt-trois  espèces,  dont  cinq 
douteuses  et  deux  nouvelles,  A.  depressa  etfiUformis. 

*  Actinies  de  la  Manche  et  des  mers  du  Nord. 

L'Actinie  écarlate  :  A.  coccinea,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i23, 
n.°  60;  Muller,  Zool.  Dan.,  tab.  63,  fig.  1  —  3;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  72,  fig.   1  et  2. 

L'A.  oNDULEusE  :  A.  undata ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i53  ,  n.°  7  ; 
Muller,  Zool.  Dan.,  tab.  63  ,  fig.  46  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth., 
pL  72  ,  fig.  6. 

L'A.  VEUVE  :  A.  viduata ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i53,  n.°  8; 
Muller,  ibid.,  fig.  6  —  8;  cop.  dans  l'Enc.  mélh.  ,  pi.  72, 
fig.  4  —  5. 

L'A.  TRONQUÉE  :  A.  truncata,  Linn.,  Gmel.,  p.*3i35,  n.°  9; 
Dicquemare,  Acta  anglic. ,  63  ,  p.  387  ,  t.  17  ,  fig.  i3. 

L'A.  BLANCHE  :  A.  candida,  Linn.,  Gmel.,  p.  3i35,  n."  17; 
Muller,  ibid.,  t.  11 5. 


zoo  29: 

L'Actinie  anguleuse  •.  A.  effala,  Linn. ,  Gmel.,  pag.  3i33, 
n.°  7  ;  Baster,  Opusc.  subs. ,  1  ,  tab.  14,  fig.  2  ;  cop.  dans  TEnc. 
inéth.,  pi.  74.  fig.  1. 

L'A.  ROUSSE  :  A.  equina,  Linn.,  GmeL  ,  p.  3i3i;  Muller, 
Zool.  Dan.,  t.  23  ,  fig.  1  —  5  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pL  71 , 
fig.  6  —  10. 

Actinia  hemisphcerica ,   Pennant,  Brit.  Zool.,  4,  60, 

A.  ru/a,  de  Lamk. ,   3,  p.  67. 

A.  mesembryanthemum ,    Turton  ,  Brit.  Faun.,  p.  i3i. 

A.  maculata,  Adams,  Linn.   Trans.,   5,   p.   8. 

L'A.  sÉMLE  :  A.  senilis ,  Linn, ,  Sjst.  nat. ,  p.  1088  ;  Gîertner  , 
Phil.  tr.  .  1761  ,  p.  82  ,  tab.  1  ,  fig.  4,  yi,  B;  cop.  dans  l'Enc. 
méth.,  pL  70,  fig.  4,  et  Dicquemare,  ibid. ,  1773,  p.  866, 
tab.  16,  fig.  10. 

A.  verrucosa,  Pennant,  Brit,  Zool.,  4,   p.  49. 

A,  crassicornis ,  Adams  ,  Linn.  Trans.,  3  ,  p.  262. 

A.  equina,  Sow.,  Brit.  miscellan. ,  tab.  4. 

A.  gcmrnacea,  Ellis  et  Soland.  ,  p.  3  ,  n.°  3. 

L'A.  remarquable;  A.  spectabilis ,  Othon  Fabr. ,  ibid. ,  p.  35 1, 
n."  342. 

L'A.  DILATÉE  :  A.  dilatata,  Linn.,  GmeL,  p.  5i34,  n."  12  j 
Muller,  Zool.  Dan.  prod. ,  ■2j(^6. 

L'A.  CRASsicoRNE  ;  A.  crassicornis,  Othon  Fabr.,  ibid., 
p.  348,  n."  340. 

L'A.  clayonnbe:  A.fiscella,  Linn.,  GmeL,  p.  3i35  ,  n.°  22; 
Muller,  Zool.  Dan.,  p.  i3  ,  tab.  83,  fig.  3. 

L'A.  IBI3  :  A.  iris,  Linn.,  GmeL,  p.  3i55,  n.°  21;  Muller, 
ibid.,  p.  3,  tab.  82,  fig.  5  et  6. 

L'A.  très-petite: -.4.  pusi/Zo. ,  Linn.,  GmeL,  p.  3i35  ,  n."  23  ; 
01.  Swartz,  ISov.  Act.  Stockh. ,  1788,  3,  n."  7,  tab.  6,  fig.  2. 

**  Actinies  de  l'Amérique  septentrionale. 

L'Actinie  cavernate;  A.  cavernala,  Bosc,  Vers,  2  ,  p.  221  , 
pi.  21  ,  fig.  2.  (Caroline.) 

L'A.  réclinée;  a.  reclinata,  id. ,  ibid. ,  fig.  3.  (Océan  atlant., 
sur  deux  fucus.) 

■***  Actinies  de  la  Méditerranée  et  de  l'Adriatique. 
L'Actinie  verte  :  A.  viridis,  Linn.,  GmeL,  p.  3i54,  n."  i5  ; 


292  zoo 

Forskal,  Faun.  Arah.,^.  102,  n."  1 1  ;  Jcon.  ,  tab.  27,  lltl.  B ; 
cop.  dans  l'Enc.  méth.,  pi.  7,  (ig.  8  et  9. 

L'Actinie  rouge  :  A.  ruhra,  Forskal.  ibid.  ,  p.  3oi  ,  n.°  10, 
et  Icônes  ,  tab.  27  ,  litt.  A;  cop.  dans  l'Enc.  méthod, ,  pi.  72  , 
fig.  7  ;  Délie  Chiaje  ,  pi.  17,  fig.  1 . 

L'A.  judaïque:  a.  judaica,  Linri.,  Gmel.,  p.  3i53,  n.°  4; 
Plancus,   Conch.   min.  ^   p.  ^5 ,  tab.  6. 

L'A.  BLANCHE;  ^.  alba,  Reuieri,  Prodromo  d'osscryazioni,  etc, 

L'A.  géante;  a.  gigas,  id.,  ibid. 

L'A.  rouge;  a.   rubra,  id. ,  ibid, 

L'A.  PENCHEE;  A.  reclinata,  id. ,  ibid. 

L'A.  BRUNE;  A.  ejfceta?  Risso  ,  Europe  uiérid.,  t.  4,  p.  2.S5, 
n."  kl- 

L'A.  ROCSSATHE,  A.  rufa,  id.  ibid.,  n."  48. 

L'A.  coRALLiNE  :  A.  corallina  ,  id.,  ibid.  ,11."  286  ;  Rondelet , 
p.  38i,  )4. 

L'A.  VIOLA tre;  a.  violacea ,  id.,  ibid.,  n."  5o. 

L'A.  CONCENTRIQUE;  A.  coticcntrica ,  id. ,  ibid.,   n.°  5i. 

L'A.  FEINTE;  A.  picta,  id. ,  ibid.,  n.°  52. 

L'A.  striée;  a.  striata,  id.,  ibid.,  n."  53. 

L'A.  BLANCHE:  A.  alba,  id.,   ibid.,  n.'^  54. 

L'A.  BRÉVITENTACUI.ÉE  ;  yl.  brevilentaculala  ,  id.,  ibid.,  n."  55. 

L'A.  ROSE;  A.  rosea ,   id. ,  ibid.,  n."  5(7. 

L'A.  glanduleuse:  A.  gland  ulo  sa  ,  id.,  iiid.,  n.°  57;  Otto, 
î8,  32. 

L'A.  VAGANTE  :  A.  vagans ;  Anemonia  vagans  ,  Risso,  ibid., 
p.  288,  n.°  58. 

L'A.  COMESTIBLE  :  A.  cduHs;  Anemonia  edulis,  id. ,  ib. ,  n."  5c). 

L'A.  CRASSicoRNE;  A.  crassicomis  ,  Délie  Chiaje,  tab.  iC, 
fig.  10,  11.  (Mer  de  Naples.) 

L'A.  pédonculée;  A.  pediinculata  ,  id.,  ibid.,  fig.  11.  (Mer 
de  Naples.) 

L'A.  carciniopode  :  A.  carcinivpodos ,  Otto,  Acia  Leopold. 
nat.  ac.  cur. ,  11  ,  p.  3  ,  tab.  40;  Médusa  palliata,  Bohadsch  , 
Zooph.,  tab.  11,  fig.  1.  (Merde  Naples.) 

L'A.  DE  Carus;  a.  Cari,  Délie  Chiaje,  tab.  17,  fig.  2.  (Mer 
de  Naples.) 

L'A.  TRANSPARE^TE:  A.  hj'alina  ,  id.,  ibid.,  fig.  5» 
L'A.  ÉPUISÉE;  A.  ejjceta. 


zoo  *95 

****  Actinies  d'Afrique. 

L'Actinie  ^cailleuse  :  A.  squamata ,  Brug. ,  Dict. ,  n."  17; 
de  Lamk.,  3,  n."  19.  (De  Madagascar.) 

L'A.  quadrangulaire:  A.  quadrangularis ,  id. ,  ibid.,  n."  ig; 
de  Lamk.,  n.°  21.  (De  Madagascar.) 

*****  Actinies  de  la  mer  Rouge, 

L'Actinie  géante  :  A.  gigantea ,  Linn. ,  Gmel.,  p.  3x34, 
n."  i3  ;  d'après  Forskal,  Anim.  clrscript,,  p.  100,  n.°  8. 

L'A.  blanche:  A.  alba,  Linn.,  GuieL,  p.  5i54,  a."  14  ; 
d'après  Forskal,  ibid.,  p.  101  ,  n.°  9. 

L'A.  Foi.YPE  :  A.  polypus ,  Forskal,  ibid.,  p.  102,  n.*  12; 
Icon.,  tab.  27,  fîg.  C;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  72,  lig.  10. 

A.  priapus ,  Linn.,  Gine!.,  p.  3i34,  n.°  16. 

A.  maculata,  Brug. ,  Enc.  méth.;  Dictionn.,  n."  14,  et  de 
Lamk.,  3  ,  p.  69  ,  n.°  14. 

L'A.  QUADRicoLORE  ;  A.  quadricolor ,  Leuckart,  Voyage  de 
Ruppel  dans  l'Afrique  sept.,  atlas,  tab.  1  ,  fig.  2. 

******  Actinies  des  mers  de  l'Inde  et  Australe. 
L'Actinie  a    courts  tentacules;  A.  brevitentacula ,  Quoy  et 
Gaimard,  Astrolabe,  Zoolog. ,  msc.  (  Nouvelle -Irlande.  ) 
L'A.  AURORE;  A.  aurora ,  id. ,  ibid.  (Nouvelle-Irlande.) 
L'A.  VIOLETTE;  A.  violacea,  id. ,  ibid,  (  Nouvelle- Irlande.  ) 
L'A.  DES  Papous;  A.  papuana ,  id.,  ibid.  (Terre  des  Papous.) 
L'A.  DE  Dorey;  a.  doreensis  ,  id.  ,  ibid.  (Nouvelle-Guinée.  ) 
L'A.  MAGNIFIQUE;  A.  magnifica,  id.,  ibid.  (Vanicoro.) 
L'A.  d'azur;  a.  azurea,  id.,  ibid. 
L'A.  VASE  ;  A.  vasa  ,  id. ,  ibid. 
L'A.  verdatre;  a.  viridescens,  id. ,  ibid. 

AcTiNOCÈRE,  Actinocereus. 
Corps  fixe,  cylindrique,  alongé,  élargi  aux  deux  extrémités, 

très-contractile    et  pourvu    d'un    seul   rang   de  tentacules 

plus  ou  moins  pétaliformes  à  la  circonférence  du  disque 

buccal. 

Espèces.  L'ActinocÈre  sessile  ;  A.  sessilis ,  Gaertner,  Pliilos. 
Trans. ,  1761  ,  p.  82,  tab.  1  ,  fig.  4,  A. 

A.  verrucaria,  Pennant,  Brit.  Zool.j  4,  p.  49. 


294  ZOO 

L'AcTiNOCÈRE  siLLONNi^E  :  A.  sulcata ,  Pennant,  Brit.  ZqoU, 
4.  pag.  48;  Gœrtner,  ibid.,  fig.  )  ;  cop.  dans  l'Enc.  méthod., 
pi.  73,  tig.  1  et  2. 

A.  maculata,  Adams,  Linn,  Soc,  5  ,  p.  8. 

A.  cereus,  Turlon,  Brit.  Faun.,   i3i. 

Hjdra  cereus,  Linn.,  Gmel.,  p.  3867,  n.°  55. 

L'A.  PÉDONCDLÉE  :  ^.  pedunculata,  Pennant,  p.  49;  Gaertn., 
ihid.,  ta  h.  x  ,  fig.  2. 

A.  bellis,  Turton  ,   Brit.  Faun.,  p.  i3i. 

A.plumosa,  Stewarts,  Ellis,  1,  394* 

L'A.  intestinale;  A.  intestinalis ,  Oth.  Fabr. ,  Faun.  Groenl., 
p.  35i  ,  t.  1 ,  fig.  11 ,  var.  5. 

A.  truncata,  Linn.,  GmeL ,  p.  3i33,  n."  9. 

L'A.  cALiciFORME  :  A.  calyciformis  ,  Gaertner,  ihid.,  pL  1  , 
iîg.  2,  A,  B,  C;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  7 1 ,  fig.  4  ,  A,  B. 

L'A.  ÉTOILE  :  A.  aster. 

Hydra  aster,  Linn.,  Gmel.,  pag.  5868  ,  n.°  10  ;  Eilis,  Trans. 
pliil. ,  67  ,  tab.  1 9  ,  fig.  5  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  7  1  ,  fig.  5. 

L'A.  socci;  A.  caîendula,  Soland.  et  Ellis,  lab.    1  ,  fig.  3. 

Hjdra  calenduU ,  Linn.,  Gmel,  p.  5 869,  n."  14. 

Olseri^.  Ce  genre  ,  établi  par  M.  Oken  sons  le  nom  de  Cereus, 
pour  \es  espèces  d'actinies  qui  n'ont  qu'un  seul  rang  de  ten- 
tacules, souvent  pétaloïdes,  est  véritablement  assez  distinct 
et  peut  être  adopté;  il  sert  en  effet  de  passage  au  genre  des 
Zoanthes,  qui  n'en  diffère  guère  que  parce  que  dans  celui-ci 
les  individus  commencent  à  se  greffer  entre  eux  d'une  ma- 
nière peu  serrée  et  seulement  peut-être  par  une  sorte  de 
racine. 

Les  espèces  d'actinocères  sont  assez  nombreuses,  mais  fort 
difficiles  à  caractériser. 

Fam.  II.  Les  Zoanthaires  coriaces. 

Corps  plus  ou  moins  rapproché,  quelquefois  soudé,  encroûté 
ou  solidifié  par  des  corps  étrangers,  et  formant  par  la  des- 
siccation une  sorte  de  polypier  coriace. 

Obseri'.  Cette  famille  ne  contient  qu'un  assez  petit  nombre 
de  genres,  que  l'on  a  souvent  regardés  comme  des  alcyons. 


zoo  >95 

ZoANTHE ,  Zoanlhus. 
Corps  alongé,  conique,   élargi  à  sa  partie  supérieure,  avec 

une  bouche  linéaire,   transverse,  au  milieu    d'un   disque 

l)ordé  de  tentacules  courts,  atténué,  pédoncule  à  sa  base 

et  naissant   d'une  partie  commune,  traçante  ,  comme  une 

sorte  de  racine. 

Espèces,  Le  Zoanthe  social  ;  Z.  socialis  y  Lesueur,  Mem. 
Act,  acad.  se.  phil. ,  t.  i  ,  p.  176.  (Côtes  de  la  Guadeloupe.) 

Le  Z.  DE  SoLANDER  ;  Z.  SolandeH ,  id.,  ibid. ,  p.  177,  pi.  8, 
fig.  1.  (Côtes  de  Saifft -Thomas.  ) 

Le  Z.  DODTEUX  ;  Z.  duhius  ,  id. ,  ihid, 

Obseri>.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Cuvier  dans  ses  Elé- 
mens  de  zoologie;  mais  il  y  comprenoit  des  espèces  d'actinies 
qui  ne  naissent  pas  d'une  partie  commune.  M.  de  Lamarck, 
en  l'adoptaiit.  Ta  restreint  à  celles  qui  offrent  ce  caractère. 
Cependant  M.  Cuvier,  dans  la  première  édition  de  son  Règne 
animal,  y  a  encore  réuni  les  espèces  courtes  qui ,  s'agrégeant 
par  les  côtés ,  forment  ainsi  des  espèces  de  membranes  en- 
croûtantes, et  dont  M.  Lesueur  a  fait  ses  genres  Mamillifère 
et  Corticifèrc. 

Nous  ne  connoissons  les  zoanthes  que  d'après  les  bonnes 
descriptions  et  les  figures  que  nous  devons  à  M.  Lesueur. 
Il  en  résulte  que  ce  sont  de  véritables  actinies,  constamment 
lixées. 

Ce  genre,  dans  notre  Système  de  nomenclature,  pourroit 
être  nommé  Actinorhyse,  Actinorhyza. 

Mamillifère,  Mamililfera. 
Corps  coriace,  court,  mamilliforme,  un  peu  élargi  à  l'extré- 
mité buccale,  qui   est  pourvue   de   tentacules  marginaux 
sur  plusieurs  rangs,  subpédonculé  à  l'autre  extrémité  ,  et 
naissant  en  plus  ou  moins  grand  nombre  de  la  surface  d'une 
expansion  membraneuse,  commune  et  fixée. 
Espèces.    La  MAMiriiFÈRE    acricui.e;  M.  auricula,   Lesueur, 
Mem.  Acad.  se.  nat.  Pliilad.,  1  ,  p.  1 78  ,  pi.  8 ,  fig.   2.  (De  l'Ar- 
chipel américain.  ) 

La  M.  NYMPH.îiA;  M.  njrnphœa ,  id. ,  ibid.  (Côtes  de  Saint- 
Christophe.  ) 


^9^  ZOO 

La  Mamillifère  mamelonnée,  M.  mamillosa. 

Alcyoniiim  mawillosum ,  Linn.,  Gmel.  ,  p.  58i5,  n.°  16; 
Soland.  et  Ellis,  Zooph.,  p.  179  ,  n.°  5  ,  tab.  1  ,  fig.  4  et  5  ; 
Sloane,  Jam.,  1  ,  (ab.  2j,  lig.  2  et  3  ;  de  Lamk.  ,  Aniiii. 
sans  vert.,   2. 

Paljthoe  mamillosa,  Lamx. ,  Polyp.  flex. ,  p.  56i  ,  n.°  5i3. 
(Côtes  de  la  Jamaïque.) 

La  M.  OCELLÉE ,  M.  ocellata. 

Alcyon,  ocellatum,  Linn.,  GmeL,  p.  38 1 5,-  Soland.  et  EIlîs , 
Zooph.,  p.  180,  n."  6,  tab.  1  ,  fig.  6  ;  Sloane,  Jam.,  i,  tab.  21  , 
fig.  ]  ;  de  Lamk. ,  ihid. 

Paljthoe  ocellata,  Lamx.,  ibid. ,  n."  5 14.  (Côtes  de  Saint- 
Domingue.) 

Ohserv,  Cette  division  générique  a  été  réellement  établie 
pour  la  première  fois  par  Lamouroux,  sous  le  nom  de  paly- 
thoë;  mais  d'après  des  individus  desséchés  ou  d'après  les 
figures  et  des  descriptions  de  Solandcr,  en  sorte  qu'il  en  faisoit 
encore  un  genre  d'alcyons,  comme  tousses  prédécesseurs;  mais 
M.  Lesueur,  en  observant  ces  animaux  vivans ,  a  parfaite- 
ment reconnu  que  c'ctoient  des  actinies,  tout  en  en  formant 
un  genre  que  l'on  peut  adopter.  Cependant  il  est  évident 
qu'il  ne  diffère  des  zoanthes  qu'en  ce  que  le  corps  est  mame- 
lonné et  qu'il  fait  saillie  à  la  surface  d'une  membrane  com- 
mune. 

Quant  aux  espèces  que  nous  signalons  dans  ce  genre,  il 
est  probable  que  les  deux  décrites  par  M.  Lesueur  ne  dif- 
fèrent pas  de  celles  que  Solander  avoit  dénommées  depuis 
long-temps,  puisqu'elles  proviennent  des  mêmes  mers;  mais 
c'est  ce  que  nous  ne  pouvons  assurer. 

MM.  Quoy  et  Galmard  en  ont  distingué  cinq  ou  six  espèces 
nouvelles  dans  le  cours  de  leur  dernier  voyage;  elles  nous  pa- 
roissent  cependant  différer  un  peu  des  autres,  eu  ce  qu'elles 
sont  bien  davantage  séparées. 

Nous  en  avons  aussi  reçu  une  de  la  Méditerranée,  mais 
desséchée,  en  sorte  qu'il  seroit  difficile  de  la  définir. 

M.  Savigny  a  donné  le  nom  d'Isaure  à  un  genre  qui  nous 
paroit  devoir  être  fort  rapproché  de  celui-ci,  Description 
de  l'Egypte,  Polypes,  pL  2  ,  fig.  1  ,  2  et  5. 


zoo  :>97 

CoRTiciFÈRE ,  Corticifera. 
Corps  court,  cylindrique,  pourvu  à  son  extrémité  libre  d'une 
bouche  longitudinale  au  milieu  d'un  d'sque,  garni  sur  ses 
bords  de  tentacules  péfaliformes,  enveloppé  dans  une  peau 
encroûtée  de  sable,  et  formant,  par  la  réunion  latérale  et 
complète  d'un  plus  ou  moins  grand  nombre  d'individus, 
une  sorte  de  polypier  ou  de  croûte  solide  à  la  surface  des 
corps  marins. 

Espèces.  La  CoRTiciFÈRE  glaréole;  C  glareola,  Lesueur  , 
Acad.  se.  nat.  Philad, ,  t.  i  ,  p.  178  ,  pi.  8,  fig.  6  et  7.  (Des 
côtes  de  la  Guadeloupe.) 

La  C.  JAUNE;  C.Jlava,  id.,  ibid.  (Isle  Saint -Thomas.) 
Obseri>.  Ce  genre,  établi  par  M.  Lesueur,  loc.  cit.,  passe 
véritablement  aux  astrées.  En  effet,  la  solidité  de  la  peau  des 
actinies  composantes  ,  la  manière  complète  dont  elles  sont 
soudées  entre  elles  par  les  côtés,  en  font  une  sorte  de  poly- 
pier encroûtant. 

Fam.  III.  Les  Madrépores,  Madrepo/^ea. 

minimaux  simples  ou  agrégés,  et  alors  plus  ou  moins  défor- 
més jiar  leur  greffe  avec  ceux  qui  les  environnent,  et 
contenant  dans  leur  tissu  une  grande  quantité  de  matière 
calcaire,  d'où  résulte  par  la  dessiccation  un  polypier  en- 
tièrement solide,  pierreux,  libre  ou  fixé,  à  surface  ou 
cellules  lamelleuses. 

Observ.  Cette-  famille  constitue  le  grand  genre  Madrépore 
de  Pallas,  dont  les  espèces,  avant  les  observations  de  M.  Le- 
sueur, de  M.  de  Chaniisso  ,  et  surtout  de  MM.  Quoy  et  Gai- 
mard,  nétoient  pour  la  plupart  connues  que  par  leurs  dé- 
pouilles. 

Les  travaux  de  Donati,  et  surtout  de  Cavolini ,  avoicnt 
cependant  fait  connoître  depuis  assez  long-temps  les  animaux 
de  ces  polypiers,  auxquels  on  attribnoit  naguère  la  formation 
de  la  plupart  des  îles  et  des  écueils  de  la  mer  du  Sud. 

On  trouve  des  madrépores  dans  toutes  les  mers,  mais  ils 
sont  bien  plus  communs  dans  celles  des  pays  chauds,  en  Amé- 
rique, dans  l'Inde,  dans  l'Australasie ,  que  dans  la  Méditer- 


^98  ZOO 

ranée,  el  surtout  que  dans  les  mers  du  Nord,  où  ils  sont  en 
général  plus  rares. 

Les  oryctologues  ont  cependant  déjà  distingué  un  très-grand 
nombre  d'espèces  de  madrépores  à  l'état  fossile  et  dans  des 
terrains  d'ancienneté  très-difTérenle. 

La  distribution  méthodique  des  madrépores  n'a  même  été 
essayée  que  d'après  les  polypiers  seulement,  par  Pallas  d'abord , 
mais  surtout  par  M.  de  Lamarck,  qui  a  donné  des  dénomina- 
tions particulières  aux  divisions  du  zoologiste  allemand.  M.  de 
Lamarck,  dans  la  classification  méthodique  des  polypiers,  a 
pris  en  considération,  non -seulement  la  forme  des  loges, 
mais  encore  celle  de  leur  agglomération  générale  ,  et  leur 
distribution  à  l'une  ou  aux  deux  faces  de  ces  agglomérations 
ou  du  polypier,  et  enfin  la  fixité  ou  la  liberté  de  celui-ci, 
comme  nous  l'avons  exposé  dans  l'histoire  de  la  zoophyto- 
logie. 

Aidé  par  les  manuscrits  de  MM.  Quoy  et  Gaimard ,  nous 
avons  essayé  de  caractériser  les  genres  d'après  les  animaux 
conjointement  avec  les  polypiers,  en  ayant  égard  beaucoup 
plus  à  la  forme  des  loges,  qu'à  celle  du  polypier  et  de  leur 
distribution  à  la  surface. 

L'ordre  que  nous  aurions  le  plus  désiré  de  suivre,  auroit  dû 
porter  essentiellement  sur  la  considération  des  animaux,  etsur- 
tout  sur  celle  des  tentacules  dont  le  nombre  diminue  et  de- 
vient de  plus  en  plus  fixe,  à  mesure  qu'en  parlant  des  Actinies 
on  se- rapproche  davantage  des  Polypiaires;  mais  malheureu- 
sement nous  ne  connoissons  pas  encore  ceux  d'un  assez  grand 
nombre  de  Polypiers.  Nous  avons  donc  été  obligés  de  conti- 
nuer à  mettre  en  première  ligne  la  considération  de  la  par- 
tie calcaire,  toutefois  en  ayant  égard  à  ce  qui  doit  le  plus 
traduire  l'animal,  ou  à  la  nature  réelle  des  cellules,  et- non 
plus  à  leur  liberté  ou  adhérence,  qui  varie  peut-être  même 
dans  une  seule  espèce ,  à  leur  nombre  et  à  la  forme  de 
leur  accumulation,  comme  les  zoologistes  l'ont  fait  jusqu'ici. 
En  effet,  outre  qu'il  est  certain  que  toute  espèce  de  polypier 
de  Zoanthaire  a  commencé  par  une  seule  loge,  il  est  évi- 
dent que  dans  chaque  genre  réellement  naturel  on  peut 
concevoir  qu'il  en  existe  de  simples  et  de  lomplexes.  Les 
Caryophyllies  simples  et  les  Turbinolies  proprement  dites  ue 


zoo  299 

sont-elles  pas  en  effet  des  polypiers  du  même  genre?  Quant 
au  mode  d'accumulation  des  loges,  il  nous  est  également  dé- 
montré qu'il  peut  varier  dans  chaque  groupe  naturel,  au 
point  qu'il  en  résulte  des  espèces  d'arbres,  des  masses  fasci- 
culées,  glomérulées,  des  expansions  encroûtantes  ou  libres, 
et  alors  cellulifères  sur  l'une  ou  sur  les  deux  faces.  Nous 
avons  donné  un  bel  exemple  de  cette  assertion  dans  le  genre 
que  nous  nommons  Gemmipore  et  dans  celui  des  Pavonies. 
Toutefois  il  est  digne  de  remarque  que,  suivant  l'ordre  que 
nous  avons  cru  devoir  adopter,  la  forme  arborescente,  d'a- 
bord nulle  ou  très-rare,  devient  de  plus  en  plus  prédomi- 
nante, au  point  que  dans  la  division  des  madrépores  propre- 
ment dits  il  est  très-rare  que  le  polypier  ne  soit  pas  ramifié, 
tandis  que  dans  les  madréphyllies,  et  peut-être  même  dans 
les  madrastrées  on  ne  le  voit  presque  jamais  avec  cette  forme. 

Nous  devons  aussi  faire  l'observation  que  les  limites  des 
différences  que  Tàge  apporte  à  la  forme  et  peut-être  à  la 
structure  même  des  polypiers,  ne  nous  sont  que  très-impar- 
faitement connues,  ce  qui  doit  encore  empêcher  l'introduc- 
tion de  la  méthode  naturelle  dans  la  classiQcalion  de  ce 
groupe  intéressant  d'animaux. 

D'après  ces  différentes  considérations,  il  est  évident  que 
nous  ne  pouvons  donner  la  classification  que  nous  proposons 
comme  définitive ,  mais  seulement  comme  provisoire.  D'au- 
tant plus  que,  pour  rendre  notre  travail  complet,  il  nous 
auroit  fallu  reprendre  pièce  à  pièce  toutes  les  espèces  de  M. 
de  Lamarck,  en  les  comparant  avec  celles  qui  ont  été  établies 
ou  figurées  par  Pallas,  Ellis  et  Solander,  Esper,  et  surtout  en 
les  comparant  avec  les  polypiers  pourvus  de  leurs  animaux 
rapportés  par  MM.  Quoy  et  Gaimard,  Garnot  et  Lesson ,  ce 
que  nous  n'avons  en  ce  moment  ni  le  temps  ni  la  possibilité 
de  faire. 

Dans  l'état  actuel  de  nos  connoissances  sur  les  zoanthaires 
pierreux,  nous  avons  cependant  trouvé  à  former  plusieurs 
coupes  génériques  ou  subgénériques,  ce  qui  nous  a  permis 
de  donner  à  nos  caractéristiques  plus  de  précision,  et  par 
conséquent  plus  de  facilité  d'application. 

En  voici  une  sorte  de  table  synoptique  qui  en  montrera 
la  disposition  générale  : 


Zoo 


ZOO 


/  Cyclolite. 

Montlivaltie. 


/les  MADKÉPHÏLUEsi 


Fongle. 
Polyphyllie. 

Antho^Ayllie. 
Turbinolie  et  Diploclénie. 
Turbinolopse. 
Carj'ophyllie. 
isarciuiile. 
I  Columnaire. 
les  Madiép/iyl/ies .  ^  StyVine. 

'  Caténipore. 
Syringopore. 
Lendrophyllie.. 
Lobophyllie. 
Méandrinn. 
Dictuophyllie. 
Agaricie. 
TridacophylUe. 
Monticulaire. 
Pavouie. 

Astroïde. 

Phyllastrée. 

Tubastrée. 


'  Astrée.  • 


les  Madrastrées. 


ISidérastrée. 
/Tliamnastrée. 
.  Turbinastrée. 

Dipsastrée. 
I  Monlastrée. 

Favastrée. 

Strombastrée. 
i.Cellastrée. 


las  Madeépores 


[  Ecbinastrée. 

Oculiue. 
^^Branchastrée. 
'Dentipore. 

Astréopore. 

Sidéropore. 

Stylopore. 

Cosctnopore. 

Gemmipore. 
f  Montipore. 
1  Madrépore. 
Ir.ltUépore. 

H  éliopore. 

Alvéopore. 

Por;te. 

Sériatopore. 
^Pocillopore. 


zoo  Soi 

Sect.  I.  Les  Madréphyllies ,  Madrephjlltœa. 
Cellules  quelquefois  déformées,  mais  toujours  garnies  de  la- 
melles plus  ou  moins  nombreuses,  sur  un  poljpier  très-ra- 
rement arborescent. 

Cyclolite,  Cjclolites, 
Anima]  inconnu,  solidifié  par  un  polypier  calcaire,  court, 
simple,  orbiculaire  ou  elliptique,  aplati,  et  marqué  de  li- 
gnes concentriques  en  dessous,  convexe  en  dessus,  avec 
un  grand  nombre  de  lamelles  très-fines,  entières,  conver- 
gentes vers  un  centre  sublacuneux. 

Espèces.  La  Cyclolite  numismai.e:  C.  porpita  ;  Mad.  porpita , 
Linn.,  Gmel.,  page  SySC,  n.°  3;  Guettard,  Mém.  5,  pi.  23, 
fig.  4,5;  Goldfuss,  tab.  14 ,  fig.  4,  a ,  t. 

La  C.  RADIÉE;  C.  radiata,  Goldf. ,  Peîref.  ,  li,'].  tab.  14,  fig.  1, 
a,  d.  (Des  couches  aréno-crétacées  d'Aix-la-Chapelle.) 

La  C.  LISSE;  C.  lœvis,  id.,  ibid. ,  fig.  2  ,  a  ,  d.  (Cale,  jurassiq. 
de  la  Suisse.  ) 

La  C.  cancellée;  C.  cancellala,  id.,  ihid.,  fig.  5,  a.  c  (Cale. 
crayeux  de  Maëstricht.) 

La  C.  ONDULÉE;  C.  undulata,  id. ,  ib.,  fig.  j,  a,  d.  (Du  pays 
de  Saizbourg.  ) 

La  C.  DISCOÏDE;  C.  discoidea,  id.,  ibid.  ,  fig.  9,  a.  (Du  pays 
de  Saizbourg.  ) 

La  C.  A  CRÊTE  :  C.  cristata,  de  Lamk. ,  2,  pag.  204,  n.°  2; 
cop.  dans  TEnc.  mélhod.,  pi.  483,  fig.  6  ,  a,  b;  Madrep.  cris- 
tata, Linn.,  Gmel,   p.  SyôS  ,  n.°  8. 

La'C.  ELLIPTIQUE:  C.  elLiptica,  de  Lamk.,  ihid.,  n.°  4  ;  Guet- 
lard  ,  Mém.  3  ,  p.  21  ,  fig.  17,  18. 

La  C.  HÉMISPHÉRIQUE  :  C.  hemispliœrica  ,  de  Lamk.,  ibid., 
n."  2;  Fungia  poljmorpha  ,  Goldfuss,  ibid.,  fig.  6,  a,  b,  c  et 
jusqu'à   m.  (  Cale,   du  Dauphiné.  ) 

La  C.  SEMIRADIÉE  :  C.  scmiradiata ;  Fungia  radiata,  Goldfuss, 
ibid. ,  fig.  8  ,  n.°  6.  (  Oolithe  inf.  d'Angleterre.  ) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck  pour  des^ 
polypiers  qu'on   ne  connoit  encore  qu'à  l'état  fossile. 

Il  a  été  adopté  par  la  plupart  des  zoologistes.  M.  Gold- 
fuss l'a  réuni  cependant  à  celui  des  fongies  et  très-probable- 
jnent  avec  raison  ;    car  il  n'en  diffère  que  par  ce  que  le 


302  2,00 

dessous  du  polypier  est  garni  de  stries  concentriques  et  que 
les  lamelles  de  l'étoile  sont  entières, 

M.  Goldfuss  réunit  aussi  à  ce  genre  la  pélagie  de  Lamou- 
roux  ,  sous  le  nom  de  P.  clypeata;  mais  véritablement  à  tort, 
car  ce  polypier  appartient  à  une  tout  autre  division. 

Le  C.  cristata  est  véritablement  très- différent  des  autres 
espèces  .-  sa  surface  supérieure  est  en  effet  garnie  de  tuber- 
cules radiés  autour  d'une  traverse  également  radiée;  dispo- 
sition tout-à-fait  parliculière  et  qui  rappelle  un  peu  les  mon- 
ticulaires  ou  mieux  nos  turbinastrées. 

MONTLIVALTIE  ,    MoTitH^'altia. 
Animal  inconnu,  solidifié  par  une  masse  calcaire,  ou  polypier 

subconique  Ou  pyriforme,   fixé?  ridé  transversalement  en 

dessous,  élargi,  cxcavé  et  lamello-radié  en  dessus. 

Espèces.  La  Montlivaltie  caryophyllie  ;  M.  carj  ophyllata  , 
Lamx. ,  Zooph.,  tab.  79,  fîg.  8  à  lo.  (Cale,  de  Caen.) 

La  M.  DE  GuETTARD  :  A/.  Guettardi ,  Def'r. ,  Dict.  des  scienc. 
nat.,  tom.  XXXII,  p.  5o5  ;  Guett. ,  Mém.,  5  ,  pi.  26  ,  fig.  46. 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  {loc.  cit.) 
pour  un  fossile  des  environs  de  Caen,  qu'il  dit,  sans  donner 
aucune  raison  à  l'appui  de  son  assertion,  devoir  être  rappro- 
ché du  genre  Isaure  ,  figuré  par  M.  Savigny  dans  la  planche  2 
des  polypes  de  la  Description  de  l'Eg_yple  ,  quoique  cette 
Isaure  ne  soit  qu'une  véritable  Actinie. 

M.  Goldfuss  fait  de  la  M.  caryophyllie  de  Lamouroux  une 
espèce  du  genre  Anthophylle  de  Schweigger;  mais  bien  a  tort, 
car  les  anthophylles  ne  sont  presque  que  des  furbioolies  fixées, 
tandis  que  le  polypier  type  du  genre  Montlivaltie  est  une 
véritable  Cyclolite  ,  dont  les  rayons  lamelleux  débordent  pour 
ainsi  dire  la  base,  qui  est  en  outre  plus  conique  que  dans  les 
autres  cyclolites.  C'est  ce  dont  nous  nous  sommes  assurés  po- 
sitivement sur  l'échantillon  même  de  la  collection  de  La- 
mouroux, faisant  partie  aujourd'hui  de  celle  de  Caen.  Nous 
avons  pu  en  même  temps  remarquer  que  la  figure  citée  de 
Lamouroux  est  fort  inexacte. 

FoNGiE,  Fungia. 
Animal  gélatineux  ou  membraneux,  le  plus  souvent  simple, 
déprimé,   orbiculaire  ou  ovale,  ayant  une  bouche  supé- 


zoo  .  3oï 

rieure  transverse  au  milieu  d'un  large  disque ,  couvert 
d'un  grand  nombre  de  cirrhes  tentaculiformes  fort  gros , 
et  solidifié  dans  son  intérieur  par  un  poljpier  calcaire, 
solide,  simple  ,  rarement  complexe,  ayant  en  dessus  une 
étoile  formée  par  un  grand  nombre  de  lamelles  radiaires 
hérissées,  et  en  dessous  de  simples  rayons  rugueux. 

*  Espèces  vivantes. 

A.  Simples  et  circulaires. 

La  FoiNGiE  PATELLAiRE  :  F.  patelluris  ;  Mad.  patellaris,  Linn., 
Gmel.,p.  3767,  n.'ô;  Ellis  et  Soland..  p.  148,  tab.  28,  fig.  1 
—  4.  (Des  mers  de  l'Inde  et  de  la  Méditerranée.  ) 

La  F.  agariciforme:  F.  agariciformis  ;  Mad.fungites,  Linn., 
Gmel.,  p.  3767,  n."  4;  Ellis  et  Soland. ,  p.  149,  tab.  28,  fig.  5 
et  6.  (Des  mers  Rouge  et  de  l'Inde.) 

La  F.  cyclolite;  F.  cjclolites,  de  Lamk. ,  2,  p.  236,  n."3. 

La  F.  rouge;  F.  tubra,  Quoy  et  Gaimard,  Uranie,  Zoolog., 
fig.  1,2. 

B.  Simple  et  comprimée, 

La  F.  comprimée:  F.  compressay  de  Lamk.,  ihid.,  n.*  25 
eop.  dans  l'Enc.  méthod.  pl. ,  483  ,  n.°  2.  (  Océan  indien.  ) 

C.  Complexes  et  ollongues. 

La  F.  bouclier:  F.  scutaria,  de  Lamk.,  ihid.,  n.°6;  Seba, 
Mus.,  3  ,  tab.  112,  fig.  28  et  3o.  (Mer  de  l'Inde.) 

La  F.  limace:  F.  limacina ,  id. ,  ihid.,  n.°  7  ;  Mad.pileus,  Linn. , 
Gmel. ,  p.  3768  ,  n."  7  ;  Ellis  et  Soland. ,  tab.  46.  (Mers  de  l'Inde.) 

La  F.  BONNET  :  F.  pileus ,  id.,  ihid.,  n.°  9  ;  Mitra  polonica , 
Rumph. ,  Amh.,  6,  tab.  88,  fig.  3.  (Mers  des  Indes.) 
**  Espèces  fossiles. 

La  F.  CROISSANT  :  F.  semilunata,  id. ,  ibid.  ,  n."  1  ;  Mad.  semi- 
lunata  ,  Bruguière,  Journ.  d'hist.  nat. 

La  F.  coRONULE  ;  F.  coronula ,  Goldfuss,  Pe/rç/!  ,  tab.  14, 
fig.  10,  a,  i,  c.  (  Part.  sup.  du  cale,  houiller  de  Westphalie.) 

La  F.  aplatie:  F.  complanata ,  Defr. ,  Dict.  des  se.  nat.,  t. 
XVII,  p.  2i7;Knorr,  Monum.  5,  part.  2  ,  tab.  E,  3,  fig.  6  et  7. 

La  F.  hétéroclite;  F.  heteroclita,  id.,  ibid. 

La  F.  mactre:  F.  mactra,  Cyathoph.mactra,  Goldf. ,  Petref. ^ 
p.  56,  tab.  16,  fig.  7,  a,  b,  c. 


3o4  ZOO 

La  FoNGiE  I.ENTICULAIRE;  F.  knticularis ,  Rîsso  ,  Eur.  mériJ.  ^ 
5,  p.  338,  n."  143.  (Cale.  tert.  près  Nice.  ) 

La  F.  AGARicoÏDE;  F.  agaricoides ,  id.,  ibid.,  n.°  144.  (Cale. 
lert.  près  JNiee.  ) 

Obsery.  L'animal  qui  constitue  ce  genre,  établi  par  M.  de 
Lamarek  sur  la  considération  seule  du  polypier,  ne  nous 
est  connu  que  par  les  observations  faites  par  MM.  Quoy  et 
Gainiard,  dans  leur,  premier ,  et  surtout  dans  leur  second 
voyage  autour  du  monde,  et  d'où  il  résulte  qu'il  est  presque 
entièrement  semblable  à  celui  de  certaines  espèces  de  ca- 
ryophyllies.  La  forme  du  polypier  a  en  effet  les  plus  grands 
rapports  avec  celle  de  ce  dernier  genre,  avec  cette  diffé- 
rence cependant  que  dans  c^lui-ci  il  y  a  un  espace  centrai 
que  n'atteignent  pas  les  lamelles  et  qu'on  ne  remarque  pas 
dans  les  Ibngies,  qui  d'ailleurs  sont  toujours  libres,  et  dont 
la  face  inférieure  est  toujours  striée  ou  radiée. 

MM.  Quoy  et  Gaimard  se  sont  assurés  sur  une  espèce  qu'ils 
ont  nommée  F.  actinie,  que  l'animal  enveloppe  de  toutes 
parts  ce  polypier,  et  passe  en  dessous,  oîi  il  forme  une  sorte 
de  boursouflement  semblable  au  disque  des  actinies.  On  est 
alors  forcé  d'admettre  beaucoup  d'analogie  entre  ces  deux 
genres  ,  du  moins  pour  les  espèces  simples  pourvues  de 
tentacules  cylindriques,  et  même  pour  celles  chez  lesquelles 
ils  sont  remplacés  par  des  languettes  espacées,  comme  dans 
la  fongie  ronge.  Mais  pour  les  espèces  complexes,  il  est  pro- 
bable que  les  animaux  ressemblent  moins  à  des  actinies. 

Cette  différence  dans  le  polypier  va  nous  servira  partager 
les  espèces  de  ce  genre  en  deux  sections  principales,  sui- 
vant qu'il  est  simple,  c'est-à-dire  qu'il  n'offre  qu'une  étoile 
circulaire  ou  ovale,  composée  d'un  seul  centre,  vers  lequel 
convergent  les  lamelles,  ou  suivant  qu'il  jr  a  plusieurs  de 
ces  centres  souvent  peu  considérables  et  par  conséquent  un 
grand  nombre  d'étoiles  imparfaites,  ce  qui  conduit  aux  poly- 
piers du  genre  Pavonie. 

M.  Gokîfuss  a  réuni   aux  fongies  le  genre  Cyclolite. 

Le  nombre  des  espèces  de  fongies  connues  à  l'état  vivant 
est  au  moins  de  neuf,  et  en  ne  comptant  pas  les  F.  actinies  et 
à  gros  tentacules  ,  observées  avec  les  animaux  par  MM.  Quoy 


zoo  3o5 

et  Gaîmard,  et  qui  font  peut-être  double  emploi  avec  celles 
décrites  par  M.  de  Lamarck  sur  le  polypier. 

Elles  appartiennent  presque  toutes  aux  mers  de  l'Inde.  La 
première  se  trouve  cependant,  dit-on,  dansla  Méditerranée. 

Quant  aux  espèces  fossiles,  les  oryctographcs  n'en  ont  en- 
core défini  que  neuf  ou  dix,  et  dont  la  plupart  paroissent 
provenir  de  calcaires  anciens. 

Nous  avons  vu  la  dernière  espèce  dans  la  collection  de  M. 
Michelin,  et  je  me  suis  assuré  que  c'est  une  véritable  l'ongie. 

PoLYPHYLLiE,  PoljphylUa. 

Animaux  nombreux,  confluens ,  à  bouche  un  peu  saillante, 
lobée  à  sa  circonférence,  couverts  de  tentacules  nombreux, 
épars  à  la  surface  d'une  partie  charnue  enveloppant  de 
toutes  parts  et  contenant  un  polypier  calcaire  solide ,  libre, 
ovale,  alongé  en  plaque,  un  peu  convexe  en  dessus  et 
garni  de  petites  crêtes  lamelleuses  denticulées,  saillantes, 
fort  minces,  transverses,  sans  disposition  stelliforme  ,  un 
peu  concave  et  hérissé  de  tubercules  serrés  en  dessous. 

Espèces.  La  Polythyllie  bassin  ;  P.  pelais,  Quoy  et  Gaimard , 
Astrolabe,  Zool. ,  msc.  (De  la  Nouvelle-Zélande,) 

La  P.  TAUPE  :  P.  talpa;  Fungia  lalpa ,  de  Lamk. ,  2,  n.^S; 
Seba ,  Mus. ,  3  ,  lab.  111,  fig.  6  ,  et  tab.  112,  fig.  5 1 .  (Mer  des 
Indes.  ) 

La  P.  suESTEiLÉE;  P.  subslellala,  de  Blainv. ,  Collect.  du  Mus. 

La  P.  hérissée;  P.  échinai  a ,  de  Blainv.,  Collect.  de  Caen. 
(Mers  de  Ceilan.) 

La  P.  A  crête;  p.  crislala,  de  Blainv.,  Collect.  de  Caen. 

La  P.  anastomosée;  P.  coadunata ,  de  Blainville,  Collect.  de 
Caen. 

Obser^.  Ce  genre  a  été  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard 
pour  des  zoanthaires  pierreux,  fort  remarquables  en  ce  que 
les  individus  sans  tentacules  autour  de  la  bouche,  mais  épars 
sur  la  partie  commune,  comprennent  dans  leur  intérieur 
une  masse  calcaire,  analogue  aux  fongies  complexes,  c'est- 
à-dire  mince,  libre,  en  grande  plaque,  mais  qui,  au  lieu  de 
lamelles  partant  de  centres  plus  ou  moins  nombreux  ,  formant 
des  loges  stelliforracs,  distinctes,  présente  des  crêtes  courtes, 
60.  20 


3o6        •  ZOO 

dentîculées  ,  tranchantes  ,  toutes  perpendiculaires  au  grand 
diamètre  du  polypier,  sans  qu'il  y  ait  même  de  grand  sillon 
médian.  Dans  ce  genre  il  ny  a  certainement  aucune  ap- 
parence d'étoile  sur  le  polypier,  et  cepe;)d;inf  il  appartient 
réellement  à  un  grand  nombre  d'animaux  actinoides,  bien 
distincts  p.r  la  bouche,  et  confluens  complètement  par  leur 
circonférence. 

Cette  agrégation  de  zoanthaires  pierreux  est  tout-.\-fait 
libre  au  fond  de  la  mer  et  seulement  posée  sur  le  sol. 

On  conçoit  qu'on  puisse  réunir  à  ce  genre  la  seconde 
division  des  fongies;  mais  c'est  ce  qu'il  seroit  trop  hardi  de 
faire  en  ce  moment. 

Ayant  comparé  les  polypiers  indiqués  sous  le  nom  de 
fungia  talpa  au  Musée  avec  celui  rapportv"  par  MM.  Quoy 
et  Gaimard,  nous  avons  cru  y  trouver  des  caractères  spéci- 
fiques, distincts.  Les  dernières  espèces  nous  paroissent  nou- 
velles. 

AiNTHOPHYLLE  ,    Authophj'llum. 

Animal  inconnu,  contenant  une  masse  calcaire,  ou  polypier 
conique  ou  pyriforme,  fixé  à  sa  partie  inférieure,  élargi, 
aplati ,  excavé  et  multilamelleux  à  la  supérieure. 
Espèces.  L'Anthophylle  de  Guettard  :  A.  Guettardi ,  Defr. , 
Dict.  ;  Guettard ,  Mém.  3  ,  pi.  26 ,  fig.  4  et  5.  (  Fossile.  ) 

L'A,  TaoNQUÉE;  A.  truncatum  ,  Goldfuss,  Vetref.,  l^G  ,  pi.  i3, 
fig.  ().  (  Cale,  grossier  du  Valmondois.  ) 

L'A.  DENTicuLÉ  ;  A.  dfnticulatum  ,  id. ,  ibid.,  fig.  11.  (Cale. 
de  trans.  de  l'Am.  sept.  ) 

VA.  BicQSTÈ;  A.  bicostatum.  id. ,  fJ.  (Cale,  de  trans.  de  l'Eifel.) 
L'A.  prolifère;  A.proliferum,  id.,  ibid.,  fig.  i5,  a,  b.  (De 
Suède.  ) 

Ohser^'.  Ce  genre  a  été  établi  par  Schwcigger ,  et  adoplé 
par  M.  Goldfuss  sous  le  nom  que  le  premier  lui  avoit  donné, 
mais  sous  une  caractéristique  tout-à-fait  insuffisante  pour  le 
distinguer  des  turbinoUes,  à  moins  que  d'admettre  que  c  Iles- 
ci  soient  toujours  libres,  ce  qui  n'est  pas,  comme  nous  le  di- 
rons plus  loin. 

C'est  ce  défaut  dans  la  caractéristique  qui  a  fait  que  M, 
Goldfuss  a   placé  parmi  ses  anthophylles  le  polypier  fossile, 


zoo  5o7 

tîont  Lamouroux  a  fait  son  genre  Montlivaltia,  et  qui  n'est 
certainement  qu'une  espèce  de  cyclolite ,  comme  nous  nous 
sommes  assurés  sur  les  objets  mêmes  de  la  collection  de  La- 
mouroux. 

Le  polypier  dont  M.  Goldfuss  fait  son  Anthop^,;yllum  proli- 
ferum,  est  tout  diflTérent  des  aiitres,  puisqu'il  n'a  qui'  hi.it 
rayons  lamcUeux  ,  dentés.  Ses  A.  sessile  (  tab.  Sy  ,  fig.  8  )  et  ^. 
vbconicum  nous  semblent  être  de  véritables  turbinolies. 

TuRBiNOLiE ,  Turbinolia. 
Animal  simple,  dont  le  corps  conique ,  partagé  en  vingt-quatre 
côtes  alternativement  grandes  et  plus  petites,  est  terminé 
supérieurement  par  une  ouverture  médiane  entourée  de 
tentacules  nombreux,  solidifié  par  un  polfpier  calcair!^,  li- 
bre, conique,  sillonné  en  dehors,  atténué  à  une  extrémité, 
élargi  et  terminé  à  l'autre,  par  une  grande  cellule  peu  pro- 
fonde, et  radiairement  lamelleuse. 

*  Espèces  vivantes. 

La  TuRBiNOLiE  DES  AMIS,  T.  amicoTum.  (Des mers  Australes.) 

LaT.  boréale:  T.  borealis;  Fungia  turbinata,  Fleœm.;  Wern., 
Mém.  2,  p.  2  5o. 

^■^  Espèces  fossiles. 

La  T.  SILLONNÉE  :  T.  sulcata,  de  Lamk.,  tcrn.  2  ,  pag.  201  , 
n."  6;  Goldfuss,  Petref. ,  p.  5i  ,  tab.  i5  ,  fig.  3 ,  a ,  è,  c.  (Du 
calcaire  parisien.) 

La  T.  CARVOPHYLLiE  :  T.  carjophj'llia ,  id.,  ibid.;  Eric.méth., 
pi.  483  ,  fig.  3. 

La  T.  CRÊPL'E  :  T.  crispa,  id. ,  ibid.,  pi.  483,  fig.  4;  Goldf., 
ibid.,  fig.  y,  a,  b,  c.  (  Cale,  grossier  de  Paris.  ) 

La  T.  comprimée:  T.  compressa ,  id. ,  ibid.,  n."  4;  Golàfuss, 
ibid.,  fig.  10,  a,b.  (France  méridionale.) 

La  T.  MITRE;  T.  milrata,  Goldfuss.,  ihid.,  fig.  5,  a,  b ,  c. 
(  Environs  d'Aix-la-Chapelle.  ) 

La  T.  A  dix  côtes;  T.  decemcostata,  id. ,  ibid. ,  fig.  6  ,  a  ,  b ,  c» 
(  Collin.  subappen.  du  Plaisantin.  ) 

LaT.  COURBÉE;  T.  cernua,  id.,ibid.,  fig.  8 ,  a,b,c.  (France 
mérid.) 

La  T.  EN  COIN;  T.  cuneata,  id.,  ibid, ,  fig.  10,  a,  b.  (Pyrénées.) 


3o8  ZOO 

La  TuRBiNOi-iE  DiDYME;  T.  diilyma ,  id.  ,  ihid, ,  fig.  ii  .  (De 
Provence.) 

La  T.  DE  Kœnig;  T.  Kcenigia.  Mant. ,  Geol.  Suss. ,  85  ,  tab.  19, 
fig.  22  et  28.  (  Marne  cale,  blanc  d'Angleterre.  ) 

La  T.  FONGiTE;  T.fongites,  Ure,  Rutli,^  627,  tab.  20,  fig.  6. 
(Cale,  hoiiiiler  d'Angleierre.  ) 

La  T.  FAïELr.ÉE ,-  T.  patellata,  de  Lamk. ,  ibid.  ,  n.°  a.  (Des 
environs  du  Mans.  ) 

La  T.  CYATHOÏDE  :  T.  cjallwides  ,  de  lûiink.,  n."  3  ;  Esper, 
Supplém.,  2,  Pctref. ,  t.  2. 

La  T.  CLOU;  T.  clai>us,  id.,  ibid. ,  n.°  7.  (Des  environs  d'A- 
gen  et  d'Aix-la-Chapelle.  ) 

La  T.  giraffe;  T.  caryophjilus ,  id. ,  ibid.,  n."  8.  (D'Angle- 
terre. ) 

La  T.  DOUTEUSE  :  T.  dubia ,  Defrance,  Dictionn.,  lom.  LVI. 
p.  g2;   Parkinson  ,  Organ.  Rem.  2,  pi.  4  ,  lig.   11. 

La  T.  du  Dauphiné  :  T.  delphinus,  Defrance,  ibid.;  Turbin, 
compressa,  Lamx.,  Genre  des  Polyp.,  pi.  74,  fig.  22,  23.  (Du 
Dauphiné.  ) 

La  T.  ELLIPTIQUE;  T.  elliptica ,  A.  Brongniart,  Géolog.  des 
environs  de  Paris,  pi.  8,  fig.  2.  (Cale,  grossier  inf.  des  en- 
virons de  Paris.  ) 

La  T.  DIFFÉRENTE;  T.  dispar ,  Defrance,  Dictionn.,  et  Vé- 
lins du  Mus.,  tab.  49,  fig.  9.  (Cale,  grossier  de  Beynes,  près 
Grignon.  ) 

La  T.  DE  Millet;  T.  milletiana,  id.,  ibid.  (Cale,  grossier  de 
Thorigny  en  Anjou.  ) 

La  T.  GRANULEUSE;  T.grunulosa ,  id. .  ibid,  [Cslc.  grossier  du 
département  de  la  Manche.  ) 

La  T.  DE  Basoches;  T.  Basocliesii ,  id. ,  ibid.  (Des  environs 
de  Fréjus.  ) 

Obsevy.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Laaiarck  pour  un 
certain  nombre  de  polypiers  fossiles,  simples,  libres,  sillon- 
nés extérieurement,  que  Ton  trouve  fréquemment  en  Eu- 
rope dans  les  terrains  calcaires. 

Nous  l'avons  caractérisé  d'après  une  espèce  conservée  dans 
l'esprit  de  vin,  et  rapportée  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  de 
leur  premier  voyage  s;!r  l'Uranie.  Quoique  l'animal  fût  assez 
fortement  contracté  par  Pactiou  de  Pulcool ,  il  nous  a  cepen- 


zoo  Sd9 

Uant  été  facile  de  voir  que  la  masse  calcaire  fait  réellement 
partie  du  corps  de  l'animal,  comme  dans  les  astrées,  et  qu'il 
n'est  nullement  à  découvert. 

C'est  un  genre  véritablement  fort  rapproché  de  celui  des 
caryophyllies,  et  qui  n'en  diffère  que  parce  que  le  polypier 
est  libre,  strié  ou  sillonné  longitudinalement  en  dehors. 

M.  Goldfuss  nous  a  même  assuré  qu'une  espèce  de  turbino- 
lie  avoit  été  observée  tantôt  libre  et  tantôt  adhérente ,  ce 
qui  dépend  peut-être  de  l'âge. 

D'après  le  même  naturaliste  le  genre  qu'il  a  établi  sous  le 
nom  de  Diploctenium  (Peiref. ,  pag.  5i  ,  tab.  i5  ,  fîg,  i  ,  a  —  e ; 
Faujas,  Mont  Saint-Pierre,  pi.  35,  fig.  3  et  4),  doit  rentrer 
parmi  les  turbinolies  comprimées ,  comme  M.  de  Haan  nous  l'a 
montré,  et  comme  nous  avons  pu  nous  en  assurer  nous-mêmes. 

Les  turbinolies  sont  fort  communes  à  l'état  fossile  et  dans 
tous  les  terrains  zootiques;  nous  sommes  cependant  bien  loin 
de  croire  que  les  espèces  indiquées  par  les  oryctologues  soient 
véritablement  toutes  distinctes. 

Il  est  à  remarquer  que  Tespèce  qui ,  dans  l'origine,  a  servi 
do  type  au  genre,  et  qui  lui  a  valu  son  nom.  le  Mad.  tur- 
binata ,  Linn. ,  est  maintenant  dans  le  genre  Cyathophyllum 
de  Schweigger. 

On  devroit  placer  dans  ce  genre  plusieurs  des  anthophylles 
de  Goldfuss. 

TunciNOLOPSE ,  Turhinolopsis. 

Animal  inconnu,  composé  en  partie  ou  soutenu  par  une  masse 
calcaire,  ou  polypier  simple,  turbiné,  libre,  lacuneux  , 
pourvu  en  dessus  de  lames  rayonnantes,  réunies  entre 
elles  à  des  intervalles  courts  et  égaux,  et  marqué  en  de- 
hors de  stries  longitudinales  flexueuses ,  formant,  par  la 
réunion  des  angles  de  flexion  ,  des  séries  verticales  de 
trous  ou  de  locules. 

Espèce.  La  Tureinolopse  ochracée:  T.  ochracea,  Lamx.,  Gen. 
des  polyp. ,  tab.  82  ,  lig.  4 ,  5,6;  Defrance ,  Dictionn.  des  se. 
nat. ,  t.  LVf ,  p.  94  ,  atlas,  pi.  des  Fossiles. 

Ohser>/.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  pour  un  seul  indi- 
vidu d'une  espèce  de  polypier  trouvé  fossile  aux  environs 
de  Caen ,  nous  paroit  devoir  rentrer  dans  \e&  turbinolites  de 


5io  ZOO 

M.  de  Lamarck ,   ou  dans  les  anthophylles  de  Schweîggcr. 
Nous  ne  le  connoissons  pas  en  nature. 

Caryophyllie,  Caryophyllia. 

Animaux  actiniformes,  subcylindriques,  pourvus  d'une  cou- 
ronne simple  ou  double  de  tentacules  courts  ,  épais  et 
perforés,  saillant  à  la  surface  d'étoiles  ou  de  loges  cylin- 
dro-coniques,  garnies  de  lames  rayonnantes,  complètes  en 
dedans,  striées. en  dehors  et  formant  un  poljpier  solide, 
conique  j  fixe  par  la  base,  simple  ou  à  peine  agrégé. 

*  Caryophyllies  vivantes. 
A.  Espèces  simples. 

La  Caryophyllie  gobelet  ,  C.  cjyaflms. 

Mad.  cyathus,  Linn.,  Gmel.,p.  oyôy,  n.°  6  ;  Ellis  etSoland., 
tab.  28  ,  fig.  7.  (  Mers  d'Europe.) 

La  C.  ŒILLET,  C  dianlhus. 

Mad.  dianthus,  Esp.,  tab.  49,  fig.  1  ,  2  et  3. 

La  C.  pygmée;  C.pjgmœa,  Risso,  Europe  mérid.,  5,  p.  552, 
n."  126.  (Méditerranée.) 

La  C.  APLATIE;  C.  compressa,  Quoy  et  Gaimard ,  Astrolabe, 
Zoolog. ,  inic. 

La  C.  SOLITAIRE;   c.  îolitaria,  Lesueur. 

La  C.    FLEXUEUSE,    C.  JICXUOSŒ. 

}/Iad.Jlexuo$a,  Linn.,  Gmel. ,  p.  0770,  n."  68.  (Océan  înd.) 
B.  Espèces  fasciculées. 

La  Caryophyllie  anthophylle.  C.  anthophyUum, 

Mad.  anlhopliyllum,  Ellis  et  !,>Qland.,p.  i5i  ,  n."  4,  tab.  29. 
(Indes  orient.  ) 

La  C.  tronculaire;  C.  truncularis ,  de  Lamarck,  2,  p.  2 26, 
n.°  3. 

La  C.  astréiforme;  C.  astrata,  de  Haan,  Mus.  Lejd. 

La  C.  FAScicuLÉE,  C.fasciculala. 

Mad.  fascicularis ,  Linn. ,  Gmel.,  p.  3770,  n.°  69  :EIIis  et  So- 
lander,  t.  3o ,  fig.  i  et  2. 

La  C.  EN  TOOFfE,   C.flexMosa. 

Mad.  fltxuasa,  Linn.,  Gmtl. .  p.  0770,  n."  68?  Ellis  et  So- 
lander,  tab.  32  ,  fig.  1.  (Océan  Indien.) 


zoo  3if 

La  Carvophvlue  en  gerbe,  C.  cespitosa, 
Mad.  cespitosa,   Linn.,    Gmel.,    p.   6770,  n.*  67;  Ellis  ef 
Solander,  t.  3i ,  fig.  5  et  6. 

"■^  Caryophyllies  fossiles. 
A.  Espèces  simples, 
La  C.  DOTTEusE  ,  C.  dubia, 

CyathophjUum  hexagonum ,  Goldfuss ,  Petref,  ,  t.  19,  fîg.  5 , 
a,  b ,  c ,  et  peut-être  d.  (Cale?) 

La  C.  pusTtJLAiRE  :  C.  pustularia,  Allion.,  38,  2  ;  Risso,  Eu- 
rope mérid.,  5,  p.  334,  n.°  12g. 

La  C.  BONNET,  C.  capulus,  id.,  ibid.,  n."  i3o.  (Cale,  tert., 
Contes.) 

B.  Espèces  fasciculées.  (  G.  Lithodendron  ,  Schweig.) 

La  C.  annulaire:  c.  annularis,  Flemm. ,  Brit.  anim,,  p.  Sog, 
n."  I  ;  Parkinson  ,  Organ.  remain.  ,  1  ,  pag.  67,  tab.  5,  fig.  3. 
(Calcaire  oolithique  d'Angleterre.) 

La  C.  FAscicuLÉE  :  C.fasciculata,  id.,  ibid. ,  n.°  2  ;  Parkinson, 
ibid.,  tab.  6,  fig.  8.  (Calcaire  houiller  d'Angleterre.) 

La  C.  DOUBLÉE,  C.  duplicata. 

Mad.  duplicata,  Mart.,  Pet.  Derb.,  t.  5o.  (Calcaire  houiller 
d'Angleterre.) 

La  C.  voisine,   C.  ajjinis. 

Mad.  ajffinis,  id. ,  ibid.,  tab.  3i.  (Calcaire  houiller  d'Angle- 
terre.) 

La  C.  JONC  :  C.  juncea  ,  Flemming ,  ibid.,  n."  5  ;  Ure,  Rutli. , 
337,  t.  19,  fîg.   12. 

La  C.  CENTRALE  ;  C.  ccntralis ,  Mantell ,  Geolog.  ,169,  tab.  1 6 , 
fîg.  2 — 4.  (Craie,  Angleterre.) 

La  C.  STRIÉE;  C.striata,  Defr. ,  Dictionn. ,  tom.  VII,  p.  192. 
(Calcaire  grossier.  Plaisantin.) 

La  C.  DE  Hauteville;  C.  altavillea,  id,,  ibid,  (Cale,  grossier, 
Manche.) 

La  C.  TRONQUÉE  :  C.  truncata,  id, ,  ibid,;  Guett^rd,  tom.  2, 
pi.  26.  (Calcaire  jurass.,  Verdun.) 

La  C.  ALONGÉE;  C.  elongata,  id,,  ibid,,  pi.  26,  fig.  6.  (Cale, 
jurass.,  Lorraine.) 

ha,  C.  GRÊLE,  C.  gracilis. 


512  zoo 

Lithodendron  gracile ,  Goldfuss,  Petref.,  p.  4'  ?  t^b.  i3  ,  lig.  2. 
a,b.  [Quadersanditsin,  près  Quedlinbourg.) 

La  Carvophyllie  dichotome,  C.  dichotoma. 

Lithodendron  dichotomum  ^  id.,  ibid. ,  fig.  3,  a,  h.  (Calcaire 
jurassique  des  environs  de  Giengen.) 

La  C.  EN  GERBE,  C.  cespitosa. 

Lithod.  cespitosum,  id.,  ibid.,  fig.  4.  (Calcaire  de  trans. 
des  environs  de  Bensberg.  ) 

La  C.  pussÉE,  C.  plicata. 

Lith.  plicatum,  id.,  ibid.,  fig.  5.  (Des  montagnes  du  Wur- 
temberg.) 

La  C.TRiCHOTOME,  C.  trichotoma. 

Lith.  Irichotomum  ,  id.  ,  ibid.,  fig.  G.  (Des  montagnes  du 
Wurtemberg.) 

La  C.  CARIÉE,  c.  cariosa. 

Lith.  cariosum,  id.,  ibid. ,  fig.  7.  (Calcaire  grossier,  environs 
de  Paris.) 

La  C.  œillet;  C.  dianthus ,  id. ,  ibid.,  fig.  8.  (Des  monts  du 
Wurtemberg.) 

C.  Espèces  fasciculées  non  empâtées.  {Calamofhyllia.) 

La  C.  STRIÉE,  C.  striata. 

Calamité,  Guettard  ,  3,  pi.  34,  fig.  i.  (Cale.  tert. ,  Dax.) 

La  C.  lisse;  c.  lœvis,  id. ,  ibid. ,  p.  486  ,  pi.  35  ,  fig.  2.  (Cale.  P 
Besançon,  Verdun.) 

La  C.  carquois;  C.  fiabellum,  id.,  ibid.,  pi.  38,  fig.  1,  2,  et 
5.  (Cale?  Besançon.) 

Observ.  C'est  à  M.  de  Lamarck  que  nous  devons  l'établisse- 
ment de  ce  genre,  adopté  par  tous  les  zoologistes,  à  l'excep- 
tion, cependant,  de  M.  Goldfuss,  qui,  dans  son  ouvrage  sur 
les  fossiles  du  cabinet  de  Bonn,  a  réuni  les  caryophyllies  aux 
oculines,  sous  la  dénomination  commune   de  Lithodendron. 

Nous  l'avons  défini  d'après  la  description  complète  que  Ca- 
volini  nous  a  donnée  de  la  C.  caljcularis ,  si  commune  d^s 
la  Méditerranée,  et  qui  montre  que  c'est  une  véritable  ac- 
tinie ;  aussi  M.  Renieri ,  qui  a  eu  l'occasion  de  voir  fréquem- 
ment cette  espèce,  l'a-t-il  rangée  dans  ce  genre  sous  le  nom 
d\ictinia  costulata. 

Avant  ces  observateurs   Spallanzani  avoit  publié    dans  le 


zoo  3i3 

Journal  de  physique  pour  1786,  quelques  observations  sur  le 
même  animal:  il  dit  d'abord  que  le  polypier  n'est  pas  adhé- 
rent et  qu'il  repose  seulement  sur  le  sable  ;  ce  qui  paroit  bien 
singulier  :  il  ajoute  que  le  polype  ne  meurt  pas  quand  on  le 
plonge  dans  une  eau  acidulée  ,  et  ce  qui  est  encore  plus  par- 
ticulier, que,  si  on  ne  change  pas  l'eau  dans  laquelle  on  le 
conserve,  l'animal  peut  abandonner  sa  loge  et  aller  se  pro- 
mener à  quelque  distance,  sans  cependant  s'en  écarter  beau- 
coup. Tout  cela  nous  paroit  bien  douteux. 

D'après  la  connoissance  que  MM.  Quoy  et  Gaimard  nous 
ont  donnée  de  la  C.  angulosa  et  de  quelques  espèces  voisines, 
nous  avons  réservé  le  nom  de  caryophyllie  a  celles  dont  le  po- 
lypier offre  un  caractère  assez  particulier  dans  la  manière 
dont  sont  formées  les  loges  toujours  turbinées  ou  coniques, 
renversées,  l'ouverture  assez  peu  profonde  étant  garnie  do 
lamelles  radiées  et  tranchantes,  et  qui  sont  simples  ou  seu- 
lement fasciculées.  Dans  la  dernière  division  les  tubes  sont 
empâtés,  un  peu  comme  dans  les  sarcinules,  mais  sans  être 
striés. 

Parmi  les  espèces  vivantes  il  y  en  a  au  moins  deux  qui 
se  trouvent  dans  nos  mers. 

Les  espèces  fossiles  dans  les  terrains  d'Europe  sont  beau- 
coup plus  nombreuses;  mais  nous  sommes  bien  loin  d'assurer 
qu'il  n'y  ait  pas  de  doubles  emplois  dans  celles  que  les  orycto- 
logues  ont  distinguées.  Peut-être  même  toutes  ne  sont-elles  pas 
de  véritables  caryophyllies. 

Nous  avons  observé  dans  la  collection  de  M.  Michelin  le 
cjathophjllum  hexagonum  simple  de  M.  Goldfuss  ,  et  nous 
croyons  nous  être  assurés  que  c'est  une  véritable  caryophyl- 
lie 5  voisine  de  la  C.  calycularis  vivante. 

Sarcinui.e  ,   Sarcinuîa. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  arrondies,  la- 
mellifères,  stelliformes  ,  distantes,  situées  à  l'extrémité  de 
longs  tubes  cylindriques  ,  plus  ou  moins  remplis  par  des 
lames  rayonnantes,  striés  longitudinalement  en  dehors  et 
réunis  en  nombre  plus  ou  moins  considérable  par  une 
pâte  ou  des  cloisons  cellulcuses,  transverses,  de  manière 


3'4  ZOO 

à  former  un  polypier  calcaire,  solide  ,  à  surfaces  supérieure 
et  inférieure  planes  et  parallèles. 

*  Espèces  vivantes. 

La  Sarciniu.e  astréenne,  S.  astreata. 

Carjopliyllia  astreata,  de  Lamk. ,  2,  p.  227,  n.°  5,  (Océan 
Indien  ?) 

La  S.   MUSICALE,   .s.   musicalis. 

Aladrep.  musicalis,  Esper,  i  ,  tab.  5o,  fig.  2. 

CaryophjU.  musicalis,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  6.  (Océan  In- 
dien.) 

La  S.  FAUCiRADiiÎE,  S.  pauciradiata. 

S.  organum,  de  Lamk.,  ibid.,  pag.  225,  n.' 2  ;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  482,  fig.  3.  (Mer  Rouge.) 

La  S.  PERFORÉE:  5.  perforata ,  de  Lamk.,  ibid.,  n.°  1  ;  de 
Blainv. ,  Dictionn.,  tom.  XLVII ,  pag.  5i ,  atlas,  pi.  des  Foss., 
fig.  6.  (  Ausîralasie  ?) 

La  S.  DIVERGENTE  :  S.  diVcrgcns  ;  Mad.  dii'ergens,  Forskal , 
Faun.  arab. ,  p.  1 36  ,  n."  1 9.  (  Côte  de  la  mer  Rouge.  ) 

La  S.  cHALCiDi(^)UE ,  S.  chalcidica-  Mad.  chalcidica,  id.,  ib., 

**  Espèces  fossiles. 
La  Sarcinule  orgue,  5.  organum. 

Mad.  organum  ,  Linn. ,  Ann.  acad. ,  1 ,  tab.  4  ?  fig.  6  ;  Goldfuss, 
Petref.,  55,  tab.  74,  fig.  10,  a,  h.   (Gothlande.) 

La  S.  CÔTELÉE;  s.  costata,  Goldfuss,  ibid.,  p.  jo,  tab.  74, 

fig.   2i,  ,    11  .   fl,  ^. 

La  S.  DE  lionGAiNviLLE;  S.  BougainvUlU ,  de  Blainv.  (CoUect. 
du  Mus.,  de  l'Inde?) 

La  S.  DOUTEUSE;  S.  dubia,  de  Blainv.  (CoUect.  du  Mus.) 

La  S.  DIVERGENTE,  .S.  divaricala. 

Calamité,  etc.,  Guettard,  5,  tab.  55. 

Car.  musicalis,  de  Lqmk.  ,  11,  p.  227,  n.'  6.  (Calcaire 
sur  les  côtes  d'Irlande.) 

OJsejv.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck  ,  peut  être 
réellement  défini  comme  composé  de  caryophyllies  tubuleuses, 
réunies  par  une  pâte  ou  par  des  cloisons  celluleuses,  de  même 
que  nous  verrons  plus  tard  des  astrées  tubuleuses.  La  seule 
différence  vin  peu  tranchée ,  c'eit  que  dans  les  sarcinules  les 


zoo  5i5 

tubes  sont  plus  ou  moins  saillans  hors  de  la  pâ(e  ,  qu'ils  sont 
striés  en  dehors,  mais  que  ces  slries  ne  forment  pas  une  cou- 
ronne radiée  sur  la  surface  de  la  pâte. 

Nous  nous  sommes  assurés  de  visu,  sur  les  échantillons  de 
la  collection  du  Muséum  et  de  celle  de  M.  de  Lamarck ,  du 
rapprochement  qu'il  faut  faire  des  deux  premières  espèces 
avec  les  autres. 

Le  Muséum  possède  l'échantillon  qui  a  servi  à  la  figure 
du  S.  organum  de  TEtiCyclopédie  :  il  n'est  pas  fossile  et  n'a 
aucun  des  caractères  du  Mad.  organum  fossile  de  Linné,  du 
moins  si  Ton  s'en  rapporte  à  la  ligure  qu'en  donne  M.  Gold- 
fuss.  Les  étoiles  du  polypier  du  Muséum  n'ont  que  six  rayons 
complets. 

11  possède  aussi  Téchantillon  dont  nous  avons  fait  la  S.  de 
Bougainville.  Ses  tubes  sont  bien  plus  grands  et  ils  ont  au 
moins  quinze  rayons  complets.  Ce  polypier  est  de  couleur  rou- 
geàtre  et  semble  fossile  :  ce  que  nous  ne  voulons  cependant 
pas  assurer. 

Quant  àravanl-dernièrc  espèce,  il  existe  encore  au  Muséum 
un  morceau  considérable  ,  dans  lequel  on  voit  d'un  côté  le  type 
du  5.  perforata  de  M.  de  Lamarck,  en  ce  que  ce  sont  des 
tubes  cannelés,  percés  d'outre  en  outre,  et  de  l'autre  une 
véritable  caryophyllie  tubuleuse,  composée,  en  effet,  de 
loges  striées  en  dehors  et  remplies  à  l'intérieur  de  cloisons 
complètes  ,  radiaires,  au  nombre  de  dix  seulement ,  avec  une 
demi-cloison  entre  deux  contiguës  :  c'est  donc  encore  une 
autre  forme.  Le  polypier,  du  reste,  est  indubitablement  fossile. 
Nous  avons  appelé  cette  sarcinule  douteuse,  parce  que  nous 
ne  savons  à  quelle  espèce  de  M.  de  Lamarck  la  rapporter. 

On  remarquera  aussi  que  nous  sommes  loin  d'admettre  que 
la  5.  organum  de  Linné,  fossile  en  Suède,  soit  identique  avec 
un  polypier  vivant  actuellement  dans  les  mers  des  Indes. 

Des  espèces  fossiles  que  M.  Goldfuss  rapporte  à  ce  genre, 
nous  avons  retiré  les  .S.  microplithalma  et  conoidea,  qui  appar- 
tiennent au  genre  Styline  de  M.  de  Lamarck,  et  les  S.  aslroi- 
tes  et  auleticnn,  qui  sont  des  astrées  tubuleuscs.  Nous  ne  vou- 
lons pas  assurer  que  le  M.  organum  de  Linné,  du  moins  si 
l'on  s'en  rapporte  à  la  figure  qu'en  donne  M.  Goldfuss,  soit 
•réellement  une  sarcinule  et  non  pas  une  astrée  tubuleuse. 


3is  zoo 

Faut-il  rapporter  à  ce  genre  ou  aux  columnaires  le  genre 
Lithostrition  de  M.  Flemming  ? 

CoLUMNAiRE,  Columnaria. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  stelliformes ,  très- 
peu  profondes,  miiltiradiées ,  à  l'extrémité  d'espèces  de 
tubes  prismatiques,  agrégés,  contigus,  plus  ou  moins  paral- 
lèles,  formant  par  leur  réunion  une  masse  calcaire  ou  po- 
lypier  très-solide,  épais,  basaltiforme  ou  fascicule. 

A.  Cellules  avec  un  axe  solide  an  centre  des  rayons.  (G.  Lithos- 
TRiTioiv,  Flemming.) 

La  CoLUMNAiRE  STRIÉE:  C.  striato. ,  Flemming,  Brit.  anim., 
p.  5oS}  Luid,  Lith.^  122,  tab.  aj  ;  Parkinson ,  Organ.  rem.  , 
2  ,  43,  tab.  5,  lig.  6,  3.  (Du  calcaire  houiller  en  Angleterre.) 

La  C.  FiORiFORME:  C.  Jloriformis  ,  id.,  ibid.;  Mart. ,  Deih., 
t.  45,  lig.  44.  (Du  calcaire  houiller  en  Angleterre.) 

B.   Cellules  sans  axe  distinct. 

La  CoLUMNAiRE  OBLONGUE  :  C  ollonga ,  id. ,  ibid.,  n.**  Z  ; 
Parkinson,  ibid.,  2,  p.  56,  tab.  6,  Cg.  12  et  j3.  (Du  calcaire 
à  oolithes  d'Angleterre.) 

La  C.  BORDÉE;  C.  marginata,  id. ,  ibid.,  n."  4.  (Du  calcaire 
houiller  en  Angleterre.  ) 

La  C.  alvéolée;  c.  alveolata ,  Goldfuss,  Petref.,  p.  72, 
tab.  24,  fig.  7.  (Calcaire  de  transition  de  l'Amérique  sept.) 

La  C.  LISSE;  C.  lœvis ,  id. ,  ibid.,  lig.  8,  a,  t.  (Calcaire  des 
environs  de  Naples  ?  ) 

La  C.  sillonnée;  C.  sulcata,  id.,  ibid.,  fig.  9,0,  h ,  c.  (Des 
environs  de  Bamberg.  ) 

Obscn'.  Ce  genre  a  été  établi  d'abord  par  Goldfuss  et  en- 
suite par  M.  Flemming,  car  son  genre  Lithusirition  nous  semble 
rentrer  dans  la  définition  du  genre  Columnaria  du  premier. 
Il  ne  contient  encore  que  dts  polypiers  fossiles,  qui  ont  pour 
caractère  distinctif  d'être  composés  d'espèces  de  fubes  ou  de 
petites  colonnes  prismatiques,  appliqués  les  uns  contre  les 
autres,  sans  substance  intermédi.iire  .•  ce  sont  eertaiuemeiit 
des  astrées  fistuleuses.  Les  premières  espèces  ont  a  l'intérieur 


zoo  5rr 

une  sorte  d'axe  solide,  vers  lequel  tendent  les  lamelles  des 
loges;  ce  qui  les  rapproche  un  peu  des  stylines. 

Styline,  Sljliiia. 
Animaux  entièrement  inconnus,  contenus  dans  des  loges  ra- 
dio-Iamelleuses,  situées  à  l'extrémité  de  longs  tubes  cylin- 
driques, verticaux ,  garnies  intérieurement  de  lamelles  bien 
disli actes  et  rayonnantes  autour  d'un  axe  solide,  plus  ou 
moins  saillant,  réunis  en  grand  nombre  au  moyen  d'une 
pâte  celluleiise  ,  de  manière  à  former  une  masse  ou  jio- 
lypier  pierreux,  plus  ou  inoins  étendu,  épais  et  hérissé  à 
sa  surface  supérieure. 

Espèces.  La  SfYLiNE  hérissée  :  S.  echinulata,  de  Lamk.  ,  2, 
p.  221  ,  n."  1  ;  de  Blainv. ,  Dictionn. ,  tom.  Ll,  p.  182,  atlas, 
lig.  5  ,  5(2,   5  h;  Schweigger,  Beoi.,  tab.  7,  lig.  63. 

Sarcinula  conoidea  ,  Goldfuss,  Peiref.,  p.  33,  tab.  26  ,  fig.  3. 
La  S.  A  PETITS  YEUX  ,  S.  microphthalina. 

Sarcinula microphthalma ,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  26  ,  fig.  1 ,  a,  è. 
Obser^.  Ce  genre  a  été  proposé  d'abord  par  M.  de  Lamarck 
dans  l'extrait  de  son  Cours  (1812)  sous  le  nom  de  Fascicu- 
laria ,  qu'il  a  changé  depuis  pour  la  dénomination  de  Sty- 
line,  tirée  de  la  ressemblance  de  l'axe  saillant  avec  le  style 
de  la  plupai't  des  fleurs.  Il  nous  paroit  avoir  beaucoup  de 
rapports  avec  certaines  astrées  tubuleuses. 

Il  ne  contient  encore  que  l'espèce  qui  a  servi  de  type.  La 
masse  madréporique  sur  laquelle  elle  est  établie  ,  nous  a  paru 
composée  de  petits  cylindres,  entassés  par  couches  les  uns 
sur  les  autres,  et  dont  le  centre  forme  une  espèce  de  bou- 
ton. Ces  cylindres  ne  se  touchent  pas,  sont  même  assez  dis- 
tans, mais  ils  sont  saisis  ou  retenus  dans  leur  position  verti- 
cale par  des  lames  celluleuses  transverses. 

Il  est  bien  évident  que  ce  polypier  fossile  est  celui  avec 
lequel  M.  Goldfuss  a  formé  sa  sarcinula  conoidea. 

On  trouve  des  polypiers  fossiles  appartenant  aux  genres 
Astrée  ou  Caryophyllie,  avec  un  axe  solide  et  saillant  hors 
des  cellules  ;  mais  qui  ont  du  reste  la  forme  de  celles  des 
astrées,  c'est-à-dire  que  les  cellules  polygonales  sont  telle- 
'  ment  unies,  que  leurs  parois  sont  communes  à  celles  qui  les 
entourent.. 


3i8  ZOO 

Caténipore,  Catenipora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  tubuleuses,  à  ou- 
verture terminale,  souvent  ovale,  garnies  de  lames  rayon- 
nantes, et  formant  par  leur  réunion  latérale  une  sorte  de 
polypier  calcaire  un  peu,  turbiné,  fixe,  et  composé  de  lames 
plus  ou  moins  verticales ,  anastomosées  d'une  manière  très- 
variable. 

Esp.  Le  Caténiporr  escharoïde  :  C.  escharoides,  de  Lamk. , 
Anim.  sans  vert.,  2  ,  p.  207  ;  Goldf. ,  Petref. ,  pag.  74,  tab.  26  , 
fig.  4  ,  a,  et  c. 

Millepora  catenulata,  Linn, ,  Am.  acad. ,  1  ,  p.  io5,  tab.  4; 
fig.  20. 

Tubipora  catenulata,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3753. 

Millep.  catenularia,  Esper,  Petref.  ,  tab.  5,  Millep.,  1 ,  fig.  3. 
(Cale,  de  trans. ,  Nord  d'Eur.  et  d'Amer.) 

Le  C.  LABYRiNTHiyuE;  C.  labyrinthica ,  Goldf.,  ibid.,  p.  76, 
tab.  25,  fig.  5  ,  a,  b.  (Cale?  Envir.  de  Groningue.  ) 

Obscrv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck  pour  deux 
polypiers  fossiles,  l'un  et  l'autre  de  terrains  fort  anciens, 
mais  évidemment  trop  différens  pour  appartenir  à  la  même 
coupe  générique.  Aussi  M.  Goldfuis  en  a-t  il  séparé  le  second 
pour  en  faire  le  type  d'un  nouveau  genre,  qu'il  a  nommé 
Aulostoma ,  bien  voisin,  si  même  il  est  dinf'érenf  de  celui  que 
Lamouroux  a  nommé  Alecto.  Ainsi  le  genre  Caténipore  pro- 
prement dit  ne  repose  plus  que  sur  le  C.  escharoïde. 

Avant  d'avoir  examiné  des  échantillons  de  cette  espèce 
dans  ufj  état  suffisant  de  conservation,  nous  avions  réelle- 
ment cru  que  ce  genre  devoit  être  rapproché  des  eschares  , 
supposant  que  les  lames  anastomosées  qui  le  constituent, 
étoient  formées  de  deux  plans  de  cellules  dont  les  ouvertures 
avoient  été  effacées;  mais  depuis  que  nous  avons  observé, 
dans  la  belle  collection  de  Bonn,  un  échantillon  parfaitement 
seml'lable  à  celui  qu'a  figuré  Esper  [loc.  cit.),  et  dont  l'inté- 
rieur des  tubes  étoit  encore  rempli  par  des  lames  rayonnantes, 
en  Kicuie  temps  qu'ils  étoient  striés  longitudinalement  en  de- 
hors, nous  avons  regardé  les  caténipores  comme  n'étant  que 
des  caryophyllies  tubuleuses ,  à  ouvertures  souvent  ovales, 


zoo  3)9 

et  agglutinées  verticalement  sur  le  cAté,  de  manière  à  former 
des  espèces  de  lames  épaisses  anastomoices. 

Syringoi'ore,  Sjringopora. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  tubuleuses,  ver- 
ticales, fort  longues,  subflexueuses.  à  ouverture  ronde  y 
complètement  terminale,  anastomosées  par  des  branches 
transverses  et  formant  un  poljpier  tubuleux,  en  masse  plus 
ou  moir:s  considérable. 

Espèces.   Le  Syringopore   verticiilé  ;    S.  verticillata ,    Gold- 
fuss,  Petref. ,  tab.  25,  fîg.  b,a,  b.  (Amérique  septentrionale.) 
I^e  S.   RAMULEux  ;    S.    ramttlosa,   Goldfnss,    ihid.,  tab.    25, 
{\g.  7,  a,  b.  (Calcaire  de  transition,  Belgique.) 

Le  S.  KÉncuLÉ;  5.  reticulata,  Goldfuss,  ibid. ,  tab.  i'5,  fig.  8, 
(Calcaire  de  transition  ,  Belgique.  ) 

Le  S.  EN  BL'issoN  ;  5.  cespltosa  ,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  aS, 
fig.  9,  a,  b.  (Calcaire  de  transition,  Prusse  rhénane.) 

Le  S.  FILIFORME  ;  S.Jiliformis  ,  Goldfuss,  ibid. ,  tab.  58 ,  fig.  1 6.) 
(Calcaire  des  environs  de  Groningue.) 

Observ.  Ce  genre,  indiqué  par  Guettard  sous  le  nom  de 
Calamités,  a  été  établi  par  M.   Goldfuss. 

jNous  avons  observé  dans  la  collection  de  M.  Michelin  plu- 
sieurs des  fossiles  qui  le  cousliluent,  et  qui  sont  véritablement 
assez  singuliers.  La  première  espèce  est  certainement  formée 
par  des  tubes  plus  ou  moins  distans,  cylindriques,  un  peu 
flexueux  ,  à  parois  peu  épaisses,  marquées  de  stries  trans- 
verses à  l'extérieur  et  de  cannelures  longitudinales  bien  pro- 
noncées à  l'intérieur.  Ces  tubes  sont  comme  anastomosés  ou 
réunis  entre  eux  par  des  productions  transverses,  également 
tubuleuses.  L'intervalle  qui  les  sépare  est  rempli  par  une  ma- 
tière étrangère,  qui  en  forme  une  masse,  mais  qui  n'appar- 
tient réellement  pas  au   polypier. 

Quant  aux  autres  espèces,  ce  sont  évidemment  des  moules 
tubiformes,  qui  sont  contenus  dans  la  masse  environaante 
solide.  Il  ne  reste  plus  rien  des  tubes  proprement  dits  ouk 
de  leurs  parois. 

Dendrophyllie,  Dendrophyllia. 
Animaux  actiniformes,  pourvus  d'un  grand  nombre  de  tenta- 
cules bifides,  au  milieu  desquels  est  la  bouche  polygonale. 


320  zoo 

conlenus  et  à  peine  saillans  dans  les  loges  assez  profondes, 
rayonnes  par  des  lames  nombreuses  ,  très -saillantes  d'un 
poljpier  calcaire  ,  largement  fixé  ,  arborescent  ou  den- 
droïde,  strié  en  dehors  ,  lacuneux  intérieurement  et  comme 
tronqué. 

*  Espèces  vivantes. 

La  Dendrophyllie  en  arbre  ,  D.  ramea. 

Mad.  ramea,  Linn.,  Gmel.,  p.  3777,  n."  gS  ;  Solander  et 
EUis,  t.  38,  et  Donati,  Adriatiq.,  p.  5o  ,  tab.  7. 

La  D.  SEMI -RAMEUSE;  D.  semiramea,  de  Haan,  Mus.  Lejyd. 
(Du  Japon,  Siebold.  ) 

La  D.  coRNiGÈRE  ,  D.  cornigera. 

Car.  cornigera,  de  Lamk.,  ibid.,  228,  n."  10;  Esp. ,  Mad.  , 
1 ,  tab.  10. 

La  D.  rougeatre;  D.  ruheola ,  Quoy  etGaimard,  Astrolabe, 
Zoolog. ,  msc. 

**  Espèces  fossiles. 

La  Dendrophyllie  doigt,  D.  digitalis. 

Héliolithe  conique,  Guetlard,  3,  p.  5i3,  pi.  53,fig.  8.  (Cal- 
caire tertiaire,  Tourraine. ) 

La  D.  irrégulière,  D.  irregularis. 

Astroïte  ramifiée,  Gueitard,  ibid. ,  p.  5 16,  pi.  56,  fig.  1. 
(Calcaire  tertiaire  de  Dax. ) 

La  D.  variable,  D.  variabilis. 

Coralloïde  brancliue  striée,  id.j  ibid.,  p.  5i  9  et  620  ,  pi.  67  , 
fig.  5,  6,  7  et  9.  (Calcaire  tertiaire,  environs  de  Paris.) 

Ohsert'.  Quoiqu'il  soit  assez  probable  que  la  description  et 
les  figures  du  madrepora  arborea ,  données  par  Donati  [lac. 
cit. )  ,  reprises  dans  les  Trans.  phil. ,  vol.  47  ,  p.  1  o5 ,  pi.  4  ,  et 
ensuite  dans  Ellis  et  Solander,  tab.  Z-j  ,  fig.  3  —  8,  s'éloignent 
un  peu  de  la  vérité,  il  nous  semble  cependant  qu'en  considé- 
rant le  polypier  seulement,  on  doit  penser  que  les  animaux 
dont  il  fait  partie  doivent  s'éloigner  asseï  des  autres  caryo- 
phyllies  pour  eri  être  distingués  génériquement.  Cette  dis- 
tinction aura  d'ailleurs  l'avantage  d'attirer  l'attention  des  na- 
turalistes qui  habitent  les  rivages  de  la  Méditerranée. 

Schweiggera  réuni  le  M.  arborea  à  son  genre  Lithodendron. 


zoo  321 

LoBOPHYLUE,  Loboph/yllia. 
Animaux  actiniformes ,  pourvus  d'une  grande  quantité  de 
tentacules  cylindriques,  plus  ou  moins  longs,  sortant  de 
loges  coniques,  à  ouverture  subcirculaire,  quelquefois 
même  alongées  et  sinueuses,  partagées  eu  un  grand  nombre 
de  sillons  par  des  lamelles  tranchantes,  laciniées,  situées 
à  l'extrémité  des  branches  ,  en  général  peu  nombreuses 
et  fasciculées,  composant  un  polypier  calcaire,  fixe,  tur- 
biné, strié  longitudinalement  à  l'extérieur  et  très-lacu- 
neux  à  l'intérieur. 

*  Espèces  vivantes. 

La  LoBOPHYLUE  GLABREscENTE  ,  L.  glabresccns. 

Carjoph.  glabrescens,  de  Chamisso. 

La  L.  A^GULEusE  :  L.  angulosa,  de  Lamk.,  2  ,  p.  229  ,  n."  i3  ; 
Esper,  1  ,  tab.  8;  Quoy  et  Gaimard ,  Astrolabe,  Zool. ,  msc. 

La  L.  ORANGÉE;  L.  aurantiaca ,  Quoy  et  Gaimard,  Astro- 
labe, Zool.,  msc. 

La  L.  EN  CIME ,  L.  fastigiata. 

Mad.  fastigiata,  Linn. ,  Gmel.,  p.  3777,  n."  92;  EUis  et 
Solander,   tab.  33. 

La  L.  EN  coRYMBE,  L.  cor/mbosa. 

Mad.  corjmbosa,  Forskal ,  Descnpt,  anim.,  p.  i55j  n."  20. 
(Mer  Rouge.)' 

La  L.  SINUEUSE,  L.  sinuosa. 

Car.  sinuosa,  de  Lamk.,  2  ,  p.  22g  ,  n.°  14  ;  EUis  et  Solander, 
tab.  34. 

La  L.  CHARDON,  L.  carduus. 

Car.  carduus,  id. ,  ihid.  ,  n.°  i5  ;  Ellis  et  Solander,  t.  35, 

*"*■  Espèces  fossiles. 

La  L.  LOBÉE,  L.  lobata.  (Calcaire  oolithique  de  Ranville.) 

La  L.  DE  Jouvenceau;  L.  Jouvencensis,  Guettard,  3  ,  pi.  26, 
fig,  1.  (Calcaire  jurassique  de  Verdun.) 

La  L.  DE  Leucas,  L.  leucasiana, 

Meandrina  leucasiana,  Defr. ,  Dictionn.  des  scienc.  natur. , 
tom.  XXIX  ,  p.  077. 

Obsery.  Nous  avons  cru  devoir  séparer  des  véritables  caryo- 
phyllies  de  M.  de  Lamarck  les  espèces  dont  l'animal  est  pourvu 

60.  21 


522  ZOO 

d'un  grand  nombre  de  tentacules,  comme  MM.  Quoy  et  Gaî- 
mard  et  de  Chamisso  nous  Vont  appris  des  deux  premières  es- 
pèces et  dont  le  polypier  est  tout  différent  par  sa  structure  et 
même  par  la  forme  très-lamelleuse  de  l'étoile  qui  en  termine 
les  branches.  11  est  en  outre  à  remar-iuer  qu'il  n'est  jamais 
simple,  mais  composé  de  branches  peu  nombreuses  et  fasci- 
culées. 

Les  cinq  espèces  vivantes  que  nous  rapportons  à  ce  genre, 
sont  toutes  des  mers  de  l'Inde. 

Il  seroit  possible  qu'un  certain  nombre  des  polypiers  fossiles 
que  nous  avons  rapportés  avec  M.  Goldfuss  au  genre  précé- 
dent, appartinssent  réellement  à  celui-ci.  Quant  à  la  Dendro- 
phyllie  lobée,  nous  en  avons  vu  un  bel  échantillon  dans  la 
collection  de  M.  Michelin  :  elle  a  beaucoup  de  rapports  avec 
la  D.  anguleuse.  La  D.  de  Jouvenceau  n'en  diffère  peut-être 
pas  spécifiquement  ;  mais  c'est  ce  que  nous  ne  pouvons  assurer. 

Méandrine,  Meandrina. 
Animaux  plus  ou  moinis  confluens,  sur  un  seul  plan,  en  lon- 
gues séries  tortueuses,  ayant  chacun  une  bouche  distincte, 
saillante  et  des  tentacules  très- courts,  seulement  dans  le 
sens  longitudinal,  contenus  dans  des  loges  assez  peu  pro- 
fondes, non  séparées,  et  formant  par  leur  confusion  la- 
térale des  espèces  de  vallons  sinueux,  garnis  de  chaque 
côté  de  la  ligne  médiane  de  lames  transverses,  subparal- 
lèles, remontant  jusqu'à  des  crêtes  coUinaires,  limitant  les 
vallons ,  occupant  la  surface  d'un  polypier  calcaire  ,  fixé , 
simple ,  turbiné  dans  le  premier  âge  et  plus  ou  moins  glo- 
buliforme  dans  un  âge  plus  avancé. 

*  Espèces  vivantes. 

La  Mbandrine  dédale,  M.  dœdalea. 

Mad.  dœdalea,  EUis  et  vSolander,  lab.  46,  fig.  1  ;  cop.  Esp., 
Madrep.,  tab.  67,  fig.  1  à  3;  Linn.,  Gmel.,  pag.  0762,  n.°  2. 
(  Océan  Indieu.  ) 

La  M.  PECTiNÉE;  M.  pecfinata,  de  Lamk.,  2,  p.  24,  n.°  2. 

Mad,  meandrites,  EUis  et  Solandcr,  lab.  4  8  ,  fig.  1,  Linn., 
Gmel.,  p.  3761,  n.*'  20.  (Mers  d'Amérique.) 

La  M.  CRÊPOE  :  Af.  crispa,  id.,  ihid. ,  n.°  6  ;  Séba ,  Mus.,  3  , 
lab.  108,  fig.  3  —  5.  (Océan  Indien?) 


zoo  325 

La  MéandrinE  tABVRiNTHiQUE,  M.  lahyrinÙxica. 

Madrepora  labfrintliica  ,  Linn.,  Gmel. ,  pag.  3760,  n.°  i8; 
Ellis  et  Solander,  tab.  46,  fig-  3  et  4.  (Mers  d'Amérique.) 

La  M.  AUÉoLÉE,  M.  areolata. 

Mad.  areolata,  Linn.,  GmeL  ,  p.  0761  ,  n.°  21  ;  Ellîs  et 
Solander,  tab.  47  ,  fig.  4  et  5  ;  Séba ,  3  ,  tab.  1 1 1  ,  lig.  7.  (Mers 
des  deux  Indes.  ) 

La  M.  cérébriforme;  M.  cerehriformis ,  de  Lcimk. ,  ihid. , 
n."  2  ,  Séba  ,  Mus. ,  3  ,  tab.  112,  fig.  1  ,  5 ,  6.  (Mers  d'Amérique.) 

La  M.  ONDOYANTE,  M.  gyrosu. 

Mad.  gjrosa,  Ellis  et  Solander,  t.  5i  ,  fig.  2;  Linn.,  Ga)eL, 
p.  0765,  n.°  27.  (Patrie  inconnue.) 

La  M.  oNnEs  étroites,  M.  i/hrj'gia, 

Mad.  phrj' g  ia,  Ellis  etSoIander,  t.  48,  fig.  2,  Linn.,  GmeL, 
p.  37612  ,  n."  25.  (Océan  des  Grandes-Indes.) 

La  M.  FiLOGRANE,  M.  filograna. 

Mad.filograna,  Linn.,  GmeL,  p.  4760,  n.°  114;  Gualtiéri, 
Ind.^  t.  97  ,  in  verso.  (Mers  des  Indes.) 

**  Espèces  fossiles. 

La  MÉANDRINE  ORBicuLAiRE;  M .  orbicularis ,  De[r. ,  Dictionn. 
des  se.  nat. ,  tom.  XXIX  ,  p.  377. 

La  M.  ANTIQUE  ;  M.  antiqua,  id.  ,  ibid. 

La  M.  DE  Deujc  ;  M.  Deluci ,  id. ,  ihid.;  Bourguet,  pi.  g, 
fig.  41.  (MontSalève.) 

La  M.  mince;  M.  lenella,  id. ,  ibid.,  fig.  4.  (De  Gengoud.) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  parM.de  Lamarck  sur  les  polypiers 
seulement,  a  été  adopté  par  tous  les  zoologistes. 

Son  nom  vient  des  circouvolulions  ou  méandres  que  les 
cellules  confluentes  font  à  la  surface  du  polypier. 

M.  Lesueur  est  le  premier  à  notre  connoissance  qui  ait 
donné  la  description  et  lu  figure  des  animaux  d"une  espèce 
qu'il  rapporte  au  M.  iabjrinthica .  et  ce  qu'il  y  a  de  remar- 
quable, c'est  qu'ils  sont  parfaitement  distincts  dans  leur  bouche 
et  dans  la  couronne  des  tentacules  qui  l'entoure.  Aussi  soratues- 
nous  plus  portés  à  penser  qu'il  y  a  erreur  d'espace  ,  et  que 
c'est  plutôt  le  M.  dœdalœa,  ou  quelque  espèce  voisine  qu'il 
aura  observée.  En  effet,  d'après  les  nouvelles  observa-.ions 
faites  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  dans  leur  dernier  voyage, 


524  ZOO 

observations  que  nous  avons  pu  confirmer  sur  les  cchantii- 
lons  conservés  dans  l'esprit  de  vin,  les  animaux  d'une  même 
série  sont  conflucns  dans  le  sens  de  la  longueur  des  acabu- 
lacres,  et  ils  n'ont  de  tentacules  que  dans  le  même  sens;  en 
sorte  qu'il  en  résulte  deux  séries  tortueuses  de  tentacules, 
entre  lesquelles  est  la  série  des  bouches  tubuleuses  de  chaque 
animal.  U  faut  convenir  que  cette  disposition  des  animaux 
est  plus  en  harmonie  avec  la  forme  du  polypier  que  celle  qui 
est  indiquée  par  M.  Lesueur.  Peut-être  celui-ci  a-t-il  observé 
de  ces  espèces  où  les  ambulacres  sont  séparées  en  cellules 
subdistinctes.  Quoi  qu'il  en  soit,  il  en  résulte  toujours  que 
ce  sont  des  animaux  actiniformcs,  à  un  seul  rang  de  ten- 
tacules, comme  certaines  caryophyllies. 

En  examinant  avec  quelque  attention  les  polypiers  que  M. 
de  Lamarck  a  rapportés  à  ce  genre,  on  voit  aisément  que 
les  uns  passent  aux  caryophyllies  anguleuses  ou  aux  astrées, 
tandis  que  d'autres  se  rapprochent  de  certaines  pavonies  par 
l'étroitesse  et  le  peu  de  sinuosités  des  ambulacres. 

II  faut  aussi  faire  l'observation  que  dans  le  jeune  âge  toutes 
commencent  par  un  polypierréguliérement  arrondi  ou  ovale  , 
lurbiné,  strié  en  dehors  et  peut-être  libre  ou  non  adhérent. 
Avec  I"àge ,  il  se  lobe,  se  festonne,  s'évase,  se  renverse  et 
se  globulise  plus  ou  moins. 

M.  de  Lamarck  caractérise  neuf  espèces  de  méandrin es  vi- 
vantes :  aucune  ne  se  trouve  dans  nos  mers  européennes; 
toutes  viennent  des  mers  des  Indes  ou  de  l'Amérique  méri- 
dionale. 

MM.  Quoy  et  Gaimard  ont  observé  deux  espèces  vivantes  : 
l'une  qu'ils  nomment  la  M.  brune  et  bleue  ,  M.fusco-ctrrulea, 
de  l'ile  des  Amis,  et  l'autre  M.  brune,  M.fusca,  de  la  Nou- 
velle-Irlande. Nous  ne  pouvons  dire  si  elles  sont  distinctes  de 
celles  qui  ont  été  établies  sur  la  considération  seule  du  po- 
lypier. 

Les  oryctologues  ont  aussi  caractérisé  quelques  espèces  de 
méandrines  fossiles,  et  entre  autres  MM.  Defrance  et  Gold- 
fuss;  mais  il  se  pourroit  qu'ils  aient  confondu  dans  ce  genre 
des  espèces  qui  ne  lui  appartiennent  pas;  aussi  le  M.  leiica- 
siana  de  ce  dernier  est  certainement  une  caryophyllic  méan- 
driniforme,  dont;  nous  avons  fait  notre  genre  Lohôplijdlia.  La 


zoo  325 

M.astréoïdeestunevéritableastréejpeuf-êfreenest-ildemtme 
de  l'espèce  à  laquelle  M.  Goldfuss  a  donné  la  même  dénomi- 
nation. Quant  à  la  M.  réticulée  de  ce  dernier,  il  est  évident  que 
c'est  encore  un  polypier  de  ce  dernier  genre  ou  d'un  genre 
nouveau,  toujours  est-il  que  ce  n'est  pas  une  méandrinc. 

Dans  rénumération  des  espèces,  nous  les  avons  disposées 
dans  l'ordre  du  passage  des  caryophyllies  aux  pavonies. 

DiCTUOPHYtLiE,  Dictuoplvyllia. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  assez  grandes, 
polygonales,  un  peu  irrégulières,  séparées  par  des  cloisons 
denticulées  des  deux  côtés,  et  formant,  par  leur  réunion 
intime,  un  poljpier  calcaire  encroûtant,  fixé,  et  profon- 
dément réticulé  à  sa  surface. 
Espèces.  La  D.  réticulée,  D,  reticulata. 

Meandrina  reticulata,  Goldf. ,  Petref.,  p.  63,  tab.  21 ,  fig.  5  , 
a,b,  et  Faujas,  Mont  Saint-Pierre,  pag.  igo,  tab.  55,  fig.  1. 
(Craie  de  Maëstricht.) 

LaD.  hémisphérique;  D.  hemisphœrica  ,  de  Blainv.,  Collecf. 
de  M.  Michelin.  (Cale.  jur. ,  Bourgogne.) 

Ohserv.  Nous  établissons  cette  division  générique  pour  un 
polypier  fossile  assez  commun  dans  la  craie  de  Maëstricht, 
dont  M.  Goldfuss  a  fait  une  espèce  de  Méandrine,  mais  qu'il 
est  absolument  impossible  de  ranger  sous  la  caractéristique  de 
ce  genre.  C'est  ce  dont  nous  nous  sommes  assures  sur  un  trcs- 
bel  échantillon  de  la  Collection  de  M.  Defrance.  Ce  sont 
réellement  des  espèces  de  cellules  polygonales,  généralement 
subhexagonales,  un  peu  alongées  ,  bien  terminées,  et  dont 
les  parois  peu  élevées  sont  denticulées  de  chaque  côté,  de 
manière  à  représenter  assez  bien  l'intérieur  de  l'estomac  des 
animaux  ruminans  connu  sous  le  nom  de  Bonnet,  Le  fond 
de  la  loge  elle-même  est  large,  plane,  et  finement  tuber- 
culeux. La  ligure  donnée  par  Faujas  diffère  beaucoup  de  ce 
que  nous  avons  vu;  celle  de  M.  Goldfuss  est  beaucoup  plus 
exacte,  surtout  celle  qui  représente  quelques  cellules  gros- 
sies. Cependant  il  nous  semble  que  les  denticules  ne  sont  pas 
assez  prononcées.  Nous  avons  observé,  à  Bonn ,  l'échantillon 
qui  a  servi  de  niodèle  pour  cette  figure,  et  nous  ne  conce- 
vons pas  comment  il  l'a  regardé  comme  un  ectype  ou  moule* 


5^6  ZOO 

Quant  à  la  seconde  espèce,  elle  diffère  de  la  première  en 
ce  que  les  loges  sont  moins  hexagones,  et  que  le  polypier  a 
une  forme  hémisphérique.  Nous  l'avons  observée  dans  la  col- 
lection de  M.  Michelin.  Elle  provient  des  environs  de  Pouilly 
en  Auxois. 

Agaricie,  j4garicia. 

Animaux  entièrement  inconnus,  contenus  dans  des  loges 
souvent  imparfaites  ou  confuses,  sublamelleuses  à  Tinté- 
rieur,  constituant  par  leur  réunion  sur  un  seul  plan 
un  polypier  pierreux  ,  fixé ,  formé  d'expansions  aplaties  , 
subfoliacées  et  irréguliéres. 

*  Espèces  vivantes. 

L'AcARiciE  CONTOURNÉE,  A.  cucullata  ;  Madrep.  cucullata  ^ 
Ellis  et  Soland.,  p.   iSj,  tab.  42. 

L'A.  ONDÉE,  A.  undata;  Mad.  undata^  Ellis  et  Soland.,  pag. 
367,  tab.  40. 

L'A.  RIDÉE;  A.  rugosa,  de  Lamk. ,  2,  p.  243,  n.°  3.  (Des 
mers  Australes.  ) 

L'A.  FLABELLiNE,  A.  aiTipHata ;  Mad.  ampliata ,  Ellis  et  Sol. , 
p.  1  67,  tab.  41  ,  fig.  1 ,  2.  (De  la  mer  des  Indes.) 

L'A.  PAPiLLEUSE  ;  ^.  papi//o5a ,  de  Lamk.,  ibid.  ,  n.°  5.  (Mers 
Australes.  ) 

L'A.  LIME;  A.  lima,  id. ,  ibid.,  n."  6.  (  Mers  Australes.  ) 

L'A.  EXPr.ANULÉE  :  A.  e.vplanulala ,  id.  ibid.,  n.°  7;  Madrep. 
pileus,  Esper,  vol.  1,   t.  6. 

**  Espèces  fossiles. 
L'A.  rayonnée;  A.  radiata,  Risso ,  Fr.  mérid.,  5,  p.  oyg  , 
n.°  145.  (  Cale,  marneux,  Nice.  ) 

Obsert^.  Personne,  à  notre  connoissance,  n'a  encore  observé 
les  animaux  des  polypiers  de  ce  genre,  confondus  d'abord 
par  M.  de  Lamarck  avec  ses  pavonies,  dont  il  les  a  définiti- 
veuienl  séparés,  parce  que  les  cellules  stelliformes  n'existent 
en  général  q\ie  sur  l'une  des  faces  du  polypier.  Mais  vérita- 
blement c'est  à  peine  de  quoi  former  une  division  d'espèces, 
tarit  ce  caractère  est  artiiiriel. 

M.  de  Lamarck  déiinit  sept  espèces  d'agaricies  vivantes; 
toutes  proviennent  des  mers  Australes  ou  de  l'océan  Indien. 


zoo  327 

Les  A.  undata  et  Jla.hellum  dilTèrent  beaucoup  de  VA.  cu- 
cullata. 

VA.  flabellum  a  une  forme  assez  singulière  ,  mais  est  plus 
voisine  de  VA.  undata  que  de  toute  autre. 

Celle-ci  est  certainement  une  Pavonie  ordinaire,  analogue 
à  la  P.  asciricites  ,  mais  qui  n'a  de  cellules  que  d'un  côté. 

VA.  rugosa  est  très-singulière  ;  elle  diffère  beaucoup  des 
agaricies  à  étoiles;  ce  sont  en  effet  des  collines  plus  ou  moins 
alongces  et  striées  par  des  lames  courtes,  perpendiculaires  à 
la.  longueur,  ce  qui  en  fait  presque  une  espèce  de  méan- 
drlne. 

VA.  explanala  a  des  étoiles  beaucoup  plus  complètes  -, 
mais  nous  croyons  qu'elle  ne  diffère  pas  de  Vastrea  stellula. 

Les  quatre  espèces  de  polypiers  fossiles  que  M.  Gcldfuss 
rapporte  à  ce  genre,  nous  paroissent  peu  distinctes  des  véri- 
tables astrées.  Quant  à  celle  de  M.  Risso ,  on  ne  peut  dire 
ce  que  c'est. 

Tridacophyllie  ,  Tridacojihjll'm' 

Animaux  actiniformes,  confluons,  très-déprimés,  élargis  et  épa- 
nouis sur  les  bords,  iinement  déchiquetés  à  la  circonfé- 
rence ,  avec  une  bouche  centrale  un  peu  tuberculée , 
mais  sans  traces  de  tentacules,  paroissant  contenus  dans 
des  loges  profondes,  irrégulières,  foliacées  sur  les  bords, 
garnies  de  lamelles  rayonnées  et  denticulées  à  fintérienr, 
de  stries  à  l'extérieur,  irrégulièrement  et  intimement 
réunies,  et  formant  ainsi  un  poljpier  calcaire,  foliacé, 
non  poreux,  strié,  turbiné  et  tixé  par  le  sommet. 

Espèces.  La  T.  lamue,  T.  lactuca;  Madrep,  lactuca ,  Linn. , 
Gmel.,  p.  3788,  n.°  g;  Ellis  et  Solandcr,  pag.  i5û,  tab.  44; 
Pavonia  lactuca,  de  Lamarck ,  2  ,  p.  209  ;  Quoy  et  Gaimard, 
Astrolabe,  Zoolog. ,  msc.  (Mers  de  l'Australasie. ) 

La  T.  PIQUANTE,  T.  aspera;  Madrep.  aspera,  Ellis  et  Soland., 
t.  49  ;  Explanaria  aspera,  de  Lamk.,  2 ,  pag.  266  ,  n."  4.  (Indes 
orient.) 

Ohserv.  Nous  avons  cru  devoir  retirer  cette  belle  espèce  de 
polypier  du  genre  dans  lequel  M.  de  Lamarck  l'avoit  placée, 
parce  qu'il  nous  semble  qu'elle  n'en  a  réellement  aucun  ca- 


^^^8  ZOO 

ractèrp.  En  effet,  il  est  certain  que  ce  seroît  plutôt  une 
agaricie. 

MM.  Quoy  et  Gaimard ,  en  nous  faisant  connoître  les  ani- 
maux du  madrépore  laitue,  nous  ont  montré  qu'ils  diffèrent 
beaucoup  de  ceux  des  autres  madrépores ,  par  Tabsence  de 
tout  tentacule. 

Nous  avons  cru  devoir  rapprocher  de  ce  madrépore,  celui 
dont  M.  de  Lamarck  a  fait  une  espèce  de  son  genre  Explanaire, 
parce  qu'il  n'en  a  réellement  pas  les  caractères. 

MoNTicuLAiRE  ,  Monlîcularis. 
Animaux  inconnus  ,  contenus  dans  des  loges  assez  peu  limitées 
ou  circonscrites,  quelquefois  même  un  peu  confuses  et 
confluentes  ,  formées  par  des  lamelles  très- saillantes , 
très -distinctes,  peu  nombreuses,  et  partant  d'une  sorte 
de  mamelon  élevé  en  forme  de  monticule,  formant, 
par  leur  accumulation  marginale  et  sur  un  seul  plan  , 
un  poh'pier  calcaire,  très-lacuneux  ,  polymorphe,  encroû- 
tant les  corps  marins  ou  se  formant  en  boule  sur  lui-même, 
ou  Liifin  s' élevant  en  expansions  sinueuses,  striées  à  la  face 
externe. 

*Monliculaires  vivantes. 

A.  Espèces  dont  le  poljpier  est  encroûtant. 

La   MONTICULAIRE    A    PETITS    CÔNES,    M.    CXeSU. 

Mad.  exesa  ,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  0769  ,  n."  17  ;  EUis  et  Soland. , 
lab.  49  ,  fig.  3. 

Monticularia  microconos,  de  Lamarck,  i>  ,  p.  aSj  ,   n."  4. 

Hjdnophora  Pallasii,  Fischer,  Recherches,  n."  2.  (Mersdrs 
Indes  orient.  ) 

La  M.  méandrine:  M.  rneandrina,  de  Lamk.  ,  ibid.,  n."  5  ; 
Mad.  exesa,  vol.   i,  tab.  01,   Cg.  1   el  2. 

B.    Espèces  dont  le  polypier  est  foliacé. 
La  MoNTicLU.AiRE  FEUILLE  :  M.foUum,  de  Lamk. ,  ihid.,  n."  i  ; 
de  Blainv. ,  Diction,  des  se.  nat.,  tom.  XXXII,  p.  498  ,  figurée 
dans  l'atlas. 

C.  Espèces  dont  le  polypier  est  glomérulé. 
La  MoNiicuLAiRK  LOBÉE  ;  M.  lobata ,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  2. 


zoo  329 

La  MoNTicuLAiRE  poLVGoNALE  ;  Mont.  polygonalis ,  de  Haan, 
Coll.  Leyd.  (Du  Japon,  Siebold.) 

*''■  Monticulaires  fossiles. 

La  M.  DE  MoLL ,  M,  Mollii. 

Hjydroph.  Mollii,  Fischer ,  ibid. ,  n."  6;  Guettard,  Mém.  5, 
pi.  27,  fig.   1  et  4. 

La  M.  de  Guettard,  M.  Guettardi. 

Ujânoph.  Guettardi,  Fischer,  ibid.,  n."  7;  Guettard,  ibid., 
pL  64,  fig.  1  ,  4  et  5. 

La  M.  de  Bourguet,  M.  Bourgeti. 

Hjdnophore  Bourgeti,  Fischer,  ibid,,n.°  8;  Guett. ,  Mém.  3, 
pi.  44,  fig.  57  et  8. 

Obser^'.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck,  et  peut- 
être  avant  lui  par  M.  Fischer,  de  Moscou  ,  sous  un  autre  nom. 
Le  nom  employé  par  le  premier  a  prévalu. 

Après  avoir  étudié  le  polypier  de  la  M.  feuille  et  celui 
de  la  M.  à  petits  cônes ,  il  nous  paroit  certain  que  c'est  à  tort  que 
M.  de  Lamarck  a  admis  que  c'est  dans  les  vallons  qui  séparent  les 
monticules  que  sont  les  polypes  ;  mais  nous  convenons  qu'il  est 
difficile  de  préjuger  la  forme  de  l'animal  dont  le  polypier 
des  monticulaires  fait  partie.  On  ne  conçoit  guère  comment  son 
corps  peut  être  disposé.  En  effet,  la  place  qu'il  occupoit  n'est 
nullement  excavée;  c'est  au  contraire  un  petit  monticule  plus 
souvent  ovale  que  régulièrement  circulaire,  et  formé  par  la 
convergence  et  la  réunion  en  cônes  de  lamelles  entières  et 
très -distinctes,  convergentes  vers  l'axe.  Les  vallons  intermé- 
diaires ne  peuvent  nullement  être  comparés  à  ce  qui  a  lien 
dans  les  méandrines,  et  il  nous  paroît  bien  certain  que  les 
petites  actinies  ne  peuvent  y  être  placées  comme  cela  a  lieu 
dans  celles-ci.  C'est  donc  un  genre  tout-à-fait  à  part  et  donC 
on  ne  connoît  pas  trop  le  rapport  avec  les  autres  madré- 
pores. On  doit  le  distinguer  des  astrées  à  axe  saillant  autour 
duquel  remontent  les  lamelles,  que  les  oryctographes  ont 
souvent  confondues  avec  les  véritables  monticulaires,  parce 
que  dans  celles-là  les  cellules  sont  bordées  et  circonscrites, 
ce  qui  n'a  jamais  lieu  dans  celles-ci. 

Il  est  composé  d'un  assez  petit  nombre  d'espèces  vivantes, 
toutes  provenant  des  mers  de  l'Inde.  Nous  avons  vu  dans  la 


53o  ZOO 

collection  de  iLeyde  les  deux  dernières  espèces  vivantes,  en- 
voyées des  mers  du  Japon  par  M.  Sîebold. 

M.  de  Lamarck  en  a  admis,  d'après  M.  Fischer,  quatre  es- 
pèces fossiles  en  Europe;  mais,  comme  le  fait  justement  ob- 
server M.  Defraiice,  il  est  probable  que  ces  polypiers  ne 
sont  pas  de  véritables  monticulaires,  mais  des  moules  d'as- 
trécs  ,  et  en  effet  cela  est  certain  pour  les  M.  Cuvieriet  Knor- 
rii.  Le  M.  obsusata  de  Lamouroux  (  Gen.  Polyp.,  pi.  82,  fig. 
i3)  est  évidem aient  un  moule  d'asti-ée  de  la  division  des  fa- 
vastrées. 

Pavon'ie,  Pavonia. 

Animaux  inconnus,  confluens  et  contenus  dans  des  logrs  eu 
cellules  coniques,  petites,  assez  profondes,  un  peu  obliques, 
garnies  de  lamelles  très-serrées,  subégalcs,  disposées  d'une 
manière  irrégulière,  mais  quelquefois  par  séries,  et  cons- 
tituant par  leur  réunion  intime  un  p oljpier  calcuire ,  solide, 
fixé,  à  bords  tranchans,  quelquefois  se  dilatant  en  plaques 
simples,  et  d'autres  fois  se  glomérulant  et  se  hérissant  de 
lobes  aplatis  ,  arrondis,  fort  irréguliers  et  tranchans  sur  les 
bords. 

*  Pavonies  vivantes. 

A.  Espèces  dont  le  polypier  est  relevé  en  crêtes  tranchantes  , 
cellulifères  sur  les  deux  faces. 

La  Pavonie  bolétiformf.  ,  P.  holœtiformis ;  Madrep.  cristata, 
Linn.,  Gmel.,  p.  SySS,  n."  8  ;  Ellis  et  Soland.,  p.  i58,  tab.  02, 
fig.  3,^.  (Mers  de  l'Inde.) 

La  P.  ACARiciTE,  P.  agaricites:  Mad.  agaricites,  Linn.,  Cm., 
pag.  0769,  n.**  10;  Ellis  et  Solander,  tab.  65.  (Mers  d'Amé- 
rique.) 

La  P.  A  CRÊTES  :  P.  cristata,  de  Lamk.,  2,  pag.  240  ,  n.°  2; 
Knorr ,  De//c. ,  p.  25,  tab.  a,  x,  fig.  1.  (  Mers  d'Amérique.) 

La  P.  DIVERGENTE;  P.  divaricala,  id.,ihid.,  n.°  5.  (Océan 
Indien.) 

La  P.  pussÉE ,  P.  contigua;  Mad.  contigua ,  Esp. ,  Supplcm. ,  1  , 
lab.  6G;  Pav.plicata,  de  Lamarck,  ibid.,  n."  6.  (  Oc.  Indien.) 

La  P.  obtdsangle;  P.  obtusangula  ,  id.,  ibid.,  n."  7. 

La  P.  FROKDitiiRE;  p.  frondifera,  id. ,  ibid.,  n,"  8.  (  Mers 
Australes.  ) 


zoo  53i 

B.  Espèces  aplaties  en  memhrane^,  ou  cellulijcres  sur  une 
seule  face. 

La?.  OT^vÉE,  P.  undata;  Mad.  undata,  EllisetSoland.,  p.  167, 
tab.   40;  Agaricia  undata ,  de  Lamarck  ,    2,  p.   242  ,  n."  2. 

La  P.  FLABELLiNE,  P.  ompUata;  Mad.  ampliata,  Ellis  et  So- 
land.,  tab.  41  ,  fig.  1  ,  2.  (Mers  de  l'Inde.  ) 

La  P.  ANGULEUSE,  P.  angulata ;  Agaricia  angulata ,  de  Lamk. 

**  Pavonies  fossiles. 

La  P.  TDBÉRBDSE  ;  P.  tuhcrosa ,  Goldfuss ,  Petref. ,  tab.  1 2  ,  fig.  9. 
(De  l'Eifel.) 

La  P.  iNFDNDiBULiFORME  ;  P.  infundihuUformis  ,  de  Blairiv. 
(  Collect.  de  M.  Michelin.) 

La  P.  irrégulière;  P.  irregularis,  Guettard  ,  pi.  5o  ,  fig.  i. 
(  Cale.  jur.  des  environs  de  Toul.  ) 

Ohserv.  Nous  ne  connoissons  aucune  observation  sur  les  ani- 
maux de  ce  genre  ,  à  moins  que  d'admettre  que  Vaslrœa  slellula 
lui  appartiendroit ,  comme  cela  est  possible,  et  alors  nous 
saurions,  d'après  MM.  Quoy  et  Gaimard,  que  ce  sont  des  ac- 
tinies sans  tentacules. 

M.  de  Lamarck  qui  l'a  établi ,  l'a  fait  sur  un  certain  nombre 
d'espèces  de  polypiers  qui  quelquefois  semblent  réellement  se 
rapprocher  des  astrées ,  quand  les  cellules  sont  parfaitement 
formées  ;  qui  d'autres  fois  et  dans  le  cas  contraire  passent 
aux  méandrines;  mais  qui  en  diffèrent  toujours  parce  que 
les  lamelles,  stelliformes  ou  non,  sont  beaucoup  moins  éle- 
vées et  surtout  beaucoup  plus  nombreuses. 

Nous  avons  cru  devoir  un  peu  modifier  le  genre  Pavonia  de 
M.  de  Lamarck,  d"abord  en  retranchant  le  madrepora  lactuca 
pour  en  former  un  genre  distinct,  et  au  contraire,  en  y  faisant 
rentrer  plusieurs  espèces  d'agaricies,  qui  ne  diffèrent  des 
pavonies  que  parce  que  le  polypier  qui  résulte  de  la  con- 
fusion des  loges  polypifères  ,  au  lieu  d'être  plus  ou  moins 
gloinérulé  avec  des  élévations  lobiformes,  est  touf-à-fait  aplati. 

Aucune  pavonie  vivante  n'existe  dans  nos  mers;  toutes 
proviennent  des  mers  de  l'Inde  et  de  l'Amérique  méridio- 
nale. 

Parmi  les  deux   espèces  fossiles,  la   dernière  est  fort  re- 


zoo 

marquable,  en  ce  qu'ellc.est  fongiforme,  pédiculée  ,  et  que 
le  disque,  un  peu  excavé ,  est  marqué  de  petites  étoiles  sé- 
TÏaJes,  à  côté  d'une  plus  grande  et  semblable  à  celles  des 
cyathopvlles. 

AsTRÉE ,  Astrcea. 

Animaux  courts,  plus  ou  moins  cylindroïdes,  pourvus  d'une 
bouche  arrondie  au  milieu  d'un  disque  couvert  de  tenta- 
cules en  général  assez  courts,  peu  nombreux;  contenus 
dans  des /og-es peu  profondes,  garnies  de  lamelles  radiaires, 
partant  ou  non  d'un  tubercule  central,  et  formant  par 
leur  réunion  plus  ou  moins  serrée  un  polypier  stellifère, 
lixé,  polymorphe,  mais  en  général  encroûtant  ou  en  boule 
sur  lui-même,  et  de  structure  subtubuleuse. 

A.  A  étoiles  rondes  et  souvent  disjointes  ou   non  contigues. 
(G.  AsTBÉoÏDEs,  Quoy  et  Gaimard.) 

Espèces.  L'AsTRÉE  CAi-YCULAiRE,  A.  cûlj'cularis. 

AsTRÉoÏDE  JAUNE;  A.  lutea  ,  Quoy  et  Gaimard,  Mém.  ann. 
des  se.  nat. 

CarjoplijUia  calycularis ,  de  Lamk. ,  2,   p.  226,  n.°  2. 

Mad.  caljcularis,  Cavolini,  Mem.,  1  ,  tab.  5,  fîg.  1  —  5. 

Observ.  Cette  division  est  établie  pour  une  espèce  assez 
commune  dans  la  Méditerranée,  et  dont  le  polypier  est  com- 
posé de  loges  rondes,  souvent  séparées  les  unes  des  autres, 
mais  quelquefois  aussi  réunies  et  subalvéoiifonnes. 

B.  A  étoiles  distinctes ,  inégales ,  oblongues  et  plus  ou  moins  dif- 
fluentes ,  formant  des  masses  encroûtantes  ou  se  glomérulant, 

(  Les  A.    MÉANDRINIFORMES.) 
L'AsTRÉE  RAISIN,    A.  UVa. 

Mad.  ui'a,  Esper,  Mad.,  1,  43. 
L'A.  L'sÉE,  yj.  detrita. 

Mad.  detrita,  Esper,  Suppl. ,   i  ,  p.  26,  t.  41. 
L'A.  cr.EVASsÉE,  A.  porcata. 
Mad.  porcata,  Esper,  Suppl.,  1  ,  lab.  71. 
L'A.  DiFFLUF.NTE;  A.  diffiuens ,  de  Lamk.,  2,  p.  266,  n.°  26. 
(Mers  Australes?) 

Ohser^.  Cette  division  est  remarquable  en  ce  que  les  étoiles 


zoo  553 

ne  sont  pas  arrondies  ni  polygonales,  mais  oblongues  et  plus 
ou  moins  diffluentes  :  ce  qui  rappelle  un  peu  leur  disposi- 
tion dans  certaines  caryophyllies  et  dans  les  méandrines. 

C.  A  étoiles  circulaires ,  fort  distantes,  saillantes  en  mamelons  et 
formant  des  masses  encroûtantes,  (Les  Gemmastrées.  ) 

L'AsTRÉE  DE  Lucas  j  A.  lucasiana,  Defr.  ,  Dict. ,  toni.  XLII, 
p.  38o. 

Héliolithe  demi-sphérique ,  Guettard,  3,  pi.  45,  fig.  i  — 3, 
et  pi.  5i,  fig.  1.  (Calcaire  jurassique  de  Besançon.) 

L'A.  CYLINDRIQUE,  A.  cjUndrica. 

Héliolithe  cylindrique ,  Guettard,  ihid. ,  pi.  64,  fig.  5.  (Cale, 
jurass.  de  Besançon.) 

L'A.  TUBULEUSE  ;  A.  tululosa,  Goldiuss,  Petref. ,  p.  112,  t.  38, 
fig.  i5.  (Cale,  jurass.  du  Wurtemberg.  ) 

L'A.  LOBÉE,  A.  lubata. 

Explanaria  lobata ,  Munster,  Goldfuss,  ihid.,  p.  110,  pi.  18, 
fig.  5  ,  a,  b.  (Calcaire  jurass.  du  Wurtemberg.) 

L'A.  striée;  a.  striata  ,  id. ,  ihid.,  p.  111,  fig.  1 1  ,  a,  h, 
(Calcaire  grossier  de  HalLtadt.) 

Ohserv.  La  forme  de  ces  astrées  est  assez  remarquable  pour 
être  distinguée,  en  ce  que  les  loges  arrondies,  plus  ou  moins 
distantes,  sont  saillantes  en  mamelons  à  la  surface  du  poly- 
pier; ce  qui  les  rapproche  des  madrépores,  qui  sont  dans 
ce  cas ,  et  encore  mieux  des  oculines,  avec  lesquelles  on  pour- 
roit  les  réunir  sans  inconvénient. 

D.  A  loges  tubuleuses,  verticales,  plus  ou  moins  distantes,  à  ou- 
verture arrondie,  à  bords  peu  ou  point  saillans  et  radiés  par  un, 
nombre  médiocre  de  lamelles  complètes.  (  Les  Tueastrkes.  ) 

*  Espèces  vivantes. 

L'Astrée  favéolée,  a.  faveolata. 

Mad.faveolata,  Linn.,  Gmel.,  p.  3769,  n.°  64  ;  EUis  et  So- 
lander,  tab.  53,  fig.  5  et  C. 

Astrœa  viridis  ,  Quoy  et  Gaimard,  msc.  (  Australasie.) 

L'A.  vermoulue,  a.  interslincta. 

Mad.  interslincta,  Esper ,  Madrep.,  tab.  34.  (Amérique  mé- 
ridionale?) 


534  ZOO 

L'AsTRÉE  sTELLUtÉE,  A.  stellulata. 
'    Mai.  stellulata,    Linn. ,  Gmel. ,  p.  3767  ,  n."  5o  ;  Ellis  et 
Solander,  p.  16^,  tab.  53,  fig.  3  et  4. 

L'A.  ANNULAIRE,  A.  annularis. 

Mad.  annularis,  Ellis  et  Solander,  tab.  63,  fig.  1  et  2. 

L'A.  RAYONNANTE,  A,  radiata. 

Mad.  radiata^  Lion.,  Gmel.,  p.  0765,  n.°  42;  Ellis  et  So- 
lander, tab.  47  ,  fig.  8. 

L'A.  ARGUS,  A.  cavernosa. 

Mad.  cavernosa,  Esper,  Suppl.,  1,  t.  37. 

A.  argus  ,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  258  ,  n."  2.  (Mers  d'Amérique.) 

L'A.  PLEIADE,  A.  pléiades, 

Mad.  pléiades,  Linn.,  Gmel.,  p.  0765,  n.°  40;  Ellis  et  So- 
lander, pi.  53,  fig.  7   et  8. 

L'A.  ASTROiTE  -.A,  astroites ,  Pallas,  Zoopli.,  p.  020;  Esper, 
Mad.,  tab. 37,  fig.  2. 

**  Espèces  fossiles. 

L'AsTRÉE  DES  Vosges;  A.  vosagensis,  de  Blainv. ,  Collection 
de  M.  Michelin.  (Calcaire  jurass.  des  Vosges.  ) 

L'A.  bordée;  A.  limbata ,  Goldfuss,  Petref. ,  p.  22,  tab.  8, 
fig.  7,  et  p.  110,  tab.  38,  fig.  7,  a,  h.  (Calcaire  juraSs.  du 
Wurtemberg.  ) 

L'A.  ASTROÏTE,  A.  astroites. 

Sarcinula  astroites,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  24,  fig.  12,  a,  h. 
(De  France.) 

L'A.  ACLÉTiQUE,   A.  auleticon. 

Sarcinula  auleticon,  id.j^ibid.,  tab.  26,  fig.  2,  a,b.  (Delà 
province  de  Juliers.) 

Obserif.  Ces  espèces  d'astrées  sont  assez  remarquables  en 
ce  que  les  loges  forment  de  longs  tubes  parallèles,  vertiraux, 
plus  ou  moins  distans,  mais  jamais  assez  rapprochés  cependant 
pour  perdre  leur  forme  circulaire.  Les  bords  de  l'ouverture 
sont  peu  ou  point  saillans ,  et  les  lames,  en  nombre  mé- 
diocre de  douze  à  vingt-quatre,  s'irradient  du  centre  à  la 
circonférence. 

Lesastréesde  cette  section  font  le  passage  aux  sarcinulesde 
M.  de  Lamarck ,  ou  mieux ,  ce  son  t  des  aslrées  sarcinules,  comme 
les  véritables  sarcinules  sont  des  caryophyllies  tubuleuses. 


zoo  555 

MM.  Quoy  et  Gaimard  nous  ont  fait  connoître  l'animal  de 
la  première  espèce. 

E.  Astrées  encroûtantes  ou  se  glomérulant,  à  loges  rondes ,  quoi- 
que  assez  serrées,  quelquefois  un  peu  déformées,  assez  peu  pro- 
fondes, à  lamelles  bien  distinctes,  tranchantes  ,  complètes,  se 
prolongeant  sur  les  bords ,  qui  sont  arrondis  en  bourrelet. 

L'AsTRÉE  ANANAS ,  A.  ananas. 

Mad.  ananas,  Linn. ,  Gmel.,  p.  6764,  n."  56>  Ellis  et  So- 
lander,  t.  47,  n."  24. 

L'A.  héliopore;  A.  heliopora ,  de  Lamk.,  2,  p.  2  65,  n."2  4. 
(Mers  Australes.  ) 

L'A.  RADIÉE,  A,  radians. 

Mad.  radians,  Pallas  ;  Esper,  Mad.,  tab.  35,  fig.  1  et  2. 

L'A.  crépue;  a.  crispa,  id. ,  ibid.,  n.°  26.  (Océan  Indien.) 

L'A.  FETiTS-YEDx;  A.  microphthalma ,  id.,  ibid.  (Mers  Aus- 
trales. ) 

Obserif.  Cette  division  des  astrées  est  moins  tranchée  que 
la  plupart  des  autres.  Elle  contient  les  espèces  dont  les  loges 
sont  contiguè's  et  cependant  à  peu  près  rondes,  et  dont  les 
hords  sont  relevés  en  bourrelet  traversés  par  les  lames  très- 
prononcées  de  l'étoile. 

F.  A  loges  superficielles  ou  peu  profondes,  non  marginées ,  à  la- 
melles nombreuses,  très-fines,  peu  saillantes,  partant  d'un 
centre  excavé ,  et  se  portant  jusqu'à  celles  d'une  autre  étoile, 
avec  lesquelles  souvent  elles  se  continuent.  (Les  A.  sidérales; 

SiDERASTREA.  ) 

*  Espèces  vivantes. 

L'A.  ÉTOILES,  A.  siderea, 

Mad.  siderea,  Linn.,  Gmel.,  p.  5765,  n.'  38;  Ellis  et  So- 
land.,  p.  168,  tab.  49,  fig.  2. 

L'A.  GALAXÉE,  A.  galaxea. 

Mad.  galaxea,  Linn.,  Gmel.,  p.  8765  ,  n.**  Zcj;  Ellis  et  So- 
land.,  tab.  47,  fig.  7.  (  Océan  Indien.  ) 

L'A.  CIERGE;  A.  cactus,  Forskal ,  Descrip.  anim.,  p.  i34, 
a.°  11.  (  S emi- fossile  des  bords  de  la  mer  Rouge.) 


536  Z.00 

**  Espèces  fossiles, 
a)  En  plaques  ou  glomérulées. 

L'AsTRBE  DE  Faujas:  A.  FaujûsU,  Defr.,  Dict. ,  tom.  XXV, 
p.  387  i  Monticularia  Cuvierii,  de  Lamarck  ,  2  ,  p.  261 ,  n.°  6; 
Astrœa  geometrica,  Goldfuss,  Petref.  ^  tab.  22,  fig.  n  ,a,  b, 
c,  d,  e.  {  Craie  de  Maëstricht. ) 

L'A.  AGARicixE  ;  A.  agaricites,  Goldfuss,  ibid.,  fig.  g,  û,  b. 
(  Craie  de  Maëstricht.  ) 

L'A.  flexleuse;  A.Jlexuosa,  id. ,  ibid.,  fig.  :o,    a,  b. 

Monticularia  Knorrii,  de  Lamarck,  p.  261,  n."  6,  Guef- 
-tard,  pl-  27,  fig.  4.  (  Craie  de  Maëstricht,  de  Russie?  ) 

L'A.  A  crête;  a.  cristata,  id. ,  ibid.,  fig.  8  ,  a,  b,  c.  (Cale. 
près  Grignon.  ) 

L'A.  oculée;  a,  oculata,  id.,  ibid.,  Cg.  2,  a,  b.  {  Cale.  jur. 
de  Wurtemberg.  ) 

L'A.  CAVERNEUSE,  A.  cavernosa. 

Mad.  cavernosa,  de  Schlotheim  ,  Pet.,  p.  358. 

Astrœa  alveolata ,  Goldfuss,   ibid.,  lig.  3,  a,  b. 

L'A.  grillée;  a.  clathrata,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  20,  fig.  1, 
a,  b.  (Craie  de  Maëstricht.) 

L'A.  A  PETITS  CÔNES  ;  A.  wicroconos ,  id. ,  ibid. ,  p.  63,  tab.  21, 
fig.  G,  a,  b.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

L'A.  ESCHAROÏDE  ;  A.  cscharoides  ,  id. ,  ibid.,  fig.,  2  ,  a,  h. 
(  Craie  de  Maëstricht.  ) 

L'A.  TissDE;  A.  textilis,  id.,  ibid.,  fig.  3,  a,  b.  (Craie  de 
Maëstricht.) 

L'A.  crénelée;  a.  crenulata,  id.,  ibid,,  fig.  6,  a,  b.  {  Cale, 
tertiaire,  Plaisantin.) 

L'A.  coNCENXRiQDE  ;  y^.  coracenfrica ,  Defr.,  Dictionn. ,  t.XLV, 
p.  386. 

Astroïte  demi-sphérique,  Guettard ,  3,  pl.  20,  fig.  2.  (Cale. 
jur.,  Ardennes. ) 

L'A.  GENEVOISE  ;  A.  genevensis,  Defrance,  ibid.,  p.  587.  (  Cale. 
Mont-Salive.  ) 

L'A.  VOILE;  A.  velamentosa,  Goldfuss,  tab.  23  ,  fig.  4,  û,  b' 
(  Craie  de  Maëstricht.  ) 

L'A.  MACROPHTHALME ;  A.  macrophllialma ,  id,,  ibid,,  p.  70, 
tab.  24,  fig.  2,  a,  t.  (Ectyp.) 


zoo  3o7 

Astroùe,  Guetlard,  pi.  27,  fig.  2.  (Craie  de  Maëstrîcht.) 

L'AsTRÉE  HÉLiANTiNE,   A.  hcUantina. 

Astrea  heliantoides  (exesa),  Goldfuss,  pi.   22,  fig.  4. 

L'A.  ARRONDIE,  A.  rotundala. 

Heliolithe  arrondi,  Guettard  ,   3,  p.  607,   pi.  4»),  fig.   1. 

L'A.  DEAii-sPHi^RiyuE,  A.  hemisphœrica. 

Aslroùe  demi-sp\érique,  Guettard  ,   ihid. ,  fig.  2. 

Agaricia  boletiformis  ,  Goldfuss,  pag.  42,  n."  3,  pi,  12, 
fjg.    11. 

L'A.  étalée:  ^.  erp/anafa,  Munster  ;  Goldfuss,  ibid. ,  p.  112, 
tab.  58,  fig.  14,  a,  b.  (Cale.  jur.  Wurtemberg.) 

L'A.  grêle:  a.  gracilis ,  Munster  ;  Goldfuss,  it.,fig.  i3,  a,  J. 

L'A.  granulée:  a.  granulata,  Munster;  Goldl'uss,  p.  109^ 
tab.  28,  fig.  4,  a,  t. 

b)  En  masse  turblnoïde.  (  G.  Turbinastrea.  ) 

L'A.    DE  Defrance,  a.  Defrancii. 

Microsoleria  porosa,  Defrance,  Dictionn.  des  se.  nat.,  atlas, 
pi.  des  Fossiles,  fig.  6,  5 ,  a,  5  fc.  (Cale.  jur.  polyp.  de  Caen.  ) 

L'A.  EN  roue,  a.  rotafa. 

Agarites  rotata  ,  Goldfuss,  ibid.,  pi.  12,  fig.  a,  b.  (Cale, 
jur.  de  Suisse.  ) 

c)  En  masses  plus  ou  moins  dendroïdes. 
(  G.  Thamnastr/ea  ,  Lesauvage.  ) 

L'A.  dendroïde,  a.  dendroidea ;  Thamnastrœa  gigas  ,  Lesau 
vage,  Mém.  de  la  soc.  d'hist.  nat.  de  Caen,  tooi.  1,  part.  2 
p.  241,  pi.   14. 

Astrœa  dendroidea,  Lamx.  ;  Esper ,  Méthod. ,  pi.  78,  fig.  6 
(  Cale,  à  polyp.  jur.  de  Caen.) 

L'A.  a  petites  étoiles,  A.  microsfella ;  Thamn.  microstella 
Lesauvage,  ibid.  (Cale.  jur.  à  polyp.de  Caen.) 

L'A.  de  Magneville  ,  A.  Magncvillia;  Thamn.  Magnevillia 
id. ,  ibid.  (Cale,  polyp.  jur.  de  Caen.) 

L'Ascyphoïde;  a.  scjphoidea ,  de  Blainv. ,  Coll.  de  Michelin 

L'A.  beignet;  A.  laganum,  id, ,  ibid. 

Observations.  Les  espèces  d'astrées  qui  entrent  dans  cette 
division,  sont  véritablement  remarquables  par  la  forme  des 
loges  qui, .souvent  fort  grandes,  sont  cependant  toujours très- 

.    60.  22 


358  ZOO 

peu  profondes,  et  même  superficielles  ,  en  sorte  qu'elles  n'ont 
pas  de  parois  ni  de  bords.  Elles  se  touchent  cependant,  et 
à  un  point  qu'il  arrive  souvent  que  les  rayons  d'une  étoile 
se  continuent  avec  ceux  des  étoiles  environnantes. 

Ces  astrées  sont  donc  intermédiaires  à  certaines  espèces 
de  pavonies  et  aux  cyathophylUes  de  Schweigger. 

D'après  l'examen  que  nous  avons  fait  des  drux  polypiers  dont 
MM.  Defrance  et  Lesauvage  ont  fait,  le  premier  sa  Microso- 
lène  poreuse,  ctle  second  le  genre  qu'il  a  nommé  Thatnnaslrcra, 
nous  nous  sommes  assurés  qu'ils  doivent  rentrer  dans  la  division 
des  sidérastrées.  On  pourra ,  si  l'on  veut ,  en  former  autant  de 
sous-genres  caractérisés  par  la  forme  générale  du  polypier. 

Quant  aux  trois  espèces  de  thamnastrœa  définies  par  M.  Le- 
sauvage, il  est  fort  probable  qu'elles  n'en  forment  qu'une. 

G.  Plus  ou  moins  globuleuses ,  formées  de  loges  profondes  ,  in- 
fundih uUf ormes  ,  subpoljgonales  ,  à  parois  communes  ,  à  bords 
élevés,  multisillonnés  et  échinulés.  (Les  Astr.  cardères  ;  Dn- 

SASTR.EA.  ) 

'•'■  Espèces  vivantes. 

L'AsTRÉE  cARDÈaE;  A.  dipsacca,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  262,  n.°  \S. 

Mad.  favosa ,  Ellis  et  Soland. ,  p.  1 67,  tab.  5o ,  fig.  1  ;  Linn. . 
Gmel.,  p.  oyGS,  n.°  33.  (Indes  or.) 

L'A.  ALVÉOLAIRE;  A.fdvosa,  de  Lamk.,  ibid. ,  n."  17. 

Mad.  favosa,  Esper,  Suppl. ,  1 ,  tab.  46.  (Indes  or.) 

L'A.   denticulée;  a,  denticulata,  id. ,  ibid.,  n."  18. 

Mad.  denticulata, 'Ellis  et  Soland.,  p.  166,  tab.  49,  ûg.  ], 
Linn.,  Gmel.  ,  p.  0769,  n."  63. 

L'A.  vercipore;  A.  vercipora,  id. ,  ihid. ,  n."  19.  (Indes  or.) 

L'A.  difforme;  a.  deformis ,  id.,ibid.,  n.^so. 

L'A.  CALYCULAiRE  ;  A.  culjcularis ,  id.,  ilid.,  n."  27.  (Aus- 
tralasie. ) 

L'A.  solide  ,  A.  solida. 

Mad.  solida,  Forskal,  Descript.  p.  i5i,  n.°  1.  (  Mer  Rouge.  } 

L'A.  GATEAU  d'abeille,  A.  favus. 

Mad.  favus,   id.,  ibid.,  n."  2.  (  Mer  Rouge.) 

L'A.  a  RÉSEAU;  A.  retiformis,  id. ,  ibid.,  n."  25. 

L'A.  anomale  ;  A.  ahdita  ,  id. ,  ibid. 

Mad.  abdita,  Ellis  et  Soland.,    tab.   5o ,  fig.  2. 


zoo  339 

**  Espèces  fossiles. 

L'A.  cûNFLrENTE;  /i.conjluens,  Goldfuss,  ibid.,  p.  65  ,  tab.  22, 
fîg.  5.  (  Cale.  jur. ,  Souàbe.  ) 

L'A.  MuniQL'ÉE;  A.  muricata,  id.,  ibid. ,  p.  71  ,  tab.  24  ,  fig.  3, 
a,b.  (  Craie  ,  Paris.  ) 

L'A.  PE  Bourgogne;  A.  Burgundice,  Faujas  ,  Géologie,  1  , 
p.  99,  pi.  4.  (Du  cale,  jur.,  Bourgogne.) 

H.  En  masses  épaisses,  composées  de  cellules  tubuleuses  assez  ser- 
rées pour  être  poljygonales ,  à  bords  non  saillans ,  à  cavité  assez 
profonde,  garnie  de  lamelles  nombreuses,  remontant  le  luvg 
d'un  axe  solide  plus  ou  moins  saillant.  (  Les  A.  uionticulaires; 

MONÏASTR.EA.  ) 

L'A.  DE  Michelin;  A.  Michelini ,  de  Blainv. ,  Collect.  de 
M.  Michelin. 

L'A.  Gliettard  :  A.  Guettardi ,  Defr.  ,  Dictionn. ,  tona.  XLV, 
p.  Zj^;  Héliolithe,  Guettard,  3,  pi.  48,  fig.  2,  5,  4. 

L'A.  DIAMANTAIRE,  A.  adamantîna. 

Cyalhophjdlumhexagonum  [exesum),  Goldfuss,  ilid.,  tab.  19, 
fig.  55. 

L'A.  CONIFORMË,  A.  coniformis. 

Cjathoph.  quadrigenium  [exesum],  id. ,  ihld.,  tab.  39,  fig.  16. 

L'A.  DE  Boulogne;  A.  Boloniensis  ,  de  Blainv.,  Collect.  de 
M.  Michelin.  (Cale.  jur.  de  Boulogne.) 

Observ.  Cette  division  ,  dans  laquelle  nous  ne  connoissons 
pas  encore  d'espèces  vivantes,  est  assez  particulière  par  la 
manière  dont  les  lamelles  des  loges,  polygones,  tubuleuses, 
remontent  le.  long  d'un  axe  central,  ce  qui  les  fait  un  peu 
ressembler  à  celles  des  monticulHires,  avec  la  grande  diffé- 
rence que  dans  celles-ci  les  loges  ne  sont  pas  limitées. 

Les  troisième  et  quatrième  espèces  que  nous  avons  observées 
dans  la  collection  de  M.  Michelin  ,  sont  pour  M.  Goldfuss  des 
exemplaires  usés  [exesa)  de  ses  cjathoph jUum  quadrigenium  et 
]iexaa.onum;  mais  c'est  ce  que  nous  ne  pouvons  admettre:  des 
cellules  cilvéoliformes  profojides  ne  pouvant,  à  ce  qu'il  nous 
semble,  produire  par  leur  usure  des  monticules  radiées,  il 
faudroit  donc  croire  que  ce  seroit  des  moules ,  ce  qui  ne 
se  peut  pas  davantage. 


5^0  ZOO 

I.  En  masse  turhinoïde  ou  hémisphérique  composée  de  loges  grandes, 
polyixones,  évasées,  plu  s  ou  woinsfavifornips,  muUisiriées,  avec 
■un  enfoncement  au  milieu  ,  et  plus  ou  moins  évasées  à  la  cir- 
conférence. (LespAVASTRÉES;  G.  Accrvularia,  Schwr, ,  Cyatho' 
phjyllum,  Goldfuss.) 

*'  Espèce  vivante. 
L'AsTRÉE  MAGNIFIQUE;  A.  magnifica ,  de  Blainv.,  Collect.  de 
M.  Michelin.  (  De  l'Archipel  indien.  ) 
^'^'  Espèces  fossiles. 
L'A.  DE  LA  Baltique  ;  A.  baltica. 

Mad.  ananas ,  Linn. ,  Am.  Acad.  L. ,  tab.  4  5  fig-  8. 
Acervularia  haltica  ,  Schweig^er ,  Haredt.,  p.  418. 
Cjathophjllum   ananas,    Goldfuss,  Petref. ,  p.  60,   tab.   19, 
fig.  4,  a,  b.  (Cale,  de  trans. ,  Suède,  Belgique.  ) 
L'A.  PENTAGONE,   A.  penfagona. 

Cfath.  pentagonum ,  Goldfuss,  ihid. ,  fig.  5.  (Cale,  de  trans., 
Belgique.  ) 

L'A.  QUADRiGÉMiNÉE,  A.  quadvigeminata. 
Cyath.  quadrigeminum ,   Goldfuss,  p.  5o  ,  tab.   18,    fig.  6, 
a,  h,  c.  (Cale,  de  trans.  de  fEifTel.  ) 
L'A.  ALVÉor.ÉE,  A.  aUeolata. 
Mad.  fruncata,  Esper,  Petref.,  tab.  4,  fig.  2. 
Cyath.  quadrigeminum ,  Goldfuss,    ihid.,  tab.  19  ,  fig.  1,  a, 
perfect.  et   16  exesum.  (Cale,  de  trans.  de  l'Eiffel.) 
L'A.  HEXAGONE,  A.  hexagona. 

Cyath.  pentagonum ,  Goldfuss,  ibid. ,  fig.  5  ,  a  ,  f,  et  tab.  2a, 
fig.  i ,  a  ,  b. 

Astroïte  à  étoiles  pentagones  et  hexagones  ,  Guett. ,  3 ,  pi.  Ss  . 
fig.  2. 

Mad.  truncala ,  Parkinson  ,  Remains  ^    tom.  2,  pi.  5,  fig.  1. 
Astrcpa  arachnoides ,  Defr.,  Dictionn. ,  tom.  XLIl,  p.  383. 
L'A.  TOILE  d'araignée;  a.  aranea,   Defr,,  ibid.,  p.   583. 
L'A.  HYPOCRATÉRiFORME,  A,  kypocrateriformis. 
Cjath.hypocrateriformis,  Goldfuss,  ibid.,  p.  7,  tab.  17,  fig.  1, 
o,  fc,  c.  ('Calc.  de  trans.  de  l'Eiifel.  ) 

L'A.  ENRACINÉE  ;  ^.  radicata,  de  Bl.  (Collect.  de  Michelin.) 

L'A.  MANON  ,  A.  manon. 

Manon  favosum,  Goldfuss,  tab.  1  ,  fig.  a.  b. 


zoo  54* 

L'AsTRÉE  hélianthoÏde  ,  A.  helianthoidca. 

Cjathopli.  heliantuoides ,  Goldfuss,  tfb.  20,  fig.  2,  a,  b  ,  e, 
d,  Cjf,  g,i,  k,  et  21  ,  fig.  a,  b.  (Cale,  detrans.  derEiffel,  et 
de  l'Aïu.  sept.) 

Ohserv.  Cette  division  générique  a  été  distinguée  sous  le 
nom  d'Acervularia  par  Schweigger,  pour  une  espèce  de  jjo- 
lypier  fossile  que  M.  de  Lamarck  confondoit  avec  sesfavosites. 

M.  Goldfuss,  en  l'étendant  à  un  assez  grand  nombre  d'autres 
espèces,  lui  a  donné  le  nom  de  cyatJiophjdtam ,  que  l'on  peut 
très-bien  conserver. 

Nous  avons  observé  outre  la  belle  espèce  vivante  à  laquelle 
nous  avons  donné  le  nom  de  magnifique,  les  A.  baltica,  he- 
liantlioides,  radicata,  quadrigemina ,  ainsi  que  YA.  manon,  et 
nous  nous  sommes  assurés  que  cette  division  peut  très- bien 
être  définie,  quoique  ce  soient  de  véritables  astrées. 

On  a  vu  à  la  division  précédente  que  nous  ne  pouvons  ad- 
mettre que  VA.  hexagona  usée  puisse  donner  le  polypier  figuré 
par  M.  Goldfuss  sous  le  n."  1  a,  qui  est  pour  nous  une  as- 
irée  monticuliforme. 

Nous  croyons  aussi,  d'après  ce  que  nous  avons  observé  sur 
un  individu  de  la  collection  de  M.  Michelin,  en  bon  état  de 
conservation ,  que  le  polypier  dont  M.  Goldfuss  fait  son  manon 
favosum  ,  appartient  à  celte  section.  Les  stries  intérieures  sont 
effacées  sans  doute  par  la  grande  ancienneté  de  l'état  fossile. 

Nous  devons  aussi  faire  remarquer  que  Guettard,  dans  la 
description  qu'il  donne  de  son  astroïte  à  étoiles  pentagones 
et  hexagones,  dit  positivement  que  l'une  avoit  ses  cellules 
fermées  par  un  opercule  de  même  forme,  également  multi- 
radié  et  un  peu  pyramidal.  M.  Defrance  croit  que  c'est  l'axe 
de  la  cellule  ;  mais  cela  est  véritablement  difficile  à  conce- 
voir. Ne  seroit-ce  pas  plutôt  un  moule  ? 

K.  En  masses  corticiformes  composées  de  loges  infundibuUf ormes, 
polygonales ,  radio-lamelleases,  prolifères  ,  ou  se  succédant  Vune 
l'autre  verticalement.  (Les  Stromb  astrées  ;  G.  Strombodes , 
Goldfuss.  ) 

L'AsTRÉE  A  CINQ  ANGLES ,   A.  quinquangulosu. 
strombodes pentaconus,  Goldfuss,  Petref.^  62  ,  lab.  21 ,  fig.  2  , 

a,  l,  (Cale,  de  trans. ,  Amer,  sept.) 


3-^2  zoo 

L'AsTRÉE  stellaire;  a.  stellaris  ,  Linn.,  Aman.  Acad.  L.,  Co- 
Tuli.  Bail.,  lab.  4?  fig-  ^ '■  ■  (  Cale,  de  trans.,  Suède.) 

L'A.  tkonqlée;  A.  Iruncata,  id..  ib.,  fi'g.  lo.  (Calc.de  trans.. 
Suède.  ) 

Ohser\>.  Cette  diviiion  ,  établie  par  Schweigger,  doit-elle 
être  distinguée  de  la  précédente,  parce  que  raugmenfation 
du  polypier  se  fait  non-seulement  par  l'apposition  latérale  de 
nouvelles  cellules  comme  à  l'ordinaire,  mais  encore  parleur 
pullulation  dans  le  sens  vertical?  C'est  ce  dont  nous  doutons, 
plusieurs  espèces  de  la  section  précédente  étant  aussi  dans  ce 
cas. 

L.  En  masses  gloluliformes  ou  étalées,  composées  de  loges  plus 
ou  moins  coniques  et  divergentes  ,  serrées ,  polygonales ,  irrégu- 
lières ,  à  ouverture  anguleuse ,  tranchante  sur  les  bords,  plus 
ou  moins  saillans,  échinulés  ,  et  pourvues  à  l'intérieur  assez  pro- 
fondément de  lamelles  stellif ormes  peu   nombreuses.   (Les   Cel- 

lASTRÉES.  ) 

*  Espèces   vivantes. 

L'AsTRÉE  INCERTAINE  ;  A.  inccrta^  Ellis  et  Soland.,  t,  47,  fig.  5. 

L'A.  CLÔTURÉE;  A.  intersepta,  de  Lamarck,  p.  266,  n."  28. 
(  Mers  Australes.  ) 

**  Espèces  fossiles. 

L'A.  maigrine;  a.  emarciata,  de  Lanik. ,  2,  p.  22G,  n."  29. 

A.  stjlophora,  Goldf.,  Petref. ,  p.  24  ,  fig.  4,  a,  b.  (Cale.  tert. 
de  Paris.) 

L'A.  IRRÉGULIÈRE  ;  A.  irrcguluris ,  Defr. ,  Dictionn.  des  scienc. 
nat.,  tom.  XLII,  p.  58i. 

Astroïte  circulaire^  Guettard  ,  5  ,  604  ,  pi.  48  ,  fig.  1.  (Cale, 
tertiaire,  Dax.  ) 

L'A.  HÉRISSON;  A.  hjstrix,  Defr.,  Dictionn. ,  tom.  42  ,  p.  385. 
(Calcaire  tert.,  Grignon.  ) 

Observ.  Les  astrées  de  cette  division,  quoique  ayant  un  cer- 
tain rapport  avec  celles  de  la  division  des  cardéraslrées ,  en 
diffèrent  cependant  par  un  moins  grand  nombre  de  lamelles, 
et  par  une  structure  celluleuse  assez  particulière. 

Elles  paroissent  toutes  provenir  de  terrains  assez  récens. 

Observ.  gén.  Le  genre  Astrée  a  été  établi  d'une  manière 
définitive  par  M.  de  Lamarck,  en  ne  considérant  que  le  po- 


zoo  3a3 

Jypier,  et  même  d'une  manière  véritablement  fort  incom- 
plète. Aussi  n'est-il  pas  douleux  que,  lorsqu'il  sera  possible 
(le  connoître  les  animaux  d'un  certain  nombre  d'espèces,  on 
ne  doive  les  partager  en  plusieure  genres  fort  distincts. 
Malheureusement  nous  n'en  sommes  pas  encore  là;  nous  sa- 
vons seulement,  d'après  ceux  que  MM.  Quoy  et  Gaimard  ont 
observés,  que  les  véritables  aslrées  n'ont  pas  de  tentacules. 

Provisoirement,  et  en  s'en  rapportant  aux  polj^piers  seule- 
ment, nous  avons  essayé  de  répartir  les  espèces  de  ce  genre 
en  plusieurs  petites  sections,  qui  en  faciliteront  l'étude. 
D'après  cela  on  verra  que  dans  ce  genre  il  y  a  des  divisions 
qui  rappellent  presque  toutes  les  formes  de  polypiers.  En 
effet,  il  y  en  a  de  simples,  comme  les  caryophyllics;  d'autres 
ont  leurs  loges  confluentes,  un  peu  comme  dans  les  méan- 
drines;  quelques-unes  sont  tubuleuses  ,  comme  les  sarcinules  : 
un  grand  nombre  ont  des  cellules  presque  semblables  à  celles 
des  pavonies.  Plusieurs  rappellent  les  oculines.  Enfin  il  en 
est  qui  ont  des  rapports  avec  les  Favosies  et  même  avec  les 
Poritcs.  En  général,  ce  genre  et  même  toute  la  classe  des 
polypiers  a  besoin  d'être  reprise  de  nouveau  pied  à  pied  , 
pour  en  établir  la  classification  d'une  manière  un  peu  ration- 
nelle ;  mais  auparavant  il  faut  attendre  la  comparaison  des 
animaux  avec  les  polypiers. 

JVous  n'avons  pu  citer  toutes  les  espèces  d'astrées  vivantes 
ou  fossiles  qui  sont  indiquées  dans  les  auteurs ,  faute  de  rensei- 
gnemens  sutlisans.  Ainsi  M.  Risso  en  cite  une  ,  vivante  sur  les 
côtes  de  Nice,  et  à  laquelle  il  donne  le  nom  de  A.  mediter- 
ranea,  p.  35y,  n."  146.  Nous  n'avons  pu  deviner  à  quelle  di- 
vision elle  peut  appartenir.  Nous  en  disons  autant  de  son 
A.  porulosa,  n.°  147  ,  qui  est  subfossile. 

EcHiNASTRÉE ,  Echinastnea. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  mamelonnées,  en 
forme  d'étoiles  fortement  lamelleuses,  assez  peu  régulières, 
échinulées,  et  n'occupant  que  la  face  supérieure  d'un  po- 
lypier  calcaire,  libre  ou  fixé,  en  forme  de  grande  plaque 
lobée  ou  relevée  sur  les  bords,  fortement  échinulé  en  de- 
dans et  strié,  mais  non  poreux  en  dehors. 


344  ZOO 

*  Espèces  vivantes. 

L'ÉcHiNASTRÉE  GRIMAÇANTE  ;  E.  rmo[ens ,  de  Lamk.  ,2  ,  p. 256, 
n."  5.  (Mers  d'Amérique.) 

L'E.  boltonnke;  E.  gemmacea ,  id,,  ibid,,  n.°  3. 

?  Madrepora  lamellosa,  Esper,  Suppl.,  i  ,  tab.  58.  (Océan 
Indien.  ) 

L'É.  A  ROSETTES ,  E,  rosularid. 

Echinopora  rosularia  ,  de  Lamk. ,  2,  p.  255,  n."  i  ;  Schw., 
Beob.,  tab.  7,  fig.  64  ;  de  Blainville,  Dictionn.  des  se.  natur. , 
atlas. 

L'É.  ROSACÉE,  E.  rosacea. 

Madrep.  rosacea,  Ellis  et  Soland. ,  tab.  32,  fig.  1. 

Porites  rosacea,  de  Lamk.,  ibid.,  n.°  i5. 

**  Espèces  fossiles. 

L'E.  alvéolée;  e.  alveolata,  Goldf. ,  Pelref,,  p.  110,  tab.  38, 
fig.  6.  (Cale.  jur.  du  Wurtemberg.) 

Obseri>.  Ce  genre  a  réellement  été  établi  par  M.  de  La- 
marck  sous  le  nom  à'Explanaria;  mais  pour  des  polypiers  en 
général  fort  hétérogènes,  et  en  n'ayant  égard  qu'à  la  forme 
générale,  et  surtout  à  la  position  des  loges  polypifères  sur  une 
seule  face.  Aussi,  en  prenant  les  bases  des  genres  de  Madré- 
pores sur  la  structure  des  cellules  elles-mêmes,  sur  celle  du 
polypier,  et  par  conséquent  sur  les  animaux,  nous  avons  dû 
considérablement  modifier  les  explanaires  de  M.  de  Lamarck. 

Nous  en  avons  d'abord  retiré  les  E.  mesenterina ,  infundihu- 
lum  et  crisfata,  qui  sont  de  véritables  madrépores,  et  dont 
nous  avons  fait  un  genre  distinct  sous  le  nom  de  Gemmipora. 

Nous  en  avons  aussi  retranché  l'E.  aspera  ,  dont  nous  avons 
fait  une  espèce  de  notre  genre  Tridacophjllia,  dont  elle  a 
plulôl  les  caractères  que  ceux  des  véritables  explanaires. 

Au  contraire,  nous  avons  fait  rentrer  dans  ce  genre  le 
madrépore  qui  sert  de  type  au  genre  Echinopora  de  M.  de 
Lamarck;  nous  étant  assurés  que  c'est  une  véritable  expla- 
naire dont  les  caractères  n'ont  pas  été  aperçus,  parce  que 
l'exemplaire  qu'il  en  avoit  sous  les  yeux,  étoit  encore  cou- 
vert de  matières  animales.  L'ayant  nettoyé  nous-mêmes,  nous 
nous  sommes  assurés  de  ce  fait.  Nous  nous  sommes  également 


zoo  345 

assurés  que  la  caractéristique  du  genre  Echinopore  donnée 
par  Schweigger,  est  tirée  d'une  crusie  enfoncée,  comme  cela 
a  souvent  lieu  dans  la  substance  du  polypier. 

Enfin  ,  voyant  que  le  nom  d'e.vplanaire  pourroit  beaucoup 
moins  bien  indiquer  le  caractère  réel  de  ce  genre  que  celui 
d'échinopore ,  et  que  d'ailleurs  il  pourroit  induire  en  erreur, 
en  portant  à  penser  que  tous  les  polypiers  qui  forment  de 
grandes  expansions  lui  appartiennent  ,  nous  avons  préféré, 
pour  ces  deux  genres  réunis,  la  dénomination  d' Echinastrée , 
qui  montre  bien  que  ce  sont  des  astrées  épineuses. 

On  ne  connoit  pas  encore  d'échinastrées  vivantes  dans  nos 
mers. 

Toutes  les  espèces  viennent  des  mers  Australes  ou  Inter- 
tropicales. 

M.  Goldfuss  admet  une  espèce  d'explanaire  fossile;  mais  il 
est  évident  que  c'est  une  astrée  qu'il  a  figurée. 

Quant  à  son  E.  lobata  (Goldf. ,  t.  18,  fig.  a),  il  nous  semble 
que  ce  n'est  qu'une  astrée  de  la  division  des  Oculinastrées. 
Voyez  cet  article  ,  où  elle  est  reportée. 

Schweigger  fait  le  contraire  de  nous;  c'est-à-dire  qu'il 
conserve  dans  ce  genre  les  M.  cinerascens  et  crater  d'Ellis  et 
Solander,  dont  nous  avons  fait  notre  genre  Gemmipora, 

OcDUNE,   Oculina. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  stelliformes,  ré- 
gulières, arrondies,  plus  ou  moins  saillantes  ,  mamelonnées 
et  éparses  ,  à  la  surface  d'un  poljpier  calcaire  ,  solide  , 
compacte,  arborescent  et  fixé. 

*  Espèces  vivantes. 

L'OcuuNE  VIERGE ,  O.  virgineu. 

Mad.  virginea,  Linn.,  Gmel.  ,  p.  0779,  n."  96;  Ellis  et  So- 
lander, tab,  56;  Goldfuss,  Pelref.,  41,  tab.  i3,  fig.  1.  (Mers 
de  l'Inde;  calcaire  tertiaire  des  environs.de  Paris.) 

L'O.  AxiLLAiRE,   O.  axillaris. 

Mad.  axillaris ,ElUs  et  Solandev ,  t.  i5,fîg.  5.  (Indes orient.) 

L'O.  PROLIFÈRE,   o.  proliféra. 

Mad.  proliféra,  Linn.,  Gmel.,  p.  37.80,  n."  ici;  Solander 
et  Ellis,  tab.  32,  fig.  2.  (Mers  de  Norwége.) 


ne  zoo 

L'OCULINE  HIRTELLK,    O.   hirtellu. 

Mad.  hirtella,  Linn.  ,  GiueL  ,  p.  6779,  "•'  97;  Solandcr 
et  Ellis,  t.  37.  (Indes  orientales.) 

L'O.  DiFFLSE;  O.  diffusa,  de  Laink. ,  1 1  ,  p.  285,  n."  5. 
(Amérique  méridionale.) 

L'O.  flabei.liforme:  O.  flabelliformis,  de  Lamk.  ,  p.  287, 
n.''8;Séba,  Mus.,  3,tab.   110,  fig.  10.  (  Indes  orient.  ) 

L'O.  iNFUNDiBui.iFÈRE;  O.  infundibuliferu ,  de  Lamk.,  ibid.  . 
n."  7.  (Indes  orient.?) 

L'O.  ROSE,  O.  rosea. 

Mad.  rosea,  Pallas,  Linn.,  Gmel. ,  p.  0779,  "•"  9^!  Esper, 
Suppl.,  1  ,  tab,  56.  (Amérique  mérid.  et  Méditerr.  ) 

**  Espèces  fossiles. 
L'O.  DE  Solander;  o.  Solanderii ,  Defr.,  Dict.  des  se.  nat.. 
tom.  XXXV,  p.  555. 

L'O.  d'Ellis;   o.  Ellisii,  id.,  ibid. ,  p.  556. 

L'O.  RARE-ÉTOILE;  O.  rarisfclla,  id. ,  ibid.,  p.  356. 

L'O.  ocellée;  o.  ocelUila,  id. ,  ibid.,  p.  356. 

Ohscn'.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck ,  ne  nous  est 
encore  connu  que  par  les  polypiers.  Il  diffère  réellement 
fort  peu  de  certaines  aslrées,  et  surtout  de  quelques  caryo- 
phyllies,  au  point  que  Schvveigger  ne  i'a  pas  adopté  et  l'a 
réuni  à  ce  dernier  genre. 

Les  trois  dernières  espèces  vivantes  diffèrent  beaucoup  des 
autres  et  uiériteroient  d'être  distinguées  génériquement. 

Nous  avons  dû  retrancher  de  ce  genre  le  polypier  dont  M. 
de  Lamarck  a  fait  son  O.  echidnœa,  parce  que  c'est  un  véri- 
table madrépore. 

Les  oculincs  se  trouvent  assez  fréquemment  à  l'état  fossile, 
et  même  dans  des  terrains  peu  anciens.  M.  Defrance  en  a 
distingué  six  espèces  dont  deux  analogues  ;  mais  nous  doutons 
qu'elles  soient  bien  distinctes. 

Branchastrée,  Branchastrœa. 
Animaux  inconnus,   contenus  dans  des  cellules  profondes,  cy- 
lindriques, cannelées  en  dedans,  saillantes,  radiées  hors  de 
la  partie  commune,  et  formant  parleur  réunion  intime  un 
poljpicr  rameux,  cylindrique  et  non  poreux. 


zoo  347 

Espèce.  La  Branchastrée  bordée,  B.  limbata. 

M  ad,  limbata,  Goldf.,  Petref.,  pag.  22 ,  tab.  8  ,  fig.  7  ,  a,  t. 
(Cale,  jur.?  de  la  Souabe.) 

Ohserv.  Ce  polypier  que  nous  avons  examiné  dans  la  riche 
collection  de  Bonn,  n'a  aucun  des  caractères  des  véritables 
madrépores,  parmi  lesquels  M.  Goldfuss  Ta  rangé.  C'est  une 
véi'itable  astrée  branchue,  à  cellules  saillantes,  radiée  hors 
de  la  partie  commune,  et  dont  le  polypier  rappelle  un  peu 
la  structure  du  millepora  truncala,  Linn. 

La  seule  espèce  qui  constitue  cette  section  générique  pour- 
roit  bien  avoir  quelques  rapports  avec  l'astrée  violette  de 
MM.  Quoy  et  Gaimard. 

Sect.  II.  Les  Madre'porés. 

Polypiers  en  général  arborescens,  à  loges  petites,  sublamel- 

leuses  et  constamment  poreux  dans  les  intervalles  et  dans 

leurs  parois. 

Observ.  Cette  section  a  évidemment  un  assez  grand  nombre 
de  rapports  avec  certaines  espèces  de  la  section  précédente, 
surtout  au  premier  aspect ,  au  point  que  M.  de  Lamarck  a  pu 
placer  dans  les  astrées  et  dans  les  oculines  des  espèces  de 
véritables  madrépores;  mais  un  caractère  qui  nous  a  paru 
constant,  c'est  que  l'intervalle  des  cellules  des  madrépores 
est  constamment  percé  de  pores  et  échinulé  ;  ce  qui  n'a  pas 
lieu  dans  les  madi'éphyllies;  ajoutons  à  cela  que  ceux-ci  sont 
très- rarement  arborescens,  au  contraire  de  ceux-là. 

Malheureusement  ces  caractères  ne  sont  pas  encore  con- 
firmés par  l'étude  des  animaux,  que  nous  connoissons  peu. 

Dentipore  ,  Dentipora. 

Animaux  inconnus  ,  contenus  dans  des  loges  assez  profon- 
des ,  circulaires ,  mamelonnées ,  garnies  de  dix  lamelles  den- 
tiformes,  saillantes,  espacées,  marginales,  éparses  à  la  sur- 
face d'un  polypier  calcaire  ,  compacte  ,  explanariforme  , 
anastomosé,  et  hérissé  dans  les  intervalles  de  tubercules 
alongés. 

*  Espèces  vivantes. 
Le  Dentipore  vierge,  D.  virginea. 


348  ZOO 

Madrepora  virginea,  Ellis  et  Soland. ,  Zooph.,  t.  5C. 

OcuUna  virginea,  de  Lamk.,  2  ,  p.  2  85. 

Le  Dentii'ore  anastomosé,  D.  anastomozans. 

Oculina  anastomozans  ,  de  Haan  ,  Collecl.  Lefd. 

Le  D.  CRIBLE,  D.  cribrosa. 

Oculina  crihosa  ,  id. ,  ihid. 

'-■''"  Espèce  fossile. 

Le  D.  coAi.ESCENT,  D.  coalescens. 

Mad.  coalescens,  Goldf.,  Petref.,  tab.  8  ,  fîg.  a,  b  ,  c. 

Observ.  Dans  cette  division  nous  placerons  les  espèces  d'o- 
culincs  anastomosées,  explanariformes,  dont  les  cellules,  au 
lieu  d'être  multilamellées,  ne  sont  pourvues  que  de  dix  la- 
melles saillantes,  bien  espacées  entre  elles,  et  assez  loin  de 
se  toucher  au  centre,  qui  est  enfoncé.  Outre  cela,  les  inter- 
valles des  cellules  ne  sont  pas  slriés  radiairement  par  la  con- 
tinu.ition  des  lamelles,  comme  cela  a  lieu  dans  les  véritables 
oculities;  mais  ils  sont  hérissés  par  des  tubercules  alongés,  si- 
nueux ,  ce  qui  donne  à  ces  polypiers  un  aspect  particulier, 
en  sorte  qu'il  nous  a  été  impossible  de  les  rapporter  à  aucun 
genre  connu  et  bien  défini. 

Des  trois  espèces  vivantes  que  nous  signalons,  une  seule  est 
iigurée  dans  Ellis  et  Solander  ;  quant  aux  deux  autres,  nous 
les  avons  observées  dans  la  Collection  de  Leyde. 

AsTRÉoPORE,  Astreopora. 

Animaux  inconnus  (mais   très- probablement  pourvus  d'une 
seule   couronne  de   douze  tentacules),   contenus  d«ns  des 
Zoges  saillantes,  mamelonnées,  cannelées  ou  subradiées  in- 
térieurement, et  irrégulièrement  éparses  à  la  surface  d'un 
polypier  calcaire,  extrêmement  poreux  et  échinulé  ,  élargi 
en  membrane  fixée  ou  glomérulée. 
Espèces.  L'AsiRÉOPORE  mille-yeux,  A.  mjrîophthalma. 
Astrœa  myriophthalma,  de  Lamk.,  2,  p.  260,  n.**  9. 
?  Mad.  mjrîophthalma,   Esper,  Suppl. ,  1,  p.  69,  tab.  54, 

fig.B,  2. 

L'A.  vERMOLiLUE,  A.  stelluJata. 

Mad.  interstincta ,  Esper,  Suppl.  ^   1  ,  p.  10,  tab.  04. 

Astrœa  stellulata,  de  Lamk.,  ibid. ,  n.°  12.  (Mers  d'Amer.) 


zoo  349 

L'AsTRÊoPonE  pULViNfAiRE,  M.  pulvinaria. 
Jsfrœapuli'inaria,  de  Lamk.,  ièii, ,  n.°  i5.  (Mers  Australes.) 
L'A.  RÉTiFORME,  A.  retiformis. 
Astrœa  retiformis,  de  Lamk.,  p.  2G5  ,  n.''23. 
L'A.  OBLIQUE,  A.  obliqua. 

Astrœa  obliqua,  de  Lamk.,  ihid.,  ii.°  i3.  (Amérique  méri- 
dionale. 

L'A.  PALiFÈRE,  A.  palifera. 

Astrœa  palifera,  id.  ,  ibid. ,  n."  i/f  (Mers  Australes.) 

L'A.  PONCTiFÈRE,  A.  punctifera, 

A.  punctifera  ,  id.,  ibid.,   n."  8. 

Obser^.  Les  espèces  de  madrépores  qui  constituent  ce  genre 
ont  été  regardées  par  M.  de  Lamarck  comme  appartenant  aux 
astrées;  mais  véritablement  à  tort,  comme  nous  nous  en  som- 
mes assurés  en  étudiant  les  individus  mêmes  de  la  collection  de 
M.  de  Lamarck,  dans  celle  de  M.  le  duc  de  Rivoli  :  ce  sont 
de  véritables  madrépores,  dont  les  cellules  sont  seulement 
plus  régulières,  cannelées,  mais  non  radio -lamelleuses,  et 
réunies  en  plaques  encroûtantes,  comme  dans  la  plupart  des 
astrées  ;  mais  ces  cellules  sont  échinulées  et  leurs  intervalles 
sont  poreux,   absolument  comme  dans  les  madrépores. 

Nous  supposons  que  les  Astrœa  obliqua  et  palifera  de  M.  de 
Lamarck  appartiennent  aussi  à  ce  genre;  mais  c'est  ce  que 
nous  ne  pouvons  assurer. 

Ce  genre  pourroit  sans  inconvéniens  être  réuni  à  celui  que 
nous  avons  établi  plus  bas  sous  le  nom  d'Heliopora.  Il  en  forme 
seulement  une  troisième  division.  En  effet,  VA.  mjyrinphlhalma 
a  beaucoup  de  rapports ,  par  les  cellules  du  moins,  avec  notre 
héliopore  bleu. 

Aucun  des  polypiers  de  cette  division  ne  vit  dans  nos  mers. 

Ils  habitent  les  mers  Intertropicales  et  Australes. 

Nous  ne  connoissous  encore  aucun  fossile  qu'on  puisse  rap^ 
porter  à  ce  genre. 

SiDÉROPORE ,  Sideropora, 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  logf's  profondes,  im- 
mergées, ou  à  peine  un  peu  mamelonnées,  de  forme  cir- 
culaire subhexagonale,  avec  six  entailles  profondes  à  cha- 
que angle,  et  un  axe  pistilliforme  au  centre,  irrégulière- 


55o  ZOO 

ment  éparses  à  la  surface  d'un  polypier  arborescent,  palmé, 

très-finement  granulé,  mais  non  poreux. 

Espèces.  Le  Sidéropore  dicité;  S.  digitala,  de  Blainv.  (Coll. 
de  Leyde.  ) 

Le  S.  PALMé ,  S.  palmata. 

Porites?  palmata,  de  Haan,  Collect.  de  Leyde.  (Du  cap  de 
Bonne-Espérance  ). 

Le  S.  scABRE,  s.  scahra. 

Mad.  digitata,  Pallas,  Zooph.,  p.  326,  n."  193. 

Poriies  scahra,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  270,  n.°  6. 

Le  S.  ALONGÉ,  s.  elongata. 

Poriies  elongata,  de  Lamk. ,  ibid.,  n."  7. 

Le  S.  SDBDIGITÉ,  S.  suhdigitata. 

Porites  suhdigitata,  de  Lamk.,  ihid.,  n."  10. 

Ohserv.  Nous  avons  observé  deux  des  madrépores  sur  les- 
quels ce  genre  est  établi,  dans  la  belle  collection  de  Leyde, 
grâces  à  la  complaisance  de  M.  de  Haan  ,  qui  en  est  le  con- 
servateur pour  les  animaux  invertébrés. 

La  première  espèce  forme  un  polypier  arborescent  digité, 
dont  les  cellules,  à  peine  mamelonnées,  sont  circulaires,  avec 
une  ouverture  hexagonale,  ayant  chaque  angle  prolongé  par 
une  entaille  profonde,  élargie  à  sa.  terminaison.  Au  centre 
est  un  axe  pistilliforme,  et  les  intervalles  sont  quelquefois  un 
peu  tuberculeux,  peut-être  même  très-finement  granuleux, 
mais  non  poreux. 

La  seconde  espèce  est  établie  sur  un  polypier  de  la  même 
collection,  palmé,  flabelUforme  ,  à  branches  comprimées, 
lobées,  divergentes  en  corne  de  daim.  Les  cellules  sont  un 
peu  gemmacées,  très-distantes,  profondes,  cylindriques,  à 
six  rayons  dilatés  à  l'extrémité,  avec  un  axe  pistilliforme.  Les 
intervalles  sont  granuleux  ,  et  peut-être  très-finement  poreux. 

Ce  sont  évidemment  des  porites  pour  M.  de  Lamarck,  mais 
qui  peuvent  en  être  distinguées,  à  ce  qu'il  nous  semble,  par 
la  structure  des  cellules ,  qui,  n'ayant  que  six  rayons,  doivent 
faire  présumer  que  l'animal  n'a  pas  un  plus  grand  nombre 
de  tentacules. 

Nous  ne  pouvons  assurer  que  les  cinq  espèces  que  nous  in- 
diquons dans  ce  genre  soient  réellement  distinctes.  Cela  même 
est  assez  peu  probable» 


zoo  35i 

Stylopore,  Stjlopora. 
Anirnaur  inconnus,  contenus  dans  des  loges  paucilobces  à 
Ja  circonférence,  striées  inlériturcmcrit  avec  un  axe  pis- 
lillifbraie  au  centre,  disposées  assez  irrégulièreinent  et  ser- 
rées de  manière  à  former  un  çoljvier  calcaire,  arborescent, 
lobé  ou  subpalmé,  fixé,  poreux  et  échinulé  dans  les  inter- 
valles. 

Espèce.  Le  Stylopore  pistillaire  ;  S.  pis/z'/Zam,  Sclnveiggcr, 
Beob.,  tab.  6 ,  fig.  G-2. 

Mad.  pistillaris,  Esper,  Mad.,  tab.  60. 

Olserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Schweigger  (loc.  cil.)  pour 
deux  polypiers,  dont  Tun  fossile  et  l'autre  vivant. 

Nous  avons  oîiservé  le  premier  dans  la  collection  de  M. 
Iluot ,  de  Versailles  ,  et  nous  nous  sommes  assurés  que  ce  n'est 
rien  autre  chose  qu'une  espèce  d'astrée ,  VA.  hjstrix  de  M. 
Defrance  ,  qui  ne  diffère  peut-être  pas  de  VA.  emarciata  de 
M.  de  Lamarck,  comme  au  reste  M.  Gohlfuss  paroît  l'avoir 
reconnu  ,  quoiqu'il  lui  donne  le  nom  iVA.  stjlophora. 

Quant  au  second,  à  en  juger  d'après  la  figure  et  la  des- 
cription d'Esper,  il  est  évident  qu'il  est  tout  différent  des  as- 
trées,  et  qu'il  doit  passer  dans  la  division  des  madrépores, 
et  former  une  secîion  générique.  Peut-être  cependant  pour- 
roit-il  rentrer  dans  celle  que  nous  avons  désignée  sous  le 
nom  de  Sidéropore  ? 

CosciNOPORE,  Coscinopora. 

Animaux  inconnus  ,  contenus  dans  des  loges  infundibuli- 
formes,  quinconciales ,  formant  les  ouvertures  de  tubes 
fîbriformes  serrés  et  dont  la  réunion  intime  constitue  un 
polypier  calcaire,  cyathiforme,  adhérent  et  quelquefois  en- 
croûtant. 
Espèces.  Le   Coscinopobe  infonoibuliforme  ;    C.    infundibuli- 

forinis  ,  Goldfuss,  Petref.,  pi.  9,  fig.  a  ,  b ,  c,  et  pi.  5o,  fig.  10. 
Le  C.  jiacropore;   C.  macropora,  id.,  ibid.  ,  ûg.  17,  a,  b. 
Le  C.  PLACE^TA;  C.  placenta,  id. ,  ib.,iig.  18.  (Calc.de  trans. 

de  l'Eiffel.) 

Le  C.  sillonné;  C.  sulcata,  id. ,   ibid^,  fig.  ig,  a,  b.  (Qalc. 

jur. ,  Suisse.) 


352  ZOO 

Ohser^'.  Ce  genre,  établi  par  M.  Goldfuss,  ne  contient  que 
des  espèces  fossiles,  qui  nous  semblent  véritablement  assez 
hétérogènes.  Nous  lavons  essentiellement  caractérisé  d'après 
la  première  que  nous  avons  pu  examiner  ainsi  que  les  truis 
autres  dans  la  collection  de  Tuniversité  de  Bonn,  et  c'est  ce 
qui  nous  a  déterminés  à  le  placer  dans  les  madréj'ores,  contre 
la  manière  de  voir  de  M.  Goldfuss.  En  effet,  cet  auteur  en 
fait  un  genre  voisin  des  rétépores,  en  se  fondant  à  ce  qu'il 
nous  a  dit  sur  la  structure  réticulée  des  pol3'piers  qui  le  cons- 
tituent; mais  ce  caractère  indiqueroit  plutôt,  ce  nous  semble, 
un  genre  d'Alcyon  ;  quoi  qu'il  en  soit,  dans  l'examen  que 
nous  avons  pu  faire  des  fossiles  sur  lesquels  les  quatre  es- 
pèces se  trouvoient,  nous  n'avons  pu  voir  que  des  amas  de  lo- 
ges tubukuses,  séparées  par  des  intervalles  poreux,  et  for- 
mant des  polypiers  très-diversiformes. 

Gemmipore  ,  Gemmipora. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  profondes,  cy- 
lindriques, cannelées  et  presque  lamelleuses  à  l'intérieur, 
saillantes,  en  forme  de  bouton  ,  et  éparses  assez  régulière- 
ment à  la  surface  d'un  poljpier  calcaire  ,  fixé,  poreux, 
arborescent  ou  développé  en  grande  lame  plus  ou  moins 
ondée  et  pédiculée. 

*  Espèces  vivantes. 

A.  Arhorescentes  et  partout  cellulifères.  (Spiciporës.  ) 

Le  Gemmipore  abrotoxoïde;  G.  alrotonoidea ,  Quoy  et  Gai- 
mard.  Astrolabe,  Zool.,  msc.  (De  l'Australasie. ) 

B.  Explaniformes  et  cellulifères  sur  une  face  seulement. 

(ExPLAMPORES.  ) 

Le  Gemmipore  mésentérine  ,  G.  mesenterina. 

Mad.  cinerascens,  Linn.;  Ellis  et  Solander ,  tab.  40. 

Explanaria  mesenterina ,  de  Lamk. ,  2,  p.  205,  n.°  2.  (Océan 
Indien.  ) 

Le  G.  ENTONNOIR  ,  G.  crater. 

Mad.  crater,  Palias,  Zoophyt. ,  p.  332. 

Mad.  infundihuliformis ,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3781,  n.**  108; 
Esper,  SuppL,  2,  tab.  66. 


zoo  553 

Explanariainfiindihultim ,  de  Lamk.,  ihid.,  n."  i  ;  deBlainv. , 
Bict.  des  se.  nat.,  atlas.  (Océan  Indien.) 

Le  Gemmipore  PELTÉ  ,  G.  peitata. 

Mad.  peitata,  Esper,  Mad.,  tab.  42  ,  fig.  1  —  4. 

Le  G.  FONGiioRME;  G.  fungiformis ,  de  Blainv.  ,  CoUect.  de 
Michelin. 

''"'■  Espèce  fossile. 

Le  G.  cvAïHiFORME;  G.  cjathiformis ,  de  Blainv. ,  CoUect.  de 
Michelin.  (Cale.  tert. ,  Dax.) 

Ohserv.  Nous  établissons  cette  division  générique  pour  un 
petit  nombre  de  polypiers  que  M.  de  Lainarck  confondoit  dans 
son  genre  Explanaire,  avec  des  espèces  évidemment  lamel- 
lifères,  voisines  des  astrées,  et  auxquelles  nous  avons  donné 
le  nom  d'Echinastrées.  Celles  qui  constituent  notre  genre  Gem- 
mipora,  ainsi  nommé  à  cause  de  la  saillie  des  cellules  en 
forme  de  mamelons,  sont  au  contraire  à  peine  distinctes  des 
véritables  madrépores,  le  polypier  étant  éminemment  po- 
reux et  échinulé,  et  n'en  dltl'érant  que  parce  que  les  loges  des 
polypes  sont  beaucoup  plus  distinctes,  plus  régulièi\:.s,  et  sur- 
tout beaucoup  plus  lamelleuses  à  l'intérieur. 

Des  trois  espèces  qui  constituent  ce  genre,  l'une  a  ses  cel- 
lules disposées  comme  dans  les  véritables  madrépores,  autour 
et  surtout  au  sommet  des  branches  du  polypier,  en  forme 
d'épis,  et  les  deux  autres  n'en  ont  qu'à  l'une  des  surfaces  de 
ses  expansions,  ce  qui  suffiroit  dans  la  manière  de  voir  de 
M.  de  Lamarck  pour  les  séparer  en  deux  genres  ;  mais  la 
structure  des  cellules  et  celle  du  polypier  en  général  sont  si 
semblables,  que  dans  notre  principe  de  classification  des  po- 
lypiers, elles  doivent  réellement  appartenir  au  même  genre. 

Les  oryctographes  ne  nous  paroissent  pas  avoir  encore  si- 
gnalé de  gemmipores  fossiles. 

MoNTiPORE ,   Montipora. 

Animaux  actinifornies,  très -courts,  pourvus  de  tentacules 
très-petits,  au  nombre  de  douze  seulement?  sur  un  seul 
rang,  contenus  dans  des  loges  arrondies,  enfoncées,  ré- 
gulières, paucicannelées,  assez  régulièrement  éparses  à  la 
surface  d'un  polypier  encroûtant  ou  glomérulé ,  très-po- 
60.  20 


354  ZOO 

reux ,  très-échinulë,  et  garni  de  mamelons  ou  monticules 

également  poreux  et  échinulés  à  sa  surface  non  adhérente. 

Espèces.  Le  Montipore  verruqoecx;  M.  verrucosa,  Quoy  et 
Gaimard,  Astrolabe,  Zool.,  msc. 

Porilesverrucosa,de  Lamk.,  2,  p.  571  ,  n.°  12.  (Australasie.) 

Le  M.  TUBERCULEUX ,  M.  tuberculosa. 

Porites  tuberculosa,  de  Lamk  ,  ih.,  n.°  10. 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  pour 
des  zoanlhaires  pierreux,  dont  le  polypier  rappelle  un  peu 
celui  des  monticulaires  de  M.  de  Lamarck ,  mais  qui  s'en 
éloigne  réellement  beaucoup  par  sa  structure,  pour  se  rap- 
procher des  madrépores  proprement  dits. 

Nous  avons  vu  et  observé  nous-mêmes  une  des  espèces  qui 
constituent  ce  genre,  et  elle  nous  semble  n'avoir  aucun  des 
caractères  des  véritables  porites,  avec  lesquels  M.  de  Lamarck 
la  place.  En  effet,  elle  a  ses  cellules  profondes  et  rondes, 
tandis  que  dans  les  porites  elles  sont  toujours  polygones  et 
plus  ou  moins  superficielles. 

Madrépore,  Madrepora. 
Animaux  actiniformes,  assez  courts,  pourvus  de  douze  tenta- 
cules simples  et  contenus  dans  des  loges  plus  ou  moins 
profondes,  plus  ou  moins  saillantes,  à  peine  stelliformes, 
irrégulièrement  éparses  à  la  surface  et  surtout  aux  extré- 
mités d'un  polypier  calcaire ,  multiporé  ,  arborescent  ou 
frondescent ,  fixé  et  ramifié  en  espèces  d'épis  ou  en  expan- 
sions. 

*  Espèces  vivantes. 

A.  Polypier  Jlabelliforme. 

Le  Madrépore  palmé  :  M.  palmata,  de  Lamk.,  2  ,  p.  278  . 
n.°  1  ;  Séba ,  Mus. ,  3  ,  tab.  1 1 3. 

Le  M.  éventail;  M.  Jlabellum,  id. ,  ibid. ,  n."  2.  (?  Océan 
Américain.) 

Le  M.  cosTULÉ;  M.  costiculata ,  de  Haan,  Collect.  de  Leyde. 

Le  M.  DO  Japon;  M.  japonica,  id.,  ibid. 
B.  Polypier  spiciforme. 

Le  Madrépore  abrotanoïde  j  M.  abrotanoides ,  de  Lamk.. 
ihid.,  n.°  7. 


zoo  355 

Madrepora  murîcata,  Linn.,  Gmel.,  p.  3776  ,  n.°  91  ;  Ellis  et 
Solander.    tab,  67. 

I.e  MAnaéPORE  en  corymbe  :  M.  corymbosa,  id.,  Ibid. ,  n."  3  ; 
RunipiiiuS,  Amh.y  6,  lab.  86,  fig.  2.  (Océan  Indien.) 

Le  M.  plantain;  M.  plantaginea,   id.,  ibid,,  n."  4, 

Planta  marina  lapidea,  Besler ,  Mus.,  tab.  48.  (Mers  des  Ind.) 

Le  M.  i'ociLOFÈ«E;   M.  pocillifera,   id, ,  ibid.,  n,"  5.  (Mers 
des  Indes  et  Australes.) 

Le  M.  LACHE;  M.  laxa,  id,,  ibid.,  n."  6.  (Mers  Australes.) 

Le  M.  CORNE-DE-CERF  :  M.  cervicornis  ,  id, ,  ibid, ,  n.°  8  ;  Séba , 
Mus,,  3,  tab.  114,  fig.  1.  (Mers  d'Amérique.) 

Le  M.  PROLIFÈRE;  M,  proliféra,  id,,  ibid,,  n."  9. 

Mad,  muricata,  Esper,   Suppl, ,  1,  tab.  60.  (Mers  des  deux 
Indes.  ) 

Le  M.  ÉLÉGANT;  M.  elegans,  deHaan,  Mus.  deLeyde.  (Molu- 
ques,  Reinhardt.) 

**  Espèces  fossiles. 

Le  Madrépore  carié;  M.  cariosa,  Goldfuss,  Pelref. ,  tab.  8 
fig.  8,  a,  b,  (Calcaire,   France.) 

Le  M.  orné;  M,  orwa^a,  Defr.,  Dictionn. ,  t.  XXVIII,  p.  8 
(  Calcaire  tert.,  environs  de  Paris.) 

Le  M.  DE  Solander;  M.  Solanderi,  id.,  ibid.  (Calcaire  tert. 
environs  de  Meaux.) 

Le  M.  DE  Gerville  ;  M.  GervilUi,  id. ,  ibid,  (Calcaire  tert., 
Manche.) 

Le  M.  COALESCENT  ;  M.  coalescens  ,  Goldfuss,  p.  22,  tab.  8 
fig.  G  ,  a,  b.  (Calcaire  ancien,  Golhland.) 

Le  M.  PALMÉ;  M.  palmata,  id.,  ibid.,  p.  20,  tab.  3o,  fig.  6 
a.  b.  (  Amérique  sept. ) 

Observ.  Ce  genre ,  tel  qu'il  a  été  conservé  par  M.  de  Lamarck 
après  les  nombreuses  rectifications  que  lui  a  fait  subir  ce  na 
furaliste,  de  ce  qu'il  étoit  dans  les  ouvrages  de  Linné  et  de 
Pallas,  et  quoique  assez  bien  rigoureusemeot  caractérisé,  ne 
nous  élnit  cependant  connu  que  d'îiprès  le  polypier.  Nous  sa- 
vons luaintenant,  par  les  observations  de  six  espèces,  faites 
sur  des  individus  vivans  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  dans  leur 
seconde  circumnavigation,  que  les  véritables  madrépores  n'ont 
jamais  plus  ni  moins  de  douze  tentacules  simples  et  assez  courts. 


556  ZOO 

Schweiggera  réuni  les  pocillopores  de  M.  de  Lamarck  à  ses 
madrépores,  en  quoi  il  a  été  imité,  à  ce  que  nous  croyons  à 
tort,  par  M.  Goldfuss. 

M.  de  Lamarck  a  caractérisé  neuf  espèces  de  madrépores 
vivantes.  MM.  Quoy  et  Gaimard  en  ont  décrit  cinq,  qu'ils  ont 
nommées  :  M.  à  animaux  jaune -soufre,  M.  à  animaux  rose- 
lilas,  M.  nid  d'hirondelle,  M.  rouge-brun  et  M.  des  îles  Fidji. 
Il  est  probable  que  dans  celles-ci  il  y  en  a  quelques-unes  qui 
rentrent  dans  les  espèces  déjà  connues  ;  mais  c'est  ce  qu'on 
ne  pourra  décider  que  lorsqu'on  aura  comparé  leurs  polypiers 
avec  ceux  qui  ont  été  décrits  par  M.  de  Lamarck. 

Quant  aux  espèces  fossiles  admises  par  M.  Defrance  et 
par  M.  Goldfuss ,  il  ne  nous  paroît  pas  absolument  certain  que 
parmi  elles  il  y  en  ait  qui  appartiennent  indubitablement  à 
ce  genre,  du  moins  tel  que  nous  l'avons  défini. 

Palmipore,  Palmipora. 
Animaux  inconnus,  mais  sans  doute  extrêmement  déliés,  con- 
tenus dans  des  loges  très- petites,  inégales,  éparses,  à  ou- 
verture obsolétement  radio- cannelées,  complètement  im- 
mergées, et  formant  par  leur  réunion  intime  un  poljpier 
calcaire,  fixé,  celluleux  intérieurement,  très-finement  po- 
reux et  réticulé  à  sa  surface  ,  de  forme  en  général  palmée 
et  digitée  à  la  circonférence. 
Espèces.  Le  P.  corne  d'élan,  P.  alcicornis. 
Miltepora  alcicornis,  Linn.,  Gmel. ,  p.  5781  ,  n.°  i;Esper. 
Suppl. ,  1  ,  tab.  5  —  7  et  tab.  26. 
Le  P.  syUARREUx  ,  P.  squarrosa. 
Millep.  squarrosa,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  201  ,  H."  j  . 
Le  P.  APLATI,  P.  complanata. 

Mill.  complanata,  de  Lamk.,  ih.,  n°  2;  Knorr,  Délie,  lab. 
^  XI ,  fig.  4  ,  et  Esper ,  1  ,  tab.  8. 

Ohserv.  En  considérant  la  grande  différence  qui  existe  entre 
les  polypiers,  et  probablement  entre  les  animaux  que  M.  de 
Lamarck,  malgré  la  grande  réforme  qu'il  a  faite  dans  le 
genre  Millepora  de  Linné,  a  encore  conservés  dans  ce  genre  , 
nous  nous  sommes  décidés  à  le  partager  en  deux  :  dans  celui 
que  nous  nommons  Palmipore,  a  cause  de  la  forme  palmée 
du  polypier  ,  nous  conservons  les  espèces   qui  ne  diffèrent 


zoo  357 

réellement  des  madrépores  proprement  dits,  que  parce  que 
l<es  loges  sont  complètement  immergées,  qu'elles  sont  beau- 
coup plus  petites,  et  que  les  cannelures  rayonnantes  sont 
beaucoup  moins  prononcées.  Nous  réservons  au  contraire  le 
nom  de  Millepore  aux  espèces  qui  se  rapprochent  plus  ou 
moins  du  millepora  truncata^  et  qui  sont  fort  rapprochées  des 
eschares. 

HÉLioroRE,  Heliopora, 

Animaux  courts  et  cylindriques,  pourvus  d'une  couronne 
simple  de  quinze  à  seize  tentacules  larges  et  assez  peu 
longs  ,  contenus  dans  des  loges  cylindriques  ,  verticales 
ou  subdivergentes ,  immergées,  crénelées  intérieurement 
par  des  demi-lames  radiaires  ,  et  constituant  un  polypier 
calcaire,  diversiforme ,  fixé,  et  poreux  dans  les  intervalles 
des  cellules. 

*  Espèces  vivantes. 

L'HÉLiopoRE  BLEU ,  H.  cœrulea. 

Mad.  cœrulea,  Ellis  et  Solander,  p.  141  ,  tab.  12,  fig.  4. 

Pocillopora  cœrulea,  de  Lamk.,  2,  p.  276;  Quoy  et  Gai- 
mard,  Uranie,  ZooL,  fig.  5  et  6.  (Des  mers  du  Sud.) 

L'H-  fourchu;  H.  furcala ,  id.,  ibid. ,  p.  271  ,  n."  8. 

L'H.  anguleux;  h.  angulosa,  id.  ,  ibid.,  n."  9.  (Mers  Aus- 
trales.) 

L'H.  sùEDiGiTÉ;  H.  subdigitata,  id.,  ibid.,  n."  10.  (Mers  des 
Indes  et  Australes.) 

**  Espèces  fossiles. 

L'Héliopore  PYRiFORME  ;  77.  pjrlformis ,  Guettard  ,  5,  pi.  22, 
fig.  i3et  14. 

Astrœa  porosa,  Goldfnss,  Petref. ,  p.  65,  n."  6,  tab.  21, 
fig.  7  ,a,  b,c,  d,  e,  f,  g.  (Calcaire  jurassique  de  l'Eiffel.) 

L'H.  ÉLÉGANT,  77.  elegans. 

Astrœa  elegans  (jeune),  Goldfuss,  p.  6y  ,  n."  ig,  tab,  aS, 
fig.  6,  a,  b.  (Craie  de  Maëstricht.  ) 

L'H.  CANNELÉ,   77.  sulcata, 

Astrœa  elegans  (adulte),  id.,  ibid.,  fig.  c,  d.  (Craie  de 
Maëstricht.) 

L'H.  douteux;  77.  duhia ,  de  Blainv. ,  Collection  de  Miche- 
lin. (  Calcaire  oolithique ,  environs  d'Auxerre.) 


358  ZOO 

L'Héliopore  FANiFORME;  H.  paniceu ,  de  Blainv. 

Héliolitlie  irrégulicre,  Guetlard ,  3,  p.  5o2  ,  pi.  47,  fig.  5 
et  6.  (Calcaire  tertiaire,  Valuiondois.) 

L'H.  iRRÉGVLiBK;  H.  irregularis,  Guettard,  3  ,  p.  5oi,pl.  4?» 
fig.  3  et  4.  (Calcaire  tertiaire  de  l'ile  Adam.) 

L'H,  PLANE  ;  H.  plana,  Guettard  ,  3  ,  pi.  47,  fig.  7  et  8. 
(Calcaire  tertiaire,  Dax.) 

Observ.  Nous  établissons  ce  genre  d'après  la  connoissance  que 
MM.  Qnoy  et  Gaimard  nous  ont  donnée  des  animaux  du  pocil- 
lopore  bleu,  dans  leur  dernier  voyage,  et  en  même  temps 
sur  la  structure  particulière  du  jol^-pier.  En  effet,  les  pre- 
miers ont  une  forme  et  une  disposition  particulières  de  ten- 
tacules ,  et  le  second  est  remarquable  en  ce  que  ses  loges 
sont  cannelées  plutôt  que  lamelleuses,  en  même  temps  i^ue 
fespace  qui  les  sépare  est  lui-même  percé  de  gros  pores 
assez  peu  nombreux. 

Ainsi  ce  genre  ,  qu'on  pourroit  définir  des  astrées  poreuses  , 
est  plus  voisin  de  celles-ci  que  des  véritables  pociilopoies. 

Nous  avons  séparé  comme  espèce  distincte  le  polypier  d-mt 
M.  Goldfuss  a  fait  son  asirœa  elegans  adulte,  parce  qu'il  nous 
semble  impossible  que  l'âge  puisse  produire  des  différences 
aussi  grandes  que  celles  que  cet  auteur  indique,  entre  lui 
et  son  A.  elegans  jeune. 

L'H.  dubia  est  formé  par  un  polypier  composé  de  tubes 
verticaux,  cylindriques,  très-distans,  séparés  par  une  pâte 
épaisse,  cannelés  longitudinalement  à  l'intérieur,  avec  une 
sorte  de  couronne  de  dents  assez  fortes  vers  l'ouve;  ture.  Il 
fait  partie  de  la  collection  de  M.  Michelin. 

L'H.  panicea,  que  nous  avons  vu  dans  la  même  collection, 
est  également  composé  de  tubes  cylindriques  ,  à  bords  en- 
tiers,  un  peu  saillans  au-dessus  de  la  pâte,  qui  est  réticulée 
et  un  peu  hispide. 

L'H.  irregularis  ne  diffère  peut-être  pas  du  précédent. 

Alvéopore,  Alveopora. 
Animaux  acliniformes ,  peu  saillans,  pourvus  de  douze  ten- 
tacules   simples  ,    assez  longs  ,    contenus    dans    des   loges 
profondes,  alvéiformes  ou  polygonales,  irrégulières,  iné- 
gales, non  lamelleuses,  non    cannelées,    mais  seulement 


zoo  359 

tuberculées  intérieurement,  limitées  par  des  cloisons  per- 
forées ou  réticulées,  échinulées  à  leur  bord  terminal,  et 
formant  par  leur  réunion  intime  un  polypier  pierreux,  po- 
reux, celluleux,  fixé,  en  masse  subphytoïde  ou  arrondie. 

Espèces.  L'Alvéofore  vert  ;  A.  viridis  ,  Quoy  et  Gaimard  , 
Astrolabe,  Zool. ,  msc.  (Isles  des  Cocos,  Nouvelle-Irlande.) 

L'A.  DÉDALE,  A.  dedalœa. 

Mad.  dedalœa,  Forskal ,  Descript.  anim. ,  p.  i53,  n."  7. 
(Mer  Rouge.) 

L'A.  RÉTÉPORE,  A.  retepora, 

Mad.  retepora,  Linn.;  Ellis  et  Solander. 

Parités  reticulata,  de  Lamk. ,   2,  p.  2C9,  n."  1. 

Porite  de  Péron,  de  Blainv. ,   Dictionn.  des  se.  nat. ,  atlas. 

L'A.  ocTOFORME,  A.  octoformis. 

Astrœa  octoformis,  de  Haan  ,  Collect.  de  Leyde. 

L'A.  BRÉvicoRNE,  A.  hrevicomis. 

Pocillop.  Irevicornis  ,  de  Lamk.,  tom.  2  ,  p.  275  ,  n."  4. 

Olserv.  Nous  devons  l'établissement  de  ce  genre  à  MM. 
Quoy  et  Gaimard ,  qui  ont  observé  l'espèce  qui  le  constitue  dans 
leur  dernière  circumnavigation.  Quoique  pourvus  de  douze 
tentacules,  les  animaux  diffèrent  cependant  de  ceux  des  véri- 
tables madrépores,  parce  qu'ils  sont  beaucoup  plus  gros  et  plus 
actiniformes.  La  structure  du  polypier  est  en  outre  tout-à- 
fdit  différente,  en  ce  que,  comme  dans  quelques  porites , 
par  exemple  dans  le  porites  reticulata  de  M.  de  Lamarck, 
les  cellules  sont  profondes,  contiguës,  alvéoliformes,  et  que 
leurs  parois  sont  presque  réticulées,  tant  elles  sont  percées 
de  trous. 

GoNioPORE,   Goniopora. 

Animaux  actiniformes,  alongés,  cylindriqTies,  pourvus  d'une 
couronne  de  plus  de  douze  tentacules  simples  et  assez  longs , 
contenus  dans  des  loges  polygonales  ,  assez  irrégulières 
ou  inégales,  cannelées  assez  fortement  à  l'intérieur,  échi- 
nulées sur  les  bords,  se  réunissant  les  unes  à  côté  et  au-dessus 
des  autres ,  de  manière  à  former  un  polypier  glomérulé 
ou  encroûtant,  adhérent,  extrêmement  poreux  et  non  fas- 
cicule. 


56o  ZOO 

Espèce.  Le  Gomofore  pédoncule  ;  G.  pedunculala ,  Quoy  et 
Gaimard  ,  Astrolabe  ,  Zool. ,  msc. 

Obser\'.  Ce  genre  a  été  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard 
pour  une  espèce  de  zoanthaire  pierreux,  dont  le  polypier 
ressemble  tellement  au  premier  abord  à  une  astrée  gloméru- 
lée,  que  ces  naturalistes  avoient  été  portés  a  en  faire  une  es- 
pèce de  ce  genre  sous  le  nom  d'A.  pedunculata;  mais  en  voyant 
que  les  goniopores  ont  une  seule  rangée  de  tentacules  assez 
longs  ,  et  que  les  loges  du  polypier  ne  sont  nullement  la- 
melleuscs  ou  étoilées,  et  sont  au  contraire  éminemment  po- 
reuses et  échinulées  ,  ils  y  ont  reconnu  un  type  générique 
particulier,  voisin  du  précédent,  mais  cependant  distinct, 
surtout  par  la  forme  de  l'animal. 

PoRiTE ,   Porites. 

Animaux  urcéoliformes,  à  douze  tentacules  très -courts,  con- 
tenus dans  des  loges  peu  profondes  ,  polygonales  ,  irré- 
gulières, inégales,  à  peine  circonscrites  par  un  rebord 
échinulé,  incomplètement  radiées  par  des  lamelles  filamen- 
teuses ,  cuspidées,  éparses  à  la  surface  d'un  poljpier  cal- 
caire, fixé,  polymorphe,  divisé  en  lobes  ou  rameaux  ob- 
tus ou  seulement  encroûtant,  mais  toujours  poreux  et 
échinulé. 

A.  Polypier  encroûtant. 

Espèces.  Le  Porite  astréoïde  ;  P.  astreoites  ,  de  Lamk.  ,  2, 
p.  269,  fig.  3.  (Mers  d'Amérique.) 

Le  P.  ARÉNACÉ;  P.  arenacea ,  id. ,  ihid.,  n."  4. 

Mad.  arenosa?,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3766;  Esper,  SuppL,  1, 
p.  8o,tab.  65.  (Mer  de  l'Inde.) 

Le  P.  CE  F0RSK.AL,  P.  rus. 

Madrep.  rus,  Forskal,  Faun.  arab.,  pag.  i35,  n."  14.  (Mer 
Rouge.) 

B.  Poljypier  congloméré  ou  en  plaque. 

Le  P.  CONGLOMÉRÉ;  P.  conglomcrata ,  de  Lamk.,  2,  p.  269. 

Mad.  conglomerata  ,  Esper,  SuppL,  1,  tab.  69,  fig.  A. 
(Mers  d'Amérique.) 

Le  P.  APLATI;  P.  complanata,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  14.  (Mers 
Australes  ?  ) 


zoo  561 

C.  Polj'pier  rameux. 

Le  PoRiTE  ALOKCÉ  ;  P. e/ongaia,  de  Lamk.,  itiJ.,  n."?.  (Océan 
Indien.) 

Le  P.  scABRE,  p.  scahra. 

Mad.  digilata,  Pallas,  Linn.,  Gmel. ,  p.  0774,  n."  88  ;  EUis 
et  Solander,  n."  74.  (Océan  Indien.) 

Le  P.  CLAVAIRE;  P.  clavaria,  de  Lamk.,  itid.,  n.°  5. 

Mad.  porites,  Linn.,  Gmel.,  p.  0774,  n."  87;  EUis  et  So- 
lander, tab.  47,  fig.  1.  (Mers  des  deux  Indes.) 

Le  P.  CERViNE;  P.  cernna,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  11.  (Mer 
des  Indes.) 

Le  P.  tuberculeux;  P.  tulerculosa ,  id. ,  ibid.  ,  n.°  i5.  (Mers 
des  Indes?  ) 

Le  P.  ECU  M  EUX  ;  P.  spumosa,  id. ,  ibid.  ^  n."  16;  Knorr, 
Délie. ,  tab.  A  ,  i  ,  fig.  4. 

Obsery.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck ,  est  assez 
généralement  adopté;  Schweigger  n'a  cependant  fait  des  es- 
pèces qui  le  constituent  qu'une  simple  division  de  ses  ma- 
drépores. 

MM.  Quoy  et  Gaimard  ont  rapporté  une  partie  de  poly- 
pier que  nous  rapprochons  du  P.  subdigitata  de  M.  de  La- 
marck, et  sur  laquelle  nous  avons  pu  reconnoître  que  les  ani- 
maux n'ont  que  douze  tentacules. 

Nous  avons  étudié  plusieurs  polypiers  de  ce  genre  et  nous 
nous  sommes  convaincus  qu'il  doit  être  conservé;  en  effet  ils  ne 
pourroient  évidemment  être  placés  dans  aucune  division  des 
astrées,  quoiqu'ils  offrent  quelquefois  des  lamelles  radiaires 
assez  bien  formées;  ils  ne  pourroient  pas  non  plus  être  confon- 
dus avec  les  madrépores,  quoiqu'ils  soient  échinulés  et  po- 
reux comme  ceux-ci,  parce  que  les  cellules  sont  polygonales 
et  très-  peu  profondes  .-  ainsi  c'est  une  sorte  d'intermédiaire 
aux  genres  Astrœa  et  Madrepora ,  comme  le  dit  M.  de  La- 
marck; mais,  cependant,  plus  voisin  du  dernier. 

M.  de  Lamarck  définit  seize  espèces  de  polypiers  vivans 
dans  son  genre  Porites;  mais  nous  sommes  assez  éloignés  de 
croire  qu'elles  appartiennent  toutes  à  ce  genre,  tel  que  nous 
l'avons  défini.  Nous  en  avons  déjà  retiré  le  P.  verrucosa,  type 
du  genre  Montipore  et  le  P.  reticulata,  qui  entre  dans  celui 


o62  7^00 

que  nous  avons  nommé  Alvéopore.  Les  P.  clwaria  et  conglo- 
merata  sont  des  pocillopores. 

Aucun  porite  ne  vit  dans  nos  mers. 

Tous  existent  dans  les  mers  Intertropicales  ou'  Australes. 

Aucun  oryctographe  n'a  mentionné  d'espèces  de  ce  genre 
fossile  en  Europe. 

Sériatopore,  Seriatopora. 

Animaux  inconnus,  mais  probablement  fort  peu  différens  de 
ceux  des  madrépores  ,  contenus  dans  des  loges  immer- 
gées, un  peu  ciliées  sur  les  bords,  mais  peu  ou  point  la- 
inelleuss  à  l'intérieur  ,  disposées  par  séries  transverses  dans 
toute  l'étendue  des  branches  d'un  polypier  calcaire  ,  po- 
reux, fixé  et  composé  de  rameaux  grêles  et  cylindriques. 

Esièces.  Le  Sériatopore  piquant:  S.  subulata,  deLanik.,  2, 
p.  285,  n.°  1;  de  Blainv.,  Diclionn.  des  scienc.  nat.,  atlas, 
pi.  des  Actinoz. ,  fig.  5,3  a. 

Mad.  seriala,  Linn.,  Gmel. ,  p.  0780,  n.°  102;  EUis  et  So- 
lander,  tab.  3i,  fig.  1  et  2.  (Océan  Indien.) 

Le  S.  AIGU  ;  5.  acuta,  de  Haan  ,  Mus.  de  Leyde. 

Le  S.  obtus;  S.  ohtusa,   id.,  ibid. 

Le  S.  LACHE;  S.  taxa,  id. ,  ibid. 

Le  S.  A  GRANDS  épis;  5.  macrostaclijs  ,  id. ,  ibid. 

Ob$erv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck.  pour  trois 
espèces  de  polypiers  véritablement  hétérogènes,  comme  nous 
nous  en  sommes  assurés  sur  les  individus  mêmes  de  la  collec- 
tion de  M.  de  Lamarck ,  faisant  partie  de  celle  de  M.  le  duc  de 
Rivoli  :  c'est  même  en  réunissant  ces  espèces  qu'il  a  pu  dire  que 
ce  genre  fait  le  passage  de  ses  polypiers  lamellifères  à  ceux 
qu'il  a  nommés  foraminés.  Le  Sériatopore  piquant  est  en  effet 
un  véritable  madrépore,  tandis  que  les  S.  nuda  et  annulata 
sont  de  la  famille  des  milléporés,  comme  nous  allons  le  voir 
bientôt.  C'est  aussi  au  même  genre  que  devront  être  rappor- 
tes les  sériatopores  fossiles  que  M.  Defrance  a  décrits  dans  le 
Dictionnaire  des  sciences  naturelles,  tom.  XLVIII ,  p.  496, 
sous  les  noms  de  S.  antiqua,  cretacea,  grignonensis  et  cribaria, 
et  que  M.  Goldfuss  a  répartis  dans  différens  genres. 

Les  quatre  espèces  que  nous  avons  indiquées  d'après  la  col- 


zoo  363 

lection  de  Leyde,  pourroient  bien  n'être  que  des  variétés  du 

S.  suhulata. 

PociLLOPOnE,   Pociilopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  loges  petites,  enfi)n- 
cées  ,  subpolygnnales,  contigues  ,  alvéoliformes,  échinulées 
finement  sur  leurs  bords  et  quelquefois  même  un  peu  la- 
nielleuses  dans  leur  circonférence,  formant  par  leur  réu- 
nion intime  et  irrégulière  un  pol^'pier  calcaire,  fixé,  ar- 
borescent, d'un  tissu  assez  compacte  et  non  poreux,  mais 
ëchinulé. 

"■Espèces  vivantes. 

Espèces.  Le  Pocillopore  corne- de- daim  ;  P.  damicornis,  de 
Lamk. ,  2  ,  p.  274  ,  n.°  2. 

Mad.  damicornis?  Espar,  Suppl. ,  1  ,  tab.  4G ,  et  tab.  46  A. 
{  Océan  Indien.  ) 

Le  P.  aigu;    p.  acuta,  id.,  ibid. ,  n.°  1. 

Mad.  damicornis,  EUis  et  Solander,  p.  170,  n."  70.  (Océan 
Indien  ) 

Le  P.  amaranthe;   P.  verrucosa,  id..  ibid.,  n."  5. 

Mad.  verrucosa  ,  Ellis  et  Solander,  p.  172.  (Océan  Indien.) 

Le  P.  BREVicoRNE  ;  P.  hrcvicomis ,  id. ,  ibid. ,  n.°  4.  (Océan 
Indien.) 

"*■*  Espèces  fossiles. 

-  Le  Pocillopore  glabre;  P.  glabra,  Goldfuss,  p.  27,  pi.  3o, 
fig.  '] ,  a,  h.  (  France.) 

Le  P.  DE  Solander;  P.  Solanderi ,  Defr.,  Diclionn.,  t.XLlI, 
p.  48.  (Calcaire  tertiaire,  Valmondois,   près  Paris.) 

Le  P.  subalpin;  P.  suhalpina,  Risso ,  ilurope  mérid.,  5, 
p-  36o,  n."  148.  (Calcaire  tertiaire,   Nice.) 

Le  P.  patelliforme;  P.  patelliformis ,  id.  ,  ibid.,  n.°  i4g. 
(Calcaire  tertiaire,  Nice.) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  séparé  des  véritables  madrépores 
par  M.  de  Lamarck  ,  et  assez  général  ment  adopté.  M.  Gold- 
fuss n'en  fait  cependant  qu'une  division  de  son  genre  Ma- 
drepora. 

Nous  ne  connoissons  les  animaux  d'aucune  des  espèces  qui 
le  composent;  mais  d'après  la  sl'ucture  seule  des  loges  et 
des  polypiers,  il  nous  semble  qu'on  ne  peut  pas  les  confondre 


5^4  ZOO 

avec  les  madrépores  ,  qui  ont  des  cellules  coniques,  fortement 
lamt^Ileuses,  et  dont  toute  la  substance  est  poreuse  et  réti- 
culée. Il  est  vrai  qu'il  faut  retrancher  des  pocillopores  de 
M.  de  Lamarck  son  P.  bleu,  qui  appartient  au  genre  pré- 
cédent, et  les  P.  fenestrata  et  stigmataria,  dont  il  faudra  sans 
doute  former  une  coupe  particulière,  s'ils  ne  rentrent  pas 
dans  les  porites.  Malheureusement  nous  ne  les  connoissons  ni 
en  nature  ni  môme  figurés.  Peut-être,  au  contraire,  faudra- 
t-il  rapporter  à  ce  genre  quelques  porites  de  M.  de  Lamarck. 

Aucune  espèce  de  pocillopore  ne  vit  dans  nos  mers. 

Toutes  viennent  des  mers  Intertropicales  et  Australes. 

Quoique  les  oryctographes  admeitent  qu'il  y  a  des  pocil- 
lopores fossiles  en  Europe,  cela  n'est  rien  moins  que  certain. 
Nous  doutons,  en  eËTet,  que  le  polypier  fossile  dont  M. 
Goldfuss  a  fait  son  P.  glabra  ,  appartienne  réellement  à  ce 
genre.  Probablement  en  faut-il  dire  autant  du  P.  de  Solunder 
de  M.  Defrance,  et  encore  mieux  des  deux  espèces  de  M. 
Risso,  qui,  d'après  sa  description  même,  sont  des  astrées. 

CLASSE  IV. 

Les  POLYPIAIRES,  Polypiuria. 

Animaux  hydriformes,  c'est-à-dire  en  général  fort  grêles, 
pourvus  de  tentacules  filiforuies  sur  un  seul  rang,  assez 
peu  nombreux,  nus  ou  contenus  dans  des  cellules  très- di- 
versifiées .  mais  jamais  lamelliieres,  et  s'agglomérant  de  ma- 
nière à  former  un  poljfier  très- variable  de  nature  et  de 
forme. 

Ohserv.  Cette  classe  ne  peut  certainement  être  regardée 
que  comme  provisoire:  en  effet,  elle  contient  des  êtres  telle- 
ment difFérens,  du  moins  à  en  juger  surtout  d'après  leurs  po- 
lypiers ou  leurs  parties  desséchées,  qu'il  est  difficile  de  croire 
qu'ils  i.ppartiennent  au  même  degré  d'organisation.  Ainsi , 
parmi  ks  uiillépores,  il  se  peut  qu'il  y  ait  quelques  genres 
qui  devront  passer  parmi  les  madrépores,  et  vice  versa,  il  se 
peut  que  parmi  ceux-ci  il  y  ait  de  véritables  polypiaires. 

D'après  as  observations ,  nous  diviserons  cette  classe  en 
quatre  sous-classes  fort  distinctes,  dont  quelques-unes  ne  de- 
vront peut-être  pas  même  rester  dans  le  type  des  actinozoaires. 


zoo  565 

Mais  c'est  ce  qu'une  observation  exacte  des  animaux  vivans 
peut  seule  établir  d'une  manière  positive. 

SOUS-CLA.SSE   I." 

Les  POLYPIAIRES  piehreux  ,  P.  solida. 

Animaux  contenus  dans  des  cellules  en  général  fort  petites, 
calcaires,  à  ouverture  terminale,  accumulées  de  manière 
à  former  un  polypier  solide,  souvent  arborescent  et  tixé. 

Ovaires  internes  P 

Observ.  Cette  sous-classe,  caractérisée  par  la  nature  du  po- 

13'pier,  ne  contient  que  deux  petites  familles. 

Fam.  I/°  Les  Milléporés.  (G.  Millepora ,  Linn.) 

Animaux  en  général  polypiformes  ,  c'est-à-dire,  très- grêles 
et  pourvus  d'une  seule  couronne  de  tentacules  très-déliés, 
contenus  dans  des  cellules  quelquefois  assez  grandes,  mais 
toujours  sans  lamelles  ou  stries  à  l'intérieur  comme  à  l'ex- 
térieur ,  et  formant  par  leur  réunion  intime  un  poljpier 
diversiforme,  constamment  fixé. 

Ohserv.  Quoique  nous  ayons  désigné  cette  famille  par  une 
dénomination  empruntée  au  genre  de  Linné,  qui  en  forme  la 
plus  grande  partie,  nous  devons  cependant  faire  observer  que 
le  principal  caractère  que  nous  lui  assignons  repose  sur  l'ab- 
sence totale  de  lamelles,  de  cannelures  et  même  de  stries  à 
l'intérieur  ou  à  l'extérieur  des  cellules  qui  renferment  la  par- 
tie spéciale  de  chaque  polype  ;  aussi  y  faisons-nous  entrer  plu- 
sieurs genres  dont  les  cellules  sont  au  moins  aussi  grandes  que 
dans  beaucoup  de  genres  de  la  famille  précédente. 

Dans  les  milléporés  on  ne  connoit  pas  encore  d'exemple 
d'animaux  simples. 

Dans  ce  groupe  les  cellules  sont  toujours  sans  lamelles  ni 
cannelures  intérieures;  elles  sont  accumulées,  et  se  touchent 
sans  tissu  intermédiaire,  de  manière  à  former  une  masse  cal- 
caire ou  un  polypier  alvéoliforme  ,  toutefois  en  en  retran- 
chant les  milléporés  palmés,  dont  nous  avons  fait  le  genre 
Palmipore  et  qui  sont  de  véritables  madrépores. 

L'ordre  et  la  disposition  des  genres  de  cette  famille  sont 
établis  d'après  la  considération   des  cellules  ,  passant   de   la 


366  ZOO 

forme  alvéolaire  à  la  forme  tubuleuse  ;  par  la  première  on 
passe  aux  derniers  genres  de  la  famille  précédente,  et  par 
la  dernière  on  arrive  aux  tubulipores. 

C'est  d'après  cette  considération  que  nous  établissons  la  table 
synoptique  suivante  ; 


)u  moins   anguleuses, 
îoliformes 


MILLEPORES  à  cellules,; 


indcs 
rues 


très  -  fines ,  porifor- 
;t  immergées  .  .  .  . 


'Favosite. 

Eunf>niie. 
[Alvéolite. 

Apseudésie. 
/Théonée. 
.Pélagie. 
(Térébellaire. 

Polylrème. 

Frondipore. 
^Lichénopore. 
'Orbiculite. 

Marginopore. 
l  Stromatopore. 

rilésie. 
'Spinopore. 
jChrj'saore. 
f  Cériopore. 

Distichopore. 
^Hétéropore. 

Pustulipore. 

Horncre. 

Idmonée. 

Cricopore. 


La  dénomination  générale  que  nous  employons,  auroit  peut- 
être  été  convenablement  remplacée  par  celle  de  nudipora , 
qui  indique  le  principal  caractère  des  polypiers  de  cette  fa- 
mille. 

§.  1."  Cellules  polygonales ,  souvent  assez  grandes. 

Favosite,  Favosites, 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  prismatiques, 
verticales  ou  plus  ou  moins  divergentes,  à  parois  com- 
munes, percées  de  pores,  traversées  par  des  cloisons  trans- 


)ndes  ,    et  plus 
tubuleuses»  .  . 


ou  moins 


zoo  367 

verses,  et  formant  par  leur  agglomération  un  polypier  cal- 
caire, diversiforme  ,  le  plus  souvent  épais  et  comme  ba- 

saltiforme. 

Espèces.  La  Favosite  de  Gothi.and  ;  F,  gothlandica ,  de  Lamk. , 
2  ,  p.  206,  n.°  2. 

Corallina  gothlandicum  ,  Linn. ,  Ann.  acad.,  1,  p.  106, 
lab.  4,  fig.  7. 

Calamopora  gothlandica  ,  Goldfuss,  Petref. ,  ^.  jj  ,  tab.  26, 
fig.  a,  h,  c,  d,  e.  (Calcaire  de  transition  de  Gothland  et  de 
l'Eifiel.) 

La  F.  ALVÉOLAiBE,  F.  alveolaris. 

Calamopora  alveolaris ,  Goldfuss,  Tp.  jj  ,  tab. 26,  fig.  1  ,a,b,c. 
(Calcaire  de  transition  de  l'EifTel.) 

La  F.  BASALTIQUE,  F.  losaltica. 

Calam.  basaltica,  id.  ,  ibid. ,  fig.  A  ,  a,  b,  c  ,  d.  (Calcaire  de 
transition,  Amérique  septentrionale;  EifTel,  ) 

La  F.  alcyon;  F.  alcyon,  Defr.  ,  Diclionn.  des  se.  nat.. 
t.  XVI ,  p.  298  ,  atlas,  pi.  des  Foss. ,  fig.  5,5a. 

La  F.  DE  Valogne  ;  F.  valonensis ,  id.,  ibid. 

La  F.  striée;  F.  slriata,  id.  ,  ibid. 

La  F.  DÉMOCRATIQUE;  F.  dcmocratica  ,  Risso  ,  Europe  mérid. , 
5,  p.  35o,  n.°  121.  (Nice.) 

La  F.  CLOISONNÉE;  F.seplosa,  Flemming,  Bril.  anii.x.,p.  629, 
n.°  1.  (Calcaire  houiller,  Angleterre.) 

La  F.  DÉPRIMÉ;  F.  depressa ,  id. ,  ibid.,  n."  2.  (Calcaire 
houiller,  Angleterre.) 

La  F.  QDADRiGÉMiNÉE,  F.  quadrigcmina. 

Cyathoplvyllum  quadrigeminum  ,  Goldf. ,  Petref. ,  pag.  5o  ,  tab, 
18,  fig.  6,  a,  b.  (Cale,  de  trans.  de  l'Eififel.) 

La  F.  RADIÉE,  F.  radiata. 

Eunomia  radiata,  Lamx.,  Gen.  Polyp. ,  pi.  81  ,  fig.  10  et  11  ; 
Defr.,  Dict.  des  se.  nat. ,  t.  XLlI ,  p.  383  ,  atlas,  pi.  des  Foss., 
fig.  44  a. 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck  dans  le 
prodrome  de  son  cours  en  1  8 1 2  ;  mais  en  en  retranchant  avec 
Schweigger  le  F.  aWeolata  ,  type  du  genre  Acervularia  de 
celui-ci,  il  ne  reste  plus  dans  les  favosites  que  des  corps  or- 
ganisés fossiles,  souvent  tellement  dénaturés  par  la  fossilisa- 


568  ZOO 

tion,  qu'on  n'y  reconnoît  plus  que  des  assemblages  de  prismes 
verticaux,  basahiformes  ou  subarticulés.  Quelquefois,  ce- 
pendant, on  trouve  encore  les  parois  des  tubes  prismatiques, 
et  M.  Goldfuss  dit  y  avoir  remarqué  qu'elles  sont  perforées 
par  des  trous  qui  les  font  communiquer  les  uns  avec  les  au- 
tres ;  disposition  que  nous  avons  fait  entrer  dans  la  caracté- 
ristique du  genre ,  sans  que  nous  ayons  pu  la  reconnoître  nous- 
mêmes.  Ainsi  on  conçoit  que  la  même  espèce  puisse  se  pré- 
senter avec  les  tubes  complètement  vides  ou  bien  rempli» 
par  une  substance  étrangère  qui  s'y  est  moulée,  ou  enfin  que 
les  tubes  aient  des  pores,  et  qu'il  ne  reste  plus  que  leurs 
moules  sous  forme  de  prismes.  C'est  ce  que  M.  Goldfuss  croit 
avoir  observé  pour  les  fa^'osites  golhlandica  et  hasaltica.  Nous 
doutons  cependant  un  peu  que  les  trois  étals  qu'il  en  figure, 
appartiennent  réellement  à  la  même  espèce.  Il  y  a  trop  de 
diflTérences  entre  les  tubes  et  leurs  moules. 

Quoi  qu'il  en  soit,  M.  Goldfuss  ayant  réuni  aux  Favosites 
de  M.  de  Lamarck  ses  Alvéolites,  leur  a  donné  le  nom  com- 
mun  de  Calamopora ;  disposition  que  nous  n'adopterons  pas. 

Lamouroux,  faute  d'attention,  sans  doute,  a  adopté  le 
genre  Favosite  de  M.  de  Lamarck  et  en  a  créé  un  autre  sous 
le  nom  d''Eunomia ,  qui  y  rentre  tout- à -fait,  comme  nous 
nous  en  sommes  assurés  en  examinant  un  individu  de  son  E. 
radiata  dans  la  collection  de  M.  Defrance  et  un  autre  dans 
celle  de  Caen. 

On  ne  connoît  encore  de  favosites  qu'à  l'état  fossile. 

Nous  ne  voulons  pas  assurer  qu'il  n'y  ait  pas  de  doubles 
emplois  dans  les  espèces  de  fossiles  que  nous  rangeons  dans 
ce  genre;  mais  nous  avons  cru  devoir  les  mentionner,  pour 
diriger  les  observations  des  oryctographes  sur  ce  sujet.  Il  se 
pourroit  même  que  plusieurs  de  ces  prétendues  espèces  ne 
fussent  que  des  moules  d'astrées  tubuleuses,  polygonales.  La 
favosite  radiée,  Eunomia  ra  liata  de  Lamouroux  est  certaine- 
ment un  moule. 

Alvéolite,  AU'coliles. 

Animaux  inconnus  ,  contenus  dans  des  cellules  assez  courtes  , 
tubuleuses,  prismatiques,  alvéoliformes ,  à  parois  très- 
minces  ,   formant  par    leur   réunion   intime   des   couches 


zoo  069 

calcaires    réticulées  ,    encroûtantes  ,   s'enveloppant  l'une 
l'autre,   ou  même  constituant   un  polypier  brauchu. 

*  Espèces  vivantes. 

L'AvÉoLiTE  ENCROUTANTE  :  A.  incvustans ,  de  Lamk. ,  2, 
p.  186,  n."  4;  de  Blainville,  Dictionn.  des  se.  nat. ,  atlas, 
pi.  a  ,  fig.  3,3a. 

L'A.  CELLULEusE  ;  A.  cellulosa ,  Risso,  Europe  mérid. ,  5, 
p.  345  ,  n."  106. 

**  Espèces  fossiles. 

A.  Enveloppantes  ou  globuleuses, 

L'A.  EscHAROiDE  ;  A.  esclidroidea ,  de  Lamarck,  ibid. ,  p.  180  , 
n.°    I.  (Cale,  ancien  de  Dnsseldorf. ) 

L'A.  SDBORBicuLAiRE;  A.  suboibicularis ,  id.  ,  ihid.,  n.°  2. 

Calamophora  spongites  ,  Goldfuss,  Petref..  tab.  28  ,  fig.  1  ,  a, 
h ,  c,  d,  e,  f,  g ,  h.  (Cale,   ancien  de  Dusseldorf.  ) 

L'A.   RÉTiCDLÉE,   A.  reticulata. 

Calam.  spongites,   var.  t,    Goldfuss,  ibid.,  tab.  28,  fig.  2, 

a,  b  ,  c ,  d,  e,f,  g.  (  Cale,  ancien  de  Dusseldorf.  ) 
L'A.  SPONGITE  ,  A.  spongites. 

Ceriopora  spongites ,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  10  ,  fig.  14  ,  a,  b,  c. 
L'A.  EN  MASSUE ,  A.  clavata. 

Ceriopora  clavata ,  id. ,  ihid. ,  tab.  1  o  ,  fig.  1  5  ,  a,b  ,  c,  d,  e,f. 
L'A.  iNFONniBULiFORME,  A.  infundibuUformis. 
Calamorphora    infundibuUformis,    Goldfuss,   ibid.,    tab.    27, 
fig.  1,  2.  (Cale,  de  trans.  de  l'Eiffel.) 
L'A.  POLYMORPHE,  A.  poljmorpha. 
Calam.  poljmorplia  ,  var.  a,  Goldfuss,  tab.  27,  fig.  2,    a, 

b,  c,   d,  et  var.  b,  fig.  3  ,  a,  b,  c,  d.  [  Cale,  ancien  des  bords 
du  Rhin.  ) 

B.    Cylindriques   et    hranchues. 

L'A.  MADRÉPORACÉE;  A.  madreporacea ,  de  Lainarck,  ihid., 
p.  186  ,  n.°  3. 

Astroïte  ramifée  ,  Guettard  ,  3  ,  p.  617,  tab.  56,  fig.  2, a,  b. 
(Cale.  tert.  de  Dax.  ) 

L'A.  RAMIFIÉE,  A.  ramosa. 

Astro'ùe  ramijiée ,  Guettard,  3  ,  pi.  55.  (  Cale.    tert.  ,  Dax.  ) 

L'A.  CERVicoRNE,  A.  ccrvicornis. 

60.  :î4 


370  ZOO 

Calam.  poljmorpha ,  var.  c,  Goldfuss,  tab.  27,  Cg.  4?  «» 
i,  c,  d.  (Cale,  de  traiis. ,  Palalinat.  ) 

L'Ai.vfcoLiTE  DOUTEUSE,  A.  dulia. 

Calam.  poljinorpha,  var.  d,  Goldfuss  ,  lab.  27,  fig.  5.  (De 
Bamberg.  ) 

L'A.  MiLLÉPOBACÉE,  A.  miUeporacca. 

Ceriopora  milleporacea ,  Goldfuss,  tab.  10,  fig.   10,  a  ,  h  ,  c. 

L'A.  GRÊLE,   A.  gracilis. 

Ceriop.  gracilis,  Goldfuss,  ihid.,  fab.  10,  fig.  11  ,  a,  fc,  c. 
(  Craie,  Maëstricht.  ) 

L'A.   QUiNCONCiALE,  A.  quincuTicialis. 

Ceriop.  madreporacea ,  id. ,  ibid.,  tab.    10,  fig.  12,  a,  h. 

L'A.  TDBiPORACÉE,  A.  tubiporacca. 

Ceriop.  tubiporaeea ,  id.  ^  ibid.  ,  tab.  lo  ,  fig.  i3  ,  a,  b. 

C.  Planulées  et  infundihuliformes. 

L'A.  FONGIFORME,  A.  fungiformis. 

Fungites  infundibuliformis ,  Guettard,  ibid,,  pi.  9  ,  fig.  1  ,   2. 

Calam.  polj'mcrpha,  var.  C,  Goldfuss.  (Cale.  jur. ,  Caen.  ) 

Obseri'.  Ce  genre  a  été  établi  depuis  assez  long-temps  par 
M.  de  Lamarck,  pour  des  polypiers  la  plupart  fossiles,  de 
forme  très-variable,  mais  toujours  reconnoissables  par  le  grand 
nombre  de  cellules alvéoliformes,  en  général  assez  petites,  dont 
ils  sont  composés. 

M.  Goldfuss  reconnoissant  avec  raison,  sans  doute,  le  grand 
rapport  qu'il  y  a  entre  ce  genre  et  celui  des  Favosites,  des 
deux  n'en  fait  plus  qu'un  ,  qu'il  désigne  sous  le  nom  de  cala- 
mopora.  Nous  n'avons  pas  cru  devoir  adopter  sa  manière  de 
voir,  pour  ne  pas  embrouiller  encore  le  sujet,  et  parce  qu'il 
y  a  réellement  d'assez  grandes  différences  entre  les  polypiers 
de  ces  deux  genres. 

Les  véritables  alvéolites  paroissent  offrir  des  formes  très- 
variables-,  maisnous  n'admettons  cependant  pas  tout-à-fait  les 
déterminations  de  M.  Goldfuss,  qui,  selon  noiis,  a  souvent 
réuni  sous  un  seul  nom  des  polypiers  trop  diiférens  pour  avoir 
appartenu  à  la  même  espèce  et  qui  proviennent  quelquefois 
de  terrains  également  très-diiférens.  Nous  ne  rapporterons 
pas  non  plus,   comme  lui,  aux  alvéolites  le  genre  Chéiiodo- 


zoo  371 

pore  de  Lamouroux,  parce  que  nous  nous  sommes  assurés 
dans  la  collection  de  Caen  ,  que  ce  genre  est  établi  sur  un 
véritable  alcyon. 

Frondipore,  Frondipora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  inégales,  sub- 
polygonales, rapprochées  en  plaques  ou  protubérances  ir- 
régulières, un  peu  saillantes  à  la  surface  externe  seulement 
des  rameaux  très-nombreux,  souvent  anastomosés  d'un  po- 
Ijpier  fixé,  calcaire  ,  dendroïde  ,  diversement  réticulé  et 
strié  transversalement  à  la  face  non  cellulifère. 
Espèces.  Le  F.  verruqueux,  F.  verrucusa. 
Krusensternia  verrucosa,  Yilesius,  Lamouroux,  Gen.  Polyp, , 

p.  4 1 ,  tab.  74 ,  fig.  10,  11,  12,  1 3.  (  Mers  du  Kamtchatka.  ) 
Le  F.  RÉTicuLK,  F.  reticulata. 

Millep.  reticulata,  Linn.,  Gmel.,  p.  3786,   n,**  20. 
Retepora  reticulata,  de  Lamarck,    2,  p.   182,  n."   i.(Mers 

d'Europe.  ) 

Le  F.  DE  Marsigli  ;  F.  Marsiglii,  Marsigli,  Hist.  de  la  mer, 

tab.  34  ,  fig.   i65,   166.  (  Méditerranée. ) 

Obseri'.  Ce  genre,  établi  parTilesius,  sous  le  nom  de  Km- 
sensternia,  pour  un  polypier  des  mers  du  Kamtchatka,  a  été 
adopté  par  Lamouroux  sous  le  même  nom ,  auquel  nous  avons 
préféré  celui  de  Frondipore  ,  déjà  employé  pour  une  des 
deux  dernières  espèces.  Son  caractère  principal  consiste  à 
avoir  les  cellules  contiguës,  alvéoliformes,  groupées  à  la 
face  interne  ou  vers  l'extrémité  de  rameaux  anastomosés  , 
flabelliformes  et  striés  en  travers  à  la  face  non  cellulifère. 

Une  erreur  singulière  de  Lamouroux,  c'est  qu'il  rapporte 
à  son  Krusensternia  verrucosa,  le  Millepora  reticulata  d'EIlis  et 
Solander,  et  le  Retepora  reticulata  de  M.  de  Lamarck,  en 
en  excluant,  dit-il,  la  synonymie  prise  de  Marsigli.  Mais  ce 
n'est  réellement  que  d'après  ce  dernier  que  cette  espèce  a 
été  établie;  car  elle  existe  en  abondance  dans  la  mer  Médi- 
terranée. Cependant  c'est  peut-être  à  tort  que  M.  de  La- 
marck a  fait  une  seule  espèce  de  celle  de  l'Inde  et  de  celle 
de  la  Méditerranée.  Quoi  qu'il  en  soit,  Lamouroux  a  évi- 
demment eu  tort  de  nier  qu'il  en  existe  une  au  moins  fort 
voisine  dans  la  Méditerranée.  licite  également  à  faux  Peroti 


372  ZOO 

dans  sa  synonymie,  car  M.   de  Lamarck  ne  dit  pas  que  son 

il.  reticulata  ait  été  rapporté  par  ce  voyageur. 

Nous  avons  observé  communément  la  F.  réticulée  de  la  Mé- 
diterranée; elle  est  généralement  verte  quand  elle  est  fraîche. 
Elle  est  très- réticulée. 

Il  se  pourrait  raûmc  qu'il  y  en  eût  deux  espèces  voisines. 
L^une  plus  anastomosée  ou  à  ramuscules  alvéoliformes  plus 
latéraux,  et  Tantre  dont  ces  ramuscules  sont  au  contraire 
plus  asceniians.  Nous  avons  vu  ces  deux  variétés  dans  la  col- 
lection de  M.  Michelin. 

LicHÉNOPORE ,  Lichenopora. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  poriformes  assez 
grandes,  quelquefois  subtiibuleuses  .  subpolygones,  serrées 
et  irrégulièrement  éparses  à  la  surface  intérieure  seulement 
d'un  polypier  calcaire,  fixé,  orbiculaire  ,  cupuliforme  et 
tout-à-fait  lisse  en  dehors. 

'î'  Espèce  vivante. 
La  LiCHÉNOPORE  nE  la  MÉoiTEaRANÉE ,  L.  Meùiterranea. 

''"*  Espèces  fossiles. 

La  L.  TORBiNÉE;  L.  turbinata,  Defr. ,  Dictionn.,  tom.XXVIj 
pag.  267,  atlas,  pi.  des  Fossiles,  fîg,  4,  4  a,  4  b. 

La  L.  CREPUE;  L.  crispa,  id. ,  ibid. 

La  L.   DES  CRAIES;  L.  cretacea,  id.  ,  ibid. 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Defrance  (  loc.  cit.  ) 
pour  de  très-petits  polypiers  fossiles  très  -  délicats  ,  qu'il  a 
trouvés  dans  la  craie  ou  dans  le  calcaire  grossier  des  envi- 
rons de  Paris. 

Nous  avons  étudié  dans  sa  collection  les  individus  mêmes 
qui  ont  servi  à  ses  observations,  et  nous  croyons  nous  être 
assurés  que  ce  sont  de  très-jeunes  polypiers  d'une  espèce  fort 
voisine  du  retepora  reticulata  ou  frondiculata  de  M.  de  Lamarck, 
C'est  du  moins  ce  que  nous  sommes  fort  portés  à  penser, 
en  voyant  que  nous  avons  fréquemment  trouvé  attachés  à  des 
productions  de  la  Méditerranée  de  petits  polypiers  vivans  de 
mt'ine  forme,  et  qui  étoient  évidemment  des  jeunes  retepora 
relhulata. 


zoo  575 

Théonée,  Theone. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  assez  grandes, 
assez  profondes,  à  ouverture  subpolygonale,  rassemblées 
par  groupes  irréguliers,  saillans  à  lu  surface  bosselée  et 
crêtée  d'un  poljpier  calcaire,  fixé,  irrégulièrement  lobé 
et  plus  ou  moins  lacuneux  dans  les  intervalles  des  auias  de 
pores. 

Espèce.  La  Théonée  chlatrée  :  T.  dilatrata,  Latnx.,  Gen. 
Polyp.,  p.  82,  pi.  80,  fig.  17,  18;  Defr.  ,Dictionn.,  ioni.  LUI, 
p.  470,  atlas,  pi.  des  Fossil.,  fig.  2,2a.  (Cale,  jurass.  de 
Caen.) 

Observ.  Nous  avons  observé  dans  la  collection  de  M.  De- 
france  un  échantillon  bien  complet  du  petit  polypier  fossile 
sur  lequel  ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux,  et  nous  nous 
sommes  assurés  que  ce  n'est  autre  chose  qu'une  espèce  à*: 
mlUépore  à  cellules  subpolygonales  ,  ramassées  par  petits 
groupes  sur  des  bosselures  ou  des  crêtes  dont  le  polypier 
est  hérissé. 

Dans  la  collection  delà  ville  de  Caen,  qui  renferme  au- 
jourd'hui les  objets  sur  lesquels  Lamouroux  a  travaillé,  le 
T.  c/a/Jira/^a  forme  une  masse  encroûtante,  bosselée,  avec  des 
lacunes  diversiformes  entre  les  amas  de  pores. 

Apseudésie,  Apseudesia. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  subpolygonales, 
petites,  poriformes,  irrégulièrement  disposées,  et  occu- 
pant le  bord  supérieur  et  externe  de  crêtes  ondées,  si- 
nueuses, lisses  d'un  côté,  plissées  de  l'autre,  constituant 
un  poljpier  calcaire,  globuleux  ou  hémisphérique,  diver- 
geant de  la  base  à  la  circonférence. 

Espèces.  L' Apseudésie  créxée;  A.  cristata,  Lamx.,  Gen.  Pol. , 
p.  82,  lab.  80,  fig.  12  ,  i3  ,  14.  (Cale,  à  polyp.  de  Caen.) 

L'A.  œillet;  a.  dianthus,  de  Blainv.,  Collect.  de  Michelin. 
(Cale.  jur.  sup.  de  Caen.  ) 

L'A.  cÉRÉBRiFOKME  ;  A,  cerebriformis ,  id.  ibid.  (Cale.  tert. 
de  Doué,  d'Anjou.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  dans  l'ou- 
vrage cité;  mais  fort  mal  caractérisé  et  mal  figuré,  comme 


574  ZOO 

nous  nous  en  sommes  assurés  d'après  un  échantillon  de  i;i 
collecfion  de  M.  Defrance,  et  d'après  ceux  mêmes  qui  fai- 
soient  partie  du  cabinet  de  Lamouroux.  En  effet,  outre  que 
ce  polypier  ne  se  rapproche  nullement  des  méandrines, 
comme  il  le  suppose,  c'est  une  véritable  alvéolite  dont  les 
pores,  plus  ou  moins  tilvéoliformes,  existent  au  bord  même 
des  lames  ou  crêtes  ondées  et  festonnées  qui  le  constituent. 
Dans  la  première  espèce,  M.  de  Magneville  a  distingué  deux 
fortes  A^ariétés  ;  l'une  presque  entièrement  globuleuse  ,  et 
l'autre  hémisphérique  :  toutes  deux  du  calcaire  à  polypiers 
de  Caen. 

La  seconde  espèce,  qui  vient  des  mêmes  lieux,  est  très-re- 
marquable parla  forme  et  le  dessin  de  ses  crêtes,  qui  portent 
les  cellules  à  tout  leur  bord  externe. 

Enfin,  la  troisième  ressemble  à  une  méandrine  dont  les 
collines  seroient  alvéolifèrcs. 

Térédellaire  ,  Terehellaria. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  assez  petites, 
ovales,  subtriangulaires,  disposées  asse^  bien  en  quinconce 
à  la  surface  d'' un  poljpier  calcaire,  composé  de  rameaux 
peu  nombreux,  coniques,  et  comme  tortillés  en  tire-bou- 
chon de  la  base  au  sommet. 

Espèces.  La  T.  trf.s-rameu5E;  T.  ramosissima ,  Lamx. ,  Exp, 
méfhod.  dis  Polyp.,  pi.  82,  lig.  1  a.  (  Foss.  du  cale,  à  polyp. 
de  Caen.) 

La  T.  Antilope;  T.  Antilope,  id.,  ihid.,  15g.  2  et  3.  (Foss. 
du  cale,  à  polyp.  de  Caen.  ) 

Ohse^^'.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  [toc.  cit.) 
pour  deux  polypiers  fossiles,  appartenant  sans  doute  a  la 
znêm-.^  espèce,  comme  le  fait  justement  observer  M.  Defrance, 
et  qui  offrent  de  remarquable  l'espèce  de  torsion  que  leurs 
rameaux  semblent  avoir  éprouvés.  Quant  aux  cellules,  elles 
ne  sont  réellement  pas  subtubuleuses,  comme  l'on  pourroit 
le  croire  d'après  les  figures  citées;  c'est  l'usure  du  polypier 
qui  leur  donne  celte  apparence,  eu  sorte  que  ce  genre  doit 
être  placé  non  loin  des  alvéolites. 


zoo  '  3^5 

Pélagie,  Pelagia. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  subpolygonales, 
serrées,  irrégulières,  occupant  le  bord  convexe  de  lames 
ou  crêtes  verticales  nombreuses,  disposées  radiairement  et 
constituant  un  polj'pier  calcaire,  libre,  fougiforme,  cxcavé 
et  lamellifère  en-dessus,  convexe  ,  pédicule  et  ridé  circulai- 
rement  en-dessous. 

Espèce.  La  P.  bocclier  :  P.  clypeata ,  Lamx. ,  Gen.  Polj'^p. , 
pi.  79,  fig.  5,  6,  7;  Defr. ,  Dictionn.  des  se.  nat.,  t.  XXXVIII, 
atlas,   pi.  de*  Fossil.,  fig.  3,  3  a,  3  J. 

Ohserv.  C'est  encore  un  genre  établi  par  Lamouroux,  mais 
également  mal  caractérisé  et  mal  figuré,  comme  nous  avons 
pu  nous  en  convaincre  sur  l'échantillon  même  qui  a  servi  à 
ses  observations.  En  effet,  au  lieu  d'être  voisin  des  turbinolies 
ou  des  cyclolites,  comme  il  le  dit,  ce  genre  est  encore  une 
véritable  alvéolite  libre ,  dont  les  loges  occupent  les  bords  des 
lames  disposées  radiairement  à  la  partie  supérieure  du  poly- 
pier, un  peu  comme  cela  a  lieu  dans  certaines  espèces  ou 
variétés  de  Lichénopores. 

POLYTRÈIME,   PoljlfCma. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  poriformcs,  po- 
lygonales, irrégnlières,  inégales,  nombreuses,  occupant  les 
rameaux  tuberculeux  d'un  polypier  calcaire  et  fixé. 

Espèce.  Le  P.  rouge  ,  P.  miniacea. 

Millepora  miniacea,  Linn.,  Gmel. ,  p.  5784,  n.°6;  Esp.,  1  , 
lab.  17. 

Millepora  ruhra,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  202  ,  n."  8. 

Polytrema  coraliina,  Risso ,  Europe  mérid. ,  5,  page  3/(0, 
n."  91. 

Ohserv.  Ce  genre,  assez  insignifiant,  a  été  établi  par  M. 
Risso  {loc.  cil.)  pour  un  très-petit  polypier  guttiforme,  que 
l'on  trouve  communément  sur  tous  les  corps  submergés  de 
la  Méditerranée  et  dans  d'autres  mers;  mais  que  l'An  ne  con- 
noit  que  trcs-incomplétement.  L'auteur  cité  le  regarde  à  torî 
comme  une  espèce  nouvelle. 


376  ZOO 

§.  2.  Cellules  arrondies ,  poriforr7ies  et  très-Jines,, 
Oriutolite  ,   Orhilolites. 

Animaux  inconuns ,  constitués  en  partie  par  un  corps  crétiicé. 
régulier,  orbiculaire  ,  discoïde,  à  peu  près  également  plan 
en  dessus  comme  en  dessous,  celluleux.  Les  cellules  sur 
deux  plans,  quelquefois  apparentes  à  l'extérieur  et  surtout- 
dans  le  bord,  qui  est  épaissi. 

*  Espèce  vivante. 

L'Orbitolite  marginale  ;  O.  marginalis ,  de  Lamk. ,  2  . 
p.  196,  n."  1.   (Mers  d'Europe.) 

***  Espèces  fossiles. 

L'Orbitolite  plane;  O.  cowplanata,  de  Lamk. ,  ihid.,  n."  j. 

Hélicite,  Guettard ,  3 ,  p.  454,  pi.  i3,  fig.  5o,  5i  ,  52.  (Cal- 
caire tertiaire  de  Grignon,  de  Courtagnon.  ) 

L'O.  LENTicuLÉE  :  O.  lenticulata,  de  Lamk.,  ibid. ,  n.°  0  ; 
Lamx.,  Gen.  Polyp.,  tab.  72  ,  fig.  i3  —  16".  (Calcaire  juras- 
sique delà  Perte  du  Rhône.) 

L'O.  SOUCOUPE;  O.  concdi'a ,  id.,  ihid.,  n.°  4.  (Calcaire  ter- 
tiaire du  Maine.) 

L'O.  macropore:  o.  macropora,  id. ,  ihid.,  n.°  5;  Goldfuss, 
Petref. ,  pag.  41,  tab.  12,  fig.  8,  a,  b.  (Calcaire  tertiaire? 
des  environs  de  Paris.) 

L'O.  calotte;  O.  pileolus,  de  Lamk.,  ihid.,  n."  6, 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck,  d'abord  sous 
le  nom  à' Orhilolites ,  qu'il  a  depuis  changé  en  celui  d'OrtuZifes, 
sans  penser  qu'il  avoit  déjà  établi  un  genre  de  polythalames 
sous  cette  dénomination,  ne  contient  encore  qu'une  espèce 
vivante  et  assez  commune  dans  nos  mers,  et  surtout  dans  la 
Méditerranée.  Nous  l'avons  étudiée  avec  soin,  et  nous  sommes 
presque  convaincus  que  ces  petits  corps  crétacés  ne  sont  pas  de 
véritables  polypiers,  mais  bien  quelque  pièce  intérieure,  qui 
s'accroît  par  la  circonférence.  11  est  en  effet  évident  qu'il  n'y 
u  pas  de  cellules  proprement  dites,  à  moins  qu'on  ne  veuille 
regarder  comme  telles  les  deux  plans  de  locules  qui  occupent 
le  bord  et  qtii  n'offrent  riv"n   de  terminé.  Tout  le  reste  est 


zoo  377 

couvert  d'une  légère  croûte  crétacée,  qui  ferme  les  anciens 
pores. 

Les  espèces  fossiles,  dont  plusieurs  sont  très-probablement 
nominales,  appartiennent  essentiellement  aux  terrains  ter- 
tiaires. 

On  doit  cependant  remarquer  que  la  dernière  espèce  vient 
de  la  craie  de  Maëstricht,  suivant  M.  Defrance,  et  des  en- 
virons de  Paris,  suivant  M.  Goldfuss. 

Marginopore,  MarginopoTO. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  /poriformes , 
excessivement  petites,  rondes,  serrées,  éparses  dans  les 
sinuosités,  très-fines  et  tortueuses,  qui  guillochent  la  cir- 
conférence d'un  polypier  calcaire  ,  libre  ,  un  peu  irrégu- 
lier, discoïde,  concave  et  concentriquement  strié  en  dessus 
comme  en  dessous  et  plus  épais  sur  les  bords. 

Espèce.  Le  Marginopore  vertébral:  M .  vertebralis ,  Quoy 
et  Gaimard  ,  Astrolabe,  Zool.,  msc. 

Olserv.  MM.  Quoy  et  Gaimard  ont  établi  ce  genre  pour  un 
petit  polypier,  qui  ne  peut  rentrer,  ce  nous  semble,  dans 
aucun  de  ceux  que  nous  connoissons  aujourd'hui,  soit  vi- 
vant, soit  fossile.  Il  est  extrêmement  léger  et  parfaitemen.t 
calcaire.  Sa  forme  représente  très-bien  une  petite  vertèbre 
de  squale,  qui,  en  se  desséchant,  se  seroit  un  peu  tour- 
mentée, c'est-à-dire,  qu'il  est  un  peu  excavé  au  centre  des 
<leux  faces,  le  rebord  étant  au  contraire  plus  épais  et  plus  ou 
moins  flexueux.  Ces  deux  faces  n'offrent  que  des  stries  d'ac- 
croissement, sans  aucune  trace  de  pores.  Il  n'en  est  pas  de 
même  de  la  circonférence  rebordée  ;  elle  est  entièrement 
criblée  de  pores  très-tins,  arrondis  et  situés  dans  les  sinuosités 
d'un  guillochis  très-serré  et  peu  profond.  Les  lames,  qui  ter- 
minent aussi  le  polypier  à  sa  circonférence,  sont  comme 
bou'^souflces  et  transparentes.il  en  résulte  qu'à  l'inférieur  il 
est  très- celluleux,  et  en  usant  une  de  ses  faces  on  trouve 
qu'il  est  formé  de  canaux  concentriques,  séparés  par  des  es- 
pèces de  cloisons,  partagés  eux-mêmes  en  cellules  -.  ce  qui 
rappelle  un  peu  la  structure  des  orbitolites. 


37»  ZOO 

Stromatopore,  Stromatopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  Irès-petites  , 
fîneinentporenses  ,  irrégulièrement  disposées  dans  les  sillons 
trartsverses,  circulaires,  concentriques,  d'un  polypier  cal- 
caire, hémisphérique  ou  subglobuleux,  composé  de  couches 
superposées  et  décroissantes. 

Espèce.  Le  Stromatopore  cgxcentp.ique  ;  >S.  concentrlca . 
Goldf'uss,  Petref.  ,  tab.  8,  fig.  5,  a,  h,  c. 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  [loc.  etc.)  par  M.  Goldfuss  sur  un 
corps  organisé  fossile,  nous  est  connu  d'aprùs  la  description  et 
rexcellcnle  figure  qu'il  en  a  données,  ainsi  que  d'après 
l'échantillon  de  la  collection  de  Bonn.  En  l'examinant,  nous 
avons  douté  si  ce  ne  seroit  un  véritable  polypier  ou  un 
morceau  de  sphérulite. 

CïiiiioPORE,  Cericpora. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  poriformes , 
rondes,  serrées,  irrégulièrement  éparses,  et  formant  par 
leur  réunion  et  leur  agglomération  en  couches  concen- 
triques, un  polypier  calcaire,  ];olymorphe  ,  mais  le  plus 
souvent  globuleux  ou  lameileux. 

Espèces.  Le  Cériopore  micropore;  C.  micropora ,  Goldfuss, 
Petref.,  p.  5-2,  pi.  lo,  fig.  4,  a,  tf.  (  Craie  de  France  ,  de 
Maëslrichl,  de  Westphalie.) 

Le  C.  VERRUQUEUX;  c.  verrucosa  ,  jti. ,  ihid. .  fig.  G  ,  a,  h,  c. 
(Calcaire  de  transition  de  Bai::berg.) 

Le  C.  polymorphe;  C.  polymorpha,  id.,ihid.,ûg.  j  ,a,b  ,c  ,  d. 

Le  C.  COMPRIMÉ;  C.  compressa,  id. ,  ibid.,  tab.  1 1  ,  fig.  4?  "^  ^• 
(Craie  de  Maëstricht.) 

Obscrif.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Goldfuss  dans  l'ouvrage 
cité;  mais  en  ayant  égard  principalement  au  mode  d'accrois- 
sement du  polypier  par  couches  enveloppantes,  il  y  a  fait 
entrer  la  plupart  des  alvéolites  de  M.  de  Lamarck,  les  chry- 
saores  de  Lamouruux  et  beaucoup  d'autres  espèces,  dont  la 
forme  et  la  disposition  des  cellules  sont  très-diflerentes  :  c'est 
ce  qui  nous  a  détermi:jés  à  le  simplifier  beaucoup  et  à  n'y  plus 
conserver  que  des  milléporés  à  couches  concentriques  et  en- 
veloppantes. 


zoo  379 

Chrysaoke,   Chrjsaora, 
Animaux   inconnus,   contenus    dans  des  cellules  poriformcs, 

très-fines,  à  ouverture  arrondie  ,  éparses  et  serrées  dans  les 

intervalles  d'espèces  de  côtes  ou  de  lignes  saillantes,  anas- 
tomosées à  la  surface  d'un  polypier  calcaire,  solide,  fixe, 
irrégulièrement  rameux,  lobé  ou  très-polymorphe. 
Espèces.  La  Chrysaore  épineuse;   C.  spinosa,  Lamx.,  Gen. 
Tolyp.,  pi.  81 ,  fig.  6  et  7. 

Ceriopora  spinosa,  Goldfuss  ,  Pelref. ,  tab.  11,  fig.  a.  (Cal- 
caire jurassique  supérieur  de  Caen.) 

La  C.  CORNE-DE-DAIM  :  C.  damicornis,  id. ,  ihid. ,  fig.  8  et  9  ; 
Defr. ,  Dict.  des  se.  naf.,  tom.  XLII ,  p.  392  ,  atlas,  pi.  des 
Fossiles,  fig.  2,  2 ,  a. 

Ceriopora  angulosa ,  Goldfuss,  ibid.  ,  fig.  7,  a,b,  c.  (Cal- 
caire jurassique  de  Caen,  de  Baireuth.) 

La  C.  STRIÉE,  C.  striata. 

Ceriop.  slriata,  Goldfuss,  ibid.,  t.  1  1  ,  fig.  B,  a ,  h,  c,  d,  e , 
f,  g,  h,  i.  (  Calcaire  jurassique  de  Baireuth.) 

La  C.  TBiGONE,   C.  trigona, 

Ceriop.  trigona,  id.,  ibid.,  fig.  G  ,  a,b. 

La  C.  CRÉPUE,  C.  crispa. 

Ceriop.  crispa,  id.,  ibid.,  fig.  9,  a,  b,  c,  d.  (Calcaire  ju- 
rassique de  Baireuth.) 

La  C.  PAYEUSE,  C.  favosa. 

Ceriop.  favosa,  id. ,  ibid.,  fig.  10,  a,  h,   c,  d. 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  dans  son  Ex- 
position méthodique  des  genres  de  Polypiers,  pour  des  poly- 
piers fossiles. 

Nous  les  avons  étudiés  dans  la  collection  de  Caen,  et  ils 
nous  ont  paru  offrir  un  type  assez  particulier;  aussi  nous  n'avons 
pas  adopté  la  manière  de  voir  de  M.  Goldfuss,  qui  confond  ce 
genre  dans  ses  cériopores. 

Les  espèces  de  ce  genre  varient  considérablement  de 
forme,  en  sorte  qu'il  est  très-probable  que  plusieurs  de  celles 
de  M.  Goldfuss,  qui  proviennent  de  lu  même  localité,  sont 
nominales. 

Elles  ont  toutes  été  trouvées  dans  le  calcaire  jurassique. 

JNous  n'en  connoissons  pas  encore  de  vivantes". 


5«o  7^00 

TiLÉsiE,    Tilesia. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  fort  petites,  à 
ouverture  circulaire  ,  réunies  en  groupes  irréguliers  et 
saillans  à  la  surface  d'un  polypier  pierreux,  fixé,  cylin- 
dracé,  tortueux  et  lisse  dans  les  intervalles  des  plaques  de 
pores. 

Espèce.  La  Tilésie  tortueuse  :  T.  distorta  ,  Lamx. ,  Gen. 
Polyp.,  p.  4:2,  pi.  74,  lig.  5  et  6;  Defr. ,  Dictionn.  des  se. 
nat.,  tom.  LIV ,  p.  565  ,  et  atlas,  pi.  des  Fossiles,  fig.  5  et  5  a. 
(Calcaire  jur;issique  supérieur  de  Caen.) 

Obseri'.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  pour  un  frag- 
ment de  polypier,  trouvé  dans  le  calcaire  jurassique  des  en- 
virons de  Caen,  ne  nous  est  connu  que  par  la  description  et 
la  figure  incomplètes  que  cet  auteur  en  donne.  Nous  n'avons 
pu  en  trouver  d'échantillon  ni  dans  la  coilecliou  de  M.  De- 
•  france  ni  dans  celle  de  la  ville  de  Caen;  aussi  nous  ne  sau- 
rions dire  au  juste  ce  que  c'est  :  il  nous  semble  cependant 
probable  que   c'est  encore  un  milléporé. 

Spinopof.e,  Spinopora. 

Animaux  inconnus,  composant  un  polypier  calcaire,  circons- 
crit, diversiforme  ,  appliqué,  adhérent  par  une  face  or- 
dinairement concave  et  à  cercles  concentriques  en  dessous, 
réticulé  et  hérissé  de  tubercules  épineux,  entre  lesquels 
sont  des  cellules  poriformes  en  dessus. 

Espèces.  Le  Spinohore  protée;  5.  Protœus ,  Defrance,  msG.. 
(  Craie  de  Paris  ,  de  Néhou.  ) 

Le  S.  élégant;  5.  elegans ,  id. ,  ihid.  (Craie  de  Néhou,  du 
Cotentin.) 

Le  S.  MrfRE,  S.  mitra. 

Ceriopora  mitra ,  Goldfuss,  Petref.,  p.  5g,  tab.  5o  ,  fig.  j  5,  a,  h. 
(Craie  de  Westphalie.) 

Observ.  Nous  avons  trouvé  ce  genre  indiqué  dans  la  collec- 
tion de  M.  Defrance,  sous  le  nom  de  Pagrus,  que  nous  avons 
changé  en  celui  de  Spinopore  ,  plus  en  harmonie  avec  les  dé- 
nominations génériques  de  cette  famille.  Son  caractère  princi- 
pal est  d'offrir  des  pores  arrondis,  irréguliers ,  cachés  entre 


zoo  38, 

des  tubcrcnles  épineux,  dont  la  surface  supérieure,  non  ad- 
hérente, est  hérissée.  H  se  pourroit  que  les  corps  sur  lesquels 
il  est  ctiibli  ,  ne  fussent  que  de  jeunes  polypiers  d'un  autre 
genro;  mais  c'est  ce  que  nous  ne  pouvons  assurer. 

Nous  ne  ronnoissons  pas  encore  de  spinopore  vivant. 

Les  trois  espèces  indiquées  ont  été  trouvées  dans  la  craie, 

DisiicHOPORE,  Disfichopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  de  deux  sortes, 
les  unes  stelliformes,  éparses,  extrêmement  superficielles 
et  laissant  peu  de  traces;  lesaufres  poriformes,  profondes, 
inégales,  formant  trois  séries  latérales  de  chaque  cAté  des 
tranches  d'un  poljpier  calcaire,  fixé,  dendroïde,  com- 
posé de  rameaux  comprimés,  obtus,  arrondis,  subflexueux 
et  vasculo- tubuleux  à  l'intérieur. 

Espèce.  Le  Distichopore  vioi.et  :  D.  violacea,  de  Lamk. ,  2, 
p.  I  98 ,  n.°  2  ;   Enc.  méth. ,  pi.  48  1  ,  n."  i  ,  a,  b. 

MiUcpoTa  violacea ,  Linn. ,  Gmel.,  p.  0785,  n."  12.  (Mers 
Rouge  et  de  l'Inde.) 

Olserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck  pour  un 
polypier  véritablement  différent  de  tout  ce  que  l'on  connoît 
de  milléporés.  En  eff'et ,  toute  sa  surface  est  couverte  de 
cellules  stelliformes,  polygonales,  extrêmement  superficielles, 
au  point  d'être  dillicilement  visibles,  tandis  que  de  chaque 
côté  des  rameaux  sont  des  trous  ronds  ou  ovales,  assez  pro- 
fonds, disposés  en  trois  séries  longitudinales;  celle  de  la  ligne 
médiane  étant  beaucoup  plus  grande:  est-ce  dans  ceux-ci 
que  sont  logés  les  polypes?  c'est  ce  que  nous  ne  voulons  pas 
assurer,  quoique  nous  le  croyions  assez  probable;  ce  qui  est 
certain  ,  c'est  que  le  polypier  est  extrêmement  poreux  et  peu 
solide. 

HiÎTÉROPORE,  Heteropora, 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  rondes,  pori- 
formes, complètement  immergées,  de  deux  sortes;  les  unes 
bien  plus  grandes  que  les  autres,  et  assez  régulièrement 
éparses  à  toute  la  surface  d'un  polypier  calcaire  ,  fixé,  lobé 
ou  brauchu,  et  composé  de  couches  enveloppantes. 


582  zoo 

Espèces.  L'Hétéîiopore  cryptopore,  H.  crfpcopora, 

Ceriopora  cryptopora,  Goldfuss,  Petref.,  p.  32,  pi.  io,fig. 
3,  a,b,  c.  (Craie  de  Maëstricht.  ) 

L'H.  ANOMALOFORE  ,  H.  anowalopora. 

Ceriop.  anomalopora  ,  id.,ibid.,  fig.  S ,  a  ,  b ,  c ,  d.  (  Craie 
de  Maëstricht.) 

L'H.   DICHOTOME,  H.  dichotoma. 

Ceriop.  dichotoma,  id.,  ibid.,  û^.  g,  a,  i,  c,  J.  (  Craie 
de  Maëstricht.) 

Obser^'.  C'est  un  genre  démembré  des  cériopores  de  M. 
Goldfuss,  et  qui  se  distingue  essentiellement  par  rexistcnce 
de  deux  sortes  de  cellules  ou  de  pores,  les  unes  deux  ou  trois 
fois  plus  grandes  que  les  autres  :  ce  sont,  au  reste,  des  po- 
lypiers branchus,  à  branches  cylindriques  et  composées  de 
couches  enveloppantes.  Nous  ne  voudrions  cependant  p:is  as- 
surer ce  dernier  point,  n'ayant  pas  encore  analysé  nous-mêmes 
une  espèce  d'hétéropore. 

Nous  n'en  connoissons  pas  encore  de  vivantes. 

Les  trois  que  nous  signalons  sont  fossiles  et  proviennent 
également  de  la  craie  de  Maëstricht.  Les  deux  premières  sont 
peu  distinctes. 

Nous  avons  observé  dans  la  collection  de  M.  Michelin  plu- 
sieurs individus  d'un  polypier  provenant  de  Luc,  près  Caen  , 
et  qui  ont  tous  les  caractères  de  ce  genre  et  même  de  la  pre- 
mière espèce.  Cependant  on  ne  peut  pas  dire  que  les  pores 
sont  cachés,  parce  qu'ils  sont  véritablement  assez  grands,  eu 
sorte  qu'il  se  pourroit  que  ce  fût  une   espèce  distincte. 

§.  3.  Cellules  rondes  et  plus  ou  moins  saillantes. 

Pl'stulopoke,  Pustulopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  un  peu  saillantes, 
pustuleuses  ou  mamelonnées,  à  ouverture  ronde,  distantes, 
régulièrement  disposées  par  couches  enveloppantes  et  cons- 
tituant par  leur  réunion  intime  un  polj'picr  calcaire,  cy- 
lindrique, digitiforme,  peu  rameux  et  fixé. 
Espèces.  Le  Po.stxjlopore  ïmadrkporacé,  P.  madreporacea. 
Ceriopora  madreporacea  ,  Goldfuss,  Petref. ,  i>\.   lo,  fig.  12, 

a,  h. 


zoo  3!î5 

Madrep.,  Faujas,  Mont  de  Saint-Pierre,  pi.  40,  fig.  5-,  a,  h. 
(Craie  de   Maëstricht. ) 

Le  l'isTULOPORE  RADiciFORME ,  P.  radicifomiis. 

Ceriop.  radiciformis,  id.,  ibid.,  fig.  8  ,a,  h,c,d,  e.  (Cale.  jur. 
de  Baireuth.) 

I.e  P.  PUSTULEUX ,  p.  piistulosa. 

Ceriop.  pvstulosa,  id.,  ibid.  ,  tab.  1 1  ,  fig.  5  ,  a,  b.  (Craie  de 
Maastricht.) 

Le  P.  VERTiciLLÉ  ,  P.  verficillata. 

Ceriop.  verticiltata ,  id.,  ibid.,  fig.  1  ,  a,  h.  (Craie  de  Maës- 
tricht. ) 

Ohseri'.  Nous  avons  encore  cru  devoir  séparer  du  genre  fort 
hétéroclite  des  Cériopores  de  M.  Goldfuss,  les  polypiers  dont 
les  cellules,  bien  distinctes,  bien  séparées,  en  forme  de  pus- 
tules surbaissées,  percées  au  centre  par  un  orifice  arrondi, 
se  disposent  d'une  manière  régulière,  quoique  diverse,  les 
unes  à  côté  desautres,  en  couches  enveloppantes,  et  forment 
des  branches  cylindriques  peu  divisées. 

Nous  ne  connoissons  pas  encore  de  polypier  vivant  qui  ré- 
ponde à  la  caractéristique  des  pustulopores. 

Les  quatre  espèces  connues,  sont  fossiles  et  se  trouvent 
dans  des  couches  en  général  peu  anciennes. 

HoRNÈRE,  Hornera. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  à  ouverture 
circulaire  ,  saillantes,  assez  distantes  et  disposées  presque  en 
quinconce  à  la  face  interne  seulement  des  rameaux  d'un 
poZj'pier  calcaire,  fragile,  fixé,  dendroïde,  fistuleux  et  sil- 
lonné à  la  face  non  polypifère. 

^'  Espèces  vivantes. 

La  HoRNÈRE  FRONDicuLÉE;  H.  frondiculatd ,  Lamx. ,  Gen. 
Polyp.,  p.  40,  pi.  74,  fig.  7,  8,  9. 

Milleporalichenoides,  Linn.,  Gmel.,  p.  3786  ;  EUis  etSoland., 
tab.  26,  fig.  1. 

Retepora  frandiculata,  de  Lamarck,  3,  p.  182,  n."  3.  (  Mers 
d'Europe.  ) 

La  H.  VERsiPALME,  H.  versipalma. 

ReLipora  versipalma,  de  Lamarck,  ihid.,  n."  4. 


334  ZOO 

La  HornÈre  ravonnante,  H.  radiata. 

Retep.  radiata,  id.,  ibid. ,  n.°  5.  (  Australasie. ) 

**  Espèces  fossiles. 

La  H.  HippOLYTE;  H.  Hippol^la ,  Defr. ,  Dictionn.  des  se. 
nat.,  tom.  XXI ,  p.  402  ,  atlas  ,  pL  des  Fossiles,  fig.  3,5a. 

La  H.  CRÉPUE,  H.  crispa,  id. ,  ihid. 

La  H.  RAYONNANTE,  H.  radians,  id.  ,  ihid. 

La  H.  ÉLÉGANTE,  H.  elegans  ,  id.  ,  ihid. 

La  H.  OPDNTIA,  H.  opuntia  ,  id.  ,  ihid. 

Ohsery.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  {loc.  eit.) 
pour  quelques  espèces  de  polypiers  que  M.  de  Lamarck  a  lais- 
sés parmi  les  Réîépores,  et  qui  en  diffèrent  surtout  parce  qu'ils 
sont  arborescens  et  qu'ils  ne  forment  pas  un  réseau,  quoique 
leurs  ramifications  soient  quelquefois  assez  élargi<"s  et  même 
un  peu  anastomosées,  et  surtout  parce  que  les  cellules  sont 
saillantes,  presque  tubuleuses  ou  alvéolaires,  et  rapprochées 
par  paquets. 

Nous  avons  observé  la  première  espèce,  qui  est  commune 
dans  la  Méditerranée. 

Les  espèces  fossiles  appartiennent  à  des  terrains  de  calcaire 
coquillier  grossier. 

Idmonée  ,  Idmonea. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  saillantes,  un 
peu  coniques,  distinctes,  à  ouverture  circulaire,  disposées 
en  demi-anneau  on  en  lignes  brisées,  transverses  sur  les 
deux  tiers  seulement  de  la  circonférence  des  branches, 
très-divergentes,  et  triquètres  d'un  poljpier  calcaire,  fixé, 
rameux,  non  poreux,  mais  légèrement  canaliculé  sur  ht 
face  non  cellulifère. 

*  Espèce  vivante, 
L'InMONÉE  VERUATRE;  I.  viresccus ,  de  Haan,Mus.  deLeyde. 
(Japon,  Siebold.  ) 

''■*  Espèces  fossiles. 

L'I.  A  échelon;  I.  gradata,  Defr.,  Dictionn.  des  se.  nat., 
atlas,  pi.  des  Fossiles,  fig.  5  et  5  a.  (Cale.  tert.  de  Paris.) 

L'I.  TRiQUÈTRE  :  I.  Iriquetra ,  id. ,  ibid.,  fig.  2,  2  a;  Lamx., 
Gen.  Polyp.,  pi.  79,  lig.  i5,  14,  i5.  (Cale.  jur.  de  Caen.) 


zoo  585 

L'Idmonèe  corne-de-cerf;  I.  coronopus,  id.,  ib.  (Cale.  tert.  de 
Paris,  du  Colciitin.  )    ' 

L"I.  DISTIQUE,  I.  disticha. 

Retepora  disticha,  Goldfiiss,  Pe^rc/.,  p.  29,  tab.  q,  fig.  a5, 
a,  b.  c,  d,  e,  f,  g,  /î.  (Craie  de  Maëstricht.) 

L'J.  TKONoijiiE,  /.  truncata. 

lictepara  truncata,  id.  ibid.  ,  fig.  14,  a,b,  c,  d.  (Craie  de 
Maëslrii-Jit.  ) 

Obseri'.  Ce  genre,  établi  par  I-amouroux  {loc.  cit.),  a  beau-' 
coup  de  rajjports  avec  le  précédent,  duquel  il  ne  diffère  peut-' 
être  que  par  la  disposition  des  cellules. 

Nous  avons  observé  les  deux  espèces  décrites  par  M.  De- 
france  dans  sa  collection  ,  et  l'I.  triquèlre  dans  celle  de  la 
ville  de  Caen.  La  figure  que  Lauiouroux  en  a  donnée,  est 
assez  exacte  :  ce  n'est  qu'un  fragment. 

Les  espèces  fossiles  proviennent  de  terrains  d'ancienneté 
assez  différente,  puisqu'il  en  existe  dans  les  terrains  juras- 
siques, dans  ceux  de  craie  et  même  dans  des  terrains  ter- 
tiaires. M.  Defrance  dit  même  que  celle  qu'il  a  trouvée  à 
Grignoii  ne  diffère  pas  de  VI.  triquètre  qui  provient  du  cal- 
caire à  polypiers  des  environs  de  Caen,  si  ce  n'est  qu'elle  est 
plus  grêle. 

Cricopore,  Cricopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  fubuleuses,  un 
peu  saillantes  ,  à  ouverture  circulaire  ,  se  disposant  en 
cercles  simples  ,  transverses  ou  obli(|ues  à  la  s'.irface  d'un 
pol'^pier  calcaire,  peu  résistant,  rameux ,  à  rameaux  cy- 
lindriques peu  nombreux,  arrondis  et  alvéolés  à  l'extré- 
mité et  inlérieurement. 

''■  Espèces  rivantes. 
LeCRicoponE  annelé,  C.  annulata. 

Seriatopora  annulata,  de  Lamk.,   Anim.  sans  vert.,  2,  pag» 
280,  n."  2.  (Océan  Austral.) 
Le  C.  NV ,  C.  nuda, 
Seriatopora  nuda,  id. ,  ibid. ,  n."  3.  (  Océan  Austral.) 

'•'■'■''  Espèces  fossiles. 
Le  C.  ÉLÉGANT  :  C.  elegans ,  Lamx. ,  Gen.  Polyp.,   p.  47, 
60.  3  5 


38(J  zoo 

pi.  7J,  fig.  19  — 22  ;  cop.  dans  l'atlas  du  Dicf.,  pi.  dcsFoss. , 
fiff.  1  ,  1  a,    1   Z»,    1  c.  (Cale.  iur.  sup.  de  Cacn.) 

Le   CuicoPORE  GAZON;  C.  cespitosa ,  id.,il)id.  (Cale.  jur.  sup. 
de  Caen.) 

Le  C.  EK  buisson;  C.  dumeiosa,  fd. ,  ibid.  (Cale,  jurass.  sup. 
de  Caen. ) 

Le   C.  tktragone;  C.  ietragona,   /J.,   ihid.,  tab.  82,    fig.  ^ 
et  10. 

Le  C.  cajillaire;  C.  capillaris,  id.,  ibid. 
Le  C.  deFaujas,  C.   Faujasii. 

Millepore,  Fanjas,  Mont  de  Saint-Pierre,  pi.  40  ,  fig.  6,  a, 
l.  (  Craie  de  Maëstricht.  ) 

Le  C.  raccourci;  C.  abbreviala,  de  Dlainv. ,  Collect.  de  Mi- 
chelin. (Cale.  jur.  sup.  de  Caen.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux ,  loc.  cit., 
pour  de  petits  polypiers  fossiles  dans  le  calcaire  jurassique 
supérieur  des  environs  de  Caen;  mais  c'est  à  tort  que  dans 
la  caractéristique  qu'il  en  donne,  ainsi  que  dans  le  nom  {&pi- 
ropora)  qu'il  lui  assigne,  il  dit  que  les  cellules  forment  une 
spire  autour  dts  rameaux.  En  effet,  comme  M.  Defrance  le 
fait  justement  observer,  ce  sont  de  véritables  anneaux,  quel- 
quefois obliques,  et  le  plus  souvent  transverses.  C'est  ce  qui 
nous  a  déterminés  à  donner  à  ce  genre  la  dénomination  de  Cri- 
eopora  ,  que  nous  avions  adoptée  pour  désigner  les  deux  der- 
nières espèces  du  Sériatopore  de  M.  de  Lamarck,  auxquelles 
faisoitsans  doute  allusiun  Lamouroux,  quand  il  a  dit  que  son 
genre  Spiropore  existoit  vivant  dans  les  collections  du  Mu- 
séum, et  qu'il  avoit  été  rapporté  par  MM.  Péron  et  Lesueur. 
Nous  avons  en  effet  étudié  ces  deux  Sériatopores  dans  la 
collection  de  M.  de  Lamarclc ,  et  nous  nous  sommes  assurés 
qu'ils  n'appartiennent  cerlainenient  pas  au  même  genre  que 
le  madrepora  seriata ,  dont  M.  de  Lamarck  a  fait  ie  type  de 
son  genre  Sériatopore. 

Mous  avons  également  étudié  les  Cricopores  fossiles  de  la 
collection  de  Lamouroux,  surtout  son  S.  tetrasona,  ainsi  que 
ceux  du  cabinet  de  M.  Defrance,  et  nous  avons  pu  reconnoitre 
que  le  rapprochement  indiqué  par  Lamouroux  étoit  juste. 

Ces  espèces  fossiles  ont  été  presque  toujours  trouvées  dans 
le  calcaire  jurassique  supérieur  ou  à  polypiers  des  environs 


zoo  387 

de  Caen.  Une  seule,  que  nous  ne  voulons  pas  assurer  être 
certainement  distincte,  provient  de  la  craie  de  Maè'stricht. 
Nous  avons  observé  la  derriière  espèce  fossile  dans  la  col- 
lection de  M.  Michelin;  elle  est  composée  de  branches  cour- 
tes, presque  mamelonnées,  avec  des  cellules  pe'.i  régulière- 
ment en  anneau. 

Fam.  II.  Les  Tubuliporés,    Tuhul'iporea. 

Animaux  en  général  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  tu- 
hulcuses,  à  ouverture  arrondie,  terminale  ou  oblique,  agré- 
gées ou  accumulées  plus  ou  moins  irrégulièrement  ,  de 
manière  à  former  un  poljpicr  constamment  fixé,  mais  eu 
général  peu  solide. 

Observ.  Cette  petite  famille  est  peut-être  artificielle,  parce 
qu'on  ne  connoit  pas  encore  les  animaux  de  fous  les  genres 
qui  la  constituent.  Ce  que  le  polypier  olfre  de  remarquable, 
c'est  qu'il  est  presque  toujours  composé  de  cellules  plus  ou 
moins  distinctes,  dont  la  réunion  est  rarement  intime,  et 
que  par  conséquent  il  est  en  général  peu  solide  et  résistant. 
Il  faut  aussi  remarquer  que  l'ouverture  des  cellules  est 
constamment  terminale,  oblique  ou  non,  et  que  le  petit 
animal  y  est  contenu  comme  dans  un  fourreau. 

MicrosolÈne  ,  Microsolena. 
Atiimau.r  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  tubuleuses,  à 
ouverture  arrondie,  située  à  l'extrémité  de  tubes  très-fins, 
s'accumulant  par  faisceaux  divergens,  de  manière  à  cons- 
tituer un  polj'pier  calcaire,  solide,  plus  ou  moins  consi- 
dérable, de  forme  un  peu  variable,  mais  en  général  tur- 
biné, hémisphérique  à  sa  partie  supérieure  et  strié  radiaî- 
rement  en -dessous. 

Espèce.  Le  Microso-lène  poreux;  M.  porosa,  Lamx. ,  Gen, 
Polyp.,  pi.  7,  Cg.  24,  25,  2G.  (Cale.  jur.  sup.  de  Caen.) 
Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  (loc.  cit.), 
pour  un  polypier  fossile  dont  nous  avons  étudié  un  échantil- 
lon reconnu  par  lui  comme  son  M.  porosa  ,  dans  la  collec- 
tion de  la  ville  de  Caen.  C'est  une  masse  hémisphérique  sur- 
baissée,  entièrement  composée  de  tubes  extrêmement  fins^ 


■388  ZOO 

un  peu  comme  dans  les  lubulipores,  et  qui,  s'irrarliant  de  Ja 
face  inférieure  aplatie,  se  portent  à  la  supérieure  convexe. 
On  remarque  en  outre  çà  et  là  sur  celle-ci  quelques  petits 
amas  conimeoçans  et  qui  forment  des  espèces  d'étoiles;  mais 
ces  étoiles  ne  sont  nullement  des  loges  stelliformes,  que  I'ojï 
puisse  comparer  à  celles  des  astrées  ou  de  quelque  autre  genre 
de  polv|)ier  lamellifère. 

D'après  cela,  il  nous  semble  que  le  polypier  que  M.  De- 
france  a  fait  figurer  dans  l'atlas  du  Dictionnaire  des  sciences 
naturelles,  n'est  pas  le  véritable  Microsolena  porosa  de  I.a- 
inouroux,mais,  comme  nous  nous  en  sommes  assurés  deiisu, 
une  véritable  astréc  de  la  division  de  celles  que  nous  avons 
nommées  Turhinastrées  ,  et  qui  se  réunissent  en  effet  en  niasses 
turbinoi'des,  comme  certaines  cyathophyllies. 

Nous  ajouterons  que  s'il  étoit  certain,  comme  le  dit  La- 
mouroux  dans  la  caractéristique  qu'il  donne  de  son  Micro- 
solène ,  que  les  tubes  communiquent  latéralement  entre  eux  , 
ce  genre  ne  différeroit  qu'assez  peu  de  celui  que  M.  Gold- 
fuss  a  nommé  Sjringopora. 

CosciNOPORE,    Coscinopora, 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  infundibuli^ 
formes,  quinconciales,  formant  les  ouvertures  de  tubes  fi bri- 
formes ,  serrés ,  dont  la  réunion  intime  constitue  un  polypier 
calcaire,  polymorphe,  cyathoïde  ou  encroûtant. 
Espèces.  Le  Coscinopgre  infundibuliforme  ;  C.  iufundibuli- 
forinis ,  Goldfuss,  Petref.,  pi.  9 ,  fig.  16,  a,  b,  c  et  pi.  3o, 
fig.  10. 

Le  C.  iHACRoroRE;  C.  macropora,  id. ,  ibid. ,  fig.  17,  a,  &. 
Le  C.  placenta;  C.  placenta,  id. ,  ibid.,  fig.   18.   (Cale,  de 
trans.  de  l'Eiffel.  ) 

Le  C.  SILLONNÉ;  C.  sulcata,  id. ,  ibid.,  fig.  19,  a,  h.  (Cale, 
jur.  de  la  Seine.) 

Obser^'.  Ce  genre ,  établi  par  M.  Goldfuss  dans  l'ouvrage 
cité,  pour  des  polypiers  fossiles,  ne  nous  est  connu  que  par 
les  figures  et  les  descriptions  qu'il  en  donne.  Suivant  lui, 
c'est  un  genre  voisin  des  rétépores;  mais  c'est  ce  qui  nous 
paroît  assez  douteux,  du  moins  d'après  ce  qu'il  dit  de  la  pre- 


zoo  38^ 

mièrc  espèce,  de  laquelle  nous  avons   principalement   tiré 
noire  caractéristique. 

Obélie,   Obelia. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  tubuleuses , 
coniques,  à  ouverture  terminale,  arrondie,  rapprochées  et 
plus  ou  moins  cohérentes  à  leur  origine,  divergentes  et 
relevées  à  leur  terminaison,  de  manière  à  former  une 
sorte  de  polypier  calcaire,  adhérent,  très-petit,  en  forme 
de  tache  irrégulièrement  arrondie. 
Espèces.  L'Obéi.ie  tubulikère  ;   O.    tubulifera,   Lamx. ,    Gen. 

Polyp.,  Suppl.  ,  p.  8i,  tab.  80,  lig.  7  et  8.  (Méditerranée.) 
L'O.  rayonnante;  O.  radiata ,  Quoy  et  Gaimard ,  Uranie , 

Zoolog. ,  fig.  11  ,  12,   i3. 

Obsen'.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  pour  des  amas 
de  cellules  tubuleuses,  coniques,  en  forme  de  petites  taches 
blanches,  circulaires  à  la  surface  des  corps  sous  -  marins  et 
surtout  des  fucus,  est  véritablement  bien  peu  important  et 
peu   différent  de  celui  des  tubulipores. 

Nous  ne  le  connoissons  que  par  les  figiires  et  les  descrip- 
tions citées. 

Il  est  à  remarquer  que  Lamouroux  ne  cite  que  la  première 
espèce  comme  constituant  son  genre  Obélie. 

TuBULipoRE,   Tuhulipora. 

Animaux  grêles,  alongés,  hydriformes,  pourvus  de  huit  ten- 
tacules simples,  contenus  dans  des  cellules  profondes,  plus 
ou  moins  tubuleuses,  un  peu  coniques,  à  ouverture  en- 
tièrement terminale,  arrondie,  agglomérées  plus  ou  moins 
fortement,  de  manière  à  constituer  une  sorte  de  poljpier 
parasite,  encroûtant,  diversiforme,  crétacéo-niembraneux. 
Espèces.  Le  Tubui.ipore  de   Diémen  ;    T.  Diemeni,  Quoy  et 

Gaimard  ,  Astrolabe,  Zool.,  msc.  (De  TAustralasie.) 

Le  T.  transverse;  T.  transversa,  de  Lamk.,  A^im.  sans  vert., 

i2  ,  pfg-  162,  n.°  1 . 

Millep.  tubulosa,  Linn.,  Gmel. ,  p.  0790  ,  n.°  3i. 

Eschara  niiUepora ,  Ellis,  Corallin.,  tab.  27,  fig.  e,  E;  cop, 

dans  l'Eue,  mélh.,  pi.  479,  fig.  1. 


3go  ZOO 

Tuhipora  serpens  ,  Linn.  ,  Ginel. ,  p.  JyS/f,  n."  5.  (Mers 
d'Europe.  ) 

Le  TiJBCiiPORE  ORBicui.É;  T.  orbiculus,  de  Lamk.,  i7).,  n."  3. 

Madrep.  verrucaria,  Esper,  vol.  j,  t.  17,  fig.  -B ,  C;  cop. 
dansl'Enc.  méth.,  pi.  479,  fig.  5  a,  a  b.  (Mers  d'Europe.) 

Le  T.  foraminujlé:  T.furaminulata,  de  Lamk. ,  ibid. ,  11.°  4; 
de  Blainv. ,  allas  de  ce  Dictionnaire,  pi.  des  Acfinoz. ,  fig.  5, 
3  a.  (  Méditerranée.) 

Le  T.  patène;  T.  pafena ,  de  Lamk.,  ihid. ,  n."  5. 

Mad.  verrucaria,.  Linn. ,  Gmcl.,  p.  5766,  n."  2;  Esper. 
vol.  1,  tab.  17,  fig.  A.  (Méditerranée.) 

La  T.  patelle;  T.  patellala,  de  Lamk.,  ibid.,  n.°  6.  (Mers 
Australes.) 

Le  T.  anndlaire;  T.  annulari.^,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  7. 

Eschara  annularis,  Pallas,  Zooph.,  p.  48;  de  Moll,  Eschar. , 
pL  36,  fig.  i  —  4. 

LeT.  TRONQCÉ;  T.lruncala,  Ylemm.,British  anim.  ,Y>ag.  bSo, 
n."  120.  (Mers  d'Angleterre.) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck  ,  est  vérita- 
blement tout- à-fait  artificiel  et  devra  être  étudié  dans  cha- 
cune des  espèces  qu'il  y  rapporte,  avant  d'être  adopté  défini- 
tivement. 

JMou»  l'avons  essentiellement  caractérisé  d'après  la  première 
espèce,  figurée  et  décrite  dans  les  manuscrits  de  MM.  Quoy 
et  Gaimard  :  mais  que  nous  n'avons  pas  vue. 

Nous  nous  sommes  assurés  que  le  T.patellata  de  M.  de  La- 
marck ,  observé  dans  sa  collection  ,  n'a  point  de  pores  à 
l'extrémité  des  espèces  de  rayons  qui  le  composent. 

Le  T.  orbiculus  de  la  même  collection  est  une  masse  arbo- 
rescente,  plus  ou  moins  ramifiée,  spongieuse,  toute  com- 
posée de  cellules,  qui  pourroit  bien  n'être  qu'une  variété  de 
ccllépore. 

Quant  au  T.fimbria  de  M.  de  Lamarck,  c'est  une  véritable 
tubulaire,  du  moins  il  est  composé  de  petits  tubes  comme 
cornés  :  c'est  peut-être  l'entalophore  de  Lamouroux. 

RuBULE,  Rubula. 
^/u'maux inconnus,  contenus  dans  des  cellules  subcylindriques, 
un  peu  mamelonnées,  saillantes,  irrégulièreiuent  réunies 


zoo  59> 

à  la  base,  et  formant  un  polypier  calcaire,  irrcgulier,  hé- 
rissé, et  glomérulé  probablement  autour  des  corps  étran- 
gers. 

Espèce.  La  Rubule  de  Soldaî>ji;  R.  Soldanii,  Defrance,  Dict. 
des  se.  nal.,  tom.  XLVl ,  p.  "ScjG  ,  atlas,  pi.  des  Foss. ,  tig.  2  a 
et  2b.  (Fossile  du  cale,  de  Hauteville.) 

Ohserv.  Ce  genre,  fort  insignifiant,  a  été  indiqué  plutôt 
qu'établi  par  M.  Defratsce,  dans  le  Dictionnaire  des  sciences 
naturelles,  d'après  un  corps  fossile  figuré  dans  son  atlas. 
Nous  l'avons  observé  dans  sa  collection  :  c'est  une  petite 
masse  calcaire,  irrégulière,  branchue  ,  très-épineuse;  chaque 
épine  est  un  tubercule  percé  d'un  trou  non  strié  et  fort  peu 
profond. 

SOUS-CLASSE    II. 

Les  POLYPIAIRES  memliî aneux  ,  P.  memhranacea. 
Animaux  fort  courts,  urcéolaires,  pourvus  de  tentacules  ci- 
liés? assez  nombreux,  sur  un  seul  rang,  contenus  dans  des 
cc/7«Zf5  membraneuses ,  rareinent  calcaires,  appliquées,  à 
ouverture  plus  ou  moins  bilatérale,  et  rangées  dans  un 
ordre  souvent  déterminé,  mais  très-variable. 
Qu'aires  externes, 

Ohserv.  Cette  sous -classe  offre  de  remarquable  la  disposi- 
tion des  loges  en  membrane  appliquée,  et  leur  état  plus  ou 
moins  flexible,  enfin  la  position  constamment  extérieure  des 
ovaires. 

Nous  la  diviserons  en  trois  familles  assez  distinctes,  mais 
qui  passent  cependant  les  unes  aux  autres. 

Fam.  I.  Les  P.  operculifères,  P.  opercullfera. 

Animaux  pourvus  d'un  opercule   corné,  servant  à  clore  les 

cellules  qu'ik  habitent. 

Ohserv.  Cette  petite  famille,  à  en  juger  du  moins  d'après 
les  eschares,  dont  on  connoît  assez  bien  les  animaux  ,  est 
réellement  très- remarquable  ,  non -seulement  parce  qu'on 
peut  supposer  qu'ils  sont  plus  binaires  que  ceux  des  autres 
polypiers,  et  qu'ils  ont  deux  ouvertures  au  canal  intestinal; 
mais  encore  parce  que  les  cellules  qu'ils  habitent  sont  sou- 


39=  ZvOO 

vent  fort  régulièrement  binaires,   et  qu'elles  sont  consfam- 

ment  fermées  par  un  opercule  corné. 

Dans  la  disposition  des  genres  qui  constituent  cetlc  famille, 
nous  commençons  par  ceux  qui  sont  le  plus  madréporiformes, 
et  nous  terminon  par  ceux  qui  sont  le  plus  membraniformcs, 
et  qui  passent  ainsi  aux  flustres  et  aux  ccllaircs. 

Myriapore  ,   Mjriapora. 

Animaux  cylindriques,  terminés  en  avant  par  une  sorte  de 
trompe  évasée,  extensible,  au  centre  d'une  es|iècc  d'enton- 
noir, formé  par  un  grand  nombre  de  tentacules  simples 
et  portant  sur  un  des  côtés  de  leur  corps  un  opercule  car- 
tilagineux et  rond  ,  contenus  dans  des  cellules  simples , 
ovales,  à  ouverture  très-petite,  arrondie,  formant  par  leur 
accumulation  irrégulière  et  leur  réunion  intime  un  poljpier 
calcaire,  fixé,  très-finement  poreux,  subrameux,  à  branches 
à  peu  près  l'ondes,  et  quelquefois  dilatées  et  subfoliacées  à 
l'extrémité. 

Espèce.  Le  Myriapore  tronqlk  :  M.  truncala ,  Linn.,  Gmel., 
p.  3783,  n.°  5  ;  Cavolini ,  Polyp. ,  1,  tab.  5  ,  fig.  9  —  1 1  ;  Ellis 
et  Solander ,  Zoopli.,  tab.  20  ,  fig.  S. 

Obser^:  On  connoit  l'animal  de  ce  genre  par  ce  qu'en  ont 
dit  Donafi,  et  surtout  Cavolini.  Quant  au  pclypier,  il  est 
fort  commun  diins  les  collections;  en  etfet,  il  se  trouve  en 
grande  abon<lnnce  dans  la  Méditerranée. 

Sous  la  dénomination  de  Millepora,  Linné  confondoit  plu- 
sieurs espèces,  qui  certainement  n'éloient  pas  coi;génères; 
aussi  M.  de  Laraarck  en  a-t-il  séparé  le  J\7.  riolacea,  Linn., 
dont  il  a  fait  son  genre  Dislichopore ,  et  toutes  les  espèces 
qui  n'ont  pas  de  pores  distincts,  qu'il  a  nommées  iVw//(porcs. 
La  considération  plus  spéciale  des  animaux  et  de  leurs  cel- 
lules nous  a  forcé  d'aller  encore  plus  loin  que  M.  de  La- 
marck ,  et  nous  avons  encore  séparé  de  ses  millépores  les  es- 
pèces palmées,  qui  constituent  notre  genre  Palmipore  parmi 
les  madrépores. 

Quant  aux  nullipores,  nous  pensons  que  ce  ne  sont  que 
des  concrétions  et  non  des  polypiers  véritables.  On  pour- 
roit  cependant  concevoir  que  ce  fussent  des  polypiers  morts 


zoo  393 

depuis  lonc-temps,  et  dont  les  cellules  auroient  été  remplies. 

EscHAHE,  Escliara. 

Animaux  hydriformes,  pourvus  d'un  renflement  cëphalique 
et  d'une  couronne  de  tentacules  simples  et  filiformes, 
contenus  dans  des  cellules  non  saillantes  ,  non  distinctes 
â  l'extérieur,  à  ouverture  circulaire  enfoncée  ,  poriforme  , 
operculée,  formant,  par  leur  réunion  régulière  en  quin- 
conce ,  un  polypier  calcaire,  cassant,  chartacé  ,  friable, 
poi'cux,  diversiforme. 

*  Espèces  vivantes. 
A.  Développées  en  hranclies  peu  ou  point  comprimées. 

L'EscHARE  CERVicoRNE,  E.  cervicoTTiis. 

Millepora  cervicornis ,  Linn. ,  Gmel.,  p.  3784,  n."  7;  Mar- 
sigli  ,  Hist.  de  la  mer ,  tab.  32  ,  fig.  162. 

Cellepora  ccr^'icornis  ,  Flemm.,  Brit.  anim.,  p.  582,  n."  128. 

Millep.  compressa,  Sowerby ,  Brit.  Miscellan.  ,  tab.  41. 
(Manche  et  Méditerranée.) 

L'E.  grêle;  E.  gracilis ,  de  Lamk.,  Anim.  sans  vert.  2  ,  p. 
176,  n.°  6. 

Millep.  tenella ,  Espcr,  SuppL,  1  ,  tab.  20. 

L"E.  LICHEN  oïde;  e.  lichenoides  ,  de  Lamk.,  ibid.,  p.  176, 
n."  7  ;  Séba  ,  Mus. ,  3  ,  tab.  1 00 ,  fig.  1  o.  (  Océan  Indien.  ) 

L'E.  LOBCLÉE  ;  E.  lobulata,  id. ,  ibid.,  n."  8.  (  Australasie.  ) 

L'E.  A  BANDELETTES;  E.  fasciulis ,  dc  Moll ,  tab.  1  ,  fig.  1. 

Millep.  fascialis ,  Linn.,  Gmel.,  p.  0785,  n."  14;  Marsigli , 
ilid.,  tab.  52,  fig.  16.  (Manche  et  Méditerranée.) 

L'E.  PALMÉE,  E.  palmata. 

Cellep.  palmata;  Flemm.,  ibid.,  pag.  682,  n.°  12g.  (  Zé- 
lande.) 

L'E.  LisJE.  E.  lœvis. 

Cellep.  /levi's,   id. ,  ilid. ,  n."  i3o.  (Zélande.) 

B.    Développées  en  larges  expansions  sur  deux  plans. 

L'ESCHARE   BOUFFANTE,    E.  foUaCCa. 

Millep.  foliacea  ,  Linn.,  Gmel.,  p.  37S6  ,  n."  i5,  EUis, 
CoraUin. ,  tab.   5o  ,  fig.  a,  b,c. 


594  ZOO 

Escli.rr-tiformis,  Flemm. ,  BriLish  an'im.,  pag.  58i,  n.*  124. 
(Ocp.'iri  d'Europe.) 

L'EscHARE  CHARTACKE;  E.  cliartacca  ^  de  Lamk. ,  ihid.,n°  2, 
p.  176. 

I/E.  CROI5ÉE;  E.  decussata,  id. ,   ibid. ,  n."  5. 

L'E.  ÉPAISSE;  E.  incrassata,  de  Blainv.   (Coll.  de  Michelin.) 

LE.  A  GRANDS  PoaES;  E.  grandipora,   id,,  ibid, 

C.  Développées  en  larges  expansions  sur  un  seul  plan. 

L'EscHARE  spongite;  E.  spongites,  Pallas,  Zooph.,  p.  /,5  :  de 
Moll ,  tab.  1  ,  fîg.  5. 

Cellepora  spongites,  Linn.,  Cmel. ,  p.  5791,  n.°  2  ;  de  Lamk., 
ibid.,  D."  7.  (  Méditerranée.) 

D.  Déifeloppées  en  croûtes  adhérentes. 
L'EscHARE  ENCROUTANTE;  E.  incrustans ,  de  Lamarck,   ibid., 
n.**  11.  (Mers  de  l'IndeP) 

*"■  Espèce  fossile. 
L'EscHARE  CRUSTULENTE  ,  E.  crustulenta. 

Cellepora  crustulenta,  Goldfuss,  Pelref.,  p.  27  ,  tab.  9  ,  fig.  6, 
a,  b.  {  Craie  de  Maëstricht.  ) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Pallas  ;  mais  il  y  confon- 
doità  tort  les  Flustres,  ce  qui  a  été  imité  par  de  Moll.  M.  de 
Lamarck  a  distingué  ces  deux  genres;  mais  sa  caractéristique 
des  Eschares  n'étant  fondée  que  sur  la  nature  du  polypier  et 
sur  la  disposition  des  loges  sur  deux  plans,  il  en  est  résulté 
qu'il  étoit  encore  assez  peu  nettement  circonscfîT.  En  pre- 
nant en  première  considération  la  forme  des  loges,  celle  de 
leur  ouverture,  leur  disposition  régulière,  nous  croyons  avoir 
mieux  caractérisé  ce  qu'on  doit  entendre  par  Eschares,  'et 
alors  nous  avons  été  forcés  de  regarder  comme  de  ce  genre, 
le  Cellepora  spongites  de  Linné,  quoique  n'ayant  qu'un  seul 
plan  de  cellules. 

Nous  ne  connoissons  pas  VEschara  incrustans  de  M.  de  La- 
marck ;  mais  il  est  évident  qu'il  fait  le  passage  au  genre  des 
Crustipores;  comme  l'E.  cervicornis  passe  aux  Myriapores. 

Il  existe  plusieurs  eschares  vivantes  dans  nos  mers. 

Quant    aux   espèces  fossiles,   quoique  les  oryclographes  , 


zoo  395 

et  filtre  autres  M.  Goldfuss,  en  définissent  et  figurent  un 
îissez  grand  nombre,  il  n'y  en  a  peut-être  qu'une  seule  qui 
soit  pour  nous  une  véritable  Eschare,  les  autres  rentrent 
dans  le  genre  que  nous  avons  nommé  Crustipora. 

DiASTOPORE,  Diastopora. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  un  peu  tubu- 
leuscs,  à  ouverture  arrondie,  disposées  assez  irrégulièrement 
en  séries  verticales  à  l'une  des  faces  d'un  polypier  lamelli- 
forme, irrégulier,  encroûtant  ou  s'élevant  en    expansions 
foliacées,  quelquefois  enroulées  en  tubes  ou  en  cornets. 
Espèce.  La  D.  foliacée:  D.foUacea,  Lamx. ,  Gen.  Polyp. , 
pag.  42  ,  pi.  73  ,  fig.  1  —  4  ,  et  Dict.  des  se.  nat. ,  tom.  XLII , 
pag.  092  ,  atlas,  pi.  des  Foss. ,  fig.  1  —  1  c.  (Foss.  cale,  à  polyp. 
de  Caen.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi,  mais  fort  mal  caractérisé  et 
mal  représenté  par  Lamouroux,  comme  nous  nous  en  sommes 
assurés  en  examinant  la  D.  foliacée  de  sa  collection  et  les 
individus  de  celle  de  M.  Michelin.  C'est  en  effet  une  véritable 
Eschare,  formée  par  des  cellules  tubuleuses,  flexueuses,  dont 
la  terminaison  arrondie  est  plus  ou  moins  saillante  à  la  sur- 
face du  plan.  Ce  plan  est  quelquefois  encroûtant  des  corps 
étrangers  5  d'autres  fois  il  s'élève  simple,  en  se  contournant  di- 
versement; et  enfin  il  arrive  que  deux  plans  s'appliquent 
l'un  contre  l'autre ,  dos  à  dos,  mais  c'est  bien  certainement 
la  même  espèce.  Ce  sont  de  simples  variétés. 

OcELLAiRE,  Ocellaria. 
Animaux   inconnus  ,    contenus    dans    des  cellules   arrondies, 

élevées  au  centre  et  réunies  sur  deux  plans  en  quinconce, 

de  manière  à  former  un  poljpier  pierreux,  fixé,  frondes- 

cent,  aplati  ou  infundibuliforme. 

Espèces.  L'OcELLAiRE  NUE  ;  O.  nuda ,  Ramond  ,  Voy.  au  Mont- 
Perdu  ,  p.  128,  pi.  2  ,  fig.  1,  et  p.  045.  (Cale,  du  Mont-Perdu, 
dans  les  Pyrénées.) 

L'O.  ENVEL0PPA^TE;  O.  înclusa,  id. ,  ihid.,  pi.  2  ,  fig.  2.  (Craie? 
d'Artois?) 

Obsery.  Ce  genre,  établi  par  Ramond  dans  son  voyage  au 


M  ZOO 

Mon(-Perdu,  sur  des  fossiles  à  l'état  de  moule,  n'est  qu'assez 
incomplélement  connu.  On  le  regarde  en  général  comme 
voisin  des  Eschares;  mais  nous  ne  voyons  pas  trop  sur  quoi 
cette  opinion  est  fondée. 

Adéone,  Adeone. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  ceUules  fort  petites, 
non  distinctes  a  l'exlérieur,  à  ouverture  arrondie,  enfoncée, 
poriforme,  operculée,  réunies  d'une  manière  très-serrée 
en  séries  quinconciales  sur  les  deux  faces  d'un  polypier 
composé  d'expansions  foliacées,  lobées,  et  d'une  sorte  de 
fige  articulée  et  fixée. 

Espèces.  L'Adéone  foliifère;  A.  foliifera,  de  Lamarck,  2, 
p.  179,  n."  1. 

A.  foliacea,  Lamx.  ,  Polyp.  flexibl.,  p.  482,  n."  624;  de 
Blainv.,  Dicf.  des  se.  nat. ,  atlas,  pi.  des  Aclinoz. ,  lig.  2,2  a. 
(Mers  Australes.  ) 

L'A.  GRISE;  A.  grisea,  Lamx.,  ibid.  ,  pag.  481,  n.°  622, 
pi.  ig,  tig.  2.  (Mers  Australes.) 

L'A.  ALONGÉE:  A.  eIongata,id.,  ib.,  n.°63i.  (Mers  Australes.) 

L'A.  cuiRLE;  A.  cribriformis ,  de  Lamarck,  ibid.,  pag.  181  , 
n."  5.  (Mers  Australes.) 

Observ.  Ce  genre,  découvert  par  Péron  et  Lesueur,  a  été 
établi  par  Lamouroux  et  adopté  par  M.  de  Lamarck,  d'abord 
sous  le  nom  de  Frondiculaire  et  ensuite  sous  celui  qu'avoit 
imaginé  Lamouroux.  Mais  ces  deux  auteurs  diffèrent  sur  les 
aOinit/s  et  par  conséquent  sur  la  place  qu'ils  lui  assignent. 
En  effet,  celui-ci,  s'appuyant  sur  les  articulations  de  la  tige, 
en  fait  un  genre  voisin  des  Isis,  tandis  que  celui-là  le  place 
auprès  des  Eschares  et  des  Rétépores,  avec  juste  raison, 
suivant  nous,  et  d'après  l'examen  que  nous  avons  fait  des 
échantillons  de  la  collection  de  M.  de  Lamarck  et  de  celle  de 
Lamouroux;  en  effet,  les  cellules  polygonales  irrégulières,  or- 
dinairement hexagonales,  sont  à  peine  distinctes  extérieure- 
ment; elles  sont  percées  par  un  orifice  arrondi,  enfoncé,  sub- 
médian  et  fermé  par  un  opercule  corné  ;  celles  de  la  lige  sont 
absolument  comme  celles  des  expansions;  mais  cctîe  tige  est 
coupée  d'espace  en  espace,  et  à  des  distances  très- variables, 


zoo  397 

par  des  intervalles  étroits,  et  est  composée  de  libres  tubu- 
Iciises  cornées,  par  lesquelles  sans  doute  le  polypier  com- 
mence et  établit  son  adhérence. 

Ce  que  nous  venons  de  dire  est  tiré  de  l'A.  crible  :  quant  à 
ÏA.futcifera,  il  se  pourroit  que  ce  fût  autre  chose,  du  moins 
à  s'en  rapportera  la  figure  que  Schweigger  en  a  donnée  dans 
la  première  planche  de  ses  Beobaclituvgen.  En  effet,  il  semble 
qu'elle  soit  composée  de  cellules  distinctes,  ovales,  avec 
l'ouverture   terminale. 

Les  A.  grisea  et  elongafa  de  Lamouroux  appartiennent 
réellement,  ainsi  que  l'a  dit  M.  de  Lamarck,  à  une  même  es- 
pèce, dont  le  caractère  est  d'être  rétiforme,  comme  dans  les 
rétépores. 

Mésentékipore  ,  Mesenteripora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  distinctes,  ovales, 
obliques,  un  peu  saillantes,  à  ouverture  subterminale, 
oblique,  disposées  régulièrement  en  quinconce,  sur  deux 
plans,  de  manière  à  former  un  polypier  calcaire,  lîxé, 
subglobuleux  et  composé  d'expansions  contournées  dans 
tous  les  sens  ,  divergentes  du  point  d'attache. 

*  Espèce  vivante. 
Le  Mésentériiore  PETrrE  râpe,  M.  scohinula. 
Eschara  scobinula ,  de  Lamarck,  2,  p.  177,  n."  g. 

**  Espèces  fossiles. 

Le  Mésentehipore  de  Michelin  ;  M.  Michelini,  de  Blainv., 
Collect.  de  Michelin.  (Cale.  jur.  sup.  de  Caen.) 

Le  M.  DÉDALE;  M.  dedalœa,  de  Blainv.,  Coll.  de  Michelin. 
{Cale.  jur.  sup.  de  Ranville.) 

Observ.  ISous  établissons  ce  genre  pour  des  polypiers  fossiles 
parfaitement  conservés  dans  la  collection  de  M.  Michelin, 
et  provenant  du  calcaire  à  polypiers  des  environs  de  Caen. 
Vus  en  dessus,  ils  ressemblent  un  peu  à  une  méandrine; 
mais  les  circonvolutions  qu'ils  présentent  sont  formées  par 
le  bord  libre  d'expansions  plus  ou  moins  flabelliformes, 
contournées  dans  tous  les  sens,  mais  non  anastomosées,  et 
composées  de  deux  plans  serrés  de  cellules  ovales,  assez  sail- 
lantes, assez   distantes,  à  ouverture  oblique    et   subtermi* 


Sgs  ZOO 

nale,  et  disposées  assez  régulièrement  en  quinconce.  D'après 
cela,  ces  polypiers  ne  peuvent  être  des  Rétépores,  dont  les 
cellules  peu  distinctes  ne  sont  que  sur  un  seul  plan;  ils  ne 
peuvent  être  davantage  des  Eschares,  dont  ils  sont  évidem- 
ment plus  rapprocliés,  mais  dont  les  cellules  et  leur  ouver- 
ture sont  toutes  différentes. 

Nous  avons  rapporté  à  cette  coupe  générique  Vescliara  sco- 
linula  de  M.  de  Lamarok,  mais  seulement  d'après  la  courte 
description  qu'il  en  donne;  car  nous  ne  l'avons  pas  observée 
en  nature. 

Rétépore,  Retepora. 

Animaux  irè'i-grêles ,  très-pefits,  à  corps  cylindrique,  pourvu 
d'une  couronne  de  tentacules  simples  et  filiformes,  conte- 
nus dans  d:s  cellules  très- petites ,  non  distinctes  à  l'exté- 
rieur, contigué's,  à  ouverture  oblongue,  operculée?  for- 
mant par  leur  réunion  intime  et  sur  un  seul  plan  un  po- 
lypier subcalcaire  ,  foliacé  ou  membraniforme  ,  composé 
de  rameaux  anastomosés  en  réseau  et  poriféres  à  la  face 
interne  seulement. 

■'■    Espèces    vivantes. 
A.  En  manchettes. 

Le  Rétiîpoiie  dentelle  de  mer,  R.  ceUulosa. 

Millepora  ceUulosa,  Linn.,  Gmel.,  p.  0787,  n."  21  ;  Eilis, 
Corallin. ,  tab.  26,  fig.  d,  D,  E;  Ellis  et  Solander,  tab.  26, 
lîg.  2.  (Océan  d'Europe.) 

Le  R.  RÉTiCDLÉ,    R.  reticulata, 

MUlrp.  reticulata,  Linn. 

Millep.  retepor a,  Borlase,  Corn.,  289,  tom.  24,  Cg.  8.  (Mers 
du  Nord.) 

Le  R.  KCHiNuu:;  R.  echinulata ,  Marsigli,  Hist.  de  la  mer. 
(Méditerranée.  ) 

Le  R.  spimfère;  R.spinifera,  de  Blainv.,  Coll.  de  Michelin. 

Le  R.  ambigu;  R.  amhigua,  de  Lamarck  ,  2,  p.  7,  n."  7. 
(  Mers  Australes?  ) 

Le  R.  violack;  R.  violacea ,  de  Haan ,  Mus.  de  Leyde.  (Ja- 
pon, Siebold.) 


zoo  3ç)9 

B.  En  chaînes  alvéolées. 

Le  Rktépore  foliacé;  II.  foUacea,  de  Haan  ,  Mus.  de  Lcyrle. 
(Japon,  Siebold.  ) 

Le  R.  ALVÉOLÉ;  R.  alveola'.a,  de  Blainv. ,  Collection  de  Mi- 
chelin. 

Le  R.  ÉPINEUX  ;  R.  spinosa,  de  Blainv.,  Collect.  de  Michelin. 

**  Espèces  fossiles. 
Le  R.  flustriforme;   R.  flustriformis ,  Mart.,  Petref.  Derh., 
lab.  43,  fig.  1  —  2.  (Cale,  houiller  d'Angleterre.) 

Le  R.  ALONGÉ  ;  fi.  elongafa,  Ure  ,  Ruth.  ,  529,  tab.  20, 
Cg.  3  —  4.  (Cale,  houiller  d'Angleterre.) 

Le  R.  antique;  fi.  antiqua,  Goldfuss,  Pe/re/.,  tab.  g  ,  lig.  10, 
a,  b.  (Cale,  de  trans.  de  l'Eiffel.) 

Le  R.  CYATHiFORME,  fi.  cjathiformis ,  id.  ,  ihid.,  fig.  11.  (Du 
lac   Arral.  ) 

Le  R.  TRÈS-ANCIEN;  R.  antiquissima,  Defr. ,  Dictionn.  XLV, 
p.  285.  (Cale.  jur.  de  Valognes.) 

Le  R.  d'Eiljs;  R.  Ellisii  ,  id. ,  ibid.  (Craie?  d'Orglandes, 
de  la  Manche.  ) 

Le  R.  FRUSTULK  ;  R.  fruslulata,  de  Lamarck ,  ibid.,  p.  184. 
(Cale.  tert.  de  la  Touraine ,  d'Anjou.) 

Le  R.  RAMF.ux:  R.  ramosa,  Defr.,  li/d.;  Faujas,  Mont  Saint- 
Pierre  ,   pi.  55,  fig.    5  —  G.  (Craie?  de  Maestricht. ) 

Le  R.  flabelliforme;  R.  JJabelliformis  ,  de  Blainv.,  Collect. 
de  Michelin.  (Cale.  tert.  de  Rennes.) 

Le  R.  ALVÉOLAIRE;  fi.  alvcolaris  ,  de  Blainv. ,  Collect.  de  Mi- 
chelin. (Cale.  tert.  d'Anjou.) 

Le  R.  APPLIQUÉ;  R.  applicala^  de  Blainv. ,  Coll.  de  Michelin. 
(Cale.  tert.  d'Anjou.) 

Obser^-.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck  pour 
des  polypiers  dont  Cavolini  nous  a  fait  connoitre  les  ani- 
maux sous  le  nom  de  millépores,  et  qui  en  effet  leur  res- 
semblent beaucoup,  en  observant  toutefois  que  le  millépore 
dont  il  parle,  et  qui  lui  sert  de  ternie  de  comparaison  ,  est  le 
M.  truncata  de  Linné,  le  seul  que  nous  ayons  conservé  dans 
notre  genre  Myriapore  qui  correspond  au  Millepora  de  Linné. 
Il  ne  nous  paroit  cependant  pas  absolument  certain  qu'ils 
soient  pourvus  de  Topercule  qui  existe  dans  celui-ci.  Quant 


400  ZOO 

ati  polypier,  il  est  aisément  reconnoissable  par  la  forme  par- 
ticulière des  cellules  qui  ,  peu  ou  point  distinctes  à  l'exté- 
ricTir,  sont  extrénicmenf  peliies,  à  oriûce  enfoncé,  et  parce 
qu'elles  ne  sont  que  sur  un  seul  plan  ,  ne  s'ouvrant  par  consé- 
quent qu'à  une  seule  face  des  expansions  flabelliformes,  cons- 
tamment réliculcts,  que  forment  leur  agrégcitioii  intime.  11  ne 
faut  cependant  pas  croire  que  ce  soit  là  le  caractère  essentiel 
du  genre  Rétépore,  comme  l'a  établi  M.  de  Lamarck. 

Les  espèces  vivantes  de  rctépores  sont  encore  assez  peu  nom- 
breuses, sans  doute  parce  qu'elles  ont  été  mal  é(udié«'s.  La- 
mouroux  prétend  que  M.  de  Lamarck  en  a  confondu  plusieurs 
sous  le  nom  de  K.  cellulosa,  et  en  effet,  il  en  existe  une  dans 
la  Méditerranée,  qui  est  toute  différente  de  l'espèce  connue 
par  la  manière  dont  elle  est  échinulée  à  sa  face  interne  et 
par  beaucoup  plus  de  délicatesse. 

L'espèce  vivante  qui  constitue  la  seconde  section,  est  fort 
remarquable,  en  ce  que  les  expansions  réticulées  se  rappro- 
chent souvent  de  manière  à  former  sur  le  bord  une  succes- 
sion de  trous  aivéoliformes,  analogues  à  ce  qui  existe  dans 
les  cafénipores. 

Les  espèces  fossiles  sont  assez  nombreuses,  et  elles  pro- 
viennent de  terrain^  d'ancienneté  très- différente. 

M.  de  Lamarck.  a  réuni  à  tort  dans  son  genre  Rétépore  des 
polypiers  arborescens,  à  cellules  aivéoliformes;  ils  co«slitueiit 
le  genre  Homère  de  Lamouroux. 

Nous  avons  cru  devoir  en  éloigner  aussi  les  deux  dernières 
espèces  fossiles  de  M.  Goldfuss;  elles  ont  été  reportées  dans 
le  genre  Idmonée. 

Quant  au  R.  ameliana  de  M.  Defrance,  nous  ne  pouvons 
dire  ce  que  c'est;  mais  il  esta  peu  près  certain  que  ce  n'est 
pas  un  rétépore. 

Verticillipore  ,   Verticillipora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  poriformes, 
réticulées  à  la  surface  d'espèces  de  lames  convexes,  comme 
imbriquées,  prolifères  autour  d'une  sorte  d'axe  creux,  et 
formant  dans  leur  ensemble  un  polypier  calcaire,  irrégu- 
lier, subcylindrique,  arrondi  aux  extrémités  et  fixe. 
Espèces.  Le  VEaiiciLUPORE  CRÉTACÉ;  V.  cretacea,  Defrance, 


zoo  401 

Dictionn.  des  se.  nat. ,  tom.  LVIII ,  p.  5,  atlas,  pi.  deFoss. , 
fig.  1  ,    1  a,  sous  le  nom  de  V.  d'EUis.  (Craie.) 

Le  Verticillipore  grand  chapeau,  V.  grandipetasus. 

Porite  à  grand  chapeau  ,  Guett. ,  Mém. ,  tom.  3  ,  pi.  1 4 ,  fig.  1 
et  2.  (  Mézières.  ) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Defranco  [loc,  cit.), 
pour  un  corps  organisé  fossile  assez  informe,  que  nous  avons 
observé  dans  sa  collection.  11  est  en  grande  partie  à  l'état  de 
moule;  mais  quelques  points  sont  assez  Jjien  conservés  pour 
que  nous  ayons  pu  y  reconnoitre  les  caractères  par  lesquels 
nous  l'avons  défini  et  qui  ne  sont  pas  rendus  dans  la  figure. 
]1  nous  a  semblé  en  effet  que  ce  polypier,  quoique  d'une 
forme  subcylindrique  irrégulière  en  masse  et  dans  l'état  où 
il  est  fossile  ,  est  réellement  composé  de  lames  renversées  ou 
évasées  en  entonnoir,  réticulées  à  leur  surface  supérieure,  se 
succédant,  s'empilant  pour  ainsi  dire  les  unes  dans  les  au(res, 
et  laissant  ainsi  une  sorte  d'axe  creux  qui  a  été  rempli  dans 
le  moule.  Les  espèces  de  tubes  qu'on  voit  dans  la  figure  à 
la  surface  des  lames  sont  aussi  des  ectypes  formés  dans  les 
pores  du  réticule.  Ceux-ci  étoient-ils  les  véritables  cellules 
polypifères  P  c'est  ce  que  nous  ne  pouvons  assurer.  Nous  ne 
voulons  pas  non  plus  garautir  que  la  porite  à  grand  chapeau 
de  Guetfard  soit  congénère  du  verticillipore  crétacé;  mais 
cela  est  possible. 

Dactylopoue,  Dactjdopora. 
Corps  crétacé,  régulier,  cylindracé,  puppiforme,  fistuleux, 
arrondi  aux  deux  extrémités,  mais  percé  à  l'une  d'elles 
seulement  d'un  orifice  arrondi,  au  milieu  d'un  rebord  fes- 
tonné, réticulé  a  sa  surface  extérieure  et  intérieure  par 
un  grand  nombre  de  trous  infundibuliformes,  subréguliers, 
et  percé  de  pores  en  dedans  des  branches  du  réticule. 

Espèces.  Le  Dactylopore  cylindracé  :  D.  ejlindracea  ,  de 
Lanik.,  2,  p.  iSy,  n.®  i;  Defr. ,  Dictionn.  des  se.  natur. , 
tom.  XII,  p.  4^5,  et  atlas,  pi.  des  Foss. ,  fig.  4,4  a,  h. 

Releporite^,  Bosc,  Journ.  de  physiq.,  Juin,  1806,  p.  455, 
pi.   1,   fig.  A;  Lauix.,  Zooph.,  p.  44,  tiib.  72,  fig.  6,7,  8. 

Obsery.  Ce  genre  a  été  établi  par  Bosc  et  ensuite  par  M. 
éo,  26 


4o2  zoo 

de  Lamarck,  pour  un  petit  corps  organisé  fossile,  que  Von 
trouve  assez  communément  dans  le  calcaire  tertiaire  des  en- 
virons de  Parnes. 

Nous  avons  pu  en  étudier  un  individu  assez  complet  dans  la 
collection  de  M-  de  Roissy  :  c'est  un  corps  bien  régulier,  fis- 
tulcux,  subcylindrique,  arrondi  et  un  peu  plus  renflé  à  une 
extrémité,  plus  étroit  et  percé  à  l'autre.  Son  orifice  terminal 
est  parfaitement  rond,  et  il  est  entouré  par  une  sorte  de 
bourrelet  élégamment  festonné  à  sa  circonférence,  du  moins 
quand  il  est  parfait,  ce  qui  est  assez  rare.  Les  parois  de  l'es- 
pèce de  tube  qu'il  forme  sont  assez  épaisses  ;  elles  ne  sont 
point  formées  de  couches,  mais  de  cellules  arrondies  au  mi- 
lieu de  la  partie  compacte;  elles  sont  traversées  de  part  en 
part  par  des  trous  coniques  ou  infundibuliformes ,  perpen- 
diculaires au  plan  de  position  et  pourvues  de  deux  orifices, 
l'un  externe  et  l'autre  interne.  Toutes  les  ouvertures  exté- 
rieures forment,  par  leur  réunion  à  la  surface  du  corps,  un 
réseau  assez  régulier,  tandis  que  les  internes  sont  disposées 
en  séries  circulaires  et  assez  distantes.  Les  cellules  sont  un 
peu  inégales,  les  plus  grandes  étant  au  milieu  :  elles  dimi- 
nuent un  peu  vers  les  extrémités:  mais  outre  ces  trous  du 
réticule  il  y  a  des  pores  bien  plus  petits,  arrondis,  qui  occu- 
pent le  milieu  de  ses  branches  et  qu'on  ne  peut  guère  voir 
que  sur  des  échantillons  brisés.  Peut-être  étoient-ce  là  les  vé- 
ritables cellules  polypifères. 

D'après  cette  description  il  sembleroit  d'abord  que  ce  corps 
ne  peut  être  un  polypier  :  il  est  beaucoup  trop  régulier  pour 
cela,  et  d'ailleurs  aucun  polypier  connu  jusqu'ici  n'a  une 
cavité  régulière  à.  Pinférieur,  et  encore  moins  une  ouverture 
commune  bien  circulaire,  avec  un  bourrelet  lobé  tout  au- 
tour. Aucun  polypier  n'a  deux  ouvertures  terminales  aux 
cellules  qui  le  constituent;  car  certainement  les  trous  inté- 
rieurs correspondent  à  ceux  de  Pextérieur ,  et  il  n'y  a  nul- 
lement deux  réseaux,  comme  M,  de  Lamarck  Padmet. 

On  peut  au  moins  assurer  que  ce  n'est  pas  un  polypier 
encroûtant  qui  se  seroit  formé  en  enveloppant  un  corps 
étranger  qui  se  seroit  détruit  ou  décomposé,  comme  le  pen- 
soit  Bosc  en  décrivant  ce  corps  sous  le  nom  de  rétéporitej 
opinion  qui  paroit  avoir  été  adoptée  par  Lamouroux. 


zoo  40S 

Schwelgger,  dans  ses  observations  faites  à  la  suite  de  son 
voyage  dans  la  Méditerranée,  cherche  à  établir  que  les  dac- 
tylopores et  les  ovulites  ne  sont  rien  autre  chose  que  des 
articulations  d'une  grande  espèce  de  cellaire,  analogue  à  la 
oellaire  salicorne.  Quelque  spécieuse  que  soit  au  premier  abord 
cette  opinion,  elle  ne  peut  tenir  contre  un  examen  un  peu 
scrupuleux.  En  effet ,  les  articulations  des  cellaires  ne  sont 
pas  tubuleuses,  mais  formées  d'un  certain  nombre  de  loges 
convergentes  vers  le  centre.  Il  y  a  donc  au  point  d'attache 
autant  de  trous  que  de  loges,  et  non  un  bourrelet  unique  et 
l'égulier.  D'ailleurs,  comme  dans  tous  les  dactylopores  il  n'y 
a  jamais  qu'une  seule  ouverture  commune,  il  faudroit  donc 
admettre  que  ce  sont  toujours  des  articulations  terminales. 
Nous  avions  pensé  un  moment  que  ces  corps  pourroient  bien 
être  des  épines  de  spalangues,  qui  sont  creuses  et  criblées  de 
pores;  mais  en  examinant  le  problème  de  plus  près,  cette 
idée  ne  peut  pas  se  soutenir. 

Ainsi  donc,  en  faisant  l'observation  que  les- branches  du 
réticule  sont  véritablement  percées  de  pores  arrondis,  obli- 
ques, nous  sommes  portés  à  penser  que  les  dactylopores  sont 
de  véritables  polypiers,  assez  rapprochés  des  rétéporcs. 

On  ne  connoit  encore  dans  ce  genre  que  l'espèce  qui  lui 
sert  de  type. 

CoMPORE,  Conipora. 

Animaux  inconnus,  formant  un  corps  crétacé,  obconique,  py- 

riforme,   creux,  formé  par  une  croûte  mince,  percé  de 

trous  poriformes,  disposés  en  quinconce. 

Espèce.  Le  C.  strié,  C.  striala. 

Conidyctium  slriatum ,  Goldf. ,  Petref.,  p.  io3  ,  tab.  07,  fig.  1. 
(Des  conch.  arén.  du  cale.  jur.  de  Baircuth.) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Munster  sous  le  nom 
de  Conulina,  que  M.  Goldfuss  a  changé  en  celui  de  Conodyc- 
tium  ,  et  que  nous  modifions  dans  la  dénomination  de  Coni' 
pore,  beaucoup  plus  courte  et  p!us  en  harmonie  avec  la  no- 
menclature des  polypiers,  ne  contient  encore  qu'un  corps 
organisé  fossile,  trouvé  par  M.  le  comte  de  Munster  dans 
■une  couche  arénacée  du  calcaire  jurassique  des  environs  de 
Baireuth.  Nous  l'avons  observé  dans  la  collection  de  Bonn.  Il 


404  ZOO 

ressemble  à  une  figue  Un  peu  alongée  et  côtelée,  sans  qu'il  y 
ait  d'ouverture  terminale.  Il  est  possible  qu'il  ait  été  fixé 
par  son  extrémité  atténuée.  Sa  forme  génénile  est  bien  régu- 
lière ;  il  est  entièrement  creux;  ses  parois  sont  fort  minces  : 
elles  sont  entièrement  composées  de  cellules  quadrangulaires 
assez  distinctes,  assez  régulièrement  disposées  par  séries  al- 
ternes, transpercées,  avec  une  ouverture  extérieure  en  gé- 
néral transverse,  régulière  et  un  peu  en  trou  de  serrure. 
C'est  ce  qui  nous  fait  penser  que  ce  genre  doit  être  rappro- 
ché des  dactylopores. 

OvuuTE,   Ovulites. 

Animaux  inconnus,  formant  un  Corps  crétacé,  régulièrement 
ovifornie  ou  cylindracé,  creux,  constamment  pourvu  à 
chaque  extrémité  d'une  ouverture  régulière,  l'inférieure 
plus  grande  et  niarginée,  parsemé  de  porcs  irréguliers, 
polygonaux,  extrêmement  fins  à  sa  surface. 

Espèces.  L'OvuLiTE PERLE:  O.margaritula,  de  Lamlc,  2, p.  194, 
n.°  1  ;  cop.  dans  l'Enc.  méth. ,  pi.  479,  fig.  7  {mala);  Defr. , 
Dictionn.  des  se.  natur. ,  tom.  XXXVll  ,  p.  1 35  ;  allas ,  pi.  des 
Foss. ,  fig.  2,  2  a,  (Calcaire  tertiaire  de  Grignon.  ) 

L'O.  Ai.ONGÉE  :  O.  eiongata.  de  Lanik. ,  ihid.,  n."  2;  cop. 
dans  l'Enc.  méth.,  pi.  47^,  fig.  8  {mata);  Defr.,  ihid.,  fig.  5, 
5  a  (  buna). 

Ohser^.  Ce  genre  a  encore  été  établi  par  M.  de  Lamarck  pour 
de  petits  corps  organisés  fossiles  qu'on  trouve  communément  à 
Grignon  ,   près  Paris. 

Nous  avons  obstrvé  un  grand  nombre  d'individus  de  la  pre- 
mière espèce  dans  la  collection  de  M.  Michelin  ,  parmi  lesquels 
s'en  trouvent  qui  ont  deux  ouveriures  à  une  extrémité,  régu- 
lièremenl  placées  a  droite  et  à  gauche  de  Taxe.  Malgré  cela, 
il  nous  semble  encore  difficile  d'admettre  l'opinion  de  M. 
Schweigger ,  qui  veut  que  les  ovulites.  qu'il  réunit  aux  dact\- 
lopores,  soi'  nt  des  articulations  de  cellaires.  Nous  en  avons 
dit  lu  raison  dans  !ios  observations  sur  ce  dernier  genre. 

Les  deux  espèces  d'ovulitcs  sont  certainement  criblées  de 
porcs  extrêmement  fins,  et  par  conséquent  exagérés  dans  les 
figures  de  l'Encyciopédie. 


zoo  4o5 

Por.YTRiPE  ,   Poljfripa. 

Animaux  inconnus  ,  contenus  dans  des  cellules  (ubuleuses, 
courtes,  serrées,  formant  par  leur  réunion  presque  intime 
un  poljpier  crétacé  ,  subcylindrique  ,  fistuleux  ,  percé 
aux  deux  extrémités  d'un  orifice  arrondi  (l'inférieur 
plus  grand  que  le  supérieur),  et  criblé,  en  dehors  comme 
en  dedans,  de  pores  arrondis,  très-serrés  et  disposés  en  an- 
neaux, surtout  intérieurement. 

Espèce.  Le  Polvtripe  alongé;  P.  elongata ,  Defrance  ,  DIct. 
des  se.  nat. ,  tom,  XLII ,  p.  455,  et  allas,  pi.  des  Fo^s. ,  fig.  i, 
la,   \h.  (Calcaire  tertiaire  de  Valogncs.  ) 

Obsers'.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Defrance  pour  un 
petit  corps  crétacé  que  Ton  trouve  fossile  dans  les  terrains 
tertiaires. 

Nous  avons  observé  plusieurs  individus  dans  différens  états 
de  conservation  de  ce  joli  polypier,  et  nous  nous  sommes  assu- 
rés d'abord  qu'il  dilFère  sensiblement  des  dactyloi)orcs,  parce 
que  le  corps  fistuleux  qui  résulte  de  l'assemblage  des  cellules, 
est  percé  aux  deux  extrémités,  ensuite  parce  que  ces  cellules 
sont  véritablement  tubuleiises,  quoique  assez  courtes,  ce  que 
l'on  voit  fort  bien  à  la  circonférence  de  la  grande  ouverture, 
où  elles  forment  une  sorte  de  couronne  divergente  ;  ainsi  ces 
deux  genres  ne  sont  peut-être  pas  de  la  oiéme  famille. 

M.  Defrance  possède  dans  sa  collection  des  échantillons 
turbines  ou  coniques,  quoique  tronqués  aux  deux  extrémités, 
dont  la  structure  est  du  reste  la  même  et  qu'il  regarde  comme 
de  simples  variétés  :  ils  proviennent  du  calcaire  grossier  de 
Villin  ,   près  ISoufle. 

Ce  genre  a  peut  ctre  quelques  rapports  avec  les  tubuli- 
pores  ou  avec  les  alvéolites.  Cependant  la  réunion  des  cellules 
tubuleuses  est  bien  autrement  régulière. 

Vaginopore,    Vaginopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  assez  régulières, 
hexagonales,  alvéolilormts,  à  ouverture  très -petite ,  ar- 
rondie, subcentr.'ile,  réunies  en  quinconce,  de  manière  à 
former    un    encroûtement    cylindrique  autour    d'un    axe 


4o6  ZOO 

également   cylindrique,    tubuleux   et  formé  lui-même  de 

cellules  oblongues,  disposées  en  anneaux  articulés. 

Espèce.  Le  Vaginopore  fragile;  V.  fragilis ,  Defr. ,  Dicf. 
des  se.  nat.,  tom.  LVI ,  pag.  428  ,  atlas,  pi.  des  Foss. ,  fîg.  5, 
3  rt..  (Calcaire  tertiaire  de  Parnes. ) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Defrance  pour  un 
fragment  de  polypier  fossile  ,  de  quatre  à  cinq  lignes  de 
long  sur  une  ligne  de  diamètre,  et  qui  a  été  trouvé  dans  un 
calcaire  grossier  de  Parnes. 

Nous  avons  observé  plusieurs  fragmens  de  ce  fossile  dans  la 
collection  de  M.  Defrance,  et  nous  nous  sommes  assurés  que 
la  ligure  qu'il  en  donne  est  assez  exacte.  Les  cellules  du  tube 
enveloppant  sont  cependant  représentées  trop  régulières,  et 
leur  forme  hexagonale  n'est  pas  rigoureusement  rendue;  elles 
sont  réunies  par  anneaux  parallèles,  et  chacune  est  percée 
d'un  trou  à  Pintérieur,  ce  qui  forme  des  séries  circulaires  en 
dedans. 

Quant  au  tube  intérieur,  il  est  d'un  diamètre  bien  plus 
petit  que  Pextérifur,  en  sorte  qu'il  y  est  libre  et  flottant. 
Les  cellules  dont  il  est  composé  ont  une  tout  autre  forme; 
elles  sont  en  effet  étroites,  alongées  comme  des  cannelures 
et  bien  plus  hautes,  en  sorte  qu'un  anneau  de  celles-ci  cor- 
respond à  deux  ou  trois  d'un  cercle  de-  celles-là.  Faut- il 
en  conclure  que  c'^st  par  accident  que  cet  axe  se  trouve 
dans  le  cylindre  alvéolé?  c'est  ce  qu'il  est  dillicile  d'assurer, 
quoique  l'on  ne  connoisse  encore  rien  dans  les  polypiers  vi- 
vans  qui  offre  quelque  chose  d'analogue. 

Larvaire,  har varia. 

Animaux  inconnus,  formant  un  corps  crétacé,  cylindrique, 
antenniforme,  fisfuleux,  composé  de  grains  celluliformes 
disposés  en  anneaux  et  laissant  entre  eux  des  séries  cir- 
culaires de  trous  poriformes ,  arrondis,  transpercés,  c'est- 
à-dire  visibles  aussi  bien  en  dehors  qu'en  dedans. 
Espèces.    La  Larvaire  réticulée;   L.  reticulata,   Defrance, 

Dictionn.  des  se.  nat.  XXV,  p.  287.  (Cale.  tert.  de  Grignon.) 
La  L.  A  MANCHETTE;  L.  Umbcita ,  id.  ibid. ,  n."  2. 
La  L.  E.NcaiNL'LE;  L.  encrinula  ,  id.  ibid. ,  n.°  3. 


zoo  407 

La  Larvaire  FRAGILE  ;  L.fragiUs,  Defrance.  (Coll.  de  terr. 
tert.  de  i'Oisc.) 

Ohserv.  C'est  encore  un  genre  établi  par  1\L  Defrance 
pour  àes  fragmens  de  petits  corps  organisés  qu'il  a  trouvés 
dans  le  calcaire  grossier  des  environs  de  Paris,  et  que,  grâces 
à  sa  complaisance,  nous  avons  pu  étudier  dans  sa  collection. 

Ces  corps  ont  véritablement  quelque  ressemblance  avec  les 
antennes  de  certains  crustacés  macroures.  Les  fragmens  les 
plus  longs  sont  presque  tout-à-fait  cylindriques;  ils  sont  lis- 
luleux  et  parsemés  de  trous  régulièrement  disposés  en  cercle, 
et  aussi  visibles  en  dehors  qu'en  dedans.  Mais  ces  trous  sont 
le  résultat  du  rapprochement  d'échancrures  qui  exislent 
entre  les  grains  celluliformes  ,  et  réellement  pleins,  qui 
composent  les  anneaux,  du  moins  cela  est  ainsi  dans  la  pre- 
mière espèce.  Quanta  la  dernière,  ce  sont  bien  de  véritables 
pores ,  percés  complètement  dans  le  milieu  de  chaque  anneau. 

D'après  cela,  il  est  fort  probable  que  ces  corps  ne  sont 
pas  des  polypiers. 

Palmulaire,  Palmularia, 

Animaux  inconnus,  formant  un  corps  crétacé,  fixé,  ovale, 
alongé  ,  aplati  et  lisse  en  dessous,  et  garni  en  dessus  et 
sur  les  côtéô  de  deux  séries  obliques  de  petites  côtes 
celluliformes,  qui  en  denticulent  les  bords  sans  ouverture 
distincte. 
'Espèce.  La  Palmulaire  de  Soldani;  P.  Soldanii,  Defrance, 

Dictionn.  des  se.  nat.,  t.  XXXVII,  p.  292  ,  atlas,  pi.  des  Foss. , 

fig.  G  ,  a  ,  b  ,  c. 

Ohserv.  C'est  encore  un  genre  établi  par  M.  Defrance  pour 
un  petit  corps  fossile  que  nous  avons  pu  étudier  dans  sa  col- 
lection. 11  est  véritablement  régulier  ou  symétrique,  du  moins 
à  très-peu  de  chose  près,  plat  en  dessous,  convexe  en  dessus. 
La  face  inférieure  est  toute  lisse  et  n'offre  rien  à  remarquer, 
si  ce  n'est  quelle  étoit  probablement  adhérente.  La  supérieure 
au  contraire  est  bordée  de  chaque  côté  par  des  espèces  de 
loges  ou  de  cellules  qui,  étant  recourbées  à  leur  extrémité  la 
plus  saillante,  simulent  une  sorte  d'orifice.  Nous  ne  croyons 
cependant  pas  qu'il  y  en  ait  de  réel;  sur  cette  même  face  et 


4o8  ZOO 

vers  l'extrc^mitë  nous  avons  très-bien  vu ,  mais  sur  un  seul  in- 
dividu, une  ouverture  transverse,  qui  nous  a  paru  bien  régu- 
lière; cependant  elle  doit  être  tout-à-fait  superficielle,  puis- 
que la  section  longitudinale  d'un  individu  a  montré  que  la 
masse  est  entièrement  pleine. 

En  définitive,  il  nous  semble  impossible  de  dire  ce  que 
c'est  que  ce  corps. 

Cellépore,  Cellepora. 
Animaux  hydriformes ,  pourvus  de  huit  tentacules  simples, 
contenus  dans  des  cellules  complètes,  bien  distinctes,  ur- 
céolées.  ventrues,  à  ouverture  terminale  ronde,  oper- 
culée, formant  par  leur  accumulation  irrégulière  une 
sorte  de  polypier  crétacé,  fragile,  comme  spongieux,  po- 
reux, appliqué  ou  encroûtant;  et  quelquefois  madrépori- 
forme. 

*  Espèces   vivantes. 

A.  Rameuses  et  madréporiformes.   (  G.   CELtEPonArxiA  ,  Lamx.  ) 

Le  Cellépore  épais  :  C.  incrassala ,  de  Lamk.  ,  2,  p.  171  , 
n.°  6  ;  Marsigli,  Hist.  de  la  mer,  t.  02  ,  fig.  i5o  et  i  5 1.  (Médi- 
terranée. ) 

Le  C.  A  CRÊTES;  C.  cristata,  de  Lamk.,  ibid. ,  n.°  6.  (Aus- 
tralasie.) 

Le  C.  ocuLÉ  ;  C.  oculata,  id.,  ibid.,  n."  4.  (  Australasie.) 
Le  C.  olive;  C.  oli-a,  id. ,  ibid.,  n."  5.  (Australasie.) 
Le  C.  BAMEux;  C.  ramosa,  Linn.,    Gmel. ,  p.  0791,  n."  1. 
(Mer  de  Norwége. ) 

B.   Crustiformes. 

Le  Ceilépore  ponce  :  C.  pwmicosa,  Linn.,  Gmel..  p.  0791, 
n."  3;  Ellis.  Coraliin. ,  tab.  27,  fig. /F,  et  tab.  5o ,  fig.  dD; 
cop.  dans  TEnc.  méth.,.pl.  480,  fig.  2. 

Millrp  ira  pumicosa,  Linn.,  Gmel..  p.  0790,  n.°  20;  d'après 
Ellis  et  Solander,  p.  i5  ,  n."  10.  (Mers  d'Europe.) 

Le  C.  ovoïde;  C.  ovoidea  ,  Lamx.,  Polyp.  flex. ,  p.  89, 
n."  172,  pi.  1  ,  fig.  \  ,  a  B.  (Australasie.) 

Le  C.  de  Magneville  ;  C.  Magnevilliana,  id.,ibid.,  n.°  175, 
pi.  1  ,  fig.  a  ,  aB.  (Océan.) 

Le  C.  CALYCiFORME;  C.  calyciformis  ,id. ,  ib.,  n.°  182.  (Océan.) 


zoo  409 

Le  Celt.iïpore  annctairej  C.  annularls ,  Pallas  ,  Zoopîi.,pag, 
4s,  n."  i5. 

Eschara  annularis ,  de  Moll,  Esch. ,  p.  56,  ug.  4,  y4,  B,  C. 
(Mers  d'Europe.) 

Le  C.  vERRUQUEux;  C.  verrucosa,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  0791, 
n."  4,  (Mers  d'Europe.) 

**  Espèce  fossile. 

Le  C,  MAMELONNÉ,  C.  maTnillata,  de  Blainv.  ,  CoUect.  de  M. 
Huot.  (Du  crag  d'Angleterre.) 

Obser^'.  Ce  genre  a  été  proposé  par  Fabricius  dans  sa  Faune 
du  Groenland,  mais  mal  caractérisé. 

M.  de  Lamarck  Fa  beaucoup  mieux  circonscrit:  cependant, 
ayant  eu  principalement  égard  à  la  nature  du  polypier,  il  a 
dû  y  faire  entrer  des  espèces  assez  hétérogènes  ,  comme  le 
C.  spongites,   qui  est  une  véritable  eschare. 

Lamouroux  a  d'abord  confondu  sous  ce  nom  im  grand 
nombre  des  cschares  de  Moll  ;  mais  ensuite  il  en  a  séparé  les 
espèces  madréporiformes  pour  former  son  genre  Celleporaria. 

Nous  faisons  à  peu  près  le  contraire,  en  regardant  comme 
cellépores  les  animaux  hydriformes  dont  les  cellules  urcéo- 
lées ,  complètes,  calcaires,  avec  une  ouverture  terminale, 
operculée ,  s'unissent  d'une  manière  fort  irrégulière,  soit  en 
croûtes  ,  soit  en  anneaux  ,  soit  même  en  masses  arborescentes. 

INous  en  avons  étudié  plusieurs  espèces  denoscAtcs,  et  entre 
autres  les  C.  pumicosa  et  incrassata,  qui  pourroient  bien  être 
identiques,  et  rious  nous  sommes  assurés  que  ce  genre  dirrére 
fort  peu  des  discopores. 

Bérénice,  Berenicea. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  submembra- 
neuses, saillantes,  ovoïdes,  distantes,  à  ouverture  arron- 
die, subterminale,  éparses  irrégulièrement,  quelquefois 
radiairement  à  la  surface  d'une  sorte  de  croûte  fort  mince 
ou  de  tache  appliquée  ou  parasite. 

*  Espèces  vivantes. 
La  B.  saillante;  B.  proeminens  ,  Lamx.,  Gen.  Polyp.,  Suppl., 
p.  80,  tab.  83,  fig.   1  et  2.  (Méditerranée.) 


^^'^  zoo 

La  Bérénice  annelée;  B.  annulata  ,   id.  ,  ihid.  ,  fig.  5  et  6. 
La  B.  ECARLATE;  i?.  coccinca  ,  Flemm. ,  Brif.  aniw. ,  pag.  555  , 

Cellepora  coccinea ,  Muller,  Zoo/.  Dan.,  (ab.  i66,  fig.  i  et  2. 

Discopora  bispinosa ,  Johnson,  Edimh.  phil.  journ.  ,  XUl, 
p.  222.  (Mers  du  Nord.) 

La  B.  HYALINE,  B.  hjalina. 

Cellep.  hyaUna,  Linn.  ,  Gmel.,  p.  3792,  n.°  G;  Cavolinl , 
Polyp.  marit.,  3,  p.  242  ,  fig.  8  et  9.  (Mers  d'Europe.) 

La  B.  IMMERGÉE;  B.  immersa,  Flemm.,  ihid.,  n."  i34.  (Mers 
d'Angleterre.) 

La  B.  LTRicui-ÉE;  B.  utriculata,  id.,  ibid.,  n.°  ]55.  (Mers 
du  Nord.) 

La  B.  BRILLANTE;  B.  nitlda ,  id. ,  ibid.,  n.°  i36. 

Cellepora  nitida,  Linn.,  GmeK  ,  p.  0792,  n."  7;  d'après 
Oth.  Fabr. ,  Faun.  CroenL,  p.  456  ,  n.°  440.  (Mers  Boréales.) 

***■  Espèce  fossile. 

La  Bérénice  diluvienne;  5.  diluviana,  Lamx. ,  Gen.  Polyp., 
p.  81  ,  tab.  82,  fig.  I,  (Calcaire  jurassique  de  Caen.) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  dans  son  Exposi- 
tion méthodique  des  polypiers  pour  un  petit  nombre  d'es- 
pèces, a  été  adopté  et  étendu  par  M.  Flemming.  Cependant 
il  ne  diflere  des  véritables  cellépores  qu'en  ce  que  le  poly- 
pier,  que  l'assemblage  des  cellules  forme,  a  pour  base  une 
sorte  de  croûte  crétacée. 

Nous  avons  observé  plusieurs  espèces  de  Bérénices  vivantes 
sur  les  corps  marins  de  nos  mers  d'Europe  ,  mais  jamais  avec 
les  animaux. 

Nous  ne  sommes  pas  bien  loin  de  croire  que  ces  petits  po- 
lypiers soient  des  jeunes  âges  de  polypiers  adultes  d'autres 
genres. 

DiscovoRE,  Discopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  complètes,  sail- 
lantes, ouvertes  par  un  orifice  arrondi,  terminal,  plus  ou 
moins  tubuleux  et  operculé,  formant  par  leur  réunion, 
plus  ou  moins  régulière  sur  un  seul  plan  ,  une  sorte  de 
polypier  appliqué,  très -petit,  fort  mince,  en  forme  de 
croûte  ou  de  taches  circonscrites. 


zoo  41» 

Espèces.  Le  Discopore  verruqueux  :  D.  rerrucosa,  de  Lamk. , 
Aniin.  sans  vert.,  2  ,  p.  i65,  n,"!  ;  cop.  dans  l'Enc.  méthod., 
pi.  479'  fig-  5,  a,,  b. 

Cellep.  verrucosa,  Linn.,  Gmel. ,  p.  0791  ,  n."  4.  (Des  mers 
d'Europe.  ) 

Le  D.  FORNiciEN  ;  D.fornicina  ,  de  Lamk.,  ihid. ,  n."  5.  (Aus- 
tralasie.  ) 

Le  D.  CRIBLE  ;  D.  criblum,  id. ,  ibid.,  n.°  4. 

Le  D.  RAPE;  D.  scohinata,  id.,  ibid. ,  n."  5. 

Le  D.  CORIACE;  D.  coriacea ,  id.,  ibid.  ,  n.°  7. 

Flustra  coriacea,  Esper,  SuppL,  2,  tab.  7. 

Le  D.  ARÉNULÉ;  D.  arenulala,  id. ,  ibid.,  n.°  8. 

Le  D.  RUDE;  D.  scabra ,  id.,  ibid.,  n."  9. 

Le  D.  HÉRISSÉ  ;  D.  hispida  ,  Flemm. ,  Brit.  anim. ,  p.  55o, 
n.°  i52. 

Le  D.  PALjiATA  ;  D.palmata,  Risso,  Europ.  mérid.,  5  ,  pag. 
38g,  n."  89. 

Obser\'.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck,  ne  diffère  du 
précédent  que  parce  que  l'assemblage  des  cellules  forme  un 
petit  polypier  limité  ou  circonscrit.  Les  espèces  du  reste  qui 
le  constituent,  sont  assez  hétérogènes  :  aussi  le  D.  arenulafa 
est  une  flustre  ;  le  D.  coriacea  est  dans  le  même  cas. 

Membranipore,  Membranipora. 
Animaux  hydriformcs  ,  contenus  dans  des  cellules  distinctes 
dans  leur  bord,  non  saillantes,  fermées  à  leur  face  supé- 
rieure par  une  membrane  fort  mince,  très- fugace,  dans 
laquelle  est  percée  l'ouverture,  formant  par  leur  réunion 
une  sorte  de  polypier  membraneux,  non  circonscrit,  s"é- 
talant  en  lame  à  la  surface  des  corps  marins. 

^'  Espèces  vivantes. 

Le  Membranipore  réticulé,  M.  reliculata. 

Discopora  reliculata,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  166,  n."  2;  cop.  dans 
l'Enc.  méth.,  pi.  479,  fig.  4- 

Le  M.  petit-rets,    M.  reticulum. 

Discop.  reticulum,  de  Lamk.  .  2  ,  p.  167  ,  n."  6. 

Millep.  reticulum,  Linn.,  Gmel.,  pag.  3788  ,  n."  23  ;  Esper  , 
1  ,  p.  2o5,  tab.  ij. 


4>2  zoo 

I.e  Memrranipore  toile  de  mer  ,  M.  telacca. 
Fluslra  lelacea,  de  L.anik. ,  ihid.^  p.  167,  n."  7. 
Le  M.  FRoxcÉ,  M.  corrug^ata. 

Fluslra?  Savigny  ,  Égypt.  zool.  polyp.,  fig.  10 — 1  et  10 — 2. 
Le  M.  MEMBRANEHx,  M.  memhranticea. 
Fluslra  membranacea ,  Lirin.,  Greiel.  , 
Le  M.  UNicoRNE,  M.  unicvmis. 

Fluslra  membranacea ,  MuUer,  Zool.  Dan.,  <ab.  1  1  7 ,  fig.  1 
et  2. 

'■^''■^'  Elspèces   fossiles. 

Le  M.  ALVÉOLÉ;  M.  aheolala,  de  Blainv.  (Collect.  de  Mi- 
chelin. ) 

Le  M.  VOISIN;  M.  ojinis,  de  Blainv.  (Collect.  de  Michelin.) 

Le  M.  BiPONCTUÉ,  M,  hipunci^ata. 

Cellrpora  bipunclata  ,  Goldf.  ,  Pelref. ,  p.  27,  iah,  g,  fig.  7,.fl,  b. 

Le  M.  ANTIQUE,  M.  antiqua. 

Cellepora  antiqua,  ici.,  ibid.,  fab.  g,  fig.  8,  a,  b. 

Le  M.  DENTÉ,  M.  dentala. 

Cellepora  dentala,  id. ,  ibid.,  tab.  9  ,  fig.  5  ,  a,b. 

Observ,  JNous  établissons  cette  division  générique  pour  un 
certain  nombre  de  polypiers  membraneux  qui  sont,  pour  ainsi 
dire,  intermédiaires  a>ix  discopores  et  aux  eschares,  étant 
toutefois  plus  rapprochés  de  celles-ci;  en  effet,  il  n'est  pas 
certain  qu'elles  soient  puiirvues  d'opercule.  Ces  espèces  sont 
déjà  assez  nombreuses,  et  pourront  être  subdivisées  en  deux 
sections,  suivant  que  les  cellules  ne  forment  qu'un  seul  plan 
appliqué  sur  les  corps,  ou  qu'elles  se  relèvent  en  deux  plans 
appliqués  l'un  contre  l'autre,  ce  qui  leur  donne  un  aspect  fo- 
liacé. 

Fam.  IL  Les  Pol.  membr.  cellariés,  Cellariœa. 

Animaux  hydriformes,  pourvus  de  tentacules  très- fins,  sépa- 
rés, distincts,  contenus  dans  des  cellules  ovales,  aplaties, 
membraneuses  ,  à  ouverture  bilatérale  ,  non  terminale  , 
formant  par  leur  réunion  latérale,  sur  un  ou  deux  plans, 
une  sorte  de  polypier  crétacé  ou  membraneux,  limité,  di- 
versiforme  et  fixé. 

Ovaires  externes. 


zoo  4i5 

Olserv.  Cette  faniille  est  réellement  assez  particulière,  en 
ce  que  les  cellules  plus  ou  moins  polygonales,  avec  une  ou- 
verture évidemment  binaire,  sont  toujours  disposées  en  lames 
ou  plaques  appliquées,  soit  contre  des  corps  étrangers,  soit 
conire  une  autre  lame  semblable,  soit  enfin  autour  d'un  axe 
fixatif,  assez  bien  comme  dans  les  derniers  genres  de  la  famille 
précédente;  mais  jamais  elles  ne  sont  pourvues  d'opt-rcule. 

L'ordre  dans  lequel  les  genres  sont  disposés,  est  établi  sur 
la  considération  du  plus  grand  rapprochement  des  eschares 
d'une  part  et  des  sertulaires  de  l'autre. 

II  se  pourroit  que  toute  une  division  des  prétendues  co- 
quilles multiloculées  appartint  à  celte  famille  et  ne  se  com- 
posât que  de  jeunes  cellaires. 

LurcuLriE,  LunuUtes. 
Animaux  inconnus  ,  contenus  dans  des  cellules  à  ouverture  su- 
périeure, disposées  sur  un  seul  plan  en  cercles  concentri- 
ques et  par  rayons  divergens,  de  manière  à  former  un  po- 
Ijpier  crétacé,  assez  régulier,  orbiculaire ,  convexe  en  des- 
sus, concave  en  dessous,  et  m<<rqué  de  sillons  rayonnans 
du  centre  à  la  circonférence. 

Espèces.  La  L.  rayonnante:  L.  radiafa,  de  Lamk. ,  Anira. 

sans  vert.,  2  ,  p.  njoi  ;  cop.  dans  l'Enc.  métli. ,  pi.  47g ,  fig.  6, 

û,  Z»,  et  atlas  du  Dict.  des  se.  naf..  pi.  des  I'o>s. .  frg.  5  ,  a,  h. 

La  L.  urcéolée:  L.  urceolata,  id.,  ibid.;  Lamx.,  Gen.  Polyp., 

tab.  73  ,  fig.  9  —  12. 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarrk  pour  deux 
petits  polypiers  fossiles,  qui  ne  diffèrent  des  véritables  fliis- 
tres  que  parce  que  l'asseniblag»"  Hcs  loges  est  libre  et  a  une 
forme  circonscrite  assez  bien  déterminée. 

La  seconde  espèce  a  paru  assez  différente  à  Laniouroux 
pour  qu'il  ait  proposé  d'en  faire  un  genre  fiistinct  sous  le 
nom  de  Cupularia;  en  efl'et ,  la  disposifion  des  cellules  est  uu 
peu  différente,  et  le  polypier  n'est  pas  radié. 

Electre  ,   Electra. 
Animaux  inconnus,  contenus  datis  de^  cellules  membraneuses, 
verticales,  campanulées,  ciliées  sur  les  bords,  ft-rméts  pat- 
une  membrane  diaphragmatique ,  avec  une  ouverture  très- 


4U  ZOO 

petite  et  semi-lunaire,  et  réunies  en  verticilles  autour  d'un 
corps  étranger  ou  sous  forme  de  rameaux  spiciformes. 
Espèce.  L'Electre  verticillée  ;  E.  verticiUata,   Lamx.,    Fol. 
flex. ,  p.  121 ,  n.°  2  0  2,  pi.  2  ,  fig.  2  ,  a,  B. 

Ftustra  verticiUata ,  Linn.,  Gracl.,  p.  3828,  n."  10. 
Sertularia  verticiUata,  Esper,  Zooph.,  tab.  2G,  fig.  1  et  2. 
Oise/v.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  pour  un  po- 
lypier qui  ne  diffère  des  autres  {lustres  que  parce  que  ses  cel- 
liilef.  se  disposent  en  verticilles  autour  des  corps  qu'elles  en- 
croûtent, et  qui  mérite  à  peine  être  distingué  de  la  F.  pilosa, 
dont  les  cellules  se  disposent  aussi  quelquefois  un  peu  en 
verticilles. 

Fi-USTRE  ,  Flustra. 
animaux  hydriformes,  pourvus  de  tentacules  simples,  nom- 
breux, sur  un  seul  rang,  contenus  dans  des  loges  com- 
plètes, distinctes,  très-plates,  formées  par  un  rebord  plus 
épais,  plus  résistant,  sertissant  une  partie  membraneuse, 
dans  laquelle  est  percée  l'ouverture  subterminale  et  trans- 
verse,  se  disposant  régulièrement  et  en  quinconce  ,  de 
manière  à  former  un  polypier  membraneux,  flexible,  étalé 
en  croûte,  non  limité  ou  relevé  en  expansions  frondescen- 
tes,  fixées  par  des  fibrilles  radiculaires. 

''■  Espèces  vivantes. 
A.  Encroûtantes. 

La  pLUâTRE  DENTÉE  :  F.  dcntata ,  Linn.,  Gmel.,  p.  0828, 'n.° 
1 1  ;  Ellis  etSolander,  p.  1  5  ;  EUis,  iTorai/ài. ,  tab.  29,  fig.  D, 
D  1.  (IVIers  du  Nord.) 

La  F".  MEMBRANEUSE  :  F.  membranacca,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  5830j 
n.°  5;  Ellis  etSolander,  Zooph.,  18.  (Mers  du  Nord.) 

La  F.  unicorne;  F.  unicornis,  Flemm.,  Brit.anim. ,  pag.  556, 
n.°  14G. 

F.  membranacea,  MuUer,  Zool.  Dan.,  3,  p.  ]65,  tab.  117, 
fig.  1  et  2.  (Mers  du  Nord.) 

La  F.  DENTS  ÉPAISSES  ;  F.  crassidetitata,  de  Lamk.,  2  ,  p.  169, 
n.°  9.  (Amérique  méridionale.) 

La  F.  mshiDE;  F.  hispida  ,  Othon  Fabric.  ,  Faun.  Croenh, 
pag.  z,3o. 


zoo  4i5 

Fluslia  hirla  ,  Linn.,  Gmel.  ,  pag.  583o,  n.°  19.  (Mers  du 
Groenland.) 

La  Flostre  linéée  :  F.  lineata  ,  Linn.,  GmeL  ,  p.  385o,  n."  6; 
Oth.  Fabr.,  ihid.,  p.  ^Sy  ,  n.°  4/,7. 

La  F.  rii.EusE;   F.pilosa,  Linn.,  GmeL,  p.  0827,  n.°  5. 

Eschara  mitlepora ,  Ellis,  Corallin. ,  jd  ,  tab.  3i.  (Mers  du 
Nord.  ) 

La  F.  verticillée:  F.  verticillata,  Linn.,  GmeL,  p.  3828, 
n."  10  ;  Ellis  et  Solander,  p.  i5 ,  tab.  4,  fig.  a,  A. 

Eschara  pilosa ,  var.  deMoll,  Monogr.,  tab.  2,  fig.  G. 

Sertularia  verticillata ,  Esper,  SuppL,  2  ,  t.  26. 

Electra  verticillata,  Lamx. ,  Polyp.  ilex. ,  p.  121,  n.°  232, 
pL  2  ,  fig.  2  ,  a ,  B.  (  Mers  du  Nord,  ) 

B.  Frondescentes  ,   à  deux  plans  de  loges, 

La  Flustre  fomacée;  F.  foliacea,  Linn.,  GmeL,  p.  3826, 
n."  T. 

Eschara  foliacea  ,  Ellis,  Corallin.,  p.  70,  t.  29,  fig.  a,  A, 
B,   C,  D,  E.  (Mers  d'Europe.) 

La  F.  TRONQtiÉE:  F.  truncata,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3S27  ,  n.°  2  j 
Ellis,  Corallin.,  p.  68,  tab.  28,  fig.  a,  A ,  B. 

Eschara  securifrons,  Pallas,  Zooph. ,  p.  56.  (Mers  d'Europe.) 

La  F.  PAPYRACÉE  ;  F.  papjracea,  Ellis,  Corallin.,  tab.  53, 
fig.  8. 

F.  chartacea ,  Lamouroux  ,  Polyp.  flex. ,  p.  104,  n.°  198. 
(De  la  Manche.) 

La  F.  EiDENTÉE;  F.  hidentata,  Quoy  et  Gaimard  ,  Astrolabe, 
ZooL,  msc. 

La  F.  PYRiFORME:  F.  pjriformis ,  Lamx.,  ihid.,  p.  io3, 
n.°  194,  pi.  1 ,  fig.  /^ ,  a,  B.  (  Australasie.  ) 

La  F.  céranoïde;  F.  ceranoidea,  id. ,  ibid.,  n.°  lyo.  (Aus- 
tralasie.) 

C.  Frondescentes ,  à  un  seul  plan  de  loges. 

La  Flustre  lïOMBYCiNE:  F.  iomiycma  ,  Linn.,  GmeL,  p.  0828, 
n.°  9;  Ellis  et  Solander,  Zooph.,  p.  14  ,  tab.  4  ,  fig.  b,  BBB2. 
(Mers  de  rinde  et  d'Amérique.) 

La  F.  VOILE  :  F.  carbassea  ,  Linn.,  GmeL,  p.  3828,  n.°  â; 
Ellis  et  Solander,  Zooph.,  p.  14,  tab.  3,  fig.  6  et  7  ;  Grant, 
Edimh.  new.ph.  journ.  (Mer  d'Ecosse.) 


4i6  ZOO 

D.  Frondescentes ,  à  lobes  étroits  et  à  un  seul  plan  de  loges. 

Le  Flustre  aviculaire  ;  F.  ayicularis,  Sowerby,  Brit.  mis- 
cellan. ,  tab.  71. 

Sertularia  avicularis,  Linn.,  Ginel.,  p.  3859;EIlis,  Corallin., 
lab.  'jo,  fîg.  2  ,   tab.  5i  ,  fig.  7. 

Cellaria  avicularis ,  de  Lamk.,  ibid.,  toui.  2,  p.  141  ,  n."  25. 

Flustra  angustitoba  ,  id. ,  ibid. ,  p.    1  58  ,  n.°  5. 

Crisia  ayicularis  eijlustroides,  Lamx.,  Polyp.  flex. ,  p.  141. 
(Mers  d'Europe.) 

La  F.  sÉTAcÉE  ;  F.  setacea,  Flemm.,  Brit.  anim. ,  pag.  556, 
n."  145. 

F.  Ellisii ,  ejusd.  ;  Werner ,  Mém. ,  2  ,  p.  .'Si,  tab.  1 7  ,  fig.  1 ." 
(Mer  d'Ecosse.) 

^■""  Espèces   fossiles. 
A.  Encroûtantes. 

La  Flustre  mosaïque;  F.  tessellata,  Desniarest  et  Lesueur, 
Bull,  de  la  Soc.  phil. ,  1814 ,  p.  53  ,  pi.  2  ,  fig.  2 ,  c ,  d.  (Craie 
de  Bologne.) 

La  F.  A  CELLULES  CARRÉES  ;  F.  quadratu  ,  id.  ,  ibid. ,  fig.  io  ,v,  x. 

La  F.  épaisse;  F.  crassa ,  id.  ,  ibid.,  fig.  1  ,  a,  t.  (Calcaire? 
lertiaire  de  Grignoii.) 

La  F.  crétacée;  F.  cretacea,  id.,  ibid.,  fîg.  5,  c,/.  (Cal- 
caire lertiaire  du  Plaisaiitin.) 

La  F.  A  PETITE  OUVERTURE;  F.  microslonia  ,id.,  ibid.,  fig.  (^,t,u. 
(Calcaire  tertiaire  de  Paris.) 

La  F.  UTRICULAIRE  ;  F.  ulricularis  ,  id.,  ibid.,  fig.  8,  r,  5. 
(Craie  de  Paris.) 

B.  Frondescentes ,  à  deux  plans  de  loges. 

La  Flu.sïre  EN  RÉSEAU;  F.  reticulata  ,  id.,  ibid.,  tîg.  4.  (Cal- 
caire de  Valognes.) 

La  F.  BiFURQuÉE:  F.  bifurcata,  id.,  ibid.,  fig.  6,  nisc.  (Cal- 
caire tertiaire  de  Grignon.) 

Observ.  Nous  avons  vu,  en  parlant  des  eschares.  comment 
M.  de  Lamarck  avoit  été  conduit  à  en  séparer  un  assez  grand 
lionibre  d'espèces  sous  la  dénomination  de  flustres.  Nous 
adoptons  cette  distinction,  comme  l'ont  fait  déjà  la  plupart 
des  zoologistes;  mais  nous  la  caraq;érisons  d'une  manière  plus 


zoo  417 

fraiicliée,  en  ayant  égard  ,  non  pas  à  la  nature  plus  ou  moins 
calcaire  des  cellules,  ni  à  leur  position  sur  un  ou  deux  plans, 
mais  à  leur  distinction  évidente  à  l'extérieur,  par  un  rebord 
saillant,  sertissant  une  partie  plus  membraneuse  que  le  reste, 
dans  laquelle  est  percée  l'ouverture,  à  leur  disposition  cons- 
tamment régulière  et  en  quinconce,  enfin,  à  l'absence  de  ses 
opercules. 

Ellis  et  Cavolini  nous  ont  fait  connoître  les  animaux  de 
quelques  espèces,  et  celui-ci  a  fait  l'observation  qu'ils  sont 
tout-à-fait  analogues  à  ceux  des  millépores,  entendant  sous  ce 
nom  le  M.  truncata,  type  de  notre  genre  Myriapore. 

M.  Grant  a  publié  des  observations  fort  curieuses  sur  ceux 
de  la  F.  carbassea ,  qu'il  paroît  avoir  étudiés  d'une  manière 
particulière. 

Elzbrine  ,   Elzerina. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  assez  grandes, 
ovales-alongées,  subhexagonales,  rebordées,  avec  un  tym- 
pan membraneux,  dans  lequel  est  percée  l'ouverture  qui 
est  sigmoïde  ,  formant  par   leur   réunion   quinconciale  et 
circulaire,  les  branches  et  les  rameaux  d'un  poljpier  mem- 
braneux, phytoïde ,  non  articulé,  dichotome  et  fixé.  . 
Espèce.  L'Elzérine   de  Blainville;    E.   Blaim>illii  ,    Lamx.  , 
Pol.  flex.,  p.  123,  n.°  202,  pi.  2,  fig.  3  ,  a  B.  (Australasie.) 
Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  [loc.  cit.)  pour 
un  polypier  rapporté  des  mers  de  l'Australasie  par  Péron  et 
Lesueur,  et  que  nous  avons  étudié  dans  sa  collection.  Nous 
avons  pu  ainsi  nous  assurer  que  c'est  un  genre  à  peine  dis- 
tinct des  flustres  phytoïdes,  et  qui  n'en  diffère  qu'en  ce  que 
les  cellules   sont  réunies  en   quinconce   circulaire ,    comme 
dans  le  cellaria  salicornia,  et  qu'elles  sont  encore  plus  molles 
ou  membraneuses. 

D'après  M.  Risso  ,  il  existe  deux  espèces  d'elzérines  dans 
la  Méditerranée  :  l'une,  qu'il  nomme  £.  venusta ,  et  l'autre, 
E.  mutahilis;  mais  s'il  est  vrai  que  leurs  cellules  soient  éparses, 
il  est  probable  qu'elles  n'appartiennent  pas  à  ce  genre. 

PHÉR.USE  ,   Pherusa. 

Animaux  inconnus  ,   contenus  dans  des  cellules  ovales ,  ter- 
Go.  27 


4i8  ZOO 

minées  par  une   ouverture   assez  grande  ,  saillante,    tubu- 
leuse,  disposées  par  séries  obliques  à  l'une  àcs  faces  seule- 
ment d'un  polypier  membraneux  ou   subgélatineux  ,    lobé 
et  frondescent,  flabelliforme  et  fixé. 
Espèce,  La  Phéruse  TUBULEusE:  P.  tubulosa,  Esper,  Zooph., 

Suppl.,    1  ,  t.  9,  fîg.   1    et  2  ;  Lamx.  ,  Polyp.  tlex. ,  p.   119. 

n.°  uZi  ,  pi.  2,  fig.  20B. 

Flustra  tubulosa,  Ellis  et  Solander,  p.  17,  n.°  11. 

Observ.  Lamouroux  ,  en  retirant  le  corps  organisé  qui  est 
le  type  de  ce  genre  des  flustres,  parmi  lesquelles  Ellis  et 
Solander  l'avoient  placé  ,  a  eu  certainement  raison,  comme 
nous  nous  en  sommes  assurés  en  étudiant  un  individu  dessé- 
ché en  bon  état  de  conservation  ;  mais  il  ne  nous  paroit  pas 
aussi  bien  démontré  qu'il  soit  intermédiaire  aux  flustres  et 
aux  cellaires,  tant  la  forme  des  cellules  est  différente,  puis- 
qu'elles sont  tubuleuses. 

ViNCULAiRE  ,   Vincularia. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  ovales,  sub- 
hexagonalcs  ,  régulières,  à  orifice  subterminal,  semi- lu- 
naire, appliquées  et  réunies  longitudinalement  sur  plu- 
sieurs rangs,  de  manière  à  former  un  polypier  crétacé, 
cassant,  en  forme  de  baguette. 
Espèces.  La  Vincolaire    fragile;   V.  fragitis ,  Defr.  ,  Dict. 

des  se.   nat. ,  tom.  LVIII ,  pag.  214,  et  atlas,  pi.  des  Fossiles, 

fig.  5  ,  3a,  3  b. 

Glauconoma  tetragona ,  Goldfuss,  Petref. ,  p.  100,  tab.  36, 

La  V.  MARGiNÉE  ,  V.  marginata. 

Glaucon.  marginata,  Goldfuss,  ibid. ,  tab.  56,  fig.  5.  (Cal- 
caire tertiaire  de  Westphalie.  ) 

La  V.  RHOMBoÏDALE,  V.  thomboidalis, 

Glaucon.  rhomboidalis ,  id. ,  ibid.,  fig.  6.  (Calcaire  tertiaire 
de  Westphalie.) 

La  V.  HEXAGONE;   V.  licxagona ,  id.,   ibid.,  fig.  8,  a,  b. 

Obsery.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Defrance  dans  l'ou- 
yrage  cité  ,  et  adopté  par  M.  Goldfuss  sous  la  dénomination 
de  Glauconoma,  que  nous  n'avons  pas  dû  adopter. 


zoo  419 

Celui-ci  le  regarde  comme  fort  rapproché  du  cellaria 
salicornis;  mais  il  se  pourroit  qu'il  le  fût  encore  davantage 
des  flustres  flabelliformes  à  deux  plans  de  cellules  ;  en  effet , 
Je  vincularia  fragilis,  que  nous  avons  étudié  dans  la  collec- 
tion de  M.  Defrance,  pourroit  bien  n'être  autre  chose  qu'une 
partie  d'une  série  de  cellules,  provenant  d'une  flustre  véri- 
table ,  qui  se  trouve  fossile  dans  le  même  terrain  que  le  V. 
fragilis.  M.  Defrance  nous  a  montré,  à  l'appui  de  cette  opi- 
nion ,  un  échantillon  qui  est  composé  de  deux  séries  au  lieu 
d'une  seule. 

Cellaire,  Cellaria, 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  régulières, 
hexagonales  ou  ovales,  à  ouverture  transverse  ou  subtu- 
buleuse ,  disposées  en  quinconce  circulaire,  à  la  surface 
des  articulations  cylindriques,  dichotames  ,  d'un  poljpitr 
subcalcaire,  phytoïde ,  fixé  par  un  grand  nombre  de  tubes 
cornés,  radiciformes. 

A.  Espèces  à  cellules  hexagonales  et  à  ouverture  transverse. 

(G.  Salicornia  ,  Cuv.  ) 
La  Cellaire  salicorne  :C.  salicornia,  Pallas,  Zooph.,  p.  61 , 
n.°  21  ;  EUis,  Corallin.,  p.  60,  tab.  20  ,  Gg.aA  ,B,C,D. 

Tubularia  fistulosa,  Linn.,  Gmel. ,  p.  583i,  n.°  3.  (Mers 
d'Europe.  ) 

La  C.  SALicoRNioÏDE:  C  salicornioides  ,  Lamx. ,  Polyp.  flex., 
p.  127  ,  n."  256  ;  Petiver,  pi.  1  ,  tab.  2  ,  lig.  9.  (Méditerranée.) 

B.  Espèces  à  cellules  ovales ,  avec  l'orijice  arrondi  et  tuhuleux. 

La  Cellaire  cierge;  C.  cereoides ,  ËUis  et  Solander,  Zooph., 
p.  26,  n.°  14,  tab.  5,  fig.  6,  B,  C,  D  ,  E. 

Sertularia  cereoides,  Linn.,  Gmel.,  p.  0864,  n."  j i  ,  et  Sert, 
opuntioides  ,  p.  3863,  n.^yy.  (Méditerranée  et  mers  des  Indes.) 

La  C.  dentelée;  C  denticulala  ,  de  Lamk.,  ihid.,  p.  iSy, 
n.°  g.  (Océan  d'Europe.) 

La  C.  VELUE;  C.  hirsuta,  Lamx.,  ibid.,  n."  264,  pi.  2,  lig. 
^f  aB.  (Mers  d'Amérique.) 

La  C.  FILIFORME;  C.JiUformis,  Pallas,  Zooph.,  p.  63  ,  n."  21. 

Sertularia  filiformis  ,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3862  ,  n.°  76.  (Océan 
Indien. ) 


4îo  ZOO 

La  Cellaire  délicate;  C.  tenella  ,  de  Lamk. ,  2,  p.  i55; 
n.°  3.  (AustralasieP) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  Pallas  sous  le  nom  de  Cellu- 
laria,  a  été  successivement  simplifié  par  M.  de  Lamarck,  et 
surtout  par  Lamouroux,  qui  a  établi  plusieurs  genres  à  ses 
dépens. 

Nous  ne  conlîoissons  aucun  auteur  qui  ait  décrit  les  ani- 
maux d'une  espèce  de  cellaire  véritable.  Pallas  a  fait  une 
observation  curieuse  sur  la  rapidité  de  la  croissance  du  C. 
salicornia.  En  effet,  il  a  trouvé  des  individus  d'un  pouce  et 
demi  de  haut  sur  des  œufs  de  squales  encore  éloignés  du  mo- 
ment de  leur  éclosion. 

IMous  avons  étudié  les  deux  espèces  vivantes  dans  nos  mers, 
les  C.  salicornia  et  cereoides  ,  mais  à  l'état  de  dessiccation.  Nous 
ne  concevons  pas  comment  Linné  a  pu  donner  à  la  C.  sali- 
cornia It  nom  de  tubularia  fistulosa;  car  il  n'y  a  rien  de  fis- 
tuleux  dans  sa  structure  :  c'est  cependant  peut-être  cette  dé- 
nomination qui  aura  porté  Schweigger  à  regarder  le  dacty- 
lopore comme  une  articulation  de  cellaire. 

Aucun  auteur  n'en  mentionne  de  fossiles,  à  moins  d'adop- 
ter comme  certaine  l'opinion  de  Schweigger,  qui  prétend 
que  les  dactylopores  et  les  ovulites  ne  sont  que  des  articula- 
tions de  cellaire;  ce  qui  ne  nous  paroît  pas  admissible. 

Intkicaire,   Inlricaria. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  hexagones,  alon- 
gées ,  à  bords  relevés,  et  couvrant  toute  la  surface  d'un 
poljpier  calcaire,  assez  solide,  joncacé  intérieurement ,  com- 
posé d'un  assez  grand  nombre  de  rameaux  cylindriques, 
anastomosés  irrégulièrement. 

Espèce.  L'Intricaire  ue  Baveux  ;  I.  Bajocensis  ,  Defrance , 
Dictionn.  des  se.  natur. ,  tom.  XXllI,  pag.  646,  atlas,  pi.  des 
Foss.,  fig.  1  ,    1  a  (  sous  le  nom  d'Intricaire  d'Ellis  ). 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Defrance  pour  un 
joli  polypier  fossile  ,  trouvé  par  M.  de  Gerville  dans  le  dé- 
partement de  la  Manche.  En  l'observant  dans  la  collection 
du  premier  de  ces  naturalistes,  nous  avons  pu  nous  assurer 
que  ce  genre  est  véritablement  fort  rapproché  des  Cellaires, 


zoo  421 

et  surtout  de  la  C.  salicorne ,  par  la  forme  de  ses  cellules;  mais 
il  en  diffère  parce  qu'il  n'est  pas  articulé  et  parce  que  pro- 
bablement il  n'adhéroit  pas  par  des  fibrilles  radiculaires, 

Canda  ,  Canda, 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  non  saillantes, 
résistantes,  subcrétacécs,  disposées  sur  deux  rangs  alternes 
et  sur  une  face  seulement  de  rameaux  dichotomes,  arti- 
culés, réunis  par  des  fibrilles  transverses  et  formant  dans 
leur  ensemble  un  polypier  frondescent,  flabelliforme  et  ra- 
dicule. 

Espèce.  La  Canda  arachnoïde;  C.  arachnoidea,  Lamouroux, 
Polyp.  flex.,  p.  i32  ,  n."  241  ,  pi.  2,  fig.  6,  a,  B,  C,  D,  et 
Zooph. ,  p.  5,  pi.   64,    fig.   ig  —  22. 

Cellaria  filifera ,  de  Lamarck,  2,  p.  i56,  n,°  4.  (Austra- 
lasie.  ) 

Observ.  C'est  un  genre  établi  par  Lamouroux  pour  une 
espèce  de  Cellaire  rapportée  par  Pérou  et  Lesueur  des  mers 
Australes,  que  nous  avons  observée  dans  sa  collection  ,  faisant 
aujourd'hui  partie  de  celle  de  la  ville  de  Caen.  Les  assemblages 
de  loges  ressemblent  à  une  colonne  vertébrale  de  poisson. 
Sur  une  des  faces  sont  deux  files  de  loges  alternes,  séparées 
par  une  crête  anguleuse.  Sur  l'autre  face  on  voit  le  dos  des 
loges  avec  des  filamens  tubuleux,  qui  se  portent  transversa- 
lement d'un  rameau  à  l'autre  et  qui  sont  analogues  aux 
tubes  radiciformes.  11  paroit  que  quelquefois  ces  fibrilles 
transverses  manquent,  comme  cela  a  lieu  dans  une  variété 
signalée  par  M.  de  Lamarck. 

Cabérée  ,  Caberea. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  fort  petites, 
disposées  en  quinconce  à  l'une  des  faces  seulement  des 
articulations,  comme  pinnées,  d'un  polypier  calcaire,  phy- 
toïde  ,  dichotome,  portant  à  la  face  dorsale  la  continua- 
tion des  radicules  fistuleuses,  à  l'aide  desquelles  il  est  fixé. 

Espèces.  La  Cabérée  pinnée;  C.pinnata,  Lamouroux,  Polyp. 
flex.,  p.  i3o ,  n,"  259, 


422  ZOO 

Cellaria  peclinata,  de  Lamarck ,  2,  p.  i58,  n."  11.  (Aus- 
tralasie.) 

La  Cabérée  dxchotome  :  C.  dicholoma  ^  id. ,  ibid. ,  n.°  240, 
pi.   2  ,  iig.  5  ,  a,  B,  C  ;  ibid. ,  pi.  2  ,  fig.  2  ,  a ,  B ,  C. 

?  CeUaria  harbata,  de  Lamarck,  2,  p.  1 36 ,  n."  6.  (  Aus- 
iralasie.  ) 

Oiserf.  Nous  avons  observé  le  polypier  sur  lequel  Lamou-' 
roux  a  établi  ce  genre.  Il  est  réellement  remarquable  par  la 
manière  dont  les  loges  sont  empilées  obliquement  sur  une  face 
seulement  du  po'ypier  qu'elles  forment,  et  parce  qu'elles 
sont  soutenues  par  un  faisceau  de  tubes  radiciformes  qui  occu- 
pent la  face  dorsale. 

La  description  et  la  figure  données  par  Lamouroux  sont 
tout-à-fait  inexactes;  le  sillon  qu'il  représente  et  décrit,  n'é- 
tant qu'une  disposition  des  tubes  radiciformes. 

La  cabérée  pinnée  de  la  collection  de  Lamouroux  est  toute 
difiFérente  de  la  C  dichotome. 

Tricellaire  ,  Tricellaria, 

Animaux  hydriformes,  contenus  dans  des  cellules  à  ouverture 

ovale,   à  bords   sessiles,   terminale,  et  disposées  sur  trois 

rangs,  composant  les  articulations  d'un  po/^pier  phytoïde , 

dichotome  et  fixé  par  des  fibrilles  radiculaires. 

Espèces.  La  Tricellaire  ternée,  T.  lernata. 

Serlul.  ternaia,  Linn.  ,  Gmel. ,  p.  3862  ,  n."  76. 

Cellaria  tcrnala,  EUis  et  Soland.  ,  Zooph...  p.  5o. 

Crisia  lernata,  Lamouroux,  Polyp.  flex. ,  p.  142,  n."  255. 
(  Mers  d'Ecosse.  ) 

La  T.  A  TROIS  CELLULES,  T.  tricjthura. 

Crisia  tricjthura,  Lamouroux,  ibid.,  n."  264,  pi.  5,  fig.  j, 
a  ,  B,  C.  {  Australasie.  ) 

Obseri'.  Cette  division  générique  vient  d'être  établie  par 
M.  Flemming,  dans  son  ouvrage  sur  les  animaux  d'Angleterre, 
pour  une  espèce  des  mers  d'Ecosse,  qui  diffère  des  Crisies  de 
Lamouroux  par  la  disposition  des  loges,  trois  à  trois  pour 
chaque  articulation. 

Nous  n'avons  observé  ni  l'une  ni  l'autre  des  espèces  qui 
constituent  ce  genre. 


zoo  423 

AcAMARCHis,   Achamarchis . 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  unies,  serrées 
et  cornues,  avec  un  vésicule  à  leur  ouverture,  disposées 
sur  deux  rangs  latéraux  alternes  et  formant  les  articulations 
d'un  polypier  corné,  phytoïde,  dichotome  et  fixé  par  des 
fibrilles  radiciformes. 

Espèces.  L'AcAMAacHis  néritine;  A.  neritina,  EUis,  Corail., 
p.   5o  ,  tab.  1  g  ,  fig.  a ,  A,  B ,  C. 

Cellaria  neritina,  Linn.,  Gmel.,  p.  ÔSÔQ,  n.°  34. 

Sertularia  neritina ,  Brug. ,  Enc.  méth.  (Méditerranée.) 

L'A.  dentée;  A.  dentala,  Lamx. ,  Polyp.  flex.,  pag.  i35, 
n."  243,  pi.  5,  fig.   3,  A,  B.  (  Australasie.  ) 

Ohserw  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux ,  dans  son 
premier  ouvrage. 

Il  n'a  pas  été  adopté  par  M.  de  Lamarck,  ni  par  M.  Flem- 
ming,  qui  le  confond  dans  le  genre  suivant. 

Nous  n'avons  observé  nous-mêmes  aucune  des  deux  espèces 
qui  le  constituent;  mais  il  nous  semble  qu'il  diffère  trop  peu 
des  véritables  cellulaires  pour  pouvoir  être  admis. 

BicELLAiRE,   Bicellaria. 

Animaux  hydriformes,  pourvus  de  huit  tentacules  simples, 
et  contenus  dans  des  cellules  peu  ou  point  saillantes,  dis- 
posées sur  deux  rangs  alternes  et  s'ouvrant  sur  la  même 
face  des  articulations  d'un  pol-ypier  crétacé,  phytoïde,  di- 
chotome et  fixé  par  des  filamens  radiciformes. 

Espèces.  La  Bicellaire  ciliée;  B.  ciliata,  EUis,  Corallin,  , 
pag.  38,  tab»   20,  n."  5,  fig.  d,  D.) 

Sertularia  pilosa,  Linn,,  Gmel.,  p.  586o,  n."  38.  (Mers 
d'Europe.) 

La  B.  VELUE,  B.  pilosa. 

Sertularia  pilosa ,  Linn.,  Gmel.,  p.  386o  ,  n."  68. 

La  B.  RABOTEUSE  ;B.scrupo5a,  EUis,  Corallin.,  p.  38,  tab.  20, 
n.°  4,  fig.   c,  C. 

Sertularia  scruposa,  Linn.,  Gmel.,  p.  SSSg  ,  n.°  26. 

La  B.  ÉPINEUSE;  B.  muricata,  Lamx.  ,  Polyp.  flex.,  p.  140, 
n."  248.  (Mers  du  Japon.  ) 


424  ZOO 

La  BiCELLAiRE  RAMPANTE;  B.  rcptans ,  Ellis,  Corallin.,-p.  o-j , 
tab.  20,  fig.  5.  ) 

Sertularia  reptans ,  Linn. ,  Gmel.,  p.  0860,  n."  36. 

Crisia  repfans ,  Lauix.,  ibid.,  p.   140.  (Mers  d'Europe.) 

La  B.  PLUMEUSE;  B.  fastigiata.  (Ellis,  Corallin.  ,  35,  tab.  28, 
fig.  a.) 

Sertularia  fastigiata,  Linn.,  Gmel.,  p.  5858,  n.°  32. 

Cellul.  plumosa,  Pallas  ,  Zooph.,  p.  6G. 

Crisia  plumosa,  Lamx.  ,   ihid. ,  p.   145.  (Mers  d'Europe.) 

La  B.   PE  HooKER  ,  B.  Hookeri. 

Celtularia  Hookeri,  Flemming,  Bril.  anim, ,  p.  589,  ri."  i5i. 
(Mers  d'Angleterre.) 

Ohserv.  La  circonscription  de  cette  division  des  cellaires 
est  due  à  M.  Flemming,  qui  lui  a  donné  le  nom  de  cellularia, 
imaginé  par  Pallas  depuis  long-temps  pour  toute  la  famille, 
et  auquel  nous  proposons  de  substituer  celui  de  bicellaire , 
emportant  avec  lui  le  caractère  principal  du   genre. 

C'étoient  des  crisies  pour  Lamouroux  et  ce  sont  des  cel- 
laires pour  M.  de  Lamarck. 

M.  Savigny  ,  dans  la  planche  de  son  grand  ouvrage  sur 
l'Egypte  qu'il  a  consacrée  aux  cellaires,  a  fait  figurer  la 
partie  solide  de  quatre  espèces  qui,  étant  composées  de  deux 
rangées  de  cellules,  doivent  appartenir  à  cette  section. 

Crisie,  Crisia, 

Animaux  hydriformes,  du  reste  inconnus,  contenus  dans  des 
cellules  terminées  par  une  ouverture  saillante,  tubuleuse, 
et  disposées  sur  deux  rangs  alternes  des  articulations  d'un 
polypier  phytoïde,  dichotome,  fixé  par  des  fibrilles  radi- 
culaires. 

Espèces.  La  Crisie  ivoire  ;  C.  eburnea  ,  Ellis ,  Corallin. , 
p.  59,  tab.  21  ,  fig.  6. 

Sertularia  ehurnea ,  Linn.,  Gmel.,  p.  386i,n.''  39. 

Cellul.  (burnea,  Pallas,  Zooph.,  p.  76.  (Mers  d'Europe.) 

La  C.  LUXÉE  ;  C  tuxata,  Flemming,  Brit.  anim. ,  p.  640, 
o."  167.  (Mers  d'Angleterre.) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  {loc.  cit.); 
mais  il  il  été  considérablement  restreint  par  M.  Flemming, 


zoo  425 

qui  en  a  retranché  les  espèces  rangées  plus  haut  dans  les 
genres    Tricellaria  et  Bicellaria. 

Dans  un  système  rigoureux  de  nomenclature  rationnelle, 
oji  pourroit  le  nommer  Tubicellaria. 

Gemicellaire,    Gemicellaria, 
Animaux  hydriformes,  contenus    dans    des   cellules  ovales  ,  à 

ouverture  oblique,   subterminale,   réunies   deux  à    deux 

par  le  dos  et  formant  ainsi  les  articulations  d'un  polypier 

phytoïde,   dichotome ,   adhérent  par  des  fibrilles   radici- 

formes. 

Espèces.  La  Gemicellaire  cuirasse;  G.  loriculata,  EUis,  Co- 
rallin. ,  p.  40,  tab.  21,  n."  7,  fig.  h,  B. 

Serlularia  loriculata ,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3858  ,  n.**  3i. 

Cellul.  loriculata,  Pallas,    Zooph. ,  p.  64,  n."  22. 

Crisia  loriculata,  Lamx.,  Polyp.  flex.  p.   140,  n."  260. 

Loricaria  europœa  ,   ibid. ,  Zooph.,   p.  7. 

Notamia  loriculata,  Flemming,  Brit.  anim.  ,  p.  641  1  H»"   i58. 

Gemellaria  loriculata,  Savigny,  Egypte,  Zool.  (Mers  d'Eu- 
rope. ) 

La  G.  boursette;  G.  Bursaria,  EUis,  Corallin.,  l\ ,  tab.  22, 
fig.  a,  A. 

Serlularia  bursaria,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3858  ,  n.°  3o. 

Cellularia  bursaria,  Pallas,  Zooph.,  p.  65. 

Dynamena  bursaria,   Lamx.,  Polyp.  flex.,  p.   179,  n."  3o2. 

Notamia  bursaria,  Flemm.,  ibid.,  n."  lôg.  (  Mers  d'Europe.) 

Obserif.  Ce  genre ,  proposé  par  M.  Savigny,  dans  les  planches 
du  grand  ouvrage  sur  l'Egypte,  sous  le  nom  de  Gemellaria,  a 
été  établi  par  Lamouroux ,  dans  son  tableau  des  genres  de 
zoophytes,  sous  la  dénomination  de  Lo/'/cana,  que  M.  Flemming 
a  changée  en  celle  de  Notamia,  parce  qu'elle  est  déjà  em- 
ployée pour  un  genre  de  poissons. 

C'est  véritablement  un  genre  qui  passe  aux  Sertulaires  de 
la  division  des  dynamènes  et  qui  mérite  à  peine  d'être  con- 
servé. 

Unicellaîre,  Unicellaria. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  longues  à  ou- 
verture terminale  ,  formant  une  à  une  les   articulations 


426^  ZOO 

d'un  polypier  calcaire,  phytoïde,  fixé  par  des  fibrilles  radi- 
culaires. 

A.  Espèces  à  cellules  peu  arquées.  (G.  Eucratea,  Lamx.) 

L'Unicellaire  cornet;  U.  chelata,  Ellis,  Corallin.,  pag.  Sj, 
tab.  22  ,  fig.  9,  b,  B. 

Sertularia  loricala ,  Linti.,  Gmel.,  p.  386i,  n."  41. 

Cellul,  chelata,  Pallas,   Zooph.,  p.    77. 

Eucratea  chelata,  Lamx.,  Polyp.  flex.,   p.  14g,  n.''26i. 

Eue.  loricata,  Flemming,  Brit,  anim.,  p.  641  ,  n."  161.  (Mers 
d'Europe.  ) 

L'U.  cornue;  U.  cornuta,  Ellis,  Corallin. ,  pag.  Sy,  tab.  3i  , 
n."  10,  fig.  c,   C. 

Sertul.  cornuta,   I,inn.,  Gmel.,  p.    386 1,  t\.°   40. 

Cellul.  falcata,  Pallas,  Zooph.,  p.  76. 

Eucratea  cornuta,  Lamx.,  ihid.,  p.   149,  n."  260. 

L'U.  APPENDicuLÉE  ;  U.  appcndiculata  ,  Lamx.  ,  Zooph.  , 
tab.  65,  fig.   11.) 

Eucratea  appcndiculata,  id.,  ihid.,  p.  8.  (Amérique  septen- 
trionale. ) 

B.  Espèce  à  cellules  en  long  cornet.  (G.  Lafoea,  Lamx.) 

L'U.  CORNET  ;  U.  Lafojyi,  Lamx.,  Zooph.,  tab.  66,  fig.  12  — 14. 
Lafoea  cornuta,  id,,  ihid.,  p.  8.  (Amérique  sepfentr. ) 

Ohserv.  Cette  division  générique,  qu'il  est  aisé  de  caracté- 
riser par  la  disposition  solitaire  des  cellules,  ainsi  que  par 
leur  forme,  a  été  partagée  en  deux  genres  par  Lamouroux, 
sous  les  noms  A^Eucratea  et  de  Lafoea.  Nous  les  avons  observés 
l'un  et  l'autre  dans  sa  collection  à  Caen,  et  nous  nous  som- 
mes assurés  qu'ils  diffèrent  trop  peu  Pun  de  Pautre  pour 
être  conservés. 

M.  de  Lamarck  n'a  pas  admis  ce  genre  ,  ce  qu'a  fait 
M.  Flemming. 

Caténicelj.e  ,  Catenicella. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  ce//«/e5  cornées,  ovales, 
à  orifice  non  terminal,  marginé,  naissant  l'une  de  Pautre, 
et  bout  à  bout  ou  transversalement,  et  formant  une  sorte 


zoo  427 

de  réseau  ou  de  chaîne  appliquée  ou  adhérente  à  la  sur- 
face des  corps  marins. 

Espèces.  La  Catknicelle  de  Savigny  ;  C.  Savignyi,  Savigny, 
Egypte,  Zool.,  Polyp.,  pi.  ]3,  fig.  1. 

La  C.  DIVERGENTE  ;  C.  divaricuta  ,  Lamx. ,  Gen.  Polypier, 
fab.  80,  fig.  i5,  16. 

Hippothoe  divaricata ,  id. ,  ibid.,  p.  82.  (Méditerranée.) 
Ohserv.  Nous  avons  trouvé  ce  genre ,  indiqué  par  M.  Savigny, 
dans  les  planches  de  zoologie  du  grand  ouvrage  sur  l'Egypte, 
sous  le  nom  de  Catenaria  ,  que  nous  avons  modifié  en  celui  de 
Catenicella;  mais  nous  l'avons  caractérisé  d'après  un  individu 
que  nous  avons  trouvé  sur  des  productions  marines  de  la  Mé- 
diterranée. 

C'est  évidemment  un  genre  fort  voisin  des  unicellaires, 
dont  il  ne  diflère  que  parce  que  les  cellules  sont  appliquées 
et  n'ont  pas  leur  orifice  terminal. 

Il  correspond  exactement  à  celui  que  Lamouroux  a  nommé 
Hippothoe,  peut-être  même  son  H.  divergente  n'est- elle 
rien  autre  chose  que  la  caténicellaire  de  Savigny. 

Ménipée  ,   Menipœa. 

Animaux  inconnus ,  contenus  dans  des  cellules  ovales,  à  ori- 
fice non  terminal,  arrondi,  disposées  d'un  seul  côté,  sur 
un  seul  rang,  et  naissant  l'un  de  l'autre  par  dichotomie, 
de  manière  à  former  les  articulations  et  les  rameaux  d'un 
poljpier  subcalcaire ,  phytoïde  ,  comme  palmé  et  fixé  par 
un  grand  nombre  de  fibrilles  radiculaires. 
Espèces.  La  Ménipée  cirrheuse;  M.  cirrhata,    Ellis  et   So- 

lander,  Zooplu,  tab.  4,   fig.  d,  D. 

Cellaria  cirrhata,  id.,  ibid. ,  p.  29  ,  etLinn. ,  Gmel.  ,  p.  38Co  , 

n°  69.  (Océan  Indien  et  Méditerranée.) 

La  M.  éventail;  M .  Jlabellum ,  Ellis  et  Solander,  Zooph., 

tab.  4,  fig.  c ,  C. 

Cellaria  flabellum,  id. ,  ibid.,Tp.  28,   n.^iC;   Linn. ,   Gmel., 

p.  3862,  n.°  72.  (Mers  des  Indes  orientales  et  occidentales.) 
La  M.  pelotonnée,  M.Jlocosa. 

Sertul. Jlocosa ,  Linn.,  Gin.,  p.  386o,n.°7o.  (Océan  Indien.) 
La  M.  HYALE;   M.  hjalœa,   Lamx.,   Polyp.   flex. ,   p.  269, 

pi.  3 ,  fig.  4  ,  a,  B ,  C,  D.  (Mers  des  Indes.  ) 


428  ZOO 

-  Olserir.  C'est  encore  un  genre  démembré  des  celhiires  par 
Lamouroux,  mais  qui  n'a  pas  clé  adopté  par  M.  de  Lamarck. 
Le  fait  est  cependant  que  les  polypiers  qui  le  constituent 
ont  une  disposition  assez  particulière.  En  effet,  les  cellules 
sont  plates,  courtes,  vésiculeuses,  trifurquées  à  l'extrémité 
où  est  l'orifice.  A  la  division  médiane  correspond  celui-ci, 
qui  est  arrondi  et  non  terminal;  les  deux  autres  portent  cons- 
tamment par  dichotomie  les  ramifications  formées  d'une 
seule  rangée  de  cellules,  et  qui,  étant  nombreuses,  donnent 
au  polypier  un  aspect  touffu,  assez  particulier. 

Ain.si  c'est  un  genre  qui,  par  la  forme  des  cellules,  se 
rapproche  des  caténiccllaires  ,  mais  qui  s'en  éloigne  beaucoup 
par  la  manière  dont  elles  constituent  le  polypier. 

Alecto  ,  Alecto. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  alongées  ,  tu- 
buleuses,  à  orifice  ovale,  subterminal,  peu  saillant,  nais- 
sant les  uns  des  autres,  souvent  par  dichotomie;  mais  tou- 
jours sur  un  seul  rang  et  formant  une  sorte  de  réticule  à 
la  surface  des  corps  marins. 

Espèces.  L'Alecto  dichoxome;  A.  dichotoma,  Lamx.,Zooph., 
p.  84,  tab.  81,  fig.  12,  ]5,  14.  (Calcaire  jurassique  supé- 
rieur de  Caen.  ) 

L'A.  rameuse;  ^.  ramea,  de  Blainv. ,  Collection  de  M.  Huot. 
(Craie  de  Meudon.) 

Obscri'.  Cette  division  a  été  établie  par  Lamouroux  dans 
son  ouvrage  sur  les  genres  de  polypiers,  p.  84 ,  pour  un  petit 
polypier  fossile,  adhérent  et  rampant  sur  les  térébratules  ,  et 
qui  est  évidemment  composé  déloges  distinctes,  tubuleuses, 
naissant  par  dichotomie  les  unes  des  autres ,  à  peu  près  comme 
dans  les  caténiccllaires,   qui  sont  aussi  rampantes. 

Ce  genre,  au  premier  aspect,  a  aussi  un  certain  nombre 
de  rapports  avec  un  autre,  également  fossile,  que  M.  Gold- 
fuss  a  nommé  Aulopore  ;  du  moins  avec  la  première  espèce, 
le  catenipora  nxillaris ,  qui  est  aussi  en  réticule  à  la  surface 
des  corps;  mais  comme  cela  n'est  pas  certain,  nous  aimons 
mieux  conserver  les  deux  genres. 

La  seconde  espèce  a  été  trouvée  par  M.  Huot  sur  une  bë- 


zoo  429 

leumife  de  la  craie  des  environs  de  Paris,  et  en  très-grande 
partie  comprise  dans  la  croûte  de  dép/'it  qui  enAelt)ppe 
cette  béleninite,  de  manière  à  paroître  en  faire  partie,  ce 
qui  n'est  certainement  pas.  Celte  jolie  espèce  est  ramiliée 
comme  certaines  dichotomaires,  et  c'est  à  l'endroit  des  divi- 
sions que  sont  les  orifices  arrondis  des  cellules. 

Fam.  UI.  Les  Pol.  membr.  phytoïdes  ou  les  Sertu- 


Animaux  hydriformes,  pourvus  d'un  nombre  un  peu  variable 
de  tentacules  simples,  peut-être  ciliés  ,  et  d'ovaires  constam- 
ment externes  :  contenus  dans  des  cellules  tubuleuses  ou 
plus  ou  moins  dentiformes  ,  disposées  d'une  manière  un 
peu  variable,  et  se  continuant  dans  l'intérieur  d'un  tube 
formant  une  partie  commune  [poljpier),  cornée,  subar- 
ticulée et  fixée  par  des  tubules  radiciformes. 

Ohserv.  Cette  famille  répond  à  deux  genres  de  Linnoeus , 
Tuhuluria  et  Sertularia ,  qui  passent  l'un  à  l'autre  d'une  ma- 
nière insensible. 

Elle  est  réellement  fort  naturelle. 

Son  caractère  le  plus  tranché  consiste  en  ce  que  le  corps 
de  l'animal  quand  il  est  simple,  ou  la  partie  commune  à 
tous  les  individus  quand  il  est  complexe,  ce  qui  et.t  le  plus 
ordinaire,  est  composé  d'une  enveloppe  cornée,  contenant 
une  sorte  de  moelle  liquide  et  oscillante,  qui  se  continue 
dans  le  corps  de  chaque  petit  animal,  et  comme  ce  carac- 
tère principal  se  trouve  aussi  bien  dans  les  tubulaires  que 
dans  les  campanulaires  et  les  sertulaires,  nous  n'avons  pas  dû 
admettre  la  famille  que  Lamouroux  a  nommée  tubulariées , 
dont  le  type  est  en  effet  le  genre  Tubularia,  L. ,  autour  du- 
quel il  a  groupé  les  genres  Liagora  et  Galaxaura,  qui  sont 
sans  doute  des  corallines,  avec  les  genres  Tihiana  et  JVeo- 
meris ,  sur  lesquels  il  est  fort  difficile  de  prononcer. 

Ellis  est  bien  certainement  l'observateur  auquel  la  science 
doit  le  plus  sur  les  animaux  de  cette  famille  intéressante, 
qui  ressemblent  tellement  à  de  petits  arbuscules,  qu'on  les 
connoit  vulgairement  sous  le  nom  de  plantes  marines.  Cavo- 
lini  en  a  étudié  la  structure. 


43o  ZOO 

M.  de  Lamarck  ,  et  surtout  Lamouroux,  sont  les  zoologistes 
qui  se  sont  le  plus  occupés  de  la  distribution  systématique 
des  espèces  de  cette  famille  ;  mais  malrieureusement,  n'ayant 
soumis  à  leur  observation  que  les  polypiers  desséchés  et  non 
les  animaux  eux-mêmes,  ils  n'ont  presque  eu  égard,  dans 
l'établissement  de  leurs  genres,  qu'à  la  forme  générale,  etsur- 
tout  à  la  disposition  des  cellules:  aussi  sont-ils  peu  limités 
et  passent-ils  pour  la  plupart  les  uns  dans  les  autres,  surtout 
ceux  de  Lamouroux. 

Nous  les  admettrons  cependant,  au  moins  provisoirement; 
car  nous  les  regardons  comme  étant  tous  à  reviser. 

On  trouve  des  sertulaires  dans  toutes  les  mers  :  il  y  en  a 
un  assez  grand  nombre  d'espèces  dans  les  nôtres  et  même 
dans  l'océan  Boréal. 

Leurs  habitudes  naturelles  ont  été  assez  peu  étudiées. 

La  disposition  des  genres  que  nous  avons  adoptée  est  celle 
qui  des  plus  simples  va  aux  plus  compliqués.  Nous  en  pla- 
çons ici  notre  table  synoptique,  pour  en  faciliter  la  re- 
cherche. 


'tubuleuses,  à  ouverture   arrondie. 


'  Anguinaire. 
I  Aulopore. 
I  Tibiane. 
,ïubulaire, 

Coryne. 
/^campanulées     .....  |  Campaiiulaire. 

Laomédée. 


sériait 


non  tubuleuses  .,<  didjmes 


Sérialaire. 
Plumulaire. 
Idie. 

Sertulaire. 

Bisériaire. 

Dynanème. 

Tulipaire. 

l  Salacie. 

dentiformes,  verticillées.  <  Cymodocée. 


^.dentiformes ,  «îparses 


'  Antennulaire. 
Thoa. 
I  Entalopliore. 


zoo  43i 

§.  i^"" Espèces  tubuleuses.  (Les  Tubulariès.) 
Anguinaire  ,   Anguiiiaria. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  subcalcaires, 
solitaires,  tubuleuses  ou  en  masses  arquées,  à  ouverture 
fort  grande,  ovale,  oblique,  subterminale,  naissant  irré- 
gulièrement d'une  tige  cornée,  anastomosée,  rampante,  à 
la  surface  des  corps  marins. 
Espèces.  L'Anglmnaire  skrpent  ;  A.  anguina,  Ellis,  Corail., 

p.  42,  tab.  22  ,  fig.  J 1  ,  c,  C ,  D. 

Cellaria  anguina,  Linn.,  Gmel.,  p.  5862,  n."  42. 

Anguin,  spathulata  ,  de  Lamk.  ,  2,  p.   i43,   n.°  1. 

Actea  anguina  ,  Lamx. ,  Polyp.  tlex.  ,  p.  1  53  ,  n.°  262  ,  pi.  3  , 

fig.  6,  A.  (Mers  d'Europe  et  d'Australasie. ) 

Observ.  Ce  genre  paroit  avoir  été  proposé  presque  en  même 
temps  par  Laniouroux  et  par  M.  de  Lamarck,  et  quoique 
celui-là  l'ait  peut-être  publié  le  premier,  la  dénomination 
de  celui-ci  a  dû  prévaloir  comme  plus  euphonique  et  comme 
rappelant  davantage  l'objet. 

Il  ne  contient  encore  qu'une  seule  espèce,  commune  dans 
nos  mers,  et  que  Lamouroux  regarde  comme  identique  avec 
des  individus  rapportés  des  mers  de  l'Auslralasie,  opinion 
qui  auroit  besoin  d'être  confirmée  par  une  comparaison  sur 
le  vivant. 

Quoi  qu'il  en  soit,  ce  genre,  que  nous  lie  connoissons  que 
d'après  des  échantillons  desséchés,  nous  paroît  .ivoir  plus  de 
rapports  avec  les  tubulaires  qu'avec  les  cellaires,  puisqu'il  y 
a  une  partie  commune  d'où  s'élèvent  les  cellules,  qui  parois- 
sent,  il  est  vrai,  plus  calcaires  que  dans  les  sertulaires  en 
général. 

Aucun  observateur  n'a  encore  parlé  de  l'animal. 

AuLOPORE ,  Aulopora. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  tubuleuses,  à 
ouverture  arrondie,  plus  ou  moins  saillantes  ou  relevées, 
s'anastoraosant  entre  elles  d'une  manière  très- variable  et 
formant  une  sorte  de  poljpier  fixé,  rampant  et  réticulé 
ou  relevé  en  masse  tubuleuse. 


432  7.00 

Espèces.  L'Aur.oPORE  rampant;  A.  serpens,  Goldfuss,  Petref.. 
p.  82,  fab.  39,  fig.  1  ,a,  b,  c,  à. 

Millepora  dicholoma,  Linn. ,  Aniicn.  acad. ,  1  ,  p.  'io5,  tab.  4, 
fig.  .6. 

Tulipora  serpens,  Oth.  Fabr. ,  Faun.  Groenl.  ,   p.  428. 

Catenipora  axillaris,  de  Lanik. ,  2,  p.  207,  n."  2.  (Calcaire 
de  transition  de  la  Suède,  d'Allemagne.) 

L'A.  EN  ÉPI;  A.  spicata,  Goldfuss,  ibid. ,  t.  29,  fig.  3  ,  a ,  t. 
(Calcaire  de  transition  de  l'Eiffel.  ) 

L'A.  TL'BiFORME;  A.  tuhcrformis  ,  Goldfuss,  ihid.  ,  t.  29,  fig. 
2  ,  a,   h.  (Calcaire  de  transition  de  rEiflel.) 

L'A.  conglomérée;  A.  conglomerata,  Goldfuss,  ibid. ,  lab.  29, 
fig.  4>  a,  b.  (Calcaire  jurassique  de  Bainberg.  ) 

L'A.  coiMPRiMÉE;  A.  compressa,  Goldfuss,  ibid.,  lab.  38, 
fig*  17.  (Calcaire  oolithique  de  Baireuth.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Goldfuss  pour  un  po- 
lypier fossile,  depuis  long-temps  signalé  par  Linnaeus,  et  qui 
se  trouve  communément  dans  un  calcaire  fort  ancien  de  la 
Suéde,  mais  que  M.  de  Lamarck  avoit  confondu  à  tort  avec 
ses  caténipores,  voisins  des  caryophyllies  tubuleuses. 

D'après  l'examen  que  nous  avons  pu  faire  dans  la  collection 
de  M.  Michelin  de  l'aulopore  rampant  et  de  l'aulopore  conglo- 
méré, il  nous  semble  que  ce  genre  a  des  rapports  nombreux, 
par  sa  première  espèce,  avec  le  genre  Alecto  de  Lamouroux  , 
et  par  la  seconde  avec  les  Sjringopores  de  M.  Goldfuss.  En 
effet,  l'une  est  composée  de  loges  tubuleuses  ou  cylindriques, 
rampantes,  anastomosées  irrégulièrement  et  fréquemment;  les 
ouvertures  seulement  un  peu  saillanles  et  situées  en  général 
à  l'endroit  des  bifurcations,  ce  qui  est  assez  bien  comme  dans 
l'Alecto ,  tandis  que  l'autre  est  formée  de  tubes  épais,  ver- 
ticaux ,  striés  en  travers,  contournés  irrégulièrement,  avec 
des  anastomoses  transverses  et  remplis  d'une  matière  diffé- 
rente, solide,  comme  cela  a  lieu  dans  les  syringopores. 

Les  aulopores  ne  sont  encore  connus  qu'à  l'état  fossile,  et 
il  paroît  qu'ils  proviennent  tous  de  terrains  fort  anciens. 

TiBiANE,  Tibiana. 
Animaux  inconnus,   contenus  dans  des  cellules  cylindriques, 
tubuleuses,  à  ouverture  ronde,   plus  ou  moins  saillante» 


zoo  433 

et  récurrentes,  situées  à  chaque  flexion  de  tubes  anguleu- 
sement  flexueux ,  fascicules,  et  réunis  à  la  base  radiculée 

et  fixée. 

A.  Espèce  simple. 

La  TiBiANE  FASciCDiÉE  :  T.  fasciculafa ,  Lamx.,  Polyp.  flex., 
pi.  7,  fig.  3  a;  de  Lamk. ,  2,  pag.  149,  n.''  :j  ;  Lamx.,  ibid. , 
pag.  219  ,  n."  359 ,  et  Zooph. ,  p.  16  ;  Schweigger,  Beobaciit.  y 
tab.  6,  fig.  55.  (Australasie.) 

B.  Espèce  rameuse.  (G.  Saccoline,  de  Lamk.) 

La  TiBiANE  RAMEUSE;  T.Tamosa^  de  Lamk.,  ibid.,  n."  i. 

Ohsers'.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck,  et  adopté 
par  Lamouroux ,  avec  cette  difîércnce  que  le  prefiiier  le 
place  dans  la  famille  des  corallinées,  tandis  que  le  second  le 
met  avec  plus  de  raison  auprès  des  tubulaires;  aussi  leur 
caractéristique  est- elle  toute  différente. 

La  nôtre  a  été  faite  d'après  l'examen  des  individus  de  la 
collection  de  ces  deux  zoologistes,  et  surtout  d'après  un  bel 
exemplaire  de  la  collection  de  Ltyde.  Dans  l'état  de  dessic- 
cation où  ils  sont,  c'est  un  tube  membraneux,  fort  mince, 
de  couleur  brune ,  cylindrique,  comme  plié  assez  régulière- 
ment en  zigzag  ,  avec  une  ouverture  ronde  et  un  peu  saillante 
à  chaque  loge,  située  à  chaque  angle  et  dirigée  inférieurement. 
Nous  ignorons  s'il  y  a  des  cioisous  intérieures  qui  diviseroient 
la  cavité  du  tube  en  autant  de  loges  parliculières  qu'il  y  a 
d'ouvertures;  mais  cela  est  peu  probable-  Os  tubes  peuvent 
être  isolés  ou  réunis  les  uns  à  côté  des  autres,  mais  sans 
communication  entre  eux,  si  ce  n'est  inférieurement,  où  ils 
sont  fixés  par  leur  extrémité  inférieure  pointue. 

Nous  n'avons  pas  vu  la  seconde  espèce,  qui  nous  paroît 
différer  assez  fortement  de  la  première,  en  ce  qu'elle  est  ra- 
meuse et  que  ses  cellules  sont  sacciformes. 

NéoMÉRis,  Neomerr's. 
Animaux  inconnus,  formant  un  corps  alongé,  renflé  au  mi- 
lieu, atténué  aux  deux  extrémités,  dont  l'une  est  fixe  et 
composée  d'un  axe  corné,  fusiforme  ,  un  peu  He.vucux, 
portant  dans  toute  sa  moitiéinférieure  uu  très-grand  nombre 
de  petits  cylindres  tubuleux,  très -serrés  j  des  tubercules 
60,  aS 


434  ZOO 

arrondis,  granuliformes  ,  crétacés,  au-dessus,  et  enfin  des 

fossettes  serrées  en  quinconce,  jusque  vers  son  extrémité 

supérieure,  qui  est  libre  et  comprimée. 

Espèce.  Le  Néoméris  en  buisson;  N.  dumetosa ,  Lamx.  , 
Polyp.  flex. ,pl.  7,  fig.  8  ,  a,  B;Lamx. ,  li/i.,  p.  240  ,  n."  383  ^ 
et  Zooph.,  p.  19  ,  tab.  68,  fig.  10 — 1 1.  (Des  Antilles.) 

Observ.  C'est  à  Lamouroux  qu'est  dû  l'établissement  de  ce 
genre,  d'après  un  corps  organisé  desséché,  comprimé,  dé- 
formé, que  nous  avons  vu  dans  sa  collection,  sans  qu'il  nous 
ait  été  possible  de  deviner  ce  que  ce  peut  être.  Nous  pouvons 
seulement  assurer  que  la  figure  et  même  la  description  qu'il 
en  adonnées,  sont  extrêmement  incomplètes  et  même  fautives. 
Le  milieu  de  la  masse  totale  est  occupé  par  un  corps  vermi- 
forme ,  atténué  aux  deux  extrémités,  et  cependant  élargi  à 
chacune  d'elles,  et  surtout  à  l'inférieure ,  par  un  petit  disque 
d'attache,  un  peu  comme  on  en  voie  dans  les  fucus,  et  qui  en 
sert,  en  efïet,  à  plusieurs  individus.  Ce  corps  central  tistuleux 
est  recouvert  dans  toute  sa  moitié  inférieure  par  une  sorte  de 
croûte  entièrement  formée  de  petits  cylindres  tubuleux ,  ser- 
rés les  uns  contre  les  autres  et  divergens.  Plus  haut  la  croûte 
est  composée  de  petits  tubercules  globuleux,  pédicules,  d'un 
blanc  mat,  et,  enfin,  le  reste  de  l'axe  est  enveloppé  par  une 
autre  croûte,  formée  par  des  locules  ou  fossettes  très -ser- 
rées, disposées  en  quinconce.  Au-delà,  l'extrémité  de  l'axe 
est  dilatée,  aplatie  et  d'un  noir  assez  foncé;  mais,  nous  le  ré- 
pétons, la  dessiccation  et  la  conservation  prolongée  en  herbier 
a  tellemeut  déformé  ces  petits  corps,  dont  trois  naissent  du 
même  pied,  que  nous  n'avons  pu  même  avoir  un  soupçon  de 
leurs  rapports  naturels.  Cependant  un  nouvel  examen  d'un 
bel  individu  de  la  collection  du  Muséum  nous  porte  à  penser 
que  c'est  auprès  des  liagores  qu'il  doit  être  placé. 

TuBULAiRE,  Tuhularia. 
Animaux  hydriformes ,  pourvus  d'une  sorte  de  trompe  buc- 
cale, saillante  au  centre  d'une  couronne  simple  de  tenta- 
cules ciliés  et  contenus  dans  des  cellule^  inf'uiidibuli formes, 
portées  à  l'extrémité  de  longs  tubes  cornés,  simples  ou  à 
peine  bifurques,  fixés,  et  formant  par  leur  assemblage  peu 
serré  une  sorte  de  polypier  radicule. 


zoo  z,35 

A.  Espèces  indivises. 

La  TuBULAiRE  CHALUMEAU  :  T.  indivisa,  EUis ,  Coraliin. ,  tab.  1 6 , 
fig.  c;  Linn.,  Gmel.,  p.  38:29,  n."  ;. 

Tuhularia.  calamari ,  Pallas,  2ooph. ,  p.  81.  (Mers  d'Europe.) 

La  T.  muscoïde:  T.  muscoides ,  EUis,  Coraliin.,  p.  45,  n."  1  , 
tab.  16,  6g.  6  ;  Linn.,  Gmel.,  p.  58j2  ,  n."  5. 

Tuhul.  Larynx ,'E\\\s  et  Solander,  Zooph.^  p.  3i  ;  de  Lauik. , 
2  ,  p.  110,  n.°  2.  (  Mers  d'Europe.  ) 

La  T.  CORNE  d'abondance:  t.  cornucopiœ ,  Cavolini ,  Holyp., 
t.  g  ,  fig.  11  et  12  ;  Lamouroux,  Polyp.  Hex.,  p.  2:jy ,  n."  667, 
pL  7,  fig.  6.  (Méditerranée.) 

La  T.  LAQUE;  T.  lacca,  Quoy  et  Gaimard  ,  Astrolabe,  ZooL, 
msc. 

B.  Espèces  rameuses. 

La  T.  rameuse:  ï.  ramena,  ElUs,  Coral'in..  pag.  47,  n."  5  , 
tab.  17,  fig.  a,  A;  Linn. ,  Gmel.,  p.  383]  ,  n.**  2. 

Fistulosaramosa,Oth.  Fabr. ,  Faun.  Groenl.,  p.  441,  n.''45i. 
(Mers  d'Europe.) 

La  T.  TRiCHOÏnE  :  T.  Iriclwides ,  EUis,  Cvrallin.  ,  tab.  16, 
fig.  a;  Pallas,  Zooph. ,  p.  84,  n.°  41  ;  Lamx.  ^  Polyp.  flex., 
p.  23i,  n.°  370.  (Mers  d"Europe.  j 

La  T.  PYGMKE;  T.  pygmœa,  Lamx.,  ibid. ,  p.  202,  n.°  072. 
(  Auslralasie.  ) 

Ohserv.  Ce  genre  ,  établi  par  Pallas  et  successivemenl  adopté 
par  la  plupart  des  zoologistes,  qui  y  ont  compris  uu  grand 
nombre  d'êtres  tont-à-fait  héférogèaes,  a  été  réduit  à  peu  prés 
à  ce  qu'il  'loit  être,  par  M.  de  Lamarck  et  pur  Lamouroux  ; 
cependant  le  premier  y  a  encore  fait  entrer  un  bvssiis  de 
moule  sous  le  nom  de  T.  cplachna ,  et  le  second  .  sous  celui 
de  T.  annulata,  un  tube  de  chétopode,  vivant  dans  ta  Mé- 
diterranée. 

Définis  et  limités  comme  nous  venons  de  le  fairj ,  les  tu- 
bulaires  forment  un  genre  véritablement  fort  peu  diflereni  des 
campanulaires,  si  ce  n'est  par  la  forme  moins  distincîe  et 
moins  renflée  des  cellules. 

L'animal  de  la  première  espèce  a  été  observé  pour  la  pre- 
mière fois  par  Bernard  de  Jussieu  et  Gucttard.  Ellis  noua 
en  a  donné  une  fort  bonne  figure.  Il  est  assez  remarquable 


436  ZOO 

qu'Olivi  dise,  au  sujet  de  la  T.  ramosa ,  que  dans  cet  anîmaï 
on  voit  l'œsophage  ,  l'estomac  et  le  rectum ,  qu'il  nomme 
l'intestin  de  l'anus. 

La  distinction  des  espèces  porte  sur  la  grosseur  du  tube  et 
»ur  sa  simplicité  ou  sa  ramification. 

La  plupart  des  espèces  connues  se  trouvent  dans  les  mers 
d'Europe. 

M.  Risse  en  définit  deux  comme  nouvelles,  qu'il  nomme 
T.  hyalina  et  T.  caljculala;  mais  il  est  permis  de  douter  que 
ce  soient  réellement  des  tubulaires. 

Les  tuhularia  Jistulosa ,  Esper,  tab.  ii;  sululata,  tab.  12; 
anguina ,  tab.  i3;  compressa,  tab.  14  ;  clathrata ,  tab.  iG, 
sont  des  œufs  de  malacozoaires  paracéphalés. 

CoRYNE  ,  Coryna. 
Animaux  claviforihes ,   pourvus  de  tentacules  linéaires ,   ter- 
minés par  des  suçoirs,   et  épars  sur  un  corps  céphaloïde, 

porté  sur  une   longue   tige  simple  ou   ramifiée,    et  fixée 

verticalement. 

Espèces.  La  Coryne  écailleuse  ;  C.  squamata,  Pallas ,  Spic. 
zool. .   10  ,  tab.  3  ,  fig.  g. 

Hydra  squamata,  Muller,  Zool.  Dan.  y  t.  4. 

Tubularia  ajfinis ,  Linn.,  Gmel. ,  p.  5854,  n.°  14.  (Mers 
d'Angleterre.) 

La  C.  GLANDULEUSE  j  C.  glandulosa ,  Pallas,  ilid. ,  tab.  5, 
fig.  8. 

Coryne  ajfinis,  Gaertner,  ihid. ,  10,  p.  40. 

Tuhularia  coryna,  Linn.,  Gmel.,  p.  5854,  n."  i3.  (Mers 
d'Angleterre.  ) 

La  C.  multicorne;  C.  multicornis ,  Forskal ,  Icon. ,  tab.  26, 
fig.  Bb. 

La  C.  amphore;  C.  amphora,  Bosc,  Vers,  2  ,  p.  240,  pi.  22  , 
fig.  6.  (Océan  Atlantique.) 

La  C.  sktifère;  C.  setifera,  id. ,  ihid.,  pi.  22,  fig.  7.  (Océan 
Atlantique.) 

La  C.  PROLIFIQUE;  C.  prolifca,  id.,  ihid.,  pi.  22,  fig.  8. 
(  Océan  Atlantique.  ) 

La  C.  RAMEUSE;  C.  ramosa,  de  Chamisso  et  Eysenhardt , 
Verm.,  tab.  3o,  fig.  3,  a,  Z», 


zoo  457 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Gaertner  dans  les  Spici- 
legia  de  Pallas  et  admis  par  presque  tous  les  zoologistes  subsé- 
quens.  Les  deux  espèces  principales  qui  le  constituent  parois- 
«ent  n'avoir  guère  été  revues  que  par  M,  Flemming.  D'après 
l'élude  que  nous  avons  pu  faire  de  quelques  échantillons  que 
nous  a  donnés  M.  de  Haan  à  Leyde,  nous  avons  pensé  avec 
Gaertner,  que  ce  genre  doit  être  placé  à  côté  des  tubcilair.s. 
En  effet,  ce  naturaliste  dit  que  le  corps  et  le  pédicule  ont 
une  enveloppe  papyracée  ,  remplie  d'une  matière  muco-géla- 
tineuse. 

Quant  aux  trois  espèces  de  Bosc ,  elles  sont  bien  douteuses. 

Le  clava  parasitica  de  Gmelin ,  p.  3i3i  ,  n.°  1  ,  appartient 
probablement  à  ce  genre. 

§.  2.  Espèces  à  cellules  non  iululeuses.  (Les  Sertulauies.) 

Campanulaire,   Campanularia. 

Animaux  hydriformes,  pourvus  d'une  couronne  simple  de 
tentacules  ciliés,  contenus  dans  des  cellules  urcéolées,  pé- 
dicellées;  attachées  le  long  d'un  axe  commun,  filiforme, 
rameux,  volubile  ou  grimpant. 

A.  A  lige  simple,  volubile  ou  rampante. 

La  Caaipaxulaiive  grimpante  ;  C.  volubilis,  Ellis,  Corallin. ,  p. 
29,  n."  20,  tab.  14,  fig.   a  A. 

Sertul.  unijlora,  Pallas,  Zooph. ,  p.  121  ,  n."  70. 

Sertularia  volubilis,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3b5i  ,  n.°  16. 

Clf  lia  volubilis ,  Lx. ,  Pol.flex.,  p.  202  ,  n.°  34o.  (Mersd'Eur.) 

La  C.  syringa  ;  C.  sjringa ,  Ellis,  Corallin.,  p.  41,  tab.  14, 
n."  21,  fig.  h  B. 

Sertularia  sjringa,  Linn.,  Gmel.,  p.  585i,  n.**  16. 

Cljtia  sjringa,  Lamx. ,  ibid.,  p.  202,  n.''34i.  (Mers  d'Eur.) 

La  C.  tJRNiGÈRE  :  C.  umigeru ,  Lamx.,  Polyp.  flex.,  pi.  5  , 
fig.  6,  a,B,  C}  id.,ibid.,  p.  2o3,  n."  34ii.  ( Australasie.) 

La  C.  a  GRANDES  cELLDLEs;  C.  macrocjtliara ,  Quoy  et  Gai- 
mard  ,  Uranie  ,  Zool.  (Australasie.) 

La  C.  RAMPANTE;  C.  reptans ,  Lamx.,  Gen.  Polyp.,  tab.  67. 
fig.  4. 

Laomedea  reptans ,  id. ,  ibid.,  p.  14.  (Australasie.) 


458  ZOO 

B.  A  tige  simple,   non  voluhile. 

La  Campanulaire  ovifère  ;  C.  cvifera ,  Ellis ,  Corallin. ,  lab. 
i5,  n.-sS,  ûg.cC,  D. 

Serfularia  ovifera,  Linn.,  Gmel.,  p.  3847,  n.°  7. 

Ciyt'id  ovifera,  Lamx. ,  ihid.  (Mers  d'Europe.) 

La  C.  RiiGUECSE  ;  C.  rugosa ,  Ellis  ,  Corallin. ,  p .  43  ,  tab.  1 5  ^ 
n.°  a3,  fig.  a  A. 

Sertularia  rugosa,  Linn.,   GmeL ,   p.  3847,  n.''  7. 

Clytia  rugosa,   Lamx.,  ihià.  (Mers  d'Europe.  ) 

La  C.  MURiQDÉE  ;  C.  muricata,  Ellis  et  Soland.,  Zooph.^ 
tab.  7  ,  fig.  3 ,  4. 

Sertularia  muricata,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3853,  n°  36. 

Laomedea  muricata ,  Lamx.,  Gen.  Polyp.,p.  14,  et  Polyp. 
flex. ,  p.  209,  n.°  355.  (Côtes  d'Ecosse.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  presque  en  même  temps  par 
M.  de  Lamarck,  sous  le  nom  que  nous  lui  avons  conservé, 
comme  ayant  plus  de  rapports  avec  la  dénomination  de  Ser- 
tularia, et  sous  celui  de  Clytia,  par  M.  Lamouroux.  Toute- 
fois ces  deux  auteurs  n'y  comprennent  pas  absolument  les 
mêmes  espèces ,  le  dernier  ayant  formé  un  genre  particulier 
de  ctrlles  qui,  ayant  les  cellules  bien  campanulées,  les  ont 
disposées  tout  autrement  sur  la  tige. 

M.  Flemming,  dans  l'ouvrage  où  il  a  admis  ce  genre  circons- 
crit comme  M.  de  Lamarck  l'a  fait,  nous  a  donné  des  dé- 
tails intéressans  sur  la  dernière  espèce, 

Laomédée,  Laomedea. 
Animaux  hydriformes,  pourvus  de  tentacules  ciliés  au  nombre 
de  12  et  contenus  dans  des  cellules  généralement  campanu- 
lées, toujours  plus  ou  moins  pédicellées,  éparscs  sur  les 
rameaux  peu  nombreux  d'un  polypier  phytoide,  à  tige 
simple  ou  complexe  ,  fixé  par  un  grand  nombre  de  fibrilles 
radiculaires. 

A.  A  tige  simple  et  à  cellules  éporses. 

Espèces.  La  Laomédée  frcticui.euse  ;  L.fruticosa,  Esper, 
Zooph. ,  tab.  34,  fig.  1,2. 

Laomedea  Sau^agii ,  Lamx.,  Polyp.  flex.,  p.  206,  n."  546. 
(Océan  Indien.) 


zoo  a59 

La  LAOMéoBE  DB  Latr  :  L.  Lairii  ,  Lamx. ,  Gen.  Zooph. , 
îab.  67,  fig,  5;  id.f  ihid.,  p.  14,  et  Polyp.  flex. ,  p.  207,  n."  5/,8. 
(  Auslralasie.  ) 

La  L.  simple;  L.  simplex,  Lamouroux,  ibid.,  n."  347.  (Aus- 
tralasie.  ) 

B.  A  tige  simple  et  à  cellules  alternes. 

La  Laomî^dke  dichotome  ;  L.  dichotoma,  EUHs,  Corallin., 
p.  57,  n."  18,  tab.  i5,  fig.  a,  c. 

Sertularia  dichctoma,  Liun.,  Gmel.,  p.  3855  ,  n."  22.  (Mers 
d'Europe.) 

La  L.  KÉNiciTLÉE;  L.  genictilata ,  Ellis,  Corallin,,  p.  07, 
lab.   12  ,  n."  '.g  ,  fig,  i  JB. 

Sertularia  geniculata,  Linn. ,  GmeL ,  p.  3854,  n**  21.  (Mers 
d'Europe.  ) 

La  L.  ANTiPATHE;  L.  autipathcs ,  Lamx. ,  ibid,, -p,  206,  n."  345, 
pi.  6  ,  fig.    ï  ,  a,  B.  (  Australasie.  ) 

C.  A  tige  complexe  et  à  cellules  éparses. 

La  Laomédt^e  touffue;  L.  dumosa^  Johnson,  Edimh.  phiL 
journ.  i3,  tab.  3,  fig.  2,  3. 

Tubularia  tubi/ex,  id,  ibid.,  p.   222. 

Campanularia  dumosa,  Flemming,  Brit.  anim,  (Mers  d'An- 
gleterre. ) 

La  L.  ÉPINEUSE;  L.  spinosa,  Ellis,  Corallin,,  p.  07,  n.*  18, 
tab.   12  ,  fig.  a,  c. 

Sertularia  spinosa,  Linn.,  Gmel.,  p.  5855,  n."  25.  (Mers 
d'Europe.  ) 

D.  A   tige  complexe  et  à  cellules  alternes, 

La  Laomédée  gélatineuse;  L.  gelatinosa,  lEllis,  Corallin., 
lab.  12,  fig.  c  Cet  tab.  38,  fig.  3. 

Sertularia  gelatinosa  ,  Linn.  ,  Gmel.,  p.  585),  11.°  5i. 

Campanularia  gelatinosa,  Flemm.,  Edimb.  phil.  journ.,  t.  2, 
p.  606,  tab.  5,  fig.  3.  (Mers  d'Ecosse.) 

E.  A  tige  complexe  et  à  cellules  verticillées. 

La  LAOMéoÉE  vERTiciLLÉE;  L.  verticUlata ,  Ellis,  Corallin., 
p.   29,  tab.   14,  n."  20,  fig.  a  A. 

Sertularia  verticillataj  Linn.,  Gmel.;  p.  585i ,  n,"  i&. 


440  ZOO 

Clytia  verti dilata ,   Lamx.,  ihid.,  p.  202  ,  n."  SSg. 

Campanularia  verticillata ,  de  Lamk. ,  2,  p.  1 13,  n.°  l.  (Mers 
d'Europe.) 

La  f.AOMÉDÉE  OLIVATRE;  L.  oUvacea  ,  Lamx.,  Gen.  Polyp. , 
tab.  67,  fig.  ]  ,  2. 

C/^fza  olivacea,  ibid.,  p.  ]3.  (Terre-Neuve.) 

Otser»'.  Cette  division  générique,  établie  par  Lamouroux, 
est  réellement  assez  peu  distincte  des  Campanulaires,  quand 
on  n'a  ég.ird  qu'à  la  forme  des  cellules  et  peut-être  même  à 
celle  des  animaux-,  aussi  MM.  de  Lamarck  et  Flemming  ont-ils 
placé  les  espèces  qui  la  constituent,  dans  ce  dernier  genre. 
Toulefois  on  peut  la  conserver  en  ayant  égard  à  la  forme 
du  polypier,  qui  est  constamment  arborescent,  ainsi  qu'au 
nombre  des  cellules  plus  grand  et  autrement  disposées. 

Les  divisions  que  nous  avons  établies  parmi  les  espèces, 
serviront  au  moins  à  les  faire  reconnoître. 

La  plupart  des  Laomédées  vivent  dans  nos  mers. 

M.  Kisso  en  ajoute  encore  trois,  qu'il  regarde  comme  nou- 
\-elles  et  qu'il  nomme  L.  elegans ,  variahilis  et  viridis. 

SiaiALAiRE  ,  Serialaria. 

Animaux  inconnus ,  contenus  dans  des  cellules  bien  distinctes, 
coniques,  alongées  ou  non  et  presque  tubuleuses ,  placées 
en  série  sur  un  seul  côté  des  articulations  d'un  poljpier  fis- 
tuleux  ,  rameux  et  fixé. 

A.  Espèces  à  cellules  partagées  en  groupes  plus  ou  moins  distincts. 

La  Sérialaire  lendigère  ;  S.  lendigera,  EUis,  Corallin. ,  p. 
43,  n.°  24,  fig.  b  B. 

Serlularia  lendigera,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3854,  "•"  20;  Cavo- 
lini,  Polyp.  niar. ,  3  ,  p.  229,  tab.  9,  fig.  1,2.  (Mers  d'Eu- 
rope. ) 

La  S.  cornée;  S.  cornuta,  Lamx.,  Polyp.,  p.  149,  n.°  260, 
pi.  4  ,  fig.  1 ,  a  ,  B.  (  Australasie.  ) 

La  S.  unilatérale  ;  S.  unilateralis ,  Lamx.  ,  Gen.  Polyp. , 
tab.  66  ,  fig.  1  ,  2. 

AmatUia  unilateralis  ^  id. ,  ibid.,  p.  10,  et  Polyp.  flex. ,  p.  160, 
B.°  267.  (Méditerranée.) 


zoo  441 

La  Si^RiALAiRE  ALTERNE  ;  S.  altcTnata  ,  Lamx. ,  Gen.  Polyp. , 
lab.  65,  fig.  18,  ig. 

Awalhia  alternata,  id.,  ibid.,  p.  10,  et  Polyp.  flex.,  p.  1604 
n."  268.  (Mers  d'Amérique.  ) 

B.  Espèces  à  cellules  en  spirale  continue. 

La  S.  contournée;  S.convoluta,  Lamx..  ièii. ,  n."  269.  (Aus- 
tralasie. ) 

La  S.  spirale;  S.  spiralis ,  Lamx.,  ibid.,  pi.  4 5  fig-  -,  aB. 
Amathia  spiralis,  id. ,  ibid.,  n.°  270.   (  Australasie.) 

Observ.  Cette  division  des  Sertulaires  a  été  établie  pres- 
que à  la  fois  par  MM.  de  Lamarck  et  Lamouroux,  sous  des 
noms  différens.  Nous  avons  préféré  à  la  dénomination  à^A- 
mathia,  employée  par  celui-ci,  celle  imaginée  par  M.  de  La- 
marck ,  comme  plus  expressive  et  plus  en  harmonie  avec 
les  noms  des  autres  genres  démembrés  des  Sertulaires. 

Nous  avons  étudié  l'espèce  commune  dans  nos  mers,  mais 
desséchée  dans  les  herbiers;  Cavolini  {loc.  cit.)  a  donné  des 
détails  fort  intéressans  sur  cette  même  espèce. 
La  S.  unilateralis  est  une  véritable  Plumulaire. 

Pldmulaire,  Plumularia. 

Animaux  hydriformes,  pourvus  de  i5  à  18  tentacules  ciliés, 
contenus  dans  des  cellules  bien  distinctes,  axillaires,  di- 
versiformes,  mais  constamment  disposées  sur  un  seul  côté 
des  ramilles  d'un  polypier  fistuleux,  articulé,  penniforme, 
et  fixé  par  un  grand  nombre  de  filamens  lubuleux  radi- 
ciformes. 
Espèces.  La  Plomulaire  plume;  P.  pluma,  Ellis,  CoTallin. , 

p.  27,  tab.  7,  n."  12 ,  fig.  b  B. 

Sertularia  pluma ,  Linn.,  Gmel.,    p.   385o,   n."    12.  (  Mers 

d'Europe.  ) 

La  P.    EN  faux;  P.  falcata,  Ellis,    Corallin.,  p.  26,  tab.  7, 

n.°   1 1  ,  fig.  a  A. 

Sertularia  falcata,  Linn.,   Gmel.,  p.    385o,  n.°  12.  (Mers 

d'Europe.  ) 

La  P.  MVRioPHYLi^  ;  P.  mjyriophylla ,  Ellis,  Corallin.,  p.  28  , 

tab.  8,  fig.  a  A. 


44^  ZOO 

Sertularia  mjriophylla,  Lian. ,  Gmel. ,  p.  38/i 8  ,  n.*  i o.  (  Mer* 
d'Europe.) 

La  Plumulaire  ÉCHiNuiiE  ;  P.  echinulata,  de  Lamarck,  a^ 
p.   126,  n.°  6.  (  Océan  européen.) 

La  P.  FRUTESCENTE;  P.  frutcscens ,  EUis  et  Soland.  ,  Zooph., 
tab,  6  ,  fig.  a,  yi  ^. 

Sertularia  friUescens ,  Linn.,  GmeL  ,  p.  3852  ,  n."  53.  (Côtes 
d'Angleterre.  ) 

La  P.  PENNAiRE  ;  P.  pennaria,  Cavolini ,  Polyp.  mar. ,  5, 
p.  104,  tab.  5,  fig.  1  — G. 

Sertularia  pennaria,  Linn.,  Gnxel.,  p.  3856,  n."  26.  (Mé- 
diterranée. ) 

La  P.  riNNÉE;  P.  pinnata,  Ellis,  Corallin.,p.  34,  tab.  11, 
n."  16,  fig.  a  A. 

Sert,  pinnata,  Linn.,  Gmel.,  p.  3856,  n."  24.  (  Mers  d'Eu- 
rope et  de  l'Inde.  ) 

La  P.  sétacée;  p.  setacea,  Ellis,  Corallin. ,  p.  117,  tab.  58, 
fig.  4,  -D,  T. 

Sert,  setacea,  Linn. ,  GmeL  ,p.  5856  ,  n."  64.  (Mers  d'Europe.) 

La  P.  secondaire;  P.  secundaria ,  Cavolini,  Polyp.  mar.,  3, 
p.  226,  tab.  8,  fig.  1  5  et  16. 

Sert,  secundaria  ,  Linn.,  GmeL,  p.  5854,  ^•''  61.  (Méditer- 
ranée. ) 

La  P.  pennatule;  P.  pennatula ,  EUis  et  Soland.,  Zooph.  , 
lab.  7,  fig.  1,  2. 

Sert,  pennatula,  Linu.,  Gmel. ,  p.  5853  ,  n."  55.  (  Mers  d'An- 
gleterre et  océan  Ind.  ) 

La  P.  AMATHOÏDE  ;  P.  aiuatlioidea,  Lamx.,  Polyp.  flex. ,  p.  173, 
n."  294.  (Baie  de  Cadix.) 

La  P.  bipinnée;  P.  bipinnata,  de  Lamarck,  ihid.  ,  n."  7, 
(Océan  Indien.) 

La  P.  OBSCURE,  P.  ohscura. 

Sert,  ohscura ,  Forsk. ,  Faun.  ar. ,  p.  i3o,  n."  83. 

La  P.  ANGULEUSE:  P.  angulosa ,  de  Lamarck,  ihid.,  n."  8. 
(  Mers  Australes.  ) 

La  P.  brachiée;  P.  hranhiata,  de  Lamarck,  ibid.,  n."  9. 
(  Mers  Australes.  ) 

La  P.  frangée;  P.Jimbriata,  de  Lamarck,  ibià.,  n."  10. 
(  Mers  Australes. } 


zoo  445 

La  Plumblaire  scabre;  P.  scahra,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  11, 
(  Mers  Australes.  ) 

La  P.  SILLONNÉE;  P.  sulcata^  de  Lamarck,  ibid.,  n.°  i3. 
(Mers  Australes.) 

La  P.  filamenteuse;  P.  Jilamentosa,  de  Lamarck,  ihii.^n."  14, 
(Mers  Australes.) 

La  P.  arquée;  P.  arcuata,  Lamx.,  Polyp.  flex.,  pi.  4,  fig.  4. 

Aglaophenia  arcuala  ,  id.  ibid.,  p.   167.  (Mers  des  Antilles.) 

La  P.  EN  ÉPI ,  P.   spicata. 

Aglaophenia  spicata,  Lamx.,  iJii. ,  n.°  76.  (Océan  Indien.) 

La  P.  FLExtiEusE,  P.  Jlexuosa. 

Aglaophenia  flexuosa,   Lamx.,  ibid.,  n."   276.  (  Océan  Ind.) 

La  P.  ÉLÉGANTE  ,   P.  clcganS. 

Aglaoph.  elegans,  lidmx.,  ibid.,  n.°  281.  (Océan  Ind.) 

La  P.   CYPRÈS  ,  P.   cupressina. 

Aglaoph.  cupressina,  Lamx.,  ibid.,  n.°  282.  (Oc.  Indien.) 

La  P.  CRDciAi.E,  P.  crucialis. 

Aglaoph.  crucialis,  Lamx.,  ibid.,  n.°  286.  (  Australasie.  ) 

La  P.  SPÉCIEUSE,  P.  speciosa. 

Aglaoph.  speciosa,  Lamx.,  ibid. ,  n."  286.     Mers  de  Ceilan.  ) 

La  P.  GLUTINEUSE,  P.   glutinosa. 

Aglaoph.  glulinosa ,  Lamx.,  ibid.,  n."  287.  (Australasie.) 

La  P.  DÉLICATE  ,  P.  gracilis. 

Aglaoph.  gracilis,  Lamx.,  ibid.,  n."  288.  (Oc  Ind.) 

La  P.  HYPNOÏDE,  P.  hypnoidea, 

Serlularia  hypnoidea,  Linn.,  Gmel.,  p.  3849,  n."  49.  (Oe. 
Indien,  ) 

Otse/v.  Cette  division  des  Sertulaires ,  qui  ne  repose  que 
sur  la  disposition  des  cellules  du  polypier,  étoit  proposée 
par  M.  de  Lamarck  dans  ses  cours  au  jardin  du  Roi,  avant 
que  Lamouroux  l'eût  établie  dans  son  premier  travail  en 
1812  ,  et  plus  tard  en  1816,  dans  son  ouvrage,  sous  le  nom 
à' Aglaophenia;  aussi  avons -nous  adopté  la  dénomination  don- 
née par  M.  de  Lamarck. 

On  ne  connoit  guères  de  ces  animaux  que  trois  oa  quatre 
espèces  de  nos  mers,  et  encore  EUis,  qui  les  a  décrites,  ne 
donne- t-il  pas  le  nombre  de  leurs  tentacules. 

Nous  n'avons  étudié  nous-mêmes  qu'une  espèce  vivante,  la 
Flumulaire  pinuée,  très  -  commune  dans  la  Manches 


444  ZOO 

Le  nombre  des  espèces  que  nous  rapportons  à  ce  genre ,  est 
sans  doute  notablement  augmenté  par  les  doubles  emplois 
que  MM.  de  Lamarck  et  Lamouroux  ont  dû  faire,  puisqu'ils 
ont  eu,  chacun  de  son  côté,  les  Sertulaires  rapportées  des 
mers  Australes  par  Pérou  et  Lesueur;  mais  les  caractéristiques 
qu'ils  donnent  sans  figures,  sont  trop  peu  comparatives  pour 
qu'on  puisse  aller  au-delà  du  doute.  Ils  oublient  même  assez 
souvent  de  donner  quelques  détails  sur  la  structure  simple 
ou  complexe  de  la  tige,  de  manière  qu'il  nous  a  été  impossible 
d'adopter  la  division  établie  dans  ce  genre  par  M.  Heiuming, 
en  ayant  égard  à  cette  considération. 

D'après  les  espèces  que  nous  avons  pu  étudier  à  l'état  de  des- 
siccation, il  nous  semble  que  ce  genre  est  assez  artificiel;  car 
la  forme  et  même  la  disposition  des  cellules  sont  souvent  ex- 
trêmement différentes. 

La  distinction  des  espèces  pourroit  aussi  porter  sur  la 
forme  des  ovaires;  malheureusement  on  ne  les  trouve  pas 
toujours  persistans. 

Les  Plumulaires  ne  diffèrent  du  reste  en  rien  d'essentiel 
des  autres  Sertulariés. 

Sertulaire,  Sertularia. 

Animaux  h)^driformes ,  pourvus  de  tentacules  ciliés,  contenus 
dans  des  cellules  sessiles,  urcéolées,  diversiformes  et  dis- 
posées par  paires  obliques  sur  la  tige  et  les  rameaux  d'un 
poljpier  corné,  fistuleux,  ordinairement  flexueux  ou  en 
zigzag  et  fixé  au  moyen  de  filamens  radici formes. 

Espèces.  La  Sertulaibe  zonée  :  S.  polyzonias,  lEAlis ,  Corallin,  y 
"p.  6,  tab.  2  ,  n."  3 ,  fig.  a,  h,  A  ,  B;  Linn. ,  Gmel.,  p.  3856, 
n.**  25.  (Mers  d'Europe.) 

La  S.  DENTÉE;  S.  dentata,  Lamx. ,  Polyp.  flex. ,  p.  i88, 
n.°  5i5.  (Baie  de  Cadix.) 

La  S.  LUISANTE;  5.  splendens  ^  Lamx.,  ibid.,  n."  32  i.  (Baie 
de   Cadix.) 

La  S.  CYPRÈS  :  5.  cupressina,  EUis,  Corallin.,  p.  21 ,  tab,  3, 
n."  5 ,  fig.  a,  A;  Linn.,  Gmel.,  p.  3847,  "•"  48. 

Dynamenacupressina,  Flemmin g ,  Brit.  anim. ,  p.  545,  n."  170. 
(Mers  d'Europe.) 


zoo  445 

La  SertdiaIRE  sapinette  :  S.  abietina^  Ellis,  Corail.,  tom.  6  , 
tab.  1,  tig.  b,  B;  Linn.,  Gmel. ,  p.  3845,  n."  5. 

Djnamena  abietina,  Fleniining,  Brit.  anim.,  p.  5^|3,  n.°  i6c), 
(  Mers  d'Europe.) 

La  S.  argentée:  S.  argenlea,  Ellis,  CoralUn.,  p.  6o,  tab.  2, 
n.°  4 ,  fig.  c ,  C;  Linn. ,  Gmel.,  p.  0847,  n."  48. 

Dynamena  argenlea,  Flemming,  ibid. ,  n.°  171.  (Mers  d'Eu- 
rope et  d'Amérique.) 

La  S.  cwREssoÏDE  :  S,  cupressoidea,  Lepechin  .  Acta  Petrop.y 
1780 ,  n.°  224,  tab,  9,  fig.  2,4;  Linn.,  Guiel.,  p.  584C  ,  n.°  7. 
(Mer  Blanche.) 

La  S.  DE  Misène:  s.  Misenensis,  Cavolini ,  Polyp.  mar. ,  3  , 
p.  187,  tab.  7,  fig.  1,2;  Linn.,  Guiel. ,  p.  3864,  n."  (j-j,. 
(Méditerranée.  ) 

La  S.  RAMEUSE  :  5.  ramosa,  Cavolini,  ibid. ,  3,  p.  160,  tab.  6, 
fig.  1,2;  Linn.,   Guiel. ,   p.  3854,  n."  63.  (Méditerranée.) 

La  S.  MURiQuÉE  ;  S.  muricata,  Ellis  et  Soland.,  Zooph., 
p.  58,  tab.  7,  fig.  5.  (Mers  d'Europe.) 

La  S.  DE  Templeton  ;  S.  Templefonis ,  Flemming  ,  Edimh.  phil. 
journ.,  2  ,  88.  (  Mers  d'Angleterre.  ) 

La  S.  CONFERVIFORME  ;  S.  confervî/ormis  ,  Esper,  SuppL,  2, 
tab.  35.  (Mers  d'Europe.) 

La  S.  deGay;  s.  Gaji,  Lamx.,  Gen.  Polyp.,  p.  12,  tab.  66, 
fig.  8  et  9.  (Manche.) 

La  S.  PECTINÉE  ;  S.pectinata,  Ellis  et  Soland.,  Zooph,,  p.  55, 
tab.  6,  fig.  b,B;  Lamx.,  Polyp.  flex. ,  p.  116,  n."  3. 

La  S.  TRiDENTÉE;  S.  tridcntata ,  Lamx.,  ibid.,  n.°  3i2.(Aus- 
tralasie.  ) 

La  S.  ALONGÉE  :  s.  elongata,  Lamx.,  pi.  5,  fig.  b,  B,  c; 
id.  ibid.,  v.°  3 16.  (Australasie.) 

La  S.  grimpante;  S.  scandens,  Lamx.,  ibid.,  n.°  Sij.  (Aus- 
tralasie. ) 

La  S.  ROiDEjS.  rigida  ,  Lamx. , ibid. ,  n."  Sig.  (Australasie.) 

La  S.  distante;  i.  distans,  Lamx.,  ihid.,  n.°  3 20.  (Austra- 
lasie. ) 

La  S.  arbrisseau  :  S.  arbuscula,  Lamx.  ,  ibid.,  pi.  5  ,  fig.  4 , 
û,  B,  C;  id.,  ibid.,  n.°  32  2. 

La  S.  MILLE -FEUILLE;  S.  millefoUum ,  de  Lamarck,  tom.  2, 
n."  5.  (Australasie.) 


Mc  zoo 

La  Sertulaire  lycopode;  S.  Ijcopodium ,  de  Lamarck,  ihid.y 
n."  g.  (  Australasie.  ) 

La  S.  DIVERGENTE,  S.  divcrgens ,  de  Lamarck,  ihid.,  n.°  8. 
(Australasie.) 

Observ.  Ce  genre,  réduit  par  M.  de  Lamarck  et  surtout 
j)ar  Lamouroux  et  M.  Flemming,  ne  contient  plus  que  les  es- 
pèces dont  les  cellules  sessiles,  presque  dentiformes,  ne  sont 
pas  rigoureusement  opposées  deux  à  deux,  ou  qui  sont  di- 
dymes  obliquement;  mais  il  faut  convenir  que  l'on  passe  in- 
sensiblement des  espèces  où  ce  défaut  d'opposition  est  évident, 
à  d'autres  où  elle  est  a  peu  près  parfaite ,  et  alors  ce  sont  pres- 
que des  dynaraènes.  Ainsi  ces  deux  genres  sont  au  moins  ex- 
trêmement voisins,  s'ils  ne  doivent  pas  être  tout-à-fait  confon- 
dus, au  point  que  certaines  espèces,  qui  sont  des  Sertulaires 
pour  Lamouroux,  sont  des  Dynamènes  pour  M.  Flemming. 

La  distinction  des  espèces  de  Sertulaires  paroit  pouvoir 
être  établie  sur  la  forme  des  cellules  et  sur  celle  des  ovaires; 
malheureusement  il  n'y  en  a  qu'un  assez  petit  nombre  de 
figures  et  les  phrases  caractéristiques  de  MM.  de  Lamarck 
et  Lamouroux  sont  peu    comparatives. 

Nos  mers  renferment  un  assez  bon  nombre  de  Sertulaires 
vivantes.  Les  mers  étrangères  ont  été  moins  explorées  sous  ce 
rapport. 

M.  Risso  en  définit  deux  espèces  qu'il  regarde  comme  nou- 
velles,  et  qu'il  nomme  S.  spiralis  et  S.  lifida. 

BisÉRiAiRE ,   Biseriaria. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  turbinées,  ses- 
siles, non  saillantes,  appliquées  et  placées  à  la  file  sur  deux 
rangs  le  long  des  rameaux  et  des  ramuscules  d'un  poljpier 
corné,  phytoïde,  fixé  par  des  fîlamens  radiciformes. 
Espèces.  La  Bisériaire  thuia  ;  B.  thuia,  Ellis ,  Corallin. ,  p.  24  , 

tab.  5,  n."  9,  fig.  t  B. 

Sertutaria    thuia,    Linn.,    Gmel. ,    p.    5848,  n.*^  9.  (Mers 

d'Europe.  ) 

La  B.    ARTICULÉE;    B.  articulata,    Ellis,    Corallin.,   tab.  6 , 

n."  10  ,  a  A. 

Sertularia  articulata,  Linn.,  Gmel.,  p.  3857  .  n.°  27.  (Mers 

d'Europe.) 


zoo  447 

^irt.  lichenastrum ,  Lamx.,  Polyp.  flex.,  194,  n."  328. 
Serf,  lonchitis  ,  Ellis  et  Solander,  Zoopli. ,  p.  Z|2,  n."  10. 
Ohserv.  Cette  division  générique  a  été  établie  par  M. 
Flemming  {Bril.  anim. ,  p.  545)  pour  deux  espèces  de  sertu- 
lariés  que  Lamouroux  ,  et  à  plus  forte  raison  M.  de  I.a- 
marck,  conservoient  dans  les  sertulaires  proprement  dites. 
Quoiqu'elle  ne  nous  soit  connue  que  d'après  les  figures  d'Ellis 
et  sans  les  animaux,  il  nous  semble  qu'elle  est  tout  aussi  admis- 
sible que  la  plupart  de  celles  qui  ont  été  proposées  par  les 
deux  zoologistes  François.  Nous  nous  sommes  bornés  à  en 
changer  le  uom  Thuiaria  en  un  autre  plus  significatif. 

IniE,  Idia. 
Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  ovales,  un 
peu  recourbées,  disposées  d'une  manière  serrée  sur  deux 
rangs  alternes,  et  saillantes  sur  les  côtés  des  rameiiux , 
également  alternes  et  comprimés,  d'un  poljpiar  phytoïde 
et  fixé. 

Espèce.  L'Ipie  squale-scie  :  T.  pristis ,  Lamx.,  Polyp.  flex., 
pi.  5,  fig.  a,  B ,  C,  D ,  E;  id.,  ibid.,  p.  200,  n."  558.  (Aus- 
tralasie.  ) 

Ohserv.  L'établissement  de  ce  genre  est  dû  à  Lamouroux. 
A  en  juger  d'après  sa  figure  et  sa  description,  l'une  et  l'autre, 
fautives  et  incomplètes,  on  pourroit  le  croire  assez  distinct; 
mais  d'après  l'échantillon  même  qui  a  servi  à  son  observa- 
tion et  que  nous  avons  vu  dans  la  collection  de  Caen,  c'est 
une  véritable  sertulaire  ,  à  cellules  plus  serrées ,  plus  sail- 
lantes sur  les  côtés  et  alternes,  ainsi  que  les  rameaux. 

Dynamène,  Djnamena. 

Animaux  hydriformes,  pourvus  de  douze  tentacules  simples, 
contenus  dans  des  cellules  urcéolées  ou  dentiformes,  ses- 
siles,  disposées  par  paires  ou  bien  régulièrement  gémi- 
nées et  saillantes  le  long  des  rameaux  et  de  la  tige  d'un 
polypier  corné,  articulé,  phytoide,  fîstuleux  et  fixé  au 
moyen  de  fibrilles  radiculaires ,  rampantes. 
Espèces.  La  Dynamène  operculée;  D.  operculata ,  Ellis,  Co- 

rallin.f  p.  21  ,  tab.  3 ,  n."*  6  ,  fig.  h,  B. 


448  ZÔO 

Sertularia  operculata ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3844,  n.*  3.  (Mers 
d'Europe  et  d'Amérique.) 

La  Dynamène  bodrsette;  D.  bursaria,  Ellis,  Corallin.,  n."  8, 
lab.  2  2  ,  fig.  a  A. 

Sert,  bursaria,  Linn.,  Gmel.,  p.  3858,  n."  5o.  (Mers  d'Eu- 
Tope,  ) 

La  D.  RoiDE,  D.  rigida. 

Sert,  rigida,  Forskal ,  Faun.  arah.,  p.  i3o,  n.*  85.  (Mer 
Rouge.) 

La  D.  TAMARisQUE;  D.  tamarisca ,  EUis,  Corallin.,  4,  fab.  1, 
fig.  1. 

Sert,  tamarisca,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3845,  n."  4.  (Mers  d'Eur.) 

La  D.  FiLicuLE;  D.Jilicula,  Ellis  et  Solander,  Zooph. ,  t.  6, 
fig.  c  C. 

Sertularia  filicula,  Linn,,  Gmel.,  p.  3853,  n.°  56;  Lamx.  , 
Polyp.  flex.,  p.  188,  n.°  324.  (Mers  d'Europe.) 

La  D.  BRUNATRE;  D. fusccsccns ,  Bast.,  Op.  subsc,  1 ,  tab.  1  , 
fig.  6. 

Sert,  pinnata,  Pallas ,   Zooph.,  p.   ]36,  n.°  83. 

Sert,  fuscescens ,  Lamx.,  Polyp.  flex. ,  p.  ig5,  n.°33o.  (Côtes 
de  Cornouailles.) 

La  D.  SCIE,  D.  serra. 

Sert,  serra ,  de  Lamk. ,  2  ,  p.  1 28  ,  n."  12,  et  Risso  ,  Europ. 
mérid.,  5  ,  p.  3i  j  ,  n."  1  2.  (Mers  d'Europe.) 

La  D.  piNASTRE  ;  D.  pinaster ,  Ellis  et  Solander,  Zooph., 
tab.  6,  fig.  b  B. 

Sert,  pinaster,  Linn.,  Gmel.,  p.  3853,  n."  264.  (Mers 
d'Europe.) 

La  D.  d'Evan;  D.  Ei>anii ,  Flemming,  Brit.  aniin.,  p.  644, 
n."  176. 

Sert.  Evansii,  Linn.,  Gmel.,  p.  5853,  n."  69.  (Mers  d'An- 
gleterre. ) 

La  D.  rosacée;  D.  rosacea,  Ellis,  Corallin.,  p.  22  ,  tab.  4, 
n."  7,  ûg.  A,  B,  C. 

Sert,  rosacea,  Linn.,  Gmel.,  p.  0844,  n.°  1.  (Mers  d'Eu- 
rope. ) 

La  D.  naine;  d.  pumila,  Ellis,  Corallin.,  p.  23,  tab.  5, 
n."  8  ,  fig.  a  A. 

Sert,  nana,  Linn.,  GmeL,  p.  3844,  n.°  2.  (Océan  Atlant.) 


"ZOO  449 

La  Dynamène  noire,  D.  nigra,  Flemm. ,  Brit.  anim. ,  545, 
n."  178. 

Serhilaria  nigra,  Pallas ,  Zooph.,  p.  ij5.  (Côtes  d'Angle- 
terre.) 

La  D.  distante:  D.  distans,  Lamx.  Polyp.  flex. ,  pL  5  ,  fîg.  1, 
a,  B;  id.,  ibid. ,  p.  180,  n."  5o5.  (Océan  Atlantique.) 

La  D.  DISTIQUE;  D.  disticha  ,  BoaC ,  Vers,  3,  tab.  29, 
fig.  2. 

Sert,  disticha,  id,,  ibid.,  p.  101.  (Océan  Atlantique.) 

La  D.  PÉi-AGiENNE;  D.  pelasgica  ,Bosc,  ibid.,  tab.  29,  fig.  5. 

Sert,  pelasgica,  id.,  ibid.,   p.   102.   (Océan  Atlantique.) 

La  D.  DivEacENTE  :  D.  divergens,  Lanix. ,  Polyp.  flex. ,  pi.  7  , 
iig.    2,  a,  B;id.,  ibid.,  p.  180,  n.°  007.  (  Australasie.  ) 

La  D.  TUftBiNÉE;  D.  turbinata,  Lamx.,  ibid.,  n.°  006.  (Aus- 
tralasie.) 

La  D.  OBLIQUE;  D.  obliqua,  Lamx.,  ibid.,  p.  279,  n.°  004. 
(  Australasie.  ) 

La  D.  barbue;  D.  barbata,  Lamx.,  ibid.,  p.  178,  n."  5oi. 
(  Auslr.ilasie.) 

La  D.tcbiforme:  D.  tubiformis  ,  Lamx. ,  Gen.  Polyp.,  tab.  66, 
fig.  6  et  7  ;  id.,  ibid.,  p.  12.   (Australasie.) 

La  D.  sertularioïde;  D.  sertularioidea,  Lamx.,  ibid.,  n."  299. 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux,  adopté  par  M. 
Flemming  ,  mais  non  par  M.  de  Lamarck  ,  contient  les  ser- 
tulaires,  dont  les  cellules  dentiformes  sont  exactement  op- 
posées deux  à  deux;  du  reste,  ce  sont  absolument  les  mêmes 
mœurs,  les  miîmes  habitudes  et  la  même  organisation.  Oa 
conçoit  cependant  qu'il  puisse  servir  à  distinguer  les  espèces, 
et  encore  jusqu'à  un  certain  point,  puisque  quelques-unes, 
dont  Lamouroux  fait  des sertulaires proprement  dites,  comme 
les  S.  tamarisca,  abietina ,  ciipressina,  argentea ,  filicula,  sont 
des  dynamènes  pour  M.  Flemming. 

Nous  n'avons  pas  assez  étudié  les  nombreuses  espèces  de  ce 
genre  pour  assurer  sur  quoi  doit  porter  plus  spécialement 
leur  distinction;  mais  la  forme  des  cellules  et  des  ovaires  nous 
paroissent  aussi  devoir  fournir  les  meilleurs  caractères. 

On  connoît  des  dynamènes  dans  toutes  les  mers.  Les  nôtres 
en  contiennent  un  assez  grand  nombre. 

60,  29 


45o  ZOO 

TuLiPAiRE ,   TMliparîa. 
Animaux  inconnus  ,    contenus    dans  des    cellules   sessiles    ou 
pcdiculées,  disposées  par  paires  et  par  petits  groupes  sur 
chaque  articulation  ,  composant  un  poljpier,  naissant  d'une 
lige  rampante. 

A.  Espèce  dont  les  cellules  pédicrllées  sont  trijuguces. 
(G.  LiRizoA  ,   de  Lanjk.) 
La  TiiLiPAiRE  Ti'LiPiFÈRE  ;   T.   tulipifira ,   Ellis    et    Sulander, 
Zooph,,  tab.  5  ,  fig.  a  A. 

Sertul.  tulipifera,  Linn. ,  Ginel. ,  p.  0862,  n."  72.  (Mers 
d'Amérique.) 

13.  Espèce  dont  les  cellules  sont  sessiles  et  lijuguées. 
(G.  Pasythœa  ,  Lanix.) 

La  TuLiPAiRE  A  QUATRE  DENTS;  T.  quadridenlata ,  Ellis  et 
Solander,  Zooph.,   tab.  5,  fig.  G. 

Sertularia  quadridentata ,  Linn.,  Gmel.  ,  p.  5853,  n."  5;. 
(Océan  Atlanlique.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  dans  son 
Histoire  des  polypiers  flexibles,  en  y  comprenant  les  deux 
espèces  sous  le  nom  de  Pasjlhœa, 

M.  de  Lamarck  n'a  compris  très-probablement  avec  raison, 
dans  son  genre  Tulipaire  que  la  première  espèce,  qui  est  en 
cfitet  toute  différente  de  la  seconde,  par  la  forme  des  cel- 
lules et  par  leur  disposition  particulière.  Quant  à  celle-ci, 
il  est  évident  que  c'est  une  dynamène,  dont  les  cellules  bi- 
juguées  se  serrent  par  petits  groupes.  Nous  ne  les  connois- 
sons  l'une  et  l'autre  que  d'après  les  bonnes  figures  d'EUis. 

Antennulaire,  Antennularia. 

^«imai/x  polypiformes,  pourvus  de  huit  tentacules,  contenus 
dans  des  cellules  extrêmement  petites,  peu  distinctes, 
ouvertes  au  côté  interne  d'articles  ciliformes.  disposés  en 
verticilles  autour  d'une  tige  simple  ou  peu  divisée,  fistu- 
leuse,  cornée,  arficulée  et  fixée  par  un  grand  nombre  de 
filamens  radicitormes. 
Espèces.  L'Antennl'laire  simple:  A.  indivisa,  Ellis,  Corail., 

pag.  29,  tab.  29,  fig.  a,  A,  B,  C ;  de  Lamk.,  2,  p.  120. 


zoo  45i 

Cùrallin,  anlennina ,  Linn.,  Gmel. ,  p.  585o,  n."  i/|. 

ISrinertesia  anfennina ,  de  Lamx.  ,  ilid.,  pag.  i63  ,  n."  271, 
(Meis  d'Europe.) 

L'Anïennulaike  rameuse;  A.  ramosa,  EUis ,  Corallin.,  p.  3i  , 
(ab.  9 ,  n."  14?  iig>  6- 

ISemertesia  ramosa,  Lamx.,  ibid.,  n.°  275.  (Mers  d'Europe.) 

L'A.  DE  Jamn  ;  A.  Janini ,  Lamx. ,  Polyp.  flex. ,  pL  4,  fig.  5, 
A,  B,  C. 

ISemerlesia  Janini,  id.,  ibid.,  n."  272.  (Océan  Atlantique.) 

Obseri'.  Ce  genre  a  été  établi  presque  en  même  temps  par 
MiM.  de  Lamarck  et  Lamouroux  :  le  premier,  dans  ses  leçons  ; 
le  second,  d;ins  un  Mémoire  lu  à  l'Académie  des  sciences. 
La  détiomination  employée  par  M.  de  Lamarck  a  prévalu. 

Nous  n'avons  pas  encore  étudié  ces  animaux  vivans;  mais 
seulement  desséchés,  et  il  nous  semble  que  les  deux  pre- 
mières espèces  sont  distinctes.  M.  Flemming  vient  cependant 
encore  de  les  réunir  en  une  seule. 

Cymodocée,   Cj'modocea. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  filiformes, 
plus  ou  moins  longues,  sétacées  ou  dentiformes,  régulière- 
ment opposées  deux  à  deux  et  en  croix  le  long  de  tiges 
cornées,  listuleuses,  peu  rameuses,  et  fixées  par  une  base 
mince  et  élargie. 

Espèces.  La  Cymodocée  simple  :  C.  simplex,  Lamx,,  Polyp. 
flex.,  pi.  7,  fig.  2,  a  A;  id.,  ibid.,  pag.  206  ,  n.°  357.  (Côte 
d'Angleterre.) 

La  C.  RAMEUSE  :  C.  ramosa ,  Lamx.  ,  ibid.,  pi.  7  ,  fig.  1,  a  A; 
id.,  ibid.,  n."  358.  (Mer  des  Antilles.) 

La  C.  chevelue:  C.  comata,  Lamx.,  Zooph. ,  fab.  67,  fig. 
12  et  10;  id.,  ibid.,  p.  i5;  Flemming,  Bril.  anim, ,  p.  55i, 
n."  199.  (Côtes  d'Angleterre.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  {loc.  cil.)  pour 
une  espèce  nouvelle  de  sertulaire,  la  C.  ramosa,  que  nous 
avons  étudiée  dans  sa  collection  et  qui  nous  semble  assez  rap- 
prochée des  antcnuulaires  ;  mais  qui  en  diffère  pour  la  dis- 
position des  cellules,  au  nombre  de  deux,  opposées  par  cha- 


452  ZOO 

que  article,  celles  de  Tarticle  voisin  étant  dans  une  direc- 
tion croisée. 

La  C.  chevelue  nous  parolt  en  êlrc  bien  dilTérente,  si 
même  c'est  une  serlulaire. 

Quant  à  la  C.  simplex ,  il  a  été  reconnu  par  M.  Fleinniing, 
que  ce  n'étoit  qu'un  échantillon  mal  conservé  de  la  cainpa- 
niilaiia  dichutuma. 

Salacie  ,  Salacia. 

Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  dentifornies, 
très- petites,  ovales,  verticillées  quatre  à  quatre  le  long 
des  branches  tubuleuses  d'un  poljpier  corné,  phytoïde  et 
fixé. 

Espèce.  La  Salacie  a  quatre  CEf.LULE?  :  S.  tetracythara , 
Lamx. ,  Poly.  flex. ,  pi.  6  ,  tig.  5  ,  a  ,  B ,  C  ;  id. ,  ibid. ,  p.  3 1 4  , 
n."  356.  (  Australasie.) 

Observ.  C'est  encore  un  genre  établi  par  1-amouroux  pour 
une  nouvelle  espèce  de  sertulaire  ,  qui  ne  diCFère  bien  sensi- 
blement des  autres  que  par  la  manière  dont  les  cellules  sont 
groupées  quatre  à  quatre  par  verticilles  le  long  de  rameaux 
aigus  et  quadrifistuleux. 

Nous  avons  observé  la  salacie  à  quatre  cellules  dans  la  col- 
lection de  Caen. 

Thoa  ,   Thoa. 

Animaux  hydriformes,  alongés,  pourvus  de  douze  tentacules 
simples,  saillans  en  grande  partie  hors  de  cellules  denii- 
formes,  très- petites ,  peu  distinctes,  alternes  de  chaque 
côté  des  rameaux  nombreux  ,  en  forme  d'arêtes  ;  d'une 
tige  cornée,  composée  de  tubes  entrelacés  ,  dont  les  in- 
férieurs sont  radiciformes. 

Espèces.  La  Thoa  halecine  ;  T.  halecina,  Ellis  ,  Corallin.  , 
tab.  10,  ûg.  a  ,  A  ,  B ,  C. 

Sertulariahalecina  ,Liun. ,  Gmel.,  p.  5848  ,  n.°  8  ;  de  Lamk. , 
2,  p.  116,  n.°  16;  Flemming,  Brit.  aniii:.,  p.  642,  n.°  i65, 
(Mers  d'Europe.) 

La  T.  DE  Savigny  :  T.  Savignii ,  Lamx. ,  Polyp. ,  pi.  6  ,  fig.  2 , 
A,B,  C;  id.,  ibid.,  p.  212,  ii."  355. 

Tubularia  ramea,  Liuu. ,  Gmel.,  p.  585i,  n."  jo.  (Médi- 
terranée.) 


zoo  455 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  dans  rouvr^igc 
cité,  et  n'a  été  adopté  par  aucun  zoologiste. 

Nous  avons  étudié  le  polypier  desséché  de  la  première  es- 
pèce, commune  dans  la  Munche,  et  en  y  joignant  la  conriois- 
sance  des  animaux  que  nous  fournit  EUis,  nous  concevons  que 
l'on  puisse  en  former  \\n  petit  groupe,  distinct  parla  forme 
des  cellules,  en  partie  membraneuses  et  caduques,  et  par  la 
structure  générale  du  poly()ier. 

Quanta  la  seconde  espèce,  nous  doutons  un  peu,  d'après 
la  figure  même  de  I,amouroux ,  qu'elle  doive  appartenir  au 
genre  Thoa  ;  mais  est- elle  exacte? 

Entalophore,  Entalopliora, 
.Animaux  inconnus,  contenus  dans  des  cellules  très-longues, 
dentaliformes ,  un  peu  courbes,  à  ouverlure  terminale 
ronde,  éparses  et  hérissant  toutes  les  parties  d"un  poly- 
pier phytoïde,  peu  rameux  ,  cylindrique,  non  articulé  et 
fixé. 

Espèce.  L'Entalophore  cellaroïde;  E.  cellaroides ,  Lamx.  , 
Gen.  Polyp.,  p.  8i,tab.  80,  fig.  9 — 1 1.  (Calcaire  jurassique 
supérieur.  Caen.  ) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  sur  un  corps  fossile, 
(loc.cif.),  ne  nous  est  connu  que  par  la  description  et  ks  figu- 
res qu'il  en  a  données  et  qui  sont  fout-à-f;iit  insu  disantes  pour 
déterminer  au  juste  ses  rapports.  Cet  auteur  suppose  qu'il  doit 
être  placé  dans  les  sertulariés,  entre  les  clyties  et  les  idies  ; 
ce  qui  nous  paroit  fort  peu  convenable. 

SOUS-CLASSE   III. 
Les  polyp.  douteux  ,  P.  chibia. 

Animaux  urcéiformes  ,  pourvus  de  tentacules  longs,  ciliés.^ 
disposés  en  fer  à  cheval  au-dessus  et  autour  de  l'ouverture 
buccale,  et  naissant  d'une  partie  commune,  membraneuse. 
Ohserv.  La  disposition  particulière  des  tentacules  des  pe- 
tits animaux   qui  composent  cette  sous- classe,  leur  nature 
même,  portent  à  croire  que  ce  ne  sont  pas  des  actinozoaires; 
c'est   aussi  ce  que  tend   à  prouver  Texistence  certaine  d'un 
anus  distinct,  ainsi  que  la  forme  toute  particulière  des  corps 


454  ZOO 

reproducteurs.  Mais  il  nous  est  encore  impossible  d'assigner 
positivement  leur  place  duns  la  série  ;  et  c'est  ce  qui  nous  a 
détermines  à  les  laisser  provisoiren.ent  dans  ce  type,  en  en 
formant  toutefois  une  sous-classe  distincte. 

Cristatellf. ,   Cristalella. 
Animaux  assez  courts,  pourvus  d'un  grand  nombre  de  cirrhes 
tentaculairt'S,  ciliés,  disposés  en  avant  en  une  sorte  de  fer 
à  cheval,  avec  la  bouche  au  i.àlieu  de  ses  branches,  et  un 
orifice  médian  à  la  racine  du  dos,  naissant  irrégulièrement 
d'une  partie  commune,  libre  et  non  adhérente. 
Espèce.  La  C.  vagabonde  :  C.  vagans ,  Cuvier,  Règne  anim., 
3  ,  p.  296  ;  de  Lamk. ,  2 ,  p.  97  ,  n.°  1  ;  Roësel,  Ins.,  5  ,  p.  659, 
fig.  91. 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  proposé  et  établi  par  M.  Cuvier, 
dans  son  Tableau  élémentaire  de  l'histoire  naturelle  des  ani- 
maux, et  par  suite  dans  les  deux  éditions  de  son  Règtie  ani- 
mal, pour  un  animal  observé  et  figuré  par  Roësel.  M.  de  La- 
marck  l'a  adopté  dans  les  différens  ouvrages  qu'il  a  publiés, 
en  le  distinguant  des  polypes  à  panaches  de  ïrembley,  que 
nous  décrirons  ci -après,  et  qu'il  a  nommés  Plurnatelles ,  tou- 
tefois en  reconnoissant  lui-même  combieii  ces  deux  genres 
ont  de  rapports  ;  mais  M.  Raspail,  dans  son  travail  sur  les  al- 
cyonelles  ,  inséré  dans  les  Annales  des  sciences  naturelles,  va 
heaucQup  plus  loin  ,  puisqu'il  a  cherché  à  établir  que  les 
genres  Cris:atelle ,  Pluniafclle  ,  Alcyonelle  et  Difllugie  ,  de 
M.  de  Lamarck,  appartiennent  à  un  seul  et  même  animal, 
observé  dans  différens  étals  de  développement.  Quoique  cet'e 
manière  de  voir  soit  en  grande  partie  probable,  nous  ne  vou- 
lons cependant  pas  la  garantir  d'une  manière  absolue,  et  c'est 
ce  qui  nous  porte  à  faire  encore  mention  de  ces  genres, 

Plumatelle  ,  Pluviatclla. 
Animaux  courts,  pourvus  de  deux  faisceaux  de  cirrhes  len- 
taculaires,  inégaux,  et  formant  un  fer  à  cheval,  au  milieu 
duquel  est  l'orifice  buccal ,  pouvant  se  rétracter  dans  une 
partie  gemmiforine  de  leur  corps,  et  saillant  à  la  surface 
d'une  sorte  de  thallus  rampant  et  fixé. 
Espèces.  La  P.  a  panache  5  P.  crisfafa,  de  Lamk, 


zoo  /p5 

Polj'p.  à  panache  ,  Trembley ,  Poljp.,  3  ,  pi.  jo,  fig.  G  et  g. 

Tubularia  reptans ,  Blumenbach  ,  JSattir.,  p.  440,  n."  1. 

La  Plumatelle  campandlée,  P.  campanulala. 

Tubularia  campanulala,  Linn.  ,  Ginel.,  pag.  3834;  Roësel , 
Ins.,  5,  p.  447,  t.  73  —  jS;  cop.  dans  TEnc.  méth.,  pi.  47^» , 
fig.  4  ,  û,  *. 

La  P.  RAMPANTE,  P.  rcpcns. 

Tubularia  repens,  Linn.,  GmeL,  p.  3835;  Vaucher,  Bullet. 
de  la  soc.  phil.,  3  ,  pi.  19,  fig.  1  —  5. 

La  P.  LuciFUGE,  P.  lucifuga. 

Tubularia  lucifuga,  Vaucher,  ibid, ,  pi.  19,  fig.  6  —  10. 

Obser^^.  Les  animaux  qui  constituent  ce  genre  ont  été  ran- 
gés par  Blumenbach  parmi  les  tabulaires,  et  c'est  sous  ce  nom 
que  Vaucher  a  publié  ses  observations.  Mais  c'est  Bosc  qui, 
le  premier,  a  senti  la  nécessité  de  séparer  les  tubulaires  d'eau 
douce  des  tubulaires  marines,  et  qui  même  a  proposé  le  nom 
dePlumatelles,  pour  les  distingier  génériquement,  sans  s'aper- 
cevoir que  le  genre  Cristatelle  de  M.  Cuvier  pouvoit  tire  la 
même  chose.  M.  de  Lamarck,  en  suivant  Bosc,  s'est  borné  à 
ajouter  que  les  plumafelles  sont  fort  voisines  des  cristatelles, 
ainsi  que  des  alcyonclles,  quoiqu'il  les  place  dans  des  sections 
diflféi  entes. 

Lamouroux,  qui  a  aussi  admis  ce  genre,  dont  il  a  change  le 
nom  en  celui  de  ISaïs,  fait  l'observation  que  le  P.  reptans  est 
très-voisin  de  l'alcyonelle  des  étangs. 

M.  Raspail  pense  en  effet  que  c'est  le  même  animal. 

Nous  avons  eu  l'occasion  d'observer,  en  1826,  des  pluma- 
tellcs  vivantes,  que  nous  avoit  envoyées  M.  Dutrochet,  et 
il  nous  a  semblé  que  ces  petits  animaux  ne  sont  pas  de  véri- 
tables actinozoaircs.  En  effet,  les  tentacules  sont  inégaux:  ils 
sont  disposés  en  deux  panaches,  formant  une  sorte  de  fer  à 
cheval.  Nous  n'avons  pu  y  distinguer  de  cils. 

Alcvonelle,  Alcyonella. 
Animaux  hydriformes.  pourvus  de  tentacules  assez  nombreux, 
disposés  en  fer  a.  cheval  ou  cercle  incomplet,  rétractilcs 
dans  une  sorte  Ae  polypier  fixé,  subéreux,  composé  de  tubes 
verticaux,  subpentagonaux ,  remplis  de  corpuscules  grani- 
formes. 


456  ZOO 

Espèce.  L'ALCYONFXr.E  des  étangs:  A.  stagnoruin  ,  de  Lamk. , 
2  ,  pag.  102  ,  n.°  1  ;  Enc.  uiéth. ,  pi.  471^ ,  fijr.  5  ,  a  ,h,  c ,  (7. 

Alcyonium  Jliiviatile  ,  Brugiiière  ,  Enc.  métli.  ,  p.  ^4?  "•"  ^°* 

Ohsers'.  Bruguière  paroît  être  le  premier  naturaliste  qui  ait 
observé  la  production  subériforme  dont  M.  de  Lam.irck  a 
fait  son  genre  Alcj'onelle,  et  que  celui-là  rangeoit  paruù  les 
alcyons.  Ar.de  Lamarck,  en  l'examinant  plus  attentivement, 
crut  reconnoître  que  ce  prétendu  alcyon  étoit  habité  par  des 
polypes,  et  il  sentit  fort  bien  sa  grande  ressemblance  avec  ses 
plumatelles.  D'après  cela  il  est  probable  que  l'espèce  d'épongé 
tluviatile,  de  laquelle  Lichtenstein  avoit  vu  sortir  des  crista- 
telles,  n'étoit  réellement  pas  une  spongille  ,  mais  bien  la  masse 
alcyonitbrme  de  l'alcyonelle.  On  conçoit  cependant  que  les 
cristatelles  ,  étant  quelquefois  libres  ,  ont  pu  s'attacher  sur 
Tiiic  spongilie  ,  ai:ssi  bien  que  sur  celle-là.  La  liberté  des  cris- 
tatelles seroit  prouvée  par  l'observation  de  Mullcr,  qui,  dans 
une  eau  où  il  conservoit  des  tabulaires  d'eau  douce,  a  trouvé 
lin  petit  animal  qu'il  a  décrit  et  figuré  sous  le  nom  de  leiicO' 
plira  heteroclita^  si  l'assertion  de  M.  Raspail  étoit  tout- à -fait 
hors  de  doute.  En  etfet,  ce  naturaliste,  dans  un  mémoire  lu 
à  l'Académie  des  sciences  le  27  Septembre  1827,  a  établi 
comme  certain  le  premier  doute  <le  Rluller,  savoir:  que  ce 
pourroit  bien  être  une  cristalellc  (tubuluiie)  qui  auroit  quitté 
sa  cellule. 

Dans  notre  article  Leucothre  de  ce  Dictionnaire  ,  nous 
avions  bien  senti  que  celte  leucophre  hétéroclite  appartenoit 
à  un  tout  autre  degré  d'organisation  que  les  autres  espèces, 
et  nous  avions  même  pensé  que  ce  pourroit  bien  être  une 
ascidie,  sans  penser  aux  circonstances  dans  lesquelles  Mullcr 
l'avoit  trouvée. 

Quant  à  l'aicyonelle  de  M.  de  Lamarck,  MM.  Raspail  et 
Robineau  Desvoidy  ,  dans  un  premier  mémoire,  lu  à  l'Aca- 
démie des  sciences,  l'avaient  d'abord  envisagée  tout  autre- 
ment que  le  célèbre  auteur  du  Système  des  animaux  sans 
vertèbres.  Ils  cherchoient  à  prouver  que  les  animaux  que  M. 
de  Lamarck  avoit  vus  sur  la  masse  alcyoniforme  ,  n'étoient 
que  des  parasites,  et  très- probablement ,  suivant  eux,  des 
nais  ;  mais  depuis  lors  ,  mieux  éclairé  par  un  travail  plus 
étendu,  et  fait  sur  des  animaux  frais,  I\L  Raspail  a  cherché 


zoo  457 

à  démontrer  que  l\ilcyonel!e  des  étangs  n'est  rien  autre 
chose  que  la  pluuiatelle,  qui  n'est  elle-mûiue  qu'une  crista- 
tclle. 

DiFFLL'GiE,  Difflugia, 

Corps  très-petit ,  gélatineux,  contractile,  pourvu  de  tenta- 
cules inégaux,  rétractiles,  contenu  dans  une  sorte  de  four- 
reau ovale,  subspiral,  prolongé  en  ligne  droite  à  sa  ter- 
minaison, et  couvert  de  grains  de  sable  à  sa  surface. 

Espèce.  La  D.  protéiforme  :  D.  proteiformis ,  Leclerc,  Mém. 
conimuniq.  à  l'inst. ;  de  Lamk,  2  ,  p.  98  ;  cop.  dans  l'Encycl. 
méthod. ,  pi.  472  ,  fig.  1 ,  a,  h. 

Observ.  Ce  genre  a  été  proposé  par  M.  Leclerc  dans  un  mé- 
moire lu  à  l'Institut,  il  y  a  une  douzaine  d'années,  mais  qui 
n'a  pas  été  publié,  et  qui  n'est  connu  que  par  ce  qu'en  dit  M. 
de  Lamarck ,  et  par  la  figure  qu'il  en  a  donnée  dans  l'Ency- 
clopédie méthodique.  Cet  animal  est  très-pedt,  puisqu'il  a  à 
peine  un  dixième  de  ligne  de  long  ;  il  se  meut  avec  lenteur 
entre  les  plantes  qui  se  trouvent  dans  les  eaux  douces  qu'il 
habite. 

M.  Raspail  pense  que,  comme  le  leucophra  heierocUta  de  Mul- 
1er,  ce  n'est  qu'un  degré  de  développement  d'une  alcyonelle. 
C'est  ce  que  nous  ne  pouvons  décider,  n'ayant  pas  encore 
eu  l'avantage  de  voir  de  difflugie.  M.  Michaux  nous  a  confié 
un  petit  corps  brun,  enroulé  en  planorbe  et  couvert  de  grains 
de  sable  agglutinés,  qu'au  premier  aspect  on  prendroit  pour 
une  coqu-ille.  Nous  supposerons  volontiers  que  c'est  un  tube 
de  difflugie  :  car  ce  ne  peut  être  celui  d'une  larve  de  Fri- 
gane  ou  de  quelque  insecte  voisin,  qui  est  toujours  droit; 
alors  nous  douterons  un  peu  que  la  difflugie  soit  un  simple 
degré  de  développement  de  la  cristatelle. 

Dédale,  Dedakea. 

Corps  ovoïde,  glandiforrae  ,  pourvu  de  tentacules  simples, 
assez  longs,  disposés  siibradiairement ,  contenu  dans  des 
cellules  de  même  forme,  transparentes,  fixées  et  réunies 
en  groupes  plus  ou  moins  considérables,  mais  irréguliers, 
sur  les  côtés  d'un  axe  commun ,  gélatineux  ou  membraneux, 


/.53  '/OO 

cylindrique,  anasîo:nnsé  de  inanière  à  former  une  sorte  de 

{;raiid  réseau  irrégnlier,  not>  lixé. 

E.'ipccc.  Le  DâPALE  de  Mal'rice;  D.  mauritiana ,  Quoy  et 
Gaim.,  Astrolabe,  Zoolng.,  msc. 

Obseri>.  Ce  genre  a  été  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard 
pour  un  animal  bien  singulier  qu'ils  ont  découvert  dans  les 
mers  de  Tlsle-dc-France.  Nous  avons  pu,  grâces  à  leur  com- 
plaisance habituelle  pour  nous,  rtxaminer  dans  un  bon  état 
lie  coniervatiou  dans  l'esprit  de  vin,  et  assurer  la  caracté- 
ristique que  nous  en  donnons.  D'après  cet  examen  il  nous 
semble  que  ce  genre  doit  avoir  des  rapports  avec  les  pluraa- 
telles;  e:i  effet,  la  partie  commune  est  tout-à-fait  membra- 
neuse et  nullement  cornée.  Elle  est  formée  par  une  sorte  de 
tube  membraaeux,  .^ans  moelle  vivante  inférieure,  comme 
cela  a  lieu  pour  feus  les  Sertulariés  et  genres  voisins.  Ce  tube 
offre  un  mode  de  ramilication  fort  singulier ,  en  ce  que  d'es- 
pace en  espace  il  se  bifurque  ,  et  le  plus  souvent  même  se  tri- 
furque,  les  rameaux  s^inastomosant  avec  ceux  d'une  autre 
trifurcation.  Il  en  résulte  un  grand  réseau  irrégulier,  ayant 
sur  les  côtés  de  presque  toutes  les  branches  des  séries  de  trois 
ou  quatre  polypes  semblables  à  des  bourgeons;  ce  réseau  pa- 
roît  être  libre:  quant  au  polype  lui-même,  il  est  recourbé 
dans  sa  loge,  à  peu  près  coniuie  dans  les  eschares,  et  il  est 
également  formé  d'une  masse  de  tentacules,  d'un  œsophage, 
d'un  estomac  entouré  du  foie,  et  d'un  viscère  en  communi- 
cation avec  lui,  que  nous  pensons  être  l'ovaire. 

SOUS-CLASSE    IV. 

Les  POLYP.  nus,  P.  niula. 

Corps  gélatineux,  très-contractile,  libre,  creusé  d'une  cavité 
stomacale,  simple,  pourvu  à  son  entrée  de  cirrhcs  tenta- 
culaires,  sans  traces  de  viscères,  et  se  reproduisant  par 
gemmes  extérieurs. 
Ohserv.  Cette  sous -classe  est  caractérisée  aisément  par  la 

simplicité  de  son  organisation,  par  l'absence  de  tout  organe 

interne  ou  viscère,  au  point  qu'on  n'y  reconnoit  pas  même 

d'ovaire. 

Elle  contient  dansles  autres  auteurs  systématiques  les  genres 


zoo  459 

irycîrc,  Corync,  Zoanthe  et  Pédicellaire  ;  mais,  dans  notre 
manière  de  voir,  le  premier  genre  seul  lui  ajipartient  :  en 
effet  les  cnrynes  sont  des  sertiilariés,  voisins  des  cainpanu- 
laires;  les  zoanthes  sont  des  actinies.  Quant  aux  pédicellaires, 
nous  n'osons  encore  assurer  ce  que  c'est. 

Hyrre,  Hydra. 

Corps  en  général  oblong,  mais  très-protéi forme,  pourvu  à  son 
extrémité  buccale  d'un  seul  rang  de  cirrhes  tentaculaires 
fort  longs. 

E-pèces.  L'Hydre  verte;  H.  viridis ,  Trembl. ,  PoI.yp.  ,  1, 
tab.  1 ,  fig.  1. 

H.  viridissima ,  Pallas  ,  Elcncli.',  81  ,  n."  3. 

L'H.  coMjirNE;  H.  grisea,  Trembl.,  ihid.  ,  1*  tab.  1  ,  fig.  2. 

IJ.  vulgaris  ,  Pallas,  ibid. ,  p.  80  ,  n."  2. 

L'H.  BRUNE  ;  H.  fusca,  Trembl. ,  ihid. ,  tab.  i ,  fig.  3  et  4. 

H.  oligactis ,  Pallas,  ibid.,  p.  7g,  n."  1. 

I-'H.  pale:  H.pallens,  Roësel,  Ins.,  tab.  7G  et  77  ;  cop.  dans 
TEnc.  mél!i. ,  pi.  68. 

L'H.  gélatineuse;  H.  gelalinosa  ,  Muller  ,  Zcol.  Dan.,  3  , 
p.  26  ,  tab.  95  ,  fig.  1  et  2. 

L'H.  JAUNE  ;  H.  Iiitea,  Bosc,  Vers,  2  ,  p.  2dG  ,  pi.  2J ,  fig.  2. 

L'H.  CORYNAIRE  ;  H.  corjuaria ,  Bosc,  ihid.,  fig.  5. 

Ohser^.  Ce  genre,  dont  la  découverte  est  due  à  Leuwen- 
hoeck,  et  l'histoire  naturelle  à  Tremblej'^,  a  été  établi  par 
Linné,  du  moins  pour  la  dénomination  qu'il  a  substituée  à 
celle  de  polype,  imaginée  par  Piéaumur,  et  ensuite  adopté 
par  tous  les  zoologistes.  Gmelin  est  le  seul  qui  ait  placé  un 
assez  grand  nombre  d'actinies  parmi  les  hydres,  mais  dans  une 
section  particulière. 

Depuis  le  milieu  du  dernier  siècle,  où  l'histoire  de  ces  sin- 
guliers animaux  fut  enrichie  des  travaux  successifs  de  Trcm- 
blcy,  Réaumur,  Roè'sel,  SchaefTer,  Bonnet,  Spallanzani ,  les 
liaturalistes  y  ont  ajouté  peu  de  chose.  Nous  avons  cru  re- 
marquer que,  dans  l'hydre  verte,  les  gemmes  reproducteurs 
poussent  toujours  au  même  endroit,  au  point  de  jonction  de 
la  partie  creuse  et  de  celle  qui  ne  Pest  pas.  IMais  M.  Van  der 
HoéVen  ,  professeur  à  Leyde,  nous  a  dit  avoir  fait  des  obser- 


4^o  ZOO 

va  (ions  contra-^licfoires ,  peut-être  est-ce  sur  une  espèce  diffé- 
rente. Nous  trouvons  en  effet  que  Pallas,  qui  dit  de  la  plu- 
part que  les  bourgeons  naissent  de  toutes  les  parties  du 
cor[)s,  rapporte  de  la  preaùère  (Hjdra  oligadis),  qu'ils  ne 
sortent  que  de  la  partie  voisine  de  la  queue,  et  jamais  de 
celle-ci. 

I,a  distinction  des  espèces  d'hydres  est  assez  difficile,  et 
ne  nous  paroît  pas  encore  suffisamment  assurée.  Aussi  dou- 
tons- nous  un  peu  des  deux  espèces  marines  établies  par  M. 
Bosc. 

CLASSE  V. 
Les  ZOOPHYTAIRES,  Zoophytarm. 

Corps  assez  gros,  un  peu  diversiforme  ,  pourvu  d'une  cou- 
ronne simple  de  tentacules  pinnés  en  nombre  déterminé, 
avec  les  ovaires  internes. 

Ohserv.  Cette  classe ,  composée  d'animaux  généralement 
plus  gros  que  ceux  de  la  précédente,  est  aisément  caracté- 
risée par  les  (entacuks,  qui  sont  toujours  en  nombre  déter- 
miné, ordinairement  de  huit  sur  un  seul  rang,  et  plus  ou 
moins  pinnés.  Leur  organisation  paroit  aussi  être  un  peu  plus 
compliquée,  et  surtout  que  celle  des  hydres:  aussi  ont- ils 
tous  un  ovaire  distinct,  et  cet  ovaire  est-il  interne.  On  con- 
çoit donc  que  ces  êtres  puissent  être  remontés  dans  l'échelle 
animale.  Les  uns  sont  simples,  d'autres  sont  seulement  ag- 
grégés;  mais  la  plupart  au  contraire  sont  réunis  organique- 
ment sur  une  partie  commune,  vivante  en  elle-même,  à  peu 
près  comme  les  bourgeons  d'un  arbre  font  partie  de  la  lige 
de  cet  arbre  dans  une  dépendance  limitée.  C'est  ce  qui  nous 
a  fait  réserver  a  celte  classe  seule  le  nom  de  zoophj'taires , 
voulant  dire  par  là  que  ce  sont  des  animaux  qui  jouissent 
de  toutes  les  facultés  de  l'animalité,  mais  liés  entre  eux  par 
une  partie  commune  vivante,  et  s'accroissant  à  la  manière 
des  plantes. 

Nous  partagerons  cette  classe  en  deux  familles,  d'après 
la  considération  de  la  séparation  ou  de  la  réunion  des  indi- 
A'idus. 


zoo  461 

Fam.  I."  Les  Tubiporks,  Tubiporea. 

Animaux  polypiformes,  à  ovaires  internes,  pourvus  de  huit 
tentacules  pinnés,  contenus  dans  des  espèces  de  loges  cy- 
lindriques, aîongécs,  calcaires  ou  coriaces,  à  ouverture 
ronde,  tout-à-fait  terminale,  fixées  à  la  base  et  sans  partie 
commune,  formant  un  véritable  polypier. 

Ohserv.  Cette  petite  famille  est  véritablement  assez  particu- 
lière ,  quoiqu'au  premier  aspect  elle  offre  quelque  rcisem- 
blance  avec  certaines  espèces  d'actinies  ,  et  entre  autres  avec 
celles  dont  Lamouroux  a  fait  son  genre  Palythoé.  L  s  ani- 
maux qui  la  constituent  ont  pour  caractère  d'être  pourvus 
de  huit  tentacules  pinnés,  comme  tous  ceux  de  la  dernière 
famille  des  zoophytaires  ;  mais  ils  en  diffèrent  en  ce  qu'ils 
sont  plus  ou  moins  solitaires,  et  que  par  conséquent  il  n'y  a 
jamais  de  partie  commune  ou  de  polypier  proprement  dit. 
Leur  enveloppe,  ou  mieux  la  partie  inférieure  de  leur  corps 
dans  laquelle  peut  rentrer  la  supérieure,  est  en  général  co- 
riace, et  est  soutenue  dans  son  intérieur  par  des  acicules  si- 
liceux ou  calcaires  comme  cela  a  lieu  dans  tous  les  lobulaires 
et  même  dans  les  pennatulaires.  Leur  corps  est  toujours  long, 
cylindrique  et  plus  ou  moins  cannelé,  du  moins  dans  l'état 
de  dessiccation. 

Le  tubipore  fait  exception  parmi  les  autres  genres,  en  ce 
que  son  enveloppe  est  calcaire  ;  mais  cependant  elle  est  d'une 
structure  toute  différente  de  celle  des  véritables  polypiers 
calcaires.  Au  reste,  l'animal  est  tout  semblable  à  celui  des 
télestes. 

§.  1."  Enveloppe  charnue. 

CuscuTAiRE ,  Cuscutaria. 

Animaux  pourvus  de  huit  tentacules  ciliés  régulièrement, 
contenus  dans  des  cellules  ovales,  attachées  alternativement 
vers  l'extrémité  des  articulations,  constituant  une  tige  fis- 
tuleuse,  rampante,  simple  et  tortueuse. 

Espèce.  La  Cuscutairb  cusclte;  C.  cusc'uta,  Ellis,  Corallin.. 
p.  28 ,  tab.  14,  fig.  2,  h ,  c. 

Sertularia  euscuta,  Linn.,  Gmel.,  p.  385 :i,  n.°  18. 


46^  ZOO 

?P'alke7-ia  cuscuta,  Flemm.,  J-Vern.  Mein.,  4,  p.  485,  tab. 
i5,fig.   1.   (Mers  d'Europe. ) 

Ohser^,  Ce  genre  ,  établi  par  M.  Flemming  sous  le  nom  de 
Walkeria,  ne  nous  est  coimu  que  par  ce  qu'a  dit  Ellis  de  la 
S.  cuscuta,  et  surtout  par  les  observations  que  le  premier  de 
ces  naturalistes  a  insérées  dans  les  Mémoires  de  la  Société 
Wernérienne.  Les  polypes  n'ayant  que  huit  tentacules  régu- 
lièrement ciliés,  il  nous  semble  qu'il  doit  appartenir  à  la  fa- 
mille des  tubipores.  Cependant  c'est  ce  que  nous  ne  voudrions 
pas  positivement  assurer. 

M.  Flemming  réunit  aussi  dans  son  genre  TValkeria  les  Ser- 
tularia  uya  et  spinosa  de  Linnseus;  mais  nous  avons  cru  devoir 
les  conserver  dans  les  campanulaires. 

TÉI.ESTE,   Teleslo. 

Corps  polypiforme,  pourvu  de  huit  tentacules  pinné- ?  sor- 
tant de  l'extrémité  de  tubes  crétacéo- membraneux,  plus 
ou  moins  marqués  de  huit  cannelures  longitudinales,  et 
formant  par  leur  réunion  une  sorte  de  poljpier  phytoi'de 
ou  rameux  et  fixé. 

Espèces.  Le  Téleste  jaune;  T.  lutca,  Lamx. ,  Polyp.  flex. , 
p.  234,  n."  574.  (  Australasie.  ) 

Le  T.  ORANGÉ;  T.  aurantiaca,  Lamx.,  ibid.,  pi.  7,  fig.  6; 
id.,  ibid.,  n."  S 74. 

Sjnoicuin  aurantiacum?  de  Lamk. ,  5,  p.  98.  (Australasie.) 
Le    T.    PÉLAGIQUE;   T.  pclasgica,    Bosc,   Vers,    3,  pi.   5o , 
fig.  6  et  7. 

Alcvonium  pelasgicum ,  id.,  ibid.,  p.  i5i. 
Smoicum  pelasgicum,    de  Lamk. ,  ibid.,  n."   3.  (Océan  At- 
lantique.) 

Le  T.  Ai.BijHNE,   T.  alburnum. 

Alcjoa  alburnum,  Linti.,  Gmel. ,  pag.  38i6,  n.°  21  ;  Pallas, 
Zooph.,  Elench.,  p.  246,  n."  201.  (Océan  Indien.) 

Obscvi'.  C'est  à  Lamouroux  qu'est  dû  la  proposition  et  la 
dénouiiiialiou  de  ce  genre,  qu'il  place  dans  son  ordre  des 
tubuliiriécs,  par  la  rai^on  que  les  polypes  dévoient  être  à 
l'extréruité  des  tubes  ;  mais  n'ayant  connu  que  le  polypier 
desséché,  il  n'a  pu  ni  le   définir  convenablement,  ni  sentir 


zoo  4C5 

sss  rapports  véritables;  aussi  il  a  encore  conservé  dans  les 
alcyons,  sous  le  nom  d\4.  alhurnum ,  un  animal  qui  appartient 
évidemment  à  ses  télesfes. 

M.  de  Lamarck,  qui  n"a  pas  adopté  ce  genre,  en  a  con- 
fondu les  espères,  il  'est  vrai,  avec  un  point  de  doute  ,  dans 
le  genre  Synoïque  de  Phipps,  qui  est  un  ascidien  agrégé. 

Nous  avions  observé  depuis  'ong  temps  un  petit  échantillon 
de  téleste  orangé,  mais  desséché,  et  nous  n'avons  connu  net- 
tement ses  rapports  naturels  qu'en  examinant  un  animal  rap- 
porté dernièrement  par  MM.  Quoy  et  Gaimard  ,  et  que  nous 
allons  ranger  parmi  les  cornulaircs  de  M.  de  Lamarck. 

Nous  avons  examiné  la  seconde  et  la  troisième  espèce  dans 
la  collection  de  Lamouroux*  ce  sont  certainement  des  ani- 
maux de  ce  genre  et  des  espèces  différentes. 

CoRNULAiRE,  Comularia, 
^M/maux  claviformes,  pourvus  de  huit  tentacules  pinnés,  dis- 
posés sur  un  seul  rang  ,  contenus  dans  des  loges  infundibu- 
liformes,  redressées,  ouvertes  à  l'extrémité  et  se  continuant 
par  la  base  avec  une  partie  commune,  rampante  ou  adhé- 
rente. 

Espèces.  La  Cornolaire  ridée:  C.  rugosa,  Cavolini,  Polyp. 
mar. ,  lab.  g  ,  fig.  1 1  et  1 2  ;  de  Lamk. ,  2  ,  p.  1  1  2  ,  n."  1 . 

Tuhularia  cornucopice,  Linn.,  Gmel. ,  p.  585o,  n."  9.  (Mé- 
diterranée.) 

La  C.  THALAssiANTHoÏDE ,  C.  thalassianllioidea. 
Zoanlha  ihalassianthoidea  ,   Lesson,  Voyage  de  Duperrey  , 
Zoophytes,  n."  1,  lig.  2. 
La  C.  FLEURIE,  C.Jloridea. 
Actinantha  florida ,  id.  ,   ibid. ,  n.°  1 ,  fig.  3. 
Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck,  a  été  adopté 
par  Lamouroux,  et  l'un  et  l'autre  l'ont  placé  dans  la  fiimille 
des  sertulariées;  mais  il  est  évident  que,  d'après  ce  qu'en  dit 
Cavolini ,  il  a  les  plus  grands  rapports  avec  le  genre  suivant , 
dont  il  ne  diffère  peut- être  même  que  par  présence  d'une 
partie  commune  à  tous  les  polypes. 

Les  deux  espèces  nouvelles,  observées  par  MM.  Lesson  et 
Garnot,  nous  semblent  avoir  élé  à  tort  rapportées  à  la  famille 
des  Actinies.  Quoique  nous  ne  les  connoissions  que  d'après 


4C4  ZOO 

les  figures  cifées,  il  est  évident  que  ce  sont  des  Cornulaires , 
et  nullement  des  Zoauthes  dout  les  tentacules  ont  une  tout 
autre  forme. 

Quelques  Isaures  de  cette  famille  appartiennent  peut-être 
aussi  à  ce  genre. 

Clavulatre,  Clavularia. 
Animaux  oviformes,  claviformes ,  pourvus  d'une  bouche  cen- 
trale ,  entourée  de  huit  tentacules  pinnés ,  et  sortant  de 
tubes  claviformes,  alongés,  suhstriés.  subpédiculés ,  fixés 
et  agglomérés  en  nombre  variable  à  la  surface  des  corps 
marins. 

Espèces.  La  Clavulaire  vebtê  ;  C.  viridis  ,  Quoy  et  Gai- 
mard,  Astrolabe,  Zool. ,  msc.  (  Australasie.  ) 

La  C.  VIOLETTE;  C.violacea,  id.,ibid.  (Vanicoro.) 

Obseri'.  Ce  genre  a  été  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard 
pour  des  animaux  qu'ils  «ont  rencontrés  dans  les  mers  Aus- 
trales, fixés  sur  les  corps  submergés,  à  la  manière  des  acti- 
nies ;  mais  qui  sont  évidemment  fort  rapprochés  des  téicslcs 
et  des  tubipores. 

Il  est  même  fort  possible  qu'ils  ne  diffèrent  pas  généri- 
quement  des  premiei-s,  et  encore  moins  peut-être  des  cornu- 
laires; mais  ces  animaux  n'étant  connus  que  desséchés,  nous 
avons  préféré  les  tenir  séparés  provisoirement. 

§.  2.  Enveloppe  calcaire. 

TrKii'ORE,   Tuhipcra, 

Animaux  cylindriques,  pourvus  de  huit  tentacules  pinnés  et 
contenus  dans  des  tubes  minces,  membraneux,  enveloppés 
de  tubes  calcaires,  cylindriques,  verticaux,  à  ouverture 
parfaitement  ronde  et  se  réunissant  en  masse  plus  ou 
moins  considérable,  irrégulière  et  fixée?  constituant  une 
sorte  de  polypier. 
Le  TuBiPORE   musical:    t.   musica'is  ,    Quoy    et   Gaimard, 

Uranie,  Zool.,  pi.  88  ,  fig.  ^,  B ,  C,  D,  £,  F,  G,  H,I ,  K, 

L,  M  ;  Linn.,  Gmel.,  p.  ojSo,  n.°  i. 

Tuh.  purpurea,  Pallas ,  Zooph.,  p.  Sog.  (Océan  Indien.) 


zoo  (Si 

Ohicry.  Ce  genre,  établi  sur  le  polypier  Seulement  par  Lin- 
nseus  et  adopté  par  tous  les  zoologistes  subséquens,  a  pu  être 
plus  nettement  caractérisé,  et  surtout  considérablement  res- 
treint depuis  qu'on  en  a  observé  ranimai.  Ellis  et  Solander 
avoient  depuis  long-temps  donné  une  figure  des  polypes  des- 
séchés, lorsque  Péron  et  Lesueur,  dans  le  Voyage  aux  Terres 
australes,  publièrent  quelques  nouveaux  détails,  que  M.  de 
Chamisso  a  regardés  comme  erronnés.  Enfin  MM.  Quoy  et 
Gainiard  ayant  rapporté  d'assez  grands  morceaux  de  tubi- 
pore  avec  les  animaux  conservés  datis  l'esprit  de  vin,  Rî.  Des- 
longchamps  a  pu  nous  les  faire  corinoltre  d'une  manière  suffi- 
sante, comme  nous  nous  en  sommes  assurés  sur  des  échantil- 
lons que  nous  avoient  bien  voulu  donner  aussi  MM.  Quoy  et 
Gaimard.  Aussi  c'est  bien  à  tort  que  quelques  zoologistes  ont 
supposé  que  les  tubipores  musiques  dévoient  çtre  habités  par 
des  animaux  semblables  aux  sabelles  ou  par  quelque  anne- 
lide,  comme  le  disent  Schweigger  et  Lamouroux. 

Fam.  II.  Les  Coraux  ,  Corallia. 

Animaux  hydriformes,  à  ovaires  internes,  pourvus  de  huit 
tentacules  pinnés,  irrégulièrement  épars  et  plus  ou  moins 
saillans  à  la  surface  d'un  polypier  ou  d'une  partie  commune, 
arborescente,  fixée  par  un  empâtement,  et  composée  d'un 
axe  solide,  calcaire  ou  corné,  enveloppée  par  une  sorte 
d'écorce  gélatino-crétacée. 

Observ.  Cette  famille  ,  qui  comprend  les  coraux  propre- 
ment dits  et  les  cératophytes  des  zoologistes  anciens,  est  ex- 
trêmement aisée  à  caractériser,  non  pas  par  la  forme  des 
polypes,  qui  ont  huit  tentacules  pinnés,  comme  dans  les  deux 
familles  suivantes,  mais  par  la  manière  dont  ils  sont  placés 
dans  une  sorte  d'écorce  vivante  et  commune,  enveloppant 
un  axe  solide,  calcaire  ou  corné,  constamment  composé  de 
couches  concentriques  (ce  q\ii  rappelle  un  peu  l'organisation 
de  la  tige  d'un  arbre  dlcotylédonjy  et  toujours  fixé  par  un 
large  empâtement. 

Elle  ditfère  donc  de  la  précédente  parce  que  les  polypes 
sont  ici  réunis  à  une  partie  commune,  avec  laquelle  chacun 
d'eux  est  en  communication  de  substance,  et  de  la  suivante, 
60.  3« 


^M  zoo 

parce  que  cette  partie  commune  est  souteftue  par  un  axe 
solide   fixé. 

Elle  comprend  les  genres  Isis,  Gorgone  et  Antipalhe  de 
Linnaeus  et  de  Pallas. 

Cavolini  nous  a  donné  un  grand  nombre  de  détails  intéres- 
sans  sur  l'organisation  des  animaux  vivans  de  chacun  de  ces 
genres,  et  qui  montrent  qu'ils  sont  bien  de  la  même  famille. 

On  trouve  des  espèces  de  chacun  d'eux  dans  nos  mers 
d'Europe,  et  surtout  dans  la  Méditerranée. 

Leurs  mœurs,  leurs  habitudes,  ont  été  assez  bien  étudiées 
par  les  observateurs  italiens;  Donati ,  Marsigli ,  Cavolini, 
Spallanzani  et  Olivi,  sont  ceux  auxquels  la  science  doit  le 
plus  à  ce  sujet. 

La  distinction  des  espèces,  leur  disposition  systématique, 
a  été  le  sujet  des  travaux  de  Pallas,  de  Linnaeus,  d'Ellis  et 
Solander,  de  M.  de  Lamarck  et  de  Lamouroux  ,  qui  a  in- 
troduit un  assez  grand  nombre  de  divisions  génériques  dans 
chacun   des  grands  genres  de  Linné. 

Leur  établissement  porte  essentiellement  sur  la  nature  de 
l'axe  central,  qui  peut  être  calcaire  et  corné  ou  entièrement 
corné;  sur  la  proportion  de  Taxe  et  de  l'espèce  d'écorce  qui 
le  recouvre,  et  enfin,  sur  la  saillie  plus  ou  moins  considé- 
rable des  loges  polypifères. 

Quant  à  la  distinction  des  espèces,  elle  repose  malheu- 
reusement davantage  sur  des  caractères  tirés  d'individus 
desséchés  dans  nos  collections,  que  sur  ceux  que  ces  ani- 
maux offrent  à  l'état  de  vie. 

CoRAii-,   Corallïum. 

Animaux  polypiformes ,  pourvus  de  huit  tentacules  pînnés, 
contenus  dans  des  cellules  immergées  dans  une  écorce  assez 
peu  épaisse,  charnue,  qui  enveloppe  un  axe  épais,  entière- 
ment pierreux,  très-solide,  strié,  irrégulièrement  ramifié 
et  largement  fixé. 

Espèces.  Le  Corail  rocge  ;  C.  ruhrurn ,  Cavolini,  Polyp. 
mar. ,   i  ,   lab.  2, 

Isis  nobilis ,  Pallas,  Zoopli,,  p.  223,  n."  142. 
Gorgonia  nobilis,  Linn.,  Gmel. ,  p.  38o5  ,  n."  33. 


zoo  467 

Gorgonid  preliosa ,  Ellis  et  Solander,  Zooph.,  p,  go,  n."  16, 
tab.  i3,  fig.  5  et  4.  (Méditerranée.) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck  sur  la 
considération  de  l'uniformité  de  substance  dans  l'axe  de  la 
partie  commune  et  sur  sa  nature  calcaire  ;  ce  qui  le  distingue 
des  Isis  et  des  Gorgones.  En  effet,  celle  des  animaux  seule, 
d*après  ce  que  nous  en  ont  appris  successivement  Marsigli , 
Donati  etCavolini,  n'auroit  pas  demandé  cet  établissement , 
tant  ils  ressemblent  à  ceux  des  autres  zoophytaires  arbori- 
formes. 

Ce  genre  ne  confient  encore  qu'une  seule  espèce  vivante^ 
et  il  est  remarquable  qu'on  n'en  a  pas  encore  rencontré  dé 
fossile. 

isis ,  Isis. 

animaux  polypiformes,  très-petits,  à  huit  tentacules  pinnés , 
confondus  et  épars  en  très-grand  nombre  dans  une  subs- 
tance molle,  charnue,  fort  épaisse,  formant  l'écorce  d'un 
axe  central,  arborescent,  fixé  et  composé  de  pièces  cal- 
caires, articuliformes ,  striées,  séparées  par  des  intervalles 
cornés. 

*  Espèces  vivantes. 

L'Isis  QUEUE-BE-CHEVAL  :  J.  Jiippuris ,  Ellis  et  Soland. ,  Zooph. , 
tab.  i3,  fig.  1  —  5;  Liun.,  Gmel.,  p.  0792  ,  n."  1.  (De  toutes 
les  mers.  ) 

L'I.  ALONGÉE  :  7.  elongata,  Séba,  3,  tab.  106,  fig.  /^^,  de 
Lamarck.  (  Océan  Indien  ?  ) 

L'I.  grêle:  I.  gracilis,  Lamx.,  Polyp.  flex.,  pi.  18,  fig.  ij 
id.  ibid.,  p.  477,  n.°  621.  (Mers  des  Antilles.) 

L'I.  ifiÈ(iVAR.TiCLE;  I.  inequarticulata ,  de  Haan  ,  Mus.  de  Leyde. 
(Japon,  Siebold.) 

*''■  Espèces  fossiles. 

L'Isis  COCRTARTICLE  ;  7.  hreviarticulata ,  Guettard,  5,  p.  620, 
pi.  18,  fig.   5.  (Angleterre,  Kent.) 

L'I.  de  Malte:  7.  melitensis ,  Scilla ,  Corps  mar.,  tab.  20, 
fig.  i;  Goldfuss,  Petref.,  p.  20,  n."  1,  tab.  7,  fig.  17,  a,  h, 
(Cale.  tert.  de  la  Sicile.) 

L'I.  RÉTÉPORACÉ  ;  7.  reteporacea ,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  20, 
fig.  4.  (Cale.  tert.  de  Westphalie.  ) 


4^8  ZOO 

Ohserv.  Ce  genre  a  èié  établi  par  Linné,  mais  il  y  confon- 
tloit  le  corail  proprement  dit;  ainsi  c'est  à  M.  de  Lamarck 
qu'est  due  sa  circoDScription  actuelle. 

Aucun  auteur  n'a  encore  décrit  ces  animaux  vivans.  M.  de 
Lamarck  dit  qu'ils  ont  huit  tentacules  pinnés;  mais  dans  les 
excellens  détails  qu'Ellis  a  donnés  de  la  structure  de  TI.  queue- 
de-cheval,  les  tentacules  paroissent  être  simples. 

Quoique  M.  de  Lamarck  dise  que  cette  espèce  se  trouve 
vivante  dans  toutes  les  mers,  nous  n'avons  réellement  aucune 
preuve  qu'elle  existe  dans  la  Méditerranée. 

Méutée,   Melitœa. 

Animaux  inconnus,  contenus  et  ép^rs  dans  une  substance 
molle,  charnue,  foru-ant  par  la  dessiccation  une  sorte  d'é- 
corce  à  un  axe  central  arborescent  ,  irrégulièrement  ra- 
mifié, noueux  et  composé  d'articles  pierreux,  substriés  et 
séparés  par  des  intervalles  spongieux  et  renflés. 
Espèces.  La  Méiitée  ochracée;  M.  ochracea,  Séba,  3,  tab.  104 , 

fig.  1. 

Isis   ochracea,   Linn.,    Gmel. ,    p.    SygS,   n."  3.  (Mers  des 

Indes.  ) 

La  M.  ÉCARLATE;  M.  coccinca ,  Ellis  et  Soland. ,  tab.  12, 

fig.  5. 

Isis  coccinea,   Linn.,   Gmel.,  p.  0794,  n.°  6.   (Oc.  Ind.  ) 
La  M.  rétifère;  M.  rctifera,  Esper,  Suppl. ,  2,  tab.  5. 
Isis  auranlia,    id. ,  ihid.  (Océan  Austral.) 
La   M.  TEXTiFORME  ;  M.    tcxtiformis ,    Lamx.,  Polyp.    flex. , 

pi.  19,  fig.  1. 

Ohser^',  Ce  genre,  qui  n'est  connu  que  d'nprès  des  poly- 
piers desséchés,  a  été  établi  par  Lamouroux  et  adopté  sous  le 
même  nom  par  M.  de  Lamarck  pour  quelques  espèces  d'Isis 
de  Pallas  et  de  Linnœus,  dont  l'axe  est  spongieux  dans  les  in- 
tervalles des  articulations  et  dont  ïes  polypes  sont  un  peu 
saillans  à  la  surface  de  l'écorce. 

Il  est  assez  remarquable  que  ces  polypiers  sont  constam- 
ment colorés  en  rouge  plus  ou  moins  vif  et  très-élevés.  Nous 
avons  vu  un  individu  de  la  première  espèce,  qui  avoit  plus 
de  quatre  pieds  de  haut. 


zoo  469 

Gorgone,  Gorgonia. 
Animaux  polypiformes  ,  pourvus  de  huit  tentacules  pinnés 
avec  la  bouche  au  cenîie,  et  autant  d'orifices  pour  les 
ovaires;  contenus  dans  des  cellules  mamelonnées  ou  non, 
et  éparses  dans  une  écorce  mince,  enveloppant  un  axe 
phytoide,  solide,  entièrement  corné  et  largement  fixé. 

**■  Espèces  vivantes. 
A.  A  loges  polj'pifères  non  saillantes. 

La  Gorgone  gladibe  :  G.  anceps ,  EUis,  Corallin.  ^  tab.  27, 
fig.  9;  Linn. ,  Gmel.,  p.  38o5  ,  n.°  10.  (Mers  d'Eur.  et  d'Amer.) 

La  G.  pinnée:  G,  pinnata,  Séba,  3,  tab.  ii4i  fîg>  3;  Linn., 
Gmel.,  p.  38o6,  n."  1 1. 

G.  americana,  ibid.,  p.   3799,  "•"  ^7* 

G.  selosa,   ibid. ,   p.  3807,  n."  12. 

G.  acerosa,  Pallas,  Zooph.,p.  172,  n."  io5.  (Mers  du 
Nord  et  Méditerranée.  ) 

La  G.  l'iytJETÉE:  G.  petechizans,  Marsigli,  p.  io5,  tab.  20. 
fig.   89 — 95;  Linn.,  Gmel.,  p.  38o3  ,  n."  i3. 

G.  abietina,  Linn.,  Gmel.,  p.  38o8  ,  n."  07;  EUis  et  Soland., 
p.  95,  tab.   16,  n.°  25.  (Méditerranée  et  Atlantique.) 

La  G.  étalée:  G.patula,  Ellis  et  Soland.,  Zooph.,  tab.  i5, 
lig.  3  et  4;  Linn.,  Gmel.,  p.  58oo,  n."  19.  (Méditerranée.) 

La  G.  RHizoMORPHE  :  G.  rhizomorpha ,  Lamx.,  Polyp.  flex.. 
p.  401  ,  n.*  549.  (Océan,  golfe  de  Gascogne.) 

B.  A  loges  polj'pifères  saillantes  et  pustuleuses. 

La  Gorgone  éventail:  G.Jlahellum^  EUis,  Corçllin.,  p.  76, 
tab.  26,  fig.  A;  Linn.,  Gmel.,  p.  0809,  n."  16.  (De  toutes 
les  mers.) 

La  G.  TCBERCULÉE  :  G.  tubcrculata ,  Esper,  2,  tab.  07,  fig.  2; 
de  Lamk. ,  ibid.,  n."  ii.  (Méditerr. ,   Corse.) 

La  G.  placome:  G. p/acomus,  Ellis,  Corallin.,  p.  82,  tab.  27, 
fig.  a,  ^,41,^  2,  ^3;  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3799 ,  n."  3. 
(Méditerr.  et  mer  de  l'Inde.) 

La  G.  FOURCHUE;  G.  furcata ,  de  Lamk.,  ibid.,  n."  16.  (Mé- 
diterranée.) 

La  G.  verruql'euse  :  G.  i-errucosa  ,  Cavolini ,  Polfp.  mar.,  i  , 
tab.  1  ;  Linn. ,  Gmel. ,  p.  38o3  ,  n,"  8.  (Méditerranée  et  Océan.) 


4-:o  ZOO 

La  Gorgone  céràtophyte  :  G.  ceralophjta  ,  Cavolîni,  ihid., 
p.  29,  tab.  1  ,  fîg.  i;  Linn.,  Gmel.,p.  38oo,  n."  6.  (  Méditerr. 
et  Océan.) 

La  G.  LIANTE  :  G.  viminalis ,  Ellis  et  Soland. ,  p.  82  ,  n."  5, 
lab.  î2,  fig.  1;  Linn.,  Gmel.,  p.  38a3  ,  n."  3i.  (Méditer- 
ranée.) 

La  G.  SARMENTEL'SE  :  G.  surmentosa  ,  Espcr,  2  ,  tab.  21  ,  fig.  1 
et  2;  t.  46,  Cg.  1  et  2;  de  Lamk. ,  ibid, ,  n."  02.  (Méditer- 
ranée.) 

La  G.  RESSERRÉE  :  G.  stricta ,  Marsigli,  th.,  p.  91  ,  tab.  16, 
fig.    80;  Bertoloni,  Decad,  3  ,  p.  94  ,  n."  3. 

C.  A  loges  poljpifères ,  saillantes  et  recourbées  en  haut, 

La  G.  VERTiciLLAiRE;  G.  veriicîUaris  ,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  3798, 
n."  2. 

La  G.  ALONGÉE  :  G.  elongata,  Esper,  Supplem. ,  2,  tab.  55; 
Linn.,  Gmel.,  p.  38o2,  n."  7.  (Océan  et  mers  du  Nord.) 

La  G.  FtEURiE  :  G.Jlorida,  Muller,  Zool.  Dan.,  4,  t.  i37i 
id.,  ibid.,  p.    20.   (  Meris  du  Nord.) 

*"'  Espèces  fossiles. 

La  G.  INCERTAINE:  G.  anceps,  Goldfuss,  Petref,,  tab,  36,  fig.  1, 
a,  i,  c,  d;  Schlotheiin.  (Dolomie  deThuringe.) 

La  G.  INFUNDIBULIFORME  ;  G.  infundibuUformis ,  Goldfuss, 
ihid.,  tab.  36,  fig.  2,   a,  b.  (Dolomie  des  monts  Ourals.) 

La  G.  ANTIQUE;  G.  anliqua,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  36,  fig.  3, 
fl,   h.  (Monts  Ourals.  ) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  Linné,  a  été  assez  réduit  par 
Lamouroux,  qui  en  a  retiré  les  espèces  qui  constituent  ses 
genres  Eunicea,  Plexaura,  Primnoa. 

Il  contient  cependant  encore  un  assez  grand  nombre  d'es- 
pèces de  toutes  les  mers  et  dont  plusieurs  vivent  dans  la 
Méditerranée. 

Çavolini   et  Bertoloni    ont   étudié  ces  animaux  vivans. 

Quoique  nous  ayons  cité  les  Gorgones  fossiles  de  M.  Gold- 
fuss, nous  doutons  fort  que  ce  soient  de  véritables  Gorgones; 
nous  croyons  même  pouvoir  dire  positivement  que  cela  n'en 
est  pas  pour  le  corps  organisé,  dont  il  a  fait  sa  G.  incerta, 
çt  que  nous  avons  vu  dans  la  collection  de  M.  Michelin. 


zoo  471 

EuNicÉE  ,  Eunicea. 
Animaux  polypiforrnes,  pourvus  de  huit  tentacules  courts, 
pinnés?  contenus  dans  des  espèces  de  cupules  ou  mame- 
lons saillans,  épars  et  en  séries  à  la  surface  des  ramifica- 
tions d'un  polypier  phytoïde,  composé  d'une  écorce  épaisse, 
cylindrique  ^  recouvrant  un  axe  corné  et  généralement 
comprimé. 

Espèces.  L'EuNicKE  antipathe;  E.  antipatkes ,  Séba,  5,  t.  104, 
n."  -2 ,  et  107,  n."  4. 

Gorgon.  antipathes  ,  Linn. ,  Gmel.,  p.  38o4,  n."  g.  (Médit. 
et  Indes  orientales.  ) 

L'E.  PAPILLEU3E;  E.  papillosa ,  Esper,  Zooph. ,  tab.  60. 

Eun.  microtheia,  Lamx. ,  Polyp.  flex.,  p.  435,  n.°  601. 

L'E.  LiMiFORME  :  E.  Umiformis  ,  Ellis  et  Soland.,  tab.  18, 
fig.  1  ;  Lamx.,  ihii.,  p.  436,  n."  602.  (Mers  d'Amérique.) 

L'E.  succiNÉE  ,  E.  succinea. 

Gorgon.  succinea,  Linn.,  Gmel. ,   p.  3799,   n."  5. 

L'E.   FAUX-ANTiPATHE  ,  E.  pseudo-antipatlics. 

Gorgon.  pseudo  antipathes,  de  Lamk.,  n.°  40.  (Mers  d'A- 
mérique. ) 

L'E.  clavaire;  e.  clavaria ,  Ellis  et  Soland,  Zooph.,  tab.  4? 
fig.   2.  (Mers  des  Antilles.) 

L'E.  A  GROS  mameeons:  e.  mammosa,  Lamx.,  Polyp.  flex., 
pi.  17  ;  id. ,  ibid. ,  n."  607. 

L'E.  CALiciFÈRE,  E.  calyculata. 

Gorg.  calyculata,  Linn.,  Gmel.,  p.  38o8  ,  n."  58. 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  (toc.  cit.),  ne 
repose  guéres  que  sur  l'épaisseur  de  la  partie  charnue  cor- 
ticale et  peut-être  sur  la  saillie  directe  et  la  forme  cupuloïde 
des  mamel«ns  polypifères.  Tout  le  reste  est  comme  dans  les 
Gorgones;   aussi  M.  de  Lamarck.  ne  l'a  pas  adopté. 

EUis  a  donné  de  bonnes  figures  de  deux  espèces,  avec 
l'enveloppe  et  les  animaux  vivans  ;  malheureusement  sans 
description  ;  en  sorte  qu'il  est  impossible  d'assurer  que  les 
tentacules  soient  pinnés. 

FuivicuLiiNE,  Funiculina. 
Animaux  papillifornaes    ou   mamelonnés,   disposés  par  série» 


472  zoo 

alternes  de  chaque  côté  et  dans  toute  la  longueur  d'un 
corps  commun,  libre?  fort  grêle,  composé  d'une  écorcç 
assez  mince  et  d'un  axe  corné. 

Espèces.  La  Funiculine  cylindrique  :  F.  cylindrica ,  Linn., 
A/«s.  Adolph, ,  tah.  19,  fig.  4;    cop.  Tr.  phil.,  53,tab.  uo  , 

%•   17-  ,         ^  _ 

.    Pennatula  miralilis  ,  Pallas,  Zooph.,  p.  Zj2;  Linn.,   Gmel. , 

p.  5a65.  n."  5. 

La  F.  arondinacée:  F.  arundinacea  ,  Linn.,  Gmel.,  p.  5866  , 
D."  Il;  d'après  Modeer,  A'o^',  ad.  Stockh.,  1786,  4,  n."6, 
chap.  28. 

Ohsrrv.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck,  a  pour  ca- 
ractère essentiel  la  disposition  des  animaux  en  deux  séries 
longitudinales  et  alternes  dans  toute  la  longueur  du  corps 
commun,  assez  semblable  à  une  petite  ficelle  atténuée  aux  deux 
extrémités,  du  moins  d'après  la  figure  citée  et  la  description 
de  M.  de  Lamarck;  mais  en  étudiant  de  plu?  près  la  funicu- 
line  de  la  collection  du  Muséum  ,  nous  nous  sommes  assurés 
que  ce  n'est  réellement  qu'une  gorgone  cà  polypes  mamelon- 
nés, saillans,  à  peu  près  comme  dans  le  genre  Eunicée  de  La- 
raouroux  ,  mais  dans  une  autre  disposition.  Ainsi  le  genre  Fu- 
niculine  a  dû  être  retiré  de  la  famille  des  Pennalulcs. 

Outre  la  Pennat.  miralilis  de  Pallas,  M.  de  Lamarck  plaçoit 
aussi  dans  ce  genre  la  P.  quadrangularis  du  même  zoologiste, 
mais  M.  CuvierPen  a  retirée  pour  former  son  genre  Pavonaria; 
et  ce  qui  est  assez  singulier,  c'est  que  M.  Cuvier  a  en  outre 
établi  un  nouveau  genre  avec  la  P.  mirabilis  de  Linné,  sous 
le  nom  de  Scirpearia  ,  sans  penser  qu'il  étoit  établi  avec  le 
même  animal,  type  du  genre  Funiculine  de  M.  de  Lamarck. 

Plf.xaure,  PLcxaura. 

Animaux  inconnus,  contenus  et  épars  dans  des  cellules  non 
saillantes,  immergées  dans  une  écorce  fort  épaisse,  très- 
peu  calcaire,  subéreuse  dans  l'état  de  dessiccation,  recou- 
vrant un  axe  arborescent,  souvent  diehotome ,  corné  et 
fixé. 

E.^pèces.  La  Plexaure  épaisse,  P.  crassa. 
Gorgonia  crassa ^  Linn. ,  Gmel..  p.  38o6.  n."  54.  (Mers  d'A- 

Biérique.) 


zoo  470 

La  Plevauhe  A  grandes  cellules;  T.  macrocythara,  Lamx. , 
Polyp.  flex.,  p.  429,  D."  694. 

La  P.  HÉTÉROPORE,  P.  hetcropora. 

Gorgon.  heteropora,  de  Lamk.,  Mém.  du  Mus. ,  t.  2 ,  p,  162, 
et  Aniin.  sans  vert.,   2,  p.  021  ,  n.°  i5<).  (  Aniér.  mérid.) 

La  P.  friable;  P.friabilis  ,  Ellis  et  Soland. ,  Zooph. ,  tab.  18, 
fig.  3. 

Gorgon.  friabilis ,  id.^ibid.,  p.  94.  (Océan  Indien.) 

La  P.  LIÈGE;  P.  suberosa  ,  Ellis,  Corallin.,  p,  78,  tab.  26, 
fig.P,Q,Jl. 

Gorgon.  suberosa,  Linn. ,  GmeL  ,  p.  38o2,  n."  57.  (Indes 
orient.  ,et  occid.) 

La  P.   PENCHÉE;  p.  homomalla ,  Esp.,  2  ,■  tab.   29,  Cg.    i,  2. 

Gorgon.  homomalla,  de  Lamk.,  ihid. ,  p.  169,  n."  28.  (Mers 
d'Amérique.  ) 

La  P.  OLIVATRE;  P.  olivacea,  Lamx.,  ibid.,j)\.  16,  n."  699. 

La  P.  FLEXUEusE:  P.  flexuosa,  Lamx.,  Gen.  Polyp.,  tab.  70, 
Ëg.   1,2;  id.  ihid. ,  p.  35.  (Océan  des  Antilles.) 

Obseri'.  Cette  division  des  Gorgones,  établie  par  Lamou- 
roux  ,  repose  sur  d'assez  foibles  caractères,  l'épaisseur  de 
l'écorce  et  l'immersion  des  cellules  polypifères;  malheureu- 
sement toutes  les  espèces  qui  la  constituent  ne  sont  encore 
connues  qu'à  l'état  de  dessiccation. 

MuRicÉE,  Muricea. 

Animaux  inconnus,  formant  des  mamelons  coniques,  squa- 
meux, très-saillans,  tubuliformes  et  épars  à  la  surface 
des  rameaux  subdistiques  d'un  polypier  phytoide ,  composé 
d'une  enveloppe  corliciforme  médiocrement  épaisse  et  re- 
couvrant un  axe  corné,  cylindrique,  si  ce  n'est  à  Porigine 
des  ramifications. 
Espèces.  La  Muricie  épineuse;  M.   muricata,  Lamx.,  Gen. 

Polyp.,  tab.  71  ,  fig.  1  ,  2. 

Muricea  spicifera,  id. ,  ibid. ,  p.  56. 

Eunicea  muricata,  id. ,  Polyp.  flex.,  p.  4^9,  n."  609. 

Gorgonia  muricata,  Linn.,  GmeL,  p.  58o3,  n."  52.  (Mers 

de  Cuba.) 

La  M.  alongée;  M.  elongala,  Lamx.,  Gen.  Polyp.,  tab.  71, 

fig.  3 ,  4.  (  Mers  de  la  Havane.  ) 


474  ZOO 

Obseri'.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  {loc.  cit.),  diffère- 
t-il  assez  des  Eunicées  pour  être  admis  ?  c'est  ce  qui  nous  pu- 
roît  fort  douteux.  Il  diffère  peut-être  encore  moins  des  Prim- 
noas  du  même  auteur. 

PciMNOA  ,  Primnoa, 

Animaux  inconnus,  formant  des  mamelons  alongés,  squameux, 
trés-saillans,  épars  à  la  surface  d'un  poljpier  dendroide, 
dichotome,  formé  d'une  écorce  assez  mince  et  d'un  axe 
corné,  très -dur. 

Espèce.  La  Phimnoa  lépadifèbe;  P.  lepadifera,^sper ,  tab.  18, 
fig.   1  ,   2. 

Gorgon.  lepadifera ,  Linn. ,  Gmel.  ,  p.  3798,  n.°  1.  (Mers 
du  Nord.  ) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux,  ne  contient  qu'une 
seule  espèce,  qui  paroit  être  assez  commune  dans  les  mers 
de  Norvvége. 

Nous  avons  pu  en  étudier  un  assez  bel  individu  ,  en  bon  état 
de  conservation ,  que  nous  devons  à  la  générosité  de  M.  Sto- 
ckes. 

C'est  un  genre  assez  peu  important. 

Antipathe,    Antipathes. 

Animaux  inconnus,  contenus  et  épars  dans  une  substance 
gélatineuse,  épaisse,  caduque  par  la  dessiccation,  formant 
l'enveloppe  corticale  d'un  poljpier  corné,  flexible,  ordi- 
nairement hérissé  de  quelques  épines,  rameux  et  plus  ou 
moins  filiciforme. 

Espèces.  L' Antipathe  dichotome  :  A.  dichotoma  ,  Marsigli , 
Hist.  de  la  mer ,  tab.  21  ,  fig.  101  et  io5 ,  et  tab.  22 ,  fig.  104  j 
Linn.,  Gmel.,  p.  3796,  n.°  8.  (Méditerranée.) 

L'A.  EX  BATAIS  :  A.  scoparia?  Esper,  Supplem. ,  2,  tab.  4; 
de  Lamk.,  Mém.  du  Mus.,  t.  1 ,  p.  475,  ii."  7.  (  Méditerr.  ) 

L'A.  MÉLÈZE  :  A.  larix ,  Esper,  2,  tab.  4;  de  Lamk.,  ibid. , 
n.°    11.   (Mer  Adriatique.  ) 

L'A.  MYRioPHYLLE  :  A.  mjrioplij'lla ,  Ellis  et  Soland.,  Zooph., 
tab.  ig,  fig.  11  j  12;  Linn.,  Gmel.,  p.  5795.  n."  4.  (Médi- 
erranée  et  océan  Indien.) 


zoo  475 

L'Antipathe  fenouil  de  mer  :  A.  fceniculacea  ,  Rumph., 
4mboin.,  6  ,  p.  208  ,  tab.  80,  fig.  3  ;  Linn.,  Gmel.,  p.  3797  , 
n."   1 5.  (Méditerranée.  ) 

L'A.  subpinnée:  a.  subpinnata,  EUis  et  Soland.  ,  tab.  19, 
fig,  9,    10;  Linn.,  Gmel.,   p.  3796,  n."  3.  {Méditerranée.) 

L'A,  RAYONNANT  :  A.  radians,  Esper,  Suppl. ,  2,  tab.  7;  de 
Lamk.  ,  Mém.  du  Mus.,  1,  p.  476,  n."  14.  (Méditerranée.) 

L'A.  ajonc:  a.  iilex,  EUis  et  Soland.,  Zooph.,  tab.  19, 
fig.  7,  8;  Linn.,  Gmel.,  p.  3796,  n."  1.  (Océan  Indien.) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  Pallas  dans  son  Elenchus  zoo- 
pliytorum,  a  été  admis  sans  modifications  par  les  zoologistes. 
Cependant,  à  en  juger  par  les  polypiers,  la  seule  chose  que 
l'on  connoisse  et  encore  qui  sont  le  plus  souvent  dépouillés  de 
leur  écorce,  il  diffère  à  peine  des  Gorgones;  seulement,  dans 
l'état  de  dessiccation  où  ces  animaux  existent  dans  nos  col- 
lections ,  l'enveloppe  corticiforme  desséchée  est  beaucoup 
plus  mince  et  presque  pelliculaire  dans  les  antipathes,  tandis 
que  dans  les  Gorgones  elle  est  toujours  assez  épaisse,  plus  ou 
moins  friable  et  très -crétacée.  Quant  aux  épines  qui  existent 
le  plus  ordinairement  sur  les  antipathes  et  que  l'on  donne 
comme  leur  caractère  distinctif,  Lamouroux  fait  l'observation 
fort  juste,  qu'il  existe  de  véritables  antipathes  qui  en  sont 
dépourvues.  Toutefois  Pallas,  en  disant  que  les  Antipathes 
offrent,  comme  lesSertulaires,  des  ovaires  turbines,  saillans  à 
la  surface,  fournit  un  caractère  plus  important  pour  les  sé- 
parer des  Gorgones. 

On  trouve  des  Antipathes  dans  toutes  les  mers. 

Le  nombre  des  espèces  caractérisées  par  M.  de  Lamarck 
et  par  Lamouroux  est  assez  considérable;  mais  elles  ne  Iç 
sont  que  d'après  le  polypier. 

CiiiRHiPATHE,    Cirrliipalhes. 

yfnimaux  polypiformes,  extrêmement  petits,  pourvus  de  six 
tentacules  ridés,  non  pinnés?  entourant  une  massebuccale, 
fort  saillante  et  lobée,  épars  et  enfoncés  dans  une  subs- 
tance gélatineuse  fort  peu  épaisse  et  servant  d'écorce  à 
un  axe  corné  ,  simple  ,  fistuleux  ,  formant  un  polypier  co- 
lique, tx'ès-alongé  ,  cirrhiforme,  hérissé  de  spijmlessérialcs. 


%i^  zoo 

Espèces.  Le  Cirrhipathe  spiral;  C.  spiralis  ,  Ellis  etSoland., 
ïab.   39,  fig.  1  ,   6. 

Antipathes  spiralis,  Linn.,  Gmel.,  p.  SygS  ,  n."  1.  (Médi- 
terranée et  mers  des  Indes.  ) 

Le  C.  DE  Siebold;  C.  Sieboldi,  de  Haan  ,  Mus.  de  Leyde.  (Ja- 
pon, Siebold.) 

Ohserv.  Nous  croyons  devoir  distinguer  génériquement  cette 
espèce  d'Antipathe,  qui  diffère  notablement  des  autres  par 
sa  forme  générale  et  par  celle  des  animaux  qui  la  constituent, 
du  moins  en  s'en  rapportant  à  ce  qu'EUis  nous  a  donné  à  ce 
sujet.  L'axe  est  fistuleux  dans  l'état  de  dessication. 

Est -il  certain  que  le  Palmijuncus  anguinus  ,  figuré  par 
Rumph ,  Amboin. ,  2  ,  p.  202 ,  tab.  78  ,  appartienne  à  la  même 
espèce  que  Y  A.  spiralis,  qui  se  trouve  dans  la  Méditerranée? 
t'est  ce  qu'assure  Pallas;  mais  c'est  ce  dont  ou  peut  douter 
avec  Lamouroux.  Nous  ne  serions  pas  étonnés  quand  ce  se- 
roit  la  même  que  le  C.  de  Siebold. 


(G.  Pennalula^  Linn.) 

Animaux  polypiformes,  pourvus  de  huit  tentacules  pinnés, 
plus  ou  moins  saillans  et  régulièrement  épars  à  la  surface 
d'une  partie  seulement  d'un  corps  commun  libre  ou  adhé- 
rent? ayant  une  forme  fixe  et  composé  d'un  axe  central, 
solide,  enveloppé  par  une  substance  corticiforme  charnue, 
souvent  fort  épaisse  et  soutenue  par  des  acicules  calcaires 
plus  ou  moins  nombreux. 

Ohserv.  Cette  famille  véritr-blement  fort  naturelle  corres- 
pond exactement  au  genre  Pennafula  de  Linnœus.  Elle  est 
remarquable  en  ce  que  la  partie  commune  du  Zoophyte  a 
une  forme  déterminée,  régulière,  symétrique,  ce  qui  n'a 
lieu  ni  dans  les  Coraux  ni  dans  les  Alcyonaircs  ,  de  ma- 
nière à  représenter  un  peu  le  rachis  ou  la  tige  d'une  plume, 
et  en  ce  qu'elle  est  soutenue  par  une  pièce  solide,  plus  ou 
moins  osseuse,  poussant  à  la  fois  par  les  deux  extrémités, 
et  ne  servant  jamais  à  l'attache  du  zoophyte,  même  dans  les 
espèces  qui  sont  indubilablcmcnt  fixées. 


zoo  477 

'Nous  croyons,  en  efiTet,  que  tous  les  pennatulaires  ne  sont 
pas  nécessairement  libres  et  que  par  conséquent  ils  ne  méri- 
tent pas  le  nom  de  polypes  llottans,  sous  lequel  M.  de  La- 
marck  les  a  réunis.  Les  ombellulaires,  par  exemple,  ne  peu- 
vent certainement  pas  être  libres  et  flottantes. 

On  trouve  ,  à  ce  qu'il  paroit,  des  pennatulaires  dans  toutes 
les  mers. 

Ils  ont  été  jusqu'ici  assez  incomplètement  étudiés  et  presque 
toujours  à  l'état  de  dessiccation  ,  sans  qu'on  ait  presque  jamais 
eu  égard  aux  animaux.  Aussi  les  genres  proposés  par  MM.  de 
Lamarck  et  Cuvier  ne  doivent-ils  être  admis  que  provisoi- 
rement. 

Ombellulaire,    Umbellularia. 

Animaux  Tpo\ypi(ormes ,  alongés,  subcylindriques,  pourvus  de 
huit  tentacules  fortement  pinnés,  réunis  en  forme  de 
bouquet  ou  d'ombelle,  et  en  petit  nombre  à  l'extrémité 
d'une  partie  commune,  régulière,  tétragone,  peu  épaisse, 
corticale,  contenant  dans  son  intérieur  un  long  osselet  de 
même  forme  et  entièrement  calcaire, 

Espèces.  L'OiMBELLULAiRE  ENCRiNE;  U.  cncnVius ,  Ellis ,  Cora//.j 
p.  86,  tab.  07,  fig.  A,  B,  C,  D,  E,  F. 

Pennatula  encrinus ,  Linn, ,   Gmel. ,  p.  3867,  n.°  16. 

Voriicella  Gomposita,  Linn. ,  Sjst.nat.,  la,  2,  p.  i3i7,  n."  1. 

Isis  encrinus,  Linn.,  Sjst.  nat. ,    10,   tom.  1,   p.  80. 

Umbellularia  groenlandica,  de  Lamk, ,  2,  p.  436.  (Mers  du 
Groenland.) 

L'O.  sTELLiFÈRE  :  O.  stelUfera,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3866,  n.°9; 
d'après  MuUer,  Zoolog.  Dan.,  1  ,  pag.  i33,  n.°  67,  tab.  35, 
lig.  1  —  3. 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck,  ne  contient 
encore  que  l'espèce  qui  lui  sert  de  type,  et  dont  un  seul  in- 
dividu a  été  arraché  du  fond  de  la  mer  au  Groenland.  On 
n'en  a  pas  revu  d'autres  depuis  plus  de  cent  ans,  et  l'on 
ignore  même  dans  quelle  collection  se  trouve  aujourd'hui 
l'individu  figuré  par  Ellis  et  dont  la  figure  a  été  copiée  par»- 
tout. 

La  seconde  espèce  est  placée  ici  avec  doute. 


478  ZOO 

Bohadsch  est  le  premier  qui  ait  senti  les  rapports  de  cet 
animal  avec  les  pennatules.  Avant  lui  on  croyoit  qu'il  en 
avoit  avec  les  encrines  ,  'comme  l'indique  le  nom  spécifique 
que  Linnœus  lui  a  donné. 

ViRGULAïaE,  Virgularia. 
^m'mat/x  polypifornies,  à  huit  tentacules  ciliés,  disposés  sur 
un  seul  rang  au  bord  postérieur  de  petites  pinnules,  em- 
brassantes, obliques,  non  épineuses,  occupant  l'extrémité 
postérieure  d'un  corps  commun  ou  rachis libre,  cylindrique 
et  presque  linéaire. 

Espèces.  La  Virgulaire  a  ailes  lacties  :  V.  mirabilis,  Muller  , 
Zool.  Dan.,  p.  11,  tab.  1 1  ;  Sowerby ,  Biit.  miscell.  ,  i, 
p.  5i,   tab.  25.  (Mers  du   Nord.) 

La  V.  jvjNcoïnE:  V.jancea,  Esper,  Zooph.  Pennat. ,  tab.  4, 
fig.  1  —  6  ;  de  Lamk. ,  2  ,  p.  432  ,  n."  2.  (Mers  d'Europe.) 
La  V.  australe;  V.  australis ,  Séba,  5,  tab.  114,  n.°  2. 
Pennat.  juncea,  Pallas,    Zooph.,   p.    071,   n.°   217.   (Océan 
Indien..) 

Observ.  Ce  genre ,  eti  le  considérant  comme  établi  principa- 
lement sur  la. pennatiila  mirabilis  de  Muller,  ne  semble  différer 
des  pennatules  proprement  dites  que  parce  que  le  rachis  est 
linéaire  et  que  les  animaux  sont  portés  sur  des  pinnules 
obliques  ,  sur  un  seul  rang.  Il  se  pourroit  que  les  deux  pre- 
mières espèces  n'en  fissent  réellement  qu'une,  la  seconde 
ne  différant  de  la  première  que  parce  qu'elle  a  été  décrite 
et  figurée  d'après  un  individu  desséché;  mais  bien  plus,  sui- 
vant M.  Flemming,  qui  a  eu  l'occasion  d'examiner  la  pre- 
mière vivante,  il  paroit  presque  certain  que,  malgré  l'obser- 
vation de  M.  de  Lamarck,  la  P.  mirabilis  de  Linnaeus,  celle 
de  P.illas  et  celle  de  Muller  ,  appartiendroient  à  la  même 
espèce  ;  alors  celle  qui  sert  de  type  au  genre  Funiculine  de 
M.  de  Lamarck,  le  P.  mirabilis  de  Pallas,  figurée  par  Linné, 
ne  seroit  aussi  qu'une  Virgulaire;  mais  est-il  certain  que  la 
pennatule  que  M.  Flemming  avoit  sous  les  yeux,  fût  bien 
le  P.  mirabilis  de  Pallas?  c'est  ce  dont  on  peut  douter  :  en 
effet,  nous  nous  sommes  assurés  que  la  Funiculine  de  M.  de 
Lamarck,  établie  sur  le  P.  mirabilis  de  Pallas,  figuré  dans  le 
Mus.reg.  (édit.  fr.),  n'est  pas  même  une  pennatule  ,  mais  une 


zoo  4t9 

gorgone.  Ce  qui  est  hors  de  doute,  comme  le  fait  observer 
M.  Flemming,  c'est  que  M.  de  Lamarck  a  cité  la  figure  de 
Linné  {Mus.  Ad.,  t.  19,  fig.  4  )  une  fois  pour  sa  funiculina 
cjLindrica,   et  une  autre  fois  pour  sa  virgularia  juncea. 

Ainsi,  en  admettant  comme  un  fait  l'observation  de  M. 
Flemming,  il  en  résulteroit  que  les  deux  genres  Virgularia  et 
Funiculina  de  M.  de  Lamarck,  et  le  genre  Scirpearia  de  M. 
Cuvier,  reposeroient  sur  une  seule  et  unique  espèce,  ce  qui 
nous  semble  erroné. 

Quant  à  la  virgularia  australis  de  M.  de  Lamarck,  établie 
sur  un  axe  calcaire,  nous  n'osons  assurer  que  cet  axe,  que 
nous  avons  examiné  d'après  un  individu  rapporté   par   MM. 
Quoy  et  Gaimard  ,  provienne  d'un  animal  qui  ait  ses  polypes 
disposés  comme  dans  la  première  espèce  ;  mais  sa  structure 
est  bien  différente   de  celle  de  l'axe  d'une  véritable  penna- 
tule.  Ne  scroit-ce  pas  un  osselet  d'une  espèce  d'ombellulaire  ? 
Depuis  la  première  rédaction  de   cet  article  ,  nous  avons 
observé  dans  la  collection  de  Leyde  plusieurs  individus,  par- 
faitement conservés  dans  l'esprit  de  vin,  de  deux  pennatules 
lx)mbriciformes ,    rapportés   des  mers   des  Moluqucs  par  M. 
le  professeur  Reinhardt,  Tune  nous  paroît  être  au  moins  fort 
rapprochée,  si  même  elle  en  diffère,  du  P.  funcea  de  M.  de 
Lamarck,  en  prenant  pour  type  de  cette  espèce  la  figure 
citée  d'Esper  {Pjlanzenthiere) ,  et  l'individu  desséché  qui  existe 
dans  la  Collection  du  Muséum  d'histoire  naturelle  de  Paris. 
C'est  une  véritable  pennatule  à  renflement  bulboïde  distinct, 
beaucoup  plus  court  que  le  rachis,  qui  est  couvert  dans  ses 
deux  tiers  postérieurs  de  polypes  disposés  en  forme  d'écaillés 
courtes,  imbriquées,  serrées,  alternes,  de  manière  à  res- 
sembler un  peu  vers  la  terminaison  à  un  fruit  de  houblon. 
Quant  à  l'autre  espèce,  que  nous  croyons  nouvelle,  à  moins 
que   ce   soit  la  Virgulaire  australe  ,    elle  est  encore   beau- 
coup  plus   grêle  ,  plus  lombriciforme  ;   le    renflement  bul- 
boïde n'est  pas  séparé  distinctement  du  rachis,  qui  se  pro- 
longe en  s'atténuant  lentement.  L'enveloppe  charnue  est  peu 
épaisse,  et  elle  cache  un  osselet  dont  la  coupe  est  quadran- 
gulaire  et  radiée;  quant  aux  polypes,  d'abord  disposés  par 
petites  séries  linéaires,  peu  ou  point  séparés  de  la  tige,  ils 
se  groupent  de  plus  en  plus,  en  formant  de  petites  masses 


48o  ZOO 

saillantes  aHernalivenaent  de  chaque  côté  ou  obliquement  gé- 
minés, qui  deviennent  enfin  de  petits  ailerons  bien  distincts. 

Pavonaire,    Pavonaria. 
Animaux  polypiformes,  sessiles,  non  rétractiîes,  pourvus  de 
huit  t^ntarules  pinnés,  disposés  en  quinconce  sur  une  face 
seulement  de  la  moitié  postérieure  d'un  racliis  libre,  régu- 
lier, quarlrangulaire  et  très-alongé. 

Espèces.  La  Pavonaire  quadrangdlairej   P.  quadrangularis , 
Bohadsch  ,  Mar.,  p.  112,  tab.  9  ,  tig.   4  et  5. 

Pennatula  antennina,  Linn. ,  Gmel.  ,  p.  38G5,  n."  7. 
Funiculina  tetragona,  de  Lamk.,    2,  p.  421,  n."  2.   (Médi- 
terranée.) 

La  P.  JONC,  P.  scirpea. 

Pennat.  scirpea,  Pallas  ,  Zooph.,  p.  3j2,  n.°  48.  (Océan.) 
Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Cuvier  dans  la  pre- 
mière édition  de  son  Règne  animal  (tom.  4,  p.  85)  ,  et  seu- 
lement sur  ce  que,  le  rachis  étant  grêle  et  fort  alongé ,  les 
polypes  n'en  occupent  qu'une  seule  face;  mais  en  ajoutant 
que  J'osselet  intérieur  est  quadrangulaire  et  que  les  polypes 
ne  sont  pas  rétractiîes  ,  on  conçoit  qu'il  puisse  être  admis. 
Alors  la  seconde  espèce  devra-t-elle  y  être  rangée  ?  ce  que 
nous  croyons,  ou  devra-t-elle  former  un  genre  nouveau, 
comme  le  fait  M.  Cuvier,  sous  le  nom  Scirpearia? 

Pennatule  ,   Pennatula. 

Animaux  polypiformes,  pourvus  de  huit  tentacules  pectines, 
entièrement  rétractiîes  et  disposés  irrégulièrement  au  bord 
postérieur  d'espèces  d'ailerons  ou  de  pinnules  latérales, 
symétriquement  placées  dans  toute  la  longueur  d'un  rachis 
régulier,  symétrique,  spiculifère  et  prolongés  par  un  ren- 
flement bulboïde,  percé  de  quatre  ouvertures  terminales. 
Espèces.  La  Pennatule  grise:  P.  grisea,   Bohadsch,  Mar., 

p.  109 ,   tab.  g,  fig.  1  —  5  ;  Linn,,  Gmel.,  p.  0864 ,  n.°  1. 
Penn.  spinosa ,  de  Lamk. ,  2,  p.  4^7.  n-°  4-  (Méditerranée.) 
La    P.   luisante:  P.  phospliorea,  Bohadsch,   ibid. ,   tab.   8, 

fig.  5;  Linn.,  Gmel.,  p.  8864,  n.°  4. 
Pennat.  ruhra,  Pallas,  Zoopli.  ,  n.°  21 5. 
Pennat.  Britannica  ,  EUis  et  Solander ,  p.  6 1 .  (Mers  d'Europe.) 


zoo  481 

La  Pennatdle  granuleuse  :  P.  granulosa  ,  Bohadsch ,  ibid.  , 
tab.  8  ,  fig.   1  —  3  ;  de  Lamk. ,  ibid. ,  n."  2. 

Pennat.  rubra,  Linn. 

Pennat.  italica,  Ellis  et  Soland.  ,  Zoopli.,  p.  61.  (  Médi- 
(erranée.  ) 

J.a  P.  ALONGÉE  :  p.  grandis,  Shaw,  Miscellan.,  4,  tab.  134-, 
Esper,  Suppl. ,  2  ,  t.  8  ;  Linn.,  Gmel. ,  p.  8867,  n."   14. 

Pennat.  argentea ,  Linn.  ,  Gmel.,  p.  5867,  n."  i5;  Ellis  et 
Solander,  Zooph,,  p.  GQ  ,  fab.  8  ,  fig.  1  —  3.  (Grandes  Indes.) 

Obserif.  Dans  la  distribution  systématique  des  espèces  du 
genre  Pennatula  de  Linna?us,  M.  de  Lamarck  a  réservé  ce  nom 
à  celles  qui  ont  une  forme  de  plume  assez  évidente,  les  po- 
lypes occupant  le  bord  postérieur  d'espèces  d'ailerons  ou  de 
pinnulcs  imbriquées  et  disposées  de  chaque  côté  de  la  moitié 
postérieure  du   rachis,  formant  la  tige  de  la  plume. 

Nous  avons  étudié  la  grande  espèce  de  la  Méditerranée, 
vivante  pendant  plusieurs  jours  dans  de  l'eau  de  mer  fré- 
quemment renouvelée,  et  nous  en  avons  donné  une  figure 
faite  d'après  le  vivant  dans  la  Faune  françoise. 

Les  pennatulcs  sont  assez  abondantes  dans  nos  mers  euro- 
péennes, et  il  est  assez  remarquable  que  MM.  Quoy  et  Gai- 
mard  ,  dans  les  deux  circumnavigations  qu'ils  ont  exécutées^ 
n'en  ont  jamais  remarqué. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  assez  difiSciles  à  caractériser, 
et  nous  ne  serions  pas  étonnés  qu'il  n'y  en  eût  réellement 
qu'une  seule  dans  nos  mers. 

M.  de  Lamarck  rapporte  encore  à  ce  genre  la  pennatula 
sagilta,  Linn. ,  qui ,  ainsi  que  la  P.Jilosa  de  Gmelin  ,  sont  cer- 
tainement des  lernées. 

Vérétille,  Veretillum. 
Animaux  polypiformes  ,  cylindriques,  pourvus  de  huit  ten- 
tacules pinnés,  rétractiles  dans  des  oscules  épars  dans  la 
substance  même  d'un  rachis  régulier,  cylindrique,  obtus, 
presque  entièrement  charnu  et  prolongé  en  un  renflement 
bulboïde,  percé  de  quatre  orifices  à  l'extrémité. 

Espèces.  Le  Vérétille  phalloïde;  V. phalloidea,  Pallas,Mw- 
eellan.  Zool.,  t.   i3,  fig.  3  —  9. 

60.  Il 


482  ZOO 

Pennalula  plialloides ,  Linn.,  Ginel.,  p.  3866,  n."  lo;  d'après 
Pallas.  Zooph.,  p.  SyS.  (Océan  Indien.) 

Le  Vérétille  cynomoire:  V.cynomorlum,  Pallas,  (7^ ,  lab.  i3, 
fig.  1  — 4;  de  Biainv. ,  Faune  franc.,  Zooph.,  pi.  2  ,  fig.  1  —  2. 

Alcyonium  epipetrum  ,  Linn.,   Gmel. ,  p.  0811  ,  n."2. 

Pcnnat.  d  giliforwis .,  Ellis,  Acta  angL ,  vol.  55  ,  p.  4^4? 
tab.  5i  .  fig.  3  —  5.  (Méditerranée.) 

Obser^:  Ce  genre,  établi  depuis  long-temps  par  M.  Cuvicr, 
diffère  des  véritables  peiinatules  en  ce  qvie  le  rachis  n'a  pas 
de  pinnules,  que  l'axe  solide  est  presque  rudinientaire  ,  et  que 
les  polypes  sent  iffiniergés  dans  son  tissu  même. 

Il  ne  contient  que  les  deux  espèces  citées,  dont  la  der- 
nière est  extrêmement  cominune  dans  la  Méditerranée  et 
éminemment  phosphoriseente.  Nous  en  avons  donné  une 
figure  d'après  le  vivant  dans  la  Faune  françoisc. 

Rémlle  ,  Renilla. 

Animaux  polypiformes  ,  pourvus  de  huit  tentacules  pinnés? 
éparset iuiiiier^^és  dims  la  substance  même  du  rachis,  qui  est 
dilité  régulièrement  en  une  grande  plaque  réniforme,  pour- 
vue d'îtne  sorte  de  pédicule  cylindrique  ,  arrondi  et  libre  à 
sa  terminaison. 

Espèces.  La  Rémli.e  d'Amérique:  R.  americana,  Ellis,  Acta 
angL,  65  ,  t.  19  ,  tig.  G —  10  ;  Schweigger,  Beohacht. ,  tab.  1 1  , 
fig.  10  et  11. 

AlcjOTiium  agaricum  ,  Linn.,  Gmel.,  p.  53ii,  n."  4. 

Pennatula  reni/ormis  ,    Pallas,  Zooph.  ^  p.  374,    n.°   222. 

La  K.  VIOLETTE;  il.  violacea,  Quoy  et  Gaimard  ,  Uranie. 
Zool. ,  pi.  86,  tig.  6,  7,  8.  (Australasie.) 

Ohserv.  Ce  uenre,  établi  par  M.  de  Lamarck ,  diffère  seu- 
lement du  précédent  p^r  la  forme  du  rachis  ou  de  la  partie 
poiypifère  ,  et  farce  qu'il  ne  porte  de  polypes  que  sur  une 
seule  face. 

Il  en  auroil  été  très -distinct  s'il  eût  été  certain  que  les 
polypes  ne  fussent  pourvus  ç^xig  de  six  tentacules,  comme  le 
dit  Pallas,  sans  doute  d'après  Eiiis;  mais  nous  aimons  à  croire 
que  celte  anomalie,  qui  seroil  d'autant  plus  singulière  que 
dans  toute  la  classe   des  zoophytaires  les  polypes  en  offrent 


zoo  485 

toujours  huit,  provient  d'un  défaut  d'observation  :  en  effet, 
Schweigger,  qui  a  publié  des  détails  circonstanciés  sur  l'or- 
ganisation d'une  rénille  qu'il  a  observée  à  Londres,  en  décrit 
et   en  ligure  huit. 

MM.  Quoy  et  Gaimard  en  ont  également  décrit  et  figuré 
iiuit  sur  leur  R.  violette. 

Fam.IV.  Les  ZooPHYTAiRES  sarcinoïdes  ou  Alcyonaires, 
Alcyonaria, 

Animaux  polypiformes ,  pourvus  de  liuit  tentacules  pinnés , 
plus  ou  moins  immergés  et  épars  à  la  surface  d'une  masse 
commune,  polymorphe  ,  irrégulière,  charnue,  adhérente 
et  composée  d'une  seule  substance  subériformc,  soulenue 
par  des  acicules  calcaires  en  plus  ou  moins  grand  nombre. 

Observ.  Cette  famille,  composée  des  véritables  alcyons  de 
Linnaeus,  c'est-à-dire  des  espèces  dont  les  animaux  sont  dis- 
tincts et  véritablement  polypiformes,  faisant  partie  d'une 
masse  commune,  vivante,  informe  et  fixée,  se  distingue  de 
la  précédente  ,  non  pas  essendellement  parce  qu'il  n'y  a 
pas  d'axe  central  solide,  et  qu'il  y  a  une  adhérence  cons- 
tante, mais  parce  que  la  masse  commune  n'a  pas  de  forme 
déterminée  et  symétrique;  du  reste,  ce  sont  presque  tous 
les  mêmes  caractères,  au  point  que  les  rcnilles  ont  pu  être 
considérées  comme  des  alcyons. 

On  trouve  aussi  entre  cette  famille  et  celle  des  corallaires 
plusieurs  rapports,  et  entre  autres  dans  l'irrégularité  delà 
forme  générale  de  la  partie  commune  et  dans  l'adhérence 
constante;  mais  la  natui-e  sarcoïde  de  cetie  partie  commune, 
l'absence  d'axe  solide,  l'en  distinguent  suffisamment. 

Les  alcyonaires  se  placent  tout  naturellement  à  la  fin  de 
la  grande  division  des  actinozoaires  ,  et,  en  eifet.  les  premiers 
animaux  amorphes  semblent  n'être  que  des  alcyonaires  sans 
polypes  ou  animaux  distincts. 

L'organisation  des  animaux  de  cette  famille  n'offre  rien  de 
bien  différent  de  ce  qui  existe  dans  les  deux  précédentes, 
si  ce  n'est  dans  la  partie  commune,  qui  est  formée  par  un 
tissu  tout  pai'ticulier,  comme   charnu   ou  contractile,  sou- 


484  ZO.O 

tenu  par  un  nombre  plus  ou  moins  considéiuble  de  spicaîes 

calcaires. 

Quant  aux  animaux  proprement  dits  ,  ils  ne  nous  parois- 
sent  pas  difTérer  de  ceux  des  pennatulaires. 

Les  mœurs,  les  habitudes  des  alcyonaires  ont  été  peu  étu- 
diées ;  mais  il  est  fort  probable  qu'elles  ne  difièrent  presque 
en  rien  de  celles  des  corallaires,  qui  sont  également  des  ani- 
maux fixés. 

On  trouve  des  alcyonaires  dans  toutes  les  mers  et  souvent 
même  en  fort  grande  abondance  dans  certaines  localités. 

Le  nombre  des  espèces  qui  constituent  cette  famille  n'est 
pas  très-considérable,  et  cependant,  en  considérant  la  forme 
générale  de  la  masse  commune  et  la  manière  dont  les  polypes 
y  sont  groupées,  des  zoologistes  recens,  et  entre  autres  M. 
Savigny,  ont  trouvé  à  élablir  un  certain  nombre  de  genres, 
véritablement  fort  peu  importans. 

La  distinction  des  espèces  nous  a  paru  reposer  assez  bien  sur 
la  couleur  de  la  masse  commune  ou  du  polypier,  ainsi  que 
sur  celle  des  polypes. 

Briakîîe,   Briareum, 

Animaux  polypiformes ,  assez  gros,  pourvus  de  huit  tenta- 
cules pinnés,  sortant  de  mamelons  irrégulièrement  épars 
à  toute  la  surface  d'un  polypier  largement  fixé,  subra- 
meux  ,  composé  d'une  enveloppe  charnue  ,  épaisse  ,  dis- 
tincte, entourant  un  axe  semi-solide  et  formé  d'un  assem- 
blage d'acicules  serrés  et  fascicules  suivant  leur  longueur. 
Espèces.  Le  Briarée  gorgonoïde;  B.  gorgonoideum ,  Solander 

et  Ellis ,  Zooph,,  tab.  14,  fig.  1  et  2. 

Gorgonia  hriareus ,  Linn.,  Gmel.,  p.  58o8  ,  n."  12;  Lamx., 

Polyp.  flex.,   p.  481,  n.°  589. 

Corail  hriaré,  Bosc ,  Vers,  3,  p.  23.  (Amérique  septen- 
trionale.) 

Le  B.  mou;  B.  mollis,  Ginnani,  Op.  poslh.,  1,  p.  iC,  lab. 

10  ,  fig.  25. 

Gorgonia  mollis ,  Linn.,    GmeL ,  p.   Sygg,  n."  34;   d'après 

Pallas,  Zooph.,  p.  2o5,  n."  i3o;  Olivi ,  Mer  Adriat. ,  p.  233. 

(Mer  Adriatique.) 

Obser^f.  Nous  établissons  cette  division  générique  pour  un 


zoo  455 

•animal  qui  est  pour  ainsi  dire  intermédiaire  aux  gorgones  et 
aux  lobulaires  ,  quoiqu'il  soit  réellement  plus  rapproché  de 
ceux  ci,  contre  l'opinion  d'EIlis.  En  effet,  l'espèce  d'axe  solide 
qui  occupe  le  milieu  du  polypier  n'est  pas  composé,  comme 
<laos  les  gorgones,  de  couchts  cornées,  mais  bien  d'acicules, 
comme  il  en  existe  d'éparses  dans  le  tissu  des  lobulaires. 

Quant  à  la  seconde  espèce,  nous  ne  sommes  pas  aussi  cer- 
tains qu'elle  doive  appartenir  au  même  genre;  mais  les  détails 
•d'organisation  que  Pallas  et  surtout  Olivi  ont  donnés  sur  leur 
gorgonia  mollis,  permettent  au  moins  d'assurer  que  ce  ne 
peut  être  ujie  gorgone- 

LoBULAiRE,  Lobularia. 

Animaux  polypiformes,  pourvus  de  huit  tentacules  pinnés, 
entièrement  rétractiles  dans  des  espèces  de  cellules  octan- 
^ulaires,  éparses  et  cependant  plus  nombreuses  et  plus 
serrées  à  l'extrémité  des  digitations  d'un  polypier  plus  ou 
moins  pédicule  et  largement  fixé. 

Espèces.  Le  Lobulatre  digité  ;  L.  digitata,  Spix,  Ann.  du 
Mus,,  i5,  pi.  55  ,  fig.  8 —  14. 

Alcjyonium  exos  ,   id.,  ibid.,  p.  461. 

Alcjon.  digitatum,  Linn.,   Gmel.,  p.  0812,  n."  5. 

Alcyon,  lobalum,  Pallas,  Zooph. ,  p.  35]  1  ,  n."  5.  (Manche.) 

Le  L.  rAJ.Mit;  L.  exos,  Esper,  Alcyon.,  tab.  2. 

Alcyonium  exos,  Linn.,  Gmel.,  p.  38io,  n.*'  2. 

Alcyonium  palmatum ,  Pallas,  ibid., -p.  349,  n."  2o3.  (Médi- 
terranée.) 

Le  L.  arborescent;  K.  arhorea,  Esper,  Suppl,,  -j ,  tab.  lA 
et  tab.   1  B. 

Alcyonium  arboreum ,  Linn.,  Gmel.,  pag.  38 10,  n.°  1.  (Mer 
de  Norvvége,  mer  Blanche  et  mer  des  Indes.) 

Le  L.  MAiN-oE-DiABLE  ;  L.  munus  diaboli,  Séba ,  3,  tab.  gy  , 
fig.  3  et  4. 

Alcyonium  manus  diaholi ,   Linn.,    Gmel.,   p.  5814,0."    12. 

Ohserv.  Cette  division  des  alcyons  ne  diffère  des  autres 
que  parce  que  la  masse  commune  est  toujours  garnie  de 
lobes  et  même  souvent  arborescente  à  sa  partie  supérieure  : 
ce  sont,  du  reste,  absolument  les  mêmes  caractères. 


486  ZOO 

c'est  l'une  des  espèces  de  ce  genre  qui  a  servi  aux  obser- 
vations anatomiques  de  Spix  et  de  Laniouroux. 

Des  quatre  qu'on  y  range  ,  la  première  et  la  dernière  sont 
sans  doute  la  même;  la  seconde  et  la  troisième,  si  communes 
dans  la  Méditerranée,  n'en  font  aussi  très -probablement 
qu'une. 

Amjiothée,  Ammolhea. 

Animaux  polypiformes,  assez  courts,  non  rétractiles.  à  huit 
tentacules  pin  nés,  épars  et  serrés  à  toute  la  surface  des 
ramifications,  courtes  et  ramassées  d'une  masse  commune, 
phytoïde  et  fixée. 

Espèce.  L'Ammothée  vebdatre:  A.  virescens  ,  Savigny,  Mém. 
msc;  de  Lamk. ,  2,  p.  411,  n.°   1.  (Mer  Rouge.) 

Obseri'.  C'est  un  genre  établi  par  M.  Savigny,  adopté  par 
M.  de  Lamarck  ,  et  seulement  sur  la  non  -  rétractililé  des 
animaux  ;  sans  cela  il  rentreroit  dans  le  précédent. 

M.  Cuvier  ne  l'a  pas  adopté,  et  Schweigger  doute,  pro- 
bablement avec  raison,  qu'il  doive  l'être. 

Xkme,  Xenia. 

Animaux  polypiformes,  pourvus  de  huit  tentacules  pinnés, 
les  jiinnules  sur  plusieurs  rangs,  peu  ou  point  rétractiles 
à  leur  base,  se  groupant  ou  se  fasciculant  à  l'extrémité  de 
productions  assez  courtes,  lobées,  et  naissant  d'une  base 
rampante  et  membraneuse. 

Espèces.  La  Xénie  blele:  X.  umbellata,  Savig. ,  Mém.  msc; 
de  Lamk.,  11,  p.  410,  n.°  1.  (Mer  Rouge.) 

La  X.  SPONGIEUSE  ;  X.  spongiosa,  Esper,  Suppl. ,  2  ,  tab.  3. 
Alcj/onium  spongiusum,  id.,  ibid. 

Ainiiiotiiœa  phalloïdes,  de  Lamk. ,  iJid.,  p.  412,  n.°  2. 
Xenia  Esperi ,  Schweig. ,  Beobacht.,  p.  99.  (Mers  orientales.) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  M.  Savij,'ny ,  ne  nous  est  connu 
que  par  ce  que  ^L  de  Lamarck  a  rapporté  de  son  Mémoire 
manuscrit;  nous  doutons  cependant  qu'il  doive  être  conservé, 
car  dans  beaucoup  d'autres  alcyonaires  les  pinnules  des  ten- 
tacules sont  sur  plusieurs  rangs. 


zoo  ^187 

Neptée  ,  Nepfirai 
iinimaux  polypiformes ,  octotentaculés ,  non  rëtractiles ,  saiî- 

Jans  à  la  surface  de  lobules  falciformes,  nombreux,  spicu- 

]ifères,  portés  par  des  tiges  pédiculées,  et  naissant  d'une 

base  commune,  élargie  et  fixée. 

Espèces.  La  Neptée  de  Savigny  ;  N.  Savignjii,  Sav, ,  Egypte, 
Zoolog.  po!yp.,  pi.  2,  fig.  5i  à  67. 

La  N.  innominée;  N.  innominata ,  Sav.,  ibid.,  fig.  61  et  68. 

La  N.  DES  AMIS;  JV.  amïcorum ,  Quoy  et  Gaim. ,  Astrolabe, 
Zool. ,  msc. 

La  ]N.  PooRPHE;  N./lortda,  Esp. ,  SuppL  1  ,  Alcyon,  ^  tab.  16. 

Alcjonium  Jloridum  ,  id. ,  ibid.,  p.  49- 

Xenia purpurea,  Sav.,  Aise,  apud  de  Laaiarck,  2,  pag.  410, 
n.°  2. 

Observ.  Nous  trouvons  ce  genre  indiqué  dans  la  planche 
citée  de  la  Zoologie  d'Egypte  par  M.  Savigny,  et  nous  l'avons 
caractérisé  d'après  la  figure  fort  bonne  ,  mais  malheureuse- 
ment laite  sur  un  animal  conservé  dans  l'esjjrit  de  vin. 

Il  difi'ère  fort  peu  du  genre  des  Xénies,  avec  lequel  M.  Sa- 
vigny devoit  peut-être  le  confondre,  puisqu'il  paroit  n'en 
avoir  pas  parlé  dans  son  Aîanuscrit  remis  à  'M.  de  Lamarck. 

Anthéue,  Anthelia. 

Animaux  polypiformes,  octotentaculés,  à  demi  rétractiies,  et 

hérissant  la  surface  d'un  pohpier  crustiforme  et  appliqué 

sur  les  corps  marins. 

Espaces.  L'Anthélie  glauque;  A.  glauca,  Sav.,  Mém.  msc, 
dans  Lamarck,  2,  p.  408,  n."  1.  (Mer  Rouge.) 

L"A.  ROUGE;  A.  ruhra  ?  Muller,  Zooi.  Dan.,  tab.  82,  Cg.  1 
—  4. 

Alcjonlum  ruhrum,  Linn.,  Gmel. ,  pag.  58i5,  n."  ;5.  (î.îers 
de  Norwége.  ) 

L'A.  d'Olivi;  a.  Olivi,   Ginnani ,  Adr. ,  2,  p.  42,  fig.  101. 

Alcyonium  epipelrum ,  Olivi,  Adr,,  p.  289.  (JNIer  Adriatique.) 

L'A.  DOMUKCLLE  ,  A.  domuncula. 

Alcyonium  domuncula ,  Olivi,  Adr.,  p.  241. 

Obscr^.  C'est  encore  un  genre  établi  par  M.  Savigny,  avec 
quelques  espèces  d'alcyons  qui  nous  semblent  avoir  pour  ca- 


^88  ZOO 

ractère  principal  de  s'étaler  en  croûtes  à, la  surface  des  corps 
submergés.  Quant  à  la  saillie  de  la  partie  inférieure  du  corps 
des  polypes,  cela  pourroit  bien  dépendre  de  l'état  de  con- 
servation ,  et  ne  pas  être  une  particularité  normale. 

Outre  les  deux  espèces  établies  par  M.  de  Lamarck,  nous 
avons  ajouté  VA.  epipetrum  d'Olivi ,  que  cet  excellent  obser- 
vateur dit  positivement  former  un  enduit  autour  des  corps 
marins,  être  intermédiaire  aux  alcyons  et  aux  pennatules,  et 
que  cependant  il  rapporte  à  VAlcjonium  epipetrum  de  Linné, 
qui  est  certainement  la  Pennatula  cynomorium,  comme  l'avoient 
fait  observer  Pallas  et  Gmelin. 

Alcyon,  Alcjonium. 

Animaux  polypiformes ,  pourvus  d'un  cercle  complet  de  ten- 
tacules simples,  longs,  filiformes,  contenus  dans  des  cellules 
papilliformes ,  éparses  à  toute  la  surface  d'une  partie  com- 
mune, charnue,  arborescente,  ou  encroûtante  et  fixée. 

Espèces.  L'Alcyon  gélatineux  :  A.  gelalinosum  ,  EUis ,  Co- 
ralliru,  p.  87  ,  tab.  02  ,  fig.dD;  Linn. ,  Gmel. ,  p.  5814,  n.°  1 1  ; 
Muller,  Zool.  Dan.,  tab..  147,  fig.  1  — 4. 

Alcjonidium  diaphanum ,  Lamx.,  Gen.  Thalass.,  p.  71,  tab.  7,, 
fig.  4.  (  Manche.) 

VA.  VELU;  A,  hirsulum,  Flemm. ,  Brit.  anim.,  pag.  617  ,  n." 
87.  (Manche.) 

L'A.  HÉRISSÉ;  A.  echinatum ,  Flemm.,  ib.  ,  n."  88.  (Manche.) 

L'A.  parasite;  A.parasilicum,  Flemm. ,  ib. ,  n."  89.  (Manche.) 

Obser^'.  C'est  à  M.  Flemming  qu'est  dû  rétablissement  de  ce 
genre. 

Nous  avons  observé  fréquemment  la  première  espèce  sur 
les  bords  de  la  Manche,  mais  toujours  jetée  à  la  côte  par  les 
flots,  en  sorte  que  nous  n'avons  pas  pu  en  voir  les  animaux. 
Toutefois,  en  admettant  qu'elle  en  est  pourvue,  ce  que  nient 
sans  doute  les  auteurs  qui  en  fout  une  plante  marine,  et  qu'ils 
aient  douze  tentacules  filiformes,  il  est  alors  certain  que  ce 
genre  ne  dvjit  pas  appartenir  à  cette  famille. 

Il  est  également  probable  qu'il  est  composé  d'espèces  hété- 
rogènes. 


zoo  489 

CvDONlE  ,  Cjdonium, 

Animaux  polypiformes ,  pourvus  d'une  bouche  centrale  et 
d'un  orifice  à  la  base  de  chacun  des  huit  tentacules  pinncs 
dont  elle  est  entourée,  rétractiles  dans  des  oscules  stelli- 
fornies,  épars  à  la  surface  d'une  masse  commune,  coriace 
extérieurement  ,  charnue  intérieurement ,  avec  de  nom- 
breux spicules  roides  et  perpendiculaires  à  la  surface. 

Espèce.  La  Cydonie  de  Muller  ;  C.  Mulleri,  Muller,  Zool. 
Dan. ,  tab.  81  ,  fig.  3,4  et  5. 

Alcjonium  cjdonium,  id.,  ibid. 

Cjdon.  Mulleri,  Jameson  ,  Wern.  Mem.  ,   1  ,  p.  563. 

Lobularia  conoidea,  de  Lamk. ,  2,  p.  41  5,  n."  2.  (Mers  du 
Nord.) 

Ohserv.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Jameson  pourunalcyo- 
naire  que  M.  de  Lamarck  range  sans  doute  avec  raison  parmi 
les  lobulaires,  quoique  sa  forme  ne  soit  réellement  pas  trop 
lobulée.  Nous  ne  sommes  pas  certains  de  l'avoir  observé;  mais 
si  le  caractère  principal  de  ce  genre  porte  sur  l'existence  des 
huit  orifices  à  la  base  des  tentacules,  comme  Cavoliiii  assure 
en  avoir  observé  dans  les  Gorgones,  il  nous  semble  qu'il  est 
insuffisant  pour  constituer  un  genre  distinct;  car  il  est  pro- 
bable que  ces  orifices  existent  aussi  dans  les  lobulaires  et 
genres  voisins. 

Nous  n'avons  pas  besoin  de  faire  observer  qu'il  faut  distin- 
guer avec  soin  de  l'espèce  qui  sert  de  type  à  ce  genre,  lés  cita- 
tions que  Gmelin  joint  à  son  A.  cjdonium,  et  entre  autres  1'.^. 
cjdonium  de  Pallas  et  encore  mieux  celui  d'Olivi,  qui  est  une 
espèce  du  genre  Téthye  de  M.  de  Lamarck. 

PuLMONEr.LE,  Pulmoncllum. 

Animaux  polypiformes,  fusiformes,  pourvus  de  six  tentacules 
simples,  immergés  dans  des  cellules  sexdentées  et  éparscs, 
d'une  manière  assez  serrée  à  la  surface  d'une  masse  com- 
mune, arrondie,  lobée,  adhérente  et  formée  d'une  substance 
charnue  et  de  spicules. 

Espèce.  La  Pulmoneli.e  hgue;  P./cws,  Ellis,  Corallin.,  p.  97, 
tab.  J7,  fig.  b,  B,C,  D. 


490  ZOO 

Alcjonime  ficus ,  Linn.,  Gmel. ,  p.  38]  3,  n.°  lo.  (Mers  du 
Nord.  ) 

Ohserv.  L'animal  qui  constitue  ce  genre,  nous  paroît  trop 
différer  de  celui  des  lobulaires  pour  ne  pas  en  être  distingué. 
En  effet,  le  nombre  des  tentacules  et  des  denticules  de  la 
cellule  n'est  que  de  six.  Ce  nombre,  qui  se  trouve  dans  les 
papilles  d'orilices  des  ascidies  complexes,  pourroit  faire  croire 
que  l'alcyon  figue  apparliendroit  a  ce  groupe  d'animaux;  mais 
l'existence  des  acicuies  indique  bien  un  alcyouien. 

Massaire,  Massarium. 

Animaux  polypiformes  inconnus,  contenus  dans  des  cellules 
h  cinq  rayons,  éparscs  à  la  surface  d'une  partie  commune 
spongieuse  et  informe. 

Espèce.  Massaire  masse;  M.  massa,  Muller,  Zooi.  Dan.,  5, 
fab.  8i  ,  fig.   1  cl  :;. 

Alcjonium  massa,  Linn.,  Gmel.,  p.  58i5,  n.°  i3.  (Mers  de 
Norvvégc.) 

Obsen'.  C'est  encore  un  g'  nre  provisoire,  proposé  pour  di- 
riger l'aitentioii  des  observateurs  sur  le  corps  crgîmisé  dont 
Muller  à  parlé  sous  le  nom  d'A.  massa,  qui  doit  sensiblement 
différer  des  autres  alcyonaires,  si  ses  loges  n'ont  que  cinq 
dents. 

Clione,   Cliona. 

Animaux  polypiformes,  cylindriques,  très-grêles,  transpareus, 
pourvus  de  huit  tentacules  simples,  contenus  dans  des  loges 
papillo-tubulaires,  formées  par  une  substance  charnue, 
spiculifére  ,  anastomosée  ,  et  perforant  les  coquilles  bi- 
valves. 

Espèce.  La  Clione  cachée;  C.  celata  ,  Grant  ,  Ne^A)  Edinh. 
phil.  journ.  (Manche  et  mers  du  Nord.) 

Ohserv,  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  Grant  pour  un  corps 
organisé  que  nous  avions  depuis  long-temps  observé  dans  les 
trous  dont  les  vieilles  huîtres  pied-dc -cheval,  si  communes 
sur  nos  côtes,  sont  percées;  mais  dont  nous  n'avions  vu  que 
la  masse  commune.  M.  Grant  a  été  plus  heureux,  en  dé- 
couvrant que  cette  substance  appartient  à  un  polype  côm- 


zoo  491 

posé,  très-diflicile  à  apercevoir,  à  cause  de  la  grande  trans- 
parence de  son  corps. 

M.  Bcudant  nous  a  assuré  avoir  observé,  il  y  a  déjà  un  assez 
"rajid  nombre  d'années,  un  animal  fort  voisin  du  clione,  si 
ce  n'est  lui-même;  mais  il  n'a  pu  se  rappeler  positivement 
dans  quel  recueil  il  a  publié  son  observation. 

TYPE  II. 
Les  AMORPHOZOAIRES,  Jmorpliozoa. 

Corps  organisés,  animaux,  informes  ou  sans  forme  détermi- 
née, percés  d'oscules  et  de  pores  nombreux  ,  mais  sans  bou- 
ches, ou  animaux  particuliers,  distincts,  constamment  ad- 
hérens  et  composés  d'une  substance  fibroso-gélatineuse,  en- 
tremêlée ou  non  d'acicules  calcaires  ou  siliceux,  avec  des 
gemmules  intérieurs  non  localisés. 

Ohserv'.  Cette  sous -classe  des  corps  organisés,  évidemment 
animaux  par  un  grand  nombre  de  caractères,  olfre  cela  de 
remarquable,  que  ce  sont  toujours  des  masses  plus  ou  moins 
considérables,  sans  forme  déterminée  et  surtout  sans  corps 
d'animaux  distincts,  en  faisant  partie,  comme  nous  l'avons 
vu  dans  la  dernière  famille  des  morphozoaires  ou  chez  les  al- 
cjonaires.  L'animalité  devient  de  moins  en  moins  prononcée, 
et  par  conséquent  la  forme  animale;  aussi  ne  peut- on  plus 
reconnoitre  dans  leur  structure  ni  dans  leur  organisation 
intérieure  ,  rien  qui  rappelle  les  aniiuaux  précédens.  Il 
semble  qu'il  n'en  est  resîé  que  la  partie  commune  ou  le  po- 
13'^pier,  et  que  les  polypes   ont  disparu. 

Cette  sous-classe  correspond  au  grand  genre  Spongia  de 
Linnaeus,  et  comprend  en  outre  un  grand  nombre  d'êtres  qui 
avoient  été  conf»ndus  par  lui  dans  ses  alcyons  et  que  MM.de 
Lamarck ,  Lamouroux  et  Goldfuss  ont  successivement  ré- 
partis dans  plusieurs  divisions  génériques  qu'ils  ont  établies. 

L'organisafion  et  la  physiologie  des  animaux  de  ce  type 
ont  été  considérablement  éclaircies  par  les  travaux  extrême- 
ment intéressans  de  M.  Grant  sur  les  éponges;  travaux  dont 
noiis  nonî'.ci-ons  un  extrait  à  leur  article. 

Quu.ui  H  leur  classiiicallou  ou  nis'ribulion  systématique, 
il  faut  convenir  qu'elle  devient  4rés- difficile ,  en  ce  que  ces 


492  Zt)0 

animaux  n'ont  plus  de  parties,  et  n'ont  plus  même  de  forme 
déterminée;  aussi  les  genres  que  les  zoologistes  les  plus  récens 
ont  établis,  n'ont  pu  être  caractérisés  que  d'une  manière 
lâche  et  fort  peu  arrêtée. 

Quant  aux  espèces,  surtout  celles  qui  ont  perdu  leur  cou- 
leur, il  est  peut-être  encore  plus  difficile  de  les  distinguer 
et  de  les  faire  distinguer  aux  autres,  les  figures  mêmes, 
qut-Ique  bonnes  qu'elles  soient  ,  ne  pouvant  plus  servir  à 
reconnoitre  les  espèces,  mais  seulement  les  individus,  qui 
présentent  entre  eux  un  nombre  immense  de  variétés. 

On  trouve  des  animaux  vivans  de  ce  type  dans  toutes 
les  mers  et  surtout  dans  celles  des  pays  chauds,  et  entre 
autres  dans  la  Méditerranée;  mais  on  en  connoit  peut-être 
davantage  à  l'état  fossile.  Leur  nature  fibreuse  et  surtout  les 
aciciiles,  souvent  très-nombreux  .  qui  entrent  dans  leur  struc- 
ture, en  ont  sans  doute  été  la  cause. 

Alcyoncelle,  Alcjoncdlum. 

Corps  fixé,  mou,  subgélatineux,  solidifié  par  des  spicules  tri- 
cuspides,  phytoïde:  à  branches  peu  nombreuses,  cylindri- 
ques, fistulaires,  terminées  par  un  orifice  arrondi,  à  pa- 
rois épaisses,  composées  de  granules  réguliers,  polygones, 
alvéoliformes,  percés  d'un  pore  à  l'extérieur  et  à  l'intérieur. 
Espèce.  L'Alcyoncelle  spécieux;  A.  speciosum,  Quoy  et  Gai- 
mard.,  Zool.,  Astrolabe,  msc. 

Ohseri'.  Ce  genre  a  été  établi  par  MM.  Quoy  et  Gaimard 
pour  un  corps  organisé,  rapporté  dans  leur  dernier  voyage,  et 
qu'ils  ont  bien  voulu  soumettre  à  notre  observation.  Quoique 
sa  forme  rappelle  un  peu  celle  des  cellaires,il  est  cependant 
évident  que  c'est  auprès  des  alcyons  et  des  éponges  qu'il  doit 
être  placé.  Mais  ensuite,  pour  déterminer  si  c'est  un  alcyon 
proprement  dit,  ou  un  spongiaire,  il  faudroit  savoir  si  chaque 
grain  celluliforme  contient  un  polype;  toutefois,  comme  cela 
lious  paroit  peu  probable,  nous  nous  sommes  déterminés  à  en 
faire  un  faux  alc)on  ou  un  spongiaire. 

EroNGE ,   Spongia. 
Corps  mou,  très-élastique,  multiforme,  plus  ou  moins  irrégu- 


zoo  4cj3 

lier,   très-poreux,    traversé    par  des    canaux    tortueux, 

nombreux,  s'ouvrant  à  rextérieiir  par  des  oscules  l)ien  dis- 

tinctset  composéd'une  sorte  de  squelette  subcartilagiiieux, 

anastomosé  dans  tous  les  sc7is  et  entièrement  dépourvu  de 

spiculcs. 

Espèces,  I/Ei'ONGE  coMMi'NE;  S.  commiinis ,  de  Lanik.,  Ann. 
du  Mus.,   i5,  p.  570,   n."  1.  (Méditerranée.) 

l.'É.  t'SUEiLE;  .S.  usitatissima,  de  Lamlc,  iHd.  ,  n."  45. 

L'É.  i'luchke;  .s.  laciniilosa ,  Esper,  Spong,,  tab.  i5  —  17. 

Sp.  officinalis  ^  id,,  ilid.  (Mers  des  Indes.) 

L'É.  GENTILLE;  >S.  pulchellu ,  Sow.,  Brit.  miscellan. ,  tab.  43. 
(Mers  d'Angleterre.) 

L'E.  TUBi  LiKÈRE  ;  >,S.  tuluUfera ,  de  Lamk.  ,  ihid,,  n."  4C. 
(Mers  d'Amérique.) 

L'E.  STELLiFÈRE;  iS.  sfclUfera ,  de  Lamk.,  ihid.,  n.°  46. 

L'É.  BLMri:E  :  >S.  bullata ,  Esper,  SuppL,  1  ,  tab.  54;  de  Lamk., 
ibid..  n."  70. 

L'E.  siFHONoÏDE;  S.  siphonoidea ,  de  Lamk.,  ihid.,  n."  71. 

Ohserv,  D'après  les  modifications  que  les  travaux  de  M. 
Grant  ont  permis  de  faire  dans  la  distribution  méthodique 
des  éponges,  M.  Flemming  a  réservé  celte  dénomination  aux 
espèces  dont  la  partie  cornéo- cartilagineuse  n'offre  dans  son 
tissu  aucune  trace  de  spicuîes  de  quelque  nature  qu'elles 
soient  :  ce  senties  éponges  molles,  douces,  élastiques,  of- 
frant toutes  les  propriétés  que  nous  recherchons  dans  l'éco- 
nomie domestique  ;  elles  sont  en  effet  extrêmement  poreuses, 
et  leur  tissu,  anastomosé  dans  tous  les  sens,  jouit  d'une 
élasticité  et  d'une  hygrométricité  très- remarquai  le. 

Quant  à  leur  aspect  général,  il  paroît  que  les  véritables 
éponges  peuvent  présenter  les  formes  principales  qui  se  re- 
marquent dans  les  troisautres  divisions;  elles  sont  cependant 
plus  généralement  globuleuses  ou  un  peu  cratériformes. 

Les  espèces  d'épongés  véritables  sont  sans  doute  assez  nom- 
hreuses  ;  mais  c'est  ce  que  nous  ne  pouvons  assurer,  à  moins 
que  de  prendre  pour  caractère  distin  tif  la  mollesse  et  la 
douceur  du  tissu;  en  effet,  jusqu'à  M.  Grant,  les  zoologistes 
s'étoient  presque  bornés  à  étudier  la  forme  générale  et  celle 
des  oscules. 


494  ZOO 

Avant  les  travaux  de  l'observateur  écossois.  M,  Schweigger 
avoit  établi,  sous  le  nom  d'achilleum  ,  une  division  parmi  les 
éponges,  qui  comprend  la  S.  officinalis;  mais  il  l'a  caractérisée 
d'une  manière  incomplète  et  tout- à -fait  insignifiante;  elle 
Tî'en  a  pas  moins  été  adoptée  par  M.  Goldfuss,  qui  a  rangé 
sous  ce  titre  un  certain  nombre  de  corps  organisés  fossiles, 
que  nous  passerons  sous  silence,  ne  pouvant  espérer  de  les 
placer  convenablement. 

Calcéponge,    Caîcispbngia. 

Corps  peu  mou,  peu  élastique,  en  forme  de  masse  irrégu- 
lière, poreux,  traversé  par  des  canaux  irréguliers,  ou- 
verts à  l'extérieur  par  des  oscules,  et  composé  d'une  subs- 
tance subcartilagineuse,  soutenue  par  des  spicules  de  nature 
calcaire,  et  la  plupart  stelliformes. 

A.  Espèces  tubuleuses. 

La  CAr.cÉPONGE  coxMPRiMÉE  ;  C.  Compressa  ,  Monfagu  ,  JVcTn. 
A/em.  ,  2  ,  tab.   12. 

Spongia  foliacea ,  id.,  ibid.,  p.  92. 

Spong.  compressa,  Oth.  Fabr. ,  Faun.  Groenl.,  p.  448,  (Mers 
du  Nord.) 

La  C.  BOTRYoïDE;  C.  ?io/r)  o/dcs,  ElUs  ct  Solandcr ,  Zooph., 
i.  53,  fig.  1  —  4. 

Sp.  hotryoides,   Linn.  ,   GmeL,   p.  3820,  n."  26. 

Sp.  cornpUcata ,  Montagu  ,  ibid.,  t.  g,  iig.  3  et  4.  (Mers 
du  Nord.) 

La  C.  CILIÉE  :  C.  ciliata,  Ellis  et  Solander,  Zooph.,  390. 
lab.  58  ,  fig.  9;  Oth.  Fabr.,  ibid.,  418.  (Mers  du  Nord.) 

B.  Espèces  non  tubuleuses. 

La  Calcéponge  pulvérullnte  :  C.  pulvcrulenta  ,  Montagu. 
ibid.,  tab.  16  ,   Iig.  3. 

Sp.  ananas,  id.,  ibid.,  p.  97. 

Grantia  pulvcrulenta,  Flemm. ,  Brit.  anim.,  p.  525,  n.°  ]i5. 
(Mers  d'Ecosse.) 

La  C.  NEIGEUSE;  Cnivea,  Grant,  Nea>  Edinb.  phil.  joiirn. ,  1  , 
p.  iG3  ,  tab.  2,  tjg.  14  ,   i5  ,  16.  (  Mers  d'Ecosse.) 

Obsen-.  Cette   division  générique,    établie  sous  le  nom   de 


zoo  495 

Granlia  par  M.  Flcniming  et  que  M.  Crnnt  hii-mêiTic  nous  a 
dit  devoir  être  changé  par  lui  en  celui  de  Luchelia,  nous  pa- 
roit  devoir  vtre  admise.  Il  faut  cepend.int  convenir  que  si 
elle  peut  être  assez  aisément  distinguée  de  la  précédente  par 
la  dureté,  la  roideur  pins  ou  moins  prononcée  du  tissu,  il 
n'en  peut  êlre  de  même  de  la  suivante,  qui  doit  également 
manquer  de  la  souplesse  qui  caractérise  les  véritables  éponges, 
mais  dont  la  dureté  est  due  à  des  spicules  siliceux. 

Le  genre  des  calcéponges  contient  sans  doute  bien  plus 
d'espèces  que  celles  citées  ci-dessus  ;  mais,  n'ajant  pu  les  re- 
connoit^e  parmi  le  grand  nombre  ries  espèces  définies  par  M. 
de  Lauiarck,  nous  avons  préféré  ne  parler  que  de  celles  que 
M.  Granl  a  reconnues  positivement  comme  des  éponges  à  spi- 
cules calcaires. 

îÎALÉPONGE,  Halispongia. 

Corps  plus  ou  moins  rigide  ou  friable,  en  masse  irrégulière, 
poreux,  traversé  par  des  canaux  tortueux,  aboutissant 
par  des  oscules  épars  à  toute  la  surface,  et  composé  d'une 
substance  subcartilagineuse  ,  soutenue  par  des  spicules 
simples ,  de  nature  siliceuse. 

*  Espèces  encroûtantes. 

L'Haléfonge  papillaire;  Iî.  papillaris ,  Grant,  Nav  Edlnb. 
ph.  journ.,   2,  tab.  11  ,  fîg.  21. 

Sp.  papillaris ,  Linn.,  Gmel.,  p.  0824,  n."  04. 

Sp.  compacta,  Sow. ,  Brit.  miscellan.,  1  ,  p.  45,  tab.  45. 

Sp.  tomrntosa  et  cristata ,  Montagu  ,  TVern.  Mew.,  3  ,  p.  gg 
et  100.  (Manche  et  mers  du  Nord.) 

L'H.  FANiFORME;  H.  panicca,  Grant,  ilid.,  fig.  4.  (Manche.) 

L'H.  PARASITE.   H.  parasitica. 

Sp.  parasitica,  Grant,  ihid.,   114.  (Mers  d'Ecosse.) 

L'H.  CENDRÉE,   H.  cinerea. 

Sp.  cinerea,  Grant.  ibid, ,  fig.  3.   (Mers  d'Ecosse.) 

L'H.  SANGUINE,   H.  sanguinea. 

Sp.  sanguinea ,  Grant,  ibid.,  fig.  g.  (Mers  d'Ecosse.) 

L'H.  velue;  H.  hirsula ,  Gardiuer's  Ruins ,  n."  24,  fîff.  e  E, 
(Zéelande.) 

L'H.  SUBÉREUSE,  H.  suherica. 


496  ^,00 

Sp.  suherica,  Montagu,  JVern.  Menu,  2,  p.  100.  (Mers 
d'Angleterre.  ) 

'^''^''  Espèces  subbranchues  ou  branchues. 

L'Haléponge  ARBORESCENTE;  H.  fruticosa,  Montagu,  TVertu 
Mem.,  t.  14,  fig.  3  et  4. 

Sp.  fruticosa,  id.,  ihid.  (Mers  d'Angleterre.) 

1,'H.  coalescente;  H.  coalita,  MuUer,  Zool.  Dan.,  t.  120. 

Sp.  coalita,  Linn.,  Gmel. ,  p.  3825,  n."  43.  (Mers  du  Nord.) 

L'H.  colombe;  h.  columbœ,  Sow. ,  Brit.  miscell. ,  t.  G. 

Sp.  cancellata,  id.,  ihid.,  1,  p.  i32. 

.Sp.  columbœ,  Walker,   Essaj ,  12,6.  (Mers  d'Angleterre.) 

L'H.  rameuse;  h.  ramosa,  Ellis,  Corallin.,  80  ,  t.  02,  tig./F. 

Sp.  ramosa,   Ray,  Synopsis,  p.   2g. 

Sp.  oculata,  Pallas ,  Zooph.,  p.  390. 

Sp.  oculata  et  dichotoma,  Linn.,  Gmel.,  p.  0820,  n.°  9, 
et  3822,  n.°  14;  Montagu,  ibid.  ,  t.  3,f5g.  4 — 6.  (Manche.) 

L'H.  palmée;  h.  palmata,  Ellis  etSolander,  Zooph.,  t.  67, 
fig.  6. 

Sp.  palmata,  id.,  p.   18g.  (Mers  d'Angleterre.) 

**■**  Espèces  foliacées. 

L'Haléponge  van  ;  H.  ventilabra  ,  Montagu  ,  ibid. ,  tab.  1 5 , 
fig.  1. 

Sp.  ventilabra,  lànn.,  Gmel.,  p.  0827,  n."  1.  (Mers  du 
Nord.) 

L'H.  INFUNDIBULIFORME  ,  H.  infundihuUformis. 

Sp.  infundibuliformis,  Linn.,  Gmel.,  p.  38 18,  n."  3.  (Mers 
du  Nord.  ) 

Observ.  Cette  division  générique,  que  les  travaux  de  M. 
Grant  ont  délerminé  M.  Flemming  à  établir  parmi  les  éponges, 
est  beaucoup  moins  facile  à  distinguer  que  celle  qui  com- 
prend les  espèces  flexibles  et  sans  spicules,  et  à  laquelle  il 
a  réservé  le  nom  d'épongé.  On  pourroit  donc  très-bien  la 
confondre  avec  les  calcéponges.  Cependant,  outre  la  nature 
siliceuse  de  leurs  spicules,  il  est  à  remarquer  que  dans  les 
haléponges  elles  sont  toujours  simples  et  d'une  seule  sorte, 
ce  qui  paroit  n'avoir  jamais  lieu  dans  les  calcéponges. 

M.    Flemming  .1  donné  à  ce  genre  le  nom  à' Alichoniria  ^ 


zoo  497 

que  M.  Grant  nous  a  dit  devoir  changer  en  Halina.  Par  les 
raisons  que  nous  avons  données  souvent ,  nous  proposerons  de 
préférence  le  nom  d'Halispongia,  indiquant  le  caractère  es- 
sentiel. 

On  peut  du  reste  former  dans  ce  groupe  les  mêmes  divi- 
sions que  dans  les  deux  autres,  en  ayant  égard  à  la  forme 
générale,  encroûtante,  branchue  ,  fistuleuse ,  foliacée,   etc. 

Spongille,  Spongilla. 

Corps  plus  ou  moins  rigide  ou  friable,  en  masse  irrégulière , 
percé  de  pores,  mais  sans  oscules  véritables,  composé  d'une 
matière  fibro -cartilagineuse ,  peu  abondante  comparati- 
vement au  grand  nombre  de  spicules  simples  et  siliceuses 
qui  la  solidifient. 

La  S.  FLUviATiLE  ;  S.Jluviatilis  ,  Esper,  Suppl. ,  tab.  62. 

Sp.  Jluviatilis ,  Linn.,  Gmel.,  p.38i5,  n.*^  16. 

Sp.  Jlui>iatilis  et  pulvinafa,  de  Lamk.,  2,  p.  100,  n."*  i  et  2, 
(Étangs  et  rivières  d'Europe.) 

La  S.  lacustre;  S.  lacustris,  Esp.,  2,  tab.  23. 

Sp.  lacustris^  Linn.,  Gmel.,  p.  582  5,  n.°  i5. 

Spongilla  ramosa,  de  Lamk.,  ibid. ,  n."  3.  (Europe.) 

La  S.  DES  canaux;  S.  canalium,  Schroëter,  Naturf.,  23,  p< 
149,  t.  2. 

Spongia  canalium  ,  Linn.  ,  Gmel.  ,  page  5826,  n."  5o.  (Eu- 
rope.) 

La  S.  FRIABLE,  S.  friahilis. 

Spongia  friahilis,  Linn.,  Gmel.,  page  3826,  n."  49.  (Eu- 
rope.) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  d'abord  par  M.  Oken  sous  le  nom 
de  Twpha,  puis  par  Lamourouxsous  celui  de  Ephjdatia ,  et  enfin 
par  M.  de  Lamarck  sous  la  dénomination  que  nous  adoptons 
comme  plus  en  harmonie  avec  notre  système  de  nomencla- 
ture, mérite  à  peine  d'être  distingué  au  précédent  ou  des  ha-^ 
léponges,  d'après  l'observation  de  M.  Grant.  Cependant,  si 
les  éponges  fluviatiles  manquent  réellement  d'oscules,  ce  que 
nous  ne  pouvons  assurer,  parce  que  nous  n'en  avons  pas  ob- 
servé de  vivantes,  on  conçoit  que  le  genre  qui  les  renferme 
puisse  être  conservé. 

60.  32 


498  ZOO 

Il  ne  contient  au  reste  que  deux  espèces  au  plus,  vivani 
constamment  dans  les  eaux  douces,  et  qui  offrent  beaucoup 
de  variations  dans  la  grosseur,  la  forme  plus  ou  moins  lobée 
ou  rameuse  de  leur  corps,  ce  qui  a  élé  cause  sans  doute  que 
les  zoologistes  les  ont  beaucoup  trop  multipliées. 

Géodie,  Geodla. 
Corps  charnu,  tubériforme,  irrégulier,  creux  intérieurement 
et  formé  a  l'extérieur  par  une  sorte  de  croûte  ou  d'en- 
Veloppe  percée  d'un  grand  nombre  de  pores,  et  d'une  réu- 
nion d'oscules,  ou  de  pores  plus  grands,  dans  un  petit  es- 
pace subcirculaire. 

Espèce.  La  Géodie  bosselée  :  G.  gibherosa,  Schweig. ,  Beoh.  , 
lab.  111  ,  fîg.  18  et  19;  de  Lamk.,  Mém.  du  Mus.,  1  .  p.  004. 
(Mers  de  la  Guiane.) 

Obser^'.  Ce  genre  a  élé  établi  par  M.  de  Lamarck  pour  un 
corpsdesscché  que  nous  avons  observé  danssacoliectinn  faisant 
maintenant  partie  de  celle  du  duc  de  Rivoli ,  et  dont Schueig- 
ger  a  donné  une  fort  bonne  figure. 

C'est  une  masse  globuleuse  irrégulière,  creuse,  à  pnrois  as- 
sez peu  épaisses,  de  deux  lignes  environ,  et  recouverte  sur 
les  deux  faces,  mais  surtout  à  l'externe,  d'une  sorle  din- 
crustation  qui  cache  des  faisceaux  de  fibres  perpendicu- 
laires à  cette  surface,  et  qui  constituent  ces  parois.  L'externe 
est  percée  d'un  grand  nombre  de  pores  arrondis,  assez  régu- 
lièrement espacés  en  quinconce,  d'un  tiers  de  ligne  de  dia- 
mètre environ,  sans  rides  ni  plis  à  leur  circonférence.  Dans 
un  espace  irrégulièri^ment  circonscrit,  et  qui  semble  être 
placé  au  hasard,  est  une  dépression  ou  un  enfoncement  peu 
profond,  circonscrit  par  un  bourrelet  fort  peu  saillant,  et 
dans  le  milieu  de  cet  espace  sont  des  trous  plus  grands  que 
les  autres,  et  que  M.  de  Lamarck  a  nommés  desoscules  ;  ils 
ont  la  même  forme  que  ceux  du  reste  du  corps. 

C/ELOPTYCHiE,  Cœloptichium. 
Corps  agariciforme ,    fixé,    composé    de    fibres    réticulées, 
pourvu  d'un  pédicule  étroit  et  d'une  ombelle  ou  chapeau 
concave  et   radioporé  en   dessus  ,   plat   et  radioplissé   en 
dessous. 


zoo  499 

Espèce.  Le  C^cx-orTYCHiE  agaricoïde;  C.  agaric  aides  ,  Goldf. , 
Petref.,  p.  3i  ,  pi.  9,  fig.  20,  a  —  e.  (Craie,  Westphalie.) 

Ohserv.  Nous  avons  observé  dans  la  collection  de  l'Uni- 
versité de  Bonn  le  corps  organisé  fossile  sur  lequel  ce  genre 
a  été  établi  {loc.  cit.)  par  M.  Goldfuss.  C'est  bien  certaine- 
ment un  spongiaire  en  forme  de  champignon,  offrant  à  la 
face  supérieure  de  son  disque  des  espèces  de  rayons  sail- 
lans  et  marqués  par  des  oscules  subparallélogrammiques;  mais 
il  y  en  a  également,  quoique  moins  profonds  et  plus  fins, 
dans  les  intervalles.  Toute  la  face  inférieure  présente  des  plis 
ou  rayons  plus  prononcés  que  ceux  de  dessus,  auxquels 
ils  correspondent ,  mais  sans  oscules. 

SiPHONiE,  Siphonia. 
Corps  polymorphe  libre  ou  fixé,  composé  de  fibres  denses, 
constituant  des  canaux  de  deux  sortes,  les  uns  plus  grands, 
longitudinaux,  oscules  à  la  base  ainsi  qu'au  sommet,  les 
autres  transverses  ,  anastomosés  ,  s'irradiant  vers  ^a  péri- 
phérie ,  et  pourvu  d'un  enfoncement  terminal  plus  ou 
moins  considérable,  dans  lequel  sont  des  oscules  agrégés 
radiairement. 

*  Espèce  vivante. 

La  SiPHONiE  type;  S.  tjypum,  de  Blainv.  (Collection  de  Mi- 
chelin.) 

**  Espèces  fossiles. 

La  S.  PYRiFORME  ;  s.  pjriformis,  Goldf.,  Petref. ,  tab.  6  ,  fig. 
7  ,  a,b,  c,d,  e. 

La  S.  excavée;  S.  excavata,  Goldf.,  ibid.,  tab.  6,  fig.  8. 

La  S.  mordue;  5.  prcvmorsa ,  Goldf.,  ihid.,  tab.  6,  fig.  9. 

La  S.  pistil;  s.  pistillum,  Goldf.,  ib.,  tab.  6,  fig.  10,  a,  h,  c. 

La  S.  épaisse;  s.  incrassata,  Goldf.,  ibid.,  tab.  3o  ,  fig.  5. 

La  S.  cervicorne;  5.  cer^'icornis ,  Goldf.,  ibid.,  tab.  6  ,  fig. 
11  ,  a  et  &. 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  les  oryctographes  et  entre 
autres  par  Parkinson,  est  composé  de  co-ps  alcyoniformes, 
assez  polymorphes ,  termines  supérieurement  par  une  exca- 
vation marginée  ou  non,  mais  dont  les  parois  sont  toujours 
perforées  par  des  oscules  plus  ou  moins  radiairement  disposés. 


éoô  ZOO 

Les  auteurs  anciens,  comme  Guettard,  les  coniondoienf 
avec  beaucoup  d'autres  espèces  sous  le  nom  de  ficoides. 

La  trè«-grande  partie  des  siphonies  est  fossile;  mais  nous 
avons  oliserA-^é  une  jolie  espèce  vivante  dans  la  collection  de 
M.  Michelin.  M.  de  Roissy  en  possède  aussi  un  individu, 

Myrmécie  ,  Mjrmecium. 

Corps  subglobuleux,  sessile.  composé  de  fibres  serrées,  cons- 
tituant des  canaux  rameux,  irradiés  de  la  base  à  la  circon- 
férence,  ouverts  à  la  surface,  avec  un  grand  trou  central 
au  sommet. 

Espèce.  La  Myrmécie  hémisphérique;  M.hemisphœrica ,  Gold- 
fuss,  Petref. ,  tab.  6  ,  fig.  a,  b  ,  c. 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  M.  Goldfuss  {loc.  cit.),  pour 
un  corps  organisé  fossile  de  la  famille  des  ficoïdes  des  anciens 
oryctologues,  ne  nous  est  connu  que  par  la  figure  et  la  des- 
cription qu'il  en  a  données. 

ScYPHiE  ,  Srjphia. 

Corps  cylindracé,  simple  ou  rameux,  fistuleux,  terminé  par 
un  grand  oscule  arrondi  et  composé  par  un  tissu  entière- 
ment réticulé. 

*  Espèces  vivantes. 

La  S.  FiSTULAiRE  ;  S.fistularis ,  Esper,  Spong.,  tab.  20,  fig.  2. 

Spongia  Jîstularis ,  Linn.,  GmeL,  page  0818,  n."  4.  (Océan 
Indien.) 

La  S.  aiguillonnée;  5.  aculeata,Sloan.,Jatti,,  tab.  25,  fig.  4. 

Sp.  aculeata,  Linn.  ,  Gmel.,  p.  38i8,  n."  5.  (Océan  Amer, 
et  Ind.) 

La  S.  TUBULEUSE  ;  s.  tubulosa,  Séba ,  Mus. ,  3 ,  tab.  97  ,  fig.  2. 

.Sp.  tuhulosa,  Linn.,  Gmel.,  p.  0819,  n."  6. 

Sp.fastigiata,  Pallas,  Zooph.,  p.  692.  (Océan  Indien.) 

**  Espèces  fossiles. 

La  S.  mamillaire;  S.  mamillaris ,  Goldfuss,  Petref.,  lab.  2, 
fig.  1  ,  a ,  è. 

La  S.  CYLINDRIQUE;  S.  cjUiidrica ,  Goldfuss,  ibid. ,  tab.  2, 
fig.  3 ,  a,  l. 


zoo  Soi 

La  ScYPHiE  TÉTRAGONE  ;  S.  tetragoiia ,  Goldfuss,  ihid ,  tab.  2, 
fig.  2  ,  a,  b. 

La  S.  coNOÏDE  ;  5.  conoidea,  Goldf. ,  ib.,  tab.  2,  fig.  4.  a,  b. 

La  S.  ÉLÉGANTE  ;  5.  clcgans ,  Goldf. ,  ib. ,  tab.  2  ,  fig.  5  ,  a ,  t. 

La  S.  fouRCHUE;  S.furcata,  Goldf.,  ib.,  tah.  2,  fig.  6,  a,  t. 

La  S.  CALOPORE ;  S.  calopora ,  Goldf. ,  ib. ,  tab.  2  ,  fig.  j  ,  a.b. 

La  S.  PERTUSE  ;  S. pertusa ,  Goldf.,  ib. ,  tab.  2  ,  fig.  8  ,  a,b  ,c,  d. 

La  S.  TEXTURÉE  ;  S.  texturata,  Goldf.,  ibid. ,  tab.  2  ,  fig.  9, 
a,  b ,  et  tab.  02,  fig.  6 ,  a,  6.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  CÔTELÉE  ;  S.  costata ,  Goldf. ,  iJ. ,  tab.  2  ,  fig.  10,  a ,  b,  c. 

La  S.  VERRUQUEUSE  ;  S.  verrucosu ,  Goldfuss,  ibid.,  tab.  2, 
fig.  11,  a  ,  b. 

La  S.  tissl'e;  .S.  texata ,  Goldf.,  ibid.,  tab.  2,  fig.  12,  a,b, 
et  tab.  52,  fig.  4.  (Cale,  jur.) 

La  S.  turbinée;  S. /urtiRû/a,  Goldf. ,  it.,  tab.  2  ,  fig.  i3,a,b, 

La  S.  cariée;  s.  cariosa,  Goldf.,  ibid.,  tab.  2,  fig.  14,  ci,b. 

La  S.  FÉNESTRÉE;  S.  fenestrala,  Goldf. ,  ib.,  tab.  2  ,  fig.  i5  ,  a,  t. 

La  S.  POLYOMATHE  ;  S.  poljomatha,  Goldf.,  ibid.,  tab.  2  ,  fig. 
16  ,  a,  J. 

La  S.  FORAiUNÉE  ;  S.  foraminosa ,  Goldf.  ,  ibid.,  tab.  3i  ,  fig. 

4,  a,  b.  (Cale.  cr.  de  Westphalie.) 

La  S.  CYLINDRIQUE;  S.  cjUndricu ,  Goldf.,  ibid.,  tab.  3i  ,  fig. 

5 ,  a ,  b ,  c.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  paradoxe;  S.  paradoxa,  Goldf.,  ibid.,  tab.  3i,  fig.  6  , 
a,  b,c,  d.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  DE  Sack  :  S.  Sackii,  Goldf.,  ibid.,  tab.  3i ,  fig.  7,  a,  b. 
(Cale.  cr.  de  Westphalie.) 

La  S.  emplelre:  S.  ewpleura ,  Munster;  Goldf.,  ibid.,  tab. 
52,  fig.  1  ,  a,  b,c.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  rugueuse;  5.  rugosa,  Goldf.,  ibid.,  tab.  02,  fig.  2. 
(  Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  STRIÉE  ;  S.  striata,  Goldf.,  ib. ,  tab.  32  ,  fig.  o ,a,b,  c. 
(Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  DE  BuCH  ;  S.  Débucha,  Goldf.,  ibid.,  tab.  32,  fig.  5. 
(Calcaire  jur.  de  Bavière.) 

La  S.  DE  Munster;  5.  Munsteri,  Goldf.,  ibid.,  tab.  32,  fig. 
'] ,  a,b.  (Cale.  jur.  de  Bavière.) 

La  S.  voisine;  S.  propinqua ,  Goldf.,  ibid.,  tab.  02,  fig.  8, 
a,  b,  c.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 


5o2  ZOO 

La  ScYPHiE  CANCELLÉE  ;  S.  cancellata^  Goldf. ,  ibid. ,  tab.  33, 
fig.  ï,a,b.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  DÉCORE';;  5.  decorata,  Goldf.,  ibid,  tab.  33,  fig.  2  ,a,b. 
(Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  DE  HuMBOLPT;  s.  Humboldtii,  Goldf.,  ibid.,  tab.  32, 
fig.  5 ,  a,  b,  c.  [  Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  DE  SiERNBEiiG;  5.  Steinbergii,  Goldf.,  ibid.,  tab.  02, 
fig.  ly,  a,  b.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

La  S.  DE  ScHLOTHEiM;  S.  Sclilotheimii ,  Goldf.,  ibid.,  tab.  32, 
fig.  5,  a,b.  (Cale.  jur.  de  Baireuth.) 

Obseri>.  Ce  genre ,  démembré  des  éponges  de  Linnacus,  a  été 
établi  par  M.  Oken  et  adopté  par  MM.  Schweigger  et  Goldfuss. 
II  renferme  les  espèces  réticulées  ,  plus  ou  moins  cylindri- 
ques, creuses,  et  par  conséquent  terminées  par  un  grand  os- 
culé.  Comme  elles  sont  constamment  d'un  tissu  très- dur,  il 
est  fort  probable  qu'elles  contiennent  des  spicules  calcaires 
ou  siliceuses  ;  mais  cela  n'est  cependant  pas  certain  :  on  con- 
noît  en  effet  la  même  forme  dans  les  trois  genres  d'épouges. 

M.  Goldfuss  a  rapporté  à  ce  genre  un  grand  nombre  de 
corps  organisés  fossiles  ,  que  l'on  confondoit  sous  le  nom 
d'alcjyoniles  ,  mais  évidemment  d'une  manière  presque  arbi- 
traire. 

EuDÉE,  Eudea. 

Corps  filiforme,  atténué,  subpédiculé  à  une  extrémité,  élargi, 
arrondi,  et  percé  d'un  grand  oscule  arrondi  à  l'autre,  avec 
des  pores  à  peine  visibles  dans  des  lacunes  irrégulières,  ré- 
ticulées à  toute  sa  surface. 

Espèce.  L'EuDÊE  EN  MASSUE:  E.  clavata,  Lamx.,  Gen.  Polyp., 
p.  74 ,  fig.  1  —4  ;  Defr. ,  Dict.  des  se.  nat.,  tom.  XLII ,  pag.  "hep  , 
atlas,  pi.  des  Fossiles,  fig.  3,3a.  (Cale.  jur.  sup,  de  Caen.) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  (Le),  et  placé 
par  lui  bien  à  tort  dans  la  famille  des  milléporés,  ne  contient 
encore  que  la  seule  espèce  qui  lui  sert  de  type.  Nous  l'avons 
observée  d.'ins  la  eolleclion  de  Caen.  C'est  bien  certainement 
lin  spongiaire  réticulé  dans  son  intérieur,  et  comme  glacé  en 
dehors  par  une  couche  formant  une  sorte  de  grand  réseau 
par  les  oscuïes  assez  considérables  dont  il  est  percé.  Ainsi  il 
doit  être  rapproché  des  myrmécies  de  M.  Goldfuss. 


zoo  5o5 

Hallirhoé:,   Hallirhoe. 
Corps  turbiné  ,  presque  régulier,  circulaire  ou  lobé  dans  sa 

circcKiférence  ,  parsemé  de  pores  ou    de  cellules  peu  dis- 

tincles  à  l'extérieur,  avec  un  assez  grand  oscule  au  centre 

de  la  partie  supérieure  élargie. 

Espèce.  L'Haliirhoé  a  côtes:  H.  costata,  Lamx. ,  Gen.  Pol. . 
pl.yet  8,fig.  i;  Defr.,Dict.  dessc.  nat.,  t.  XLII  ;  p.  SgSjatlas, 
pi.  des  fossiles,    fig  i  ,  i  a.  (Cal.  jur.  sup.  de  Caen.) 

Ohsen'.  Le  corps  fossile  sur  lequel  ce  genre  a  été  établi 
par  I.nmouroux,  dans  son  Exposition  méthodique  des  genres 
de  polypiers,  varie  considéiablement  de  forme,  étant  quel- 
quefois presque  régulièrement  divisé  en  7,6,5  et  4  lobes  ou 
côtes,  et  d'autres  fois  parfaitement  turbinésans  traces  décotes, 
comme  nous  nous  en  sommes  assurés  en  visitant  la  collection 
du  Muséum  de  Caen  ,  avec  M.  de  Magneville.  Ainsi  il  doit  ren- 
trer dans  une  des  divisions  précédentes;  en  effet,  M.  Goldfuss 
en  fait  une  espèce  de  son  genre  Tragos. 

HirPAUME ,  Hippalimus. 

Corps  fongiforme  ,  terminé  inférieurement  par  un  pédicule 
distinct,  et  supérieurement  par  un  large  chapeau  conique, 
parsemé  d'enfoncemens  irréguliers  et  de  pores  peu  dis- 
tincts, avec  un  grand  oscule  supérieur  et  central. 
Espèce.  L'HippAiiME  fongoïde  :  H,  fungoides ,  Lamx.,  Gen, 
Polyp.,  pi.  79,  fig.  1  ;  Defr.,  Dictionn.  dessc.  nat.,  atlas, 
pi.  des  Fossiles,  fig.  2.  (Calcaire  jurassique  sup.  de  Caen.) 

Ohserv.  C'est  encore  un  genre  établi  par  Lamouroux  pour 
un  corps  organisé  fossile,  trouvé  dans  le  calcaire  à  polypiers 
de  Caen  ,  et  que  nous  avons  observé  dans  la  riche  collection 
de  cette  ville.  La  ligure  donnée  par  Lamouroux  est  assez 
exacte  ,  mais  les  lobes  de  la  circonférence  ne  sont  pas  assez 
réguliers.  Du  reste,  c'est  bien  un  spongiaire  avec  un  grand 
trou  au  sonnnet  et  d'assez  grands  oscules  dans  ses  parois.  D'a- 
près cela  il  est  évident  que  ce  genre  doit  rentrer  dans  celui 
des  Siphonies. 

Cnénimidie  ,   Cnenimidium, 

Corps  turbiné,  sessile,  composé  de  libres  denses  et  de  canaux 


5o4  ZOO 

horizontaux,    divergens  du    centre  à  la  périphérie,    avec 

un  enfoncement  médio-supère  plus  ou  moins  tubuleux, 

carié  à  l'intérieur  et  radié  sur  ses  bords. 

Espèces.  Le  Cnénimide  lamelleux;  C.  lamellosum,  Goldfuss, 
Petre/.,  tab.  6,  fig.  i  ,   a,  h. 

Le  C.  KTOiLÉ  ;  C.  stellatum,  id. ,  ibid.,  tab.  6  ,  fig.  2  ,  a,  b,  et 
tab.  So,  fig.  3. 

Le  C.  STRiATOPONCTUÉ  ;  C.  striato-punctatum ,  id. ,  ibid. ,  tab.  fi , 
fig.  5. 

Le  C.  IÎIMU1.EUX  ;  C.  rimulosum,  id.,  ibid.,  tab.  G  ,  fig.  l\, 
a,   b ,  c  ,  d. 

Le  C.  MAMiLLAiRE  ;  C.  manullare,  id.,  ibid.,  tab.  6,  fig.  5  , 
a,  b. 

Le  C.  ROTULE;  c.   rotula  ,  id. ,  ibid.,  tab.  6,  fig.  6,  a,  J. 

Obseri'.  Ce  genre  ,  établi  par  M.  Goldfuss  {loc.  cit.),  ne  con- 
tient encore  que  des  corps  organisés  fossiles,  considérés  par 
les  oryctographes  anciens  comme  des  Alcyons  ou  des  Ficoïdes. 
Son  caractère  principal  consiste  dans  l'existence  d'un  grand 
enfoncement  médio-supère,  dont  les  bords  sont  plissés  ra- 
diairement,  et  dont  les  parois  ne  sont  pas  criblés  de  pores 
ou  de  trous.  La  plupart  des  espèces  qui  le  constituent  for- 
jiioient  les  genres  Manlellia  et  Siphonia  de  Parkinson. 

Lymnorée,  Ljmnorea. 

Corps  mamelonnés  très-finement  poreux  et  réticulés,  avec  ou 
sans  oscule  au  sommet,  agglomérés  en  plus  ou  moins  grand 
nombre  en  une  masse  diversiforme  ,  sortant  d'une  sorte 
de  cupule  ou  de  calice  basilaire  commun,  ridé  trans- 
versalement et  adhérent. 

Espèce.  La  Lymnorée  mamelonnée:  L.  mamillosa,  Lamx.  , 
G.  Polyp.,  pi.  79,  fig.  2  —  4  ;  Defr. ,  Dictionn.  des  se.  nat. , 
1.  XLII ,  p.  394,  atlas,  pi.  des  Fossiles,  fig.  4,  4  a.  (Cal- 
caire jurassique  supérieur  de  Caen.  ) 

Obsert'.  C'est  encore  un  genre  établi  par  Lamouroux  et 
que  n'a  pas  adopté  M.  Goldfuss. 

Nous  avons  observé  un  grand  nombre  d'individus  de  l'espèce 
qui  lui  sert  de  type  dans  la  collection  de  Caen  :  ce  sont  des 
corps    assez    remarquables,    assez   régulièrement    globuleux, 


zoo  5o5 

parsemés  de  pores,  avec  une  sorte  d'excavation  terminale, 
et  qui ,  ramassés ,  accumulés  en  plus  ou  moins  grand  nombre  , 
de  manière  quelquefois  à  former  une  masse  subsphérique, 
semblent  sortir  d'une  sorte  de  cupule  adhérente  et  ridée 
transvcrsalemen  t. 

C'est  cependant  un  véritable  spongiaire,  quoique  la  figure 
de  Lamouroux  puisse  très -bien  donner  l'idée  d'une  actinie 
pétrifiée. 

Chénendopore  ,  Chenendopora, 

Corps  conique,  infundibuliforme  ,  garni  d'espèces  de  plis 
ou  de  rides  transverses  en  dehors,  et  percé  de  pores  irré- 
guliers, nombreux,  assez  grands,  dans  toute  sa  surface  in- 
terne. 

Espèce.  Le  Chénendopore  fongiforme  :  C.fungiformis,  Lamx., 
G.  Polyp.,  p.  77,  pi.  75,  fig.  10;  Defr. ,  Dict.  des  se.  nat. , 
t.  XLll,  p.  3gi,  atlas,  pi.  des  Fossiles,  fig.  1.  (Calcaire  ju- 
rassique supérieur  de  Cacn.) 

Ohserv.  D'après  ce  que  dit  Lamouroux  lui-même  du  corps 
organisé  fossile  qui  a  servi  à  l'établissement  de  ce  genre , 
il  doit  être  à  peine  distingué  des  spongiaires  ficoïdes,  mais 
il  doit  l'être  des  véritables  alcyons  ,  à  animaux  distincts, 
comme  nous  nous  en  sommes  assurés  en  examinant  l'échan- 
tillon figuré  par  Lamouroux. 

C'est  à  tort  que  cet  auteur  a  cité  comme  synonyme  la 
figure  de  Guettard ,  5  ,  p.  420 ,  pi.  g  ,  fig.  1  :  ce  qui  a  porté 
également  à  tort  M.  Goldfuss  à  regarder  le  chénendopore 
fongiforme  comme  une  espèce  d'alvéolite. 

Tragos,   Tragos. 

Corps  diversiforme ,  composé  défibres  denses,  serrées,  coa- 
lisées et  couvert  d'ostioles  distinctes  et  éparses. 

Espèces.  Le  Tragos  difforme;  T.  difforme,  Goldfuss,  Pelref.^ 
tab.  5 ,  fig.  3 ,  a,  b. 

Le  T.  rugueux  ;  T.  rugosum,  id.,  ibid. ,  tab.  5  ,  fig.  J^,  a,  h. 

Le  T.  fisiforme;  T.pisiforme,  id.,  ibid.,  tab.  5  ,  fig.  5,  a,  b, 
pt  tab.  3o  ,  fig.  1 ,  a,  b. 

Le  T.   EN  tête;  t.  capitatum,  id. ,  ibid.,  t.  5,  fig.  6,  a,  b. 


5o6  ZOO 

Le  Tragos  CHATAIGNE,  T.  liippocastanum  ,  id.,  ibid.,  tab.  5, 
fig.  7  ,  a,  t. 

Le  T.  PÉzizoÏDE;   T.  pezizoides  ,  id.,  ibid.,  tab.  5  ,  fig.  8. 

Le  T.  ACBTABUi.E  ;  T.  acetabuium,  id.  ,  ibid.,  Uih.  5,  fig.  g, 
a ,  b,   c  ,  d. 

Le  T.  PATELLE;  T.  patella,  id. ,  ibid.,  lab.  5  ,  fig.  lo,  a,  J,  c. 

Le  T.  SPHEROÏDE  ;  T.  spheroides,  id.  ,  «èjd. ,  lab.  5  ,  fig.  i  o  ,  a,  è. 

Le  T.  étoile;  T.  stellatum,  id. ,  ibid.,  tab.  3o,  fig.  2  ,  a ,  b. 

Obser^'.Ce  genre,  établi  par  Schweigger  a  été  adopté  par  M. 
Goldfuss,  qui  y  a  réuni  un  assez  grand  nombre  de  corps  orga- 
nisés fossiles,  assez  hétéroclites.  Les  deux  dernières  espèces 
surtout  ont  de  véritables  étoiles  à  leur  surface.  Quelques- 
unes  sont  excavées  en  soucoupe,  comme  les  T.  pezizcides  , 
acetabuium  et  palella;  elles  devroient  donc  passer  dans  le  genre 
Chénendopore. 

Manon  ,   Manon. 

Corps  polymorphe,  subéreux,  lacuneux,  fixé,  composé  de 
fibres  utriculées,  et  percé  à  sa  surface  supérieure  par  un 
grand  nombre  d'oslioles  distinctes,  encroûtées  et  circons- 
crites. 

Espèces.  Le  Manon  turulifère  ;  M.  tubuliferum  ,  Goldfuss  , 
Petref.,  tab.  1  ,    fig.  a,  b.  (Craie  de  Maëstricht.  ) 

Le  M.   tlbulifère  ;  M.  tubuliferum,    id.,  ibid..   tab.    1,  fig. 

5,  a,  b,  c.  (Craie  de  Maëstricht.) 

Le  M.  pulvinaire;   M.  pulvinarium ,   id.  ,   ibid.,  tab.   1,    fig. 

6,  a,  b,  et  tab.  9,  fig.  y,  a,  b.  (Craie  de  Maëstricht.) 

Le  M.  PÉZIZE  ;  M.  peziza  ,  id. ,  ibid.,  tab.  1  ,  fig.  J  ,  a,  b,  c; 
fig.  8,  a,  b ,  c,  d,  e,  et  tab.  29  ,  fig.  8  ,  a,   b,  c. 

Le  M.  ÉTOILE  ;  M.  stellalum  ,  id. ,  ibid. ,  tab.  1  ,  fig.  9  ,  a,b  ,  c. 

Le  M.  crible;  M.  cribrosum  ,  id. ,  ibid.,  tab.  1  ,  fig.  10  ,  a,  b. 

Le  M.  GATEAU  d'abeilce  ;  M.  favosum  ,  id.  ,  ibid. ,  tab.  1  , 
fig.   1],  a,  b. 

Obseri^.  Ce  genre  a  été  établi  par  Schweigger,  et  adopté  par 
M.  Goldfuss,  qui  y  a  fait  entrer  quelques  espèces  hétéro- 
gènes. Les  trois  ou  quatre  premières  sont  bien  des  spongiaires 
ticoïdcs.  La  cinquième  a  des  ostioles  stelliforines,  et  est  un 
alcyon  proprement  dit  ou  quelque  espèce  d'actinie  marne* 
lonnéc;  enfin,  la  deruière  est  probablement  une  favosie. 


zoo  5o7 

lÉRÉE ,  lerca. 
Corps  ovale ,  globuleux,  subpédiculé,  finement  et  irréguliè- 
rement poreux,  percé  à  son  extrémité  supérieure  et  tron- 
quée par  un  grand  nombre  d'ostioles,  servant  de  termi- 
naison à  des  espèces  de  tubules  dont  il  est  composé. 
Espèce.  L'IÉRÉE  pyriforme;  I.  pjriformis  ,  Lamx. ,  Gen.  Po- 
lyp.,  p.  79,  tab.  78,  fig.  3.  (Argile  bleue  de  Caen.) 

Observ.  Nous  avons  vu  dans  la  collection  de  Caen  le  corps 
organisé  fossile  sur  lequel  ce  genre  est  établi  par  Lamouroux. 
La  figure  qu'il  en  a  donnée  est  exacte;  mais  il  n'en  est  pas  de 
même  de  sa  définition.  En  effet,  il  nous  a  semblé  que  c'étoit 
un  véritable  ficoïde.  Cependant  sa  structure  paroît  plus  tu- 
buleuse  que  dans  aucune  espèce  de  cette  famille.  Les  ouver- 
tures supérieures  des  tubes,  que  nous  croyons  produites  par 
l'usure ,  sont  remplies  par  une  matière  brune  cristalline. 

Téthie,    Tethium. 

Co?'ps  subglobuleux  ,  irrégulier,  tubériforme,  charnu,  mais 
assez  ferme,  subéreux,  composé  d'une  substance  charnue, 
résistante  ,  soutenue  et  entremêlée  par  une  immense  quan- 
tité d'acicules  siliceux  P  simples,  fascicules  et  divergens  du 
centre  à  la  circonférence. 
Espèces.  La  Téthie  orange:  T.  lyncurium,  Marsigli,  Mar., 

lab.  14,  fig.  72  et  73  ;  de  Lamk. ,  Ann.  du  Mus.,  t.  1  ,  p.  71 , 

n.°  5. 

Alcyon  lyncurium ,   Linn.,  Gmel. ,  p.  58  12,  n."  7. 
Spongia  verrucosa ,  Montagu  ,    IVern.  Mem.,  2,  p.  117,  tab. 

ii3,  fig.  4  —  6.  (  Mers  d'Europe.  ) 

La  T.  CRANE;  T.  cranium  ,   Muller  ,    Zool.  Dan.,   tab.  85, 

fig.  1. 

Aie.  lyncurium  ,  Jameson  ,  PVern.  Mem. ,   1  ,  p.  56. 
Spongia  pilosa,  Montagu  ,  Ff'^ern.Meni. ,  2  ,  p.  1  ig  ,  tab.  i3, 

fig.   1   et  2.  (Manche  et  mers  du  Nord.) 

La  T.  ftjlvinée;  T.  pulvinatum ,  Schweigger,  Beobacht.,  tab. 

2,  fig.   17   et  18;  de  Lamk.,  ibid.,  n."  3. 

La  T.  caverneuse;  T.  cavernosum,  de  Lamk.,  ibid.,  n.°  2. 

La  T.  ASBESTELLE:  T.  asbestellum ,  id. ,  ibid.,  n."   1. 

Qhserv.  Nous  avons  rédigé  la  caractéristique  de  ce  genre, 


5o8  Z(30 

dont  on  doit  l'établissement  à  M.  de  Lamarck  ,  d'après  plu- 
sieurs individus  de  la  première  espèce,  que  nous  avons  obser- 
vés vivans  dans  la  rade  de  Toulon;  ce  qui  est  la  cause  pour  la- 
quelle elle  diffère  un  peu  de  celle  donnée  par  M.  de  Lamarck. 

La  dénomination  de  tclhium  avoit  été  employée  par  les 
auteurs  anciens  pour  les  mêmes  corps  organisés;  mais  Bo- 
hadsch  l'a  employée  pour  indiquer  le  genre  Ascidia. 

La  distinction  des  espèces  de  téthie  est  assez  difficile, 
comme  en  général  dans  tous  les  genres  de  la  famille  des  spon- 
gidiens,  tant  elles  varient  dans  leur  forme  générale.  Peut-être 
Irouveroit-on  de  bons  caractères  dans  la  forme  des  acicules. 

PSEUDOZOAIRES  ,  Pseudozoa. 

Etres  organisés  non  animaux  ,   mais  végétaux. 
CLASSE  L"' 
Les  CALCIPHYTES,    Caldphyiœ. 
Corps  organisés  phytoïdes,  plus  ou  moins  solides,  fixés,  sans 
radicules  pénétrantes,  composés  de  deux  substances,    une 
intérieure,   jdus   ou    moins  fibreuse;    l'autre    extérieure, 
crétacée,  poreuse,   continue  ou  non,  d'où  résultent  alors 
des  espèces  d'articulations. 

Obsen'.  Nous  avons  rapporté,  en  traitant  des corallines dans 
le  Dictionnaire  des  sciences  naturelles,  les  opinions  opposées 
qui  ont  été  professées  par  les  naturalistes  sur  la  nature  de  ces 
corps  organisés,  qui  constituent  la  division  artificielle  à  la- 
quelle nous  donnons  le  nom  de  pseudozoaires  ou  de  phyto- 
zoaires.  Les  uns  suivent  l'opinion  d'Ellis,  comme  Lamouroux, 
de  Lamarck,  etc.,  et  veulent  que  ce  soient  des  animaux,  que 
celui-ci  par  exemple  place  dans  ses  polypiers  corticifères,  avec 
nos  corallaires  et  avant  toute  la  classe  des  madrépores; 
tandis  que  les  autres,  suivant  l'opinion  des  auteurs  italiens, 
comme  Cavolini ,  Spallanzani  ,  Olivi,  etc.,  pensent  que  ce 
sont  des  végétaux  plus  ou  moins  voisins  des  tlialassiophytes. 
C'est  la  manière  de  voir  que  nous  avons  toujours  adoptée 
d'après  nos  propres  observations.  Depuis  leur  publication  , 
^L  Schweigger  a  repris  le  sujet  dans  un  chapitre  spécial  deson 
ouvrage,  intitulé  :  BeolaclUungen  aufnaturhislonschen  Reisen , 


zoo  5oy 

et  sans  avoir  rapporté  de  raisons  bien  nouvelles,  il  a  admis 
également  la  non -animalité  des  corallines.  Nous  croyons 
donc  cette  question  à  peu  prés  hors  de  doute,  et  nous  n'allons 
parler  ici  que  de  leur  distribution  systématique. 

M.  de  Lamarck,  et  surtout  Lamouroux,  sont  les  auteurs 
qui  s'en  sont  plus  spécialement  occupés;  mais  il  nous  semble 
qu'il  y  auroit  encore  quelque  chose  de  mieux  à  faire. 

La  classification  de  ces  êtres  nous  paroit  devoir  porter  i.° 
sur  la  considération  de  la  nature  du  tissu  flexible  inté- 
rieur, qui  peut  être  plus  ou  moins  corné  ou  même  subgéla- 
tineux; 2."  sur  celle  de  l'abondance  de  la  substance  calcaire 
encroûtante  et  sur  sa  continuité  ou  intermittence  -.  ce  qui 
produit  des  articulations. 

Cette  double  considération  nous  donne  un  ordre  tel  que 
les  espèces  passent  de  plus  en  plus  aux  véritables  thalassio- 
phytes,  qui  ne  sont  composées  que  d'une  seule  substance, 
mais  qui  peuvent  aussi  être  articulées   ou  non. 

La  distinction  des  genres  et  des  espèces  est  peut-être  plus 
diflficile  :  elle  porte  cependant  sur  la  for/ne  générale  et  sur 
la  couleur. 

Fam.  I.  Les  Corallines,  Corallinœ. 
Tige  et  rameaux  encroûtés   d'une  substance  calcaire,   assez 
épaisse,  très-finement  poreuse,  non  continue  ou  manquant 
d'espace  en  espace  ;  ce  qui  les  rend  articulés. 
Observ.    Cette   famille    correspond    exactement    au    ^enre 
Corallina  de  Linnaeus,  queMM.de  Lamarck  et  Lamouroux  ont 
subdivisé  en  plusieurs  genres  souvent  assez  peu  importans. 

Cymopolie,   Cjmopolia, 
Corps    crétacé,  phytoïde,  fixé,   composé  d'articulations  fort 

distinctes,   moniliformes  ,    parsemées   de  pores  circulaires 

assez  gros  pour  être  visibles  à  l'œil  nu. 

Espèces.  La  Cymopolie  barbue;  C.  harhala ,  Ellis,  Corallin, 
p.  68,  tab.  2  5,  fig.  cC. 

Corallina  barbata,  Linn.,  Gmel.,  p,  384 1  ?  n.°  6.  (Cotes  de 
la  Jamaïque.  ) 

La  C.  ROSAIRE;  C.  rosarium ,  Ellis  et  Solander,  Zooph.,  tab. 
21,  fig./,  H,  Hi  — 3i,  H2,  H3. 


5io  zoo 

Corallin.  rosarium,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  5842,  n."  Sa.  (Mers 
des  Antilles.) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  Lamouroux  dans  son  Histoire 
des  polypiers  flexibles,  n'a  pas  été  adopté  par  M.  de  Lamarck, 
iii  même  par  aucun  autre  zoologiste.  En  effet,  les  espèces 
de  corallines  qu'il  contient  ne  paroissent  différer  des  autres 
que  parce  que  les  pores  de  la  surface  des  articulations  sont 
plus  évidens  que  dans  les  corallines  ordinaires. 

Ce  sont,  à  ce  qii'il  paroît,  ces  porcs  qui  ont  porté  Ellis 
à  soutenir  que  ces  corps  organisés  étoient  produits  par  des 
polypes,  comme  les  milléporés  ;  mais,  d'après  les  figures 
mêmes  d'EUis  ,  il  est  évident  que  ces  pores  sont  formés  par 
la  terminaison  des  fibrilles  de  l'axe,  qui  semblent  être  elles- 
mêmes  tubuleuses. 

Cette  structure  ne  pourroit-elle  pas  porter  à  rapprocher 
de  ce  genre  les  dactylopores  et  surtout  les  polytripes  de  M. 
Defrance  ? 

CoRALLiKE,   Corallina. 

Corps  crétacé,  phyloïde,  trichotome,  flabelliforme ,  com- 
posé d'articulations  distinctes,  mais  non  distinctement  po- 
reuses et  dont  les  supérieures  sont  aplaties. 

Espèces.  La  C.  officinale:  C.  ojficinalis,  Ellis,  Corallin., 
p.  62  ,  n.°  2  ,  lab.  24  ,  fig.  a  A,  A  1 ,  A  2  ;  Linn. ,  GmeL  , 
p.  3838,  n.°  2.  (Mers  d'Europe.) 

La  C.  cuirassée;  C.loricata,  Linn.,  GmeL,  p.  5837  ,  n.°  i5. 

Cor.  laxa,  de  Lanik. ,  2  ,  p.  329,  n."  2.  (Méditerranée.) 

La  C.  nodulaire;  C.  nodularia,  Linn.,  GmeL,  p.  3837, 
n.°  i3.  (Méditerranée.) 

La  C.  ALONGÉE  :  C.  elongata,  Ellis,  Corallin.,  p.  63,  n."  3, 
tab.  24,  fig.  3;  Linn.,  GmeL,  p.  3838,   n."  17. 

Cor.  longicaulis,  de  Lamk.,  ibid. ,  n."  3.  (Manche.) 

La  C.  POLYCHOTOME;  C.  poljchotoma ,  Lamx.,  Polyp.  flex. , 
p.  285,  n.°  418.  (Mer  de  Cadix.) 

La  C.  lobée;  C.  lobata,  id.,  ibid.,  n."  419.  (Mer  des  Ca- 
naries.) 

La  C.  CYPRÉE  :  C.  cupressina,  Esper,  Zooph. ,  tab.  7,  fig. 
A  et  2;  de  Lamk.,  Ann.  du  Mus.,  1 ,  p.  235,  d."  g.  (Manche.) 


zoo  5ia 

La  CoHALLiKE  DE  CiiviER ,  C.  Cuvitri,  Lamx. ,  ibid..  ^  p.  286. 
11."  421,  pi.  9,  fig.  8,  a,  B.  (Australasie.) 

La  C.  ÉCAiLtEUSE  :  C.  squamata,  EUis,  Corallin.,  p.  63,  n.° 
4,  pL  24,  fig.  c  C;  Linn.,  GmeL ,  p.  3837,  n."  14.  (Mers 
d'Europe.  ) 

La  C.  granifère:  C.  granifera ,  EUis  et  Solander,  Zooph., 
tab.  21,  fig.  c  C;  Linn.,  GmeL,  p.  3838,  n.°  19.  (Médi- 
terranée. ) 

La  C.  suBui-ÉE  :  C.  suhulata,  EDis  et  SoKinder,  Zooph.,  tab. 
21  ,  fig.  6;  Linn.,  GmeL,  p.  3858,  n."  18.  (_Mers  d'A.nérique.) 
La  C.  grêle;  C.  gracilis ,   Lamx.,   ibid. ,  p.  288,  n.°425, 
pL  10,  fig.   1.  a,B.  (Australasie.) 

La  C.  DE  TuRNER  ;  c.  Turneri,  id. ,  ibid..  n."  426,  pL  10, 
fig.  2,   a  ,  B.  (Australasie.) 

La  C.  FRISÉE;  C.  crispata,  id. ,  ibid.,  n."  427  ,  pL  10,  fig.  3. 
(Australasie.) 

La  C.  piLiFERE  ;  C.  pilifera  ,  id. ,  ibid.,  p.  289,  n."  428. 
(  Australasie.) 

La  C.  simple;  C.  siwplex,  id.,  ibid.,  n."  429,  pi.  10,  fig.  4. 
(  Amérique.  ) 

La  C.  palmée:  C.  palmata,  Ellis  et  Solander,  Zooph.,  tab. 
21  ,  fig.  a  ,  A  ;  Linn.,   GmeL,  p.  3838,  n."  16. 

Cor.  squamata,  Esper,  Zooph.,  tab.  4,  fig.  1  et  2.  (Amé- 
rique. ) 

La  C.  PROLIFÈRE;  C.  proliféra,  Lamx.,  ibid.,  n.°432,  pi.  lOj 
fig.  5.  (Indes  orient.) 

La  C.  PECîiNÉE  ;  C.  pectinata,  de  Lamk.,  Mém.  du  Mus., 
VoL  2  ,  et  Anim.  sans  vert.,  2 ,  p.  329,  n.°  6.  (?  Amérique.) 

La  C.  PIN  NÉE  ;  C.  pinnata,  Linn.,  GmeL,  pag.  583g,  u."  20. 
(Amérique  mer.) 

Observ.  Ce  genre,  ainsi  qu'il  a  été  réduit  par  M.  de  La- 
marck  et  surtout  par  Lamouroux,  ne  contient  plus  que  les 
espèces  dont  les  ramifications  sont  le  plus  ordinairement  tri- 
chotomes,  et  dont  les  articulations,  surtout  les  terminales, 
sont  plus  ou  moins  comprimées  ou  dilatées,  et  où  les  pures 
extérieurs  ne  sont  pas  apparens. 

Il  n'a  pas  été  admis  par  M.  de  Lamarck,  qui  se  borne  à 
en  faire  la  première  division  de  ses  corallines.  M.  Flemming 
vient  cependant  de  l'adopter. 


5ia  ZOO 

Le  nombre  des  espèces  de  cette  division  générique  seroit 
encore  assez  considérable  ;  mais  comme  la  distinction  en  est 
fort  diflicile ,  que  ce  sont  des  êtres  dont  les  variations  sont 
très  -  nombreuses ,  nous  craignons  bien  qu'il  n'y  en  ait  plu- 
sieurs de  nominales  ,  et  à  plus  forte  raison  si  les  deux 
auteurs  qui  se  sont  le  plus  occupés  de  leur  détermination  ont 
donné  des  noms  différens  aux  mêmes  espèces,  comme  cela 
est  à  peu  près  certain. 

Janie  ,  Jania. 
Corps  fibro -muscoïde,  composé  de  ramifications  grêles,  ca- 
pillaires, cylindriques,  articulées,   et  constamment  dicho- 
tomes. 

Espèces.  La  J.  ccrnicdlée,  J.  corniculala,  Ellis ,  Corail. ,  p. 
65  ,  n."  6  ,  tab.  24  ,  fig.  d  D. 

Cor.  corniculata,  Linn. ,  Gmel. ,  p.  5840  ,  n."  4.  (Mers  d'Eu- 
rope.) 

La  J.  rouge;  J.  rubens  ,  var.  A,  Ellis,  Corallin. ,  tab.  24, 
fig.  eE. 

Cor.  ruhens ,  Linn.,  Gmel.,  p.  0859,  n.°  3. 

Var.  B,  pjrifera,  Lamx. ,  ihid.,  pi.  9  ,  fig.  7. 

Var.  C,  crislata,  Ellis,  Corail.,  tab.  24,  fig. /F. 

Cor.  crislata .,  Pallas  ,  Zooph.,  pag.  426,  n."  6;  de  Lamk., 
n.°  21. 

Var.  D,  spermoplwros ,  Ellis,  ibid. ,  tab.  24,  fig.  g  G. 

Cor.  spermophoros,  Linn.,  Gmel.,  p.  0840,  n.°  22  ;  de  La- 
marck,  n."  18. 

Var.  E,  concatenata ,  Lamx.,  p.  270,  pi.  9,  fig.  G. 

Var.  F,  a/ricana,  id.,  ibid.,  pi.  9,  fig.  7. 

Var.  G,  americana,  id.,  ib.  (Des  mers  d'Europe,  d'Afrique 
et  d'Amérique.  ) 

La  J.  adhérente;  J.  adhœrens,  Lamx.,  ibid.,  n.°  408.  (? Mé- 
diterranée. ) 

La  J.  POURPRÉE,  J.  purpiirata. 

Cor.  purpurala,  de  Lamk. ,  n.°  22.  (Oc.  Atlantiq.) 

La  J.  pygmbe;  j.  pygmœa,  Lamx.,  ibid.,  n.°  406,  pi.  9, 
fig.  i."^"  (Mers  du  Cap.) 

La  J.  verrdqueuse;  J.  verrucosa ,  id. ,  ibid.,  n.''4io,  pi.  g,, 
fig.  4  aB. 


zoo  5i5 

f  Cor.  Jloccosa,  de  Lamk. ,  ibid.,  n."  ag.  (Amériq.  mërid.) 
La  Janie  bossue;  J.  gibbosa  ,  id.,  ib.,  n.°4o5.  (Mer  Rouge.) 
La  J.  petite;  J.  pumiia,  id,,  ib.,  ri."  407;  pL  9,  fig.  :i.  (Mer 

Ronge  et  Ind.  orient.) 

La  J.  PÉDONCULÉE;  J.  pedunculata ,  id. ,  ibid,  n."  409,  pL  9, 

iig.5,aB.  ( Australasie.) 

La  J.  micharthrodie;   J.  micrarthrodia ,  id.  ,  ibid.  ,  n."  411  , 

pL  9,  fig.  SaB.  (Australasie.) 

Observ.  Ce  genre  n'est  établi  par  Lamouroux  que  sur  la 
considération  que  les  ramifications  sont  constamment  dicho- 
tomes,  plus  ou  moins  cylindriques  et  moins  encroûtées  de  ma- 
tière calcaire  que  dans  les  véritables  corallines.  Ce  sont  du 
reste  absolument  les  mêmes  caractères  que  pour  celles-ci. 

Une  espèce  est  extrêmement  commune  dans  nos  mers  et 
surfout  dans  la  Méditerranée  :  c'est  la  janie  rouge,  qui  est 
souvent  verte,  violette  ou  blanche. 

Flabellaihe,  Flabellaria. 

Corps  phytoïde  ,  à  rameaux  ordinairement  trichotomes  et 
composés  d'articulations  très- distinctes,  très- aplaties  ,  et 
fort  rarement  cylindriques. 

Espèces.  La  Fx-abellaire  a  collier;  F.  monile,  Ellis  et  Soland. , 
tab.  20,  fig.  c. 

Cor.  monile,  Linn.  ,  Gmel. ,  p.  0827,  n."  10.  (Mers  d'Amé- 
rique.) 

La  F.  épaisse;  F.  incrassata,  Ellis  et  Solander,  Zooph.,  tab. 
20,  fig.  dDi   et  D  6. 

Cor.  incrassata,  Linn.,  Gmel.,  p.  3827  ,  n."  n.  (Mers  des 
Antilles.  ) 

La  F.  MULTICAULE;  F.  multicaula,  de  Lamk.,  Ann.  du  Mus., 
20 ,  p.  3o2  ,  et  Anim.  sans  vert.,  2  ,  p.  344  ,  n.**  6. 

La  F.  IRRÉGULIÈRE;  F.  irrcgularis ,  Lamx. ,  Polyp.  flex. ,  page 
3o7  ,  n.°  462  ,  pi.  11,  fig.  7.  (  Mers  des  Antilles.) 

La  F.  TRIDENT;  F.  tridens ,  Ellis  et  Solander,  tab.  20,  fig.  a. 

Cor.  tridens,  Linn.,  Gmel.,  p.  5836,  n."  9.  (Mers  d'Amé- 
rique. ) 

La  F.  RAQUETTE;  F.  opuntia,  Ellis,  Corail.,  p.  67,  tab.  2$, 
fig.  tBBi. 

60.  33 


5i4  ZOO 

Cor.  opuntia,  Linn.,  Gmel.,  p.  3836  ,  n.°  i.  (Mers  d'Europe.) 
La  Flabellaire  tune;  F.  tuna,  Ellis  et  Soland.,  Zooph.,  tab. 
ao,  fig.  c. 

Cor.  tuna,  Linn.,  Gmel.,  p.  0827,  n."  12.  (Méditerranée.) 
Observ.  Cette  division  générique,  extrêmement  peu  impor- 
tante ,  puisqu'elle  ne  repose  que  sur  l'élargissement  des  arti- 
culations, a  élé  cependant  établie  presqu'à  la  fois  par  M.  de 
Lamirck.  et  par  Lamouroux  •  l'un  dans  ses  cours  et  l'autre 
dans  son  Mémoire  a  l'Institut.  Nous  avons  préféré  la  dénomi- 
nation emplo;yée  par  M.  de  Lamarck  à  celle  d'Irlalimedea  , 
donnée  par  Lamouroux ,  comme  exprimant  mieux  le  ca- 
ractère principal  de  ces  corallines,  leur  forme  flabellée. 

Il  est  extrêmement  probable  qTie  les  espèces  ont  été  trop 
multipliées.  La  première  passe  évidemment  aux  corallines 
ordinaires. 

Amphiroa  ,  Amphiroa. 

Corps  phytoïde,  à  rameaux  dichotomes,  composés  d'articula- 
tions assez  comprimées,  surtout  les  terminales,  et  séparées 
par  des  intervalles  fibro-cartilagineux ,  plus  prononcés  que 
dans  les  autres  corallines. 

A.  A  rameaux  épars. 
Espèces,  L'A.  roide;^^.  rigida,  Lamx, ,  Poiyp.  flex.,  p.  197. 
n.''436,  pi.  1 1  ,  fig.  1.  (Méditerranée.) 

B.  A  rameaux  dichotomes. 

L'A.  luisante;  A.lucida,  id. ,  ibid.,  n."  437. 

L'A.  FUSOÏDE;  A.  fusoides,  ib.,  ibid. ,  n.°  458,  pi.  11,  fig.  i. 
(Océan  Indien.) 

L'A.  très-fragile;  A.fragilissima,  Ellis  et  Soland.,  Zooph., 
tab.  21  ,  fig.  d.  (Océan,  Méditerr.  et  mers  des  Indes.) 

L'A.  DE  Gaillon  ;  A.  Gaillonii,  Lamx.,  ibid.,  n.°  440,  pi.  11, 
fig.  3. 

Cor.  ephidraca,  de  Lamk.,  Ann.  du  Mus.,  2 ,  et  Anim.  sans 
vert.,  2,  n.°  24.  ( Australasie.) 

L'A.  dilatée;  A.  dilatata ,  id,,  ibid.,  n."  44' • 

Cor.anceps,  de  Lamk.,  ibid.,»."  23.  (  Australasie.  ) 

L'A.  deBeauvois;  a,  Beauyoisii ,  id. .  ibid.,  n.°  442»  (Côtes 
de  Portugal.) 


zoo  6i5 

L'Amphiboa  foliacée:  a.  foliacea,  Qiioy  et  Gaim.,  Uranie, 
Zoolog. ,  pi.  1  ,  fig.  2  et  3.  (Auslraîasif.) 

C.  A  rameaux  trichofomes. 

L'A.  FOURCHiE:  A.  C  II  xpi  data  ,  EU  îs  et  Solander.  Zooph., 
v.°3o,  tab.  2  1  ,  fig. /;  LLrin.  ,  Gmel.,  p.  0842,  n.°  55,  (Mers 
d'Amériq.) 

L'A.  CHAUSSE- trappe:  a.  tribulus ,  Ellis  et  Soland..  Zooph., 
n."  02  ,  tab.  2  I  ,  (ig.  e. 

Cor.  tribulus,  Linn. ,  GmeL,  p.  3842  ,  ii."'34.  (Mers  d'Amé- 
rique.) 

L'A.  VERRuyuEusE  ;  A.  verrucosa,  Lauix.,  iT/ici.  ,  n.°  444,  pi. 
1 1  ,  fig.  4.  (  Australasie,  ) 

D.   A  rameaux  verticillés. 

L'A.  INTERROMPUE;  A.  inlcrrupta ,  id.,  ibid,,  n.°  445,  pi.  1 1  . 
fig.  5^.  (Australasie.) 

L'A.  A  CRINIERE;  A.  jubala,  id,,  ibid.,  n."  002  .  pi.  1  i  ,  fig.  G. 

Cor.  stellifera,  de  Lrimk ,  ibid. ,  n.°  29.  (Australasie.) 

L'A.  cHAROiDE:  A.  ckaroides  ,   id. ,  ibid.,  11."  447. 

Cor.  chara,  de  Lamk,  ihid.,  n."  jo.  (^  Aiisirulusie.) 

L'A.  RAYOTit^ÉE,  A.  radiala. 

Cor.  radiata,  de  Lamk.,  ibid.,  n.°  5i.  (Australasie.) 

L'A.  GAr.LioïrE,  A.  galUojdes. 

Cor.  gallioides,  id. ,  ibid.,  n.°  02.   (Australasie.) 

Observ.  C'est  à  Lamouroux  qu'est  encore  due  cette  division 
des  Corallines,  qui  ne  repose  guères  que  sur  ce  que  les  ar- 
ticulations sont  un  peu  plus  distinctes,  plus  séparées  que 
dans  les  autres  espèces;  aussi  M.  de  Lamarck  ne  l'a-t-il  pas 
adoptée  et  n'en  fait-il  que  la  troisième  division  de  son  genre 
Coraliine,  auquel  nous  l'aurions  également  réunie,  si  l'article 
Amphiroa  avoit  pu  être  traité  dai)s  le  Dictionnaire. 

Nous  avons  observé,  dans  la  collection  de  Caen  ,  les  nom- 
breuses espèces  que  Lamouroux  a  placées  dans  ce  genre, 
nous  nous  sommes  convaincus  que  ce  sont  i)ien  des  Corallines. 

Les  espèces  de  la  dernière  division  méritent  (eat-étre 
seules  d'être  séparées  des  autres  Corallines,  a  cause  de  leur 
mode  verticillé  de  ramification. 


5i6  ZOO 

Pinceau  ,   Penicillus. 

Corps  fîbroso-crétacé ,   fixé,   composé  inférieurement  de  fila- 
mens  fibreux,  capillaires,  nombreux,  réunis  en  une  sorte 
de  tige  simple,  et  supérieurement  de  rameaux  cylindriques, 
dichotomes,  articulés,  disposés  en  pinceau  terminal. 
Espèces.  Le  Pinceau  Phœnix;  P.  Phcenix ,  Ellis  et  Solander, 

Zooph. ,  n.°  04,  tab.  26,  fig.  2  et  5. 

Cor.  Phcenix,  Linn.,  Gmel. ,  pag. 0845  ,  n."  07.  (Mer  de  Ba- 

hama.  ) 

Le  P.  ANNELÉ;  P.  annulatus  ,  Ellis  et  Soland.,  ihid, ,  n.°  56  , 

tab.  7,  fig.  5  — 8,  et  tab.  26  ,  lig.  i.'"  (Antilles.  ) 
Le  P.  ÉRioPHORE,  p.  eriophora. 

JSescea  eriophora,  Lamx. ,  Polyp.  flex.  ,  n.°  58g.  (Antilles.) 
Le  P.  CAPiTÉ;  P.  capitatus ,  Ellis  et  Solander,  ibid. ,  n."  55  , 

tab.  25,  fig.  4. 

Cor.  penicillus ,  Linn.,  Gmel.,  p.  5845,  n."  27.  (Antilles.) 
Le  P.  PYRAMIDAL;  P . pjramidalis  ,  Ellis  et  Soland.,  ibid.,  tab. 

25  ,  fig.  5  et  6. 

]Sesœa  pyramidalis ,  Lamx.,  ibid.  ,  n."  o()\.   (Antilles.) 

Le  P.  EN  buisson  ;  P.  durnetosa,  Lamx.,  ibid.,  n.°  592,  pi.  8  , 

fig.  5,aB.  (Antilles.) 

Le  P.  NODULEUx  ,  P.  nodulosus. 

I^esœa  nodulosa ,  Quoy  et  Gaim.,  Uranie,  pi.  gi,  fig.  8  et  g. 

(Australasie.) 

Obseri>.  Ce  genre  a  été  réellement  établi  et  publié  pour 
la  première  fois  par  Lamouroux,  sous  la  dénomination  de 
Nesœa;  mais  M.  de  Lamarck  en  rétablissant  de  son  côté  ou 
en  l'adoptant ,  en  a  changé  le  nom  en  celui  de  Penicillus ,  qui , 
plus  expressif,  a  prévalu. 

Son  caractère  principal  consiste  en  ce  que  les  radicules 
par  lesquelles  cette  plante  s'attache,  se  fasciculent  et  se  pro- 
longent en  un  long  pédicule,  encroûté  de  substance  calcaire, 
non  interrompue,  et  que  c'est  à  l'extrémité  de  celui-ci  ou 
le  long  de  son  prolongement  que  naissent  les  ramifications 
dichotomes  et  articulées  de  la  coralline,  disposées  en  pinceau. 

En  remarquant  que  la  très-grande  partie  des  espèces 
distinguées  par  Lamouroux  viennent  des  mêmes  mers,  celle 
des  Antilles ,  il  est  fort  probable  que  plusieurs  sont  nominales. 


zoo  5i7 

Galaxaure  ,   Galaxaura. 

Corps  fi bro- crétacé,  composé  d'articulafions  tubuliformes, 
cylindriques,  ridées  ou  non,  se  ramifiant  et  se  dichoto- 
niisant  de  manière  à  former  une  petite  touffe  conique 
commençant  par  une  seule  articulation  membranoso- cal- 
caire et  fixée. 

Espèces.  La  Galaxaure  oblongue;  G.  oblongata ,  EUis  et  So- 
lander,  Zooph.,  n."  ii  ,  tab.  22  ,  fîg.  /(. 

Cor.  oblongata,  Linn.  ,  Gmel.,  pag.  384i  ,  n.°  29.   (Mers 
d'Amérique.) 

La  G.  omp.ellée;  G.  umhellata,  Esper ,  Zooph. ^  Corail.,  tab. 
ij ,  fig.  1  et  2. 

Galaxaura  umlellata ,  Lamx. ,   Polyp.  flex.  ,  n."  094.  (Mer 
des  Antilles.) 

La  G.  OBTUSE;   G.  ohtusa ,  EUis  et  Solander,  ihid. ,  n."  9, 
tab.  22,  fig.  2. 

Cor.  obtusata,  Linn.,  Gmel.,  pag.  3841  ,  n."  3o.  (Mers  des 
Antilles.) 

La  G.  ANNELÉE  ;   G.  annulata ,  Esper ,  Zooph. ,  Corail. ,  tab. 
6,  fig.  1  et  2. 

Galaxaura  annulata,  Lamx.,  ibid.,  n.°  SgG.  (Indes  oriental.) 

La  G.  RUGUEUSE;  G.  rugosa,  Ellis  et  Solander,  n."  10,  tab. 
22,  fig.  3. 

Corallin.  rugosa,  Linn.,  Gmel.,  p.  384i,  n."  26. 

Corallin.  tubulosa,  id.,  ibid.,  p.  3832,  n."  4- 

Tubularia  fragilis ,  Esper,  Zooph.,  Corail.,  t.  3,  fig.  i  et  '2. 
(  Mers  d'Amérique.  ) 

La  G.  MARGiNBE;  G.  marginata,  Ellis  et  Solander,  n."  12, 
tab.  22  ,  fig.  6. 

Cor.  marginata,  Linn.,  Gmel.  ,  p.  384i  ,  n.°  27.  (Antilles.) 

La  G.  LAPi DESCENTE  :  G.  lapidesceus ,  Ellis  et  Solander,  Zooph., 
n.°  8 ,  tab.  2 1  ,  fig.  g ,  et  tab.  22,  fig.  g. 

Cor.   lapidesceus,    Linn.,    Gmel.,  p.    584i  ,  n.°  5i.    (Mers 
du  Cap.) 

La  G.  ENDURCIE  ;  G.  indurata ,  Ellis  et  Soland ,  Zooph. ,  n."  1 5  , 
tab.  22,  fig.  7. 

Cor.  indurata,  Linn.,  Gmel.,  p.  384i ,  n."  24.  (Mers  des 
Antilles.  ) 


5i8  ZOO 

La  Galaxatire  roide  ;  G.  rigida,  Lamx.  ,  Polyp.  flex. ,  n." 
402,  pi.  8  .  fig.  4.  a,  B.  (Indes  orientales.  ) 

La  G.  LicHKNoinE:  G.  licUenoides ,  Elliset  SoLinder,  Zoopîi.j 
n."  \l^  ,  fiib.  22,  fjg.  8. 

Car.  lichenoides ,  Linn.,  GmeL,  p.  3841  ,  n."  25.  (Mers  drs 
Antilles.) 

La  G.  jamoïde;  G.  janioidea,  Lamx.,  ibid. ,  n.*^  424.  (Aus- 
tralasic. ) 

Ohserv.  Ce  genre,  établi  par  Lamouronx,  contient  des 
corps  organisés  que  plusieurs  Zoologistes  pUiçoient  parmi  les 
Corallines,  tandis  que  d'autres  en  faisoienl  des  tabulaires.  Le 
fait  est,  en  en  jugeant  du  moins  d'après  la  D.  rugueuse,  que 
nous  avons  étudiée  ,  que  ce  sont  des  Corallines  moinsarticulées 
et  moins  solides  que  les  espèces  ordinaires,  la  couche  cal- 
caire extérieure  étant  moins  épaisse  :  il  n'y  a  donc  pas  plus 
de  canal  intérieur  que  dans  celles-ci,  et  elles  ne  sont  pas 
plus  tubuleuses  qu'elles.  L'ouverture  terminale  que  les  figures 
montrt  nt  n'est  qu'une  apparence  due  à  la  rentrée  de  la  par- 
tie terminale,  qui  est  encore  plus  molle  que  le  reste.  Tout 
l'intérieur  est  rempli  par  une  cellulosité  plus  lâche  que  dans 
les  autres  corallines  ,  ce  qui  par  la  dessiccation  et  en  n'y 
regardant  pas  de  très-près,  produit  une  sorte  de  canal. 

M.  de  Lamarck  fait  des  Galaxaures  de  Lamouroux  la 
première  division  de  son  genre  dichotomaire. 

AcÉTABULE,    Acetahuhim. 

Corps  lîbro-calcaire  ,  composé  d'une  tige  simple,  filiforme, 
articulée,  adhérente,  et  d'un  peli!  plateau  orbiculaire,  ter- 
minal, radié  en  dessus  et  en  dessous. 

Espèces.  L'AcÉTABULE  DELA  Méditerranée;  A.mediterraneumy 
Cavolini ,  Polyp.  mar. ,  3,    p.  264,    tab.  9,  fig.   14. 

Tulularia,  acr.tabulum  ,  Linn.,  Gmel.,  p.  3855,  n.°  6. 

CoraUina  androsace,  Pallas ,   Zouph.,  p.  43o. 

Olivia  androsace,  13ertoloni ,  décad.  3,  pag.  117,  n."  1, 
(  Méditerranée.) 

L'A.  PEs  Antilles;  J.  caribcvum,  Esper  ,  Zooph.  ,  tab.  i, 
fig.  1  —4;  Brown,  Jam.,  tab.  40,  H^.  A:  de  Lamk.,  2,  p. 
i5î  ,  n."  2. 


zoo  5i9 

Acetalularia  crenulata  ,  Lamx. ,  Polyp.  flex. ,  p.  24g  ,  n."  385 , 
pi.  8,  fig.  1. 

Tubul.  acetahulum,  var.  B ;  Linn.,  Gmel. ,  p.  3835,  n."  6. 
(Mers  des  Antilles.) 

L'AcÉTABULE  A  PETITS  GODETS  ;  A.  microcytlicra  ,  Quoy  et 
Gaimard ,  Uranie,  Zool. ,  pi.  90,   fig.  6  et  7.  (Australasie.) 

Observ.  Ce  genre  avoit  été  établi  depuis  long-temps  par 
Tournefort  (InU.  rei  lierb.)  sous  la  même  dénomination,  que 
lui  a  conservée  M.  de  Lamarck,  et  que  Lamouroux  a  modifiée 
en  celle  d'Acetabularia,  Donati  l'avoit  appelé  Callopilophorum^ 
et  Bertoioni,  long-temps  après,  l'a  dédié  à  Olivi  sous  le  nom 
d  Olivia. 

Nous  avons  eu  l'occasion  fréquente  d'obtenir  l'espèce  de  la 
Méditerranée,  qui  vit  en  immense  quantité  sur  les  bords  de 
l'étang  de  Carouge,  conduisant  des  Martigues  à  la  Méditer- 
ranée; et  nous  croyons  nous  être  assurés  par  beaucoup  de  re- 
cherches, que  ce  ne  peut  être  un  polypier;  ce  qui  est  l'opi 
nion   de  presque  tous  les  observateurs  de  la  Méditerranée. 

PoLYPHYSE ,  Polyphysa. 

Corps  fibro-crétacé  ,  adhérent  ,  fixé  ,  composé  d'une  tige 
verticale,  filiforme,  fistuleuse  ,  articulée,  portant  à  son 
extrémité  supérieure  un  capitulum  formé  de  huit  ou  dix 
petits  corps  bulloides,  membraneux  et  radiaircment  dis- 
posés. 

Espèce.  La  Polyphyse  australe  :  P.  australis ,  Lamx.,  Polyp. 
flex. ,  pi.  8  ,  fig.  2  ,  aB  CD  ;  de  Lamk. ,  ibid. ,  2 ,  p.  1 52  ,  n."  i . 

Poljph.  aspergillum ,  Lamx.,  ibid.,  p.  260,  n."  386. 

Fucus  penicuLus^  Dawson  Turner,  Hist.fuc,  4,  p.  77  ,  tab. 
228  ,  fig.  a,b,  c  ,  d  ,e.  (Australasie.) 

Observ.  Ce  genre,  établi  par  M.  de  Lamarck,  est  Composé 
d'une  tige  grêle,  articulée  comme  dans  les  Acétabules;  mais 
il  en  diffère  par  le  capitulum ,  qui  est  ici  composé  de  petits 
corps  ovales,  foliacés,  membraneux,  radiaircment  disposés 
autour   d'un  petit   élargissement   de  la  tige. 

Pour  Dawson -Turner ,  qui  le  premier  a  parlé  de  ce  corps, 
c'étoit  une  espèce  de  Fucus,   et  en  vérité,  d'après  l'étude 


«20  ZOO 

que  nous  avons  pu  faire  d'un  individu,  il  nous  semble  que 
ce  ne  peut  être  un  polypier. 

Fam.  II.  Les  P.  non  articulés  ou  les  Fucoïdes, 
Fucoideœ. 

Tige  et  rameaux  encroûtés  d'une  couche  cré(acée  fort  mince  , 
continue  ou  non  articulée  et  sans  aucune  trace  de  pores. 

Observ.  Cette  famille  a  évidemment  les  plus  grands  rap- 
ports avec  la  précédente;  mais  elle  en  diffère  en  ce  que  la 
couche  crétacée  qui  enveloppe  la  substance  organisée  est 
beaucoup  plus  mince  et  qu'elle  est  constamment  continue, 
de  manière  à  ce  que  les  rameaux  ne  sont  pas  articulés.  La 
substance  organique  est  aussi  plus  gélatineuse  et  se  rapproche 
par  conséquent  davantage  de  ce  qu'elle  est  dans  les  véri- 
tables fucus. 

Udotée  ,  Vdotea. 

Corps  fibro-crétacé,  flabelliforme,  non  articulé,  formé  d'une 
tige  très-courte,  s'épanouissant  rapidement  en  une  large 
expansion ,  lobée  ou  divisée  à  sa  circonférence  ,  et  marquée 
sur  ses  deux  faces  de  plusieurs  lignes  courbes  concentriques. 

Espèces.  L'U.  flabelliforme;  V.  Jlabelllformis,  Ellis  et  Sol,, 
Zooph.^  n."*  32  ,  tab.  24. 

Cor.Jlabelliformis,  Linn.,  Gmel ,  p.  0842,  n.^SS.  (Amériq. 
équat.) 

L'U.  conglutinée;  U.  conglulinala ,  Ellis  et  Soland.,  Zooph., 
n.°33,  tab.  25,  fig.  7. 

Cor.  conglulinala,  Linn.,  Gmel.,  p.  5843,  n."  36.  (Amer, 
équat.) 

Ohserv.  Cette  division  générique,  établie  par  Lamouroux , 
est  confondue  par  M.  de  Lamarok  avec  ses  Flabellaires,  dont 
elle  diffère  cependant  par  l'absence  de  toute  articulation. 

Les  corps  organisés  qui  la  constituent  ont  tant  de  rap- 
ports ;.vec  les  thalassiophytes  du  genre  Dictyota,  qu'il  se 
pourroit  réellement  que  la  seconde  espèce  appartînt  à  ce 
genre. 

Quanta  la  première,  que  nous  avons  observée  dans  la  collée 
tion   de  Lamouroux,   c'est  bien  certainement  une  coralline 


zoo  521 

inarticulée.    On  y  distingue  très-bien  les  fibres  cornées  du 
centre  et  la  croûte  crétacée  qui  les  enveloppe. 

DicHOTOMAiRE,  Dicliotomaria. 

Corps  membrano-créfacé,  lichénoïde,  non  articulé,  commen- 
çant par  une  tige  courte,  simple,  et  se  terminant  par 
des  ramifications  comprimées,  dichotomes,  arrondies  à 
leur  extrémité. 

Espèces.  La  Dichotomaire  divariqdée;  D.  divaricata,  de  La- 
marck,  2,  p.  147,  n."   10.  (Méditerranée.) 

La  D.  fruticuleuse;  D.fruticulosa,  EUis  et  Soland. ,  Zooph.y 
lab.  22,  fig.  5. 

Cor.  fruticulosa^  Linn. ,  Gmel. ,  p.  0840,  n."  aS.  (Mers  des 
Antilles.) 

La  D.  lichénoïde;  D.  lichenoides ,  Ellis  et  Solander,  ihid. , 
tab.  22,  fig.  8, 

Cor.  lichenoides,  Linn.,  Gmel.,  p.  0841,  n."  26.  (Amériq. 
méridien.) 

La  D.  usNÉALE  ;  D.  usneale,  id. ,  ihid.,  n."  8. 

La  D.  BORDÉE;  D.  marginata,  Ellis  et  Solander,  ibid.  ,  tab. 
22,  fig.  6. 

Cor.  marginata,  Linn.,  Gmel.,  p.  8841  ,  n."  27.  (Côtes  de 
Bahama.) 

La  D.  DE  Madagascar;  D.  ramospongia ,  de  Lamk. ,  ibid., 
n.°  12. 

La  D.  cÉRAMOÏDE,  D.  ceramoidcs. 

Liagora  ceramoidcs  ,  Lamx. ,  Polyp.  flex. ,  page  239  ,  n.°  377. 
(  Isle  Saint-Thomas.  ) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  M.  de  Lamarck,  mais  nous 
n'y  conservons  plus  que  les  espèces  de  la  seconde  section 
et  qui  sont  plus  ou  moins  lichenoides,  non  articulées,  les 
autres  ayant  été  reportées  dans  le  genre  Galaxaure  de  La- 
mouroux.  Le  meilleur  caractère  distinctif  porte  sur  la  non- 
articulation  des  rameaux;  car  celui  qui  est  tiré  de  leur  com- 
pression, pourroit  très-bien  être  artificiel  et  n'avoir  lieu  que 
dans  l'état  de  dessiccation  011  ces  plantes  sont  conservées  dans 
nos  collections. 

Les  Dichotomaires    étoient  du  reste  pour   les  zoologistes 


à^^  ZOO 

linnéens    des  corallines  ou    des  tabulaires,   comme  les  Ga- 
laxaures. 

LiAGORE,   Liagora. 
Corps  phytoïde,  subcrétacé,  rameux,  non  dichotome  ,   fixé? 

à  ramifications  terminées  par  des  renflemens  ou  bourgeons 

plus  mous  que  le  reste. 

Espèces.  La  Liagore  versicolore  ;  L.  versicoLor  ,  Lamx.  , 
Polyp.  flex. ,  p.  237  ,  n.°  SyG. 

Dichotomaria  corniculala,  de  Lamk.,  a  ,  p.  347  ,  n."  1 1. 

Fucus  lichenoides  ,  Gmel. ,  Hist.  fuc,  p.  120,  lab.  (3  ,  fig.  i 
et  2.  (Méditerranée.) 

La  L.  FÉNicuLACÉE,  L.  fctniculacca. 

Dichotom.  faniculacea,  de  Lamk.,  ihid.,  n."  9.  (Amer,  mé- 
TÎdion. ) 

La  L.  FHYscioÏDE-,  L.  physcioides ,  l'rf. ,  ibid.,  n."  577.  (Médi- 
terranée.) 

La  L.  orange;  L.  aurantiaca,  id. ,  ibid.,  n."  578.  (Méditer- 
ranée. ) 

La  L.  farineuse;  L.farinosa,  id.,  ih. ,  n.''38o.  (Mer  Rouge.) 

La  L.  BLANCHATRE;  L.  albicuns ,  id. ,  ibid.,  n."  58i  ,  pi.  7,  fig. 
7,  sous  le  nom  de  L.  canescens. 

Dichotom.  alterna ,  de  Lamk.,  2  ,  p.  14Ç,  n."  5. 

La  L.  étalée;  L.  distincta,  id. ,  ibid.,  n."  582. 

Fucus  distinctus,  Roth ,  Cat.  bot.,  3  ,  p.  io3  ,  tab.  2.  (Baie 
de  Cadix.) 

Observ.  Ce  genre  a  été  établi  par  Lamouroux  pour  des 
corps  organisés  que  les  naturalistes  précédens  plaçoient  parmi 
les  fucus. 

M.  de  Lamarck  les  a  réunis  dans  son  geni'e  Dichotomaire. 

D'après  une  variété  de  la  première  espèce  que  nous  avons 
étudiée  malheureusement  à  l'état  de  dessiccation,  il  est  certain 
que  la  caractéristique  donnée  par  Lamouroux  est  entièrement 
erronnée.  En  effet,  ce  corps  organisé  n'est  nullement  tubuleux 
et  il  ne  se  termine  pas  par  des  cellules.  C'est  un  véritable 
fucus,  régulièrement  dichotome  et  dont  les  rameaux  sont 
encroûtés  de  matière  calcaire  peu  épaisse  ,  si  ce  n'est  au 
sommet  actuellement  végétant,  qui  est  mou  et  d'un  vert 
noirâtre,  comme  l'intérieur  de  tous  les  rameaux. 


zoo  •'^^S 

H  paroît  que  la  prcmirrc  espèce  est  susceptible  de  beau- 
coup de  variations,  et  même,  suivant  Lamouroux ,  elle  peut 
être  rameuse  ou  régulièrement  dichotome. 

Il  est  probable  qu'il  faudra  placer  ici  le  genre  de  corps  or- 
ganisés que  Lamouroux  nomme  Spongodium,  et  qu'il  a  placé 
dans  les  thalassiophytes. 

Néoméris,  Neomeris. 

Corps  alongé,  renflé  au  milieu,  atténué  aux  deux  extrémités, 
dont  l'une  est  fixée  et  composée  d'une  sorte  d'axe  membra- 
neux, fistuleux,  fusiforuie,  un  peu  flexucux,  terminé  par 
un  mamelon,  hérissé  dans  toute  son  étendue  par  un  très- 
grand  nombre  de  petits  cylindres  tubuleux  ,  très-serrés, 
terminés  par  des  tubercules  arrondis,  granuli formes,  cré- 
tacés et  enveloppés  par  une  légère  couche  également  cal- 
caire, imprimée  de  fossettes  alvéoliformes ,  très-peu  pro- 
fondes. 

Espèce.  Le  N.  en  buisson  :  N.  dumetosa  ,  Lamx. ,  Polyp. 
flex. ,  pi,  7  ,  fig.  8,  a,  B;  id. ,  ibid.,  p.  243,  n.°  383,  et  Zooph., 
p.  1 9  ,   tab.  68  ,  fîg.  1  o  et  11. 

Observ.  C'est  à  Lamouroux  qu'est  dû  l'établissement  de  ce 
genre,  d'après  un  corps  organisé  desséché,  comprimé,  dé- 
formé, que  nous  avons  vu  dans  sa  collection  ,  sans  qu'il  nous 
ait  été  possible  de  deviner  ce  que  ce  peut  être.  Nous  pouvons 
seulement  assurer  que  la  figure  et  même  la  description  qu'il 
en  a  données,  sont  extrêmement  incomplètes  et  même  fau- 
tives. Le  milieu  de  chaque  corps  est  occupé  par  un  axe  ver- 
miforme,  atténué  aux  deux  extrémités,  et  cependant  élargi 
à  chacune  d'elles,  et  surtout  à  l'inférieure,  par  un  petit  dis- 
que d'attache,  un  peu  comme  dans  les  fucus,  et  qui  en  sert, 
en  effet,  à  plusieurs  individus.  Ce  corps  central  est  creux  et 
membraneux;  il  est  enveloppé  dans  toute  son  étendue  par 
une  sorie  de  croûte  entièrement  formée  de  petits  cylindres 
tubuleux,  serrés  les  uns  contre  les  autres  et  divergens.  Plus 
haut  la  croûte  est  composée  de  petits  tubercules  globuleux, 
d'un  blanc  mat,  et  enfin  le  tout  est  enveloppé  par  une  autre 
croûte  calcaire,  fort  mince,  formée  par  des  locules  ou  fos- 
settes très-serrées,  disposées  en  quinconce.  Au-delà  »  l'extré- 


5M  ZOO 

mité  de  l'axe  est  un  peu  dilatée,  mamelonnée  et  d'un  noir  assez 
foncé;  mais,  nous  le  répétons,  la  dessiccation  et  la  conser- 
vation prolongée  en  herbier  a  tellement  déformé  ces  petits 
corps,  dont  trois  naissent  du  même  pied,  que  nous  n'avons 
pu  même  avoir  un  soupçon  de  leurs  rapports  naturels. 

La  collection  du  Muséum  de  Paris  contient  un  bien  plus 
bel  échantillon  du  néoméris  en  buisson  que  celui  de  Lamou- 
roux.  H  forme  un  touffe  assez  considérable,  composé  de  corps 
vermiformes,  fixés  un  à  un  sur  un  morceau  de  roche.  En 
l'examinant  avec  soin,  il  nous  semble  que  ce  genre  doit  être 
rapproché  des  liagores  plutôt  que  des  tubulaires,  où  il  se 
trouve  cependant  déjà  placé  plus  haut. 

CLASSE  IL 

Les  Nématophytes  ,  Nemalophytœ. 

Corps   généralement   filamenteux,    gélatineux,     de    couleur 
verte,  libres  et  constamment  aquatiques. 

Obsers^.  Depuis  que  la  célèbre  découverte  de  Trembley  sur 
les  polypes  d'eau  douce  eut  confirmé  l'animalité  des  madré- 
pores, des  coraux,  des  sertulaires ,  des  alcyons,  etc.,  on  fut 
porté  à  croire  que  beaucoup  de  corps  organisés,  que  l'on 
rangeoit  également  dans  le  règne  végétal,  dévoient  aussi 
passer  dans  le  règne  animal,  d'autant  plus  que  l'analyse  chi- 
mique sembloit  confirmer  cette  manière  de  voir. 

Ainsi  quelques  naturalistes  ont  douté  de  la  nature  des 
champignons.  Merhausen  ,  par  exemple  ,  admet  que  ces  corps 
organisés  ne  sont  ni  des  végétaux  ni  des  animaux,  et  qu'ils 
doivent  être  rangés  dans  une  sorte  de  règne  intermédiaire, 
proposé  depuis  long -temps  par  des  auteurs  italiens. 

Giraud  Chantrans  soutint  de  son  côié  que  les  conferves 
étoient  des  polypiers  dont  les  animalcules  vivoient  tantôt 
libres  et  tantôt  agrégés  en  forme  de  plantes. 

Vaucher  émit  une  opinion  assez  analogue  ;  mais  ni  l'une 
ni  l'autre  de  ces  manières  de  voir  ne  fut  adoptée,  et  les 
corps  organisés  qui  constituent  la  classe  des  nématophytes 
restèrent  dans  le  règne  végétal.  Les  auteurs  systématiques 
les  plus  estimés,  comme  MM.  Cuvier,  Oken,  et  même  M.  de 
Lamarck ,   et  pourtant   ce  dernier  étoit  le  plus  en  état  de 


zoo  5.5 

juger  la  question,  puisque  ses  travaux  avoient  porté  avec 
une  égale  distinction  sur  les  deux  règnes,  ne  me  semblent 
avoir  jamais  émis  de  doute  à  ce  sujet. 

Ce  fut  d'abord  en  Allemagne,  où  les  hydrophytes  ont  été 
jusqu'ici  beaucoup  plus  généralement  étudiés  qu'en  France, 
que  fut  émise  l'idée  de  considérer  un  certain  nombre  de 
corps  organisés  comme  susceptibles  de  se  métamorphoser 
d'animaux  en  végétaux,  ou  de  végétaux  en  animaux.  Agardh 
fut  le  premier  qui  établit  cette  manière  de  voir,  soutenue 
depuis  par  Friese,  que  certaines  productions,  qui  sont  des  al- 
gues à  une  certaine  époque  de  leur  existence,  peuvent  ap- 
partenir à  une  autre  famille  ou  même  être  alternativement 
animales  ou  végétales. 

Mais  depuis  lors  quelque  chose  d'analogue  fut  proposé  en 
France,  d'abord  par  M.  Gaillon  ,  comme  nous  l'avons  exposé 
à  l'article  Némazoaires  du  Dictionnaire  des  sciences  natu- 
relles, et  ensuite  par  M.  Bory  de  Saint-Vincent  dans  le  Dic- 
tionnaire classique  des  sciences  naturelles  et  dans  TEncyclo- 
pédie   méthodique  aux  articles  Matière  verte,    OsciLLAïaE, 

PSVCHODIAIRE,    CtC. 

Suivant  le  premier,  des  animalcules  simples,  libres  et  bien 
vivans  ,  jouissent  de  la  faculté  de  se  réunir,  de  s'agglutiner 
par  une  matière  exsudée  de  leur  corps,  de  manière  à  prendre 
une  forme  filamenteuse,  mais  cependant  sans  cesser  d'être 
des  animaux  :  ce  qui  lui  a  fait  employer  le  nom  de  néma~ 
zoaires  pour  les  distinguer  par  leur  caractère  le  plus  singulier. 

Suivant  le  second,  M.  Bory  de  Saint-Vincent,  qui  n'a  pu 
admettre  cette  manière  de  voir,  les  nématophytes  sont  de  vé- 
ritables végétaux,  dont  les  séminules  ou  les  propagules  sont 
animés,  ou  ce  qu'il  nomme  des  zoocarpes,  ce  qui  nous  avoit 
paru  rentrer  dans  la  manière  de  voir  d'Agardh;  mais  c'est  ce 
que  nie  fortement  M.  Bory,  et  c'est  ce  que  nous  laisserons 
à  juger  aux  personnes  qui  voudront  prendre  la  peine  d'ana- 
lyser cette  question,  assez  peu  importante  en  elle-même. 
Peut-être,  en  effet,  trouvera-t-on  cette  opinion  plus  rappro- 
chée de  celle  exprimée  en  ces  termes  par  Sprengel  (Philoso- 
phia  hotanica;  Halœ ,  i8og,  p.  4^7)  :  Utriculi,  etc..  .  .  massa 
granulosa  prorunipens  ex  utriculis  confervœ  ,  animal cula  format^ 
observante  Trentephlio  in  Rothii  observationibus  nuperrimis. 


526  ZOO 

Quoi  qu'il  en  soit,  depuis  la  publication  de  notre  article 
sur  les  NiJMAzoAiREs ,  M.  Gaillon ,  malgré  les  objections  très- 
fortes  qui  lui  ont  été  faites,  paroît  avoir  de  nouvelles  raisons 
pour  soutenir  son  opinion,  comme  il  nous  l'iipprend  à  la 
fin  de  son  excellent  article  sur  les  Thalassiophytes,  inséré 
dans  le  même  Dictionnaire.  M.  Desmazières,  de  Lille,  prétend 
en  efîet  s'être  assuré  que  les  mycodertnes  sont  de  véritables 
némazoiiires,  comme  les  a  définis  M.  Gaillon.  M.  Bonnemaison 
a  confirmé  ce  que  ce  dernier  avoit  dit  du  conftrva  comoides. 
M.  Chauvin  s'est  assuré  que  la  conferva  zonata  est  aussi  com- 
posée d'animalcules.  Enfin  M.  Gaillon  trouA'e  dans  les  obser- 
vations de  Lyngbye  sur  plusieurs  espèces  de  conferves  des 
faits  à  l'appui  de  sa  manière  de  voir. 

D"un  autre  côté,  M.  Marquis,  que  la  science  vient  de 
perdre  il  y  a  peu  d'années,  ayant  cherché  à  asseoir  son  opi- 
nion sur  ce  sujet  controversé,  nous  paroît  porté  k  nier  égale- 
ment l'animalité  des  némazoaires,  aussi  bien  que  celle  des 
zoocarpes. 

M.  Kennie  croit  être  certain  que  la  matière  verte  qui  se 
forme  sur  les  eaux  stagnantes,  est  absolument  la  même  que 
celle  qui  se  trouve  sur  les  pierres,  les  briqiies,  le  ciment, 
etc.;  qu'elle  n'appartient  pas  plus  aux  byssus  et  aux  conferves, 
qu'à  des  animalcules;  mais  que  c'est  tout  simplement  le  germe 
des  mousses  les  plus  communes,  tortule,  hypne,  polytrique, 
qui,  à  défaut  d'un  sol  convenable  pour  végéter,  ne  peuvent 
prendre  tous  leurs  caractères. 

M.  Turpin  n'a  pas  vu  non  plus  dans  le  conferva  comoides 
ce  que  M.  Gaillon  y  avoit  aperçu.  Nous  sommes  forcés  d"avf)uer 
que  nous  sommes  dans  le  même  cas  ,  et  que  les  observations 
nombreuses  que  i;ous  avons  faites,  il  est  vrai,  avec  un  mi- 
croscope d'emprunt,  et  depuis  cinq  ou  six  années  seulement, 
sur  la  matière  verte,  sur  la  conferve  des  murs,  sur  les  con- 
ferves ordinaires,  ainsi  que  sur  les  oscillatoires,  ne  nous 
laissent  presque  aucun  doute  sur  la  nature  végétale  de  ces 
diflTérens  êtres.  Nous  avons  même  la  presque-conviction  que, 
si  les  différentes  personnes  qui  ont  examiné  ce  sujet  eussent 
eu  plus  de  connoissance  de  ce  que  c'est  qu'un  animal,  elles 
n'auroient  pas  eu  beaucoup  plus  de  doutes  que  nous  ;  car  on 
peut  très-bien  avoir  un  microscope  à  soi,  s'en  servir  depuis 


zoo  6.7 

(rente  ou  quarante  ans,  et  cependant  se  tromper,  lorsqu'on 
suit  plutôt  les  suggestions  faciles  de  l'imagination  que  le  sen- 
tier direct,  mais  ennuyeux,  de  lu  rigoureuse  et  persévé- 
rante observation. 

Toutefois,  pour  ne  pas  laisser  de  lacunes  dans  cet  article 
général  sur  tous  les  êtres  que  l'on  a  rapportés  à  tort  ou  à 
raison  aux  dernières  classes  du  règne  animal  ,  nous  nous 
sommes  décidés  à  ne  pas  passer  sous  silence  les  némazoaires  de 
M.  Craillon,  non  plus  que  les  psychodiaires  de  M.  Bory. 

Malheureusement  le  premier  n"a  pas  encore  publié  le  Gê- 
nera, auquel  il  travaille ,  et  qui  contiendra  le  résultat  définitif 
de  ses  observations  sur  les  êtres  qu'il  doit  comprendre  dans 
sa  classe  des  némazoaires.  Nous  n'avons  donc  pu  que  rassem- 
bler artificiellement  les  genres  qu'il  a  annoncés  lui  appartenir, 
et  encore  ne  nous  sommes- nous  point  arrêtés  à  les  définir; 
ce  qui  nous  auroit  été  souvent  assez  difficile.  Cette  simple 
énumération  montrera  que  toute  cette  partie  du  règne  orga- 
nique est  un  véritable  chaos,  comme  Lyngbye  lui-même  s'est 
plu  à  le  déclarer. 

Quant  aux  Psychodiaires  de  M.  Bory,  comme  ils  se  trouvent 
compris  pour  la  plupart  dans  les  némazoaires  de  M.  Gaillon  , 
pour  éviter  la  confusion  et  le  double  emploi,  nous  nous  bor- 
nerons à  donner  l'analyse  du  système  jusqu'aux  genres  ex- 
clusivement. Cette  exposition  suffira,  à  ce  que  nous  espé- 
rons, pour  montrer  aux  personnes  qui  s'occupent  un  peu  sé- 
rieusement de  ces  matières  ,  que  ce  prétendu  règne,  déjà  pro- 
posé plusieurs  fois,  est  complètement  inutile  et  ne  sera  pro- 
bablement pas  adopté  par  les  naturalistes. 

Dans  l'énumération  des  genres  que  l'on  peut  rapporter  aux 
némazoaires,  nous  avons  employé  un  ordre  systématique;  mais 
nous  avertissons  qu'il  est  entièrement  artificiel,  et  qu'il  n'a 
pas  d'autre  but  que  de  rassembler  sous  un  seul  point  de  vue 
les  espèces  qui  doivent  être  soumises  à  l'observation.  Nous 
avons  tâché  de  n'oublier  aucun  des  genres  qui  ont  été  pro- 
posés dans  ces  derniers  temps,  quoique  la  très-grande  partie 
ne  signifient  réellement  rien,  comme  l'a  fait  observer  Mar- 
quis, qui  nous  paroit  avoir  examiné  ce  sujet  d'une  manière 
bien  philosophique.  Au  reste  nous  apprenons  queM.Turpin, 
dansl'expUcation  des  planches  de  l'Atlas,  doit  donnerdes  dé- 


528  ZOO 

tails  nombreux  sur  ces  corps  organisés.  Nous  ne  pouvons  mieux 
faire  que  d'y  renvoyer. 

A.   Corps  granuleux  ,  pulvérulens  ,  libres  ou  contenus  dans 
des  masses  gélatineuses. 

Chaos  (Bory  de  Saint-Vincent). 

'Matière  verte  (Priestley). 
Lepra  infusionum  (Schrank). 
CoccoDEA  (Pal.  de  Beauv.)   .   .    .\  raucheria  ivfusiomnn  (Decand). 
I  Oscillaloria  jjarietuin  (Agardh). 
Etat  primitif  des  conferves  et  des   oscil- 

laires  (Marquis). 
Chaos  primordialis   (Bory). 

Protococcus  (Agardh) \  Monas  lens  el  Pulvisculus  {TAviWer). 

Pulviscules  d'oscillat.  (Gaillon). 
[Ratrachasp.  ,  sp.  (Decand.). 

Palmella  (Lyngbye) Ichaod. ,  sp.   (Bory). 

(  OEufs  de  mollusq.   (Marquis). 
If'orttcella  versalilis  (Muller). 

EcniNELLA  (  Achar.  ) |  OEufs  de  mollusq.  (  Marquis). 

(  Tessarthunia  (Turpin). 

Hericella Echinella  radiosa  (Lyngbye). 

B.  Corps  médiocrement  alongé  et  inflexible. 

Bacillaria  (Muller)' j  f^ihrion  ,  sp.  (Muller). 

I  u4rlhrodia   (  Rafinesq.  ). 

Navicula  (Bory) \Fibrio  tripunctatus  (Muller). 

I  État  du  conf.  comoides  (Gaill. ). 

MuLLERiA  (Leclerc) \  f'ibrio  luimla  (MuUer). 

j  Lunulina  vulgaris  (  Bory  ). 

LuNtiLiAA  (Bory),  vid.  Mulleria. 

Arthrodia  (Rafinesq.),  vid.  Ba- 
cillaria. 

SuRiRELLA  (Turpin  ) Sur.  siriaia ,  nouv.  esp. 

ScYTONEMA  (Agardh),  vid.  Giro- 
della. 

iConferva  comoides  (Dillwyn). 
f'aucheria  nppendiculata  (Decand.). 
Scjtonema  ,  sp.  'Agardh). 
AcHNANTiiES  (Bory Conferv.   armillaria. 

1  M.  Nitzsch  a  publié  un  travail  intéressant  sur  ce  genre  ,  dont  il  partage  les  es- 
pèces en  B.  animales  et  B.  -végétales. 

2  C'est  sur  le  corps  organisé  qui  constitue  ce  genre  que  M.  Gaillon  a  fait  les  pre- 
mières observations  ,  qui  l'ont  conduit  à  établir  ses  Némazoaires  ;  les  animaux  libres 
étant  des  Bai.illaires  ou  des  Kavicules,  suivant  leur  degré  de  dévelop^winent. 


zoo  5.9 

C.   Corps  très -filamenteux ,  plus  ou  moins  cloisonnés. 
•  (Arthrodiées,  Bory  de  Saint-Vincent.) 

t)iAT(»MA  (Decand.) Conferç.  ,sp.  (Dillen. ,  MulUr). 

1*'ragim.aria  (Lyngb/e) Conferva  nummuloidea. 

!' Conferv .  ,  sp .   (Ijiiin.). 
Conjugata  (Vaucher;. 
Zjgneina  (  Agardh  ). 
iCunferv. ,  sp.  (  Decand.  X 
Conjug.,  sp.  (Vaucher). 
7^gnema ,  sp.  (  Agardh  J. 
Salmacis ,  sp.  {  Bory  ). 
Globulika  (Link). 

Conjugata  (  Vaucher) Conferv. ,  sp. 

DiADEHA  (  Pal.  de  Beauv.  )  ".    .    .   .   Conf.  bipunctata, 

I.EDA  (  Bory  ) I  Conf   inonilina. 

\Zygnemat. ,  sp.  (Lyngbye). 

LucEKNARiA  fRousscl) Coixfevv. ,  sp. 

Zygrema  (Lyngb.  ) Conferv. ,  sp. 

MouoEOïiA  (Agardh) Conferv. ,  sp. 

Tymdaridea  (  Bory  ) Conferv.,  sp. 

!  Conferv.  jugalis  (  Decand.  ). 
Conjugata  princeps  (Vaucher). 
Spirogjra  (  Link  j. 

Cadmus  (Bory).  ( /i     y         j     •/•        /tau  \ 

,r  I  •       ,     /TUf  \i  \\Con1erv.  desiliens  (liinviyn). 

(Les  menas  pulviscutus(mvi\\.)l  .,  /  ,  ,.         ,,    r 

.  ,  '  •    T\/r  D       N   \ophieroplea  sp.  (Agardh). 

elantdes  zoocarpes,  suiv. M. Bory).  (    '^  '  r    v    o  > 

T1RESIAS  (  Bory  ) Conf.  bipartUa  (DiUyiyn). 

(  Les  cercaria  podura  et  viridis 
(Mull.)  étant  des  zoocarpcs,  suiv. 
M.  Bory. ) 

IConferva  rivularis,  Linn. 
Proliféra  (Vaucher) j  ^H/aco/e^  f  Léon  Leclerc). 

(  f^auckei  ia  (  Bory  ). 

Conferv .  fiivialilis  (Linn.  ). 

Poljspernia  (Vaucher). 

T  ,  Ti        \  ]  Chanlransia .  sp.  (Decand.). 

Lemahia  (Bory) <  7,     ,   /     ■     ,\-    \\ 

•'  \]\odularia  (lAnK). 

Gonjcladon  (  Link  ). 

Trichogonum  (Pal.  de  Beauv.). 

NoDULARiA  (Link),  vid.  Lemania. 

GoNYKLADON  (  Link  )  5  vid.    Lema- 
nia. 

Trichogohum  (  Pal.  de  Beauv.  )  , 
vid.  Lemania 

60.  34 


S3o  ZOO 

PoLYSPERMA  (Vauclier  ),  D/ïi.   Le-  i 

mania. 

CHANTRAHSiA(Decand.),f.i?.  /''•«-    p,.//,y^^«  (Vaucher). 
'y"'""  (  Polysperma  (  Vaucher  ). 

I  Conf. ,  sp.  (  Linn.  ). 
Akntjliha  (Link) l  Proliféra  rivularis. 

[Poljsp.  glomerata  (Vaucher). 

Gaillardotilla  (Bory) Linkia  natans  (Lyngbye). 

Bj^ssus  velutina  (Linn.  )  ' 
Oscillatoria  pariefum  (Vaucher). 

VAiicuERiA(Decand.) ^Ectosperma ,  sp.  (Vauch.,  Bory). 

Tremella ,  sp.  (Dillwyn). 
'Conf.  muralis  (Marquis). 
Ljngbja  muralis  (Agard), 
EcTOSPERMA  (Vauch.  ),  v/d.   yau-    ■ 
cheria. 

MERizoMïA(Polliai) \Conf  aponina  {VoWini). 

\  f-^aucheria  aponina  (Sprengel  ). 

IConf  hirsuta  (Thore). 
Batrach.  hi.<:pida  (Decand.). 
Th.  ramosissima  (Bory). 

Mesogloia  (Agardh.  ) M.  vermicularis  (  Ljngh.). 

Batraciiosperma  (  Roth) Conf.  gelaiinosa  (hinn.). 

DRAPARNALDiA(Bory)  ^ Ko»/,  mutabi lis  (Roth). 

I  Batrach.  glomerata  (  Vauch.  ). 

Hydrodiction  (Roth) Coiiferoa  reticulata  (Linn.). 

OEdegokitjm  (Link) Prolifer. ,  sp.  (^yaucher). 

LïKGBYA  (Agardh),  vid.  Faucheria. 

Callothrix  (  Agardh). 

Cluzella  (  Bory  ) Palmella  mjosurus  (Lyngl>.  ) 

!  Confère,  atropurpurea  (Roth). 
Oscillât. ,  sp. 
Scjftonema ,  sp. 
Gloionema ,  sp. 
Bangia  (Lyngb.). 

BAHGiA(Lyngb.) \  Conf erv. ,  sp.  (Linn.) 

\Bivulariay  sp.  (Decand.) 

i  Tremella  et  Ulva  ,sp.  (Linn.). 
Linkia  (Lyngb.). 
Batrachosp. ,  sp.  (Daudin). 

1  M.  Desmazières  dit  positivement  qu'il  n'a  pu  découTrir  de  mouvement  dans  cette 
profiuelion,  et  qu'elle  appartient  sans  aucun  doute  au  règne  végétal. 

2  M.  Bory  place  encore  entre  les  genres  Batrachosperma  et  Draparnaldia  le  genre 
Dasyirichia i  mais  M.  Gaillou  dit  que  ce  rapprochement  a  lieu  de  surprendre. 


zoo  53i 

CHiETopHORA  (Schrank) iBatrachosp.  fasciculata  (Yiuch.). 

(Mjriodactjrlus  (^Desvaux). 
Myriodactylus  C  Desvaux)  5   vid. 

Chœtophofa. 
SpHaîROPLEA(Agardh) Conf.  annulina. 

_,  ^  „  ^  (  Conf.  chthonoplasies. 

VAGmARiA(Bonnem.) Icioionemu  chlhon.  (Agardli). 

(  Oscillât,  chthoit.  (  Lyngb.  ). 

^  X  .         ,,  V  [Oscillât,  vagiiiata  (Vaucher). 

Gloionema  (Agardh) \ruginana  (Bory). 

\Microleus  (Bory). 
MicROLEtjs  (  Bory  ) ,  vid.   Gloio- 
jiema. 

OsciLLATORiA \  Cotifeiva ,  sp .  (Lino .  ). 

I  Trichophora  (Pal.  de  Beauv.  ). 

DiLLWïNELLA  (Bory) Oscillât. ,  sp. 

Anabaika  (  Bory  ) Oscillât,  jlos  aquœ. 

Spirulina  (Turpin) Oscillât,  torta. 

Clavatei.la  (Bory  ) Nosioc  mariniim  {lAnn.). 

NosToc  (Vauch.) Kostoc  commune. 

Ulva. 
Ceramium  P 

D,  Corps  filamenteux ,  mais  très-fins,  très-courts  et  aériens, 
(Les  MoississuREs.)  ' 
MucoR. 

BOTRYTIS. 
MONII.IA. 

Mycoderma. 

E.  Corps  entièrement  phjytoïdes,  articulés ,  fistuleux ,  aquatiques , 
etc.,  etc. 

CHARA.  " 

M.  Gaillon  pense  aussi  que  les  mélobésies  de  Lamouroux, 
qui  paroissent  n'être  que  des  taches  à  la  surface  des  thalas- 
siophytes,  doivent  être  rangées  dans  sa  division  des  néma- 

1  C'est  d'après  les  observations  dé  M.  Desmazières  que  ces  corps  organisés  sont 
rangés  parmi  Jes  T^éraazoaires  de  M.  Gaillon. 

2  Dans  la  manière  de  voir  de  M.  Gaillon  ,  ce  qu'il  y  a  sans  doute  de  plus  extra- 
ordinaire ,  c'est  de  croire  que  les  charagnes  sont  des  agrégations  d'animalcules.  Les 
recherches  de  M.  Amiet  sur  Ce  genre  de  corps  organisés ,  nous  paroissent  jeter  bien 
du  doute  sm-  cette  opinion. 


532  ZOO 

zoaires.  Ce  que  nous  connoissons  de  ces  êtres,  ne  nous  pep^ 

toet  pas  trop  d'adopter  cette  opinion. 

Les  tremelles,  les  nostocs,  les  collémas ,  sont-ils  aussi  des 
némazoaires  P 


Sur  les  Psychodiaires. 

Nou*  avons  donné  à  l'article  de  cette  dénomination,  pro^- 
posée  par  M.  Bory  de  Saint-Vincent ,  pour  ce  qu'il  a  nommé 
un  règne  intermédiaire  au  règne  animal  et  au  règne  végétal, 
un  extrait  critique  de  cette  innovation  ^  en  ce  moment,  et 
dans  le  but  seul  de  remplir  une  petite  lacune  laissée  dans 
l'histoire  de  la  zoophytologie  ,  nous  allons  en  donner  une 
courte  analyse. 

Règne  psychodiaire. 

Êtres  végétans  et  vivans  successivement,  et  où  chaque  indi- 
vidu apathique  se  développe  et  croît  à  la  manière  des  mi- 
néraux et  des  végétaux,  jusqu'à  l'instant  où  des  propagules 
animés  ou  des  fragmens  répandent  l'espèce  dans  des  sites 
d'élection. 

CLASSE  L^" 

Les  ICHNOZOAIRES. 

animaux muqueux,  sans  support  phytoïde  ni  pierreux,  libres, 
ou  jouissant  en  général  de  fonctions  locomotrices,  animales 
et  contractiles  dans  toutes  les  parties. 

Un  sac  alimentaire  avec  un  seul  orifice  (qui  n'est  ni  une 
bouche  ni  un  anus)  environne  les  prolongemens  tenfacu- 
laires,  ébauches  d'organes  de  préhension,  de  locomotion, 
types  du  règne  animal. 

Ordre  I."  Les  POLYPES  NUS,  Cuv. 

Fara.  I.'*  Les  Hydrines  ,  Hydrlnœ. 

Polj'pes  vivans  isolés. 
G.  Polype  ,  Coryne  ,.  Diiflugie  ,  Cristatelle. 


zoo  555 

Fam.  II.  Les  Philadelphes. 

Polypes  vU'ans  en  masse  plus  ou  moins  confuse, 

G.  Plumatelle,  Alcyonelle,  Zoanthe  ?  et  peut-être  quel- 
ques Ascidies  agrégées. 

Ordre  IL  POLYPES  NAGEURS,  de  Lamarck. 

G.  Pennalule  et  ses  divisions. 

CLASSE  IL 
Les   PHYTOZOAIRES. 

Zooplvyles  dont  le  support  n'est  ni  calcaire  ni  pierreux. 

Ordre  L"  Les  VORTICELLAIRES. 

animaux  à  peu  près  semblables  à  ceux  de  la  classe  précédente, 
ou  aux  Ichnozoaires. 
Les  polypes  à  tuyaux. 
Les  polypes  à  cellules. 
Les  céralophytes,  Cuv. 

Ordre  IL 

Animal  non  distinct  pendant  un  certain  temps  de  la  vie  ,  pa- 
roissant  n'être  qu'un  simple  végétal,  de  l'extrémité  et  de 
l'intérieur  des  tubes  duquel  se  projettent  des  animalcules 
qui  sont  des  espèces  de  graines. 

Fam.  I."  Les  ArthromÉes. 

Fam.  II.  Les  Bacillariées. 

Fam.  III.  Les  Spongillaires  ou  Éphytadie. 

Ordre  III. 

production  animale  dans  laquelle  les  animaux  ne  sont  pas 
distincts. 

Fam.  I."  Les  Spongiaires. 
Fam.  IL  Les  Alcyonidiens. 
Fam.  III.  Les  Corallines. 


534  ZOO 

CLASSE  III. 
Les  LITHOZOAIRES. 

Animaux  polypiformes  ou  dlversiformes,  recouvrant  des  sup- 
ports inorganiques  entièreuient  pierreux,  non  susceptibles 
de  se  reproduire  par  boutures. 

Cette  classe  comprend  sans  doute  les  polypiers  pierreux 
de  M.  de  Lamarck. 

D'après  cette  analyse,  que  J'ai  disposée  en  espèce  rie  table 
synoptique,  afin  de  la  rendre  plus  claire,  mais  dans  laquelle 
j'ai  employé  les  expressions  mêmes  de  l'auteur,  il  est  évident 
que  le  règne  psychodiaire  de  M.  Bory  correspond  presque 
exactement  à  la  classe  que  M.  de  Laniarck  a  déjii,née  sous 
le  nom  de  polypes,  avec  cette  différence  capitale  cependant 
que  M.  Bory  y  a  introduit  un  ordre  nouveau  pour  y  placer 
ses  arthrodiées  et  ses  bacillariées,  dont  la  nature  végétale  est 
à  peine  douteuse,  et  que  cet  ordre  est  mis  avant  celui  des 
lythophytes,  ordre  si  rapproché  des  actinies,  que  quelques 
espèces,  quoique  pierreuses,  ont  été  rangées  dans  ce  genre. 

Genre  âUncertœ  sedis. 

RÉCErTACCLiTE,  RcceptacuUtcs. 

Corps  ovale,  déprimé,  clypéiforme,  subrégulier,  convexe, 
avec  une  sorte  de  sommet  mamelonné  supérieurement  , 
concave  inférieurement ,  peu  épais  et  paroissant  composé 
de  pièces  polygones,  constituant  des  espèces  de  loges  ver- 
ticales, ouvertes  par  des  orifices  arrondis  en  dessus,  lo- 
zangiques  en  dessous,  et  formant  ainsi  sur  les  deux  faces 
une  sorte  de  réseau  régulier. 

Espèce.  Le  R.  de  Neptuke  ;  Jl.  Neptunii ,  Defr. ,  Dict.  des 
se.  nat. ,  t.  XLV,  p.  5,  atlas,  pi.  des  Foss. 

Observ.  Le  corps  organisé  fossile  qui  constifi-e  ce  genre 
parolt  avoir  été  signalé  pour  la  première  fois  par  M.  Defrance 
[loc.  ci'.);  mais  quoiqu'il  lui  ait  imposé  un  nom,  il  na  pas 
pu  le  caractériser,  et  s'est  borné  à  décrire  les  échantillons 
qu'il  avait  sous  les  yeux,  et  que  nous  avons  observéi-  dans  sa 
collection.  Nous  en  avons  examiné  un  bien  plus  grand  no»^bre 


zoo  535 

dans  les  cabinets  des  Pays-Bas,  mais  surtout  dans  celui  de 
M.  Van  der  Wine  à  Harlem.  Ce  fossile  est  en  effet  extrême- 
ment commun  dans  une^roche  très-ancienne  des  environs  de 
Chimey  ;  il  est  souvent  très- informe  et  en  plus  ou  moins 
grande  partie  à  l'état  de  moule,  et  c'est  alors  qu'étant  hérissé 
de  petils  tubercules,  comme  le  premier  échantillon  décrit 
par  M.  Defrance,  il  ressemble  un  peu  à  une  large  *^cail!e, 
ou  même  à  certains  fruits.  Mais  dans  les  échantillons  assez 
bien  conservés,  comme  le  second  de  ceux  décrits  par  M.  De- 
france, on  peut  aisément  apercevoir  les  caractères  que  uous 
avons  assignés  à  ce  genre.  Mais  à  quel  groupe  zoologique 
appartient  -  il  ?  C'est  ce  que  nous  ignorons  compléteu.'eiit  ; 
nous  n'osons  pas  même  assurer  que  ce  ne  soit  pas  un  fruit. 


TABLE  ALPHABETIQUE 

Des  auteurs  et    des  ouvrages  cités  dans  cet  article  et  dans  ceux  nui 

concernent  les  zoopjiytes. 

AniLDGAARD   (  Pierre  -  Chrétien  ).  Zoologica  Danica ,  de  Muller,  4.' cahier, 

avec  figures.  Copenhague,  I806. 
A.DAMS  (John  Adaïus).  Descriptions  of  some  marine  animais  Jound  on  tke 

coast  of  IVales.    Trans.  linn.  soc.  Lond.  ,  vol.  5,  p.  7  ,  1798. 
Aldp,ova?ide   (Ulysse).    Historia    naturalis.    Bologne,    1599  —  I64O,    I4 

volumes  in-fol.,  avec  figures. 
Aristote.  Historia  anima  lium ,  lih.  x.  Paris,  1533. 
Baker  (Henr.).  A  natural  history  of  the  polype.  Londres,  1743,  in-Ô."; 

traduit  en  françois  par  Demours.  Paris,  1744,  in-8.° 
Barbut  (Jacques).    The  gênera   vermium  simplijied  hjy  various  spécimens 

of  the  animais ,  ' contained  in  the  orders  of  the  intestins   and  mollusca 

Linnœi  drawn  from  nature.  Londres,  1783  ,  1  vol.  petit  in-fol.,  en  fran- 
çois et  eu  anglois ,  76  pages,  avec  76  planches. 
Baster  (Job).    Ohservationes  de  Corallinis  iisque  insidentibus  poljpis  aliis- 

fjue  animalcuUs  marinis.   Trans.  phil.  Lond.  ,  vol.  ^1. 
Idem ,    Opuscula    subseciva ,    ohservationes   miscellaneas  de  animalcuUs   et 

planlis  quibusdam  marinis   eorumtjue  ovariis ,  et  seminibus  continenlia. 

Harlem  ,  176^  —  1765,  1  vol.  in-4.°,  en  2  part. ,  avec  fig. 
Bauhih  (Gaspard).  Pinax  theatri  bolanici ,  etc.  Bâle,  1623,  in-4.° 
Bauhin  (Jean).  Historia  plantarum  universalis ,  etc.  Embrun,  1650,  in-fol. 
Bell  (Thomas),   liemarks  on  the  animal  nature  of  spunges.  Zool.  journ. , 

l,p.   202. 


«36  ZOO 

Bertoloki  (Anton).  Hariorum  Ilallœ  plantarum  decas  Icriia ,  accedil  spe, 
cimen  zoophytoruvi  portas  lunœ.  Pise,  1810,  1  vol.  in-8.° 

Besler  (Michel-Robert).  Kariora  musei  Besleriani.  lylG,  1  vol.  in-fol.  , 
avec  fig. 

Beudaht  (F.  S.).  Mémoire  sur  la  .structure  des  parties  solides  des  Mollus- 
ques, des  Piadiaires  et  des  Zooph^tes  ;  Annales  du  Mus.  d'iiist.  nàtur.  , 
toni.  16,  p.  71.  Paris,  1810. 

BtAiHViLLE  (Henri-Marie  Ducrotaj-  de).  Prodrome  d'une  classification  gé- 
nérale des  animaux  ;  Bull,  pour  la  Soc.  pliilom.  Un  vol.  in-4.° 

Bltjmewbach  ( Josepli-Fréderic).  Handbuch  der  Nalurgcschichte ,  etc.,  ou 
Manuel  d'histoire  naturelle.  Cottingue,  1779,  1  vol.  in-8.°,  avec  fig., 
!.'■'■  édif.,  et  8."  édit.  de  l8o7;  traduit  en  françois  par  Artaud.  Metz, 
1803  ,  2  vol.  in-8.° 

BoccoKE  (Paul).  Recherches  et  observations  d'iiistoire  naturelle  touchant 
le  corail,  la  pierre  étoilée.  Paris,  1670  ,  1  vol.  in-12  ,  avec  fig. ,  et  Am- 
sterdam, 1674,  1  vol.  in-12,  avec  fig. 

Idem,  Museo  di  fisica  et  di  experienze  variato  e  decoiato  di  osseivazioni 
,    naturali ,  etc.  Yenise,  l694,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 

BonDAERT  (Peter).  Zrst  der  Planidieren  heschreiçen  door  der  Herr  Pallm. 
mit  y/nmerkingen.  Utrecht,  1768,  1  vol.  in-8.° 

Jdem,  B'ief  aan  den  Schryver  der  Bedenkingen  over  den  dierljken  Oors- 
prong  der  Koral-Geyvasser.  Uti-echt,  1771  ,  1   vol.  in-S." 

BoHADSCH  (  Jean -Baptiste  ),  De  tjuibusdam  aniinalibus  viarinis  eorumque 
proprietalibus  vel  nondum  vel  minus  notis ,  etc.  Dresde,  l76l  ,  1  vol. 
in-4.",  avec  fig. 

BoKiAsE  (William).  The  naiural  history  of  Cornwall.  Oxford,  1758, 
1  vol.  in-fol.  ,  avec   fig. 

BoRV  DE  Saint-Vikcekt  (  J.  B.  g.).  Essai  sur  les  îles  Fortunées  et  l'antique 
Atlantide,  etc.  Paris,  1802  ,   1   vol.  in-4.°,  avec  fig. 

Idem,  Voyages  dans  les  quatre  principales  îles  des  mers  d'Afrique.  Paris, 
1804,  1   vol.  in-S.",  avec  fig. 

Idem,  Dictionnaire  classique  d'histoire  naturelle.  Paris,  in -8.",  avec 
fig- 

/de;»,  Encyclopédie  méthodique;  Zoophytes.  Paris,  1   vol.  in-4. ° 

Bosc  (Louis).  Histoire  naturelle  des  vers,  etc.  Paris,  1802,  3  vol.  in-l8, 
avec  fig.  ,  faisant  partie  du  Buffon  de  Déterville. 

BouRGUET  (Louis).  Traité  des  Pétrifications.  Paris,  1742,  1  vol.  in-4.°, 
avec  fig. 

BoYs.  Account  of  ihe  flustra  arenosa  and  some  other  productions.  Trans. 
linn.  soc.  Lond. ,  toni.  5,  in-4.'',  avec  fig. 

Breïn  (Jo.  Phil.).  De  echinis  methodice  disponcndis.  Dissert,  anaex.  Poh- 
thaîamis.  Dantzig^  1732,  1  vol.  in-S.",  avec  fig. 


zoo  537 

Brononiart  r Alexandre).    Géographie   physique   des   environs    de   Paris, 
avec  M.  G.  Cuvier.   Paris,  I8l2,l."  édit. ,  et   1822,2.'  cdit.  ,  1  vol. 
in-4.°,  avec  planches. 
Browk  (Patrice).  The  civil  and  natural  historf  ofJamaica,in  three  parti. 

Londres,  175(>,  1  vol.  in-fol. ,  avec  fig. 
BniJcuiÈnE  (Jean-Guillaume).  Encyclopédie  méthodique,  ou  par  ordre  de 
matère-i.   Ycrs,  vol.  1  et  2.  Paris,  1789,  in-4.°;  et  Tableau  encyclopé- 
dique des  trois   règnes  de   la    nature;    partie    des  Vers.   Paris,    1791, 
in-4.°,  avec  Cg. 
BuTTKER  (David-Siglsmond).  Covalliographia  suhlcrranea.  Leipsic,  1714? 

1  vol.  in-^." 
CiTESBY    (Marc),     'fjie  natural  history  of  Carolina  ,  Florida  and  iJie  Ea- 
hania  islands.  Londres,  I73i — 1743  ,  1  vol.  in-fol.  ,  avec  220  plunches 
coloriées;  et  traduit  en  allemand.  Nuremberg,  175l. 
Cavolini   (Filipo).   Mcmorie  per  servir  alla  storia  de  poljpi  tnarini.  Na- 
ples,  1785,  1   vol.  iu-4.°,  avec  fig.  ;  traduit  en  allemand  par  Sprengel. 
Nuremberg,  I8l3. 
Cesalpini  (André).  De  plantis ,  librixvi.  Florence,  1583,  1  vol.  in-4.° 
CnAMisso  (Albert  de).  De  (juibusdam  animalibus  ex  clause  vennium.  Mem. 

acad.   Leop.   cur.  nat. ,  t.    10,  part.   2. 
CoLUMKA  (Fabius).  .-^f/uaiHiuin  et  terrestrium  aliijuol  animàliuiu  aliarum- 
fjtie  naluralium  rerum  observaiiones ,  k  la   suite   de  VEcphrasis.  Rome, 
l6l6,  1  vol.  in-4.'',  avec  fîg. 
Cuvier  (George).  Tableau  élémentaire  de  l'iiistoire  naturelle  des  animaux. 

Paris,  1793,  1  vol.  in-8.",  avec  fîg. 
Idem  ,  Leçons  d'anatoniie  Comparée,  etc.  Paris ,  I800  et  18o5 ,  5  vol.  in-8.'' 
Idem,  Piègne  animal,   distribué   d'après   son  organisation.  Paris,   I818, 
4vol.  iu-8.",  avec  fig. 

Depuis  cette  édition,  une  seconde  a  paru  en  5  volumes  :  les  trois  pre- 
miers en  1829,  et  le  dernier,  qui  traite  des  Zoophytes ,  en  1330.  Je 
n'ai  pu  le  consulter. 

Defrakce  (M.).  DilTérens  articles  dans  le  Dictionnaire  des  sciences  natu- 
relles,  depuis  son  origine  I8l5  jusqu'à  1830. 
Delle  CiiiAJE  (Etienne).  Mémoires  sur  l'histoire  naturelle  des  animaux 
sans  vertèbres  du  royaume  de  Naples  ,  en  italien.   Naples,  1823  — 1825, 
2  vol.  in-4.",  "vec  fig. 
Desmarest  (Anselme -Gaétan).  Mémoire  sur  un  zoophyte  fossile;  Bullet. 

pour  la  Soc.  philom.  ,  n."  /|4,  Mai,  p.  372.  Paris,  I8II. 
Idem,  Mémoire  sur  quelques  flustres  et  cellépores  fossiles,  avec  M.   Le- 

sueur.  Bull,  de  la  Soc.  philom.,  p.  32  ,  1814. 
Idem  ,  Mémoire  sur  le  botryllc  étoile,  avec  M.  Lesùeur  j  Journ.  de  phys. , 
I8l5 ,  avec  fig. 


538  ZOO 

DiQuniARE  fL'aLLé  Jacques-François).  Mémoires  sur  plusieurs  zoopliytcs, 
<îaiis    le  Journal  de  physique   et    dans  les  Transactions  philosophiques 
de  Londres. 
DoafATi  (Vital.).  Stugie  délia  sloria  naturale  deli  adriaiico.  Venise,  l75o, 
1  vol.   in-.j.",  avec  fig.  ;  traduit  en  françois.  La  Haye,  1/58;   et  traduit 
en  allemand.  Halle,  1753. 
DuMKRiL  (Constant).  Zoologie  analytique.  Paris,  1806,  1  vol.  in-8.° 
Elie*'.   De  natura  animaliuni ,  libri  xyii  ,  gr.  et  lai.,  cum  iwtis  J.   GoCll. 

Schneider.  Leipsic ,  1784  ,  1  vol.  in-8.° 
Ei.i.is  (Jean).  Essai  sur  l'histoire  naturelle  des  corallines   et  d'autres  pro- 
ductions du  niêm»  genre;  traduit  de  l'anglois.  La  Haye,  1756,  1   vol. 

in-4.°,  avec  fig.;  en  anglois.  Londres,  1754  J  en  allemand.  Nuremberg, 

1767. 
Idem,  Mémoire  dans  les  Transactions  philosophiques  de  la  Société  royale 

de  Londres,  vol.  48,  1754. 
EscKSCHOLTZ.  System  der  Acalephen.  Berlin,  1829,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 

Ouvrage  que  je  n'ai  uiallieureuseinent  pas  pu   consulter. 
EsïEK  (Eugène-Jean-Christophe).  PJlanzenlJiiere ,  etc.,  ou  Histoire  natu- 
relle des  zoophytes.  Nurejuberg ,  4  vol.  in-4."  ,  en  allemand,  avec  une 

très-grande  quantité  de  figures  originales  ou  copiées;  1  ."^^  partie,  1  79l; 

2. 'partie,  179.^;   3.'  partie  et  Supplément ,  1797. 
EïsiîCiiARUT  (Ch.  Guill.).  Zur  Analomie  und  IS'aturgeschichle  der  Ouellen  i 

HItizostoma  Cuvierii ,  Laïuk.  ;    Ph.ysale  et   Rhizopliyse.   Extr.   des  Mém. 

de  l'Académie  de  Bonn,  1  vol.  in-4.",  avec  fig. 
Idem,  Mémoire  sur  quelques  animaux  de  la   classe   des  vers  de  Linné, 

avec  M.  de  Chamisso;  Mcm.  Acad.  Leopold.  cur.  nat. ,  tom.  10,  part.  1. 
FAumcit-'s  (Othon).  Fauna  groetilaiidica.  Copenliague,  l780,  1  vol.  iu-S.", 

avec  une  planche. 
Eaujas  de  Saint-Fomd  (Baptiste).  Histoire   naturelle   de   la   montagne  de 

Saint-Pierre  de  Maëstricht.  Paris,  1799,  1  vol.  gr.  in-4.",  avec  fig. 
Fischer  (Gotthelf).  Fossiles  du  gouvernement  de  Moscou.  Moscou,  I810 

et  1811  ,  1  vol.  in-4.'',  avec  fig. 
Idem,  Tables  synoptiques   de  zoognosie.    Moscou,  18o9  ,  1    vol.  in-4.'', 

avec  fig. 
Flîmmimc  (Jean).   Hislnry  of  british  animais,  exhihiting  the   descriytices 

caraclers  and  s^sleinatical  arrangement ,  etc.    Edimbourg ,  1  7î?8,  1  vol. 

in-8.'' 
FoRSKAL  (Petrus).   Icônes  rerum  naturalium   tjiias  in   itinere  orientali  de- 

pingi  curaoit.    Copenhague,   1776,  1    vol.   in-4.'';   et  Descriptiones  ani- 

malium, etc.  Copenhague,  1775,  1  vol.  in-4.'' 
FoRTis  (Albert).    Voyage   pour    servir  à    l'histoire    naturelle  de  lltalie, 

Paris,  1802,  2  vol.  in-S.";  et  Voyage  eu  Dalmatie.  Berne,  1778.      . 


zoo  539 

Caedi  (Heinrich  3Ioritz).  Beiiriige  zur  Anaiomie  und  Physiologie  der  Me- 

dusen.  Berlin,  I8I6,  1  vol.  in-S.",  avec  fig. 
G/ERTNER  (Joseph).  Mémoire  sur  les  Botrylles  ,  etc.  ,  dans  les  Miscellanca. 

zoologica  de  Pallas. 
Gaili.on  (Benj.).  Sur  les  Ncmazoones,  dans  les  Mém.  de  la  Soc.  d'ému- 
lation de  Rouen. 
GAIMA.RD  (Paul).  Voyez  Qvor. 
Ceoffroi  (Etienne-François).    Observations  sur   les  analyses  du  corail  et 

de  quelques  autres  plantes  pierreuses  ,  etc.  ;  Mémoire  de  l'Acad.  des  se 

Paris,  1708. 
Cesher    (Conrad).    De  rerum  fossilium ,   lapidum  et  gemmarum  maxime 

Jigiiris  et  similitudinihus.  Zurich,  1565,  1  vol.  in-1  2 ,  avec  fig. 
Idem,  Historia  aiiimalium.  3  vol.  iu-fol. ,  avec  fig. 
Gleichen   (Baron  de).    Dissertation    sur    la    génération    des    animalcules 

spermatiques  et  ceux  d'infusions;  traduite  Je  l'allemand.  1  vol.  in-4.'', 

avec  fig.  Paris,   1799. 
Gmelin  (Jean-Fréderic).  Sysiema  nalurœ  per  régna  ,  etc.  ;  edilio  décima  ier- 

tia,aucta,  reformata ,  curœJo.  Frid.  Gmelin.  Lyon,  1789,  7  vol.  in-â." 
GoLuri'ss  (George-Auguste).  Manuel  de  zoologie,  en  allemand.  Nureni- 

berg,  1820,  2  vol.  in-S." 
Gra^t.  Sur  la  structure  des   éponges.  Phil.  Edinb.  Journ. 
Gray  (Jean-Edouard).  S/ficilegia  zoologica ,  or  original  figures  and  short 

sj'siematic  descriptions  of  new  and  unfigured  animais.  Londres,  lo28, 

gr.  in-4.° 
Idem,  On  thc  situation  and  rang  of  spunges  in  the  scale  of  nature.  Zool. 

journ.  ,  t.  1  ,  p.  46. 
Grokow  (Laurent-Tliéodore).  Mémoire  sur  les  Méduses.  Acta  helvelica , 

t.  4,  1760. 
GuALTiERi  (Nicolas).  Index  testarum  conchjliorum  ,  quœ  in  ejusdem  viuseo 

adservantur ,  et   methodice   distribut  a  exhibenlur    tabulas  ex.   Florence, 

1744,  1  vol.  in-fol.,  avec  fig. 
GuETTARD   (J.  Etienne).  Mémoires  sur  différentes  parties  des  sciences  et 

des  arts.  Paris,  1768 —  1783,  5  vol.  in-4.",  a^ec  fig. 
Hartsoecker    (Nicolas).   Extrait   critique    dés    Lettres    de    Leuveuhceck. 

Cours  de  physique.  Lahaye,  1730. 
Havenberc    (Jean-Christophe).    Encrinus  scu  lilium  lapidum  ,  etc.  'Wol- 

fenbiittel,  1829,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 
HiEMER  (Eberh.  Fr.  ).  Caput  medusce  utpoie  novum  diluvii  universaUs  mo- 

numentum ,  Stuttgart,  1  724,  in-4.*',  avec  ^g- 
HiLL  (Jean).  An  history  of  animais-,  etc.  ,  illuslrated  whith  f  gares.  Lon- 
dres, 1752,  1  vol.  in-fol. 


54o  ZOO 

lIiLL  (Jean).   Essay  in  natural  history ,   containing  a  séries  of  discoveries 
hy  ihe  assertaine  of  microscopies.  J^ondres,  1752  ,  1  vol.  in-S.",  sans  fig.  • 

HuGczs   CCrift.)    Natural    history   of  Barhados.    Londres,   1750,  1   vol. 

in-fol. ,  avec  fig. 
Impbrato  (Ferrante).  Hisioria  naturale.  IVaples ,  1599,  et  Venise,  1672  , 

1  vol.  in-fol. ,  avec  fig. 
Isidore   (Saint-).   De  plantis  et  agricultura  ethimologiarum  seu  originum  , 

lib.  17,  tractavit ,  etc.  Mantoue,  1559,  1   vol.  in-fol. 
JoBLOT.  Observations  d'histoire  naturelle  faites   avec  le  microscope,   etc; 

Paris,  1754,  2  vol.  in-4.",  avec  figures. 
JoHKSorr.  Edimh.  philosophical  Journal. 
JyssiEu  (Bernard  de).  Examen  de  quelques  productions  marines  qui  ont 

été  mises   au  nombre  des   plantes  ,  et  qui    sont  l'ouvrage  d'une    sorte 

d'insecte  de  mei-;  Mém.  de  TAcad.  des  se.  Paris,  1742,  p,  290  —  302  , 

avec  fig. 
Kade  (David).  De  slellis  marinis ,  dans  le  grand  ouvrage  de  Link. 
Kalm   (Pierre).    Voyage  dans    l'Amérique   septentrionale;   en   allemand. 

Cœttingue,  1754,   1   vol.   in-8." 
Rleik  (Jacqucs-Tliôodore).  Naturalis  dispositio  echinodermarum.  Dantzig, 

17.14,  1  vol.  in-8.",  avec  fig.  ;  Traduit  eu  français  et  publié  avec  6  pi.  ; 

de  plus,  par  Brisson,  1  vol.  in-S.",  Paris,  1754. 
IJeni,  Dubia  circa  plantaruin  fuhricam  vermiculosani.   Pétersbourg,  1760. 
Kkorr  ^  George-Wolfgang).  Recueil  des  monumens  des  catastrophes  que 

le  globe  terrestre  a  essuyées,  contenant  des  pétrifications,  etc.  Nurem- 
berg, 1775  —  1778,  4  vol.  iu-fol.  ,  avec  fig. 
Lamarck  (Jean-Baptiste  de  Monnet,  chevalier  de).   Histoire  des  animaux 

sans  vertèbres.   Paris,  I8OI  ,  1  vol.  in-8.° 
Idem,  Philosophie  zoologique,  ou  exposition  des  considérations  relatives 

à  l'histoire  naturelle  des  animaux.  Paris,  1809,  2  vol.  in-8.° 
Idem,  Extrait  du   cours   de  zoologie  du  Muséum  d'histoire  naturelle  sui^ 

les  animaux  sans  vertèbres.  Paris,  I8t2  ,  1  vol.  in-8.° 
Idem,  Mém.  sur  les  polypiers  empâtés;  Ann.  du  Mus.  Paris,  I8l3. 
Idem,  Mém.  sur  les  polypiers  corticifères.  Mém.   du  Mus.   Paris,  1815. 

Jdcrn  ,  Système  des  animaux  sans  vertèbres.  Paris,    I8I6  à  I8I8,  7  vol. 

in-8." 
Laîiartirilke.  Mémoire  dans  le  Journal  de  physique  en  1787,  et  dans  le 

Voyage  de  Lapeyrouse. 
Laiuouroux  (J.   V.).  Mémoire  sur   la  classification  des  polypiers  coralli- 

gènes  nt>n  entièrement  pierreux.  Lu  à  l'Institut,  Févr.  18IO,  et  publié 

daub  le  Bulletin  des  sciences  pour  la  Soc.  pliilouiat.  ,  Décembre,  I81;. 


zoo  541 

Lamouroux  (J.  V.  )■  Histoire  des  polypiers  flixil.les.  Paris,  I816,  1  vol. 

in-8.°,  avec  fig. 
Idem,  Exposition  méthodique  des  genres  de  polypiers,  avec  les  planches 

dEUis  et  Solander,  et  quelques  planches  nouvelles.  Paris,  1321  ,  1  vol. 

in-4.'' 
Idem,  Dictionnaire  des  Zoophytes  dans  l'Encyclop.  niciliod.  Paris,  I824, 

2  vol.  in-4.'' 
feATREiLi.E  (Pierre-André).   Familles  naturelles   du  Règne  animal.   Paris, 

1825,  1  vol.  in-8.° 
Ieach  CW'illiam -Elford  ).  Zoological  misccUunj.   Londres,  181 4,  .1  vol. 

in-8.°,  avec  figures. 
Le  Clerc  (  Léon  \   Note  sur  la  difHugie;  ]Mc»i.  du  31  us.  d'hist.  natur.  de 

Paris,  vol.  1,  cah.  12,  p.   474. 
Ledermùller  (M.  F.)  Mikroskopische  Gemûlhs-  und  ^ugen-Eigiitziwg.  Nu- 
remberg, 1761,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig.;  et  Phjsikallsch-inihoskopische 

Zcrgliederung.   Nuremberg,  1764,  1  vol.  in-tol. 
Lesauvage.  Mém.  sur  un  nouveau  genre  de  polypier  fossile.  Mém.  d'hist. 

Bat.   de  Paris,  I,  p.  24I . 
Lesre  (Nathanaël-Godefroi  ).    Traité  des  oursins  de  Klein.  Leipsic,  1778, 

1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 
Lesson  (Piené-Primevère).  Zoologie  de  Texpédition  de  la  Coquille.  Paris, 

1828—1830, 1  vol.  in-4.°,  avec  pi.  in-fol. ,  et  1828 — l83o,  non  terminé. 
Lesueur  (Charles-Alexandre).  Voyez  Péron  et  Desmarest. 
Leuckart  (Fréd.  Sigisni.)  Mémoire  sur  les  ^oopliytes,  dans  le  Voyage  de 

Rappel. 
L1CHTESSTE1N   (Henri).   Sur  l'éponge  fluviatile.    Skrivter  of  natur  historié 

Seikabet  ;  4de  Bind ,  iste  Heft.   Copeniiaguc,   1797,   p.   IO4. 

Likk    (Jean-Henri).    T)e  stellis   marinis  liber  siiigulaiis.  Leipsic,   1733, 

1  vol.  ir»-fol. ,  avec  figures. 
L13NÉ  (Charles).  Sjsiema  naiurie.  Différentes  éditions,  de  1735 —  17G6. 
Idem,  Corallia  halthica  ;  Aman.  Acad.  ;  vol.    1  ,    17^5. 
Idem,  Musieum  Adolphi  Friderici  régis.  Stockholm,  1754,  1  vol.  in-fol. 

avec  fig. 
Lister  (Martin).  Historia  animalium  Angliœ ,  etc.  Londres,  1678,  1  vol. 

petit  in-4.",  *vec  figures. 
LoBEL  (Math.  de).  Icônes  stirpium   seu   plaiitarum  tam   exoticorum ,  tjuam 

indigenarum  in  gratiam  rei  herbariw  ,  etc.  Anvers,  l59l,   1  vol.  111-4.", 

avec  fig. 
LoEFLiNG  (Pierre).  Mem.  Act.   Acad.  Stockh. ,  vol.  I4;   et  lieisebcsclirei- 

iung  nach  spanischen  Liindern ;  tradxiit  du  suédois.  Berlin.  l77ti,  1  vol. 

iH-8.°,  avec  fig. 


S42  ZOO 

LosAHA  (MattKieu).  De  animalculis  microscopicis  seu  infusoriis  ■,'M.émo'\rei 

de  Turin,   tom.  29. 
LuiD  (Edouard).  Description  et  figure  d'une  plante  marine  remarquable 

{luhularia  indivisa).  Trans.  f/hil.  Lond. ,  vol.  28. 
Macri   (Xavier).  Nouvelles  observations  sur  l'histoire   naturelle  du  pou- 
mon marin  des  anciens;  en  italien.  Naples ,   1778,  1    vol.   in-8.° 
Mantell  (Gédéon).  Geolog.  Sussexshire.   Londres,  18CÎ2  — 1827,  2  vol. 

in-4.° 
Maratti  (Jean-Franç.).  De  planiis,  zoophytis  et  liihophytis  in  mare  Medi- 

terraneo  viventibus.  Roviœ ,  1776,   1  vol.  in-8.° 
Maksilli  (L.  F.).  Histoire  physique  de  la  mer.  Amsterdam,  1725,  1  vol. 
in-fol. ,  avec  fig. ,  aux  frais  de  Boerhaave  ;   et  Brieve  ristretto  del  sagio 
înlorno  alla  storia  de  mare.  Venise,  1711  ,  111-4.°,  avec  fig. 
Martens  (Frédéric).  Voyage  au  Spitzberg;  en  allemand.  Hambourg,  1675, 

1  vol.  in-4.° 
BIeckel  (Georg.  Frid.  Conrad.).  De  asteriarum  fahrica  ;  Dissertalio  inau- 

guralis  viedica.  Halœ ,  I814,  avec  fig. 
Melle  (A.  Jac.  ).  De  echiniiis  wagricis.   Lubeck,  171 8,  1  vol.  in-4.° 
Miller  (J.   S.).  Histoire    naturelle    des  crinoïdes  ;    en  anglois.  Londres, 
1821  ,   1  vol.  in-4.°,  avec  fig.  ;   et  Trans.  de  la  Société  géologique   de 
Londres,  2.' série  du  tom.  2,  1.'^'^  partie. 
Modeer.  Mémoire  sur  les  Méduses;  en  suédois.  Act.  nov.   ffafn. ,   1791. 
MoLL  (Jac.  Paul-Charl.  ).  Eschara  zoophjiozoorum,  seu  phytozoorum  ordine 
piilcherrimaac  nolata  dignissinia  genus ,  etc.  Vienne,  1803  ,  1  vol.  in-4.°, 
avec  fig. 
jMoRRO  (Alexandre).  The  structure  and  phjsiology  offishes,  explained  and 
coTiipared  whith  those   of  man  and  other  animais.    Edimbourg,    1785, 
1  vol.  in-fol. ,  avec  fig. 
MoRissoR-   (Rob.).    Plantariim    hisloriœ  universalis  oxoniensis ,  seu  herha- 

rium  distributio  nova.   Oxford,  l7l5,  1  vol.  in-fol.,  avec  fig. 
MliLLER  (Oth.    Frod.)  Zoologiœ  danica;  prodromus ,  seu  animdlium  Daniœ 
et  JVorwegiœ  indigenarum  characteres.   Copcnliague ,  1776,  1  vol.  in-8." 
Idem,  Zoologia  danica,  seu  animalium  Daniœ  et  Norw^giœ  rariorum  ac 
minus  notarum  descriptiones  et  historia,  etc.  1788  et  1789^  1  vol.  in-fol., 
avec  fig. 
Idem,  Animalia  infusoria.  Copenhague,  1786,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 
MuLLER  (Statius).   Dubia  coralliorum  origini  unimali  opposita.  Erlangen, 

1770,  1  vol  in-8.°,  et  traduit  en  hollandois,  l77l. 
MvLitJs    (Gottl.  Fried.  ).  Beschreilung  einer  neuen  gronlandischen    Tkier- 
pjlanze.  Hanovre,  1753,   1    vol.  grand  in-4.",  avec   figures;  traduit  en 
anglois  par  André  Linder;  Londres,  1754,  et  Nov.  comment,  acad.  Pe^ 
trop.,  t.  10,1764. 


zoo  5/,3 

NiTZSCH   (Chrétien-Louis).  Matc'rianx  pour  la   connoissance  des  animaux 

infusoires,  ou  Description  des  ccrcaires  et  des  bacillaires;  en  allemand. 

Halle,  181 7,  1  vol.  in-S." 
Oken.  Lehrhuch  der  Naturgeschichie.  léna ,   1315  et  loi 6,  2   vol.  in-B.", 

avec  fig. 
Olivi    (Joseph).    Zoologia   adrtatica  ,  ossia  catalogo  ragionato  degli  anl- 

niaii  del  goifo  adrialico  ,  etc.  Bassano,  1792  ,  1  vol.  in-4.'',  avec  Ug. 
Otto  (Adolphe-Frédéric).  Conspecius  animalium  ijuonmdam  marilimorum 

nondum  editorum  ;  yïcta  Leop.  naliirœ  y^/cad.  cur.  Breslau,  I82I  ,  in-/,." 
Idem,  Reschreihung  einiger  neuen  Mollusken  und  Zoophjlen  ;  Méiu.  de  la 

Soc.  de  Bonu  ,    ton».  2,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 
Pallas  (Pierre-Simon).  Elenchus  zooph^torum  ,  sistens  genevum  adumhra~ 

tiones  cum  seleclis  auctorum  sfiionymis.   La  Haye,  1766,  1  vol.  tn-Q."  ; 

traduit  en   allemand,  avec  des  remarques,  par  Wilkeus.   Nuremberg, 

1787,  in-4. ° 
Idem,  Miscellanea  zoologica.  La  Haj'e,  1766,  1   vol.  in-4.'',  *vec  fig. 
Idem,  Spicilcgia  zoologica.  Berlin,  1767  —  1780,  I4  cahiers,  in-4.'' 
Pabkikson  (Jacques).   Organic  remains  of  a  former  wold.  Londres,  1811, 

3  vol.  in-4.°,  avec  fig. 
Parra   (Antoine).   Description    de   di0'erentes   piezas  in   hisloria  natural, 

Havanne,  1797,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 
Parson.  Lettre  sur  la  formation  des  coraux  et  des  corallines;  Trans.  phU. 

de  Lond. ,  vol.  47. 
Pemnamt  (Thomas).  British  zoologj.  Londres,  1776  —  1777,  4  vol.  in-4.'', 

avec  fig. 
Péron  (François).   Mémoire  sur  quelques  faits  zoologiques    applicables  à 

la  théorie  du  globe.  Lu  à  l'Institut. 
Idem  ,  Voyage  de  découvertes  aux   terres   Australes  ,  pendant  les  années 

•  1800  —  1804;  par  M.  Lesueur.  Paris,  1307  ,  3  vol.  in-4.'',  avec  fig. 
Idem,  Mémoire  sur  un  nouveau  genre  de  zoophytes,  etc. 
Idem,  Histoire  générale  des  méduses  et  sur  leur  classification,  avec  M. 

Lesueur;  Ann.  du  Mus.,  avec  fig.  non  encore  publiées. 
Idem,  Mémoire  sur  le  genre  Équorée,  avec  M.  Lesueur;  Ann.  du  Mus. 
Peyssonel.  Traité  du  corail,  etc.  Dans  les  Trans.  phil.  de  Londres,  vol.  4?, 

p.  445 — 469;  et  Londres,  1756,  1  vol.  in-12. 
Idem ,  Aew  observations  upon  the  v^orms  that  forms  the  spunges.    Trans. 

phil.,  vol.  50  part.  2,  1759. 
Plakcus  (Blanchi).   De   conchis  minus  notis ,  etc.  Venise,    1739,   t   vol. 

in-4.°,  et  Rome,  l760,   1    vol.  in-4.'',  avec  'ig- 
Plinius  (C.)  Historia  niundi,  lih.  38,  edit.  S.  Dalecampii.   Lyon,  1587, 

a  vol.  itt-fol. 


644  ZOO 

PoiRET.  Voyage  en  Barbarie,  t'aris ,  1802,  1  vol.  în-8.° 

Quoï  (Jean- René- Constant).  Zoologie  du  voyage  de  l'Uranie,  avec  M. 
Caimard.  Paris,  I824,  1  vol.  in-4.'',  avec  1  vol.  in-fol.  de  pi. 

Rafikesque-Schmalz  (C.  S.)  Précis  de  soniioiogie,  Palerme,  I8I4  :  un  très- 
petit  vol.  in-l8. 

Wem,  Mcm.  sur  70  genres,  etc.  Journ.  de  phys. ,  toni.  88,  I8l9. 

Rawond  (Louis).  Toyage  au  Mont-Perdu  et  dans  la  partie  adjacente  des 
Hautes  Pyrénées.  Paris,  I80I  ,  1  vol.  in-8.°,  aVec  fig. 

Rai'p  (Guillaume).  Sur  les  polypes  en  général  et  sur  les  actinies  en  par- 
ticulier. TTeiniar,  1829,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 

Raspail.   Mémoire  sur  l'alcyonelle  des  étangs.    Ann.   des  se.    natur. 

Ray  (Jean).  Historia  plantarum  gencralis ,  etc.  Londres,  1686  —  1704, 
1  vol.   in-fol. 

Idem,  Synopsis  methodica  stiijmtin  hritannicarum ,  etc.  Londres,  1724, 
1  vol.  in-8.°,  avec  fig. 

Réadmur  (René-Antoine  Ferchault  de).  Observations  sur  la  formation  du 
corail  et  des  autres  productions  appelées  plantes  pierreuses;  Mém.  de 
l'Acad.  des  se.  de  Paris,  p.  37  et  269  —  281.  Paris,  1727. 

Idem,  Histoire  des  insectes.  Paris,  1742,  6  vol.  in-4.°  :  préface  du  6.'voL 

Reikwabdt.  Cité  pour  plusieurs  espèces  nouvelles,  rapportées  de  l'archi- 
pel des  Indes  dans  la  collection  de  Leyde. 

Rekieri  (Etienne- André).  Leltera  al  signor  Ah.  Giusepye  Oiwi ,  sopra  il 
botrillo ,  etc.  Cbiozza,  1793,  broch.  in-4.",  avec  fig. 

Idem,  Tavole  per  serçire  alla  classijicazione  et  connoscenza  degli  animali. 
Padoue,  l807,   1  vol.  in-fol. 

Risso  (A.).  Histoire  naturelle  de  l'Europe  méridionale.  Paris,  1^26,  5  vol. 
in-3.°,  avec  fig. 

RoEsiL  (S.  Aug.).  Amusenicns  sur  les  insectes;  en  allemand.  Nuremberg, 
1746  et  l76l  ,  4  vol.  in-4.°,  avec  fig.  ,  et  un  5.^  vol.  de  Suppl.  par 
Klecniann,   l76l. 

Rondelet  (Guillaume).  Lihri  de  piscibus.  Lyon,  1554,  1  vol.  in-fol., 
avec  fig. 

Roques  DE  Macmckt  (J.  E.).  Sur  les  polypiers  de  mer.  Zelle,  1/82,  1  vol. 
in-4.°  ;  traduit  en  allemand,  Zelle,  1783,  in-S." 

RosiM  ( Michel -Reinh.).  De  stellis  marinis.  Hambourg,  I7l9,  1  vol. 
in-4.° 

RuMi-H  (  George-Ever.).  Cabinet  d'Amboine.  Amsterdam,  l7o5,  1  vol. 
in-fol. ,  avec  fig. 

Rl'ppel  (Edouard).  Toyage  dans  l'Afrique  et  en  Nubie.  Francfort,  1826, 
gr.  in-4.°,  avec  fig.  Les  zoophyies  par  Leuckart. 

Savicsy  (Jules-César).  Zoologie  d'Egypte.  Paris,  1809,  gr.  in-fol.  avec  fig. 


zoo  645 

Say  (Thomas.)-  On  two  gênera  and  several  species  of  crinoidea.  Journ. 
acad.  se.  nul.  Phi  lad. ,  t.  4,  n.'  9,  et  Zool.  journ.  ,  1  ,  p.  311. 

ScH^EFFER  (Jacques -Chrétien).  Abhandlangen  von  Insekten.  Ratisbonne, 
1764^-1779,  1  vol  ou  2  vol.  111-4.°,  avec  fig. 

SciiLOTHEiM  (  J.  F.  de  ).  JS'achtriige  sur  Pelrefactenkunde.  Gtittingue, 
1820,   1   vol.  gr.  in-8.°,  avec  fig. 

ScHWîicGER  (Auguste-Frédéric).  Beohacklungen  auf  nalurhi.'^tvrischen  Reisen 
ou  Analoudich  -  phjsiologische  Beolachtungen  ùher  Corallen.  Berlin, 
I8l9,  1  vol.  111-4.",  avec  fig. 

Idem,  Manuel  des  animaux  invertébrés  et  inarticulés.  Leipiic,  l8'!0, 
1  vol.  in-8.°,  en  alleui. 

SciLLA  (Augustin).  La  vana  spiculazione  distiiigannata  dal  senso.  Naples, 
1670,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig.  ;  et  en  latin,  Rome,  175?. 

ScopOLi  (Jean -Antoine).  Introductio  ad  historiam  naturalem.  Prague, 
1777,  1  vol.  in-8." 

Seba  (Albert).  Locupletissimi  rerum  naturalium  ihesauri  accuraia  descrip- 
tio  et  iconihus  artijiciosissimis  expressio  ,  per  univers,  pkjs.  hist.  Amster- 
dam ,  1734  —  1765 ,  4  vol.  in  -  fol. ,  avec  fig. 

SiiAW  (Thomas).  Voyage  dans  plusieurs  provinces  de  la  Barbarie  et  du 
Levant;  traduit  de   Fanglois.  La  Haye,  1743,  3  vol.  in-^."  ,  avec  iig. 

Shaw  (George).  Descriptions  of  the  Mus.  hursaria  and  liihularia  r.iagnijica. 
Trans.  linn.  Lond. ,  vol.  5,  p.  2?7. 

Idem,  Naturalists  miscellanj.   Londres  j  in-8.°,  1789 —  1800. 

Slabber  (Martin).  Ainusemens  naturels,  contenant  des  observations  mi- 
croscopiques; en  hollandois.   Harlem,  1778,  1  vol.  in-4.°,  avec  fig. 

Sloane  (Hans).  A  voyage  tho  the  islands  Modéra,  Barhados ,  etc.  ,  with 
the  natural  historj  of  t.'e  herbs  and  trees ,  etc.  Londres,  1707  —  1727, 
1  vol.  in-fol. ,  avec  fig. 

Idem,  Description  d'une  plante  marine  curieuse,  etc.  (Gorgonia  verrû- 
cosa  ,  Linn.).  Trans.  phil.  de  Lond. ,  vol.  4^  ,  n.°  478. 

SoLAKr.ER  et  Ellis.  77ie  natural  history  of  nianj  curions  and  uncomman 
zoophjles  collected ,  etc.  ,  hj  the  laie  John  Ellis ,  sjsjuaticallj'  arranged 
and  descrihed  bj  Daniel  Solander.  Londres,  1786,  1  vol.  iu-.^.°,  avec  fig. 

Spallakzam.  Voyage  dans  les  deux  Siciles,  etc.;  traduit  de  l'italien  en 
françois  par  Toscan.  Paris,  I8OO,  6  vol.  in-S.",  avec  fig. 

Idem,  Lettre  à  Ch.  Bonnet,  sur  diverses  productions  marines:  Mém.  de 
la  Société  ital. ,  tom.  2,  part.  2.  Vérone  1784.  Traduit  de  l'italien  par 
Senuebier;  Journ.    de   phys.  ,  tom.    ?8j  année  1786. 

Sfix  (Jean).  Mémoire  pour  servir  à  l'histoire  de  l'astî-rie  rouge,  de  l'ac- 
tinie coriace  et  de  Valcjonium  exot.  Ann.  du  Mus.  Par.,  t.  l3,  p.  438. 

SwARTz  (Oliv.).   Mémoire  sur  Içs  Méduses.  Nova  acta  Stockholm.  1788. 

€0.  '  35 


646  ZOO 

Targioki -TozETTi  (Jcan).  Voyage  minéralogique,  philosopliique  et  Ijisr 
torique  en  Toscane.  Paris,  1792,  2  vol.  in-8." 

Thomsom  (Jolin  W.  )  Sur  le  Pentacrinus  europœus  ;  en  ançlois.  Cork, 
18?7  ,  broch.  in-4.",  avec  fîg. 

TiEDEMAWN  (Frédéric).  Anatomie  de  l'holothurie,  de  l'astérie  et  de  l'our- 
sin. Landshut,  l805,  2  vol.  in-fol.,  avec  figure. 

TiLÉsius  (W.  D.).  Mém.  sur  les  polypes  d'une  flustre  du  Brésil;  Acad.  de 
Munich  pour  1 81 3.  Munich  ,  I8l4,pag.  45,avecfig.  ;  et  pour  1811, 
Munich,   1812. 

TouRMEFORT    (Jos.  Pitt.  )    lustitiitiones  vei   herlariœ.  Paris,   1700,  in-4.*, 

avec  fig. 
Idem,  Corollarium  institutionam  rei  herlariœ.  Paris,  1703,  1  vol.  in-4.", 

avec  fig. 
Idem f  Méin.  sur  les  plantes  qui  naissent  dans  le  fond  de  la  mer.  Acad. 

des  se,  tom.  I.",  ann.  1700. 
Trembley  (Abraham).  Mémoire  pour  servir  à  l'histoire  d'un  genre  de  po- 
lype d'eau  douce.  Leyde,  1744,  1  vol.  in-4.'',  avec  fig. 
TcRGOT.  Mémoire  instructif  sur  la  manière  de  rassembler  ,  conserver,  etc.  , 

les  diverses  curiosités  d'histoire  naturelle.    Lyon,   1751,  1  vol.  in-S.", 

avec  fig. 
ToRNER  (Dawson).  Fuci  sive  plantarum  fucorum  generi  a  hotnnicis  ascrip- 

farum  icônes,  descriptiones  et    kistoria.    Londres,  I808,  in -4.°,   avec 

fig- 
Vaiil  (Martin).  Zoologia  Danica  de  Muller,  la  4.'  partie  avec  Abildgaard. 
Van  der  Hoeveij  (Jean).    Tabula  regni  animalis  additis  classium  ordinum- 

fjue  caracterihus ,  tjuam  edidiC  ad    usitni  audilorum  ;  un  grand  tableau. 

Leyde,  1828. 
Van  Phelsum  (Murck).  Lettre  sur  les  oursins;  en  hoUandois.  Rotterdam , 

1774,  1  vol.  in-8.° 
Vaucher  (Jean).  Observations  sur  les  tubulaires  d'eau  douce;  Bull,  pour 

la  Soc.  philom.  Paris,  I8O4,  n."  81  ,  p.  157. 
Idem,  Histoire  des  conferves  d'eau  douce.  Genève,  l8o3,  1  vol.  in-4.''5 

avec  fig. 
Vio    (Guido).    Délia    naiura   délia    spongie   di    mare  littera  ;   dans   l'ou- 
vrage d'Olivi. 
ViviAwi  (Dominique).    Phosphoresceniia  maris  ijuatuordecim  lucescentium 

animalculorum  novis  speciebus  illustrata.    Gênes,   l805,l   vol.   in -4.", 
avec  fig. 
WoLTOK  (Edouard).  i>e  dijferentiis  animalium  libri  decem.   Paris,  1552» 
1  vol.  in-fol.  (DeBl.) 


zoo  547 

^OOPHYTES.  (Chim.)  M.  Hatchett,  qui  s'est  livré  à  des 
recherches  multipliées  sur  la  nature  de  la  partie  solide  des 
zoophytes ,  a  cru  pouvoir  distinguer  les  matières  qu'il  a  exa- 
minées en  quatre  classes. 

j."^^  Classe.  Zoophytes  formés  de  sous-carbonale  de  chaux  et  d'une 
très-petite  quantité  de  matière  organique  azotée. 

Madrepora  muricata , 

—  labyrinUbica; 
Millepora  cœrulea, 

—  alcicornis. 

•J.*  Classe.  Zoophytes  formés  de  sous-carbonate  de  chaux  et  d'une 
assez  grande  quantité  de  matière  organique  azotée. 

Madrepora  foscicularis; 
Millepora    cellulosa , 

—  foscicularis, 

—  Iruncata, 

0."  Classe.  Zoophjtes  formés  de  sous-carhonate de  chaux,  de  sous- 
phospliate  de  chaux  et  d'une  assez  grande  quantité  de  matière- 
animale  azotée. 

Madrepora  polymorpha; 

Iris  ochracea; 

Coralina  opuntia; 

Gorgonia  nobilis  (  corail  rouge  ). 

4.'^  Classe.  Zoophyte  formé  presque  exclusivement  de  matières 
organiques. 

Éponge. 

Elle  est  formée,  selon  M.  Hatchett,  de  gélatine  et  d'albu- 
mine coagulée. 

Depuis  le  travail  de  M.  Hatchett,  M.  Vogel,  de  Munich,  a 
examiné  le  corail ,  et  il  n'y  a  pas  trouvé  de  sous-phosphate  de 
chaux.  Suivant  lui,  il  est  composé  de 


M  zoo 

Acide  carbonique 27, J 

Chaux 5o,5 

Magnésie 5 

Oxide  de  fer 1 

Sulfate  de  chaux o,5 

Débris  animaux o,5 

Eau 5 

Chlorure  de  sodium,  trace. 
Le  principe  colorant  n'y  est  que  dans  une  proportion  foible- 
M.  Fife  annonce  avoir  découvert  l'iode  dans  l'éponge.  (Ch.) 
ZOOPHYTOLITHES,  (Fo5s.)   Les  oryctographes  ont  quel- 
quefois employé  cette  dénomination  pour  désigner  les  poly- 
piers fossiles.  (  Desm.  ) 

ZOOTYPOITHES.  {Foss.)  On  a  autrefois  nommé  ainsi  les 
pierres  qui  portent  l'empreinte  de  quelque  animal,  ou  de 
quelques-unes  de  ses  parties.  (D.  F.) 

ZOPHOSE,  Zophosis.  (Entom.)  Nom  d'un  genre  d'insectes 
coléoptères  hétéromérés,  de  la  famille  des  Jucifuges  ou  pho- 
tophyges,  établi  par  M.  Latreille  pour  y  ranger  quelques  es- 
pèces placées  auparavant  avec  les  érodies. 

Ce  genre  est  ainsi  caractérisé  :  antennes  en  fil;  corps  en 
carène  en  dessous;  corselet  court,  transversal,  échancré  an- 
térieurement. A  l'aide  de  ces  caractères  il  est  facile  de  dis- 
tinguer les  espèces  qu'on  a  ainsi  rapprochées  de  toutes  celles 
qui  sont  rangées  dans  les  genres  voisins  (voyez  l'article  Pho- 
TOPHYGEs,  et  consultez  aussi  la  planche  14  de  l'atlas  de  ce 
Dictionnaire,  où  nous  avons  fait  représenter  une  espèce  sous 
le  n.°  8).  En  effet,  dans  les  deux  genres  Érodie  et  Scaure, 
les  pattes  de  devant ,  et  surtout  les  cuisses ,  sont  renflées  ;  puis 
dans  les  Sépidies,  les  Akides  et  les  Eurychores,  le  corselet 
et  les  élytres  présentent  des  angles  ou  des  lignes  saillantes, 
tandis  que  dans  les  quatre  autres  genres  le  corps  est  lisse; 
mais  dans  les  Blaps,  les  élytres  se  prolongent  en  une  pointe 
mousse ,  et  dans  les  Pimélies  et  les  Tagénies  le  corselet  n'est 
pas  caréné  en  dessous. 

On  connoît  peu  les  mœurs  des  zophoses,  qui  sont  des  in- 
sectes étrangers  ;  elles  sont  probablement  les  mêmes  que  celles 
des  insectes  dont  nous  les  avons  rapprochés,  c'est-à-dire, 
que  sous  l'état  parfait  ils  se  nourrissent  de  débris  de  végétaux: 


ZOR  5¥) 

et  qu'ils  aiment  l'obscurité.  C'est  même  de  là  que  M.  La- 
treille  a  tiré  le  nom,  emprunté  du  grec  Zo(pft)s;ç ,  signifiant 
ténébreux,  et  lo(pcc<TK-,  obscurité. 

ZoPHOSE  TORTCE  ;  Zophos'is  testudinarius. 

C'est  l'espèce  que  nous  avons  fait  figurer;  elle  est  du  cap 
de  Bonne- Espérance.  (C.  D.) 

ZOPILOTE.  {Ornith.)  Nom  mexicain  du  catharte  ou  vau- 
tour urubu,  que  M.  Vieillot  a  transporté  au  roi  des  vautours 
et  au  condor.  Voyez  Zopilotl,  au  mot  Vadtour,  tome  LVI, 
pag.  540.  (Ch.  D.  et  L.) 

ZOPISSA.  (Bot.)  Dioscoride  et  ses  commentateurs  citent 
sous  ce  nom  la  poix  qui,  après  avoir  été  employée  à  cal- 
fater les  vaisseaux,  en  est  enlevée  après  quelque  temps, 
comme  ayant  besoin  d'être  renouvelée.  Pendant  son  contact 
avec  l'eau  de  mer,  elle  s'est  imprégnée  d'un  principe  salin, 
qui  lui  donne  quelques  propriétés  particulières.  Quelques-uns 
donnent  le  même  nom  à  la  simple  poix  extraite  du  pin. 
(J.) 

ZOPLEME.  (Bof.) Tournefort,  dans  son  Voyage  du  Levant, 
dit  qu'on  nomme  ainsi  à  Pruse,  ville  d'Asie,  Phellébore ,  qui 
croît  dans  ses  environs,  et  qui  est  regardé  comme  le  véritable 
hellébore  des  anciens  :  c'est  Vhelleborus  orientalis  de  M.  de 
Lamarck;  PHELtÉBOUE  du  Levant.  Voyez  ce  mot.  (J. ) 

ZOPOBOTIN.  {Bot.)  Dénomination  égyptienne  du  zéodaire. 
(  Lem. ) 

ZOPYROS.  (Bot.)  Pline  dit  que  quelques  personnes  nom- 
moient  ainsi  de  son  temps  le  cîinopode,  qui  est  une  plante 
labiée.   (J.) 

ZORAW.  {Ornith.)  Nom  polonoisde  la  grue.  (Ch.D.  et  L.) 

ZORBEH.  {Bot.)  Voyez  Kurres.  (J.) 

ZORCA.  {Ornith.)  Selon  Cetti,  ce  nom  seroit  donné  en 
Sardaigne  à  une  espèce  de  petit- duc,  qu'il  caractérise  assez 
vaguement.  11  auroit  huit  ou  neuf  plumes  de  couleur  jaune- 
verdàtre  sombre  à  chacune  de  ses  aigrettes  auriculaires. 
(Desm.) 

ZORIU-A  et  ZORILLE.  {Mamm.)  Espèce  de  carnassier  du 
genre  Marte,  qui  habite  PAfrique  australe.  Son  nom  est  un 
diminutif  de  zorra  qui,  en  espagnol,  signifie  renard. 

Le  nom  de  zorillos  est  aussi  donné  par  les  Espagnols  à  plu- 


55o  ZOR 

sieurs  mammifères  de  l'Amérique  méridionale,  qui  appar- 
tiennent au  genre  Moufette.  (Desm.) 

ZORILLE.  {Bot.}  M.  Poiret,  dans  le  Dictionnaire  encyclo- 
pédique, a  donné  sous  ce  nom  le  Gompholobium,  genre  de 
légumineuses,  très-voisin  du  Podaljria,  si  même  il  en  diflere. 

Voyez  GOMPHOLOBE.  (J.  ) 

ZORIN.  {Bot.)  Nicolson  cite  sous  ce  nom  caraïbe  une  es- 
pèce de  lignonia  grimpante,  qu'il  dit,  d'après  Barrère ,  être 
la  Liane  rouge  de  Cayenne.  Voyez  ce  mot.  (J.) 

ZORKES.  {Mamm.)  Nom  du  daim  dans  Élien.  (Desm.) 

ZORNIA.  {Bot.  )  Ce  nom  générique  ,  conservé  à  un  genre 
de  plantes  légumineuses,  détaché  de  l'Hec/ysarum  deLinnaeus, 
avoit  aussi  été  donné  par  Mœnch  à  des  espèces  de  dracoce- 
plialum  J  dont  le  calice  n'étoit  pas  exactement  bilabié.  (J.) 

ZORNIA.  {Bot.)  Genre  déplantes  dicotylédones,  à  fleurs 
complètes,  papilionacées ,  de  la  famille  des  légumineuses,  de 
la  diadelpkie  décandrie  de  Linnseus ,  offrant  pour  caractère 
essentiel  :  Un  calice  persistant,  campanule,  à  cinq  lobes, 
les  deux  supérieurs  très -grands;  une  corolle  papilionacée,- 
Fétendard  rabattu;  dix  étamines  diadelphes;  cinq  anthères 
linéaires,  alongées;  cinq  autres  plus  petites,  ovales-arrondies; 
un  ovaire  supérieur,  sessile;  le  stigmate  obtus;  une  gousse 
comprimée,  hérissée,  à  quatre  ou  six  articulations  orbicu- 
laires,  monospermes,  indéhiscentes.  Les  fleurs  sont  accompa- 
gnées de  deux  bractées. 

ZoRNiA  A  DEUX  FOLIOLES  :  Zornia  diphj'lla ,  Poir.  ;  Hedjsarum 
àiphyllum,  Linn.,  Spec;  Pluk.,  Almag.,  tab.  246,  fig.  6,  et 
tab.  io2,fig.  i  ,  an  var.  ? ,  et  Burm. ,  Zejl.,  tab.  60  ,  fig.  1. 
Cette  plante  a  des  tiges  grêles,  couchées,  cylindriques,  lé- 
gèrement pubescentes;  les  rameaux  touffus,  filiformes,  nom- 
iîreux  ;  les  feuilles  alternes,  pétiolées  ,  composées  de  deux 
folioles  glabres,  lancéolées,  aiguës,  ponctuées  en  dessous, 
longues  d'environ  six  lignes,  entières;  deux  stipules  étroites, 
lancéolées  ,  droites,  aiguës,  ponctuées.  De  l'aisselle  des  feuilles 
sortent  des  épis  longs  de  deux  ou  trois  pouces,  simples, 
très-droits,  presque  entièrement  couverts  debractéc?s  imbri- 
quées, ovales ,  aiguës,  ponctuées,  ciliées  à  leurs  bords,  mar- 
quées de  nervures.  Les  fleurs  sont  fort  petites,  sessiles  ;  le  ca- 
Jice  est  glabre ,  et  a  ses  divisions  lancéolées,  aiguës.  La  corolle 


ZOR  ?5i 

%st  un  peu  plus  longue  que  le  calice  :  il  lui  succède  une  gousse- 
courte,  à  peine  plus  longue  que  les  bractées,  composée  de 
deux  ou  trois  articulations  ovales,  comprimées,  pubescentcs, 
hérissées  d'aiguillons  courts,  subulés.  Cette  plante  croit  dans 
les  Indes  orientales.  On  la  trouve  également  à  Cayenne  et 
à  Saint-Domingue. 

Linné  avoit  présenté  comme  variété  la  plante  figurée  par 
Plukenet  et  Burman.  Willdenow  en  a  fait  une  espèce  sous 
le  nom  dliedysarum  conjugalum  :  elle  diffère  de  la  précédente 
par  ses  tiges  droites,  bien  moins  rameuses,  par  ses  feuilles 
ovales  et  non  lancéolées,  par  ses  gousses  ordinairement  plus 
longues,  plus  larges,  épineuses,  mais  non  pubesccntes.  Elle 
croit  dans  l'Inde  et  à  l'île  de  Ceilan. 

ZoRNiA  A  GRANDES  BRACTÉES  :  Zomia  hracteata ,  "Walth., 
Flor.  CaroL;  Zornia  tetraphjila,  Mich.,  Amer.;  Hedysariim 
tetraphyllum  ,  WiUd.,  Spec.  Cette  plante  a  des  racines  grêles, 
peu  rameuses,  à  lilamens  capillaires  :  elles  produisent  une 
tige  haute  d'environ  un  pied,  foible ,  grêle,  â  peine  ra- 
meuse, glabre,  garnie  de  feuilles  alternes,  pétiolées,  com- 
posées de  quatre  folioles  presque  sessiles ,  à  l'extrémité  du 
pétiole  commun,  ouvertes,  en  digitation,  inégales,  étroites, 
oblongues,  lancéolées,  glabres,  entières,  aiguës  à  leurs  deux 
extrémités,  longues  d'un  pouce  et  plus,  larges  d'environ  trois 
lignes;  les  pétioles  filiformes;  des  stipules  membraneuses, 
courtes,  lancéolées,  aiguës.  Les  fleurs  sont  axillaires  ou  ter- 
minales, petites,  alternes,  sessiles,  disposées  en  un  épi  droit, 
renfermées  chacune  entre  deux  grandes  bractées,  larges, 
ovales,  un  peu  arrondies.  Le  calice  est  court,  campanule, 
presque  à  deux  lèvres,  à  cinq  dents;  la  corolle  petite,  ca- 
chée par  les  bractées;  l'étendsrd  réfléchi ,  échancré  en  cœur; 
les  anthères  alternativement  oblongues  et  globuleuses.  Les 
gousses  sont  étroites,  linéaires,  un  peu  plus  longues  que  les 
bractées;  les  articulations  ovales,  comprimées,  hérissées  de 
poils  courts  et  roldes.  Cette  plante  croît  dans  la  Caroline  du  Sud. 

ZoRNiA  A  FEni.LEs  DE  THYM  :  Zomid  ihjymifoUa ,  Kunfh,  m 
Humb.  et  Bonpl.,  Now.  gen. ,  6,  pag.  61  4»  Ses  tiges  sont  \\n. 
peu  ligneuses,  diffuses  et  rameuses,  filiformes,  longues  de  trois 
ou  quatre  pouces,  cylindriques  et  pubescentes.  Les  feuilles 
sont  alternes,  pétiolées,  conjuguées;   les  folioles  médiocre- 


552  ZOR 

ment  pédicellëes,  oblonguçs,  aiguës,  entières,  glabres  e» 
dessus,  un  peu  pubesceiiles  et  plus  pâles  en  dessous,  ponc- 
tiices  à  leurs  bords  de  petites  glandes;  elles  sont  pourvues  de 
deux  stipules  oblonguçs,  obliques,  un  peu  aiguës  à  leurs  deux 
extrémités,  persistantes.  La  tige  se  termine  par  deux  ou  trois 
épis  axillaires,  pédoncules,  chargés  de  quatre  ou  huit  fleurs 
sessiies:  le  racliis  est  un  peu  flexueux,  filiforme  et  pubescent; 
les  liractées  sont  grandes,  ovales,  aiguës;  le  calice  est  campa- 
nule, à  cinq  lobes  blanchâtres,  diaphanes,  glabre,  persistant; 
les  deux  supérieurs  sont  grands,  arrondis:  les  latéraux  beau- 
coup plus  petits;  l'inférieur  est  ovale  -  lancéolé  ,  acuuiiné;  la 
corolle  un  peu  plus  longue  que  les  bractées;  les  pétales  sont 
munis  de  longs  onglets;  l'étendard  est  orbiculaire,  en  rein, 
une  fois  plus  long  que  le  calice  ;  les  ailes  sont  un  peu  plus 
courtes;  la  carène  est  plus  longue  que  les  ailes;  les  anthères 
ont  deux  loges,  les  plus  grandes  sont  linéaires ,  les  plus  petites 
un  peu  ovales  ;  l'ovaire  est  sessile ,  linéaire  ,  un  peu  comprimé  , 
un  peu  velu  vers  son  sommet;  les  gousses  ont  quatre  articula- 
tions, longues  de  trois  lignes,  hérissées  de  pointes  subulées. 
Cette  plante  croît  dans  le  Mexique ,  proche  Santa-Rosa.  (Poiii.) 

ZORRA.  (Mflnim.)  Nom  espagnol  du  renard.  Il  a  été  appli- 
qué à  un  carnassier  américain  du  genre  Glouton,  le  glouton 
atok  de  M.  de  Humboldt.  (Desm.) 

ZORZOL.  (  Ornjf/i.  )  jNom  espagnol  des  grives.  (Ch.  D.  et  L.) 

Z(^STÈRE;  7ostera,  Linn.  {Bot.)  Genre  de  plantes  mono- 
cotylédones  ,  de  la  famille  desaroïdées,  Juss.,  et  de  la  mo- 
noécie  nwnnndrie,  Linn.,  dont  le  caractère  principal  est:  d'avoir 
des  fleurs  monoïques  ou  dioïques  renfermées  dans  la  gaine  des 
feuilles  remplissant  les  fonctions  de  spathe,  et  contenant  un 
si)adife  linéaire,  unilatéral,  dont  les  fleurs  mâles  occupent 
la  partie  supérieure ,  et  les  femelles  l'inférieure.  Dans  les  fleurs 
mâles  :  calice  et  corolle  nuls  ;  plusieurs  étamines  à  anthères 
presque  sessiies,  ou  une  seule  étamine  à  filament  saillant,  ter- 
miné par  une  anthère  à  quatre  loges.  Dans  les  fleurs  femelles  : 
calice  et  corolle  comme  dans  les  mâles;  des  ovaires  ovales, 
comprimés,  surmontés  d'un  style  très-court ,  à  stigmate subulé, 
bifide;  une  capsule  membraneuse,  monosperme. 

Les  zos  ères  sont  des  plantes  qui  habitent  dans  la  mer:  elles 
ont  des  feuilles  simples ,  étroites,  fort  longues,  leurs  fleurs 


ZOS  555 

sont  renfermées  dans  la  gaine  des  feuilles,  et  leur  fructifi- 
cation s'opère  dans  les  eaux  sans  s'élever  à  leur  surface.  On 
en  connoît  sept  espèces. 

ZosTÈRE  marine;  Zostcra  marina,  Linn.,  Spec.  ^  i374«  Sa 
tige  est  cylindrique,  glabre,  sarmenteuse,  noueuse,  divisée 
en  rameaux  courts,  redressés,  garnis  de  feuilles  linéaires, 
entières,  engainantes  à  leur  base,  s'évasant  sous  la  forme 
d'une  spathe  ouverte  latéralement  et  renfermant  un  spadice 
linéaire,  qui  porte  sur  une  de  ses  faces  des  anthères  presque 
sessiles,  placées  dans  la  partie  supérieure,  et  dans  le  bas  des 
ovaires  presque  sessiles.  Cette  plante  croît  au  fond  de  la  mer, 
dans  l'Océan  et  la  Méditerranée. 

ZosTÈRE  DE  LA  Méditerhanée  i  Zostcra  TTiediterranea ,  Decand., 
FI.  franc.,  3  ,  p.  i54.  Sa  tige  est  cylindriq^^c,  glabre,  sar- 
menteuse, articulée  d'espace  en  espace,  divisée  en  rameaux: 
garnis  de  feuilles  linéaires,  engainantes  à  leur  base.  Les  feurs 
sont  dioïques,  et  naissent,  à  l'extrémité  des  rameaux,  cachées 
dans  la  gaîne  des  feuilles.  Les  fleurs  mâles  n'ont  qu'une  éta- 
mine  à  filament  grêle  ,  saillant,  chargé  d'une  anthère  à  quatre 
loges.  Les  femelles  ont  des  ovaires  géminés,  presque  sessiles, 
surmontés  d'un  style  filiforme,  et  d'un  stigmate  à  deux  divi- 
sions subulées  ,  plus  longues  que  le  style.  Les  fruits  sont  des 
capsules  monospermes,  dépourvues  de  bec  saillant.  Cette  es- 
pèce croît  dans  les  eaux  de  la  Méditerranée. 

La  zostère  marine  est  l'espèce  la  plus  commune  et  la  plus 
généralement  employée;  on  lui  donne  vulgairement  le  nom 
(V Algue  marine;  la  seconde  espèce  est  d'ailleurs  aussi  connue 
sous  le  même  nom.  En  Suède  et  en  Hollande  on  s'en  sert 
dans  quelques  endroits  pour  couvrir  les  toits  des  habitations 
rustiques ,  et  ceux-ci  durent  beaucoup  plus  long-temps  que 
ceux  qui  sont  faits  avec  de  la  paille  ou  des  roseaux.  Dans 
les  cantons  de  la  Suède  où  l'on  construit  les  maisons  avec  des 
arbres  posés  longitudinalement  les  uns  sur  les  autres,  on 
bouche  avec  l'algue  marine  les  interstices  que  laissent  les  ar- 
bres entre  eux.  Dans  plusieurs  endroits  de  la  Hollande  on 
revêt  les  digues  avec  des  algues,  leurs  longues  feuilles  et  leur 
élasticité  étant  très-propres  à  amortir  l'impulsion  des  flots 
de  la  mer. 
En  Hollande,  en  Suède,  en  Danemarck,  en  Italie  et  en 


554  ZOS 

lïrance,  sur  les  cAtes  de  Bretagne  et  de  Normandie,  on  se  sert 
des  algues  pour  faire  de  la  litière  aux  bestiaux,  et  par  suite 
on  les  emploie  comme  engrais  pour  fumer  les  terres;  dans 
quelques-uns  de  ces  pays  on  les  emploie  même  immédiatement 
comme  fumier,  en  les  amassant  seulement  par  tas  qu'on  laisse 
pourrir  à  moitié. 

Dans  quelques  parties  du  Portugal  on  les  fait  servir  à  la 
nourriture  des  bestiaux,  en  ayant  auparavant  le  soin  de  le» 
dessaler  en  les  lavant  à  plusieurs  reprises  dans  l'eau  douce. 

En  France,  et  surtout  en  Angleterre,  les  habitansdes  côtes 
de  la  mer  les  brûlent,  après  les  avoir  fait  sécher  dans  des 
trous  préparés  à  cet  effet,  et  ils  en  retirent  un  alcali  minéral 
ou  soude,  qui  est  employé  dans  la  fabrication  du  verre  ou  du 
savon. 

En  Suéde  et  en  Danemarck  la  zostère  marine  est  commu- 
nément employée  par  les  babitans  de  la  classe  peu  fortunée, 
et  dans  les  établissemens  piiblics,  comme  les  hôpitaux,  à 
faire  des  matelas;  la  souplesse  et  l'élasticité  de  ses  feuilles 
la  rendent  très-propre  à  cet  usnge.  Avant  de  former  ces  ma- 
telas, on  a  soin  de  débarrasser  les  algues  de  toutes  les  matières 
étrangères  qui  peuvent  y  être  attachées,  et  à  cet  effet  on  les 
lave  à  plusieurs  reprises  dans  de  l'eau  douce,  ce  qui  leur 
enlève  en  même  temps  l'odeur  de  marée  dont  elles  sont 
fortement  imprégnées  dans  le  moment  où  on  les  recueille 
sur  les  bords  de  la  mer,  dans  les  lit^ux  où  les  vagues  les 
déposent  naturellement.  Après  les  avoir  lavées,  on  les  fait 
sécher  en  les  étendant  sur  un  pré.  comme  du  foin,  et  en  les 
retournant  de  ttmips  en  temps  pour  faciliter  la  dessiccation. 
Dans  les  ports  de  mer,  on  se  sert  encore  des  algues  marines 
pour  emballer  les  objets  fragiles,  comme  faïence,  porcelaine, 
verre ,  etc. 

En  Hollande  on  a  essayé,  dit-on,  avec  succès,  de  fabriquer 
du  papier  avec  les  algues  marines.  (L,  D.) 

ZOSTEROPS:  Zosterops.  [Ornitii.)  Ce  genre  d'oiseau  a  été 
éttibli  par  MM.  Vigors  et  Horsfield ,  dans  le  tome  i5,  p.  284, 
desTrans.  de  la  Société  linnéenne  de  Londres.  Ces  naturalistes 
lui  assignent  les  caractères  sulvans  : 

Bec  médiocre,  grêle,  arqué;  mandibule  supérieure  à  peine 
échancrée  ;  narines  basilaires,  linéaires,  longitudinales^  rc^ 


ZOZ  55f 

couvertes  d'une  membrane;  ailes  médiocres,  première  et 
cinquième  rémiges  à  peu  près  égales;  deuxième,  troisième  et 
quatrième  un  peu  plus  longues,  presque  égales;  Its  premières 
des  plumes  secondaires  les  dépassent  un  peu  en  longueur  ; 
pieds  assez  robustes  et  assez  alongés  ;  tarses  scutellés  en  avant; 
queue  égale  ;  tête  petite,  forte;  œil  entouré  d'un  circle  de 
plumes  blanches  soyeuses,  formant  un  bourrelet  (de  Z«a-T«p , 
cercle,  o-\, ,  œil). 

Ce  genre,  démcmhTé  des  sjlvia  de  Latham,  auroitpour  type 
le  motacilla  maderaspatana  de  Linnaeus  {  sjii'ta  tiiadagasca- 
riensis  de  Latham).  MM.  Vigors  et  Horsfield  lui  adjoignent 
le  sjlvia  annulosa  de  Svvainson,  Illustr. ,  pi.  i65,sousle  nom 
de  zosterops  dorsal,  qui  est  de  la  Nouvelle -Hollande  {Zoste- 
rops  dorsalis,  Vig.  et  Horsf. ,  Transact. ,  p.  255).  Cet  oiseau  est 
jaunâtre  ,  a  le  dos  cendré  ;  une  raie  noire  en  avant  et  au-dessus 
des  yeux;  il  est  blanc-jaunàtre  en  dessous;  la  gorge  est  d'un 
jaune  pâle;  les  flancs  sont  teints  de  ferrugineux:  le  bec  et  les 
pieds  d'un  jaune  fauve  ;  les  orbites  sont  recouverts  déplumes 
blanches.  Il  a  de  longueur  totale,  six  pouces  environ,  et  ha- 
bite les  environs  de  Sidney  et  de  Paramatta  à  la  Nouvelle- 
Hollande. 

Cetfe  espèce  est  parfaitement  figurée  dans  le  tome  3,  pi. 
i65  des  Illustrations  zoologiques  de  M.  Swainson.  (Lesson.) 

ZOTTENFISCH.  (Idithfolog.)  Nom  allemand  du  tétrodon 
spenglérien.  Voyez  Tétrodon.  (H.  C.) 

ZOUCANTHE.  (Bot.)  Voyez  Excacantka.  (Poir.) 

ZOUCET  ou  ZOUCHET.  (Ornith.)  Ainsi  est  appelé  parfois 
le  castagneux,  d'après  le  nom  qu'il  portoit  chez  les  anciens. 
(Ch.D.  etL.) 

ZOYDIA.  {Bot.)  M.  Persoon  (ou  peut-être  son  imprimeur)  a 
substitué  ce  nom  à  celui  du  Zojsia  de  "VVilldcnow  ,  genre  de 
graminées.  (J.  ) 

ZOZIMA.  (Bof.)  Genre  de  la  famille  des  ombellifères,  fondé 
par  Hoffmann  sur  Yheracleum  absinthifoltum  de  Ventenat  ,  le 
lordjlium  absinlhifolium  de  Persoon.  Il  est  caractérisé  ainsi  : 
Involucres  universels  et  particuliers,  polyphylles,  persistans; 
fleurs  presque  égales;  calice  renflé,  à  cinq  dents;  pétales 
presque  égaux,  obovales,  fléchis  en  dedans,  émarginés;  laci- 
niule  oblique,  linéaire,  pointue,  courbée;  fruit  comprimé, 


556  2UB 

velu,  émarginé  5  ovale-arrondi,  à  bordure  double;  Texte' 
rieure  renflée,  entourée  par  l'intérieure,  hyaline.  Graines  à 
trois  stries,  à  quatre  raies  se  recouvrant,  pointues  des  deux 
côtés,  tomenteuses,  à  commissure  plane,  à  deux  raies  gla- 
bres; raies  du  dos  semblables,  parallèles;  spermodion  sétacé, 
bipartite.  Ici  Hoffmann  place  VHeraclsum ,  désigné  sous  le. 
nom  de  zozima  crientcdis.  Curt  Sprengel  laisse  cette  espèce  dans 
le  genre  Heracleum.  (Lem.) 

ZUBR.  {Mamm.)  Nom  polonois  de  l'auroehs.  Voyez  l'ar- 
ticle Bœuf.  (Desm.) 

ZUCCA.  (Bof.  )  Commcrson,  dans  son  Herbier  de  l'île  de 
Bourbon,  avoit  iijscril  sous  ce  nom  une  plante  ayant  le  port 
d'une  cucurbitacée,  munie  d'une  grande  fleur  axillaire  et 
solitaire,  consistant  en  une  grande  bractée  verte,  en  forme 
de  cœur,  qui  entoure  un  grand  calice  blanc  en  cloche,  à 
cinq  divisions,  muni  à  sa  base  de  cinq  appendices  extérieures 
et  intérieurement  de  cinq  étamines  distinctes  ,  dépourvues 
d'ailleurs  d'ovaire  :  ce  qui  annonce  que  la  plante  est  dicline 
et  que  cette  fleur  est  mâle,  telle  que  nous  l'avons  consi- 
gnée dans  le  Gênera  plantarum,  à  la  suite  du  Passijlora.  On 
doit  désirer  que  quelques  nouvelles  recherches  dans  l'île  de 
Bourbon  puissent  aider  à  compléter  le  caractère  de  cette 
plante.  (J.) 

ZUCCAGNE,  Zuccagnia.  (Bol.)  Genre  de  plantes  dicotylé- 
dones, à  fleurs  complètes,  polypétalées,  irrégulières,  de  la 
famille  des  légumineuses  ,  de  la  décandrie  monogjnie  de  Lin- 
nasus,  offrant  pour  caractère  essentiel  :  Un  calice  turbiné, 
persistant,  coloré,  à  cinq  divisions;  l'inférieure  un  peu  plus 
longue;  cinq  pétales  ovales  ;  le  supérieur  plus  large  et  con- 
cave; dix  étamines  libres;  les  filamens  velus  à  leur  base;  les 
anthères  ovales,  à  deux  lobes;  l'ovaire  supérieur,  comprimé; 
le  style  courbé  ;  le  stigmate  infundibuliforme  ;  une  gousse  com- 
primée, à  une  seule  loge,  à  deux  valves,  couverte  de  longs 
poils  en  crinière;  une  seule  semence  attachée  au  sommet  de 
la  suture  des  valves  par  un  pédicelle  court. 

Ce  genre,  établi  par  Cavanilles ,  est  consacré  au  docteur 
Attilius  Zuccagni ,  censeur  royal,  directeur  du  jardin  de  bota- 
nique de  Florence.  Il  se  rapproche  des  hcemaloxjdum  ,  dont  il 
diffère  par  le  pétale  supérieur  de  la  corolle ,  plus  grand  et  con- 


ZUC  5:57 

eave,  par  la  forme  de  ses  gousses  et  par  l'aftaclie  des  semences. 

Thunberg  avoit  établi  sous  ce  nom  un  genre  de  la  f«iiin![e 
des  liliacées,  adopté  par  Willdenow,  différent  (le  .celui  de 
Cavanilles.  Sa  corolle  est  uionopétale  ,  à  six  divisions  très- 
profondes;  les  trois  extérieures  plus  longues;  les  capsules 
ovales  et  non  ailées. 

ZuccAGNE  ponctuée;  Zuccagnia punclala  ,  Cavan.,  le.  rar. ,  5  , 
fab.  4o5.  Arbrisseau  de  quatre  ou  cinq  pieds  de  haut,  très-ra- 
raeux,  revêtu  d'une  érorce  brune  ,  ayant  ses  rameaux  tortueux 
etglutineux,  garnis  de  feuilles  alternes,  ailées,  composées 
de  folioles  sessiles  ,  alternes,  petites,  elliptiques,  glulineiises, 
couvertes,  à  leurs  deux  faces,  de  points  noirâtres  fort  ]>etils. 
Les  fleurs  sont  disposées,  à  l'extrémité  des  rameaux,  en  grappes 
simples,  solitaires,  un  peu  plus  longues  que  ies  feuilles;  les 
pédoncules  partiels  épars,  un  peu  plus  longs  que  les  fleurs, 
munis  à  leur  base  d'une  petite  bractée  subulée.  Le  calice  est 
glabre,  d'un  brun  rougeàtre ,  un  peu  plus  court  que  la  co- 
rolle, à  cinq  divisions  obtuses;  l'inférieure  un  peu  plus  lon- 
gue; la  corolle  d'un  jaune  de  safran,  traversée  de  lignes  d'un 
jaune  plus  foncé;  les  pétales  sont  ovales,  petits,  insérés  sur 
le  calice,  rétrécis  en  onglet,  élargis  et  arrondis  au  sommet; 
les  étamines  libres,  de  la  longueur  de  la  corolle;  les  filamens 
subulés,  velus  à  leur  partie  inférieure,  attachés  à  l'orifice  du 
calice;  les  anthères  ovales,  à  deux  lobes  ;  l'ovaire  est  ovale, 
comprimé,  sessile  et  velu;  le  style  arqué,  capillaire ,  un  peu 
plus  long  que  les  étamines  ;  le  stigmate  court,  rougeàtre,  en 
forme  d'entonnoir.  Le  fruit  consiste  en  une  gousse  ovale  , 
comprimée,  couverte  de  longs  poils  roussâtres,  longue  d'en- 
viron trois  lignes  sur  deux  de  large,  à  deux  valves.  Une 
seule  semence,  comprimée,  brune,  luisante,  attachée  au 
sommet  des  valves  par  un  pédiccUe  court.  Cette  plante  croît 
sur  les  montagnes  du  Chili  :  elle  fleurit  au  mois  de  Janvier, 
(PoiR.) 

ZUCCAJUOLA.  (Enfom.)  Dénomination  italienne,  appli- 
quée à  la  courtilière  ou  taupe-grillon.  (Desm.) 

ZUCCARINI A.  (BoL)Genre  de  plantes  dicotylédones,  à  fleurs 
complètes,  monopétalées,  régulières,  de  la  familie  des  rwjia» 
cees,  delà  pentandrie  monogjnie  de  Linnaeus,  offrant  pour  carac- 
tère essentiel  :  Un  calice  persistant,  à  cinq  dents;  une  corolle 


55â        .  ZUC 

tubuleuse;  le  tube  court;  le  limbe  droit,  à  cinq  lobes;  cinq 
étamiiies  non  saillantes,  situées  entre  les  lobes  de  la  corolle; 
les  anthères  linéaires;  un  ovaire  inférieur,  couvert  par  un 
disque  déprimé;  un  style;  un  stigmate  bifide,  à  peine  sail- 
lant; une  baie  ovale,  pédicellée,  couronnée  parle  calice, 
à  deux  loges  polyspermes  ;  les  semences  comprimées,  dispo- 
sées sur  deux  rangs  dans  chaque  loge. 

ZuccARiNiA  A  GRANDES  FEUILLES  :  Zuccarinia  TnacrophyUa , 
Blume,  Flor.  javan.,  fasc.  16,  pag.  1007.  Très-bel  arbre,  dont 
les  plus  jeunes  rameaux  sont  comprimés,  garnis  de  feuilles 
opposées,  oblongues  ,  elliptiques,  disposées  sur  deux  rangs 
opposés,  longues  de  plus  d'un  pied,  glabres,  ondulées,  acu- 
minées,  accompagnées  de  stipules  géminées,  en  carène.  Les 
pédoncules  sont  axillaires,  solitaires;  ils  se  terminent  par 
une  fête  de  fleurs  sessiles,  accompagnées  de  bractées,  réu- 
nies sur  un  réceptacle  hémisphérique.  Cette  plante  croît  dans 
les  forêts,  sur  les  montagnes  situées  dans  la  partie  occiden- 
tale de  Tile  de  Java  :  elle  fleurit  dans  le  mois  de  Décembre. 
Les  naturels  la  nomment  zibara.  (Poir. ) 

ZUCHNIDA.  (Bot.)  Nom  de  l'ortie  dans  l'île  de  Crète, 
cité  par  Belon.  (  J.  ) 

ZUCHO.  {Bot.)  Suivant  Belon  ,  le  laitron,  sonchus,  est  ainsi 
nommé  dans  l'ile  de  Crête.  (J.) 

ZUFALZEF,  HUNEN,  HANAB.  (Bot,)  Noms  arabes  du 
jujubier,  cités  par  Daléchamps  :  c'est  le  onnah  de  Forskal  et 
de  Delile.  (J.) 

ZUIGERVISCH.  (Ichthjol.)  Voyez  Zeeluys.  (H.  C.) 

ZULATIA.  (Bot.)  Une  espèce  de  mélastome  a  été  ainsi 
nommée  par  Necker.  (J.) 

ZUMBAL.  {Bot.)  Nom  delà  jacinthe  des  jardinsdansla  Syrie, 
et  principalement  aux  environs  d'Alep ,  où  elle  croit  abon- 
damment, suivant  Rauwolf.  Clusius  l'écrit  zumbul.  (J.) 

ZUMPALFISCHEL.  {Ichthyol.)  Voyez  l'article  Spitzlaubex. 
(H.C.) 

ZUORTNSIPET.  {Bot.)  Nom  africain  du  genévrier,  selon 
Mentzel.  (  J.  ) 

ZUOSTE.  {Bot.)  Les  Daces  nommoient  ainsi,  suivant  Ruel- 
lius,  l'armoise,  qui,  pour  d'autres,  étoit  le  5o:«sû  des  Grecs. 
(J.) 


ZUR  669 

ZUPHIE,  Zuphium.  {Entom.)  Nom  donné  par  Rî.  I,atreiIIe 
à  un  genre  de  coléoptères  créophages,  pour  y  placer  quelques 
espèces  de  carabes  de  Linné  ou  de  galériles  de  Fabricius  ,  et 
en  particulier  l'espèce  dite  olens,  qui  se  trouve  en  Italie  et 
en  Espagne.  Son  corselet  est  en  cœur,  de  couleur  rousse;  ses 
él}lres  bruns,  avec  trois  taches  rousses.  (C.  D.) 

ZURA.  (Bot.)  Nom  africain  du  zizjphus  a-nopLia ,  cité  par 
Mentzel.  "(J.  ) 

ZUKAPHATE,ZURNABA,  ZURNAPA.  (Mamm.)  Ces  noms 
arabes  sont  ceux  de  la  giraffe  dans  son  pays  natal.  (Desm.) 

ZURCHA.  (Ichthyol.)  Les  Kalmouks  appellent  ainsi  le  bro- 
chet. Voyez  ÉsocE.  (H.  C.) 

ZURLÈRITE.  {Min.)  C'est  la  même  chose  que  la  zurlite. 
Voyez  l'article  ci -après.  (B.) 

ZURLITE.  {Min.)  M.  de  Monticelli  a  donné  dans  sa  Miné- 
ralogie vésuvienne,  publiée  en  iSuô  (pag.  5()2},  les  caractères 
et  la  description  de  ce  minéral,  découvert  et  décrit  par  M. 
RcTiîondini  en  1810. 

Ce  minéralogiste  lui  avoit  assigné  pour  forme  primitive  lé 
cube;  mais  M.  de  Monticelli  a  reconnu  que  cette  forme  de- 
voit  être  rapportée  au  prisme  droit  rectangulaire;  ses  formes 
secondaires  périhexaèdre,  périoctaèdre,  péridodécaèdre,  s'ac- 
cordent assez  bien  avec  cette  détermination. 

Le  minéral  ainsi  nommé  est  peu  dur;  il  se  laisse  rayer  par 
l'acier,  et  ne  raye  pas  le  verre;  sa  couleur  est  le  vert  d'as- 
perge, passant  au  vert  noirâtre. 

Sa  texture  est  lamelloso-granulaire  ,  à  grains  fins;  sa  pesan- 
teur spécifique  est  de  3.27. 

Il  fait  une  foible  effervescence  dans  l'acide  nitrique,  et 
s'y  résout  en  gelée  imparfaite;  il  fond  au  chalumeau  en  un 
verre  buUeux. 

Les  criitaux  de  zurlite  ont  généralement  un  aspect  matj 
leur  surface  est  âpre,  même  granuleuse;  leur  texture  n'est 
point  homogène,  et  ils  paroissent  composés  de  pyroxène,  de 
calcaire  spathique,  et  du  minéral  que  le  même  auteur  a 
nommé  liunjboldtilite.  Ils  pourroient  bien  mêmen'être  qu'une 
variété  hétérogène  ou  d'humboldtilite  ou  de  pyroxène;  mais 
dans  ce  dernier  cas  il  ne  faudroit  pas  leur  attribuer  pour 
forme  primitive  un  prisme  droit. 


56o  ZUR 

Le  nom  de  zurlite  ou  de  zurlerite  a  été  donné  à  cette  subs- 
tance en  rhonneur  de  M.  le  chevalier  de  Zurlo. 

Elle  se  trouve  parmi  les  minéraux  rejetés  autrefois  par  le 
Vésuve,  qui  sont  fous  répandus  en  si  grand  nombre  dans  le 
vallon  qui  sépare  la  Somma  du  Vésuve  actuel.  (  B.  ) 

ZURRMA.  [Mamm.)  Nom  calmouque  du  spermophile  sous- 
lik.  (DesmO 

ZURSACK.  {Bot.)  Vamona  muricata,  espèce  de  corossolier, 
est  ainsi  nommé  à  Surinam,  suivant  Sib}/lle  Mérian.  (J.) 

ZURUMBETH.  (Bot.)  Voyez  Zarneb.  (J.) 

ZURVADl.  (Mamm.)  Nom  grec  moderne  du  chevreuil. 
(  Desm.  ) 

ZUYGERFISCH.  (Idithj^ol.)  Voyez  Zeeluvs.  (H.  C.) 

ZUZYGIUM.  {Bol.)  Ce  genre,  de  P.  Browne ,  est  le  mjr- 
lus  zuzjgium  de  Linnœus.  Voyez  à  l'article  Calyptranthe. 
(J.) 

ZWAARDVISCH.  (JcJi%oL)  Nom  hollandois  del'EsPADON. 
Voyez  ce  mot  et  Zaagvisch.  (H.  C.) 

ZWEISTACHEL.  {Ichthjo!.)  Nom  allemand  du  loup  de 
mer,  perça  labrax.  Voyez  Persèque.  (H.  C.) 

ZWEISTACHELICHTER  HORNFISCH.  [Ichth.)  Nom  alle- 
mand du  triacanthe  doulle-aiguillon.  Voyez  à  l'article  Tria- 
CANIHE.   (H.  C.  ) 

ZWERGDORSCH.  {Ichthjol.)  Un  des  noms  allemands  du 
capelan.  Voyez  Morde.  (H.  C.) 

ZWINGERA.  {Bot.)  Ce  genre  d'Aiton  est  le  Nolana  de 
Linnaeus;  le  ZwingeTa  de  Heister  est  le  Ziziphora;  celui  de 
Schreber  est  le  Simaba  d'Aublet.  (J.  ) 

ZYBB-ALRAA,  HODAR.  {Bot.)  Noms  arabes  de  Yoroban- 
che  tinctoria  de  Forskal ,  qui  est  parasite  sur  des  vieilles  ra- 
cines. Delile  regarde  le  lathrcea  quinquefolia  de  cet  auteur 
comme  la  même  plante.  (J.) 

ZYÉGÉE,  Zoegea.  {Bot.)  Ce  genre  de  plantes  appartient  à 
Tordre  desSynanthérées,  à  la  tribu  naturelle  des  Centauriéts, 
à  la  section  des  Centauriécs-Prototypes ,  à  la  sous-section  des 
Jacéinées  ,  et  au  groupe  des  Jacéinées  vraies,  dans  lequel 
nous  l'avons  placé  entre  les  deux  gt-nres  Chelrolophus  et  Pse- 
phellus.  {Voyez  notre  tableau  des  Centauriées,  toni.  XLIV , 
pag.  55  et  56:  tom.  L,  pag.  ^47*) 


ZYE  55i 

Voici  les  caractères  du  genre  Zoegea,  tels  que  nous  les 
avons  observés  sur  des  individus  vivans,  cultivés  au  Jardin 
du  Roi. 

Calathide  très-radiée  :  disque  multiflore,  régulariflore,  an- 
drogyniflore;   couronne  unisériée ,  obliguliflore,   neutriflore. 
Péricline  campanule,  égal  ou  supérieur  aux  fleurs  du  disque, 
formé    de  squames   régulièrement   imbriquées  ,    appliquées, 
coriaces,   striées,   plurinervées;  les  extérieures  et  les  inter- 
médiaires ovales,  surmontées  d'un  appendice  non  décurrent, 
ovale-lancéolé,  scarieux,  roussâtre,  garni  sur  ses  deux  côtés 
et  son  sommet  de  très -longs  filets  grêles ,  mous,  non  ciliés, 
un  peu  élargis  et  laminés  à  leur  base;  les  squames  intérieures 
oblongues  ,  surmontées  d'un  appendice  oblong ,  simple,  sca- 
rieux,   blanchâtre,    denté    au   sommet,    radiant.   Clinanthe 
«pais,   charnu,    plan,   garni   de  fimbrilles    libres,   longues, 
inégales,  laminées,  linéaires-subulées.  Fleurs  du  disque  ;  Ovaire 
(souvent  stérile  dans  les  fleurs  extérieures)  comprimé  bilaté- 
ralement ,  obovale  ,  un  peu  ridé  transversalement  au  sommet, 
garni  de  poils  très-fins,  épars,  fugaces;  aréole  hasilaire  très- 
oblique-intérieure  dans  une  échancrure;  bourrelet  apicilaire 
distinct,  saillant,    un  peu    laminé,  cartilagineux,   crénelé; 
aigrette  normale,  parfaite,  double:  l'extérieure  longue  deux 
fois  comme  l'ovaire,  composée  de  squamellules  quinquésériées, 
régulièrement  imbriquées,  étagées,  linéaires,  très-obtuses  au 
sommet,  laminées,  subtriquètres  ,  garnies  sur  les  deux  côtés 
et  sur  l'arête  dorsale  de  barbelles  courtes,  très-régulièrement 
disposées,    égales,  contigut's,    dressées   obliquement ,  droites 
et  roides:  l'aigrette  intérieure  (très-ap[iliquée  sur  la  base  de 
la   corolle)  régulière,  longue  comme   le  tiers   de   l'ovaire, 
composée  de  dix  squamellules  unisériées,    égales ,  contiguës, 
entregreSees  à  la  base,  oblongues,  membraneuses-charnues, 
jaunâtres  supérieurement,  nues,  tronquées  et  denticulées  au 
sommet.  Corolle  (jaune)  régulière,  glabre,  à  limbe  très-profon- 
dément divisé,  ayant  la  partie  indivise  subglobuleuse,  et  les 
lanières  très-longues,  linéaires.  Étamincs  à  filets  un  peu  pa- 
pillés;appendicesapicilairesdesanfhères  libres,  courts,  droits, 
arrondis  au  sommet.  Style  à  deux  sligmatophores  très  longs  et 
entregreffés.  Nectaire  élevé,  cylindrique,  tubulé  supérieure- 
ment, denticylé.  Fleurs  de  la  couronne  ■■  Faux-ovaire  grêle-,  gla- 
60.  36 


562  ZYE 

bre ,  inaîgrctté.  Corolle  (jaune)  à  tube  gréle,  à  limbe  long:, 
ohlong,  obligulé,  c'est-à-dire  comme  fendu  jusqu'à  sa  base  sur 
la  face  externe  ou  inférieure,  tri-  quadridenté  au  sommet. 

On  ne  connoit  qu'une  seule  espèce  de  ce  genre,  la  Zoe- 
gea  leptaurea,  Linn. ,  qui  est  une  plante  orientale,  herbacée, 
annuelle,  à  feuilles  sessiles  ,  oblongues,  très- entières  ,  et  à 
calathides  fort  élégantes,  composées  de  fleurs  jaunes.  Linné 
fils  avoit  attribué  au  même  genre  une  seconde  espèce,  qu'il 
nommoit  capensis  ;  mais  elle  a'étoit  point  du  tout  congénère 
de  l'espèce  primitive ,  et  l'Héritier  l'a  rapportée  à  son  genre 
Relhania. 

Le  genre  Zoegea,  dont  le  nom  dérive  de  celui  d'un  bota- 
niste suédois,  fut  établi  par  Linné,  en  1767,  dans  son  Mari'' 
tissa  plantarum.  L'aute*r  le  distingua  du  Centaurea  par  la 
forme  des  corolles  de  la  couronne,  qu'il  assimiloit  aux  co- 
rolles ligulées,  quoiqu'elles  offrent  précisément  une  dispo- 
sition tout-à-fait  inverse,  ce  que  nous  exprimons  en  disant 
que  ces  corolles  sont  obligulées  {ohligulatœ,  ohversè  ligulatœ). 
Ce  caractère,  qu'on  ne  retrouve  dans  aucun  autre  genre, 
sufïit  à  nos  yeux  pour  constituer  celui-ci,  parce  que  nous 
distribuons  les  Centauriées  en  une  quarantaine  de  genres  : 
mais  puisque  Linné  ,  sans  avoir  égard  à  beaucoup  de  différences 
caractéristiques  autant  et  plus  notables  que  celle-ci,  avoit 
confondu  toutes  les  autres  Centauriées  dans  son  grand  genre 
Centaurea  ,  il  commettoit  certainement  une  inconséquence 
en  proposant  le  genre  Zoegea,  M.  de  Lamarck  a  donc  eu  de 
justes  motifs  pour  supprimer  ce  genre  en  le  réunissant  au 
Centaurea.  Cependant  M.  De  Candolle,  qui,  dans  le  tome  16 
des  Annales  du  Muséum  (pag.  i58) ,  divise  en  plusieurs  genres 
le  groupe  naturel  des  Centauriées,  n'auroit  pas  dû,  selon 
nous  ,  réunir  le  Zoegea  au  Cyanus.  La  couronne  du  Zoegea 
offre  l'exemple  le  plus  manifeste  des  corolles  que  nous  avons 
nommées  intracrescentes  (tom.  L,  pag.  246),  c'est-à-dire  dont 
la  force  d'accroissement  est  plus  grande  sur  lu  face  intérieure 
que  sur  l'extérieure.  Cette  disposition  peu  commune  n'existe 
qu'à  un  degré  beaucoup  moindre  dans  quelques  autres  Cen- 
tauriées où  on  la  retrouve. 


ZYE  563 

Parvenu  au  terme  de  la  carrière  que  nous  devions  par- 
fcourir,  il  nous  reste  encore  à  remplir  l'engagement  que 
nous  avons  pris  dans  notre  article  Svnanthërologie  (tom.  LI, 
pag.  446).  Nous  allons  donc  insérer  ici  une  double  table  gé- 
nérale ,  méthodique  et  alphabétique ,  des  matières  concernant 
la  Synanthérologie,  avec  des  renvois  indiquant  les  volumes 
et  les  pages  de  ce  Dictionnaire  où  elles  sont  traitées.  Dans 
l'article  qui  vient  d'être  cité  ,  nous  avons  démontré  l'indis- 
pensable nécessité  de  cette  double  table,  qui  seule  peut  donner 
la  clef  de  tout  notre  travail ,  le  tirer  du  chaos  oîi  il  est  en- 
seveli ,  en  rapprocher  les  élémens  épars  ,  en  offrir  le  résumé, 
lui  conférer  enfin  le  degré  d'utilité  dont  il  est  susceptible. 

Notre  Table  méthodique  est  divisée  en  deux  parties,  dont  la 
première  offre  le  Tableau  synoptique  de  la  Sjnanthérologie , 
avec  l'indication  des  volumes  et  des  pages  où  chaque  ma- 
tière est  traitée  ;  la  seconde  présente  le  Tableau  sjnoptique 
des  Sj'nanthérées ,  c'est-à-dire,  la  liste  nominale  de  tous  les 
genres  ou  sous-genres  méthodiquement  classés  dans  les  vingt 
Tribus  naturelles  et  dans  leurs  sections  et  sous-sections,  avec 
les  caractères  abrégés  de  ces  tribus  et  de  leurs  divisions  et 
subdivisions.  Il  n'y  a  point  de  renvois  indicatifs  dans  cette 
seconde  partie  de  la  table  méthodique  ,  parce  qu'il  sera  plus 
commode  de  les  chercher  dans  la  table  alphabétique. 

Cette  Table  alphabétique  est,  comme  la  précédente,  divi- 
sée en  deux  parties  :  mais  la  première  est  consacrée  aux 
articles  concernant  l'ordre,  les  tribus,  les  sections,  les  sous-sec- 
tions ,  les  groupes;  la  seconde  a  pour  objet  les  genres  et  les 
sous- genres.  Il  nous  paroit  inutile  de  comprendre  dans  cette 
table  les  articles  mentionnés  avec  des  renvois  indicatifs  dans 
la  première  partie  de  la  table  méthodique,  où  on  les  trou- 
vera très-facilement.  Chaque  article,  soit  de  la  première, 
soit  de  la  seconde  partie,  de  la  table  alphabétique,  est  suivi 
d'un  renvoi  indicatif  des  tomes  et  des  pages. 

TABLE  MÉTHODIQUE. 

I. 
Tableau  synoptique  de  la  SvNANTHéROLOGiE. 
Nous  voulions  indiquer  par  des  renvois,  sous  chacun  des 
titres  énoncés  dans  ce   Tableau,  tous  les  endroits  du  Diction»- 


66#  ZYE 

naire  qui  s^y  rapportent,  et  où  le  sujet  dont  il  s^agit  a  été 
successivement  traité  ou  remanié  plusieurs  fois,  avec  des 
additions,  des  changemens,  des  modifications,  des  correc- 
tions, des  éclaircissenitns,  des  complémens,  des  supplémens, 
etc.  Mais  il  auroit  falli*  pour  cela  compulser  bien  exacte- 
ment le  texte  entier  de  tous  nos  articles  dispersés  dans  une 
soixantaine  de  volumes  :  car  nous  avons  habituellement  in- 
séré des  considérations  générales  sur  toutes  1(  s  matières  de 
la  Synanfhérologle  dans  une  foule  d'articles,  dont  les  titres 
n'annoncent  que  des  descriptions  particulières  de  genres  et 
d'espèces.  Le  peu  de  temps  qui  nous  est  doïiné  pour  faire 
ces  tables  .  ne  nous  permettant  pas  d'entreprendre  un  travail 
aussi  long  et  aussi  minutieux  ,  nous  nous  bornons  à  indiquer 
les  principaux  endroits  auxquels  il  faut  recourir  pour  avoir 
une  notion  suffisante  de  chaque  sujet. 

Synanthérologie. — volume  5i,  page  443  ;  v.  10  ,  p.  i3i  ;  etc. 

Première  partie.  Synanthérotechnie.  —  v.    5i  ,  p.  446;  v. 
10,  p.  162  ;  etc. 

Chapitre  I.  Histoire  de  la  SjnantUérologie.  —  v.  5i,  p.  446; 
V.  10,  p.  162  ;  v.  20,  p.  089;  v.  16,  p.  6;  etc. 

Chapitre  II.  Glossologie  synanthérologique.  —  v.  5i  ,  p.  447  ; 
V.  10 ,  p.  i33  ;  etc. 

Chapitre  III.  Théorie  des  Genres  ds  Synanîhérées.  —  y.  5i, 
p.  447  ;  v.  10,  p.  167  ;  etc. 

1.*''  Article.  Établissement  d'une  règle  pour  la  formation 
des  genres.  —  ibidem;  etc. 

2.*  Article.  Des  avantages  et  des  inconvéniens  de  la  mul- 
tiplicité des  genres.  —  ibidem;  v.  20  ,  p.  669;  etc. 

3.'  Article.  Sur  l'évaluation  respective  des  différens  carac- 
tères génériques. —  V.  5i  ,  p.  447;  v.  10,  p.  i58;   etc. 

4.'  Article.  De  la  forme  des  descriptions  génériques.  — 
V.  5i ,  p.  448  :  V.  10  ,  p.  i58  ;  V.  25  ,  p.  470;  etc. 

5.*  Article.  Des  Sous -genres.  —  v.  5i  ,  p.  448  ;  v.  25  , 
p.  571  ;  etc. 

Chapitre  IV.  Théorie  des  Tribus  naturelles  et  de  leurs  sec- 
tions, dans  l'ordre  des  Sjnanthérées .  —  v.  5i  ,  p.  449  S  v.  10  , 
p.  i55  ;  etc. 

1."  Article.  Des  organes  propres  à  caractériser  les  tribus, 
naturelles.  — ■  ibidem  ;  etc. 


ZYE  565 

;2.'  Article.  Lois  constitutives  et  fondamentales  des  tribus 
naturelles.  —  ibidem  ;   etc. 

3.'  Article.  Sur  l'évaluatioft  relative  des  différens  caractères 
des  tribus.  —  v.  5  i ,  p.  460;  v.  20  ,  p.  355  ;  etc. 

4.*  Article.  De  la  forme  des  descriptions  de  tribus.  — 
ibidem;  etc. 

5.*  Article.  Du  nombre  des  tribus.  —  v.  5i  ,  p.  460  ;  v.  10 , 
p.  i55  ;  etc. 

6.*"  Article.  De  la  disposition  des  tribus.  —  v.  5i  ,  p.  45i  ; 
v.  10,  p.  i56;v.23,  p.  577;  etc. 

7.*  Article.  Des  sections  de  tribus.  —  v.  5i ,  p.  461  ;  etc. 

Chapitre  V.  MétJiode  de  classification  artificielle  pour  les  Sy- 
nanthérées.  —  v.  5i  ,   p.  45^;   v.  5o,  p.  497;   etc. 

Seconde  partie.  Synanthéronomie.  —  v.  5i  ,  p.  45:^;  v.  10, 
p.  i33  ;  etc. 

Chapitre  I.  Analyse  de  la  Fleur  des  Sjnanthérées.  —  ibidem  ; 
etc. 

1."  Article.  De  l'Ovaire  (ou  du  Fruit)  et  de  ses  accessoires. 
—  ibidem;  v.  25  ,  p.  260  à  272  ;  v.  26,  p.  22  ;  etc. 

2.^  Article.  Du  Style,  des  stigmatophores ,  des  stigmates, 
des  collecteurs.  —  v.  10 ,  p.  140  ;  etc. 

3.*  Article.  Des  Étamines.  —  v.  10,  p.  i5g;  etc. 

4.*  Article.  De  la  Corolle.  — v.  10,  p.  107;  etc. 

Chapitre  II.  Analyse  de  la  Calathide  des  Sj'nanthérées,  — 
V.  5i,  p.  455;v.  10, p.  142;  etc. 

1.*'  Article.  Considérations  générales  sur  l'Inflorescence,  ou 
la  disposition  des  fleurs,  dans  l'ordre  des  Synanthérées.  — 
v.  10 ,  p.  i5i  ;  etc. 

2.*  Article.  Composition  de  la  Calathide. — v.  10,  p.  142; 
v.  25  ,  p.  480;  etc. 

5.^  Article.  Du  Clinanthe  (de  l'anticlinanthe)  et  de  ses  ap- 
pendices. —  V.  10,  p.  146;  v.  23,  p.  14;  V.  26,  p.  81;  v. 
17  ,   p.   56  ;  V.  48  ,  p.  401  ;  V.  5o,  p.  61  ;  etc. 

4.*  Article.  Du  Péricline.  —  v.  10,  p.  148;  v.  26,  p.  14; 
etc. 

5/ Article.  De. rinvolucre.  —  v.  10,  p.  i5o;  v.  5o,  p.  61  ; 
etc. 

6/  Article.  Du  Capitule.  —  \.  5i  ,  p.  453;  v,  10,  p.  142; 
V.  25, ■■  p,  479  ;  etc. 


566  ZYE 

Chapitre  lîl.  Sur  les  différens  modes  de  la  Dissérainalion  chei 
les  Synanihérées  ,  et  sur  les  dispositions  dont  ils  dépendent.  — 
V.  5i  ,  p.  453  ;  etc. 

Chapitre  IV.  Géographie  sjnanthérologique.  —  v.  5  1  ,  p.  455; 
V,  20  ,  p.  356,  558 ,  359  ,  36i  ,  564,  ^^^^  ?  ^67 ,  369,  371 , 
572,  573,  375,  577,  378,  579,  58 1  ,  382,  383,  584,  585  ;  etc. 

Chapitre  V.  Caractères  des  tribus.  —  v.  5i  ,  p.  454  ;  v.  20, 
p.  555  à  384;  etc. 

Chapitre  VI.  Tahleau  méthodique  des  tribus.  —  v.  5i ,  p.  454; 
etc.  (Voyez  la  seconde  partie  de  cette  Table  méthodique, 
et  la  première  partie  de  la  Table  alphabétique.) 

TfcOisième  partie.  Synanthéhograi'hie.  — V.  5i  ,  p.  454;  etc. 
[Voyci  la  seconde  partie  de  la  Table  alphabétique.) 

II. 
Tarleau  synoptique  des  Synanthérées. 

:  Ce  Tableau  ne  comprend  que  les  genres  observés  par  nous- 
même  ,  et  ceux  sur  lesquels  nous  avons  trouvé  dans  les  livres 
des  documens  sufHsans  pour  les  classer  avec  assurance^  ou 
tout  au  moins  avec  une  probabilité  satisfaisante,  dans  les 
différentes  divisions  et  subdivisions  de  notre  méthode.  Nos 
lecteurs  y  chercheroient  donc  en  vain  les  noms  de  plusieurs 
genres  récemment  proposés  par  divers  botanistes,  et  qui  nous 
sont  tout -à-fait  inconnus,  ou  dont  nous  n'avons  pas  de  no- 
tion su  (lisante. 

Nous  admettons  dans  ce  Tableau  719  genres,  dont  environ 
0:24  ont  été  créés  par  nous  :  mais  loin  de  prétendre  que  tous 
CCS  genres  doivent  être  conservés,  nous  déclarons  que  la  plu- 
part de  ceux  dont  nous  sommes  l'auteur  ne  sont  tout  au  plus 
que  des  sous-genres  ,  et  que  nous  ne  les  avons  proposés  que  pour 
appeler  l'attention  des  botanistes  sur  les  espèces  qui  offrent 
duns  leurs  caractères  génériques  quelque  particularité  remar- 
quable, et  surtout  pour  mettre  en  évidence  toutes  les  modi- 
fications de  la  structure  et  toutes  les  nuances  des  affinités. 

l,e  mot  ordinairement  est  toujours  sous-entendu  dans  l'énoncé 
des  caractères  tie  nos  tribus  et  de  leurs  divisions  ;  car  on  ne 
peut  assigner  à  ces  groupes  naturels,  fondés  principalement 
sur  l'ensemble  des  affinités,  que  des  caractères  ordinaires ^  cen- 
traux ou  typiques ,  c'est-à-dire ,  qui  existent  dans  le  plus  grand 


ZYE  567 

nombre  des  plantes  composant  le  groupe,  et  surtout  dans 
celles  qui  en  occupent  le  centre  ou  qui  en  offrent  le  véritable 
type. 

Pour  satisfaire  au  vœu  des  botanistes,  nous  présentons  ici 
seus  une  forme  abrégée  les  caractères  de  nos  tribus  et  de  leurs 
sections,  en  les  réduisant  à  la  plus  simple  expression  qu'ils 
puissent  comporter.  Nous  ne  pouvons  opérer  cette  réduction 
qu'en  abandonnant  la  plupart  des  caractères  propres  à  chaque 
groupe,  €l  en  conservant  de  préférence  ceux  qui  peuvent 
s'exprimer  en  peu  de  mots.  Malheureusement  presque  tous 
ces  caractères  sont  très-foiblcs  isolément,  et  ils  n'ont  de  va- 
leur que  par  leur  réunion.  Il  s'ensuit  que. les  signalemens 
abrégés  offerts  dans  ce  Tat/eau  seront  très-souvent  insuflisans, 
et  qu'il  faudra  encore  recourir  aux  descriptions  complètes 
indiquées  par  des  renvois  dans  la  première  partie  de  la  Table 
alphabétique. 

Pour  bien  comprendre  ces  signalemens,  et  surtout  pour 
en  faire  usage,  il  ne  faut  jamais  oublier,  i."  que  le  vrai 
type  de  l'ovaire  et  de  ses  accessoires  étant  souvent  altéré 
dans  les  fleurs  marginales,  et  quelquefois  dans  les  fleurs  cen- 
trales de  la  calathide,  il  doit  être  observé  dans  les  fleurs 
intermédiaires;  2."  que  le  type  du  style  et  des  parties  qu'il 
supporte  n'existe  sans  altération  que  dans  les  fleurs  herma- 
phrodites; et  que,  lorsqu'il  n'y  en  a  pas,  il  faut  combiner  la 
structure  de  cet  organe  dans  la  fleur  femelle  avec  sa  struc- 
ture dans  la  fleur  mâle;  5.°  que  le  type  de  la  corolle  ne  se 
trouve  que  dans  les  fleurs  pourvues  d'étamines  parfaites  j 
c'est-à-dire  hermaphrodites  ou  mâles. 

Les  genres  dont  la  classilication  est  douteuse  sont  désignés 
dans  ce  Tableau  par  un  point  d'interrogation. 

Les  noms  génériques  mis  quelquefois  entre  parenthèses,  à 
la  suite  de  ceux  qui  sont  numérotés,  indiquent  tantôt  des 
divisions  de  genres  ou  de  sous-genres,  tantôt  des  synonymes, 
tantôt  des  changemens  de  noms. 

Nous  avons  ajouté  à  la  suite  de  ce  Tableau  quelques  Notes 
prises  presque  au  hasard  parmi  un  très- grand  nombre  que 
nous  avions  préparées  pour  les  insérer  en  ce  lieu  ;  mais  après 
avoir  tant  écrit  sur  un  même  sujet,  il  faut  modérer  l'intem- 
péranee  d'une  plume  qui  fatigne   l'écrivain   et  surtout  scâ- 


508  ZYE 

lecteurs.  11  est  temps  que  nous  abandonnions  pour  toujoups 
un  travail  qui  occupe  presque  tous  nos  loisirs  depuis  vingt 
fins,  et  que  pourtant  nous  laissons  très- imparfait  et  trèsr 
incomplet  (a). 

Ordre    des    Svnanthérées. 
I/"  Tribu.  Les  Lactucées. 

Stigmatophores  divergens,  arqués  en  dehors,  demi-eylin-t 
driques,  ayant  la  face  interne  toute  couverte  de  petites  pa- 
pilles stigmatiques,  et  la  face  externe  entièrement  garnie  de 
poils-collecteurs,  qui  occupent  aussi  la  partie  supérieure  du 
style.  Corolle  à  cinq  incisions,  dont  l'intérieure  se  prolonge 
jusqu'à  la  base  du  limbe  ,  et  dont  les  quatre  autres  sont  ex- 
trêmement courtes. 

Première  section.  Lactucées  -  Prototypes.  Fruit  aplati  ou 
f étragone  ;  aigrette  blanche,  de  squamellules  filiformes  Irès- 
foibles  ,  à  barbellules  rares  et  peu  saillantes. 

L  Scolymées.  =  Clinanthe  squauiellifère. 

I.  Scolymus.  —  2.  Mjyscolus. 

II.  Urospermées.  =  Aigrette  barbée. 

3.  Urospermum. 

III.  Lactucées-Prototypes  vraies.  =  Aigrette  harbcliulée. 

4.  Picridium.  —  S  .  Lomatolepis.  —  6.  Rhabdotheca.  —  7.  Lau-< 
nœa.  —  8.  ^theorhiza.  —  9.  Sonchus.  —  lo.  Mulgediurn  {Aga-r 
lliyrsus). —  II.  Lactuca.  —  la.  Phœnixopus.  —  i3.  Mj^celis. 

Seconde  section.  Lactucées- Créi'idées.  Iruit  alongé,  plus 
ou  moins  aminci  vers  le  haut;  aigrette  blanche  (quelquefois 
nulle),  de  squamellules  filiformes,  grêles,  peu  barbellulées, 
quelquefois  barbées. 

I.  Lampsanées.  =  Aigrette  nulle. 

14.  Lampsana. —  i5.  Aposeris. —  16.  Rhagadiolus.  —  17, 
Koelpinia. 

II.  Crépîdées  vraies.  =  Aigrette  barbellulée. 

18.  Chondril'a. —  19.  IVillemetia, —  20.  ZacintJia.  —  21, 
l^ematiclienes.  —  22.  Gatvona.  —  20.  Anisoderis.  —  24.  Bark- 
hausia. —  26.  Paleya.  -»-  2C.  Catonia  (Lepicaune ,  Hapaloste- 
phium).  : —  27.  Crépis  [Calliopea).  —  28.  Brachj'derea.  —  2g. 
Phœcasiitm.  —  3o,  Intjhellia.  —  5i.  Deloderium.  —  Sa.  Ptero-. 
theca.  —  33.  Ixeris,  —  54.  Taraxacum.  —  35.  Omalocline. 


ZYE  565 

III.  Picridées.  =  Aigrette  barbée. 

56.  Helminthia.  —  Sy.  Picris.  —  38.  Medicusid. 

Troisièinesectlon.  Lactucées-Hiéraciées.  Fruit  court ,  aminci 
à  la  base,  tronqué  au  sommet  ;  aigrette  (quelquefois  nulle  ou 
sléphanoïde)  de  squamellules  filiformes,  fortes,  roides,  très- 
barbellulées,  quelquefois  accompagnées  de  squamellules  pa- 
léiformes. 

39.  Prenanthes.  —  40.  Nabalus  (Harpalfce).  —  41.  Hiera- 
cium.  —  42.  Schmidtia  {/Ethonia).  —  45.  Drepania.  —  44.  Kri- 
gia.  —  45.  Arnoseris.  —  46.  Hispideila.  —  47.  Apalanthus. — 
48  P  Moscharia.  —  49.  Rothia.  —  5o.  Andryala. 

Quatrième  section.  Lactucées- Scorzonérées.  Fruit  cylin- 
dracé;  aigrette  composée  de  squamellules  à  partie  inférieure 
laminée  ,  à  partie  moyenne  épaisse  et  ordinairement  barbée, 
à  partie  supérieure  grêle  et  barbellulée. 

I.  Hypochéridées.  —  Aigrette  barbée.  Clinanthe  squamel- 
lifère. 

5i.  Rohertia.  —  62.  Piptopos^on  {Agenora).  —  53.  Seriola. 
—  54.  Porcellites.  —  65.  Hypochœris. 

II.  Scorzonérées  vraies.  =  Aigrette  barbée.  Clinanthe  nu. 
56.  Geropogon,  —   67.  Tragopogon.  —  58.   Millina.  —  69. 

Thrincia.  —  60.  Leontodon  { Scorzoneroides  ,  Oporinia).  —  61. 
Asterothrix.  —  6j.  Podospcrmum,  —  63.  Scorzonera.  —  64.  La- 
siospora.  —  65.  Gelasia. 

III.  Hyoséridées.   =  Aigrette  barbellulée.  Clinanthe  nu. 
66.  Agoseris.  —  67.  Troximon.  —  68.  Hjoséris.  —  69.  He- 

d^pnois. 

IV.  Catanancées.  =  Aigrette  de  squamellules  paléiformes, 
ou  barbées  au  sommet.  Clinanthe  nu  ou  fimbrillé. 

70.   Hjmenonema.  —  71.  Catanance.  —  72.  Cichorium, 

IL*  Tribu.  Les  Carlinées. 

Stigmate  lisse,  nu,  sans  papilles  ni  bourrelets.  Etamines 
ayant  les  filets  absolument  nus,  les  appendices  apicilaires  longs 
et  entregrelfés  inférieurement,  les  appendices  basilaires  très-, 
longs  et  barbus.  Corolle  plus  ou  moins  courbée  en  dehors, 
Calalhide  ordinairement  incouronnée. 


■Syo  ZYE 

squamellules  paléiformes  ou  laminées  ,  quelquefois  accompa- 
gnées de  squamellules  filiformes  ;  rai-ement  nulle. 

I.  Xerantliemum.  —  2.  Xeroloma,  —  3.  Chardinia.  —  4.  Sie- 
hera.  —  5.  ISitelium.  —  6.  Dicoma.  —  7  ?  Lachnospermum.  — 
8.  Cousinia. —  9.  Stohœa.  —  10.  Cardopatium. 

Seconde  section.  Carlinées- Prototypes.  Péricline  entouré 
de  bractées  foliacées,  ordinairement  dentées-épineuses,  qui 
tantôt  forment  un  involucre  distinct  attaché  à  sa  base,  tantôt 
forment  les  appendices  de  ses  squames  extérieures. 

II.  Carlina.  —  12.  Mitina.  —  i3.  Carlowizia.  —  14.  Cha- 
mœleon.  —  i5.  Acarna.  —  16.  Anaclis.  —  17.  Atractjlis.  -r- 
j8.  Spadaclis. 

Troisième  section,  CARUNÉEs-BARNADÉsiéEs.  Corolle  velue. 

19.  Barnadesia,  — 20.  Diacantha.  —  21.  Bacasia.  —  22.  Da- 
sjphjyllum.  —  2 3.  Dolichostylis.  —  24.  Chuquiraga. 

Quatrième  section.  Carlinées-Siéhéunées.  Aigrette  de  squa- 
mellules filiformes.  Péricline  dénué  de  bractées.  Corolle 
glabre. 

25.  Prouslia.  —  26?  Plazia.  —  27?  Flotovia.  —  28.  Stijftia. 
—  2g.  Gochnatia.  —  3o.  Hirtellina.  —  3i.  Barbellina.  —  32. 
Stœhelina.  —  33.  Arction.  —  04.  Lagurostemort.  —  55.  Saus- 
iurecL.  —  36,  Theodorea. 

m."  Tribu.  Les  Centauriées. 

Ovaire  muni  de  poils ,  et  dont  l'aréole  basilaire  est  au-dessus 
fie  la  base  rationnelle,  sur  le  côté  intérieur,  dans  une  échan- 
crurc.  Stigmate  lisse,  nu,  sans  papilles  ni  bourrelets.  Éta- 
mines  à  filets  poilus  ou  papilles.  Corolle  courbée  en  dehors. 
Calatliide  pourvue  d'une  couronne  de  fleurs  neutres,  non 
îigulées. 

Première  section.  Ckntauriées  -  Prototypes.  Aigrette  ordi- 
nairemeut  double,  composée  de  squamellules  dont  les  plus 
longues  sont  filiformes -laminées  ,  étrécies  de  bas  en  haut, 
munies  de  barbelles  ou  quelquefois  de  barbellules. 

I.  Jacéinées.  =  Appendices  intermédiaires  du  péricline 
scarieux  ,  au  moins  en  grande  partie. 

(A)  Jacéinées  vraies.  Appendices  intermédiaires  point  ou 
presque  point  décuirens  sur  les  bords  des  squames. 

}..  Chartolepis. —  q..  Phalolepis. —  3.  Jacea.-r- 1^.  Pterolo^us, 


ZYE  571 

I —  5.  Platflophus.  —  6.  Stenolophus.  —  7.  Stizoloplius.  —  8. 
JEtheopappus.  ■ —  9.  Clieirolophus.  —  10.  Zoegea.  —  11.  Pse- 
phellus.  — '■  12.  Heteroloplius. 

(13)  Cyanées.  Appendices  intermédiaires  notablement  dé- 
currens  sur  les  bords  des  squames. 

i5.  Melanolorna.  —  14.  Cyanus.  —  i5.  Odontolophus.  —  iG. 
Lopholoma. —  17.  Acrolophus.  —  18.  Acrocentron,  —  19^  Hj- 
menocentron.  —  20.  Crocodilium, 

II.  Ca]citrapées.  =  Appendices  intermédiaires  du  péricline 
entièrement  cornés,  piquans. 

(A)  Calcitrapées  vraies.  Appendices  intermédiaires  pennés. 
21.  Cnicus. —  22.  Mesocentron.  —  23.  Verutina.  —  24.  Tri- 

plocentron.  —  26.  Calcitrapa. 

(B)  Séridiées.  Appendices  intermédiaires  palmés. 
26.  Philostizus.  —  27.  Seridia.  —  28.  Pectinastrum. 

III.  Centauriées-Prototypes  vraies.  =  Appendices  intermé- 
diaires du  péricline  nuls,  presque  nuls,  ou  très-petits. 

29.  Microlophus.  —  3o.  Piptoceras.  —  3i.  Mantisalca  (ou 
Microlonchus),  — 52.  Centaurium.  —  33.  Crupina. 

Seconde  section.  CENTAURiÉES-CiiRVsÉiDÉEs.  Aigrette  ordi- 
nairement simple ,  composée  de  squamellules  dont  les  plus 
longues  sont  paléiformes,  élargies  de  bas  en  haut,  ou  étrécies 
vers  la  base,  dentées,  mais  privées  d'appendices  distincts. 

I.  Cliryséidées  vraies.  =  Aigrette  simple.  Appendices  inter- 
médiaires du  péricline  tantôt  nuls,  tantôt  scarieux  ou  cor- 
nés, tantôt  spiniformes. 

54.  Alophium.  —  55.  Spilacron.  —  56.  Goniocaulon.  —  37. 
Volutarella.  —  58.  Cjanopsis  (ou  Cjanastrum).  —  59.  Chryseis. 

II.  Fausses  Chryséidées.  =  Aigrette  double.  Appendices 
intermédiaires  du  péricline  foliacés, 

^o.  Kentrophjllum  (ou  CciitrophjUum.) —  41  ?  Hohenwarlha. 

■  IV.*  Tribu.   Les  Cahduinées. 

Ovaire  parfaitement  glabre.  Stigmate  lisse,  nu,  sans  pa- 
pilles ni  bourrelets.  Étamines  à  filets  poilus  ou  papilles.  Co- 
rolle courbée  en  dehors  ,  et  dont  les  deux  incisions  extérieure^ 
sont  plus  profondes  que  les  trois  autres.  Calathide  presque 
toujours  incourounée. 

I.  Carthamées.  =  Appendices  du  péricline  pl^is  larges  que 


^72  ZYE 

le  sommet  des  squames,  foliacés,  plus  ou  moins  épineux. 
Fruit  tétragone,  peu  ou  point  comprimé,  privé  de  plateau. 
Appendice  apicilaire  de  l'anthère  arrondi  au  sommet. 

I.  Carduncellus.  —  2.  Carthamus. 

II.  Rhaponticées.  =  Appendices  du  péricline  plus  larges  que 
le  sommet  des  squames  ,  scarieux ,  inermes  ainsi  que  les 
feuilles. 

3.  Cestrinus.  • —  4.  Rhaponlicum.  —  5.  Leuzea.  —  6.  Forni- 
eium.  —  7.  Stemmacanthai  —  8  ?  Acroplilon. 

III.  Serratulées.  =  Appendices  du  pérîcline  plus  étroits  que 
le  sommet  des  squames,  et  itiermes  ainsi  que  les  feuilles. 

9.  Jurinea. —  10.  Klasea.  —  u.  Serratula.  —  12.  Maslru- 
cium.  —  i3.  Lappa. 

IV.  Silybées.  =  Appendices  du  péricline  plus  larges  que 
le  sommet  des  squames,  scarieux  ou  foliacés,  dentés,  épi- 
neux. Fruit  oblong  ou  obové,  comprimé,  portant  un  plateau 
très-manifeste.  Appendice  apicilaire  de  l'anthère  aigu. 

14.  Alfredia. —  i5.  Echenais.  —   iG,  Siljbum. 

V.  Cinarées.  =:  Appendices  du  péricline  larges  ou  étroits, 
coriaces,  piquans  au  sommet.  Fruit  tétragone,  à  péricarpe 
dur. 

17.  Cinara.  • —  18.  Onopordon. 

VI.  Lamyrées.  =  Appendices  du  péricline  plus  étroits  que 
le  sommet  des  squames ,  épais  ,  très-roides ,  piquans  au  sommet. 
Fruit  subglobuleux,  à  péricarpe  dur. 

•jg.  PLatjraphium. —  l'O.  Lamjra.  —  21.  Ptilostemon. —  22. 
Notobasis. 

VII.  Carduinées  vraies.  =  Appendices  du  péricline  plus 
étroits  que  le  sommet  des  squames,  et  piquans  au  sommet. 
Fruit  oblong,  comprimé,   à  péricarpe  flexible. 

20.  Picnomon.  —  24.  Lop/u'o/ept5.  —  2S. Eriolepis.  —  26.  Ono- 
Irophe  [Apalocentron  ,  Microcenlron).  —  27.  Cirsium.  —  28.  Ov' 
thocentron.  —  2g.  Galactiles.  —  3o.  Tjrimnus.  ■ —  5i.  Carduus 
[Piatylepis,  Chromolepb ,  Sienolepts). 

V.*  Tribu.   Les  Echinovodées. 
Ovaire   cylindracé,   non   comprimé,   dont  la   partie   infé- 
rieure, amincie  et  alongée  en  forme  de  pédoncule,  porte  au- 
dessus  de  sa  base  des  squamellules  plurisériées,  paléiformes. 


Z.YE  573 

foliacées,  coriaces,   très- grandes,  enveloppant  le  corps  de 
l'ovaire  et  simulant  un  péricline  uniflore.  Stigmate  lisse,  nu, 
sans  papilles  ni  bourrelets. 
1.  Echinopus. 

VI/  Tribu.  Les  Arctotidées. 

Stigmate  dénué  de  papilles  et  de  bourrelets,  Étamines  ayant 
les  filets  souvent  papilles,  les  appendices  apicilaires  courts  et 
libres,  les  appendices  basilaires  courts  et  nus.  Copolle  trcs- 
droite  et  très- régulière.  Calathide  radiée,  à  couronne  de 
fleurs  ligulées,  rarement  biligulées. 

Première  section.  Arctoiidf.es-Gortériées.  Péricline  pléco- 
lépide,  c'est-à-dire,  formé  desquames  plus  ou  moins  entrs- 
gre  liées. 

1.  Hirpicium. —  2.  Gorteria  (Ictinus).  —  3.  Gazania.  —  4. 
Melanchiysum.  —  5.  Cuspidia.  —  6.  Didelta.  —  7.  Fa^ionium, — 
S.  CuLlumia.  —  9.  Apuleja.  —  lo.  Berkheya.  —  11.  Evopis. 

Seconde  section.  Arctotidées -Prototypes.  Péricline  chori- 
solépide  ,  c'est-à-dire,  formé  de  squames  entièrement  libres. 

12.  Heterolcpis.  —  i3.  Ciyptostemma.  —  14.  Arctotheca.  — 
j5  ?  Cjmhonotus.  —  16.  Odontoptera.  —  ij,  Stegonotus.  —  18. 
Arclotis. —  19.  Damalris. 

VU."  Tribu.  Les  Calendulées. 

Ovaire  privé  d'aigrette,  et  dont  le  péricarpe  acquiert  en 
mûrissant  un  développement  considérable.  Stigmatophores 
très-courts,  larges,  obtus,  divergens,  arqués  en  dehors,  ayant 
la  face  interne  bordée  de  deux  gros  bourrelets  stigmatiques 
oblitérés  au  sommet ,  et  la  face  externe  terminée  en  demi-cône 
muni  de  collecteurs.  Anthères  pourvues  d'appendices  basi- 
laires subulés.  Corolle  régulière,  à  divisions  demi- transpa- 
rentes.- 

Première  section.  CALENDurÉi-s-PROTOTVPEs.  Calathide  ordi- 
nairement grande.  Péricline  supérieur  aux  fleurs  du  disque, 
formé  de  squames  subuuisériées,  à  peu  près  égales,  longues, 
étroites. 

I.  Ovaires  de  la  couronne  très- arqués  en  dedans.- 

I.  Calendula. 

II.  Ovaires  de  la  couronne  presque  droits. 


574  ZYE 

2.  Blaxium. —  5.  Meteorina.  —  4.  Arnoldla. —  5.  Cdstalh. 

Seconde  section.  CALENDLtÉEs-OsxÉosPEnMKEs.  Calathide  or- 
dinairement petite.  Péricline  à  peu  près  égal  aux  fleurs  du 
disque,  formé  de  squames  paucisériées ,  un  peu  inégales  j 
courtes,  les  intérieures  larges. 

I.  Faux-ovaires  du  disque  longs. 
6.   Gihharia.  —  7.  Garuleum. 

II.  Faux-ovaires  du  disque  courts. 
8.   Osteospermum.  —  g.  Eriocline. 

VIIL*  Tribu.  Les  Tagétinée?. 

Fruit  très-long  et  très-étroit,  ordinairement  subcylindracé 
ei  strié,  portant  une  aigrette  composée  de  plusieurs  squamel- 
lulcs  persistantes,  très- adhérentes,  fortes,  roides,  fermes^ 
cornées  ou  coriaces,  point  fragiles,  point  blanches,  très-di- 
versifiées  du  reste.  Corolle  à  incisions  ordinairement  inégales. 
Péricline  et  feuilles  munis  de  réservoirs  glanduliformes,  con- 
tenant un  suc  doué  d'une  odeur  particulière,  forte  et  désa- 
gréable. 

Première  section.  TAGÉTiNÉEs-DyssoDiÉEs.  Péricline  double, 
ou  involucré ,  ou  bisérié,  ou  imbriqué. 

1.  Clomenocoma.  —  2.  Dyssodia.  —  5.  Schleclitendalia.  —  4. 
Lebetina. 

Seconde  section.  Tagétinées-Prototypes.  Péricline  très-sim- 
ple, formé  de  pljisieurs  squames  unisériées,  entregreffées  jus- 
ques  près  du  sommet. 

5.  Hjymenatkerum.  —  6.  Tagetes.  —  7.  Diglossus.  —  8.  Enal- 
cida.  —  c),  Tliymophylla. 

Troisième  section.  Tagétinéf.s  -  Pectidées.  Péricline  très- 
simple,  formé  de  plusieurs  squames  unisériées,  parfaitement 
libres  jusqu'à  la  base. 

10.  Porophjllum. —  11.  Cryptof étalon. —  12.  Pectis. —  i5.- 
Chthonia, 

IX.*  Tribu.  Les  Hélianthées. 

Ovaire  obovoïde,  à  quatre  faces  limitées  par  quatre  arêtes, 
dont  deux  souvent  oblitérées.  Stigmatophores  divergens,  ar- 
qués en  dehors,  demi-cylindriques  iuférieurement ,  semi-co- 
niques supérieurement,  munis  de  collecteurs  sur  la  partie 
supérieure  de  leur  face  externe  ,  et  portant  sur   leur  face 


ZYE  ?7î^ 

interne  denx  bourrelets  stigmatiques  papillulés,  ordinaire,- 
ment  contigus  ,  qui  s'oblitèrent  et  s'évanouissent  vers  le  som- 
met. Anthères  ordinairement  noirâtres  ou  brunes.  Corolle  ré- 
gulière, à  divisions  épaissies  et  papillées  sur  la  face  interne. 

Première  section.  Héuanthées-Héléniées.  Aigrette  composée 
de  plusieurs  squamellules  paléiformes  ou  laminées,  membra- 
neuses, scarieuses,  ou  quelquefois  filiformes-laminées  et  bar- 
bées. 

I.  Héléniées  vraies.  =  Calathide  radiée ,  à  couronne  ordi- 
nairement féminiflore,  quelquefois  neutriflore.  Clinanthe  or- 
dinairement nu,  rarement  alvéolé  ou  fîmbrillé. 

I.  Schkuhria. —  2.  TrichophjU.um. —  3.  Eriophjllum.  —  4' 
AchjTopappus.  —  5.  Bahia.  —  6.  Actinea.  —  7.  Dusaldia. —  8. 
Helenium.  —  9.  Tetrodus.  —  10.  Leptopoda.  —  11.  Balduina.  — 
j  2.  Gaillardia. 

II.  Galinsogées.  =  Calathide  radiée  ,  à  couronne  fémini- 
flore. Clinanthe  garni  de  vraies  squamelles. 

i5.  Sabazia.  —  14.  Sdloa.  —  i5.  Leontophthalmiim.  —  16. 
Mocinna.  —  17.  Galinsoga. —  18.  Carphostephiuin.  —  19.  Pti- 
lostephium.  —  20.  Sogalgina.  —  ai.  Balbisia.  —  1:2.  Allocarpus. 
—  2  5.  Caleacte, 

III.  Caléinées.  ==  Calathide  incouronnée.  Clinanthe  squa- 
mellifére. 

^4.  Calea.  —  26.  Calehrac\iyt.  —  26.  Caljdermos.  —  27.  Di- 
merostemma.  —  28.  Marshallia. 

IV.  Hyménopappées.  =  Calathide  incouronnée.  Clinanthe 
Jnappendiculé. 

29.  Ceplialopliora.  —  3o.  Hymenoxjs.  —  5  1 .  Poiypteris.  —  32. 
Hymenopappus.  —  33.  Florestina. 

Seconde  section.  Hélianthées-Coréopsidées.  Ovaire  obcom- 
primé,  c'est-à-dire  dont  le  grand  diamètre  est  de  droite  à 
gauche  ;  aigrette  le  plus  souvent  formée  de  deux  squamel- 
lules situées  l'une  à  droite,  l'autre  à  gauche ,  ordinairement 
triquètres  et  continues  avec  l'ovaire. 

I.  Silphlées.  =  Disque  masculiflort.  Couronne  féminiflore. 
34  P  Clibadium.  —  35.  Os(,valda. —  36.  Baillieria.  —  07.  Par- 

thenium.  —  38  ?  Guardiola.  —  39.  Espeletia.  —  40.  Silphium, 

II.  Synédrellées.  =  Disque  androgyniflore.  Couronne  fémi- 
niflore. 


h^  ZYE 

41  ?  Tdragonolheca.  —  42  ?  Mnesiteon.  —  43.  Synedrelîa. — 
44.  ChrjsunthelUna.  —  45.  ISeuractis.  —  46.  Glossocardia.  —  47. 
HeteruspTmum.  —  48.  Glossogjne.  —  4g.  J^arvalina.  —  5o. 
Georgina. 

III.  Coréopsidées  vraies.  =Disque  androgyniflore.  Couronne 
nentriflore  (rarement  nulle). 

5i.  Coreopsis.  —  è-j.  Calliopsis.  —  63.  Leachia.  —  64P  Fera- 
mibiis.  —  55  ?  Heliophthabnum.  —  56  ?  Aspilia.  —  67.  Campy- 
lotheca.  —  58.  Cosmos.  —  59.  Kerneria.  —  60.  Bidens. 

Troisième  section.  Hélianthées  -  Prototypes.  Ovaire  com- 
primé bilatéralement,  c'est-à-dire  dont  le  grand  diamètre  est 
de  dehors  en  dedans /aigrette  le  plus  souvent  formée  de  deux 
squamellules  situées  Tune  en  dehors ,  l'autre  en  dedans  , 
adhérentes  ou  caduques ,  filiformes  ,  triquètres  ou  paléi- 
formes. 

I.  Spilanthées.  =  Calathide  incouronnée. 

61.  Spilanthes,  —  62.  Platjpteris.  —  65.  Dilrichum.  —  64? 
Petrobiiim.  —  65.  Salmea.  —  66  ?  Isocarpha.  —  67.  Melanthera. 

II.  Verbésinées.  =  Calathide  à  couronne  féminiflore. 

68.  Lipotriche.  —  69.  Blainvillea.  —  70.  Acmella.  —  71.  San- 
vitalia.  —  72.  Zinnia.  —  yS.  Tragoceros.  —  74.  Hamulium.  — 
75.  Verhesina.  —  76.  Ximenesia. 

III.  Hélianthées-Prototypes  vraies.  =  Calathide  à  couronne 
neutriflore. 

77.  Simsia.  —  78.  Encelia. —  7g.  Plerophjyton. —  80.  Helian- 
thus.  —  8].  Harpalium.  —  82.  Leighia.  —  83.   Viguiera. 

Quatrième  section.  Hélianthées-Rudeeckiées.  Aigrette  sté- 
phanoïde. 

I.  Rudbeckiées  vraies.  =  Disque  androgyniflore  (rarement 
masculiflore  au  centre).  Couronne  neutriflore  (rarement 
nulle). 

(A)  Feuilles  ordinairement  alternes. 

84.  Tithonia.  —  85.  Echinacea.  —  86.  Dracopis.  —  87.  Obe- 
liicaricL.  —  88.  Kudbeckia. 

(B)  Feuilles  ordinairement  opposées. 

89.  Gjmnolomia.  —  90.  Chalialzdla.  —  91.  IT'ulffia.  —  92  ? 
Tilesia.  —  90  ?  Podanthus.  —  94.  Eurenia. 

II.  Héliopsidées.  =  Disqtie  androgyniflore  (rarement  mascu- 
liflore au  centre).  Couronne  féminiflore. 


ZYE  577 

(A)  Feuilles  alternes.  Calathides  corymbées. 
g5  p  Ferdinanda. 

(B)  Feuilles  opposées.  Calathides  solitaires. 

96.  Diomedea  (ou  Diomedella  ).  —  gy.  Heliopsis.  —  98.  Kal- 
lias  (ou  Callias).  —  9g.  Pascalia. —  100.  Helicta.  —  icu.  Stem- 
Tiiodontia, —  102.  fVedelia.  —  io5.  Tricîiostephus  (^Trichostem- 
ma). —  ici.  Eclipla. 

III.  Bal  timorées.  =  Disque  masculiflore.  Couronne  fémini- 
flore. 

10 5.  Baltimora.  —  106.  Fougeria  (ou  Fougerouxia).  —  107. 
Dioloftephus.  —  108.  Chrjysoganum, 

Cinquième  section.  HÉUANTHÉEs-MrLLiÎRiÉES.  Ovaire  ordi- 
nairement épais  ou  large,  arrondi  vers  le  sommet,  arqué  eu 
dedans,  toujours  absolument  privé  d'aigrette. 

I.  Millériées  vraies.  =  Disque  masculiflore. 

(A)  Millériées  vraies,  régulières.  Clinanthe  complètement 
et  ré-^ulièrement  garni  de  squamelles  bien  manifestes;  péri- 
cline  parfaitement  symétrique  ou   régulier. 

109.  Melanipodium. —  110.  Zarabellia.  —  111.  Alcina.  —  112. 
Centrospermum.  —  1 13.  Polymniastrum.  —  114.  Poljmnia. 

(B)  Millériées  vraies,  irrégulières.  Clinanthe  tantôt  incom- 
plètement, irrégulièrement,  ou  imparfaitement  squamellé, 
tantôt  absolument  privé  de  squamelles;  péricline  ordinaire- 
ment plus  ou  moins  irrégulier. 

ii5.  Pronacron.  —  ji6.  Milleria.  —  117.  Meralla,  —  118. 
E'.vira.  —  119.  Riencourtia.  —  120.  Unxia. 

II.  Sigesbeckiées.  =  Disque  androgyniflore  (ou  quelquefois 
androgyni-masculiflore  ). 

(A)  Sigesbeckiées  irrégulières.  Clinanthe  tantôt  nu,  tantôt 
irrégulièrement  squamellé  ;  péricline  ordinairement  plus  ou 
moins  irrégulier. 

121.  Villanova.^-  122.  Madia.  —  12 3.  Biotla.  —  124.  5c/c- 
rocarpus.  —  isS.  Enydra.  —  126.  Broiera. —  127.  Flaveria.  — • 
1  28  ?  Monactis.  —  129.  Eriocarpha. 

(  B)  Sigesbeckiées  régulières.  Clinanthe  régulièrement  squa- 
mellé; péricline  régulier. 

i5o.  Ogiera.  —  i3i.  Trtmeranlhes. —  \52.Sigeshechia. —  i35, 
Jœgeria.  —  i34.  Guizotia.  —  i35.  Zaluzania.  —  i36.  Hjbri' 
iella. 

60,  37 


57ii  ZYE 

X/  Tribu.  Les  Ambrosiées. 

Ovaire  glabre,  lisse,  privé  d'aigrelte.  Sligmatophorcs  bor- 
dés de  deux  gros  bourrelets  stlginaliques  espacés,  très- pa- 
pilles. Anthères  libres;  pollen  un  peu  verdàtre.  Corolle  vcr- 
dàtre  ,  herbacée,  imitant  un  calice,  en  forme  de  ligue,  à  di- 
visions très-courtes.  Fleurs  unisexuelles. 

I.  Fausses  Ambrosiées.  =  Calalhides  bisexuellcs,  discoïdes. 

I.  li'a. 

II.  Ambrosiées  vraies.  =  Calathides  unisexuelles;  les  femelles 
et  les  Hiàles  réunies  sur  le  même  individu. 

a.  Xanthium. —  3.  Franseriu.  —  4.  Ambrosicu. 

XI."  Tribu.  Les  Anthémidées. 

Aigrette  Jamais  composée  de  squamellules  filiformes  et  ap- 
pendiculées.  Stigmatophores  divergcns,  arqués  en  dehors, 
demi-cylindriques,  dont  la  face  interne  est  bordée  d'un  bout 
à  l'autre  par  deux  bourrelets  stigmatiqiies  non  confluens,  dont 
la  face  externe  est  glabre,  et  dont  le  sommet  est  tronqué  et 
muni  de  collecteurs.  Ltamines  a)ant  le  filet  greffé  à  la  partie 
inférieure  seulement  du  tube  de  la  corolle;  l'article  anthé- 
rifère  subglobuleux;  les  appendices  basilaires  nuls. 

Première  section.  Anthémidées -CHarsANTHÉMÉEs.  Clinanthe 
privé  de  vraies  squamelles. 

I.  Artémisiées.  =  Calathide  non  radiée.  Fruits  înaigrettés, 
point  obcomprlmés. 

I.  Ahrotanella.  —  2.  Oligosporus.  —  3.  Artemisia.  —  4.  Ah- 
sinthium.  —  5.  Humea. 

II.  Cotulées.  =  Calathide  non  radiée,  ou  quelquefois  cour- 
tement  radiée.  Fruits  inaigrettés,  obcomprimés. 

6.  Solivœa.  —  7.  Hippia,  —  8.  Cryptogjne.  —  9.  A/onocfe- 
loena. —  10.  Eriocepkalus.  —  11.  Leplinella,  —  12.  Cenia.  — 
l3.  Cotula, 

III.  Tanacétées.  =  Calathide  non  radiée.  Fruits  aigrettes. 
14.  Balsamita. —  i5.  Pentzia.  —  16.  Tanacetum. 

IV.  Chrysanthémées  vraies.  =  Calathide  radiée. 

17.  Gymnocline,  —  18.  Pjrelhrum,  —  ig.  Coleoslephus,  —  20. 
I&melia.  —  21.  Glehionis,  • —  22.  Pinardia.  —  23.  Chrjsanthe' 
mum,  —  24.  Matricaria,  —  2  5.  Lidbeckia. 


ZYE  579 

Seconde  section.  ANTHÉMiDÉEs-PROxorypEs.  Clinanthe  garni 
de  vraies  squamelles. 

I.  Santolinécs.  =  Calathide  non  radiée. 

26.  Hjymenolepis. —  27.  Athanasia.  —  28.  Lonas. —  29.  Mo- 
rysia.  —  3o.  Diotis.  —  3i.  Santolina.  —  Sa.  JSablonium.  —  33. 
Ljonnelia.  —  54.  Lasiospermum.  —  55.  Marcelia. 

JJ.  Anthéniidées-Profotypes  vraies.  =  Calathide  radiée. 

(A)  Aigrette  stéphanoïde. 

36.  Anacyclus.  —  37.  Anthémis. 

(B)  Aigrette  nulle. 

38.  Chamœmelum.  —  3g.  Maruta. — 40.  Ormenis.  —  41.  Cla- 
danthus.  —  42.  Achillea. —  43.  OsmiLopsis. 

(C)  Aigrette  composée  de  squamellules. 

44.  Oimites.  —  45.  Lepidophorum.  —  46.  Sphenogjne.  —  47, 
Uninia. 

XII.'  Tribu.  Les  Inulées. 

Stigmatophores  tantôt  semblables  à  ceux  des  Anthémidées; 
tantôt  peu  ou  point  arqués,  arrondis  au  sommet,  où  les  deux 
bourrelets  confluent  sur  la  face  interne,  et  où  les  collecteurs 
sont  épars  sur  la  face  externe.  Etamines  ayant  le  filet  greffé 
à  la  partie  inférieure  seulement  du  tube  de  la  corolle;  l'ar- 
ticle anlhérifére  grêle;  les  appendices  basilaires  longs,  su- 
bulés ,  souvent  plumeux.  Corolle  très-régulière. 

Première  section.  Inulées-Gnaphaliées.  Péricline  scarieux. 
Stigmatophores  tronqués  au  sommet.  Article  anthérifère  long; 
appendice  apicilaire  de  l'anthère,  obtus;  appendices  basilaires 
longs,  non  poUinifèrcs. 

I.  Leysérées.  =  Aigrette  tantôt  stéphanoïde,  tantôt  paléa- 
cée,  tantôt  filiforme  et  paléacée. 

I .  Relhania.  —  2.  Eclopes.  —  3  ?  Rosenia,  —  4  ?  Lapeirousia, 

—  5.  Lejsera.  —  6.  Leplophjtus.—  7.  Longchampia, 

II.  Luciliées.  =  Corolles  très-grêles. 

8.  Chevreulia.  —  g.  Luciiia.  —  10.  Euchiton,  —  11.  Facelis, 

—  \2.  Phcenopoda  (^Podotheca ,  Podosperma). 

III.  Faustulées.  =  Périciine  à  peine  scarieux. 

i3.  Quinetia  (h).  —  14.  Millotia  (c).  —  i5.  Sjncarpha,  — 
16.  Faustula, 

IV.  Gnaphaliées  vraies.  =  Périciine  peu  coloré. 


58o  ZYE 

17.  Schizogyne. —  18.  Phagaalon.  —  ig.  Panœtia  {d).  —  2C. 
Gnaphalium.  —  21.  Onialotlieca,  —  22.  Lasiopogon. 

V.  Cassiniécs.  =  CHnanthe  squainellirè."e. 

23.  Ijloga.  —  24.  Billja.  — 26.  Ammohium.  —  26.  Jpalocli- 
lamys.  —  27.  Acl,romoiœna.  —  28.  ChromocJiiton.  —  29.  Cas- 
sinia.  —  3o.  Ixcdia. 

Vf.  H<Jlichrysées.  =  Péricline  péta'loïdé. 

3i.  l^episcline  ou  Lepidocline  (Eucliloris).  —  52.  Edmondia 
(Aphele.ris).  —  53.  Macledium.  —  04.  Damironia  {Astelma).  — 
35.  Argjrocowe.  —  56,  He'ichiysum.  —  57.  Scalia.  —  58.  Po- 
dolepis.  —  og.  Aniennaria.  —  /|0.  Ozoihamnus.  — 1^\.  Petalolepis. 
' —  42.  Metulasia, 

VU.  Sériphiëes.  =  Calalhides  rassemblées  en  capitule. 

(A)  Sériphiées  vraies.  Tige  ligneuse. 

43.  Endoleuca.  —  44.  Anaxeton.  —  46.  Perotriche,  —  46.  Se- 
riphium  {Acrocephalum  ,  Pleurocephalum).  —  47.  Stœhe  {Eustœhe, 
Etœranthis  ,  Ereinanthis).  —  48.  Leucophjta.  —  4g.   Disparago. 

—  5o.  Œdera.  —  5i.  Elytropappus. 

(B)  l-éontopodices.  Tige  herbacée. 

62.  Ogcerostjius  (ou  Siloxerus).  —  53.  Hirnellia.  —  64.  Gne- 
phosis.  —  55.  Angianthus.  —  5C.  Calocephalus.  —  57.  Richea, 

—  58.  Leontonyx  (Spiralepis).  —  5 9.  Leontopodium. 
Seconde  section.  Inulées-Prototypes.  Péricline  nonscarieux. 

Stigmatophores  arrondis  au  sommet.  Article  anthérifère  long; 
appendice  apicilaire  de  Panthère,  obtus  ;  appendices  basi- 
laires  longs,  non  pollinifères. 

I.  Filaginées.  =  CHnanthe  ordinairement  nu  sur  une  partie 
et  squamellé  sur  Pautre. 

60.  Filago.  —  6].  Gifola.  —  62.  Logjia.  —  63.  Micropus.  — 
64.  Oglifa. 

II.  Inulées-Protolypes  vraies.  =  CHnanthe  nu. 

65.  Conjza.  —  66.  Inula.  —  67.  Limharda.  —  68.  Vicoa  (e). 

—  69.  Allagopappus.  • —  70.  Francauria  [Duchesnia).  —  71.  Pu- 
licaria.  —  72.  Tubilium.  —  73.  Jasonia.  —  7^».  Chiliadenus  {Mjy- 
riadenus).  —  75.  Carpesium.  —  76  ?  Denelda.  —  77.  Columellea, 

—  jB.  Pentanema. —  79.  Iphiona,  —  80.  Pegolettia, 

III.  Rhantériées.  =  CHnanthe  squamellé. 

ai.  RUanterium.  —  82.  CjlindrocLine, —  83,  A/o/pad/a.— 84  ? 
JSeurolœna. 


ZYE  58i 

Troisième  section.  Incli5es-Bcphthalmées.  Péricline  non  sca- 
ricux.  Sligmatophores  ari'ondis  au  sommet.  Article  anthëri- 
fére  court;  appendice  apicilaire  de  l'anthère,  aigu;  appen- 
dices basilaires  courts,  polliniferes. 

I.  Buphthalmées  vraies.  =  Clinanthe  squamellifère. 

85.  Buphthalmum.  —  86.  Pallenis.  —  87.  Nauplius.  —  88.  Ce- 
ruana. 

II.  Grangéinées.  =^  Clinanthe  inappendicnlé. 

85.  Egletes.  —  CjO.  Xerohius.  —  gi.  Pjyrarda.  —  92.  Grangea. 

—  gj.  Centipeda.  —  54.  Cj'afhocline  (/). 

III.  Sphéranthées.  =  Calathides  rassemblées  en  capitule. 
95?  Sphivranthus   [Oligolepis,  Poljdepis).    —    96?   Gymnar- 

rhena. 

XllI.*'  Tribu.  Les  Astérées. 

Ovaire  plus  ou  moins  comprimé  bilatéralement,  obovale- 
oblong;  aigrette  irrégulière.  Stigmatophores  convergens,  ar- 
qués en  dedans,  ayant  une  par(ie  inférieure  deini-cylindri- 
que,  bordée  de  deux  bourrelets  sligmatiques  non  contluens, 
et  une  partie  supérieure  semi-conique,  garnie  de  collecteurs 
sur  la  face  externe.  Anthères  privées  d'appendices  basilaires. 

Première  section.  Astérées-Solidaginbes.  Calathide  radiée 
ou  quasi- radiée.  Couronne  jaune. 

I.  Griridéliées.  =  Disque  androgyniflore.  Aigrette  nulle,  ou 
composée  de  squamellules  peu  nombreuses,  subCliformes. 

I.  Xanthocoma,  —  2.  Grindelia.  —  5.  Aurélia. 

II.  Psiadiées.  =  Disque  masculiflore. 

/|.  Elphegea.  —  5.  Sarcanlliemum.  —  6.  Psiadia.  —  7.  IS'ido- 
rella. 

III.  Solidaginées  vraies.  =  Disque  androgyniflore.  Aigrette 
de  squamellules  nombreuses,  filiformes. 

8.   Glyphia  (ou  Glj'cyderas).  —  9.  Euthaniîa. —  10.  Solidago, 

—  11.  Aplopappiis.  —  12.  Diplopappus.  —  i5.  He.'erolheca. 

IV.  Lépidophyllées.  =  Disque  androgyniflore.  Aigrette  de 
squamellules  paléiformes. 

14.  Brachjris.  —  i5.  Gutierrezia.  —  16.  Lepidoplijdlum. 
Seconde  section.  Astérées -Baccharidées.  Calathide  jamais 
radiée  (dans  l'état  naturel). 

I.  Chrysocomées.  =  Calathide  incouronnée ,  androgyniflore. 
17?  Kleinia.    —    18.  Pachjderis.  —   19.  Scepinia   (g).  — 


5S5  ZYE 

20.  Crhùlaria.  —  21.  Linosyris.  —  22,  Pterophorus.  — -  2J.  Cliry- 
socomu.  —  24.  ISoLlelia. 

II.  Baccharidées  vraies.  =  Calathides  uniscxuelles,  ou  dis- 
coïdes. 

25.  Sergilus.  —  26.  Baccharis.  —  27.  Tursenia.  —  28.  Fiin- 
Irillaria, 

Troisième  section.  Astérées- Prototypes.  Calathide  radiée. 
Couronne  point  jaune.  Disque  plus  haut  que  large.  Clinanthe 
plan. 

I.  Érigérées.  =  Couronne  à  petites  languettes,  très-nom- 
breuses, ordinairement  disposées  sur  plus  d'un  rang. 

29.  Dimorphanthes.  —  3o.  Laennecia.  — 3i.  Trimorphœa.  — 
32.  Erigeron.  —  35.  Munjchia.  —  34.  Podocoma.  —  35.  Stc' 
nactis.  —  56.  Phalacroloma. 

II.  Asférées-Prototypes  vraies.  =  Couronne  à  grandes  lan- 
guettes, toujours  disposées  sur  un  seul  rang. 

37.  Diploslephium  (/;). —  5B.  Aster.  —  3g.  Euryhia. — 40.  Ga- 
latella.  —  41.  Olearia,  —  l\2  ?  Printzia.  —  43.  Zyrphelis  (i).  — 
44'  Chi'ictrichum.  —  45.  Agathœa,  —  46.  Charieis, 

Quatrième  section.  Astbrées- Bellidées.  Calathide  radiée. 
Couronne  point  jaune.  Disque  plus  large  que  haut.  Clinanthe 
plus  ou  moins  élevé. 

I.  Fausses  Bellidées.  =  Vraie  tige  dressée ,  garnie  de  feuilles , 
et  plus  grande  que  les  pédoncules. 

47.  Amelhis.  —  48.  Poljarrhena.  —  4g.  Felicia.  —  5o.  Henri- 
cia.  —  5  1 .  Kalimeris.  —  52.  Calliitephus.  —  53.  Boltonia.  —  64. 
Bracl^ycome.  —  55.  Paqueiina. 

II.  Bellidées  vraies.  =  Hampes  ou  pédoncules  plus  élevés 
que  la  vraie  tige ,  qui  est  souterraine  ou  couchée  sur  la  terre. 

56.  Solenogyne.  —  57.  Lagenophora,  —  58.  Ixauchenus.  — 
59.  Bellis.  —  60.  Bellium.  —  61.  Bellidiastrum. 

XIV.*  Tribu.    Les  Sénécionéfs. 

Ovaire  non  comprimé,  cylindracë,  strié;  aigrette  de  squa- 
mellules  filiformes,  très-grêles,  foibles,  fragiles,  striées,  bar- 
bellulées,  blanches.  Stigmatophores  ordinairement  analogues 
à  ceux  des  Anthémidées.  Article  anthérifère  épaissi  et  strié; 
anthère  privée  d'appendices  basilaires.  Corolle  régulière. 


ZYE  535 

Première  seclion.  SÉNÉcioNÉEs-DonoxicÉEs.  Péiicluie  formé 
de  squames  bi-trisériées. 
I.  Calathîde  radiée. 

I.  Arnica,  —  2.  Doronicum.  —  3.  Grammarthron.  —  4-  ^o- 
rohiea.  —  5.  Aspelina. 

II.  Calathide  inçouronnée. 
6.  Culcitium.  —  7.  Eriotrix. 

Seconde  section.  Sénécionées- Prototypes.  Péricline  formé 
de  squames  unisériées,  et  de  squamules  surnuméraires. 

I.  Calathide  radiée. 

8.  Eubertia. —  9.  Gfnoxjs.  —  lo.  Sfnartlirum.  —  11.  Scle- 
rohasis,  —  12.  Xenocarpus.  —  10.  Jacobcea.  —  14.  Obœjaca. 

II.  Calathide  discoïde. 

i5.  Eudorus.  —  16.  ISeoceis. 

IIL  Calathide  incouronnée. 

17.  Cremocephalum.  —  18.  Gjnura.  —  19*  ?  Mtheolœna.  — 
20.  Carderina.  —  21.  Senecio.  —  22.  Faujasia.  —  25  ?  Scrobi- 
caria. —  24?  Pentacalia. —  25.  Cacalia.  —  26.  Pericalia. 

Troisième  section.  Sénécionéf.s-Othonnées.  Péricline  formé 
de  squames  unisériées,  sans  aucune  squamule  surnuméraire. 

I.  Calathide  incouronnée. 

uj  ?  Arnoglossum,  —  28.  ErechtiLes.  —  29.  Emilia.  — 3o.  Pi- 
thosîllum. 

IL  Calathide  discoïde. 

3  1  ?  Doria, 

III.  Calathide  radiée. 

32  ?  Bracliyglottis.  —  33.  Euryops.  —  04.  Othonna.  —  55. 
Cineraria. 

XV.*  Tribu.  Les  Nassauviées  (j). 

Stigmatophores  analogues  à  ceux  des  Anthémidées  ;  bourre- 
lets stigmatiques  très-menus.  Anthères  longuement  appendi- 
culées.  Corolle  à  deux  lèvres  très-dissemblables  :  l'extérieure 
plus  longue  et  plus  large,  radiante,  liguliforme,  tridentée; 
l'intérieure  bipartie.  Calathide  toujours  radiatiforme ,  jamais 
radiée. 

Première  section.  Nassauviées-Trixidées.  Calathide  compo- 
sée de  plus  de  cinq  fleurs,  disposées  sur  plus  d'un  rang. 

1.  Aigrette  barbée. 


584  ZYE 

3 .  Duwerllia.  —  2.  Jungia.  —  5,  Martrasia.  • —  4.  LasiorrUiza, 

11.  Aigrette  barbellulée. 

5.  Lfuceria.  —  6.  Trixis.  —  7.  Platj'clieilus.  —  8.  Perezia, — 
9.  Clari^nea.  —  10.  Homoianthus.  —  11,  Drozia. 
III.  Aigrette  nulle. 

12.  Panphalea. 

Seconde  section.  NASsAuviéEs-PROTOTyPEs.  Calathide  compo- 
sée de  deux  à  cinq  fleurs  unisériées. 

10.  TriptUion. —  14.  Triachne. —  i5.  Nassaw^ia. —  iG.Mas- 
ligophorus. —  17.  Caloptilium.  —  18.  Panargyrus.  —  19.  Po- 
Ijachjrus. 

XVI."  Tribu.  Les  Mutisiées. 

Stigmafophores  courts,  non  divergens,  demi-cylindriques, 
arrondis  ;iu  sommet,  ayant  la  face  interne  bordée  de  deux 
bourrelets  stigmatiques  très-menus,  confluens  au  sommet,  et 
la  face  externe  parsemée  supérieurement  de  quelques  petits 
collecteurs.  Anthères  longuement  appendiculées.  Corolle  à 
deux  lèvres  égales  en  longueur:  l'extérieure  à  trois  divisions, 
l'intérieure  à  deux  divisions.  Calathide  presque  toujours  ra- 
diée, jamais  radiatiforme. 

Première  section.  Muxisiées-Prototvfes.  Vraie  lige  herba- 
cée ou  ligneuse. 

1.  Cherina.  —  2.  Chœtanihera.  —  3.  Guaririima.  —  4»  Aplo- 
plijHuni.  —  5.  Mutisia. —  6.  Dolichlasium.  —  7.  Lj'coseris.  —  8. 
Hipposeris. 

Seconde  section.  Mutisiées-Gerbériées.  Hampes  simples,  ou 
quelquefois  rameuses,  souvent  garnies  de  bractées. 

g.  Onoseris.  —  10.  Isotjpus. —  11.  Triclioctine.  —  12.  Ger- 
leria.  —  i5.  Lasiopus.  —  14.  Chaptalia.  —  \S.  Loxodon.  — 
16.  Lieherlcuhna.  —  17.  Leria.  —  18.  Perdicium  {Pardisium). — 
19.  Leibnilzia. 

XVII.^  Tribu.  Les  Tussilaginées. 

Style  féminin  ayant  deux  stigmatophores  extrêmement 
courts,  cylindriques,  arrondis  au  sommet,  couverts  sur 
toute  leur  surface  de  petites  papilles  stigmatiques  souvent 
imperceptibles;  style  masculin  ayant  sa  partie  supérieure 
épaissie  en  une  masse  hérissée  de  collecteurs,  et  fendue  su- 


ZYE  585 

pénenrement  en  deux  languettes.  Corolle  régulière.  Fleurs 
jamais  hermaphrodites. 

j.  Tussilago.  —  2.  iSardoswia.  —  3.  Petasites. 

XVIJI."  Tribu.  Les  Adiînostylées. 

Stigmatophores  divergens,  arqués  en  dehors,  demi-cylin- 
driques ,  arrondis  au  sommet,  ayant  la  face  externe  toute 
couverte  de  collecleursglanduliformes,  et  la  face  interne  occu- 
pée d'un  bout  à  l'autre  par  deux  gros  bourrelets  stigmati- 
ques  poncticulés,  très-peu  distans,  confluens  au  sommet.  Co- 
rolle régulière.  Calathide  contenant  toujours  des  fleurs  her- 
maphrodites. 

I.  Calathide  radiée. 

1  ?  Senecillis.  —  2.  Ligularia.  —  3.  Celmisia. 

II.  Calathide  discoïde. 

4.  Homogyne. 

III.  Calathide  incouronnée. 

5.  Adenosfjles.  —  6.  Paleolaria. 

XIX.^  Tribu.  Les  Eupatoriées. 

Stigmatophorcs  très-longs,  colorés,  ayant  une  partie  infé- 
rieure arquée  en  dehors,  plus  courte,  plus  mince,  demi- 
cylindrique,  bordée  de  deux  bourrelets  stigmatiques  très- 
menus,  et  une  partie  supérieure  arquée  en  dedans,  plus 
longue,  plus  épaisse,  subcylindracée  ,  arrondie  au  sommet, 
couverte  de  collecteurs  papilliformes  ou  glanduliformes. 

Première  section.  Eupatoriées-Acératées.  Fruit  subpenta- 
gone ;  aigrette  tantôt  paléacée  ou  laminée ,  tantôt  stéphanoïde , 
tantôt  nulle. 

1.  ISothUes.  —  2.  Stevia 3.  Ageratum.  —  4.  Calestina.  — 

5.  Alomia 6.  Sclerolepis.  —  7.  Adenoslemma.  —  8.  Piqueria. 

Seconde  section.  Eupatoriées -Prototypes.  Fruit  subpenta- 
gone; aigrette  de  squamellules  filiformes. 

9.  Mikania.  —  10.  Batschia.  —  i).  Gj'ptis. —  12.  Eupato- 
rium.  —  i3,  Praxelis. 

Troisième  section.  Eupatoriées- Liatridées.  Fruit  subcylin- 
dracé,  muni  d'environ  dix  nervures;  aigrette  de  squamel- 
lules filiformes. 


5SG  ZYE 

i4-  Coleosanthus.  —  i5.  Kuhnia.  —  16.  Carphephorus. — 
17.  Trilisa.  —  18.  Suprago.  —  19.  Liatris. 

XX/  Tribu.  Les  Vernomées. 

Sfyle  et  stigmatophores  analogues  à  ceux  des  Lactucées. 
Corolle  à  incisions  égales  ou  inégales,  mais  jamais  semblable 
à  celle  des  Lactucées. 

Première  section.  Vernoniées- Liabées.  Calalhides  couron- 
nées, radiées. 

j.  Munnozia.  —  2.  Liahum.  —  5.  Oligactis.  —  4.  Cacosmia. 

Seconde  section.  VERNONiÉEs-l'i-ucHÉiNÉts.  Calalhides  cou- 
ronnées ,  discoïdes. 

5.  EpalLes.  —  6.  PlucJiea.  —  7.  Chhrnoholus.  —  8.  Moneri' 
teles.  —  9.  PhcUacromesus. —  10.  Monarrhenus.  —  11.  Tessaria. 

Troisième  section.  Vernonibes-Tarchonanthées.  Calalhides 
unisexuelles,  dioiqucs,   pluriflores. 

12.  Tarchonanthus. —  i5.  Oligocarpha.  —  14  ?  Piptocarpha, 

—  i5.  Arrnenachne.  —  16.  Pingrœa. 

Quatrième  section.  Vernoniées- Prototypes.  Calalhides  bi- 
sexuelles,  incouronnées,  pluriflores. 

I.  Ethuliées.  —  Fruit  anguleux,  non  strié. 

(A)  Aigrette  nulle  ou  stéphanoïde. 

17.  Ethulia.  —  18.  Sparganophorus.  —  19  ?  Xantkocephalum. 

(B)  Aigrette  composée  de  squamellules. 

20.  Stokesia. —  21.  honema. —  22.  Herderia  (/r).  —  23.  Pip- 
tocoma.  —  24.  Oliganthes. 

II.  Vernoniées  -  Prototypes  vraies.  —  Fruit  cylindracé, 
strié. 

(A)  Aigrette  double. 

25.  Lychnophora.  —  26.  Distephanus.  —  27.  Heterocoma.  — 
28.  Lepidaploa.  —  29.  Vernonia.  —  00.  Centrapalus  {l).  —  01. 
Ascaricida. 

(B)  Aigrette  point  double. 

32.  Achyyrocoma,  —  33.   Gymnanlliemum.  —  34?  Critonia. 

—  55.  Hololcpis.  —  36.  Ampherepliis.  —  37.  Centratherum. — 
38.  Pacourinopsis.  —  59.  Pacourina. 

III.  Eléphantopées.  =  Fruit  aplati  et  strié. 

40.  Dialesta.  — 41.  Distre^tus  (m). —  42.  Elephantopus. 


ZYE  587 

Cii)(]uième  section.  Vernoniées-Rolandri?,es.  Calathides  uni- 
flores. 

(A)  AigrcKe  composée  de  squamellules. 

/)5.   Trichospira.  —  44.  SpiracantUa.  —  45.  Shama. 

(13)  Aigrette  stéphanoide  ou  nulle. 

4()'.  Odontolonia.  —  47.  ISoccœa 48  ?  TetranLlius.  —  4r)? 

Ccvsulia.  —  5o.  Bolandra.  —  5i.  Corjmhium.  —   62.  Gundels- 
lieimera. 

Notes. 

(a) 

Au  moment  où  nous  terminons  le  Tableau  synoptique  des 
Synanthërées  ,  on  nous  communique  pour  quelques  instans 
deux  Mémoires  de  M.  David  Don,  que  nous  parcourons  ra- 
pidement, et  toutefois  péniblement,  ne  pouvant  comprendre 
l'iinglois  qu'à  l'aide  d'un  Dictionnaire. 

Le  premier  de  ces  deux  Mémoires,  publié  à  Edinbourg, 
en  1826,  dans  les  Mémoires  de  la  Société  Wernérienne  d'his- 
toire naturelle  (  vol.  5  ,  part.  2  ) ,  est  intitulé  Mémoire  sur  la 
classification  et  la  division  des  Gnaphalium  et  Xerantbemum 
de  Linné, 

L'auteur  prétend  qne  les  Gnaphalium  et  les  Xerantliemum, 
que  nous  avons  classés  dans  deux  tribus  différentes,  ont  tous 
les  caractères  essentiels  des  Carduarées  ,  et  que  cela  est  évi- 
dent pour  quiconque  a  dirigé  son  attention  sur  ce  sujet; 
que  le  Buplithalmum  et  le  Carpesium  ,  attribués  par  nous  aux 
Inulées,  appartiennent  le  premier  aux  Héliantliées,  le  second 
aux  Anthémidées;  que  nos  Eupatoriées  et  nos  Vernoniées 
doivent  être  réunies  ensemble  et  avec  les  Carduacées  ;  que 
le  Carduus  marianus  a  la  corolle  évidemment  bilabiée  ;  que 
la  grande  classe  des  Composées  doit  nécessairement  être  di- 
visée, pour  faciliter  l'arrangement  et  la  connoissance  des 
genres  ,  mais  que  ces  divisions  ne  doivent  être  qu'artifi- 
cielles. 

Après  avoir  promis  de  donner  plus  tard  ses  observations 
sur  les  autres  groupes  de  Composées,  M.  Don  s'occupe  de 
celui  qui  est  le  sujet  de  son  Mémoire. 

Nous  y  remarquons  un  genre  Astelma  de  M.  Brown ,  que 
nous  ne  connoissions  point,  et  qui  est  le  même  que  notre 


58Ô  ZYE 

Damironia.  l'Astehna  aynnt  é'é  publié  avant  le  Damironia,  le 
premier  nom  doit  inconsiestablement  être  préféré.  C'est 
parce  que  notre  position  ne  nous  peiniet  pas  de  nous  tenir 
au  courant  des  nouvelles  publications  scientifiques,  qu'il  a 
pu  souvent  nous  arriver  de  proposer  et  de  nommer,  comme 
étant  de  notre  invention,  des  genres  publiés  avant  nous  sous 
d'autres  noms  par  d'autres  botanisles  :  mais  nous  n'avons 
jamais  commis  cette  faute  sciemment. 

Nous  devons  croire  qne  ?vl.  Don  professe  les  mêmes  prin- 
cipes de  justice  que  nous  ;  et  quoiqu'il  soit  sans  doute  bien 
mieux  informé  que  nous  de  tout  ce  qui  se  piU)lIe  journelle- 
ment en  botanique,  puisqu'il  fait  son  état  de  la  science  que 
nous  ne  cultivons  qu'en  amateur  ;  quoiqu'il  paroisse  connoître 
nos  travaux  sur  les  Synanlhérées  ,  puisqu'il  les  critique; 
quoique  dans  son  préambule  il  ci(e  les  noms  de  quelques- 
uns  de  nos  genres,  ce  qui  pourroit  faire  croire  qu'il  les  con- 
noît  tous  ;  nous  sommes  néanmoins  persuadé  que  ce  n'est 
point  sciemment  qu'il  a  présenté  comme  nouveaux  et  sous 
d'autres  noms  des  genres  que  nous  avions  publiés  long- temps 
avant  lui.  Il  nous  saura  donc  bon  gré  de  les  lui  indiquer  ici, 
et  nous  ne  doutons  pas  qu'il  ne  s'empresse  de  nous  rendre 
justice,  en  effaçant  lui-même  ses  noms  génériques,  pour 
adopter  les  nôtres. 

Ainsi,  nous  avertissons  M.  Don,  i ."  que  son  genre  Aplte- 
lexh,  publié  en  1826,  est  le  même  que  notre  genre  Edmon- 
dia,  proposé  d'abord  dans  le  Bulletin  des  sciences  de  Mai 
1818  (pag.  76),  et  décrit  en  18)9  dans  ce  Dictionnaire  (tom. 
XIV,  pag.  252);  2.°  que  son  genre  £wc?ïiom ,  publié  en  1826, 
est  le  même  que  notre  genre  Lepiscline  ou  Lepidocline,  pro- 
posé d'abord  dans  le  Bulletin  des  sciences  de  Février  1818 
(pag.  3i),  et  décrit  en  1 823  dans  ce  Dictionnaire  (tom,  XXVI, 
pag.  49);  3.°  que  son  genre  Spiralepis ,  publié  en  1826,  est 
le  même  que  notre  genre  Leontonyx,  publié  en  1822  dans 
ce  Dictionnaire  (tom.  XXV,  pag.  466);  4.°  que  le  genre  Leore- 
topodium,  indiqué  d'abord  en  1807  par  M.  Persoon,  puis  en 
1817  par  M.  Brown  ,  qui  ne  l'a  point  du  tout  caractérisé,  a 
été  décrit  pour  la  première  fois  par  nous,  d'abord  dans  le 
Bulletin  des  sciences  de  Septembre  1819  (pag.  144)  >  puis  en 
1822,  dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XXV j  pag.  475);  et  que 


ZYE    •  589 

cette  dernière  description  surtout,  faîte  avec  tout  le  soin 
dont  nous  sommes  capable,  mériloil  peut-être  d'être  citée 
par  M.  Don  en  iHaf). 

Le  second  Mémoire  de  M.  Don,  publié  à  Édinbourg,  en 
1829,  dans  le  ^î(mveau  Journal  philosophique  de  Jameson 
(pa^.  5o5),  est  intitulé  Essai  d'une  nouvelle  classification  des 
Chicoracées. 

L'auteur  y  admet  quarante -quatre  genres,  distribués  en 
sept  tribus,  nommées  Hieraceœ,  Taraxaceœ ,  Hjpocharideœ, 
Lactuceœ,  Scorzoneretr,  Cichoreœ ,  Catanancheœ, 

M.  Don  paroU  ignorer  ou  avoir  oublié  que  nous  nous  sommes 
beaucoup  occupé  comme  lui ,  et  peut-être  plus  que  lui,  mais 
certainement  bien  avant  lui  ,  des  Chicoracées  ou  Laclucces. 
Notre  nom  ne  se  trouve  pas  même  cité  une  seule  fois  dans 
tout  ce  Mémoire,  où  plusieurs  de  nos  observations,  de  nos 
sections,  de  nos  genres,  se  trouvent  pourtant  reproduits. 

Toujours  convaincu  que  ce  n'est  point  sciemment  que  M. 
Don  a  été  injuste  envers  nous,  nous  croyons  lui  faire  plaisir 
en  lui  procurant,  par  les  indications  suivantes,  le  moyi,n  de 
réparer  quelques-unes  de  ses  injustices  involontaires. 

Nous  nous  garderons  bien  de  dire  ce  que  nous  pensons  de 
la  classification  de  M.  Don,  de  ses  tribus  (ou  sections),  de 
leur  arrangement,  de  leurs  caractères,  de  leur  composition: 
mais  nous  ferons  seulement  remarquer  que  notre  classifica- 
tion des  Lactucées  a  été  publiée  en  1822  dans  ce  Dictionnaire 
(tom.  XXV  ,pag.  Sg) ,  avec  une  dissertation  sur  ce  beau  groupe 
naturel,  et  que  nous  l'avons  définitivement  perfectionnée  et 
complétée  en  1827  dans  ce  même  Dictionnaire  (tom.  XLVIII, 
pag.  422);  en  sorte  qu'il  ne  peut  y  avoir  aucun  doute  à  cet 
égard  sur  la  question  d'antériorité. 

A  l'égard  des  genres,  nous  remarquons,  i."  que  le  genre 
Hapalostephium  de  M.  Don  est  le  même  que  le  Catonia  de 
Mœnch  ,  publié  en  1794,  reproduit  en  i8i5  par  M.  de  La- 
peyrouse,  sous  le  nom  de  Lepicaune ,  et  rétabli  par  nous,  en 
1820,  sous  son  premier  nom,  dans  ce  Dictionnaire,  où  nous 
l'avons  décrit  et  discuté  (tom.  XXVI,  pag.  8);  2."  que  le 
genre  Prenanthes  est  restreint  par  M.  Don  dans  les  mêmes  li- 
mites que  celles  qui  lui  avoient  été  assignées  par  nous,  ea 
1825  et  1826,  dans  les  articles  Nabale  et  Prénanthe  de  ce 


Sgo  ZYE 

Dictionnaire;  3."  que  le  genre  Harpaljyce  de  M.  Don,  publié 
en  1829,  est  le  même  que  notre  genre  ISabalus,  publié  en 
1825  dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XXXIV,  pag.  94);  4.°  que 
le  genre  Oporinia  de  M.  Don,  fondé  sur  le  Leontodon  autum- 
nale ,  est  le  même  que  le  Scorzoneroides  de  Mœnch,  et  que  nous 
croyons  avoir  démontré  dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XXVIl , 
pag.  2),  que  cette  plante  ne  peut  pas  être  retirée  du  genre 
Leontodon  ;  5."  que  le  Leon/odore  aureum  de  Linné,  sur  lequel 
M.  Don  établit  son  genre  Calliopea,  est  un  vrai  Crépis^  que 
nous  avons  décrit  en  1820  dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XXVII, 
pag.  4)  sous  le  nom  de  Crépis  aurea;  6,°  que  le  genre  CEtltonia 
de  M.  Don  est  le  même  que  le  Schmidlia  de  Mœnch,  publié 
en  1802,  et  que  nous  avons  soigneusement  décrit  en  1827 
dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XLVIIl ,  pag.  91  et  435),  en  y 
rapportant  deux  espèces;  7.°  que  le  genre  Agenora  de  M. 
Don  ,  publié  en  1829  ,  est  le  même  que  notre  genre  Piptopo- 
gon,  publié  en  1827  dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XLVIII , 
pag.  507);  8.°  que  le  genre  Agatlij'rsus  de  M.  Don,  publié  en 
1829,  est  le  même  que  notre  genre  Mulgedium,  publié  en 
1824  dans  ce  Dictionnaire  (tom.  XXXIII ,  pag.  ag^i);  9.°  que 
les  Prenanthes  muralis  et  viminea  ,  rapportés  par  M.  Don  au 
genre  Lactuca^  avoient  été  considérés  par  nous  comme  types 
de  deux  genres  particuliers  nommés  Mjcelis  et  Phœniiopus; 
10.°  que  le  genre  Ljgodesmia  de  M.  Don  se  confond  peut-être 
avec  notre  genre  Phœnixopus,  décrit  en  1826  et  1827  dans 
ce  Dictionnaire  (tom.  XXXIX,  pag.  091;  tom.  XLVIII,  pag. 
426);  11."  que  le  genre  Atalanthus  de  M.Don  comprend  la 
Prenanthes  pinnatUy  que  nous  avons  rapportée  au  genre  Son- 
chus,  en  la  nommant  Sonchus  leptocephalus  (tom.  XLIII ,  pag. 
281),  et  la  Prenanthes  spinosa ,  que  nous  avons  rapportée  à 
notre  genre  Phœnixopus  (tom.  XLVIII,  pag.  426). 

(M 
QuiNETiA,  H.  Cass.  Calathide  incouronnée,  équaliflore ,  tri- 
flore  (  quelquefois  uniiiore  ) ,  régulariflore  ,  androgyniflore. 
Péricline  très -inférieur  aux  fleurs  (un  peu  supérieur  aux 
ovaires),  oblong,  formé  de  trois  squames  (corn^spondant  cha- 
cune h  une  fleur)  égales,  unisériées,  appliquées,  entregref- 
fées ià  la  base ,  libres  du  reste  et  se  recouvrant  par  les  bords, 


ZYE  59' 

oblongucs,  insensibicmerit  élargies  de  bas  en  haut,  obtuses 
au  sommet,  canaliculées,  subcarénées,  foliacées,  un  peu  mem- 
braneuses sur  les  bords;  la  base  du  péricline  ordinairement 
accompagnée  de  deux  squamules  surnuméraires,  inégales  et 
irrégulières.  Clinanthe  très-petit  et  nu.  Ovaire  ou  fruit  long, 
mince,  cylindrique,  aminci  vers  sa  base,  hérissé  de  poils  ca- 
ducs; aigrette  plus  longue  que  le  fruit,  composée  d'environ 
huit  squauu'llules  un  peu  inégales,  unisériées,  libres,  persis- 
tantes, roides,  lilifonncs,  barbellulées,  ayant  la  partie  basi- 
laire  paléiforme,  large,  coriace.  Corolle  plus  courte  que  l'ai- 
grette, articulée  sur  l'ovaire,  glabre,  à  lube  très -long  et 
menu,  à  limbe  peu  distinct  du  tube,  court,  peu  large,  ob- 
conique,  divisé  supérieurement  en  quatre  lobes  dressés.  An- 
thères incluses,  ayant  l'appendice  apicilaire  aigu,  les  appen- 
dices basilaires  presque  nuls.  Style  à  deux  stigmatophores  ex- 
serls,  divergens,  arques  en  dehors,  longs,  menus,  glabres, 
paraissant  terminés  chacun  par  un  petit  appendice  filiforme, 
diaphane. 

Quiiietia  Vrvillei,  H.  Cass.  Petite  plante  herbacée,  annuelle; 
racine  pivotante,  longue,  menue,  presque  simple:  tige  lon- 
gue d'un  à  deux  pouces,  dressée,  menue,  cylindrique,  lai- 
neuse, blanchâtre,  ordinairement  divisée  près  de  sa  base  en 
quelques  branches  simples;  feuilles  alternes,  presque  dres- 
sées, ayant  une  partie  inférieure  (pétiole)  ovale -oblongue, 
large,  concave  et  embrassante  à  la  base,  étrécie  vers  le  som- 
met,  membraneuse,  glabriuscule,  et  une  partie  supérieure 
(limbe)  obovale,  étrécie  vers  la  base,  foliacée,  plus  ou  moins 
laineuse,  terminée  au  sommet  par  une  pointe  calleuse,  un 
peu  recourbée;  calalhides  solitaires,  ou  quelquefois  géminées, 
terminales  et  axillaires,  dressées,  longues  de  quatre  lignes  et 
demie;  les  axillaires  supportées  par  un  pédoncule  long  d'une 
à  deux  lignes,  dressé,  simple,  nu  ;  quelques  calalhides  axil- 
laires sont  sessiles,  unitlores,  à  péricline  souvent  imparfait  et 
privé  de  squamules  surnuméraires;  corolles  à  limbe  rougeàtrc; 
squames  du  péricline  un  peu  laineuses  sur  le  dos. 

Nous  avons  fait  cette  description  générique  et  spécifique 
sur  des  échantillons  secs,  recueillis  en  1826  par  M.  d'Urville 
dans  la  Nouvelle-Hollande,  au  port  du  Roi-Georges,  et  don- 
nés à  M.  Mérat,  qui  a  bien  voulu  nous  les  communiquer. 


592  ZYE 

Ce  nouveau  genre,  que  nous  dédions  au  traducteur  de  Her- 
der,  a  beaucoup  d'affinité  avec  le  Pliœnopoda  {Podo^perma, 
Labill. ),  et  avec  le  Facelis.  On  peut  l'associer,  soit  aux  Ley- 
sérées,  à  cause  de  son  aigrette  paléacée  vers  la  base;  soit  aux 
Luciliées,  à  cause  de  ses  corolles  grêles  ;  soit  aux  Faustulées, 
à  cause  de  son  péricline ,  qui  n'est  point  ou  presque  point 
scarieux. 

(«) 

MiLLOTiA ,  H.  Cass.  Calathide  incouronnée ,  équaliflore  ,  mul- 
tiflore,  régulariflore,  androgyniflore.  Péricline  égal  aux  fleurs, 
oblong,  cylindracé,  formé  de  huit  à  dix  squames  égales,  uni- 
sériées,  libres,  appliquées,  se  recouvrant  par  les  bords,  ca- 
naliculées,  oblongues-lancéolées,  terminées  en  pointe  subulée, 
foliacées,  à  bords  membraneux  et  diaphanes.  Clinanfhe  plan 
et  nu.  Ovaire  ou  fruit  long,  étroit,  comprimé,  oblong,  un 
peu  scabre,  surmonté  d'un  col  grêle;  aigrette  composée  d'en- 
viron vingt-cinq  squamellules  égales,  unisériées ,  libres,  fili- 
formes, fines,  barbellulées.  Corolle  plus  courte  que  l'aigrette, 
infundibulée  ,  à  tube  long  et  menu,  à  limbe  peu  distinct, 
étroit,  obconique  ,  divisé  supérieurement  en  quatre  lobes 
dressés.  Anthères  incluses,  courtes,  ayant  l'appendice  apici- 
laire  lancéolé,  un  peu  obtus ,  et  les  appendices  basilaires  longs, 
capillaires.  Style  (de  Gnaphaliée)  à  deux  stigmatophores  gla- 
bres ,  paroissant  surmontés  d'un  petit  appendice  conique. 

Millotia  tenuifolia,  H.  Cass.  Petite  plante  herbacée,  annuelle, 
à  racine  pivotante;  tige  divisée  dès  sa  base  en  plusieurs  bran- 
ches presque  simples,  dressées,  longues  d'envii'on  deux  pou- 
ces, très-menues,  laineuses,  blanchâtres;  feuilles  alternes, 
sessiles,  longues,  très- étroites,  linéaires,  laineuses,  blanchâ- 
tres; calathides  solitaires  au  sommet  des  tiges  ou  branches, 
rarement  axillaires,  hautes  de  plus  de  deux  lignes,  contenant 
chacune  environ  vingt  fleurs;  squames  du  péricline  un  peu 
laineuses  sur  le  dos;  corolles  jaunes. 

Cette  plante,  recueillie  comme  la  précédente  par  M.  d'Ur- 
ville  au  port  du  Roi-Georges,  se  trouve  dans  l'herbier  de  M. 
Morat,  où  nous  l'avons  observée.  Elle  constitue  un  nouveau 
genre,  que  nous  dédions  à  la  mémoire  d'un  sage  et  judicieux 
historien  ,  et  qui  semble  se  rapprocher  du  Chevreulia  par  ses 


ZYE  595 

fruits  pourvus  d'un  col  et  ses  corolles  grêles  ;  mais  il  s'en 
éloigne  évidemment  par  sa  calathide  incouronnée,  et  son  pé- 
ricline  de  squames  égales,  unisériées,  point  ou  presque  point 
sca  rieuses. 

(d) 

Pan^tia,  h.  Cass.  Calathide  discoïde  :  disque  multiflore, 
régularitlore,  androgyniflore;  couronne  unisériée,  pauciflore, 
féminiflore.  Péricline  égal  aux  fleurs,  hémisphérique,  formé 
de  squames  nombreuses,  régulièrement  imbriquées,  étagées, 
appliquées;  les  intermédiaires  pétioliformes,  linéaires,  plus 
ou  moins  longues,  étroites,  épaisses,  coriaces,  vertes,  sur- 
montées d'un  grand  appendice  largement  ovale,  aigu  au  som- 
met, denticulé  ou  frangé  sur  les  bords,  scarieux,  mince, 
mou,  diaphane,  point  ou  presque  point  coloré;  les  squames 
extérieures  réduites  au  seul  appendice;  les  intérieures  mu- 
nies d'une  large  bordure  diaphane,  confluente  avec  l'appen- 
dice. Clinanthe  large,  plan,  absolument  nu.  Fleurs  du  disque: 
Ovaire  oblong ,  glabre;  aigrette  longue,  persistante,  compo- 
sée de  trois  ou  quatre  squamellules  égales,  unisériées,  distan- 
cées, filiformes,  ayant  la  partie  inférieure  très-mince,  capil- 
laire ,  presque  nue  ,  et  la  partie  supérieure  épaisse  ,  très-garnie 
de  grosses  barbelles  rapprochées.  Corolle  égale  à  l'aigrette, 
glabre,  à  tube  long,  à  limbe  profondément  divisé  en  cinq  la- 
nières longues.  Fleurs  de  la  couronne:  Ovaire  semblable  à  ceux 
du  disque  ;  aigrette  ordinairement  réduite  à  deux  squamel- 
lules. Corolle  glabre,  à  tube  très-long  et  très-menu,  à  limbe 
divisé  jusqu'à  sa  base  en  trois  lanières  longues,  linéaires,  sou- 
vent inégales.  Étamines  nulles. 

Pancetia  Lessonii ,  H.  Cass.  Plante  herbacée,  annuelle,  haute 
de  quatre  à  cinq  pouces;  racine  pivotante;  tige  dressée,  me- 
nue, cylindrique,  d'un  brun  rouge,  parsemée  de  quelques 
longs  poils  frisés,  simple  inférieurement,  divisée  supérieure- 
ment en  quatre  ou  cinq  branches  pédonculiformes  ;  feuilles 
peu  nombreuses,  alternes,  sessiles ,  oblongues  ,  ovales,  ou 
lancéolées,  pointues  au  sommet,  entières  sur  les  bords,  gla- 
briuscules  en  dessus,  laineuses  et  grisâtres  en  dessous;  cala- 
thides  peu  nombreuses,  subglobuleuscs,  ayant  trois  à  quatre 
lignes  de  diamètre,  solitaires  au  sommet  des  rameaux^  qui 
60.  38 


«94  ZYE 

sont  pédonculiformes,  Irés-longs,  frès-menus,  simples,  nus, 
un  peu  flexueux,  bruns-rouges,  très-glabres,  très-lisses ,  roi- 
des,  ressemblant  à  du  gros  crin  ;  péricline  un  peu  rougeâtre 
ou  roussfitre  ;  corolles  jaunes. 

Cette  plante  habite  aussi  les  environs  du  port  du  Roi- 
Georges ,  où  elle  a  été  recueillie  en  1826  par  M.  Lesson. 
Nous  l'avons  décrite  sur  des  échantillons  appartenant  à  M. 
Mérat.  Le  nom  de  ce  genre  nouveau  rappelle  celui  d'un  an- 
cien philosophe  stoïcien. 

(0 

VicoA,  H.  Cass.  Calathide  quasi-radiée  :  disque  multiflore, 
régula  ri  flore,  androgyniflore  ;  couronne  unisériée,  liguliflore, 
féminiflore.  Péricline  à  peu  près  égal  aux  Heurs  du  disque, 
formé  de  squames  nombreuses,  imbriquées,  appliqtiées,  ob- 
longues,  étroites,  aiguës,  uninervées.  Clinanthe  subhémis- 
phérique, nu  ,  fovéolé.  Fleurs  du  disque  .-  Ovaire  oblong,  velu, 
muni  d'un  bourrelet  basilaire  cartilagineux;  aigrette  com- 
posée de  squamellules  peu  nombreuses,  unisériées ,  distan- 
cées, à  peu  près  égales,  filiformes,  très-fines,  presque  nues. 
Corolle  à  cinq  divisions  très- courtes.  Anthères  munies  d'ap- 
pendices apicilaires  obtus,  et  d'appendices  basilaires  longs, 
subulés.  Fleurs  de  la  couronne  (à  peu  près  égales  en  longueur 
à  celles  du  disque)  :  Ovaire  oblong,  glabre,  privé  d'aigrette. 
Corolle  à  partie  inférieure  plus  étroite,  entière,  tubuleuse  , 
incolore;  à  partie  supérieure  élargie  de  bas  en  haut,  liguli- 
forme,  colorée,  presque  dressée,  terminée  au  sommet  par 
trois  crénelures  arrondies. 

Vicoa  auriculata,  H.  Cass.  Plante  herbacée,  annuelle;  tige 
dressée,  simple,  haute  d'environ  sept  pouces,  cylindrique, 
striée,  glabriuscule  ,  rougeâtre,  un  peu  ramifiée  supérieure- 
ment; feuilles  alternes,  sessiles,  semi-amplexicaules,  oblon- 
gucs,  un  peu  dentées  sur  les  bords,  aiguës  au  sommet,  à 
base  élargie,  échancrée ,  formant  deux  oreillettes  obtuses; 
la  face  supérieure  d'un  vert  foncé,  parsemée  de  poils;  la  face 
inférieure  pâle,  parsemée  de  glandes  et  de  poils;  calathides 
larges  d'environ  trois  lignes,  peu  nombreuses,  solitaires  au 
sommet  de  la  tige  et  des  rameaux,  qui  sont  grêles,  nus,  pé- 
donculiformes; fleurs  Jaunes. 


ZYE  •  595 

Nous  avons  fait  cette  description,  générique  et  spécilique, 
sur  un  échantillon  sec,  en  très-mauvais  état,  que  M.  Mérat 
nous  a  communiqué,  et  qui  vient,  dit-il,  de  Ceylan. 

Cette  plante  nous  semble  être  le  type  d'un  nouveau  genre, 
immédiatement  voisin  du  Limbarda,  mais  suffisamment  dis- 
tinct par  les  fleurs  femelles  de  la  couronne,  dont  l'ovaire 
est  glabre  et  privé  d'aigrette,  et  dont  la  languette  est  courte, 
large,  cunéiforme,  presque  dressée  :  c'est  pourquoi  on  pour- 
roit  nommer  ce  genre  Gjmnogyne  (femelles  nues),  ou  Pha- 
lacrogjne  (femelles  chauves),  ou  5p/ienog/o55J/m  (languettes 
cunéiformes),  ou  Orthoglossum  (languettes  dressées).  Nous 
proposons  le  nom  de  Vicoa,  qui  rappelle  celui  du  célèbre 
auteur  de  la  Science  nouvelle. 

Il  y  a  tant  de  ressemblance  entre  le  Vicoa  auriculata  et 
Vlphiona  punctata,  que  nous  serions  presque  tenté  de  croire 
que  cette  dernière  plante  n'est  autre  chose  que  la  première 
accidentellement  privée  de  couronne.  Si  cette  conjecture  se 
vérilioit,  Vlphiona  p une lata  rentrant  dans  le  genre  Vicoa,  se 
trouveroit  heureusement  exclue  du  genre  Jphiona ,  où  elle 
s'accorde  mal  avec  Vlphiona  juniperifolia,  qu'il  faut  considérer 
comme  le  vrai  type  de  ce  genre. 

(/) 
CvATHocLiNE,  H.  Cass.  Calathidc  subglobulcuse ,  discoïde: 
disque  pauciflore ,  régulariflore  ,  masculidore  ?  ;  couronne 
multisériée,  multiflor'e ,  tubulitlore,  féminiflore.  Périclîne 
inférieur  aux  fleurs  du  disque,  mais  supérieur  au  clinanlhe, 
formé  de  squames  inégales,  subtrisériées,  appliquées;  les  ex- 
térieures plus  courtes,  lancioléer ,  foliacées;  les  intermédiaires 
plus  longues,  lancéolées,  membraneuses;  les  intérieures 
linéaires-subulées  ,  membraneuses.  Clinanthe  élevé,  large, 
très  -  concave ,  évasé,  cyathiforme  ,  nu  ,  portant  les  fleurs 
du  disque  au  centre  ou  au  fond  de  sa  cavité  ,  et  les  fleurs 
de  la  couronne  sur  tout  le  reste  de  sa  surface  interne  et 
externe.  Fleurs  du  disque:  Faux  ovaire  nul?,  ou  peut-être 
confondu  avec  la  base  de  la  corolle.  Corolle  infundibulée, 
étroite  à  la  base,  large  au  sommet,  à  cinq  divisions  courtes. 
Anthères  demi-exsertes,  munies  d'appendices  apicilaires  ob- 
tus,   presque  arrondis,    et  privées    d'appendices   basilaires. 


he  ZYE 

Slyle  inclus,  paroissant  indivis,  garni  cîe  collecteurs.  Fleurs 
de  la  couronne  :  Ovaire  ou  fruit  très-petit,  ovoïde -oblong, 
à  peine  comprimé,  glabre,  lisse,  absolument  privé  de  col, 
de  bourrelet  apicilaire  et  d'iiigrette.  Corolle  articulée  sur 
l'ovaire,  longue,  grêle  ,  tubuleii^e,  ayant  la  base  très-renflée, 
globuleuse,  et  le  sommet  tridcnté. 

Cyalhocliae  lyrata,  H.  Cass.  Petite  plante  herbacée,  an- 
nuelle; tige  simple,  dressée,  longue  de  deux  à  quatre  pouces, 
grêle,  cylindrique,  pubesccnte;  feuilles  alternes;  les  infé- 
rieures rapprochées,  longues  d'environ  neuf  lignes,  larges 
d'environ  trois  lignes,  lyrées  très  -  régulièrement ,  ayant  les 
divisions  latérales  alternes,  oblongues,  dentées  surtout  vers 
le  sommet,  et  la  division  terminale  arrondie,  subquinquc- 
lobée  et  dentée  ;  la  côte  moyenne  munie  de  longs  poils  mem- 
braneux, articulés,  comme  frisés;  quelques  poils  de  même 
nature  épars  sur  les  deux  faces;  les  feuilles  supérieures  dis- 
tantes,  graduellement  plus  petites  que  les  inférieures  et  moins 
découpées;  calatliides  petites ,  subglobuleuses,  d'une  ligne 
de  diamètre,  peu  nombreuses,  courtcment  pédonculées  , 
rapprochées  au  sommet  de  la  tige  ,  qui  est  à  peine  ra- 
mifié. 

Nous  avons  fil it  cette  description,  générique  et  spécifique, 
sur  deux  échantillons  secs,  recueillis  dans  le  Pégu ,  et  donnés 
par  M.  Raynaud  ,  en  1828,  à  M.  Mérat ,  qui  a  bien  voulu 
nous  les  communiquer.  Mais  ces  échantillons  n'ayant  que 
quelques  calathides,  en  très-mauvais  état,  et  que  nous  avons 
dû  ménager  avec  la  discrétion  convenable  ,  nous  avons  pu 
commettre  quelques  erreurs  dans  cette  analyse  très-diflicile. 

Quoi  qu'il  en  seit,  il  nous  semble  évident  que  cette  jolie 
petite  plante  est  une  Grangéinée,  A'oisine  du  Centipeda,  et 
qu'on  peut  fonder  sur  elle  un  genre  distinct,  bien  remar- 
quable par  la  forme  singulière  de  son  clinanthe,  à  laquelle 
fait  allusion  le  nom  de  Cjathocline ,  qui  signifie  lit  en  gobelet. 

(g) 

Nous  distinguons  de  la  manière  suivante  les  trois  genres 

ou   sous-genres  Pachjdcris ,  Scepinia,    Crinitaria  •   i."  dans  le 

Pachjderis ,  le  corps  de  l'ovaire  est  séparé  de  son  bourrelet 

apicilaire  par  un  col  très -manifeste  extérieurement  et  d'une 


ZYE  597 

longueur  sensible;  2."  dans  le  Scepinia ,  ce  col  est  réduit  à 
un  étranglement  caché  par  les  poils  de  l'ovaire,  et  dont  la 
longucîir  est  nulle  ou  presque  nulle  ;  5."  dans  le  Crinilaria, 
If  corps  de  l'ovaire  et  son  bourrelet  ne  sont  point  ou  presque 
point  distincts  l'un  de  l'autre,  parce  que  ces  deux  parties 
ne  sont  séparées  ni  par  un  col  proprement  dit  ,  ni  par  un 
étranglement,  mais  qu'elles  sont  immédiatement  superposées 
et  parfaitement  continues  ensemble. 

[h) 

Diplostepliium  longipes ,  H.  Cass.  Nous  avions  décrit  cette 
plante  (tom.  LVl ,  pag.  171  )  sur  un  très- petit  échantillon, 
qui ,  n'étant  qu'un  bout  de  rameau  florifère,  nous  avoit  laissé 
dans  fincertitude  sur  le  port  et  sur  quelques  caractères  spé- 
ciliques  :  mais  nous  avons  récemment  trouvé  dans  l'herbier 
de  M.  Mérat  un  second  échantillon,  beaucoup  plus  grand  et 
plus  complet ,  recueilli ,  comme  le  premier ,  au  cap  de  Bonne- 
I£spérance  ;  et  nous  avons  reconnu  que  cette  espèce  est  li- 
gneuse, rameuse  ,  et  que  ses  calathides  sont  solitaires  au  som- 
met de  longs  pédoncules  formés  par  la  partie  supérieure  des 
derniers  rameaux,  laquelle  est  dénuée  de  feuilles  et  ne  porte 
que  quelques  petites  bractées. 

(0 

Zyrphelis,  h.  Cass.  Calathide  radiée  :  disque  multiflore, 
régulariflore  ,  masculiflore  ;  couroime  unisériée  ,  liguliflore, 
féminiflore.  Péricline  supérieur  aux  fleurs  du  disque,  subcy- 
lindracé  ou  subcampanulé ,  formé  de  squames  peu  nombreu- 
ses, inégales,  subtrisériées ,  imbriquées,  appliquées,  lancéo- 
lées, coriaces-foliacées,  ciliées  sur  les  bords.  Clinantlie  plan, 
nu,  fovéolé.  Fleurs  du  disque:  Faux -ovaire  long,  étroit,  li- 
néaire, aplati,  membraneux,  glabre,  privé  d'ovule,  aigrette 
tout  comme  les  ovaires  de  la  couronne.  Corolle  un  peu  plus 
courte  que  l'aigrette,  glabre,  à  tube  court,  bien  distinct,  à 
limbe  long,  large,  subcylindracé,  divisé  au  sommet  fn  cinq 
lobes.  Anthères  incluses  ,  absolument  privées  d'appendices  ba- 
silaires.  Style  (d'AsIérée)  à  deux  stigmatophores  demi-ex- 
serts,  libres,  mais  dont  les  bourrelets  stigmatiques  sont  tout- 
à-fait  ohlitérés.  Fleurs  de  la  couronne  ;  Ovaire  grand,  obovale, 


SgS  ZYE 

très- comprimé  bilatéralement ,  nmni  d'un  bourrelet  sur  cha- 
que arête,  et  parsemé  de  très-petils  poils;  aigrette  articulée 
sur  l'ovaire ,  un  peu  plus  longue  que  lui ,  composée  de  quinze 
à  vingt  squamellules  égales,  unisériées ,  libres,  filiformes, 
pointues  et  non  épaissies  au  sommet  ,  garnies  sur  les  deux 
côtés  de  longues  barbes  capillaires.  Corolle  glabriuscule ,  à 
tube  un  peu  plus  court  que  l'ovaire,  à  languette  deux  fois 
longue  comme  le  tube,  obJongue,  entière  au  sommet.  Style 
féminin,  à  deux  stigmatophores  un  peu  exserts  ,  munis  de 
bourrelets  stigmatiques  peu  apparens. 

Zjrphelis  amana  ,  H.  Cass,  ïige  ligneuse  ,  presque  dicho- 
tome,  à  écorce  grisâtre;  les  rameaux  de  l'année  simples  ou 
presque  simples ,  ayant  la  partie  inférieure  très- garnie  de 
feuilles  nombreuses  ,  rapprochées  ,  et  la  partie  supérieure 
nue,  pédonculiforme  ,  terminée  par  une  calathide  ;  feuilles 
alternes,  sessiles,  demi- embrassantes  ,  longues  d'environ  six 
lignes,  étroites,  linéaires -lancéolées,  pointues  au  sommet, 
épaisses,  coriaces -charnues,  glabres,  lisses,  luisantes,  d'un 
vert  glauque ,  uninervées ,  très-entières  sur  les  bords,  qui  sont 
ciliés  par  de  longs  poils  blancs  et  mous;  la  partie  supérieure 
du  rameau,  pédonculiforme,  grêle,  pubescente ,  rougeâtre, 
munie  de  deux  ou  trois  petites  feuilles  bracléiformes,  très- 
distantes,  et  terminée  par  une  calathide  dressée,  large  d'en- 
viron huit  à  neuf  lignes,  haute  de  trois  lignes;  disque  jaune, 
composé  de  vingt  à  trente  Heurs  ;  couronne  bleue  ou  violette , 
composée  de  dix  fleurs;  languettes  longues  de  trois  lignes, 
larges  de  plus  d'une  demi-ligne;  péricline  glabre;  aigrettes 
grisâtres. 

Nous  avons  fait  cette  description  sur  des  échantillons  secs  , 
recueillis,  en  1829,  au  cap  de  Bonne-Espérance,  par.  MM. 
Lesson  et  d'Urville,  et  qui  se  trouvent  dans  l'herbier  de  M. 
Mérat. 

Ce  joli  petit  arbuste  est  assurément  le  type  d'un  nouveau 
genre,  qui  a  beaucoup  de  rapports  avec  le  Printzia,  et  sur- 
tout avec  le  Polyarrhena,  mais  qui  est  bien  distinct  de  l'un 
et  de  l'autre. 

Ilseroit  peut-êfre  plus  convenable  d'intituler  la  XV.''  tribu 


ZYE  599 

Trixidées,  et  de  nommer  sa  première  section  Tmxir>KEs-Piio- 
ToiypEs,  et  la  seconde  Trixidkes-NassaCViées. 

(fc) 

Herderia  ,  H.  Cass.  Calathide  incouronnée,  équaliflore , 
multiflore,  régulariflore ,  androgynittore.  Péricline  inférieur 
aux  Heurs,  double  :  l'extérieur  à  peu  près  égal  à  l'intérieur, 
irrégulier,  involucriforme  ,  composé  de  plusieurs  bractées 
foliacées,  inégales,  irrégulièrement  disposées,  uni-bisériées, 
souvent  greffées  par  la  base  avec  le  péricline  intérieur,  plus 
ou  moins  étalées,  subpétiolées,  lancéolées;  le  péricline  inté- 
rieur régulier,  plécolépide,  formé  de  douze  à  quinze  squ.imes 
égales,  unisériées,  entregreffées  par  les  bords  inférieurement, 
libres  supérieurement,  dressées,  appliquées,  oblongues,  sub- 
foliacées. Clinanthe  plan  ,  absolument  nu.  Fruit  oblong , 
aminci  de  haut  en  bas  ,  trigone  ou  irrégulièrement  tétra- 
gone,  glabre,  presque  lisse;  aréole  apicilaire  offrant,  en  de- 
dans de  l'aigrette,  un  rebord  saillant,  calleux,  annulaire, 
cupuliforme,  qui  supportoit  la  base  de  la  corolle;  aigrette 
persistante,  blanche,  composée  de  plusieurs  squamellules 
unisériées,  ordinairement  libres,  inégales  et  dissemblables; 
les  unes  plus  courtes,  plus  larges,  paléiformes,  oblongues, 
frangées  sur  les  bords;  les  autres  (moins  nombreuses,  situées 
sur  les  angles  du  fruit)  beaucoup  plus  longues  et  plus  étroites, 
subfiliformes  ,  barbellulées.  Corolle  parsemée  de  glandes, 
ayant  la  base  élargie  horizontalement,  et  la  partie  supérieure 
divisée  en  cinq  lanières.  Style  et  stigmatophores  de  Ver- 
noniée. 

Herderia  truncata ,  H.  Cass.  Plante  herbacée,  plus  ou  moins 
rampante,  à  branches  longues,  probablement  couchées  sur 
la  terre,  souvent  enracinées  çà  et  là,  cylindriques,  striées, 
pubescentes,  garnies  de  feuilles  d'un  bout  à  l'autre;  feuilles 
alternes,  longues  de  cinq  à  six  lignes  ,  larges  de  près  de  trois 
lignes,  obovales-cunéiformes,  parsemées  de  petites  glandes, 
glabriuscules  en  dessus,  plus  ou  moins  garnies  de  poils  eu 
dessous,  étrécies  à  la  base  en  forme  de  pétiole  ,  entières  sur 
les  bords  latéraux,  à  sommet  large,  comme  tronqué,  forjiiant 
trois  crénelures,  dont  la  médiaire  est  beaucoup  plus  large; 
calathides  de  deux  lignes  de  diamètre,  solitaires,  sessiles  ou 


Coo  ZYE 

presque  sessiles  au  sommet  des  derniers  rameaux,  qui  sont 
presque  toujours  munis  de  feuilles. 

Nous  avons  fait  cette  description,  générique  et  spécifique, 
sur  un  bel  échantillon  sec,  recueilli  au  Sénégal,  et  qui  se 
trouve  dans  l'iierbier  de  M.  Mérat,  où  il  est  nommé  Amphe- 
rephis. 

Cette  Vernoniée  est  certainement  le  type  d'un  nouveau 
genre ,  appartenant  au  groupe  des  Éthuliées  aigrettées,  dans 
lequel  il  se  fait  remarquer  par  son  péricline  double,  dont 
l'extérieur  est  involucriforme  et  l'intérieur  plécolépide;  par 
l'aréole  apicilaire  du  fruit,  imitant  une  cupule;  par  les  squa- 
mellules  de  l'aigrette,  qui  sont  inégales  et  dissemblables, 
quoique  situées  sur  le  même  rang;  enfin  ,  par  la  dilatation  de 
la  base  de  la  corolle. 

Nous  dédions  ce  genre  à  la  mémoire  de  l'illustre  auteur 
des  Idées  sur  la  philosophie  de  l'histoire  de  l'humanité.  Ceux  qui 
préfèrent  les  noms  exprimant  des  caractères ,  pourront  adopter 
celui  de  Sjmphjolepis  (écailles  entregretrées),  qui  fait  allu- 
sion aux  squames  du  péricline  ;  ou  celui  de  Cœlacron  (sommet 
concave),  qui  fait  allusion  à  l'aréole  apicilaire  du  fruit;  ou 
celui  d'Anisostephus  (  couronne  inégale) ,  qui  fait  allusion  à 
l'aigrette  ;  ou  enfin  celui  de  Platjbasis  (large  base) ,  qui  fait 
allusion  à  la  corolle. 

(0 

Le  Centrapalus  galamensis  ,  décrit  par  nous  en  1817  dans 
ce  Dictionnaire  (  tom.  VII,  pag.  383),  est  la  même  plante 
que  la  Vernonia  senegalensis  ,  décrite  en  1829  par  M.  Desfon- 
font;iines  dans  son  Calalogus  plantarum,  3.*  édition,  pag.  400. 
Notre  ancienne  description  ,  faite  sur  un  vieux  échantillon 
sec,  doit  être  rectifiée  en  quelques  points,  d'après  ce  que 
nous  avons  récemment  observé  sur  des  individus  vivans.  Les 
corollessont  bleues  et  subrégulières  ,  c'est-à-dire  à  incisions  un 
peuinégales.  L'aigrette  est  vrainïent  double;  mais  l'extérieure 
est  comj.osée  de  squamellules  filiformes  et  barbellulées,  non 
paléacées.  Les  appendices  du  péricline  se  terminent  insen- 
siblement en  une  sorte  d'arête  cartilagineuse,  molle,  non 
piquante.  Ce  genre  ou  sous-genre  Centrapalus  estfntermédiaire 
entre  le  vrai  Fernonia  et  VAscaricida.  Il  ressemble  au   Ver- 


ZYE  6ot 

nonia  par  les  appendices  du  périclîne;  mais  il  s'en  dislingue 
par  les  squames  intérieures  lancéolées  ,  étrécies  de  bas  en 
haut ,  terminées  en  pointe,  et  par  l'aigrette  extérieure  à  peine 
manifeste,  filiforme,  barbellulée.  Il  se  distingue  de  l'^scaj-j- 
cida  par  l'aigrette,  dont  toutes  les  squamellules  sont  filiformes, 
et  par  les  appendices  du  péricline  très-étroits,  subulés,  in- 
sensiblement terminés  en  une  sorte  d'arête  molle ,  cartilagi- 
neuse. On  ne  pourroit  pas  confondre  le  Cenlrapalus  avec  le 
Lepidaploa  ,  dont  il  diffère  par  l'aigrette  extérieure  et  parles 
appendices  du  péricline.  Le  nom  de  Cenlrapalus  signiiie pointe 
molle,  et  fait  allusion  à  l'arête  cartilagineuse  qui  termine 
chaque  appendice  du  péricline. 

(m) 
V Eléphant op us  nudiflorus,  VVilld.,  appartient  à  notre  genre 
Distreptus  ,  et  doit  être  nommé  Distr.  crispus  ,  à  cause  de  son 
aigrette  frisée.  Cette  aigrette  est  composée  de  quatre  à  six 
squamellules  plus  ou  moins  inégales,  filiformes  ,  lisses  :  les 
unes  plus  courtes,  plus  menues,  subcapillaires,  presque  droi- 
tes ;  les  autres  plus  grandes ,  plus  fortes ,  un  peu  laminées 
inférieurement ,  très- tortillées  et  comme  frisées  supérieure- 
ment. Dans  notre  Distreptus  spicatus,  qui  seroit  mieux  nommé 
Dislr.  replicatus,  les  deux  plus  longues  squamellules,  au  lieu 
d'être  frisées  ,  ne  sont  que  pliées  et  repliées  deux  fois  en 
sens  contraires.  Le  caractère  essentiellement  distinctif  des 
deux  genres  Elephantopus  et  Distreptus  doit  s'exprimer  ainsi  : 
dans  V Elephantopus ,  l'aigrette  est  composée  de  squamellules 
égales  et  semblables,  barbellulées,  droites;  dans  le  Distreptus, 
l'aigrette  est  composée  de  squamellules  inégales  et  dissem- 
blables, nues,  les  plus  longues  tortillées  supérieurement.  Le 
nom  de  Distreptus ,  qui  signifie  deux  tordus  ou  deux  fois  tordu  , 
fait  allusion  à  l'aigrette,  dont  deux  squamellules  au  moins 
sont  tordues  au  moins  deux  fois. 

TABLE    ALPHABÉTIQUE. 

Le  Tableau  sjnoptique  qui  précède,  étant  le  dernier  résumé 
de  tout  notre  travail,  et  contenant  beaucoup  d'améliorations 
importantes,  devra  nécessairement  être  consulté  par  nos  lec- 
teurs sur  chacun  des  articles  de  cette  Table  alphabétique.  Il 


6o2  ZYE 

auroit  donc  fallu  le  citer  continuellement  i  la  fin  des  renvoi» 
qui  suivent  les  titres  de  tous  les  articles.  Mais  pour  abréger 
et  éviter  la  répétition  perpétuelle  d'une  même  citation  ,  il 
suffit  d'avertir  ici  que  le  renvoi  au  Tableau  synoptique  des  Sj- 
nanthérées  est  toujours  sous-entendu  dans  chaque  article. 

I. 

Ordre,  Tribus,  Sections,  Sous- sections,  Groupes. 

L'ordre  et  les  tribus  sont  inscrits  dans  cette  table  en  let- 
tres majuscules,  pour  les  distinguer  des  sections,  sous -sec- 
tions et  groupes,  qui  sont  en  lettres  ordinaires. 

Adénostylées.  volume  i,  supplément,  page  Sg  ;  v.  20,  p. 
382  ;  v.  26,  p.  226.  —  Ambrosiées.  v.  2 ,  suppl. ,  p.  9  ;  V.  i;o , 
p.  571  ;  V.  26  ,  p.  igS  ;  V.  29  ,  p.  175.  —  Ambrosiées  vraies,  ibi- 
dem. —  Anthémidées.  v.  2,  suppl.,  p.  73  ;  v.  20,  p.  072;  v.  29, 
p.  176;  V.  5o,  p.  497.  —  Anthémidées- Chrysanthémées.  ibi- 
dem. —  Anthémidées -Prototypes,  ibidem.  —  Anthémidées- 
Prototypes  vraies,  ibidem.  —  Arctotidées.  v.  2,  suppl.,  p.  1 18  ; 
V.  20,  p.  364;  V.  29,  p.  447.  —  Arctotidées- Gortériées.  ibi- 
dem; V.  19  ,  p.  234.  —  Arctotidées-Prolotypes.  ibidem  ;  v.  55, 
p.  397.  —  Artémisiées.  v.  29,  p.  177  ;  v.  5o  ,  p.  497.  —  Asté- 
BÉEs.  v.  3  ,  suppl.,  p.  64;  V.  20  ,  p.  575  ;  v.  07  ,  p.  458.  —  Aslé- 
rées-Baccharidées.  ibidem.  —  Astérées-  Bellidées.  ibidem.  — 
Astérées- Prototypes,  ibidem.  —  Astérées- Prototypes  vraies, 
ibidem.  —  Astérées-Solidaginées.  ibidem.  —  Baccharidées 
vraies,  v.  37  ,  p.  46 1 .  —  Baltimorées.  v.  46  ,  p.  599  ;  v.  48 ,  p. 
645.  —  Bellidées  vraies,  v.  37,  p.  464.  —  Buphthalmées  vraies. 
V.  23,  p.  566;  V.  49  ,  p.  224.  —  Calcitrapées.  v.  44  ,  p.  55; 
V.  5o,  p.  247.  —  Calcitrapées  vraies,  ibidem.  —  Caléinées. 
V.  55  ,  p.  265.  —  Calendulées.  v.  6 ,  suppl. ,  p.  35  ;  v.  20,  p. 
366  ;  V.  5o  ,  p.  522.  —  Calendulées-Ostéospermées.  ibidem.  — 
Calendulées- Prototypes,  ibidem.  —  Carduinées.  v.  7  ,  p.  94; 
V.  20,  p.  359;  v.  41  ,  p.  5o8  ,  V.  5o  ,  p.  460.  —  Carduinées 
vraies,  ibidem.  —  Cahlinées.  v.  7  ,  p.  109;  v.  20,  p.  557  ;  v. 
47,  p.  497.  —  Carlinées-Barnadésiées.  ibidem.  —  Carlinécs- 
Prototypes.  ibidem.  —  Carlinées-Stéhélinées.  ibidem  ;  v.  55, 
p.  469.  — Carlinées-Xéranthémées.  ibidem  ;  v.  59,  p.  127.— 
Carthamées.  v.  41 ,  p.  3o8,  338  ;  v.  5o,  p.  463.  —  Cassiniées. 
V.  25  ,  p.  56i  ;  v.  49,  p.  224.  —  Catanancécs.  v.  25  ,  p.  CG  ;  v. 


/[H,  p.  422.  —  CF.NTAuarÉEs.  V.  7,  p.  Sy^  ;  v.  20,  p.  553  ;  v.  4/4, 
p.  35;  V.  5o,  p.  245  ,  247. —  Centauriées-Chryséidëes.  ibidem. 

—  Centauriées-Prototypes.  ibidem.  — Centauriées-Protofypes 
vraies,  ibidem  ;  v.  64,  p.  493.  —  Chrysanthémées  vraies,  v.  29, 
p.  178;  V.  41  ,  p.  45  ;  V.  5o,  p.  498.  —  Chrj^séidées  vraies,  v. 
4'i ,  p.  35  ;  v.  5o,  p.  247  ;  v.  54 ,  p.  493.  —  Chrysocomées.  v. 
07  ,  p.  460.  —  Cinarées.  v.  41 ,  p.  3i  1 ,  338  ;  v.  5o ,  p.  463.  — 
Coréopsidées  vraies,  v.  69 ,  p.  320.  —  Cotulées.  v.  29  ,  p.  1 77  ; 
V.  5o,  p.  498.  —  Crépidées  vraies,  v.  25  ,  p.  62  ;  v.  48  ,  p.  422. 

—  Cyanées.  v.  44 ,  p.  35  ;  v.  5o  ,  p.  247.  —  Echinofodbes.  v.  14 , 
p.  200;  v.  20,  p.  362  ;  v.  41  ,  p.  3i4 ,  53g.  —  Éléphantopées. 
v.  57  ,  p.  342.  —  Érigérées.  v.  37  ,  p.  461.  —  Éthuliées.  v.  i5, 

p.   488;    v.    57,    p.  340.    EUPATORIÉES.    v.    16,   p.    9:    V.     20  ,    p. 

383;  V.  26,  p.  227.  —  Eupatoriées-Agératées.  ibidem.  —  Eu- 
patoriées-Liatridées.  ibidem. —  Eupatoriées- Prototypes,  ibi- 
dem. —  Fausses  Ambrosiées.  v.  29,  p.  175;  v,  60,  p.  578. — 
Fausses  Bellidées.  v.  87,  p.  463.  —  Fausses  Chryséidées.  v.  44, 
p.  36  ;  V.  5o,  p.  247.  —  Faustulées.  v.  25,  p.  56 1  ;  v.  49  ,  p. 
22  5. —  Filaginées.  v.  25,  p.  564,  571  ;  v.  49,  p.  224.  —  Galin- 
sogées.  V.  55,  p.  264.  —  Gnaphaliées  vraies,  v.  23,  p.  56i  ; 
V.  49 ,  p.  225.  —  Grangéinées.  v.  25  ,  p.  566  ;  v.  49 ,  p.  224  ; 
v.  60,  p.  58i.  —  Grindeliées.  v.  37,  p.  458.  —  Héléniées  vraies. 
v.  55,  p.  263.  —  Hélianthées.  v.  20,  p.  369;  v.  20,  p.  54C  ; 
v.  58,  p.  16.  —  Hélianthées-Coréopsidées.  v.  10  ,  p.  4  19  ;  v.  20, 
p.  347  ;  V.  38,  p.  17  ;  V.  59  ,  p.  319.  —  Hélianthées-Héléniées. 
V.  20,  p.  346;  V.  38  ,  p.  16;  V.  55  ,  p.  263.  —  Hélianthées-Mil- 
lériées.  v.  20,  p.  347;  v.  38,  p.  17  ;  v.  59  ,  p.  234.  —  Hélian- 
thées-Prototypes.  v.  20,  p.  547  ;  v.  58,  p.  17  ;  v.  59,  p.  137. — ■ 
Hélianthées- Prototypes  vraies,  v.  59,  pj  159.  —  Hélianthées- 
Rudbeckiées.  v.  20  ,  p.  547  ;  v.  38  ,  p.  17  ;  v.  46  ,  p.  397  ;  v.  54  , 
p.  461.  —  Hélichrysées.  v.  23  ,  p.  562;  v.  49  ,  p.  224.  —  Hé- 
liopsidées.  v.  46  ,  p.  398;  v.  54,  p.  461. —  Hyménopappées.  v. 
65,  p.  265.  —  Hyoséridées.  v.  25  ,  p.  65;  v.  48  ,  p.  422.  —  Hy- 
pochéridées.  v.  25  ,  p.  64  ;  v.  48,  p.  422.  —  Inulkes.  v.  20  ,  p. 
574;  V.  25  ,  p.  559  ;  V.  49  ,  p.  225.  —  Inulées-Buphthaluiées. 
V.  2  0,  p.  .^65;  V.  49,  p.  224.  —  Inulées- Gnaphaliées.  v.  19,  p. 
122  ;  V.  25  ,  p.  56o;  V.  49,  p.  220.  —  Inulées-Prototypes.  V.  25, 
p.  564  ;  V.  4g,  p.  224.  —  Inulées-Prototypes  vraies,  ibidem.  — 
Jacéinécs.  v.  44,  p.  3-5  ;  v.  5o,  p.  247. —  Jacéinées  vraies,  ibi- 


'^°4  ZYE 

dern  ;  V.  54,  p.  /(QÔ.  —  Lactucéks.  v.  8,  p.  626;  v.  20,  p.  355  ; 

V.  25,  p.  5f);  V.  48,  p.  421 Lactucées-Crépidécs.  ibidem. — 

Lactucées-Hiéraciéts,  ibidem — Lactucées-Pro(olypes.  ibidem. 

—  J.actucées-Prototypes  vraies,  ibidem.  —  Lactucées-Scorzo- 
nérées.  ibidem.  —  Lampsanées.  v.  aS,  p.  61  ;  v.  48,  p.  422. 

—  Lamyrées.  V.  41  ,  p.  012,  358;  v.  5o  ,  p.  465.  —  Léontopo- 

diées.  V.  23  ,  p.  665  ;  v.  49  ,  p.  2-4 Lépidophyllces.  v.  3?, 

p.  460.  —  Leysérées.  v.  20,  p.56o;  v.  49,  p,  225 Luciliées. 

V.  23  .  p.  56i  ;  V.  49,  p.  223. — Millériées  vraies.  V.  59,  p.  204. — 
Miilériées  vraies  irréguliéres.  ibidem Millériées  vraies  régu- 
lières, ibidem MuirsiÉEs.  v.  8,  p.  394  ;  v.  20,  p.  079  ;  v.  33, 

p.  462.  —  Mutisiées-Gerbériées.  v.  33,  p.  464.  —  Mutisiées- 
Protolypes.  v.  33 ,  p.  463.  —  NAssArviÉEs.  v.  8  ,  p.  SljS  ;  v.  20  , 
p.  3 78  jv.  34,  p.2o4;  v.  60,  p.  58.1,  5 98.— Nassau viées-Proto types. 
V.  34,  p.  207.  —  Nassauviées-Trixidées.  v.  34.  p.  2o5.  —  Pi- 
cridccs.  V.  25  ,  p.  63  î  v,  48  ,  p.  422.  —  Psiadiéts.  v.  3j,  p.  469. 

—  Rhantériées.  v.  23  ,  p.  565  ;  v.  49  ,  p.  224.  —  Rhaponticécs. 
V.  41,  p.  309,  538  ;  V.  5o,  p.  465.  —  Rudbeckiées  vraies,  v.  46, 
p.  397  ;  V.  54 ,  p.  46 1 .  —  Saritolinées.  v.  2g ,  p.  1 79  ;  v.  34  ,  p. 
102  ;  V.  47,  p.  291  :  V.  5o,  p.  4y8.  —  Scolymées.  v.  25  ,  p.  60  ; 
V.  48 ,  p.  42  2.  —  Scorzonérées  vraies,  v.  aS  ,  p.  64  ;  v.  48  .  p. 
4--«  —  Sbnbcionées.  v.  20  ,  p.  377  ;  V.  48  ,  p.  446  ,  466.  —  Sé- 
iiécionées-Doronicécs.  ibidem.  —  Séiiécionées-Othonriées.  ibi- 
dem.—  Sénécionécs-Profotypes.  ibidem. —  Séridiées.  v.  A4, 
p.55;  V.  5o,  p.  247.  —  Sériphiées.  v.  2  5,  p.  565  ;  v.  49,  p.  224. — 
Sérijjhiées  vraies,  ibidem.  —  Serratulées.  v.  41  ,  p.  3 10,  359; 
V.  5o,  p.  463.  —  Sigesbeckiées.  v.  69  ,  p.  235.  —  Sigcsbeckiées 
irrégulières.,  ibidem.  —  Sigfsbeckic(  s  régulières,  ibidem.  — 
Silphiées.  v.  69  ,  p.  5  1 9.  —  Silybées.  v.  41  ,  p.  5 1  o ,  358  ;  v.  5o , 
p.  463. —  Solidagiriées  vraies,  v.  57,  p.  469. —  Sphcranthées. 
V.  23,  p.  f'66;  v.  49  ,  p.  224.  —  Spilanthées.  v.  69 ,  p.  137.  — 
SYNANTHÉRÉES.  V.  10,  p.  i3i  ;  v.  20  ,  p.  354  ;  v.  5i ,  p.  445- 

—  Synédrellées.  v.  69,  p.  319.  —  Tagétiisées.  v.  20,  p.  567  ; 
V.  09,  p.  61.  —  Tagéànées-Dyssodiées.  ibidem.  — Tagétinées- 
Pcctidées.  ibidem.  —  Tagétinées- Prototypes,  ibidem.  -^  Tana- 
cétées.  V.  29,  p.  177;  V.  5o,  p.  498.  —  Tussu.aginées.  v.  20, 
p.  08 1  ;  V.  34,  p.  igS;  V.  09,  p.  200.  —  Urospermées.  v.  25  ,  p. 
60;  V.  48,  p.  422.  —  Verbésinées.  v.  69,  p.  i58.  —  Verno- 
MÉEs.  V.  20,  p.  084;  V.  5?,  p.  558.  —  Vernouiées  -  Liabées. 


ZYE  6o5 

ibidem,  —  Vernoniëes-Pluchéinées.  ibiiiein.  — ■  Vcrnoniées- 
Protofypes.  ibidem.  —  Vcrnoniécs-Prntotynes  vraies,  ibidem. 
—  Vernoniées-Rolandrées.  ibidem.  —  Vcrnoniées-Tarchoiian- 
thées.  ibidem. 

II. 

Genres  et  Sous-genres. 

Dans  cette  table  ,  les  noms  placés  entre  parenihèses,  immé- 
diatement à  la  suite  d'autres  noms,  sont  des  synonymes. 

Abrotanella.  volume  36,  page  -^n.  —  Ahsinthium.  v.  ag,  p. 
177,  184;  V.  36,  p. 2  6.  —  Acarna.  v.  47,  P-AqS,  609;  v.  5o, 
p.  57.  —  Achillca.  V.  29,  p.  180,  106.  —  Achromolœna.  v.  56, 
p.  u-2  2.  —  AchjTOcoma.  v.  26  ,  p.  21  ;  v.  67,  p.  541.  —  Achjro- 
pappus.  V.  55  ,  p.  264,  270.  —  Acmella.  v.  24  ,  p.  628  ;  v.  5o, 
p.  258;  V.  59,  p.  ]38.  —  Acrocentron.  v.  44,  p.  35 ,  07  ;  v.  5o  , 
p.  247,  253.  —  Acrocephalum.  v.  48,  p.  Sog.  —  Acroloplius. 
V.  5o,  p.  247  ,  205.  —  Acroptilon.  v.  5o,  p.  463,  464.  —  Acti- 
Jiea.  V.  1  ,  suppl.  ,  p.  5i  ;  V.  55  ,  p.  2(14,  270.  —  Adenostemma. 
V.  25  ,  p.  56o  ;  V.  26  ,  p.  a  27.  —  Adrnostyles.  v.  1 ,  suppl. ,  p. 
69;  V.  26,  p.  226.  —  jElheotœna.  v.48  ,  p.  447  ,  453.  —  /Etheo- 
pappus.  V.  5o,  p.  247  ,  25o  ;  V.  5i  ,  p.  53.  —  .'Elheorhiza ,  v.  48, 
p.  1^22,  4-5.  —  Agathœa  {Detris).  v.  1,  suppl.,  p.  77;  v.  3, 
suppl. ,  p.  63  ;  V.  i3  ,  p.  )  16  ;  v.  37  ,  p.  463  ,  489.  —  Agerahtm, 
V.  26,  p.  227.  —  Agoseris.  v.  25  ,  p. 65.  —  Alcina.  v.  59,  p.  234, 
242.  —  Alfredia.  v.  1  ,  suppl.,  p.  1 15  ;  v.  21  ,  p.  422;  v.  41  , 
p.  3 1 1,  524.  —  AUagopappus,.  v.  56,  p.  21 .  —  Allocarpus.  v.  55, 
p.  265,  276.  —  Aloniia.  V.  26,  p.  227.  —  Alophium.  v.  54,  p. 
493.  —  Ambrosia.  v.  25  ,  p.  2o5;  v.  2g  ,  p.  176.  —  Amellus.  v. 
8,  p.  577  ;  V.  26  ,  p.  210;  V.  37  ,  p.  463  ,  489.  —  Ainmobium. 
Y.  46,  p.  524.  —  Ampherephis,  v.  57,  p.  3A2  ,  346.  —  Anactis. 
V.  47,  p.  499,  5]o;  V.  5o  ,  p.  56.  —  Anacyclus.  v.  29  ,  p.  179, 
ï85  ;  V.  34  ,  p.  io3  ,  1  04.  —  Anaxeton.  v.  26  ,  p.  5^  ;  v.  34,  p.  37. 

—  Andryala.  v.  25  ,  p.  64  ;  v.  46,  p.  3  12.  —  Angianthus.  V.  14, 
p.  482;  V.  23  ,  p.  563.  —  Anisvderis  (Hostia).  v,  21,  p.  442  ; 
T.  25 ,  p.  62  ;  V.  48  ,  p.  422  ,  429,  —  Antennaria.  v.  25  ,  p.  562. 

—  Anthémis.  \.  29,  p.  179  ,  1  85  :  v.  34  ,  p.  io5.  —  Apalocentron. 
V.  35  ,  p.  172  ;  v.  36,  p.  146.  —  Apalochlamjs.  v.  56 ,  p.  220. 

—  Apatanihus.  v.  58,  p.  459.  —  AplopappUs.  v.  56.  p.  i68.  — 
Aplophjlluin.  V.  33,  p.  465,  472.  —  Aposeris.  v.  48,  p.  423  , 


6oG  ZYE 

427.  —  Jpuleja.  V.  55,  p.  397.  —  Arction.  v.  4  1  ,  p.  5i  1  ,  oSo; 
V.  5o,  p.  445  ;  V.  53,  p.  468,  469.  —  Arctotheca.  v.  2  ,  suppl., 
p.  1  17  ;  V.  25,  p.  271  ;  V.  29,  p.  449,  454.  —  Arctotis.  v.  25, 
p.  270;  V.  29,  p.  449  ,  456.  —  Argyrocome.  v.  19,  p.  117;  v. 
20,  p.  45i  ;  V.  23,  p.  662  ;  V.  34,  p.  39.  —  Arnica,  v.  i3  ,  p. 
455  :  V.  5i  ,  p.  459.  —  Arnoglossum.  v.  26,  p.  228  ,  232  ;  v.  48  , 
p.  460;  V.  5i  ,  p.  462.  —  Arnoldia.  v.  3o ,  p.  323,  33o.  —  Ar- 
noseris.  v.  aS  ,  p.  63  ,  214.  —  Arrhenachne.  v.  52  ,  p.  2  53  ;  v. 
57,  p.  340  ;  V.  59,  p.  i3o.  —  Artemisia,  v.  22  ,  p.  09  :  V.  29, 
p.  177,  184;  V.  36,  p.  26.  —  Ascaricida.  v.  5,  suppl.,  p.  58; 
V.  26,  p.  19;  V.  57,  p.  541.  —  Aspelina.  v.  41  ,  p.  166;  v.  48, 
P'  447  5  453.  —  Aspilia.  V.  3,  suppl. ,  p.  67  ;  v.  Sg,  p.32i.  — 
Aster.  V.  16  ,  p.  46  ;  v.  37 ,  p.  462  ,  486.  —  Asterothrix.  v.  48 , 
p.  422  ,  434. —  Athanasia.  v.  22,  p.  3i5  ;  v.  27,  p.  168;  v.  29, 
p.  179  ,  i85.  —  Atractjdis.  v.  47 ,  p.  499,  5io;  v.  5o,  p.  55.  — 
Aurelia.  v.  5  ,  suppl. ,  p.  129  ;  v.  37  ,  p.  459 ,  468. 

Bacasia.  volume  47,  page  499.  —  Baccharis.  v.  37,  p.  461, 
479-  —  Bahia.  v.  55,  p.  264.  —  Baillieria.  v.  ôg,  p.  3 19.  — 
Balbisia.  v.  5  ,  suppl.,  p.  169;  v.  55  ,  p.  265  ,  276.  —  Balduina. 
V.  55,  p.  264  ,  272.  — :  Balsamita.  v.  29,  p.  177  ,  184.  —  Balti- 
mora.  v.  46  ,  p.  599  ,411.  —  Barhellina.  v.  47  ,  p.  5oo,  5i  1  ; 
V.  5o,  p.  440.  —  Barkhausia.y.  21  ,  p.  442  ;  v.  26  ,  p.  62  ;  v.  48, 
p.  428. — Barnadesia.  v.  47,  p.  499. —  Batschia.  v.  4,  suppl., 
p.  49;  V.  16,  p.  3;  V.  26,  p.  228,  233.  —  Bellidiastrum.  v.  4. 
suppl.,  p.  70  ;  V.  37  ,  p.  ^64  ,  494.  —  Bellis.  v.  37  ,  p.  464  ,  493. 

—  Bellium.  v.  4,  suppl.,  p.  7 1 ,  72  ;  v.  57  ,  p.  454,  464,  494- 

—  Berkheya.  v.  29  ,  p.  448  ,  462.  —  Bidens.  V.24,  p. 402  ;  v.  Sg. 
p. 321,  329. — BiUja.  V.34,  p.  38.  —  Biotia.v.  04  ,  p.  5o8;  v.  59, 
pr  236.  —  Blainvillea.  v.  29,  p.  495  ;  v.  47,  p.  90;  v.  59,  p.  i3S. 

—  Blaxium.  v.  3o,  p.  3?3  ,  328.  —  Boltonia.  v.  37  ,  p.  464,  491. 

—  Brachj corne,  v.  5  ,  suppl..  p.  63;  v.  37  ,  p.  464,  491.  —  Bra- 
chyderea.  v.48,  p.422,  429.  —  Brachjglottis.  v.  48,  p.  449,  464* 

—  Brachjris.  v.  37,  p.  460,  474.  —  Broiera,  v.  34,  p.  3o4  ; 
V.  59,  p.  256.  — BuphtJialinum.  v.  23,  p.  566;  v.  04,  p.  276. 

Cacalia.  volume  48,  pages  448,  459.  —  Cacosmia.  v.  Sj , 
p.  539.  —  Cœsulia.  v.  èj ,  p.  34j.  —  Calcitrapa.  v.  44,  p.  35, 
38;  v.  5o,  p.  247. —  Calea,  v.  55,  p.  265,  277.  —  Caleacte.  v. 
55,  p.  265,  276.  —  Calebrachys.  v.  55,  p.  265,  277.  —  Calen- 
àula.y.lo,  p..3a3,  327.  —  Calliopsis ,  y.  69,?.  32i,  526. — 


ZYE  C07 

Callistephus  (Callistemma).  v.  6,  suppl.,  p.  45  ;  v.  Sy  ,  p.  464, 
4f)i.  —  Caloceplialus.  v.  2Z  ,  p.  S6'5.  —  Caloptilium.  v.  C,  suppl., 
p.  5i  ;  V.  34,  p.  207 ,  2  25.  —  CaljdermoSé  v.  55,  p.  i-'65  ,  277, 

—  Campjlotheca.  v.  5»  ,  p.  476  ;  v.  69,  p.  021 .  —  Carderina. 
V.  35  ,  p.  272  ;  V.  48  ,  p.  447  ,  454-  —  Cardopatium.  v.  7  ,  p.  gS; 
V.  47,  p.  498  ,  5o6.  —  Carduncellus.  v.  7  ,  p.  91  ;  v.  24,  p.  385; 
V.  41 ,  p.  009,  3 18.  —  Carduus.  V.  41  ,  p.  3i4 ,  336.  —  Car- 
iina.  V.  :i5  ,  p.  262  ;  V.  47  ,  p.  498,  507.  —  Carlowhia.  v.  7, 
p.  1 1 1  ;  V.  25  ,  p.  53;  V.  47  ,  p.  498,  5og.  —  Carpesium.  v.  7 , 
p.  146;  V.  23  ,  p.  565.  —  Carphephorus.  v.  7 ,  p.  148  ;  v.  2S , 
p.  228,  234.  —  Carphostephium.  v.  44,  p.  62;  v.  55,  p.  264, 
275.  —  Carthamus.  v.  7,  p.  160:  v.  24,  p.  385  ;  v.  41  ,  p.  309, 
3i8.  —  Cassinia.  v.  6  ,  suppl. ,  p.  52  ;  v.  14,  p.  485  ;  v.  23  ,  p. 
661  ;  V.  34,  p.  5o4;  V.  66,  p.  219.  —  Castalis.  v.  3o,  p.  323 , 
352.  —  Cafanance.  v.  7,  p.  265;  v.  25  ,  p.  G6.  —  Catonia  {Le- 
picaune ,  Hapalostephium).  v.  7,  p.  274;  v.  25  .  p.  62  ;  v.  26  , 
p.  8  ;  V.  60 ,  p.  689.  —  Celmisia.  v.  7  ,  p.  556  ;  v.  26  ,  p.  226  ; 
V.  37  ,  p.  259.  —  Cenia.  v.  7  ,  p.  367  ;  v.  26,  p.  283;  v.  2g, 
p.  177,  184. —  Centaurium.  v.  44,  p.  55,  Sg  ;  V.  5o  ,  p.  247; 
V.  58,  p.  9.  —  Cenfipeda.  v.  19  ,  p.  3o6  ,  v.  23  ,  p.  566  ;  v.  41  , 
p.  1  22.  —  Cenlrapalus.  v.  7  ,  p.  382  ;  v.  67  ,  p.  34i  ;  v.  60 ,  p. 
600.  —  Centratherum,  v.  7  ,  p.  383  ;  v.  67  ,  p.  342  ,  344.  — 
Centra sperrnum.  v.  69,  p.  235,  244'  —  Ceplialophora.  v.  7  ,  p. 
4o5  ;  y.  55 ,  p.  265  ,  277.  —  Ceruana.  v.  8,  p.  1 2  ;  v.  23  ,  p. 
566;  V.  41  ,  p.  12?.  —  Cestrinus.  v.  8 ,  p.  24;  v.  41  ,  p.  Sog , 
3 1 8  ;  V.  5o ,  p.  463  ,  4^4'  —  Chietanthera,  v.  8  ,  p.  53  ;  V.  33 , 
p.  4^3,  466.  —  Chamœleon.  v.  47,  p.  498,  5og  ;  v.  5o ,  p.  5g. 

—  Chamœmelum.  v.  .29,  p.  17g,  i85.  —  Chaptalia.  v.  8  ,  p. 
161  ;  V.  26,  p.  104  ;  V.  35,  p.  464  ,476.  —  Chardinia.  v.  8,  p. 
1 85  ;  V.  47 ,  p.  497  ;  V.  59  ,  p.  1  23.  —  Charieis.  v.  8 ,  p.   1 9 1  i 

V.  24,  p.  369;  V.  37,  p.  463  ,  489 Chartolepis.  v.  44,  p.  55, 

36  ;  V.  54,  p.  492.  —  Ckatiakella.  v.  2g  ,  p.  491  ;  v.  46,  p. 
398,  402.  —  Cheirolophus.  v.  5o,  p.  247  ,  25o  ;  v.  5i  ,  p.  55« 

—  Clierina.  v.  8,  p.  437  ;  v.  35,  p.  463  ,  466.  —  Qieireulia. 
V.  8,  p.  5i6;  V.  23,  p.  56i;  v.  5i  ,  p.  467.  —  Chiliadenus  {Mj'- 
riadenus  ).  v.  25  ,  p.  565  ;  v.  34  ,  p.  54.  —  Chiliotrichum.  v.  8  , 
p.  576;  V.  37  ,  p.  465,  489.  —  ChlœriQlolus.  y.  49,  p.  537; 
V,  57,  p.  339.  —  Chondrilla.  v.  9 ,  p.  64;  v.  25  ,  p.  61  ;  v.  33, 
p.  455  ;  V.  43  5  p.  281  ;  \,  48  j  p.  427.  -^  Chromochiton,  v.  56, 


6o8  ZYE 

p.  220.  —  Chromolepis.  v.  5o,  p.  463,  470.  —  Chrysanthellina. 
V.  25,  p.  39 1  ;  V.  59,  p.  320.  —  Chrysanthemum.  V.  g,  p.  i5i  ; 
V.  29,  p.  178,  i85  ;  V.  4]  ,  p.  46.  —  Chrjseis.  v.  9,  p.  i54;  v. 
44,  p.  36  ,  39  ;  V.  58,  p.  11.  —  Chrysocoma.  v.  37,  p.  461  , 
477.  —  Chrjsogonum.  v.  9 ,  p.  i6i  ;  v.  48  ,  p.  545.  —  Chtho- 
nia.  V.  9  ,  p.  170  ;  v.  27  ,  p.  204;  v.  59,  p.  62  ,  71.  —  Chu- 
quiraga.  v.  9  ,  p.  178;  v.  47,  p.  499.  —  Cichorium.  v.  S ,  p. 
525  ;  V.  25  ,  p.  66.  —  Cinara.  v.  41 ,  p.  3i  1  ,  328  ;  v.  5o ,  p. 
470.  —  Cineraria.v.  9,  p.  207;  v.  48,  p.  449,  464. —  Cirsium. 
V.  9  ,  p.  269;  V.  27,  p.  1 85  ,  190;  V.  35,  p.  172  ;  V.  36  ,  p.  146; 
V.  41 ,  p.  3i5  ,  332.  —  Cladanthus.  v.  9  ,  p.  342  ;  v.  29,  p.  180, 
186.  —  Clarionea.  v.  34,  p.  206,  2i3.  —  Clibadium.  v.  9  ,  p. 
395  ;  V.  29,  p.  176,  181  ;  V.  59  ,  p.  324.  —  Clomenocoma.x.  g,  p. 
416;  V.  Sg,  p.  61  ,  GG.  —  Cnicus.  v.  9  ,  p.  467  ;  v.  44,  p.  35,  07  ; 
V.  5o,  p.  247  ,254.  —  Calestina.  v.  6,  suppl.,  p.  8;  v.  26,  p.  227. 

—  Coleosanthus.y.  10,  p.  36;  v.  24,  p.  519;  v.  2^,  p.  2 28,  234. — 
CoLeostephus.v.  41  ,  p.  43.  —  Columellea.  v.  10  ,  p.  102  ;  v.  20  ,  p. 
665.  —  Conjza.y.  10,  p.  3o5  ;  v.  23,  p.  558  ,  564;  v.  Sg  ,p.  4o3. 

—  Coreopsis.v.  10,  p.  419;  V.  5g,  p.  320,  326.  —  Corjmlium.  v. 
10,  p.  58o;  V.  57,  p.  340.  —  Cosmos.  V.  1 1  ,  p.  4;  v.  Sg  ,  p. 
32  1.  —  Colula.  V.  Il,  p.  67;  V.  26  ,  p.  283;  V.  2g  ,  p.  177, 
1 84.  —  Cousinia.  v.  47  •>  P»  4g8  ,  5o5.  —  Cremocephalum.  v.  04  , 
p.  390;  V.  48  ,  p.  448  ,  458.  —  Crépis  (CalLiopea).  v.  11,  p. 
095  :  V.  25,  p.  62;  V.  27  ,  p.  4  ;  V.  60,  p.  590.  —  Crinitaria. 
V.  37,  p.  4^0,  475  ;  V.  60,  p.  596.  —  Critonia.  v.  26,  p.  233  ; 
V.  57,  p.  342;  V.  5g,  p.  60.  —  Crocodilium.  y.  12,  p.  ig;  v. 
44,  P*  55  ,  57  ;  V.  5o,  p.  247  ,  256.  —  Crupina.  v.  12,  p.  67  ; 
V.  44,  p.  35  ,  3g  ;  v.  5o,  p.  239.  —  Cryptogame,  v.  5o  ,  p.  491. 

—  Cryptopetalon,  v.  12,  p.  i23;v.  27,  p.  206;  v.  69,  p.  62, 
71.  —  Crjptostemma.  v.  12  ,  p.  126  ;  v.  2g,  p.  449,  454.  — 
Culcitium.  V.  1  2  ,  p.  2  10  ;  V.  48  ,  p.  447  ,  402.  —  Cullumia.  v.  1  2  , 
p.  2i3;  V.  29  ,  p.  448 ,  452.  —  Cuspidia.  v.  1  2  ,  p.  25i  ;  v.  29, 
p.  448,  45 1.  —  Cyanopsis  (ou  Cyanastrum).  v.  12,  p.  268;  v. 
44,  p.  36 ,  39  ;  V.  58 ,  p.  458.  —  Cyanus.  v.  24  ,  p.  92  ;  v.  44 , 
p.  35,  37;  V.  5o  ,  p.  241  ,  245.  —  Cyathocline.  v.  60,  p.  58i  , 
695.  —  Cylindrocline.  v.  1  2  ,  p.  3  18  ;  v.  23,  p.  565.  —  Cymbo- 
notus.  y.  35,  p.  397. 

Damatris.  volume  12,  page  471  ;  v.  29,  p.  449,  457.  —  Da- 
mironia  {Astelma).  v.  56,  p.  224;  v.  60,  p.  588.  —  Dasyphyl'^ 


ZYE  '^09 

lum,  V.  47  ,  p.  499. —  Deloderium.  v.  48  ,  p.  422  ,  4S0.  —  De- 
nekia.  v.  i3,  p.  65;  v.  20,  p.  565.  —  Diacantha.  v.  i3,  p. 
3  52  ;  V.  47  ,  p.  499*  —  Dialesta.  v.  Sj ,  p.  342.  —  Dicoma.  v. 
i3  ,  p.  194  ;  V.  47  ,  p.  49S,  5o3.  —  Didelta.  v.  i3  ,  p.  221  ;  v. 
29  ,  p.  448,  45 1.  —  Diglossus.  V.  i3  ,  p.  241  ;  V.  59 ,  p.  62 , 
70.  —  Dimerostemma.  v.  i5,  p.  2  53  ;  v.  55,  p.  2  65  ,  277.  — 
Dimorphanthes.  v.  1  3  ,  p.  2  54;  v.  25 ,  p.  gS  ;  v.  37,  p.  461  ,  481. 
—  Diomedea  (ou  Diomedella).  y,  i3,  p.  283;  v.  46,  p.  098, 
4o5.  —  Diotis.  V.  10,  p.  295;  V.  29,  p.  179,  i85.  —  Diotoste- 
phus,  V.  48,  p.  543.  —  Diplopappus,  v.  i3,  p.  3o8;  v.  25,  p. 
96  ;  V.  37  ,  p.  460,  473.  —  Diplostephîum.  v.  37  ,  p.  462  , 
486  ;  V.  56  ,  p.  171  ;  V.  60,  p.  597.  —  Disparago.  v.  i3  ,  p.  348; 
V.  23  ,  p.  565  ;  V.  34 ,  p.  42.  —  Distephanus.  v.  i3 ,  p.  56i  ;  v. 
2G ,  p.  22  ;  V.  57,  p.  341.  —  Distreptus.  v.  i3  ,  p.  366;  v.  57  , 
p.  342  ;  V.  60,  p.  601.  —  Ditriclium.  v.  i3  ,  p.  371  ;  v.  5g ,  p. 
157.  —  Dolichlasium.  v.  i3,  p.  406;  v.  33,  p.  463,  474. — 
Dolichostylis  (^Turpinia).  v.  4? »  P*  499  ;  v.  56  ,  p.  i38.  —  Do- 
ria.  V.  48,  p.  449,  463.  —  Dorolœa.  v.  48,  p.  447,  455. — • 
Doronicum.  v.  i3,  p.  454;  V.  48,  p.  447?  452.  —  Dracopis. 
V.  35,  p.  273  ;  V.  46  ,  p.  397  ,  400.  —  Drepania.  v.  i3  ,  p.  5o6; 
V.  25,  p.  63.  —  Drozia.  v.  34,  p-  206,  217.  —  Dugaldia.  v, 
55  ,  p.  264,  270.  —  Dumerilia.  v.  i3  ,  p.  553  ;  v.  34 ,  p.  2o5, 
209.  —  Djssodia.  v.  25,  p.  396;  v.  Sg,  p.  61  ,  67. 

EcHENAis.  volume  14,  page  170;  v.  25,  p.  226;  v.  ^i ,  p. 
3n  ,  325.  —  Echinacea.  v.  35  ,  p.  274  ;  v.  46,  p.  397,  400.  — 
Echinopus.  v.  14,  p.  199;  V.  41 ,  p.  3i4  ,  Sog.  —  Eclipta.  v.  14  , 
p.  201  ;  V.  46  ,  p.  399  ,  l\io.  —  Eclopes.  v.  45,  p.  3o.  —  Edmon- 
dia  {Aphelexis).  v.  14,  p.  262  ;  v.  23  ,  p.  562  ;  v.  60,  p.  588.  — 
Eglhes.  V.  145  P-  265  ;  v.  19,  p.  3o6;  V.  23,  p.  566. — Elephanto- 
pus.  V.  14,  p.  541  ;  V.  57  ,  p.  342.  —  Elphegea.  v.  14,  p.  36i  ;  v. 
57  ,  p.  459,  469.  —  Elvira.v.  3o,  p.  67;  v.  59,  p.  235.  —  Eljtro- 
pappus.  V.  14,  p.  376;  V.  23,  p.  563.  —  Emiiia.v.  14,  p.  4o5; 
V.  34,  p.  393  ;  V.  48,  p.  449,  461. — Enalcida.  V.  14,  p.  445; 
V.  59,  p.  62  ,  70.  —  Encelia.  v.  14  ,  p.  447;  v.  69,  p.  i3g. 
—  Endoleuca.  v.  i4,  p.  474;  V.  23  ,  p.  662.  —  Eivydra.  v.  14» 
p.  553  ;  V.  3o,  p.  479;  V.  5g,  p.  2  36.  —  Epaltes.  v.  i5,  p.  6; 
V.  67,  p.  33g.  —  Erechlites.  v.  48,  p.  449  5  4^^'  —  Ereman- 
this.  V.  5i,  p.  63.  —  Erigeron.  v.  i5 ,  p.  i8i  ;  V.  37 ,  p.  462  , 
482. —  Eriocarpha  {Eriocoma).  v.  i5,  p.  ig3;  v.  5g,  p.  236.. 
60.  39 


Cio  ZYE 

—  Eriocephalus.  v.  i5  ,  p.  188  ;  v.  29  ,  p.  180,  186  ;  v.  5o  ,  p. 
495.  —  Eriocline.  v.  i5  ,  p.  191  ;  v.  5o  ,  p.  024  ,  355.  —  Erio- 
lepis.  V.  35  ,  p.  172;  V.  36,  p.  146;  v.  41  ,  p.  3i3 ,  33i  ;  v.  5o , 
p.  470.  —  Eriophjllum.  v.  i5,p.  196;  v.  65,  p.  263,  269. — 
Eriolrix.  v.  i5  .  p.  200  ;  v.  48  ,p.  447  ,  452.  —  Espeletia.  v.  i5, 
p.  327;  V.  59,  p.  319.  —  Etœranthis.  v.  5i,  p.  62.  — Ethulia, 
V.  i5,  p.  487;  V.  67,  p.  340.  —  Eucliiton.  v.  56,  p.  214. — 
Eudorus.  V.  i5,  p.  52  5;  v.  48,  p.  448,  458.  —  Eupatorium.  v. 
36  ,  p.  2;  V.  25,  p.  432  ;  V.  26,  p.  228.  —  Eurybia.v.  16  ,  p.  46; 
V.  07  ,  p.  462  ,  486.  —  Euryops.  v.  16  ,  p.  49  ;  v.  48,  p.  449,  461. 

—  Eustahe.  v.  5i  ,  p.  60.  —  Euthamia.  v.  07,  p.  459 ,  471.  — 
Euxenia.  v,  55,  p.  44^;  v.  5o  ,  p.  472.  —  E\>opis.  v.  16,  p. 
65;  V.  29,  p.  449,  453. 

Facelis.  volume  16,  page  104;  v.  23,  p.  56 1.  —  Faujasia. 
V.  16  ,  p.  247  ;  V.  48  ,  p.  448  ,  457.  —  Faustula.  y.  16  ,  p.  25 1  ; 
V.  23  ,  p.  56i.  —  Favonium.  v.  16  ,  p.  296  ;  v.  2g ,  p.  448  ,  462. 

—  Felicia.  v.  16,  p.  3i4  ;  v.  25,  p.  97  ;  V.  57,  p.  464  ,  490. — 
Ferdinanda.  v.  16,  p.  429;  v.  46,  p.  3g8,  404. —  Filago.  v. 
17,  p.  2  ;  V.  23 ,  p.  664.  —  Fimhrillaria.  v.  17  ,  p.  64;  v.  37, 
p.  461  ,  481.  —  Flaveria.  v.  17,  p.  127  ;  v.  Sg  ,  p.  236. —  F/o- 
reslina.  \.  17  ,  p.  i55  ;  y.  55  ,  p.  26(j ,  280.  —  F/ofofia.  v.  55 , 
p.  398;  V.  60,  p.  570.  — Fornîcium.  v.  17,  p.  249;  v.  26,  j). 
181  ;  V.  41  ,  p.  3io,  320. —  Fougeria  (ou  Fougerouxia).  v.  17, 
p.  285;  V.  46  j  P"  399,  412. —  Francauria  {Duchesnia).  v.  i3, 
p.  545  ;  V.  23,  p.  665;  V.  34,  p.  44  ;  V.  38 ,  p.  376.  —  Franse- 
ria.  V.  17 ,  p.  064;  V.  2g ,  p.  176. 

Gaillardia.  volume  18  ,  page  17;  v.  55,  p.  264,  273. — 
Galactites.  v.  18  ,  p.  34  ;  v.  41  ,  p.  3i4  ,  334.  —  Galatella  (Ga- 
latea).  v.  18  ,  p.  56;  v.  37  ,  p.  463  ,  488.  —  Galinsoga.  v.  18, 
p.  g6  i  V.  55  ,  p.  264,  274.  —  Garuleum.  v.  1  8  ,  p.  162  ;  v.  3o, 
p.  324,  533. —  Gatyona.  v.  18,  p.  184;  v.  26  ,  p.  62.  —  Gaza- 
nia.  V.  18,  p.  245  ;  V.  2g,  p.  444,  4A8  ,  460.  —  Gelasia.  v.  18  , 
p.  286;  V.  26,  p.  65 ,  82 ,  3 10;  V.  42  ,  p.  8î  ;  y.  48,  p.  435. 

—  Georgina.  v.  18,  p.  439;  y.  Sg,  p.  320,  325. —  Gerheria. 
V.  18  ,  p.  469;  y.  33  ,  p.  464,  476.  —  Geropogon.  y.  18,  p.  498; 
V.  26  ,  p.  64  ;  y.  48,  p.  434.  —  Gibbaria.  y.  1  8  ,  p.  626  ;  v.  3o  , 
p.  304,  333.—  Gifola.  v.  18 ,  p.  53i  ;  v.  20 ,  p.  664.  —  Gle- 
lionis.  V.  41  ,  p.  41  •  —  Glossocardia.  v.  ig  ,  p.  62  ;v.  69  ,  p.  020. 

—  Glossogyne.  y.  5i,p.475;  v.  5g  ,  p.32o.  —  Glfphia  (ou  Glj- 


ZYE  611 

ej'deras).  v.  19  ,  p.  108  ;  v.  69,  p.  63  ,  73.  —  Gnaphalium. 
V.  19,  p.  1 15  ;  V.  ^3,  p.  56 1.  —  Gnepliosis.  V.  19  ,  p.  127  ;  v. 
2  5,  p.  563. —  Gochnatia.  v.  19,  p.  149;  v.  47,  p.  49g.  — 
Goniocaulon.  v.  19,  p.  201  ;  v.  44  ,  p.  56,  39.  —  Gorleria  (et 
Ictinus).  V.  19,  p.  231  ;  V.  22  ,  p.  559;  '^'  ^9  1  P*  44^  ?  4^0  ; 
V.  33,  p.  454.  —  Grammartliron.  v.  19,  p.  294  ;  v.  48,  p.  447  , 
452.  —  Grangea.  v.  19  ,  p.  3o4;  v.  25  ,  p.  666;  v.  4'  ?  P-  i^i» 

—  Grindelia.  v.  19 ,  p.  461  ;  v.  37  ,  p.  4^95  468.  —  Guardiola, 
V.  20,  p.  12;  V.  59,  p.  319.  —  Guariruma.  v.  33  ,  p.  463,  472. 

—  Guizotia.  v.  69  ,  p.  237  ,  247.  —  Gundelsheimera  (  Gundelia). 
V.  20,  p.  93;  y.  67,  p.  344'  —  Gutierrezia.  v.  20,  p.  loo;  v, 
37  ,  p.  460  ,  474.  —  Gymnanthemum.  v.  20,  p.  108  ;  v.  67  ,  p. 
342.  —  Gjmnarrhena.  v.  20  ,  p.  1 1 1  ;  V.  23  ,  p.  566.  —  Gjm- 
nocline.  v.  20,  p.,  119;  v.  2g,  p.  178  ,  i85.  —  Gjmnolomia.  v. 
20  ,  p.  124;  V.  46,  p.  398  ,  402.  —  Gynoxjs.  V.  48  ,  p.  448  , 
455.  —  Gjnura.  v.  34,  p.  Sgi  ;  v.  48,  p.  448 ,  458. —  Gjptis. 
V.  20 ,  p.  177  ;  V.  26  ,  p.  228. 

Hamulium.  volume  20,  page  260;  v.  69,  p.  i3g,  143. — 
Harpalium.  v.  20,  p.  299;  v.  25,  p.  437;  v.  Sg,  p.  140. — 
Hedjpnois.  v.  20,  p.  337  ;  v.  25  ,  p.  65.  —  Helenium.  v.  20, 
p.  348  ;  V.  55  ,  p.  264  ,  271.  —  Helianthus.  V.  20,  p.  35i  ;  V. 
ii5  ,  p.  267;  V.  59 ,  p.  140.  —  Helichrysum.  v.  20,  p.  449;  v. 
20  ,  p.  562  ;  V.  25  ,  p.  469.  —  Helicta.  v.  20  ,  p.  461  ;  v.  46 , 
p.  399,  406.  —  Heliophthalmum.  v.  20,  p.  47  1  ;  v.  46,  p.  SgS  , 
401  ;  V.  69  ,  p.  32  1.  —  Heliopsis.  v.  20,  p.  472;  v.  24,  p.  332; 
V.  46  ,  p.  398  5  4o5;  V.  59  ,  p.  248.  —  Helminthia.  v.  20,  p, 
4g3  ;  V.  25 ,  p.  63.  —  Henricia.  v.  20,  p.  5Gj  ;  v.  37  ,  p.  464, 
4g  1.  —  Herderia.w  60,  p.  586,  6gg.  —  Heterocoma,  y.  21  ,  p. 
ii4;  V.  57  ,  p.  341.  —  Heterolepis.v.  21 ,  p.  120;  v.  2g,  p.  44g» 
464. —  Heterolophus.  v.  5o,  p.  247,  25o.  — ■  Heterospermum. 
V.  21,  p.  1 28  ;  V.  5g  ,  p.  320.  —  Helerotheca.  v.  21,  p.  1 3o  ; 
V.  37,  p.  460 ,  473;  V.  5x  ,  p.  460.  —  Hieracium.  v.  i5 ,  p.  37; 
V.  25,  p.  63  ;  V.  26 ,  p.  115  V.  48,  p.  432.  —  Hippia.  v.  21  ,  p. 
173;  V.  29,  p.  177,   184.  —  Hipposeris.  v.  33,  p.  464,  474. 

—  Hirnellia,  v.  2 1  ,  p.  1 99  ;  v.  25  ,  p.  563.  —  Hirpicium.  v.  2 1  , 
p.  2  38;  V.  29  ,  p.  448,  45o.  —  Hirtellina.  v.  47  j  P»  499  5  5ii; 
V.  5o,  p.  441.  —  Hispidella,  v.  21  ,  p.  247;  v.  25 ,  p.  63.  — 
Hohenwartha.  v.  21  ,  p.  270;  V.  41  ,  p.  3 14,  337  ;  v.  44  ,  p.  36  , 
40;  V.  5o,  p.  266,  —  Hololepis,  V.  21 ,  p.  307  ;  v.  57,  p.  342. 


6i3  ZYE 

—  Homogyne.  v.  21,  p.  412;  v.  26,  p.  226. —  Homoianthus» 
V.  21  ,  p.  4i5  ;  V.  34,  p.  206,  2i5  ;  V.  58  ,  p.  458.  —  Huler- 
tia.  V.  2  1  ,  p.  5o6  ;  V.  48  ,  p.  448  ,  467.  —  Humea.  v.  22  ,  p. 
58  ;  V.  29  ,  p.  177  ,  184.  —  Hjbridella.  v.  22  ,  p.  86;  v.  69,  p. 
237.  —  Hymenatherum.  v.  22  ,  p.  3i3  ;  v.  69  ,  p.  62,69.  — 
Hymenocentron.  v.  44,  p.  35,  37;  v.  55,  p.  35 1.  —  Hymeno- 
lepis.  V.  22  ,  p.  3i5  ;  V,  29  ,  p.  179  ,  1 85  ;  V.  33,  p.  Cl.  —  Hy 
menonema.  v.  22,  p.  3i6;  V.  25,  p.  66.  —  Hymenopappus.  V. 
22,  p.  3i8;  V.  55,  p.  266,  279.  —  Hymenoxys.  v.  55 ,  p.  265 , 
278.  —  Hyoseris.  v.  22  ,  p.  338;  v.  25,  p.  65.  —  Uypochœris. 
V.  22,  p.  366  ;  V.  25  ,  p.  64;  V.  33 ,  p.  3o2. 

Ifloga.  volume  20  ,  pages  i3,  56 1.  —  Infyhellia.  v.  2  3,  p. 
647  ;v.  25,p.  62,  125.  —  Inula.  v.  23,  p.  55o,  564;  v.  44» 
p.  96. —  Iphiona.  v.  23,  p.  565,  609.  —  Ismelia.  v.  41  5  P*  4o« 

—  Jsocarpha.  v.  24  ,  p.  18  ;  v.  26,  p.  280;  v.  69,  p.  i38.  — 
Isonema,  v.  24,  p.  25  ;  v.  5j  ,  p.  34o.  — Isotypus.  v.  24,  p.  5o; 
V.  33,  p.  464,  475.  —  Iva.  V.  24,  p.  43;  V.  25,  p.  207;  v.  29  , 
p.  176.  —  Ixauchenus.  V.  56,  p.  176.  —  Ixeris.  v.  24,  p.  49; 
V.  25,  p.  62  ;  V.  39  ,  p.  589.  —  Ixodia.  v.  23  ,  p.  562  ;  v.  24, 
p.  56. 

Jacea.  volume  24,  page  88;  v.  44,  p.  35,  36.  — Jacohœa. 
V.  24  ,  p.  110;  V.  48,  p.  448  ,  454.  —  Jœgeria.  v.  24,  p.  i25; 
V.  59,  p.  237.  —  Jasonia.  v.  23  ,  p.  565  ;  v.  24  ,  p.  200;  v.  39, 
p.  407.  —  Jungia.  V.  24  ,  p.  283  ;  v.  34 ,  p.  2o5  ,  209.  —  Juri- 
nea.  v.  24,  p.  287  ;  v.  41  ,  p.  5l0  ,  52 1  ;  v.  56,  p.  207. 

Kalimeris.  volume  24,  page  324;  v.  37,  p.  464,  491.  — 
Kallias  {ou  Ca//ms).  v.  24  ,  p.  026  ;  v.  46  ,  p.  399,  406.  —  Ken- 
Irophyllum  (ou  Centrophyllum).  v.  ^4  ,  p.  38 1  ;  v.  44,  p.  36  ,  40; 
V.  5o,  p.  257,  463.  —  Kerneria.  v.  24  ,  p.  097  ;  v.  5i  ,  p.  475  ; 
V.  59  ,  p.  32  1,  328.  — K/asea.  V.  35,  p.  175  ;  v.  41  ,p.  3io,  32 1  ; 
V.  5o,  p.  468  ;  v.  56  ,  p.  208.  —  Kleinia.  v.  24,  p.  459;  v.  59,  p, 
63,  75.  —  Koelpinia.y.  24,  p.  482  ;v.  25,  p. 61.  —  Krigia.  v.  24» 
p.  5o8  ;  V.  2  5,  p.  63.  —  Kuhnia.y.  24  ,  p.  5i5;  v.  26,  p.  228  ,  234. 
Lachnospermdm.  volume  25,  page  5i  ;  v.  A7  ,  p.  498.  — 
Lactuca.  V.  26  ,  p.  61  ,  1  54  ;  v.  33  ,  p.  3oo.  —  Laennecia.  v.  25, 

p.  91;  v.  57  ,  p.  462  ,  482.   —  Lagenophora.  v.  25  ,  p.  109  ;  v. 

07,  p.  464,  493.  —  Lagurostemon.  v.  53,  p.  466.  —  Lampsana. 

V.  25  ,  p.  61  ,  210.  —  Lamyra.  y.  25,  p.  218  ;  v.  41  ,  p.  3i2, 

53o  ;  v.  5o,  p.  470, — Lapeirousia.  v.  20,  p.  56o  ;  v.  25  ,  p.  25i. 


ZYE  <5i5 

—  Lappa.  V.  25  ,  p.  287  ;  V.  41  ,  p.  3  10,  324.  —  Lasiopogon.  v. 
23,  p.  561  ;  V.  26 ,  p.  5o2.  —  Lasiopus.  v.  26,  p.  298;  v.  53, 
p.  464  ,  iij5.  —  Lasiorrhiza  {Chabrœa).  v.  S  ,  p.  46  ;  v.  04  ,  p. 
ao5 ,  209  ,  25o  ;  V.  45  ,  p.  7g.  —  Lasiospermum.  v.  26  ,  p.  004  ; 
V.  29,  p.  179,  i85.  —  Lasiospora.  v.  26 ,  p.  65,  3o6.  —  Lau- 
nœa.  v.  25  ,  p.  61,  32  i.- — Leachia.  v.  aS  ,  p.  388;  v.  Sg,  p.  321, 
326.  —  Lebetina.  v.  25  ,  p.  394;  v.  69,  p.  62,  68.  —  Leib- 
nitzia.  v.  25  ,  p.  420  ;  v.  35  ,  p.  465  ,  478  ;  v.  55  ,  p.  394.  — 
Leighia,  v.  25,  p.  435;  v.  59,  p.  140.  —  Leontodon  {Scorzone- 
Toides,  Oporinia).  v.  25  ,  p.  65  ;  v.  27 ,  p.  1  ;  v.  Go ,  p.  5go.  — 
Leontonyx  [Spiralepis).  v.  25 ,  p.  563  ;  v.  25  ,  p.  466;  v.  60  ,  p. 
588.  —  Leontophthalmum.  v.  25  ,  p.  471  ;  v.  55  ,  p.  264  ,  274. — 
Leontopodium.  v.  20,  p.  563  ;  v.  25,  p.  473.  —  Lepidaploa.  v. 
26 ,  p.  16;  V.  57  ,  p.  541.  —  Lepidopjiorum.  V.  29  ,  p.  180,  186. 

—  Lepidophyllum.  v.  26,  p.  56  ;  v.  37,  p.  460,  474.  —  Lepis- 
cline  ou  Lepidocline  [Euchloris).  v.  23,  p.  662  ;  v.  26,  p.  49; 
V.  60,  p.  5«8.  —  LeptineUa.  v.  26,  p.  66  ;  v.  29  ,  p.  177  ,  184. 

—  Leplophj'tus.  V.  23  ,  p.  56o  ;  v.  26  ,  p.  77  ;  V.  54  ,  p.  37.  — 
Leptopoda.  v.  26,  p.  79  ;  v.  55  ,  p.  264  ,272.  —  Leria.  v.  26  , 
p.  101;  V.  53,  p.  465,  476.  —  Leuceria  (Leuclieria^Leucaeria). 
V.  26,  p.  i5i  ;  V.  54  ,  p.  206  ,  209;  V.  55  ,  p.  391.  —  L&ucoph/yta. 
V.  23 ,  p.  563;  V.  26,  p.  i58.  —  Leuzea.  v.  26,  p.  179;  v.  41 , 
p.  3io  ,319.  —  Leysera.  v.  23,  p.  56o  ;  v.  26  ,  p.  i85. —  Lia- 
ium.  V.  26,  p.  2o3  ;  V.  57,  p.  538.  —  Liatris.  v.  26 ,  p.  229  , 
234 ,  235.  —  Lidbeckia.  v.  26  ,  p.  275  ;  v.  29 ,  p.  178  ,  1  85,  — 
Lieberkulma.  v.  26,  p.  286;  V.  55  ,  p.  465  ,  476,  479>  —  Li'g'u- 
laria.  v.  26,  p. 226,  401.  —  Limbarda.  v.  25,  p. 557,  565;  v. 
26,  p.  457.  —  Linosyris.  v.  37,  p.  460,  476.  —  Lipotriche.  v. 
27  ,  p.  8;  V.  59,  p.  1 38.  — Logjia.  v.  23,  p.  564;  v.  27  ,  p.  1  16. 

—  Lomatolepis.  v.  48,  p.  422.  —  Lonas.  v.  27  ,  p.  1  66  ;  v.  29 , 
p.  179  ,  i85.  —  Longchampia,  v.  20  ,  p.  56o;  v.  27,  p.  172  ;  v. 
34,  p.  37.  —  Lophiolepis.  v.  25  ,  p.  226  ;  v.  27 ,  p.  180  ;  v.  41, 
p.  3i3,  53i  ;  V.  5o,  p.  470.  —  Lopholoma.  v.  44,  p.  35  ,  37. — 
Lo.vodon.  V.  27,  p.  255  ;  V.  53 ,  p.  464,  476.  —  Lucilia.  v.  25  , 
p.  56 1  ;  V.  27  ,  p.  263. —  Lychnophora.  v.  57,  p.  34o.  —  hyco- 
seris.  v.  33,  p.  463,  474. —  Lyonnetia,  v.  34,  p.  106. 

Macledium.  volume  3  h  page  39.  —  Madia.v,  34,  p.  009; 
V.  59,  p.  236.  —  Mantisalca  (ou  Microlonchus).  v.  29,  p.  80; 
V.  44,  p.  35,  38.  —  Marcelia.  v.  34,  p.  107.  —  Marshallia.  v. 


6.4  ZYE 

56,  p.  265,  277.  —  Martrasia.  v.  29,  p.  294;  v.  04,  p.  2o5, 
20g,  —  Maruta.  v.  29,  p.  174,  180,  a  85.  —  Mastigo]phorus, 
V.  34,  p.  207,  222.  —  Mastrucium.  v.  55 ,  p.  173  ;  v.  41  ,  p. 
3io  ,  523;  V.  56,  p.  211.  —  Matricaria.  v.  29  ,  p.  178,  i85. — 
Medicusia.  v.  26  ,  p.  63  ;  v.  29  ,  p.  386.  —  Melawpodium.  v.  69, 
p.  234,  237.  —  Melancluysum.  v.  18,  p.  248;  v.  29,  p.  441  , 
448 ,  45i.  —  Melanoloma.  v.  29  ,  p.  472  ;  v.  44,  p.  35,  37  ;  v. 
5o,  p.  262.  —  Melanihera.  v.  29,  p.  483;  v.  69,  p.  i38.  —  Me- 
ratia.  v.  3o,  p.  65  ;  v.  69  ,  p.  255.  —  Mesocenlron.  v.  44  ,  p.  35, 
38  ;  V.  55 ,  p.  349.  —  Metalasia.  v.  23  ,  p.  562  ;  v.  3o ,  p.  222. 

—  Meteorina.  v.  3o,  p.  3j9,  323,  329.  —  Microcentron.  v.  55, 
p.  172;  V.  36,  p.  146.  —  Microlophus.  v.  44,  p.  55,  3j  ;  v.  5o, 
p.  247  ,  248;  V.  54,  p.  490.  —  Micropus.  v.  23  ,  p.  564;  v.  3i, 
p.  59.  —  Mil<ania.  v.  16,  p.  3  ;  v.  26,  p.  228  ,  233;  v.  48,  p. 
461  ;  V.  55,  p.  i3o.  —  Milleria.  v.  3o  ,  p.  67,  68  ;  v.  69,  p.  235. 
'—Millina.  v.  3i  ,  p.  89. — Millotia.  v.  60  ,  p.  579,  592. — Mitina. 
V.  47  ,  p.  498  ,  507.  —  Mnesiteon.  v.  69,  p.  320.  —  Mocinna.  y. 
55,  p.  264,  274.  —  Molpadia{Telekia?),v.23  , -p.BGS;  v.  52,p. 
400;  V.  52,  p.  5 16.  —  Monactis.  v.  69,  p.  236.  —  Monarrhenus.v. 
52,  p.  453  ;  V.  57,  p.  339.  —  Monenteles.  v.  53  ,  p.  236  ;  v.  67  ,  p. 
339. — Monochlœna.  v.  5o,  p.  496,  498.  —  Morysia.  v.  55,  p. 
69.  —  Moscharia.  v.  25,  p.  63,  78  ,  79.  —  Mulgedium  {Aga- 
thyrsus).  v.  35  ,  p.  296;  v.  48,  p.  426  ;  v.  60  ,  p.  690.  —  Mun- 
nozia.  v.  Sj  ,  p.  338.  —  Munychia  ( Felicia  hraclvyglossa).  v.  25 , 
p.  97  ;  V.  37  ,  p.  462,  483.  —  Mutisia.  v.  35,  p.  465,  471,  472. 

—  Mjcelis.  V.  55  ,  p.  485. —  Myscolus.  v.  25  ,  p.  60;  v.  54,  p.  83. 
Nabalijs  {Harpalj'ce).  volume  34,  page  94;  v.  60,  p.  690.  — 

Nablonium.  V.  34 ,  p.  101.  —  ISardosmia.  v.  34,  p.  186,  196; 
V.  09,  p.  2o5.  —  Narvalina  (Needhamia).  v.  34,  p.  335;  V.  38, 
p.  17  ;  V.  69  ,  p.  320.  —  Nassauvia.  v.  34,  p.  207,  221  ;  v.  38  , 
p.  456.  —  Nauplius.  V.  2  3,  p.  566;  V.  54,  p.  272.  —  Nemau- 
chenes.  v.  25,  p.  62  ;  v.  54,  p.  562.  —  JSeoceis.  V.  54,  p.  586  ; 
V.  48  ,  p.  448  ,  457.  —  ISeuractis.  v.  54  ,  p.  496;  V.  59  ,  p.  520. 

—  Neurolœna.  V.  25,  p.  565;  v.  54,p.  5oi.  —  Nidorella.  v.oj, 
p.  459  ,  469;  V.  56,  p.  166.  —  Nitelium.  v.  55  ,  p.  11  ;  v.  47  , 
p.  497.  —  Nocccea  (Lagascea).  v.  25,  p.  102;  v.  67,  p.  545. 

—  ISolletia.  v.  3?  ,  p.  461  ,  478,  479,  490.  —  Nothites.  v.  55, 
p.  i65.  —  ISolohasis.  v.  25,  p.  226  ;  v.  35,  p.  17°'  v.  41  >  P* 
3i2  .  35i 


ZYE  G. s 

Ob^ejaca.  volume  24  ,  page  1 13;  v.  35  ,p.  370  ;v.  48  ,  p.  448, 
454.  —  Obeliscaria.  v.  55,  p.  272;  v.  46  ,  p.  597  ,-401.— -Odori- 
loloma.  V.  57,  p.  543.  —  Odontolophus.  v.  5o,  p.  247  ,  252. — 
Odontoptera.  v.  55  ,  p.  ogô.  —  Œdera.  v.  25,  p.  563  ;  v.  55,  p. 
401.  —  Ogcerostylus  (ou  Siloxerus).  v.  25,  p.  563j  v.  49,  p. 
221.  —  Ogiera.  v.  55  ,  p.  445;  V.  43  ,  p.  371  ;  v.  69  ,  p.  257. — 
Ogli/a.  V.  25,  p.  564  ;  V.  35,  p.  448.  —  Olearia.  v.  37  ,  p.  463, 
488.  —  Oligaclis.  V.  56,  p.  16;  V.  57,  p.  558.  —  Oligantlies. 
V.  36,  p.  18;  V.  57  ,  p.  340. —  Oligocarpha.  v.  36,  p.  21  ;  v.  57, 
p.  539.  —  Oligolepis.  V.  5o,  p.  212.  —  Oligosporus.  v.  29,  p. 
177  ,  184;  V.  36  ,  p.  24.  —  Omalocline.  v.  48  ,  p.  422  ,  46 1.  — 
Omalotheca.  v.  56  ,  p.  218.  —  Onopordon.  v.  41  ,  p.  3i  i  ,  529. 

—  Onoseris.  v.  55  ,  p.  464 ,  474. —  Onolrophe.  v.  35  ,  p.  1  72  ;  v, 
56,  p.  i45;  V.  41  ,p.  5i3,  332. —  Ormenis,  v.  29,  p.  i80j  i85; 
V.  36,  p.  555.  —  Orthocenlron,  V.  27,  p.  184;  v.  55  ,  p,  175-, 
V.  56  ,  p.  480;  V.  41  ,  p.  5i4  ,  554.  —  Osinites.  v.  29  ,  p.  1  80  , 
186.  —  Osmitapsis.  v.  29  ,  p.  180,  186;  v.  57,  p.  5.  —  Osteo- 
spermum.  v.  5o.  p.  524,  555.  —  Oswalda.  v.  59,  p.Sig,  322. 

—  Othonna,  v.  48,  p.  449,  462.  —  Ozothamnus.  v.  23  ,  p.  562; 
V.  09 ,  p.  196. 

Pachyderis.  volume  56  ,  page  170  ;  v.  60  ,  p.  696. —  Pacou- 
Tvia  (Haynea).  v.  20  ,  p.  519;  v,  07  ,  p.  21 1  ;  v.  67,  p.  542. — 
Pacourinopsis.  v.  57  ,  p.  2  1  2  ;  v.  67,  p.  542.  —  Paleolaria.  v.  1  , 
suppl.,  p.  5g,  60  ;  v.  26  ,  p.  2265  229;  V.  37,  p.  256.  —  Palrja 
[Barkhausia  albida).v.  26,  p.  1  2  ;  v.  Sg  ,  p.  595.  —  Pallenis.  v.  jS  , 
p.  566  ;  V.  57,  p.  275. — Panœtla.  v.  60,  p,  58o,  ôgS. — Panargyrus, 
V.54,  p.  207,  225. — Panphalea.  v.  54,  p.  207,  2)9;v.  57  ,  p.  3/j5. 

—  Paquerina.  v.  37  ,  p.  464,  492.  —  Parthenium.  v.  38,  p.  14  ;  v, 
59,  p.  319. —  Pascalia,  v.  46,  p.  Sgg,  406.  — Pectinastrum. 
V.  44 ,  p.  35  ,  58  ;  V.  48 ,  p.  5oo.  —  Pectis.  v.  58  ,  p.  202  ;  v.  Sg , 
p.  62,  71.  —  Pegoleltia.  v.  58,  p.  23o.  —  Pentacalia.  v.  48, 
p.  449  ,  461.  —  Pentanema.  v.  25,  p.  565  ;  v.  38  ,  p.  575.  — 
Pentzia.  v.  29,  p.  178,  184  ;  v.  58  ,  p.  586.  —  Peramibus.  v.  53, 
p.  416  ;  v.  69 ,  p.  52  1.  —  Perdicium  {Pardisium).  v.  35,  p.  464 , 
465,  475,  476;  v.  37,  p.  554;  v.  58,  p.  426;  v.  55,  p.  218, 
395.  —  Perezia.  v.  34,  p.  206  ,  2i3  ;  v.  58,  p.  454.  —  Pericalia. 
V.  48 ,  p.  448  ,  459.  —  Perotriche.  v.  23  ,  p.  563  ;  v.  58 ,  p.  525. — 
Petalolepis.  v.  25,  p.  562  ;  v.  59,  p.  194.  —  Petasites.  v.  54, 
p.  J91 ,  195  ;  v.  59,  p.  iqg,  2o3.  —  Petrobium.  v.  Sg,  p.  007  ; 


6i6  ZYE 

V.  69,  p.  i38.  —  Phœoasium.  v.  Sg  ,  p.  387.  —  PhœnÎTopus. 
V.  3g  ,  p.  09 1  ;  V.  48,  p.  426.  —  Phœnopoda  (Podotlieca ,  Podo- 
sperma).  v.  23  ,  p.  56i  ,  669;  v.  42  ,  p.  77,  79  ,  84.  —  Phagna- 
lon.  V.  jg ,  p.  118,  119;  V.  23  ,  p.  56 1  ;  V.  3g  ,  p.  400.  —  Pha- 
/acroio?n<i.  V.  3g,  p.  404  ;  V.  5o,  p.  485.  —  Phalacromesus.  v.  55, 
p.  235;  V.  57,  p.  339.  —  Phalolepis.  v.  5o,  p.  247  ,  248.  — 
Philoslizus.  V.  3g,  p.  4g8;  v.  44  ?  P-  35  ,  38.  —  Picnomon.  v.  25, 
p.  2  25;  V.  27  ,  p.  184  ;  V.  40  ,  p.  187  ;  V.  4l  ,  p.  3l3,  33]. — 
Picridium.  v.  25,  p.  60  ;  V.  3g  ,  p.  5g4.  —  Picris.  v.  25  ,  p.  63. 
■ — Pinardia.  v.  41  ,  p.  38. —  Pingrœa.v.^i  ,  p.  57  ;  v.  57  ,  p.  340; 
V.  5g,  p.  i3i.  —  Piptocarplia.  v.  41  ,  p.  10g;  v.  57,  p.  55g.  — 
Piptoceras.  v.  5o  ,  p.  46g  ;  v.  54  ,  p.  487.  —  Piptocoma.  V.  41  ? 
p.  1 1 1  ;  V.  57  ,  p.  340.  —  Piptopogon  {Agenora).  v.  48,  p.  422  , 
/i34  ,  507  ;  V.  60,  p.  5go. —  Piqueria.  v.  26,  p.  227  ,  252  :  v.  41  , 
p.  1 15.  —  Pithosillum.  v.  4i  5  P-  164  ;  v.  48  ,  p.  449?  4^>'  — 
Plaf^cheUus  {Holocheilus).v.  21,  p.  3o6  ;  v.  34,  p.  206,  212. — 
Platylepis.  v.  41  ,p.  537.  —  Platjlophus.v.  li/i,  p.  35  ,  36  ;  v.  5o, 
p.  5oo.  —  Platjpteris.  v.  5o,  p.  269;  v.  69,  p.  157.  —  Platj- 
raphium.  v.  55  ,  p.  175  ;  v.  41  ,  p.  5o5  ,  5i2  ,  33o.  —  Plazia. 
V.  33  ,  p.  480  ;  V.  34  ,  p.  208  ,  227  ;  V.  5l  ,  p.  l3  ;  V.  55,  p.  3g0. 
■ —  Pleurocephalum.  V.  48  ,  p.  5io.  —  Pluchea.  v.  42  ,  p.  1  ;  v.  5?  , 
p.  539.  —  Podanlhus.  v.  46  ,  p.  SgS ,  404*  —  Podocoma.  v.  57 , 
p.  462  ,  484  ;  V.  42  ,  p.  60.  —  Podolepis.  y.  25 ,  p.  562  ;  V.  4^> 
p.  62.  —  Podospermum.  v.  25  ,  p.  65;  v.  42,  p.  77.  —  Polja- 
ch/yrus.  v.  54,  p.  207,  225. —  Poljarrhena.  v.  56,  p.  172. — 
Polylepis.v.èo,  p.  212.  —  Poljmnia.v.  5g,  p.  236,247.  —  Polym- 
niaslrum.  v.  Sg,  p.  235,  246.  —  Polypteris.  v.  55  ,  p.  265,  279. 
—  Porcellites.  v.  25,  p.  64  ,  86  ;  v.  45,  p.  42  ;  v.  48,  p.  5o6. — 
Porophyllum,  v.  45,  p.  56;  v.  5g,  p.  62,  71.  —  Praxelis.  v. 
/(5,  p.  261.  —  Prenanthes.  v.  25,  p.  61  ,  74;  v.  55,  p.  485; 
V.  34  ,  p.  96  ;  V.  45  ,  p.  27g.  —  Prlntzia.  v.  07  ,  p.  463 ,  488  ; 
V.  45,  p.  524.  —  Pronacjoii.  v.  43,  p.  570;  v.  69,  p.  235.  — 
Prouslia.  v.  55  ,  p.  465  ,  466  ;  v.  5 1  ,  p.  1 5  ;  v.  55  ,  p.  5g5.  — 
Psephellus.  v.  43,  p.  488  ;  v.  44  5  p.  55,  56.  —  Psiadia.  v.  07  , 
p.  45g,  46g  ;  v.  40,  p.  5o5;  v.  56  ,  p.  167.  —  Pterolophus,  v. 
44,  p.  34,  55,  36;  V.  5o  ,  p.  24g.  —  Pterophorus.  v.  57,  p.  460, 
474;  V.  44,  p.  44'  —  Pleroph^ton.  v.  44,  p.  48  ;  v.  5g,  p.  i3g. 
■ —  l'terollieca.  v.  25,  p.  62,  124;  v.  44,  p.  56.  — Ptiloslcmon. 
V.  25,  p.  2  25  ;  V.  35,  p.  175  ;  V.  4  J  .,  p.  J12  ,  55o;  V.  44  ,  p.  58. 


ZYE  ^'1 

—  Ptilostephiiim.v.  44,  p.  60  ;  v.  55  ,  p.  265  ,  2jS.  —  Pulicaria. 
V.  -3,  p.  565  ;  V.  44  ,  p.  gj.  —  Pjrarda.  v.  41  ,  p.  1  20.  —  Pj- 
rethrum.  v.    29,  p.  178,   i85;  v.  44,  p.  148. 

QuiNETiA.  volume  Go,  pages  57g,  5go. 

Relhania.  volume  :>5 ,  page  56o  ;  v.  45,  p.  29,  — Byialdo- 
Iheca.  V.  48,  p.  422,  424.  —  Rhagadiolus.  v.  25  ,  p.  Ci  ;  v.  46, 
p.  3o2.  —  llhanterium.  v.  'jo  ,  p.  565;  v.  45,  p.  012.  —  Rha- 
ponticurn.  v.  41,  p.  009,  3 1 9.  —  Richea  {Craspedia).  v.  ii  , 
p.  355  i  V.  23,  p.  565 ,  568.  —  Riencourlia.  v.  ^3,  p.  571  ;  v. 
45,  p.  466  ;  V.  59  ,  p.  255.  —  Robertia.  V.  21,  p.  64;  v.  48, 
p.  434. —  Rolandra.  V.  I\G  ,  p.  170;  v.  57,  p.  545.  —  Piosenia, 
V.  20  .  p.  660. 7—  Rotliia.  V.  25  ,  p.  64;  v.  46,  p.  5 1 1.  —  Rud- 
leckia.  v.  46,  p.  398',  401. 

Sabazia.  volume  46  ,  page  480  ;  v.  55  ,  p.  264  ,  273.  —  Sal- 
mea.  v.  47  ,  p.  07  ;  v.  59,  p.  i38.  —  Santoiina.  v.  29  ,  p.  179  , 
i85  ;  V.  47  ,  p.  289. —  Sam-italia.  v.  47  ,  p.  292  ;  v.  59,  p.  log. 

—  Sarcanthemum.  v.  37  ,  p.  459  ,  469;  v.  47  ,  p.  549.  —  Saus- 
sureq.  v.  47  ,  p.  494;  v.  56  ,  p.  211.  —  Scalia.  v.  4-  ,  P-  64. — 
Scepinia.  v.  oj  ,  p.  460,  47  5;  v.  /\S  ,  p.  44;  v.  Go,  p.  596. — 
Schizogyne,  v.  56,  p.  23.  —  Sclikuhria.  v.  48,  P-  87;  v.  55, 
p.  265,  269.  —  Schleclitcndalia  (Adcnophyllum).  v.  1  ,  suppl. , 
p.  58;  v.  25,  p.  598;  V.  59,  p.  62,  67.  —  Schmidtia  {Œtho- 
nia).  V.  25 ,  p.  63  ;  V.  48  ,  p.  91  ,  453  ;  v.  60 ,  p.  ôgo.  —  >Sc/e- 
rohasis.  v.  48  ,  p.  145  ,  448  ,  /^iS.-^  Sclerocarpus.  v.  48,  p.  148  ; 
v.  59  ,  p.  236.  —  Sclerolepis.  v.  25,  p.  365  ;  v.  26  ,  p.  227  ,  2  33  ; 
V.  48  ,  p.  i55.  —  Scotymus.v.  25  ,  p.  60;  v,  34  ,  p.  86.  —  Scor- 
zonera.  y.  25  ,  p.  65,  264. —  Scrohicaria.  v.  48  ,  p.  44^  »  456. — 
.Se//ort.  V.  55,  p.  264,  273. — Scfiecj/Zjs.  V.  26,  p.  226,  229. — 
Senecio.y.  48  ,  p.  447  ,  454.  —  Sergilus.  v.  07  ,  p.  461 ,  479. — 
Seridia.  v.  44  ,  p.  35  ,  38  ;  v.  48  ,  p.  498.  —  Seriola.  v.  25  ,  p. 
64  ;  v.  48,  p.  5o4.  —  Seriphium.  v.  23,  p.  563;  v.  48  ,  p.  5o8. 

—  Serralula.  v.  55  ,  p.  170;  v.  41,  p.  5io ,  822;  v.  47,  p.  496  ; 
V.  5o,  p.  468  ;  v.  56  ,  p.  208.  —  Shama.  v.  23  ,  p.  565  ;  v.  04, 
p.  40  ;  v.  49  ,  p.  69;  v.  57,  p.  343.  —  Siehera.  v.  5o  ,  p.  445  ; 
v.  59  ,  p.  125.  —  Sigesheclcia.  v.  49  ,  p.  114;  v.  59  ,  p.  237. — 
Silphium.  v.  59,  p. 019,  624.  —  S'djhum.  v.  41  ,  P-  5  1  1  ?  ^26  ; 
V.  5o,  p.  469.  —  Simsia.  v.  69  ,  p.  i36,  109.  —  Sogalgina,  v. 
.'19  ,  p.  3  97  ;  V.  55,  p.  265  ,  275.  —  Solenogyne.  v.  56,  p.  174. — 
Sotidago.  V.  07,  p.  459  ,  472;  v.  56,  p.  167.  — Soliyœa  {Gjrii- 


'6i8  2YE 

nostjyles).  v.  20,  p.  162  ;  v.  2g,  p.  177  ,  184;  v.  49,  p.  452.  — 
Sonchus.  V.  26  ,  p.  61  ,  i5i.  —  Spadactis.  v.  47  ,  p.  499  ,  5io  ; 
V.  5o,  p.  5i.  —  Sparganophorus.  v.  5o,  p.  71  ;  v.  67  ,  p.  34o. 

—  Sphœranthiis.  v.  23,  p.  666;  v.  60,  p.  208.  —  Splienogjne. 
V.  29,  p.  180,  186,  187;  V.  5o  5  p.  204.  —  Spilacron.  v.  5o,  p. 
258,  242,  247.   —  Spilanlhes.  v.  5o,  p.  267;  v.  69,  p.  i37. 

—  Spiracantha.  v.  67,  p.  343.  —  Stœhelina.  v.  47,  p.  5oo, 
5i2;  V.  5o  ,  p.  438.  —  Slegonolus.  v.  35,  p.  396.  —  Slem- 
macaniha.  v.  41,  p.  3io,  020;  v.  5o,  p.  460.  —  Stemmodon- 
tia.  V.  46,  p.  399,  407;  V.  5o,  p.  472.  —  Stenactis.  v.  37, 
p.  462,  485;  V.  5o,  p.  483.  —  Stenolepis.  v.  41,  p.  337-  — 
Stenolophus.  v.  44  ,  p.  55  ,  36;  v.  5o,  p.  499.  ■; —  Stevia.  v.  26, 
p.  227.  —  Stifftia.v.  47,  p.  499,  Six;  V.  5i,  p.  10.  —  Stizo- 
lophus.  V.  44,  p.  55,  56  ;  V.  5i ,  p.  49.  —  Stobcea.v.  47,  p. 
498.  —  Stcebe,  v.  23,  p.  563;  v.  5i  ,  p.  69.  —  Stohesia.  v,  5i  , 
p.  64;  V.  57  ,  p.  540.  —  Suprago.  V.  26,  p.  228,  204;  v.  5i  , 
p.  584.  —  Synarthrum.  v.  48  ,  p.  448  ,  455  ;  v.  5i  ,  p.  467.  — 
Sjncarpha.  v.  23  ,  p.  56i  ;  v.  5i  ,  p.  462.  —  Synedrella.  v.  5i  , 
p.  469  i  V.  59,  p.  020. 

Tagetes.  volume  69,  pages  62  ,  69.  —  Tanacetuni.  v.  29, 
p.  178  ,  i85.  —  Taraxacum.  v.  24  ,  p.  5i  ;  v.  25  ,  p.  62. —  Tar- 
clionanthus.  v.  62,  p.  246;  v.  67,  p.  SSg.  —  Tessaria.  v.  53, 
p.  233;  V.  57,  p.  339. —  Tetragonotheca.v.Sc), -p.  319.  —  Te- 
Iranthus.  v.  Sj  ,  p.  343.  —  Tetrodus.  v.  55  ,  p.  264  ,  272.  — 
Theodorea.  v.  47  ,  p.  5oo,  5i3;  v.  53  ,  p.  463.  —  Thrincia.  v. 
25,  p.  65,  —  Thjmophylla.  v.  69-,  p.  62,  71.  —  Tilesia.  v. 
46,  p.  098,  404. —  Tithonia.  v.  35,  p.  277;  v.  46,  p.  097, 
099;  V.  47 ,  p.  295  ;  V.  54,  p.  454;  V.  69,  p.  147.  —  Tragoce- 
ros.  V.  59,  p.  iSg.  —  Tragopogon.  v.  25,  p.  64.  —  Triachne. 
V.  54  »  p.  207 ,  221;  V.  55,  p.  181.  —  Trichocline,  v.  33  ,  p. 
464,  476;  V.  55  ,  p.  21 5.  —  Trichophjllum.  v.  55  ,  p.  260, 
269.  —  Trichospira,  v.  67,  p.  343. —  Trichostephus  (Trichos- 
temma).  v.  46,  p.  399,  409. —  Trilisa.  v.  26,  p.  228,  2  34;  v. 
55,  p.  3io. —  T rimer anthes.  v.  49,  p.  ii5;  v.  69,  p.  237. — 
Trimorphcea.  v.  37  ,  p.  462  ,  482  ;  v.  55,  p.  323.  —  Triplocen- 
tron.  V.  44,  p.  35  ,  38  ;  V.  65  ,  p.  348.  —  Triplilion.  v.  3^ ,  p* 
•20'j  ,  219.  —  Trixis.  v.  54 ,  p.  206  ,  210;  v.  55 ,  p.  391.  — 
Troximon.  v.  26  ,  p.  65.  —  Tubilium.  v.  20,  p.  565  J  v.  56,  p. 
19. —  Tursenia.  \.  oj  ,p.  461 ,  480.  —  Tussilago.  v.  26,  p.  lo3, 


ZYG  ^'9 

ï  lo;  V.  54,  p.  190,  195,  196;  V.  59,  p.  2o3.  —  Tjrimnus.  v. 
41  ,  p.  3i 4,  355  ;  V.  56  ,  p.  207. 

Unxia.  volume  69,  page  235.  —  Vrospermum.y.  25,  p.  Go; 
V.  56,  p.  369.  —  Ursinia.  v.  29  ,  p.  180  ,  186  ;  v.  5o  ,  p.  208. 

Verbesina.  volume  59,  pages  i3g,  142. —  Vernojiia.  v.  26, 
p.  39  ;  V.  57,  p.  341. —  Verutina.  v.  44,  p.  35,  38;  v.  58  ,  p.  8. 

—  Vicoa.  V.  60,  p.  58o,  594.  —  Viguiera.  v.  69,  p.  lAo,  146. 

—  Villanova.  v.  59,  p.  236.  —  Volutarella.  v.  44,  p.  36  ,  39; 
V.  5o,  p.  247,  266;  V.  58,  p.  452.—^  TVedelia.  v.  46,  p.  399, 
409. —  TVillemetia.  v.  48,  p.  422  ,  427.  —  fVulffia.  v.  46,  p. 
398,  4o3. 

Xanthium.  volume  25,  page  igS  ;  v.  29  ,  p.  176  ;  v.  59,  p. 
101.  —  Xanthocephalum.  v.  Sj,  p.  34o;  v.  69,  p.  loi.  —  Xan- 
thocoma.  v.  37,  p.  469,  467.  —  Xenocarpus.  \.  59,  p.  108. — 
Xeranthemum.  v.  47,  p.  497 ,  5o2  ;  v.  69  ,  p.  1 1  2.  —  Xerob'tus. 
V.  59,  p.  127.-:—  Xeroloma.  v.  5^,  p.  120.  —  Ximenesia.  v.  59, 
p.  ]34  ,  139. 

Zacintha.  volume  25  ,  page  62.  —  Zaluzania.  v.  69  ,  p.  232  , 
237. —  Zarabellia.v.5^,  p.  234,  240.  —  Zinnia,  v.  69,  p.  log, 
5i5.  —  Zoegea,  v.  44,  p.  35,  36;  v.  60,  p.  56o,  56 1.  —  Zjr- 
phelis.  V.  60,  p.  582,  597.  (H.  Cass.) 

ZYGÈNE,  Zjgœna.  {Entorn.)  Nom  d'un  genre  d'insectes 
lépidoptères,  établi  par  Fabricius  pour  y  placer  quelques  es- 
pèces rangées  auparavant  parmi  les  sphinx  et  déjà  séparées 
par  Degéer,  qui  les  appeloit  papillons  phalènes,  sous  le  nom 
d'adscita  ou  ajouté.  Quant  au  nom  de  zygœna,  il  a  été  pris 
au  hasard  par  Fabricius  :  c'est  celui  d'un  poisson,  espèce  de 
squale,  dont  parle  Aristote  dans  son  Histoire  des  animaux, 

Le  caractère  du  genre  est  facile  à  saisir.  Nous  en  avons 
fait  représenter  une  espèce,  planche  42  de  l'atlas  entomo- 
logique  de  ce  Dictionnaire,  figure  3.  Les  antennes  sont 
prismatiques  ;  dans  l'état  de  repos  ,  les  ailes  sont  en  toit 
et  l'insecte  a  le  port  d'une  phalène.  Ce  genre  appartient  à 
la  famille  des  fusicornes  ou  closlérocères  ,  les  antennes  étant 
plus  grosses  dans  la  partie  moyenne  qu'aux  extrémités,  et 
les  ailes  inférieures  étant  retenues  parleur  bord  externe  sur 
le  bord  interne  des  supérieures  à  l'aide  d'un  crin  ou  d'une 
soie  roide ,  qui  fait  l'office  d'un  ardillon  dans  une  boucle. 


620  2- Y  G 

Les  chenilles  des  zygènes  ont  seize  pattes  :  elles  ne  sont 
pas  aussi  rases  que  celles  des  sphinx,  et  elles  n'ont  pas  non 
plus  le  tubercule  corné  que  la  plupart  de  ces  dernières  portent 
sur  leur  dernier  anneau  ;  elles  ne  s'enfouissent  pas  non  plus 
dans  la  terre  pour  y  subir  leurs  métamorphosfs  ;  elles  se  filent 
un  cocon  d'une  matière  soyeuse,  qu'elles  attachent  sur  les 
tiges  ou  les  branches  des  végétaux. 

Les  insectes  parfaits  ont  été  nommés  sphinx  béliers  a  cause 
de  leurs  antennes  souvent  courbées  en  crochets,  et  papillons 
phalènes,  parce  qu'avec  le  port  des  phalènes  ces  insectes 
volent  de  jour  et  même  en  pleiu  soleil ,  quoique  lourdement. 

Les  principales  espèces  de  ce  genre  sont  les  suivantes  : 

1.  Z^  GÈNE  DE  LA  FiLiPENDULE ,  Zjgœna  fiUpendulcp. 

C'est  Tespèce  que  Geoffroy  a  décrite  sous  le  nom  de  sphinx 
Iclier,  page  88  du  tome  2,  n."  i5. 

Car.  D'un  noir  verdàtre  ou  bleuâtre.  Ailes  supérieures  à 
six  taches  rouges;  ailes  inférieures  rouges,  bordées  d'un  noir 
bleuâtre. 

L'insecte  proA^ent  d'une  chenille  jaune-pâle  :  on  la  trouve 
sur  différentes  plantes  et  particulièrement  sur  la  spirée  fili- 
pendule.  vSon  coton  estalongé,  couvert  d'un  vernis  brillant, 
couime  soufré;  il  est  souvent  plissé  ou  ridé  en  long.  L'insecte 
y  reste  ordinairement  près  de  quarante  jours. 

2.  ZvGÈNE  DE  l'esparcette  ,  Z.  onobrjchis. 

C'est  l'espèce  dont  nous  avons  donné  la  figure  citée  plus 
haut.  Elle  diffère  surtout  de  la  précédente  parce  que  les 
tacnes  rouges  sont  bordées  de  blanchâtre  ou  d'une  teinte 
rouge  plus  pâle. 

Plusieurs  autres  espèces,  voisines  pour  les  couleurs,  ont 
été  nommées,  l'une,  du  Ictier  ,  Z.  loti  :  elle  n'a  que  cinq 
points  rouges  sur  les  ailes  supérieures;  une  autre,  dite  de  la 
scahieuse,  a  les  taches  rouges  des  ailes  réunies  en  une  seule; 
celle  de  lapiloselle  n'a  que  trois  taches  rouges  distinctes;  celle 
delà  bruyère,  Z.fausta,  a  le  devant  du  corselet  rouge;  celle 
de  la  layande ,  Z.  lavandulœ,  a  le  devant  du  corselet  blanc, 
avec  cinq  points  rouges  sur  les  ailes  supérieures.  (C.  D.) 

ZYGÈNE  ou  MARTEAU,  Zjgœna.  (Ichthjol.)  D'après  le 
mot  grec  Ivya/vit,  employé  par  Aristote  pour  désigner  un 
eliicn  de  mer  dont  la  tête  est  en  forme  de  joug  ou  dejléau  de  balance, 


ZYG  621 

(wf'p/  ^uuv ,  /2//8A.iS'.  ).  on  appelle  ainsi  aiijour(î'hui  un  genre 
de  poissons  chondroptéryglens  de  la  famille  des  plagiostomes  , 
démembré  du  grand  genre  des   Squales  de  Linnœus. 

Ce  genre  peut  être  ainsi  caractérisé  : 

Squelette  cartilagineux  ;  opercules  et  membranes  des  branchies 
nulles;  trous  de  celles-ci  latéraux  ;  des  dents;  quatre  nageoires  paires, 
les  pectorales  entières;  corps  arrondi;  museau  pointu  ;  tête  transver- 
sale y  sans  évents  et  percée  par  la  bouche  au-dessous  du  museau; 
une  nageoire  anale. 

D'après  cela ,  il  devient  facile  de  séparer  les  Zygènes  des 
Rhinobates,  des  Rhina,  des  Raies,  des  Myliobates  ,  des  Tor- 
pilles, des  Céphaloptères  ,  des  PASTENACtEs,  qui  ont  le  corps 
pliit  et  déprimé;  des  Sijuatines,  qui  ont  les  nageoires  pecto- 
rales échancrées  ;  desAonoNS,  qui  sont  privés  de  dents;  enfin 
des  Carcharias,  des  Lamies,  des  Milandres,  des  Gkisets,  des 
Emissoles,  des  Cestracioks,  des  Aicnar-ATs,  des  Humantins  , 
des  Leiches  et  des  Pèlerins,  dont  la  tête  n'est  point  disposée 
sur  une  ligne  transversale  à  l'axe  du  corps;  disposition  dont 
le  règne  animal  n'offre  d'exemple  que  dans  les  poissons  dont 
nous  faisons  Phistoire.  (Voyez  ces  divei'S  noms  de  genres,  et 
Plagiostomes). 

Parmi  les  espèces  du  genre  Zygène,  nous  citerons  : 

Le  Marteau  ou  Poisson  jl'if;  Zygœna  vulgaris;  Squalus  zy- 
gœna,  Linnasus.  Tête  aplatie  horizontalement ,  tronquée  en 
avant ,  à  côtés  prolongés  transversalement  en  branches,  comme 
la  tête  d'un  marteau  de  serrurier ,  ou  comme  un  T  :  yeux  gros , 
saillans,  logés  aux  extrémités  de  ces  branches,  qui  sont  per- 
cées par  les  narines  à  leur  bord  antérieur  et  un  peu  festonnées; 
ouverture  de  la  bouche  demi -circulaire;  dents  larges,  aiguës, 
dentelées  des  deux  côtés,  sur  trois  rangs  à  chaque  mâchoire. 

Ce  poisson  habite  toutes  les  mers,  aussi  est-il  un  des  plus 
connus  des  navigateurs,  à  l'attention  desquels  sa  conforma- 
tion singulière  et  ses  grandes  dimensions  le  recommandent 
d'ailleurs  particulièrement.  Son  corps  un  peu  étroit,  ce  qui 
le  fait  d'autant  mieux  ressembler  au  manche  de  l'instrument 
auquel  on  a  comparé  cet  animal,  est  grisâtre,  tandis  que  là 
tête  est  noirâtre;  ses  yeux,  d'un  jaune  doré,  ont  la  pupille 
noire;  ses  catopes,  petits,  et  ses  autres  nageoires,  ont  une  teinte 
grise,  plus  foncée  à  la  base  ;  sa  première  nageoire  dorsale  est 


622  ZYG 

plus  grande  que  la  seconde,  qui  est  implantée  au-dessus  de 
l'anale:  sa  caudale  est  partagée  en  deux  lobes,  dont  le  supé- 
rieur est  quatre  fois  plus  long  que  l'infcrieur. 

Quoique  assez  commun  partout,  le  marteau  fréquente  plus 
habituellement  les  eaux  des  contrées  méridionales  que  celles 
des  climats  froids  :  évitant  le  sable  et  les  roches,  il  se  tient 
de  préférence  dans  les  fonds  vaseux.  Suivant  M.  Risso ,  il  se 
montre  sur  la  côte  de  Nice  en  Juillet,  Août  et  Septembre; 
mais  à  Marseille  il  passe  pour  très-rare ,  et  n'a  pu  y  être  ob- 
servé par  Briinnichj  il  en  est  de  même  sur  les  côtes  d'Arabie 
baignées  parla  mer  Rouge,  au  moins  au  rapport  de  Forskal. 

Il  atteint  quelquefois  la  taille  de  douze  ou  quinze  pieds,  et 
peut  peser  jusqu'à  cinq  cents  livres.  La  femelle  donne  ordi- 
nairement le  jour  à  dix  ou  douze  petits  à  la  fois. 

La  chair  du  marteau  est  dure,  coriace  et  d'une  saveur  désa- 
gréable ,  aussi  est-elle  méprisée  comme  celle  du  requin  ,  si 
ce  n'est  pourtant  par  les  matelots  de  Mascate ,  qui,  au  dire 
de  Forskal ,  la  regardent  comme  aphrodisiaque  ,  et  s'en 
nourrissent  avec  plaisir. 

Son  foie  fournit  beaucoup  d'huile,  et  sa  peau  ,  hérissée  de 
fins  tubercules,  sert  à  polir  les  ouvrages  de  bois  et  d'ivoire, 
comme  celle  de  plusieurs  autres  plagiostomes.  (Voyez  Galu- 
chat). 

Son  nom  porte  son  étymologie  avec  lui  presque  dans  toutes 
les  langues;  les  Grecs  l'appeloient  Ivyctiva,  comme  qui  diroit 
joug  ou  fléau  de  balance  ,  et  c'est  à  peu  près  ce  que  signifient 
l'anglois  lalance-fish ,  l'italien  halista,  le  hollandois  balansi>ich  y 
comme  les  expressions  de  pesce  marlello  de  nos  provinces  mé- 
ridionales et  du  littoral  de  la  Ligurie,  de  martel,  des  Maltais, 
répondent  à  notre  mot  francois  marteau.  Quelques  auteurs  de 
la  basse  latinité  le  comparant  à  un  niveau  de  maçon,  l'ont 
également  appelé  libella.  Quant  à  ses  noms  de  poisson  juif  et 
de  pesce  jouziou ,  ils  sont  tirés  de  la  ressemblance  qu'a  sa  tête 
avec  la  coiffure  que  les  Israélites  portoient  jadis  en  Provence, 
comme  l'a  noté  Bochart  dans  son  Hierozoicon. 

Ce  poisson  est,  au  reste,  d'une  extrême  voracité,  et  est 
même  dangereux  pour  les  hommes ,  qui ,  dans  certains  parages, 
semblent  le  redouter  autant  que  le  requin.  H  se  nourrit  ha* 
bituellement  de  raies. 


ZYG  c,2o 

On  le  pêche  avec  de  forts  hameçons  amorcés  de  lard  ou  de 
vi.inde. 

Le  Vx^iTOVFLiER.  :  Zjgœna  tihuro;  Squalus  lihuro,  Linn.  Tête 
plus  large  que  celle  du  marteau  commun,  échancrée  dans  son 
milieu  et  à  triple  feston  inégal  de  chaque  côté;  langue  rude, 
épaisse;  dents  courbées,  sur  plusieurs  rangs;  corps  presque 
lisse,  d'un  gris  clair  en  dessus,  blanchâtre  en  dessous;  na- 
geoires lisérées  de  noir  ;  yeux  d'un  vert  azuré. 

Cette  espèce  est  généralement  confondue  avec  le  marteau. 
Elle  a  les  mêmes  habitudes,  mais  elle  ne  parvient  pas  à  une 
aussi  grande  taille  et  ne  dépasse  guère  trois  ou  quatre  pieds 
de  longueur. 

Le  pantouflier  vit  sur  les  rivages  de  la  Guiane  et  du  Brésil. 
Il  a  été  observé  aussi  sur  ceux  de  la  Méditerranée  par  Com- 
merson  et  par  M.  Risso. 

Les  Nègres  en  mangent  la  chair  sans  aucune  répugnance. 
M.  Cuvier  pense  que  le  pantouflier  à  large  tête  de  Lacépède 
{  1  ,  VII ,  3  )  et  celui  de  M.  Risso ,  ne  sont  pas  le  vrai  pantou- 
flier, squalus  tiburo ,  de   Linnaeus,  figuré  par  Marcgrave  et 
reconnoissable  à  sa  tête  cordiforme. 

Sous  la  dénomination  de  zygœna  Blochii ,  le  même  savant  a 
considéré  comme  une  espèce  particulière ,  un  poisson  repré- 
senté par  Bloch  (  117),  et  qui  a  les  narines  placées  bien  plus 
près  du  milieu  et  la  deuxième  dorsale  plus  voisine  de  la  cau- 
dale. (H.  C.) 

ZYGÉNIDES.  {Entom.)  C'est  le  nom  donné  par  M.  Latreille 
à  la  troisième  tribu  des  insectes  lépidoptères,  dits  crépuscu- 
laires, qui  comprend  en  particulier  les  zygènes.  Il  les  dis- 
tingue en  deux  groupes,  d'après  la  disposition  des  antennes, 
qui  sont  simples  ou  à  peine  pectinées,  et  tout-à-fait  en  peigne, 
au  moins  dans  les  mâles.  M.  Latreille  rapporte  à  cette  tribu 
le  genre  Sésie  et  le  genre  Zjgène,  qu'il  subdivise  en  quatre 
autres  :  /Egocère,  Thjride ,  Zjgène  proprement  dit,  et  Syn- 
tomide.  A  l'autre  division  de  la  tribu  appartiennent  le  genre 
Stygie  et  ceux  qu'il  nomme  Procris,  Atychie,  Glaucopide  et 
Aglaope.  (CD.) 

ZYGIA.  {Bot.)  Cet  arbre  de  Théophraste,  paroît  être,  sui- 
vant Lonicer  et  C.  Bauhin,  un  érable  à  feuilles  frisées,  acer 
laeinialum.  P.  Brov/ne  avoit  aussi  fait  un  genre  Zjgia,  qui 


6^4  ZYG 

doit  être  réuni  à  VInga  de  Willdenow,  et  se  rapprocher  de 
son  inga  marginata.  (J.  ) 

ZYGIA  (Bot.),  Browne,  Jam.,  tab.  22,  fjg.  3.  Genre  peu 
connu,  de  la  famille  des  légumineuses ,  qui  est  peut-être  con- 
génère du  Mimosa  bourgoni ,  Aubl.,  tab.  558.  Son  calice  est 
fort  petit,  à  cinq  crénehires;  sa  corolle  tubuleuse,  persis- 
tante, à  cinq  dents.  Il  a  seize  élamines  plus  longues  que  la 
corolle,  réunies  en  tube  à  leur  base;  les  anthères  sont  arron- 
dies; l'ovaire  supérieur;  un  style;  un  stigmate  ;  une  gousse 
alougée,  comprimée,  renfermant  huit  ou  neuf  semences.  Cet 
arbrisseau  a  les  feuilles  presque  ailées,  et  les  fleurs  presque 
disposées  en  épis.  (Foin.) 

ZYGIE,  Zj'gia.  (  £«iom.)  Fabricius  a  désigné  sous  ce  nom 
de  genre  une  espèce  d'insecte  coîéoptère,  rapportée  d'Egypte 
par  Forskal,  et  qui  paroît  appartenir  à  la  famille  des  apaly- 
tres,  près  des  mélyres.  Olivier  dit  Favoir  trouvé  à  Bagdad. 
(CD.) 

ZYGIS,  Diosc;  Thymus  zjgis,  Linn.  (Bot.)  De  Theis  écrit 
sans  autorité  Zigis,  et  le  fait  dériver  de  ziggos ,  the  hum  of 
lees  (abeilles),  ce  qui  semble  prouvé  par  le  nom  moderne  de 
la  même  plante ,  smare  the  deiiglit  of  bées.  Ce  nom  convient 
spécialement  à  une  plante  bien  connue  pour  être  ti'ès-aimée 
de  ces  insectes,  et  que  l'on  suppose  donnerson  odeurou  par- 
fum au  fameux  miel  du  mont  Hymète,  où  le  thym  abonde. 
Indubitablement  c'est  une  autre  plante  du  même  genre  ou 
de  celui  du  Thipulea  ou  du  Satureia,  trouvés  dans  les  mêmes 
environs,  qui  contribue  à  donner  ce  parfum  dans  un  aussi 
haut  degré  ou  peut-être  à  un  degré  approchant.  Voyez  Ser- 
PVLI.UM  et  Thym.  (Lem.  ) 

ZYGIS.  {Bot.)  Ruellius  et  Clusius  appliquent  ce  nom  de 
Dioscoride  au  serpolet  sauvage.  Linnœus  le  rapporte  aussi  à 
un  serpolet,  qui  est  son  tlijmus  "ygis.  (  J.) 

ZYGNEMA.  (Bot.)  Agaidh,  dans  son  Synopsis  aîgarum,  dé- 
crit sous  ce  nom  le  genre  de  cryptogames  que  Vaucher  a 
établi,  le  premier,  sous  la  dénomination  de  conjuguées,  con- 
jugata,  et  qui  a  été  appelé  conferva  par  M.  De  CandoUe.  Nous 
en  avons  exposé  les  caractères  et  fait  connoitre  les  princi- 
pales espèces  àFarticle  Conferves  de  ce  Dictionnaire. 

Le  nom  de  zjgnema^  dérivé  du  grec,  peut  être  traduit  par 


ZYG  62a 

Jîlamens  accouplés  ,  et  rappelle  la  manière  dont  se  reproduisent 
les  plantes  qui  constituent  ce  genre. 

Le  Zjgnerna  d'Aga^ràh  a  été  adopté  par  Lyngbyeet  la  plupart 
des  botanistes-  Agardh,  dans  son  Sjnopsis,  publié  en  1817,  ea 
décrit  dix  espèces;  mais  depuis,  dans  son  Sjslerna  (1824),  il  en 
porte  le  nombre  a  dix-neuf.  Un  nouveau  genre,  le  Mougeotia, 
est  aussi  créé  par  lui,  et  il  y  ramène,  i.°le  Conjugalaangulata^ 
Vauch.  {Zygnema  genujiexum,  Agardh. ,  Syn.,  Lyngb.)  ;  2.°  le 
Zygnema  cornpressum ,  Lyngb.,  présumé  être  le  Conjugata  ser- 
pentina,  Vaucher.  Ce  dernier  naturaliste  avoit  déjà  formé  de 
ces  deux  conjugata  un  ordre  particulier ,  fondésur  la  manière 
dont  les  filamens  anguleux  et  coudés  s'anastomosent  par  leurs 
angles,  et  produisent  en  ces  points  des  petits  corpuscules  pro- 
pagateurs ,  sorte  de  fructification.  Agardh  définit  ainsi  ses 
genres  Zygnema  et  Mougeotia  : 

1°  Zygnema.  Filamens  articulés  par  l'effet  des  cloisons  trans- 
versales qui  divisentleur  tube  intérieur,  contenant  des  grains 
(la  matière  colorante  ou  globuline)  qui  se  disposent  en  étoile 
ou  en  spirale:  presque  touteslesconji/gafa  de  Vaucher  y  rentrent. 
2."  Mougeotia.  Filamens  articulés,  s'anastomosant  en  manière 
de  réseau  ,  contenant  des  grains  disposés  sans  ordre  et  des  fruc- 
tiiications  rassemblées  sur  les  angles  du  réseau. 

Bory  de  Saint-Vincent  réserva  le  nom  de  Zygnema.  aux  es- 
pèces de  conjugata  de  Vaucher  chez  lesquelles  la  matière 
colorante  est  parsemée,  à  certaines  époques,  depoints  hyalins; 
mais  remplissant  la  totalité  du  tube  intérieur  sans  y  affecter* 
la  disposition  de  filamens  spiraux,  jusqu'à  l'instant  de  l'accou- 
plement, oîi  elle  se  condense  en  corpuscules  linéaires.  L'auteur 
donne  pour  exemple  le  conjugata  anguLata,  Vauch.,  et  une 
autre  espèce  ,  le  zygnema  bullosa,  figurée  sous  le  n.°  1 1  de  l'une 
des  planches  des  arthrodiées  qui  accompagnent  le  Nouveau 
Dictionnaire  classique.  Les  filamens  de  cette  plante  forment 
un  réseau. 

D'après  ces  caractères,  on  peut  juger  quele  Zygnema  deBory 
et  le  Mougeotia  d'Agardh  sont  le  même  genre. 

Le  Salnuicis,  dû  également  à  M.  Bory  de  Saint-Vincent,  com- 
prend une  grande  partie  des  espèces  de  conjugata  de  Vaucher: 
îl  est  caractérisé  parla  matière  colorante ,  disposée  en  lilets  pai^- 
semés  de  points  hyaliiis,  et  affectant  les  figures  les  plus  variées, 
60.  40 


Cy^O  ZYG 

mais  (ouiours  eu  spirales  jusqu'à  l'instant  où,  par  l'accouple- 
ment, cette  matière  s'oblitère,  passe  des  articles  d'un  filament 
dans  ceux  d'un  autre ,  et  forme ,  dans  chaque  article  ,  une  seule 
gemme.  Le  Conferva  jugalis  ou  nitida ,  Muller,  peut  en  être 
considéré  comme  le  type.  Une  autre  espèce,  le  salrnacis  nitida, 
Bory,  représentée  fig.  lo  de  l'une  des  planches  des  arlhro- 
diées  qui  accompagnent  le  Nouveau  Dictionnaire  classique 
d'histoire  naturelle,  est  également  figurée  n.°  i  ,  planche  n , 
cahier  4g  de  l'atlas  du  présent  Dictionnaire.  l.eSalwacis  est  le 
'Zrgnema  nilidum  ,  Lyngb.,  et  le  Conjtigata  princeps  ,  Vauch.; 
les  figures  citées  représentent  le  mode  d'accouplement  des  fila- 
mens,  et  les  diverses  dispositions  delà  globuline  ou  matière 
colorante  dans  l'intérieur  des  tubes.  A  la  planche  5  ,  fig.  i  ,  du 
cahier  49  de  l'atlas  de  ce  Dictionnaire,  est  représenté  le  Sal- 
rnacis quinina,  Bory,  ou  Zjgnema  quininum,  Agardh  ,  Lyngb.  ; 
le  Conjugata  porlicalis ,  Vauch.,  est  décrit  à  l'article  Co.NtERvts 
(voyez  ce  mot).  Ainsi,  de  ce  qui  vient  d'être  exposé,  on  peut 
conclure  q'>e  le  Salrnacis,  Bory  ,  répond  au  Zjgnema  d'Agardh. 

Les  genres  Zj'gnema  et  Salrnacis  de  Bory,  sont  réunis  à  ses 
Leda  (où  rentre  le  Zjgnema  hipunctatum,  Lyngb.)  et  à  ses 
Tendaridea.  Pour  composer  sa  tribu  des  conjuguées  dans  la  fa- 
mille des  arthrodiées,  où  il  place  des  êtres  qui,  quoique  con- 
fondus long-temps  avec  les  végétaux  ,  semblent  devoir  consti- 
tuer un  groupe  particulier  entre  le  règne  végétal  et  le  règne 
animal. 

Link  (  Hort.phjs.  Berol. ,  p.  4  ),  avant  Agardh  et  Bory,  a  di- 
visé le  Conjugata  de  Vaucher  en  trois  genres,  savoir  : 

1.  Le  Globulina,  qui  rcpoinl  au  second  ordre  des  conjugata , 
Vauch.  ;  il  renferme  les  espèces  chez  lequelles  la  matière  co- 
lorante prend  la  forme  de  globule  et  d'étoile. 

2.  Le  Conjugata,  dont  la  matière  colorante  est  éparse,  et  au- 
quel Link  rapporte  les  conjuaata  du  troisième  ordre  de  Vau- 
cher, qui  représentent  le  Mougeotia  d'Agardh. 

0.  Le  Spirogjra  qui  contient  les  espèces  du  ])remier  ordre  des 
conjugata,  chez  lesquelles  la  matière  colorante  se  dispose  en 
spirale.  Curt  Sprengel  (>S|sf.  veget.) ,  loin  d'admettre  le  genre 
établi  sur  les  Con/wij'a/iï ,  en  limite  considérablement  les  espèces. 
Sous  le  nom  de  Zjgnema,  il  n'en  décrit  que  sept,  et  dans  une 
seule  le  Zygnema  stellatiim  ,  il  confond  ,  sans  critique,  huit  ou 


ZYG  627 

dix  espèces  de  Conjugata  de  Vauclicr  ou  de  Zygnema  des  au- 
teurs :  d'autres  espèces  offrent  des  exemples  à  peu  près  pareils. 
Ces  changemens ,  qu'il  admet  sans  les  motiver,  ne  semblent 
])oint  devoir  être  admis. 

A  l'artitle  Conferve  de  ce  Dictionnaire,  les  caractères  du 
genre  Conjugata  de  Vaucher  ou  Zygnema  ont  été  exposés  ; 
l'on  a  cité  quelques  espèces  comme  exemples,  mais  leur  sy- 
nonymie'doit  être  complétée  ainsi  qu'il  suit  : 

1 ."  Le  Conjugata princeps  ,Vauch.  ;  Zygnema  nitidum  ,  Agardh, 
Sjynops.  alg.,  p.  98  ;  Lyngb. .  Jlydroph.,  172,  pi.  69  ;  Salmacis  ni- 
tida,  Bnry.   (Voyez  atlas  de  ce  Dictionnaire,  n."  49,  pi.  2  , 

2.°  Le  Conjugata  porticalis  ,  Vaucher  ;  Zygnema  quininum  , 
Agardli ,  Lyngb.,  var.  C  ;  Salmacis  quinina,  Bory.  (Voyez  atlas 
de  ce  Dictionnaire  ,  cahier  49,  pi.  3  ,  lig,  18.) 

3."  Le  Conjugata  lulescens  ,  Vaucher;  Zygnema  cruciatum  , 
Lyngbye ,  var. 

4.°  Conjugata  cruciata  ,Viiuch.  ;  Zygnema  cruciatum  ,  Agardh  , 
Lyngbye. 

S.°  Conjugata  angulata^Vauch.;  Zygnema  g enujlexu m,  Agardh, 
Bory.  (Voyez  l'atlas  du  Dictionnaire  des  sciences  naturelles, 
n.''49,  pi.  2,fig.  2.) 

La  figure  3  ,  planche  2  ,  du  cahier  n.°  49  ,  de  l'atlas  de  ce 
Dictionnaire,  représente  le  Zygnema  compressa,  Lyngb.,  ou 
Mougeolia  compressa  d'Agardh  ,  qui  le  soupçonne  être  le  Con- 
jugata scrpentina,   Linn.  ,Vauch.  (Lem.) 

ZYGODACTYLES.  {Ornith.)  Sous  ce  nom,  M.  Temminck 
a  établi  un  ordre  d'oiseaux  ayant  deux  doigts  soudés  en  avant 
et  deux  en  arrière,  et  qui  répond  à  l'ordre  des  grimpeurs  de 
Linné  et  de  M.  Cuvier.  (  Ch.  D.  et  L.  ) 

ZYGODON,  Accouplette.  {Bot.)  Genre  de  la  famille  des 
mousses  ,  établi  par  Hooker  et  adopté  par  Nées ,  Bridel ,  etc.  ; 
il  est  caractérisé  par  son  périslome  double,  l'extérieur  à  seize 
dents  réunies  deux  à  deux,  fortement  adhérentes  et  un  peu 
réfléchies  en  dehors  ;  péristome  intérieur  composé  de  huit  cils, 
repliés  en  dedans  et  horizontaux;  capsules  régulières;  coiffe 
lisse,  cuculliforme. 

Ce  genre  offre  des  fleurs  monoïques  ou  dioïques  et  ter- 
minales :    elles  contiennent  six  à  dix    et   plus  d'anthères, 


628  ZYG 

entremêlées  de  paraphyses  filiformes  frès- nombreux  dans  les 
fleurs  femelles. 

Les  espèces  sont  peu  multipliées,  et  présentent  le  port  des 
gymnoslomum  ou  celui  des  orthotrichum  ;  elles  ont  beaucoup 
d'aflinité  avec  ces  genres,  et  en  font  très-bien  le  passage, 
ayant  le  port  et  la  coiffe  du  Gymnostomum  ,  et  la  capsule  et 
le  périslome  ^eV Orthotrichum;  leurs  tiges,  droites,  un  peu  ra- 
meuses, sont  garnies  de  feuilles  marquées  d'une  nervure  mé- 
diane, tortillées  dans  la  sécheresse:  les  pédicellessont  alongés  ; 
les  capsules  droites,  oblongues,  sillonnées,  lorsqu'elles  sont 
sèches.  Ces  mousses  forment  des  gazons  et  des  touffes  sur  les 
arbres ,  quelquefois  sur  les  rochers  ou  bien  sur  la  terre.  Bridel 
en  décrit  trois  espèces,  dont  deux  sont  d'Europe  et  une  croit 
dans  rinde. 

1.  LeZYGonoN  conoÏde  :  Zygodon  conoideum ,  Hook.  et  Tayl., 
Musc.  brit. ,  p.  71  ,  pi.  3i  ;  Zj'godon  conoideus ,  Bridel  ,  Brjol. 
«niV. ,  1  ,  p.  691  ;  Zjgod.  conoides ,  Schwaeg. ,  SuppL,  2  ,  p.  i58, 
pi.  1  56  ;  Amphidium  pulvinatum ,  Nées,  in  Sturni.  VL  germ.,  2  , 
p.  17;  Funk  ,  Moostasch.  ,  p.  33  ,  pi.  22  ;  Gagea  compacta, 
Reddi,  Raccot.,  dec.  2;  Brjum  conoideum,  Dicks. ,  Fasc.crjpt. , 
p.  9  ,  pi.  1 1  ,  fig.  2  ;  Mnium  conoideum ,  Smith  ,  Engl.  bot. ,  pi. 
12^9.  Tige  droite,  longue  de  six  lignes,  un  peu  rameuse,  très- 
garnie  de  feuilles  presque  imbriquées,  droites,  planes,  très-en- 
tières, ondulées  et  un  peu  tortillées  lorsqu'elles  sont  sèches; 
pédicelle  terminal,  droit,  jaunâtre,  long  de  six  lignes;  cap- 
sule obovale  ou  oblongue;  opercule  convexe,  terminé  en  un 
bec  oblique.  Cette  espèce  se  trouve  ,  au  printemps,  sous  les 
arbres  en  petits  coussinets  compactes ,  d'un  a  ert  foncé ,  presque 
noir.  Elle  croit  en  Angleterre,  en  Allemagne,  en  France,  et 
en  Italie.  M.  Hookcren  possède  des  échantillons  rapportés  de 
risle-de-France,  et  dont  les  feuilles  sont  plus  larges.  Schwœg- 
richen  et  Bridel  avoient  d'abord  compris  cette  plante  dans 
leur  genre  Gjmnocephalus.  M.  Arnotl  (  Mém.  de  la  Soc.  d'hist. 
nat.,  Paris,  2  ,  p.  265  )  considère  le  Gagea  compacta  de  Reddi 
comme  V Ampltidium  pulnnatum ,  Nées  ,  et  en  fait  une  variété 
distincte. 

2.  Le  Zygodon  vert:  Zygodon  viridiisimus  ,'Br\àe\ ,  Brjol. 
Univ.,  1  ,  p.  5g2;  Gymnostomum  viridissimum ,ï{ook.  et  Tayl., 
Musc,  brit.,  p.  10,  pi.  6;  Dicranum  viridissimum ,  Smith,  Brit., 


ZYG  629 

3  ,  p.  1224;  Bryum  viridissîmum ,  Dicks. ,  Fase.  erfpt.,  4,  p.  g, 
t.  10  ,  fig.  18  ;  Bryum  Forsteri,  Dicks.,  loc.  cit. ,  3  ,  pi.  7  ,  fig.  8 
Grimmia  Forsteri,  Smith,  FI.  hrit. ,  3  ,  p.  1196;  Engl.  bot.,  p\. 
2228.  Tige  longue  de  deux  pouces,  divisée  en  quelques  ra- 
meaux fastigiés  ,  garnis  de  feuilles  nombreuses  ,  denses  ,  larges 
et  lancéolées,  pointues,  un  peu  réfléchies  et  un  peu  tordues  à 
l'état  sec,  d'un  beau  vert  dans  leur  jeunesse,  mais  d'un  brun 
ferrugineux  dans  l'âge  avancé  ;  pédicelle  terminal  droit  , 
long  de  six  lignes  environ  ,  contourné  et  d'un  brun  pâle: 
capsule  droite,  ovale  ou  oblongue,  brune,  à  ouverture  res- 
serrée; opercule  convexe,  prolongé  en  un  bec  court  courbé. 
Cette  espèce  ressemble  à  la  précédente  ;  mais  elle  est  plus  ro- 
buste. Elle  croît  dans  les  pâturages,  sur  les  troncs  d'ai'bres,  les 
souches  desséchées  ,  et  les  murs.  Elle  forme  des  gazons  d'un  vert 
foncé.  On  la  trouve  en  Ecosse,  en  Irlande,  en  Angleterre, 
en  Italie,  sur  le  mont  Marius  à  Rome.  Le  péristomc  de  cette 
mousse  n'ayant  pas  été  décrit,  il  n'est  pas  certain  que  cette 
plante  doive  rester  dans  ce  genre. 

Le  Zjgodoii  obtusifolius  de  Schwœgr'ichcn  {Suppl. ,  2,  pi.  106  ; 
Hook. ,  Muse.  exot. ,  2  ,  pi.  169  ),  est  une  mousse  qui  croît  dans 
le  royaume  de  Napoul ,  dans  les  Indes  orientales.  Sa  tige  est 
rampante,  rameuse,  à  rameaux  fastigiés;  ses  feuilles  sont 
lâches,  imbriquées,  Hgulées,  très- obtuses  ;  ses  capsules  alon- 
gées,  pyriformes;  son  opercule  est  conique,  acuminé. 

On  rapporte  à  ce  genre,  et  comme  troisième  espèce,  le 
Codonoblepharum  Menziesii  ,  Schwaegr.  ,  Suppl.,  2,  pi,  iSy, 
dont  Hooker  et  Greville  ont  fait  une  variété  alongée  du  Zy- 
godon  conoideum.  Dans  cette  espèce  le  péristome  interne  est 
composé  de  seize  cils  au  lieu  de  huit.  Bridel  conserve  le  genre. 
(Lem.) 

ZYGOPHYLLÉES.  [Bot.)  Dans  notre  première  distribution 
des  familles  de  plantes  nous  avions  établi  une  famille  des  ru- 
tacées,  divisées  en  trois  sections  ,  dont  la  première  renfermoit 
leZjygophjllum,  et  quelques  genres  ayant  avec  lui  une  grande 
affinité.  M.  R.  Brown  ,  sans  la  déplacer,  en  a  fait  une  famille 
distincte  sous  le  nom  dezygophyllées,  que  d'autres  ontadoptée. 
M.  Adrien  de  Jussieu  ,  dans  son  travail  sur  les  rutacées,  l'a 
présentée  comme  une  section  de  cette  grande  famille.  Ce 
changement  de  nom  est  peu  important,  pourvu  que  la  série 


63o  ZYG 

ne  soit  pas  interrompue  ,  et  riès-lors  nous  avons  continué  dans 
ce  Dictionnaire  a  présenter  les  zygophyllées  comme  première 
section   des  Rutacées  ,  tom.  XLVI,   pag.  ^^63.  (J.) 

ZYGOFHYLLUM.  (Bot.)  Voyez  Fabagelle.  (Poii;.) 

ZYGOTRICHIA,  Tra/^ecu/um.  (Bof.)  Genre  de  plan  tes  crypto- 
games de  la  l'amille  des  mousses,  établi  par  Bridcl ,  pour  placer 
le  Barbula  leucostoma  de  Rob.  Brown  ,  in  Parry's  Vojage,  App. , 
p.  2C|8  ;  ou  Zjygotrichia  leucostoma ,  Br'del ,  Bryol.univ.,  i  ,  p.  621 
et  821.  Cette  mousse  a  été  recueillie,  par  le  docteur  Sabine, 
dans  File  Melleville  ,  dans  le  nord  de  l'Amérique  ;  elle  se  dis- 
tingue par  sonpérislome  sin^ple,  à  trente-deux  dents  filiformes, 
rapprochées  par  paires,  adhérentes  depuis  leur  base  jusqu'au 
milieu  p:ir  des  cils  transverses,  mais  libres  dans  le  haut,  avec 
l'extrémité  tordue. 

Là  tige  de  celte  mousse  est  droite,  un  peu  rameuse,  gar- 
nie de  Ceuilles  ovales,  lancéolées,  un  peu  uiucronées,  très-en- 
tières, un  peu  roulées;  le  pédicelle  est  terminal,  droit,  soli- 
taire, lisse,  brun;  la  capsule,  cylindrique,  droite,  et  l'oper- 
cule conique. 

Ce  genre  tient  le  milieu  entre  le  Barbula  et  le  Didymodon. 
Bridel  présume  que  quelques  espèces  de  barbula,  dont  le  pé- 
ristome  n'est  pas  bien  connu,  et  de  didymodon  dont  les  dents 
du  péristome  sont  réunies  intérieurement  comme  dans  le  Zj- 
gotrichia,   pourront  lui  être  rapportées.  (LeiM.) 

ZYMBANE.(L'o<.)  M.  Caillaud  dit  que  dans  la  Haute-Egypte 
ce  nom  est  donné,  dans  la  langue  des  Païens,  au  gingembre, 
amomum  zingiber,  qui  est  le  guinabj  des   Arabes.   (  J.  ) 

ZYMOLOGÏE  ou  ZYMOÏECHNIE.  [Chim.)  Les  anciens  chi- 
mistes donnaient  ce  nom  à  la  partie  de  la  chimie  qui  traite 
des  fermentations.  (Ch.) 

ZYMUM  PORHONA,  Jussieu.  [Bot.)  Voyez  Tristellateia. 
(Lem.) 

ZYSEL.  [Mamm.)  Nom  polonois  du  spermophile  souslik. 
(Desm.) 

ZYSELE.  (Ornith.)  Nom  du  tarin,  cité  dans  l'Encyclopédie 
méthodique.  (  Ch.  D.  et  L.) 

ZYTHl  A.  (  Bot.  )  Genre  de  plantes  cryptogames ,  de  la  famille 
des  champignons  et  de  la  division  de  pjrenomjycetes ,  dans  la 
méthode  de  Pries,  division  qui  représente  la  famille  des  hy- 


ZYT  C3i 

poxylëes.  Dans  ce  genre,  le  caractère  est  donné  par  le  pé- 
rilhéciuni  membraneux,  libre,  renfermant  des  sporidies  mu- 
queuses, qui  finissent  par  se  déchirer  irrégulièrement,  et  qui 
sont  agglutinées  sous  la  forme  d'un  globule.  L'auteurannonce 
qu'il  rapporte  à  ce  genre  une  j)artie  des  espèces  de  sphœro- 
nema ,  décrites  dans  son  Systema  mycoLoa'icum  ;  mais  il  ne  les 
cite  pas.  Il  ne  laisse  dans  le  sphœronema  que  les  espèces  dont 
les  périlhéciums  sont  cornés,  superficiels,  quoique  enfoncés 
dans  le  thallus,  contenant  chacun  un  petit  sac  très-mince,  ren- 
fermant des  sporidies  muqueuses,  qui  se  déchirent  ensuite  et 
s'agglomèrent  en  un  globule  solide.  Les  \raies  sphœronema  sont 
noires,  tandis  que  les-)Z/aa  sont  colorées.  (Lem.) 

ZYTHON.  (Bot.)  Dioscoride  et  Pline  désignent  sous  ce  nom 
la  bière  faite  avec  de  Torge.   (J.) 


FIN    DU    SOIXANTIEME    VOLUME. 


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