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Full text of "Dictionnaire Général des termes d'architecture : en français, allemand, anglais et italien"

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Digitized  by  tine  Internet  Arciiive 

in  2010  witin  funding  from 

University  of  Toronto 


littp://www.arcliive.org/details/dictionnairegnOOram 


DICTIONNAIRE    GÉNÉRAL 


DES     TERMES 


D'ARCHITECTURE 


OUVRAGES    DU   MEME    AUTEUR 


Histoire  générale  de  l'arcliitectarc.  Paris,  Amyot,  1862.  2  volumes 
grand  in-8,avec  523  figures  sur  bois  dans  le  texte. 

La  locomotion.  Histoire  des  chars,  carrosses,  omnibus  et  voitures  de 
tous  genres,  avec  20  figures  sur  bois.  Paris,  Amyot,  1856.  1  vol.  in-18. 

Action  de  Jésns  snr  le  monde,  ou  Conse'quences  du  christianisme. 
Paris,  Dentu,  1864.  1  vol,  in-8. 

E/arcliitecture  et  la  construction  pratic|ues,  mises  à  la  portée  des 
gens  du  monde,  des  élèves  et  de  tous  ceux  qui  veulent  faire  bâtir.  Paris, 
Firmin  Didot  frères,  fils  et  G«,  1868,  avec  447  figures  sur  bois  dans  le  texte. 


Le  congrès  de  Vienne,  1814  et   1815.  Histoire   de  l'origine,  de 
l'action  et  c 
l^ol.  in-ö. 


l'action  et  de  l'anéantissement  des  Traités  de  1815.  Paris,  Reinwald,  1866. 


Imprimerie  L.  TüInon  el  C",  à  Sa'nl-Giermaiii. 


DICTIONNAIRE  GÉNÉRAL 


DES   TERMES 


D'ARCHITECTURE 

EN   FRANÇAIS, 
ALLEMAND,    ANGLAIS    ET    ITALIEN 


DANIEL     RAMEE 


A  H  C  n  I  T  E  C  T  E 


A  UTE  un    nE    r,  HISTOIRE     generale     de    t,  a  rcii  ite  ct  d  r  e,    etc. 


PARIS 

c.     UEINWALD,     LIBRAIRE-ÉDITEUU 

i'j,    HUE     DES     SArNTS-PÈRES,    1Ö 

18GS 
Tuiis  droits  röservös. 


^^«»^i.Äx-^U'C^C..    /^/.  Ö- 


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AVIS 


Les  Dictionnaires  d'architecture  publiés  en  français 
sont  surannés,  dispendieux  et  difficiles  à  se  procurer. 
De  plus,  les  sciences  historiques  ont  introduit  dans  la 
langue  des  arts  une  infinité  de  mots  nouveaux  qu'on  ne 
trouve  pas  dans  les  Dictionnaires  anciens. 

Nous  avons  donc  pensé  qu'un  Dictionnaire  général 
des  termes  d'architecture,  tant  ancienne  que  du  Moyen 
Age  et  de  la  Renaissance,  serait  d'une  utilité  certaine 
et  pratique.  Comme  les  chemins  de  fer  ont  facilité  les 
voyages  et  que  les  ouvrages  en  langues  étrangères 
s'introduisent  de  plus  en  plus  dans  nos  études,  nous 
espérons  qu'on  accueillera  avec  bienveillance  un  volume 
qui  renferme  la  grande  généralité  des  termes  d'archi- 
tecture en  quatre  langues  différentes,  et  nous  espérons 
encore  abréger  ainsi  les  peines  et  les  recherches. 


DICTIONNAIRE    GÉNÉRAL 

D'ARCHITECTURE 


ABAQUE,  s.  m.,  ail.  Piatte,  angl.  Abacus,  ital.  Abaco.  Ta- 
blette carrée  échancrée,  avec  ou  sans  moulures,  qui  termine 
le  couronnement  des  chapiteaux.  Employé  dans  l'architecture 
antique,  du  moyen  âge  et  des  temps  modernes  ;  on  dit  aussi 
tailloir. 

ABATIS,  s.  m.,  ail.  Bauschutt,  angl.  Demolition,  ital.  Demo- 
lizione [Ravina).  Pierres  et  autres  matériaux  provenant  d'une 
démolition  d'édiâces  ou  de  carrières. 

ABAT- JOUR,  s,  m,,  ail.  Schräges  Fenster,  angl.  Squint 
{Skylight),  ital.  Spiraglio  {Abbaino).  Fenêtre  étroite  et  peu  éle- 
vée, dont  le  haut,  le  bas  et  les  côtés  sont  biais  et  rentrants, 
en  forme  de  soupirail,  destinée  à  éclairer  les  caves,  les  offices 
et  les  appartements  souterrains. 

ABAT-SONS,  s.  m.  ail.  Schallbrett,  angl.  Penteys.  Auvents 
inclinés  de  haut  en  bas  à  l'extérieur,  placés  aux  baies  des  tours 
et  des  clochers,  construits  en  charpente  et  couverts  d'ardoises 
pour  aider  à  renvoyer  les  sons  des  cloches. 

ABAT-YENT,  s.  m.,  ital.  Tettuccio.  Synonyme  d'abat-sons, 
auvents  ou  appentis  destinés  à  empêcher  la  pluie  de  pénétrer 
dans  les  baies  des  tours,  des  clochers,  etc. 

ABAT-VOIX,  s.  m.,  ail.  Schalldecke,  angl.  Canopy,  ital.  Bal- 
dacchino. Dais  en  pierre  ou  en  bois,  placé  au-dessus  d'une 
chaire  et  destiné  à  renvoyer  la  voix. 

ABBAYE,  s.  f.,  all.  Abtey,  angl.  Abbey,  ital.  Baddia  [Abbadia). 
Ensemble  de  bâtiments  à  l'usage  d'une  communauté  religieuse 
gouvernée  par  un  abbé  ou  une  abbesse.  La  première  de  ces 
communautés  fut  celle  fondée  par  S.  Pachôme,  en  340,  dans 
une  île  du  Nil,  nommée  Tabennse,  dans  la  haute  Thébaïde.  Le 

1 


i  ABOUT  —  ACCOTOIR 

plus  ancien  plan  qu'on  ail  d'une  abbaye,  est  celui  de  S. -Gall, 
en  Suisse,  de  820,  donile  fac-similé  a  été  publié  par  F.  Keller, 
en  1844. 

ABOUT,  s.  m.,  ail.  Ende,  angl.  Extremity,  ital.  Estremità. 
Extrémité  d'une  pièce  de  bois  de  charpente,  depuis  les  tenons 
et  mortaises  :  s'applique  aussi  au  bout  d'une  pierre  taillée, 
comme  linteau,  appui  de  fenêtre,  elc. 

ABSIDE,  s.  f.,  all.  Altarnische,  angl.  Apse,  ital.  Tribuna  {Cap- 
pellone, Volta).  La  terminaison  Est  circulaire  ou  polygonale  du 
chœur  et  celle  du  Nord  et  du  Sud  des  croisillons  d'une  église. 

ABSIDIALE,  ad.  m.  et  f.  Se  dit  des  chapelles  qui  rayonnent 
autour  de  l'abside  d'une  église. 

ACADÉMIE,  s.  f.  Bâtiment  formé  de  plusieurs  salles,  destiné 
à  la  réunion  des  membres  d'une  académie.  Une  académie  est 
une  société  d'artistes,  de  savants  et  d'amateurs  qui  se  com- 
muniquent mutuellement  leurs  découvertes,  leurs  recherches 
et  leurs  travaux.  Académie  d'architecture,  réunion  d'archi- 
tectes ayant  pour  but  le  perfectionnement  et  le  développement 
de  l'art  de  l'architecture.  L'académie  était  un  lieu  sur  le  Gé- 
phisse,"  auprès  d'Athènes,  nommé  ainsi  d'Akademos,  héros 
grec.  Ghaque  fois  que  les  Spartiates  ont  envahi  l'Attique,  ils 
ont  respecté  l'académie.  G'est  dans  ce  jardin,  embelli  par 
Cimon,  que  Platon  enseignait  sa  philosophie.  —  La  section 
d'architecture  a  été  fondée  en  France  par  Louis  XIV  en  1671  : 
mais  ce  ne  fut  qu'en  1717  qu'elle  prit  le  titre  d'Académie 
royale  d'architecture. 

ACAGIA,  s.  m.,  ail.  Schotendorn,  angl.  Acaciatree,  ital. 
Acazia.  Grand  arbre  de  l'Asie  orientale  dont  on  orne  les  parcs 
en  Europe. 

ACANTHE,  s.  f.,  ail.  Bärenklau,  angl.  Acanthus  {Bear's 
breech),  \\di\.  Acanto.  Plante  orientale  à  longues  et  larges  feuilles, 
fortement  échancrées  et  dentelées,  à  beau  galbe,  employée 
dans  l'ornementation  de  l'architecture  grecque  vers  l'année  440 
avant  l'ère  vulgaire,  et  mêlée  de  volutes  ioniennes  :  imitée 
jusqu'au  xii^  siècle  dans  le  style  roman,  lui-même  une  inspi- 
ration du  romain,  dans  lequel  la  feuille  d'acanthe  est  em- 
ployée de  préférence.  L'acanthe  sert  à  distinguer  l'ordre 
corinthien  des  autres  ordres. 

ACCOLADE  (arc  en  accolade).  Voyez  Arc, 

ACCOTOIR,  s.  m.,  ital.  Appoggio  (Braccîuolo),  Côté  latéral 


ACCOUDOIR  —  AFFLEURER  3 

en  saillie  d'un  appui  de  fenêtre,  ou  d'un  about  de  cordon  ou 
de  corniche,  coupé  franc. 

ACCOUDOIR,  s.  m.,  ail.  Lehne  (Armlehne),  angl.  Prop,ìtal. 
Appoggio.  Couronnement  de  l'appui  d'une  fenêtre,  compris 
entre  les  deux  pieds  droits  ou  jambages,  séparations  de  stalles, 
bras  de  fauteuils,  sur  lesquels  on  peut  s'appuyer, 

ACCOUPLÉ,  ad.,  ail.  Gepaart,  angl.  Coupled,  ital.  Accop- 
pialo. Colonnes  placées  très-près  l'une  de  l'autre,  fréquemment 
couronnées  du  même  tailloir. 

ACHE,  s.  f.,  all.  Eppig,  angl.  Smallage,  ital.  Appio.  Herbe 
dont  on  a  composé  des  fleurons  de  couronnement  au  moyen 
âge  :  sert  en  blason  à  distinguer  les  couronnes  de  ducs  et  de 
comtes. 

ACROPOLE ,  .s.  f.,  all.  Akropolis,  angl.  Fortress  (Citadel),  ital. 
Cittadella.  Partie  élevée  et  fortifiée  des  villes  grecques.  L'acro- 
pole d'Athènes  était  la  plus  magnifique  de  toutes.  Élevée  à 
178  mètres  au-dessus  de  la  mer,  longue  de  360  mètres  de 
l'ouest  à  l'est,  large  de  157  du  nord  au  sud,  elle  contenait  les 
plus  beaux  monuments  de  la  Grèce  :  les  Propylées,  le  Par- 
thenon, les  temples  d'Erechthée,  d'Athéné  Polias  et  de  Pan- 
drose,  et  enûn  celui  de  la  Victoire  sans  ailes. 

ACROTÈRE,  s.  m.,  ail.  Giebelzinne  (Bilder stuhl),  angl.  Acro- 
terium,  ital.  Acrotério.  Ornement  composé  de  plantes  ou 
d'animaux,  placé  au  sommet  et  sur  les  extrémités  des  frontons 
des  monuments  antiques;  piédestal,  placé  de  même,  pour 
recevoir  des  statues  ou  autres  ornements. 

ADOUCISSEMENT,  s.  m.,  ail.  Verschmelzung,  angl.  Softe- 
ning, ital.  Addolcimento.  Piaccordement  d'un  corps  avec  un 
autre,  par  un  chanfrein,  un  cavet,  un  congé  de  fût  de  colonne  ; 
réunion  de  la  plinthe  d'une  base  à  la  corniche  de  son  pié- 
destal au  moyen  d'un  cavet. 

ADYTON,  s.  m.,  ail.  Adyton,  angl.  Aditum,  ital.  Adito.  Lo 
lieu  très-saint  du  temple  chez  les  Grecs,  où  les  prêtres  seuls 
pénétraient.  Ce  lieu  était  ordinairement  situé  à  l'ouest  en  face 
de  la  porte  d'entrée  du  temple. 

AFFLEURER,  v.  a.,  ail.  In  wagerechter  oder  senkrechter  Linie 
ordnen,  angl.  To  level,  ital.  Pareggiare.  Placer  deux  corps  l'un 
auprès  de  l'autre  en  leur  donnant  la  même  saillie  ou  le  même 
niveau.  Volet,  porte  ou  autre  fermeture  qui  au  moyen  d'une 
feuillure  allleurent  un  parement  quelconque. 


4  AGRAFE  —  ALLEGE 

AGRAFE,  s,  f.,  all.  Klammer,  angl.  Clasp,  ital.  Chiave. 
Morceau  de  fer,  carré  ou  plat  ou  rond,  coudé  en  équerre  ou  à 
queue  d'aronde  aux  extrémités,  destiné  à  lier  deux  objets  en- 
semble. 

AIGUILLE,  s.  f.,  ail.  Spitze  {Thurm,  Obelisk,  durchbrochener 
Helm,  Pyramide),  angl.  Spire  [Pinnacle),  ital.  Guglia.  Con- 
struction carrée  ou  polygonale  en  pierre  ou  en  bois  se  ter- 
minant en  pointe  vers  le  sommet. 

AILE,  s.  f.,  all.  Flügel,  angl.  Wing,  ital.  Ala.  Portion  en 
saillie  à  droite  ou  à  gauche  de  la  face  d'un  bâtiment  :  bas 
côtés  ou  collatéraux  d'une  église. 

AIRE,  s.  f.,  all.  Tenne,  angl.  Floor,  hdiì.  Aja  [Suolo).  Surface 
plane  et  unie  qui  sert  de  planchers  pour  certains  besoins  ; 
enduit  en.mortier  ou  en  béton  sur  lequel  on  pose  les  dalles  ou 
les  carreaux  d'un  appartement  ou  de  l'asphalte.  L'aire  d'un 
bâtiment  est  aussi  sa  superficie. 

Aïs,  s.  m.,  ail.  Bohle,  angl.  Board,  ital.  Asse  (Tavola).  Bois 
long  et  mince,  débité  en  plateau  de  6  centimètres  d'épaisseur 
et  plus  :  étant  plus  mince,  on  l'appelle  planche.  Ais-d'entre- 
vous,  planche  posée  entre  des  solives  de  remplissage. 

AISSELIER,  s.  m.,  ail.  Trageband,  angl.  Brace,  ital.  Razzi. 
Pièce  de  bois,  droite  ou  courbe,  terminée  par  des  tenons  qui 
ont  leurs  mortaises  dans  les  arbalétriers  et  le  faux  entrait  et 
servant  à  donner  plus  de  solidité  à  l'assemblage. 

ALCOVE,  s.  f.,  all.  Alcoven,  angl.  Alcove,  ital.  Alcova.  Em- 
placement ou  réduit  destiné  à  placer  un  ou  deux  lits,  orné  de 
colonnes  et  de  pilastres.  La  première  alcôve,  dit  Tallement  des 
Réaux,  fut  établie  à  l'hôtel  de  Rambouillet,  par  M'"^  de  Ram- 
Louillet.  Le  mot  alcôve  vient  de  l'arabe,  et  l'alcôve  elle-même 
a  été  importée  d'Espagne  vers  1650. 

ALETTE,  s.  f.,  all.  Nebenpfeiler,  angl.  Ailette,  ital.  Aletta. 
Face  ou  côté  d'un  pied-droit,  depuis  un  pilastre  ou  une  colonne, 
jusqu'au  tableau  d'une  arcade. 

ALLÉE,  s.  f.,  all.  Gang,  angl.  Alley  (Walk),  ital.  Andito  [Cor- 
ridoio). Espace  long  et  étroit,  servant  de  passage  de  déga- 
gement. 

ALLEGE,  s.  f.,  all.  Schulzmauer,  Fenstervor sprung,  snìgì. 
Breastwall  underneath  a  window,  ital.  Muro  sottile  nel  vano  di 
una  finestra;  parapetto.  Partie  ou  pai'paing  moins  large  que 


ALVÉOLAIRE  —  AMPHIPROSTYLE  ^ 

le  mur,  comprise  entre  les  écoinçons  et  le  couronnement  de 
l'appui  d'une  fenêtre. 

ALVÉOLAIRE,  ad.  m.  et  f.,  all.  Zellenförmig,  angl.  Honey- 
combed, ital.  Che  ha  forma  d'alveolo.  Ornement  en  forme  d'al- 
véoles ;  se  trouve  sur  le  fût  des  colonnes  de  l'architecture  ro- 
mane du  xn«  siècle. 

AMANDE  MYSTIQUE,  s.  f.  Une  des  dénominations  données 
à  l'auréole  tracée  par  deux  portions  de  cercle  et  ayant  la  forme 
d'une  amande.  Voyez  le  mot  Yesica-pisgis. 

AMAZONES,  s.  f.  pi.,  ail.  Amazonen,  angl.  Amazons,  ital. 
Amazzone.  Jeunes  et  belles  femmes  au  corps  svelte  et  élégant, 
vêtues  d'une  tunique  et  d'un  manteau  jeté  sur  l'épaule  droite, 
où  il  est  retenu  par  le  baudrier  de  leur  carquois  :  elles  portent 
quelquefois  un  casque  et  un  bouclier,  et  sont  armées  de  la 
main  droite  d'un  javelot.  Les  amazones  appartiennent  au  culte 
grec  ionien  :  elles  sont  d'origine  asiatique  et  formaient  un 
cortège  de  femmes  à  cheval  et  entouraient  Artemis,  qui  avait 
son  temple  à  Ephèse.  Les  amazones  ont  été  fréquemment  re- 
présentées sur  des  vases  et  dans  les  bas-reliefs  des  monuments 
grecs,  surtout  à  Athènes  et  à  Phigalie. 

AMBON,  s.  m.,  ail.  Ambon  [Lesepult),  angl.  Ambo,  ital.  Am- 
bone. Nom  donné  aux  anciennes  chaires  à  prêcher  des  primi- 
tives basiliques  chrétiennes,  et  à  l'espace  élevé  de  quelques 
marches,  entouré  d'une  défense,  muni  d'un  pupitre,  d'où  l'on 
lisait  les  épîtres  et  les  évangiles.  L'ambon  était  placé  dans  la 
partie  orientale  de  la  nef,  non  loin  du  chœur.  Les  plus  anciens 
ambons  sont  dans  les  églises  du  Saint-Esprit  à  Ravenne,  de 
Saint-Clément,  Saint-Laurent  et  Saint-Pancras  à  Rome  :  le 
premier  date  du  vi«  siècle  et  le  dernier  de  l'année  1249. 

AMBULATOIRE,  s.  m.,  ail.  Spaziergang,  angl.  Ambulatory, 
ital.  Passeggio.  Mot  du  vieux  français  pour  indiquer  un  lieu 
couvert  où  l'on  peut  se  promener,  comme  un  péristyle  et  les 
galeries  d'un  cloître.  Promenoir  indique  la  même  chose. 

AME,  s.  f.,  all.  Geist  (Leben),  augi.  Spirit  (Life),  ital.  Alma. 
Se  dit  d'un  ouvrage  fait  librement,  fait  avec  feu  et  génie. 
Ébauche  d'une  figure  ou  d'ornements. 

AMORTISSEMENT,  s.  m.  Membre  d'architecture  et  de  sculp- 
ture qui  couronne  ou  termine  toute  partie  d'un  édifice  qui 
offre  une  apparence  pyramidale. 

AMPHIPROSTYLE,  ad.  m.  Temple  grec  orné  de  deux  por- 


^  AMPHITALAMOS  ~  ANGLET 

tiques  à  l'est  et  à  l'ouest,  ou  à  chaque  extrémité  de  sa  lon- 
gueur, comme  le  temple  de  la  Concorde  à  Rome. 

AMPHITHALAMOS ,  s.  m.  Pièce  qui,  dans  les  maisons 
grecques  et  romaines,  touchait  à  la  chambre  à  couchet  des 
maîtres  (Thalamos),  et  derrière  laquelle  se  trouvaient  les 
salles  de  travail  des  femmes. 

AMPHITJiÉATRE ,  s.  m.,  ail.  Kampfplatz,  angl.  AiJiphi- 
theatre,  ital.  Anfiteatro.  Monument  chez  les  Romains  destiné 
au  combat  des  gladiateurs  et  des  animaux.  Les  Grecs  ne  con- 
naissaient pas  ce  genre  de  monument.  Le  premier  amphi- 
théâtre en  pierre  fut  bâti  à  Rome,  l'an  30  avant  l'ère  vulgaire, 
par  Statilius  Taurus,  ami  d'Auguste.  L'amphithéâtre  romain 
était  un  bâtiment  spacieux,  circulaire  ou  ovale  entouré  en 
dedans  de  portiques  sur  lesquels  étaient  pratiqués  des  sièges 
en  gradins  en  pierre  de  taille,  marbre  ou  bois,  disposés  de 
manière  à  ce  que  les  spectateurs  pussent  voir  ce  qui  se  passait 
dans  l'arène  qui  était  âU  centre  et  sur  le  sol.  En  l'année  74 
l'empereur  Vespasien  bâtit  le  Golisée  de  Rome,  dont  le  grand 
axe  a  200  mètres  de  longueur,  le  petit  167  :  la  hauteur  de  l'ex- 
térieur est  de  49  mètres  :  il  contenait  87,000  spectateurs  assis 
et  20,000  debout.  Pour  garantir  les  spectateurs  de  la  chaleur, 
il  y  avait  au-dessus  d'eux  un  ^le/armm,  grande  banne  ou  voile 
soutenu  par  deux  cent  quarante  poteaux  en  bronze.  Il  existe 
encore  des  amphithéâtres  à  Pola  en  Istrie,,  à  Vérone,  à  Capone, 
à  Pompei,  à  Arles,  à  Nîmes,  à  Cirencester,  à  Silchester,  à  Döt- 
chester. 

ANCRE, s.  f.,  all.  Schlauder,  angl.  Anchor,  ital.  Chiave.  Petite 
barre  de  fer  le  plus  souvent  posée  verticalement  qui  fixe  un 
tirant  ou  une  chaîne  en  fer,  pour  empêcher  l'écartement  d'un 
mur  ou  la  poussée  d'un  arc. 

ANDRONITIS,  s.  m.  Appartements  des  hommes  dans  les 
habitations  particulières  des  Grecs. 

ANGAR,  s.  m.,  ail.  Schirmdach,  Schoppen,  angl.  Shed,  ital. 
Angar.  Couverture  en  charpente,  supportée  par  des  poteaux 
en  bois  ou  des  piles  en  pierre  de  taille,  sert  de  bûcher,  de 
remise,  d'atelier,  etc. 

ANGLET,  s.  m. ,  ail.  Eine  Ideine  rechtwinklige  Höhlung  zwischen 
den  hervorstehenden  Quadersteinen,  angl.  Indentures  or  cavities 
hetween  the  joints  o[  bossages,  ito.!.  Angoletto;  intaglio  ad  angolo 
retto  nelle  pietre  o  marmi,  che  separa  le  bozze,  le  iscrizioni,  e 


ANNELETS  —  APOPHYGE  7 

simili.  Petite  cavité,  fouillée  à  angle  droit  qui  sépare  des 
bossages  ou  des  pierres  de  refend.  En  usage  dans  l'architecture 
romaine,  de  la  renaissance  et  moderne. 

ANNELETS,  s.  m.  pi.,  ail.  Ringelchen,  angl.  Annulets,  ital. 
Ârmille.  Petits  filets  placés  en  dessous  de  l'échiné  du  chapi- 
teau dorique  grec  :  ordinairement  au  nombre  de  trois. 

ANNELURE,  s.  f.  Moulures  diverses  formant  un  anneau, 
dont  les  fûts  des  colonnes  de  l'architecture  romane  de  la 
transition  sont  ornés,  vers  le  milieu  de  leur  hauteur.  Les 
annelures  commencent  vers  1175,  et  cessent  cinquante  ans 
plus  tard. 

ANSE-DE-PANIER,  s.  f.,  all.  Gedrückter  Bogen,  angl.'Elliptical 
arch,  ital.  Arco,  o  volta  a  mezza  botte.  Arc  surbaissé,  tracé 
comme  l'elHpse,  dont  il  est  la  moitié. 

ANTES,  s.  f.  pL,  ail.  Wandpfeiler,  angl.  Antœ,  ital.  Ante, 
Pilastri  che  usavansi  negli  angoli  degli  edificj.  Pilastres  placés 
sur  l'épaisseur  des  murs  latéraux  des  temples  antiques,  aux 
encoignures  et  vis-à-vis  d'une  colonne.  Le  temple  de  la  Victoire 
sans  ailes  sur  l'acropole  d'Athènes,  bâti  sous  l'administration 
de  Cimon,  a  des  Antes. 

ANTÉFIXE,  s.  m.,  ail.  Stirnziegel,  angl.  Antefixe,  hai.  Ante- 
fisse.  Dans  l'architecture  grecque,  étrusque  et  romaine,  orne- 
ment placé  verticalement  au-devant  de  la  dernière  tuile  creuse, 
sur  les  faces  latérales  des  temples.  Les  antéûxes  couronnent  la 
corniche  supérieure. 

ANTI-GABINET,  s.  m.  Pièce  de  dégagement  entre  une  salle 
et  un  cabinet, 

ANTIQUE,  ad,  m.  et  f.  Adjectif  appliqué  aux  monuments 
des  divers  peuples  jusqu'à  la  fin  de  l'empire  romain,  en 
l'année  476. 

APLANIR,  V.  a.,  ail.  Ebenen,  angl.  To  level,  ital.  Appianare. 
Unir,  égaler,  mettre  un  corps,  un  terrain  de  niveau. 

APLOMB,  s.  m.,  ail.  Der  senkrechte  Stand,  angl.  Perpendi- 
cularly, ital.  Appiombo.  Face  ou  parement  quelconques  verti- 
caux, et  dont  la  direction  est  une  ligne  qui  tend  vers  le  centre 
de  la  terre. 

APOPHYGE,  s.  f.,  all.  Ablauf,  angl.  Apophyge  (Scape),  ital. 
Apofigî.  Portion  de  cercle,  quart  de  rond,  formant  un  adoucis- 
sement entre  le  bas  ou  le  haut  du  fût  d'une  colonne,  en  haut 


8  APPAREIL  —  AQUEDUC 

pour  se  joindre  aux  annelets  ou  filets,  en  bas  pour  se  joindre  à 
la  première  moulure  de  la  base. 

APPAREIL,  s.  m.,  ail.  Fugenschnitt^  angl.  The  facing  stones 
on  the  front  ofabuilding,  ital.  Apparecchio.  Art  de  tracer,  placer 
et  poser  les  pierres,  par  rapport  à  leurs  lits  et  joints. 

APPAREILLEUR,  s.  m.,  ail.  Ausmesser  der  Werkstücke.  Chef 
ouvrier  d'un  chantier  de  maçon aerie,  chargé  de  la  conduite 
des  pièces  de  trait  et  de  tracer  les  pierres  sur  le  chantier. 

APPARTEMENT,  s.  m,,  ail.  Reihe  Zimmer,  angl.  Apartment^ 
ital.  Appartamento.  Nombre  de  pièces  indéterminé,  dépen- 
dantes les  unes  des  autres,  disposées  de  manière  à  former  une 
habitation  agréable  et  commode.  A.  de  parade  ou  d'honneur, 
pièces  principales  d'une  habitation,  d'un  palais,  d'un  château 
où  sont  reçues  les  personnes  qu'on  veut  distinguer.  A.  de 
plain-pied,  celui  qui  a  tous  ses  planchers  au  même  niveau. 

APPENTIS,  s.  m.,  ail.  Schirmdach  (Angebauter  Schoppen), 
angl.  Shed  {Outhouse),  ital.  Teltoja.  Toit  d'une  seule  pente  ;  sert 
d'angar,  de  bûcher,  de  remise,  de  resserre.  Les  toits  des 
collatéraux  des  églises  du  moyen  âge  sont  le  plus  générale- 
ment en  appentis. 

APPORT,  s.  m.,  ail.  Marktplatz,  angl.  Market  place,  ital. 
Mercato.  Marché  public  orné  de  colonnes  ou  de  piliers  et  recou- 
vert d'un  toit. 

APPUI,  s.  m.,  ail.  Bruslmauer,  angl.  Breast-wall,  parapet 
under  the  window  sill,  ital.  Sostegno.  Petit  mur  élevé  entre  deux 
pieds-droits  et  au  pied  d'une  fenêtre,  couronné  d'une  tablette 
avec  ou  sans  moulures.  A.  allégé,  celui  qui  en  manière  de 
parpaing  occupe  seulement  une  partie  de  l'épaisseur  du  mur. 
A.  évidé,  orné  de  balustres  ou  autrement  ou  en  manière 
d'abat-jour. 
APSIDE.  Voyez  Abside. 
APSIDIALE.  Voyez  ABsmiALE. 

AQUEDUC,  s.  m.,  ail.  Wasserleitung,  angl.  Aqueduct,  ital« 
Aquidotto.  Construction  en  maçonnerie,  brique,  pierre  de 
taille,  etc.,  souterraine  ou  non,  servant  selon  son  niveau  de 
pente  à  conduire  l'eau  d'un  lieu  à  un  autre.  Les  Romains  ont 
excellé  dans  l'établissement  des  aqueducs.  Le  premier  qu'ils 
étabUrent  fut  celui  qui  conduit  à  Rome  l'eau  Appia  ;  c'est 
Appius  Claudius  qui  le  fit  construire  en  l'année  31 2  avant  l'ère 
vulgaire  :  sa  longueur  était  de  11,190  pas,  sa  prise  d'eau 


ARABESQUES  -^  ARASER  9 

était  à  Prseneste  (Palestrine),  à  32  kilomètres  de  Rome  ;  il  n'en 
reste  rien.  Le  second  aqueduc  fut'celui  de  YAnio  velus,  construit 
par  Curius  Dentatus,  272  ans  avant  l'ère  vulgaire.  Sa  source 
était  au  delà  de  Tivoli,  à  24  kilomètres  de  Rome;  211  pas 
étaient  la  longueur  de  ce  qui  s'élevait  au-desssus  du  sol.  On  en 
voit  encore  un  fragment  auprès  de  la  porte  Maggiore.  Le  troi- 
sième fut  celui  de  Marcius,  coiisti'uit  146  ans  avant  l'ère  vul- 
gaire :  il  avait  36  kilomètres  de  longueur.  En  1261e  quatrième 
fut  bâti  par  G"  Servilius  Cœpio  et  F.  Flaccus  :  il  conduisait 
l'eau  appelée  Tepula  de  Tusculum  au  Capitole.  Le  cinquième 
est  de  l'année  34  avant  l'ère  vulgaire;  il  est  dû  à  M.  Agrippa 
et  venait  également  de  Tusculum  :  il  conduisait  l'Aqua  Julia. 
Le  sixième  est  également  dû  à  Agrippa  :  il  amenait  l'eau, 
appelée  Aqua  Virgo,  à  Rome  de  la  source  de  l'Anio  (Teverone)  ; 
sa  longueur  était  de  22  kilomètres.  L'aqueduc  de  l'Aqua 
Alsietina,  établi  par  Auguste,  avait  sa  prise  d'eau  dans  le  lac 
Marlignano,  pense-t-on,  près  de  Baccano.  Le  huitième  est 
celui  d'Aqua  Claudia,  fondé  par  Caligula,  continué  et  terminé 
par  Claude  vers  l'année  51.  Enfin  le  dernier  a  été  bâti  par 
Claude  ei  s'appelle  l'Anio  Novus.  Tous  les  aqueducs  de  Rome 
avaient  ensemble  428  kilomètres  de  longueur,  dont  32  étaient 
suspendus  dans  les  airs!  Ils  fournissaient  787,000  mètres 
cubes  d'eau  par  vingt-quatre  heures  dans  la  ville.  Le  pont  du 
Gard,  près  de  Nîmes,  bâti  par  Agrippa,  est  un  aqueduc 
romain  qui  a  1 2  kilomètres  de  longueur.  Il  en  existe  un  autre 
à  Ségovie. 

ARABESQUES,  s.  f.  pi.,  ail,  Blumenzüge  (Arabesken),  angl. 
Arabesques,  ital.  Arabeschi.  Ornement  d'une  composition  et 
d'une  forme  capricieuse  et  fantastique,  dans  lequel  entrent 
des  rinceaux,  des  tiges,  des  feuillages,  des  fleurs  et  toute  sorte 
d'animaux  naturels  et  imaginaires.  L'art  romain  connaissait 
l'arabesque  :  les  Arabes  l'ont  en)ployé,  mais  en  y  laissant  seu- 
lement la  végétation  :  la  renaissance  a  rendu  aux  arabesques 
toute  l'élégance  possible,  elle  y  a  réintégré  le  règne  animal 
et  a  créé  dans  ce  genre  d'ornementation  toute  la  perfection 
imaginable. 

ARASEMENT,  s.  m,,  ital.  Agguagllamento.  Partie  de  mur 
élevée  à  sa  hauteur  donnée,  de  niveau  ou  en  contre-bas. 

ARASER,  V.  a.,  d\\.  Schnur  gleich  machen,  angl.  To  make  level, 
ital.  Pareggiare.  Monter  une  assise  de  maronnerie  à  la  même 


lo  ARASES  —  ARC 

hauteur;  araser  de  niveau,    conduire  horizontalement  les 
assises. 

ARASES,  s.  f,  pL  Assise  de  pierre  plus  forte  ou  moindre  que 
celle  quia  précédé ,  pour  arriver  à  une  certaine  hauteur  donnée, 
comme  un  cours  de  plinthe  au  cymaise  d'an  entablement. 

ARBALÉTRIER,  s.  m.,  ail.  Dachstuhlsäule,  augi.  Principal 
Rafter  {Blade,  Back),  ilal.  Puntoni.  Maitresse  pièce  de  bois 
destinée  à  soutenir  et  contreventer  l'assemblage  d'une  ferme 
de  comble.  L'arbalétrier  est  cette  pièce  inclinée  sur  laquelle 
posent  les  pannes. 

ARBALÉTRIÈRE,  s.  f.,  all.  Schiesscharte,  angl.  Cruciform 
loophole,  ital.  Feritore.  Meurtrière  en  forme  de  croix  par 
laquelle  l'archer  ou  l'arbalétrier  déchargeait  son  arme. 

ARBITRAGE,  s.  m.,  ail.  Schiedsspruch,  angl.  Arbitration 
(Reference),  ita].  Arbitrato.  Décision,  sentence  ou  jugement 
rendus  par  des  personnes  nommées  à  l'amiable  parles  parties, 
pour  estimer  et  régler  quelques  difficultés  survenues  pendant 
ou  après  la  construction  d'un  bâtiment. 

ARBITRE,  s.  m.,  ail.  Schiedsrichter,  angl.  Arbiter,  ital. 
Arbitro.  Juge  choisi  par  les  parties  pour  juger  et  régler  quelque 
difficulté. 

ARC,  s.  m.,  ail.  Bogen,  angl.  Arch,  ital.  Arco.  Portion  de  la 
circonférence  d'un  cercle  dont  la  ligne  qui  joint  les  deux 
extrémités  s'appelle  corde.  Arc,  en  architecture,  est  un  arran- 
gement curvihgne,  plus  ou  moins  large  et  épais,  de  matériaux 
durs,  se  supportant  les  uns  les  autres  dans  le  vide,  destiné 
à  former  un  espace  vide  dessous  et  un  espace  solide  dessus. 
L'arc  peut  êtreàjoints  horizontaux  ou  à  joints  radiaux.  Dans  le 
premier  cas,  les  pierres  sont  posées  en  encorbellement,  avan- 
çant en  saillie  les  unes  sur  les  autres  dans  le  vide,  et  taillées 
ensuite  dessous  selon  la  forme  qu'on  veut  donner  à  l'arc. 
Dans  le  second  cas,  les  pierres  sont  posées  de  manière  à  ce 
que  les  joints,  formant  une  portion  de  rayon  de  cercle,  ten- 
dent à  un  ou  plusieurs  points  de  centre.  L'arc  à  joints  hori- 
zontaux a  été  employé  dans  les  pays  où  se  trouvaient  des  maté- 
riaux de  forte  dimension  et  de  quahté  dure  et  solide.  Il  a  été 
employé   au    monument  grec  appelé  Trésor  d'Atrée,   près 
Mykène  en  Grèce,  édifice  anté-homérique  ;  et  dans  une  cons- 
truction dans  la  vallée  d'El-Assasif,  à  Thèbes,  et  qui  date  de  la 
dix -huitième  dynastie,  du  xvi«  siècle  avant  l'ère  vulgaire.  Il  y 


ARC  ii 

avait  aussi  des  arcs  à  joints  radiaux  dans  plusieurs  autres 
tombeaux  de  Thèbes,  dans  des  canaux  souterrains  des  palais 
deNimroud  (Ninive),  aux  portes  de  l'enceinte  de  Khorsabad, 
au  grand  cloaque  de  Rome.  Mais  l'arc  et  la  voûte  ne  furent 
perfectionnés  que  par  les  architectes  grecs  et  romains,  qui 
n'eurent  que  de  petits  matériaux  à  leur  disposition  pour 
couvrir  de  grands  espaces.  Ils  employèrent  à  cet  effet  l'arc  à 
plein  cintre  et  le  formèrent  au  moyen  de  voussoirs  et  d'une 
clef,  taillés  en  coins.  Quant  à  l'arc  ogival  ou  à  tiers  point,  il 
en  existait  déjà  aux  palais  de  Ninive. 

On  distingue  plusieurs  sortes  d'arcs.  L'arc  à  plein  cintre, 
ail.  Rundbogen,  angl.  semi  circular  arch,  est  formé  d'un  demi- 
cercle.  Il  a  son  centre  au  milieu  de  sa  corde.  L'arc  bombé  et 
surbaissé,  celui  qui  a  son  ou  ses  points  de  centre  plus  bas  que 
sa  corde.  Arc  surhaussé,  stilled  en  anglais,  celui  qui  a  son  ou 
ses  points  de  centre  plus  hauts  que  la  corde  :  il  a  pour  hauteur 
pjus  que  la  moitié  du  rayon.  L'arc  en  ogive  ou  à  tiers  point, 
ail.  Spitzbogen,  angl.  Pointed  arch,  ital.  Arco  acuto,  celui  tracé 
par  deux  portions  de  cercle  qui  se  joignent  en  pointe  au  som- 
met. Il  y  en  a  de  beaucoup  d'espèces.  L'arc  en  chaîne,  ail. 
Kettenbogen,  angl.  Catenarian  arch,  celui  dont  la  courbe  suit 
la  ligne  que  décrit  une  chaîne  ou  une  corde  mouillée,  attachée 
par  ses  deux  bouts  :  on  comprend  que  cette  courbe  est  em- 
ployée le  haut  en  bas.  Cet  arc  est  employé,  mais  rarement, 
dans  les  monuments  des  xi«  et  xii«  siècles.  Arc  en  talons  ou  en 
accolade,  ail.  Eselsriickenbogen  {Wellenbogen,  Geschweifterbo- 
gen), angl.  Ogee-arch,  fourcentred  arch,  a  la  forme  de  deux 
talons  ou  cymaises  réunis  ;  il  est  tracé  au  moyen  de  quatre 
points  de  centre.  Arc  Tudor,  formé  également  de  quatre  cen- 
tres, deux  sur  la  corde  et  deux  beaucoup  plus  bas.  Arc  dé- 
primé, formé  de  deux  quarts  de  cercle,  joints  à  leur  sommet 
par  une  hgne  droite.  Arc  polylobé,  composé  de  plusieurs  por- 
tions de  cercle.  Arc  trilobé,  aW.  Drei-Pass,Sing\.  Trifoilarch, 
formé  de  trois  lobes.  Arc  à  quatre  lobes,  ail.  Vier-Pass,  angl. 
Qualrefoil,ä  quatre  feuilles  ou  lobes.  Arc  zigzagué,  all.- 
zackiger  Bogen,  angl.  Zigzagated  arch,  arc  formé  par  des  zig- 
zags. Arc  rampant,  celui  dont  les  naissances  sont  d'inégale 
hauteur.  Arc  de  décharge ,  celui  pratiqué  au-dessus  d'une 
plate-bande,  d'un  linteau  de  porte,  de  fenêtre,  pour  alléger  le 
poids  supérieur  des  murs  élevés  au-dessus. 


12  ARC  DE  TRIOMPHE  —  ARC-DOUBLEAU 

ARG  DÉ  TRIOMPHE,  s.  m.,  ail.  Ehrenpforte  (Triumphbogen, 
Siegesbogen),  angl.  Triumphal  arch,  ital.  Arco  trionfale.  Monu- 
ment dont  la  partie  principale  est  une  arcade  ou  arc,  élevé  par 
les  Romains  à  l'entrée  de  ou  dans  une  ville,  pour  célébrer  et 
perpétuer  la  victoire  et  le  triomphe  de  leurs  illustres  guerriers. 
Ces  monuments  sont  plus  ou  moins  grands,  plus  ou  moins 
riches  et  plus  ou  moins  beaux.  On  présume  que  le  premier 
arc  de  triomphe  a  été  élevé  en  l'honneur  de  Claudius  Drusus, 
en  l'année  9  avant  l'ère  vulgaire;  le  second  est  celui  de  Titus 
de  l'année  70,  après  sa  victoire  sur  les  Juifs;  le  troisième  est 
celui  de  Trajan  à  Bénévent  ;  le  quatrième,  celui  de  Marc-Aurèle, 
démoli  il  y  a  deux  cents  ans  :  le  cinquième,  celui  de  Septime 
Sévère,  au  pied  du  Capitole  à  Rome;  le  sixième, celui  de  Con- 
stantin, près  du  Colisée  à  Rome.  Il  existe  un  arc  de  triomphe 
élevé  à  Auguste,  à  Aoste,  à  Saint-Remy  (Bouches-du-Rhône) 
et  en  d'autres  lieux  ayant  fait  partie  de  l'empire  romain. 

ARC  DE  TRIOMPHE.  Grand  arc  à  plein  cintre,  à  l'entrée 
du  sanctuaire  dans  les  anciennes  basiliques  chrétiennes,  où 
l'on  représentait  le  triomphe  du  fondateur  de  la  religioa 
chrétienne. 

ARC-BOUTANT,  s,  m. ,  ail.  Strebebogen,  angl.  Flying-Buttress, 
[Arch-Buttress],  ital.  Sperone  {Appoggio,  puntello).  Arc  rampant 
ou  oblique,  placé  surtout  à  l'extérieur  des  monuments  du 
moyen  âge,  appuyé  sur  un  contre-fort  et  contre  un  mur  de 
voûte, pour  arrêter  la  poussée  et  l'écartement  d'une  voûte.  Les 
arcs-boutants  commencent  à  être  en  usage  à  la  un  du  xu"  siècle. 
Ils  sont  ornés,  massifs  ou  à  jour,  comme  aux  cathédrales  de 
Beauvais  et  d'Amiens.  D'abord  simples,  ils  deviennent  très- 
riches  et  compliqués  au  xv«  siècle.  —  Se  dit  aussi  d'une  pièce 
de  bois  qui  sert  à  fixer  l'arbre  montant  d'un  échafaud,  d'une 
grue,  d'un  engin^  d'une  sonnette,  etc. 

ARC-DOUBLEAU,  s.  m.,  ail.  Querbogen  [Quergurt],  angl. 
Transverse  band  or  rib  {cross-springer) ^  ital.  Arco  doppio.  Arcade 
en  saillie  et  en  contre-bas  de  l'intrados  d'une  voûte  dont  elle 
suit  la  courbure.  L'arc-doubleau  prend  sa  naissance  sur  les 
piliers  ou  les  murs  d'une  construction  voûtée  quelconque  et 
s'étend  en  travers  de  cette  construction^,  en  équerre  sur  l'axe 
principal  du  monument.  Les  arcs-doubleaux  antiques  sont 
lisses,  à  surface  plaue  :  dès  la  fin  du  xi°  aiòcle  on  a  commencé 


ARCEAU  -  ARCHITECTE  13 

à  les  orner  et  a\i  xiv«  siècle  ils  sont  très-riches  et  même  sur- 
chargés de  moulures  qui  en  ôtent  la  solidité  à  l'œil. 

ARCEAU,  s.  m.,  ail.  Krümmung  an  einem  Gewölbe,  Kleeblatt- 
zug,  angl.  Curve  of  an  arch,  ital.  Incurvazione  di  uno  arco. 
Courbure  d'une  voûte.  Se  dit  aussi  d'un  ornement  de  sculpture 
en  forme  de  trèfle,  et  garni  d'un  fleuron. 

ARCHE,  s.  f.,  all.  Brückenjoch  (Bogen,  Joch),  angl.  Arche, 
ital.  Volta,  Arco  di  Ponte.  Grande  voûte  qui  porte  sur  les  piles 
et  culées  d'un  pont  de  pierre  ;  ne  s'emploie  pas  dans  une 
autre  acception.  Arche  extradossée,  celle  dont  les  voussoirs, 
égaux  en  longueur  et  coupés  parallèlement  à  la  douelle,  ne 
forment  aucunes  liaisons  avec  les  assises  de  maçonnerie  éta- 
blies dessus.  Arche  maîtresse,  celle  du  milieu,  souvent  plus 
large  et  plus  haute  que  les  autres. 

ARCHÈRE,  s.  f.,  all.  Senkrechte  Schussscharte,  angl.  Vertical 
loophole,  ital.  Feritore.  Meurtrière  étroite,  longue  et  verticale 
destinée  au  tir  de  l'arc.  Employée  principalement  dans  les 
fortifications  et  les  châteaux  forts  de  moyen  âge. 

ARCHEVÊCHÉ,  s.  m.,  ail.  Erzbischöfliche  Pallast,  angl. 
Archbishop's  Pallace,  ital.  Palazzo  arcivescovile.  Palais  ou  habi- 
tation d'un  archevêque. 

■  ARCHITECTE,  s.  m.,  ail.  Baumeister,  angl.  Architect,  liai. 
Architetto.  Artiste  qui  conçoit,  compose  et  exécute  avec  science 
et  selon  les  lois  du  beau,  toute  espèce  de  construction  et  d'édi- 
fices. L'architecte  est  la  profession  la  plus  longue  à  acquérir 
et  la  plus  difTicile  à  atteindre.  Elle  demande  beaucoup  de 
connaissances,  d'intelligence  et  d'imagination.  Les  architectes 
des  temps  primitifs  chez  tous  les  peuples  étaient  des  prêtres  et 
des  rois.  Ce  n'est  que  dans  l'âge  civil  des  nations  que  s'élevè- 
rent des  hommes  revêtus  de  cet  emploi.  Le  respect  pour  leur 
individualité  fut  si  grand,  qu'on  les  rangea  au  nombre  des 
sages.  Anciennement,  les  architectes  étaient  chargés  de  tous  les 
travaux  ou  monuments  religieux,  civils  et  militaires  :  François 
Blondel  fut  nommé  maréchal  de  camp  par  Louis  XIV,  et  Clément 
Metezeau  avait  le  même  grade.  En  l'année  1747,  Trudaine 
enleva  aux  architectes  une  partie  de  leurs  attributions,  la 
construction  des  ponts,  et  forma  le  corps  des  ingénieurs  des 
ponts  et  chaussées,  dont  Perronet  devint  directeur. 

Dans  les  premiers  siècles  du  moyen  âge,  jusqu'au  milieu 
du  xii«,  les  évêques,  les  abbés  et  les  moines  étaient  les  archi- 


U  ARCHITECTURE  —  ARCHITECTURE  ASSYRIENxNE 

tectes  de  l'époque.  On  les  nommait  Cxmentarius ,  Magister 
lapidum^  Operarlo,  Magistro  edificante.  Au  xni^  on  trouve 
Magister  ,  maître  des  œuvres  (de  maçonnerie).  Ce  n'est 
qu'au  xvi^  siècle  que  le  nom  d'architecte  fut  donné  aux  ar- 
tistes constructeurs. 

ARCHITECTURE,  s.  f.,  all.  Baukunst,  angl.  Architecture, 
ital.  Architettura.  Art  créateur  et  non  d'imitation,  qui  consiste 
à  concevoir  et  à  édifier  des  monuments  suivant  les  règles  du 
beau  et  de  la  science.  L'architecture  est  le  produit  de  formes 
harmoniques  données  à  la  nature  inorganique.  La  construc- 
tion seule,  et  non  l'architecture,  existe  au  commencement  des 
sociétés  humaines.  L'architecture  naît  après  la  phase  patriar- 
cale, après  la  naissance  et  la  formation  des  nationalités,  et 
dès  que  les  exigences  collectives  se  sont  produites.  La  pre- 
mière architecture  de  chaque  peuple  est  rehgieuse  ou  hiéra- 
tique. C'est  à  l'architecture  que  sont  dues  les  plus^  anciennes 
créations  connues  et  existantes,  sorties  du  génie  et  de  la  main 
des  hommes.  Pour  certains  peuples,  leurs  monuments  sont, 
avec  leur  langue,  leur  seule  source  historique.  L'architecture 
est  le  premier,  le  plus  noble  et  le  plus  difficile  des  arts  ;  elle 
témoigne  de  la  supériorité  et  de  l'infériorité  des  nations,  de 
leur  génie,  de  leurs  mœurs,  en  un  mot,  de  toutes  leurs  apti- 
tudes intellectuelles  et  morales.  L'architecture  imprime  aux 
princes  qui  s'en  sont  servis  le  sceau  de  la  gloire  et  de  l'hon- 
neur ou  de  la  dégradation  et  du  mépris  ;  elle  est  une  puissance 
dans  la  main  de  tout  chef  d'État  qui  sait  l'employer  avec 
sagesse  et  morahté. 

ARCHITECTURE  ASSYRIENNE,  est  celle  pratiquée  dans 
une  haute  antiquité  dans  une  contrée  de  l'Asie  arrosée  par  le 
Tigre.  Ce  que  le  temps  en  a  conservé,  est  sorti  de  dessous  terre 
depuis  à  peine  vingt-cinq  ans.  Ninive,  la  capitale,  nous  donne 
dans  ses  ruines  les  types  de  l'architecture  assyrienne.  Ses 
immenses  palais,  composés  d'une  série  de  cours,  de  portiques, 
de  salles  oblongues  et  vastes,  de  temples  et  de  tombeaux,  ré- 
vèlent le  génie  et  le  goût  élevés  et  puissants  de  ses  créateurs 
et  de  ses  habitants.  Des  murs  en  briques,  revêtus  jusqu'à  une 
certaine  élévation  de  tablettes  d'albâtre  ornées  de  bas-relief e; 
polychromes,  surmontés  de  frises  hautes  peintes  ou  en  mo- 
saïque, forment  les  salles  des  palais  :  ce  soubassement  était 
couronné  de  piliers  et  de  colonnes  de  formes  fantastiques, 


ARGHITECTUBE  EGYPTIENNE  la 

comme  la  nature  elle-même  de  l'Asie,  et  ces  supports  verti- 
caux, laissant  des  vides  entre  eux  où  appendaient  des  tapis 
et  des  draperies,  soutenaient  une  couverture  horizontale  en 
charpente  ornée  avec  goût  et  avec  magnificence  :  à  l'exté- 
rieur, cette  couverture  se  terminait  en  un  riche  entablement 
surmonté  de  créneaux  en  gradins  souvent  recouverts  d'une 
fine  tôle  d'or  ou  d'argent.  Aux  pieds-droits  des  principales 
portes  d'entrée,  l'on  voyait  des  animaux  symboliques  gigan- 
tesques, ayant  le  corps  du  lion  ou  du  taureau,  les  ailes  de 
l'aigle  et  la  tête  de  l'homme,  pour  figurer  sans  doute  la  force 
et  la  création,  l'agilité  et  la  vitesse,  la  sagesse  et  la  puissance. 
La  prodigieuse  quantité  de  bas-reliefs,  dont  des  fragments 
volumineux  sont  déposés  dans  les  deux  grands  musées  de 
Londres  et  de  Paris,  commencent  à  initier  aux  mœurs  et  aux 
époques  historiques  des  Assyriens.  Les  inscriptions  qui  ac- 
compagnent ces  sculptures  commencent  à  être  déchiffrées  : 
elles  sont  formées  de  caractères  dits  cunéiformes  (Keilschrift 
en  ail.,  Arrow-headed  writing  en  angl.),  en  forme  de  clous 
ou  de  coins.  L'architecture  assyrienne  a  un  caractère  remar- 
quable de  sévérité,  mais  élégant,  indépendant  et  léger. 

ARCHITECTURE  ÉGYPTIENNE.  C'est  celle,  de  toutes  les 
architectures  connues,  dont  nous  ayons  les  plus  anciens  mo- 
numents. Le  style  égyptien  reflète  avec  fidélité  le  monstrueux 
caractère  de  l'Afrique  et  de  la  vallée  du  Nil  en  particulier. 
Elle  est  remarquablement  solide,  hardie  et  colossale.  Ses  plus 
anciens  édifices  sont  les  pyramides,  et  parmi  elles  surtout  les 
pyramides  de  Memphis  et  de  Saccaïah,  qui  ont  aujourd'hui 
sept  mille  ans  de  durée!  C'étaient  des  temples  et  non  des 
tombeaux,  comme  on  l'a  prétendu  pendant  longtemps,  et  qui 
appartenaient  à  l'ancien  empire.  Dix-huit  siècles  avant  l'ère 
vulgaire  commença  le  nouvel  empire  et  avec  lui  un  nouveau 
genre  d'architecture,  dont  on  trouve  cependant  des  types  an- 
térieurs en  Egypte.  Thèbes  offre  les  plus  beaux  temples  et 
Ijalais  égyptiens.  Qu'on  se  figure,  à  l'exlrémilé  de  rangées  de 
sphinx  à  perte  de  vue,  deux  tours  tronquées,  plus  étroites  à 
leur  sommet  qu'à  leur  base,  avec  une  énorme  porte  d'entrée 
au  milieu,  conduisant  dans  une  série  de  salles,  de  péristyles, 
de  cours  et  de  jardins  où  des  murs  épais  et  des  colonnes 
quelquefois  de  plus  3e  vingt  mètres  d'élévation  et  monolithes, 
soutiennent  des  entablements  vigoureux  et  tout  cela  duns  des 


16  ARCHITECTURE  GRECQUE 

longueurs  quelquefois  de  deux  cents  mètres,  —  et  Fon  aura 
une  idée  générale  du  génie  des  princes  et  des  architectes 
égyptiens.  La  colonne  des  bords  du  Nil  est  soit  cylindrique, 
soit  composée  à  l'instar  de  quatre  tiges  végétales,  retenues 
en  bas  et  en  haut  par  des  ligatures  transversales,  ayant  pour 
chapiteau  soit  un  bouton  de  fleur  tronqué  par  le  haut,  soit 
campanule  avec  de  riches  feuillages  qui  varient  selon  les 
époques.  Toute  cette  architecture,  puissante  par  ses  masses  et 
ses  lignes  merveilleuses  de  pureté,  était  peinte  du  haut  en 
bas,  souvent  même,  dans  certaines  de  ses  parties,  recouverte 
d'une  fine  lame  d'or,  procédé  appliqué  aussi  aux  caractères 
sacrés  hiéroglyphiques  qui  ne  font  jamais  défaut  aux  sculp- 
tures et  aux  faces  planes  et  cylindriques  des  monuments  de 
l'Egypte,  monuments  qui  portent,  comme  caractère  essentiel, 
celui  de  l'éternité  et  de  l'immutabilité.  Jamais  le  caprice  indi- 
viduel ni  la  mode  n'ont  atteint  les  arts  de  la  vallée  du  Nil. 
A  l'époque  même  où  l'hellénisme  s'est  établi  en  Egypte  avec 
les  Ptolémées,  quand  une  partie  de  la  civilisation  fut  méta- 
morphosée, l'architecture  nationale  ne  fut  point  altérée  et  les 
monuments  furent  encore  élevés,  à  de  légères  modifications 
près,  dans  le  style  qui  avait  prévalu  depuis  une  longue  série 
de  siècles. 

ARCHITECTURE  GRECQUE.  Elle  a  deux  origines  distinctes, 
l'Assyrie  et  l'Egypte.  L'ordre  ou  le  style  ionien  a  ses  types 
en  Assyrie  :  on  retrouve  dans  des  bas-reliefs  de  Ninive  la 
figuration  de  monuments  avec  des  frontons  et  des  colonnes 
couronnées  du  chapiteau  à  volute,  signe  distinctif  de  l'ordre 
ionien.  C'est  dans  les  villes  de  l'Ionie,  contrée  de  l'Asie  Mi- 
neure ,  que  cette  architecture  a  pris  naissance.  De  là  elle 
passa  naturellement  dans  la  Grèce  propre.  L'ordre  dorique 
grec  est  d'origine  égyptienne  :  on  retrouve  son  prototype  aux 
curieux  piliers  de  Méteharra,  au  nord  d'Antinoé,  à  Béni-Has- 
san, de  la  sixième  et  de  la  douzième  dynastie  (4200  et  3200 
ans  avant  l'ère  vulgaire),  à  Kalabsché,  à  Amada,  de  la  trei- 
zième dynastie  (xvi^  et  xv«  siècle  avant  l'ère  vulgaire),  et  dans 
plusieurs  autres  localités.  Le  plus  ancien  type  grec  du  dorique 
se  trouve  dans  la  peinture  d'un  vase  fait  par  Ergotimos  et 
peint  par  Klitias  ;  ce  vase  est  contempor^iin  des  premiers  rois 
de  Rome.  Ensuite  vient  comme  type  reculé  du  dorique,  non 
une  peinture,  mais  les  fragments  d'un  monument  même,  de 


ARCHITECTURE  GRECQUE  Ì7 

l'ancien  Parthenon  de  l'acropole  d'Athènes,  détruit  par  les 
Perses  en  480  avant  l'ère  vulgaire.  On  présume  que  ce  monu- 
ment, non  terminé,  datait  de  l'administration  des  Pisistrati- 
des.  Mais  quoique  les  Grecs  eussent  emprunté  des  types  à 
l'étranger,  ils  surent,  par  la  puissance  et  la  fécondité  de  leur 
génie  créateur,  les  métamorphoser  de  telle  sorte,  que  leur 
architecture  est  identique  à  une  véritable  création  originale. 
Ils  eurent  l'art  de  leur  donner  l'harmonie  la  plus  parfaite, 
l'élégance  la  plus  exquise,  la  grâce  la  plus  accomplie.  La 
colonne  grecque  est  cannelée  pour  donner  à  son  fût  plus  de 
légèreté,  tout  en  ne  lui  enlevant  rien  de  sa  solidité.  Trois 
annelets  au  sommet  du  fût  sont  destinés  à  former  une  liga- 
ture à  toutes  ces  lignes  verticales  des  cannelures.  Immédiate- 
ment au-dessus  des  annelets,  s'élève  l'échiné,  avec  une  assez 
forte  saillie  sur  le  fût,  et  enfin  elle  est  elle-même  couronnée 
par  l'abaque  carré  et  puissant  qui  semble  devoir  préserver  le 
chapiteau  du  poids  qui  le  surmonte.  Au-dessus  de  l'abaque 
vient  la  puissante  architrave,  ensuite  la  frise,  et  enfin  la  cor- 
niche saillante  pour  préserver  l'ensemble  de  l'extérieur  du 
monument.  Dans  la  frise  on  voit  les  métopes,  espace  dans 
lequel  on  a  pratiqué  des  sculptures  :  elles  alternent  avec  les 
triglyphes  ornées  de  canaux  et  de  gouttes.  Les  ordres  ionien 
et  corinthien  ont  des  bases  à  leurs  colonnes  qui  manquent  à 
l'ordre  dorique;  ils  n'ont  point  non  plus  de  triglyphes  ni  de 
métopes  ;  la  frise  règne  au  pourtour  du  monument  sans  in- 
terruption et  elle  est  ornée  de  bas-reliefs,  comme  au  temple  de 
la  Victoire  sans  ailes  sur  l'acropole  d'Athènes.  Dans  un  des 
rares  monuments  doriques  antérieur  au  siècle  de  Périklès,  à 
Corinthe,  la  hauteur  du  fût  de  la  colonne  est  moins  que 
quatre  diamètres;  au  Parthenon,   elle  est  de  cinq  diamè- 
tres ^g-  L'ordre  ionique,  avec  sa  base  aux  colonnes,  son  cha- 
piteau où  est  conservée  l'échiné  dorique  ornée  d'oves,  est  plus 
élancé  :  les  colonnes  du  temple  de  la  Victoire  sans  ailes,  sur 
l'acropole  d'Athènes,  et  qui  est  antérieur  à  Périklès,  ont  sept 
diamètres  -/s  d'élévation.  Aux  angles  des  chapiteaux  de  cet 
ordre  sont  placées  ces  élégantes  volutes,  qui  donnent  tant  de 
souplesse  et  d'élasticité   au   couronnement  de  la   colonne. 
Comme  exemples,  nous  citerons  les  chapiteaux  des  temples 
de  la  Victoire  sans  ailes,  d'Apollon,  à  Bassae  près  Phigalie, 
d'Érechthée,  sur  l'acropole  d'Athènes.  Vers  440  avant  l'ère  vul- 
...^ 2 


i8  ARCHITECTURE  INDIENNE 

gaire,  a  eu  lieu  la  naissance  du  troisième  ordre  grec,  le  co- 
rinthien, qui  est  infiniment  plus  riche  que  l'ordre  ionique 
dont  il  est  dérivé.  Mais  nous  n'avons  que  deux  monuments 
grecs  de  cet  ordre  ;  ils  sont  à  Athènes  et  fort  petits:  le  pre- 
mier est  celui  de  Lysikrates,  de  l'année  335  avant  l'ère  vul- 
gaire ;  le  second,  celui  d'Andronikos  Kyrrhestes,  du  milieu 
du  11^  siècle  avant  l'ère  vulgaire.  Dans  les  beaux  temps  de 
l'art  en  Grèce,  on  n'employa  jamais  l'ordre  corinthien  pour 
de  grands  monuments  publics,  mais  seulement  pour  de  pe^ 
lits  édifices  parliculiers. 

ARCHITECTUIIE  INDIENNE.  Celle  de  la  presqu'île  de  l'Inde. 
Elle  n'a  point  de  monuments  antérieurs  au  milieu  du  ni°  siècle 
avant  l'ère  vulgaire,  et  la  plupart  d'eux  datent  de  notre  moyen 
âge.  11  y  en  a  de  trois  sortes:  1°  les  topes  monuments  élevés 
au-dessus  du  sol,  soit  colonnes  isolées,  soit  grandes  construc- 
tions circulaires  avec  souterrains,  les  unes  et  les  autres  bâties 
par  le  roi  Asoka  en  commémoration  des  conquêtes  du  Boud- 
dhisme; 2°  les  temples  souterrains  ou  isolés  au-dessus  de 
terre,  et  3°  les  monastères  ou  habitations  des  prêtres.  Le  style 
des  topes   a  quelque  chose  de  correct,  d'entendu  et  de  ré- 
gulier. L'architecture  des  temples  souterrains  ou  non,  a  un 
caractère  fantastique,  sauvage  même.  On  y  a  employé  des 
colonnes  ou  des  piliers  carrés  ou  polygonaux,  ornés  ou  non, 
avec  ou  sans  chapiteaux.  Parmi  les  temples  souterrains  nous 
citerons  celui  de  Karli,  présidence  de  Bombay,  qu'on  pense 
être  du  i^r  siècle  de  l'ère  vulgaire,  ceux  d'Aj unta,  de  la  même 
date,  et  postérieurs  jusqu'aux  ix^  ou  x"  siècles,  celui  de  Vis- 
w^akarma  à  Ellora  du  vue  ou  viii^  siècle,  celui  de  Kennery,  du 
ix^  ou  xe  siècle.  Il  y  a  dans  celte  architecture  des  réminis- 
cences perses  et  grecques,  dans  l'ornementation  surtout,  des 
cannelures  aux  colonnes,  des  paimetles,  des  rinceaux  inhabi- 
lement  dessinés,  etc.  La  secte  des  Jaina,  qui  ne  reconnais- 
sait pas  Bouddha,  et  dont  l'époque  de  puissance  et  de  gloire 
est  vers  les  xi^  et  xu^  siècles  de  l'ère  vulgaire,  bâ  issàit  dans 
l'Inde  selon  une  architecture  particuhère.  Leurs  temples  ont 
dans  leurs  plans  quelque  ressemblance  avec  les  mosquées 
mahométanes   :  leurs  pihers  et  leurs  colonnes   sont   d'une 
très-grande  richesse,  ainsi  que  les  dômes  de  diverses  formes 
qu'ils  élevaient,  mais   qui  étaient  toujours  très -plats   et 
jamais  circulaire!.  JEnfin  les  pagodes  sont  une  autre  caté- 


ARCHITECTURE    MAHOMÉTANE  1« 

gorie  de  monuments  qui  datent  du  milieu  et  de  la  fin  du 
moyen  âge. 

ARCHITECTURE  MAHOMÉTANE.  Architecture  de  plusieurs 
contrées  différentes  de  l'Europe,  de  l'Afrique  et  de  l'Asie,  où 
ont  pénétré  les  croyants  de  Mahomet,  mort  en  631  de  l'ère 
vulgaire.  Les  Arabes,  tribus  de  Sémites  nomades  qui  n'ont 
jamais  eu  d'aptitude  pour  la  distinction,  le  nombre  et  la  sépa- 
ration, qui  n'ont  jamais  eu  la  faculté  de  la  construclivité,  parce 
qu'ils  ne   comprennent   pas  non  plus  la  multiplicité   dans 
l'unité,  l'analyse,  les  combinaisons  réfléchies,  les  déductions 
rigoureuses,  n'ont  jamais  rien  bâti,  parce  qu'ils  n'ont  eu 
besoin  en  outre  que  de  leur  tente  dans  les  déserts  qu'ils  par- 
couraient. Les  savants  qui  ont  écrit  en  langue  arabe  étaient 
des  arians  ayant  embrassé  le  mahométisme.  Les  monuments 
élevés  comme  mosquées,  ont  eu,  dès  le  commencement,  des 
architectes  chrétiens  pour  auteurs.  Ibn-Khaldoun  rapporte 
dans  ses  prolégomènes  historiques,  que  lorsque  le  caliphe 
Oualid  ou  Walid  I^r,  fils  d'Abd-el-Meleh,  voulut  élever  au  com- 
mencement du  vm*'  siècle  une  mosquée  à  Medine,  une  autre 
à  Jérusalem  et  à  Damas,  il  fut  obligé  de  prier  l'empereur  grec 
de  lui  envoyer  des  ouvriers  habiles  dans  la  construction,  ce 
que  l'empereur  fît  effectivement.  Le  fond  de  cette  architecture 
est  donc  celle  de  l'empire  de  Byzance,  décadence  eLe-même 
du  style  grec  et  latin  mélangés.  Le  coran  défendant  la  repré- 
sentation de  la  figure  de  l'homme  et  de  celle  des  animaux, 
limitant  par  conséquent  l'artiste  à  l'ornementation  végétale, 
le  poussa  dans  les  combinaisons  les  plus  compliquées  de  com- 
partiments et  d'arabesques  de  tout  genre.  L'architecture  ma- . 
hométane  de  plus  livrée  à  l'arbitraire  de  constructeurs,  obligés 
de  se  servir  des  matériaux  que  leur  offraient  les  contrées  où  ils 
se  trouvaient,  dégénéra  en  caprices  d'une  imagination  four- 
voyée. Cette  architecture  n'a  point  de  grandes  masses,  n'est 
point  harmonieuse,  mais  désordonnée  et  bizarre.  Elle  utilise 
toutes  les  formes,  le  plein  cintre,  l'arc  en  fer  à  cheval,  l'arc  à 
tiers  point,  l'arc  surbaissé,  l'arc  trilobé,  etc.  L'objet  le  plus 
caractéristique  de  l'architecture  mahométane  c'est  le  détail 
des  couvertures  ou  voûtes  de  ses  édiûces.  Ce  détail  consiste  en 
petites  niches  ou  alvéoles  de  diverses  grandeurs,  de  diverses 
formes,   confectionnées  dans  des  moules  avec  des  matières 
malléables,  telles  que  terre,  plâtre,  ciment,  etc.  Ces  niches  sont 


20  ARCHITECTURE  ÉTRUSGO-ROMAINE 

agglomérées,  les  unes  à  côté  des  autres,  et  par  étages  ou 
assises  les  unes  sur  les  autres,  et  qui  se  terminent  au  sommet 
en  pointe.  Ces  plafonds  ainsi  composés  peuvent  se  comparer  à 
des  cavernes  de  stalactites  ou  à  des  ruches  d'abeilles.  Quant  à 
l'extérieur  de  ces  dômes,  il  est  très-simple,  sans  ornementation 
même;  les  murs  sont  élevés  et  lisses,  percés  irrégulièrement 
de  petites  ouvertures,  mais  en  nombre  très-reslreint.  Le  genre 
d'ornements  appelés  arabesques,  est  un  détail  essentiel  de 
l'architecture  mahométane.  Les  enroulements  sont  souvent 
enrichis  de  sentences  du  Coran  ;  mais  l'écriture  ne  vient  pas 
animer  ces  combinaisons  géométriques  ou  végétales.  De  même 
qu'une  histoire  fait  défaut  aux  Arabes,  leur  art  est  privé  d'un 
développement  progressif;  dans  les  pays  qu'ils  ont  conquis, 
ils  ont  fait  des  emprunts  aux  arts  nationaux,  qu'ils  ont  in- 
troduit tant  bien  que  mal  dans  l'architecture  de  leurs  mo- 
numents. Mais  ils  n'ont  produit  qu'un  style  monotone,  peu 
varié,  qui,  en  résumé,  reflète  l'impuissance  de  l'esprit  arabe 
dans  les  créations  du  beau  et  du  vrai. 

ARCHITECTURE  ÉTRUSCOROMAINE.  Les  Étrusques  ont 
été  les  éducateurs  des  Romains  :  ayant  séjourné  sur  les 
versants  des  Alpes  avant  de  descendre  en  Italie,  l'architecture 
des  premiers  s'était  assimilée  quelque  chose  de  la  construction 
en  bois,  le  poteau  ou  la  colonne,  l'architrave  et  le  toit  saillant. 
Toutefois,  il  ne  reste  aucun  monument  du  temps  de  la  splen- 
deur du  peuple  étrusque  et  les  descriptions  que  les  auteurs 
anciens  donnent  de.  leurs  monuments,  ne  peuvent  s'appliquer 
qu'à  ceux  qui  avaient  déjà  subi  une  influence  venue  de  la 
Grèce.  L'ordre  toscan  si  minutieusement  détaillé  par  Vitruve 
n'est  qu'une  invention  de  son  esprit.  Les  Étrusques  étaient 
très-pratiques  :  ils  étaient  grands  agriculteurs  ;  ils  avaient 
disposé  le  nord  et  le  centre  de  l'Italie  de  façon  à  ce  que  le  sol 
rapportât  le  plus  possible  :  ils  construisirent  des  canaux  et  des 
digues,  ils  drainèrent  des  contrées  marécageuses,  établirent 
un  vaste  système  d'irrigation  dans  les  grandes  plaines  qui  en 
avaient  besoin.  Ils  bâtirent  des  portes  de  villes,  des  silos,  des 
aqueducs  souterrains,  des  écluses,  des  temples  et  de  magni- 
fiques tombeaux  encore  parfaitement  conservés  aujourd'hui, 
même  dans  leurs  peintures.  Il  se  trouve  un  grand  nombre  de 
constructions  dites  cyclopéennes  en  Italie  et  qui  ressemblent 
à  celles  qui  existent  encore  à  Mykène  et  en  Arcadie,  con- 


ARCHITECTURE    BYZANTINE  21 

structions  antérieures,  sans  doute,  à  la  fondation  de  Rome,  Il 
y  a  aussi  en  Italie  des  voûtes  circulaires  et  coniques,  bâties  au 
moyen  de  pierres  posées  en  encorbellement,  et  semblables  au 
monument  connu  sous  le  nom  de  trésor  d'Atrée  à  Mykène. 
Quant  aux  temples  étrusques,  dans  lesquels  on  pourrait  étudier 
le  caractère  de  leur  architecture,  il  n'en  existe  pas,  comme 
nous  l'avons  dit.  Mais  des  peintures  de  vases  et  de  tombeaux 
très-anciens,  nous  conduisent  à  conclure  que  l'architecture 
étrusque  avait  quelque  ressemblance  avec  le  vieux  dorique 
grec,  sauf  des  modifications  amenées  par  les  matériaux  em- 
ployés, le  bois  surtout.  En  61 7  avant  l'ère  vulgaire,  un  lucumon 
étrusque,  fils  d'un  corinthien  nommé  Démaratos,  de  la  famille 
des  Bacchiades,  et  qui  vint  s'établir  dans  le  sud-ouest  de 
l'Etrurie,  devint  roi  de  Rome  et  il  se  nomm.ait  Tarquin.  Avec 
lui  les  arts  étrusques  furent  introduits  dans  sa  nouvelle  ca- 
pitale. En  509,  après  plus  d'un  siècle  d'existence,  cette  royauté 
étrusque  qui  avait  embelli  Rome  de  splendides  monuments, 
ainsi  que  nous  l'apprennent  les  auteurs  anciens,  fat  chassée 
et  remplacée  par  une  oligarchie  tyrannique  et  sans  poésie 
dans  le  cœur.  Aussi  Rome  n'eùt-elle  plus  d'arciiitecture  ;  ce 
ne  fut  qu'après  avoir  fait  connaissance  avec  la  Grèce,  en  146 
avant  l'ère  vulgaire,  que  l'art  monumental  eut  une  renais- 
sance à  Rome  et  dans  le  reste  de  l'Italie.  Ce  furent  des  ar- 
chitectes grecs  qui  élevèrent  les  premiers  monuments  romains  : 
car  l'histoire  enseigne  qu'il  n'y  eut  pas  d'architectes  nationaux 
avant  l'époque  de  l'empire.  L'ordre  qui  fut  préféré  par  les 
Romains,  fut  le  corinthien.  Ils  élevèrent  des  temples,  des 
palais,  des  thermes,  des  théâtres,  des  aqueducs,  des  arcs  de 
triomphe,  des  basiliques,  des  amphithéâtres,  des  cirques,  etc. 
Mais  tous  ces  monuments  ne  sont  qu'une  copie  de  ceux  de  la 
décadence  grecque.  Ils  étaient  de  colossales  dimensions,  ri- 
chement peints  et  ornés  de  sculptures  et  de  statues.  Mais  l'ar- 
chitecture romaine,  au  lieu  de  se  développer,  ne  se  traîna  que 
dans  le  faste  inintelligent  de  l'esprit  du  romain  qui  ne  vivait 
que  des  yeux,  des  sens,  et  qui  n'avait  pas  le  sentiment  du 
beau.  Une  seule  exception  peut  être  citée  :  c'est  la  maison 
carrée  de  Nîmes  du  temps  d'Auguste. 

ARCHITECTURE  BYZANTINE.  Architecture  pratiquée  dans 
l'empire  d'Orient  depuis  Constantin  en  324  jusqu'à  la  des- 
truction de  cet  empire  par  les  Turcs  en  1453.  Le  fond  de  cette 


22    ARCHITECTURE  ROMANE  -=•  ARCHITECTURE  DE  TRANSITION 

architecture  est  le  style  grec  auquel  furent  ajoutés  l'arcade  à 
plein  cintre  et  la  voûte  romaines.  De  ce  mélange  avec  les  traits 
de  la  décadence  romaine,  un  des  caractères  du  byzantin, dérive 
son  aspect  massif,  qui  vient  aussi  de  l'emploi  du  carré  et  du  cube 
dans  le  plan,  les  faces  verticales  et  les  espaces  vides.  Au  lieu  dé 
longues  lignes  à  l'intérieur  comme  à  l'extérieur,  telles  qu'on 
les  voyait  dans  les  temples  grecs  anciens  et  dans  nos  monu- 
ments romains  de  l'Occident,  on  n'en  voit  que  de  courtes  dans 
les  monuments  byzantins.  Ensuite  les  faces  verticales  s'ajustent 
inhabilement  aux  couvertures  et  aux  dômes  ou  coupoles.  Si  la 
conception  ne  manque  pas  de  talent,  les  détails  sont  mala- 
droitement combinés  et  semblent  n'être  pas  sortis  du  même 
jet  de  l'imagination  de  l'artiste.  Jusqu'au  xni^  siècle  le  plein 
cintre  fut  en  usage  dans  l'empire  d'Orient,  et  dès  ce  même 
siècle  on  y  voit  apparaître  des  édifices  avec  des  arcs  à  ogive, 
mais  en  maintenant  toujours  l'usage  de  la  coupole,  parce 
qu'elle  s'appropriait  seule  à  la  couverture  d'an  espace  limité 
et  carré.  Comme  les  arcliitectes  qui  élevèrent  les  premiers 
monuments  mahoméians  dans  le  Levant  étaient  des  grecs  de 
Byzance,  il  est  tout  naturel  que  l'arabe  ait  de  l'analogie  avec 
le  byzantin.  L'édifice  le  plus  remarquable  de  l'architecture 
byzantine  est  Sainte-Sophie  de  Constantinople,  entièrement 
restaurée  par  l'empereur  Justinien  au  miheu  du  vi^  siècle. 

ARCHITECTURE  ROMANE.  Style  en  usage  depuis  Char- 
lemagne au  ]X'  siècle  jusqu'à  la  fin  du  xn%  et  principalement 
dans  le  nord-ouest  de  l'Europe  et  dans  le  nord  de  l'Itahe. 
L'architecture  romane  est  une  renaissance  qui  s'éleva  de  la 
parfaite  décadence  de  l'architecture  romaine,  et  à  laquelle 
vinrent  se  mêler  quelques  légères  influences  orientales. 
L'emploi  du  plein  cintre  pour  les  portes,  les  fenêtres,  les  ga- 
leries et  les  voûtes  caractérise  ce  style,  mais  qui  ne  devient 
très-élégant  qu'au  milieu  du  xue  siècle.  Or,  cette  élégance  ne 
s'éleva  qu'au  retour  de  la  seconde  croisade,  quand  les  croisés 
rapportèrent  de  l'Orient,  le  souvenir  de  la  magnificence  que 
l'antiquité  avait  léguée  à  la  postérité. 

ARCHITECTURE  DE  TRANSITION.  C'est  ainsi  qu'on  nomme 
le  style  d'architecture  qui  prévalut  en  Europe  à  partir  du 
milieu  environ  du  xif  siècle  jusqu'à  la  fin  du  premier  quart 
du  siècle  suivant.  Suger  en  fat  le  créateur.  Dans  ce  style 
règne  l'emploi  simultané  de  l'arc  à  plein  cintre  et  de  l'arc  à 


ARCHITECTURE  OGIVALE -ARCHITECTURE  DE  LA.  RENAISSANCE  23 

tiers  point  on  dit  ogival.  L'arc  à  tiers  point  est  né  d'un  détail 
de  construction,  de  la  volonté  d'employer  des  voûtes  plus 
larges  que  longues,  et  pour  remplacer  l'absolu  de  la  voûte 
d'arête  romaine,  qui  ne  pouvait  jamais  abriter  que  des  espa- 
ces formant  des  carrés  parfaits;  tandis  qu'avec  l'arc  formé  de 
deux  sections  de  cercle,  l'arc  doubleau  (arc  transversal)  pou- 
vait avoir  pour  corde  le  double  que  la  corde  du  formeret  (arc 
longitudinal].  Ce  qui  caraclérise  encore  l 'architecture  de  transi- 
tion, c'est  une  plus  grande  légèreté  et  une  plus  grande  élé- 
gance que  dans  le  style  qui  la  précéda  :  c'est  ensuite  une 
addition  d'un  ornement,  nommé  griffe  ou  empattement  adapté 
à  la  base  des  colonnes  aux  quatre  angles  du  socle  ou  piédestal 
qui  la  supporte  ;  c'est  au  milieu  du  fût  de  la  colonne  un  anneau 
formé  de  plusieurs  moulures  et  qui  semble  devoir  consolider 
la  colonne  et  la  lier  au  mur. 

ARCHITECTURE  OGIVALE  OU  FRANÇAISE.  Ainsi  est 
appelée  l'arcliitecture  qui  suivit  celle  de  transition.  Les  for- 
mes romanes  en  sont  presqu'entièrement  bannies.  L'emploi 
de  l'ogive  pour  les  voûtes,  a  donné  naissance  à  un  système  de 
construction  logique,  conséquent,  original,  qui  eut  ses  lois-et 
sa  technique  propres.  L'ogive  y  domine  partout;  on  la  voit 
aux  voûtes,  aux  fenêtres,  aux  portes,  aux  niches,  dans  les 
meneaux  et  les  compartiments  géométriques  destinés  à  l'orne- 
mentation. Le  caractère  propre  à  cette  architecture,  est  l'indé- 
termination du  rythme  architectural,  un  certain  désordre, 
l'absence  de  proportion  rationnelle  et  de  précision,  toutes 
choses  qui  n'empêchent  pas  le  sentiment  de  s'émouvoir  mais 
qui  ne  satisfont  pas  un  esprit  sain  et  fort.  La  belle  période  du 
style  ogival  n'a  duré  que  soixante-quinze  ans  :  commencée 
vers  1225  elle  expire  en  1300  où  il  dégénère  :  alors  ses  règles 
sont  outrées  par  l'absorption  de  l'imagination  et  l'abus  dans 
leur  emploi.  L'architecture  de  1300  à  1380  a  été  appelée 
rayonnante, à  cause  de  l'usage  immodéré  du  cercle  partout  où 
l'on  pouvait  l'employer.  De  1380  à  1500  l'architecture  ogivale 
est  déjà  en  pleine  décadence  dans  le  style  nommé  flamboyant 
parce  qu'en  effet  les  meneaux  curvilignes  des  fenêtres,  les 
dessins  des  balustrades  et  des  panneaux  présentent  des  figu- 
res contournées,  sinueuses,  ressemblant  à  des  flammes,  à  des 
cœurs  allongés  etc. 

ARCHITECTURE  DE  LA  RENAISSANCE.  Celle  ainsi  appelée 


24  ARCHITECTURE  DE  LA  RENAISSANCE 

date  en  Italie  du  xiv^  siècle  et  en  France  du  xvi«.  Elle  retourne 
aux  formes  et  à  l'ornementation  de  l'architecture  romaine  de 
l'empire,  tout  en  les  adaptant  aux  climats  et  aux  exigences 
des  mœurs  modernes.  Elle  reprend  les  ordres  ionien  et 
corinthien  importés  de  la  Grèce  dans  l'empire  romain.  Mais 
l'ordre  dorique  grec,  lui  reste  naturellement  inconnu.  Les 
architectes  de  la  Renaissance  ignoraient  la  Grèce  avec  ses 
suhlimes  monuments.  Ce  n'est  qu'au  xvii^  siècle  qu'elle  fut 
révélée  à  l'Occident  et  ce  n'est  qu'au  xviii«  qu'on  commença  à 
l'étudier. 

L'architecture  de  la  Renaissance  peut  être  divisée  en  deux 
époques, la  première  commence  à  Louis  XII  et  finit  vers  1530. 
'On  y  reconnaît  des  réminiscences  du  gothique  mêlées  à  des 
formes  antiques  et  aune  grande  richesse  d'ornementation.  La 
seconde  commence  en  1530  et  se  prolonge  jusqu'à  la  fin  du 
XVI®  siècle.  C'est  sous  1q  règne  de  Henri  II  qu'elle  est  parvenue 
à  sa  splendeur  et  à  toute  l'élégance  possible.  Dans  cette  seconde 
période  elle  est  retournée  à  la  normahté  des  formes  antiques; 
l'ornementation  est  sévère,  sobre  :  le  goût  s'est  épuré  :  il  ne 
laisse  plus  trace  de  souvenirs  du  moyen  âge.  Cette  épuration 
de  l'architecture  du  milieu  du  xvi^  siècle  était  due  à  la  connais- 
sance des  œuvres  de  l'antiquité  grecque,  quant  à  la  littérature, 
et  à  l'étude  des  monuments  romains  du  règne  d'Auguste, 
L'esprit  européen,  retrempé  dans  l'idéal  hellénique,  aidé 
ensuite  des  œuvres  de  la  renaissance  opérée  en  Italie,  où  les 
traditions  des  arts  antérieurs  au  christianisme  ne  périrent 
jamais,  retourna  au  beau  en  architecture.  Chez  nous  on  éleva 
le  Louvre,  le  château  d'Anet  et  les  Tuileries,  auxquels  s'atta- 
chent le  nom  des  grands  architectes,  Pierre  Lescot  et  Philibert 
de  l'Orme, 

La  Renaissance  commence  en  Italie  plus  tôt  qu'en  France. 
L'empereur  Frédéric  II  et  Nicolas  de  Pise,  en  furent  les  fon- 
dateurs au  xiii^  siècle.  Pétrarque  et  Boccace  la  favorisèrent  par 
leurs  écrits,  et  dès  l'année  1420,  Philippe  Brunelleschi  éleva 
la  célèbre  et  magnifique  coupole  de  Sainte-Marie  des  fleurs, 
cathédrale  de  Florence,  L'école  de  la  Renaissance  florentine  en 
fait  d'architecture  débuta  par  la  manifestation  la  plus  ordonnée, 
la  plus  harmonieuse  et  la  plus  élégante  dans  ses  œuvres  :  les 
beaux  palais  de  la  Toscane  en  sont  la  preuve.  Cette  splendeur 
architecturale  dérive  du  sentiment  du  beau  qui,  depuis  l'épo- 


ARCHITECTURE  CIVILE  ~  ARCHITECTURE  RELIGIEUSE        2S 

que  des  Etrusques,  ne  délaissa  jamais  les  contrées  qu'ils  avaient 
peuplées. 

En  Allemagne  la  renaissance  de  l'architecture  fut  empêchée 
par  les  tourmentes  amenées  par  la  réforme  religieuse.  On 
guerroyait  et  l'on  ne  bâtissait  que  rarement.  Les  idées  de  la 
Renaissance  s'étaient  cependant  emparées  des  meilleures  têtes 
de  l'époque.  Dès  l'année  1506  le  grand  Albert  Durer  visitait 
une  partie  de  l'Italie  et  dans  un  de  ses  ouvrages,  publié 
en  1525,  il  recommande  l'étude  des  écrits  de  Vitruve  et  la 
«façon  nouvelle  »  qui  n'est  autre  que  le  style  du  xvi^  siècle. 

En  Angleterre  l'architecture  de  la  Renaissance  ne  commence 
que  vers  le  milieu  du  xvi^  siècle,  sous  le  règne  de  la  reine 
Elisabeth  et  finit  avant  l'année  1600.  Mais  là,  ce  style  est  infé- 
rieur à  celui  employé  en  Italie  et  en  France  :  il  manque  de 
légèreté  et  surtout  d'élégance  et  de  sobriété  dans  les  détails  et 
dans  l'ornementation.  Ce  fut  très-tard  qu'Inigo  Jones  (né 
en  1572],  qui  avait  visité  l'Italie,  introduisit  la  Renaissance  ita- 
lienne en  Angleterre.  Mais  elle  mourut  avec  lui. 

L'architecture  de  la  Renaissance  suivit  en  Belgique  le  mou- 
vement de  la  France. 

En  Espagne  la  Renaissance  est  précoce.  Dès  le  règne  de 
Ferdinand  et  d'Isabelle,  Jean  d'Olotzaga,  éleva  vers  1480  et 
termina  en  1492,  le  collège  de  Sainte-Croix  à  Valladohd.  Le 
style  de  la  renaissance  espagnole  est  excessivement  riche  de 
détails  et  d'ornementation.  On  y  aperçoit  l'influence  que  les 
monuments  moresques  ont  exercée  :  l'arabesque  joue  un  grand 
rôle  dans  les  frises  et  les  pilastres. 

ARCHITECTURE  CIVILE,  ail.  Civil  Baukunst,  angl.  Civil 
Architecture,  ital.  Architettura  civile.  C'est  celle  qui  s'occupe 
des  édifices  publics  et  particuliers,  comme  maisons  palais, 
hôtels  de  ville,  hôpitaux,  églises  etc. 

ARCHITECTURE  MILITAIRE,  ail.  Kriegsbaukunst,  angl.  Mi- 
litary architecture,  ital.  Architettura  militare.  C'est  celle  qui 
s'occupe  des  règles  pour  fortifier  les  places,  afin  de  pourvoira 
la  sûreté  nationale  :  elle  comprend  la  construction  des  caser- 
nes, des  poudrières  et  en  général  de  toutes  les  fortifications. 

ARCHITECTURE  RELICIEUSE.  Elle  fait  partie  de  l'archi- 
tecture civile,  mais  prescrit  les  règles  d'après  lesquelles  doi- 
vent être  conçus  et  exécutés  les  monuments  destinés  au  culte; 
c'est  la  plus  ancienne  de  toutes. 


26  ARCHITECTURE  ANTIQUE  —  ARCHIVOLTE 

ARCHITECTURE  ANTIQUE,  all.  Classische  Baukunst  (Bau- 
kunst des  Alterthums],  angl.  Classical  Architecture,  ital.  Archi- 
tettura antica.  C'est  I'archilecture  de  tous  les  peuples  anté- 
rieurs à  l'ère  vulgaire,  mais  appliquée  plus  particulièrement 
à  celle  de  la  Grèce  et  de  Rome  jusqu'au  v*'  siècle,  de  l'ère 
vulgaire. 

ARCHITECTURE  GOTHIQUE,  ail.  Gothische  Baukunst,  angl. 
Gothic  architecture,  ital.  Architettura  gottica.  On  a  nommé  pen- 
dant longtemps  et  l'on  continue  à  nommer  ainsi  l'architecture 
du  moyen  âge,  depuis  la  fm  de  l'empire  romain  jusqu'à  la 
Renaissance.  On  a  remplacé  cette  dénomination  par  «architec" 
ture  ogivale  ou  du  moyen  âge.  »  Ce  dernier  terme  est  le  plus 
juste,  parce  qu'il  comprend  le  roman  et  le  style  ogival.  Le 
nom  de  gothique  appliqué  à  l'architecture  du  moyen  âge,  est 
tout-à-fait  impropre  parce  que  les  Gotlis  n'inventèrent  aucun 
style  d'architecture. 

ARCHITRAVE,  s.  f.,  all.  Architrav  (Architrab,  Unterbalken, 
Hauptbalken),  angl.  Architrave,  ilal.  Architrave.  Partie  infé- 
rieure de  l'entablement,  qui  représente  une  poutre  placée 
horizontalement  et  immédiatement  sur  le  tailloir  ou  abaque 
des  chapiteaux  des  colonnes.  L'architrave  est  différente  selon 
l'ordre  auquel  elle  appartient.  Dans  le  dorique  grec  elle  est  un 
large  bandeau  couronné  d'un  filet;  dans  les  ordres  ionique  e* 
corinthien  elle  se  compose  de  trois  faces.  L'architrave  est  aussi 
nommé  Epistyle. 

ARCHIVES,  s.  f.  pi.,  ail.  Ai-chiv- Gebäude,  augi.  Place  where 
government  archives  or  records  and  vcduables  are  deposeted,  ital. 
Archivio.  Bâtiments  ou  grandes  salles  voûtées  à  l'abri  d'incen- 
dies, où  l'on  dépose  des  papiers,  titres  etc.  publics. 

ARCHIVOLTE,  s.  f, ,  ail.  Archivolte  {Simswerk  an  einen  Bogen), 
angl.  Archivait,  ital.  Archivolto  {Modono).  Arc  composé  de 
moulures  et  d'ornements  divers  qui  contourne  les  voussoirs  et 
se  termine  sur  les  impostes.  L'archivolte  diffère  selon  l'ordre 
auquel  elle  appartient.  Elle  est  romaine  d'origine,  mais  fat 
employée  aussi  pendant  le  moyen  âge,  surtout  dans  l'archi- 
tecture romane  de  la  transition  depuis  1150  à  1200  II  y  a  des 
archivoltes  plein-cintre  et  des  archivoltes  à  tiers  point  dans 
cette  architecture.  —  Archivolte  retournée,  celle  dont  le 
bandeau  contourne  sur  l'imposte^  et  se  réunit  à  un  autre 
adjacent. 


ARDOISE  —  ARÈTIÈRE  îî 

ARDOISE,  s.  f.,  all.  Schiefer^  an  gl.  Slate,  ital.  Ardesia. 
Pierre  tendre  bleuâtre  ou  violette  qui  débitée  par  feuilles  sert 
à  couvrir  les  combles  des  bâtiments.  Elle  est  tendre  ou  dure. 

ARENE,  s.  f.,  all.  Kampfplatz,  angl.  Arena,  ital.  Arena.  L'es- 
pace central  des  amphithéâtres  romains  où  les  gladiateurs 
combattaient. 

ARÉNER,  V.  n.  Corps  qui  s'abaisse  ou  s'affaisse  par  trop  de 
pesanteur. 

ARÉNEUX,  EUSE,  adj.,  Sablonneux,  en  parlant  de  la  com- 
position du  mortier. 

ARÉOSTYLE,  s.  m.,  ail.  Mit  breiten  Zwischenweiten.,  angl. 
With  few  columns,  ital.  Ariostilo.  Temple  dont  I'entre-colon- 
nement  est  très-large,  souvent  plus  de  quatre  diamètres. 

ARÉOTEGTONIQUE,  s.  f.,  Partie  d'architecture  militaire, 
comprenant  les  retranchements,  ponts  de  bateaux,  redoutes  et 
autres  ouvrages  de  campagne. 

ARÊTE,  s,  f.,  all.  Kante,  angl.  Edge  {arris),  ital.  angolo. 
Tout  angle  saillant  formé  par  l'intersection  de  deux  sur- 
faces planes  ou  non,  et  plus  particulièrement  encore  la  ligne 
ou  la  courbe  que  décrit  cette  intersection.  Il  y  a  par  conséquent 
des  arêtes  droites  et  des  arêtes  curvilignes.  Il  y  a  l'arête  d'une 
pierre,  d'une  pièce  de  bois,  l'arête  d'un  corps  solide  quelcon- 
que. La  sphère  seule  n'a  point  d'arête. 

ARÊTE  DE  POISSON,  ail.  Fischgratenartig,Siiag\.  Herring-bone 
vjorìì.  Se  dit  du  parement  d'un  mur  dont  l'appareil  est  formé 
par  des  pierres  ou  briques  placées  obliquement  et  alternative- 
ment de  droite  à  gauche  :  alors  les  joints  sont  à  quarante-cinq 
degrés.  Cet  appareil  a  été  employé  quelques  fois  par  les  Ro- 
mains; mais  surtout  par  les  Normands  dans  leur  architecture 
primitive. 

ARÊTIER,  s.  m.,  ail.  Echsparre  {Gradsparre) ,  angl.  Hiprafler, 
ital.  Saettile.  Pièce  de  bois  délardée  formant  l'angle  ou  l'arête 
d'un  toil  en  croupe,  sur  laquelle  on  fixe  les  chevrons.  On 
donne  aussi  ce  nom  aux  tores  qui  ornent  les  angles  des  flèches 
pyramidales  en  pierre  du  xii«  et  xiii^  siècle.  —  Arêtier  de  plomb. 
Tablette  en  plomb  laminé  placée  au  pied  de  l'arêtier  de 
croupe,  lorsque  le  comble  est  couvert  d'ardoises  ou  de  tuiles 
plates. 
ARÈTIÈRE,  3.  f.,  Revêtement  ou  enduit  de  mortier,  plâtre 


S8  ARGILE  —  ARASE 

OU  ciment,  pratiqué  aux  angles  d'une  croupe  de  comble  cou- 
vert de  tuiles. 

ARGILE,  s.  f.,  all.  Thon  [Tüpfererde),  angl.  Clay  (Potter's 
earth),  ital.  Argilla.  Terre  forte,  terre  glaise,  appartenant  aux 
silicates  alumineux  hydratés  ou  hydratifères.  On  s'en  sert  pour 
les  batardeaux,  les  citernes,  les  écluses,  les  constructions  de 
murs  et  ouvrages  de  poterie,  tels  que  boisseaux,  bourneaux, 
carrons,  planelles,  tuiles  et  autres. 

ARMATURE,  s.  f.,  all.  Armatur  [Eiseniverks-Verblndung), 
angl.  Iron  bars  in  timber  lüork,  ital.  Armatura.  Se  dit  des  barres, 
liens,  clefs,  boulons,  étriers  etc.,  de  fer  qui  consolident  un 
grand  assemblage  de  charpente.  —  Armature  de  verrière,  ré- 
seau de  tringles  de  fer,  formant  des  compartiments,  des  des- 
sins divers,  et  auquel  les  vitraux  sont  fixés. 

ARMES,  s.  f.  pi.,  ail.  Wappen,  angl.  Armoriai  Bearings  (arms), 
ital.  Stemma  scudo  gentilizio.  Attributs  ou  assemblage  de  pièces 
de  blason,  employés  parles  empires,  les  royaumes,  les  républi- 
ques, les  villes  et  les  particuliers,  exécutés  en  sculpture  peinte 
ou  en  peinture  et  placés  à  l'endroit  le  plus  apparent  d'une 
construction  quelconque,  palais,  hôtel-de-ville,  porte  de  ville, 
maison,  etc. 

ARMILLES,  s.  f.  pi.,  ital.  Anelli,  listelli.  Trois  petits  filets 
placés  en  dessous  du  quart  de  rond  du  chapiteau  dorique 
romain,  comme  au  théâtre  de  Marcellus,àRome. 

ARONDE,  s.  f.,  all.  Schioalbenschwanz,  angl.  Dove-Tail 
(swallow-tale),  ital.  A  coda  di  rondine.  Entaille  pour  un  assem- 
blage plus  large  en  dehors  qu'en  dedans. 

ARPENT,  s.  m.,  Ancienne  mesure  superficielle  de  terre, 
ordinairement  de  cent  perches  carrées.  Un  arpent  équivalait 
à  0,  3419  hectares  :  trois  arpents  représentaient  1,0257  hecta- 
res. Depuis  le  système  décimal,  on  ne  se  sert  plus  de  l'arpent 
en  France. 

ARRACHEMENT,  s.  m.,  ail.  Theil  einer  Mauer  mit  ungleich 
hervorragenden  Steinen,  an  welche  eine  andere  angeschlossen 
werden  soll,  angl.  Toothing,  i[di\.  addentellato.  Pierres  d'attente 
laissées  en  élevant  un  mur,  ou  que  l'on  arrache  pour  former 
liaison  avec  les  constructions  qu'on  y  adosse.  Se  dit  aussi  des 
pierres  arrachées  pour  faire  place  aux  premières  retombées 
d'une  voûte  ou  d'un  arc. 

ARASE,  s.  f.,  all.  Simsensteine,  ?m.^\.  The  last  or  upper  leveled 


ARRIÈRE-BEC  —  ART  29 

bed  or  course  of  stones  at  the  top  of  a  tocdl,  ital.  Pietre  fer  congua- 
gliare. Dernière  assise  de  niveau  d'une  muraille.  —  Pierre  de 
peu  d'épaisseur  qu'on  place  au  dessus  d'une  autre  trop  basse, 
afin  que  l'assise  dont  elle  fait  partie  soit  de  niveau  sur  tous 
les  points. 

ARRIÈRE-BEC,  s.  m.,  Eperon  appuyé  contre  une  pile  de 
pont,  en  aval,  au  côté  opposé  à  celui  d'où  vient  le  courant. 

ARRIÈRE- CHOEUR,  s.  m..  Emplacement  derrière  le  maître- 
autel  d'une  église  ou  séparé  par  un  mur  avec  ouvertures  pour 
établir  la  circulation. 

ARRIÈRE-COUR,  s.  f.,  all.  Hinterhof,  angl.  Back-Court, 
ital.  Conile  de  dietro.  Cour  secondaire  dans  un  corps  de 
bâtiment,  destinée  à  éclairer  les  moindres  appartements, 
leurs  dépendances  ,  ainsi  que  les  escaliers  de  dégage- 
ment, etc. 

ARRIÈRE-VOUSSURE,  s.  f.,  all.  Verlief  tes  Thür  oder  Fenster- 
gewölbe,  aogl.  Discharging- Vault,  ital.  Vòlta,  o  specie  di  cassa 
che  si  fa  nel  muro  di  dietro  ad  una  porta  o  finestra  perchè  v'eri' 
trino  le  imposte.  Voûte  en  décharge,  jetée  derrière  le  tableau 
d'une  plate-bande  qui  sert  de  couronnement  à  l'embrasure 
d'une  porte  ou  d'une  fenêtre. 

ARSENAL,  s.  m.,  ail.  Zeughaus,  smgl.  Arsenal,  ila].  Arse^ 
naie.  Nombre  indéterminé  de  bâtiments,  cours,  etc.,  destinés 
à  contenir  des  salles  d'armes,  des  ateliers  où  l'on  fabrique 
tout  ce  qui  a  rapport  à  l'armement  de  l'artillerie.  —  Arsenal 
de  marine  :  bâtiments  et  dépendances  dans  un  port  de  mer, 
qui  servent  de  logements  aux  officiers  de  marine,  de  fabriques 
et  d'entrepôts,  pour  tout  ce  qui  a  rapport  à  la  construction 
navale  et  à  l'armement  des  vaisseaux  de  guerre. 

ART,  s.  m,,  ail.  Kunst,  angl.  Art,  ital.  Arte.  C'est  cette 
activité  de  l'âme  qui  consiste  à  pouvoir  saisir  et  se  figurer 
la  réalité  invisible  et  la  représenter  ensuite  sous  une  forme 
ou  une  apparence  matérielle ,  palpable  aux  sens  ;  c'est  ce 
génie  indépendant,  créateur  et  ordonnateur  du  beau,  unique- 
ment limité  par  ses  lois  propres,  ayant  conscience  de  sa  force 
d'action,  qui  se  crée  un  domaine  que  ce  génie  tend  sans  cesse 
à  étendre,  el  qui  enfin,  au  sein  du  monde  des  réalités,  mani- 
feste son  insaisissable  autorité,  tout  en  se  servant  d'une  série 
de  moyens  empruntés  au  monde  physique.  L'art  est  la  source 
de  la  poésie  ;  la  poésie  est  sa  primitive,  sa  plus  ancienne  ma- 


3P  ARTISTE  -  ASPHALTE 

nifestation.  C'est  au  sommet  des  montagnes,  c'est  au  bruisse- 
ment des  forêts,  au  murmure  des  eaux,  que  la  prière,  sous  la 
forme  de  l'hymne ,  fut  à  l'origine  offerte  par  l'homme  à 
Brahma,  à  Amon-Kneph,  à  Zeus,  ou  «  la  réalité  absolue,  in- 
finie, Dieu,  dont  l'idée  repose  d'elle-même  dans  notre  raison, 
et  dont  le  sentiment  préexiste  à  tout  autre  dans  notre  cœur.  » 

On  distingue  différentes  sortes  d'art  :  1°  Les  arts  qui  ne 
procurent  que  du  plaisir,  sans  être  accompagnés  de  travail 
pénible,  et  qu'on  nomme  arts  libéraux  ;  ils  ont  leur  but  en 
eux-mêmes  et  ne  servent  point  de  moyen  :  ils  sont  l'opposé  du 
métier,  occupation  ou  travail  pénible  par  lui-même,  travail 
réel,  qui  a  une  destination  d'utilité  quelconque.  2°  Les  arts 
dont  l'unique  but  est  de  faire  naître  le  sentiment  du  plaisir  et 
du  bonheur,  et  qui  sont  accompagnés,  dans  leur  manifesta- 
tion, de  certains  modes  propres  à  les  distinguer.  On  les  nomme 
beaux-arts.  L'éloquence,  par  exemple,  est  au  nombre  des 
beaux-arts  ;  car  elle  a  pour  but  d'éveiller  des  vues  dans  l'ima- 
gination au  moyen  de  mots  que  le  plaisir  accompagne.  L'ar- 
chitecture, la  sculpture,  la  peinture,  la  mimique,  la  danse,  la 
musique,  sont  rangées  dans  la  catégorie  des  beaux-arts.  Ils 
ont  chacun  leurs  moyens  de  manifestation,  leurs  apparences 
propres  de  distinction.  Seule,  parmi  les  beaux-  arts,  l'archi- 
tecture n'est  point  un  art  d'imitation,  comme  la  sculpture  ou 
la  peinture  qui,  pour  manifester  la  réalité  invisible,  em- 
pruntent des  formes  à  la  nature,  au  monde  physique.  L'archi- 
tecture est  l'art  créateur  par  excellence  :  elle  manifeste  le 
beau,  la  réalité  invisible  en  toute  liberté ,  d'une  manière 
arbitraire,  en  ne  se  soumettant  qu'aux  règles  du  beau  et  de 
l'harmonie. 

ARTISTE,  s.  m.,  ail.  Künstler,  angl.  Artist,  ital.  Arlista. 
Celui  qui  exerce  un  des  beaux-arts  ou  un  des  arts  libéraux. 
Celui  encore  qui  fait  profession  des  beaux-arts  pour  subvenir 
à  ses  besoins  matériels. 

ARTISTEMENT,  adv.,  a\L  Künstlich,  angl.  Artfully  {Shyll- 
fully),  ital.  Fatto  con  artifizio.  Se  dit  d'un  objet  quelconque 
disposé,  ordonné,  arrangé,  ajusté  avec  art. 

ASPECT,  s.  m.,  ail.  Anblick,  Angl.  Aspect,  ital.  Aspetto.  Vue 
d'un  bâtiment,  d'une  façade,  d'un  portail  ou  autres  corps,  par 
rapport  à  ceux  qui  les  regardent. 

.  ASPHALTE,  s.  m.,  ail.  Bergpech  (Juclenpech),  angl.  Asphalte, 


ASSEMBLAGE  31 

ital.  Asfalto.  Matière  bitumineuse  d'un  brun  foncé,  insoluble: 
dans  l'alcool,  employée  dans  la  construction.  L'asphalte  se 
trouve  sur  beaucoup  de  points  du  globe.  Les  Babyloniens  s'en 
servaient  au  lieu  de  mortier  dans  leurs  monuments. 

ASSEMBLAGE,  s.  m.,  ail.  Zusammenfügung  oder  Verbindung 
der  Baumaterialien,  angl.  Assemblage,  ital.  Commessura,  com- 
mettitura, Congiunzione.  Jonction  et  enlacement  de  parties 
entre  elles,  afin  de  ne  former  ensuite  qu'un  tout.  En  char- 
penterie  : 

A  CLEF,  ail.  Mit  verlornen  Zapfen,  fait  par  des  tenons  à 

deux  bouts,  appelés  clefs  ;  sert  à  fixer  les  abouts  des  pièces  de 
bois  employées  aux  combles,  telles  que  sablières,  pannes, 
faîtages  ou  plateformes. 

EN  CRÉMAILLÈRE,  ail.  Durcii Einschnitte  oder  Yerzcihnun' 

gen,  angl.  Indented  Scarfing,  ital.  Commessura  à  denti.  Fait 
d'entailles,  en  forme  de  dents,  qui  s'encastrent  les  unes 
dans  les  autres  ;  sert  à  lier  et  à  joindre,  de  bout  à  bout, 
deux  pièces  de  bois  qui  demandent  une  grande  longueur,  tels 
que  tirants,  entraits,  etc. 

PAR  EMBRÈVEMENT,  ail.  Duvch  Kcrbcn,  angl.  Double  but^ 

ting,  ital.  Commessura,  Calettatura  à  triangolo.  Fait  d'une  en- 
taille qui  reçoit  le  bout  démaigri  d'une  pièce  de  bois,  sans 
tenon  ni  mortaise  ;  aussi  par  une  entaille  faite  à  la  pièce  où  est 
la  mortaise  ;  entaille  qui  reçoit  les  épaulements  laissés  des 
deux  côtés  du  tenon. 

PAR  TENON  ET  MORTAISE,  ail.  Durcli  Zapfen  und  Loch, 

angl.  By  mortices  and  tenons,  ital.  Lavoro  messo  insième  a 
maschio  e  femmina.  Fait  d'une  entaille  rectangulaire  qu'on 
nomme  mortaise,  propre  à  recevoir  Tabou t  d'une  ijièce  de 
bois  qu'on  nomme  tenon ,  arrêté  ensuite  par  des  che- 
villes. 
Assemblage  en  menuiserie  : 

A  ANGLET  OU  ONGLET,  ail.  Durch  Zapfcu  und  Loch  nach 

der  Gehrung,  angl.  ßliler  angle  framed,  fait  en  diagonale  surla 
largeur  du  bois  qu'on  lie  par  tenons  et  mortaises. 

A  BÜUEMENT,  ne  düfere  de  l'assemblage  carré  qu'en  ce 

que  la  moulure  qu'il  porte  à  son  parement  est  coupée  à 
onglet. 

A  CLEF,  ail.  Durch  verlornen  Zapfen,  celui  qui,  pour 

joindre  deux  ais  dans  un  panneau,  se  fait  par  des  clefs  ou 


32  ASSEOIR  -  ATHÉNÉE 

tenons  perdus  de  bois  de  fil,  à  mortaises  de  chaque  côté,  collés 
et  chevillés. 

A  QUEUE  d'arûnde,  ail.  Durch  Aufblatlung  mit  dem 

Schwalbenschwanz,  angl.  hij  Dové-tail,  fait  en  triangle,  à  bois 
de  fil,  pour  joindre  deux  ais  bout  à  bout. 

CARRÉ,  ail.  In  rechten  Winkel,  durch  Zapfen  und  Loch, 

angl.  right  angle  framing,  with  tenons  and  mortices,  celui  qui 
est  fait  carrément,  par  tenon  et  mortaise,  ou  par  entaille  à 
demi-épaisseur  de  bois. 

EN  ADENT,  appelé  aussi  grain  d'orge.  Sert  à  joindre 

deux  ais  par  leur  épaisseur,  en  pratiquant  une  languette  de 
forme  triangulaire  qui  entre  dans  une  rainure  en  anglet. 

EN  FAussE-couPE,  en  anglet  et  hors  d'équerre,  forme 

un  angle  obtus  ou  aigu. 

ASSEOIR,  V.  a.,  dX\.  Steine  wagerecht  neben  einandersetzen 
poser  de  niveau  les  premières  pierres  d'une  fondation  quel- 
conque. 

ASSISE,  s.  f.,  all.  Schicht  Steine  in  einer  Mauer,  angl.  Layer 
or  course  of  Stones,  ital.  Filare  di  pietre.  Rang  de  pierres  taillées 
et  appareillées  de  même  hauteur,  posées  de  niveau  ou  ram- 
pantes, souvent  interrompues  par  des  ouvertures  de  portes  ou 
fenêtres. 

ASTRAGALE,  s.  m.,  ail.  Reif  (Stab),  angl.  Astragal,  ital.  As- 
tragalo  {Fondino).  Petite  moulure  circulaire  qui  touche  le  cha- 
piteau ou  la  base  d'une  colonne.  Quand  cette  moulure  est 
ailleurs,  on  la  nomme  baguette  ;  lorsqu'on  y  représente  des 
perles  ou  des  olives,  on  l'appelle  chapelet. 

ATELIER,  s.  m.,  ail.  Der  Bau,  angl.  The  Work,  ital.  Opera. 
Se  dit  des  bâtiments  et  autres  constructions  qu'on  édifie. 

d'architecture  ,  de  peinture  ,   de   sculpture  ,  ail. 

Werkstätte,  angl.  Study,  ital.  Lavoratoja.Lieii  où  travaillent  les 
architectes,  les  peintres  et  les  sculpteurs.  On  dit  aussi  un 
atelier  de  charpenterie,  de  menuiserie,  d'ébénisterie,  etc. 

PUBLIC,  celui  où  l'on  fait  travailler  les  militaires  en 

temps  de  paix,  ou  en  hiver  les  pauvres  gens,  à  des  déblais, 
remblais,  terrassements,  chaussées  et  autres  ouvrages. 

ATHÉNÉE,  s.  m.,  ail.  Athenäum,  angl.  Athenäum,  ital.  Ate" 
neo.  Dans  l'antiquité,  lieu  où  se  réunissaient  les  savants  pour 
faire  des  lectures  d'ouvrages;  il  était  composé  de  grandes 


ATLANTES  —  ATTRIBUTS  33 

salles,  de  vastes  vestibules  et  de  péristyles  :  les  académies  les 
remplacent  dans  les  temps  modernes. 

ATLANTES,  s.  f.  pi.,  ail.  Atlanten,  angl.  Atlantides,  ital.  Te- 
lamone, Atlante.  Nom  grec  des  figures  d'hommes  qui  tiennent 
lieu  de  colonnes  dans  l'architecture  antique  et  qui  étaient 
destinées  à  supporter  des  entablements,  dans  le  genre  des 
cariatides.  Un  bel  exemple  d'Atlantes  se  voit  dans  le  grand 
temple  dit  de  Zeus  Olympien,  à  Agrigento,  en  Sicile;  les  Ro- 
mains les  nommaient  Telamones. 

ATRE,  s.  m.,  ail.  Herd,  angl.  Hearth,  ital.  Focolare.  Foyer 
relevé  ou  au  niveau  du  sol  d'une  pièce  où  l'on  fait  le  feu. 

ATRIUM,  s.  m.,  ail.  Hof,  angl.  Atrium,  ital.  Atrio.  Cour 
principale  entourée  de  galeries,  dans  la  maison  romaine  de 
l'antiquité,  autour  de  laquelle  étaient  rangés  les  appartements 
et  communiquant  avec  la  rue  par  un  passage. 

ATTENTE,  s.  m.,  ital.  V Addentellato ,  morsa.  Se  dit  des 
pierres  laissées  d'espace  en  espace,  en  saillie,  à  l'extrémité  ou 
à  une  partie  de  mur  quelconque  pour  former  une  liaison  avec 
celui  qu'on  aurait  l'intention  d'y  adosser. 

ATTICURGrES,  s.  m.  Mot  athénien  et  qui  signifie  en  grec 
athénien,  employé  pour  indiquer  un  support  carré,  comme 
pilier,  pilastre.  On  dit  aussi  hase  atticurge,  dans  l'ordre  dorique 
romain,  celle  composée  d'une  plinthe,  d'un  tore  inférieur, 
d'un  petit  filet,  d'une  scotie,  d'un  petit  filet,  d'un  tore  supé- 
rieur et  d'un  filet  avec  congé. 

ATTIQUE,  s.  m.,  ail.  Attica  {Attike),  angl.  Attic,  ital.  Attico. 
Bâtiment  chez  les  Athéniens,  dont  le  toit  ne  paraissait  pas.  On 
donne  aujourd'hui  ce  nom  à  un  petit  étage  orné  de  pilastres 
qui  termine  une  façade  au-dessus  de  l'entablement  ou  d'une 
corniche.  L'attique  est  principalement  employé  dans  l'archi- 
tecture romaine  et  dans  celle  de  la  Renaissance  italienne. 

CONTINU.  Celui  qui  règne  sans  interruption  au  pourtour 

d'un  bâtiment. 

FAUX.  Piédestal  au-dessus  de  la  base  des  colonnes. 

INTERPOSÉ.  Disposé  entre  deux  étages  et  souvent  dé- 
coré de  colonnes  ou  de  pilastres. 

ATTITUDE,  s.  f.,  a.\\.  Stellung  {Leibesstellung),  angl.  Attitude^ 
ital.  Attitudine.  En  sculpture  et  en  peinture,  le  geste  et  la 
contenance  des  figures  représentées. 
ATTRIBUTS,  s.  m.  pi.,  ail.  Sinnbilder  {Merkmale) ,  mg\: 

3 


34  AVA  NCR  -  AUDITOIRE 

Attributes,  ital.  Attributi.  Symboles  qui  Fervent  à  caraclériser 
et  à  distinguer  certaines  figures  de  sculpture  et  de  peinture. 
La  foudre  est  l'attribut  de  Zeus,  une  palme  celui  de  laVicfoire, 
une  massue  celui  d'Hercule,  etc. 

AVANGEj  s.  f.,  all.  Ausbau  [Vorsprung),  angl.  Projecture 
{Sailings  over),  ital.  Sporto.  Se  dit  d'une  corniche,  d'un  cordon, 
d'un  balcon,  d'une  maison,  etc.,  qui  sont  en  saillie  sur  la  voie 
publique  ou  particulière. 

AVANT-BEC,  s.  m.,  ail.  Gegenpfeiler  am  Brückenjochc , 
angl.  Starling  {Sterling,  Stilts),  ital.  Pigna.  Pointe  ou  éperon 
qui  avance  en  amont  de  la  pile  d'un  pont;  sert  à  fendre  l'eau 
et  détourner  les  corps  qui  pourraient  obstruer  le  passage, 
AVANT-CORPS,  s.  m.,  ail.  Vorbau,  angl.  Fore  part,  ital. 
Sporto.  Partie  d'un  bâtiment  en  saillie  sur  un  fond  quel- 
conque ;  on  comprend  aussi  sous  ce  terme  les  pilastres,  les 
montants,  etc.,  dans  la  décoration  d'une  façade. 

AVANT-COUR  ou  ANTE-COÜR,  s.  f.,  all.  Vorhof,  angl.  Ante- 
cour,  ital.  Anticorte.  Celle  qui  précède  la  principale  cour  et 
qui  lui  sert  de  dégagement. 

AVANT-MUR,  s.  m.,  ail.  Vormauer,  angl.  Outward  wall, 
ital.  Antimuro.  Mur  établi  en  avant  d'un  autre  mur,  pour 
consolider  une  fondation,  une  terrasse,  un  contre-fort,  etc. 

AVANT-PORTAIL,  s.  m.,  ail.  Vorderthor,  angl.  Outer  porci i,, 
ital.  Portico  esteriore.  Grande  porte  d'entrée  d'un  clos,  d'un 
parc  et  autres  enceintes. 

AVANT-SCÈNE,  s.  f.,  all.  Vorbühne,  angl.  Front  of  the 
stage,  ital.  Avante  scena,  Proscenio.  Partie  de  la  scène  d'un 
théâtre  comprise  entre  les  décorations  ou  le  grand  rideau 
jusqu'à  l'orchestre. 

AVANT-TOIT,  s.  m.,  ail.  Vordach,  angl.  Eave,  ital.  Tetto. 
Partie  de  toit  ou  de  couverture  en  saillie  du  nu  d'un  mur  à 
l'extérieur. 

AUBIER  ou  AUBOUR,  s.  m.,  ail.  Splint,  angl.  Sap,  ital.  Al- 
burno. Partie  claire  et  tendre  du  bois,  près  de  l'écorce,  sujette 
à  se  gâter  et  à  être  entamée  par  les  vers.  Le  bois  passe  à 
l'état  d'aubier  avant  d'être  bois  parfait. 

AUDITOIRE,  s.  m.,  ail.  Hörsaal,  angl.  Auditory,  if  al.  Audi- 
torio. Salle  ou  tout  autre  lieu  oi\  l'on  prononce  des  discours. 
Partie  d'un  tribunal  ou  salie  de  justice  où  se  lient  le  public. 


AVENUE  —  AUVENT  3S 

AVENUE,  S.  f.,  all.  Allee  (Zugang),  angl.  Avenue  (Walk), 
ital.  Viale  [Viale  cV alberi).  Grande  allée  plantée  d'arbres  qui 
sert  de  décoration  à  l'entrée  principale  d'un  palais  ou  d'une 
maison  de  plaisance,  le  plus  souvent  avec  contre-allées  de  la 
moitié  de  sa  largeur,  destinées  aux  piétons. 

EN  PERSPECTIVE.  Celle  qui  est  plus  large  à  une  extré- 
mité qu'à  l'autre,  en  sorte  qu'étant  placé  au  petit  bout,  elle 
paraît  plus  longue  et  parallèle. 

AVEUGLE,  adj.  (Arcade),  ail.  Blind,  angl.  Blind,  ital.  Orbo. 
Qui  n'est  que  simplement  simulée. 

AUGE,  s.  f.,  all.  Trog,  angl.  Trough,  ital.  Trouogola.  Gave 
en  pierre  ou  en  bois  dont  on  fait  usage  dans  une  cuisine,  près 
d'une  pompe  ;  sert  à  abreuver  des  bestiaux  dans  une  cour, 
dans  une  écurie,  etc.  Se  dit  aussi  des  ustensiles  en  bois  et  de 
forme  rectangulaire  dont  les  maçons  et  les  plâtriers  se  ser- 
vent pour  gâcher  leurs  plâtres,  etc. 

AUGÉE,  s.  f.,  all.  Trog  voll,  angl.  Full  trough,  ital.  Mastello. 
Contenu  d'une  auge  dont  les  maçons  et  les  plâtriers  se  ser- 
vent, etc. 

AUMONERIE,  s.  f.,  all.  Almosenzimmer,  angl.  Almonry, 
ital.  Elemosinieria.  La  pièce  ou  salle  dans  un  monastère  où 
l'on  distribuait  les  aumônes  aux  pauvres.  Était  quelquefois  un 
bâtiment  séparé  ou  placé  près  de  l'église. 

AUREOLE,  s.  f.,  ail.  Heiligenschein,  angl.  Glory,  ital.  Au- 
reola. Disque  ou  cercle  lumineux  qui  sert  à  orner  la  tête  d'un 
dieu  ou  d'un  saint. 

AUTEL,  s.  m.,  ail.  Altar,  angl.  Altar,  ital.  Altare.  Table 
rectangulaire  oblongue,  élevée,  simple  ou  ornée,  riche  ou 
non,  qui  sert  à  dire  la  messe  dans  les  pays  catholiques.  Les 
luthériens  en  ont  conservé  dans  leurs  églises.  Se  dit  aussi  de 
tous  les  accessoires  de  l'autel  qui  sont  susceptibles  d'orne- 
ments en  sculpture,  peinture  ou  dorure. 

—    A  LA  ROMAiNK.  Celui  qui  est  isolé  dans  le  choeur. 

MAÎTRE.  Celui  qui  est  placé  dans  le  sanctuaire. 

AUVENT,  s.  m.,  ail.  Schirmdach  (Wetterdach),  a.i]g\.  Pent- 
house, ifal.  Tavolalo,  Telluccio.  Planches  de  ditférentes  épais- 
seurs et  largeurs,  supportées  par  des  corbeaux  ou  consoles  de 
fer,  de  bois,  etc.,  servent  à  déverser  les  eaux  qui  pourraient 
fluer  contre  des  murs,  des  enseignes,  des  fermetures  de  ma- 
gasins, etc. 


36  AXE  —  BAIGNOIRE 

AXE,  s.  m,,  ail.  Achse,  angl.  Axis,  ital.  Asse.  Toute  ligne 
qu'on  suppose  passer  par  le  milieu  du  plan  d'un  monument, 
par  le  centre  d'un  cylindre,  d'un  fût  de  colonne,  d'une 
sphère,  etc. 

DE  LA  VOLUTE  IONIQUE.  Ligne  Verticale  passant  par  le 

milieu  de  l'œil  de  la  volute. 

SPIRAL.  Celui  tourné,  mais  destiné  à  tracer  les  cir- 
convolutions en  dehors  d'une  colonne  torse. 

AZUR,  s.  m.,  ail.  Lazurstein  (Lazurblau),  angl.  Azure, 
ital.  Azzurro.  Espèce  de  minéral,  appartenant  aux  arséniures, 
dont  on  fait  un  beau  bleu. 


B 


BADIGEON,  s.  m.,  ail.  Gelblicher  Steinmörtel ,  angl.  Yelloio 
plaster,  ital.  Intonaco.  Peinture  dont  le  fond  est  jaune  et 
composée  de  chaux,  dont  on  orne  les  murs  à  l'extérieur.  On 
en  a  fait  un  grand  abus  au  xviii^  siècle  pour  l'intérieur  des 
monuments. 

BADIGEONNER,  v.  a.  Appliquer  le  badigeon  à  un  mur. 

BAGNE,  s.  m.,  ail.  Ort  der  Galeerensclaven,  angl.  Prison  of 
the  Galley-slaves,  ital.  Bagno.  Lieu  en  France  où  l'on  renferme 
les  forçats. 

BAGUETTE,  s.  f.,  all.  Reif  {Stab),  angl.  Astragal,  ital.  Ton- 
dino. La  plus  petite  moulure  circulaire  convexe,  tracée  au 
compas,  sur  laquelle  on  peint  ou  sculpte  quelquefois  des  or- 
nements en  forme  de  rubans,  feuilles  de  chêne,  de  laurier. 
On  la  nomme  aussi  Astragale. 

BAHU,  BAHUT,  s.  m.,  ail.  Krumme  Mauerkap-pe,  angl.  Sad- 
dle-backed-coping ,  ital.  Schiena  di  muro.  Sorte  de  chaperon 
bombé,  plus  épais  au  milieu  que  sur  les  côtés,  servant  à  cou- 
ronner les  murs  d'un  quai,  d'une  terrasse,  d'un  parapet  de 
pont,  de  clôture,  ou  un  mur  d'appui,  une  balustrade. 

BAIE,  s.  f.,  all.  Œffnung,  angl.  Aparture,  ital.  Apertura 
Aperzione).  Ouverture  quelconque  de  portes  ou  fenêtres. 

BAIGNOIR,  s.  m., ail.  Badeort, angi.Bathing-place,i{ai\.ßag7io. 
Établissement  de  bain. 

BAIGNOIRE,  s.  f.,  all.  Badewanne,  angl.  Bathin  g -tub,  ital. 
Tinozza.  Vase  de  différentes  formes  en  pierre,  marbre,  cuivre, 


BAIN  —  THERMES  37 

zinc  OU  autre  matière,  propre  à  contenir  l'eau  pour  prendre 

des  bains. 

BAIN,  s.  m.,  ail.  Bad,  angl.  Bath,  ital.  Bagno.  Se  dit,  en  ma- 
çonnerie,  de  la  pose  des  pierres,  briques  ou  cailloux  sur  une 
épaisseur  convenable  de  mortier. 

BAINS  ou  THERMES,  s.  m.  pi.,  ail.  Bad  {Bade  Anstalt, 
Thermen),  angl.  Bath  [Therrme],  ital.  Bagni.  Chez  les  Grecs  et 
surtout  chez  les  Romains,  les  bâtiments  avec  plusieurs  cours 
el  grandes  salles  pour  l'usage  particulier  des  hommes  ou  des 
femmes.  Les  bains,  dans  l'antiquité,  étaient  considérés  comme 
utiles,  nécessaires  et  agréables,  pour  conserver  et  recouvrer  la 
santé  et  ensuite  comme  procurant  du  plaisir.  Chez  les  Grecs, 
les  bains  étaient  établis  dans  les  palestres  et  les  gymnases. 
Les  Romains  regardaient  les  bains  comme  indispensables;  ils 
tenaient  surtout  à  ce  qu'ils  fussent  bien  établis.  Ils  en  avalent 
dans  leurs  maisons  de  ville  et  dans  leurs  villas  à  la  campa- 
gne. Afin  que  les  moins  fortunés  des  citoyens  pussent  aussi 
jouir  de  ce  plaisir  de  l'eau,  la  souveraineté  établit  des  bains 
publics,  et  avec  ces  derniers  on  commença  à  Rome  à  prendre 
des  bains  d'eau  chaudp.  En  l'année  25  avant  l'ère  vulgaire, 
M.  Agrippa  bâtit  des  bains  publics  d'une  immense  étendue  et 
qu'il    offrit    au  peuple    romain.    Le    monument    circulaire 
de  Rome  connu  sous  le  nom  de  Panthéon  n'en  était  qu'une 
dépendance  :  cette  salle  circulaire  a  43  mètres  50  centimètres 
de  diamètre,  et  du  sol  au  haut  de  la  coupole  il  y  a  également 
43  mètres  50  centimètres  d'élévation.  D'après  Publius  Victor, 
il  y  avait  à  Rome  850  bains,  tant  particuliers  que  publics. 
Parmi  les  plus  célèbres  on  cite  ceux  de  Titus,  de  Dioclétien, 
de  Néron,  de  Domitien  et  de  Caracalla.  Ceux  de  Pompei  sont 
également  nombreux. 

Les  bains  romains  avaient  une  forme  oblongue,  rectangu- 
laire ;  au  centre  et  sous  terre,  il  y  avait  un  fourneau  commun, 
nommé  hypocauste.  Au-dessus  de  ce  fourneau  étaient  placés 
l'un  au-dessus  de  l'autre  trois  vases  d'airain  (ahena^)  :  le 
premier  contenait  de  l'eau  chaude,  le  second  de  l'eau  tiède, 
le  troisième,  celui  du  dessus,  de  l'eau  fraîche.  C'était  de  ces 
grands  réservoirs  que  l'eau  était  distribuée  dans  les  différentes 
salles  de  bain  situées  des  deux  côtés  de  l'hypocauste.  On  avait 
d'abord  le  bain  à  transpirer,  laconicum  (sudatio),  ensuite  le 
bain  d'eau  chaude,  caldariwm,  el  enfin  le  bain  froid,  frigida' 


38  BAINS  -  BALIVEAUX 

rium.  Aux  extrémités  des  thermes,  étaient  établis  de  grandes 
piscines  ou  dévastes  bassins  (labrum),  autour  desquels  s'éle- 
vaient des  degrés  [scholsß),  sur  lesquels  les  baigneurs  pou- 
vaient s'asseoir.  Autour  du  réservoir  d'eau  ou  piscine,  il  y 
avait  une  balustrade  (pluteus),  et  derrière  cette  balustrade,  il 
existait  un  espace  (alveus),  où  l'on  se  tenait  ou  bien  où  l'on  se 
promenait  avant  et  après  le  bain.  Toutes  les  couvertures  des 
salles  étaient  voûtées;  dans  celle  du  laconicum,  il  y  avait  une 
ouverture  (lumen),  fermée  au  moyen  d'un  couvercle  en  bronze 
(clypeus),  et  par  laquelle  on  diminuait  ou  augmentait  la  cha- 
leur. Le  laconicum  était  circulaire,  afin  que  la  chaleur  fût 
égale  sur  tous  les  points  et  ne  pût  se  perdre  dans  les  angles. 
Il  y  avait,  en  outre,  dans  les  bains  romains,  des  salles  ser- 
vant de  vestiaires  où  l'on  se  déshabillait;  elles  étaient  nom- 
mées Apodyteria;  d'autres  (elaeothesia) ,  où  l'on  conservait 
l'huile,  et  où  s'allaient  racler  et  oindre  ceux  qui  s'exerçaient. 
Les  bains  romains  font  comprendre  la  nécessité  du  grand  vo- 
lume d'eau  dont  nous  avons  parlé  à  l'article  Aqueduc. 

NATURELS.  Ccux  OÙ  l'ou  fait  usago  des  eaux  minérales 

et  médicinales. 

BAJOUES,  s.  f.  pi.  Élévations  en  terre  ou  en  maçonnerie, 
que  l'on  établit  sur  les  rives  d'un  canal  ou  d'un  bassin  pour 
contenir  les  eaux. 

BAJOYERS,  s.  f.  pi.,  ail.  Seitenmauern^  angl.  Lateral  Walls 
ilal.  Sponde.  Murs  latéraux. 

BALCON,  s.  m.,  ail.  Balcon  (Austritt,  Gang  vor  einem  Fensler), 
angl.  Balcony,  ital.  Balcone.  Petite  plate-forme  garnie  d'une 
balustrade,  allant  en  saillie  sur  une  façade  de  bâtiment,  de 
terrasse,  etc.,  supportée  par  des  corbeaux,  des  consoles,  des 
colonnes,  des  pilastres,  etc. 

BALDAQUIN,  s.  m.,  ail.  Thronhimmel  (Tragehimmel),  3iUg[. 
Baldachin,  ital.  Baldacchino.  Sorte  de  dais  qui,  orné  de  colon- 
nettes  ou  de  pilastres,  de  sculptures,  d'ornements  de  tous 
genres,  sert  à  couronner  une  chaire  à  prêcher,  un  trône,  un 
autel,  un  catafalque,  un  lit,  etc. 

BALÈVRE,  s.   L,  ail.  Ausgesprungener  Steinsplitter,  augi. 

out  of  flush.  Parement  d'une  pierre  qui  est  gauche  ;  étant  en 

place,  elle  forme  une  partie  saillante  avec  celles  qui  lui  sont 

contiguës. 

BALIVEAUX,  s.  m.   pi.,  alL   Büstbäume^  angl.    Pollards. 


BALUSTRADE  —  BANDELETTE  39 

Grandes  pièces  de  bois  liées  et  entées  vepticalement  les  unes 
sur  les  autres,  qui  servent  cà  échafaiider  plusieurs  étages  pour 
construire  les  murs,  faire  les  ravalements  et  ragréments.  On 
les  nomme  aussi  échasses  d'échafaud. 

BALUSTRADE,  s.  f.,  all,  Geländ&r  {Brustlehne),  augi.  Balus- 
trade, ital.  Balustrata.  Rangée  de  plusieurs  petites  colonnes  ou 
pilastres  ornés  de  moulures,  qui  sert  d'appui  à  une  fenêtre,  à 
un  balcon,  à  une  terrasse,  à  une  galerie,  ou  de  clôture  à  quel- 
que autel  ou  à  une  chambre  de  parade  d'un  prince. 

FEINTE,  ail.  Blindes  Geländer,  angl.  Blind-Balustrade. 

Gelle  dont  les  balustres  ne  sont  qu'en  partie  apparents,  et  le 
reste  coniVmdu  dans  l'épaisseur  d'un  mur. 

BALUSTRE,  s.  m.,  ail.  Geländerdocke,  angl.  Baluster, 
ital.  Balaustro.  Petite  colonne  renflée  vers  le  bas,  ou  petit 
pilastre  qui,  posé  à  jour,  sert  à  garnir  et  à  orner  la  hauteur 
de  l'appui  d'une  fenêtre,  de  balcon,  de  plate-forme,  de  ter- 
rasse. Le  balustre  se  compose  de  quatre  parties  :  une  base,  une 
panse,  un  col  et  un  chapiteau.  Le  balustre  a  une  origine 
romaine. 

DE  CHAPITEAU,  ail.  Wulst,  angl.  Baluster-side  of  the  ionic 

capital.  Face  latérale  des  volutes  du  chapiteau  ionique;  voy. 
oreiller. 

BANC,  s.  m.,  aU.  Bett,  angl.  Bed,  ital.  Banco.  Epaisseur  d'une 
assise,  d'un  délit  à  l'autre  de  la  pierre  dans  une  carrière. 

BAXC-D'OEUYRE,  s.  m.,  ail.  Kirchenstuhl  für  die  Kirchen- 
ältesten  oder  der  Vorsteher,  ital.  Banco  della  fabriceria.  Sorte 
de  banc  ou  réunion  de  sièges  ou  de  stalles,  établi  devant  une 
chaire  à  prêcher,  et  destiné  aux  membres  de  la  fabrique 
d'une  église. 

BANDE,  s.  f.,  all.  Streif,  angl.  Band,  ital.  Banda.  Moulure 
plate  et  unie  qui  présente  une  certaine  longueur  et  peu  de 
hauteur.  Une  des  trois  parties  de  l'architrave  ionique. 

DE  COLONNE.  Espècc  de  bossage  dont  on  orne  les  fûts 

des  colonnes  ou  pilastres  rustiques.  On  en  pratique  de  simples, 
de  pointillés,  de  vermiculés,  etc. 

BANDEAU,  s.  m.,  ail.  Platte  ThiXr  und  Fensler  Einfassung^ 
angl.  Traverse,  antepaymenta,  ital.  Fascia  dell'  Archivolto.  Mou- 
lure large,  plate,  de  peu  de  saillie,  placée  au-dessus  d'une  ou- 
verture de  porle  ou  de  fenêtre,  et  formant  architrave. 

BANDELETTE,  s.  f.,  all.  Riemen   [Plättchen),    angl.  Fillet 


40  BANDER  -  BARRE 

{Listel),  ital.  Regoletta,  Listello  {orlo).  C'est  la  plus  petite  mou- 
lure plane  destinée  à  séparer  deux  moulures  circulaires  ou 
curvilignes. 

BANDER,  V.  a.,  ail.  Spannen,  angl.  Tighten,  ital.  Legare. 
Serrer  les  claveaux  et  la  clef  d'une  voûte,  d'un  arc  ou  d'une 
^plàte-bande. 

BAPTISTÈRE,  s.  m.,  ail.  Taufkapelle,  angl.  Baptistery,  ital. 
Battisterio.  Chapelle  isolée  ou  contigue  à  une  église,  ou  placée 
dans  l'intérieur,  où  l'on  administre  le  baptême.  Ce  monument 
date  de  l'ère  du  christianisme.  Les  plus  beaux  baptistères  sont 
à  Pise,  à  Florence,  à  Asti,  à  Parme,  etc.,  etc.  Ils  sont  circu- 
laires ou  polygonaux. 

BARBACANE,  s.  f.,  all.  S chiesz scharte,  angl.  Loophole  {Bar- 
bican), ììdX.  Barbacane .  Ouverture  étroite  et  longue  pratiquée 
dans  un  mur  de  soutènement  pour  donner  de  l'air  et  faciliter 
l'écoulement  des  eaux.  Espèce  de  fenêtre,  presque  toujours 
ébrasée  à  l'intérieur,  dans  l'architecture  du  moyen  âge.  Etait 
aussi  un  ouvrage  avancé,  destiné  à  défendre  la  porte  d'entrée 
d'un  château  ou  de  tout  autre  édifice. 

BARDEAUX,  s.  m.  pi.,  ail.  Schindel,  angl.  'Shingles,  ital. 
Assicella.  Petits  ais  de  planches  minces,  dont  on  couvre  les 
maisons  dans  les  pays  où  les  bois  sont  abondants. 

BARDER,  V.  a.,  ail.  Laden,  angl.  To  load,  ital.  Bardellare. 
Charger  des  pierres  sur  une  voilure  ou  un  bateau. 

BARDEURS,  s.  m.  pi.,  ital.  Facchini  che  porta  la  Barella. 
Manœuvres  qui  chargent  des  pierres  sur  une  voiture,  ou  qui  les 
approchent  avec  un  bayart  près  d'un  chantier  ou  autres  lieux. 

BARIOLAGE,  s.  m.,  ail.  Buntscheckige  Malerey,  angl.  3Ied- 
ley  of  colours,  ital.  Miscuglio  di  più  colori.  Différentes  teintes 
de  couleurs  passées  sur  un  mur,  sur  une  surface  quelconque. 
On  dit  barioler,  passer  des  teintes  de  dioérentes  couleurs. 

BARPiE,  s.  f.,  all.  Stange  {Riegel,  Querbaum),  angl.  Bar, 
ital.  Barra  [Stanga],  Pièce  mince,  étroite  et  longue,  de  fer,  de 
bois,  de  cuivre,  etc.,  qui  sert  à  différents  usages. 

d'appui,  s.  f.,  all.  Geländerstange,  Lehnstange,  Brust- 
lehne, angl.  Breast-piece,  ital.  Appoggio.  Dalle  mince  de  peu  de 
largeur,  dont  les  arêtes  supérieures  sont  abattues  ou  arron- 
dies; sorte  de  couronnement  aux  balustrades,  aux  rampes 
d'escaliers,  aux  balcons,  etc. 

■  d'audience.  Grande  chambre  ou  salle  où  l'on  rend  la 


BARRE  —  BASE  41 

justice  ;  se  dit  aussi  de  la  hauteur  d'appui  qui  clôt  le  parquet. 

DE  CROISÉE,  Celle  qui  sert,  au  moyen  de  coulisses  pra- 
tiquées dans  l'intérieur,  à  fermer  des  volets  quelconques. 

DE  TRÉiviiON  ou  DE  TRÉMIE,  Fer  plat  qui  sert  à  supporter 

un  manteau  de  cheminée  ou  une  caisse  destinée  à  recevoir  un 
foyer. 

BARREAU,  s.  m.,  ail.  Gitterstange  (Riegel),  angl.  Bar,  ital. 
Cancello.  Barre  de  fer  ou  de  bois,  qui  sert  de  montant  à  un 
grillage  d'une  baie. 

MONTANT  DE  coTiÈRE.  Cclui  qui  soutieut  uue  porte  de 

fer. 

MONTANT  DE  BATTEMENT.  Celui  OÙ  l'ou  fìxe  la  serrure. 

BARRIÈRE,  s.  f,,  ail.  Schutzgüter,  Schlagbaum,  Schranke, 
Wachhaus,  SiUgì.  Barrier  (Gate,  Entrance).,  ital.  Barriera.  Pavil- 
lon qui  sert  de  bureau  à  certains  fonctionnaires  publics, 
comme  employés  de  la  régie,  etc.  ;  se  dit  des  pavillons  que 
l'on  bâtit  à  l'entrée  d'une  ville  non  fortifiée  :  les  barrières  sont 
susceptibles  de  grandes  décorations. 

DE  BOis,  ail,  Gittenverk,  angl.  Wooden  Fence,  ital.  Stec- 
cata. Poteaux  avec  traverses.  Sert  de  limites  devant  une  cour 
de  château,  à  l'entrée  d'une  promenade  ou  le  long  d'une 
rivière. 

BAS  COTÉS,  s.  m.  pi.,  ail,  Nebenschiffe  {Seitenschiffe),  angl. 
Aisles.^  ital.  Navate.  Galeries  basses  et  latérales  de  la  nef,  des 
transepis  et  du  chœur  d'une  église.  On  les  nomme  aussi  col- 
latéraux, ailes.  On  applique  aussi  ce  terme  aux  galeries  basses 
d'une  basilique,  d'un  vestibule,  d'une  salle  de  bal  ou  de  con- 
cert, etc. 

BASCULE,  s.  f.,  all.  Schauheibrett,  angl.  Swing-gate,  ital. 
Altalena.  Espèce  de  pont-levis  qui  s'abaisse  et  s'élève  par  le 
moyen  d'im  essieu  placé  au  milieu  de  sa  longueur, 

BASE,  s,  f,,  ail.  Silulenfusz,  angl.  Base,  ital.  Imbasamento 
{Base).  Partie  inférieure  de  la  colonne  ou  du  piédestal  sur 
laquelle  repose  le  fût  de  la  colonne  ou  le  dé  du  piédestal, 
différente  à  chaque  ordre  grec  et  dans  l'architecture  des  divers 
pays  et  époques.  Se  dit  aussi  généralement  de  tout  membre 
d'architecture  qui  sert  d'appui  à  un  autre. 

ATTiQUE  ou  ATTicuBGE,  ail.  Attischer  Säuleufusz.  Ainsi 

nommée  de  ce  que  les  Athéniens  l'ont  mise  en  usage  les  pre- 
miers. Elle  est  composée  d'un  tore,  d'un  filet,  d'une  scotie. 


42  BASE 

d'uQ  autre  filet,  d'un  second  tore  moins  saillant  que  le  pre- 
mier, d'un  filet  et  d'un  congé.  Elle  a  quelquefois  été  em- 
ployée aux  ordres  ionique  et  composite. 

COMPOSITE.  Elle  a  un  filet  de  moins  que  la  corin- 
thienne. 

cOxNTiixuÉE.  Celle  qui  accompagne  les  retours  des  pilas- 
tres ou  colonnes  d'un  soubassement  avec  filet  et  congé. 

coBiNTHiENNE,  ail.   Corintliischei^  Süulenfusz.    Elle   se 

compose  d'un  gros  tore,  d'un  filet,  d'une  scotio,  d'un  filet,  de 
deux  petits  tores  assemblés,  d'un  filet,  d'une  scotie,  d'un  filet, 
d'un  tore  moins  gros  que  le  premier,  d'un  large  filet  et  d'un 
congé. 

DORIQUE  ROMAIN.  Elle  est  composée  d'un  tore,  d'une 

astragale,  d'un  filet  et  d'un  congé. 

IONIQUE.  Elle  est  composée  d'un   filet,  d'une  scotie, 

d'un  filet,  de  deux  petits  tores  assemblés  ou  astragales,  d'un 
filet,  d'une  scotie^  d'un  filet^  d'un  gros  tore,  d'un  filet  et  d'un 
congé. 

MUTILÉE.  Profilée  en  retour  des  côtés  d'un  pilastre, 

n'a  qu'une  face  par  devant. 

RUDENTÉE.  Ses  tores  sont  taillés  en  manière  de  câble. 

Dans  l'architecture  du  moyen  âge,  où  les  formes  et  les  pro- 
portions sont  i-églées  par  l'arbitraire  et  le  caprice,  l'on  voit 
des  bases  de  toute  nature.  Cependant  la  base  attique  a  main- 
tenu son  empire,  surtout  en  France  et  en  Allemagne,  mais 
elle  a  été  métamorphosée  quelquefois  de  la  manière  la  plus 
singulière  :  elle  règne  jusqu'à  la  fin  du  xii^  siècle.  Dans  la 
dernière  moitié  de  cette  époque,  le  tore  inférieur  s'était  enri- 
chi d'un  ornement,  appelé  griffe  ou  empattement,  placé  aux 
angles  du  dé  ou  piédestal,  qui  supporte  la  colonne.  La  griffe 
représente  une  véritable  griftè  ou  patte  d'animal,  quelquefois 
un  animal  entier,  d'autres  fois  des  feuillages  et  des  enroule- 
ments très-élégants. 

Auxiiie  siècle  les  tores  des  bases  ne  sont  plus  formés  d'une 
seule  portion  de  cercle,  les  tores  sont  méplats,  c'est-à-dire 
que  leur  profil  forme  l'olive  au  lieu  de  plein  cintre.  Les  gorges 
ou  scoties  sont  profondes  et  très-refouillées,  les  filets  très- 
minces. 

Au  XV«  siècle  apparaissent  des  bases  qu'on  a  nommées  pris- 
matiques, à  cause  du  socle  qui  les  supporte.  La  base  propre- 


BASILIQUE  -  BAS-KELIEF  43 

ment  dite  se  compose  d'un  talon,  dont  la  partie  concave,  fort 
aplatie  au  sommet,  est  aussi  fort  allongée  comparée  à  la 
partie  f  convexe.  Ce  talon  est  couronné  d'un  tore,  d'une  bra- 
veit3,  souvent  d'un  autre  petit  talon ,  et  l'eiîet  de  cet  ensemble 
n'est  pas  heureux. 

BASILIQUE,  s,  f.,  all.  Basilica,  angl.  Basilica,  ital.  Basilica. 
Nom  donné  par  les  Romains  à  leurs  salles  publiques  desti- 
nées à  rendre  la  justice  ou  aux  transactions  du  commerce. 
Leur  plan  était  un  rectangle  oblong,  avec  un  porche,  des  bas 
côtés,  et  à  l'extrémité  opposée  à  l'entrée,  un  avant-corps  circu- 
laire où  était  établi  le  tribunal.  La  plus  ancienne  basilique 
romaine  est  celle  de  M.  Porcius  Caton,  de  l'année  204,  avant 
l'ère  vulgaire.  Du  temps  de  Pline,  il  y  avait  dix-huit  basiliques 
à  Rome;  ce  genre  de  monuments  se  multiplia,  et  sous  l'em- 
pire presque  toutes  les  grandes  villes  en  possédaient.  Sur  la 
un  du  règne  de  Constantin,  un  grand  nombre  de  basiliques 
furent  converties  en  églises  parles  chrétiens,  comme  ceux  des 
édifices  antiques  les  plus  propres  à  l'exercice  du  culte  nou- 
veau. Une  des  plus  anciennes  basiliques  chrétiennes  est  celle 
de  Sainte-Croix  de  Jérusalem,  à  Rome,  bâtie  pense-t-on  par 
l'impératrice  Hélène,  mais  restaurée,  en  720,  sous  Grégoire  II, 
et  en  1144  par  Luce  IL  En  1743,  elle  a  été  modernisée  par 
Benoît  XIV. 

Le  nom  de  Basilique  est  passé  et  est  resté  aux  églises  chré- 
tiennes ijendant  le  moyen  âge,  et  avec  raison,  parce  qu'elles 
ont  plus  ou  moins  conservé  comme  type  celui  de  la  basi- 
lique romaine  :  porche,  nef,  collatéraux,  chœur  et  abside. 

BAS-RELIEF,  s.  m.,  ail.  Halb  erhabene  Bildhauerarbeit, 
angl.  Basso  relievo  (Bas-relief),  ital.  Bassorilievo.  Sculpture 
dont  les  motifs  (figures  humaines  ou  d'animaux,  feuillages  ou 
autres,  etc.)  sont  en  saillie  sur  un  fond,  mais  adhérents  avec 
une  certaine  portion  de  leur  épaisseur  engagée  dans  ce  fond. 
On  l'appelle  demi-bosse  lorsque  les  sujets  ou  ornements  sont  en 
parties  détachés  du  fond.  Les  plus  beaux  bas-reliefs  sont  dus  à 
l'art  grec  :  ce  sont  ceux  exécutés  par  Phidias,  au  Parthenon 
d'Athènes,  et  qui  datent  du  milieu  environ  du  v"  siècle  avant 
l'ère  vulgaire.  Ceux  du  temple  de  la  Victoire  sans  ailes  leurs 
sont  un  peu  antérieurs.  Le  bas-relief  de  la  frise  du  monument 
de  Lysikrates,  à  Athènes,  élevé  vers  335  avant  l'ère  vulgaire, 
est  d'une  grande  élégance.  —  Un  a  exécuté  peu  de  bas-reliefs 


44  BASSE-COUR  —  BATARDEAU 

pendant  le  moyen  âge,  surtout  en  France,  en  Allemagne  et  en 
Angleterre.  Ce  genre  de  sculpture  s'est  constamment  main- 
tenu en  Italie,  et  a  refleuri  dans  tous  les  pays  avec  l'architec- 
ture de  la  Renaissance  au  xvi^  siècle. 

BASSE-COUR,  s.  f.,  all.  Hühner-Hof,  angl.  Bailey  (Bail), 
ital.  Cortile  rustico.  Cour  circonscrite  par  les  constructions 
d'un  château  ou  d'une  forteresse.  —  Viehhof  (Hünerhof) ,  Poul- 
try-yard, bassa  corte.  Espace  qui  sert  de  dégagement  pour  les 
écuries,  remises,  bûchers,  etc.,  et  où  l'on  conserve  la  volaille. 

BASSE- TAILLE,  s.  f.,  ital.  Basso  rilievo,  men  distaccato.  En 
sculpture,  se  dit  d'un  bas-relief. 

BASSIN,  s.  m.,  ail.  Wasserbehälter  {Brunnenbecken),  angl. 
Wet-Dock,  ital.  Stagno.  Espace  creusé  dans  un  jardin,  d'une 
forme  quelconque,  revêtu  de  pierre,  marbre,  ciment  ou  plomb, 
bordé  de  gazons,  de  pierre  ou  de  marbre,  avec  ou  sans  balus- 
trade, recevant  l'eau  d'un  jet.  On  appelle  bac  un  petit  bassin 
dont  on  écoule  l'eau  au  moyen  d'un  robinet.  —  Les  bassins 
réguliers  soit  de  figure  ovale,  circulaire,  carrée  ou  à  pans, 
etc.,  commencèrent  à  être  en  usage  dans  les  parcs  et  jardins, 
du  lemps  de  laReiiaissance. 

BASTIDE,  s.  f.,  all.  Lusthaus  {Meierhof  in  der  Provence),  angl. 
Country  seat,  ital.  Villa,  Casa  di  Campagna.  Nom  donné  à  une 
maison  de  plaisance. 

BASTILLE,  s.  f.,  all.  Schloss,  angl.  Bastil,  ital.  Castello. 
Nom  donné  au  moyen  âge  à  un  ouvrage  avancé,  destiné  à 
défendre  l'approche  d'un  château  ou  d'une  ville  fortifiée.  La 
Bastille  de  Paris  était  primitivement  une  porte  fortifiée,  à 
laquelle  Charles  V  ajouta  des  tours  et  des  murs  pour  en  faire 
une  forteresse  véritable.  Sous  Louis  XIV  et  depuis,  on  y  ren- 
fermait les  prisonniers  d'État.  La  Bastille  fut  démolie  le 
14  juillet  1789. 

BASTION,  s.  m.,  ail.  Bastey  {Bollwerk),  angl.  Bastion,  Hai. 
Bastione.  Amas  plus  ou  moins  volumineux  de  terre  ou  de  dé- 
combres, revêtu  d'un  mur,  qui  sert  à  couvrir  la  courtine  d'une 
forteresse.  Se  dit  également  d'un  pavillon  d'angle,  d'un  châ- 
teau recouvert  d'une  terrasse. 

BATARDEAU,  s.  m.,  ail.  Krippenwehr  [lieber fallwehr),  angl. 

Coffer  Dam,  ital.  Tura.  Ouvrage  de  charpenterie  construit  dans 

•l'eau,  composé  de  deux  fortes  cloisons,  faites  de  planches  ou 

de  forts  madriers,  soutenus  par  des  pieux  enfoncés^  entre  les- 


BATI  —  BATISSE  45 

quels  on  place  de  la  terre  glaise  fortement  serrée  et  battue. 
Empêche  la  filtration  des  eaux,  et  facilite  l'exécution  des  tra- 
vaux en  fondations  des  bâtiments,  des  quais,  des  piles  de 
pont  et  autres  du  même  genre. 

•  BATI,  s.  m. ,  ail.  Raiwistück,SiJig\.  Frame,  ital.  Telajo,  Imposte. 
En  menuiserie,  assemblage  de  plusieurs  montants  et  traverses. 
Se  dit  d'un  mur,  d'un  plafond,  d'une  cloison  de  distribution, 
élevés  ou  lattes,  qui  ne  sont  point  encore  enduits  de  mortier 
ou  de  plâtre. 

BATIÈRE,  s.  f.,  all.  Satteldach,  angl.  Tioo  sloped  roof.  On  dit 
du  toit  d'un  bâtiment  quelconque,  qu'il  est  en  bâtière,  lors- 
qu'il n'a  que  deux  versants  ou  rampants,  avec  pignon  aux 
extrémités. 

BATIMENT,  s.  m.,  ail.  Gebäude,  angl.  Edifice,  ital.  Edifizio 
(Fabbrica).  Construction  ou  édifice  élevé  par  la  souveraineté, 
pour  l'honneur  et  la  magnificence  ou  pour  l'utilité.  Au  nombre 
des  bâtiments  de  l'Etat,  on  range  les  palais,  les  hôtels  de  ville, 
les  églises,  des  ministères,  les  casernes,  les  arsenaux,  les 
halles,  etc.  On  donne  aussi  ce  nom  à  toute  construction  de 
ville  ou  de  la  campagne.  On  appelle  bâtiment  d'exploitation, 
les  dépendances  d'une  ferme,  telles  qu'écuries,  étables,  berge- 
ries, granges,  pressoirs,  etc. 

PARTICULIER,  ail.  Privat  Gebäude.  On  désigne  sous  ce 

nom  un  hôtel,  une  maison  de  communauté  et  autres,  bâtis 
suivant  le  rang  et  la  fortune  de  ceux  qui  doivent  les  habiter. 

RÉGULIER.  Celui  dont  le  plan  est  d'équerre,   les  côtés 

opposés  égaux,  et  les  parties  disposées  avec  symétrie. 

BATIR,  V.  a.,  ail.  Bauen,  angl.  Ta  build,  ital.  Edificare. 
Construire,  édifier,  a  différentes  significations.  On  dit  un 
prince  a  bâti  un  édifice,  parce  qu'il  en  a  fait  la  dépense  ;  un 
architecte  l'a  bâti,  parce  qu'il  en  a  donné  les  projets  et  qu'il 
l'a  fait  exécuter;  un  entrepreneur  bâtit  bien,  lorsque  ses  bâti- 
ments sont  construits  avec  de  bons  matériaux,  mi^  avanta- 
geusement en  usage,  selon  les  règles  de  l'art  de  construire. 

BATISSE,  s.  f.,  all.  Bau,  Bajute,  angl.  Building  of  a  house, 
ital.  la  fabbrica,  fabbricazione.  L'état  ou  l'entrepi-ise  d'un  bâti- 
ment, quant  à  ce  qui  concerne  la  maçonnerie.  On  dit  aussi  : 
c'est  une  véritable  bâtisse,  en  parlant  d'une  construction  ou 
d'un  édifice  où  n'est  point  manifesté  le  sentiment  du  beau  et 
du  convenable.  C'est  donc  un  terme  de  mépris. 


46  ^  ßATlaSELIR  -  MC 

BATISSEUR,-  s,  m.,  all.  ßauliebhaber,  angl.  Great  builder, 
ital.  Uno  che  ama  far  fabbricare.  Se  dit  d'une  personne  qui 
aime  à  faire  des  constructions. 

BATON,  s.  m.,  a.\\.  Pfuhl  {Torus),  augi.  Torus,  ital.  Toro 
(Bastone).  Grosse  moulure  circulaire,  employée  aux  bases  des 
colonnes.  On  la  nomme  aussi  tore,  tondin,  boudin,  bosel. 

BATONS-ROMPUS,  s.  m.  pi.,  ail.  Unterbrochene  Stäbe,  angl. 
Fret.  Ornement  grec  ancien,  qui  ressemble  à  un  bâton  qu'on 
briserait  de  distance  en  distance,  et  en  lui  faisant  former  une 
suite  d'angles  droits.  On  le  nomme  aussi  méandre,  fret.  Il  est 
en  usage  jusqu'au  xtf  siècle  dans  les  monuments  romans. 

BATTANTS,  s.  m.  pL,  ail.  Thürflügel,  angl.  Leaf  or  fold  of  a 
folding  door,  ital.  Battente.  Principales  pièces  de  bois,  où  les 
traverses  des  portes,  volets,  contrevents  et  croisées  en  menui- 
serie s'assemblent.  On  nomme  aussi  battants  les  feuilles  de 
fermetures  quelconques.  On  dit  aussi  le  ventali  d'une  porte. 
BATTELLEMENT,  s.  m.,  ail.  Dachtraufenziegel,  smg].  Eave's 
board  (Eaves  lath,  Eave's  catch).  Double  rang  de  tuiles  sur  le 
bord  d'un  toit,  d'où  les  eaux  s'égouttent  dans  un  chéneau. 

BATTEMENT,  s.  m.,  ail.  Schlagleiste,  angl.  Clapping  joint. 
ital.  Battimento.  Liteau  de  bois  ou  de  fer,  qui  recouvre  le  joint 
des  vantaux  d'une  porte  quelconque. 

BAUGE,  s.  f.,  all.  Kleiberlehm,  angl.  Sort  of  mortar.  Compo- 
sition  faite  de  terre  franche,  mêlée  et  corroyée  avec  de  la 
paille  ou  du  foin,  mise  en  usage  pour  des  murs  de  bâtiment. 
BAVETTE,  s.  f.,  all.   Traufröhre,  angl.  Flashing.  Bande  de 
plomb  blanchi,  (^ui  couvre  le  devant  et  les  bords  d'un  chéneau. 
BEAU-IDÉAL,  s,   m.,  ail.  Ideale  Schönheit.   C'est  la  beauté 
réelle,   mais  abstraite,  invisible.  C'est  l'harmonie  accomplie 
de  l'ensemble  et  des  détails  que  l'artiste  sent  et  exprime  quel- 
quefois dans  ses  œuvres.  C'est  la  sensation  de  l'âme  faite  au 
moyen  des  sens,  produite  à  la  vue  d'un   monument,  d'une 
statue,  d'un   tableau,  à  Landition  d'une  œuvre   poétique  où 
tous  les  détails  sont  placés  avec  convenance,  mesure,  propor- 
tion, harmonie  et  qui  élèvent  et  ennoblissent  l'esprit. 

BEC,  s.  m.,  ail.  Schnabel.  Petit  filet  au  bord  d'un  larmier, 
qui  sert  de  canal  ou  de  mouchette  pendante. 

DE  CANNE,  ail.   Entenschnabel.  Serrure  à  loquet. 

DR  CHOUETTE,  angl.    Bird' S  beak.  Moulure  aux  chapi- 
teaux des  antes;  c'est  une  échine  concave  au-dessous. 


CEC  -  BÉTOxN  4? 

•——  d'oiseau.  Ornement  du  xii«  siècle.  Représente  une  tête 
d'oiseau  avec  un  bec  crochu,  dont  la  courbe  s'adapte  sur  la 
superficie  d'un  tore  d'archivolte  ou  de  jambage  de  porte  ou 
de  fenêtre. 

BEFFROI,  s.  m.,  ail.  Glokenthurm,  angl.  Belfry,  ital.  Cam- 
panile.  Tour  ou  pavillon  attenant  ou  isolé,  d'une  église,  d'un 
hôfel  de  ville,  d'un  château,  etc.,  où  l'on  place  les  cloches 
qui  servent  cà  annoncer  les  fêtes,  à  exprimer  la  joie  publique, 
à  sonner  le  tocsin  en  cas  d'alarme  ou  de  feu.  Se  dit  aussi  de 
l'assemblage  de  grosses  pièces  de  charpente  qui  supporte  les 
cloches,  et  qui,  placé  dans  les  toui^,  est  isolé  de  la  maçon- 
nerie. La  tour  penchée  de  Pise  et  la  magnifique  tour  du  sud- 
ouest  de  la  cathédrale  de  Florence  sont  les  plus  beaux  cam- 
paniles. Le  beffroi  civil  en  France  date  de  l'établissement 
des  communes. 

BELVÉDÈRE,  s.  m.,  ail.  Belvedere,  angl.  Belvedere,  ital. 
Alloua.  Petit  donjon  ou  pavillon  élevé  au-dessus  d'un  bâti- 
ment quelconque,  d'où  l'on  peut  jouir  d'un  point  de  vue 
étendu  et  agréable.  Le  plus  célèbre  est  celui  du  Vatican  :  il  a 
donné  son  nom  à  l'Apollon  qui  s'y  trouve. 

BÉNARDE,  s.  f.  Serrure  qui  s'ouvre  des  deux  côtés. 

BÉNITIER,  s.  m.,  ail.  We'ihkessel  (Weihiüasser  Becken),  angl, 
Holy-water-pot  [Holy-water  vat),  ital.  Pila.  Piletta  dell'  acqua 
santa.  Vase  circulaire  ou  polygonal,  isolé  ou  adossé  au  mur 
à  l'entrée  des  éghses,  contenant  l'eau  bénite,  dans  le  culle 
catholique. 

BERCEAU,  s.  m.,  ail.  Tonnengewölbe,  angl.  Cylindrical  or 
barrelvaulting,  [Full- cent  er  ed  Vault),  ital.  Volta  a  botte. Woùìe  à 
plein  cintre,  formant  un  demi-cylindre,  usité  chez  les  Romains 
et  dans  l'architecture  du  moyen  âge,  jusqu'au  xn^  siècle.  Les 
bas  côtés  du  temple  de  la  Paix  à  Rome,  le  tombeau  de  Galla 
Placidia  à  Ravenne,  l'église  de  Tournus  et  quelques  monu- 
ments du  moyen  âge  de  l'Auvergne,  ont  des  voûtes  en  berceau. 

BERGERIE,  s.  f.,  all.  Schafstall  (Schüferey),  angl.  Sheepfold, 
ital.  Pecorile  {Greggia).  Bâtiment  servant  à  renfermer  des  mou- 
tons et  des  brebis,  accompagné  de  fenils. 

BESANTS,  s.  m.,  ail.  Pfennige,  angl.  Pellet  {Stud),  ital. 
Bisante.  Disques  figurés  dans  les  archivoltes  de  l'archilocliire 
romane. 

BÉTON,  s.  m.,  ail.  iMortel  zum  Grundlegen,  angl.  a  Spedes 


48  BIAIS  -  BILLETTES 

of  Concrete.  Monier  composé  de  gros  graviers  et  de  chaux  vive. 
Sert  à  faire  des  fondements  d'un  bâtiment  et  autres  travaux 
au  bord  des  rivières.  Oa  l'emploie  aussi  pour  des  aires  dans  les 
lieux  humides  et  pour  les  trottoirs  d'asphalte. 

BIAIS,  s.  m.,  ail.  Schräge.,  angl.  Sloped  or  canted,  ital. 
Obliquo.  Se  dit  d'une  surface,  d'une  ligne  qui  n'est  point  per- 
pendiculaire à  une  autre,  mais  inclinée,  oblique.  Se  dit  géné- 
ralement aussi  en  architecture  de  tout  ce  qui  n'est  pas  à 
angle  droit,  d'équerre.  Ainsi,  quand  les  tableaux  d'une  baie 
quelconque  ne  sont  pas  d'équerre  sur  le  mur  où  est  la  baie, 
qu'ils  forment  d'un  côté  un  angle  aigu,  et  de  l'autre  un  angle 
obtus,  on  appelle  cette  baie,  biaise;  on  dit  porte,  fenêtre, 
ouverture  biaise. 

- —  MAIGRE  ou  GRAS.  Celui  qui  a  ses  angles  aigus  ou  obtus. 

PAR  TÊTE.  Lorsque  l'entrée  d'une  voûte  droite  ou  ram- 
pante n'est  pas  d'équerre  avec  les  murs,  ou  pieds-droits  qui 
supportent  la  voûte. 

PASSÉ.  Fermeture  d'un  arc  en  voûte  sur  des  pieds- 
droits,  de  travers,  par  leurs  plans 

BIAISEMENT,  s.  m.,  ail.  Abweichen  von  der  geraden  Linie, 
angl.  Sloping  direction,  ital.  Sbièco.  Contour  en  biais  d'un  pas- 
sage, d'un  mur,  etc. 

BIBLIOTHÈQUE,  s.  f.,  all.  Büchersammlung  {Büchersaal), 
angl.  Library,  ital.  Bibliotheca.  Bâtiment,  salle  ou  galerie, 
simple  ou  richement  décoré.  Sert  à  réunir  une  quantité  de 
livres.  Le  levant  est  la  situation  qui  lui  convient  le  mieux.  Il 
y  avait  des  bibliothèques  dans  l'antiquité,  aujourd'hui  celle  du 
British  Museum  de  Londres  est  la  plus  remarquable  sous  le 
rapport  des  convenances. 

La  grande  salle  circulaire  de  lecture  de  cette  bibliothèque, 
de  42  mètres  70  centimètres  de  diamètre,  est  surmontée  d'un 
dôme  dont  la  hauteur  est  de  32  mètres  30  centimètres  du  sol  : 
Sidney  Smirke  en  est  l'architecte;  et,  commencée  en  1854, 
elle  fut  ouverte  au  public  en  1857.  Celte  salle  avec  ses  dépen- 
dances a  coûté  150,000  livres  sterling;  ehe  est  formée  de 
20  piliers  en  fer. 

Pisistrate  fut  le  premier  qui  fonda  une  bibliothèque  pu- 
blique à  Athènes;  les  Athéniens  mirent  tous  leurs  soins  à 
augmenter  cette  bibliothèque,  mais  Xerxès,  en  480  avant  l'ère 
vulgaire,  fit  enlever  tous  les  livres,  qui  furent,  par  son  ordre, 


BIGEMINE  —  BISCUITS  49 

transportés  en  Perse.  Longtemps  après^  les  mêmes  livres  fu- 
rent rapportés  à  Athènes  par  les  soins  du  roi  Séleucus  Nicator 
(mort  en  282  avant  l'ère  vulgaire).  Ces  livres,  avec  ceux 
d'Aristote  et  de  Théophraste,  arrivèrent  à  Rome  par  les  soins 
de  Sylla. 

Asinius  Pollion  (mort  en  l'année  V  de  l'ère  vulgaire)  insti- 
tua la  première  bibliothèque  publique  à  Rome,  dans  l'atrium 
du  temple  de  la  liberté  et  nommée  Aventine.  L'empereur 
Auguste  fonda  deux  bibliothèques  publiques  dans  la  même 
ville  :  VOctaviana,  auprès  du  théâtre  de  Marcellus,  et  la  Pa- 
latine, dans  le  portique  du  temple  d'Apollon  Palatin. 

Il  y  avait  aussi  une  très-célèbre  bibliothèque  à  Alexandrie  en 
Egypte,  fondée  par  les  Ptolémées  et  incendiée  par  les  chrétiens. 
BIGÉMINÉ,  ad.,  ail.  Zweimal  wiederhoU,  angl.  Three  mul- 
Honed.  Subdivisé  en  quatre  parties, 

BILBOQUET,  s.  m.  Morceau  de  pierre  provenant  d'une  démo- 
lition ou  de  quelque  bloc  scié. 

BILLARD,  s.  m.  Table  rectangulaire,  ornée  sur  ses  faces  de 
bandes  proéminantes,  qui  sert  à  jouer  dans  un  lieu  public  ou 
particulier.  On  dit  le  billard,  pour  indiquer  la  salle  où  l'on 
joue  ce  jeu. 

BILLETTES,  s.  f.  pi.,  ail.  Unterbrochene  Rundstäbe,  angl. 
Alternate  Billets.  Moulure  de  l'architecture  romane,  fort  em- 
ployée en  Normandie  et  en  Angleterre,  formée  de  cylindres 
de  peu  de  longueur,  interrompus  dans  leur  étendue  et  placés 
quelquefois  en  damier.  Ces  morceaux  de  cylindres  sont  alors 
ajustés  sur  plusieurs  rangs  horizontaux.  On  voit  aussi  les  bil- 
lettes  aux  archivoltes  romanes,  et  dans  ce  cas  elles  suivent 
la  courbure  de  l'archivolte.  Il  y  aussi  des  billettes  carrées, 
prismatiques,  etc. 

BILOBE,  ad.,  ail.  Zweipass,  angl.  Two  foliated  circles.  Qui  a 
deux  lobes. 

BINARD,  s.  m.,  ail.  Blockwagen.,  angl.  Truck.  Fort  chariot  à 
quatre  roues,  avec  lequel  on  transporte  de  gros  blocs  de 
pierre  ou  de  marbre. 

BISCUITS,  s.  m.  pL,  ail.  Die  im  Löschtroge  nicht  zergange- 
nen Kalksteine,  angl.  Core  (Unslakeable  lumps  in  lime).  Cailloux 
ou  pierres  non  calcinés,  qui  restent  au  fond  d'un  bassin,  où 
l'on  éteint  de  la  chaux.  On  les  désigne  aussi  sous  le  nom  de 
crapeaux, 

4 


50  BISEAU  -  BOIS  DE  CHARPENTE 

BISEAU,  s.  m.,  ail.  Schräger  Abschnitt  {Abgeschürfte  Kante), 
angl.  Sloped  edge,,  ital.  Ugnatura.  Arête  de  pierre  ou  de  bois, 
abattue  ou  chanfreinée  eu  pan. 

BITUME,  s.  m.,  ail.  Erdpech,  angl.  Bitumen,  ital.  Bitume. 
Corps  résineux  qui  tient  de  la  nature  du  soufre,  el  qui  sert  de 
mortier  dans  différents  pays  de  l'Asie. 

BLOC,  s.  m.,  ail.  Block,  angl.  Block,  ital.  Massa.  Morceau  de 
pierre  ou  de  marbre  qui  n'a  pas  encore  été  taillé. 

d'échantillon.  Celui  qui  est  taillé  d'après  des  dimen- 
sions données. 

BLOCAGE,  s.  m.,  all.  Füllsteine,  angl.  Uncoursed  rubble  wall, 
tal.  Rottami  di  pietre.  Se  dit  des  fondements  en  pierres  per- 
dues, ou  de  petits  moellons  qu'on  jette  en  garniture  inté- 
rieure d'un  mur  sur  bain  de  mortier.   On  le  nomme  aussi 
blocaille. 

■  BLOCHETS,  s.  m.  pL,  ail.  Stichbalken  {Schüssel),  angl.  Ham- 
,  mer-Beams, ildil.  Puntoni.'Peüies  pièces  de  bois  dans  une  ferme 
de  charpente  qui  portent  des  chevrons,  encastrées  par  bout 
dans  la  plateforme.  On  nomme  blochet  cV arêtier  celui  qui  est 
posé  à  l'encoignure  d'une  croupe,  ef  blochet  mordant  celui 
dont  les  tenons  et  entailles  sont  à  queue  d'aronde. 

BLOQUER,  V.  a.,  ail.  Mit  Bruchsteinen,  Mörtel,  etc.,  ausfüllen, 
angl.  To  block  up  a  wall,  ital.  Empire  i  vuoti  d'una  muraglia 
di  frantumi  di  pietre.  Faire  un  mur  épais  avec  de  grosses 
pierres  irrégulières,  élevé  par  ti-anchée  sans  être  aligné  au 
cordeau,  et  garni  de  menus  moellons  et  de  bon  mortier  fait 
de  chaux  nouvellement  éteinte. 

BOIS;,  s.  m.  ail.  IIoU,  angl.  Wood,  ital.  Legno.  Substance 
dure  et  compacte  qui  forme  le  corps  des  arbres;  sert  aux 
constructions  des  bâtiments.  Il  est  considéré  selon  ses  espè- 
ceSi  ses  façons  et  ses  défauts. 

BOIS  DE  CHARPENTE,  ail.  Bauholz,  Zimmerholz,  angh  Jm- 
ber.  ital.  Legname  da  fabbrica.  C'est  le  bois  avec  lequel  on  élève 
des  bâtiments  entiers,  ou  des  parties  séparées  de  bâtiments. 
Le  chêne  est  le  bois  par  excellence  pour  la  construction.  Dans 
certaines  contrées  de  l'Europe  on  emploie  aussi  le  sapin  (  le 
p)inastre  et  autres  espèces).  Le  chêne  a  moins  d'élasticité  que 
e  sapin,  il  résiste  moius  aux  poids  ou  forces  qui  tendent  à 
plier  un  arbre  dans  la  longueur  de  ses  fibres;  mais  le  chêne 
est  plus  compacte,  plus  serré    et  par  conséquent  plus  raide. 


BOIS  SELON  SES  ESPÈCES  31 

Le  -bois  de  chêne  convient  parfaitement  pour  des  supports 
verticaux  qui  doivent  porter  ou  soutenir.  Le  cilene  est  moins 
convenable  pour  des  pièces  placées  horizontalement,  position 
dans  laquelle  son  propre  poids  le  fait  plier.  Une  poutre  en 
sapin,  au  contraire,  plie  sous  un  poids  considérable,  mais 
reprend  sa  position  primitive  à  cause  de  son  élasticité,  aussitôt 
qu'elle  est  débarrassée  de  ce  poids.  Une  poutre  en  chêne  ne 
plie  pas  sous  un  grand  poids,  mais  se  rompt. 

Le  bois  de  chêne  supporte  mieux  que  le  sapin  l'alternance 
de  la  sécheresse  et  de  l'humidité,  et  dans  l'eau  il  est  indes- 
tructible et  devient  noir  comme  l'ébène  au  bout  d'un  grand 
nombre  d'années.  Le  bois  de  sapin,  au  contraire,  ne  supporte 
pas  l'alternance  de  la  sécheresse  et  de  l'humidité  :  c'est  sur- 
tout cette  dernière  qui  le  fait  périr. 

Un  mètre  cube  d'eau  pèse  1 ,000  kilogrammes;  si  l'on  prend 
ce  poids  pour  comparaison,  un  mètre  cube  de  cœur  de  chêne 
pèsera  1170  kilogrammes,  un  mètre  cube  de  chêne  commun 
934  kilogrammes,  un  mètre  cube  de  sapin  du  Nord  745  kilo- 
grammes, une  mètre  cube  d'aulne  commun  608  kilogram- 
mes, un  mètre  cube  de  peuplier  de  la  Caroline  450  kilogram- 
mes, un  mètre  cube  de  peuplier  .d'Italie  378  kilogrammes. 
BOIS  SELON  SES  ESPÈCES. 

DE  CHÊNE  DUR.  ail.  Hartes  Eichenholz.  C'est  par  excel- 
lence le  bois  de  la  charpenterie.  11  réunit  à  de  belles  dimen- 
sions la  bonne  qualité  et  une  longue  durée. 

DE  CHÊNE  TENDRE,  ail.  Wciches  Elcheiiholz.  Plus  gros  et 

moins  poreux,  sert  dans  les  travaux  de  menuiserie  et  de  sculp- 
ture. 

DE  HAUTE  FUTAIE,  Grands  arbres  à  tige,  tels  que  :  chê- 
nes, hêtres,  charmes,  tilleuls,  ormes,  acacias,  pins,  etc. 

DUR  ET  PRÉCIEUX.  Sout  :  l'ébène,  le  chinois,  de  Per- 

nambouc,  le  cèdre,  l'acajou  et  autres,  tels  que  :  le  noyer,  le 
cerisier,  le  poirier  et  le  frêne,  que  l'on  refend  en  feuilles 
minces  avec  lesquelles  on  fait  des  placages  en  marqueterie  et 
en  ébénisterie. 

LÉGER,  ail.  Leichtes  Hols.  Se  dit  du  sapin,  du  tilleul, 

du  tremble,  et  autres  dont  on  se  sert  pour  les  ouvrages  de 
charpenterie  et  de  menuiserie. 

MARMENTEAux.  Scrvant  à  décorer  les  jardins,  des  boS" 

quels,  des  bois  taillis,  de  haute  futaie,  ou  des  cours,  des  al- 


52  BOIS  SELON  SES  FAÇONS 

lées,  des  avenues  de  châteaux,  des  maisons  de  campagne  et 
de  plaisance. 

Bois  SAIN  ET  NET.  Celui  qui  n'a  pas  de  nœuds  vicieux,  de 
gales,  de  fistules,  etc. 

SELON  SES  FAÇONS  : 

AFFAIBLI.  Celui  qui  est  droit,  que  l'on  débillarde  pour 

en  faire  des  pièces  courbes. 

APPARENT.  Celui  qui  est  placé  à  un  plancher,  à  une 

cloison  ou  autres  lieux  et  qui  reste  découvert. 

BOUGE.  Celui  qui  est  courbé  ou  bombé  en  plusieurs 

endroits. 

■ CORROYÉ.  Celui  qui  est  repassé  au  rabot  et  dressé  à  la 

varlope. 

DE  BRIN.  Celui  qui  est  èquarri  pour  enlever  les  flaches. 

— —  d'échantillon.  Celui  qui  est  taillé  et  coupé  d'après 
des  mesures  de  convention. 

d'équarrissaCtE.  Se  dit  de  celui  qui  a  plus  de  vingt 

centimètres  de  diamètre. 

DE  refend.  Celui  qui  est  propre  à  être  refendu  pour 

faire  des  lattes,  des  échalas,  des  poteaux,  etc. 

DE  SCIAGE.  Celui  qui  est  propre  à  être  débité  à  la  scie, 

pour  chevrons,  lambourdes,  planches,  liteaux  et  autres  de 
petites  dimensions. 

EN  GRUME.    Celui    quB  l'on   amène  des  forêts    avec 

l'écorce  et  sans  être  équarri,  et  que  l'on  emploie  à  faire  du 
pilotis,  des  grillages  ou  des  plates-formes,  des  maisons  ou 
kiosques  rustiques,  etc. 

■  FLACHE.  Celui  qui  est  équarri  sans  beaucoup  de  dé- 
chet, et  dont  les  arêtes  ne  sont  pas  vives  ;  on  l'appelle  cantirai, 
quand  il  n'est  flache  que  d'un  côté. 

GAUCHE  ou  DÉVERSÉ.  Cclui  qui  n'cst  pas  droit  sur  ses 

angles  ni  sur  ses  côtés. 

LAVÉ.  Celui  à  qui  on  enlève  les  traits  de  scie  avec  la 

besaiguë. 

MÉPLAT.  Se  dit  des  bois  refendus,  dont  la  largeur  est 

plus  considérable  que  l'épaisseur. 

REFAIT.  Celui  qui,  sur  ses  pans,  est  dressé  au  cordeau. 

— — '  TORTU.  Celui  qui,  par  sa  courbure,  est  bon  à  faire  des 
cercles  et  des  rouages. 


BOIS  SELON  SES  DEFAUTS  —  BORDURE         53 

'  Eois  VIE.  Celui  qui  est  équarri  à  vive  arête  et  dont  il  ne 
reste  ni  aubier  ni  écorce. 

SELON  SES  DÉFAUTS  : 

BLANC.  Celui  qui  tient  de  la  nature  de  l'aubier,  se  cor- 
rompt très-promptement. 

CARIÉ.  Celui  qui  est  atteint  de  mélandres  et  de  nœuds 

pourris. 

GÉLiF.  Celuiquiest  sujetàsefendreparl'effetdelagelée. 

— —  MORT.  Celui  qui,  dépourvu  de  substance,  n'est  bon  qu'à 
brûler. 

ROUGE.  Celui  qui,  avancé  en  âge,  suivant  son  espèce, 

se  gâte  facilement. 

ROULÉ.  Celui  dont  les  cernes  sont  isolés,  n'est  pas  pro* 

pre  à  être  débité. 

TOURMENTÉ.  Celui  qui,  employé  vert,  se  déjette  en  sé- 
chant. 

TRANCHÉ.  Celui  qui  a  des  nœuds  vicieux  et  des  fils 

obliques  qui  le  coupent  et  l'affaiblissent,  ne  peut  supporter 
de  pesants  fardeaux. 

VERMOULU.  Celui  qui  est  piqué  par  des  vers. 

BOISER,  V.  a.,  ail.  Austäfeln.,  angl.  To  wainscot.,  ital.  Intavo- 
lare, guarnir  di  legname.  Revêtir  des  parois,  des  murs  ou  des 
cloisons  avec  lambris  de  menuiserie. 

BOISERIES,  s.  f.  pi.,  ail.  Tafelwerk  [Getäfel),  angl.  Wains- 
cot., ital.  Intavolatura.  Revêlement  intérieur  des  pièces  d'un 
appartement  et  fait  en  menuiserie.  Nom  générique  de  tous  les 
ouvrages  de  menuiserie. 

BOMBÉ,  ÉE,  ad.,  ail.  Bauchicht,  angl.  Incurvaled,  ital.  Pie- 
gato inarco.  Courbe  faite  avec  une  portion  de  cercle. 

ARC  BOMBÉ.  Celui  tracé  avec  un  arc  de  cercle  ayant 

moins  de  180  degrés. 

BOMBEMENT,  s.  m.,  ail.  Bauchung  {Schweifung),  angl.  Sioel- 
ling  [Convexity],  ilal.  Curvità.  Portion  extérieure  d'un  cercle. 

BOMBER,  V.  a.,  ail.  Schweifen  [rund  erhaben  machen),  angl. 
To  make  convex.,  ital.  Curvare.  Faire  un  trait  plus  ou  moins 
renflé. 

S;?  BORDURE,  s.  f.,  all.  Einfassung,  angl.  Border,  ital.  Orlo 
{Cornice),  Fregio.  Corps  en  relief  de  tout  profil,  de  figure  car- 
rée, circulaire,  ovale,  polygonale,  qui  sert  à  encadrer  un  objet 
quelconque,  tel  que  plates-bandes  de  jardin,  bassins,  etc.  Sert 


S4  BORGNE  -  BOSSAGE 

aussi  à  encadrer  des  tableaux,  des  bas-reliefs  ou  panneaux  de 
compartiments.  Il  y  en  a  de  simples,  d'unies  et  de  composées 
avec  moulures  et  ornements  de  sculpture. 

Bordure  de  pavé.  Rang  qui  fixe  une  largeur  quelconque 
de  chaussée. 

BORGNE,  ad.,  ail.  Blind,  angl.  Blind^  ce  qui  est  seulement 
simulé. 

BORNES,  s.  f.  pi.,  ail.  Grenzsteine  (Ecksteine),  angl.  Land- 
marks {Limits),  ilal.  Limite,  termine.  Pierres  taillées  de  différen- 
tes formes,  suivant  l'usage  auquel  on  les  destine,  servant  à 
fixer  les  limites  et  dépendances  d'une  commune,  d'un  can- 
ton, d'un  arrondissement,  d'un  département,  d'un  royaume, 
d'un  héritage,  etc. 

DE  BATIMENT.  Se  dit  dcs  chasse-roues  en  bois,  pierre 

ou  fer,  à  qui  l'on  donne  différentes  figures,  suivant  la  conve- 
nance du  lieu  où  l'on  veut  les  placer. 

FONTAINE,  Boute-roue  d'où  sort  un  jet  d'eau. 

BOSEL,  s.  m.,  ail.  Pfuhl,  angl.  Bowtell  {Boiitell,  Botteï),  ilal. 
Toro^  tondino,  astragalo.  Moulure  circulaire,  mis  en  usage  aux 
bases  des  colonnes.  On  la  nomme  aussi  tore. 

BOSQUET,  s.  m.,  ail.  LuslwCddchen,  angl.  Thicket,  ital.  Bo's- 
Ghetto.  Se  compose  de  petites  allées  de  figures  rectangulaires» 
carrées,  rondes  et  autres,  plantées  d'arbres  disposés  symétri- 
quement; sert  à  orner  et  à  embellir  un  parc,  un  jardin  ou 
autres  lieux  de  plaisance. 

BOSSAGE,  s.  m.,  ail.  Bossage  {hervorragende  Arbeit,  vorzü- 
glich an  den  äussern  Hauer  flächen  um  Zieralhen,  etc.  hinein 
zu  hauen),  angl.  Bossage,  ital.  Bozzo.  Pierre  mise  en  place 
dont  les  moulures  ne  sont  point  encore  profilées  ni  sculptées; 
se  dit  des  bosses  laissées  à  certaines  pierres,  au-dessous  des 
coussinets  d'un  arc  ou  d'une  voûte,  qui  servent  à  supporter 
les  cintres.  On  donne  encore  ce  nom  aux  bosses  qu'on  laisse 
aux  tambours  des  colonnes  qui  sont  de  plusieurs  pièces,  afin 
de  faciliter  la  pose  et  conserver  les  arêtes  de  leurs  joints,  que 
les  cordages  pourraient  émousser. 

A  ANGLET.  Ses  angles  en  joints  sont  chanfreinés  à  45 

degrés  :  étant  posé  sur  un  autre  assise  forme  un  angle  droit. 

A  CAVET.  Sa  saillie  est  terminée  par  un  cavet  entre 

deux  filets. 


BOSSAGE  -  BOUCHARDE  55 

Bossage  a  chanfrein.  Celui  dont  l'arête  est  rabattue  et 
laisse  entre  eux  un  petit  canal. 

CONTINU.  Celui  qui  règne  sur  une  façade  et  qui  n'est 

interrompu  que  par  des  ornements  et  ouvertures  des  portes 
et  fenêtres. 

DE  REFEND.  Parement  des  pierres  qui  excèdent  les 

joints  de  lit,  marqué  par  des  enfoncements  ou  rainures  car- 
rées. 

A  DouciNE.  Celui  dont  son  arête  a  la  forme  d'une  dou- 
ane ■ 

EN    CHARPENTERiE,    Petite  bosse  qu'on   laisse  à  un 

poinçon,  à  un  arbre  de  grue,  d'engin,  etc.,  pour  arrêter  les 
moises. 

EN  LIAISON.  Représente  des  carreaux  et  boutisses,  sé- 
parés par  des  joints  figurés  en  hauteur,  de  même  largeur  et 
enfoncement. 

EN  POINTE  DE  DIAMANT.  Fomié  par  quatro  parements 

triangulaires  en  glacis,  qui  se  terminent  en  un  point,  lors- 
qu'il est  de  forme  carrée  ou  rectangulaire,  et  aune  arête  lors- 
qu'il est  oblong. 

MÊLÉS.  Ont  différentes  hauteurs  ;  mêlés  alternative- 
ment, représentent  les  bancs  de  haut  et  bas  appareil. 

QUARDERONNÉ  AVEC  LISTEL.  Ressemble  à  un  panneau 

en  saillie,  bordé  d'un  quart  de  rond,  renfermé  dans  un  listel. 

■  RAVALÉ.  Rentrant  au  lieu  d'être  en  saillie,  est  bordé 

d'un  listel,  séparé  d'un  autre  bossage  par  un  canal  carré. 

RUSTIQUE.  Ses  angles  de  joints  sont  arrondis  et  ses  pa- 
rements bruts  ou  piqués  également  à  la  grosse  pointe. 

BOSSE,  s.  f.,  all.  Höcker,  angl.  Boss,  ita).  Gobba.  Petit  bos- 
sage que  l'ouvrier  laisse  jusqu'à  ce  que  la  pierre  soit  métrée, 
et  que  l'on  fait  disparaître  en  la  ragréant. 

ou  RONDE  ROSSE,  all.  Figuv  von  erhabener^  hoch  erhabe- 
ner Arbeit,  völlig  freie  Ausfülirung  derselben,  angl.  AUo-rilievo, 
ital.  AUo-rilievo.  Ouvrage  en  sculpture,  dont  toutes  les  parties 
sont  isolées,  comme  une  statue  par  exem^ple,  etc.  On  appelle 
demi-bosse,  lialberhaben,  mezzo  rilievo,  un  bas-relief  qui  a  des 
parties  saillantes  et  détachées. 

BOUCHARDE,  s.  f.,  angl.  Zachenmeisel,  ital.  Gradina,  sorta 
di  martello.  Marteau  à  tête  taillée  en  pointes,  qui  sert  à  unir 
et  à  aplanir  les  parements  des  pierres  et  marbres. 


S6  BOUCHE  -  BOULE  D'AMORTISSEMENT 

BOUCHE,  s.  f.,  all.  Eingang  (Oefpnung) ,  angl.  Entrance 
(mouth),  ital.  Entrata,  ingresso,  bocca.  Se  dit  d'une  entrée  de 
carrière  ;  d'un  puits,  d'une  galerie  souterraine,  d'un  four,  etc. 
Se  dit  encore  en  parlant  des  cuisines,  offices  et  dépendances 
de  la  maison  ou  palais  d'un  roi  ou  d'un  seigneur. 

BOUCHERIE,  s.  f.  SlW.  Schlachthaus.  Lieu  où  l'on  abat  le  bétail. 

BOUCLE,  s.  f.,  all.  Klopfring,  angl.  Door-handle  (Knocker), 
ital.  Martello  della  porta.  Gros  anneau  de  fer,  de  cuivre  ou  de 
bronze,  placé  à  une  porte  cochère  ;  sert  à  heurter,  frapper. 
On  en  exécute  de  très-riches  avec  sculptures,  représentant 
figures  d'hommes  et  d'animaux,  feuillages,  enroulements,  etc. 
On  les  nomme  alors  Heurtoirs. 

BOUCLES,  s.  f.  pi.  Petits  ornements  en  manière  d'anneaux 
lacés  sur  une  moulure  circulaire. 

BOUCLIER,  s.  m.,  ail.  Schild,  angl.  Buckler  (Shield),  ital. 
Scudo.  Arme  défensive  en  usage  dans  l'antiquité  et  le  moyen 
âge,  de  différentes  formes  et  grandeurs  qu'on  ajuste  dans  des 
frises  ou  des  trophées. 

BOUDIN,  s.  m.,  ail.  Pfuhl,  angl.  Torus,  ital.  Toro,  rondino. 
Bastone.  Gordon  ou  baguette  faisant  partie  d'une  base  de  co- 
lonne. 

BOUDOIR,  s.  m.,  ail.  Cablnettchen,  angl.  Lady's  private  room, 
ital.  Gabinetto.  Cabinet  orné  avec  coquetterie,  réservé  à  la 
folie  et  à  la  volupté  :  les  ordres  sévères  d'architecture  en  sont 
exclus  et  le  caprice  préside  à  sa  décoration. 

BOUEMENT,  s.  m.,  ail.  Ebenfügung,  angl.  Miter  dado  fra- 
ming. Genre  d'assemblage  fait  carrément,  excepté  du  côté  du 
parement  où  il  est  coupé  en  anglet. 

BOUGE,  s.  m.,  ail.  Kclmmerchen,  angl.  Small  space  or  room, 
ital.  Camerino.  Petit  réduit  où  il  n'y  a  de  place  que  pour  un 
lit  ou  une  armoire  à  côté  d'une  cheminée,  pour  entreposer 
les  ustensiles  nécessaires  à  entretenir  le  feu;  se  dit,  en  char- 
penterie,  d'une  pièce  de  bois  qui  a  du  bombement  et  qui  est 
courbe  quelque  part. 

BOULANGERIE,  s.  f.,  all.  Bückerey  (Backhaus),  angl.  Bake- 
house, ilal.  Forno.  Atelier  de  boulanger,  dans  un  palais  ou 
maison  de  communauté,  endroit  où  l'on  fait  le  pain;  dans  un 
arsenal  de  marine,  le  biscuit  ;  dans  un  chenil,  le  pain  pour  les 
chiens. 

BUOLE  D'AMORTISSEMENT,  s.  î.,  ail.  Endkugel,  angl.  Top 


BOÜLEVART  —  BOUSIN  57 

or  ridge  Ball  {Finîal  Ball),  ital.  3Icla,  Palla.  Corps  sphérique 
qui  sert  à  décorer  la  pointe  ou  l'extrémité  d'un  clocher,  d'une 
tour,  d'un  pignon,  d'une  lanterne,  d'un  belvédère,  d'un  dôme 
et  autres  corps  qui  se  terminent  en  pointe. 

BOULEVART,  s.  m.,  ail.  Bollwerk,  angl.  Wall,  Bulv.mrk 
{Rampart),  ital.  Propugnacolo.  Promenade  avec  ou  sans  arbres 
autour  d'une  ville,  d'un  bourg  ou  d'un  village. 

BOULINGRIN,  s.  m.,  ail.  Basenplatz  (Grassplatz,  Basenstück), 
angl.  Bowling-green,  ital.  Y  er  dura,  Zolla.  Sorte  de  parterre 
avec  gazons  découpés  en  manière  de  bordures  arrangées  en 
glacis,  orné  d'arbres  verts  à  ses  encoignures  et  au  centre. 

BOULINS,  s.  m.  pi.,  ail.  Bilststangen,  angl.  Put-logs,  ital. 
Ponti.  Pièces  de  bois  fixées  d'équerre  et  horizontalement  à  un 
mur  ou  arrêtées  par  des  étrésillons  à  quelques  ouvertures  ; 
servent  à  échafauder.  Les  trous  qui  restent  en  les  défaisant  se 
nomment  :  Colombaria,  all.  Rüstlöcher,  ang.  Put  -  logs  holes, 
ital.  Buco  di  ponte. 

BOULON,  s.  m.,  ail.  Bolzen,  angl.  Boit,  ital.  Chiavarda,  ca- 
vicchia di  ferro.  Cheville  en  fer  avec  une  tête  ronde  ou  carrée  ; 
sert  à  fixer  un  assemblage  de  charpente,  un  limon  d'esca- 
lier; on  met  quelquefois  un  écrou  ou  une  clavette  à  son 
extrémité. 

BOURRIQUE,  s,  f.,  all.  Kasten  um  3Iaterialien  darin  in  die 
Höhezuziehen,  angl.  Barrow, hai.  Barella.  Civière  dont  les  ma- 
çons se  servent  pour  élever  des  matériaux. 

BOURRIQUET,  s.  m.,  ail.  Haspel,  angl.  Handspike.  Petite 
machine  avec  laquelle  on  élève  de  pesants  fardeaux. 

BOURSE,  s.  f.,  all.  Börse  (Kaufmannsbörse),  angl.  Exchange^ 
ital.  Borsa  dei  mercadanti.  Edifice  public,  composé  de  gale- 
ries, de  portiques  au  rez-de-chaussée  avec  des  salles  et  des 
bureaux  où  les  banquiers,  les  agents  de  change,  les  négociants 
et  les  courtiers  se  réunissent  pour  parler,  traiter  et  faire  des 
opérations  financières  ou  de  commerce. 

BOURSEAU  ,  s.  m.,  ail.  Verzierungsleiste  an  gebrochenen 
Schieferdächern,  angl.  Circular  moulding  on  the  outside  of  the 
purlins  of  a  Curb-roof.  iXonlnvQ  circulaire  qu'on  pratique  sur  la 
panne  de  brisis  d'un  comble,  revêtue  de  plomb  ou  de  zinc. 
Autrefois  on  en  mettait  sur  les  faîtes  des  toits. 

BOUSIN,  s.  m.,  ail.  Steinrinde,  angl.  Rubbish,  ital.  La  crosta, 
superficie  delle  pietre  di  cava.  Couche  de  pierre  qui  n'est  point 


ss  BOUSILLE  —  BRANCARD 

encore  pétrifiée  ;  ordinairement  dans  les  délits  des  bancs  :  on 
l'enlève  avec  soin,  étant  très-nuisible,  mise  en  usage  dans 
une  construction. 

BOUSILLE,  s.  f.,  all.  Klebearbeit  (Kleibewerk) ^  augi.  Mud-work 
{Mud-wall)^  ital.  Muro  dl  fango.  Maçonnerie  faite  grossière- 
ment avec  du  cbaume  ou  de  la  paille  et  de  la  terre  déirem- 
pée.  En  usage  plus  particulièrement  dans  le  Midi. 

BOUSSOLE,  s,  f.,  all.  Compass,  angl.  Compass,  ital.  Bussola. 
Instrument  avec  un  aimant  qui  sert  à  lever  des  plans  quel- 
conques, et  à  orienter  les  bâtiments.  L'aiguille  aimantée  de  la 
boussole  se  dirige  toujours  vers  le  pôle  nord. 

BOUT,  s.  m.,  ail.  Ende  (Spitze),  angl.  End  (Tip),  ital.  Estre- 
mità, Fine.  Extrémité  d'un  corps  quelconque. 

BOUT-EN-BOUT,  s.  m.,  ail.  Durch  und  durch  (von  einem 
Ende  zum  andern,  angl.  Thorough,  ital.  Da  un  capo  all'  altro. 
D'une  extrémité  à  l'autre  d'un  bâtiment,  d'une  façade,  d'une 
pièce  de  bois,  etc. 

BOUTANT,  s.  m.,  ail.  Stützend,  angl.  Supporting.,  ital.  Rin- 
fòrzo. Corps  qui  sert  à  en  contrebouter  un  autre.  Voyez  ARC- 
BOUTANT. 

BOUTÉE,  s.  f.,  all.  Stütze,  angl.  Support,  ital.  Rinforzata. 
Ouvrage  en  éperon  ou  en  saillie,  qui  contrebalance  la  poussée 
d'un  mur^  d'une  voûte  ou  d'un  corps  quelconque. 

BOUTIQUE,  s.  f.,  all.  Laden,  angl.  Shop,  ital.  Bottega.  Em- 
placement, magasin,  entrepôt  au  rez-de-chaussée,  occupé  par 
des  commerçants  ou  artisans. 

BOUTISSE,  s.  f.,  all.  Stein  der  seiner  Länge  nach  in  der 
Mauer  mit  der  schmalen  Seite  aber  heraus  liegt,  angl.  Through- 
Stones,  ital.  Pietra  posta  con  tutta  la  sua  larghezza  in  fuori  e'I, 
resto  internalo  nel  muro.  Pierre  dont  la  plus  grande  longueur 
est  dans  l'épaisseur  du  mur  :  différente  du  carreau  en  ce 
qu'elle  présente  moins  de  parement. 

BOUTON,  s.  m.,  ail.  Knopf,  angl.  Button,  ital.  Bottone.  Pièce 
ronde  de  menus  ouvrages  de  serrurerie. 

BOUVERIE,  s. f.,  all.  Ochsenstall,  angl.  Cow-house,  ital.  Stalla 
da  buoi.  Terme  d'architecture  rurale ,  lieu  ou  bâtiment,  où 
l'on  serre  les  bœufs. 

BRANCARD,  s.  m.,  ail.  Tragbalire  (Sleintrage).,  angl.  Litter, 
ital.  Barella.  Sorte  de  civière  portée  sur  des  roues;  sert  à 
transporter  des  matériaux  en  y  adaptcint  une  caisse. 


BRANCHES  D'OGIVES  —  BRIQUE  59 

BRANCHES  D'OGIVES,  s.  f.  pi.,  all.  Diagonale  Spüzgurlen, 
angl.  Diagonal  groining  ribs ,  ital.  Spigoli.  Arcs  en  diagonale 
des  voûtes  du  moyen  âge  à  partir  du  milieu  du  xif  siècle  :  il 
y  en  a  de  détachées,  saillantes  qui  en  rachètent  d'autres  sus- 
pendues où  l'on  place  des  culs-de-lampe_,  de's  couronnes  de 
feuillage,  des  têtes,  etc.,  etc. 

BRANCHE-URSINE,  s.  f.,  all.  Bärenklau,  angl.  Bear's  foot, 
{Bear's  breech),  ital,  Branca  orsina.  Espèce  d'acanthe,  sauvage, 
mise  en  usage  au  chapiteau  de  l'ordre  corinthien. 

BRANDIR  UN  CHEVRON,  v.  ac.  Le  fixer  à  une  panne  avec 
une  forte  cheville. 

BRASSE,  s.  f.,  all.  Klafter  (Faden),  angl.  Fathom,  ital.  Brac- 
cio. Mesure  imitée  de  la  longueur  du  bras  :  elle  a  différentes 
longueurs,  suivant  les  pays  où  l'on  en  fait  usage. 

BRASSERIE,  s.  f.,  all.  Brauerey  (Brauhaus),  angl.  Brew- 
house,  ilal.  Luogo  dove  si  fa  la  birra.  Bâtiment  considérable 
qui  consiste  en  cours,  puits ,  réservoirs,  germoirs,  grandes 
salles  basses  avec  moulins, cuves,  chaudières,  fourneaux,  etc., 
où  Ton  fabrique  de  la  bière  ;  cellier  pour  l'entreposer;  hangar 
pour  la  futaille,  grenier  pour  serrer  l'orge,  le  houblon  et  autres 
ingrédients;  avec  logements,  écuries,  remises  et  autres  acces- 
soires utiles  à  ces  vastes  établissements. 

BRAVETTE,  s.  f.  Moulure  dont  le  profil  est  semblable  à  un 
demi-cœur  :  on  la  nomme  aussi  Tore  corrompu. 

BRÈCHE,  s,  f.,  all.  Wallbruch  (Scharte),  angl.  Breach  {Gap), 
ital.  Breccia.  Ouverture  à  un  mur  quelconque,  occasionnée 
par  violence,  malfaçon  ou  vétusté;  se  dit  aussi  d'une  qualité 
de  marbre  dont  le  fond  est  violet. 

BRETTELER,  v.  a.,  ail.  Berappen  (mit  dem  Zahnhamrner 
behauen).  Dresserle  parement  d'une  pierre  ou  regratter  un 
mur  avec  un  outil  à  dents. 

BRINS  DE  FOUGÈRE,  s.  m.  pi.  Disposition  de  petits  po- 
telets  assemblés  diagonalement  à  45  degrés,  à  tenons  et  mor- 
taises dans  les  intervalles  de  plusieurs  poteaux  à  plomb  ;  est 
employée  surtout  dans  les  anciennes  façades  des  xv",  xyi«  et 
XVII«  siècles, 

BRIQUE,  s.  f.,  all.  Backstein  (Mauerstein),  angl.  Brick,  ital. 
Mattone,  guadrello.  Parallélipipède  fait  de  terre  glaise  et  cuit 
au  feu,  de  couleur  rougeâtre  plus  ou  moins  foncée,  sert  dans 
les  bâtiments  à  la  construction  des  murs  do  face  et  mitoyens, 


60  BRIQUE  —  BRISIS 

de  refend,  des  cloisons,  des  tuyaux  de  cheminées,  des  voûtes 
et  autres  ouvrages.  Sert  aussi  pour  le  revêtement  des  rem- 
parts. La  brique  remplace  la  pierre  dans  les  pays  où  il  n'y  en 
a  pas  ou  bien  où  elle  est  rare,  comme  en  Angleterre,  en  Hol- 
lande et  dans  le  nord  de  l'Allemagne.  L'usage  de  la  brique 
est  d'une  très-haute  antiquité. 

Brique  crue.  Seulement  séchée  au  soleil.  On  en  trouve  ainsi 
aux  palais  de  Ninive,  à  Babylone,  en  Egypte,  etc. 

DE  CHAMP.  Celle  qui,  dans  son  emploi,  est  posée  sur  la 

plus  longue  de  ses  faces  étroites,  dans  les  foyers,  pavés,  gipes 
ou  cloisons  de  distribution  et  autres. 

DE  cHANTiGNOLE  OU  PLANELLE.  Celle  qui  a  autaut  de 

longueur  que  de  largeur,  par  trois  centimètres  d'épaisseur  : 
elle  sert  à  paver  dans  l'intérieur  des  appartements  du  rez-de- 
chaussée,  à  faire  des  cloisons  de  distribution ,  manteaux  et 
caisses  de  cheminées. 

EN  ÉPI.  Celles  qui  sont  posées  diagonalement  sur  les 

côtés. 

EN  LIAISON.  Celles  qu'on  pose  sur  leurs  plats  et  qui  se 

découpent.  On  dit  aussi  briques  à  plat. 

BRIQUETAGE,  s.  m.,  ail.  Backsteinwerck ,  angl.  Brichoork, 
ital.  Casa  fabbricata  di  mattoni.  Ouvrage  en  brique  ;  briques 
contrefaites  avec  du  plâtre  et  de  l'ocre  ou  du  brun  rouge. 

BRIQUETERIE,  s.  f.,  all.  Ziegelbrennerey,  angl.  Brick-Kiln, 
{Brick-Field) ,  ital.  Fattura  di  mattoni.  Lieu  où  l'on  fabrique  la 
brique. 

BRIQUETIER,  s.  m.,  ail.  Ziegelbrenner,  angl.  Brickmaker, 
ital.  Mattoniero.  Ouvrier  qui  fait  de  la  brique. 

BRISE-COU,  s.  m.,  Si\\.[Halsbrech67id,  SiXigl.  Breakneck- place, 
ital.  Scala  ripida,  rompicollo.  Se  dit  d'une  rampe  d'escalier 
trop  rampante. 

BRISE-GLACE,  s.  m.,  ail.  Eisbrecher,  2ìT\%\.  Slarling  of  a 
bridge,  ital.  Palo  apposto  ci  diacciuoli  ne'  fiumi.  Rang  de  pieux 
placés  en  amont  d'une  palée  de  pont  de  bois,  couronné  d'un 
chapeau  rampant  ;  sert  à  détourner  les  glaces  et  à  conserver 
la  palée. 

BRISIS,  s.  m.,  ail.  Bruch  eines  Daches,  angl.  Tìie  angle  made 
by  the  meeting  of  the  two  slopes  in  a  Curb  Roof.  Rencontre  d'an- 
gles d'un  comble  faux  ou  coupé  avec  le  vrai  comble.  A  lieu 
surtout  dans  les  combles  à  la  Mansard. 


BROCATELLE  —  BUREAU  61 

BROCATELLE,  s.  f.,  all.  Brokatell,  angl.  Kind  of  marble, 
ital.  Brocatello  di  Spagna.  Marbre  de  plusieurs  couleurs. 

BRODERIE,  s.  f.,  all.  Verzierung  (Auszierung),  angl.  Em- 
broidery, ital.  Ricamamento.  Différents  ornements  disposés 
dans  un  parterre,  avec  des  gazons,  arbrisseaux,  buis  et  toutes 
sortes  de  plantes  mélangées  et  arrangées  avec  symétrie. 

BRONZE,  s.  m.,  ail.  Erz  {Glockengui),  angl.  Bronze  {Brass), 
ital.  Bronza.  Alliage  de  cuivre,  d'étain  et  de  zinc,  dans  l'anti- 
quité, de  cuivre,  d'étain,  d'or  et  d'argent,  dont  on  fait  des 
figures,  des  bas-reliefs  et  autres  ornements. 

EN  COULEUR.  Teinte  qui  imite  le  bronze,  composée  de 

cuivre  moulu  de  couleur  rougeâtre,  jaunâtre  ou  verdâtre. 

BRONZER,  V.  a.  Peindre  en  couleur  de  bronze. 

BRUT,  E,  adj.,  all.  Unbearbeitet  (roh),  angl.  Coarse  (ini' 
polished),  ital.  Brutto,  Rozzo.  Se  dit  de  pierres,  marbres,  bois 
et  autres  matières,  sans  avoir  été  travaillés. 

BUANDERIE,  s,  f.,  all.  Waschhaus,  angl.  Wash-house,  ital. 
Lavatoio.  Lieu  à  un  rez-de-chaussée  où  l'on  fait  la  lessive. 

BUCHER,  s.  m.,  ail.  Holzstall,  angl.  Wood-house,  ital.  Rogo, 
legnaja.  Quelquefois  dans  un  souterrain;  sert  à  entreposer 
le  bois  que  l'on  consomme  dans  une  maison.  On  nomme  aussi 
bûchers  les  hangars,  lorsqu'on  y  entrepose  du  bois.  Dans  les 
palais  on  les  désigne  sous  le  nom  de  fourrière. 

BUFFET,  s.  m.,  ail.  Silberschrank,  angl.  Sideboard,  ital. 
Buffetto.  Grande  table  à  gradins,  placée  près  d'un  vestibule  ou 
d'une  salle  à  manger;  sert  à  déposer  les  vases,  les  bassins,  la 
vaisselle  plate,  l'argenterie,  les  cristaux  utiles  à  orner  avec 
magnificence.  Au  moyen  âge  en  Italie  c'était  un  grand  salon 
fermé  seulement  par  une  balustrade  et  on  y  adaptait  quelque- 
fois des  dais  d'étoffes  plus  ou  moins  riches. 

d'eau.  Table  de  marbre,  où  des  vases  de  cuivre  dorés 

sont  posés  avec  ordre  sur  des  gradins,  dont  le  corps  de  cha- 
cun jetait  de  l'eau,  en  sorte  qu'ils  paraissaient  de  cristal 
garni  de  vermeil.  Sert  d'ornement  dans  un  jardin. 

d'orgues,  ail.  Orgel-Gehüuse,  Kasten,  angl.  Organ  Case 

ou  Skreen,  ital.  Cassa  degli  organi,  organo.  Coffre  plus  ou 
moins  richement  orné  qui  contient  le  jeu  d'un  orgue.  Il  y  en 
a  d'anciens  à  Reims  et  à  Strasbourg. 

BUREAU,  s.  m.,  ail.  Geschiiftslube  {Schreibstube),  angl.  Office 
{Study),  ital.  Uffizio.  Pièce  où  travaillent  les  commis  ou  em- 


62  BURETTE  -  CABINET 

ployés  d'une  administration.  —  Bureau  (Toclroi,  lieu  où  l'on 
perçoit  les  droits  à  l'entrée  d'une  ville.  Se  dit  encore  d'un 
meuble  qui  sert  à  conserver  des  objets  précieux,  et  d'orne- 
ment dans  un  appartement. 

BURETTE,  s.  f.,  all.  Kleiner  Krug,  angl.  Cruet,  ital.  Ampolla. 
Petit  vase  de  verre  ou  de  terre, etc.,  qui  sert  à  différents  usages. 

BUSTE,  s.  m.,  ail.  Brustbild^  angl.  Busi,  ital.  Busto.  Partie 
supérieure  d'une  figure,  posée  sur  un  piédouche. 

BUTEE,  s.  f.,  all.  Eckpfeiler  (Eckbogen  einer  Brücke),  angl. 
Abutment.,  ital.  Coscia  {Pilastro  di  ca?Uo).  Massif  de  maçonnerie 
ou  de  pierre  de  taille,  fait  aux  deux  extrémités  d'un  pont  ;  sert 
aussi  à  soutenir  une  chaussée. 

BUTER,  V.  a.,  ail.  Stützen,  angl.  to  abute,  ital.  Sostenere. 
Jeter  un  arc  ou  pilier  butant,  pour  empêcher  la  poussée  d'un 
mur  ou  d'une  -toute.  Voyez  CULEE. 

BUVEAU,  s.  m.,  ail.  Schmiege  [Winkelmasz],  angl.  Bevel, 
Squadra  Zoppa  {Pifferello) .  Outil  en  manière  de  fausse  équerre, 
sert  à  rapporter  et  tracer  des  angles. 

BUVETTE,  s.  f.,  all.  Herrenschenke  (Trinkstübchen),  angl. 
Tavern  {Drinking-bout)  ital.  Bettola.  Pièce  dépendant  d'un 
théâtre  ou  autre  monument  public»  où  l'on  vend  des  rafraî- 
chissements. 


CABANE,  s.  f.,  all.  Strohhütte,  angl.  Cottage,  ital.  Capanna. 
Petite  maisonnette  à  la  campagne,  couverte  de  chaume  ou  de 
paille,  habitée  par  des  paysans.  On  imite  ces  constructions  en 
leur  donnant  des  convenances  pour  être  habitées  par  des  gens 
de  la  ville  en  été. 

CABARET,  s.  m.,  ail.  Schenke  (Wirthshaus),  angl.  Public- 
house,  ital.  Bettola.  Lieu  où  l'on  vend  du  vin,  liqueurs  et  co- 
mestibles; se  dit  aussi  d'une  petite  table  qui  sert  à  entreposer 
des  verres,  des  bouteilles,  des  tasses  et  vases  à  liqueur. 

CABESTAN,  s.  m.,  ail.  Schiffswinde  {Drehhaspel),  angl.  Cap- 
stern,  ital.  Argano.  Cylindre  posé  à  plomb,  soutenu  par  un 
assemblage  ;  sert  à  tirer  à  soi  des  fardeaux  quelconques,  à 
serrer  une  presse,  etc. 

CABINET,  s.  m.,  ail.  Cabinett  {Bey z immer chen,  Gehcimzim' 


CABINET  -  CADRAN  6;; 

mer),  augi.  SUidij  {cabinet,   closet),   ila!.   Gabinetto,  .camerino. 
Pièce  secrete  dans  un  appartement. 

Cabinet  d'aisance,  all.  Abtritt,  angl.  Water-closet  [privy) 
ii?i\.  Ritirata.  Lieu  commun  avec  un  siège.  On  le  nomme  aussi 
garde-robe,  privé,  aisances,  etc. 

DE  CURIOSITÉ?.  Lieu  où  l'on  conserve  des  objets  rares, 

tels  que  vases,  statuettes,  monnaies,  meubles  anciens,  etc. 

DE  MÉDAILLES.  Lieu  OÙ  l'ou  couserve   des  médailles 

antiques,  du  moyen  âge  et  des  temps  modernes. 

CABLE,  s.  m.,  ail.  Kabeltau  (Ankerlau),  angl.  Cable,  ital. 
Gomena.  Cordages  de  dilTérentes  grosseurs  et  longueurs  ; 
sert  à  lever  ou  traîner  des  fardeaux. 

Ornement  de  l'architecture  romane,  qui  figure  uns 

grosse  corde,  employée  dans  les  colonnes,  les  cordons  et  les 
archivoltes  du  x^  à  la  fin  du  xii®  siècle. 

CABOCHE,  s.  f.,  d\\.  Breitköpfigcr  Nagel,  angl.  Large  headed 
nail,  ital.  Zucca.  Petit  clou  à  grosse  tête. 

CACIIE-EîsTRÉE,  s.  f.  Petite  plaque  ou  écusson  de  dif- 
férentes formes  et  grandeurs,  qui  cache  l'entrée  d'une  ser- 
rure. 

CACHETTE,  s.  f.,  ail.  Schlupfwinkel  {Schlupfloch),  angl. 
Hiding-Place,  ital.  Nascondiglio.  Lieu  destiné  à  mettre  en  sû- 
reté des  objets  précieux. 

CACHOT,  s.  m.,  ail.  Kerker,  angl.  Dungeon,  ital.  Prigione 
oscura.  Lieu  dépendant  d'une  prison  où  l'on  renferme  des 
criminels  ou  des  prévenus . 

CADENAS,  s.  m.,  all.  Vorlegeschloss,  angl.  Padlock,  ital. 
Lucchetto.  Pelile  serrure  mobile  qu'on  adapte  à  volonté  à  une 
porte,  armoire  ou  coffre. 

CADETTE,  s.  f,,  ail.  Steinplatte  [Quaderstein),  angl.  Quarry- 
Stone,  ital.  Selice.  Pierre  carrée  de  diverses  dimensions  des- 
tinées au  pavage. 

CADOLE,  s.  m.,  ail.  Klinke  {Thürklinke) ,  angl.  Latch  [Bolt), 
liai.  Saliscendo.  Loquet  d'une  porte. 

CADRAN,  s.  m.,  ail.  Zifferblatt,  angl.  Dial,  iLal.  Mostra  cV oro- 
logio. Partie  extérieure  d'une  horloge  où  sont  marqués  les 
chiffres  pour  indiquer  les  heures;  souvent  enrichi  d'orne- 
ments divers  et  riches. 

SOLAIRE,  ail.  Sonncnulir,  angl.  Siin-Dial,  ital.  Mostra 


64  CADRE  —  CALCAIRE 

orologia  d.el  sole.  Sert  à  "indiquer  les  heures  par  l'effet  de 
l'ombre  ou  de  la  lumière  du  soleil,  au  moyen  d'un  style. 

CADRE,  s,  m.,  ail.  Rahm  [Einfassung],  augi.  Frame,  ital.  Qua- 
dro. Bordure  qui  entoure  un  compartiment,  un  panneau,  un 
bas-relief,  un  tableau  quelconque. 

A  DOUBLE  PAREMENT.  Celui  dont  les  deux  parements 

intérieur  et  extérieur  sont  semblables,  comme  à  une  porte  de 
placard,  de  communication,  etc. 

DE  CHARPEJN'TE.  Assemblage  de  quatre  pièces  de  bois  de 

charpente;  sert  à  difTérents  usages. 

DE  MAÇONNERIE.   Fait  do  pierre  ou  de  plâtre  moulé  ; 

pour  plafonds  avec  sculpture  et  dorure,  chambranles  de  por- 
tes avec  bas-reliefs  au-dessus,  parquets  de  cheminées,  etc. 

CAFÉ,  s.  m.,  ail.  Kaffeehaus ,  angl.  Coffee-house,  ital.  Caffé. 
Lieu  public,  souvent  décoré  avec  luxe  et  magnificence,  où 
l'on  vend  du  café,  des  liqueurs,  etc. 

CAGE,  s.  f.,  all.  Gehäuse,  angl.  Cage,  ital.  Gabbia.  Espace 
contenu  entre  quatre  murs  verticaux  droits  ou  circulaires, 
qui  sert  à  recevoir  un  escalier  quelconque  ou  quelques  divi- 
sions dans  un  appartement. 

DE  CLOCHER.  Elévatiou  en  maçonnerie  ou  assemblage 

fait  de  bois,  recouvert  de  plomb,  de  zinc  ou  d'ardoise. 

DE  CROISÉE.  Sorte  de  chambranle  saillant  au  dehors. 

CAILLOUX,  s.  m.  pi.,  ail.  Kieselsteine,  angl.  Flintslones,  ital. 
Pietra  focaja.  Pierres  très-dures  qui  servent  à  faire  des  chaus- 
sées, des  pavés  ;  sciées  en  deux  on  en  fait  des  mosaïques. 

CAILLOUTAGE,  s.  m.,  ail.  Arbeit  von  zusammengesetzten 
Kieselsteinen,  angl.  Rock-work,  ital.  Lavoro  fatto  con  pietruzze. 
Ouvrage  composé  de  cailloux  bruts  ou  taillés. 

CAISSE,  s.  f.,  Refouillement  carré  ou  rectangulaire  compris 
entre  deux  modulons,  dont  le  centre  est  orné  de  roses,  de 
rosaces,  etc. 

CAISSON,  s.  m.,  ail.  Kaissons  [vertiefte  Felder),  angl.  Cais- 
sons, ital.  Cassone.  Ornement  pratiqué  en  compartiment  re- 
mouillé avec  ou  sans  sculptures,  à  une  voûte  ou  à  un  plafond, 
en  usage  dans  les  architectures  grecque,  romaine  et  des  temps 
modernes.  On  y  place  le  plus  ordinairement  des  rosaces  ou  des 
étoiles. 

CALCAIRE,  adj.,  all.  Kalkartig,  angl.  Calcareous  {limy),  ital. 
Calcareo.  QuaUlé  de  la  pierre  que  le  feu  peut  réduire  en  chaux. 


CALE  —  CAMPANE  65 

CALE,  s.  f.,  all.  Keil  {Span,  UnterInge),  angl.  Wooden-wedge^ 
ital.  Cala.  Morceau  de  bois  ou  lame  de  plomb,  servant  à  haus- 
ser ou  à  fixer  un  objet  que  l'on  pose. 

CALFEUTRER,  v.  ac,  ail.  Ritze  mit  Leisten  vermachen,  ver- 
stopfen, angl.  To  stop  chinks,  ital.  Riturare.  Boucher  des  lézar- 
des, des  fentes  quelconques  avec  du  ciment,  du  bois,  du  pa- 
pier, de  la  colle,  etc. 

CALIBRE,  s.  m.,  ail.  Schablone^  angl.  Caliber,  ital.  Calibra 
(modello).  Profil  de  moulure,  découpé  sur  tôle  de  fer,  zinc  ou 
autre  métal,  qui  sert  à  pousser  des  corniches,  cadres,  etc.,  en 
masse  ou  en  détail. 

CALOTTE,  s.  f.,  all.  Runde  Höhlung,  angl.  Calotte,  ital.  Ca- 
lotta. Concavité  d'une  voûte  sphérique  ou  sphéroïdale. 

CALQUE,  s.  m,,  ail.  Durchzeichnung,  angl.  Outline  drawn 
on  a  transparent  paper,  ital.  Calco.  Trait  léger  d'un  dessin 
tracé  sur  un  transparent  ou  sur  un  papier  transparent. 

CALVAIRE,  s.  m.,  ail.  Schädelstätte,  angl.  Calvary,ììsl.  Cal- 
vario, Chapelle  construite  sur  une  hauteur,  dans  une  église, 
au  centre  d'un  cloître,  en  mémoire  du  fondateur  de  la  reli- 
gion chrétienne,  où  est  représentée,  en  peinture  ou  en  sculp- 
ture, sa  passion. 

CAMAÏEU,  s.  m.,  ail.  Grau  in  grau,  Barstellung  mit  einer 
einzigen  Farbe,  angl.  Brooch,  ital.  Chiaro  oscuro.  Peinture 
exécutée  avec  une  ou  deux  couleurs  seulement  qui  sert  à 
représenter  des  sujets  quelconques,  particulièrement  des 
bas-reliefs  de  marbre  ou  de  pierre  blanche.  Quand  une  seule 
couleur  est  employée,  la  dégradation  des  teintes  est  obser- 
vée pour  les  parties  éloignées  par  l'afTaiblissement  du  clair- 
obscur,  comme  on  le  pratique  avec  le  crayon. 

CAMBRURE,  s.  f.,  all.  Krümme,  angl.  Hollowness,  ital.  In- 
curvamento. Courbure  décrite  par  le  cintre  d'une  voûte  ou 
d'une  pièce  de  bois. 

CAMÉE,  s.  m.,  ail.  Camée,  angl.  Carneo,  ital.  Cammeo. 
Pierre  composée  de  différentes  couches  ou  feuilles,  et  sculp- 
tée en  relief. 

CAMPANE,  s.  f.,  all.  Kapital  angl.  Capital,  ital.  Capitello. 
La  masse  des  chapiteaux  corinthien  et  composite.  On  les 
nomme  aussi  vase  et  tambour,  et  le  rebord  qui  touche  au  tail- 
loir se  nomme  lèvre.  Se  dit  encore  d'un  ornement  de  sculp- 
ture d'où  pendent  des  houppes  en  forme  de  clochettes,  en 


66  CAMPANE  —  CANCEL 

usage  pour  les  dais,  les  autels,  les  trônes,  les  chaires  à  prê- 
cher, etc. 

Campane  de  comble.  Ornements  en  plomb,  chantournés  et 
évidés  placés  au  bas  d'un  brisis  de  comble. 

CAMPANILE,  s.  m.,  ail.  Glockenthurm,  angl.  BcU-Tower, 
ital.  Campanile.  Espèce  de  petite  lanterne  qui  couronne  le 
toit  d'une  église  ou  la  flèche  d'un  clocher  ou  tour,  et  dans  la^- 
quelle  est  placée  une  cloche.  Est  encore  une  forte  tour  à 
proximité  d'une  église  principalement,  en  Italie,  et  destinée  à 
recevoir  les  cloches.  Le  campanile  de  Crémone  est  au  nombre 
des  plus  célèbres.  Il  est  carré  au  bas,  jusqu'à  une  élévation 
de  80  mètres,  il  continue  en  deux  étages  octogones  ornés  de 
colonnes;  le  tout  a  120  mètres  de  hauteur  :  le  bas  est  antique; 
la  construction  du  moyen  âge  a  été  ajoutée  en  1283.  Le  cam- 
panile de  Florence,  œuvre  de  Giotto,  commencé  en  1334,  le 
plus  beau  qui  existe,  a  82  mètres  d'élévaiion  et  13  mètres  70 
en  carré.  Le  campanile  ou  tour  penchée  de  Pise,  qui  date  de 
l'année  1174,  est  circulaire  et  de  56  mètres  d'élévation  :  il 
penche  de  3  mètres  80  en  dehors  de  sa  base. 

CAMPANULE,  adj.  ,  all.  Glockenförmig  ,  angl.  Bellshaped, 
ital.  Campanulato.  Se  dit  des  corbeilles  de  chapiteaux  qui 
offrent  la  forme  d'une  cloche  renversée. 

CANAIj,  s.  m.,  ail.  Wassergaiig  [Kunstßuss],  angl.  Canal, 
ital.  Canale.  C'est,  dans  un  aqueduc  de  pierre,  la  partie  où 
coule  l'eau;  elle  est  ordinairement  enduite  de  ciment  pour 
empêcher  les  ûltrations. 

DE  LARMIER.  Partie  creuse  du  larmier  d'une  corniche 

qui  forme  la  mou  che  ite  pendante. 

DE  VOLUTE.  Partie  creuse   des  circonvolutions   d'une 

volute  ionique,  bordée  de  chaque  côté  par  un  listel. 

CANAUX,  s.  m.  pi.,  Pannen  {Kehlen),  angl.  Canals.  Espèce 
de  cannelures  sur  une  face  ou  sous  un  larmier,  dans  lesquelles 
on  pratique  parfois  de  la  sculpture,  comme  roseaux  ou  fleu- 
rons. —  Cavités  droites  ou  torses  dont  on  orne  les  tigettes  des 
çaulicoles  d'un  chapiteau. 

DE  TRiGLYPHE.  Ce  sont  deux  canaux  au  centre  et  deux 

demi-canaux  sur  les  angles  de  face  de  chaque  triglyphe. 

CANCEL  ou  CHANCKL,  s.  m.,  ail.  Chor  (Allarplatz),  angl. 
Chancel,  ital.  Cancello.  Ancien  mot  français  qui  servait  à  dé- 


CANDÉLABRE  -  CANONS  DE  GOUTTIÈRE         67 

signer  la  partie  comprise  enl3;e  le  maître-aulel  et  la  balus- 
trade qui  clôt  le  chœur  d'une  église. 

CANDELABRE,  s.  m.,  ail.  Geländerdocken  ähnlicher  Vasen, 
{Armleuchter^  Kronleuchter)^  angl.  Candelabra^ iidX.  Candelabro. 
Balustre  placé  en  amortissement  sur  les  arcs-boutants  exté- 
rieurs d'un  dòme. —  Chandeliers  de  grandes  dimensions  qui 
ornent  les  autels. 

CANIVEAUX,  s.  m.  pL,  ail.  Pflastersteine  durch  die  Mitte 
oder  an  die  Seite  einer  Strasse,  ital.  Grosse  selcine,  pavementi  delle 
Strade.  Pavés  plus  longs  que  larges,  placés  alternativement 
avec  les  contre-jumelles  qui  servent  à  former  l'ornière  ou  la 
conduite  dans  laquelle  les  eaux  s'écoulent. 

CANNE,  s.  f.,  all.  Elle,  angl.  Yard,  ital.  Canna.  Mesure  ro- 
maine équivalente  li^-^GOST.  Sorte  de  gros  roseau  employé  à 
garnir  les  travées  entre  les  cintres  et  la  construction  de -la 
voûte. 

CANNELURE,  s.  f.,  all.  Ausliöhlung,  angL  Fluting,  ital.  Ca- 
nallculo.  Scanalatura.  Cavité  circulaire  de  différentes  dimen- 
sions et  profils  pratiquée  sur  les  fûts  des  colonnes,  pilastres, 
gaiues  de  termes,  consoles,  iriglyphes,  etc. 

A  CÔTES.  Celles  qui  sont  séparées  par  des  listels,  ac- 
compagnées de  baguettes. 

AVEC  RUDEATUiiEs.   Celle  où,  jusqu'à  un  tiers  de  la 

hauteur  du  fût,  on  pratique,  en  remplissage,  des  bâtons,  ro- 
seaux ou  formes  de  câbles. 

A  VIVES  ARÊTES.  Cellcs  qui  se  joignent  toutes,  comme 

dans  l'ordre'  dorique. 

DE    GAÎNES    DE   TERMES  OU  DE  CONSOLES.  PluS  largeS  par 

le  haut  que  par  le  bas. 

ORNÉES.  Enrichies   de  sculptures;   elles  imitent  des 

branches  de  laurier,  de  chêne,  etc.  Employées  surtout  dans 
l'architecture  de  la  RenaisL-ance. 

PLATE.  Sa  cavité  est  plate  dans  ses  petites  faces  ou  en 

demibâlon,  au  tiers-bas^du  fût. 

TORSE.  Celle  qui  tourne  en  vis  ou  spirale  autour  du  fût 

d'une  colonue.  En  usage  surlout  dans  l'architecture  desxvi^et 
XVII«  siècles. 

CANONNIÈRE  EN  VOUTE,,  s.  f.,  Berceau  plus  large  à  un 
bout  qu'à  l'autre. 

CANONS  DE  GOUTTIÈRE,  s.  m.  pi.,  ail.  Ausgmz  {Schlauch), 


68  GANTALABRE  —  CARAVANSERAIL  ' 

angl.  Waterspout, \ììal.  Doccia  di  gronda.  Bouts  de  tuyaux  de 
pierre,  de  fonte,  de  cuivre,  de  plomb,  de  zinc,  qui  servent  à 
jeter  les  eaux  de  pluie  au  delà  d'un  chaîneau. 

CANTALABRE,  s.  m.,  ail.  Gesims,  ital.  Stipite  liscio.  Bordure 
ou  chambranle  d'une  porte  ou  d'une  fenêtre. 

CANTIBAI,  s.  m.,  ail.  Untaugliches  Bauholz,  angl.  Cracked 
wood  unfit  for  use,  ital.  L,egno  difettoso  in  una  delle  sue  estre- 
mità. Bois  fendu,  peu  propre  à  être  employé. 

CANTINE;,  s.  f,,  ail.  Bier-oder   Weinschenke  in  Festungen, 
angl.  Canteen,  ital.  Cantina.  Petite  cave  où  l'on  vend  du  vin 
-ou  de  la  bière,  des  liqueurs  et  des  comestibles,  dans  les  forti- 
fications et  les  casernes. 

CANTONNÉ,  s.  m.,  ail.  Ein  Gebäude,  dessen  Ecken  mitSüu- 
enund  andern  Dingen  ver  ziert  sind,  angl.  Cantoned,  cantonized, 
ital.  Cantonato.  Bâtiment  dont  l'encoignure  est  ornée  d'un 
pilastre  ou  d'une  colonne  angulaire,  de  chaînes  en  pierre  de 
refend  ou  bossage,  ou  de  quelques  autres  corps  en  saillie  sur 
la  face  nue  d'un  mur.  Pilier  ou  pile  cantonné,  dans  l'archi- 
tecture romane,  quand  les  encoignures  en  sont  ornées  de  pi- 
lastres ou  de  colonnes  angulaires,  etc. 

CAPITOLE,  s.  m.,  ail.  Capitolium,  angl.  Capitol,  ital.  Cam- 
pidoglio.  Palais  situé  sur  le  mont  Capitolin  à  Rome,  oa  les  sé- 
nateurs tenaient  leurs  assemblées.  Les  Romains  ont  donné  ce 
nom  aux  palais  qui  servaient  à  loger  leurs  gouverneurs  de 
province.  Ainsi,  il  y  avait  le  capitole  à  Toulouse,  à  Colo- 
gne, etc.,  etc. 

CAPRICE,  s.  m.,  ail.  Nach  Einfällen  gemachtes,  fantastisches 
Stück,  angl.  A  whimsical  composition,  ital.  Capriccio.  Se  dit  des 
compositions  artistiques  hors  des  règles  de  l'art,  ou  d'un  goût 
singulier,  nouveau  ou  fantastique. 

CAPUCINE,  s.  f.  Plancher  fait  avec  des  panneaux  courts. 

CARACOL,  s.  m.,  ail.  Schneckentreppe,  ongl.  Spiral  or  winding 
Stairs,  ital.  Scala  a  chiocciola,  a  lumaca.  Nom  donné  à  un  esca- 
lier en  limaçon. 

CARAVANSÉRAIL,  s.  m.,  alL  Oeff entliehe  Herberge  in  den 
Morgenländern,  angl.  Caravansary,  ital.  Luogo  di  riposo  per  le 
caravane.  Dans  les  pays  orientaux,  un  grand  bâtiment  à  un 
seul  étage,  composé  d'une  vaste  cour  au  centre,  entourée  de 
portiques  qui  servent  à  mettre  à  l'abri  les  chameaux,  les  che- 


CARIATIDES  -  CARRIÈRE  69 

vaux,  etc.,  etc.,  avec  des  logements  pour  les  voyageurs,  des 
magasins  pour  entreposer  les  marchandises. 

CARIATIDES  ou  CARYATIDES,  s.  f.,  all.  Lastträgerinnen, 
angl.  Caryatides,  ital.  Cariatidi.  Dans  l'architecture  grecque, 
figures  de  femmes  élégantes,  vêtues  de  longues  rohes,  et  dont 
les  têtes  servent  d'appui  à  un  entablement.  Les  plus  belles 
étaient  au  temple  de  Pandrose  attaché  à  celui  de  Minerve 
Poliade,  de  la  fin  du  v«  siècle  avant  l'ère  vulgaire. 

CARNE,  s.  f.,  all.  Ecke  (Kante)  eines  Tisches,  angl.  Angle 
{Corner),  ital.  Angolo,  Canto  vivo.  Angle  d'une  table  de  bois 
ou  de  marbre. 

CARRARE,  s.  m.,  (Marbre  de).  Ville  de  l'ancien  duché  de 
Massa,  appartient  aujourd'hui  au  royaume  d'Italie.  Carrières 
de  beau  marbre  blanc  :  ces  carrières  étaient  connues  des  an- 
ciens Romains,  et  l'on  montre  encore  celle  d'où  fut  extrait  le 
marbre  qui  servit  au  Panthéon  de  Rome. 

CARRE,  s.  m.,  ail.  Viereck,  angl.  Square,  ital.  Quadrato. 
Membre  qui  termine  quelque  corps  ;  il  est  adjectif  lorsqu'on 
parle  d'une  figure  qui  a  quatre  angles  droits  et  quatre  côtés 
égaux,  ou  d'une  superficie  quelconque. 

CARREAU,  s.  m.,  ail.  Viereckige  Platte  {Fliese),  angl.  Square 
pane,  ital.  Quadrillo.  Pierre  équarrie  qui  présente  plus  de  lar- 
geur en  parement  qu'elle  n'a  d'épaisseur  en  joint,  et  que  l'on 
pose  alternativement  avec  la  boutisse  pour  former  liaison. 

CARREAU  DE  PAYÉ,  s.  m.,  ail.  Backsteinplatle,  angl.  Square 
Tile,  ital.  Mattone.  Terre  moulée  et  cuite,  de  différentes  gran- 
deurs et  épaisseurs,  suivant  les  lieux  où  l'on  veut  l'employer. 

DE  BRODERIE.  Celui  dout  le  dessin  n'est  pas  régulier  et 

qui  est  planté  de  diuérentes  fleurs. 

DE  FAÏENCE,  ail.  Ofenkacll'el,  angl.  Hardened  argillaceous 

stone  by  vitrification,  ital.  Majolica.  Terre  moulée  et  cuite  cou- 
verte sur  son  parement  d'une  vitrification  blanche  d'ordinaire 
et  d'autres  couleurs.  On  met  les  carreaux  de  faïence  en  usage 
pour  les  foyers  et  jambages  de  cheminées,  pour  les  pavés  et 
revêlement  de  grottes,  salles  de  bains  et  autres  lieux  frais. 

CARRELAGE,  s.  m.,  ail.  Belegt  mit  Steinplatten  {oder  Back- 
sleinplatlen)  ,  angl.  Paving  witli  square  tiles,  ital.  Mattonato. 
Ouvrage  quelconque  fait  de  carreaux  en  terre  cuite,  de  pierre 
ou  de  marbre. 

CARRIERE,  s.  f.,  all.  Steinbruch.,  angl.  Quavrg,  ital.  Carriera, 


70  CARILLON  -  CASSOLETTE 

Cava.  Lieu  d'oà  l'on  extrait  les  pierres  à  bâtir  ;  il  y  en  a  à 
tranchées  ouvertes,  d'autres  sont  exploitées  au  moyen  de  puits. 
Celle  d'où  l'on  tire  du  marbre  est  nommée  marbrière  ;  du 
plâtre,  pldtrière,  et  des  ardoises,  ardoisière. 

CARILLON,  s.  m.,  ail.  Glockenspiel,  ungi.  Chime ^  Peal,  Ua.ì. 
Scampanata,  Cariglione.  Série  de  plusieurs  cloches  dans  un 
établissement  public,  tels  qu'églises,  hôtels  de  ville,  etc.,  des- 
quelles entire  des  sons  cadencés.  Le  carillon  d'Alost,  dans  les 
Pays-Bas,  passe  pour  le  premier  inventé  en  1487. 

CARROUSEL,  s.  m.,  ail.  Platz  zum  Ringelrennen,  angl.  Ca- 
rousal, ital.  Carosello.  Local  spacieux  où  l'on  faisait  ancien- 
nement des  exercices  d'agilité  à  pied  et  à  chevaL 

CARTON  DE  PEINTURE,  s.  m.,  ail.  Riss  auf  Pappe  oder 
starkes  Papier  als  Muster  zur  Mcdercy,  angl.  Cartoon,  ital.  Car~ 
lone.  Esquisse  faite  sur  un  fort  papier,  pour  imprimer  les  traits 
d'un  tableau  ou  ornements  quelconques,  sur  un  enduit  pour 
les  peindre  soit-à  l'huile  soit  à  fresque.  On  donne  ce  nom  à  un 
dessin  colorié  destiné  à  servir  de  modèle  pour  fabriquer  la 
mosaïque.  On  nomme  aussi  carton,  l'esquisse  qu'un  peintre 
fait  sur  du  fort  papier,  d'un  tableau  qu'il  veut  exécuter. 

CARTOUCHE,  s.  m.,  ail.  Zierliche  Einfassung,  angl.  Car- 
touch,  ital.  Cartoccio.  Ornements  de  sculpture,  de  peinture  et 
de  gravure.  En  usage  principalement  depuis  la  Renaissance. 
La  forme  en  est  très-variée. 

CASEMATE,  s,  L,  ail.  Wallgeivölbe,  angl.  Casemate,  ital.  Ca- 
samatta. Lieu  voûté  à  l'abri  de  la  bombe  dans  une  fortification 
où  l'on  place  des  canons. 

CASERNE,  s.  t,  ail.  Caserne  {Soldai enhaus},  angl.  Barrack, 
ital.  Caserna.  Bâtiment  où  on  loge  les  soldats  dans  une  ville  de 
guerre,  accompagné  de  pavillons  destinés  aux  officiers. 

CASSE,  s.  f.,  all.  Viereckiger  Raum  zioischen  den  Sparrenköp- 
fen des  Gesimses,  angl.  Sunk  panel  on  the  sofite  of  the  Corona, 
ital.  Cassa.  Partie  rectangulaire  comprise  entre  deux  modu- 
lons dans  l'ordre  corinthien,  ornée  de  rosaces  sculptées  ou 
peintes. 

CASSINE,  s.  f.,  Kleines  Landhaus,  angl.  Little  country  house, 
ital.  Casino,  piccola  casa  di  campagna.  Petite  maison  de  cam- 
pagne de  peu  de  valeur. 

CASSOLETTE,  s.  f.,  all.  Räucherp fauchen,  angl.  Perfuming- 
pan, ita].  Braciere  daparfumi.  Vase  isolé  ou  en  bas-relief  sculpté» 


CATACOMBES  —  CAVEAU  71 

avec  des  flammes  et  de  la  fumée,  placé  en  amortissement  sur 
quelques  monuments. 

CATACOMBES,  s.  f.  pi.,  ail.  Leichengrüfte,  angl.  Catacombs, 
ita).  Catacombe.  Corridors  et  salies  souterrains  creusés  ou 
taillés  dans  le  sable,  la  pierre  ou  la  pouzzoulane,  ayant  été 
dans  l'origine  des  sablières  et  des  carrières,  et  ayant  dans  la 
suite  servi  comme  lieux  isolés  et  solitaires,  à  l'exercice  du 
culte  des  premiers  chrétiens,  au  moment  des  persécutions. 
Plus  tard  les  catacombes  servirent  de  lieu  d'inhumation  pour 
les  premiers  chrétiens  et  spécialement  pour  les  martyres.  Les 
catacombes  les  plus  considérables  étaient  à  Rome  :  celles  de 
Saint-Sébastien  sont  les  plus  célèbres;  elles  sont  près  de 
l'église  Saint-Sébastien  :  il  y  en  a  d'autres  auprès  des  basili- 
ques de  Saint-Laurent  et  de  Sainte-Agnèse. 

CATAFALQUE,  s.  m.,  ail.  Trauergerüst  {Leichengerüst) ^  angl. 
Catafalco,  ital.  Catafalco.  Mausolée,  sarcophage  ou  cercueil 
élevé  sur  des  gradins,  pour  la  célébration  d'une  pompe  funè- 
bre, décoré  de  génies,  d'armoiries,  de  chiffres  et  de  divers 
ornements  de  peinture  et  de  sculpture. 

CATHÉDRALE,  s.  f.,  au.  Hauptkirche,  Domkirche,  angl. 
Cathedral,  ita.].  Caïïerfra/e.  La  principale  éghse  d'un  archevêché 
et  d'an  évêché,  dans  laquelle  est  le  trône  ou  la  chaire  en  per- 
manence de  l'évêque  ;  église  dans  laquelle  l'évêque  ou  l'arche- 
vêque est  installé  dans  son  diocèse.  La  dignité  d'évêque  date 
du  commencement  du  iv^  siècle.  Parmi  les  plus  anciennes 
cathédrales,  on  compte  celles  de  Trêves,  ancienne  basilique 
romaine,  de  Pise,  la  Basse-OEuvre  de  Bdauvais  ;  parmi  les  plus 
belles,  celles  de  Reims,  de  Paris,  d'Amiens,  de  Laon,  de 
Beauvais,  de  Milan,  de  Cologne,  de  Salisbury,  de  Win- 
chester, etc.,  etc. 

CATHÈTE,  s.  f.,  all.  Senkrechte  Linie,  angl.  Cathetus,  ital. 
Cateto.  Ligne  nommée  aussi  axe,  qu'on  suppose  passer  par  le 
centre  d'un  corps  cylindrique  ;  se  dit  aussi  de  la  ligne  d'aplomb 
qui  passe  par  le  centre  de  l'œil  de  la  volute  du  chapiteau 
ionique. 

CAVE,  s.  f.,  all.  Keller,  angl.  Cellar,  ital.  Cantina.  Lieu  sou- 
terrain où  l'on  entrepose  du  vin,  des  liqueurs,  huiles  et  autres 
liquides  ;  on  y  conserve  aussi  le  bois  et  le  charbon. 

CAVEAU,  s.  m.,  ail.  Kellerchen  (Gruft  in  einer  Kirche;  das 
qeivölble  Gräfe),  angl.  Little  vault  or  cellar,  Crypt,  ital.  Cantinetta, 


72  CAVET  —  CENOTAPHE 

sepoltura.  Petite  cave  voûtée  dans  un  lieu  souterrain.  Cha- 
pelle particulière  et  souterraine  destinée  à  recevoir  les  restes 
funèbres  d'une  ou  de  plusieurs  familles. 

GAYET,  s.  m.,  ail.  Hohlkehle  (Hohlleiste),  angl.  Cavetto,  ital. 
Guscio,  Trochilo.  Moulure  en  quart  de  rond  concave,  employée 
dans  les  corniches  :  on  la  nomme  aussi  cymaise. 

CAULICOLES.  s.  m.  pi.,  ail.  Stclngelformige  Figuren  an  den 
corinthischen  Capitillen,  angl.  Caulicola  or  Caulicoli,  ital.  Gambi, 
Volute  minori.  Espèces  de  petites  tiges  placées  aux  angles  du 
chapileaii  corinthien  et  qui  semblent  en  soutenir  les  volutes. 
CEINTURE,  s.  f.,  ail.  Kranz  um  eine  Säule  {Gürtel  am  Fusse 
einer  Säule),  angl.  Girdle  (Cincture),  ital.  Circuito,  Cintura. 
Anneau  au  bas  du  fût  d'une  colonne  :  celui  du  haut  est  nommé 
colarin  ou  collier  ;  se  dit  aussi  d'un  rang  de  feuilles  de  métal 
posées  en  couronnement  d'une  astragale,  afin  de  séparer  la 
partie  cannelée  d'une  colonne  torse  des  ornements,  et  cacher 
les  joints  d'un  placage  de  bronze  sur  une, colonne  militaire. 
Se  dit  encore  d'une  grande  étendue  de  murs  qui  forment  une 
enceinte. 

EN  ÉCHARPE.  Listel  OU  ourlel  du  parement  de  la  volute 

ionique  du  côté  du  profil. 

CELLA,  s.  f.  (Naoç  ffvixoç,  Cella),  all.  Tempelhaus,  angl.  CeW, 
ital.  Cella.  L'espace  contenu  dans  les  murs  du  temple  antique, 
en  Grèce  et  à  Rome,  entre  le  pronaos  et  le  poslicum,  et  qui 
contenait  un  aouiov,  le  lieu  très-saint. 

CELLIER,  s.  m.,  ail.  Speisekeller,  angl.  Store  room  (cellar), 
ital.  Celliere,  Lieu  quelquefois  dans  le  souterrain  d'un  bâtiment 
où  l'on  fabrique  et  entrepose  les  vins  et  les  liqueurs.  On  y 
conserve  aussi  des  comestibles,  surtout  des  légumes  frais. 

CELLULE,  s.  f.,  all.  Zelle,  angl.  Cell,  ital.  Cella.  Petite  cham' 
bre  dans  un  établissement  religieux,  un  couvent,  monastère 
d'hommes  ou  de  femmes;  on  donne  aussi  ce  nom  aux  cham- 
bres occupées  par  les  cardinaux  pendant  le  conclave  à  Rome. 
Cell  est  le  nom  admis  par  M.  Whewell,  pour  indiquer  les 
espaces  vides  entre  les  nervures  d'une  voûte  du  moyen  âge. 

CÉNACLE,  s.  m.,  ail.  Speisesaal  der  Alten,  angl.  Cœnaculumt 
ital.  Cenacolo.  Nom  que  les  anciens  Romains  donnaient  à  une 
salle  à  manger,  qui  était  aussi  désignée  sous  le  nom  de  Tri- 
clinum. 

CÉNOTAPHE,  s.  m.  (Kcvo;,  vide,  "ï'a^oç,  sépulcie),  ail.  Ehren- 


.  CENSE  —  CHAIRE  A  PRÊCHER  73 

grabnial^  angl.  Cénotaphe,  ital,  C'enofa/îo.  Monument  funéraire 
élevé  en  l'honneur  d'un  personnage  dont  le  corps  s'est  perdu 
dans  une  bataille  ou  dans  un  combat  naval.  Il  peut  avoir  plu- 
sieurs formes  et  dimensions,  être  orné  ou  non  de  sculpture, 
de  peinture,  d'inscriptions,  de  génies,  de  blasons  et  autres 
accessoires. 

CENSE,  s.  f.,  all.  SIeiereij,  angl.  Tee-Farm,  ital.  Podere. 
Métairie,  ferme  et  dépendances. 

CENTIARE,  s.  m.  Mesure  superficielle  de  France,  un  mètre 
carré,  la  centième  partie  d'un  are,  la  dix-millième  partie  d'un 
hectare.  Le  yard  carré  anglais  vaut  0°^  836097  carré  :  donc 
moins  d'un  centiare. 

CENTIMÈTRE,  s.  m.  La  centième  partie  d'un  mètre.  Un 
pouce  anglais  vaut  2,539954  centimètres. 

CERCYS,  s.  m.  Rang  de  portiques  élevés  dans  les  théâtres 
de  l'antiquité,  en  dehors  des  gradins  où  se  plaçaient  les  per- 
sonnes qui  n'avaient  pas  droit  de  cité. 

CHABOTS,  s.  m.  pi.,  ail.  Seilwerk  an  den  Gerüsten,  sìiì gì. 
Scaffolding  ropes,  ital.  Piccole  corde  per  fare  i  ponti.  Petits 
cordages  avec  lesquels  sont  attachés  les  baliveaux  etéchasses, 
qui  servent  à  faire  un  échafaud. 

CHAINE  DE  PIERRE,  s.  f.,  all.  Eine  Reihe  in  einander  greifen- 
der Quadersteine,  in  lothrechter  Richtung,  angl.  Coins,  rustic 
coins,  ital.  Catena.  Pierre  de  taille  posée  en  manière  de  jamba- 
ges montés  d'aplomb  dans  un  mur  quelconque,  dont  les  pier- 
res sont  généralement  petites  et  présentent  peu  de  solidité  : 
sert  surtout  à  donner  de  la  solidité  au  mur  et  à  porter  les 
abouts  des  poutres  des  planchers. 

CHAIRE  A  PRÊCHER,  s.  f.,  all.  Kanzel,  angl.  Pulpit,  ital. 
Cattedra,  Pulpito,  Pergamo.  Siège  élevé,  le  plus  souvent 
adossé  contre  un  pilier  d'église,  quelquefois  isolé,  où  le  prêtre 
se  place  pour  prononcer  des  sermons,  etc.  On  y  arrive  ordi- 
nairement par  un  petit  escaher  habilement  combiné.  La 
chaire  à  prêcher  est  souvent  ornée  d'architecture  et  de  sculp- 
ture, avec  un  dais  au-dessus.  La  chaire  à  prêcher  est  en 
pierre,  marbre  ou  bois.  On  en  trouve  aussi  qui  ont  été  élevées 
contre  des  monuments  et  donnant  sur  les  places  publiques.  II 
y  H  une  chaire  à  l'extérieur  de  Notre-Dame  de  Saint-Lô;  elle 
est  du  xv«  siècle.  Il  y  en  a  une  autre  à  l'angle  sud-ouest  de 
l'église  de  Saint-Michel  de  Lucques.  Il  y  a  une  belle  chaire  en 


74  CHAISE  —  CHAMBRE 

marbre  da  xin^  siècle,  dans  l'église  de  San  Miniato  près  de 
Florence  :  d'autres,  du  même  siècle  (1269),  dans  le  baptistère 
de  Pise  et  dans  la  cathédrale  de  Sienne,  dues  à  Nicolas  de 
Pise;  une  autre  à  Strasbourg  de  1486,  exécutée  d'après  les 
dessins  de  l'architecte  Hans  Hammerer  :  une  autre  à  Bale,  de 
1486.  Hy  a  aussi,  en  Angleterre,  des  chaires  en  bois  à  l'exté- 
rieur, comme  celle  de  Magdalene  College  à  Oxford,  de  1480  • 
d'autres  dans  l'intérieur,  comme  dans  l'église  de  Beaulieu,  de 
Hants  de  1260  environ,  dans  celle  de  Fotherin£;hay  Northamp- 
tonshire de  1440,  et  dans  celle  de  Frampton,  Dorset,  de  1450 
environ.  La  Belgique  est  riche  en  chaires  à  prêcher  du  xviie 
siècle  ,  elles  sont  souvent  en  bois^  mais  de  mauvais  goût. 

CHAISE,  s.  f.,  all.  Stuhl,  angl.  Chair,  ital.  Sedia.  Assemblage 
en  charpente"  fait  de  quatre  pièces  de  bois,  sur  lesquelles  on  pose 
la  cage  d'un  clocher  ou  d'un  moulin  à  vent;  se  dit  aussi  des 
sièges  placés  au  pourtour  du  chœur  d'une  église,  et  destinés 
aux  desservants. 

CALCÎDIQUE,  ou  cnALcmiQUE,  s.  m.,  ail.  Calcidicutn,  angl. 
Chalcidicum.  Salles  au  nord-est  et  au  sud-est  des  tribunaux 
romains  où  l'on  vendait  des  rafraîchissements.  Ce  mot  ne  se 
trouve  que  dans  Vilruve,  et -sa  signification  est  obscure. 

CHAMBRANLE,  s.  m.,  ail.  Einfassung,  angl.  Ornamental 
Bordering,  ital.  Intelajaturà  di  porte,  finestre,  etc.  Bordure  avec 
ou  sans  moulures,  adaptée  autour  d'une  porte,  soit  à  l'exté- 
rieur, soit  à  l'intérieur  d'une  fenêtre  ou  d'une  cheminée.  Il  y 
en  a  de  larges  et  d'étroits  et  ils  diffèrent  selon  le  lieu  où  on  les 
meten  usage  et  l'ordre  duquel  ils  dépendent.  Lorsque  le  cham- 
branle est  simple  et  sans  moulures,  on  le  nomme  bandeau. 

CHAMBRE,  s.  f.,  all.  Stube,  Zimmer,  angl.  Room,  ital.  Ca- 
mera, Stanza.  Pièce  d'un  appartement  la  plus  nécessaire  à 
l'habitation. 

A  COUCHER,  ail.  Schlafzimmer,  angl.  Bed-Rom.  Celle  qui 

est  disposée  à  recevoir  un  ou  plusieurs  lits,  quelquefois  placés 
dans  une  alcôve  que  l'on  y  a  ménagée. 

^  CIVILE  ou  CRIMINELLE.  Salie  OÙ  l'ou  juge  les  délits  de 

pohce  et  les  accusés  de  crimes. 

d'écluse.  Espace  dans  un  canal  compris  entre  deux 

portes  d'écluse. 

- — -  DE  PARADE.  Pièco  bioii  situéo,  spacicusc,  décorée  et 
ornée  de  beaux  et  riches  meubles. 


CHAMBRE  —  GHANLAÏES  7§ 

Chambre  en  galetas.  Gelle  qui  est  enclavée  dans  un  comble. 

CHAMBRETTE,  s.  f.,  ail.  Zimmerchen,  angl.  Little  room, 
ital.  Cameretta.  Petite  chambre. 

CHAMOISERIE,  s.  f.,  ail.  Samischgarberey,  angl.  a  place  where 
the  sJìins  of  the  chamois  are  dressed.  Bâtiment  où  l'on  prépare 
les  peaux. 

CHAMP,  s.  m.,  ail.  Feld,  Grund,  angl.  Field,  Ground, 
Champ,  champe,  ital.  Campo.  Espace  qui  reste  autour  d'un 
panneau,  d'un  compartiment,  d'un  ornement  ou  d'un  cadre. 

DE  MARS,  en-all.  Marsfeld,  ital.  Campo  d'armi.  Vaste  em.- 

placement  public  chez  les  Romains,  où  l'on  faisait  des  exer- 
cices d'adresse  et  d'agilité . 

ELYSÉE.  Nom  donné  aux  cimetières  dans  l'anti- 
quité. 

CHANCELLERIE,  s.  f.,  all.  Kanzeley,  angL  Chancery,  ital. 
Cancelleria.  Palais  ou  hôtel  situé  auprès  de  l'habitation  d'un 
souverain  où  loge  le  chancelier.  Indépendamment  des  appar- 
tements particuliers  du  chancelier,  il  renferme  de  grandes 
salles  d'audience,  de  conseil,  etc.^  des  cabinets,  des  bureaux 
et  une  salle  d'archives.  Un  des  plus  beaux  palais  de  chancelle^ 
rie  est  celui  de  Rome,  bâti  en  1495  par  Bramante. 

CHANDELIER  D'EAU,  s.  m.  Gros  balustre,  couronné  d'une 
vasque  taillée  en  coquille,  d'où  l'eau  qui  alimente  une  fon- 
taine s'échappe  en  une  nappe  dans  un  bassin  ou  vasque  plus 
considérable. 

CHANFREIN,  s.  m.,  ail.  Schräger  Abschnitt,  angl.  Chamfer, 
ital.  Smusso.  Echancrure  faite  sur  une  arête  de  pierre  ou  de 
bois,  le  plus  ordinairement  à  45  degrés.  On  le  nomme  aussi 
biseau. 

CHANGE,  s.  m.,  ail.  Börse,  angl.  Exchange,  ital.  Banco  dei 
rnercadanti.  Monument  public  composé  de  portiques,  de  gale- 
ries, de  galles,  de  bureaux  et  autres  dépendances,  oùjs'as- 
semblent  les  négociants.  La  Bourse  de  Paris  fut  commencée 
sur  les  dessins  de  Brongniard  et  continuée  par  Labarre;  elle 
fût  terminée  en  1827.  Exécutée  à  frais  communs  par  l'Etat? 
la  ville  de  Paris  et  le  commerce  au  moyen  d'une  imposition 
spéciale  sur  les  patentes,  elle  a  coûté  8,149, 192  francs.  Le 
Royal  Exchange  de  Londres  a.  clé  bâti  sur  les  dessins  de  William 
Titeet  ouvert  on  184i;  ila  coulé  180,000  livres  sterling. 

CHANLATES,  s.  f.  pi.,  ail.  Traufhaken,  Aufschöbling,  angl. 


76  CHANTEPLEURE  —  CHAPEAU 

Battens^  ital.  Pezzi  da  gronde.  Petites  pièces  de  bois  placées  sur 
les  chevrons  d'un  comble  pour  supporter  les  tuiles. 

CHANTEPLEURE,  s.  f. ,  ail.  Abzug,  angi.  Gullyhole,  ital.  Co- 
latoio^ spiraglio.  Ouverture  pratiquée  dans  un  mur  de  clôture 
le  long  d'eaux  courantes,  pour  que  dans  un  débordement  elles 
puissent  entrer  dans  le  clos  et  en  sortir  librement. 

CHANTIER,  s.  m.,  ail.  Bauhof  [Holzhof),  angl.  Timber  yard, 
ital.  Recinto  da  legname.  Local  où  un  marchand  de  bois  équar- 
rit  et  coupe  d'échantillons  ses  bois,  et  les  tient  en  en- 
trepôt. 

d'atelier,  ital.  Recinto  di  Cantiere.  Emplacement  où  les 

ouvriers  de  diûérents  états  mettent  en  œuvre  les  pierres, 
bois,  fers,  etc.  Se  dit  aussi  d'un  morceau  de  pierre  ou  de  bois 
qui  sert  à  en  élever  un  autre  pour  le  travailler  ou  façonner. 

CHANTIGNOLE,  s.  f.,  all.  Stück  Holz,  worauf  die  Querbalken 
amDackstuhle  ruhen,  angl.  Purlin-bracket,iì3Ì[. Bietta,  Calzatoia. 
Petite  pièce  de  bois  de  la  charpente  d'un  comble,  coupée  car- 
rément par  l'un  de  ses  bouts,  et  en  biseau  par  l'autre  bout; 
elle  soutient  les  pannes,  et  s'assemble  par  embrèvement  sur 
l'arbalétrier. 

CHANTOURNER,  v.  a,,  ail.  Nach  einem  Model  ausschweifen, 
aushöhlen,  angl.  To  cutaprofüe  with  a  sweep,  ital.  Scorniciare, 
Tagliare  secondo  il  disegno.  Évidpr  une  pièce  de  bois,  de  fer, 
de  plomb,  etc.,  en  dedans  ou  en  dehors,  suivant  un  profil 
donné. 

CHAPE,  s.  f.,  all.  Ueberguss  aus  Mörtel  über  den  Rücken  eines 
fertig  gemauerten  Gewölbes,  angl.  Cope,  ital.  Cappa,  coperchio. 
Enduit  très-épais  fait  de  mortier  et  de  ciment,  sur  l'extrados 
d'une  voûte  quelconque,  pour  empêcher  l'infiltration  des 
eaux. 

CHAPEAU,  s.  m.,  ail.  Oberstes  Stück  Holz  um  die  Eckpfosten 
eines  Gebäudes,  angl.  Headpiece  of  timber  of  the  posts  of  a  parti- 
tion, ilal.  Cappello.  Pièce  de  bois  chanfreinée  qui  couronne  un 
pan  de  bois,  et  reçoit  une  corniche  en  plâtre,  bois,  etc. 

DETAiE.  Pièce  que  l'on  place  à  l'about  d'un  étai. 

DE  FIL  DE  PIEUX.  Pièce  de  bois  fixée  par  des  chevilles  en 

fer  qui  leur  sert  de  couronnement. 

'  DE  LUCARNE.  Pièce  dtì  bois  placée  sur  la  partie  supé- 
rieure d'une  lucarne  dont  elle  forme  la  fermeture  ;  elle  est 
supportée  par  les  deux  montants  ou  par  les  chevrons. 


CHAPELET  —  CHAPITEAU  77 

CHAPELET,  P.  m.,  ail.  Stäbchen  luorauf  BUltterchen.,  Perlen, 
Oliven,  etc.,  geschnitzt  oder  gemalt  sind,  an  gl.  Chaplet,  ital. 
Corona.  Baguette  où  l'on  taille  des  grains,  tels  qu'olives,  fleu- 
rons, perles,  etc. 

CHAPELLE,  s.  f.,  all.  [Sacellum)  Capelle,  angl.  Chapel,  ital. 
Cappella.  Petit  local,  dépendant  d'une  église,  ou  isolé,  destiné 
au  service  divin.  On  en  construit  aussi  dans  les  palais  des 
princes,  dans  les  châteaux,  ainsi  que  dans  les  maisons  parti- 
culières. Dans  les  églises  du  xii^  siècle,  les  chapelles  forment 
en  plan  une  couronne  autour  de  l'abside.  Il  y  en  avait  trois, 
cinq  ou  sept.  Au  xni*  siècle,  on  les  ajouta  au  nord  et  au  sud 
des  bas  côtés  de  la  nef.  Elles  sont  simples  ou  très-ornées, 
comme  les  chapelles  du  temps  de  Louis  XII  et  de  Fran- 
çois 1er, 

CHAPERON,  s.  m.,  ail.  Mauerkappe,  angl.  the  top  or  coping 
of  a  wall,  ital.  Schiena  di  muro.  Recouvrement  d'un  mur  quel- 
conque avec  des  pierres  de  taille,  briqnes,  plâtre,  tuiles,  etc.; 
quand  il  est  à  deux  rampants,  on  lui  donne  aussi  le  nom  de 
bahus. 

CHAPITEAU,  s.  m.,  ail.  Capital  einer  Säule,  Knauf,  angl. 
Capital,  ital.  Capitello.  La  tête  ou  couronnement  d'une  co- 
lonne ou  d'un  pilastre  posé  directement  au-dessus  du  fût.  Sui- 
vant l'ordre  auquel  il  appartient,  chaque  chapiteau  a  ses  mou- 
lures et  ses  ornements  particuliers. 

ANGULAIRE.  Celui  qui,  à  l'encoignure  d'un  avant-corps 

de  façade,  fait  retour  avec  l'entablement. 

ATTiQUE.  Celui  qui  est  orné  de  feuilles  de  refend  dang 

le  gorgerin. 

COMPOSITE.  Celui  où  sont  employées  les  feuilles  du  co- 
rinthien et  les  volutes  de  l'ionique. 

CORINTHIEN.  Celui  qui  est  orné  de  huit  fortes  et  autant 

de  petites  volutes  adaptées  contre  un  corps  appelé  campane, 
cloche  ou  tambour,  orné  lui-même  de  feuilles  d'acanthe.  Le  cha- 
piteau corinthien  est  un  mariage  heureux  des  volutes  ionien- 
nes avec  des  formes  végétales,  et  qui  ne  parut  pas  avant 
l'année  440  antérieure  à  l'ère  vulgaire.  Deux  monuments  corin- 
thiens grecs  seuls  sont  connus  :  le  petit  monument  chorngique 
de  Lysikrates  et  la  Tour  des  Vents  à  Athènes.  Le  chapiteau 
corinthien  fat  largement  employé  dans  les  monuments  ro- 
mains, imité  dans  l'architecture  romane  depuis  Charlemagne 


78  CrîAPITEAU  —  CHARNIER 

jusqu'à  la  fin  du  xii^  siècle,  et  enfin  ramené  presque  à  sa  pu- 
reté primitive  à  l'époque  de  la  Renaissance  au  xvi^  siècle. 

Chapiteau  dorique.  Celui  composé  d'annelets,  d'une  eschine 
et  d'un  tailloir  ou  abaque  simple. 

- — -  GALBÉ.  Dont  les  feuilles  massives  sont  simplement 
ébauchées. 

IONIQUE.  Composé  d'un  filet,  d'une  cymaise  en  talon, 

d'un  listel,  du  canal  de  volute,  d'une  rangée  circulaire  d'oves 
et  dont  l'ensemble  a  deux  volutes  avec  patenôtres.  Ce  chapi- 
teau grec  est  très-ancien  :  on  retrouve  ses  types  en  Egypte  et 
daus  les  bas-reliefs  des  monuments  de  Ninive. 

CHAPITRE,  SALLE  CAPiTULAïUE,  S.  m.  s.  f.,  ail.  Capileliiaus, 
Capitel  Saal,  angl.  Chapter  Itouse,  ital.  Capìtolo.  Bâtiment  ou 
salle,  contigu  ou  isolé  d'une  église  cathédrale,  avec  sièges,  où 
les  chanoines  se  réunissent  pour  régler  ce  qui  concerne  l'admi- 
nistration du  diocèse.  Il  y  avait  aussi  de  ces  salles  dans  cer- 
tains couvents,  dans  lesquelles  les  moines  et  les  théologiens 
s'assemblaient  pour  traiter  des  afî'aires  de  la  communauté  et 
pour  discuter  sur  des  points  de  théologie.  Pendant  la  période 
romane,  les  salles  capitulaires  étaient  généralement  rectangu- 
laires et  oblongues  :  ensuite  elles  devinrent  polygonales  et 
même  circulaires.  Il  en  existe  une  fort  belle  du  xiv«  siècle  à 
la  cathédrale  de  Notre-Dame  de  Noyon,  une  autre  à  la  cathé- 
drale de  Wells^  en  Angleterre,  bâtie  vers  1300  :  elle  est  octo- 
gone, de  16m.  75  de  diamètre  avec  une  colonne  centrale, 
cantonnée  de  seize  colonneltes  engagées,  d'où  partent  seize 
nervures  qui,  avec  une  foule  d'autres,  forment  une  étoile  fort 
riche.  Celle  de  Salisbury  est  aussi  citée  pour  sa  dimension  et 
son  élégance. 

CHARDONS,  s.  m.  pL,  ail.  Disteln,  aiìgì.  Thislles,  ital.  Cardi, 
Cardoni.  Pointes  de  fer  en  forme  de  dards  ou  flammes,  qu'on 
adapte  au  haut  d'une  grille  ou  d'un  mur  pour  empêcher  l'es- 
calade. Feuilles  usitées  dans  l'architecture  du  xv®  siècle. 

CHARGE,  s.  f.,  angl.  Pug  mortar.  Maçonnerie  légère  établie 
sur  un  ais  ou  un  couchis  de  plancher,  sur  laquelle  est  faite 
une  aire  de  plâtre  ou  de  brique. 

CHARNIER,  s.  m.,  ail.  Beinhaus,  angl.  Charnel-housc,  ital. 
Carnajo.  Petit  bâtiment  annexé  à  un  cimetière,  avec  portiques 
et  galeries.,  ou  adossé  à  une  église;  sert  à  recevoir  des  osse- 
ments trouvés  dans  des  fouilles  quelconques. 


CHARNIÈRE  —  CHASSIS  79 

CHARNIÈRE,  s,  f,,  ali.  Geivincle,  ang\. Hinge,  Turning  joint, 
ital.  Cerniera,  Commessura.  Deux  pièces  de  métal  qui  s'enla- 
cent l'une  dans  l'autre,  et  qui  sont  fixées  au  moyen  d'une 
goupille. 

CHARPENTE,  s.  f.,  al).  Zimmerwerk,  Zimmer  Holz,  angl. 
Timber  work,  ital.  Armadura  di  legname.  Assemblage  quelcon- 
que de  pièces  de  bois  destinées  et  employées  à  la  construction 
d'un  édifice  ou  d'une  maison. 

GHARPENTERIE,  s.  f.,  all.  Z immer mannskunst,  angl.  Car- 
pentry, Arte  del  ì[dX.  Legname.  Artdu  charpentieretqui  consiste 
à  savoir  et  appliquer  toutes  les  règles  de  l'assemblage  des  bois. 

CHARTREUSE,  s.  f.,  ali.  Carlhause,  angl.  Carthusian  Monas- 
tery, ital.  Certosa.  Assemblée  de  construction  formant  un 
couvent  de  l'ordre  de  saint  Bruno,  qui  fonda  la  Chartreuse  de 
Grenoble  en  108î.  La  plus  belle  chartreuse,  sous  le  rapport 
de  l'architecture,  est  celle  de  Pavie,  dont  la  façade  date  de  la 
Renaissance. 

CHASSE,  s.  f.,  all.  Reliquienkästchen,  angl.  Shrine,  ital. 
Cassa,  Reliquiario.  Coffre  de  formes  diverses  où  l'on  enferme 
les  reliques  d'un  saint;  coffret  soit  roman  soit  gothique,  où 
l'on  dépose  les  ossements  d'une  personne  canonisée  par  l'église 
catholique  de  Rome. 

CHASSER,  V.  a.,  ail.  Treiben,  Jagen,  angl.  Drive  in,  ital. 
Scacciare.  Pousser  à  coups  de  maillet  pour  joindre  un  assem- 
blage de  charpente  ou  de  menuiserie,  enlrer  un  coin  pour 
fixer  quelque  chose,  ou  fendre  du  bois. 

CHASSIS,  s.  m.,  ail.  Gestell  (Fenster,  Thür-Gestell),  angl, 
Frame,  Sash,  ital.  Impannata,  Invetriala.  Partie  mobile  d'une 
fenêtre,  dans  laquelle  sont  fixés  les  carreaux  de  verre. 

A  counssE.  Celui  qui  est  composé  de  deux  parties,  dont 

l'une  se  double  sur  l'autre,  en  la  haussant  ou  en  la  glissant 
soit  à  gauche,  soit  à  droite. 

• A  FICHES.  Celui  qui  s'ouvre  comme  un  volet  (le  plus  or- 
dinairement à  l'intérieur). 

A  PANNEAUX.  Célui  qui,  compris  entre  les  croisillons  en 

bois,  est  moins  épais  qu'eux. 

A  POINTES  DE  DIAMANT.  Celui  doutlcs  bois  se  croisent, 

s'assemblent  à  onglet  et  forment  quatre  faces  en  façon  de  py- 
ramide foi't  peu  élevée. 


80  ,  CFIASSIS  —  CHAUX 

Chassis  dormant.  Arrêté  par  des  paltes  scellées  dans  le  mur 
el  qui  ne  peut  s'ouvrir, 

CHATEAU,  s.  m.,  ail,  Schloss,  angl.  Castle,  ital.  Castello.  Le 
plus  souvent  une  maison  royale,  fortifiée  pour  être  défendue 
militairement.  Idem  de  la  noblesse  féodale  au  moyen  âge.  Le 
château  pouvait  avoir  des  formes  diverses  :  il  était  carré,  rec- 
tangulaire ou  polygonal,  avec  des  tourelles  circulaires,  le  tout 
était  crénelé  avec  mâchicoulis,  et  entouré  d'un  fossé  avec  bas- 
tions avancés,  ponts-levis,  etc.  Il  y  avait  une  ou  plusieurs 
cours,  et,  au  centre  de  la  cour  principale,  une  énorme  tour  ap- 
pelée donjon.  Un  des  châteaux  les  plus  remarquables  du 
xm®  siècle  en  France,  est  celui  de  Coucy,  dans  le  département 
de  l'Aisne  ;  en  Angleterre,  ceux  de  Windsor  et  de  Norwich; 
en  Allemagne,  ceux  de  Gelnhausen  dans  la  Hesse,  et  de  Ma- 
rienbourg  en  Prusse. 

d'eau.  Pavillon  où  sont  conduites  des  eaux  où  l'on  a 

adapté  des  robinets  aux  conduits  pour  distribuer  les  eaux  où 
l'on  veut  les  avoir.  Le  château  d'eau  peut  être  décoré  des 
ordres  d'architecture,  d'ornements  divers,  de  nappes  d'eau,  de 
cascades,  de  statues  représentant  les  fleuves,  de  bas-re- 
liefs, etc.,  etc. 

CHAUFFOIR,  s.  m,,  ail,  Wärmstube  {in  Klöstern,  Spitä- 
lern, etc.),  angl.  Warming -Place,  ital,  Scaldatojo.  Emplace- 
ment dans  un  établissement  public,  dans  une  caserne,  dans 
un  couvent,  où  il  y  a  un  fourneau  ou  des  bouches  de  chaleur 
d'un  calorifère,  qui  sert  à  chaufferies  habitants  de  l'établisse- 
ment, ou  à  réchauffer  les  pièces  contiguës  au  moyen  de  con- 
duits de  chaleur  disposés  habilement  à  cet  effet. 

CHAUFOUR,  s.  m.,  ail.  Kalkofen,  angl.  Limekiln,  ital.  For- 
nace de  calcina.  Four  avec  ses  dépendances,  servant  à  calciner 
la  pierre  calcaire  et  à  la  réduire  en  chaux. 

CHAUX,  s.  f,,  ail.  Kalk,  angl.  Lime,  ital.  Calcina.  Pierre  cal- 
caire réduite  en  chaux  au  moyen  de  la  calcination  :  mélangée 
avec  du  sable  et  de  l'eau  et  corroyée  par  mécanique  ou  à  force 
de  bras,  produit  le  mortier  propre  aux  constructions  des  murs 
de  bâtiments  et  des  murs  d'édifices. 

ÉTEINTE,  ail.  Gelöschter  Kalk,  angl.  Slack  Lime,  ital.  Cal- 
cina spenta.  Celle  qui  est  réduite  en  pâte  et  conduite  dans  un 
bassin.  Elle  est  nommée  fusée,  quand  l'humidité  la  réduit  en 


CHAUX  —  CHERCHE  81 

poussière  ;  alors  elle  est  mauvaise  et  ne  peut  faire  que  de  mau- 
vais usages. 

Chaux  hydraulique.  Celle  qui  peut  être  employée  sans  alté- 
ration dans  l'eau. 

VIVE.  Ainsi    appelée   avant   ou    au  moment  où  on 

l'éteint. 

CHEF-D'OEUVRE,  s.  m.,  ail.  Meisterstück  (Meisterwerk),  angl. 
Master-piece,  ital.  Capo  d'opera.  Ouvrage  parfait  et  accompli, 
exécuté  avec  goût  et  selon  les  règles  voulues,  soit  d'architec- 
ture, de  peinture,  de  sculpture,  de  coupe  des  pierres,  de  char- 
penterie,  de  menuiserie,  etc. 

CHEMINEE,  s.  f.,  all.  Schornstein  (Za min),  angl.  Chimney, 
ital.  Cammino.  Foyer  et  tuyau  destinés  à  conduire  la  fumée 
du  lieu  où  l'on  fait  le  feu,  hors  d'une  maison. 

ADOSSÉE  ou  EN  SAILLIE.  Couduite  de  fumée  adossée 

contre  un  mur  au  moyen  d'arrachements  pratiqués  ou  de  har- 
pons posés. 

— —  AFFLEURÉE.  Pratiquée  dans  l'épaisseur  d'un  mur,  les 
ornements  qui  décorent  le  manteau  sont  seuls  saillants. 

EN  HOTTE.  Celle  dont  le  manteau  est  supporté  par  des 

consoles  :  très-large  en  bas,  elle  se  termine  en  pyramide. 

Il  n'y  avait  pas  de  cheminées  dans  l'antiquité.  Au  moyen 
âge,  au  xii^  siècle,  elles  commencent  à  être  employées  dans 
les  châteaux  royaux  et  dans  ceux  de  la  noblesse.  On  en  trouve 
même  dans  quelques  églises.  Les  cheminées  du  xine  siècle  sont 
fort  simples  et  participent  dans  leurs  détails  du  style  de  chaque 
époque.  Au  xv®,  elles  deviennent  de  vrais  petits  monuments, 
au  xvF,  elles  se  développent  encore  avec  plus  de  richesse  d'or- 
nements. 

CHÉNEAU,  s.  m.,  ail.  Dachrinne  {Traufröhre),  angl.  Gutter, 
ital.  Corno  (Compluvio).  Canal  en  plomb,  zinc,  etc.  disposé  au 
pourtour  d'un  bâtiment  pour  recevoir  les  eaux  des  combles, 
qui,  de  là,  se  jettent  dans  les  tuyaux  de  descente. 

CHENIL,  s.  m.,  ail.  Hunclestall^ângi.  Dog-kennel,  ilal.  Canile 
[Stanza  da  cani).  Établissement  formé  de  cours  plus  ou  moins 
grandes  et  de  bâtiments  destinés  à  loger  les  officiers  d'une  vé- 
nerie, les  valets  et  leurs  meutes.  Ce  terme  désigne  aussi  plus 
particulièrement  l'emplacement  bas,  au  rez-de-chaussée,  où 
les  chiens  sont  enfermés  et  où  ils  couchent. 

CHERCHE,  s.  f.,  all.  Zeichnung  zu  einer  Bogenwölbung^amgl. 


82  CHERUBIN  —  CHEVRON 

Catenaria.  Trait  d'un  arc  quelconque,  plein  cintre,  surhaussé, 
surbaissé  ou  rampant. 

CHÉRUBIN,  s,  m.,  ail.  Cherub  (Cherubim),  angl.  Cherub,  ital. 
Cherubino.  Tête  d'enfant  ornée  d'ailes,  employée  dans  Torne- 
mentation  des  monuments  du  culte,  surtout  aux  xvF  et 
xvii^,  siècles. 

CHEVALEMENT,  s.  m.,  ail.  Stütze,  angl.  Prop  (stay),  ital. 
Puntello,  Calzatoia,  Sostegno.  Manière  d'étayer  et  de  soutenir 
un  trumeau  ou  jambage,  etc.,  et  toutes  les  parties  supé- 
rieures d'une,  construction,  pour  faire  des  percements  en  sous- 
œuvre. 

CHEVALET,  s.  m.,  ail.  Mstbock,  angl.  Tressel,  ital.  Caval- 
letto. Petit  comble  de  forme  triangulaire,  derrière  une  lu- 
carne, une  souche  de  cheminée  ou  un  fronton,  formé  de  petits 
cheyrons;  se  dit  aussi  des  tréteaux  qui  servent  pour  les  écha- 
faudages. 

CHEVET  D'ÉGLISE,  s.  m.,  ail.  Haube  des  Chores  hinter  dem 
hohen  Altare  (Tribune),  angl.  Apse,  ital.  Tribuna.  Extrémité  ex- 
térieure et  orientale  du  chœur  d'une  église.  Le  chevet  peut  être 
carré,  circulaire  ou  polygonal,  à  trois,  cinq  et  sept  pans  ou  fa- 
ces. C'est  en  Angleterre  surtout  que  les  chevets  d'église  ont 
une  terminaison  carrée,  d'un  moins  bel  effet  que  les  chevets 
circulaires  ou  polygonaux  d'Allemagne ,  de  France  et  d'I- 
talie. 

CHEVÊTREj  s.  m.,  ail.  Stichbalken,  angl.  Binding-joist,  ital. 
Travicello.  Pièce  de  bois  placée  de  manière  à  laisser  un  espace 
libre  dans  les  planchers,  pour  le  placement  de  l'âtre  et  pour  le 
passage  des  tuyaux  de  cheminée  :  elle  s'assemble  à  tenons  dans 
les  solives  d'enchevêtrures,  et  est  percée  de  mortaises  pour  re- 
cevoir les  solives  de  remplissage. 

CHEVILLE,  s.  f.,  all.  Pflock  (Bolzen),  angl.  Pin,  ital.  Cavic^ 
chia.  Petit  morceau  de  bois  rond  qui  sert  à  tenir  l'assemblage 
de  deux  pièces  de  bois. 

CHÈVRE,  s.  f,,  ail.  Hebezeug  (Hebebock),  angl.  Crab  (Crane), 
ital.  Organo  da  levar  pesi.  Machine  composée  de  deux  pièces  de 
bois  disposées  en  triangle,  munie  d'une  poulie  et  d'un  mouli- 
net, servant  à  élever  des  pièces  de  bois  ou  des  pierres,  sur  un 
bâtiment. 

CHEVRON,  s.  m.,  ail.  Sparve,  angl.  Rafter,  ital.  Cantiere  (Sca- 
glione, Puntone).  Boiséquarri  ou  refendu  destiné  à  porter  lelat- 


CHEVRON  —  CHŒUR  83 

tis  d'un  comble.  Le  chevron  est  placé  de  haut  en  bas  et  suivant 
la  pente  du  comble. 

CHEVRON  CINTRÉ.  Celui  qui  est  de  forme  courbée  et  qui  sert 
dans  un  dôme  ou  une  voûte. 

■ DE  CROUPE  ou  EMPANON.  Celui  qui^lacé  à  côté  des  arê- 
tiers est  de  difTérentes  longueurs. 

DE  LONG  PAN.  Celui  qui  est  placé  sur  le  long  rampant 

d'un  comble. 

DE  REMPLISSAGE.  Celui  qui  placé  à  l'encoignure  d'un  com- 
ble, a  plus  ou  moins  de  longueur. 

Est  aussi  une  moulure  de  l'architecture  romane,  fréquente 
surtout  en  Normandie;  elle  est  formée  d'un  tore  qvi  décrit  une 
suite  de  zigzags.  Chevrons  muUqjles,  formés  de  plusieurs  che- 
vrons serrés  les  uns  contre  les  autres  :  on  les  ncmm.e  aussi  to- 
res guivrés.  Lorsqu'ils  sont  tracés  de  manière  à  ce  que  leurs  an- 
gles soient  opposés  et  qu'ils  forment  ainsi  des  losanges,  on  les 
nomme  tores  ou  chevrons  contre-chevronnés  ou  zigzags  contre- 
zigzagués.  En  héraldique,  le  chevron  est  une  pièce  d'honneur, 
représentée  par  un  V  renversé. 

CHIFFRE,  s.  m.,  ail.  Schriftzug  {Namenszug),  angl.  Cypher, 
ital.  Gif  era  [Figura).  Deux  ou  plus  de  lettres  entrelacées  à  jour 
ou  sur  un  bas-relief  et  servant  à  orner  des  œuvres  de  sculp- 
ture et  de  serrurerie.  L'entrelacement  des  lettres  était  surtout 
aimé  au  xvi«  siècle, 

CHIMÈRE,  s.  f.,  all.  Chir)iära,  angl.  Chimera,  ital.  Chimera. 
Monstre  fantastique  de  la  légende  grecque  que  Bellerophon  de- 
vait tuer.  Selon  Homère,  la  Chimère  avait  l'avant-corps  du  lion, 
la  queue  du  serpent  et  le  milieu  du  corps  l'apparence  du  corps 
de  la  chèvre  sauvage  ou  des  bois  (Xi[Aatpa),  et  elle  jetait  des 
flammes  par  sa  gueule.  La  chimère  étrusque  d'Arretium  est  cé- 
lèbre :  de  son  dos  s'élève  une  tête  de  chèvre  sauvage, 

CHOEUR,  s.  m.,  ail.  Char,  angl.  Choir  {Chancel).,  ital.  Coro. 
La  partie  orientale  d'une  église  qui  s'étend  depuis  l'intersec- 
tion ou  le  transept  jusqu'à  l'abside,  intérieurement.  La  ter- 
minaison orienlale  du  chœur  peut  être  circulaire  ou  polygo- 
nale; le  chœur  est  ordinairement  plus  élevé  que  le  reste  de 
l'église  :  il  contient  le  maître-autel  et  dans  les  cathédrales,  les 
stalles  de  l'eveque  et  des  chanoines.  Les  chœurs  d'Amiens,  de 
Ijeauvais,  de  Cologne,  de  Winchester,  etc.,  sont  surtout  remar- 


84  CHOU  —  CINQ  FEUILLES 

quables.  Le  chœur  dans  les  églises  chrétiennes  a  toujours  été 
réservé  au  clergé. 

CHOU  (feuille  de),  s,  f.  pi.,  ail.  Kohlblatt,  angl.  Cabbage-Leaf, 
ital.  Foglia  di  Cavolo.  Feuille  arrangée,  galbée,  frisée  et  con- 
tournée de  mille  manières,  et  employée  très-fréquemment  dans 
l'architecture  de  la  décadence  au  xve  siècle,  surtout  en  France  : 
elle  n'est  point  plastique. 

CHUTE  (de  festons  ou  d'ornements),  s.  f.,  all.  Blumen  oder 
Früchten-  Gehänge,  angl.  l'he  flow,  the  luave  of  festoons,  of  orne- 
ments. Guirlande  composée  de  feuillages,  de  fleurs  et  de  fruits, 
employée  dans  les  façades,  les  pieds  droits,  les  pilastres  ou 
panneaux  de  compartiment  d'un  lambris  ou  revêtement. 

CIBOIRE,  s.  m.,  ail.  Ciborium,  angl.  Canopy,  ital.  Ciborio. 
Espèce  de  petit  dais  de  pierre,  de  marbre,  de  bois  ou  de  métal, 
porté  par  des  colonnes,  quelquefois  torses,  et  qui  recouvrait  le 
maître-autel  dans  les  anciennes  basiliques. 

CIMAISE,  s.  f.,  all.  Rinnleisle  {Karnies),  angl.  Cyma,  ital.  Gola. 
Moulure  qui  a  autant  de  sailhe  que  d'élévation  :  formée  de 
deux  portions  de  cercle,  elle  est  en  profil,  concave  en  haut  et 
convexe  en  bas.  Elle  couronne  d'ordinaire  la  partie  supérieure 
d'une  corniche  :  on  la  nomme  aussi  douane. 

DORIQUE.  Celle  qui  représente  un  cavet  en  profil. 

LESBIENNE.  Elle  ressemble  à  un  talon  renversé. 

CIMENT,  s.  m.,  ail.  Cernent,  angl.  Cernent,  ital.  Calcistruzzo. 
Débris  de  tuiles,  de  briques  ou  de  carreaux  et  autres  substan- 
ces concassées  et  mêlées  avec  de  la  chaux,  huile,  cire  ou  ré- 
sine pour  en  faire  une  pâte  destinée  à  empêcher  l'infiltration 
des  eaux  ou  l'humidité  ;  on  l'emploie  pour  les  réservoirs,  ci- 
ternes, conduites  d'eau,  fosses  d'aisance  et  autres  lieux  suscep- 
tibles d'être  endommagés  parles  eaux. 

CIMETIÈRE,  s.  m.,  ail.  Kirchhof  [Gottesacker],  angl.  Church 
yard,  ital.  Cimiterio.  Emplacement  circonscrit  de  murs  ou  de 
portiques,  où  Ton  enterre  les  morts.  Un  des  plus  célèbres  est 
celui  de  Pise,  connu  sous  le  nom  de  Campo-Santo. 

CINQ  FEUILLES,  s.  m.,  ail.  Fünfblatt,  angl.  Cinquefoil,  ital. 
Cinque  Foglio.  Ornement  à  cinq  lobes  employé  dans  l'architec- 
ture du  XII«  siècle  et  surtout  dans  le  style  du  siècle  suivant,  ap- 
pelé ogival.  On  voit  les  cinq  feuilles  mais  rarement,  dans  les  ro- 
ses des  fenêtres,  dans  les  panneaux,  etc.  C'est  aussi  un  terme 
de  blason. 


CINTRE  —  CIRQUE  85 

CINTRE,  s.  m,,  ail.  Bogengerüst  {Bogen),  angl.  Centre,  ital. 
Centina.  Arc  fait  de  planches  ou  courbes  assemblées  pour  le 
cintrage  d'une  voûle  quelconque. 

DE  CHARPENTE.  Celui  qui,  composé  de  pièces  de  bois  as- 
semblées suivant  les  règles  de  l'art,  sert  à  poser  des  plates- 
bandes,  des  arcs  en  pierre  ou  maçonnerie  d'une  voûte,  d'un 
pont,  d'aqueduc,  etc. 

PLEIN  CINTRE.  Celui  formé  de  la  moitié  du  cercle,  surtout 

usité  dans  l'architecture  romane  du  x'  jusqu'à  la  fm  du 
XII«  siècle. 

RAMPANT,  Celui  dont  les  naissances  ne  sont  point  au 

même  niveau. 

CIPPE,  s.  m.,  ail.  Gedachtnîssâule,  angl.  Cippus,  ital.  Cippo. 
Petit  tombeau  en  pierre,  plus  ou  moins  considérable,  plus  ou 
moins  orné,  ordinairement  de  forme  quadrangulaire,  et  por- 
tant sur  sa  face  principale  l'inscription  latine  qui  rappelle  les 
noms,  les  titres  et  la  filiation  du  défunt. 

CIRQUE,  s.  m.,  ail.  Rennbahn  [Stadium],  angl.  Circus,  ital. 
Circo.  Les  Romains  nommaient  ainsi  l'espace  oblong  réservé 
aux  courses  à  chars  :  de  là  le  nom  de  «  Circenses.  »  Les  cirques 
romains  offraient  le  spectacle  ou  un  des  spectacles  les  plus 
grandioses  de  l'antiquité  :  c'était  là  que  s'assemblaient  de  gran- 
des foules,  ceux  qui  voulaient  voir  et  ceux  qui  voulaient  être 
vus.  Le  plus  ancien  et  le  plus  vaste  de  ces  cirques  était  le  Cir- 
cus Maximus,  situé  dans  la  onzième  région  de  la  ville  de  Rome, 
entre  les  monts  Palatin  et  Aventin.  Il  avait  été  établi  par  Tar- 
quin  l'Ancien  et  considérablement  agrandi  dans  la  suite,  car 
Publius  Victor  rapporte  qu'il  pouvait  contenir  383,000  specta- 
teurs. Lé  cirque  romain  avait  deux  longs  côtés  :  à  l'extrémité 
il  était  arrondi  :  l'entrée,  à  l'extrémité  opposée,  était  carrée  ; 
là,  il  n'y  avait  point  de  degrés  pour  les  spectateurs  tandis  qu'il 
y  avait  des  gradins  sur  les  trois  autres  faces.  Au-dessous  des 
gradins  il  y  avait  des  voûtes  et  des  entrées  pour  le  public.  Sur 
la  petite  face,  carrée  d'entrée,  de  chaque  côté  de  la  porte,  il  y 
avait  douze  emplacements  nommés  Carceres,  d'où  s'élançaient 
les  chevaux  à  un  signal  donné.  L'intérieur,  appelé  Arena,  l'a- 
rène, était  sablé  :  au  centre  s'élevait  un  long  mur  d'appui, 
nommé  Spina,  qui  divisait  l'arène  en  deux  parties.  A  chaque 
extrémité  de  ce  mur  d'appui,  s'élevafent  trois  colonnes,  ou  plu- 
tôt trois  obélisques  de  forme  conique  [Metœ),  sur  lesquels  il  y 


86  CISELURE  -  CLAIRE-VOIE 

avait  des  boules  {ovavehiculorum),  destinées  à  compter  les  touris 
faits  par  les  chars  dans  l'arène  :  le  vainqueur  devait  en  faire 
le  tour  sept  fois.  Il  y  avait  en  outre  sur  le  petit  mur  d'appui, 
de  petits  temples,  des  statues  et  quelques  fois  aussi  des  obélis- 
ques. Il  y  avait  encore  à  Rome  le  Cirque  Flaminien,  le  Circus 
Agonalis,  le  Circus  Vaticanus,  le  Circus  Sallustii  :  ensuite  le  Cir- 
que d'Adrien  et  enfin  celui  de  Caracalla. 

CISELURE,  s.  f.,  all.  Ausgestochene,  getriebene  Arbeit,  angl. 
Chasing  (Carving),  ital.  Lavoro  di  cesello.  Taille  étroite  faite  sur 
le  bord  de  la  pierre  ou  du  marbre  avant  d'en  dresser  les  pare- 
ments; c'est  encore  la  taille  au  ciseau  de  l'épaisseur  des  tran- 
ches de  marbre.  Se  dit  aussi  des  ouvrages  de  sculpture,  de  ser- 
rurerie, etc.,  terminés  au  ciseau. 

CISTE,  s.  f.,  all.  Kiste  (Kästchen),  angl.  Cist  (Chest),  ital.  Cisto. 
Coffret  en  bronze,  en  usage  chez  les  Etrusques  dans  les  nécro- 
poles. C'est  dans  ces  coffrets  qu'on  a  découvert  les  célèbres  mi- 
roirs de  bronze  appelés  patères,  si  remarquables  par  l'élégance 
des  dessins  qui  y  sont  gravés.  On  nomme  aussi  ainsi  les  coffrets 
carrés  funèbres,  en  tuf  ou  en  albâtre  et  où  l'on  renfermait  des 
cendres  humaines.  —  Ciste  était  aussi  un  terme  en  usage  chez 
les  Grecs,  pour  désigner  les  belles  corbeilles  employées  dans 
la  célébration  des  fêtes  éleusiniennes. 

CITADELLE,  s.  f.,  all.  Beyfestung,  angl.  Fortress  {Citadel),  iia\. 
Cittadella.  Forteresse  qui  commande  à  une  ville. 

CITÉ,  s.  f.,  all.  Stadt  (Altstadt),  angl.  City,  ital.  Citta.  Ville 
on  nomme  ainsi  la  partie  la  plus  ancienne  d'une  ville. 

CITERNE,  s.  f.,  all.  Wasser  fang  [Cisterne),  angl.  Cistern, ìiaA. 
Cisterna.  Construction  voiitée  souterraine  qui  reçoit  et  retient 
les  eaux  pluviales  dans  les  lieux  où  il  n'y  en  a  pas  d'autres.  La 
citerne  est  d'origine  orientale.  Une  des  plus  célèbres  est  la  ci- 
terne de  Constantinople  située  à  l'ouest  de  l'hippodrome  (At- 
meidan),  nommée  parles  Turcs  Binbirdirek  (c'est-à-dire  la  ci- 
terne aux  1001  colonnes). 

CLAIRE-YOIE,  s.  f.,  all.  OEßnung  [Spacium),  angl.  Opening, 
ital.  Rastrello,  Steccato,  Graticcio.  Espace  trop  étendu  entre  les 
soliveaux  d'un  plancher,  les  chevrons  et  lattes  d'un  comble, 
les  barreaux  d'une  grille,  etc.  Se  dit  aussi  des  découpures  à 
jour  qui  ornent  les  clefs  de  voûtes  pendantes  dans  les  monu- 
ments de  la  fm  du  xv"  et  du  commencement  du  xvr  siècle.  Se 
dit  encore  de  la  série  de  fenêtres  formant  l'étage  supérieur 


CLAUSOIR  -  CLEF  87 

des  nefs  d'église,  surtout  du  milieu  du  xti^  siècle  jusqu'à  la 
fin  du  xvie.  On  dit  en  anglais  the  Clere-Story,  ou  Clear-Story  ; 
en  allemand  Oberlichter. 

CLAUSOIR,  s.  m.,  ail.  Schluszstein  in  einer  gleichen  3Iauer, 
oder  zwischen  zwei  Mauer-Pfeilern,  angl.  Closer,  ital.  Nome 
applicalo  alla  pietra  che  forma  il  serraglio  di  una  volta,  a  compie 
loio  strato  di  pietre  sporgenti  in  cui  termina  una  muraglia. 
Dernière  pierre  posée  dans  une  voûte  ou  dans  un  mur,  pour 
remplir  le  dernier  espace  (^iii  restait  vide. 

CLAUSTRAUX  (Bâtiments),  s.  m.,  all.  Klösterlich,  aìigì. 
Claustral  {Monastic),  ital.  Claustrale.  Tous  les  bâtiments  ap- 
partenant à  un  couvent,  mais  plus  spécialement  ceux  annexés 
à  un  cloître,  tels  que  réfectoire,  dortoir,  etc. 

CLAVEAU,  s.  m.,  ail.  Keilstein  eines  Bogens,  eines  Gewölbes, 
angl.  Arch-stone,  Voussoir,  ital.  Serraglio.  Pierre  taillée  en 
coin  pour  une  plate-bande,  un  arc,  une  voûte,  etc. 

A  CROSSETTE.  Celui  dont  la  tête  est  retournée  avec 

les  assises. 

A  CROCHETS.  Celui  â  qui  l'on  pratique  des  crochets  pour 

les  empêcher  de  couler  sur  eux-mêmes, 

CLEF  (de  voûte),  s.  f.,  all.  Schluszstein  eines  Gewölbes,  ang. 
Keystone,  ital.  Serraglio.  Pierre  taillée  en  claveau,  qui  sert  à 
fermer  un  arc,  une  plate-bande,  une  voûte,  etc.  Les  clefs  de 
voûte  sont  différentes  suivant  les  époques  et  les  lieux  où  on 
les  met  en  usage. 

A  CROSSETTE.  Celle  dont  la  partie  supérieure  s'élève 

perpendiculairement,  avec  crochets,  et  forme  liaison  avec  les 
claveaux  de  l'assise  contigue. 

EN  BOSSAGE.  Celle  qui,  en  saillie,  en  contre-bas  sur  les 

claveaux,  est  propre  à  être  ornée  de  sculpture. 

PASSANTE.  Celle  qui ,  ayant  beaucoup  d'élévation,  in- 
terrompt le  cours  de  l'architrave  et  de  la  frise. 

PENDANTE  ET  SAILLANTE.  Celle  qui  dépasso  de  beaucoup 

en  saillie  le  dessous  de  l'intrados. de  l'arc,  ou  les  nervures 
d'une  voûte.  Elle  commence  à  être  ornée  au  xii«  siècle  de 
têtes  d'animaux,  de  feuillages,  etc.;  au  xni«  d'écussons  ;  à  la 
fin  du"  xv",  elles  s'allongent  considérablement  et  sont  fré- 
quemment sculptées  à  claire-voie.  Dans  les  voûtes  en  berceau 
ou  semi-  cylindriques,  les  clefs  ne  sont  point  apparentes.  Il  y 
a  des  clefs  pendantes  remarquables  dans  les  voûtes  des  cha- 


88  CLOAQUE  —  CLOCHER 

pelles  du  chœur  de  Saint-Pierre  de  Gaen,  dans  celles  de 
la  chapelle  de  la  Vierge  de  l'église  de  la  Ferté-Bernard,  dans 
celles  des  chapelles  du  nord  de  la  cathédrale  de  Senlis,  dans 
celles  de  la  chapelle  des  Bourbons  de  la  cathédrale  de  Lyon  , 
dans  celles  de  la  chapelle  Notre-Dame  de  l'église  de  Cau- 
dehec ,  etc. 

CLOAQUE,  s.  m.,  ail.  Cloak,  Abzucht,  angl.  Sewer,  ital.  Chia- 
vico,  Fogna.  Egout  ou  aqueduc  souterrain  construit  pour 
recevoir  les  eaux  et  immondices  d'une  maison  ,  d'un  édifice 
public,  d'un  quartier  ou  d'une  ville.  Il  y  en  avait  de  considé- 
rables sous  les  palais  de  Ninive.  Le  grand  cloaque  de  Rome, 
a  été  construit  par  Tarquin  l'Ancien  dans  le  vu®  siècle,  avant 
l'ère  vulgaire.  Là  est  aussi  une  des  plus  anciennes  voûtes  :  le 
grand  cloaque  de  Rome  qui  existe  encore  aujourd'hui,  a  en- 
viron 300  mètres  de  longueur  :  il  est  construit  en  tuf. 

CLOCHE  (de  chapiteau),  s.  f.,  all.  Glocke,  angl.  Bell, 
ital.  Campana.  On  nomme  ainsi  le  noyau  ou  corps  du  cha- 
piteau ,  abstraction  faite  de  son  ornementation.  Ce  noyau 
n'est  pas  la  reproduction  d'une  cloche  suspendue,  mais  bien 
d'une  cloche  entièrement  renversée.  Le  plan  de  la  cloche  de 
chapiteau  forme  un  cercle  n'importe  à  quelle  hauteur  on  la 
tranche  horizontalement.  Elle  est  aussi  nommée  Corbeille. 

CLOCHER,  s.  m.,  ail.  Thurm  (Glockenthurm),  angl.  Steeple 
(Spire),  ital.  Campanile.  Construction  carrée,  circulaire  ou 
polygonale,  d'une  grande  élévation  par  rapport  à  sa  base, 
construite  isolément  ou  enclavée  dans  une  église  et  destinée 
à  contenir  les  cloches.  Il  y  a  des  clochers  dans  l'architecture 
romane  ,  tels  que  ceux  de  la  cathédrale  de  Chartres,  de  Saint- 
Pierre  de  Lisieux,  de  Saint-Etienne  de  Caen,  de  la  cathédrale 
de  Bayeux  ;  le  clocher  ou  tour  circulaire  annexé  à  l'église 
de  Little  Saxam  (Suffolk),  le  Tower  gate  house  de  Bury 
Saint-Edmond,  la  tour  centrale  de  la  cathédrale  d'Oxford,  etc. 
De  la  transition  et  du  xiii^  siècle,  nous  citerons  les  clochers 
de  Senlis^  de  Saint-Denis  (démoh),  de  Eribourg  dans  le  duché 
de  Bade,  de  Strasbourg,  d'Anvers,  de  Saint-Etienne  de  Vienne 
en  Autriche,  etc.  Ce  dernier  clocher  a  ISO'^SO  d'élévation; 
celui  de  Strasbourg  en  a  HS'^OO;  celui  d'Anvers  en.  a  123; 
celui  de  Fribourg  en  a  117'"18;  la  tour  penchée  de  Pise  a  55'" 
d'élévation  ;  le  clocher  de  Saint-Martin  de  Landshut  à  130'i^80 
d'élévation  ,  et  celui  de  la  cathédrale  de  Salisbury  a  124"'90.  • 


CLOCHETTES  —  CLOU  89 

CLOCHETTES,  s.  f.  pi.,  all.  Tropfen,  angl.  Drops  (Guttœ), 
ital.  Giocci  pendente.  Ornement  dorique,  en  forme  de  cône 
tronqué,  placé  dans  l'architrave  sous  les  triglyphes  et  en  con- 
tre-bas du  filet  ou  tœnia.  On  les  nomme  aussi  gouttes  et  elles 
sont  encore  employées  en  dessous  des  mutules  ou  modulons 
de  l'ordre  dorique.  Il  y  a  des  exemples  dans  l'architecture 
grecque  que  les  gouttes  sont  un  peu  concaves. 

CLOITRE,  s.  m.,  ail.  Kreuzgang.,  angl.  Cloister.,  ital.  Chiostro. 
Promenoir  couvert  rectangulaire,  une  des  parties  essentielles 
d'un  monastère  ou  d'une  église  collégiale.  Le  cloître  servait  " 
de  passage  ou  de  communication  entre  les  différents  bâti- 
ments claustraux,  indépendamment  de  son  but  qui  était  de 
servir  de  lieu  de  délassement  et  de  récréation  pour  les  moines 
et  les  gens  d'église.  Les  cloîtres  du  Sud  de  l'Europe  sont  les 
plus  vastes,  mais  aussi  les  plus  simples;  ceux  du  Nord  offrent 
l'architecture  la  plus  riche.  Parmi  les  cloîtres  du  style  roman 
ou  à  plein  cintre,  nous  citerons  ceux  d'Aix  en  Provence,  de 
Saint-Aubin  à  Angers,  d'Aoste  en  Piémont,  d'Arles,  de  Saint- 
Paul  à  Barcelone  ;  du  style  de  la  transition,  les  restes  de  celui 
de  Saint-Leu  d'Esserent  (département  de  l'Oise),  de  Saint- 
Antoine  de  Padoue;  du  style  ogival,  les  cloîtres  des  cathé- 
drales de  Burgos  et  de  Tolède,  ceux  de  la  cathédrale  de  Pam- 
pelune,  de  Santiago  de  Bilbao;  en  Angleterre,  les  cloîtres  de 
Salisbury,  de  Lincoln,  de  Westminster- Abbey  à  Londres, 
d'Exeter,  de  Worcester,  de  Gloucester,  tous  attenant  aux  ca- 
thédrales de  ces  villes. 

CLOTURE,  s.  f.,  all.  Befriedigung,  angl.  Enclosure,  ital.  Chiu- 
denda {Eicintó) .  Mur,  grille,  défense  quelconque  qui  entoure 
un  parc,  un  jardin,  une  cour  ou  une  propriété. 

DE  CHOEUR  d'église,  ail.  Schranke,  angl.  Screen,  ital. 

Tramezzo.  Fermeture  en  pierre,  fer  ou  bois,  avec  barreaux  à 
jour,  qui  entoure  le  choeur  à  l'ouest,  le  long  des  bas  côtés  et 
autour  du  sanctuaire.  11  en  existe  d'anciennes  dans  les  églises 
d'Italie,  d'Espagne  et  d'Angleterre. 

CLOU  (Tête  de),  s.  m.,  ail.  Nagelkopf  (Diamant),  angl.  Nail- 
Head,  ital.  Tapocchia.  Ornement  roman,  carré  à  quatre  faces 
,  triangulaires,  formant  saillie  et  se  réunissant  en  pointe  au 
i  centre.  On  les  nomme  aussi  pointes  de  diamant.  Souvent  em- 
ployé dans  les  entablements  et  les  archivoltes  des  arcades  . 
du  xie  jusqu'au  xiii«  siècle,  surtout  en  Normandie. 


90  COLISEE  —  COLONNE 

COLISEE,  s.  m.,  all.  Coliseum  (Colosseum),  angi.  Coliseum, 
ital.  Coliseo.  Nom  doDné  au  plus  vaste  et  plus  magnifique 
amphithéâtre  de  Rome,  bâti  par  l'empereur  Vespasien  vers 
l'année  72  de  l'ère  vulgaire.  Il  est  ovale,  son  plus  grand  dia- 
mètre est  de  200  mètres  et  le  plus  petit  de  167;  la  hauteur  de 
l'extérieur  est  de  49  mètres;  il  pouvait  contenir  87,000  spec- 
tateurs assis  et  20,000  debout.  C'est  à  cause  de  ses  gigantes- 
ques dimensions  qu'on  lui  a  donné  le  nom  de  Colosseum,  dont 
on  a  fait  Colisée. 

COLLEGE,  s.  m.^all.  Lehranstalt,  ang\.  College,  ital.  Collegio. 
Étabhssement  public  avec  salles  d'études,  cours,  promenoirs, 
logements  de  professeurs,  destiné  à  l'éducation  dans  les  hautes 
branches  de  Tinstraction.  Les  collèges  ont  succédé  aux  uni- 
versités du  moyen  âge. 

COLLET  DE  MARCHE,  s.  m.,  ail.  Schmales  Ende  der  Stufen 
in  Wendeltreppen.  3ing\.  The  narrow  end  of  the  winders  (steps) 
in  a  winding  staircase,  ital.  Collo.  Partie  la  plus  étroite  de  la 
marche  près  le  noyau  ou  hmon  d'un  escalier  tournant. 

COLOMBAGE,  s.  m.,  ail.  Ständerwerk,  an  gl.  Upright  Joists 
in  à  Partition,  ital.  Palancato.  Rangée  de  poteaux  posés  ver- 
ticalement dans  une  cloison. 

COLOMBE,  s.  f.,  all.  Ständer,  angl.  Post,  ital.  Stile.  Poteau 
posé  d'aplomb  à  une  cloison,  à  un  pan  de  bois,  etc.,  etc. 

COLOMBIER,  s.  m.,  ail.  Taubenhaus,  angl.  Dove-house,  ital. 
Colombaio.  Pavillon  carré,  circulaire  ou  de  toute  autre  forme, 
destiné  à  l'habitation  des  pigeons. 

COLONNADE,  s.  f.,  all.  Säulengang  (Säulenreihe,  Säulens- 
tellung), angl.  Colonnade,  ital.  Colonnata.  Rangée  de  colonnes 
disposées  sur  une  ligne  droite  ou  circulaire,  destinées  à  for- 
mer des  galeries  ou  des  péristyles. 

, POLYSTYLE.  Celle  dont  on  ne  peut  compter  les  colonnes 

d'un  seul  et  même  point. 

GOLONNAISON,  s.  f.,  aW.  Säulenanordnung ,  avigì.  Colon- 
nade, ital.  Colonnato.  Se  dit  de  l'ordonnance  et  de  la  dispo- 
sition de  plusieurs  colonnes. 

COLONNE,  s.  f.,  all.  Säule,  angl.  Column,  ital.  Colonna. 
Corps  cylindrique  plus  ou  moins  gros,  plus  ou  moins  élevé, 
en  marbre,  pierre,  granit,  porphyre,  bronze,  fer  ou  bois, 
composé  d'une  base,  d'un  fût  et  d'un  chapiteau  et  destiné  à 
supporter  quelque  chose ,   mais  principalement  un  entable- 


COLONNE  9i 

ment.  La  mesure  avec  laquelle  il  est  d'usage  de  mesurer  et 
de  diviser  la  colonne,  est  nommée  module  :  le  module  est  la 
moitié  du  diamètre  inférieur  de  la  colonne  et  il  se  divise  pour 
le  dorique  en  douze  parties,  appelées  minutes  ;  pour  le  ionique 
et  le  corinthien,  il  se  divise  en  dix-huit  parties,  La  naissance  de 
la  colonne  est  très-ancienne  ;  on  en  trouve  en  Egypte,  à  Béni- 
Hassan  et  qui  ont  au-delà  de  3,000  ans  d'existence  avant 
l'ère  vulgaire  ;  mais  ce  fut  en  Grèce,  où  la  colonne  fut  le  plus 
élégamment  développée  et  portée  à  sa  plus  haute  élégance. 
L'architecture  babylonienne  n'admettait  point  de  colonnes; 
l'architecture  assyrienne  en  a  employé^  mais  isolées,  au  centre 
des  pièces  qui  étaient  longues  et  larges,  trop  larges  pour  trou- 
ver des  poutres  qui  allassent  d'un  mur  à  l'autre.  Les  Assy- 
riens employaient  encore  la  colonne  pour  supporter  le  toit  de 
leurs  palais  ;  dans  ce  cas  elles  étaient  en  bois.  L'Inde  aussi  a 
employé  la  colonne  et  cela  de  plusieurs  manières  et  de  plu- 
sieurs formes.  Les  Romains'  sont  ceux  de  tous  les  peuples 
qui  ont  le  plus  fait  usage  de  la  colonne,  et  surtout  de  la  co- 
lonne corinthienne.  L'architecture  romane  en  a  usé  avec 
modération  ;  elle  les  a  employées  avec  un  certain  goût.  Mais 
l'architecture  ogivale  en  a  poussé  l'usage  et  les  proportions  à 
l'excès  et  à  l'abus.  La  Renaissance  a  repris  la  colonne  romaine, 
et  depuis  trois  siècles  et  demi^  elle  est  employée  dans  tous  les 
pays  de  l'Europe.  On  peut  distinguer  la  colonne  suivant  son 
ordre,  sa  forme,  sa  construction,  sa  matière,  son  usage  et  sa 
disposition. 

Colonne  PAR  RAPPORT  AUX  ORDRES  : 

CORINTHIENNE.  Selon  Palladio ,  elle  aurait  19  modules 

d'élévation,  base  et  chapiteau  compris  :  la  base  aurait  un  mo- 
dule d'élévation,  le  chapiteau  2  1/3,  dont  1/3  pour  le  tailloir. 
Selon  Vignole,  cette  colonne  aurait  20  modules  4 'parties, 
14  1/2  parties  pour  la  base  et  2  modules^  6  parties,  pour  le 
chapiteau,  qui  est  composé  de  deux  rangs  de  feuilles  d'acanthe 
avec  des  caulicoles,  d'où  naissent  de  petites  volutes.  Cette 
colonne  appartient  au  troisième  ordre.  Elle  est  cannelée  en 
Grèce,  et  souvent  unie  dans  l'architecture  romaine.  Exemples  : 
au  temple  de  Jupiter  Stator,  au  temple  de  Mars  Ultor  à  Rome 
et  au  temple  de  Vesta  à  Tivoli. 

DORIQUE.  Au  Parthenon  d'Athènes,  elle  a  10  modules 

11  parties  d'élévation,  dont  il  revient  11  parties  au  chapiteau. 


92  COLONNE 

Elle  n'a  point  d'ornement  végétal;  elle  a  sous  son  tailloir 
simple  et  uni,  une  echine  ou  tore  aplati  avec  des  filets  en 
dessous.  Les  plus  anciennes  colonnes  doriques  n'ont  que  seize 
cannelures,  celles  du  Parthenon  en  ont  vingt.  Exemples  :  aux 
temples  de  Thésée,  d'Athènè,  aux  Propylées,  au  portique  sur 
l'Agora  à  Athènes;  au  temple  d'Athènè  du  cap  Sunium,  au 
temple  d'Athènè  à  Egine. 

Colonne  ionique.  Au  temple  de  l'Ilyssos,  elle  a  20  modules, 
5  parties,  dont  19  parties  appartiennent  au  chapiteau  et  33  à 
la  base.  La  colonne  ionique  est  aussi  ancienne  que  la  colonne 
dorique;  la  première  est  d'origine  asiatique,  assyrienne;  la 
seconde  est  d'origine  égyptienne. 

TOSCANE  ou  ÉTRUSQUE.  On  ne  connaît  cette  colonne  que 

par  la  description  qu'en  fait  Vitruve  ;  aucun  monument  étrus- 
que avec  colonnes  n'étant  parvenu  jusqu'à  nous.  Les  archi- 
tectes italiens  l'ont  fait  renaître  pendant  la  décadence  de 
l'architecture  de  la  Renaissance.  On  admettait  anciennement 
une  colonne  d'ordre  composite,  mais  cet  ordre  n'était  qu'une 
décadence  de  la  fm  de  l'empire  romain,  quand  le  goût  s'en 
alla  et  que  les  saines  traditions  sur  l'art  furent  oubliées. 

PAR  RAPPORT  A  SA  FORME  : 

A  BALUSTRE.  Celle  qui  est  composée  d'une  base ,  d'un 

fût  en  forme  de  poire  et  d'un  chapiteau,  soit  d'un  des  trois 
ordres  grecs,  soit  d'une  composition  arbitraire  ou  fantastique: 
due  à  l'époque  de  la  Renaissance. 

A  CANNELURES  TORSES.  Cclles  dout  le  fût  est  droit,  mais 

dont  les  cannelures  tournent  en  biaisant  autour  ou  en  ligne 
spirale. 

A  PANS.  Celle  qui  offre  plusieurs  faces  et  qui  n'est 

par  conséquent  plus  cylindrique;  la  plus  régulière  a  six  ou 
huit  faces. 

BANDÉE.  Celle  qui  est  composée  de  plusieurs  assises  dont 

les  unes  sont  en  sailHe  sur  les  autres;  les  bandes,  circulaires 
ou  carrées,  sont  quelquefois  sculptées  :  souvent  usitée  dans 
l'architecture  de  la  Renaissance,  comme  aux  palais  des  Tuile- 
ries, du  Luxembourg  à  Paris,  Pitti  à  Florence,  etc. 

CANNELÉE,  Celle  ornée  de  haut  en  bas  de  petits  canaux 

circulaires,  adhérents  ou  séparés  par  un  filet. 

CANNELÉE  ORNÉE.  Celle  dont  les  cannelures  sont  ornées 


COLONNE  93 

de  festons ,  de  feuillages  ou  de  guirlandes  jusqu'à  un  tiers 
de  sa  hauteur. 

Colonne  cannelée  rudentée.  Celle  dont  les  cannelures  sont 
ornées  d'ornements  imitant  des  câbles,  jusqu'à  un  tiers  de 
la  hauteur  du  fût. 

COLOSSALE.   Celle  dont  l'élévation  est  considérable  , 

comme  celles  de  la  salle  hypostyle  du  palais  de  Carnac 
(l'ancienne  Thèbes)  en  Egypte,  de  23  mètres  de  hauteur; 
comme  la  colonne  Trajane  à  Rome  ,  de  43  mètres  50  de 
hauteur. 

cAROLOTiQUE.  Celle  qui  est  ornée  de  festons,  de  fruits 

et  de  fleurs,  mêlés  de  figures  humaines  ou  d'animaux,  sui- 
vant une  ligne  en  spirale,  ou  de  feuilles  d'ohvier,  de  laurier, 
de  vigne,  de  lierre  :  employée  surtout  à  l'époque  de  la  Re- 
naissance et  depuis. 

CYLINDRIQUE.  Celle  qui  a  un  même  diamètre  dans  la 

totalité  de  sa  hauteur. 

DIMINUÉE.  Celle  qui  s'élève  en  diminuant  depuis  sa 

base  jusqu'à  son  sommet,  avec  des  diamètres  différents. 

A  ENTASIS.  Celle  qui  s'élève  cylindrique  jusqu'à  un 

tiers  de  sa  hauteur,  et  qui  de  ce  point  va  en  diminuant  jus- 
qu'à son  chapiteau. 

EN  FAISCEAU.  Celle   composée  de  plusieurs  colonnes 

qui  entourent  un  noyau  ;  ces  colonnes  peuvent  adhérer  au 
noyau  ou  en  être  isolées,  comme  dans  la  nef  de  Notre-Dame 
de  Paris. 

FEINTE.  Celle  qui  n'est  que  peinte  pour  en  figurer  une 

réelle  sur  une  surface  plane. 

— —  FUSELÉE.  Celle  qui  a  un  renflement  en  forme  de  fu- 
seau plus  considérable  que  l'entasis. 

GOTHIQUE.  Celle  qui  n'appartient  à  aucun  style  de  l'an- 
tiquité, mais  à  l'architecture  française,  née  vers  le  milieu 
du  XII«  siècle,  mais  plus  particulièrement  développée  au  xiii"^. 

GRÊLE.  Celle  dont  la  hauteur  n'est  pas  selon  les  lois 

de  l'harmonie  et  du  bon  goût  :  qui  est  trop  mince  pour  son 
élévation. 

HERMÉTIQUE.  Celle  dout  le  chapiteau  est  remplacé  par 

une  tête  humaine. 

LISSE.  Celle  dont  le  fût  est  uni  :  sans  cannelures  ni 

ornements. 


94  COLONNE 

Colonne  marine.  Celle  qui  est  taillée  en  coquillages,  en  gla- 
çons, par  bandes  en  bossages  continus  sur  toute  sa  hauteur. 
L'emploi  de  ce  genre  de  colonne  implique  toujours  une  époque 
de  décadence  dans  le  goût. 

MASSIVE.  Celle  dont  le  diamètre  est  plus  considérable 

que  l'enseignent  les  lois  de  l'harmonie  et  du  bon  goût.  Très- 
usitée  dans  l'architecture  romane  du  xi«  jusqu'à  la  fin  du 
XII®  siècle, 

OVALE.  Celle  dont  le  plan  offre  un  ovale.  Quelque  fois 

employée  dans  l'architecture  ogivale  et  de  la  renaissance. 

— —  PASTORALE.  Celle  qui  imite  un  tronc  d'arbre. 

RUDENTÉE.  Celle  qui,  offre  des  rudentures  en  relief. 

SERPENTINE.  Celle  qui  est  formée  de  serpents  entortil- 
lés, dont  les  têtes  forment  le  chapiteau. 

TORSE.  Celle  qui  avec  les  proportions,  a  son  fût  en 

spirale  :  on  y  pratique  des  cannelures,  des  rudentures,  etc. 

PAR  RAPPORT  A  SA  CONSTRUCTION  : 

- —  d'asssemblage.  Celle  qui,  composée  de  fortes  membru- 
res de  bois  assemblés,  collés  et  chevillés,  creuse  dans  l'inté- 
rieur et  cannelée  à  l'extérieur,  sert  à  la  décoration  d'autels, 
de  théâtres  et  autres  lieux. 

de  maçonnerie.  Celle  construite  en  forts  moellons  ou 

de  briques  disposées  par  assises,  revêtue  de  stuc  ou  de  plâ- 
tre ;  quelques  fois  les  parements  en  briques  sont  laissés  ap- 
parents. 

EN  tambour.  Celle  exécutée  en  pierre,  par  assises  plus 

étroites  en  élévation  que  le  diamètre. 

INCRUSTÉE.  Celle  dont  le  noyau  est  construit  en  pierre 

de  taille,  puis  revêtu  en  placage  de  marbre  ou  pierres  pré- 
cieuses. Les  joints  en  sont  rendus  imperceptibles  au  moyen 
d'un  mastic  fait  avec  de  la  poussière  de  marbre  ou  de  pierre. 

— —  PAR  TRONÇONS.  Celle  dont  trois  ou  quatre  morceaux 
composent  la  totalité  de  son  élévation. 

VARIÉE.  Celle  qui  est  formée  de  tronçons  variés  de 

marbre,  pierres  ou  métaux. 

PAR  RAPPORT  A  SA  MATIÈRE  : 

d'eau.  Celle  qui  contient  un  tube  dans  son  intérieur 

au  moyen  duquel  les  eaux  sont  conduites  au-dessus  de  son 
chapiteau;  l'eau  étant  montée,  se  jette  de  toutes  parts  en 
nappes  et  produit  un  aspect  agréable.  Se  dit  aussi  d'une  quan- 


COLONNE  95 

tité  d'eau  qui  entre  forcée  dans  un  tuyau  de  pompe  ou  de 
fontaine. 

Colonne  de  rocaille.  Celle  qui  est  composée  de  mastic, 
pierraille  et  stuc. 

HYDRAULIQUE.  Celle  dout  le  fût  creux  est  de  matière 

transparente,  sert  à  conduire  les  eaux  dans  une  vasque  ou 
bassin  formé  par  le  chapiteau,  d'où  elles  s'échappent  en  nap- 
pes agréables  à  la  vue. 

MÉTALLIQUE.  Celle  qui  est  faite  de  bronze,  de  cuivre,  de 

fer  OQ  autres  métaux  quelconques. 

MOULÉE.   Celle  qui  est  composée  d'un    mélange  de 

pierraille,  de  graviers,  de  mastic,  etc.,  et  enduite  de  stuc  :  étant 
polie,  elle  imite  parfaitement  le  marbre. 

PAR  RAPPORT  A  SON  USAGE  : 

•  ASTRONOMIQUE.  TouT  circulaire  très-élevée,  destinée  à 

observer  le  cours  des  astres  et  faire  des  études  astronomiques. 

BELLiQUE.  Colonne  élevée  par  les  Romains  dans  leurs 

temples  de  Janus,  au  pied  de  laquelle  leurs  consuls  groupés 
déclaraient  la  guerre  à  une  nation. 

CHRONOLOGIQUE.  Celle  où  l'on  inscrit  la  date  des  prin- 
cipaux faits  d'une  nation. 

CREUSE.  Celle  où  l'on  a  pratiqué  au  centre  une  ouver- 
ture sur  sa  hauteur,  assez  spacieuse  pour  former  l'emplace- 
ment d'un  escalier. 

CRUCIFÈRE.  Celle  qai,  destinée  à  porter  une  croix,  est 

élevée  sur  un  piédestal  avec  gradins  au  pourtour. 

FUNÉRAIRE.  Celle  au  sommet  de  laquelle  est  placé  un 

vase  qu'on  suppose  contenir  les  cendres  d'une  personne  ;  c'est 
une  réminiscence  de  l'antique,  lorsqu'on  faisait  usage  de  la 
crémation. 

GÉNÉALOGIQUE,  Celle  dout  le  fût  a  l'apparence  d'un 

arbre  avec  ses  branches,  sur  lesquelles  sont  arrangées  symé- 
triquement des  armes  héraldiques,  des  chiffres  ou  portraits 
d'une  famille. 

GNOMONIQUE.  Celle  qui  est  cylindrique  et  sur  laquelle 

sont  marquées  les  heures  au  moyen  de  l'ombre  d'un  style. 

— —  HÉRALDIQUE.  Celle  qui  est  élevée  en  l'honneur  d'un 
personnage  et  ornée  de  blasons^  d'armes,  de  cartouches,  de 
chiffres,  d'inscriptions,  de  devises  et  autres  ornements  de 
circonstance. 


96  COLONNE 

Colonne  historique.  Celle  qui,  ornée  d'un  bas  relief  en 
spirale  jusqu'à  son  sommet,  sert  à  retracer  les  hauts  faits 
d'un  personnage,  d'une  armée  ou  d'un  peuple. 

HONORABLE  OU  STATUAIRE.  Celle  qui  est  élevée  en  l'hon- 
neur d'un  homme  illustre,  mort  au  service  de  l'État,  et  est 
ornée  à  son  sommet  d'une  statue,  avec  bas-reliefs  et  inscrip- 
tions sur  son  fût  ou  sur  son  piédestal. 

INDICATIVE.  Celle  qui  est  placée  dans  un  port  de  mer 

pour  marquer  la  marée,  ou  dans  une  rivière,  un  fleuve,  pour 
marquer  les  plus  hautes  eaux, 

ITINÉRAIRE.  Celle  qui,  placée  dans  un  carrefour  de  plu- 
sieurs routes,  est  destinée  à  indiquer  le  nom  de  chacune 
d'elles. 

LIMITROPHE.  Celle  qui  désigne  les  limites  ou  frontières 

d'un  État,  d'une  province,  d'un  département,  etc. 

LUMINEUSE.  Colloqui  ost  forméo  de  châssis  cylindriques 

de  bois  couverts  de  gaze  ou  de  toile  transparente  de  couleur,  où 
l'on  place  intérieurement  ou  extérieurement  des  becs  de  gaz, 
des  bougies  ou  des  lampions  formant  des  lignes  verticales, 
horizontales  ou  en  spirale,  etc. 

■ MANUBiÈRE,  Celle  qui  est  ornée  de  sculptures  représen- 
tant les  dépouilles  faites  sur  un  ennemi  vaincu. 

MEMORIALE.    Celle   qui   est  élevée   pour    perpétuer 

quelques  grands  événements  ;  on  désigne  par  des  symboles 
ou  des  figures  en  quel  honneur  elle  a  été  érigée. 

MÉNiANE.  Celle  où,  sur  la  superficie  du  chapiteau  on  a 

formé  une  espèce  de  plate-forme  avec  balustrade,  etc. 

MILITAIRE.  Celle  où  sont  inscrits  les  noms  des  capi- 
taines et  des  soldats  d'une  armée  victorieuse  ou  envoyée  à  une 
expédition  guerrière. 

MiLiAiRE.   Celle  élevée  dans  la  capitale  d'un  État  et 

où  sont  inscrits  les  distances  des  principales  villes  de  cet 
Étal. 

ROSTRALE.  Celle  qui,  ornée  de  proues  et  de  poupes  de 

vaisseaux,  ancres  et  autres  accessoires,  est  élevée  en  commé- 
moration d'un  combat  naval. 

SÉPULCRALE.  Celle  qui  est  érigée  dans  un  cimetière. 

STATUAIRE  OU  HONORABLE.  Celle  qui  supporte  une  ou 

plusieurs  statues  :  on  désigne  encore  sous  ce  nom  les  caria- 
tides, les  persiques,  les  termes  et  autres  figures  humaines  mis 


COLONNE  «7 

à  la  place  de  la  colonne  architectoniqae  et  qui  supportent  un 
enlablement  cu  autre  chose. 

COLONNE  TRIOMPHALE.  Celle  qui  est  élevée  en  l'honneur  de 
grandes  victoires  remportées  sur  l'ennemi  et  qui  est  oj'née  avec 
richesse  de  b.is-reliefs  et  de  trophées  représentant  les  dépouilles 
des  vaincus. 

zoPHORiQUE.  Celle  sur  laquelle  sont  placées  des  figures 

d'animaux. 

PAR  RAPPORT  A  SA  DISPOSITION  : 

ACCOMPLIES,  Deux  colonnes  qui  sont  placées  à  côté  l'une 

de  l'autre,  sans  que  les  hases  ni  les  chapiteaux  se  touchent. 

ACCOUPLÉES.  Deux  colonnes  placées  à  côié  l'une  de 

l'autre,  ou  l'une  devant  l'autre,  dont  les  hases  se  touchent  et 
dont  les  tailloirs  n'en  forment  qu'un  seul  ;  très  en  usage  dans 
l'architecture  du  moyen  âge,  moins  fréquemment  pendant  la 
Renaissance. 

ANGULAIRE.  Celle  qui  se  trouve  isolée  à  l'encoignure 

d'une  galerie,  d'un  péristyle,  d'un  porche,  ou  qui  est  engagée 
auprès  d'un  angle  rentrant. 

ANNELÉE.  Celle  qui  a  sur  son  fût  un  ou  plusieurs  an- 
neaux, formé  de  moulures.  Employée  dans  le  style  de  la  tran- 
sition, pendant  la  seconde  moi  lié  du  xn^  siècle. 

ATTiQUE.  C'est  un  pilier  ou  pilastre  carré  isolé,  d'ordre 

corinthien,  avec  quatre  faces  égales. 

CANTONNÉES.  Celles  qui,  engagées  aux  quatre  encoi- 
gnures d'un  pilier  carré  ou  rectangulaire,  reçoivent  les  ner- 
vures ou  retombées  des  voûtes  :  commencent  dans  l'architec- 
ture romane  dans  la  première  moitié  du  xn*  siècle. 

DOUBLÉE.  Celle  dont  le  fût  entre  d'un  tiers  de  son  dia- 
mètre dans  une  autre  colonne. 

ENGAGÉE.  Celle  qui  tient  à  un  mur  ou  à  un  pilier  par 

le  tiers,  la  moitié  ou  le  quart  de  son  diamètre.  Rarement  em- 
ployée dans  l'architecture  grecque,  plus  fréquemment  par  les 
Romains  et  beaucoup  ;iu  moyen  âge. 

FLANQUÉE.  Celle  qui  est  engagée  d'un  tiers  ou  de  la 
moitié  de  son  diamètre  entre  deux  pilastres  ou  deux  demi- 
pilastres. 

GROUPÉES.  Celles  qui  sont  disposées  de  trois  en  trois  ou 

de  quatre  en  quatre  sur  le  même  piédestal. 

7 


98  COLONNE  —  COLOSSE 

Colonne  isolée.  Ddtaché:3  de  toute  espèce  de  corps  quel- 
conque. 

LIÉE.  Celle  qui  par  une  languette,  une  annelure,  ou 

un  lien  quelconque,  lient  à  un  mur  ou  à  une  autre  colonne 
sans  confusion  dans  les  bases  ni  dans  les  chapiteaux. 

MAJEURES.   Celles  qui,  dans  une  grande  façade,  sont 

surmontées  par  d'autres  de  plus  faible  dimension  ou  moins 
considérables. 

MÉDIANES.  Les  deux  colonnes  qui  sont  placées  au  mi- 
lieu d'une  façade  ou  d'un  porche  quelconque,  dont  l'enlre- 
colonnement,  est  plus  large  que  ceux  qui  soni,  contigu.s. 

NICHÉE  Celle  dont  le  fût  isolé  pénètre  d'un  demi-dia- 
mètre dans  le  parement  d'un  mur  creusé  parallèlement  à  son 
plan  et  à  la  saillie  du  tore  de  l  ■  base. 

— ^  RARES.  Celles  dont  l'entre-colonnement  est  très-consi- 
dérable. 

■  '  ■  EN  RETRAITE.  Lorsqu'elles  sont  siluéesdans  des  angles 
rentrants,  et  d'après  une  disposition  biaise,  comme  aux  por- 
tads  des  archiîectures  romane  et  ogivale. 

SOLITAIRE.  Cnllequi  csl  élevéc  sur  une  place  publique 

en  commémoration  de  quelque  f  lit  d'armes. 

COLONNETTE,  s.  f.,  all.  Süulchen,  augi.  Small  andlhia  co- 
lumn, ital.  Colonnino,  colonnetta.  Petite  colonne  mince. 

COLLATÉRAL,  s.  m.,  all.  Nebenschiff,  angl.  Aisle  (Aile),  ital. 
Ala.  Les  petites  nefs  latérales  qui,  dans  une  église,  flanquent 
au  nord  et  au  midi  la  nef  principale  :  l'espace  qui  entoure  le 
chœur  au  nord,  an  niiJi  et  à  l'est  ;  l'espace  qui  flanque  à  l'est 
et  à  l'ouest  la  nef  principale  du  transept  d'une  église,  ainsi 
que  ses  extrémités  nord  et  sud,  quand  cet  espace,  séparé  par 
des  colonnes  ou  des  piliers  existent;  car  le  plus  souvent  le 
transept  n'a  qu'une  nef:  c'est  dans  les  glandes  çalhédil'^lgs 
qu'il  en  existe  plusieurs;  alors  }es  laléri^les,  inioins  considé- 
rables qie  celle  du  uiilien,  prennent  ce  nom. 

COLLÉGIALE  (églis,'),  s.  f.,  all.  C'dleQÌc^iliirche,  angl,  ÇqM^- 
gijie-CImrcli,  ilal.  (■oUegi,ata.  Balise  dessi^rvie  par  un  çollégQ 
de  chanoines. 

CUI/3SSE,  s.  m.,  ail.  Koloss  {hiesenoestaU) ,  angl.   Colq^m 
i!al.  Colosso.  Figure  humain^'  d*  prop  irtion  gigantesque,  h'd^ 
plus  célèbres  sorit  ceux  1°  de  Rlioies,  représenianl  Phœbus,  le 
dieu  du  soleil,   et  ouvrage  de  Chares  de  Lindos,  un  dçs 


ÇU#BLE  ^. 

élèves  les  plus  distingués  de  Lysippe.  Il  était  en  bronze,  de 
32  mètres  d'élévatirn  et  coulé  en  un  grand  nombre  de  pièces  : 
il  fut  placé  en  280  avant  l'ère  vulgaire  à  l'entrée  du  petit  port: 
mais  en  224  il  fut  renversé  par  un  tremniement  de  terre.  En 
^11  de  l'ère  vulgaiie,  le  calife  Moawyah  en  vendit  les  débris 
à  un  juif  d'Emesa  qui  t  mploya,  dit  la  tradition,  930  chameaux 
pour  les  transporter.  —  2"  De  Zeus  à  Tarenie,  de  18  mètres 
de  hauteur,  le  plus  grand  colosse  après  celui  de  Rhodes,  au 
dire  de  Sirabm.  —  3"  Celui  de  Néron,  haut  de  32  mètres, 
exécuté  par  Zénodore,  auquel  il  fut  payé  400,000  sesterces 
ou  environ  84,000  Irancs. 

COMBLE,  s.  m.,  ail.  Dach  (Dachwerk),  angl.  Timber-roof, 
ital.  Colmo.  Ensemble  de  toutes  les  pièces  de  charpente  desii- 
nées  à  porter  les  ardoises,  les  tuiles,  les  tablettes  de  plomb  ou 
de  zinc  qui  constituent  la  couverture  d'une  maison  ou  d'un  édi-. 
fice  public.  Se  dit  aussi  de  l'espace  entre  le  dernier  plancher 
et  les  pièces  de  charpente  fornianl  le  comble. 

-TT—  EN  APPENTIS.  Qui  n'a  qu'un  seul  rampant  ou  pente. 

A  CROUPE.  Celui  qui  dans  sa  construction  a  deux  arê- 
tiers et  deux  [  oinçons. 

A  DEUX  ÉGOUTS.  Celul  qui  a  deux  pentes  ou  deux  ram-? 

pants. 

BRISÉ.  Celui  composé  de  plans  inclinés  l'un  au-dessus 

de  l'autre  :  ou  d'un  comble  naturel  et  d'un  faux  comble 
incliné:  on  le  nomme  aussi  coupé  ou  à  la  Mansard,  qui  en 
fut  l'inventeur. 

- — ■  EN  DÒME.  Celui  dont  le  plan  est  carré  avec  ses  contours 
cintrés. 

A  l'impériale.  Celui  qui,  vu  en  coupe,  présente  un 

talon  renversé. 

-r —  A  PIGNON.  Celui  qui  a  un  pignon  à  chaque  extré- 
mité. 

T-T—  a  potence.  Celui  qui,  étant  adossé  contre  un  mur,  est 
composé  d'un  appentis  ou  de  plusieurs  deaji-fennes  d'assem- 
blage. 

EN  PATTE  d'oie.   Auveut  à  plusieurs  pans,  qui  sert  à 

abriter  une  pomp  -,  un  puits  ou  un  pavillon. 

Dii  PAVILLON.  Celui  qui  est  co  ii posé  de  deux  croupes, 

avec  un,  deux  et  même  quatre  poinçons. 

ENTRAPETÉ.  Cclui  qui,  coupé  au  sommet  pour  diminuer 


100  (::OMBLE  —  COMPARTIMENT 

sa  hauteur,  a  une  base  très-large  et  sert  à  couvrir  des  gale- 
ries, des  corridors,  des  passages  et  autres  lieux  de  ce  genre. 
Comble  plat.  Celui  dont  la  hauteur  est  d'un  sixième  de  sa 
base. 

POLNTU.  Celui  dont  la    coupe  présente  un   triangle 

equilateral,  ou  un  triangle  très-aigu  à  son  sommet,  comme 
dans  les  pyramides- flèches  des  tours  d'église  du  moyen  âge. 

A  TERRASSE.  Celui  dout  la  partie  supérieure  est  tran- 
chée de  niveau  pour  y  pratiquer  une  terrasse. 

ROND.  Celui  qui,  circulaire  ou  ovale  en  son  plan  ou  à 

sa  base,  a  ses  pentes  droites  en  coupe  ou  en  profil. 

COMMANDERIl*',  s.  f.,  all.  Comthurey  {Ordenspfründe),  angl. 
Commandery,  ital.  Commenda.  Domaine  appartenant  aux  che- 
valiers hospitaliers,  où  ils  bâtissaient  des  églises  et  les  bâti- 
ments nécessaires  au  logement  des  frères.  Les  chevaUers  hos- 
pitaliers ou  de  Saint- Jean  de  Jérusalem,  furent  institués  vers 
1048,  et  constitués  en  ordre  mihtaire  au  commencement  du 
xiie  siècle  (1118),  par  Raymond  du  Puy,  second  grand  maître 
de  l'ordre. 

COMMISSURE,  s.  f.,  mot  dont  on  s'est  servi  pendant  la 
Renaissance  pour  désigner  un  joint. 

COMMODITÉS,  s.  f.  pi.,  ail.  Abtritt,  angl.  Water-closet,  ital. 
Zambra.  Privés,  cabinets  et  sièges  d'aisances. 

COMMUN,  s.  m.,  ail.  Bie  in  Palästen  undgrossen  Haûsern  an- 
gelegten Küchen,  Speisekammern,  Kellereien,  etc.,  wo  auch  die 
Dienerschaß  ivohnt  und  speiset,  angl.  Offices,  Servants  Hall,  ital. 
le  Camere  per  la  Servitù.  Bâtiment  qui  dépend  d'un  palais, 
d'un  hôtel,  d'une  grande  maison,  contenant  les  cuisines,  offi- 
ces, celliers,  cours,  garde-manger  et  autres  dépendances  ;  se 
dit  aussi  des  lieux  d'aisance. 

COMPARTIMENT,  s.  m.,  ail.  Vertheilung  [Feld),  angl.  Com- 
partment, ital.  Compartimento.  Disposition  régulière  formée 
par  des  lignes  droites,  parallèles  ou  courbes,  ou  sinueuses,  ou 
composée  de  lignes  droites  et  de  portions  de  cercle,  de  toutes 
grandrurs  et  de  toutes  formes,  le  plus  ordinairement  placée 
et  ordonnée  symétriquement  pour  lambris,  plafonds  plats, 
voûtes  soit  en  pierre,  marbre,  bois,  etc.,  tablements  en  pierre 
dure  de  diverses  couleurs,  en  mosaïque,  etc.  C'est  la  subdivi- 
sion d'une  portion  archilectonique  plus  grande,  et  destinée 
à  l'ornementation.   On  nomme  moulures  à  compartiment, 


COMPOSITE  -  CONFESSIONNAL  101 

celles  qui,  droites  ou  courbes,  forment  effectivement  des  com- 
partiments de  diverses  formes,  et  qui  sont  enrichis  d'orne- 
ments au  centre.  On  en  trouve  fréquemment  dans  l'architec- 
ture  romane. 

COMPOSITE,  s.  m.etadj.,all.7?ömisc/ie  Säulenordnung,  angl. 
Composite  ordre,  ital.  Ordine  romano  (Composito).  Ordre  d'ar- 
chitecture de  la  décadence  romaine  et  de  la  Renaissance, 
formé  d'un  mélange  d'ionique  et  de  corinthien, 

CONCAVE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Hohlrund  (Rund  ausgehöhlt), 
angl.  Concave,  ital.  Coîîcavo.  Circonférence  ou  surface  courbée 
et  creuse,  le  plus  ordinairement  tracée  avec  le  compas  ou  for- 
mée par  une  calotte  sphérique. 

CONCAVITÉ,  s.  f.,  all.  Hohlründung  (Runde  Höhlung),  angl. 
Concavity,  ital.  Concavita.  Cavité  ou  creux  d'un  corps  :  conca- 
vité d'une  niche,  d'une  moulure  (la  gorge,  par  exemple). 

COiNCENTRIQUE,  adj.,  all.  Concentrisch,  einen  gemeinschaft- 
lichen Mittelpunkt  habend,  angl.  Concentric,  iisd.  Concentrico.  Ce 
qui  a  un  centre  commun. 

CONCHOIDE,  s.  f.,  all.  Muschellinie,  angl.  Conchoid,  ital.  Con- 
coide. Ligne  courbe  employée  pour  tracer  le  contour  d'une  co- 
lonne. 

CONDUIT,  s.  m,,  ail,  Rinne,  Röhre,  Leitung,  angl.  Pipe,  Con- 
duit, ital.  Condotto,  Canale.  Canal  en  bois,  fer  ou  plomb  qui 
sert  à  conduire  les  eaux  d'un  lieu  à  un  autre;  en  tôle  ou  pote- 
rie pour  conduire  la  chaleur  ;  en  poterie  pour  conduire  la 
fumée. 

CONE,  s.  m,,  ail.  Kegel,  angl.  Cone,  ital.  Cono.  Solide  ou 
corps  produit  par  la  révolution  d'un  triangle  rectangle  sur  son 
côté  vertical  :  sa  base  est  circulaire  et  son  sommet  forme  une 
pointe.  Sa  solidité  ou  cube  est  égal  au  produit  de  sa  base  mul- 
tiplié par  le  tiers  de  sa  hauteur. 

CONFESSION,  s.  f.  C'est  l'ancienne  dénomination  pour  les 
cryptes  ou  chapelles,  ou  églises  souterraines. 

CONFESSIONNAL,  s.  m.,  ail.  Beichtstuhl,  angl.  Confessional, 
ital.  Confessionale.  Siège  ou  stalle  fermé  avec  un  guichet  aux 
deux  côtés,  où  le  piètre  reçoit  la  confession  des  pénitents  ca- 
tholiques. La  confession  auriculaire  ayant  été  instituée  au 
commencement  du  xm'  siècle,  il  n'existe  point  de  confession- 
naux antérieurs  à  celte  époque;  ils  étaient  en  pierre,  marbre 
ou  bois.  Il  en  existe  de  fort  beaux  en  Italie  du  milieu  du 


102  CÔNGIÎ  —  CONSTRUCTION 

isiir«  siècle,  un  entre  autres  dans  l'église  Saint-Michel  de  Pise. 

CONuÉ,  s.  m.,  ail.  Einzkhimg  {Ablauf,  Anlauf),  angl.  Ca- 
vetto  {Apophyrje),  ilal.  Guocia.  Adoucissement  d'une  surface 
veriicale,  plane  ou  cylindrique  à  une  moulure  horizontale, 
droite  ou  circulaire,  au  moyen  d'un  quart  de  cercle  (concave): 
le  congé  peut  être  dessus  ou  dessous  une  moulure  ou  surface. 
En  ail.  congé  d'en  haut,  Ablauf;  congé  d'en  bas,  Anlauf. 

CONOIDE,  s.  f.,  all.  Aflerkegel,  angl.  Conoid,  ital.  Conoide. 
Sa  ditîérence  du  cône,  consiste  en  ce  que  sa  base  décrit  une 
ellipsB  au  lieu  d'un  cercle. 

CONQUE,  s.  f.,  all.  Concha  (Muschel),  angl.  Concha,  ital. 
Conca.  Dans  la  terminulugie  moderne  de  l'archéologie  du 
moyen  âge,  on  a  donne  ce  nom  à  la  moitié  de  la  calotte  sphé- 
rique  qui  couronne  la  tribune  des  basiliques  et  l'abside  des 
églises  romanes  quand  la  voûie  de  leur  nef  est  en  berceau  ou 
à  travées  à  plein  cintre. 

CONSOLE,  s.  î,,  ail.  Kragstein  (Console),  angl.  Bracket  {Cor- 
bel],  ital.  Mensola  (Carella,  Carlella).  Membre  saillant  d'archi- 
tecture ou  de  sculpture,  de  diverses  formes  et  de  diverses 
grandeurs,  destiné  à  supporter  des  moulures,  des  corniches, 
des  nervures  et  formerets  de  voûtes  gothiques,  des  galeries, 
des  balcons,  des  figures,  des  bustes,  des  vases,  etc.  Elle  dilière 
de  style  suivant  les  pays  et  les  époques. 

-^ —  ADOSSÉE.  Ch'Ile  qui,  employée  dans  les  ouvrages  de  ser- 
rurerie, est  faite  en  manière  de  double  enroulement. 

ARASÉE.Gelledonll  senroulemenlsallleurenlses  côtés. 

^-»»*.  COUDÉE.  Celle  qui,  dans  sa  courbure,  est  interrompue 
par  quelques  angles. 

.^-«-^  EN  ENCoiiBEELEMENT.  Celle  de  grande  dimension  qui 
est  employée  pour  les  baie  ns. 

— —  PLATE.  Celle  qui,  ayant  l'apparence  d'un  corbeau,  est 
oî-néè  de  glyphes  et  de  gouttes. 

RAMPANTE.  Celle  qui  supporte  ou  soutient  un  côté  la- 
téral-, en  suivant  la  pen'e  d'un  fronton  angulaire  ou  circulaire. 

'it\r::..  RENVERSÉE.  Celle  donl  le  plus  grand  enroulement  est 
en  bas  et  se  raccorde  avec  des  ornements  quelconques. 

CONSTRUCTION,  s.  f.,  all.  Bau  (Erbauung,  Errichtung  eines 
Gebäudes),  angl.  Conslruction^  iial.  Costruzione.  La  méthode  de 
la  liaison  des  {arlies  pour  en  former  un  lout,  un  ensemble  ; 
l'art  ae  bâtir  par  rapport  à  la  matière  :  se  dit  laùssi  d^ùA  où- 


CONTOUR  -=  €ONTRE=COEÜR  M 

*^M'|^,  d'iitì  hâHmfnt  achpvp.  Mais  une  construction  peut  être 
par'aite  selon  les  lois  de  1  âtir,  sans  avoir  de  beauté,  sans  qu'on 
y  ail  inpi.l'q\ié  les  lois  fin  b^aii. 

Construction  de  piècks  diî  trait.  Développement  des  lignes 
rallonaées  d'un  plan  p.ir  rapport  au  proti). 

CONTOUR,  s.  m.,  ail.  Umriss,  angl.  OiUline  {Circuii),  ital. 
Contorno.  Ligne  qui  détermine  la  dimension  et  l'apparence 
d'une  suifiice  ou  d'un  corps. 

CONTRACTURE,  s.  f ,  ail.  Verjüngung,  Verdünnung  der  Säu- 
len am  Obcriheile,  angl.  Dirninuiion  er  continued  contraction  of 
the  diameter  of  the  column  as  it  rises,  iial.  Uaß'usolare  una  col- 
lonna.  Diminution  ou  rétrécissement  coniinu  de. la  partie  supé= 
rieure  d'une  colonne. 

CONTRACTER,  v.  a.,  ail.  Abstechen  machen  (Absetzen),  angl. 
To  contrast,  ila).  Far  un  contrasto.  Varier  une  œuvre,  une  fa- 
çade, les  différentes  pièces  d'un  pala's,  d'une  grande  habita- 
tion particulière,  dans  les  détails,  par  des  styles,  des  dessins, 
des  l'gures  et  ornements  par:iculiers,  employés  et  disposés 
avec  lialileté  et  talent. 

CONTRR-BAS.  ad.,  ail.  Von  oben  herab,  angl.  Downwards, 
ital.  Di  alto  in  basso.  De  haul  en  bas.  On  se  sert  de  ce  terme 
pour  déterniiner  un  point  quelconque  en  parlant  d'un  point 
plus  élevé,  comme  d'un  toit,  a'une  corniche,  du  sommet  d'un 
mur. 

CONTRE-BOUTER,  v.  a.,  ail.  Stützen  {mit  Streben  versehen), 
angl.  To  support,  ilal.  Puntellare.  Placer  un  éiai  ou  un  pilier, 
ou  un  support  quelconque. 

CONTRE  CHASSIS,  s.  m.  Second  chàssis  d'une  même  ou- 
vtrtui-e. 

CONTRE- CLEF,  s.  f.,  all.  Der  Stein  neben  dem  Schhiszstein 
rechts  und  links, i\n'^\.  Voussoir  right  and  le  ft  next  to  the  keystone, 
ital.  Contracchiave.  Voussuir  a  druUe  on  a  gauche  d'une  clef 
de  voûte  ou  arc. 

CONTRE-i  OKl'R,  s.  m.,  all.  Mckenblatl  in  Kamine,  angi. 
Back  of  a  chimney,  ital.  Frontone.  Fond  d'une  cheminée  entre 
les  jambages  ;  on  le  nonmie  aussi  contre-fcu. 

— -"  DE  Fh.NÊTRE.  Parpaing  moins  épais  que  lo  mur  et  placé 
au-dessous  d'un  appui  de  fenêtre. 

——  DE  FER  ou  platink.  AH.  GusseisenplattB  dm  Mcken- 
bldltelms  Kàmines,  angl.  Cast  iron  plate  in  the  back  of  a  chim- 


104  CONTRE-FORT  —  GÜiNTRE-LOBES 

ney.  Plaque  en  fer  fondu,  quelquefois  ornée  de  sculpture  et 
appliquée  en  avant  du  contre-cœur  d'une  cheminée. 

COxNTUE-FORT,  s.  m.,  ail.  Strebepfeiler  {Widerlage,  Slrebe- 
mauer),  an;:!.  Bullress^  ita).  Conlrn /forte,  sperone,  puntello.  Pi- 
lier-boulant  adapié  contre  des  murs  de  terrasses,  de  quais  et 
souvent  après  coup  contre  des  bâtiments  menaçant  ruine. 
Dans  l'aicliiîeclure  du  xui«  siècle  en  Europe,  c'est  un  pilier 
isolé,  relié  à  la  muraille  au  moyen  d'un  arc-boutant  pour  con- 
solider les  points  d'appui  d'une  voûte  ou  d'un  mur  de  refend. 
Il  y  a  de  beaux  conlre-forts  aux  cathédrales  de  Paris,  de  Reims, 
d'Amiens  et  de  Beanvais,  aux  églises  de  Saint-Wulfran  d'Ab- 
beville  et  de  Saint-Riquier.  Les  conlre-forts  de  la  cathédrale 
de  Beauais,  out  au-delà  de  30  mètres  d'élévation.  Dans  l'ar- 
chitecture lomane  jusqu'en  l'année  1175  environ,  les  contre- 
forts n'élaient  point  isolés,  mais  adaptés  contre  les  parois  des 
murs  :  ils  étaient  assez  larges  et  peu  saillants.  Il  yen  avait  de 
circulau'es,  comme  à  Saint-Remi  de  Reims,  à  l'église  de  Saint- 
Pierre,  dans  le  Northampton  eu  Angleterre^  et  à  Saint-François 
d'Assise  en  Italie. 

.  CONTRE  FRUIT,  p.  m.,  ail.  Nicht  senkrechter  Stand  einer 
Mauer,  angl.  Over  span,  the  jut  out  of  a  loall,  ital.  Esser  fuori 
di  dirittura.  Plus  gi'ande  épaisseur  qu'on  donne  à  un  mur 
à  son  sommet  qu'à  sa  base.  Est  aussi  synonyme  de  sur- 
plomb. 

CONTRE-HAUT,  adv.,  al).  Von  oben  nach  unten,  angl.  From 
the  top  io  the  base,  ilal.  D'alto  in  basso.  De  ha  it  en  bas  :  se  dit 
d'un  objet  quelconque  quand  il  est  plus  élevé  qu'un  autre. 

CONTRE-JOUR,  s.  m.,  ail.  Das  Gegenlicht^  angl.  False  light, 
ital.  Conlrcdlame.  Lieu  opposé  au  grand  jour. 

CONTRE-LATTE,  s.  f.,  all.  Gegenlatte  zwischen  den  Sparren, 
angl.  Counter  lath,  ital.  Panconcello,  Cancello  di  sostegno.  Plan- 
che mince,  placée  de  hauteur,  en  forme  d'ètrésillon  entre  les 
chevrons  d'un  toit. 

CONTRE-LATTE  DE  FENTE,  s.  f.,  all.  Gerissene  Gegenlatte, 
angl.  Cleft  counter-lath,  i[a\.  Panconcello  speccato.  B  iis  mince, 
refendu  et  non  scié,  sur  lequel  on  place  les  tuiles  d'un  comble. 

CONTRE-LATTE  DE  SCIAGE,  s.  f.,  all.  Geschnittene  Gegen- 
latte,  angl.  Sawed  counler-lalh.  Planche  large  et  longue,  en 
usage  dans  les  couvertures  en  arduises. 

CONTRE-LOBES,  s.  r^., pi.  ail.  Nasen,  angl.  Cusps. Fesiomai- 


CONTRE-MARCHE  -  COQUE  lOS 

rendis  qui  garnissent  les  intrados  de  certains  arcs  dans  l'ar- 
chiiectnre  des  sine,  xiv^  etxv^  siècles. 

CONTRE-MARCHE,  s.  f.  ail.  Selzstufe  (Setzbretl), aiig].  Riser. 
Partie  extérieure  et  verticale  d'une  marche  et  qui  en  forme 
l'élévation. 

CONTRESCARPE, s.  f.,  all.  Gegenböschung  (äussere Abdachung 
des  Grabens  gegen  die  Festung),  angl.  Counterscarp,  ita). 
Contra  scarpa.  La  pente  dans  un  fossé  de  fortification,  qui  fait 
face  à  la  ville. 

CONTRE- MUR,  s.  m.,  ail.  Schwache  Scheidemauer,  angì. 
Counter  îv all,  iial.  Muro  di  rinforzo.  Addition  en  maçonnerie 
à  un  mur  pour  garantir  une  propriété  de  celle  du  voisin. 

CONTRE-ZIGZAGS,  s.  m.  pi.,  ail.  Rautenförmig,  2.r\g\ .Rever- 
sed chevrons  (zigzags).  Chevrons  en  zigzags  dont  les  angies 
sont  opposés. 

CONTREVENT,  s.  m.,  ail,  Fensterladen  (Windladen),  angl. 
Outside  shuller,  itaî.  Imposta  di  fuori.  Paravento.  Pièce  de  bois 
placée  en  bras  de  force ,  dans  l'assemblage  d'un  pan  de  bois 
ou  courbe  d'un  dôme.  On  l'appelle  aussi  guêtre.  —  Grand  volet 
ayant  la  hauteur  d'une  baie  de  porte  ou  de  fenêtre,  et  placé 
à  l'extéi'ieur  dans  des  feuillures. 

CONYSTRA,  s.  f.,  lieu  dans  la  palestre  grecque  où  se  conser- 
vait le  sable  dont  les  athlètes  se  saupoudraient  après  s'être 
enduits  d'huile.  —  Aussi  l'aiène  dans  laquelle  ils  s'exerçaient. 

CONVEXE,  s.  m.,  et  f.  et  adj.,  all.  Rundenhaben,  angl.  Con- 
vex, ital.  Convesso.  Contour  extérieur  renflé  ou  bombé  d'un 
corps  orbiculaire  comme  l'extrados  d'une  voûte  sphérique. 

COQUILLE,  s.  f.,  all.  Muschel,  angl.  Schell,  ital.  Conchiglia. 
Ornement  de  sculpture,  imité  des  conques  marines  et  servant 
ordinairement  à  orner  le  fond  et  le  haut  d'une  niche;  très- 
en  usage  pendant  le  siècle  de  la  Renaissance  et  depuis. 

d'escalier  de  pierre,  ail..  Schräg  aufsteigendes  Tonnen- 
gewölbe bel  si  einernen  Treppen,  angl.  The  winding  vault  in  stone 
stairs.  Dessous  des  marches  qui  tournent  en  spirale  ou  lima- 
çon et  qui  porte  son  délardement,  et  de  celui  en  bois,  le  des- 
sous des  marches  délardées,  lattées  et  ravalées  en  plâtre. 

COQUE,  s.  f.,  all.  Schale  der  Eier  in  einem  Eierslab,  angl. 
Shell,  anchor  or  longue  of  the  eggs  in  an  echinus,  ital.  Guscio 
d'un  ovo  [Fusarolo).  Enveloppe  d'un  ove,  dans  l'architecture 
antique  et  imitée  dans  l'architecture  romane. 


m  CORBEAU  -=  CORDERIE 

CollBEÂ.U,Sim.i  all.  Console  oder  Kraitateln  häufig  in  Gestalt 
von  Kopien,  angl.  Corbel,  ital.  Beccatello.  Tiinie  usité  dans 
rarcliilecturü  du  moyen  âge  pnui-  désigner  nne  pierre  en  pail 
lie  ou  l'about  d'une  pièce  de  charpente  destinée  à  supporter 
une  corniche,  une  colonnelle  ou  une  nervure  de  voûte.  11  y  a 
des  corbeaux  formés  de  lêies  d'hommes  ou  d'animaux,  de 
feuillages  ou  de  moulures,  etc.  On  en  voit  déjà  au  pdais  de 
Spalairo  bàli  par  l'empereur  Dioclélien.  On  en  Irrmve  dans 
l'architecture  romane  qui  ont  la  forme  d'une  corne  de  bœuf, 
comme  à  Sdint-Sébalde  de  Nuremberg,  et  à  l'église  de  Broad- 
Water  dans  le  Sussex. 

— -^  DE  FER.  Celui  qui  étant  double  et  de  forme  carrée  ou 
de  face,  sert  a  supporter  des  sablières,  des  fausses  poutres,  des 
soliveaux  et  autres  objets  quelconques. 

CORBEILLE,  s.  f.,  ail.  Korb  (Glocke),  angl.  Corbeil  (Bell), 
ital.  Campana,  canestro,  cestello.  Li  partie  d'un  chapiteau  quel- 
conque contenue  entre  l'astragale  et  l'abaque,  en  forme  de  cor- 
beille évasée  par  le  haut,  ou  encore  en  forme  de  cloche  renver- 
sée; cette  partie  unie  et  circulaire  reçoit  l'ornementalion  en 
sculpture.  Il  n'y  a  point  de  corbeille  aux  chapiteaux  des  ordres 
dorique  et  ionique,  mais  à  ceux  de  l'ordre  corinthien  dont  les 
premiers  nous  apparais-ent  dans  le  monument  de  Lysikrates 
etde  la  tour  des  Venis  a  Athènes.  Il  y  a  des  corbeilles  aux  cha- 
piteaux l'omans  et  de  l*archi'ecture  ogivale.  La  corbeille  peut 
être  cylindrique,  cubique,  conique  (en  cône  tronqué  ou  renver- 
sé), coudée  ou  en  forme  de  cœur,  pyramidale  (en  pyramide 
tronquée  et  renversée),  urcéolée  (resserrée  un  peu  au  dessous 
dé  son  somme'),  càmpanulée  ou  en  forme  de  cloche,  infundi- 
buÎT^jîmé  ou  en  manière  d'entonnoir,  godronnée,  garni  de 
^drons  ou  renflenients,  scaphoïde  ou  ressemblant  à  une  na- 
celle. -*•  Ou  nomme  encore  corbeille  une  partie  de  sculpture 
en  forme  de  panier  de  fleurs  et  de  fruits,  et  qui  sert  d'amor- 
tissement à  Èeriaines  décorations.  On  en  fait  un  fréquent 
usage  dans  les  bas-relief.-^. 

CORDELIÈRE,  s.  f.  ail.  Kleiner  Zierath  in  Gestalt  eines 
Strickes,  angl.  A  small  sculpted  lace^  ita!.  Cordone.  Petit  orne* 
ment  taillé  en  forme  de  corde  moyenne  sur  une  baguette  ou 
face  quelconque.  Se  voit  d-ins  l'architecture  du  xv«  siècle  et 
beaucoup  pendant  la  Renaissance. 

CORDERIE,  s.  f.  ail.  Seilerbahn,  angl.  Rapè  walk  (or  hòìM), 


CORDON  -  CORINTHIEN  101 

ftät.  (Corderia.  Bâtiment  avec  angar,  dans  nn  arsenal  de  ma- 
rine, où  on  file  et  corde  les  câljles  et  aalres  cordages  de  moin- 
dre grosseur. 

CORDON,  s.  m.,  ail.  Kleines  steinernes  wngerechles  Gesims^ 
iangl.  Stringcourse,  ital.  Cordone.  Mf  ulure  ou  léunion  de  mou- 
lures en  saillie  s'étendant  horizontalement  sur  le  nu  d'un  mur, 
soit  à  l'intérieur,  soit  à  l'extérieur,  et  destiné  à  diviser  en  étage 
ou  couper  de  grandes  surfaces  de  mur.  Dans  l'archilec'ure 
romane  primitive  des  x^  et  xi»  siècles,  le  cordon  muni  d'un 
larmier  couronne  ordin;iirement  une  petite  rangée  d'arcades 
à  plein  C'ntre.  Les  cordons  sont  simples  ou  ornés  de  feuillages, 
de  dents  de  scie,  de  billeltes,  de  zigzags,  de  feuilles  entablées. 
Au  xv"  siècle  les  cordons  sont  ornés  de  rinceaux  de  feuilles  de 
vigne,  de  chou  ou  de  chardon. 

CORINTHIEN,  Ordre,  s.  m.,  ail.  Corintkischer  Styl,  angl. 
Corinthian  order,  iial.  Ordine  Corinto.  Architecture  la  plus  or- 
née de  l'antiquité  grecque  et  romaine;  On  ignore  l'origine  de 
l'ordre  corimhien  :  il  parut  en  Grèce  vors  Tannée  440  avant 
l'ère  vulgaire.  Le  chapiteau  campanule  se  retrouve  à  la  porte 
d'entrée  du  trésor  d'Atrée  cà  Mykène.  Comme  l'ordre  dorique, 
il  a  également  sou  type  en  Egypte.  Mais  les  Grecs  en  s'inspi- 
ranl  d'une  forme  étiangère,  surent  la  métamorphoser  à  un  tel 
point  que  leur  œuvre  vaut  une  création.  Dès  664  avant  l'ère 
vulgaire  les  Corinthiens  construisirent  des  vaisseaux  pour  les 
Samiens,  qui  dès  cette  époque  commerçaient  avec  l'É  ynte 
ou\erle  depuis  peu  aux  étrangers.  C'est  probablement  à  Co- 
rintlie  que  l'ordre  dont  nous  nous  occupons  a  eu  son  oiigine  ; 
de  là  il  ne  se  répandit  que  peu  en  Grèce,  car  deux  seuls 
monuments  grecs  d'ordre  coiinthien  sont  parvenus  jusqu'à 
nous;  ce  sont  le  petit  monument  choragiquft  de  Lysikrates  et 
la  tour  des  Vents  à  Athènes.  De  la  Grèce  le  corinthien  passa 
en  Italie  et  de  là  répassa,  perfectionné  et  développé,  en  Grèce 
et  en  Asie  Mineure.  Les  Romains  l'affectionnaient  particulière- 
ment. 

C'est  parle  chapiteau  qu'on  dislingue  l'ordre  corinthien  ;  sa 
hauteur  est  plus  qu'un  diamèire  et  se  compose  d'un  astragale, 
d'un  filet  et  d'apt>pliyges,  compris  dans  le  fût  ;  ensuite  vient  la 
corbeille  campanulée  avec  les  deux  rangées  de  feuillages,  les 
volutes  et  le  tailloir  concave.  Les  architectes  de  la  Renais- 
sance ont  ref^lhodtiit,  sans  Îe  copier inintelligèiiimetit.,  le  chapi- 


108  CORNE  D'ABAQUE  ~  CORNIER,  POTEAU 

teau  ainsi  que  l'ordre  corinthien,  et  depuis  on  l'a  moins  bien 
imité.  La  lanterne  de  la  coupole  du  dôme  de  Florence,  exé- 
cutée selon  le  projet  de  Brunelleschi,  en  1437,  est  dans  le  style 
corinthien. 

CORNE  D'ABAQOE,  s.  f.,  all.  Ecke  andern  Abakus  eines  Säulen 
Capitals,  angl.  The  truncated  angle  of  the  Abacus  in  the  Corin- 
thian order.  Encoignure  à  pan  coupé  du  tailloir  de  la  volute 
de  l'ordre  corinthien. 

d'abondance,  corne  sculptée  diversement  d'où  sortent 

des  fleurs  el  des  fruits  sculptés. 

DE  BÉLIER.  Ornement  mis  en  usage  pour  volute  au 

chapiteau  ionique. 

CORNICHE,  s.  f.,  all.  Karniesz  {Kranz),  angl.  Cornice,  ital. 
Comice.  ÎjR  saillie  horizontale  formée  de  moulures  et  d'orne- 
ments qui  couronnent  ou  terminent  un  édifice  ou  les  diffé- 
rentes parlies  qui  composent  un  édifice.  Dans  l'architecture 
antique ,  chaque  ordre  a  sa  corniche  propre.  L'architecture 
romane  offre  des  corniches  composées  d'une  large  bande, 
échancrée  vers  le  bas  par  des  plein-cintres  supportés  surdes 
corbeaux;  souvent  aussi  les  plein-cintres  sont  remplacés  par 
des  dents  de  scie.  Alors  il  n'y  point  de  corbeau.  Dans  l'archi- 
tecture ogivale,  les  corniches  se  compliquent  de  quantité  de 
moulures,  telles  que  gorges  ornées  de  feuillages,  tores,  talons, 
bandes,  filets,  caveîs,  etc.  Une  des  plus  belles  corniches  de 
ce  genre,  est  celle  qui  couronne  le  chœur  de  la  cathédrale  de 
Beauvais.  La  corniche,  quand  elle  est  bien  conçue,  a  toujours 
un  larmier,  moulure  creusée  en  manière  de  canal,  à  sa  face  de 
dessous  et  destinée  à  préserver  les  parois  des  murs  des  eaux 
pluviales.  La  corniche  dorique  se  compose  en  partant  du  haut: 
d'un  filet,  d'une  échine,  d'un  filet,  d'une  cymaise  renversée, 
d'un  larmier,  d'un  petit  filet,  d'un  modillon,  de  mutules,  et 
de  modulons,  de  triglyphes  et  de  métopes.  La  corniche  ioni- 
que se  compose  :  d'un  petit  filet,  d'une  cymaise,  d'un  autre 
petit  filet,  d'une  échine,  d'un  larmier,  d'une  cymaise  renver- 
sée d'un  filet  et  d'une  échine.  La  corniche  corinthienne  est 
composée,  d'un  filet,  d'une  doucine,  d'un  filet,  d'un  talon, 
d'un  larmier,  d'un  talon,  de  modulons,  d'un  filet,  d'un  quart 
de  rond,  d'un  astragale,  d'un  filet,  de  denticules,  d'un  filet 
et  d'un  congé. 

CORNIER,  POTEAU,  s.  m.,  ail.  Eckpfeiler  (Eckpfosten),  angl. 


CORPS  DE  LOGIS  —  COÜGHIS  lOô 

Angle  Post,  ital.  Legìio  angolare.  Poteau  d'encoignure  d'une 
construction  en  charpente.  On  en  a  fait  un  grand  usage  dans 
les  maisons  des  xv^  et  xvt^  siècles  et  on  les  ornait  diverse- 
ment de  sculptures.  Se  dit  aussi  d'un  chéneau  (chéneau 
cornier)  posé  sur  la  noue  de  rencontre  de  deux  combles,  qui 
en  reçoit  les  eaux. 

CORPS  DE  LOGIS,  s.  m.,  ail.  Hauptlheil  eines  Gebäudes,  angl. 
Main  Body  of  a  House,  ital.  Appartamento.  Bâtiment  contenant 
un  appartement  compiei  ;  simple  quand  il  n'a  qu'une  pièce 
sur  le  devant,  et  double  quand  il  y  en  a  plusieurs. 

CORPS  DE  GARDE,  s.  f.,  all.  Wachthaus  {Hauptwache),  angl. 
Guard-house,  ital.  Corpo  di  guardia.  Salle  à  un  rez-de-chaussée 
prèsoudans  un  palais,  d'une  porte  de  ville,  sur  une  place  pu- 
blique ou  autres  lieux,  accompagnée  d'un  violon  et  d'une 
chambre  d'officier,  sert  d'abri  aux  gardes. 

CORRIDOR,  s.  m.,  ail.  Gang  [Vorgang),  angl.  Gallery  [cor- 
ridor], ital.  Corridojo.  Espèce  de  vestibule  étroit  et  long  qui 
sert  de  dégagement  à  plusieurs  pièces  d'un  grand  bâtiment. 

COTES,  s.  f. , pi.  ail.  Ziüischenstcibe,  angì.  Small  bands  or  fillets 
betioeen  the  flutes  afa  column,  ital.  Scalmi  (Rialzo).  Listel  qui 
sépare  les  cannelures  d'une  colonne  ionique  ou  corinthienne. 

COTER.  V.  a.,  ail.  Das  Mass  beisetzen,  angl.  To  lorile  mea- 
sures in  a  drawing,  ital.  Applicare  i  numeri.  Ecrire  les  mesures 
en  chiffres  ou  autrement  sur  un  dessin  quelconque. 

COUCHE,  s.  f.  ail.  Saumschiuelle  {Setzsohle.,  Spannrahmen)^ 
angl.  Ground  CUI,  ital.  corrente  ,opiana.  Pièce  de  bois  qu'on 
place  sur  le  sol,  sous  le  pied  d'un  éiai,  d'un  about  d'étrésillon 
ou  élançon.  On  la  nomme  aussi  sablière. 

BE  cniEiST, 0.11.  Ceinent  Lage,  ang\.  A  coatof  cement,  ita\. 

strato  di  cimento.  Enduitfaitavecun  mélange  de  chaux  viveetde 
luileaux  réduits  en  poudre,  dont  on  fait  usage  pour  l'intérieur 
d'un  aqueduc,  d'un  canal,  d'une  citerne,  d'un  réservoir  et 
autres  cavités  destinées  à  recevoir  un  liquide  quelconque. 

COIJCHIS,  s.  m.  ail.  Unterlage  von  Sand,  Kiesz,  etc.,  angl. 
Stratum  ofsand,e[c. ,i\a\.  Centina.  Etendue  d'une  cerlaineépais- 
seur  de  graviers  sur  les  madriers  d'un  pont  ou  de  tout  autre 
endroit,  propre  à  recevoir  un  pavé  ou  cari-eiage  :  se  dit 
aussi  des  madriers  placés  sur  les  cintres  pour  soutenir  les 
voussoirs,  ou  que  l'on  met  par  terre  pour  recevoir  les  pieds 
d'un  chevalement. 


H9  COUDÉE  —  COUPOLE 

COUDÉE,  s.  f.  ail.  Elle,  angl.  Cubit,  ital.  Braccio.  Mesure  de 
longueur  de  ranliquité.  Eu  Grèce  elle  valait  462  367  milli- 
nièlrt^p,  en  Egypte  la  coudée  naui-elle  valait  461,8  millimèlres, 
la  cpuilée  royale  524  5  millii  èlies. 

COUr.ISjS.  f.all.  Dünner  Mörtel,  jingl.  Thin  con  crete  [or  morlar) 
ital.  Gesso  siemperutoinmoW  acqua.  iMorliei-,  ciment  ou  plâtre 
gâchés  clairs  pour  couler  et  liclier  les  join  s  des  [jierres  en 
construclion. 

COULISSE,  s.  f.  ail.  Falz  (Fuge,  Finne) ,  angl.  Groove,  ilal. 
Canale.  Rainure,  en  forme  de  canal,  dans  Ia(]uelle  on  place 
une  tiappe  d'écluse. 

COULOIR,  s.  m.  alL  Kleiner  Gang  zwischen  Zimmern,  angl. 
Narrow  passage  or  gallery,  ilal.  Colalojo.  Passage  ou  dégage-^ 
ment  d'un  appartement. 

COUPE,  p.  f.  alL  Schale  (Ä'e/cA),  angl.  Cup,  ilal.  Tazza.  Vase 
circulaire  ou  ovale  sculpte qais«rld'amoriissemen là uae déco- 
ration. 

: -d'édifice, ail.  D urchschnitt, 3iU§). S ection,ìUì]. Taglio. C'est 

supposer  une  ligne  qui  ie  traverse  sur  un  plan  uni  en  un  point 
sur  louîesa  hauteur  et  largeur  ou  longueur;  et  puis,  représenter 
enfaceeten  profil  toutes  les  parties  coupées  ainsi  que  celles 
enreculement.  La  coupe  des  monuments,  se  f.iit  ordinairement 
sur  les  axes  longitudinaux  et  tiansversaux,  ou  sur  certaines 
parties  qu'il  importe  de  faire  connaître.  La  coupe  montre  tou^ 
jours  l'intérieur  d'un  monument  ou  d'une  maison. 

COUPE  DE  PlblHRES.  s  f.  ail.  SteinschniU  {Lilhurgik),aing\, 
Stone  culling,  ital,  L'Intaglio  di  pietre.  Art  de  tracer  par  les  pro- 
cédés connus  les  pierres  pour  la  construction,  afin  qu'en  les 
posant  en  place  elles  s'y  soutiennent,  ainsi  qu'on  le  pratique, 
par  exemple,  aux  arcs,  plates-bandes,  voûtes,  trompes,  etc. 
On  la  nomme  aussi  stéréotomie. 

COUPOLE,  s.  f.  ail.  Kuppel  {Helmdach,  Kesselgeivölbe,  Kvgel- 
gewülbe),  ;a)gl.  Cupola,  ilal.  Cupola.  Partie  concave  d'un  dùiue, 
plalond  liémiS|.lièriqiie  ou  d'une  autre  courbe,  couvi'ant  un 
espace  circulaire,  ovale  ou  polygonal,  orné  ou  non  de  com- 
partiments sculjiiés  ou  peiijis.  La  plus  ancienne  construction 
qui  serapproch'  de  la  coupole,  se  voit  dans  le  trésor  d'Atiée 
àM\kène,  qui  est  antérieur  à  la  guerre  de  Troie.  Parmi  les 
plus  célèbres  coupoles  nous  citerons  celles  du  Panthéon  de 


ÇotîR  -.  COURBE  III 

Rome,  de  Sainte-Sophie  à  Constantinople,  de  Saintp-Marie-des 
fleurs  ou  ca'hèJrale  de  Florence,  de  Saint-Piei'i-ede  Rome, 
des  Invalides  à  Paris,  de  Sainl-Pulà  Londres,  de  Sainte- 
Geneviève  à  Paris,  etc.  Au  sommet  et  au  centrede  la  coupole, 
est  presque  toujours  une  ouverture  horizontale  et  circulaire, 
appelée  œil  de  dôme,  en  a!lema:id  Nabel  der  Kuppel  (Nabelöff- 
nung), en  angh\i&  Eye  of  the  dome,  en  italien,  Occhio  della  copu- 
la. Au-dessus  de  celte  ouverture  s'élève  ordinairement  une 
lanterne,  ouverte  ou  vitree,  destinée  à  éclairer  l'intérieur 
de  la  coupole.  Les  coupoles  sont  presque  toujuurs  construites 
en  pierre,  il  en  existe  cependant  élevées  en  charpente;  mais 
alors  elles  sont  de  petite  dimension.  Au  moyen-âge  l'usage  des 
coupoles  s'est  répandu  surtout  en  Italie  ei  en  France.  Il  y  a 
des  coupoles  à  l'église  Sain  -Marc  de  Venise,  l'intersection  de 
la  nef,  du  chœur  et  des  transepts  au  dôme  de  Pise,  est  couverte 
d'une  coupole.  Il  y  a  des  coupoles  a  Saint-Antoinu  de  Padoue, 
à  Sainte-Marie-Immaculée  de  Terni,  ci  Saint- Nicolo  e  Cataldo  de 
Lecce,  à  la  cathédrale  de  Molletlo,à  l'église  de  la  Sainte-Sagesse 
de  Bénévent,  à  Saint-Sabino  deCanosa,à  la  catl.édraledeBari, 
àSaint-Giovanni  degli Eremilià  Palermo.  EnFrance  on  voitdes 
coupoles  aux  églises  deSouillac,de  Fontevrault,  deSaint-front 
de  Périgueux,  à  la  cathédrale  du  Puy  en  Velay,  aux  églises 
d'AngouIême,  du  Roulet,  de  Loches,  de  Saint-Hilaire  de  Poi- 
tiers etc.  Il  ya  aussi  des  églises  rhénanes,  avec  des  coupoles, 
à  Cologne,  Spire,  Worms,  etc.;  mais  là  elles  sont  de  préférence 
polygonales.  Dans  son  complet  développement,  la  coupole  est 
romaine.  De  Rome  elle  est  passée  à  Constantinople,  de  Men 
Orient,  en  Italie  et  en  Sicile.  En  France,  elle  nous  est  sans 
doute  venue  de  la  Sicile  et  de  l'Apulie  où  il  y  a  des  monu- 
ments à  coupoles,  antérieurs. lUX  nôtres. 

COUR  s. f.,  all.  Hof,  augi.  Court  [yard),  ital.  Corte  (Corlik). 
Espace  vide  pi. ce  devant  ou  dans  1  intérieur  d'un  hâtmient, 
qui  sert  de  dégagement  aux  (»rincipauxcorpsde  l'gis  des  palais, 
des  hôtels,  des  châteaux  et  maisons  de  campagne,  La  cour 
peut  être  avec  ou  sans  portiques  sur  ses  faces.  La  cour  de 
marbre  du  château  de  \ersailles,  la  cour  du  [lalais  Pitti, 
celles  des  palais  de  la  Chancellerie  et  Farnese  à  Rome,  sont 
célèbres. 

COURBE.  F.  f.,  all.  Gebogene  Spai  re  von  e'nem  Kuppetdache, 
angl.  Spherical  ribs  of  adorne^  ital.  Curva.  Sorte  de  chevron 


ut  COURBE  -  COUSSINET  DE  CHAPITEAU 

cintré  qui,  assembleali  moyen  de  Hernes,  sert  à  former  lacou- 
pole  d'un  dôme. 

Courbe  RAMPANTE.  aU.  Backen  oder  Wange  an  einer  Wendel- 
treppe^ arigl.  The  winding  line  of  tìie  newel  in  a  winding  stair  case. 
Celle  décrite  par  un  limon  d'escalier  suspendu  ou  en  spirale. 

COURBURE,  s.  f.,  all.  Krümme  {Krümmung),  angl.  Curvety, 
ital.  Incurvatura.  Ligne  inclinée  en  arc  comme  le  proûl  de  la 
coupe  d'un  dôme,  d'une  feuille  de  chapiteau,  etc. 

COURONNE,  s.  f.,  all.  AVone,  angl.  Crown,  ilal.  Corona.  Or- 
nement circulaire,  et  varié,  plus  ou  moins  enrichi  de  sculp- 
tures, imiié  de  l'insigne  de  la  royauté,  de  la  souveraineté,  que 
les  chefsd'É'ats  portaient  surle  chef  et  qui  termine  le  sommet 
de  quelques  décorations. 

COURONNEMENT,  s.  m.,  ail.  Krönung  {Vollendung),  angl. 
Crown  work,  coping,  ilal.  Coronamento.  Se  dit  d'une  corniche, 
d'une  crête,  d'un  cordon  ou  d'autres  corps  qui  terminent  un 
ensemble  général  ou  particulier.  Synonyme  ù' amortissement. 

COURONNER,  v.  a.  ail.  Kronen  {Vollenden)  angl.  To  crown, 
to  end,  ilal.  Coronare.  En  architecture  cela  signifie  termi- 
ner ou  former  la  partie  d'un  corps  ou  d'une  décoration  quel- 
conques, une  crête,  une  corniche,  un  entablement,  des  cré- 
naux,  etc.  On  peut  aussi  couronner  un  monument  d'un  dôme, 
d'un  fronton,  d'une  tour,  d'un  clocher,  de  statues. 

COURS  D'ASSISE,  s.  m.  ail.  Steinschichte, a.v\g\.  Continued  level 
range  of  stones.,  sione  layer,  ital.  Filare  dipielre.  Rargde  pierres 
de  niveau  ayant  la  même  hauteur  sur  toute  la  longueur  d'une 
façade. 

DE  PLINTHE  OU  CORDON,  all.  Gurtgcsims ,  angl.  String- 
course., ital.  Cordone. Celui  qui  règne  extérieurement  d'un 
bâtiment  à  chaque  étage. 

COURTINE,  s.  f.,  all.  Miltelwall,  angl.  Courtain,  ital.  Cor- 
tina. Portion  de  mur  entre  deux  bastions;  en  architecture 
civile  l'espace  qui  est  compris  entre  deux  avant-corps  ou 
pavillons. 

COUSSINET,  s.  m.,  ail.  Der  oberste  Stein  einer  Widerlage, 
aufioelchcm  das  Geivölbeavfsitzt.snig].  The  stone  placed  upon  the 
impost  of  a  pier  for  receiving  the  first  stone  of  an  arch.  Pierre  qui 
couronne  un  pied  droit,  dont  le  lit  de  dessons  est  de  niveau  et 
le  dessus  taillé  en  coupe,  destinée  à  recevoir  la  première 
retombée  d'un  arc. 

COUSSINET  DE  CHAPITEAU,  s.  m.,  ail.  Seite  der  jonischen 


COUVENT  —  CRÉNEAU  113 

Voluten,  angl.  Lateral  part  of  the  ionian  volute,  ila].  Fianco  delle 
volute  del  capitello  ionico.  Face  de  côté  des  volâtes  ioniques, 
qu'on  nomme  aussi  balustre  et  oreiller. 

COUVENT,  s.  m.,  ail.  Kloster,  angl.  Convent,  ital.  Convento 
Voyez  monastère. 

COUVERTURE,  s.  f.,  all.  Decke  (Dach),  angl.  Boof,  ital.  Tetto, 
On  nomme  ainsi  tout  l'ensemble  d'un  comble  de  bâtiment. 

COYAUX.  s.  m.,  ail.  Traufhaken  [Aufschiebung),  angl.  Rafter- 
foot,  ital.  Capo  de'  travicelli.  Petits  chevrons  placés  sous  les 
couvertures  en  saillie  sur  la  corniche. 

COYER,  s.  m.,  ail.,  Walm  Sparre,  angl.  Angle-ti6-piece,ìidiì^ 
Corrente.  Pièce  de  bois  qui  dans  la  construction  d'une  croupe 
placée  horizontalement  et  diagonalement,  va  d'un  poinçon  ou 
d'un  gousset  à  l'arrêtier,  auquel  elle  correspond.  On  l'assem- 
ble danslepied  du  poinçon,  et  elle  fait  fonction  d'entrait.  Dans 
les  planchers,  le  coyer  se  pose  aussi  diagonalement,  et  reçoit 
les  soliveaux  en  empanons. 

CRAMPON,  s.  m.,  all. Klammer  [Krampe),  angl.  Iron  Cramp, 
ital.  Rampicone.  Morceau  de  fer  ou  de  cuivre,  carré  ou  rond, 
recourbé  par  les  deux  houts  et  destiné  à  lier  deux  corps  en- 
semble. 

CRAPAUDINE,  s.  f.,  all.  Die  Pfanne  nebst  dem  Zapfen  am 
Thorfiügel,  angl.  Socket  or  sole  of  the  pivot  of  a  gate,  ital.  Dado, 
ralla.  Morceau  de  fer  ou  de  bronze  carré,  pour  recevoir  le  pi- 
vot d'un  vantail  de  grille  ou  de  porte  ou  d'un  arbre  de  machine 
qui  tourne  verticalement. 

CREDENCE,  s.  f.,  all.  Seitentischchen,  angl.  Low  cupboard, 
ital.  Credenza.  Buffet  où  l'on  entrepose  tous  les  objets  néces- 
saires au  service  d'une  table. 

d'autel.  Ail.  Credenztisch,  angl.  Credence,  ital.  Creden- 

zier  a  (Prothesis  en  latin).  Petite  table  où  l'on  entrepose  ce  qui 
est  nécessaire  au  service  de  l'autel.  On  y  plaçait  le  pain  et  le 
vin  avant  leur  consécration.  C'était  aussi  une  table  de  commu- 
nion au  moyen  âge.  Au  xv'  siècle  les  credences  sont  quelque- 
fois pratiquées  dans  le  mur. 

CRENEAU,  s.  m.,  ail.  Zinne  [Schieszscharte),  angl.  Battle- 
ment, ital.  Merlo.  L'intervall:!  vide  qui  sépare  les  merlons  d'un 
mur  Ibrlilié  On  nomme  merlons,  les  petites  portions  de  ma- 
çonnerie séparées  les  unes  des  autres  par  un  vide  et  qui  cou- 
ronnent un  mur  ou  un  bâtiment  entier.  C'est  par  les  créneaux 

8 


114  CRÉPI  —  cKOJSjée 

qu'on  se  servait  de  la  fronde  et  de  l'arc.  Dans  l'antiquité  et  au 
moyen  âge  on  tirait  encore  de  l'arc  par  les  créneaux.  L'usage 
de  la  poudre  à  canon  en  a  fait  disparaître  l'utilité. 

CRÉPI,  s.  m.,  ail.  Kalkwurf  {Gypswurf),  angl.  Bough  cast, 
ital.  Incamiciatura^  Intonico.  Enduit  de  mortier  ou  de  plâtre 
étendu  grossièrement  sur  la  surface  de  murs  et  surtout  des 
murs  en  moellon, 

CRÉPIR,  V.  a.,  ail.  Kalk  oder  Gyps  anwerfen,  angl.  To  parget, 
ital.  Intonacarp,.  Nettoyer  les  parements  et  joints  d'un  mur, 
que  l'on  mouille  et  enduit  avec  du  mortier,  ou  (]ue  l'on  fouette 
avec  un  balai  et  du  mortier  ou  phUre  clairement  délayés. 

CRÈTE,  s.  f,,  ail,  Kamm  [Krone),  angl.  Cresi,  ital.  Cresta. 
Se  dit  d'un  ornement  en  bois,  fer  ou  plomb,  découpé  à  jour  e* 
qui  est  placé  sur  le  sommet  d'un  toit.  Il  y  en  a  de  toutes  les 
formes,  et  de  tous  les  dessins.  C'est  surtout  au  xv«  siècle  que 
ce  genre  d'ornement  était  en  usage  pour  les  monuments 
civils. 

CROCHET,  s.  m.,  ail.  Knolk  (Bosse,  Krabbe],  angl.  Crocket, 
ital.  Uncino,  Touffe  de  feuilles,  de  fruits,  etc.,  employée  dans 
l'architecture  française  dd  xni«  siècle  pour  orner  les  angles  des 
flèches,  des  baldaquins,  des  côtés  des  frontons,  soit  à  l'exté- 
rieur, soit  à  l'intérieur  des  monuments.  Les  crochets  commen- 
cent à  la  ûu  du  xu^  siècle  :  il  y  en  a  qui  figurent  une  lête 
d'homme,  des  animaux  naturels  et  fantastiques.  Les  plus  élé- 
giutes  sont  celles  du  regne  de  Louis  IX.  Au  xv*  siede, 
eil  .s  represeateul  des  chardons,  des  feuilles  de  vigne  et  de 
choux. 

CROISÉE,  s.  f.,  all.  Fenster,  angl,  Window,  ital.  Finestra. 
L'assemblage  de  menuiserie  placé  dans  la  baie  d'une  fe- 
nêtre, et  qui  est  destiné  à  servir  de  dormant  aux  carreaux 
de  verre. 

CROISÉE,  s.  f.,  ail.  Queerschiff,  angl.  Transept ,  i\a\.  Cro- 
ciala, JNet  UU  partie  lransvtr6a-b  dans  une  église,  du  nord 
au  sud,  entre  la  nel'  principale  et  le  chœur,  formant  saillie 
ou  non  sur  les  laccs  laterales  du  nord  et  du  sud.  La  croisée 
donne  la  l'urme  de  la  croix  a  l'église,  plus  ou  moins  pro- 
noncée. Elle  est  terminée  a  ses  Ueux  extrémit,  s  ou  Cirié- 
nieui,  UU  circulaire,  ou  polygoiialement,  à  trois,  cinq  ou 
sept  pans.  On  retrouve  la  cruisee  daus  les  plus  anciennes 
basuiquesqui  orts?rvi  de  typo  aux  églises  chrétiennes  primi- 


CROISÉES  D'OGIVES  -^  CROIX  H5 

tives  :  mais  alors  elle  ne  faisait,  point  saillie  en  dehors.  La 
croisée  a  quelquefois  des  collatéraux.  La  croisée  du  dôme  de 
Pise  ,  de  la  un  du  xie  siècle,  est  circulaire  à  ses  deux  extré- 
mités ;  il  en  est  de  même  de  celle  de  l'église  de  Sainl-Pellino, 
dans  le  sud  de  l'Italie:  l'extrémité  méridionale  de  la  croisée 
de  Notre-Dame  de  Soissons  est  circulaire  ;  celles  de  Notre- 
Dame  de  Noyon,  de  Sainte-Elisabeth  de  Marbourg,  de  l'église 
de  Bonn  sont  polygonales;  celles  de  la  cathédrale  de  Tournai, 
circulaires.  On  se  sert  peu  du  terme  de  croisée  pour  désigner 
la  partie  de  l'église  à  laquelle  on  l'a  donné;  il  est  générale- 
ment reçu  de  se  servir  du  mot  de  transept,  en  son  lieu.  Il 
serait  pAis  logique  d'appliquer  le  terme  de  croisée  pour  ca- 
ractériser l'espace  carré  qui  résulte  de  l'intersection  de  la 
branche  Iransversnle  de  la  croix  avec  la  nef  principale. 

CROISÉES  D'OGIVES,  s.  f.  pL,  aU.  Die  erhabenen  Rippen  in 
den  gothischen  Gewölben  des  xiii^  Jahrhundirls,  angl.  Cross  ribs 
of  a  groined  vaaU .  i  al.  Costole.  Nervures  saillanles  diago- 
nales 'l'une  voùLe  d'arête  el  qui  suivent  la  dii'eclion  de  1  aiéie. 
On  pense  que  c'est  Philibert  de  l'Orme  qui  le  premier  s'est 
servi  de  ce  terme. 

CROISETTE  ,  s.  f.,  all.  Das  Kreuzchen^  angl.  Small  cross^ 
ital.  Crocetta.  Petite  croix,  souvent  placée  en  amortissement 
des  petites  flèches  des  clochetons  dans  Tarchiteclure  du 
moyet]  nge. 

CROISILLOXS,  s.  m.,  ail.  Fensterkreuz,  äiag].  Cross  mul^ 
lions  of  a  Window,  iial.  Braccio  di  croce.  Meneaux  de  pierre 
qui,  d  ms  les  f.nêlres  rec'angaldires,  se  crniseul  à  angle  di'oit 
et  formt  nt  une  croix,  d'où  leur  est  venu  leur  nom.  C'est  de 
ces  meneaux  en  croix,  formés  d'une  tige  verticale  et  d'unß 
tige  horizoniale  qu'est  venu  le  nom  de  croisée,  donné  impro- 
prement aujourd'hui  aux  fenêtres.  Les  croisillons  commen- 
cent à  devenir  fort  en  usage  dans  le  courant  du  xve  siècle  et 
pour  les  cnnstructions  civiles,  au  xvie,  où  ils  sont  profilés 
avec  beaucoup  de  g'  ûl  et  d'élégance.  On  a  donné  impropre- 
ment le  nom  de  croisillons  aux  extrémités  des  transepts,  lv 
qui  ;i  jeé  de-  la  confusion  dans  la  terminologie  de  l'archiieclure 
religieus'^  du  moyen  âge. 

CROIX,  s.  f.,  ail.  AVcwr,  nngl.  Cross,  liai,  Croce,  Symbole 
religieux  de  plusieurs  peuplt;s  de  l'anliquiìé,  des  Egvpiiens, 
par  exemple.  Dana  les  scuJplures  et  les  iicinlurys  de  co  peuple, 


116  CROIX  DE  PIERRE 

chaque  divinité  tient  d'une  main  la  croix  ansée,  ou  T  sur- 
monté d'un  anneau  :  c'était  le  symbole  de  la  vie  divine.  Dès 
le  ne  siècle  de  l'ère  vulgaire,  les  chrétiens  ont  pratiqué  le 
signe  de  la  croix,  soit  dans  la  vie  domestique ,  soit  dans 
l'exercice  du  culte.  Au  iv"  siècle,  la  représentation  de  la  croix 
apparaît  en  plusieurs  endroits  des  églises ,  comme  aux  autels 
par  exemple,  et  depuis  cette  époque,  l'usage  s'en  est  continué 
et  étendu  avec  profusion  dans  les  édifices  du  moyen  âge.  La 
croix  est  formée  de  deux  branches  qui  se  croisent  à  angle 
droit.  Il  y  en  a  de  deux  sortes  :  la  croix  grecque  et  la  croix 
latine  ou  romaine  ;  la  première  a  ses  quatre  branches  d'égale 
longueur  ;  la  seconde  a  l'une  d'elles  plus  longue  que  les  au- 
tres. La  croix  grecque  est  formée  du  déploiement  horizontal 
des  quatre  faces  verticales  d'un  cube  ;  la  croix  latine,  du  dé- 
ploiement des  mêmes  faces  avec  addition  de  la  face  supé- 
rieure du  cube.  La  croix  grecque  représente  donc  quatre 
carrés  placés  autour  d'un  cane  central  :  elle  a  trois  carrés 
sur  sa  longueur  et  trois  sur  sa  largeur.  La  croix  latine  est 
formée  de  même;  mais  sa  tige  verticale  est  formée  d'un 
carré  de  plus  :  trois  en  travers  et  quatre  en  longueur  ou 
hauteur.  11  y  a  des  croix  formées  de  deux  tiges  transversales, 
celle  d'en  haut  plus  courte  que  la  principale;  on  les  nomme 
croix  de  Lorraine.  La  croix  à  trois  liges  transversales  est 
rare  et  employée  comme  emblème  de  la  papauté.  Presque 
toutes  les  églises  de  France,  d'Espagne,  d'Allemagne  et  d'An- 
gleterre ont  été  bâties  en  forme  de  croix  latine,  visible  ou 
non  à  l'extérieur  ;  les  églises  en  forme  de  croix  de  Lorraine, 
comme  celle  de  Cluny,  par  exemple,  sont  rares  et  encore  plus 
rares  sont  les  églises  en  forme  de  croix  grecque.  Plusieurs 
églises  du  nord  et  surtout  de  l'Italie,  sont  bâties  en  forme 
de  tau  ou  T,  ou  croix  tronquée  par  le  haut. 

CROIX  DE  PIERRE,  s.  f.,  ail.  Stein  Kreuz,  angl.  Stone  Cross, 
ital.  Croce  di  pietra.  Petit  monument  isolé  en  pierre  composé 
d'une  croix  seule,  montée  sur  un  petit  piédestal,  ou  de  mar- 
ches avec  soubassement  surmonté  d'une  construction  plus 
ou  moins  considérable,  plus  ou  moins  riche  et  ornée.  Les 
croix  de  pierre  ont  été  élevées  pendant  le  moyen  âge  pour 
perpétuer  le  souvenir  d'un  événement  mémorable  quel- 
conque. Il  y  en  avait  sur  les  grandes  routes,  sur  les  champs 
de  bataille,  aux  limites  des  terres  et  des  pays,  dans  les  mar- 


CROIX  DE  SAINT-ANDRÉ  —  CRYPTE  »        117 

chés  et  dans  les  cimetières.  Quand  elles  étalent  placées  dans 
les  villes,  elles  renfermaient  assez  souvent  des  fontaines  dans 
leur  soubassement.  L'Angleterre  est  le  pays  où  l'on  trouve 
encore  la  plus  grande  quantité  de  croix  de  pierre,  telles  que 
celles  de  Lanherne  dans  les  Cornouailles,  de  Waltham  dans 
l'Essex,  de  Iron  Acton  dans  le  Gloucester-Shire,  de  Yarnton  dans 
le  Oxfordshire,  etc.,  qui  toutes  sont  isolées.  Les  croix  de  mar- 
chés, entourées  d'une  sorte  de  porche  se  voient  encore  àChed 
dar  dans  le  Somerset-Shire ,  à  Glostonbury  dans  la  même 
province,  à  Malsbury  et  à  Salisbury  dans  le  Wiltshire. 

CROIX  DE  SAINT-ANDRÉ,  s.  f.,  a\ì.  Andreaskreuz,  a-ngh 
Saint-Andrew's  Cross,  ital.  Croce  di  S.  Andrea.  Assemblage  de 
deux  pièces  de  bois  en  croix,  d'équerre  ou  non,  posées  diago- 
naleraent,  le  plus  souvent  à  45  degrés,  destiné  à  contreventer 
les  faîtes  avec  les  sous  faîtes  d'un  comble  ou  d'un  beffroi  de 
clocher.  La  croix  de  Saint- André  sert  aussi  dans  les  pans  de 
bois  en  charpenterie  ;  surtout  dans  les  trumeaux  où  elle  sa- 
satisfait  aux  besoins  du  remplissage  et  aux  conditions  de  la 
stabilité. 

CROSSE,  s.  f,,  ail.  Krummstab  {Bischofstab)  ^  angl.  Crozier, 
ital.  Rocco.  Un  des  insignes  d'un  archevêque,  d'un  évêque  et 
abbé  mitre.  Longue  canne  surmontée  d'un  ornement'  en  spi- 
rale, soit  en  bois  sculpté,  soit  en  or  ou  en  argent,  ou  en  ver- 
meil. La  crosse  est  quelquefois  figurée  en  sculpture  dans  les 
monuments  du  moyen  âge. 

CROSSETTE,  s.  f.,  all.  Verkröpfung,  angl.  Ancone  {Crosette) , 
ital.  Risalto.  Crochets  pratiqués  dans  les  claveaux  d'une  plate- 
bande  ou  d'un  arc  ;  on  les  nomme  aussi  Oreillons.  C'est  en- 
core le  petit  retour  en  dehors  d'un  chambranle  de  porte  ou 
de  fenêtre  dans  l'architecture  classique. 

CROUPE,  s.  f.,  all.  Seitendachfläche  eines  Walmdachs,  Zelt- 
dachs, angl.  Hip  or  hipped  roof,  ital.  Colmo.  Extrémité  en 
penie  d'un  comble  formant  égout,  composée  de  deux  arêtiers 
tendant  à  un  poinçon.  La  demi-croupe  en  est  une  moitié  et 
ressemble  à  un  appentis. 

CRYPTE,  s.  f.,  all.  Unterirdische  Gruft  in  einer  Kirche, 
angl.  Crypt,  ital.  Volta  sotterranea.  Chapelle  voûtée  et  souter- 
raine, située  ordinairement  en  dessous  du  chœur  d'une  église. 
Les  cryptes  sont  petites  ou  grandes,  avec  une  seule  voûte  et 
sans  supports,  ou  avec  plusieurs  voûtes  avec  piliers  ou  colon- 


il8  CUBE  '^  GVL  DE  LAMPE 

nés.  11  y  a  de  helles  cryptes  dniis  les  églises  de  S. -Miniato 
près  Florence,  de  Saiiue-Trinilé  de  Caen,  de  Saiiil-Deuis  pi-ès 
df' Paris,  dans  les  cathediales  de  Chartres,  de  B  airg  s.  de 
Canlüibiiry,  eie.  La  cmislriiciion  des  cryptes  cesse  à  partir  du 
xme  siècle,  sans  qu'on  eu  saclie  le  motif. 

Cube,  s.  m.,  all.  Cabus  (Würfel),  angl.  Culte^  ilal.  Cubo. 
Corps  solide  ayant  hauteur,  largeur  et  épaisseur  égales,  formé 
de  six  faces  carrées  d'égale  dimension. 

CUBIQUE,  adj.,  all.  Cubiseli  {Wûrfelicht),  angl.  Cubic  {Cu- 
bical), ital.  Cubico.  Eu  forine  de  cube.  Il  y  a  des  chapiteaux 
des  ix«  et  xe  siècles  qui  ont  la  forme  d'un  cube,  le  plus  suu- 
Vent  arrondi  sur  les  angles  inférieurs,  au  moyen  desquels 
ils  se  raccordent  avec  le  t'ùl  cylindrique  de  la  colonne. 

CUISINE,  s.  f.,  all.  Küche,  angl.  Kitchen,  ital.  Cucina.  Pièce 
dépendante  d'un  apparteuient,  où  sont  les  fourneaux,  les 
fours,  etc.,  destinés  à  piépai'er  les  aliments. 

CUISSE  DE  TRIGLYPHE.  s.  f.,  all.  Steg  oder  Schenkel  der 
Triglyjihen  ,  angl,  Narrow  flal  space  between  the  channels  or 
flutes  of  the  Triglyphes.  Côte  entre  deux  canaux  de  triglyphes. 

CUL  DE  FOLR,  s.  m.,  ail.  Muschelgewölbe,  Kessel-oder  Kup- 
pelgewölbe (Concha),  angl.  Oven-Shaped  vault.  Voûte  formée 
d'un  quart  de  sphère;  elle  couvre  dans  les  anciennes  églises 
romanes  l'abside  ou  partie  orientale  du  chœur,  et  l'ut  imitée 
des  anciennes  basiliques  romaines  où  cette  voûte  était  fré- 
quemment employée.  Vers  le  milieu  du  xii^  siècle,  les  voûtes 
absidales  furent  construites  d'après  un  autre  système,  celui 
des  voûtes  pr)lyyonales  ou  à  plusieurs  pans  à  nervures  sail- 
lantts.  Le  cul  de  four  est  une  demi-cuupole. 

——  EN  PENDENTIF.  Voûte  sphèriquo  rachetée  par  quatre 
fourches  ou  pendentifs. 

CUL  DE  LAMPE,  s.  m.,  all.  Herabhängender  Zier  ath  an  Decken 
oder  Gewölben  {Tragstein),  angl.  Bracket,  Pendant,  ital.  Fiore 
{Mensola).  Ornement  de  forme  et  de  grandeur  diverses,  sail- 
lant du  nu  du  muret  destiné  à  supporter  quelque  cliose.  Les 
culs  de  lampe,  peu  employés  avant  le  xiiie  siècle,  sont  ordi- 
nairement formés  d'une  touffe  de  feuillage;  d'autres  repré- 
sentent une  tête  humaine  ou  des  animaux  fanfa^-fiques.  A 
l'extérieur  ils  supportaient  des  niches  ou  des  statues.  A  Tin- 
térieur  des  colonuettes  ou  la  relomLée  ou  naissauce  de  ner- 


CaLÉE  -  CYMAISE  ii9 

vures  de  voûtes,  On  a  confondu  les  culs  de  lampe  avec  les 
pendentifs. 

PAR  ENCORBELLEMENT.  SailUfì  composée  de  rnnnlnres 

pratiquée  sur  un  mur,  un  rempart  où  l'on  place  une  tou- 
relle. 

CULEE,  s.  f.,  all.  Widerlage,  ang1.  Bulment,  ifal.  Cosre  cVun 
ponte.  Massif  qui  arc-bnule  la  première  et  dernière  arche  d'ua 
pont;  pilier  qui  reçoit  les  retombées  d'un  arc-boutanl.  On  la 
nomme  aussi  butée. 

GUI. 1ÈRE,  s.  f. ,  ail.  Ausgehöhlter  Stein  welcher  das  Regenwasser 
aus  der  Dachrinne  empfängt,  angl.  Gutter  stone,  ital.  Gronda 
[Colatoio).  Pierre  recreusée,  posée  dessous  un  tuyau  de  des- 
cente, pour  recevoir  les  eaux  pluviales  et  autres  et  les  con- 
duire  au  ruisseau. 

CULOT,  s.  m.,  ail.  Art  Verzierung,  die  einem  Aste.,  Slängel, 
einer  Dille,  etc.,  ähnlich  ist,  und  io  or  aus  Blätter  emporsteigen, 
angl.  Boss  {Bracket),  iìal.  Bozza  [Bosone]  Petit  ornement  de 
sculpture  qui  sert  à  orner  des  frises  et  d'où  part  la  liged'un  rin- 
ceau, ou  d'nù  s'échappent  des  enroulements  divers. 

CURVILIGNE,  adj., ail.  Krummlinig,  angl.  Curvilineal,  ilal. 
Curvilineo.  Ligne  ou  face  d'un  corps  qui  décrit  une  courbe 
quelconque. 

CURVITÉ,  s.  f.,  all.  Krümme,  angl.  Curvily [Curvature],  ital. 
Curvità,  Curvatura.  Corps  ou  face  qui  décrit  une  courbure. 

CUVE  DE  BAIN,  s.  f.,  all.  Bad  Kufe,  angl.  Bathing  vat,  ital. 
Vagello  da  bagno.  Grand  bassin  dont  on  se  servait  dans  l'anti- 
quité pour  tenir  les  eaux  en  réserve  pour  l'usage  des  thermes, 
principalement  chez  les  Romains. 

eu  ^  ETTE,  s.  f. ,  ail.  Trichter  an  der  Dachröhre  das  Regenwasser 
in  dieselbe  zu  leiten,  angl.  Cistern-head,  i!al.  Cuvetla.  Espèce 
d'onlonnoir  qui  reçoit  les  eaux  du  toit  pour  les  conduire  dans 
les  tuyaux  de  descente  ;  qui  reçoit  aussi  les  eaux  des  éviers  et 
les  verse  dans  le  tuyau  de  descente. 

CYLINDRE,  s.  m.,  ail.  Cylinder  (  Walze),  angl.  Cylinder,  ital. 
Cilindro.  Corps  solide  d'apparence  circulaire,  allongé,  compris 
entre  deux  cercles  égaux  placés  dans  le  môme  plan  ou  paral- 
lèles, joints  ensemble  par  des  lignes  droites. 

OBLIQUE,  ail.  Schräge,  angl.  Oblique,  ital.  Obbliquo.Celm 

qui  est  incliné. 

CYMAISE,  voyez  CIMAISE, 


120  CYZrCÈNES  -  DANSANTE 

CYZICÈNES,  s.  f,  pi,,  Salles  à  manger  chez  les  Grecs,  pla- 
cées le  long  des  portiques  qui  regardaient  le  nord  et  donnant 
sur  des  jardins.  Leurs  portes  étaient  au  milieu;  ces  salles  à 
manger  devaient  être  assez  longues  et  assez  larges  pour  con- 
tenir deux  tables  et  trois  lits,  mises  en  regard  l'une  de  l'autre, 
avec  l'espace  exigé  pour  la  commodité  du  service.  Probable- 
ment originaires  de  la  ville  de  Cyzique  et  de  là  leur  nom.  Les 
Romains  les  appelaient  cénacles. 


D 


DAIS,  s.  m.,  ail.  Himmel,  Traghimmel,  Thronhimmel,  Altar- 
himmel, angl.  Canopy^  ila!.  Baldaccìiino.  Petit  dôme  de  formes 
diverses  plus  ou  moins  grand,  quelquefois  en  forme  de  cou- 
ronne ou  de  tente,  quelquefois  carré  ou  rectangulaire,  sert  à 
couronner  un  autel,  une  chaire  à  prêcher,  une  niche  pour 
abriter  la  statue  qu'elle  contient.  Dans  l'architecture  ogivale 
le  dais  est  aussi  placé  au-dessus  des  portes,  des  fenêtres,  des 
tombeaux,  etc.  Au  nombre  des  dais  romans,  nous  citerons 
ceux  au-dessus  des  figures  au  portail  septentrional  de  la  ca- 
thédrale de  Chartres,  de  la  fin  du  xn"  siècle.  II  y  a  des  dais 
aux  piliers  de  la  nef  de  Saint-Ouen,  de  Rouen,  Quant  aux  dais 
placés  sur  des  tombeaux,  un  des  plus  riches  est  celui  du  tom- 
beau de  l'archevêque  de  Gray,  dans  la  cathédrale  d'York. 

DALLE,  s,  f.,  all.  Steinplatte,  ang\.  Stone  or  marble  Slab,  ital. 
Grondaje  dì  pietra.  Pierre  mince  et  dure  de  diverses  dimen- 
sions et  carrée,  en  usage  pour  paver  les  rez-de-chaussée,  pour 
recouvrir  des  terrasses  ou  des  maisons  dans  les  pays  chauds. 
Les  dalles  ont  été  employées  à  paver  les  églises,  les  réfecloires, 
les  cl(  itres,  etc.  Les  dalles  aux  inscriptions  qui  recouvrent  les 
sépulcres  sont  appelées  pierres  tombales. 

A  JOINTS  REcoL'VERTS.  Celle  OÙ  l'ou  pratique  une  feuil- 
lure avec  moulure  dessus,  en  façon  d'ourlet  de  recouvrement, 

DAMIER,  s.  m.,  ail.  Dambrctl,  angl.  Chess-board  ornement, 
ital.  Tavoliere.  Ornement  de  l'architectui-e  romane  formé  de 
petits  carrés  alternativement  en  saillie  et  en  creux.  Surtout 
employé  aux  entablements. 

DANSANTE(.MATicm:),  s.f.,  .'i!!.  Wendelstufe,  angl.  Winder. 
Celle  qui  est  moins  large  auprès  du  limon  que  du  côté  du  mur. 


DE  —  DÉCINTRER  d21 

Toutes  les  marches  d'un  escalier  en  spirale  ou  en  limaçon 
sont  dites  dansantes. 

DÉ,  s.  m.,  ail.  Ww^fel,  ang.  Die,  ital.  Dado.  Corps  nu  et 
carré  de  pierre,  de  Lois,  de  fer,  de  plâtre,  de  maçonnerie,  etc., 
qui  sert  dans  la  composition  d'un  piédestal,  à  supporter  une 
colonne,  un  pilier,  un  poteau  d'angar,  etc. 

DÉBITER,  V.  a.,  ail.  Holz  oder  Steine  verarbeiten, Zuschneiden, 
zuhaueil,  angl.  Preparing  materials  for  their  use,  as  stone  and 
tvood,  ital.  Asciare,  tagliare,  segare,  preparar  il  legname  da 
mettersi  in  opera.  Scier  de  la  pierre,  du  marbre  ou  toute  autre 
matière  dure,  ou  refendre  ou  scier  des  bois  quelconques  pour 
être  ensuite  façonnés. 

DÉCAMÈTRE,  s.  m,,  ail.  Französisches  Längenmas,  welches 
10  metres  ausmacht,  angl.  Frenchmeasure  equal  to  10  metresor 
32,808  foot  english,  ital.  Misura  francese  eguale  a  10  me/n.*Me- 
sure  de  10  metres. 

DÉGASTYLE,  s.  ra.,  all.  Decastylos  [zehnsäulig],  angl.  Decas- 
tyle,  ital.  Decastilo.  Terme  employé  par  Vitruve  pour  indiquer 
un  édifice  ayant  dix  colonnes  de  front  sur  sa  principale  fa- 
çade. 11  ne  reste  aucun  édifice  antique  de  ce  genre. 

DÉCHARGE,  s  f.,  all.  Gemauerter  Bogen  über  dem  Ausschnitt 
einer  Thür  oder  eines  Fensters,  Strebe  oder  Stützband,  angl.  Dis- 
charge, ital.  Sostegno,  trave,  arco  di  sostegno.  Are  jeté  sur  une 
baie  de  porle  ou  de  fenêtre,  sur  une  voûte,  etc.,  sur  des  ou- 
vertures quelconques  pour  empêcher  que  la  charge  ne  les 
rompe  ou  les  écrase.  Pièce  de  bois  posée  obliquement  dans  un 
assemblage  de  charpente,  d'un  pan  de  bois  ou  d'une  cloison. 

DÉCHAUSSÉ,  ad.,  ail.  Ein  am  Fundamente  schadhaftes 
Gebäude,  angl.  Decay  of  the  foundation  of  a  building,  ilal. 
Scalzatura.  Se  dit  des  f  jndations  d'un  bâtiment  ou  d'une  pile 
de  pont  qui  tombe  en  vétusté. 

DÉCHET,  s.  m.,  ail.  Abfall,  angl.  Loss,  ital.  Cala.  Perte 
que  subissent  les  matériaux  lors  de  leur  mise  en  œuvre  ;  la 
pierre  de  taille,  le  moellon,  le  bois  de  charpente  et  la  menui- 
serie éprouvent  du  déchet.  Le  plus  ou  le  moins  de  déchet  dé- 
pend de  la  science  de  l'appareilleur,  du  charpentier  et  du 
menuisier. 

DÉCIMÈTRE,  s.  m.,  dixième  partie  du  mètre. 
DECINTRER,  v.  a.,  ail.  Das  Bogengerüste  loieder  abnehmen, 
angl.  To  tnkr  of  the  centres  of  an  arch,  afa  vault  after  it  is  built. 


122  DÉCISTÈRE  •=  DÉCORATION 

ital.  Tori'e  via  le  centime  d'una  volta  ovvero  d'im  arco.  Démolir  et 
enlever  les  cintres  qui  ont  serva  à  1 1  coiistructi m  d'un  arc  on 
d'une  voûte,  ou  d'un  banquetage  de  plate-hiiride. 

DE'ÏÏSTÈUK,  s.  m.,  Dixième  panie  du  stère  ou  rnètre  cube. 

DÉCOIiATEUU,  s.  m,,  ail.  Verzierer\  Bülineiwialiler,  angl. 
Decorator,  ital.  Decoratore.  Artiste  qui  a  de  grandes  connais- 
sances en  architecture  et  en  peinture  de  tous  genres  pour 
faire  des  choix  convenables,  en  peinture,  en  sculpture,  eu 
perspective  et  optique  pour  donner  aux  ouvrages  qu'jl  compose 
des  proportions  harmoniques  suivant  les  ditTérents  degrés 
d'éloignement  qui  conviennent,  tant  pour  les  décorations  in- 
térieures qu'extérieures  d'un  bâtiment,  que  pour  les  décora- 
tions d'arcs  de  triomphe,  de  colonne-;,  d'obeliôiiues,  de  mau-  . 
solées,  catafalques  pour  les  pompes  funèbres  et  enfin  les  dé- 
corations des  théâtres.  Quan  lau  talent  de  l'architecte,  un  artiste 
joint  celui  de  décorateur,  alors  il  déploie  son  génie  en  créant 
des  palais  et  des  temples  magnifiques,  des  lieux  pleins  de 
pompe,  de  richesses,  d'ornements  originaux  et  du  meilleur 
goût;  il  place  avec  art  les  ombres  et  les  lumièies,  pour  que  le 
coloris  des  illuminations  pittoresques,  n'acquière  que  plus 
de  vigueur  dans  les  transparents  de  colonnes  et  de  leurs  acces- 
soires, figures  et  autres  détails  de  circonstance  pour  les  fêtes 
publiques. 

DÉCORATION,  s.  f.,  all.  Verzierung,  angl.  Decoration,  ital. 
Decorazione.  On  entend  par  ce  mot  en  général,  l'embellisse- 
ment d'un  objet  quelconque,  grand  ou  petit,  au  moyen  d'un 
assemblage  ou  d'une  série  de  détails,  soit  architectoniques, 
soit  pris  dans  la  nalure,  comme  plantes  et  animaux;  orne- 
ments unis  (en  peinlure)  ou  saillants  (en  sculpture)  mis  en 
usage  par  des  règles  données  par  le  goût  et  le  sentiment  du 
beau,  servant  à  enrichir  l'extérieur  ou  l'intérieur  d'un  mo- 
numeQt  ou  d'une  habitation  particulière. 

d'église.  Se  dit  des  objets  mobiles  contenus  dans  un 

édifice  du  culte,  tels  que  tableaux,  autels,  retables,  taberna- 
cles, étoffes,  candélabres,  vases,  etc.,  adaptés  avec  un  art  ac- 
compli tel,  que  l'architecture  ne  perd  en  aucune  façon  ses 
véritables  dimensions. 

DE  THEATRE.  Celle  qui  représente,  des  scènes  en  per- 

spec'ive,  (h's  vufs  le  p  l:iis,  de  uiaisous,  de  places  publiques, 

de  vues,  de  jardins,  de  bosquets  et  de  forêts. 


DÉDALE  =-  ÛÉJETER  '    li3 

DÉDALE,  s,  m.,  ail.  Labyrinth,  anj?l.  Labyrinth,  ital.  Labe^ 
rinto.  iMonument  tradiiionuel  mais  imagiar.ire  des  anciens  et 
réputé  avoir  été  construit  par  un  ancien  arcliitecle  grec  nommé 
Dédale.  On  se  figurait  ce  monument  ayant  de  très-grandes 
dimensions,  dont  Tintéiieur  éiait  percé  de  passages  et  de  corri- 
dors obscurs  et  inextricables,  où  une  fois  entré, il  était  difficile 
d'en  sortir.  Mais  on  s'aperçoit  que  c'est  le  grand  monument 
égyptinn  élevé  par  Aménemhé  III,  vers  3200  avant  l'ère  vul- 
gaire, auprès  du  lac  Mœris,  et  destiné  à  recevoir  les  grandes 
assemblées  nationales  de  l'Egypte,  qui  a  donné  lieu  à  la  tra- 
dition du  Dédale.  Ce  monument  était  effectivement  d'une  très- 
grande  étendue  et  composé  d'une  immense  série  de  galeries 
et  de  corridors  souterrains  aussi  bien  qu'au  rez-de-chaussée. 
Voyez  le  mot  labyrinthe. 

DÉGAGEMENT,  s.  m.,  ail.  Nebenausgang  eines  Zimmers, 
angl.  Passage,  \[a.\.  Passaggio.  E-calier,  passage  ou  pièce  dans 
un  appartement  destiné  à  servir  de  communication  pii\ée. 

DÉGAUCHIR,  V.  a.,  ail.  Hdz,  Steine  oder  Metall  zurichten, 
angl.  To  plane  {to  polisch),  i\dì.  Addirizzare.  Bressev  eh  tous 
sens  une  pierre  ou  une  piece  de  bois,  soit  de  charpente,  soit 
de  menuiserie.  Se  dit  aussi  du  raccordement  d'un  talus  avec 
une  pente  de  terrain. 

DÉGRADATION,  s.  f.,  all.  Beschädigung  {Verfall),  angl.  De- 
gradation  {Ruin),  ital.  Guasto.  Dégât  fait  par  le  tenps,  l'intem- 
périe des  saisons  ou  par  la  main  de  l'homme  à  un  monument 
ou  à  une  maison  ou  autres  lieux.  Se  dit  aussi  de  l'affaiblisse- 
ment de  la  lumière  et  des  couleurs  dans  un  dessin. 

DÉGRADÉ,  ÉE,  adj.  all.'  Beschädigt,  angl.  Degraded,  ital. 
Ruinato.  Se  dit  des  parties  d'un  bâtiment  qui  sont  en  mauvais 
état. 

DEGRÉ,  s.  m.,  ail.  Grad,  angl.  Deg^-ee,  ital.  Grado.  La  trois 
cent  soixantième  partie  de  la  circonférence  d'un  cercle;  on 
divise  le  degré  en  60  minutes,  et  la  minute  en  60  secondes. 
C'est  au  moyen  du  degré  qu'on  mesure  l'apparence  des  angles. 
Se  dit  aussi  d'une  marche  d'escalier, 

DEGi  OSSIR,  v.  a.,  ail.  Aus  dem  gröbsten  arbeiten  (zuhauen), 
angl.  To  chip,  ital.  Sgrossare.  Enlever  le  plus  gros  d'un  bloc  de 
pierre  ou  de  marbre,  pour  lui  donner  les  dimensions  voulues. 
Se  di'  éga  leu  lent  des  pièces  de  bois. 

DEjEIER,  V.  a.,  ail.  Krümmen  {sich  werfen),  angl.  To  warp 


12  i  DEJOINDRE  —  DEMI-CERCLE 

{to  contract),  ital.  Incurvare.  Se  dit  des  bois  verts  mis  en 
œuvre  dans  un  assemblage  qui,  en  séchant,  se  retirent  et  se 
déjoignenl;  ce  qui  fait  que  les  panneaux  sortent  de  leurs  en- 
rainnres. 

DÉ.fOINDRE,  V.  a.,  ail.  Trennen  (reiszen,  brechen],  angl. 
Disjoin  [loosen),  ital.  Disgiugnere,  distaccarsi.  Séparer  des 
objets  qui  étaient  assemblés. 

DELARDEMENT,  s.  m.,  ail.  Das  abstoszen  einer  scharfen 
Kante  besonders  an  den  untern  Stufen  einer  Treppe,  angl.  The 
chamfering  of  the  under  ])art  of  steps,  ital.  Scantonamento. 
Amaigrissement  du  dessous  d'une  marche  d'escalier. 

DÉLARDER,  v,  a.,  ail.  Eine  Kante  abstoszen  (abrunden), 
angl.  To  chamfer,  "ital.  Scantonato.  Abattre  les  angles  d'une 
pierre  ou  d'une  pièce  de  bois  en  chanfrein.  Se  dit  aussi  d'un 
limon  ou  d'une  marche  d'escalier  échanfreinés,  suivant  la 
ligne  de  rampe. 

DÉLIAISON,  s.  f.,  all  Schlechte  Setzung  der  Steine  im  Bau, 
angl.  Stones  or  bricks  badly  laid,  ital.  Distacco.  Pierres  qui  ne 
se  recouvrent  pas  suffisamment  pour  former  une  liaison 
solide. 

DÉLIT,  s.  m.,  ail.  Die  senkrechte  Stellung  eines  Steines  die  in 
der  Grube  wagerecht  war,  angl.  The  laying  of  stones  out  of  their 
natural  bed.  Se  dit  des  pierres  dont  les  joints  des  bancs  de 
carrières  sont  placés  d'aplomb  dans  une  construction,  par 
conséquent  contraires  à  leurs  lits  naturels. 

DÉLITER  UNE  PIERRE,  v.  a.,  ail.  Einen  Stein  spalten,  angl. 
To  cleave  or  split  a  stone,  ital.  Spezzare  una  pietra.  C'est  la 
refendre. 

DÉMAIGRIR,  V.  a.,  ail.  Einen  Stein,  ein  Zimmerstück  nach 
der  Schnur  abhauen  und  zurichten,  angl.  To  diminish  the  size 
of  a  stone  or  of  a  piece  of  timber,  ital.  Smagrire,  sminuire,  pial- 
lare. Couper  le  joint  d'une  pierre,  trop  fort  pour  être  posé,  ou 
couper  une  pièce  de  bois  en  angle  aigu.  On  dit  aussi  amaigrir. 

DEMEURE,  s.  f.,  all.  Wohnung,  Wohnort,  angl.  Dwelling 
(abode),  ital.  Abitazione  (stanza).  Maison,  habitation,  domi- 
cile, etc. 

DEMI-BOSSE,  s.  f.,  all.  Halb-erhaben ,  angl.  Half-relievo, 
ital.  Mezzo-rilievo.  Sculpture  en  bas-relief,  qui  a  les  parties 
saillantes  de  moitié  dé  nature. 

DEMI-CERCLE,  s.  m.,  ail.  Halber  Kreis,  angl.  Semicircle, 


à 


1 


DEMI-LUNE  —  DENTICULE  lai 

ital.  Mezzo  cerchio.  Moitié  de  la  circonférence  d'un  cercle 
ayant  le  diamètre  pour  base  qui,  divisé  en  180  degrés,  sert  à 
prendre  les  ouvertures  d'angles  et  à  les  rapporter. 

DEMI-LUNE,  s.  f.,  all.  Theil  eines  Gebäudes  welches  von  der 
einen  Seite  in  einem  hohlen  Kreisbogen  gebaut  ist  um  mehrPlaz 
zu  gewinnen.,  Q-ngX.  Semi  circular  part  of  a  building .,  ital.  Mezza 
luna.  Façade  circulaire  d'un  bâtiment.  Se  dit  aussi  de  l'entrée 
d'une  avenue  de  château,  de  palais,  plantée  d'arbres,  ou  close 
d'un  portail  de  forme  semi-circulaire. 

DEMI-MÉTOPE,  s.  f.,  all.  Halbe  Metope,  angl.  Space  less  than 
a  metope,  ital.  Mezza  melopa.  Espace  moindre  que  la  métope, 
à  l'encoignure  de  la  frise  dorique. 

DEMOLIR,  V.  a.,  ail.  Abreissen  {niederbrechen,  abiragen,  ein- 
reissen),  angi.  To  demolisch  [to  pull  down),  ital.  Demolire.  Abat- 
tre un  bâtiment  ou  d'autres  constructions  qui  menacent  ruine 
ou  que  l'on  veut  changer  de  place;  en  conserver  les  matériaux 
pour  les  réemployer  au  besoin. 

DÉMOLITION,  s.  f.,  all.  Abbrechung  {Schleifung),  Materialien 
"üon  einem  abgebrochenen  Gebäude,  angl.  Demolition,  ital.  Demo- 
lizione {rottami  di  pietra  etc).  Pierres  de  taille,  moellons, 
bois ,  plâtras  et  autres  matériaux  provenant  d'un  bâtiment 
.démoli. 

DENT-DE-SCIE,  s.  f.,  all.  Sägezahn-Ornament,  dJigì.  IndeU' 
ted  ornement.  Ornement  de  l'architecture  romane  qui  imite 
efléctivement  les  dents  d'une  scie.  Moins  fréquentau  xiii«  siècle. 
Les  dents  de  scie  sont  appelées  dents  de  loup  par  quelques  an- 
tiquaires. 

DENTELURES,  s.  L  pi.  Mot  impropre  et  vague,  employé 
dans  des  descriptions  archéologiques  :  il  ne  faut  pas  s'en 
servir. 

DENTICULE,  s.  m.,  ail.  Külberzahn  {Zahn,  Zapfen),  angl. 
Dentels  {Dentils),  ital.  Dentello.  Ornement  qui  ressemble  à  une 
dent;  les  dent.cules  sont  rectangulaires  et  oblongs  en  hauteur, 
ressemblant  à  des  gouttes.  Ils  sont  placés  au-dessus  de  la  frise 
de  l'ordre  ionique,  quelquefois  aussi  au-dessus  de  celle  de 
l'ordre  corinthien.  Le  denlicule  a  pour. hauteur  deux  fois  sa 
largeur.  Les  romains  seuls  ont  placé  des  denticules  seule- 
ment sous  les  consoles.  Le  denticule,  imité  de  l'antique,  est 
passé  dans  rarchitecture  romane  ;  il  est  quelquefois  employé 


iâ6  DÉPARTEMENT  -  DESSINS  GOURANTS 

sur  plusieurs  rangs,  et  alors  ils  sont  placés  en  échiquier  et 
ne  diffèrent  du  dni-nier  que  par  leur  plus  grande  saillie. 

DÉPARTH].\iENT,  s.  m.,  ail.  Abtkeilung  [Fach],  angl.  Depart- 
ment, ital.  Dipartirnento.  Dans  une  gi-ande  maison,  on  donne 
ce  nom  aux  sl^ciìous  de  la  bouche,  des  logements  de  domes- 
tiques, des  écuries,  des  remises,  etc. 

DÉPENSE,  s.  f.,  all.  Speisekammer,  angl.  Larder,  ital.  DiS' 
pensa.  Pièce  contigue  à  une  cuisine,  où  l'on  entrepose  les  pro- 
visions de  bouche,  où  l'on  appi-ête  les  viandes,  etc. 

DÉSAFLEUUER,  v.  a.,  s\\.  Zweieiinehen  einanderstehenden 
Sachen  eine  ungleiche  Höhe  oder  Dicke  gehen,  angl.  To  be  uneven, 
ital.  Non  cordegg iare.  Donner  à  deux  corps,  l'un  près  de  l'au- 
tre, une  saillie  ou  une  hauteur  difféi-enl.  s. 

DESCENTE,  s.  f.,  all.  Seimiges  Gewölbe  über  einer  Treppe, 
angl.  Descent,  ital.  Discesa.  Se  dit  de  la  rampe  de  l'escalier  ou 
de  la  voùle  qui  la  recouvre. 

BiAisK.  Celle  dont  les  pieds  droits  ne  sont  pas  d'équerre 

au  mur  de  face. 

DESSIN,  s.  m.,  ail.  Zeichnung^  angl.  Drawing,  ital.  Disegno. 
Représentation  géométrique  ou  perspective  sur  le  papier  de 
la  construction  projetée.  Dans  le  dessin  sont  compris  les 
plans,  coupes  et  élévations  du  projet;  les  détails  mêmes  peu- 
vent en  fairfi  partie. 

ARHÊTÉ.  Celui  dont  les  mesures  cotées  est  accepté, 

approuvé  et  signé  par  les  parties,  et  qui  sert  de  base  pour  la 
conclusion  d'un  marché. 

AU  TRAIT.  Celui  qui  est  sinplemenl  tracé  et  accusé  au 

crayon  ou  à  l'encre  par  des  lignes,  sans  otnbres  ni  surcharge. 
C'est  aussi  celui  qu'on  donne  au  maître-ouvrier  pour  l'exé- 
cution des  travaux.  Son  échelle  est  toujours  une  partie  pro- 
portionnelle de  la  mesure  en  usage,  du  mètre  par  exemple, 
en  France.  Ainsi  on  peut  prendre  pour  représenier  un  n;ètre 
dans  le  dessin,  soit  un  centimètre,  12,  15,  18  millimètres 
deux  centimètres,  etc.,  etc.,  ou  plus  ou  moins,  car  l'échelle 
d'un  deï^sin  d'architecture  est  arbitraire. 

LAVÉ.  Celui  qui  est  d'abord  passé  au  trait,  ensuite 

ombré,  selon  les  règles  du  Iracé  des  ombres,  et  colorié  enfin 
en  observant  l'iulicati  n  au  naturel  de  tous  les  détiils. 

DESSINS  COURANTS,  s.  m.  pi.  Terme  générique  pour  tous 
les  ornements  qui  dans  une  étendue  donnée,  se  répètent  au- 


DESSINATEUR  —  DEVAxNTüRE  127 

tant  qu'on  veut.  Tels  sont  îes  méandres,  les  festons,  les 
guilloches,  les  postes,  les  enroulements,  les  dents  de  scie,  les 
Mtons  rompus,  les  chevrons  ou  zigzags,  etc.  Les  dessins 
courants  ont  éié  employés  dans  rarchileciure  antique  et  dans 
celle  du  moyen  âge  jusqu'à  la  flu  du  xii^  siècle.  Ils  recom- 
mencent au  sviß,  pendant  la  Renaissance. 

DESSINATEUR, .  s.  m.,  ail.  Zeichner,  angl.  Designer  {Mo- 
deller), hai.,  Disegnatore,  Delineatore.  Artiste  qui,  sous  la  di- 
reciion  de  l'arcljitecle  fait  les  dessins  d'édifices  ou  de  maisons, 
d'après  des  mesures  et  des  proportions  données,  convenues 
ou  prises, 

DESSUS  DE  PORTE,  s.  m.,  ail.  Feld  über  einer  Thw\  angl. 
Field  above  a  door,  ilal,.  Tavola  sopra  un  uscio.  Table  ou  pan- 
neau destiné  à  recevoir  un  bas- relief  ou  une  inscription  ou 
autres  ornements,  placé  au  dessus  d'une  porle. 

DÉTAIL,  s.  m.,  ait.,  Uinstandliclie  Aufzählung  der  Werke  mit 
Preisen  eines  zu  au/fülirenden  Gebäudes,  angl.  Specification  or 
description  of  the  work  to  be  perforined  in  the  execution  of  a  buid- 
ling,  ilal.  Specificazione.  Mémoire  exact  et  développé  de  la 
quantité  des  ouvrages,  de  leur  prix  et  du  montant  de  la  dé- 
pense d'un  édifice,  d'un  bâtiment  ou  maison  quelconques, 
calculé  d'après  des  bases  et  des  données  certaines.  —  Se  dit 
aussi  des  parties  cutées  d'uu  dessin,  étudiées  sur  une  plus 
grande  échelle  ou  proportion  que  le  dessin  d'ensemble, 

DETRLMPE,  s.  t.,  ail.  Malerei  mil  Wasserfarben  {Leim-oder 
Kalkfüiben),  augi.  Distemper,  ital.  Tempera.  Pcintui-e  de  tou- 
tes couleurs  eujployée  avec  de  l'eau,  de  la  gomme  ou  de  la 
colle.  On  s'en  sert  principalement  pour  la  décoration  de 
grandes  salles  de  monuments  publics;  pour  les  décorations 
des  salles  de  spectacle  et  de  leurs  décors  scéniques.  Exposée  • 
au  grand  jour  ou  à  la  grande  lumière,  ses  teintes  et  son  velouté 
sont  éclatants  et  vifs;  leur  etTet  est  merveilleux.  Ce  genre 
de  peinture  dure  fort  longtemps  et  ne  s'altère  point,  tant  que 
le  fond  subsisie. 

DÉTRE.\iPER  DE  I.A  CHAUX,  v.  a.,  ail.  Kalk  löschen,  angU 
To  slack  lime,  iial.  Stemperare  calce.  En  mettre  dans  un  réser- 
voir ou  un  vase,  la  delayer  avec  de  l'eau  et  la  couler  ensuite 
dans  un  bassin,  pours'en  servir  au  be  oin. 

DEVANTURE  s.  f.,  all.  Vordertheil  irgend  eines  Gegenstandes 
{eines  Sitzes.,  etc.).,  angl.  Fore-iüor/i,  ilal.  il  dinanzi  d'ima  Man- 


128  DÉVELOPPER  -  DEVISE 

giatoja  od  altro.,)  Se  dit  du  devant  de  la  face  apparente  ou  de 
la  bordure  d'un  siège  d'aisance,  d'une  crèche  ou  mangeoire, 
faits  de  pierre,  de  bois  ou  de  plâtre.  —  Se  dit  aussi  de  la 
garniture  que  l'on  fait  autour  des  tuyaux  de  cheminées  ou  le 
long  des  murs  de  pignon  sur  un  couvert  et  qui  est  lait  de  mor- 
tier ou  de  plâtre. 

DEVELOPPER  ou  FAIRE  LE  DÉVELOPPEMENT,  v.  a.,  ail. 
Vollstcmdige  Darstellung  durch  Linien,  von  allen  Theilen  der 
Zusammenfügung  eines  Zbnmeriuerkes,  angl.  to  represent  by 
means  of  lines  any  -piece  of  timber  as  it  is  to  be  employed.  C'est  re- 
présenter au  moyen  de  lignes,  les  faces,  les  profils,  et  toutes 
les  parties  d'une  pièce  ou  d'un  assemblage  de  charpente,  soit 
sur  du  papier,  un  mur  ou  un  plancher,  en  faisant  usage  de 
la  méthode  adoptée  pour  tracer  des  épures. 

DÉVELOPPEMENT  DE  DESSIN,  ail.,  Rissc  SO  zur  Vollstän- 
digen Darstellung  eines  Gebäudes  erforderlich  sind,  ital.  Pre- 
sentare gli  spaccati  d'un  edifizio.  Figurer  toutes  les  faces  et 
profils  qui  doivent  composer  l'ensemble  d'un  bâtiment. 

DEVERS,  s.  m.,  ail.  Schiefgestellter  Holzpfosten  in  einer  höl- 
zernen Bleich  oder  Riegelwand,  angl.  oblique  post  in  a  trussed 
partition.  Poteau  de  bois  posé  obliquement  dans  un  pan  de 
bois,  ou  un  parement  d'un  corps  quelconque  qui  ne  se  dé- 
gauchit pas. 

DÉVIER,  V.  a.,  alL  Von  der  senkrechten  Linie  abweichen, 
angl.  To  mislead,  ital.  Deviare.  Jeter  à  droite  ou  à  gauche  des 
tuyaux  quelconques  ;  leur  faire  quitter  la  ligne  indiquée  et 
tracée  ;  ne  pas  les  monter  d'aplomb. 

DEVIS,  s.  m.,  ail.  Bauanschlag,  angl.  Estimate  of  the  expen- 
ses of  a  building,  ital.  Lista  esatta  delle  cose  da  eseguirsi.  Descrip- 
tion et  estimation  d'un  ouvrage  d'après  les  plans  cotés  et  ar- 
rêtés, où  l'on  désigne  les  quantités  et  qualités  des  matériaux, 
la  manière  de  les  employer  et  leur  valeur.  Le  devis  est  consi- 
déré comme  un  mémoire  descriptif  ou  analyse  développée 
d'un  détail  estimatif. 

DEVISE,  s.  f.,  all.  Sinnbild  (Wappeìispruch),  angl.  Device 
(Motto),  ital.  Motto  (impresa).  Représentation  symbolique,  ins- 
cription, sentence,  mot  ou  locution  favorite,  représentés  en 
caractères  et  quelques  fois  enrichis  d'ornements  sculptés  ou 
peints,  adaptés  aux  monuments  publics.  On  voit  à  la  maison 
de  Jacques  Cœur  à  Bourges,  la  devise  de  ce  célèbre  banquier  : 


DEVOYER  —  DIASTYLE  129 

AvaUlant  (ici  il  y  a  deux  cœurs  sculptés),  ?'ie«.  Impossible.  En 
France,  les  devises  commencent  au  xv^  siècle  et  sont  conti- 
nuées jusqu'au  milieu  du  xvii", 

DEVOYER,  V.  a.,  ail.  Nicht  gerade  aufführen.,  angl.  To  lead 
astray^  ital.  Tramare,  Sviare.  Monter  obliquement  contre  un 
mur  des  tuyaux  de  cheminée  les  uns  à  côté  des  autres.  —  Se 
dit  aussi  de  la  direction  oblique  des  tuyaux  de  descente  d'un 
évier  ou  d'une  chaussée  d'aisance. 

DIACONICON,  DIACONIQUE,  s.  f.  Petites  salles  placées  à 
droite  et  à  gauche  delà  tribune  des  basiliques  chrétiennes  pri- 
mitives :  celle  de  gauche  était  nommée  diaconicon  minus ,  elle 
n'était  qu'une  dépendance  intérieure  de  la  grande  sacristie, 
appelée  diaconicon  majus. 

DIAGONALE  s.  f.,  all.  Diagonallinie,  angl.  DiagonaU  ital. 
Diagonale.  Ligne  droite  tirée  à  travers  une  figure  plane  ou  un 
corps  solide  et  joignant  deux  angles  opposés.  On  ne  dit  pas 
pour  les  figures  à  lignes  courbes ,  diagonale  :  on  se  sert  du 
terme  diamèlre  pour  le  cercle,  la  sphère,  etc.  Un  rectangle  ou 
un  carré  sont  divisés  en  deux  parties  égales  par  leur  diago- 
nale :  cette  diagonale  devient  alors  Thypothénuse  des  deux 
triangles  rectangles,  formés  par  la  diagonale  et  le  carré  de 
cette  hypothénuse  est  égal  aux  deux  carrés  élevés  sur  les 
deux  autres  côtés  du  triangle. 

DIAMANT,  POINTES  de.  s.  f.  pL,  ail.  Nagelkopf,  angl.  Nail- 
head.  Ornement  de  l'architecture  romane,  il  est  carré  de  con- 
tour et  son  reliefest  formé  de  quatre  triangles  composant  une 
pyramide  très-peu  élevée.  Ressemble  beaucoup  aux  têtes  de 
clous. 

DIAMÈTRE  s.  m.,  ail.  Durchmesser,  angl.  Diameter,  ital. 
Diametro.  Ligne  droite  passant  au  centre  d'une  figure  de  géo- 
métrie, telle  qu'un  cercle,  une  ellipse  ou  hyperbole,  une 
sphère.  La  moitié  du  diamètre  d'un  cercle  ou  d'une  sphère  est 
nommée  rayo».  En  architecture,  le  diamètre  de  colonne,  signi- 
fie le  diamètre  pris  au  pied  du  fût  d'une  colonne  :  ce  diamètre, 
divisé  en  deux  parties  égales,  compte  pour  deux  modules  et 
sert  à  déterminer,  un  peu  arbitrairement  à  la  vérité,  les  pro- 
portions générales  d'un  ordre. 

DE  DIMINUTION.  Celui  le  plus  près  du  chapiteau. 

DIASTYLE  s.  m.  Mot  grec  qui  signifie  appuyer  et  que  Vi- 
truve  a  appliqué  au  temple  dont  les  colonnes  ont  un  entre-co- 

9 


133  DIAZOMATA  —  DISTRIBUTION 

lonnement  de  trois  fois  le  diamètre  d'une  colonne  :  telle  est 
l'ordonnance  du  temple  d'Apollon  et  de  Diane.  Mais  il  ne  dit 
pas  de  quel  endroit.  L'inconvénient  de  cette  disposition, 
ajoute-t-il  est  que  les  architraves  peuvent  se  rompre  à  cause 
de  la  grandeur  des  intervalles. 

DIAZOMATA,  s.  m.  pi.  Les  paliers  des  escaliers  dans  les 
théâtres  grecs  et  romains. 

DIGLYPHE,  s.  m.,  ail.  ZioeischlUze,  angl.  Dlglyphs,  ital. 
Diglifo  0  peduccio,  a  doppio  intaglio.  Triglyphe  imparfait,  in- 
venté par  Yignole  :  les  deux  canaux  d'angle  y  sont  suppri- 
més. 

DIMENSION,  s.  f.,  all.  Ausdehnung,  Ausmessung,  angl. 
Dimension,  ital.  Dimensione,  misura.  Mesure  de  longueur, 
largeur,  épaisseur  ou  profondeur  d'un  corps  ou  d'un  bâtiment 
quelconques. 

DIMINUTION,  s,  f.,  all.  Verjüngung  der  Säulemchäfle,  augl. 
Diminution  of  the  column  shafts,  ììsl\.  Diminuzione.  Se  dit  du 
rétrécissement  d'une  colonne  depuis  le  tiers  de  la  hauteur  du 
fût  jusqu'au  chapiteau. 

DIPTÈRE,  s.  m.  Expression  employée  par  Vitruve  pour  dé- 
signer un  temple  ayant  huit  colonnes  de  front,  tant  à  la  par- 
tie antérieure  qu'à  la  partie  postérieure  et  entouré  d'une 
double  rangée  de  colonnes.  A  l'appui  de  sa  définition,  il  cite 
comme  exemples,  les  temples  de  Quirinus,  d'ordre  dorique,  et 
celui  de  Diane  à  Éphèse,  d'ordre  ionique.  Le  temple  d'Apollon 
Didyméenà  Mileten  Asie  Mineure,  rebâti  après  l'incendie  de 
la  soixante-onzième  olympiade  (de  496  à  493  avant  l'ère  vul- 
gaire) était  diptère,  d'ordre  ionique,  mais  ayant  dix  colonnes 
sur  ses  deux  faces  principales  à  fronton. 

DISCOIDE,  adj.,  all.  Scheibenartig,  angl.  Pellet  ornament, 
ital.,  Discoide.  Ornement  de  l'architecture  romane  en  forme  de 
cercle  ou  disque,  uni  ou  enrichi  de  moulures  circulaires  et  de 
feuillages. 

DISPOSITION,  s.,  f.,  all.  Anordnung,  ^ngl.  Disposition,  ila.]., 
Disposizione.  Arrangement  des  parties  d'un  édifice,  plans,  cou- 
pes et  élévations  mises  en  harmonie  et  avec  convenance  en 
rapport  avec  l'ensemble  général.  La  bonne  disposition  est  une 
des  parties  les  plus  essentielles  de  l'architecture. 

DISTRIBUTION,  s.  f.,  all.  Eintheilung,  angl.  Distribution, 
ital.  Distribuzione.  Divisions  intérieures  d'un  bâtiment  quel- 


DITRIGLYPHE  -  DONJON  131 

conque,  telles  que  situation  des  pièces  ou  salles,  corridors,  dé- 
gagements, escaliers,  etc.  La  distribution  dépend  de  la  desti- 
nation du  monument  ou  de  la  commodité  et  des  besoins  du 
propriétaire,  si  c'est  une  maison  d'habitation.  Le  talent  pra- 
tique de  l'architecte  se  manifeste  surtout  dans  les  bonnes  dis- 
tributions. 

DITRTGLYPHE,  s  m. , ital.,  BUrlglifo.  Disposition  architecto. 
nique  enseignée  par  Vitruve,  qui  consiste  à  placer  (contraire- 
ment à  tous  les  exemples  existants)  deux  triglyphes  dans  l'es- 
pace d'un  entre-colonnement  d'ordre  dorique. 

DOME,  s.  m.,  ail.  Helmdach,  Kuppel,  angl.  Dome,  Cupola, 
ita!.,  Cupola,  Duomo.  Comble  de  figure  sphérique  ou  conique 
Curviligne,  polygonale,  qui  sert  à  couvrir  des  espaces  circulai- 
res, tels  que  manèges,  églises,  salles  de  fêtes  et  d'assemblées, 
etc.  Les  dômes  les  plus  connus  sont  ceux  du  Panthéon  et  de 
Saint-Pierre  cà  Rome,  de  Sainte-Sophie  à  Constantinople,  de 
Saint-Paul  cà  Londres,  de  Sainte-Geneviève  et  des  Invalides  à 
Paris,  de  Sainte-Marie  des  Fleurs  à  Florence,  etc. 

CIRCULAIRE.  Celui  dout  le  plan  est  formé  par  un  cercle. 

A  PANS  ou  POLYGONAL.  Gclui  dont  le  plan  est  formé 

d'un  polygone  ou  de  plusieurs  faces.  Il  y  en  a  de  six,  huit,  dix 

et  douze  faces. 
SURBAISSÉ,  Celui  qui  a  moins  de  hauteur  que  la  moitié 

de  son  diamètre. 

SURMONTÉ  ou  SURHAUSSÉ.  Gclui  dout  la  hauteur  dé- 
passe la  moitié  de  son  diamètre.  Dans  l'architecture  romane 
des  XI  et  xii"  siècles  il  y  a  des  dômes  polygonaux  convexes 
construits  en  pierre  ;  mais  ils  ne  sont  pas  d'une  forme  agréa- 
ble. Ce  mot  est  dérivé  de  l'italien  duomo,  une  cathédrale  ;  l'u- 
sage d'élever  sur  l'intersection  de  ces  monuments  des  cou- 
noles  ou  dômes,  a  tellement  prévalu  que  le  nom  de  cette  por- 
tion seule  du  monument  a  été  reporté  de  l'église  à  cette  espèce 
de  couverture  en  France,  en  Allemagne  et  en  Angleterre. 

I)ONJON,  s.  m.,  ail.  Schlossthurm,  Festungsthurm,  angl. 
Donjon  [Dungeon,  principal  tower  or  keep  of  a  Castle),  ital.  Tor- 
rione. Tour  fortifiée,  isolée  et  principale  d'un  château  fort  du 
moyen  âge,  ordinairement  située  au  centre  des  autres  con- 
structions. Un  simple  donjon,  presque  toujours  placé  sur  une 
eminence,  entouré  d'un  premier  fossé  puis  d'uu  rempart  soit 
en  terre  soit  en  pierre,  formait  la  forteresse  féodale  antérieur 


132  nORlQTT. 

au  xii«  siècle.  Le  donjon  avait  des  murailles  très-épaisses, 
plusieurs  étages  voûtés,  de  Irès-petites  ouvertures  et  un  seul 
pont  levis.  Au  xui^  siècle  le  château  féodal  s'agrandit,  autour 
du  donjon  traditionnel  s'élevèrent  des  corps  de  bâtiment  plus 
nombreux  et  plus  considérables.  Le  château  de  Coucy  dans  le 
département  de  l'Aisne  et  le  château  de  Vincennes  ont  de 
beaux  exemples  de  donjons.  Il  y  a  encore  des  donjons  à 
Gisors,  à  Falaise,  à  Loches.  En  Angleterre  on  cite  les  donjons 
de  la  Tour  de  Londres,  ceux  de  Rochester,  Guilford,  Conis- 
borough  et  Norwich.  (Jn  nomme  aussi  donjon,  un  petit  pavil- 
lon en  charpente,  élevé  sur  le  comble  d'une  maison,  pour  y 
respirer  le  bon  air  et  y  jouir  de  quelques  points  de  vue. 

DORinUE,  s. m.  et  adj.,  all.  Doriseli,  angl.  Doric,  ital.  Dorico. 
Un  des  deux  plus  anciens  ordres  grecs,  le  plus  simple  et  le 
plus  sévère.  Originaire  de  l'Egypte,  sans  qu'on  puisse  en  tracer 
jusqu'à  présent  l'itinéraire  des  bords  du  Nil  en  Grèce,  on  en 
retrouve  les  types  sur  les  rives  de  ce  fleuve,  à  Béni-Hassan, 
àMétéharra,  à  Kalabsché,  à  Araada,  dans  des  monuments  de 
la  dix-liuitième  dynastie,  du  xvu*  siècle  avant  l'ère  vulgaire 
et  même  plus  anciens  encore.  Tandis  que  l'ordre  ionique  est 
plus  décidément  assyrien,  le  dorique  a  puisé  son  inspiration 
dans  les  détails  des  éditlces  que  nous  venons  de  nommer.  Là 
on  retrouve  les  cannelures  aux  colonnes,  les  filets,  l'échiné  et 
le  tailloir  aux  chapiteaux,  les  triglyphes  et  les  métopes  dans 
la  frise.  Mais  nous  répétons  ici  ce  que  nous  avons  souvent  déjà 
dit  des  Grecs,  leur  esprit  d'invention,  leur  sentiment  du  beau, 
les  portèrent  à  métamorphoser  d'une  manière  si  originale  et 
si  parfaiie  les  emprunts  qu'ils  avaient  faits  à  l'étranger,  que 
ces  emprunts,  ainsi  développés,  équivalent  à  une  création 
primitive.  L'ordre  dorique  n'a  pas  été  conçu  par  les  Dorlens 
comme  on  pourrait  le  croire  ;  ce  peuple  n'inventa  rien.  Intro- 
duit en  Grèce  simultanément  avec  le  culte  de  l'Apollon  Del- 
phien  ,  le  dorique  resta  longtemps  le  style  hiératique  des 
Grecs  et  il  se  répandit  dans  les  provinces  soumises  par  les 
Doriens  qui  envahirent  la  Grèce  1 104  ans  avant  l'ère  vulgaire, 
quatre- vingt  ans  après  la  prise  de  Troie.  La  représentation  la 
plus  ancienne  que  nous  ayons  de  l'ordre  dorique  le  plus  pri- 
mitif, est  la  peinture  d'un  vase  grec  exécuté  par  le  potier 
Ergotimos,  contemporain  de  Tarquin  l'cnncien,  et  peint  par 
initias,  vase  découvert  en  1845  à  Chiusi,  l'ancien  Clusium  en 


DORMANT  -  DUS  D'ANE  133 

Étrurie.  Par  celle  peinture  nous  apprenons  que  les  plus 
anciennes  colonnes  doriques  avaient ,  comme  les  colonnes 
égyptiennes,  une  Läse  ou  sorte  de  plinlhe  unie  peu  élevée  ; 
que  l'échiné  était  plus  haute  que  dans  la  suile  et  qu'eu  dessous 
il  avait  une  sorte  de  concavité  :  que  les  triglyphes  existaient 
déjà  mais  sans  leurs  canaux  qu'on  peignait  sans  doute  et 
qu'enfin  la  frise  était  formée  de  cette  grande  gorge  ornée  de 
feuilles  et  qui  couronne  les  temples  et  les  palais  égyptiens. 

Quelques  positives  et  pour  ainsi  dire  absolues  que  paraissent 
les  règles  données  sur  les  proportions  du  dorique  par  Vitruve, 
elles  ne  sont  cependant  rien  moins  que  telles  et  il  n'y  a  pas 
un  monument  grec  auquel  elles  pourraient  s'adapter.  Il  dit 
que  la  colonne  dorique  n'eut  dans  le  principe  que  six  dia- 
mètres de  hauteur  :  dans  la  peinture  du  vase  d'Égotimos,  elle 
en  a  sept  et  demi  :  dans  les  restes  d'un  temple  à  Corinthe, 
consacré  à  Athéné  Chalinitis  ,  la  hauteur  des  colonnes  est 
moins  de  quatre  diamètres;  ce  monument  est  du  commence- 
ment du  ve  siècle  avant  l'ère  vulgaire.  Au  Parthenon  les 
colonnes  ont  pour  hauteur  cinq  diamètres  cinq  neuvièmes. 
Plus  tard,  dit  encore  Vitruve  on  donna  à  la  colonne  dorique 
sept  de  ses  diamètres  :  cette  assertion  est  aussi  arbitraire  que 
la  précédente. 

DORMANT,  s.  m.,  ail.  Dünner  Balken,  loelcher  in  hohen  Thor- 
wegen  von  einem  Kampfer  bis  zum  andern  reicht^  das  Thor 
seiner  Höhe  nach  in  zwei  ungleiche  Hülflen  theilt  und  einem  über 
dem  Thor  befindlichen  Fenster  oder  GiUer  zum  Fusspunkle  dient, 
angl.  Dormant-Tree,  sleeper  or  joist,  ital.  Telaio  mxstro.  Tra- 
verse placée  horizontalement  à  une  baie  de  porte  ou  de 
fenêtre,  qui  sert  de  battant  aux  vantaux  ou  aux  fenêtres.  Quand 
il  est  composé  d'assemblage,  on  le  nomme  tympan. 

DE  FER.    Enroulements  et  autres  ornements  adaptés 

dans  un  châssis,  pour  servir  d'imposte  au-dessus  d'une  porte. 

DORTOIR,  s.  m.,  ail.  Schlafsaal,  angl.  Dormitory,  ital.  Z)or- 
milorio.  Grande  salle  dans  les  collèges,  les  séminaires,  les 
couvents,  où  l'on  place  un  nombre  indéterminé  de  lits.  Ce 
terme  ainsi  que  celui  de  dormitoire  était  appliqué  dans  les 
couvents  au  moyen  ùge  à  la  salle  où  les  moines  dormaient  en 
commun. 

JjOS  D'ANE,  s.  m.,  ail.  Kselsrücken,  angl.  An  obtuse  ridge, 
fui'iiii:d  at  llie  ai>cx  oj  Iwo  inclined  planes  [litcrallij^  like  an  ass's 


134  DOSSE  —  DOUILLE 

back),  ital.  Schiena  eli  mulo.  Tout  objet,  corps,  qui  a  deux  pen- 
tes inclinées,  comme  un  faux- comble.  Le  dos  d'âne  en  archi- 
tecture est  un  double  talus.  Les  chaperons  de  murs ,  les 
tablettes  d'appui  sont  le  plus  souvent  formés  en  dos  d'âne. 

DOSSES,  s,  f.  pi.,  ail.  Bohlen  oder  Bretter,  deren  eine  Seite 
convex  ist,  Schwarte,  angl.  Planks  or  slabs  of  timber  for  scaßbl- 
cling.  ital.  Sfasciature,  Scorze.  Planches  premieres  levées  sur 
une  pièce  de  bois. 

LOSSERET,  s.  m.,  ail.  Pfeiler  der  einen  geschleiften  Schlot 
unterstützt,  angl.  Small  jutting  pilaster,  ital.  Battuta,  Pilastrino. 
Petit  pilastre  ou  parpaing  d'un  mur  qui  fait  un  piédroit  com- 
mun à  une  porte  ou  à  une  fenêtre. 

■ ou  DOSSIER  DE  CHEMINÉE.  Petit  exhaussemeut  au-dessus 

d'un  mur  de  pignon,  pour  retenir  et  consolider  une  souche  de 
cheminée. 

DOSSIER,  s.  m.,  ail.  Rückseite,  Rückwand,  angh  Back  of  a 
seat,  ital.  Dossiere,  spalliera.  Partie  postérieure  et  élevée  d'un 
siège,  d'une  stalle  d'église,  d'un  trône,  d'une  chaire  à  prê- 
cher, etc. 

DOUANE,  s.  f.,  all.  Zollhaus,  Zollamt,  angl.  Gustom-House, 
ital.  dogana.  Bâtiment  avec  bureaux  et  dépendance  extérieures 
disposés  à  servir  d'entrepôt  de  marchandises  qui  paient  un 
droit  d'entrée.  Ces  bâtiments  sont  plus  particulièrement  situés 
aux  frontières  des  Etals. 

DOUBLEAU,  s.  m.,  ail.  Gewölbbogen  der  in  der  Quere  eines 
Gebäudes  zwei  Pfeiler  mit  einander  verbindet,  angl.  Transverse 
Arch,  ital.  Arco  doppio.  Arc  plein  cintre,  à  tiers  point  ou  sur- 
baissé qui  joint  un  pilier  à  un  autre. 

DOUBLEAUX,  s.  m.  pi.,  ail.  Starke  Querbalken,  Brcttklützer, 
angl.  Binding  joists.  Fortes  solives  que  l'on  place  dans  les  plan- 
chers, pour  servir  de  supports  aux  chevêtres  ou  toute  autre 
charge. 

DOUGINE,  s.  f.,  all.  Rinnleiste  (Karnies),  angl.  Gijnia  Recta, 
ital.  Gola,  onda.  Moukire  grecque,  concave  par  le  haut  et 
convexe  par  le  bas,  employée  comme  cimaise  dans  la  compo- 
sition d'une  corniche  délicate.  Cette  moulure  se  trace  au 
moyen  de  deux  centres  avec  la  même  ouverture  de  compas. 

DOUILLE,  s.  f.,  all.  Innere  oder  hohle  Flache  eines  Steines 
oder  Gewölbes,  angl.  Concave  curvature  of  a  voussoir  or  of  a 
tault ,  ital.  Spigolo,  Frontale  dcUe  pietre  d'una  volta.  Partie 


DRESSER  —  EBOUSINER  Ì3S 

courbe    du  dedans    d'un  voussoir    ou   d'une  voûte,    qu'on 
nomme  aussi  intrados. 

DRESSER,  V.  a.,  SlW.  Aufrichten  (Aufstellen),  angi.  To  set 
up  (to  rise),  ilal.  In  ahare.  Elever  à  plomb  une  colonne,  un 
obélisque,  une  statue  ou  autre  corps. 

d'alignemeìNt.  Elever  un  mur  d'aplomb  et  au  cor- 
deau. 

DE  NIVEAU.  Aplanir  ou  égaliser  un  terrain. 

EN  charpenteplIe  ET  MENUISERIE,  EquaiTÏr  les  bois  à 

la  cognée,  et  les  dresser  à  la  varlope  et  au  rabot. 

UNE  PIERRE,  Rendre  ses  parements  droits,  dégauchis 

et  parallèles. 

DRESSOIR  ,  s.  m.,  ail.  Anrichte  {Anrichttisch),  angl.  Dresser, 
Side  Table ,  ital.  Tavola.  Espèce  de  buffet  ^orné  ;  armoire 
propre  à  entreposer  les  ustensiles  d'une  table.  Au  xve  siècle, 
on  commença  à  orner  avec  recherche  les  dressoirs  ;  mais 
ceux  de  la  Renaissance  les  surpassent  en  dimension  et  en 
richesse  d'ornementation, 

DROIT,  AU,  adv.,  all.  Gleichbedeutend  von  Höhe,  angl.  At 
the  height  of...  ital.  all'  altezza...  Même  signitication  qu'à  i^a 
hauteur  de... 

DROITE  (MARCHE),  s.  f.,  all.  Gleichbreite  Stufe,  angl.  Step 
of  equal  breadth  in  its  lenght,  ital.  Gradinata  dritta.  Marche 
d'égale  largeur  dans  toute  sa  longueur. 


EAU,  s.  f.,  all.  Wasser,  angl.  Water ^  ital.  Acqua.  Elément 
liquide  et  transparent  dont  on  se  sert  pour  apprêter  les  ma- 
tériaux que  l'on  emploie  pour  les  constructions,  etc. 

EBxVUCHE,  s.  f.,  all.  Entivurf  {aus  dem  groben  gearbeitet, 
Vorarbeit),  angl.  Nearly  to  a  shape,  ital.  yibozzo.  Eorme  pre- 
miere que  l'on  donne  à  un  bloc  de  pierre  ou  de  marbre  ;  se 
dit  des  masses  grossièrement  taillées  ou  façonnées,  pour  li- 
gures, statues,  bas-reliefs,  ornements,  etc, 

EBOUSINER,  V.  a.,  ail.  Von  einen  Steine  das  Schlechte 
weghauen,  angl.  To  rough-hew,  ital.  Spogliare  una  pietra 
della  parti  tenere.  Enlever  au  marteau  à  pointes  la  mauvaise 
couche  de  pierre  appelée  boasin,  qui  sépare  chaque  banc. 


136  ÉBRASER  —  ÉGHAUGUETTE 

EI3RASER,  V.  a,,  ail.  Die  imuendige  Oc/piung  einer  Thür 
odcr  eines  Fensters  erweitern,  angl.  To  widen  tìie  inside  aparture 
of  a  Door  or  Windoio,  ital.  Strombare.  Elargir  intérieurement 
une  baie  de  porle  ou  de  fenêtre,  depuis  la  battue  jusqu'au  re- 
lour  de  l'alignement  intérieur  ,  ce  qui  rend  les  angles  obtus. 
On  dit  aussi  évaser. 

ÉBRASTJRE,  s.  f.,  all.  Die  Erweiterung  der  inwendigen  Oeff- 
nung  zu  einer  Thür  oder  zu  einem  Fensler,  angl.  Splay  of  the 
jambs  or  sides  of  the  aparlure  of  a  Door  or  Windovj,  ital.  Strom- 
batura. L'élargissement  donné  à  Tintérieur  aux  jambages  de 
la  baie  d'une  porte  ou  d'une  fenêtre,  pour  faciliter  l'intro- 
duction du  jour  dans  une  pièce  et  aussi  pour  mieux  pouvoir 
développer  les  vantaux  d'une  porte  el;  les  fenêtres.  On  dit 
aussi  èvasement,  embrasure. 

ÉGAILLES  ,  s.  f.  pi.,  ail.  Schuppen  (Schalen),  angl.  Scales, 
liai.  Scaglie.  Ornements  qui  imitent  les  écailles  de  poisson  et 
qui  décorent  assez  souvent  les  flèches  des  tours  et  tourelles 
romanes  et  aussi  des  fûts  de  colonnes. 

ÉGHAFAUD,  s.  m.,  ail.  Gerüst,  angl.  Scaffold,  ital.  Palco, 
Tavolato.  Plancher  temporaire,  établi  avec  des  planches  ou 
des  madriers  sur  des  échasses  ou  poteaux  verticaux  et  tra- 
verses ou  boulins,  et  qui  sert  aux  ouvriers  constructeurs 
pendant  la  construction  d'un  bâtiment. 

VOLANT,  ail.  Fliegendes  Gerüst ,  angl.  Flying  Scaffold. 

Echafaud  léger,  soutenu  par  des  cordes. 

ÉCHAFAUDAGE,  s.  m.,  ail.  Gerüst  von  zusammengefügteil 
Hölzern,  angl.  Scaffold  made  of  assembled  pieces  of  timber, 
ital.  Ponte.  Plancher  temporaire  plus  solide  que  l'échafaud, 
formé  de  poteaux  ,  reliés  par  des  longuerines  sur  lesquelles 
portent  les  boulins  ou  solives  destinés  à  recevoir  le  plancher. 
Toutes  les  pièces  de  bois  de  l'échafaudage,  qu'on  nomme 
aussi  échafaudage  d'assemblage,  sont  équarries.  Ce  sont 
ces  échafaudages  d'assemblages  qu'on  emploie  ordinairement 
pour  les  monuments  puMics. 

ÉCHAFAUDER  ,  v.  a.,  ail.  Fin  Gerüst  aufrichten,  angl.  To 
construct  a  scaffold,  ital.  Fare  ponti.  Faire  un  echafaud  ou  un 
échafaudage. 

ÉGHAUGUETTE,  s.  f.,  ail.  Wachlhnuschen  {kleiner  Wacht- 
tliurm),  ang!.  Walch-Turi-et,  ital.  Vedetta,  Vclella.  Petite  tou- 
relle en  pierre,  en  forme  de  guérite,  et  le  plus  souvent  Mtie 


lEGHANTILLON  —  EGHIFFRE  137 

en  encorbellement  sur  de  grosses  tours  ou  des  murs  de  for- 
tification, destinée  à  abriter  les  sentinelles. 

ÉCHANTILLON  ,  s.  m.,  ail.  Heiszt  das  in  jedem  Lande  her- 
gebrachte  und  von  der  Polizei  vorgesciiriebene  Maas  der  Back- 
steine, Ziegel,  Bretter,  etc.,  angl.  Lawfull  scantling  of  Materials, 
ital.  Mostra.  Toutes  pierres,  briques,  tuiles,  ardoises,  car- 
reaux, tous  bois,  etc.,  qui  ont  les  dimensions  voulues  et  dé- 
terminées par  des  arrêtés  administratifs.  Ce  terme  est  aussi 
employé  comme  le  mot  d'appareil.,  pour  indiquer  les  di- 
mensions des  matériaux.  On  dit  de  grand ,  de  petit  échan- 
tillon. 

ÉCHAPPÉE  ,  s.  f.,  all.  Raum  unter  einer  Treppe  hoch  genug 
zum  Durchgehen,  SiBgi.  Headway,  ital.  Passaggio,  Vano.  Hauteur 
convenable  et  suffisante  pour  passer  facilement  sous  une 
rampe  d'escalier. 

ÉCHEA ,  s.  Vases  de  bronze  ou  de  terre  en  forme  de  cruche 
qu'on  plaçait  entre  les  sièges  des  théâtres  de  l'antiquité, 
dans  des  niches  faites  pour  cet  usage,  afin  de  renforcer  la 
voix  des  acteurs.  Vitruve  rapporte  que  Lucius  Mummius  en- 
leva les  vases  de  ce  genre  qui  étaient  au  théâtre  de  Corinthe, 
pour  les  consacrer  dans  le  temple  de  la  Lune  :  ce  qui  veut 
sans  doute  dire  que  du  produit  de  ces  vases  il  fit  bâtir  un 
temple  à  la  lune. 

ÉCHELLE,  s.  f.,  all.  Verjüngter  Maszstab,  angl.  Scale,  ital. 
Scala.  Ligne  divisée  en  plusieurs  parties  en  rapport  avec  le 
mètre  ou  mesure  légale  d'un  pays,  et  tracée  sur  un  plan,  une 
façade,  une  coupe  ou  des  détails,  afin  de  servir  à  déterminer 
leurs  dimensions  et  proportions. 

ÉCHELLE,  s.  f.,  all.  Leiter,  angl.  Ladder,  ital.  Scala.  Esca- 
lier formé  de  deux  montants,  dans  lesquels  sont  fixées  de 
petites  traverses  carrées  ou  cylindriques  :  sert  aux  ouvriers 
pendant  la  construction  d'un  bâtiment,  quand  l'escalier  n'en 
est  point  encore  posé. 

ÉCtlIFFliE,  s.  m.,  ail.  Schräger  Absatz  einer  Mauer,  auf 
luelchen  man  die  Treppenstufen  oder  Treppenioangen  legt,  angl. 
Slope  of  the  newel  of  a  staircase,  ital.  Muro  da  Scala.  Mur  ram- 
pant sur  lequel  les  marches  ella  rampe  d'un  escalier  portent. 

ni:  liois.  Assemblage  triangulaire,  composé  d'un  patin, 

de  deux  noyaux,  d'un  ou  de  plusieurs  poleluts ,  avec  limon  , 
appui  et  balustres. 


f38  ECHINE  —  ECURIE 

ÉCHINE,  s.  f.,  all.  Wulst  (Viertelstab),  a.ngì.  Echinus,  Ovolo, 
quarter  round,  liai.  Uovolo,  Schiena.  Uonlare  en  quart  de  rond, 
employée  dans  les  entablements  et  dans  les  chapiteaux  d'ordre 
dorique.  On  y  peint  et  sculpte  des  oves  ,  comme  dans  le  cha- 
piteau ionique. 

ÉGHOEA..  Voyez  Echea. 

ÉCHIQUIER.  Ornement  de  l'architecture  romane.  Voyez 
Damier. 

ÉCHOPPE  ,  s.  f.,  all.  Offener  Schoppen  zum  Aufbewahren  von 
Oeräthe,  Brennholz ,  Baumaterial,  etc.,  angl.  Siali,  ital.  BoUe- 
guccia,  Ciappoletta.  Mauvais  ou  petit  hâliment  peu  élevé, 
désagréable  à  la  vue ,  adossé  contre  un  mur  de  bâtiment 
ou  de  clôture. 

ÉCLUSE,  s.  f.,  all.  Schleuse,  angl.  Sluice,  ital.  Cateratta, 
Imposta.  Travaux  en  maçonnerie  pour  arrêter  le  cours  des 
eaux  d'un  canal,  d'une  rivière,  etc.,  les  élever  et  n'en  prendre 
que  la  quantité  désirée,  au  moyen  d'une  vanne  qui  y  est 
adaptée. 

EN  ÉPERON.  Celle  dont  la  porte  est  coupée  en  deux 

vantaux  qui  se  rejoignent  et  forment  un  avant-bec  ou  éperon. 

ÉCOINÇON  ,  s.  m.,  Die  Ecke  einer  Mauer,  too  der  locgcn  der 
Thürocler  des  Fensters  nöthige  Einschnitt  oder  die  Ebrasure  an- 
fängt, angl.  Part  of  a  iccdl  from  the  jamb  of  a  door  or  loindow  to 
a  partition  wall,  ital.  Cantoniera.  La  portion  de  mur,  depuis 
l'arête  de  l'ébrasure  d'une  fenêtre  ou  d'une  porte,  jusqu'à  un 
mur  de  refend  ou  mur  latéral  d'un  bâtiment. 

ÉCOINGONS,  s.  m.  pi.  Jambages  qui  servent  à  supporter  les 
abouts  d'un  appui  de  fenêtre  et  qui  servent  de  parement  au 
contre-mai-. 

ÉCOPERCHE,  s.  f.,  all.  Rolle  und  Seil,  imi  verschiedene  Sa- 
chen, Baumaterialien  u.  dcrgl.  zu  heben  und  in  die  höhe  zu- 
ziehen, angl.  A  beam  of  a  crane  to  which  is  added  a  pulley  to 
give  more  fight,  ital.  Falcone.  Pièce  de  bois  que  l'on  ajoute  au 
bec  d'une  grue  ou  d'une  échelle  d'engin,  appropriée  à  rece- 
voir une  poulie,  afin  de  lui  donner  plus  de  volée. 

ÉCOUTE,  s.  f.,  ital.  Tribuna  con  ferriata.  Dans  une  église, 
lieu  fermé  et  grillé,  où  des  pensionnaires  ou  d'autres  per- 
sonnes qui  ne  veulent  pas  être  vues  se  placent. 

ÉCURIE,  s.  f.,  all.  Stall,  angl.  Stable,  ital.  Scuderia,  Stalla. 
Dépendance  d'un  palais  ou  d'une  maison  destinée  à  loger  les 


ÉCURIE  —  ÉGLISE  139 

chevaux,  trains,  équipages.  Celles  du  château  de  Chantilly, 
élevées  par  le  prince  de  Condé,  Louis-Henri  de  Bourbon,  de 
1719  à  1735,  sur  les  dessins  d'Aubert,  architecte  et  contrôleur 
des  bâtiments  de  Louis  XY  et  du  duc  de  Bourbon  ,  sont  sur- 
tout remarquables  et  peuvent  contenir  240  chevaux.  On  cite 
aussi  les  écuries  du  château  de  Versailles,  élevées  sur  les 
dessins  de  Jules  Hardouin  Mansard. 
ÉCURIE  DOUBLE.  Celle  qui  contient  deux  rangs  de  chevaux. 

SIMPLE.  Celle  qui  ne  contient  qu'un  rang  de  chevaux. 

ÉCUSSON,  s.  m.,  ail.  Wappenschild,  angl.  Escutcheon  {Scut- 
cheon), ital.  Scudo.  Champ  ou  surface  de  forme  et  grandeur 
diverses,  sur  lesquels  on  peint  ou  sculpte- des  armoiries.   En 
serrurerie,  c'est  une  plaque  de  métal  de  forme  variée,  sur 
laquelle  est  posée  le  heurtoir,  ou  qui  sert  d'entrée  à  la  clé 
d'une  serrure. 
ÉDICULE,  s.  m.  Petit  temple,  petite  chapelle. 
ÉDIFICE,  s.  m.,  ail.  Gebäude,  angl.  Edifice  (Building),  ital. 
Edifizio.  Dans  le  sens  général  de  ce  mot  on  entend  toute  œuvre 
d'architecture  qui  constitue  un  ensemble  ou  tout  fini  et  isolé 
ne  pouvant  être  considéré  comme  constituant  une  portion 
d'un  plus  grand  ensemble.  Se  dit  d'un  palais  ,  d'un  théâtre, 
d'un  arc  de  triomphe,  d'un  temple,  d'une  église  ou  tout  autre 
monument  public. 

ÉGLISE,  s.  f.,  all.  Kirche,  angl.  Church,  ital.  Chiesa.  Dans 
la  rehgion  chrétienne,  monument  public  consacré  au  culte. 
Le  plus  grand  nombre  d'églises  est  en  Europe,  où  règne  sur- 
tout la  foi  chrétienne;  il  y  en  a  de  presque  toutes  les  époques, 
de  toutes  les  formes  et  de  toute  dimension.  Hiérarchiquement 
les  églises  prennent  différentes  dénominations  :  Eglise  ponti- 
ficale, dans  la  ville  où  réside  le  pape,  aujourd'hui  c'est  Saint- 
Pierre  de  Rome  ;  patriarcale  ,  celle  d'un  patriarche;  mèlropo- 
litaine,  celle  d'un  archevêque  ;  calhèdrale,  celle  d'un  évêque  ; 
collégiale,  celle  desservie  par  des  chanoines  ;  ^paroissiale,  celle 
desservie  par  un  curé  ;  conventuelle,  celle  d'un  monastère. 

Les  églises  se  distinguent  encore  par  leur  plan  et  reçoivent 
différents  noms  d'après  leur  Curmc ,  savoù-  : 
Eglise  cruciforme.  En  forme  de  croix. 

A  CHOIX  LATiiNE.  Ccllc  dout  la  bmnche  de  l'est  à  l'ouest 

est  plus  longue  que  la  branche  du  nord  au  sud. 


1  IO  EGLISE 

ÉGLISE  A  CROIX  GRECQUE.  Celle  dont  les  qaatre  branches 
de  la  croix  sont  égales. 

A  UNE  NEF.  Oui  n'a  qu'un  vaisseau  sans  bas  côtés. 

A  TROIS  NEFS.  Celle  qui  a  une  nef  au  centre  avec  de 

petites  nefs  latérales  au  nord  et  au  sud ,  et  appelées  bas  côtés 
ou  collatéraux. 

■  A  CINQ  NEFS.  Celle  qui  est  divisée  en  cinq  vaisseaux 

par  quatre  rangées  de  colonnes  ou  de  piliers,  comme  Notre- 
Dame  de  Paris  et  la  cathédrale  de  Cologne. 

A  COLLATÉRAUX.  Celle  qui  a  de  chaque  côté,  au  nord 

comme  au  sud,  une  galerie  voûtée. 

ROMANE.  Celle  bâtie  dans  le  style  à  plein  cintre,  depuis 

Charlemagne  jusqu'à  la  un  du  xiie  siècle. 

OGIVALE.  Celle  bâtie  dans  le  style  qui  prévalut  depuis 

la  fin  du  xii^  siècle  jusqu'au  xvi«,  c'est-à-dire  où  l'on  ne  voit 
plus  que  des  ogives  ou  arcs  à  tiers  point. 

DE  ROTONDE.  Celle  dont  le  plan  est  circulaire,  comme 

l'Assomption  à  Paris. 

A  COUPOLE.  Celle  qui  est  couverte  et  éclairée  par  des 

coupoles,  au  lieu  d'avoir  sur  sa  nef  principale  soit  un  plafond 
plat,  soit  des  voûtes  quelconques. 

Presque  toutes  les  églises  se  composent  d'une  ou  de  plu- 
sieurs nefs  qui  sont  situées  de  l'est  à  l'ouest;  d'un  transept  ou 
croisillon  qui  coupe  l'église  du  nord  au  sud  ;  d'un  chœur  avec 
ou  sans  collatéraux,  avec  ou  sans  chapelles  autour,  au  nombre 
de  trois,  cinq  ou  sept.  Les  églises  peuvent  avoir  une  ou  deux 
tours  sur  leur  façade  occidentale  ;  deux  à  l'est  du  transept, 
de  chaque  côté  du  chœur  et  une  autre  sur  l'intersection  de  la 
nef  avec  le  transept  et  le  chœur.  Les  cathédrales  d'Amiens, 
de  Paris,  de  Reims  ont  sur  leur  portail  ouest  deux  tours  qui 
devaient  avoir  des  flèches  qui  n'ont  point  été  exécutées.  La 
cathédrale  de  Laon  a  sept  tours,  les  églises  conventuelles  en 
ont  trois ,  comme  celles  de  Saint-Leu  d'Esserant  et  de  Mo- 
rienval,  dans  le  département  de  l'Oise. 

Le  chœur  des  églises  est  terminé  à  l'est  soit  en  demi-cercle, 
soit  à  plusieurs  pans,  trois,  cinq,  mais  rarement  plus  de  sept. 
Les  églises  conventuelles  de  l'ordre  de  Cîteaux  ont  un  chœur 
presque  toujours  vaste  et  terminé  carrément.  L'église  de 
l'abbaye  de  Cîteaux  avait  un  chœur  carré,  ainsi  que  les  égli- 
ses de  Heilsbronn,  d'Eberbach  en  Allemagne ,  la  cathédrale 


ÉGOUT  —  ELEVATION  141 

de  Bitonto,  l'église  S.  Nicolo  e  Cataldo  de  Lecce,  en  llalie; 
quant  aux  églises  d'Angleterre,  elles  ont  toutes  leur  chœur 
terminé  carrément.  La  plus  longue  église  de  1  Europe  est  celle 
de  Saint- Pierre  de  Piorae  qui  date  du  commencement  du 
xvi9  siècle  :  celle  dont  les  voûtes  sont  le  plus  élevées,  est  la 
cathédrale  de  Beauvais ,  mais  à  laquelle  manque  la  nef.  La 
tour  avec  flèche,  la  plus  élevée,  est  celle  de  la  cathédrale  de 
Strasbourg,  elle  a  143"i  de  hauteur.  Comme  élégance,  on  cite 
les  églises  cathédrales  de  Pise,  de  Florence,  de  Sienne,  d'Or- 
viete,  de  Reims,  d'Amiens,  de  Chartres,  de  Paris,  de  Cologne, 
de  Spire  ,  de  Mayen  ce  ,  de  Salisbury,  de  Canterbury,  de 
Gloucester,  etc. 

ÉGrOUT,  s.  m.,  ail.  Abzucht  (Cloak),  angl.  Sewer,  ital.  Chià- 
vica. Canal  couvert  ou  découvert,  destiné  à  l'écoulement  des 
immondices.  Il  y  avait  des  égouts  considérables  sous  les  salles 
des  palais  de  Ninive,  où  on  en  a  retrouvé  même  construits  à 
tiers  point.  Tarquin  l'ancien  commença  à  bâtir  le  grand  égout 
de  Rome,  encore  existant  et  qui  a  plus  de  trois  cents  mètres 
de  longueur. 

ÉGOUT,  s.  m.,  ail.  Dachrinne,  angl.  Gutter,  ital.  Scorrimenlo 
d'acque.  Echappée  des  eaux  d'un  comble,  dans  un  chéneau 
ou  au  delà  delà  corniche.  Chaque  propriétaire  est  obligé  de 
recueillir  ses  eaux,  et  de  disposer  ses  constructions  en  consé- 
quence. 

ELEGTR,  V.  a.,  ail.  Leichter  machen  [ein  Glied  heraus  arbei' 
ten),  angl.  To  slide  a  moulding,  ital.  Assottigliare  un  legno  me- 
diante la  modanatura.  Débillarder  une  pièce  de  bois;  pousser 
une  moulure  sur  un  panneau  de  compartiment  ou  autre,  etc. 
ÉLÉVATION,  s.  f.,  all.  Aufrisz  eines  Gebäudes,  angl.  Eleva- 
fion,  ital.  L'Alzata.  Façade  d'un  bâtiment,  représentée  géomé- 
tralement  en  longueur  et  hauteur.  L'élévation  geometrale 
représente  les  objets  non  tels  qu'on  les  voit,  mais  comme  si 
l'œil  était  à  la  hauteur  de  chacune  des  parties  qui  les  com- 
posent ;  toutes  les  lignes  horizontales  y  sont  parallèles,  tandis 
qu'en  nature,  elles  fuient  vers  un  point  de  l'norizon. 

EN  PERSPECTIVE.  Dessin  d'une  vue  de  bâtiment  tel  que 

l'œil  le  voit  placé  à  distance  ;  dans  lequel  les  lignes  horizon- 
tales fuient  vers  un  point  de  l'horizon,  et  dans  lequel  les 
parties  reculées  sont  vues  eu  raccourci.  L'élévation  en  pers- 
pective est  un  dessin  pittoresque  qui  ne  peut  être  utile  aux 


142  ELEVEß  —  EMBR  E  YEMENI 

ouvriers,  tandis  que  l 'élévation  geometrale  peut  leur  donner 

toutes  les  mesures. 
ÉLEVER,  V.  a.,  ail.  Bauen  {nuß'ährm,  errichten),  angl.   To 

build  {to  raise),  ital.  Elevare,  edificare.  Edifier  un  bâtiment 

quelconque  ,  ou  tout  autre  corps  élevé  verticalement  sur  un 

plan. 
ELLIPSE,  s.  f. ,  ail.  Krumme  Linie,  welche  durch  einen  schiefen 

Durchschnitt  eines  Kegeis  entsteht^  angl.  Ellipsis,  ital.  Ellissi. 

Ligne  courbe  régulière  qui  naît  par  la  coupe  biaise  d'un  cône, 

ou  coupé  non  parallèle  à  la  base.  La  moitié  représente  une 

anse  de  panier.  On  la  nomme  aussi  ovale. 
EMBASEMENT,  s.  m.,  ail.   Grundmauer,  angl.  Basement, 

ital.  Imbasamento.  Assise  sans  ornements,  avec  retraite  qui 

se  termine  àia  hauteur  du  dessous  des  bases  d'un  ordre  établi, 

continué  au  pourtour  d'un  bâtiment. 
EMBOITüRE,  s.  f.,   all.  Einfügung  [Fuge],  angl.  Juncture 

{joint),  ital.  Incastro  [cavita).  Petite  languette  en  bois  qu'on 
place  dans  des  mortaises  d'assemblage  de  planches.  On  dit 
générakmfnt  emboîter,  chasser  une  cliose  dans  une  autre. 

EMBRANCHEMENTS,  s.  m.  pi.,  ail.  Verbindung  der  Balken 
und  Sparren,  angl.  Pieces  of  Timber  in  ahipped  roof  ital.  Im- 
boccatura. Pièces,  dans  la  croupe  d'un  comble,  assemblées  de 
niveau  avec  les  empanons  et  le  coyer. 

EMBRASSURE,  s.  f.  Assemblage  à  queue  d'aronde  de  quatre 
chevrons  chevillés  au-dessous  d'une  phnthe  et  d'un  larmier 
d'une  souche  de  cheminée,  pour  empêcher  qu'elle  ne  se  lé- 
zarde. Se  dit  aussi  d'une  barre  de  fer  plat,  coudée  et  assem- 
blée avec  clavettes  ou  boulons,  employée  au  même  usage. 

EMBRASURE,  s.  f.,  all.  Schmiege  {Der  schräge  Ausschnit 
der  Thar  und  Fenster-Oeffnung)  angl.  Chamfering  of  a  door  or 
a  window  {Spiny),  ital.  Sguancio,  vano  cVuna  finestra,  d'una 
porta.  Espace  vide  ,  oblique  ou  non,  d'une  porte  ou  fenêtre. 

EMBRÈVEMENT  ,  s.  m.,  all.  Zapfen-oder  Kerbenfügung , 
ital.  Intaccatura  a  triangolo.FAiiSiiUe  pratiquée  àia  surface  d'une 
pièce  destinée  à  recevoir  le  bout  amaigri  d'une  autre  pièce 
inclinée  ;  les  chevrons  s'assemblent  ordinairement  de  cette 
manière  dans  les  plates-formes  ;  l'effort  exercé  sur  les  che- 
vrons n'ayant  lieu  que  dans  le  sens  qui  pourrait  les  faire 
pénétrer  davantage  dans  l'entaille,  cet  assemblage  présente 
autant  de  solidité  que  celui  à  tenon. 


EìlPANONS  —  ENCHEVETRURE  143 

EM  PANONS,  s.  m.  p].,  ail.  Schiflsparren^  angl.  Jack  rafters, 
ital.  Cantieri.  Chevron  qui  ne  va  pas  jusqu'au  f9ite  ,  mais 
qui,  dans  les  croupes,  s'assemble  à  tenons  et  à  mortaises  dans 
l'arêtier;  il  peut  être  délardé  ou  déversé. 

EMPATEMENT,  s.  m.,  ail.  Hervortretende  Diche  einer 
Grundmauer^  angl.  Sett-o/f ,  ital.  Sodo,  imbasamento  d'un 
edilizio.  Plus  grande  épaisseur  laissée  dans  les  fondations  à 
un  mur  de  face  ou  de  refend. 

EMPLEGTON ,  s.  m.  Espèce  de  maçonnerie  d'origine  grec- 
que dont  parle  Vitruve  au  vm«  chapitre  de  son  second  livre. 
Les  pierres  qui  formaient  les  parements  étaient  unies  et  po- 
sées par  assises  horizontales.  On  leur  donnait  pins  ou  moins 
d'épaisseur,  selon  la  dimension  des  matériaux.  Pour  former 
cette  maçonnerie,  on  élevait  de  chaque  côté  deux  parements; 
le  milieu  était  rempli  avec  du  mortier,  dans  lequel  on  j,etait 
pêle-mêle  des  pierres,  sans  autre  liaison  que  celle  que  leur 
donnait  le  hasard.  Mais  les  Grecs  opéraient  d'une  autre  ma- 
nière pour  donner  plus  de  soUdité  à  la  maçonnerie.  Au  lieu 
d'élever  deux  parements  qui  n'avaient  point  de  liaison^  ils 
remplissaient  l'espace  du  milieu, de  pierres  régulières  avec 
parpaings  de  dislance  en  distance,  traversant  le  mur  de  part 
en  part,  afin  de  lier  les  deux  parements  entre  eux.  Les  Ro- 
mains ont  pratiqué  la  première  manière  indiquée^  qui  fut 
suivie  pour  les  gros  murs  pendant  tout  le  moyen  âge,  et 
c'est  le  motif  pour  lequel  ses  constructions  ont  été  pour  la 
plupart  si  peu  solides. 

ENGASTREPi,  v.  a.,  ail.  Einfügen  (einlassen)  ,  angl.  To  set 
in  a  groove.^  ital.  Incastrare.  Faire  une  entaille  propre  à  re- 
cevoir une  Larre  de  fer ,  un  crampon  ,  un  harpon  ,  etc. 
Joindre  deux  pièces  de  hois  par  des  entailles  à  embrève- 
ment. 

ENCEINTE,  s.  f.,  all.  Einschliessung  (Umfang),  angl.  In- 
closure,  ital.  Recinto.  Murs  d'un  clos,  d'un  parc,  etc.  L'enceinle 
peut  aussi  être  en  palissades,  en  saut  de  loup,  etc. 

ENCHEVAUGHURE,  s.  f.,  all.  Zusammenfïigung .,  Aneinan- 
dcrblattung  des  Zimmerholzes,  angl.  Babctting,  ital.  Incaval- 
cniura,  il  sovrapporre  in  parte.  Partie  d'une  ardoise,  d'une 
planche,  d'une  tuile,  etc.,  qui  recouvre  en  partie  celle  qui  est 
}  osée  au-dessous. 

ENCHEVETRURE,  s.  f.,  Di,e  viereckige  Oeffnung  in  einer 


144  ENCLAVER  —  FNFOURCHEMENT 

decke  zictsciLen  zioüen  und  meJirern  Balken ,  îvelche  durch 
Wechselbalken  oder  Schlüssel  gebildet  wird ,  um  Schornstein- 
röhren, Treppen  und  dertjl.  durch  die  Decke  zuführen:  angl.  The 
square  aparturc  in  a  roof  for  the  passage  of  a  chimney  Aiaì. Trava- 
tura. Assemblage  comprenant  l'espace  carré  vide  laissé  dans  les 
planchers  pour  les  âtres  et  le  passage  des  tuyaux  de  cheminée. 
Cet  assemblage  comprend  le  chevêtre  placé  parallèlement  au 
mur  à  distance  convenable,  et  les  deux  solives  d'enchevêtrure 
dans  lesquelle  le  chevêtre  est  assemblé. 

ENCLAVER,  v.  a.,  ail.  Einfügen  (einlassen),  angl.  Ta  mortise, 
ital.  Chiudere.  Faire  entrer  les  bouts  des  solives  par  en- 
tailles dans  une  poutre  ;  c'est  aussi  arrêter  une  pièce  avec  des 
clefs  ou  des  boulons  de  fer;  c'est  encore  metire  quelques  car- 
reaux de  différentes  hauteurs,  en  assise,  par  des  entailles  pra- 
tiquées en  liaison. 

ENCLOS,  s.  m.,  ail.  Innere  Platz  oder  Bezirk  zwischen 
Mauern,  Zäunen,  Umfassungsmauer,  etc.,  angl.  Inclosure,  ital. 
Ricinto.  Lieu  entouré  de  murs  ou  de  palissades. 

ENGOIGrNURE ,  s.  f.,  all.  Ecke  oder  Winkel  an  einem  Ge- 
bäude, angl.  Corner  or  angle  of  a  building,  ital.  Cantonata. 
Partie  d'angle  rentrant ,  formé  par  la  façade  principale  d'un 
bâtiment  avec  ses  avant-corps.  Se  dit  aussi  d'un  retour  d'angle 
d'un  parterre  de  jardin. 

ENCORBELLEMENT,  s.  m.,  ail.  Bas  Hervortreten  oder  Her- 
vorragen eines  Steines,  angl.  Corbels,  ital.  Sporto.  Saillie  por- 
tant à  faux  au  delà  du  nu  du  mur,  comme  une  console,  un 
corbeau  ou  un  autre  corps  quelconque.  C'est  aussi  le  nom  gé- 
nérique de  tout  ce  qui  fait  saillie  sur  le  nu  du  mur,  en  ne  se 
Soutenant  que  par  la  partie  qui  y  est  engagée.  H  peut  y  avoir 
des  assises  entières  en  encorbellement.  L'édifice  appelé  Tré- 
sor d'Atrée,  à  Mykène,  est  bâti  en  assises  circulaires  placées 
en  encorbellement,  c'est-à-dire  que  les  assises,  à  mesure 
qu'elles  s'élèvent,  forment  saillie  dans  le  vide  sur  celles  de 
dessous. 

ENDUIT,  s.  f.,  aU.  Anwurf,   Tünche,   Ueberzug  mit   Kalk, 
a.ug\.  Plastering,  ital.  Intonaco.  Couche  de  plâtre  ou  composé 
de  chaux  et  de  sable  qu'on   applique  sur   un  mur  ou   un 
plafond. 

ENFOURCHEMENT,  s.  m.,  alL  Art  des  Pfropfens  ;  auch  die 
ersten  Steine  auf  der  Widerlage  in  den  Winkeln,  wo  die  Grade 


ENGAGÉE  —  ENTABLÉES  i45 

eines  Kreuzgewölbes  anfangen-^  angl.  The  solid  angle  produced 
by  two  surfaces  in  a  groined  vault.  Angle  solide,  formé  par 
deux  douelles  de  voûtes,  comme  dans  les  voûtes  d'arête,  par 
exemple.  C'est  aussi  une  sorte  d'enture  et  d'assemblage  pour 
des  pièces  de  charpente  verticales. 

ENGAGÉE  (Colonne),  adj.,  all.  Halbsäule,  Wandsüule, 
angl.  Engaged  Column,  ital.  Colonna  mezzo  incassata.  Celle 
dont  une  partie  de  son  épaisseur  semble  avoir  été  dissi- 
mulée dans  la  muraille.  Dans  les  beaux  temps  de  l'archi- 
tecture grecque,  on  ne  rencontre  jamais  de  colonnes  engagées. 
Mais  après  l'année  409  environ,  avant  Tère  vulgaire,  on  en 
voit  paraître  à  la  face  occidentale  du  temple  d'Erechthée  sur 
Facropole  d'Athènes.  Les  Romains  ont  fréquemment  fait 
usage  de  colonnes  engagées,  et  pendant  le  moyen  âge,  cet 
usage  est  devenu  universel  et  pour  ainsi  dire  indispensable. 

ENGRENEE,  adj.,  ail.  Ineinandergreifend,  angl.  Indented, 
ital.  Ingranato.  Se  dit  de  claveaux  disposés  sur  deux  ou  plu- 
sieurs rangs,  s'emboîtant  les  uns  dans  les  autres  au  moyen 
d'angles  rentrants  et  saillants  dont  leur  intrados  et  leur 
extrados  sont  garnis.  Les  claveaux  engrenés  ne  se  voient  que 
dans  les  monuments  des  xi^  et  xii^  siècles;  il  y  en  a  un  assez 
grand  nombre  en  Auvergne,  mais  on  en  voit  à  l'église  de  Lan- 
geais ainsi  qu'à  la  cathédrale  du  Mans. 

ENGRAISSEMENT ,  s.  m.  Nom  donné  aux  assemblages 
dont  les  tenons  ne  peuvent  entrer  que  par  force  dans  les 
mortaises. 

ENRAYURE  ,  s.  1,  ail.  Balkenrisz ,  ang^.  Platform,  ital. 
Incavallatura.  Assemblage  de  toutes  les  pièces  horizontales 
qui  composent  une  ferme. 

ENROULEMENT,  s.  m.,  ail.  Schnörkel,  Laubwerk,  angl. 
Scroll,  ital.  Ar  rotolamento.  Ornement  contourné  en  spirale. 
D'origine  égyptienne  et  assyrienne,  l'enroulement  fut  perfec- 
tionné en  Grèce,  qui  en  donna  l'exemple  aux  Romains;  de 
ceux-ci  ,  il  passa  aux  arts  du  moyen  âge,  et  c'est  pendant 
le  douzième  siècle  qu'il  est  surtout  fort  commun  dans  les 
monuments  occidentaux.  L'enroulement  disparaît  au  xiii^  siè- 
cle pour  ne  reparaître  qu'à  la  Renaissance. 

ENTABLÉES  (Feuijlles),  s.  L  pi.  Larges  et  foi-tes  feuilles  de 
toute  espèce,  placées  en  dessous  d'une  moulure  saillante  quel- 
conque, se  recourbant  en  avant  sur  elles-mêmes,  comme  si  le 

10 


146  ENTABLEMENT  -  ENTRAIT 

corps  qui  les  sui'montc3  en  avait  gêné  la  croissance.  C'est  dans 
la  seconde  moitié  du  xii"^  siècle  qu'apparaissent  les  feuilles  en- 
tablées  :  elles  sont  continuées  dans  l'architecture  des  deux  siè- 
cles suivants  et  disparaissent  an  xv^.  Les  feuilles  entablées  de 
l'entablement  supérieur  du  chœur  de  la  cathédrale  de  Beau- 
vais,  sont  un  bel  exemple  de  l'espèce. 

ENTABLEMENT,  s.  m.,  ail.  Gebillke,  angl.  Entablature,  ì\sl]. 
Fregio,  Intavolato.  Ensemble  des  différentes  parties  et  moulu- 
res qui,  daus  les  ordres  d'architecture,  se  trouvent  au-dessus 
des  colonnes  et  des  pilastres.  L'entablement  se  compose  de 
l'architrave,  de  la  frise  et  d'une  corniche. 

DE  COURONNEMENT.  Celui  qui  termine  les  façades  d'un 

édifice.  Celui  du  Parthenon  d'Athènes,  du  temple  d'Apollon  à 
Phigalie,  en  Arcadie,  du  temple  d'Athéné  Polias  à  Priène,  en 
Asie-Mineure,  sont  surtout  célèbres  par  leur  élégance.  Les 
entablements  cessent  au  commencement  du  moyen  âge  et 
ne  sont  repris  que  par  les  architectes  de  la  Renaissance.     • 

ENTAILLE,  s.  f.,  all.  Einschnitt,  angl.  Notch,  ital.  Tacca,  In- 
taglio. Ouverture  plus  ou  moins  grande  faite  pour  lier  une 
pièce  à  une  autre.  Les  entailles  sont  ou  carrées  ou  cà  demi- 
bois,  ou  par  embrèvement,  ou  à  dent,  ou  à  queue  d'a- 
ronde,  etc. 

ENTASIS,  s.  f.  (en  grec  "Ev-actç,  enflure),  ail.  Schwellung, 
angl.  Entasis,  Swelling,  ital,  Entasi.  Renflement  délicat  et  pres- 
que imperceptible  du  fût  des  colonnes  qu'on  aperçoit  dans 
presque  toutes  les  colonnes  grecques  connues.  C'est  T.  Alla- 
son,  voyageur  anglais  qui,  dès  1814,  signala  l'entasis  comme 
existant  dans  les  colonnes  des  monuments  grecs. 

ENTER,  V.  a.,  ail,  Pfropfen,  Anpfropfen,  augi.  To  graft,  to  in- 
graff,  ital.  Incastare.  C'est  joindre  deux  pièces  de  bois  de  char- 
pente de  même  grosseur,  bout  à  bout  et  à  plomb,  pour  un 
noyau  d'escalier,  par  exemple  :  se  pratique  par  entaille  à  mi- 
épaisseur  de  bois  ou  avec  tenons  et  mortaises  :  on  dit  enter 
une  colonne,  un  pilier  ou  un  mur,  reprendre  en  sous-œuvre 
ou  en  incrustation  les  parties  dégradées. 

ENTRAIT,  s.  m.,  ail.  Spannriegel,  angl.,  Tic-beam,  ital.  As' 
ticciuola.  Pièce  principale  ou  poutre  qui,  dans  une  ferme, 
porte  les  arbalétriers  et  le  poinçon.  On  les  voit  dans  les  char- 
pentes apparentes,  comme  à  Saint-Miniato  de  Florence,  par 
exemple,  église  du  xi^  siècle. 


E.NTRE-GOLONNEMENT  -  ENTRELACS  147 

ENTRE-COLONNEMENT,  s.  m.,  ail.  Säukmoeite,  angl.  In~ 
tercoliminiation,  ital.  Inlercolonnio.  Espace  vide  compris  entre 
deux  colonnes.- Les  anciens,  selon  Vitruve,  avaient  cinq  entre- 
colonnements  différents:  pycnostyle,  ou  à  colonnes  serrées; 
le  systyle,  à  colonnes  un  peu  moins  rapprochées;  le  diostyle, 
à  colonnes  qui  offrent  entre  elles  plus  d'espace;  l'aréostyle,  à 
colonnes  trop  éloignées  les  unes  des  autres;  l'eustyle,  à  colon- 
nes bien  espacées.  L'entre-colonnement  pycnostyle  comprenait 
un  diamètre  et  demi  delà  colonne  à  sa  base  :  tel  était  le  temple 
dans  le  Forum  de  César,  bâti  par  lui  et  consacré  à  Vénus,  dont 
il  prétendait  descendre.  Le  systyle  avait  deux  fois  le  diamètre 
d'une  colonne.  Le  diostyle  avait  trois  fois  le  diamètre  d'une 
colonne.  L'aréostyle  n'admettait  point  d'architraves  de  pierre 
ni  de  marbre  :  on  y  employait  des  poutres.  L'eustyle  avait 
deux  fois  un  quart  le  diamètre  d'une  colonne.  Mais  toutes  ces 
définitions  et  ces  mesures  données  par  Vitruve  sont  arbitraires 
et  controuvées. 

ENTRE-CROISÉ,  adj.,  voyez  INTERSECTÉ. 

ENTRE-MODILLON,  s.  m.,  ail.  In  einem  Hauptgesims  der 
Zwischenraum  zwischen  zwei  Kragsteinen,  angl.  Space  between 
two  modillons.  Espace  compris  entre  deux  modulons.  Il  peut 
être  uni  ou  orné  de  sculpture  ou  de  peinture. 

ENTRE-PILASTRE,  s.  m.,  ail.  Zivischemueiteziueier  Pfeiler, 
angl.  The  distance  betioeen  two  pilasters.  Espace  entre  deux  pi- 
lastres, ditiérent  à  chaque  ordre  d'arthitecture. 

ENTRÉE,  s.  f.,  all.  Eingang,  Einfahrt,  Zutritt,  angl.  Eiitry, 
Passage,  ilal.  Entrata,  Ingresso.  Ouverture  ou  baie  quelconque 
par  où  l'on  entre  dans  un  édiûce,  une  maison,  ou  autres 
lieux. 

DE  siRRURE,  ail.  SchUissellock.  Plaque  percée  d'un  trou 

semblable  au  profil  d'une  clef  et  adaptée  au-devant  d'une  ser- 
rure. Il  y  en  avait  de  fort  élégantes  au  xiv^  et  xV  siècles, 
dont  on  retrouve  des  exemples  dans  le  nord  de  l'Allemagne 
surtout. 

ENTRELACÉ,  adj.,  voyez  INTERSECTÉ. 

ENTRELACS,  s.  m.  pL,  ail.  Durch/iochtene  Arbeit,  Kettenzüge, 
angl.  Knots,  an  ornament  used  in  classiccd  Architecture,  formed 
by  inlertwining  bands,  ilal.  Intrecciature.  Ornement  de  l'archi- 
tecture antique,  composé  de  listels  et  de  lleurons,  liés  les  uns 
aux  autres ,  que  l'on  taille  sur  les  moulures  et  dans  les  frises. 


148  ENTREPOT  —  KPI 

ENTREPOT,  s.  m.,  all.  Niederlage,  Stapelplatz,  angl.  Store- 
house, ital.  Alagazzino  di  deposito.  Lieu  ou  bâtiment  où  l'on  met 
en  dépôt  des  marchandises. 

ENTRESOL,  s.  m.,  ail.  Halbgeschoss,  so  öfters  zwischen  zwei 
Stockiuerken  angelegt  wird,  a.ng\.  A  low  story  between  tiüo  floors, 
ital.  Mezzanino.  Petit  étage  pratiqué  au  rez-de-chaussée  et 
au  premier  étage,  et  qui  est  moins  élevé  qu'un  étage  ordinaire. 

ENTRETOISE,  s.  f.,  all.  Slichhalken,^i\g\.  Tie-Straining  or 
Strutting  piece,  ital.  Traversa,  Reticello.  Toute  pièce  de  bois 
placée  entre  deux  autres  dans  lesquelles  elle  s'assemble  à  te- 
nons et  mortaises.  C'est  une  sorte  de  traverse  qui  forme  châs- 
sis et  retient  l'écartement. 

CROISÉE.  Assemblage  en  croix  de  Saint- André,  posé  de 

niveau  entre  les  entraits  et  Fenrayure  d'un  dôme. 

ENTREVOUS,  s.  m.,  ail.  Zwischenraum  zwischen  den  Balken 
in  einer  Decke,  welcher  gewöhnlich  mit  Schalholz  aibsge füllt  wird^ 
angl.  Space  between  two  joists,  ital.  Spazio  tr,a  una  trave  e  l'altra. 
Dans  un  plancher,  l'espace  compris  entre  les  soliveaux,  garni 
d'un  couchis  en  planche  ou  d'une  maçonnerie  légère  de  plâ- 
tre que  l'on  nomme  alors  voûte-canne. 

ENTURE,  s.  f.,  all.  Der  gemachte  Einschnitt  zum  Einsetzen 
des  Pfropfreises,  Siiigl.  The  grafting,  ital.  Innestazione.  Endroit 
où  l'on  pratique  une  ente. 

ÉPAUFFURE,  s.  î.,2l\.  Abgesprengtes  S  tuck  von  dem  Rande  eines 
bearbeiteten  Steines,  angl.  Splinter,  ital.  Scheggia.  Eclat  enlevé 
à  l'arête  d'une  pierre,  par  maladresse  de  l'ouvrier  ou  par  tas- 
sement de  la  construction  :  lorsque  l'éclat  part  après  que  la 
pierre  est  terminée,  de  la  faute  de  ceux  qui  la  tournent,  la 
transportent  ou  la  posent,  il  se  nomme  ccornure. 

ÉPAULÉE,  s.  f,,  ail.  Stufenweise  mit  Verzahnungen  aufge- 
führte Mauer.  Mur  élevé  à  différentes  reprises,  ainsi  qu'on  le 
pratique  dans  les  sous-œuvres. 

ÉPERON,  s.  m.,  ail.  Widerlage,  Strebepfeiler,  Ecke  des  Brüc- 
kenpfeilers wider  den  Strom  oder  das  Eis,  angl.  The  head  and 
edge  of  piers  of  abridge,  Buttress,  ital.  Sperone.  Pilier  avec  talus, 
pratiqué  en  liaison  et  en  saillie  d'un  mur  de  bâtiment  ou  de 
terrasse,  d'une  pile  de  pont,  pour  briser  le  courant,  etc.  On  se 
sert  quelquefois  d'éperons  pour  contrebutter  un  mur  lorsqu'il 
menace  ruine. 

EPI,  s.  m.,  ail.  Zusammenfüg'ung  der  Sparren  und  Tragbän. 


ÉPIGRAPHE  —  ÉQUERRE  149 

der  eines  runden  Daches  mit  den  Ständern,  angl.  The  top  of  the 
crown-post.  Sorte  d'assemblage  pratiqué  dans  un  comble  cir- 
culaire ;  se  dit  aussi  de  la  partie  supérieure  du  poinçon  qui 
dépasse  sur  le  couvert,  qui  sert  à  recevoir  un  amortissement 
queJconque. 

EPIGRAPHE,  s.  f.,  all.  Ueberscltrift  eines  Gebäudes,  angl.  Epi- 
graphy ital.  Motlo^  Epigrafe.  Toute  inscription  sur  des  monu- 
ments ou  bâtiments  quelconques,  faite  sur  la  pierre  ou  le  mar- 
bre, en  l'honneur  de  celui  qui  les  a  fait  ériger, 

EPISTYLE,  s.  f.  (Etci,  sur,  2tuXoç,  colonne),  est  la  même 
chose  qu'architrave. 

EPITAPHE,  s.  f.,  >all.  Grabschrift,  angl.  Epitaph,  ital.  Epita- 
fio.  Inscription  pratiquée  sur  un  tombeau.  Se  dit  aussi,  mais 
improprement,  d'un  morceau  d'architecture  orné  de  sculpture, 
comme  bustes,  figures  et  médaillons  symboliques,  placé  dans 
un  cimetière,  contre  le  mur  d'une  chapelle  ou  autres  lieux. 

ÉPURE,  s.  f.,  ail.  Entwurf  zu  einem  aufzuführenden  Gebäude, 
entweder  auf  dem  gemauerten  Grunde  oder  dem  geebneten  Grund- 
boden^  angl.  Drawing,  Scantling  of  a  building,  of  a  part  of  Car- 
penter s  work,  as  large  as  nature,  ital.  Modano,  Dettaglio.  Trait 
du  plan,  de  la  coupe  et  de  la  façade  d'un  bâtiment,  de  gran- 
deur d'exécution  :  aussi  pièce  de  trait  tracée  de  grandeur  na- 
turelle, sur  un  plancher  ou  contre  un  mur  enduit,  où  on  lève 
les  panneaux  et  prend  les  mesures  nécessaires  pour  l'exécution  ; 
il  est  d'usage  de  tracer  en  grand  tous  les  objets  difiiciles  qui 
demandent  de  la  sujétion. 

EQUAPiRIR,  V.  a.,  ail.  Abvieren,  viereckig  behauen,  angl. 
To  square,  ital.  Squadrare.  Mettre  d'équerre  en  tous  sens  une 
pierre  ou  une  pièce  de  bois. 

ÉQUARRISSAGE,  s.  m.,  ail.  DieAbvierung,  angl.  Squareness, 
ital.  Riquadratura.  Terme  qui  indique  la  grosseur  d'une 
pièce  de  bois  :  par  exemple,  telle  pièce  a  30  centimètres  d'é- 
quarrissage. 

ÉQUARRISSEMENT,  s.  m.,  ail.  Das  Abvieren,  angl.  The 
Squaring,  ital.  Squadratura  d'un  pezzo  di  legno.  Action  d'é- 
quarrir  une  pièce  de  bois  ;  se  dit  aussi  d'une  certaine  manière 
de  tracer  les  pièces  composant  un  arc,  un  quartier  tournant 
d'escalier. 

ÉQUERRE,  s.  f.,  all.  Winkelmasz,  angl.  Square  rule,  ital. 
Squadra,  Regolo.  Outil  formé  de  deux  règles,  réunies  et  formant 


ISO  ÉQUERRE  —  ESCALIER 

un  angle  droit,  sert  aux  maçons  et  aux  charpentiers,  surtout 
quand  ils  ont  des  angles  droits  à  tracer. 

ÉQUERRE,  s.  f.,  all.  Winkelbancl,  Tragband,  angl.  Square, 
ital.  Squadra,  Norma.  Fers  coudés,  mis  en  usage  aux  poteaux 
corniers  d'encoignure,  aux  pans  de  hois,  aux  châssis  des  fe- 
nêtres et  portes  de  menuiserie,  aux  caisses  d'orangers  et  au- 
tres ouvrages. 

ÉQUIPAGE,  s.  m.,  ail.  Geräthschaß,  angl.  The  tohole  of  the 
tools,  scaffolds,  etc.^  used  in  a  building,  ital.  Attrezzi,  Arnesi, 
Utensili.  Ensemble,  dans  un  atelier,  des  outils,  des  machines, 
comme  grues,  chèvres,  échelles,  chariots,  baliveaux,  trélaux, 
plateaux,  cordages  et  autres  nécessaires  à  l'exécution  d'une 
construction. 

ÉRIGER,  V.  a.,  ail.  Erheben,  Aufrichten,  angl.  To  erect,  raise, 
build,  ital.  Erigere,  Edificare.  Bâtir,  élever,  construire  un  édi- 
fice ou  tout  autre  monument  d'art. 

ERMITAGE,  s.: m.,  ail.  Einsiedeley,  aiìgì.  Hermitage,  ital. 
Romitorio.  Maison  écartée  et  champêtre  qui  servait  autrefois 
de  retraite  aux  ermites.  On  imite  quelquefois  ces  maisons  rus- 
tiques dans  des  lieux  retirés. 

ESCALIER,  s.  m.,  ail.  Treppe,  Stiege,  angl.  Stairs,  Staircase, 
ital.  Scala.  Disposition  dans  un  bâtiment  qui  permet  de  com- 
muniquer d'un  étage  à  un  autre,  commodément  et  facile- 
ment. 

A  DEUX  RAMPES  PARALLÈLES.  Celui  qui  commeuce  par 

un  palier,  se  dirige  à  droite  et  à  gauche  et  se  termine  à  la  ren- 
contre d'une  plate-forme. 

A  DOUBLE  VIS.  Celui  qui  a   deux  rampes  disposées 

l'une  sur  l'autre,  dont  les  marches  portent  leurs  délarde- 
ments. 

A  GIRONS  RAMPANTS.  Cclui  dout  Ics  marchcs  ont  beau- 
coup de  largeur  et  peu  de  hauteur  :  les  animaux  peuvent  faci- 
lement y  monter. 

A  JOUR.  Celui  où  l'on  pratique  une  ouverture  entre  les 

limons,  disposés  en  galeries,  en  arcades,  ou  bien  suspendus. 

A  PÉRISTYLE  CIRCULAIRE.  Cclul  dout  Ics  limous  de  la 

rampe  sont  portés  par  des  colonnes. 

A  PÉRISTYLE  DROIT  EN  PERSPECTIVE.   Sa  rampe,  placée 

entre  deux  rangs  de  colonnes,  n'est  pas  parallèle;  par  rapport 


ESCALIER  —  ESQUISSE  1^1 

à  la  diminution  progressive  des  colonnes  d'en  hautj  qui  ont 
moins  de  diamètre. 

ESCALIER  A  QU.4RTIERS  TOURNAisiTS.  Celui  dont  les  ren- 
contres des  limons  de  chaque  rampe  sont  arrondies. 

A  QUATRE  NOYAUX.  Celui  qui  a  un  grand  jour  au  mi- 
lieu, dont  les  limons  sont  supportés  par  quatre  piliers. 

A  RAMPES  OPPOSÉES.  Celui  qul  commence  par  un  per- 
ron suivi  de  deux  rampes  qui  se  réunissent  en  une  seule,  pour 
arriver  sur  une  plate-forme. 

A  REPOS.  Celui  dont  les  rampes,  droites  et  parallèles, 

se  terminent  à  des  paliers. 

A    vis   SAINT    GILLES,  RONDE   OU    CARRÉE,    Celuî  dout   leS 

limons  sont  supportés  par  des  piliers  et  arcades. 

— —  EN  ARC  DE  CLOITRE.  Celui  qui  est  supporté  par  des 
piliers  qui  servent  d'arcs-boutants  aux  limons  et  aux  voûtes 
qui  sont  pratiquées  sous  les  rampes  et  paliers. 

EN  FER  A  CHEVAL.  Sa  forme  est  circulaire,  avec  une 

rampe  des  deux  côtés  qui,  en  montant,  se  réunissent  à  un  pa- 
lier commun. 

EN  LDiACE.   Celui  qui  parcourt  une  grande  étendue  et 

qui  est  en  manière  de  rampe  douce. 

ESCARPE,  s.  f.,  all.  BöscJtung  des  Walles  einer  Festung  loel- 
chenach  dem  Felde  zugekehrt,  ist,  an  gl.  Scarp  of  a  ditch,  ital. 
Scarpa.  Mur  en  talus  d'un  bâtiment,  ou  partie  d'un  rempart 
en  talus  tourné  à  l'extérieur.  Contre-escarpe  est  le  mur  opposé 
de  revêtement  ou  de  soutènement  des  terres  d'un  fossé. 

ESMILIER,  V.  a.,  ail.  Mit  der  Hamrnerspitze Steine  abvieren, 
angl.  Ta  pick,  to  square  stones  ivith  the  point  of  a  hammer. 
Equarrir  du  moellon  avec  la  pointe  du  marteau. 

ESPACEMENT,  s.  m.,  ail.  Weite  oder  Entfernung  zioischen 
zwei  Säulen,  Ständern,  Fenslern  und  dergl.  angl.  Distance, 
Space,  ital.  Spazio,  Distanza.  La  distance  observée  en  posant 
des  poteaux,  soliveaux,  lambourdes,  chevrons,  etc. 

ESPAGNOLETTE,  s.  f.,  all.  Eine  Vorrichtung,  um  Fenster- 
flügel mittelst  einer  beweglichen  eisernen  Stange  zu  öß'nenoder  zu 
schliessen,  angl.  Sash  door  or  window  fastening ,  ital.  Spagnoletta, 
Serrarne  delle  finestre.  Tringle  ordinairement  circulaire,  avec 
crochets  en  haut  et  en  bas  et  avec  poignée  qui  sert  à  former 
des  fonêlres,  des  portes,  des  contrevents,  des  volels,  etc. 

ESQUISSE,  s.  f.  ail.  Skizze,  angl.  Scketch,  Outline,  ital.  Ab- 


152  ESSELIER  —  ÉTANÇON 

bozzo,  Schizzo.  Ébauche  ou  dessin  largement  et  légèrement 
tracé  de  quelques  détails  d'architecture,  de  peinture  ou  de 
sculpture,  avec  un  crayon,  du  fusin,  de  la  craie  noire  ou  blan- 
che, etc.,  représentant  une  première  idée.  En  sculpture,  c'est 
plus  positivement  un  petit  modèle  de  terre  ou  de  cire  com- 
mencé. 

ESSELIER,  s.  m.,  ail.  Stützhand,  angl.  Brace,  ital.,  Contraf- 
forte d'una  giuntura  angolare.  Pièce  de  bois  de  charpente  de 
moyenne  dimension,  qui  s'assemble  dans  l'arbalétrier  et  le 
faux  entrait  pour  le  fortifier. 

ESTRADE,  s.  f.,  all.  Eine  Fuszbodenerhöhung,  a.ng\.  Estrade, 
ital.  Palco,  Palchetto.  Partie  élevée  dans  un  lieu,  avec  mar- 
ches ou  marchepied  pour  y  monter,  qui  sert  à  y  placer  un 
trône,  un  lit,  etc. 

ET  ABLE,  s.  f.,  all.  Kithstall,  angì.  Cow-house,  ital.  Stalla. 
Petite  écurie  en  forme  de  hangar,  sert  dans  les  campagnes  à  la 
retraite  du  bétaiL  On  la  nomme  aussi  bouverie  pour  les  vaches 
et  les  bœufs  ;  bergerie  pour  les  moutons. 

ÉTAGE,  s.  m.,  ail.  Stockioerk,  angl.  Stage,  Floor,  Story,  ital. 
Piano.  C'est  l'espace,  dans  un  bâtiment,  compris  entre  deux 
planchers. 

■  AU  REZ-DE-CHAUSSÉE,  ail.  Untcrgcschoss,  angl.  Ground- 
floor,  ital.  A  pian  di  terra.  Celui  qui  est  peu  élevé  au-dessus  du 
sol  environnant. 

CARRÉ.  Celui  dont  le  comble  est  dissimulé  au  moyen 

d'un  attique. 

^ —  EN  GALETAS.  Colui  qui  est  établi  sous  un  comble. 

SOUTERRAIN.  Cclui  qui  ost  placé  immédiatement  au- 
dessous  du  rez-de-chaussée. 

ÉTAT,  s.  m.,  ail.  Stütze,  angl.  Support,  ital.  Puntello.  Pièce 
de  bois  destinée  à  appuyer  et  retenir  un  mur,  un  plancher  ou 
autres  corps  qui  menacent  ruine. 

ÉTAIEMENT,  s.  m.,  ail.  Das  Stützen,  angl.  The  action 
of  supporting  something,  ital.  Puntello.  Action  de  poser  des 
étais. 

ÉTAYER,  V.  a.,  ail.  Stützen,  angl.  To  support,  ilal.  Puntel- 
lare. Poser  des  étais. 

ÉTANOON,  s.  m.,  ail.  Stütze,  angl.  Stanchion,  ital.  Puntello. 
Appui  ou  étai  que  l'on  emploie  pour  retenir  un  mur  ou  plan- 
cher pendant  l'exécution  de  quelques  réparations. 


ÉTOILE  —  EURYTHMIE  133 

ETOILE,  s.  f.,  all.  Stern,  angl.  Star,  ital.  Stella.  Lieu  où  plu- 
sieurs allées  se  rencontrent  dans  une  forêt,  dans  un  parc,  dans 
un  jardin,  etc.  C'est  aussi  un  ornement  de  l'architecture  ro- 
mane ayant  quatre  branches. 

ÉTRÉSILLON,  s,  m,,  ail.  Steife, Spreize,  Trempel,  angl.  Prop, 
Support,  ital.  Puntellino.  Petite  pièce  de  bois  placée  dans  un 
fossé  en  voie  de  confection  pour  empêcher  les  éboulements 
de  terre,  ou  adaptée  à  toutes  ouvertures  quelconques  pendant 
l'exécution  d'ouvrages  en  sous-œuvre. 

ETRIER,  s.  m.,  ail.  Bügel,  Hangeisen,  angl.  Iron-hook, Usi. 
Staffa.  Fer  plat  d'une  certaine  épaisseur,  coudé  en  deux  en- 
droits d'équerre,  que  l'on  fixe  à  un  poinçon  au  moyen  de  bou- 
lons ou  de  crochets. 

ÉTUVE,  s.  f.,  all.  Stube,  Zimmer  durch  einen  Ofen  erwärmt^ 
zum  Schwitzen,  angl.  Hall  or  room  heated  by  a  stove,  for  sivea- 
ting,  ital.  Stufa.  Salle  ou  pièce  dans  un  appartement  de  bain, 
échauffée  par  le  feu  et  destinée  à  faire  transpirer.  Principale- 
menî  en  usage  chez  les  anciens. 

ÉVÊCHÉ,  s.  m.,  ail.  Bischöflicher  Pallast,  angl.  Bishop^s 
Pallace,  ital.  Vescovato.  Palais  ou  habitation  d'un  évêque, 
situé  ordinairement  à  proximité  de  la  cathédrale,  composé 
d'appartements  de  cérémonie  et  de  commodité,  etc.  C'est  au 
XII»  siècle  qu'on  commença  à  mettre  de  la  grandeur  et  de  l'élé- 
gance dans  la  construction  des  palais  épiscopaux. 

EViDER,  V.  a.,  ail.  Aushöhlen,  angl.  To  groove,  ital.  Incavare. 
Produire  des  ouvrages  percés  à  jour  et  en  les  laissant  en  relief 
dans  certains  endroits,  comme  entrelacs  de  balustres,  gril- 
les, etc. 

EVIER,  s.  m.,  ail.  Gossenstein  in  den  Küchen,  angl.  Sink^ 
ilal.  Acquaiolo.  Pierre  ordinairement  carrée,  creusée  à  quelques 
centimètres  de  profondeur,  placée  dans  une  cuisine,  pour  re- 
cevoir les  écoulements  des  eaux  des  râteliers  et  autres;  se  dit 
aussi  d'une  petite  pièce  qui  contient  une  pierre  d'évier. 

EURIPES,  s.  f.  pi.  Jets  d'eau  des  anciens,  composés  de  ger- 
bes, cascades,  nappes  d'eau,  etc.,  etc. 

EURIPES,  s.  m.  Fossé  qui  séparait  l'area,  Taira  ou  sol  inté- 
rieur du  cirque  des  gradins,  atin  que  les  spectateurs  ne  fus- 
sent pas  exposés  aux  atteintes  des  animaux  qui  brisaient  quel- 
quefois la  grille  en  bois  placée  en  avant  du  fossé. 

EURYTHMIE,  s.  f.,  all,  Ebenmass,  Wohlger eimlheit.  Schick- 


1S4  EÜSTYLE  -  FABRIQUE 

lichkeit,  angl.  Justness  of  proportion,  ital.  Euritmia.  C'est  l'as- 
pect agréable;  l'heureuse  harmonie  des  différentes  parties  de 
l'édifice  entre  elles  et  qui  a  lieu  lorsque  les  parties  ont  de  la 
justesse,  que  la  hauteur  répond  à  la  longueur,  l'ensemhle  aux 
lois  de  la  symétrie. 

EÜSTYLE,  s.  m.,  ail.  Schönsüulig,  angl.  Eustijlc,  ital.  A 
colonne  ben  disposte.  Veut  dire  :  à  colonnes  bien  espacées.  Ce 
nom,  appliqué  à  un  temple,  exprime  qu'il  renferme  toutes  les 
conditions  possibles  de  commodité,  de  beauté,  de  solidité. 
Ses  entre-colonnements  doivent  avoir  deux  fois  et  un  quart  le 
diamètre  inférieur  d'une  colonne.  Toutefois,  ajoute  Yilruve, 
un  seul  entre-colonnement,  celui  du  milieu  de  la  façade  anté- 
rieure et  postérieure,  doit  avoir  la  longueur  de  trois  fois  le 
diamètre  d'une  colonne.  Cette  disposition  embellit  l'aspect 
du  temple,  en  dégage  l'entrée  et  facilite  la  promenade  autour 
de  la  cella. 

EXASTYLE,  s.  m.,  ail.  Sechssäulig,  angl.  With  six  columns  in 
front,  ital.  Esastilo.  Porche  dans  un  édifice  qui  est  orné  de  six 
colonnes  de  front,  comme  les  temples  de  Thésée,  à  Athènes  ; 
d'Athéné,  à  Athènes;  de  Dionysos,  à  Téos. 

EXÈDRE,  s.  m.  Bâtiment  ou  salle  contenant  plusieurs  divi- 
sions garnies  de  bancs  et  de  sièges,  où,  dans  les  bains  siir- 
lout,  on  se  réunissait  pour  faire  la  conversation. 

EXTRADOS,  s.  m.,  ail.  Die  äussere  Rundung  eines  Gewölbes^ 
angl.  Extrados,  ital.  Parte  esteriore  d'ima  volta,  d'un  arco. 
Gurvité  extérieure  d'une  voûte  ou  d'un  arc. 

EXTRADOSSÉ,  ÉE,  adj.,  all.  Wenn  die  Steine  eines  Gewölbes 
auch  oben  nach  der  Figur  des  Gewölbes  bearbeitet  sind,  angl. 
When  all  the  stones  of  a  vault  or  an  arch  have  the  some  thick- 
ness^ etc., ital.  Voltai  cui  spigoli  dellaparte  convessa  sono  eguali 
a  quelli  della  concava,  ne  piii  ne  meno  lavorati,  di  rilievo,  etc. 
Voûte  en  arcade  dont  toutes  les  pierres  ont  la  même  épais- 
seur. 


FABRIQUE,  s.  f.  Se  dit  d'un  édifice  ou  monument  considé- 
rable tombant  en  ruines.  C'est  aussi  le  nom  des  étabhsssmenls 
où  l'on  fabrique  différents  objets  d'utilité. 


FAÇADE  -  FAISANDERIE  155 

FAÇADE,  s.  f,,  ail.  Auszenseite,  Aufrisz,  angl.  The  face  or 
front  of  a  building,  ital.  Facciata.  La  face  extérieure  d'un  mo- 
nument, d'une  maison  sur  une  place,  rue  ou  quelque  autre 
côté.  Un  bâtiment  carré  isolé  a  quatre  façades. 

RICHE.  Celle  dont  les  portes  et  les  fenêtres  sont  ornées 

de  chambranles  ou  de  colonnes,  de  plinthes,  de  cordons,  de 
corniches^  panneaux  à  bas-reliefs,  trophées,  bustes,  statues, 
pu  en  saillie  du  mur  de  la  face. 

V   SIMPLE.  Celle  qui  n'a  que  peu  ou  point  de  moulures 

aux  portes  et  aux  fenêtres  et  dont  les  faces  environnantes  sont 
lisses  et  seulement  enduites  de  plâtre  ou  de  mortier. 

Au  nombre  des  plus  belles  façades,  on  compte  celles  des 
palais  Farnese  par  San  Gallo,  de  Giraud,  de  la  Chancellerie, 
par  Bramante,  à  Rome  ;  des  palais  Strozzi,  Pitti,  Riccardi,  Pan- 
dolfini,  à  Florence  ;  du  Louvre,  des  Tuileries  et  du  Garde- 
meuble,  à  Paris;  du  palais  de  Whitehall,  à  Londres.  Il  y  a 
aussi  beaucoup  de  façades  d'églises  des  styles  roman  et  ogi- 
val remarquables. 

FACE,  s.  f.,  all.  Yonder  Seite,  Fläche^  Hauptaussenseite,  angl. 
Front,  Face,  ital.  Faccia.  Un  des  côtés  quelconques  d'un  bâti- 
ment :  côté  régulier  d'un  corps  ou  membre  plat  d'un  bandeau 
de  chambranle,  de  cadre,  etc. 

FACETTE,  s.  f.,  all.  Die  an  den  Kanten  verbrochene  und 
abgeschliß^ene  Fläche  eines  Körpers,  Spiegelglasses,  angl.  Facet, 
ital.  Faccetta.  Superfìcie  d'un  corps  taillé  à  plusieurs  angles 
et  faces. 

FAÇON,  s.  f.,  all.  Arbeitslohn,  Macherlohn,  angl.  Labour,  ital. 
Fattura.  C'est  la  main-d'œuvre  ou  les  journées  employées  pour 
faire  un  travail  quelconque.  On  dit  mal-façon,  lorsque  l'ou- 
vrage est  mal  exécuté. 

FACTICE,  s.  m.  et  f.  ail.  Künstlich,  nachgemacht,  angl.  Facti- 
tious, ital.  Ariifiziale.  Composition  quelconque  qui  n'est  pas 
naturelle,  mais  imitée  ou  artificielle,  comme  la  brique,  la 
tuile,  le  stuc,  etc. 

faïencerie,  s.  f.,  all.  Unächte  Porcellanfabrik,  angl.  China 
Manufactory,  ital.  Fabbrica  della  Majolica.  Local  où  l'on  fa- 
brique de  la  faïence. 

FAISANDERIE,  s.  f.,  all.  Fasanerey,  angl.  Pheasant- Walk, 
ital.  Fagiania.  Bâtiment  et  dépendances  avec  un  clos  où  l'on 
élève  des  faisans. 


156  FAISCEAU  —  FAUSSE-COUPE 

FAISCEAU,  s.  m.,  ail.  Bündel,  Bund,  angl.  Bundle,  ilal. 
Fascetto.  Ornement  employé  dans  les  trophées  :  faisceau  de 
lances ,  de  drapeaux ,  d'épées ,  c'est-à-dire  assemblage  de 
plusieurs  de  ces  objets. 

FAITAGE,  s.  m.,  ail.  Dachforst,  angl.  Ridge-piece,  ital. 
Travi  che  cuoprono  il  comignolo.  Pièce  de  bois  placée  horizon- 
talement à  la  crête  et  dans  toute  la  longueur  d'un  comble  sur 
laquelle  s'appuient  les  chevrons  à  leur  extrémité  supérieure, 
c'est  par  conséquent  la  partie  la  plus  élevée  d'un  toit  quel- 
conque. 

FAITE,  s.  m.,  ail.  Firste,  Forst,  Gipfel,  angl.  Top,  Ridge, 
Summit,  ital.  Comignolo,  Colmo.  Sommet  de  comble  d'un 
édifice. 

FAÎTIÈRE,  s.  f.,  all.  Forstziegel,  angl.  Ridge-Tile,  ital- 
Tegola,  Tegolino.  Tuile  courbe  dont  on  couvre  le  faîte  d'un 
toit. 

FALOT,  s.  m,,  ail.  Stocklaterne,  Pechpfanne,  angl.  Sort  of 
large  lantern,  ital.  Lanternone.  Grande  lanterne  ou  vase  placé 
dans  une  cour,  une  entrée  de  palais  et  de  port,  pour  éclairer 
pendant  la  nuit. 

FANAL,  s.  m.,  ail.  Seeleuchte,  Leuchtthurm,  angl.  Watch-light, 
ital.  Fanale.  Tour  élevée  à  l'entrée  d'un  port  auprès  d'un 
écueil,  sur  laquelle  on  entretient  des  feux  pendant  la  nuit, 
pour  servir  de  signaux  aux  vaisseaux  ;  il  y  en  a  de  simples 
et  d'ornées. 

FAUBOURG,  s.  m.,  ail.  Vorstadt,  angl.  Suburb,  ital.  Sobborgo. 
Partie  d'une  ville  au  delà  de  ses  portes  et  de  son  enceinte. 

FAUCONNEAU,  s.  m.,  ail.  Querholz  am  Bebezeuge.  Pièce 
de  bois  qui,  placée  en  travers  sur  le  haut  d'un  engin,  sert 
à  soutenir  deux  poulies  propres  à  élever  des  fardeaux. 

FAUCONNERIE,  s.  f.,  all.  Falknerey,  angl.  Falconry,  ital. 
Falconeria.  Bâtiment  avec  dépendances,  telles  que  volières 
et  logements  de  valets  qui  dressent  des  oiseaux  utiles  à  un 
certain  genre  de  chasse  ;  plus  guère  en  usage  aujourd'hui. 

FAUSSE  BRAIE ,  s.  f.,  all.  Unterwall,  ital.  Falsa  braca. 
Chemin  couvert,  terrasse  continue  entre  le  fossé  et  les  murs 
d'un  château. 

FAUSSE-COUPE,  s.  t,  ail.  Falscher  Steinschnitt,  angl.  Splice, 
Wrong  cutting  of  stones,  ital.  Taglio  in  isbieco.  En  maçonnerie, 
lorsque  les  coupes  ne  tendent  point  au  même  point  ;  en  char- 


FAUSSE-EQUERRE  —  FENÊTRE  137 

penterie  et  en  menuiserie,  lorsque  les  coupes  ne  sont  ni 
d'équerre  ni  à  onglets. 

FAUSSE  ÉQUERRE,  s.  f.,  all.  Winkelf  asser,  angl.  Bevel 
Hal.  Squadra  zoppa,  piff  er  elio.  Instrument  de  charpenterie  et 
de  menuiserie  qui  sert  à  faire  des  épures  ou  à  prendre  et  à 
rapporter  l'ouverture  des  angles. 

■  FAUSSE  PORTE,  s.  f.,  all.  Blinde  Thür,  angl.  Blank  door, 
ital.  Porta  da  soccorso.  Celle  qui  n'est  que  simulée  et  qui  ne 
s'ouvre  pas  :  celle  qui  est  placée  à  l'entrée  d'un  faubourg. 

FAUX  ATTIQUE,  s.  m.  Entablement  irrégulier,  plus  élevé 
que  l'altique  ordinaire. 

FAUX  COMBLE,  s.  m.,  ail.  Obere  Theil  eines  gebrochenen 
Baches,  angl.  Upper  part  of  a  Mansard  or  Curb  roof,  ital.  Doppio 
letto,  tetto  posticcio.  Celui  au-dessus  du  brisis  d'un  comble  à  la 
Mansard,  dont  la  pente  est  la  même  que  celle  d'un  fronton 
triangulaire. 

FAUX  JOUR,  s.  m.,  ail.  Falsches-Licht,  augi.  False-light, 
ital.  Fcdso  lume.  Jour  venant  indirectement  en  traversant  un 
appartement  ou  par  quelques  petites  ouvertures  placées  trop 
bas  ou  trop'près  du  plancher. 

FAUX  MANTEAU,  s,  m.  Vieille  cheminée  qui  est  supportée 
par  des  consoles  ou  corbeaux.  Se  dit  d'un  manteau  étabU  pour 
l'ornement  d'un  lieu  quelconque. 

FAUX  PLANCHER,  s.  m.,  ail.  Falsche  Decke,  ital.  Doppio 
soffilo.  Pièces  de  bois  placées  d'une  poutre  à  l'autre ,  contre 
lesquelles  on  pratique  un  plafond  uni  :  sert  aussi  dans  un 
comble  à  cacher  la  charpente. 

FENÊTRE,  s.  f.,  all.  Fenster,  angl.  Window,  ital.  Finestra. 
Baie  ou  ouverture  pratiquée  dans  un  mur  quelconque,  pour 
donner  du  jour  dans  un  lieu. 

A  BALCON,  ail.  Balconfensier,  angl.  Balcony    Window. 

Celle  qui  ornée  de  balustres  a  un  appui  saillant. 

A  ORDRE.  Celle  où  l'on  a  employé  les  ordres  d'architec- 
ture. 

ATTicuRGE.  Celle  dont  l'appui  est  saillant. 

BIAISE'.  aW.Mit  einem  schrägen  Ausschnitt  der  Mauer  gegen 

das  Zimmer.  Celle  dont  les  parements  des  tableaux  ne  sont 
pas  d'équerre  à  la  ligne  de  face. 

■ CINTRÉE.  Celle  dont  le  sommet  décrit  un  arc  ou  une 

partie  de  cercle. 


138  FENÊTRE  —  FER 

FENÊTRED'ENcoiGNURE.Cellequiestplacéesur  un  pan  coupé. 
ÉBRASÉE.  Celle  dont  l'évasement  est  pratiqué  à  l'ex- 
térieur, 

EN  ABAT-JOUR.  Celle  qui  est  destinée  à  donner  d'en  haut 

du  jour  quelque  part. 

'EN  EMBRASURE.  Celle  dout l'évasement  està  Pintérieur. 

— —EN  TOUR  CREUSE.  Celle  qui  est  cintrée  à  l'intérieur  par 
sou  plan. 

EN  TOUR  RONDE.  Celle  qui,  par  son  plan,  est  cintrée  à 

l'extérieur. 

EN  TRIBUNE.  Celle  qui,  sans  appui,  est  ornée  de  balus- 

tres  ou  balcons. 

-FEINTE,  ail.  Blindes  Fenster,  angl.  Blanc  Window,  ital. 

Falsa  finestra.  Enfoncement  figuré,  quelquefois  en  peinture 
seulement,  de  la  grandeur  d'une  ouverture  ou  baie  de  fenêtre. 

MEZANiNE.  Celle  dont  la  largeur  est  plus  considérable 

que  la  hauteur. 

. RAMPANTE.  Celle  dont  l'appui  et  le  sommet  ne  sont  pas 

de  niveau. 

. CIRCULAIRE. Celle  dont  le  tableau  décrit  une  circonférence. 

RUSTIQUE.  Celle  dont  les  chambranles  sont  ornés  de 

bossages  et  refends. 

GISANTE.  Voy.  Mezanine. 

EENIL,  S.  m.,  ail.  Heuscheuer,  Heuboden,  angl.  Hay-loft, 
ital.  Fenile.  Local  où  l'on  entrepose  du  foin. 

FENTE,  s.  f.,  all.  Risz,  Spalte,  Ritze.,  angl.  Cleft,  Chink, 
Crevice,  ital.  Fessura,  Crepatura.  Lézarde  à  un  mur,  à  une 
cloison,  à  un  plafond,  etc. 

FENTONS,  s.  m.  pi.,  ail.  Stäbe  von  Eisen  oder  Holz,  welche 
man  in  die  Mauern  legt,  um  etwas  hervorragendes  tragen  zu 
helfen,  angl.  i  sort  of  Iron- Cr  amp,  Iron-Tie,  ital.  Spranga. 
Crampons  que  l'on  scelle  dans  un  mur  pour  soutenir  et  lier 
un  objet,  comme  tuyaux  de  cheminée,  etc. 

FER,  s.  m.,  a\\. Eisen,  angl.  Iron,  ital.  Ferro.  Métal  dur  mais 
malléable,  qui  sert  à  beaucoup  d'usages  dans  la  construction^ 
que  l'on  désigne  selon  ses  grosseurs,  ses  façons,  ses  usages  et 
ses  défauts.  Un  mètre  cube  de  fer  pèse  7788  kilogrammes. 

Le  fer  est  désigné  suivant  ses  grosseurs  : 

APLATI,  ail.  Plaît,  angl.  Flattened.  Celui  qui  n'a  d'épais- 
seur qu'un  cinquième  de  sa  largeur. 


FER  159 

FER  CARILLON.   Celui  qui    a   deux    centimètres    d'équar- 
rissage. 

CARRÉ.  Celui  qui  a  huit  centimètres  d'équarrissage. 

CARRÉ  BATARD.  Cclui  qui  a  ti'ois  Centimètres  d'équar- 
rissage. 

CARRÉ  COMMUN,  Celui  qui  a  deux  centimètres  et  demi 

d'équarrissage. 

EN  FEUILLE.  Celui  qui,  mince  et  très-large,  sert  à  faire 

des  ciselures  et  autres  ornements.  Il  est  aussi  nommé  tôle. 

EN  LAME.  Celui  qui,  plus  ou  moins  large,  a  moins  d'un 

centimètre  d'épaisseur. 

EN  VERGE.  Celui  qui,  très-mince,  sert  à  faire  des  clous, 

des  crochets,  etc. 

■ MÉPLAT,  ail.  Halb  flach.   Celui    qui,  en  largeur,  a  le 

double  de  son  épaisseur. 

PLAT.  Celui  qui  a  un  huitième  de  sa  largeur  pour 

épaisseur. 

ROND.  Celui  qui,  de  forme  cylindrique  ou  ronde,  sert 

pour  des  tringles. 

FER  Suivant  ses  façons  : 

■ ACÉRÉ.  Celui  qui,  mélangé  d'acier  étant  chaud,  est 

trempé  pour  outils, 

COUDÉ.  Celui  qui,  plié  sur  son  épaisseur,  est  employé 

à  différents  usages. 

■ CORROYÉ.  Celui  qui  est  forgé  à  chaud,  ensuite  à  froid, 

pour  le  rendre  moins  cassant. 

EMBOUTI.  Tôle  relevée  en  bosse,  pour  figurer  des  roses, 

rosaces  et  autres  ornements. 

ENROULÉ.  Celui  qui  a  la  courbure  d'une  ligne  en  spirale, 

pour  consoles,  corbeaux,  etc. 

ÉTIRÉ.  Celui  qui  est  allongé  en  le  battant  à  chaud. 

FONDU.  Celui  qui  brut,  sert  à  faire  des  charpentes,  des 

balcons,  des  platines,  des  rouages,  des  tuyaux  de  conduite 
pour  eaux,  poêles  et  fontaines,  et  encore  une  infinité  d'autres 
ouvrages. 

FER  Suivant  ses  usages  : 

d'amortissement.  Tout  morceau  mince  que  l'on  adapte 

au  sommet  ou  au  faîte  d'un  corps  quelconque. 

DE  CUVETTE.  Cclui  qui,  ayant  la  forme  d'un  collier,  sert 

à  fìxer  contre  un  mur  un  tuyau  de  descente. 


160  FER  -  FERME 

FER  DE  MENUS  OUVRAGES.  Se  dit  des  serrures,  targettes, 
fiches  et  autres  pièces  de  garnitures  pour  portes  et  fenê- 
tres, etc. 

DE  PIÈGE.  Celui    fait    de  trois    ou  quatre    branches 

que  l'on  adapte  au  bout  d'un  pilotis  affilé.  On  le  nomme  aussi 

SABOT. 

DE  PIQUE.  Ornement  de  serrurerie  en  forme  de  dard, 

que  l'on  adapte  au  sommet  des  barreaux  d'une  grille. 

MAILLÉ.  Treillis  dormant,  fait  de  barreaux  de  fer  dispo- 
sés carrément  ou  en  losange. 
FER  Suivant  ses  défauts  : 

AIGRE.  Celui  qui  à  froid  se  casse  facilement. 

CENDREUX.  Celui  qui  refuse  le  poli  à  cause  des  taches 

couleur  de  cendre  qu'il  contient. 

PAiLLEUx.  Celui  qui,  ayant  peu  de  consistance,  se  casse 

facilement. 

,1 RouvERiN.  Celui  qui  a  des  gerçures;  se  casse  à  chaud. 

TENDRE.  Celui  qui  brûle  facilement  au  feu. 

FER-BLANC,  s.  m.,  ail.  Weissblech,  verzinntes  Blech,  angl. 
Tin,  ital.  Latta.  Fer  en  lame  mince  ou  en  tôle,  recouvert 
d'étain. 

FER  A  CHEVAL,  s.  m.,  ail.  Hufeisen,  angl.  Horse  shoe,  ital. 
Ferro.  Terrasse  circulaire  où  l'on  arrive  au  moyen  d'un  esca- 
lier ou  d'une  rampe  douce.  Terme  appliqué  aussi  à  un  arc 
surhaussé,  mais  dont  le  cercle  forme  toute  la  périphérie,  et 
en  usage  chez  les  mahométans. 

FERME,  s.  f.,  all.  Meierey,  angl.  Farm,  ital.  Podere.  Métairie 
ou  maison  avec  dépendances  telles  que  granges ,  étables , 
basses-cours,  etc. 

— —  DE  CHARPENTE,  ail.  Dachstukl,  augl.  Truss,  ital.  Caval- 
letto d'una  tettoja.  Assemblage  composé  de  deux  arbalétriers, 
d'un  poinçon,  souvent  d'un  faux  entrait,  de  bras  de  force, 
parfois  de  moises,  etc.  la  demi  ferme  forme  la  croupe. 

de  remplage.  Celles  qui  sont  placées  entre  les  maî- 
tresses fermes  et  qui  portent  quelquefois  sur  des  vides. 

MAÎTRESSE.  Celle  qui  porte  sur  une  poutre. 

RONDE.  Assemblage  en  cintre,  pour  dômes,  voûtes  en 

plein  cintre,  etc. 

SURHAUSSÉE,  Celle  qui  a  en  hauteur  plus  de  moitié  de 


FERME  —  FEUILLES  .  i64 

la  largeur  sur  laquelle  elle  s'appuie.  Principalement  en  usage 
autrefois  dans  les  toits  des  édifices  du  moyen  âge. 

FERME  EN  ÉQUERRE.  Celle  qui  a  en  hauteur  la  moitié  de  sa 
largeur  totale. 

SURBAISSÉE.  Celle  qui  a  en  hauteur  moins  que  la  moitié 

de  sa  base  ou  largeur. 

FERMER,  V.  a.,  ail.  Schlieszen,  angl.  To  stop,  ital.  Chiudere. 
Placer  la  clef  à  un  arc,  à  une  voûte,  à  une  plate-bande,  etc. 
Se  dit  aussi  d'un  atelier,  d'une  porte,  d'une  fenêtre,  etc.  En- 
clore un  lieu. 

FERMETTE,  s.  f.,  Petite  ferme  d'un  faux  comble  ou  d'une 
lucarne. 

FERMETURE,  s.  f.,  all.  Verschiieszung ,  Schlusz,  angl.  Schut- 
ters, ital.  Chiusura.  Se  dit  d'un  assemblage  en  charpenterie, 
menuiserie,  serrurerie,  pour  fermer  des  ouvertures  quel- 
conques. 

FERRER,  V.  a.,  ail.  Mit  Eisen  beschlagen,  angl.  To  bind  with 
iron-work,  ital.  Ferrare.  Poser  des  barres,  gonds,  etc.,  aux 
portes,  volets,  persiennes,  fenêtres  et  des  équerres,  verroux, 
targettes,  serrures,  loquets,  etc.,  aux  placards,  châssis,  etc. 

FERRURE,  s.  f.,  all.  Das  Beschläge,  der  Beschlag,  angl,  /row 
work,  ital.  Ferratura.  Pose  ou  garniture  de  menus  ouvrages. 

FESTON,  s.  m.,  ail.  Fruchtschnur,  Gehänge,  angl.  Festoon, 
ital.  Festone.  Faisceau  de  branches  d'arbres,  garnies  de  leurs 
feuilles,  entremêlées  de  fleurs  et  de  fruits  et  exécutées  en 
sculpture.  On  en  fait  d'artificiels,  en  peinture,  pour  des  édi- 
fices temporaires,  comme  Arcs-de-Triomphe  et  autres. 

FEUILLAGE,  s.  m.,  aW.  Laubwerk,  angl.  Foliage,  iiaiL  Fo- 
gliame. Feuilles  imitées  de  la  nature  ou  composées  ou  artifi- 
cielles, dont  on  orne  les  frises,  les  gorges,  les  pilastres,  les 
tympans,  etc. 

FUEILLES,  s.  f.  pi.,  ail.  Blätter,  angl.  Framed  Work  with 
rails,  styles  and  panels  for  shutters,  etc.  Assemblage  en  menui- 
serie pour  fermetures  de  vantaux  de  fenêtres  et  magasins. 

FEUILLES,  s.  f.  pi.,  ail.  Blätter,  angl.  Leaves,  ital.  Foglie. 
Ornements  de  sculpture  ou  de  peinture,  employés  dans  les 
décorations  d'un  bâtiment, 

GALBÉES  ail.  Nur  aus  dem  Groben  gearbeitet,  angl.  Rough- 

hewn,  ital.  Abozzo.  Celles  qui  sont  seulement  ébauchées. 

IMAGINAIRES,   ail.  Nictit  nach   der  Natur,   fantastisch, 

ìi 


162  FEUILLES  —  FIGUKR 

angl.  Imaginary^  p  h  anlast  ic  al,  ital.  Foglie  faut  astici  le .  Sont  des 
rinceaux,  feuillages  et  touffes  ainsi  qu'autres  assemblages 
composés  de  diverses  feuilksnon  imitées  de  la  nature 

FEUILLES  NATURELLES,  ail.  Natürliche,  angl.  Natural,  ital. 
Foglie  naturali. CeUes qui  \m\len(\aina.iuve\on  encomptequatre 
espèces,  mises  en  usage  dans  l'antiqui  lé  pour  les  chapiteaux,  sa- 
voir: l'acanthe,  le  laurier,  l'olivier  et  le  persiL  Dans  l'architec- 
ture romane,  les  feuilles  d'acanthe  et  d'olivier  sont  généralement 
employées.  Au  xiii^  siècle  on  eût  une  prédilection  particulière 
pour  les  feuilles  de  lierre,  de  chêne,  de  cerisier,  de  roseau,  de 
pommier,  de  houx,  de  fraisier,  de  vigne,  etc.  Au  xv^  siècle  les 
artistes  employèrent  d'une  manière  très-capricieuse  les  feuilles 
de  chardon,  de  vigne  vierge  et  surtout  de  chou.  Les  feuilles 
employées  dans  l'ornementation  des  monuments  du  moyen 
âge  peuvent  donc  servir  à  aider  à  connaître  la  date  d'un  mn- 
-  nument.  Le  bel  ouvrage  sur  l'ar!;  égyptien  qu'on  attend  avec 
impatience  de  M.  Prisse  d'Avennes,  apprendra  avec  quelle 
supériorité  les  artistes  des  bords  du  Nil  ont  su  employer  les 
feuilles  naturelles  dans  l'ornementation  des  merveilleux 
monuments  qu'ils  ont  laissé  à  la  postérité. 

FEUILLETIS,  s.  m.,  ail.  Gemeinschaftliche  Grundfläche  der 
beiden  Kegel  eines  Steines.  Angle  qui  sépare  la  partie  supérieure 
'  d'une  pierre  avec  une  autre  inférieure.  Se  dit  aussi   de  l'en- 
droit où  des  pierres  tendres  se  délitent. 

FEUILLURE,  s.  f.,  all.  Anschlag,  Schmale  Vertiefung,  Rinne 
hl  einem  Thürgewande,  angl.  Rebate,  ital.  Scanalatura  d'uscio. 
Espèce  de  canal  sur  une  arête,  qui  seri  à  recevoir  les  châssis, 
volets,  contrevents  ou  feuilles  d'une  fermeture. 

FICHE,  s.  f.,  all.  Fischband,  a-ngl.  Bolt,  ital.  Mastietto.  Petite 
penture  avec  charnières,  employée  aux  portes  de  communi- 
cation, placards,  gardes-robes,  châssis  et  autres  meubles.  Se 
dit  d'une  lame  de  fer  plate,  dentelée  comme  une  scie,  avec 
laquelle  on  facilite  l'entrée  du  mortier  ou  autres  compositions 
entre  des  pierres. 

FIER,  ÈRE,  adj.,  all.  Hart  zu,  arbeiten,  angl.  Bold,  firm,  ital. 
Ferma,  resistente.  Nom  donné  aux  pierres  et  marbres  très- 
durs. 

FIGURE,  s.  m.,  ail.  Bildsäule,  Bild,  Gestalt,  angl.  Figure, 
Statue,  Hai.  Figura.  Nom  donné  principalement  aux  statue; 
assises,  pour  les  empereurs,  rois,  princes,  grands  personnages 


PIGÜRE  -r  FILET  1« 

et  hommes  célèbres  :  ou  à  genoux  pour  orner  les  tombeaux: 
pu  couchées,  pour  les  provinces,  les  fleuves,  etc.  Se  dit  encore 
du  principal  ornement  figuratif  d'architecture. 

FIGURE  DE  GÉOMÉTRIE.,  ail.  Geometrische  Figur,  angl.  Geo- 
metrical, ital.  Geometrica.  Superficie  limitée  de  tous  côtés  par 
des  lignes.  La  plus  simple  est  le  triangle,  formé  de  trois  côtés 
OU  lignes.  Lorsqu'elle  est  à  lignes  droites,  elle  est  rectiligne  • 
elle  est  curviligne  lorsqu'elle  est  terminée  par  des  lignes 
courbes;  mixte,  si  elle  est  limitée  par  des  lignes  droites  et  des 
'lignes  courbes  ;  régulière,  si  ses  côtés  et  ses  angles  sont  égaux, 
comme  le  carré,  le  rectangle,  etc.,  et  irrégulière  dans  le  cas 
contraire. 

FIGURINES,  s.  f.  pi.,  ail.  Kleine  Statuen,  angl.  Statuesofa 
very  small  size,  ital.  Figurine.  Petites  figures  mises  en  usage 
comme  accessoires  dans  les  décorations. 

FUNÉRAIRES.  Cellos  offertes  en  hommage  aux  morts  et 

qu'on  rencontre  fréquemment  en  aussi  grand  nombre  dans  les 
tombeaux  de  l'antiquité,  surtout  en  Egypte.  Elles  sont  en  bois 
et  peintes,  en  pierre  ou  en  terre  éu;aillée,  avec  des  inscrip- 
tions en  creux.  Oa  retrouve  le  même  nom  du  mort  sur  toutes 
celles  qui  sont  dans  la  même  sépulture. 

FIL,  s.  m.,  ail.  Faden,  angl.  Vein,  iîal.  Filone.  Défauts, 
veines  qui,  dans  le  marbre  et  les  pierres,  les  coiapent  et  les 
détériorent  par  l'action  de  l'air.  On  nomme  ainsi  les  nœuds 
4ans  une  pièce  de  bois  qui  se  renconirent  au  même  endroit. 

FILARDEUX,  EUSE,  adj.,  ail.  Aderig,  angl.  With  veins,  ital. 
Venato.  Pierres  et  marbres  avec  des  fils  qui  leur  sont  perni- 
cieux. 

FILATURE,  s.  f.,  all.  Seiden,  Wollen,  etc.  —  Spinnerey,  angL 
Silk  or  cotton  yarn  Manufactory,  ital.  Filatura.  Bâtiment  avec 
ateliers  et  dépendances  où  l'on  file  les  soies,  les  cotons,  les 
laines,  etc. 

FILET,  s.  m.  ail.  PUittcIien,  Pdemen,  Uebcrschlag,  Binde, 
Leiste,  angl.  Fillet,  Annulet,  Listel,  ital.  Gradetto,  Listello,  Orlo, 
lìegoletta.  Moulure  formée  par  une  petite  bande  unie  et  em- 
ployée principalement  dans  l'architecture  antique  pour  sé- 
parer d'autres  moulures  les  unes  des  autres,  comme  boudins, 
tores,  gorges,  doucines,  etc.  Le  filet,  aussi  nommé  listel,  a  été 
employé  également  dans  l'architecture  du  moyen  âge  et  sur- 
tout dans  !e  roman. 


Ì64  FILET  -  FLAMBOYANT 

FILET  DE  COUVERTURE.  Enduit  de  plâtre  ou  de  mortier, 
qui  sert  à  üxer  un  rang  de  tuiles  ou  d'ardoises  contre  un 
corps. 

FILIÈRES,  s.  f.  pi.,  ail.  Bachsluhlp felle,  angl.  Purlin^  ital. 
Comìgnolo.  Pièces  de  bois  de  charpente  d'équerre,  de  grosseurs 
diverses,  employées  dans  les  combles  et  les  planchers.  Ce 
sont  aussi  les  veines  qui  coupent  en  sens  divers  les  bancs  des 
carrières. 

FILOTIÈRE,  s.  f.  pi.,  ail.  Zierliche  Einfassung  an  Fenstern, 
angl.  Ornamented  horder  around  Windotos,  ital.  Cornice  d'im- 
pannata di  un  finestrone.  Bordures  ornées  autour  de  fenêtres  : 
bordures  d'un  panneau  en  forme  de  vitraux. 

FL4CHE,  s.  f.,  ail.  Wahnkante,  angl.  Flaw,  ital.  Cw  che  si 
vede  nella  sfasciatura  del  legno.  L'endroit  où  l'écorce,  ou  l'au- 
bier paraissent  encore,  dans  ime  pièce  de  bois  équarrie,  mais 
non  à  vive  arête. 

FLAMBOYANT,  s.  m.  et  adj.  ital.  Fiammeggiante.  On  nomme 
ainsi  le  style  d'architecture  qui  s'éleva  en  France  pendant  la 
première  moitié  du  xve  siècle  et  qui  s'étendit  jusqu'à  la  Renais- 
sance. C'est  un  antiquaire  français,  aussi  modeste  que  distingué, 
M.  Auguste  Leprévost,  qui  le  premier  proposa  cette  expression 
pour  désigner  le  style  architectural  du  xv«  siècle.  Ce  style  n'est 
point  une  continuation  et  encore  moins  un  développement  des 
genres  qui  le  précédèrent  immédiatement.  Les  œuvres  dans 
ce  style  sont  riches,  très- diversifiées,  quelquefois  heureuses  de 
conception  :  mais  on  y  rencontre  généralement  des  innova- 
tions intempestives,  fantastiques  et  arbitraires,  et  quelque  soit 
l'intérêt  avec  lequel  l'œil  s'attache  à  ces  œuvres,  on  ne  peut 
se  dissimuler  qu'elles  témoignent  d'une  forte  décadence  dans 
le  goût  national.  A  quelques  exceptions  près,  les  monuments 
élevés  dans  le  style  flamboyant,  sont  vulgaires,  secs  et  froids 
malgré  leur  exubérante  ornementation  qui  semble  avoir  été 
le  seul  but  de  l'archiiecte.  La  pureté  des  lignes,  la  juste  et 
conséquente  proportion  des  masses,  leurs  rapports  harmoni- 
ques avec  les  détails  qui  les  accompagnent,  la  normalité  des 
formes,  tout  cela  fait  défaut  au  style  flamboyant.  Il  règne  par- 
tout dans  ce  style,  un  caprice  désordonné  qui  n'a  que  rare- 
ment réussi  à  exprimer  la  beauté  :  il  a  déprimé  les  formes 
précédentes,  et  ses  additions  ou  ses  modifications  l'ont  conduit 
au  commun  et  à  l'extravagant. 


FLAMBOYANT  165 

Ce  qui  caractérise  surtout  l'architecture  flamboyante,  ce  sont 
les  formes  prismatiques  ou  anguleuses  des  moulures:  les  fron- 
tons en  arc,  en  accolade  ou  en  doucine  et  en  autres  combi- 
naisons curvilignes  :  les  meneaux  des  fenêtres  et  des  roses  en 
forme  de  figures  contournées  qui  ressemblent  à  des  cœurs 
allongés  ou  épatés  ou  encore  à  des  flammes  par  les  lignes  si- 
nueuses qu'ils  aifectent.  Ces  mêmes  formes,  dans  des  variétés 
infinies,  se  répètent  aux  balustrades,  dans  les  ornements  des 
murs,  et  en  général  partout  où  l'architecte  a  voulu  dissimuler 
une  partie  massive  :  les  clochetons  offrent  des  tourelles 
pleines,  octogones,  sans  ouvertures  latérales,  dont  les  faces, 
convexes  et  concaves,  sont  ornées  de  panneaux  simulés  : 
leurs  flèches  sont  hérissées  do  feuilles  à  crochets.  L'ornemen- 
tation est  formée  de  feuilles  et  de  fleurs  de  chardon,  de  feuilles 
de  choux  et  de  vigne  vierge,  etc.,  etc.;  elle  est  souvent  pauvre 
et  maigre,  et  souvent  lourde  et  contournée  en  se  rapprochant 
de  l'aspect  de  plumes  enroulées  sur  elles-mêmes.  Les  piliers 
des  nefs  se  composent  de  filets  très-fms,  de  gorges  et  de  ner- 
vures prismatiques  qui  se  continuent  sans  interruption  des 
chapiteaux  jusqu'à  la  clef  des  nervures  des  voûtes.  Quand  ces 
piliers  sont  ornés  de  chapiteaux,  ils  sont  formés  de  feuillages 
frisés  qui  forment  pour  ainsi  dire  deux  rangs  de  bouquets  su- 
perposés l'un  sur  l'autre.  Quant  aux  voûtes,  leurs  nervures 
sont  très-saillanles  et  prismatiques  et  en  très-grand  nombre; 
souvent  avec  des  clefs  pendantes  excessivement  riches  de 
conception.  Le  nord  de  la  France  surtout  abonde  en  monu- 
ments flamboyants.  Parmi  les  plus  remarquables  nous  citerons 
la  petite  église  du  Saint-Esprit  de  Rue  (Somme),  de  1440,  le 
portail  de  la  cathédrale  de  Toul,  de  1447,  l'église  de  Notre- 
Dame  de  Louviers,  la  chapelle  du  château  d'Amboise,  de 
nombreuses  parties  de  la  cathédrale  d'Evreux,  les  églises 
Saint-Wulfran  d'Abbeville,  et  de  Saint-Riquier,  près  de  cette 
ville,  Saint-Ouende  Rouen,  etc.,  etc.  Il  existe  aussi  en  Alle- 
magne des  monuments  dans  le  style  flamboyant,  principale- 
ment sur  la  rive  droite  du  Rhin  et  en  Westphalie,  mais  dans 
une  bien  moindre  proportion  qu'en  France.  L'Italie  n'accepta 
pas  ce  genre  d'architecture,  et  en  Angleterre  il  est  remplacé 
par  ce  que  les  antiquaires  anglais,  appellent  le  style  pcrpenrfi- 
culaire.  —  Le  style  allemand,  contemporain  du  style  flam- 
boyant français,  est  appelé  d'en  delà  du  Rhin,  Spälgermarm- 


leb  FLAMMES  -  FLPCHE 

cher  Styl.  Les  églises  Saint-Pierre  et  Saint-Paul  de  Görlilz,  de 
Saint-Goar,  de  Saint-Ulrich  et  de  Saint-Afra  d'Augsbourg,  de 
Schorndorf,  Notre-Dame  de  Worms,  la  collégiale  d'Anspach, 
de  Saint-Georges  de  Dinkelsbühli  Notre-Dame  d'Ingolstadt, 
de  Saint-Martin  de  Landshut,  le  dôme  de  Munich,  lui  appar- 
tiennent. 

FLAMMES,  s.  î.p\.,Si[\.  Flammen,  Siiìg\.Flames,iia.\.  Fiamme. 
Ornements  de  sculpture,  imilant  des  flammes  de  feu,  intro- 
duits dans  l'architecture  dès  le  commencement  du  règne  de 
Louis  XIV.  On  les  place  d'ordinaire  sur  des  vases,  des  candé- 
labres, des  colonnes  funéraires,  etc.  Dans  les  pompes  funèbres 
ori  s'en  sert  comme  de  symboles  ;  elles  marquent  alors  l'im- 
mortalité, comme  les  larmes,  la  douletir,  etc. 

FLANG,  s.  m.,  'ail.  Seite,  Flanke,  angl.  Side,  Flank,  ital. 
Fianco.  Petit  côté  d'nn  pavillon  de  face  ou  d'encoignure,  par 
lequel  il  est  joint  au  corps  de  logis.  Parties  latérales  d'un  bas- 
tiôil,  d'habitude  perpendiculaires  à  la  courtine. 

FLANQUER,  v.  a.,  ail.  Von  der  Seite  decken,  angl.  To  flank, 
ital.  Fiancheggiare.  Garnir  sur  les  côtés,  quand  une  façade  èst 
terminée  à  ses  deux  extrémités  par  une  tour,  on  dit  qu'elle 
est  flanquée  de  deux  tours  ;  et  encore  donner  plus  ou  moins 
de  saillie  à  un  pavillon,  à  un  pilastre  et  autres  corps  en 
saillie. 

JFLEAU,  s.  m.,  ail.  Grosèér  Riegel  am  Thorwege,  Wagebalken, 
angl.  Door  beam,  ital.  Sbarra  o  spranga.  Barre  de  fer  ou  dé 
bois  derrière  les  portes  cochères,  qu'on  tourne  à  demi  pour 
ouvrir  les  deux  battants, 

FLECHE,  s.  f.,  all.  Thurmspitze,  Thurmhelm,  angl.  Spire, 
itai.  Aguglia.  Terminaison  aiguë,  circulaire  ou  polygonale,  en 
pierl-e  ou  eh  bois,  de  tours  ou  de  tourelles  dans  les  monti- 
ments  du  moyen  âge.  La  flèche  commença  d'abord  par  n'être 
qu'une  pyramide  à  base  carrée  :  mais  au  commencement  du 
xii^  siècle,  on  devint  plus  hardi  dans  la  conception  de  ces 
constructions  pour  ainsi  dire  aériennes.  La  flèche  a  la  France 
pour  patrie  ;  elle  est  une  conséquence  du  système  vertical 
dont  les  éléments  et  les  principes  furent  conçus  et  élaborés 
dans  le  nord  de  la  France.  De  là  elle  passe  en  Angleterre  et  en 
Allemagne  :  dans  ce  dernier  pays  la  flèche  atteignit  l'apogée 
de  éa  perfection  et  de  sä  richesse.  Parmi  les  plus  anciennes 
|)yfàhiitiêS  ou  sorte  de  flèches  carrées,  il  faut  citer  celles  des 


FLÈCHE  167 

petites  églises  normandes  et  de  Saint-Coniest  de  Than  près 
de  Caen  :  parmi  les  octogones  les  plus  anciennes,  celle  de 
Saint-Jean  à  Auxerre,  de  Saint-Etienne  de  Caen,  ensuite  celles 
de  Notre-Dame  de  Senlis,  de  Saint-Denis,  près  de  Paris,  de 
la  cathédrale  de  Chartres  (tour  du  sud),  de  Saint-Georges  de 
Boscherville,  de  Saint-Pierre  de  Caen,  de  la  cathédrale  de 
Bayeux.  Mais  ce  fut  en  Allemagne  que  la  conception  de  la 
flèche  eut  le  plus  de  succès  :  là  on  la  construisit  à  jour.  Dans 
les  vingt-cinq  dernières  années  du  sine  siècle,  on  éleva  la 
flèche  octogone  et  à  jour  de  la  cathédrale  de  Fribourg,  en 
Briêgau,  et  qui  a  1 17  mètres  d'élévation.  Celle  de  Strasbourg 
qui  est  postérieure,  également  à  jour,  a  143  mètres  de  hau- 
teur; la  flèche  de  la  tour  méridionale  de  Saint-Etienne  de 
Vienne,  commencée  vers  1370  et  achevée  en  1433,  a  135  mè- 
tres d'élévation;  celle  de  l'église  de  Notre-Dame  d'Esshngue, 
commencée  en  1406  et  continuée  jusqu'en  1472,  est  haute  de 
72  mètres;  deux  autres  flèches  du  xve  siècle,  en  Allemagne 
sont  celles  de  l'église  de  Strassengel,  en  Styrie,  et  de  Sainte- 
Marie  (am  Gestade  ou  Marie  Stiegen)  à  Vienne. 

Dans  le  nord  de  l'Allemagne,  où  il  n'y  a  point  de  pierre,  en 
se  contentait  d'élever  des  flèches  en  charpente,  recouvertes 
d'ardoises  ou  de  cuivre.  Le  clocher  de  Saint-Pierre  à  Ham- 
bourg, détruit  par  l'incendie  de  1842,  avait  une  flèche  de  ce 
genre,  haute  de  127  mètres;  les  deux  flèches  de  l'église  Sainte- 
Marie  de  Lübeck,  ont  120  mètres  d'élévation.  Une  belle  et 
haute  flèche  existe  à  Ltinebourg. 

Dans  l'architecture  anglaise  de  transition,  les  flèches  aiguës 
commencent  à  paraître,  mais  beaucoup  plus  simples  qu'ail- 
leurs. Celle  de  l'église  d'Almondsbury,  dans  le  Gloucestershire 
est  octogone,  et  il  en  est  de  même  de  celle  de  Sainte-Marie  à 
Cheltenham  :  nous  citerons  encore  les  flèches  de  Welford,  de 
Sainte-Marie  de  Stamford,  de  la  cathédrale  de  Salisbury,  do 
125  mètres  d'élévation,  de  Bloxhani,  dans  le  Oxfordshire,  de 
Louth,  dans  le  Lincolnshire,  de  Newcastle  sur  la  Tyne,  les 
tiois  flèches  de  la  cathédrale  de  Lichfìeld,  celles  des  cathé- 
drales de  Norwich,  de  Pétershoroiigh,  de  Chichestei',  etc. 

FLÈCHE,  s.  f.,  all.  Quersdjize;,  Sinus  Versus,  angl.  Versed  sine 
of  an  arc,  iial.  Freccia.  Ligne  qui  passe  par  le  milieu  d'un  arc, 
et  qui  est  perpendiculaire  à  sa  corde.  Petit  ouvrage,  élevé  vis- 
à-vis  des  chemins  couverts  d'une  forti  fica  lion.  Ornement  dont 


168  FLÈCHE  —  FONDER 

on  fait  quelquefois  usage  pour  couronner  des  barreaux  verti- 
caux de  grilles. 

FLÈCHE  d'arpenteur.  Sur  un  dessin  sert  à  indiquer  le 
nord  et  le  courant  des  eaux.  Petite  aiguille  qui  sert  à  marquer 
les  chaînées. 

FLEURS,  s.  f.  pL,  ail.  Blumen^  angl.  Flowers,  ital.  Fiori. 
Ornements  en  sculpture  ou  en  peinture,  arrangés  de  différentes 
manières,  imitant  la  nature  ou  composées  ou  plulôt  arrangées 
par  l'imagination  et  le  caprice  de  l'artiste.  Une  fleur,  soit  un 
lys  ou  une  rose,  orne  le  centre  de  l'abaque  du  chapiteau  co- 
rinthien :  il  n'y  a  point  de  fleurs  dans  Tordre  dorique.  Mais 
dans  le  ionique  postérieur  à  Périklès,  les  fleurs  paraissent, 
comme  celles  de  chèvrefeuille  aux  élégants  chapiteaux  du 
temple  d'Erechthée  sur  l'acropole  d'Athènes.  L'architecture 
égyptienne  et  assyrienne  employait  aussi  les  fleurs  en  peinture 
pour  la  décoration  des  monuments.  Au  moyen  âge,  c'est  sur- 
tout au  xv°  siècle  qu'on  s'est  servi  de  quelques  rares  espèces 
de  fleurs  pour  orner  des  frises  :  la  rose  fut  préférée  et  avec  elle 
la  fleur  de  fraisier.  Les  tleurs  naturelles  et  fantastiques  qu'on 
trouve  dans  les  manuscrits  du  xii^  siècle  et  suivants,  sont  une 
imitation  de  celles  que  les  mahométans  employaient  et  qu'ils 
importèrent  de  l'Asie  et  de  l'Egypte  en  Europe,  surtout  en  Si- 
cile, d'où  elles  passèrent  en  Italie  pour  aller  de  là  dans  le 
Nord,  et  particulièrement  en  France  et  en  Allemagne. 

FLEURON,  s.  m.,  ail.  Blumenwerk,  angl.  F lowerwork,  i\a\. 
Rosone,  Fiorone.  Ajustement  de  fleurs,  de  feuilles,  de  rinceaux, 
de  galons,  de  cordes,  d'animaux,  de  figures  géométriques,  de 
fruits,  de  boutons,  de  fleurs,  etc.,  etc.,  qui  sert  d'ornement 
et  d'amortissement  de  certaines  parties  d'architecture. 

FONDATION,  s.  f.,  ail.  (Jrund  eines  Gebäudes,  angl.  Founda- 
tion, ital.  Fondazione.  Vide  pratiqué  dans  le  sol  pour  l'empla- 
cement des  murs  de  fondement  d'un  bâtiment. 

FONDEMENT,  s.  m.,  ail.  Grund-Ban,  angl.  Foundation, 
ital.  Fondamento.  Maçonnerie  grossière  et  épaisse  élevée  jus- 
qu'au niveau  du  sol,  qui  sert  de  base  à  l'édification  d'un  mo- 
nument ou  bâtiment  quelconques. 

FONDER,  V.  a.,  ail.  Den  Grund  legen,  angl.  To  lay  the  foun- 
dation, ita'.  Fondare.  Faire  des  fondements,  prendre  toutes 
les  mesures  matérielles  pour  faire  exécuter  les  bases  souter- 
raines d'une  construction. 


FONDIS  —  FONTAINE  169 

FONDIS,  s.  m,,  a\[.  ■  Gesunkene  Erde,  augi.  Hollow,  sinking 
earth,  ital.  Sprofondamento.  Affaissement  d'un  bâtiment  qui  a 
été  établi  sur  im  terrain  mouvant  ou  peu  solide  ;  —  éboule- 
ment  qui  se  fait  dans  des  galeries  souterraines,  faute  de  n'a- 
voir pas  laissé  assez  de  consistance  aux  piliers. 

FONDS,  s.  m.,  ail.  Grund,  Boden,  angl.  Soil,  ital.  Fondo, 
Terreno.  Terrain  destiné  et  propre  à  recevoir  une  construc- 
tion. 

DE  CURE.  Cavité  à  angles  arrondis  en  tous  sens. 

— —  d'ornement.  Champ  ou  espace  de  formes  diverses  sur 
lequel  on  peut  tailler  ou  peindre  des  ornements,  des  chiffres, 
des  armes,  des  trophées,  des  bas-reliefs,,  etc. 

FONTAINE,  s.  f.,  all.  Brunnen,  Springbrunnen,  angl.  Foun- 
tain, spring,  ital.  Fontana,  sorgente.  Source  d'eau  vive.  En- 
semble d'architecture  avec  ornementation  ou  non  de  sculp- 
ture qui  prend  différents  noms,  et  sert  soit  à  l'utilité,  soit  à  la 
décoration  d'un  édifice,  d'un  parc,  d'un  jardin  ou  à  l'embel- 
lissement d'ime  ville.  L'art  hydrostatique  est  basé  sur  le  prin- 
cipe de  l'expérience,  que  l'eau  .reprend  en  tous  lieux  sa  po- 
sition horizontale  ou  niveau.  Dan  un  tuyau  vertical,  elle  con- 
serve donc  son  niveau  quand  ce  tuyau  communique,  au 
moyen  d'un  autre,  avec  le  réservoir  ou  la  source.  Si  le  tuyau 
vertical  est  plus  court  que  le  niveau  de  l'eau  à  son  départ, 
l'eau  jaillira  hors  dece  tuyau,  afin  d'obéir  aux  lois  de  l'hy- 
drostatique, pour  rechercher  son  niveau.  Mais  la  pression  de 
l'air  empêche  toutefois  que  le  jet  d'eau  arrive  tout  à  fait  au 
niveau  en  question. 

L'antiquité  connaissait  les  fontaines  artificielles  ,  et  les 
Égyptiens,  dès  la  plus  haute  antiquité,  avaient  des  puits  arté- 
siens, qui  ne  sont  que  des  fontaines  naturelles.  A  Athènes, 
Pisistrates  avait  orné  la  source  de  Kalirrhoe  d'un  portique, 
d'ordre  ionique  sans  doute,  et  de  neuf  ouvertures  d'où  jaillis- 
sait l'eau.  On  a  retrouvé  aussi  dans  les  ruines  de  Ninive  et  de 
Persépolis,  des  trous  de  fontaines  qui  embellissaient  leurs 
palais  gigantesques.  Le  sinistre  moyen  âge  dut  nécessairement 
négliger  l'usîjge  utile  et  agréable  des  fontaines,  dont  Rome 
antique  offrait  cependant  de  beaux  et  de  nombreux  exemples. 
Vers  la  fin  du  xiv^  siècle,  les  fontaines  monumentales  repa- 
raissent dans  presque  tous  les  pays  septentrionaux  de 
l'Europe. 


170  FONTAINE  —  FONTS 

Sui'  la  place  du  marché  à  Durham,  on  voit  une  petite  fon- 
taine octogone,  surmontée  d'une  statue  de  Neptune  :  l'eau  y 
fui  conduite  pour  la  première  fois  en  1451.  Il  en  existe  une 
autF-e  à  Northampton.  La  fontaine  de  Lincoln  est  de  l'année 
1540,  A  Rouen  il  y  a  la  fontaine  de  la  Croix  et  celle  de  la 
Groix-de-Pierre^  du  commencement,  du  xvi"  siècle.  Clermont- 
Ferrand  possède  une  jolie  fontaine  dans  le  style  de  la  Renais- 
sance et;  due  à  Jacques  d'Amboise  (1515).  Mais  une  des  plus 
helles  fontaines  connues  est  celle  de  Nuremberg,  appelée  le 
Schöne  Brunnen,  c'est-à-dire  la  belle  fontaine.  Elle  a  pour 
auteurs  les  deux  frères  architectes  Georges  et  François  Rup- 
precht.  Balie  dans  la  seconde  moitié  du  xiv^  siècle,  cette  riche 
construction,  ornée  de  statues,  a  près  de  19  mètres  d'éléva- 
tion. La  fontaine  de  Trevi,  la  plus  vaste  et  la  plus  abondante 
de  Rome,  date  du  temps  de  Clément  XII;  elle  fut  érigée 
en  1735,  d'après  les  dessins  de  Nicolo  Salvi;  les  sculptures 
sont  de  Pietro  Bracci,  Fil.  Valle,  And.  Bergondiet  Giov.  Grossi. 
La  fontaine  de  la  nymphe  Egèrie,  près  de  Saint-Urbain,  hors 
la  porte  latine  à  Rome,  est  célèbre  dans  l'histoire.  Mais  la 
construction  actuellement  visible  n'est  pas  auss'  ancienne  que 
Nuraa  :  elle  ne  date  guère  que  de  la  un  du  m^  siècle  de  l'ère 
vulgaire. 

FONTAINE  STATUAIRE.  Celle  qui  est  entourée  d'une  ou  de 
plusieurs  statues  en  amortissement. 

- —  ADOSSÉE.  Celle  qui  est  appuyée  contre  un  corps  quel- 
conque. 

d'encoignure.  Celle  qui  dans  une  rue,  à  un  passage  ou. 

à  un  carrefour,  estplacée  à  la  rencontre  de  deux  façades.  Telle 
était  à  son  origine  la  fontaine  du  Marché  des  Innocents  à 
Paris,  de  Jean  Goujon. 

— ■—  EN  RENFONCEMENT.  Celle  qui  daus  un  plan  carré  ou 
ßit'öulairej  est  placée  en  retraite  de  l'ahgnement  d'un  pan  de 
mur. 

isolée.  Celle  qui  n'a  aucun  bâtiment  ni  corps  autour 

d'elle. 

FONTS,  s.  m.  pi.,  ail.  Taufstein,  Taufbecken,  angl.  Font, 
ital.  Fonte  Battesimale.  Cuves  en  pierre  ou  en  marbre,  de  forme 
diverses,  plus  ou  moins  grandes,  avec  ou  sans  sculptures,  sur 
lesquelles  on  lient  les  enfants  lorsqu'on  leur  administre  le 
baptême  :  elles  sontou  placées  dans  unechapelle  à  l'extrémité 


FORCE  —  FORGE  171 

occidenfalë  de  la  nef  ou  auprès  du  chœur.  Parmi  une  des  plus 
belles,  on  peut  citer  la  cuve  baptismale  du  baptistère  Saint- 
Jean  de  Pise,  du  xive  siècle,  avec  l'élégante  statue  en  bronze 
de  saint  Jean-Baptiste,  attribuée  à  Bandinelli  :  cette  cuve  est 
octogone:  son  diamètre  est  de  3  mètres  58,  et  elle  est  en 
marbre  de  Carrare.  Nous  citerons  aussi  la  grande  cuve,  cu- 
rieuse mais  barbare,  de  l'église  Saint-Jean  in  Fonte  à  Vérone, 
du  milieu  du  xiie  siècle.  Il  y  a  des  fonts  qui  datent  environ  de 
l'année  1140  dans  l'église  d'Iffley,  dans  le  Oxfordshire  :  ils  sont 
carrés  et  supportés  par  quatre  colonnes  massives  dont  deux 
sont  torses.  D'autres  fonts  circulaires  existent  dans  l'église  de 
Coleshill,  dans  le  Warwickshire  :  ils  datent  de  1150  environ, 
sont  ornés  d'arcades  à  plein  cintre,  de  figures  et  de  très-beaux 
enroulements.  Dans  la  chapelle  Saint-Michel  de  l'église  de 
Saint-Riquier,  près  d'Abbeville,  il  y  a  une  cuve  baptismale 
du  xvi^  siècle,  qui  est  octogone  et  couverte  de  bas-reliefs  qui 
retracent  les  principaux  faits  de  la  vie  de  Jésus  et  de  sa  mère. 
Le  couvercle,  espèce  de  pyramide  en  bois,  est  curieux  quoi- 
qu'il appartienne  à  une  date  plus  moderne  que  la  cuve.  Nous 
citerons  encore  les  cuves  baptismales  des  églises  de  Limay, 
département  de  Seine-et-Oise,  de  la  fin  du  xii^  siècle  ou  com- 
mencement du  xm-*,  de  Bercy,  du  règne  de  François  P"",  avec 
d'élégantes  arabesques.  Un  autre  fonts  se  voit  au  palais  des 
Beaux-arts  de  Paris;  il  est  de  l'année  1542,  très-gracieux  de 
composition  architecturale  et  d'ornementation.  On  trouve  en 
Belgique  un  grand  nombre  de  fonts  baptismaux  en  métal. 
Parmi  eux  nous  citerons  ceux  des  églises  Notre-Dame  de  Hal 
et  de  Saint-Pierre  de  Louvain,  tous  deux  avec  pivots  mobiles 
destinés  à  en  mouvoir  le  couvercle.  Il  s'en  trouve  un  du  même 
genre  dans  l'église  de  Sainte-Colombe  à  Cologne. 

FORGE,  s.  f.,  all.  Dachstuhlsäule,  angl.  Queenpost^ìiaiì.  Bazze, 
Monachetti.  C'est,  dans  une  ferme,  une  forte  pièce  de  bois  in- 
clinée, assemblée  dans  l'entrait,  ou  tirant  principal,  et  le  faux 
entrait;  les  blochets  y  sont  assemblés.  On  l'appelle  aussi 
jambe  de  force  ou  faux  arbalétrier.  On  nomme  petites  forces, 
celles  d'un  faux  comble  de  mansarde. 

FORGE,  s.  f.,  all.  Schmiede,  angl.  Forge,  ital.  Fucina.  Vastes 
bâtiments  avec  fourneaux,  hangars,  martinets  et  autre  acces- 
soires, où  l'on  fabrique  le  fer.  Les  maréchaux  appellent  aussi 
ainsi  l'endroit  où  ils  font  chauffer  leurs  fers  pour  les  travailler. 


172  FUR  JETER  -  FORUM 

FORJETER,  V.  n.,  all.  Einen  Bauch  machen,  sich  Bauchen, 
angl.  To  jut  out,  ital.  Sporgere  in  fuori,  uscir  di  linea.  Lorsqu'un 
mur  se  jette  en  dehors,  on  dit  qu'il  se  forjette. 

FORMERET,  s.  m.,  ail.  Schildbogen,  angl.  Wall  arch  or  Rib, 
ital.  Arco  d'una  volta  goltica.  Espèce  d'arc  doubleau,  parallèle  à 
l'axe  d'une  voûte  et  appuyé  contre  le  mur  latéral,  d'un  usage 
très-ancien  dans  l'architecture  du  moyen  âge.  Philibert  De- 
lorme  est  le  premier  qui  se  soit  servi  de  ce  terme. 

FORT  s.  m.  ail.  Kleiner  befestigter  Ort, Schanze,  angl.  Fort, 
ital.  Fortezza.  Petite  place,  élevée,  avec  remparts,  fossés  et 
accessoires,  comme  bâtiments  pour  loger  des  troupes,  maga- 
sins, hangars,  etc.  ;  ordinairement  situé  dans  un  défilé  et 
commandant  une  plaine  ou  une  route  ;  sert  à  mettre  à  l'abri 
un  matériel  de  guerre  et  à  arrêter  la  marche  de  l'ennemi.  Se 
dit  aussi  d'une  pièce  de  bois  posée  sur  son  champ. 

FORTERESSE,  s,  f.  ail.  Festung,  angl.  Fortress,  ital.  For- 
tezza. Place  ou  ville  fortifiée. 

FORTIN,  s.  m.  ail.  Kleine  Schanze,  angl.  Little  fort,  ital. 
Fortino,  Castelletto.  Retranchement  en  manière  de  fort. 

FORUM,  s.  m.,  ail.  Versanmilungsplatz,  angl.  A  place  in  an- 
tiquity for  public  meetings  of  the  inhabitants,  ital.  Fora.  Le  Fo- 
rum était,  chez  les  Romains,  une  vaste  place  où  se  tenaient 
les  marchés,  où  s'assemblaient  les  soldats,  où  siégeait  le  con- 
seil de  guerre  et  où  les  habitants  se  réunissaient  pour  conver- 
ser et  s'occuper  des  affaires  publiques.  Le  Forum  primitif  de 
Rome,  appelé  Forum  romanum  ou  magnum  était  situé  où  est 
aujourd'hui  le  Campo- Vaccine.  Depuis  César  et  Auguste,  le 
Forum  perdit  l'importance  qu'il  avait  eue  pendant  l'ère  répu- 
blicaine et  comme  centre  de  la  vie  politique  des  Romains.  Le 
despotisme  devait  craindre  la  critique  de  ses  actions  et  en  re- 
douter la  publicité.  Mais  il  fut  embelli  au  moyen  de  portiques 
et  de  monuments,  tels  que  la  basilique  de  Julie,  monuments 
dont  on  continua  la  série  jusqu'en  608  de  l'ère  vulgaire,  épo- 
que à  laquelle  l'exarque  Smaragde  éleva,  en  l'honneur  de 
l'empereur  Phocas,  la  colonne  qu'on  voit  encore  aujourd'hui. 
Le  Forum  de  Trajan  était  le  plus  splendide  de  tous  ceux  de 
Rome;  il  était  orné  d'une  basilique,  de  quatre  arcs  de  triom- 
phe, de  portiques  et  de  statues  :  au  centre  s'élevait  la  belle 
colonne  qui  porte  le  nom  de  cet  empereur,  appréciateur  éclairé 
des  arts,  et  quia  au  delà  de  43  mètres  d'élévation,  mais  affu- 


FOSSE  —  FOUR  173 

blée  à  son  sommet  d'une  mauvaise  statue  de  saint  Pierre, 
due  au  sculpteur  Thomas  della  Porta  et  fondue  par  Tornesani 
à  la  fin  du  xvp  siècle,  par  ordre  de  Sixte-Quint. 

FOSSE,  s.  f.,  ail.  Grube,  Gruft,  angl.  Grave,  Pit,  ital.  Fossa, 
Fossato  Toute  cavité  quelconque  dans  un  bâtiment  qui  sert 
pour  caves,  puits,  citernes,  cloaques,  etc.  C'est,  dans  une 
fonderie,  l'endroit  où  l'on  place  les  moules. 

A  CHAUX,  ail.  Kalkgrube.  Trou  où  l'on   dépose  de  la 

chaux  éteinte. 

d'aisance,   ail.  Abstrittsgruft.  Espace  plus  ou  moins 

étendu,  voûté,  revêtu  de  contre-murs,  dépavés,  de  bétons,  etc., 
destiné  à  recevoir  les  matières  des  cabinets  privés,  etc. 

FOSSE,  s.  m.,  ail.  Graben,  angl.  Ditch,  ital.  Fossa,  Fossato. 
Espace  d'une  longueur  quelconque  exécuté  autour  des  façades 
d'un  château  pour  en  empêcher  l'approche  et  éclairer  l'étage 
souterrain. 

A  FOND  DE  CUVE.  Cclui  dont  les  angles  du  fond  sont 

arrondis. 

REVÊTU.  Celui  d'une  forteresse,  revêtu  de  maçon- 
nerie. 

FOUDRE,  s.  f.,  all.  Donnerkeil,  angl.  Thunderbolt,  ital.  Fol- 
gore. Un  des  attributs  du  Jupiter  romain  ;  ornement  de  sculp- 
ture et  de  peinture  qui  sert  d'accessoire  aux  armes  d'un  per- 
sonnage puissant. 

FOUETTER,  v.  a.,  ail.  Gypsanwurf  machen,  angl.  To  flap-, 
ital.  Sbattere  il  gesso  o  la  malta  sui  panconcelli  o  suW  incannuc- 
ciata d'un  sofjlto,  d'un  tremezzo.  Jeter  avec  un  balai  ou  une 
brosse  du  mortier  ou  du  plâtre  délayé,  contre  des  murs,  en 
forme  de  crépissage. 

FOUILLE  DE  TERRE,  s.  f.,  all.  Aufgraben,  angl.  Trenching, 
digging  out  of  earth  for  foundations,  ital.  Scavare,  incavare. 
Action  d'ouvrir  un  fossé  ou  une  cavité  pour  y  établir  les  fonda 
tions  d'un  bâtiment,  ou  déblayer  un  emplacement  quelconque. 

FOUILLER,  v.  a.  et  n.,  ail.  Vertiefen,  angl.  To  excavate,  ital. 
Scavare.  Terme  de  sculpture  :  évider,  creuser  et  tailler  les  or- 
nements et  draperies,  pour  leur  donner  le  relief  convenable. 

FOUR,  s.  m.,  ail.  Ofen,  augi.  Oven,  Kiln,  ital.  Forno,  For- 
nace, Fornello.  Espace  plus  ou  moins  étendu  et  voûté  où  l'on 
fait  cuiie  le  pain. 

A  nRiQUEs  ET  A  TUILES,  ail.  Backstciu  und  Ziegel-Ofen, 


174  FOURCHE  -  PRESQUE 

angl.  Brickclamp, ita.].  Fornace  di  mattoni.  Celui  gai  sert  à  cuire 
les  briques,  carreaux,  etc.,  et  généralement  tous  les  objets  de 
poterie. 

FOURCHE,  s.  f.,  all.  Kappe  zwischen  den  Rippen  einer  Kuppel, 
angl.  Triangular  pari  of  a  Cupola  between  the  ribs.  Portion  de 
voûte  entre  les  arcs  d'une  coupole. 

FOURCHETTE,  s.  f.,  all.  Dachkehle,  angl.  Valley,  uâi.  For- 
cella., Cantoniera.  Jonction  des  petites  noues  d'une  lucarne. 

FOURRIÈRE,  s.  f.,  angl.  Gebäude  auf  dem  Hinterhof  eines  Pa- 
lastes, in  welchem  Holz  und  Kohlen  aufbewahrt  werden,  auch  die 
Wohnung  des  Hausvoigts  befindlich  ist,  angl.  Wood-yard,  ital. 
Legnaja.  Bâtiment  dans  une  arrière  basse-cour  de  palais  ou 
d'hôtel,  où  l'on  entrepose  au  rez-de-chaussée  les  bois,  char- 
bons, etc.  ;  où,  au  premier  ét^ge,  on  loge  la  domesticité  char- 
gée de  la  distribution  et  de  la  surveillance. 

FOURNEAU,  s.  m.,  ail.  Ofen,  angl.  Stove,  Kiln,  Small  ìnine, 
ital.  Fornello,  mina.  Lieu  où  l'on  cuit  ou  fond  quelque  ma- 
tière, n  y  en  a  de  différentes  manières  ,  grandeurs  et  matiè- 
tières  ;  les  uns  servent  à  fondre  les  métaux  ou  à  faire  la  cui- 
sine ;  les  autres,  à  distiller  des  liqueurs  et  divers  autres  objets. 

FOURNIL,  s.  m.,  ail.  Backerey,  Backhaus,  Backstube,  angl. 
Bakehouse,  ital.  Bottega  dove  il  è  forno.  Lieu  à  proximité  d'une 
cuisine,  contenant  les  fours  et  accessoires  à  cuire  le  pain  et  la 
pâtisserie. 

■  FOYER,  s.  m.,  ail.  Herd,  angl.  Hearth,  ital.  Focolare,  Fuoco. 
Lieu  établi  en  matériaux  incombustibles,  comme  pierre,  bri- 
que, fer.  etc.,  sur  lequel  on  fait  le  feu. 

DE  SPECTACLE,  ail.  Wamistube  im  Theater,  angl.  Tiring' 

roo7n,h'dì.  Ridotto  0  Stanza  di  riunione  nei  teatri.  Espèce  de  salle 
QU  vestibule  qui  sert  de  dégagement  aux  loges  des  acteurs,  et 
de  promenade  au  public.  Salon  sur  la  scène  où  se  tiennent  les 
acteurs  dans  les  entr'actes.  Grande  salle  sur  le  devant  du 
théâtre,  où  se  promène  le  public  dans  les  entr'actes. 

FRAGMENT,  s.  m.,  ail.  Theil,  Bruchstück,  angl.  Fragment, 
a  Part,  ital.  Frammento.  On  nomme  ainsi  des  parties  détachées 
d'architecture,  de  sculpture  ou  de  poterie,  trouvées  dans  des 
ruines. 

FRESQUE,  s.  f.,  all.  Fresco-Malerey,  angl.  Fresco -painting, 
jtal.  Dipintura  a  fresco.  Toute  peinture  faite  sur  des  murs  fraî- 
chement recrépis  avec  des  couleurs  en  détrempe,  p'est-à-dire 


PRETTE  i7e 

passées  par  le  feu  et  délayées  avec  de  l'eau.  Cette  peinture  était 
employée  dans  toute  l'antiquité  et  plus  communément  chez 
les  Égyptiens,  les  Étrusques  et  les  Grecs;  elle  fut  toutefois 
employée  siu-ultanément  avec  la  peinture  à  l'encaustique. 
Pour  peindre  à  fresque,  le  mur  destiné  à  recevoir  l'œuvre  de 
l'artiste  est  fraîchement  enduit;  sur  l'enduit  humide  sont  tra- 
cés les  contours  du  sujet  au  moyen  d'un  carton  piqué  ou  dé- 
coupé. Immédiatement  après  on  pose  les  couleurs,  tandis  que 
l'enduit  est  encore  humide.  On  ne  se  sert  que  de  couleurs  ter- 
reuses délayées  avec  de  l'eau,  ainsi  que  nous  l'avons  dit.  Les 
couleurs  disparaissent  d'abord  sur  le  fond  humide,  mais  repa- 
raissent avec  phis  d'éclat  aussitôt  qu'elles  sont  sèches. 

Les  peintures  d'Herculanum  et  de  Pompei  sont  des  fresques. 
Les  premières  peintures  de  l'ère  vulgaire  en  Europe  öont  des 
fresques  :  telles  sont  celles  des  catacombes  de  Rome  et  de  Na- 
ples. Mais  ce  genre  d'art  se  perdit  avec  tant  d'autres  belles 
choses  pendant  les  premiers  siècles  du  moyen  âge.  Ce  ne  fut 
qu'au  xiii"  siècle  que  la  peinture  à  fresque  eut  une  renais- 
sance. Beaucoup  d'églises  de  France  et  d'Allemagne  en  sont 
les  témoignages.  La  peinture  à  fresque  brilla  en  Italie  par  les 
Florentins  et  les  Siennois.  L'école  de  Giotto  a  laissé  un  nombre 
considérable  de  fresques  murales,  et  celte  école  fut  imitée  par 
les  écoles  des  autres  parties  de  l'Itahe.  Nous  citerons  les  fres- 
ques du  Campo  Santo  de  Pise,  parmi  lesquelles  :  l'Histoire 
de  la  vie  de  saint  Ranieri ,  par  Syrnon  de  Sienne  et  Antonio 
Veneziano  ;  le  Triomphe  de  la  mort  et  le  jugement  dernier, 
par  Andrea  di  Cione  (Orcagna)  ;  la  Vie  des  ermites,  par  Am- 
bruogio  et  Pietro  Lorenzetti  ;  l'Histoire  des  livres  de  Moïse  et 
le  Couronnement  de  la  A^'ierge,  par  Pietro  di  Puccio  ;  la  Vie 
de  saint  Éphèse  et  de  saint  Polite,  par  Spinello  Aretino,  etc. 
Dans  le  palais  public  de  Sienne,  il  y  a  les  belles  fresques  du 
Sodoma,  de  Sano  di  Pietro,  de  Symon  de  Sienne,  de  Tadeo 
Bartoli,  et  les  magnifiques  fresques  d'Ambruogio  Lorenzetti, 
représentant  les  suites  du  bon  et  du  mauvais  gouvernement, 
et  enfin  les  curieuses  peintui'es  à  fresque  de  Spinello  Are- 
lino,  représentant  les  démêlés  de  l'empereur  Frédéric  P''  avec 
le  pape  Alexandre  IIL 

FRKTTE,  s.  f.,  all.  Das  eiserne  Band,  womit  die  Köpfe  der  zum 
Einschlugen  besiimmten  Pfähle  armivi  werden,  angl.  Iron  hoop^ 
ital.  Cerchio  di  ferro,  fasciatura,  ghièra.  Cercle  de  fer  dont  on 


176  FRETTE  —  FRISE 

couronne  la  tête  d'un  pilotis  qu'on  enfonce  pour  empêcher 
qu'il  n'éclate  ou  se  fende. 

FRETTE,  s,  f.,  all.  Gillerwerk,  angl.  Frette,  Fret,  ital.  Mean- 
dro. Espèce  d'ornement  qui  consiste  en  un  ou  plusieurs  petits 
filets  qui  se  coupent  tiorizontalement  et  verticalement;  les 
sections  des  canaux  entre  les  filets  sont  rectangulaires.  Très 
en  usage  chez  les  Grecs  et  les  Egyptiens,  fréquents  dans  l'ar- 
chitecture romane,  surtout  en  Normandie.  Il  y  a  la  frette  cré- 
nelée rectangulaire^  formée  d'un  tore  qui,  placé  entre  deux 
autres,  court  d'abord  horizontalement  en  côtoyant  l'inférieur, 
se  relève  ensuite  verticalement  jusqu'à  ce  qu'il  atteigne  le  tore 
supérieur,  recommence  alors  à  courir  horizontalement  en  le 
côtoyant  aussi,  puis  redescend  verticalement  pour  continuer 
toujours  sa  course  de  la  même  manière.  La  frette  triangulaire 
est  rare  :  elle  forme  des  triangles  au  lieu  de  carrés.  La  frette 
triangulaire  diminuée  est  celle  qui  forme  des  trapèzes. 

FRETTE,  adj.,  all.  Gegittert,  angl.  Fretted,  ital.  Lozangato. 
Enrichi  de  l'ornement  nommé  frette. 

FRISE,  s.  f.,  all.  Borten,  Fries,  angl.  Frieze,  Freeze,  Frise, 
ital.  Frégio.  La  partie  comprise  dans  l'entablement  entre  l'ar- 
chitrave et  la  corniche  dans  les  ordres  classiques.  Dans  les  or- 
dres grecs  elle  est  toujours  plate,  quelquefois  convexe  dans 
l'architecture  romaine,  comme  dans  la  basilique  d'Antonin  à 
Rome,  Dans  l'ordre  dorique,  la  frise  a  des  métopes  et.  des 
triglyphes;  dans  l'ordre  ionique,  elle  est  quelquefois  ornée  de 
sculptures,  et  il  en  est  de  même  de  la  frise  corinthienne.  La 
frise  n'était  primitivement  que  l'extérieur  de  l'espace  formé 
des  abouts  des  poutres  transversales;  les  triglyphes  représen- 
tent ces  abouts  eux-mêmes,  et  les  métopes  figurent  l'espace 
vide  entre  les  poutres.  Dans  la  suite,  quand  l'art  pénétra  dans 
l'édification  des  temples,  l'apparence  latérale  de  la  frise  fut 
répétée  sur  les  deux  faces  principales  ;  l'about  des  poutres  fut 
orné  et  constitua  les  triglyphes,  et  l'espace  entre  les  trigly- 
phes fut  fermé,  ce  qui  constitua  les  métopes,  qui,  pour  plus 
d'élégance  et  de  richesse,  furent  ornées  de  sculptures.  On  sait 
par  Euripides ,  vers  412  avant  l'ère  vulgaire,  que  les  Grecs 
avaient  encore  le  souvenir  de  monuments  avec  des  trigly- 
phes isolées.  Da.ns  Iphi génie  en  Tauride  (V.  113),  au  moment 
où  Oreste  et  Pylade  se  concertent  sur  les  moyens  d'entrer  dans 
le  temple  d'Artémise  pour  enlever  la  statue  de  cette  déesse, 


FRISE  —  FRONTON  177 

Pylade  propose  de  passer  entre  les  triglyphes,  à  l'endroit  où 
il  y  a  une  ouverture.  Un  temple  dont  le  haut  était  ainsi  disposé 
devait  avoir  une  couverture  en  bois,  et  si  Euripide  n'en  vit 
plus  ainsi  lui-même,  il  rapporte  et  utilise  une  ancienne  tradi- 
tion qui  remontait  à  l'époque  où  vivait  Oreste.  Les  Romains, 
qui  formèrent  ce  qu'ils  appelaient  l'architecture  toscane,  du 
style  hiératique  pratiqué  par  les  Etrusques,  ornaient  quelque- 
fois la  frise  de  leur  dorique  de  têtes  de  bœufs  décharnées,  en  , 
italien  capo  di  bove,  telles  qu'on  les  voit  au  temple  de  la  Si- 
bylle à  Tivoli,  et  au  tombeau  de  Caecilia  Metella  à  Rome. 

FRISE,  s.  f.,  all.  Borte,  angl.  Board,  ital.  Asse,  Tavola.  Pièce 
de  bois  de  O"'  08  à  0°"  10  de  largeur  employée  dans  la  confec- 
tion d'un  plancher. 

DE  LAMBRIS.  Pauueau  beaucoup  plus  long  que  large 

dans  l'assemblage  d'un  lambris  d'appui  ou  de  revêtement. 

DE  PARQUET.  Baudes  qui  rachètent  le  biais  et  séparent 

les  feuilles  et  cadres  d'un  parquet. 

FRONTISPICE,  s.  m.,  ail.  Hauptseite  eines  Gebäudes,  angl. 
Frontispice^  ital.  Facciata.  Face  principale  d'un  grand  bâti- 
ment. 

FRONTON,  So  m.,   ail,   Giebeldach,   angl.  Pediment,   ital. 
Frontispizio.  Le  pignon  ou  couronnement  triangulaire  plus  ou 
moins  élevé  qui  termine  une  façade  ou  un  portique  à  son 
sommet.  On  s'en  est  aussi  servi  pour  couronner  les  portes  et 
les  fenêtres.  Dans  les  monuments  antiques  les  frontons  varient 
de  hauteur  :  ainsi  ils  sont  moins  hauts  en  Grèce  et  en  Sicile 
qu'à  Rome  et  dans  les  provinces  septentrionales  de  l'empire, 
parce  qu'il  pleuvait  moins  en  Grèce   qu'en  Italie.  Scamozzi 
fixe  la  hauteur  d'un  fronton  aux  deux  neuvièmes  de  la  lon- 
gueur totale  de  la  corniche,  rapport  qui  se  trouve  effective- 
ment aussi  au  portail  du  Panthéon  de  Piome. 

'  CINTRÉ.  Celui  formé  d'une  portion  de  cercle. 

CIRCULAIRE.  Celui  formé  par  un  demi-cercle  entier. 

EN  enroulemi';nt.  Celui  formé  par  deux  consoles  qui 

se  joignent  au  sommet. 

gothique.  Celui  qui  est  très-aigu ,  orné  de  feuilles  à 

crochets  sur  ses  côtés  et  surmonté  d'un  pompi  m    de  formes 
diverses  composé  de  toutfes  de  feuillages. 

A  JOUR.  Celui  dont  le  lyrnpan  est  ('vidé  pour  donner 

du  joui'. 

12 


178  FRONTÛx\  -  FUSELÉ 

SANS  BASE.  Celui  dont  la  corniche  de  niveau  est  i*e- 

tournée  sur  deux  colonnes  ou  pilastres,  pour  Texhaussement 
d'un  arc  à  la  place  d'un  entablement. 

SURBAISSÉ.  Celui  dunt  l'élévaùon  a  moins  d'un  cin- 
quième de  sa  base. 

SURMONTÉ.  Celui  qui,  en  élévation,  a  plus  d'un  cin- 
quième de  sa  base.  Ce  sont  ceux  de  l'architecture  ogivale  fran- 
çaise du  xin^  siècle. 

TRIANGULAIRE.  Gelui  qui  a  ses  deux  angles  inférieurs  et 

ses  còlés  égaux,  l'angle  du  sommet  obtus  ou  aigu. 

La  plus  belle  proportion  des  frontons  se  irouve  chez  les 
Grecs  :  les  frontons  des  temples  de  Thésée  et  d'Athéné  (Par- 
thenon) à  Athènes  n'ont  qu'un  huitième  de  leur  longueur  pour 
élévation.  Pendant  les  xm*  et  xiv^  siècles  les  frontons  étaient 
triangulaires  dans  l'architecture  occidentale  :  mais  au  xv»  la 
décadence  du  goût  se  manifeste  fortement  dans  la  figure  des 
frontons  qu'on  trace  en  talon,  en  doucine  et  en  d'autres  con- 
tours composés  de  lignes  droites  et  de  lignes  sinueuses,  comme 
on  en  voit  à  l'église  de  Caudebec,  de  Saint-Iliquier,  an  portail 
de  la  cathédrale  de  Troyes,  etc. 

FRUIT,  s.  m.,  ail.  Das  Dünntcerden  einer  Mauer  nach  oben, 
die  Verjüngung  derselben,  angl.  the  deminishing  of  the  thick- 
ness of  a  wall  towards  the  top,  ital.  Assolti gliamento.  Diminu- 
tion ou  retraite  que  l'on  fait  à  un  mur  en  l'élevant.  Contre- fruit, 
lorsqu'il  est  plus  épais  en  haut  qu'à  sa  base;  se  dit  encore  d'or- 
nem.ents  sculptés  imitant  des  fruits  arrangés  en  manière  de 
festons. 

.  FRUITIER,  g.  m.,  ail.  Ohslkammer,  angl.  Fruit-loft,  Fruì- 
tery,  itaL  Dispensa  delle  fruita.  Lieu  propre  à  conserver  les 
fruits  en  toute  saison.  On  dit  aussi  fruiterie. 

FUSAROLLE,  s.  iv..,  ail.  Reif,  Stab,  Astragalus,  angl.  Beade, 
Astragal,  ital.  Annulo,  Tondino.  Petite  moulure  dont  le  profil 
est  circulaire,  quelquefois  taillée  en  manière  de  perles,  placée 
sous  l'ove  d'un  chapiteau,  ou  d'une  bande  d'architrave. 

FUSEAUX,  s.  m.  pi.,  ail.  Spindel,  angl.  Spindle,  ital.  Fusi. 
Ornements  de  l'architecture  romane,  employés  surtout  aux 
chapiteaux  :  corps  solide  dont  le  diamètre  du  milieu  est  plus 
grand  que  le  diamètre  inférieur  et  supérieur  qui  sont  égaux 
entre  eux. 

FUSELÉ,  adj.,  all.  Spindelförmig,  angl.  Having  the  shape 


FÜSEU  —  FUT  i79 

of  a  spindle,  ital.  Affusato,  affusolato.   En  forme  de  fuseau. 
FUSEPi,  V,  a.,  ali.  Kalk  löschen,  angl.    to  slake  lime,  ital. 
Spegner  la  calce.  Eteindre,  couler  de  la  chaux, 

FUT,  s.  m.,  all.  S  ludenschal  t,  angl.  Sha[t  of  a  column.,  ital. 
Fusto  della  colonna.  Tronc  d'une  colonne,  compris  entre  la  base 
et  le  chapiteau.  Il  peut  êlre  entièrement  cylindrique  ou  à  six 
ou  huit  pans.  Il  peut  aussi  être  avec  ou  sans  cannelures,  avec 
ou  sans  arabesques.  Les  plus  anciens  fûts  de  colonnes  connus 
sont  ceux  des  hypogées  de  Beni-Hassan,  en  Egypte,  qui  datent 
de  la  douzième  dynastie  qui  régnait  3000  ans  avant  Tère  vul- 
gaire. Ces  fùis  ont  15  cannelures  et  une  bande  plate  au  lieu 
de  la  seizième  et  destinée  aux  hiéroglyphes.  Plus  anciens 
encore  sont  peut-être  les  fûts  de  colonne  représentés  en  bas- 
relief  sur  les  piliers  carrés  des  hypogées  de  Météharra  :  ils 
sont  li-ses  et  cylindriques.  Dans  un  autre  tombeau  de  Béni- 
Hassan,  il  y  a  des  fûts  de  colonnes  formés  d'un  faisceau  de 
quatre  tiges  réunies,  d'une. remarquable  élégance.  Les  fûts  à 
cannelures  sont  fréquents  dans  les  monuments  égyptiens  de 
la  xviii«  dynastie,  des  xv^  et  xiv^  siècles  avant  l'ère  vulgaire. 
Le  plus  ancien  fût  de  colonne  européenne,   est   celui  repré- 
senté sur  le  bas-relief  de  la  porte  des  lions  à  Mykène,  anté- 
riem'e  à  la  guerre  de  Troie. 

Les  plus  beaux  fûts  furent  ceux  des  colonnes  des  monu- 
ments grecs  del'Asie-MineureetdelaGrrèce  propre.  Les  plus  an. 
ciens  avaient  seize  cannelures,  ensuite  on  leur  en  donna  vingt, 
et  à  la  fin  ils  en  eurent  vingt-quatre,  mais  rarement  cependant. 
Le  fûi  des  colonnes  grecques  n'était  peint  monolithe,  composé 
d'un  seul  morceau   de   pierre   ou  de  marbre  :  il  était  formé 
de  plusieurs  morceaux  appelés  tambours,  reliés  entre  eux  par 
des  goujons  en  bois  et  en  os.  Cette  liaison  était  faite  avec  un 
tel  soin,  qu'on  ne  voyait  pas  les  joints.  Les  tambours  ne  se 
posaient  qu'épannelés,  ensuite  on  appareillait  la  face  circu- 
laire sur  laquelle  enfin  l'on  creusait  les  cannelures,  qu'où 
amorçait  en  haut  et  en  bas.  Il  reste  encore  des  monuments  où 
les  cannelures  ne  sont  commencées  qu'à  la  base  et  en  dessous 
du  chapiteau  :  le  milieu  est  resté  en  saillie  et  lisse.  Au  temple 
•    d'Egesie,  en  Sicile,  les  cannelures  ne  sont  même  pas  amor- 
cées, ce  qui  est  une  preuve  que  les  fûts  ne  furent  pas  achevés. 
Ce  temple  peut  dater  d'environ   quatre  siècles  avant   l'ère 
vulgaire. 


i80  FUTÉE  —  GALERIE 

FUTÉE,  S.  m.,  ail.  Kitt  von  Tischlerleim  und  Sägespänen^ 
angl.  Joiner' s-puUy^  ilal.  Mastice  a  mastico.  Sorle  de  mastic 
composé  de  sciure  de  bois  et  de  copeaux  avec  de  la  colle- 
forte  et  dont  les  menuisiers  se  servent  pour  boucher  des  fentes 
de  bois. 


G 


GABLE, s.  m.,  ail.  Giebel,  angl.  Gafc/e,  ital.  Co/»ia.  Vieux  mot 
français  qui  s'applique  à  cette  partie  triangulaire  d'un  mur  qui 
termine  un  toit  à  deux  rampanis.  Il  ne  faut  pas  confondre  le 
gable  avec  le  pignon.  La  Basse-OEuvre  et  Sainl-Etienne  de  Beau- 
vais,  l'église  de  Barfreston  ont  de  beaux  gables  du  xii^  siècle. 
Aux  xv^  et  xvi'=  siècles  les  pannes  et  plusieurs  chevrons  avan- 
çaient sur  le  gable  et  formaient  une  saillie  considérable.  Les 
deux  rampants  du  gable  étaient  revêtus  de  planches  découpées 
en  dessins  divers  et  richement  ornées  de  sculptures.  Ces  plan- 
ches ornées  sont  nommées  barge-boarcls  en  anglais. 

GrACHEj  s.  f.,  all.  Kasten  eines  eisernen  Tliü7'schlosses,  Schliez- 
kappe  zum  Riegel  eines  franzüsiscJien  Schlosses,  angl.  Staple  of 
a  lock,  ital.  Bocca  della  stanghetta.  Plaque  de  fer  percée  d'un 
trou  rectangulaire  pour  recevoir  les  pênes  d'une  serrure.  Se 
dit  aussi  d'un  collier  qui  sert  ^ixer  des  tuyaux  de  descente, 
Heftring  en  allemand. 

GACHER,  V.  a.,  ail.  Kalk,  Gyps,  etc.  einrühren,  angl.  to  mix 
lime  or  plaster  with  water,  ital.  Impastare,  intridere.  Mêler  dans 
une  auge  de  l'eau  avec  du  plâtre,  lui  donner  le  degré  conve- 
nable de  consistance  pour  être  employé. 

GAINE,  s.  f.,  all.  Bildsüulenschaft,  ital.  Guaina.  Sorte  de 
piédestal  destiné  à  supporter  un  buste. 

GALBE,  s.  m.,  ail.  Umrisz  irgend  einer  Verzierung,  einer 
Yas'^,  eines  Kragsteines,  einer  Geländersäule  oder  Docke,  angl.  a 
gracefull  siceep,  ilal.  Garbo.  Se  dit  d'un  contour  élégant  et  gra- 
cieux pour  feuilles,  vases,  balustres  et  autres  ornements.  Les 
beaux  galbes  sont  dans  la  nature  végétale  qu'on  prend  pour 
modèle.  Les  Égyptiens  et  les  Grecs  ont  excellé  dans  les. 
beaux  galbes  donnés  à  la  corbeille  de  leurs  chapiteaux. 

GÂLEHIE,  s.  f.,  all.  Gallerie,  Gemach  sehr  lang  und  schmal, 
angl.  Gallery,  ilal.  Galleria.  Pièce  beaucoup  plus  longue  que 


GALERIE  —  GARDE-MANGKR  i81 

large,  qui  sert  à  se  promener  et  souvent  de  dégagement  dans 
un  vaste  appartement.  C'est  aussi  un  passage,  ayant  un  mur 
d'un  côté,  et  de  l'autre  des  pilastres  ou  des  colonnes,  dont, 
rentrecolonnement  peut  être  ouvert  ou  fermé.  Il  y  a  de  vastes 
galeries  dans  les  palais  qui  servent  aux  fêtes  que  donnent  les 
souverains,  comme  la  galerie  de  Diane  à  Versailles,  celles  de 
François  Jer  et  de  Henri  II  au  château  de  Fontainebleau.  Celles 
de  la  cour  du  Vatican  où  sont  les  loges  de  Raphaël,  sont  assez 
connues  :  elles  servent  de  communication  et  de  promenoirs. 

GALERIE  d'église.  Ail.  Emporkirche,  Rngl,  Trif orium^  iiSil. 
Loggia.  Celle  située  au-dessus  des  collatéraux  et  située  au-des- 
sus des  grandes  arcades  de  la  nef,  sur  cette  nef.  On  la  trouve 
principalement  dans  les  grandes  églises,  comme  à  Notre- 
Dame  de  Paris,  de  Noyon,  d'Amiens,  etc. 

DE  PEINTURE.  AU.  BUclersaal,  angl.  Picture  gallery,  ital. 

Galleria  per  pittura.  Celle  où  l'on  a  réuni  et  où  l'on  conserve 
un  grand  nombre  de  tableaux. 

— • —  DE  POURTOUR.  Celle  adaptée  en  encorbellement  pour 
établir  une  communication  tant  intérieurement  qu'extérieure- 
ment. 

GALETAS,  s.  m.,  ail.  Zimmer  unter  dem  Dache,  angl.  Garret, 
ital.  Solajo,  Soffitta.  Dernier  étage  d'ime  maison,  en  partie 
dans  le  comble,  éclairé  par  des  lucarnes. 

GALONS,  s.  m.  pi.,  ail.  Gallone.,  Borde.,  angl.  Lace,  ital.  Gai 
Ioni.  Ornements  de  l'architecture  romane,  imitant  des  galons 
plies,  repliés  sur  eux-mêmes,  entrelacés  et  tressés,  simples  ou 
enrichis  de  dessins  ou  de  détails  imitant  des  pierres  fines,  des 
perles,  etc. 

GARDE  (corps  de),  s.  m.,  ail.  Wache,  Wachthaus,  Wacht-- 
Stube,  angl.  Guardhouse  or  room,  ital.  Corpo  diguardia.  Lieu  où 
les  soldats  de  garde  se  retirent.  Quelquefois  isolé,  peut  être 
décoré  d'un  ordre  convenable,  accompagné  d'une  pièce  pour 
l'officier  et  d'une  petite  prison  appelée  violon. 

GARDE-FOU,  s.  m.,  ail.  Geländer  an  Brücken,  Grüben,  etc., 
angl.  Rail,  ital.  Parapetto,  sponda.  Appui  massif  ou  à  jour, 
avec  ou  sans  balustres,  etc.,  placé  des  deux  côtés  d'un  pont, 
d'une  terrasse  ou  autres  lieux,  pour  empêcher  les  accidents. 
Se  nomme  aussi  garde-corps. 

GARDE-MANGER,  s.  m.,  ail.  Speise-Kammer,  angl.  Larder, 
Buttery,  ital,  Dispensa,  Mvscajuolo.  Lien,  au  noni  et  près  d'une 


182  GARDE-MEUBLE  —  GAUCHE 

cuisine,  où  l'on  dépose  les  objets  débouche  ou  de  consomma- 
tion. 

GARDE- MEL'BLE,  s.  m.,  ail.  Geräth-Kammer,  angl.  Ward- 
robe, iial.  Guardaroba.  Magasin  où  l'on  dépose  et  conserve  des: 
meubles  et  des  effets.  On  nomme  ainsi  un  des  plus  beaux 
monuments  de  l'architecture  française  du  xyiii^  siècle,  situé 
sur  la  place  Louis  XV  ou  de  la  Concorde,  à  Paris. 

GARDE-ROBE,  s.  f.,  all.  Kleider -Kammer,  angl.  Wardrobe, 
ital.  Guardaroba.  Lieu,  cabinet  ou  placard  qui  sert  à  conserver 
du  linge,  des  habillements  et  autres  objets  précieux.  Se  dit  en- 
core du  cabinet  où  l'on  place  une  chaise  percée,  etc. 

GARGOUILLE,  s.  f.,  all.  Steinerne  Traufröhre  am  Dache, 
ScJinaulze  einer  Dachrinne,  Fratzengesicht,  angl.  Gargoyle,  ital. 
Doccia  di  gronda.  Dans  l'arcbilectiire  ogivale,  on  nomme  ainsi 
l'extrén  ité  d'une  gouttière  sculptée  d'une  manière  quel- 
conque, le  plus  souvent  en  forme  de  monstre  fantastique  et 
grotesque,  à  corps  allongé  avec  une  forte  saillie  sur  les  murs? 
avec  une  gueule  béante  qui  jette  l'eau  d'un  chéneau,  d'une 
gouttière  loin  du  pied  des  n  onumenis.  C'est  aussi  une  pierre 
creusée  qui  sert  à  conduire  quelque  part  des  eaux. 

GARNI,  s.  m.,  ail.  Ausfüllung  der  Mauern  mit  kleinen  Steinen 
zwischen  den  äussern  Hauptsleinen,  angl.  Uncoursed  rubble 
lüork  between  two  ashlar  facings,  ila].  Ripieno.  Maçonnerie  ou 
remphssage  entre  des  carreaux,  bou lisses,  parements  d'un 
gros  mur.  Se  dit  aussi  d'im  ramassis  de  cailloux  ou  de  moel- 
lons que  l'on  place  entre  un  mur  et  la  terre  pour  empêcher 
l'humidité  de  pénétrer.  Synonyme  de  remplissage. 

GARNITURE,  s.  f.,  all.  Zugehör,  Auszierung,  Besetzung, 
angl.  Trimming,  Furniture,  ital.  Guarnitura,  ornamento.  Se 
dit  des  planchers,  des  cadres,  des  crochets,  des  happes,  etc. 
que  l'on  pose  dans  quelque  lieu. 

— —  DE  COMBLE.  Aile  Materialien,  wclchc  zur  Deckung  ehus 
Daches  "oon  dieser  oder  jener  Ari  erforderlich  sind.  Se  dit  des 
lattes,  ardoises  ou  tuiles,  etc.,  d'un  comble. 

GAUCHE,  adj.,  all.  Ungeschickt,  sagt  man  von  einem  Stein 
oder  Holz,  dessen  Flächen  aus  Versehen  nicht  winkelrecht  in  das 
Gevierte  gehauen  sind,  angl.  Is  applied  to  materials,  stone  or 
wood,  badly  and  awkwardly  cut,  ilal.  Sgrazialo.  Se  dit  d'un 
mar,  d'un  parement,  d'une  pierre,  d'une  pièce  de  bois,  irrégu- 
lier, dont  les  faces  ne  sont  pas  droites  et  les  parements  non 


GÉMINE  —  GÉOMÉTRIQUE  183 

d'équerre.  Une  pièce  de  bois  est  gauche  quand  elle  est  mal- 
adroitement équarrie. 

GÉMINE,  ÉE,  adj.,  f,  etm.,  ali.  Doppelt,  angl.  Double,  Two- 
fold, ita).  Doppio.  Une  arcade  ou  baie  géminée  est  celle  qui  est 
subdivisée  en  deux  autres.  Dc;s  ogives  géminées  sont  celles  qui 
sont  réunies  deux  à  deux. 

GÉOMÉTRAL,  LE,  adj.,  all.  Geometrisch,  angl.  Geometrical, 
ital.  Geometrico.  Se  dit  d'une  élévation,  d'une  façade,  non 
vue  en  perspective,  d'un  plan  dont  les  proportions  sont  rigou- 
reusement observées  et  d'après  lesquelles  on  peut  exécuter 
l'œuvre.  La  façade  geometrale,  comme,  la  cnupe,  supposent 
l'œil  toujours  au  niveau  du  point  qu'il  regarde  :  c'est  l'opposé 
delà  façade  en  perspective  que  l'œil  embrasse  sans  changer 
de  plan.  Dans  la  première  les  lignes  horizontales  sont  paral- 
lèles, tandis  que  dans  la  seconde,  les  lignes  horizontales  en 
nature  tendent  au  point  de  fuite. 

GÉOMÉTRIE,  s.  f.,  all.  Geometrie,  Gröszenlehre,  Messkunst, 
angl.  Geometry,  ital.  Geometria.  La  seconde  partie  des  mathé- 
matiques pures  et  élémentaires,  consacrée  à  la  connaissance 
de  l'espace.  L'espace  est  l'étendue  d'un  objet  dans  plusieurs 
directions  (longueur,  largeur  et  épaisseur)  :  c'est  sa  grandeur, 
ce  qui  est  susceptible  d'addition  ou  de  soustraction  de  ses 
parties. 

GÉOMÉTRIQUE  (progression),  s.  f.  Série  de  nombres  qui 
augmentent  et  diminuent  dans  un  certain  ordre.  Le  nombre 
e:s;posant  détermine  la  série.  Par  exemple,  les  nombres  1,2,4, 
8,  16,  32,  6i,  128,  etc.,  augmentent  successivement,  de  sorte 
que  le  nombre  suivant  est  toujours  le  double  de  l'antécédent  : 
deux  est  l'exposant  de  cette  série. 

PROPORTION.  C'est  l'égalité  de  deux  rapports  géomé- 
triques. Par  exemple  3  se  rapporte  à  6  comme  4  à  8;  car  6  est 
le  double  de  3,  comme  8  est  le  double  de  4.  On  exprime  cette 
proportion  de  la  manière  suivante  :  3  :  6  =  4  :  8.  Dans  toute 
proportion  géométrique  le  produit  des  deux  nombres  extrêmes 
est  égal  à  celui  des  deux  nombres  du  milieu.  Dans  l'exemple 
cité  plus  baut  on  aura  3  x  8  =  4  x  6  =  24. 

RAPPORT.  Quand  on  cherclie  la  valeur  de  deux  nom- 
bres entre  eux  au  moyen  de  la  division,  loisqu'on  indique  alors 
le  quotient  de  l'exposant  du  rapport  :  dans  le  rapport  3  : 
6  l'exposant  est  2. 


J  84  GÉOMÉTRIQUE  —  GLACIÈRE 

GEOMETRIQUES  (moulures),  adj.  Ce  sont  celles  qui  peuvent 
être  tracées  à  la  règle  et  au  compas.  On  les  divise  en  moulures 
simples  et  composées  :  les  premières  sont  :  le  filet  ou  listel,  la 
bande,  l'astragale,  le  quart  de  rond,  le  cavet  et  le  tore  ;  les 
secondes  sont  :  la  cymaise  ou  talon,  la  doucine  et  la  scotie.  * 

GLOBE  D'EAU,  s.  f.,  all.  Wassergarbe,  angl.  Water-sheaf, 
ital.  Fascio  d'acqua.  Plusieurs  tuyaux  disposés  avec  art,  de 
manière  à  jeter  en  môme  temps  de  l'eau. 

GERÇURES,  s.  f.  pi.,  ail.  Risse,  angl.  C/e/'/5,ital.  Fessure,  Cre- 
pature. Se  dit  des  fentes  dans  le  hois,  des  lézardes  dans  la 
maçonnerie. 

GIRANDE,  s.  f.,  all.  Art  künstlicher  Spring-Brunnen,  angl. 
A  kind  of  Water-works,  ital.  sorte  di  Zampillo.  Plusieurs 
tuyaux  d'où  l'eau  jaillit  avec  impétuosité,  et  qui,  au  moyen  des 
vents  renfermés,  imitent  le  bruit  du  tonnerre,  de  la  pluie,  etc. 

GIRON,  s.  m.,  ail.  Oberste  Fläche  einer  Treppenstufe,  angl. 
Tread  or  breadth  of  the  Step,  of  a  stair.,  ital.  Larghezza  degli 
scaglioni,  o  scalini  d'una  scala.  Largeur  de  la  partie  horizon- 
tale ou  supérieure  d'une  marche,  où  l'on  pose  le  pied. 

DROIT.  Flyer  en  anglais.  Celui  qui  est  contenu  entre 

deux  lignes  parallèles. 

RAMPANT.  Celui  qui,  très-large,  est  peu  élevé. 

TRIANGULAIRE.  Ail.  Weiulelstufe,  Stufe  einer  Wendel- 
treppe, angl.  Winder.  Celui  qui  est  étroit  près  du  noyau  et 
large  à  son  autre  bout,  comme  dans  un  escalier  à  vis  ou 
tournant. 

GIROUETTE,  s.  f.,  all.  Wetterfahne,  angl.  Weathercock,  ital. 
Banderuola.  Pièce  de  zinc,  fer-blanc  ou  tôle  de  fer,  de  formes 
diverses,  placée  sur  un  comble  ou  ailleurs,  pour  servir  à  indi- 
quer les  vents.  La  girouette  est  enfilée  et  tourne  sur  une 
verge  qui  est  immobile.  L'emploi  de  la  girouette,  comme 
ornement,  était  très-fréquent  au  moyen  âge  et  pendant  les 
siècles  qui  le  suivirent.  La  figure  du  coq  a  souvent  été  et  est 
encore  employée  comme  girouette  :•  il  symbolise  la  vigilance 
et  du  sommet  des  flèches  d'églises  il  salue  le  premier  le  lever 
du  soleil . 

GLACIÈRE,  s.  f.,  all.  Eiskeller,  angl.  Ice-house,  ital.  Ghiac- 
ciaia. Excavation  sous  un  bâtiment  ou  lieu  frais  quelconque, 
de  forme  cylindrique  ou  conique,  avec  un  gril  au  fond,  pour 


GLACIS  —  GNOMON  Ì8S 

faciliter  l'écoulement  des  eaux  de  la  fonte  des  glaces  qu'on  y 
conserve;  son  entrée  est  ordinairement  au  nord. 

GLACIS,  s.  m.,  ail.  Abhang,  Feldbrustwehre,  angl.  Sloping- 
bank,  i!al.  Spianata,  spalto.  Pente  douce  pratiquée  au-des- 
sus d'un  cordon,  d'une,  corniche,  etc.,  pour  faciliter  l'écou- 
lement des  eaux  de  pluie  et  de  la  fonte  des  glaces;  se  dit  aussi 
des  esplanades  comprises  entre  les  chemins  couverts  et  les 
contre-fossés  d'une  fortification,  des  murs,  évasements,  con- 
tre-cœurs, etc.,  à  qui  l'on  donne  beaucoup  de  talus. 

GLAISE,  adj.,  all.  Thonerde,  angl.  Clay,  potter's  earth,  ital. 
Argilla,  Creta.  Terre  forte  et  grasse  de  diverses  nuances, 
grise,  brune  ou  verte,  dont  on  fait  des  tuiles,  des  briques  et 
tuyaux  et  autres  objets  de  poterie.  Sert  aussi  pour  les  ciments 
de  fontaines,  de  citernes,  de  batardeaux  et  autres  lieux  pour 
empêcher  l'infiltration  des  eaux. 

GLOBE,  s.  m.,  ail.  Globus,  angl.  Globe,  ital.  Globo.  Même 
chose  que  sphère. 

GLOIRE,  s.  f.,  all.  Glorie,  angl.  Glory,  ital.  Gloria.  Dans 
l'art  du  moyen  âge,  le  disque  représenté  autour  de  la  tête 
d'un  personnage. 

GLYPHE,  s.- m.,  ail.  Glyph,  angl.  Glyph,  ital.  Glifo.  Canal 
à  angle  circulaire  ou  carré  qui  sert  d'ornement  dans  l'archi- 
tecture antique.  Dans  la  frise  de  l'ordre  dorique  il  y  en  a 
trois  ;  de  là  le  mot  triglyphe. 

GLYPTOTHÈQUE,  s.  f.,  all.  Glyptothek,  ital.  Gliptoteca,  Bâ- 
timent destiné  à  la  conservation  d'ouvrages  de  sculpture  de 
l'antiquité  et  des  temps  modernes.  Il  y  a  un  tel  bâtiment  à  Mu- 
nich, que  son  architecte  de  Klenze  commença  en  1826  et 
acheva  en  1830. 

GNOMON,  s.  m.,  ail.  Zeiger  einer  Sonnenuhr,  angl.  Gnomon, 
ital.  Gnomone,  ago,  stilo  cl' im  quadrante.  Style  d'un  cadran 
solaire  :  aussi  instrument  destiné  à  mesurer  la  hauteur  du  so- 
leil. On  pense,  mais  sans  en  avoir  la  certitude,  que  ce  fut 
Anaximandre  de  Milet,  né  en  611  avant  l'ère  vulgaire,  qui  le 
premier  Ut  des  horloges  solaires  ;  d'autres  disent  que  ce  fut 
son  disciple  Anaximènes.  Hérodote,  de  son  côté,  dit  que  les 
Grecs  tenaient  le  cadran  solaire  des  Babyloniens.  On  a  des 
observations  astronomiques  des  Chinois  faites  au  moyen  du 
gnomon,  qui  datent  de  onze  siècles  avant  l'ère  vulgaire.  Le 
Grec  Pytheas  mesura  à  Marseille,  vers  320  avant  l'ère  vul- 


ISO  GNOMONIQüE  —  GORGERIN 

gaire  la  hauteur  du  soleil  avec  un  gnomon  de  40  mètres 
d'élévalion.  Le  premier  cadran  solaire,  dit  Pline,  fut  érigé  à 
Rome  293  avantl'ère  vulgaire  par  L.Papirius  Cursor,  auprès  du 
temple  deQuirinus;  mais  Varron,  rapporté  par  Pline,  attribue 
ce  fait  à  M.  Valerius  Messala,  en  263  avant  l'ère  vulgaire. 
En  1468  Paul  Toscanelli  construisit  un  gnomon  solsticial  sur 
le  dôme  de  Florence  ,  élevé  peu  d'années  auparavant  par 
Brunelleschi  ;  on  s'en  est  servi  la  dernière  fois  en  1510. 

GNOMONIQÜE,  s.  f.,  all.  Gnomonik^  augi.  Gnomonics,  ital. 
Gnomonica.  Science  de  tracer  les  cadrans  solaires. 

GOBETKR,  V.  a.,  ail.  Die  Ritzen  in  einer  3Iauer  verkleiben, 
angl.  To  plaster  joints  of  a  ivall,  ital.  Riturare  o  empire  digesso 
le  commessure  delle  pietre  d'un  muro.  Introduire  du  mortier 
ou  du  plâtre  délayé  dans  des  joints  de  pierre,  etc. 

GODRONS,  s.  m.  pi,,  ail.  Eine  Art,  Verzierung  mit  Leisten 
statt  der  Eier  an  runden  Gesimsgliedern^  ital.  Bacchettine,  cornici, 
bastoni.  Ornements  convexes  en  demi-rond,  taillés  sur  une 
échine  O'i  un  quart  de  rond,  offrant  l'aspect  de  tores  juxta- 
posés. On  peut  assez  justement  se  représenter  les  godrons 
comme  étant  l'inverse  des  cannelures.  Principalement  em- 
plo5'és  dans  l'architecture  romaine. 

GODRONNÉ,  adj.,  orné  de  godrons.  Pratiqué  fréquemment 
dans  les  chapiteaux  et  les  fûts  de  colonnes  de  l'architecture 
romane  du  xii^  siècle. 

GONDi,  s.  m.,  ail.  Thürangel,  Thür,  Thor-Band,  àugi.  Hinge, 
ital.  Albione,  cardine.  Ver  plat  fixé  sur  l'épaisseur  inférieure 
d'un;©  porte,  coudé  à  l'extrémité,  près  de  la  feuillure,  sur  le- 
quel tournent  les  pentures  d'une  porte. 

G;ON'FALON,  s.  m. ,  ail.  Kirchenfahne,  Brüderschaßsfahne, 
diVìgl.  Church  banner,  gonfalon,  ita  \.  Gonfalone.  Bannière  d'é- 
glise ou  de  corporation,  de  confrérie  :  de  plusieurs  couleurs 
et  avec  des  attributions  diverses. 

GORGE,  s.  f.,  all.  Hohlkehle,  Hohlleiste,  angl.  Hollovj,  case- 
ment, ital.  Cavetto.  Moulure  concave,  tracée  au  moyen  d'un 
quart  de  rond,  ou  d'une  portion  de  cercle  quelconque,  ayant 
ordinairement  autant  de  saillie  que  d'élévation.  Elle  est  plus 
large  et  moins  profonde  que  la  scotie  et  de  toutes  les  époques. 

GORGERIN,  s.  m.,  ail. /Ms  einer  toscanischen  Säule,  angl. 
Collar,  ColarvHO,  cincture,  neck,  gorgerin,  hypotrachilium,  âtal. 


GOTHIQUE  1&7. 

Collarino.  Petite  frise   dans  des  chapiteaux  romains,  comprise 
entre  l'nstragale  et  les  anuelets. 

GOTHIQUE  (architecture),  s.  f.  Malgré  la  grande  variété 
qui  existe  dans  les  monuments  du  moyen  âge,  on  peut  cepen- 
dant les  ranger  dans  deux  styles  bien  caractérisés.  Pendant 
les  premières  mille  années  de  la  période  chrétienne,  les  édi- 
fices sont  élevés  dans  un  style  qu'on  a  nommé  roman.  Le 
second  style  qui  a  prévalu  dès  le  commencement  du  xm*  siè- 
cle, tant  en  France  qu'en  Angleterre,  en  Allemagne,  en 
Espagne  et  dans  une  partie  du  nord  de  l'Italie,  a  été  nommé 
pendant  longtemps  gothique,  mol  dont  on  se  sert  encore  pour 
désigner  l'architecture  des  trois  siècles  qui  précédèrent  la 
Renaissance.  Mais  le  mot  goihique  est  tout  à  fait  impropre 
dans  le  sens  où  on  l'emploie.  Les  Goihs,  peuple  germanique, 
envahirent  au  vi^  siècle  certaines  provinces  européennes  de 
l'empire  romain  :  ils  n'étaient  point  assez  civilisés  pour  avoir 
pu  concevoir  un  nouveau  style  d'architecture  et  il  est  certain, 
au  contraire  qu'ils  imitèrent  dans  leurs  édifications  monu- 
mentales les  édifices  qu'ils  rencontrèrent  dans  le  pays  qu'ils 
envahirent.  Vasari  est  un  des  premiers  qui  se  soit  servi  du 
terme  de  goihique  pour  désigner  rarchiteclure  ogivale.  Avant 
lui  César  Cesariano,  un  des  comneniateurs  primitifs  de  Vi- 
truve,  avait  trouvé  occasion  de  parler  de  l'architecture  gothi- 
que qu'il  appelle  aussi  allemande,  et  depuis  le  xvio  siècle  tous 
les  auteurs  se  sont  servis  du  mot  gothique  pour  désigner  l'ar- 
chiteclure  française  à  ogive.  Peu  à  peu  le  mot  gothique  fut- 
employé  pour  désigner  ce  qui  passait  pour  être  barbare,  fan- 
tastique, arbitraire  el  laid,  quand  G.-J  Grelot,  dans  sa  Relation 
nouvelle  d'un  voyage-  à  Couslantinople,  etc.,  1680,  parle  des 
portions  de  Sainte-Sophie  d'un  siyle  grec  corrompu,  il  les 
qualifie  de  grec  gothisé,  ou  d'un  ordre  particulier  qu'on  peut 
appeler  grec  barbare.  Si  Molière  veut  flétrir  le  mauvais  goût 
des  âges  passés,  il  s'exprime  ainsi  dans  la  Gloire  du  Val  de 
Grâce  de  l'année  16(j9  : 

Du  fade  goût  des  ornements  gothiq^ies, 

Ces  monstres  odieux  de-  siècles  ignorants, 
Que  de  la  baibarif,  ont  produits  les  lorrenls, 
Quand  leur  cours  inondant  presque  loule  la  terre 
Fil  à  la  politesse  ime  mortelle  gui  rre, 
El  de  la  grande  Rome  abaUatil  l(!S  remparts 
Vint  avec  son  empire  éioufTer  les  beaux-arts. 


188  GOTHIQUE 

Fénelon,  dans  le  deuxième  Dialogue  sur  l'éloquence,  a  aussi 
appliqué  le  mot  de  gothique  à  l'architecture  ogivale.  «Connais- 
sez-vous l'architectare  de  nos  vieilles  églises  qu'on  nomme  go- 
thiques? dit-il. N'avez- vous  pasremarqué  ces  roses,  ces  points, 
ces  petits  ornements  coupés  et  sans  dessin  suivi,  enfin  tous 
ces  colifichets  dont  elle  est  pleine?  Voilà  en  architecture  ce 
que  les  antithèses  et  les  autres  jeux  de  mots  sont  en  élo- 
quence. L'architecture  grecque  est  bien  plus  simple.  Elle 
n'admet  que  des  ornements  majestueux  et  naturels  :  on  n'y 
voit  rien  que  de  grand,  de  proportionné,  de  mis  en  place.  Cette 
architecture  qu'on  appelle  gothique  nous  est  venue  des  Ara- 
bes :  ces  sortes  d'esprits  étant  fort  vifs,  et  n'ayant  ni  règle 
ni  culture,  ne  pouvaient  manquer  de  se  jeter  dans  défausses 
subtilités  :  de  là  leur  vint  ce  mauvais  goût  en  toute  chose.  Ils 
ont  été  sophistes  en  raisonnement,  amateurs  de  colifichets  en 
architecture,  et  inventeurs  de  pointes  en  poésie  et  en  élo- 
quence. Tout  cela  est  du  même  génie.  » 

Dans  VHistoire  littéraire  du  règne  de  Louis  XIV,  par  l'abbé 
Lambert,  Paris,  1751, l'auteur  dit  que  «le  barbarisme  succéda 
à  l'élégance  et  au  choix  des  ordres  dès  que  Rome,  en  cessant 
de  donner  des  lois,  fat  contrainte  d'en  recevoir.  Les  ravages 
des  Visigoths  dans  le  v^  siècle  abolirent  les  plus  superbes 
monuments  de  l'antiquité:  ce  fut  alors  qu'un  mélange  connu 
sous  le  nom  d'ordre  gothique,  qui  se  ressentait  du  beau  qu'on 
avait  quitté  et  du  goût  grossier  apporté  par  les  peuples  du 
Nord,  prit  la  place  de  la  belle  architecture.  » 

Rousseau  aussi  emploie  le  mot  gothique  comme  terme  de 
flétrissure.  Dans  sa  préface  des  Lettres  de  deux  amants,  on 
lit  :  ^c  Ce  recueil  avec  son  gothique  ton ,  etc.  Maximes  go- 
thiques. » 

Dans  sou  Essai  sur  l'Architecture  de  1753  et  1755,  l'abbé 
Laugier  dit  :  «  On  abandonna  les  ridicules  colifichets  du  go- 
thique et  de  l'arabesque  pour  y  substituer  les  parures  mâles  et 
élégantes  du  dorique,  de  l'ionique,  du  corinthien.  » 

Enfin  le  Dictionnaire  de  l'Académie  dit  que  gothique  se 
dit  familièrement,  par  une  sorte  de  mépris,  de  ce  qui  paraît 
trop  ancien,  hors  de  mode,  etc. 

Félibien,  dans  la  vie  des  plus  célèbres  architectes,  en  par- 
iant de  la  manière  gothique  (monuments  du  commencement 
du  xi^  siècle  jusqu'à  la  fin  du  xiv^,  dit-il),  rapporte  î  qu'on  pré- 


GOTHIQUE  189 

tend  qu'elle  a  été  introduite  par  les  Gets.  A  l'égard  des  bâti- 
mens  gotiques,  continue-t-il,  il  n'y  a  point  d'auteurs  qui 
en  ayent  donné  des  règles  :  mais  on  remarque  deux  sortes  de 
Mtimens  gotiques,  sçavoir  d'anciens  et  de  modernes.  Pour  les 
modernes,  ils  sont  d'un  goût  si  opposé  à  celuy  des  anciens 
gotiques,  qu'on  peut  dire  que  ceux  qui  les  ont  faits,  ont  passé 
dans  un  aussi  grand  excès  de  délicatesse,  que  les  autres  avoient 
fait  dans  une  extrême  pesanteur  et  grossièreté,  particulière- 
ment en  ce  qui  regarde  les  ornemens.  »  On  voit  que  Félibien 
avait  su  saisir  la  grande  différence  entre  le  roman  et  le  style 
ogival. 

Ainsi  qu'en  France,  le  terme  de  gothique  comme  expression 
de  mépris  a  longtemps  prévalu  en  Angleterre.  «  L'ancienne 
architecture  grecque  et  romaine,  disait  Evelyn  vers  1697,  ré- 
pond à  toutes  les  perfections  requises  dans  un  bâtiment  accom- 
pli et  sans  fautes,  et  aurait  sans  aucun  doute  subsisté  et  fait 
prévaloir  ses  prétentions,  ainsi  que  ce  qui  est  dit  d'elle,  si  les 
Goths  et  les  Vandales  et  d'autres  nations  barbares  ne  les  eussent 
pas  renversées  ou  démolies,  en  même  temps  que  l'empire  glo- 
rieux où  se  trouvaient  ces  monumeuls  superbes  et  pompeuj,  et 
introduit  à  leur  place  une  certaine  manière  fantastique  et  licen- 
cieuse de  bâtir,  que  nous  avons  nommée  depuis  moderne  ou 
gothique,  —  tas  de  piles  lourdes,  obscures,  mélancoliques  et 
monacales,  sans  juste  proportion,  ni  utilité  ni  beauté.  »  Ce 
passage  est  rapporté  par  sir  Christopher  Wren  dans  son  Pa- 
rentalia,  où  il  le  nomme  «  la  judicieuse  comparaison  des 
styles  anciens  et  modernes.  »  L'architecte  de  Saint-Paul  de 
Londres  va  même  plus  loin  quand  il  dit:  «  L'irruption  d'es- 
saims de  ces  peuples  brutaux  du  Nord,  ces  Maures  et  ces 
Arabes  du  sud  et  de  l'orient,  inondant  le  monde  civilisé,  com- 
mencèrent, partout  où  ils  se  fixèrent,  la  débauche  de  cet  art 
noble  et  utile  :  alors  qu'au  lieu  de  ces  magnifiques  ordres,  si 
majestueux  et  si  convenables,  ils  élevèrent  ces  piliers  minces 
et  mal  fails,  ou  plutôt  faisceaux  de  douves  et  autres  étais 
absurdes  pour  supporter  les  poids  imposés  et  les  toits 
voûtés  et  pesants  sans  entablement.  »  —  Ailleurs  il  appelle 
les  cathédrales  «  des  montagnes  de  pierre,  des  construc- 
tions vastes,  gigantesques,  mais  indignes  du  nom  d'archi- 
tecture. » 

On  ne  traita  non    plus  guère  mieux   l'architecture  ogi- 


1^  ÜOTHIQüE 

vale  en  Allemagne  au  xviii«  siècle.  Lessing,  Gœthe,  Wie- 
land la  condamnent  :  le  premier  dit  qu'ell'3  est  iuiulelli- 
gente,  qu'elle  ne  représente  que  d'énormes  masses  de 
pierre,  sans  goût  ou  au  moins  érigées  dans  un  goût  très- 
médiocre. 

Mais  au  xix^  siècle,  on  a  rendu  justice  de  nouveau  au  style 
improprement  qualifié  de  gothique.  On  a  apprécié  avec  im- 
partialité ses  particularités  sans  omettre  tous  ses  grands  dé- 
fauts, et  enfin  on  lui  a  assigné  dans  Thistoire  générale  des 
beaux-arts  la  place  et  le  mérite  »relatifs  qu'elle  méritait.  Cette 
architecture,  qui  commence  vers  1200,  est  surtout  caractérisée 
par  l'arc  aigu  ou  à  tiers-point;  par  des  piliers  tellement  ori- 
ginaux qu'ils  perdent  toute  trace  des  proportions  classiques  ; 
par  des  fûts  de  colonnes  placés  les  uns  à  côté  des  autres,  sou- 
vent de  diamètres  divers  et  groupés,  et  combinés  de  manières 
diverses.  Ses  moulures,  ses  corniches  et  ses  chapiteaux  n'of- 
frent plus  ni  les  membres  ni  les  formes  classiques  :  les  aiêtes 
d'équerre,  les  surfaces  rectangulaires,  les  pilastres  et  les  en- 
tablements ont  disparu;  les  éléments  dé  la  construction  sont 
devenus  sveltes,  isolés,  détachés,  ils  sont  infatigablement  ré- 
pétés etmulliphés:  ils  assument  des  formes  qui  impliquent 
la  courbure  et  la  ramification.  Les  baies  deviennent  la  partie 
importante  des  murs,  les  autres  parties  leur  sont  subordon- 
nées. La  tendance  générale  est  d'arriver  à  la  prépondérance 
et  à  la  prolongation  la  plus  étendue  possible  des  lignes  verti- 
cales ;  dans  l'intérieur,  par  exemple,  au  moyen  de  la  continua- 
tion de  l'articulation  des  pihers,  comme  archivolte,  et,  à 
l'extérieur,  par  l'emploi  de  contre-forts  d'une  forte  saillie  qui 
s'élèvent  à  travers  les  balustrades  supérieures  pour  se  terminer 
en  clochetons  et  en  flèches. 

L'origine  de  l'architecture  ogivale,  dite  gothique,  a  donné 
lieu  à  une  foule  de  systèmes,  les  uns  ingénieux,  les  autres 
fantastiques  et  l'on  ne  peut  plus  invraisemblables.  A  la  p;ige 
239  du  second  volume  de  notre  ßlanuel  de  Vhisioire  de  l'archi' 
teclurey  nous  avons  rapporté  l'opinion  de  soi.xante-dix-sept 
auteurs  sur  l'origine  de  l'architecture  qui  succéda  au  roman 
au  xm«  siècle.  Aujourd'hui  un  fait  positif  est  acqais  à  l'histoire 
de  l'art  :  c'est  que  le  style  en  question  a  pour  bei'ceau  la 
province  de  l'Ile-de-France,  et  que  son  origine,  du  temps  de 
l'administration  de  l'abbé  Suger,  est  due  à   la  solution  de 


GOTHIQUE  191 

couvrir  d'une  voûte  d'arête  un  espace  plus  large  que  long, 
tout  eu  conservant  le  même  niveau  pour  le  sorumel  de  l'in- 
trados des  deux  voûtes  croisées.  Cela  ne  pouvait  avoir  lieu 
qu'au  moyen  de  la  substitution  de  l'arc  aigu  ou  à  tiers  point  ou 
ogival,  à  l'arc  à  plein  cintre  ou  formé  d'un  demi-cercle.  Des 
aspirations  religieuses,  des  élucubrations  mystiques,  des  sen- 
timents d'esthélique  ne  sont  pour  rien  dans  l'architecture  du 
xiii"  siècle;  elle  ne  doit  son  existence  qu'à  une  nécessité  abso- 
lue de  construction  qui,  méditée,  élaborée  avec  logique,  en- 
fanta un  système  complet  rigoureusement   conséquent  dans 
l'articulation  concrète  de  toutes  ses  parties.  Mais  il  faut  dire, 
d'un  autre  côté,  que  l'effet  produit  sur  l'àme  par  ces  monu- 
ments du  temps  de  Louis  IX,  est  mélancolique,  triste,  ce  qui 
provient  de  leur  imperfection,  parce  qu'on  a  violé  dans  eux 
toutes  les  lois  de  l'équilibre,  toutes  les  mélodies  de  l'harmonie 
du  monde,  k  Nous  éprouvons  aussi,  dit  un  auteur  conterapo- 
ïain,  en  faisant  le  tour  d'une  cathé  Irale  et  en  la  crmsidérant 
en  plein  soleil, à  l'aspect  de  ces  arcs-boutants,  de  ces  aiguilles, 
de  ces  terrasses  d'inégale  hauteur,  de   ces  lignes  droites  et 
courbes  qui  se  croisent  et  s'entre-choquent  dans  tous  les  sens, 
quelque  chose  qui  nous  gâte  le  sentiment  de  l'infini  par  celui 
de  l'inachevé.  Pour  peu  que  l'intelligence  prenne  alors  en  nous 
le  dessus  sur  le  sentiment,  il  nous  semble  que  nous  sommes 
en  face  d'une  énorme  bâtisse  encore  en  construction  et  sans 
ordonnance  apparente,  à  laquelle  sont  encore  suspendus  les 
éctiafauds,  les  poulies  et  les  cordages  à  travers  lesquels  exé- 
cutent les  maçons  et  leurs  aides.  Outre  qu'il  n'y  a  presque  pas 
au  monde  de  cathédrales  gotliiques  réellement  terminées,  il 
n'y  en  a  pas  une  seule  qui  ait  l'air  d'être  achevée;  et  cet  aspect 
d'inachèvement,  l'iniiétermination  de  ce  rhythme  architec- 
tural si  vague  et  qui  n'éveille  aucune  idée  d'ordre,  de  propor- 
tion et  de  symétrie,  olire  quelque  chose  de  douloureux  à  l'es- 
prit. Ce  besoin  d'ordre,  de  clarté,  de  précision,  ce  senliment 
d'une  mesure  arrêtée,  d'une  mélodie  franche,  d'un  acœrd 
complet  entre  le  tout  et  les  parties,  en  un   mot  toutes  ces 
notions  diverses  qui  constituent  la  notion  du   beau,  restent 
hésiiantes  et  boulfjvers^ées,  et  la  jouissance  que  l'on  éprouve 
a  quelque   cnose   d'inquiet  et    de  maladif.  Au  lieu  de   se 
trouver  transporté  dans  la  région  sereine  de  ce  qui  est  éter- 
nel et  divin,  on  sent  trop,  à  celte  admiration  mélancolique 


in  GOUACHE  -  GOUT 

et  poignante,  que  l'on  reste  enchaîné  dans  la  vallée  des 
larmes*.  » 

GOUACHE,  s.  f.,  all.  Deckende  Wasserfarben  Malerei,  angl. 
Water  colour  painting,  ital.  Pittura  a  guazzo  o  tempera.  Peinture 
dont  les  couleurs  non  transparentes  sont  détrempées  el  dé- 
layées avec  de  l'eau  de  gomme.  Elle  diffère  de  l'aquarelle  en 
ce  qu'elle  couvre  le  fond  sur  lequel  on  peint. 

GOUJON,  s.  m.,  ail.  Döbel,  Bolzen,  Klammer,  angl.  Gudgeon, 
Tronpin,iìdX.Ago  d'un  arpione^P  ernia. GhevìWe  en  bois  ou  en  fer, 
ronde  ou  carrée  et  sans  tête  que  l'on  pose  dans  les  tambours 
de  colonnes,  dans  des  balustres,  des  pilastres,  etc.  On  l'em- 
ploie aussi  pour  lier  des  claveaux  de  plate-bande,  d'architrave 
et  des  tablettes  de  recouvrement. 

GOULETTE,  s.  f.,  all.  Kleine  Hohlkehle  auf  den  Marmorplatten 
hei  Wasserpyramiden,  angl.  a  little  channel.  Petit  canal  à  un 
bassin,  par  lequel  les  eaux  s'échappent  en  forme  de  nappes. 

GOULOTTE,  s.  f.,  all.  Kleine  Rinne  in  Rinnleisten,  um  das 
Abtropfen  des  Regenwassers  zu  befördern,  angl.  Small  canal  hol- 
lowed in  a  cornice,  a  string  course,  etc.,  for  the  purpose  to  con- 
duct rainwater  into  a  pipe,  ital.  Canaletto,  cavetto.  Petite  rigole 
qui,  pratiquée  sur  une  corniche,  un  cordon  ou  autres  corps 
saillants,  est  destinée  à  recevoir  les  eaux  pluviales  et  les  con- 
duire dans  un  tuyau  de  descente. 

GOUSSES,  s.  f.  pi.,  ail.  Auslaufende  Blätter  im  jonischen  Ca- 
pital, angl.  Cods  or  husks  in  the  ionion  capital,  ital.  Baccelli, 
gusci.  Écorces  de  fèves  placées  comme  ornement  à  côté  des 
oves  du  chapiteau  ionique. 

GOUSSET,  s.  m,,  ail.  Trage  oder  Stützband,  angl.  Bracket, 
ital.  Ditello.  Pièce  de  bois  placée  diagonalement  dans  une  en- 
rayure,  pour  assembler  les  coyers  avec  les  tirants,  les  plate- 
formes et  lier  une  ferme.  Dans  les  croupes,  il  sert  à  suppor- 
ter la  demi-ferme  d'arêtier. 

GOUT,  s.  m.,  ail.  Geschmack,  angl.  Taste,  ital.  Gusto.  C'est 
cette  faculté  de  l'homme  de  saisir  et  de  comprendre  le  beau, 
c'est  cette  facilité  d'apercevoir  et  de  retracer  le  beau  et  le  su- 
blime de  la  nature  et  de  l'art;  c'est  encore  cette  qualité  d'une 
âme  accomplie  qui  consiste  à  embrasser  par  un  effet  immédiat 

»  Questions  d'art  et  de  morale,  par  M.Victor  de  Laprade.  1861,  in-18, 
page  181. 


GOUT  193 

de  l'esprit,  les  proportions,  les  mesures,  l'ordre,  les  rapports,  en 
un  mot  l'harmonie,  l'accord  musical  du  monde.  Le  germe  pri- 
mitif du  goût  est  un  don  naturel  :  plus  les  organes  sont  consti- 
tués avec  délicatesse  ,  plus  ils  sont  excitables ,  plus  l'homme 
est  capable  de  comprendre  le  beau.  Voilà  pourquoi  l'homme 
le  moins  cultivé  même  a  souvent  le  sentiment  du  beau.  Mais 
il  faut  que  cette  faculté  de  voir  le  beau  soit  cultivée  et  déve- 
loppée, car  elle  resterait  incomplète,  ou  bien  elle  suivrait  une 
fausse  direction,  malgré  sa  conception  naturelle  du  beau. 

L'artiste  ne  doit  pas  manquer  de  goût  si  ses  œuvres  doivent 
plaire  et  opérer  une  impression  agréable  sur  l'âme.  L'esprit 
toutefois  ,  ne  peut  développer  et  encore  moins  acquérir  le 
goût  par  l'étude  :  le  goût  doit  être  cultivé  par  l'observation 
de  la  nature  et  celle  de  ses  phénomènes  aussi  bien  intellec- 
tuels que  physiques.  Plus  un  homme  est  familiarisé  avec  le 
monde  qui  l'entoure,  plus  il  a  de  goût,  et  plus  ce  goût  aussi 
est-il  élevé  et  complet.  Citons  comme  exemples  Phidias  et 
Léonard  de  Yinci.  Ce  qui  aide  puissamment  le  développement 
et  l'épuration   du  goût ,  c'est  l'étude  intelligente  des  belles 
œuvres  d'art  dupasse.  Ainsi  pour  l'architecte,  il  devra  étudier 
et  connaître  la  puissance,  la  force,  l'imposante  gravité  de  l'ar- 
chitecture égyptienne  ,  sa  science  profonde  des  proportions  à 
donner  aux  colonnes  et  à  leurs  chapiteaux  suivant  la  dimension 
du  monument  et  la  nature  des  matériaux  employés;  il  devra 
connaître  la  normalité  des  formes,  la  simpHcité  et  la  magniti- 
cence  des  détails  et  de  l'ornementation  du  dorique,  de  l'ionien 
et  du  corinthien  grecs  ;  il  devra  s'initier  au  génie  et  aux  idées 
qui  présidèrent  à  la  conception  des  plus  beaux  monuments  des 
rives  du  Nil,  tels  que  les  temples  et  les  palais  de  Thèbes  ;   il 
devra  se  familiariser  avec  les  éléments  de  la  société  grecque 
et  étudier  le  Parthenon  ,  les  Propylées  d'Athènes  ,  le  temple 
d'ApoUnn  Epicurien  de  Phygalie  et  les  belles  ruines  des  édifi- 
ces du  temps  de  Périclès  qui  jonchent  en  toutes  directions  le 
sol  de  la  Grèce;  il  ne  devra  pas  omettre  d'étudier  les  vestiges 
d'architecture  qui  subsistent  à  Persépolis,  où  le  goût  s'est  ma- 
nifesté dans  plus  d'un  détail  élégant  :   enfin  il  étudiera  les 
monuments  romains  et  ceux  du  moyen  âge  pour  se  garantir 
des  écarts  du  vrai  et  du  beau,  et  ne  pas  tomber  dans  l'exagé- 
ration et  le  fantastique. 

L'architecte  pourra  encore  étudier  la  renaissance  qui  eut 

43 


194  GOUT 

lieu  dans  le  style  roman  vers  le  milieu  du  xil»  siècle,  renais- 
sance qui  s'éleva  à  la  suite  des  premières  croisades  et  qui  fut 
amenée  par  la  connaissance  des  monuments  de  l'antiquité 
que  les  Occidentaux  émerveillés  visitèrent  en  Orient.  Au 
xvi®  siècle,  le  goût  se  retrempa  une  autre  fois  dans  les  tradi- 
tions grecques  et  latines,  dont  la  renaissance  fut  préparée  au 
xm«  siècle  parles  tentatives  de  l'empereur  Frédéric  II  et  les 
grands  artistes  qu'il  sut  choisir  et  former  pour  exécuter  les  édi- 
fices et  les  monuments  historiques  élevés  sous  son  règne  :  re- 
naissance consommée  plus  radicalement  encore  sous  le  règne 
de  François  P""  par  le  grand  mouvement  antique  des  esprits , 
poussé  par  la  dilïusion  des  lettres  classiques  qu'opérèrent  les 
Domilio  Galderino,  les  J.  Sulpicius,  les  Ange  Politian,  les  Mar- 
sile  Ficin,  les  J.  Argyropule  et  tant  d'autres  qui  eurent  pour 
précurseurs  Pétrarque,  Boccace,  Jean  Malpaghino  ou  de  Ra- 
venne ,  Laurent  Valla ,  Georges  de  Trébisonde  ,  Théodore 
Gaza,  Bessarion,  etc.,  etc. 

Sous  François  \^^  il  y  eut  en  France  une  fusion  intelligente 
du  guût  et  des  exigences  modernes  avec  le  goût  antique.  Quel- 
que imité  que  soit  le  goût  dans  les  monuments  et  en  général 
dans  les  œuvres  d'art  de  la  Renaissance,  toujours  est-il  qu'il 
est  réglé,  normal  :  il  satisfait  l'esprit  et  le  sentiment  ;  il  se 
développe  dans  cette  direction  jusque  sous  Louis  XIII.  L'école' 
d'architecture  formée  par  Pierre  Lescot,  Philibert  de  l'Ormo' 
et  les  Du  Cerceau,  continuée  avec  des  modifications  diverses 
par  les  Jean  Ballant,  les  Duperac,  les  Clément  Métezeau  ,  les 
Claude  Yillefaux  et  autres,  s'appauvrit  sous  Louis  XIV,  esprit 
médiocre,  bourgeois,  théâtral,  ignorant  du  vrai  beau,  qui  n'ai- 
mait que  le  faste  inintelligent  et  vulgaire  du  parvenu  ;  sous  ce 
roi  orgueilleux  et  bourgeois  au  fond,  la  goût  se  perdit  et  donna 
naissance  en  architecture  à  ce  style  froid  mais  ample,  mathé- 
matiquement régulier  et  symétrique,  stéréotypé  par  l'acadé- 
mie d'architecture,  fondée  en  1671  et  deslioée  «  à  perpétuer 
et  même  à  augmenter  les  règles  et  le  bon  goût  de  l'Architec- 
ture ancienne  et  moderne,»  comme  il  est  dit  dans  l'acte 
d'établissement  de  cette  société.  Le  goût  des  monuments  du 
règne  de  Louis  XIV,  est  froid  et  régulier  :  il  est  même  abs- 
trait. Ce  goût  rationaliste  provenait  d'abord  de  l'importance  et 
de  la  domination  de  l'idée  catholique,  très-forte  encore  dans 
la  première  moitié  du  xvn«  siècle  :  il  provenait  ensuite  du 


GOUT  195 

côté  mathématique  dans  lequel  entra  la  société  à  cette  épo- 
que, émue  et  enthousiasmée  par  le  grand  mouvement  scien- 
tifique amené  par  l'étude  en  Allemagne,  en  Italie,  en  France, 
en  Hollande  et  en    Angleterre ,   des   auteurs  de  l'antiquité 
d'abord,  et  ensuite  par  l'action  bienheureuse  développée  par 
Galilée  et  Kepler  sur  le  système  et  la  physique  du  monde  , 
mais  embrouillée  à  nouveau  par  les  a  priori  abstraits  et  l'i- 
déologie sémitique  de  Descartes  qui,  dans  ses  voyages,  ne 
visitarli   Galilée  ni  Kepler!  de   Descartes   faisant  jouer  son 
esprit  avec  des  combinaisons   systématiques ,  des  axiomes 
abstraits,  et  en  révolte  continuelle  contre  les  méthodes  expé- 
rimentales, sorte  de  philosophie  qui  a  embourbé  la  société 
depuis  cent  cinquante  ans  et  formé  ces  esprits  métaphysiques, 
en  dehors  de  la  nature,  qui  dissertent  à  perte  de  vue  dans  de 
volumineux  livres,  sur  ce  qu'ils  appellent  les  facultés  de  l'es- 
prit. 

Mais  parmi  les  nombreuses  causes  qui  amenèrent  la  cor- 
ruption et  la  dispari  lion  du  goût  sous  Louis  XIV,  il  y  en  a 
suriout  une  et  qui  était  puissante.  Sous  ce  règne  on  s'adonnait 
au  jeu,  d'une  manière  extraordinaire.  Dans  la  classe  titrée  de 
la  société  ,  un  jeune  homme  ruiné  réparait  sa  fortune   au 
moyen  de  ce  qu'on  appelait  une  mésalliance^  et  «  que  l'amour 
des  richesses  a  rendues  si  fréquentes,  >>  disait  en  1745  l'abbé 
Gedoyn  ;  les  mésalliances,  dit-il  aussi,  «  ont  encore  beaucoup 
contribué  à  altérer  le  bon  goût.  Une  bourgeoise  transplantée 
à  la  cour  y  porte  souvent  le  goût  du  terroir  où  elle  est  née  , 
une  pi'ononciation  parisienne  bien  pire  que  cette  patavinilé 
tant  reprochée  à  Tite-Live,  en  un  mot,  des  manières  et  une 
éducation  bourgeoises,  dont  on  ne  se  défait  presque  jamais.  » 
Le  grand  Michel-Ange  ,  dont  le  talent  tomba  dans  l'exagé- 
ration et  l'arbitraire,  eut  naturellement  des  imitateurs  :  ceux- 
ci  ne  saisirent  que  les  défauts  du  maître,  qui,  avec  son  in- 
domptable génie,  ne  sut  dans  les   créations  plastiques  se 
renfermer  dans  les  limites  assignées  par  la  nature  et  encore 
moins  en  architecture,  s'astreindre  aux   principes  généraux 
de  la  statique  et  des  proportions  architectoniques  *.  Il  créa  des 

'  11  faut,  (iifait  Winckplnnann,  qu'une  sage  éconcmie  pr^'side  à  la  distribu- 
tion deri  ornements,  en  modère  la  qiianUlé,  et  en  adaite  soi^jneusi ment  la 
phytionoraie  au  but  général  en  particulier  de  l'édifice.  Cette  rare  sagesse  a 
été  l'apanage  des  plus  habiles  architectes  de  l'antiquité;  elle  n'a  été  donnée 


iOß  GOUT 

formes  arbitraires,  qui  n'avaient  point  leur  raison  d'êlre  et 
qui  ne  révélaient  point  leur  but  propre  :  Bernini  et  Borromini 
exagérèrent  à  l'excès  les  créations  de  Michel-Ange  et  opérèrent 
la  transition  du  baroque  italien  au  rococo  français,  né  dans  la 
dernière  moilié  du  règne  de  Louis  XIV  :  c'est  dans  ce  style  que 
s'engouffra  le  goût.  On  y  remarque  un  désordre,  une    sur- 
charge de  délails  portés  jusqu'à  la  confusion  età  la  folie:  tou- 
tes les  lignes  dr  oites  décoratives  y  sont  enroulées  et  frisées  , 
les  surfaces  et  les  formes  constructives  se  courbent  et  se  bou- 
clent en  ornements  de  dimension  colossale  et  en  colimaçon  :  les 
courbes  des  vagues  et  des  plumes  agitées  y  sont  même  intro- 
duites !  Le  sentiment  et  la  raison  des  parties  et  des  ornements 
se  perdirent,  on  dirait  une  dissolution  de  toutes  les  formes 
rationnelles,  une  ornementation  sans  âme  quoique  réelle  et 
fantastique.  Le  goût  du  style  rococo  ne  pouvait  convenir  qu'à 
une  société  telle  que  Richelieu  et  Louis  XIV  l'avaient  faite  : 
société  sans  foi,  sans  grandeur,  plongée  dans  les  plaisirs  des 
yeux,  et  dans  laquelle  les  femmes  se  lassèrent  du  respect  infini 
même  que  les  hommes  avaient  pour  elles  jadis  et  qu'au  lieu 
de  polir  les  jeunes  gens,  commele  disait  encore  l'abbé  Gédoyn, 
elles  ont  applaudi  à  leurs  airs  brusques  et  familiers.  Meisson- 
nier  fut  un  des  grands  promoteurs  de  la  décadence  du  goût. 
La  nature  elle-même  fut  englobée  dans  le  système  architec- 
tural du  xvuie  siècle,  les  arbres  furent  taillés  en  formes  baro- 
ques et  tous  les  autres  arts  s'empressèrent  en  chœur  d'orner 
les  murs  et  les  plafonds  de  figures  blafardes  et  niaises,  d'orne, 
ments  en  colifichets,  etl'on  alla  même  jusqu'à  exposer  aux  fri- 
mas età  la  pluie  des  statues  nues  de  divinités  de  l'antiquité  ! 
Il  y  avait  cependant  toujours  un  fonds  dans  cette  mascarade 
de  l'art  :  c'était  une  tendance  à  produire  de  l'effet  par  les 
masses,  tendance  artistique,  mais  fausse,  à  la  vérité  ;  le  pitto- 
resque fit  invasion  dans   l'archilecture.  Mais  le  goût,  le  bon 
goût  s'était  perdu  :  on  l'avait  anéanti  sans  en  laisser  vestige  ;  on 
l 'avaitremplacé  par  des  jeux  stériles  de  formes,  par  des  aberra- 
tions de  tous  genres.  Cependant  au  milieu  de  cette  décadence  et 
de  ce  désordre  des  arts,  une  voix  s'éleva,  celle  de  Winckel- 


qu'à  peu  de  modernes,  et  Michel-Ange  lui-môme  mérite  le  reproche  d'avoir 
frayé  la  voie  aux  corrupteurs  du  goût,  en  laissant  envahir  trop  de  place  aux 
décoralions.  {Remarques  sur  rarclUteciure  des  anciens,  1761.) 


GOUT  107 

mann;  il  fit  de  grands  efiorts  pour  ramener  le  goût  et  le  senti- 
ment du  beau  parmi  les  artistes.  Il  engageait  à  étudier  la 
heauté  telle  que  l'a  créée  la  nature,  telle  que  l'avait  vue  l'ima- 
gination grecque,  et  l'art  fit  effectivement  une  évolution.  Mais 
le  goût  était  tellement  abaissé  qu'il  ne  put  sortir  de  la  frivolité 
laide  dans  laquelle  il  se  traînait  depuis  plus  d'un  demi-siècle. 
Une  sorte  de  purisme  s'éleva  dans  les  lettrés  et  les  arts  :  l'atten- 
tion appelée  par  Winckelmann,Lessing,  Laugier  et  par  d'autres 
sur  les  monuments  antiques  de  l'Italie,  en  fat  la  cause.  Mais  on 
tomba  dans  des  excès  contraires  :  on  voulut  imiter ,  sans 
réserve,  les  monuments  grecs  et  romains,  dont  les  petites  di- 
mensions, la  simplicité  et  la  solidité  de  lignes  furent  reproduites 
sur  une  échelle  plus  vaste,  en  sorte  qu'ils  furent  agrandis  d'une 
manière  monstrueuse,  ce  qui  eut  pour  résultat  un  vide  et  un 
creux  extraordinaires.  Le  Panthéon  de  SoufEloten  est  un  exem- 
ple. Les  grands  artistes  de  la  Renaissance  s'étaient  préservés  de 
cet  écart.  Au  sein  de  cette  corruption  de  goût  du  xvme  siècle,  il 
y  eut  néanmoins  des  artistes  privilégiés,  doués  du  sentiment 
du  beau  en  architecture  :  tel  fut  Jacques-Ange  Gabriel,  l'im- 
mortel auteur  des  colonnades  du  Garde-Meuble  de  la  place 
Louis  XV,  à  Paris,  œuvre  d'un  grand  artiste,  d'un  homme  de 
goût.  Le  monument  dont  nous  parlons  est  un  des  plus  beaux 
de  notre  architecture  française. 

Au  goût  rococo,  ou  Pompadour,  ainsi  qu'on  le  nomme 
aussi,  succéda  ce  goût  guindé,  froid  et  roide  du  règne  de 
Louis  XVI  ,  sous  lequel  furent  copiés  et  imités  avec  talent  , 
mais  sans  génie  comme  sans  intelligence,  les  monuments  de 
Pompei  et  d'Herculanum,  ainsi  que  les  meubles  et  les  usten- 
siles qu'on  trouva  dans  les  fouilles,  ou  représentés  sur  les 
murailles.  La  hgne  sinueuse,  enroulée,  bouclée  et  en  colima- 
çon du  règne  de  Louis  XV,  fut  en  partie  abandonnée  :  la  ligne 
droite  en  architecture  reprit  un  certain  empire,  et  une  cer- 
taine sobriété  fut  observée  dans  l'ornementation.  Tout  en 
cherchant  des  types,  un  point  d'appui  dans  les  styles  antiques, 
les  architectes  s'astreignaient  aux  règles  données  par  Vitruve, 
en  grande  vénération  déjà  depuis  un  siècle,  et  aux  préceptes 
enseignés  par  les  plus  célèbres  architectes  italiens  du  xvi« 
siècle,  et  principalement  par  Vignole  et  Palladio,  au  lieu  de 
consulter,  faute  de  moyens  sans  doute,  les  monuments  subsis- 
tants eux-mêmes  :  on  puisa  de  seconde  main  et  l'on  devint 


198  GOÛT 

imitateurs  d'imitateurs.  Il  était  donc  lout  naturel,  qu'en  s'effor- 
çant  d'inculquer  plus  de  calme  et  de  sécurité  aux  œuvres 
d'architecture,  elles  finirent  par  rester  sans  animation,  fades 
et  insipides.  L'architecture  avec  absence  de  goût,  perdit  le 
mouvement  et  la  vie.  Elle  éprouva  depuis  soixante  ans  des 
syncopes  de  renaissance  et  de  régénération  :  si  elle  n'eut  point 
de  rechute,  elle  ne  ,  fit  point  nonplus  de  progrès;  le  goût 
se  traîne  dans  un  élat  d'épuisement  en  se  prolongeant  dans 
les  oeuvres  modernes,  qui  ont  inauguré  un  style  inconnu  pour 
la  belle  architecture,  le  style  des  spéculations  sémitiques,  ou 
de  l'encasernement,  qui  offense  le  sen  liment  du  beau  et  de 
l'élégance  et  désole  et  attriste  l'homme  de  goût. 

La  société  constituée  par  le  christianisme,  a  épuisé  la  plu- 
part des  styles  du  passé  :  elle  a  cherché  à  s'approprier  le  goût 
des  civilisations  antiques  :  elle  a  fait  entrer  dans  les  arts  dont 
elle  a  animé  son  culte  religieux,  le  goût  de  la  décadence  ro- 
maine, ceux  de  la  Gièce  antique  pendant  le  xii©  siècle,  des 
Arabes  de  la  Sicile  et  du  sud  de  l'Italie  dans  une  grande  par- 
tie de  l'ornementation,  et  surtout  dans  l'orfèvrerie  et  la  pein- 
ture pendant  le  xiii«  siècle  :  elle  a  abâtardi  le  goût  de  la  Re- 
naissance païenne  du  xvi«  siècle  pendant  le  règne  de 
Louis  XIV,  elle  a  caricaturé  ce  goût  sous  Louis  XV  :  au  com- 
mencement de  ce  siècle  elle  a  appauvri  et  glacé  le  goût  cha- 
leureux et  puissant  des  artistes  contemporains  de  François Ie% 
de  Henri  II  et  de  Henri  IV;  l'Académie  d'architecture,  dans 
son  impuissance  de  créer  un  seul  grand  architecte,  a  prôné  le 
goût  en  vogue  d'âge  en  âge,  pour  acculer  enfin  le  sentiment 
au  point  d'aboutir  à  la  pauvreté  archéologique  qu'on  voit  dans 
nos  monuments  contemporains.  Le  goût  ne  peut  se  régénérer 
que  lorsque  les  peuples  de  l'Europe  sortiront  de  l'éreintement 
où  ils  sont,  et  qui  n'est  que  l'effet  des  longues  luttes  pour  l'a- 
néantissement de  principes  et  de  croyances  qui  ne  sont  plus 
enharmonie  avec  l'esprit  et  la  science  modernes. 

Platon  assignait  déjà  au  développement  dugout  une  grande 
influence  sur  la  moralité.  «  Ne  faudra-t-il  pas  encore,  dit-il, 
dans  le  troisième  livre  de  la  Répubhque,  avoir  l'œil  sur  tous 
les  auteurs  et  les  empêcher  de  nous  donner,  soit  en  peinture, 
soit  en  architecture,  soit  en  quelque  autre  genre,  des  ouvrages 
qui  n'aient  ni  grâce,  ni  correction,  ni  noblesse,  ni  proportion? 
Quant  à  ceux  qui  ne  pourront  faire  autrement,  ne  leur  défen- 


GOUTTE  —  GRAIN  D'ORGE  199 

droDS-nous  pas  de  travailler  chez  nous,  dans  la  crainte  que 
les  gardiens  de  notre  république,  élevés  au  milieu  de  ces 
images  vicieuses,  comme  dans  de  mauvais  pâturagps  et  se 
nourrissant,  pour  ainsi  dire,  chaque  jour  de  cette  vue,  n'en 
contractent  à  la  fin  quelque  grand  vice  dans  Tâme  sans  s'en 
apercevoir?  Il  nous  faut  au  contraire  chercher  des  artistes 
habiles,  capables  de  suivre  à  la  trace  la  nature  du  beau  et  d 
gracieux,  afin  que  nos  jeunes  gens,  élevés  parmi  leurs  ou- 
vrages, comme  dans  un  air  pur  et  sain,  en  reçoivent  sans 
cesse  de  salutaires  impressions  par  les  yeux  et  les  oreilles, 
que  dès  Tenfance  tout  les  porte  insensiblement  à  imiter,  à  ai- 
mer le  beau  et  à  établir  entre  elle  et  eux  un  parfait  accord.  » 

Et  ailleurs,  dans  le  second  livre  des  lois,  Platon  revient 
sur  ce  sujet. 

GOUTTE,  s.  f.,  all.  Tropfen,  Külberzahn,  angl.  Drops,  Gutla.^ 
ital,  Goccie  pendenti.  Ornement  circulaire  ou  triangulaire  de 
l'architecture  antique,  placé  sous  les  plafonds  d'ordre  dorique, 
ou  sous  le  filet  au  bas  des  triglyphes,  il  ressemble  à  une  goutte 
d'eau.  On  le  désigne  aussi  sous  le  nom  de  clocheltes^  campanes 
et  larmes. 

GOUTTIÈRE,  s.  f.,  all.  Traufe,  Dachtraufe,  Dachrinne,  angl. 
Gutter,  ital.  Grondaja.  Canal  de  pierre,  de  plomb,  de  zinc  ou  de 
bois,  qui  sert  à  recevoir  les  eaux'  pluviales  d'un  comble  et 
à  les  conduire  au  loin  d'un  mur  de  face.  On  leur  donne 
différentes  formes,  selon  le  lieu  et  l'ordre  du  bâtiment  où  on 
les  met  en  usage. 

GRADATir>N,  s.  f.,  all.  Stufengang,  Steigerung,  angl.  Grada- 
ïiow,  ital.  Gradazione.  Disposition  dans  les  théâtres,  de  plu- 
sieurs parties  de  sièges  en  forme  d'amphiihéâire,  s'élevant 
les  uns  au-dessus  des  autres  en  s'éloignant  de  la  scène,  en 
sorte  que  le  corps  de  devant  ne  puisse  nuire  pour  la  vue  ,à 
celui  de  derrière. 

GRADIN,  s.  f.,  ail.  Tritt,  die  stufenweise  crhöheten  Bänke, 
angl.  Stoir,step,  ììaì. Scalino,  Scaglione.  Degrés  ou  marches  éle. 
vés  les  uns  au-dessus  des  autres.  Se  dit  aussi  des  retraites  prati- 
quées au  bas  extérieur  d'un  dôme  ou  dans  d'autres  lieux.  Les 
temples  grecs  étaient  ordinairemi  ni  élevés  sur  trois  gradins. 

GRAIN,  s.  m.  Poids  ancien  qui  équivaut  ta  0,053  gramnies. 

GRAIN  D'ORGE,  s.  m.  Sorte  d'assemblage  de  bois  de  char- 
pente et  de  menuiserie. 


200  GRAINES  —  GRASSES 

GRA-INES,  s.  f,  pL,  ail.  Samenkörner,  Kerne,  angl.  Seads, 
ital.  Semenze;  semi.  Petits  boutons  d'inégale  grosseur,  placés 
au  bout  de  rinceaux  de  feuillages  dans  l'ornementation  anti- 
que, peints  ou  sculptés. 

GRAMME,  s.  m.  Mesure  décimale  de  pesanteur  ;  c'est  le 
poids  d'un  centimètre  cube  d'eau  à  4  degrés  centigrades  :  c'est 
la  centième  partie  d'un  hectogramme.  Il  faut  1 ,000  grammes 
pour  faire  un  kilogramme  ;  1,062  grammes  équivaut  à 
20  grains  de  poids  ancien.  Un  gramme  vaut  15,433  grains 
Troy  ou  0,643  penny  weight  anglais.  Le  marc  de  l'association 
douanière  allemande  vaut  233,855  grammes.  La  libbra  pié- 
montaise  vaut  368,875  grammes.  La  hbbra  toscane  vaut 
339,5  grammes,  juste  le  poids  de  la  petite  mine  antique  de 
l'Attique. 

GRANGE,  s.  f.,  all.  Scheuer,  Scheune,  angl.  Bann,  ital.  Aja, 
Capanna,  Bâtiment  destiné  à  retenir  les  récoltes  en  blé, 
foin,  chanvre,  etc. 

GRANIT,  TE,  s.  m.,  ail.  Granit,  angl.  Granite,  ital.  Granito. 
Roche  composée,  massive,  formée  de  trois  éléments  cristal- 
lins, orthose,  quartz  et  mica,  réunis  ordinairement  en  masses 
grossièrement  granuleuses  et  agrégés  avec  plus  ou  moins  de 
force.  Dans  la  Haute-Egypte,  vers  Syène  etPhilse,  se  trouvent 
ces  carrières  de  granit  rose,  si  renommées  par  les  grands 
monuments  qui  en  ont  été  tirés  et  d'où  provient  aussi  l'obé- 
lisque de  Louqsor,  élevé  sur  la  place  de  la  Concorde,  à  Paris. 

GRANITELLE,  adj.  Matière  et  marbre  qui  ressemble  au  granit. 

GRAPHIQUE,  adj.,-  all.  Bildlich,  Graphisch,  angl.  Graphicr, 
Graphical,  ital.  Grafico.  Manière  de  démontrer  ou  de  décrire 
une  opération  au  moyen  d'une  figure. 

GRAPHOMÈTRE,  s.  m.,  ail.  Graphometer,  angl.  Graphometer, 
ital.  Grafometro.  Instrument  propre  à  mesurer  les  distances, 
les  hauteurs,  les  ouvertures  d'angles  ;  formé  d'un  demi-cer- 
cle divisé   en  180  degrés,  avec  boussole,  ahdade  et  pinnules. 

GRAS,  s.  m.,  ail.  Zu  stark,  wird  von  einem  Stein  und  Zapfen 
gesagt,  angl.  Too  thick,  ital.  grasso.  Se  dit  d'une  pierre  trop 
épaisse  ou  d'un  tenon  trop  fort  pour  les  lieux  ou  l'on  se  pro- 
pose de  les  placer. 

GRASSES,  adj.  (plantes  ou  feuilles).  Employées  dang 
l'architecture  des  x^  et  xu"  siècles  ;  elles  sont  d'une  texture 
charnue  et  sans  nervures. 


GRATICULER  —  GRIFFON  201 

GRATICULER,  V.  a.,all.  Uebergattern,  angl.  To  graticulate, 
division  of  a  design  or  draught  into  squares,  for  the  purpose 
to  reduce  it  to  smaller  dimensions,  ital.  Retare,  Far  la  rete. 
Tracer  des  carreaux  sur  un  dessin  pour  le  rapporter  sur  une 
échelle  plus  grande  ou  plus  petite.  C'est  un  moyen  expéditif 
de  réduire  ou  d'augmenter  en  proportion  un  dessin  quelcon-- 
que. 

GRECQUE,  s.  f.,  all.  Mäander,  angl.  Fret,  Boric  Fret,  ital. 
Greca.  Ornement  de  l'architeeture  égyptienne,  assyrienne, 
grecque  et  romaine  :  consiste  en  petits  filets  qui  se  joignent 
d'équerre  verticalement  et  horizontalement.  Employé  surtout 
dans  les  petites  frises.  Il  est  devenu  le  bâton-rompu  dans 
l'architecture  du  moyen  âge. 

GRÉCO-ROMAIN,  s.  m.  et  adj.,  all.  Gj-iechisch-Römisch, 
angl.  Greco-Roman,  ital.  Greco-Romano.  Une  des  qualifications 
données  au  style  de  la  Renaissance. 

GRENIER,  s.  m.,  ail.  Bodeii  unter  dem  Dache  eines  Hauses, 
Kornboden,  angl.  Garret,  Granary,  Loft,  ital.  Granajo,  soffittai 
Espace  au-dessus  du  dernier  plancher  d'un  bâtiment  et  en 
dessous  de  la  charpente,  où  l'on  serre  ordinairement  le  grain 
et  autres  denrées  pour  les  conserver. 

PUBLIC  ou  d'ABONUANCE,  ail.  OcffentUcher  Kornspeicher, 

angl.  Public  Granary  ital.  Granajo  pubblico.  Bâtiment  considé- 
rable dans  une  ville,  où  l'on  entrepose  des  blés  et  autres  den- 
rées, pour  que,  en  cas  de  disette,  on  n'en  souöre  pas  ;  se  dit 
aussi  d'un  entrepôt  de  sel  destiné  au  même  usage. 

GRÈS,  s.  m.,  ail.  Sandstein,  angl.  Sandstone,  ital.  Sorta 
di  Pietra  bigia.  Pierre  de  diverses  nuances,  formée  de  parties 
en  petits  grains  distincts,  composées  de  quariz,  d'argile  et  de 
chaux,  et  liées  ensemble  par  un  gluten  particulier.  Très-dur 
à  façonner.  Les  monuments  égyptiens  de  la  Thébaïde  sont 
élevés  en  grès.  Dans  les  pays  septentrionaux,  le  grès  est  un 
excellent  conducteur  de  l'humidité  :  on  l'emploie  peu  pour 
cette  raison  dans  la  construction.  Se  trouve  dans  les  terrains 
de  sédiment  et  n'a  point  de  lit. 

GRESSERIE,  s.  f.,  2A\.Maucrei  in  Sandstein,  ital.  Pietra  bigia 
messa  in  opera.  Ouvrages  élevés  ou  composés  en  grès  , 
comme  soubassements,  piliers,  soupiraux,  etc. 

GRIFFON,  s.  m.,  ail.  Greif,  angl.  Grißn,  Griffon,  ital. 
Grifone.  Animal  fantastique  employé  dans  l'ornementation  ar- 


202  GRIFFONNER  —  GRISAILLE 

chiteeturalê  grecque.  Il  faut  chercher  sou  origine  en  Assyrie, 
dans  les  palais  deNinive.  A.nstée  de  Proconnèse  qui  vivait  vers 
Ia50eou56eo!ympiade(^80ou558avant  l'ère  vulgaire)  du  temps 
deKrésus  et  Cyrus,  parle  déjà  des  griffons.  Ensuite  Eschyle  les 
nomme  dans  son  Promèthée  (vers  285  et  805)  ,  Hérodote 
dans  son  livre  iv  (ch.  12,  13,  32),  Ktésiasau  chapitre  12  de  son 
Histoire  de  Vlnde,  Pausanias  dans  son  ler  livre,  ch.  24,  et 
vnie  livre,  ch.  2  ;  Elien,  livre  iv,  ch.  26.  Les  griffons  étaient 
des  oiseaux  à  quatre  pieds,  à  tête  d'aigle,  de  la  grandeur  du 
loup,  dont  les  jamhes  et  les  griffes  ressemblaient  à  celles  du 
lion.  Leurs  plumes  étaient  rouges  sur  la  poitrine  et  noires  sur 
le  reste  du  corps.  Ils  portaient  des  ailes  sur  le  dos  et  le  cou 
était,  bleu.  Ils  habitaient  les  montagnes  de  l'Inde  et  y  gardaient 
les  mines  d'or.  Or  dans  cette  fable  est  égal  à  lumière^  soleil. 
Aussi  les  Griffons  étaient-ils  des  animaux  mythologiques  et 
sacrés  appartenant  à  Apollon  ;  ce  dieu  ou  Artemis  sont  con- 
duits en  char  par  eux;  on  les  plaçait  aussi  en  ronde-bosse  sur 
les  acrotères  latéraux  ou  du  centre  des  temples  grecs. 

GRIFFONNER ,  v.  a.  ,  ail.  Kritzeln,  im  Groben  entwerfen, 
angl.  to  scrawl,  to  scribble,  ital.  scarabocchiare  ,  schiccherare. 
Dessiner  grossièrement,  maladroitement,  faire  une  esquisse. 

GRILLAGE.,  s.  m.,  ail.  Gitterwerh,  Gallerwerk,  ang\.  Frame 
of  Timber,  itah  Ferriata,  Graia.  Assemblage  de  pieces  de  bois 
de  charpente,  posé  dans  des  fondations  d'édific'î,  quelquefois 
sur  des  pilotis  quand  le  terrain  n'est  pas  solide.  Se  dit  aussi 
de  l'ensemble  des  montants  et  des  traverses  d'une  grille  adap- 
tée à  une  porte  ou  à  une  fenêtre, 

GRILLE,  s.  f.,  ail.  Gitterthor  (Gitterwerk),  angi.  Screen,  ital. 
Inferriata.  -Assemblage  de  montants,  traverses  et  festons  ,  en 
fer,  fonte  ou  bois  ,  pour  clore  un  jardin  ,  un  monument  ,  une 
cour  d'hôtel  ou  de  palais,  un  chœur  ou  une  chapelle  d'église. 

GRISAILLE,  s.  L,  ail.  Grau  in  Grau,  Camayeu,  angl.  Pain- 
ting done  gray  in  gray,  ital.  chiar-oscuro.  Peinture  de  gris  sur 
gris,  ayant  la  couleur  des  pierres  et  marbres.  On  l'emploie 
dans  les  compartiments  intérieurs,  comme  à  ceuxde  la  Bourse 
de  Paris,  ou  extérieurs  de  bâtiments  ou  autres  lieux.  La  gri- 
saille remplace  souvent  la  sculpture ,  qu'elle  imite.  Il  y  a 
aussi  des  vitraux  en  verre  blanc  faiblement  teinté,  sur  les- 
quels se  dessinent  des  arabesques  noires  et  qu'on  nomme 
Grisailles. 


GROS  —  GROTTE  203 

GROS,  s.  m.  Poids  ancien  valant  dans  le  système  décimal 
3,82  grammes. 

GROTESQUE,  adj.,  all.  Unnatürlich,  Grillenwerk,  Wunder- 
lich, angl.  Grotesque,  ital.  Grottesco.  Composition  en  sculpture 
ou  en  peinture,  soit  de  figures,  animaux,  feuilles,  fleurs,  etc., 
sortie  de  l'imagination  capricieuse  de  l'artiste  et  qui,  comme 
ensemble,  n'a  point  ses  types  dans  la  nature. 

C'est  surtout  dans  les  époques  de  décadence  de  l'art  qu'ap- 
paraît le  grotesque,  Yitruve  dit  déjà  :  «  Mais  cette  belle  na- 
ture, dans  laquelle  les  anciens  allaient  prendre  leurs  modèles, 
nos  goûts  dépravés  la  repoussent  aujourd'hui.  On  ne  voit  plus 
sur  les  murs  que  des  monstres,  au  lieu  de  ces  représentations 
vraies,  naturelles;  en  place  de  colonnes,  on  met  des  roseaux  ; 
les  frontons  sont  remplacés  par  des  espèces  de  harpons  et  des 
coquilles  striées,  avec  des  feuilles  frisées  et  de  légères  volu- 
tes. On  fait  des  candélabres  soutenant  de  petits  édifices  ,  du 
haut  desquels  s'élèvent,  comme  y  ayant  pris  racine,  quantité 
de  jeunes  tiges  ornées  de  volutes,  et  portant,  sans  raison, 
de  petites  figures  assises;  on  voit  encore  des  tiges  termi- 
nées par  des  fleurs  d'où  sortent  "des  demi-figures,  les  unes 
avec  des  visages  d'hommes,  les  autres  avec  des  têtes  d'ani- 
maux. » 

On  présume  que  le  mot  grotesque  vient  du  mot  italien 
Grotta,  et  que  les  grotesques  imités  depuis  la  Renaissance,  sont 
une  imitation  de  certaines  peintures  anciennes  qui  ont  été 
découvertes  dans  des  grottes  souterraines,  appartenant  à  des 
monuments  de  l'antiiiuité.  On  croit  que  les  grotesques  anti- 
ques, tels  qu'on  les  trouve  dans  les  bains  de  Titus  et  de  Livie 
à  Rome,  dans  la  villa  d'Adrien  à  Tivoli,  dans  plusieurs  édifi- 
ces d'Herculanum  et  de  Pompei  et  dans  beaucoup  d'autres 
lieux  encore,  ont  été  inspirés  des  animaux  fantastiques  et 
imaginaires  qui  étaient  représentés  sur  les  tapis  de  l'Inde  et 
de  la  Perse. 

GROTTE,  s.  f.,  all.  Ilö/ile,  Grotte,  unterirdisches  Gemach, 
angl.  Cavern,  Cave,  ital.  Grotta.  Construcliondont  l'extérieur 
figure  de  l'architecture  rustique  imitée  de  la  nature,  re- 
présentant des  parlies  de  roches,  etc.,  et  l'intérieur  est  orné 
de  statues,  fontaines,  jets  d'eau,  coquillages,  cascades,  etc., 
etc.  Au  moyen  âge  ,  grottes  était  une  expression  employée 
quelquefois  pour  désigner  unecrypte  ou  caveau  plus  ou  moins 


204  GROUPE  —  GUICHET 

grand,  sous  le  chœur  des  églises,  et  où  l'on  déposait  fréquem- 
ment les  corps  de  personnages  célèbres. 

GROUPE,  s.  m.  C'est  dans  les  arts  plastiques,  l'ensemble  de 
plusieurs  figures  ou  statues  qui  composent  un  sujet  ou  une 
scène;  c'est,  en  architecture,  plusieurs  colonnes  accouplées. 

GRUE,  s.  f.,  all.  Krahn,  Kranich,  angl.  Crane,^  ital.  Argano, 
Grua,  Altalena.  Grande  machine  de  plusieurs  formes,  destinée 
à  lever  et  élever  des  fardeaux  et  matériaux  pendant  la  con- 
struction d'un  bâtiment.  Elle  obtient  sa  puissance  au  moyen 
du  polysparte  ou  moufle  à  plusieurs  poulies  (en  allemand 
Flaschenzug).  Elle  est  composée  d'un  poinçon  ou  arbre,  d'arcs- 
bout  ants,  d'empâtements,  de  moises,  de  la  grue,  d'une  roue, 
d'un  tambour,  d'un  treuil,  etc.  Les  grues  modernes  sont  sin- 
gulièrement modifiées. 

GRUERIE,  s.  f.,  all.  Forstamt,  angl.  Court  of  justice  in  Eyre, 
ital.  Tribunale  de'  giudici  de'  boschi  e  foreste.  Bâtiment  ou  siège 
de  l'administi^ation  forestière.  Se  dit  aussi  d'un  pavillon  situé 
près  d'une  forêt  et  qui  sert  de  logement  aux  gardes. 

GUÉRITE,  s.  f.,  all.  Schilderhaus,  angl.  Sentry-box,  ital. 
Casotto  da  sentinella.  Petit  pavillon  d'environ  un  mètre  carré, 
ordinairement  construit  en  bois  qui  sert  à  mettre  une  senti- 
nelle à  l'abri  du  mauvais  temps.  La  guérite  peut  être  riche- 
ment décorée,  si  elle  est  à  la  porte  d'un  monument  pubhc, 
d'un  palais  ou  hôtel-de -ville,  par  exemple. 

GUETTE,  s.  f.,  all.  Strebebalken,  Strebeband,  Sturmband, 
angl.  Brace,  ital.  Razza.  Pièce  de  charpente  inchnée  employée 
dans  les  pans  de  bois,  assemblée  à  tenons  et  mortaises,  dans 
les  sablières  et  les  chapeaux,  pour  empêcher  par  cette  dis- 
position le  balancement  des  poteaux  dans  le  plan  du  pan 
de  bois.  Lorsque  l'angle  que  ces  pièces  font  avec  les  sablières 
et  chapeaux,  est  plus  grand  que  60  degrés,  elles  sontnommées 
guettes  :  quand  l'angle  est  moindre  elles  prennent  le  nom  de 
décharges  ou  d'écharpes.  Nom  qu'on  donnait  anciennement  à 
la  tour  la  plus  élevée  d'un  château  ,  d'une  forteresse  ,  parce 
qu'elle  était  destinée  à  contenir  les  soldats  qui  faisaient  le 
guet. 

GUEULES,  s.  m.,  ail.  Roth,  angl.  Red  ,  ital.  Rosso.  C'est  en 
blason  le  nom  de  la  couleur  rouge  :  elle  est  représentée  par 
des  traits  verticaux  en  gravure. 

GUICHET,  s.  m.,  ail.  Kleine  Thür  in  einem  Thorflügel,  damit 


GUIGNE  AUX  —  GUIRLANDE  205 

man  nicht  nöthig  hat,  das  ganze  Thor  zu  öffnen  ;  auch  ein  Fens- 
terladen welcher  inwendig  hinter  den  Fenstern  angebracht  ist  : 
kleine  (Effnung  mit  einem  Schieber  oder  Fensterchen  in  einer  Thür 
oder  Wand  :  Thorweg^  Pforte,  angl.  Postern^  Wicket,  Shutter,  Hai. 
Sportello,  Porticciuola.  Petite  porte  de  dégagement  pratiquée 
dans  une  porte  plus  grande;  ouverture  pratiquée  dans  une 
porte  ou  fenêtre  avec  fermeture  à  coulisse  ou  autre  ,  souvent 
grillée.  Vaste  passage  à  travers  un  bâtiment,  fermé  au  moyen 
de  portes  ou  de  grilles.  On  dit  les  guichets  du  Louvre,  les  gui- 
chets du  Carrousel  pour  désigner  les  passages  qui  s'y  trouvent. 

GUIGNE  AUX,  s.  m.  pi.,  ail.  Trumpf,  Wechsel,  Schlüsselbalken, 
angl.  Trimmers,  itaL  Pezzi  di  legno  che  lasciano  Vapertura  al 
cammino.  Pièces  de  hois  transversales  assemblées  parles  deux 
bouts  dans  les  chevrons  d'un  toit,  pour  laisser  un  passage  li- 
bre aux  tuyaux  de  cheminée,  comme  sont  les  chevêtres  dans 
les  planchers. 

GUILLOGHER,  v.  a.,  ail.  Mit  rechtwinkelig  in  einander  lau- . 
f enden  parallelen  Zügen,  Linien  oder  glatten  Streifen  verzieren, 
angl.  To  wave,  ital.  Rabescare.  Faire  des  traits  de  différentes 
manières,  croisés  à  angles  droits  ou  entrelacés  les  uns  dans  les 
autres,  pour  orner  le  fond  d'un  panneau,  etc. 

GUILLOCHES,  s.  m.  pi.,  angl.  Waved  work ^  ital.  Rabeschi. 
Ornement  fort  ancien,  trouvé  dans  les  anciens  palais  de  Ninive 
(Nimroud)  en  Assyrie  ;  a  été  employé  en  Egypte  et  en  Grèce 
dès  les  temps  les  plus  reculés.  Il  est  formé  de  deux  bandes 
plus  ou  moins  larges  qui  s'entrelacent  et  forment  des  figures 
rondes.  On  confond  à  tort  les  guilloches  avec  la  grecque  ou 
méandre,  avec  laquelle  ils  n'ont  aucune  ressemblance. 

GUIMBERGES,  s.  f.  pi.,  ail.  Schluszstein,  Kopf  oder  Knospein 
gothischen  Gewölben,  angl.  Boss,  Hanging  Ornement,  ital.  Chiave 
ornata  di  volta.  C'est  la  clef  de  voùte  ornée  et  clef  de  voûte 
pendante.  Il  y  a  un  ancien  mot  allemand,  VF^npergre,  Wind- 
Berge,  dont  on  se  servait  pour  désigner  les  frontons  aigus  de 
l'extérieur  des  monuments  du  style  ogival. 

GUINGUETTE,  s.  f.,  all..  Schenke,  Landhäuschen,  angl.  Pu- 
blic house  out  of  town,  a  small  country  house,  ital.  Bettola,  Osteria 
popolare.  Petit  cabaret  hors  d'une  ville  :  petite  maison  de 
campagne. 

GUIRLANDE,  s.  f.,  all.  Blumenschnur,  Blumenkranz,  angl. 
Garland,  Wreath,  i[3.\.  Ghirlanda.  Feston  de  fleurs,  de  feuilles  et 


206  GUI  VRE  ~  GYMNASE 

de  fruits  soit  en  sculpture,  soit  en  peinture,  que  l'on  emploie 
dans  les  décorations  extérieures  et  intérieures. 

GUIVRÉ  ,  adj.  (TORE).  On  nomme  ainsi  plusieurs  tores  ou 
boudins  juxtaposés  et  formant  des  zigzags. 

GYMNASE,  s.  m.,  ail.  Gymnasium,  angl.  Gymnasium,  ilal. 
Ginnasio.  Établissement  chez  les  Grecs  destiné  à  l'exercice  des 
facultés  du  corps,  au  développement  de  la  force  et  de  l'agilité 
aiosi  qu'au  développement  scientifique  de  l'intelligence.  Le 
gymnase  grec  était  de  forme  oblongue  et  rectangulaire  :  il  se 
composait  d'une  cour  ou  péristyle  au  sud,  qui,  sur  sa  face  mé- 
ridionale, avait  des  salles  nommées  exèdres.  Ce  péristyle 
avait  trois  portiques  simples  :  le  quatrième,  qui  regardait  le 
midi,  était  double  afin  qu'en  temps  d'orage  le  vent  ne  pût 
pousser  la  pluie  jusqu'au  fond.  Le  long  des  trois  portiques 
étaient  distribuées  de  vastes  salles,  avec  des  sièges  sur  les- 
quels les  philosophes,  les  rhéteurs  et  tous  ceux  qui  aimaient  les 
lettres  pouvaient  discourir.  Au  double  portique  on  construi- 
sait plusieurs  salles  :  au  centre  éiâiiVephebeum,  où  l'on  ensei- 
gnait aux  jeunes  gens  qui  sortaient  de  l'adolescence  les  pre- 
miers principes  de  la  gymnastique  :  à  droite  était  la  corycêe,  on 
jeu  de  paume  :  tout  a  côté  était  le  conislerium  où  les  athlètes, 
après  s'être  frottés  d'huile,  se  couvraient  de  poussière  (ou  sa- 
ble d'Egypte).  Auprès  du  conisterium  le  bain  d'eau  froide;  à 
gauche  de  l'ephebeum,  l'elseothesium ,  le  dépôt  de  l'huile,  où 
s'allaient  oindre  ceux  qui  s'exerçaient;  ensuite  venait  le  frigi- 
darium,  salle  pour  se  refroidir  un  peu  avant  de  se  trouver  en 
plein  air  :  de  là  un  passage  conduisait  au  propnigeum,  lieu  où 
l'on  faisait  le  feu  pour  échauffer  les  salles  et  les  bains.  En  face 
du  frigidarium  était  [ilacée  l'étuve  voûtée  où  l'on  transpirait, 
appelée  iocojiiawn.  Telle  était  dans  la  palestre,  autre  nom 
grec  pour  le  gymnase,  la  distribution  du  péristyle. 

En  dehors  étaient  bâtis  trois  autres  portiques,  l'un  en  face 
du  péristyle,  les  deux  autres  à  droite  et  à  gauche.  Celui  qui 
était  situé  au  nord  était  double  et  les  deux  autres  étaient  sim- 
ples, avec  des  rebords  en  forme  de  trottoirs.  Le  centre  des 
portiques  était  creusé.  On  y  descendait  par  deux  degrés,  afin 
que  ceux  qui  se  promenaient  habillés  sur  les  trottoirs,  ne  fus- 
sent point  incommodés  par  les  artistes  qui  s'exerçaient  dans 
le  bas.  Ce  portique  était  appelé  xyste  :  c'était  dans  ce  lieu  cou- 
vert que  s'exerçaient  les  athlètes,  pendant  la  mauvaise  saison. 


GYMNIQUE  —  GYP  ;Ì07 

Le  long  du  xyste  il  y  avait  des  promenades  découvertes.  Der- 
rière le  xyste  ou  plutôt  les  promenades,  il  y  avait  un  stade 
formé  de  manière  à  ce  qu'un  grand  nombre  de  personnes 
pussent  voir  à  l'aise  les  exercices  des  athlètes.  Les  gymnaseg 
étaient  ornés  de  peintures  et  de  sculptures.  Chaque  ville  un 
peu  considérable  de  la  Grèce  avait  son  gymnase  :  ceux  d'Athè- 
nes étaient  surtout  célèbres  :  c'étaient  l'Académie,  le  Lycée, 
et  Eynosarges.  Pausanias  nomme  en  pariiculier  ceux  d'Elis, 
d'Olympie,  de  Thèbes  ;  et  Strabon  parle  de  celui  de  Taras,  en 
Italie,  dans  la  Grande-Grèce.  On  a  retrouvé  les  ruines  assez 
bien  conservées  du  gymnase  de  Troas,  en  Asie-Mineure  {Anti- 
quities of  Ionia  by  the  Society  of  Dilettanti.  11^  partie.  Londres^ 
1797,  in-fol.)  La  surveillance  sur  les  gymnases  était  confiée  à 
l'Aréopage  et  aux  sophronistes,  élus  dans  les  Phyles  depuis 
Kleislhènes  et  au  nombre  de  dix. 

GYMNIQUE,  s.  f.,  all.  Zu  Leibesübungen  gehörig,  angl.  Gym- 
wic,  ital.  Ginnastica.  Science  des  exercices  propres  aux  athlètes. 

GYNÉCÉE,  s.  f.(GYNiEC0NiT]s),  all.  WoJmung  der  Weiber  he 
den  Griechen,  angl.  Glnseceum,  ital.  Gineceo.  C'était  cette  portion 
de  la  maison  grecque  antique,  réservée  aux  femmes  ,  et  qui 
venait  à  la  suite  de  l'Andronilis,  dem.eure  des  hommes.  Les 
Grecsétaient  un  peuple  éminemment  moral,  et  ils  employaient 
les  moyens  les  plus  sévères'et  les  plus  efficaces  pour  conserver 
la  moralité  domestique  et  sociale.  La  séparation  absolue  des 
femmes  d'avec  les  hommes  était  un  de  ces  moyens  que  la 
raison  et  les  bonnes  mœurs  ne  peuvent  qu'approuver.  C'est  à 
cette  haute  moralité  grecque  que  l'honneur  et  la  pureté  du 
sang  se  maintenaient  dans  les  familles  au  rebours  de  ce 
qui  se  passe  dans  les  sociétés  européennes  depuis  quinze 
siècles. 

GYP  ou  GYPSE,  s.  m.,  ail.  Gyps,  angl.  Gypsum,  ital.  Gesso. 
Veine  de  pierre  transparente,  calcaire  et  sulfureuse  que  l'on 
rouve  dans  le  plâtre.  P  liée  et  employée  avec  mastic,  elle 
niite  parfaitement  le  marbre.  Les  pierres  gypseuses  étant 
calcinées,  produisent  le  plâtre. 


208  HABITATION  -  HARAS 


H 


HAB  [TATION,  s.  f.,  all.  Wohnung,  Wohnplatz,  Wohnort, 
angl.  Habitation,  ital.  Abitazione,  Dimora.  Se  dit  d'une  maison, 
d'un  palais  ou  autres  lieux  propres  à  être  habiles. 

HACHER,  V.  a.,  ail.  Hacken,  Hauen,  angl.  To  hash,  ital.  Smi- 
nuzzare. Faire  des  entailles  à  une  pièce  de  bois,  à  un  plafond,  à 
un  mur,  etc.,  pour  recevoir  un  enduit  de  mortier  ou  de  plâtre. 

UN  DESSIN,  ail.  Schraffiren,  angl.  to  hatch  a  drawing. 

Figurer  des  teintes  et  des  ombres  en  traçant  parallèlement'  des 
lignes  serrées soitau crayon,  soit  àl'encre.  On  dit  contre-hacher, 
passer  des  lignes,  qui  en  croisent  d'autres  diagonalement  ou 
carrément. 

HACHURES,  s.  f.  pi.,  ail.  Schrafßrungen,  angl.  Hatches,  ilal. 
Intagli.  Lignes  tracées  au  crayon  ou  à  l'encre  sur  les  parties 
massives  d'un  plan  ou  d'une  coupe,  ou  sur  une  façade  pour 
indiquer  des  ombres. 

HAHA,  s.  m.,  angl.  Haha,  opening  in  a  garden  wall,  ital.  Aper- 
tura a  un  muro  di  giardino,  con  una  fossa  di  fuori.  Ouverture 
pratiquée  à  un  mur  de  clos  ou  de  jardin  séparé  du  terre-plein 
par  un  fossé. 

HALLE,  s.  f.,  all.  Markt,  Kramläden,  angl.  Market-Hall,  ital. 
Marcalo,  Piazza  per  commestibili.  Place  ou  bâtiment  entouré 
de  galeries  avec  les  magasins  propres  à  contenir  les  choses  né- 
cessaires à  l'alimenlalion.  H  y  a  des  halles  au  blé,  des  halles  à 
la  viande,  des  halles  à  légumes,  des  halles  à  poisson,  etc. 

HANGAR,  s.  m.,  ail.  Wagenschoppen,  angl.  Shed,  Cart-house, 
ital.  Tettoja,  Rimessa  per  carri.  Lieu  propre  à  remiser  des  cha- 
riots, des  voitures,  charrettes,  charrues  et  autres  objets. 

HAPPE,  s.  f.,  voyez  Crampon. 

HARAS,  s.  m.,  ail.  Stuterey,  Gestüte,  angl.  Stud,  Breed  of 
Horses,  ital.  Mandria  per  la  Razza  de'  cavalli.  Etablissement 
composé  de  bâtiments  vastes  et  commodes  avec  écuries  et 
dépendances,  destiné  à  loger  des  étalons,  ainsi  que  les  chefs 
et  les  palefreniers.  Il  y  avait  dans  l'antiquité  de  vastes  haras 
dans  la  Mèdie  :  il  y  en  avait  aussi  en  Grèce  et  en  Sicile,  desti- 


» 


HARDI  —  HARPIE  209 

nésàl'élève  de  chevaux  de  courseà  chars  dans  les  hi[ipodromes. 
Alcibiades  avait  un  grand  nombre  de  chevaux  de  course. 

HARDI,  IE,  adj.,  all.  Kühn,  Keck,  angl.  Bold,  Daring,  ital. 
Sollevato,  Ardito,  Franco.  Se  dit  des  édifices  et  en  général  des 
constructions  dont  les  dimensions  et  la  disposition  excitent 
l'admiration  et  l'étonnement. 

HARMONIE,  s.  f. ,  ail. Uebereinstimmung,  Wohlklang,  Billigkeit, 
angl.  Harmony,  ital.  Arrìionia.  Rapport  normal  et  juste,  accord 
parfait  des  parties  avec  l'ensemble  dans  une  œuvre  d'art  : 
C'est  l'accord  parfait  des  parties  concourant  à  un  but  déterminé. 
C'est  au  moyen  de  l'harmonie  que  l'architecte  a  su  introduire 
dans  le  caractère  d'une  façade  et  que  l'œil  saisit  avec  plaisir, 
que  l'ensemble  produit  l'effet  d'une  grande  masse  indivisible, 
dans  laquelle  on  aperçoit  le  calme  et  l'unité  dans  la  multipli- 
cité :  cette  unité  lie  les  parties  distinctes  et  séparées,  et  produit 
cette  sensation  imposante  au  spectateur  qui  est  le  résultat  et 
qui  doit  être  essentiellement  le  résultat  de  toute  œuvre  archi- 
tecturale de  valeur.  Mais  l'harmonie  dans  les  arts  du  dessin 
n'est  donnée  aux  artistes  que  dans  les  grandes  époques  de  syn- 
thèse :  dans  les  époques  de  décadence,  elle  se  perd  et  se  trouve 
cependant   quelquefois  par  exception  chez  certains  aftistes. 
HARPE,  s,  f.,  all.  Verzahnung,   angl.    Toothing,  ital.  Morsa. 
Pierre  d'attente  laissée  à  un  mur,  pour  former  plus  tard  liai- 
son avec  celui  que  l'on  veut  adosser  contre.  Se  dit  des  car- 
reaux longs  que  l'on  place  en  liaison  à  une  chaîne  ou  jambage 
de  pierre  de  taille  posée  dans  un  mur. 

HARPIE,  s.  f.,  all.  Harpye,  angl.  Harpy,  ital.  Arpìa.  Repré- 
sentation figurée  et  symbolique  grecque.  Filles  de  Thaumas, 
fus  du  Pont  et  d'Iris  ou  de  l'arc-en-ciel,  Aello  (vent  d'orage), 
et  Ocupete  (qui  attaque  avec  vivacité),  les  deux  harpies  repré- 
sentaient les  déesses  de  la  tempête  des  mers  :  dans  l'ancienne 
poésie  grecque,  elles  passaient  pour  des  génies  de  la  mort  qui 
enlèvent  leur  proie  avec  la  rapidité  des  vents.  On  en  nomme 
une  troisième,  Celaîno  (la  foncée,  l'obscure);  mais  c'est  une 
pléiade.  Les  Harpies  avaient  le  corps  d'un  vautour,  la  tête  et 
le  sein  d'une  femme,  des  oreilles  d'ours,  des  ailes  de  chauve- 
souris,  des  griffes  aux  pieds  et  aux  mains,  la  queue  d'un  lion. 
Elles  empoisonnaient  par  leur  haleine. —  Il  y  avait  une  tombe 
avec  des  harpies  dans  l'acropole  de  Xanthos,en  Asie  Mineure 
(Lydie),  dont  on  voit  des  bas-reliefs  au  musée  britannique  : 

14 


Hü  HECTARE  —  HERSE 

ce  monument  n'était  pas  antérieur  à  500  avant  l'ère  vulgaire. 
La  Harpie  était  aussi  un  symbole  de  la  religion  des  anciens 
Égyptiens.  Cestelle  qui  enlevait  l'âme  des  mourants  ou  des 
morts. 

HECTARE,  s.  m.  Mesure  décimale  de  superficie  ^équivalant 
à  dix  mille  mètres  carrés  ou  cent  ares. 

HECTOGRAMME,  s.  m.  Mesure  décimale  de  pesanteur,  équi- 
valant à  cent  grammes. 

HECTOLITRE,  s.  m.  Mesure  décimale  de  capacité,  équiva- 
lant à  cent  litres.  Un  quart  de  gallon  anglais  vaut  1,135  litres. 
Trois  sacks  ou  bushels  valent  1,090  hectolitre, 

HECTOMÈTRE,  s,  m.  Mesure  décimale  de  longueur,  équi- 
valant à  cent  mètres.  Un  hectomètre  est  égal  à  304,79  pieds 
anglais  ou  313,85  pieds  du  Rhin.   ^ 

HÉLICE,  s.  f.,  aW.Scliraubenlinie,  a.ng\.  Helical  Une,  itsii.  Elica. 
Ligne  tracée  en  vis  ou  spirale,  autour  d'un  corps  cylindrique 
ou  rampant,  pour  les  volutes  et  autres  enlacements.  On  la 
nomme  aussi  hélicoïde. 

HÉLIOMÈTRE,  s.  m.,  ail.  Sonnenmesser,  augi.  Heliometer, 
ital.  Eliometro.  Instrument  qui  sert  à  mesurer  les  distances 
éloignées  et  à  prendre  le  diamètre  d'un  astre. 

HÉMICYCLE,  s.  m,,  ail.  Halbzirkel,  angl.  Hémicycle,  ital. 
Semicircolo.  Demi-cercle.  La  forme  des  gradins  où  étaient 
assis  les  spectateurs  dans  les  théâtres  grecs  et  romains,  était 
en  hémicycle.  On  indique  aussi  par  ce  mol  les  absides  des  ba- 
siliques et  des  églises  du  moyeu  âge,  à  cause  de  leur  forme 
semi-circulaire.  —  Aussi  arc  à  plein  cintre,  divisé  en  nom- 
bre impair  de  claveaux  égaux,  dont  le  plus  élevé  est  la  cleL 

HEPTAGONE,  s.  m.,  ail.  Siebeneck,  angl.  Heptagon,  ital. 
Ettagono.  Figure  régulière  à  sept  côtés  et  à  sept  angles. 

HERMÈS,  s.  f.,  all.  Herme,  angl.  Hermes,  ital.  Hermes.  Pié- 
destal en  forme  de  gaine  plus  étroit  du  bas  qu'en  haut,  sur- 
monté d'une  figure  humaine  jusqu'à  mi-corps. 

HERMITAGE,  s.  m.,  ail.  Einsiedeley,  sj\%\.  Hermitage,  ital. 
Romitorio.  Lieu  dans  une  belle  position,  où  l'on  établit  une 
maison  pour  y  vivre  retiré  du  monde. 

HERSE,  s.  L,  ail.  Fallthor,  Fallgatter,  hngl.  Harrow,  Port- 
cullis, ital.  Erpice.  Sorte  de  grille  en  fer  ou  de  porte  à  jour  pra- 
tiquée à  l'entrée  d'une  ville,  d'un  château  fort  ou  autres  lieux. 
Elle  glisse  dans  des  rainures  verticales,  pouvait  tomber  tout 


HEURTOIR  -  HIÉROGLYPHE  2!1 

à  coup  pour  intercepter  instantanément  un  passage  quelcon- 
que. On  s'en  servait  dans  l'antiquité,  et  chez  les  Romains  elles 
s'appelaient  cataractse. 

HEURTOIR,  s.  m.,  ail.  Thürklopfer,  angl.  hoor  Handle,  ital. 
Martello  della  porta.  Marteau  qui  sert  à  frapper  sur  une  porte 
où  il  est  adapté.  Les  artistes  du  moyen  âge  et  de  la  Renaissance 
ont  extraordinairement  varié  la  forme  et  les  sujets  des  heurtoirs. 
Il  y  en  a  qui  représentent  des  sujets  entiers,  des  hommes,  des 
femmes,  des  animaux  naturels  et  fantastiques,  des  feuillages, 
des  scènes  religieuses,  etc. 

HEXAÈDRE,  s.  m.,  ail.  Sechsseitiger  Körper  oder  Würfel,aug\. 
Hexaedron,  Cube.  ital.  Essaedro,  Cubo.  Corps  solide  à  six  faces, 
le  même  que  cube,  qui  a  quatre  côtés  verticaux,  un  dessus  et 
un  dessous  horizontaux. 

HEXAGONE,  s.  m.  et  adj.,  ail.  Sechseck,  angl.  Hexagon,  ital. 
Esagono.  Figure  plane  qui  a  six  côtés  et  six  angles. 

HEXAMÈTRE,  s.  m.  et  adj.  Mesure  de  longueur  qui  a  deux 
mètres. 

HEXASTYLE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Mit  sechs  Säulen,  angl. 
Hexastyle,  ital.  Esastilo.  Edifice  antique  grec  ou  romain,  orné 
de  six  colonnes  de  front.  Les  temples  de  Thésée  à  Athènes  et 
d'Athéné  à  Egine  étaient  hexastyles. 

HIÉROGLYPHE,  s.  m.,  ail.  Altägyptische  Bilderschrift,  ang\. 
Hieroglyph,  ital.  Geroglifico.  Signe  de  l'écriture  des  anciens 
Égyptiens.  Elle  était  sculptée  ou  peinte,  et  composée  de  signes 
qui  sont  la  figure  fidèle  d'animaux,  de  l'homme,  d'astres,  de 
plantes ,   d'objets   divers,  produits  de  l'industrie  humaine. 
Selon  les  auteurs  de  l'antiquité,  les  Égyptiens  avaient  deux 
espèces  d'écriture  :  Y  écriture  sacrée,  dite  hiérographique,  l'é- 
criture des  dieux  ou  hiéroglyphique  et  V écriture  populaire, 
dite  démotique.  Clément  d'Alexandrie  nomme  l'une  hiératique, 
ou  manière  sacerdotale  d'écrire,  et  l'autre  épistolographique  ou 
épistolaire.  La  première  méthode  représente  les  idées  desti- 
nées à  être  retracées,  non  par  les  signes  abstraits  que  nous 
nommons  lettres,  mais  en  peignant  régulièrement  les  repré- 
sentations de  toutes  sortes,  soit  de  la  nature,  soit  de  l'art.  Les 
Égyptiens,  contemplant  la  voûte  étoilée  des  cieux,  l'homme 
dans  ses   divers  rapports,  les  faces  infinies  de  la  nature,  les 
ustensiles  et  les  produits  innombrables  de  l'art,  s'efforçaient 
de  transmettre  à  la  postérité  ou  de  faire  connaître  au  temps 


âlâ  HIPPODROME 

présent,  au  moyeu  d'une  série  de  tableaux  mimiques,  les  sou- 
venirs du  passé  en  les  inscrivant  et  en  les  sculptant,  A  ces  for- 
mes parlantes  ils  avaient  donné  une  organisalion  telle,  qu'ils 
les  rendaient  capables  d'exprimer  clairement  les  séries  d'idées 
nécessaires.  Ce  moyen  consistait  dans  un  développement  per- 
fectionné d'écriture  peinte,  dont  il  y  a  traces  chez  deux  autres 
peuples  de  la  terre  :  celle  des  Mexicains,  écriture  peinte  dans 
sa  forme  la  plus  primitive,  sans  organisation  particulière  ou 
distincte,  et  celle  des  Chinois,  qui  est  même  plus  développée 
dans  sa  structure  que  celle  des  Egyptiens  ;  car  souvent  les 
formes  ne  représentent  que  seulement  des  sons,  toujours  con- 
stitués d'une  manière  toute  conventionnelle.  —  Les  hiéro- 
glyphes égyptiens  étaient  divisés  en  deux  classes,  ceux  qui 
représentaient  des  idées,  nommés  idéographes,  ou  'peintures 
d'idées,  et  ceux  qui  exprimaient  des  sons,  nommés  phonéti- 
ques. La  première  classe  appartenait  à  l'ordre  de  l'écriture 
peinte,  mais  la  seconde  formait  un  syllabaire  aussi  parfait 
que  la  langue  égyptienne,  ou  le  dialecte  sacré,  l'étaient  eux- 
mêmes.  Il  est  donc  par  conséquent  très-probable  qu'il  y  eut 
une  époque  où  la  langue  était  entièrement  composée  d'images 
ou  d'idéographes  ;  mais  tous  les  monuments,  même  ceux  de  la 
plus  haute  antiquité,  offrent  les  deux  classes  ou  catégories  em- 
ployées à  la  fois  dans  les  inscriptions.  Quant  à  l'écriture  peinte 
pure  ou  isolée,  il  est  impossible  d'en  connaître  l'âge  autrement 
que  par  induction.  L'invention  des  deux  catégories  d'écriture 
est  attribuée  aux  dieux  eux-mêmes.  On  estime  à  mille  le  nom- 
bre d'hiéroglyphes  connus  aujourd'hui  :  on  les  gravait  en 
creux  sur  les  colonnes,  les  pilastres  et  les  parois  des  temples, 
des  tombeaux  et  des  palais  égyptiens;  on  les  peignait  sur  les 
boîtes  de  momies. 

HIPPODROME,  s.  m.,  ail.  Rennbahn^  augi.  Hippodrome, 
Race-course.  Lieu  public  chez  les  Grecs  et  les  Romains,  où 
avaient  lieu  les  courses  de  chevaux  et  à  chars  ;  il  avait  la  forme 
d'un  carré  long  :  à  l'extrémité  était  la  borne  qu'il  fallait  at  ■ 
teindre,  et  elle  était  posée  de  telle  sorte  qu'il  ne  pouvait  pas- 
ser près  d'elle  qu'un  char  à  la  fois.  Une  tranchée  d'une  pente 
douce  régnait  autour  du  terre-plein  qui  la  portait,  afin  que  ce- 
lui qui  suivait  un  char,  s'il  venait  à  se  briser,  pût  y  desceridre, 
remonter  et  se  rapprocher  de  la  borne.  Les  juges  étaient  assis 
à  où  la  course  se  terminait,  et  les  spectateurs  se  plaçaient, 


HIPPOGRIFFE  —  HISTOIRE  DE  L'ARCHITECTURE  213 

le  long  d'un  mur  à  hauteur  d'appui  qui  formait  l'enceinte. 
L'hippodrome  le  plus  célèbre  de  la  Grèce  était  celui  d'Olym- 
pie  ;  il  avait  quatre  stades  ou  740  mètres  de  longueur  sur 
1 85  de  largeur.  Il  y  en  avait  deux  à  Byzanoe,  dont  un  très- 
vaste,  et  appelé  Atmeidan  (place  des  chevaux)  par  les  Turcs. 
HIPPOGRIFFE,  s.  m.,  ail.  Phantastisches  Thier,  halb  Pferd 
'und  halb  Greif,  angl.  Hippogryff,  ital.  Ipogrifo.  Animal  idéal  et 
fantastique  de  l'antiquité  grecque.  Pégase,  le  cheval  ailé,  a 
quelque  analogie  avec  l'Hippogriffe.  Pégase,  descendu  des 
nues  sur  TAcrocorinthe,  fut  dressé  par  Bellérophon  ;  Corinthe 
prit  le  cheval  ailé  pour  emblème  et  le  mit  aussi  sur  ses  mon- 
naies. 

HIPPOPODES,  s.  m.  pi.  Figures  employées  comme  or- 
nement, ayant  la  tête,  le  buste  et  les  cuisses  d'un  homme,  et 
les  jambes  d'un  cheval. 

HISTOIRE  DE  L'ARCHITECTURE,  s.  f.,  all.  Geschichte  der 
Baukunst,  angl.  History  of  Architecture,  ital.  Istoria  della  archi- 
tettura. Narration  philosophique  et  chronologique  des  idées 
et  des  sentiments  qui  ont  donné  lieu  aux  différentes  formes  em- 
ployées dans  la  construction  et  ce  qui  caractérise  ces  formes 
elles-mêmes,  —  c'est  la  description  des  détails  qui  ont  con- 
couru au  développement  progressif  de  cet  art.  L'histoire  des 
monuments  des  divers  pays  de  la  terre  est  une  des  branches 
les  plus  essentielles  de  l'histoire  générale,  pour  certains  peu- 
ples elle  est  leur  unique  histoire.  Sans  la  connaissance  des 
monuments  de  l'Egypte  et  de  l'Assyrie,  nous  ne  saurions  que 
fort  peu  de  chose  de  l'histoire  et  des  mœurs  des  Egyptiens  et 
des  Assyriens. 

On  s'est  occupé  dès  le  xvif  siècle  des  œuvres  d'architecture, 
de  leur  histoire  et  de  leurs  auteurs.  Mais  les  divers  travaux 
faits  sur  ce  sujet  ne  furent  que  très-superficiels  et  insuffisants. 
J.-F.  Fèlibien  publia  en  1687  un  recueil  historique  de  la  vie 
et  des  ouvrages  des  plus  célèbres  architecles.  Mais  il  n'y  est 
point  question  de  théorie  du  beau  appliquée  à  l'archilecture  , 
l'auteui-  ne  fait  aucune  appréciation  des  œuvres  qu'il  énunière. 
Onze  ans  plus  tard,  P.  Monier  fit  paraître  son  Histoire  des 
arts  qui  ont  rapport  au  dessin  et  où  il  promet  de  traiter  de  son 
origine,  de  ses  progrès,  de  sa  chute  et  de  son  rétablissement  ; 
le  tout  forme  un  petit  volume  in-12  de  319  pages  qui  fut  pu- 
blié à  Paris  en  1698.   De  1740  à  1744,  Juvenel  de  Carlencas 


214  HISTOIRE  DE  L'ARCHITECTURE 

donna  ses  Essais  sur  l'histoire  des  belles-lettres,  des  sciences 
et  des  arts  :  dans  ces  deux  petits  volumes  in- 12,  il  y  a  douze 
pages  sur  l'architecture.  Les  Considérations  sur  les  révolutions 
des  arts  par  G. -A.  de  Méhégan  qui  parurent  en  1755  promet- 
taient par  ce  titre  une  étude  sur  le  rapport  des  arts  avec  les 
événemens  politiques,  sur  leur  influence  réciproque  par  les 
causes  intrinsèques  de  leur  origine,  de  leur  décadence  et  de 
leur  renaissance.  Mais  l'auteur  n'a  point  réalisé  l'espoir  qu'il 
faisait  naître  chez  le  lecteur;  l'auteur  a  traité  son  sujet  d'une 
manière  tout  aussi  superficielle  et  même  aussi  vide  que  ses 
devanciers.  A  cette  époque  ,  on  écrivait  sur  les  monuments 
d'après  les  livres  antérieurs  et  non  en  les  étudiant  eux-mê- 
mes. D'ailleurs,  on  n'en  connaissait  encore  qu'un  petit  nom- 
bre. Dans  leurs  travaux  sur  les  antiquités  monumentales,  tous 
ces  auteurs  se  bornaient  aux  sujets  sur  lesquels  ils  pouvaient 
pirouetteretfaire  briller  leur  stérile  etpetite  érudition.  Aussi  ces 
livres  ne  contribuèrent-ils  en  aucune  manière  à  l'avancement 
de  l'histoire  de  l'art  et  surtout  de  l'histoire  de  l'architecture. 
Vers  le  milieu  du  siècle  dernier,  le  comte  de  Caylus  fit  faire 
quelques  progrès  dans  la  voie  des  connaissances  sur  l'anti- 
quité. Il  publia  le  Recueil  d'antiquités  égyptiennes,  étrusques, 
grecques,  romaines  et  gauloises.  Paris,  1752  à  1767,  sept  vo- 
lumes in-4°.  11  détermina  d'une  manière  plus  exacte  et  plus 
précise  que  ses  devanciers  le  rapport  qui  existe  entre  l'art 
grec  et  l'art  romain  et  il  eut  aussi  une  certaine  action  sur  la 
science  contemporaine  relative  à  l'élucidation  de  quelques 
questions    d'art.  Parmi   les  sciences  historiques  ,  l'histoire 
de  l'art  est  la  plus  récente,  comme  la  plus  difficile  et  la  plus 
compliquée.  On  peut  dire  avec  raison  que  l'histoire  réelle  de 
l'art  doit  sa  naissance  à  Winckelmann  ;  il  fut  le  premier  qui 
aperçut  et  traça  dans  le  nombre  infini  et  confus  de  ruines  mo- 
numentales, les  indices  d'un  développement  naturel,  sembla- 
ble au  germe,  à  la  naissance,  à  la  floraison  et  à  la  décrois- 
sance de  la  plante.  Ce  fat  lui  qui  débrouilla  et  fixa  une  suite 
organique  dans  l'inextricable   confusion  des  manifestations 
architectoniques,  et  qui  en  donna  un  aperçu  rationnel.  Il  sut 
faire  comprendre  la  raison  d'être  et  la  nécessité  intrinsèque 
de  toute  création  d'art  prise  isolément  et  faire  en  même  temps 
sentir  ses  qualités  et  ses  défauts.  Possédant  le  sentiment  du 
beau,  par  conséquent  admirateur  passionné  de  l'antiquité,  il 


HISTOIRE  DE  L'ARCHITECTURE  218 

sut  l'étudier  avec  succès  et  en  faire  ressortir  toutes  les  beau- 
tés. La  réaction  du  xvi^  siècle  contre  le  moyen  âge  qui  se  con- 
tinuait sans  bruit  pendant  les  deux  siècles  qui  suivirent,  laissa 
tout  à  fait  de  côté  l'étude  et  l'appréciation  des  monuments 
élevés  en  Europe  depuis  Charlemagne  jusqu'à  François  ler.  Les 
édifices  de  l'antiquité  et  de  la  Renaissance  seuls  préoccupè- 
rent l'esprit  des  historiens  et  des  artistes  ;  ceux  du  moyen 
âge  furent  considérés  avec  raison  comme  dus  à  une  époque 
sinistre  de  ténèbres  et  de  barbarie  ;  c'est  ce  qu'annonçait  déjà 
le  seul  titre  de  la  grande  oeuvre  de  Séroux  d'Agincourt  :  a  His- 
toire de  V art  par  les  monuments  depuis  sa  décadence  au  iv°  siècle 
jusqu'à  son  renouvellement  au  x\i^.  »  Paris,  1810,  six  volumes 
in-folio,  dont  le  dernier  parut  en  1823.  Cependant  d'autres 
ouvrages  parurent  encore  en  France,  en  Allemagne  et  en  An- 
gleterre sur  l'histoire  des  beaux-arts.  En  1752  ,  J.  Lacombe 
avait  publié  son  Dictionnaire  portatif  des  beaux-arts.  J.-G. 
Sulzer  voulut  éclipser  ou  surpasser  ce  travail  et  en  1771  il  fit 
paraître  sa  Théorie  universelle  des  beaux-arts  ,  remplie  d'a- 
perçus et  de  renseignements  originaux,  curieux  et  instructifs. 
En  1793,  R.-A.  Bromley  donna  au  public  britannique  son 
Histoire  philosophique  et  critique  des  beaux-arts,  dans  la- 
quelle il  s'étendit  beaucoup  sur  l'architecture  et  non  sans 
succès.  C.-L.  Stieglitz  ,  appréciateur  fin  et  juste  de  tous  les 
genres  d'architecture  ,  publia  à  Nurenberg  en  1827  une  his- 
toire de  cet  art,  depuis  l'antiquité  la  plus  reculée  jusqu'aux 
temps  modernes,  en  un  volume  in-St".  C'était  la  première  fois 
qu'on  voyait  l'histoire  de  l'architecture  dans  l'antiquité  et  dans 
le  moyen  âge  réunie  et  comprise  dans  le  même  ouvrage. 
Quant  à  la  Renaissance,  elle  n'y  figure  que  dans  une  ving- 
taine de  pages.  Le  succès  très-justement  mérité  de  ce  livre 
en  ut  faire  une  seconde  édition  en  1837,  considérablement 
augmentée;  la  première  est  de  470  pages,  la  seconde  de  654. 
En  1842,  F.  Kugler  enrichit  la  littérature  des  beaux-at'ts  d'an 
Manuel  de  l'histoire  de  l'art.  Ce  livre  a  de  longs  et  de  nom- 
breux chapitres  sur  l'histoire  de  l'architecture  ;  mais  l'exposé 
de  l'auteur  est  sec,  systématique.  Il  n'initie  nullement  'le  lec- 
teur aux  causes  diverses  qui  ont  si  puissamment  contribué  à 
l'origine,  au  développement  et  à  la  décadence  des  divers 
styles  d'architecture.  Son  livre  n'est  qu'une  anatomie  froide, 
brève,  des  monuments  qu'il  dissèque,  habilement,  à  la  vérité. 


216  '  HISTOIRE  DE  L'ARCHITECTURE 

Cet  ouvrage  est  à  sa  troisième  édition.  En  1843  l'auteur  de  ce 
dictionnaire  a  publié  un  Manuel  de  l'Histoire  générale  de  F  archi- 
tecture chez  tous  les  peuples  et  particulièrement  de  r architecture 
en  France  au  moyen  âge.  2  volumes  in-18.  En  1856  Kugler 
publia  une  Histoire  de  l'architecture,  écrite  et  traitée  dans  les 
mêmes  conditions  que  son  Manuel.  Toutefois  c'est  un  livre  à 
consulter  et  qui  est  devenu  populaire  en  Allemagne.  En  1843, 
M.  Charles  Schnaase  publia  les  deux  premiers  volumes  de  son 
Histoire  des  arts  du  dessin.  Dusseldorf,  in-8o.  Ils  contiennent 
l'histoire  des  arts  chez  les  nations  de  l'Orient,  chez  les  Grecs 
et  chez   les  Romains.  L'auteur  expose  l'art  dans  ses  rapports 
avec  la  vie  des  peuples,  comme  résultat  et  manifestation  des 
conditions  physiques  et  intellectuelles,  constituées  par  le  dé- 
veloppement national  en  général.  Ensuite  l'auteur  expose  en- 
core les  rapports  et  les  relations  qui  existent  entre  les  arts  des 
divers  peuples,  ce  qui  contribue  beaucoup  à  l'intérêt  général 
ainsi  qu'à  la  juste  appréciation  des  différentes  époques.  Quel 
que  soit  le  mérite  réel  de  ce  livre,  fait  avec  soin  et  talent,  on 
regrette  cependant  la  brièveté  avec  laquelle  l'auteur  a  traité 
l'antiquité  tout  entière  et  la  trop  grande  étendue  de  l'autre 
côté  qu'il  a  consacrée  à  l'histoire  de  l'art  pendant  le  moyen 
âge.  L'auteur  aurait  peut-être  pu  abréger  son  travail  sur  cette 
époque  et  rester  aus§i  vrai,  aussi  complet  et  aussi  intéressant  : 
mais  son  œuvre  est  parfois  un  peu  trop   dogmatique  et  trop 
abstraite.  Ses  déductions  sont  quelquefois  trop  métaphysiques, 
souvent  spécieuses  ou  recherchées^  ce  qui  fait  que  l'esprit  se 
perd  dans  des  spéculations  qui  éloignent  du  sujet  principal. 
Le  sixième  volume  a  paru  en  1861:  un  huitième  a  terminé 
l'ouvrage.  En  1855  M,  L  Fergusson  a  donné  au  public  anglais 
son  Manuel  illustré  d'architecture,  orné  de  850  vignettes  sur 
bois.  L'ouvrage  forme  deux  volumes  in-8o,  comprenant  1,004 
pages.  L'Inde  y  est  exposée  en  cent  trente- trois  pages,  l'As- 
syrie en  vingt,  la  Babylonie  en  six,  l'Egypte  en  quarante  et  une 
et  la  Grèce  en  trente.  Les  chapitres  sur  l'Inde  sont  assez  com- 
plets, instructifs  et  intéressants.  Les  vignettes  qui  les  accom- 
pagnent offrent  beaucoup  de  monuments  la  plupart  inédits. 
Les  pages  sur  l'architecture  assyrienne  sont  incomplètes  et 
laissent  à  désirer.  Les  matériaux  qu'on  possède  sur  les  anti- 
quités de  ce  pays  permettaient  d'en  donner  des  appréciations 
phis  satisfaisantes  et  il  en  est  de  même  de  l'histoire  de  l'art 


HISTORIÉ  —  HOSPICE  217 

monumental  en  Egypte.  Quant  aux  deux  chapitres  sur  l'archi- 
tecture grecque,  on  regrette  leur  exiguïté,  la  pauvreté  de  dé- 
tails et  de  considérations.  Il  en  est  de  même  de  l'architecture 
romaine.  Le  second  volume,  passablement  complet  ,  donne 
assez  bien  chronologiquement  Thistoire  des  styles  au  moyen 
âge.  Mais  le  livre  de  M.  Fergusson  n'est  point  philosophique; 
on  n'y  trouve  point  l'analyse  des  éléments  de  la  civihsation 
des  divers  peuples  dont  il  retrace  les  œuvres  d'architecture. 
Son  livre  fait  connaître  une  série  de  monuments,  mais  non 
les  conditions  ni  les  sentiments  qui  ont  conduit  à  les  élever. 
Son  Manuel  est  plutôt  un  atlas  de  planches  et  de  belles  plan- 
ches qu'une  histoire  de  l'architecture.  Une  seconde  édition  a 
paru  en  1866  en  trois  volumes. 

Nous  ne  terminerons  pas  cet  article  sans  nommerun  volume 
publié  à  Stuttgard  et  Tubiugue  en  1847  par  M.  Hübsch  et  in- 
titulé «  L'Architecture  dans  son  rapport  avec  la  peinture  et  la 
sculpture  contemporaine  »  (en  allemand,  in-8°  de  180  pages). 
L'auteur,  architecte-antiquaire  distingué,  passe  en  revue  le 
développement  historique  de  l'architecture,  il  s'arrête  au  style 
particulier  de  chaque  peuple  et  à  des  considérations  dues  à 
l'esprit  et  au  sentiment  élevé  des  arts' d'un  connaisseur  con- 
sommé dans  sa  profession.  L'ouvrage  de  L.  Batissier,  qui  a  eu 
trois  éditions,  est  trop  connu  pour  que  nous  ayons  besoin  de 
nous  y  arrêter. 

L'auteur  de  ce  dictionnaire  a  publié  en  1862  une  Histoire 
générale  de  V architecture  en  deux  volumes  grand  in-8o  avec  523 
vigneites  sur  bois  dans  le  texte. 

HISTORIE,  adj.,  all.  Verziert  mit  einem  Gegenstand,  ang\. 
Ornamented  with  a  subject,  ital.  Istoriato,  Storiato.  Se  dit  d'un 
chapiteau  qui  représente  un  sujet. 

HOCHE,  s.  f.,  all.  Kerbe,  augi,  Nick^  Notch,  ital.  Tacca^  In- 
taccatura. Se  dit  d'une  entaille  faite  quelque  part. 

HOPITAL,  s.  m.,  ail.  Krankenhaus,  augi.  Hospital,  ital.  Os- 
pedale. Etablissement  composé  de  plusieurs  bâtiments  disposés 
pour  recevoir  les  personnes  malades  ou  infirmes. 

HORLOGE,  s.  f.,  all.  Uhr,  Uhrwerk,  Schlaguhr,  angl.  Clock, 
ital.  Orologio.  Machine  qui  marque  et  sonne  les  heures  :  bâti- 
ment dans  lequel  se  trouve  une  horloge. 

HOSPICE,  s.  m.,  ail.  Armenhaus,  Krankenhaus,  angl.  Hos- 
pital, ital.    Ospizio.    Sorte  de  couvent,  fondé  dans  un  lieu 


2i8  .  HOTEL  -  HUILE 

désert,  ou  au  sommet  d'une  montagne,  pour  recevoir  les 
voyageurs.  Etablissement  public  dans  des  villes  où  l'on  reçoit 
les  malades  pauvres  des  deux  sexes. 

HOTEL,  s.  m.,  ail.  Gasthof,  angl.  Hotel,  Lodging,  ital.  Osteria, 
Albergo,  Palazzo.  Maison  dans  une  ville,  où  les  voyageurs 
trouvent  à  loger  commodément.  —  Vaste  maison  de  ville  où 
loge  une  seule  famille  :  l'bôtel  est  souvent  entre  cour  et  jar- 
din, c'est-à-dire  qu'il  y  a  une  cour  dans  laquelle  on  entre  par 
la  rue  et  où  sont  les  dépendances  :  vient  ensuite  l'hôtel  avec 
un  jardin  derrière  ou  au  fond. 

DE  MARS  (ou  DES  iNVAUDEs).  Etablissement  entretenu 

aux  frais  de  l'État,  et  dans  lequel  les  vieux  militaires,  ou  les 
militaires  blessés  au  service  de  la  patrie,  trouvent  un  asile  et 
une  existence  assurés. 

DIEU.  ail.  Armenhaus  oder  Krankenhaus,  angl.  Hospital^ 

ilal.  Spedale.  Établissement  public  où  l'on  reçoit  des  malades 
et  des  pauvres. 

DE   LA  MONNAIE,  ail.  Die  Münze,  angl.  The  Mint,  ital. 

Zecca.  Etablissement  public  avec  dépendances  où  l'on  frappe 
la  monnaie. 

DE  PRÉFECTURE.  Habitation  d'un  préfet. 

DE  VILLE,  ail.  Rathhaus,  angl.  Town-house,  Guildhall, 

ital.  Palazzo  della  Città.  Maison  où  s'assemblent  les  adminis- 
trateurs d'une  commune,  le  maire,  les  conseillers  munici- 
pauxj  etc. 

HOTTE  DE  CHEMINÉE,  s.  f.,  all.  Rauchfang,  angl.  the  Ga- 
thering, ital.  Cappa  del  cammino.  Manteau  d'une  cheminée  plus 
large  en  bas  qu'en  haut  et  d'ordinaire  d'une  cuisine. 

HOURDAGE,  s.  m,,  ail.  Rauhes  Mauerwerk,  angl.  Rough  Ma- 
sonry, ital.  Muro  grossiere.  Ouvrage  en  maçonnerie  grossiè- 
rement exécuté. 

HOURDER,  v.  a.,  ail.  Mit  Mörtel  oder  Kalk  grob  bewerfen, 
angl.  to  rough-work,  ilal.  Murare  in  grosso.  Faire  de  la  ma- 
çonnerie grossière  avec  de  menus  moellons  ou  plâtras  :  en- 
duire grossièrement  avec  du  mortier  ou  du  plâtre. 

HOUSSAGE,  s.  m.,  ail.  Bretterwerk,  angl.  Shutters  of  a 
Windmill.  Fermeture  faite  d'ais. 

HUILE  (à  1'),  ail.  In  Oehl ,  angl.  in  OU,  ital.  Pittura  all' 
oglio.  Sorte  de  peinture  dont  l'huile  est  le  principal  amalgame 
des  couleurs.  L'invention  de  la  peinture  à  l'huile  est  altri- 


HUISSERIE  —  HYPOGÉE  219 

buée  à  J.  von  Eyk  qui  vivait  au  commencement  du  xv«  siècle. 

HUISSERIE,  s.  f.,  ail.  Thürgerüst,  Thürgestell,  angl.  Door- 
frame or  case,  ital.  Impostatura  d'una  porta.  Assemblage  d'un 
linteau  avec  les  poteaux  ou  montants  d'une  porte  de  char- 
pente. 

HUTTE,  s.  f.,  ail.  Hütte,  angl.  Hut,  ital.  Capanna.  Petite 
baraque,  loge,  faite  avec  de  la  terre,  du  bois,  etc. 

HYDRAULIQUE,  s.  f.  et  adj.,  all.  Hydraulik,  angl.  Hydrau- 
lics, ital.  Idraulica.  Science  des  lois  qui  régissent  le  mouve- 
ment des  corps  liquides  ;  science  qui  enseigne  à  trouver,  con- 
duire et  élever  les  eaux  par  l'usage  des  machines. 

HYDROGRAPHIE,  s.  f.,  all.  Beschreibung  der  Gewässer,  augi. 
Hydrography,  ital.  Idrografia.  Art  de  décrire  les  eaux  et  ma- 
chines hydrauliques. 

HYPERBOLE,  s.  f.,  all.  Linie,  welche  der  schiefe  Kegelschnitt 
an  seiner  Peripherie  beschreibt,  angl.  Hyperbole,  ital.  Iperbole. 
Ligne  que  décrit  une  section  conique  dans  sa  périphérie. 

HYPÈTHRE,  s.  m.  et  adj.  (Tiro,  dessous,  Atörip,  air),  all. 
Hypäthros,  angl.  Hypxthral,  ital.  Edificio  scoperto,  Ipetro.  Edi- 
fice ou  temple  ayant  sur  chacune  de  ses  façades  principales 
dix  colonnes;  sur  ses  quatre  faces  un  double  portique;  la 
cella  dans  l'hypèthre  était  sans  toit  ou  ouverte.  Vitruve  com- 
prend ce  genre  de  temple  dans  la  septième  classe,  et  cepen- 
dant le  Parthenon  d'Athènes  n'a  que  huit  colonnes  sur  ses 
façades  principales  :  mais  sa  cella  était  à  découvert.  Ce  mo- 
nument n'a  aussi  qu'un  portique  simple  de  ceinture.  C'est 
une  des  nombreuses  preuves  que  les  règles  données  par  Vi- 
truve sont  souvent  arbitraires,  quoique  posées  d'une  manière 
absolue. 

HYPERTHYRUM,  s.  m.,  ail.  Das  über  einer  Thüröffnung 
befindliche  Gesims,  eigentlich  der  Thürsturz,  angl.  Hypertliyrum, 
the  lintel  or  cross-piece  of  the  aparture  of  a  doorway,  ital.  Listello, 
V architrave  d'una  porta.  Linteau  d'une  baie  de  porte. 

HYPOCAUSTE,  s.  f.  Fourneau  souterrain  dans  les  bains 
grecs  et  romains  qui  distribuait  la  chaleur  partout  où  elle 
était  nécessaire  et  à  divers  degrés.  Employée  aussi  dans  les 
maisons  d'habitation. 

HYPOGEE, s.  m.,  ail.  Unterirdisches  Grab,  avgì.  Hypogieum, 
ital.  Ipogeo,  costruzioni  e  volte  sotterrane.  Excavation  artificielle 


220  HYPÜPADIÜM  —  IMAGE 

OU  construction  souterraine  destinée  en  Grèce  à  déposer  les 
cendres  des  morts,  et  en  Egypte  à  conserver  les  momies  de 
personnages  célèbres.  Il  y  en  a  à  Tbèbes  et  dans  ses  envi- 
rons :  ceux  de  Béni-Hassan,  de  Météharra  sur  le  Nil  et  de 
Biban-el-Molouk,  sont  très-remarquables  à  cause  de  leur  style 
et  de  leur  antiquité. 

HYPOPADIUM ,  s.  m.  Marchepied  employé  dans  les  bains 
des  anciens. 

HYPOSGENIUM,  s.  m.  Lieu  dans  les  théâtres  grecs  où  étaient 
placés  les  musiciens  ;  il  formait  une  partie  de  l'orchestre,  et 
était  orné  de  statues  et  de  colonnes  vers  le  public. 

HYPOTHÉNUSE,  s.  f.  Côté  d'un  triangle  rectangle,  faisant 
face  à  l'angle. 

HYPOTHYRIUM,  s.  m.  Seuil  de  porte. 

HYPOTRACHELIUM ,  s.  m.  La  partie  la  plus  mince  d'une 
colonne  ,  immédiatement  en  dessous  du  chapiteau. 


IGHNOGRAPHIE,  s.  f.,  all.  Zeichnung  eines  Grundrisses ,  angl. 
Representatiofi  of  the  ground  plot  of  a  building,  ital.  Icnografia. 
L'art  de  tracer  un  plan  avec  le  compas,  la  règle  et  l'équerre 
d'après  des  mesures  exactes. 

ICONOGRAPHIE,  s.  f.,  all.  Bilderbeschreibung,  angl.  Icono- 
graphy, ital.  Iconografia.  Description  des  objets  de  sculpture, 
de  peinture,  de  gravure  et  autres  objets  antiques. 

ICONOLOGIE,  s.  f.  Science  qui  consiste  à  enseigner  les  attri- 
bus  avec  leur  signification  des  dieux,  des  hommes,  etc.,  sous 
des  symboles  et  des  figures  qui  leur  conviennent;  —  explica- 
tion des  personnifications  des  passions,  des  vertus,  des  vices^ 
des  saisons,  des  pays,  des  fleuves,  des  mers,  des  sciences,  des 
arts,  etc. 

IDÉE,  s.  f.,  all.  Erster  Gedanke  oder  Skizze  eines  Kunstwer- 
kes, angl.  The  first  idea  or  sketch  of  a  work  of  art,  ital.  Primo 
progetto.  Primitive  esquisse  d'un  projet,  soit  d'un  édifice,  d'une 
sculpture  ou  d'une  peinture  ou  tableau. 

IMAGE,  s.  f.,  all.  Bild,  angl.  Image,  ital.  Immagine.  Repré- 
sentation par  les  arts  du  dessin  d'un  sujet  quelconque,  soit 
physique,  soit  intellectuel. 


IMPASTATION  —  INSCRIPTION  221 

IMPASTATION,  s.  f.,  all.  Impastation,  angl.  Plastering  compo- 
sition^ Ua].  Impasto,  Impastamento.  Mastic  compose  de  matières 
de  diverses  couleurs  et  consistances,  sert  à  construire  des 
colonnes,  des  pilastres,  des  obélisques  et  autres  monuments. 

IMPOSTE,  s.  f.,  all.  Kämpfer,  angl.  Impost,  ital.  Imposta. 
Corps  saillant  et  horizontal  formé  d'une  ou  de  plusieurs  mou- 
lures, destiné  à  couronner  un  jambage,  un  pilier,  et  d'où 
s'élève  ou  s'appuie  le  premier  voussoir  d'un  arc;  en  usage 
dans  presque  toutes  les  architectures. 

' CINTREE.  Celle  qui  ne  se  profile  pas  sur  le  jambage  ou 

pilier,  mais  qui  sert  de  bandeau  à  une  arcade  et  se  retourne 
en  archivolte.  On  appelle  aussi  cintrée  celle  qui  est  circulaire 
en  plan. 

COUPÉE.  Celle  qui  est  interrompue  dans  son  étendue 

par  quelque  corps. 

IMPRIMER,  V.  a.,  ail.  Gründen,  angl.  To  lay  on  the  priming 
colour,  ital.  Dare  V imprimitura.  Passer  la  premiere  couche  de 
couleur  sur  du  bois  ou  autres  corps. 

INCRUSTATION,  s.  f.,  all.  Mit  etwas  bekleidet,  belegt  seyn, 
angl.  Incrustation,  ital.  Incrostatura.  Placage  de  marbre,  de 
pierres  ordinaires  ou  fines,  de  bois  minces,  dans  des  entailles 
faites  exprès  à  des  parements  de  murs,  de  soubassements,  de 
piliers,  de  piédestaux,  etc.,  ou  dans  des  panneaux  de  menui- 
serie. 

INFIRMERIE,  s.  f.,  all.  Krankenhaus,  Krankenstube,  Siech- 
haus für  Geistliche,  angl.  Infirmary,  ital.  Infermeria.  Pièce  ou 
bâtiment  séparé  dans  un  établissement  public  ou  commu- 
nauté, destiné  à  recevoir  les  malades. 

INGENIEUR,  s.  m.,  ail.  Kriegsbaumeister,  angl.  Engineer, 
ital.  Ingegnere.  Celui  qui  réunit  les  connaissances  indispen- 
sables aux  constructeurs  sans  avoir  besoin  de  connaître  les 
lois  du  beau  dans  les  arts.  L'ingénieur  ne  pratique  que  l'utile, 
tandis  que  l'architecte  doit  y  joindre  le  beau.  Jusque  sous 
Louis  XV,  il  n'y  avait  que  des  architectes  et  point  d'ingénieurs. 
D.-C.  Trudaine,  intendant  général  des  finances,  fonda  en 
1747  l'école  des  ponts  et  chaussées,  dont  il  confia  la  direction 
à  Jean-Rodolphe  Perronet  qui  devint,  par  arrêt  du  conseil 
d'Etat,  du  14  février  1747,  premier  ingénieur  des  ponts  et 
chaussées  de  France. 

INSCRIPTION,  s.  f.,  all.   Inschrift,   angl.  inscription,  ilal. 


222  INSCRIRE  —  IONIQUE 

Inscrizione.  Mots  écrits  en  une  ou  plusieurs  lignes  sur  un  mo- 
nument quelconque,  en  mémoire  d'un  personnage  célèbre» 
d'un  événement  important,  ou  destinés  à  indiquer  le  hut  d'un 
édifice. 

INSCRIRE,  V.  a.,  ail.  Eine  Figur  in  einer  andern  beschreiben^ 
zeichnen,  angl.  To  inscribe  one  figure  in  another,  ital.  Inserì' 
vere.  Tracer  une  figure  dans  une  autre,  comme  un  carré,  un 
triangle  dans  un  cercle,  etc. 

INSTRUMENTS,  s.  m.  pi.,  ail.  Werkzeuge,  angl.  Instru- 
ments mathematical^  ital.  Instrumenti  matematici.  Se  dit  des 
compas,  règles,  équerres,  boussoles,  niveaux,  planchettes, 
graphdmètres,  etc.,  nécessaires  pour  lever  et  dessiner  correc- 
tement des  plans,  coupes  et  élévations;  ils  se  distinguent  des 
outils  qui  ne  servent  qu'à  l'exécution  et  à  la  construction  des 
ouvrages. 

DE  SACRIFICE,  ail.  Opfer- Werzeuge.CtSindélai)res^  vsLses, 

trépieds,  patères,  couteaux,  masses,  en  usage  dans  le  culte  des 
nations  de  l'antiquité  et  dont  surtout  les  Romains  ont  orné  les 
frises  et  les  métopes  de  leurs  temples.  Les  Grecs  eurent  un 
trop  bon  goût  pour  avoir  suivi  l'usage  des  Romains. 

INTERSECTION,  s.  f.,  all.  Durchschnittspunkt,  angl.  Inter- 
section, ital.  Intersezione.  Point  où  deux  lignes  se  rencontrent, 
se  croisent  ou  se  coupent.  On  nomme  aussi  Intersection,  ail. 
Kreuzung,  Vierung^  l'espace  dans  une  église  du  moyen  âge, 
formé  par  le  croisement  de  la  nef  et  du  chœur  avec  le  trans- 
sept.  Cet  espace  est  ordinairement  carré  et  surmonté  d'une 
coupole  ou  d'une  flèche. 

INTERSTICE,  s.  m.,  ail.  Zwischenraum,  Fuge,  angl.  Joint, 
Interval,  ital.  Interstizio.  Intervalle,  joint  entre  les  pierres. 

INTRADOS,  s.  m.,  lat.  Concavitas,  ail.  Die  untere  Seite 
eines  Gewölbes  oder  Gewölbesteines,  die  innere  Bogenrundung 
derselben,  angl.  Intrados,  ital.  Intrados,  Imbotte.  Douille  ou 
partie  concave  ou  inférieure  d'une  voûte,  ou  d'un  arc.  Se  dit 
principalement  des  voûtes  d'arête  et  à  plein  cintre. 

IONIQUE,  adj.,  all.  Ionisch,  angl.  Ionic,  ital.  Ionico.  Ordre 
d'architecture.  Il  est  plus  léger  et  plus  gracieux  que  l'ordre 
dorique  et  moins  riche  d'ornementation  et  de  moulures  que  le 
corinthien.  On  le  reconnaît  à  son  chapiteau  peu  élevé  et  orné 
aux  angles  de  volutes  et  à  sa  base  qui  manque  à  l'ordre  do- 
rique. Si  l'architeclure  doi'ique  était  pratiquée  par  ceux  des 


ISOLÉ  —  ISOLEMENT  233 

Grecs  dont  les  provinces  relevaient  du  collège  hiératique  éta- 
bli auprès  de  l'Apollon  de  Delphes,  il  n'en  est  point  ainsi  de 
l'ordre  ionique,  qui  doit  son  origine  à  des  influences  asia 
tiques.  Il  y  a  dans  certains  has-reliefs  des  palais  de  Ninive 
des  représentations  de  pavillons  et  de  constructions  avec  des 
colonnes  qui  ont  dans  leur  chapiteau  des  volutes.  Des  bords 
du  Tigre  ces  volutes  sont  venues  sur  les  rives  de  l'Ionie  et  là, 
sans  qu'on  en  sache  encore  l'époque,  s'éleva  une  architecture 
en  opposition  avec  le  style  imposé,  semble-t-il,  par  le  dorisme 
delphien.  Lorsque,  au  vin"  siècle  avant  l'ère  vulgaire,  l'in- 
fluence ionienne  commença  à  s'étendre  sur  les  côtes  de  la  Grrèce 
européenne,  et  que  la  population  ionienne  secoua  en  partie  la 
pression  que  le  dorisme  exerçait  sur  elle,  l'architecture  ionique 
acquit  droit  de  cité  dans  l'Hellade.  Cela  eut  lieu  sous  ce  qu'on 
nomme  la  tyrannie.  Quand  Myron,  prince  de  Sykion,  élevait 
dans  la  première  année  de  la  trente-troruème  olympiade,  ou 
648  avant  l'ère  vulgaire,  un  trésor  d'ordre  ionique  à  côté  du 
trésor  dorique  d'Olympie,  il  se  déclarait  l'antagoniste  du  do- 
risme et  opposant  à  la  puissance  absolue  du  trépied  de 
Delphes.  La  renaissance  de  la  race  ionienne,  commencée  à 
Sykion,  fut  plus  heureusement  et  plus  complètement  déve- 
loppée à  Athènes.  Là  on  ne  bâtissait  pas  seulement  et  simul- 
tanément dans  les  deux  styles  (le  vieux  Parthenon  et  le  temple 
d'Athéné  Poliade),  mais  on  y  sut  encore  fusionner  intime- 
ment les  règles  des  deux  ordres.  Athènes  sut  réunir  la  so- 
briété dorique,  la  sévérité  de  la  forme  de  l'art,  la  loi  de  la 
cohérence  intellectuelle  avec  la  liberté  morale  et  l'aptitude 
créatrice  de  l'ordre  ionique,  en  sorte  que  sur  ce  point  Athènes 
a  encore  su  fondre  dans  une  haute  unité  les  contrastes  du 
dorisme  et  de  l'ionisme.  La  colonne  ionienne  était  employée 
où  les  supports  verticaux  demandaient  moins  de  solidité  et  où 
la  place  était  exiguë.  Depuis  la  Renaissance  on  l'a  employée 
pour  des  théâtres,  des  châteaux  ou  maisons  de  campagne,  des 
décorations  intérieures,  et  quand  on  superpose  des  ordres,  on 
a  l'habitude  de  décorer  le  premier  étage  dans  le  style  ionique. 
Mais  on  doit  éviter  avec  soin  cette  dernière  ordonnance. 

ISOLE,  EE,  adj.,  all.  Freistehend,  angl.  Isolated,  Insulated, 
ital.  Isolato.  Se  dit  des  corps  détachés,  comme  un  pavillon,  un 
obélisque,  un  pilier,  une  colonne,  une  statue,  etc. 

ISOLEMENT,  s.  m.,  ail.  Abstand  einer  Säule,  eines  Gebäu- 


234  JALON  —  JAMBE 

deSy  etc.,  von  andern,  angl.  Isolation,  ital.  Staccamento  d'una 
colonna.  Distance,  espace  ou  intervalle  laissé  d'une  colonne  à 
un  pilastre,  d'une  forge,  d'un  four,  etc. 


JALON,  s.  m.,  ail.  Absteckpfal,  angl.  Stake,  Pole,  ital.  Baston 
da  livello.  Corps  cylindrique  ou  à  pans,  mince  et  très-allongé, 
pointu  d'un  bout,  qui  sert  à  lever  des  plans,  à  tracer  des  ni- 
veaux et  des  alignements. 

JALOUSIE,  s.  f.,  all.  Fenster  sc  Mr  m,  Gitterfenster,  angl.  Win. 
dow-blind,  ital.  Gelosia.  Volet  de  fenêtre  ou  de  porte  dont  le 
milieu  est  à  jour  au  moyen  des  traverses  adaptées  et  appelées 
lames.  On  en  fait  d'autres  où  l'on  évide  le  bois  des  panneaux, 
en  sorte  qu'elles  représentent  des  ornements  et  des  figures. 

JAMBAGE,  s.  m.,  ail.  Nebenpfeiler,  Thürpfosten,  Pilaster, 
angl.  Jamb,  doorpost,  side  post,  ital.  Stipilo,  Pilastro.  Trumeau 
ou  pied-droit  d'une  porte  ou  d'une  fenêtre.  Se  dit  aussi  des 
côtés  d'une  cheminée  à  la  Rumford,  contre  lesquels  les  cham- 
branles sont  adaptés. 

JAMBE ,  s.  f.,  all.  Eine  Reihe  in  ein  ander  greifender  Quader- 
steine, in  einer  Mauer  senkrecht  aufgeführt  :  id.  womit  die  Ecken 
der  Gebäude  eingejasst  werden,  angl.  Jamb-stones.  Chaîne  ver- 
ticale faite  avec  des  carreaux  et  boutisses,  qui  est  élevée  dans 
l'épaisseur  d'un  mur  ou  à  l'angle  d'un  bâtiment,  pour  contri- 
buer à  sa  force. 

BOUTissE.  ail.  Quaderstein,  dessen  schmale  Seite  aus  der 

Mauer  heraussieht,  hat  auch  die  Dicke  der  Mauer,  angl.  Header. 
Pierre  formant  la  liaison  d'un  mur  et  dont  la  plus  longue  di- 
mension est  placée  dans  le  sens  de  l'épaisseur  (en  travers) 
du  mur. 

DE  FORCE,  ail.  Eine  starke  Stütze  von  Holz,  eine  Trä- 
gersäule, angl.  Post,  ital.  Stile.  Pièce  de  bois  verticale  ou  in- 
clinée servant  à  affermir  une  pièce  verticale  ou  à  porter 
l'entrait  et  les  pannes. 

d'encoignure,  ail.  Eckschaft.  Pièce  de  bois  disposée  à 

porter  des  retombées  sur  deux  faces  d'un  bâtiment. 

ÉTRiÈRE.  Tête  d'un  mur  mitoyen  au  rez-de-chaussée. 


JAM  BETTE  —  JARDIN  225 

taillée  à  deux  tableaux:  et  disposée  à  recevoir  deux  retombées. 

JAMBETTE,  s.  f.,  all.  Kleine  Stützsaule,  SliUzband,  Strebe, 
angl.  Brace,  ital.  Razze,  Monachino,  o  sostegno  che  serve  a  cal- 
zarci puntoni.  Petite  pièce  de  bois  de  charpente  debout,  des- 
tinée à  soulager  ou  fortifier  les  arbalétriers  d'un  comble. 

JARDIN,  s,  m.,  ail.  Garten,  angl.  Garden,  ita] .  Giardino. 
Emplacement  auprès  d'une  maison,  disposé  avec  ou  sans  sy- 
métrie, dans  le  premier  cas,  en  compartiments,  ornés  d'arbres 
et  de  fleurs. 

ANGLAIS.  Celui  disposé  irrégulièrement,  c'est-à-dire 

sans  symétrie,  emprunté  aux  Chinois.  Jusqu'au  xvm^  siècle  les 
jardins  étaient  dessinés  régulièrement,  genre  que  Le  Nôtre 
avait  su  amener  à  sa  perfection.  Mais  ses  élèves  et  ses  imita- 
teurs avaient  dans  la  suite  outré  son  genre  jusqu'à  en  faire  la 
caricature.  Le  jardin  français  était  devenu  en  usage  en  Angle- 
terre où  il  trouva  pour  antagoniste  William  Kent,  architecte 
et  peintre,  né  dans  le  Yorkshire  en  1685.  Tandis  qu'Addison 
publiait,  dans  le  Spectateur,  son  célèbre  essai  sur  l'art  des  jar- 
dins, que  Pope  tournait  en  ridicule  dans  ses  lettres  critiques 
les  courbes  et  les  lignes  en  colimaçon  des  jardins  contempo- 
rains, qu'enfin  le  spirituel  Horace  Walpole  émettait  de  nou- 
velles idées  sur  le  tracé  des  jardins,  la  pratique  devança  la 
théorie.  Kent  fut  le  premier  qui,  dans  la  disposition  des  jar- 
dins, abandonna  la  décadence  de  son  temps.  I^es  vieux  orne- 
ments disparurent  et  les  Pleqsure-grounds  commencèrent  leur 
vogue.  Tout  en  exposant  pour  principe  l'imitation  de  la  nature, 
du  paysage,  dans  le  tracé  et  la  disposition  des  jardins,  Kent 
ne  parvint  pas  à  le  réaliser  dans  la  pratique.  Son  style,  au  lieu 
d'être  simple,  fut  aifecté  et  outré  ;  ses  jardins  étaient  surchargés 
de  petits  temples,  d'obélisques,  de  ruines  et  de  hors-d'oeuvre 
de  tout  genre.  L'excès  du  genre  eut  lieu  surtout  après  la  publi- 
cation de  l'ouvrage  de  W.  Chambers  en  1772  sur  la  disposi- 
tion des  jardins  orientaux  et  plus  spécialement  chinois.  Brown 
suivit  les  idées  de  Kent,  mais  elles  étaient  plus  grandioses, 
comme  on  peut  le  voir  dans  ses  arrangements  du  parc  de 
Blenhenhouse  dans  le  Oxfordshire.  D'autres  systèmes  s'éle- 
vèrent sur  la  composition  des  jardins.  Payne  Knight  et  Sir 
L'vedale  Price  furent  les  fondateurs  d'une  meilleure  école.  Le 
dernier  de  ces  deux  auteurs  combattait  spécialement,  dans  ses 
«  Essays  on  the  Picturesque  »,  contre  le  goût  de  l'art  des  jar- 

15 


226  JAUDIN  —  JEU  DE  PAUME 

dins  de  son  temps,  et  Repton,  artiste  plein  de  talent,  le  suivit 
dans  cette  voie.  C'est  à  ces  hommes,  admirateurs  et  apprécia- 
teurs du  beau,  que  l'Angleterre  doit  ses  plus  beaux  parcs. 
Avec  les  temples  et  les  obélisques,  disparurent  aussi  des  jar- 
dins tous  les  enfantillages  et  les  niaiseries  du  passé,  et  les 
vallons,  les  bois  et  les  collines  ne  furent  plus  défigurés.  Depuis 
le  milieu  du  xvui^  siècle,  l'art  de  tracer  les  jardins  anglais 
{Landscape-Gardening)  s'introduisit  aussi  en  Allemagne  et  en 
France  :  mais  là  on  exagéra  encore  davantage  les  imitations 
des  errements  des  moi^èles.  Ilirschfeld  publia  à  Leipzig,  en 
allemand,  sa  Théorie  de  l'art  des  jardins  et  de  1808  à  14  M.  de 
Laborde  écrivait  sa  Description  des  nouveaux  jardins  de  la 
France,  etc.  En  18:23,  Joseph  Ramée,  père  de  l'autevir,  publia 
les  premières  livraisons  de  ses  Maisons  de  campagne  et  jar- 
dins irréguliers,  et  en  1 839  ses  Parcs  et  jardins. 

JARDIN  BOTANIQUE.  Celui  qui  est  disposé  de  manière  à  y 
cultiver  toutes  sortes  de  plantes. 

-- —  POTAGER.  Celui  qui  est  planté  d'arbres  fruitiers  et  de 
légumes. 

—  SUSPENDU.  Celui  qui  est  placé  sur  des  voûtes,  qui  sert 
quelquefois  de  serre  en  hiver.  Les  jardins  suspendus  de  Baby- 
lone  n'étaient  que  des  terrasses  en  amphithéâtre,  pour  rap- 
peler, dans  les  plaines  de  l'Euphrate  et  du  Tigre,  les  mon- 
tagnes de  la  Medie,  patrie  d'Amytis,  une  des  femmes  de 
Nabuchodonosor  qui  régnait  de  605  à  561,  et  que  ce  roi  avait 
fait  bâlir  et  disposer. 

JET  D'EAU,  s.  m.,  ail.  Wasserstrahl  eines  Springbrunnens, 
angl.  Waterspout,  ital.  Zampillo.  L'eau  lancée  dans  une  fon- 
taine par  un  seul  tube.  Le  jet  d'eau  peut  être  vertical  ou 
oblique. 

JEU,  s.  m.,  ail.  Spielraum,  angl.  Void,  Hollow,  ital.  Facilità, 
mobilita.  Vide  laissé  entre  deux  corps  qui  sont  sujets  à  se  heur'- 
ter,  afin  que  le  mouvement  soit  facile  et  que  le  frottement  soit 
peu  sensible. 

JEU  DE  PAUME,  s.  m.,  ail.  Ballspielhaus,  Ballspielsaal, 
angl.  Tennis-court,  ital.  Luogo  dove  sì  giuoca  alla  pallacorda. 
Bâtiment  ou  grande  salle  où  l'on  joue  à  la  paume,  ornée  de 
galeries  pour  les  spectateurs.  Le  jeu  de  paume  est  très-ancien  : 
il  y  avait  dans  les  gymnases  ou  palestres  des  Grecs  un  em- 
placement destiné  à  cet  exercice.  On  s'y  est  livré  aussi    pen 


JOINT  —  JOINT  RECOUVERT  •  "227 

dant  le  moyen  âge;  au  xvi«  siècle  ce  jeu  fut  en  grande  vogue 
et  continua  ainsi  sous  Louis  XIII.  Il  n'y  avait  pas  de  palais  ni 
de  château  pendant  ces  deux  époques  qui  n'eût  son  jeu  de 
paume.  Celui  de  Versailles  est  devenu  célèbre  par  la  réunion 
de  l'Assemblée  Nationale  qui  y  eut  lieu  le  20  juin  1789,  et  le 
serment  que  prêtèrent  ses  membres  de  ne  se  séparer  que  lors- 
qu'ils auraient  établi  la  constitution  du  royaume. 

JOINT,  s.  m.,  alL  Fuge,  angl.  Joint,  ital.  Giuntura,  convento 
delle  pietre.  Espace,  vide,  intervalle  entre  deux  pierres,  rempli 
soit  de  ciment,  de  mortier  ou  de  plâtve;  id.  entre  deux  ais, 
deux  planches  ou  madriers. 

A  ANGLET.  Celui  employé  pour  les  incrustations  et  com- 
partiments de  marbre. 

CARRÉ.  Celui  qui  est  d'équerre  à  son  retour. 

DE  DouELLE.  ail.  liu  inuem  eines  Gewölbes  sichtbar- 
werdende  Mauerfuge.  Celui  qui,  sur  l'épaisseur  d'un  arc,  a  sa 
direction  sur  la  longueur  de  la  voûte. 

DE  FACE,  Celui  qui  est  vu  d'un  côté  du  parement 

d'un  arc. 

DE  LIT.  alî.  Fuge  welche  oben  auf  einem   Gewölbe  oder 

einer  Mauer  sichtbar  ist.  Celui  qui  est  inférieur  à  une  pierre. 

DE  RECOUVREMENT,  ail.  Fugcu,  WO  Une  über  die  andere 

hinübergreift,  wie  bei  den  Trippenstufen.  Celui  qui  est;  produit 
par  la  saillie  d'une  marche  sur  l'autre. 

EN  COUPE.  Celui  qui,  incliné,  prend  sa  direction  à  vm 

point  de  centre. 

FEUiLLÉ.  Celui  qui  est  formé  par  le  recouvrement  de 

deux  pierres  l'une  sur  l'autre,  entaillées  à  mi-épaisseur. 

GRAS.  Celui  qui,    plus  ouvert  que  le  droit,  dépasse 

quatre-vingt-dix  degrés, 

MAIGRE.  Celui  qui,  moins  ouvert  que  le  droit,  n'a  pas 

quatre-vingt-dix  degrés. 

MONTANT.  Celui  qui  est  vertical  et  d'aplomb. 

A  ONGLET.  Celui  qui  est  coupé  diagonalement  sui- 
vant un  angle  de  45  degrés  (f^spèce  d'assemblage  en  menui- 
serie). 

OUVERT.  Celui  où  l'on  place  des  cales  épaisses ,  ou 

celui  dont  le  tassement  non  uniforme  l'a  fait  ouvrir. 

RECOUVERT.  Cclui  qui  au  moyen  d'une  moulure  for- 
mant une  espèce  de  bourlet  ou  d'ourlet  se  trouve  caché. 


22S  JOINT  SKRiiÉ  —  JUBÉ 

JOINT  serri:.  Celui  que  l'on  dégarnit  pour  en  faciliter  le 
tassement. 

JOINTOYER,  V.  a  ,  ail.  Fugen  verstreichen,  aug].  To  joint,  to 
make  joints,  ital.  Riempire  i  conventi  delle  pietre  con  calcina. 
Garnir  ou  remplir  des  joints  de  ciment,  de  mortier  ou  de 
plaire.  On  dit  rejointoyer  quand  on  fait  de  vieux  joints. 

JOUÉE,  s,  f.,  ail.  Oe/fnung  einer  Thiïr  oder  eines  Fensters, 
an  gl.  Donr  or  Wlndoio  Gap,  ital.  Apertura  d'una  pointa  ovvero 
d'una  finestra.  Ouverture  d'une  porte  ou  d'une  fenêtre. 

d'abat-jour.    Chacun  des   parements  compris   dans 

l'épaisseur  d'un  mur  tant  droits  qu'inclinés. 

DE  LUCARNE,  ail.  ScMcf  lu  die  Höhe  laufenden  Backen 

oder  Seitenwände  eines  Dachfensters.  Les  deux  côtés  triangu- 
laires hourdés  et  enduits  de  pléUre.  couverts  quelquefois  jen 
ardoises  à  Textérieur. 

JOUR,  s.  m  ,  ail.  Oeffnung,  angl.  Aperture,  opening  through 
any  body,  ital.  Apertura,  finestra.  Ouverture  qui,  pratiquée 
dans  un  mur  ou  une  cloison  quelconques,  sert  à  éclairer  l'in- 
térieur d'un  espace,  comme  pièces,  salles,  chambres,  esca- 
liers, etc. 

d'aplomb,  ail.  Tageslicht  inelches  man  senkrecht  von  oben 

durch  eine  Oeßnung  in  der  Decke  einfallen  lässt.  Celui  qui  d'en 
haut  descend  verticalement. 

d'en  haut,  ail,  Tageslicht,  welches  schärg  von  oben  ein- 
fällt. Celui  qui,  d'une  ouverture  élevée,  tombe  en  ba^. 

d'escalier,  all.  Freier  Raum  zwischen  den  Treppen- 
wangen, angl.  Opening  or  well-hole  of  a  sTöirca^e.  Vide  compris 
entre  le  développement  des  limons  ou  des  noyaux  creux  d'un 
escalier. 

DROIT.  Celui  qui  est  établi  à  hauteur  d'appui. 

FAUX.  ail.  Falsches  Licht,  angl.  False-light,  ital.  Falso- 
lume.  Celui  qui  vient  de  l'intérieur  d'une  pièce  et  qui  par  con- 
séquent n'est  pas  direct. 

JUBÉ,  s.  m.,  ail.  Lettner,  a.ug\.  Rood-loft,  Rood-screen,  ital. 
Tribuna.  Sorte  de  tribune  plus  ou  moins  spacieuse,  plus  ou 
moins  richement  ornée,  placée  à  l'entrée  du  chœur  dans  quel- 
ques grands  monuments  du  culte  chrétien,  où  l'on  assemble 
les  chanteurs  et  où  l'on  met  quelquefois  un  buffet  d'orgues. 
Ceux  de  la  Madeleine  de  Troyes,  de  Saint-Étienne  du  Mont  de 
Paris,  de  la  cathédrale  de  Halberstadt,  de  l'égUse  conventuelle 


JUILLIERES  —  LABYRINTHE  2i9 

de  Maulbronn,  de  Zell  dans  le  Pinsgau,  des  cathédrales  de 
York,  de  Canlerbury,  de  Lincoln,  etc.,  sont  remarquables. 

JUILLIERES,  s.  f.  pi.,  all.  Seitenmauern  einer  Schleuse.  Jam- 
bages ou  pieds-droits  formant  les  murs  d'amont  d'une  écluse 
et  qui  servent  à  fixer  les  portes. 

JURANDE,  s.  f.,  all.  Collegium  der  Geschwornen-Gilde,  angl. 
Wardenship,  ital.  Uffìzio  annuo  di  chi  prende  cura  degli  affari 
d'un  corpo  d'artifice.  Institution  sous  l'ancienne  monarchie 
française  jusqu'en  1789,  établie  dans  chaque  corps  d'état,  de 
profession  et  de  métier,  chargée  d'examiner  les  différends  qui 
survenaient  entre  les  membres  qui  la  composaient.  La  jurande 
des  maçons  se  trouve  dans  les  règlements  que  fit  dresser  en 
1258  Etienne  Boileau,  prévôt  des  marchands  sous  Louis  IX. 


K 


KILOGRAMME,  s.  m.  Poids  décimal  égal  à  mille  grammes. 

KILOLITRE,  s.  m.  Mesure  décimale  de  capacité  égale  à 
mille  litres. 

KILOMÈTRE,  s.  m.  Mesure  décimale  itinéraire  égale  à  mille 
mètres.  Le  mille  d'Allemagne  de  15  au  degré  est  égal  à  7,408 
kilomètres  ;  le  mille  anglais  de  1,760  yards  est  égal  à  1,609  ki- 
lomètre ;  le  mille  d'Italie  de  60  au  degré  est;  égal  à  1 ,852  kilo- 
mètre, et  le  mille  de  la  Toscane  est  égal  à  1,653  kilomètre. 

KIOSQUE,  s.  m.,  ail.  Art  Pavillon  in  einem  türkischen  Gar- 
ten, angl.  Turkish  Pavillon,  ital.  Chiosco,  Padiglione  in  ter- 
razzi de'  giardini  turchi.  Pavillon  turc  sur  une  terrasse  décoré 
avec  magnificence,  ouvert  quelquefois  de  tous  les  côtés. 3 


LABYRINTHE,  s.  m.  Immense  bâtiment,  composé  de  cours, 
de  galeries,  de  salles  et  de  souterrains,  élevé  par  le  roi  d'Egypte 
Aménemhé  III,  3250  ans  avant  l'ère  vulgaire,  auprès  du  lac 
Mœris,  dans  le  Fayoum  moderne,  et  destiné  à  recevoir,  pen- 
dant les  grandes  assemblées  nationales  de  l'Egypte,  les  dépu- 


230  LAIT  DE  CHAUX  —  LAMBRIS 

tés  sacerdotaux,  civils  et  militaires  du  royaume.  La  ressem- 
blance des  cours  entre  elles,  les  grandes  dimensions  des 
péristyles,  le  grand  nombre  des  pièces  du  palais  élevé  par 
Aménemhé,  ont  donné  naissance  à  l'idée  que  le  labyrinthe 
avait  des  passages  obscurs  et  tortueux  qui  égaraient  le  visiteur 
au  point  qu'il  ne  pouvait  en  sortir  seul,  sans  l'assistance  d'un 
conducteur. 

Le  labyrinthe  de  l'île  de  Crète  était  célèbre  chez  les  Grecs  et 
surtout  par  le  Minotaure  et  l'histoire  de  Thésée  et  d'Ariane. 
Il  était  très-ancien  puisqu'on  lui  assignait  pour  auteur  Dédale. 
Mais  il  y  a  tout  lieu  d'admettre  que  le  labyrinthe  de  Crète  ne 
fut  qu'une  fiction  poétique. 

LAIT  DE  CHAUX,  s.  m.,  ail.  Kalkmilch,  angl.  Lime-water, 
Whiting,  ital.  Acqua  eli  Calce.  Composition  faite  avec  de  la 
chaux  délayée  dans  de  l'eau^  qui  sert  à  blanchir  des  murs, 
plafonds,  etc.  On  y  ajoute  de  la  colle  si  l'on  veut  qu'elle  ait 
plus  de  consistance. 

LAITERIE,  s.  f.,  all.  Melker ey,  Milchkeller,  Milchkammer, 
angl.  Dairy,  Milkfarm^  Ital.  Cascina.  Bâtiment  ou  pièce  auprès 
d'une  vacherie,  où  l'on  entrepose  le  lait.  C'est  aussi  dans  une 
maison  de  campagne  une  grande  salle  bien  décorée,  avec  des 
fontaines,  des  bassins  et  autres  accessoires,  où  l'on  fait  des 
collations. 

LAMBOURDE,  s.  f.,  all.  Rippe,  angl.  Joist,  ital.  Piana,  Tra- 
vicello. Pièce  de  bois  couchée  et  scellée  diagonalement  sur  les 
solives  pour  y  attacher  du  parquet,  ou  carrément  pour  y 
clouer  des  ais.  Aussi  pièce  de  bois  horizontale,  destinée  à 
maintenir  les  extrémités  des  solives  dans  les  planchers.  Se  dit 
encore  d'une  qualité  de  pierre  que  l'on  extrait  dans  les  envi- 
rons de  Paris. 

LAMBRIS,  s.  m.,  ail.  Täfelwerk,  Getäfel,  Schalwerk,  angl. 
Wainscol,  ital.  Fregio,  ornamento  che  ricorre  intorno  alle  stanze. 
Liteaux  cloués  en  lattis  pour  une  cloison,  un  plancher  supé- 
rieur, etc.,  enduit  de  plâtre  ou  de  mortier  bâtard. 

DE  PLAFOND.  Enfoucemeuts  ou  caissons  ornés  de  sculp- 
ture, de  peinture  et  de  dorure  daub  un  plafond. 

DE  MARBRE.  Revêtement  par  compartiment  de  diverses 

sortes  de  marbres,  placé  en  arrasementou  en  saillie,  pour  les 
hauteurs  d'appui,  contre-cœurs  et  évasements  des  fenêtres, 
portes,  etc. 


LAMBRIS  —  LANCETTE  231 

LAMBRIS  DE  MENUISERIE.  Assemblage  de  montants,  pilastres, 
panneaux,  etc.,  pour  revêtir  les  murs  d'une  pièce.  On  en  em- 
ploie de  différentes  hauteurs. 

LAMBRISSAGE,  s.  m.,  ail.  Täfeln,  Täfelwerk,  angl.  Wains- 
coning,  ilal.  Impiallacciatura.  Ouvrage  de  menuiserie,  plâtre- 
rie,  marbrerie,  etc. 

LAME  DE  PLOMB,  s.  f.,  all.  Dunne  bleyerne  Platte,  angl. 
Sheet  lead,  ital.  Lama  di  piombo.  Feuille  de  plomb  mince,  em- 
ployée dans  la  couverture  à  plusieurs  usages;  placée  aussi 
dans  les  joints  des  pierres  de  taille  dans  les  grandes  construc- 
tions pour  empêcher  que  le  tassement  ou  la  poussée  qu'elles 
peuvent  éprouver  ne  fassent  écorner  les  arêtes. 

LAMPADAIRE,  s.  m.,  ail.  Lampenstock,  Lam-penträger,  angl. 
Lampbearer,  ital.  Stromento  che  sostiene  le  lampade.  Montant  ou 
tige,  de  formes  diverses,  destiné  à  supporter  une  lampe. 

LAMPE,  s.  f.,  all.  Lampe,  angl.  Lamp,  ital.  Lucerna,  Lam- 
pada. Vases  de  modèles  et  de  dessins  divers,  en  terre  cuite, 
en  bronze,  en  or  ou  en  argent,  dans  lesquels  on  met  de  l'huile 
avec  une  mèche  en  coton,  et  qui  sert  à  éclairer  des  lieux 
obscurs.  On  s'en  servait  beaucoup  dans  l'antiquité.  Il  y  avait 
une  lampe  en  or  massif,  exécutée  par  Kallimachos  vers  412 
avant  l'ère  vulgaire,  placée  dans  le  temple  d'Alhéné  Polias  sur 
l'acropole  d'Athènes.  Elle  était  surmontée  d'un  palmier  en 
bronze  doré  par  où  s'échappait  la  fumée  de  la  lampe.  Cette 
lampe  ne  s'éteignait  jamais,  comme  celles  dont  les  vestales 
romaines  devaient  éternellement  entretenir  le  feu.  La  lampe 
qui  brûle  jour  et  nuit  dans  les  églises  chrétiennes  n'est  donc 
qu'une  imitation  de  l'antiquité. 

LAMPION,  s.  m.,  ail.  LämpcJien,  besonders  bei  öffentlichen 
Beleuchtungen,  angl.  Small  lamp,  ital.  Lucerna,  Lumicino.  Vase 
en  terre  cuite  dans  lequel  on  met  de  la  graisse  ou  du  suif  et 
une  mèche  de  coton,  qui  sert  à  éclairer,  dans  la  nuit,  des  pas- 
sages et  lieux  dangereux.  On  se  sert  de  lampions  en  verre 
pour  les  fêtes  publiques  :  alors  on  en  varie  les  couleurs.  On  en 
compose  des  guirlande?  et  des  dessins  divers. 

LANCE  D'EAU,  s.  f.,  ail.  Kleiner  Wasserstrahl,  angl.  High 
but  small  waterspout,  ital.  Piccolo  Zampillo.  Ajustage  mince 
d'un  jet  d'eau  qui  s'élève  à  une  grande  hauteur. 

LANCETTE  (arc,  ogive  a),  adj.  Arc  ou  ogive  dont  la  base 
est  moindre  que  le  rayon  qui  sert  à  décrire  les  deux  côtés 


232  LANCI  —  LAPIDAIRE 

curvilignes;  surtout  en  usage  dans  les  monuments  de  la  fm 
du  x\ß  et  du  commencement  du  xvi«' siècle. 

LANCI,  s.  m.  Pierre  ayant  peu  de  hauteur  et  beaucoup  de 
longueur  en  queue,  destinée  à  lier  d'autres  pierres  qui  en  ont 
moins. 

LANGUETTE,  s.  f.,  all.  Zunge  oder  verlicale  dünne  Zwi- 
schenmauer welche  einen  Schornstein  in  verschiedene  Röhren 
theilt,  angl.  T/ie  tongue  or  small  separation  between  cliimney- 
flues,  ital.  Tramezzo  d\m  condotto  di  cammino.  Séparation 
étroite  pratiquée  entre  des  tuyaux  de  cheminée. 

■ DE  CHAUSSE- d'aisance,  ail.  Die  Zunge  oder  der  Un- 
terschied zwischen  zioei  Abtritten.  Parpaings  en  auplats  de 
briques  qui  séparent  chaque  tuyau  de  descente  des  étages. 

DE  MENUISERIE,  ail.  Spund  oder  Feder,  womit  ein  Brett 

in  die  Vertiefung  eines  andern  eingreift  und  hierdurch  mit  ihm 
zu  einer  ebenen  Tafel  verbunden  loird,  angl.  Tongue,  ital.  Lin- 
guetta. Tenon  continu  pratiqué  dans  toute  la  longueur  d'une 
planche,  d'une  frise  ou  madrier,  ayant  plus  ou  moins  d'épais- 
seur, mais  d'ordinaire  le  tiers  :  s'emboîte  dans  une  enrainure, 
qui  peut  passer  pour  une  mortaise  allongée. 

LANTERNE,  s.  f.,  all.  Laterne,  angl.  Lantern,  ital.  Lanterna. 
Petite  construction  ou  dôme  en  charpente  élevé  au  sommet  et 
au  centre  d'un  plus  grand  dôme  et  quelquefois  sur  un  comble. 
Se  dit  aussi  des  châssis  vitrés  que  l'on  adapte  au-dessus  d'une 
galerie,  d'un  passage,  d'un  corridor. 

L'antiquité  ne  connaissait  point  les  lanternes  élevées  comme 
petits  pavillons  sur  les  dômes.  Les  dômes  de  Florence,  de 
Saint-Pierre  de  RomB,  de  Saint-Paul  de  Londres,  du  Panthéon 
et  des  Invalides  de  Paris  ont  des  lanternes. 

On  applique  aussi  le  mot  lanterne  à  ces  constructions  légères 
et  à  jour  placées  au  sommet  des  tours  du  moyen  âge  et  quel- 
ques-unes de  ces  tours  elles-mêmes  élevées  au-dessus  de  l'in- 
tersection, quand  elles  sont  peu  massives,  comme  celles  de 
Coutances,  de  Saint-Ouen  de  Rouen,  des  cathédrales  d'Yoï'k  et 
d'Ely. 

d'escalier,  ail.    Treppenthärmchen.   Tourelle  élevée 

au-dessus  d'un  escalier  d'une  terrasse,  pour  le  couvrir  et 
masquer  son  arrivée.  Celle  du  château  de  Chambord  est  très- 
riche  et  remarquable. 

LAPIDAIRE,  s.  m.,  ail.  S  Leinschneider,  Edelslcinlbändler,  angl. 


LARENIER  —  LAVE-MAIN  233 

Lapidary,  ital.  Lapidario.  Ouvrier  qui  taille,  fait  des  inscrip- 
tions et  vend  toute  sorte  de  pierres  précieuses. 

LARENIER,  s.  m.,  ail.  Traufleiste  an  Fensterrahmen^  angl. 
Washer,  Border,  ital.  Cordone,  Grondatojo,  Gocciolatojo.  Petite 
pièce  de  bois  en  saillie  au  pied  d'un  châssis  pour  empêcher 
que  les  eaux  ne  coulent  dans  l'intérieur  d'un  bâtiment. 

LARMES,  s.  f.  pi.,  ail.  Tropfen,  Kälberzähne,  angl.  Drops, 
Gutta,  ital.  Giocci pendente.  Ornements  oblongs,  circulaires  ou 
triangulaires  de  l'ordre  dorique,  en  manières  de  gouttes  pen- 
dantes, servent  à  orner  le  plafond  d'un  larmier  de  corniche  ou 
le  bas  des  triglyphes,  en  dessous  du  filet  de  l'architrave. 

LARMIER,  s.  m.,  ail.  Kranzleisten,  hängende  Platte,  angl. 
Corona,  drip  ;  the  situation  of  this  member  of  the  cornice  is  bet- 
ween the  cymatium  above,  and  the  bed-moulding  beloiv,  ital.  Co- 
rona gronda,  Latojo,  Gocciolatojo.  Corps  en  forte  saillie  sur  la 
paroi  d'un  mnr  pour  empêcher  que  les  eaux  ne  découlent 
contre. 

BOMBÉ  ET  RÉGLÉ.  Liuteau  cintré  par  le  devant  et  droit 

en  son  profil. 

DE  CHEMINÉE.  Couronnement  d'une  souche  de  che- 
minée. 

DE  coBMiGHE.  Moulure  carrée,  creusée  en  manière  de 

canal  à  sa  face  inférieure  et  qu'on  nomme  gouttière. 

DE  MUR.  Sorte  de  plinthe  sous  l'égoutd'un  chaperon  de 

mur  quelconque. 

MODERNE.  Saillie  pratiquée  à  l'extérieur,  au  niveau 

des  planchers  ou, sous  les  appuis  des  fenêtres;  fait  en  chan- 
frein avec  un  canal  circulaire  par-dessous. 

LATRINES,  s.  f.  pi.,  alL  Abtritt,  angl.  Privy,  ital.  Latrina. 
Lieu  et  cabinet  d'aisance. 

LATTES,  s.  f.  pï.,  ail.  Latten,  angl.  Laths,  ital.  Panconcelli. 
Bois  de  chêne  ou  de  sapin  refendus  de  différentes  épaisseurs 
et  largeurs  ;  placés  horizontalement  sur  des  chevrons,  reçoi- 
vent les  ardoises  ou  tuiles  d'un  couvert. 

LATTIS,  s.  m.,  ail.  Lattenwerk,  Belattung,  angl.  Lathing, 
covered  with  laths,  ital.  Panconcellatura.  Arrangement  de  lattes 
sur  un  comble. 

LAVE-MAIN,  s.  m.,  ail.    Waschbecken,  a^n^X.  Lavatory, MdiX. 


234  LAVER  -  LAVIS 

Lavatoio.  Cuvette  ou  bassin  en  pierre  ou  en  métal,  de  diverses 
formes,  placé  dans  une  cuisine,  dans  un  réfectoire  ou  dans 
une  sacristîe. 

LAlYER,  V.  a.,  ail.  Eine  Zeichnung  mit  Tusch  oder  Wasser- 
farben überlegen .,  lassiren ,  angl.  To  illuminate  intoaler  colours, 
to  colour  a  drawing.,  ital.  Illuminare.  Etendre  des  couleurs 
transparentes  à  l'aquarelle  et  de  convention  sur  le  trait  d'un 
dessin  et  qui  indiquent  le  genre  de  construction  que  l'on  veut 
faire;  pour  un  plan,  une  coupe,  une  élévation  de  projet.  En 
ferme  de  charpenterie  et  de  menuiserie,  c'est  effacer  ou  enle- 
ver les  traits  de  la  scie  avec  la  besaiguë  ou  la  varlope. 

LAVIS,  s.  m,,  ail.  Die  gewaschene  oder  getuschte  Zeichnung, 
angl.  drawing  coloured  in  water-colours,  ital.  Acquerello.  Des- 
sin d'abord  fait  au  trait,  au  crayon  ou  à  l'encre,  sur  lequel  on 
applique  des  teintes  de  couleurs  transparentes  ou  à  l'aqua- 
relle. Les  plans  ne  se  teintent  jamais  qu'en  rouge  lorsqu'ils 
indiquent  des  projets  non  exécutés.  Quand  ils  représentent 
de  vieux  murs  on  les  teinte  en  noir  ou  en  gris.  Les  parties 
massives,  dans  la  coupe,  sont  indiquées  par  de  très-légères 
teintes  de  rouge.  Sur  les  élévations,  on  met  des  teintes  diffé- 
rentes, selon  les  matériaux  que  l'on  veut  indiquer.  Si  la  façade 
est  en  pierre,  on  l'indiquera  par  du  jaune  ton  de  pierre;  si 
elle  est  en  brique,  on  la  mettra  en  rouge  ton  de  brique.  Les 
toits  en  ardoises  sont  indiqués  par  une  teinte  bleue  violacée, 
les  tuiles  par  du  rouge.  Les  principales  couleurs  à  employer 
sont  :  le  lapis-lazzuli  ou  outre-mer,  le  cobalt  pour  les  bleus; 
la  laque  carminée,  le  vermillon  et  le  minium  pour  les  rouges  ; 
le  jaune  de  Naples,  la  terre  de  Sienne  brûlée  et  la  pierre  de 
fiel  pou]'  les  jaunes.  Pour  bien  laver  un  dessin,  il  faut  le  coller 
par  les  bords  sur  une  planche,  bien  le  laisser  sécher  :  ensuite 
le  mouiller  de  nouveau  à  chaque  ton  qu'on  veut  étendre 
dessus,  soit  petit,  soit  grand.  Plus  un  dessin  au  lavis  est  lavé 
légèrement,  avec  transparence,  plus  il  plaît  et  plus  il  est  élé- 
gant. Qiiand  on  n'a  pas  simulé  ou  indiqué  la  menuiserie  des 
portes  et  des  fenêtres,  on  est  dans  l'habitude  de  teinter  les 
baies  en  noir,  plus  foncé  à  gauche  en  haut  en  adoucissant 
vers  le  bas  :  mais  ces  teintes  noires  doivent  également  con- 
cerver  une  sorte  de  transparence,  excepté  dans  la  partie  du 
haut,  à  gauche,  où  l'on  peut  appliquer  le  noir  dans  presque 
toute  sa  force.  Sur  ce  noir,  on  peut  aussi  passer  une  teinte  de 


LAVOIR  —  LEVER  UN  PLAN  235 

cobalt,  pour  donner  plus  d'air  aux  parties  intérieures  qu'on 
est  censé  apercevoir  par  ces  ouvertures. 

LAVOIR,  s.  m.,  ail.  Waschplatz,  Waschhaus,  Goszstein in  der 
Küche,  angl.  Waslihouse,  ital.  Lavalojo.  Pièce  contigue  à  une 
cuisine  où  on  lave  les  ustensiles  de  cuisine;  bâtiment  particu- 
lier ou  public  où  l'on  lave  le  linge  ;  pierre  creuse  dans  une 
cuisine  qui  sert  à  laver  la  vaisselle,  ou  le  linge  dans  une  buan- 
derie. Ce  nom  était  donné  dans  l'antiquité  à  de  vastes  bassins 
où  la  jeunesse  se  baignait  et  apprenait  à  nager  :  on  les  nom- 
mait aussi  Piscines. 

LAYER  (LA  PIERRE),  v.  a.,  ail.  Steine  mit  dem  Zahnham- 
mer behauen,  angl.  Stroking  and  tooling,  ital.  Scarpellare  una 
pietra  colla  martellina.  Tailler,  unir  lé  parement  d'une  pierre 
avec  un  marteau  à  dents  ou  refendu  du  côté  du  taillant. 

LAZARET,  s.  m.,  ail.  Quarantänenhaus,  Lazareth,  angl.  La- 
zarhouse,  hospital  for  the  performance  of  quarantine,  ital.  Laz- 
zaretto. Vaste  bâtiment,  auprès  d'un  port  de  mer,  avec  des 
logements  séparés  ou  isolés,  où  les  voyageurs  de  débarque- 

ent  d'un  vaisseau  séjournent  pendant  un  certain  temps 
quand  ils  viennent  d'un  pays  infecté  d'une  épidémie.  Se  dit 
aussi  d'une  salle  ou  d'un  bâtiment,  dans  un  hôpital^  dans  un 
hospice,  où  sont  placées  les  personnes  attaquées  de  quelque 
maladie  contagieuse. 

LEGER,  ÈRE,  adj.,  all.  Leicht,  angenehm,  angl.  Light,  agréa- 
ble, ital.  Leggiere,  giocondo.  Se  dit,  en  architecture,  d'un  monu- 
ment, d'un  bâtiment  particulier  qui  a  un  grand  nombre  d'oa- 
vertures  et  peu  de  parties  massives  ou  solides,  où  la  beauté 
des  formes  consiste  dans  le  peu  de  matière  :  comme  les  gale- 
ries à  colonnes,  les  arcades,  les  péristyles,  les  ornements  dé- 
licats et  les  ouvrages  faits  avec  des  matériaux  légers. 

LÉPROSERIE,  s.  f.,  all.  Spital  für  Aussätzige,  a.ng\.  Pest- 
house,  a  hospital  for  the  reception  of  those  afflicted  ivith  leprosy, 
ital.  Spedale  de'lebbrosi.  Hôpital  destiné  à  recevoir  des  person- 
nes affectées  de  la  lèpre.  Il  y  avait  beaucoup  de  léproseries  au 
moyen  âge,  même  dans  nos  pays  du  nord.  Le  roi  Louis  IX  en 
institua  un  grand  nombre. 

LEVER  UN  PLAN,  v.  a.,  ail.  Einen  Plan  aufnehmen,  angl. 
To  levy  or  take  up  a  plan,  ila].  Levar  la  pianta,  designar  la  pianta 
d'un  edifizio.  Prendre  avec  un  mètre  les  mesures  exactes  de 
superficie  d'un  bâtiment  quelconque,  supposé  tranché^bori- 


230  LEVIER  —  LIEN 

zontalement  à  une  certaine  hauteur,  un  mètre  par  exemple. 
On  dit  encore  lever  un  plan,  d'une  manière  plus  générale, 
prendre  les  mesures  exactes  en  superfìcie,  en  élévation,  en 
coupe  et  profil  d'un  lieu  quelconque. 

LEVIER,  s.  m.,  ail.  Hebel,  angl.  Lever,  ital.  Lieva.  Instru- 
ment de  bois  ou  de  fer,  d'une  forme  mince  et  longue,  avec 
lequel  on  soulève  des  fardeaux  pesants. 

LEVIS,  s.  m.,  ail.  Zugbrücke,  angl.  Drawbridge,  ital.  Ponte 
levalojo.  Pont  à  bascule,  qui  se  lève  et  s'abaisse,  pour  ôter  la 
communication  d'un  lieu  à  un  autre.  En  usage  dans  les  forti- 
fications et  dans  les  châteaux  forts  ou  manoirs  du  moyen  âge, 
pour  les  portes  de  villes  modernes,  etc. 

LÉZARDE,  s.  f.,  all."  Risz,  Spalte,  angl.  Crevice  in  a  wall, 
ital.  Fissura,  Crepaccia.  Crevasse  ou  fente  qui  se  fait  dans 
les  murs,  dans  une  cloison,  à  un  plafond,  etc. 

LIAIS,  s.  m.,  ail.  Benennung  eines  harten  Werksteines,  anìgì. 
Lias,  ital.  Sorta  di  pietra  forte  che  cavasi  nelle  vicinanze  di  Pa- 
rigi. Qualité  de  pierre  dure  des  environs  de  Paris. 

LIAISON,  s.  f.,  all.  Verbindung,  Vereinigung,  angl.  Binding, 
joining,  strengthening,  ital.  Concatenazione,  Muraglia  in  piano 
collegata.  Pose  des  matériaux  de  construction  de  manière  à  ce 
que  posés  les  uns  sur  les  autres  et  les  uns  à  côté  des  autres, 
par  assises  ou  à  joints  de  rencontre,  ils  se  découpent  tant  en 
parements  qu'en  épaisseur  de  mur.  On  dit  aussi  que  le  mor- 
tier, le  ciment  et  le  plâtre  font  la  liaison  des  corps  entre  les- 
quels on  les  emploie. 

LÎBAGE,  s.  m.,  ail.  Bruchplaner,  angl.  Large  stone  hewn 
coarsely,  ital.  Sassatelli  che  s'adoperano  ne  ripieni  delle  fonda- 
menta  d'un  edifizio.  Gros  moellons  équarris  grossièrement  :  ils 
servent  à  former  les  fondements  des  bâtiments. 

LItE,  s.  f.,  all.  Rennbahn,  Kampfplatz,  angl.  Lice,  List,  ital. 
Lizza.  Lieu  où  l'on  fait  des  exercices.  Se  dit  des  barrières  qui 
circonscrivent  et  forment  l'enceinte  d'un  manège,  d'un  car- 
rousel et  de  garde-fou  à  un  pont  de  bois. 

LIEN,  s.  m.,  ail.  Band,  Stützband,  angl.  Brace,  Strut,  ital. 
Catena,  Legame.  Pièce  de  bois  dans  un  assemblage  de  comble 
qui  lie  le  poinçon  avec  le  faite  et  le  sous-faîte.  Cette  pièce  de 
charpente  est  inclinée  et  forme  un  triangle  avec  le  poinçon 
et  une  des  autres  pièces  nommées. 

DE  FER.  ail.  Eisernes  Band,  angl.  Iron  tie,  brace,  ital. 


LIERNE  —  LIGNE  237 

Catena  di  ferro.  Fer  coudé  qui,  fixé  à  deux  pièces  de  bois  d'un 
assemblage,  les  tient  liées. 

LIERNE,  s.  f.,  all.  Horizontales  Querband,  loelches  die  gebo- 
genen Sparren  der  Kuppeln  verbindet,  angl.  Horizontal  cros-ties 
of  ribs  in  the  construction  of  domes  (ridge-rib);  all.  Longitudi- 
nal-mittel-Rippe  in  gothischen  Gewölben, a.ng\.  Ridge-rib,  üal.astic- 
ciuola.  Pièce  de  bois,  faite  de  courbes  assemblées  de  niveau, 
et  disposée  à  recevoir  les  tenons  et  mortaises  des  chevrons 
courbes  d'un  dôme;  nervure  centrale,  supérieure  et  longitu- 
dinale d'une  voûte  gothique  ;  pièces  de  bois  avec  entailles, 
servant  à  brider  et  relier  d'autres  pièces  dans  un  assemblage; 
pièce  de  bois  qui  sert  à  entretenir  deux  poinçons  sous  le  faîte 
d'un  comble,  et  à  porter  le  faux  plancher  d'un  galetas. 

DE  PALÉE,  Pièce  de  bois  qui,  placée  sur  une  rangée  de 

pieux,  est  fixée  par  des  boulons,  ou  de  chaque  côté,  en  ma- 
nière de  moise. 

LIGNE,  s.  f.,  all.  Linie,  angl.  Line,  ital.  Linea.  Espace,  éten- 
due, longueur  sans  largeur  ni  épaisseur. 

A  PLOMB,  ail.  Senkrechte  Linie,  angl.  Vertical  Une,  ital. 

Linea  verticale.  Celle  qui  est  perpendiculaire  à  la  ligne  de  ni- 
veau. 

BLANCHE.  Celle  qui  est  tracée  avec  une  pointe. 

CIRCULAIRE.  Celle  qui  est  également  éloignée  d'un  point 

du  centre. 

CONIQUE.  Celle  qui,  étant  courbe,  termine  la  section 

oblique  d'un  cône. 

COURBE.  Celle  qui  n'est  pas  droite;  elle  est  régulière 

quand  elle  est  décrite  d'un  seul  point,  et  irrégulière  quand 
elle  a  plusieurs  ondulations. 

DE  DIRECTION.  Celle  qui  passe  d'aplomb  par  le  centre 

d'un  corps. 

DE  PENTE.  Celle  qui  n'est  pas  de  niveau,  pour  limons, 

tablettes  rampantes  d'escaliers  et  autres. 

DLVMÉTRALE.  Celle  qui  coupe  un  corps  ou  une  circonfé- 
rence en  deux  parties  égales. 

DIAGONALE.  Ligne  droite  tirée  à  travers  une  figure  et 

qui  joint  deux  angles  opposés.  Le  triangle  n'a  pas  de  diago- 
nale. La  diagonale  d'un  carré  ou  d'un  rectangle  les  sépare  en 
deux  triangles  égaux. 


»ai  LIGNE 

LIGNE  DROITE.  Celle  qui  est  tirée  et  qui  est  aussi  le  plus  court 
chemin  d'un  point  à  un  autre. 

ELLIPTIQUE.  Celle  qui  ressemble  à  la  courbe  produite 

par  l'intersection  de  deux  cylindres  ;  partie  de  circonférence 
parfaite  ou  surbaissée. 

— ^—  EN  RAYON,  Celle  qui  part  du  centre  d'une  figure,  et  se 
termine  à  un  angle  ou  à  une  ligne  circulaire. 

-- —  HÉLICE.  Qui  se  tourne  en  vis  ou  en  colimaçon  autour 
d'un  cylindre  (colonne,  etc.  ). 

HORAIRE.  Celle  qui,  pour  marquer  les  heures,  est  tra- 
cée sur  un  cadran. 

— ^ —  HORIZONTALE,  ail.  Wcigerechte  Linie,3ing\.  horizontal  Line, 
ital.  Linea  orizzontale.  Gelle  qui  est  tracée  de  niveau  et  qui  est 
parallèle  à  la  superficie  de  l'eau. 

HYPEEROLiQUE.  Celle  qui  est  empruntée  aux  sections  co- 
niques. 

INDÉFINIE.  Celle  dont  les  extrémités  sont  inconnues. 

MIXTE.  Celle  qui  est  composée  de  hgnes  droites  et  cour- 
bes. 

DE  NIVEAU.  Celle  qui  est  parallèle  à  la  superficie  de 

l'eau. 

OBLIQUE.  Celle  qui  n'est  pas  perpendiculaire,  inclinée 

d'un  côté  ou  de  l'autre,  est  rampante  ou  biaise. 

PARABOLIQUE.  Celle  qui  naît  de  la  courbe  formée  de 

l'intersection  d'une  surface  conique  et  d'un  plan  la  coupant  pa- 
rallèlement à  un  autre  plan  qui  touche  la  surface  conique. 

PARALLÈLES.  Lignes  qui,  prolongées  à  l'infini,  ne  peu- 
vent jamais  se  rencontrer. 

PERPENDICULAIRE.  Celle  qui  élevée  sur  une  ligne  droite 

laisse  à  droite  et  à  gauche  des  ouvertures  égales  entre  elles, 
ou  de  chaque  côté  un  angle  droit  ou  quatre-vingt-dix  degrés. 

PLEINE.  Celle  qui  sans  interruption  marque  ou  trace 

un  contour  quelconque. 

PONCTUÉE.   Ligne  interrompue  par  de  petits  espaces 

blancs,  et  qui,  à  travers  un  corps  solide,  indique  ce  que  l'on  a 
rintention  de  figurer. 

PROPORTIONNELLES.  Celles  qui,  ayant  des  divisions  de 

même  nombre,  ont  des  rapports  de  l'une  à  l'autre. 

• SÉCANTE.  Celle  qui  coupe  une  figure  circulaire  quelque 

part. 


LIGNE  -  LIMOSINAGE  23y 

LI&NE  SPIRALE.  Celle  qui  tourne  en  vis  ou  en  colimaçon  au- 
tour d'un  cône. 

sous-TENDANTE.  BasB  OU  coî'de  d'un  arc. 

TANGENTE.  Celle  qui  touche  en  un  seul  point,  une  ligne 

circulaire. 

TRANSVERSALE.  Celle  qui  coupe  en  travers  un  corps  ou 

une  figure  quelconque. 

LI&NE,  s.  f.,  all.  Linie,  angl.  Line,  ital.  Linea.  Ancienne 
mesure  duodécimale  ;  en  France,  la  cent  quarante-quatrième 
partie  d'un  pied,  la  douzième  partie  d'un  pouce,  équivaut  à 
2j256  millimèlres.  Dans  d'autres  pays,  la  ligne  n'est  que  la 
dixième  partie  du  pouce. 

LIGNE  DE  TERRE,  s.  f.,  all.  Grundlinie  der  Tafel  (Perspec- 
tive), auf  loelcher  die  Gegenstände  in  ihrer  luahren  Grösse  erschei- 
nen, angl.  Ground  line,  ital.  Linea  d'abbasso.  En  perspective, 
c'est  la  ligne  du  bas  du  tableau  où  l'on  rapporte  les  largeurs 
et  longueurs  des  objets  à  mettre  en  perspective;  elle  repré- 
sente la  section  commune  à  l'objet  regardé  et  à  la  surface  de 
la  terre. 

LIMACHE  ou  VIS  D'ARGHIMÈDES,  s.  f.,  all.  Schnecke,  Ar- 
chimedische Schraube  oder  Schnecke,  Wasserschraube,  Wasser- 
schnecke, angl.  P  amp  in  fj  screw  of  Archimedes,  or  screio -cylin- 
der for  raising  water,  ital.  Pompa  a  chiocciola.  Machine  propre 
à  épuiser  les  eaux  d'un  bas-fonds  et  à  les  élever  à  une  grande 
hauteur,  inventée  par  Archimedes,  environ  vers  l'année  246 
avant  l'art  vulgaire  :  c'est  une  vis  creuse  dans  laquelle  l'eau 
monte  p^r  son  propre  poids. 

LIMAÇON,  adj.,  all.  Schneckenartig,  angl.  Like  a  screw,  ital. 
Chiocciola.  Se  dit  des  voùles,  des  escaliers  et  des  rampes  qui 
décrivent  des  lignes  en  spirales  ou  en  hélices. 

LIMANDE,  s.  f.,  all.  Richlscheidt,  Werkzeug  der  Zimmerleule , 
angl.  Carpenter's  Rule,  ital.  Riga,  Regolo  da  carpentiere.  Règie 
dont  les  charpentiers  font  différents  usages. 

LIMON,  s.  m.,  ail.  Treppenwange,  Treppenbacke,  angl. 
String-Board,  in  stairs,  ital.  Colonna  per  scala  à  chiocciola. 
Bois  ou  pierres  travaillés  et  rampants,  du  côté  du  jour,  ou 
Tide  d'un  escalier  dans  lequel  s'assemblent  les  marches. 

FAUX.  Celui  posé  contre  les  nmrs  d'échiffres  d'un  es- 
calier, pour  recevoir  l'extrémité  des  marches. 

LIMOSlNAGrE ,  s.  m. ,  ail.  Ausgefülltes  Mauerwerk  ,  einge^ 


240  I.IMOSINËR  -^   MT 

wickeltes  Mauerwerk,  angl.  Roughwalling,  ital.  Fabbrica  alla 
grossa.  Maçonnerie  faite  avec  des  pierres,  sans  être  travaillées, 
pour  les  fondements  d'un  bâtiment.  C'est  l'emplecton  des  an- 
ciens. 

LIMOSINER,  V.  a.  Faire  de  la  maçonnerie  à  bain  de  mor- 
tier et  pierres  brutes. 

LINÇOIR,  s.  m.,  ail.  Kleiner  Balken,  auf  welchem  die  Sparren 
der  Bachfenster  aufsitzen,  angl.  Lintel  or  wall-plate,  ital.  Tra- 
verse per  sostenere  travicelli.  Pièce  de  bois  entaillée  de  mor- 
taises, et  placée  à  13  ou  16  centimètres  des  murs,  pour  rece- 
voir les  solives  d'un  plancher;  pièce  de  bois,  faisant  partie 
d'un  chevêtre,  pour  les  passages  des  tuyaux  de  cheminée  et 
d'escalier;  pièce  de  bois  horizontale  formant  le  dessus  d'une 
lucarne  rampante,  sur  laquelle  repose  le  pied  des  chevrons. 

LINTEAU,  s.  m.,  ail.  Hölzerner  Riegel  über  einer  Fenster- 
oder Thüröffhung,  angl.  Lintel,  ital.  Travi  liminari.  Dessus  de 
porte  ou  de  fenêtre  ;  pièce  de  bois  horizontale  formant  le  des- 
sus des  portes  et  des  fenêtres;  barre  de  fer  qui  empêche  les 
claveaux  d'une  plate-bande  de  pierre  de  varier. 

LISSE,  adj.  m.  et  f.,  all.  Schlicht,  glatt,  ohne  Verzierung, 
angl.  Plane,  smooth,  unadorned,  ivithout  ornament,  ital.  Liscia. 
Se  dit  des  parties  unies,  sans  ornements,  des  frises  sans  rin- 
ceaux ,  sans  bas-reliefs  ,  des  pilastres  sans  cannelures  ,  et 
autres  ouvrages  unis  qui  seraient  susceptibles  de  quelques 
ornements. 

LISSE,  s.  f.,  all.  Riegel  an  einem  hölzernen  Brückengeländer, 
angl.  Sill  or  cill,  stone  or  timber  at  the  foot  of  the  rails  along  brid. 
ges.  Pièce  de  bois  qui  couronne  un  garde-fou  ;  lisse  d'appui, 
celle,  dans  les  pans  de  bois,  sur  laquelle  pose  la  fenêtre,  en 
ail.  Brustriegel. 

LISSER,  V.  a.,  ail.  Glätten,  angl.  To  smoothen,  ital.  Lisciare. 
Polir  un  parement,  rendre  uni  quelque  chose. 

LISTEL,  s.  m.,  ail.  Riemen,  Plättchen,  angl.  Fillet,  Listel, 
ital.  Listello,  Gradetto,  Orlo,  Regoletta.  Petite  moulure  étroite, 
unie  et  verticale,  qui  en  couronne  une  autre  plus  grande,  qui 
sépare  deux  moulures  concaves  ou  convexes.  Petit  champ  lisse 
et  vertical  qui  sépare  les  cannelures  des  colonnes  ou  pilastres 
ioniques  et  corinthiens. 

LIT,  s.  m.,  ail.  Lager,  Bett,  angl.  Bed,  ital.  Letto.  Situation 
naturelle  de  la  surface  de  dessous  des  pierres  dans  la  carrière. 


LIT  —  LOBE  241 

LU  tendre^  celui  de  dessous.  Lit  dur,  celui  de  dessus.  Lit  brut, 
celui  qui  n'est  pas  ébousiné. 

LIT  DE  CANAL  ou  DE   RÉSERVOIR.  Partie  la  plus  basse  de 
l'excavation,  faite  de  glaise,  de  béton,  de  pavé,  etc. 

-^ EN  JOINTS.  Ceux  qui  sont  inclinés,  comme  pour  les  cla- 
veaux d'arcades  ou  plates-bandes. 

EN  PAREMENT.  Ccux  qui  ue  sout  pas  recouverts  d'une 

autre  assise,  comme  le  dessus  d'un  balcon  de  mur. 

DE  PONT  DE  BOIS.  Plancher  composé  de  poutrelles,  de 

travous  et  de  couchis. 
- —  DE  voussoiR  ou  DE  CLAVEAU.  Côté  caché  dans  les  joints. 
LITEAU,  s.  m.,  ail.  Kleine  Latte,  angl.  Small  lath,  ital.  Pic- 
colopanconcello.  Petite  latte  qui  est  employée  à  liteler  un 
plafond,  une  cloison,  etc.  • 

LITELER,  V.  a.  Clouer,  poser,  fixer  des  liteaux  sur  un  pla- 
fond, etc. 

LITHOGRAPHIE,  s.  f.,  all.  Das  Beschreiben  der  Steine,  Stein- 
druck, angl.  Lithography,  ital.  Litografia.  Traité  et  descrip- 
tion des  pierres.  Art  d'imprimer,  après  avoir  dessiné  avec  une 
substance  grasse  sur  une  pierre. 

LITRE,  s.  m.,  ail.  Trauerbinde,  angl.  Black  girdle,  ital. 
Fascia  funebre.  Bande  noire,  peinte  sur  les  faces  d'une  église 
et  sur  laquelle  étaient  peintes,  de  distance  en  distance,  les 
armoiries  des  seigneurs-patrons-fondateurs  de  l'édifice  ou  des 
seigneurs  hauts-justiciers,  lors  de  leur  mort. 

LITRE,  s.  m.  Mesure  décimale  de  capacité,  décimètre  cube 
ou  dixième  partie  cube  du  mètre.  Un  quart  de  gallon  anglais 
vaut  1,135864  litre.  Un  litre  vaut  1,760773  pinte  ang. 

LOBE,  s.  m.,  ail.  Kreis  des  Maszwerks  in  den  Füllungen  der 
Fenster  [Pass),  angl.  The  circles,  or  part  of  circles  in  the  Tracery 
of  windows  formed  by  projecting  points  or  cusps,  so  arranged  that 
the  intervals  betioeen  them  ressemble  leaves.  Segment  de  cercle 
plus  ou  moins  grand,  inscrit  dans  les  ogives  de  l'architecture 
française  du  xni«  siècle,  qui  forme  feston  simple  ou  feuille 
tracée  au  moyen  de  trois,  quatre,  cinq  ou  six  centres,  qui 
s'intersectent  et  forment  des  crochets  intérieurs.  Ces  lobes  se 
tracent  d'une  manière  très-régulière  et  au  moyen  de  figures 
géométriques.  Pendant  le  règne  de  Louis  IX,  on  trouve  le 
plus  souvent  trois,  quatre  et  cinq  lobes  dans  les  fenêtres,  tra- 
cés par  le  triangle  equilateral,  le  carré  et  le  pentagone.  Plus 

16 


242  r.OGE  —  r.ON(i-PAN 

tard,  et  surtout  au  xiv^  siècle,  on  a  multiplié  les  lobes  dans 
l'architecture,  ce  qui  lui  a  fait  donner  le  nom  de  rayonnante. 
On  voit  souvent  les  crochets  produits  par  l'intersection  des 
segments  de  cercle  ornés  de  feuilles,  de  fleurs  de  lis  ou  de 
touffes  de  feuillages.  Il  y  a  de  beaux  exemples  de  lobes  dans 
les  fenêtres  des  cathédrales  d'Amiens,  de  Beauvais,  d'Evreux 
et  de  Rouen. 

.  LOGE,  s.  f.,  all.  Loge,  angl.  Loggia,  ital.  Loggia,  Loggiato. 
Galeries  et  portiques  avec  des  arcades  à  jour.  Telles  sont  les 
Loggia  dei  Lanzi  auprès  du  palais  vieux  de  Florence  et  da  Va- 
tican j  si  célèbres  par  les  peintures  de  Raphaël  et  de  ses  élèves. 
-^ — ■-  DE  €OMéoiB^  ail.  Kleines  Cabinet  in  einem  Schauspiel- 
hauses iangl.  BöCs  of  a  theatre^  ital.  Palchetto  d'un  teatro.  Gabi- 
net qui,  dans  une»salle  de  spectacle,  est  ouvert  par  devant. 

■^^-i^  DÉ  PORTIER,  ail.  Stuhe  oder  Wohnung  des  Pförtners  oder 
Schweizers  über  oder  im  Thorweg  eines  Palastes^  angl.  Porters 
lodge  or  dwelling  in  ä  Pallast ,  ital.  Camera  del  portinajo. 
Chambre  ou  logement  près  de  l'entrée  d'une  grande  maison, 
d'un  hôtel  et  d'un  palais,  qui  sert  à  loger  le  portier.  Il  y  avait 
des  portiers  dans  les  plus  anciennes  maisons  grecques  et  il  y 
en  avait  àuissi  chez  les  Romains. 

^^^-^  MAÇONNIQUE ,  ail.  Freimaurerloge ,  angl.  Freemason's 
tìall,  ital.  Loggia.  Une  ou  plusieurs  salles  décorées  d'emblèmes 
rappelant  les  faits  mémorables  de  l'institution  de  la  franc- 
maçonnerie. 

LOGEMENT,  s.  m.,  ail.  Wohnung,  angl.  Apartment,  dwel- 
ling, lodging,  ital.  Abitazione.  Appartement  ou  plusieurs  pièces 
et  autres  dépendances,  destinées  à  être  habitées. 

LOGÏON,  s.  m.  C'était  dans  les  théâtres  grecs,  une  partie  de 
Î'orchestre  où  se  tenaient  les  chœurs,  tandis  qu'une  autre 
partie  recevait  les  mimes  et  les  danseurs,  et  enfin  une  troi- 
sième (l'hyposcenion)  la  musique. 

LOGIS,  s.  m.,  ail.  Zu  einer  Wohnung  in  einem  Hause  gehöri- 
gen Zimmer  und  Apartements,  angl.  Dwelling,  Lodging,  Inn, 
ital.  Casa,  Abitazione.  Habitation,  hôtellerie.  On  dit  un  avant- 
logis,  en  parlant  des  bâtiments  établis  en  avant-corps  de  la 
principale  façade. 

LONG-PAN,  s.  m.,  ail.  Die  lange  Seite  eines  Hauses  oder 
Daches  im  Gegensatz  der  Giebelseite,  angl.  The  longer  side  or 


LOQUET  —  LUCARNE  843 

slope  of  à  house  or  roof,  ital.  Ala  di  Tetto.  Se  dit  du  plus  long 
côté  d'un  comble. 

LOQUET,  s.  m. ,  ail.  Dfücker  an  einer  Thür,  angl.  Latch,  ital. 
Saliscendo.  Sert  à  fermer  et  à  ouvrir  une  porte  ou  une  fenêtre 
au  moyen  d'une  poignée  ou  d'un  bouton.  On  en  emploie  de 
•différentes  sortes. 

LOQUETEAU,  s.  m.,  ail.  Kleiner  Drücker  an  einer  Thür,  angl. 
Small  latch,  ital.  Piccolo  Saliscendo.  Petit  loquet. 

LOSANGE,  s.  m.,  all.  Raute,  Rhombus,  geschobenes  Quadrat, 
Rautenviereck,  angl.  Lozenge,  ital.  Rombo.  Figure  à  quatre  cô- 
tés égaux,  deux  angles  obtus,  deux  aigus.  Moulure  de  l'archi- 
tecture romane.  Les  contré- chevrons  ainsi  'que  les  contre- 
zigzags,  peuvent  aussi  former  les  losanges  de  ce  style.  Ils 
sont  fréquemment  employés  dans  les  frises,  cordons  et  tail- 
loirs de  chapiteaux. 

LOSANGE,  adj.  Orné  de  losanges.  Se  dit  des  fûts  de  co- 
lonnes, soit  circulaires  ou  à  pans,  du  xn^  siècle  et  qui  offrent 
cet  ornement. 

CURVILIGNE.  Celui  dout  les  côtés  sont  formés  par  des 

lignes  courbes. 

- — —  DE  COUVERTURE.  Genre  de  couvert  employé  à  un  comble 
de  clocher,  à  un  dôme  et  autres  édifices. 

LOUVRE,  s.  m.  Grand  palais  de  la  Renaissance  bâti  à 
Paris,  par  Pierre  Lescot,  en  1546,  avec  une  cour  intérieure 
de  plus  de  120  mètres  carrés.  La  col  .nnade  est  de  Perrault  et 
du  règne  de  Louis  XIV  (1665). 

LUCARNE,  s.  f.,  all.  Dachfenster,  angl.  Dormer,  Window, 
ital.  Abbaino,  Finestrella  d'un  tetto.  Fenêtre  pratiquée  dans 
le  rampant  d'un  comble  et  dont  la  face  de  devant  est  verticale. 

A  LA  CAPUCINE.  Celle  qui  est  couverte  en  croupe  de 

comble. 

DAMoisELLE.  Celle  qui,  faite  de  charpente  appuyée  sur 

les  chevrons,  est  couverte  en  triangle. 

FAÎTIÈRE.  Celle  qui,  prise  dans  le  haut  d'un  comble,  est 

couverte  en  manière  de  pignon. 

FLAMANDE.  Celle  qui,  ornée  d'un  fronton,  est  construite 

en  maçonnerie. 

Au  moyen  âge,  on  était  en  usage  de  richement  orner  les  lu- 
carnes, mais  cela  eut  surtout  lieu  au  xv«  siècle  et  pendant  les 
premiers  temps  de  la  Renaissance.  Nous  citerons,  comme  lu- 


244  LUNETTE  -  LYCEE 

carnes  remarquables,  celles  de  l'ancien  évêché  de  Noyon,  de 
la  maison  de  Jacques  Cœur  de  Bourges,  de  l'hôtel  du  Bourg- 
theroulde  et  du  Palais  de  justice  de  Rouen,  de  l'hôtel  de  Cluny 
à  Paris,  du  château  de  Fontaine-le-Henri,  près  de  Caeu,  etc. 

LUNETTE,  s.  f.,  all.  Die  überioölbte  Kappe  einer  Fenster  oder 
Thüröffnung^  angl.  Lunette^  an  aparture  in  a  concave  ceiling  to 
admit  light,  ital.  Lunetta.  Petite  voûte  qui  traverse  les  reins 
d'une  voûte  en  berceau,  pour  donner  du  jour  ou  soulager  la 
poussée.  Il  y  en  a  de  biaises  et  de  rampantes.  On  peut  dire  que 
les  voûtes  d'arête  sont  formées  par  quatre  lunettes.  Se  dit 
aussi  des  petites  ouvertures  que  l'on  pratique  aux  combles 
des  clochers,  aux  murs  qui  séparent  une  propriété  d'une  autre 
où  l'on  veut  prendre  du  jour,  en  se  conformant  aux  usages 
voulus  par  les  lois. 

LUSTRE,  s.  m.,  ail.  Kronleuchter,  angl.  Lustre,  Sconce,  ital. 
Lampedario,  Lustro.  Espèce  de  chandelier  en  métal,  de  forme 
et  de  grandeur  diverses,  qui  sert  à  éclairer  et  à  orner  une 
salle  de  spectacle,  de  grandes  salles  dans  les  palais  et  autres 
lieux.  Ils  sont  ordinairement  suspendus  au  milieu  des  lieux  et 
pièces  qu'ils  doivent  éclairer. 

LUTRIN,  s.  m., ail.  Das  Pult  im  Chore,  angl.  Lectern,  Lettern, 
ital.  Leggìo.  Espèce  de  pupitre  double  ,  placé  dans  le  chœur 
des  églises  et  dont  l'usage  est  de  porter  les  livres  de  chant.  Le 
pupitre,  souvent  richement  sculpté,  est  fixé  sur  une  tige  sur 
laquelle  il  peut  pivoter  ;  on  a  des  exemples  de  lutrins  en 
pierre  et  en  marbre,  en  bronze,  mais  le  plus  ordinairement 
en  bois.  On  en  trouve  aussi  qui  représentent  un  pélican  ou 
un  aigle,  les  ailes  déployées  pour  recevoir  les  volumes.  L'u- 
sage des  lutrins  est  fort  ancien. 

LYCEE,  s.  m.,  ail.  Lyceum,  ang.  Lyceum,  ital.  Licèo.  Etabhs- 
sement  public  chez  les  Grecs,  où  l'on  faisait  des  exercices 
gymnastiques  et  militaires,  où  l'on  instruisait  la  jeunesse  et 
où  les  savants  s'assemblaient  pour  professer  les  sciences.  Ce- 
lui d'Athènes,  situé  sur  l'IIyssus,  fondé  par  Pisistrate,  res- 
tauré par  Périclès  et  embelli  par  Lycurgue,  était  célèbre  :  il 
était  consacré  à  Apollon  Lyldos  (le  lumineux,  le  tueur  de 
loups)  ;  c'est  dans  ses  jardins  délicieux  qu'enseignaient  Aris- 
tote  et  les  Péripatéticiens. 


MACHICOULIS  -  MACHINE  245 


M 


MACHICOULIS,  s.  m.,  all.  Das  Loch  in  den  überhängenden 
Gängen  alter  Festungen  zum  herunterwerfen  der  Steine,  angl. 
Machicolations,  ital.  Cadilòje.  Ouvertures  ou  vides  dans  la  par- 
tie supérieure  des  ^châteaux  et  fortifications  du  moyen  âge, 
destinés  à  la  défense,  formés  au  moyen  d'un  parapet  en  saillie 
sur  le  mur  et  supporté  par  des  consoles  ou  corbeaux.  Par  ces 
vides,  placés  ordinairement  au-dessus  des  portes  d'entrée,  et 
souvent  ailleurs,  le  long  des  murs,  on  lançait  sur  les  assail- 
lants des  pierres,  du  plomb  fondu,  du  sable  brûlant,  de  l'eau 
bouillante  et  une  foule  d'autres  projectiles.  Les  machicoulis 
ont  été  employés  dans  les  fortifications  romaines;  c'est  surtout 
depuis  le  xn*  siècle  qu'on  les  a  mis  en  usage  en  Europe  :  les 
Maures  ou  Arabes  les  connaissaient  aussi.  On  croit  que  ce 
mot  vient  de  mascil  ou  maschil  (mandibulum,  mandibule)  et 
de  coulisse,  passage  ou  ouverture  par  où  un  objet  quelconque 
est  jeté  ou  lancé.  Les  machicoulis  devinrent  très-communs  en 
Europe  au  xiv^  siècle  et  dans  le  siècle  suivant,  ils  servaient 
par  leur  élégance  et  leur  richesse,  autant  à  la  décoration  des 
édifices  qu'à  leur  défense  ;  les  tours  surtout  en  étaient  cou- 
ronnées. 

MACHINE,  s.  f.,  all.  Rüstzeug,  Kunstwerk,  angl.  Machine, 
ita].  Macchina.  Objet  destiné  àaugmenterou  à  régler  les  forces 
mouvantes,  comme  le  levier,  la  vis,  la  poulie,  le  coin,  le  tour, 
la  roue  dentée. 

DE  BATIMENT.  Se  dit  des  objets  ou  ustensiles  qui  servent 

à  lever  les  matériaux  employés  dans  la  construction,  comme 
grue,  chèvre,  tourniquet,  échelle  d'engin,  bourriquet  et  au- 
tres, que  l'on  meut  avec  des  cordages,  poulies,  vis,  etc. 

HYDRAULIQUE.  Combinaisou  de  forces  qui  sert  à  élever 

et  à  conduire  les  eaux  aux  endroits  où  l'on  veut,  comme  pom- 
pes, rouages,  etc.,  qui  se  meuvent  par  l'eau  ou  la  vapeur. 

DE  MARLY.  Appareil  pour  monter  les  eaux  de  la  Seine 

aux  château  et  bourg  de  Marly  (entre  Saint-Germain  en  Laye 
et  Versailles)  et  de  là  à  Versailles.  Rennequin  Sualem,  Lié- 
geois, simple  charpentier,  en  fut  l'inventeur  et  elle  fut  exécu- 


846  MAÇON  —  MAÇONNERIE 

tèe  par  lui  de  l'année  1675  à  1682.  Sur  un  canal  pris  sur  la 
Seine  on  pratiqua  une  chute  d'eau.  Au  dessous  de  cette  chute 
étaient  établies  quatorze  roues  hydrauliques  de  1 1  mètres 
70  cent,  de  diamètre  chacune,  mues  par  l'eau  qui  se  précipitait 
du  haut  de  cette  chute;  ce  système  de  roues  mettait  en  jeu 
soixante-quatre  pompes,  prenant  immédiatement  l'eau  du 
fleuve,  et  la  refoulant  à  un  premier  puisard,  placé  sur  le  pen- 
çha,nt  de  la  montagne;  l'eau,  élevée  à  ce  premier  puisard,  y 
était  reprise  par  soixante-dix -neuf  pompes  et  refoulée  une 
seconde  fois  jusqu'à  un  second  puisard  supérieur  au  premier  ; 
là,  soixante-dix-huit  autres  pompes  achevaient  d'opérer  l'as- 
cension de  l'eau  jusqu'au  haut  de  la  tour,  dont  la  plate-forme 
supérieure  était  élevée  au-dessus  des  eaux  moyennes  de  la 
Seine  de  154  mètres  60  cent.,  et  qui  se  trouvait  placée  à  1236 
mètres  de  distance  horizontale  de  la  machine  en  rivière,  ou 
du  premier  mobile.  La  tour  était  bâtie  à  la  naissance  d'un  bel 
aqueduc  de  643  mètres  de  longueur.  Cette  machine  aurait  dû 
élever  au  sommet  delà  tour,  ou  à  155  mètres  d'élévation, 
6920  mètres  cubes  d'eau  en  vingt-quatre  heures  ;  mais  le  pro- 
duit effectif  moyen  de  cette  machine  n'excédait  pas  la  sixième 
partie  du  produit  possible,  c'est-à-dire  1,150  mètres  cubes 
ou  1,150,000  litres  en  vingt-quatre  heures,  quantité  très-suf- 
fisante pour  les  besoins  privés  de  115,000  habitants,  dans  un 
pays  salubre. 

MAÇON,  s.  m.,  ail.  Maurer,  angl.  Mason,  ital.  Muratore.  Ou- 
vrier qui  travaille  aux  ouvrages  de  maçonnerie,  dans  une 
construction  quelconque.  On  appelle  aide-maçon  ou  manœuvre 
(manœuvrier),  celui  qui  approche  les  matériaux,  prépare  le 
mortier  ou  gâche  le  plâtre.  Dès  l'antiquité,  le  maçon  a  appar- 
tenu à  un  corps  de  métier,  à  une  corporation.  Lorsque  pen- 
dant le  moyen  âge,  les  constructions  ne  furent  plus  le  do- 
maine exclusif  des  prêtres,  ce  qui  eut  lieu  au  xni^  siècle,  les 
maçons  furent  constitués  en  une  corporation  à  Paris  en  l'an- 
née 1258,  sous  le  règne  de  Louis  IX. 

MAÇONNAGE,  s.  m.,  ail.  Maurerarbeit,  angl.  Masons' work  _ 
ital.  Lavoro  di  muratore.  Ouvrage  de  maçon. 

MAÇONNERIE,  s.  f.,  all.  Mauerarbeit,  Mauerwerk,  angl.  Ma- 
sonry, ital.  Fabbrica,  opera  in  pietra.  Art  de  préparer,  de  poser 
et  de  combiner  des  pierres  pour  une  construction,  afin  de  la 
rendre  solide  et  régulière  à  l'oeil.  Cet  art  est  très-ancien  ;  nous 


MAÇONNERIE  247 

en  avons  une  preuve  dans  les  pyramides  d'Egypte,  les  palais 
de  Ninive  et  de  Babylone,  les  trésors  en  forme  conique  de 
Mykène  et  d'Orchomène  :  les  Grecs  ont  excellé  dans  mi  art, 
comme  dans  tout  ce  qu'ils  ont  fait  :  les  Etrusques  nous  ont 
laissé  des  exemples  de  leur  habileté.  Les  Romains  ont  eu  de 
la  maçonnerie  médiocre,  quand  ils  n'ont  pas  empilé  d'immen- 
ses pierres  les  unes  sur  les  autres.  Vitruve  parle  de  six  genres 
de  maçonnerie  :  la  maillée  ou  reticulatum,  semblable  à  un 
réseau,  comme  à  la  maison  de  campagne  d'été  de  Mécène,  à 
Tivoli,  aux  ruines  des  temples  d'Hercule  ,  au  mémo  endroit , 
aux  restes  de  la  maison  de  campagne  de  Lucullus,  à  Frascati 
et  aux  grands  pans  de  murs  de  celle  de  Domitien,  dans  la 
villa  Barbarini  ;  l'irrégulière  ou  incertum,  de  petites  pierres 
irrégulières  ;  le  revinctitm,  deux  parements  de  pierre  taillée  , 
liés  par  des  crampons  de  fer  et  remplis  au  centre  de  ciment  ou 
de  cailloux  de  rivière  pétris  avec  du  mortier;  Vempkcton, 
composé  de  pierres  brutes  ;  Yisododomwn,  bâti  massif,  avec 
pierres  non  taillées,  à  cause  de  leur  dureté,  sans  liaisons  ré- 
gulières et  sans  grandeur  réglée  ;  le  pseudisodomum,  la  même 
que  la  précédente,  mais  avec  des  assises  de  hauteur  inégale. 

La  maçonnerie  suivit  la  décadence  du  goût.  Jusqu'à Charle- 
magne  elle  est  encore  dans  les  bonnes  traditions  :  après  ce 
prince  elle  devient  très-mauvaise  jusqu'au  xn^  siècle,  où  elle 
subit  une  sorte  de  renaissance  ;  au  xiu%  elle  varie  selon  les  lo- 
calités et  l'habileté  des  maçons  et  des  architectes.  Au  xv»,  elle 
devient  on  ne  peut  plus  défectueuse,  et  pendant  le  siècle  de  lai 
Renaissance  elle  s'améliore  de  nouveau  pour  arriver  ainsi 
jusqu'aux  temps  modernes.  La  dureté  proverbiale  du  ciment 
ou  mortier  romain  n'est  due  qu'à  l'âge  et. à  la  bonne  qualité» 
de  la  chaux  employée. 

DE  BLOCAGE.  Celle  qui  est  faite  avec  de  menus  maté- 
riaux posés  sans  sujétion  dans  un  bain  de  mortier. 

— —  DE  BRK3UES.  Celle  qui'  est  construite  avec  des  carueaAax, 
du  plâtre  ou  du  ciment. 

DE  LiMosiNAGE  OU  LiMousiNAGE.  Celle  qui  ost  faite  eu 

gros  blocs,  sans  être  travaillés,  pour  les  fondements  d'un  bâ- 
timent et  autres  lieux. 

— —  DE  MOELLONS.  Celle  qui  est  faite  avec  des  pierres  équar-^ 
ries,  posées  de  niveau  par  assises  et  en  liaison. 
EN  LIAISON.  Celle  qui  est  faite  avec  des  carreaux  ei 


148  MAÇONNERIE  —  MAGASIN 

boutisses,  posés  en  recouvrement  les  unes  sur  les  autres. 
MAÇONNERIE  (FRANC-),  s.  f.,  all.  Freimaurerei,  angl.Free 
Masonry,  ital.  Fabbrica.  Lorsqu'aux  xii«  et  xm^  siècles,  un  es- 
prit d'indépendance  se  fit  jour  chez  les  laïques,  et  que  ces 
derniers  prirent  une  vive  part  aux  sciences  et  aux  arts,  la 
pratique  de  l'architecture  glissa  insensiblement  des  mains  des 
prêtres  dans  celles  de  maîtres  séculiers.  Ensuite  il  se  forma 
des  corporations  d'ouvriers  de  métiers  de  tout  genre.  On 
pense  que  les  corps  de  métiers  institués  alors  prirent  le  nom 
de  francs-maçons,  à  cause  des  privilèges  et  des  immunités 
qui  leur  furent  accordés  par  les  souverains.  Dans  les  règle- 
ments sur  les  arts  et  métiers  de  Paris,  faits  sous  l'administration 
d'Etienne  Boileau  en  1256,  sous  le  règne  de  Louis  IX,  nous 
voyons  le  corps  des  maçons  au  nombre  des  autres  métiers, 
mais  sans  aucun  privilège.  Il  y  a  donc  lieu  de  penser  que  le 
nom  de  franc-maçon  vient  d'ailleurs.  On  appelait  peut-être 
ainsi  anciennement  le  tailleur  de  pierre  qui  savait  tracer  une 
épure  et  qui  était  franc  de  toute  sujétion  supérieure,  à  la  dif- 
férence du  simple  maçon  poseur  qui  ne  savait  que  dresser  une 
pierre  avec  un  marteau  ou  une  hachette.  Mais  il  faut  faire 
remarquer  que  depuis  la  naissance  de  l'étude  de  l'histoire  de 
l'architecture  du  moyen  âge,  on  a  attaché  une  plus  grande 
importance  à  l'ancienne  corporation  des  maçons,  ou  francs- 
maçons,  que  ne  semblent  justifier  les  circonstances  connues 
qui  s'y  rattachent.  En  tous  cas  il  ne  faut  pas  confondre  la  ma- 
çonnerie en  question  avec  cette  société  secrète  dont  le  but 
est  l'exfcrcice  de  la  charité.  Nous  reconnaissons  ici  que  nous 
avons  été  trop  loin  sur  l'influence  attribuée  aux  francs-ma- 
çons constructeurs,  dans  notre  Manuel  de  l'histoire  de  l'ar- 
chitecture. Mais  à  l'époque  où  nous  écrivions,  on  n'avait  que 
peu  de  documents  sur  le  sujet  et  l'on  bâtissait  volontiers  sur 
des  conjectures. 

MADRIER,  s.  m.  ,  ail.  Starkes  Brett ,  Bohle,  angl.  Thick 
Plank,  Board,  ital.  Tavolone.  Pièce  de  bois  épaisse  et  mé- 
plate. 

MAGASIN  D'ATELIER,  s.  m.,  ail.  Gebäude  zum  Aufbewah- 
ren der  Baugeräthe,  angl,  Magazine  where  mason's  tools  are  kept, 
ital.  Magazzino.  Local  où  les  entrepreneurs  enferment  leurs 
outils  et  machines.  Ils  ont  des  magasins  particuliers  pour 
chaque  genre  de,matériaux. 


MAIDAN  —  MAISON  249 

MAGASIN  DE  MARCHAND.  Local  disposé  à  entreposer  et  à 
étaler  les  marchandises  pour  être  vendues.  Arrière-magasin, 
sert  de  laboratoire  et  d'entrepôt. 

— —  GÉNÉRAL  DE  MARINE.  Celui  OÙ  l'on  couserve  toutes 
les  choses  nécessaires  à  l'armement  d'un  vaisseau.  Les  ma- 
gasins particuliers  servent  à  entreposer  les  poudres,  vivres, 
goudrons,  câbles,  etc.  Ils  portent  le  nom  de  ce  qu'ils  ren- 
ferment. 

MAIDAN,  MEIDAN,  s.  m.  ail.  Marktplatz  bei  den  Orientalen, 
angl.  Market  place  in  the  East,  ital.  Mercato  in  Oriente.  Marché 
ou  place  du  marché  chez  les  Orientaux. 

MAIGNE,  ad.,  ail.  Mager^  angl.  Thin,  Lean,  ital.  Scarso.  Se 
dit  des  joints  faibles  d'une  pierre,  d'un  tenon,  et  autres  liens 
qui  ne  remplissent  pas  les  mortaises  auxquelles  on  les  desti- 
nait. 

MAIL,  s.  m.,  ail.  Mailbahn.  ital.  Giiiocco  del  pallone.  Étendue 
très-longue  et  étroite,  ornée  en  son  pourtour  d'une  haie  à 
hauteur  d'appui  ou  d'un  rang  d'arbres;  son  aire  est  faite  de 
pierres  plates  ou  dalles  posées  de  niveau,  bien  jointes  et  gar- 
nies :  sert  à  y  jouer  aux  jeux  de  force  et  d'adresse. 

MAILLER,  V.  a.  Fermer  des  compartiments  de  jardin  par 
des  hauteurs  d'appui,  faites  avec  des  échalas  ou  en  losange. 

MAILLES,  s.  f.  pi.,  ail.  Maschen,  angl.  Mesh,  ital.  Maglie. 
Intervalles  losanges  ou  carrés,  formés  avec  échalas  ou  en  fils 
de  fer,  qui  servent  à  garnir  des  hauteurs  d'appui,  des  faces 
de  berceaux  et  de  cabinets. 

MAIN-D'OEUVRE,  s.  f.  ail.  Tagelohn  ;  die  Arbeit  an  einem 
Werke,  angl.  Labour,  Workmanship,  ital.  Opera,  lavoro  delle 
mani.  Travail,  vacation  d'ouvriers. 

MAIRIE,  s.  f.,  all.  Rathhaus,  angl.  Townhall,  Mayoralty,  ital. 
Pallazzo  del  municipio.  Maison,  hôtel  où  les  autorités  munici- 
pales s'assemblent  pour  régir  les  intérêts  de  leurs  adminis- 
trés. C'est  l'ancien  hôtel  de  ville  du  moyen  âge. 

MAISON,  s.  f.,  all.  Haus,  Wohnhaus,  Rugi.  House,  ital.  Casa, 
Ensemble  de  plusieurs  pièces  servant  d'habitation  ou  de  de- 
meure, soit  à  la  ville,  soit  à  la  campagne.  Les  maisons  égyp- 
tiennes sont  les  plus  anciennes  connues,  elles  nous  ont  été 
conservées  dans  les  bas-reliefs.  Elles  étaient  de  dispositions 
diverses,  et  comme  les  Egyptiens  étaient  ennemis  de  la  trop 
grande  uniformité,  ils  avaient  l'habitude  de  bâtir  dilTérem« 


2o0  MAISON 

ment  les  deux  ailes  de  leurs  villas,  par  exemple.  Leurs  cours 
avaient  des  péristyles  à  colonnes  ;  ils  en  mettaient  également 
de  chaque  côté  des  fenêtres,  et  quelquefois  même  plusieurs 
colonnes  ornaient  les  baies  des  fenêtres.  Le  long  de  ces  der- 
nières, ainsi  que  des  colonnades,  on  plantait  des  arbres  de  dif- 
férentes espèces,  afin  d'obtenir  un  certain  degré  de  fraîcheur. 
Les  pièces  d'habitation  étaient  d'habitude  situées  au  pourtour 
d'une  cour  ou  sur  un  corridor  découvert  au  bout  duquel  se  trou- 
vait l'escalier  qui  conduisait  aux  pièces  supérieures.  La  maison 
égyptienne  se  composait  le  plus  généralement  d'un  rez-de-chaus- 
sée et  d'un  premier  étage;  dans  les  villes,  elleavait  auplusdeux 
ou  trois  étages.  Quand  l'emplacement  le  permettait,  ces  étages 
étaient  élevés  autour  d'une  cour,  au  centre  de  laquelle  était 
une  fontaine  ou  un  petit  parterre.  Au-dessus  de  la  porte  d'en- 
trée principale,  sur  son  linteau  était  écrit  le  nom  du  proprié- 
taire, ou  une  sentence  de  bon  augure,  placée  là  au  moment  de 
la  dédicace  de  la  maison.  Cette  porte  était  au  milieu  ou  sur 
un  côté  de  la  façade;  les  fenêtres  étaient  irrégulièrement 
percées  toujours  dans  le  but  calculé  d'éviter  la  symétrie; 
l'ensemble  était  couronné  par  des  colonnes  qui  supportaient 
une  sorte  de  couverture  ou  auvent  au-dessus  de  la  terrasse  ou 
toit  plat. 

La  maison  assyrienne  était  composée  de  plusieurs  pièces 
étroites  et  oblongues  qui  donnaient  sur  des  cours  et  des 
corridors;  elle  n'avait  qu'un  rez-de-chaussée.  La  maison 
grecque  était  assez  vaste  et  se  composait  de  deux  parties  dis- 
tinctes, de  l'andronitis  et  du  généconitis.  La  première,  de- 
meure des  hommes,  avait  une  cour  centrale  sur  laquelle  ét9,i©nt 
situées  les  pièces  occupées  par  le  maître  et  celles  des  domesti- 
ques, üiie  porle  séparait  l'andronitis  du  gynécée,  habitation 
des  femmes.  La  maison  grecque  était  presque  toujours  en-, 
tourée  d'un  jardin  plus  ou  moins  spacieux,  où  il  y  avait 
beaucoup  d'arbustes,  de  fleurs,  des  pièces  d'eau  ayeo  des  jets 
d'eau,  des  volières,  etc. 

La  maison  romaine  était  bâtie  à  l'instar  dç  la  liaison  étrus- 
que ou  plutôt  grecque  ;  seulement,  hommes  et  femmes,  tant 
maîtres  que  domestiques  et  esclaves,  vivaient  pêle-mêle, 
comme  chez  nous  aujourd'hui,  car  le  Romain  était  mono- 
game. De  l'entrée,  appelée  prolhyrum,  on  passait  au  cavœ^ 
aiunj(ßi.daö.g4),'at(riiLiin,  espace  ouvert  au  centre  duquel  ét^it  le 


MAISON  î^ 

c»mpluviuin  ou  sorte  de  bassin,  destine  à  recevoir  les  eaux 
pluviales;  à  droite  et  à  gauche,  au  fond,  étaient  les  deux  al^ 
o,u  ailes  ;  du  fond  du  tablinum  on  passait  dans  un  vaste  pérÌ5,T. 
tyle.  Autour  de  l'atrium  et  de  ce  péristyle  étaient  situés  les 
app,artements  avec  leurs  dépendances  respectives.  La  maison 
bien  connue  dite  de  Pansa,  à  Pompei,  peut  donner  une  idée 
assez  exacte  de  ce  qu'était  la  maison  romaipe.  Cependant  elles, 
n'étaient  pas  uniformément  Mties  sur  le  même  patron  ;  la, 
forme  du  terrain  et  des  considérations  diverses  faisaient, 
comme  de  nos  jours,  concevoir  et  adopter  telle  ou  telle  dispo- 
sition dans  le  plan.  Jusqu'à  l'année  280  avant  l'ère  vulgaire, 
les  maisons  romaines  étaient  couvertes  en  chaume  ou  paille, 
et  ce  n'est  qu'à  partir  de  cette  époque  que  la  tuile  fut  mise  en 
usage  pour  la  couverture  des  maisons,  qui  n'avaient  qu'un  rez- 
de-chaussée,  sous  le  gouvernement  de  la  République.  Vitruve 
dit  que  la  loi  ne  permettait  point  de  donner  aux  murs  exté- 
rieurs plus  d'un  pied  et  demi  d'épaisseur  (O'»,^!),  et  les  murs  de 
refend,  pour  qu'il  n'y  eût  point  d'espace  de  perdu,  ne  devaient 
pas  être  plus  épais.  Pline  l'Ancien  dit  de  son  côté  qu'on  ne 
construisait  point  de  maisons  en  brique  à,  Rome,  parce  que  les 
murs  extérieurs  et  de  refend  ne  deva,ient  avoir  qu'un  pied  et 
demi  d'épaisseur.  Mamurra,  chevalier  romain  et  surinten- 
dant des  travaux  dans  les  Gaules  sous  César,  fut  le  premier  à 
Rome  qui  revêtit  de  dalles  de  marbre  les  parois  de  sa  maison, 
dont  toutes  les  colopnes  étaient  en  marbre  de  Garyste  en  Eu- 
bée,  ou  de  Luna  en  Étrurie.  Vers  l'année  78  avant  l'èçe.  vul- 
gaire, M.  Lépidus  fut  le  premier  qui  pava  le  sol  de  sa  maison 
en  dalles  de  marbre  de  Numidie.  Vers  509  avant  cette  ère,  une 
loi  permettait  aux  seuls  généraux  auxquels  le  triomphe  ét9.i|t 
décerné  de  faire  battre  les  vantaux  des  portes  de  leur  maison, 
à  l'extérieur,  sur  la  rue. 

Mais  sous  Auguste,  les  étages  des  maisons  augmentèrent 
en  nombre.  La  cupidité  en  fut  en  partie  la  cause.  Les  gens  en- 
richis par  toutes  sortes  de  spoliations  bâtirent  des  maisons  sur 
les  bords  du  Tibre,  derrière  les  grands  monuments  et  desti- 
nées aux  classes  pauvres.  Grâce  au  mélange  d'assises  de 
pierres,  de  chaînes  de  briques,  dit  Vitruve,  de  rangées  de 
moellon,  les  murs  avaient  pu  atteindre  une  grande  élévation; 
les  étages  s'étaient  assis  les  uns  sur  les  autres,  et  les  avantages 
s'étîiient  multipliés  en  raison  d,e  raugmentat,ion  du  npi^abre 


282  MAISON 

des  logements.  Sous  l'empereur  Auguste,  il  était  permis  de 
donner  aux  maisons,  situées  sur  les  voies  publiques,  70  pieds 
romains  ou  au  delà  de  20  mètres  (à  Paris,  elles  n'en  ont  que 
15  jusqu'à  la  corniche).  Dès  le  milieu  du  dernier  siècle  avant 
l'ère  vulgaire,  les  maisons  romaines  étaient  arrivées  à  une 
grande  valeur.  Pline  rapporte  que  Pablius  Claudius  habitait  une 
maison  qu'il  avait  payée  148,000  sesterces  ou  31,180  fr. 
Il  dit  encore  que  Crassus  refusa  6  millions  de  sesterces  ou 
1,260,000  francs  àDomitius  JEhenobarbusqu'il  lui  offrait  pour 
sa  maison. 

La  maison  dégénéra  au  moyen  âge,  comme  toutes  choses, 
en  misérable  demeure  ;  ce  n'est  qu^au  xii«  siècle  qu'elle  com- 
mença à  redevenir  une  habitation  digne   de  l'homme.   Sa 
façade  est  étudiée  et  ornementée,  comme  le  prouvent  les  mai- 
sons actuellement    existantes   à    Cluny,  à  Saint-Yrieix,  à 
Reims,  etc.  Du  milieu  du  xv^  siècle,  nous  citerons  la  jolie  et 
curieuse  maison  de  Jacques  Cœur  à  Bourges.  Les  guerres  des 
Français  en  Italie  leur  firent  connaître  la  belle  architecture  de 
la  renaissance  de  ce  pays,  où  se  maintint  presque  toujcnirs  la 
tradition  de  la  maison  antique  avec  le  péristyle,  converti  en 
cour  à  arcades.  Sous  François  1^^,  on  bâtit  ces  jolies  petites 
maisons  mignonnes  de  la  Touraine  et  des  bords  de  la  Loire. 
Elles  ont  toutes  leur  cour  plus  ou  moins  grande,  plus  ou  moins 
ornée,  et  Ton  n'y  voit  plus  trace  du  moyen  âge.  Nous  citerons 
à  Bourges  l'hôtel  Cujas,  rue  des  Arènes,  bâti  en  1515  par  Guil- 
laume Pellevoisin,  architecte  de  la  cathédr,  le,  l'hôtel  Lalle- 
mand  avec  ses  deux  façades  sur  les  rues  Bourbonnaux  et  des 
Vieilles- Prisons,    également    à    Bourges,    et  du    règne  de 
Louis  XII;  à  Orléans,  la  jolie  maison  dite  d'Agnès  Sorel,  rue 
du  Tabourg,  15,  du  style  en  usage  sous  François  I";  la  mai- 
son dite  de  Diane  de  Poitiers,  rue  Neuve  des  Albanais,  n»  22  ; 
la  maison  dite  de  Jean  d'Alibert,  Marché  à  la  volaille,  6  ;  la 
maison  du  Lion-Rouge,  rue  Pierre-Percée,  4  ;  la  maison  dite 
de  Jeanne-d'Arc,  rue  du  Tabourg,  39-41,  avec  architecture 
du  temps  de  Henri  II  ;  la  maison  de  Marie  Touchet,  rue  Vieille- 
Poterie,  7;  la  maison  dite  de  François  I"  ou  de  la  duchesse 
d'Étampes,  rue  de  Recouvrance,  28;  et  enfin  l'élégante  et 
simple  maison  dite  de  Du  Cerceau,  rue  des  Rôtelleries-Sainte- 
Catherine,  52. 
Toutes  les  maisons  de  la  Renaissance  n'ont  que  de  très- 


MAITRE-MAÇON  -  MAITRISE  253 

petites  portes  pour  les  piétons,  ou  d'une  moyenne  largeur  pour 
y  laisser  passer  les  chevaux,  car  jusqu'alors  il  n'y  avait  géné- 
ralement que  ce  moyen  de  transport;  mais  avec  l'introduc- 
tion de  l'usage  du  carrosse,  le  plan  des  maisons  dut  changer 
nécessairement  ;  il  fallait  avant  tout  une  porte  cochère,  car 
on  ne  voulait  pas  monter  et  descendre  de  voiture  dans  la  rue. 
De  là,  cour  plus  spacieuse  qu'auparavant,  établissement  d'une 
grande  porte  qui  donnait  accès  aux  voitures  dans  l'intérieur 
^.  delà  maison.  Ces  modifications  commencent  dès  la  première 
moitié  du  règne  de  Louis  XIII,  et  depuis  elles  ont  conservé 
leur  empire. 

MAISON  DE  DÉTENTION.  Lieu  disposé  pour  recevoir  des 
condamnés  à  des  peines  correctionnelles. 

DE  PLAISANCE.  Château  d'un  personnage  ou  d'un  par- 
ticulier riche  à  la  campagne,  qui  sert  de  séjour  pendant  la 
belle  saison. 

ROYALE.  Palais  à  la  campagne,  avec  ses  dépendances, 

qui  appartient  au  roi  et  où  il  habite  quelquefois. 

MAITRE-MAÇON,  s.  m.,  ail.  Mauermeisler^  angl.  Master- 
mason,  ital.  Capo-mastro.  Individu  qui  se  charge  de  confec- 
tionner, dans  une  construction,  tout  ce  qui  concerne  la  ma- 
çonnerie. On  dit  des  autres  professions  :  maître  charpentier, 
menuisier,  serrurier,  etc.  Le  mot  de  magister,  maître,  était 
primitivement  appliqué  à  l'architecte;  une  inscription  de  la 
cathédrale  de  Strasbourg  nomme  magister  le  célèbre  Erwin  de 
Steinbach,  qui  posa  la  première  pierre  de  cette  église  en  1277, 
et  qui  mourut  en  1318,  et  il  est  encore  nommé  magfwîer  dans 
l'inscription  qui  rapporte  le  jour  et  Tannée  de  sa  mort.  Au 
portail  méridional  de  la  cathédrale  Notre-Dame  de  Paris,  on 
voyait  jadis  une  inscription  où  l'architecte  Jean  de  Chelles, 
qui  éleva  cette  partie  de  l'église  en  1257^  était  qualifié  de 
Magister.  Maître  Jacques,  un  Français,  bâtit  en  1228  l'église 
de  Saint-François-d'Assise.  En  1402,  maitre  Pietro  di  Giovanni 
de  Fribourg,  coopère  aux  travaux  de  la  cathédrale  d'Orvieto. 
En  1391,  maître  Jean  Fernach  de  Fribourg,  et  en  1394  Ulrich 
de  Frissingen  d'Ulm,  travaillent  à  la  cathédrale  de  Milan. 
Alexandre  Berneval,  architecte  des  transepts  de  Saint-Ouen 
de  Rouen,  est  nommé  maistre  des  œuures  de  machonnerie  dans 
l'inscription  de  son  tombeau  de  l'année  1440. 

MAITRISE,  s.  f.  ail.  òleisterschafl^  sluqI.  Freedom  of  acompa- 


254  MAITRISE 

)fiy,ìiaì.  Q'u'alûa  dei  maestri  in  qualche  arte.  Privileges  que  la 
société  féodale  du  moyen  âge  accordait  aux  professions,  arts  et 
métiers  de  chaque  genre  d'industrie,  moyennant  rétribution 
a  ceux  qui  les  accordaient.  En  1774,  Turgot  avait  déjà  mé- 
dité le  projet  de  la  suppression  des  jurandes  et  des  maîtrises  : 
l'Assemblée  nationale  constituante  le  réalisa  (décret  du 
2-17  mars  1791).  L'article  7  de  ce  décret  est  ainsi  conçu  :  A 
compter  du  premier  avril  prochain,  il  sera  libre  à  toute  per- 
sonne de  faire  tel  négoce,  ou  d'exercer  telle  profession,  art  ou- 
tné tier  qu'elle  trouvera  bon  ;  mais  elle  sera  tenue  de  se  pour- 
voir auparavant  d'une  patente,  d'en  acquitter  le  prix  suivant 
les  taux  ci-après  déterminés,  et  de  se  conformer  aux  règle- 
ments de  police  qui  sont  ou  peuvent  être  faits. 

Il  existait  déjà  des  corporations  sous  les  Romains  et  aussi 
anciennes  que  le  règne  de  Numa  :  elles  étaient  connues  sous 
le  nom  de  Collegia.  Mais  autant  qu'on  peut  en  juger  par  les  ra- 
res renseignements  qui  nous  en  sont  parvenus,  elles  n'avaient 
qu'un  caractère  politique  et  religieux  ;  elles  n'embrassaient 
j^as  l'exercice  et  l'apprentissage  des  métiers  et  des  professions. 
Les  corporations  étaient  naturelleihent  constituées  par  des 
éléments  féodaux  qui  ont  exclusivement  appartenu  au  moyen 
âge  ;  elles  sont  en  rapport  avec  la  formation  d'une  bourgeoi- 
sie et  le  développement  des  villes.  On  favorisa  de  bonne  heure 
tìt  de  plusieurs  manières  le  séjour  permanent  d'ouvriers 
dans  les  villes  qui  s'élevèrent  sous  la  protection  de  points  for- 
tifiés, du  siège  d'un  évêque,  de  couvents  puissants,  et  au 
x^siècle,  l'empereur  «Henri  I«""  octroya  un  privilège  à  ces  arti- 
sans, en  faisant  défense  aux  campagnes  d'exercer  aucun  mé- 
tier manuel  ni  industriel.  Les  premiers  corps  de  métiers  se 
sont  formés  des  artisans  qui  fabriquaient  les  étoffes  les  plus 
usuelles  à  la  distinction  de  celles  de  qualité  inférieure,  fabri- 
quées par  les  serfs  des  seigneurs  de  la  campagne  et  destinées 
à  l'usage  de  la  maison  ou  du  ménage.  Tels  étaient  les  drapiers, 
les  fourreurs,  les  tisserands.  Un  des  plus  anciens  exemples  de 
corporation  est  celle  des  pêcheurs  de  Ravenne,  qui  remonte 
jusqu'à  la  première  moitié  du  x^  siècle.  Un  des  plus  anciens 
corps  de  métiers  de  France  est  celui  des  bouchers  de  Paris, 
ainsi  qu'on  peut  le  voir  par  l'autoHsation  ou  la  confirmation 
donnée  en  1282  et  dans  laquelle  il  est  dit  :  A  tempore,  a 
quo  non  extat  memoria  (Ordonnances  des  rois  de  France, 


MALANDRES  Î53 

tin,  p.  260.  Charte  du  roi  Philippe  III  de  l'année  1282). 

Mais  pour  en  revenir  à  ce  qui  concerne  les  corps  des  mé- 
tiers constructeurs,  on  peut  dire  qu'ils  ne  se  sont  constitués 
qu'au  moment  où  l'architecture  et  ses  œuvres  matérielles 
passèrent  des  mains  du  clergé  et  des  moines  dans  celles  de 
séculiers,  ce  qui  eut  lieu  dès  la  seconde  moitié  du  xii^  siècle. 
Dans  les  règlements  sur  les  arts  et  métiers  de  Paris  au  xin« 
siècle,  fait  par  Etienne  Boileauen  12o8,  on  trouvera  ce  qui  se 
rapporte  directement  aux  maçons,  tailleurs  de  pierre,  mar- 
telliers  et  plastriers.  Il  est  certain  que  dans  les  derniers  siècles 
de  leur  existence,  il  y  eut  beaucoup  d'abus  et  d'arbitraire  dans 
les  maîtrises,  des  vexations  sans  nombre.  Il  aurait  fallu  les 
réformer  et  non  les  supprimer.  Alors  nous  aurions  plus  de 
moralité  parmi  les  ouvriers,  et  le  public  serait  mieux  servi  et 
non  exposé  si  souvent,  comme  il  l'est,  aux  malfaçons  dans  les 
ouvrages  qu'il  fait  faire.  L'ouvrier  moderne  oublie  totalement 
qu'à  côté  des  droits  qu'on  lui  a  octroyés,  il  a  des  devoirs  sa- 
crés de  société  à  remplir. 

MALANDRES,  s.  f.  pi.,  ail.  Verfaulte  Knoten  im  Zimmer- 
holze,  angl,  Malûndres,  ital.  Malandre,  Noeuds  pöütris,  nui- 
sibles aux  bois  équarris  de  construction. 

MAL-FAÇON,  s.  f,  ail.  Fehlerhafte  Arbeit,  angl.  Defective  la- 
bour, defect  in  apiece  of  work,  or  workmanship,  ital.  Difetto 
in  cose  costrutte.  Matériaux  employés  sans  habileté,  sans  art, 
sans  goût  et  pour  ainsi  dire  gâtés  pour  la  vue  et  quelquefois 
pour  la  solidité . 

— —  EN  cHARPENTERiE.  Mise  en  ordrc  de  bois  défectueux 
ou  flaches,  de  plus  fortes  dimensions  que  la  nécessité  l'exige  ; 
emploi  de  planches  minces  pour  un  plancher,  de  mauvais 
clous,  pose  inhabile,  etc. 

EN  COUVERTURE.  MisB  on  Œuvre  d'une  mauvaise  qua- 
lité de  tuiles  ou  d'ardoises,  mal  taillées,  mal  clouées,  ou 
clouées  avec  de  mauvais  clous  et  garnies  faiblement  de  mor- 
tier ou  de  plâtre. 

EN  MAÇONNERIE.  Incruster  des  plaques  de  demi-épais- 
seur dans  un  mur  peu  épais,  et  particulièrement  sous  la  portée 
des  poutres  où  elles  devraient  former  parpaing  ;  placer  des 
moellons  à  plat  au  lieu  de  les  mettre  en  coupe  dans  une  cons- 
truction d'arc  quelconque  ;  laisser  des  caves  ou  vides  dans  des 
massifs  que  l'on  remplit  en  blocages  à  sec,  au  lieu  d'y  faire 


256  MANÈGE  —  MANIÈRE 

entrer  du  mortier  ;  employer  du  mortier  trop  gras  ou  trop 
maigre,  du  plâtre  noyé  ou  éventé  et  autres  abus. 

— —  EN  MENUISERIE.  Mettre  en  œuvre  des  bois  verts,  faire 
des  panneaux  de  capucine,  de  parquet,  etc.,  avec  des  plan- 
ches minces  ou  qui  ont  des  défauts  nuisibles,  comme  aubiers, 
nœuds  vicieux,  gales,  tampons,  futées,  etc. 

EN  SERRURERIE.  Employer  du  fer  pailleux,  cendreux, 

aigre  ou  avec  d'autres  défauts  ;  faire  des  ouvrages  trop  faibles, 
des  serrures  mal  garnies,  des  clous  ou  des  vis  trop  minces, 
des  rivures  sans  solidité,  etc. 

EN  VITRERIE.  Employer  du  verre  bombé,  nuancé,  mou- 
cheté, onde,  casilleux,  etc. 

MANÈGE,  s.  m.,  ail.  Reitbahn,  angl.  Riding-house,  ital.  Ca- 
vallerizza^ maneggio.  Étendue  de  terrain,  ordinairement  cou- 
verte, où  l'on  donne  des  leçons  d'équitation  et  où  l'on  dresse 
déjeunes  chevaux.  Le  manège  contient  souvent  les  logements 
destinés  aux  écuyers  et  les  écuries  pour  les  chevaux  apparte- 
nant à  l'école  d'équitation.  Il  existe  de  très-grands  manèges  à 
Pétersbourg,  à  Potsdam  et  à  Darmstadt. 

MANOEUVRE,  s.  m.,  ail.  Handlanger,  Handarbeiter,  angl. 
Mason,  Labourer,  assistant,  ital.  Manovale,  lavorante.  Ouvrier 
qui  transporte,  approche  et  monte  les  matériaux  emplovés 
dans  une  construction  par  les  maçons  :  qui  fait  le  mortier, 
gâche  le  plâtre,  etc.  Se  dit  aussi  du  mouvement  des  machines 
qui  exigent  un  grand  ensemble  et  beaucoup  de  régularité 
dans  leurs  mouvements. 

MANGEOIRE,  s.  f.,  all.  Krippe,  Pferdekrippe,  angl.  Crib, 
manger,  ital.  Mangiatoia.  Auge  placée  dans  une  écurie  dans 
laquelle  les  bestiaux  mangent.  Sa  profondeur  se  nomme  en- 
fonçure,  et  ses  bords  devanture. 

MANIER  A  BOUT,  v.  ac,  ail.  Ein  Dach  neu  belatten  und  die 
alien  Ziegel  oder  Schiefer  wieder  auflegen,  ital.  Rifare  a  fondo  un 
tetto.  Mettre  des  lattes  neuves  à  un  couvert  et  replacer  des  tuiles 
ou  ardoises  dessus.  Se  dit  encore  du  pavé  dont  on  relève  à 
bout  les  cailloux  sur  une  autre  forme  de  graviers. 

MANIÈRE,  s.  f.,  all.  Eigenthümliche  Art  eines  Künstlers,  angl. 
Manner,  ital.  Maniera,  Modo.  Ge  mot  exprime  le  genre  et  le 
goût  particuliers  d'un  artiste  dans  ses  œuvres.  On  dit  :  Un 
architecte  profile  ses  compositions  d'une  gracieuse,  bonne, 
mauvaise  ou  sèche  manière. 


MANIVELLE  —  MANUFACTURE  237 

MANIVELLE, S.  f.,  all.  Kurbe,  Kurbel,  angl.  Handle,  Rounce, 
ital.  3IanigUa,  Manovella.  Manche  de  bois  ou  de  fer  courbé, 
qui  sert  à  tourner  des  rouages,  tours,  etc. 

MANNEQUIN,  s.  m.,  ail.  Gliedermann,  angl.  Manniken,  Lay- 
figure.,  ital.  Modello.  Imitation  de  grandeur  naturelle  du  corps 
humain  exécuté  en  bois  avec  articulation  des  membres,  pour 
aider  les  peintres  et  les  sculpteurs  à  se  rendre  compte  des 
draperies  et  leurs  plis,  qu'on  jette  dessus.  Se  dit  aussi  des 
mauvais  dessins  de  décorations,  de  statues,  de  draperies  et 
autres,  dont  l'exécution  est  mauvaise. 

MANNEQUINAGE,  s.  m.,  sculpture  mise  mal  à  propos  en 
usage  à  certains  édifices. 

MANOIR,  s.  m.,  ail.  Wohnung,  angl.  Manor,  il  al.  Abita- 
zione. Vieux  mot  de  la  féodalité  pour  qualifier  une  résidence 
seigneuriale  à  laquelle  étaient  annexées  des  terres. 

MANSARDE,  s.  f;,  ail.  Benennung  eines  gebrochenen  oder 
aus  zwei  Dächern  bestehenden  Dachs,  von  seinem  Erfinder  Man- 
sard so  genannt,  angl.  Mansard  Roof,  ital.  Tetto  alla  Mansarda. 
Comble  brisé  d'une  m.aison,  formé  de  deux  pentes,  dont  la 
supérieure  est  douce,  et  l'inférieure  très-peu  oblique.  Cette 
espèce  de  comble  a  été  inventée  par  François  Mansard,  mort 
en  1666. 

MANTEAU  DE  CHEMINÉE,  s.  m.,  ail.  Dünne  Verkleidung 
eines  Kamins  in  eiûem  Zimmer,  von  der  OEffnung  des  Ka- 
mins bis  zur  Decke,  angl.  Chimney-Mantel,  ital.  Nappa  di  cam- 
mino. Cette  portion  du  tuyau  d'une  cheminée,  depuis  la  ta- 
blette du  chambranle  jusqu'au  plafond,  ornée  d'une  glace, 
de  moulures,  cadres,  bas-reliefs,  chiffres,  etc.,  montée  en 
plâtre  ou  en  brique. 

EN   HOTTE,  ail.   Rauchmantel ,   oder   trichter  fœrmige 

Mündung  eines  Schornsteins  welclie  den  Rauch  vom  Heerd  auf- 
nimmt und  dem  Schornsteine  zuführt,  angl.  Gathering,  ital. 
Capa  del  cammino.  Portion  du  tu^'au  de  cheminée  qui  fait  face 
à  la  pièce,  et  qui  est  plus  large  en  bas  qu'en  haut;  souvent 
supportée  par  des  consoles  et  principalement  employée  dans 
les  cuisines. 

MANÏONNET,  s.  m.,  ail.  Wandhacken,  Schlieshacken,  angl. 
Holdfast,  Hook,  ital.  Monachetto.  Petite  pièce  de  fer  avec  un 
cran,  destinée  à  arrêter  un  loquet,  un  pêne  de  serrure,  etc. 
MANUFACTURE,  s.  f.,  ail.  Manufaktur,  Geiverkhaus,  angl. 

17 


25S  MARBRE 

Manufactory,  ital.  ManifaUura.  Bâtiments  plus  ou  moins 
étendus,  renfermant  de  vastes  salles,  des  galeries,  des  labora- 
toires, des  magasins  et  quelquefois  même  des  logements  pour 
les  contre-maîtres  qui  en  dépendent.  L'ensemble  est  distribué 
et  disposé  suivant  le  genre  de  travail  qu'on  y  fait. 

MARBRE,  s.  m.,  ail.  Marmor,  Farbenstem,  angl.  3Iarble, 
i\a.\.  Marmo.  Pierre  calcaire  à  grains  fins,  susceptible  de  poli  et 
qui  par  sa  blancbeur  ou  par  sa  couleur  plus  ou  moins  vive, 
peut  être  employée  et  a  été  employée  à  la  décoration  exté- 
rieure et  intérieure  des  édifices  et  dans  l'ameublement.  Il  en 
existe  en  quelque  sorte  partout,  et  principalement  depuis  les 
dépôts  jurassiques  jusqu'aux  calcaires  siluriens;  c'est  dans  les 
parties  de  ces  dépôts  qui  avoisinent  les  terrains  de  cristalli- 
sation que  se  trouvent  en  général  les  variétés  les  plus  riches 
en  couleurs  et  les  plus  agréablement  nuancées  de  veines. 
On  dislingue  de  nombreuses  variétés  de  marbres,  à  chacune 
desquelles  on  donne  un  nom  particulier.  Les  plus  beaux  mar- 
bres se  nomment  marbres  antiques,  expression  qui,  dans  le 
principe,  indiquait  des  matières  dont  les  carrières  étaient 
perdues,  et  qu'on  tirait  des  anciens  monuments,  mais  qui, 
dans  l'état  actuel,  s'applique  aux  variétés  choisies  parmi  celles 
qu'on  exploite  journellement.  Les  marbres  durs  sont  des 
granits  ou  des  porphyres.  On  distingue  les  marbres  : 

SELOxN  LES  COULEURS  ET  PAYS  : 

AFRICAIN.  De  couleur  rouge  brun,  avec  quelques  veines 

de  blanc  terne. 

■  ATRAïQUE.  (Atraïcum  marmor).  Mélange  de  blanc,  de 

vert,  de  bleu  et  de  noir.  Se  tirait  du  mont  Atrax  en  Thessalie. 

BARRANÇON.  Noir  veiué  de  blanc. 

BATZATO.  Fond  brun  clair,  sans  tache,   avec  filets 

menus. 

, BLANC.  Se  tire  de  Grèce,  de  Carrare  et  des  Pyrénées. 

BLANC  vEiNiL  Se  tire  de  Carrare  et  des  Pyrénées. 

— —  BLEU  TURQUiN.  A  fond  blcuâtre  et  veines  plus  foncées, 
dont  le  plus  beau  provient  de  Carrare. 

BOURBONNAIS.  Fond  de  couleur  rouge  sale,  gris  tirant 

sur  le  bleu,  mêlé  d'un  jaune  sale. 

d'auvergne.  Fond  rose,  mêlé  de  vert,  de  jaune  et  de 

violet. 


MARBRE  2S9 

Marbre  de  Brescia  (royaume  d'Italie).  Fond  jaune  à  taches 
blanches. 

-= — '  BROCATELLE.  (Espagne),  Petites  nuances  de  couleurs 
isabelle,  jaune,  rouge  pâle  et  gris. 

DE  CAEN.  Fond  rouge  avec  de  grandes  taches  blanches. 

DE  CAMPAN  (Gascogne).  Rouge  blanc  et  vert. 

DE  CARRARE  (rojaume  d'Italie).  Blanc,  marbre  sta- 
tuaire. 

DE  CHAMPAGNE.  Approche  de  la  brocatelle,  mêlé  de 

taches  bleues,  nuancé  de  jaune  pâle  et  de  blanc. 

DE  CORINTHE.  JaUUe. 

GYPOLiN  (de  la  côte  de  Gênes,  d'Egypte  et  Barbarie). 

Disposé  par  couches  ondées,  mêlées  de  blanc,  de  vert  pâle  et 
nuances  d'eau  de  mer.  Renferme  du  mica  verdâtre  disséminé 
dans  une  pâte  blanchâtre  et  saccharoïde.  Il  y  a  beaucoup  de 
colonnes  de  monuments  romains  en  cypolin. 

DE  DINANT  (royaume  de  Belgique).  D'un  noir  très-pur 

et  beau. 

d'égypte.  Fond  blanc  sale,  avec  des  taches  grises  et 

verdâtres. 

— —  DE  NAMUR  (royaume  de  Belgique).  Noir  bleuâtre,  avec 
quelques  filets  gris. 

DE  FAROS  (Ile  de  l'Archipel  grec).  Du  plus  beau  blanc, 

à  grains  uns.  La  plupart  des  statues  antiques  en  sont  faites. 
Les  plus  belles  carrières  étaient  celles  de  Marpessa,  montagne 
de  l'île. 

DU  PENTÉLiQUE  (daus  l'Attique).  D'un  beau  blanc  et  d'un 

grain  fin.  Le  lemple  de  Thésée,  celui  de  la  Victoire  sans  ailes, 
le  Parthenon,  les  Propylées,  etc.,  d'Athènes,  sont  élevés  en 
marbre  pentélique. 

DE  PICARDIE.  D'un  blauc  rougeâtre  avec  des  filets  de 

rouge  foncé. 

DE  PORTOR.  A  fond  noir  et  veines  jaunes. 

■ DE  RANGE  (en  liainaut).  Fond  rouge  sale,  mêlé  de  taches 

bleuâtres  et  blanches. 

DE  ROQUEBRUNE  (près NarboDue)  ou  de  Languedoc.  Fond 

rouge  vif,  et  grandes  veines  blanches  ondulées. 

DE  SAiNT-MAXiMiN  (Pi'ovence).  Fond  noir  et  jaune  très 

vif. 

DE  SARANCOLiN  (PyrénéBs).  Fond  gris  jaune,  avec  taches 


260  MARBHE 

rouges  couleur  de  sang;  quelquefois  transparent  comme  de 
l'agate. 

Marbre  DE  savoie.  Mêlé  d'un  rouge  fort,  avec  d'autres 
couleurs,  dont  chaque  pièce  paraît  rapportée. 

DE  SICILE.  L'ancien  est  rouge  brun,  isabelle  et  blanc, 

fouetté  de  taches  carrées  oblongues  :  ses  couleurs  sont  vives; 
le  moderne  a  des  couleurs  très-pâles. 

DE  siGNAN  (Pyrénées).  Fond  vert  brun ,  avec  taches 

rouges,  grises  et  vertes. 

DE  TRAY  (Provence).  Fond  jaunâtre,  tacheté  de  gris  et 

d'un  peu  de  rouge. 

d'italie.  Fond  blanc  sale,  avec  taches  grises  et  verdâ- 

tres,  presque  semblable  à  celui  d'Egypte. 

DE  HOU  (sur  la  Meuse,  royaume  de  Belgique).  Grisâtre, 

blanc  mêlé  de  rouge  foncé. 

DE  Languedoc.  Fond  rouge,  avec  de  grandes  taches 

blanches  ;  semblable  à  celui  de  Gaen,  Se  tire  près  de  la  ville 
de  Cosne. 

DE  MoRGOssE  (Milanais).  Fond  blanc,  avec  veines  bru- 
nes couleur  d'oxyde  de  fer. 

DE  Sienne,  jaune. 

DE  Teff  (près  Liège,   royaume  de  Belgique).  Fond 

rouge  pâle,  avec  grandes  plaques  et  veines  blanches. 

DE   GivET    (Ardennes).  Noir  veiné  de  blanc,  moins 

brouillé  que  le  Barbançon. 

•  JASPE.  L'antique  est  verdâtre,  mêlé  de  petites  taches 

rouges. 

■  LUMACHELLO  (royaume  d'Italie) .  Antique  et  moderne  ; 

est  mêlé  de  taches  grises,  noires  et  blanches,  en  forme  de 
coquilles. 

OEIL  DE  PAON.  Mêlé  de  taches  rouges,   blanches  et 

bleuâtres. 

PORPHYRE  (antique)   rouge.  De  couleur  de  lie  de  vin 

foncée,  avec  de  petites  mouches  de  cristallisation  blanches  et 
roses.  Se  tirait  de  la  haute  E^^ypte.  L'obélisque  de  Sixte-Quint 
ou  de  Saint -Jean  de  Latran  est  de  porphyre. 

SERPENTIN  (antique).  Fond  vert  noirâtre,  avec  des  taches 

et  raies  jaunâtres  et  verdâtres.  Venait  de  Memphis  en  Egypte. 
VERT  ANTIQUE.  Fond  vert  d'herbes  et  de  noir  par  taches 


MARBRES  BRECHES  261 

d'inégales  grandeurs.  Dans  l'antiquité  il  était  nommé  marmor 
laconicum  ;  il  était  extrait  du  mont  Taygète. 

Marbre  vert  de  mer.  Fond  vert  clair  gai  aux  veines  blanches. 
Se  tire  à  Carrare. 

SELON  SES  DÉFAUTS  : 

CAMELOTÉ.  De  même  couleur  ;  prend  des  nuances  en  le 

polissant. 

FIER.  Très  dur,  difficile  à  travailler  ;  est  sujet  à  s'éclater. 

FILANDREUX.  Gelui  qui  a  des  fils  ;  presque  tous  les  mar- 
bres de  couleur  y  sont  sujets. 

poTiF.  Celui  dont  la  consistance  faible  du  grain  ne 

peut  conserver  ses  arêtes  en  le  travaillant. 

TERRASSEUx.  Celui  qui  a  des  parties  tendres  qu'il  faut 

réparer  avec  du  mastic. 

SELON  SES  FAÇONS  : 

ARTIFICIEL,  a]i.  Künstlich, SLï]g\.  Artificial,  ìIsl].  Artificiale. 

Celui  qui  est  fait  avec  une  composition  mêlée  de  couleurs  pour 
imiter  les  marbres  naturels. 

BRUT,   ail.  Roh,  unbearbeitet,  an  gl.  Coarse,  noi  worked, 

ital.  Brutto^  rozzo.  Tel  qu'on  l'extrait  des  carrières  :  sans  être 
travaillé. 

DÉGROSSI,  ail.  ì4ms  dem  Groben  gehauen,  angl.   Chipped, 

cleared,  ital.  Sgrossate.  Equarri selon  les  dimensions  ordonnées. 

ÉBAUCHÉ,  ail.  Leicht  entworfen,  angl.  Rough  hewn,  ital. 

Abbozzo,  schizzo.  Travaillé  à  la  double  pointe  pour  la  sculp- 
ture ;  avec  le  ciseau  pour  l'architecture. 

.  FEINT,  ail.  Gema/i,  angl.  Painted,  ital.  Simulato.  Celui 

qui  est  imité  au  moyen  de  la  peinture  sur  laquelle  on  passe  un 
vernis. 

FINI,  ail.  Ganz  ausgeführt,  angl.  Finished,  üal.  Termi- 
nato. Terminé  avec  le  petit  ciseau,  la  râpe  et  le  trépan,  pour 
évider  les  creux  et  dégager  les  ornements. 

POLI.  Frotté  avec  du  grès  et  un  rabot  fait  de  pierre  de 

Gothende,  repassé  avec  de  la  pierre  ponce  et  terminé  avec  un 
bouchon  de  liège  et  delà  potée  d'émeri  pour  les  marbres  de 
couleur  et  d  etain  pour  les  blancs. 

MARBRES  BRÈCHES,  s.  m.  pi.  Variétés  de  marbres  veinés, 
dans  lesquelles  les  veines  coupent  la  masse  de  manière  ({u'elle 
semble  composée  de  fragments  réunis;  sont  extraits  dans 
différents  pays;  sont  de  différentes  couleurs  et  grosseurs. 


262  MARBRES  BRECHES  —  MARCHE 

MARBRE  d'aix  OU  DE  TOLONET.  A  grands  fragments  jaunes  et 
violets  réunis  par  des  veines  noires. 

ANTIQUE.  Mêlé  de  taches  rondes  d'inégales  grosseurs, 

de  couleur  noire,  grise,  rouge,  blanche,  etc. 

BLANC.  Mêlé  de  violet,  de  brun,  de  gris,  avec  de  gran- 
des taches  blanches. 

coRALiNE,  Mêlé  de  taches  de  couleur  de  corail. 

DE  DEUIL  (grand  e;t  petit).  Avec  des  éclats  blancs  sur  un 
fond  noir  ;  on  le  tire  dans  l'Ariége,  l'Aude  et  les  Basses- 
Pyrénées. 

DORÉ.  Mêlé  de  taches  jaunes  et  blanches. 

GROSSE.  Mêlé  de  taches  grises,  jaunes,  noires,  rouges, 

bleues  et  blanches. 

ISABELLE.  A  fond  de  grandes  plaques  couleur  roussâtre, 

avec  des  taches  blanches  et  violettes  pâles. 

NOIR  ou  PETIT.  Fond  mêlé  de  gris  brun,  à  taches  noires 

et  petits  points  blancs. 

VIOLET.  A  fond  violet  avec  de  grands  éclats  blancs: 

un  des  marbres  les  plus  riches,  qui  provient  de  la  côte  de 
Gênes,  mais  dont  les  carrières  sont  depuis  longtemps  épuisées. 

SARAVÈCHE.  Foud  vlolct,  avec  de  grandes  taches  rousses 

et  blanches. 

MARBRÉ,  ÉE,  adj.  En  façon  de  marbre. 

MARBRER,  v.  a.,  ail.  Auf  Marmorart  anstreichen,  marmori- 
ren,  angl.  to  marble,  to  vein,  ital.  Dar  il  color  di  marmo.  Pein- 
dre, faire  une  imitation  du  marbre. 

MARBRIER,  s.  m.,  ail.  Marmorschneider,  Marmorarbeiter, 
angl.  Marble  cutter,  ital.  Marmorario. 

MARBRIÈRE,  v.  a.,  all.  Marmorbruch,  angl.  Marble-quar- 
ry, ital.  Luogo  dove  si  cavail  marmo.  Carrière  d'où  l'on  extrait 
le  marbre.  Le  lieu  où  il  est  scié  et  travaillé,  est  nommé  inar- 
brerie. 

MARCHANDER,  v.  a,,  ail.  Verdingen,  angl.  to  contract,  ital. 
prezzolare.  Convenir  de  faire  un  ouvrage  quelconque  moyen- 
nant un  prix  déterminé.  Sous-mar chancier,  faire  un  second 
accord  avec  un  sous-traitant. 

MARCHE,  s.  f.,  all.  Stufe,  Staffel  angl.  Step,  ilal.  Gradino, 
Scaglione.  Partie  horizontale  d'un  escalier  sur  laquelle  on  pose 
le  pied.  On  la  nomme  aussi  degré. 

— y-  COURBE.  Cintrée  devant  ou  derrière. 


MARCHE  —  MARCHE  D'OUVRAGE  263 

MARCHE  d'angle.  La  plus  longue  du  quartier  tournant  : 
demi-angle,  la  plus  rapprochée  de  celle  de  l'angle. 

délardée,  ail.  abgerundet^  angl.  chamfered^  ital.  Ton- 

dato.  Démaigrie  en  chanfrein  par  dessous. 

— -  DOUBLE.  Se  dit  d'un  palier. 

DROITE.  Celle  dont  le  giron  est  parallèle. 

GiROiNNÉE,  ail.  Stufen  von  ungleicher  Breite,  angl.  Win- 
ders of  unequal  breadth,  ital.  Scala  lumacha.  Celle  du  quartier 
tournant  d'un  escalier  circulaire  ou  ovale. 

MOULÉE,  ail.  Vorne  mit  Gliedern  versehen^  angl.  Nosing 

of  the  step.  Celle  dont  la  partie  supérieure  du  devant  du  giron 
est  ornée  d'un  boudin  avec  filet  et  congé. 

PALIÈHE,  ail.  Zum  Absatz  einer  Treppe  gehörig,  angl. 

Landing  step,  ital.  Vultimo  gradino  della  Scala.  Celle  qui  fait 
partie  d'un  palier  :  la  première  marche  d'un  escalier  (par  en 
haut). 

RAMPANTE,  ail.  Abhängig,  abschüssig, angl.  Rampant,  ital. 

strisciante.  Celle  qui,  en  pente  sur  le  devant,  a  peu  d'élévation 
et  beaacoup  de  longueur. 

MARCHÉ,  s.  m.,  ail.  Markt,  angl.  Market-place,  ital.  Mercato. 
Place  plus  ou  moins  spacieuse  dans  les  villes  et  les  bourgs,  où 
l'on  vend  des  objets  divers.  On  en  construit  de  couvtris  où 
l'on  vend  les  légumes,  viandes,  poissons  et  autres  denrées. 
Chez  les  Grecs,  le  marché  était  appelé  Agora,  chez  les  Romains 
Forum.  Ils  étaient  ordinairement  ornés  de  portiques  et  de 
statues.  Il  y  en  avait  au  moins  un  dans  .chaque  ville  grecque 
et  romaine,  mais  il  y  en  avait  quatorze  à  Rome,  appelés  Fora 
Venalia. 

MARCHÉ  D'OUVRAGE,  s.  m.,  ail.  Bauvertrag,  angl.  The  con- 
tract or  agreement  attached  to  n  specification  for  the  performance 
of  certain  works,  ital.  Apoca.  Contrat,  convention  par  écrit  entre 
un  entrepreneur  et  celui  qui  fait  bâtir,  basé  sur  un  plan,  un 
devis  et  un  détail  estimatif. 

•  AU  MÈTRE,  ail.  Verdungene  Arbeit  nach  dem  Mètre  [oder 

einem  andern  Mause),  angl.  Contract  by  the  yard  or  any  other 
measure,  ital.  Cottimo^  Prezzo  fermo.  Conveution  pour  les  prix 
seulement  de  chaque  nature  d'ouvrages  qui  sont  ensuite  me- 
surés ou  métrés  et  reçus  après  leur  confection. 

AU  RABAIS,  ail.  Um  den  niedrigsten  Preis  übernommen, 

angl.  To  the  most  reduced  price,  ital.  A  diffalco.  Se  fait  d'après 


264  MARCHE  D'OUVRAGE  —  MARTEAU 

un  devis,  un  détail  estimaliretdes  plans,  coupes  et  élévations, 
faits  et  approuvés  par  un  architecte;  adjugé  au  bénéfice. d'un 
entrepreneur,  d'après  un  rabais  qu'il  propose  (à  tant  pour 
cent)  et  moyennant  la  somme  de  tant,  payable  à  des  époques 
déterminées. 

— —  LA  CLEF  A  LA  MAIN,  ail.  ScMüssel  ill  Hand,  angl.  Key  in 
hand,  quite  finished,  ital.  Casa  finita.  Bâtiment  fait  par  un  en- 
trepreneur, moyennant  une  somme  déterminée,  dans  un 
espace  fixé  et  d'après  les  plans,  coupes,  élévations,  détails, 
profils,  cotes,  etc.,  signés  et  approuvés  par  les  parties  contrac- 
tantes. Un  tel  bâtiment  est  tout  achevé  et  prêt  à  être  habité. 

MARCHEPIED,  s.  m.,  ail.  Fusziriit,  Fuszcheriiel,  Rutsche, 
angl.  Footstool.,  footboard,  ital.  PerdiUa,  Marciapiede.  Dernière 
marche  d'arrivée  d'un  trône,  d'un  autel,  etc.  Petit  escalier 
portatif  formé  de  plusieurs  marches. 

MARGELLE,  s.  f.,  all.  Der  oberste  Stein  eines  Geländers  um 
einen  Brunnen,  angl.  Curbstone  of  a  well,  ital.  Pietra  dell'orlo 
del  pozzo.  Pierre  qui  couronne  le  tour  d'un  puits. 

MARQUETER,  v.  a.,  all.  Mit  buntem  Holze  einlegen,  angl.  To 
inlay,  ital.  Intarsiare.  Faire  de  la  marqueterie. 

MARQUETERIE,  s.î.,  sdì. Eingelegte  Arbeit,  angl.  Marquetry, 
ital.  Intarsiatura.  Ouvrage  fait  avec  des  feuilles  minces  de  bois 
dur,  précieux,  plaqué  sur  un  assemblage  de  compartiments 
ou  de  panneaux  qui  sont  séparés  les  uns  des  autres  par  des  fi- 
lets de  plomb,  de  cuivre,  d'ivoire,  de  bois  colorié  ou  na- 
turel. 

DE  MARBRE.  Dcssius  et  Ornements  faits  par  incrusta- 
tion, à  des  panneaux  ou  à  des  compartiments  de  lambris  ou 
autres,  pavés,  etc.,  que  l'on  désigne  aussi  sous  le  nom  de 
mosaïque  et  pièces  de  rapport. 

MARQUISE,  s.  f.,  all.  Sonnendach,  Sonnenschirm  von  Leine- 
wand, vor  Fenster,  SìTìq].  Penthouse,  ilal.  Zorno.  Sorte  de  petit 
auvent  au-dessus  des  portes  d'entrée,  quelquefois  en  fer  avec 
du  verre  à  vitre  :  sert  à  descendre  de  voiture  à  couvert. 

MARRAIN,  s.  m.,  ail.  Abfall, augi.  Rubble, i\a.\. Breccia.  Se  dit 
des  déblais  de  démolition  de  murs  ou  des  recoupes  de  pierre 
de  taille. 

MARTEAU,  s.  m.,  ail.  Hammer, angì. Hammer,  ital.  Martello. 
Outil  dont  les  ouvriers  se  servent  pour  travailler  la  pierre, 
le  fer;  le  bois,  etc. 


MARTELET  —  MATHÉMATIQUES  265 

MARTELET,  s.  m.,  all.  Kleiner  Hammer,  angl.  Small  ham- 
77ier,  ital.  Marlelletto.  Petit  marteau. 

MASGARON,  s.  m.,  all.  Fraisengesicht,  angl.  Grotesque  head, 
ital.  Mascherone.  Tête  ou  masque  de  fantaisie  qui  sert  d'orne- 
ment à  une  porte,  à  des  fontaines,  à  des  grottes,  etc.  En  usage 
dans  l'architecture  romaine,  mais  non  chez  les  Grecs  ;  au 
moyen  âge,  on  l'employait  pour  orner  des  clefs  de  voûte. 

MASQUE,  s.  m.,  ail.  Masque,  Larve,  angl.  Grotesque  head  or 
face,  iial.  3Iaschera.  Téle  sculptée  d'un  personnage,  divinité, 
etc.,  à  la  clef  d'une  arcade  ;  on  représente  aussi  ainsi  la  per- 
sonnification des  saisons,  des  éléments,  des  âges,  etc.,  accom- 
pagnés de  leurs  attributs. 

MASSE,  s.  f.,  all.  Masse,  angl.  Mass,  Bulk,  Stock,  ital.  Massa. 
Mot  pour  désigner  l'ensemble  ou  la  grandeur  d'un  édifice.  En 
peinture,  amas  d'ombres  ou  de  lumières  sur  des  objets,  les- 
quels sont  disposés  de  manière  à  ce  qu'ils  puissent  les  re- 
cevoir convenablement  pour  produire  un  effet  d'ensemble. 

MASSIF,  s.  m.,  ail.  Körper  nicht  hohl, sondern  überall  mit 
Masse  oder  Materie  ausgefüllt,  stark,  fest,  dick,  angl.  Massy, 
masonry -work,  not  hollow,  ital.  Massiccio.  Corps  plein  et  solide. 
On  dit  un  massif  de  fondement  d'un  édifice,  etc.  Se  dit  encore 
de  constructions  qui  offrent  peu  d'ouvertures. 

MASTIC,  s.  m.,  ail.  Steinkitt,  Bildhauerkitt,  angl.  Mastich, 
Mastic,  ital.  Mastico.  Composition  d'ingrédients  divers,  selon  la 
nature  de  son  emploi,  et  qui  sert  à  faire  les  joints  de  pierre,  de 
marbre,  de  brique,  de  rocaille,  etc.,  ou  à  coller  des  pièces 
rapportées. 

MASURES,  s.  f.  pi.,  ail.  Alte  verfallene  Gemäuer,  altes  baufäl- 
liges Haus,  angl.  Paltry  decayed  houses,  ruins  of  houses,  ital. 
Una  casa  devasta,  inhabilabile.  Vieux  bâtiments  qui  tombent 
en  ruine. 

MATÉRIAUX,  s.  m.  pi.,  ail.  Materialien,  der  Stoff,  angl.  Ma- 
terials, ital.  Materiali.  On  nomme  ainsi  toutes  les  différentes 
matières  qui  entrent  dans  la  construction  d'un  bâiinient,  d'un 
édifice,  d'une  maison,  d'un  mur,  etc.,  comme  pierre,  moel- 
lons, bois,  fer,  tuiles,  ardoises,  etc. 

MATHÉMATIQUES,  s.  f.  pi.,  ail.  Mathematik,  Grossenlehre, 
angl.  Mathematics,  ital.  .Matematiche.  Science  qui  a  pour  objet  la 
recherche  des  résultats  qui  peuvent  être  logiquement  déduits 


266  MAUSOLÉE  —  MÉDAILLE 

OU  admis  dans  l'étendue  ou  dans  les  nombres;  ou  science 
qui  a  pour  objet  les  propriétés  et  tout  ce  qui  est  susceptible 
d'augmentation  ou  de  diminution.  Les  mathématiques  pures 
ou  abstraites  embrassent  particulièrement  les  propriétés  de  l'é- 
tendue, comme  ensemble  composé  de  parties  ;  les  mathéma- 
tiques appliquées  s'occupent  des  propriétés  physiques  des 
corps  ;  les  premières  comprennent  l'arithmétique,  l'algèbre  et 
la  géométrie;  les  secondes,  la  physique,  la  mécanique,  la 
stsstique,  l'astronomie,  etc.  L'architecte  doit  savoir  l'arithmé- 
tique, la  géométrie,  l'astronomie,  l'optique,  la  perspective,  etc. 

MAUSOLÉE,  s.  m.,  ail.  Prächtiges  Grabmaal,  Ehrenmaal, 
angl.  Mausoleum^  Tomb,  ital.  Mausoleo.  Tombeau  décoré  d'ar- 
chitecture, de  sculptures  avec  épitaphe,  élevé  en  l'honneur  ou 
à  la  mémoire  de  quelque  personne  célèbre.  Ce  nom  vient  de 
Mausole,  roi  de  Carie,  mort  en  353  avant  l'ère  vulgaire  et  du 
tombeau  d'ordre  ionien  que  lui  éleva  sa  femme  Artémise.  On 
désigne  aussi  quelquefois  par  ce  nom  les  catafalques  élevés 
pour  une  pompe  funèbre. 

MÉDAILLE,  s.  f.,  Schaumünze,  Gedächtnis zniünze ,  Denk- 
münze, angl.  Medal,  ital.  Medaglia.  Monnaie  primitive  des  an- 
ciens; pièce  de  métal  mince  et  circulaire  en  forme  de  disque, 
avec  bas-relief  représentant  une  tête  humaine  avec  des  sym- 
boles et  des  attributs.  Les  monnaies  d'Athènes  avaient  d'un  côté 
une  tête  d'Athéné  casquée,  de  l'autre  une  chouette  ;  celles  de 
Lacedèmone  une  tête  casquée  d'homme,  au  revers  un  Her- 
cule assis  avec  une  massue  à  la  main  ;  celles  de  Syracuse  une 
belle  tête  de  Proserpine  entourée  de  dauphins,  au  revers  un 
quadrige  couronné  par  une  Victoire  ailée  ;  celles  d'Egine  une 
tortue  ;  celles  de  Thèbes  un  boucher,  au  revers  un  homme 
avec  un  arc  et  une  massue  :  celles  de  la  Phocide  des  têtes  de 
taureau,  au  revers  une  couronne  de  feuillages;  celles  de  Co- 
rintheun  cheval  ailé  ;  chez  les  Romains,  l'as  portait  une  tête  de 
Janus,  le  semis  celle  de  J»upiter,  le  triens  eiVunce  celle  de  Pallas, 
le  quadrans  celle  d'Hercule,  le  sextans  celle  de  Mercure  ;  on 
voit  sur  les  plus  anciennes  monnaies  romaines  en  argent  la 
tête  de  Pallas,  de  la  Pallas  Victrix  et  sur  le  revers  les  Dioscures. 

Voici  la  nomenclature  des  principales  médailles  : 

AURÉLiENS,  du  nom  de  l'empereur  Aurélien. 

BiGES,  ayant  au  revers  un  char  à  deux  chevaux. 

CHOUETTES,  d' Athènes,  la  figure  de  cet  oiseau. 


MÉDAILLE  267 

MÉDAILLES    cisTOPHOREs ,    de   quelquGs   villes    grecques , 
portant  le  ciste  mystique  de  Dionysos. 

coNTORNiATEs,  de  grand  module  en  bronze,  entourées 

d'un  cercle  du  même  métal  ou  de  tout  autre. 

CONTRE-MARQUÉES,  ayant   reçu   après  leur  émission 

l'empreinte  de  quelque  signe  particulier,  figure  ou  lettre,  ou 
pour  les  affecter  à  un  usage  temporaire,  tel  que  de  servir 
comme  de  billet  d'entrée  à  certains  spectacles,  ou  bien  pour 
accréditer  dans  un  pays  les  monnaies  d'un  autre. 

DARiQUES,  médailles  persanes  de  Darius. 

^s  GRAVE.  Les  pièces  remarquables  par  leur  volume  et 

leur  poids. 

■ ■    ENCASTRÉES.   Tête  d'uue  médaille  et  revers  d'une 

autre,  sciés  et  soudés  ensemble  par  les  faussaires. 

FOURNÉES  ou  BRACTÉATES,  dout  Ydme  CU  bronze  ou  en 

plomb  est  recouverte  d'une  légère  feuille  d'argent  ou  d'or  ; 
fausse  monnaie  antique.  Il  y  en  a  de  grecques  et  de  romaines. 
Les  Latins  les  nommaient  nummi  pelUculati,  subœrati, 
bracteati. 

iNcusES,  dont  le  type  est  en  creux  d'un  côté  et  en  relief 

de  l'autre,  le  plus  souvent  par  inadvertance  du  monnayeur 
pour  les  médailles  romaines,  et  caractère  de  haute  antiquité 
pour  les  médailles  grecques. 

PHiLippES,  de  la  Macédoine,  du  roi  Philippe. 

QUADRIGES,  ayant  au  revers  un  char  à  quatre  chevaux. 

REFRAPPÉES,  dout  les  coutours  du  type  sont  doubles, 

par  l'effet  des  coups  redoublés  du  marteau  et  du  mouvement 
du  flan. 

RESTITUÉES,     d'uu  empereur  romain,  frappées    par 

l'ordre  d'un  de  ses  successeurs. 

SAUCÉES,  frappées  sur  cuivre  et  ensuite  argentées. 

-  SCIÉES  ou  DENTÉES  Ja  tranche  étant  dentelée,  par  ca- 
price ou  pour  dérouter  les  faux  monnayeurs. 

scYPHATi,  convexes   d'un  côté,   concaves  de  l'autre, 

comme  une  coupe. 

spiNTRiENNEs,  relatives  aux  débauches  de  Tibère  à 

Caprée. 

suR-FRAPPÉES,  qui  ont  reçu  un  nouveau  type  légal, 

TORTUES,  du  Péloponèse,  type  une  tortue. 

vicTORiÉES,  portant  la  figure  de  la  Victoire, 


268  MÉDAILLIER  —  MÉNAGERIE 

MÉDAILLIER,  s.  m.,  ail.  Münzschrank,  angl.  Cabinet  of  me- 
dals, or  a  screen^  ital.  Armadio  in  cui  si  conservano  le  medaglie. 
Cabinet  ou  vaste  armoire  où  l'on  place  et  conserve  des  mé- 
dailles. 

MÉDAILLON,  s.  m.,  all.  Grosses  Schaustück,  die  runderhobene 
Fläche,  angl.  3Iedallion,  ital.  Medaglione.  Pièce  en  tous  mé- 
taux, de  grandeur  et  de  volume  extraordinaires,  impropre  à 
l'usage  de  la  monnaie.  Disque  plat  ou  bombé,  entouré 
d'un  cadre  quelconque,  servant  d'ornement  dans  l'archilec- 
ture,  tant  en  dehors  qu'à  l'intérieur  des  édifices.  Représente 
souvent  des  têtes  en  profil  ou  de  face,  des  emblèmes,  des 
chiffres  ;  non  en  usage  dans  l'architecture  ogivale,  mais  dans 
les  styles  antiques,  dafis  le  roman  et  surtout  dans  l'architec- 
ture de  la  Renaissance  et  depuis. 

MÉLANGE,  s.  m.,  ail.  Mischung,  angU  Mixture,  ital.  Mesco- 
lanza. Action  de  réunir  du  bleu  et  du  jaune  pour  former  du 
vert  ;  du  bleu  et  du  rouge  pour  du  violet  :  du  rouge  et  du 
jaime  pour^de  l'orange  et  ainsi  des  autres  couleurs. 

MEMBRE,  s,  m.,  ail.  Glied,  Theil,  angl.  Member,  moulding, 
ital.  Parlila,  madanatura.  Toute  partie  d'architecture,  comme 
piédestal,  colonne,  architrave,  frise,  corniche,  attique,  fron- 
ton, etc.  Se  dit  aussi  des  moulures  qui  les  composent. 

MEMBRON,  s.  m.,  ail.  Der  bleierne  Unterzug  eines  gebro- 
chenen Daches.  Baguette  qui  sert  d'ourlet  aux  brisures  d'un 
comble  à  la  Mansard,  ainsi  qu'aux  faîtes  d'un  comble  de 
plomb  ou  de  zinc. 

MEMBUURE,  s.  f.,  all.  Rahmen,  FAnfassung,  Bohle,  angl. 
Panel-square,  ital.  Comice  di  legname.  Tout  cadre  propre  à  re- 
cevoir les  panneaux  d'un  revêtement  ou  d'un  lambris.  Se  dit 
encore  des  plus  grosses  pièces  de  toutes  celles  qui  sont  em- 
ployées dans  les  machines. 

MÉMOIRE,  s.  m.,  ail.  Rechnung,  Qx\g\.  Note,  Bill,  ital.  iVoto. 
Etat  détaillé  où  sont  désignés  la  quantité,  le  prix  et  le  mon- 
tant d'un  travail  ou  d'une  construction  entière. 

MÉNAGERIE,  s.  f.,  all.  Thiergarten,  Thierhaus,  der  Viehhof 
auf  grossen  Landgütern,  angl.  The  house  where  a  collection  of 
foreign  animals  are  kept,  poultry-yard,  ital.  Serraglio  di  bestie. 
Cour  environnée  de  cabanes,  de  loges  où  sont  nourris  et  en- 
tretenus des  animaux  rares  et  curieux.  Se  dit  aussi  des  basses- 
uours  d'animaux  domestiques.  A  Paris  il  y  a  une  ménagerie 


MENEAU  -  MENUISERIE  269 

au  Jardin  des  plantes,  à  Londres  dans  le  Zoological  garden. 

MENEAU,  s.  m.,  ail.  Pfosten,  Fenster-Pfosten,  angl.  Mullion, 
ital.  Slipito.  Montant  léger  en  pierre  qui  dans  l'architecture 
ogivale  divise  les  fenêtres  en  compartiments  verticaux.  Parmi 
les  plus  anciens  meneaux,  il  faut  nommer  ceux  de  l'église  bé- 
nédictine de  Saint-Leu  d'Esserent,  département  de  l'Oise.  Là, 
les  fenêtres  de  la  claire-voie  n'en  ont  qu'un  qui  les  divise  en 
deux  ;  ce  meneau  est  encore  Irès-large.  La  baie  géminée  en 
question  a  un  meneau  central  de  0,20  c.  de  largeur  qui  la 
divise  en  deux  parties  de  chacune  1,55  de  largeur,  sur  4,20 
d'élévation  jusqu'au  sommet  de  l'ogive  ;  le  meneau  est  donc 
là  la  seizième  partie  encore  du  vide,  ce  qui  est  considérable. 
Le  meneau  de  Saint-Leu  est  plat,  abattu  en  chanfrein  aux 
angles.  Dans  la  suite  cette  forme  fut  abandonnée.  La  face  fut 
ornée  d'une  fine  colonnette  accompagnée  de  moulures  verti- 
cales. Au  XV'  siècle,  le  meneau  perd  peu  à  peu  sa  colonnette, 
s'épatte  et  ses  moulures  deviennent  molles  et  disgracieuses,  et 
l'on  supprima  même  sa  base.  Le  meneau  existait  encore  dans 
la  première  moitié  du  xvi^  siècle  ,  il  formait  le  montant  verti- 
cal de  la  croix  pratiquée  dans  les  fenêtres,  d'où  vient  le  nom  de 
croisée.  Le  meneau  avec  le  liteau  horizontal  formait  la  croix. 

'MÉNIANE,  s,  f.  Sorte  de  volet  disposé  de  manière  à  voir  ce 
qui  se  passe  à  l'extérieur  d'un  lieu  sans  être  aperçu. 

MENSOLE,  s.  L,  ail.  Schluszstein  eines  Gewölbes,  angl.  Key- 
sloneof  a  vault,  ital.  Serraglio.  Clef  de  voûte,  d'arc,  etc. 

MENUISER,  V.  a.,  ail.  Schreiner  oder  Tischler  Arbeit 
mac/ie»,  angl.  To  do  joiner  s  work,  ital.  Lavorare  di  legname. 
faire  des  ouvrages  de  menuiserie. 

MENUISERIE,  s.  f.,  all.  Schreiner  oder  Tischlerarbeit,  angl. 
Joinery,  ital.  Lavoro  di  legname.  Art  industriel  qui  consiste  à 
travailler  et  à  assembler  les  bois  pour  les  menus  ouvrages  de 
bâtiment,  tels  que  planchers,  portes,  fenêtres,  volets,  per- 
siennes, placards  d'armoire,  etc.  Se  dit  aussi  de  l'ouvrage 
même. 

d'assemblage.  Elle  consiste  en  cadres  et  en  panneaux, 

assemblés  à  tenons  et  mortaises,  rainures  et  languettes,  collés 
et  chevillés. 

DE  PLACAGE.  Fcuilles  minces  de  bois  précieux,  plaqués 

avec  ordre  et  formant  dessins  sur  des  compartiments  de  me- 
nuiserie ordinaire. 


270  MENUISERIE  —  MESQUIN 

Menuiserie  dormante.  Se  compose  de  revêtements,  cham- 
hranles,  lambris,  parquets,  etc. 

- —  MOBILE.  Toute  fermeture  de  porte,  de  fenêtres,  volets, 
persiennes,  etc. 

MENUISIER,  s.  m.,  ail.  Schreiner,  angl.  Joiner,  ital.  Fale- 
gname. Ouvrier  qui  fait  de  la  menuiserie. 

MÉPLAT,  TE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Halb  flach,  auf  einer  Seite 
dicker  als  auf  der  andern,  an^l.  Wide-Tliin,  ital.  Schiac- 
ciato. Bois  équarris  ou  refendus  qui  ont  plus  de  largeur  que 
d'épaisseur. 

MERLON,  s.  m.  all.  Stück  der  Brustwehre  zwichen  zweiShiesz- 
scharten,  angl.  ü/erton,  ital.  Merli.  La  partie  solide  d'un  parapet 
crénelé,  comprise  entre  deux  créneaux  ou  embrasures  (le  vide). 
Le  merlon  esttrès-ancien,  on  en  voit  dans  les  bas-reliefs  égyp- 
tiens, assyriens  et  grecs.  Les  Romains  en  faisaient  usage  aussi 
dans  les  murs  de  fortifications  de  leurs  villes.  Au  moyen  âge, 
l'usage  en  devint  très-général ,  mais  l'invention  de  la  poudre 
à  canonie  fit  insensiblement  cesser.  Vers  la  fin  du  xiii«  siècle, 
on  se  servit  en  Angleterre  des  merlons  et  des  créneaux  comme 
simple  ornementation,  on  les  employait  comme  corniche, 
comme  couronnement  dans  l'architecture  tant  religieuse  que 
profane.  Une  grande  qaantité  de  tombeaux  sont  ornés  de 
merlons.  On  s'en  est  servi  aussi  pour  couronner  des  murs  et 
des  tourelles  à  l'extérieur. 

MERRAIN,  s.  m.,  ail.  Die  dünnen  schmalen  eichenen  Bretter, 
angl.  Thin  plank  of  oak,  ital.  Legno  da  fabbricare.  Planches 
minces  en  bois  de  chêne. 

MESAULE,  s.  f.,  all.  Nebenhof,  Hinterhof  eines  Schlosses, 
eines  Palastes.^  angl.  Middlecourt.yiiTwyQ  les  nomme  itinera,  ou 
passages  entre  les  péristyles  et  les  appartements  consacrés  aux 
hôtes  et  aux  étrangers;  mais  il  y  a  lieu  d'admettre  qu'ils 
étaient  des  petites  cours.  Apollonius  de  Rhodes,  en  faisant  la 
description  de  la  réception  des  Argonautes  dans  le  palais 
d'Aetès,  les  fait  d'abord  entrer  dans  le  vestibule,  ensuite  il  les 
introduit  par  les  portes  à  vantaux  dans  la  mesaula  qui  avait  çà 
et  là  des  thalami  et  un  portique  sur  chacune  de  ses  faces.  "Vi- 
Iruve  n'est  pas  un  bon  étyraologiste  ;  mesaulion  ne  signifie 
point  un  passage  entre  deux  cours,  mais  bien  une  cour  située 
entre  deux  corps  de  bâtiment  ou  murs. 

MESQUIN,  INE,    adj.,  all.  Kärglich,  dürftig,  armselig,  angl. 


MESURE  27i- 

Niggardly,  ilal.  Meschino.  Se  dit  de  détails,  de  composition 
d'ensemble,  d'ornements  de  moulures,  etc.,  pauvres,  maigres 
et  de  mauvais  goût. 

MESURE,  s.  f.,  all.  Mass,  angl.  Measure,  ital.  Misura.  Cer- 
taine dimension  de  convention  et  adoptée  pour  rechercher 
.combien  de  fois  elle  est  contenue  dans  une  autre  dimension  ; 
en  géométrie^  strictement,  une  dimension  en  grandeur,  une 
quantité  prise  comme  unité,  au  moyen  de  laquelle  on  mesure 
d'autres  dimensions  ou  d'autres  quantités  ;  ou  enfin  quantité 
prise  ou  donnée  pour  connaître  l'étendue  d'une  distance, 
d'une  face  ou  le  solide  d'un  corps. 

La  coudée  naturelle  égyptienne  était  de  461,  8  millimètres  ; 
la  coudée  royale  égyptienne  était  de  52,45  millimètres.  Le  côté 
du  carré  d'un  cube  d'eau  depluie  de  822,000  grammes  chez 
les  Babyloniens,  formait  leur  coudée,  qui  était  de  52  centi- 
mètres. 35  centimètres  ou  les  deux  tiers  de  la  coudée  for- 
maient le  pied  babylonien.  Les  Phéniciens  adoptèrent  cette 
mesure,  et  par  eux,  au  moyen  du  commerce,  elle  fut  intro- 
duite à  Egine  et  par  le  roi  Pheidon  à  Argos,  probablement 
vers  748  aux  jeux  olympiques.  Le  pied  grec  valait  308,245 
millimètres;  la  coudée  462,367  millimètres;  l'orgie  i  m. 
849  470;  un  plèthre  30  m.  8  245  ;  un  stade  J84  m.  9470. 

Le  pied  romain  équivalait  à  295844  millimètres;  la  coudée 
rom.aine  équivalait  à  443766  m-illimètres  ;  le  mille  romain 
était  de  1479  m.  220. 

Le  pied  anglais  est  égal  a  3,0479449  décimètres  ou  30 
centimètres  479  miUimètres  ;  un  décimètre  est  égal  à- 
3,937079  pouces  anglais  ;  un  mètre  est  égal  à  3,2808992  pieds 
anglais;  un  mille  anglais  de  1760  yards  est  égal  à 
1609,3149  mètres;  un  yard  anglais  est  égal  à  0,91438348 
mètre.  Un  yard  carré  équivaut  à  0,836097  mètre  carré  ;  un 
rod  à  25,291939  mètres  carrés  ;  un  rood  (1210  yards  carrés) 
à  10,116775  ares  ;  un  acre  (4840  yards  carrés)  à  0,404671  hec- 
tare. Un  mètre  carré  vaut  1,196033  yard  carré  ;  un  are 
0,098845  rood  ;  un  hectare  2,471143  acres.  Une  pinte  ou  1/8« 
de  gallon  est  égale  à  0,567932  htre  ;  un  litre  est  égal  à 
1,760773  pinte. 

Un  pied  du  Rhin  est  égal  à  31,38536  centimètres.  Le  pied 
romain  moderne  est  égal  à  297,9  millimètres  ;  un  palme  des 
architectes  ou  3/4  du  pied  romain  moderne  vaut  223,4  mil- 


272  MESURER  —  MÉTOPE 

limètres  ;  une  canne  de  constructeur  est  égale  à  10  palmes. 

MESURER,  V.  a,,  ail.  Messen,  angl.  To  measure,i[3L]. Misurare. 
Faire  un  métré,  relever  des  mesures. 

MÉTAIRIE,  s.  f.,  all.  Meierey,  angl.  Farm-House,  ital.  Podere 
affittato.  Ferme  avec  ses  dépendances;  habitation  d'un  métayer. 

MÉTAL,  pi.  MÉTAUX,  s.  m.,  ail.  Metall,  angl.  Metal,  ilal. 
Metallo.  Corps  minéral  pondérable  ;  se  dislingue  par  sa  pe- 
santeur, son  opacité,  sa  ténacité  et  sa  ductilité  ;  la  chaleur 
le  dissoud  et  le  fond.  Dans  une  température  élevée,  il  se  mêle 
à  l'oxygène  de  l'air  atmosphérique,  perd  son  brillant  métal- 
lique et  se  convertit  en  chaux  ou  oxyde.  Les  métaux  connus 
des  anciens  étaient  :  l'or,  l'argent,  le  fer,  le  cuivre,  le  mercure, 
le  plomb  et  l'étain.  Quelques  chimistes  modernes  ont  porté  le 
nombre  des  métaux  connus  à  quarante-deux.  Ceux  employés 
dans  le  bâtiment  sont  :  le  fer,  le  plomb,  le  cuivre,  l'étain  et 
le  zinc. 

MÉTIER,  s.  m.,  ail.  Handwerk,  angl.  Calling,  trade,  traffic, 
hand's  labour,  ital.  Arte  meccanica,  Mestiere.  Il  ne  faut  pas  le 
confondre  avec  l'art.  Le  métier  est  un  travail,  une  occupation 
qui  ne  sont  pas  agréables  par  eux-mêmes  et  qui  ne  sont  at- 
trayants que  par  leur  résultat,  le  salaire.  C'est  l'exercice  d'un 
art  mécanique.  Le  maçon,  le  charpentier,  le  menuisier,  le 
sei*rurier,  etc.,  exercent  un  métier.  Melierest  aussi  une  ma- 
chine qui  sert  dans  certaines  manufactures. 

MÉTATOME,  s.  m.  voy.  MÉTOGHE. 

METOGHE,  s.  f.,  all.  Metoche,  Ausschnitt  zwischen  zwei  Zäh- 
nen, Zwischentiefe,  augi.  Metoche,  space  between  the  clentels  of  the 
ionic  order,  ital.  Meloce.  Coupure  ou  intervalle  compris  entre 
deux  denticules  dans  l'ordre  ionique.  Baldus observe  que  dans 
les  anciens  manuscrits  de  Vilruve,  le  mot  métatome  est  em- 
ployé au  lieu  de  celui  de  Métoche  ;  c'est  ce  qui  fil  présumer 
à  Daviler  que  le  texte  vulgaire  de  Vitruve  élait  corrompu  et 
qu'on  devait;  lire  métatome  au  lieu  de  métoche.  Métatome 
vient  du  grec  ftsxa,  entre,  et  T£p.voi,  je  coupe. 

MÉTOPE,  s.  f,  ail.  Zivischentiefe,  quadratischer  Raum  im 
Fries  des  dorischen  Gebälks  zwischen  den  Tri  glyph  en  oder  Bal- 
kenköpfen, angl.  Melopa,  Metope,  ital.  Metopa.  Intervalle 
compris  entre  les  triglyphes  dans  la  frise  de  Tordre  dorique. 
Primitivement  les  métopes  étaient  à  jour  ainsi  que  nous  l'ap- 
prend un  passage  de  VIphigénie  d'Euripide,  où  Pylades  con. 


MÉTOPE  —  MÈTRE  273 

seule  à  Oreste  de  se  glisser  à  travers  une  des  métopes,  aün  de 
pouvoir  pénétrer  dans  le  temple.  Au  nombre  des  plus  ancien- 
nes métopes  sculptées,  il  faut  citer  celles  du  temple  central  de 
l'Acropole  de  Sélinunle,  eu  Sicile,  qui  datent  de  la  50«  olym- 
piade ou  580  ans  avant  l'ère  vulgaire.  Elles  représentent  Héra- 
clès nu,  portant  les  deux  frères  Kerkopes,  Kandale  et  Atlante  ; 
Persée  coiffé  du  pylos  ou  chapeau  de  feutre  rond  d'Hermès  et 
portant  des  ailes  à  la  chaussure  ;  Athénée  orné  du  peplos; 
Méduse  avec  Pégase.  Ces  métopes  sont  exécutées  dans  un  tuf 
calcaire  et  elles  étaient  peintes  et  ornées  de  détails  en  bronze 
doré.  Celles  du  temple  auprès  de  l'amphithéâtre  à  Paestum, 
dans  la  grande  Grèce  ;  celles  du  temple  d'Assoo",  en  Asie-Mi- 
neure; mais  les  plus  belles  sont  celles  du  Parthenon  d'Athènes. 

MÉTOPE  BARLONGUE,  ail.  Breiter  als  hoch,  angl.  Longer  than 
high,  ita].  Bislungo.  Espace  entre  deux  consoles  qui  supportent 
une  comiche,  un  balcon,  etc. 

METRE,  s.  m.  Unité  fondamentale  des  poids  et  mesures  de 
France.  Elle  est  la  dix-millionième  partie  du  quart  du  méri- 
dien terrestre.  Par  le  décret  du  8  mai-22  août  1790,  l'Assem- 
blée Constituante  s'occupa  déjà  de  l'uniformité  des  poids  et 
mesures.  Un  autre  décret  du  8-15  décembre  1790  y  est  encore 
relatif:  son  décret  du  26-30  mars  1791,  admet  la  grandeur 
du  quart  du  méridien  terrestre  pour  base  du  nouveau  système 
de  mesures  (arc  depuis  Dunkerque  jusqu'à  Barcelone,  qui 
embrasse  9  degrés  deux  tiers  et  qui  contient  environ  6  degrés 
au  nord,  et  3  degrés  et  demi  au  midi  du  45^  degré  de  latitude. 
Enfin  il  était  réservé  à  l'immortelle  Convention  nationale  qui 
a  tant  fait  pour  l'avancement  de  l'intelligence  et  de  ses 
œuvres,  de  décréter  que  le  nouveau  système  des  poids  et  me- 
sures, fondé  sur  la  mesure  du  méridien  de  la  terre  et  la  divi- 
sion décimale,  servirait  uniformément  dans  toute  la  Répu- 
blique :  c'est  ce  que  contient  son  décret  du  lß'"-2  août  1793. 
Méchain  et  Delambre  furent  chargés  de  mesurer  la  méridienne 
en  question. 

La  monnaie  aussi  fut  mise  en  rapport,  quant  à  son  module, 
avec  le  mètre.  Ainsi  dix-neuf  pièces  d'argent  de  cinq  francs 
et  onze  de  deux  francs,  donnent  un  mètre,  ou  vingt  pièces 
d'argent  de  deux  francs  et  vingt  de  un  franc,  donnent  égale- 
ment le  mètre.  Quant  au  poids,  il  y  a  aussi  rapport  décimal  : 
ainsi  une  pièce  d'argent  de  un  franc  pèse  cinq  grammes  ;  une 

18 


274  MÉTRÉ  —  MEZZO-PILASTRO 

pièce  d'argent  de  deux  francs  pèse  dix  grammes;  quatre  pièces 
d'argent  de  cinq  francs  ou  dix  pièces  d'argent  de  deux  francs 
pèsent  cent  grammes;  cent  cinquante-cinq  pièces  d'or  de 
vingt  francs  ou  quarante  pièces  d'argent  de  cinq  francs,  pèsent 
un  kilogramme  ou  mille  grammes  ;  un  sac  de  mille  francs  ou 
deux  cents  pièces  de  cinq  francs  pèsent  cinq  kilogrammes. 

Un  mètre  est  égal  à  0,513074  toise  ancienne,  ou  3  pieds 
11,296  lignes.  Un  pied  valait  0,32484  mètre  et  une  toise  valait 
1  mètre  94904.  Trois  pieds  grecs  anciens  équivalaient  à 
0  m.  924735.  (Voyez  mesure.) 

MÉTKÉ,  s.  m.  Art  de  mesurer  les  surfaces  et  les  corps  so- 
lides, d'après  le  système  décimal. 

MÉTRIQUE,  adj.  Qui  se  rapporte  au  mètre  ou  au  métré. 

MEUBLE,  s.  m.,  ail.  HausgercUh,  Mobilien,  angl.  Household 
goods,  ital.  Mobile.  Tout  ce  qui  sert  à  meubler  un  appartement 
tant  pour  l'utilité  que  pour  l'agrément. 

MEUBLER,  V.  a.,  ail.  3iü  H ausrath  versehen,  angl.  To  fur- 
nish, ital.  Ammobigliare.  Fournir  de  meubles  les  endroits  con- 
venables :  les  placer  dans  les  différentes  salles  et  dépendances 
qui  composent  une  habitation. 

MEULIÈRE,  s.  f.,  ail. Eine  Milhlstein-an,  angl.  Millstone,  ital. 
Pietra  da  macine.  Pierre  calcaire  siliceuse  avec  ou  sans  co- 
quilles. Sert  à  construire  les  citernes,  les  fosses  d'aisance,  les 
égouts,  les  soubassements  de  bâtiments  divers.  Principale- 
ment en  usage  à  Paris  et  dans  ses  environs.  On  nomme  aussi 
meulière  la  carrière  où  l'on  fait  les  meules  de  moulin. 

MEZANINE,  s.  f.,  all.  Kleines  Geschoss  über  ein  grösseres, 
angl.  A  Story  of  small  height  built  upon  a  higher  one,  ital.  3Ieza- 
nine.  Attique  ou  petit  étage  élevé  au-dessus  d'un  autre. 

MEZZANINE,  s.  f.,  all.  Halb  geschoss,  auch  ein  Fenster  in  nie- 
drigen oder  Halbgeschossen^  Halbfensler,  das  zvjar  die  Breite  der 
zutreffenden  oder  zugeordneten  Hauptfenster  hat,  aber  gewöhn- 
lich nur  halb  so  hochais  breit  ist;  zuweilen  wohl  ein  Quadrat 
bildet,  angl.  A  story  of  small  height  introduced  between  two  higher 
ones,  square  window,  ital.  Mezzanine.  Petit  étage  compris 
entre  deux  autres  d'une  plus  grande  élévation  ;  ordre  qui 
comprend  deux  étages  dans  sa  hauteur;  fenêtre  carrée  d'un 
entre-sol. 

MEZZO-PILASTRO,  s.  m.,  ail.  Eckiger  Pfeiler,  welcher  nur 
zum' T heil  aus  der  Wand  heraustritt,  angl.   apart  of  a  square 


MEZZO-TINTO  —  MIROIR  273 

projection  engaged  in  a  wall  and  only  a  fourth  or  fifth  of  its 
thickness.  Partie  d'une  saillie  carrée  sur  un  mur  qui  a  environ 
un  quart  ou  un  cinquième  de  son  épaisseur. 

MEZZO-TINTO,  s.  m.,  ail.  Mittelfarbe,  gebrochene  Farbe, 
angl.  Mezzotinto.  Le  ton  rompu  ou  intermédiaire  dans  la  pein- 
ture, le  ton  qui  fait  passer  du  clair  à  l'ombre  ou  qui  naît  du 
mélange  de  deux  couleurs. 

MILLIAIRE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Meilenzeiger,  angl.  Milliaryj 
ital.  Termine,  migliare.  Petites  bornes  ou  colonnes  ornées  de 
sculptures  et  d'inscriptions  que  les  Romains  élevaient  au  bord 
de  leurs  grandes  voies  pour  indiquer  les  distances  ou  quelques 
époques  mémorables.  Elles  étaient  placées  à  une  distance  de 
quatre  milles  romains  ou  5884"^92,  ce  qui  fait  pour  le  mille 
romain  1471™  23  (quelques  auteurs  admettent  1479™  220  pour 
le  mille).  La  première  borne  milliaire  était  placée  sur  le 
Forum  de  Rome. 

M[LLIGRAMME,  s.  m.  Mesure  décimale  de  pesanteur,  la 
millième  partie  d'un  gramme. 

MILLIMÈTRE,  s.  m.  Mesure  décimale  de  longueur,  la  mil- 
lième partie  d'un  mètre. 

MINARET,  s.  m.,  ail.  Schlanker  Thurm  an  einer  türkischen 
Moschee,  angl.  Minaret,  ital.  Minareto,  Torretta.  Tour  haute  et 
mince  avec  balcon  des  mosquées  musulmanes  et  d'où  le  prêtre 
annonce  aux  croyants  l'beure  des  prières  et  autres  exercices- 
MINER,  V.  a.,  ail.  Untergraben,  angl.  to  undermine,  ital.  mi- 
nare, scavare.  Faire  crouler  un  corps  en  attaquant  son  pied  ou 
sa  base  avec  des  outils,  de  la  poudre,  elv,.,  pour  extraire  des 
pierres,  des  minerais,  etc. 

MINEUPi,  s.  m.,  ail.  Bergknappe,  Bergmann,  angl.  Miner, 
Underminer,  ital.  Minatore.  Ouvrier  employé  à  miner,  à  faire 
des  mines, 

MINIATURE,  s.  f.,  all.  Miniaturmalerei,  Kleinmalerei,  angl. 
Miniature,  ital.  Miniatura.  Espèce  de  peinture  à  l'aquarelle 
dont  les  proportions  sont  minimes, 

MINUTE,  s,  f,,  ail.  Minute,  angl.  Minute,  ital.  Minuto. 
Douzième  partie  d'un  module. 

MIROIR,  s,  m.,  ail.  Unnütze  Höhlung  auf  der  glatten  Seile  eines 
behauenen  Steines,  ital.  Mencanza,  Cavita.  Cavité  sans  nécessité 
au  parement  d'une  pierre.  On  nomme  encore  ainsi  des  orne- 


276  MIXTE  —  MO  DILLON 

ments  en  ovale  taillés  sur  des  moulures  concaves  et  ornées 
parfois  de  fleurons. 

MIXTE,  s.  f.,  all.  Yermischt^  angl.  Mixed,  ital.  Misto.  Genre 
de  peinture  où  les  différentes  couleurs  sont  mises  en  usage. 
Art  bâtard ,  avec  mélange  de  genres  quelquefois  heureux 
quand  il  est  fait  avec  goût  et  discernement. 

MODÈLE,  s.  m.,  ail.  Modell^  körperliches  Bild,  angl.  3Iodel, 
ital.  Modello.  Essai  en  relief  exécuté  en  cire,  en  terre  ou  en 
plâtre,  pour  se  rendre  compte  de  l'effet  de  l'attitude  et  de  la 
correclion  d'une  figure  ou  d'un  bas-relief  quelconques. 

DE  BATIMENT.  Représentation  en  petit,  selon  des  pro- 
portions, de  tout  l'ensemble  et  des  détails  d'un  bâtiment.  On 
en  fait  de  terre  ou  de  plâtre  pour  les  pièces  de  trait,  ou  pièces 
spéciales,  comme  claveaux,  nervures,  clefs  de  voûte,  etc.,  et 
de  bois  et  carton  coloriés  pour  la  charpente  et  autres  détails. 

— —  EN  GRAND.  S'exécuto  en  maçonnerie  brute  ou  d'assem- 
blage de  charpente,  revêtue  de  toile  sur  laquelle  on  représente 
la  chose  à  exécuter,  tels  qu'arcs  de  triomphe  et  autres  édifices 
élevés  pour  juger  de  l'effet  des  ordres  et  ornements  qu'on 
veut  employer. 

MODELER,  V.  a.,  ail.  Ein  Modellmachen,  in  Erde  oder  Wachs 
modelliren,  angl.  to  model,  to  shape,  ital.  Modellare.  Faire  des 
modèles  se  dit  surtout  en  sculpture;  faire  des  modèles  en 
terre  ou  en  cire  pour  l'étude  et  l'exécution. 

MODERNE,  adj.,  all.  Neu,  heutig,  modern,  angl.  Modern, 
recent,  ital.  Moderno.  Se  dit  des  différentes  architectures  et  dé- 
tails comme  ornements  qui  n'ont  pas  les  vraies  proportions 
des  ordres,  détails  et  ornements  antiques. 

MODILLON,  s.  m.,  ail.  Sparrenkopf,  angl.  Modillion,  ital. 
Modiglione.  Petite  console  plus  ou  moins  ornée  sous  la  cor- 
niche d'un  entablement  corinthien  et  composite,  destiné  à  la 
soutenir.  Il  y  en  a  d'élégants  et  fort  simples  à  la  Maison  carrée 
de  Nîmes,  de  très-ornés  aux  ruines  du  temple  de  Jupiter  Sta- 
tor, aux  thermes  de  Dioclétien  et  au  Panthéon,  à  Rome. 

. A  PLOMB.  Celui  qui,  étant  biais,  n'est  pas  d'équerre  avec 

la  corniche  rampante  d'un  fronton. 

EN  CONSOLE.  Gelui  qui  a  plus  de  hauteur  que  de  saillie, 

prend  depuis  le  larmier  et  descend  jusqu'à  la  frise. 

RAMPANT.  Celui  qui  est  d'équerre  avec  les  corniches  de 

niveau  et  rampantes. 


MODULE  277 

MODULE,  s.  m.,  all.  3Iodul,  Model,  aiigl.  Module,  ital.  Modulo. 
Mesure  ou  unité  prise  arbitrairement  et  qui  n'est  employée 
que  lorsqu'il  s'agit  de  colonnades  :  elle  sert  à  déterminer  les 
proportions  des  détails,  leur  rapport  au  tout  et  enfin  à  fixer  la 
distance  des  colonnes  entre  elles.  Le  module  n'est  donc  pas 
une  dimension,  une  mesure  absolue,  comme  par  exemple  le 
mètre,  le  pied,  mais  une  mesure  indéterminée  et  proportion- 
nelle, empruntée  au  diamètre  inférieur  du  fût  de  la  colonne. 
Plus  la  colonne  a  d'élévation,  plus  aussi  gagne-t-elle  en  force 
et  plus  aussi  son  module  a-t-il  de  longueur,  et  plus  aussi  enfin 
les  détails  deviennent-ils  forts  ou  puissants  en  dimension. 

La  mesure  de  la  colonne  est  son  diamètre  ;  mais  lorsqu'elle 
est  très-forte,  sa  m.esure  est  la  moitié  du  diamètre,  moitié  qui 
est  nommée  module,  du  latin  modulus,  mesure.  Vignole  a  di- 
visé le  module,  la  moitié  du  diamètre,  en  12  parties,  nom- 
mées minutes,  pour  l'ordre  toscan  et  l'ordre  dorique,  et  en 
18  pour  les  autres  ordres.  Le  module  de  Palladio,  de  Gam- 
bray,  de  Desgodets  et  autres,  est  divisé  en  30  parties  ou  mi-« 
nutes.  C'est  d'après  le  module  qu'on  proportionne  et  qu'on 
détermine  la  hauteur  des  colonnes  et  de  l'entablement,  ainsi 
que  la  hauteur  et  la  saillie  de  chaque  moulure.  On  divise  la 
hauteur  du  monument  à  élever  et  décoré  de  colonnes,  en  cinq 
parties  égales,  dont  quatre  formeront  l'élévation  des  colonnes  : 
la  cinquième  partie  donnera  la  hauteur  de  l'entablement.  La 
hauteur  trouvée  de  la  colonne  sera  ensuite  divisée  en  autant 
de  parties  égales  qu'elle  compte  de  modules  donnés  à  chaque 
sorte  d'ordre.  Ainsi  la  colonne  toscane  aura  14  modules,  la 
dorique  16,  la  ionique  18,  la  romaine  et  corinthienne  20. 
Ainsi  on  aura  trouvé  le  module  de  toute  colonne  quelconque 
qu'on  peut  ensuite  diviser  en  12,  18  ou  30  parties  ou  minutes. 

Cette  division  de  la  colonne  exclut  cependant  le  piédestal  : 
car  la  colonne  doit  poser  directement  sur  le  sol .  Si  la  colonne 
doit  poser  sur  un  piédestal,  il  faut  d'abord  déterminer  la  hau- 
teur de  ce  dernier,  hauteur  qui  dgit  être  défalquée  de  toute 
l'élévation  de  l'édifice,  et  ensuite  on  cherchera  ou  détermi- 
nera dans  la  hauteur  qui  reste,  celle  de  la  colonne  et  la  di- 
mension de  son  module.  Mais  toutes  ces  proportions  données 
d'une  manière  si  positive  par  Yitruve  et  par  Vignole,  ne  sont 
point  absolues  :  elles  sont  un  peu  arbitraires  et,  en  les  appli- 
quant rigoureusement  aux  monuments  existants,  on  trouve 


278  MOELLON  —  MOLE 

toujours  des  différences  et  des  variantes  que  le  goût  des  ar- 
tistes de  l'antiquité  a  amené.  Ouant  à  l'ordre  corinthien  sur- 
tout, ces  règles  de  Vitruve  sont  très-incertaines.  Mais  on  peut 
néanmoins  les  utiliser  avec  fruit  et  s'en  servir  pour  former  la 
carcasse  ou  charpente  d'une  colonnade. 

MOELLON,  s.  m.,  ail.  Bruchstein,  angl.  Stone,  ital.  Pietra 
molle.  Pierre  qui  sert  à  bâtir  toutes  sortes  de  murs  :  comme 
murs  de  face,  murs  de  refend,  murs  de  clôture,  etc. 

d'appareil.  Celui  qui,  pour  être  employé  dans  une  con- 
struction ,  est  soigneusement  équarri  en  ses  joints  et  pare- 
ments. 

DE  PLAT.  Celui  qui  dans  un  mur  d'aplomb  est  posé  sur 

sa  plus  grande  face. 

EN  COUPE.  Celui  qui  est  posé  sur  champ  pour  les  arcs 

et  les  voûtes. 

GISANT.  Celui  dont  la  forme  est  plate  ;  il  nécessite  par 

conséquent  moins  de  travail  et  de  main-d'œuvre. 

p]QuÉ.  Celui  dont  les  joints  et  parements  sont  équarris 

et  dressés  à  la  grosse  pointe  ;  employé  pour  caves,  etc. 

moïse,  s.  f.,  all.  Ein  Bancl^  schräg  gelegtes  Stützband  in  ei- 
ner Zimmerholzverbindung,  angl.  A  thin  piece  of  timber  that 
ties  or  binds  the  several  parts  of  a  timber  framing,  a  binding 
piece,  ital.  Tavole  giunte  per  rinforzi.  Pièces  de  bois  qui,  jointes 
ensemble  selon  leur  épaisseur  avec  des  boulons,  servent  de 
liens  dans  les  combles,  dans  les  palées  ou  files  de  pieux,  ainsi 
qu'aux  principales  pièces  de  grues  et  autres  machines.  Elles 
sont  entaillées  à  mi-bois,  pour  recevoir  les  pièces  qu'elles  em- 
brassent et  dont  elles  augmentent  la  stabilité.  Elles  sont  ou 
droites  ou  circulaires,  selon  le  cas.  On  nomme  moises  coudées, 
celles  qui  sont  délardées  de  leur  demi-épaisseur  au  lieu  d'être 
entaillées. 

MOISER^v.  a.,  ail.  Binden,  Verbinden,  angl.  To  tie,  to  bind 
with  certain  pieces  of  timber,  ital.  Fortificare,  sostenere  con  rin- 
forzi. Fixer  des  moises  à  un  assemblage. 

MOLLASSE,  s.  f.,  all.  Weicher  Stein,  angl.  Soft  stone,  ital. 
Pietra  assai  molle.  Pierre  tendre  disposée  par  bancs  de  diffé- 
rentes épaisseurs,  de  couleur  bleue  ou  rousse.  On  en  trouve  en 
Dauphiné  qui  résiste  au  feu. 

MOLE,  s.  m.,  ail.  Rundes  Grabmonument  bei  den  Römern, 
angl.  Term  applied  by  the  Romans  to  a  kind  of  circular  mauso- 


MOLE  —  MONOTONE  279 

leum^  ital.  Molo  {sepolcro  romano).  Sorte  de  monument  sépul- 
cral des  Romains,  susceptible  de  beaucoup  d'ornements,  qui 
servait  de  tombeau  surtout  aux  empereurs.  Le  tombeau  d'A- 
drien à  Rome,  aujourd'hui  château  ou  fort  Saint-Ange,  était 
un  môle. 

MOLE  DE  PORT,  ail.  Grosser  in  einen  Hafen  hineingehender  Stein- 
damm, zum  Abhalten  des  Sandes  und  Schlammesund  zum  Schutz 
für  die  Schiffe,  angl.  Molo,  ital.  ßlolo.  Üigue  ou  jetée,  ou  con- 
structions analogues  dans  un  port,  qui  mettent  les  bâtiments 
de  mer  à  l'abri  des  vagues. 

EN  MENUISERIE.  Morceau  de  bois  dans  lequel  on  fait  des 

rainures  qui  servent  à  échantillonner  les  languettes  des 
planches,  etc.,  que  l'on  travaille. 

MONASTÈRE,  voy.  abbaye. 

MONNAIE  (hôtel  de  la),  s.  m.,  ail.  Müiize,  angl.  Mint,  ital. 
Zecca.  Bâtiment  et  accessoires  où  l'on  bat  la  monnaie.  La  Mon- 
naie de  Paris  a  été  bâtie  en  1771  par  l'architecte  Jacques-Denis 
Antoine.  L'élévation  de  la  Monnaie  de  Londres  est  l'œuvre  de 
Johnson  ;  les  portes  d'entrée,  etc.,  sont  de  Robert  Smirke. 

MONOGHROMATE,  s.  et  adj.,  all.  Gemälde  mit  nur  einer 
Farbe,  angl.  One  colour  painting,  ital.  Monocromato.  Peinture 
ou  travaux  de  décoration,  peints  en  camaïeu  d'une  seule  cou- 
leur. 

MONOGRAMME, s.  m.,  ail.  Namenszug,  angl.  Monogram,  ital. 
Monogramma.  Chiffre  qui  contient  les  lettres  qui  commencent 
les  noms  de  quelque  personne  :  elles  sont  souvent  entrelacées 
pour  former  des  écussons. 

MONOLITHE,  s.  m.,  ail.  Aus  einem  einzigen  Stein  bestehend, 
angl.  Monolithal,  consisting  of  a  single  stone,  ital.  Opera  di  una 
sola 'pietra.  OEuvre  qui  consiste  ou  est  travaillée  dans  un  seul 
morceau  de  pierre,  comme  les  obélisques  égyptiens,  par 
exemple. 

MONOPODE,  s.  m.,  angl.  Monopoclium,  pillar  and  claui  table, 
ital.  Monopodo.  Table  qui  est  portée  par  un  piédestal, 

MONOPTÈRE,  s.  m.,  ail.  Monopteros,  ein  runder  Tempel,  ivo 
die  Zelle  durch  die  Säulen  gebildet  wird,  angl.  Monopteral,  ital. 
Monopterale.  Temple  circulaire  dont  le  cella  est  formé  par  des 
colonnes.  Il  y  en  a  à  Tivoli  et  à  Puzzuole. 

MONOTONE,  adj.  m.  et  f.,  all.  Eintönig,  einförmig,  lang- 
weilig, angl.  Monotonous,  ital.  Monotono.  Ce  qui  est  presque 


280  MONOTONIE  —  MONTOIR 

toujours  sur  le  même  ton.  Exprime  quelque  chose  d'ennuyeux, 
de  triste,  de  pauvre. 

MONOTONIE,  s.  f.,  all,  Eintönigkeit,  Einförmigkeit,  angl. 
Monotony,  a  dull  iiniformily,  ilal.  Monotonia.  Egalité,  unifor- 
mité ennuyeuse  de  ton. 

MONOTRIGLYPHE,  s.  m.,  ail.  Der  Raum  eines  Dreyschlitzes 
zwischen  zwei  Säulen,  angl.  Monotriglyph,  ifal.  Monotriglifi. 
Intervalle  entre  les  triglyphes  d'entrecolonnement. 

MONTANT,  s.  m.,  all.  Nebenpfeiler  der  aber  keinen  Bogen 
trägt,  angl.  Quarter,  post,  ital.  Regolo  d'appoggio,  sostegno  mon' 
tante.  Corps  saillants  qui  dépendent  d'un  chambranle  de  porte 
ou  de  fenêtre;  ils  servent  à  supporter  les  corniches  et  frontons. 

DE  cHÂRPENTERiE.  Arbre  posé  verticalement,  soutenu 

et  contrebouté  par  des  bras  de  force,  des  liens,  etc. 

DE  LAMBRIS.  Sorte  de  pilastres  étroits  et  allongés,  rava- 
lés et  ornés  de  festons,  qui  servent  à  séparer  les  comparti- 
ments des  lambris. 

d'embrasure.  Revêtement  en  marbre  ou  en  bois,  avec 

compartiments  arasés  ou  saillants,  dont  on  orne  les  embra- 
sures des  portes  et  fenêtres. 

DE  MENUISERIE.  Principales  pièces  de  bois  posées  verti- 
calement dans  les  assemblages  des  portes  et  fenêtres. 

DE  SERRURERIE.  Barreaux  renforcés  qui  séparent   et 

maintiennent  les  cours  d'une  grille. 

MONTÉE,  s.  f.,  all.  Stiege,  Auffahrt,  angl.  Staircase,  Ascent, 
ital.  Scala,  Salila.  Escalier  ou  suite  de  degrés  par  où  l'on 
monte  à  des  étages  supérieurs. 

MONTER,  V.  n.,  ail.  Hinau  f schaff  en,  angl.  Torise,towindup, 
ital.  Montare.  Lever  des  matériaux  dans  un  bâtiment  en  con- 
'  struction  ;  assembler  des  ouvrages  préparés,  les  mettre  en 
place. 

MONTOIR,  s.  m.,  ail.  Tritt  aufs  Pferd  zusteigen,  angl.  Hor- 
seblock, ital.  Montatojo.  Pierre  taillée  par  degrés  qui,  posée 
dans  une  cour  ou  auprès  d'un  portail,  facilite  à  monter  à  che- 
val. Dans  l'antiquité,  le  montoir  était  indispensable,  parce 
qu'on  ne  connaissait  point  encore  les  étriers.  Il  y  avait  des 
montoirs  de  distance  en  distance  le  long  des  grandes  voies 
romaines  et  destinés  à  la  cavalerie.  Au  moyen  âge,  les  mon- 
toirs n'étaient  plus  aussi  nécessaires  par  l'usage  qu'on  faisait 
des  étriers  que  les  Normands  ont  fait  connaître.  Les  plus  an- 


MONUMENT  —  MORTIER  281 

ciennes  représentations  d'étriers,  sont  celles  de  la  tapisserie 
de  Bayeux  brodée  par  la  reine  Mathilde  (du  xi^  siècle), 

MONUMENT,  s.  m.,  ail.  Denkmal,  Oeffentliches  Gebäude, 
angl.  Monument,  ital.  Monumento.  Bâtiment  élevé  en  l'honneur 
et  en  mémoire  de  quelque  homme  illustre  ou  de  quelque 
grand  événement  au  sein  d'une  nation.  Dans  celte  catégorie 
on  range  les  arcs  de  triomphe,  les  tombeaux,  les  obélisques, 
les  mausolées,  les  pyramides,  etc.  On  nomme  aussi  monuments, 
les  édifices  élevés  par  la  souveraineté  d'un  peuple,  pour  des 
usages  publics,  comme  temples,  églises,  monnaies,  hôtels  de 
ville,  palais,  etc. 

MORCEAU,  s.  m,,  ail.  Stück,  angl.,  Piece,  ital.  Pezzo.  On  dit 
un  morceau,  un  beau  morceau  d'architecture,  de  peinture,  de 
sculpture  pour  indiquer  un  ensemble,  un  bel  ensemble  d'œu- 
vre  d'art. 

MAURESQUE,  s.  f.  et  adj.,  all.  Maurisch,  angl.  Moorish, 
ilal.  Moresco.  Genre  d'ornements  composés  de  tiges  enroulées, 
de  rinceaux,  de  feuilles,  de  boutons  et  de  fleurs,  imités  au 
xme  siècle  des  Arabes,  qui  plusieurs  siècles  auparavant  en 
avaient  emprunté  les  élém.ents  à  l'ornementation  des  monu- 
ments du  Bas-Empire,  élevés  en  Asie  et  en  Afrique.  On  dit 
aussi  arabesque. 

MORGUE,  s.  f.,  all.  Ort  wo  TocUgefundene  zur  Schau  hinge- 
legt werden,  angl.  Bone-house,  ital.  Camera  per  i  cadaveri.  Bâti- 
ment disposé  et  destiné  à  recevoir  les  noyés  et  autres  indivi- 
dus ayant  péri  par  accident  ou  assassinés,  dont  on  ne  connaît 
pas  l'identité  et  dont  la  justice  s'empare. 

MORTAISE,  s.  f.,  all.  Zapfenloch,  angl.  Mortice,  ital.  Mortisa, 
Intaglio.  Trou  ou  vide  fait  dans  une  pièce  de  bois,  de  la  forme 
et  de  la  dimension  du  tenon  qu'il  doit  recevoir.  Pour  qu'une 
mortaise  soit  bien  faite,  il  faut  qu'elle  soit  juste  tant  en  gorge 
qu'en  about. 

MORTIER,  s.  m.,  ail.  Mörtel,  angl.  Mortar,  ital.  Malta.  Com- 
position et  mélange  de  chaux,  de  sable  et  d'eau,  employée 
dans  la  construction  de  pierre,  pour  lier  les  matériaux  entre 
eux.  Dans  beaucoup  de  pays,  c'est  un  nom  général  employé 
pour  désigner  toute  espèce  de  liaison  liquide  dont  il  est  fait 
usage  dans  la  construction  de  la  pierre  de  taille,  ou  du  garni 
de  l'intérieur  des  murs. 

Les  anciens  faisaient  le  mortier  par  les  mêmes  procédés  que 


282  mosaïque 

les  modernes.  Ils  mariaient  la  chaux  et  le  sable  dans  la  pro- 
portion de  un  à  trois  ou  de  un  à  deux.  Les  Romains  em- 
ployaient la  pouzzolane,  recueillie  à  Baja  et  sur  les  coteaux  de 
Pouzzole,  aux  environs  du  Vésuve.  Dans  les  beaux  temps  de 
l'architecture  grecque,  on  ne  se  servait  point  de  mortier  dans 
les  constructions.  Les  murs  étaient  construits  en  gros  blocs  de 
pierre  ou  de  marbre,  liés  ensemble  au  moyen  de  crampons  en 
fer  scellés  au  plomb.  Tels  sont  les  murs  du  Pirée  et  ceux  du 
Parthenon.  Les  tambours  des  colonnes  étaient  posés  sans 
mortier  :  leurs  lits  étaient  parfaitement  dressés  :  au  centre  on 
avait  pratiqué  un  trou  carré  dans  lequel  on  plaçait  un  goujon 
en  bois  (bois  de  cyprès  au  temple  du  cap  Sunion),  et  quelque- 
fois au  lieu  de  bois,  on  employait  des  os  de  mouton.  Au  reste, 
les  lits  et  joints  des  anciens  monuments  grecs  étaient  si  bien 
dressés  et  taillés,  polis  même  au  sable,  qu'on  n'apercevait  nul- 
lement l'appareil  pour  ainsi  dire.  On  a  soulevé  une  foule  d'hy- 
pothèses sur  la  solidité  du  mortier  des  constructions  romaines 
et  autres;  le  mystère,  tout  le  mystère  de  cette  surprenante 
solidité,  n'est  autre  que  le  temps,  pendant  lequel  le  mortier 
et  la  pierre  eurent  l'occasion  d'adhérer  l'un  à  l'autre.  Les  an- 
ciens ne  se  servaient  point  de  lait,  de  farine  de  seigle  ou 
d'autres  substances,  en  dehors  de  la  chaux,  du  sable  et  de 
l'eau  pour  leur  mortier;  seulement  ils  le  faisaient  avec  tout  le 
soin  que  demandaient  leurs  constructions  colossales.  C'est  en- 
core pendant  le  sinistre  moyen  âge,  que  la  qualité  du  mortier 
est  devenue  très-mauvaise.  Il  y  a  des  églises  entières  dans 
lesquelles  le  mortier,  au  lieu  d'être  devenu  une  masse  com- 
pacte, adhérente  aux  pierres,  n'est  réellement  qu'une  pous- 
sière, qui  n'offre  aucune  liaison  ni  aucune  solidité. 

MOSAÏQUE,  s.  f.,  all.  Mosaische  Arbeit,  Mosaik,  augi.  Mosaic 
work,  ital.  Mosaico.  Manière  de  représenter  des  objets  en  assem- 
blant de  petits  cubes  d'une  matière  quelconque,  comme  verre, 
pierre,  marbre,  bois,  coquilles,  etc.  Cette  espèce  de  travail 
était  très  en  usage  dans  l'antiquité,  en  Grèce,  à  Rome,  en  Asie- 
Mineure.  On  suppose  que  la  mosaïque  a  été  inventée  par  les 
Phéniciens  qui  la  ûrent  connaître  aux  Grecs  :  ceux-ci  la  portè- 
rent dans  la  grande  Grèce,  d'où  elle  s'étendit  dans  le  reste  de 
l'Italie.  Le  terme  de  mosaïque  n'est  pas  la  même  chose  que 
marqueterie  :  il  ne  s'applique  qu'aux  ouvrages  exécutés  en 
matières  dures,  comme  verre,   mastic,  métaux  et  pierre.  La 


MOSQUÉE  —  MOULURE  283 

mosaïque  des  ateliers  de  Florence  est  la  plus  belle  et  la  plus 
précieuse  des  temps  modernes.  La  m.osaïque  est  pratiquée  sur 
un  fond  de  stuc,  et  quand  elle  est  travaillée  avec  goût  et  avec 
art,  elle  imite  la  peinture. 

MOSQUÉE,  s.  f,,  ail.  Moschee,  angl.  Mosque,  ital.  Moschea, 
église  mahométane,  monument  du  culte  de  la  religion  de  Ma- 
homet. Les  plus  anciennes  mosquées  étaient  ornées  d'un  grand 
nombre  de  colonnes  qui  avaient  appartenu  à  des  monuments 
antiques.  Les  mosquées  turques  se  distinguent  surtout  par  le 
diamètre  considérable  et  l'élévation  de  leurs  coupoles.  La 
mosquée  a  un  ou  plusieurs  minarets  plus  ou  moins  élevés,  et 
une  fontaine  donnant  l'eau  pour  faire  les  ablutions  ordonnées 
par  le  Coran  et  pratiquées  dans  de  nombreux  bassins  ou  pis- 
cines. 

MOUGHETTE,s.  f.,  all.  Kranzleiste, Regenrinne,  angl.  Drip, 
ital.  Grondatojo.  L'arête  saillante  du  dessous  du  larmier  où 
l'on  a  pratiqué  un  canal  pour  faciliter  la  chute  des  eaux  plu- 
viales. 

MOUFLE,  s.  m.,  ail.  Kloben  eines  Flaschenzugs,  angl.  A  tackle 
of  pulleys,  ital.  Muffola.  Réunion  de  plusieurs  poulies,  au 
moyen  de  laquelle  on  multiplie  la  force  mouvante. 

MOULE,  s.  m..,  ail.  Gieszform,  angl.  Mould,  ital.  Forma.  Mo- 
dèle en  creux  de  ce  que  l'on  veut  imiter  en  sculpture,  soit  en 
plâtre,  soit  en  métal.  Modèle  découpé  dans  de  la  tôle  ou  du 
bois,  pour  représenter  les  moulures  qui  doivent  être  représen- 
tées. 

MOULER,  V.  a.,  ail.  Giessen,  formen,  abdrucken,  angl.  To 
cast,  to  mould,  to  print,  ital.  Modellare,  stampare.  Jeter  des  ma- 
tières délayées  dans  des  moules  préparés  à  cet  effet,  pour  faire 
des  modulons,  des  consoles,  des  rosaces,  des  mascarons  et 
ornements  quelconques. 

MOULIN,  s.  m,,  ail.  Mühle,  angl.  Mill,  ital.  Mulino.  Combi- 
naison mécanique  ou  ensemble  de  pivots  et  de  roues,  mu  par 
le  vent,  l'eau,  la  vapeur  ou  la  force  mobilisée.  Ce  nom  est 
donné  à  un  grand  nombre  d'artifices,  comme  ceux  à  farine,  à 
huile,  àpoudre,  à  papier,  etc.  Parmi  les  moulins,  les  uns  ont 
leurs  roues  {principales  placées  verticalement,  d'autres  les  ont 
horizontalement  ou  à  auges. 

MOULURE,  s.  f.,  all.  Glieder  des  Simswerks,  angl.  Mouldings, 


284  MOULURE 

ital.  Modanatura.  Saillies  plus  ou  moins  proéminentes,  de  dif- 
férentes formes,  placées  dans  les  profils  des  architraves,  des 
archivoltes,  des  corniches,  des  entablements,  des  tailloirs,  des 
chapiteaux,  des  bases  et  autres  détails  d'architecture.  Il  y  a  six 
moulures  simples  :  1°  le  filet  ou  hstel  ou  quadra,  all.  der 
Riemen^  das  Plättchen,  angl.  The  Fillet,  ital.  Listello,  Filetto, 
Gradetto,  formé  de  deux  lignes  horizontales  peu  éloiguées 
l'une  de  l'autre  et  d'une  ligne  verticale  ;  2°  la  bande,  ail.  das 
Band,  der  Streifen,  angl.  Band,  ital.  Benda,  quin'esl  qu'un  filet 
large  ;  3°  Vastragale,  all.  der  Reif,  der  Stab,  angl.  Astragal,  ital. 
Astragalo,  foriué  de  deux  lignes  horizontales  et  la  moitié  du 
cercle  ;  c'est  un  demi-cylindre  :  Pastragale  est,  avec  le  filet, 
la  plus  petite  moulure  ;  4°  Y  échine,  ou  quart  de  rond,  ail. 
der  Wulst,  der  Viertelstab,  angl.  Ovolo,  quarter  round,  ital.  Uo- 
volo,  Schiena,  formé  de  deux  hgnes  horizontales  et  un  quart 
de  cercle  :  cette  moulure  est  convexe  ;  5*"  le  cavet,  le  quart  de 
rond  ou  échine  renversé,  ou  cymaise  dorique,  ail.  die  Hohl- 
leiste,  die  Hohlkehle,  angl.  Cavetto,  ital.  Guscio.  Cette  moulure 
est  concave  et  forme  une  gorge  ;  6°  le  tore  ou  boudin,  ail.  der 
Pfuhl,  angl.  Torus,  ital.  Toro,  Bastone,  formé  comme  l'astra- 
gale de  deux  lignes  horizontales  et  de  la  moitié  du  cercle  : 
c'est  également  un  demi-cylindre,  comme  l'astragale.  Il  y  a 
trois  moulures  composées:  1°  la  cymaise  ou  talon,  ail.  Die 
Kehlleiste,  der  Kehlstoss,  Siiigi.  Ogee,  Cyma  reversa,  ital.  Onda, 
Gola  rovescia,  composée  du  quart  de  rond  et  du  cavet.  Cette 
moulure  est  convexe  en  hautet  concave  en  bas;  2°  la  doucine, 
ail.  Die  Rinnleiste,  der  Karnies,  angl.  Cyma  recta,  ital.  Gola 
diritta,  composée  comme  la  cymaise  du  quart  de  rond  et  du 
cavet.  Cette  moulure  est  concave  en  hautet  convexe  en  bas; 
3°  la  scotie,  ail.  Die  Einziehung,  angl*  Scotia,  Trochilus,  ital. 
Cavetto,  Guscio,  moulure  cave  composée  du  cercle,  mais  de 
deux  rayons  différents.  De  ces  neuf  moulures  principales  sont 
formées  toutes  les  autres. 

MOULURE  INCLINÉE.  Celle  dout  le  champ  n'est  pas  d'aplomb. 

LISSE.  Celle  qui  n'a  que  la  grâce  de  ses  contours. 

ORNÉE.  Celle  qui  est  enrichie  de  sculpture  ou  de  pein- 
ture. 

Durant  le  moyen  âge  le  nombre  des  moulures  a  été  étendu 
à  l'infini  et  delà  manière  la  plus  fantastique.  On  distingue 
parmi  elles  :  le  chanfrein  ordinaire,  ail.  eingezogene  Abgradung, 


MOUTON  —  MOYER  285 

Schrägung,  angl.  Chamfer,  Bevel,  Slope,  under  Slope;  le  chan- 
frein  renversé,  all.  Ausgebogene  Abgradung,  Schrägung,  angl. 
upper  Slope;  le  chanfrein  double,  all.  Doppelte  Abgradung,  angl. 
Double  sloped  or  chamfered;  V onglet ,  all.  Doppelte  innere 
Schrägung,  Abgradung,  angl.  Double  sloped  groove  or  channel^ 
rainure  rectangulaire  :  il  y  a  une  multitude  de  formes  d'on- 
glets dans  l'architecture  du  moyen  âge.  Parmi  les  moulures 
curvilignes,  nous  citerons  :  le  tore  elliptique,  ail.  Elliptischer 
Pfuhl,  angl.  Elliptical  Torus;  le  tore  ogive,  all.  Spitzbogiger 
Pfuhl,  angl.  Pointed-arch  Torus;  le  tore  lancéolé,  all.  Lanzen- 
formiger  Pfuhl,  angl.  Lancetlike  Torus. 

A  l'architecture  romane  appartiennent:  la  frette,  all.  Gebro- 
chenes Stäbchen,  angl.  Embattled  fret  ;  le  damier,  all.  Würfelför- 
mig, angl.  Square  Billet,  composé  de  petits  carrés  alternative- 
ment creux  et  saillants;  les  étoiles,  ail.  Sterne,  angl.  Stars,  à 
quatre  branches,  modifiée,  et  nommée  violette  ;  les  losanges, 
ail.  Rautenförmig,  angl.  Lozenge;  les  têtes  de  clou  et  de  dia- 
mant, ail.  Würfel-Brillanten-Schnur,  angì.  Nail  Head;  les  têtes 
plates  ou  saillantes,  angl.  Beak-Head,  masques  qui  décorent  les 
archivoltes  et  les  cordons  romans,  et  qu'on  distingue  par  leur 
plus  ou  moins  de  saillie  ;  les  chevrons  ou  zigzags,  ail.  Zickzack, 
angl.  zig-zag  ou  chevron,  formé  d'un  tore  décrivant  une  suite 
d'angles  ;  ie^nébules,  ail.  wölkig,  gewölkt,  angl.  nebule,  formant 
des  ondulations;  les  câbles,  ail.  gewundenes  Stäbchen,  angl. 
cable,  grosse  corde;  les  dents  de  scie,  ail.  Zackenschnitt,  angl. 
indented,  imite  les  dents  d'une  scie  ;  les  perles,  ail.  Perlen- 
schnur^ angl.  Pearls;  les  fuseaux,  ail.  die  Spindeln,  angl.  Double 
cone',  les  besants,  ail.  der  Pfennig  ohne  Gepräg,  angl.  Pellets; 
les  billettes,  ail.  Rollenmuster,  angl.  segmentai  Billet. 

MOUTON,  s.  m.,  ail.  Rammblock,  die  Ramme,  angl.  Monkey, 
Ram,  Tup,  ital.  Montone.  Gros  billot  en  fer  ou  en  bois,  armé 
defer,  avec  lequel  on  enfonce  des  pilotis  ou  pieux  dans  le  sol 
ou  dans  l'eau.  La  hie  est  plus  pesante  que  le  mouton,  s'élève 
avec  un  engin,  et  tombe  en  décrochant  un  ressort  nommé 
déclic. 

MOYE,  s.  f.,  all.  Weiche  Ader  in  einem  Steinbruche,  angl.  Soft 
surface  of  a  hard  Stone,  ital.  Vena  Genera,  Couche  de  pierre  ten- 
dre qui  se  rencontre  dans  les  délits  et  joints  des  bancs  de  car- 
rières. 

MOYER,  v.  a.,  ail.  Grosse  Steine  nach  der  Ader  spalten,  angl. 


286  MUETTE  —  MUR 

To  spill  a  stone.  Refendre  une  pierre  suivant  la  direction  des 
moyes. 

MUETTE,  s.  f.,  all.  Jagdhaus,  angl.  Hunting  lodge,  ital.  Ca- 
panna ad  uso  della  caccia.  Bâtiments,  cour,  écurie,  clienil  et 
accessoires  où  logent  les  officiers  et  les  domestiques  d'une 
meute. 

MUFLES,  s.  f.  pi.,  ail.  Thierkopf,  Löwenmaul.,  Hundskopf, etc., 
angl.  Muzzle,  ital.  Mascherone.  Ornements  sculptés  ou  peints 
représentant  une  tête  de  lion,  de  cliien,  d'ours,  de  panthère 
ou  d'autres  animaux;  servant  à  décorer  des  clefs  d'arcades, 
des  caissons,  des  corniches.  Au  Parthenon  d'Athènes,  ces  or- 
nements (têtes  de  lion)  servent  à  cracher  l'eau  du  toit. 

MUR,  s.  m.,  ail.  Die  Mauer,  angl.  The  Wall,  ital.  Muro.  Mu- 
raille, ouvrage  de  maçonnerie  d'une  certaine  longueur,  éléva- 
tion et  épaisseur,  destiné  à  clore  un  bâtiment  et  ses  dépen- 
dances, une  enceinte. 

BLANcm,  Empreint  d'une  couleur  blanche,  quand  il  est 

enduit  et  regratté,  lorsqu'il  est  en  pierre. 

— -—  BOUCLÉ,  ail.  Bäuchig,  gerissen,  angl.  Cracked,  ital.  Muro 
guasto.  Celui  qui  est  ventru  et  crevassé. 

CIRCULAIRE,  ail.  Kreisförmig,  angl.  Circular,  ital.  Circo- 
lare. Celui  qui  en  plan  décrit  un  cercle  ou  un  rond. 

COUPÉ.  Celui  où  l'on  pratique  une  coupure  pour  loger 

les  bouts  des  soliveaux  d'un  plancher. 

CRÉPI,  ail.  31it  Kalk  beworfen,  übertüncht,  angl.  Farge- 

work,  Plaster-work,  ital.  Intonacato.  Celui  qui  est  revêtu  d'un 
enduit  brut  de  mortier  ou  de  plâtre. 

d'appui,  all.  Brustmauer,  Stützmauer,  angl.  Parapet 

under  a  window,  Breaslwall,  ital.  Mur  elio,  Muro  d'appoggio. 
Celui  qui  pour  parapet  ou  garde-homme  a  environ  un  mètre 
au  moins  d'élévation;  le  dessous  d'une  baie  de  fenêtre. 

— —  DÉCHAUSSÉ,  ail.  Eine  am  Fundamente  schadhafte  Mauer, 
angl.  Degraded  at  ils  base,  ital.  Scalzato.  Celui  dont  le  fonde- 
ment est  ruiné,  dépéri. 

d'échiffre,  ail.  Der  schräge  Absatz  einer  Alauer,  auf  wel- 
chen man  die  Treppenstufen  oder  Treppenwangen  legt,  angl.  Par- 
tition.wall  of  a  Stair,  ital.  Anima,  Muro  da  scala.  Parpaing  de 
pierre  ou  maçonnerie  en  pierre  ou  brique  qui  sert  à  supporter 
les  marches  d'un  escalier. 

——  DE  CLOTURE,  ail.  EinschUcssungs  Mauer,  angl.  An  in- 


MUR   ^  287 

closure  luall,  ital.  Di  cintura.  Celui  qui  sert  à  clore  une  enceinte, 
un  parc,  une  cour,  un  jardin  ou  autres  lieux. 

MUR  DE  DÉCHARGE,  ail.  Eingemauerter  Bogen  über  dem  Aus- 
schnitt einer  Thür  oder  eines  Fensters,  angl.  Bischarging-arch, 
ital.  Bi  sostegno.  Arc  jeté  pour  soulager  certaines  parties  de 
mur  ou  au-dessus  d'une  baie  ou  ouverture  quelconques. 

DE  DOUVE.  Contre-murs  entre  lesquels  on  place  de  la 

terre  glaise  pour  empêcher  les  filtrations  des  eaux  d'une  ci- 
terne, d'un  réservoir,  d'une  fosse  d'aisances,  etc.,  etc. 

DE  FACE  EXTÉRIEURE,  ail.  Acussere  Seite  einer  Haupt  oder 

Aussenmauer^  angl.  The  external  facing  side  of  a  Wall,  ital.  Di 
fronte  esteriore.  Celui  dont  la  face  donne  sur  une  rue,  sur  une 
place,  du  côté  d'un  jardin  ou  autres  lieux. 

DE  FACE  INTÉRIEURE,  ail.  Innere  Seite  einer  Haupt-oder 

Aussenmauer,  angl.  The  internal  facing  side  of  a  wall^  ital.  Bi 
fronte  interiore.  Celui  dont  la  face  donne  dans  l'intérieur  d'un 
bâtiment. 

DE  PARPAING-,  ail.  Einc  Mauer  allein  aus  Bindesteinen 

bestehend,  angl.  Of  whole  stones  in  breadth^  ital.  Muro  di  pietre 
della  spessezza  del  muro.  Celui  dont  les  matériaux  qui  le  com- 
posent forment  toute  l'épaisseur  du  mur,  ou  gros  de  mur. 

DE  PIGNON,  ail.  Giebelmauer,  angl.  Gable-ioall,  ital.  Ac- 

cuminato.  Celui  qui  se  termine  suivant  la  pente  d'un  comble  à 
deux  ou  plusieurs  rampants. 

DE  REFEND,  ail.  Schcidemauer,  a.ng\.  Partition-ivall,  ital. 

Bi  tramezzo.  Celui  qui  sépare  les  pièces  dans  l'intérieur  d'un 
bâtiment,  d'un  appartement  et  les  chapelles  dans  une  église. 

DE  TERRASSE,  ail.  Futtermaucr,  angl.  Breastiuall,  retai- 

ning-wall,  ital.  Bi  terazza.  Celui  qui,  par  sa  disposition  et  cons- 
truction forte  et  solide,  sert  à  soutenir  des  terres. 

Eiv  AILE.  Celai  qui,  près  d'un  portail,  raccorde  un  corps 

bas  avec  un  corps  plus  élevé,  ou  qui  sert  d'épaulement  en 
amont  ou  en  aval  d'un  pont. 

ENDUIT  ou  ÉPARVÉRÉ,  ail.  PoUrter  Uebcrzug  mit  Kalk 

oder  Gyps,  angl.  Polished  thickness  of  mortar  or  plaster-work^ 
ital.  Intonacalo.  Celui  qui  est  revêtu  de  plaire  ou  de  mortier, 
uni  et  dressé  avec  un  frottoir. 

EN  PIERRES  si:cHr;s,  ail.  Mauer  in  Moos  gelegt,  angl.  Laid 

dry,  loilhout  mortar  or  plaster,  ital.  Mari  in  pietra  senza  cimento. 
Posées  sans  mortier  ni  plâtre;  on  le  pratique  au  fond  d'un  puits 


288  MUK  —  MUSEE 

OU  le  long  d'un  sol  marécageux,  afin  de  faciliter  l'écoulement 
des  eaux. 

MÛR  EN  SURPLOMB  OU  DÉVERSÉ,  ail.  Eine  aus  dem  Loth  gesetzte 
oder  gewichene  Mauer,  angl.  Out  of  the  upright^  ilal.  Strap- 
piombo.  Hors  d'aplomb,  celui  qui  penche  au  dehors. 

— : —  EN  TALUS,  ail.  Eine  Mauer  welche  abgeböscht  ist,  angl.  Wall 
built  with  a  sloping  or  battering  face,  ital.  Pendio,  Scarpa.  Celui 
qui  de  haut  en  bas  a  une  inclinaison  sensible  en  arrière. 

— —  HOURDÉ,  ail.  3Iit  Mörtel  oder  Kalk  grob  gebaut,  angl. 
Rough-work  masonry,  ital.  Murare  all'  in  grosso.  Celui  qui  est 
construit  en  moellons  bruts. 

MITOYEN,   ail.  Gemeinschaftliche  Mauer,  Brandmauer, 

angl.  Middle  wall,  ital.  Mediano.  Celui  qui  sépare  deux  proprié- 
tés et  qui  leur  est  commun. 

■„I  ORBE,  ail.  Eine  blinde  Mauer,  in  welcher  keine  Fenster 
sind,  angl.  Blind  wall,  a  wall  without  openings,  ital.  Cieco.  Sans 
haies. 

PENDANT  OU  CORROMPU,  all.  Aufgelöst,  in  Verfall,  angl. 

A  wall  in  decay,  ital.  Vecchio,  cadente.  Celui  qui,  décomposé, 
menace  ruine. 

— —  PLANTÉ,  ail.  Eine  auf  Pfählen  oder  einem  Roste  stehende 
Mauer,  angl.  A  wall  brought  up  upon  piles  or  upon  planking,  ital. 
Palificato.  Celui  qui  est  établi  sur  pilotis,  ou  grillage  en  char- 
pente. 

.  RECOUPÉ,  ail.  Eine  Mauer  in  Absätzen,  angl.  A  wall 
brought  up  with  récesses,  ital.  Rientrato.  Celui  où  l'on  a  pratiqué 
différentes  retraites. 

SANS  MOYEN.  Cclui  qui,  par  un  privilège  spécial,  n'est 

i  amai  s  commun  avec  le  voisin. 

MURER,  V.  a.,  ail.  Vermauern,  Zumauern,  angl.  To  wall  up, 
to  immure,  ital.  Murare.  Condamner  une  baie  quelconque  en  y 
pratiquant  un  mur;  faire  un  mur  de  clôture. 

MUSEAU,  s.  m.,  ail.  Armlehne  am  Kirchengestühl,  mit  Thier- 
Ornamenten,  angl.  Ornamental  decoration  on  the  props  of  stalls, 
seats,  etc.,  ital.  Muso,  ceffo.  Accoudoir  des  stalles  du  chœur 
d'une  église,  où  l'on  sculptait  au  moyen  âge  des  sujets  bizarres, 
surtout  des  têtes  d'animaux. 

MUSÉE,  s.  m.,  ail.  Musewn,  angl.  .Museum,  ital.  Museo.  Éta- 
blissement ou  sq,lle  contenant  des  collections  d'histoire  natu- 
relle, des  objets  d'art,  d'architecture,  de  sculpture,  de  pein- 


MUSÉUM  —  NAPPE  D'EAU  âa9 

ture,  de  gravure  et  autres  ouvrages  précieux.  Gomme  archi- 
tecture extérieure,  le  musée  de  Dresde  est  un  des  plus  remar- 
quables; il  a  été  construit  en  1846  par  l'architecte  G.  Semper, 
et  a  dans  sa  façade  principale  1 27  mètres  de  longueur. 

MUSEUM,  s.  m.  Vaste  salie  où  l'on  expose  des  ouvrages  de 
peinture  et  de  sculpture. 

MUTILER,  V.  a.,  ail.  Verstümmeln,  abnehmen,  angl.  To  mu- 
tilate, to  knock  or  to  take  off,  ital.  Troncare,  tagliare.  Retran- 
cher, abattre  la  saillie  ou  un  membre  quelconque  d'une  cor- 
niche, d'une  imposte,  etc.  On  dit  qu'une  statue  est  mutilée, 
lorsqu'elle  a  des  parties  de  ses  membres  cassées,  endom- 
magées. 

MUTULES,  s.  f.  pi.,  ail.  Dielenköpfe,  angl.  Mutulus,  ital. 
Falsi  Modiglioni.  Sorte  de  modillons  carrés  de  l'ordre  dit  do- 
rique, de  l'architecture  romaine,  selon  Vitruve,  et  qui  répon- 
dent aux  triglyphes  de  l'entablement  de  cet  ordre. 


N 


NACELLE,  s.  f.,  all.  Einziehung,  angl.  Cavetto,  ital.  Scana- 
latura. Moulure  ou  membre  creux  en  demi-ovale,  dans  un 
profil.  On  le  nomme  aussi  gorge  ou  vonà-creiix. 

NAISSANCE  DE  VOUTE,  s.  f.,  all.  Die  erste  Steinschicht  auf 
der  Widerlag  e  eines  Gewölbes,  angl.  The  springing  course  of  an 
arch  or  of  a  vault,  the  lowest  part  of  an  arch  or  vault,  ital.  Prin- 
cipio d'una  volta.  Commencement  ou  partie  inférieure  d'un 
berceau  de  voûte  :  première  assise  horizontale  de  pierres 
d'une  voûte,  à  son  pied. 

DE  COLONNE,  ail.  Ahlauf,  in  Bezug  auf  die  Verbindung 

zweier  Säulenglieder,  angl.  Congé,  apophyge,  ital.  ApofigL  Celle 
qui  commence  immédiatement  après  le  congé  de  la  ceinture 
d'un  fût  de  colonne. 

NAOS,  s.  m.  La  nef  d'une  église,  mot  grec. 

NAPPE  D'EAU  ,  s.  f.,  all.  Wasserfall  der  sich  wie  ein  weisses 
Tuch  ausbreitet,  angl.  A  sheet  of  water,  ila!.  Strato  d'acqua.  Cas- 
cade formée  par  des  bassins  et  réservoirs,  dont  l'abondance 
et  la  force  d'eau  verse  sur  ses  rebords  et  représente  comme 
des  nappes  en  étoffe  blanche. 

i9 


290  NARTHEX  —  NERVURES 

NARTHEX,  s.  m.,  mot  grec.  Espèce  de  porche  intérieur  qui 
précédait  les  anciennes  basiliques  chrétiennes,  destiné  à  con- 
tenir les  catéchumènes,  les  pénitents  et  les  païens. 

NATTES,  s.  f.  pi.,  ail.  Flechtwerk  -  Ornament,  angl.  ßlat  or 
twist  ornament.  Ornement  en  forme  de  nattes,  employé  aux 
édifices  romans  du  xii''  siècle. 

NAUMACHIE ,  s.  f.,  all.  Platz  wo  Lustgefechte  zu  Schiffe  ge- 
halten wurden^  angl.  A  place  for  the  shoiv  of  mock  sea-engage- 
ments {in  ancient  architecture),  ital.  Naumachia.  Sorte  de  cirque 
entouré  de  gradins  en  amphithéâtre  destinés  aux  spectateurs. 
L'espace  libre  au  centre  ou  l'arène  était  creusé  assez  profon- 
dément pour  que  des  vaisseaux  d'une  assez  forte  dimension 
pussent  y  manœuvrer  commodément.  Ces  vaisseaux  é'aient 
montés  par  des  criminels,  des  esclaves  ou  des  prisonniers  en- 
nemis dont  bon  nombre  perdaient  la  vie  dans  ces  combats 
maritimes  simulés.  Le  grand  cirque  de  Rome  pouvait  être  mis 
sous  l'eau  pour  celte  destination  en  peu  de  minutes.  Ce  spec- 
tacle plaisait  beaucoup  aux  Romains.  L'empereur  Claude,  en 
l'année  52,  transforma  le  lac  Fucin  en  naumachie,  en  faisant; 
ériger  tout  autour  des  sièges  pour  les  spectateurs.  On  a  re- 
connu des  restes  de  naumachie  à  Metz  et  à  Saintes. 

NAVÉE,s,  f.,  ail.  Die  Ladung  eines  Flussschiffes,  Schiffsladung, 
angl.  A  barge-full,  ital.  Barcata,  Carico'  d'una  nave.  Charge- 
ment d'un  bateau,  principalement  de  pierres. 

NAVRER,  V.  a.  Dresserun  échalas,  un  linteau,  etc.,  en  en- 
levant tous  les  nœuds  et  défauts. 

NÉBULES,  s.  f.,  all.  Ornament  der  romanischen  Bauart^ 
dessen  Ecke  eine  wellenförmige  Linie  beschreibt^  angl.  Nebule,  an 
ornament  in  norman  Architecture,  whose  edge  forms  an  undula- 
ting or  wavy  line.  Moulure  de  l'architecture  romane  formant 
des  ondulations.  Le  dessin  de  cette  ligne  est  formée  de  demi- 
cercles,  une  rangée  en  haut  et  l'autre  en  bas,  renversée,  qui  se 
joignent  sur  la  ligne  tirée  à  travers  les  points  de  centre. 

NEF,  s.  f.,  all.  Das  Schiff  einer  Kirche,  der  mittelste  Theil 
einer  Kirche,  welcher  gewöhnlich  langerais  breit  ist,  angl.  Nave, 
ital.  Navata  di  chiesa.  Partie  des  églises  du  moyen  âge  qui 
de  l'ouest  à  l'est  s'étend  depuis  le  portail  jusqu'au  transept  ou 
intersection  avec  le  bras  transversal  de  la  croix.  On  la  nomme 
aussi  vaisseau. 

NERVURES,  s.  f.  pi.,  ail.  Die  Rippen,  oder  hervorstehenden 


NIGlilì  —  NIMBE  291 

Grade,  oder  erhabenen  Adern  in  einem  Kirchen  gewölb  e  des  Mittel- 
alters, angl.  Nerves,  the  ribs  and  r>iouldings  on  the  surface  of  a 
vault,  ital.  Cordoni  degli  Archi  delle  vòlte.  Moulures  qui  ornent 
les  arêtes  ou  les  angles  rentrants  d'une  voûte,  si  elle  est,  en 
arc  de  cloître.  Leur  emploi  remonte  au  xi«  siècle  :  primitive- 
ment la  mesure  ne  consistait  qu'en  un  tore;  ce  tore  fut  doublé 
au  X1I0  siècle  et  souvent  un  filet  sépare  les  deux  tores  ou  bou- 
dins. Au  xin«  siècle  les  nervures  se  compliquent  beaucoup. — 
Nervure  de  console,  moulures  circulaires  sur  leurs  contours. 

NICHE,  s.  f.,  all.  Nische,  Blinde,  Bilderblinde,  angl.  Niche, 
recess  in  a  ivall  for  a  statue,  vase,  or  other  erect  ornament,  ital. 
Nicchia.  Enfuncement  pratiqué  dans  l'épaisseur  d'un  mur,  cir- 
culaire ou  carré  dans  l'architecture  antique,  circulaire  au 
sommet  dans  le  s:yle  roman  et  à  ogive  dans  l'architecture 
française  à  partir  du  xin^  siècle.  La  statue  placée  dans  une 
niche  doit  être  proportionnée  de  telle  sorte  que  les  yeux  soient 
sur  la  \v2.ne  horizontale  tirée  à  travers  ie  point  de  centre  qui  a 
servi  à  déterminer  la  moitié  de  la  calotte  sphérique  ou  sommet 
de  la  niche.  La  meilleure  proportion  d'une  niche  sera  comune 
deux  (sa  largeur)  à  cinq  (sa  hauteur). 

A  CRU.  Celle  qui,  sans  appui,  est  établie  au  niveau  de 

l'aire. 

AN&ULAiRE.  Celle  qui,  pratiquée  à  une  encoignure,  ra- 
chète un  berceau  pour  sa  couverture. 

CARRÉE.  Celle  dont  les  angles  de  l'enfoncement  sont 

d'équerre. 

EN  TOUR  RONDE.  Celle  qui  est  prise  en  saillie  dans  la 

partie  circulaire  d'un  mur. 

FEINTE.  Enloncement  où  l'on  peint  des  bas-reliefs  et 

autres  ornements. 

NILLES,  s.  f.  pi.  Petits  pitons  en  fer  rivés  aux  traverses  des 
armatures  en  fer  des  vitraux,  destinés  à  retenir  les  panneaux 
au  moyen  de  clavettes.  Ital.  Cadiglia. 

NIMBE,  s.  m.,  ail.  Nimbus,  Heiligenschein,  der  Glanz  ^ 
Schimmer  oder  Strahlenkranz,  angl.  Glory,  ital.  Aureola,  Co- 
rona di  raggi.  Ornement  en  forme  de  cercle  ou  couronne  de 
rayons  lumineux  qui  entoure  la  tête  des  représentations  de 
Dieu  ou  de  fjersonnages  de  la  mythologie  chrétienne.  Le 
nimbe  est  toujours  croisé  lorsqu'il  est  celui  d'une  des  person- 


292  NIVEAU  —  NOQUETS 

nes  de  la  Trinité,  à  très-peu  d'exceptions  près.  En  sculpture, 
le  nimbe  est  en  relief  ou  gravé  ou  doré. 

NIVEAU,  s.  m.,  ail.  Die  Bleiwage,  Wasserwage,  Richtwage, 
Setzwage,  wagerechte  Flache,  angl.  Level,  a  Une  or  surface 
which  inclines  to  neither  side,  ital.  Livello.  Instrument  destiné 
à  faire  des  nivellements,  à  régler  des  pentes  de  routes  et  ca- 
naux. Il  y  a  des  niveaux  d'air  et  des  niveaux  d'eau.  Les  pre- 
miers sont  composés  d'un  tube  de  verre  fermé  hermétique- 
ment à  leurs  extrémités,  remplis  d'huile  de  tartre  qui  n'est 
point  sujette  à  la  gelée  comme  l'eau,  ni  à  la  dilatation,  ra- 
réfaction ou  condensation,  comme  l'esprit-de-vin  ;  la  bulle 
formée  par  le  manque  de  liqueur  sert  à  déterminer  la  ligne 
de  niveau  en  se  plaçant  à  l'endroit  qui  lui  est  indiqué  au  mi- 
lieu du  tube.  Les  niveaux  d'eau  sont  formés  d'un  tuyau  de 
bois,  de  fer-blanc  ou  de  cuivre,  garnis  à  leurs  extrémités  de 
deux  tubes  de  verre  qu'on  remplit  d'eau.  Le  tout  est  supporté 
par  un  pied  et  genouillère. 

NIYELER,  V.  a.,  ail.  Nach  der  Wasser  oder  Richtwage  abmes- 
sen, abwägen  ;  gleich  machen,  angl.  To  level,  to  take  the  level, 
ital .  Livellare.  Chercher  au  moyen  du  niveau  une  ligne,  une 
surface  parallèle  à  l'horizon^  en  une  ou  plusieurs  stations. 
On  dit  niveler  un  terrain,  une  place  et  autres  lieux  où  l'on 
règle  des  pentes  pour  canaux,  voûtes,  etc. 

NIVELLEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Abmessung  nach  der  Wasser- 
wage, etc.  Gieimachung,  angl.  Levelling,  ital.  Livellazione.  Opé- 
ration faite  avec  le  secours  d'un  niveau  pour  se  rendre  compte 
de  la  hauteur  d'un  objet  par  rapport  à  un  autre,  par  le 
n,oyen  de  lignes  supposées  ou  tracées  parallèles  à  l'horizon, 
à  la  faveur  de  stations  intermédiaires  et  suivant  les  sinuosités 
du  sol  ou  du  terrain. 

NOEUDS,  s.  m.  pi.,  ail.  Knoten,  Knorren  im  Bolze,  a.ng\. 
Knots  in  Timher,  ital.  Nochi,  nodi.  Défauts  dans  une  pièce  de 
charpente  ou  de  menuiserie  qui  lui  ôtent  toute  sa  force  ;  les 
nœuds  proviennent  de  la  naissance  des  branches,  restée  dans 
la  pièce  de  charpente. 

NOLETS,  s.  m.  pi.  Tuiles  qui  servent  à  couvrir  les  lucarnes 
ou  les  cbéneaux  pour  laisser  égoutter  les  eaux  pluviales. 

NOQUETS,  s.  m.  pi.  Morceaux  de  plomb  carrés,  plies  et 
fixés  à  l'ouverture  d'une  lucarne. 


iNORMALE  —  NOYAU  293 

NORMALE  (école),  adj.  f.  Établissement  destiné  à  enseigner 
l'art  d'enseigner. 

NORMANDE,  adj.,  all.  Nanu  des  Styls  der  ArchitecLur  der 
Normandie^  angl.  Norman  style,  name  of  the  style  of  architec- 
ture of  Normandy , lìdi.  Stile  normano.  Nom  donné  àl'archilec- 
ture  romane  au  commencement  de  l'élude  des  styles  du 
moyen  âge,  et  nommé  roman  aujourd'hui.  Les  Anglais  nom- 
ment anglo-norman  l'architecture  introduite  chez  eux  lors  de 
la  conquête  d'Angleterre  par  Guillaume  en  1066,  et  qui  a  duré 
85  ans,  jusqu'en  1135  et  souvent  plus  tard  jusqu'à  l'introduc- 
tion générale  du  style  ogival.  Nous  citerons  comme  exemples 
les  nefs  des  cathédrales  de  Rochester  et  d'Ely,  celles  de  Saint- 
Barthélemi  de  Londres,  de  Barfreston,  de  Castor  dans  le  Nor- 
thamptonshire, de  Sainte-Croix  dans  le  Hampshire,  le  château 
de  Rochester,  la  tour  de  Clifford  à  York,  l'abbaye  de  Saint- 
Alban. 

NOUE,  s.  î.,  ail.  Kehlrinne,  Einkehk  eines  Daches,  angl.  Slo- 
ped gutter  in  roofs,  ita).  Embrice,  Doccia.  L'angle  rentrant 
formé  par  la  rencontre  de  deux  combles  (à  l'extérieur).  Se  dit 
aussi  d'une  pièce  de  bois  qui  porte  des  empanons. 

DE  PLOMB.   Cornier  en  chéneau  placé  sur  la  noue  qui 

reçoit  les  eaux  des  deux  pentes. 

NOUETTE,  s.  f.,  a\l.  Dachziegel  mit  einer  erhobenen  Kante, 
angl.  Tile  with  a  ridge  on  one  side. 

NOULETS,  s.  m.  ^gl.,  all.  Kleine  Sparren  loelche  die  Dach- 
kehle  bilden,  3ing\.  Small  rafters  forming  the  gutter  of  a  roof, 
•ital.  Condotto  di  doccioni  diversi.  Petits  chevrons  qui  forment 
les  noues  de  la  rencontre  d'une  couverture  de  lucarne  avec 
celle  d'un  comble,  nommés  aussi  fourchette. 

NOYAU,  s.  m.  ail.  Kern,  ein  Klumpen  Gyps,  welcher  beider 
Stükkaturarbeit  zuerst  angeworfen  wird,  um  eine  Figur  daraus 
zu  bilden,  angl.  Core,  mould,  nucleus,  ital.  Nocciolo.  Se  dit  d'une 
ébauche  grossière  qui  doit  ensuite  recevoir  un  enduit  de  stuc, 
de  plâtre,  etc. 

CREUX.  Celui  où  est  pratiqué  un  vide  en  son  milieu. 

d'escalier.   Poteau   au  centre  d'un  escalier  à  vis  où 

correspondent  les  marches  tournantes.  AU.  Spindel  einer  Wen- 
deltreppe, angl.  The  upright  cylinder  or  pillar,  round  which,  in 
a  winding  staircase,  the  steps  turn,  and  are  supported  from 
the  bottom  to  the  top,  ital.  Di  scala.  Bouton  on  poteau  an  centre 


231  Sil   DE  MUR  —  OBELISQUE  ' 

d'un   escalier  tournant  où  correspondent  les  marches  de  cet 
escalier. 

NU  DE  MUR,  s.  m.,  ail.  Die  glatte  Fläche  einer  Mauer  aus  wel- 
cher Simswerk  oder  ein  Basrelief  hervortritt,  a.ng\.  Theplainpart 
or  surface  of  a  wall,  ital.  La  'parte  nuda  di  un  muro.  Surface 
d'un  mur  qui  sert  de  fond  ou  de  champ  aux  saillies,  à  des 
sculptures,  etc. 

NUANCE,  s,  f,,  ail.  Schattirung,  Abstufung  der  Farben,  angl. 
Shadowing,  gradation  of  colours,  ilal.  Gradazione  dei  colori. 
Augmentation  ou  diminution  insensible  d'une  même  couleur, 
en  passant  par  degré  d'un  clair  à  l'obscur. 

NUMISMATIQUE,  s.  f.  et  adj.,  all.  Münzwissenschaft,  Münz- 
künde,  angl.  Numismatical,  ital.  Numismatico.  Science  des 
monnaies;  ce  qui  a  rapport  aux  médailles  antiques. 

NYMPHÉE,  s.  f.,  all.  Ein  Springbrunnen  bei  den  alten  Römern, 
welcher  sein  Wasser  aus  vielen  Röhren  ergosz,  ringsherum  mit 
Säulen  verziert  und  mit  Ruhesitzen  versehen  war,  angl.  Nym- 
phseum,  a  name  used  by  the  ancients  to  denote  a  picturesque  grotto 
in  a  rocky  or  woody  place,  etc.,  ital.  Ninfea.  Etablissement 
public  de  bains  particulièrement  chez  les  Jlomains,  décoré  de 
grottes  ,  jets  d'eau,  bassins,  statues  et  autres  ornements  ana- 
loRues. 


o 


OBÉDIENCE,  s.  f.  Petits  prieurés  placés  sur  les  terres  d'une 
abbaye,  et  servant  de  résidences  temporaires  à  des  moines 
qui,  quelquefois,  y  étaient  envoyés  par  punition,  appelés  aussi 
celles. 

OBÉLISQUE,  s.  m.,  ail.  Obelisk,  ein  hoher  vierkantiger. gross- 
tentheils  aus  dem  Ganzen  gearbeiteter  Stein,  der  sich  nach  oben  zu 
verjüngt,  an^].  Obelisk,  a  lofty  pillar  of  a  rectangular  form,  di- 
minishing towards  the  top  ,  ilal.  Obelisco.  Ouvrage  d'architec- 
ture, fait  d'une  seule  pierre  à  quatre  faces,  ordinairement 
d'une  élévation  remarquable  et  dont  l'épaisseur  diminue  de 
la  base  au  sommet.  Ces  monuments  appartiennent  à  l'art 
égyptien  et  sont  d'une  haute  antiquité.  Tous  les  obélisques 
égyptiens  sont  érigés,  par  couples,  sur  la  rive  droite  ou  orien- 
tale du  Nil  ;  on  n'en  trouve  pas  un  seul  de  l'autre  côté  du 


OBJET  295 

fleuve.  Les  obélisques  étaient  consacrés  au  soleil,  Osiris,  le 
représentant  du  principe  actif,  mâle  ou  générateur. 

Les  obélisques  égyptiens  sont  presque  tous  de  granit  rose, 
substance  consacrée  aux  monuments  sacrés  ;  les  deux  qui  or- 
naient le  temple  de  Louqsor,  à  Thèbes,  ont  22  mètres  de  hau- 
teur  (l'un  est  celui  de  la  place  de  la  Concorde  à  Paris)  et  ils  ont 
été  érigés  par  Rhamsès  le  Grand,  durant  le  xv«  siècle  avant 
l'ère  vulgaire.  Chaque  face  de  ces  monuments  est  ornée  d'ins- 
criptions hiéroglyphiques  en  creux,  et  le  sommet  se  termine  en 
pyramide  ;  il  était  doré.  Les  arêtes  des  obélisques  sont  vives 
et  bien  dressées,  mais  leurs  faces  ne  sont  point  parfaitement 
planes,  et  leur  légère  convexité  est  une  preuve  de  l'attention 
que  les  artistes  égyptiens  apportaient  à  la  construction  de  ces 
monuments.  Si  les  faces  avaient  été  tout  à  fait  planes,  elles 
auraient  paru  concaves  à  l'œil  :  la  convexité  compense  cette 
illusion  d'optique. 

Thoutmès  III,  du  xvi^  siècle  avant  l'ère  vulgaire,  éleva,  soit 
à  Memphis,  soit  à  Héliopolis,  deux  obélisques  en  granit  rose 
qu'on  voit  aujourd'hui  à  Alexandrie,  connus  sous  le  nom 
d'aiguilles  de  Cléopâtre.  Un  autre  obélisque  de  ce  prince  a  été 
transporté  à  Rome  ;  c'est  celui  élevé  .devant  Saint-Jean  de 
Latran  ;  il  a  33  mètres  d'élévation.  Constantin  le  fil  transpor- 
ter à  Alexandrie,  et  de  la  Constance  l'envoya  à  Rome  où  il  fut 
placé  dans  le  grand  Cirque,  en  357  de  l'ère  vulgaire.  En  l'an- 
née 1588.  le  pape  Sixte  V  le  ût  élever  par  Fontana  à  la  place 
où  il  est  aujourd'hui. 

Les  deux  grands  obélisques  de  Teptrée  du  palais  de  Karnac, 
à  Thèbes,  avaient  au  delà  de  35  mètres  d'élévation,  le  socle 
compi'is. 

OBJET,  s.  m.,  ail.  Der  Gegenstand,  angl.  Object,  ital.  Oggetto. 
La  chose  qui  atlire  et  fixe  nos  regards  et  notre  attention.  Dans 
une  composilion,  soit  d'architecture,  soit  de  sculpture  ou  de 
peinture,  il  vaut  mieux  laisser  quelque  chose  à  désirer  plutôt 
que  de  fatiguer  les  yeux  et  l'esprit  du  spectateur  par  une  trop 
grande  multiplicité  d'objets  ou  de  détails.  On  reconnaît  le  goût 
sûr  et  élevé  d'un  artiste  :  au  choix  des  incidents  qu'il  fait  entrer 
dans  un  sujet,  à  l'attention  qu'il  porte  de  n'employer  rien 
que  de  piquant  et  d'intéressant,  rejetant  tout  ce  qui  est  fade 
et  puéril,  enfin  à  composer  un  tout  auquel  chaque  objet,  en 
particulier,  soit  comme  nécessaireineut  lié  et  dependant.  Les 


286  OBLIQUE  —  OCRE 

artistes  de  l'antiquité  ont  surtout  excellé  dans  ces  qualités, 
ainsi  que  ceux  de  l'époque  dite  de  la  Renaissance  au  xvie  siècle. 

OBLIQUE,  adj.,  all.  Schräge^  schiefe  angl.  Oblique,  ital.  Oh- 
bliguo.  Qui  n'est  point  perpendiculaire,  mais  penché. 

OBLONG,  UE,  adj.,  all.  Länglich,  angl.  Oblong^  ital.  Bislungo. 
Qui  est  plus  long  que  large. 

OBRON,  s.  m.  Morceau  de  1er  percé  au  milieu,  fixé  à  l'obro- 
nière  d'un  coffre. 

OBRONIÈRE,  s.  f. ,  Bande  de  fer  à  charnière,  fixée  en  dedans 
du  couvert  d'un  coffre. 

OBSCUR,  URE,  adj.,  all.  Helldunkel,  eine  Zeichnung,  welche 
die  Gegenstände  blos  in  Weiss  und  Schwarz  oder  in  Licht  und 
Schatten  darstellt,  angl.  A  drawing  made  in  two  colours,  black 
and  white,  also  the  art  of  advantageously  distributing  the  llgths 
and  shadows  which  ought  to  appear  in  a  picture,  ital.  Oscuro. 
Se  dit  des  dessins  où  l'on  n'a  employé  que  deux  couleurs,  le 
hlanc  et  le  noir,  en  imitant  l'effet  produit  par  la  lumière  sur 
des  objets,  en  répandant  des  jours  sur  les  surfaces  qu'elle 
frappe,  et  en  laissant  dans  l'ombre  celles  qui  lui  sont  opposées. 
Nommé  aussi  clair-obscur. 

OBSERVATOIRE,  s. m.,  ail.  Die  Sternwarte,  angl.  Observatory, 
ital.  Specola,  Osservatorio.  Édifice  public,  surmonté  de  terras- 
ses, avec  des  tours  très-élevées,  le  plus  souvent  établi  sur 
une  eminence  et  destiné  à  faire  des  observations  astronomi- 
ques et  des  expériences  physiques. 

La  grande  pyramide  de  Memphis  en  Egypte  était  un  monu- 
ment qui  servait  à  cet  usage.  La  fameuse  tour  de  Babel  en 
était  un  autre. 

L'observatoire  de  Paris  a  été  bâti  par  Claude  Perrault  vers 
1668. 

OBTUS,  USE,  adj.,  sdì.  Stump  f,  mg\.  Obtuse,  ital.  Ottuso.  On 
nomme  ainsi  un  angle  ou  autres  figures,  dont  l'ouverture  a 
plus  de  quatre-vingt-dix  degrés,  plus  grande  qu'un  angle 
droit. 

OCHE,  s.  f.,  all.  Kerbe,  angl.  A  notch,  a  nick,  ital.  Tacca, 
Intaglio.  Cran,  entaille  faite  sur  une  règle  pour  marquer  quel- 
ques mesures. 

OGRE,  s.  f.,  all.  Der  Ocker,  a,ng\.  Ochre,  oker,  ital.  Ocra. 
Oligiste,  mineral  de  fer,  variété  terreuse,  mélangée  de  subs- 
tances  alumineuses.  Il  y  a  des  ocres  rouges  et  jaunes. 


OCTAÈDRE  —  OEIL  297 

OCTAEDRE,  m.,  ail.  Ein  von  acht  gleichseitigen  Dreyecken 
eingeschlossener  Körper,  angl.  Octaedrical  body,  ital.  Ottaedro, 
Corps  solide  à  huit  faces. 

OCTOGONE,  s.  m.  et  adj.,  ail.  Achteckig,  das  Achteck,  angl. 
Octangular,  Octogon,  ital.  OWog-ono.  Figure  quia  huit  angles  et 
huit  côtés. 

OCTOSTYLE,  s.  f.,  all.  Eine  Reihevon  acht  Säulen,  angl.  Octo- 
style,  ital.  Ottastillo.  Disposition  ou  ordonnance  d'un  édifice 
ayant  huit  colonnes  de  front.  Les  portiques  du  Parthenon 
d'Athènes,  du  Panthéon  de  Rome  et  de  la  Madeleine  de  Paris 
ont  huit  colonnes  de  front.  On  en  pratiquait  aussi  à  Rome 
dans  l'antiquité  et  durant  la  Renaissance,  de  circulaires  qui 
supportent  un  dôme. 

ODEUM,  ODEON,  s.  m.,  ail.  Odeum,Singl.  Odeii,m,ìtSiì.  Odeon. 
Sorte  de  théâtre  chez  les  Grecs  et  les  Romains  où  avaient  lieu 
des  luttes  et  des  concours  de  poésie  et  de  musique.  Le  pre- 
mier de  ces  monuments  fut  élevé  à  Athènes  par  Périclès,  vers 
445.  C'était  un  vaste  édifice  contenant  à  l'intérieur  une  infi- 
nité de  sièges  et  de  colonnes.  Sa  couverture  était  probable- 
ment une  sorte  de  coupole,  si  l'on  en  juge  par  des  vers  de 
Kratinos  qui,  en  parlant  de  l'Odèon  de  Périclès,  fait  allusion 
au  crâne  de  ce  grand  liomme.  Pausanias  dit  en  outre  que  ce 
monument  curieux  devait  représenter  la  tente  royale  de 
Xerxès,  roi  des  Perses.  L'Odèon  d'Athènes  subsista  jusqu'en 
l'année  86  avant  l'ère  vulgaire,  au  temps  de  Sylla,  lorsque 
Aristion  le  fit  incendier,  de  crainte  que  le  général  romain  ne 
se  servît  de  la  charpente  pour  construire  les  machines  de 
guerre  avec  lesquelles  on  aurait  pu  attaquer  l'Acropole. 

ODOMÈTRE,  s.  m.,  ail.  Odometer,  ein  Instrument,  die  Länge 
der  Wege  zu  messen,  angl.  Pedometer,  ital.  Odometro.  Instru- 
ment ressemblant  à  une  montre,  formé  de  plusieurs  roues  à 
engrenage  et  au  moyen  duquel  on  mesure  le  chemin  qu'on  a 
parcouru. 

OEIL,  s.  m.,  ail.  Auge,  angl.  Eye,  ital.  Occhio.  Se  dit  de  toute 
ouverture  circulaire,  elliptique  ou  ovale  pratiquée  à  un  fron- 
ton, à  un  attique,  aux  reins  d'une  voûte,  dans  un  mur  et 
autres  endroits. 

DE  BOEUF,  al).  Ochsenauge,  rundes  Dachfenster,  angl. 

BulVs  eye,  ital.  Occhio  di  bom.  Ouverture  circulaire  ou  ovale 


298  OEIL  -  OGIVES 

pratiquée  en  manière  de  lunette  aux  dômes,  combles  et  autres 
lieux. 

OEIL  DE  DÔME,  ail.  Die  runde  Oejfnung  im  Seheitel  oder  im 
Nabel  einer  Kuppel,  die  man  entweder  offen  läszt,  ader  mit  einer 
Laterne  bedeckt,  angl.  The  eye  of  a  dome,  ita].  Apertura  di  una 
Cupola.  Ouverture  pratiquée  au  sommet  d'un  dôme  ou  d'une 
coupole. 

DE  PONT.  Ouverture  laissée  au  massif  d'une  pile  de 

pont  pour  la  rendre  plus  légère  et  laisser  un  passage  lors  des 
fortes  eaux. 

DE  VOLUTE,  ail.  Das  Auge  in  einer  Schneckenlinie,  angl. 

The  eye  of  a  volute,  ital.  Centro  di  una  voluta.  Petit  cercle  au 
centre  de  la  volute  ionique,  où  l'on  trace  les  treize  centres  né- 
cessaires pour  décrire  la  ligne  spirale. 

OEUVBE,  p.  f.  Terme  qui  comprend  plusieurs  significations. 
Dans  œuvre,  ail.  im  Lichten,  bezeichnet  die  Grösse  einer  Oeffnung 
oder  eines  Zimmers,  ohne  die  Einfassung  oder  Mauerdicke,  angl. 
Mensuralion  within  the  extremities  of  the  work,  Withinside  the 
building,  ilal.  Interno  dell'  opera.  Le  dans-œuvrese  dit  en  par- 
lant des  corps  ou  espaces  et  dimensions  du  deilaoF.  Hors  œuvre, 
ail.  mit  Einfassung  oder  Mauerdicke,  angl.  without  the, extremi- 
ties of  the  work,  ital.  Esterno  dell'  opera.  Se  dit  en  parlant  des 
corps  ou  espaces  et  dimensions  du  dehors. 

d'église.  Banc  surmonté  d'un  piédestal  destiné  à  rece- 
voir les  reliques  exposées. 

— -  sous -OEUVRE,  ail  Untermauern,  angl.  To  bring  up  new 
solid  work  in  the  lower  part  of  defective  foundation,  ilal.  Perdi 
sotto.  Faire  des  ouvertures  ou  reprendre  un  mur  dans  les  fon- 
dations. 

OFFICE,  s.  m,,  ail.  Speise-und-Fischgerälhkammer,  angl. 
Buttery,  pantry,  larder,  ital.  Credenza,  Officio.  Pièce  fraîche  au- 
près d'une  cuisine  et  de  salle  à  manger  où  l'on  entrepose  des 
provisions  et  des  ustensiles  de  table. 

OGIVAL,  voy.  ARCHITECTURE,  page  23. 

OGIYES,  s.  f.  pi. ,  ail.  Spilzbögen,  die  inneren  gerippten  Gewölb- 
bogen, dieerhabenen  Rippen  inden  Gewölbendes  Mittelalters,  angl. 
The  pointed  arch,  the  gothic  vault,  with  its  ribs  and  cross  sprin- 
gers, etc.,  ital.  Arco  acuto.  Les  arcs  en  diagonale  qui  se  croisent 
dans  une  voûte  :  arcs  nés  du  besoin  de  voûter  un  espace 


OLIV:  S  —  OPUS  IXCERTUM  99 

oblong,  rectangulaire,  plus  large  que  long.  On  pense  que  les 
premières  ogives  ont  été  employées,  sous  l'administration  de 
Suger,  à  l'église  de  Saint-Denis,  vers  1140.  L'ogive  apparaît 
dans  l'architecture,  ou  style  dit  de  transition,  de  l'année  1 135 
à  1200.  L'église  Notre-Dame  de  Noyon,  et  celle  de  Saint-Leu 
d'Esserent,  département  de  l'Oise,  sont  de  beaux  et  complets 
exemples  de  cette  architecture  de  transition,  où  le  roman  est 
mêlé  aux  formes  ogivales. 

L'architecture  ogivale  de  l'Italie  diffère  essentiellement  de 
celle  du  Nord.  En  Italie,  elle  est  indigène,  née  d'une  influence 
méridionale  ou  même  orientale.  En  Angleterre,  elle  a  pris  un 
caractère  particulier.  L'Allemagne  a  suivi  des  modèles  fran- 
çais, et  là  le  style  ogival  a  emprunté  la  caractère  français  en 
suivant  même  les  transformations  auquel  ce  style  a  dû  se 
plier  chez  nous.  Voyez  le  second  volume  de  notre  Histoire  gé- 
nérale de  l'architecture.  Paris,  1862.  Philibert  de  l'Orme  se 
sert  déjà  du  terme  de  croisée  d'ogives. 

OLIVES,  s.  f.  pi.,  ail.  Oehlbeeren,  angl.  Olives,  ital.  Olive. 
Ornements  taillés  en  grains  oblongs,  enfilés  en  manière  de 
chapelets  sur  les  astragales  et  baguettes;  employées  dans  l'ar- 
chitecture de  l'antiquité,  du  moyen  âge  et  de  la  Renaissance. 

OMBRE,  s.  f.,  all.  Schatten,  angl.  Shade,  ital.  Ombra.  Ab- 
sence de  lumière  dans  un  lieu  où  elle  ne  peut  pénétrer, 
empêchée  qu'elle  est  par  un  corps  opaque.  L'ombre  est  tou- 
jours projetée  en  face  de  la  lumière  et  derrière  le  corps  que 
frappe  cette  dernière.  L'ombre  est  la  partie  renforcée  decouleur 
dans  un  dessin,  pour  désigner  et  faire  sortir  le  clair-obscur. 
Les  profils  des  corniches,  des  bas-reliefs  et  autres  ornements 
sont  accusés  pàv  des  ombres  portées,  ail.  Haupt  oder  ganze  Schat- 
ten, Schlagschatten,  en  observant  les  contre -ombres,  ail,  Halbs- 
chatten. 

ONGLET,  s.  m.,  ail.  Zusammenfügung  des  Holzes  durch  Zap- 
fen und  Loch  nach  der  Gehrung,  angl.  Mitre,  mitre-joint,  ital. 
Intaccatura  a  Ugnatura. 

OPUS  JNClìRTUM,  s.  m.,  ali.  Das  ungeivisse  Mauerwerk  der 
Borner,  angl.  The  species  of  walls  called  uncertain  by  the  ro- 
mans, ital.  Fabbrica  irregolare  dei  Romani.  Maçonnerie  ou 
appareil  irrégulieis  des  Romains,  dite  l'ancienne  p/ir  Vilruve. 
Elle  consistait  à  employer  les  pierres  telles  qu'on  les  lirait  des 
carrières,  et  qu'on  adaptait  les  unes  aux  autres  aussi  bien 


200  OPUS  -  ORCHESTRE 

qu'on  le  pouvait.  Les  moellons  y  étaient  placés  les  uns  sur  les 
autres  de  manièi'e  à  s'enchaîner  entre  eux. 

OPUS  RETiGULATUM,  ail.  Netz  ocUr  rautenförmiges  Bekleiden 
der  Mauern  bei  den  Römern,  an  gl.  Netlike  masonry  of  the  ro- 
mans, ital.  Fabbrica  reticolata  dei  Romani.  Maçonnerie  romaine 
composée  de  pierres  taillées  et  carrées,  mais  assemblées  de 
manière  que  la  ligne  des  joints  formait  un  diagonale  à  45  de- 
grés, ce  qui  donnait  aux  murs  l'apparence  d'un  réseau  ou  filet. 
Ces  murs  sont  souvent  bâtis  en  brique. 

spiCATUM,  ail.  Verzierte  Füssböden  bei  den  Römern,  angl. 

Floors  laid  out  in  stones  or  bricks  diagonally  (ancient  Rome), 
ital.  Pavimenti  a  spina  eli  pesce.  Ouvrages  ou  plancher  ou  sol 
en  pierres  rectangulaires,  ou  briques  posées  comme  des  grains 
de  blé  dans  Tépi  ou  en  arête  de  poisson. 

OR,  s.  m.,  ail.  Gold,  angl.  Gold,  ital.  Oro.  Métal  jaune  pré- 
cieux, très-lourd,  extrêmement  ductile,  ce  qui  permet  de  le 
réduire  en  feuilles  extrêmement  minces  (trente  mille  dans 
l'épaisseur  de  deux  milhmètres).  Ces  feuilles  s'appliquent  sur 
des  couches  de  peinture  et  l'or  sert  ainsi  à  enrichir  l'intérieur 
et  l'extérieur  d'un  bâtiment. 

A  L'nmLE,  ail.  Oehlvergolclung,  angl.  Oilguilding,  ital. 

air  Oglio.  Feuille  d'or  appliquée  sur  un  vernis  à  l'huile. 

— —  BRUNI,  ail.  Glanzgold,  angl.  Burnished  gold,  ital.  Oro 
brunito.  Celui  qui  est  poli  avec  une  dent  de  loup. 

EN  COQUILLE.  Celui  quc  l'on  emploie  dans  le  dessin. 

ORANGERIE,  s.  f.,  all.  Orangeriehaus,  Gewächshaus,  angl. 
Orangery ,  orangehouse ,  ital.  Stanzone  degli  agrumi.  Bâti- 
ment exposé  au  midi  où  l'on  entrepose  en  hiver  des  orangers, 
des  arbustes  et  autres  plantes  qui  craignent  le  froid. 

ORATOIRE,  s.  m.,  ail.  Belhaus,  Betstelle,  angl.  Oratory,  ital. 
Oratorio.  Petite  chapelle,  dépendance  d'un  château,  d'une 
éghse  ou  d'un  couvent. 

ORBE,  adj.,  all.  Volle,  Blind,  blinde  Mauer,  ohne  Thüren 
und  Fenster,  angl.  Blind,  a  wall  without  doors  or  lüindows,  ital. 
Muraglia  cieca.  Se  dit  d'un  mur  qui  n'a  point  d'ouvertures. 

ORCHESTRE,  s.  m.,  ail.  Orchester,  angl.  Orchestra,  ital.  Or- 
chestra. Lieu  où  se  placent  les  musiciens  dans  un  théâtre. 
Dans  l'antiquité  l'orchestre  était  ce  que  nous  nommons  le  par- 
terre. L'orchestre  des  Grecs  était  destiné  aux  danseurs,  aux 


ORDONNANCE  —  ORGrE  301 

chœurs  et  aux  musiciens  :  chez  les  Romains  c'était  dans  l'or- 
chestre qu'étaient  placé?  les  siéges'des  sénateurs  et  des  gens  de 
qualité. 

ORDONNANCE,  s,  f.,  all.  Die  Anordnung,  angl.  Ordonnance, 
ital.  Ordine,  Disposizione.  Se  dit  d'une  œuvre  d'art  dans  laquelle 
certaines  règles  sont  observées,  où  il  n'y  a  pas  d'arbitraire  ; 
composition  réglée  d'un  bâtiment  et  disposition  convenable  de 
toutes  ses  parties. 

ORDONNANCE,  s.  L,  ail.  Verordnung,  Verfügung,  Vorschrift, 
angl.  Warrent,  ilal.  Ordinanza,  editto,  legge,  decreto.  Déclara- 
tion d'une  autorité  competente,  qui  règle  les  droits  de  chacun. 
Il  y  a  des  ordonnances  municipales,  de  police,  de  grande  et 
de  petite  voirie,  etc.,  etc. 

ORDRE,  s.  m.,  ail,  Ordnung,  Säulenordnung ,  angl.  Order, 
ital.  Ordine.  On  comprend  dans  ce  mot  la  base,  le  fût,  le  cha- 
piteau et  l'entablement  d'une  colonne.  Ce  sont  les  proportions 
et  les  ornements  réguliers  qui  règlent  la  colonne,  l'entable- 
ment et  leurs  accessoires  qui  déterminent  à  quel  ordre  ou  style 
appartient  la  colonne. 

Il  n'y  a  rigoureusement  que  trois  ordres  d'architecture,  le 
dorique,  Tonique  et  le  corinthien.  C'est  surtout  par  le  chapi- 
teau qu'on  distingue  les  ordres. 

Le  toscan  n'est  point  un  ordre  ni  le  composite  non  plus, 
corruption  de  l'ionique  et  du  corinthien  mélangé.  Voyez  au 
mot  architecture  grecque. 

OREILLE,  s.  m.,  ail.  Seitentiefe  der  Schnecke  des  jonischen 
Capitals,  angl.  Coussinet,  Cushion,  ital.  Cuscino.  Face  de  côté 
d'une  volute  ionienne. 

OREILLONS,  s.  m.  pi.,  ail.  Kröpfungen,  Verkröpfungen,  angl. 
Ancones,  crossettes,  ital.  Risalti,  Sporti.  Retours  d'un  cham- 
branle de  porte  ou  de  fenêtre. 

ORGUE,  s.  m.,  ail.  Orgel,  Orgelwerk,  angl.  Organ,  ital.  Or- 
gano. Instrument  de  musique  à  vent.  Le  premier  orgue  est 
attribué  à  l'architecte  Ctesibius  d'Alexandrie  qui  vivait  200  ans 
avant  l'ère  vulgaire.  L'instrument  était  mis  en  jeu  au  moyen 
de  l'eau  qui  y  faisait  entrer  l'air.  En  l'année  757,  l'empereur 
Constantin  Copronyme  envoya  en  présent  un  orgue  à  Pépin, 
père  de  Charlemagne.  C'était  le  premier  instrument  de  ce 
genre  introduit  dans  le  nord.  L'orgue  à  vent  est  nommé  par 


302  ORGUEIL 

des  auteurs  des  ni^  et  ive  siècles;  il  en  est  question  dans 
une  poésie  attribuée  à  l'empereur  Julien  : 

Il  s'offre  à  mes  regards  de  singuliers  pipeaux  : 
C'est  dans  un  sol  d'airain  qu'ils  ont  pris  leur  naissance. 
L'homme  de  les  gonfler  n'aurait  pas  l;i  puissance  : 
11  faut  un  air  lancé  par  des  cuirs  de  taureaux, 
Et  qui  pénètre  au  fond  des  plus  légers  tuyaux. 
Cependant  un  artiste,  aux  mouvements  agiles, 
Laisse  glisser  ses  doigts,  prompts  comme  des  éclairs; 
Et  la  touche,  adaptée  aux  chalumeaux  dociles. 
Exhale,  en  bondissant,  .d'harmonieux  concerts. 

Il  paraît  que  de  la  Grèce  les  orgues  se  répandirent  lente- 
ment en  Occident.  Cassiodore,  qui  vivait  au  m^  siècle  en  Ita- 
lie, décrit  un  orgue  à  air.  Ce  ne  fut  qu'au  ix^  siècle  que  ces 
instruments  devinrent  d'un  usage  plus  fréquent  dans  les 
églises  de  ce  côté  des  Alpes;  ils  sont  souvent  nommés  en  Alle- 
magne aux  xii°etxiiie  siècles.  Les  plus  anciens  constructeurs 
d'orgues  étaient  des  moines  ;  le  pape  Jean  VIII  (de  872  à  882) 
demande  au  couvent  de  Freisiug  un  constructeur  d'orgues. 
Au  xnie  siècle  ce  métier  fut  exercé  par  des  laïcs  ;  en  1250, 
Jean,  fadeur  d'orgues,  est  nommé  comme  habitant  Co- 
logne. En  1260,  le  dominicain  Ulrich  Engelhrecht,  disciple 
d'Albert  le  Graud,  construisit  le  premier  orgue  pour  la  cathé- 
drale de  Strasbourg.  En  1312,  un  facteur  d'orgues  allemand 
en  établit  un  à  Venise.  Au  xiv^  siècle  l'usage  en-  devint  très- 
général  en  Allemagne  et  en  France. 

Guillaume  de  Malmesbury  rapporte  que  saint  Dunstan  con- 
struisit lui-même  deux  orgues  et  qu'il  en  offrit  un  troisième  à 
l'église  abbatiale  de  Malmesbury.  Au  rapport  des  auteurs  an- 
glais, l'orgue  de  l'époque  anglo-saxonne  avait  des  tuyaux  en 
cuivre  ;  un  de  ces  instruments,  dans  la  cathédrale  de  Win- 
chester, décrit  par  Wulston,  dans  sa  préface  de  la  vie  de  saint 
Swithin,  est  dit  avoir  été  de  grande  dimension  et  d'une  force 
étonnante. 

Orgues  se  dit  aussi  d'une  espèce  de  herse  avec  laquelle  on 
fermait  les  portes  d'une  ville  ou  d'un  château  fort  attaqués  ; 
ail.  Fallbaum,  Fallgatter^  3.ng\.  Portcullis,  ilsd.  Erpice^  Sara- 
cinesca. 

ORGUEIL,  s.  m.,   ail.  Hypomochliwn,  Unterlage  des  Hebels, 


ORIEL  —  OUBLIETTES  303 

angl.  Fulcrum,  ital.  Bietta.  Grosse  cale  de  pierre  ou  de  bois 
qui  sert  de  point  d'appui  à  un  levier  d'abatage. 

ORIEL,  s.  m.,  SiW.  Erker,  Erkerfenster,  augi.  Oriel.  Touren 
encorbellement  aux  fenêtres,  petit  oratoire  praliqué  dans  l'é- 
paisseur d'un  mur,  porche,  dépendance  d'un  édifice,  l'étage 
supérieur  au  moyen  âge,  etc. 

ORIENTER,  V.  a.,  ail.  Nach  den  Himmelsgegenden  richten., 
stellen  oder  legen.,  angl.  To  set  towards  the  east,  ital.  Orientare. 
Diriger  les  façades  d'un  bâtiment  quelconque  et  autres  objets 
du  côté  qui  leur  convient,  les  disposer  selon  les  points  car- 
dinaux; marquer  sur  un  dessin  ou  plan  le  nord  et  le  midi. 

ORLE,  s.  m.,  ail.  Ein  Riemen  oder  ein  Plätlchen,  als  Glied 
einer  Säulenordnung,  angl.  Eillet  under  the  ocolo  or  quarter 
round  of  a  capital,  ital.  Orlo.  Filet  sous  I'ove  d'un  chapiteau. 

ORNEMENT,  s.  m.,  all.  Verzierung,  angl.  Ornament,  ital. 
Ornamento.  Toute  sculpture,  feuillages,  arabesques,  dessins 
courants,  elc. ,  mise  en  usage  en  architecture. 

DE  RELIEF,  ail.  Ruud  erhaben,  angl.  Relievo,  ital.  Risalto, 

Rilievo.  Ornement  qui  est  taillé  sur  le  contour  des  moulures  en 
manière  de  feuillagts  d'eau,  de  joncs,  de  coquilles,  etc. 

EN  CREUX,  ail.  Hohl,  tief,  angl.  Hollow,  ital.  Cavo,  con- 
cavo. Ornement  qui  est  exécuté  en  enfmcement,  comme  oves, 
canaux,  rais-de-cœur. 

ORNEMENTATION,  s.  f.,  all.  Verzierung,  Zierde,  Schmuck, 
angl.  Decoration,  Embellishment,  ital.  Ornatura.  Ensemble  et 
caractère  des  ornements  d'un  édifice. 

ORNER,  V.  a.,  all.  Verzieren,  schmücken,  angl.  To  adorn, 
to  embellish,  ital.  ornare.  Faire  des  ornements,  placer  des  dé- 
corations, enrichir  de  détails,  de  sculptures,  meubler  un 
lieu,  etc. 

ORNIÈRE,  s.  f. ,  ail.  Gleis,  Fahrgeleise,  angl.  Wheel-rut,  ital. 
liolaja.  Partie  basse  d'un  pavé  où  les  eaux  coulent. 

OSSATURE,  s,  f.,  all.  Gerippe,  angl.  Carcass,  Skeleton,  ital. 
Ossatura.  Carcasse  d'une  construction,  les  aies  doubleaux, 
les  fermerets  et  les  croisées  d'ogives,  formant  l'ossature  d'une 
voûte. 

OUBLIETTES,  s.  f.  pi.,  ail.  Im  Mittelalter,  das  unterirdische 
Gefängniss  mit  einer  FalUliüre,  angl.  A  dungeon  of  death  in  the 
middle  ages,  ital.  Trabocchetto.  Cachot  souterrain  sans  au- 
tre ouverture  qu'une  bascule  horizontale  ou  trappe,  au  fond 


304  OUIKS  —  OVE 

duquel  on  n'arrivait  qu'au  moyen  d'une  échelle  ou  d'un  pa- 
nier suspendu  à  une  poulie.  Le  condamné  à  mort  passait  sur 
la  bascule  et  tombait  dans  le  fond  du  cachot. 

ouïes,  s.  f.  pi.,  ail.  Die  grossen  Oe/fnungen  an  den  Kirchen- 
thürmen^  angl.  Belfry-Windows,  ital.  Branchie.  Grandes  haies 
des  ahat-vent  ou  ahal-sons  des  tours  des  églises  du  moyen  âge, 

OURLET,  s.  m.,  ail.  Saum,  angL  A  hem,  an  edge,  ital.  Orlo, 
Orlatura.  Rehord  à  la  rencontre  de  deux  tables  de  plomb  ;  re- 
bord des  ailerons  d'un  plomb  de  vitrail. 

OUTILS,  s.  m.  pL,  ail.  Werkzeuge,  Handioerkzeuge,  angl. 
Tools,  ital.  Strumenti.  Instruments  mécaniques  et  autres  dont 
les  ouvriers  font  usage  pour  l'exécution  des  travaux. 

OUVERTURE,  s.  f.,  alL  Oeffnung,  angl.  Aparture,  ital. 
Apertura.  Se  dit  d'une  brèche  ou  d'une  baie  de  porte  et  de 
fenêtre.  On  dit  aussi  une  ouverture  d'angle  pour  indiquer  son 
étendue  ou  sa  mesure. 

OUVRAGE,  s.  m.,  ail.  Das  Werk,  die  Werke,  der  Bau,  angl. 
Work,  Workmanship,  ital.  Opera,  lavoro.  Se  dit  de  tous  les 
travaux  de  construction  quelconque  :  terrasse,  maçonnerie, 
charpente,  menuiserie,  serrurerie,  vitrerie,  peinture,  plom- 
berie, etc. 

DE  SUJÉTION.  Ceux  qui  sont  cintrés,  rampants  en  leurs 

plans  et  élévations. 

GROS,  comprenant  :  les  murs,  les  voûtes,  les  crépis- 
sages, les  enduits  et  autres. 

LÉGERS,  sont  :   les  travaux  en  plâtre,  les  tuyaux  et 

manteaux  de  cheminée,  les  lambris  et  tous  les  ouvrages  d'ar- 
chitecture en  saillie. 

OUVRIER,  s.  m.,  ail.  Arbeiter,  Handwerker,  angl.  Workman, 
labourer,  ital.  Lavorante,  Artifice.  Celui  qui  travaille  d'un  mé- 
tier aux  constructions. 

OVALE,  s.  m.  eta.dii.,a.\i.  Oval,  Ellipse,  angl.  An  oval,  an 
ellipsis,  ital.  Ovale.  Figure  curviligne  oblongue  comme  un 
œuf,  tracée  au  moyen  de  deux  foyers  ou  diamètres.  On  en 
pratique  de  rallonges,  de  rampants,  etc. 

OVE,  s.  m,,  ail.  I>er  Wulst,  der  Echinus,  a,ng[.  Ovolo,  ita\. 
[/ovolo,  Bottaccio.  Moulure  de  l'architecture  antique  dont  la 
coupe  est  un  quart  de  rond.  Se  dit  aussi  des  ornements  taillés 
sur  Vove  ;  on  les  nomme  fleuronnés  quand  ils  sont  entourés 
de  feuilles  sculptées. 


OVICULE  —  PALAIS  305 

OVICULE,  s.  m.,  all.  Der  kleine  Wulst,  angl.  A  small  ovolo, 
ital.  Uovoletto.  Petit  ove. 

OVOIDE,  adj.,  all.  E  ifœrmig,3iug\.  Having  the  appear  ance  of  an 
egg,  ital.  A  uovolo.  En  forme  d'œuf. 


PAGODE,  s.  f.,  all.  Pagode,  Tempel  der  Asiaten,  der  Hindus 
und  Chinesen,  SLUgl.  Pagoda,  ital.  Tempio  degV Indiani.  Temples 
les  plus  modernes  de  l'Inde  :  ils  ont  la  forme  de  la  pyramide 
ou  de  l'obélisque  et  sont  bâtis  par  étages  dont  les  dimensions 
diminuent  à  mesure  qu'ils  s'élèvent.  La  pagode  de  Taujore  a 
61  mètres  d'élévation  ;  il  y  en  a  d'autres  remarquables  à  Ma- 
dure,  à  Tritchinapaly,  à  Siringham,  à  Combouconum,  à  Tran- 
quebar,  à  Tripetty,  à  Chalembaram,  à  Canji-Pouram,  à 
Jagannathas  ou  Jagarnaut,  etc. 

PAIRLE,  s.  m.,  ail.  Das  Gabelkreiiz,  ital.  Pergola.  Pal  qui 
mouvant  de  la  pointe,  se  partage  vers  le  milieu  en  deux  bran- 
ches égales  qui  vont  aboutir  aux  deux  angles  du  chef.  Cette 
pièce  de  blason  a  la  forme  d'un  Y. 

PALAIS,  s.  m,,  ail,  Pallas!,,   Gerichtshof,  angl.  Palace,  ital. 
Palazzo,  Tribunale.  Edifice  qui  prend  différents  noms,  selon 
sa  destination  et  les  personnes  qui  l'habitent,  comme  impérial, 
royal,  grand-ducal,  ducal,  pontifical,  cardinal,  archiépiscopal, 
episcopal,  de  justice,   municipal,  etc.  Indiquer  une  série  de 
palais,   ce  serait  faire  une  histoire  de  l'architecture.  Depuis 
quelques  années,  on  a  appris  à  connaître  les  palais  assyriens 
de  Ninive,  ceux  de  Persépolis  sont  célèbres  ;  il  en  est  de  même 
des  palais  égyptiens  de  Thèbes  et  nous  citerons  ceux  de  Louq- 
sor,  de  Karnac,  de  Kourna.  La  Grèce  antique  n'avait  que  peu 
de  palais  et  ils  étaient  petits  et  très-modestes.  Vers  la  fin  de 
la  république,  les  Romains  ont  mis  un  grand  faste  dans  leurs 
gigantesques  palais,  ornés  de  spolalions  faites  sur  les  peuples 
vaincus.  Théodoric  avait  un  palais  à  Ravenne  dont  il  y  a  des 
vestiges  ;  il  ressemblaità  celui  que  Dioclétien  éleva  àSpalatro, 
Charlemagne  avait  beaucoup  de  palais;  ceux  d'Aix-la-Chapelle. 
d'Ingelheim  et  de  la  Wartbourg  sont  surtout  loués  pour  leurs 
richesses.  Frédéric  I'^'"  Barberousse,  empereur  d'Allemagne, 
de  11 52  à  11 90,  bdlit  des  palais  à  Hanau,  à  Triefels  et  à  Geln- 

20 


306  PALÉOGRAPHIE  -  PALESTRE 

hausen  :  ce  dernier  existe  encore  en  partie.  Son  fils  Frédéric  II , 
qui  régna  de  1 197  à  1254^  bâtit  les  palais  de  Foggia  et  de  Cas- 
te] del  Monte.  Louis  IX,  roi  de  France,  éleva  le  palais  dans  la 
Cité  et  Charles  V  lit  construire  celui  du  Louvre  ancien  par 
l'architecle  Raimond  du  Temple.  Nous  citerons  encore  les 
palais  de  Fontainebleau,  de  Blois,  de  Ghambord,  de  Gaillon, 
des  Tuileries,  du  Luxembourg,  etc.  L'Angleterre  est  riche  en 
palais  parmi  lesquels  sont  ceux  de  la  Tour  de  Londres,  de 
Windsor,  de  Harewood,  de  Spofford  dans  le  Yorkshire,  de 
Kenilworth,  de  Warwick  dans  le  Warwickshire. 

PALÉOGRAPHIE,  s,  m,,  ail.  Die  Kenntniss  der  alten  Schrift, 
angl.  Paleography,  itah  Paleografia.  La  science  des  écritures 
et  des  inscriptions  anciennes. 

PALE,  s.  L,  ail.  Schütze,  SchiUzbreU^  angl.  Floodgate,  Pale, 
Wan,  ital.  Ala  del  molino.  Petite  trappe  d'une  échise  d'étang, 
d'un  moulin,  d'un  canal. 

PALEE,  s.  f.,  all.  Brückenjoch,  angl.  A  row  of  stakes  or  pedes, 
ital.  Palata.  Rang  de  pieux  enfoncés  dans  le  sol  pour  forraer 
une  digue,  soutenir  des  terres,  etc. 

PALESTRE,   s.   m.,  al).    PaUistra,    Gymnasium,  Stadium, 
angl.  Palestra.  Pcdœstra^iia.].  Palestra.  Monument  ou  lieu  public 
dans  l'ancienne  Grèce  où  l'on  développait  non-seulement  l'es- 
prit, mais  encore  les  facultés  du  corps.  Ce  monument  était 
composé   de  péristyles   carrés,   le  long  desquels  étaient  dis- 
tribuées de  vastes  salles  avec  des  sièges  pour  les  philosophes, 
les  rhéteurs  et  tous  ceux  qui  aimaient  les  lettres.  Au  centre 
était  Vèphebeum,  où  l'on  enseignait  aux  adolescents  les  princi- 
pes de  la  gymnastique,  endroit  garni  de  sièges  ;  à  droite  était 
la  corycèe  ou  jeu  de  paume  :  tout  à  côté,  leconisterium,  iieuoùles 
athlètes  se  couvraient  de  poussière  après  s'être  frottés  d'huile. 
A  l'angle  d'un  portique  était  le  bain  d'eau  froide  ;  à  gauche 
de  l'éphebeum,  l'elœothesium,  lieu  où  l'on  conservait  l'huile  et 
auprès  duquel  se  trouvait  le  frigidarium,  salle  où  se  tenaient 
pendant  quelque    temps  les  personnes  qui  sortaient  du  bain 
chaud  pour  se  refroidir  un  peu,  avant  de  se  trouver  en  plein 
air.  En  dehors,  il  y  avait  trois  autres  portiques  pour  s'exercer 
comme  dans  le  stade  ;  ils  avaient  intérieurement  des  trottoirs 
et  le  milieu  était   creusé  ;  on  y  descendait  par  des  degrés. 
Il  y  avait  un  portique  nommé  xysle  où  l'on  s'exerçait  en  hiver. 
Derrière  le  xyste,  il  y  avait  un  staile  formé  de  manière  à  ce 


PALIER  -  PAMPRE  307 

qu'un  grand  nombre  de  personnes  pussent  voir  à  l'aise  les 
exercices  des  athlètes.  On  a  trouvé  des  restes  de  palestre  à 
Ephèse  et  à  Aphrodisias. 

PALIER,  s.  m.,  ail.  Der  Absatz  einer  Treppe,  Ruheplatz,  angl. 
Landing-place,  Stair-head,  ital.  Pianerottolo.  Espace  large  entre 
deux  rampes  d'escaliers  continues,  sépare  les  volées  d'un  es- 
calier. Ceux  qui  se  trouvent  entre  deux  étages  et  ne  donnent 
accès  à  aucune  porte, sont  appelés  paiier^  c/e  repos.  On  nomme 
demi-palier,  celui  qui  est  carré.  Palier  de  communication  est 
celui  qui  sert  de  dégagement  à  deux  appartements. 

PALIÈRE  (marche),  s.  f.,  all.  Die  oberste  Stufe  einer  Treppe, 
welche  mit  dem  Austritt  oder  Ruheplatz  in  einer  horizontalen 
Ebene  liegt,  angl.  First  step  to  the  landing-place,  ita].  Primo  gra- 
dino. Lorsque  la  marche  est  la  dernière  d'une  rampe  et  fait 
ainsi  partie  des  paliers. 

PALISSADE,  s.  f.,  alL  Schanzpfähle,  angL  Palisade,  stake, 
hedge-row  of  trees,  ital.  Palizzata.  Barrière  faite  avec  des  pieux 
pour  empêcher  l'approche  ou  l'accès  d'un  lieu. 

" DE  JARDIN.  Faite  par  des  plantations  d'arbres,  d'arbris- 
seaux, etc.,  disposés  en  manière  de  haie. 

PALME,  s.  m.,  ail.  Palmo,  Palmus,  angl.  Palm,  itah  Palmo 
Mesure  de  longueur,  différente  dans  chaque  pays. 

DE  CAGLIARI  vaut  206,6  millimètres. 

DE  &ÈNES  vaut  2o  centimètres, 

DE  NAPLES  vaut  263  millimètres. 

DE  NICE  vaut  261,5  millimètres. 

DE  PALERME  vaut  242  milhmètres. 

■ DE  PORTUGAL  vaut  219  milUmètres. 

ROMAIN  ANCIEN  vaut  73,6  millimètres. 

ROMAIN  MODERNE  vaut  223  millimètres. 

PàLME,  s,  f.,  all.  Palmzweig,  angl.  Palm-tree  branch,  ital. 
Ramo  di  palma.  Branche  de  palme  employee  dans  une  décora- 
tion, comme  attribut  de  la  victoire. 

PALMETTE,  s,  f.,  all.  Palmblatt,  angl.  Palm-leaf,  ilal.  Palme  , 
Ornement  taillé  sur  quelques  moulures  en  manière  de  feuilles 
de  palmier  ou  de  chèvre-feuille. 

PALPLANGHE,  s.  f.,  all.  Spundpfahl,  angl.  Pile  of  a  cofj'cr- 
dam,  ital.  Patoica.  Pièce  de  bois  qui  garnit  le  devant  d'un  pilo- 
tis, de  culées  de  pont,  de  digues,  de  jetées,  etc. 

PAMPRE,  s.  m.,  ail.  Weinrebe,  IKeiuran/ce,  angl.  Vine  branch, 


308  PAN  —  PANNEAU 

Pampre,  ital.  Pampano.  Branche  de  vigne  avec  ses  feuilles  et 
ses  fruits,  feston  arrangé  avec  grappes  de  raisins.  Se  dit  aussi 
des  branches  et  feuilles  de  vigne  enlacées  autour  du  fût  d'une 
colonne. 

PAN,  s.  m.,  ail.  Seûe,  Fläche,  Wand,  angl.  Pane,  Side,  ital. 
Faccia,  Facciata.  Côté  d'une  figure  régulière  ou  irrégulière. 

COUPÉ,  ail.  Abgestufte  Kante,  Ecke,  angl.  Chamfer,  the 

arris  of  anything  originally  riglit-angUd  cut  a  slope  or  bevel,  so 
that  the  plane  it  then  forms  is  inclined  less  than  a  right  angle  to 
the  other  planes  with  which  it  intersects. 

—  DE  Bois,  all.  Hölzerne  Bleich-oder  Riegelwand,  angl. 
Partition,  framework  of  timber,  used  for  dividing  parts  of  a 
house  into  rooms,  ital.  Facciata,  Faccia.  Assemblage  de  poteaux 
et  traverses  de  différentes  manières,  avec  garniture  de  maçon- 
nerie légère  dans  les  entre-deux. 

DE  COMBLE,  ail.  Die  Flüche  eines  Daches,  angl.  Slopeness 

and  surface  of  a  roof,  ital.  Facciata  di  un  tetto.  Côté  d'une  pente 
de  comble.  On  nomme  long-pan,  ail.  Die  lange  Seite  eines  Daches, 
le  plus  grand  côté  d'un  comble,  angl.  The  long  side  of  a  roof. 

PANACHE,  s.  f.  Portion  de  voûte  triangulaire  qui  aide  à 
porter  la  voûte  d'un  dôme„  Ornement  qui  forme  l'amortisse- 
ment des  pinacles  et  du  pédicule  par  lequel  se  terminent  les 
arcs  en  accolade  du  style  flamboyant  du  xv^  siècle. 

PANETERIE,  s.  f.,  all.  Die  Hofbäckerei,  -angi.  Pantry,  ital. 
Panatteria.  Lieu  dans  une  grande  maison  où  l'on  entrepose 
et  distribue  du  pain, 

PANIER,  s,  m.,  ail.  Korb,  angl.  Basket,  ital.  Paniere.  Détail 
de  sculpture  qui  représente  un  panier  chargé  de  fruits  et  de 
fleurs  :  sert  d'amortissement.  On  nomme  anse  de  panier,  ail. 
Gedrückter  Bogen,  angl.  Surbased  arch,  ital.  Arco,  o  volta  a 
mezza  botte.  Un  arc  ou  voûté  surbaissés. 

PANNE,  s.  f.,  all.  Dachstuhlfette,  angl.  Purline,  Rib,  Spar, 
ital.  Corrente.  Pièce  de  charpente  placée  horizontalement  sur 
les  arbalétriers  pour  supporter  les  chevrons.  Panne  de  brisis, 
ail.  Dachstuhl  fette  an  einem  gebrochenen  Dache,  angl.  Purline  on 
the  edge  of  a  Mansard-roof. 

PANNEAU,  s.  m.,  all.  Die  vertiefte  Fläche  oder  Füllung,  angl. 
Panel,  ital.  Quadro.  Représente  la  face  d'une  pierre  taillée.  On 
àìl  panneau  de  tête,  de  douelle,  de  joints,  etc. 

DE  FER,  aW.Fekl,  Füllung  an  einem  eisernen  Gitterwerk, 


PANNEAU  —  PANTHÉON  309 

angl.  Iron  panel,  ital.  Quadro  di  ferro.  Cadre  propre  à  recevoir 
des  ornements,  pour  balcons,  rampes  d'escaliers,  pilastres, 
grilles,  etc. 

PANNEAU  DE  GLACE,  dW.  In  einem  mit  Spiegeln  ausgesetzten  Zim- 
mer, angl.  Panel  and  frame  for  looking- glaces,  ital.  Assicella 
dietro  d'uno  specchio.  Compartiments  praliqués  à  un  placard, 
pour  présenter  à  la  vue  une  étendue  plus  éloignée  par  la  ré- 
flexion de  la  lumière.  Compartiments  avec  encadrement  pour 
recevoir  une  glace. 

— —  DE  MAÇOiNNERiEj,  ail.  Ein  ausgemauevtes  Feld  in  einer 
hölzernen  Wand,  angl.  A  panel  of  masonry  in  a  partition.  Espace 
compris  entre  des  poteaux,  cadres,  etc. 

DE  MENUISERIE,  ail.  Bic  Füllung  an  einem  Thürflügel  oder 

einem  Lambris.  Partie  comprise  dans  un  cadre  ou  cham- 
branle, etc. 

- —  DE  SCULPTURE,  ail.  Fine  Vertiefung  mit  Schnitzwerk^ 
angl.  Panel  luith  sculptures.  Champ  rentrant  ou  en  saillie  qui 
reçoit  de  la  sculpture  en  has-relief. 

DE  VITRES,  ail.  Fin  Fensterflügel,  angl.  A  chequered 

frame  for  holding  the  squares  of  glass  in  windows,  etc.  Assem- 
blage de  verres  de  diiîérentes  couleurs  ou  grandeurs  pour  une 
fenêtre  quelconque. 

d'ornements,  ail.  Fin  verziertes  Feld  an  einem  Lambris 

oder  Thürflügel.  Tableau  qui  représente  des  sujets  quelconques. 

PANONCEAU,  s.  m.,  ail.  Wappenschild,  angl.  The  shield  in 
heraldry,  ital.  Pannoncello,  Scudo.  Écusson  d'armes,  d'armoi- 
ries, girouettes,  etc. 

PANTHÉON,  s.  m.,  ail.  Pantheon,  ein  Tempel  der  vornehmsten 
Gottheit  geweiht,  angl.  Pantiieon,  ital.  Panteone.  Édifice  sa- 
cré de  l'antiquité  consacré  à  la  principale  divinité  ou  à  tous 
les  dieux.  Le  Panthéon  de  Rome  est  le  plus  connu.  Il  a  été  bâti 
en  l'année  25  de  l'ère  vulgaire  par  Marcus  Agrippa,  gendre 
d'Auguste,  et  primitivement  il  n'était  qu'une  dépendance  des 
thermes  établis  par  ce  Romain  opulent.  Ce  monument  est 
néanmoins  de  diiférentes  époques,  et  Agrippa  le  consacra  à 
Jupiter  Ultor;  il  reçut  le  nom  de  Panthéon  sgit  d'un  certain 
nombre  de  statues  de  petite  dimension  placées  a  côté  de  celles 
de  Mars  et  de  Vénus,  soit  parce  que  son  dòme  ressemblait  à  la 
voûte  du  ciel.  Incendié  plusieurs  fois,  il  fut  restauré  par  l'em- 


310  PANTOGRAFHE  —  PAIIEU 

pereur  Adrien  et  plus  tard  encore  par  Septime  Sévère.  La  der- 
nière restauration  est  transmise  par  une  inscription  placée  sur 
l'arcbllrave  du  portique  :  elle  date  de  l'année  202. 

Le  panthéon  est  circulaire,  d'un  diamètre  de  43™  50  inté- 
rieurement et  surmonté  d'une  coupole  à  caissons  haute  de 
41  mètres.  Il  n'a  point  de  fenêtres,  mais  seulement  une  grande 
ouverture  circulaire  ou  œil  au  sommet  par  où  la  lumière 
plonge  dans  le  monument.  En  avant  est  un  portique  de  34  mè- 
tres de  longueur  et  oclostyle,  d'ordre  corinthien.  Derrière  ces 
huit  colonnes,  il  y  en  a  huit  autres  sur  deux  rangs.  Ces  co- 
lonnes, de  plus  de  14  mètres  d'élévation,  sont  en  granit  d'E- 
gypte. L'empereur  Phokas  consentit  à  ce  que  le  pape  Bo- 
niface IV  convertît  le  Panthéon  en  une  église  chrétienne  en 
l'année  608,  consacrée  à  sainte  Marie  des  Martyrs.  En  663 
Constance  II  lui  enleva  ses  tuiles  en  bronze  ;  Grégoire  III  le 
fit  couvrir  en  plomb.  Urbain  VIII  de  la  famille  des  Barberini 
restaura  la  colonne  du  portique  avec  l'abeille  dans  le  chapi- 
teau, mais  enleva  le  plafond  en  bronze  doré  pour  en  faire  exé- 
cuter le  baldaquin  de  Saint-Pierre  ainsi  que  des  canons  pour 
le  fort  Saint- Ange.  De  là  le  proverbe  :  Quod  non  fecerunt 
Barbari  Romx  fecit  Barherini.  Ce  fut  le  même  pape  qui  fit  élever 
en  1632  les  deux  clochers  qui  cachent  une  partie  de  l'édifice  et 
nommés  les  oreilles  d'âne  de  Bernini.  —  C'est  dans  le  Panthéon 
qu'on  voit  les  tombeaux  de  Raphaël  et  d'Annibal  Carrache. 

PANTOGRAPHE,  s.  m..,  ail.  Ein  Sehr eïb -oder  Zeicheninslru- 
ment,  Storchschnabel,  dingl.  Pantograph,  ììììì.  Pantografo.  Insìrn- 
mentqui  sert  à  copier  mécaniquement  toutes  sortes  de  dessins. 

PANTOMETRE,  s.  m.,  ail.  Ein  Instrument  zum  Messen  von 
Linien  und  Winkeln;  eine  Meszscheibe ,  angl.  Pantometer ,  ital. 
Pantometro,  Instrument  pour  relever  toutes  sortes  d'angles  de 
longueur  ou  de  hauteur. 

PAPETERIE,  s.  f.,  all.  Papiermühle,  angl.  Paper-mill,  ital. 
Cartiera.  Bâtiment  avec  foulons  où  l'on  fabrique  du  papier. 

PAPIER,  s.  m.,  ail.  Papier,  angl.  Paper,  ital.  Carta.  Com- 
position de  chiJä"ons  détrempés  aux  foulons,  mélangés  avec 
certains  ingrédients,  étendus  par  feuilles,  sert  à  dessiner,  à 
écrire,  à  peindre  et  à  beaucoup  d'autres  usages.  Le  papier  était 
connu  des  anciens  Egyptiens.  Le  plus  ancien  papier  de  chan- 
vre connu  en  France,  est  une  lettre  du  sire  de  Joinvllle  à 
Louis  IX  de  1270. 


PAPIER  —  PARGLüSE  Sil 

PAPIER  MAGHE.  Matière  formée  de  gros  papier,  de  plâtre,  de 
craie,  etc.,  dont  on  fait  des  ornements  divers. 

PEINT,  ail.  Tapeten  Papier,  angl.  Printed  paper  used 

for  lining  walls.  Papier  imprimé  en  diverses  couleurs  et  dessins 
employés  à  la  décoration  intérieure  des  maisons. 

PARABOLE,  s.  f.,  all.  Parabel,  angl.  Parable^  parabola,  ital. 
Parabola.  Ligne  courbe  qui  résulte  d'une  section  conique,  pra- 
tiqué par  un  plan  parallèle  au  côté  du  cône.  Le  grand  axe, 
étant  infini,  se  change  ainsi  en  une  courbe  ouverte  dont  les 
extrémités  s'écartent  de  plus  en  plus  du  second  foyer  primitif, 
en  se  confondant  avec  l'ellipse  au  sommet  commun. 

PARABOLIQUE,  aà}. ,  ail.  Parabolisch,  angl.  Parabolical,  ital. 
Parabolico,  ôe  dit  d'un  ouvrage  tracé  ou  taillé  enferme  de  pa- 
rabole. 

PARALLÈLE,  s.  f.  et  adj.,  deux  lignes  supposées  prolongées 
à  l'infini  et  qui  ne  peuvent  se  rencontrer. 

PARALLÉLIPIPÈDE.  s.  m.,  ail.  Parallelipipeclum,  angl.Pa- 
rallelopiped,  ital.  Paralellepipedo.  Corps  solide  terminé  par  six 
parallélogrammes,  dont  les  opposés  sont  parallèles  entre 
eux. 

PARALLÉLOGRAMME,  s. m.,  ail.  Parallelogramm,  angl.  Pa- 
rallelogram, iisd.Paralellogrammo.  Figure  plane  dont  les  côtés 
opposés  sont  parallèles.  Il  est  rectangle  lorsque  les  angles  sont 
droits. 

PARAPET,  s.  m.,  ail.  Brustwehr,  angl.  Parapet,  breastwork, 
ital.  Parapetto.  Mur  plein,  évidé  ou  à  jour,  élevé  àhauteurd'ap- 
pui  le  long  d'un  pont,  d'un  quai,  d'un  précipice,  nommé  aussi 
garde-homme. 

PARC,  s.  m.,  ail.  Park,  Garten,  Lustwäldchen,  Lusthain,  angl. 
Park,  ital.  Parco,  Giardino.  Superfìcie  close  de  murs  et  plantée 
d'arbres  divers  où  Ton  élève  des  animaux;  enceinte  disposée 
pittoresque  ment  en  manière  de  grand  jardin,  attenant  à  quel- 
que maison  royale  ou  châteaux  particuliers;  parc  de  Versailles, 
parc  de  Fontainebleau. 

DE  MARINE.  Grande  enceinte  qui  renferme  tous  les  ma- 
gasins destinés  à  l'entrepôt  de  tous  les  objets  nécessaires  aux 
constructions  navales. 

PARGLOSE,  s.  f.,  Sorte  d'enceinte  que  forme  chaque  stalle 
d'église,  sorte  d'échancrure  à  la  hauteur  des  épaules  dans  les 
sièges  d'église. 


312  PAREMENT  —  PARTERRE 

PAREMENT,  S.  m.,  ail.  Die  äussere  glatte  Seite  einer  Mauer 
oder  eines  Steins,  angl.  Facing,  that  part  in  the  luork  of  a  buil- 
ding seen  by  a  spectator,  ital.  Fac'cia  esteriore  d'una  muraglia^ 
d'una  pietra.  Face  principale  d'un  mur,  d'une  pierre,  d'une 
douelle,"etc. 

DE  COUVERTURE.  Plâtre  appliqué  le  long  des  murs  et  des 

arêtiers  pour  empêcher  les  eaux  de  filtrer. 

DE  MENUISERIE,  ail.  Dic  ciusscre  verzierteund  fein  gearbei- 
tete Seite  an  der  Tischlerarbeit  oder  dem  Tä feiwerk,  angl.  The  fa- 
cing in  joinery.  Toutesles  faces  apparentes  des  lambris  d'ébra- 
sure  de  portes  et  fenêtres;  revêtements  ,de  murs,  par- 
quets, etc. 

DE  PAVÉ.  Partie  droite  d'une  carillotte  en  tout  sens. 

PARLOIR,  s.  m.,  ail.  Das  Sprechzimmer.^  angl.  Parlour.,  ital. 
Parlatorio  in  un  monasterio.  Pièce  d'un  monastère  où  l'on 
admettait  les  étrangers  pour  communiquer  avec  les  membres 
de  la  communauté.  Les  communications  dans  certains  parloirs 
n'avaient  lieu  qu'à  travers  une  grille. 

PARPAING,  s.  m.,  ail.  Ein  Binder  oder  Bindestein,  angl. 
Through-or  bond  stone,  ital.  Leghe.  Pierre  qui  tient  toute  l'é- 
paisseur d'un  mur  ordinaire,  d'un  mur  d'échiffre  pour  un 
escalier,  et  de  contre-cœur  pour  une  fenêtre.  On  dit  une  pierre 
en  parpaing.,  une  pierre  parpaigne. 

PARQUET,  s.  m.,  alL  Ein  aus  Feldern  und  künstlich  einge- 
legter Arbeit  bestehender  Fussboden,  angl.  Inlaid  floor,  ital. 
Tavolato.  Partie  de  menuiserie  composée  de  bâtis  et  de  pan- 
neaux arasés  les  uns  avec  les  autres  et  diposés  selon  différents 
compartiments. 

DE  CHEMINÉE,  OU  DE  GLACE.  Assemblage  de  boisa  petits 

panneaux  avec  bâtis  d'entourage  et  bâtis  intérieurs  pour  re- 
cevoir les  glaces. 

Le  mot  parquet  s'entend  aussi  de  l'espace  renfermé  dans  la 
barre  d'une  salle  de  tribunal. 

PARQUETAGE,  s.  m.  Ouvrage  de  parquet. 
PARQUETER,  v.  a.,  ail.  Einen  aus  Feldern  und  künstlich  ein- 
gelegter Arbeit  bestehenden  Fussboden  verfertigen  oder  setzen, 
angl.  Toset,  to  lay  an  inlaid  floor,  ital.  Fare  tavolati.  Faire  ou 
poser  un  parquet. 

PARTERRE,  s.  m.,  ail.  Das  Luststück  im  Garten,  das  Blumen- 
beet, das  Gartenbeet,  angl.  Flower- Gar  den,  Grass-plolt,  ital. 


PARTERRE  —  PARTHENON  313 

Piano  d'un  giardino.  Partie  en  plein  air,  piate  et  unie  d'un 
jardin  devant  une  habitation  particulière,  un  palais,  un  châ- 
teau ou  enfin  autre  part,  divisée  en  compartiments  divers  sé- 
parés par  des  chemins  et  des  allées. 

PARTERRE  d'eau.  Celui  qui  est  orné  de  bassins,  bouillons 
et  jets  d'eau. 

DE  GAZON.  Celui  qui  est  formé  de  compartiments  carrés 

ou  en  enroulements. 

DE  THEATRE,  ail.  Das  Parterre  im  Schauspielhause,  angl. 

Pit  of  a  plaijhouse,  ital.  Platea.  Espace  compris  entre  les  stalles 
d'orchestre  et  l'amphithéâtre  où  les  spectateurs  sont  assis  et 
quelquefois  debout. 

EN  PIÈCES  COUPÉES.  Celui  qui  est  composé  de  comparti- 
ments d'allées  et  contre -allées,  avec  banquettes  garnies  de 
ileurs  diverses. 

PARTHENON,  s.  m.  Grand  temple  d'Athènes,  nommé  aussi 
temple  de  Minerve  ou  Hécatompédon.  Commencé  en  448 
avant  l'ère  vulgaire,  ce  monument  fut  achevé  en  438.  Iktinos 
et  Kallikrates  en  farent  les  architectes  ;  c'est  sous  l'adminis- 
tration de  Périkiès  que  la  ville  d'Athènes  fut  dotée  de  cet  édi- 
fice magnifique.  II  était  situé  sur  l'acropole  ou  citadelle.  Il  se 
compose  d'une  colonnade  extérieure,  d'un  pronaos  ou  anti- 
cella à  l'orient,  d'une  cella-hypèthre  de  30  mètres  de  longueur 
de  l'est  à  l'ouest  sur  19  mètres  de  largeur,  de  l'opisthodôme 
fermé,  avec  quatre  colonnes  centrales  placées  sur  deux  rangs. 
La  longueur  totale  du  monument  de  l'est  à  l'ouest  est  de 
68  mètres  90  centimètres,  et  sa  largeur  est  de  30  mètres 
47  centimètres  de  l'extérieur  à  l'extérieur  des  colonnes.  La 
hauteur  du  dessus  du  gradin  supérieur,  au-dessus  de  la  cor- 
niche de  l'entablement,  est  de  13»"  68.  La  hauteur  totale  y 
compris  le  fronton  est  de  11"^  93.  Le  Parthenon  est  octostyle, 
périptère  et  d'ordre  dorique  ;  la  hauteur  des  colonnes  de  la 
galerie  extérieure  est  de  dO™  38,  y  compris  le  chapiteau  :  l'or- 
dre dorique  n'a  point  de  base,  comme  on  sait.  C'est  dans  ce 
temple  que  se  trouvent  les  admirables  frises  avec  les  belles  mé- 
topes et  le  cortège  des  Panathénées  dus  au  génie  de  Phidias. 
Lorsque  les  Vénitiens  prirent  Athènes  en  l'année  1687,  une 
bombe  mit  le  feu  à  un  magasin  de  poudre  étabU  par  les  Turcs: 
ce  magasin  sauta  et  ruina  ime  partie  du  Parthenon  ainsi  que 
le  temple  de  la  Victoire  sans  ailes  qui  était  auprès.  Un  Anglais, 


314  PARVIS  —  PATERE     . 

F. -G.  Penrose,  a  publié  un  livre  remarquable  sur  l'architec- 
ture athénienne,  intitulé  :  An  Investigation  of  the  Principles  of 
Athenian  Architecture.  Londres,  1851,  un  volume  in-folio. 

PARVIS,  s.  m.,  all.  Vor-Platz,  Vor-Hof  einer  Kirche,  angl. 
Parvise,  an  open  area  before  the  entrance  of  a  church,  ital.  Atria 
davanti  una  chiesa.  Place  devant  l'entrée  d'une  église,  située 
ordinairement  sur  la  façade  occidentale, 

PAS,  s.  m.,  ail.  Ein  Zapfenloch,  angl.  a  notch,  ital.  Tacca, 
intaglio.  Petite  entaille  faite  par  embrèvement,  sur  les  plates- 
formes  ou  sablières  d'un  comble  dans  laquelle  les  abouts  rom- 
pus des  chevrons  viennent  s'appuyer. 

— —  DE  PORTE,  ail.  Thürschwelle,  angl.  Door  step  or  stair,  ital. 
Soglia.  Élévation  de  la  marche  ou  du  seuil  qu'il  faut  franchir 
en  entrant  ou  en  sortant  d'un  lieu  quelconque. 

DE  VIS,  ail.  Schraubengang,  angl.  Furrow,  ital.  Passa 

d'una  vite.  Tour  complet  que  fait  le  cylindre  d'une  vis. 

PASSAGE,  s.  m.,  ail.  Jeder  freie  Durchgang  in  einem  Ge- 
bäude, angl.  Passage,  avenue,  ital.  Passaggio.  Corridor,  allée  ou 
dégagement  par  lequel  on  arrive  à  une  maison,  dans  une  cage 
d'escalier  ou  autres  lieux. 

'  DE  SERVITUDE.  Celui  dont  on  jouit  sur  la  propriété 
d'autrui,  par  convention  ou  par  prescription. 

— —  DE  SOUFFRANCE.  Gelui  qu'ou  est  contraint  d'accorder  en 
vertu  d'un  titre. 

PASSER,  V.  a.,  ail.  Linien  mit  Tinte  überziehen,  angl.  To 
draw  lines  in  ink,  ital.  Lineare  con  in  chiostro.  Tirer  des  lignes 
de  crayon  à  l'encre. 

PASTEL,  s.  m.,  ail.  Malerei  mit  trocknen  Farbenstiflen, 
angl.  Pastel,  ital.  Pastello^  Guado.  Sorte  de  peinture  faite  à 
sec  au  moyen  de  crayons  de  plusieurs  couleurs,  inventée  au 
xvi^  siècle. 

PATENOTRE,  s.  f.,  all.  Perlstab,  angl.  Paternoster,  ilal.  Pa- 
ternostro. Petit  grain  en  forme  de  perle  ronde,  taillé  sur  une 
baguette  ou  astragale. 

PATERE,  s,  f.,  all.  Opferschale,  angl.  A  cup  used  in  sacrifices, 
ital.  Patera,  Coppa.  Vase  très-ouvert  au  sommet,  qui  recevait 
le  sang  des  victimes  sacrifiées  ;  elle  a  la  forme  d'un  disque  et 
elle  est  souvent  mise  en  usage  comme  ornements  aux  frises 
ou  aux  frontons  des  arcades  de  l'ordre  dorique,  surtout  chez 
les  Romains, 


PATIN  —  PAVK  -        313 

PATJN,  s,  m.,  all.  Die  Sohlhank  oder  Schwelle,  die  Sohle  ei- 
ner Treppe,  der  Rost  unter  einem  Mauerwerk,  angl.  Patten,  a 
sill,  ital.  Pattino.  Pièce  de  bois  qui,  posée  horizontalement 
sous  1  echiffre  d'un  escalier  de  bois,  reçoit  et  supporte  le  limon. 
Se  dit  aussi  des  pièces  de  bois  placées  sur  les  têtes  des  pilotis, 
sur  lesquels  sont  fixés  les  grillages, 

PATTE  D'OIE,  s.  f.,  all.  Dreisack,  Krähfuss^snigl.  a  kind  of 
platform  in  church  roofs,  ital.  Pie  d''oca.  Enrayure  de  charpente 
de  deux  tirants  au-dessus  d'un  chevet  d'église.  Assemblage  de 
trois  tiges  de  fer  fixées  aux  deux  extrémités  d'un  tirant^  pour 
assujettir  les  pierres  de  taille  dans  les  murs  de  fondations.  — 
Se  dit  aussi  de  la  rencontre  de  trois  chemins  ou  voies  qui  se 
continuent  en  une  seule. 

DE  PAVÉ.  Extrémité  d'une  chaussée  pavée  qui  se  déve- 
loppe en  glacis  circulaire,  pour  se  raccorder  aux  glacis  d'en 
bas. 

PATTE,  s.  m.,  ail.  Klaue,  angl.  Joggle,  ital.  Branca  o  zampa 
di  ferro.  Petit  morceau  de  fer  servant  à  différents  usages  ;  les 
uns  servent  à  fixer  des  plaques  de  cheminée,  des  chambranles 
en  marbre  ;  celle  à  goujons  soudés  et  à  scellement  sert  à  lier 
les  dalles  entre  elles  ;  une  autre  espèce  sert  à  arrêter  les 
dormants  de  fenêtres  ainsi  que  les  chambranles  de  porte. 

Patte  se  dit  aussi  de  l'ornement  pratiqué  sur  la  plinthe  des 
colonnes  romanes,  pour  opérer  la  transition  de  l'angle  carré  à 
la  base  circulaire.  Ail.  Eckkiiolle,  angl.  Prominent  ornament 
springing  out  of  the  mouldings  and  lying  on  the  angles  of  the 
plinth  of  à  romanesque  or  early  english  column. 

PAYE,  s.  m.,  all.  Der  Pflasterstein,  das  Pflaster,  angl.  Pave- 
ment, ital.  Lastricato,  selciato.  Cailloux,  pierres,  grès,  gra- 
nits, etc.,  propres  à  faire  un  pavé  ou  une  couverture  solide  sur 
le  sol. 

DE  BRIQUE,  ail.  Ziegel-  oder  Backsteinpflaster  oder-Fuss- 

boden,  angl.  Brick-pavement,  ital.  selciai  a  di  mattoni.  Celui  qui 
est  fait  avec  des  briques  soit  à  plat,  soit  sur  champ,  de  diffé- 
rentes grandeurs  et  figures.  Nommé  aussi  carrelage. 

d'échantillon.  Fait  avec  des  carreaux  d'après  des  di- 
mensions voulues. 

DE  MARBRE,  ail.  Mcirmor- Pflüster.  Fait  en  carreaux  de 

marbre  et  d'échantillon,   par    compartiments    qui    corres- 


316  PAVE  —  PEINDRE 

pondent  souvent  à  l'ensemble  des  voûtes  ou  plafonds.  On  en 
exécute  aussi  en  manière  de  mosaïque. 

PAYE  DE  TERRASSE.  Exécuté  avec  des  dalles  de  pierre  ;  lors- 
qu'il est  établi  sur  une  voûte,  on  mastique  ou  on  coule  ses 
joints  avec  du  plomb  :  sur  un  couchis  pour  un  pont,  on  pose 
des  briques  à  plat  sur  du  mortier- ciment. 

PAVEMENT,  s.  m.,  ail.  Das  Pflaslerlegen;  die  Materialien 
dazu,  aagl.  Pavement,  ital.  Fare  il  selciato.  Action  de  paver. 

PAYER,  V.  a.,  ail.  Pflastern,  angl.  To  pave,  ital.  Lastricare. 
Exécuter  le  pavé  sur  une  forme,  le  battre  avec  une  demoiselle 
ou  une  hie,  et  le  revêtir  ensuite  d'une  couche  de  graviers  sa- 
blonneux. 

A  BAIN  DE  MORTIER^  ail.  Pflttster  auf  Mörlelwäsche  gelegt, 

angl.  Pavement  laid  on  a  coat  of  thin  mortar,  ital.  Inseliciare. 
L'exécuter  sur  un  massif  de  maçonnerie  avec  ciment  de  chaux 
et  sable,  etc.  Repaver  c'est  le  relever  à  bout. 

PAVEUR,  s.  m.,  ail.  Der  Pflasterer,  Steinsetzer,  angl.  A  pa- 
ver, ital.  Lastricatore.  Celui  qui  exécute  les  pavés. 

PAVILLON,  s.  m,,  ail.  Nebenflügel  eines  Hauses,  eines  Gebäu- 
des, angl.  Pavilion,  ital.  Padiglione.  Bâtiment  carré,  isolé  ou 
adossé  à  un  avant-corps  de  maison  ou  d'édifice.  On  en  éta- 
blit de  plus  petits  dans  les  jardins  ou  sur  les  hauteurs  pour  y 
jouir  d'un  beau  coup  d'œil,  d'une  belle  vue.  —  Toit  ou  com- 
ble en  pavillon,  celui  qui  est  construit  sur  un  plan  carré  et  of- 
frant pour  versants  ou  rampants  quatre  triangles  inclinés  qui 
se  réunissent  à  leur  sommet. 

PAYSAGE,  s.  m.,  ail.  Landschaft,  Landschaftsmalerei,  angl. 
Landscape,  landscape  painting,  ital.  Paesetto.  Pays  vu  d'un 
seul  aspect.  Genre  de  peinture  dont  le  dessin  et  le  coloris  doi- 
vent être  faits  avec  talent  pour  produire  un  heureux  effet; 
elle  sert  à  reproduire  des  points  de  vue,  des  monuments,  des 
tombeaux,  des  fabriques  en  ruine,  des  maisons  de  plaisance 
et  leurs  accessoires.  Parmi  les  peintres  de  paysage  célèbres,  on 
cite  Cor.  Matsys  (1543),  J.  Breughel  (1569  à  1625),  Paul  Bril 
(1554  à  1626),  Nicolas  Poussin  (1594  à  1665),  Claude  Lorrain 
(1600  à  1682),  etc. 

PEINDRE,  V.  a.,  ail.  Malen,  angl.  To  paint,  ital.  Pingere, 
dipingere.  Dessiner  les  contours  et  appliquer  soit  à  l'aquarelle 
ou  à  l'huile  les  teintes  et  les  couleurs  qui  conviennent  aux 
sujets  que  l'on  veut  représenter. 


PEINTRE  —  PEINTURE  317 

PEINTRE,  s.  m.,  ail.  Der  Maler,  angl.  The  Painter,  ital.  Pit- 
tore. L'artiste  ou  l'ouvrier  qui  fait  profession  de  peindre. 

PEINTURE,  s.  f.,  all.  Malerei,  angl.  Painting,  ital.  Pittura^ 
dipintura.  Censiste  en  trois  choses  :  l'invention,  le  dessin  et  le 
coloris.  Ces  trois  parties,  mises  en  pratique  sur  une  surface 
unie,  représentent  un  objet  visible.  On  distingue  différents 
genres  de  peintures: à  la  détrempe,  ail.  Wasserfarben,  angl.  Dis- 
temper, ital.  Tempera;  en  émail,  ail.  Schmelz,  angl.  Enamel, 
ital.  Imalto  ;  à  fresque,  ail.  Fresco,  angl.  Fresco,  ital.  A  fresco; 
à  l'huile,  ail.  In  Oehl,  angl.  In  oil,  ital.  alVoglio;  en  miniature, 
ail.  Kleinmalerei,  Miniaturmalerei,  angl.  Miniature,  ital.  Mi- 
niatura; en  mosaïque,  ail.  mosaische  Malerei,  angl.  Mosaic,  ìid\. 
Musaico;  an  pastel,  ail.  Mit  trockenen  Farbenstiften,  angl.  Pas- 
tel, ital.  Pastello;  camaieu,  all.  Graw  m  grati-,  angl.  Broock, 
ital.  Chiaro-oscuro.  Les  peintures  à  l'huile,  à  la  détrempe,  à 
fresque,  en  émail,  en  mosaïque  et  en  camaieu,  contribuent  à  la 
décoration  et  à  l'embellissement  des  maisons  et  des  édifices 
publics,  tant  à  l'extérieur  qu'à  l'intérieur,  en  disposant  avec 
goût  les  tons  et  en  les  plaçant  et  ménageant  avec  art. 

Les  plus  anciennes  peintures  se  trouvent  chez  les  Egyptiens 
qui  les  pratiquèrent  dès  soixante  siècles  avant  l'ère  vulgaire. 
Les  pyramides  de  Memphis  ,  les  tombeaux  qui  les  entourent, 
les  palais  et  les  temples  de  Thèbes  et  d'autres  lieux  en  Egypte 
ont  conservé  des  peintures  d'un  goût  très-élevé.  Nous  citerons 
ensuite  les  peintures  de  l'ancienne  Ninive,  sortie  de  dessous 
terre  depuis  un  quart  de  siècle.  La  plus  ancienne  école  de  pein- 
ture grecque  était  établie  sur  les  côtes  de  l'Asie-Mineure  et 
dans  les  îles  de  l'Archipel  grec.  Elle  traça  d'abord  des  silhouet- 
tes ou  profils  ;  ensuite  elle  fit  usage  de  la  peinture  monochrome 
(aune  seule  couleur).  Pansenus,  neveu  de  Phidias,  qui  fleuris- 
sait de  448  à  445  avant  l'ère  vulgaire,  fit  faire  de  grands  pro- 
grès à  la  peinture  grecque.  Il  concourut  dans  les  jeux  pythi- 
ques  avec  le  peintre  Timagoras  de  Ghalcis  et  fut  vaincu  par  lui. 
Ensuite  vinrent  Micon ,  Polygnote ,  Zeuxis ,  Parrhasius  et 
Apelles.  —  Chez  les  Romains,  peuple  grossier,  la  peinture  fut 
peu  cultivée.  Fabius  est  leur  seul  peintre.  Ils  imitèrent  la  pein- 
ture des  P^trusques  qui  a  une  grande  analogie  avec  la  peinture 
grecque.  Durant  une  grande  partie  du  moyen  âge  la  peinture 
byzantine  exerça  une  puissante  prépondérance  dans  l'Europe 
occidentale.  Avec  Cimabuë  au  xiii^  siècle  s'éleva  l'école  ita- 


318  PENDENTIF 

Henne  qui  fut  plus  ou  moins  imitée  dans  le  nord,  en  France  et 
en  Allemagne.  Cimabuë  commence  celte  école  en  Toscane  :il 
mourut  en  1 303.  L'école  italienne  peut  se  diviser  en  trois  phases 
ou  époques  :  l^vde  Cimabuë  à  Raphaël,  durant  cette  première 
époque  la  peinture  est  au  service  de  l'Eglise  :  2°  de  Raphaël  aux 
Carraches;  alors  elle  s'émancipe,  se  développe  en  toute  liberté 
en  traitant  des  sujets  profanes  et  religieux  :  3°  des  Carraches 
jusqu'aujourd'hui.  Dans  la  première  période  se  distinguent 
Giotto,  Masaccio,  et  l'inimitable  et  grand  Léonard  de  Vinci  ;  la 
seconde  période  comprend  Raphaël,  Michel-Ange,  Titien  et  le 
Corrège.  —  Les  précurseurs  de  Cimabuë  furent  Giunta  Pisano 
vers  1236,  Guiduccio  de  Sienne  vers  1200,  André  Tafi  mort  en 
1294,  Buffalmacco  vers  1350.  Giotto  (de  1270  à  1336)  était  élève 
de  Cimabuë;  Masaccio,  mort  en  1443,  émancipa  la  peinture 
des  types  traditionnels;  ensuite  vinrent  Ghirlandaio,  mort  en 
1495,  et  enfin  Léonard  de  Vinci,  mort  en  1519.  Plus  tard  la 
peinture  n'est  plus  dans  un  rapport  intime  avec  l'architecture. 
L'école  flamande  commence  avec  les  frères  Van  Eyck  (1370); 
on  y  distingue  Gérard  van  der  Meir,  Hugo  van  der  Goes,  Juste 
de  Gand,  Rogier  de  Bruges,  J.  Memling,  Lucas  de  Leyde. 
Dans  le  Brabant  se  distinguèrent  Quentin  Metsys,  Rogier  van 
der  Weyde,  M,  Coxis,  Mabuse.  Rubens  fut  le  fondateur  de  la 
seconde  école  flamande.  Il  eut  pour  élève  l'élégant  Van  Dyk. 

Jean  Cousin  commence  l'école  française  de  peinture  :  en- 
suite vinrentMartin  Fréminet,  Simon  Vouet,  Nicolas  Poussin, 
M.  Valentin,  Claude  Lorrain,  Philippe  de  Champaigne,  les 
Mignard,  Lesueur,  Callot,  Lebrun,  les  Courtois,  Noël  Coypel, 
H.  Rigaud,  A  Wateau,  F.  Boucher,  Vanloo,  J.  Vernet,  Vien  et 
David. 

Les  architectes,  dans  la  disposition  et  l'ensemble  des  édifices 
et  des  habitations  dont  ils  conçoivent  les  projets,  doivent  avoir 
le  sentiment  de  la  peinture  et  les  connaissances  que  cet  art 
exige  ;  ils  doivent  être  décorateurs  :  sans  cela  ils  ne  pourront, 
suivant  les  circonstances,  disposer  les  masses  propres  à  rece- 
voir les  créations  hardies  et  de  bon  goût,  elles  peintres,  appe- 
lés à  les  exécuter,  rencontreraient  des  obstacles  et  leur  talent 
resterait  en  demeure. 

PENDENTIF,  s.  m., ail.  Pendentif,  Heingebogen,  die  VermiU- 
lung  der  runden  Kuppelgeioölbe  mit  dem  ins  Viereck  gestelllen 
Auflager  der  Gurlhügea  durch  eine  Ausmauerung  der  Ecken, 


PENDENTIF  —  PENOMBRE  319 

angl.  Pendentive,  ital.  Pendenza^  d'una  Volta.  C'est  ìa  partie 
volilée  en  encorbellement  qui  rachète  la  transition  d'une  cou- 
pole avec  la  partie  carrée  sur  laquelle  repose  cette  coupole  ; 
c'est  une  petile  voûte  conique  jetée  en  travers  de  l'angle  du 
carré,  ayant  son  sommet  dans  l'angle,  et  dont  la  base  forme 
un  arc  qui  supporte  la  fourche  correspondante  de  la  coupole. 
Dans  l'architecture  byzantine,  le  pendentif  est  une  portion 
d'une  voûte  sphétique  retranchée  d'une  sphère  dont  le  dia- 
mètre est  égal  à  la  diagonale  de  l'espace  à  couvrir.  On  en  voit 
des  exemples  à  l'église  Saint-Marc  de  Venise,  à  celle  de  Saint- 
Antoine  de  Padoue,  de  S.  M,  della  Pieve,  à  Arezzo,  à  Trente. 
Quant  au  premier  genre  de  pendentif,  il  n'est  employé  que 
pour  les  dômes  à  pans  ou  à  fourches,  ou  dômes  polygonaux. 
On  peut  étudier  ce  genre  de  pendentifs  à  l'église  de  Saint- 
Michel  et  à  la  Chartreuse  de  Pavie,  à  Samt-Ambroise  de  Milan, 
au  dôme  de  Monza,  aux  cathédrales  de  Parme  et  de  Pise,  à 
N.-D.  d'Avignon  et  à  N.-D.  de  Grâce,  à  Arles.  Les  pendentifs 
de  Monza  et  de  Saint-Michel  de  Pavie,  sont  pratiqués  à  deux 
étages. 

On  nomme  encore  pendentifs  ou  clefs  en  pendentifs,  ail. 
Schluszsteine  mil  bildlicher  Verzierung,  angl.  Pendants,  la  clef 
des  voûies  du  xn^  siècle  et  des  suivants,  enrichies  de  sculp- 
tures; aux  xv^  et  xn«  siècles  elles  deviennent  très-allongées  et 
dépassent  de  beaucoup  en  saillie  le  dessous  de  l'intrados  de 
l'arc,  ou  les  nervures  d'une  voûte.  On  en  voit  de  beaux  exem- 
ples dans  le  chœur  de  Saint-Pierre  de  Gaen,  dans  la  chapelle 
de  la  Vierge  de  l'église  de  la  Ferté-Bernard,  dans  la  cathédrale 
de  Senlis,  dans  la  chapelle  des  Bourbons  de  la  cathédrale  de 
Lyon,  dansla  chapelle  Notre-Dame  de  l'église  deCaudebec,  etc. 

PEiNDENTiF  DE  VALENCE.  Voûlc  CU  manièro  de  cul  de  four, 
racheté  par  quatre  fourches. 

PENDULE,  s.  f.,  all.  Pendeluhr,  Perpendikeluhr,  angl.  A 
Clocks  ital.  Pendula.  Horloge  à  ressorts  avec  cadran. 

PÈNE ,  s.  m.,  ail.  Der  Riegel  am  Schlosse,  angl.  Bolt  of  a  lock, 
ital.  Stanghetta.  Petit  morceau  de  fer  long,  en  forme  de  ver- 
rou, que  la  clef  fait  sortir  ou  rentrer  dans  la  serrure,  et  qui 
est  destiné  à  tenir  la  porte  fermée.  Le  pène  entre  dans  un  trou 
carré  ordinairement  garni  d'une  gâche. 

PENOMBRE,  s.  f.,  all.  Der  Ilalbschallen,  angl.  Penumbra, 
ital.  Penombra.  Panie  de  l'ombre  écluirÓL!  par  une  partie  de 


320  PENTADÉGAGONE  —  PÉRIPTÈRE 

corps  lumineux.  C'est  encore  l'espace  entre  l'ombre  et  la  lu- 
mière, dont  l'art  exige  qu'elle  soit  presque  insensible. 

PENTADÉGAGONE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Eine  fûnfzehnseîtige 
Figur,  angl.  A  figure  of  fifteen  sides,  ital.  Quindecagono.  Figure 
qui  a  quinze  côtés  et  autant  d'angles. 

PENTAGONE,  s.  m.,  ail.  Das  Fünfeck,  angl.  Pentagon,  ital. 
Pentagolo.  Figure  qui  a  cinq  côtés  et  autant  d'angles. 

PENTE,  s.  f.,  all.  Der  Abhang,  Absturz,  Abdachung,  angl. 
The  slope,  declivity,  ital.  Declivio.  Inclinaison  peu  sensible  pra- 
tiquée à  un  comble,  à  une  place,  à  une  rue,  à  un  canal,  etc., 
pour  faciliter  l'écoulement  des  eaux. 

PENTÜRE,  s.  f.,  ail.  Das  Band  an  einem  Thürflügel,  augi. 
Hinge,  ital.  Bandella.  Bandes  de  fer  plat  terminées  par  un  œil 
ou  anneau  dans  lequel  entre  le  gond,  et  qu'on  fixe  sur  la  porte 
avec  des  vis  ou  des  clous;  servent  à  tenir  les  portes  ouvertes 
ou  fermées. 

PÉPINIÈRE,  s.  f.,  all,  Baumschule,  Pflanzschule,  angl.  Nur- 
sery, seed-plot,  ital.  Semenzajo.  Lieu  où  l'on  plante  et  greffe 
toutes  sortes  d'arbres  et  d'arbrisseaux,  pour  ensuite  les  trans- 
planter ailleurs. 

PERCÉE,  s.  f.,  all.  Durchbruch,  Durchstich,  angl.  Aparture, 
ital.  Apertura.  Ouverture  faite  à  un  mur  d'enceinte,  de  mai- 
son, soit  de  face  ou  de  refend,  et  autres  lieux. 

PERCEMENT,  s.  m.,  ail.  Das  Durchbrechen,  das  Durchste- 
chen, angl.  An  opening,  to  open,  ital.  Perforare  un  muro.  Ou- 
verture faite  par  sous-œuvre  à  un  mur,  pour  y  établir  une 
porte  ou  une  fenêtre.  Les  percements  ne  doivent  pas  se  faire 
dans  un  mur  mitoyen,  sans  y  app^er  les  voisins  qui  y  sont 
intéressés. 

PERCHE,  s.  f.,  all.  Messruthe,  angl.  Perch,  rod,  ital.  Pertica 
di  terreno.  Ancienne  mesure  française  de  superfìcie,  différente 
dans  chaque  province.  La  perche  des  Eaux  et  Forêts  valait  51,07 
mètres,  celle  de  Paris  34,19  mètres;  —  la  perche  d'Espagne 
vaut  0,112  ares;  la  perche  carrée  de  Suisse  vaut  0,090  ares. 

PÉRIPHÉRIE,  s.  f.,  all.  Der  Umkreis,  angl.  Periphery,  the 
circumference  of  a  circle,  ellipsis,  parabola,  or  other  regular  cur- 
vilinear  figure,  ital.  Periferia,  circonferenza.  Pourtour,  con- 
tour d'une  figure  curviligne. 

PÉRIPTÈRE,  s.  m.,  ail.  Peripteros,  angl.  Per iptery, ila].  Edi- 
fizio  cinto  de  ogni  parte  da  a  un  ordine  di  colonne  isolate.  Tem- 


PÉRISTYLE  —  PERPENDICULAIRE  321    ' 

pie  ou  monument  de  l'antiquité  qui  avait  six  colonnes  sur 
chacune  des  faces  principales,  antérieure  et  postérieure,  et 
onze  de  chaque  côté  latéral,  y  compris  celles  des  angles.  Ces 
colonnes  devaient  être  placées  de  manière  à  ce  que  l'espace 
qui  se  trouvait  entre  les  murs  et  les  colonnes  qui  les  entou- 
raient, fût  égal  à  l'entre-colonnement,  dans  toute  la  longueur 
de  la  colonnade  et  assez  large  pour  qu'on  pût  se  promener 
autour  de  la  cella.  Le  temple  de  Jupiter  Stator  à  Rome  et  celui 
de  l'Honneur  et  de  la  Vertu  étaient  des  périptères.  Le  premier 
de  ces  monuments  date  du  milieu  du  u^  siècle  avant  l'ère  vul- 
gaire, le  second  d'un  siècle  avant  la  même  ère  On  entend  en 
général  par  périplère  un  édifice  entouré  d'une  colonnade. 

PERISTYLE,  s.  m.,  ail.  Peristyl,  Peristylium,  angl.  Peristy- 
lium.  Colonnade,  ital.  Peristilio.  Lieu  en  plein  air  circonscrit 
de  colonnes  isolées.  On  entend  aussi  par  péristyle  un  rang  de 
colonnes  tant  à  l'intérieur  qu'à  l'extérieur  d'un  édifice.  On  dit 
le  péristyle  de  la  Bourse,  de  l'église  de  la  Madeleine  à  Pa- 
ris, etc. 

PERLES ,  s.  f.  pi.,  ail. Per/en,  angl.  Pearls,  ital.  Perle.  Petits 
ornements  sphériques  ou  globuleux  ou  en  poire  qui  sont  sou- 
vent réunis  en  chapelets,  ornent  les  nervures  des  feuilles,  les 
galons,  le  dessous  de  filets,  etc. 

PERPENDICULAIRE,  s.  f.,  all.  Die  senkrechte  Linie,  angl. 
Perpendicular  line,  ital.  Perpendicular  e  {linea).  Ligne  élevée  à 
plomb  et  d'équerre  sur  une  surface  ou  ligne  quelconque  :  elle 
laisse  à  droite  et  à  gauche  des  ouvertures  égales  entre  elles, 
ou  de  chaque  côté  un  angle  droit  ou  quatre-vingt-dix  degrés. 
Toute  perpendiculaire  élevée  sur  la  surface  de  la  terre,  se  di- 
rige vers  le  centre  de  la  terre. 

PERPENDICULAIRE,  adj.,  all.  Perpendicular  Styl,  angl. 
Perpendicular  style.  Nom  donné  par  les  antiquaires  anglais  au 
style  qui  a  prévalu  en  Angleterre  durant  cent  quarante  années, 
depuis  1377  (Richard  II)  jusqu'en  1509  (Henri  VII).  La  ligne 
perpendiculaire  domine  dans  ce  style,  les  meneaux  des  fe- 
nêtres et  des  panneaux  montent  en  lignes  perpendiculaires  et 
donnent  un  caractère  inanimé  et  froid  aux  monuments,  qui 
semblent  être  élevés  à  l'aide  de  fils  de  fer.  Ce  style  est  le  der- 
nier de  ceux  qui  furent  en  usage  en  Angleterre  au  moyen  âge. 
On  en  voit  des  exemples  à  Westminster  Hall,  à  la  façade  occi- 
dentale de  la  calliédrale  de  Winchester,  au  King's  College  à 

21 


352  PERRON  —  PERSPECTIVE 

Cambridge,  à  la  chapelle  de  Sainl-Georges  de  Windsor,  à  la 
chapelle  de  Henri  VII  dans  l'église  de  Westminster  à  Londres, 
dans  des  parlies  de  la  cathédrale  de  Norwich,  dans  l'église 
Saint-Michel  d'Oxford,  etc.,  etc.  Le  terme  de  perpendicular 
fut  en  premier  employé  par  Thomas  Rickman  en  1817. 

PERRON,  s.  m.,  ail.  Treppe,  eine  Freitreppe  die  unbedeckt  vor 
einem  Hause  liegt,  angl.  Steps,  stairs  before  a  house,  ital.  Scali- 
nata, Pogginolo.  Escalier  découvert  à  l'extérieur  d'un  édifice, 
d'une  maison,  pour  monter  peu  haut.  Il  y  en  a  un  dans  la 
cour  du  Cheval-Blanc  du  château  de  Fontainebleau  qui  a  été 
construit  par  Lemercier,  sous  le  règne  de  Louis  XIII.  Il  est  à 
deux  rampes  supportées  par  des  arcades  ornées  de  pilastres. 

A  PANS.  Perron  dont  les  encoignures  sont  coupées. 

CINTRÉ.  Celui  qui  a  les  marches  circulaires  ou  ovales. 

DOUBLE.  Qui  a  deux  rampes  égales  pour  arriver  au 

même  palier,  ou  deux  rampes  opposées  pour  aboutir  à  deux 
paliers. 

PERSIENNE,  s.  f.,  all.  Sommerladen,  Jalousieladen,  angl. 
Venetian  window-blind,  ital.  Persiana,  sorta  di  gelosia.  Bâtis 
avec  traverse  contenant  de  minces  lames  de  bois  posées  obli- 
quement, pour  fermer  les  fenêtres  et  les  portes  et  cependant 
laisser  passer  le  jour  et  l'air.  C'est  un  volet  à  jour,  au  travers 
duquel  on  peut  voir  de  l'intérieur  à  l'extérieur,  mais  non  du 
dehors  au  dedans. 

PERSIQUE,  adj.  Ordre  où  des  figures  remplacent  les  co- 
lonnes pour  supporter  un  entablement. 

PERSPECTIF,  YE,  adj.  Qui  représente  un  objet  en  perspec- 
tive. On  dit  un  plan  perspectif,  une  vue  perspective,  ail.  Fern- 
sehe ini  g. 

PERSPECTIVE,  s.  f.,  all.  Fernscheinlehre,  angl.  Perspective, 
ital.  Prospettiva.  Art  de  représenter  les  objets  selon  la  diffé- 
rence que  l'éloignernent  et  la  position  y  apportent  :  aspect  des 
objets  vus  de  loin. 

AÉRIENNE,  ail.  Luflperspective,  angl.  Aerial  perspective, 

ital.  Prospettiva  aerea.  Celle  qui  fait  la  gradation  des  couleurs. 

d'architecture,  ail.  Architectonische  Perspective,  angl. 

Architectural  perspective,  ital.  Prospettiva  arcJnlcttonica.  Celle 
qui  représente  l'intérieur  et  l'extérieur  des  édifices,  monu- 
ments, bâtiments  quelconques,  des  jardins  et  autres  lieux  j 
les  parties  fuyantes  sont  diminuées  par  proportions  depuis  la 


PERSPECTIVE  —  PETRIFICATION  323 

ligne  de  terre  jusqu'à  la  ligne  d'horizon,  et  les  côtés  raccour- 
cis ou  diminués  en  s'éloignant. 

PERSPECTIVE  FEINTE,  ail.  Blinde  Perspective,  angl.  Simulated 
perspective, ì\di\.  Prospettiva  simulata.  Celle  qui  est  pratiquée  sur 
des  murs  de  face,  de  clôture,  sur  des  murs  formant  fond  de 
cour,  sur  des  pans  de  salles  et  de  pièces,  pour  dissimuler  les 
difformités,  pour  racheter  la  symétrie  ou  imiter  l'éloignement, 
et  raccorder  enfin  le  faux  avec  le  vrai. 

LINÉAIRE,  ail.  Linear  Perspective,  angl.  Linear  perspec- 
tive, ital.  Prospettiva  lineare.  Celle  qui  est  tracée  ou  figurée 
seulement  au  moyen  de  lignes,  sans  ombres  et  sans  couleurs. 
C'est  l'opposé  de  la  perspective  aérienne,  mais  qui  lui  sert  ce- 
pendant de  fondement. 

PERTUIS,  s.  m.,  ail.  Enge  Durchfahrt  einer  Schleuse,  angl. 
Passage  through  a  dam,  a  sluice^  ital.  Pertugio.  Espace  peu 
large,  pratiqué  en  manière  d'écluse,  à  un  barrage  qui  élève 
les  eaux  d'une  rivière,  d'un  canal,  etc.  ;  est  destiné  au  passage 
des  bateaux,  pour  faciliter  la  navigation.  Se  dit  aussi  d'un 
trou  qui  sert  à  écouler  les  eaux  d'un  bassin,  d'un  réservoir,  etc. 

PESANTEUR  SPÉCIFIQUE,  s.  f.,  all.  Specißsche  Schwere  , 
angl.  Specific  gravity,  ital,  Peso  specifico.  C'est  la  comparaison 
du  poids  d'une  substance  sous  un  même  volume  avec  une 
autre. 

PÉTRIFICATION,  s.  f.,  all.  Die  Versteinerung,  angl.  Petri- 
faction, ital.  Petrificazione.  Conversion  d'un  corps  qui  consiste 
à  lui  faire  prendre  la  dureté  et  la  qualité  de  la  pierre.  Les 
eaux  chargées  de  matières  en  solution  déposent  souvent  sur 
les  plantes,  les  animaux,  les  pierres,  qui  se  trouvent  sur  leur 
passage,  une  couche  solide  plus  ou  moins  épaisse,  qui  en  con- 
serve grossièrement  la  forme  extérieure;  c'est  ce  qui  a  lieu 
fréquemment  par  les  eaux  qui  sourdent  des  montagnes  cal- 
caires, et  qui  sont  chargées  de  carbonate  de  chaux.  Plusieurs 
sources,  en  France  et  ailleurs,  se  trouvant  à  la  portée  des 
routes,  sont  particulièrement  renommées  pour  ces  effets,  et 
les  paysans  ont  soin  d'y  placer  des  nids  d'oiseaux,  de  petits 
paniers  de  fruits,  etc.,  qui  s'incrustent  très-promptement,  et 
qu'ils  vendent  aux  curieux  sous  le  nom  fort  impropre  de  pé- 
trification. On  profile  mieux  de  ces  eaux  en  les  faisant  jaillir 
sur  des  moules  exécutés  avec  soin,  où  le  dépôt  se  configure 
en  jolis  bas-rehefs.  C'est  ce  qui  a  été  fait  jadis  à  Saint-Phi- 


324  PHARE  —  PIIORONOMIE 

lippe,  en  Toscane,  où  les  eaux  déposent  un  calcaire  pur  et 
Liane,  et,  dans  ces  derniers  lemps,  à  Saint-Nectaire  el  Saint- 
Alyre,  près  de  Clermont-Ferrand  (Beudant). 

PHARE,  s.  m.,  ail.  Leuchlthurm,  angl.  Lighthouse,  ital.  Faro. 
Tour  élevée  sur  la  côte  marilime,  près  d'un  port  de  mer  ou 
près  d'un  écueil,  au  sommet  de  laquelle  on  entrelient  des 
feux  pendant  la  nuit  pour  guider  les  vaisseaux  qui  sont  en 
mer.  En  l'année  284  avant  l'ère  vulgaire  ,  Piolémée  II  Phila- 
delphe  fit  élever  le  célèbre  phare  d'Alexandrie,  que  bâtit  l'ar- 
chitecte Sostralos,  de  Knide.  Cet  édifice,  de  forme  pyrami- 
dale, s'élevait  en  gradins.  Quand  l'empereur  Claude,  qui  régna 
de  l'année  41  à  54,  établit  le  port  d'Ostie,  il  y  fit  élever  un 
phare  en  imitation  de  celui  d'Alexandrie  qui  exista  jusqu'au 
xii^  siècle,  où  il  fut  détruit  par  les  Arabes.  —  Sous  le  règne  de 
Henri  III,  vers  1584,  fut  élevée  la  célèbre  tour  de  Cordouan,  à 
l'embouchure  de  la  Garonne,  pour  servir  de  phare.  Louis  de 
Foix,  architecte,  né  à  Paris,  en  fut  l'auteur.  Cette  tour  ne  fut 
achevée  qu'en  1610.  Louis  est  l'architecle  de  l'Escurial.  En 
1757,  on  commença  à  bâtir  le  phare  d'Eddystone  en  Angle- 
terre, qui. a  eu  pour  auteur  John  Smeaton.  Nommons  encore 
pour  mémoire  le  célèbre  colosse  de  Rhodes  qui  tenait  les  feux 
dans  sa  main  droite,  allumés  dans  un  bassin. 

Fanal  ou  colonne  de  cimetière.  Angl.  Round  Tower. 

Espèce  de  pilier  creux  ou  cylindrique,  d'un  diamètre  plus  ou 
moins  étendu,  quelquefois  polygonal  ou  corné,  percé  d'ou- 
vertures au  sommet  qui  permettaient  aux  feux  ou  à  la  lu- 
mière qu'on  y  plaçait  d'envoyer  ses  rayons  dans  toutes  les 
directions.  Ce  pilier  s'élevait  sur  un  soubassement  le  plus  sou. 
vent  pourvu  d'un  autel  en  pierre,  destiné  sans  doute  aux  cé- 
rémonies funéraires.  Ces  fanaux  sont  la  plupart  du  xu^  siècle. 
En  France,  on  voit  de  ces  phares  à  Estrées,  arrondissement  de 
Châteauroux ,  cà  Saint -Georges  de  Ciron,  département  de 
rindre,  à  Yercia,  non  loin  de  la  Souterraine,  département  de 
la  Creuse.  Il  en  existe  encore  en  Irlande,  où  il  y  en  avait  beau- 
coup et  dont  parle  Girald  Barry  (plus  connu  sous  le  nom  de 
Giraldus  Cambrensis,  Girald,  du  pays  de  Galles),  qui  visita 
ce  pays  vers  1 185. 

PHORONOAIiE,  s.  f.,  all.  Die  reine  Grössenlehre  der  Bewegun- 
gen, angl.  The  laws  of  motion ,  ital.  Leggi  del  moto.  Science  du 
mouvement. 


PHYSIQUE  —  PIED-DROIT  32"> 

PHYSIQUE,  s.  f.,  all.  Naturlehre,  angl.  Natural  philosophy, 
ilal.  Fisica.  Science  des  choses  naturelles,  des  propriétés  des 
corps. 

PIECE,  s.  f.,  all.  Das  Gemach,  Zimmer,  angl.  Room,  Hall,  an 
enclosed  space  in  a  monument,  m  a  house,  ital.  Stanza.  Cham- 
bre, salle,  etc.,  isolée  ou  dépendante  d'un  appartement.  Pièce 
cVassemblage,  ail.  Zusammengefügtes  Stück,  angl.  A  joined  piece 
of  work,  ilal.  Pezzi  d'insieme.  Une  Pièce  de  bois,  all.  Ein  Stück 
Zimmerholz,  angl.  A  piece  of  Timber,  ilsd.  Pezzo  di  legname. 
Une  Pièce  d'appui,  all.  Brustriegel,  Brustwehr,  angl.  Breastprop, 
Parapet  under  the  window-sill ,  ital.  Sostegno.  Une  Pièce  cVeau, 
ali.  Ein  grosses  WasserbehäUniss ,  Wasserbecken,  angl.  A  Pool,  a 
Pond,  ital.  Stagno.,  Serbatojo  d'acqua. 

PIED,  s.  m.,  ail.  Fuss,  Schuh,  angl.  Foot,  ital.  Piede.  Mesure 
de  longueur,  différente  dans  chaque  pays,  destinée  à  mesurer 
les  superficies  et  les  corps  snlides  ;  se  divise  en  douze  pouces 
et  en  144  lignes.  Un  pied  est  égal  à  0,32484  mètre;  un  pouce 
est  égal  à  0,02707  mètre;  une  ligne  est  égale  à  2,256  milli- 
mètres. 
Un  pied  anglais  est  égal  à  3,0479449  décimètres. 

»       de  Vienne  (Autriche)  est  égal  à  31,611  centimètres. 
B      d'Espagne,  1  /3  de  vara  est  égal  à  27,863  centimètres. 
»       du  Rhin  est  égal  cà  31,385  centimètres. 
»       de  Suède  est  égal  à  29,69  centimètres. 
»      de  Suisse  est  égal  à  30  centimètres. 
Le  pied  grec  ordinaire  de  l'antiquité  valait  30  centimètres; 
le  pied  grec  olympique  valait  307  millimètres.  Le  pied  romain 
valait  294,5  millimètres. 

DE  BICHE.  Sorte  de  ciseau  en  fer  formant  une  fourchette 

à  deux  tranchants,  à  biseaux  très-courts,  pour  saisir,  en  les 
entaillant  faiblement,  les  clous  et  broches  en  fer  que  la  rouille 
retient  dans  le  vieux  bois,  et  les  enlever  en  appuyant  forte- 
ment sur  le  bout  du  manche. 

— —  DE  CHÈVRE.  Troisième  pièce  de  bois  qui  conlre-boute 
une  échelle  d'engin  ou  chèvre. 

DE  MUR.  C'est  la  naissance  d'un  mur  qui  s'élève  au- 
dessus  des  retraites  d'un  fondement. 

PTED-DROIT,  s.  m.,  ail,  Nebenpfeilcr,  kleiner  Wandpfeiler, 
angl.  Pier,  door-post,  ital.  Pilastrata.  Partie  d'un  jaml)age,  de 


326  PIEDESTAL  —  PIERRE 

porte,  de  fenêtre,  qui  comprend  le  chambranle,  le  tableau,  la 
feuillure,  l'ébrasement  et  l'écoinçon. 

PIEDESTAL,  s.  m.,  ail.  Sciulenstuhl,  Fussgestell,  Unterlage, 
angl.  Pidestal,  ital.  Piedestallo.  Partie  carrée  plus  haute  que 
large  avec  base  et  corniche,  qqi  supporte  une  colonne  et  qui 
lui  sert  de  soubassement  ;  supporte  aussi  une  statue ,  un 
vase,  etc. 

—  CONTINU,  ail.  Läuft  unter  mehreren  Säulen  weg,  ohne 
dass  es  einen  besondern  Vorsprung  bildet,  angl.  Uninterrupted 
pedestal,  ital.  Piedestallo  continuato.  En  hauteur  d'appui  sans 
saillie,  porte  plusieurs  colonnes. 

• DOUBLE,  ail.  Trägt  zwei  gekuppelte  Säulen  oder  Pfeiler, 

angl.  Bearing  two  columns  or  piers.  Celui  qui  est  disposé  de  ma- 
nière à  supporter  deux  colonnes. 

EN  ADOUCISSEMENT,  ail.  Ohuc  Würfel  in  der  Mitte,  nach 

oben  bogenförmig  und  spitz  zulaufend.  Dont  le  dé  est  engaîné. 

EN  BALUSTRE,  all.   M^ic  ciuc  GeländcrsäuU  ausgebaucht 

und  gleich  jenem  dazu  dient  um  Trophäen  und  dergleichen  dar- 
auf zu  stellen.  Son  profil  est  contourné  en  figure  de  balustre. 

■  EN  RETRAITE  ET  EN  SAILLIE,  all.  Zurückziehend  und  her 

vorspringend.  Continu,  forme  avant-corps  à  l'aplomb  de  chaque 
colonne  et  arrière-corps,  à  l'intervalle  de  l'un  à  l'autre. 

PIEDOUCHE,  s.  m.,  ail.  Kleines  zierliches  Fussgestell,  angl. 
Little  pedestal,  ital.  Peduccio,  Mensola.  Petite  base  oblongue  ou 
carrée  en  adoucissement,  avec  moulures,  sert  à  supporter  un 
buste  ou  une  petite  figure. 

PIERRE,  s.  f.,  all.  Stein,  angl.  Stone,  ital.  Pietra,  Sasso.  Corps 
dur  et  solide  qui  se  forme  dans  la  terre,  composé  de  substance 
sablonneuse  ou  terreuse.  On  peut  en  diviser  les  différentes 
sortes  en  quatre  classes  ;  savoir  :  jes  argileuses,:  ail.  Thonartig, 
angl.  4j^gillous,  ital.  Argilloso;  'iles  calcaires,  ail.  Kalkartig, 
angl.  Limy,  Calcareous,  ilsiì.  Calcare  ;  i}es  gypseuses^aW.  Gyps-^ 
artig,  Siugì.  Gypseus,  chalky,  ital.  Natura  del  gesso  ;  les '-scintil- 
lantes, nW.  Schimmernd^  funkelnd;  ungi.  Sparkling,  ital.  Scin- 
tillante. 

■  ARGILEUSE,  On  nouime  ainsi  les  différentes  espèces 

d'ardoises,  les  ollaires,  les  vrais  talcites,  les  micas,  les 
amiantes,  les  roches  dites  de  corne,  et  généralement  toutes 
celles  qui  ne  font  point  effervescence  avec  les  acides  et  qui 
durcissent  au  feu  ordinaire,  qui  ne  se  réduisent  ni  en  chaux 


PIERRE  327 

ni  en  plâtre.  Elles  sont  douces  au  toucher,  composées  de  fila- 
ments, d'écaillés  ou  de  lames  qui  peuvent  se  séparer. 

PIERRE  CALCAIRE.  Celle  qui  étant  exposée  à  l'ardeur  du  feu 
pendant  un  certain  temps ,  se  réduit  en  chaux;  elle  n'a  pas 
assez  de  consistance  pour  résister  à  un  corps  dur,  est  entière- 
ment dissoluble  avec  les  acides,  avec  lesquels  elle  fait  effer- 
vescence. 

•  GYPSÈusE.  Composée  de  sulfate  de  chaux,  hydratée, 

renfermant  21  pour  100  d'eau.  Dans  les  carrièr^s^-élle  se 
trouve  par  couches,  ne  fait  point  etfervescence  avec  les  acides; 
exposée  quelque  temps  au  feu,  elle  produit  une  sorte  de  chaux 
connue  sous  le  nom  de  plâtre. 

SCINTILLANTE.  Celle  qui  résiste  aux  acides  et  au  feu  le 

plus  violent;  elle  produit  des  étincelles  de  feu  lorsqu'on  les 
frappe  avec  de  l'acier.  On  les  divise  en  quatre  espèces  :  1°  le 
grès,  ail.  Sandstein,  angl.  Sandstone,  freestone,  ital.  Pietra  bigia, 
pierre  calcaire,  siliceuse  et  ferrugineuse,  se  lie  difficilement 
avec  le  mortier,  sert  à  faire  des  pavés,  à  bâtir  des  fours  à 
chaux  et  autres  constructions;  2^  la.  meulière,  ail.  Mühlstein- 
artig,  SLiìgì.  Millstone,  ital.  Molare,  Travertino,  composée  de 
parties  quartzeuses,  criblée  de  traces,  d'anfractuosités,  sert  à 
faire  d'excellents  travaux  de  maçonnerie  (citernes,  fosses 
d'aisance)  et  des  meules  de  moulin  ;  3°  la.  quartseuse  ou.  pierre 
à  fusil,  silex,  ail.  Feuerstein,  angl.  Flint-slone,  ital.  Pietra  focaja, 
en  rognons  opaques,  ses  parements  étant  lisses,  on  ne  peut 
l'employer  avantageusement  pour  la  maçonnerie;  la  roche 
composée,  ail.  Gemengt,  formée  de  la  réunion  de  plusieurs  ma- 
tières différentes;  elles  suivent  la  quantité,  la  nature  et  la  va- 
riété des  substances  mélangées. 

La  pierre  est  classée  en  architecture  suivant  ses  espèces,  ses 
qualités,  ses  façons,  ses  usages  et  ses  défauts.  Il  y  a  deux  espèces 
de  pierre,  selon  leur  nature  :  la  pierre  dure  et  la  pierre  tendre. 
La  pierre  dure  est  celle  qui  résiste  en  général  le  plus  aux  far- 
deaux et  aux  injures  de  l'atmosphère.  Le  poids  de  35,277  dé- 
cimètres cubes  de  pierre  dure  est  de  70  kilogrammes;  celui  de 
la  pierre  tendre  est  de  57  kilog.  50. 

PIERRE  SELON  SES  QUALITÉS  : 

■  A  CHAUX,  alK  Kalkslein,  angl.  Limestone,  ital.  Calcare. 
Corps  donnant  de  la  cljaux  vive  par  calcination,  sans  gonfle- 
ment ni  decrepitation  ;  soluble  avec  une  vive  efTervescence 


328  PIERRE 

dans  l'acide  azotique.  Poids  spécifique  2,72.  Dureté  peu  con- 
sidérable. 

PIERRE  A  PLATRE  ou  GYPSE,  ail.  Gypssteîn^  angl.  Gypseus,  ital. 
Natura  del  gesso.  Formée  d'hydrale,  après  avoir  été  calcinée, 
produit  le  plâtre. 

DE  TAILLE  DURE  OU  TENDRE,  ail.   Quadersteiu^  angl. 

Tooled-ashlar.,  ital.  Pietra  d'opera  o  a  costruire.  Celle  qui  pré- 
sente assez  de  consistance  et  de  solidité  pour  être  œuvrée  sous 
telle  apparence  qu'on  le  désire. 

FIÈRE,  all.  Hart  zu  arbeiten,  angl.  Firm,  hard,  ital. 

Firma,  resistente.  Diffìcile  à  travailler  à  cause  de  sa  grande 
dureté. 

FRANCHE,  ail.  Frei  von  fremden  Substanzen,  angl.  tho- 
roughly of  the  same  nature,  ilal.  Schietta.  Dépourvue  de  toute 
enveloppe  ou  mélange  qui  ne  tient  pas  de  sa  nature,  parfaite 
en  son  espèce,  qui  ne  tient  point  de  la  dureté  de  la  pierre  de 
roche  ni  du  tendre  du  moellon. 

PLEINE,  ail.  Geichkörnig,  ohne  Zusatz,   angl.    Full, 

without  medley,  ital.  Ripiena.  Toute  pierre  dure  qui  n'a  point  de 
cailloux,  de  coquillage,  de  trous  ni  de  moyes. 

— —  VIVE,  ail.  Sehr  hart,  angl.  most,  very  hard,  ital.  Multo 
dura,  tenace.  D'une  qualité  très-dure,  comme  les  roches,  les 
marbres  et  autres  calcaires. 

PIERRE  SELON  SES  FAÇONS  : 

A  BOSSAGE  OU  DE  REFEND,  ail.   Hervorragender    Stein, 

Feld  welches  glatt  gelassen  ward  um  Laubwerk,  Wappen  und 
sonstige  Verzierungen  darauf  zu  arbeiten,  angl.  A  projecting 
stone  cut  into  mouldings  or  carved  into  ornaments,  ital.  A  bozza. 
Celle  qui  est  réglée  par  assises  découpées  avec  des  canaux 
pratiqués  à  chaque  joint. 

ARTIFICIELLE,  ail.  KünstUch,  angl.  Artificial,  ital.  Artifi- 
ciale. Celle  formée  par  l'industrie  de  l'homme,  comme  briques, 
tuiles,  carreaux,  etc. 

DE  BAS  APPAREIL,  ail.    Voil  wcnig  Höhe,  angì.  Of  little 

height  in  the  course,  ital.  Basse.  Gelle  qui  a  peu  de  hauteur  de 
banc. 

d'échantillon,   all.  Nach  gegebenem  Masze  gearbeitet, 

angl.  Scantling,  ilal.  A  misure  fissate.  Tout  bloc  taillé  d'après 
des  dimensions  voulues. 


PIERRE  329 

PIERRE  ESMiLiÉE,  ali.  31it  der  Hammerspitze  abgemerty  angl. 
Picked  with  the  point  of  a  hammer. 

HACHÉE,  dressée  avec  un  taillant,  ensuite  brettelée. 

■  NETTE ,  dépourvue  de  bousin  et  autres  couches  tendres. 

PARPAiGNE,  ail.  Bindestein,  angl.  Through  or  bond  stone^ 

ital.  Pietra  leghe.  De  l'épaisseur  d'un  mur  et  faisant  parement 
sur  les  deux  faces  ou  côtés  du  mur  ;  elle  le  traverse  de  part 
en  part. 

— —  PIQUÉE,  dont  les  arêtes  sont  relevées  au  ciseau,  ses 
parements  redressés  et  finement  piqués  avec  une  pointe. 

POLIE,  dont  toutes  les  hachures  ont  été  enlevées  avec 

du  grès. 

RETAILLÉE,  toule  pierre  tirée  d'une  démolition  et  refaite 

pour  être  de  nouveau  mise  en  œuvre. 

RusTiQuÉE,  dressée,  hachée  et  piquée  à  la  grosse  pointe. 

— -  STATUAIRE,  Celle  qui  est  propre  à  faire  des  statues,  bas- 
reliefs,  figures,  etc. 

— —  VELUE,  celle  qui  est  amenée  brute  de  la' carrière. 

PIERRE  PAR  RAPPORT  A  SES  USA&ES. 

d'attente,  ail.  Verzahnung.  Die  wechselsweise  hervorre- 

tenden  Steine  an  einer  Mauer ^  um  das  Neue  mit  dem  Alten  ver- 
binden zu  können,  angl.  Toothing,  ital.  Addentellato,  morsa. 
Pierres  qui  d'assise  en  assise,  d'espace  en  espace,  s'avancent 
à  l'extrémité  d'un  mur  pour  faire  liaison  avec  une  autre 
bâtisse. 

d'évier,  ail.  Der  Guszstein,  Gossenstein  in  den  Küchen, 

angl.  Sink,  ital.  Acquajola.  Recreusée  et  placée  dans  une 
cuisine  ou  lavoir  pour  servir  à  laver  la  vaisselle. 

DE  TOUCHE,  ail.  Probirstein,  a.ng\.  Touchstone,  ital.  Pietra 

di  paragone,  marbre  noir  employé  pour  éprouver  les  métaux. 

jEGTissES,  ail.     Wurfsteine,   angl.  Thrown  stones  (on  a 

road),  ital.  Gittate.  De  grosseur  moyenne,  employées  à  faire 
des  encaissements  de  grandes  routes,  de  chemins  et  autres 
lieux. 

MiLLiAiRE,   ail.    Meilenzeiger,    angl.   Milestone^  ital. 

Migliare.  Borne  que  les  Romains  plaçaient  sur  les  grandes 
voies  stratégiques  et  autres,  où  ils  inscrivaient  les  distances 
d'un  lieu  à  un  autre.  La  première,  placée  à  Rome  sur  le  Fo- 
rum, était  le  point  de  départ  des  distances.  La  pierre  ou 
colonne   milliaire  s'élevait   au-dessus   du  sol  d'environ  un 


330  PIERRE 

mètre,  et  une  inscription  latine  indiquait  le  nom  de  l'empereur 
qui  avait  fait  construire  ou  réparer  la  route  sous  son  règne. 
Venait  ensuite  l'indication  numérique  de  la  pierre,  qui  don- 
nait ainsi  la  distance  en  milles  de  la  ville  où  la  route  commen- 
çait. Les  chiffres  sont  précédés  des  lettres  M  ou  WP ,  milliorum 
ou  milUarium  passum. 

PIERRE  PERCÉE.  Celle  qui  sert  de  cadre  à  un  regard  de  fosse 
d'aisance,  d'ouverture  de  puits,  etc. 

PIERRE  SELON  SES  DÉFAUTS  : 

coQUiLLEusE  ,  ail.   Mit  Muscheln  und   Löchern,  angl. 

Containing  shells  and  holes,  Hai.  Con  conchiglie  e  bucata.  Celle 
qui  est  gamie  de  coquillages  et  de  petites  anfractuosités. 

DÉLITÉE,   all.  Shiüach,  vjeich,  sich  spaltend,  angl.  lüi- 

thout consistency , soft,  wJiich cleaves ^ splits,iia.\. Senza  consistenza, 
Celle  qui  a  peu  de  consistance  et  qui  se  refend  facilement. 

EN  DÉLIT,  sll.  Die  Richtung  eines  Steines  entgegengesetzt 

derjenigen  welche  er  in  der  Grube  hatte,  angl.  Laying  out  of  his 
natural  bed,  ital.  In  letto  diverso.  Gelle  qui  n'est  pas  posée  sur 
son  lit,  comme  elle  l'était  dans  la  carrière. 

FEUILLETÉE,  qui    se  délite  par  feuilles  ou  feuillets, 

pompe  l'humidité  et  de  là  sujette  à  être  gelée. 

. GELIVE,  all.  Dem  Frost  ausgesetzt, 3inQ\.  Frostbitten,  ital. 

Che  gela.  Qui  ne  peut  être  exposée  aux  intempéries  de  l'air 
sans  se  désagréger  plus  ou  moins  promptement  et  tomber 
en  fragments  ou  en  poussière.  Ce  sont  surtout  les  variétés 
de  pierre  susceptibles  de  s'imbiber  lentement  d'eau  que  les 
gelées  viennent  surprendre  avant  qu'elle  ait  pu  s'évaporer, 
et  qui,  augmentant  alors  de  volume  en  se  consolidant,  fait 
éclater  la  masse. 

GAUCHE,  ail.  Schiefgehauen,  angl.  Badly  worked,  ital. 

3Ialfatta.  Celles  dont  les  faces  ou  parements  ne  sont  pas  droits 
en  tous  sens. 

GRASSE,  ail.  Nicht  fest,  nicht  gedrängt,  angl.  Slack,  loose, 

ital.  Porosa.  Peu  serrée,  pompant  l'humidité  et  sujette  à  geler. 

MOULiKÉE,  composée  de  grains  grossiers  peu  serrés  et 

sujette  à  se  décomposer. 

•  MOYÉE,  ail.  Mit  weichen  Adern,  angl.  \Vith  soft  veins, 

ital.  Tenera.  Avec  des  parties  tendres  en  ses  joinls,  qui  cau- 
sent des  déchets  considérables  pour  les  enlever. 

' SOUPIER,  all.  Der  unterste  Bruch,  nicht  zu  gebrauch^V't 


PIERREE  —  PIGNON  331 

angl.  The  lowest  reef,  ital.  Cattiva.  Le  banc  le  plus  bas  non 
susceptible  d'être  employé  dans  la  construction. 

PIERRÉE,s.  f.,all.  Steinerne  Wassergang,  Steingerinne,  angl. 
Drain,  Water-course,  ital.  Chissajuola.  Canal  ou  conduit  sou- 
terrain qui,  fait  de  pierres  sèches  avec  aire  de  glaise  dans  le 
fond,  sert  à  conduire  les  eaux,  à  les  attirer,  afin  d'assainir  ou 
sécher  un  lieu  ou  dessécher  un  marais. 

CONSTRUCTION  PAR,  ail,  Bau  mit  kleinen  Materialien  und 

Steinmörtel,  angl.  Rubble  wall  of  small  stones  drowned  in  mor- 
tar. C'est  jeter  pêle-mêle  et  sans  ordre,  mais  cependant  lit  par 
lit,  des  cailloux  ou  des  pierres  grosses  au  plus  comme  les  deux 
poings  ;  des  caisses  dont  les  dimensions  sont  proportionnées 
aux  épaisseurs  et  hauteurs  que  doivent  avoir  les  murs,  sont 
disposées  pour  les  recevoir.  Cette  maçonnerie  est  hourdée  avec 
des  mortiers  différents,  selon  que  sa  construction  se  fait  dans 
l'eau  ou  dans  des  lieux  secs, 

PIEU,  s,  m,,  ail,  Pfahl,  Grundpfahl,  angl.  Stake,  post,  ital. 
Pivolo.  Pièce  de  bois  qui,  ronde  ou  équarrie,  enfoncée  dans 
le  sol,  sert  pour  établir  la  palée  d'un  pont,  d'un  batardeau,  ou 
à  retenir  les  berges  d'une  rivière.  Sert  aussi  à  faire  des  pilotis. 

PIGNON,  s.  m,,  ail.  Giebel,  angl.  Gable- end.  Gable,  ital.  Mura 
che  termina  in  punta,  e  regge  il  colmo  del  tetto.  C'est  le  sommet 
ou  la  partie  supérieure  d'un  mur,  terminé  en  pointe  où  vien- 
nent aboutir  les  deux  rampants  d'an  comble.  Les  anciens 
pignons  en  pierre  du  moyen  âge  étaient  peu  ornés  ;  ceux  des 
églises  étaient  percés  de  roses  ou  de  fenêtres  ;  leur  rampant 
était  garni  d'un  chaperon  diversement  profilé  et  orné  d'un 
larmier.  Durant  la  Renaissance,  ils  sont  souvent  à  redents, 
disposition,  qui  se  prolonge  jusque  sous  le  règne  de  Louis  XIII. 

Quant  aux  pignons  des  maisons  en  bois  ou  en  charpente,  ils 
sont  presque  toujours  établis  en  encorbellement  et  présentent 
fréquemment  un  arc  ogival  ou  trilobé,  au  centre  duquel  se 
trouve  une  fenêtre  cornée  et  souvent  géminée.  Il  y  a  encore 
de  beaux  exemples  de  pignons  ornés  à  Caen,  à  Rouen,  à  Abbe- 
ville, etc.  ;  en  Angleterre  :  à  Salisbury,  au  palais  d'EItham 
(Kent),  à  l'abbaye  de  Schrewbury,  à  Oxford,  etc.  Il  y  en  a 
aussi  quelques-uns  dans  le  centre  et  le  nord  de  l'Allemagne. 
Pugin  a  publié  en  1839  un  ouvrage  sur  les  pignons  :  Ornamen- 
tal Wooden  Gothic  Gables,  in-4o, 

A  REDENTS,  ail.  Höher  als  der  Giebel,  steigt  in  Absätzen 


332  PIGNON  -  PILASTRE 

oder  Stufen  empor,  angl.  Higher  than  the  ridge,  with  steps  on 
both  sides  or  Corbie-steps.  Celui  qui,  plus  élevé  que  le  toit,  se 
termine  en  gradins. 

PIGNON  ENTRAPETÉ.  Cslui  qui  est  élevé  en  manière  de  la 
coupe  d'une  mansarde. 

PILASTRE,  s.  m.,  ail.  Pfeiler^  Stütze,  Pilaster,  angl.  Pilaster, 
ital.  Pilastro.  Support,  pilier  carré  dans  son  plan,  auquel  on 
donne  en  hauteur  les  mêmes  proportions  et  ornements  qu'aux 
différents  ordres  dont  il  dépend. 

ACCOUPLÉS,  ail.  Gekuppelte  Pfeiler,  welche  auf  einem  ge- 
meinschaftlichen Piédestal  stehen.,  angl.  Coupled  pilasters,  ital. 
Accoppiato.  Ceux  qui  sont  disposés  de  deux  en  deux. 

ANGULAIRE,  ail.  EckpfelUr,  angl.  Angular,  ital.  Ango- 
lare. Celui  qui  est  placé  à  une  encoignure. 

ATTiQUE,  ail.  Ein  Halbpfeiler,  angl.  Half  Pilaster,  ital. 

Mezzo  Pilastro.  Celui  qui  a  moins  d'élévation  que  les  ordres 
d'architecture. 

BANDÉ,  ail.  Mit  Binden  oder  Bossage,  angl.  With  bonds 

or  bossages,  ital.  Con  fascie  ovvero  bozzi.  Avec  des  bossages 
intermédiaires  qui  comprennent  quelques  parties  de  la  hau- 
teur. 

CANNELÉ,  ail.  Mit  Ausholungen,  kannelirt,  angl.  Channe- 
led, fluted,  chamfered,  ital.  Scanalalo,  Orné  de  cannelures. 

CINTRÉ,  ail.  An  der  äussern  Fläche  einer  kreisförmig 

gebogenen  Wand  stehend,  angl.  Circular,  placed  on  a  circular 
surface,  ital.  Centinaio.  Celui  qui  est  circulaire  dans  son  plan. 

COUPÉ,  all.  Durchschnitten,  angl.  Slopped,  interrupted, 

ital.  Interrotto.  Celui  qui  est  interrompu  par  uu  imposte. 

DE  FER,  all.  Pilaster    an   einem  eisernen   Gilterwerk, 

angl.  Iron  Pilaster,  ital.  Pilastro  di  ferro.  Assemblage  de  plu- 
sieurs montants  et  traverses  supportant  les  travées  ou  com- 
partiments d'une  grille. 

DE  LAMBRIS,  ail.  Vorspritnge  in  einer  Vertäfelung,  angl. 

Wainscot-Pilasler,  ital.  Pilastro  che  ricorre  intorno  alle  stanze. 
Celui  qui  sépare  les  panneaux  des  compartiments  d'un  revête- 
ment de  menuiserie. 

DE  RAMPE,  ail.  Kleiner  Pfeiler  am  Anfang  eines  Trep- 
pengeländers ;  überhaupt  der  Pfeiler  eines  Treppengeländers , 
angl.  Pilaster  of  a  staircase  balustrade,  ìIslÌ,  Pilastro  d'una  ba- 


PILASTRE  333 

laustrata  di  scala.  Composé  d'une  base,  d'un  fût  et  d'un  chapi- 
teau; sert  à  séparer  les  cours  d'une  balustrade. 

PILASTRE  DE  TREILLAGE,  ail.  Ein  üus  Latten  zusammengeschla- 
gener Pfeiler  an  Gartenlauben ,  angl.  Pilaster  in  a  lattice-work^ 
ita.].  Pilastro  con  legname  da  pergola.  Liteaux  assemblés  en  forme 
de  pilastre,  pour  former  des  niches,  pans  de  pavillon  et  autres. 
DOUBLE,  ail.  Zwei  zusammenstehende  Pfeiler  mit  zu- 
sammenlaufenden Basen  und  Capitülern,  angl.  Coupled  pilasters 
placed  under  the  same  capital  and  upon  the  same  uninterrupted 
base,  ital.  Doppio.  Formé  de  deux  masses  de  pilastres,  dont  les 
bases  et  chapiteaux  se  confondent. 

EN&AGÉ,   ail.    Wandpfeiler,  3iBgl.  Engaged  in  or  backed 

against  a  wall,  ital.  Mezzo  pilastro.  Celui  dont  un  de  ses  côtés 
touche  à  un  mur,  à  un  corps  quelconque. 

EN  GAINE  DE  TERME,  ail.  Oben  s'acrkcr  cds  un  ten,  angl. 

Sheath-like,  ilal.  Inguainàto.  Plus  large  au  sommet  qu'au  pied. 
FLANQUÉ,  ail.  Zwischen  zwei  andern  stehend,  angl.  Flan- 
ked on  both  sides  by  another  or  half  one's.,  ital.  Fiancheggiato. 
Accompagné   de   deux  demi-pilastres,  avec  une  petite  saillie. 

GRÊLE,  ail.  Hinter  einer  Saule  und  von  ihrer  Dicke  und 

Verjüngung,  angl.  Backing  a  column,  and  with  ils  breadth  and 
entasis.  Celui  qui  placé  derrière  une  colonne,  a  sa  largeur  et 
sa  diminution. 

ISOLÉ,  ail.  Freistehend,  angl.  Isolated,  ital.  Isolato.  Celui 

qui  ne  touche  à  aucun  corps. 

LIÉ ,  ail.  3Iit  einer  Saide  durch  irgend  ein  Simsioerk 

verbunden,  angl.  Joined  to  a  column  by  means  of  an  astragal,  ital. 
Fascialo.  Qui  tient  à  une  colonne  au  moyen  d'une  baguette 
ou  d'une  moulure  quelconque. 

RAVALÉ,  aW.Vertieftundmit  dünnem  Marmor  bekleidet, 

angl.  Hcllowed  lo  receive  a  thin  marble  slab,  or  other  ornaments, 
ital.  Arricciato.  A  parement  recreusé  pour  recevoir  un  placage 
de  marbre  ou  d'autres  ornements. 

RUDENTE,  ali.  Dessen  Kannelirung  ein  Drittel  seiner  Höhe 

mit  Stäbchen  ausgefüllt  ist,  angl.  The  flutings  of  which  are  fdled 
in  one  third  of  the  hight  with  perpendicular  astragals,  ilal.  Can- 
nellata in  basso.  Celui  dont  les  cannelures  sont  pleines  ou  or- 
nées de  cylindres  jusqu'à  un  tiers  de  leur  hauteur  ou  jusqu'à 
une  certaine  hauteur. 


334  PILE  —  PILIER 

PILE,  s.  f.,  all.  Steinerne  Stütze,  ohne  alle  architektonische 
Verzierung,  angl.  Pier,  ital.  Filiere,  pilastro  da  ponti.  Massif  de 
maçonnerie  qui  sert  à  porter  l'arche  d'un  pont. 

PILIER,  s.  m.,  ail.  Pfeiler  überhaupt,  angl.  Pillar,  post, 
buttress,  ital.  Pilastro,  pilier  e.  Support  carré,  massif  de  ma- 
çonnerie ou  en  pierre  de  taille,  ordinairement  de  la  forme 
cylindrique  ou  d'un  prisme  quadrangulaire,  et  destiné  à  sou- 
tenir les  parties  supérieures  d'un  édifice.  Il  est  sans  propor- 
tions. Lorsque  dans  les  fondations  d'un  mur,  on  rencontre  un 
mauvais  terrain,  on  se  contente  d'élever  des  piliers  de  ma- 
çonnerie pour  éviter  la  trop  grande  dépense.  Le  pilier  sert 
aussi  à  porter  les  voûtes,  soit  dans  l'architecture  romaine,  soit 
dans  celle  du  moyen  âge. 

BOUTANT,  ail.  Strebepfeiler,  angl.  Buttress,  ital.  Contra- 
forte,  pilastro  di  rinforzo.  Massif  de  maçonnerie  élevée  pour 
contre-bouter  une  voûte,  pour  empêcher  l'écartement,  la 
poussée  au  vide. 

CARRÉ,  ail.   Viereckiger  Strebepfeiler,  angl,  A  square 

buttress,  ital.  Pilastro  quadralo.  Celui  qui  est  carré  dans  son 
plan.  Dans  l'architecture  romaine,  il  y  avait  des  piliers  carrés. 
Ce  genre  se  continua  dans  la  primitive  architecture  romane 
du  xie  siècle,  mais  alors  commence  une  innovation,  celle  de 
garnir  les  faces  lisses  de  colonnes  engagées.  Au  xu^  siècle 
cette  disposition  est  changée,  on  voulait  plus  de  richesse,  plus 
de  vie.  Alors  le  pilier  prend  la  forme  de  la  croix  grecque,  et  se 
cantonne  dans  les  angles  rentrants  d'une  colonnette  engagée 
tout  en  conservant  les  quatre  grosses  colonnes  qui  ornent  les 
quatre  principales  faces.  Ensuite  les  colonnes  secondaires 
d'angle  se  multiplient  et  le  pilier  en  offre  douze  de  grosseurs 
différentes.  L'architecture  française  ogivale  ou  à  tiers  point, 
adopte  le  piher  roman,  mais  multiplie  tellement  les  colonnes 
engagées,  qu'elle  transforme  le  pilier  en  un  faisceau  de  colon- 
nettes  dont  les  hases  s'élèvent  sur  une  espèce  de  piédestal  ar- 
ticulé :  elle  conserve  souvent  les  arêtes  qui  séparaient  leurs 
fûts,  mais  les  fait  alterner  avec  des  gorges  et  des  échancrures 
profondes.  Au  xv^  siècle,  les  piliers  n'ont  plus  ceite  fermeté, 
cette  solidité  et  cette  élégance  des  styles  antérieurs;  ils  se  cou- 
vrent d'arêtes  prismatiques  ou  en  forme  de  poire,  leur  base 
forme  des  faisceaux  bizarrement  profilés  à  des  niveaux  dif- 
férents. A  la  fin  de  l'époque  dite  du  flamboyant,  les  moulures 


PILONNER  —  PIQUER  333 

disparaissent  des  piliers,  et  ils  redeviennent  cylindriques  et 
d'une  monotonie  ennuyeuse. 

PILONNER,  V.  a.,  ail.  Erde  stampfen,  angl.  To  ram  the 
earth,  the  soil,  ital.  Damare.  C'est  dans  la  construction  d'un 
mur  en  fondation^  opérer  le  tassement  artificiel  qu'on  fait  su- 
bir aux  terres  à  mesure  de  l'exécution  de  ce  mur. 

PILORI,  s.  m.,  ail.  Drillhäuschen;  eine  Art  Pranger  in 
Frankreich  und  Italien,  angl.  Pillory,  ita).  Berlina,  gogna.  Petit 
bâtiment  en  manière  de  lanterne,  exhaussé  sur  un  soubasse- 
ment élevé,  et  dans  les  baies  de  laquelle  se  trouvaient  deux 
madriers.,  ayant  chacun  une  échancrure  semi-circulaire  et  qui, 
en  se  juxtaposant  verticalement,  formaient  un  trou  rond,  où 
l'on  passait  le  cou  des  condamnés  qui  devaient  subir  cette 
peine.  Le  pilori  était  encore  un  simple  poteau  où  l'on  attachait 
le  criminel  au  moyen  d'un  cercle  de  fer  et  une  chaîne,  sorte 
de  collier. 

PILOTAGE,  s.  m.,  ail.  Pfahlrost,  angl.  Pile-ivork,  ital.  Pa- 
lificato, Palizzata.  Ouvrage  exécuté  en  pilotis. 

PILOTER,  V.  a.,  ail.  Pfühle  einrammen,  angh  To  drive  inpiles, 
ital.  Palificare.  Enfoncer  des  pilotis  pour  resserrer  le  sol  sur 
lequel  on  veut  bâtir  une  maison,  un  édifice,  avec  la  sonnette, 
un  engin  quelconque,  etc. 

PILOTIS,  s.  m.,  ail.  Rostpfahl,  angl.  A  pile,  a  slake,  ital. 
Pedo  da  far  palafitte .  Pièce  de  bois  cyhndrique  ou  équarrie  af- 
fûtée par  le  bas,  armée  d'une  pointe  en  fer  au  bas-bout,  fret- 
té'e  d'un  cercle  ds  fer  à  son  sommet  ou  couronne.  Enfoncée 
dans  le  sol,  elle  le  resserre  et  donne  de  la  solidité  nécessaire 
à  la  construction  que  l'on  veut  élever  au-dessus. 

PINACLE,  s.  m.,  ail.  Kleines  Helmdach,  angl.  Pinnacle,  ital. 
Pinacolo.  Petite  pyramide  à.  nombre  de  pans  ou  côtés  indéter- 
miné qui  couronne  un  contrefort,  un  pilier-boutant  dans  l'ar- 
chitecture des  xm",  xiv^  et  xv^  siècles. 

PINACOTHÈQUE,  s.  m.,  ail.  Pinacothek,  Bildergallcrie,  Bil- 
dersammlung, augi.  Picture-gallery,  ital.  Pinacoteca,  Galleria 
di  pitture.  Bâtiment  ou  salle  destiné  à  la  conservation  de 
tableaux  et  de  dessins.  Celle  de  Munich  est  remarquable  ;  elle 
fut  bâtie  par  l'architecte  de  Klenze  de  1826  à  1832. 

PIQUER,  V.  a.,  ail.  Betupfen,  angl.  To  work  the  face  of  a  stone 
ivitli  the  point,  ital.  Scarpellare  pietre.  Faire  des  parements  à 


336  PIQUEUR  —  PLACE 

une  pierre  avec  la  pointe  d'un  marteau;  tracer  des  pièces  de 
bois  avec  le  traceret,  pour  les  tailler  ou  façonner. 

PIQUEUH,  s.  m.  ail.  Bauaufseher,  Parlirer,  Polirer,  angl. 
Surveyor,  Overseer,  ital.  Soprastante.  Chef  ouvrier,  maître 
compagnon  dans  un  atelier,  qui  note  les  matériaux  reçus  ou 
enlevés,  qui  marque  les  journées  des  ouvriers.  Ls  chef  en 
second  est  nommé  chasse-avant. 

PISCINE,  s.  f.,  all.  Wasserbehälter,  Wasserbecken,  angl.  Pis- 
cina, ital.  Piscina.  Réservoir  d'eau.  Grand  bassin  au  milieu  du 
balneum  ou  bain  d'eau  chaude  dans  les  thermes  des  Romains. 
Aussi  cuvette  d'une  credence  ;  grande  cuve  de  formes  diverses 
dans  laquelle  on  plongeait  les  néophytes  en  les  baptisant. 

PISE,  s.  m.  ail.  Erdbaustoff,  angl.  A  species  of  walling,  used 
in  France,  made  of  stiff  earth  or  clay  rammed  in  between  moulds 
as  it  is  carried  up,  ital.  Costruzione  di  creta.  Maçonnerie  en 
terre  pilonnée,  exécutée  dans  des  moules  sur  place. 

PISTON,  s.  m.,  ail.  Kolben,  angl.  The  sucker  or  embolus  of  a 
pump,  ital.  Stantuffo.  Partie  de  cylindre  garnie  de  cuir  dispo- 
sée dans  un  tuyau  de  pompe,  en  sorte  qu'en  le  retirant  et  le 
refoulant,  on  comprime  l'eau  et  on  la  force  de  remonter  à  vo- 
lonte. 

PIVOT,  s.  m.,  ail.  der  eiserne  Zapfen  an  dem  Laufer  eines 
Thorflügels  welcher  sich  in  einer  eisernen  Pfanne  bewegt,  angl. 
Pivot,  stud  or  small  pin  on  which  uny  thing  turns,  ital.  Perno. 
Morceau  de  métal  arrondi,  tournant  sur  une  crapaudine,  placé 
au  bas  des  vantaux  d'une  porte,  sert  à  la  supporter  et  à  la 
faire  mouvoir. 

PLACAGE,  s.  m.,  ail.  Die  ein  oder  ausgelegte  Holzarbeit,  angl. 
Inlaying,  veneering,  ital.  Tarsia,  Impiallacciatura.  Feuille 
mince  de  bois  précieux,  adaptée  au  moyen  de  colle  forte  sur 
des  panneaux,  chambranles  et  autres  ouvrages  de  m.enuiserie, 
d'ébénisterie. 

PLACARD,  s.  m,  ail.  Zierliche  Verkleidung  über  einer  Thür, 
angl.  Mb  door,  ital.  Telajo  d'una  sopraporta.  Espèce  d'armoire 
pratiquée  dans  une  pièce,  tant  pour  l'utilité  que  pour  la  dé- 
coration. On  en  fait  de  doubles,  de  cintrés  et  de  feints.  Ces 
derniers  ne  servent  dans  un  revêtement  que  pour  la  sy- 
métrie. 

PLACE,  s.  f.,  all.  Platz,  Bauplatz,  angl.  Place,  space,  roomy 
liai.  Piazza^  Luogo.  Local  où  Ton  veut  bâtir;  lieu,  espace. 


PLACE  —  PLAN  337 

PLACE  PUBLIQUE,  all.  OeffentUcher  Platz,  angl.  Public  place, 
ilal.  Piazza  pubblica.  Lieu  qui  sert  de  réunion,  de  rassemble- 
ment au  public;  hallo,  marché;  place  devant  un  palais,  une 
église,  un  hôiel  de  ville. 

PLAFOND,  s.  m.,  ail.  Die  Decke  eines  Saales,  eines  Zim- 
mers, das  Deckensmck,  das  Deckengemälde,  angl.  The  ceiling, 
inner  roof,  ilal.  Soffitta,  cielo.  Face  inférieure  d'un  plan- 
cher supérieur  d'une  salle,  d'une  pièce,  d'une  chambre,  en- 
duite d'une  couche  de  plâtre,  ou  autre  substance,  sur  lattis 
joiniif. 

DE  CORNICHE.  C'est  le  dessous  du  larmier  d'une  cor- 
niche d'entablement,  quelquefois  enrichi  de  sculpture. 

DE  PEINTURE,  ail.  Gemalte  Decke,  angl.  Painted  ceiling, 

ital.  Dipinto.  Celui  qui  est  orné  de  compartiments  de  pein- 
ture. Les  plafonds  chez  les  Grecs  de  l'antiquité  ont  d'abord  été 
construits  en  bois,  plus  tard  en  dalles  de  pierre  ou  de  marbre, 
laissant  des  champs  creux,  d'où  sont  venus  les  caissons.  Des 
murs  de  la  cella  du  temple  à  l'architrave  supportée  par  les 
colonnes,  étaient  placées  des  poutres  en  marbre,  dans  l'inter- 
valle desquelles  on  plaçait  des  dalles  également  de  marbre  et 
avec  des  champs  refouillés.  L'extrémité  des  poutres  était  ornée 
avec  un  Iriglyphe. 

Chez  les  Romains,  les  plafonds  étaient  horizontaux,  plats, 
ou  voûtés.  Les  plafonds  plats  étaientconstruilsen  bois  et  ornés 
de  champs  refoaillés,  nommés  Laquearia.  Souvent  aussi  les 
plafonds  voûtés  en  cylindre  étaient  enrichis  de  caissons,  ornés 
d'une  rosace  dorée.  Quelquefois  ils  étaient  lisses  et  peints. 

Durant  le  moyen  âge  il  y  avait  beaucoup  de  plafonds  hori- 
zontaux, dont  les  solives  et  les  poutres  étaient  apparentes  et 
richement  peintes  et  dorées.  Les  entrevous  étaient  peints  en 
azur.  On  voit  encore  de  beaux  plafonds  plats  dans  les  cathé- 
drales d'Y'  rk  et  de  Winchester. 

PLAFONNER,  v.  a.,  ail.  Die  Decke  eines  Zimmers  bekleiden 
oder  verzieren,  angl.  To  ceil,  to  make  a  ceiling,  ilal.  Ornare, 
abbellir  il  soffuio,  la  volta  d'una  stanza.  Faire  un  plafond. 

PLAIN-PIED,  s.  m.,  ali.  Ebenen  Fusses,  angl.  On  the  same 
floor,  ilal.  bipiano.  Se  dit  de  plusieurs  pièces,  dont  le  sol,  les 
planchers  ou  les  aires  sont  au  même  niveau. 

PLAN,  s.  m.,  ail.  Grundriss,  horizontaler  Bauriss,  angl. 
Plan,  horizontal  section  ofabuilding,  ilal.  Pianta.  Représenta- 

22 


i38  PLAN  —  PLANCHER 

tion  horizontale  des  principales  dispositions  d'un  ouvrage, 
d'une  construction,  en  figurant  les  masses  solides  par  des  tons 
plus  ou  moins  foncés.  C'est  la  section  horizonlale  supposée 
faite  à  une  certaine  distance  du  sol,  du  rez-de-chaussée,  du. 
plancher  des  divers  étages,  en  indiquant  les  parties  solides  et 
les  vides,  comme  par  exemple  les  murs,  les  colonnes,  les  pi- 
lastres, les  pans  de  bois,  les  cloisons,  etc.,  en  montrant  leurs 
épaisseurs,  leurs  longueurs  et  leur  position,  les  dimensions 
des  pièces  ou  chambres,  l'endroit  des  portes  et  desfenêtres,  etc., 
comment  ces  pièces  communiquent  entre  elles,  etc.,  etc.  Le 
plan  est  fait  au  compas  et  à  l'équerre,  avec  une  échelle  de  pro- 
portion. 

PLAN  GÉOMÉTRAL,  ail.  Geometrischeì\  angl.  Geometrical,  ital. 
Geometrica.  Celui  qui  est  dessiné  ou  tracé  d'après  des  mesures 
données,  prises  et  rapportées  exactement. 

— —  PERSPECTIF,  ail.  Perspectivisch,  fernscheinig,  angl.  Pers- 
pectioe,  optical,  ital.  Prospettiva.  Figuré  en  perspective  d'après 
les  règles  de  cet  art. 

PLANCHE,  s.  f.,  all.  Ein  Brett,  eine  Bohle,  angl. .4  board  more 
than  four  inches  in  breadth  and  not  more  than  two  inches  and  a 
half  in  thickness,  ital.  Tavola,  Asse.  Toute  pièce  de  bois  refen- 
due depuis 0"", 067 jusqu'à  0°^,054  d'épaisseur  sur  des  longueurs 
et  des  largeurs  indéterminées. 

UE  jARniN,  ail.  Gartenbeet,  angl.  Garden-bed,  ital.  Tavo- 
lato. Espace  garni  de  légumes,  entouré  ou  bordé  quelquefois 
.d'herbes  potagères. 

PLANCHÉIER,  v.  a.,  ail.  Dielen,  brettern,  bohlen,  mit  Dielen 
oder  Brettern  belegen;  ausschalen,  beschalen,  angl.  To  lay  a  floor, 
to  board,  ital.  Intavolare.  Couvrir  de  planches,  jeter  un  couvert 
de  planches  sur  une  face  ou  sur  une  surface  quelconque. 

PLANCHER,  s.  m.,  ail.  Der  Boden,  der  Fussboden,  auch  die 
decke  eines  Zimmers,  angl.  The  floor,  the  bottom  of  a  room,  ital. 
Palco,  Pavimento  incrostato.  Partie  basse  horizontale  d'une 
salle,  d'une  pièce,  d'une  chambre;  se  dit  aussi  de  la  partie 
haute  d'une  chambre,  mais  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  le 
plafond  qui  n'en  est  qu'une  partie. 

DE  PLATE- FORME,  ail.  Bohleudeckc,  Schwellen  eines  Pfahl- 
rostes, angl.  Planking,  ital.  Palco  di  battuto.  Exécuté  en  ma- 
driers posés  sur  un  grillage,  sur  lequel  on  appuie  les  premières 


PLANCHER  -  PLATE-BANDE  339 

assises  d'une  maçonnerie  de  pont  ou  autres  constructions 
quelconques. 

PLANCHER  OURDI.  Formé  de  soliveaux,  avec  des  planches 
posées  de  l'nn  à  l'autre,  retenues  par  des  liteaux  clavés,  garni 
ensuite  de  plâtras,  merrains,  etc.,  pour  recevoir  un  carrelage 
par-dessus. 

— —  TAMPONNÉ.  I/espace  compris  entre  les  soliveaux  et 
garni  d'une  maçonnerie  légère. 

PLANCHETTE,  s.  f.,  all.  Das  Brettchen,  der  Messtisch,  angl.  A 
little  hoard,  the  theodolite,  ital.  tavoletta.  Petite  planche;  se 
dit  aussi  d'un  instrument  de  mathématique  en  forme  de  petite 
table,  destiné  à  lever  des  plans. 

PLANIMETRIE,  s.  f.,  all.  Die  Flächenmessung,  angl.  Plani- 
metry^ i!al.  Planimetria.  Art  de  mesurer  les  surfaces  planes. 

PLANTER  UN  BATIMENT,  v.  a.,  ail.  Die  Grundmauern  eines 
Baues  legen  in  gleicher  Höhe  und  bis  zur  Erdoberfläche,  angl.  To 
bring  up  the  foundations  of  a  building  to  the  level  of  the  soil,  ital. 
Fondare.  En  jeter  les  fondements  en  les  arasant  à  la  hauteur 
du  sol.  On  dit  aussi  planter  des  pieux,  des  pilotis,  ail.  Pfähle 
einrammen,  angl.  To  drive  in  piles,  \[d\.  Palizzata;  les  enfoncer 
avec  une  sonnette,  un  engin,  etc.,  jusqu'au  refus  de  la  hie  ou 
du  mouton. 

PLAQUE,  s.  f.,  all.  Platte,  Plättchen,  angl.  Ä  plate  of  metal., 
a  marble  slab,  \Ì3\.  Grondaje  di  pietra,  di  marmo,  di  metallo. 
Table  en  pierre  ou  en  métal  qui  sert  à  faire  des  foyers,  des 
contre-feux,  etc.,  et  qui  sert  encore  à  d'autres  usages. 

PLAQUER,  V.  a.,  ail.  Belegen,  bekleiden,  überziehen,  angl. 
To  inlay,  to  variegate  wood,  etc.,  ital.  Incrostare.  Adapter  avec 
art  sur  les  ouvrages  de  menuiserie  et  d'ébénisterie  des  feuilles 
minces  de  bois  précieux. 

PLASTRON,  s.  m.,  ail.  Bruststück,  angl.  Breast,  breast-plate, 
ital.  Piastra.  Sorte  de  cuirasse  qui  ne  couvre  que  le  devant  et 
le  haut  du  curps;  sert  d'ornement  dans  les  décorations  de  tro- 
phées et  d'armoiries. 

PLATE-BANDE,  s.  f.,  all.  Thür-oder  Fensterfutter,  innere 
Fensterbekleidung,  angl.  Platband,  the  lintel  of  a  door  or  window, 
ital.  Fascia.  Fermeture  carrée  qui  sert  de  linteau  à  une  porte 
ou  à  une  fenêtre,  faite  d'une  pièce  ou  de  plusieurs  claveaux 
dont  le  nombre  doit  être  impair,  afm  qu'il  y  en  ait  un  au  mi- 
lieu qui  serve  de  clef. 


340  PLATE-BANDE  —  PLATRE 

PLATE-BANDE  ARASÉE.  Dont  les  claveaux  sont  à  têtes  égales 
en  hauteur  et  ne  font  pas  liaison  avec  les  assises  du  dessus; 
dont  les  claveaux  sont  extradossés  (voyez  ce  mot). 

BOMBÉE  et  BÉGLÉE.  C'est  le  linteau  d'une  porte  ou  d'une 

fenêtre  qui  est  bombé  dans  Tébrasure  ou  dans  le  tableau  et 
droit  en  son  profil. 

DE  FER,  ail.  Eine  eiserne  Schiene,  welche  unter  den  Sturz 

eines  steinernen  Fenstergewändes  gelegt  wird,  angl.  Iron  platband^ 
ital.  Fascia  di  ferro.  Morceau  de  fer  méplat  encastré  sous  les 
claveaux  d'un  arc,  pour  en  diminuer  la  poussée. 

PLATÉE,  s.  f.,  all.  Die  Grandmauer  unter  einem  ganzen  Ge- 
bäude, angl.  The  foundation  under  the  whole  building,  ital.  Pia- 
tta. Massif  de  fondement  qui  comprend  toute  l'étendue  d'une 
construction. 

PLATE-FORME,  s.  f.,  all.  Terrasse  in  einem  Garten,  ein  freier 
offener  Platz  vor  einem  Gebäude,  ein  flaches  Hausdach,  ein  Söller, 
angl.  Platform,  ital.  Battuto,  Piaita  forma.  Elévation  de  terre 
dans  un  jardin,  un  parc.  Couvert  d'un  bâtiment  en  forme  de 
terrasse,  dont  l'aire  est  d'asphalte,  en  dalles  ou  en  plomb, 
zinc,  etc. 

DE  COMBLE,  ail.  Saumschwclle,  Setzsohle,  Spannrahmen, 

angl.  Pole-plate,  ital.  Suolo  di  travicelle.  Pièces  refendues 
assemblées  par  des  enlretoises  et  sur  lesquelles  reposent  les 
abouts  des  chevrons.  On  les  nomme  sablières  quand  elles  sont 
étroites. 

DE  FONDATION,  ail.  Die  Schwellen  eines  Pfahlrosts,  eines 

Grundbaues,  die  Bohlendecke,  angl.  The  timber  platform  in  plan- 
king; the  timber  pieces  laid  across  the  foundation,  ital.  Palifi- 
cato. Pièces  de  bois  équarries  disposées  en  grillage  et  posées 
Hiiv  un  pilotis. 

PLATRAS,  s.  m.,  ail.  Das  alte  abgefallene  Stück  Gyps,  angl. 
Rubbish,  old  dry  plaster,  ital.  Calcinaccio.  Vieux  moi-ceaux  de 
plâtre  tirés  d'une  démolition,  employés  de  nouveau  dans  les 
constructions  nouvelles. 

PLATRE,  s.  m.,  ail.  Gyps,  angl.  Plaster,  plaster  of  Paris, 
ital.  Gesso.  Pierre  gypseuse,  composée  d'acide  salfurique  de 
chaux  et  d'une  eau  de  cristallisation  ;  étant  calcinée  et  réduite 
en  poudre,  mêlée  avec  de  l'eau,  s'emploie  dans  les  maçon- 
neries, plafonds,  gipes  et  autres  constructions  légères. 

BLANC,  ail.  Weisser  Gyps,  angl.  White  plaster,  ital.  Gesso 


PLATRE  —  PLI  341 

bianco.  Celui  qui  est  dépourvu  de  charbon,  celui  qui  a  été 
râblé,  c'est-à-dire  dont  on  aôté  lecharbondans  la  plâtrière. 

PLATRE  ÉVENTÉ,  ail.  Verdwistet,  angl.  Evaporated^  fumed 
away,  ital.  Svent'ito.  Celui  qui,  pulvérisé  et  exposé  à  l'air,  a 
perdu  sa  force  et  ne  fait  que  de  n  auvais  ouvrages. 

GRAS,  ail.  Feist,  fetl'g,  stark,  angl.  Strong,  easily  em- 
ployed, soon  hard,  ital.  G^'sso  dolce.  Celui  qui  ayant  eu  une  cuis- 
son cfinvenable  est  doux  à  manier,  facile  à  employer,  durcit 
de  suiie  et  fait  de  bonnes  liaisons. 

'  —  GRIS,  ail.  Grau,  angl.  Gray,  ital.  Gesso  grigio.  Celui  qui 
n'a  pas  été  râblé,  dont  on  n'a  point  ôté  le  charbon. 

GROS,  ail.  Grob,  angl.  Common,  rough,  not  sifted,  ital. 

Grossolano.  Employé  comme  il  vient  du  four  de  la  plâtrière, 
et  dont  on  se  sert  pour  èpigeonner. 

NOYÉ,  ail.  Gebadet,  getränkt  mit  zu  viel  Wasser.^  augi. 

Gauged  or  mixed  with  loo  much  water,  ital.  Innacqualo.  Celui 
qui,  délayé  avec  beaucoup  d'eau,  durcit  lentement,  sert  à 
couler  les  joints  au  moyen  d'une  fiche. 

SERRÉ,  ail.  Mit  wenig  Wasser  gemengt,  angl.  Mixed  with 

little  water,  gauged  stiff,  ital.  Con  poo'  acqua.  Gâché  avec  peu 
d'eau,  sert  à  souder  et  serrer  les  bras  de  force,  les  étais,  tables 
de  marbre  que  l'on  travaille,  et  autres  menus  ouvrages. 

— -  VERT,  ail.  Zu  wenig  gebrannt,  erhärtet,  schwer,  sich  leicht 
auflösend,  untauglich,  angl,  Not  calcinated  sufficiently,  without 
haraness,  tenacity  and  solidity,  ital.  Malcotto.  Peu  cuit,  sans 
consistance. 

PLATRERIE,  s.  f.,  all.  Gypswerk,  angl.  Plaster-work,  ital. 
Opera  di  gesso.  Ouvrage  exécuté  en  plâtre. 

PLATHIÈRE,  s.  f.,  all.  Gypsgrube,  Gypsbruch,  angl.  Plaster- 
quarrie,  ital.  Cava  delle  pietre  da  gesso.  Carrière  d'où  l'on  extrait 
et  où  l'on  fabrique  le  plâtre  en  le  calcinant. 

PLEIN,  s.  m.,  ail.  Masse,  das  Volle,  angl.  Massiness,  ital. 
Pieno,  massa.  On  dit  le  plein  d'un  mur  pour  en  exprimer  le 
massif. 

PLEIN  CINTRE,  s.  m.,  ail.  Voiler  Halbbogen,  angl.  Semicir- 
cular arch,  ital.  Arco,  volta  semi-circolare.  Arc  ou  voûte  formé 
d'un  demi-cercle.  Cette  dénomination  a  été  donnée  d'abord  à 
l'architecture  antérieure  au  style  ogival;  aujourd'hui  on  lui 
a  substitué  le  nom  de  roman. 

PLT,  s.  m.,  ail.  Einbiegung  in  einer  Mauer,  angl.  A  crease  in 


34-2  PLINTHE  —  PLOMBER 

a  wall,  ital.  Piega.  C'est  l'elfet  contraire  du  coude  dans  la  con- 
tinuité d'un  mur. 

PLINTHE,  s.  f.,  all.  Plinthe,  Tafel,  das  unterste  viereckige 
einer  Tafel  oder  Platte  gleichende  Glied,  worauf  eine  Säule  steht, 
angl.  Plinth,  ital.  Plinto.  Table  carrée  sous  les  moulures  des 
bases  d'une  colonne  ou  d'un  piédestal. 

ARRONDIE,  ail.  Bund  im  Grundriss,  angl.  Circular  in 

plan,  ital.  Circolare.  Celle  qui  étant  posée  a  son  plan  circu- 
laire. 

DE  MUR  OU  CORDON,  ail.  Maucrhaud,  Band  einer  Mauer- 

kappe,  angl.  Course  of  a  plinth,  course  beneath  the  coping  of  a 
wall,  ital.  Cordone.  Sert  à  marquer  l'élévation  des  planchers 
ou  étages,  le  chaperon  d'un  mur  de  clôture  et  le  larmier  d'une 
souche  de  cheminée. 

DE  souRAssEMENT.  Bandeau  placé  pour  servir  de  base  à 

une  hauteur  d'appui. 

PLOMB,  s.  m.,  dW.Blei,  angl.  Lead,  ital.  Piombo.  Métal  très- 
pesant,  d'un  blanc  bleuâtre,  aisé  à  fondre,  mou,  ductile.  Un'est 
ni  sonore  ni  élastique  ;  il  entre  en  fusion  à  la  température  de 
322°  centigrades;  à  l'air  il  perd  promptement  son  éclat.  L'eau 
de  pluie  étant  prise  pour  1,  le  poids  spécifique  du  plomb  est 
égal  à  11,352.  Le  mètre  cube  de  plomb  pèse  1515  kilogram- 
mes. Ce  métal,  connu  de  toute  l'antiquité,  sert  à  couvrir  des 
bâtiments,  des  terrasses,  des  chéneaux,  à  des  scellements  de 
gonds,  happes,  etc. 

DE  VITRES  ou  DE  VITRAUX,  ail.  Kamiesblei,  angl.  The  lead 

used  in  fretwork  or  ornamental  part  of  lead-light  work,  ital. 
Piombo  da  vetri.  Lanières  de  plomb  ayant  de  chaque  côté 
une  rainure  dans  laquelle  s'adaptent  les  morceaux  de  verre 
qui,  par  leur  assemblage,  constituent  un  vitrail. 

d'ouvrier,  ail.  Bleiloth,  Loth,  angl,  Plummet,  ital.  Ar- 

chipenzolo.  Petit  disque  épais,  tant  soit  peu  conique,  ouvert  au 
milieu,  où  se  trouve  une  croix  à  trois  branches  en  cuivre  ou 
en  fer.  Le  centre  de  cette  croix,  identique  à  celui  du  disque, 
a  une  petite  ouverture  dans  laquelle  passe  une  ligne  en  ficelle 
ou  en  fouet,  terminée  par  un  nœud  qui  la  retient.  Sert  à  poser 
an  objet  quelconque  d'aplomb. 

PLOMBER,  v.  a.,  ail.  Das  Bleiloth  gebrauchen,  angl.  To  make 
use  of  the  plummet,  ital.  Piombare.  Se  servir  du  plomb  d'où- 


PLOMBERIE  -  POINT  343 

vrier.  Se  dit  aussi  des  scellements  de  gonds,  happes,  etc., 
exécutés  en  plomb. 

PLOMBERIE,  s.  f.,  all.  Bleigiesserei,  Bleiarbeit,  angl.  Lead- 
kiln,  leadwork,  ital.  Ane  di  struggere  e  lavorare  il  piombo. 
Art  de  fondre,  fabriquer  et  employer  le  plomb  :  ouvrages  en 
plomb. 

PLUMÉE,  s.  f.,  all.  Die  Kanten  eines  Steins  gerade  behauen 
um  ein  Lineal  daran  legen  zu  können  und  den  Stein  zurich- 
ten, angl.  To  straighten  the  edges  of  a  stone  with  a  tool  so 
as  to  make  it  fit  to  be  planed,  polished,  ital.  Scalfire  la  pietra. 
Praiiquer  une  plumée,  c'est  dresser  à  la  règle  et  à  l'outil  les 
angles  ou  bords  d'un  parement  d'une  pierre  pourla  dégauchir. 

ou  GOUTTIÈRE,    ail.   Ausköhlung    eines  Steines,  angl. 

Excavation  Oil  the  surface   of  a  stone,  gutter,  Hai.  Grondaja  di 
pietra.  Excavation  dans  une  pierre. 

POCHER,  V.  a.,  ail.  Die  Mauern  auf  einem  Plan  angeben, 
mit  Farbe  überziehen,  angì.  To  shadow  a  plan,  a  section,  eie. ^ 
angì.  Macchiare  i  muri.  Etendre  des  couleurs  sur  les  parties 
massives  dans  un  plan,  dans  une  coupe  ou  un  profil. 

PODOMETRE,  s.  m.,a\\.Der  Wegemesser,  angl.  Pedometer, 
Hai.  udometro .  Instrument  servant  à  compierle  nombre  de  pas 
faits  par  une  personne  ou  les  révolutions  de  roues  quel- 
conques. 

POÊLE,  s.  m.,  ail.  Ofen,  der  Stubenofen,  angl.  A  stove,  ital. 
Stufa.  Construction  en  carreaux  de  faïence,  ou  briques  et  en 
terre  ou  en  métal,  dans  laquelle  on  brûle  du  bois,  de  la 
tourbe,  du  charbon,  du  coke,  etc.,  et  destinée  à  chauffer  un 
lieu  quelconque. 

POINÇON,  s.  m.,  Giebelsaille.,  Hängesäule,  angl.  King-post,  ital. 
Monaco,  Punteruòlo.  Pièce  de  bois  posée  au  milieu  et  vertica- 
lement dans  un  assemblage  de  charpente  contre  laquelle  les 
arbalétriers  viennent  contre-bouter. 

POINT,  s.  m.,  ail.  Punkt,  angl.  Point,  ital.  Punto.  Ce  qui 
n'a  point  d'étendue. 

d'appui,  aU.  Ruhepunkt,  Stützpunkt,  ang\.  Basis,  Sup- 
port,ìiaì.  Appogio,  Sostegno.  Lieu  solide  où  l'on  appuie  un  le- 
vier pour  faire  abattage. 

d'aspect,  ail.   Schaupunkt,  Sehepunkt,  angl.  Point  of 

sight,  ital.  Punto  di  vista.  Lieu  où  l'on  se  place  pour  examiner 


344  POINT  —  POINTILLER 

un  objet  quelconque,  un  bâtiment,  etc.,  qui  doit  être  au  moins 
à  la  hauteur  de  la  dislance  de  l'édifice  ou  à  45  degrés. 

POINT  CENTRAL,  ail.  MUielpunlU,  angl.  Centre,  ital.  Centro, 
mezzo.  Celui  du  milieu  d'une  figure  régulière  ou  non,  comme 
le  point  de  section  des  deux  diagonales  d'un  carré,  d'un  paral- 
lélogramme, d'un  rhomboïde,  etc. 

COURANT,  allongé,  destiné  à  marquer  les  sillons  dans 

un  dessin. 

— —  DE  NIVEAU,  ail.  Ende  der  HorizontaUinie  mit  dem  Auge 
gezogen,  angl.  The  end  of  an  horizontal  line  drawn  by  the  eye, 
ital.  Punto  del  livello.  Extrémité  de  la  ligne  horizontale  visée 
avec  l'œil. 

d'intersection,  ail.  Durchschnittspunkt,  angl.  Intersec- 
tion, ital.  Intersezione.  Le  lieu,  le  point  où  deux  lignes  se  cou- 
pent. 

POINT  DE  DISTANCE,  s.  m.,  Distanzpunkt,  angl.  Point  of 
distance,  ital.  Punto  orizzontale.  Celui  qui  en  perspective  est 
toujours  de  niveau  à  l'œil  qui  se  porte  à  droite  et  à  gauche  du 
point  de  vue  ;  sert  à  marquer  le  raccourcissement  apparent 
mis  en  perspective,  relativement  au  point  opposé  au  point  de 
vue. 

POINT  DE  VUE,  s.  m.,  Augenpunkt,  ajìgì. Point  of  sight,  iiaX. 
Punto  di  vista.  C'est  en  perspective  le  point  opposé  à  l'œil  où 
tous  les  rayons  visuels  vont  aboutir  en  rencontrant  la  ligne 
horizontale,  toujours  de  niveau  avec  l'œil. 

POINTAL,  s.  m.,  ail.  Polzen,  Stempel,  angl.  Any  piece  of  tim- 
ber to  support  or  to  prop,  ital.  Puntello,  sostegno.  Toute  pièce 
de  bois  ou  de  charpente  destinée  à  servir  d'étais  ou  de  sup- 
ports. 

POINTE,  s.  f.,  Spitze,  Ende,  angl.  Point,  end,  extremity,  ital. 
Punta,  estremità.  Extrémité  d'angle,  de  comble,  de  clocher, 
d'obéhsque,  de  môle,  etc. 

DE  PAVÉ.  La  plus  forte  élévation  du  bombement  d'une 

chaussée  pavée. 

POINTER,  V.  a.,  ail.  Stechen,  punktiren,  abstechen,  angl.  To 
stick,  to  dot,  to  point,  ital.  Punteggiare.  Rapporter  les  traits, 
profils  et  figures  de  l'épure  ou  du  plan  sur  des  panneaux  ou 
morceaux  de  carton  avec  des  pointes  d'instrument. 

POINTILLER,  V.  a.,  ail.  Punkte  machen,  angl.   To  dot,  to 


POITRAIL  -  PONCRAU  345 

point,  Hai.  Punteggiare.  Faire  des  points  sur  un  dessin  avec  le 
crayon,  la  plume,  le  pinceau. 

POITRAIL,  s.  m.,  ail.  Bruxtriegel,  die  Schwelle  oder  der 
Hauplbalken  auf  einem  Mauer  werke,  worauf  das  andere  Holz- 
werk ruht  :  der  Querbalken  über  einer  Thür,  das  Blatlslück^  angl. 
Breast-summer,  ital.  Spranga  per  sostegno  di  un'apertura.  Pièce 
de  bois  de  forte  dimension  placée  au  sommet  d'une  baie 
d'une  longueur  considérable  et  posant  sur  des  piles  de  pierre 
ou  jambes  étrières. 

POLYÈDRE,  s.  m.,  ail.  Das  Vieleck,  angl.  Polyedron,  ital. 
Poliedro.  Corps  solide  régulier  ou  non,  ayant  plusieurs  faces 
égales  et  proportionnelles  entre  elles. 

POLYGONE,  s.  m.,  ail.  Vielseitig,  vieleckig,  angl.  Polygon, 
ital.  Poligono.  Figure  plane  régulière  ou  non,  ayant  plusieurs 
angles  et  plusieurs  faces  ou  côtés  ;  prend  des  noms  distincts 
selon  le  nombre  de  ses  faces. 

POMME  DE  PIN,  s.  f.,  all.  Tannzapfen,  angl.  Pine  apple, 
ital.  Pina.  Ornement  taillé  en  forme  d'olive,  placé  en  amor- 
tissement sur  le  sommet  d'un  piédestal  ou  aux  angles  des 
denticules  d'une  corniche  des  ordres  antiques. 

POMPE,  s.  f.,  ail.  Pumpe,  angl.  Pump, ìlaA.  Pompa.  Machine 
combinée  et  destinée  à  élever  de  l'eau.  Elle  peut  se  mouvoir 
par  le  vent,  l'eau,  la  vapeur  et  autres  moteurs.  Il  y  en  a  de 
différentes  espèces  : 

ASPIRANTE,  ail.  Saugpumpe,  angl.  Liftpump,  ital.  Aspi- 
rante. Elle  a  deux  soupapes  qui  se  trouvent  dans  le  tuyau  de 
pompe,  qu'on  plonge  dans  le  réservoir  où  l'on  veut  puiser. 
Elle  élève  Teau  à  environ  dix  mètres  de  hauteur,  suivant 
la  pesanteur  de  l'air  qui  en  est  le  principe. 

MIXTE.  Celle  que  l'on  met  en  usage  par  la  combinai- 
son des  procédés  aspirants  et  refoulants. 

BEFOULANTE,  ail.  Drückpumpc,  angl.    Forcing-pump, 

ital.  Deprimente.  Dont  le  piston  et  sa  soupape  sont  plongés 
dans  le  réservoir  et  dont  le  tuyau  montant  est  placé  à  côté  du 
corps  de  la  pompe. 

SOULEVANTE.  Composée  d'un  tuyau  où  se  trouve  un 

piston  garni  d'une  soupape  et  d'un  étrier  qui  élève  et  com- 
prime l'eau  au-dessus  de  la  soupape  et  successivement  au 
sommet  de  son  tuyau  de  conduite. 

PONCEAU,  s.  m.,  ail.  Eine  kleine  Brücke, a.ngì.  small  bridge, 


346  PONT  —  PORCHE 

ital.  Ponticello.  Petit  pont  d'une  arche  qui  sert  à  traverser  un 
ruisseau,  un  fossé,  etc. 

PONT, s.  m.,  ail.  Eine  Brücke,  angl.  A  bridge,  ital.  Ponte.  Con- 
struction en  pierre,  bois,  fil  de  fer,  fer,  servant  à  établir  une 
communication  directe  et  facile  entre  deux  points  séparés  par 
un  espace  quelconque,  comme  rivière,  vallée,  ravin,  ruisseau, 
route,  chemin  de  fer,  etc. 

A  BASCULE,  ail.  Drehbrücke,  angl.  Drawbridge,  ital.  Pon- 
te ad  altalena.  Celui  qui  tourne  horizontalement  sur  un  essieu. 

- — —  A  COULISSE.  Celui  qui  se  glisse  dans  œuvre  pour  fran- 
chir un  petit  espace. 

DE  BOIS,  ail.  Holzbrücke,  angl.  Timber-bridge,  ital.  Ponte 

di  legno.  Il  est  construit  avec  des  palées  en  bois,  ou  piles  en 
pierre ,  avec  travées  en  charpente  d'assemblage,  ou  avec  lon- 
gerons. Quelquefois  couvert. 

— —  DE  PIERRE,  ail.  Steinbrücke,  angl.  Stone-bridge,  ital. 
Ponte  dì  pietra.  Celui  dont  l'ensemble  et  les  détails  sont  cons- 
truits en  pierre  de  taille. 

DORMANT,  ail.  Feststehende  Brücke,  angl.  Immovable 

bridge,  ital.  Ponte  fisso.  Fixe  dans  un  lieu  quelconque;  se  dit 
des  ponts  des  places  de  guerre. 

LEVIS,  all,  Zugbrücke,  Fallbrücke,  angl.  Dfawbridge, 
ifal.  Ponte  levatojo.  Celui  qui  est  construit  de  pièces  de  char- 
pente et  de  madriers  ;  étant  baissé,  sert  à  passer  un  fossé  et  à 
feröier  une  porte  étant  levé  ;  pratiqué  dans  les  villes  de  guerre. 
——  TOURNANT.  Celui  qui  se  meut  sur  un  pivot,  angl. 
Swing  bridge. 

VOLANT,  ail.  Fliegende  oder  Gierbrücke ,  d^ngX.  Flying- 
bridge,  ital.  Ponte  volante,  mobile.  Celui  qui  est  construit  pour 
ne  servir  que  temporairement,  et  qui  est  construit  de  ma- 
driers, de  poutres,  de  tonneaux,  de  pontons  ou  de  bateaux,  etc.; 
l'ensemble  fixé  à  un  câble  traversant  la  rivière,  ou  à  des  pi- 
lotis enfoncés  à -cet  effet.  Pratiqué  par  une  armée. 

PORCELAINE,  s.  f.,  all.  Porcellan,  angl.  China,  porcelain, 
ilal.  Porcellana.  Terre  de  Chine  et  du  Japon,  employée  pour 
la  céramique  et  autres  usfiges. 

PORCHE,  s.  m.,  ail.  Halle,  Vorhof,  angl.  Porch,  portico,  ital. 
Portico,  atrio.  Espace  couvert,  ouvert  sur  un  ou  plusieurs 
côtés,  orné  de  colonnes  isolées  avec  entablement  et  fronton- 
Le  porche  est  situé  devant  un  temple,  une  éghse,  un  palais 


PORPHYRE  —  PORTE  347 

OU  autre  monument  public.  Le  Parthenon  d'Athènes,  les  au- 
tres temples  grecs  et  ceux  de  Rome  et  du  reste  de  l'Italie, 
ont  des  porches,  nommés  Pronaos.  Les  anciennes  basiliques 
avaient  des  porches.  Plusieurs  églises  romanes  et  ogivales 
ont  aussi  des  porches,  par  exemple,  Notre-Dame  de  Noyon 
(il  est  du  xive  siècle),  Notre-Dame  et  Saint-Michel  de  Dijon; 
en  Angleterre,  il  en  existe  de  romans  à  Southwell,  dans  le 
Nottinghamshire,  à  Malmesbury,  dans  le  Wiltshire  ;  il  y  en 
a  d'autres  aux  cathédrales  de  Wells,  de  Salisbury  et  de  Lin- 
coln. En  Allemagne,  nous  citerons  ceux  de  la  cathédrale  de 
Ratisbonne,  d'Uim,  de  Notre-Dame  de  Nuremberg,  de  l'église 
d'Essen. 

PORPHYRE,  s.  m.,  ail.  Porphyr,  augi.  Porphyry,  ital.  Por- 
fido. Roche  remplie  de  cristaux  disséminés  ,  tantôt  d'orthose, 
tantôt  d'albife,  quelquefois  d'autres  espèces,  qui  forment  sur 
la  pâte  des  taches  parallélogrammiques.  On  distingue  les 
porphyres  par  la  couleur  de  leur  fond  :  il  y  en  a  de  bruns , 
de  rouges,  de  roses,  de  verts,  de  noirs,  etc.  Dans  l'ancienne 
Egypte,  les  monuments  du  culte  seuls  étaient  élevés  en  por- 
phyre :  les  palais  et  autres  édifices  profanes  étaient  construits 
en  pierre  ou  en  grès.  Il  y  a  dans  le  Mecklembourg  un  magni^ 
fique  porphyre  à  fond  noir,  aux  veines  blanches,  grains  d'or 
et  taches  violettes. 

PORT,  s.  m.,  ail.  Hafen,  an  gl.  Port,  harbour,  ital.  Porto. 
Lieu  près  de  la  mer  ou  d'un  fleuve,  ou  d'une  rivière  où  abor- 
dent les  vaisseaux  et  où  ils  s'abritent  des  tempêtes  et  des 
vagues.  Dans  l'antiquité  les  ports  du  Pirée  en  Grèce  ,  d'A- 
lexandrie, d'Ostie  étaient  surtout  célèbres.  Le  Pirée  fut  étabU 
par  Thémistocle  et  relié  à  Athènes  par  des  murs. 

PORTAIL,  s.  m.,  ail.  Portai,  Prachtthûr,  Vorderseite  {haupt- 
sächlich des  Westens)  einer  Kirche,  angl.  Portal,  front  of  a 
church ,  ital.  Porla  maestra.  Façade  décorée  d'architecture 
qui  sert  d'entrée  principale  à  un  édifice  public,  surtout  à  une 
église.  Ceux  de  Reims,  d'Amiens,  de  Lyon,  etc.  En  Angle- 
terre, ceux  de  York,  de  Salisbury,  de  Lincoln,  de  Peterbo- 
rough, de  Wells,  etc.  En  Allemagne,  ceux  de  Cologne,  de 
Ratisbonne,  de  Fribourg,  etc.  On  se  sert  aussi  de  cette  ex- 
pression pour  désigner  la  porté  ou  entrée  principale  d'une 
église. 

PORTE,  s.  f.,  all.   Thür,  angl.  Door,  entrance,  ital.  Porta 


348  PORTE 

uscio.  Ouverture  de  forme  et  de  dimension  diverses,  donnant 
accès  à  un  lieu.  Se  dit  aussi  d'une  fermeture  en  fer,  en 
bronze  ou  en  bois. 

PORTE  BIAISE,  ail.  ScMefe,  schräge,  angl.  Sloped,  ital.  Obbli- 
qua.  Celle  dont  les  angles  et  les  tableaux  des  jambages  ne  sont 
pas  à  angle  droit  sur  l'alignement  de  la  façade  extérieure. 

G' CHÈRE,  ail.  Der  Thorwcg  durch  welchen  man  fahren 

kann,  angl.  A  large  door  or  gaieway,  ital.  Porla  da  carrozza. 
Celle  qui  est  carrossable,  a  plus  de  deux  mètres  de  largeur. 

DE  DÉGAGEMENT,  all.  Nebeuthür,  angl.  Door  inapassage, 

ital.  Porta  di  disimpegno.  Porte  de  petite  ou  de  moyenne  di- 
mension par  où  l'on  communique  d'une  pièce  dans  une  autre 
sans  passer  par  les  portes  principales. 

DE  DERRIÈRE,  ail.  Hinterthür,  2iUg\.   Back-door,  ital. 

Porta  posteriore.  Celle  qui  est  établie  sur  une  façade  posté- 
rieure. 

DE  DEVANT,  ail.   Vordcrthür,  angl.  Street-door,  ital. 

Porta  d'avanti.  Celle  qui  est  établie  sur  la  façade  principale 
d'un  bâtiment. 

DE  FAUBOURG,  ail.  Thüv  einer  Vorstadt,  angl.  Gateway 

in  a  suburb,  ital.  Porta  di  soborgo.  Celle  qui  est  établie  à  l'en- 
trée d'un  faubourg. 

d'enfilade,  ail.  Eine  derjenigen  in  einer  Linie  ange- 
legten, angl.  One  of  a  range  of  chambers  on  the  same  line,  hai. 
Porta  in  fila.  Celle  qui  dans  plusieurs  pièces  d'un  apparte- 
ment se  trouve  parmi  celles  qui  sont  alignées  sur  un  même 
axe. 

■  DE  VILLE,  ail.   Stadtthor,  angl.  Door  of  a  town,  of  a 

city,  ital.  Porta  di  citta.  Celle  par  où  l'on  entre  et  sort  d'une 
ville. 

- —  ÉBRASÉE,  ail.  Deren  Pfosten  äusserlich  zugeschrägl  sind, 
angl.  Whose  side  posts  are  slanted  or  bevelled  externally,  ital. 
Porta  strombala.  Celle  dont  les  angles  extérieurs  de  jambages 
sont  taillés  en  pans. 

EN  TOUR  CREUSE,  ail.  Aus  einem  Thurm  führend,  angl. 

Opened  in  a  tower,  a  steeple,  ital.  Porta  che  si  apre  al  di  dentro 
d'una  torre.  Celle  qui  est  ouverte  de  l'intérieur  d'une  tour. 

— —  EN  TOUR  RONDE,  ali.  In  einen  Thurm  führend,  angl. 
Opened  to  a  lower,  ital.  Porta  esterna  d'una  torre.  Celle  par  la- 
quelle  on  pénètre  dans  l'intérieur  d'une  tour. 


PORTE  —  PORTE  MOBILE  349 

PORTE  FENÊTRE,  all.  Feusterlhür^  angl.  Door-window,  lital. 
Porta  finestra.  Celle  dont  la  baie  part  du  niveau  de  l'aire  cu  du 
plancher  où  elle  est  pratiquée. 

LATÉRALE,  all.  Seiieuthür,  angl.  Side  door,  ital.  Porta 

laterale.  Celle  qui  est  pratiquée  sur  une  façade  de  côié. 

RAMPANTE,  ail.  Ansteigende,  angl.  Rampant,  ital.  Porta 

montante.  Celle  dont  les  naissances  de  l'arc  formant  le  som- 
met, ne  sont  pas  sur  un  même  niveau. 

SURBAISSÉE,  ail.  MU  gedrückten  Stürz-Bogen,  angl.  With 

a  depressed  arch,  ital.  Porta  schiacciata.  Gelle  dont  le  sommet 
est  en  forme  d'anse  de  panier. 

TRIOMPHALE,  ail.  Triwïïiphthor,  Schauthor,  angl.  Trium- 

phal-door,  ital.  Porta  trionfale.  Celle  qui  est  Mtie  en  com- 
mémoration d'un  fait  historique  et  plutôt  par  magnificence 
que  par  utihté. 

PORTE  MOBILE,  s.  f.,  all.  Bewegliche  Thür,  angl.  Movable- 
door,  ital.  Porta  mobile.  Fermeture  en  bronze,  fer,  bois,  etc., 
remplissant  une  ouverture  dans  sa  hauteur  et  dans  sa  lar- 
geur, pouvant  se  fermer  et  s'ouvrir,  soit  à  un  ou  plusieurs 
vantaux. 

A  DEUX  VANTAUX,  ail.  Atis  zwei  Flügeln  bestehend,  angl. 

Two-leaf,  ital.  Porta  a  due  battante.  Celle  qui  brisée  au  milieu 
s'ouvre  de  chaque  côté  au  moyen  de  deux  battants. 

A  JOUR,  ail.  Galterthor,  angl.  Opened  frame-door,  ital. 

Porta  con  aperture.  Dont  une  partie,  ordinairement  celle  du 
haut,  est  garnie  de  barreaux  de  bois  ou  de  fer.  Se  nomme  aussi 
claire-voie.  (Voyez  ce  mot.) 

ARASÉE,  ail.  Scnnurgleich,  angl.  Flush,  ital.  Pareggiata. 

Dont  l'assemblage  ne  présente  aucun  creux  ni  renfoncement. 

BRISÉE,  ail.  Laden  oder  Flügdthür,  angl.  Folding-door, 

ital.  Porta  a  pezzi  articolati.  Composée  de  deux  ou  de  plus  de 
parties  se  repliant  les  unes  sur  les  autres. 

cocHÈRE,  ail.  Thorwegthür,  angl.  Door  in  a  gateway^ 

ital.  Porla  a  carrozze.  Assemblage  en  menuiserie  composé  de 
deux  vantaux,  dont  les  panneaux  peuvent  être  décorés  d'or- 
nements divers. 

d'assemblage,  ail.   Zusammengefügte,  angl.  Framed, 

ital.  Porla  a  pezzi  connessi.  Faite  de  cadres  et  de  panneaux 
ajustés. 


380  PORTE  —  POSER 

PORTE  DE  BRONZE,  all.  ErzthüT,  aDgl.  Cast  in  òrass,  ital.  di 
bronza.  Coulée  en  bronze,  simple  ou  ornementée. 

DE  FER,  ail.  Aus  Eisen  gemacht,  angì.  Of  iron,  ital.  Di 

ferro.  Celle  dont  les  chàssis,  les  traverses  et  les  barreaux  mon- 
tants ou  panneaux  sont  en  fer,  soit  forgé,  soit  coulé  ou  fondu. 

DE  MOUILLE,  ail.  Schleusenthür,  angl.  Water-gate,  flood- 
gate, ital.  Porta  d'incastro.  Celle  d'une  écluse. 

PEINTE,  ail.  Blinde  Thûr,  angl.  Blind-door,  ital.  simu- 
lata. Celle  qui  n'est  que  figurée  et  ne  peut  servir. 

r-  TOURNANTE,  ail.  Drehelkür,  Drehethor,  angl.  Whirl-door, 

ital.  Che  gira.  Qai  se  meut  sur  un  axe  central,  en  usage  dans 
les  écluses. 

VITRÉE,  ail.  Glassthïtr,  angl.  Glazed-door,  ilal.  Inve- 
triata. Dont  une  partie  (la  supérieure)  est  garnie  de  carreaux 
de  verre . 

PORTÉE,  s.  f.,  all.  Fracht,  die  Länge  eines  gelegten  Balkens, 
angl.  The  5pan,ital.  Lungezza  libera  d'un  legname.  La  partie  qui 
reste  dans  le  vide  entre  deux  supports,  deux  colonnes  ou  deux 
pilastres,  deux  murs,  etc.  C'est  aussi  l'extrémité  d'une  pièce 
de  bois  qui  se  trouve  engagée  dans  un  mur  en  pierre,  une 
pile  ou  un  mur  en  moellons.  La  portée  des  principales  pièces 
de  charpente  sont  ordinairement  engagées  dans  la  maçon- 
nerie d'au  moins  la  moitié  de  leur  épaisseur. 

PORTER,  V.  a.,  ail.  Halten,  betragen,  angl.  Measure,  Measu- 
rement, ital.  Lungho.  Produire  :  on  dit  par  exemple  qu'une 
pièce  de  bois  peut  porter  tant  de  mètres  en  longueur  et  en 
grosseur. 

PORTIQUE,  s.  m.,  ail.  Porticus,  Halle,  Säulengang,  angl. 
Portico,  ital.  Portico.  Galerie  ouverte,  dont  la  couverture  re- 
pose sur  des  colonnes,  et  sans  fermetures  mobiles,  où  l'on  se 
promène  à  couvert. 

POSER,  V.  a.,  ail.  Aufsetzen,  aufstellen,  angl.  To  set,  to  place, 
to  bring  up,  ital.  Posare.  Mettre  en  place  un  ouvrage  de  me- 
nuiserie, de  charpente,  etc.,  et  déposer,  ail.  Abnehmen,  angl.  To 
take  away,  to  take  off,  ilal.  Deporre.  L'enlever  soigneusement. 

A  CRU,  all.  Auf  die  Erde  setzen,  einrammen,  angl.  In 

the  soil,  ital.  Porre  sul  suolo.  Fixer  un  pilier  ou  un  poteau  de 
soutènement  sur  la  terre. 

—  A  SEC,  ail.  Ohne  Bindemittel,  angl.  Without  mortar  or 


POSER  —  POTEAU  ^ 

any  other  binding,  ital.  Posare  senz'  aggiunta.  N'employer  au-^ 
cune  composition  dans  les  joints. 

POSER  DE  CHAMP,  all.  Aitf  die  schmale  Seite  legen,  angl.  To 
lay  on  (he  edge,  ital.  In  costa.  Matériaux  placés  ou  disposés  sur 
leur  moindre  épaisseur. 

DE  PLAT.  C'est  le  contraire  de  de  champ. 

EN  DÉCHARGE,  ail.  Strebend,  stützend,  angì.  Discharge. 

relief,  ital.  Rinforzo.  Placer  une  pièce  de  bois  pour  contre- 
venter,  soulager  ou  arc-lDouler  un  corps  quelconque.  Pose,  se 
dit  d'une  pierre,  d'une  pièce  de  serrurerie,  d'une  pièce  de 
charpente  ou  d'un  autre  objet  quelconque. 

POSEUR,  s.  m.,  ail.  Steinsetzer,  angl.  The  layer  of  stones  or 
brickwork,  ital.  Aggiustatore.  Ouvrier  qui  pose  les  pierres  de 
taille  ou  les  briques.  —  Contre-poseur,  aide-poseur. 

POSTES,  s.  m.  pi.,  ail.  Verzierung  halberhaben  auf  flachem 
Simswerk  oder  glatten  Streifen  in  Form  von  Schneckenzügen, 
angl.  Scroll,  ital.  Ornamenti  a  lumacha.  Enroulements  simples 
ou  'üeuronnes,  avec  ou  sans  rosei  les.  Il  y  en  a  au  couronne- 
ment de  l'entablement  du  monument  choragique  de  Lysicrates 
à  Athènes. 

POSTICHE,  adj.  m.  et  f.,  ail.  Unnütze  Verzierungen,  angl. 
Ornaments  added  or  done  after,  unfitly,  postique,  ital.  A  posticcio. 
Se  dit  des  ornements  appliqués  ou  pratiqués  en  un  lieu  qui 
ne  leur  convient  pas. 

POTAGER,  s.  m.,  ail.  Kiichenheerd,  Suppenheerd,  Küchengar- 
ten, angl.  A  stove  for  cooking,  kitchen-garden,i[3iì.  Muro  da  cu- 
cina; orto.  Fourneau  de  cuisine  où  l'on  apprête  les  viandes, 
légumes  et  autres  choses  de  consommation.  Jardin  où  l'on 
cultive  les  légumes. 

POTEAU,  s.  m.,  ail,  Pfosten,  Ständer,  Pfahl,  angl.  A  post,  an 
upright  piece  of  timber  set  in  the  earth,  ital.  Palo,  palanca,  stì- 
pite di  legno.  Pièce  de  bois  posée  verticalement,  pour  soutenir 
et  supporter  un  poids  ou  un  fardeau. 

CORNIER,  all.  An  den  Ecken  der  Gebäude,  Bleich-oder 

Riegelwänden  stehend,  an^^i.  Angle  brace,  corner  post  of  a  house,  or 
in  a  partition,  ital.  Palo  angolare.  Principale  pièce  d'angle 
d'une  maison  en  charpente  et  des  extrémités  d'un  pan  de  bois. 

DE  CRÈCHE,  all.  Pfosten  eine  Pferdekrippe  zu  stützen, 

angl.  A  post  lo  support  a  manger,  a  crib,  ital.  Stipite  per  mangia- 


3SÎ  POTEAU  —  POUCE 

toja.  Qui  sert  à  supporter  les  tasseaux  et  madriers  d'une  man- 
geoire. 

POTEAU  DE  DÉCHARGE,  ail.  SlTche,  Slrebébaud,  eine  schräg 
stehende  Stütze,  um  lothrechte  Säulen  in  ihrer  Stellung  zu  erhal- 
ten, angl.  Äbrace,  an  inclined  piece  of  timber  used  in  trussed  par- 
titions,etc. ^  ilal.  Palo  dì  sostegno.  Celui  qui  posé  obliquement 
ou  en  manière  de  guette  sert  à  maintenir  l'équerre  dans  un 
pan  de  bois. 

DE  FOND,  ail.  Ueher  einander  gepfropft,  angl.  One  upon  the 

other,  ingrafted,  ital.  Palo  soprapposto.  Ceux  qui  sont  disposés 
les  uns  verticalement  au-dessus  des  autres  à  chaque  étage. 

DE  REMPLISSAGE,  ail.  Zwischenpfostcn,  angl.  The  small 

vertical  filling  posts  or  timbers  in  partitions,  ital.  Palo  riempitivo. 
Ceux  qui  sont  placés  verticalement  entre  les  poteaux  corniers 
et  les  décharges  obliques. 

M0NTA>fT,  ail.  Senkrechter  Pfosten  auf  das  Zimmerwerk 

einer  Brücke  gesetzt,  angl.  An  upright  timber  upon  the  timber- 
work  afa  bridge,  ital.  Palo  verticale.  Pièce  de  charpente  posée 
perpendiculairement  à  une  charpente  de  pont;,  en  façon  de 
poinçon. 

POTELETS,  s.  m.  pi.,  ail.  Füllbänder,  kleine  Pfosten,  angl. 
Small  posts,  struts,  ital.  Travettini.  Poteaux  courts  ou  de  petit 
équarrissage  destinés  à  garnir  les  hauteurs  d'appuis  de  fe- 
nêtres et  échiffres  d'escaliers. 

POTENCE,  s.  f.,  all.  Kiiiestütze  unter  einem  Balken,  angl. 
Crutch,  a  knee  or  piece  of  knee  timber,  ital.  Cavalletto.  Pièce  de 
bois  debout  coiffée  d'un  chapeau,  avec  un  bras  de  force,  qui 
sert  à  supporter  une  poutre  longue  et  autres  constructions  en 
matériaux  flexibles. 

DE  FER,  ail,  Eiserne  Kniestütze,  angl.  An  ironcrutch,  ital. 

Cavalletto  di  ferro.  Sorte  de  console  destinée  à  porter  un  bal- 
con, une  galerie,  une  lampe,  un  réverbère,  etc. 

POTERIES,  s.  f.  pi.,  ail.  Töpferarbeiten,  angl.  Potter's  work, 
ital.  Stoviglie.  Nom  générique  donné  a  tous  les  matériaux  en 
terre  cuite  et  grès  qu'on  emploie  dans  la  construction. 

POTERNE,  s.  f.,  all.  Der  Ausfall,  die  Ausfallthür,  angl.  Pos- 
tern gate,  sallyport,  ilal.  Porta  secreta.  Etait  dans  les  châteaux 
du  moyen  âge  une  sorte  de  porte  dérobée  ouvrant  sur  le  fossé 
d'enceinte  ou  aux  ouvrages  qui  le  défendaient. 

POUCE,  s.  m.,  ail.  Zoll,  angl.  Inch,  ital.  Pollice.  La  deuxième 


POUCE  D'EAU  -  POUSSIER  333 

partie  d'un  pied  :  mesure  qui  en  France  était  égale  à  vingt- 
sept  millimètres;  hors  d'usage  aujourd'hui. 

POUCE  d'eau,  ail.  Zoll  Wasser,  angl.  One  inch  water,  ital. 
Pollice  d'acqua.  On  indiquait  ainsi  anciennement  la  quantité 
d'eau  qui  passe  par  une  ouverture  d'un  pouce  de  diamètre  ; 
on  dit  aujourd'hui  :  tant  de  centimètres  d'eau. 

POUF,  s.  f.,  all.  Marmor  oder  Stein  der  sich  im  Verarbeiten 
bröckelt,  angl.  Marble  or  sione  of  a  bad  quality,  which  crushes, 
ital.  Marmo  fragile.  Qualité  de  marbre  ou  de  pierre  de  peu  de 
consistance  et  qui  s'égrène  en  le  taillant. 

POULIE,  s.  f.,  all.  Die  Rolle  im  Kloben,  die  Blockrolle,  angl. 
Pulley,  ital.  Carrucola,  girella.  Pe  ite  roue  massive  ou  non,  en 
bois  ou  en  fer,  avec  un  canal  sur  son  épaisseur,  placée  dans 
un  engin  quelconque;  sert  à  lever  des  f;irdeaux  considérables. 

POURPRE,  s.  m.,  ail.  Der  Purpur,  die  Purpurfarbe,  angl. 
Purple,  iial.  Porpora.  On  donne  ce  nom  en  héraldique  à  la 
couleur  violette,  représentée  en  sculpture  et  en  gravure  par  des 
lignesdi  igoiiales,  allant  de  la  gauche  à  la  droite  du  champ. 

POURTOUR,  s.  m.,  ail.  Der  Umfang,  angl.  Extent,  ilal.  Co7i- 
torno,  circuito.  L'enlier  développeuieut  d'un  corps  ;  c'est  aussi 
la  partie  des  bas-côtés  d'un  chœur  d'église,  qui  entoure  ou 
circonscrit  son  roud-point. 

POl  SSEE,  s.  f.,  all.  Der  Druck  eines  Bogens,  eines  Gewölbes, 
angl.  The  failure,  the  thrust  of  an  arch  or  of  a  vault,  ital.  Spinta. 
Eilet  produit  par  un  arc,  action  d'une  voûte,  produite  par  la 
pressioa  et  le  poids  des  matériaux,  que  l'on  contrebalance  par 
des  piliers,  des  contre-forts,  des  arcs  et  des  arcs-boutants.  Se 
dit  aussi  des  terres  dont  le  poids  et  le  glissement  se  font  sentir 
contre  un  mur  de  soutènement,  etc. 

POUSSER,  V.  a.,  ail.  Gesimse  ziehen,  angl.  To  run  comices 
or  mouldings  with  wooden  moulds  in  plastering ,  ilal.  Premere, 
spingere  un  modello.  C'est  établir  une  moulure,  une  corniche 
au  moyen  d'un  calibre  découpé  ou  d'unguillaume. 

POUSSER  A  VIDP],  V.  a.,  ail.  Aus  dem  Loth  weichen,  angl.  To 
push  out  of  the  upright,  ilal.  Spingere  al  vuoto.  Cesi  l'écarlemenl 
hors  d'aplomb  qu'une  vouie  oa  un  are  l'ait  subu'  à  ses  jam- 
bages ;  c'est  une  muraille  qui  surplombe  el  menace  ruine. 

POUSSIER,  s.  m.,  Puloerstiiub,  Abfall  beim  S  leinschneiden, 
angl.  Rubile,  or  refuse  of  building -sione,  ital.  Polverio  dipietre. 
Ce  sont  les  retailles  petites  et  moyennes  de  pierres  :  on  les 

S3 


354  POUTRE  —  PRESBYTERE 

place  sous  un  dallage  :  ce  sont  aussi  les  débris  de  charbons  de 
bois  placés  entre  les  lambonr  les  d'un  parquet  ou  d'une  capu- 
cine, pour  empêcher  l'humidité. 

POUTRE,  ail.  Der  Balken,  angl.  A  beam,  a  girder,  ital.  Trave. 
Pièce  de  bois  de  charpente  sur  laquelle  on  appuie  les  sohves 
ou  un  assemblage  de  charpenterie,  comme  par  exemple  un 
pan  de  bois. 

ARMÉE,  ail.   Ein  verzahnter  Balken,  angl.   Trussed  or 

sagged  beam  or  post,  ital.  Trave  rinforzala  di  ferri.  Celle  où 
deux  décharges  et  une  clef  forment  l'assemblage,  le  tout  lié 
par  des  liens  en  fer. 

FEUiLLÉE,  ail.  Balkenmit  Ausschnitten  für  die  Lagerhölzer 

versehen,  angl.  A  girder  notched  or  grooved  out  to  recieve  the 
end  of  the  bridging  joists,  ital.  Trave  con  intagli.  Avec  entailles  et 
encastrements  destinés  à  recevoir  les  abouts  des  soliveaux. 

POUTRELLE,  s.  f.,  all.  Kleiner  Balken,  angl.  A  small  beam., 
ital.  Travicello.  Petite  poutre  qui  sert  à  porter  un  plancher 
léger. 

POLZZOLANE,  s.  f.,  all.  Pozzolanerde,  angl.  Puzzolano  or 
Puozzolano,  ital.  Pozzolana.  Cendre  volcanique  des  côtes  au- 
près de  Naples,  formant  une  espèce  de  sable;  matière  poreuse 
et  légère  qui,  mêlée  à  la  chaux,  forme  un  mortier  excellent. 

PRATIQUE,  s.  f.,  all.  Ausübung..  Erfahrung,  Anwendung  der 
Kenntnisse.,  angl.  Thepratice,  the  skill,  ital.  pratica.  Exercice  ma- 
nuel d'un  art,  d'une  science,  facilité  d'opérei'. 

PRATIQUER,  v.  a.,  ail.  Ausüben,  eine  Kunst,  ein  Handwerk 
treiben,  auf  eine  vorlheilhafte  Art  über  eine  Sache  verfügen, 
angl.  Topractise,  to  dispose  a  thing  conveniently,  ital.  Praticare. 
Arranger,  disposer  avec  avantage  et  convenance  tout  objet  de 
distribution. 

PREAU,  s.  m.,  ail.  Der  grüne  Platz  im  Bez'ike  eines  Klosters 
oder  im  Hofe  eines  Gefängnisses,  angl.  A  court,  a  green,  a  yard, 
ital.  Conile,  piazzetta.  Durant  le  moyen  âge,  c'était  un  terrain 
con)pris  entre  les  quatre  faces  d'un  cloître;  il  servait  quelque- 
fois de  lieu  de  sépulture. 

PRECiNCTiON,  s.  f.  Expression  dont  quelques  antiquaires 
modernes  se  sunt  servis  pour  désigner  des  travaux  en  pierres 
ordmairement  taillées  en  lalus,  et  qui  divisent  horizontalement 
les  baies  de  clochers  construits  au  moyen  âge. 

PRESBYTÈRE,  s.  m.,  ail.  Das  Pfarrhaus,  die  Pfarrwohnung, 


PRÉSENTER  —  PRIVILEGE  355 

angl.  Tke  parsonage-house,  ital.  Presbiterio.  Habitation  d'un 
curé  et  de  ses  vicaires,  desservants  d'une  église.  C'est  aussi  le 
nom  que  portait  l'ensemble  de  la  tribune  des  basiliques  du- 
rant le  moyen  âge. 

PRÉSENTER,  v.  a.,  ail.  Anpassen,  angl.  To  try,  to  see  if  a 
thing  is  suitable,  ital.  Provare^  sai^giare.  Placer  une  pierre,  une 
pièce  de  boi?,  ou  tout  autre  objet,  pour  s'assurer  si  elles  con- 
viennent à  la  place  de  leur  destination. 

PRESSOIR,  s.  m.,  ail.  Weinpresse,  Kelter,  angl.  A  press,  a 
cellar  or  place  where  wine  is  made,  ital.  Torchio,  strettoio.  Machine 
au  moyen  de  laquelle  on  presse  le  raisin  ou  autres  fruits,  afin 
d'en  extraire  le  jus;  local  où  l'on  presse  les  fruits. 

PRETOIRE,  s.  m.,  ail.  Das  Richthaus,  der  Gerichtssaal  eines 
Prätors,  angl.  Jugdment-hall,  common  hall,  the  pretor' s  palace, 
ilaì.  Pretorio.  Lieu,  chez  les  Romains,  où  les  magistrats  ren- 
daient la  justice. 

PRIEURE,  s.  m.,  ail.  Die  Priorei,  angl.  Priory,  prior's  house, 
ital.  Priorato.  Communauté  religieuse,  gouvernée  par  un  prieur 
ou  une  prieure.  Ensemble  des  bâtiments  habités  par  cette 
communauté. 

PRISME,  s.  m.,  ail.  Das  Prisma,  angl.  Prism,  ital.  Prisma. 
Corps  solide  ou  polyèdre  compris  sous  plusieurs  plans  parallé- 
logrammes, tern  inés  de  part  et  d'autre  par  deux  plans  poly- 
gones égaux  et  parallèles. 

PRISMATIQUES  (moulures),  s.  f.  pi.,  ail.  Prismatische 
Glieder,  angì.  Prismatic  or  reed-like  mouldings,  Ual.  Modanature 
prismatiche.  Sorte  de  moulure  de  forme  prismatique,  prati- 
quée dans  les  archivoltes  romanes  ;  celles  aussi  qui  caractéri- 
sent la  fin  du  style  flamboyant  dans  le  dernier  quart  du 
xv^  siècle  et  les  quinze  premières  années  du  xvi*. 

PRISON,  s.  f.,  all.  Das  Gefängniss,  der  Kerker,  angl.  Prison, 
jail,  ital.  Prigione,  carcere.  Bâtiment  fortement  et  simplement 
construit,  où  sont  détenus  les  prévenus  et  les  condamnés 
pour  délits,  crimes,  dettes,  etc., 

PRIVÉ,  s.  m.,  ail.  Der  Abtritt,  angl.  Water-closet,  ital.  Cesso. 
Lieu,  dans  un  édifice  ou  maison  quelconques,  où  Ton  va  faire 
ses  besoins. 

PRIVILÈGE,  s.  m.,  ail.  Vorrecht,  Gerechtsame,  angl.  Privilege^ 
ital.  Privilegio.  Avantage  accordé  à  quelqu'un  à  l'exclusion  des 
auires;  droit,  préi'ogative. 


356  PROFIL  —  PRONAOS 

PROFIL,  s.  m.,  all.  Seitenansicht,  Durchschnitt,  angl.  Side 
face,  section,  ital.  Profilo^  taglio.  Contour  d'un  objet  vu  de  côté, 
face  latérale  d'une  construction,  section  verticale,  coupe. 

PROFILE,  adj.,  all.  Im  Durchschnitt  vorgestellt^  abgeschnit- 
ten, an-'l.  Represented  in  section,  ital.,  Profilo  determinato. 
S'emploie  avec  un  adverbe  pour  désigner  :  qui  a  un  profil 
de  telle  ou  telle  façon. 

PROFILER,  V.  a.,  ail.  Von  der  Seite  abzeichnen,  im  Durch- 
schnitte vorstellen,  angl.  To  draw  the  contour  of  a  building,  of  a 
figure,  to  represent  in  section,  ilal.  Profilare,  tagliare.  Repré- 
senter de  côté  par  une  section  verticale  im  entablement,  une 
corniche,  une  moulure,  un  chapiteau  et  autres  objets. 

PROGRAMME,  s.  m.,  ail.  Einladuiigsschrift,  Aufforderungs- 
schrift, angl.  Programma,  ital.  Programma.  Projet  détaillé  de 
sujets  d'architecture,  de  sculpture  et  de  peinture,  proposés  au 
concours  pour  l'exécution,  et  auquel  on  accorde  des  prix  d'en- 
couragement. 

PROGRESSION,  s.  f.,  all.  FAne  nach  einem  bestimmten  Gesetz 
fortlaufende  Zahlenreihe,  angl.  Proportion,  progression,  ital. 
Progressione.  Série  dénombres  augmentant  en  proportion  selon 
une  certaine  loi.  La  progression  arithmétique,  c*est  le  rap- 
port que  des  quantités  de  même  espèce  ont  les  unes  aux 
autres  quant  à  It^urs  différences  :  ce  sont  des  nombres  qui  aug- 
mentent ou  diminuent  selon-  un  certain  rapport.  Le  nombre 
qui  indique  ce  rapport  est  nommé  l'exposant  de  la  série.  — 
3,  6,  9,  12,  15,  18,  etc.,  sont  une  telle  série,  dont  chaque 
nombre  augmente  ou  diminue  de  3,  qui  en  est  l'exposant.  Dans 
la  progression  géométrique,  chaque  nombre  est  un  multiple 
certain  du  membre  ou  du  nombi'e  qui  précède,  et  le  nombre 
qui  indique  ce  multiple  est  également  l'exposant  de  la  série. 
Dans  la  progression  géométrique,  2,  4,  8,  16,  32,  64,  128, 
256,  etc.,  l'exposant  est  le  nombre  2. 

PROMENOIR,  s.  m.,  ail.,  Spazierplatz,  angl.  Waliiing- 
place,  ambulatory,  a  place  to  toalk  in,  such  as  cloisters,  etc., 
i:al.  Passeggiala  Ancien  mot  français  qui  désigne  une  avenue, 
une  galerie  de  cluîire,  où  l'on  peut  se  promener. 

PRONAOS,  s.  m.,  ail.  Vorhalle  bei  den  Tempeln  der  Alten, 
ehe  man  in  die  Tempelzelle  eintrat,  angl.  Vestibule  or  portico 
in  front  of  the  cell  of  a   temple,  ital.  Pronao.  Portique  ou 


PROPORTION  —  PRYTANÉE  3S7 

vestibule  des  temples  de  l'antiquité  et  qui  précédait  la  cella. 

PROPORTION,  s.  f.,an. Verhältnisse  Gleichheit  zweierVerhäU 
misse,  Gleichmass,  Ebeìimass,aiì'^\.  Proportion,  iial.  Proporzione, 
Harmouie  et  justesse  des  membres  et  des  dé  ails  de  tou'es  les 
parties  d'un  ensemble,  d'un  Lâiiinent,  et  le  rappoi-t  parfait  des 
parties  au  tout,  comme  une  colonne  dans  ses  dimensions,  par 
rapport  à  l'ordonnance  générale  d'un  monumeût,  d'un  édifice, 
d'une  façade,  etc. 

PROPORTIONNELLE,  s.  f., ail,  Linie imVerhältnisse  mif  zweien 
andern  stehend,  angl.  A  line  having  the  same  ratio  to  two  other 
one's,  ital.  Proporzionale.  Ligne  qui  a  le  même  rapport  d'une 
troisième  à  une  seconde,  ou  d'une  seconde  à  une  première. 

PROPYLEES,  s.  m.  pi.,  ail.  Vorhöfe,  Hallen  oder  Prachteingänge 
bei  den  Griechen,  angl.  A  portico,  court,  or  vestibule,  before  the 
gates ofa  buidling,  ital.  Propileo.  Enli'ée  dans  une  enceinle  sacrée 
ou  d'un  temple  chez  les  Grecs,  consistait  dans  un  porche  avec 
portes  et  était  flanquée  de  bâtiments.  Les  propylées  de  l'Acro- 
pole d'Athènes,  élevés  en  439  avant  l'ère  vulgaire  par  l'archi- 
tecte Mnésicles,  sont  célèbres.  Il  y  en  avait  d'autres  à  Eleu- 
sis, qui  datent  de  l'année  318  environ. 

PROSCENIUM,  s.  m.,  ail.  Die  Vorbühne,  angl.  Part  in  front 
of  the  scene  in  ancient  theatres,  ital.  Proscenio.  Emplacement 
dans  les  théâtres  antiques  en  avant  de  la  scène. 

PROSTYLE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Ein  Säulenthor,  ein  Eingang 
mit  Säulen  geschmückt.  Ein  Tempel  der  nur  auf  der  vordem 
Seite  oder  dem  Eingange  mit  einer  Säulenhalle  geschthückt  ist, 
angl.  a  portico,  in  which  columns  stand  out  quite  free  from  the 
wall  of  the  building  to  which  it  is  attached,  a  temple  with  a  por- 
tico on  the  front,  ital,  prostilo.  Un  porti(iue,  une  entrée,  ornés 
de  colonnes;  un  temple  orné  sur  sa  face  antérieure  ou  sur 
son  entrile  de  colonnes  isolées,  supportant  un  plafond.  A 
Rome,  les  temples  de  Jupiter  et  de  Faune,  dans  l'île  du  Tibre, 
étaient  prostyles. 

PROTHESIS,  PROTHÈSE,  s.  f.,  all.  Seitenkapelle,  Nebenka- 
pelle, angl.  Side  or  lateral  chapel  in  the  choir  of  a  church,  ital. 
Capella  laterale.  Petite  chapelle  latérale  ou  petite  abside  qui 
flanquait  la  tribune  de  certaines  basiliques. 

PHYTANÉE,  s.  m.,  ail.  Versammlungshaus  der  athenischen 
Prytanen,  oder  Senatoren,  angl.  The  political  meeling-house  of 


;)58  PSEUDISÜ13ÜM0S  -  PUITS 

the  allienian  Senators,  ital.  Pritaneo.  Edifice  athénieìi  où  les 
présidents  temporaires  du  Sénat  ou  conseil  d'État  siégeaient 
durant  leur  charge,  logeaient  et  éiaient  nourris  aux  frais  du 
trésor  public.  La  nourriture  dans  le  prytanée  était  une  des 
plus  hautes  distinctions  et  ne  s'accordait  que  sur  des  titres 
bien  mérités. 

PSEUDiSODOMOS,  adj.,  all.  Das  ungleiche  Mauerwerk  des 
Alterlhums.,  worin  Lagen  oder  Schichten  ungleich  hoch  gemacht 
werden^  angl.  Walls  executed  in  courses  of  unequal  heights,  ital. 
Pseudi  sodomo.  Appareil  compose  d'assises  alternativement 
hautes  et  basses,  mais  régulièrement. 

PSEUDODIPTÈRE,  s.  m.,  et  adj.,  all.  Ein  Tempel  hei  den 
Griechen,  nur  mit  einer  elnfache^i  SäiUenstellung  rings  umgehen 
obschon  für  doppelte  Säulenreihen  Raum  gewesen  loäre,  angl. 
Pseudo-dipteral,  false  double  winged,  ital.  Pseudoperittero. 
C'est  un  temple  faux  diptere  (voyez  ce  mot),  ou  diptere  im- 
parfait, parce  qu'il  n'a  pas  les  deux  rangs  de  colonnes  qui 
sont  au  diptère.  Tel  était  un  temple  de  Diane  à  Magnésie 
bail  par  Hurmogène  du  temps  d'Alexandre,  et  un  temple  de 
Dionysos  à  Téos  par  le  même,  et  un  autre  d'Apollon  bâti  par 
Ménesthée.  C'est  à  Hermogènes  que  Vitruve  attribue  l'inven- 
tion du  pseudodiptère. 

PUISARD,  s.  m.,  ail.  Die  Schwindgrube,  der  Abzug,  die 
Senkgrube,  angl.  Draining ~ well ,  cess-'pool ,  ital.  Smaltitoio 
d'acque.  Tuyau  en  métal  p^sé  dans  un  lieu  quelconque  pour 
ramasser  les  eaux  pluviales  ou  autres  et  les  écouler. 

d'aqueduc.  Regard  ou  ouverture  par  où  l'on  épuise 

les  eaux  qui  s'échappent  des  tuyaux  de  conduite. 

DE  SOURCE.  Puits  pratiqués  de  distance  en  distance, 

pour  recueillir,  conserver  et  réunir  les  eaux  d'une  source. 

PUITS,  s.  m.,  ail.  Der  Brunnen,  der  Schacht,  angl.  A  well, 
ital.  Pozzo.  Ouverture  profonde  el  verticale  creusée  dans  le 
sol  de  main  d'homme,  revêtue  ordinairement  de  maçonnerie 
au  pourtour  intérieur,  pour  tirer  de  l'eau. 

COMMUN,  ail.  Oejfentlicher  Brunnen,  angl.  Public  loell, 

ital.  Pozzo  pubblico.  Celui  au  service  du  public. 

DEGAnmÈRE,a\\.  Steinbruchbrunnen,  M  inenhrunnen,Qng\. 

A  hole  or  well  in  a  stane  quarry,  ital.  Pozzo  da  miniere.  Ouver- 
ture par  où  l'on  sort  la  pierre  d'une  carrière,  d'une  mine, 
oRNÉ,  ali.    Gezierter,   verschönerter  Brunnen,   angl. 


PUITS  —  PYRAMIDE  359 

Adorned,  embellished,  decorated  with  architecture,  ital.  Ornato, 
decorato.  C^^-lui  qui  est  enrichi  d'architecture,  de  pilastres, 
de  consoles,  de  bassins  et  autres  ornements,  souvent  en  fer. 

puiTS  PERDU,  ail.  Mii  losen  Steinen  gefüllt,  angl.  Filled 
loith  rubble,  or  small  stones,  ital.  Pozzo  snmUitojo.  Cavité  rem- 
plie de  pierrailles  uù  s'écoulent  les  eaux  d'uu  bas-fond. 

PÜKEAU,  s.  m.,  ail.  Die  sichtbar  bleibende  D  ichdecke,  welche 
von  der  Schiefer-oder  Ziegelbedeckung  gebildet  wird,  dergestalty 
das  die  Theile  der  Schiefer  oder  Ziegel,  welche  sich  überdecken, 
dabei  nicht  in  Berechnung  kommen,  angl.  The  gauge  or  margin 
seen  in  the  unoverlapped  part  of  slating  or  tiling,  ital.  La  parte 
scoperta  delle  tegole.  C'est  la  partie  visible  d'une  ardoise  ou 
d'une  tuile  mise  en  place  et  par  conséquent  non  recouverte 
par  les  matériaux. 

PYCiNOSTYLE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Pyknostylos,  eng-oder 
dicksäulig,  angl.  A  building  is  so  named,  when  the  inlercolum- 
niations  are  equal  to  one  diameter  and  a  half  of  the  lower  part  of 
the  shaft,  ital.  Picnostilo.  Temple  à  enlre-colonnement  d'un 
module  et  demi. 

PYRAMIDE,  s.  f.,  all.  Pyramide,  angl.  Pyramid.,  ital.  Pira- 
mide. Corps  solide  dont  la  base  est  un  polygone,  dont  les  côtés 
ou  faces  sont  des  triangles  et  dont  les  sommets  se  réunissent 
en  pdinte.  —  Monuments  égyptiens  de  la  IV^  dynastie  et 
d'environ  5000  avant  l'ère  vulgaire,  situés  exclusivement  sur 
la  rive  gauche  du  Nil,  sont  des  sanctuaires  d'Isis  ou  de  la 
Terre,  le  principe  passif.  Celles  de  l'ancienne  Memphis  (au- 
jourd'hui Gizeh)  sont  surtout  remarquables.  La  plus  grande 
et  plus  ancienne  a  232  mètres  85  de  longueur  à  sa  base  (cha- 
cun de  ses  quatre  côtés)  ;  sa  hauteur  perpendiculaire  primi- 
tive était  de  146  mètres  52  :  elle  a  été  élevée  par  Choufou,  le 
Chéops  des  Grecs.  La  seconde  pyramide,  celle  de  Schafra  ou 
Céphren,a  215  mètres  71  à  sabaseet  139  mètres  13  d'élévation. 
La  troisième,  de  Mycérinus,  et  la  plus  petite,  a  à  sa  base  108 
mètres  04  de  longueur  et  66  mètres  44  de  hauteur.  Indépen- 
damment comme  temples,  les  pyramides  d'Egypte,  qui  ren- 
fermaient le  tombeau  de  leur  fondateur,  servaient  d'obser- 
vatoire astronomique,  de  gnomon  et  enfin  à  la  conservation  . 
des  mesures  itinéraires,  etc.,  de  la  nation  égyptienne.  (Voyez 
notre  chapitre  sur  ces  monuments  dans  notre  Histoire  géné- 
rale de  l'architecture,  Paris,  1862. 1^"  volume,  page  142  à  188.) 


360  QUADRANGLE  —  QUARTIER 


Q 


QUADRANGLE,  s,  m.,  all.  Das  Viereck,  angl.  Quadrangle, 
square,  ita!.  Quadrangolo.  Figure  piane  qui  a  quatre  angles  et 
autant  de  rôles,  est  aussi  nommé  quadrilalère. 

QÜADRAXGULAIRE,  adj.,  all.  Viereckig,  augi.  Quadrangu- 
lar, ital.  Quadrangolare.  Ayant  la  forme  d'un  quadrangle, 
quati-e  côtés. 

QUADRATURE,  s.  f.,  all.  Die  Vierung,  angl.  Quadrature, 
the  finding  a  square  equalinarea  to  another  figure, iiai\.  Quadra- 
tura. Réduction  mathématique  d'une  figure  curviligne  ou 
autre  en  un  carré  d'égale  valeur. 

QUADHILATÈRE,  s.  m.  Voyez  quadrangle. 

QUAI,  s.  m.,  ail.  Kai  oder  Kaje,  die  steinerne  Einfassung 
oder  Böschung  eines  Kanales,  eines  Flusses,  angl.  Quay,  Key  for 
landing  goods,  ital.  Via  lungo  un  fiume.  Mur  le  long  de  la  live 
d'un  canal,  d'un  fleuve,  élevé  en  talus  vers  la  rivière  et  en 
retraite  sur  le  derrière;  sert  de  soutènement  à-un  passage,  et 
empêche  le  débordement  des  eaux.  Se  dit  aussi  du  passage 
lui-même. 

QUART,  s.  m.,  ail.  Das  Viertel,  angl.  Quarter,  ital.  Unquarto. 
La  quatrième  partie  d'im  lout,  d'im  ensemble,  d'une  unité. 

DE  CKRCLE,  ail.  Dus  Viertel  oder  der  vierte  Theil  eines 

Zirkels,  angl.  The  fourth  part  of  a  circle,  ilal.  Quadrante.  La 
quatrième  partie  de  la  circonférence  d'un  cercle,  dont  l'ouver- 
ture de  l'angle  est  de  90  degrés;  est  aussi  un  instrument  qui 
sert  à  rapporter  des  angles  et  à  établir  une  construction 
d'équerre. 

DE  ROND,  ail.  Der  Viertelstab,  der  Wulst  an  den  Säulen, 

angl.  Quarter-round,  ovolo,  ital.  Uovolo.  Moulure  qui  a  pour  son 
contour  la  ngure  d'une  partie  du  cercle  ;  dans  l'architecture 
romaine  son  profil  est  un  quart  de  cercle  exact. 

QUARTIER,  s.  m.,  ail.  Der  Theil  einer  Stadt,  Stadtviertel, 
angl.  A  quarter,  a  ward,  district  of  a  town,  ital.  Quartiere.  Cer- 
taine étendue  dans  une  ville  avec  des  limites  déterminées. 

TOURNANT,  ail.  Die  Eckstufe  in  der  Spindel  einer  Wen- 
deltreppe angelegt,  angl.  The  corner-winder  affixed  to  the  newel 


QUARTIER  —  QUINDÉGAGONE  351 

of  a  winding  staircase,  ital.  Voltata  d'angolo  d'una  scala.  Marche 
dansante  d'angle  d'an  escalier  tenant  au  noyau. 

QUARTIER  SUSPENDU, ail.,  Vôï dilniil,  schräg  behauenc  Treppen- 
wange um  eine  Verbindung  zweier  Zimmer  herzustellen,  angi. 
A  cimili  fered  string  board  in  a  staircase  to  establish  a  communi- 
cation between  two  rooms,  ital.  Parte  sospesa  d'una  scala  a  lumaca. 
Limon  aminci  dans  la  courbe  des  escaliers  rampants  pour 
établir  une  communication  entre  deux  appartements  ou 
pièces. 

QUATRE-FEUILLES,  s.  m.,  ail.  Vierpass,  angl.  Quatre- 
/bi^,  ital.  Quattro  foglie.  Ornement  de  l'architecture  ogivale, 
composé  de  quatre  conlre-lobes  (cercles)  et  dont  le  nom  est 
emprunié  au  blason. 

QUATRE-LOBES,  synonyme  de  quatre-feuilles. 

QUARTZ,  s.  m.,  ail.  Quarz,  angl.  Quartz,  flint,  ital.  Quarzo. 
Substance  vitreuse,  non  altérable  au  feu,  qui  se  rattache  au 
système  rhomboédrique,  dont  les  cristaux  offrent  toujours 
des  dodécaèdres  à  triangles  isocèles,  soit  simples,  soit  avec  les 
facf^s  du  prisme  hexagonal.  Le  plus  souvent  les  cristaux  sont 
extrêmement  déformés.  Le  quartz  étincelle  sous  le  briquet. 

QUEUE  DE  PIERRE,  s.  f.,  all.  Der  entgegengesetzte  Theil 
der  behauenen  Fläche  eines  Steins,  angl.  The  opposite  part  of  the 
behewn  facing  of  astone,  ital.  Parte  posteriore  della  pietra.  Partie 
d'une  pierre  brute  ou  taillée  à  parement  opposée  à  ce  pare- 
ment. 

d'aroîn-de,    ail.    Schwalbenschwanz,  angl.    dove  tail, 

ital.  Coda  di  rondine,  (jenve  d'assemblage  de  deux  pièces  de 
bois,  pratiqué  par  les  charpentiers  et  les  menuisiers  et  dans 
la  forme  de  la  queue  éployée  de  l'hirondelle. 

QUINCONCE,  s.  m.,  ail.  Rautenförmig,  ins  Dreieck  oder  Ì7is 
Kreuz  gesetzte  %äume.  Pflanzen,  Weinstöske,  etc.,  angl.  Guin- 
cunx,  il  al.  Ordine  di  piantazione  che  forma  triangoli  equilateri. 
On  dit  d'objets  (arbres,  colonnes)  disposés  en  quinconce,  lors- 
qu'ils sont  placésde  manière  à  présenter,  sous  tous  les  aspects, 
desallées  parallèles  et  régulières;  plan  composé  de  quatre  objets 
disposés  en  carré,  avec  un  cinquième  au  centre  ou  milieu. 

QUINDÉGAGONE,  s.    m.,  ail.  Das  Funfzehneck,  angl.    A 
plane  figure  of  fifteen  sides  and  as  many  angles^  ilal.  Quindecagono» 
Figure  plane  à  quinze  côtés  et  autant  d'angles. 


3ö8  RABAIS  —  RACINAL 


HABAIS,  s.  m.,  all.  Das  Heruntersetzen  des  Preises,  am  wohl- 
feilsten, angl.  Abatement,  ilal.  Diffalco.  Diminution  faite  volon- 
tairement sur  des  prix  donnés  ou  fixés. 

RABOT,  s.  m.,  ail.  Die  Rührkrücke^  Kalkkrücke,  angi.  A 
beater,  iial.  Marra  da  calcina.  Outil  propre  à  délayer  du  mortier, 
de  la  terre  dans  de  l'eau. 

RACCORDEMENT,  s,  m.,  ail.  Verbindung,  Vereinigung,  angl. 
Flush,  level,  ital.  Ragguagliamento,  Réunion  de  deux  surfaces 
au  même  niveau,  au  même  aplomb,  d'un  ouvrage  neuf  avec 
un  vieux. 

RACCORDER,  v.  a,,  ail.  Verhmde7i,  vereingen,  gleich  machen-> 
angl.  To  flush,  to  level,  to  make  smooth,  ital.  Pareggiare,  aggua- 
gliare. Exécuter,  faire  un  raccordement. 

RACCOURCI,  s.  m.,  ail.  Verkleinerung,  Verkürzung,  angl. 
Abridgment,  epitome,  ital.  Scorcio.  Abrégé  de  ce  qui  est  en  grand 
ailleurs,  dans  un  autre  lieu,  etc.;  on  dit  en  peinture,  en  rac- 
courci, la  diminution  des  détails  (membres)  d'une  figure  seien 
les  règles  de  la  perspective. 

RACHETER,  v. -à. ,3.\\. Tilgen,  ersetzen,  d.Ti%\.  To  correct  athing, 
to  make  it  regular,  to  correct  a  slope  bij  a  regular  figure,  ital.  Acco- 
modare. Corriger  un  défaut,  un  biais  au  moyen  d'une  figure 
régulière.  Raccorder  deux  voûtes  de  dittérentes  formes.  Un 
cul  de  four  rachète  une  voûte  en  berceau  quand  sa  lunette 
s'enclave  dedans;  quatre  pendentifs  rachètent  une  voûte  sphé- 
rique  ou  coupole  ou  une  tour  de  dòme,  par  la  raison  qu'ils  se 
raccordent  avec  leurs  plans  circulaires. 

RACINAL,  s.  m.,  ail.  Grundbalken,  Grundschtvelle,  angl.  A 
prop,  abeam,  ilal.  Trave  fondamentale.  Corbeau  ou  console  de 
bois  qui  soutient  l'about  de  l'entrait  d'une  ferme  (durant  le 
moyen  âge)  ou  de  toute  autre  poutre  horizontale.  Est  aussi  une 
pièce  de  bois  de  charpente  qui  sert  de  seuil  et  de  soutien, 
d'atîermissement  à  une  ouverture  d'écluse  et  sur  laquelle 
repose  une  crapaudine.  Racinaux,  sont  des  pièces  de  bois  posées 
sur  les  têtes  des  pilotis,  pour  recevoir  les  madriers  des  plates- 
formes. 

•^—  DE  GRUE,  ail.  Grundschwelle  eines  Krahns,  angl.  Mas- 


RACINE  ~  RAINEAU  363 

ter-beam  of  a  crane^ilai.  Trave  fondamentale  d'un  argano.  Pièces 
de  bois  de  charpente  assemblées  en  croix,  qui  reçoivent  l'arbre 
et  les  arcs-boutants  d'une  grue  ou  engin  pour  élever  et  monter 
des  fardeaux. 

RACINE,  s.  f.,  all.  Wurzel,  angl.  The  root^  ita!.  Radice.  Le 
facteur  d'une  puissance  quelconque  est  nommé  la  racine  de 
cette  puissance;  c'est  multiplier  un  nombre  par  un  autre.  — 
a  est  la  racine  et  la  racine  carrée  de  a  x  a  =■  a^,  la  racine 
cubique  de  a  X  a  X  a  ==  a^,  la  racine  biquadratique  de  a  X  a 
X  a  X  a  =  a^.  On  indique  la  racine  par  le  signe  /•  On  aura 
donc  V^  ft^  =  a,  \/'^  a^  =  a  et  V'*  a'*  =  a. 

CARBÉE,  ail.  Quadratwurzel,  angl.  Squareroot,  ital.  Ra- 
dice quadrata.  C'est  dire  :  multiplier  un  nombre  par  un  nom- 
bre égal  en  puissance,  quatre  multiplié  par  quatre,  donne  le 
nombre  seize,  quatre  est  sa  racine. 

CUBIQUE,  ail.  Cubikwurzel,  angl.  Cubic-root,  i[a.\.  Radice 

cubica.  C'est  le  nombre  m.ulliplié  deux  fois  par  lui-même.  La 
racine  cubique  de  64,  par  exemple,  est  4,  car  4  multiplié  par 
4  =  16,  et  16x4  =  64. 

RADE,  s.  f.,  all.  Die  Rhede,  angl.  A  port  or  haven,  a  harbour, 
ital.  Porto,  spiaggia.  Etendue  de  mer  enclavée  dans  la  côte  où 
les  vaisseaux  sont  à  l'abri  des  vents  et  des  tempêtes. 

RADEAU,  s.  m.,  ail.  Eine  Bühne.,  ein  Gerüst,  angl,  A  kind  of 
scaffold,  ital.  Zattera  per  costruzioni.  Assemblage  ou  liaison  de 
plusieurs  pièces  de  bois  qui  sert  durant  la  construction  de 
pont  volant  et  autres  travaux  le  long  des  eaux. 

RADIER,  s.  m,,  ail.  Das  Bett  einer  Schleuse,  einer  Brücke, 
angl.  Apron  or  flooring  of  plank  raised  on  the  bottom  or  entrance 
of  a  dock,  at  the  bottom  of  a  bridge,  ital.  Suolo  di  una  cateratta. 
Grille  en  charpente  ou  construction  en  pierre  sous  un  poni, 
pour  empêcher  les  eaux  de  fouiller, 

RAGREER,  v.  a.,  ail.,  Ueberarbeiten,  vollends  ausarbeiten, 
glattmachen,  die  letzte  Handan  eine  Arbeit  legen,  angl.  To  finish, 
to  polish,  ital.  Pulire  le  mura.  L'action  de  recouper,  dans  un 
ouvrage  achevé,  les  parties  trop  fortes  pour  les  raccorder 
avec  celles  qui  leur  sont  adjacentes. 

RAGRÉMENT,  s,  m,,  ail.  Die  Uebcr arbeitung,  das  Vollenden, 
angl.  The  completion,  the  finishing  of  a  work,  ital.  Atto  del  pu- 
lire le  mura.  Action  de  ragréer. 

RAINEAU,  s.  m.,  all.  Der  auf  den  Grundpfühlen  eingezapfte 


364  RAINURE  —  RAMPE 

Balken,  Band,  angl.  The  morticed  beam  upon  piles  driven  in  the 
soil,  ital.  Trave  per  legare  una  palizzata.  Pièces  de  bois  assem- 
blées pour  lier  des  pilotis;  en  usage  dans  les  fondements. 

RAIMJRE,  s.  f.,  all.  Nulli,  Falz,  Spur,  augi,  groove,  ital. 
Scannellatura.  Entaille  ou  pellt  canal  rectangulaire  pratiqué 
sur  l'épaisseur  d'une  planche,  pour  recevoir  une  languette  ou 
pour  servir  de  coulisse. 

RAIS  DE  GQEUR,  s.  m.,  ail.  Herzlaub,  angl.  Heart  shaped 
leaves,  ital.  Raggi  a  cuori.  Ornement  végétal  en  forme  de  cœur, 
accompagné  de  feuilles  d'eau,  taillé  ou  peint  sur  des  talons 
renversés;  employé  dans  l'archi  tec  iure  grecque. 

RALLONGEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Methode,  die  Länge  dei- 
Grad-oder  Ecksparren  eines  abgewalmten  Dachs  zu  finden,  angl. 
The  hip  rafter  in  a  roof  sloped  each  way,  ital.  Diagonale  dal  colmo 
del  tetto  air  angolo  della  cornice.  Ligne  diagonale  ou  arêtier 
d'angle  dans  un  comble  en  croupe,  depuis  le  poinçon  jusqu'au 
pied  angulaire,  qui  porte  une  encoignure  d'entablement. 

RALLONGER,  v.  a.,  ail.  Verlängern,  ansetzen,  anstücken, 
angl.  To  lengthen,  ital.  Allungare.  Rendre  plus  long,  ajouter  un 
objet  à  un  autre,  par  un  lian  quelconque. 

RAMPANT,  TE,  adj.  Ansteigend,  angl.  rampant,  ital.  Moîi- 
tante.  Tout  corps  qui  n'est  pas  de  niveau  dans  une  construc- 
tion et  accessoires.  Un  arc  rampant,  angl.  raking -arch,  est 
celui  dont  les  naissances  ne  sont  pas  sur  le  même  niveau. 

RAMPART,  voyez  REMPART. 

RAMPE,  s.  f.,  all.  Die  Stiegen  einer  Treppe  zwischen  zwei 
Ruheplätzeii,  angl.  A  flight  of  steps  without  landing  places,  ital. 
Parte  di  scala.  Suite  de  marches  d'un  escalier,  comprises  d'un 
palier  à  l'antre.  Rampe,  ail.  Treppengeländer,  angl.  Balustrade 
of  a  staircase,  ital.  balaustrata  d'una  scala.  Se  dit  aussi  de  la 
balustrade  en  pierre,  bronze,  fer  ou  bois,  d'un  escalier  posé 
sur  le  limon. 

— •  COURBE.  Portion  d'escalier  à  vis  suspendue,  ou  à 
noyau. 

DOUCE.  Etendue  en  pente  par  où  l'on  monte  et  descend 

sans  y  pratiquer  de  marches  ou  degrés. 

PAR  RESSAUT,  ail.  Eine  durch  den  Ruheplatz  unterbro- 
chene Treppenivange,  angl.  A  flight  of  steps  interrupted  by  a 
landing-place,  ital.  Scala  interrotta  per  riposo.  Interrompue  par 
des  piliers,  des  quartiers  tournants  ou  des  paliers. 


RATELIER  —  REBATIR  365 

RA-TELIER,  s.  m.,  ail.  Heuraufe,  Hilde,  angl.  Rack,  hay- 
frame,  ital.  BastreUiera.  Espèce  d'échelle  ou  dehalustiade  posée 
obliquement,  et  en  longueur  horizontalement  au-dessus  des 
mangeoires  d'une  écurie. 

RATISSER,  V.  a.,  ail.  Abkratzen,  abscharren,  angl.  To  scrape, 
to  clean,  ital.  Rasliare,  raschiare.  Nettoyer  un  plafond,  un  mur, 
un  plancher,  etc.,  pour  le  bianchir  ou  le  renduire  avec  de  la 
chaux  ou  du  plâtre,  etc. 

RAVALEMENT,  s.  m.,  ail.  Erniedrigung,  Aushölung,  angl. 
A  recess  of  little  depth,  ilal.,  Abbassamento.  Renfoncement 
de  peu  de  profondeur,  destiné  quelquefois  à  placer  des  ins- 
criptions ou  des  bas-reliefs  ou  des  peintures  pour  ornement. 
—  Ravalement,  faire  un  ravalement,  ail.  Putz  oder  Bewerfen 
einer  Mauerfläche,  angl.  Polishing  or  plastering  of  a  tvall,  ital. 
Arricciatura  d'un  muro;  c'est  lorsqu'on  ripe  et  blanchit  une 
façade  de  pierre  de  taille,  qu'on  couvre  de  ciment,  de  mortier 
ou  de  phitre  une  façade  élevée  en  brique  ou  en  moellon. 

RAVALER,  V.  a..,  aU.  E  ine  Mauer  fläche  putzen, bewerfen,  angl. 
To  polish  orto  plaster  a  loall,  ilal.  Arricciare.  Blanchir  à  la  ripe 
un  mur,  une  façade  en  pierre  de  taille,  couvrir  d'un  enduit 
quelconque  un  mur,  une  élévation  en  brique  ou  en  moellon, 
y  figurer  une  saillie  des  champs,  des  naissances,  des  tables  en 
mortier  ou  en  plâtre,  etc. 

RAYON,  s.  m.,  ail.  Die  Linie  die  sich  vom  Auge  zu  den  beo- 
bachteten Gegenständen  zieht;  in  perspectivischen  Zeichnungen 
die  scheinbar  gezogenen  Linien  welche  sich  vom  Auge  des  Beob- 
achters im  Augenpunkt  vereinigen,  angl.  Visual  ray,  ital.  Rag- 
gio. La  ligne  fictive  qui  part  de  l'œil  et  se  dirige  vers  ou 
sur  l'objet  que  l'observateur  fixe,  ou  la  ligne  dirigée  d'un 
point  de  centre.  Rayon  visuel  en  terme  de  perspective  est  la  ligne 
fictive  qui  part  du  centre  de  l'œil  et  qui  concourt  à  former  une 
pyramide  dont  l'objet  fixé  est  la  base  et  l'œil  le  sommet. 
Rayons  visuels  sont  les  lignes  supposées  qui  se  dirigent  du 
point  de  vue  sur  les  objets  observés. 

ail.,  Radius,  Halbmesser,   halber   Durchmesser,    angl. 

Radius,  semi-diameter  of  a  circle,  ilal.  Raggio  d'un  circolo.  Ligne 
droite  menée  du  centre  à  la  circonférence  d'un  cercle,  nom- 
mée aussi  demi-diamètre. 

REBATIR,  V.  a.,  ail.  Wiederaufbauen,  angl.  To  rebuild,  to 
build  again,  ilal.  Riedificare.  Faire  une  nouvelle  construction 


366  RECEPER  —  RECOUPEMENT 

sur  un  emplacement  où  il  y  en  avait  déjà  une,  ou  faire  une 
nouvelle  construction  semblable  à  une  qui  existait  antérieu- 
rement. 

REGEPER,  V.  a.,,  ail.  Abholzen,  die  Köpfe  einer  Reihe  Pfähle 
wagerecht  schneiden,  machen,  angl.  To  level  the  lop  or  head  of  a 
range  of  piles,  ital.  Tagliare  a  livello  la  palizzata.  Couper  les 
têtes  de  pilotis  pour  les  mettre  de  niveau  et  les  disposer  à  rece- 
voir la  plate-forme  d'un  grillage. 

RÉCEPTACLE,  s.  m.,  ail.  Zusammenfluss,  Sammelplatz ,  das 
Behältnisz,  angl.  Réceptacle,  shelter,  ital.  Ricettacolo.  Un  bassin, 
un  réservoir,  etc.,  dans  lequel  aboutissent  plusieurs  tuyaux 
pour  diriger  les  eaux  vers  différents  lieux. 

RÉGHAFAUDER,  v.  a.,  ail.  Ein  neues  Gerüst  bauen,  angl.  To 
new-scaffold^  ital.  Rifare  i  palchi.  Faire  de  nouveaux  écha- 
fauds. 

RÉCHAMPIR,  V.  a.,  all.  Mehrere  Anstriche  mit  Farben  ma- 
chen; wieder  etwas  [als  Gesimse,  Figuren)  mit  Farben  aus  dem 
Grunde  hervor  heben,  angl.  To  work  out  mouldings,  figures  with 
colours,  ital.  Campire.  Étendre  plusieurs  couches  de  couleurs 
différentes  sur  un  objet;  passer  de  ia  couleur  à  l'endroit  où 
une  teinte  voisine  a  anticipé. 

RECHERCHE,  s.  f.,  all.  Ein  Dach  ausbessern^  angl.  To  repair, 
to  restore,  lo  refit  a  roof,  ital.  Riparare  un  tetto.  C'est  l'action 
de  replacer  des  ardoises  ou  des  tuiles  à  un  couvert,  un  toit 
quelconque,  ou  des  cailloux  ou  carillottes  à  un  pavé. 

RECHERCHER,  v.  m.,  ail.  Sorgfältig,  mit  allem  Fleisse  ein 
Wei^k  ausarbeiten,  angl.  To  execute  any  work  in  architecture  or 
in  picture  with  ease  and  skill,  ital.  Ricercare.  Exécuter  et 
terminer  avec  soin  et  science  tous  les  ouvrages  d'architecture 
et  de  sculpture. 

RECONSTRUCTION,  s.  f ,  ail.  Wiederaufbauung,  angl.  To 
build  new  again,  to  rebuild,  ital.  Riedificazione.  Action  de 
reconstruire,  de  bâtir,  de  réédifìer  une  œuvre  quelconque. 

RECONSTRUIRE,  v.  a.,  ail.  Wiederaufbauen,  3ing\.  Tobuild 
again,  ital.  Riedificare.  Réédifier  une  œuvre  quelconque. 

RECOUPES,  s,  f.  pi.,  ail.  Der  Abgang  bei  dem  Behauen  der 
Steine,  angl.  Rubble  of  stones,  ital.  Schegge  di  pietre.  Eclats  en- 
levés en  taillant  la  pierre;  quelquefois  employés  à  faire  du 
stuc,  du  mastic,  du  ciajent,  etc. 

RECOUPEMENT,  s.  m.,  ail.  Heiszt,  wenn  man  die  aus  Qua- 


RECRÉPIR  —  REDUIRE  367 

dem  bestehende  Grundmauer  eines  Gebäudes  ohne  schräge  An- 
läufe aufführt ,  und  jede  obere  Reihe  Steine  einige  Zoll  zurü- 
ckzieht, wodurch  Stufen  oder  Absätze  entstehen,  angl.  Pro- 
jecting courses  of  stone  at  a  wall,  especially  at  its  footing,  ital. 
Diminuzione  d'un  muro.  Retraites  de  cinq  centimètres  et  plus 
laissées  à  chaque  assise  de  pierre  ou  de  brique,  pour  donner 
plus  d'empalement  à  certains  ouvrages. 

REGREPiR,  V.  a.,  ail.  Wie  der  tünchen,  a.ng\.  To  parget  again, 
ital.  Arricciare  un  muro.  Refaire  ou  réparer  le  crépi  d'un  mur 
avec  du  plâtre  ou  du  mortier  nouveau. 

RECREüSER,v.  a.,  ail.  Tiefer  graben,  tiefer  hauen,  angl.  To 
dig,  to  hollow  more  deep.,  ital.  Scavare piu  profondo.  Donner  plus 
de  creux  à  un  bassin,  un  canal,  une  gargouille^  une  pierre 
d'évier  et  autres  objets  creux. 

REGULEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Ecksparre  eines  abgewalmten 
Dachs,  angl.  She  hip-rafter  in  a  roof  sloped  each  way,  ita). 
Saettile  d'angolo.  C'est  un  arêtier  ou  pièce  de  bois  de  charpente 
délardée  qui  porte  sur  l'encoignure  d'un  entablement  de 
maison  ou  d'édifice.  Voyez  aussi  les  mots  arêtier,  rallon- 

fiEMENT. 

REDÉFAIRE,  s.  m.,  ail.  Wieder  abbrechen,  angl.  To  break 
down  a  new,  ital.  Disfare.  Démolir  des  construclions  mal  faites. 

REDKNTS,  s.  m.  pi.,  ail.  Diejenigen  Absätze  welche  eine 
Mauer  bekommet,  die  einen  Berg  hinaufsteigt,  loenn  sie  nicht 
nach  der  Neigung  des  Berges,  geradlinicht  oder  parallel  abgeglichen 
werdeil  soll.  Die  Absätze  sind  horizontal  oder  schräg.  Auch  die 
Absätze  an  einer  Giebelmauer,  nicht  parallel  mit  dem  Dache, 
angl.  The  corbie-steps  up  the  sides  of  a  gable  not  parallel  with 
the  slope  of  the  roof;  the  projections  of  a  breast-or  retaining  wall, 
ital.  Muro  graduato.  Les  ressauts  d'un  mur  rampant  construit 
sans  talon  :  les  marches  ou  degrés  sur  les  deux  côtés  d'un 
pignon  dont  la  ligne  n'est  point  parallèle  à  celle  du  toit  ou 
comble;  les  redents  sont  en  talus  ou  en  glacis.  * 

RÉDUIRE  UN  PLAN,  v.  a,,  ail.  Einen  Plan  nach  einem 
andern  Maasstabe  vergröszern  oder  verkleinern,  angl.  Reduc- 
tion of  a  plan,  the  copying  it  on  a  larger  gì-  smaller  sc(de  than 
the  original,  preserving  the  same  form  and  proportions,  ital. 
Ridurre  un  piano.  C'est  diminuer  ou  augmenter  un  plan 
d'après  une  éoUelle  plus  petite  ou  plus  grande  en  conservant 
toutes  les  formes  et  toutes  les  proportions. 


368  RÉDUIT  —  REFRACTION 

RÉDUIT,  s.  m.,  ail.  Abgesonderter  Ort,  Plätzchen,  Eckchen, 
angl.  A  byplace,  a  nook,  ital.  Ridotto,  stanzino.  Cabinet,  placard 
ou  lieu  de  peu  d'étendue,  quelquefois  obscur  et  sans  air  au- 
près de  quelques  chambres  et  dans  un  comble. 

RÉÉDIFIGATION,  s.  f.,  all.  Der  Wiederaufbau,  angl.  The 
rebuilding,  ital.  hiedificazione.  Aclion  de  rebâtir  ou  de  recon- 
struire. 

RÉÉDIFIER,  V.  a.,  all.  Wiederaufbauen,  angl.  To  rebuild, 
ital.  Riedificare.  Reconstruire,  refaire,  élever  à  nouveau  un 
édifice,  un  monument,  un  bâtiment  et  autres  ouvrages  de 
construction  quelconques. 

REDRESSEMENT,  s.  m.,  ail.  Das  Geraderichten,  die  Abhel- 
fang,  angl.  To  rectify,  to  make  flush,  to  redress,  iial.  Dirizzare. 
Action  de  charger  un  mur  de  mortier,  pour  que  son  parement 
se  dégauchisse,  mettre  de  niveau  un  plancher,  etc. 

REFAIKE,  V.  a.,  ail.  Umarbeiten,  angl.  To  do  or  make  again, 
ital.  Rifare.  Rajuster  des  ouvrages  quelconques  mal  exécutés. 

RÉFECTOIFlE,  s.  m.,  ail.  Der  Speisesaal  in  den  Klöstern, 
angl.  Refectory,  ital.  Refettorio.  Pièce  ou  salle  d'un  monastère 
où  les  moines  se  réunissent  pour  prendre  leurs  repas. 

REFEND,  s.  m.,  ail.  Scheidemauer,  Scheidewand,  angl.  Par- 
tition  wall,  ital.  Muro  di  spartimento.  Mur  qui  divise  l'intérieur 
d'un  édifice,  d'une  maison,  etc.,  qui  sépare  deux  pièces  ou 
appartements.  Se  dit  aussi  des  joints  figurés  dans  un  enduit, 
ou  de  ceux  caves  dans  la  pierre  de  taille,  destinés  à  accuser 
l'élévation  des  assises. 

REFENDRE,  v.  a.,  ail.  Spalten,  Holz  der  Länge  nach 
durchsägen.  Steine  mit  eisernen  Keilen  spalten,  angl.  To  split 
stone  with  wedges,  to  saw  timber  in  its  length,  ital.  Fendere,  Ri- 
tagliare.  Diviser  une  pièce  de  bois  à  la  scie,  afin  d'en  obtenir 
des  madriers,  des  soliveaux,  des  planches  et  autres  plus  me- 
nus. Se  dit  aussi  des  pierres  et  n^arbres  divisés  au  moyen 
d'emboîlures  où  l'on  enchâsse  des  coins  de  fer  à  la  masse, 

REFEUILLER,  v.  a.,  ail.  Einen  doppellen  Falz  oder  Anschlag 
machen,  angl.  To  make  rebates,  grooves  or  channels  longitudi- 
nally  in  apiece  of  limber  etc.,  ital.  Fare  scannellature.  Pratiquer 
des  feuillures  pour  loger  un  dormant,  ou  des  fermetures  de 
portes  de  volets  ou  de  persiennes  d'une  fenêtre. 

RÉFRACTION,  s.  f.,  all.  Die  Strahlenbrechung,  angl.  Re 


REFÜITE  —  RÈGLEMENT  369 

fraction,  ital.    Rifrazione.  Déviation  d'un  rayon  de  lumière 
lorsqu'il  passe  obliquement  d'un  milieu  dans  un  autre. 

REFÜITE,  s.  f.,  all.  Die  übrige  unnöthige  Tiefe  eines  Zapfen- 
lochs, angl.  The  deplh  more  than  necessary  in  a  mortice,  or 
other  holes,  ital.  Profondita  eccessiva  d'un  foro,  o  mortisa,  inta- 
glio.  Profondeur  plus 'que  nécessaire  donnée  à  une  mortaise 
ou  autres  trous. 

REFUS,  s.  m.,  ail.  Die  Weigerung  eines  Rosipfahls",  der  nicht 
tiefer  in  den  Erdboden  eindringen  will,  angl.  The  stop  of  the 
action  of  the  ram  on  a  pile,  ital.  Resistenza.  Se  dit  de  la  résis- 
tance des  pieux  ou  pilotis  aux  chocs  multipliés  d'un  moulon, 
ou  hie,  masse^  etc. 

REGAIN,  s.  m.,  ail.  Ueberßüssige  Grösse  eines  Stück  Bau- 
holzes oder  Steins,  angl.  Thal  pari  of  the  unnecessary  length  of 
a  piece  of  timber  or  of  a  stone,  ital.  Avanzo.  Se  dit  de  la  partie 
qui  outre-passe  la  longueur  voulue  d'une  pièce  de  charpente 
ou  d'une  pierre. 

REGALEMENT,  s.  m,,  ail.  Die  Ebenmachung  eines  Platzes, 
des  Erdbodens,  augi.  Levelling  of  the  ground,  of  the  soil,  ital. 
agguagliamento  d'un  terreno.  Action  de  niveler  les  terres,  soit 
de  niveau,  soit  en  pente. 

RÉGALER,  V.  a.,  ail.  Einen  Platz  eben  machen,  angl.  To  level 
a  place,  the  soil,  ital.  Meliere  a  livello,  livellare.  Mettre  de  ni- 
veau ou  niveler  un  terrain. 

REGARD,  s.  m. ,  ail.  Ein  Wasserbehälter,  Brunnenslube, 
senkrechte  Oeffnung  einer  Wasserleitung,  angl.  Air,  escape,  ital. 
Sguardo.  Pavillon  oii  sont  placés  des  tuyaux  et  des  rohinets 
destinés  à  donner  entrée  à  l'eau  dans  plusieurs  conduits;  c'est 
aussi  une  ouverture  verticale  sur  une  conduite  d'eau,  un 
aqueduc,  etc. 

RÈGLE,  s.  f.,  all.  Das  Lineal,  das  Richlscheid,  angl.  Ruki- 
ital.  Regolo.  Instrument  méplat,  mince,  droit,  plus  ou  moins 
long  qui  sert  à  tracer  des  lignes  sur  le  papier,  la  pierre,  le 
bois,  etc.,  et  à  prendre  des  mesures. 

RÉGLÉ,  ÉE,  adj.,  all.  Rcgelnuiszig,  beslimmt,  angl.  Regular, 
ital.  Rigalo.  Une  pièce  de  trait  est  réglée,  quand  elle  est  droite 
en  son  profil,  comme  le  sont  les  larmiers,  les  arrière-vous- 
sures, les  trompes  et  autres  ouvrages  quelconques. 

RÈGLEMENT,  s.  m.,  ail.  Verordnung  {polizeiliche),  ßestiin- 
mung,  angl.  Regulation,  order,  law,  ital.  Regola,  regolainenlo. 

2Ì 


370  REGLET  —  RKJOINTOYER 

Arrêté  de  ranlorilé  sur  Ja  marche  à  suivre  pour  l'emploi  et  la 
qualité  des  matériaux.  Règlement  est  aussi  le  résultat  de  la 
vérificalion  des  mémoires  fournis  par  les  entrepreneurs  de 
travaux  de  construction,  ail,  Besichtigung  und  Festsetzung  der 
lìechnungcn  eines  Baues,  angl.  The  settlement  of  the  bills  of  the 
contractors^  ilal.  Verificazione  de'  conti. 

REGLET,  s.  m.,  all.  Riemen,  Plüttclien,  angl.  Fillet,  ilal. 
Begoletto, 'listello.  Petite  moulure  plate  el  élroite,  qui  sépare 
les  panneaux  d'un  compartiment  :  synonyme  de  bandelette, 
de  fdet. 

RÉGNER,  v.a.,  ail.  SicJi  erstrecken,  rund  lierumgehen,  angl. 
Ta  extend,  to  stretch  out,  ital.  Dominare.  On  dit  qu'une  mou- 
lure, un  ornement  régnent,  pour  indiquer  qu'ils  s'étendent 
sur  une  granie  longueur;  exemple  :  celle  corniche  règne  sur 
toute  la  façade,  sur  tout  le  pourtour  de  l'édifice. 

REGRATTER,  \.  a.,  ail.  Abkratzen,  abputzen,  abschleifen, 
angl.  To  scrape  again,  new-vamp,  ital.  Raschiare.  Enlever  avec 
un  instrument  quelconque  la  surface  d'un  parement  de  mur 
en  pierre  de  taille,  ou  d'un  enduit. 

REINS  DE  YOUTE,  s.  m.  pi.,  ail.  Die  mit  Steinen  und  Mörtel 
ausgefüllten  Gewölbewinkel,  um  die  schwächsien  Thcile  des 
Gewölbes  zu  verstärken,  angl.  The  reins  of  a  vault,  ital.  Fiancìn 
d'una  voila.  E-^pace  compris  entre  un  plan  vertical  qui  s'élè- 
verait <à  la  naissance  de  l'extra-dos  d'une  voûte,  et  un  plan 
horizontal  langent  au  sommet  de  cet  exlra-dos.  —  Se  dit 
aussi  de  la  maçonnerie  employée  pour  con  tre -bouter  la  pous- 
sée d'une  voûte. 

VIDES,  ail.   Wenn  die  obtngemgten   Winkeln  leer  sind, 

angl.  When  the  reins  are  void,  empty,  li olloiü,i{a].  Fianchi  vuoti 
d'ima  volta.  Ouand  l'espace  indiqué  plus  haut  est  resté  sans 
maçonnerie,  sans  remplissage. 

REJET  D'EAU,  s.  m.,  ail.  W^asser ableitend,  ein  Glied  im  Ge- 
simse und  anderswo,  angl.  Any  moulding  rejecting  water,  as 
a  drip,  etc.,  ital.  Respinta  d'acqua.  Toute  moulure  servant  à 
rejeter  l'eau,  comme  un  larmier. 

REJOINTOIEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  geputzte  Mauerßüche,  Fu- 
genausscìmiierung,  angl.  The  rejointing ,  i\a\.  Giunlatura.  Les 
joints  refaits  d'un  parem,cnt  de  maçonnerie  de  moellon  ou  de 
pierre  de  taille,  avec  du  mortier  ou  du  ciment, 

REJOINTOYER,  v.  a.,  ail,  Fugen  ausschnneren,  angl.  To  fill 


V  RELAIS  —  REMPART  371 

up  the  chasms  inmasonry,  to  fill  the  joints  ivith  mortar  or  cement. 
ita].  Agguagliare.  Faire  ou  refaire  les  joints  d'une  maçonnerie 
de  moellon  ou  de  brique,  pierre  de  taille,  etc.,  etc.,  avec  du 
plâtre,  du  mortier  ou  du  ciment. 

RELAIS,  s.  m.,  ail.  Die  gewöhnliche  besprochene  oder  gesetz- 
liche Entfernung  mit  Schubkarren  die  Erde  zu  verführen;  ein 
Absatz  oder  ein  Streif  Land  vor  oder  hinter  einem  Damme,  oder 
bei  Ausstechung  und  Erdaushebung  bei  Fundamenten^  angl.  The 
distance  to  ivhich  tJie  earth  is  wheeled,  the  run,  ital.  Rilascio, 
rilassamento.  Distance  à  parcourir  pour  les  transports  de  terre 
et  autres  matériaux  que  l'on  déblaie  ou  que  l'on  veut  em- 
ployer. 

RELIEF,  s.  m.,  ail.  Irgend  erhabene  Arbeit,  angl.  A  projec- 
ture,  a  sally,  ital.  Rilievo,  risalto.  Saillie  de  tout  ornement  exé- 
cuté soit  en  bas-relief,  soit  en  ronde-bosse  ou  d'une  autre 
manière. 

REMANIER  A  BOUT,  v.  a,,  ail.  Umdecken.,  ausbessern,  um- 
arbeilen,  angl.  To  handle  again,  to  do  over  again,  to  restore, 
ita).  Rimaneggiare  un  teüo.  Restaurer  un  toit,  arranger  les 
tuiles,  les  ardoises  d'un  toit  ou  d'un  couvert  quelconque. 

REMBLAI,  s.  m.,  ail.  Die  Ausfüllung  mit  Erde,  mit  Scimll, 
angl.  The  filling  with  earlh,  loiiìi  rubble  or  rubbish,  ilal.  Riem- 
pitura. Terres  ou  décombres  jetés  dans  une  excavation  natu- 
relle ou  un  creux  artificiel,  ou  transportés  en  chaussée,  elc, 
aplanis  par  couches,  quelquefois  battus  à  la  hie. 

REMEUBLER,  v.  a.,  ail.  Wieder  mil  Hausralh  versehen, 
angl.  To  neio-farnisìi,  ital.  Fornire  di  nuovi  mobili.  Remettre, 
replacer,  garnir  de  nouveau  de  meubles  ou  d'ornements  un 
appartement. 

REMISE,  s.  f.,  all.  Das  WagenJiaus,  Wagenscheuer,  Schoppen, 
angl.  A  coach-house,  ilal.  Rimessa  per  le  carrozze.  Lieu  dans 
ou  auprès  d'une  habitation  où  l'on  met,  les  voitures  à  couvert, 
les  harnais  et  autres  objets  de  carrosserie. 

REMONTER,  v.  a.,  ail.  Wieder  zusammenselzen,  wieder 
einrichten,  angl.  To  make  up  again,  ital.  Rimontare.  Rajuster 
un  assemblage,  un  tout,  un  ensemble  qui  avaient  été  dé- 
moulés, séparés. 

REMPART,  s.  m.,  ail.  Der  Wall,  angl.  A  rampart,  liai. 
Bastione.  Fortification  formée  d'une  élévation  de  terre,  sou- 
vent revêtue  de  maçonnerie  :  aussi  les  murailles  qui  forment 


37J  r.EMPIETEMENT  —  RENARD 

J'enceinte  d'une  ville  de  guerre  ou  d'une  place  fortifiée.  Le 
rempart  s'élend  depuis  les  fossés  extérieurs  jusqu'aux  mai- 
sons intérieures  les  plus  voisines  de  la  ville. 

^EMPIÉTEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Ausbesserung  des  Fiisses  einer 
Mauer  ^  angl.  The  repair  of  the  foot  of  a  loall,  ital.  Riparazione 
d'un  muro  inferior  mente.  La  restauration  du  bas,  du  pied  d'une 
muraille;  reprise  en  sous-œuvre  de  la  panie  inférieure  d'une 
construction. 

HEMPIETER,  V.  a.,  ail.  Den  Fuss  einer  Mauer,  eines  Baues, 
ausbessern,  angl.  To  repair  the  fool  of  a  loall,  of  a  construction, 
ital.  Riparare  un  muro  in  basso.  Faire  un  rempiétement. 

REMPLAGE,  s.  m.,  ail.  Die  Füllsleine,  angl.  Tlic  fillinc/  up 
with  small  stones  and  mortar,  ital.  Riempimento,  muraglia  di 
getto.  Maçonnerie  exécutée  en  petites  pierres,  mortier  ou  plâ- 
tre, sur  les  reins  d'une  voûte  ou  au  centre  des  poteaux  d'un 
pan  de  bois. 

REMPLISSAGE,  s.  m.,  ail.  Filllsleinarbeit,  Ausfüllung  der 
Mauern, Gewölbewinkeln  mit  kleinen  Steinen  und  M örlel,  angl.  The 
fdling  up  the  interior  of  lü alls  and  of  the  reins  of  a  vault,  with 
small  stones  and  mortar,  ital.  Ripieno.  Bbcage  compris  entre 
deux  revêtements  de  pierres  appareillées;  blocage  de  petites 
pierres. 

RENAISSANCE,  s.  m.,  ail.  Wieder  auflebung  (der  Künste  und 
Wissenschafften  im  xvi""  Jahrhundert) ,  augi.  Revival  of  the  arts 
and  sciences  in  the  xvi"'  century,  ital.  Cinque  cento.  Epoque  qui 
désigne  l'abandon  de  I'arcbitecture  du  moyen  âge  pour  re- 
tourner aux  ordres  d'architecture  des  Grecs  et  des  Romains. 
Voyez  page  23  de  ce  volume. 

RENARD,  s.  m.,  ail.  Gemeiner  Ausdruck,  ein  Meiner  Stein  an 
einem  Faden  befestigt  um  den  lothreohten  Stand  irgend  eines  Ge- 
genstandes damit  zu  prüfen  ;  Oeffnung  in  einem  Wasserbehälter 
zum  Abzug  des  Wassers,  angl.  A  vulgar  expression,  a  smcdl 
stone  hung  on  a  string  by  which  perpendicularity  is  descerned; 
an  aperture,  an  opening  in  a  bassin,  a  water-pool,  a  dock,  ilal. 
Peso  arbitrario  cVun  livello;  apertura  d'un  recipiente  d'acqua 
per  dirle  uscita  ad  un  dato  livella.  Terme  vulgaire  employé 
par  les  ouvriers,  pour  indi(^uer  une  petite  pidi're  aitacliée  à 
l'extrémité  d'une  ficelle  ou  d'un  cordeau  et  pour  sei-vir  de 
plomb;  ouverture  ou  pprtuis  praiiqué  àun  bassin,  à  un  réser- 
voir, etc.,  par  où  les  eaux  peuvent  s'écouler,  Ce  mot  est  auss 


RENDUIRE  —  REPARATION  373 

crié  par  les  conducteurs  des  batteries  à  sonnettes  ou  engin 
pour  enfoncer  les  pilotis,  pour  faire  cesser  les  manœuvres  des 
ouvriers. 

RENDUIRE,  V.  a.  ail,,  Eine  Tünche,  einen  Ueberzug  von  Kalk 
oder  Gyps  wieder  anlegen,  angl.  A  new-plastering,  ital.  Rifare 
l'intonaco.  Refaire,  recommencer  un  enduit. 

RENFLEMENT,  s,  m.,  ail.  Die  Bauchung  der  Säulen,  Ausbau- 
chung, angl.  Entasis,  the  swell  of  the  shaft  or  columns  of 
either  of  the  orders  of  architecture,  iiaX.  Entasi.  Legere  aug- 
menlation  du  diamètre  environ  au  tiers  de  la  hauteur  du 
fût  d'une  colonne  grecque  anti(iue,  qui  diminue  ensuite  jus- 
qu'au chapiteau.  Voyez  le  mot  entasis. 

RENFONCE. MENT,  s.  m.,  ail.  Die  Vertiefung,  angl.  A  hollow, 
a  cavity,  a  recess,  ital.  Sfondo,  pro  fond  ita. Cavile  en  retraite  avec 
fond  pratiquée  dans  l'épaisseur  d'un  mur,  pour  simuler  une 
ouverture  convenable  à  la  symétrie. 

DE  soFFiTE.  Profondcur  en  manière  de  caisson,  formée 

par  les  poutres  et  les  solives  de  remplissage  du  plafond  (plan- 
cher) d'une  grande  salle. 

RENFORiMIR,  v.  a.,  ail.  Einecdte  Mauer  ausbessern  oder  sie 
bewerfen,  angl.  To  parget,  to  plaster  again, [[ai.  Rifare  l'intonaco. 
Boucher  les  trous  d'un  mur  dégradé  avec  du  moellon  et  l'en- 
duire ensuite  au  mortier  fouetté  au  balai. 

RENFORMIS,  s.  m.,  ail.  Ausbesserung  einer  Mauer  mit  Stei- 
nen und  neuem  grobem  Anwurf,  augi,  The  repair,  the  restoration 
of  a  wall  with  stones  and  a  coarse  pargetting,  ital.  Rintonaco. 
Travail  consistant  à  réparer  une  maçonnerie  dégradée  avec 
des  éclats  de  pierre,  la  crépir  ensuite  avec  du  mortier  fouetté 
au  balai. 

RENDRE.  (Voyez  Rainure.) 

RÉPARATION,  s.  m.,  ail.  Die  Ausbesserung,  die  Wiederher- 
stellung, angl.  Tlic  repair,  the  restoration,  ital.  Riparazione, 
restaurazione.  Travail  nécessaire  àTentrelienou  bon  état  d'une 
maison,  d'un  édifice  quelconques. 

ACGiDENTFLLE,  ail.  Zufällige  Ausbesserung,  angl.  Acci- 

dental,  ital.  Accidentale.  Celle  qui  est  causée  fortuitement,  par 
un  cas  non  prévu  et  impossible  à  parer,  dont  personne  n'est 
responsable. 

GKOSSES,  ail.  Die  unumgänglichen  schweren  Ausbesse- 
rungen, angl.  The  itidispensable,  main  repairs,  ital.  Reparazioni 


.17  i  REPARATIONS  —  RESTAURATION 

grosse.  Gelles  qu'il  est  urgent  d'entreprendre  aux  gros  murs, 
voûtes,  planchers,  pans  de  bois,  comblos,  couvertures,  etc.,  à 
la  charge  du  propriétaire, 

RÉPARATIONS  LOCATIVES,  all.  Dell  Mii'thmanu  angehende  Aus- 
besserungen, angl.  Belonging  to  the  tenant,  ital.  Spettante  al  pi- 
gionante, Celles  qui  sont  à  la  chai-ge  du  locataire,  et  non  du 
propriétaire. 

REPERE,  s.  m.,  ail.  Bas  Merkzeichen,  angl.  A  mark,  ital. 
Segno.  Marques  ou  traits  divers  faits  à  différentes  pièces  de 
])ois  ou  sur  des  pierres,  afin  de  les  reconnaître  au  moment  où 
Ton  veut  les  assembler  ou  poser. 

REPOS,  s.  m.,  ail.  Ruheplatz  einer  Treppe,  Pedest,  angl.  Lan- 
ding-place, stair-head,  ital.  Pianerottolo.  Palier  d'un  escalier. 

REPOUS,  s.  m.,  al].  Der  Mörtel  von  Kalk  und  Ziegelniehle 
oder  zermalmtem  Steinschulte,  angl.  A  kind  of  cement  made  of 
lime  and  puloerized  rubble  of  bricks  or  tiles,  ital.  Sorta  di  calcis- 
truzzo.  Monier  formé  de  chaux  et  de  briques  ou  de  tuiles  pul- 
vérisées, ou  encore  de  gravois  d'une  démolition  de  maçonnerie. 

REPRENDRE,  v.  a.,  ail.  Unterhalb  ausbessern,  angl.  To 
rencìv  the  foot  of  a  wall,  of  a  building,  etc.,  ital.  Rifabbricare 
immuro.  Refaire,  rebâtir,  reconstruire,  réparer  le  pied  d'une 
maçonnerie  quelconque  en  sous-œuvre.  Voyez  oeuvre,  sous- 
oeuvre. 

REPRISE,  s.  f.,  all.  Das  neue  Untermauern,  angl.  The  rene- 
wing of  the  base  or  foot  of  a  wall,  of  a  building,  ital.  Ripara- 
zione per  f/i50//o.  Reparation  en  sous-œuvre  exécutée  à  un  mur. 

RESERVOIR,  s.  m.,  ail,  Wasserbehälter,  angl.  Reservoir,  a 
coiiservatory  of  water,  ital.  Serbatojo.  Lieu  où  l'on  conserve  de 
l'eau. 

RESSAUT,  s,  m.,  ail.  Vorsprung,  angl.,  Projecture,  out- 
j  citing  or  prominence  beyond  the  naked  of  a  wall.  \ld\.  Sporto. 
Saillie  sur  le  nu  d'un  corps  uni,  comme  plinthes,  cordons, 
corniches  et  autres  corps.  Signifie  aussi  le  brisement  de  lignes 
verticales,  un  moment  obliques  ou  horizontales,  pour  repren- 
dre ensuite  leur  ascension  perpendiculaire.  Ce  mot  est  alors 
synonyme  de  Redent. 

RESTAURATION,  s.  f.,  all.  Die  Wiederherstellung,  angl.  T/^c 
restoration,  ilal.  Ristaurazione.  Action  de  restituer  et  de  faire 
des  ouvrages  à  un  bâtiment,  alin  de  le  remettre  le  plus  possi- 
ble dans  son  étal  primitif. 


RESTAURER  —  REVETEMENT  373 

RESTAURER,  v.  a.,  ail.  WiederhersleHen,  angl.  Torestore, 
ital.  Rlstaurare.  Rétablir,  refaire  des  parlies  ruinées  d'un  bâti- 
ment ou  de  ses  dépendances,  le  remettre  à  neuf.  Ou  dit  res- 
taurer des  statues,  des  bas-reliefs,  des  ornements,  des  moulures 
et  autres  menus  détails  que  l'on  répare. 

RÉTABLE,  s.  m.,  ail.  Das  Allarblalt,  angl.  The  altar-piece, 
ital.  Oiiiamento  d'altare.  Décoration  sculptée  ou  peinte  qui  sur- 
monte le  fond  d'un  autel,  appli(juée  à  la  muraille  à  laquelle 
l'autel  est  adossé. 

RETOMBÉE,  s.  f.,  all.  Der  An  fang  eines  Gewölbes,  angl.  The 
coussinet  of  an  arch  or  vaults  ital.  Piede  d'una  volta.  Assise  de 
pieri'e  qui  constitue  la  naissance  d'un  are  ou  d'une  voùte. 

RETONDRE,  v.  a.,  ali.  Die  Spitze  eines  Schornsteinkastens 
oder  einer  Mauer  abbrechen  und  wiederaufbauen,  angl.  To  throw- 
down  the  top  of  a  chimney  or  of  a  wall  and  to  rebuild  again,  ita!. 
Ritoccare  un  cammino.  Se  dit  d'une  souche  de  cheminée  ou 
d'un  mur  dont  on  abat  le  sommet  pour  le  reconstruire.  Se  dit 
aussi  d'une  far  ide  qu'on  regratte,  d'une  pierre  de  taille  écor- 
née ou  épaufrée,  à  laquelle  on  relève  les  arêtes  au  ciseau. 

RETOUR,  s.  m.,  ail.  Die  Seite,  Nebenseite  eines  Gebälkes,  oder 
iì'gend  eines  Körpers,  ein  Vorsprung,  angl.  TUe  lateral  side  of 
an  entablature  or  of  any  body  in  projccture,  ital.  Profilo  di  mo- 
danature. Se  dit  du  prodi  d'un  enlablement  ou  d'aut:es  corps 
quelconques  en  saillie. 

d'kquekre,  ail.  Im  rechten  Winkel  sich  zurackzlehend, 

angl.  Facing  on  both  sides  toß  right  angle,  ìIslì.  Voltala  di  squa- 
dra. Celui  qui  est  formé  à  une  encoignure  par  un  angle  droit. 

RETRAITE,  s.  f.,  all.  Die  Einziehung,  angl.  Set  of,  ital. 
Rientrata,  ricntramento.  Moindre  épaisseur  donnée  à  un  mur 
au-dessus  de  sou  empalement  ou  de  toute  au. re  poraon  plus 
élevée. 

REVERS,  s.  m.,  'dìì.  ßückseitc;  das  abhängige  Steinpflaster 
an  den  Häusern  nach  der  Gasse,  angl.  The  back  of  any  thing  ;  the 
paved  path  along  houses,  dial.  Ravescio  pendio  del  selciato.  Por- 
tion longue  et  étroite  en  pente,  depuis  le  ruissjuu  ou  l'or- 
nière jusqu'au  pied  du  mur  de  rue  d'une  maison  ou  d'une 
enceinte. 

REVÊTEMENT,  s.  m.,  -ail. Die  Ikldcidang  einer  Faltermaucr, 
augi.  The  lining  of  any  body,  ital.  Rincalzaniento.  L'euduit  d'au 


376  REVÊTIR  —  RINCEAU 

corps  avejune  matière  sur  peu  d'épaisseur.  Mur  qui  soutient 
un  corps  quelconque. 

REVETIR,  V.  a.,  ail.  Eine  Erdböschung  oder  Terrasse  mit  Stei- 
nen bekleiden,  mit  Mauerwerk  einfassen,  angl.  To  line,  to  cloth 
any  body,i\Si\.  Pdncalzare.  Elever  un  mur  en  pierre  de  taille, 
en  moellon,  en  brique,  etc.,  destiné  comme  ceinture  à  un 
rempart,  à  une  terrasse  comme  soutènement.  Recouvrir, 
enduire  quelque  objet,  comme  mur,  pan  de  bois,  etc. 

REVÊTISSEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Bekleidung,  angl.  The 
lining,  ital.  Rincalzamento.  Action  de  revêtir,  de  faire  un  revê- 
tement. 

REZ-DE-CHAUSSÉE,  s.  m.,  ail.  Das  Untergeschoss  eines  Ge- 
bäudes, oder  das  Gesclioss  zu  ebener  Erde,  angl.  The  ground- floor, 
ital.  Pian  terreno.  Le  lieu  d'un  édifice  ou  d'une  maison  situé 
au  niveau  ou  presque  au  niveau  du  sol. 

REZ-MUR,  s.  m.,  ail.  Die  Fläche  einer  Mauer  iminnern,  angl. 
The  face  of  a  ivall  with  inside, ila.].  Faccia  d'un  muro  intemo  dell' 
opera.  Se  dit  du  nu  d'un  mur  dans  œuvre. 

REZ-TERRE,  s.  m.,  ail.  Die  Oberfläche  des  Grundes  oder  der 
Erde,  eben,  mit  oder  ohne  Abhang ,  angl.  The  sur  face  of  the  ground., 
even,  loith  or  without  declivity,  ital.  A  fior  di  terra.  Surface  de 
terrain,  de  sol  unie,  avec  ou  sans  pente. 

RHOMBE,  s.  m.,  all.  Rhombus,  das  geschobene  Quadrat,  die 
Raute,  Rautenviereck,  angl.  Rhombus,  rhomb,  ital.  Rombo. 
Losange,  figure  plane,  dont  les  côlés  sont  égaux  sans  que  les 
angles  soient  droits. 

RHOMBOÏDE,  s.  m.,  ail.  Rautenförmige  oder  geschobene  Vie- 
rung, angl.  Rhomboid,  ital.  Romboide.  Parallélogramme  obli- 
que, figure  plane  quadrilatère  dont  les  côtés  et  les  angles 
opposés  sont  égaux. 

RIGOLE,  s.  f.,  all.  Die  Rinne,  der  kleine  Graben,  Abzugsgraben 
angl.  A  gutter,  a  trench,  a  furrow,  ital.  Canaletto.  Petite  tran- 
chée pour  faire  couler  les  eaux,  canal  de  dérivation. 

— — '  DE  JARDIN,  ail.  Ein  kleiner  Graben  in  einem  Garten  um 
Bäume  zu  pflanzen,  ang\.  A  small  trench  in  a  garden  to  plant 
small  trees,  ital.  Piccolo  fossato  d'un  giardino.  Fouille  ou  tran- 
chée propre  à  planter  des  arbrisseaux,  des  fleurs,  etc.,  dans  un 
jardin  ou  parc. 

RINCEAU,  s.  m.,  ail.  Laubioerk,  der  Lauberzug,  geschwun- 
gcneStiele  mit  leichtem  Laub,  welche  bei  Verzierungen  vorkommen, 


RIVE  —  ROMAN  377 

angl.  A  boiigli^  a  foliage,  ital.  Fogliame.  Feuillage,  sorte  de 
branche  d'arbre  o\\  d'arbrisseau  ou  de  fleur,  qui  naît  dans  un 
culot,  formé  de  grandes  feuilles  naturelles,  de  fleurs  ou  de 
fruits  naturels  ou  arlifi -iels,  pour  servir  d'ornement  dans  les 
frises,  les  gorges,  les  panneaux;  dans  l'antiquité  ornait  l'or- 
dre corinthien  ;  durant  la  Renaissance  employé  à  l'ornemen- 
talion  des  pilastres,  etc.  ;  il  y  a  des  rinceaux  enrichis  d'ani- 
maux naturels  et  fantastiques;  ils  peuvent  être  peints  ou 
sculptés, 

RIVE,  s.  f.,  all.  das  Ufer,  der  Rand  eines  Gehölzes,  angl.  A 
shore,  water-side,  ital.  Ripa,  riva.  Berge  ou  bord  d'une  rivière, 
d'un  ruisseau,  d'un  torrent,  d'une  eau  quelconque. 

ROBINET,  s.  m.,  ail.  Der  Hahn,  einWerkseug  zumOeffnen  und 
Verschlieszen  von  Röhren  und  Gefäszen,  etc.,  ivorin  irgendeine 
Flüssigkeit  enthalten  ist,  angl.  A  spout,  a  stop,  ital.  Chiave  di 
fontana.  Portion  de  tuyau  munie  d'une  clef  pour  fermer  le 
passage  à  toutes  sortes  de  liquides. 

ROC,  s.  m,,  ail.  Ber  Fels,  angl.  The  rock,  ital.  Rupe,  masso, 
roccia  :  Masse  ou  bloc  de  pierre  très-dure  qui  a  sa  racine  en 
teri-e. 

ROCAILLE,  s.  f.,  all.  Eine  Zusammenfügung  aus  Steinen, 
Incrustaden,  Schneckenmuscheln,  etc.,  zur  P-ekleidung  der 
Wände  in  unter  irdischen  Grotten,  etc.,  angl.  Rock- worked  rustic. 
ital.  Opera  rustica.  Assemblages  divers  de  coquillages  et  pe- 
tites pierres  de  différentes  couleurs  et  espèces,  en  usage  pour 
les  grottes,  les  soubassements  de  mur,  etc. 

ROCAILLEUR,  s.  m.,  ail.  Grottenarbeiter,  ital.  Operaio  che 
lavore  grossamente.  Celui  qui  exécute,  qui  travaille  en  rocaille. 

ROCHE,  s.  f.,  all.  Felsen,  Stein,  sehr  harter  Stein,  angl.  The 
rock,  very  hard  stone,  ital.  Roccia,  rupe.  Oualité  de  pierre 
très-dure  de  couleurs  diverses.  Fer  de  roche,  celui  qui  vient 
de  Champagne. 

ROCHER,  s.  m.,  pII.  Die  Klippe,  der  Felsen,  angl.  A  rock, 
ital.  Rupe,  scoglio.  Roc  très-élevé,  carrière,  bloc  ou  masse  de 
pierre  de  roche. 

d'kau.  Disposition  d'une  source,  d'une  fontaine  conçue 

avec  art,  ajustée  contre  une  partie  dérocher  naturel  ou  artifi- 
ciel qui  renvoie  de  l'eau  par  nappes,  bouillons,  etc. 

ROMAN,  style  d'architecture.  Voyez  page  22,  arcuitectuuk 

ROMANE. 


378  ROND-D'EAU  —  ROSETTE 

ROND-D'EAU,  s.  ni.,  ail.  Ein  kreisrundes  Bassin,  angl.  A 
circular  or  round  wet-dock,  ilal.  Stagno  circolare.  Bassin  de 
grande  dimension,  de  forme  circulaii-e  en  béton,  ciment  ou 
garni  de  plomb  avec  degrés,  banquettes  de  gazons  tout  au 
pourtour  et  un  jet  d'eau  au  centre. 

ROND-POINT,  s.  m.,  ail.  Der  runde  Endlheil  des  Chors  einer 
Kirche,  im  Innern,  angi.  llie  inside  circular  portion  or  end  of 
the  choir  of  a  church,  ital.  Semicircolo  del  coro.  Intérieur  d'une 
abside  ou  terminaison  circulaire  du  chœur  d'une  église,  sur- 
tout en  usnge  dans  l'architecture  romane. 

ROiNDE-BOSSE.  Voyez  sculpture. 

ROSACE,  s.  f.,  all.  Ein  rosenförmiges  Feld  an  geioölblen  Dec- 
ken., angl.  Fleuron  in  a  caisson,  ital.  Rosone.  Ornement  de 
forme  circulaire,  à  détails  variant  à  l'infini,  pratiqué  dans  les 
voûtes.  Se  dit  aussi  des  baies  ou  ouvertures  de  fenêtres  circu- 
laires employées  dans  l'architecture  française  des  xui«  et  xiv« 
siècles,  ail.  Rosenfenster,  angl.  Rose-windoiv,  marigold  loindow, 
ilal.  Finestra  circolare. 

ROSE,  s.  f.,  all.  Rose,  angl.  Rose,  ilal.  Rosa.  Grande  fenêtre 
circulaire  enrichie  de  meneaux  variés  à  l'infini.  Elles  com- 
mencent à  être  employées  en  France  vers  la  fin  de  l'architec- 
iure  romane  et  se  développent  durant  le  style  de  transition. 
Elles  sont  très-belles  au  xnio  siècle,  très-riches  et  compliquées 
au  xiv«,  mais  dégénèrent  avec  le  style  üamboyant  au  xv«  siècle. 
Les  roses  de  Notre-Dame  de  Paris,  de  Reims  et  d'Amiens  sont 
célèbres  pour  leur  magnificence.  Nous  citerons  encore  celles 
des  cathédrales  de  Chartres  (style  roman),  d'Évreux  (flam- 
boyant), de  Saint-Ouen  de  Rouen  ;  en  Angleterre  celles  de 
Barfreston,  Kent,  de  1180,  de  Beverley  Minster  de  1-250,  du 
palais  episcopal  de  Saint-David  de  1350. 

ROSEAU,  s.  m.,  ail.  Stab  mit  daran  geflochtenen  Blumen  und 
Blättern  in  den  Cannelirungen  der  Säulen,  angl.  A  reed  inter' 
twined  with  leaves  and  flowers^  in  the  ßuting  of  columns,  ital. 
Bastone  nelle  scannellatura  delle  colonne.  Sorte  de  baguette  semi- 
circulaire  ou  circulaire  dans  sou  plan,  avec  ou  sans  feuilles  et 
fleurs,  pratiquée  jusqu'à  une  cerUiine  hauteur  dans  les  can- 
nelures des  colonnes. 

ROSETTE,  s.  f.,  all.  Eine  rosenfürmige  Verzierung  auf  Plat- 
ten, Füllungen  und  dergl.  ;  auch  in  Form^eines  kleinen  Scliilds, 
angl.  A  rose,  a  rosette,  ilal.  Rosella.  Petite  rosace-,  ornement  imi-. 


ROTONDE  -  UUDÉRATIO.N  379 

tant  la  rose  de  plusieurs  manières,  soit  en  sculpture,  soit  en 
peinture,  employée  comme  ornement  pour  des  bandes, 
des  gorges,  etc. 

ROTONDE,  s.  f.,  all.  Rotunda.ein  kreisrundes  Gebäude,  em 
runder  Tempel,  augi  Rotunda  arrotonda,  a  building  circular  on 
the  interior  and  exUrior,  ital.  Rotonda.  Édifice  circulaire  à  l'in- 
térieur comme  à  l'extérieur;  se  dit  aussi  d'un  vestibule,  d'un 
salon  circulaire  dans  son  plan.  Le  Panthéon  de  Rome  est  une 
rotonde.  Voyez  panthéon,  p.  309. 

ROUET,  s.  m.,  ail.  Der  Rost  worauf  des  Gemäuer  eines  Brun- 
nens aufgebaut  wird,  Brunnenkasten,  Brunnenstube,  angl.  The 
curb  of  wood  for  steining  wells,  ital.  Cerchio  di  legno  per  funda- 
mento  d'un  pozzo.  Assemblage  de  charpente  placé  au  fond  d'un 
puits  pour  recevoir  la  maçonnerie  en  pierre  sèche  qu'on  élève 
au-dessus. 

ROULEAU,  s.  m.,  ail.  Die  Walze,  das  Rollholz,  angl.  A  roll, 
a  roller,  ital.  Cilindro.  Sorte  de  cylindre  de  bois  qui  sert  à 
mouvoir  les  plus  pesants  fardeaux,  pour  les  conduire  d'im  lieu 
dans  un  autre.  Se  dit  aussi  des  enroulements  de  modillons, 
de  consoles,  de  panneaux  et  autres  ornements  de  serrurerie. 

ROULON,  s.  m.,  ail.  Eine  Sprosse,  eine  Docke,  angl.  A  snudi, 
baluster,  ital.  Pivolo,  piccolo  cancello.  Morceau  de  bois  (de  frêne) 
de  trois  à  quatre  centimètres  de  diamètre  et  d'une  longueur 
indéterminée,  tourné  ou  non,  assemblé  dans  une  traverse 
haute,  et  une  basse,  pour  râteliers,  échelles,  etc. 

RUBAN,  s.  m.,  ail.  Das  Band,  angl.  A  ribban,  a  riband,  ital. 
Nastro.  Ornement  taillé  en  relief,  torturé,  replié  de  différentes 
manières  sur  des  baguettes,  des  frises,  des  encadrements,  des 
piliers  et  beaucoup  usité  dans  l'architecture  romane. 

RUDENTE,  RUDENTÉE,  adj.,  all.  Yerstübt,  angl.  Cabled, 
ital.  Cannelloto.  Orné,  pourvu,  enrichi  de  rudenlures. 

RUDRNTURE,  s.  f.,  all.  Glatte  Stäbe  in  die  Cannclirung  der 
Säulen  eingesetzt,  angl.  Cabling,  a  round  moulding  worked  in 
the  /lutes  of  columns,  pilasters,  etc.  ;  ital,  Rudentuva.  Bâton  de 
cannelure,  ou  ornement  sculpté  en  imitation  d'une  cor.le, 
placé  dans  les  cannelures  d'une  colonne,  ordinairement  jus- 
qu'au tiers  de  sa  hauteur. 

RUDÉIIATION,  s.  f.,  all. /;^/6-  rauhe  Mauerwerk,  angl.  The 
coarsest  masonry  of  a  wall,  ital.  La  parte  la  più,  materiale  dhm 
muro.  Maçonnerie  dont  l'exécution  est  grossièrement  faite. 


380  RUILLKE  —  SABLIÈRE 

RUILLÉE,  s.  f.  Enduit  fait  de  plâtre  ou  de  mortier  et  prati- 
qué sur  les  tuiles  ou  ardoises  d'un  toit. 

RUINES,  s,  f,  pi.,  ail.  Ruinen,  Trümmer,  verfallene  Gebäude, 
angl.  Ruins,  edifices  or  houses  in  decay,  ital.  Rovine.  Se  dit  d'édi- 
fices, de  maisons  et  de  constructions  quelconques  détruits, 
soit  par  le  temps,  soit  par  la  main  des  hommes,  et  dont  il  ne 
reste  que  des  fragments,  des  débris  debout  ou  épars.  Beau- 
coup de  monuments  de  l'antiquité  ne  sont  que  des  ruines. 

RUINER,  V.  a.,  ail.  Aushauen,  einkerben,  angl.  To  impair, 
ital.  Alterrare.  Hacher  des  poteaux  de  cloisons,  afin  de  faciliter 
l'adhérence  ou  la  liaison  d'un  enduit.  Saper  les  fondements 
d'un  monument  pour  le  faire  écrouler. 

RUINURE,  s.  f.,  all.  Die  Einkerbung,  angl.  A  notch,  a  groove, 
ilal.  Intacco  del  legno.  Hachure  faite  avec  une  coignée  à  une 
pièce  de  charpente  pour  la  liaisonner  avec  l'enduit  ou  lu  ma- 
çonnerie qu'on  adapte  dessus  ou  contre. 

RUSTIQUE,  adj.,  all.  Ländlich,  angl.  A  species  of  building 
wherein  the  faces  of  the  stones  are  left  rough  or  are  hatched  or 
picked  with  the  point  of  a  hammer,  ital.  Rustico,  grossolano.  Ma- 
nière de  bâtir  imitant  la  nature  quoique  faite  avec  art. 

RUSTIQUER,  V.  a., ail.  Aus grobbehauenen  Steinen  aufführen, 
angl.  To  build  in  a  rough  manner,  to  make  rustic-like,  ital.  Fab- 
bricare  rusticamente.  Bâtir  d'une  manière  rustique,  dresser  les 
parements  des  pierres  à  la  grosse  pointe  et  relever  leurs  arêtes 
au  ciseau. 


SABLE,  s.  m.,  ail.  Sand,  angl.  Sand,  ital.  Sabbia.  Terre 
formée  de  petits  grains  de  gravier  plus  ou  moins  gros  et  de 
diverses  couleurs;  employée  à  faire  du  mortier. 

SA.BLIÈRE,  s.  f.,  all.  Sandgrube,  angl.  A  sand-pit,  ilal.  Re- 
najo.  Carrière  d'où  l'on  extrait  du  sable.  Sablière,  ail.  Saums- 
chwelle, Setzsohle,  Spannrahmen,  angl.  A  sill,  a  cill,  ital.  Renajo. 
Pièce  de  charpente  qui,  posée  sur  des  poteaux,  porte  un  pan 
de  bois,  une  cloison,  etc. 

DE  COMBLE,   ail.  Schwelle  worauf  der  Fusz  der  Sparren 

gesetzt  wird.,  angl.   The  upper  cill  to  recieve  the  fool  of  theraf- 


SABLIERE  —  SALLE  381 

ters,  ital.  Corrente.  Pièce  simple  ou  en  plate-forme,  posée  sul- 
le sommet  d'un  mur  ou  sur  des  poteaux;  sert  à  porter  un 
assemblage  de  charpente,  les  abouts  inférieurs  des  che- 
vrons, etc. 

SABLIÈRE  FAUSSE.  Plèce  de  bois  mince,  méplate,  boulonnée 
contre  une  poutre,  et  porte  les  abouts  des  solives  au  moyen 
d'étriers  en  fer. 

SABLONNIÈRE,  s.  f.  Carrière  d'où  l'on  extrait  du  sable. 

SABOT,  s.  m.,  ail.  Der  eiserne  Schuh,  womit  ein  in  die  Erde 
zu  schlagender  hölzerner  Grundpfahl  versehen  lüird,  um  das 
bessere  Eindringen  desselben  indie  Erde  zu  befördern,  angl.  An 
iron  hoop,  fixed  lightly  on  the  lieads  of  piles,  to  prevent  them 
from  splitting,  ital.  Puntazza.  Fer  aigu  à  plusieurs  branches 
destiné  cà  armer  le  bout  inférieur  des  pieux  formant  un  pilotis. 

SAGOME,  s.  m.,  ail.  Durchschnitt,  Profd,  angl.  Section,  ital. 
Sacome.  La  représentation  de  l'intérieur  d'an  bâtiment;  pro- 
fils, moulures  et  autres  corps  en  saillie  sur  le  nu  d'un  mur. 

SACRISTIE,  s.  f.,  all.  Sacrislei,  angl.  The  sacristy,  the  vestry 
afa  church,  ital.  Sacristia.  Pièce  ordinairement  attenant  à  une 
église,  dans  laquelle  on  sert  les  ornements  sacrés  et  où  les 
prêtres  se  vêtissent  de  leurs  habits  sacerdotaux. 

Si^ILLIE,  s.  f.,  a.\\.  Ausladung,  Auslauf,  Vorsprung,  angl.  A 
projecture,  a  sally,  ital.  Una  projettura.  Avance  d'un  corps  sur 
un  autre,  comme  une  corniche,  un  couronnement  de  porte 
ou  de  fenêtre,  un  cordon  et  autres  profils. 

SALLE,  s.  f.,  all.  Saul,  angl,  A  hall,  a  large  room,  ilal.  Sala. 
Grande  pièce  à  plusieurs  destinations  :  où  l'on  reçoit  lés 
visites;  alors  elle  est  susceptible  de  beaucoup  d'ornements. 

A  MANGER,  ail.  Essual,  Speisezimmer,  augi.  Dining-room, 

ital.  Sala  per  mangiare.  Pièce  à  proximité  d'une  cuisine  où  ont 
lieu  les  repas  de  famille  ou  de  société. 

d'armes^   ail.    Der  Fechlboden,    Waffengalerie,   angl. 

Fighting-hall,  armoury,  ital.  Sala  d'armi.  Pièce  ou  galerie  où 
l'on  dépose  et  conserve  des  armes;  salle  où  l'on  s'exerce  aux 
armes. 

d'audience,    aW.  Audienzsaal,  angl.  Public  room  to  a 

manorliouse,i[Si\.  Sala  d'udienza.  Pièce  dans  un  palais  où  le 
prince  donne  audience;  salle  dans  un  tribunal  où  l'on  juge. 

d'eau.  Pièce  au-dessous  d'un  rez-de-chaussée  riche- 


382  SALLE  —  SARCOPHAGE 

ment  décoré,  avec  une  aire  en  cunipariimenls  et  jet  de  fontaine. 

SALLE  DE  BAIN,  ail.  Badesoal,  angl.  An  apartment  for  bathing, 
jlal.  Sala  da  bagno.  Pièce  où  l'on  prend  des  bains  soit  dans  un 
édifice,  soit  dans  une  maison  particulière. 

- —  DE  BAL,  ail.  Ballsaal,  angl.  Bail-room,  dancing -room,  ila.]. 
Sala  da  ballo.  Salle  richement  décorée  avec  orchestre  où  l'on 
danse. 

— —DES  TtARDes,  ail.  Vorzimmer  der  WacJien,  Leibgarden  in 
einem  Pallast,  angl.  Guard' s-hall,  i!al.  Sala  delle  guardie  di 
corpo.  Grande  pièce  qui  précède  l'appartement  d'un  roi,  d'un 
prince,  où  se  tiennent  les  officiers  des  gardes. 

DE  JABDIN.  Yaste  pavillon  décoré  avec  art,  où  l'on  danse 

au  printemps,  en  été  et  à  l'automne. 

DU  COMMUN,  ail.  Bas  Gesindezimmer.,  die  Beclientenstube, 

angl.  Servants' room ^  ital.  Tinello.  Celle  où  les  domestiques 
mangent. 

SAI.ON,  s.  m.,  ail.  Der  grosse  hohe  Saal,  angl.  The  draioing- 
rooniu,  ital.  Salone.  Pièce  spacieuse  dépendant  d'un  apparte- 
ment richement  orné  de  tableaux,  de  glaces,  de  meubles,  etc. 

DE  MUSIQUE,  ail.  Musiksaal.,  angl.  Music-hall,  ital.   Sala 

da  musica.  Salle  destinée  à  faire  de  la  musique;  on  y  met  le 
moins  possible  de  corps  en  saillie  ;  elle  est  décorée  des  attri- 
buts des  Muses. 

DETBEiLLAGE.  Pavillon  circulaire  ou  polygonal,  tapissé 

de  verdure  naturelle. 

SALPÊTRIERE,  s.  f.,  all.  Salpeter  sieder  ei,  img\.  Saltpetre- 
house,  itSil.  Nitraia.  Salle  spacieuse  dans  un  arsenal  où  il  y  a 
des  fourneaux,  des  cuves  et  tous  les  ustensiles  nécessaires  à 
la  fabrication  du  salpêtre. 

SANCTUAIRE,  s.  m.,  ail.  Der  Ort  wo  der  Hochaltar  steht, 
Rugi.  Tlie  sanctuary,  the  chancel.,  hSii.  Santuario.  Partie  d'un 
monument  du  culle  où  est  situé  le  maître-autel.  C'était  aussi 
dans  l'antiquité  le  lieu  le  plus  sacré  dans  un  temple. 

SAPER,  V.  a.,  ail.  Untergraben,  angl.  To  undermine,  ital. 
Scavare.  Faire  des  fouilles  sous  un  mur  ou  autre  construction 
ou  corps  pour  les  faire  écrouler. 

SAPINES,  s.  f.,  all.  Der  tannene  Balken,  angl.  A  fir  joist. 
ital.  Tavole  di  pino.  Pièces  de  bois  de  sapin  qui,  scellées  de 
niveau  sur  des  lasseaux,  servent  à  former  un  échafaudage. 

SARCOPHAGE,   s.  m.,  ail.  Der  steinerne  Sarg  der  Alten, 


SAUT-DE-LOUP  —    SCÈNE  383 

augi.  A  tomb  or  coffin  made  of  one  stone  used  in  antiquity,  ital. 
Sarcofago.  Caisse  parallélipipédiqae  où,  durant  Tantiquilé,  on 
plaçait  les  morts.  Ces  tombeaux  étaient  ou  simples  ou  très- 
enrichis  de  détails.  Ceux  des  Romains  étaient  surtout  Irès- 
ornés  de  figures,  d'allégories^  de  bas-reliefs,  elc. 

SAUT-DE-LOUP,  s,  m.,  ail.  Ein  Graben  mit  Gegenmauer, 
angl.  A  ditch,  a  long  trench  willi  a  hrcost-wall  on  one  side. 
Fossé  étajjli  entre  deux  terre-pleins,  en  face  d'une  ouverture 
d'un  mur  de  clôture,  pour  ne  point  interrompre  la  vue  quoi- 
que inaccessible.  Le  saut-de-loup  est  eu  talus  d'un  côté  et 
rendu  inaccessible  de  l'autre  par  un  mur  de   soulcnemeul. 

SAUTERELLE,  s.  f.,  all.  Schmiege,  Instrument  womit  ein 
]yinkelder  hein  recJiter  ist,  abgemessen  wird,  angl.  A  bevel,  ital. 
Squadra  zoppa.  Sorte  de  fausse  équerre  servant  à  prendre 
et  à  rapporter  des  angles  qui  ne  sont  pas  des  angles  droits. 

GRADUÉE,  ail.  GleirJibedeutend  von  Pentameter.  Celle  où 

est  adaptée  un  demi-cercle,  nommé  aussi  pentamètre. 

SAVONNERIE,  s.  f.,  all.  Die  Seifensiederei,  angl.  A  soap- 
house,  a  soap  manufacture,  ila].  Saponeria.  Râtiment  plus  ou 
moins  étendu,  composé  de  rez-de-chaussée  et  d'étages,  pourvu 
de  cuves,  réservoirs,  fourneaux  et  de  tous  les  ustensiles  et 
accessoires  nécessaires  à  fabriquer  du  savon. 

SC'\RELLON,  s.  m.,  ail.  Fin  FuszgesteU,  worauf  man  ein 
Brustbild  und  dergl.,  setzen  kann,  angl.  A  pedestal  for  busts,ìia\. 
Piedestallo.  Piédestal  de  forme  et  de  dimension  diverses,  ser- 
vant à  poiter  un  buste,  un  groupe,  une  pendule,  etc. 

SCALENE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Das  ungleichseitige  Dreieck,  angl_ 
A  triangle  wìiose  sides  are  all  unequal,  ital.  Scaleno.  Triangle 
dont  les  trois  côtés  sont  inégaux. 

SCELLEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Befestigung  eines  Haltens,  etc., 
in  finer  Mauer,  angl.  Sealing,  cramping,  i\a.\.  Impiombatura. 
Action  de  fixer  un  objet,  comme  un  gond,  une  gâche,  un  arrêt 
de  persienne,  une  patte,  etc.,  avec  du  plomb,  du  plâtre,  du 
soufre,  du  ciment,  etc. 

SCELLER,  V.  a.,  ail.  Eliras  in  eine  Mauer  einsetzen,  eingiessen, 
angl.  To  seal,  to  cramp,  to  bind,  ital.  Suggellare.  Fixerun  objet 
dans  un  mur,  un  trou  avec  du  plâtre,  du  plomb,  du  ciment. 

SCENE,  s.  f.,  all.  Die  Bühne,  die  Schaubühne,  der  Schau- 
platz, angl.  The  scene,  the  stage,  ital.  La  scena.  La  partie  du 
théâtre  où  les  acteurs  remplissent  leur  rôle  ou  jouent;  elle 


384  SCÉNOGRAPHIE  —  SCULPTURE 

représente  par  des  décorations  peintes  sur  toile  ou  sur  papier, 
fixées  sur  des  châssis,  l'endroit  où  l'action  de  la  pièce  repré- 
sentée a  lieu,  par  exemple  un  palais,  une  salle,  un  cloître,  un 
paysage,  un  parc,  un  jardin,  etc. 

SCÉNOGRAPHIE,  s.  f.,  all.  Dieperspectivische  Abbildung,  die 
Kunsl  dergleichen  zu  machen,  angl.  scenography,  the  method  of 
representing  things  in  perspective,  ital.  Scenografia.  La  perspec- 
tive; representation  d'un  objet  ou  d'ljbjets  divers,  seuls  ou 
ensemble  en  projection  sur  un  tableau,  sur  la  scène  d'un 
théâtre. 

SCÉNOTAPHE,  voyez  CÉNOTAPHE. 

SCIOGRAPHIE,  s.  f.,  all.  Aufrisz,  Durchschnitt  und  Plan 
eines  Gebäudes  von  innen,  mit  Schatten  und  Licht  ;  Schattenrisz, 
angl.  Representation  of  the  inside  of  a  building  with  shadows, 
by  elevations,  sections  andplans  ;  the  science  of  projecting  shadows 
as  they  fall  in  nature,  ital.  Sciografia.  Représentation  de  l'in- 
térieur d'un  bâtiment  en  élévation  en  coupes  et  en  profils; 
aussi  la  science  de  tracer  correctement  les  ombres. 

SCOTIE,  s.  f.,  all.  Einziehung,  Hohlkehle,  angl.  scolla,  tro- 
chilus,  a  hollow  moulding,  ital.  Scozia,  trochile.  Moulure  con- 
cave ordinairement  placée  entre  les  tores  d'une  base  de  co- 
lonne et  souvent  sous  le  larmier  de  la  corniche  d'ordre 
dorique. 

SCULPTER,  V.  a.,  ail.  Bildhauerarbeit  machen,  ein  Stein 
hauen,  graben,  schneiden,  angl.  To  sculpt,  to  ìuodel,  to  carve,  to 
prepare  a  stone,  ital.  Scolpire.  Modeler  des  figures  ou  des  orne- 
ments, les  reproduire  dans  le  marbre  ou  la  pierre,  tailler  la 
pierre  pour  en  faire  sortir  des  moulures  et  des  sujets  quel- 
conques, etc. 

SCULPTEUR,  s.  m.,  ail.  Bildhauer,  Bildner,  angl.  Sculptor, 
ital.  Scultore,  intagliatore.  Artiste  qui  pratique  la  sculpture. 

SCULPTURE,  s,  f.,  all.  Bildhauerei,  Bildhauerarbeit ,  angl. 
Sculpture,  ital.  Scultura,  intaglio.  Le  preniier  des  arts  d'imita- 
tion ;  c'est  l'art  de  représenter  des  objets  et  des  sujets,  princi- 
palement des  figures  humaines,  au  moyen  de  substances  mas- 
sives, comme  le  marbre,  la  pierre,  l'argile,  le  bois,  etc.,  en  se 
servant  d'outils  qui  sont  propres  à  ce  travail.  Les  exécutions 
de  cet  art  se  divisent  en  deux  classes,  en  celle  de  ronde-bosse 
et  en  celle  de  bas-reliefs.  La  sculpture  comprend  :  1°  la  plas- 
tique ou  l'art  de  former  des  figures  au  moyen  de  l'argile; 


SCULPTURE  885 

2°  la  statuaire  ou  l'art  de  créer  des  statues  prises  dans  des 
masses  dures  comme  le  marbre,  la  pierre,  le  granit,  ou  coulées 
en  bronze,  en  fer,  en  plomb,  etc.  ;  3°  le  travail  du  bois,  ou 
l'art  de  le  tailler  et  de  le  sculpter. 

La  sculpture  égyptienne,  lapins  ancienne  connue,  a  produit 
des  œuvres  colossales.  Nous  citerons  le  sphinx,  situé  à  325 
mètres  au  sud-est  de  la  grande  pyramide  de  Ghénps,  à  Mem- 
phis, aujourd'hui  Gizeh.  Ce  colosse,  taillé  dans  le  roc  vif,  a 
39  mètres  de  longueur  et  17  de  hauteur  depuis  le  ventre  jus- 
qu'au sommet  de  la  tête.  Ensuite  nous  nommerons  encore  les 
statues  des  deux  temples  d'Abou-Sembil,  dont  les  unes  ont 
jusqu'à  21  mètres  de  hauteur;  elles  sont  du  règne  de  Sésos- 
tris  ou  Rhamsès  le  Grand,  du  xv^  siècle  avant  l'ère  vulgaire. 
La  plus  ancienne  sculpture  européenne  se  trouve  à  la  porte 
d'entrée  du  château  de  Mykène,  dans  le  Péloponèse.    Elle 
représente  deux  lionnes  et  date  peut-être  du  xiv®  siècle  avant 
l'ère  vulgaire.  La  sculpture  grecque  fut  portée  à  sa  plus  haute 
perfection  sous  l'administration  de  Périclès,    au  milieu   du 
ve  siècle  avant  l'ère  vulgaire,  par  Phidias.  En  Sicile  on  admire 
encore  les  vestiges  des  grandes  figures  d'homme,  hautes  de 
7'"60  qui  ornaient  au  premier  étage  le  temple  de  Zens  (Jupiter) 
Olympien  à  Agrigente.  A  Sélinonte  en  Sicile,  se  trouvent  les 
remarquables  métopes  sculptées  du  temple  central  qui  sont 
sans  doute  du  vi^  siècle  avant  l'ère  vulgaire. 

Les  Romains  n'ont  point  marqué  dans  cet  art;  pour  orner 
les  édifices  et  leurs  palais  gigantesques,  ils  dépouillèrent  la 
Grèce  de  ses  magnificences  plastiques.  Le  moyen  âge  replongea 
la  statuaire  dans  la  barbarie;  cependant  l'ancienne  Etrurie, 
la  Toscane,  ne  laissa  jamais  perdre  les  grandes  traditions  de 
l'art  du  statuaire,  et  Nicolas  de  Pise,  sous  le  règne  de  l'empe- 
reur et  roi  Frédéric  II,  de  la  race  des  Hohenstaufen,  commença 
la  renaissance  de  ce  grand  art  que   le  roi   François  pr  de 
France  favorisa  on  ne  peut  plus  heureusement.  Parmi  les 
sculpteurs   français   de    la    Renaissance,   nous  nommerons 
Michel  Colombe,  vers  1480,  Pierre  de  Brymbal  vers  1533, 
Bertrand  Picart  vers  1550,  Frémin   Roussel  vers  1540,  Pierre 
Francheville  vers  15G0,   Pierre  Bontemps  vers  1556,  et  Jean 
Goujon,  l'auteur  de  la.  belle  figure  de  Diane  de  Poitiers. 

L'Allemagne  a  eu  aussi  ses  sculpteurs  de  la  Renaissance  : 
Adam  Kraft,  mort  en  1507,  Tilman  Riemenschneider,  mort 

ta 


386  SCULPTURE  —  SEGMENT 

en  1513,  Loyen  Hering  mort  en  1521,  Nicolas  Lerch,  mort  en 
1513,  Jörg  Syrlind'Ulm,  Pierre  Vischer,  Albert  Dürer,  etc.,  etc. 
SCULPTURE  EN  BAS-RELIEF,  ail.  Halberhabene  Bildhauer  arbeit, 
angl.  bas-relief  or  relievo,  ital.  Basso  relievo.  Figures  ou  orne- 
ments en  saillie,  dont  aucune  partie  n'est  en  saillie  ou  déta- 
chée de  son  fond. 

ISOLÉE,  ail.  Freistehende  Bildhauerarbeit,  angl.  Isolated, 

alto  relievo,  ital.  Isolata.  Celle  qui  çst  exécutée  en  ronde-bosse. 
RONDE-BOssE,  ail.  Ganz  erhabene,  freistehende  Bildhaue- 
rarbeit, angl.  Alto  relievo,  ital.  Alto  relievo.  Gelle  qui  est  isolée 
OU  détachée  entièrement  de  son  fond. 

HIÉRATIQUE,  âii.  Kirchliche  Bildhauerarbeit,  angl.  Ecclesia, 

stical,ìt3i\.  Religiosa. Gelle  consacrée  aux  monuments  du  culte. 
SEC,  SÈCHE,  adj.,  all.  Trocken,  mager,  kalt,  angl.  Dry, 
barren,  cold,  ital.  Magro,  secco.  Se  dit  d'un  dessin,  d'une  con- 
struction, surtout  d'une  façade,  dont  l'exécution  est  dure, 
pauvre  et  de  mauvais  goût.  La  maçonnerie  à  sec  est  celle  où 
l'on  n'emploie  que  des  pierres,  sans  aucune  liaison,  comme 
mortier,  ciment,  plâtre,  etc. 

SÉCANTE,  s.  f.,  all.  Eine  gerade  Linie  die  eine  Krumme,  in 
zwei  Punkten  durchschneidet,  angl.  Secant,  ital.  Secante.  C'est 
une  ligne  qui  rencontre  une  autre  courbe,  ou  la  circonférence 
en  deux  points. 

SECTEUR,  s.  m.,  ail.  Kreisausschnitt,  angl.  A  sector,  ital. 
Settore.  Partie  du  cercle  comprise  entre  un  arc  et  deux  rayons 
de  cercle  menés  aux  extrémités  de  cet  arc. 

SECTION,  s.  f.,  all.  Ber  Durchschnitt,  angl.  Section,  ital. 
Sezione.  Surface  qui  paraît  d'un  corps  coupé  verticalement  ; 
rencontre  de  deux  lignes  qui  se  croisent. 

-  CONIQUE,  ail.  Kegeldurchschnitt,  angl.  Conical  section, 
ital.  Sezione  conica.  Figures  formées  par  les  intersections  d'un 
cônp  par  un  plan.  Elles  sont  au  nombre  de  cinq  :  le  triangle, 
le  cercle,  l'ellipse,  la  parabole,  et  l'hyperbole. 

HORIZONTALE,  ail.  Wagcrcchter  Durchschnitt,  angl.  Ho- 
rizontal, ital.  Orizzontale.  C'est  la  représentation  ou  la  figu- 
ration geometrale  des  plans  d'un  édifice  ou  d'une  maison. 
Nommée  aussi  ichnographie. 

SEGMENT,  s.  m.,  ail.  Kreisabschnitt,  angl.  Segment,  ital. 
Segmento.  C'est  la  surface  ou  portion  de  cercle  comprise  entre 
l'arc  et  la  corde. 


SELLERIE  —  SÉRAIL  387 

SELLERIE,  s.  f.,  all.  Geschirrkammer^  angl.  A  doset  for  horse- 
harness,  ital.  Stanza  per  sellerie.  Lieu  où  l'on  dépose  les  selles 
et  harnais. 

SELLETTE,  s.  f.  Petite  pièce  de  charpente,  sorte  de  moise, 
placée  à  l'extrémité  d'un  engin  au  moyen  de  deux  liens;  porte 
le  fauconneau.  C'est  encore  une  sorte  d'échafaudage  avec  po- 
teau au  milieu  qui  servait  à  exposer  un  criminel  sur  la  place 
publique. 

SEMELLE,  s.  f.,  all.  die  Bachstuhlschwelle,  angl.  A  sort  of 
tie-beam^  ital.  Sorta  di  asticciuola.  Sorte  de  tirant  fait  d'une 
plate-forme,  où  sont  assemblés  les  pieds  de  la  ferme  d'un 
comble  pour  en  arrêter  l'écartement. 

d'étai.  Pièce  de  bois  couchée  à  plat  sous  le  pied  d'un 

étai,  d'un  pointai  ou  d'un  chevalement. 

ou  TALON.  Feuillet  de  bois  propre  à  être  plaqué,  lequel 

est  refendu  obliquement  dans  une  pièce  de  bois. 

SEMINAIRE,  s.  m.,  ail.  Seminarium,  Pflanzschule,  angl. 
Seminary,  college,  ital.  Seminario.  Institution  où  les  jeunes 
ecclésiastiques  reçoivent  l'instruction  dans  les  sciences  et  les 
fonctions  de  la  carrière  qu'ils  ont  choisie. 

SEPTIZONE,  s.  m.,  ail.  Septizonium,  angl.  Septizonium,  ital. 
Septizonio.  Edifice  à  sept  étages  ornés  de  colonnes,  élevé  à 
Rome  près  de  la  porte  Capène  par  Septime  Sévère  qui  régnait 
de  193  à  211.  Ce  monument  a  été  démoli  au  xvi^  siècle. 

SÉPULCRE,  s.  m.,  ail.  Das  Grab,  die  Grabstätte,  angl.  A  Se- 
pulchre, a  grave,  ital.  Sepolcro.  Tombeau,  lieu  particulier  où 
un  corps  est  enterré. 

SÉPULTURE,  s.  m.,  ail.  Die  Grabstätte,  angl.  A  grave,  ital. 
Sepolcro.  Caveau  ou  monument  qui  renferme  des  tombeaux 
soit  d'une  personne,  soit  d'une  famille.  L'architecture  en  est 
ordinairement  simple  et  d'un  caractère  particulier. 

SÉRAIL,  s.  m.,  ail.  Das  Serail,  der  Pallast  des  Sultans  in 
Constantinopel,  angl.  Seraglio,  ital.  Serraglio.  Palais  du  sultan 
à  Constantinople,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  le  harem, 
l'habitation  des  femmes  du  sultan,  et  qui  ne  constitue  qu'une 
portion  du  sérail.  Le  sérail  est  situé  sur  un  promontoire, 
entre  la  mer  de  Marmara,  le  Bosphore  et  le  port  de  Constan- 
tinople. Ses  murs  étendus  renferment  des  mosquées,  des  jar- 
dins, de  vastes  bâtiments  où  habitent  plusieurs  milliers  de 
personnes. 


388  SERPENTIN  —  SERRURERIE 

SERPENTIN,  s.  m.,  all.  Schlangenhaut,  angl.  Serpentine, 
ital.  Marmo  serpentino.  Sorte  de  silicate  hydratifère,  matière 
compacte,  tendre,  mais  tenace,  à  cassure  plus  ou  moins  es- 
quilleuse  et  d'un  éclat  gros,  dont  la  poussière,  et  souvent  la 
masse  mraie,  est  généralement  douce  au  toucher.  Le  serpen- 
tin tendre  d'Allemagne  des  environs  de  Zœblitz  en  Saxe,  est 
très-inférieur  au  serpentin  antique,  Vophites  des  anciens  :  il 
était  de  fond  vert  noirâtre,  avec  des  taches  et  raies  jaunâtres 
et  verdâtres;  il  venait  de  Memphis,  en  Egypte.  On  se  sert  peu 
de  ce  marbre  dans  la  construction  :  mais  on  en  fait  beaucoup 
de  petits  ouvrages,  comme  vases  de  diverses  sortes,  socle  de 
pendules,  etc.  Dans  l'antiquité  on  en  a  fait  des  statues,  des 
colonnes,  des  urnes,  etc. 

SERRE,  s.  f.,  all.  Gewächshaus,  angl.  A  greenhouse,  ital. 
Serra,  stuffa.  Bâtiment  dans  un  parc  ou  dans  un  jardin  dont 
la  couverture  en  verre  est  en  pente  et  où  l'on  renferme  les 
orangers,  les  arbrisseaux  et  autres  plantes  pour  les  mettre  à 
l'abri  du  froid. 

•     CHAUDE,  ail.  Treibhaus,  angl.  Hot- greenhouse,  ital.  Stuffa 

calda.  Gelle  qui  est  constamment  chauffée  au  moyen  d'un 
fourneau  ou  calorifère  pour  y  cultiver  des  plantes  exotiques 
de  climats  très-chauds. 

SERRURE,  s.  f.,  all.  Das  Schloss, ang\.  A  lock,  ital.  Serratura, 
toppa.  Machine  formée  d'une  boîte  nommée  palastre,  d'un  ou 
de  plusieurs  pênes,  et  dans  l'intérieur,  de  ressorts,  gâchettes 
et  garnitures  qui  font  qu'une  serrure  ne  peut  être  ouverte 
qu'avec  sa  clef.  C'est  la  principale  pièce  des  menus  ouvrages 
de  serrurerie. 

A  CLENCHE.  Celle  dont  on  se  sert  pour  les  portes  co- 
cher es. 

— —  A  PASSE-PARTOUT.  Très-simple  et  qui  est  placée  à  une 
porte -Irès-fréquentée. 

A  PÊNE  DORMANT,  ail.  Das  sîch  nur  mit  einem  Schlüssel 

öffnende,  angl.  Only  unlocked  with  a  key,  ital.  A  stanghetta. 
Celle  qui  ne  peut  être  ouverte  qu'avec  une  clef. 

A  RESSORT,  ail.  Das  mit  einer  Feder  versehene  Schloss, 

angl.  Spring-lock,  ital.  A  molla.  Celle  qui  se  ferme  en  tirant 
OU  en  poussant  la  porte. 

RENARDE.  La  clef  l'ouvre  en  dehors  et  en  dedans. 

SERRURERIE,  s.  f.,  all.  Die  Schlosserarbeit,  das  Schlosser- 


SERRURIER  —  SINUS  389 

handwerk,  angl.  Smithery,  ironmongery,  ital.  Arte  del  magnano 
fabbro- ferrajo.  Métier  de  travailler  les  fers  et  autres  métaux 
destinés  à  la  construction. 

SERRURIER,  s.  m.,  ail.  Der  Schlosser,  angl.  A  locksmith^ 
ital.  Magnano^  fabbro- ferrajo,  chiavajuolo.  Ouvrier  qui  travaille 
ou  exécute  les  ouvrages  de  serrurerie. 

SERVICE,  s.  m.,  ail.  Das  Bedienen,  der  Dienst,  angl.  The 
service,  ital.  Servizio.  Direction  et  conduite  active  ,  convena- 
blement réglée,  quant  au  choix,  au  transport  et  à  l'emploi  des 
matériaux  durant  la  construction. 

SERVITUDE,  s.  f.,  all.  Baurecht,  Servitut,  angl.  Buildings 
acts ,  ital.  Servitù.  Obligation  ou  assujétissement  légal  qui 
force  tout  propriétaire  voisin  à  certains  égards  réciproques. 
Le  Gode  civil  énumère  les  servitudes. 

SESOUIALTÈRE,adj.,  ail.  Anderthalbig,  angl.  Sesquialteral, 
ital.  Sesquiallero.  Se  dit  des  quantités  dont  l'une  contient 
l'autre  une  fois  et  demie,  ou  rapport  des  nombres  qui  sont 
entre  eux  comme  six  à  neuf,  par  exemple. 

SEUIL,  s.  m.,  ail.  Schwelle,  angL  Threshold,  sill,  step,  ital. 
Soglia,  soglio.  Morceau  de  pierre  placé  au  bas  d'une  baie  de 
porte  et  qui  la  traverse;  bois  au  bas  d'une  porte  contre  lequel 
se  fait  le  battement  d'une  porte  mobile. 

SIÈGE  D'AISANCE,  s.  m.,  ail.  Abtrittssitz,  angl.  The  seat  in 
a  water-closet,  ital.  Sedia  da  cesso.  Panneau  de  devant,  lunette 
et  couvercle  des  lieux  d'aisance, 

SIMPLICITE,  s.  f.,  all.,  Einfachheit,  Wohlgeordnetheit,  angl. 
Simplicity,  plainness,  convenience,  ital.  Semplicità.  Se  dit  d'une 
composition  où  l'on  n'a  introduit  que  les  membres  et  orne- 
ments naturels  sans  exagération. 

SIMBLEAU,  s.  m.,  ail.  Die  Zirkelschnur,  angl.  A  carpenter's 
line,  ital.  Corda  per  fare  un  circolo.  Grande  règle  ou  cordeau 
employé  à  décrire  un  grand  cercle  ou  arc. 

SINGE,  s.  m.,  ail.  Der  Kreuzhaspel,  angl.  Windlass,  ital. 
iManubrio.  Machine  composée  de  deux  croix  de  Saint -André, 
avec  un  treuil  à  bras  ou  à  double  manivelle,  qui  sert  à  en- 
lever les  fardeaux ,  à  tirer  la  fouille  d'un  puits,  et  à  y  des- 
cendre le  moellon  pour  le  fonder. 

SINUS,  s.  m.,  ail.  Sinus,  angl.  Sinus,  ital.  Seno.  Ligne  per- 
pendiculaire, menée  d'une  des  extrémités  de  l'arc  au  rayon 
qui  passe  par  l'autre  extrémité. 


390  SIPHON  --  SOLIDITÉ 

SIPHON,  s.  m.,  all.  Die  Saugeröhre,  angl.  Â  syphon,  a  water^ 
spout,  ital.  Sifone,  tubo.  Assemblage  de  tuyaux  recourbés,  avec 
lequel  on  peut  élever  les  eaux  à  une  hauteur  considérable. 

SITUATION,  s.  f.,  all.  Die  Lage,  die  Stellung,  angl.  The  site, 
the  situation,  ital.  Situazione.  Superfìcie  de  terrain,  convenable 
pour  y  élever  un  bâtiment  ou  autres  établissements. 

SMILLER,  V.  a.,  ail.  Mit  der  Hammerspitze  Steine  abvieren, 
angl.  To  pick,  to  square  stones  with  the  point  of  a  hammer, 
ital.  Scarpellare.  Equarrir  ou  ébaucher  des  moellons  avec  un 
marteau  à  pointe. 

SOCLE,  s.  m.,  ail.  Der  Untersatz^  der  Grundstein,  angl.  The 
socle,  the  hase,  ital.  Dado,  orlo,  zoccolo.  Piédestal,  base,  corps 
carré  posé  sous  la  base  d'un  piédestal,  destiné  à  supporter  un 
groupe,  une  statue,  une  urne,  etc. 

SOFFITE,  s.  m.,  ail.  Eine  mit  Feldern  verzierte  Decke  eines 
Zimmers,  angl.  A  panneled  ceiling,  ital.  Soffilo.  Plafond  ou 
lambris  de  menuiserie  ,  formé  de  pièces  de  bois  croisées ,  de 
corniches  volantes,  avec  des  compartiments  ornés  de  pein- 
tures et  de  sculptures. 

SOL,  s.  m.,  ail.  Der  Grund,  der  Baugrund,  angl.  The  soil, 
the  ground,  ital.  Suolo.  Terrain  sur  lequel  on  peut  bâtir. 

SOLES,  s.  f.  pi.,  ail.  Die  Schwellen,  angl.  A  horizontal  fiait 
beam  to  hind  the  head  of  piles,  ital.  Suoli.  On  nomme  ainsi 
toutes  les  pièces  de  bois  posées  à  plat,  qui  servent  à  faire  les 
empâtements  des  machines,  comme  des  grues,  des  engins,  etc.  ; 
on  les  nomme  racinaux,  quand  au  lieu  d'être  plates,  elles  sont 
presque  carrées. 

SOLIDE,  s.  m.,  ail.  Der  feste  Körper,  festes  Mauerwerk,  angl. 
A  solid  body,  full  masonry,  ital.  Solido.  Corps  terminé  par 
des  plans  ou  des  faces  planes,  comme  un  prisme,  un  pa- 
rallélipipède ,  une  pyramide,  une  sphère.  Corps  de  ma- 
çonnerie exécuté  en  brique  ou  pierre  de  taille.  Ail.  Back- 
oder-Stein  Mauerwerk,  angl.  A  solid  mass  of  masonry,  ital. 
Massivo  di  muro.  Se  dit  d'un  terrain  ferme  sur  lequel  on  veut 
bâtir.  All.  Fester  Grund  worauf  man  bauen  will,  angl.  A  firm 
ground  to  build  upon,  ital.  Suolo  resistente. 

SOLIDITÉ,  s.  f.,  all.  Güte  und  Dauer  der  Materialien  und 
ihrer  geschickten  Zusammensetzung  ;  Festigkeit  des  Grundes  wo- 
rauf man  bauen  will,  angl.  The  goodness  and  duration  of  ma- 
terials and  their  artfull,  skillful  tying  together;  firmness  of  the 


SOL  INS  —  SOMMET  391 

soil  to  build  upon;  ital.  Solidita,  durezza.  Se  dit  du  bon  choix 
et  du  Lon  emploi  des  matériaux,  ainsi  que  de  leur  bonite 
liaison  entre  eux  ;  se  dit  aussi  de  la  manière  d'asseoir  une 
construction  sur  un  terrain  ferme,  résistant. 

SOLINS,  s.  m.,  ail.  Kurze,  längliche  Stücke  Hölzer^  im 
Zwischenraum  der  Balken  angelegt ,  angl.  Small  joists  between 
the  binding -joists^  ital.  Sbarre.  Tronçons  de  bois  posés  au- 
dessus  des  poutres  et  entre  les  solives.  Se  dit  aussi  d'un 
enduit  en  plâtre  ou  en  mortier,  fait  le  long  d'un  pignon, 
pour  joindre  et  retenir  les  premières  tuiles,  ou  garantir 
le  pied  des  souches  des  cheminées,  ail.  Ueberzug  von  Gyps 
oder  Kalk  unter  der  ersten  Reihe  der  Dachziegel,  um  die 
Forstziegel  darauf  zu  legen  ;  auch  Ueberzug  von  Kalk  am  Fusse 
der  äusseren  Schornsteine;  angl.  Arris- fillets  against  the  foot  of 
chimney  shafts,  made  of  plaster,  mortar  or  cement 

SOLIVE,  s.  f.,  all.  Das  Lagerholz^  kleiner  Balken,  angl. 
Bridging- joists,  ital.  Trave.  Pièces  de  bois  ainsi  nommées  parce 
qu'elles  constituent  le  sol  de  l'étage  où  elles  sont  placées.  Elles 
portent  immédiatement  l'aire  supérieure  du  plancher. 

DE  BRIN. Gelle  qui  ala  grosseur  totale  d'un  arbre  équarri. 

d'enchevêtrure,   ail.    Wechselbalken,    Trumpf -oder 

Schlüsselbalken,  angl.  Chimney-joist,  ital.  Trave  da  cammino. 
Pièces  de  bois  plus  fortes  que  celles  ordinaires  qui  servent  à 
porter  les  abouts  de  la  traverse  d'un  chevêtre. 

DE  SCIAGE.  Celle  qui  est  débitée  dans  un  gros  arbre, 

suivant  sa  longueur  et  grosseur. 
■——  PASSANTE.  Celle  qui  a  toute  la  longueur  d'un  plancher. 
SOLIVEAU,  S.  m.,  ail.  Ein  dünner,  schwacher  Balken,  angl. 
A  small  joist ,  ital.  Travicello.  Petite  solive  qui  remplit  et 
garnit  les  trop  grands  vides,  et  de  moindre  dimension  que  la 
solive. 

SOMMELLERIE,  s.  f.,  all.  Die  Kellnerei,  angl.  Pantry,  But- 
lership,  itai.  Bottiglieria  prossima  alla  cucina.  Lieu  à  proximité 
d'une  cuisine  où  sont  entreposés  les  vins  destinés  à  la  con- 
sommation journalière,  duquel  on  communique  à  une  cave 
par  un  escalier  dérobé  ou  de  service. 

SOMMET,  s.  m.,  ail.  Der  Gipfel,  die  Spitze,  angh  Tfie  sum- 
mit, the  top,  ital.  Cima,  sommità.  Pointe  ou  extrémité  aiguë 
d'un  angle,  d'un  solide  ou  corps,  d'un  triangle,  d'une  pyra- 
mide, d'un  obélisque,  d'un  clocher,  etc. 


392  SOMMIER  —  SOUPENTE 

SOMMIER,  s.  m.,  ail.  Der  oberste  Stein  in  der  Widerlage 
eines  Gewölbes;  ein  hölzerner  Sturz  über  einer  Thür  oder  einem 
Fenster;  desgleichen  ein  Träger,  ein  Brückenbaum^  angl.  A  sum- 
mer, abutmen,  ital.  Cuscino  d'un  arco.  Pierre  taillée  en  coupe, 
qui  sert  de  buttée  au  premier  claveau  d'une  plate-bande.  Aussi 
une  pièce  de  bois  de  charpente  qui  porte  les  soliveaux  d'un 
plancher. 

SONNETTE,  s.  f.,  all.  Das  Rammgerüst,  angl.  Pile  engine, 
ital.  Castelletto.  Machine  propre  à  enfoncer  des  pieux,  ou  des 
pilotis,  composée  d'une  enrayure,  de  montants  ou  jumelles, 
d'une  poulie  et  d'un  mouton  :  quand  la  corde  qui  tient  le  mou- 
ton est  tirée  directement  par  des  hommes,  la  sonnette  est  dite 
à  tirande  :  quand  au  contraire  elle  vient  s'enrouler  sur  le 
corps  d'un  treuil,  elle  est  dite  à  déclic. 

SOUBASSEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Grundmauer,  angl.  Base- 
ment, ital.  Basamento.  Sorte  de  base  ou  de  piédestal  continu 
qui  supporte  un  édifice;  le  rez-de-chaussée  est  élevé  dessus. 
On  le  nomme  socle  quand  il  n'y  a  point  de  base  ni  corniche. 

SOUCHE,  s.  f.,  all.  Die  äussere  Schornsleinröhre,  angl.  Chim- 
ney shaft,  ital.  Cammino  fuori  del  tetto,  torretta.  On  nomme  ainsi 
les  luyaux  de  cheminées  qui  s'élèvent  au-dessus  du  comble. 
SOUGHET,  s,  m.  Pierre  qui  se  trouve  immédiatement  au- 
dessous  du  dernier  banc  d'une  carrière. 

SOUDURE,  s.  f.,  ail.  Die  Löthe,  angl.  Solder,  ital.  Saldatura. 
Composition  de  plomb  et  d'étain  avec  laquelle  on  réunit  des 
pièces  et  tables  de  plomb,  du  fer-blanc,  etc.  Se  dit  aussi  du  plâ- 
tre serré  entre  deux  corps  de  maçonnerie  pour  les  lier  ensemble, 
SOUILLARD,  s.  m.,  ail.  Die  Strebe,  der  Strebebalken,  angl.  A 
beam  assembled  on  the  top  of  piles  and  forming  the  apron  between 
two  piers  of  a  bridge,  ital.,  Legname  sopra  palafitte.  Pièce  de 
bois  assemblée  sur  des  pilotis,  qui  forme  le  glacis  ou  radier 
entre  deux  piles  d'un  pont. 

SOUPAPE,  s.  f.,  all.,  Die  Klappe,  angl.  A  valve,  ital.  Ani- 
mella, turacciolo.  Espèce  de  languette  avec  bouchon  placée 
dans  un  corps  de  pompe,  qui  se  lève  pour  laisser  passer  l'eau 
ou  un  autre  liquide,  et  s'abaisse  pour  l'empêcher  de  ressortir. 
SOUPENTE,  s.  f.,  all.  Der  Hängeboden,  der  Verschlag,  angl. 
a  story  of  small  height,  ital.  Soppalco.  Sorte  d'entre-sol  bas 
composé  d'un  plancher  avec  des  cloisons  à  jour.  On  y 
couche  les  domestiques. 


SOUPENTE  -  SPHINX  393 

SOUPENTE  DE  CHEMINÉE.  Soite  de  potence  qui  retient  un  faux 
manteau  d'une  cheminée  de  cuisine. 

SOUPIRAIL,  s.  m..  àlLDas  Kellerloch,  das  Luftloch,  angl.  Vent- 
hole,  air-hole,  ital.  Spiraglio,  spiracolo.  Baie  ou  ouverture  don- 
nant de  l'air  et  de  la  lumière  à  un  souterrain.  Se  dit  aussi  des 
puits  ou  regards  pratiqués  à  un  aqueduc  pour  y  introduire  de 
l'air. 

SOURCE,  s.  f.,  all.  Quelle,  angl.  A  spring,  a  fountain,  a 
source,  ital.  Sorgente,  fonte.  Eau  qui  sort  naturellement  d'une 
cavité  du  sol,  ou  qui  est  amenée  artificiellement. 

SOUS-CHEVRON,  s.  m.  Pièce  de  bois  de  charpente  placée 
sous  un  faite  pour  consolider  l'assemblage. 

SOUS-TANGENTE,  s.  f.,  all.  Eine  gerade  Linie,  die  mit  der 
Axe  einer  krummen  in  einem  fortgeht,  angl.  Sub-iengent,  ital. 
Sottotangente.  Partie  de  l'axe  d'une  courbe,  comprise  entre 
l'ordonnée  et  la  tangente  qui  y  correspond. 

SOUS-TENDANTE,  s.  f.,  all.  Die  Sehne  oder  gerade  Linie  von 
einem  Ende  des  Zirkelbogens  bis  zum  andern,  angl.  The  subtense, 
ìiSiì.  Sottotendente.  Ligne  droite  menée  d'une  extrémité  de  l'arc 
à  une  autre. 

'  SOUTERRAIN,  s.  m.,  ail.  Das  unterirdische  oder  Erdgeschoss 
eines  Gebäudes,  angl.  The  subterranean  floor,  the  cellar^  ital.  Sot- 
terraneo. Vide  naturel  ou  cavité,  espace  artificiel^au-dessous 
du  niveau  du  sol  environnant.  Etage  sous  terre,  cave,  etc. 

SPÉOS,  s.  m.,  ail.  Unterirdischer  Tempel  der  Aegypter, a.ng\. 
an  egyptian  subterraneous  temple,  ital.  Tempio  sotterraneo  in 
Egitto.  Tempie  ou  sanctuaire  religieux  souterrain  de  l'Egypte. 

SPHÈRE,  s.  f.,  ail.  Die  Kugel,  angl.  Sphere,  globe,  iia\. Sfera. 
Solide  terminé  par  une  sui-face  courbe,  dont  tous  les  points 
sont  également  distants  d'un  point  intérieur  nommé  centre. 
Globe,  boule,  sur  lequel  on  trace  la  figure  de  la  terre,  où  l'on 
représente  la  disposition  du  ciel  par  des  cercles,  etc. 

SPHÉRISTÈRE,  s.  m.,  ail.  Der  Ballplatz, ungi.  Terris-playing 
place,  ital.  Sferisterio.  Lieu  où  anciennement  on  jouait  à  la 
paume,  au  ballon  el  autres  jeux  d'adresse. 

SPHÉROÏDE,  s.  m.,  ail.  Die  Afterkugel,  angl.  Spheroid,  ital. 
Sferoide,  Corps  qui  approche  de  la  figure  de  la  sphère  ;  corps 
rond,  rallongé  ou  ovale.  La  terre  est  un  sphéroïde;  ses  deux 
diamètres  présentent  une  différence  de  42  kilomètres. 

SPHINX,  s.  m.,  ail. Sphinx,  angl.  Sphinx,iia\.  Sfinge.  Figure 


394  SPIRALE  —  STALLE 

symbolique  égyptienne  avec  la  tête,  la  poitrine,  les  mamelles 
d'une  femme  et  le  corps  du  lion.  Celui  qui  est  placé  à  325  mè- 
tres au  sud-est  de  la  grande  pyramide  de  Ghéops,  à  Gizeh  (l'an- 
cienne Memphis),  est  taillé  dans  le  roc  vif  et  a  39  mètres  de 
longueur,  17  mètres  de  hauteur  depuis  le  ventre  jusqu'au 
sommet  de  la  tête  ;  il  représentait  l'entrée  du  soleil  du  signe 
du  Lion  dans  celui  de  la  Vierge.  L'axe  horizontal  du  sphinx- 
est  dirigé  vers  l'orient  d'été,  vers  le  soleil  levant,  à  l'époque 
du  solstice.  Des  rangées  de  sphinx  précèdent  les  sanctuaires  et 
les  palais  égyptiens. 

SP1RA.LE,  s.  f.,  all.  Die  Schneckenlinie,  angl.  Spiral  line, 
ital.  Spirale.  Ligne  courhe  qui  tourne  autour  de  son  centre  et 
qui  s'en  'écarte  de  plus  en  plus  ;  ligne  qui  se  développe  circu- 
lairement  autour  d'un  cône.  La  ligne  spirale  se  voit  dans  les 
volutes  de  l'ordre  ionien. 

SPIRE,  s.  f.,  all.  Eine  einzelne  Windung  einer  Schnecken- 
linie; der  schneckenförmig  gewundene  Pfuhl  einer  Säule;  angl. 
In  ancient  architecture,  the  base  of  a  column,  and  sometimes 
the  astragal  or  torus,  ital.  Spira.  Base  d'une  colonne  qui  s'élève 
en  serpentant  ;  ligne  spirale,  ou  un  seul  de  ses  tours. 

STADE,  s.  m,,  ail.  Das  Stadium,  die  Rennbahn  bei  den 
Griechen,  angl.  Stade,  race,  ital.  Stadio.  Lieu  chez  les  anciens 
Grecs,  disposé  pour  la  course  et  la  lutte  des  athlètes.  Le  hut 
était  accusé  par  une  colonne.  Le  stade  était  oblong,  circulaire 
à  une  de  ses  extrémités,  avec  des  sièges  en  amphithéâtre  : 
cette  partie  était  nommée  sphendoné,  et  avait  quelque  ana- 
logie avec  les  théâtres  ;  tels  étaient  les  stades  d'Éphèse  et  de 
Messene  ;  il  y  en  avait  aussi  de  circulaires  à  leurs  deux 
extrémités,  comme  ceux  de  Tralles ,  Magnésie ,  Sardes  et 
Pergame. 

Se  dit  aussi  d'une  mesure  itinéraire  grecque  qui  avait 
184  mètres  94  centimètres. 

STALLE,  s.  f.,  all.  Chorsitz,  Chorstuhl;  angl.  Stall,  ital.  Se- 
die del  coro.  Espèce  de  fauteuil  en  hois  qui  présente  un  double 
siège,  l'un  bas  et  sur  lequel  on  s'assied,  et  l'autre  qu'on  obtient 
en  relevant  le  premier  et  qui  ne  représente  qu'une  petite  sur- 
face sur  laquelle  on  s'appuie  afin  de  se  tenir  debout  sans  trop 
de  fatigue.  Les  stalles  de  la  cathédrale  d'Amiens  sont  surtout 
célèbres.  Il  y  en  a  du  commencement  du  xni«  siècle  dans  la 
pathédrale  de  Ratzbourg  dans  le  Mecklembourg,  et  beaucoup 


STATION  —  STATUE  mH 

d'églises  d'Italie  en  conservent  de  très-belles  et  fort  anciennes. 

STATION,  s.  f.,  ail.  Standpunkt,  angl.  The  point  of  sights 
bench  mark,  ital.  Stazione.  Lieu  du  sol  où  l'on  pose  le  niveau 
ou  la  planchette  lorsqu'on  lève  un  plan  ou  qu'on  tire  un  ni- 
veau quelconque. 

STATUAIRE,  s.  m.,  ail.  Bildhauer,  angl.  A  statuary,  a 
sculptor,  i(al.  Statuario.  Artiste  qui  exécute  des  figures  en 
ronde-bosse  ou  des  bas-reliefs,  soit  en  marbre,  soit  en  bois 
ou  en  bronze. 

STATUE,  s.  f.,  all.  Das  Standbild,  die  Bildsäule,  angl.  A 
figure,  a  statue,  ital.  Statua.  Figure  humaine  en  marbre,  por- 
phyre, pierre,  métal,  bois,  ivoire,  etc.,  représentée  en  relief 
ou  isolée.  Le  style  égyptien  est  tout  à  fait  monumental,  archi- 
tectural ;  témoin  le  siècle  de  Sésostris  ou  de  Rhamsès  II,  du 
xv^  siècle  avant  l'ère  vulgaire.  Sa  statue  a  été  retrouvée  dans 
le  village  de  Mit-Rahinéh  ;  une  partie  des  jambes  a  disparu, 
et  malgré  cela  ce  colosse  a  encore  11  mètres  de  longueur. 
On  connaît  encore  la  statue  de  ce  roi,  en  granit  noir,  de  2  mè- 
tres 30  de  hauteur,  dont  le  travail  et  l'exécution  ne  laissent 
rien  à  désirer  sur  la  beauté  et  la  pureté  des  formes.  Nous  ci- 
terons encore  les  statues  du  spéos  de  Phré  à  Abou-Sembil,  et 
du  spéos  d'Hathôr  dans  le  même  lieu. 

Le  style  étrusque  a  également  quelque  chose  de  très-sévère, 
mais  les  statues  sont  courtes,  trapues.  Le  style  grec  a  trois  épo- 
ques. La  première  commence  vers  580  avant  l'ère  vulgaire 
et  finit  vers  440  ;  la  seconde  commence  avec  Phidias  et  aboutit 
à  environ  370,  où  Lysippe  et  Praxitèle  commencèrent  la  troi- 
sième époque  qui  finit  avec  l'année  146. 

Le  style  romain  n'a  été  qu'une  médiocre  imitation  des  der- 
niers styles  étrusques  et  grecs. 

Le  style  de  la  Renaissance  s'est  élevé  en  Italie  sous  le  règne 
de  Frédéric  II,  et  s'est  développé  sous  les  Médicis  ;  en  France, 
sous  Louis  XII,  François  I^r  et  Henri  II. 

ALLÉGORIQUE,  ail.  Sinnbildliche  Bildsäule,  angl.  Allego- 
rical, ital.  Allegorica.  Représentant  un  sujet  fictif,  supposé , 
comme  les  saisons,  les  éléments,  etc. 

COLOSSALE,  ail.   Uebergrosse,  riesenmäszige  Bildsäule, 

angl.  Colossal ,  gigantic,  ital.  Colossale,  gigantesca.  Celle  dont 
les  proportions  dopassent  les  dimensions  naturelles  de  Iç^ 
figure  humaine. 


396  STATUE  —  STRIES 

STATUE  CURRULE,  all.  Auf  einem  zweiräderigen  Wagen  von  zwei 
oder  vier  Pferden  gezogen,  aufgestellte  Bildsäule;  din^.  Placed 
in  a  two  wheeled  chariot  drawn  by  two  or  four  horses,  ital.  Cu- 
rule.  Celle  qui  est  placée  dans  un  char  de  triomphe  tiré  par 
deux  ou  quatre  chevaux. 

ÉQUESTRE,  ail.  Ritterliche  Bildsäule,  Standbild  zu  Pferde, 

augi.  Equestrian,  ital.  Equestre.  Figure  hamaine  à  cheval, 
élevée  sur  un  piédestal. 

PÉDESTRE,  ail.  Zu  Fusze,  angl.  Pedestrian,  ital.  Pedes- 
tre. Représentation  de  figure  humaine  à  pied  posée  sur  un 
piédestal. 

PERSiQUEs,  ail.  Bildsäulen   als  Stützen,  angl.  Human 

figures  employed  as  a  post,  a  column,  etc.;  ital.  Cariatidi.  Fi- 
gures humaines  mises  en  usage  comme  colonnes,  piliers,  etc., 
pour  supporter  un  entablement.  Les  figures  de  femmes  em- 
ployées à  cet  effet  sont  nommées  cariatides.  Voyez  ce  mot. 

ROMAINE,  ail.  Römische  Bildsäule,  angl.   roman,  ital. 

romana.  Celle  qui  représente  soit  un  personnage  de  l'anti- 
quité, soit  des  temps  modernes,  avec  le  costume  romain. 

STÈRE,  s.  m.,  ail.  Kubikmeter,  angl.  One  meter  cube,  a 
french  measure  of  quantity ,  ital.  Stero.  Mesure  de  France  qui 
équivaut  à  un  mètre  cube  :  on  s'en  sert  spécialement  dans 
les  achats  et  ventes  des  bois. 

STEREOBATE,  s.  m.,  ail.  Grundmauer  an  denjenigen  Stel- 
len, die  sich  nicht  unter  einer  Säule  befinden,  und  glatt,  ohne 
Glieder,  angl.  Pedestal,  ital.  Zoccolo  ,  piedistallo,  basamento, 
Piédestal  continu,  sans  base  ni  corniche. 

STÉRÉOGRAPHIE,  s.  f.,  all.  Die  Lehre  von  der  Aufzeichnung 
der  Körper,  angl.  Stereography,  ital.  Stereografia.  Art  de  re- 
présenter les  corps  solides  ou  polyèdres  sur  une  surface  plane. 

STÉRÉOMÉTRIE,  s.  f.,  all.  Ausmessungslehre  der  Körper, 
Berechnungslehre  des  kubischen  Inhalts  derselben,  angl.  Stereo- 
metry, ital.  Stereometria.  Science  de  la  mesure  des  corps 
soHdes. 

STÉRÉOTOMIE,  s.  f.,  all.  Durchschnittslehre  dichter  Körper, 
angl.  Stereotomy,  ital.  Stereotomia.  Science  de  la  conpe  des 
pierres  et  de  corps  solides  quelconques. 

STRIES,  s.  f.  pi.,  all.  Die  Leisten  zwischen  den  Aushöhlungen , 
Cannelirungen  der  Säulenschäfte;  angl.  Striges,  ital.  incane- 
lature,  strie.  Filets  entre  les  cannelures  des  colonnes. 


STRIGILES  —  SURHAUSSEMENT  397 

STRIGILES,  s.  f.  pi.,  all.  Die  S  förmigen  Cannelirungen^  angl. 
The  S  shaped  flutings,  ital.  Strigilli.  Cannelures  en  forme  d'S. 

STRIURES,  s.  f.  pi.,  all.  Cannelirungen  der  Säulen,  angl. 
The  flutings  of  the  columns,  ilal.  Scanellature  delle  colonne. 
Cannelures  des  colonnes. 

STUC,  s.  m.,  ail.  Stuk,  angl.  Stucco,  ital.  Stucco.  Composi- 
tion formée  de  chaux,  de  poudre  de  marbre  et  plâtre  dont  on 
fait  des  enduits  de  murs,  des  colonnes,  des  figures,  des  orne- 
ments et  autres  objets. 

STUCATEUR,  s.  m.,  ail.  Der  Stukaturarbeiter,  angl.  A  maker 
of  stucco  work,  ital.  Stuccatore.  Ouvrier  qui  travaille  le  stuc. 

STYLE,  s.  m.,  ali.  Der  Zeiger  an  einer  Sonnenuhr,  angl.  The 
style,  the  pin,  ital.  ago,  indice.  Aiguille  d'un  cadran  solaire. 

STILOBATE,  s.  m.,  ail.  Fuszgestell,  Piédestal,  Säulenstuhl, 
angl.  Stylobata,  ital.  Piedistallo.  Piédestal  continu  régnant  au 
pourtour  d'un  édifice,  d'une  salle,  etc.  C'est  aussi  le  soubas- 
sement d'un  avant-corps  de  bâtiiuent,  et  le  piédestal  d'une 
colonne. 

SUPERFICIE,  s.  m.,  ail.  Oberfläche,  angl.  The  surface,  ital. 
Superficia.  Longueur  et  largeur  d'un  objet  sans  profondeur. 

CONCAVE,  ail.  Rund  ausgehöhlte  Oberfläche,  angl.  Con- 
cave, ital.  Concava.  Celle  qui  présente  une  cavité. 

CONVEXE,  ail.  Runderbabene  Oberfläche,  angl.  Convexe, 

ilal.  Convessa.  Celle  qui  ouïe  un  bombement. 

CURVILIGNE ,  ail.  Krummlinige  Oberfläche,  angl.  Cur- 

vilineal,  ital.  Curvilinea.  Celle  qui  est  renfermée  dans  des 
lignes  courbes. 

PLANE,  ail.  Flache,  ebene  Oberfläche,  angl.  Plane,  level, 

ital.  Piana.  Gelle  qui  est  de  niveau,  qui  n'a  aucune  inégalité. 

RECTiLiGNE,  ail.  Geradlinige  Oberfläche,  angl .  Rectilinear^ 

ital.  Rettilinea.  Celle  qui  est  circonscrite  par  des  lignes  droites. 

SURBAISSEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Drückung  eines  Bogens 
oder  Gewölbes,  angl.  Elliptical,  formed  like  an  ellipsis,  ital. 
Abbassamento.  C'est  Tétat  de  tout  arc  ou  voûte  qui  a  moins  de 
hauieur  que  la  moitié  de  son  diamètre. 

SURFACE,  s.  L  Synonyme  de  superficie. 

SURHAUSSEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Erhöhung  eines  Bogens 
oder  Gewölbes,  angl.  the  slate  of  a  stilted  arch  or  vault,  ital. 
Rialzamento.  C'est  l'état  de  tout  arc  ou  voûte  qui  a  plus  de 
hauteur  que  la  moitié  de  son  diamètre. 


39»  SURPLOMB  —  TABLE 

SURPLOMB,  s.  m.,  ail.  Der  nicht  senkrechte  Stand;  eine  Wand 
oder  Mauer  die  nicht  mehr  senkrecht  steht^  angl.  Out  of  the 
upright^  ital.  Fuori  d'appiombo.  Corps  quelconque  qui  n'est  pas 
d'aplomb,  qui  ne  forme  pas  une  perpendiculaire  avec  le  ni- 
veau de  l'eau. 

SVELTE,  adj.,  all.  Leicht^  frei,  ungezwungen^  sc A/anfe, angl. 
lighty  easy,  ital.  Svelto.  Délié,  léger,  délicat,  élégant;  se  dit 
d'un  corps,  d'une  colonne,  d'ornements,  etc.  L'ordre  ionien 
et  corinthien  sont  dits  sveltes. 

SYMÉTRIE,  s.  f.,  all.  Das  Ebenmasz,  angl.  symmetry,  pro- 
portion^ ital.  Simmetria.  Proportion  et  rapport  convenables 
entre  les  parties  d'un  tout. 

SYMÉTRIQUE,  adj.,  all.  Ebenmäszig,  angl.  symmetrical, 
ital.  Compassato,  simmetrico. 

SYSTYLE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Nahesäulig,  angl.  Systyle,  ital. 
Sistilo.  Entre-colonnement  de  six  modules  d'un  axe  de  colonne 
à  l'autre. 


TABERNACLE,  s.  m.,  ail.  Das  Sacramenthäuschen,  angl. 
Tabernacle,  ital.  Tabernacolo.  Petit  monument  en  forme  d'ar- 
moire, d'église,  de  tour,  etc.,  placé  au-dessus  d'un  autel  chez 
les  catholiques,  et  où  sont  conservés  le  ciboire  et  les  hosties. 

ISOLÉ,  ail.  Freistehende  Tabernakel,  angl.  isolated,  ital. 

isolato.  Celui  qui  n'est  point  posé  contre  un  mur  ou  un  re- 
table, mais  dont  les  quatre  faces  sont  semblables  et  visibles. 

TABLE,  s.  f.,  all.  Die  Tafel,  angl.  A  table,  ita).  Tavola.  Sur- 
face carrée,  circulaire  ou  polygonale,  plate  ou  de  peu  d'épais- 
seur, qui  est  souvent  placée  comme  décoration  sur  le  nu  d'un 
mur.  Dans  ce  sens  elle  est  réputée  panneau. 

A  CROSSETTES,  ail.  Tttfel  mit  Verkröpfungen,  angl.  With 

ancones,  ital.  Con  risalti.  Ornée  d'oreillons  à  chaque  angle. 

COURONNÉE,  ail.  Tafel  mil  einem  Aufsätze,  angl.  Ador- 
ned, crowned  with  a  moulding,  a  cornice,  ital.  Ornata,  circoU' 
data  di  cornice.  Recouverte  à  son  arête  supérieure  d'une  mou- 
lure ou  corniche  légères. 

d'autel,  ail.  Altarplatte,  angl.  Slab  or  altar-table,  ital. 


TABLE  —  TABLÉTÎE  3^ 

Mensa  d'altare.  C'est  la  partie  plane  et  horizontale  du  dessus 
d'un  autel  et  sur  laquelle  on  pose  les  vases  et  autres  ustensiles 
sacrés  dans  la  religion  catholique. 

TABLE  DE  CRÉpi^alL  Eine  abgetünchte  Fläche  oder  Füllung,  angl. 
a  pargetted  panel,  ital.  Quadro  intonacato.  Partie  unie  d'un  en- 
duit, détaché  par  un  autre  genre  de  décoration  qui  la  fait 
ressortir. 

DE  CUIVRE,  ail.  Eine   Messingplatte,  angl.  a  sheet    of 

copper,  ital.  tavola  di  rame.  Celle  qui  sert  à  couvrir  un  comble 
ou  à  être  gravée. 

-  DE  PLOMB,  ail.  Eine  Bleiplatte,  angl.  a  sheet  of  lead, 
ital.  tavola  di  piombo.  Celle  qui,  étant  étirée  et  laminée,  est 
employée  à  couvrir  un  comble,  une  terrasse,  à  faire  des  ché- 
neaux,  etc. 

DE  VERRE,  ail.  Die  Glasscheibe,  angl.  a  plate  of  glass, 

ital.  tavola  di  cristallo.  Carreau  de  vitre. 

EN  SAILLIE,  all.  Ausgeladene   Tafel,  angl.  Projecting, 

Ital.  Proiettata.  Qui  excède  le  nu  ou  parement  d'un  mur  ou 
d'un  fond  quelconque. 

FEUiLLÉE,  ail.  In  einem  dichten  Körper,  einer  Mauer 

ausgehöhlt  und  eingelegt,  angl.  laid  in  a  recess.  Cavee  dans  un 
fond  uni,  quelquefois  ornée  de  petites  moulures. 

RUSTIQUE,  ail.  Bossage  aus  dem  Groben  gehauen,  angl. 

Bossage  picked  roughly,  ital.  Bozzo  rustico.  Bossage  piqué  seu- 
lement à  la  grosse  pointe. 

TABLEAU,  s.  m,,  ail.  Das  Gemälde,  angl.  a  picture,  ital. 
quadro,  pittura.  Représentation  d'un  sujet  quelconque  peint  à 
l'huile  sur  de  la  toile  ou  sur  un  fond  de  bois,  enfermé  dans 
un  espace,  et  presque  toujours  d'un  cadre  plus  ou  moins 
riche. 

DE  BAIE,  dW.Das  Gewand  der  Fenster  oder  Thüröffnungen, 

angl.  Revels  or  reveals,  ital.  Spazio  di  un  muro  fuori  d'una 
finestra.  Partie  dans  l'épaisseur  du  mur,  depuis  l'angle  exté- 
rieur d'une  baie  jusqu'à  la  feuillure  d'évasement. 

TABLETTE,  s.  f.,  all.  Das  Täfelchen,  angl.  A  tablet,  ital. 
Tavoletta.  Pierre  de  peu  d'épaisseur  qui  sert  à  couvrir  des 
nmrs  d'appui,  de  terrasse  et  autres. 

d'appui,  ail.  Soldbank,  angl.  The  sill  tablet  or  slab  cove- 
ring the  parapet  under  a  window,  ital.  Tavoletta  d'appoggio. 
Celle  qui  couvre  l'appui  d'une  fenêtre  ou  d'un  balcon. 


400  TABLETTE  -  TANGENTE 

TABLETTE  DE  BIBLIOTHÈQUE,  all.  Dßs  Bücherbrett,  angl.  Tablet 
in  a  book  screen,  ital.  Tavoletta  da  biblioteca.  Pièces  minces 
de  bois  de  menuiserie  disposées  pour  recevoir  des  livres. 

DE  CHEMINÉE,  ail.  Kaminplatte,  angl.  Chimney -table, 

ital.  Tavoletta  da  cammino.  Morceau  de  marbre  long,  peu 
large  et  mince,  qui  recouvre  le  chambranle  d'une  cheminée. 

TAILLEUR  DE  PIERRE,  s.  m.,  ail.  Der  Steinmetz,  angl.  a 
stonecutter,  ilal.  scarpellino.  Ouvrier  qui  façonne  la  pierre. 

TAILLOIR,  s.  m.,  ail.  Die  Platte,  angl.  abacus,  ital.  abaco. 
Tablette  carrée  échancrée,  avec  ou  sans  moulures,  qui  ter- 
mine le  couronnement  des  chapiteaux;  on  dit  aussi  abaque. 

TALON,  s.  m.,  ail.  Die  Kehlleiste,  angl.  Ogee,  cima  reversa, 
ital.  Onda,  gola  rovescia.  Moulure  composée,  formée  du  quart 
'V  de  rond  et  du  caiet  ;  elle  est  convexe  en  haut  et  concave 
en  bas. 

RENVERSÉ,  ail.  Die  Rinnleiste,  angl.  cyma  recta,  ital. 

gola  diritta.  Composé  comme  le  précédent,  mais  concave  en 
haut  et  convexe  en  bas.  Synonyme  de  doucine. 

TALUS,  s.  m.,  ail.  Der  Anlauf,  angl.  Slopeness,  shelving, 
slanting,  ital.  pendio.  Pente  donnée  à  un  mur  ou  à  une  surface 
de  terre. 

TAMBOUR,  s.  m.,  ail.  Wind  fang,  Verschlag  vor  einer  Thür, 
angL  a  square  partition  at  the  interior  of  church  doors  to  keep 
the  wind  off,  ital.  Controporte.  Sorte  de  petit  pavillon  pratiqué 
devant  des  portes,  surtout  des  églises,  pour  empêcher  le  vent 
et  le  froid  de  pénétrer.  Se  dit  aussi  des  assises  de  pierre  ou  de 
marbre  dont  est  formée  une  colonne,  quand  elle  n'est  pas 
monolithe.  Se  dit  encore  de  la  partie  circulaire  verticale  qui 
supporte  un  dôme,  une  coupole. 

TAMPONNER, V.  a. ,  aW.  Zimmerholz  einhauen,  mit  Bandnägeln 
versehen,  um  die  Tünche  zu  sichern,  angl.  to  hack  timber,  to 
drive  in  it  wooden  pins  to  fasten  the  plastering,  ital.  Inserzione 
di  legname  per  intonacare.  Hacher  des  bois  de  charpente,  y 
planter  de  petites  chevilles  pour  servir  à  lier  l'enduit  qu'on  y 
applique. 

TAMPON,  s.  m.,  ail.  Bandnagel,  angl.  a  wooden  pin,  ital. 
cavicchia.  Cheville  de  moyenne  grosseur  employée  à  des 
usages  divers. 

TANGENTE,  s.  f.,  ail.  Die  Tangente^  angl.  tangente,  ital.  tan- 


TANNERIE  —  TELAMONES  401 

gente.  Ligne  droite  qui  ne  touche  qu'en  un  seul  point  une  ligne 
courbe  ;  ligne  perpendiculaire  à  un  rayon  du  cercle. 

TANNERIE,  s.  f.,  all.  Eine  Lohgärberei,  angl.  A  tan-house, 
ital.  Concia.  Établissement  avec  cours,  hangars  et  autres  dé- 
pendances, où  l'on  apprête  les  cuirs. 

TAPIS  VERT,  s.  m.,  ail.  Der  Rasenplatz,  angl.  A  bowling- 
green,  ital.  Una  verdura.  Surface  plus  ou  moins  grande  et  de 
plusieurs  formes  garnie  de  gazons. 

TARGE,  s.  f.,  all.  Die  Tartsche,  angl.  A  target,  ital.  Targa, 
chiusura  di  finestra,  tavolacela.  Ornement  en  forme  de  croissant, 
arrondi  aux  extrémités,  et  qui  ressemble  à  un  bouclier  ro- 
main. 

TARGETTE,  s.  f.,  all.  Der  Schubriegel,  angl.  A  sort  of  Utile 
bolt,  ital.  Chiusura  di  finestra,  'paletto.  Petite  plaque  de  fer  ou 
de  cuivre  avec  un  verrou  plat,  sert  à  fermer-  des  portes  et 
des  fenêtres. 

TAS,  s.  m.,  ail.  Wird  vom  Bauplatz  gesagt,  angl.  Means  the 
place,  the  spot  of  a  construction,  ital.  Luogo  della  costruzione.  Se 
dit  d'un  bâtiment  qu'on  construit ,  d'une  construction  en 
œuvre.  On  dit  tailler  une  pierre  ou  autres  ouvrages  sur  le  tas, 

DE  CHARGE.  Se  dit  d'uu  coussinet  ou  d'un  arc-doubleau» 

d'où  naissent  plusieurs  arcs  ogives, 

DROIT.  Rangée  de  pavés  sur  le  haut  d'une  chaussée, 

dont  les  pentes  se  dirigent  à  droite  et  à  gauche. 

TASSÉ,  E,  adj.,  ail.  Gesenkt,  gedrückt,  angl,  Sunked  down, 
,  settled,  ital.  Abassato.  On  dit  qu'un  mur  ou  toutes  autres  cons- 
tructions ont  tassé ,  quand  elles  se  sont  assises  sur  elles- 
mêmes  en  se  resserrant  de  haut  en  bas. 

TASSEAU,  s.  m.,  ail.  Die  Leiste,  angl.  Anvil,  bracket,  ital. 
Beccatello.  Petit  corbeau  de  bois  ou  de  fer  qui  soutient  une  ta- 
blette, 

TASSEMENT,  s.  m.,  ail.  Die  Senkung,  angl.  The  action  of 
sinking  down,  abasement,  settlement,  ital.  Abassamento.  Mouve- 
ment de  pression  de  haut  en  bas  qui  s'opère  dans  un  mur,  une 
construction,  et  ce  mot  est  synonyme  à.' affaissement. 

TAUDIS,  s.  m.,  ail.  Kümmerchen,  Nest,  Loch,  angl.  A  paltry 
room,  ital.  Piccola  abitazione  sporca.  Pièce  petite  et  malpropre, 
le  plus  souvent  placée  auprès  d'un  comble  ou  sous  une  rampe 
d'escalier. 

TELAMONES,  s.  m,  pi.,  a\\.  Atlanten,  Telamonen,  männliche 

S6 


402  TÉMOINS  -  TEMPLE 

Bildsäulen,  welche  ein  Gebälk  oder  andere  Last  tragen,  angl.  Tela- 
monesy  ilal.  Atlante.  Nom  latin  des  figures  d'hommes  qui  tien- 
nent lieu  de  colonnes  dans  l'architecture  antique,  et  qui 
étaient  destinées  à  supporter  des  entablements  dans  le  genre 
des  cariatides.  (Voyez  le  mot  atlantes.) 

TÉMOINS,  s.  m,,  ail.  Masziiiigel,  Erdzeichen  der  Wallsetzer, 
a.ng\. Marks,witnesses,benchr-marks ,ìta\ .  Indizio  di  abassamento. 
Petits  monticules  que  les  terrassiers  laissent  dans  une  fouille, 
une  excavation,  pour  faciliter  le  mesurage  du  cube  déplacé. 

TEMPLE,  s.  m.,  ail.  Tempel,  angl.  Temple,  ital.  Tempio,  tem- 
pio. Nom  général  donné  au  lieu  où  se  pratique  le  culte  d'une 
religion,  mais  plus  particulièrement  aux  monuments  du  culte 
chez  les  Grecs  et  les  Romains. 

A  ANTES,  all.  In  antis,  angl.  In  antis,  ital.  Ante.  Celui 

qui  a  des  pilastres  à  ses  angles  extérieurs.  Le  temple  de  Rham- 
nus  en  Attique,  dédié  à  Némésis  et  du  temps  de  Périclès, 
avait  cette  disposition.  Il  y  en  avait  un  autre  à  Myus  en  Ionie, 
dédié  à  Dionysos. 

— —  AMPHiPROSTYLE,  ail.  Amphiprostylos,  angl.  Amphipros- 
tyle,  ital.  Anfìprostilo.  Celui  qui  est  décoré  de  colonnes  aux  fa- 
çades antérieure  et  postérieure  ;  tel  était  le  temple  ionique 
sur  rilissus  à  Athènes. 

AHÉosTYLE,  ail.  Areostylos,  angl.  Areostyle,i\a\.  Areosiilo. 

Celui  dont  l'entrecolonnement  est  très-large,  souvent  plus  de 
quatre  diamètres. 

DÉCASTYLE,  ail.  Tempel  woran  in  einer  Reihe  hinter  einan- 
der zehn  Säulen  oder  Saulenweilen  befindlich  sind,  angl.  Decas- 
tyle,  ital.  Dicastilo.  Celui  dont  la  façade  principale  est  ornée  de 
dix  colonnes  de  front  sur  un  seul  rang. 

■  DiASTYLE,  ail.  Diastylos,  weitsäulig,  angl.  Diastyle,  ital. 

Diastilo.  Mot  grec  qui  signifie  :  appuyer,  et  que  Vilruve  a 
appliqué  au  temple  dont  les  colonnes  ont  un  entrecolonne- 
ment  de  trois  fois  le  diamètre  d'une  colonne.  Tel  était  le 
temple  d'Apollon  et  de  Diane,  mais  il  ne  dit  pas  de  quel  lieu. 

DIPTÈRE,  ail.  Dipleros,  mit  doppelten  Säulenreihen,  angl» 

Dipteral,  ital.  Dittero.  Celui  qui  est  orné  dans  son  pourtour  de 
deux  rangs  de  colonnes,  sur  huit  de  front  sur  la  façade  prin- 
cipale. 

EusTYLE,  ail.  Schönsäulig,  angl.  Eustyle,  most  elegant 

inter columnialion,  ital.  A  colonne  ben  disposte.  Celui  à  colonnes 


TEMPLE  40S 

bien  espacées,  qui  renferme  toutes  les  conditions  possibles  de 
commodité,  de  beauté  et  de  solidité. 

TEMPLE  HEXASTYLE,  ail,  Mit  sechs  Saulen,a,ïig\.  Having  six  co- 
lumns in  front,  ital.  Esastilo.  Celui  de  six  colonnes  de  front. 

HYPÈTHRE,  ail.  Hypäthros,  angl.  Hypaethral,  ital.  Ipetro, 

tempio  scoperto.  Celui  qui  a  sur  chacune  de  ses  faces  principales 
dix  colonnes,  sur  ses  quatre  faces  un  double  portique,  sa  cella 
sans  toit  ou  ouverte. 

MONOPTÈRE,  ail.  Monopteros,  ein  runder  Tempel,  too  die 

Zelle  durch  die  Säulen  gebildet  wird,  angl,  Monopteral,  ital,  Mo- 
nopterale.  Celui  qui  est  circulaire,  dont  la  cella  est  formée  par 
des  colonnes.  Il  y  en  a  à  Tivoli  et  à  Puzzuole. 

ocTOSTYLE,  ail.  Etnc  Reihe  von  acht  Säulen,  angl.  Octos- 

tyle,  ital.  Ottastilo.  Celui  qui  a  huit  colonnes  de  front  sur  sa 
façade  principale.  Tel  est  le  Parthenon  d'Athènes. 

PÉRYPTÈRE  oupÉRiPTÈRE,  ail.  Pcripter  OS,  an  g].  Peripteral, 

ital.  Tempio  circondato  da  colonne  isolate.  Celui  ayant  six  co- 
lonnes sur  chacune  des  faces  principales,  antérieure  et  posté- 
rieure, et  onze  de  chaque  côté  latéral,  y  compris  celles  des 
angles. 

PROSTYLE,  ail.  Prostylos,  angl.  Prostyle,  ital.  Prostilo. 

Celui  qui  est  orné  d'un  portique  antérieur. 

PSEUDODIPTÈRE,  ail.  Pscudodipteros,  mit  einfacher  Säu- 
lenstellung um  den  Tempel,  doch  mit  Raum  für  doppelte  Reihen 
Saiden,  angl.  Pseudodipteral,  ital.  Pseudodittero.  Celui  dont  la 
distance  entre  les  fûts  est  de  deux  diamètres,  et  dont  la  colon- 
nade règne  sur  toutes  ses  faces,  en  ayant  place  pour  une  se- 
conde colonnade. 

PYCNOSTYLE,  ail.  Pyknostylos,  eng  oderdichtsäulig,  angl. 

Pycnostyle,  lohen  the  space  between  the  columns  is  one  diameter 
and  a  half  of  the  column,  ital.  Picnostilo.  Celui  dont  I'entreco- 
lonnement  est  d'un  diamètre  et  demi  de  la  colonne. 

SYSTYLE,  ail.  Systylos,  nahesäulig,  angl.  Systyle,  when 

the  space  between  the  columns  is  of  two  diameters,  ital.  Sistilo. 
Celui  dont  l'ordonnance  a  deux  diamètres  d'un  fût  de  colonne 
à  l'autre. 

■■  TÉTRASTYLE,  ail.  Tetrastylos,  mit  einer  Vorhalle  von  vier 
Säulen  verziert,  angl.  Tetraslyle,  with  columns  four  in  number 
in  the  front,  ital,  Tetrastilo.  Orné  d'un  portique  à  quatre  co- 
lonnes. 


404  TEMPLE 

Selon  Festus,  le  mot  de  /empia indiquait  des  eminences,  des 
lieux  élevés,  pouvant  être  aperçus  ou  contemplés  de  tous  les 
côtés,  de  templari,  c'est-à-dire  de  contemplari;  dans  la  suite 
des  temps,  ce  nom  fut  donné  à  des  monuments  somptueux, 
consacrés  au  culte.  Dans  l'origine,  les  temples  étaient  petits 
et  ne  contenaient  que  la  statue  d'une  divinité, 

La  plupart  des  temples  grecs  forment  un  rectangle  allongé, 
en  longueur  deux  fois  la  largeur,  de  manière  que  si  le  por- 
tique antérieur  avait  six  colonnes  de  front,  les  faces  latérales 
en  avaient  douze.  L'intérieur  du  temple  était  nommé  cella, 
au-devant  de  laquelle  était  un  vestibule  ou  pronaos.  A  la  suite 
de  la  cella  était  Vopisthodome^  en  latin  posticum;  quand  les 
temples  étaient  spacieux,  ils  avaient  un  hypèthre,  c'est-à-dire 
une  cella  à  découvert.  La  plus  grande  partie  des  temples  grecs 
sont  d'ordre  dorique,  le  plus  ancien  des  styles  helléniques, 
et  que  le  collège  des  prêtres  d'Apollon  de  Delphes  consa- 
crait généralement  pour  les  édifices  sacrés  qui  relevaient  de 
leur  pouvoir.  L'ordre  ionique  vint  plus  tard.  Inspiré  de  l'ar- 
chitecture  assyrienne  et  perse  aux  Ioniens  de  l'Asie  Mineure, 
on  voit  timidement  commencer  son  emploi  vers  650  avant 
l'ère  vulgaire  au  trésor  d'OIympie,  élevé  par  le  tyran  Myron. 
Un  siècle  plus  tard  cet  ordre  s'épanouit  dans  toute  sa  magni- 
ficence dans  le  sanctuaire  d'Artémise  à  Éphèse.  Les  temples 
de  la  Victoire  sans  ailes,  celui  sur  l'IlissuS;  à  Athènes,  étaient 
ioniques. 

Le  chapiteau  corinthien,  mélange  intelligent  des  volutes 
ioniennes  avec  des  formes  végétales,  apparaît  vers  l'année  440 
avant  l'ère  vulgaire.  A  l'origine,  il  ne  fut  employé  qu'acci- 
dentellement, qu'isolé  ;  ensuite  il  se  répéta  dans  des  parties 
secondaires  des  monuments.  On  ne  le  voit  exclusivement  uti- 
lisé que  dans  les  petits  édifices  commémora  tifs.  Comme 
exemples,  nous  citerons  le  petit  monument  choragique  de  Ly- 
sikrates  et  la  tour  des  Vents  à  Athènes.  Durant  la  helle  époque 
de  l'art,  les  Grecs  n'en  firent  point  usage  pour  leurs  grands 
temples.  Les  Romains,  au  contraire,  eurent  une  grande  afî'ec- 
tion  pour  le  corinthien.  Un  des  plus  beaux  monuments  corin- 
thiens, c'est  le  temple  romain,  dit  Maison-Carrée  de  Nîmes.  Il 
a  été  élevé  par  Auguste  à  Caius  et  Lucius  dans  la  première 
année  de  l'ère  vulgaire. 

Les  Étrusques  ont  une  architecture  spéciale  pour  leurs 


TENON  —  TERRASSE  405 

temples.  Elle  tirait  son  origine  de  la  construction  en  bois  et 
avait  quelque  analogie  avec  l'ordre  dorique  primitif,  mais 
moins  d'élégance  et  de  science.  L'auteur  de  ce  dictionnaire  a 
tenté  une  restitution  du  temple  étrusque,  page  591  de  son 
Histoire  générale  de  f  architecture. 

TENON,  s.  m.,  ail.  Ein  Zapfen,  eine  Klammer,  engl.  Tenon, 
ital.  Maschio.  Pièce  de  bois  ou  de  fer,  diminuée  carrément  à 
l'extrémité,  de  manière  à  entrer  dans  une  mortaise. 

— —  A  QUEUE  d'aronde,  ail.  Schwalbensckwanz,  angl.  Dove- 
tail, ital.  Coda  di  inondine.  Plus  large  à  son  extrémité  ou  about 
qu'à  son  décollement  ou  naissance,  pour  s'encastrer  dans  une 
entaille  de  même  figure.    . 

DE  SCULPTURE.  Bossago  qui  lie  ensemble  les  membres 

délicats  dans  un  ouvrage  de  sculpture. 

EN  ABOUT.  Celui  qui  est  coupé  obliquement  à  la  mor- 
taise. 

TERME,  s.  m.,  ail.  Büste,  Bildsäule,  angl.  Term,  terminus, 
ital.  Termine.  Buste  d'homme  ou  de  femme,  posé  sur  une 
gaine,  destiné  à  supporter  un  entablement  ou  à  orner  une 
allée  de  parc  ou  de  jardin. 

DOUBLE,  ail.  Doppelte  Büste,  angl.  Double,  ìt?d.  Doppio. 

Celui  où  deux  demi-corps  sont  ajustés  ensemble  dans  la  même 
gaine. 

EN  BUSTE.  Partie  depuis  les  épaules  en  dessus,  égale- 
ment adaptée  à  une  gaine,  ital.  A  busto. 

EN  CONSOLÉ,  ail.  Büste  als  Kragstein,  angl.  Employed  as 

a  bracket,  ital.  A  mensola.  Dont  la  gaine  présente  un  enrou- 
lement et  destiné  à  porter  un  balcon  ou  autres  avant-corps 
quelconques. 

MARIN,  ail.  Zur  See  gehörig,  angl.  Marine,  ital.  Marino. 

Se  terminant  en  double  queue  de  poisson  entrelacée  ou  tortil- 
lée ;  on  l'emploie  pour  les  fontaines,  les  grottes,  etc. 

MiLLiAiRES,  ail.  Büsten  als  Meilensaülen,  angl.  Milliary, 

ital.  Migliare.  Certaines  têtes  de  divinités  de  l'antiquité  posées 
sur  des  bornes  carrées  de  pierre  ou  de  marbre,  pour  indiquer 
le  chemin, 

RUSTIQUE, ail.  Büsteim  Groben, ângl.  Rough-worked,  ital. 

Grossolano.  Dont  la  gaîne  est  ornée  de  bossages  ou  de  gla- 
çons, exécuté  avec  simplicité  et  sans  beaucoup  de  fini. 

TERRASSE,  s.   f.,  all.  Ein  Absatz  an   einem  Bergabhange, 


406  TERRASSE  —  TERRE 

angl.  Terrace,  ital.  Terrazzo,  battuto.  Élévation  de  terre  natu- 
relle ou  artificielle,  soutenue  par  un  mur  solide  et  construit 
avec  art. 

TERRASSE  DE  BATIMENT,  ail.  Büch  Terrüsse,  flaches  Hausdach^ 
angl.  A  flat  roof,  ital.  Piano.  Couverture  plate  ou  de  niveau 
d'un  bâtiment,  exécutée  en  plomb,  zinc,  cuivre  ou  asphalte, 
souvent  aussi  en  dalles  de  pierre  dure  ou  de  marbre,  dont 
les  joints  sont  cimentés  ou  coulés  en  plomb. 

— —  DE  MARBRE.  Partie  tendre  ou  autre  défaut  d'un  marbre 
auquel  on  remédie,  en  y  pratiquant  un  placage,  ou  en  y  ajus- 
tant des  éclats  de  même  matière  avec  du  ciment,  ital.  Diffettoso. 

DE  SCULPTURE.  Sommet  ou  extrémité  supérieure  d'une 

plinthe,  où  reposent  une  ou  plusieurs  figures. 

TERRASSEMENT,  s.  m.,  ail.  Abstechung  und  Wegßhrung 
der  Erde,  angl.  Excavation  to  foundations,  ital.  Spostamento  di 
terra.  Action  de  manier  les  terres,  de  les  égaliser  ;  faire  des 
excavations  pour  fondements,  caves,  etc.,  et  enlever  les  terres. 
TERRASSIER,  s.  m.,  ail.  Ber  Wallgräber,  Erdarbeiter,  angl. 
Terrace-maker,  ital.  Che  lavora  ai  terrazzi.  Celui  qui  travaille 
ou  fait  faire  des  terrassements,  des  mouvements  de  terre. 
TERRE,  s.  f.,  all.  Der  Grund  worauf  man  bauet  oder  einen 
Garten  anlegt,  angl.  The  ground,  the  soil  to  build  upon,  ital. 
Terra,  fondo.  Sol,  terrain  où  l'on  bâtit,  ou  sur  lequel  on  des- 
sine un  jardin. 

BLANCHE,  ail.  Weisse  Erde,  angl.  White  earth,  ital.  Terra 

bianca.  Celle  qui  est  de  nature  glaiseuse,  sert  à  édifier  des 
murs. 

GLAISE,  ail.  Thonerde,  augi.  Clay,  potter's  earth,  iial. 

Argilla,  creta.  Celle  qui  est  employée  à  faire  des  carreaux  et 
tous  objets  de  poterie.  On  s'en  sert  pour  des  enduits  de  réser- 
voirs, de  citernes,  de  batardeaux  et  autres  ouvrages  qui  crai- 
gnent les  filtrations  des  eaux. 

— —  jEGTissE,  ail.  Wurferde,  angl.  Thrown  earthy  ital.  Terra 
gittata.  Celle  qui  est  conservée  dans  un  lieu  et  destinée  à  des 
remblais  derrière  des  murs  de  terrasse  et  autres. 

MASSIVE.  Qui  a  les  trois  dimensions  et  sert  à  estimer  la 

fouille  ;  c'est  le  cube  de  la  terre. 

NATURELLE.  Superficie  qu'on  ne  touche  pas,  où  l'on  ne 

fait  aucune  excavation  ni  fouilles. 
APPORTÉE,  ail.  Hingebrachte  Erde,  angl.  Earth  movçd, 


TERRE  -  TERRAIN  407 

brought  on  a  spot,  a  place,  ital.  Portata.  Gelle  qui  est  amenée 
pour  remblayer  une  cavité  ou  celle  qui  est  levée  en  chaussée. 
TERRE  FRANCHE,  ail.  Gartenerde,  angl.  Earth  of  the  best  quality, 
ital.  Da  giardino.  Dépourvue  de  pierres  et  de  gravois  et  étant 
fumée,  est  excellente  pour  les  prairies. 

MEUBLE,  ail.  Leichter,  lockerer  Boden,  angl.  Light,  ital. 

Leggiere,  arabile.  Gelle  qui  n'est  point  tenace,  mais  légère  et  en 
poussière. 

-  FORTE,  ail.  Starke,  fettige  Erde,  angl.  Fat,  too  rich,  ital. 
Forte.  Gelle  qui,  mêlée  d'argile,  ne  peut  être  employée  sans 
être  remuée  et  fumée. 

FROIDE,  ail.  Kalt,  feucht,  angl.  Cold,  damp,  ital.  Fredda. 

Gelle  qui  est  glaiseuse  et  humide,  qui  retarde  la  végétation. 

MAIGRE,  ail.  Mager,  schwach,  angl.  Lean,  poor,  ital.  Ma- 
gra, povera.  Gelle  qui  tient  du  sable,  sèche,  stérile,  ne  produit 
qu'en  la  fumant. 

TUFiÈRE,  ail.    Tof-Erde,   angl.  Loamy,  ital.   Di  tufo. 

Ingrate,  stérile,  impropre  pour  la  végétation. 

VEULE,  ail.  Die  allzu  leichte  Erde,  angl.  Weak,  ital.  Sol- 
tile.  Trop  légère,  ne  produit  qu'en  la  remuant,  la  brûlant  ou 
la  fumant. 

AMENDÉE,  ail.  Gedüngt,  umgekehrt,  angl.  Made  better,. 

fertilized,  fecundated,  ital.  Concimata.  Gelle  qui,  retournée  et 
fumée  plusieurs  fois,  mélangée  de  bonne  qualité  de  terre,  est 
fertile  et  propre  à  une  bonne  végétation. 

RAPPORTÉE,  ail.  Aufgeführte  Erde,  angl.  Brought  or  hea- 
ped up,  ital.  Portata.  Gelle  qui  est  transportée  d'un  lieu  dans 
un  autre,  pour  améliorer  ou  combler  une  terre,  une  excavation. 

REPOSÉE,  ail.  In  Ruhe  gelassen,  ungebraucht,  angl.  Not 

cultivated  for  a  time,  ital.  Riposata.  Gelle  qui  n'est  point  culti- 
vée annuellement. 

■  PRÉPARÉE,  all.  Zubereitet,  angl.  Prepared,  good  for  cul- 
ture, ital.  Preparata.  Celle  qui  est  disposée  convenablement 
pour  la  culture  des  végétaux. 

— —  USÉE,  ail.  Abgenutzt,  ausgemürgelt,  angl.  Ruined,  was- 
led,  ilal.  Stanca.  Gelle  qui  est  épuisée,  laissée  sans  fumier, 
sans  amendement. 

TERRAIN,  s.  m.,  ail.  Der  Bauplatz,  angl.  The  soil  to  build 
upon,  ital.  Terreno,  fondo.  Lieu  ou  emplacement  sur  lequel  on 


408  TERRAIN  —  TÊTE 

Mtit.  On  en  distingue  de  différentes  natures,  comme  tuf, 
roche,  sable,  graviers,  glaise,  vase,  etc. 

TERRAIN  DE  NIVEAU,  ail.  Wagevecht,  flach,  angl.  Level,  ital. 
A  livello.  Celui  qui  est  parallèle  à  la  surface  de  l'eau,  qui  ne 
penche  d'aucun  côté. 

PAR  CHUTE,  ail.  Abhängig,  bergig,  angl.  Hilly,  mowìu 

tainous,  ital.  Montagnoso.  Formé  de  parties  basses  et  élevées, 
qui  se  raccordent  par  des  rampes  ou  pentes. 

TERREAU,  s.  m.,  ail.  Die  Düngererde,  angl.  Mould.,  ital.  Ter- 
riccio. Terre  noire  composée  d'un  mélange  de  fumier  ;  em- 
ployée dans  les  parcs  et  les  jardins  pour  massifs  d'arbustes  et 
de  fleurs. 

TERRE-PLEIN,  s.  m,,  ail.  Der  Wallgang,  die  Ausfüllung  mit 
Erde  zwischen  zwei  Mauern  zu  einer  Terrasse,  angl.  Platform 
of  earth,  ital.  Terrapieno.  Terre  rapportée  entre  deux  murs 
destinée  à  établir  une  communication  d'un  lieu  à  un  autre. 

TÈTE,  s.  f.,  all.  Theil,  Kopf  verschiedener  dinge,  angl.  The 
part,  the  head  of  certain  things  or  anima/s,  ital.  Capo.  Ornement. 

— —  DÈ  BOEUF  OU  DE  BÉLIER,  all.  Ochseukopf,  Widdcrkopf, 
angl.  Of  an  ox  or  of  a  ram,  ital.  Capo  di  bove  o  di  ariete.  Or- 
nement de  sculpture  placé  par  les  Romains  dans  les  métopes 
d'une  frise  d'ordre  dorique  et  autres  endroits. 

- — •  DE  CANAL,  ail.  Eingang  irgend  eines  Kanals,  angl.  En- 
trance to  a  channel,  ital.  Ingresso  di  un  canale.  Entrée  d'un  ca- 
nal quelconque. 

DE  CHEVALEMENT,  all.  Kopf  einer  Stütze,  angl.  The  head- 
piece of  a  prop,  of  a  stay,  ital.  Testa  di  cavaletto.  Pièce  de 
charpente  moyenne  qui  traverse  un  mur,  un  massif  de  ma- 
çonnerie, portée  par  deux  étais;  employée  aux  ouvrages  en 
sous-œuvi'e,  aux  percements  de  baies,  etc. 

DE  MUR,  ail.  Das  Ende  einer  Mauer,  angl.  The  extremity 

of  a  wall,  ital.  Estremità  d\in  muro.  Partie  apparente  d'un  mur 
à  une  ouverture,  à  une  jambe  étrière,  etc.,  quelquefois  revê- 
tue en  pierre  de  taille. 

DE  voussoiR,  ail.  Vorder-oder-Hinterseite  eines  Gewölb- 

steins,  angl.  The  front  or  back  of  a  voussoir  or  vault-stone,  ital. 
Faccie  de' serragli.  Face  antérieure  ou  postérieure  d'un  claveau 
de  voûte,  d'arc  ou  de  plate-bande. 

PERDUE,  ail.  Eingelassener  Kopf,  versenkt,  mit  der  äus- 
seren Fläche  gleich,  angl.  Flush,  on  the  same  plane,  ital.  A  testa 


TETRAGONE  —  THÉÂTRE  409 

perduta.  Celle  d'une  cheville,  d'un  clou,  d'un  bou/on  et  autres, 
incrustée,  noyée  ou  en  affleurement  dans  la  bois  ou  le  métal, 

TETRAGONE,  s.  m.,  ail.  Das  Quadrat,  die  vierseitige  Figur, 
angl.  Quadrangle,  ital.  Quadrangolo.  Figure  à  qualre  angles  et 
à  autant  de  côtés. 

TÉTRASTYLE,  s.  m.  et  adj.,  all.  Mit  vier  Säulen  verziert, 
angl.  With  four  columns  in  front,  ital.  Tetrastilo.  Edifice  orné 
sur  la  face  principale  de  quatre  colonnes  de  front. 

THEATRE,  s.  m.,  ail.  Theater,  Schauspielhaus,  angl.  Theatre, 
ital.  Teatro.  Vaste  et  magnifique  édifice  chez  les  anciens  des- 
tiné à  la  représentation  des  pièces  de  spectacle.  Chez  les  Grecs 
les  théâtres  formaient  une  catégorie  très-étendue  de  monu- 
ments, car  ils  étaient  consacrés  au  spectacle  de  luttes  et  de 
concours  soit  de  gymnique,  soit  de  musique,  ou  tout  autre 
exercice  physique  ou  intellectuel.  D'une  forme  très-simple, 
ces  édifices  étaient  le  plus  souvent  consacrés  à  Dionysos  ou  à 
Aphrodite,  divinités  du  plaisir,  de  la  joie  et  des  jeux  de  toute 
espèce.  Destinés  également  aux  assemblées  populaires,  comme 
à  Athènes  et  à  Taras,  ils  étaient  de  dimensions  infiniment  plus 
considérables  que  les  temples,  où  les  prêtres  seuls  pénétraient. 
Les  mêmes  principes  ont  été  suivis  pour  l'établissement  des 
théâtres  dans  tous  les  lieux  de  la  Grèce.  On  cherchait  à  les 
placer  autant  que  possible  sur  le  versant  d'une  montagne  et 
avec  vue  sur  la  mer,  comme  à  Sicyone,  à  Taras  et  à  Tauro- 
ménion.  Une  infinité  de  ces  monuments  sont  situés  au  cou- 
chant, mais  jamais  au  midi.  Leur  forme  présente  ordinaire- 
ment un  hémicycle  sur  la  base  duquel  se  trouvait  la  scène  pour 
les  acteurs  avec  tous  ses  accessoires,  c'est-à-dire  deux  murs 
latéraux  élevés,  ornés  de  peintures  :  un  mur  de  fond,  qui  re- 
présentait un  palais.  Ce  mur  de  fond  était  percé  de  trois  portes  : 
celle  du  centre  était  destinée  aux  rois,  celle  de  droite  aux  per- 
sonnages de  second  rang  et  celle  de  gauche  aux  acteurs  rem- 
plissant des  rôles  inférieurs.  Le  lieu  des  spectateurs  constituait 
la  seconde  partie  du  théâtre  grec  :  il  était  compris  dans  le 
pourtour  de  l'hémicycle  ;  enfin  la  troisième  partie  du  théâtre 
grec  était  formée  par  Vorchestre  entre  la  scène  et  les  specta- 
teurs, destiné  aux  chœurs  et  établi  en  contre-bas  de  la  scène. 
Dans  l'orchestre  et  au  niveau  de  la  scène  se  trouvait  la  thy- 
m'ele,  dans  l'origine  un  autel  consacré  à  Dionysos  ;  là  aussi, 
pendant  les  assemblées  populaires,  était  placée  la  tribune.  Il 


410  -  THEATRE 

existait  une  espèce  d'estrade  sur  la  scène,  avec  face  postérieure, 
destinée  à  élever  certains  personnages  au-dessus  de  la  multi- 
tude, à  les  transporter,  pour  ainsi  dire,  dans  une  sphère 
étrange,  merveilleuse  et  poétique. 

On  avait  donc  dans  les  théâtres  grecs  :  1°  l'orchestre  avec  la 
thymèle  au  centre  et  les  issues  découvertes  aux  côtés  ;  2°  les 
constructions  scéniques  avec  :  1°  leurs  décorations  fixes  à  plu- 
sieurs  étages,  formées  de  colonnes,  de  murs  de  refend  et  de 
charpentes;  2°  leurs  ailes  ou  murs  latéraux;  3"  l'espace  en 
avant  du  mur  du  fond  de  la  scène  et  entre  les  ailes,  plus  élevé 
au  moyen  d'une  estrade  en  charpente,  et  4»  enfin  la  face  ap- 
parente de  cette  estrade  tournée  vers  les  spectateurs,  et  qui 
formait  l'espace  couvert  nommé  le  proscenium;  3°  le  théâtre 
proprement  dit  avec  les  sièges  au  pourtour  et  s'étendant  dans 
Thémicycle,  concentriquement  divisés  par  de  larges  couloirs, 
contenant  des  degrés,  couloirs  ayant  en  plan  la  forme  d'un 
coin.  Les  gradins  en  amphithéâtre,  destinés  aux  spectateurs, 
étaient  primitivement  en  charpente.  Mais,  dans  la  suite,  on 
établit  les  théâtres  sur  des  collines  ou  des  versants  de  mon- 
tagnes, et  alors  on  tailla  dans  le  roc  des  sièges  pour  le  public; 
4"  la  colonnade  circulaire  au-dessus  et  enveloppant  les  sièges 
supérieurs,  destinéeàdonneràl'ensembleuneclôtureintérieure 
imposante  et  utile  auxefîets  d'acoustique  et  de  perspective,  deux 
sciences  qui  entraient  dans  les  études  principales  des  cons- 
tructeurs de  théâtres  chez  les  anciens,  au  rapport  de  Vitruve. 
Les  théâtres  en  pierre  ne  datent  chez  les  Grecs  que  de  l'an- 
née 500  avant  l'ère  vulgaire.  Celui  de  Dionysos,  à  Athènes, 
avait  80  mètres  de  diamètre.  Le  théâtre  le  plus  spacieux  de  la 
Grèce  était  celui  de  Megalopolis,  le  plus  beau  celui  d'Epidaure  ; 
ceux  d'Argos,  de  Sicyoue,  d'Assos,  avaient  137,  122,  201  mè- 
tres de  diamètre.  Ensuite  on  distingue  ceux  de  Syracuse,  de 
Tauromenion,  de  Catane,  d'Himera  et  d'Égeste. 

Le  premier  théâtre  en  pierre  à  Rome  fut  construit  par 
M.  Emilius  Lepidus,  vers  l'année  179  avant  l'ère  vulgaire.  En 
l'année  55,  Pompée  en  éleva  un  autre.  En  l'année  13,  l'empe- 
reur Auguste  inaugura  celui  de  M.  Claudius  Marcellus,  son 
neveu;  une  partie  en  existe  encore. 

La  forme  des  théâtres  modernes  a  élé  empruntée  à  celle  de 
l'antiquité,  comme  on  voit;  ceux-ci  étaient  découverts,  tandis 
que  les  nôtres  ont  un  plafond  et  un  toit. 


THÉATRIi:  —  THEORIE  411 

Soiifflot,  au  xvnie  siècle,  éleva  à  Lyon  la  salle  de  comédie  ; 
Louis  de  France  fut  l'architecte  de  l'ancien  théâtre  de  Bor- 
deaux, J.-G.  Legrand  celui  du  théâtre  Feydeau  à  Paris,  in- 
cendié en  1837.  J.-A.  Gabriel  commença  en  1763  lasalle  de 
spectacle  du  château  de  Versailles,  et  qui  ne  fut  achevée  qu'en 
1770;  N.  Lenoir  bâtit  le  théâtre  de  la  Porte-Saint-Martin 
en  1787. 

En  1663,  Ch.  Wren  éleva  le  théâtre  d'Oxford;  en  1705,  Jean 
Vanbrugh  construisit  le  théâtre  de  l'Opéra  de  Londres,  incendié 
en  1789,  rebâti  en  1790  sur  le  projet  de  Michel  Navosielski, 
mais  changé  et  agrandi  par  Nash  et  Repton,  de  1816  à  1818. 
Le  second  théâtre  de  Govent-Garden  fut  ouvert  en  1809; 
il  devint  l'Opéra  italien  en  1847,  et  il  fut  incendié  en  1856. 
Le  théâtre  actuel  est  de  l'architecte  E.  M.  Barry  ;  il  date  de 
1858.  Le  théâtre  de  Hay-Market  est  l'œuvre  de  ^Nash,  il  fut 
livré  au  public  en  1821. 

Les  théâtres  les  plus  célèbres  sont,  en  Allemagne,  ceux  de 
Vienne,  de  Berlin,  par  Schinkel,  de  Munich,  de  Dresde,  par 
G.  Semper  (1838),  de  Carlsruhe  et  de  Darmstadt.  En  Italie, 
nous  citerons  ceux  de  San  Carlo  de  Naples,  parNicolini  (1817), 
de  la  Scala  à  Milan,  par  Joseph  Piermarini  (1778),  et  le  théâtre 
de  Turin.  Le  plus  grand  théâtre  est  celui  de  Saint-Péters- 
bourg, bâti  en  pierre  de  taille  et  fer.  Voir  Parallèle  des  princi- 
paux théâtres  riiodernes  de  V Europe,  "^diV  G.  Contant.  Texte  par 
J.  de  Filippi.  Paris,  1860,  2  vol.  folio. 

THEATRE  ANATOMiQUE,  ail.  Anatomisclies  Theater,  angl.  Ana- 
tomical, ital.  Anatomico.  Espace  semi-circulaire,  disposé  en 
gradins  en  amphithéâtre,  avec  table  au  centre,  sur  laquelle 
on  fait  des  démonstrations  anatomiques. 

d'eau.  Combinaisons  de  cours  ou  d'allées  d'eau,  ornés 

de  coquillages,  de  rocailles,  de  statues  et  autres  accessoires, 
qui  varient  les  décorations  et  la  perspective. 

DE  JARDIN.  Espace  amphithéâlral  dans  un  parc  ou  jardin, 

formé  de  terre  et  avec  gradins  semi-circulaires,  fait  de  gazons 
ou  de  pierre,  décoré  d'arbres  et  de  charmilles,  et  où  l'on 
jouait  des  pastorales  au  xvni«  siècle. 

THÉORIE,  s.  f.,  all.  Theorie,  angl.  Theory,  ital.  Teoria.  C'est 
une  réflexion,  une  contemplation,  une  méditation  intellec- 
tuelle ,  science  ou  connaissance  de  ce  qui  ne  tombe  pas 
sous  les  sens.  C'est  une   pénétration  méditative  dans  l'es- 


412  THERMES 

sen  ce,  les  causes,  les  lois  et  les  rapports  de  ce  qu'offre  la  vue  ; 
c'est  un  essai,  un  discernement,  au  moyen  duquel  un  objet 
est  choisi  parmi  un  grand  nombre  d'objets  similaires  ou  de 
même  nature.  L'expérience  de  l'homme  a  son  origine  dans  la 
mémoire;  l'expérience  paraît  être  identique  avec  la  science  et 
la  théorie.  L'expérience  conduit  donc  à  la  théorie,  et  l'absence 
d'expérience  conduit  au  hasard,  à  l'arbitraire.  La  théorie,  en 
fait  d'art,  c'est  la  connaissance  d'un  art  par  les  principes  in- 
tellectuels qui  le  déterminent,  les  lois  qui  le  régissent;  la  com- 
paraison et  l'expérience  sont  la  pierre  de  touche  de  toute 
théorie.  L'idée  fondamentale  sur  laquelle  repose  la  théorie, 
c'est  son  principe;  cette  idée  consiste  dans  le  renvoi  aux  dé- 
ductions qui  découlent  du  principe  pour  la  pensée,  et  déduc- 
tions qui  doivent  concorder  parfaitement  de  fait  avec  les  phé- 
nomènes existants.  La  théorie  de  l'architecture  n'est  point 
seulement  du  domaine  de  la  raison,  de  l'imagination,  elle 
dépend  aussi  de  la  science.  L'architecture  est  art  et  science 
ensemble  :  elle  comprend  et  combine  les  avantages  et  les  ré- 
sultats de  l'art  et  de  la  science.  Elle  est  la  réunion  delà  force, 
de  la  puissance  avec  la  grâce  et  la  beauté.  Sa  base  est  la 
science,  l'art  est  son  point  culminant.  D'un  côté,  l'architec- 
ture offre  donc  à  notre  appréciation,  dans  des  œuvres  maté- 
rielles construites  selon  des  règles  et  des  canons,  la  totalité  des 
développements  des  propriétés  de  la  nature,  l'ensemble  des 
vérités  mathématiques  et  du  génie  créateur.  De  l'autre  côté, 
elle  unit  le  convenable  à  la  grâce,  elle  satisfait  nos  sens,  con- 
tente les  notions  que  nous  avons  sur  l'harmonie  et  les  rapports 
des  choses  entre  elles. 

THERMES,  s.  m.  pi.,  ail.  Die  warmen  Bäder,  öffentlichen  Ba- 
dehäuser der  Alien,  angl.  The  Jiot  baths  of  the  ancients, ììaì.  Terme, 
bagni.  Edifices  publics  ou  particuliers,  d'un  usage  général 
dans  toute  l'antiquité  pour  y  prendre  des  bains  (voyez  ce 
mot).  Des  statues,  des  bas-reliefs  et  des  peintures  ornaient  les 
thermes  des  Grecs  et  des  Romains.  Le  Laocoon  a  été  trouvé 
dans  les  bains  de  Titus  en  1506,  par  Felice  de  Fredis;  il  est 
aujourd'hui  au  Vatican.  L'on  comprend  que  toutes  les  disposi- 
tions des  thermes  étaient  soumises,  soit  aux  localités,  soit  à  la 
dépense  que  pouvaient  faire  ceux  qui  faisaient  construire  les 
bains.  On  y  employait  des  briques  et  des  pierres  ;  de  petits 
piliers  et  de  petites  colonnes  faisaient  partie  des  constructions 


THERMOMETRE 


413 


souterraines.  On  a  trouvé,  dans  beaucoup  de  villes  de  France, 
des  ruines  de  thermes  romains,  notamment  dans  les  lieux 
où  senties  eaux  thermales. 

C'est  dans  les  thermes  romains  que  les  architectes  du  moyen 
âge  ont  pris  les  principales  parties  de  leurs  églises.  (Voyez  la 
page  838  de  notre  Histoire  générale  de  l'architecture.) 

THERMOMÈTRE,  s.  m.,  ail.  Wärmemesser,  angl.  Thermome- 
ter, ital.  Termometro.  Instrument  qui  indique  ou  mesure  la 
température  ou  les  degrés  de  froid  ou  de  chaud. 


Comparaison    des  thermomètres  Fahrenheit,  Reaumur  et  Centigrade. 
Fahrenheit  Centigrade       Fahrenheit       Centigrade     Fahrenheit    Centigrade 


—  4. 


—  20,00 
—  3 —  49,44 


2. 
-  4. 

0. 

4. 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 
40. 
44. 
42. 
43. 
44. 
45. 
46. 
47. 
48. 
49. 
20. 
24. 
22. 
23. 
24. 
25. 
26. 
27. 
28. 
29. 
30. 
34. 
32. 


48,89 

—  48.33 

—  47,78 

—  47,22 

—  46  67 

—  46,14 

—  45  56 

—  43,00 

—  4  4,44 

—  43,89 

—  4  3,33 

—  42.78 
42  22 

—  4  4 ',67 

—  44,44 

—  40,56 

—  40,00 

—  9,44 

—  8,89 

—  8,83 

—  7,78 

—  7,22 

—  6,67 

—  6,44 

—  5,56 

—  5,00 

—  4.44 

—  3,89 

—  3,33 

—  2,78 
2  22 

—  4!67 

—  4,44 

—  0,56 

—  0,00 


33.... 
34.... 
35.... 
36.... 
37.... 

38 

39 

40.... 

44 

42 

43 

44 

45. . . . 

46 

47 

48 

49 


0,56 
1,44 

4,67 
2,22 
2,78 
3,33 
3,89 
4,44 
5,00 
5,56 
6,44 
6,67 
7,22 
7,78 
8,33 
8,89 
9,44 

50 40,00 

54 40,56 

52 44,14 

53 44,67 

54 42,22 

55 42,78 

56 43,33 

57 43,89 

58 44.44 

59 45,00 

60 4  5,56 

64 4  6,44 

62 46,67 

63 47,22 

64 47,78 

65 48,33 

66 48,89 

67 19,44 

68 20,00 

69 20,56 


70 24,44 

74 24,67 

72 22,22 

73.'.'.'.*.'  2278 

74 23,33 

75 23,89 

76 24,44 

77 25,00 

78 25,56 

79 26,44 

80.....   26,67 

84 27,22 

82 27.78 

83 28,33 

84 28,89 

85 29,44 

86 30,00 

87 30,56 

88 34,44 

89 31,67 

90 32,22 

91 3^78 

92 33.33 

93 33,89 

94 34,44 

95 35.00 

96 35,56 

97 36,41 

98 36,67 

99 37,22 

400 37,78 

401 38,33 

402.  .;..   38.89 

403 39  44 

104 40,00 

105 40,56 

406 44,44 


414  THOLÜS  —  TIERS-POINÏ 

Reaumur  Centigrade 

0  < 

0 0 

1 4,25 

2 2,50 

3 3,75 

4 5,00 

5 6,25 

6 7,50 

7 8,75 

8 10,00 

9 'I'l,25 

10 12,50 

THOLUS,  s.  m.,'  all.  Tholus,  der  Mittelpunkt  in  einem  Kup- 
pelgewölbe, der  Schluszstein  daselbst,  auch  die  ganze  Kuppel, 
angl.  The  centre  of  a  dome,  the  key  of  a  cupola,  or  the  whole  dome, 
ital.  Parte  centrale  di  cupola,  cupola.  Le  point  central  d'une 
coupole,  sa  clef,  souvent  aussi  le  dôme  entier. 

THYROMA,  s.  m.,  ail.  Ein  Thürgestelle  oder  Thürgewande, 
angl.  Door-jambs,  ital.  Parti  solide  di  una  porta.  Chez  Vitruve, 
la  porte  avec  ses  tableaux,  embrasures  et  encadrement. 

THYRONE.UM,  s.  m.,  ail.  Durchgang  in  einem  Gebäude,  angl. 
Passage  through  a  building,  ital.  Corridojo.  Passage  ou  corridor 
dans  un  édifice,  une  maison. 

THYRSE,  s.  m.,  ail.  Ein  mit  Epheu  und  Weinlaub  begränzter 
Stab,  angl.  Thyrsus,  Dionysus' s  javelin,  ital.  Tirso.  Tige  en  bois, 
ornée  de  lierre  et  de  pampre,  en  usage  dans  les  fêtes  à  Dio- 
nysos. 

TIERCERON,  s.  m.,  ail.  Bogen,  welcher  seinen  Ursprung  aus 
den  Winkeln  der  Widerlage  hat,  angl.  Intermediate  ribs  in  the 
middle  age  vaults,  tierceron,  tierceret,  ital.  Rilievi  di  volta  gol- 
iica.  Nervure  d'une  voûte  d'arête  qui,  partant  des  angles, 
s'élève  entre  les  croisées  d'ogives  et  les  arcs-doubleaux  ou 
formerets,  et  va  se  réunir  à  une  Herne. 

TIERCINE,  s.  f.  Portion  d'une  tuile  refendue  en  deux,  em- 
ployée par  les  couvreurs  contre  les  parois  des  murs  et  des 
souches  de  cheminées,  ital.  Mezza  tegola. 

TIERS-POINT,  s.  m.,  ait.  Der  dritte  Punkt  eines  gleichseitigen 
Dreiecks,  angl.  Tierce  point,  the  vertex  of  an  equilateral  triangle, 
ital.  Terzo  acuto.  On  a  aussi  donné  ce  nom  à  l'architecture  ogi- 
vale ou  française  du  xiii»  siècle. 


TIERS-POTEAU  —  TÜIT  415 

TIERS-POTEAU,  s.  m.,  all.  Das  Laurband,  die  Di^eilingsdiele, 
angL  A  post,  a  stake  to  strengthen  the  head  or  intertie  in  parti- 
tions^ ital.  Stipite  aggiunto.  Poteau  posé  à  un  gipe  ou  cloison, 
pour  la  renforcer  quand  elle  a  trop  d'étendue. 

TIGE,  s.  f.,  all.  Ber  Saulenschaft,  angl.  The  shaft  of  a  column, 
ital.  Fusto  della  colonna.  Le  fût  d'une  colonne. 

DE  FONTAINE,  all.  Untersatz^  Stütze^  Trüger  eines  Brunnen' 

beckens,  angl.  The  support  or  prop  of  a  wet-dock,  ital.  Sostegno  o 
appoggio  d'una  vasca,  d'una  fontana.  Support  en  forme  de  co- 
lonne, de  balustre,  etc.,  supportant  une  vasque,  un  bassin  de 
jet  d'eau  de  fontaine  jaillissante. 

DE  RINCEAU,  all.  GcschwuHgencr  Stiel  welcher  aus  Laub 

oder  einer  Diite  empqjsteigt,  angl.  A  stem  or  stalk,  which  springs 
out  of  leaves,  out  of  a  boss  or  a  bracket,  ital.  Fusto  con  fogliame 
per  ornamento.  Tige  avec  branchage  qui  sort  d'un  culot  et 
forme  des  ornements. 

TIGETTE,  s.  f.,  all.  Ber  Blumenstengel  der  sich  im  corinthi- 
schen  Capital  in  einem  Schnörkel  endigt,  angl.  The  stem  of  the 
caulicolus  of  the  Corinthian  capital,  ital.  Stipite  a  voluta  del  or- 
dine corintio.  Sorte  de  tige  cannelée  d'où  paraît  sortir  la  volute 
du  chapiteau  corinthien. 

TIMPAN.  Voyez  TYMPAN. 

TIRANT,  s.  m.,  Ber  Kehlbalken,  auch  ein  hölzerner  oder 
eiserner  Anker,  angl.  A  beam, iron  cramp,  ital.  Tirante.VihcQ  de 
fer  carrée  en  coupe  ou  méplate  ayant  à  chaque  about  ou  extré- 
mité un  œil  destiné  à  recevoir  une  ancre.  Ces  fers  servent  à 
empêcher  l'écartement  des  différentes  parties  d'une  construc- 
tion. 

TOISE,  s.  f.  Ancienne  mesure  française  :  elle  équivalait  à 
1«',94904. 

TOISÉ,  s.  m.  Mesurage  à  la  toise* 

TOISER,  V.  a.  Mesurer  des  ouvrages  à  la  toise  ;  est  sup- 
primé aujourd'hui,  remplacé  par  métré. 

SELON  LES  ijs  ET  COUTUMES.  C'était  anciennement  me- 
surer tant  plein  que  vide  et  toutes  les  saillies  ;  en  sorte  que 
la  plus  petite  moulure  était  comptée  en  pourtour  pour  un  demi 
pied  ou  16  centimètres,  et  la  moulure  couronnée,  pour  le 
double,  lorsque  la  pierre  était  piquée  ou  avec  enduit. 

TOIT,  s.  m.,  ail.  Bas  Bach,  angl.  The  roof,  ital.  Il  tetto.  Cou- 
verture d'un  édiiice,  d'une  maison,  petite  ou  grande. 


416  TOITURE  -  TOMBEAU 

TOITURE,  s,  f.,  all.  Das  Dachwerk,  angl.  The  roofing,  the 
roof-work,  ital.  Materiali  d'un  tetto.  Ce  mot  désigne  la  nature 
des  matériaux  emiiloyés  comme  couverture,  plutôt  que  l'en- 
semble de  cette  couverture  elle-même  dont,  au  contraire,  le 
mot  toit  comporte  toujours  l'idée. 

TOLE,  s.  f.,  all.  Das  Eisenblech,  angl.  Sheet-iron,  ital.  Latta 
di  ferro.  Fer  laminé  plat,  large  et  mince,  qui  est  employé  pour 
des  tuyaux  de  poêle  et  autres  ouvrages,  même  d'ornement. 

TOMBALE  (PIERRE),  s.  f.,  all.  Grab  oder  Leichenstein,  angl. 
A  tomb,  a  ledger,  a  grave  stone,  ital.  Pietra  da  sepulcro.  Dalles 
gravées  recouvrant  une  sépulture,  en  faisant  partie  du  pavé 
d'un  cloître  ou  d'une  église,  etc. 

TOMBE,  s,  f.,  all.  Das  Grab,  der  Grabstein,  angl.  A  tomb,  a 
grave,  ilal.  Tomba.  Dalle  en  pierre  ou  en  marbre  posée  à  plat 
ou  verticalement,  ornée  d'inscriptions,  de  gravures  en  creux 
ou  en  relief,  avec  ou  sans  armoiries,  placée  sur  une  sépulture 
en  mémoire  de  celui  qui  y  repose. 

TOMBEAU,  s.  m.,  ail.  Das  Grabmal,  angl.  A  sepulchral  monu' 
ment,  ital.  Sepolcro,  monumento.  Monument  funéraire  petit  ou 
vaste,  simple  ou  orné  et  d'un  style  sévère,  où  l'on  dépose  un 
ou  plusieurs  corps.  On  ne  doit  pas  compter  au  nombre  des 
tombeaux  les  pyramides  d'Egypte,  bien  que  leurs  fondateurs 
y  fussent  inhumés,  ni  le  soi-disant  tombeau  d'Osymandyas  à 
Thèbes,  qui  n'est  autre  d'après  les  recherches  modernes  que 
l'immense  palais  bâti  par  Rhamsès  II  ou  Sésostris.  Le  Tholus 
de  Mycène  avait  deux  uns  :  c'était  un  tombeau  et  en  même 
temps  un  trésor,  antérieur  à  1194  avant  l'ère  vulgaire. 

Les  Grecs  honorèrent  la  mémoire  des  morts  par  des  monu- 
ments publics.  Ceux  des  fondateurs  des  villes  et  ceux  des 
héros  étaient  dans  l'intérieur  des  murailles,  et  les  autres  en 
dehors.  Les  plus  anciens  tombeaux  des  Grecs  étaient  des  tu- 
muli ou  monticules  factices.  On  en  a  retrouvé  dans  la  plaine 
de  Troie,  qui  ont  été  décrits  par  Homère.  Plus  tard,  un  simple 
cippe,  ou  colonne  tronquée,  entourée  d'arbres  verts,  s'élevait 
au-dessus  de  la  sépulture,  et  une  inscription  rappelait  le 
nom  et  les  titres  du  défunt.  Dans  la  suite,  le  luxe  se  mêla 
aussi  à  ces  commémorations,  et  il  reste  encore  des  monuments 
funéraires  où  l'architecture  et  la  sculpture  ont  déployé  de 
grandes  perfections.  Nous  citerons,  entre  autres,  le  tombeau 
de  Mausole,  roi  de  Carie  en  Asie  Mineure,  élevé  par  sa  femme 


TOMBEAU  417 

Artémise,  vers  350  avant  Tère  vulgaire.  Il  existe  des  tomLeaux 
remarquables  et  en  grand  nombre  en  Lycie,  en  Phrygie,  dans 
la  Galatie  et  dans  plusieurs  îles  de  l'arcbipel  grec. 

Dans  la  Grande  Grèce,  au  sud  de  rilalie,  les  tombeaux  étaient 
construits  dans  la  terre,  en  pierres  de  taille,  et  cette  enceinte 
était  couverte  en  dalles  formant  un  toit.  A  côté  du  mort  on 
suspendait  aux  murs  par  des  clous  de  bronze,  des  vases  peints, 
de  dimensions  diverses,  et  c'est  en  partie  dans  ces  tombeaux 
qu'on  a  recueilli  les  plus  beaux  vases  grecs,  dits  étrusques,  et 
qui  font  l'orneuient  de  nos  musées  et  de  nos  cabinets. 

Les  Etrusques  creusaient  dans  le  roc  vif  des  grottes  peu  pro- 
fondes, ayant  généralement  la  forme  d'une  croix.  On  en  trouve 
à  Cortone,  à  Perugia,  à  Clusium,  à  Tarquinium  et  à  Volterre. 
D'autres  dispositions  se  trouvent  aux  tombeaux  de  Cœre,  de 
Vulci,  où  est  le  plus  grand  tombeau  de  l'Étrurie,  connu  sous 
le  nom  de  Gucumella.  C'est  un  tumulus  de  73  mètres  de  dia- 
mètre. A  Clusium  on  voit  le  tombeau  de  Porsenna  ou  qui 
passe  pour  tel.  En  Sardaigne  sont  les  nuraghes,  constructions 
très-primitives. 

Les  Gaulois  enl erraient  leurs  morts  sous  des  tumuli,  dont 
les  pierres  fichées  semblent  avoir  été  des  dépendances  consi- 
rables.  Les  pierres  levées  étaient  une  autre  espèce  de  monu- 
ments funéraires  de  la  Gaule. 

Les  tombeaux  romains  les  plus  communs,  sont  un  cippe  en 
pierre,  plus  ou  moins  considérable,  d'habitude  de  forme  qua- 
drangulaire,  plus  ou  moins  orné.  Dans  la  suite,  en  approchant 
de  l'ère  vulgaire,  le  luxe  s'introduisit  dans  ces  monuments, 
témoin  le  tombeau  de  Cœcilia  Metella,  femme  du  triumvir 
Crassus,  le  tombeau  d'Auguste  (détruit),  celui  d'Adrien  (au- 
jourd'hui château  Saint-Ange  à  Rome),  celui  de  saint  Remi  en 
Provence,  etc. 

Durant  le  moyen  âge,  la  forme  et  la  dimension  des  tom- 
beaux ont  considérablement  varié.  Nous  en  avons  de  romans 
fort  simples;  mais  dès  le  xiie  siècle,  l'usage  s'était  introduit  de 
placer  sur  les  tombeaux  la  statue  couchée  du  mort  qu'ils  ren- 
fermaient. Au  xui*  siècle  ils  deviennent  très-riches  d'architec- 
ture et  de  sculpture;  ce  luxe  augmente  encore  durant  le  siècle 
suivant,  témoin  le  tombeau  du  pape  Innocent  VI  dans  l'égUse 
de  Villeneuve-lez-Avignon.  L'Allemagne  et  surtout  l'Angle- 
terre sont  fort  riches  en  splendides  tombeaux  du  moyen  âge. 

27 


418  TONDIN  —  TORE 

Gomme  tombeaux  de  la  Renaissance,  il  faut  citer  ceux  du 
cai'dinal  d'Amboise  dans  la  cathédrale  de  Rouen  et  de  Louis 
de  Bî'ézé,  mari  de  la  belle  Diane  de  Poitiers,  par  Jean  Goujon, 
et  également  dans  cette  église. 

TONDINI,  s.  m.,  ail.  Pfuhl,  angl.  Torus,  tondino,  iial.  Toro, 
toìidino.  Tore  ou  grosse  baguette  employée  comme  moulure. 

TONNEAU  DE  PIERRE,  s.  m.,  ail.  Tonne  Stein,  angi.  A  ton 
of  stone,  ital.  Botte  de  pietre,  tonnellata.  Quantité,  volume  de 
pierre  gui  équivaut  à  environ  50  centimètres  cubes,  pour  la 
charge  d'un  bateau  ou  d'un  vaisseau,  et  d'un  poids  de  1000  ki- 
logrammes. En  Allemagne  le  tonneau  est  de  2000  livres  ou 
mille  kilogrammes,  en  Angleterre  de  2240  livres. 

TONNELLE,  s.  f.,  all.  Längliche  Somnierlaube,  angl.  A  bower, 
an  arbour  m  a  garden,  ital.  Pergola.  Berceau  élevé  en  treil- 
lage de  bois  ou  de  fer,  couvert  de  verdure. 

TORCHÈRE,  s.  f.,  all.  Fackelstuhl,  angl.  A  kind  of  high  stand 
for  a  torch,  ital.  Gran  candeliere.  Sorte  de  support,  de  guéri- 
don, destine  à  supporter  un  flambeau,  une  torche  ou  une 
bougie. 

TORCHIS,  s.  m.,  ail.  Der  Kleiberlehm,  angl.  Mud,  clay,  ital. 
Loto  con  paglia,  fieno,  con  cui  si  fabbricano  muraglie  in  Francia. 
Mélange  de  terre  argileuse,  de  foin  ou  de  paille_,  dont  on  fait 
des  murs  de  remplissage. 

TOllE,  s.  m.,  ail.  Der  Pfuhl,  stärkste  Rundstab  am  Säulen- 
fusse,  angl.  Torus,  ital.  Toiv,  bastone.  Moulure  convexe  dont  le 
profil  est  un  demi-cercle  ;  c'est  le  plus  gros  anneau  d'une 
base  de  colonne. 

CORROMPU  ou  BRAVETTE.  ail.  Gedrückter  oder  verdorbe- 
ner Pfuhl,  angl.  Debased  torus,  ital.  Toro  alterato.  Moulure 
convexe  dont  le  profil  est  décrit  au  moyen  de  deux  centres; 
c'est  l'opposé  de  la  scotio  :  était  en  usage  dans  l'architecture 
ogivale. 

ELLIPTIQUE,  ail.  Elliptischer  Pfuhl,  angl.  Elliptical  torus, 

ital.  Toro  o  bastone  ellitico.  Celui  dont  la  coupe  est  une  demi- 
ellipse  coupée  suivant  son  petit  diamètre. 

ELLIPTIQUE  PLAT,  ail,  ElUptisch  flucher  Pfuhl  ohne  grosse 

Ausladung,  angl.  Flat  elliptical,  ital.  Schiacciato.  Celui  dont  la 
coupe  est  également  une  demi.ellipse,  mais  coupée  suivant 
son  grand  axe. 

INFÉRIEUR,  ail.  i)er  dickeste Pfahl  in  einer  attischen  Basis, 


TORE  —  TOURNER  419 

angl.  The  strongest  torus  in  an  attic  base,  ital.  inferiore.  Le  plus 
gros  tore  dans  une  base  attiqae. 

TORE  LANCÉOLÉ,  all.  Lanzeltenforïiiiger  Pfuhl,  angl.  Lancet- 
like^  ital.  Lanceolato.  Celui  qui  affecte  la  forme  de  cet  instrument. 

Ev  SOUFFLET,  ail.  Blasebalg  förmiger  Pfuhl,  angl.  Bel- 

lowshaped,  ital.  Soffietto.  Celui  dont  le  contour  rappelle  celui  de 
cet  instrument. 

SUPÉRIEUR,  ail .  Der  höchste  und  dünnste  Pfuhl  einer  Säule., 

angl.  The  smallest  and  highest  torus  of  the  shaft  of  a  column, 
ital.  toro  superiore. 

TORTILLIS,  s.  m.,  all.  Ber  kleine  gewundene  Zierath,  angl. 
Small  twisting  ornament,  vermiculaled,  twisting  strain  on  any 
material,  ital.  Vermicolare.  Vermoulures  faites  avec  un  outil, 
à  des  bossages  d'une  chaîne  ou  d'un  soubassement. 

TOSCAN,  adj.,  all.  Toscanisch,  angl.  Tuscan,  ital.  Toscano. 
Nom  donné  par  Vitruve  au  style  étrusque  ;  le  rez-de-chaussée 
du  théâtre  de  Marcellus  à  Rome  est  toscan.  On  le  nomme 
aussi  rustique. 

TOUR,  s.  f.,  all.  Thurm,  angl.  Tower.,  ital.  Torre.  Construc- 
tion carrée  ou  circulaire,  prison  adjacente  à  un  grand  bâti- 
ment. Il  y  en  a  aux  églises,  aux  châteaux  fortifiés,  aux  châ- 
teaux de  la  noblesse,  aux  bastions,  etc. 

TOUR  D'ÉCHELLE,  s.  m.,  ail.  Ber  Platz  längs  einer  um 
einige  Schuh  eingezogenen  Mauer  hin;  Platz  zwischen  zwei 
Mauern  oben  am  Bache,  angl.  Room  for  a  ladder,  ital.  Spazio 
della  scala.  Espace  d'un  mètre  compris  entre  un  muret  l'hé- 
ritage voisin,  où  l'on  a  le  droit  de  passer  pour  faire  les  répa- 
rations convenables  à  ce  mur  ;  quand  ce  mur  est  mitoyen,  le 
droit  de  passage  est  réciproque. 

TOURELLE,  s.  f.,  all.  Ein  kleiner  Thurm,  angl.  A  little  tower, 
ital.  Torretta.  Petite  tour  adaptée  en  encorbellem.ent  ou  sur  un 
cul-de-lampe,  à  l'encoignure  d'un  édifice  ou  d'une  maison. 

TOURILLON,  s.  m.,  all.  Grosser  Zapfen  an  Glocken,  Fallbrü- 
cken und  dergleichen  beweglichen  Gegenständen,  angl.  Trunnion, 
pivot,  ital.  Cardine,  orecchione.  Pivot  placé  au  bout  d'un  arbre 
de  moulin,  à  un  essieu  de  pont  de  bascule,  à  un  montant  de 
•  porte  cochère,  supporté  au  moyen  d'une  crapaudine  dans 
laquelle  il  tourne;  battant  d'une  cloche. 

TOURNER,  V.  a.,  ail.  Wenden,  angl.  To  turn,  to  make  choice 


ito  TOURNIQUET  —  TRAINER  EN  PLATRE 

of  a  situation  for  a  building,  ital.  Disporre,  orientare.  Orienter, 
faire  choix  de  l'orienta  lion  d'un  bâtiment  et  ses  dépendances. 

TOURNIQUET,  s,  m.,  ail.  Das  Drehkreuz,  der  Drehbaum^ 
an  gl.  Turnstile,  itai.  arganello.  Croix  en  charpente  posée  hori- 
zontalement et  tournant  sur  un  pivot,  placée  entre  deux  bar- 
rières fixes,  destinée  à  arrêter  les  animaux  et  les  empêcher  de 
pénétrer  dans  un  jardin,  un  parc,  une  promenade  et  autres 
lieux;  très  en  usage  en  Allemagne. 

TRACER,  V.  a.,  ail.  Zeichnen,  abzeichnen,  angl.  To  trace,  to 
sketch,  ital.  Delinéare,  designare.  Faire  le  projet,  le  dessin  d'un 
plan,  d'une  coupe,  d'une  élévation,  d'un  détail,  etc. 

— —  AU  siMBLEAU,  ail.  Mit  der  Zirkelschnur  abzeichnen,  angl. 
To  trace  with  the  carpenter's  line.,  ital.  Designare  con  cordicella. 
Décrire  une  circonférence,  un  arc  avec  une  grande  règle  ou 
avec  un  cordeau. 

EN  CHERCHE,  ail.  Dcr  Lehrbogen,  die  Zeichnung  zu  einer 

ßogenwölbung  oder  einem  Simswerk,  angl.  To  describe  any  kind 
of  curve,  through  given  points,  as  an  ellipse,  a  parabole,  a  hyper- 
bole, a  catanary,  or  any  other  conical  section,  ital.  Figura  a 
punti  d'una  linea  curva.  Décrire  une  ligne  courbe,  passant  par 
des  points  fixes,  comme  une  ellipse,  une  parabole,  une  hyper- 
bole ou  tous  autres  arcs  d'une  section  conique. 

EN  GRAND,  ail.  In  Naturgrösse,  angl.  As  large  as  nature, 

ital.  Designare  della  grandezza  naturale.  Développer  un  des- 
sin et  lui  donner  les  dimensions  de  grandeur  naturelle  ou 
d'exécution. 

PAR  ÉQUARRissEMENT,  ail.  Steine  nach  gewissen  Maszen 

schneiden,  nach  der  Abvierung,  hauen,  bearbeiten,  ang\.  To  cut 
stones  or  timber  pieces  by  a  drawing  made  as  large  as  nature, 
ital.  Tagliare  pietre  o  legname  dietro  disegno.  Couper  des  pierres 
ou  des  pièces  de  charpente,  tracées  d'après  les  mesures  prises 
sur  une  épure. 

SUR  LE  TERRAIN,  ail.  Auf  dcu  Gruud  abzeichnen,  angl. 
To  trace  an  object  on  the  soil,  the  ground,  ital.  Disegnare  sul  ter- 
reno. Faire  des  lignes  en  grand  d'après  les  proportions  et  les 
formes  fixées  dans  un  dessin,  pour  compartiments  de  jardins, 
allées  de  parcs,  bouquets  d'arbustes,  corbeilles  de  fleurs,  etc. 

TR-MNER  EN  PLATRE,  v.  a.,  ail.  In  Gyps  ziehen,  Gypsge- 
simse  herstellen,  angl.  To  draw,  to  run  any  moulding  in  plaster, 
ital.  Premere,  spingere  un  modello  sul  gesso.  Pousser  un  objet 


TRAIT  —  TRAPÉZOIDE  431 

quelconque,  comme  une  moului'e,  une  corniche,  un  cadre  au 
calibre  avec  du  plâtre  ou  autres  compositions. 

TRAIT,  s.  m.,  ail.  Die  Kunst  des  Steinschnitts,  Strich,  angl. 
The  science  of  cutting  stones,  a  line,  ilal.  Sterotomia  ;  tratto. 
Science  dp  la  coupe  des  pierres  ;  stéréotomie  ;  ligne  qui  limite 
ou  détermine  un  objet  quelconque. 

CARRÉ,  ail.  Zweisich  durchkreuzende  Linien  vier  gerade 

Winkel  bildend,  angl.  Two  intersecting  lines  forming  four  right 
angles,  ital.  Lineein  croce.  Deux  lignes  qni  se  roupent  formant 
quatre  angles  droits. 

CORROMPU,  all.  Eine  Linie  aus  freier  Hand  gezogen,  ohne 

Cirkel,  angl.  A  debased  line,  drawn  without  a  compass,  ital.  Li- 
nea irregolare.  Ligne  droite  tracée  à  la  main,  on  courbe  sans 
compas. 

TRANCHE,  s.  f.,  all.  die  Schnitte,  angl.  A  slice,  a  thin  tablet, 
ital.  Taglivole,  fetta.  Table  mince  de  marbre  ou  de  pierre  in- 
crustée en  un  lieu  quelconque,  destinée  à  recevoir  une  inscrip- 
tion ou  des  ornements. 

TRANCHÉE,  s.  f.,  all.  Laufgräben,  Graben  zu  Röhrleitungen; 
Löcher  in  Mauern,  um  Anker,  Balken,  etc.,  einlegen  zu  können, 
angl.  A  Trench,  a  ditch,  ital.  Trincea,  canale.  Excavation  pra- 
tiquée pour  des  fondements  de  quelque  construction  ;  hachures 
faites  à  un  mur  pour  y  loger  la  portée  d'une  poutre,  un 
ancre,  etc. 

TRANCHIS,  s.  m.,  ail.  Die  Reihe  Schiefer  oder  Ziegelsteine, 
welche  in  der  Eiìikehle  eines  Daches  auf  andere  zu  liegen  kommen, 
angl.  A  row  of  cut  slates,  ital.  Docce  rovesciate.  Rang  d'ardoises 
ou  de  tuiles  écliancrées  et  posées  sur  les  arêtières. 

DE  VANNE.  Madrier  qui  s'abaisse  et  s'élève  dans  des  rai- 
nures ou  coulisses  pour  laisser  passer  les  eaux  d'un  canal. 

TRANSITION.  Voyez  ARcmTECTURE  de  transition,  page  22. 

TRANSSEPT,  TRANSEPT,  s.  m.,  ail.  Kreuzarm  des  Schiffs 
einer  Kirche,  angl.  Transept,  ital.  Crociata.  La  totalité  des  bras 
transversaux  du  vaisseau  d'une  église. 

TRAPÈZE,  s.  m.,  ail.  Trapezium,  ein  ungleichseitig  es  Viereck^ 
angl.  Trapezium,  ital.  Trapezio.  Figure  irrégulière  Umilée  par 
qualie  liguer  droites,  à  côtés  non  parallèles,  ni  à  angles  oppo- 
sés égaux. 

TRAPÉZOIDE,  adj.,  all.  Ein  Viereck,  wo  keine  Seile  mit  der 


422  TRAPPE  —  TRAVÉR 

andern  parallel  ist,  angl.  Trapezoid,  il  al.  Trapezoide.  Trapèze 
sacs  côtés  parallèles, 

TRAPPE,  s.  f ,  ail.  Fallthür,  angl.  Trap,  trap-door,  ital.  Bo- 
tola. Porte  à  un  ou  deux  vantaux,  posée  horizontalement  dans 
un  encadrement,  destinée  à  fermer  l'ouverture  d'une  descente 
de  cave,  etc. 

TRAVAILLER,  v.  a.,  ail.  Arbeiten,  angl.  To  work,  to  labour, 
ital.  Lavorare,  fabbricare.  Faire  un  travail  de  construction, 
façonner.  Un  bâtiment  travaille  lorsqu'il  subit  un  tassement 
irrégulier,  plus  fort  dans  un  endroit  que  dans  un  autre,  con- 
séquence d'une  construction  vicieuse,  ou  par  l'inconsistance 
du  sol  sur  lequel  il  est  édifié.  Se  dit  encore  des  bois  de  char- 
pente et  de  menuiserie  employés  qui,  n'étant  pas  secs,  se  reti- 
rent, gercent  ou  se  voilent. 

A  LA  JOURNÉE,  ail.  In  Tagelohn  arbeiten,  angl.  In  day's 

labour,  ital.  Lavoro  al  giorno.  Donner  son  travail  pendant  un 
certain  nombre  d'heures,  moyennant  un  prix  ou  une  somme 
convenus. 

A  LA  TACHE,  ail.  Verdungene  Arbeit  machen,  angl.  La- 
bour in  undertaking,  ilal.  Lavoro  a  prezzo  fisso.  Exécuter  un 
ouvrage  entier  moyennant  un  prix  convenu  ou  déterminé 
d'avance. 

AU  MÈTRE,  ail.  Nach  dem  Meter  arbeiten,ang\.  Per  square, 

cube  or  lineal  meter,  ital.  Lavoro  al  metro.  Elever  un  mur, 
tailler  de  la  pierre  et  autres  ouvrages,  moyennant  un  prix  ou 
une  somme  convenus  pour  chaque  mètre  courant,  superficiel 
ou  cube. 

"PAR  SOUS-OEUVRE,  ail.  Untermauern,  nach  Wollendung 

Oeffnungen  herstellen,  angl.  To  labour  underneath  a  wall,  etc., 
ital.  Per  disotto.  Reprendre  un  mur  en  dessous,  à  son  pied,  en 
refaire  la  fondation,  ou  y  pratiquer  après  coup  des  ouver- 
tures. 

TRAVÉE,  s.  f.,  all.  Quer- Abtheilung  en  des  Schiffs  einer  Kirche, 
eines  Kreuzgangs,  angl .  Transverse  compartment  of  a  church,  of  a 
cloister,  ital.  Compartimento  d'una  chiesa,  d'un  chiostro.  Cha- 
cune des  divisions  d'une  nef,  d'un  cloître,  d'une  galerie  quel- 
conque. C'est  encore  un  rang  de  soliveaux  dont  les  bouts  por- 
tent sur  des  poutres. 

DE  BALUSTRE.  Suite  de  baluslres  comprise  entre  deux 

murs,  entre  deux  pilastres,  entre  deux  colonnes,  etc. 


TRAVÉE  —  TRËMION  423 

TRAVÉE  DE  COMBLE,  ail.  Dachstuhlwand,  angl.  bay  of  roofing, 
ital.  Spazio  di  corrente.  Rang  de  pannes  portant  d'une  ferme 
de  charpente  à  l'autre  et  servant  d'appui  aux  chevrons. 

DE  GRILLES  DE  FER,  ail.  Das  eiseme  Gitlerwerk  zwischen 

zwei  Pfeilern,  angl.  hay  of  screen^  ital.  Compartimento  d'una 
inferriata.  Plusieurs  montants  avec  traverses  compris  entre 
deux  pilastres. 

DE  PONT,  ail.  Die  Jochspannung  einer  Brücke,  angl.  The 

bay  or  division  between  two  arches  of  abridge,  ital.  Comparti- 
mento d'un  ponte.  Partie  du  plancher  d'un  pont  comprise  entre 
deux  palées,  deux  piles  sur  laquelle  les  travons  sont  appuyés. 
TRAVERSE,  s.  f.,  all.  Querholz,  Querstück,  Querriegel,  angl. 
Cross-beam,  rail,  ital.  Traversa.  Pièce  de  bois  de  charpente  ou 
de  menuiserie  qui  assemble  et  forme  le  cadre  de  quelques 
ouvertures,  assemblages  et  autres  ouvrages. 

TRAYON,  s.  m.,  ail.  Träger,  der  Tragebalken,  angl.  The  head 
piece  on  piles,  ital.  Traversa  sopra  una  -palizzata.  Pièce  de  bois 
posée  en  chapeau,  sur  un  rang  de  pieux  pour  servir  d'appui 
aux  poutrelles  d'un  assemblage  de  pont. 

TRÈFLE,  s.  m.,  ail.  Dreipass  {gothische  Bauart),  angl.  Trefoil., 
ital.  Trifoglio.  Ornement  de  l'architecture  du  moyen  âge  pré- 
sentant trois  lobes,  comme  la  plante  dont  il  porte  le  nom,  dont 
chacun  est  formé  des  deux  tiers  environ  d'un  cercle,  et  dont 
deux  rangés  en  pointe  et  un  en  chef. 

TREILLAGE,  s.  m.,  ail.  Das  Gitterwerk,  Bindewerk,  angl. 
Arbour-work,  treillis,  ital.  Pergolato.  Ouvrage  fait  en  échalas  et 
poteaux,  disposé  en  forme  de  berceau  pour  mettre  une  allée  à 
l'ombre  :  orné  de  verdure. 

TREILLIS,  s.  m.,  ail.  Eiseme  Gitter  vor  den  Fenstern,  über  den 
Hausthüren,  etc.,  angl.  Lattice-work  of  iron,  ital.  Traliccio,  gra- 
ticcio. Fermeture  faite  avec  de  moyens  barreaux  de  fer,  de 
bronze,  etc.,  formant  des  dessins  divers. 

DEFIES  DE  FER,  ail.  Eisendrathgittcr,  angl.  Lattice-work 

of  iron  luire,  ital.  Traliccio  di  filio  di  ferro.  Disposition  faite  en 
mailles,  carrément  ou  en  losange. 

TRÉMIE,  s.  f. ,  ail .  Der  Schornsteinbusen,  angl.  Chimney -hearth, 
ital.  Tramoggia.  Emplacement  du  foyer  d'une  cheminée. 

TRÉMION,  s.  m.,  ail.  Ein  Eisen,  womit  der  Rauchmantel  oder 
Schurz  eines  Küchen  Schornsteins  an  das  Gebälk  oder  die  Decke 
gehängt  wird,  angl.  The  ironbarr  to  support  the  chimney- hearth, 


424  TRÉSILLO.N  —  TIUA.NGLE 

ital.  Stanga  di  ferro  per  sostinere  il  focolare  di  un  cammino. 
Barre  de  i'er  ou  de  bois  destinée  à  supporter  la  caisse  ou  trémie 
d'une  cheminée. 

TRESILLON,  s.  m.,  ail.  Kleine  Steife,  Spreitze,  Trempel,  augi- 
As  mall  prop.  Hai.  Piccolo  puntellino.  Un  petit  élai;  liteau  [)lacé 
entre  deux  planches  nouvellement  sciées  pour  les  faire  sé- 
cher. 

TRÉSOR,  s.  nj.,  ail.  Der  Schatz,  angl.  The  vestry  in  catholic 
churches  where  relies,  sacred  vessels  and  vestments  are  kept,  ital. 
Tesoro  di  una  chiesa.  Lieu  réservé  dans  une  ou  près  d'une 
éghse,  où  l'on  conserve  les  reliques  et  autres  objets  du  culte. 

PUBLIC,  ail.  Oeffenlicher  Schatz,  Schazkammer,  angl.  The 

public  treasury,  ital.  Tesoro  pubblico.  La  monnaie,  les  bijoux  et 
autres  objets  précieux  propriélé  de  l'Etat,  le  lieu  où  ils  sont 
conservés. 

TRÉSORERIE,  s.  t'.,  ail.  Schatzkammer,  das  Gebäude  wo  die 
öffentlichen  Gelder  liegen,  angl.  The  edifice  containing  the  2Jublic 
incomes,  ital.  Palazza  del  tesoro  pubblico.  Bâtiment  où  les  reve- 
nus nationaux  sont  versés  et  conservés,  et  ensuite  employés 
au  budget  des  dépenses  de  l'État. 

TRÉTEAU,  s.  m.^  ail.  Das  Gestell,  der  Bock,  Trüger  unter 
einem  Gerüste,  angl.  A  tressel,  a  prop,  ital.  cavalletto.  Sorte  de 
chevalet,  servant  à  faire  des  échafauds  ou  a  élever  des  bois 
que  l'on  doit  refendre. 

TREUIL,  s.  m.,  ail.  Der  Wellbaum  an  einer  Winde,  angl.  The 
axle-tree,  the  windlass,  ital.  Verricello.  Corps  cylindrique  dans 
une  machine  ou  engin,  que  l'on  meut  au  moyen  de  leviers  ou 
de  manivelles,  et  qui  sert  à  élever  des  fardeaux. 

TRIANGLE,  s.  m.,  Das  Dreieck,  angl.  The  triangle,  ital. 
Triangolo.  Figure  à  trois  côtés  et  autant  d'angles. 

RECTANGLE,  ail.  Dus  rcchtwinkUchte  Dreieck,  angl.  Rec- 
tangular, ital.  Rettangolo.  Celui  qui  a  un  angle  droit, 

— —  EQUILATERAL,  all.  GUichscitiges  Dreieck,  angl.  Equila- 
teral, ital.  Equilatero.  Celui  dont  4es  trois  côtés  et  les  trois 
angles  sont  égaux. 

ISOCÈLE,  ail.  Gleichschenklichtes  Dreieck,  angl.  Isoscele, 

ital.  Isoscele.  Celui  dont  deux  cotés  sont  égaux. 

SCALÈNE,  all.  Das  ungleichseitige  Dreieck,  angl.  Scaleno, 

with  three  unequal  sides,  ital.  Scaleno.  Celui  qui  a  trois  côtés 
inégaux. 


TRIANGULAIRE  —  THINGLE  42o 

TRIANGULAIRE,  adj.,  all.  Dreieckig,  angl.  Triangular, 
ital.  triangolare.  Figure  ou  corps  qui  a  trois  angles. 

TRIBUNAL,  s.  m.,  ail.  Der  Gerichtshof,  das  Gericht,  angl. 
Court  of  justice,  ilal.  Tribunale.  Com-  de  justice  ;  l'ensemble  des 
sièges  des  juges. 

TRIBUNE,  s.  f.,  all.  Der  halbrunde  Theil  der  römischen  Ge- 
richtshöfe, augi.  The  semi -circular  part  of  the  roman  court  of 
justice ,  itSLÌ.  Tribuna.  Hémicycle  des  basiliques  rori:aines. 
Lieu  élevé  d'où  parlent  les  orateurs,  ail.  Rednerbühne,  angl. 
The  rostrum,  the  pulpit,  ital.  Binghiera.  Grandes  galeries  du 
premier  étage  des  églises  du  moyen  âge.  . 

TRICLINIUM,  s.  m.,  al!.  Empfangssaal  beiden  /?ömcm, angl. 
The  large  company  room  in  the  roman  houses,  ital.  Triclinio. 
Saile  de  réception  et  à  manger  dans  les  maisons  romaines. 
Salle  annexée  aux  basiliques  chrétiennes,  où  l'on  recevait  les 
pèlerins. 

TRIFORI  UM,  s.  m.,  all.  Dtß  äusserlich  von  dem  Pultdache  des 
Nebenschiffes  verdeckte,  innerlich  zmveilen  mit  einem  Laufgange 
versehene  Mauerfläche  oberhalb  der  Arkadenbögen  und  unterhalb 
der  Fensterreihe  des  Hauptschiffes,  angl.  Triforium,  ital.  Triforio. 
Petite  galerie  située  au-dessus  des  bas-côtés  d'une  nef,  au- 
dessus  des  arcades  du  rez-de-chaussée  ou  au-dessus  de  la 
grande  galerie  ou  tribunes  du  premier  étage,  et  en  dessous  des 
fenêtres  supérieures  ou  de  la  claire-voie. 

TRIGÉMINÉE  (baie),  adj.,  all.  Dreidoppelt,  angl.  Subdivided 
in  six  parts^  ita).  Trigemine.  Subdivisé  en  six  parties. 

TRIGLYPHBl,  s.  m.,  ail.  Dreischlitze,  angl.  Triglyph,  ital. 
Ti'iglifo.  Les  ornemxents  rectilignes  et  verticaux  d'une  frise  do- 
rique, ornés  de  cannelures  an  milieu  et  d'une  demi-cannelure 
sur  chacun  de  leurs  côtés.  Selon  Vitruve,  les  triglyphes  repré- 
sentent ou  rappellent  les  abouts  des  poutres,  ornés  dans  la 
suite. 

TRIGONOMÉTRIE,  s.  f.,  ail.  Die  Üreieckslehre,  die  Dreiecks- 
messung, angl.  Trigonometry,  il  al.  Trigonometria.  Science  de 
mesurer  les  triangles  et  les  distances  inaccessibles,  par  le 
noyen  de  la  triangulatinn. 

TRILOBÉ,  adj.,  all.  Dreipass,  angl.  Trefoil,  ital.  Trefoliato. 
Qui  a  trois  lobes.  (Voyez  aussi  trèfle.) 

TRINGLE;  s.  f.,  all.  Eine  dünne  runde  Stange,  die  Vorkangs- 
stange^  das  Windeisen  an  den  Fenstern,  angl.  rail,  curtain  rod, 


m  TRINGLER  —  TROMPE 

ital.  Verga  di  ferro.  Petits  fers  carrés  ou  cylindriques  servant 
à  différents  usages.  Aussi  une  baguette  équarrie,  longue,  mé- 
plate et  étroite,  servant  à  plusieurs  usages  dans  la  menui- 
serie. 

TRINGLER,  s.  m.,  ail.  Mit  einer  bestrichenen  Schnur  eine 
Linie  ziehen,  angl.  To  mark  with  a  chalked  line.,  ital.  Rigare. 
Tracer  une  ligne  sur  la  pierre  ou  le  bois  avec  un  cordeau 
frotté  avec  de  la  craie,  de  la  pierre  noire  ou  rouge. 

TRIPOT,  s,  m., ail.  Das  Spielhaus.,  das  Ballhaus,  angl.  Tennis- 
court,  gaming-house.^  ital.  Giuoco  di  palacorda,  biscazza.  Locai 
où  l'on  joue  à  la  paume  ;  où  l'on  est  volé  au  jeu. 

TRIPTIQUE,  s.  m.,  ail.  Ein  Ladengemälde,  wovon  die  zwei 
äusseren  Theile  denmittelsten  bedecken, angl.  Triptic^Hai.  Quadro 
triplice.  Tableau  divise  en  trois  compartiments,  dont  les  deux 
latéraux  se  replient  sur  le  compartiment  medial  et  le  re- 
couvrent. 

TRIQUE-BALLE,  s.  m.,  ail.  Der  Handprotzwagen,  angl.  A 
truck,  a  sling-cart,  ital.  Macchina  per  transporti.  Machine  ser- 
vant à  transporter  des  fardeaux  pesants. 

TRISPATON,  s.  m.,  ail.  Eiiie  Machine  die  durch  drei  Räder, 
Winden,  etc.,  gezogen  wird,  angl.  An  engine  worked  by  three 
wheels  or  pulleys,  ital.  Macchina  a  sollevar  pesi.  Machine  mue 
par  trpis  roues  ou  poulies  pour  soulever  de  grands  fardeaux. 

TROCHILE,  s.  m.,  ail.  Die  Einziehung, Hohlkehle,  Regenrinne, 
angl.  Trochilus,  scotia,  ital.  Cavetto,  guscio,  scozia.  Moulure 
concave,  ordinairement  placée  entre  les  tores  d'une  base  de 
colonne  et  souvent  sous  le  larmier  de  la  corniche  de  l'ordre 
dorique. 

TROMPE,  s.  f.,  all.  Ein  überragender  Gewölbebogen,  welcher 
erscheint,  wenn  in  der  Mauer  eines  runden  Thurms,  Thür-oder- 
fenster  Öffnung  en  angebracht  werden;  auch  das  Gewölbe  über  einer 
Ecknische,  die  vorn  keine  gerade  Linie  bildet;  auch  der  überra- 
gende Gewölbogen,  Kegelgewölbe,  B.ng\.  The  concave  ribless  surface 
of  the  junction  of  a  square  part  to  a  round  one,  a  conical  vault, 
ital.  Volta  conica,  mensolone.  Sorte  de  voûte  tronquée  en  sail- 
lie, qui  semble  se  soutenir  dans  le  vide  ;  partie  conique  et  sail- 
lante en  angle.  (Voyez  aussi  arrière-voussure). 

DANS  l'angle.  Celle  qui  est  dans  le  coin  d'un  angle  ren- 
trant. 


TROMPE  —  TROP-PLEIN  427 

TROMPE  DE  MONTPELLIER.  Rachète  UDO  toiu'  rondo  sur  un 
angle. 

— —  EN  NICHE.  Concave,  sans  être  réglée  par  son  profil. 

■  EN  TOUR  RONDE.  Celle  dout  le  plan,  sur  une  ligne 

droite,  rachète  u  .3  tour  ronde  par  le  devant,  et  est  faite  en 
manière  d'éventail. 

RÉGLÉE.  Celle  qui  est  droite  par  son  profil. 

SUR  LE  coLN.  Celle  qui  porte  l'encoignure  d'un  bâtiment 

pour  faire  un  pan  coupé  au  rez-de-chaussée.  Toutes  ces 
trompes  sont  hors  d'usage  aujourd'hui  et  employées  très- 
rarement. 

TROMPILLON,  s.  m.,  ail.  Ein  kleines  Kugel  oder  Kegelgewölbe, 
angl.  A  small  conical  vault,  ital.  Piccola  mensola.  Petite  trompe 
de  peu  d'étendue  en  plan  et  de  peu  de  portée. 

DE  VOUTE.  Pierre  ronde  qui  sert  de  coussinet  aux  vous- 

soirs  du  cul-de-four  d'une  niche,  et  pour  porter  les  premières 
retombées  d'une  trompe. 

TRONC,  s.  m,,  ail.  Der  Stamm,  der  Rumpf,  Säulenschaft,  angl. 
The  trunk,  the  columnshaft,  ita].  Tronco,  fusto  della  colonna. 
Ce  mot  s'applique  au  fût  d'une  colonne  et  au  dé  d'un  pié- 
destal. 

TRONCHE,  s.  f. ,  aW.Das  unbearbeitete  Stück  Bauholz,  der  Klotz, 
der  Block,  angl.  An  unworked  piece  of  timber,  ital,  tronco  d'al- 
bero. Forte  pièce  de  bois  de  charpente  non  encore  travaillée. 

TRONÇON,  s.  m,,  sAl.Ein  Stück  Marmor  oder  Stein  zum  Schaft 
einer  Säule  gehörig,  angl.  A  piece  of  marble  or  stone  employed  in 
the  shaft  of  a  column,  ital.  Pezzi  di  colonna.  Morceau  de  pierre 
ou  de  marbre  qui  fait  partie  du  fût  d'une  colonne. 

TRONE,  s.  m.,  ail.  Der  Thron,  angl.  The  throne,  \\,a\.  Trono. 
Siège  où  les  princes  sont  assis  dans  les  fonctions  officielles. 

TROPHEE,  s.  m.,  ail.  Das  Siegeszeichen,  das  Siegesdenkmal, 
angl.  A  trophy,  ital.  Trofeo.  Réunion  d'armes  disposée  avec 
goût,  exécutée  en  sculpture  ou  en  peiruture,  sur  des  arcs  de 
triomphe,  sur  des  colonnes  triomphales  et  autres  monuments 
élevés  en  mémoire  d'un  succès,  d'une  bataille,  d'une  vic- 
toire, etc. 

TROP-PLEIN,  s.  m. ,  ail.  Eine  Röhre  um  das  überflüssige  Wasser 
aus  einen  Behälter  zu  leiten,  angl.i4  pipe  to  discharge  superßuous 
water  out  of  a  wet-dock,  a  bassin^  etc.,  ital.  Scaricatoio.  Tuyau 


428  TOOTTOIR  —  TUILE 

OU  conduit  destiné  à  décharger  un  bassin  du  liquide  quand  il 
est  à  une  certaine  hauteur. 

TROTTOIR,  s.  m.,  ail.  Der  erhabene  Fuszweg ,  angl.  The 
foot-ioay,  ital.  Marciapiede.  Espace  étroit  plus  élevé  que  la 
rue  ou  la  chaussée,  dont  il  est  séparé  par  le  ruisseau,  pavé, 
bitumé  ou  non,  destiné  à  la  circulation  des  piétons. 

TROU,  s.  m.,  ail.  Ein  Loch,  eine  Höhlung,  angl.  A  hole,  a 
void^  a  hollow,  ital.  buco.  Ouverture  que  l'on  fait,  soit  dans 
un  mur  en  pierre  à  la  masse  et  au  poinçon,  soit  dans  un  mur 
en  moellon,  en  brique  ou  en  plâtras,  avec  la  hachette. 

TRUELLE,  s.  m.,  ail.  Die  Mauerkelle,  angl.  a  trowel,  ital. 
cazzuola.  Outil  en  fer  avec  manche  en  bois  dont  se  servent 
les  maçons  ;  en  cuivre  pour  les  plâtriers. 

TRULLISATION,  s.  f.,  all.  Die  Bewerfungeines  Gewölbes., 
einer  Säule  aus  Mauerwerk,  mit  Mörtel  oder  Gyps;  ital.  Intoni- 
catura  ripetuta.  Poser  différentes  couches  d'enduits  les  unes 
sur  les  autres  pour  dresser  un  mur,  arrondir  une  voûte  ou 
une  colonne  de  maçonnerie,  etc. 

TRUMEAL,  s.  m.,  ail.  Fensterschaft,  angl.  Pier,  solid  bet- 
ween the  doors  or  windows  of  a  building;  ilal.  Spazio  tra  due 
finestre.  Partie  de  mur  de  face  entre  deux  fenêLi'es  et  qui  porte 
de  fond  les  sommiers  des  plates-bandes. 

TUERIE,  s.  f.,  all.  Schlachthaus^  angl.  Slaughter-house, 
ital.  Macello.  Ancien  mot  pour  indiquer  les  bâtiments  et  dé- 
pendances où  l'on  abattait  différents  bestiaux.  Aujourd'hui 
abattoir. 

TUF,  s.  m.,  ail.  Der  Tuf,  der  Tufstein,  angl.  A  kind  of  soft 
sandy  stone,  ita\  tufo.  Sorte  de  pierre  tendre,  grasse  et  gros- 
sière. 

TUILE,  s.  f.,  all.  Der  Ziegel,  der  Dachziegel,  angl.  A  tile, 
ital.  tegola.  Carreau  de  terre  cuite  servant  à  couvrir  un  bâ- 
timent. 

CREUSE,  ail.  Hohl,  angl.  hollow,  ital.  cava.  Celle  qui 

est  circulaire  en  son  profil. 

- —  FAÎTIÈRE,  ail.  Firstziegel,  angl.  Ridge  tile,  ital.  Da  colmo. 
Celle  qui  so  pose  sur  le  sommet  d'un  comble. 

FLAMANDE,  ail.  Schlusziegel,  Fittichziegel,  angl.  Pan-tile, 

ital.  Tegola  a  doppia  curva.  Représente  un  ^  en  son  profil. 

GiRONNÉE,  ail.  Ziegel  von  nicht  einerley  Breite,  Gieren- 
ziegel, die  an  einem  Ende  schmäler  sind,  als  am  andern;  angl. 


^  TUILE  -  TUYAU  420 

Thicker  on  one  end  then  on  the  other;  ital.  Piu  stretta  in  basso  che 
in  alto.  Plus  large  dans  un  bout  que  dans  l'autre. 

TUILE  PLATE,  all.  Flacker  Ziegel,  augi.  Plains  ital.  Piatta. 
Gelle  qui  a  un  petit  crochet  pour  la  fixer  sur  la  latte. 

VERNISSÉE,  all.  Glasiert,  gefirnisst ,  augi.  Glazed,  ital. 

Invetriata.  Celie  qui  est  enduite  de  vernis  de  diverses  cou- 
leurs. 

TUILEAUX,  s.  m.  pi.,  all.  Stücke  Ziegeln,  angl.  Shards  or 
bits  of  tiles,  ital.  Pezzi  di  tegole.  Morceaux  de  tuiles  qui  étant 
cassés  et  réduits  en  poudre,  servent  à  composer  un  mastic 
utile  à  différents  usages. 

TUILERIE,  s.  f.,  all.  Ziegelbrennerei,  angl.  A  tile-kiln,  ital. 
Fornace  da  tegole.  Lieu  avec  bâtiments,  fours,  hangars,  et  au- 
tres dépendances  où  l'on  fabrique  des  tuiles,  des  carreaux  et 
autres  objets  de  poterie. 

TUILIER,  s.  m.,  ail.  Der  Ziegelstreicher,  angl.  A  tile-maker^ 
ital.  tornaciajo  di  legale.  Ouvrier  qui  fabrique  des  tuiles. 

TUHGIE,  s.  f.,  all.  Der  Sleindamm,  angl.  A  mole,  a  dyke, 
ilal.  Sassaja.  Levée  ou  chaussée  le  long  d'une  rivière,  pour 
empêcher  le  débordement  des  eaux. 

TUYAU,  s.  m.,  ail.  Die  Röhre,  angl.  A  pipe,  ital.  tubo.  Corps 
cylindrique  et  creux,  qui  sert  à  conduire  les  eaux.  On  en  fait 
en  fonie,  en  plomb,  en  cuivre,  en  fer-blanc,  en  zinc,  en  po- 
terie, en  bois,  etc. 

— —  ADOSSÉ,  ail.  An  etwas  angelehnte  Röhre,  angl.  Leaned  on 
something,  il  al.  Fissato.  Appuyé  contre  quelque  chose,  ou 
contre  un  autre  tuyau. 

APPARENT,  ail.  Sichtbare  Röhre  angl.  Apparent,  ital. 

Apparente.  Celui  qui  est  en  saillie  sur  un  mur. 

—  INCRUSTÉ,  ail.  Belegte,  bekleidete  Röhre,  angl.  Incrusla- 
ted,  ital.  Incrustato.  Dans  l'épaisseur  du  mur. 

DE  CHEMINÉE,  ail.  Die  Feueresse,  der  Schlot,  angl.   The 

flue,  ital.  Gola  del  cammino.  Celui  qui  conduit  la  fumée  hors 
d'une  maison, 

DE  DESCENTE,   ail.  Eine  an  die  Wandfläche  befestigte 

Rühre  um  das  Wasser  von  der  Dachrinne  zum  Erdboden  zu 
führen,  angl.  Soil  pipe,  ital.  Tubo  discendente.  Celui  qui  con- 
duit les  eaux  d'un  comble  ou  d'un  évier  au  sol, 

DÉVOYÉ,  ail.  Nicht  gerade  oder  lothrecht  sondern  schief 

angebrachte  liöhre,  augi.  Out  of  the  upright,  lead  astray  ,  ital. 


430  TYMPAN  —  VANTAILÌ 

Obliquo,  sviato.  Celui  qui  se  détourne  de  son  aplomb  pour  s'é- 
lever de  côté  et  d'autre. 

TYMPAN,  s.  m.,  ail.  Der  Giebel,  das  Giebelfeld ,  augi.  Pedi- 
ment, ital.  Frontone.  Partie  triangulaire  comprise  entre  une 
corniche  horizontale  et  deux  corniches  obliques  :  uni  ou 
orné  de  sculpture  en  ronde-bosse  ou  en  bas-relief,  ou  de 
peinture. 

u 

UNION,  s.  f.,  all.  Vereinigung,  angl.  Union,  ital.  Riunione. 
Signifie  le  mariage  de  couleurs  différentes,  de  matériaux  di- 
vers mis  en  œuvre  dans  une  construction  ou  décoration  d'une 
façade,  pour  exécuter  le  but  proposé  d'un  projet. 

URILLES,  s.  m.  pi.,  ail.  Die  Caulicolen,  angl.  Helix,  urillœ, 
ital.  Gambi,  volute  minori.  Petites  volutes  placées  en  troisième 
ligne  dans  un  chapiteau  corinthien. 

URNE,  s.  f.,  all.  Die  Urne,  angl.  An  wr»,  ital.  urna.  Vase 
très-large  en  diamètre,  peu  élevé,  qui  sert  comme  attribut 
aux  fleuves  et  aux  rivières.  On  en  place  aussi  en  amortisse- 
ment sur  les  balustrades,  etc. 

FUNÉRAIRE,  ail.  Der  Aschenkrug,  angl.  A  funeral  urn, 

ital.  urna  funebre.ya.se  couvert,  souvent  élevé  et  de  peu  de  dia- 
mètre qui,  dans  l'antiquité,  renfermait  les  cendres  d'un  mort. 
Orné  et  sculpté,  il  sert  d'amortissement  à  un  tombeau,  à  une 
colonne,  etc.,  et  autres  monuments  funéraires. 


VACHERIE,  s.  f.j  ail.  Der  Kuhstall,  angl.  The  cow-house,  ital. 
Mandra.  Bâtiment  disposé  pour  élever  et  nourrir  des  vaches, 
des  bœufs  et  des  génisses. 

VAISSEAU,  s.  m.  Synonyme  de  Nef. 

VANNE,  s.  f.,  all.  Schutzbrett,  angl.  A  flood-gate,  a  loaler- 
gate,  ital.  Cateratta.  Sorte  de  porte  en  bois  fixée  dans  des  cou- 
lisses ;  étant  levée,  elle  sert  à  donner  passage  aux  eaux  d'un 
canal,  et  baissée  à  les  arrêter. 

VANTAIL,  s.  m.,  ail.  Der  Thürflügel,  der  Fensterladen,  angl. 
The  leaf  of  a  foulding-door,  ital.  Battente  d'un  uscio.  Battant 


VARLOPE  -  VASQUE  4âl 

d'une  porte  ou  d'une  fenêtre  ajusté  dans  un  bâti  dormant  ; 
au  pluriel  Vantaux. 

^'ARLOPE,  s.  f.,  all.  Der  Schlichthobel,  Glatthobel,  angl.  a 
plane,  ital.  pialla.  Outil  de  menuiserie,  sert  à  dresser,  à  blan- 
chir du  bois. 

VASE,  s.  m,,  ail.  Das  Gefäsz,  die  Vase,  angl.  a  vessel,  a 
vase,  ital.  Vaso.  Vaisseau  pour  les  liquides  de  plusieurs  for- 
mes, sert  d'ornement  ;  il  est  en  sculpture,  isolé  et  creux, 
peut  être  posé  sur  un  socle  ou  un  piédestal.  On  en  fait  en 
pierre,  en  marbre,  en  bronze,  en  fonte,  en  poterie. 

d'amortissement,  ail.  Vase  als  Aufsatz  bei  einem  Gebäude, 

angl.  crowning,  ital.  Vaso  da  colmo.  Celai  qui  termine  la  dé- 
coration supérieure  d'une  façade;  susceptibL3  de  grande  ri- 
chesse en  ornements. 

D'ENFAiTEMENT,all.  Vüsc  ausBlei  und  auf  eine  Giebelsäule 

oder  Hangesäule  gesetzt,  angl.  Of  lead  and  -placed  on  the  top  of  a 
king-post.  Celui  en  plomb  et  placé  sur  un  poinçon  de  comble. 

DE  SACRIFICE,  ail.  Zum  Opfer  gehörige  Vase,  augi.  A  holy 

vessel,  vase,  ital.  Vaso  sacro.  Grande  burette  richement  ciselée 
avec  bas-reliefs,  en  usage  chez  les  anciens  pour  orner  les 
frises  de  l'ordre  dorique  romain. 

DE  TREILLAGE.  Ceux  qui  sout  placés  sur  les  attiques 

d'un  pavillon. 

DE  THEATRE,  ail.   Theater  Urnen  bei  den  Alten,  angl. 

Vases  of  a  theatre  in  ancient  architecture,  ital.  Vaso  da  teatro. 
Vases  d'airain  ou  de  poterie  placés  par  les  anciens  sous  les 
gradins  des  théâtres  pour  étendre  et  rendre  la  voix  plus  so- 
nore et  plus  harmonieuse. 

VASE,  s.  f.,  ail.  Der  Schlamm,  angl.  Slime, mud,  ital.  Melma, 
fango.  Terrain  sans  consistance,  marécageux,  humide,  sur 
lequel  on  ne  peut  établir  de  constructions  sans  y  praliquer 
des  pilotis  et  des  grillages  de  charpente. 

VASISTAS,  s.  m,,  ail.  Ein  kleines  gegittertes  Fenster  in  Thü- 
ren,  angl.  a  small  grated  aperture  in  a  door,  ilal,  apertura  in 
un  uscio.  Petite  ouverture  grillée  dans  une  porte  ou  un  volet 
de  fenêtre  pour  communiquer  avec  quelqu'un  du  dehors. 

VASQUE,  s.  f.,  all.  Ein  grosses  flaches  Wasserbecken,  angl. 
a  large  flat  water  pan,  iVàì.  Vasca.  Coupe  circulaire  et  plate, 
aussi  d'autres  formes  pour  réservoirs,  fontaines  dans  des 
parcs,  jardins,  serres,  etc. 


432  VEINE  —  VERNIR 

VEINE,  s,  f.,  all.  Adern  im  Holze,  Steine,  Erze,  etc.,  angl.  a 
vein,  ital.  vena,  filone.  Défauts  dans  la  pierre  de  taille,  dési- 
gnés par  les  mots  moyes,  fils,  délits  eX  autres  parties  tendres, 
qui  l'exposent  à  s'écraser. 

d'eau.  Différentes  assises  terreuses  formées   par  le 

dépôt  des  eaux. 

DE  BOIS.  Constituent  la  beauté  des  bois  et  surtout  de 

ceux  de  placage. 

DE  MARBRE.  Variétés  de  couleurs  qui  forment  la  beauté 

et  le  prix  des  marbres. 

VENTILATEUR,  s.  m.,  ail.  Der  Luftzieher,  der  Luftfang,  das 
Windrad,  aiìgi.  the  ventilator ,  ital.  ventilatore.  Combinaison' 
à  renouveler  l'air  dans  un  lieu  fermé. 

VENTOUSE,  s.  f.,  all.  Eine  OEffnung  am  Fusse  einer  Mauer 
zum  Abzug  des  Wassers;  angl.  Wat  er  hole  at  the  foot  of  a  wall, 
air-hole,  ital.  sfiatatoio,  spiraglio.  Ouverture  pratiquée  au 
pied  d'un  mur,  pour  faciliter  l'écoulement  de  quelque  eau. 
C'est  aussi  un  tuyau  adapté  à  une  grande  conduite,  pour  que 
l'air  qui  s'y  introduit  puisse  s'en  échapper. 

d'aisance,  ail.  Die  Stankröhre  bei  Abtritten,  angl.  The 

air  hole  or  air-pipe  in  water-closets,  \\a\.  Tubo  di  latrina.  Tuyau 
adapté  à  une  fosse  d'aisance,  pour  laisser  échapper  la  mau- 
vaise odeur  et  les  gaz. 

VENTRE,  s.  m.,  ail.  der  Bauch  einer  Mauer,  angl.  The  aut- 
side  swell  of  a  wall,  ital.  La  convessità  d'un  muro.  Etat  d'un 
mur  qui  vers  son  milieu  pousse  au  vide  ;  bossage  apparent  sur 
le  nu  extérieur  d'un  mur,  amené  par  son  antiquité  ou  sa 
mauvaise  construction. 

VEHBOQUET,  s.  m.,  [dì.  Das  Lenkseil,  angl.  The  guiding- 
rope  in  engines^  ital.  Corda  per  dirigere.  Gontre-lien  ou  corde 
qui  sert  à  attacher  une  pièce  de  bois  au  gros  câble  d'un  engin 
et  la  diriger. 

VERGER,  s.  m.,  ail.  Der  Obstgarten,  angl.  Orchard,  ital. 
giardino,  verziere.  Espace  ou  pré  planté  d'arbres  fruitiers  de 
toute  espèce. 

VERIN,  s.  m.,  ail.  Die  Schraubenwinde,  angl.  ajack-screw, 
ital.  verricello.  Machine  pour  élever  des  fardeaux. 

VERNIR,  V.  a.,  ail.  Firnissen,  lackiren,  angl.  to  varnisJi, 
to  glaze,  ital.  verniciare.  Etendi-e  du  voi'uis  sur  le  bois,  le 
fer,  etc. 


VERNIS  -  VERTUGADLX  433 

VERNIS,  s.  m.,  ail.  Der  Firniss,  Lack,  angl.  Varnish,  ital. 
Vernice.  Composition  de  gomme,  d'esprit-de-vin  et  d'autres 
ingrédients  ;  sert  à  donner  un  lustre  à  un  tableau,  à  en  vivifier 
les  couleurs  ;  à  des  boiseries  et  autres  objets  quelconques. 

VERNISSER,  V.  a.,  ail.  Firnissen,  glasuren,  angl.  To  varnish, 
io  glaze,  ital.  Verniciare.  Etendre  une  couche  de  vernis. 

VERNISSEÜR,  s.  m.,  ail.  Der  Lackirer,  a.ng\.  A  varnisher, 
ital.  Inverniciatore.  Celui  qui  vernit. 

VERNISSURE,  s.  f.,  all.  Das  Firnissen,  angl.  Varnishing, 
ital.  Inverniciatura.  Action  de  l'emploi  du  vernis. 

VERRE,  s.  m.,  ail.  Das  Glass,  angl.  Glass,  ital.  Vetro,  cris- 
tallo. Matière  claire  et  transparente,  fragile,  qui  sert  à  garnir 
les  carreaux  des  fenêtres,  ail.  Scheibenglass,  angl.  Sheet  glass, 
ital.  Invetriata. 

DORMANT,  all.  Unbewegliches  Glass,  angl.  Fixed,  steady, 

ital.  Fisso.  Celui  qui  est  fixé  à  un  cadre  qui  ne  peut  s'ouvrir. 

ONDE,  all.  Glass  mit  Fehlern,  angl.  Defective,  ital.  Difet- 
toso. Celui  qui  a  des  veines,  des  Loutons,  des  graviers  et 
autres  défauts. 

PEINT,  ail.  Gemahltes  Glass,  angl.  Stained,  ital.  Dipinto. 

Celui  sur  lequel  des  sujets  divers  sont  représentés  au  moyen 
de  couleurs  passées  au  four. 

VERRERIE,  s.  f.,  all.  Glassgiesserei,  Glasshütte,  angl.  Glass- 
house, ital.  Vitraja.  Etablissement  considerable  où  l'on  fa- 
brique le  verre. 

VERROU,  s.  m.,  ail.  Der  Riegel,  angl.  A  boit,  ital.  Chiavis- 
tello. Pièce  de  fer  plate  adaptée  à  une  porte,  afin  de  pouvoir 
la  fermer,  et  qui  va  et  vient  entre  deux  crampons.  Le  verrou 
est  monté  sur  platine  avec  tige  à  bouton  tourné. 

VERROUILLER,  Y.  a.,  ail.  Verriegeln,  zuriegeln,  angl.  To 
bolt,  to  hasp  ,  ital.  Incatenacciare.  Fermer  avec  un  verrou. 

VERTEVELLE,  s.  f.,  ail.  Der  Riegelhaken  eines  Schlosses, 
angl.  The  staple  of  a  bolt,  ila\.  Annelloper  il  chiavistello.  Sorte 
d'anneau  qui  fixe  le  mouvement  d'un  verrou,  d'un  pêne  de 
serrure,  etc. 

VERTUGADIN,  s.  m.,  ail.  Das  amphilheatralische  Rasen- 
stück, angl.  An  amphilhcalral  surface  of  gronnd  covered  with 
grass,  ital.  Spianata  di  verdura.  Disposition  des  gazons  en 
glacis,  de  forme  circulaire,  compris  entre  des  lignes  non  pa- 
rallèles. 

2 


434  VESTIBÜLE  -  VIDE 

VESTIBULE,  s.  m,,  all.  Das  Vorhaus,  die  Ilausßar,  der 
Vorhof,  der  Vorplatz^  der  Vorsaal;  angl.  Vestibule,  porch,  hall, 
ital.  Vesiibulo,  atrio,  ingresso,  anticorle.  Pièce  spacieuse  placée 
en  avant  ou  à  l'entrée  d'un  édifice,  d'une  maison  ou  d'un 
appartement,  servant  de  passage  et  de  dégagement  aux  autres 
pièces.  Dans  le  cas  où  il  te  trouve  à  l'entrée  d'un  petit  appar- 
tement, on  le  nomme  antichambre  :  il  sert  aussi  quelquefois 
de  salle  à  manger. 

A  AILES,  ail.    Vorplatz  mû  Flügeln,  angl.  A  vestibule 

lüith  side  ailes,  ital.  Allato.  Celui  qui  a,  à  droite  et  à  gauche, 
ou  en  avant  et  par  derrière^,  des  bas  côtés  qui  accompagnent 
le  grand  passage  medial. 

EN  PÉRISTYLE,  ail.  Mit  vier  Reihen  Säuku  geschmückt, 

ixn^\.  Adorned  with  four  ranges  of  columns,  ilaA.  Ornato  di  quattro 
colonne.  Celui  qui  est  orné  de  quatre  rangs  de  colonnes. 

FIGURÉ,  all.   Ein  unregelmässiger  Vorplatz,  angl.  An 

irregular  porch  or  hall,  ital.  Irregolare.  Celui  qui  est  irrégulier. 

„ —  SIMPLE,  all.  FÂiifacher  Vorplatz,  angl.  Plain,  ital.  Sem- 
plice. Celui  qui  a  ses  parois  opposées  décorées  d'arcades,  de 
portes  vraies  ou  simulées  et  autres  compartiments. 

TÉTRASTYLE,  ail.  Vorplatz  mit  vier  freistehenden  Saülen 

aufgeführt  und  P  il  astern  an  den  Wänden,  aii^l.  Adorned  with 
four  isolated  columns  and  pilasters,  ital.  Tetrastilo.  Celui  qui  est 
décoré  de  quatre  colonnes  isolées  auxquelles  correspondent 
des  pilastres  ou  des  colonnes  engagées. 

VÉTUSTÉ,  p.  f.,  all.  Das  Alter,  wenn  von  Gebäuden  die  Rede 
ist,  angl.  Ancientness,   oldness,  ital.  Vetusto.  Mot  appliqué  à- 
un  édifice  qui  dépérit  faute  d'y  faire  les  réparations  conve- 
nables. 

VIDANGE,  s.  f.,  all.  Die  Ausleerung,  die  Wegschaffung,  angl. 
Emptying,  clearing,  ital.  Votamento.  Action  de  vider,  d'épuiser 
loute  matière  tirée  d'un  cloaque,  d'un  puits  ,  d'une  fosse 
d'aisance. 

VIDANGRUR,  s.  m.,  ail.  Schundfeger,  angl.  The  nightman, 
ital.  Votacessi.  Ouvrier  qui  travaille  à  la  viilange. 

VIDE,  s.  m,,  ail.  Die  Leere,  der  leere  Raum,  die  Lücke,  angl. 
The  void,  the  empty  space,  the  emptiness,  .ifal.  11  voto,  vàcuo. 
L'esj  ace  vide,  l'air,  qui  njest  rempli  que  d'air.  Se  dit  des  ou- 
vertures ou  coi^ps  creux. 


VIF  —  VITRER  435 

VIF,  VIVE,  adj.,  all.  Han,  rein,  angl.  Hard,  slrong,brish\ 
ital.  Duro.  Corps  qui  est,  franc  de  matières  tendres. 

VILLA,  s.  f.  Nom  donné  en  Italie  à  une  maison  de  cam- 
pagne ou  de  plaisance. 

VINDAS,  s.  m.,  ail.  Die  Winde,  die  Spille,  angl.  Windlass, 
ital.  Argano,  Cylindre  dans  un  engin,  sur  lequel  le  câble  se 
roule. 

VIS,  s.  f.,  all.  Die  Schraube,  die  Schraubenschneclw ,  die 
Schnecke;  angl.  A  screw,  ital.  Vite.  Pièce  de  fer,  de  cuivie  ou 
de  bois,  cylindrique  et  cannelée  en  ligne  spirale  :  s'enchâsse 
dans  un  écrou. 

d'archimède,  ail.  Die  Wasserschraube,  angL  Archime- 
dean screw,  ital.  Vite  d'Archimede.  Machine  inventée  par  Ar- 
chimede et  qui  sort  les  eaux  d'un  bas-fond. 

DE  COLONNE,  ail.  Schneckeusüule,  angl.  A  column  in 

form  of  a  spiral,  or  turning  round  like  a  screw,  ital.  Vite  da 
colonna.  Fût  d'une  colonne  qui  a  l'apparence  d'une  -vis  et  qui 
est  taillée  en  spirale  ;  c'est  la  même  chose  que  colonne  torse. 

d'escalier,    ail.   Die   Wange,  die  Backe  einer  runden 

Treppe,  angl.  The  string-board  iìi  circular  stairs  ,  ital.  Colonna 
per  sceda  a  lumaca.  Limon  d'escalier  circulaire  suspendu. 

POTOYÈHE.  Marche  d'escalier  de  cave  qui  tourne  autour 

d'un  noyau  circulaire. 

SANS  FIN,  ail.  Schraube   ohne  Ende,  angl.  TJie  endless 

screw,  ital.  Vite  perpetua.  Gelle  qui  se  tourne  entre  deux  pivots 
fixes,  dont  un  pas  ou  deux  entrent  dans  les  dents  d'une  roue 
et  la  font  tourner  sans  cesse. 

VITRAGE,  s.  m.,  ail.  Glasswerke  eines  Baues,  angl.   The  , 
îvhole  glazing  of  a  building,  ììa].  Invetriala.  Comprend  toutes 
les  vili-es  mises  en  œuvre  dans  un  bâtiment. 

VITRAUX,  s.  m.  pL,  ail.  G emahlte  Fenster,  Kirchenfenster, 
angl.  Large  ciiurch-windoios ,  stained  glass-windows,  ital.  Ve- 
triera.  Ensemble  d'une  fenêtre  d'église,  garnie  de  verres 
blancs  ou  peints. 

VITRE,  s.  f.,  all.  Die  Glassscheibe ,  die  Fensterscheibe,  angl. 
A  pane  of  glass,  a  glass-window,  ital.  Vetrata.  Pièce  de  verre 
plus  ou  moins  épais  qui  garnit  les  châssis  d'une  ouverture 
quelconque. 

VITRER,  V.  a.,  ail.  Glassscheiben  einsetzen,  angl.  To  glaze,  to 
do  loith  glass,  ital.  ^'ctrare.  Poser,  mettre  en  place  des  vitres. 


436  VITRERIE  —  VOLUTE 

VITRERIE,  s,  f.,  all.  Das  Glaserhandwerk ,  aDgL  Glazier's 
work,  ilal.  Arte  del  vetrajo.  Comprend  tout  ce  qui  tient  et  dé- 
pend de  l'art  de  mettre  en  œuvre  des  vitres. 

YITRIER,  s.  m.,  ail.  Der  Glaser,  angl.  The  glazier,  ital.  Ve- 
trajo. Ouvrier  qui  pose  et  nettoie  des  vitres. 

VITRIFIER,  V.  a,,  ail.  Verglasen,  angl.  To  vitrify,  to  vitriß- 
cate^  ital  Vetrificare.  Convertir  par  le  moyen  du  feu  une  ma- 
tière en  verre. 

VIVIER,  s.  m.,  ail.  Der  Fischteich,  der  Weiher,  angl.  A  fish- 
pond, ital.  Vivajo,  pescaja.  Reservoir  destiné  à  conserver  des 
poissons. 

VOIE,  s.  f.,  all.,  Der  Weg,  die  Strasse,  das  Geleise,  die  Spur, 
an"-l.  The  way,  the  road,  ital.  Via,  strada.  Chemin,  rue,  route, 
qui  conduit  d'un  lieu  dans  un  autre. 

VOIRIE,  s.  f.,  all.  Das  Wegeamt,  die  Sir assenauf sieht,  angl. 
Inspection  of  the  highways,  hoard  of  building,  ital.  Strada  pub- 
blica. Administration  chargée,  sous  la  présidence  du  préfet,  à 
veiller  à  la  bonne  construction  des  bâtiments,  aux  niveaux, 
aux  alignements,  à  l'élévation  des  maisons,  au  bon  état  des 
fosses  d'aisance,  etc. 

VOLÉE,  s.  f., ail.  Der  Vorsprimg  durch  die  Neigungeines 
Werkzeugs  oder  Hebezeugs  hervorgebracht,  um  das  Aufwinden 
oder  die  Erhebung  einer  Last  zu  erleichtern,  angl.  The  sally 
made  by  the  slope  of  an  engine  for  the  purpose  to  facilitate  the 
rising  of  a  load  or  weight,  ital.  Pendio  d'una  macchina. 
Saillie  formée  par  l'inclinaison  d'un  engin  quelconque,  pour 
faciliter  la  levée  d'un  poids  ou  d'un  fardeau. 

VOLET,  s.  m.,  ail.  Der  Fenster-oder  Thiirladen,  angl.  The 
window-shutter,  ital.  Imposta.  Fermeture  de  fenêtres,  en 
planches  simples  ou  doubles,  d'un  seul  vantail  ou  brisée.  C'est 
aussi  un  pigeonnier,  ail.  Taubenschlag ,  angl.  Dovecot,  ital. 
Colombaja. 

VOLIÈRE,  s.  f.,  all.  Das  Vogelhaus,  ang\.  An  aviary,  a  place  to 
keep  birds,  ital.  Uccelliera.  Lieu  où  Ton  nourrit  des  oiseaux. 
VOLUTE,  s.  f.,  all.  Die  Schnecke,  der  Schnörkel  der  Capituler 
bei  den  jonischen  und  corinthischen  Süulenordnungen,  angl.  Vo- 
lute, scroll,  üsd.  Voluta.  Enroulement  en  ligne  spirale  qui  fait 
le  principal  ornement  des  chapiteaux  des  ordres  ionique 
et  corinthien.  Il  y  a  aussi  huit  volutes  angulaires  dans  le  cha- 


VOLUTE  —  VOUSSURE  437 

piteau  corinthien,  accompagnées  de  huit  autres  plus  petites 
nommées  hélices,  urilles. 

VOLUTE  ANGULAIRE,  sU.  Aïi  dell  Eckeu  angebrachte  Schnecke 
angl.  Angular^  ital.  Angolare.  Gelle  pratiquée  sur  l'angle  et 
dont  les  quatre  pans  du  chapiteau  sont  semblables. 

ARASÉE,  ail.  Schnurgleiche  Schnecke,  angl.  Level,  ilal. 

Non  sporgente.  Celle  dont  le  listel  et  ses  contours  sont  sur  une 
même  ligne. 

A  TIGE  DROITE.  Celle  qul  sort  de  derrière  l'abaque  ßt 

s'allonge  parallèlement  au  tailloir. 

DE  CONSOLE.  Enroulemcnts  pratiqués  sur  les  côtés  d'une 

console. 

DE  MODiLLON.  Celle  qui  a  deux  enroulements  inégaux 

du  côté  du  modillon  corinthien. 

ÉvmÉE.  Celle  dont  le  canal  de  circonvolution,  à  côté 

du  listel,  est  percée  à  jour. 

FLEURONNÉE.  Dout  le  caual  est  orné  de  rinceaux. 

NAISSANTE,  Celle  qui  semble  sortir  du  vase  derrière 

l'ove,  et  se  développe  sur  le  tailloir,  comme  au  chapiteau 
composite. 

OVALE.  Dont  les  circonvolutions  sont  plus  hautes  que 

larges. 

RENTRANTE.  Dout  la  Spirale  rentre  en  dedans. 

SAILLANTE.   Dout  les  enroulemeuts  se  projettent  en 

saillie  ou  en  dehors. 

YOUSSOIR,  s.  m,,  ail.  Der  Gewölbstein,  angl.  Wedge-wise 
stones  of  vaults,  ital.  Spigoli,  peducci  delle  volte.  Pierre  en  forme 
de  coin  employée  dans  la  construction  des  arcs  et  des  voûtes. 

■  A  BRANCHES.  Celui  qui,  taillée  en  fourche,  forme  la  nais- 
sance d'un  pendentif  de  voûte  d'arête. 

A  CROSSETTES,  ail.  Verkvopfter  Gcivölbstein,  angl.   With 

small  projecting  pieces  which  hang  upon  the  adjacent  stones,  ital. 
A  risalto.  Celui  qui  a  de  petits  crochets  à  ses  joints  pour  les  lier 
aux  voussoirs  adjacents. 

VOUSSURE,  s.  f.,  all.  Die  Wölbung,  die  Bogenrimdung,  angl. 
Thebending  of  a  vault,  of  an  arch,  ital.  Curvatura  d'una  volta, 
d'un  arco.  Courbure  ou  élévation  d'un  arc  ou  d'une  voûte.  Se 
dit  aussi  des  intrados  biais  et  décorés  de  figures  des  grands 
arcs  qui  couronnent  les  riches  portes  d'églises  du  moyen  âge, 
principalement  à  partir  du  xiii«  siècle.  Les  voussures  des  ca- 


438  VOUTß 

thédrales  d'Amiens,  de  Pai'is  et  de  Reinissonl,  snriont  célèbrep. 
VOUTE,  s.  f.,  all.  Das  Gewölbe,  angl.    The  vault,  ital.  Volta. 
Combinaison  de  pierres  taillées  d'une  certaine  manière,  des- 
tinée à  couvrir  un  espace  vide. 

riAisE,  ail.  Schrarjes  oder  schiefes  Gewölbe,  fiber  einem 

schiefen  Räume.,  angl.  Oblique  arch  or  vault,  ilal.  Arco  obbliquo, 
volta  obbliqua.  Celle  dont  les  murs  latéraux  ne  sont  pas  à  angle 
droit  ou  d'équerre  avec  les  pieds  droits  de  l'entrée,  et  dont 
les  voussoirs  des  têtes  sont  coupés  obliquement  à  l'axe. 

d'arête,  ail.  Das  Kreuzgewölbe,  angl.   Roman  plain 

groined  vault,  ilal.  Volta  romana.  Celie  qui  est  formée  [lar  l'in- 
tersection de  deux  demi-cylindres,  ou  par  la  rencontre  de 
qualre  lunettes  dont  les  arêtes  paraissent  à  l'intrados. 

A  COMPARTIMENTS,  ail.  Gciüölbe  mit  vertieften  Feldern, 

angl.  With  sunken  pcmnels,  ital.  A  compartimenlo.  Dont  la 
douelle  est  ornée  de  caissons  sculptés  ou  peints. 

^ OGIVE,  alL  Spitzbogengewölbe,  angl.  Pointed  ribbed  vault, 

ital.  Volta  acuta.  Gelle  qui  est  composée  de  formerets,  d'arcs- 
doubleaux,  d'ogives  ou  de  tiers-points  et  de  pendentifs.  C'est 
celle  des  églises  dites  du  style  de  transition,  du  milieu 
du  xiie  siècle  et  des  trois  siècles  suivants. 

:  EN  ARC  DE  CLOITRE,  ail.  Klostergewölbc,  angl.  A  coved 

vault,  ital.  Ad  arco  di  chiostro.  Celle  qui  est  formée  de  quatre 
portions  de  cercle,  et  dont  les  angles  en  dedans  font  un  effet 
contraire  à  la  voûte  d'arête. 

EN  CANONNIÈRE,  ail.  Horizonlalcs  Kegelgewölbe,  angl. 

Horisontal  conical  vault,  ital.  Volta  conica  orizzontale.  En  forme 
de  còne  horizontal,  étroite  à  un  bout  et  large  à  l'autre. 

EN  LIMAÇON,  ail.  Schneckenförmiges  Gewölbe,  angl.  Shell 

vault,  ital.  Volta  a  chiocciola.  Voûte  sphérique  dont  les  assises 
ne  sont  pas  posées  de  niveau,  mais  conduites  en  spirale. 

A  PLEIN  CINTRE,  ail.  Halbkreisformî.gcs  Toiinengevjölbe, 

angl.  Semi  circular  vault,  ital.  Piena.  Celle  qui  décrit  une  demi- 
circonférence. 

RAMPANTE,  ail.  Dos  schragc  oder  steigende  Tonnenge- 
wölbe, angl.  A  raking-vault,  ital.  Voila  montante.  Celle  qui  a 
ses  naissances  inégales  ou  plus  hautes  d'un  côié  que  de  l'autre. 
SPHÉRIQUE,  ail. /)/'e  Kuppel,  rund  im  Plane  und  im  Durch- 
schnitt, augi.  A  spherical  vault,  ilal.  Volta  sferica.  C'est  la 
coupole,  ou  voûte  circulaire  en  plan  et  en  coupe. 


VOUTE  —  VUE  4Jô 

voiJTß  SURBAISSÉE,  ail.  Eiii  gedrücktes,  elliptisches  Gewölbe, 
angl.  A  surbascd  vault,  ital.  Volta  depressa.  Celle  qui  est  moins 
élevée  qu'un  demi-diamèlre  de  circonférence. 

- — SURHAUSSÉE,  ail.  Fin  erhöhtes  Gewölbe,  angl.  A  stilted 
vault,  ital.  Una  volta  rialzata.  Celle  qui  est  plus  élevée  que  le 
rayon  qui  sert  à  la  tracer. 

SUR  LE  NOYAU,  all.  Ein  Gewölbe,  welches  äusserlich  auf 

einer  kreisrunden  Mauer  und  in  der  Mitte  auf  einem  Pfeiler  ruht, 
angl.  A  winding  or  screw  vault,  ital.  Volta  a  lumaca.  Gelle  qui 
tourne  à  l'extérieur  sur  un  mur  circulaire  et  s'appuie  au 
centre  sur  un  pilier  ou  portion  cylindrique.  Nommée  aussi 
berceau  tournant. 

Pour  l'histoire  des  voûtes,  voyez  notre  histoire  générale 
DE  l'architecture^  p,  260,  837. 

VOUTER,  V.  a.,  ail.  Wölben,  angl.  To  vault,  ital.  Far  volte. 
Construire  des  voûtes. 

ENTAS  DE  charge,  ail.  Nach  den  Kragsteinen  wölben, 

worauf  das  Gewölbe  ruht,  angl.  To  vault  out  of  the  ribs  or  solid 
block  at  the  proper  angles.  Diriger  les  joints  partie  en  coupe  du 
côté  de  la  douelle,  et  partie  de  niveau  du  côté  de  l'extrados 
pour  les  voûtes  sphériques. 

VOYER,  s.  m,,  ail.  Der  Bau  und  Wegaufseher,  angl.  The  5«r- 
veyor  of  the  highways,  the  architect  oftheboard  of  building,  ital. 
Stradiere.  Architecte  dans  une  ville,  chargé  de  surveiller  la 
police  de  la  petite  voirie.  La  grande  voirie  est  du  ressort  des 
ingénieurs  des  ponts  et  chaussées. 

VUE,  s.  f.,  aU.  Aile  Oeffnung en- eines  Baues,  angl.  AU  the  ope- 
nings of  a  house  or  an  edifice,  ital.  Aperture  in  una  fabbrica. 

A  TEMPS,  all.  Licht  für  eine  gevnsse  Zeit,  angl.  Temporary, 

ital.  A  tempo.  Gelle  qui  se  détrait  après  une  certaine  époque . 

d'aplomb,  ail.  Lothrechte  Aussicht  in  Verkürzung,  a.ng\. 

Directly  downwards,  shortened,  ital.  D'appiombo.  Voird'enhaut 
ou  en  raccourci. 

DÉROBÉE,  all.  Verborgen,  geheim,  einfallend  Licht,  angl. 

Skylight,  hidden,  ital.  Nascosta.  Baie  ou  abat-jour  établi  au- 
dessus  d'une  corniche  pour  donner  de  l'air  et  du  jour  à  un 
entresol,  etc.,  pour  ne  point  apporter  de  diûormité  à  la  déco- 
ration d'une  façade. 

DE  SERVITUDE,  ail.  Durch  Servitut,  angl.  By  servitude 


4iO  VUE  —  ZOOPHORE 

or  dépendance,  ita).  Con  servilù.  Celle  qui  est  accordée  à  un 
voisin  en  vertu  d'un  titre  légal. 

VUE  DE  SOUFFRANCE,  ail.  Oeffnuug  aus  Vergünstigung,  angl. 
Tolerated,  i\.a\.  Di  toleranza.  Celle  qui  est  établie  sans  titre  dans 
un  mur  mitoyen  et  que  le  voisin  peut  anéantir  à  sa  volonté. 

d'oiseau,  ail.  Oejjnung  in  gerader  Linie  von  oben,  angl. 

Bird's  sight,  ital,  A  vista  d'uccello.  Représentation  d'un  plan  au 
naturel,  supposé  vu  d'en  haut,  d'aplomb. 


X 


XYSTE,  s.  m.,  ail.  Xystus,  Xystum,  angl.  Xyslus^  ital.  Xislo. 
Grande  salle  ou  portique  chez  les  Grecs,  voùié  chez  les  Ro- 
mains, où  les  athlètes  s'exerçaient  à  la  gymnastique  en  hiver. 


ZÉNITH,  s.  m.,  ail.  Der  Scheitelpunkt.,  angl.  The  zenith,  ital. 
Zenit.  Point  du  ciel  élevé  perpendiculairement  sur  chaque 
point  du  globe  terrestre. 

ZIGZAG,  s.  m.,  ail.  Zickzack.,  angl.  Zigzac,  ital.  Zigzag. 
Lignes  formant  entre  elles  des  angles  très-aigus.  Voyez  aussi 

MOULURE. 

ZINC,  s.  m.,  ail.  Zink,  angl.  Zinc,  ital.  Zinco.  Métal  laminé, 
aigre,  cassant,  peu  ductile,  d'un  blanc  terne. 

Z03PH0RE,  s.  m.  ail.  Thierträger,  angl.  Zophorus,  ital.  Freg- 
glo  a  zoophori.  Frise  chargée  de  (igiires  d'animaux,  selon  Vi- 
truve. 


F 1 N 


RÉPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


I 


Abbildung,  perspectivisclie,  sténo- 
grapkie. 

Abbrechen,  wieder,  redéfaire. 

Abbrechung,  démolition. 

Abdachung,  eines  Grabens,  contres- 
carpe, pente. 

Abfall,  déchet,  marrain;  beim  Stein- 
schneiden, poussier. 

Abgang,  bei  dem  Behauen  derSteine, 
recoupes. 

Abgesprengtes  Stück  eines  Steins  , 
épaufrure, 

Abgradung ,  eingezogene,  chanfrein 
ordinaire  ;  ausgebogene  ,  chan- 
frein renversé;  doppelte,  chanfrein 
douille;  innere,  onglet. 

Abhang,  glacis,  pente. 

Abholzen,  recéper. 

Abkratzen,  ratisser,  regratter. 

Ablauf,  congé,  apophijge;  naissance 
de  colonne. 

Abmessen,  nach  der  Ricbtwage,  ni- 
veller. 

Abmessung,  nach  der  Ricbtwage, 
nivellement. 

Abnehmen,  mutiler. 

Abputzen,  regratter, 

Abreissen,  démolir 

xXbsatz  an  einem  fJergabhangc,  ter- 
rasse ;  schräger ,  einer  Mauer , 
échiffre;  einer  Treppe,  palier. 

Absätze  einer  iMaucr,  recoupements, 
fedents. 

Abscharren,  ratisser. 

Abschleifen,  regralter. 

Abschnitt,  schräger,  hisenu,  chan- 
frein . 

Abstand,  isolement. 


Abstechen,  pointer;  machen,  faire 
contraster. 

Abstechung  und  Wegführung  der 
Erde,  terrassement. 

Absleckpfahl,  jalon. 

Abstossen  einer  Kante,  délardement, 

Absturz,  pente. 

Abtei,  abbaye. 

Abtheilung,  département  ;  quere,  tra- 
vée. 

Abtragen,  démolir. 

Abtritt,  cabinet  d'aisance,  commodi- 
tés, latrines,  privé. 

Abtrittsgruft,  fosse  d'aisance. 

Abtrittssitz,  siège  d'aisance. 

Abvieren,  équarrir,   équarrissement. 

Abvierung,  équarrissage. 

Abweichen,  v.  d.  geraden  Linie, 
biaisement;  v.  d.  senkrechten  Li- 
nie, dévier. 

Abzeichnen,  tracer. 

Abzucht,  cloaque,  égout. 

Abzug,  puisard,  chantepleure. 

Achse,  axe. 

Achteck,  octogone. 

Achtsäulig,  octostyle. 

Ader,  veine;  weiche,  moy  e  ;  nach  der 
A.  spalten,  moyer. 

Aderig,  ßlardeux 

Adyton,  adyton. 

Afterkugel,  conoide,  sphéroïde. 

Akropoiis,  acropole. 

Alcoven,  alcòve. 

Allee,  avenue. 

Almosenzimmer,  aumònerie. 

Altar,  autel. 

A  Itarblalt,  rétable. 

Allarnisclie,  abside. 

Allarplalte,  table  d'autel 

Allarplatz,  cancel. 


4i2 


RÉPERTOIRE    ALLEMAND-FRANCAIS 


Aller,  vetuste. 

Altstadt,  cité.  ' 

Amazonen,  amazones. 

Anblick,  aspect. 

Ändert liaibig,  sesquialtère. 

Angenehm,  lecjer,  agréable. 

Ankertau,  cäbte. 

Anlauf,  congé,  talus. 

Anordnung,  disposition,  ordonnance. 

Anpassen,  présenter,  essayer. 

Anpfropfen,  enler. 

Anrichte,  dressoir. 

Anschlag,  feuillure;  einen  doppellen 
A.  machen,  refeuiller. 

Ansetzen,  rallonger. 

Ansteigend,  rampant. 

Anstücken,  rallonger. 

Anwurf,  enduit. 

Arbeit,  outrage. 

Arbeit,  erhabene,  relief,  ronde  bosse  ; 
getriebene,  ciselure  ;  durchfloch- 
tene,  entrelacs  ;  fehlerhafte,  mal- 
façon ;  eingelegte,  marqueterie  ; 
mosaische,  mosaïque. 

Arbeiten,  travailler. 

Arbeiter,  ouvrier. 

Arbeitslohn,  façon. 

Archiv-Gebäude,  archives. 

Armenhaus,  hospice,  Hôtel-Dieu. 

Armlehne,  accoudoir,  museau. 

Armselig,  mesquin. 

Art,  manière. 

Aschenkrug,  urne,   urne    funéraire. 

Astragalus,  fusarolle. 

Athenäum,  athénée. 

Atlanten,  atlantes,  télamones. 

Attik,  Attica,  aldque. 

Audienzsaal,  salle  d'audience. 

Auiïahrt,  montée: 

Aufforderungsschrift,  programme. 

Aufführen,  élever  ;  niciit  gerade, 
dévoyer. 

Aufgraben,  fouille  de  terre. 

Aufrichten,  dresser,  eriger,  édifier. 

Aufrisz,  élévation,  façade. 

Aufschiebung,  coyau. 

Aufsetzen,  poser. 

Aufstellen,  dresser,  poser. 

Auge,  œil. 

Augenpunkt,  point  de  vue,  rayon  vi- 
suel. 

Ausarbeiten,  ragréer, 

Ausbau,  avance. 

Ausbessern,  remanier  about  ;  unter- 
halb, reprendre,  rempiéler. 

Ausbesserung,  renformis,  réparation, 

rempiétemenl. 
Ausdehnung,  dimension. 

Aus  dem  Gröbsten  nrheìlcn, dégrossir. 

Ausfall,  Ausfallthür,  poterne. 
Ausfüllen,     mit    liruciisteinen,   etc., 
bioquer. 


AnsdiWnng,  remplissage;  der  Mauern, 
garni  ;  mit  Enlu,  remblai. 

Ausgusz,  canon  de  gouttière. 

Aushauen,  ruiner. 

Aushöhlen,  évider. 

Aushöhlung,  cannelure,  ravcUement. 

Ausladung,  saillie. 

Auslauf,  saillie. 

Ausleerung,  vidange. 

Ausmesser  der  Werkslücke,  appa- 
reilleur. 

Ausmessungslehrej  der  Kœrper,  sté- 
réométrie. 

Ausschweifen,  chantourner. 

Aussenseite,  façade. 

Austa3feln',  boiser. 

Austritt,  balcon. 

Ausüben,  pratiquer. 

Ausübung,  pratique. 

Auszieren,  broderie. 

Auszierung,  garniture. 


Backen  an  einer  Wendeltreppe, courbe 
rampante. 

Bœckerei,  boulangerie. 

Backhaus,  fournil. 

Backstein,  brique. 

Backsteinplatte,  carreau  déparé. 

Backstein  werk,  briquetage. 

Bad,  bain,  bains.  Hier  mes. 

Badeort,  baignoir. 

Badesaal,  salle  de  bain. 

Badewanne,  baignoire. 

Badkufe,  cuve  de  bain, 

Balcon,  balcon. 

Balconfenster,  fenêtre  à  balcon. 

Balken,  poutre  ;  kleiner,  solive,  so- 
liveau ;  schwacher,  soliveau  ;  pou- 
trelle ;  tannener ,  sapine  ;  auf 
Grundpfaîhlen,  raineau,  dormant  ; 
im  Zwischenraum,  entrevous. 

Balkenrisz,  enrayvre. 

Bail  platz,  sphéristère. 

Ballsaal,  salle  de  bal. 

Ballspielhaus,  saal,  jeu  de  paume. 

Band,  moise,  lien,  ruban  ;  eisernes, 
lien  de  fer,  frette. 

Bandnagel,  tampon. 

Bärenklau,  acanthe,  branche  ursine. 

Basilica,  basilique. 

Bassin,  kreisrundes,  roìid-d'eau. 

Bastei,  bastion. 

Bau,  bâtisse,  construction,  l'atelier. 

Bauanschlag,  devis. 

Bauaufseher,  picjueur. 

Bauch,  ventre  ;  machen,  forjeter. 

Bauchen,  forjeter. 

Bujuchicht,  bombé. 

Baîuchung,   bombement,  renflement. 


RÉPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


443 


Bauen,  bâtir,  élever. 

Ba.ugiiTceihmaga.ziuj  magasin  d'atelier. 

Baugrund,  sol. 

Bauhof,  chantier. 

Bauholz,  bois  de  charpente;  untau- 
gliches, cantibai. 

Baukunst,  architecture,  construction. 

Bauliebhaber,  bâtisseur. 

Baumeister,  architecte. 

Baumschule,  pépinière. 

Bauplatz,  place  oà  l'un  bâtit,  tas, 
terrain. 

Baurecht,  servitude. 

Baurisz,  horizontaler,  plan. 

Baute,  bâtisse. 

Bauvertrag,  marché  d'ouvragr. 

Bedienen,  service. 

Bedientenstube,  commun  des  yens; 
chambre  de  domestique. 

Befestigung,  scellement. 

Befriedigung,  clôture. 

Behtellnisz,  réceptacle. 

Beiclitstuhl,  confessionnal. 

Beifestung,  citadelle. 

Beinhaus,  charnier. 

Bekleiden,  plaquer. 

Bekleidung,  incrustation  ;  einer  ¥w\- 
letmaueT, revêtement,  revètisseinent. 

Belattung,  lattis. 

Belegen,  plaquer. 

Belvedere,  belvédère. 

Berappen,  bretteler. 

Bergmann,  Knappe,  mineur. 

Bergpech,  asphalte. 

Beschœdigt,  dégradé,  endommagé. 

Beschccdigung,  dégradation. 

Besciilag,  ferrure. 

Beschlagen,  mit  Kisen,  ferrer. 

Besetzung,  garniture. 

Bestimmt,  réglé. 

Bestimmung,  règlement. 

Belhhaus,  oratoire. 

Betragen,  porter. 

Bett,  banc,  lit. 

Betupfen,  piquer. 

Bewerfung,  truUisation. 

Bezirk,  enclos. 

Bierschenke,  cantine. 

Bild,  figure,  image. 

Bilderbeschreibung,  iconographie. 

Bildersaal,  galerie  de  peinture. 

Bildersieulenschafl,  gatne. 

Bilderschrift,  œgyplische,  hiérogly- 
phes. 

Bilderstuhl,  acrotère. 

Bildhauer,  statuaire,  scuipteiir. 

Bildliauerarbeit,  sculpture  ;  halb  er- 
habene, bas-r'lief  ;  freislcln'tide, 
sculpture  isolée  ;  ganz  erhabene, 
ronde  /ws.s«  ;  kiicliliche,  hiérati- 
que, religieuse;  H.  machen, scm^/;<6'/\ 

Bildhauerei,  sculpture. 


Bildersammlung,  galerie  de  tableaux. 

Bildhauerkitt,  mastic. 

Bildlich,  graphique. 

Bildner,  sculpteur. 

Bildsœule,  figure,  statue,  terme. 

liinde,  filet. 

Binden,  Trtoiser. 

Bindestein,  parpaing. 

Bindewerk,  treillage. 

Bischœflicher  Pallast,  évêché. 

Bhetter,  feuilles  ;  ausl.iulende,  im 
ionischen  Capital,  gousses. 

Blffitterstiebchenj  chapelet. 

B  attsliick,  poitrail. 

Blei,  plomb. 

Bleiarbeit,  plomberie. 

Bleichwand,  pan  de  bois. 

Bleilotb,  plomb  d'ouvncr  ;  gebrau- 
chen, plomber. 

Bleiwage,  ìiiveau. 

Blind,  aveugle,  feint,  borgne. 

Blinde,  niche. 

Block,  blo:,  tronche. 

Biockwagen,  binard. 

Blumen,  fleurs. 

Blumengehœnge,  chute  de  festons. 

Blumenkranz,  guirlcuide. 

Blumenschnur,  guirlande. 

Blumenstengel,  tigelle. 

Blamenwerk,  fleuron. 

Blumenzüge,  arabesques. 

Bock,  tréteau. 

Boden,  fond,  grenier. 

Bogen,  arc,  arche  ;  gedrückter,  anse 
de  panier,  tierceron. 

Bogengerüst,  cintre  ;  B.  abnehmen, 
décintrer. 

Bogenründung,  voussure. 

Bogenwœlbung,  Zeichnung  zur,  cher- 
che. 

Bohle,  ais,  dosse,  madrier,  mem- 
brure, planche;  mit  Bohlen  bele- 
gen, planchéicr. 

Bollwerk,  bastion,  boulevard. 

Bolzen,  boulon,  cheville,  goujon. 

Borde,  galon. 

Bœrse,  bourse,  change. 

Borte,  frise. 

Bœjchung,  escarpe. 

Bossage,  bossage. 

Brauerei,  brasserie. 

Brett,  planche  ;  starkes,  merrain, 
madrier  ;  mit  Brettern  belegen , 
planchéier. 

iirettchen,  planchette. 

Mietlerwerk,  iiousfage. 

lirokatell,  brocatelle. 

Bruch  eines  Daches,  brisis. 

liruchplaner,  libage. 

Bruchstein,  moellon  ;  mit  lîruclistei- 
neii  ausfüllen,  bloquer. 

Bruchstück,  fragment. 


REPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


Brücke,  pont;  kleine  B.,  ponceau. 
Briickenbaum,  sommier. 
Briickenjoch,  arclie,  palée. 
BriiJerschaftsfahne,  gonfalon. 
Brunnen,  fontaine,  puits. 
Brunnenbecken,  bassin. 
Brunnenstein,  margelle. 
Brunnenstube,  regard. 
Brustbild,  buste. 
Brustlehne,  balustrade,  barre  d'ap- 

pui. 
Brustmauer,  appui. 
Brustriegel,  poitrail. 
Bruststück,  plastron. 
Brustwehre,  parapet;  Theil  der  B., 

merlon. 
Bücherbrett,  tablette  de  bibliollièque. 
Büchersaal,  bibliothèque. 
Büchersammlung,  bibliothèque. 
Bügel,  étrier. 
Bühne,  scène,  radeau. 
Bühnenmaler,  peintre  décorateur. 
Bund,  faisceau. 
Bündel,  faisceau. 
Büste,  terme. 


Cabinett,  cabinet. 

Cabinettchen,  boudoir. 

Calcidicum,  calcidique. 

(lamee,  camée. 

Gannelirungen,  die  S  förmigen,  stri- 
giles  ;  G.  der  Säulen,  striures. 

Cannelirung-Z wischenleisten,  stries. 

Capelle,  chapelle. 

Capital,  chapiteau. 

Capitelhaus,  chapitre,  salle  capitu- 
laire. 

Capitolium,  capitole. 

Carthause,  chartreuse. 

Caserne,  caserne. 

Gaulicolen,  urilles. 

Cement,  ciment.  C.  La.ge, couche  de  ci- 
ment. 

Cherub,  Chérubin,  chérubin. 

Chimara,  chimère. 

Chor,  cancel,  chancel,  chœur. 

Chorpult,  lutrin. 

Chorsitz,  stalle. 

Chorstuhl,  stalle. 

Ciborium,  ciboire. 

Citerne,  citerne. 

Cloak,  cloaque. 

Coliseum,  cotisée. 

CoUegialkirche,  église  collégiale. 

Colosseum,  cotisée. 

Compass,  boussole. 

Comthurei,  eommanderie. 

i^oncentrisch,  concentrique. 

Concha,  conque. 


Corinthischer  Styl,  ordre  corinthien. 
Crcdenztisch,  credence  d'autel. 
Cubisch,  cubique. 
Cubus,  cube. 
Cylinder,  cylindre. 


Dach,  toit. 

Dach,  obere  Theil  eines  gebrochenen 
D  ,  faux  comble. 

Dach,  seine  Ecksparren,  rallonge- 
ment. 

Dach ,  comble,  couverture  ;  ausbessern , 
manier  à  bout,  recherche.  Bruch 
eines  Daches,  brisis;  seine  Fläche, 
pan  de  comble. 

Dachdecke,  sichtbar  bleibende,  pu- 
reau. 

Dachfenster,  lucarne, 

Dachforst,  fa'ilage. 

öachgypsüberzug,  solin. 

üachkehle, /'oMrcÂef^e  ;  kleine  Spar- 
ren, noulets. 

Dachrinne,  chéneau,  gouttière. 

Dachstuhl,  ferme  de  charpente, 

Oachstuhlpfette,  filière,  panne. 

Dachstuhlsäule,  arbalétrier,  force. 

Dachstuhlschwelle,  semelle. 

Dachstuhlwand,  travée  de  comble. 

Dachtraufe,  gouttière. 

Dachtraufenziegel,  batellement. 

Dachwerk,  comble,  toiture. 

Dachziegel  mit  erhobener  Kante , 
nouette. 

Dachzimmer,  galetas. 

Dammbret,  damier. 

Darstellung  durch  Linien,  etc.,  déve- 
lopper. 

Decke,  couverture,  plafond  ;  falsche, 
faux  plancher  ;  bekleiden,  plafon- 
ner; verzierte,  mit  Feldern,  soffile. 

Deckung  eines  Daches,  Materialien 
dazu,  garniture  de  comble. 

Denkmünze,  médaille. 

Diagonal linie,  diagonale. 

Dick,  massif. 

Dicke,   hervortretende,    empâtement. 

Diele,  planche  ;  mit  D.  belegen,  jy/a;t- 
chéier. 

Dielenköpfe,  mutules. 

Dienerschaftskammer,  commun  dei 
gens. 

Dienst,  service. 

Distanzpunkt,  point  de  distance. 

Disteln,  chardons. 

Docke,  roulon. 

Döbel,  goujon. 

Domkirche,  cathédrale. 

Donnerkeil,  foudre. 

Doppelt,  géminé. 


RÉPERTOIRE   ALLEMAND-FRANÇAIS 


445 


Dorisch,  dorique. 

Drehbrücke,  poni  à  bascule. 

Drehhaspel,  cabestan. 

Drehkreuz,  tourniquet. 

Dreidoppelt  trigèmine. 

Dreieck,    triangle  ;  ungleichseitiges, 

triangle  scalène. 
Dreieckig,  triangulaire. 
Dreiecksmessung,  trigonométrie. 
Dreipass,  arc  trilobé,    trèfle. 
Dreischlitz,  triglypke;  RaumzAvischen 

zwei  Säulen,  monolriglyphe. 
Dreizack,  patte  d'oie. 
Drillhäuschen,  pi/ori. 
Drücker  einer  Thür,  loquet  ;  kleiner 

D.,  loqueteau. 
Druck,  poussée. 

Drückpumpe,  pompe  refoulante. 
Drückung  eines  Rogens,  eines  Gewœl- 

bes,  surbaissement. 
Düngererde,  terreau. 
Dünnwerden  einer  Mauer,  fruit. 
Durch  und  durch,  bout  en  bout. 
Durchbrechen,  percement. 
Durchbruch,  percée. 
Durchfahrt  einer  Schleuse,  pertuis. 
Durchgang,  freie,  passage. 
Durchmesser,  diamètre. 
Durchschnitt,  sacome.  coupe  d'édifice, 

profil  ;  im  D.  vorgestellt,  profilé  ; 

■wagerechter,  section  horizontale. 
Durchschnittslehre   dichter    Körper, 

stéréotomie. 
Durchschnittspunkt  ,     intersection  , 

point  d'intersection,  section. 
Durchstechen, /jgrcemenL 
Durchstich,  percée. 
Durchzeichnung,  calque. 
Dürftig,  mesquin. 


E 


Ebenen,  aplanir  ;  ebenen  Fusses, 
plain-pied. 

Ebenfügung,  bouement. 

Eben  machen,  einen  Platz,  régaler. 

Ebenmachung  eines  Platzes,  regale- 
ment. 

Ebenmass ,  eurythmie,  proportion, 
symétrie. 

Ebenmässig,  symétrique. 

Eckbosjen,  einer  Brücke,  butée. 

Ecke,  carne. 

Eckclien,  réduit. 

Eckpfeiler,  butée,  poteau  cornier, 
pilastre  angulaire. 

Eckpfosten,  poteau  cornier. 

Jickschaft,  jambe  d'encoignure. 

Ecksparre,  arêtier,  reculement. 

Eckständer,  poteau  cornier. 


Kckstufe  in  der  Spindel  einer  Wen- 
deltreppe, quartier  tournant. 

Edelsteinhändler,  lapidaire. 

Ehrengrabmal,  cénotaphe. 

Ehrenpforte,  arc  de  triomphe. 

Eichenholz,  hartes,  bois  de  chêne 
dur  ;  leichtes,  bois  de  chêne  léger  ; 
weiches,  bois  de  chêne  tendre. 

Einbiegung,  pli. 

Einfachheit,  simplicité. 

hinfahrt,  entrée. 

Einfällen,  nach,  E.  gemacht,  caprice. 

Einfassung,  bordure,  cadre,  cartou- 
che, chambranle,  filotiére,  mem- 
brure. 

Einfassung,  Thür  oder  Fenster,  ban- 
deau. 

Einförmig,  monotone. 

Einförmigkeit,  monotonie. 

Einfügen,  encastrer,  enclaver. 

Einfügung,  embotture. 

Eingang,  bouche,  entrée. 

Kingiessen,  sceller. 

Einkehle  eines  Daches,  noue. 

Einkerben,  ruiner. 

Einkerbung,  ruinure. 

Einigkeit,  iiarmonie. 

binladungsschrift,  pro^rramm*'. 

Einlassen,  encastrer,  enclaver. 

Einrichten,  wieder,  remonter. 

Einschliessung,  enceinte. 

Einschnitt,  entaille,  enture. 

Einsiedelei,  Ermitage,  ermitage. 

Einsetzen,  etwas  in  eine  Mauer,  oce/- 
ler. 

Eintheilung,  distribution. 

Eintönig,  monotone. 

Einziehung,  congé,  nacelle,  retraite, 
scoile,  trochile. 

Eisbrecher,  brise-glace . 

hisen,  fer  ;  mit  E.  beschlagen,  ferrer. 

Eisenblech,  tôle. 

Eiskeller,  glacière. 

Elle,  coudée,  canne. 

Empfangssaal  bei  den  Rœmern,  tri- 
clinium . 

Emporkirche,  galerie  d'église. 

Ende,  about,  bout,  extrémité,  pointe. 
E-  am  Abacus,  corne  d'abaque. 

Rndkugel,  boule  d'amortissement. 

Endung,  runde,  des  Chors,  rond- 
point. 

Entenschnabel,  bec  de  canne. 

Entwurf,  ébauche,  épure. 

Eppig,  ache. 

Erdarbeiter,  terrassier. 

Krbauung,  construction. 

Erdbausloir,  pisé. 

Erde,  gesunkene,/'oMdîs;  E.  stampfen; 
pilonìier. 

Erdpech,  bitume. 

Erdzeichen,  témoins. 


répertoirh:  allemand-français 


Erhöhen,  eriger. 

Erhœhung  eines   ßogens,  einos   Ge- 

wœlbes,  surliausnement. 
Erker,  oriel,    oratoire  ;  E.    Fenster, 

fenèlre  en  encorhellemenl. 
Erniedrigung,  ravalement. 
Errichtung    eines    Gebäudes,    coi.s- 

truclion. 
Ersetze n,  racheter. 
Erstrecken,  sicli,  régner. 
Erweiterung,  ébrasure. 
Erz,  bronze. 

Krzbischœfliche  Palhist,  archevêché. 
Erzthür,  porle  iP.  bronze. 
Eselsrücken,  dos  d'äne. 
Eselsrückenbogen,  arc  en  accolade. 


F 


Fach,  département. 

Fackelstuhl,  torchère. 

Faden,  brasse,  fil. 

Fahrgeleise,  ornière. 

Falknerei,  faucomterie. 

Fallbrücke,  pont-levis. 

Fallgatter,  herse. 

FalUhor,  lierse. 

Falliliür,  truppe. 

Falsciies  Licht,  faux  jour. 

Falz,  coulisse,  rainure;  doppelten  F. 
machen,  refeuiller. 

Farbe,  couleur  ;  gebrochene,  mezzo- 
tinto :  mit  einer  F.  tiionochromale, 

Fechtboden,  salie  d'armes. 

Fasanerei,  faisanderie. 

Feder,  lanpuelte. 

Feld,  champ,  compartiment  ;  ühcv 
einer  Thür,  d>ssua  de  porle. 

Feld,  rosenl'œrmiges,  rosace. 

Feld  brustwehre,  glacis. 

Felder,  vertiefte,  caissons. 

Fels,  roc. 

Felsen,  roche,  rocher . 

Fenster,  fenèlre,  croisée  ;  sclirajges, 
abal-jour;  blindes,  fdnle  ;  gemalte, 
vitraux . 

Fensterflügel,  panneau  de  vitres. 

FenslcvfaUdT,  plate-bande. 

Fenstergestell,  châssis  de  fenèire. 

Fenstergewœlbe,  vertieftes,  arriére- 
vuussure. 

Fensterkreuz,  croisillons. 

Fensterladen,  contrevent,  volet. 

Fensteröffnung,   espagnolette. 

Fensterschafft,  trumeau. 

Fenslersi4liirin,  jalousie. 

Fensterscheibe,  vitre. 

Fensterschliessung,  espagnolelte. 

Fenstervorsprung,  allège. 

Fernscheinlehre,  perspective. 

Festigkeit,  solidité. 


Festung,  forteresse. 

Feuerstein,  silex. 

Figur,  geometrische,  figure  de  géo- 
métrie. 

Firnissen,  vernir. 

Firniss,  vernis. 

Firste,  faîte. 

Fischband,  fiche. 

Fischgraetenartig,  arèle    de  poisioa . 

Fischteich,  vivier. 

Flœche,  face,  pan;  abgeschliffene, 
facette;  vertiefte,  panneau;  gUilte, 
9!,/t  de  mur. 

Flœchenmessuny',  planimeli ie. 

Flammen,  flammes. 

Flammenfœrmig,  flamboyant. 

Flanke,  flanc. 

Flechtwerk-Ornament,  nattes. 

Fleiss,  ein  Werk  mit  F.  ausarbeiten, 
rech.erchf'.r. 

Fliegende  Brücke,  poni  volani. 

Fliese,  carreau,  dalle. 

Flügel,  aile. 

Flügelthür,  porle  brisée. 

Formen,  mouler. 

lorst.  faîte. 

Forstamt,  grucrie. 

Fortziegel,  faîlière. 

Fracht,  portée. 

Fratzengesichl,  mascaron. 

Frei,   svelle. 

Treiraaurerei,  francmaçonnerie. 

Freimaurerloge,  /0.7e  maçonnique. 

Freistehend,  ìsolé. 

Freitreppe,  perron. 

Fresco-Älalerei,  fresque. 

Fries,  frise. 

Iwüchtengehsenge,  diule  d'ornements. 

Fruchtschnur,  feston. 

Fuge,  coulisse,  interstice,  joint. 

Fugenausschmierung,  rejointoiemen  1 . 

Engen  verstreichen,  jointoyer;  aus- 
schmieren, rejointoyer. 

Fugenschnitt,  appareil. 

Fülbaender,  polelets. 

Füllsteine,  blocage,  remplage. 

Fül Isteinarbeit,  remplissage. 

Füllung,  vertiefte,  panneau. 

Fünfblatt,  cinq  feuilles. 

Fünfeck,  pentagone. 

Fünfzehneck,  quindécagonc. 

Fiinfzelinseitige  Figur,  pentadéca- 
gone. 

Fusz,  pied. 

Fuszboden^  parquet  ;  j^^cini^her.  F. 
setzen,  parqueter, 

Fuszbodenerhœhung,  estrade. 

Fuszgestell;  scabellon,  piédestal,  klei- 
nes, pnèdouche. 

Fuszsclieinel,  marchepied. 

Fusztritl,  marchepied. 

Fuszweg,  trottoir. 


RÉPERTOIRE    ALLEMAND-FUAìNGaIS 


447 


Fiittcrmauer,  ihre  Bokleiilung,  vere- 
tement. 


G 


Gabelkreuz,  pairie. 

Galeerenstrafen,  Ort  der,  ì)agne. 

Gallerie,  galene. 

Gang,  allée,  vor  einem  Fen.-.ter,  bal- 
con, corridor. 

Garten,  jardin,  parc. 

Gasthof,  hòlel. 

Gatterhor,  porte  à  jour. 

Gebîelke,  enlablemeni. 

Gebceucle,  bâtiment,  édifice;  auf  fi. 
Hinterhof,  fourrière;  aufd.  Haupt- 
aeit.e,frontis]iice  ;  verfallene,  riiines. 

Gebœudedurchgang,  Ikyroneum. 

Gedîechtniszsœule,  cippe. 

Gedrückt,  tasué. 

Gefœngnisz,  prison  ;  unterirdisches, 
oubliettes. 

Gefœsz,  rase. 

Gegenbœschung,  contrescarpe 

Gegenlatte,  contre-latte;  gerissene, 
lie  fente  ;  geschnittene,  de  sciage. 

Gegenlicht,  contre-jour. 

Gegenpfeiler  ,  am  Brückenjoclie  , 
avant-bec. 

Gegenstand,  objet. 

Gegittert,  frette,  grillé. 

Gehœnge,  feston. 

Geh;euse,  cage. 

Geist,  âme. 

Gelœnder,  balustrade,  garde-fou. 

Gehenderdocke,  batustre. 

Gelœnderdocken  œhnlicher  Vasen, 
candélabre. 

Gelfcnderstange,  Varre  d'appui. 

Geleise,  voie. 

Gemach,  pièce  ;  unterirdisches,  grotte. 

Gemœlde,  tableau. 

Gemalte  Fenster,  vitraux. 

Gemœuer,  verfallene,  masures. 

Geometrie,  yéoméirie 

Geometrisch,  géomètral. 

Gepaart,  accouplé. 

Gerade  richten,  redressement. 

Gerœthkarnmer,  garde-meuble. 

Gertethschaft,  équipage. 

(jcrechlsame,  privilège. 

Gerichisaai.  prétoire. 

Gerichtshof,  tribunal. 

Gerijipi',  ossature 

Gerüst,  échafaud,  ér.lmfaudnge  ;  G. 
a\ifri(;l)teii,  écluif'iiiili-r . 

Gerii<lcii,  Scilwerk  an  d.,  cliahols. 

(j  esc  II  a' fis  tu  lie,  hvri'na. 

G(!schirrkammor,  sellerie. 

Gesell  mack,  goût. 

Geschoss,  étage;  kkinoA,  mezzanine  : 


zn  ebener    ]'>de,   rez-de-chaussée; 

unterirdisches,  souterrain. 
Geschweifter  Bogen,  arc  en  accolade. 
Gesenkt,  tassé. 
Gesims,    cantalabre  ;     wagerechtes, 

cordon. 
Gesimse  ziehen,  pousser  des  moulures. 
Gesindekammer, G.  Zimmer,  commun 

des  gens. 
Gestalt,  fìiure. 
Gestell,  tréteau,  cliâssis. 
Gestüte,  haras. 
Getaefel,  lambris. 
Getriebene  Arbeit,  ciselure. 
Gewaechshaus,  orangerie,  serre. 
Gewsesser  ,    Beschreibung  ,  kydrau- 

graphie. 
Gewinde,  charnière. 
Gewœlbbogen,  doiib'eau.  trompe. 
Gewœlbe,  vuûte  ;  schrœges,  descente  ; 

hohle    Fiacche,  doîtii/e,   intrados; 

a?ussere  Kündung  eines  Gewœibes, 

extrados,  exlradossé  ;   Anfang,   re- 
tombée. 
fiowcelbstein,  voussoir. 
(iewœlkt,  nébules. 
Gew(elbewinkel,  reins  de  voûte. 
Gewundene  Zieralh,  tortillis. 
Giebel,  gable,  pignon,  tympan. 
Giebeldach,  fronton. 
Giebelsœule,  poinçon. 
Giebelzinne,  acroiére. 
Gii'rlirücke,  pont  volant. 
Giessen,  mouler. 
(ìiessforni.  moule. 
(ji'.de,  jurande. 
Gipfel,  faîie,  sommet. 
Gitter,   treillis. 
Gitterfenster,  jalousie . 
Gitterslange,  barreau. 
Gitterlhor,  grille. 
Gitterwerk,  treillage,  barrière  de  bo>s, 

frette,  grille,  grillage. 
Glanzgohl,  or  bruni. 
Glaser,  vitrier. 
Glaserhandwerk,  vitrerie. 
Glass,  verre. 

Glassscheibe,  table  de  rerre,  riire. 
Glassscheihen  einsetzen,  vitrer. 
Glassgiesserei,  verrerie. 
Glasswerk,  vitrage. 
Glatt,  lisse. 
Ghcttcn,  lisser. 
Gleichmachen,  raccorder. 
Gleichmasz,   proportion. 
Gleis,  ornière. 
Glied,    membre;     des     Simswerks, 

moulure. 
Glieder,  jirismalisidie,  vioitlnr'S  pris- 
matiques. 
Gliederniaiin,  munnerjuin. 
Globus,  globe. 


448 


REPERTOIRE   ALLEMAND-FRANÇAIS 


Glocke,  cloche. 

Glockenlœrmig,  campanule. 

Glockenspiel,  carillon. 

Glockenlliunn,  beffroi,  campanile, 
clocher. 

Glockenzapfen,  tourillon. 

Glorie,  gloire. 

Gold,  or. 

Go^se,  suture. 

Gossenslein,  évier,  lavoir. 

Gothisch,  gothique. 

Gottesacker,  cimetière. 

Grab,  tombe,  iombeoH,  sépiiìrre  ; 
unterirdiäches,  hypogée. 

Graben,  fossé,  fusse. 

Graben,  liefer  g.,  recreuser. 

Grabmaal,  tombeau,  mausolée;  run- 
des, môle. 

Grabschrift,  épilaphe. 

Grabstaette,  séptilcre,  sépuUure. 

Grabstein,  tombe, 

Grad,  degré. 

Grau  in  grau,  camaïeu,  grisaille. 

Greiff,  griffon, 

Grenzsteine,  bornes. 

Grillenwerk,  grotesque. 

Grœsse,  überflüssige,  regain. 

Gr(Bssenlehre  der  Bewegungen,  pho- 
ronomie, 

Grottenarbeiter,  rocailleur. 

Grube,  fosse. 

Gruft  in  e.  Kirche,  caveau;  unterir- 
dische, crypte,  fossé. 

Grund,  sol,  terre,  terrain,  champ, 
fond;  eines  Gebaeudes  fondation.  ; 
G.  legen,  fonder. 

Grund,  mit  Farben  aus  dem  G.  her- 
vorheben, rechampir . 

Grundbalken,  racinal. 

Gründen,  imprimer. 

Grundfl8eclie,gemeinschaftliche  G  der 
Kegel  eines  Steines,  feuillelis. 

Grundlinie,  ligne  de  terre. 

Grundmauer,  embasement  ;  ganze, 
platée,  soubassement,  stereobate. 

Grundmauern  legen,  planter  un  bail- 
ment. 

Grund  pfähl,  pieu;  Balken  auf  dem 
G.  raineau. 

Grundrisz,  Zeichnung,  plan,  ichno- 
graphie. 

Grundschwelle,  racinal. 

Grundstein,  socle. 

Gürtel  am  Fusz  einer  Sœule,  cein- 
ture, etc. 

Gurtgesims,  cordon ,  ou  cours  de 
plinthe. 

Gusseisenplatte  am  Rückenblatt  eines 
Kamins,  conlre-cmur  de  cheminée 
en  fonte. 

Gymnasium,  gymnase. 


Gyp^,  plâtre;  in  G.  ziehen,  traîner, 

pousser   en  plâtre. 
Gypsbruch,  platriére.\ 
Gypsgrube,  plàtrière. 
Gypswerk,  plâlrerie. 
Gypswurf,  crépi  de  plâtre. 
Gyps   anwerfen  ,    crépir,    fouetter  ; 

einrühren,  gâcher. 
Gyps,  al  tes  abgefallenes  Stück, /)/("// Irti', 

(wpe,  gypse. 

H 

Hacken,  hacher. 

Hafen,  port, 

Hahn,  robinet. 

Halb  erhabene  Bildhauerarbeit,  bas- 
relief,  demi-bosse. 

Halbbogen,  plein  cintre. 

Halber  Kreis,  dfmi-cercle. 

Halbfenster,  mezzanine. 

Halbflach,  méplat. 

Halbgeschoss,  entresol,  mezzanine. 

Haihsseule,  colonne  engagée. 

Halbschatten,  pénombre. 

Halbzirkel,  hémicycle. 

Halle,  porche,  portique. 

Halten,  porter. 

Halsbrechend,  brise-cou. 

Hammer,  marteau;  kleiner,  marte- 
lée. 

Handarbeiter,  manœuvre. 

Handlanger,  manœuvre. 

Hœngesseule,  poinçon. 

Handprotzwagen,  trique-balle. 

Handwerker,  ouvrier. 

Hc'engeboden,  soupente. 

Hangebogen,  pendentif. 

Handwerk,  métier. 

Handwerkzeuge,  outils. 

Hangeisen,  étrier. 

Harpye,  harpie. 

Hart,  ßer,  vif. 

Haspel,  bourriquet. 

Haube  des  Chors,  chevet  d'église. 

Hauen,  hacher  ;  liefer,  recreuser. 

Ilauptaussenseite,  face. 

Hauptbalken,  architrave  ;}ì.  worauf 
das  Holzwerk  ruht,  poitrail. 

Hauptkirche,  cathédrale. 

Hauptlheil  eines  Gebfeudes,  corps  de 
logis. 

Haus,  maison. 

Hausflur,  vestibule . 

Hausgeréeth,  meuble. 

Hausrath,mit  H.  versehen, rewewWer. 

Hebebock,  chèvre. 

Hebel,  levier. 

Hebezeug,  chèvre  ;  Unterlage,  or- 
gueil. 

Heiligenschein,  auréole,  nimbe. 


RÉPERTOIRE   ALLEMAND-FRANÇAIS 


449 


Helldunkel,  obscur. 

Helmdach,  dôme  ;  kleines,  pinacle. 

Herberge  im  iMorgenland,    caravan- 

serali. 
Herd,  atre,  foyer. 
Herme,  kermes. 
Herrenschenke,  buvette. 
Heruntersetzen   des   Preises,  rabais. 
Herzlaub,  rais  de  cœur. 
Heuboden,  fénil. 
Heuraufe,  râtelier. 
Heuscheuer,  fénil. 
Heutig,  moderne. 
Hinauf  seh  äffen,  monier. 
Hinterhof,    arrière-cour  ;    Gebœude 

auf  d.,  fourrière,  mesaule. 
Hochaltar,   maître-autel,  sanctuaire. 
Hœcker,  bosse. 
Hof,  atrium,  cour. 
Hofbaeckerei,  faneterie. 
Hœhe,  au  droit. 
Hœhe   und  Dicke,  ungleiche  H.  und 

D.  geben,  desaßeurer. 
Hohl,  en  creux. 
Hœhle,  grotte. 
Hohlkehle,  caret,  gorge;  kleine,  gou- 

lette,  scoile. 
Hohlleisle,  eavet,  gorge. 
Hohlrund,  concave. 
Hohlründung,  concavité. 
Hœhlung,  trou  ;  runde,  calotte. 
Hœhlung    zAvischen    Quadersteinen, 

anglet  ;  unnütze  H.,  miroir. 
Holz,  hois\   oberstes  Stück   um   d. 
Eckpfosten,  chapeau  ;  mit  buntem 
H.  einlegen,  marqueter. 
Holzarbeit,  ausgelegte,  placage. 
Holzhof,  chantier  de  bois. 
Holzpfosten,   schiefgestellter,  devers. 
Holzstall,  bûcher. 
Holzzapfen,  tenon 
Hœrsaal,  auditoire. 
Hufeisen,  fer  à  cheval. 
Hühnerhof,  basse-cour. 
Hundeslall,  chenil. 
Hundskopf,  mufle. 
Hütte,  hutte. 

I.  J. 

lagdhaus,  muette. 
lagen,  chasser. 
Incrustaden,  rocaille. 
Ineinandergreifend,  engrené. 
Ineinandergreifende     Quadersteine  , 

jambe. 
Ineinander  beschreiben,  inscrire. 
Inschrift,  inscription. 
Joch,  arche. 
Jochspannung  einer  Brücke,    trarre 

de  pont. 


Jonisch,  ionique. 
Judenpech,  asp/iai/e . 

K 

Kabeltau,  câble. 
Kaffeehaus,  café. 
Kai,  quai. 
Kaissons,  caissons. 
Kœlberzahn,  denticule,  goutte,  larme. 
Kalk,  chaux  ;  gelœschter,  éteinte. 
Kalk  anwerfen,  crépir  ;    einrühren, 
gâcher. 

Kalk  lœschen,  détremper  de  la  chaux, 
fuser  ;  bewerfen,  hourdir. 

Kalkartig,  calcaire. 

Kalkgrube,  fosse  à  chaux. 

Kalkkrücke,  rabot. 

Kalkmilch,  lait  de  chaux. 

Kalkofen,  chaufour. 

Kalksteine,  nicht  zergan gene, 6iscm7s. 

Kalkwurf,  crépi. 

Kalt,  sec. 

Kamin,  cheminée. 

Kaminplatte,  tablette  de  cheminée. 

Kamm,  crête. 

Kœmmerchen,  bouge,  taudis. 

Kœmpfer,  imposte. 

Kampfplatz  ,  lice  ,  amphithéâtre  , 
aréne. 

Kante,  arête;  abstossen,  délardement, 
carne  ;  abgestufte,  pan  coupé  ;  Kan- 
ten behauen,  faire  une  plumée. 

Kanzel,  chaire  à  prêcher. 

Kanzelei,  chancellerie. 

Kapitœl,  chapiteau,  campane. 

Kappe,  fourche;  uberwœibte  K.  einer 
Fensterœffnung,  lunette. 

Kœrglich,  mesquin. 

Karniesz,  corniche,  doucine,  cimaise. 

Ksstchen,  ciste. 

Kasten  eines  eisernen  Thürschlosses, 
gâche. 

Kaufmannsbœrse,  bourse. 

Keck,  hardi. 

Kegel,  cône. 

Kegeldurchschnitt,    section  conique. 

Kegelgewœlbe,  kleines,  trompillon. 

Kehlbalken,  tirant. 

Kehlen,  canaux. 

Kehlleiste,  talon. 

Kehlrinne,  noue. 

Keil,  cale. 

Keilstein,  eines  Bogens,  claveau;  ver- 
krœpfter  K.,  clef  d  crossette. 

Kelch,  coupe. 

Keller,  cave. 

Kellerchen,  caveau. 

Kellerloch,  soupirail. 

Ki'llnerei,  sommellerie. 

Kelter,  pressoir. 


29 


450 


RÉPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


Kerbe,  hoche,  oche. 

Kerbenfügung,  embrévement. 

Kerker,  cachot,  prisoìi. 

Kern,  noyau. 

Kerne,  graines. 

Kesselgewœlbe,    coupole,  cul  de  four. 

Kettenbogen,  arc  en  ciiatne. 

Kettenzüge,  entrelacs. 

Kieselsteine,  cailloux. 

Kieselsteinarbeit,  cailloutage. 

Kirche,  église. 

Kirchenfahne,  gonfalon. 

Kirchenfenster,  vitraux. 

Kirchenstuhl,  banc  d'œuvre. 

Kirchhof,  cimetière. 

Kiste,  ciste. 

Klafter,  brasse. 

Klammer,  crampon,  agrafe,  goujon, 
tenon. 

Klappe,  soupape. 

Klaue,  palte. 

Klebearieit,  bousille. 

Kleiberlehm,  bauge,  torchis. 

Kleiderkammer,  garde-robe. 

Klinke,  cadale. 

Klippe,  rocher. 

Kloden   eines  Flaschenzugs,  moijjle. 

Klopfring,  boucle. 

Kloster,  couvent. 

Klœsterlich,  claustraux. 

Klotz,  tronche. 

Kniestütze,  potence. 

Knolle,  crochet. 

Knopf,  bouton. 

Knorren  im  Holze,  nœuds. 

Knospe,  yuimberge. 

Knoten,  nœuds. 

Knoten,  verfaulte,  im  Zimmcrholze, 
malandres. 

Kohlblatt,  feuille  de  choux. 

Kolben,  piston. 

Koloss,  colosse. 

Kopf,  tête. 

Korb,  corbeille,  panier. 

Kornspeicher,  œffentlicher,  grenier 
public. 

Kœrper,  fester,  solide. 

Krabbe,  crochet. 

Kragstein,  console,  corbeau,  encorbel- 
lement. 

Kragstein,  Zwischenraum,  entre-mo- 
dillon. 

Krahn,  grue. 

KramlaîJen,  halle. 

Krampe,  crampon. 

Kranich,  grue. 

Krankenhaus,  hôpital,  hospice,  infir- 
merie. 

Krankenstube,  infirmerie, 

Kranz,  um  eine  Sseule,  ceinture,  cor- 
niche . 

Kranzleiste,  larmier,  mouchetle. 


Krehfusz,  patte  d'oie. 

Kreis,  cercle;  halber,  demi-cercle  ;  de? 

iMaszwerks,  lobe. 
Kreisabschnitt,  segment. 
Kreisausschnitt,  secteur. 
Kreisbogen,  demi-lune. 
Kreuz,  croix;  Stein  Kreuz,  de  pierre- 

Andreas  Kreuz,  de  Saint-Andre. 
Kreuzarm,  transept,  croisillon. 
Kreuzchen,  croisette. 
Kreuzgang,  cloître. 
Kreuz haspel,  singe. 
Kriegsbaumeister,  ingénieur. 
Krippe,  mangeoire. 
Krippenwehr,  batardeau. 
Kritzeln,  griffonner. 
Krone,  couronne,  crête. 
Krœnen,  couronner. 
Kronleuchter,  lustre. 
Krœnung,  couronnement. 
Krœpfungen,  oreillons. 
Krug,  kleiner,  burette. 
Krümme, cambrure,  courbure,curvité 
Krummen,  déjeler. 
Krummlinig,  curviligne, 
Krummstab,  crosse. 
Krümmung  an  e.  Gewœlbe,  arceau. 
Kubikmeter,  stère. 
Küche,  cuisine. 
Küchengarten,  potager. 
Küchenheerd,  potager. 
Kugel,  sphère. 
Kugeigewœlbe,  coupole  ;  kleines  K., 

trompillon. 
Kühn,  hardi. 
Kuhstall,  étable,  vacherie. 
Kunst,  art. 
Kunstflusz,  canal. 
Künstler,  artiste. 
Künstlich,  arlislement,  factice. 
Kunstwerk,  «lac/iine. 
Kuppel,  coupole,  dôme. 
Kuppelgewœlbe,  cul  de  four. 
Kurbe,  manivelle. 
Kurbel,  manivelle. 


Labyrinth,  dédale. 
Lack,  vernis. 
Lackiren,  vernisser. 
Lackirer,  vernisseur. 
Laden,  boutique,  barder. 
Ladengemœlde,  triptyque. 
Lage,  situation. 
Lager,  lit. 
Lagerholz,  solive.  _ 
Ltempchen,  lampion. 
Lampe,  lampe. 
Lampenstock,  lampadaire. 
Lampentrteger,  lampadaire. 


REPERTOIRE    ALLEMAND-FRAINGAIS 


451 


Landhaus,  kleines,  cassine,  villa. 

Landhœuschen,  yuinguette. 

Lsendlich,  rustique. 

Landschaft,  paysage. 

Langeseite,   eines   Daches,  long  pan 

de  comble. 
Lsen glich,  oblong. 
Langweilig,  monotone. 
Larve,  masque. 
Lasttrsegerinnen,  cariatides. 
Laterne,  lanterne. 
Latte,  kleine,  liteau. 
Latten,  lattes. 
Lattenwerk,  lattis. 
Lauberzug,  rinceau. 
Laubwerk,    enroulement,   feuillage, 

rinceau. 
Laufgang  einer  Kirche,  triforium. 
Laufgraben,  tranchée. 
Laurband,  tiers  poteau. 
Lazurstein,  azur. 
Leere,  le  vide. 
Lehne,  accotoir. 
Lehre  der  Aufzeichnung  der  Kœrper, 

stéréographie. 
Lehnstange,  barre  d'appui. 
Lehranstalt,  collège. 
Leibesstellung,  attitude. 

Leibesübungen,   zu,   gehœrig,   gìjm- 
nique. 

Leibgardenvorzimmer,  salle  des  gar- 
des. 

Leichengerüst,  catafalque. 

Leichengrüfte,  catacombes. 

Leichenstein, pierre  tombale. 

Leichl,  léger,  svelle. 

Leichter  machen,  élégir. 

Leiste,  filet,  tasseau. 

Leistenverzierung,  godrons. 

Leiter,  échelle. 

Leitung,  conduit. 

Lenkseil,  verboquet. 

Lesepult,  ambon. 

Lettner,  jubé. 

Leuchtthurm,  fanal,  phare. 

Licht,  falsches,  faux  jour. 

Lichten,  im,  dans  œuvre. 

Lineal,  règle. 

Linie,  ligne  ;  krumme,  ellipse  ;  senk- 
rechte, axe,  cathéte,  etc.,  perpendi- 
culaire; in  senkrechter  L.  ordnen  , 
affleurer  ;  im  Verluoltnisz  mit 
zweien  andern  stehend,  propor- 
tionnelle. 

Loch,  trou. 

Lodi  in  überhangenden  Gœngen,  mä- 
chicoulis. 

Lohg.'orljeroi,  tannerie. 

Lotli.  aus  dem,  L.  weichen,  powsser  à 
Vide. 

Lnolhe,  soudure. 

I.œwenmaul,  mufle. 


Luftzieher,  ventilateur. 
Lusthaus,  bastide. 
Luststück  im  Garten,  parterre. 
Lyceum,  lycée. 

M 

Mseander,  grecque. 

Maas,  échantillon. 

Macherlohn,  façon. 

Mager,  maigre,  sec. 

Mailbahn,  mail. 

Malen,  peindre. 

Maler,  peintre 

Malerei,  peinture  ;    buntscheckige 

bariolage. 
Manufaktur,  manufacture. 
Markt,  halle,  marché, 
Marktplatz,  apport. 
Marmor,  marbre;  M.  Arbeiter,  mar- 
brier; M. -Bruch,  «lar&j'ié'ce. 
Maschen,  mailles. 
Masque,  masque. 
Masstab,  verjüngter,  échelle. 
Mass,  mesure;  das  M.  beisetzen,  coler. 
Masse,  masse. 

Materialienkasten,  bourrique. 
Mathematik,  mathématiques. 
Mauer,  mur;  glatte  Seile, parement  ; 
abbrechen,   retondre;    ausbessern, 
bewerfen,  renformir. 
Mauer,  mit  Verzahnungen,  épaulée  ; 

blinde  M.,  mur  orbe. 
Äiauerband,  cordon. 
Mauerbewurf,  ravalement. 
Mauerflœche    putzen  ,    ravaler  ;    im 

Innern,  rez  mur. 
Mauerdicke,  mit,  hors  œuvre. 
Mauereclve,  écoinçon. 
Mauerfla3che,  geputzte,  rejoJn/oie?nCTi<. 
Mauerkappe,  krumme,  bahut,  chape- 
ron. 
Mauerkelle,  truelle. 
Mauerputz,  ravalement. 
Mauern  auf  einem   Plan  mit  Farben 

überziehen,  pocher, 
Maurer,  maçon. 

Maurerarbeit,  maçonnage,   maçonne- 
rie. 
Maurermeister,  maître  maçon. 
Maurerwerk,    maçonnerie;    rauhes, 
hourdage;  ausgefülltes,  limosinage; 
ungewisses  der  Hœmor,  opus  incer- 
tum  ;  rautenfœrmiges,  opus  reticu- 
latum;  ungleiches,  pseudisodomos  ; 
mit  M.  einfassen,  bekleiden,  revê- 
tir ;  rauhes,  rudèralioìi  ;  festes,  ma- 
çonnerie solide. 
M.iurisch,  mauresque. 
Meierei,  cense,  ferme,  métairie. 
Meierilof  in  d.  Provence,  bastide. 


i52 


RÉPERTOIRE   ALLEMAND-FRANÇAIS 


Meilenzeiger,  borne  viilKaire. 

Meislerscliaft,  maîlrhe. 

Meisterstück,  chef-d'œuvre. 

Merkmale,  attributs. 

Merkzeichen,  repère. 

Messen,  mesurer. 

Meszruthe,  perche. 

Meszscheibe,  pantoméire. 

Mesztisch,  planchette. 

Métope,  lialbe,  demi-métope. 

Milchkammer,  Milchkeller,  laiterie. 

Mischung,  mélange. 

Mittelfarbe,  mezzo  tinto. 

Mittelpunkt,  point  central. 

Mittelwall,  courtine. 

Modell,  modèle;  M.  machen,  modeler. 

Modul,  module. 

Mœrlel  z.  Grundlegen,  beton  ;  dün- 
ner, coulis,  mortier  ;  von  Kalk  und 
Sleinschutt,  repous. 

Moschee,  mosquée. 

Mühle,  moulin. 

Mühlsteinart,  meulière. 

Münze,  hôtel  des  monnaies. 

Münzkunde,  numismatique. 

Münzschrank,  médaillier. 

Münzwissenschaft,  numismatique. 

Muschel,  conque,  coquille. 

Muscheigewœlbe,  cul  de  four. 

Muschellinie,  conchoïde. 

Museum,  musée. 

Musiksaal,  saZon  de  musique. 


N 


Nabelœffnung,  œil  de  dôme. 
Nachgemaclit,  factice . 
Nasel,  clou  ;  breitkœpfiger,  caboche. 
Nagelkopf,    téle  de  clou,   pointe  de 

diamant. 
Nahesœulig,  systyle. 
Namenszug,  monogramme,  chiffre. 
Nasen,  contre-lobes. 
Nalurlehre,  physique. 
Nebenausgangj  dégagement. 
Nebeneinander  setzen.  Steine, asseoir. 
Nebenflügel,  pavillon. 
Nebenhof,  mésaule. 
Nebenpfeiler  ,    jambage  ,    montant  , 

alette,  pied  droit. 
Nebenschiffe,   bas  côtés,  collatéraux. 
Nebenseite,  retour. 
Neu,  moderne. 
Niederlage,  entrepôt. 
Normannisch,  normand. 
Nuth,  rainure. 

O 

Obelisk,  obélisque,  aiguille. 
Oben,  von,  herab,  contre-bas. 


Oberflœche,  superficie. 
Oberflœche  des  Grundes,  rez  tórre. 
Oberlichter,  claire  voie. 
Obstgarten,  verger. 
Obstkammer,  fruitier. 
Ochsenkopf,  tête  de  bœuf. 
Ochsenauge,  œil  de  bœuf. 
Ochsenstall,  bouverie. 
Ocker,  ocre. 
Odeum,  odèon. 
Ofen,  eluve,  four,  poêle. 
Ofenkachel,  carreau  de  faïence. 
Oeffnung,    ouverture,  jouée,  jour, 

baie,  bouche,  claire-voie. 
Oeffnung,  erweitern,  èbraser. 
Oeffnungen  ,    an    Kirchenthürmen  , 

oìiies,  vue. 
Oehl;  in  Oehl,  à  l'huile. 
Oehibeeren,  olives. 
Oehlvergoldung,  or  à  l'huile. 
Olivenstsebchen,  chapelet. 
Opferschale,  patere. 
Orchester,  orchestre. 
ürdenpfründe,  commanderie. 
Orgel,  orgue  ;  Orgel-'jeliseuse,  Orgol- 

Kasten,  buffet  d'orgues;  Orgelwerk, 

orgues. 
Ort,  abgesondeter,  réduit. 
Oval,  ovale. 


Pagode,  pagode. 

Palœstra,  palestre. 

Hallast,  palais  ;  bischœflicher,  évéché. 

Palmblatt,  pahnette. 

Palmzweig,  palme. 

Panthéon,  panthéon. 

Papier,  papier. 

Papiermühle,  papeterie. 

Pappe,  Risz  auf,  carton  de  peinture. 

Parabel,  parabole. 

Park,  parc. 

Parlirer,  piqueur. 

Parthenon,  Parthenon. 

Pavillon,  türkischer,  kiosque. 

Pechfanne,  falot. 

Pendeluhr,  pendule. 

Peripteros,  pèriptère. 

Peristyl,  péristyle. 

Perlen,  perles. 

Perlenschnur,  perles. 

Perlenstœbchen,  chapelet. 

Perlstab,  patenôtre. 

Perpendicular-Styl,  strjle  {anglais) 
per-pendiculaire. 

Pfahl,  pieu,  poteau;  Pfaehle  einram- 
men, piloter. 

Pfahlrost,  pilotage;  seine  Schwellen, 
plancher  de  plate-forme . 

Pfanne  und  Zapfen,  crapaudine. 


REPERTOIRE   ALLEMAND-FRANÇAIS 


4S3 


Pflanzschule,  séminaire, 

Pfarrhaus,  presbytère. 

Pfeiler,  pilier. 

Pfeiler,  äusseret  ;  Zwischen  weite,  entre 
pilastre;  eckiger,  mezzo-pHastro, 
pilastre  ;  gekuppelte  ,  accoujdes  ; 
Halbpfeiler,  atlique;  mit  Binden, 
bandé;  mit  Aushœhlungen,cn»ne/é; 
durchschnitten,  couj)é;  in  Verlœ- 
felung,  de  lambris  ;  freistehend, 
isolé. 

Pfennige,  besants. 

Pferdekrippe,  mangeoire. 

Pflanzschule,  pépinière. 

Pflaster,  pavé;  legen,  pavement; 
Pflastersteine,  parés,  caniveavx. 

Pflasterer,  pareur. 

Pflastern,  paver. 

Pflock,  cheville. 

Pfoertnerwohnung,  loge  du  parlier. 

Pfosten  am  Fenster,  meneau,  poteau  ; 
senkrechter  P.  einer  Brücke,  poteau 
montant;  kleine  P.,  potelets. 

Pfropfen,  enter. 

Pfropfens,  Art  des,  enfourchement. 

Pfropfreis,  Einschnitt,  enture. 

Pfuhl,  bâton,  bosel,  boudin,  tore, 
tondin;  elliptischer,  tore  elliptique: 
spitzbogiger,  tore  ogive  ;  lanzen- 
fœrmiger,  tore  lancéolé. 

Phantastisches  Thier,  hippogriffe. 

Pilaster,  pilastre. 

Plan  aufnehmen,  lever  un  plan  ; 
vergrœssern,  verkleinern,  rrduirc 
un  plan. 

Plœttchen,  filet,  listel,  orle,  bande- 
lette, plaque,  reglet. 

Platte,  abaque,  tailloir  ;  viereckige, 
carreau  ;  bleierne  dünne,  lame  de 
plomb;  haengende,  larmier,  plaque, 
plinthe. 

Platz  ,  enclos  ,  place  ;  (jefTenllicher, 
place  publique. 

Phetzuhen,  réduit. 

Plinthe,  plinthe. 

Polirer,  piqueur. 

Polzen,  pointai. 

Porcellan,  porcelaine. 

Porcellanfabrik,  unœchte,   faïencerie. 

Porphyr,  porphyre. 

Portai,  portail. 

Porticus,  portique. 

Pozzolanerdo,  pouzzolane. 

Priorei,  prieuré. 

Prisma,  prisme. 

Prisniatischi^  Glieder,  moulures  pris- 
matiques. 

Profil,  profil,  snrome. 

Pull  im  Chore,  lutrin. 

Pulvcrstaulj,  poussier. 

Pumpe,  pompe. 

Punkt,  point. 


Punkte  machen,  pointiller. 
Punktiren,  pointer. 
Purpur,  pourpre. 
Pyramide,  aiguille,  pyramide. 

Q 

Quader,  pierre  de  taille. 
Quaderstein,   pierre  de  taille,  cadeilc, 

chaîne  ;  Dicke    der  Mauer,  jambe 

boutisse. 
Quadrat,  tetragone,  carré. 
Quadratwurzel,  racine  carrée. 
Quarz,  quartz. 
Quelle,  source. 
Querbalken,  poitrail. 
Querbalkenholz,  chantignole. 
Querband,  horizontales,  Herne. 
Querbaum,  barre. 
Querbogen,  arc-doubleau. 
Quergurt,  arc-doubleau. 
Querholz,  traverse,  fauconneau. 
Querriegel,  traverse. 
Querschifï,  croisée,  croisillon  d'église, 

transept. 

B, 

Radius,  rayon. 
Kahm,  cadre. 
Rahmen,  membrure. 
Rahmstück,  bâti. 
Rarnmblock,  mouton. 
Rammgerüst,  sonnette. 
Rasenplatz,  boulingrin,  tapis  virt. 
Rasenstück,  amphitheatralisches,  ver- 

tugadin. 
Rathhaus,  hôtel  de  ville,  mairie. 
Raîucherpfœnnchen,  cassolette. 
Rauchfang,  hotte  de  cheminée. 
Hauchmantel,    manteau    en     hotte  ; 

R. -Eisen,  R. -Stütze,  trémion. 
Raum,  enclos. 
Raumzwischen  Sparrenko^pfcn,  casse  ; 

R.  unter  einer  Treppe,  échappée. 
Raute,  losange. 
Rautenfœrmig,  en  quinconce,  losanges, 

zigzags,  rhomboïde. 
Rechnung,  mémoire. 
Regelmaiszig,  réglé. 
Regenrinne,  mouchellc. 
Reif,  fusarolle,  aslragale,  baguette. 
Reihe  Zimmer,  appartement. 
Rein,  vif. 
Reiszen,  déjoindre. 
Reithahn,  manège. 
RcliiluiiMikastim,  châsse. 
Rennbahn,  hippodrome,   cirque,  lire 
Rhede,  rade. 
Rhombus,  losange,  rhombe. 


45  i 


REPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


Richten,  nach  deiiHimmelsgegcnùen, 
orienter. 

Richthaus,  prétoire. 

Richtschcidt,  limande,  rèijlc. 

Richtwage,  niveau. 

Riegel,  harre,  barreau  ;  hœlzeiT.or, 
linteau,  verrou. 

Riegel  hacken,  verlevelle. 

Riegehvand,  pan  de  bois. 

Riemen,  filet,  listel,  orle,  reglet,  ban- 
delette. 

Riesengestalt,  colosse. 

Hing,  aìiiielure. 

Ringelrenn,  platz,  carrousel. 

Ringe  am  dorischen  Gapitœl^  arìuil- 
les. 

Ringelchen,  annelets. 

Rinne,  conduit,  coulisse,  feuillure, 
goulolte.  rigole. 

Rinnen, canaux. 

Rinnleiste,  cimaise,  doucine,  talon 
renversé. 

Rinnstein,  culière. 

Rippe,  lambourde. 

Rippe,  hervorstehende,  nervure. 

Rippen,  erhabene  R.,  in  Gewoelben, 
croisées  d'ogives. 

Risse,  gerçures. 

Risz,  fente,  lézarde  ;  auf  Pappe,  car- 
ton de  peinture. 

Ritze,  fente:  veikleiben,  gobeter. 

Ritze  mit  Leisten  vermachen,  calfeu- 
trer. 

Roh,  brut. 

Rœhre,  conduit,  tuyau. 

Rolle  im  Kloben,  poulie. 

RoUej  écoperche. 

Rollenmuster,  billetles. 

Rollholz,  rouleau. 

Romanischer  Styl,  roman. 

Rose,  rose. 

Rost,  rouet, 

Rosptfahl,  pilolis  ;  Weigerung,  re/us. 

Roth,  gueules,  rouge. 

Rotunda,  rotonde. 

Rückenblatt  im  Kamine,  contre-cœur 
de  cheminée. 

Rückseite,  dossier,  revers. 

Ruheplatz,  palier,  repos. 

Ruhepunkt,  point  d'appui. 

Rührkrücke,  rabot. 

Ruinen,  ruines. 

Rumpf,  tronc. 

Rundbogen,  arc  à  plein  cintre. 

Runderhaben,  convexe,  en  relief. 

Rundherum  gehen,  régner. 

Rundstab,  lore. 

Rustbœume,  baliveaux. 

Rüstbock,  chevalet. 

Rüststangen,  boulins. 

Rüstzeug,  machine,  engin. 


Saal,  salle;  hoher  S.  salon. 

Sacramenthœuschen,  tabernacle. 

Sacristei,  sacristie. 

ScCgezahn-ürnament,  dent  de  scie. 

Salpeters  lederei,  salpètrière. 

Samenkœrner,  graines. 

Samischgerberei,  chamoisene. 

Sammelplatz,  réceptacle. 

Sand,  sable. 

Sandgrube,  sablière. 

Sandstein,  grès,  Mauerei,  gresserie. 

Sarii,  steinerner,  sarcophage. 

Satteldach,  bâtière. 

Saugerœhre,  siphon. 

Saugpumpe,  pompe  aspirante. 

ScBulchen.  colonnette. 

Saìule,  colonne;  mW,  Sœulen  verziert, 

cantonné;  mit  vier  S.,  télrasiyle,; 

mit  sechs  S.,  hexastyle. 
Saeulenfusz,  base  de  colonne. 
SsQulenordnung,  colonnaison  ;  rœmis- 

che,  oidre  composite. 
Sseuiengang,  colonnade,  portique. 
Saeulenhals,  gorgerin. 
Sœulenordnung,  ordre  d'architecture. 
Sœulenreihe,  colonnade. 
Sœulenschaft,    fût,    tige,    tronc    de 

colonne. 
Sseulenslellung,  colonnade. 
Sseulenstuhl,  piédestal. 
Sœulenthor,  prostyle. 
Seeulen weite,  entre-colonnement. 
Saum,  ourli't. 
Saumschwelle,  couche,  plate-forme  de 

comble. 
Schablone,  calibre. 
Schœdelstcette,  calvaire. 
Schadhaftes  Gebseude,  déchaussé. 
Schasferei,  bergerie. 
Schafstall,  bergerie. 
Schale,  coque,  coupe,  écaille. 
Schallbret,  abat-sons,  abat'Vent. 
Schalldecke,  abat-voix. 
Schahverk,  lambris. 
Schanze. /orf;  kleine  S.,  fortin, 
Scharte,  brèche. 
Schanz pfaîhle,  palissades. 
Schalten,  ombre. 
Schattonrisz,  sciographie, 
Schattirung,  nuance. 
Schaukel  bret,  bascule. 
Schaumünze,  médaille. 
Schaupunkt,  point  d'aspect. 
Schauspielhaus  -  Cabinet ,    loge    de 

théâtre. 
Schaustück,  grosses,  médaillon. 
Schatz,  trésor. 
Schatzkammer,  trésorerie. 
Scheibenartig,  discoïde. 


REPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


4S5 


Scheidemauer,  contremur,  refend. 

Scheide^Yand,  refend. 

Schei telœffnung.  œil  de  dôme. 

Scheitelpunkt,  zénith. 

Schenke,  cabaret,  guinguette. 

Schenkel  der  Triglyphen,  cuisse  de 
triglyphe. 

Scheuer,  grange, 

Scheune,  grange. 

Schicht  Steine,  assise. 

Schicklichkeit,  eunithmie. 

Schiedsrichter,  arbitre. 

Schiedspruch,  arbitrage. 

Schief,  oblique. 

Schiefer,  ardoise;  Schiefer-Reihe,  in 
der  Einkehle  eines  Daches,  «rrmc/i/s. 

Schiesscharte,    arbalétriére,    barba- 
cane, créneau. 

Schifî,  nef,  vaisseau. 

Schiffsladung,  navée. 

Schiffswinde,  cabestan. 

Schiftsparren,  empanons. 

Schild,  bouclier. 

Schildbogen,  formerei. 

Schilderhaus,  guérite. 

Schindel,  bardeau. 

Schirmdach,appenü'.s, aMuen<,/ta».7ir. 

Schlachthaus,    boucherie,   abattoir, 
tuerie. 

Schlafsaal,  dortoir. 

Schlafzimmer,  chambre  à  coucher. 

Schlagbaum,  barrière. 

Schlagleiste,  battement. 

Schlaguhr,  horloge. 

Schlangenhaut,  serpentin. 

Schlank,  svelte. 

Schlauch,  canon  de  gouttière. 

Schlauder,  ancre. 

Schleifung,  démolition. 

Schleuse,  écluse  ;  Seitenmauern  einer 
S.,  juillières  ;  Bett  einer  S.,  radier. 

Schlicht,  lisse. 

Schlichthobel,  varlope. 

Schliessen,  fermer. 

Schliesskappe,  gâche. 

Schloss,  bastille,  château,  serrure. 

Schlosser,  serrurier. 

Schosserarbeit,  serrurerie. 

Schlossriegel,  pêne. 

Schlossthurm,  donjon. 

Schubriegel,  targette. 

Schlupfloch,  cachette. 

Schlupfwinkel,  cachetic. 

Schlusz,  fermeture. 

Sch\üsse\h!i\ken,guigneau,solive  d'en- 
chevêtrure. 

Schlüsselloch,  entrée  de  serrure. 

Schluszscharte,    senkrechte,  archère. 

Schluszstcin,in  einer  gleichen  Mauer, 
clausoir,  gvimberge. 

Schluszstcin   eines    Gewielbcs,     clef 
de   voûte,    mensole. 


Schmiede,  forge. 

Schmiege,  buveau,  embrasure,  saute- 
relle. 

Schmuck,  ornementation. 

Schmücken,  orner. 

Schnabel,  bec. 

Schnecke,  limache,  volute  ;  Archime- 
dische S.,  vis  d' Archimedes. 

Schneckenlinie  :  spirale  ;  einzelne 
Windung,  spire. 

Schneckenartig,  en  limaçon. 

Schneckenlinienauge,  œil  de  volute. 

Schneckenschraube,  vis  de  colonne. 

Schneckentreppe,  caracoU 

Schnitte,  tranche. 

Schnœrkel,  enroulement. 

Schnurgleich  machen,  araser. 

Schœnheit,  ideale,  beau  idéal. 

SchœnsEeuiig,  eustyle. 

Schoppen,  angebauter,  appentis; 
offner,  échoppe,  hangar. 

Schornstein,  cheminée. 

Schornsteinbusen,  trémie. 

Schornsteinkasten  abbrechen  *  re- 
tondre. 

Schornsteinrœhre,  seussere,  souche  de 
cheminée. 

Schotendorn,  acacia. 

Schraffiren,  hacher  un  dessin ^ 

Schraflirungen,  hachures. 

Schraege,  biais,  oblique. 

Schrœgung,  chanfrein. 

Schranke,  clôture  de  chœur  d'église  ; 
barrière . 

Schraube,  vis  ;  ohne  Ende,  vis  sans 
fin. 

Schraubenlinie,  hélice. 

Schraubenwinde,  vérin. 

Schraubenzug,  pas  de  vis. 

Schreibstube,  bureau. 

Schreiner,  meìiuisier. 

Schreinerarbeit,  rweJiMiserie  ;  machen, 
menuiser. 

?<chTÌhkenntnhz,  paléographie. 

Schriftzug,  chiffre. 

Schubkarren,  Entfernung,  etc.,  relais. 

Schuh,  pied  ;  eiserner,  sabot. 

Schundfeger,  vidangeur. 

Schuppen,  écailles. 

Schutzbrett,  pale,  vanne. 

Schutzgitter,  barrière. 

Scliutzmaucr,  allege. 

Schwalbenschwanz,   queue  d'arondo. 

Schweifen,  bomber. 

Schwelle,  patin  ;  eines  Pfahl  rosis, 
plate-forme  de  fondation,  seuil. 

Schwellen,  soles. 

Schwellung,  entasis. 

Schwere,  speciüsche,  pesanteur  spé- 
cifique. 

Schwindgruhe,  puisard. 

Sechseck,  hexagone. 


456 


REPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


Sechssseulig,  hexaslyle. 

Sechsseitiger  Kœrper,  hexaèdre. 

Seeleuchte,  fanal. 

Sehepunkt,  jtoint  d'aspect. 

Sehne,  sous-tendante. 

Seifensiederei,  savonnerie. 

Sei\,écoperche. 

Seilerbahn,  corderie. 

Seilwerk,  an  den  Gerüsten,  chabots. 

Seite,  retour. 

Seite,  von  der,  abzeichnen,  proßler. 

Seite,  von  der,  face,  flanc.  Von  der 
S.  decken,  flanquer,  pan  ;  auf  die 
schmale  S.  legen,  poser  de  champ. 

Seitenansicht,  profil. 

Seitendachflseche  e.  Walmdachs  , 
croupe. 

Seitenkapelle,  prothesis,  prothèse. 

Seitenmauern,  basjofiers. 

Seitenschiffe,  bas  côtés,  collatéraux. 

Seitentiefe  d.  Schnecke  d.  jonischen 
Capitaels,  oreille. 

Scitentischchen,  credence. 

Seminarium,  séminaire. 

Senkgrube,  puisard. 

Senkung,  tassement. 

Septizonium,  septizone. 

Serail,  sérail. 

Servitut,  sercituda. 

Setzbret,  contre-marche. 

Setzsohle,  plale-formede  comble. 

Setzstufe,  contre-niarche. 

Setzung,  schlechte,  der  Steine,  dé- 
Uaison. 

Setzwage ,  mittelst  der  S.,  abgegli- 
chen, arasement,  niveau. 

Siebeneck,  heptagone. 

Siegesbogen,  arc  de  triomphe. 

Siegesdenkmal,  trophée. 

Siegeszeichen,  trophée. 

Silberschrank,  buffet. 

Simsensteine,  arases. 

Simswerk,  an  einen  Bugen,  archi- 
volte. 

Sinnbilder,  attributs. 

Sinus,  Sinus. 

Skizze,  esquisse. 

Sohlbank,  patin,  tablette  d'appui. 

Sohle,  patin. 

Sœller,  plate- forme. 

Sommerladen,  persiennes. 

Soramerlaube,  tonnelle. 

Sonnendach,  marquise. 

Sonnenmesser,  héliomètre. 

Sonnenuhr,  cadran  solaire. 

Sonnenuhrzeiger,  (jnomon. 

Spalte,  fente,  lézarde. 

Spalten,  refendre. 

Spannen,  bander. 

Sjiannrahmen,  plate-forme  de  com- 
ble. 

Spannricgel,  entrait. 


Sparre,  chevron;  gebogene  Sp.  v.  e. 
KuppeliJache,  courbe. 

Sparrenbalken  ,  kleiner  ,  linçoir  ; 
Dachkehl  Sp.,  noulels. 

Sparrenkopf,  modillon. 

Sparrenkœpfen  ,  Raum  zwischen  , 
casse. 

Sparrenschwelle,  sablière  de  comble. 

Spaziergang,  ambulatoire. 

Spazierplatz,  promenoir. 

Speisekammer,  dépense,  garde-man- 
ger, office. 

Speisekeller,  cellier. 

Speisesaal,  der  Alten,  cénacle  ;  in 
Klœstern,  réfectoire,  salle  à  man- 
ger. 

Sphinx,  sphinx. 

Spiegelfeld,  panneau  déglace. 

Spielhaus,  tripot. 

Spielraum,  jew. 

Spüle,  vindos. 

Spindel,  fuseaM;  einer  Wendeltreppe, 
noyau  d'escalier. 

Spindelfœrmig,  fuselé. 

Spinnerei,  filature. 

Spital  für  Ausssetzige,  léproserie. 

Spitzbogen,  arc  aigu,  ogive,  arc  a 
tiers-point. 

Spitze,  aiguille,  pointe,  sommet. 

Spitzgurten,  diagonale,  branches  d'o- 
gives. 

Splint,  aubier. 

Sprechzimmer,  parloir. 

Spreize,  élrésillon. 

Springbrunnen  ,  fontaine  ;  künstli- 
cher, girande. 

Sprosse,  roulon. 

Spund,  languette. 

Spundpfahl,  palplanche. 

Spur,  rainure. 

Stab,  astragale,  baguette,  fusaroUe  ; 
mit  Blumen,  roseau. 

Stœbe,  von  Eisen,  Holz,  festons  ;  in 
Saeulenkannelirungcn ,  rudenture . 

Stsebchen,  gebrochenes,  freite;  ge- 
wundenes, cable. 

Stadium,  cirque,  stade. 

Stadtviertel,  quartier. 

Staffel,  marche. 

Stall,  écurie. 

Stamm,  tronc. 

Stand,  nicht  senkrechter,  conlrefruil, 
surplomb;  senkrechter,  aplomb. 

Standbild,  statue. 

Slaender,  colombe,  poteau. 

Stfenderwerk,  colombage. 

Standpunkt,  station. 

Stange,  barre  ;  dünne,  tringle. 

St;engelfœrmige  Figuren  der  coriiilli. 
Capitfeler,  caulicoles. 

Stapelplatz,  entrepôt. 

Stark,  zu,  gras. 


RËPERTOIRli:   ALLEMAND- FRANÇAIS 


437 


Statuen,  kleine,  fÌQurines. 

Stechen,  pointer. 

Steife,  étrésiilon. 

Stein,  pierre;  tonartiger,  argileuse  ; 
kalliartiger,  calcaire;  gypsarliger, 
gìipseuse;  schimmerd,  scintillante  ; 
gleichkœrniger,  pleine;  selir harter, 
roche. 

Stein,  mit  schmaler  Seite  aus  der 
Mauer,  boutisse. 

Stein  spalten,  déliter  une  pierre. 

Stein  an  einem  Faden  hefestigl, 
renard. 

Stein,    schlehter,   weicher,  mollasse. 

Steinbruch,  carrière. 

Steindamm,  môle,  turcie. 

Steine  neben  d.  Schlusstein,  contre- 
clef. 

Steine,  schlechte  Setzung  der  S,,  dé- 
liaison. 

Steine  abhauen ,  zurichten,  démai- 
grir. 

Steine  mit  d.  Ilammerspitze  abvie- 
ren,  esmilier,  smiller. 

Steine  mit  dem  Zahnhammer  be- 
hauen, latjer  la  pierre. 

Steine,  ungleiche,  arrachement. 

Steinen,  aus  grob  behauenen  St. 
aufführen,  rustiquer. 

Steinern,  massif. 

Steingerinne,  pierrée. 

Steinkitt,  mastic. 

Steinmetz,  tailleur  de  pierre. 

Steinmœrtel,  gelblicher,  badigeon. 

Steinplatte,  cadette,  dalle. 

Steinplatten,  mit,  belegt,  carrelage. 

Steinrinde,  bousin. 

Steinschichte,  cours  d'assises. 

Steinschneiden,  Abfall,  poussier. 

Steinschneider,  lapidaire. 

Steinschnitt,  coupe  des  pierres,  irait; 
falscher,  fausse  coupe. 

Steinsetzer,  poseur. 

Steinsplitter,  ausgesprungener,  ba- 
lèvre. 

Steinzusammenfügung,  rocaille. 

Stellung,  attitude  ;  senkrechte  St.  der 
Steine,  déliaison. 

Stern,  étoile. 

Sternwarte,  observatoire. 

Slichbalken,  chevcire,  blocket. 

Stiegen  einer  Tre[)pe,  rampe. 

Stirnziegel,  anlefixe. 

Slockwerk,  étage. 

Strebe,  décharge,  poteau  de  déchar- 
ge. 

Strebebalken,  guette,  soiillîard. 

Strebeband,  guette,  poteau  ile  dé- 
charge. 

Strebebogen,  arc-boutant. 

Strelicniauer,  contrefort. 

Strebend,  poser  en  décharge. 


Strebepfeiler,  contrefort,  éperon. 
Streif,  bande. 
Steigerung,  gradation. 
Stellung,  situation. 
Stempel,  pointai. 
Stichbalken,  enlretoise. 
Stiege,  montée. 
Stiel,  tige  de  rinceau. 
Slocklaterne,  falot. 
Strahlenbrechung,  léfrachoa. 
Strasse,  voie. 
Slrehe.  jambelte. 

Strebepfeiler,  pilier  bouianl-j  viereck- 
iger, carré. 
Strohhütte,  cabane. 
Stube,  chambre 
Stück,  morceau,  tronçon. 
Stukaturarbeiter,  stucateur. 
Stuk,  stuc. 
Stufe ,  marcÄe  ;  gleichbreite,   mardic 

droite  ;    oberste,    marche  paliére. 
Stufenende  in   Wendeltreppen,  collet 

de  inarches. 
Stufengang,  gradation. 
Stumpf,  obtus. 
Stuhl,  chaise. 
Sturmband,  guette. 
Stuterei,  haras. 
Sturz,  hœlzerner,  sommier. 
Stützband,  décharge,  esselier,  gousset, 

jambette,  lien. 
Stütze,    boutée,    chevalement,    étui, 

étançon  ;  von  Holz,  jambe  de  force, 

pale,  pilastre,  pile. 
Stützen,  buter,  contrebouter,  élayer, 

étalement. 
Stützend,  boutant,  poser  en  décliar- 

ge. 
Stützpunkt,  point  d'appui. 
Stützseeule,  kleine,  jambette. 
Suppenheerd,  potager. 


Tafel,  plinthe,  table. 
Tsefelchen,  tablette, 
Taefelwerk,  lambris,  lambrissage,  boi- 
series. 
Tagelohn,  main-d'œuvre. 
Tannzapfen,  pomme  de  pin. 
Tapetenpapier,  papier  peint. 
Tartsche,  large. 
Taubenhaus,  colombier. 
Taufbecken,  fonts. 
Taufkapelle,  baptistère. 
Taufstein,  fonts. 

Tempel,  temple;  runder,  monoplére. 
Tempelhaus,  cella. 
Tenne,  aire. 
Theater,  théâtre. 
Theil,  fragment,  membre. 


4S8 


REPERTOIRE    ALLEMAND^FRANCAIS 


Theorie,  théorie. 

TliierjTarten,  ménagerie. 

Thierkopf.  mufle. 

Thierlrœger,  zoophore. 

Tholus,  tliolus. 

Thon,  arfjile. 

Thonerde,  glaise. 

Thorbiind,  gond. 

Thorflügelzapfen,  jnvot. 

Thorwegriegel,  fléau. 

Thorweglhür,  porte  cochère. 

Thron,  trône. 

Thronhimmel,  baldaquin. 

Thür,  porte  ;  kleine,  guichet;  blinde, 
feinte,  fausse  ;  ansteigende,  ram- 
pante-, mit  gedrückten  Stürz-Bogen, 
surbaissée;  bewegliche,  mobile;  aus 
zwei  Flügeln  bestehend  ,  parle 
à  deux  vantaux  ;  schnurgleiclie 
Thür  ,  porte  arasée  ;  zusammenge- 
fügte, porte  d'assemblage  ;  Sfhleu- 
senthür,  porte  de  mouille  ;  Glass- 
thür,  porte  vitrée. 

Thürangel,  gond. 

Thürflügel ,  bittant,  vantail;  Th, 
Band,  pentire. 

Thürfutter,  piate-bande. 

Thürgerüst,  huisserie. 

Thürgestell,  huisserie,  châssis  de  porte, 
thyroma. 

Thürgewand  ,  thyroma, /misserie  de 
porte. 

Thürklinke,  cadole. 

Thürladen,  volet  de  porte, 

Thurm,  clocher,  aiguille,  tour  ;  klei- 
ner, tourelle. 

Thurmhelm,  flèche. 

Thurmspitze,  flèche. 

Thürpfosten,  jambage. 

Thürschlosskasten,  gâche- 

Thürsch welle,  pas  de  porte. 

Thürverkleidung,  placard. 

Tief,  en  creux  ;  unnœthige  Tiefe,  re- 
faite. 

Tilgen,  racheter. 

Tinte,  mit  T.  überziehen,  passer  à 
l'encre. 

Tischgersethkammer,  ofjicê, 

Tischler,  menuisier. 

Tischlerarbeit,  menuiserie  ;  machen, 
menuiser. 

Tischlerleim,  fusée. 

Todtenschau,  morgue. 

Tonne  Stein,  tonneau  de  pierre. 

Tonnengewœlbe,  berceau,  voûte  à 
plein  cintre  ;  schrœg  aufsteigendes, 
coquille  d'escalier  de  pierre. 

Tœpferarbeiten,  poteries. 

Torus,  bâton, 

Toscanisch,  toscan. 

Tragb:ihro,  brancard. 

Tragebalken,  travon. 


Trageband,  gousset,  aisseliet. 

Tragehimmel,  baldaquin,  dais. 

Traeger,  sommier,  travon. 

Trœgersœule,  jflmòe  de  force. 

Tragstein,  cul-de-lampe. 

Trapezium,  trapèze. 

Trapezoid,  trapézoïde. 

Trauerbinde,  litre. 

Trauergerüst,  catafalque. 

Traufe,  gouttière. 

Traufhacken,  chanlalte,  coijau, 

Traufleiste,  larmier. 

Traufroelîre,  bavette,  cheneau,  gar- 
gouille. 

Treiben,  chasser. 

Treibhaus,  serre  chaude. 

Trempel,  étrésillon,  trésillon. 

Trennen,  déjoindre. 

Treppe,  escalier. 

Treppenbacke,  limon. 

Treppenstufe,  oberste  FIseche,  giron. 

Treppenthürmchen,  lanterne  d'esca- 
lier. 

Treppenwange,  limon  ;  schrœg  be- 
hauene.  quartier  suspendu  ;  durch 
Ruhepleetze  unterbrochene,  rampe 
par  ressauts. 

Treppenwangen,  freier  Raumzwis- 
chen,  jour  d'escalier. 

Tribune,  chevet  d'église. 

Trichter  an  Dachrcéhren,etc,,CMre<<é. 

Trinksliibchen,  buvette. 

Tritt,  gradin  ;  aufs  Pferd  ZU  steigert, 
montoir. 

Triumph-Bogen,  aro  de  triomphe. 

Trocken,  sec. 

Trog,  auge. 

ïrogvoll,  augée. 

Tropfen,  clochettet,  goutleÈ,  laringi. 

Trümmer,  ruines. 

Trumpf,  guigneau, 

Trumpfbalken,  solive  d'enchevêtrure. 

Tufstein,  tuf. 

Tünche,  enduit;  wieder  anlegen,  ren- 
duire. 


U 


Ueberarbeiten,  r agréer. 
Ueberarbeitung,  ragrément. 
Ùebereinstimmung,  harmonie, 
Ueberfallwehr,  batardeau. 
Uebergatlern,  graticuler. 
Uebergusz  aus  Mœrtel,  chape. 
Ueberlegen,  mit  Farben,  laver. 
Ueberschlag,  filet. 
Ueberschrift,  épigraphe. 
Ueberzug,   mit  Kalk,  Gyps,  etc.,  en- 
duit ;  wieder  anlegen,  renduire. 
Ufer,  rive. 
I   Uhr,  horloge. 


REPERTOIRE    ALLEMAND-FRANÇAIS 


459 


Uhrwerk,  horloge. 

UmarbeiLen,  refaire,remaìiier  à  bout. 

Umdecken,  remanier  à  bout. 

Umfang,  "pourtour. 

Umkreis,  périphérie. 

Umrisz,  contour,  galbe. 

Unbearbeitet,  brut. 

Ungeschickt,  gauche. 

Ungezwungen,  svelte. 

Unnatürlich,  grotesque. 

Unterbalken,  architrave. 

Unterbrochene  Rundsiœbe,  billcltes: 
Stœbe,  bâton s-rompus. 

Untergeschoss  ,  souterrain,  rez-de- 
chaussée. 

Untergraben,  miner,  saper. 

Unterhalb  ausbessern,  reprendre. 

Unterlage  von  Sand,  couchis  ;  des 
Hebels,  orgueil. 

Untermauern,  en  sous-œuvre,  reprise. 

Untersatz,  socle. 

Unterwall,  fausse  braie. 

Unterzug,  bleierner,  membron. 

Unterhige,  piédestal. 

Urne,  urne. 


Verarbeiten,  débiter. 

Verbinden,  moiser,  raccorder. 

Verbindung,  liaison;  des  Eisenwerks, 
armature  ,  embranchement  ;  der 
Baumaterialien ,  assemblage  ,  rac- 
cordement. 

Verdingen,  marchander. 

Verdünnung  der  Sœuien,  contracture. 

Vereinigen,  raccorder. 

Vereinigung,  liaison,  raccordement, 
union. 

Verfall,  dégradation,  vétusté. 

Verfügung,  ordonnance. 

Verglasen,  vitrifier. 

Verhœltnisz,  proportion. 

Verjüngung,  diminution,  contracture; 
einer  Mauer,  fruit. 

Verkleidung  eines  Kamins,  manteau 
de  cheminée. 

Verkleinerung,  raccourci. 

Verkrœpfter  Keilstein,  clef  àcrossette. 

Verkrœpfung,  crossetle. 

Verkrœfungen,  oreillons. 

Verkürzung,  raccourci. 

Verlœngcrn,  rallonger. 

Vermauern,  murer. 

Vermischt,  mixte. 

Verordnung,  ordonnance ,  règlement. 

Verriegeln,  verrouiller. 

Versnmmlungshaiis  der  Prytanen , 
prytariée. 

Vcrsammlungsplatz,  forum. 


Verschalung,  couchis. 

Verschliessung,  fermeture. 

Verschmelzung,  adoucissement. 

Verstœbt,  rudente. 

Versteinerung,  pétrification. 

Verstümmeln,  mutiler. 

Vertheilung,  coinpar liment. 

Vertiefen,  fouiller. 

\erliefung,  feuillure  ;  mit  Schnitz- 
werk, paymeau  de  sculpture  ;  reii- 
foncemenl. 

Verzahnung,  harpe,  pierres  d'attente. 

Verzahnungen,  Mauer  mit,  épaulée. 

Verzieren,  orner. 

Verzierer,  décorateur. 

Verziert,  historié. 

Verzierung,  broderie ,  décoration  ; 
ornement,  ornementation;  ohne, 
lisse,  am  Simswerk,  postes;  un  nütze, 
postiche  ;  rosenfœrmige,  rosette. 

Verzierungsleiste ,  an  Schiefcrdse- 
chern,  bourseau. 

Vieleck,  polyèdre. 

Vieleckig,  polygone. 

Vielseitig,  polygone. 

Viereck,  carré,  quadrangle. 

Vier^^ckig,  quadrangulaire. 

Viereckige  Platte,  carreau. 

Vierpass,  arc  à  quatre  lobes,  qualte- 
feuilles. 

Viertel,  quart. 

Viertelstab,  échine,  quart  de  rond. 

Vierung,  quadrature. 

Vogelhaus,  volière. 

Voll,  plein. 

Vollenden,  couronner,  ragrément. 

Vollendung,  couronnement. 

Voluten,  jonische,  Seite,  coussinet  de 
chapiteau  ionien. 

Vorbau,  avant-corps. 

Vorbühne,  proscenium,  avant-scène. 

Vordach,  avant-toit. 

Vordertheil,  devanture. 

Vorderthor,  avant-portail. 

Vorgang-,  corridor. 

Vorhalle,  pronaos. 

\oi:ha.us,  vestibule. 

Vorhof,  avant-cour,  ante-cour  ;  einer 
Kirche,  parvis,  porche,  propylées, 
vestibule. 

Vorlegeschloss,  Cadenas. 

Von  oben  herab,  contre-bas;  nach  un- 
ten, contre-haut. 

Vor-Platz  einer  Kirche,  parvis. 

Vorrecht,  privilege. 

Vorsaal,  vestibule. 

Vorschrift,  ordonnance. 

Vorsprung,  avance,  saillie,  ressaut, 
retour,  volée. 

Vorstadt,  faubourg. 

Vorzimmer  der  Waciien,  der  Leib- 
garden, salle  des  gardes. 


460 


REPERTülRK    ALLEMAND-FRANÇAIS 


W 

Wache,  corps  de  garde. 

Wachenvürzimmer,  salle  des  gardes. 

Wachhaus,  barrière. 

Wachthaus,  corps  de  garde. 

Wachthœuschen,  éckaïujuclte. 

Waffengalerie,  salle  d'armes. 

Wagenhaus,  remise. 

Wagenscheucr,  remise. 

Wagenschoppen,  hangar,  remise. 

Wahnkante,  flache. 

Wall,  rempart. 

Wallhruch,  brèche. 

Wallgang,  terre-plein. 

Wallgewœlbe,  casemale. 

Walinsparre,  coyer. 

Walze,  rouleau. 

Wand,  pan. 

Wanrlhacken,  mantonnel. 

Wandpfeiler,  pied  droit,  pilastre  en- 
gagé ,  antes. 

Wandsseule,  colonne  engagée. 

Wange,  vis  d'escalier. 

Wappen,  armes. 

Wappenschild,  écusson,  panonceau. 

Wappenspruch,  devise. 

Wfermemesser,  thermomètre. 

Wcermstube,  chauffoir. 

Wartsteine,  pierres  d'attente. 

Waschbecken,  lave-main. 

Waschhaus,  buanderie,  lavoir. 

Waschplatz,  lavoir. 

Wasser,  eau. 

Wasserabieitend  ,  ein  Glied  ,  rejet 
d'eau . 

Wasserabzug,  ventouse. 

Wasserbecken,  piscine;  grosses,  fla- 
ches, vasque. 

Wasserbehaelter,  piscine,  bassin,  re- 
gard, réservoir  ;  kreisrunder,  rond 
d'eau. 

Wasserfall,  nappe  d'eau,  cascade. 

Wasserfang,  citerne. 

Wasserfarben,  détrempe;  deckende, 
gouache. 

Wassergang,  steinerner,  pierrée, ca- 
nal. 

Wassergarbe,  globe  d'eau. 

Wasserleitung,  aqueduc. 

Wasserschraube,  vis  d' Archimedes. 

Wasserstrahl,  eines  Springbrunnens, 
jet  d'eau  ;  kleiner,  lance  d'eau. 

Wasserwage,  niveau. 

Wechsel,  guigneau. 

Wechselbalken,  solive  d'enchevêtrure. 

Weg,  voie,  chemin. 

Wegaufseher,  voyer. 

Wegeamt,  voirie. 

Wegemesser,  podomètre, 


Weghauen,  ébousincr. 

Wegschaffung,  vidange. 

Weiberwohnung  ,  bei  den  Griechen, 
gynécée. 

Wiederauflebung,  Renaissance. 

Weiher,  vivier. 

Weihkessel,  bénitier. 

Weihwasser-Becken,  bénitier. 

Weinlaubbegrœnzter  Stab,  thyrse. 

Weinpresse,  pressoir. 

Weinranke,  pampre. 

Weinrebe,  pampre. 

Weissblech,  fer-blanc. 

Weinschenke,  cantine. 

Weite,  zwischen  Sœulen,  espacement . 

Wellbaum,  einer  Winde,  treuil. 

Wollenbogen,  arc  en  accolade. 

Wellenfœrmig,  nébules. 

Wenden,  tourner. 

Wendelstufe,  marche  dansante,  trian- 
gulaire. 

Wendeltreppen  ,  Stufenende  ,  collet 
de  marches  ;  Spindel,  noyau. 

Werk,  œuvre,  ouvrage. 

Werkslein,  harter.  Hais. 

Werkstücke,  Ausmesser  der,  apjìa- 
reiileur. 

Werkzeuge,  instruments,  outils. 

Wetterdach,  auvent. 

Wetterfahne,  girouette. 

Widderkopf,  tête  de  bélier. 

Widerlage,  contrefort;  oberste  Stein, 
coussinet,  culée,  éperon;  eines  Ge- 
wœlbes,  naissance  de  voûte. 

Wiederaufbau,  réédiflcation. 

Wiederaufbauen  ,  rebâtir  ,  recons- 
truire, réédifier. 

Wiederaufbauung,  reconstruction. 

Wiederherstellen,  restaurer. 

Wiederherstellung,  réparadon,  res- 
tauration . 

Wiederholt,  zweimal,  bigétìiiné. 

Wiedertünchen,  recrépir. 

Widerlagsstein,  .sommier. 

Winde,  vindos. 

Windfang,  tambour  de  porte. 

Winkel,  im  rechten,  retour  d'équerre. 

Winkel,  encoignure. 

Winkelband,  équerre. 

Winkelfasser,  fausse  équerre. 

Winkel masz,  buveau,  équerre. 

Wirthshaus,  cabaret,  auberge. 

Wohlgeordnetheit,  simplicité. 

Wohlgereinitheit,  eurythmie. 

Wohllflaniï,  harmonie. 

Wohnhaus,  maison. 

Wohnung,  demeure,  habitation,  loge- 
ment, manoir  ;  Zimmer  zur  W. 
gehœrig,  logis. 

Wohnort,  demeure,  lieu  d'habitation . 

Wohnplatz,  habitation,  demeiire. 

Wœiben,  voûter. 


REPERTOIRE   ALLEMAND-FRANÇAIS 


4öl 


Wœlbung,  voussure. 

Wulst,  balustre  de  chapiteau,   échine, 

ove  ;  kleiner,  ovicule. 
Wunderlich,  grotesque. 
Würfel,  dé. 

Würfel-Brillanten,  l'eles  de  clous. 
Wurfelfœrmig,  damier. 
Wurzel,  racine. 


Xystum,  Xystus,  xyste. 
Z 

Zackenmeisel,  houcharde. 

Zackenschnitt,  dents  de  scie. 

Zahlenreihe,  fortlaufende,  -progres- 
sion. 

Zahn,  deniicule. 

Zahnausschnitt,  métoche. 

Zahnhdmnier,  mit  d.  Z.  behauen, 
bretleler. 

Zapfen,  deniicule.  tenon. 

Zapfenfügung,  embrèvement. 

Zapfenloch,  mortaise,  pas. 

Zehnsœulig,  décastyle. 

Zeicheninstrument,  pentograpìie. 

Zeichnen,  tracer. 

Zeichner,  dessinateur. 

Zeichnung,  dessi«  ;  gewaschene^  lavis. 

Zeiger,  style. 

Zellenfœrmig,  alvéolaire. 

Zeughaus,  arsenal. 

Zickzack,  chevrons. 

Zickzackiger  Bogen,  arc  zigzagué. 

Ziegel,  tuile;  Stücke,  tuiteaux. 

Ziegelbrenner,  briqucticr. 

Ziegelbrennerei,  briquetirle,   tuVeric. 

Ziegelsteine,  Reihe,  m  der  Einkeliie 
eines  Daches,  tranchis. 

Ziegelsireicher.  tuilier. 

Zierraih,  in  Gestalt  eines  Strickes, 
cordelière  ;  gewundene,  tortillis. 

Zierde,  ornementation. 


Zifferblatt,  cadran. 

Zimmer,  chambre,  pièce. 

Zimmer,  Reihe,  appartement  ;  zur 
Wohnung  gehœrig,  logis. 

Zimmerchen,  chambrette. 

Zimmerholz,  bois  de  charpente,  char- 
pente ;  einhauen,  tamponner  des 
bois,  etc. 

Zimmermannskunst  ,  charpenterie  , 
charpente. 

Zimmerwerk,  charpente. 

Zink,  zing. 

Zinne,  créneau. 

Zirkelschnur,  simbleau. 

Zoll,  pouce. 

Zollamt,  douane. 

Zollhaus,.(2o«arie. 

Zugang,  avenue. 

Zugbrücke,  pont-levis. 

Zugehoer,  garniture. 

Zügen,  mit  parallelen,  verzieren, 
guillocher. 

Zumauern,  murer. 

Zunge,  languette. 

Zurichten,  Holz,  Steine,  dégauchir. 

Zuzammenflusz,  réceptacle. 

Zusammenfügung,  assemblage,  enche- 
vauchwe  :  der  Sparren  eines  run- 
den Daches,  épi  ;  durch  Zapfen 
und  Loch  nach  der  Gehrung,  d 
onglet. 

Zusammensetzen,  wieder,   remonter. 

Zutritt,  entrée. 

Zweimal  wiederholt,  bigéminé. 

Zweipass,  hilobé- 

Zweischlitze,  diglyphe. 

Zwischenpfoslen,  poteau  de  remplis- 
sage. 

Zwischenraum,  interstice. 

Zwischenraum,  Hœlzerder  ßa'.ken. 
solins. 

Zwischenstœbe,  côtes. 

Zwischentiefe,  métope. 

Zwischenweite,  Pilaster,  entre-pilas- 
ire. 

Zwischenweiten,  mit  breiten,  aréos- 
tyle. 


Fl:^     Du    REPEUTOinE     ALLEMAND-FRANÇAIS 


RÉPERTOIRE    ANGLAIS-FRANÇAIS 


Abacus,  abaque,  tailloir. 

Abasement,  tassement. 

Abatement,  rabaig. 

Abbey,  abbaye. 

Abridgment,  raccourci. 

Abute,  to,  buter. 

Abutment,  sommier,  butée. 

Acacia- tree,  acacia. 

Academy,  académie. 

Acanthus,  acanthe. 

Aeropolis,  acropole,  citadelle,  forte- 
resse. 

Acroterium,  acrotère. 

Aditum,  adyton. 

Adorn,  to,  orner. 

Agréable,  léf^er,  ^açir-éable. 

Agreement,  to  specification,  marcile 
d'ouiiraye. 

Ailes,  bas  côtés,  collatéraux. 

Air-hole,  soupirail. 

Alcove,  alcôve. 

Ailette,  alette. 

Alley,  allée. 

Altar,  autel;  altar-piece,  retable. 

Alto-rilievo,  ronde  bosse. 

Amazon,  amazone. 

Ambo,  ambon. 

Ambulatory,  ambulatoire,  promenoir. 

Amphiprostyle,  amphiprostyle. 

Amphitheatre,  ampliilhéâtre. 

Ancientness,  vétusté.^ 

Anchor,  ancre. 

Ancone,  crosselte,  ùreiUon. 

Angle,  carne,  angle;  truncated  angle 
of  abacus,  corne  d'abaque  ;  angle 
post,  poteau-cornier ;  angle  tic- 
piece,  coyer;  angle  of  a  buiitjing, 
encoignure. 


Annulets,  annelets,  armillcs,fdcts. 

Annulo,  jfusarolle. 
■  Anta3,  antes. 

Ante-cour,  avant-cour. 
'  Antefixe,  antifixe. 

Antepagmenta,  bandeau. 

Anvil,  tasseau. 

Apartment,  logement,  appartement. 

Aperture^  joi(r,  ouverture,  percée. 

Apophyge,  apopliyge ,  congé,  nais- 
sance de  colonne. 

Apron,  radier,  tablier. 

Apse,  abside,  chevet  d'église,  rond- 
point.  ' 

Aqueduct,  aqueduc. 

Arabesques,  arabesques. 

Arbiter,  arbitre. 

Arbitration,  arbitrage. 

Arbour-work,  treillage. 

Arch, arc;  pointed  arch,  arc  en  ogive; 
elliptical  arch,  arc  en  anse  de  pa- 
nier; semi-circular  arch,  arc  d 
plein  cintre;  stilted  arch,  arc  sur- 
haussé ;  catenarian  arch,  arc  en 
chaîne;  ogee  arch,  arc  en  talon  on 
en  accolade  ;  four  centered  arch, 
id.  ;  trefoil  arch,  arc  trilobé  ;  qua- 
trefoil,  arc  à  quatre  lobes  ;  zigza- 
gated  arch,  arc  zigzagué  ;  trium- 
phal arch,  arc  de  Iriomplie  ;  trans- 
verse arch,  arc  doubleau  ;  lancot 
arch,  arc  lancéolé;  rib  arch,  forme- 
rei ;  raking  arch,  arc  rampant  ; 
wall  arch,  rib,  forineret. 

Archbishop's  pallacc,  archevêché. 

Architect,  arcliilecle. 

Architecture,  arcfnleclure  ;  civil  ar- 
chitecture, architecture  civile;  mi- 
litary architecture  ,  architecture 
militaire  ;    religious    architecture 


464 


REPERTOIRE   ANGLAIS-FRANÇAIS 


architecture  religieuse  ou  hiérati- 
que ;  classical  architecture,  archi- 
tecture antique  ;  gothic  architec- 
ture, architecture  gothique. 

Architrave,  architrave. 

Archstone,  claveau. 

Archivolt,  archivolte. 

Arena,  arène. 

Armoury,  salle  d'armes. 

Arris,  arête;  arris-fillets,  salins. 

Arsenal,  arsenal. 

Art,  art. 

Artfully,  artistement,  avec  art. 

Artist,  artiste 

Ascent,  montée. 

Aspect,  aspect. 

Asphalt,  asphalte.  ^ 

Ass's-back,  dos-d'âne. 

Assemblage,  assemblage. 

Assistent,  manœuvre. 

Astragal,  astragale,  baguette. 

Astray,  to  lead,  dévoyer. 

Athenœum,  athénée. 

Atlantides,  atlantes. 

Atrium,  atrium. 

Attic,  attique. 

Atticurgus,  alticurgue. 

Attitude,  altilude. 

Attributes,  attributs. 

Auditory,  auditoire. 

Avenue,  allée,  avenue. 

Axis,  axe. 

Azure,  azur. 


Back,  dos,  derrière,  revers  ;  back  of 
a  seat,  dossier  ;  back-court,  arrière- 
cour. 

Bailey,  basse-cour  d'un  chateau. 

Bake-house,  fournil,  boulangerie. 

Balcony,  balcon. 

Baldachin,  baldaquin. 

Bail,  finial,  top  or  ridge-ball,  boule 
d'amortissement. 

Ball-room,  salle  de  bal. 

Baluster,  balustre;  a  small-balustcr, 
roulon. 

Balustrade,  rampe,  balustrade. 

Band,  bande,  shaft-band,  annelure. 

Baptistery,  baptistère. 

Barge-full,  navée. 

Bar,  barre,  barreau. 

Barn,  grange. 

Barrack,  caserne. 

Barrel-vault,  voûte  en  berceau. 

Barrier,  barrière. 

Barrow,  bourriquet. 

Bars,  iron,  in  timber-vork,  arma- 
ture. 

Base,  base. 


Basement ,  embasement ,  soubasse- 
ment. 

Basilica,  basilique. 

Basis,  point  d'appui. 

Basket,  panier,  corbeille. 

Basso-relievo,  bas-relief. 

Bastil,  bastille. 

Bastion,  bastion. 

Bath,  bain,  theì'mes  ;  bath-room, 
salle  de  bain. 

Bathing-place,  baignoir;  bathing-tub, 
vat,  baignoire,  cuve  de  bain. 

Battens,  chanlattes. 

Battlement,  créneau. 

Bay  of  roofing,  travée  de  comble. 

Bear's-breech,  acanthe,  branche  ur- 
sine. 

Beam,  poutre;  a  small  beam,  po«- 
trelle,  racinal  ;  mortised  beam 
upon  piles,  etc.,  raineau ,  sole, 
souillard,  tirant.  , 

Bearings,  armorical,  armes  en  bla- 
son. 

Beater,  rabot. 

Beau-idéal,  beau-idéal. 

Bed,  banc,  lit  ;  bed-room,  chambre  a 
coucher. 

Belfry,  beffroi  ;  belïry-window,  ouïe. 

Bell,  cloche,  corbeille;  bell-shaped, 
campanule  ;  bell-tower,  campanile. 

Belvedere,  belvédère. 

Bench-marks,  témoins. 

Bending  of  an  arch,  a  vault,  vous- 
sure. 

Beton,  béton. 

Bevid,  buveau,  fausse  équerre,  saute- 
relle. 

Bill,  mémoire. 

Billiard,  billard. 

Billets,  alternate,  billettes. 

Binding,  liaison  ;  binding-joist,  che- 
vétre  ,  doubleau;  binding-pieces, 
moises . 

Bird's  ])eak,  bec  de  chouette. 

Bishop's  pallace,  évèché. 

Bitumen,  bitume. 

Blind,  aveugle,  borgne. 

Block,  bloc,  tronche;  to  block  up  a 
wall,  bloquer. 

Board,  ais,  planche,  frise,  madrier  ; 
a  little  board,  planchette  ;  boards 
for  centering,  couchis;  board  of 
building,  voirie. 

Bold,  ßer,  hardi. 

Bolt,  boulon,  cadale,  fiche,  pêne  ;  a 
small  bolt,  targette,  verrou  ;  staple 
of  a  bolt,  vertevelle. 

Bondstone,  boutisse,  parpaing. 

Bone-house,  morgue. 

Border,  bordure,  larmier. 

Bordering,  chambranle. 

Boss,  bosse,  culot,  guimberge. 


REPERTOIRE   ANGLAlS^FRAA'GAIS 


46c 


Bossage,  bossage. 

Bottel,  bosel. 

Rough,  rinceau. 

Bouiel,  bosel. 

Rower,  tonnelle. 

Rowling-green  ,  boulingrin  ,  lapis 
veri. 

Bowtell,  bosel. 

Rrace,  aisselier,  esselier,  guette,  jam- 
bette,  lien. 

Rracket,  console,  cul-de-lampe,  culot, 
gousset,  tasseau. 

Rrass,  bronze. 

Rreach,  brèche. 

Rreak,  to,  down  a  new,  redéfaire. 

Rreakneck-place,  brise-cou. 

Rreast-pieco,  barre  d'appui;  breast- 
plate, plastron;  breast- summer, 
poitrail;  breast- wall,  mur  d'appui; 
breast-work,  parapet. 

Breed  of  horses,  haras. 

Rrew-house,  brasserie. 

Brick,  briqtie;  brick-kiln,  brique- 
terie; brick-clamp,  four  à  briques 
et  tuiles;  brick-maker,  briquelier ; 
brick-work,  briquetage. 

Bridge,  pont;  a  small  bridge,  pon- 
ceau. 

Bridging-joist,  solive. 

Bring,  to,  up,  poser,  élever. 

Rrisk,  vif. 

Rronze,  bronze. 

Ruckler,  bouclier. 

Build,  to,  bàlir,  élever,  ériqer;  to 
build  new  again,  reconstruire. 

Builder,  great,  bâtisseur. 

Ruilding,  monument,  ediß:e,  cons- 
truction; of  a  bouse,  bâtisse;  buil- 
ding's acts,  servitude. 

Rulk,  masse. 

Rull's  eye,  œil-de-bœuf. 

Rulwark,  boulevard. 

Rundle,  faisceau. 

Bust,  buste. 

Butnient,  culée. 

Butlership,  sommellerie. 

Button,  bouton. 

Buttress,  contre-forl,  éperon,  pilier. 

Ryplace,  réduit. 


Cabbage-leaf,  feuille  de  chon. 
Cable,  câble. 
Cabled,  rudente. 
Cabling,   rudenture. 
Ca^naculum,  cénacle. 
Cago,  cage. 
Caisson*,  caissons. 
Calcareous,  calcaire. 
Calridium,  calcidique. 


Caliber,  calibre. 

Calling,  melier. 

Calotte,  calotte. 

Calvary,  calvaire. 

Cameo,  camée. 

Canal,  canal  ;    canals,  canaux. 

Candelabra,   candélabre. 

Canopy,  abat-voix,  ciboire,  dais. 

Cantalever,  cantalabre. 

Canted,  biais. 

Canteen,  cantine. 

Cantilever,  cantalabre. 

Cantoned,  cantonné. 

CantonizeiJ,  cantonné. 

Capital,  campane,  chapiteau. 

Capitol ,  capitole. 

Capstern,  cabestan. 

Caravansary,  caravansérail. 

Carcass    ossature. 

Carousal,  carrousel. 

Carpentry,  charpenterie. 

Cart-bouse,  hangar. 

Cartoon,  carton  de  peinture. 

Cartouch,  cartouche. 

Tarving,  ciselure. 

Caryatides,  cariatides. 

Casemate,  casemate. 

Casement,  gorge. 

Castle,  château. 

Catacombs,  catacombes. 

Catafalco,  catafalque. 

Catenaria,  cherche. 

Cathedral,  cathédrale. 

Catbetus,  cathéte. 

Caulicoli,  caulicoles. 

Cave,  grotte. 

Cavern,  grotte. 

Cavetto,  caret,  nacelle. 

Cavity,  reìifoncement. 

Ceiling,  plafond;  panneled-ceiüng, 
soffi  te. 

Cell,  cella,  cellule. 

Celiar,  cave;  a  little-cellar,  caveau. 

Cement,  ciment,  repovs.  . 

Cenotaph,  cénotaphe. 

Centre,  centre,  cintre. 

Centres,  taken  off,  décinlrer. 

Cess-pool,  puisard. 

Chair,  chaise. 

Chamfer,  pan  coupé;  to  chamfer,  dé- 
larder. 

Chamfering  of  doors  or  windows, 
embrasure;  chamfering  of  steps, 
délardement. 

Champ,  champ. 

Chancel,  cancel,  chancel,  chœur. 

Chancery,  chancellerie. 

Channel,   little,  goulelte. 

(jlia[)el,  chapelle. 
Chaplet,  cluipelet. 

Chapter-house,  chapitre,  salle  cnpi- 
lulaire. 

30 


REPERTOIRE    ANÜLAIS-FRANCAIS 


Charnel-house,  charnier. 

Chasing,  ciselure. 

Cherub,  chérubin. 

Chessboard-ornament ,  damier . 

Chevrons,    reversed,  contre-zigzags. 

Chime,  carillon. 

Chimera,  chimère. 

Chimney,  cheminée;  chimney-back, 
contre  -  cœur  ;  chimney  -  manlle  , 
manteau  de  cheminée  ;  cliimney- 
passage,  enchcvétrìire  ;  chimney- 
tongue  between  the  flues,  languette; 
chimney-  shaft,  souche  de  cheminée. 

China,  porcelaine;  china-manufactory, 
faïencerie,  fabrique  de  porcelaine. 

Chink,  fente;  to  stop  chinks,  cal- 
feutrer. 

Chip,  to,  dégrossir. 

Choir,  chœur. 

Church,  église  ;  church-banner,  gon- 
falon; church  -  yard,  cimetière; 
collegiate-church,  collégiale. 

Cill,  lisse;  ground-cill,  couche. 

Cima-  reversa,  talon;  cima  recta,  ta- 
lon renversé  ou  doucine. 

Cinctura,  ceinture. 

Cinquefoüj  cinq-feuilles, 

Cippus,  cippe. 

Circle,  lobe. 

Circuit,  contour. 

Circus,  cirque. 

Cist,  ciste. 

Cistern,  citerne;  cistern-head,  cu- 
vette. 

Citadel,  citadelle,  for  terese,  acropole. 

City,  cité. 

Clapping-joint,  battement. 

Clasp,  agrafe. 

Claustral,  claustral. 

Clay,  argile,  glaise;  clay-mortar, 
clay-work,  bauge,  torchis. 

Clean,  to,  ratisser. 

Clearing,  vidange. 

Cleft,  pente,  gerçure. 

Clere-story,  claire-voie  d'église. 

Clock,  horloge,  pendule. 

Cloister,  cloître. 

Closer,  clausoir. 

Closet,  cabinet. 

Coach-house,  remise. 

Coarse,  brut. 

Coat  of  cement,  couche  de  ciment. 

Cods,   in  the  ionian  capital,  gousses. 

Cofl'ee-house,  café. 

Coller-dam,  batardeau;  pile  oS,  pal- 
jilanche. 

Coins,  rustic,  chaînes  ds  pierres. 

Cold,  sec. 

Coliseum,  cotisée. 

Collar,  gor  gerin. 

College,  collège. 

Colonnade,  colonnade,  colonnaison. 


Colossus,  colosse. 

Column,  colonne;  with  few  columns, 
aréoslgle;  thin  and  small  column, 
colonnette;  its  contraction,  con- 
tracture. 

Commandery,  commanderie. 

Compartment,  compartiment  ;  trans- 
verse compartment,  tracée. 

Compass,  boussole. 

Composition,  a  whimsical,  caprice. 

Concave,  concave. 

(Joncavity,  concavité. 

Concentric,  concentrique. 

Concrete,  béton  ;  thin  concrete,  coulis. 

Concha,  conque. 

Concoid,  concoide. 

Conduit,  conduil. 

Cone,  cône. 

Confessional,  confessionnal. 

Conissinet,  coussinet,  retombée. 

Conoid,  conoide. 

Construction,  construction. 

Contract,  to,  marchander;  contract, 
marché  d'ouvrages;  by  the  yard, 
au  mètre  ;  to  reduced  price,  au 
rabais;  key  in  hand,  clef  en  main. 
—  Déjeter. 

Contrast,  to,  contraster. 

Convent,  couvent. 

Convex,  convexe;  to  make  convex, 
bomber. 

Cope,  chape. 

Coping,  couronnement;  saddle-bac- 
ked, bahut;  coping  of  a  wall,  cha- 
peron. 

"Co^pula,  coupole. 

Corbeil,  coròet//e. 

Corbel,  corbeau,  console,  encorbelle- 
ment. 

Corbie-steps,  redents. 

Core,  noyau.     .^,.. 

Corner,  came;  "corner- winder,  quar- 
tier tournant. 

Cornice,  corniche. 

Corona,  sunk  panel,  casse,  larmier. 

Correct,  to,  a  thing,  racheter. 

Corridor,  corridor. 

Cottage,  cabane,  petite  maison  de  cam- 
pagne. 

Cotton-manufactory,  ^/aiwre  de  coton. 

Counter-lath,  contre-latte. 

(jOuntersoarp,  contrescarpe. 

Counter  wall,  contre-mur. 

Country-house,  a  little,  cassine,  guin- 
guette. 

Country-seat,  bastide,  maison  de  cam- 
pagne. 

Coupled,  accouplé. 

Court,  cour,  préau;  court  of  justice, 
tribunal;  court  of  justice  in  Erye, 
gruerie. 

Courtain,  courtine. 


RÉPERTOIRE  ANGLAIS -FRANÇAIS 


467 


Coussinet,  oreille. 

Gûw-liouse,  bûuverie,  étable,  vacherie. 

Crab,  chècre. 

Grarap,  iron,  crampon  de  fer,  tirant. 

Cramping,  scellemenl. 

Crane,  grue,  chèvre;  crane-beam,  éco- 

perche. 
Crease  in  a  wall,  pli  dans  un  mur. 
Credence,  credence. 
Crest,  crete. 

Crevice,  fente,  lézarde. 
Crib,  mangeoire. 
Crocket,  crochet. 
Cross,    croix;    stone-cross,    croix  de 

pierre;   a   small    cross,  croiselte  ; 

cross-springer,  arc-doubleau;  cross- 
beam, traverse. 
Crossette,  crossette ,  oreillon. 
Crown,  couronne;  crown-work,  cou- 

ronnement;  to  crown,  couronner; 

crown-post,  épi. 
Cruet,  burette. 
Crutch,  potence. 
Crypt,  crypte. 
(jube,  cube,  hexaèdre. 
Cubic,  cubique. 
Cubit,  coudée. 
Cup,  coupe,  patere. 
Cupboard,  low,  credence. 
Cupola,  coupole: 
Curb  roof,  circulai-  moulding,   bour- 

aeau  ;  angle  made  by  a  curb-roof, 

brisis  ;  upper  part  of  a  curb-roof. 

faux  combler 
Curb-stone  of  a  \vull,  margelle. 
Curlain-rod,  tringle.. 
Curve,  of  an  arcii,  arceau. 
Curvety,  courbure. 
Curvilinial,  curviligne. 
Cusps,  conlre-lobes. 
Custom-house,  douane. 
Cylinder,  cylindre. 
Cyma,  cimaise;  cyma  re*;la,  dourint; 

cynia  reversa,  talon. 
Cypher,  chiffre. 


D 


Dairy,  laiterie. 

Daring,  hurdi. 

Decay,  foundation,  dèrhiinasè. 

Declivity,  pente. 

Decoration,    décornlion,    ornenieiitn- 

tion. 
Decorator,  décorateur. 
Degradation,  dégraUilion. 
Degraded,  dégradé. 
Dugree,  degré. 

Deiiiiniition  of  a  wall,  fruit. 
Demolish,  to,  démolir. 
Demolition,  abalis,  déinulilion. 


Dentels,  denticules. 

Department,  déparlement. 

Depth,  unnecessary,  refuite. 

Descent,  descente. 

Designer,  dessinateur. 

Device,  devise. 

Diagonal,  diagonale. 

Dial,  cadran. 

Diameter,  diamètre. 

Die,  dé. 

Dig,  to,  recreuser. 

Diglyphs,  diglyphes. 

Dimension,  dimension. 

Dining-room,  salle  à  manger. 

Discharge,  décharge. 

Discharging -vault,  arrière-voussure. 

Disjoin,  déjolndre. 

Disposition,  disposition. 

Distance,  espacement. 

Distemper,  détrempe. 

Distribution,  distribution. 

Ditch,  fossé. 

Dog-kennel,  chenil. 

Dome,   coupole,    tholus;    ilome-eyo, 

œil  de  dôme. 
Donjon,  donjon. 
Door,  jjovle,  entrée. 
Door,   field  above,   dessus  de  porte; 

blanc,  fausse  porle. 
Door-beam,  fléau. 
Door-case,  liuisserie. 
Door-frame,  huisserie. 
ûoor-gap,  jouée. 
Door-handle,  boucle,  heurtoir. 
Door-post,  jambage,  pied-droit. 
Door-step,  pas  de  porte. 
Doric,  dorique;  doric  frett,  grecque. 
Dormer,  lucarne. 
Dormitory,  dortoir. 
Dott,  to,  pointer. 
Double,  géminé. 
Dove- house,  colombier. 
Dove-lail,  queue  d'aronde. 
Downwards,  conlre-bas. 
Drain,  pierrée. 
Draining-well,  puisard. 
Draw,  to,  lines  in  ink,  passer. 
Draw -bridge,  ponl-levis. 
Drawing,  dessin;    made   in  two  co- 

l(jurs,  obscur. 
Drawing,  to  write  measures  in,  mter: 
to  colour  a  li rawing,  laver  ;  colou- 
red ,   lavis. 
Drawing-room,  salon. 
Drinking-bout,  buvette. 
Drip,  larmier,  mouchelle. 
Drive,  to,  in,  chasser. 
Drops,  clochetles,  gouttes,   larmes. 
Dry,  sec. 

Dungeon,  cachot,  donjon,  oublietles. 
D)  ke.  turcie, 
Ü\\ii\\'\U'^,dcme,ure,  logement,  logis. 


468 


RÉPERTOIRE    ANGLAIS-FRANÇAIS 


E 


Earth,  terre. 

Earth,  sinking,  fondis;  digging  out 
of  earth  ,  etc.,  fouiile  de  terre; 
earth- work,  terrassement. 

Easy,  svelte. 

Kave,  avnnt-toit, 

Eave's- board,  eave's  -  lath  ,  eave's 
catch,   battellement. 

Echinus,  échine. 

Edge,  arête;  sloped  edge,  hiseau, 
ourlet. 

Edifice,  édifice,  bailment. 

Egg-appearance,  ovoïde. 

Elevation,  élévalion. 

Kllipsis,  ellipse. 

Elliptical,  surbaissement.     ■ 

Embolus,  pistoti. 

Embroidery,  broderie. 

Emptying,  vidavqe. 

Enclosure,  cloture. 

End,  bout,  jiointe. 

Engaged,  enynge. 

Engineer,  inyenienr. 

EntabUilure,  entablement. 

Entasis,  diiiilnulion  de  colonne. 

Entrance,  barrière,  bouche,  porte. 

Entry,  ciilrée. 

Epigrapii,  épigraphe. 

Epilapli,  éiiilaphe. 

Erect,  l;.i,  ériger. 

Estrade,  estrade. 

Escutcheon,  écusson. 

Estimale,  itevis. 

Ex  cavate,  to,  fouiller. 

Excavation  to  foundations,  terrasse- 
meid . 

Exchange,  bourse,  change. 

Extend,  to,  régner. 

l<',xtent,  pourtour. 

Extrados,  extrados. 

ICxlremity,  about,  poiìite. 

Eye,  œil. 


F 


Face,  façade,  face. 

Facet,  facette. 

Facing,  parement;    facing  to  a  right 

angle,  retour  d'equerre. 
Factitious,  factice. 
Failure  of  an  arch  or  vault,  poussée. 
Falconry,  fauconnerie. 
False  \\^h[.,  contre-jour,  faux  jour. 
I'^arm,  ferme. 
Farm-house,  métairie. 
Fastening  of  a  sash-door  or  window. 

espagnolette. 


Fathom,  brasse. 

Fee- farm,  cense. 

Fence,  wooden,  barrière  de  bois. 

Festoon,  feston. 

Festoons,  flow,  wave  of ,  chute  de 
festons  ou  d'ornements. 

Fie'd,  champ. 

Fighting-roum,  salle  d'armes. 

Figure,  figure. 

Fleuron  in  a  c;iisson,  rosace. 

Fillet,  bandelette,  côtes,  filet,  listel, 
orle,  regret. 

Filling  with  earth,  rubble,  rubbish, 
remblais,  remplage,  remplissage. 

Finial,  amortissement. 

Finish,  to,  ragréer. 

Firm,  fier. 

Fish-pond,  vivier. 

Flamboyant,  ßamboyant. 

Flames,  flammes. 

Flank,  flanc;  to  flanc,  flanquer. 

Flap,  to,  fouetter. 

Flashing,  bavette. 

Flaw,  flache. 

Flight  of  steps,  rampe. 

Flintstones,  cailloux. 

Floodgate,  pale,  vanne. 

Floor,  aire,  elage,  plancher;  inlaid 
floor,  parquet;  on  the  same  floor, 
de  plain-pied  ;  lo  lay  a  floor,  plan- 
chéier;  subterranean  floor,  souter- 
rain. 

Flooring,  radier. 

Flowers,  fleurs. 

Flower-garden,  parterre. 

Flower-work,  fleuron.. 

Flush,  out  of,  balérre. 

Flush,  raccordemeni;  to  make  flush, 
redressement. 

Fluting  ,  cannelure  ,  striures  ;  the  S 
shaped  flu  tings,  striyiles. 

Flyer,  marche  droite. 

Flying-buttress,  arc-boutant. 

Fold,  of  a  door,  balla-nl  de  porte. 

Foliage,  feuillage,  rinceau. 

Font,  fonts. 

Foot,  pied. 

Foot- board,  marchepied. 

Footstool,  marchepied. 

Foot-way,  trottoir. 

Forework,  devanture. 

Fore-part,  avant-corps. 

Forge,  forge. 

Fort,  fort  ;  little  fort,  fortin. 

Fortress,  acropole,  citadelle,  forte- 
resse. 

Forum,  forum. 

Fuuridation  ,  fondement,  fondation  ; 
lu  lay  the  foundation,  fonder. 

Fountain,  fontaine,  source. 

Fragment,  fragment. 

Fr..me,  bâti,  cadre,  châssis. 


REPERTOIRE    ANGLAIS-FRANÇAIS 


469 


Framed-work,  with  rails,  styles  and 
pannels  for  slnMexs,  feuilles.  ^ 

Freedom  of  a  company,  maîtrise. 

Freemasonry,  francmaçonnerie . 

Freese,  frise. 

Fresco-painting,  fresque. 

Fret,  frett,  batons  rompus,  frette, 
(jrecque;   fretted,  frette. 

Frieze,  frise. 

Frise,  frise. 

Front,  façade,  face. 

Frontispice,  frontispice. 

Fruit-lofl,  fruitery,  fruitier. 

Fulcrum,  orgueil. 

Furnish,  to,  meubler. 

Furniture,  (jarniture. 

Furrow,  pas  de  vis,  ticjole. 


G 


Gable,  gable,  pignon. 

Gallery,  corridor;  narrow,  couloir, 
galerie. 

Gaming-house,  tripot. 

Gap  ,  brèche  ;  door  or  window  gap, 
jouée. 

Garden,  jardiìi;  garden-Led,  plan- 
che de  jardin. 

Gargoyle,  gargouille. 

Garland,  guirlande. 

Garret,  galetas,  grenier. 

Gate,  barrière. 

Gathering,  holte  de  cheminée,  man- 
teau en  hotte. 

Gauge  in  slating  and  tiling,  purcnu. 

Geometrical  progression,  progression 
géométrique. 

Geometry,  géométrie. 

Ginieceum,  gynécée. 

Girder,  poutre. 

Girdle,  ceinture  ;  black,  litre. 

Glazing,  vitrage. 

Glass,  verre  ;  a  pane  of  glass,  vitre. 

G  loss- bouse,  verrerie. 

Glass-stained- windows,  vitraux. 

(jlaze,  to,  vitrer. 

(j  lazier,  vitrier. 

Glaziüi's-work,  vitrerie. 

Globe,  globe. 

(Jlory,  gloire,  auréole,  nimbe. 

Glyph,  glgphe. 

Glyptotheca,  glyptothèque . 

Gnomon,  gnomon. 

(Jnomonics,  gnomonique. 

CM,  or. 

(iorgerin,  gorgerin. 

Gradation,  gra/lalioii,  numirr. 

Gothic,  giithicjue. 

(iraft,  to,  enter. 

Grafting,  enture. 


Granile,  granit. 

Graphie,  graphique. 

Graticulate,  lo,  graticuler. 

Grave,  fosse,  sépulture;  Grave-stone. 

pierre  tombale. 
Gravity,  specific,  pesanteur  spécifique. 
Gray  in  gray,  painting,  camaïeu,  gri- 
saille. 
Greenhouse,  serre  ;   bot-greenliouse, 

serre  chaude. 
Griffin,  Griffon,  griffon. 
Groove,  coulisse,  rainure  ;  to  set  in 

a  groove,  encastrer. 
Groove,  to,  évider. 
Grotesque,  grotesque. 
Ground,  champ  ;  ground,  even,  rez 

terre,  sol,  terre. 
Ground-floor  ;  rez-de  chaussée. 
Guard-house,  corps  de  garde. 
Guard's-hall,  salle- des  gardes. 
Gudgeon,  goujon. 
Guiding-rope,  verhoquel. 
Guildhall,  hôtel  de  ville,  mairie. 
Guincunx,  quinconce. 
Gullybole,  chanlepleure. 
(iuttœ,  clochettes,  gouttes,  larmes. 
Gutter,  chéneau,  égout  ;  sloped  gutter 

in  roofs,  )ioue,  rigole. 
Gutter-stones,   caniveaux,    culières, 

gouttière. 
Gymnasium,  gymnase. 
Gymnic,  gymnique. 
Gypsum,  gyp,  gypse. 


H 


Habitation,  habitation. 

Half-relievo,  demi-bosse. 

H*all,  pièce,  salle. 

Hammer,  marteau  ;  small,  marlelet. 

Haminer-beams,  blochets. 

Hand-spike,  bourriquel. 

Handle,  manivelle. 

Hanging  ornament,  guimberges. 

Harbour,  jìort. 

Hard,  vif. 

Harmony,  harmonie. 

Harpy,  harpie. 

Harrow,  her.se. 

Hash,  lo,  hacher. 

Hatches,  hachures. 

Haven,  rade. 

May-frame,  râtelier. 

Hay-loft,  fenil. 

Head,  tète. 

Head,  grotes(jue,  mascarnn,  hi  :i<que. 

Header,  boulisse. 

Head-piece,  chapeau. 

llcad-\\ay,  échappée. 

Ilfarl-.sl.a|)ed<Mii;u!ieiit,  rais  de  cœur. 


470 


RÉPERTOIRE   ANGLAIS-FRANÇAIS 


Hearth,  aire,  /'oyer  ;  chimney-hearth, 

trémie. 
Height,  at  the,  of. ...  au  droit. 
Helical  line,  hélice. 
Helix,  urille. 
Hem,  ourlet. 
Hermitage,  ermitage . 
Herring-bone,  arêie  de  poisson. 
Hiding-place,  cnchelle. 
Hieroglyph,  hiéroglyphe. 
Hinge,  cliarniére,  gond,  peniure. 
HippogryfT,  hippogriffe. 
Hip-rafter,  arêtier,  rallongement,  re- 

culement. 
Holdfast,  mantonnet. 
Hole.  trou. 
Hollow,  fondis,  gorge,  vide,  jeu  ;   to 

hollow,  recreuser  ,  renfoncement , 

trou. 
Hollowness,  cambrure. 
Holy  water-pot,  vat,  bénitier. 
Honeycombed,  alvéolaire. 
Hook,  mantonnet. 
Hoop,  iron,  sabot. 
Horseblock,  monloir. 
Horse  shoe,  fer  à  cheval. 
Hospital,  iiôpital,  hospice. 
Hot- baths  of  the  ancients,  thermes. 
Hotel,  liôtel. 
House,  main   body,  corps  de  logis, 

maison. 
Houses,  old,  decayed,   ruined,  via- 

sures. 
Household  goods,  meubles. 
Hunting-lodge,  muette. 
Husks  in  the  ionian  capital,  gousses. 
Hut,  Imtte. 
Hypogœum,  hypogée. 

I.  J. 

Jack-rafter,  empanon. 

.Tack-screew,  vérin. 

lamb,  jambage  ;  jamb-stones,  jambe, 

juilliére. 
Icphouse,  glacière. 
Idea,  idée. 
Jib-door,  placard. 
Image,  wia.ge. 
Immure,  to,  murer. 
Impair,  to,  ruiner. 
Impost,  impastri. 
Inch,  pouce. 

Inclosure,  enceinte,  enclos. 
Incurvaled,  bombé. 
Indented,  engrené. 
Indenture  between  joists,  nnglel. 
Inlay,  to,  marqueter;  to  inlay  wood, 

plaquer. 
Inlaying,  placage. 
Inn,  logis. 


Inscribe,  to,  inscrire. 

Insulated,  isolé. 

Intercolumnialion,  entrecolonnement. 

Interval,  interstice. 

Intrados,  intrados. 

Joggle,  patte. 

Joiner,  menuisier. 

Joiner's -putty,  futée. 

Joinery,  menuiserie  ;  to  do  joiners 
work,  menuiser. 

Joining,  liaison. 

Joint,  embotture,  interstice,  j'-int;  to 
fill  joints,  rejointoyer. 

Joint,  to,  jointoyer. 

Joist,  lambourde  ;  ilr  joists,  sapinrs  ; 
joists  between  binding  joists,  su- 
tins  ;  small,  soliveau. 

Ionic,  ionique,  ionien. 

Iron,  fer. 

Iron  hook,  étrier. 

Iron-hoop,  frette,  sabot. 

Iron-tie,  cramp,  feston. 

Ironwork,  to  bind  with,  ferrer,  fer- 
rine. 

Isolated,  isolé. 

Isolation,  isolement. 

Juilgment  hall,  prétoire. 

Juncture,  emboUure. 

Justness  of  proportion,  eurythmie. 

Jut  out,  to,  forjeter. 

Jut  out  of  a  wall,  contre-fruit. 

Jutting  (small)  pilaster,  dosseret. 

K 

Key,  quai. 

Keystone,  clef  de  roule,  mensole. 

Kiln,  four,  fourneau. 

King-post,  poinçon. 

Kitchen  ,    cuisine.    Kitchen -garden, 

potatjer. 
Knee-limber,  potence. 
Knocker,  boucle,  heurtoir. 
Knots,  entrelacs,  noeuds. 


Labour,  façon,  main-d'œuvre;  defec- 
tive, mal-façon. 
Labourer,  manœuvre,  ouvrier. 
Labyrinth,  dédale,  labyrinthe. 
Lace,  sculpted,  cordelière,  galon. 
La'Ider,  échelle. 
Lady's  private  room,  boudoir. 
Lamp,  /«m;)e  ;asmnll  lamp,  lampion. 
Lampbearer,  lampadaire. 
Lancet-arch,  arc  lancéolé. 
Landing-place,  palier,  repus. 
Landing. step,  mniche  paliére. 
Landmarks,  bornes. 


REPERTOIRE   ANGLAIS-FRANÇAIS 


471 


Landscape,  paysage. 

Lantern,  large,  falot,    lanlerne. 

Larder,  dépense,  garde-manger,  office. 

Latch,  cadale,  loquet;  small,  loque- 
teau. 

Lath,  latte  ;  small ,  liteau. 

Lathing,  lattis.  ■ 

Lattice-work  of  iron,  treillis. 

Lavatory,  lave-main. 

Layer,  a,  un  poseur. 

Layfigure,  mannequin . 

Lazariiouse,  lazaret. 

Lead,  plomb. 

Lead,  sheet,  lame  deplomb. 

Lead-work,  plomberie. 

Leaf,  of  a  door,  battant  de  j)orte, 
vantail. 

Lean,  maigre. 

Leaves,  feuilles  ;  rougli  hewn,  feuil- 
les galbées;  phantastical ,  imagi- 
naires ;  natural,  naturelles. 

Lectern,  lutrin. 

Length,  unnecessary,  regain. 

Lettern,  lutrin. 

Level,  niveau  ;  to  level,  niveler,  re- 
ceper  ;  levelling,  nivellement,  rac- 
cordement. 

Level,  to,  aßeurer,  aplanir  ;  to  make 
level,  araser;  to  level  a  place,  soil, 
régaler. 

Levelling  of  ground,  soil,  regalement. 

Lever,  levier. 

Lias,  liais. 

Library,  bibliothèque. 

Life,  äme,  vie. 

Light,  léger,  svelte. 

Light-house,  phare. 

Lime,  chaux  ;  slack  lime,  chaux 
éteinte;  to  slack  lime,  détremper  de 
la  chaux,  fuser  ;  to  mix  lime  with 
water,  gâcher. 

Lime-kiln,  chaufour. 

Lime-water,  lait  de  chaux. 

Limy,  calcaire. 

Line,  ligne  ;  to  line,  revêtir  ;  carpen- 
ter's line,  simbleau  ;  spiral  line, 
spirale. 

Lining,  revêtement,  revètissement. 

Lintel,  linçoir,  linteau. 
Listel,  bandelette,  filet,  listel. 
Litter,  brancard. 

Load,  lo,  barder. 
Lock,  serrure. 
Locksmith,  serrurier. 
Lodging,  hôtel,  logement,  logis. 
Loft,  grenier. 
Loggia,  loge. 

Loophole,    cruciform,    arhalélrière  ; 
vertical  loophole,  nrchére,    barba- 
cane. 
I.oosen,  \o,  déjoin^lra. 
Loss,  déchet. 


Losenge,  losange. 

Lumps,   unslakeable^    in  lime,    bis- 
cuits. 
Lunette,  lunette. 
Lustre,  lustre. 
Lyceum,  lycée. 

M 

Machicolations,,  mâc/u'coM^i's. 
Machine,  machine,  engin. 
Make,  to,  up  again,  remonter. 
Malandres,  malandres. 
Manger,  mangeoire. 
Manner,  manière. 
Manniken,  mamiequin. 
Manor,  manoir. 
Mansard-roof^  mansarde. 
Mantle,  chimney,  manteau  de  chemi- 
née. 
Manufactory,  manufacture. 
Marble,  marbre  ;  quarry,  marbrière  ; 

cutter,  marbrier. 
Mark,  repère. 

Margin  in  slating  and  tiiinjr,  pureau. 
Market-place,  apport,  marché  public  ; 

in  the  east,  maidan,  meidan. 
Marquetry,  marqueterie. 
Mason,  maçon,  manœuvre . 
Masonry,  maçonnerie  ;  rough,   hour- 

dage  ;  coarsest  masonry  of  a  wall, 

rudération. 
Mason's- work,  maçonnage. 
Mass,  masse. 
Massy,  massif. 

Master-maçon,  maitre  maçon. 
Massiness,  plein. 
Mastic,  mastic. 
Mastich,  mastic. 
Mat-ornament,  nattes. 
Materials,  matériaux. 
Materials,  preparing,  etc.,    débiter; 

badly  cut,  gauche. 
Mathematics,  mathématiques. 
Mausoleum,  mausolée  ;  round,  môle. 
Measure,  mesure,  pjorter. 
Meas'ires,   to  write,,   in   a   drawing, 

coter. 
Measurement,  porter,  métré. 
Medaillon,  médaillon. 
Medal,  médaille;  medal-screen,  me- 

daillier. 
Medley  of  colours,  bariolage. 
Member,  membre. 
Mensuration    within,  without,  etc., 

œuvre,  dans,  hors. 
Merlon,  merlon. 
Mesh,  maille. 
Metal,  melai. 
Met(!r,  one,  cube,  stère. 
Melodie,  màloche. 


47-2 


REPERTOIRE    ANGLAIS-FRANÇAIS 


Metopa,  metope,  métope. 

Middle-court,  mesaule. 

Milk-farm,  laiterie. 

Mill,  moulin. 

Milliary,  militaire. 

Mili-stone,  meulière. 

Miner,  mineur. 

Mint,  hôtel  de  la  monnaie. 

Mislead,  to,  dénier. 

Miter-dado  framing,  bonemenl. 

Miter-joint,  onglet. 

Mixed,  mixte. 

Mixture,  mélnmje. 

Model,   modèle  ;  to    model,  modeler. 

Modem,  moderne. 

Modillion,  modillon. 

Module,  module. 

Mole,  turcie. 

Monastery,  carthusian,  chartreuse. 

Monastic,  claustral,  monastique . 

Monkey,  mouton. 

Monogram,  monogramme. 

Monopteral,  monoptère. 

Jlonotonous,  monotone. 

Monotony,  monotonie. 

Monument ,    monump.nt  ;     sépulcral 

monument,  tombeau. 
Moorish,  mauresque. 

Mortar,  mortier. 

Mortar,  thin,  coulis. 
Mortice,  mortaise. 

Mortise,  to,  enclaver. 

Mosaic-work,  niosaïjue. 

Mosque,  mosquée. 

Motion,  laws  of,  phoronomie. 

Motto,  devise. 

Mould,  moule,  terreau. 

Moulding,  membre,  moulure;  moul- 
ding rejecting  water,  rejet  d'eau. 

Mouth,  bouche. 

Mud,  vase. 

Mudwork,  bousille. 

Mullion,  meneau. 

Mullioned,  three,  bigéminé. 

Mullions,  cross,  of  a  window,  croisil- 
lons. 

Museum,  musée. 

Music  hall,  salon  de  musique. 

Mutilate,  to,  mutiler. 

Mutui  us,  mutule. 

M  üzzle,  mufle. 


N 


Nail,  large  headed,  caboche. 
Nail-head,  tête  de  clou,  pointes  de  dia- 
mant. 
Nave,  ìief,  vaisseau. 
Neck,  gorgerin. 
Nerves,  nervures. 


Newel,  winding  line,  in  a  winding 
staircase,  courbe  rampante. 

New-furnish,  to,  remeubler. 

New-piastering,  renduire. 

New-scaffold,  to,  rèchafauder. 

Nick,  hoche,  oche. 

Niggardly,  mesquin, 

Nightman,  vidangeur. 

Nook,  réduit. 

Noiing  of  a  step,  marche  moulée. 

Notch,  entaille,  hoche,  oche,  pas,  rai- 
nure. 

Note,  mémoire. 

Nucleus,  noyau.  • 


Oak,  hard,  cilene  dur. 
»     soft,  chêne  tendre. 
»    thin  plank  of,  merrain. 
Obelisk,  obélisque. 

Object,  objet. 

Oblique,  oblique. 

Oblong,  oblong. 

Observatory,  observatoire. 

Obtuse,  obtus. 

Ochre,  ocre. 

Octogon,  octogone- 

Odeum,  odèon. 

Office,  bureau. 

Ogee,  talon. 

Oii,  huile. 

Oker,  ocre. 

Oldness,  vétusté. 

Opening,  claire-voie,  ouverture,  jour, 
percement,  renard  ,  vtie. 

Orange  house,  orangerie. 

Orangery,  orangerie. 

Oratory,  oratoire. 

Orchard,  verger. 

Orchestra,  orchestre. 

Order,  ordre,  stille  ;  composito,  com- 
ponile; cormthian,  coiinthien. 

Order,  (law),  rég'.ement,  ordonnance. 

Ordonnance,  ordonnance. 

Organ,  orgue. 

Organ-case,  screen,  buffet  d'orgues. 

Oriel,  oriel. 

Ornament,  ornement;  indented,  dent 
de  scie;  pellet,  discoïle. 

Ornamented,    historié,    orné,    orne- 
menté. 

Over-span,  contre-fruit. 

Outhouse,  appentis. 

Outline  drawn  on  transpareni  ]i,ipcr, 
calque,  contour. 

Outward -wall,  avant  ni  ur. 

Oven,  four,  fourneau. 

Oval,  ovale,  elUj)se. 

Overseer,  piqueur. 


RÉPERTOIHE    ANGLAIS-FRANÇAIS 


473 


Ovolo,  échine,   ove  ;    a  stniill    ovolo, 
ovicule. 


l'adlock,  cadenas. 

Pagoda,  pagode. 

Paint,  to,  jieindre. 

Painter,  peintre. 

Painting,  peinture. 

Palace,  palais. 

Pale,  pale;  a  row  of  pa.ìes,  pa lée . 

Palisade,  palissade. 

Pane,  a  square,  carreau,  pan. 

Palm-leaf  ,  palmette  ;  palm-tree- 
bran  cli  ,    palme 

Panel,  square,  membrure,  panneau. 

Pantry,  oßce,  jjaneterie,  sommellerie. 

Paper,  papier. 

Paper-mill,  papeterie. 

Parget,  to,  crépir;  to  parget  again, 
recrépir,  renformir. 

Parlour,  parloir. 

Part,  a,  fragment. 

Partition,  pan  de  bois;  upright  joists 
in  a  partition,  colombage;  oblique 
pjst  of  a  partition,  devers;  parti- 
lion-wall,  refiind. 

Parsonage-house,  presbytère. 

Parvise,  parvis. 

Passage,  couloir,  dégagement,  entrée, 
pertuis. 

Pastel,  pastel. 

l^aternostro,  patenôlre. 

Patten,  patin. 

Paved  path,  revers. 

Pavement,  pavé. 

Paver,  paveur» 

Pavilion,  turkish,  kiosque,  pavillon 

Paving  with  tiles,  carrelage. 

Peal,  carillon. 

Pearl,  perle. 

Vedeslal, piédestal, stereobate;  a  small 
pedestal,  piédouclie. 

Pediment,  fronton,  tympan. 

I'ellet,  besant. 

Pendant,  cul-de-lampr. 

Pendentive,  pendentif. 

Pentagon,  pentagone. 

Penteys,  abal-sons. 

Perthoiise,  auvent,  marquise. 

Penumbra,  pénombre. 

I'erch,  perche. 

Perfmning-pan,  nissoletle. 

Perpend-stone,  parpaing. 

Per[)endicularly,   à  plomb. 

J-'est-liouse,  léproserie. 

Pheasant -walk,  faisanderie. 

Plai:e,  place. 

I'liiiosophy,  natural,  physique. 

Vwk,  to,  with  the  point  of  a  hamiiicr. 
I'smilier,  smiller. 


Picking-hammer,  boucharde. 

Piece,  morceau. 

Pier,  pile,  trumeau. 

Pilaster,  pilastre;  small  jutting  pi- 
laster, dnsseret. 

Pile,  pilotis;  to  drive  in  piles,  plan- 
ter des  iiieux;  pile-engine,  sonnette; 
head-piece  of  pile?,  travon  ;  pile- 
work,  pilotage. 

Pin,  cheville;  a  wooden  pin,  tampon. 

Pine-apple,  î^omme  de  pin. 

Pinnacle,  aiguille,  flèche,  pinacle. 

Pipe,  conduit,  tuyau. 

Pivot,  pivot,  tourillon. 

Place,  tas;  to  place,  puser. 

Plan,  plan;  to  take  up  a  plan,  lever 
un  plan. 

Plane,  lisse,  varlope;  to  plane,  dé- 
gauchir. 

Plank,  thin,  of  oak,  merrain. 

Planks,  madriers,  dosses. 

Plaster,  plâtre  ;  plaster-work,  plä- 
trerie;  plaster-quarrie,  plâlriére; 
to  plaster  again,  renformir;  yellow- 
plaster,  badigeon;  to  mix  plaster, 
with  water,  gâcher  du  plâtre. 

Plastering,  enduit;  plastering  com- 
position, impastation. 

Plate  ,  plaque. 

Platband,  plate-bande. 

Platform,  plate-forme ,  enrayure  ; 
platform  of  earth,  terre-plein. 

Plinth,  plinthe. 

Plummet,  plomb  d'ouvrier. 

Pole,  jalon;  pole-plate,  sablière, 
plaie-forme  de  comble. 

Point,  point. 

Polish,  to,  dégauchir,  ragréer,  rava- 
ler; polishing  of  a  wall,  ravale- 
ment. 

Pollards,  baliveaux. 

Porcelain,  porcelaine. 

Porch  ,  porche;  outer-porch,  avant- 
portail. 

Port,  port,  rade. 

Portcullis,  herse. 

Post,  colombe,  pieu,  pilier,  poteau  ; 
angle-post,  poteau  cornier;  obli- 
que post  in  a  trussed  partition, 
devers;  side-posf,  jambage,  jambe 
de  force ,  montant. 

Postern,  guichet;  poslern -gate,  po- 
terne. 

Porphyry,   porphyre. 

Portal,  portail. 

Portico,  porche. 

Postique,  postiche. 

Potter's-work,  poteries. 

Poultry- yard,  liasse  cour. 

Practice,  pratique. 

Priory,  prieuré. 

Prison  uf  galley-slaves,  bngne. 


474 


REPERTOIRE    ANGLAIS^FRANCAIS 


Privy,  c-ibinel  d'aisance,  liìtrines. 
Profile,    section  verticale  d'un    corps, 

coujìe;  to  cut  a  profile  wilh  a  swei  p, 

chantourner. 
Progression,  progression. 
Projecture  ,    avance,    saillie ,  relief, 

ressaut. 
Prop,    accoudoir,   chevalement,   étré- 

sillon,   racinal. 
Proportion,  proportion. 
Props,    of  stalls,    their   decoration, 

museaux . 
Public-house,  cabaret. 
Pug-mortar,  charge. 
Pulley,  poulie. 
Pulpit,  chaire  à  prêcher. 
Pump,  pompe. 
Pumping  screw    af    Archinieiles,  U- 

mnche,  ou  vis  d'Archi^nèiles.- 
Purline,  panne. 
Purlins,  filières. 
Purlin-bracket,  chantignole. 
Purple,  pourpre. 
Put-logs,  boulins. 
Pyramid,  pyramide. 

Q 

Quadrangle,  quadrangle,  tetragone. 

Quadrature,  quadrature. 

Quarry,  carrière. 

Quarry-stone,  cadette. 

Quarter,  montant;  quart,  quartier. 

Quarter-round,  échine,  quart  de  rond. 

Quatrefoil,  quatre- feuilles. 

Quartz,  quartz. 

Quay,  quai. 

Queenpist,  fnrce. 

R 

Rabetting,  enchevauchure. 

Race,  sUide. 

Rack,  râtelier. 

Radius,  rayon. 

Rafter,  principal,  arbalétrier;  com- 
mon, chevron;  rafter-fo  )t,  coy  aux; 
small  rafters  forming  the  gutter  of 
a  roof,  noulets. 

Ram,  mouton;  io  ram  earth,  pilon- 
ner. 

Rampant,  rampant. 

Rampart,  boulevard,  rempart. 

Ray,  visual,  rayon. 

Rebate,  feuillure;  to  make  rebates, 
refeuiller. 

Rebuild,  to,  rebâtir,  reconstruire,  re- 
construction. 

Rebuilding,  the,  reedißcation. 

Receptacle,  réceptacle. 


Recess,  ravalement,  renfoncement. 
Record  or  State  Paper  office,  archives. 
Keclify,  to,  redressement. 
Weil,  rouge,  gueules. 
Redress,  to,  redressement. 
Uoduction    of    a    plan,    réduire  un 

plan. 
Reeding,  godrons. 
Reed,  in  column-fluting,  roseau. 
Refectory,  réfectoire. 
Refit,  to,  a  roof,  re:herehe. 
Refraction,  réfraction. 
Refuse,  of  buildingTStone,  poussier. 
Regular,  réglé. 
Regulation,  réglemenl. 
Renew,    to,    etc.,  reprendre;    rene- 
wing, reprise. 
Reins  of  a  vault,  re'ms  de  voûte. 
Rejointing,  rejointoiement. 
Repair,  to,  a  roof,  recherche.    ■ 
Repair,  réparation. 
Repair  of  the  foot  of  a  wall,  rempié- 

tement;  to  repair,  etc.,  rempiéler. 
Restoration,  reparation. 
Restore,  to,  a  roof,  recherche,  remanier 

à  bout. 
Revival,  renaissance. 
Rhombus,  losange. 
Ribban,  ruban. 
Ribs,  nervures. 

Ribs,  diagonal  groining,  branches 
d'ogives  ;  spherical  of  a  dome,  cour- 
bes; cross  ribs  of  a  groined  vault, 
croisées  d'ogives;  intermediate  ribs, 
tiercerons. 
Ridge,  faite. 
Ridge-piece,  faîtage;  ridge-tile, /"ai- 

iière. 
Ridge-rib,  Heme. 
Riding-house,  manege. 
Rise,  to,  dresser,  élever,  ériger. 
Riser,  contre-marche. 
Road,  voie. 

Rock,  roc,  roche,  rocher. 
Rock- work,  cailioutage;  rock-\\orkcd 

rustic,  rocaille. 
Rod,  perche,  tringle. 
Roll,  rouleau. 
Roller,  rouleau. 
Romanesque,  roman. 
Rood-loft,  jubé. 
Rood-screen,  jubé. 

Koof,  couverture;  hippod-roof,  crou- 
pe; nitânsard,  mansarde;  slopeness 
of  a  roof,  pan  de  comble. 
Roof,  two-sloped,  bàtière. 
Roofing,  toiture. 
Room,    chambre;  little,   chambretle, 

pièce. 
Root,  racine. 

Rope-walk,  bouse,  corderie. 
Ropes,  scaffolding,  chabots. 


RÉPERTOlRli    ANGLAIS- FRANÇAIS 


175 


Rose,  rose,  rosette. 

Rosette,  rosette. 

Rotunda,  rotonde. 

Rough  east,  crépi. 

Rough-hew,  io,  ébousiner. 

Rough-stone,  moellon. 

Rough-'« ailing,  Umoslnage. 

Rough-work,  to,  hourder. 

Rounce,  manivelle. 

Rubbish,  bousin,  plâtras. 

Rubble,   murrain,  povssier;   rubble 

of  stones,  recoupes. 
Hubble-wall,  construction  parpierrée. 
Rule,  carpenter's,  limande. 
Ruler,  règle. 
Hun,  to,  pousser,   trainer;   tiie  run, 

le  rela's. 
Rustic-like,  rustique. 


S 


Saildle-backed-coping,  bahut. 

Sailing's  over,  saillie,  avance. 

Saltpeter-house,  salpêlrière. 

Sally,  relief. 

Sally-port,  poterne. 

Sanctuary,  sanctuaire. 

Sand,  sable. 

Sand-pit,  sablière. 

Sandst'iiie,  yres. 

Sap.  aubier. 

Sash,  châssis. 

Saw,  to,  refendre . 

Sc'nlïold,  éc'iafaud;  scaffolds,  équi- 
page, radeau;  scaffolding  -  ropes, 
chabots. 

Scaie,  échelle. 

Scales,  écailles. 

Scantling  of  materials,  échantillon; 
of  a  building,  épure. 

Scape,  apophijge. 

Scarp  of  a  ditch,  escarpe. 

Sconce,  lustre. 

Scotia,  scotte. 

Scrap,  to,  ratisse-^,  regrat'er. 

Scrawl,  to,  griffonver. 

Screen,  grille,  armoire. 

Screw,  vis;  screw-line,  limaçon. 

Scribble,  to,  griffonner. 

Scroll,  enroulement,  posies. 

Sculpt,  to,  sculpter. 

Sculptor,  sculpteur. 

Sculpture,  sculpture. 

Scutcheon,  écusson. 

-Seads,  graines. 

Sealing,  scellement. 

Seat,  siege;  back  of  a  scat,  dossier. 

Section,  coujje,  jirofil,  sacome;  coni- 
cal section,  section  conique. 

Seed-ploi,  pépinière. 

Semi-circle,  demi-cercte. 


Sentry-box,  guérite. 

Seraglio,  sérail. 

Servanl's-hall,  room,  commun  des 
gens. 

Set,  to,  asseoir,  poser;  to  set  up  , 
dresser. 

Sett-off,  empâtement,  retraile, 

Settlfd,  tassé. 

Settlement,  tassement. 

Sewer,  egout,  cloaque. 

Shade,  ombre. 

Shadow,  to,  ombrer,  pocher. 

Sadowing,  nuance. 

Shaft,  of  a  column,  fut,  tige  de  co- 
lonne. 

Shape,  nearly  to  a^  ébauche  ;  to  shape, 
modeler. 

Shed,  angar,  appentis,  hangar. 

Shell,  coquille,  coque. 

Sheepfold,  bergerie. 

Sheet-iron,  tôle. 

Shelter,  réceptacle. 

Shelving,  talus. 

Shield,  bouclier,  panonceau. 

Shingles,  bardeau. 

Shop,  boutique. 

Shore,  rive. 

Shrine,  châsse. 

Shutter,  outside,  contrevent,  volet, 
fermeture ,  guichet  ;  shutters  of  a 
windmill,  houssage-. 

Side,  côté,  flanc,  pan;  lateral  side, 
retour. 

Side-hoard,  buffet. 

Side-face,  profit. 

Side-table,  dressoir. 

Silk-manufactory,  filature. 

Sill,  lisse,  patin,  seuil. 

Sine,  versed,  of  an  a,xz,  flèche. 

Sink,  évier. 

Size,  to  diminish  the,  démaigrir. 

Skeleton,  ossature. 

Sketch,  esquisse. 

Skill,  pratique. 

Skylight,   abat-jour. 

Slab,  stone  or  marble,  dalle  ou  pla- 
que de  pierre  ou  de  marbre  ;  of 
timber,   dosse. 

Slate,  ardoise. 

Slaughter-house,  tuerie,  abattoir. 

Sloper,  dormant. 

iiVice,  .tranche. 

Slide,  to,  a  moulding,  élégir- 

Slime,  vase. 

Sling-cart,  trique-ballc. 

Slofic,   pente. 

SIdprd,  biais. 

Slo])(!ncss,    talus. 

Sloping-bank  ,  glacis  ;  sloping  di- 
rection,  biaiseinent . 

Sluice,  écluse. 

Small  space  or  room,    bouge. 


476 


hEPERTüinii    ANGLAIS-FRANÇAIS 


Smallale,  ache. 

Süiilliery,  serrurerie. 

Smoüthen,   lo,  lisser. 

Soap-house,  sanonnerie. 

Socket  of  the  pivot  of  a  gate,  era- 
fdiidine. 

Softening,  adoucissement. 

Soil,  fonds,  terrain,  terre. 

Sole  of  the  pivot  of  a  gate,  crapau- 
dine. 

Solder,  soudure. 

Spare,  espace,  espacement. 

Span,  portée. 

Specification,  détail. 

Spindle,  fuseau. 

Spiral-stairs,  caracal. 

Spire,  aiguille,  clocher,  flèche. 

Spirit,  âme,  vie. 

Splice,  fausse-coupe. 

Splinter,  épaaffure. 

Split,  to,  refendre. 

Spot,  Ins. 

Spout,  robinet. 

Spring,  fontaine,  source. 

Square,  carré;  to  square,  équarrir; 
square  rule,  equerry. 

Squareness,  équarrissage. 

Squaring,  équarrissemenl. 

Squint,  abat-jour. 

Stable,  écurie. 

Stade,  Stadium,  stade. 

Stage  scène,  étage;  front  of  stage, 
aoant-scène. 

Stair,  gradin;  stairs  before  a  house, 
perron. 

Stair-case,  escalier,  cage  d'escalier; 
slope  of  the  newel  of  a  staircase, 
échiffre . 

Stairhead,  palier. 

Stairs,  escalier. 

Stake,  pilotis,  pieu,  jalon;  a  row  of 
stak(is,  palée. 

Stall,  échoppe. 

Stanchion,  étançon. 

Staple  of  a  lock,  gâche. 

Star,  étoile. 

Starling,  avant-bec,  brise-glnce. 

Statue,  statue;  statue  of  a  small  size, 
figurine. 

Stay,  chevalement. 

Steeple,  clocher. 

Step,  marche,  gradin,  degré;  seuil; 
its  breadth,  giron. 

Steps,  flight  of,  rampe. 

Stick,  to,  pointer. 

Stilted,  surhaussement. 

Stock,  masse-. 

Stone,  pierre;  to  cleave  or  to  split  a 
stone,  dé/i/er  une  pierre;  to  dimi- 
nish the  size  of  a  stone,  démaigrir; 
wrong-cutting  of  stones ,  fausse- 
coupe;  stone  of  bad  quality,  pouf; 


soft  stone,  molasse;  of  soft  surface, 
moye  ;  stone-course,  asdse  de  pier- 
res;  id.,  last  level,  arase;  stone- 
cross,  croix  de  pierre;  perpend- 
stone,  parpaing. 

Stone-cutler,  tailleur  de  pierre;  mas- 
ter stone-cutter,  appareilleur . 

Stone-cutting,  coupe  de  pierres. 

Stone-facing,  appareil. 

Stone-layer ,  assise  de  pierre,  cours 
d'assise. 

Stone,  a  small,  as  a  perpendicular, 
renard. 

Stones,  badly  laid,  délinison;  laid 
out  of  their  natural  bed,  délit. 

Stop,  to,  fermer,  arrêter;  stop  of  â 
ram,  refus;  stop,  robinet. 

Store-house,  entrepôt,  magasin. 

Store-room,  cellar,  cellier. 

Story,  elage;  a  low  story,  entresol. 

Stove,  }Joê/e,  fourneau;  stove  for  coo- 
king, potager. 

Stratum  of  sand,  couchis. 

Stretch,  to,  out,  régner. 

Strengthening,  liaison. 

Stringboard,  Union. 

Stringcourse,  cordon,  cours  de  |jiw- 
the. 

Striges,  stries. 

Stroking,  layer  la  pierre. 

Strong,  vif. 

Strut,  lien  ;  a  small  strut,  potelet. 

StruUing-piece,  entretoise. 

Stud,  pivot,  haras. 

Study,  atelier  d'' architecture,  dej)ein- 
turß,  de  sculpture,  bureau,  cabinet. 

Suburb,  fauboui-g. 

Sucker,  piston. 

Suitable,  to  see  if  a  thing  is,  présen- 
ter, essayer. 

Sommer,  sommier;  breast-summer 
poitrail. 

Summit,  faite,  somynet. 

Sun-dial,  cadran  solaire. 

Sunked-down,  tassé. 

Support,  boutée,  étai,  éirésillon, point 
d'appui;  to  support,  contre-bouter, 
étayer. 

Supporting,  boulant  ;  the  action  of 
supporting  something  étalement. 

Surface,  superficie,  surface. 

Surveyor,  piqueur. 

Sweep,  gracefull,  galbe  gracieux. 

Swelling,  bombement,  renflement,  en- 
tasis. 

Swing-gate,  pont  à  bascule. 


Table,  table. 
Tablet,  tablette. 


REPERTOIRE  ANGLAIS-FRANCAIS 


477 


Tackle  of  pulleys,  moufle. 

Tan-house,  lanuerie. 

Target,  targe. 

Taste,  goût. 

Tavern,  buvette. 

Tennis-court,  jeu  de  paume,  mail, 
sphèristére. 

Terrace-maker,  terramer. 

Theatre,  théâtre. 

Theorj%  théorie. 

Thermae,  bath,  bain,  bains,  thermes. 

Thick,  too,  gras. 

Thicket,  6o«ÇMe/. 

Thin,  maigre. 

Thistles,  chardons. 

Theodolite,  plinchctte. 

Thorough,  bout  en  bout. 

Three  niullioned,  bigéminé. 

Threshold,  seuil. 

Throne,  trône. 

Through-stone,  boutisse,  parpaing. 

Throwing  down  the  top  of  a  chimney, 
etc.,  retondre. 

Thrust  of  an  arch,  or  vault,  poussée. 

Thunderbolt,  foudre. 

Tie-beam,  entrait,  semelle. 

Tie  straining-piece,  entretoise. 

Tierce-point,  tiers-point. 

Tighten,  to,  bander. 

Tile  with  a  ridge  on  one  side,  nouette; 
tile  kiln,  tuilerie  ;  tile  maker,  tui- 
lier. 

Tile,  tuile. 

Tile,  square,  carreau  de  pavé  ;  har- 
dened by  vitriflcalion,  carreau  de 
faïence. 

Timber,  bois  de  charpente;  timber- 
frame,  grillage. 

Timber,  liohack,  tamponner. 

Timber-roof,  comble. 

Timber-yard,  chantier. 

Timber,  to  support  voussoirs ,  cou- 
chis,  pointai. 

Timber-pieces,  to  represent,  etc.,  dé- 
velopper, développement;  in  a  hip- 
ped roof,  embranchement. 

Tiniber-work,  charpente. 

'J'in,  fer-blanc. 

Tip,  bout. 

Tiring-room,  foyer  de  spectacle. 

Tomb,  mausolée,  tombeau,  sépulcre, 
sarcophage. 

Tondino,  fusarolle,  tnndin. 

Tongue  between  chimney  flues,  lan- 
guette. 

Tooling,  layer  la  pierre. 

Tools,  oiUils. 

Toothing,  arrachement,  pierres  d'at- 
tente, harpes. 

Top,  from  the,  to  the  base,  contre- 
haut,   falle,   summet. 

Torus,  bâton  {moulure),  boudin,  tore. 


Tower,  tiiur  ;  a  little  tower,  tourelle. 
Town-house  ,    hall  ,     hôtel  de  ville  , 

mairie. 
Trace,  to,  tracer. 
Trade,  métier. 
Traffic,  métier. 

Transept,  croisée,  croisillon  d'église. 
Trap,  trap- door,  trappe. 
Trapezium,  trapèze. 
Treasury,  trésor,  trésorerie. 
Trefoil,  trèfle,  trilobé. 
Trench,  rigole,  tranchée. 
Trenching,  fouille  de  terre. 
Tressel,  chevalet,  tréteau. 
Triforium,  galerie  d'église. 
Triglyph,    triglyph'.  ;   narrow  space 

between  the  channels,  cuisse  de  tri- 

glyphe. 
Trimmers,  guigneaux. 
Trimming,  garniture. 
Trochilus,  scotie. 
Trompin.  goujon. 
Trophy,  trophée. 

Trough,  auge  ;  full  trough,  augée. 
Trowel,  truelle. 
Truck,  binard,  irique-balle . 
Trunk,  tronc. 
Trunnion,  tourillon. 
Truss,  ferme  de  charpente. 
Try,  to,  présenter. 
Tup,  mouton. 
Turning-joint,  charnière. 
Turnstile,  tourniquet. 
Tuscan,  toscan. 

Twist-ornament,  nattes,  tortillis. 
Twofold,  double,  géminé. 
Two  foliated  circles,  bilobe. 


U 


(Indermine,  to,  miner,  saper. 

Uneven,  to  be,  désa fleurer. 

Unfitly,  postiche. 

Unpolished,  brut. 

Upright,  out  of  the,  surplomb. 

Upright,  to  push  out  of  the,  pousser  a 
Vide. 

Urilhe,  urilles. 

Vrn,  urne;  funeral  urn,  time  funé- 
raire. 


Valley,  fourchette. 

Valve,  soupape. 

Variegate,  to,  wood,  plaquer. 

Varnisser,  vernisseur. 

Varnish,   vernis;  to  varnish,  veriiir, 

vernisser. 
Varnishing,  vernissure. 


478 


Repertoire;  anglaiS-e^rancais 


Vaiitt,  voûte;  discharging-v. ,  arrière- 
voussure;  full-cenlered,  berceau,  ä 
plein  cintre  ;  oven-shaped,  en  cul 
de  four  ;  concave  curvature,  douelle  ; 
of  the  same  thickness,    extradossé. 

Vein,  fil  ;  with  veins,  filardeux. 

Vein,  to,  marbrer. 

Veneering,  placage. 

Vestibule,  vestibule. 

Vrne-hranch,  pampre. 

Vent-hole,  soupirail. 

Vestry,  trésor. 

Void,  jew.  vide,  trou. 

Volute,  ionian,  lateral  T^art,  coussinet 
de  chapiteau  ;  eye  of  a  volute,  œil 
de  volute. 

Voussoir,  voussoir. 

Voussoirs  next  to  the  key-stone^  con- 
tre-clefs. 

W 

AiVainscot,  boiseries,  lambris  ;  to 
wainscot,  boiser. 

Wainscotting,  lambrissage. 

Walk,  allée,  avenue. 

Wall;  mur  ;  blind  wall,  without  ope- 
nings, mur  orbe  ;  to  plaster  joints, 
etc.,  gobeter  ;  to  wall  up,  nrurcr  ; 
wall-partition,  refend:,  AV;ill-fact', 
inside  ,  réz-mur  ;  outward  wall , 
avant-miir ;  uncoursed  rubble  wall, 
ò/ocof/e  ;  to  block  up  a  wall,  blo- 
quer i  wall-arch,  formerei.  Boule- 
vard. 

Walling,  eârthj.  mud,  pisé. 

Wall-plate,  Unçoir. 

Walls,   lateral,  of  a  sluice,  bajogcrs. 

Wau,  pale. 

Ward-rube,  garde-meuble, gardi-rube. 

Wardenshlp,  juranle. 

Waruiing-place,  chauffoir. 

Warp,  to,  dèjeler. 

Warrent,  ordonnance. 

Washer,  larenier. 

Wash-house,  buanderie,  lavoir. 

Walch-light,  fanal. 

Watch-turret,  éckauguette. 

Water,  eau  ;  water-sheet,  nappe  d'euu. 

Water-closet,  cabinet  d'aisunce,  cmn- 
moiités,  privé. 

Water-colour  painting  ,  aquarelle , 
gouache. 

Watercourse,  pierrée. 

Water-liole,  ventouse. 

Water-pan,  Hat,  vasque. 


Water-sheaf,  globe  d'eau. 

Waterspout,  jet  d'eau  ,  canons  de 
gouttière  ;  high  but  small  water- 
spout, laiice  d'eau. 

Wave,  to,  guilloclier. 

Waved-work,  guilloches. 

Way,  voie,  route,  chemin. 

Weathercock,  girouette. 

Wedge,  wooden,  cale. 

Well,  puits. 

Wet-dock,  bassin  ;  round  wet-dock, 
rond- d'eau. 

Wheel-rut,  ornière. 

Whiting,  lait  de  chaux. 

Wicket,  guichet. 

Wide-thin,  méplat. 

Wind,  to,  up,  ntonter,  élever. 

Winder,  marche  dansante. 

Winders,  their  narrow  end,  collet  de 
marche. 

Winding-stairs,  caracal. 

Windlass,  singe,  treuil,  vindas. 

Window,  fenêtre;  balcony-wind oav, 
fenêtre  à  balcon  ;  blanc  window, 
fenêtre  feinte  ;  blind- window,  id.  ; 
ornamented  border  around  win- 
dows, filoliére  ;  window-blind,  ja- 
lousie ;  Venetian  window,  per- 
sienne  ;  window-shutter,  volet; 
window-breast-wall,  alége  ;  win- 
dow-gap, jouée. 

Wine-press,  pressoir. 

Wing,  aile. 

Wood,  bois  ;  cracked  wood,  unfit  for 
use,  cantibai. 

Wood-curb  for  staining  wells,  roucl. 

Woden  wedge,  cale. 

Wood-house,  bâcher. 

Wood-yard,  fourrière. 

Work,  to,  travailler;  to  work  out 
mouldings,  réchampir. 

Work,  atelier,  ouvrage. 

Work,  uncoursed  rubble,  garni. 

Workman,  ouvrier. 

Workmanship,  main-d'œuvre,  ou- 
vrage. 

Wreath,  guirlande. 


X 


Yard,  canne. 


Zigzags,  reversed,  contre-zigzags. 
Zoological-garden,  jardin  des  plantes. 


Pli\     DU     REPERTOIHE     A  N  G  L  A  1  S  -  i'  Il  A  N  Ç  A  LS 


RÉPERTOIRE    ITALIEN-FRANC/VIS 


Abaco,  abaque,  tailloir. 

Abassamento,  indizio  di,  témoiìts , 
tassement. 

Abassato,  lassé. 

Abbadia,  abbaye. 

Abbaino,  abat-jour,  lucarne. 

Abassamento,  ravalement,  surbaisse- 
meiit,  tassement. 

Abitazione,  habitation,  demeure,  lo- 
gis, logement,  manoir  ;  abitazione 
sporca,  taudis. 

A  bozza-pietra,  bossage. 

A  bozzo,  ébauche,  feuilles  galbées» 

Acacia,  acacia. 

Acanto,  acanthe. 

Accademia,  académie. 

Accomodare,  racheter. 

Accoppiato,  accouplé. 

Accuminato,  mur  de  pignon. 

A  coda  di  ruiidine,  queue  d'aronde 

Acqua,  eau  ;  acqua  di  calce,  lait  de 
chaux. 

Acquajolo,  évier. 

AcqaSiveWo, aquarelle,  lavis, détrempe. 

Acquidoilo,  aqueduc. 

Acroterio,  acrolérc 

Addenlellato  ,  arrachement ,  pierres 
d'attente. 

Addirizzare,  dégauchir. 

Ad(bjlciirientu,  adoucissem::nt. 

Adito,  adyton. 

A  tior  di  terra,  rez-terre. 

AiTusato,  aHusolalo,  fusdé. 

Ailusoiare,  1',  una  colonna,  contrac- 
ture de  colonne. 


Aggiustatore,  poseur. 

Aggrfagliamento,  arasement;  aggua- 
gliamento  d'un  terreno ,  regale- 
ment. 

Agguagliare,  raccorder,  rejointoyer. 

Ago  d'un  arpione,  goujon  ;  ago,  style, 
gnomon. 

Aguglia,  flèche. 

Aja,  aire,  grange. 

Ala,  aile,   collateral,   bas  côtés;  ala 

ia^del   molino,  pale;    ala    di    leito, 

i    long  paît  de  luit. 

Albergo,  hôtel. 

Alberi,  viale  d',  avenue. 

Alburno,  aubier. 

Alcovo,  alcôce. 

Aletta,  alette. 

Allungare,  rallonger. 

Alma,  âme. 

Altalena,  bascule,  grue. 

Altare,  aulel  ;  ornamento  d'altare, 
retable  ;  mensa  d'altare,  table  d'au- 
tel. 

Altezza,  all',  au  droit. 

Alto,  di,  in  basso,  coulre-bas,  conlre- 
haul. 

Alloua,  belvedére. 

Allo  rilievo,  runde-bossr. 

Alveolo,  che  lia  l'orma  d',  n'vrolaire. 

Alzare,  in,  dresser. 

Alzata,  élévaliun. 

Amazzoni»,  amazones. 

Anilj(jiie,  (imhon. 

AmuKjbigliarc,  meubler. 

Ampolla,  burelle. 

Andito,  allée. 

Anelli,  armilles. 

Anlitealro,  amphithéàh  e. 


480 


RÉPERTOIHK    ITALIEN-FUANGAIS 


Angolare-pilastro,    pilastre  ilamjle. 

Angoletto,  aiiglel. 

Angolo,  arête,  came. 

Anima,  mur  d'échiffre. 

Animella,  soupape. 

Annello  per  il  chiavistello ,  verte- 
velle. 

Annulo,  fusarolle. 

Ante,  antes. 

Antefisse,  anleßxe. 

Anticorte,  avant-cour,  vestibule. 

Antimuro,  avant-mur. 

Apertura,  baie,  jour,  ouverture,  per- 
cée ;  apertura  d'una  porta  ovvero 
d'una  finestra,  jouée  ;  aperture,  in 
una  fabbrica,  ouvertures  pratiquées 
dans  un  bâtiment. 

Aperzione,  baie. 

A  pian  di  terra,  au  rez-de-chaussée. 

Apoca,  marché  d'ouvrage. 

Apofìgi,  apophyije ,  naissance  de  co- 
lonne. 

A  posticcio,  posticlie. 

Apparecchio,  appareil. 

Appartamento,  appartement,  corps  de 
logis. 

Appianare,  aplanir. 

Appio,  ache. 

Appiombo,  a/j/omò;  fuori  d'appiombo, 
surplomb. 

Applicare  i  numeri,  coler. 

Appoggio,  accoudoir, accottoir ,  barre, 
point  d'appui  ;  tavoletta  d'appoggio, 
tablette  d'appui. 

Arabeschi,  arabesques. 

Arbitrato,  arbitrage. 

Arbitro,  arbitre. 

Arco,  arc  ;  arco  a  mezza  botte,  are  en 
anse  de  panier  ;  arco  se  mi- circo- 
lare, are  plein  cintre  ;  arco  acuto, 
are  aigu  ou  à  ogive;  arco  trionfale, 
are  de  triomphe  ;  arco  doppio,  arc- 
doubteau  ;  incurvazione  di  uno 
arco,  arceau  ;  arco  di  ponte,  arche 
de  pont;  arco  di  sostegno,  dé- 
charge ;  parte  esteriore  d'un  arco, 
extrados;  parte  interiore  d'un  arco, 
intrados  ;  arco  d'una  volta  gottica, 
formerei  ;  cuscino  d'un  arco,  som- 
mier ,  piegato  in  arco,  bombé. 

Archipensolo,  plomb  d'ouvrier. 

Architetto,  architecte. 

Architettura,  architecture. 

Architrave  ,  architrave  ;  architrave 
d'una  porta,  hyperthyrnm. 

Archivio,  archives. 

Archivolto,  archivolte. 

Ardesia,  ardoise. 

Ardito,  hardi. 

Arganello,  tourniquet. 

Argano,  grue,  cabestan,  rindas. 

Arena,  arène. 


Argilla,  argile,  glaise. 

Ariostilo,  aréoatyle. 

Armaduradi  legname,  charpente. 

Armatura,  armature. 

Armille,  annelets. 

Armonia,  harmonie. 

Arnesi,  équipage. 

Arpia,  harpie. 

Arpione,  goìul. 

Arricciare  ,    ravaler  ;    arricciare   un 

muro,  recrépir  un  mur. 
Arricciato,  ravalé. 

Arricciatura  d'un  muro,  ravalement. 
Arrotoiamento,  enioulement. 
Arsenale,  arsenal. 
Arte,  art  ;  arte  del  legname,  charj^rii- 

terie  ;  arte  meccanica,  métier;  nrW. 

dilavorare   il  piombo,   plomberie: 

arte  del  velrajo,  vitrerie. 
Artefice,  ouvrier. 
Artificiale,  factice,  artificiel. 
Artifizio,  fatto  con,  artistenienl. 
Artista,  artiste. 
Asciare,  débiter. 
Asfalto,  asphalte. 
Aspetto,  aspect. 
Asse,  ais,  axe,  frise,  jjlanclie. 
Assicella,  bardeau. 
Assicello,  dietro  d'uno  specchio,  pan- 

niau  de  giace. 
Assottigliare   un  legno,  etc.,  élégir- 
Assottigliamento,  fruit. 
Asticciuola,    entrait,  Herne,  semelle. 
Astragalo,  astragale,  bosel. 
Ateneo,  athénée. 
Atlante,  atlantes,  telamones. 
Atrio,  atrium,  porche,  vestibule;  atrio 

davanti  una  chiesa,  parvis. 
Atterrare,  ruiner,  démoU.r. 
Attico,  attique. 
Altitudine,  attitude. 
Atto  del  pulire  le  mura,  ragrément. 
Attrezzi,  équipage. 
Attributi,  attributs. 
Auditorio,  auditoire. 
Aureola,  auréole,  nimbe,  gloire. 
Avanti-scena,  avant-scéne. 
Avanzo,  regain. 
Azzuro,  azur. 


Baccelli,  gousses. 
Bacchetine,  godrons. 
Baddia,  abbaye. 
Bagni,  baivs,  thermes. 
Bagno,  bugne,  baignoir,  bain. 
Balaustrata,  balustrade. 
Balaustro,  balustre. 
Balcone,  balcon. 


REPERTOIRE    ITALIEN-FRANÇAIS 


481 


Baldacchino ,    abat-voix,   baldaquin, 

dais. 
Banco,  ba7ic  ;  banco  della  fabriceria, 

banc-d'œuvre  ;    banco  dei    merca- 

danti,  change. 
Banda,  bande. 
Bandella,  penture. 
Banderuola,  girouette. 
Barbacane,  barbacane. 
Barcata,  navée. 
ßardellare,  barder. 
Barella,  bourrique,  brancard. 
Barra,  barre. 
Barriera,  barrière. 
Basamento,  stereobate. 
Basilica,  basilique. 
Basso-rilievo,  bas-relief,  basse-taille. 
Bastione,  bastion,  rempart. 
Bastone,  <o)'e,  baton,  boudin,  godrons  ; 

bastone  da  livello,  jalon. 
Battente,  battants,  vantaux  (vantail). 
Battimento,  battement. 
Battisterio,  baptistère. 
Battuta,  dosseret. 
Battuto,  plate-forme,  terrasse. 
Beccatello,  corbeau,  tasseau. 
Bettola,  buvette,  cabaret,  guinguette. 
Biblioteca,  bibliothèque. 
Bietta,  chantigjiole,  orgueil. 
Birra,  luogo  dove  si  fa  la,  brasserie. 
Bisante,  besants. 
Biscazza,  tripot. 
Bislongo,  oblong. 
Bitume,  bitume. 
Bocca,  bouche  ;  bocca  della  stanghetta, 

gâche. 
Borsa  dei  mercadanti,  bourse. 

Boschetto,  bosquet. 
Bosone,  culot. 
Betola,  trappe. 

Bottaccio,  ove. 

Botte  de  pietre,  ioìineau  de  pierre. 

Bottega,  boutique  ;  bottega  dove  il  è 
forno,  fournil. 

Botteguccia,  échoppe. 

Bottola,  trappe. 

Bottone,  bouton. 

Bozza,  culot. 

Bozzo,  bossage. 

Braca,  falsa,  fausse-braie. 

Braccio,  brasse,  coudée  ;    braccio  di- 
croce,  croisillon. 

Bracciuolo,  accotoir. 

Braciere  da  parfumi,  cassolette. 

Branca  di  ferro,  patte  en  fer. 

Branca  orsina,  branche  ursine. 

Branchie,  ouïes. 

Breccia,  brèche,  marrain. 

Brocatello  di  Spagna,  brocalelle. 

Bronzo,  bronze. 

Brutto,  brut. 

Buco,  trou. 


Buffetto,  buffet. 
Bussola,  boussole. 
Busto,  buste. 


Cadiglia,  nilles. 
Caditòje,  machicoulis. 
Gaffe,  café. 
Gala,  cale. 
Calcareo,  calcaire. 

Calce,  stemperare,    détremper  de  la 
cliaux  :  spegner  la  calce,  éteindre 
de  la  chaux,  fuser. 
Calcina,  chaux  ;  fornace  de  calcina, 
chaufour;   calcina    spenta,   chaux 
éteinte;  marra  di  calcina,  rabot. 
Calcinaccio,  plâtras. 
Calcistruzzo,  ciment,  repous. 
Calco,  calque. 
Calettatura    a    triangolo,  assemblage 

par  embrèvement. 
Calibro,  calibre. 
Calo,  déchet. 
Calotta,  calotte. 
Calvario,  calvaire . 

Calzatoia,  chantignole,    chevalement. 
Camera,  chambre  ;  camera  del  porti- 
najo,  loge  de  portier  ;  camera  per 
i  cadaveri,  mqß-gue. 
Cameretta,  chambrette. 
Camerino,  bouge,  cabinet. 
Cammeo,  camée. 

Cammino,  cheminée  ;  cammino  fuori 
del  tetto,  torretta,  souche  ;  pezzi  di 
legno  che  lasciano  l'apertura  al 
cammino,  guigneaux  ;  cappa  del 
cammino,  hotte  de  cheminée;  nappa 
di  cammino,  manteau  de  cheminée. 
Campana,  cloche  ;  cloche,  corbeille  de 

chapiteau. 
Campanile,   beffroi,  campanile,   clo- 
cher. 
Campanulato,  campanule. 
Campidoglio,  capitole. 
Campire,  rechampir. 
Campo,  champ. 

Canale,  canal,  conduit,  coulisse,  tran- 
chée. 
Canaletto,  goulotte,  rigole. 
Canaliculo,  cannelure. 
Canapo,  câble. 
Cancelleria,  chancellerie. 
Cancello,    barreau,   cancel,   chancel  ; 
cancello  di  sostegno,  contre-latte  ; 
piccolo  cancello,  roulon. 
Candelabro,  candélabre. 
Candeliere,  gran,  torchère. 
Canestro,  corbeille. 
Canile,  chenil. 
Cannelloto,  rudente. 


31 


482 


RÉPERTOIRE    ITALIEN-FRANÇAIS 


Cantieri,  emparions,  chevrons  ;  recinto  ; 
di  cantiere,    chantier  d'atelier. 

Cantina,  cantine,  cave. 

Gantinetta,  caveau. 

Canto  vivo,  carne,  arête  vive. 

Cantonata,  encoignure. 

Cantonate,  cantonné. 

Cantoniera,  écoinçon,  fourchette. 

Capa  del  cammino,  manteau  de  che- 
minée en  hotte. 

Capanna,  cabane,  grange,  hutte; 
capanna  ad  uso  delta  caccia, 
muette. 

Capitello,  campane,  chapiteau. 

Capitolo,  chapitre. 

Capo,  téle  ;  capo  di  bove  o  di  ariete, 
téte  de  bœuf  ou  de  bélier. 

Capo-mastro,  maitre  maçon. 

Capo  d'opera,  chef-d'œuvre. 

Cappa,  chape. 

Cappella,  chapelle. 

Cappello,  chapeau. 

Cappellone,  abside. 

Capriccio,  caprice. 

Carcere,  prison. 

Cardi,  chardons. 

Cardine,  gond,  tourillom 

Cardoni,  chardons. 

Careila,  console. 

Cariatidi,  cariatides^ 

Carico  d'una  nave,  navée. 

C!.ariglione,  carillon. 

Carnajo,  charnier. 

Carriera,  carrière.. 

Carrucola,  poulie. 

Csitla.,  papier. 

Cart&lla,  console. 

Cartiera,  papeterie. 

Cartoccio,  cartouche. 

Cartone,  carton  de  peinture. 

Casa,  logis,  maison  ;  casa  inàta,  la 
clef  àia  main;  casa  devastata,  ma- 
sure ;  casa  di  campagna,  bastide, 


Casamatta,  casemate. 

Caserna,  caserne. 

Casino,  cassine. 

Casotto  da  sentinella,  guérite. 

Cassa  degli  organe,    buffet  d'orgues; 

cassa,  châsse,  easse. 
Cassone,  caisson. 
Castelletto,  fortin,  sonnette. 
Castello,  bastille,  château. 
Catacombe,  catacombes. 
Catafalco,  catafalque. 
Catena,  lien,  chaîne  de  pierre. 
Catenaria,  cherche. 
Cateratta,  vanne,  écluse  ;  suolo  di  una 

cateratta,  radier. 
Cateto,  cathète. 
Cattedrale,  cathédrale. 


Cava,  carrière  ;  cava  delle  pietre  da 

gesso,  plàtriére. 
Gavaletto,  chevalet,  tréteau. 
Cavallerizza,  manège. 
Cavaletto  d'una  tettoja,  ferme  de  char- 
pente, potence,  tréteau. 
Cavetto,  gorge,  goulotte,  trochiie. 
Cavicchia  di  ferro,   boulon,  cheville, 

tampon. 
Cavità,  emboìture,  miroir. 
Cavolo,  foglia  di,  feuille  de  chou. 
Cazzuola,  truelle. 
Ceffo,  museau. 
Cella,  cella,  cellule. 
Celliere,  cellier. 
Cenacolo,  cénacle. 
Cenotafìo,  cénotaphe. 
Centina,  cintre,  couchis. 
Centine,   torre  .via   le,  d'una  volta, 

décintrer. 
Cerchio  di  ferro,  frette. 
Cerniera,  charnière. 
Certosa,  chartreuse. 
Cesello,  lavore  di,  ciselure. 
Cesso,    privé  ;  sedia  da  cesso,   siège 

d'aisance. 
Cestello,  corbeille. 
Cherubino,  chérubin. 
Chiar-oscuro,  camaïeu,  grisaille. 
Chiavajuolo,  serrurier. 
Chiavarda  di  ferro,  boulon. 
Chiave,  agrafe,  ancre. 
Chiave,  ornata  di  volta,  guimberge  : 

chiave  di  fontana,  robinet. 
Chiavica,  égout. 
Ghiavico,  cloaque. 
Chiavistello,  verrou. 
Chiesa,  église. 
Chimera,  chimère. 
Chiocciola,  limaçon. 
Chiosco,  kiosque. 
Chiostro,  cloître. 
Cliissajaola,  pierrée. 
Chiudenda,  clôture. 
Chiudere,  enclaver,  fermer. 
Chiusura,    fermeture  ;    chiusura   di 

finestra,  targe,  targette. 
Ciappoletta,  échoppe. 
Ciborio,  ciboire. 

Cielo,  plafond.  • 

Citerà,  chiffre. 
Cilindro,  cylindre,  plafond. 
Cima,  sommet. 

Cimento,  strato  di,  couche  de  ciment. 
Gimiterio,  cimetière. 
Cinque  cento  (Secolo  del),  renaissance. 
Cinque  foglie,  cinq  feuilles. 
Cintura,  ceinture. 
Cippo,  cippe. 
Circo,  cirque. 
Circolo,  simbleau. 
Circonferenza,  périphérie. 


RKPERTQJRE    ITALIEN-FRANÇAIS 


4S3 


Circuito,  ceinture,  pourtour. 

Cisterna,  citerne. 

Cisto,  ciste. 

Città,  cité,  ville. 

Cidatella,  acropole,  citadelle. 

Claustrale,  claustraux  (ìxilimenis). 

Coda,  a,  di  rondine,  à  queue  d'a- 
ronde . 

Colatojo,  chantepleure ,  couloir  ,  eu- 
lière. 

Coleggio,  collège. 

Coliseo,  colisée. 

Collarino,  gorgerin. 

Colma,  gable. 

Colmo,  comble,  croupe,  faite. 

Colomba]*,  colombier. 

Colonna,  colonne  ;  colonria  pef  sciak 
a  chiocciola,  limon  ;  t'afftisolare 
una  colonna,  contracture  ;  colonne 
ben  disposte,-  emtyle. 

Collo,  collet  de  marche. 

Colonnata,  colonnade. 

Colonnato,  colonnaisan. 

Colonnetta,  colonnelle. 

Colonnino,  colonnette. 

Colosso,  colosse. 

Comignolo,  filiere  ;  travi  che  cuo- 
prono  il  camignolo.  faîtage. 

Commenda,  commanderie. 

Commessura,  ccssemblage,  charnière  ; 
commessura  a  triangolo,  assem- 
blage par  etnbrèvem^nt  ;  commes- 
sura a  denti,  assemblage  en  crémail- 
lère ;  commessura  a  maschio  e  fem- 
mina, assemblage  à  tenon  el  mor- 
taise. 

Commettitura,  assemblage. 

Compartimento,  compartiment,  tra- 
vée. 

Compassato,  symétrique. 

Compluvio,  chéneau. 

Composito,  ordine,  ordre  composite. 

Conca,  conque. 

Concaten;izione,  liaison. 

Concavo,  concave. 

Concavità,  concavité. 

Concentrico,  concentrique. 

Conchia,  tannerie. 

Conchilia,  coquille. 

•Concoide,  concoide. 

Condotto,  conduit  ;  condotto  di  doc- 
cioni diversi,  noulets. 

Con fessionale,  confessionnal. 

Congiunzione,  assemblage. 

Cono,  cône. 

Conoide,  conoide. 

Contorno,  pourtour. 

Con  trac-chiave,  contre-ckf. 

ContralTurte,  contrefort,  esséiier. 

Contrallume,  contre-jour . 

Contrasto,  far  un,  contraster. 

Controporte,  tambour. 


Contrascarpa,  contre-searpe. 

Convento,  couvent  ;  convento  delle 
pietre,  joint. 

Convesso,  convexet 

Coperchio,  chape. 

Coppa,  patere. 

Corda  per  fare  un  circolo^  simhleaUt 

Corda  per  dirigere,  verboquet. 

Corde,  piccole,  per  fare  i  ponti,  cha- 
bots. 

Gordeggiare  non,  désafleurer. 

Corderia,  corderie. 

(Cordicella,  simbleau. 

Cordone,  cordelière,  cordon  ,  cours  de 
plinthe,  larenier. 

Cordoni,  nervures. 

Corinto,  ordine,  ordre  corinthien. 

Cornice,  bordure,  comiche  ;  coTUiCe 
d'impannata  di  un  fìnesfrone,  fi(o- 
tiere  ;  cornici,  godroni  ;  cornice  di 
legame,  membrure. 

Coro,  chœur  ;  semi  circolo  del  coro, 
rond-point  d'église. 

Corona,  couronne,  chapelet  j  corona 
gronda,  larmier  ;  corona  di  raggi, 
nimbe,  aurèole. 

Coronare,  couronner.- 

Corpo  di  guardia,  corps  de  garde. 

Corridojo,  allée,  corridor,  thyroneum. 

Corrente,  coucfte,  coyer,  panne,  sa- 
blière. 

Corte,  cour. 

Cortile,  cour,  préau  ;  cortile  de  die- 
tro, arrière-cour;  cortile  mistico, 
basse-cour. 

Cortina,  courtine. 

Coscia,  butée  ;  tfostìa  d'un  ponte,  cu- 
lée de  pont. 

Costole,  croisées  d'ogives. 

Costruzione,  construction  ;  costru- 
zione di  creta,  pisé  ;  luogo  della  cos- 
truzione, tas. 

Cottino,  marché  au  mètre. 

Credenza,  credence,  office. 

Credenziera,  credence  d'autel. 

Crepacela,  lézarde. 

Crepatura,  fente,  gerfüre. 

Cresta,  crête. 

Creta,  glaise,  argile. 

Cristallo,  verre. 

Croce,  croix  ;  croce  di  pietra',  croix  de 
pierre. 

Crocetta,  croisetle. 

Crociata,  croisée  d'église,  transept. 

Crosta  delle  pietre  di  cava,  bousing 

Cubico,  cubique. 

Cubo,  cube,  hexaèdre. 

Cucina,  cuisine. 

Cupola,  coupole,  dôme,  tkotus. 

Curva,  courbe. 

Curvare,  bomber > 


484 


RÉPERTOIRE    ITALIEN-FRANÇ;VIS 


Curvatura,  curvile  ;  curvatura  d'una 

volta,  vousswe. 
Curvilineo,  curviligne. 
Curvità,  bombement,  curvile. 
Cuscino,  oreille  ;  cuscino  d'un  arco, 

sommier . 
Cuvetta,  euvette. 


D'alto  in  basso,  contre-haut. 

Dado,  crapaudine,  de. 

Da  un  capo  all'  altro,  bout  en  bout. 

Decastilo,  décastyle. 

Declivio,  pente. 

Decoratore,  décorateur. 

Decorazione,  décoration. 

Decreto,  ordonnance. 

Delineare,  tracer. 

Delineatore,  dessinateur. 

Demolire,  démolir. 

Demolizione,  démolition. 

Demolizione,  abatis. 

Dentello,  denticule. 

Deporre,  déposer. 

Designare,  tracer. 

Dettaglio,  épure. 

Deviare,  dévier. 

Diagonale,  diagonale. 

Di  basso,  in  alto  de  bas  en  haut 

Diametro,  diamètre. 

Difetto    in    cose  costrutte,     mal-fa- 
çon. 

Diffalco,  a,  au  rabais. 

Diglifo,  diglyphe. 

Dimensione,  dimension. 

Diminuzione,  diminution. 

Dimora,  habitation. 

Dinanza,  devanture. 

Dipartimento,  département. 

Dipingere,  peindre. 

Dipintura,  peinture. 

Dirittura,  esser  fuori  di,  contre-fruit. 

Dirizzare,  redressement. 

Discesa,  descente. 

Discoide,  discende. 

Disegnatore,  dessinateur. 

Disegno,  dessin. 

Disfare,  redéfaire. 

Disgiugnere,  déjoindre. 

Dispensa,    dépense,    garde-manger; 
dispensa  delle  frutta,  fruitier. 

Disporre,  tourner,  orienter. 

Disposizione,  disposition,  ordonnance . 

Distaccarsi,  déjoindre. 

Distacco,  déliaison. 

Distanza,  espacement. 

Distribuzione,  distribution. 

Ditello,  gousset. 
Ditriglifo,  ditriglyphe. 


Docce  rovesciate,  tranchis. 
Doccia,  noue;  doccia  di  gronda,  ca- 
nons de  gouttière,  gargouille. 
Dogana,  douane. 
Dominare,  régner. 
Doppio,  géminé. 
Dorico,  dorique. 
Dormitorio,  dortoir. 
Dossiere,  dossier. 
Duomo,  dôme. 
Duro,  vif. 


E 


Edificare,  bâtir,  édifier,  ériger. 

Edilìzio,  édifice,  bâtiment;  edifìzio 
scoperto,  hypéthre. 

Editto,  ordonnance. 

Elemosinieria,  aumônerie. 

Elevare,  élever,  édifier,  bâtir. 

Elica,  hélice. 

Eliometro,  héliomètre. 

Ellissi,  ellipse. 

Embrice,  noue. 

Empire  di  frantumi  di  pietre,  blo- 
quer; empire  di  gesso  le  commes- 
sure delle  pietre  d'un  muro,  go- 
beter. 

Entasi,  entasis,  renflement. 

Entrata,  bouche,  entrée. 

epigrafe,  épigraphe. 

Epitafìo,  épitaphe. 

Erigere,  ériger. 

Erpice,  herse. 

Esagono,  hexagone. 

Esastilo,  exastyle,  hexaslyle. 

Essaedro,  hexaèdre. 

Estremità,  about,  bout,  pointe. 

Ettagono,  heptagone. 

Euritmia,  eurythmie. 


Fabbrica,  bâtiment,  bâtisse;  fabbrica 
alla  grossa,  limosinage;  in  pietra, 
maçonnerie. 

Fabbricare,  travailler. 

Fabbricazione,  bâtisse. 

Faccetta,  facette. 

Facchini  che  portano  la  barella,  bnr- 
deurs , 

Faccia,  face,  pan. 

Facciala,  façade,  frontispice,  jmn. 

Facilità,  jeu. 

Fagiania,  faisanderie. 

Falcone,  écoperche. 

Falconeria,  fauconnerie. 

Falegname,  menuisier. 

Falso  lume,  jour  faux. 

Fanale,  fanal. 


RÉPERTOIRE   ITALIEN-FRANÇAIS 


485 


Fango,  vase. 

Faro,  phare. 

Fascetto,  faisceau. 

Fascia,  plate-bande. 

Fascia  dell'  archivolto  ,  bandeau  : 
fascia  funebre,  litre. 

Fasciatura,  frette. 

Fascio  d'acqua,  globe  d'eau. 

Fattura,  façon. 

Fendere,  refendre. 

Fenile,  jfénil. 

Feritore,  aròalétrière,  archère. 

Fermo,  fier. 

Ferrare,  ferrer. 

Ferratura,  ferrure. 

Ferriata,  grillage. 

Ferro,  fer,  fer  à  cheval. 

Fessura,  fente,  gerçure. 

Festone,  feston. 

Fetta,  tranche. 

Fiamme,  ßammes. 

Fiammeggiante,  architettura,  archi- 
tecture flamboyante. 

Fiancheggiare,  flanquer. 

Fianco,  flanc. 

Figura,  chiffre,  figure;  figura  geo- 
metrica, figure  de  géométrie. 

Figurine,  figurines. 

Filare  di  pietre,  cours  d'assise. 

Filatura,  filature. 

Filone,  fil,  veine. 

Fine,  bout. 

Finestra,  fenêtre,  jour. 

Finestra,  muro  sottile  nel  vano  di 
una,  allège. 

Fiore,  cul-de-lampe. 

Fiori,  fleurs. 

Fiorone,  fleuron. 

Fisica,  physique. 

Fissura,  lézarde. 

Focolare,  atre,  foyer. 

Fogliame,  feuillage,  rinceau. 

Foglie,  feuilles;  foglie  abozze,  feuilles 
galbées  ;  foglie  fantastiche,  feuilles 
imaginaires;  foglie  naturali, /"ewi/- 
les  ìiaturelles. 

Fogna,  cloaque. 

Folgore,  foudre. 

Fondamento,  fondement. 

Fondare,  fonder,  planter  un  bâti- 
ment. 

Fondazione,  fondation. 

Fondo,  fonds. 

Fontana,  fontaine. 

Fonte  battesimale,  fonts. 

Forcella,  fourchette. 

Forma,  moule. 

Fornace,    four;  fornace  di  mattoni, 

four  à  briques. 
Fornello,  four,  fourneau. 
Forno,  boulangerie,  four. 
Foro,  forum. 


Fortezza,  fort,  forteresse. 

Fortino,   fortiîi. 

Fossa,  fosse,  fossé. 

Fossato,  fosse,  fossé. 

Frammento,  fragment. 

Franco,  hardi. 

Franmassòne,  franc-maçon. 

Frégio,  bordure,  entablement,  frise, 
lambris. 

Fresco,  dipintura  a,  peinture  à  fres- 
que. 

Frontispizio,  fronton. 

Frontone,  contre-cœur,  tympan. 

Fucina,  forge. 

Fuoco,  foyer. 

Fusarolo,  coque. 

Fusi,  fuseaux. 

Fusto  della  colonna,  fût  de  colonne. 


G 


Gabbia,  cage. 

Gabinetto,  boudoir,  cabinet. 

Galleria,  galerie;  galleria  per  pittura, 

galerie  de  peinture. 
Galloni,  galons. 
Gambi,  caulicoles,  urilles. 
Garbo,  galbe. 
Gelosia,  jalousie. 
Geometria,  géométrie. 
Geometrico,  géomdtral. 
Geroglifico,  hiéroglyphe. 
Gesso,   plâtre;    gesso  stemperato  in 

molt'    acqua,    coulis;    sbattere    il 

gesso, etc.,  fouetter;  opera  di  gesso, 

plâtrer  ie. 
Ghiacciaja,  glacière. 
Ghièra,  frette. 
Ghirlanda,  guirlande. 
Giardino,  jardin,  parc  ;  piano  d'un 

giardino,  parterre. 
Gineceo,  gynécée. 
Ginnasio,  gymnase. 
Ginnastica,  gymnique. 
Giocondo,  léger. 
Girella,  poulie. 

Giuntatura,  joint,  repinloiement. 
Glifo,  glyphe. 
Gliptoteca,  glyptothèque. 
Globo,  globe. 
Gloria,  gioire. 
Gnomone,  gnomon. 
Gnomonica,  gnomonique. 
Gobba,  bosse. 

Goccie  pendenti,  gouttes,  clochettes. 
Gocciolatojo,  larenier,  larmier. 
Gola,  cimaise,  doucine. 
Gomena,  câble. 
Gonfalone,  gonfalon. 
Gorno,  chéneau. 
Gotico,  gothique. 


4^6 


répertoirh:  ita  lien -français 


Gradazione ,    gradation  ;   gradazione 

dei  colori,  nuance. 
Gradetto,  filet,  listel. 
Gradina,  boucharde. 
Gradinata  dritta,  marche  droite. 
Gradino  ,   marche  ;    primo    gradino, 

marche  pnlière. 
Grado,  degré. 
Grafico,  graphique. 
Grafometro,  graphomètre. 
Granajo,  grenier. 
Granito,  granit. 
Grasso,  gras. 
Grata,  grillage. 
Graticcio,  claire-voie,  treillii. 
Greca,  grecque. 
Greco-romano,  gréco-romain. 
Greggia,  bergerie. 
Grifone,  griffon. 
Gronda,  culiére. 
Grondaja,  gouttière. 
Grondaje,  plaque. 
Grondatojo,  larenier,  monehettes. 
Gronde,  pezzi  da,  chanlatles. 
Grossolano,  rustique. 
Grotta,  grotte. 
Grottesco,  grotesque. 
Grua,  grue. 
Guado,  pastel. 
Guaina,  game. 
Guardaroba ,    garde'^meuble  ,    garde- 

robe. 
Guarnir  di  legname,  boiser. 
Guarnitura,  garniture. 
Guasto,  dégradation. 
Guazzo,  pittura  a,  gouache. 
Guglia,  aiguille. 
Guocia,  congé. 
Gusci,  gousses. 
Guscio,  cavet,  trochile;    guscio  d'un 

ovo,  coque. 
Gusto,  goût. 


I. 


Icnografia,  ichnographie. 

Iconografia,  iconographie. 

Idraulica,  hydraulique. 

Idrografia,  hydrographie. 

Illuminare,  darlume,  laver. 

Imbasamento,  base,  embasement,  em- 
pâtement. 

Imboccatura,  embranchement. 

Imbotte,  intrados. 

Immagine,  image. 

Impannata,  chassis. 

Impastamento,  impastation. 

Impastare,  gâcher. 

Impasto,  impastation. 

Impiallacciatura ,  lambrissage  ,  pla- 
cage. 


Impiombatura,  scellement. 

Imposta,  imposte,  volet;  imposta  di 
fuori,  contrevent;  imposta,  écluse. 

Impostatura  d'una  porta,  huisserie. 

Imposta,  bâti. 

Impresa,  devise. 

Imprimitura,  dare  V,  imprimer. 

Incamiciatura,  crépi. 

Incassato,  engagé. 

Incastare,  enter. 

Incastrare,  encastrer,  plaquer. 

Incastro,  embottvre. 

Incatenacciare,  verrouiller. 

Incavalcatura,  enchevauchure. 

Incavallatura,  enrayure. 

Incavare,  évider,  fouiller  la  terre. 

Incrostato,  plancher. 

Incrostatura,  incrustation. 

Incurvamento,  cambrure. 

Incurvare,  déjeter. 

Incurvatura,  courbure. 

Incurvazione  di  uno  arco,  arceau 

Infermeria,  infirmerie. 

Inferriata,  grille. 

Ingegnere,  ingénieur. 

Ingranato,  engrené. 

Ingresso,  bouche,  entrée,  vestibule. 

Innestazione,  enture. 

Inscrivare,  inserire. 

Inscrizione,  inscription. 

Inseliciare,  paver  à  bain  de  mortier. 

Instrumenti  matematici;  instruments 
de  mathématiques. 

Intaccatura,  hoche;  intaccatura  a 
triangolo,  enibrèvement;  intacca- 
tura a  ugnatura,  onglet. 

Intagli,  hachures. 

Intagliatore,  sculpteur. 

Intaglio,  entaille,  hoche,  oche ,  pas, 
sculpture. 

Intaglio  di  pietre,  coupe  de  pier- 
res; intaglio,  mortaise. 

Intarsiare,  marqueter. 

Intarsiatura,  marqueterie. 

Intavolare  con  legname,  boiser,  plan- 
chéier. 

Intavolato,  entablement. 

Intavolatura,  boiseries. 

Intelajatura  di  porte  o  finestre,  cham- 
branle. 

Intercolonnio,  entrecolonnement . 

Intersezione,  intersection. 

Interstizio,  interstice. 

Intonacare,  crépir. 

Intonaco  ,  badigeon ,  enduit  ;  rifaro 
l'intonaco,  renduire,  renformir. 

Intonicatura  ripetuta,  trullisation. 

In  tonico,  crépi. 

Intrados,  intrados. 

intrecciature,  entre-lacs. 

Intridere,  gâcher. 

Inverniciatore,  vernisseur. 


RÉPERTOIRE    ITALIEN-FRANÇAIS 


487 


Inverniciatura,  vernissure.     * 

Invetriata,  cMssis,  vitrage. 

Ionico,  ioniqìie. 

Iperbole,  hyperbole. 

Ipetro,  hypéthre. 

Ipogeo,  gypoyée. 

Ipogrifo,  hippogriffe. 

Isolato,  isolé. 

Istoria  della  architettura,   histoire  de 

l'architecture. 
Istoriato,  historié. 


Laberinto,  labynnte,  dédale. 

Lampada,  lampe. 

Lampedario,  lustre. 

Lanterna,  lanterne. 

Lanternone,  falot. 

Lapidario,  lapidaire. 

Lastricare,  pavei\ 

Lastricato,  pavé. 

Lastricatore,  paveur. 

Latojo,  larmier. 

Latrina,  latrines. 

Latta,  fer-blanc. 

Lavorato] a,  atelier  d'architecture,  de 
sculpture,  de  peinture. 

Lavatojo,  buanderie,  lave-main,  la- 
voir. 

Lavorante,  manœuvre,  ouvrier. 

Lavorare,  travailler. 

Lavoro,  ouvrage. 

Lavoro  fatto  con  pietruzze,  caillou- 
taye;  lavoro  delle  mani,  main 
d' œuvre;  lavoro  di  legname,  me- 
nuiserie. 

Lazzaretto,  lazaret. 

Lebbrosi,  spedale  de',  léproserie. 

Legame,  lien. 

Legare,  bander. 

Logge,  loi,  ordonnance. 

Leggiere,  léger. 

Leggio,  lutrin. 

Leglie,  parpaing. 

Legnaja,  bûcher,  fourrière. 

Legname  di  fabbrica,  bois  de  char- 
pente ,  charpenterie  ;  recinto  da 
legname,  chantier;  armadura  di 
legname,  c/jarpen^e;  arte  del  legna- 
me, cfuirpenterie  ;  lavorare  di  le- 
gname, menuiser. 

Legno,  l)oü;  legnodifeltoso,cn?).U^ru; 
legno  angolare  ,  poteau  cornier; 
legno  da  fabbricare,  merrain  ;  in- 
tacco del  legno,  rainure. 

Letto,  Ut. 

Licèo,  lycée. 

Liftva,  levier. 

Limile,  bornes. 

Linea,    ligne. 


Lineare  con  inchiostro,  passer  à 
Venere. 

Linguetta,  languette  de  menuiserie. 

Liscia,  lisse. 

Lista  delle  cose  da  eseguirsi,  devis. 

Listelli,  armilles,  bandelettes. 

Listello,  filet,  hyperthyrum,  listel. 

Litografia,  lithographie. 

Livellare,  niveler,  régaler. 

Livellazione,  nivellement. 

Livello,  niveau;  mettere  a  livello, 
régaler. 

Lizza,  lice. 

Loggia,  galerie  d'église,  loge. 

Loggiato,  loge. 

Lozangato,  frette. 

Lucchetto,  cadenas. 

Lucerna,  lampe,  lampion. 

Lume,  falso,  faux  jour. 

Lumicino,  lampion. 

Lunetta,  lunette. 

Lungezza  libera  d'un  legname,  por- 
tée. 

Lungho,  porter. 

Luogo,  place. 

Lustro,  lustre. 

M 

Macchiare  i  muri,  pocher. 

Macchina,  machine,  engin. 

iMacello,  abattoir,  tuerie. 

Madanatura,  membre. 

Magazzino  di  deposito,  entrepôt,  ma- 
gasin d'atelier. 

Maglie,  mailles. 

Magro,  sec. 

Majolica,  carreau  de  faience;  fabbrica 
della  majolica,  faïencerie. 

Malandre,  malandres. 

Malta,  mortier. 

Mandra,  vacherie. 

Mandria  per  la  razza  do  cavalli, 
haras. 

Maneggio,  manège. 

Mangiatoja,  mangeoire. 

Maniera,  manière. 

Manifattura,  manufacture. 

Maniglia,  manivelle. 

Manovale,  manœuvre. 

Manovella,  manivelle. 

Marciapieile,  marchepied,  trottoir. 

Marmo,  marbre;  m.  fragile,  pouf. 

Marmorario,  marbrier. 

Martello,  marteau;  m.  della  porta, 
heurtoir,  boucle. 

Martelletto,  martelet. 

M  ascaj  uol  o ,  g  arde -manger. 

Maschera,  masque. 

Mascherone,  mascaron,  mufle. 

Massa,  bloc,  masse,  plein. 


488 


RÉPERTOIRK    ITALIEN-FRANÇAIS 


Massiccio,  massif. 
Masso,  roc. 
Mastello,  nugée. 

Mastice  o  mastico^  futée,    mastic. 
M  asti  etto,  fiche. 
Matematiche,  mathématiques. 
Materiali,  matériaux. 
Mattonato,  carrelage. 
Mattone,    brique  ;    casa  fabbricata  di 
mattoni ,    briquetage  ;    fattura     di 
mattoni ,    briqueterie ,  carreau    de 
pavé. 

Mattoniero,  briquetier. 

Mausoleo,  mausolée. 

Meandro,  frette. 

Medaglia,  médaille;  medagliere,  ar- 
madio in  cui  si  conservano  meda- 
glie,   médaillier. 

Medaglione,  médaillon. 

Mela,  boule  d'amortissement. 

Melma,  vase. 

Mencanza,  miroir. 

Mensola,  console,  cul-de-lampe  ,  pié- 
douche;  piccola  mensola,  Irompil- 
lon. 

Mensolone,  trompe. 

Mercato,  halle,  marché. 

Mercato,  marche,  apport;  Mercato 
in  Oriente,  Maidan,  Meidan. 

Merli,  merlon. 

Merlo,  créneau. 

Meschino,  mesquin. 

Mescolanza,  mélange. 

Mestiere,  métier, 

Metoce,  métoche. 

Metopa,  métope. 

Mezzanine,  mezanine,  mazzanive. 

Mezzanino,  entresol. 

Mezzo-cerchio,  demi-cercle. 

Mezza  luna,  demi-lune. 

Mezza  metopa,  demi-métope. 

Mezzo  relievo,  demi-bosse. 

Mezzotinto,  mezza-tinto. 

Migliare,  milliaire. 

Mina,  fourneau. 

Minare,  miner. 

Minareto,  minaret. 

Minatore,  mineur. 

Miniatura,  miniature. 

Minuto,  minute. 

Miscuglio  di  più  colori,  bariolage. 

Misto,  mixte. 

Misura,  dimension,  mesure. 

Misurare,  mesurer. 

Mobile,  meuble. 

Mobilità,  feu. 

Modanatura,  moulure;  modanature 
prismatiche,  moulures  prismati- 
ques. 

Modano,  épure. 

Modellare,  moduler,  mouler. 

Modello,  calibre,  modèle,  mannequin. 


Moderno,  moderne. 

Modiglione,  modillon;  falsi  modi- 
glioni, mutules. 

Modono,  archivolte. 

Modulo,  module. 

Molo,  môle. 

Monachetti,  force. 

Monachetto,  mav tonnet. 

Monachino,  jambette. 

Monaco,  poinçon. 

Monocromato,  monochromate. 

Monogramma,  monogramme. 

Monopodo,  monopode. 

Monopterale,  monoptère. 

Monotonia,  monotonie. 

Monotono,  monotone. 

Monotriglifi,  monotrigly phe . 

Montante,  rampant. 

Montare,  monter. 

Montone,  mouton. 

Montatojo,  montoir. 

Monumento,  monument. 

Moresco,  mauresque. 

Morsa,  attente,  harpe. 

Mortisa,  mortaise. 

Mosaico,  mosaïque. 

Moschea,  mosquée. 

Mostra  d'orologio,  cadran;  mostra 
orologia  del  sole,  cadran  solaire; 
échantillon. 

Moto,  leggi  del,  phoronomie. 

Motto,  devise,  épigraphe. 

Muffola,  moufle. 

Mulino,  moulin. 

Municipio,  pallaxzo  del,  hôtel  de 
ville,  mairie. 

Muraglia,  muraille;  m.  in  piano 
col  legata,  liaison;  m.  cieca,  mur 
orbe;  faccia  esteriore  d'una  mu- 
raglia, parement. 

Murare,  murer;  murare  in  grosso, 
hoarder. 

Muratore,   maçon;  lavoro  di   mura- 
tore, maçonnage. 
Muro,  mur;  m.   di   fango,  bousille; 
m.    di    rinforzo,    contre-mur;     la 
parte  nuda  di  un   m.,  nu  da  mur; 
perforare   un  m.,    percement;  m. 
grossiere,  hourdage;   m.    que  ter- 
mina in  punta  il  colmo  del  tetto, 
pignon;  macchiare  i  muri,  pocher; 
muro  gradato,  redents  ;  m.  di  spar- 
timento,   mur  de  refend;  diminu- 
zione d'un  muro,  recoupement. 
Aluseo,  musée. 
Muso,  museau. 


N 


Nappa  di  cammino,  manteau  de  che- 
minée. 
Nascondiglio,  cachette. 


REPERTOIRE  .ITALIEN-FRANCAIS 


489 


Nastro,  ruban. 

Naumachia,  naumachie. 

Navata  di  chiesa,  nef  d'église. 

Navate,  bas  côtés. 

Nicchia,  niche. 

Ninfea,  nymphée. 

Nitraja,  saìpèirière. 

Nocciolo,  noyau. 

Nocchi,  nœuds. 

Nodi,  nœuds. 

Norma,  éijuerre,  fer  coudé. 

Normano,  normand. 

Nota,  mémoire. 

Numismatico,  numismatique. 

O 


Obbliquo,  biais,  oblique. 

Ubelisco,  obélisque. 

Occhio,  œil:  occhi  di  bove,  œil-de- 
bœuf. 

Ocra,  ocre. 

Odeon,  odèon,  odeum. 

Odomelro,  odomètre,  podomètre. 

Ofiìcio,  o^ce. 

Oggetto,  objet. 

Olive,  olivea. 

Ombra,  ombre. 

Onda,  douane. 

Opera,  ouvrage,  œuvre ,  atelier  ;  o. 
rustica,  rocaille  ;  o.  in  pietra,  ma- 
çonnerie ;  0.  della  mani,  main- 
d'œuvre;  interno  dell'  o.,  dans 
œuvre;  esterno  dell'  o.,  hors- 
d'œuvre. 

Opiana,  couche. 

Oratorio,  oratoire. 

Orbo,  aveugle,  feint. 

Orchestra,  orchestre. 

Orecchione,  tourillon. 

Ordine,  ordre,  ordonnance. 

Organo,  orgue,  buffet  d'orgues  ;  o.  da 
levar  pesi,  chèvre. 

Oriel,  oriel. 

Orientare,  orienter,  tourner. 

Orlatura,  ourlet. 

Orlo,  ourlet ,  bandelette,  bordure,  fi- 
let, listel. 

Ornamenti  a  lumacha,  postes. 

Ornamento,  ornement,  garniture. 

Ornare,  orner. 

Ornatura,  orriementation. 

Oro,  or. 

Orologio,  horloge. 

Oscuro,  obscur. 

Ospedale,  hôpital. 

Ospizio,  hospice. 

Ossatura,  ossature. 

Osservatorio,  observatoire. 

Osteria  populäre,  guinguette. 

Ottaedro,  octaèdre. 


Ottastilo,  octostyle. 
Ottagono,  octogone. 
Ottuso,  obtus. 
Ovale  ,   oval. 


Padiglione,  pavillon. 

Paesello,  paysage. 

Palanca,  palplanche,  poteau. 

Palancato,  colombage. 

Palata,  palée. 

Palazzo,  palais,  hôlel;  palazzo  della 
città,  hôlel  de  ville,  mairie;  pa- 
lazzo arcivescovile,  archevêché. 

Palchetto  ,  estrade  ;  palchetto  d'un 
teatro,  luge  de  comédie,  dx  théâtre. 

Palchi,  rifare  i,  l'échafauder. 

Palco,  échafaud,  estrade,  plancher. 

Paleografia,  paléographie. 

Palestra,  palestre. 

Palificato,  plate-forme  de  fondation. 

Palizzata,  palissade. 

Palla,  boule  d'amortissement . 

Pallacorda,  luogo  dove  si  giuoca  alla, 
jeu  de  paume. 

Pallone,  giucco  del,  mail. 

Palme,  palmette. 

Palmo,  palme;  ramo  di  palma, 
branche  de  palme. 

Palo,  poteau. 

Pampano,  pampre. 

Panalleria,  paneterie. 

Panconcellatura,  lattis. 

Panconcello  ,  contre-latte  ;  pancon- 
cello speccato,  contre-latte  de  fente; 
piccolo  panconcello,  liteau. 

Pannoncello,  panonceau. 

Panteone,  panthéon. 

Pantografo,  panlographe. 

Pantometro,  pantomètre. 

Parabola,  parabole. 

Parabolico,  parabolique. 

Paralellogrammo,  parallélogramme. 

Parapetto,  allège,  parapet,  garde- 
fou. 

Paravento,  contre-vent. 

Parco,  parc. 

Pareggiare,  affleurer,  araser,  raccor- 
der. 

Parlatorio  in  un  monasterio,  par- 
loir d'un  monastère. 

Parte  estiore  d'un  arco,  d'una  volta, 
extrados. 

Partita,  membre. 

Passaggio  ,  dégagement ,  échappée  , 
passage. 

Passeggio,  ambulatoire. 

Passo  d'una  vite,  pas  de  vis. 

Pastello,   pastel. 

Patera,  patere. 


490 


REPERTOIHR    ITALIEN-FRANÇAIS 


Paternostro,   patenôtre. 

Pattino,  patin. 

Pavimento,  plancher. 

Pecorile,  bergerie. 

Peduccio,  piédouche. 

Pendenza,  pendentif. 

Pendula,  pendule. 

Penombra,  pénombre. 

Pentagono,  pentagone. 

Perdilla,  marchepied. 

Pergamo,  chaire  à  prêcher. 

Pergola,  pairie,  tonnelle. 

Pergolato,   treillage. 

Peristilio,  péristyle. 

Perle,  perles. 

Pernio,  goujon. 

Perno,  pivot. 

Persiana,  persienne. 

Pertica  di  terreno,  perche. 

Pertugio,  pertuis. 

Peso  specifico,  pesanteur  spécifique. 

Pescaja,  vivier. 

Pezzo,  morceau. 

Pialla,  varlope. 

Piallare,  démaigrir. 

Pian  terreno,  rez-de-chaussée. 

Piana,   lambourde. 

Pianerottolo,  palier,  repos. 

Piano,  étage  ;  in  piano,  plain-pied  ; 
ridurre  un  piano,  réduire  un  plan. 

Pianta,  plan;  levar  la  pianta,  lever 
un  plan. 

Piastra,  plastron. 

Piatta-forma,  plate-forme. 

Piazza,  place. 

Picnostilo,  pycnostyle. 

Piede,  pied. 

Piedestallo,  piédestal,  scabellon. 

Piè  d'oca,  patte  d'oie. 

Piega,  pli. 

Pieno,  plein. 

Pietra,  pierre;  pietra  forte,  liais; 
pietra  molle,  moellon;  pietra  dell' 
orlo  del  pozzo,  margelle;  pietra 
da  macine,  meulière;  pietra  assai 
molle,  molasse;  opera  di  una  sola 
pietra,  monolithe;  grondaje  di 
pietra,  dalle  de  pierre;  spezzare 
una  pietra ,  déliter  une  pierre  ; 
pietra  bigia,  grès;  scalfire  la  pietra, 
plumée. 

Pietre  per  conguagliare,  arases;  fi- 
lare di  pietre,  assise;  pietre  fo- 
caja,  cailloux;  l'intaglio  di  pietre, 
coupe  de  pierres;  scarpellare  pie- 
tre, piquer  la  pierre;  shegge  di 
pietre,   recoupes. 

Pifferello,  buveau,  fausse  équerre» 

Pigna,  avant-bec. 

Pila  dell'  acqua  santa,  bénitier. 

Pilastrata,  pied-droit. 

Pilastri,  etc.,  antes. 


Pilastrino,  dosseret. 

Pilastro,  pilastre  ;  pilastro  di  canto, 
butée,  jambage. 

Piletta  dell'  acqua  santa,  bénitier. 

Pina,  pomme  de  pin. 

Pingere,  peindre. 

Piombare,  plomber. 

Piombo,  plomb;  lama  di  piombo, 
lame  de  plomb. 

Piramide,  pyramide. 

Piscina,  piscine. 

Pittore,  peintre. 

Pittura,  peinture. 

Pivolo,  pieu,  roulon. 

Planimetria,  planimetrie. 

Platea,  parterre  de  théâtre,  platée. 

Plinto,  plinthe. 

Podere,  cense,  ferme,  métairie. 

Poggiuolo,  perron. 

Poliedro,  polyèdre. 

Poligono,  polygone. 

Pollice,  pouce. 

Polverio  di  pietre,  poussier. 

Pompa,  po9njpe;  pompa  a  chiocciola, 
limache,  vis  d'Archimede. 

Ponte,  pont;  ponte  levatojo,  ponl- 
levis;  arco  di  ponte,  arche,  écha- 
faudage. 

Ponti,  boulins;  fare  ponti,  échaf an- 
der. 

Ponticello,  ponceau. 

Porcellana,  porcelaine. 

Porfido,  porphyre. 

Porpora,  pourpre. 

Porta,  porte;  porta  da  soccorso, 
fausse  porte;  porta  maestra,  por- 
tail ;  porta  secreta,  poterne. 

Porticciuola,  guichet. 

Portico  ,  porche,  portique  ;  portico 
esteriore,  avant-portail. 

Porto,  port,  rade. 

Posare,  poser. 

Posticcio,  a,  postiefie. 

Pozzo,  puits. 

Pozzolana,  pouzzolane. 

Pratica,  pratique. 

Praticare,  pratiquer: 

Premere  un  modello,  pousser  en 
plâtre. 

Preparar  il  legname  da  mettersi  in 
opera,  débiter. 

Presbiterio,  presbytère. 

Pretorio,  prétoire. 

Prezzo  fermo,  marché  au  mètre. 

Prigione  ,  prison;  prigione  oscura, 
cachot. 

Priorato,  prieuré. 

Prisma,  prisme. 

Pritaneo,  prytanée, 

Privilegio,  privilege. 

Profilare,  profiler. 


RÉPERTOIRE    ITALIEN-FRANÇAIS 


491 


Profilo,  profil  ;   profile  di   modarica- 

ture,   retour. 
Profondità,  renfoncement;  profondità 

eccessiva  d'un  foro,  refuite. 
Programma,  programme. 
Progressione,  progression. 
Propileo,  propylées. 
Proporzionale,  proportionnelle. 
Proporzione,  proportion. 
Propugnacolo,  boulevard. 
Proscenio,  avant-scène,  proscenium. 
Prospettiva,  perspective. 
Provare,  présenter. 
Pulire  le  mura  ,    ragréi-r;    alto  del 

pulire  le  mura,  ragrémenf. 
Pulpito,  chaire  à  prêcher. 
Punta,  pointe. 
Puntazza,  sabot. 
Punteggiare,  pointer. 
Puntellare,  contre-bouter,  éfager. 
Puntellino,  étrésillon,  trésillon. 
Puntello,    arc-boutant,  chevalement, 

contre-fort,  étai,  étalement,  étançon, 

pointai. 
Punteruòlo,  poinçon. 
Punto,  point. 
Puntone,  chevron. 
Puntoni,  arbalétriers,  blochets. 


Q 


Quadrangolare,  quadrangulaire. 

Quadrangolo,  quadrangle. 

Quadrante,  quart  de  cercle. 

Quadrato,  carré. 

Quadratura,  quadrature. 

Quadrello,  brique. 

Quadrino,  carreau. 

Quadro,  cadre,  panneau  ;  quadro  tri- 
plice, triptyque. 

Qualità  dei  maestri  in  qualche  arte, 
maîtrise. 

Quartiere,  quartier. 

Quarto,  un,  un  quart. 

Quarzo,  quartz. 

Quattro  foglie,  quatre  feuilles. 

Quindecagono,  quindécagone. 

R 

Rabescare,  yuillocher. 
Rabeschi,  guilloches. 
Radice,  racine. 
Raggi  a  cuori,  rais  de  cœur. 
Raggio,  rayon. 

Ragguagliaini'nto,  r  accori  teme  ni. 
Ralla,  crapaudine. 
Rampicoue^  crampon. 
Raschiare,  ratisser,  regraller. 
Rastrelliera,  râtelier. 


Rastrello,  claire-voie. 

Razza,  guette. 

Razze,  force,  jambette. 

Razzi,  aisseiier. 

Recinto,  enceinte. 

Recipiente  d'acqua,  apertura  d'un, 
renard. 

Refettorio,  réfectoire. 

Regola,  règlement. 

Regolamento,  règlement. 

Regoletta,  bandelette,  filet,  listel. 

Regoletto,  reglet,  règle. 

Regolo,  équerre  ;  regolo  da  carpen- 
tiere, limande  ;  regolo  d'appoggio, 
montant. 

Reliquiario,  châsse,  reliqicaire. 

Renajo,  sablière. 

Resistente,  fier. 

Resistenza,  résistance,  refus. 

Respinta  d'acqua,  rejet  d'eau. 

Retare,  graticuler. 

Reticello,  entretoise. 

Rialzo,  còte. 

Ricamamento,  broderie. 

Ricercare,  rechercher. 

Ricettacolo,  réceptacle. 

Ricinto,  clôture,  enclos. 

Ridotto,  réduit;  ridotto  nei  teatri, 
foyer  de  spectacle. 

Ridurre  un  piano,  réduire  un  pian. 

Riedificare,  rebâtir,  réédifier,  recons- 
truire. 

Riedificazione,  réédification,  recons- 
truction. 

Riempimento,  remplage. 

Riempire  i  conventi  delle  pietre  con 
calcina,  jointoyer. 

Riempitura,  remblai. 

Rientraraento,  retraite. 

Rientrata,  retraite. 

Rifabbricare  un  muro,  reprendre. 

Rifare,  refaire  ;  rifare  a  fondo  un 
tetto,  remanier  à  bout  un  toit. 

Rifrazione,  réfraction. 

Riga,  limande. 

Rigare,  Iringier. 

Rigato,  réglé. 

Rilascio,  relais. 

Rilassamento,  relais.  i 

Rilievo,  relief. 

Rimessa  per  carri,  hangar;  r.  per 
le  carrozze,  remise. 

Rimontare,  remonter. 

Rincalzamento,  revêtement  ,  rerétls- 
sement. 

Rincalzare,  revêtir. 

Ringhiera,  tribune,  rampe  de  bal- 
con. 

Rintonaco,  renformis. 

Kinforzàta,  boutée. 

Rinforzo,  Iwutnnt 

Ripa,  rive. 


/.92 


RÉPERTOI  RE    ITALIEN-FRANÇAIS 


Riparazione,  réparation  ;   r.   per   di 

sotto,  reprise. 
Ripieno,  gami,  remplissage. 
Riquadratura,  équarrissage. 
Risalto,  crossette,  relief. 
Risalti,  oreillons. 
Ristaurare,  restaurer. 
Ristaurazione,  restauration. 
Ritagliare,  refendre. 
Ritirata,  cabinet  d'aisance. 
Ritoccare  un  cammino,  retondre. 
Riturare,  calfeutrer. 
Riunione,  union. 
Riva,  rive. 
Roccia,  roc. 
Rocco,  crosse. 
Rogo,  bûcher. 
Rombo,  losange,  rhombe. 
Romitorio,  ermitage,  hermitage. 
Rompicollo,  brise-cou. 
Rosa,  rose. 
Rosetta,  rosette. 
Rosone,  fleuron,  rosace. 
hosso,  gueules,  rouge. 
Rotaja,  ornière. 
Rotonda,  rotonde. 
Rottami  di  pietre,  blocage. 
Rovina,  abatis. 
Rovine,  ruines. 
Rozzo,  brut. 
Rudentura,  rudenture. 
Ruinato,  dégradé. 
Rupe,  roc. 
Rustico,  rustique. 


Sabbia,  sable. 

Saettile,  arêtier  ;  saettile  d'angolo  , 
reculement. 

Saggiare,  présenter,  essayer. 

Sala,  salle. 

Saliscendo,  cadale,  loquet;  piccolo 
saliscendo,  loqueleau. 

Salita,  montée. 

Salone,  salon. 

Santuario,  sanctuaire. 

Saponeria,  savonnerie. 

Sarcofago,  sarcophage. 

Sassaja,  turcie. 

Sassatelli  delle  fondamenta,  libage. 

Sbarra,  fléau. 

Sbièco,  biaisement. 

Scacciare,  chasser. 

Scaglie,  écailles. 

Scaglione,  chevron,  gradin,  marche. 

Scaglioni,  larghezza  degli,  giron. 

Scala,  montée,  escalier,  échelle;  scaia 
a  chiocciola,  a  lumaca,  escalier  en 
limaçon,  caracol  ;   muro  da  scala, 


échiffre  ;    voltata    d'angolo    d'una 
scala  ,    quartier    tournant  ;  parte 
sospesa    d'une    scala   a    lumaca, 
quartier  suspendu;  parte  di  scala, 
rampe;  scala  interrotta  per  riposo, 
rampe  par  ressaut. 
Scaldatolo,  chauffoir. 
Scalinata,  perron. 
Scalino,  gradin. 
Scalmi,  côtes. 

Scalzatura,  déchaussé. 

Scampanata,  carillon. 

Scanalatura,  cannelure,  nacelle  ;  sca- 
nalatura d'uscio,  feuillure. 

Scannellatura,  rainure;  fare  scan- 
nellature, refouiller. 

Scantonamento ,  délardement. 

Scantonato,  délarder. 

Scarabocciiiare,  griffonner. 

Scaricatojo,  issue  du  trop-plein. 

Scarpa,  escarpe. 

Scarpellare  una  pietra  colla  martel- 
lina, layer. 

Scarso,  maigne. 

Scavare,  saper,  fouiller  la  terre,  mi- 
ner, recreuser. 

Scena,  scène. 

Schegge  di  pietre,  recoupes. 

Scheggia,  épauffure. 

Schiacciato,  méplat. 

Schiccherare,  griffonner. 

Schiena  di  muro,  bahu,  chaperon; 
schiena  di  mulo  ,  dos  d'âne , 
échine. 

Schizzo,  esquisse. 

Scolpire,  sculpter. 

Scorce,  dosses. 

Scorcio,  raccourci. 

Scorniciare,  chantourner. 

Scorrimento  d'acque,  égout  de  com- 
ble. 

Scuderia,  écurie. 

Scudo,  bouclier,  ècusson,  panonceau. 

Scultore,  sculpteur. 

Scultura,  sculpture. 

Secante,  sécante. 

Secco,  sec. 

Sedia,  chaise. 

Segmento,  segment. 

Segno,  repère. 

Selciata  di  mattoni,  pavé  de  brique. 

Selciato,  pavement. 

Selcine  ,  grosse  ,  pavamenti  delle 
strade  ,  caniveaux. 

Semenzajo,  pépinière. 

Semenze,  graines. 

Semi,   graines. 

Semicircolo,  hémicycle. 

Seminario,  séminaire. 

Sepolcro,  sépulcre. 

Serbatojo,   réservoir. 

Serraglio  di  bestie,  ménagerie. 


RÉPERTOIRE  ITALll<:N -FRANCAIS 


493 


Serraglio,  sérail ,  clef  de  voûte,  men- 
sole. 
Serrarne  delle  finestre,  espagìiolelte. 
Serratura,  serrure. 
Servitù,  le  camere  per   la,   commun 

des  gens. 
Settore,  secteur. 
Sezione,  section. 
Sfasciatura  del  legno,  fläche. 
Sfasciature,  dosses. 
Sfiatatoio,  ventouse. 
Sfondo,  renfoncement . 
Sgraziato,  gauche,  (laid). 
Sgrossare,  dégrossir. 
Sguncio    d'una  porta,   et-;.,   embra- 
sure . 
Sguardo,  regard. 
Silice,    cadette. 
Smagrire,  démaigrir. 
Smaltitojo  d'acque,  puisard. 
Sminuire,  démaigrir. 
Sminuzzare,  hacher. 
Smusso,  chanfrem. 
Sobborgo,  faubourg. 
Sodo  d'un  edifizio,  empâtement. 
SoSìta,  galetas,  grenier,  plafond. 
Solfito,  doppio,  faux  plancher . 
Soglia,  pas  de  porte. 
Solajo,  galetas. 
Sollevato,  hardi. 
Soprastante,  piqueur. 
Sorgente,  fontaine. 
Sostegno,  appui,  chevalement,  déchar- 
ge;   S.   montante,   montant,  point 
d'appui. 
Sostenere,  buter. 
Sotto,  per  di,  en  sous-œuvre . 
Savrapporre  in  parte,  enchevauchure. 
Spaccali,  presentare  gli.  d'un  edifizio, 

développement  de  dessin. 
Spagnoletta,  espagnolette. 
Spalliera,  dossier. 
Spalto,  glacis. 

Spazio,    espacement;  spazio  tra  una 
trave  e  l'altra,  entre-vous;   spazio 
della  scala,  tour  d'échelle. 
Specificazione,  détail. 
Specola,  observatoire. 
Spedale,  liôpital,  Hôtel-Dieu. 
Sperone,   arc-boutant,   contre  -  fort, 

éperon. 
Spianata,  glacis;  spianala  di  verdura, 

vertugadin. 
Spina  di,  a,  pesce,  arête  de  poisson. 
Spigoli,   branches  d'olives  ;    spigoli, 

peducci  delle  volte,  voussoirs. 
Spigolo,  douille. 

Spingere  un  modello,  pousser,   traî- 
ner. 
Spinta,  poussée. 

Spiraglio  ,  abat-jour,    chantepleure, 
ventouse. 


Spogliare  una  pietra  della  parte  te- 
nere, ébousiner. 
Sponda,  garde-fou. 
Sponde,  bajoyers. 
Sporgere  in  fuori,  forjeter. 
Sportello,  guichet. 
Sporti,  oreillons. 

Sporto,   avance,  avant-corps,  encor- 
bellement, ressaut. 
Spranga, /'eniojis,  fléau;  spranga  per 
sostegno    di    un'    apertura,   poi- 
trail. 
Sprofondamento,  fondis. 
Squadra,   équerre;    squadra   zoppa, 
buveau,  fausse  équerre,  sauterelle; 
voltata    di    squadra,    retour  d'é- 
querre. 
Squadrare,  èquarrir. 
Squadratura    d'un    pezzo  di   legno, 

équarrissement.    ■ 
Staccamento   d'una    colonna,    isole- 
ment d'une  colonne. 
Staffa,  étrier. 
Stagno,  bassin  ;  stagno  circolare,  rond 

d'eau. 
Stalla,  écMne,  étable;  stalla  da  buoi, 

bouverie. 
Stampare,  mouler. 
Stanga,  barre. 
Stanghetta,  pène. 
Stantuffo,  piston. 
Stanza,  pièce,  chambre;    stanza    da 

cani,  chenil. 
Stanzino,  réduit. 
Stanzone  degli  agrumi,  orangerie. 
Steccata,  barrière  de  bois. 
Steccato,  claire-voie. 
Stella,  étoile. 

Stemma  scudo  gentilizio,  armes. 
Sterotomia,  trait. 
Stile,  colombe,  jambe  de  force. 
Stipite    di   legno  ,    poteau  ;    stipite 

liscio,  cantalabre. 
Stipilo,  jambage,  meneau. 
Storiato,  historié. 
Stoviglie,  poteries. 
Strada,  voie;  strada  pubblica,  voirie. 
Stradiere,  voyer. 
Strato  d'acqua,  nappe  d'eau: 
Streltojo,  pressoir 
Strombare,  ébraser. 
Strombatura,  ébrasure. 
Strumenti,  outils. 
Stufa,  éiuve,  poèle. 
Stulfa ,    serre  ;    stuffa    calda  ,  serre 

chaude. 
Suggellare,  sceller. 
Suolo,  aire;  suolo  di  Iravicclle.jy/a/e- 

forme  de  comble. 
Sviare,  dévoyer. 


494 


KÉFEUTOIHE    lïALlEN-FRANCAIS 


Tacca,  entaille,  hoche,  òche,  pas. 

Tagliare,  mutiler,  praßler  ;  tagliare 
secondo  il  disegno,  chantourner; 
tagliare  a  livello,  receper. 

Taglio,  profil,  coupe  d'édifice  ;  taglio 
in  isbieco,  fausse  coupe. 

Taglivoie,  tranche. 

Tapocchia,  tète  de  clou. 

Tarsia,  placage. 

Tavola,  frise,  planche,  ais,  dressoir  ; 
tavola  sopra  un  ascio,  dessus  de 
■  porte. 

Tavolato,  auvent,  échafaud,  parquet, 
pianelle  de  jardin. 

Tavole  giunte  per  rinforzi  ;  moises  ; 
tavole  di  pino,  sapines. 

Tavoletta,  planchette. 

Tavoliere,  damier. 

Tavolone,  madrier. 

Tazza,  coupe. 

Tegola,  tuile  ;  tegola  da  colmo,  faî- 
tière ;  la  parte  scoperta  delle  te- 
gole, pureau  ;  pezzi  di  tegole,  tui- 
leaux. 

Tegolino,  f altière. 

Telajo,  bati  ;  telajo  xüs.estrOr  dormant  : 
telajo  d'una  sopraporta,  placard. 

Telamone,  atlantes. 

Tempera,  détrempe. 

Tempio,  tempie;  tempio  degl'Indiani, 


Termine,  bornes,  bornes  miUiaires. 

Terreno,  fonds,  terrain ,  sol  ;  pian 
terreno,  rez-de-chaussée . 

Tesoro,  trésor. 

Tetto,  toit,  avant-ioit,  couverture  ; 
doppio  tetto,  faux  comble  ;  tetto 
posticcio,  faux  comble  ;  ala  di 
tetto,  long  pan  de  comble  ;  rifare  a 
fondo  un  tetto,  manier  à  bout  ; 
tetto  alla  mansarda,  mansarde  ; 
facciata  di  un  tetto,  pan  de  com- 
ble ;  diagonale  dal  colino  del  tetto, 
etc.,  rallongement  ;  riparare  un 
tetto,  recherche  ;  rimaneggiare  un 
tetto,  remanier  à  bout. 

Tettoja, 'appentis,  hangar. 

Tettuccio,  abat-vent,  auvent. 

Tinozza,  baignoire. 

Tondino,  astragale,  baguette,  bosel, 
boudin,  f  usarolle,  tondin. 

Tonnellata,  tonneau  de  pierre. 

Toppa,  serrure. 

Torchio,  pressoir. 

Toro,  bâton,  bosel,  boudin,  tore. 

Torre,  tour. 

Torretta,  minaret,  souche  de  chemi- 
née, tourelle. 


Torrione,  donjon. 

Toscano,  toscan. 

Trabocchetto,  oubliellcs. 

Traliccio,  treillis. 

Tramezzo,  clôture  de  chœur  d'église  ; 
tramezzo  d'un  condotto  di  cam- 
mino, languette  de  cheminée. 

Tramoggia,  trémie. 

Trapezio,  trapèze. 

Trapezoide,  trapèzmde. 

Tratto,  trait. 

Travatura,  enchevêtrure. 

Trave  per  legare  una  palizzata,  rai- 
neau  ;  trave  da  cammino,  s&live 
d'enchevêtrure. 

Trave,  décharge,  poutre,  solive  ;  trave 
fondamentale,  racinal. 

Traversa,  entretoise,  traverse  ;  tra- 
versa sopra  una  palizzata,  tra- 
von. 

Traverse  per  sostenere  travicelli,  lin- 
çoir. 

Travettini,  potelets. 

Traviare,  dévoyer. 

Travicello,  chevètr e,  lambourde,  pou- 
trelle ;  capo  de'travicelli,:  coyaux. 

Trefoliato,  trilobé. 

Triangolare,  triangulaire. 

Triangolo,  triangle. 

Tribuna,  abside,  chevet  d'église.,  jubé; 
tribuna  con  ferriata,  écoute. 

Tribunale,  tribunal;  tribunale  de' 
giudici  de'  boschi  e  foreste,  grue- 
rie. 

Trifoglio,  trèfle. 

Triforio,  triforium. 

Triglifo,  Irigiyphe. 

Trincea,  tranchée. 

Trochilo,  cavet,  scotie. 

Trofeo,  trophée. 

Troncare,  mutiler,  tronquer. 

Tronco,  tronc  ;  tronco  d'albero,  tron- 
che. 

Trono,  trône. 

Trouogola,  auge. 

Tubo,  tuyau. 

Tufo,  tuf. 

Tura,  batardeau. 


U 


Uccelliera,  volière. 

Uffizio,   bureau  ;  uffizio  degli  alïari 

d'un  corpo  i' a^viiUce,  jurande. 
Ugnatura,  biseav. 
Uncino,  crochet. 
Urna,  urne. 
Uscir  di  linea,  forjeter, 
Uovoletto,  ovieule. 
Uovolo,  échine,  ove  ;  a  uovolo,  ovoide. 


RÉPERTOIRE   ITALIEX-FRANGAIS 


493 


Vàcuo,  vide. 

Vagello  da  bagno,  cuve  de  bain. 
Vano,  échappée. 
Vasca,  vasque. 
Vaso,  vase. 
Vedetta,  échauguette. 
Vena,  veine  ;  vena  tenera,  moye. 
Venato,  filar  deux. 
Ventilatore,  ventilateur. 
Verdura,  boulingrin . 
Verga  di  ferro,  tringle. 
Vermicolare,  iortillis. 
Vernice,  vernis. 
Verniciare,  vernir,  vernisser. 
Verricello,  treuil,  vérin. 
Verziere,  verger. 
Vescovato,  évèché. 
Vestibulo,  vestibule. 
Vetrajo,  vitrier. 
Vetrare,  vitrer. 
Vetrata,  vitre. 
Vetriera,  vitraux. 
Vilrificare,  vitrifier. 
Vetusto,  vétusté. 
Via,  voie,  rue. 
Viale,  avenue. 
Villa,  bastide. 
Vite,  vis. 
Vitiaja,  verrerie. 
Vitro,  verre. 
Vivajo,  vivier. 

Volta,  voûte,  abside;  volta   a  mezza 
botte,  voûte   en  anse  de  panier  ; 


volta  di  ponte,  arche  de  pont  ;  volta 
di  dietro  ad  una  porta  o  finestra, 
etc.  ,  arrière -■  voussure  ;  volta  a 
botte,  berceau  ;  volta  sotterranea, 
crypte  ;  chiave  ornata  di  volta, 
guimberges;  principio  d'una  volta, 
naissance  de  voûte  ;  fianchi  d'una 
volta,  reins  d'une  voûle  ; 
d'una  volta,  retombée. 

Voluta,  valute. 

Volute  minori,  caulicoles. 

Votacessi,  vidangeur . 

Votanxento,  vidange. 

Voto,  vide. 


piede 


X 


Xisto,  xyste. 


Zambra,  commodités. 

Zampa   di  ferro,  patte. 

Zampillo,  jet  d'eau  ;  sorte  di  zam- 
pillo, girande  ;  piccolo  zampillo, 
lance  d'eau. 

Zattera  per  costruzioni,  radeau. 

Zecca,  hôtel  de  la  Monnaie. 

Zenit,  zénith. 

Zigzag,  zigzag. 

Zinco,  zinc . 

Zolla,  boulingrin. 

Zoophori,  freggio  a,  zoophore. 

Zorno,  marquise. 

Zucca,  caboche. 


FIN     DU     RÊPERTOIKE     I  T  A  1 1  EN- F  R  AN  Ç  A  tS 


liiiiuiiiicric  L.  TOiNON  et  C^',  k  Suiiil-UuniiuMi 


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ERRATA 

Acacia,  au  lieu  d'Acazia. 

Acquidotto,  au  lieu  de  Aquidotto. 

plinthe  ou  cyoiaise,  au  lieu  de  plinthe  au  cymaise. 

stilted,  au  lieu  de  stilled, 

à  la  suite  de  ail.  Zick-. 

Poser,  au  lieu  de  poser. 

Tondino,  au  lieu  de  Fondino. 

avanti,  au  lieu  d'avente. 

Balaustrata,  au  lieu  de  Balustrata. 

Hühnerhof,  au  lieu  de  Hiinerhof. 

Biblioteca,  au  lieu  de  Bibliotheca. 

tondino,  au  lieu  de  rondino, 

Boule,  au  lieu  de  Buole. 

un-,  au  lieu  d'im- 

Screen,  au  lieu  de  Skreen. 

ital.  en  avant  de  Squadra. 

Viereckige,  au  heu  de  Vierechige. 

Fee-Fnrm,  au  lieu  de  Tee-Farm. 

Capital,  au  lieu  de  Capital. 

ital.  Arte  del  Legname,  au  lieu  de  Arte  del  ital.  Legname. 

Composite  orde»-,  au  lieu  de  ordre. 

Shell,  au  lieu  de  Schell. 

Ornament,  au  lieu  de  ornement. 

To  take  off,  au  lieu  de  To  take  of. 

centine,  au  lieu  de  centime. 

altro,  au  lieu  d'attro. 

parte,  au  lieu  de  parti. 

E^rasure  an-,  au  lieu  de  au- 

Egréné,  au  lieu  d'Égrenée. 

architecture,  au  lieu  de  arthitecture. 

Sketch,  au  lieu  de  Scketch. 

Shutters,  au  lieu  de  Schutters. 

di  gesso,  au  lieu  de  digesso. 

ionian,  au  lieu  de  ionion. 

Ornament,  au  lieu  de  Ornement. 

une  virgule  après  ments. 

Bastone,  au  lieu  de  Baston. 

Pavillon,  au  lieu  de  Pavillon. 

de,  au  lieu  de  du. 

colo  panconcello,  au  lieu  de  colopanconcello. 

Maurerarbeit,  Maurenoerk,  au  lieu  de  Mauerarbeit,  Mauerwerk. 

Compagnia  massonica,  au  lieu  de  Fabbrica. 

Modell  machen,  au  lieu  de  Modellmachen. 

Ottaslüo,  au  lieu  de  Ottastillo. 

Tischgeralhkammer,  au  lieu  de  Fischgeräthkammer. 

Dachsluhlp fette,  au  lieu  de  Dachstuhlfette. 

Broocii,  au  lieu  de  Broock 

Pendenza  d'una,  au  lieu  de  Pendenza,  d'una. 

Pedestal,  au  lieu  de  Pidestal. 

hervortre,  au  lieu  de  hervorre. 

unten,  au  lieu  de  un  ten. 

Appoggio,  au  lieu  d'Appogio. 

Balken  mit,  au  lieu  de  Balkenmit. 

practice,  au  lieu  depratice. 

The,  au  lieu  de  She. 

Ecclesia-,  au  lieu  d'Ecclesia. 

abutment,  au  lieu  d'abutmen. 

Tennis,  au  lieu  de  Terris. 

Ratzebourg,  au  lieu  de  Ratzbourg, 

Vollendung,  au  lieu  de  Wollendung. 

Roslpfahl,  au  lieu  de  Kosptfahl. 


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