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! COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE
publiée sous le patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ
ESCHYLE
TOME I
LES SUPPLIANTES — LES PERSES
LES SEPT CONTRE THÈBES — PROMÉTHÉE ENCHAINÉ
TEXTE ÉTABLI
PAR
Pauz MAZON
Maitre de conférences à la Facülié des Lettres
de l'Université de Paris
PARIS
SOCIÉTÉ D'ÉDITION « LES BELLES LETTRES »
157, BOULEVARD SAINT-GERMAIN
1920
Tous droits réservés.
Conformément aux statuts de l'Association Guillaume
Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la com-
mission technique, qui a chargé deux de ses membres,
MM. Maurice Croiset et Louis Bodin d'en faire la revision
et d'en surveiller la correction en collaboration avec
M. Paul Mazon.
INTRODUCTION
LA VIE ET L'ŒUVRE D'ESCHYLE
Eschyle a combattu à Marathon et à
Salamine. C’est là le seul point de sa
biographie qui puisse aider à comprendre son œuvre.
Le reste n’a qu’un intérêt secondaire. Il importe
toutefois d'y distinguer les faits certains des anec-
dotes douteuses et des légendes.
Tout ce que nous savons d'Eschyle nous est connu
par une Vie anonyme, qui est jointe à ses pièces dans
un certain nombre de nos manuscrits. C’est une
Vie d'Eschyle.
compilation maladroiïte et incomplète. Mais les élé-
ments peuvent en avoir été puisés à de bonnes
sources. La biographie des tragiques avait fait l’objet
d’un assez grand nombre de travaux à la fin du 1ve et
au cours du nr siècle. Les auteurs en étaient des Péri-
patéticiens. Héraclide de Pont, Chaméléon, Dicéarque!,
Satyros? ont pu être utilisés par l’auteur de la Vre.
On doit contrôler et compléter les renseignements
fournis par la Vie au moyen du Marbre de Paros* et
du court article que Suidas a consacré à Eschyle.
Eschyle naquit à Éleusis. Aristophane lui fait
! Dicéarque est cité au & 13.
* Un papyrus d'Oxyrhynchos (Ox. Pap.1X 1176)nous a conservé
de ce dernier un long fragment, provenant de la Vie d'Euripide :
elle était composée en forme de dialogue.
3 1G XII 5, 444.
Il INTRODUCTION
invoquer ainsi la déesse d'Éleusis: «O Déméter, qui as
nourrimon âme, fais que jesois digne detes mystères ! ».
On en conclut qu'il était initié. D’autres témoignages
semblent cependant prouver le contraire. Il fut un
jour accusé d’avoir trahi le secret des mystères dans
une de ses tragédies*. Il se défendit, nous apprend
Aristote, en déclarant qu’ « il ne savait pas qu'il
s’agit là de choses secrètes’ ». Un initié n'eût pu
répondre ainsi. Il faut donc interpréter Aristote
comme l'a fait Clément d'Alexandrie : Eschyle
« prouva qu'il n’était pas initié“ ». Le fait n’a rien de
surprenant : Eschyle était un esprit plus religieux
que dévot; il mettait aussi son orgueil à se séparer
de la foule : « À l'écart des autres, seul, je pense
ainsi », dit-il fièrement quelque part.
La date de sa naissance peut être fixée à 5256. Il
sortait d'une famille d’eupatrides7, Son père se
4 Ar. Gren. 886 sq.
? Aucun indice ne nous permet de dire laquelle.
8 Arist. Éth. à Nic. III 2, 1111 à 9.
4 Clém. d'Alex. Strom. II 60,3 émdelas adtToy <CU>> peuvnuévoy.
L'addition de x est une conjecture certaine.
5 Atya Ô &XA&WV povoppuv eiul, Ag. 757. — Sur ce procès d’ Goé6eux,
cf. Salomon Reinach, Rev. Arch., juillet-octobre 1919, p. 182 sqq. Je
croirais volontiers, comme M. Reinach, qu'Eschyle avait rencontré
l'enseignement des Mystères, alors qu'il entendait seulement faire allu-
sion à une croyance courante dans les sectes orphiques et pythago-
riciennes—les allusions à ces doctrines ne sont pas rares dans son
œuvre — mais je n'oserais affirmer quil s'agît précisément de l'opi-
pion rapportée par Hérodote, II 156.
$ I1 débuta au théâtre en 500, ayant 25 ans, nous dit Suidas ; il
avait 35 ans à Marathon et il mourut en 456/5 âgé de 69 ans, d'après
le Marbre de Paros. Nous avons donc ici des témoignages concor-
dants. Dans la Vie, les chiffres sont altérés.
7 Vie, 1. Le fait n'est pas attesté par d’autres témoins. Maïs on
peut conjecturer qu’il s'agissait d’une famille riche : un «Eschyle
d'Éleusis » est hellénotame en 440/39 (IG I 240). C’est peut-être un
neveu du poète, un fils de Cynégire — car le nom d'Euphorion,
donné par Suidas comme le nom d'un frère d’Eschyle (äde}gos dè
INTRODUCTION ui
nommait Euphorion. Nous savons par Hérodote
(VI 114) que son frère Cynégire se distingua à Mara-
thon. La Vie et Suidas lui donnent également pour
frère un certain Aminias, qui, d'après la Vie, aurait
combattu avec lui à Salamine. Mais Hérodote (VIII 84
et 93), qui rapporte les exploits d’Aminias, nous
apprend qu'il était du dème de Pallène. Il y a donc là
une confusion certaine. — Une sœur d'Eschyle épousa
un certain Philopeithès, et de cette union sortit une
lignée de tragiques: Philoclès, son fils Morsimos,
son petit-fils Astydamas, ses arrière-petits-fils Phi-
loclès et Astydamas. Eschyle eut lui-même deux fils
— tous deux poètes tragiques, au dire de Suidas :
Euphorion! et Euaion*.
Il combattit à Marathon, comme le proclame son
épitaphe, que nous a conservée la Vie et qui est
certainement d'un contemporain #. C’est un contempo-
rain aussi, Ion de Chios#, quinous atteste sa présence
à Salamine. Les témoignages qui le représentent à
Artémision ou à Platée sont moins süûrs5. Il est
possible qu'il ait suivi Cimon dans sa campagne de
Thrace : n'oublions pas toutefois qu'il aurait eu déjà
plus de cinquante ans.
Suidas place ses débuts au théâtre en 500, le
Marbre de Paros sa première victoire en 484. En 472,
‘Auetvlou Ebvpoplwvos xal Kuveyelpou) semble être plutôt le nom de
son père, répété après Aminias pour distinguer cet Aminias (qui
a pu être réellement un frère d'Eschyle) d'Aminias de Pallène. Mais
rien de tout cela n’est certain.
1 Vainqueur en 431 de Sophocle et d'Euripide : voyez l'Argument
de Médée.
? Le nom est douteux : les manuscrits de Suidas flottent entre
Euaion, Eubion et Bion.
8 Il n'est même pas absolument impossible qu’elle soit d'Eschyle.
4 Cf. sch. Pers. 429.
5 Paus. I 14, 5 ; Vie, 4.
1Y INTRODUCTION
il obtint le premier rang avec les Perses. Il est per-
mis de penser que ce succès fut l’occasion de son
premier voyage en Sicile!. Hiéron se vantait d’avoir,
lui aussi, à Himère, défendu le monde grec contre
les Barbares : il dut tenir à ce que la tragédie qui
avait célébré à Athènes la victoire hellénique fût
reprise à Syracuse. Il invita Eschyle à sa cour, comme
il y avait invité déjà de nombreux poètes. En Sicile,
Eschyle composa une tragédie en l’honneur d’Etna,
la ville nouvelle que venait de fonder Hiéron?. Les
anciens ont donné de son départ d’Athènes des raisons
très diverses : les unes se réfutent par le simple examen
des dates; les autres sont celles qui servent toujours
dans l'antiquité à expliquer un exil volontaire, et il
ne faut y voir que des lieux communs.
Au concours de 468, Sophocle remporte sa pre-
mière victoire. Il est possible qu'Eschyle fût un de
1 Etna a été fondée en 476/5. Si l’on prenait à la lettre le témoi-
gnage de la Vie, Eschyle eût été en Sicile au moment de cette fon-
dation. Il aurait donc fait un premier voyage en 476 et un second
vers 471 pour la reprise des Perses, qui est formellement attestée
par Ératosthène. Mais la Vie semble ne connaître qu'un voyage. Il
faut se souvenir ‘qu'Hiéron a eu fort à faire entre 476 et 471 avec
les Etrusques etavec Thrasydaios. En 470, au contraire, il installe
son fils Dinomène comme roi d’Etna : c'est le moment où Pindare,
dans sa Z° Pythique célèbre la ville nouvelle. 11 est fort possible que
ce soit aussi le moment où Eschyle fait représenter sa tragédie
d'Etna et remet en scène les Perses. — Il n’y a rien à tirer, pour
la fixation de la date, de la description de l'Etna que contient le
Prométhée. L'éruption, que le Marbre de Paros place en 479 et
Thucydide en 475, a dû être suivie, comme il arrive presque tou-
jours, d’une période d'activité du volcan, qui aura duré plusieurs
années — ce qui explique également le flottement des témoignages
au sujet de la date. Dans ces conditions, Eschyle peut avoir assisté
à une éruption tout aussi bien en 470 qu’en 476. Rien ne prouve
d'ailleurs que sa description ne soit pas une simple imitation d'un
modèle littéraire, dont Pindare se serait inspiré aussi.
? Cette tragédie s'appelait Efna, Atrvat, d'après le Medrceus( Vue, 8),
les Etnéennes, Airvaïtat, d'après d’autres manuscrits (Vie, ibid.) et
d’après le Mediceus lui-même (Catalogue, 1. 1 et 2).
INTRODUCTION v
ses concurrents!. L'année suivante, Eschyle obtient
le prix avec la tétralogie thébaine dont faisaient partie
les Sept. Il est encore vainqueur en 458 avec l’Orestie.
Puis il reprend la route de la Sicile. Il est difficile
cette fois de deviner le motif de son départ. Un mot
d’Aristophane? laisse entendre que le poète avait des
raisons de bouder les Athéniens. Il se peut qu’il n’ait
pas approuvé la politique intérieure de l’Assemblée.
Il mourut à Géla en 456/5. La légende veut qu’un
aigle, prenant son crâne chauve pour un rocher, ait
laissé tomber sur lui une tortue. Il est inutile de
chercher une explication à ces niaïseries. D’après la
Vie, son tombeau devint l’objet d’un culte : les
acteurs lui offraient les sacrifices qu’on offre aux
héros.
Du caractère de l’homme nous ne savons rien. Il
avait laissé le souvenir d’une âme hautaine et passion-
née, si l’on en juge par le portrait qu’Aristophane
trace de lui cinquante ans plus tard et dont l’ensemble
peut être exact.
L'œuvre d'Eschyle. Eschyle avait composé des élégies.
Sa nature La Vie prétend même qu'il aurait
@\sa portée. été vaincu par Simonide dans un
concours institué pour célébrer les morts de Mara-
thon; mais le fait est rapporté pour expliquer son
départ de Grèce : il reste douteux.
1 Il n’est pas nécessaire de lier à cette victoire de Sophocle l’anecdote
invraisemblable des stratèges juges du concours que nous raconte
Plutarque (Cimon, 8) et dans laquelle Eschyle est le vaincu.— L'af-
firmation de la Vie, 6, est suspecte; d’ailleurs, elle ne se rapporte
pas nécessairement à la première victoire de Sophocle.
? Gren. 807. Eschyle, lésé par Euripide, refuse de recourir aux
Athéniens. Il les reconnaît comme les seuls juges compétents en
matière littéraire (809 sq.); mais il ne veut pas «faire affaire avec eux»
— sans doute, dit Dionysos, parce qu'il « estime qu'il y a sis eux
VI INTRODUCTION
L'étendue de son œuvre dramatique ne peut être
déterminée avec certitude. D’après Suidas, il aurait
composé 90 tragédies !. La Vie est suivie d'un cata-
logue de titres, disposés sur quatre colonnes, qui
comprend 72 noms. On a supposé qu’une colonne
s'était perdue et que le nombre total des titres
était de 90. L'hypothèse est loin d’être sûre.
D’après la Vie, il remporta 13 victoires, sans
compter celles qu’il obtint après sa mort. Suidas,
qui sans doute compte aussi ces dernières, lui en
attribue 28.
La tragédie attique, telle que l’a créée Eschyle, à
emprunté quelque chose à tous les genres antérieurs.
Mais elle se distingue nettement de chacun d’eux. Elle
se distingue, en particulier, du lyrisme choral, dont
elle sort directement, par un élément nouveau, L'ac-
tion. Un chœur d’Eschyle n’a pas la sérénité immobile
d’une ode de Pindare : il vaut avant tout par le
mouvement, il est déjà en lui-même un drame?.
Les idées morales dont s'inspire la tragédie ne sont
pas toutes nouvelles non plus. Beaucoup se trouvent
dans Homère. Il en est une pourtant qui est à peu
près étrangère à Homère : c’est l’idée de justice.
Mais elle apparaît déjà, avec une vigoureuse netteté,
dans Hésiode, et, dès lors, elle s'impose. Elle s’altère
trop de malandrins ». Eschyle avait peut-être exprimé son mépris
pour un personnel politique, qui ne lui rappelait ni Aristide ni
Cimon.— Le texte d’Aristophane, en tout cas, exclut formellement
l'idée qu'il ait eu à se plaindre du public athénien. Il ne me semble
pas non plus pouvoir se rapporter au procès d’ &cééeux : Eschyle
n’avait pas eu à se plaindre des Jurés athéniens, car il est bien
certain qu'il n'avait pas été condamné.
1 D’après la Vie, 70 tragédies, plus 5 drames satyriques ; maïs ces
chiffres sont très probablement altérés.
? C'est ce que feront ressortir, j'espère, les indications rythmiques.
dont j'ai accompagné la traduction.
INTRODUCTION vil
parfois, se déforme même sous l'influence des pas-
sions politiques ou des superstitions religieuses;
mais elle domine partout. Eschyle comprend que
l'essence du drame doit être cette idée de justice, qui
s’est incorporée à la définition même de l’homme.
Tout acte humain pose une question de droit. La
tragédie traitera donc des questions de droit.
Mais les questions de droit sont souvent obscures.
La vie met en opposition des droits différents et éga-
lement respectables : le monde offre partout le spec-
tacle de droits en conflit. Dans cette mêlée, comment
discerner où est la justice? Et, quand on l’aura décou-
verte, comment la dégager aux yeux de tous de
façon si nette que le public se porte tout entier du
côté que veut le poète et sorte de cette attitude de
nonchalance sceptique qui est l'attitude ordinaire des
foules devant les problèmes moraux? Par indifférence,
lassitude ou paresse d’esprit, elles ont tendance à
admettre que, dans un conflit, le Droit peut être des
deux côtés à la fois. C’est une erreur, une erreur
qui ruinerait toute morale : le Droit n’est jamais que
d’un côté. Mais — et c’est là l’idée nouvelle et origi-
nale d'Eschyle — « le Droit se déplace! ». L'homme
ne sait pas le retenir. Il veut toujours plus que son
droit, il dépasse son droit, et le Droit émigre du
côté adverse. Les vengeances humaines toujours
dépassent les fautes, et les crimes vont ainsi s’engen-
drant les uns les autres. À ce mal il n’est qu'un
remède, la vertu que les Grecs se vantent d’avoir
reconnue comme la vertu suprême, la modération, la
cœppoobvn, qui dit aux hommes : &« Mnôëv &yav, rien
4 Ch. 308 Tà dixatoy metraGbaiver.
VIII INTRODUCTION
de trop. » S'il sait se modérer, l’homme qui a pour
lui le Droit saura le conserver ; s’il se laisse aller à
ses passions, même les plus légitimes, le Droit
passera à ses adversaires. Ce n’est pas là, assurément, :
toute la philosophie d'Eschyle ; mais c’est peut-être
celle de ses idées qui explique le mieux la compo-
sition de plusieurs de ses drames.
IT
LE TEXTE D'ESCHYLE
Le texte d’Eschyle porte des traces multiples
d’altération. Qui prétend le corriger doit d’abord
apprendre où et comment il a pu s’altérer : établir
l’histoire du texte est le premier devoir de tout édi-
teur{.
Notre texte remonte à Eschyle,
Le texte d'Eschyle ; à 0 ue - >.
D Do ce FN TE est-à-dire au manuscrit qu il
remettait aux acteurs et qui,
recopié à un certain nombre d'exemplaires, était ensuite
misen vente à Athènes?. Et cependant, admettons qu'un
miraculeux hasard nous rendit, je ne dis pas une de
ces copies, mais le manuscrit même d’Eschyle* :
celui qui voudrait le reproduire dans la forme que
1 L'essentiel sur ce sujet avait été dit déjà par certains philologues
du siècle dernier, notamment par Elmsley ; mais l'exposé le plus
riche et le plus précis de la question est maintenant celui de
Wilamowitz, Einleitung in die griechische Tragôdie, p. 120-219.
? Que les tragédies, une fois représentées, fussent ensuite publiées,
c'est ce qui résulte de plusieurs témoignages, en particulier
d’Aristophane, Gren. 52-53, 1113-1116.
8 C'était ou des tablettes de hois enduites de cire ou un rouleau
de papyrus — moins probablement une peau de chèvre ou de mou-
ton (dtp0Epa).
INTRODUCTION 1x
nous donnons aujourd’hui à nos éditions serait encore
plus embarrassé que devant un manuscrit du Moyen-
Age; il risquerait, en tout cas, de commettre des
erreurs nombreuses.
Il nous est facile en effet, grâce aux inscriptions
et aux papyrus les plus anciens, de nous représenter
ce manuscrit. Les mots n'étaient point séparés; la
ponctuation était rare, presque nulle; la répartition
des vers entre les personnages n’était marquée que
par des tirets, et, probablement, sans beaucoup de
régularité ni de constance ; les parties lyriques n’étaient
point divisées en vers, mais disposées comme de la
prose. L’alphabet employé était l'alphabet ionien ! :
n était donc distingué de £, & de 0; mais er était repré-
senté par #, ov par c. Les consonnes finales s’assimi-
milaient le plus souvent aux consonnes initiales des
mots suivants ; une lettre n’était jamais redoublée ;
l'écriture n’indiquait ni élision ni crase.
Qu'en résulte-t-il? Que la tradition même la plus
pure est absolument sans autorité sur un grand
nombre de points. Le manuscrit d’Eschyle ne nous
apprendrait pas si nous devons lire en certains passages
êc Ou eîc, - ovtec Ou -o0vtec*. Pour en décider, nous
devons nous guider sur d’autres indices, de rythme ou
de grammaire. À défaut de tout indice, nous ne pou-
vons qu'adopter une règle conventionnelle : écrire ëc,
par exemple, partout où la métrique n’'exige pas etc°.
Eschyle écrivait &c : l’acteur prononcait ëç ou eiç sui-
1 Dès le commencement du v° siècle, on employait l'alphabet
ionien en même temps que l’alphabet attique — ou même de préfé-
rence à l'alphabet attique, comme le prouvent les inscriptions funé-
raires : cf. IG I Suppl. hkgr1!-ho1%.
? Ainsi otuyôvres ou otuyoüvtec (Suppl. 80).
* C'est la règle qui a été suivie dans cette édition.
x INTRODUCTION
vant le rythme du vers — ou, à certaines places du
vers, suivant son sentiment personnel de ce rythme.
Il pouvait même se trouver là en désaccord avec le
poète et, à la fin d’un vers iambique, par exemple,
déclamer ëc oëpavév, alors qu'Eschyle eût voulu faire
entendre sic oùpavév : l'écriture, en pareil cas, ne
suffisait pas à rendre l'intention du poète. — Il en est
de même pour la coupe des mots. Faut-il lire au
v. 223 des Perses, Kratéy' &uaupo0oBau ou KATO YO
uœupoOcBo ? le manuscrit même d’Eschyle ne nous
permettrait pas de répondre. Il ne nous renseigne-
rait pas davantage sur la structure des parties
lyriques; et il est plus que probable aussi qu'il ne
lèverait aucun de nos doutes sur l'attribution de tel
vers à tel personnage. Même au cas où notre tradi-
tion serait absolument pure, le rôle d'un éditeur
d'Eschyle ne serait donc pas uniquement celui d’un
copiste consciencieux. Ce rôle devient des lors d’au-
tant plus important et délicat que la tradition est
moins pure. Il nous faut par conséquent nous rendre
compte avant tout de ce que représente cette tradi-
tion.
Il se peut que les premières copies des pièces
d'Eschyle aient été très soignées et à peu près
exemptes de fautes; mais il n’est pas douteux qu’elles
n'aient été, après la mort du poète, exposées à des
altérations de toute sorte, à mesure que croissait sa
popularité. Nous savons que les reprises des pièces
d'Eschyle ont été fréquentes au v° siècle. D’après
l’auteur de la Vie, un décret du peuple accordait
d'avance un chœur à quiconque s’offrait à remettre à
la scène une tragédie d’Eschyle!. Les poètes de sa
4 Vie, 11; cf. sch. Ar. Ach. 10.
x
INDRODUCTION XI
famille, Euphorion, Philoclès, Morsimos, Astydamas,
ont dû user plus d’une fois de ce privilège : il serait
imprudent d'affirmer qu'ils ont toujours respecté
scrupuleusement le texte primitif. Au rve sièclel, ce
sont les acteurs quise chargeaient de reprendre chaque
année une tragédie ancienne. Ils préféraient en géné-
ral Euripide aux autres tragiques; il n’est pas pro-
bable cependant qu'Eschyle ait été systématiquement
laissé de côté par eux, et, en ce cas, il est invrai-
semblable qu'ils n'aient pas corrigé quelque peu les
pièces qu'ils présentaient de nouveau au concours ?.
Une preuve certaine de la liberté avec laquelle 11s
traitaient les œuvres anciennes, c’est la décision prise
par Lycurgue de faire établir un texte officiel des trois
grands tragiques, dont il serait interdit aux acteurs
de s'écarter. Il ne s'agissait pas là évidemment d’un
travail critique, coupant court d’avance à toute
recherche postérieure sur le texte — sans quoi les
grammairiens d'Alexandrie n'auraient eu qu'a le
recopier — mais d’une simple mesure de conserva-
tion, destinée à arrêter la déformation progressive
des œuvres du v° siècle. Nous pouvons nous imaginer
aisément jusqu'où eût pu aller cette déformation, en
songeant à celle qu'ont subie, par exemple, en peu
d'années les opéras de Mozart et aux difficultés que
rencontrerait aujourd'hui celui qui voudrait connaître
le texte primitif de Don Juan.
* A partir de 386: cf. IG II 371 b, et A. Wilhelm, Urkunden dra-
matischer Aufführungen in Athen, p. 23.
? Voyez l'Argument du Rhésos, qui cite un prologue apocryphe de
la pièce et l'attribue aux acteurs. Pour les capricieuses exigences
des grands acteurs tragiques, cf.Arist. Pol. VII 1336 b 27.— Compa-
rez aussi Quintilien (X 1, 66), dont le témoignage toutefois ne doit
pas être pris trop à la lettre.
XII INTRODUCTION
Pendant les 1iv° et ine siècles les tra-
giques ont été l’objet de travaux impor-
tants. Les Péripatéticiens, en particulier,
se sont attachés à recueillir les documents relatifs à
l'histoire du théâtre athénien, à tracer la biographie
des poètes et même à rechercher les sources où ils
avaient puisé, à étudier par conséquent les légendes
dont ils avaient tiré leurs tragédies. Mais c’est seule-
ment à Alexandrie, vers la fin du mi et le commence-
ment du n° siècle qu’on s’occupa d'établir une véritable
édition des tragiques. Alexandre d'Étolie avait déjà
rassemblé et classé à la Bibliothèque les divers
exemplaires des tragédies et des drames satyriques;
Callimaque en avait dressé un répertoire méthodique
dans ses Tableaux, qui embrassaient l’ensemble de
la littérature grecque; Aristophane de Byzance, le
premier, voulut faire œuvre d’éditeur, et c’est son
texte, le premier texte critique d’Eschyle, qui, plus
ou moins altéré, est arrivé jusqu’à nous à travers les
manuscrits du Moyen-Age.
L'édition
aléxandrine.
Aristophane de Byzance s’est évidemment servi
d’un grand nombre de manuscrits. Il a cherché à
être complet et à éliminer le moins de vers possible :
dans l’état d'incertitude où il trouvait le texte, il
craignait sans doute de laisser perdre des vers qui
pussent être d’'Eschyle, et, d’autre part, il avait la
faculté, tout en conservant tel ou tel vers, d'indiquer
par un signe critique l'opinion qu'il avait sur son
authenticité. Il y a dans notre texte des doublets évi-:
dents : ces doublets figuraient dans l’édition d’Aris-
tophane; mais cela ne signifie pas qu’Aristophane en
eût méconnu le véritable caractère : il avait pu les
conserver en les notant de l’obel. L’obel a disparu :
INTRODUCTION XII
n’en concluons pas que les Alexandrins ne les avaient
pas suspectés. — Aristophane avait cherché aussi à
introduire, dans le texte de chaque auteur, une cer-
taine unité orthographique. Enfin, il avait divisé les
parties lyriques en strophes et en vers, chose néces-
saire pour qui veut s'assurer de l’authenticité d’un
texte poétique, le contrôle de la métrique étant le
plus sûr de tous. Nous entrevoyons assez mal le
système orthographique qu'il avait suivi; son système
côlométrique nous échappe entièrement : des métri-
ciens postérieurs ont fait prévaloir les leurs, les
scribes n’en ont respecté aucun; nos manuscrits, sur
ce point, présentent donc la plus grande confusion.
De ces faits il faut pratiquement conclure que nous
ne sommes liés par le texte traditionnel ni en ce qui
concerne le nombre des vers, ni en ce qui concerne
l'orthographe, ni en ce qui concerne la côlométrief.
Sur aucun de ces trois points, notre texte ne repré-
sente l'opinion d’Aristophane de Byzance.
L'école de Pergame avait-elle publié une édition
d'Eschyle destinée à faire concurrence à l’édition
alexandrine? Nous l’ignorons. Ce qui est certain,
c'est que l'édition d’Aristophane a formé une sorte
de vulgate pendant les siècles suivants. Quand
Alexandrie perd sa prééminence, Rome devient le
centre des études littéraires. Mais, à Rome, les édi-
ditions critiques ne suflisent plus aux nouveaux lec-
teurs des grands classiques athéniens : ils demandent
des éditions commentées. C’est Didyme qui rédige
? Dans cette édition, les parties lyriques ont toujours été divisées,
non en périodes, mais en x&hx. On n'a fait qu'une exception à cette
règle: pour des raisons purement typographiques, on a conservé la
division usuelle de deux strophes dactylo-épitritiques du Prométhée
(526 sqq. ; 887 sqq.)
XIV INTRODUCTION
alors le commentaire d'Eschyle. Ce commentaire,
dont nos scholies nous conservent d'importants
fragments, ne témoigne ni d’une grande originalité
ni d'un goût très sûr; il a seulement le mérite d’être
une compilation de travaux antérieurs, et, pour maint
passage, il nous permet de remonter jusqu'à l'inter-
prétation des Alexandrins. En revanche il nous four-
nit peu de variantes : il ne nous fait pas entrevoir un
texte différent de celui d’Aristophane.
À la même époque, on reprend les travaux lexico-
graphiques dont Aristophane, à Alexandrie, et Cratès,
à Pergame, avaient déja donné l’exemple. Didyme,
Théon, Pamphile et, un peu plus tard, Diogénianos,
rassemblent dans leurs lexiques un grand nombre
d'expressions qui, peu à peu, vont disparaître de la
vulgate d'Eschyle, où elles seront remplacées par des
mots moins étranges ou moins archaïques. Hésychios,
qui vers le ve siècle, recopie en partie Diogénianos,
nous aide ainsi à retrouver le texte du 1°" siècle,
alors que le texte de son époque — celui-là même
qui nous est parvenu — est déjà fautif.
L'âge d'Hadrien est une époque
de renaissance littéraire: mais
celte renaissance, qui exalte la
rhétorique et la sophistique, rejette au contraire au
second plan la grande poésie. C’est à cette époque,
sans doute, que l’œuvre des tragiques commence à
effrayer par son étendue : on éprouve le besoin d'y
faire un choix. On voit apparaître alors un recueil de
pièces choisies de chacun des trois grands tragiques.
Il semble bien qu’un même homme ait été l’auteur
des trois recueils. Plus d’une pièce en effet paraît
avoir été choisie, chez tel ou tel tragique, pour per-
L'édition d'un Choix
de tragédies.
INTRODUCTION xv
mettre une comparaison avec des pièces de ses
rivaux. L'ordre des pièces peut aussi répondre à une
préoccupation pédagogique : Promethée, qui figure en
tête du recueil d'Eschyle, est manifestement, pour
des élèves, la plus facile à comprendre des tragédies
du poète!. L'auteur du Choix était sans doute un
grammairien.
Le Choix, pour Eschyle, comprenait trois pièces
particulièrement curieuses à des titres divers, Promé-
thée enchaïné, Les Sept contre Thèbes, Les Perses, une
trilogie entière, l'Orestie, enfin Les Suppliantes. La
publication de ces Choix a certainement contribué de
bonne heure à la perte des autres tragédies. Pour
Eschyle et Sophocle, les Choix sont seuls parvenus
jusqu à nous; pour Euripide, outreun Choix analogue,
une partie de l'édition des Œuvres complètes nous a
aussi été conservée. Mais la tradition suivie dans le
Choix et dans les Œuvres complètes était manifeste-
ment la même. Une preuve en est dans les scholies,
maladroitement extraites de l’édition complète et qui
n'ont pas été adaptées à l'édition abrégée. Cette tra-
dition, selon toute vraisemblance, est celle de
Didyme, c’est-à-dire celle des Alexandrins.
Le Choix, s'étant donc imposé peu à peu, a fait négli-
ger les éditions complètes. Quand, au 1ve siècle, a com-
mencé la vogue du codex, le Choix a été transcrit sur
parchemin, tandis que les Œuvres complètes demeu-
raient sur papyrus. Elles étaient dès lors condamnées
à périr : le Choix seul a survécu. Il en a été là pour
les tragiques comme pour la plupart des auteurs grecs :
c'est le jugement des 1ve et ve siècles qui a décidé de
1 I! va de soi qu un éditeur moderne n'a pas à respecter un ordre
de ce genre. On a adopté, dans cette édition, l’ordre chronologique.
XVI INTRODUCTION
leur survivance. Les écrivains qui n'étaient pas appré-
ciés de cette époque ont péri tout entiers; ceux qui
en étaient goûtés ont été transcrits sur parchemin et
ont franchi ainsi la tourmente des trois siècles sui-
vants, qui a englouti les autres. Les tragiques étaient
devenus alors des classiques; dans les écoles, on
lisait de chacun d’eux un recueil de pièces choisies :
c'est ce Choix, dont la formation remontait probable-
ment à trois cents ans déjà, qui a été seul transcrit
sur codex, avec un commentaire dans les marges. Un
exemplaire de ce Choix s’est conservé dans quelque
bibliothèque jusqu’au 1x° siècle et a servi d’archétype
à tous nos manuscrits médiévaux.
La Renaissance Avec la fermeture de l’École d'Athènes,
du IXe siècle. en 529, commence pour la littérature
Le Mediceus. : ps
classique une période cruelle. Une
réaction violente contre le paganisme provoque la
destruction d'innombrables manuscrits. D’autres
tombent en poussière, par la seule action du temps,
sans que personne se soucie d’en prendre copie. La
renaissance commence vers 850, avec le rétablissement
de l’Université de Constantinople. Photios, à Cons-
tantinople, Aréthas, à Césarée, déploient alors la plus
vigilante activité pour retrouver les grands écrivains
de la Grèce et leur assurer une vie nouvelle, en les
publiant avec soin. C’est à eux que nous devons en
particulier, les deux beaux manuscrits qui nous ont
conservé le texte de Platon. C’est peut-être à Photios
que nous devons aussi la copie qui a servi de modèle à
nos manuscrits d'Eschyle. On peut, sans invraisem-
blance, se représenter ainsi les faits. Un codex du v°
ou du début du vie siècle, écrit en onciales et contenant
le Choix de tragédies d’Eschyle, avec commentaire,
INTRODUCTION XVII
est retrouvé un jour dans la Bibliothèque patriarcale.
Sous, la direction de Photios, on en fait la transcrip-
tion en minuscules. Cette première copie donne nais-
sance à un certain nombre d’autres copies. Le plus
ancien manuscrit que nous possédions d'Eschyle, le
Mediceus, est une de ces copies.
Le Mediceus (Laurentianus xxx 9) ne contenait
primitivement que les sept pièces d'Eschyle et les
Argonautiques d’'Apollonios de Rhodes ; on y a joint
les sept pièces de Sophocle, en les plaçant avant celles
d'Eschyle, et on a paginé le tout à nouveau. Le Medi-
ceus est mutilé : le 18° quaternion a disparu tout
entier; du 19° il ne reste qu’une feuille, celle qui
comprend la première et la dernière page. Le manus-
crit fut acheté par Aurispa, à Constantinople, vers
1423, pour Niccolo Niccoli. On ignore de quelle
bibliothèque il sortait. On ne sait pas davantage où il
a été composé. Ce n’est pas un livre de luxe. Le
scribe use d'un type d'écriture qui est également
éloigné de la calligraphie et d’une cursive négligée et
qui convient bien à un livre d'étude. Le manuscrit
semble appartenir à une période de transition : on le
date de l’an 1000 environ. L'étude des différentes
mains permet de se figurer ainsi la façon dont Ja
tâche a été répartie entre les différents copistes. Un
directeur du travail — peut-être un vieux moine,
ayant déjà quelque expérience de ce genre de
besogne — distribue la tâche à ses aides. Pour
Eschyie, ceux-ci semblent avoir été au nombre de
deux : le premier, très consciencieux, a transcrit le
début des Perses (1-705); l’autre, un peu moins soi-
gneux, tout le reste du texte. Ils portaient les pages
achevées au vieux moine, qui les revisait en les
XVIII INTRODUCTION
comparant à l'original, corrigeait les erreurs, réparait |
les omissions, et, enfin, copiait lui-même les scholies
en petiie onciale, pour les distinguer du texte. Dans
cette édition, on désignera par M (ou M) les leçons
dues aux premiers copistes, par M? les corrections du
reviseur. |
.De la place même qu'occupe le Mediceus dans
l'histoire de la tradition il résulte qu'il peut offrir
trois sortes de fautes : celles qu'il doit au premier
archétype, le coder du v* siècle ; celles qui proviennent
de la transcription en minuscules de cet archétype au
ix° siècle; celles qui viennent des scribes du Mediceus
lui-même — ou des manuscrits intermédiaires entre
la première copie et le Mediceus, si celui-ci n’a pas
été transcrit directement de celle-là.
Les premières sont incurables. Ni la méthode la
plus sûre ni la divination la plus pénétrante n'y
sauraient porter remède. Seule, la tradition indirecte,
c'est-à-dire la citation du passage par un ancien,
nous permet, en pareil cas, de retrouver le véritable
texte. Ce genre d’altérations n’est malheureusement
pas rare : nous en avons plus d’une preuve. L’exem-
plaire du v® ou vi siècle auquel remonte notre texte
était assez négligé. Bien des fautes s'étaient glissées
dans ces éditions hâtives que multipliaient les parti-
sans des classiques, au moment où, vivement
attaqués par les chrétiens, ils cherchaient à retenir
une influence qui leur échappait. Les violences
commises contre la grammaire ou le mètre nous per-
mettent parfois de dénoncer avec assurance l’altération
— sinon d'y remédier; mais il est des cas où per-
sonne n’eût pu même la soupçonner. Le vers 6 du
Prométhée dans le Mediceus est : &daupavtivais TÉÔN=
INTRODUCTION XIX
ou Ëv &pphktroic nétpouc, et ce texte est aussi celui des
manuscrits plus récents. L’absurdité en est évidente;
mais il n’est pas douteux qu'il se serait trouvé des
éditeurs pour l’adopter, en déclarant qu’on ne peut
aller contre « l'unanimité des manuscrits », si, par
bonheur, les scholies d’Aristophane ne nous avaient
conservé le véritable texte : à&Sauavtivov Seou@v ëèv
&pphktouc rédac. « L’unanimité des manuscrits » ne
saurait prévaloir contre le bon sens — alors surtout
que cette unanimité ne représente nullement l’accord
de diverses recensions anciennes, mais seulement une
médiocre édition du v° siècle. — Le vers 111 de
lAgamemnon, dans le Mediceus et dans tous les
autres manuscrits qui contiennent la pièce, est
mére oùv Oopl Sikac rpéktopr Bobproc 8pvis. Le sens est
satisfaisant; mais la métrique indique qu'il y a faute.
Qui eût pu cependant deviner le véritable texte, si
Aristophane ne l'avait cité lui-même dans les Gre-
nouilles (1289) : méuner oùv Sopl ka yepl TpékTope
Boüpuoc pris ? Le mot &ikac est une glose au mot
rpéktopr, qui s'est introduite dans le texte et en a
expulsé Kai yepi. — Au vers 677 de la même pièce,
tous nos manuscrits donnent: Kat Côvta Kat BAérovta,
et ces mots ne prêtent guère au soupçon. Mais on lit
dans Hésychios : yAopév te kat Blériovta: &vri to Lâôvte.
N'est-il pas évident qu'Hésychios — ou plutôt
Diogénianos — lisait ici dans son édition ylopév *e
kat Blérovta et que Kat Zävra est encore une glose qui
s'est substituée à l’expression originale? — Il y a
dans notre texte traditionnel plus d’une corruption
du même genre que nous ne pouvons corriger. N’en
accusons pas les moines du Moyen-Age : ils n’en sont
pas responsables. L’altération remonte plus haut.
XX INTRODUCTION
Les fautes qui sont dues au uetayapaktnpiouéc,
c’est-a-dire à la transcription des onciales en minus-
cules, se répartissent très inégalement entre les
diverses pièces : elles sont rares dans les premières
tragédies ; elles sont très fréquentes au contraire.
dans les Suppliantes, la dernière pièce du Choix, qui
a paru sans doute la plus difficile à la fois et la moins
intéressante aux Byzantins qui avaient déjà transcrit
les six autres. Leur travail témoigne d’une lassitude
et d’une, négligence extrêmes. Il se peut aussi que
les dernières pages de leur modèle fussent effacées
ou déchirées. La plupart de ces fautes sont d’ailleurs :
aisées à reconnaître, et elles ont été corrigées depuis
longtemps par les érudits de la Renaissance ou par
les grands critiques anglais de la fin du xv* et du
commencement du xix® siècle. Elles proviennent en
général de la confusion de l'A et du A ou du A (keaoo
pour k£oo, Suppl. 16; «tôvns pour atav fc, 1bid. 254),
de l’Y et du T (rétro pour kite, tbid. 923), du F et du
T {uéy’ pour uer(&), ibid. 444), du © et de l'O (&péevr’
pour &pBévr’, ibid. 4 ; £o ëv pour £ÆBev, tbid. 66).
Elles proviennent aussi d’une mauvaise séparation
de mots (&A' &ote pour &oc «e, 1bid. 768). Souvent
enfin elles sont dues à la prononciation, soit que la
transcription fût dictée, soit que le scribe se dictât
à lui-même le texte à mi-voix (&prrayec pour äprrayatc,
ibid. 510). Il se peut que quelques fautes de ce genre
subsistent encore dans notre texte; la plupart en ont
été cependant effacées, et de façon définitive.
Les fautes dues à la négligence des scribes du
Mediceus, confusions entre des abréviations (Kai et &c)
ou des lettres (B et «) qui se ressemblent dans la
minuscule, sont encore plus rares. Le texte du
INTRODUCTION XXI
modèle se laisse aisément rétablir. Ces copistes
_ n'étaient pas des savants; mais ils faisaient conscien-
cieusement leur besogne. Le reviseur, plus instruit et
plus attentif, a en outre confronté la copie avec l’ori-
ginal et corrigé leurs erreurs. Les fautes qu'il a
laissées viennent du modèle et même, nous l’avons vu,
de plus loin encore.
Le Mediceus nous offre lui-même, d’ailleurs, des
moyens de le corriger. Il contient des variantes : les
unes ont été introduites par le reviseur à la place des
leçons du scribe; d’autres sont simplement propo-
sées par lui entre les lignes ou dans les marges du
texte. Toutes doivent être soigneusement examinées.
Il semblerait au premier abord que toute leçon de M?
dût être préférée aux leçons de M, lorsqu'on a admis,
comme nous l'avons fait, que le rôle de M? a consisté
à collationner la copie sur le modèle et à corriger les
inexactitudes de M!. Il est pourtant des cas où il faut
accorder plus de confiance à un ignorant qu’à un
demi-savant : il y a lieu, par conséquent, de croire
parfois M! de préférence à M?. Il n'est pas rare que
M1 nous ait conservé la vraie leçon — ou une leçon
de nature à nous mettre sur la trace de la vraie leçon
— tandis que M? a conjecturé ou emprunté ailleurs
une leçon manifestement inférieure. Il ne convient
pas ici de s'imposer des règles rigides : le bon sens
et le goût conservent tous leurs droits.
Ce qui est sûr, c’est que M? use de sources
qu'ignore M!. Quand, à côté de la leçon de M!, M?
note une autre leçon, faut-il donc croire qu’il a sous les
yeux, outre le modèle copié par M1, d’autres manus-
crits? Ce n’est pas probable : les corrections et addi-
tions de M? ne semblent pas indiquer des sources
3
XXI! INTRODUCTION
essentiellement différentes du modèle de M. Toutes
les vraisemblances sont pour une autre solution : ce
modèle contenait des variantes; M!, qui n'avait pas à
copier les scholies, n’avait pas davantage à copier les
variantes; c'était la tâche réservée à M°, qui usait
pour cela d’un type d'écriture différent. Ces variantes
provenaient-elles de l’archétype du v° siècle? ou
avaient-elles été recueillies dans d’autres manuserits
anciens? La première hypothèse est de beaucoup la
plus probable. L'unité de notre tradition est si évi-
dente qu'on ne peut guère supposer que la source
n'en soit pas un exemplaire unique, échappé au
naufrage des vire et virr° siècles. Si quelques manus-
crits aussi ou plus anciens s'étaient par hasard con-
servés, ils ont dû être d'autant plus négligés qu'ils
étaient d’une lecture difficile, tandis que des copies
en minuscules du premier exemplaire retrouvé se
multipliaient rapidement et offraient à tous un texte
aisé à lire. Ils ont dû ainsi disparaître assez vite,
sans avoir été utilisés. Nous possédons, d’ailleurs,
aujourd’hui plusieurs fragments d'éditions antiques,
avec variantes en marge ou entre les lignes : nous
pouvons donc nous figurer aisément l’aspect de notre
archétype.
Il est certain d’autre part que le Medi-
ceus — ou le modèle du Mediceus — ne
reproduit pas toutes les variantes de
l’archétype. Nous trouvons dans d’autres manuscrits
des variantes qu'il ignore. Ces manuscrits méritent
donc d’être examinés à leur tour.
Les Suppliantes et l'Orestie semblent avoir été peu
goûtées des Byzantins : les Suppliantes et les Choé-
phores ne nous ont été conservées que par le Mediceus.
Les autrés
manuscrits.
INTRODUCTION XXIII
L'Agamemnon et les Euménides avaient cependant
intéressé un lettré, qui avait joint ces deux
tragédies à son édition du groupe Prométhée, Les
Sept, Les Perses. Son exemplaire a servi d’original à
trois manuscrits, le Farnesianus, 1 E 5, de la fin du
xiv® siècle, le Forentinus ou Laurentianus xxx1 8 et
le Venetus ou Marcianus 616, qui paraissent être
tous deux du commencement du xv® siècle. Ces trois
manuscrits ont des fautes et des lacunes communes
qui trahissent une même origine et les distinguent
nettement du Mediceus. Un manuscrit du xmi° siècle,
le Venetus ou Marcianus 468, qu’on appelle aussi
« manuscrit de Bessarion », contient également les
vers 41-348 de l’Agamemnon. Il ne se rattache étroi-
tement ni au Mediceus ni aux trois autres manuscrits.
En revanche, les trois premières pièces du Choïx,
Prométhée, Les Sept, Les Perses, ont joui d’une véri-
table faveur auprès des Byzantins, qui en avaient
formé un nouveau Choix, dont les éditions ont été
nombreuses pendant plusieurs siècles. Quelques
manuscrits du xfr° et du xiv® siècle nous en sont
parvenus !. Ces manuscrits ne dérivent pas du Medi-
. ceus. Le fait ne peut plus être contesté : les passages
où, la leçon de M étant fautive, ils nous fournissent la
vraie leçon, sans que celle-ci puisse être raisonna-
blement attribuée à une conjecture heureuse, sont
4 On trouvera l'énumération de ces manuscrits et de ceux de la
classe suivante dans l’editio maior de Wilamowitz, p. XV sqq. Je
crois inutile de la reproduire ici, puisque je ne les cite pas indivi-
duellement dans mon apparat critique. C’est d’après la classification
et les collations de Wilamowitz (complétées par celles de G. Hermann)
que j'ai rédigé cet apparat; mais je me suis assuré de leur exacti-
tude par de fréquents sondages dans les manuscrits de Paris.
Pour le Mediceus, jen ai eu constamment sous les yeux la repro-
duction photographique : elle m'e partout confirmé l'excellence de
la collation de Vitelli.
XXIV INDRODUCTION
trop nombreux et trop frappants, pour que l'hésita- .
tion soit permise. Par d’autres côtés, toutefois, ils se
rapprochent trop du Mediceus, pour qu’on puisse
admettre qu’ils dérivent d’un archétype différent. Ils
doivent donc représenter une édition byzantine, peut-
être contemporaine de M, dérivée de la même source,
à laquelle elle avait emprunté moins de scholies, mais
parfois plus de variantes que M. Leur valeur est donc
à peu près égale à celle de M; toutes leurs leçons
doivent être soigneusement recueillies et appréciées.
À cette classe de manuscrits s’en ajoute une autre,
un peu inférieure; c’est celle de quelques manuscrits,
de la fin du xiv° ou du début du xv® siècle, qui repré-
sentent le travail des grammairiens byzantins Thomas
Magister et Démétrius Triclinius ; le Farnesianus,
déja nommé, semble même être de la main de Tri-
clinius. Ils contiennent beaucoup de conjectures,
assez souvent avouées comme telles. Mais rien ne
nous autorise à croire qu'ils n’ont pas aussi retenu
quelque chose de la tradition ancienne. Triclinius,
par exemple, a pu user d'éditions byzantines vieilles
de deux ou trois siècles, où s’étaient peut-être con-
servées des variantes de l’archétype négligées par les
éditeurs plus récents. Nous voyons aisément, par la
comparaison des scholies de M avec celles des autres
manuscrits, la façon dont les éditeurs byzantins
utilisent ou négligent un fonds commun : les
variantes qui accompagnaient le texte dans l’arché-
type n'ont pas été traitées autrement que les scholies.
La méthode qui s'impose à nous devra
donc être éclectique, au moins dans une
très large mesure. Nous nous trouvons
en présence d’un texte éclectique. Les premiers édi-
La méthode
à suivre.
INTRODUCTION XXV
teurs byzantins ont choisi librement parmi les
variantes d'une édition du v® siècle. L'auteur de
cette édition avait déjà choisi librement parmi les
variantes de la vulgate alexandrine. Si nous possé-
dions un des premiers exemplaires de cette vulgate,
nous reconnaîtrions qu'Aristophane lui-même avait
fait une édition éclectique en choisissant librement
parmi les leçons que lui fournissaient les manuscrits
de la Bibliothèque d'Alexandrie, et nous ne pourrions
nous dispenser de choisir à notre tour, d’après des
raisons de style et de goût, tout comme nous sommes
tenus de le faire à l’heure actuelle. Une leçon admise
dans le texte ne devrait pas avoir à nos yeux plus
d'autorité qu'une leçon indiquée dans la marge, car
rien ne saurait nous garantir que la leçon d’Eschyle
est la première plutôt que la seconde. Combien notre
liberté de jugement doit-elle être plus grande encore,
alors que, pendant des siècles, les successeurs
d’Aristophane n'ont cessé d’entretenir un perpétuel
va-et-vient du texte à la marge et de la marge au
texte! C'est là ce que nous ont appris les papyrus,
et de la façon la plus nette. Il faudrait être rebelle
à toute raison pour se refuser à entendre l’enseigne-
ment qu'ils nous donnent.
Ces principes admis, comment les appliquer dans
une édition du genre de celle-ci? La première tâche
de l'éditeur est évidemment de restituer le texte de
l'archétype, en usant de toutes les sources dont nous
pouvons disposer. Remonter plus haut, nous ne le
pouvons que dans les rares cas où la tradition indi-
recte nous permet d'atteindre un texte antérieur à
4 Cf. Victor Martin, Les manuscrits antiques des classiques grecs
et la méthode philologique, Genève, 1910.
XXVI INTRODUCTION
celui de notre archétype, antérieur même parfois au
texte alexandrin. Partout ailleurs il serait vain de
prétendre reconstituer le texte d'Eschyle ; en tout
cas, ce n’est pas ici et aujourd'hui que pareil effort
pourrait être tenté. Mais notre archétype et les copies
qui nous en restent contiennent un assez grand
nombre de corruptions incurables. Depuis la Renais-
sance les philologues se sont cependant efforcés d'y
remédier. Leur travail n’a pas été absolument inutile :
il permet de lire le texte. Si l’on prétendait ignorer
systématiquement toutes les conjectures sans certi-
tude absolue qui ont été faites sur Eschyle, on ne
pourrait publier de quelques pièces qu'un texte
hérissé de croix désespérées. Est-il raisonnable d’en-
lever ces étais discrets, qui ne jurent pas trop avec
l’ensemble, et, en laissant ainsi crouler des pans de
mur entiers, d'altérer encore davantage le véritable
aspect de l'édifice? La seule précaution à prendre,
c’est de ne jamais laisser ignorer au lecteur qu'il ht,
non de l’Eschyle, mais du Godefroi Hermann ou de
l’'Henri Weil — les deux plus habiles parmi ces res-
taurateurs de monuments littéraires. L’apparat critique
est au bas de la page pour lui donner cet avertisse-
ment.
Dans des éditions comme la nôtre,
qui s’adressent à ceux qui veulent
lire Eschyle, et non l’éditer à nou-
veau, l’apparat critique ne doit pas contenir tous Îles
matériaux qui seraient nécessaires pour recommencer
le travail de l'éditeur. Son rôle peut se borner à noter,
avec sincérité et précision, le rapport qui existe
entre la tradition et le texte adopté. Tout ce qui, dans
le texte, n’a pas été fourni par la tradition doit être
L'apparat critique
de cette édition.
INTRODUCTION KXVII
signalé dans l’apparat. Mais tout ce qui se trouve
dans nos manuscrits ne fait pas nécessairement partie
de la tradition. Il faut prévenir ici une confusion : des
fautes ne sont pas des variantes, etun apparat critique
doit être moins un catalogue de fautes qu'un réper-
toire de variantes. La forme de l’apparat dépend
done du plus ou moins de sources dont nous dispo-
sons pour atteindre ces variantes. Dès lors, pour
Eschyle, elle différera suivant les pièces : celles qui
nous ont été conservées par un manuscrit unique ne
doivent pas être éditées comme celles dont nous pos-
sédons un grand nombre de manuscrits. Leur état de
conservation respectif est d’ailleurs bien différent.
Les Suppliantes et les Choëphores ne nous sont
connues que par le Mediceus!. L'apparat critique
notera donc la leçon de M partout où cette leçon a
été corrigée dans le texte. J'ai pensé toutefois qu'il
n'y avait pas lieu de la noter, lorsque la correction
adoptée est une restitution certaine de l’archétype.
Quand, par exemple, au v. 429 des Suppliantes, M
porte +’ &aiotav, écrire T\@c Tàv, Ce n’est pas corriger
le texte, c’est interpréter exactement l’archétype en
onciales, que l'éditeur du 1x° siècle n'avait pas su lire.
Je n'ai pas noté non plus les fautes dues à la pronon-
ciation, comme uevéluw pour pœwélv, Suppl. 109. Il
faudrait débarrasser les apparats une fois pour toutes
de ce fatras, qui ne sert qu'à masquer la véritable
tradition. Mon seul regret est d'enlever ainsi aux
grands érudits français de la Renaissance, en parti-
culier à Turnèbe et à Dorat, un peu de la gloire
‘ Les deux manuscrits de Wolfenbüttel et de l'Escurial {le pre-
mier du xv° siècle, le second du xvi* siècle) ne sont que des copies
du Mediceus.
XXVIII INTRODUCTION
qui leur est due, car ce sont eux qui ont fait faire
au texte ce premier et décisif progrès.
Pour l’Agamemnon et les ÆEuménides, où nous
disposons, outre le Mediceus, de quatre manuscrits,
‘nous n'avons pas le droit, comme nous l'a prouvé
l’histoire du texte, de refuser le témoignage d'aucun
d’entre eux : tous peuvent avoir retenu quelque chose
de la tradition. Notre texte sera donc établi en fonc-
tion de tous ces manuscrits. Cette méthode fera,
d’ailleurs, ressortir la supériorité du Mediceus. Là où
il nous manque — et c'est la plus grande partie de
l’'Agamemnon — le texte reste plus incertain que
dans aucune autre partie d’Eschyle. Triclinius est
alors notre témoin le plus ancien, et ce témoin est
loin d’être sincère et sûr.
Nous sommes mieux partagés en ce qui concerne
les trois pièces étudiées dans les écoles byzantines,
Prométhée, Les Sept, Les Perses : nous en possédons
un assez grand nombre de manuscrits. La valeur de
ces manuscrits n'est pas sensiblement inférieure à
celle du Mediceus. L'importance exceptionnelle du
Mediceus vient de ce qu'il est plus ancien queles aütres
manuscrits et reproduit parfois plus exactement
l’archétype : il faut donc toujours tenir le plus grand
compte de ses leçons et, en particulier, de ses leçons
de première main. Mais, d'autre part, il est certain
que le Mediceus n’a pas conservé toutes les variantes
de l’archétype et que, par conséquent, la véritable
leçon a pu lui échapper plus d’une fois. Dans ces
conditions, il n’y a pas lieu de distinguer M des
autres manuscrits, sauf dans les cas où il donne une
leçon qui ne se trouve nulle part ailleurs. Il y a encore
moins lieu de désigner individuellement chacun de ces
INTRODUCTION _ XXIX
manuscrits. Mettre le lecteur en face de sigles mul-
tiples, quand il s’agit de manuscrits imparfaitement
classés, c’est le forcer à chaque instant à résoudre
un problème, en lui fournissant des données insuffi-
santes ; lui dire que telle leçon est dans ABCD, tandis
que EF ont telle autre, n'a de sens que si l’on peut
en même temps attribuer un coefficient d'autorité
individuel et constant à chacun de ces manuscrits.
Or, tel n’est pas le cas. Tout ce que l'éditeur peut
honnêtement dire au lecteur est ceci : « La tradition
nous offre ici deux leçons. Ce que nous savons de
nos manuscrits ne nous permet pas d'affirmer que
l’une d'elles n'est qu'une conjecture byzantine!. On
peut donc admettre que toutes deux figuraient dans
l’archétype du v° siècle. L'une était dans le texte,
l’autre dans la marge; mais il nous est impossible
de savoir à l'heure actuelle laquelle avait les honneurs
du texte, car les éditeurs byzantins se sont déjà
donné le droit de choisir ; et, fa saurions-nous, nous
ne pourrions pour cela dires qu'elle était aussi
la leçon d'Eschyle, puisque les éditeurs de l’époque
romaine et le premier éditeur alexandrin avaient
déjà pratiqué la même méthode et fait un choix entre
les variantes qui leur étaient fournies. Nous choisis-
sons donc à notre tour, d'après ce que nous savons et
ce que nous croyons comprendre d'Eschyle. Le lec-
teur est libre de même de choisir à son gré, si notre
choix ne le satisfait pas. »
Voici dès lors comment doit être lu notre | apparat
critique du Prométhée, des Sept et des Perses. Toute
111 faut excepter, bien entendu, les conjectures qui nous sont
données comme telles, et je mets dans ce nombre les leçons de M?
précédées du mot opt.
XXX INTRODUCTION
leçon qui n’est pas suivie d’une indication d'origine
est une leçon de manuscrit. Si elle s'oppose à une
conjecture d’éditeur, elle est la leçon de tous les
manuscrits. Si elle s’oppose à la leçon d’un manuscrit,
elle est la leçon de tous les autres manuscrits. Ainsi
( nenépakev Porson : nenépake )) signifie que {ous les
manuscrits ont nenépake et que Porson a été le premier
à ajouter pour le mètre un v éphelcystique. De même
« ônootévo MI : ômepotévo » indique que le Mediceus
a, seul, de première main la leçon ônmootéve, tandis
que tous les autres — et le reviseur même du Medi-
ceus, M? — lisent ônepotévo. De même encore « ote0tar
M? (cf. schol.) : oteûvro » veut dire que tous les
manuscrits, y compris le Mediceus, ont ote0vtou, mais
qu: le reviseur du Mediceus a corrigé ovteûvru en
oteûtar et que le scholiaste commente le singulier
oreûtai. — Si les manuscrits se partagent entre deux
leçons, elles sont mises l’une en face de l’autre, sans
indication spéciale : « âxf : âxot ». Il importe peu de
savoir le nom, et encore moins le nombre des manus-
crits qui ont conservé l’une ou l’autre leçon : les
leçons ne se choisissent pas à la majorité des manus-
crits, et rien ne serait plus dangereux ici qu'une
fausse précision. Il faut cependant établir quelque
différence entre les divers groupes de manuscrits.
Quand une leçon ne se trouve que dans Triclinius
ou dans des manuscrits de son époque, la mention
en est suivie des mots « Tricl. », ou « recc. » (recen-
tiores), ou « rec. », s’il ne s’agit que d’un manuscrit.
L'éditeur veut faire entendre — sans prétendre rien
affirmer — que la leçon a plus de chances d’être
une conjecture byzantine qu’une variante de la tradi-
tion. Enfin l’abréviation « det. » ou « dett. » (dete-
té
INTRODUCTION XXXI
h]
riores) accompagne une leçon empruntée à un ou
plusieurs manuscrits sans autorité : ce n'est par
conséquent qu’une conjecture anonyme du Moyen-
Age ou de la Renaissance — ce qui ne l'empêche pas
d’être peut-être aussi la leçon d'Eschylef.
Ce système, entre autres avantages,
a celui de dégager plus nettement
lesfautesanciennes, quinous viennent
de la tradition, des fautes personnelles de tel ou tel
seribe byzantin. Si les Perses ne nous avaient été
conservés que par le Mediceus, il serait absolument
sans intérêt de noter qu'au v. 65 le texte porte
menépake, au lieu de nenépaxev, exigé par le mètre ;
il s'agirait là seulement d’une faute évidente, qui ne
mérite pas d’être signalée. Mais que tous nos manus-
crits donnent la même leçon, n’est-ce pas un fait qui
doit donner à réfléchir ? La faute remonte évidemment
à notre archétype. J'irai plus loin : elle remonte à
Eschyle. Eschyle prononçait nenépakeu uèv mais :1l
avait écrit mentépake uèv, parce qu'il ne redoublait
jamais une consonne. Aristophane de Byzance a laissé
passer cette graphie — justement parce qu'il l'inter-
prétait sans effort — et elle est ainsi parvenue
jusqu’à nous, comme une preuve frappante de l’au-
thenticité de notre tradition. Pour qui étudiera
l’ensemble de nos sources, au lieu de s’en tenir à un
ou deux manuscrits arbitrairement détachés des autres,
maint détail de ce genre confirmera cette con-
clusion. Notre texte a subi des altérations par le fait
des poètes et des acteurs qui ont remanié les pièces
Valeur
de la tradition.
: Les noms abrégés sont ceux de l’Ald(ine), de Turn(èbe) Rob(or-
tello), Vett(ori), Est(ienne), Scal(iger), Blomf{ield), Herm(ann),
Dind(orf) et Wil(amowitz).
KXXII INTRODUCTION
d’'Eschyle aux v° et 1v° siècles, par le fait des gram-
mairiens qui ont multiplié les éditions scolaires de la
vulgate alexandrine, par le fait des Byzantins qui
ont, à leur tour, réédité pendant cinq siècles le seul
exemplaire qui leur fût parvenu d’une de ces éditions;
et cet exemplaire lui-même ne contenait qu'un texte
de qualité médiocre, où les fautes ne manquaient pas.
Et, malgré tout cela, nous ne lisons pas un Eschyle
corrompu et déformé sans remède : nous possédons
bien, dans son ensemble, le texte même du poète.
Notre devoir est de n’y toucher qu'avec prudence et
respect !.
4 C’est par respect de la tradition que je me suis imposé comme
une règle de n’introduire dans les parties lyriques aucune forme qui
ne fût attestée par un manuscrit. On trouvera ainsi, dans certains
chœurs, Oahdoons à côté de Oadoous. Il est très probable que
cette méthode expose à des erreurs : il est certain qu'elle y expose
moins que toute autre. La langue des chœurs est une langue conven-
tionnelle ; l'emploi de telle ou telle forme est une question de style,
et nous ne pouvons juger des raisons pour lesquelles le poète croit
bon d’accentuer ici la teinte dorienne et de l'atténuer aïilleurs.—
En revanche, je ne me suis pas cru lié par la façon dont nos
manuscrits désignent les personnages, puisque ces indications ne
remontent vraisemblablement pas au poète, La mère de Xerxès est
appelée Atossa dans tous nos manuscrits ; mais, à en juger par le
texte lui-même, Eschyle ignore ou affecte d'ignorer ce nom : il faut
donc suivre les éditeurs qui appellent ce personnage La Reine.
BIOZ AIZXYAOY
[4] Aoyéloc 8 tpayukdG yéver uév éotiv *ABnvatoc, Eleu-
oivioc Tôv Ôfuov, vièc Eüvpopiovoc, Kuveyeipou àôelpés,
ÊE ednatpuô@v tv poouv. [2] Néoc GE pEato Tôv Tpayo—
dLGv, ka ToÀd Toùc Tpd ÉXUTOO ÜTEPFÎIPE KAT TE TI}V TLOirjoLv
kal tv ÔtéBeouv TS oknvfc, Thv TE AauTIpéTNTA TG xo-
pnyias kal Tv okeurñv Tôv ÜTIoKpuTÔV, TV TE TOO xopob
ceuvétnta, &G ka "Aprotopévns
"A & npêôtoc Tôv ‘EAAñvov Tupyéoac fnuata oEuvé
kal koouñoaG Tpayikèdv Afpov.
[3] Zuveypévnoev dë Mivôépo, yeyovdc katà Tv up’ ’Oluu-
Tu. [4] Pevvatov 8ë aûtév paor kal uetacyetv Th ëv
MapaBävr péyns oùdv T& àôelpS Kuveyeipo, TG TE Èv
Zalauîvr vauupayiac odv Tô veotét® Tôv de ApOv "Auerviax,
kai ts ëv MAataraîs nelouayiac.
[5] Kara dE tv obvBeouv TfG nouoroc Enâot tù à&üpèv
&ei nA&oua, ôvouatortoriaus Te kai éruBétorc, Etr ÔÈ peta-
popaîc kai rmâor Toic ôvvauévois Gykov Th ppécerTepiBeîtvor
Xpouevoc. A te OLaBéoers Tôv ôpauétov où noÂÂds at
TEpineteiac kal TÂAokG ÉXoUoLv, G Tap& TOÎG VEGTÉPOLG"
uévov y&p Znâot tù Bépoc TepuriBévar toc Tpoowmtoic, àp-
xatov var kpivov ToÜTO Td LÉPOG HEYAAOTIPETIÉG TE Ka poi-
KôV, Tù ÔË TavoÜpyov KOUOTPETIÉG TE kai yvœuoloyikdv
&AA6TPLOV TG TpayHôlac yobuevoc: Gote ua Td mAsovéberv
T® Béper Tv TpoobTmov KkouHôeîtar Tapà ’Apiotopévez.
"Ev uèv yàp tf Ni66n Écoc tpitou pépouc EmikaBnuévn
T® Täpa Tôv Talôov oùdÈv pBÉyyetar Éykekaluuuévn”
Ev te toic Ektopoc Aütpoic "Ayuedc ôuoiloc Éykeka-
Avuuévoc où pBéyystas, rnAïv ëv äpyatc Aya npdc ‘Epufñv
&uotbata. Aid Ékloyai pèv Trap’ aùT® Th kataokeuf] Ôtapé-
Vitam ex M edidi ; manifestos errores indicare supersedi ; cett.
codd. lectiones paucas enotaui || Bios : l'évos || 4 Kuveyelpou : Kuvaryeipou
(item $ 3}||2 ’AXV © xtA. Ar. Ran 1004 sq.||3 u' corruptum ||
& perouoyeïv : petuoyeiy Opokoyoüoiv || 5 ’Ev uèv yap xtà. : cf. Ar. Ran.
911 sqq.
XXXIV BIOZ AIEXYAOY
pouoar réurTroAlar äv eôpeletev, yvôuar Ôë À] ouunéBeror f|
&Ao tu Tôv Ôvvauévov ec Ôdkpua &yayeiv où TéVU: TAÎG TE
yäp dpeor kal Toic uÜBoic npdc ÉknAnËLw TEepatrôn u@Aov
À TpdG ATÉTNV KÉXPNTAL.
[6] ’Anfipev ÔE dc “lépova, katà Tiuvàc uèv ünd ABnvatov
kataonovdaoBels kai noonBels véw dvtr Zopokdeî, kata dE
Éviouc Ev tTô Eîc Todc ëv Mapalävr teBvnrétac ÉÂeyeio
MoonBeis Ziuoviôn: Tù yap Aeyetov noÀd Tic nepi Tù ouu-
naBëc Aentétntos petéyerv BéÂer, 8 to0 Aîoybou, dc Épœuev,
&ortiv &AA6Ttpuov. [7] Tivèc 8 paorv èv rtf èmÔEtE EL Tôv Edue-
viôov onopéènv siouyayévta Tèv yopèv Toooûtov ÉkTAñEXL
Tèv Sfuov, d6 Ta uèv vhTiix EkWOËE, Tù dE Eubpua ëE-
auBloBfivar. [8] EABdv toivuv sic ZukeAiav ‘lépovoc tTéTe tilv
Aîtrvav ktibovtoc ènedelEato tàc Attvac otovuéuevos Biov
&yaBèv Totc ouvoikilouor tv Tél. [9] Koj opéôpa T®
rupévvo “lépovr kai toc Meloic tuunBeic, mous tpirov
Étoc dv ynpaidc ÉTEAEUTA ToÜTov Tdv TpéTIOv: GETdG Yap
xelévnv äpréoac, &G Éykpatis yevéoBar Tic àypac oùk
Toxvoev, &pinor Kat netpôv adtiv ouvBA&ogov toO Sépua-
roc, ÉvexBeto SE katà ToO TountoQ poveber aûtév. Xpnotn-
praoBeis Ôë fiv: « Oùpéviév oe Béloc kataktevet ». [10]
"AroBavévta ôë MelGor nolute|GG Ev toîc ônuosiouc uvhuaor
Bépavtes Étiunoav peyalonpen@c, ÉTLYypébavtes oÜTHG-
AîoyéAov Eüpopiovos *ABnvatov téûs KkebBer
uvfua katapBluevov Tupobpéporo M£Axc:
&Akhv à’ edd6kiuov MapaBéviov &ooc &v etrrot
kai BaBvyourhets Mfôocs Ermotéäuevoc.
Eîs tù uvfjua Ôë pourôvtes 60016 Ev Tpayoôlaic Av 6 Bloc
EvhyLév te kai Tà Ôpéuara ürekpivovto. [11] "ABnvator Ôë
Tocoûtov fyérnoav Aîoyülov, 6 dnpionuoBar uetàa Bévatrov
adtoO Tèv Bouléuevov Giôdokerv Tà Aîoyblou yopèv Aau-
Géveuv. | 12] "Elblo Ôë Ern Ey', Ëv of énonce Ôpéäpata 0° ka
ETi ToUTOLG aTupikà AUHl Tà E* vikac ÔË TG Téva ElAnde
tpetokalôeka" oùk 8Alyac ÔÈ pet TeAeutiv vikac àTINvÉyKaTO.
1 Tuuës Ôë.. Ééau6kwO var om. Tricl. || 8 Aïrvas : Aitvalaus (Aitvaïou
et catalogus in M)||9 ouvôdocwvy :- EAdowv || to dépuatos, ÉveyOeïoa :
To dépua, À dE évexdeïon || 12 EY' uix sanum || oatupiuù duo Tù €’ : où
tupuxà x’, Guypl6oha &’ coniecit A. Dieterich.
BIOZE AIZXYAOT XXXV
143] Mpôros AloyblocnéBeot yEvvikoTÉpoLc Tv Tpayoôtav
mÜEnoev, thv Te oknviv Ékéounoev kal Tv div Tôv Beo-
uévov kaTÉTANËE TA AauTpéTTL, ypapaic kai unyxavatc,
Bouotc te ka Tépoc, odAniyEiv, eidélouc, "Epivôor, toûc te
Ünokpurèc yetpior okenéonc kai T® oûpuatr Éoykooac
uetboot te toîc koBépvoic peteopioac."Expfhouto à’ ôTrokprrf
npôto uëv KAs&vôpo, Énerta kal Tdv debtepov adt® Tpoo-
fie Muvviokov Tèv Xalkiôéa Tèv Ô tpitov ÜTrokpurhv
adrèc ÉEn0pev, dç dE Atkaiapyos 8 Meoofvioc, ZopokAñc.
M4] Tè &’ &rmAoûv tfs épauatonmotiag el LÉV TL TPÈG Toùc
pet’ aùtèdv Aoyibouto, pallov àv ékAauBé&vor Kai &Tpayué-
treutov, Et Ôë npdc Toùc ävotépo, Baupéoete TG Értivoiac
Tv moumTiv kai TG EÜpÉOEwG TE dE doket TeAe@TEpoc
Tpay@ôlac Tout ZoporAñs yeyovévar, 8pBôG uèv Ôoke,
AoyuZéoBo 5’ btinmoAG xalkernétepov iv ni Oéomôt Ppuviyo
te ka Xowpilo® eic Tooôvûe peyéBouc Tv Tpaywôlav Tpo-
œyayetv À éni AîoybAo einévra sic tv ZopokAéouc èÀBetv
rehetétnTto.
[15] Eruyéypantor T8 tépo adto0
AîetoO £E ôvoyaov Ppéyua tunes ÉBavov.
16] Paoiv ômd “lépovos &ElwBévra àvañ dE Toùs Mép-
cac Ëv ZukeÂia kal Alav eddokmpeîv.
M7] ‘Ex rfc uouoxfñs Îotopiac. Tabtn kal äprotos eîc
trpayôlav Aîoybloc kpivetou, 6TL Elodyet Tpéowna peyéÀa
kai &Eréypea: kai Tivec ôn Tôv TpayHôôv adtTs À pévov
oîkovouoüvtar BeGv, kaBérTiep ot MpounBeîc: tTà yàäp ôpé-
para ovuTrAnpoBouv ot TpeoBütator Tôv BEGv, Kai ÉoTtt Ta
&nd this oknvñs kal Ts épyhotpas Beta Trévtra Tpécora.
[A8] Täv rmompétov à pév Éott te odtkà kal dinynuatukà
kal &TrrayyeÂTLKà oÙdE Ôpauatikà kal piunTtiuxé, à dE ÊE àu-
poîv, & dE uévov ôpauariké aùtTa yap Évepyet ka Àéyer
êua Ta TpéowTa kal at Tù kÜpoG Éyet. Aux Toto ai Tôv
ôpauétov Énmiypabal Tpoypébovtar tToO rounto: N166n Ai-
oxthou"Ourñpou GE ‘IAréGc: puktat yép etouv ai Touñjoeic at.
43 sqq. ex alia Vifa compilator manifesto excerpsit || Kkedvdpuw :
cf. IG II 971 c(anno 38/6); Mvuvvioxov: cf. 1bid. b (anno 423/2). Omnia
turbauit compilator || 46 Daoiv xt. : cf. sch. Ar. Ran. 1021 || 17 Frag-
mentum (forsan Dionysii Halicarnassensis t09 povoixo®) cum Argu-
mento Promethei manifesto coniungendum.
RE
SET DT es
NON
c a
NOTICE
La date des Suppliantes est inconnue. Il semble bien
pourtant qu'elles'soient la plus ancienne des pièces conser-
vées d'Eschyle. Elles apparaissent en effet comme le seul
exemplaire qui nous reste d’une forme vite disparue de la
tragédie, où le véritable protagoniste était le Chœur. Non
seulement c'est le sort des Danaïdes qui se joue dans les
Suppliantes, mais c’est leur volonté qui fait le sujet du
drame et mène l’action. De tous les personnages le Chœur
est le plus agissant, et le poète n'use même pas sans quelque
gaucherie des deux acteurs dont il dispose en plus. La
composition trahit la raideur d’un art primitif : mainte
tirade notamment s’encadre entre deux formules, l’une
posant le thème, l'autre, en termes presque identiques, le
rappelant pour conclure ‘. Le style offre un mélange de
verdeur naïve et de préciosité sèche, où se révèle un génie
jeune, qui n’est pas maître encore de toutes ses ressources.
Un indice extérieur permet enfin de proposer une date qui
s accorde avec ces données. Un des morceaux les plus
importants de la pièce, le chant d'actions de grâces des
Danaïdes (625-709), ne s'explique pleinement, dans sa
structure générale et dans ses détails les plus significatifs,
que si l'on admet qu’il a été écrit sous l'impression du
désastre infligé par Cléomène à Argos vers 493°. Pareille
impression a dû s’affaiblir vite à Athènes devant le péril
médique. La composition des Suppliantes doit donc se
placer entre le désastre argien et la victoire de Marathon,
entre 493 et 490. Eschyle avait de trente-deux à trente-
cinq ans. Il n’obtint pas le prix, s’il faut en croire le témoi-
1 Voyez surtout v. 4o7-h17.
? Cette date n’est pas absolument certaine ; mais on ne peut la
placer plus haut que 495 ni plus bas que 491.
A NOTICE
gnage ancien qui date sa première victoire de 484 ‘.
Les Suppliantes commencent par de longs exposés de
faits *, elles se terminent par un conflit de sentiments et
d'idées dont doit décider l'avenir * : il est donc à peu près
certain qu'elles forment la première pièce d’une trilogie. Il
est probable que la seconde s'appelait Les ÆEgyptiens
et la troisième Les Danaïdes. Enfin, on est en droit de
conjecturer que, comme le fait est attesté pour d’autres
trilogies, celle-ci était suivie d'un drame satyrique, tiré de
la même légende“, Amymone, dont le titre figure aussi dans
le catalogue des pièces d'Eschyle.
La légende dont s’est inspiré Eschyle était une des plus
célèbres de la Grèce, parce qu'elle était devenue la charte
mythique des dynasties doriennes *. Elle s'était formée
d'éléments très divers. Les premiers sont argiens : ce sont
les récits sacrés (îepot A6you) de l’'Héraion*, auxquels
étaient venues se joindre des légendes populaires, relatives
au premier aménagement du pays” et à d'anciennes
guerres locales *. Quand, au vire et au vie siècles, les
Grecs entrèrent en contact plus étroit avec l'Égypte, des
légendes nouvelles naquirent du rapprochement des tradi-
tions helléniques et des mythes égyptiens. Les récits de
l'Héraion arrivèrent sans doute en Egypte par les colons
rhodiens d’Argos; lo fut identifiée à Isis, Epaphos à Apis”,
‘IG XII 5, 444, ep. 5o.
2 Suppl. 1-19; 291-346.
3 Suppl. 1018-1074.
4 Cf. p. 109.
5 Cf. Hérod. VI 55.
6 C'est de l'Héraion qu'est sortie la légende d'lo. Cf. Ed. Meyer,
Forschungen zur alten Geschichte, I, p. 83 sqq.
7 En particulier à l'utilisation des eaux.
8 Entre Argos et les bourgs voisins, comme Lyrkéia.
° Eschyle se sert, pour désigner Épaphos, du mot opri, qui a
pu s “employer, comme son synonyme 00x05, en parlant d'un jeune
‘homme; mais les termes dont usent les Danaïdes, en l'invoquant
comme une divinité d'outre-mer (42 sq.) et en rapprochant deux fois
les mots môpris et Boùs (43-45: 313), semblent bien indiquer quil est
pour elles un dieu à forme de taureau. Eschyle accepterait donc
l'identification d'Épaphos et d'Apis.
NOTICE 5
et bientôt les marins du Delta durent connaître des chan-
sons épiques sur ces vieux thèmes rajeunis. Mais il fallait
la volonté réfléchie d'un poète pour grouper ces essais
épars et leur donner une forme définitive. Ce fut l'œuvre
du poète inconnu qui créa la Danaïde, épopée de
5.500 vers‘, qui peut se dater avec quelque vraisemblance
de la première moitié du vi: siècle. Son poème semble être
la source où a surtout puisé Eschyle *.
Ramenée à ses traits essentiels, la légende peut se
résumer ainsi. — Îo, prétresse d'Héra à Argos, est aimée
de Zeus. Héra, jalouse, la transforme en vache. Zeus con-
tinue à l’approcher sous la forme d’un taureau. Héra lance
alors sur elle un taon qui l’affole et la poursuit, délirante,
à travers l'Europe et l'Asie, sans trêve qui lui permette
d'être délivrée de l’enfant conçu du dieu. Après de longues
erreurs, elle atteint l’ Égypte. Là, Zeus touche son front et
souffle sur sa face. Son égarement aussitôt cesse, elle
retrouve sa forme première et donne le jour à un fils,
Épaphos, le « Toucher » de Zeus. À cet ancêtre, issu du
roi des dieux, remontent les rois de l'Égypte. — Les
arrière-petits- fils d'Épaphos, Danaos et Égyptos, entrent
un jour en conflit. Le premier est père de cinquante filles,
le second de cinquante fils, et les Égyptiades veulent pour
femmes les Danaïdes : ils prétendent sans doute s’assurer
ainsi les droits royaux de Danaos. La guerre éclate’; Danaos
vaincu s'enfuit avec les Danaïdes sur une galère à
cinquante rames et se dirige vers Argos. — Les Pélasges,
qui occupent l’Argolide, acceptent de donner un asile aux
fugitifs; mais, quand les Égyptiades, lancés à leur pour-
21G XIV 1292, fr. II, 1. 10
? IL a, semble-t-il, emprunté aussi quelques détails aux Catalogues
hésiodiques.
3 C'est sans doute à cette guerre que se rapportent les deux seuls
vers qui nous aient été conservés de la Danaïde. Nous les devons à
Clément d'Alexandrie, Stromates, IV 19 (II, p. 301 Stählin):
Kai tôt’ &p’ mAlEovro Oo Auvaoto Obyurpec
Tpoobey Édppeïos motauoù Nelhozo &vaxtoc.
6 NOTICE
suite, débarquent à leur tour, Danaos teint de céder : il
accorde ses filles à leurs cousins. Les noces sont à peine
célébrées que, dans la même nuit, chaque fille de Danaos,
sur l’ordre de son père, égorge son jeune mari. Une seule,
Hypermestre, épargne le sien, Lyncée; c'est d'elle que
descend la race royale d’Argos, et, de ce jour, les Pélasges
sont devenus les Danaens.
Cetamalgame de traditions étrangères les unes aux autres
manque d'intérêt humain. Les prêtresses de l’Héraion, les
aventuriers grecs du Delta avaient de tout autres soucis, et
il ne semble pas que l’auteur de la Danaïde eût introduit dans
la légende beaucoup plus de vérité ou d'émotion : son
poème, dans la mesure où nous pouvons en entrevoir les
grandes lignes”, n'était qu'une histoire de caprice amou-
reux et de vengeance jalouse chez les dieux, d'ambition,
de ruse et de meurtre chez les hommes. Quel attrait y a
donc trouvé Eschyle, pour qu'il en ait fait le sujet d'une
trilogie? Il suffit, pour répondre à cette question, de
constater comment il a usé des données de l'épopée.
Il a d'abord évoqué avec une insistance émue les
malheurs d’Io. C’est une hérédité douloureuse qui pèse
sur la race de Danaos et semble la vouer aux catastrophes
les plus étranges. Mais cette hérédité la place en même
temps sous la garde de Zeus. Le Ciel est ainsi intéressé
dans le drame. Les petites-filles d’Io souffriront des maux
que nul autre n’a connus; mais Zeus un jour les sauvera,
comme il a guéri et délivré leur aïeule. C’est là un thème
qui reparaît à chaque instant dans la pièce et en fait un
long frisson de terreur coupé d'actes de foi ardents. Le
souvenir d'Io est à la fois matière de confiance et d'an-
goisse. Zeus jamais n’abandonna les siens; mais Zeus
aussi, parce qu'il est tout-puissant, se plaît à n'intervenir
qu'au terme extrême de la souffrance : lelong martyre d'Lo
est peut-être aussi prophétique que sa délivrance.
1 Surtout d’après la Bibliothèque d’Apollodore, II 5 sqq.
NOTICE 7
D'autre part, l’arrivée des Danaïdes chez les Pélasges
pose une question de droit. Le secours qu'elles réclament
des Pélasges, au nom de leur origine argienne, Pélasgos
doit-il le leur préter? Leur cause est-elle celle du Droit ?
Et, le fût-elle, un roi doit-il, même pour défendre le Droit,
exposer son pays? Faire couler le sang des hommes est-il
le seul moyen d'interroger les dieux et de savoir où se
cache la justice? Dans l’ensemble de la trilogie, ce n’est là
qu'une question secondaire ; dans la tragédie qui nous reste,
c'est celle qu'Eschyle a traitée avec le plus d’ampleur. La
grande scène entre Pélasgos et le Chœur, qui remplit
presque toute la première partie de la pièce, a la gravité
naïve, l'application pieuse d’une peinture de primitif; c'est
le lent examen de conscience d’un roi scrupuleux en face
de responsabilités nouvelles.
Pélasgos se décide enfin à aider Danaos, pour épargner
une souillure à sa cité. Il n'obéit là qu'à une « contrainte »*,
celle du rameau suppliant déposé sur l'autel des dieux
argiens : entre la guerre et le châtiment divin que l’impré-
cation des suppliants repoussés appellerait irrésistiblement
sur sa ville, il choisit le moindre mal. Mais il ne résout pas
le problème qui reste la question essentielle du drame :
entre les Danaïdes et les Égyptiades, de quel côté est le
Droit? La réponse d'Eschyle se laisse pourtant deviner et
par les sentiments qu'il a prêtés aux filles de Danaos dans
. les Suppliantes et par ce que les témoignages anciens nous
laissent entrevoir des deux autres pièces de la trilogie. Le
Droit est d'abord du côté des Danaïdes, car un mariage
est criminel qui est imposé par la force, sans l'aveu ni de
l'épousée ni de son père; et le crime est plus grave encore,
s’il est commis à l'égard d’une parente : il est alors sem-
blable à l'impure violence de l'oiseau de proie, « qui se
repaît de chair d'oiseau*». Mais les Danaïdes n'ont pas
horreur seulement des prétendants brutaux qui veulent les
{ Suppl. 1478.
? Suppl. 223-228.
8 NOTICE
prendre de force; elles ont horreur du mariage lui-même,
elles écartent avec dégoût l’idée d'appartenir à des hommes,
elles refusent de se soumettre à une loi naturelle, elles
blasphèment l’œuvre de vie. Quand, à la fin de la pièce ”,
elles renient les dieux de l'Égypte pour rendre hommage
aux dieux grecs, dont elles deviennent les fidèles, elles
n'invoquent, après les fleuves nourriciers de l'Argolide,
qu'une des grandes divinités de l'Olympe, l’austère Arté-
mis, protectrice de la chasteté; et, comme leurs suivantes,
qui représentent la sagesse populaire *, leur rappellent
les noms d'Aphrodite et d'Héra, déesses de l'amour et du
mariage, elles renouvellent avec une énergie farouche leur
souhait de ne jamais connaître telle « épreuve »; elles
somment le Ciel de les délivrer de cette épouvante. Elles
ont dès lors dépassé leur droit, elles sont entrées à leur
tour dans la voie de la démesure, elles sont prêtes au
crime : quand leur père leur en donnera l’ordre, elles com-
mettront le forfait inexpiable. Elles doivent donc être
punies. Comment? quel châtiment leur réservait le dénoû-
ment de la trilogie? Plusieurs indices nous permettent de
le conjecturer.
Hypermestre est d’abord l’objet de la colère de Danaos, .
car elle a trahi les siens, en laissant vivre un vengeur des
Égyptiades. Mais Aphrodite intervient elle-même en sa
faveur : Hypermestre a agi par désir d’être mère *, elle a
obéi à la loi divine qui perpétue la vie. Cette loi, Aphrodite
la rappelle solennellement aux hommes et se glorifie de la
faire régner dans la nature entière : « Le Ciel sacré sent le
désir de pénétrer la Terre, un désir prend la Terre de jouir
de l’hymen : la pluie, du Ciel époux, descend comme un
baiser vers la Terre, et la voilà qui enfante aux mortels les
troupeaux qui vont paissant et le fruit de vie de Déméter,
{ Suppl. 1018 sqq.
? Cf. Eur. Hipp. 88 sqq., où un serviteur d’Hippolyte joue le
même rôle auprès de son maître.
3 Cf. Prom. 865 maldwy Tuepos.
NOTICE 9
cependant que la frondaison printanière s'achève sous la
rosée d’hymen — et de tout cela la cause première, c'est
moi ‘ ». Hypermestre verra donc se réaliser son vœu : elle
deviendra mère, elle fondera une dynastie royale,
et d'elle descendra Héraclès, le plus grand des héros de
race dorienne. Quant à ses sœurs, subiront-elles le châti-
ment sanglant qui leur est infligé dans une des formes les
plus anciennes de la légende”? Il répugneraïit à la tragédie
attique; il s’accorderait mal surtout avec le sentiment de
stricte équité qu'Eschyle s'applique à montrer partout : la
démesure des Égyptiades a d'avance atténué la responsa-
bilité des Danaïdes. Le seul dénoûment qui réponde à la
logique du drame, c'est celui auquel fait allusion Pindare”:
les filles de Danaos sont données à qui s'offre à les con-
quérir à la course; les vainqueurs choisiront leurs épouses
dans l’ordre d'arrivée. Elles subiront donc la loi commune
à laquelle elles ont voulu se dérober; mais elles ne goûte-
ront pas les joies réservées à leur sœur, elles ne donneront
pas le jour à une lignée glorieuse; elles ne connaîtront que des
unions obscures, stériles peut-être : la nature n’est clémente
qu à ceux qui se soumettent à elle avec une simplicité docile*.
! Ces vers nous ont été conservés par Athénée, XIII 600 b :
"Epä uèv &yvôs oÙpavos Ttpüoat xÜdvaæ,
Épus dE yatav hauôdver you TUyEtv,
Ou6pos d’ 4m’ edvdeyros oÙpavod reowv
Exvoe yatav, à dE tixterau Bpotoïc
uhhwv te Pooxàc xat Blov Anutptov,
devôp@tis Gpa d’ Ex voriCovtos yéuou
TÉheuOS ÉoTu Tüv Ô’ ÉD Tapairioc.
IL est impossible de ne pas songer en les lisant aux beaux vers
de Virgile, Géorg. II 325 :
Tum pater omnipotens fecundis imbribus Aether
coniugis in gremium laetae descendit et omnis
magnus alit magno commixtus corpore fetus.
? Sch. Eur. Héc. 886 :, Lyncée venge ses frères en faisant mettre
à mort Danaos et ses filles.
® Pyth. IX 112 sqq. (cf. Pausan. III 12, 2) Il n’est pas impossible
que ce dénoûment vienne de la Danaïde.
“Il n'ya pas lieu de parler ici du châtiment des Danaïdes aux
enfers. La légende du « tonneau des Danaïdes » n’est pas connue
d'Eschyle. La description de ce supplice vient des sectes orphiques
10 NOTICE
Dans les Danaïdes *, comme dans l'Orestie, l'idée qui a
guidé Eschyle semble donc avoir été celle de la sainteté du
mariage. « La couche nuptiale où le Destin unit l’homme
et la femme est sous la sauvegarde d’un droit plus puissant
qu'un serment” ». C'est le crime des Danaïdes et le juge-
ment qu'il convient de porter sur lui qui forme le sujet de
la trilogie. Ici, comme ailleurs, la tragédie attique a, de la
vieille légende, extrait l'élément humain pour le mettre en
pleine lumière et dégager les données d’un problème moral.
Il ne faut pas oublier l’ensemble de la trilogie, quand nous
lisons la seule des trois pièces qui nous soit parvenue. On
en comprend mieux alors le ton général. Dans ce drame,
dont le principal personnage est un chœur de jeunes filles,
iln’y a pas la moindre suavité ni la moindre grâce. C'est
que les Danaïdes sont moins des victimes que des révoltées;
leur langage, en maint passage, est déjà celui de l'66puc, de
la démesure interdite à tout mortel. La valeur poétique de
la pièce n'en est pas moindre pour cela. Jamais, au con-
traire, on n'a traduit avec plus d'émouvante äpreté une
terreur qui se mêle de dégoût. La seule note claire de cette
sombre histoire, Eschyle l'avait réservée pour le drame
satyrique qui suivait la trilogie. On y voyait’ Amymone,
une des Danaïdes, le jour où la galère de Danaos abordait
en Argolide, envoyée par son père à la recherche d'une
source et se heurtant à une bande de satyres insolents.
Effrayée, elle appelait au secours, et Poseidôn apparais-
sait. Mais ce sauveur devenait à son tour un poursuivant.
et peut remonter assez haut (c'était le châtiment des non initiés,
condamnés, pour avoir mené une vie vaine, à une tâche éternelle-
ment vaine) ; mais l’idée de le réserver aux Danaïdes est certaine-
ment de basse époque : le premier texte qui en fasse mention,
l’Ariochos, n’est pas antérieur au 1r1° siècle.
‘ Tel semble avoir été le titre de la trilogie, en même temps que
de la dernière pièce de cette trilogie.
$ Eum. 217 sq. :
Eüvh yäp &vôpt xat yuvouxt uopowos
dprou ‘ati pellwv rtf den ppoupouuévn.
5 Sch. Hom. À 171 ; Bibl. d’'Apoll. II 14 ; Hygin, fable 169.
7 "von
né satyres écoute, Amymone cédait au dieu,
pour lui plaire, faisait jaillir mille sources d’un
ant stérile : la paillardise était punie, l'amour
IKETIAEZ
XOPOZ
Zedc pèv "Apiktop niôor Tpoppévos
otélov Âuétepov vétov &pBEvT”
&nè Tpootouiov AerntToyauéBov
NetAou: Aiav Ô AuroUoar 5
XB6va obyxoptov Zuplx peUyouEv,
oùtiv' Ep’ dluartt SnunAauoiav
Whho TéÂeoG yvooBeîoou,
&AN aûtoyevet puEavooua,
yäuov Aîyértou ralôov àoeGf t' 10
êvoraléuevar <Trapävorav >>.
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Kai otTaciapyos T4ÔE TEeocovou@v
KUÔLOT’ AXÉGQV ÉTÉKPAVEV,
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kéAoa à’ “"Apyouc yatav, 68ev Ôn
yÉVOG uétepov TfG ootpoÏévou
Bodc £E Enapfc kKGE Eminmvoiac
AudG edyéupevov TetéAeotat.
Tiv” &v oÙv xépav £übpova AA ov 20
Tfoô’ &pikoiueBx odv Totod’ iketôv
Éyxetptôtouc,
& hemtobaudôwv Pauw: Xerroua@v M || 7 ônunaxciav Dorat:-otat M ||
9 adroyevet Bamberger :-yévnrov M || puEavopla Herm.: œulaëdvopav
(in margine yp. pvEdvopav) M || 41 rapdvorav suppleui (àtivorav Weil) ||
15 x xp’ &tov Canter (ex Hes.): dtaxuu. «\éov M.
5
14
IKETIAEZ
ÉplootéTiToLot KA&OOLOLV ;
Gv rékic, Ov yf Kai Aeukdv Hop,
bnatoi te Beoi Kai Bapütiuor
XB6vror Bhkac kaTÉYOVTEG,
Kat Zedc Zortip tpiroc, oikopulaë
Éciov à&vôpôv, SéEaB” ikétnv
tdv BnAvyevfi otélov aiôoto
nvebpartt Yépac apoevorAnEf à
éoudv Ü6protiv Aîyunroyevfi
Tplv réûa yépon TAÔ Èv àobôeL
Beîvou, Ebv 8xo Tayuñper
Tépate névrovô’: ÉvBa dE AxiAouTte
XEtuovotÜTo, Bpovtf oteporf t
u6popéporoiv +’ ävéuoic, à&ypiac
&AdG à&vthoavtes 8Aouvto,
Tpiv note Aéktpov Gv Bépuic etpyet,
opetepiE&uevor Tatpad£Aperav
TAvÔ’, &ekévtrov Énmtbfivou.
NOv Ô’ érukekhopéva
Aîov répriv ÜTtep-
Tévriov tuué&op’ Tvuv T’ &vBovouob-
cac Tpoyévou Bodc ÊE éruivotac
Znvèc: Épéyer Enovuula à’ ène-
kpaiveto uépoiuoc aidv
edA6yoc, “Ertapov à’ Éyévvaoev
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uatpds &pyaias TéTrois Tôv TpÉoBe révov
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M K rarpadéhgeray Pauw:-plav M || 44 Érixexhopéva Turn. : -ouevat M ||
&& &vôovouoÿcas Porson :
&5 érumvolas Rob. :-mvolus M || 46 épéer anonymus : Épadiv M.
&v0ovouovotäs M (qui dein « deleuit) ||
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IKETIAEE 15
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eAnté nep ÔvTa paveîtat 55
yvéoetar dë A6ÿou Tic EV pékeL.
Eî ôë kupet TiG néÂac otwvoréAov Str. 2.
Éyyauoc oîktov &lov,
SoË&oet tic &kobeiv ÔTra TAG 6o
Tnpeias uhriôoc oiktpAG &A6 you
kipknAdtou t' änô6vosc,
&t' àmd YÉpov TpoTÉpov Eipyouéva Ant. 2.
nevBet uëv oktov ÂBéav,
EuvriBnot Ô mauSdc uépov, &c 65
aütopévoc &Aeto Tpdc yetpdc ÉBEv
Svaué&Topos KÉTOU TUYOV.
Tèc Kat Eyà puéôupros °|- Str. 3.
aovioror véHLOoLoLv
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ànetpédakpôv Te kapôlav”
yoeôva d’ ävBeuiGopou,
Seruaivouoax pilouc,
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"Acplac ànè yac 75
et Ti ÉoTt knôepév.
"ANG, Beot yevétou, kAGet” Ant. 3.
Ed td Olkarov i06vTEG-
ñ ka ui TÉÀeov .
52 yovéwv Herm. : té te vüv M || 54 yarovouoroiy Dind. (yaovoyotor
à Herm.) : té rt’ ävouota | ot M{|56 Adyou Martin : koyous M ||
59 ofxtoy Schwenck : oïxtov otxrpov M || 60 &xoÿerv Heath : -wv M||
62 &nôovos Turn.: énôovñs M || 63 xootépwy Martin: rorau&v +’ M ||
elpyouéva edd.: épy- M || 64 uèv Haecker: véov M || 68 gcadôvpros Heath:
-duprots M || 77 6sot Pauw: 6eoi oi M.
16 IKETIAEZ
dévrec Éxeuv Tap' aloav,
B6prv à’ Étoluoc otuyoÜvTtec, 80
TéAout’ àv Évôukor you
Éort dE käk Tohépou
TELPOHÉVOLG
Poudc àpfñs puyéoiv
POua, œuuévov oébac.
EX8’ en téAoc Eû navan- Str.é.
B&c. Audc Tuepoc oùk 86
edBñpatos ÉTUx En: |
Tavtê toi pheyéBer
käv okétTE pelaiva
Ebv tôya uepéôneoot Auoîc.
Minter à’ àopalës oùd’ Ent vé- Ant. 4.
ro, AtdG ei kopupa g1
kpavBf rnpêyua TÉÀELOV
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Ô&okroi TE Teivou-
ouv Trépor katiÔeîv àäppauTtoL.
’Ilénrer Ô’ ÉAnidov Ste 6.
&p’ üWenüpyov Travers Ppotobc, 96
Biav 5’ oùtuv' ÉEonAtler:
Trâv àrrovov Êauuéviov-
B&oocov ävo ppévnué roc ne
adtéBev éEénpaëev Eu-
nas Éôpavov Ed’ &yvAv.
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Ppéterov, olav vedler TuBpv
80 otuyoüvres Turn. : otuydvres M || 85 télos Schwerdt : Atoç M
(cf. 86)|| 94 Aus ei xopuyä M. Schmidt: xopupä Aus et M |] 99 xäv &ro-
vov Wellauer : täv &rotvoy || dauovitov Paley: -viwv M] 100 6äcoov
Weil. fuevov M || 404 olav Bamberger: oïa M.
IKETIAEZ 17
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êvortapaBouAoror ppeoiv
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KÉvTpov Éx@v äpuktov, ”A-
Tac Ô’ àT4TAV UETAYVOUG. 110
Toraÿta rébex péÂex Bpeopéva Àéyo Str. 1.
Auyéa Papéa Oakpuonertfi,
in in, ihéporouv ÉuTIpETf)" 114
Dôox yéoic ue TLu8. 116
‘Méopar pëv "Artiav
BoOviv- kapBâva à’ adddv
ed, y@, kovveîs ;
rolAëkr Ô’ Eurritvo Ebv
Aaxiôr Auvoorvet 120
Z1ôovia kaAÜTITPa.
Osoîc Ô’ Évayéa TÉÀea Tnelouévov kaA®G Ant. 1.
éniôpou’, ôn6Br Bévatoc En
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not tTôûe KkOu’ ànébet ;
“Méopar pv ’Artiav
BoOvuv: kapBâva Ô’ aÿdav
ed, y@, kovveîc ;
ToÂläktr à’ EuTitvo Ebv 130
Aakiôr Auvogorvet
Z1ôovix kaÂUTITPA.
MAäta pèv oôv Avoppabpño Str. 2.
TE Ôéuoc &Âax oTÉyav Ôopdc 135
105 re0œws Bothe: +0 dos (primitus -Awç) M || 409 "Atacs à ämärav
Westphal: &tar (a in litura) à’ érétar M || 441 Xéyw Stanley : éyov M ||
114 éprperñ Porson: éurpérn | Opeouévn méAn M (cf. 111) |] 447 théopou
Turn. : -wuar M (item 127)|| 1148 &0 y& xovveïs Boissonade : sdaxovvets
(item 129) || 120 Auvooivet Bücheler: Alvototvft M (item 131)|| 124 ëxñ
Weil: Ornt M || 425 rvdo Weil: rovot M.
18 IKETIAEZ
àxEtuutév up’ ÉneuTe oùv Tvoaîtc,
OÙdE pÉpHpopaL
TeÂeuTàG Ô’ Èv ypôvo
TIAT}p Ô TIXVTOTITAG
Tpevupeveîc kTioeLEv. 140
Znépua oeuvêc uéya ua-
TPdG Edvàc àvôpv, Eh,
&yauov àdéuatov Ekpuyeîv.
O£louoa à’ aÿ B£louoav à- Ant. 2.
yvé u’ ÉmôéTo A1dc képa 145
Éxovoa oéupv’ ÉvonL &opaléc,
navTi Ôë oBévet
Gtoyuots &oxaGo"
àäduftos &ôuñTta
pooroc yevéoBo. 150
Zrépua oeuvêc uÉya ua-
TPdG EdvAG àvÜpAV, Eh,
àäyauov &dduatov Ékpuyeîv.
Ei Ôë ph, uehavBèc Str. 3.
fALÉKTUTIOV YÉVOG 155
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Zfiva Tôv kekunkétov
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un Tuxo0oa BeGv "Oluurriov.
*A Zv, ‘lo0c, té,
ufvic uéotetp’ Èk BeGv:
kovv& ©” à&yav yauetäc
442 Eh edd.: Ë Ë M (item 152){|| 443 &dduarov Bothe:-pavrovM (item
153) || 447 oûévez Heath: odévouor M || 448 duwwyuoïs doyxalüo’ Herm. :
Ôtwynoïot à dopañéas M (cf. 146) || 149 &ôuñtos Butler: ddunras M ||
454 dë Turn.: dn M ||464 &yxv Bamberger: &rav M || yaueräs oùpavo-
vixov Vett.: yaueroupavoverxov M.
IKETIAES 19
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Téyov npoailerv TV àyoviov Beûv
169 Évé£eror Porson : évetEetor M || 475 ephymnium iterauit Canter ||
478 ha6wv Wordsworth : Au6etv M || 486e0nyuévos Pearson : tedstuévos M.
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"AA 66 Téyiota Pâte kal Aeukootepetc
tktnpiac, &yéAuat’ Aîôoiou Auéc,
oeuvôc Éxouoar da yepôv EtovÜpov
aidota kal yorôv Kai Laypet ETIN
Eévouc àäuei6eo8’, &c ÉnfAvdac rpéTret,
rop®c Aéyouoar T&oû’ ävaruékTous puyéc.
PBoyyf à’ ÉnéoBo npôta pv Td ur Bpao,
Tù ui) péTarov Ô’ ÈK HETOTIOODPpPÉVOU
Tro TpooëTmov duUaTos Tap’ hobxou.
Kai un npéÂeoyzoG unô’ ÉpoAkds ëv A6yo
yévn' Tè Tfôe képT' EnipBovov yévoc.
Méuvnoo à’ etkeuv: xpetoc et Eévn puykc:
Bpaovotoueiv yüp où npérer TOÙG fjooovac.
Mértep, ppovobvtroc pds ppovovTrac ÉVVÉTIELG"
puAéEopar dE Téoûe peuvfoBar oébev
keôvac Épetuéc: Zedc dë yevvhtop iôoL.
“Iôouto ôfita npevuevoOc à” Suuatoc.
Ketvou Bélovtoc Eû teleuthoet TA.
M vuv oyélale, unxavfs à’ ÉotTo kpétoc.
Oflouu’ äv Hôn ooù néAac Bpévouc ÉxELv.
°Q Ze, kéTnov dtktipe uh àTowA6TAG.
Kat Znvèc Tuiv TévÔE vÜv ktkAMNOKETE.
KaloOuev aùyàäs “HAiou oornpiouc.
“Ayuév tr’ ’Anéllo, puy&ô’ ànr’ oùpavoO Beôv.
Eisoc &v afoav thvôe ouyyvoin Bpotoîc.
Zuyyvoîro ôfita kal Tapaotain Tpéppav.
Tiv' ov kikAñoko Tôvôe Sauuévov ET ;
190
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492 ixrnpluc Vett.: ixernplas M || 493 edwvipoy Dorat : ouvovügov M |
494 yoedvà Rob. : yosudna M || Caxpeï” Geel : rà xpéax M || 198 perwroocw-
wpovwy Porson :
uetürw cwppovüy M]|2140-41 transp. Burges ||
242 vw Kiehl: 6pvuw M |] 245 cuyyvoin Lobeck (cuyyrwn Rob.) : eoyvwn M.
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IKETIAEZ 21
AA. ‘Op tpilauvav thvôe onuetov Beoû.
XO. ‘AA eû t' Éneuyev ed te Oeb&oBo yBovi.
AA. ‘Epyuñs 55 &Aoc totouv “EAñvov vépoic. sa0
XO. ‘EÂkeubépoic vuv éoBAà knpukevéto.
AA. FMévrov à’ äväaktov TôvôE kotvoBœouiav
oé6eo8': Ev &yv® Ô’ Éoudc 6 neletédov
lLeoBe kipkov Tôv éuontépov p6éBe,
ExBpôv éuaiuov kai pLatvévTov YÉVOG- 225
ôpviBoc puis nôG àv Gyvebor payév ;
nôc à’ äv yauôdv äkovdav AKOVTOG Tépa
&yvèc yévour’ àv ; oÙdE ur ’v “Atôou Bavov
pÜyn uataiov aîtias TnpéEas TadE
käket dikéler TaurAakfual", 6 A6yoc, 30
Zeds &Aoc Ev kauoDoiv Üotétac êikac.
Zkoneîte käuel6eoBe TôvÔE tTdv TpérTrov,
roc àv Üuîv npâyos Eû viKkA TOÛE.
BAZIAEYZ
Moôardv SurAov Tévô’ &veAAnvéotolov
nénAorot BPapBéporor käuTTuKopaoLv 235
XAtovta rpoopovoOuev ; où yäp ’ApyoÂic
&oBc yuvaux@v oùd’ à’ “EA&GOS TéTrrœv.
“Onoc Êë yépav oÙtTE knpÜôkov ÜTro
&npéEevot te, véopiv fynTôv, uoleîv
EtAnt &tpéotToc, Toûto Baupaotèv TéeL. 240
KAdôor ye pv Ên kaT véuouc &pikTépov
keîvtat rap” Üuîv Tpds BEoîc &yoviouc-
uévov téô’ “EAAGG xBdv ouvoioetat oTéye.
224 Weoûe xipxwv Rob. : Téecûor xpéxw M || 230 réumaaxnual" de
Canter (rér}- Vett.): taxa ëv ua6ws M || 232 rpôrov Stanley : téxov M ||
234 &yekinvôotohov Bothe : &v£Xnva otokov M || 235 xéuruxopaaty
Bergk (cf. Phot. Lex.) : nai muxvwuaot M || 238 oùre Herm.: oùôè M ||
240 &rpéorws Sophianus : &xpéotws M.
22 IKETIAEZE
Kai TäAla né Érrerkéoar Sikarov Âv,
et ph Tmapôvrtr pBéyyos fiv ë onuaväv. 245
XO. Etpnracs &äuopti kéouov &peuôf] Aéyov:
Eyd dE npéc 0e Tétepov ÈG ëtnv Àéyo,
À Tnpèv iepépabôov, À néÂewc àyôv ;
BA. Mpèc tar’ &ueiBou Kai ÀËY’ edBapoic épol:
ro0 ynyevo0c yép Elu” Éyd MalatyBovoc Se
Tic Melaoyéc, tfoôe yfs àpxnyÉTNs"
£uo0 Ô’ ävaxtoc EdA6YOG ÉTévUpoOv
yévoc Melaoyôv thvôe kaprroOtar yBéva:
kal rnâoav alav AG ÔL’ Gyvèc Épyetat
Ztpuuév, tù rpds ôbvovtoc fAlou, kpatë’ 255
ôpiüoupar dE tv te Meppoubôv yBéva,
Mivôou te tènékeiva, Mlorévov réÂac,
dpn te Awôovata: ouvréuver à’ 6poc
ÜypAc Baldoonc: Tôvêe Tàni TédE kpaträ.
Arf Ôë xopac ‘Artiac néôov Toûe 260
Téhar KÉkAnTAL poTdG iatpoO yépiv.
*Aruc yap ÉABov ëk népac Naurraktiac
tatpéuavrtis Taîc "AnréAlovos yBéva
ThvÔ’ ÉkkaBaiper kvoôdAov BporopBépov,
Tà Ôn Tnalaôv afuétov piéopaorwv 265
xpavBeto” àvfike yata unvioxo’ äyxn,
SparovBéuov Svouevf Evvoikiav.
Toëtov &kn Touata kal Authpix
npéEas auéurroc Aruc ’Apyeiax xBovi
uvhunv not’ ävtiuroBov nüpet’ Ëv Autatc. 270
"Exovox à’ ôn Tàn’Euo0 Tekurpra
248 ispopa6dov Schütz : hepou Pé6dov M1 ofuar À Épuod paédov in
margine M! || 249 Xéy ed0apohs Turn. : Aéyet’ed0apoetc M || 254 ITekaoyos
Ganter : mehacyoù M || 254 ôv &yvôs Wordsworth : diéAyos M || 256 tv
Te Stanley : tvôe M || 265 ©} Turn. : dë M || 266 unviouc’ &yn Martin:
unveîtor &xn M || 270 ot’ ävriwtoloy Turn. : rovravrivetcdov M ||
274 Éxouoa à’ Heimsoeth: Exoy à &v M! yp. Éxovoav in margine M8.
XO.
BA.
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BA.
X0O.
BA.
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yévoc T’ àv ëEebyouo kal AÉYoic TIp60&.
Makpév ye uèv ôù pfouv où otépyet Télic.
Bpayxdc topéc 8’ 6 p0806° "Apyetat yévoc
ÉEevyxoueoBa onépua t’ edtékvou Po6c:
Kat taût’ &An8f révta rpoopooo A6y®.
*Aruota uBetol", & Eévou, kAberv épot,
ôroc Té0’ üuîv éotuw Apyetov yÉvoc”
ABvorikatc yap pAAloOv EUPEPÉOTEPAL
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Kai Netloc àv Bpéwere ToLoUtov puTtév’
Küniproc Yapakthp T' ÈV yuvaskelouG TÜTIOLG
EikÈG TÉTANKTOL TEKTÉVOV TIPdG APOËVOV"
’Ivôoûc T’ &koba vouéôas inrrobépoorv
Etvar kauñhotc &otpabiloboac, xB6va
Tap’ AîBlopiv àotuyertovoupévac*
kal Tac ävévôpous kpeoBépouc ’Aualévasc,
ei toboteuyeîc fre, kpt’ àv fkaoa
ÜuAc. AlôayBels 8° àv TO’ eideinv nAëov,
ônoG yéveBlov ontépua t’ ’Apyetov Tà oév..
KAnôo0yov “Hpas paot Souérov Trot
"là yevéoBar Tfô’ Ev "Apyeix xBovi;
"Hv &c péliota, Kai péri ToÂÂn kpateî.
Mi Kai A6ÿoc ic Zfiva uetyBfivar Bpoté ;
Käkpurité y’ “Hpac tata Täuraléyuata.
M&G oûv teleute Paouléov veikn Téôe ;
Boûv tv yuvaîr’ Elnkev ’Apyeia Beéc.
OÙkouv neléler Zedc Et’ edkpaipo Bot;
23
279
280
285
290
295
300
272 yévos +’ Rob.: yévorr’ M|| Aéyous mpdow Rob.: kéyor rœpocws M ||
280 yuvaEly Turn.: yuvauët à’ M]||284 d&xoûw Rob.: -wy M || ixxo6d-
uoouw Turn. : -6duoroiv M || 287 xpeoGdpous Wellauer (xpeo6dpous
à’ Abresch) : xpeo6pdrous à’ M || 289 à’ add. Abresch || 292 + à’ év So-
phianus :
xpurté ...maayadtwy M || 300 Er’ Schütz: ër’ M.
Th (detv M]|296 xäxpurté... téurahkdyuara Herm.
]
: XAL
24
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XO.
BA.
IKETIAEZ
Paoiv, rpérovta BouBépo Tabpo SEuac.
Ti fra npès tTaÿt’ &Aoyos ioyupàx Aus;
Tôv rnév8" 6p@vra pÜÂAak’ Ènéotnoev Bot.
Moîov ravéritrnv oîtoBoukélov AËyELs ;
“Apyov, tèv ‘Epuñis Tratôa yfs katTÉkTavev.
Ti oûv Éteubev &Alo Ôvonétue Pot;
BonA&tnv püorTta kiwnThprov.
Ofotpov kaloDouv adtèv ot Netlou réAac.
Touyép viv Èk yfs Aaoev pakp® Ôpôue.
Kai taûr’ EAeËEac névra ouykéAloc pol.
Kai uv Kä&voBov kèni Méuppiv Tketo.
Kai Zeb y’ Épéntop xeupt pirder Yévov.
Tic oôv 6 Aîoc népric EÙyetar Boéc;
“Errapos &An8&c puolov Énvupoc.
ABün, péyiotov yfs LuÉpoS=> KkapTouuévn.
Tiv' ov Er’ &Alov Tfoûe BAaxotnuèdv ÀËYELS ;
Bfjov ôinoida, ratépa To’ EuoO Tatpéc.
Tè révoopov vOv ôvoux TotTé por ppäcov.
Aavaéc, àdeApdc Ô’ ÉOTL TEVTNKOVTÉTIALG.
Kat tTo08’ ävorye tTolvou” àpBévo À6yo.
Atyvnroc: eiôdc à’ äudv äpyatov yÉvos
npéoootc äv &6 ’Apyetov àvthoac oTélov.
Aokeîte <uÉv> por Tfoûe kouvoveîv yËov6c
tTäpyatov &AA& nôG TatpBa ÜdpaTa
305
310
315
325
302 dfta Vett.: dn M || 306 Etev£ev Turn. : ÉteuËe Ô’ M || 342 qgurûet Scal.:
gureter M || 343 ris Stanley : t{|| 345 "Endyou Ôë tis mot’ ÉEeyevvfôn ma-
tpôs; ex. gr. suppl. Bothe || 346 mépos add. Todt || 320 mevrnxovrémous
Heath : mevrnxootômaus M || 324 to5d’ &vorye Porson : t0Ù Ôavaot Ye ||
322 eidwc ©’ Turn.: à’ eidws à M || 323 ävrnoas M? : ävorhoas M! ||
324 uèy add. Zakas.
A dti dre RTE
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IKETIAEZ
Aureîv ÉtANTE ; TLS kaTÉOKNWYEV TÜYN ;
“Avaë, Melaoyôv, ail’ àvBpéTrov kaké-
Tévou À’ Tôouc &v oùdauoQ TaÏTdv TTEpév:
émet Ti nÜxer Thvô’ àvéATLoOTOv puyhv
kéAoeuwv Ëc “Apyoc kfôoc ÉYyEvÈG Tù npiv,
ÉxBer petartotoDoav edvaiov yé&uov ;
Ti ps ikvetoBar TôvI àyoviov BEGv,
Aevkootepeîc Éxouox veopéritouc kA&ôoUG ;
“Qc uù yévouar Ouœois Aîyôritou yévet.
Métepa Kat’ EyBpav ; À Td un BE Aéyetc;
Tic à’ &v pilouc dvoîto TodG KEKTNHÉVOUS ;
ZB£voc uèv obtoc uetZov aÿEetar Bpotots,
Kai Svotuyobvtov y’ eduaphs àTrallayf.
M&c oôv npèc UAG EdoEBS Éd TÉÀo ;
AîtoGor ui ’kÔGG Trauoiv AîyériTou réiv.
Bapéa où y’ etrrac, néÂAeuov àäpaoBar véov.
"AA à Otkn ye Evuuéyxov Ünepotatet.
Etnep y’ &rr’ &pxfis Tpayuétov koiwvovds fv.
Aîôo6 où npôuvav rnéÂsocs GÔ’ ÉOTEUUÉVNV.
Méppika Aebüoowv Téoô’ Eôpac kaTtaokiouc.
Bapôc ye pévror Znvèdc ‘lkeoiou kétoc.
MalaiyBovos TÉékoc, kKAGBL pou
Tpéppovr kapôla, Melaoyôv ävaë
VÔe ue Tav Îkétiv puy&ôa repiôpouov,
Aukoôtoktov &G Ôdualwv àu TÉTPaLG
fAtBéTtoic, v’ à&À-
25
330
335
340
345
Str. 1.
350
328 S'tôou mrepdv Turn. : deldous morepoy M || 330 xédoetv Rob.: xé2-
cetev M{|331 Éxôe Turn.
: ëxee M || 336 @voiro Turn. : &vorro M ||
338 y Turn. : + M? (supra lineam) om. M! || 344 &pacôat Rob. : ipacûat
M || 343 xowwvôs Sophianus
Turn. : rokews DO Ecteupévn M || 345 éppixa Rob. :
Edpas Vett.: tas déôpx M.
: xouvos M|344 môdkeos GO’ écreppévnv
mégpuxa M || tüoû’
26
BA.
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XO.
BA.
IKETIAEE
K@ Tiouvoc pÉpUKkE ppé-
DCouox Bortfipt uéxBouc.
‘Op& KkA&ôoror veoëpéTroic kaT&okLov
véov 8” ôpuov tTôvô’ àyoviov BeGv- 355
ein 9’ ävatov Tpâyua tToût’ àotoËEëvov,
und’ £E à&éAntov känpounBñtov réÂer
veîkoG yévntar Tôv yäp où êeîtar TéALG.
“Iôouto ôfit’ ävatov puyàv Ant. 1.
‘Ikeoia Oéis A1dc KAapiou: 360
où Ô rap’ 8pryévou uéBe yepapà ppovôv:
TotitpéTaov aiôéupEevos EÙTIOPEÎG"
tepoôéka BEGv
Afjuat’ à&T” àävôpès &yvoÿ.
OÙrtor kéBnoBe Éouétov Epéotior 365
Euôv' tù korvdv Ô’ et puaivetas TéÀLG,
Evvf pehéoBo Aadc Ekriovetv &kn
éyà Ô’ &v où kpaivouu’ ÜTÉdYEOL Tépoc,
àotoîc dE nâor TvVÈE koLvÉOIAG TÉPL.
Z6 tot nékic, où ÔE tù éfuuov, Str. 2.
TpÜTavis EKpiToG dv 371
kpatUveLc Bœuév, Éotiav yBovéc, |
uovoWñhporor veüpaoiv oÉBEv,
uovookfTitpouor Ô’ Ev Bpévoic YpÉoG
rêv érukpaivers &yos puAdogov. 375
"Ayo uèv en toîc uoîc TalLykéToLc,
Üuîv À’ &pryeuv oùk Exo BA&6ns àtep:
oÙùd’ aù TO’ eÜppov, TéoÔ’ àtiuéadar AuTéG
359 dr’ &varoy Pauw: fra Tàv ävarov M || 361 yepapà ppovüv Weil:
yepappôvoy M ||362 ebropeïs C. G. Haupt (cf. schol.): oùv —ep M||
363 forsan <dwpar’ &peota Aau6avec> kfuuat’ || 368 xépos Sophianus:
rapaxpos M||369 &otoïc... tüvde Scal.: &orüv... toïoùe M || 374 Gpo-
vois Pauw (6povotot Sophianus): xpdvorot M || 376 &yos Rob.: &kyos M.
: ;
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3
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IKETIAEE
&äunxavé Ôë kat p66oc up’ Ever ppévac
Ôpâoat te ui Ôpêoni te Kai TÜxnv ÉAEîÎv.
Tôv üyéBev okonèdv érLokériet,
pÜAaka ToluTrévov
Bpotäv, ot toc néÀac Trpooñuevor
Ôikac où Tuyxévouotv Évvéuour
uéver tou Znvdc “Iktaiou kétoc
êvorrapaB£Aktous TaBévtros otktoic.
ET vor kpatoOor rnaîôecs Aiyénrou oéBev
véuo TéÂEoG péokovtEG ÉVYÜTATE YÉVOUG
etvou, tis &v toto’ &vriobfivar BéAot;
det Tor OË PEUVELV Kat véuouG Toùc otkoBev
&G oùk Éxouor kÜpoc oùdEv api co0.
M ti not’ oûv yevoiuav Ünoyeiproc
képteotiv &poËvov ÜTiaotpov Ô£ Tor
ufñxap épibouar yéuou Sboppovoc
puyäv: Ebuupayov à’ Eléuevos ôikav
kpîve oébac Tù nodc BEGv.
Oùk eükpitov td kpîua: ui u’ aipoQ kpithv”
etnov Ôë kai Tpiv, oùk veu Ôfuou TAôE
nmpéEauu’ àv, oùdÉTEP kpatrÔV' kal UATIOTE
trim À£G, et Tob tu kal Toîov TÜyoL
Q’EnnAvôas tiuôv &néleoac TéAuw ».
2
"Aupotépoic éuaiuov Téd’ ÉTOokoTnEt
Zedc ÉtepoppeTthc, vépov EkéTOG
&Ôuka Èv kakoîc, 6ora Ôd’ ÉvvOpoOLG"
ti tTôvÈ’ ÊE Toov ferouévav ueta-
yeis td Otkarov ÉpEat ;
Az voi PaBeiac ppovtiôos owtnpiou,
27
380
Ant. 2.
385
390
Str. 3.
395
hoo
Ant. 3.
Los
386 dvorapabéhxtous Burges : & duvorapabékurois M || 389 ris Vett.:
tis à M|1395 œvyév Heath: guyai M || 400 rt xai Zakas
t0xot Porson: tux6% M || 402 äuyporépois Schütz: -répous M.
æ—
: te xai un M||
28 IKETIAEE
Stknv kolvuBnTtfpoc, Èc BuBèv poleîv
ÔEdopkdG duua unô àäyav dvœuévov,
no ävatra TaÜTA TpÔTE pÈv TéÂEL,
adtotot 8” uîv Ektekeuthoer kalGc,
Kai phTte ôfipis fuolov Épéyetar
uhT’ Év BeGv Édparouv &Ô' iôpuuévac
Ekdévtec ÊUAG Tèv TavoArBpov Beév
Papdv Ebvoikov BnoéueoB" &A&otopa,
86 oùô’ Ev “Audou tdv Bavévt’ ElevBepot.
M&v où ôoket Ôeîv ppovtioc owtnpiov ;
XO. pévrioov kal yevoO Travôikoc
edoeBns npéËevoc:
Tav puyéôa ui TpoëGc,
Tav ÉkaBev ÉkBolaîc
OvoBéoic ôpuévav:
und’ tôns up’ ÈE Éèp@v roluBEov
puoraoBeîoav, &
nâv kpätoG Éxœov yBovéc:
yv&BL à’ 66piv àvépov
Kai pÜAaEar kéTov.
M re TAQG Tav ikétiv etordeîv
àrrd Bpetéov Pix êlkac àyouévav
innaddv auTÜkov
Trovuitov TéTmAov T'AS EUGv.
”IoBr yép, Tarot TéêE Kai Sépouc,
ônétep’ àv ktionc, uéver “Apet tivetv
épotav BEpuv.
Téde ppéoar Gikaux A16Bev kp&tn.
Lio
k15
Str. 1.
Lk20
Ant. 1.
Lh25
Str. 2.
430
Ant. 2.
435
409 Gvwuévoy Saluinius: wvwpuévwy M || 416 ds Est. : &ç M |] 417 doxet
dev Turn.: doxetv Ôet || 422 ôpuévav Pauw : ôpouévav (w supra po
scripto) M || 434 irradoy Bamberger : irrnôov M||432 roavuituv
Turn. ;:-uftwv M || 435 "Aper rivetv Seidler: Ôperxtetvetv M.
BA.
XO.
BA.
XO.
BA.
XO.
BA.
XO.
BA.
XO.
BA.
IKETIAEZ
Kat Sn néppaduar deOpo à’ ÉEokéAAeTOL,
ñ totouwv À toîc néÂeuov atpeoBar Éyav
nêo’ Éot’ &véykn, kai yEyéUPhOTaL ok&poc
otpéBAaror vautikatorv dG TIPOONYUÉVOV"
àveu Ôë AT oùdauo0 kaTaITPOP .
Kai xpnuétov uèv Èk Sépov TropBouuévov,
&rns ye peilo, ka peteuTAfoar yéuov,
yévout’ àv &Ala ktnoiou Atdc xäpiv'
kal y\Âôoox toËeboaox ui Tà kaipua,
&Ayeuvà BuuoO képta kivnThpLar,
yévouto uÜBou 10806 &v Belkthpoc.
“Onoc à’ éparpov aux U} YEVNOETOA,
det képta Büeiv kai TEoEîv YpnoThpra
Beotor roAloîs roAÂ&, rnuovfs àkn,
À képta veikouc ToOd’ ÉYd Tapoiyoua”
B£Ao 8” &tôpis AA ov À oopdc kakôv
etvar yévouto Ô’ eû Tapà yvounv ÉUAv.
MoAAGv äkouaov tTépuat’ aiôotov Aéyov.
“Hkovou, Kai Aéyouc &v' où ue pebEetau.
"Exo otpépouc Lovas te, ouAlaBac TméTAaœv.
Téy' äv yuvouxôv Talta ouuTpeTr} TéÀoL.
"Ek t@vôe toivuv, Toi, unxavi kan.
AËEov tiv’ addnv thvôe ynpuBeto” Éon.
Ei ph tu miotèv T@Ô’ Ünoothoes otéÀ® —
Tioot TEpalvet unxavr ovDouéTtov >
Néoic rivaër BPpéteax kooufjont tés.
Aîviwyuatôôes tToËroc: à’ émAGG ppécov.
7
kho
kh5
446
448
k47
kh9
k5o
455
460
443 xpnudrwy M? (in marg.): xpAuaoiv M!]| 444 &rns Turn. : ärnv M
|| weteur Aout scripsi (uereutAñous Droysen): uéy éurañoas M || youov
Turn. : yopou M || 447 post 448 transp. Stanley || 6shxtiptos Turn.:
-npiots M || 457 otpogpous Scal.: otpd6ous M || 458 tax’ &v Markscheffel :
TÜxav M || 459 xakñ Turn.: xaket M || 464 Üroorioers Wellauer : -oet M ||
464 GX àrÀws Abresch: &Aà rc M.
30
XO.
BA.
X0O.
BA.
AA.
466 paotutpa Dorat: paxotñpa M || 468 xai Turn. :
}
: IKETIAEZ
"Ek TôvÈ" énoc Téyxiot’ &rméyEnxoBar BEGv:
"Hrkouoa paotiktfipa kapôiac Aéyov.
Zuvfikac: dupétToonx yäp axpéOTEpov.
Kai noayf ye Svonélarota Tpéyuata
kakôv Ôë TAfB06 ToTaudc 86 ÈTMÉpPYETAL"
àätns à’ äBuooov TÉÀayoc où él’ eürropov
TÉÔ’ ÉoBEBNKA, koddaUOG Auuhv kakôv.
ET pèv yap ôuîv un TOd’ EknpéEo ypéoc,
uiaou” ÉAebac oùy ÜneptroËEebtoruov:
Et à’ a0B” éuaiuorc Trauolv Aîyénrou oéBev
otabBelc npè tTetyéov da péyns Eco TéAouc,
Hô oùyi Tävélopa yiyvetar TLKkpôv,
&vôpac yuvaikôv obvey’ aiuéEar TméÉôov ;
Ouoc à’ &véykn Znvds aiôetoBar kéTov
“lktfipoc: byrotoc yàap Èv Bpotoic p6Boc:
où uév, rnétep yepasë TÔVÔE TapBévov,
kA&ôouG ye Tobtous at’ Ëv àykélarc Axbôv
Pouodc nr’ &Alouc Saruévov Éyxoplov
Béc, &ç Tôoot tfoë’ àpiEewc TÉkuap
Tévtec ToÂîta, unô àropppBf) A6yoc
ëuo0: rat’ äpyfñs yäp puaitrocs AE”
Kai yap Téyx' &v Tic ofktoc elordetv TAdE
bGpuv uèv ÉxBhperev &pozvoc otédov,
Üuîv Ô’ àv en Ôfluos EduEvÉOTEPOG"
Trois focooiv yäp TAG TL EÙvolas pÉpEL.
MoAGv té’ fur Éoriv Etouéva,
aidotov eûpeBévta nmpéEevov AaBeîv.
"Onéovas ÊÈ ppéotopés T’Éyxæpiov
Ebureupypov, &c &v Tôv nolocobyov BEëv
465
&7o
475
L80
485
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xat uv M ||
474 oualuors Turn.: -uous M || 484 ye Dorat : te M || 486 eiodety Zakas :
loudov M || 494 edpedévra : ed péovra M? (sp éovra M) || mpoëevov
Canter : pos Eévov M.
BA.
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X0O.
BA:
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BA.
IKETIAEZ
Bœuodc rpovéouc kai puoËévouc Eôpac
ebpouev, àopélerx Ô’ À Ôv GotTews
oteiyovot: uoppfñs à’ oùx éuéoToloc pas
Netloc yäp oùx éuorov ’lvéye yévos
Tpéper pÜlaËar ui Bpécoc TÉkn péBov:
Kai Ôr pilov Ti ÉktTav’ &yvolac ÜTro.
Zreixour’ &v, ävôpec: £0 yap 6 Eévoc Àëyet:
fyetoBe Bouodc &orukobc, BeGv Eôpac
Kat EvuBoloGoiv où noluotouetv xpeov
vabtnv &yovtac TOvê ÉÈpéoTiov BEGv.
Toûte pèv eînac kal Tetayuévoc Kio:
Éyd dE nôc Ôp@ ; To0 Bpécoc vépetc pot ;
KA&ôouc pèv aûtoQ Aeîne, onueîov Tévou.
Kai ôn ope Astro yeipt kai A6yoic oéBev.
Aevpdv kat' &Aooc vOv énuotpépou tés.
Kai nôc Bé6nAov &Aooc &v foouté ue;
OÙror nreporôv äpriayais o’ ÉkÔdoopEv.
"AN ei ôparévrov Svoppévov ExBioov ;
Edpnuov ein toïnoc edpnuouuévn.
Oùror ti Badua Svobopetv p6Ba ppevés.
"Ai à’ ävéktov éort Setu' 2Eatovov.
ZÙ kal Aéyov sÜppaive Kai Tpéooov ppéva.
"AAA oùrr Oapèv ypévov ÉPNUÉOEL Tathp"
Éyd dE Auodc ouyralGv Éyxwpiouc
Tat®, Tù kouvdv G àV EÜUEVÈG TG,
Kai oùv GE © Tratépa roîa jp} AËyELv.
495
5o5
5ro
494 qrhoËévous ex. gr. scripsi : rokocoÿxwv (-xous ante correctionem)
M (cf. 493)|| 495 Gopdkerx à À Turn. : &opañelas dë M || 504 &otixoûs
Turn. : &otixrous M || 502 Evu6ooüotv Valckenaer : Evu6dhototv M||
908 émiorpépou Rob.: émiotpégw M|545 vpéva Heath : wpevt M||
9148 rar® Wecklein: rietw M || 5149 moïa det.: roïa M.
32 IKETIAEZ
Mpèc Taôta piuve kai BEeodc Éyxwpiouc 520
Autaîc TapartroO Tôv 0’ Époc Ever TUyEv’
Éyd ÔE Taûta Tropouvôv EAeboouat
TELBd 8’ Énouto kai TÜyn Tpakthpioc.
XO. Avaë äväktov, uaképov Str. 1. ;
uaképtrate kal tTeAéov TeÂet- 525
étatov kpétoc, DABre Ze, :
TLB00 te Kai yéver o
&Aevoov &vôp@v Ü6piv E£û otuyhoac:
Atuva à’ Éubale rnoppupoerdet
räav uehavéluy’ ta. 530
Tè npèc yuvaukôv EmôÈdv Ant. 51.
TalatpaTov GUÉTEPOV YÉVOG
puiac Tipoyévou yuvaLkèdG
véooov EÜppov’ atvov:
yevo® nolvuvhotop, Éparrtop "lo0c- 535
Aîat tou yÉvos sdyopeB’ Eva
yâs &nd TAoÛ àTroukoL.
Moñardv 8’ Es T{VOG UETÉOTAV Str. 2.
uatépos àvBovéuouc ÉTOTG,
Aeuôva Bobyuov, ÉvBev "là 54o
PDT UP PT LU,
OLOTP ÉPEUOOUÉVA
pEUyEL GuapTivooc,
roÂÂà Bpotrôv ôtauetbouéva
pOAa, Ôcyfi à’ àvtirropov à
yatov ëv œaiox ÔLATÉUVOUIX TTOPOV 545
kuuatiav 6piüet
tériter 9’ ’Aotdoc Ôt’ atac Ant. 2.
unAoBétou Ppuyiac SLauTréE;
527 100% Stanley: medov || yéver c& Schütz: yevécôw M || 535 Éparrop
anonymus : épérrwp M || 536 dtat Pauw: dlas M || 537 &rouxor Schütz:
évouxor M || 547 Ô’ ’Acidos Turn. : Bacidos M.
A NN PUR EE OP TT PTE Ve
IKETIAEË 33
nmep@ Ôë TebBpavtoc äotu Muoë&v
AdGt& T' <&Y> yoaA«, 550
Kat 1’ 8p&v Kuikov
MaupÜlov te Ôtopvuuéva,
TOÙG ToTauodc &Ev4OUG
Kat BaBérAoutov yBôva, kAzrräv *Appoôi-
TS ToÂüTrupov atav 555
trkvettror d’ Éykeypuuéva Béker Str. 3.
Bourélou nrepéevtoc
Aîov rnéuBotov &Aooc,
Aeruôva xLovéBookov 6vT
énépyxetar Tubpô pévoc | 560
bôœp te Netlou végotc &Biktov,
uaivouéva TéVOLG Ti
uouc dÔbvOLG TE kEvTpoÜX-
Añtuor Buidc “Hpac-
Bpotoi à’ ot yAG TéT’ foav Évvouor Ant. 3.
XAop& ôeluatt Buudv 566
réAlovt" ôyuv à&ñBn,
Botèv Écopôvtes Ôvoyepèc
uetEéuBpotov, ta uÈv Boéc,
tù Ô’ aÿ yuvauxéc: Tépac Ô’ ÉBauBouv. 57o
Kat rôte Ôn tic lv 6 BEA-
Eas rnoAbüTrAayktov &BAtav
ototpoôévntov °lé ;
Ar’ aiGvoc kp£ov &Trabotou Str. 4.
549 Mvuoüv Turn. : pouoüv M}]550 Avôtt Turn. : Aüyié M || r' &y
yôaha Herm. : te yoaha M || 552 te Heath: te yévn M || 553 tros morauoÿs
Turn. : tv motauods à M||554 xherräv Bamberger : xat täs M ||
556 éyxexptuéva Herm.: eio ixvouuévou (x supra x scripto, ov in litura)
M |1564 re Schütz : ro M||563 xevrpodahñrior Erfurdt : -Añrois M ||
566 Geluarr Rob.: deluaxtt M || 569 ueEou6porov edd. : puëo- M || rà pèv
Tucker: räv uèv M || 570 rà à’ det.: rtäv à’ M|| 574 vote Est. : toûe M ||
574 à Burges: Zeds M
6
34
AA.
XO.
IKETIAEZ
ue , 575
Pix à’ àrnuatooBevet
Kai Beloic Éruirivotauc
navbetat, Êakpücv à’ à&Tro-
otéler TévEuuov aidG-
AaBoOox à’ Épua Atov àevdet A6yo 580
yeivato Tratô àueuopf,
Ôv’ aiGvos uakpo8 TrévoAGov: Ant, 4.
EvBev nâox Po8 yBœv: |
«Puoiboov yévos TéÛE
Znvéc éortiw à&An8&s ». 585
Tic yap &v katérravoev “H-
pag végouc ÉTtiBobAouc ;
AudG Toû' Epyov' kal Téd’ &v yévoc Aéyov
£E ’Enépou kupñoauc.
Tiv’ äv BeGv Évôtkotépororv Str. 5.
kekloiluav edA6YOG ÈTT ÉPyois ; Bot
<adtTds 8> nathp puroupydc adtéyeLp &vaË,
yÉvOuG TralaLéppov LÉYAG
TÉKTOV, Td TAV ufxap, oÙpioc Zebc.
‘Yr' &pxAc à” oÙrivoc Boddov Ant, 5.
Td UEÎOV KPELOOÔVOV KpATÜVEL 596
oÙtivoc ävoBev fuévou oÉber k&to:
T&pEoTL Ô’ Épyov ®G ÉTIOG
oTteOoat ti Tôv PobALoc péper pphv.
Oaporîte naîôec, EÙ Tù TOv Éyxoplov: 600
Sfuou Sédoktar rnavteAfñ Wnbpiouato.
7Q yoîpe npéoBu, piAtat’ àyy£AAov épel,
575 forsan <ZZedc xaxv viy Eluoev > || 576 Pix à’ émnuaroodevet
Headlam : fi ©’ &rnudvrw oûéver M || 584 roëe Porson : tô à M ||
592 abrôs à ex schol. suppl. Heimsoeth || 599 Boÿos Dorat : ôoÿxo;
M |] 602 &yy£Awvy ex &yyéhwy corr. M.
CS A AE
ads
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5
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3
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AA.
X0O.
IKETIAEZ
Évuorte Ô’ Muîv, Trot kekÜpOTAL TÉÀoOG ;
Snuou kpatoUoa yelp Tnéd® TAnBüvetou ;
*Édoëev ’Apyeioroiv où GtxoppéTtoc,
AL Got’ àvnbfioat pe ynpar& ppevi-
Travônuio yap xepot ÜsEtovüpoic
Éppiëev aiBp Tévôe kparvévtrov A6yov:
GhuAc uetoukeîv Tfoôe yfis ÉAevBépouc
käppuoréotouc Ebv t’ àäoukia Bpotäv:
Kai ht’ évoikov uhT’ ÉnnmAbdGv Tiwvé
&yeuv: Éav ÔË Tpootibfi Tù kaptepôv,
Tdv un BonBñouvta TôvôE yauépov
&tupov eîvar Edv puyff ênunAdto. »
Torévô’ EneiBe fflouv äud’ fuôv Aéyov
àvaë, Melaoyôv, ‘lkeciou Znvèc kétov
uéyav Tpopovôv pÂTIOT’ EloéTuv ypévou
médiuv TayxÜvor, Eevikdv àotikév 8’ äua
Aéyov GurmAoGv uiaoua npdc TéÂE©G pavév
&uñnxavov Béoknux rnnuovfs TéÉÀeLv.
Totaüt’ äkobov yepoiv "Apyetoc As
Ekpav’ äveu kAntfpos &G elvar The.
Anunyépous Ô’ fkouoev ednuBeîc otpopéc
ôfluos Melaoyôv, Zedc à’ Enékpavev TéAoc.
"Aye Ôn, Aéboœuev nr” ’Apyeloic
Edxac &yaBéc, &yaBGv roiwéc:
Zedc Ô’ Épopebor =évioc Eeviou
gtépatos Tu ÊT &AnBEtx
TÉpuov’ AUEUTITOV TPpdG ÉTTAVTE.
35
605
610
615
620
625
603 Évioxe Ÿ’ Rob. : évoorep M|| xexépwtar Rob.: xexéprwtor M ||
604% xeip môow mAnObverau scripsi (rAnÔverot
Herm.) : xetporAn-
Oüerat M || 606 &vn6ñoai ue Tyrwhitt: &v h6noœu M||617 rpopwvov
Canter: xpéppwv &y M||619 xpos Paley
: po M||622 Expav' &veu
xAntñpos Turn.: ÉxAavav ebxAñropos M || 623 edmibets Blomf. : eûmedets
M |] 625 Aé£wuev Turn. : é£ouev M || 629 &ueurrov Saluinius : éméurtwvM.
6.
36 IKETIAEZ
NOv ôte Kat Beoi | Str. 1.
Atoyevetc kAbout’ edk- 631
Toia YÉVEL XEOUOXG"
uhnote Truplhatov tévôe Melaoyiav
Tèv äxopov Boav ktioai péxAov *Apn, 636
Tèv &pétoic Bepi-
Covta Bpotodc Ev &Adouc”
over’ &ktioav-uâc,
Yfipov à’ elppov’ ÉBevro, 64o
atôo0vtar 8’ ikétac ALdc
Toluvav tTévô’ àpéyapTov
OÙÔE ueT' àpoËvav Ant. 1.
Wfibov Ébevr’ àtriué-
OùVTEG Épiv yuvak@v, 645
._Aîov érmôéuevor rpéktop’ ÉTtiokortov
ôvoroëuntov, ôv tic àv éuoc Éyot
ën” ôpépov uuat- 650
vovtTa; Bapdc à’ Epiber
&lovtar yäp éuatuouc
Znvèc tktopac &yvoÿ”
Toryépror kaBapotor Bo-
uoîc Beodc äpéoovta. 655
Toryàp ôrrookiov Ek oTouétaov rotä- Str. 2.
… 68 puérioc edyé:
uhniote Aouudc àvôp@v
Tévôe rnéÂuwv kevooaL” | 660
unô’ Émyæpiouc <66pu>
Trépaorv aiuationr Tmédov yAG
6x6 à’ &vBoc AÔpETTTOv
632 yéver (n supra et scripto) M || 633 ruptpatov Turn. : tupéparovM || .
634 tdvôe Ilehacyiav Klausen : tàv mekaoylav œôAtw M || 646 xpdxrop”
ërloxomov Paley : mpdxtopé te oxomôv M || 649 rl Burges : oûric M ||
660 révôe Faehse: r&vde M || 661 Scpv suppleui.
IKETIAEZ 37
Eoto, und ’Appoôitac
edvétop fpotoloiyèc ”A-
PnS KÉPOELEV ÀOTOV. 665
Kat yepapotor npzcButoSékor yépou- Ant. 2.
oat Buuéhar pzyévrov:
TG TL EÙ véporto 670
Zfjva péyav oEBévTav,
Tdv =évLov Ô’ Ênepté toc,
8c rnol& véuo atoav 8pBot-
rikteoBar à’ Épépous yAG
&Alouc EdyéuEl” aiel, 675
. Aprepuv 8’ ‘Ekétav yuvar-
kôv A6youc ÉpopebELv.
Mnôé vis &vôpokuhs AouydG Ène|BÉTO Str. 3.
révôe réliv Sailov, 680
äxopov àäkiBaprv Sakpuoyévov “Apn
Bodv +’ Évônuov £EomAiTov-
vobuoov Ô’ ÉdudG &Tt” àoTÔv
lüot kpatdc àTEPTNG, 685
eduevis à’ 6 Aükeroc Ë-
ot Téox veolaia.
KaprioteÀf GE tou Zedc ÉTikpavéTo ‘Ant. 3.
pépuartr YAv Tavop@* 690
Tpévoua dE BôT’ &ypois TroÂbyova TeléBot
td nêâv t’ Ëk Oauuévov Bélorev:
2
elpnuov Ô’ éni Pouoic
667 yépouour Kruse: yeuovrwy M || 674 péyav Ald.: uéya M || 672 Ôrep-
térws H.L.Ahrens (cf. schol.) : -rarov M{|677 Adxous Sophianus:
Kôyous M |1680 Gaïlwv Ald. : datéwv M||681 &xopov &xl0aptv Porson
(ex Plut. Mor. 758 f) : &xopos x{ôapis M || 682 +’ Evônuov Pauw: te
duov || ÉomAl£wy Stanley : É£w mal£wv M 1689 xaprotehñ Stanley :
-tehet M || 691 Box’ &ypoïs Tucker : Bodraros M]|693 Odhowv Herm.:
AdGotey M || 694 sügnuoy Turn. : sûgiuors M.
38 IKETIAEZ
uoDoav Beiat’ &oudot, 695
&yv@v t’ Ëk OTOUÉTOV PEPÉ,
c8@ phux pulopépuuyé.
PuAéooot T’àtpeuata Tu | Ste. 4.
Td Ôfuuov, Td TITÉALW kpatÜvEL,
TipouaBlc EÜkouwvéunTiS äpyé- 700
Eévorot tr’ edEvuBédouc,
nplv ÉEonAtberv “Apn,
Ôtkac àTEp Tnuétov ôotev.
Oeoùdc Ô’ ot y@v Éyououv aie Ant. 4.
Tiouev Éyxoplouc Tnatpharc 705
Sapvnpépors BouBütoror tuuatc-
Td YÂp TEKÔVTOV 0ÉBac
tpitov TÔ’ Èv Beouioic
Atkaç YÉYPaTtTar EyioToTiuou.
AA Eôyac pèv aiv® tTéoûe céppovac, pilou 710
duetc dE ui TpéonT’ &koboaoat TaTpéc
&TpoodokhTtoug Tobode Kai véouc A6youc:
tketadékou yäp Tfod’ &nè okonfis 6p&
rù rAotov: elonpov y&p' où pe AavBéver
otoÂpoi te Aaipouc kal TapappÜoELs VEGG, 715
Kai Tnpôpa TnpéoBev duuaor BAérouo” 666v,
otaxoc iBuvtfpos Üotétou vec
&yav kaAGG kAbouoax totouv où pin:
npénovor à’ à&vôpec vhior pelayyiuoic
yutoror AeukGôv Èk Tnenhœuétov iôetv, 720
Kai TäAa moîa râo& 8” ñ ‘rrukoupia
695 uoüoav Oelat’ Herm. : poDoar Oeai rt’ M]||698 érpeuaïa Butler:
éruuias (&opañias in margine) M{| 700 xpouals Herm.: mpounbeds (a
supra n scripto) M||744 Üueïc Ôë un tpéont Turn. : fueïs ÔÈ pitpes
del M || 717 tôuvrpos Saluinius : ouvoutrpos M || 748 roïouv Herwerden:
+&o &v (litura inter t&o et &v) M || 720 yulotot Turn.: ySorot M.
XO.
AA.
XO.
AA.
XO.
IKETIAEZ
elnpentoc: adti à’ nyeudv Ünd xH6éva
otellaon Aaîpoc TaykpÜTHG ÉPÉDOETAL.
"AAN Modo xp ka oeomppovLouÉévas
npès npêyu’ éphouc Tvôe up aueheîv BEGv.
Eyà 5’ äpoyods Evvôikouc 8’ fo Aabov:
Tooc yap àv kfpoË, Tic À npéoën uédo:,
&yetv B£lovtec fuoiov ÉbATITOPEG"
AA oùdEv ÉotTat TÔVÔE" HU] TPÉONTÉ VLv.
“Ouoc <8'T> äpeivov, ei Bpadbvoruev Boñ,
GAKAÎS AaB£oBar Tfoôe pnôau®s ToTte.
Opoet: xpôvo tou kupi® T’ ÈV ÂuÉpa
Beodc àtilov tic Pporôv Sboer êtknv.
Mértep, poboOuou, vec &c kbntepor
fkovot: ufikoc à’ oùdEv Ev pÉ® ypévou.
Mepipobôv pu’ Éyer tTépBos Etntouoc
Tovôpéuou puyâs 8pEeloc Et ti pot”
Tapolyouar, TATEp, ÔELUATL.
"Enei teheia pfipoc "Apyelov, TÉkvov,
Bpoer, uayxoOvtar nepi oéBev, ap’ otÔ’ YO.
"ÉBGXES Éotr uépyov Aîyénrovu yévoc
u&xns T’ änmAnotov: Kai Àéyo rnpdc Etô6Ta.
Aoprirayeic à’ Éyovtes kuavémtiÔac
vfjac ÉnAevoav &0’ Emuruyet KT
Toket pelayyiu® odv otpatë.
Molodc € y’ EÜphoovoiv èv ueonuBpiac
BéArter Bpayiov’ £ô kateppuvnuévouc.
Môévnv SE un npédeune, Alocoua, nétep:
39
725
730
735
Str. 1.
7ho
Ant. 1.
745
727 &y Burges: à M || 730 à’ add. Geel || 732 Odpoet Turn. : Oupoeïre M
11739 réxvoy Schütz: téxva M || 740 ëyw Turn. : éywv M || 743 doprrayets
Turn. : Sopv- M||744 Eruruyet Turn. : ëmet téxee M || 745 uehayxiuw
Turn. : pehayeluw M || 746 ueonu6plas Schütz
: -Gplar M]||747 Odhmer
edd. : O&Arte: M || Bpaxlov Turn.: Bpayeïoy M || 748 rpdherxe Turn. :
rpôhire M.
ho
AA.
XO.
AA.
XO.
AA.
IKETIAEZ
yuvi uovoBeto’ oùdév: oùk Éveot’ "Apnc.
OùAéppoves à’ Ekeîvos, GolounTtiôec
Svoyvois ppeoiv, képakec Gote, Bo-
uôv &Aéyovtec oùdEv.
KoGc &v futv Evupépor tar’, & Tékvov,
et oot te Kai Beotouv ÉxBaipoiato.
Où pi Tpraivac Téoûe Kai BEGv oé6n
deloavtec uôv xeîp’ TnécyovTas, TéTep.
Mepippovec Ô’ äyav àviépo péver
ueuapyœuévor kuvoBpaoeîc, Beûv
oÙÔÈV ÉTIQXLOVTEG.
"AA Éorr un kpeiooovac Aükouc kuv@v
tva BÜBAoU DE kapndG où kpatet oTéyuv.
“Qc Kat pataiov &voolov te kvoëdAov
ôpyàsg ÉxÉVTOV xpù puldooecBar kpétoc.
Oùtor tayeta vautikoO otTpatoQ otoÀf,
oùd’ 6puoc, où dE TELOUÉTOV COT pra
ëc yfv Éveykeîv, oùd’ Ev &ykupouyiauc
BapooDor vaôv ToLuÉvES Tapautika,
&\AoG Te kai polévtes &Atuevov yBéva
ëc vokt’ &rrooteiyovtoc fAlou: pue
dôtva tiktetv vdE kuBepvftn cop@:
obto yévoutr’ &v oùd’ àv ÉkBaors oTpato
ka, Tiplv 6puo vaüv BpaouvBfivar. Zù Gé
ppôver upèv dc TapboDox ur aueetv BeGv-
755
Ant. 2.
760
765
7179
750 oùAdppoves Valckenaer : douroypoves M || à’ Exetvor H.Voss : ëxaiM
1753 téxvoy Schütz : téxva M] 760 xpelooovac. Aüxous Herm.
: TOÙc
Aüxous xpeloowy (ous supra wv scripto) M || 763 épyàs éxovrwy Dind.:
Exovtec 6pyäs M||764 tayetaæ... otol Turn. :
765 oŸ Ôet Bamberger : odôë M || owripta Saluinius
Taxetot...otoAñt M ||
: cwrnplou M || 770
tlxteuw Turn. : txret M || 773 lacunam sensit Hartung ; éy Ôë Oäccov
dedp’ drootpébw roda ex. gr. suppl. Wecklein.
IKETIAEZ 4x
npéËEac apoyhv àyyelov À’ où pépyETaL
né yépovB”", f6Gvta Ô’ EdyAdIOE® ppevi.
XO. ‘là y@ BoOvr, révôtkov oéBac, Str. 1.
| Ti neroôueoBa ; rot pÜyœuev "Artiac
xBovéc, kelouvdv et ti keOB6G Éoti nov;
Mé£Aac yevoiuav kaTivèc
vépeoct yertovôv Au6c-
rùd mâv À’ apavtos AUTETNG
&tôvès 6 KOVLG àTEp-
Be nrepoyaov ôlotuav.
780
“Aopuxtov à’ oùkéTt’ àv TéÀot kéap Ft ARE re
kelaivéypoc dE TéÂÂetal pou kapôla. 785 :
Matpds okortat 8£ p” etlov: olyouar pé6o.
O£kotur à’ àv popoiuou
Bpéyou tuyxeîv Ev &pTévauc,
Tpiv &vôp’ &reuktdv TÛE ypiu-
pOfjvar xpoi: TpéTrap Bavob-
oac à’ "Aïôac &v&oaoo.
79°
Méev € por yévorr’ &v axiBépoc Bpévoc, Str. 2.
Tpès Ôv vepôv ÜôpnAX yiyvetar YLOv ;
ñ AtooùG aiyiAup àrrpéo-
Ôeuktoc otéppov kpeuàG
YUTULAG TéTpa, Bad
TTôuX LaptrupoGok pou,
Tplv ôaiktropos fix
kapôlac yéuou kupfoou ;
=
Le]
ot
Kuolv Ô’ Ene0’ Elopa kämiyopiouc Ant. 2.
dpvror eîrvov oùk &vaivopar TrÉÀELv 801
7176 Boëvr mévôtxov Paley : Bouvirt Évdxoy M || 784 dumerhs &idvos &s
Kirchhoff: durernoos ddows M || 784 &ppixroy Heath: äpuxrov M || 785
xehutvOypws Pauw: uehavoypws M || 788 £v &prévaus det. : Ëv capydvars
[1789 rèe xpup0fvar xpot dett. : T&d Explupônv xpotv M || 793 vepüv
Enger : véon à’ M || ylyvetou edd.: yelverou M,
Ga IKETIAEES
Tù yap Baveîv EAevBEpoG-
TaL PulaLéKTOV KkakGv
EABETO uôpoc, Tpd kot-
Tac yaurnAtou Tuyév. 805
Tiva puyâc àp’ Eti Tépov
TÉUVO, yéuou Avtfpa;
“lude 3” oùpévua p£An Str. 3.
Autavà Beotor Kat <Beaxtc>,
TÉÂea Ôë nôG rneAdpEv& pot; 810
Aôoua, péyuua à’ Emme, nétep,
Bilaruax ui piloic 6pôv
Oupaorv, ÉvôikoG: oEBt-
Cou Ô’ tkétac oéBev, yar- 815
&oye TaykpatÈs Ze0.
Mévos yäp Aiîyéniriov, 6Bpiv Ant. 3,
Sbopopov, äpozvoyevéouv
ueté ue Ôpéuoror êtéuevor,
puyäôa uétaror TroluBpéoic 820
Blarx Stünvtrar AxBeîv.
Zdv Ô’ Enirav Luydv Taläv-
trou" Ti Ô’ äveu oéBev Bva-
rotor TÉÀELOV ÉOTL ;
+TO'ééééé 825
OÔE UépTITLG
vé&tioc
y&ioc
804 £10étw Pauw: EA0etw E)0ëtw M || 806 tiva quyäs &p’ scripsi: tiv’
du” adräc M || 807 Auripa Pauw : xai Avräpua M || 808 fute à’ Bamberger
(iv£e Rob.) : iü£eu d’ éupdv M|| 809 Geaïs add. Bamberger || 812 yioi
Lachmann : wukeïs M || 814 Evôlxws Peiper : évôtxouc M || 848 &poevoys-
véotv correxi: äpoevoyevés M || 825-902 corrupti et mutili || 826 méprris
Turn. (cf. schol.): mépris M.
IKETIAEZ
Tôv TpÈ LÉPTITL KUVOLG
16?
cu
aÿBr kékkaG
vu
Svtav Bodv àäupaivo
ôp& téde ppoiuua TpËav Téva
Biaiov EuGv-
ñé Àé
Baîve puya rpèc àAkév-
Blooupéppova xAÔG
Süopopa vai käv ya
yaidvaë, rpotäooov.
KHPYZ=
XO.
KH.
835 yaïdvaë Headlam : yär ävaë M || 846 dope: Herm
Zo0o8e 00008" ënt Ba-
piw ënwG Troûûv.
Oëkoÿv oùko0v
toi tuuot kai oTiypot,
nolvaiuov pôvLoc
&TIOKOTIA KPATÉG.
43
839
835
8ho
Zo008e, 00008 8Aduevar dAdpev’ ènauiôa.
10” ävà ToÀUppUTOv
GAuñEvTaA Tépov
deoTooio Edv 66pet
youpodéto te d6per GtoAov.
Aîuovec &c Ermépiôa
NOVÈOUTILATÉTILTOL
keedo Pix ueBéoBar
Txap ppevi tata, Là 16,
{& iw Rob.: i& toy M.
Str. 1.
845
850
. : dopt M || 851
A1 IKETIAEZ
Art’ Eôpava, ki Èc Sépu,
àtiétava niv EdoebGv.
XO. Minote néluv tôoup' Ant. 1.
&ApeoiBorov Hôop, 855
EvBev &eEôuevov
Cépurov aîux Bpototor B&AAeL.
KH. “Ayeroc Eyd BaBuyatoc
BaBpeixs BaBpeiac
yépov: où à’ Ev vai vai 860
Bon téyxa |
BÉ£A£oc àBéÀeoc:
Bla Bla te noA1G ppo0a
PBétear BaBupirpokakà rraBGv
8AdpEvar TaÂdpac. 866
XO. Aiat œiat- ‘t SR
at yäp Ôvoraläuwc 8Ao1o
àt’ &Aipputov &Aooc,
Kat Zaprinôéviov x&-
ua rmolbyauppov &AaBelc 870
&eplaroiv aÜpauc. |
KH. “luêe Kai Adkade kai k&ler Beoûc:
Aîyvnitiav ydp Bapuv oùy ÜnepBopf.
"lude Kat Béa rrukpétep’ ày£œov
oil,6oc vou’ Exav. 875.
XO. Oùot otot, Ant 2.
Avuaorc ÜTipoyaovA&okeL
Tepixaurtà Bpuélerc-
Ô6 ÉTETE 0’, 6 péyas Net-
852 E5pava edd. : tôpava M || 854 dou’ Butler: tdo: M || 858sq, praeconis
iam esse uidentur (cf. 847); yépoy 860 corruptum puto || 860 Ô’ ëv
Herm. : à M || 867 at Weil : xai M || 870 roAübauuov Emperius : -béuabov
M|18741 éeplououw Herm. : esdpelauc et M || 876 otoï oioï edd. : of où ot
où ot M|877-Adoxet (ot supra et) M || 879 érwrà oc Emperius : É£pwräsM.
KH.
X0O.
KH.
XO.
KH.
IKETIAEZ
oc Ü6ptlovté o' à&Ttotpé-
Wetev älotov Ü6puv.
Baiveiv keketo B&piv eic àupiotpopov
6oov T&xLOTA UNÔÉ TLG oxoAaDÉTO"
SÀKkT yäp oÙTr TmAékauov oùôdu’ &betTaL.
Oiot, rétep,
Bpéteoc &poc ta
uéÂa d’ àyer
äpayvos &c Béônv,
Ovap dvap pÉAa«v.
*Ortototot:
ua M p@ l@, Béav
pobepèv àrétpene,
à n@, l Ac Ta, Zet.
Oùror poBoGuar ôxiuovas Todc EvB&ôe-
où yép pu’ ÉBpepav, oùd’ ÉVhpadav Tpopf.
Maup& nélac dirrous Epic”
ExLÔva à GG UE
Ti Trot’ ÈV
dakooûyx
’Ortototot
ua M& p& M@, Béav
pobepèv àTrétperte,
& n&, MAc nat, Ze0. +
ET ph tic Es vaOv eoiv aivéoac TâGe,
Âakic XLTÔVOG Épyov oÙ KATOLKTLET.
880
Str. 3.
885
890
Ant. 3.
895
90e
903
882 äuylorpoyoy Porson (ex schol.) : &vtiorpogoy M || 883 Ôcov Rob.:
ôpov M ||ti Turn. :
T1 M]||885 Bpéteos &pos üta Abresch (ex schol.):
Bpotiooa | pooatar M || 886 da à’ Bothe : nada M || 889 6tororoï edd. :
étorototot M (item 898) || 890 Bouv Oberdick : Boäv M (item 899) || 892
rà Valckenaer (cf. schol.) : fä M (item go1)|| 894 pou& Rob. (ex
schol.) : par por M.
46
X0O.
KH.
XO.
KH.
BA.
KH.
BA.
KH.
BA.
KH.
BA.
KH.
BA.
KH.
BA.
KH.
BA.
KH.
BA.
IKETIAEE
Atolôueo8': &oent’, àvaë, Técyxouev.
Tlollodc ävarxtac, ratôas AîyüTTou, tTéya
dWeobe: Bapozît’, oùk Épeît àvapyiav.
16, mékewc àyor rpépor, éuvauar.
“EAEeiv Éory’ ÔUAG àroonéoac kéuns,
ënel oùk &kobet’ dEd tôv EuGv A6yov.
OStoc, ti roueîc ; Ëk Tolou ppovhuatos
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Zù Ôë BéAyoic àv &Belktrov.
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Métpuôv vuv Értoc eÙyou.
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1068 eduevr Piay Valckenaer : sduevet Plat M || 4074 xai ré Rob. : xaite.
NOTICE
Les Perses furent représentés au printemps de 472*.
Eschyle obtint le prix avec les quatre pièces qu'il appor-
tait au concours : PAinée, Les Perses, Glaucos de Potnies,
Prométhée. Aucun indice sérieux ne permet de croire
qu'il existât un lien entre ces différents drames. Les Perses
nous prouvent du moins que chacun formait un tout se
suffisant à lui-même. Le Phinée devait mettre en scène le
roi thrace de ce nom, qui appartient à la légende des Argo-
nautes, prophète aveugle tourmenté par les Harpyes. Le
Glaucos de Potnies semble avoir retracé l’histoire d'un roi
béotien que ses cavales furieuses avaient mis en pièces
aux jeux funèbres en l'honneur de Pélias. Le Prométhée,
nommé à la quatrième place dans la didascalie, était,
presque certainement, un drame satyrique, et il faut sans
doute l'identifier avec la pièce désignée ailleurs sous le
titre plus précis de Prométhée allumeur de feu (Flpoun8edc
Tupkazbc)”.
Le chorège désigné par l’archonte à Eschyle était Péri-
clès, alors âgé de moins de vingt ans. Il se peut que cette
désignation eût été précédée d’un accord entre le poète et
le jeune Périclès, et que celui-ci prît un intérêt particulier
au succès d'une pièce qui n'était pas sans portée politique.
4 Voyez la didascalie p. 61.
* Pollux (X 64) nous a conservé un vers du Prométhée allumeur de
feu d'Eschyle (fr. 205), et le mètre de ce vers prouve qu'il est
emprunté à un drame satyrique.— Quel en était le sujet? Plutarque
(Moralia, 86 f) cite, sans nom d'auteur, un vers adressé par Promé-
thée à un satyre qui, voyant « pour la première fois » la flamme,
voulait l'embrasser, au risque de brûler sa barbe de bouc (fr. 207).
S'il s’agit là, comme il est vraisemblable, du drame satyrique d'Es-
chyle, la pièce aurait eu pour sujet la première apparition du feu sur
la terre. |
56 NOTICE
Déjà Phrynichos avait fait représenter un drame sur le
désastre perse, et il est très probable que ce drame est
celui pour lequel Thémistocle lui avait servi de chorège,
en 476". La pièce avait obtenu le premier rang, et Thémis-
tocle avait consacré une stèle en souvenir de cette victoire.
On comprend sans peine qu’il ne soit pas resté indifférent
au succès d'une tragédie sur Salamine. Célébrer le
triomphe des Grecs, c'était glorifier la clairvoyante poli-
tique de celui qui avait préparé ce triomphe et compris
que l'avenir d'Athènes était sur la mer. Phrynichos pour-
tant, à en juger par le choix de son chœur, composé de
Phéniciennes — les femmes et les mères de ces marins
phéniciens que les Athéniens avaient trouvés devant eux à
Salamine — n'avait guère vu que le côté pathétique du
sujet. Ses Phéniciennes semblent avoir été moins une tra-
gédie* qu'une sorte de cantate, dont les romances plaintives
restèrent populaires pendant tout le v° siècle. Eschyle a
tenu à marquer nettement lui-même, en commençant sa
pièce, qu'il reprenait le sujet déjà traité par Phrynichos :
du premier vers à peine modifié, des Phéniciennes il a fait
le premier vers, des Perses“. C'était une sorte de salut cour-
tois, qui rendait hommage à Phrynichos, mais qui, en
même temps, libérait Eschyle et affirmait le droit du poète
de refaire ce qu'un autre avait fait.
_ Rien n'indique déjà mieux les intentions d'Eschyle que
le choix de son chœur. Le chœur des Perses n’est pas,
comme celui des Phéniciennes, composé de femmes, qui ne
{ Cf. Plut. Thém. V 6.
? La défaite de la flotte perse y était connue dès le prologue
(cf. n. 4) : on voit mal quelle action la pièce pouvait dès lors com-
porter.
5 C£. Ar. Guépes, 219 sq.
“ Le premier Argument des Perses nous apprend, d'après Glaucos
de Rhégium, que le prologue des Phéniciennes commençait par les
mots: Tdd’ Eort Ilepowv Tüv méhat BeGnxotwv, et qu’il était placé dans
Aa bouche d’un eunuque, qui faisait connaître la défaite de Xerxès,
en même temps qu'il disposait des sièges pour les ministres du
Grand Roi.
NOTICE 57
sauraient que gémir sur le sort deleurs proches. Il est formé
des conseillers mêmes du Grand Roi, les Fidèles, qui sont
capables de mesurer l'importance historique du désastre
subi par les Barbares. C’est qu’à Athènes cette importance
apparaissait plus nettement en 472 qu’en 476. Entre ces
deux dates, Cimon avait achevé victorieusement sa cam-
pagne en Thrace. En 475, la ville d’'Éion, à l'embouchure
du Strymon, avait été enlevée aux Perses : les dernières
places de l'ennemi sur le continent européen étaient ainsi
tombées les unes après les autres. Au retour de Cimon, le
peuple lui avait accordé des honneurs que n'avaient eus ni
Miltiade ni Thémistocle’ : il avait été autorisé à consacrer
trois Hermès avec des inscriptions rappelant ses victoires.
Athènes, sans doute, se jugeait cette fois en droit de proclamer
qu'elle avait définitivement rejeté le Perse en Asie. La vic-
toire de Salamine semblait encore plus glorieuse qu’au
premier jour : elle avait rendu au monde grec sa frontière
naturelle, la mer.
Cette victoire, les Grecs la devaient d’abord — Thémis-
tocle l’avait déclaré lui-même*— aux dieux et aux héros.
Les héros, protecteurs naturels du sol où ils étaient ense-
velis, avaient combattu avec les vivants pour repousser
l'envahisseur. Les dieux avaient puni le Barbare d’avoir
brûlé leurs temples et renversé leurs images*. Mais ils
l'avaient puni surtout d’avoir, en entreprenant cette expé-
diîtion, dépassé son droit et transgressé les lois du destin.
Le destin lui avait abandonné un continent; renverser des
cités, entrechoquer des escadrons, c'était là le sort que le
Ciel lui-même avait assigné aux Perses“. Que des empires
s'élèvent, que d’autres s’écroulent dans les limites de
l'Asie, le fracas guerrier qui accompagne ces bouleverse-
ments n’offense pas l'oreille des dieux : c’est le lot des
£ Cf. Plut. Cimon, vit 4; VIII 2.
? Hérod. virt 109, 3.
# CF. Perses, 809 sqq.
4 Cf. Perses, 102 sqq.
58 NOTICE
peuples d'Asie que de conquérir et d'être conquis. Mais
qu'ils ne songent pas à se frayer des routes nouvelles à
travers la mer : la mer leur est interdite; c’est la limite du
domaine que le destin leur abandonne. La franchir, c'est
tomber dans les pièges d’Até, la déesse d'erreur qui
aveugle les hommes, c'est aller au devant de la ruine.
L'idée revient à chaque instant avec une insistance tenace":
pourquoi Xerxès a-t-il joué le sort de l'empire dans une
bataille navale? ce sont ses vaisseaux qui ont perdu le
Barbare, voilà ce que les Fidèles clament obstinément, avec
désespoir, dès qu'ils ont appris le désastre qu'ils pressen-
taient® : « Xerxès les a emmenés, hélas! Xerxès les a per-
dus, hélas! Xerxès a tout follement conduit, hélas! Xerxès
et ses galiotes marines! » A l'’imprudent Xerxès ils oppo-
sent même — aux dépens de la vérité historique — son
sage père, Darios, dont les campagnes ne coûtèrent jamais
de pertes semblables au pays : « Ah! pourquoi Darios fut-
il, lui, un roi si clément aux siens, Darios, l’archer, le chef
aimé de Susiane?...» Mais Xerxès n’a eu foi qu'en sa flotte:
« Fantassins et marins, tel un grand vol d'oiseaux vêtus
de sombre azur, les nefs les ont emmenés, hélas! les nefs
les ont perdus, hélas! les nefs aux abordages de désastre!
les nefs et les bras des Ioniens! » Et le vieux <ombattant
de Salamine a noté avec une âpreté sarcastique comment
s’est vengée la mer grecque. Il s'est complu* à évoquer
tous ces vassaux du Grand Roi, venus de tous les points
de l'empire, Mysiens, Bactriens, Égyptiens, partis à la
tête de bataillons et d'escadrons, ces commandants de dix
mille, de trente mille cavaliers, marins improvisés, jetés
soudain à bas de leurs galères et dont les cadavres vont
maintenant à la dérive, heurtant de leurs fronts vaincus la
rude falaise de Salamine, soutenus sur ia mer par leurs
1 Cf. Perses, 109, 548, 906, 950, 1075.
3 Perses, 550 sqq.
* Perses, 302 sqq.
NOTICE 59
amples vêtements d'Orientaux‘. Ce dernier trait, à la fois
grotesque et pitoyable, répond sans doute à un souvenir
que plus d'un combattant avait rapporté de la bataille”;
mais il traduit surtout l'impression de sotte extravagance
que donne à un Athénien la présomption d’un Barbare qui
prétend devenir un marir.
La pièce tout entière a ainsi, par instants, l'accent d'un
chant de triomphe. Quand les vieillards perses énumèrent
en gémissant toutes les places de la Thrace, toutes les îles
de la mer Égée, naguère conquises par Darios, maintenant
perdues par Xerxès, la liste douloureuse se transformait en
glorieux catalogue pour le spectateur athénien*'. Quand le
Grand Roi vaincu et ses ministres rentrent dans le palais
de Suse en hurlant de douleur, en déchirant leurs vêtements,
en s'arrachant la barbe, le public grec éprouvait la joie
d'interpréter ce deuil comme un aveu : les Perses recon-
naissaient l'importance du coup qui les avait frappés“. On
peut même se demander s'il n'y a pas dans cette insistance
à montrer l'ennemi humilié un certain besoin de se rassu-
rer soi-même. L'empire de Xerxès n’était pas détruit; les
Perses songeaient à la revanche. La bataille de l'Eurymédon,
quelques années plus tard, mettra, seule, fin à ces projets.
Mais les esprits clairvoyants d'Athènes ont de bonne heure
dû les prévoir et pousser de toutes leurs forces au déve-
loppement de la ligue maritime qu'Athènes venait de fon-
der. La politique de Thémistocle avait sauvé la Grèce. Le
démontrer clairement, c'était inviter les Athéniens à con-
server la maîtrise de la mer, qui, seule, pouvait être leur
sauvegarde ; c'était aussi faire comprendre à tous les Grecs,
au moment où se formait la confédération de Délos, quelle
4 Perses, 274 sqq.
* On le retrouve dans Aristophane, Guépes, 1087 etra à’ eimoueoôx
Guvvélovtes els tobs Gukdxoué, et il ne semble pas qu’Aristophane l'ait
emprunté à Eschyle : il devait être de tradition dans les récits de
la bataille de Salamine.
® Perses, 852 sqq.
* Perses, 1038 sqq.
60 NOTICE
en était l'importance pour le salut du monde hellénique.
La pièce est cependant très loin d'êtreuneœuvre de parti.
Elle n'est même pas une œuvre strictement athénienne. Ce
n'est pas Athènes seule, c’est la Grèce tout entière qui a
triomphé du Perse. Les Lacédémoniens ont eu leur part
de gloire : la victoire de Platée est due à la « lance
dorienne ‘». L'adversaire lui-même est traité par Eschyle
sans mépris ni haine. Ses angoisses, sa douleur sont tra-
duites avec une vérité qui trahit presque de la sympa-
thie. Ceux qui le représentent sont d’ailleurs des vieillards
et des sages. Seul, Xerxès fut un jeune fou ; l'empire
repose sur une tradition de raison et de sens. Les premiers
fondateurs de l'empire, Médos et son fils, et ceux qui con-
tinuèrent leur œuvre, Kyros, Darios, furent des souverains
prudents et aimés des dieux”. La grandeur de l'empire
atteste la modération de ses rois et la faveur du Ciel.
Darios a gouverné en « inspiré des dieux ‘». Il n’est plus
pour Eschyle le roi barbare qui a le premier lancé ses
armées contre la Grèce et essuyé à Marathon une humi-
liante défaite ; il est maintenant l'interprète des dieux, qui
va dire aux Perses la leçon que le désastre comporte. Il
apparaît, enveloppé de mystérieuse majesté, s’éveille lente-
ment au contact des vivants, s'informe, comprend et
explique. Les Perses apprennent de lui le dessein des dieux
et l'expiation qui les attend encore. Mais bientôt le tombeau
le rappelle; la voix soudain change de timbre : ce n'est
plus celle du Grand Roi, c'est celle d’un pauvre mort qui
retourne aux ténèbres et qui mesure à leur vrai prix ce qui
fait l'orgueil des vivants : « Et vous, vieillards, adieu!
Même au milieu des maux accordez à vos âmes la joie que
chaque jour vous offre : chez les morts, la richesse ne sert
plus de rien.* » Xerxès peut maintenant paraître et crier
‘ Perses, 816 sq.
3 Perses, 767, 772.
3 Perses, 654 sqq.
* Perses, 8ho sqq.
NOTICE 6x
devant ses ennemis sa honte et son désespoir : le vainqueur
n'y trouvera plus matière à railler ni à s’enorgueillir. La
mort a pendant un instant remis toutes choses à leur place:
richesse, puissance, gloire, qu'est-ce que tout cela pour :
ceux qui demain ne seront plus que des ombres?
DIDASCALIE
"Ent Mévovoc tpayôäv Aîoyüloc évika Prvet, Mépoauc,
Paaüke Morviet, MpounBet.
Cf. 1G II 971 a tpaywid@vy | IleprxXñs Xokap : Exopñ | Aioxbhos
é[èJèaoxe (anno 473/72 : cf. A. Wilhelm, Urkunden dramatischer Auf-
führungen in Athen, p. 9.)|| Iotvuet om. codd. plerique.
ITEPYAI
XOPOZ
Téde pèv Mepoôv tôv oixopévov
‘EAA&S’ èc atav TLoTà kaÂEÎTOL,
kai Tôv &pveôv Kai ToÂvypüoov
Édpévov pÜÂakec, KaTY npeobetav
oÙc adrèc àvaë, Zépäns Baokedc 5
Aaperoyevis
elAeto ypac ÉpOpEbELv”
auopt dE voor T8 Baouheio
Kai molvypüoou otpatiA fjèn
kaképavtis &yav ôpoolorreîtat 10
Buudc ÉcoBEv — nâca yàp ioxds
"Aoratoyevhs SxokE — véov Ô
&vôpa Babe, koÛTE TG àyyEAoG
oÙTE TLG INTNEÙG
&otu Tù Fepoëv &pikveîtat 15
olte td Zoboov Àd’ "AyBatävov
ka Tù rnalaidv Kioorov Épkoc
npolunévtec ÉBav, 4°? uëv éd’ {nmav,
ot &’ ni vaôv, nebol te B&ënv
Troépou oTiboc TapÉXOVTEG | 20
ofoc "Autotpns Àô "Aptappévns
Kai Meyabérns ñô’ ’Aotéonnc,
40 époohoreïrar M : ôpoorokeïtou || 16 Ay6ardvwv Brunck (cf. 535,
or): éx6aréve || 17 Kicotov Blomf. (cf. 119): xloouvov || 21 ‘Aulorpns:
dpvéorpns ||‘Aptawpévns : &prapépyns || 22 Meyaédrns : uerabdrns seu
ueyaGdéns ||'Aotdonnçs: éoräns.
ed
em
64 ITEPYAI pur
rayol Mepoëv, Paouñc Puoléoc CET Er ja
Ürioyor uey&Aov, coOvtar oTpatiAG | 25
noAAÎc Épopor, ToEoÏdUavTÉs T
A9’ irrmob&tor, pobepol uèv ideîv,
Gervot Ôë uéynv
uyfs edtAñuove 86En:
"Apteubépns 8’ inrmioyépuns
Kat Maoiotpnc, 8 te toEoôduac 30
éoBAdc ’luatoc, Papavô&kns &’,
nnov r' Eatip ZooBé&vnc.
“AN ouG À’ 6 uéyas kal rmolvBpEupov
Netloc Éreuev: Zovorokévnc,
Mnyaotayv Aîyunroyevhc, 35
6 te ris iepAc MeEupiôoc äpyov
uéyac ’Apoäunc, tT&c t’ &yuytous
Onh6ac Épérov "Apréôuapôoc,
kal ÉAetoBétar vaôv Épéta
êeuvol rAñB66 tr’ ävépBuot ko
&Bpoôraitrov Ô’ Éretar AvôGv
dyAoc, ot’ ÉTtiTIAV ÂTELPOYEVEG
katTéyouoiv EBvoc, toùc MntpoyéBns
"Apktedc t’ àäyaBéc, Baoufic êtorro:,
kai nolüypuoor Zépôeic ÉTÉYoUS 45
nodoîc äpuaoiv £Eopu@oiv,
Stppuu& te Kai tpippuua TÉAN,
pobepàv div npoodéoBar
_-ote0tar à’ îepo0 Tuélou mekérar.
/ Cvyèv &upBaletv SobAuov EE, 5o
Mépôov, O&puBic, A6Yxns àkpovec,
kat &kovtrotai Muooi: BaBuAdv à’
28 edrhAuovr: Ev thmuovt || 34 Dapavôdunc : papevdduns || 32 Zocbdvnc:
ocwo- seu oovobdvns || 43 Mntpoyabs : putpo- seu puôpo- seu puotpo-
seypurpa-seupntrpayabns || 4&”Apureës : &pxeës || 49 oteüra M*(cf. schol.):
gteüvrau || 50 douhoy Scal.: dovherov.
IEPEAI 65
ñ noAbyxpuooc rnépuetkrov 8xAov
TÉUTEL oûpônv, vaëv t ÉTIOXOUG
kal ToËouAk& Afuatt TLoToÜc: 55
td uaxaupopépov T’ Ébvos Èk Téonc
’Aolac ÉTETOL
Seuvaîc Baou\£oc ÜTd TouTraic.
TouévS’ ävBoc Mepotôoc atac
otyetar &vôpôv, oÙG Tépr TA 60
XBdv ’Aoufitic Bpépaoa Té8®
otévetar ualepé, rokéec &Aoyoi (
fuepokeyôbv x , 0 ad
telvovta ypévov tpouÉOVTEL. AU Ne ne
Menépares uèv ô nepoËTTORLG #ën Str. r.
Baotheroc otparèc ec ävrértopov, ve
Tova xépav, AvoBEIUR oxeôta ropB-
uèv auetpas ABauavtiôoc “EAac, | 70
rroXyoupov Bätouo Evÿèv àu- M)
| te adyéve Trévrour
rolvéväpou ô’ >Aotac Boépioc &pxov Ant +
ET râcav xBéva rouavéprov Bet"
ov Elabvet SuxéBev, mebovépoic ëk bals 75
TE Bahéooac 8xupotou renoLBdc
orupehote &pétaic, xpuoyévou
veveâc tuba: pés 80
kuévkov 8’ Suuaor Xeboaav Str. 2.
poviou &£pyux ôpékovtoc,
ToÂdyEuwp kal Toluvaltac,
Züôpiév 8’ &pua re
érréyer SoupukAbtotG &v— 85
Spor toE6Sauvov *Apn°
53 réppextov edd.: réppuxrov || 65 TETÉPAXEV Porson : remépaxe || 77
Éxupotor : Exupotat || 79 xpucoyévou : xpuaovduou || 82 povlou Tricl.: gosvlou.
66 TIEPEAI
es
3
Sékuuoc ÿ pins imootèc Agé
LeyéAo ebgari potäv
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&uayxov KOua Baléoonc
90
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oTpatdc äAkippov tre Ac.”
Aokéunru Ô’ &nérav Beo9 as _ Str. 3.
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4 réBev oùk EoTiv ônèp Eva + 100
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mohtavouévas mvebgäre \66pS 4. 110
"7 Écopâv névribv A&Acoc, miduvor Rem IA 4
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OTTÉPOLG TE unxavaîc. ?
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89° Gxvpots : éxupoïs 1196 &väoowvy Brunck : ad 1197 rapacaiver
Seidler : caivouou To rpütov mapayet || 99 äpxuas "Ata Herm.: &pxüo-
tata || 407 +’ recc. : à’ || 114 mov: por.
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Buootivoic Ô’ Èv nénAoiG Téon Aakic. 124
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YÉVOG fuértepo- métepoÿ *6Eov
pua td vukôv, À Sopukpévou
A6yxns Lox ès kekpéTnkev.
120 Ecoerot : Ecerou || 435 &6pomevôets schol. : &xporevbeïs || 438 rpo-
. mepbapéva : éroreubauéva || 446 Auérepoy : auérepoy || 447 dopuxpdvou .
doptxpdvou.
68 ITEPZEAI
note
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BaotAeux à’ Euh, Tpoontitvo:
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50 BaBvZévav ävaoox Mepoläov ÊTEptétn, Œ 155
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À 8eo0 uÈv edvhTELpa Mépoëv, Beo9 dE ka HATNP Eque, =
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kal Tù Aopetou TE käèv kotvèv edvathpiov + 160
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uù uÉyas TAo0TOS oviguc o880c vtpén roël
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Tobré uoLpépuuv' &ppaorés £ ÉoTLv Ëv ppeolv ôunAf}, 165
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luñT’ &yxpnuétoror Agurreuv bâc 6cov oBévocs rnéparst CV
ÉoTt yapTAoÛTÉS y’ aueuphs ,&upt à’ 8pBaauotsp6Boc:
duua yäp Ôépov voui£o Ôeorétou Trapouoiav.
Mpèc td”, 6 obtToc ÉxévTov Tôvôe, obuBouXor Aéyou 170
TOÛÔE or yéveoBe, Mépoou, ynpoñ£a TLOTÉOUATE
TävTta yäp Ta KÉÔV’ Ev Üutv éoti por BouAsüpato.
XO. EG vos’ toi, yfs ävaooa tfoèe, ph 0€ Ôlc ppéoa . |
uhT’ Énoc uhT’ Epyov Ov àv Sbvauc fyetoBar BEAn:
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_ BéAouoa B0oût nehavèv &v ) TÉÂN TBE"
Ôp& dE pebyovt’ aietdv Tpdc Ecyépav
Poibou: p66 8’ äpBoyyos EoTéBnv, pilor
pelüotepov ÔE kipkov etoop& Spéuo
TTEpoic Épopuaivouta kal ynAaîc képa
200
205 :
185 pop Ald. : 4uoue || 194 Evrn Scal. : &v 1% || 195 dracrapdover
edd. : Stdorapérret || 198 oixtipwv edd. : oixteipwv.
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TEPEAI
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napeîye. Taût’ Éporye detuart’ etoudetv, | 410
Üuiv à’ &koberv: Ed yàp Tote, Tai EG
Tpébac pÈv Ed Baupaotrdc àv yévout’ ävhp,
kakôG GE TnphËac oùy ÜrEbBuvoc réÂe,
oœBeic Ô’ époloc thoûe koipavet yBovéc.
Où 0e PouléueoBa, pfitep, oùt’ &yav poBetv Aéyoic 215
oùte Bapobverv. OEodc GE npootponatîs ikvouuévn,
et ti plaOpov Elôec, aîtoO TôvÈ &rrotponiv Teleîv,
Tà à’ &y&B” EkteÀf) yevéoBar oo te Kai Tékvoic oéBev
Kai rméÂer piloic te nâor. Aebtepov Ôë xp xoùc
y TE kai pBuroîc XÉaoBaL Trpeuuev@c À’ aito0 TédE 220
odv Tréotv Aapeîov, GvrTiep ps iôetv kart’ edppévnv,
ÉoBA& ooù TÉUTIEL TÉKVO TE YfS ÉvepBev ëc péoc,
räurialuwv ÔÈ TÔvVÈE yaia kétToya uaupoÜoBar okéte.
Taûta Buyépavric dv ao rpeupevG Tapfveoa:
ed ÔÈ navtayfi teheîv oo TÔvVÔE Kkpivouev TépL. DE
AA pv elvouc y’ 6 npôtoc TÔVÈ ÉvurTviov kpuths
Tout Kai ôéporc Éupotor Tv’ Ékbpooac péTiv"
ëktehoîto Ôù Ta ypnoté Tata à” d6 Ébleoat
névra Bhoouev Beoîtor toîc T’ ÉvepBe yfc piloic,
eût’ àv eic otkouc uélouev. Keîva 8’ EkuaBetv BéAa, A
& pilou, Tmoû Tac ’ABñvas paoiv iôpOoBar yBovéc.
The npèdc ôvouais àävaxtocs “HAlou pBivaouétov.
"AXX& pv Tueup’ Eudc naîc Thvôe Bnpâoat réduwv;
Mâox yäp yévour’ àv ‘EAàc Paouéoc Ürékooc.
QE ri népeotiwv aûtois àvôponAñNBELX oTpatod ; 235
Kai otpatds touoOtoc, ÉpEac ro ôn Miôouc kakd.
Kai ti pd Tobtorouwv &Ao ; mAoûtoc ÉEapkis Sépoisc ;
240 siordetv: Éot’ iôetv || 218 rà d’ &ya®" recc. : tà d’ &ya0ù ©’ (uel y’)
seu téyabà à’ || 232 dvopaïs : duos recc. || 236 xai: vai.
HEPEAI : | 71
RUN
XO. ’Apyüpou ny me = abroic on, Bnoaupès xBovéc.
BA. FMétepa yàp toEouAkdc aiyui Là yepoîv aûToiGTpÉTEL;
XO. Oùdauôc Éyyn otadata kal PEPÉROTLÈES oùyai. 240
BA. Tic Ôë rnomuévop Éneotr kämLdEoTÉLEL oTpat8 ;
XO. Oùrivoc SoDor kékAnvTar poTdc oùd’ Srrook.
BA. M&c àv oôv upévorev ävôpas TroÂeutouc EmhAvôac :
XO. ‘Qorts Aapeiou nov te ko kaAdv phetpar oTpatév. 4
BA. Azrvé vor Àéyeic tévrov roîc tekoou ppovtioa. 245 + “TU
XO. “AA, Euoi Gokeîv,téy' elon Tévta vnueptfi A6yov-
ToOeE yap Êpéaunua bords Mepouxkdv rpérier uabeîv,
LE. : kal péper oupéc ti TpAyos ÉoBAdv À kakdv kAbELv. ( eh pa
AFTEAOZ
"Q yfs énéons ’Aotkôoc noliouata,
8 Mepolc ata kal moÂds rAoërou Auhv, 250
&G Ev pu TAnyf katépBaprar TroÀbG
fu Ne À606c, td Mepoëv à’ ävBoc OLXETAL TTEOOV.
“Quor, kakdv uv npôtov &yyéAlerv kak&”
éuoc à’ ävéykn TAv &vartroEar réBoc,
n Mépoor otpardc yàp nAG ÉAwe PapBépov. 255
(à XO. ”Aur’ ävuax kakd vEékoTa FA Sr ou }
\ Kat dat’: ait, ôLaiveoBe, Mép-| À À t Vs à (We an |
JY We > TA rod’ yos KkAÜOVTEG. ne SAGE a (
mel AT \ L “Qc Tévra y’ ÉotT’ Ékeîva Starenpayuéve 260
Ê 4 Le io 5’ &£Antoc in BAëno péoc.
| | XQ. ’#H SF 83e YÉ TLG Ant. 1.
AN HER aiov Epéven yepauoîc, &koû—
euv TOÛE nu’ &eArrTrov. 265
AT. Kat pv rapôv ye kod A6youc &Alœv kAbov,
Mépou, ppéoap’ &v o1’ EropobvEn kaké.
239 yepoïv Elmsley: xepos || 244 orpat® : otparoÿ recc. || 266 ys: te.
72
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Eruyvat ( *AB&var atouc” Ant. 3.
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BA.
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Ektioav EÜvidac ñÔ | nanosulé (
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kakoîc" ÜTEepÉ&AAEL yàp HÔe ouupopt
td uhte AE ue éporfoa rébn.
Oues à’ ävéykn rnuovàs Bpotois pépeuv
BeGv S1ddvrov: râv S’ ävantroEac réBoc,
268 érorotot Porson (ex M in 274): ôtotot tot M alia alii || 274 ddav:
Ôtav||275 péhex det.: cwuara|| 280 Oatous dvoatav Boy, ITépoas
Weil (auctore Herm.): Body dvoaravñ Ilépoaus dutos || 283 Oeot Gécav
Herm.
: Édeoay
ne AA
! Pad .
41 | ITEPYAI e
sé LL |
À AéEov karaotéc, keî OTÉVELG kakoîc 8uoc, 66
‘ ’ LA
Vo Fr, Tic où tTéBvnxe, tiva dE kat nevBñoouev
d \ T@v &pyekeiov, 6ot’ Ent oknnitouyi
taxBelc &vavôpov TéEiv phuou Bavév.
AT. Z=épënc pèv adtdc Cf te ka PAëner péoc.
BA. ‘Euoîc pèv eîrrac Oéuaorv p&oc Éya 300
kai Aeukdv fluap vukTdc Èk pelayyiuou.
AT, ’AptreuBépnc Ôë pupiac nimov fPpabebc
otuplodc Tap’ &ktTaG Beivetar ZuAnviGv:
.. x® xuiapyos Aaôdkns rAnyf Sopés
U __Tmhônux koÜpov Ëk vedG &bhAato: 305
Tevéyov t’ äprotredc Baktpiov iBaiyevhs
BalacoéTrAnktov vfioov Aïavtoc Trodet.
Niaroc, "Apoëéunc TE KkäpyhoTns Tpitos,
019" &uopi vfoov tiv TnEÀetoBpéuuova
VLKOUEVOL KÜpLOOOV Îoxupav XB6var 310
rnyaîs te Netlou yeutovôv Aîyuntiou
"Apktebc, *AGeünc, kal pepeooakÿs Tito
PapvoIyoc, olôe vadc Ek ULAG TÉoov.
Xpuoedc Métalloc uuptévrapyoc Bavév 314
Tupoñv CarAnBf) Êdokrov yevetaôa 316
Eteyy GueiBov xpôta Troppupéa Bapf 317
kai M&yoc “ApaBoc, "Aptéuns te Béktpioc, 318
nnou pelaivns Myeudv Tpropupiac, 315
okAnpâc uétoikoc yfÎc, Éket katépBito. 319
“Aunotpic, "Audprotpedc Te ToÂürtovov ô6pu 320
vouGv, 6 rt’ éoBAdcG "Apiéuapôoc Zépôeorv
TÉVBoG Tapaocyév, Zeroauns 8’ 8 Môovoc,
OépuBls te Tevthkovta TEvTäkLG vEBv
“ir IP à
299 Prérer pdoc sch. Ar. (cf. 261) : pdos Bhëme || 306 &proteds Blomf.:
&protos || 842 pepeoouxhs Bothe: ppeooeüns seu wepeoseüns || 315 post
318 traiecit Weil || 346 rupohv Porson : ruppàv || 318 ’Aptduns : dpod-
uns seu &prdGnc.
74 TEPSAI
Tay6c, yÉvoG Aupvatoc, edELÔNG àvhp,
Keîtar Bavdv ôeilaroc où uél’ edtuy@c" 325
Zvévveois te npôTtos els edbuytav,
Kuikov ärrapyoc, Etc àvhp TAetotov Trévov
ExBpoîs Tapaoyv, edkkeGc &néheto.
Técov uv àäpyévrov Üneuvhobnv répt:
TmoAAGv Tapévrov À’ 8Ay' àrrayyéAlo kaké. 330
BA. Aiaî, kak@v byrota ôn kdo T&ôe,
œtoyxn TE Mépoous Kai AyéX kokbpaTE.
Atäp ppécov por Toût’ àvaotpéas TréALv,
nécov Ôë nAfBoc fiv veôv ‘EAlnviôav,
Got’ àEt@oo Mepou& otpatebuarte 335
uéxnv ouvébar vatoroiv EpBolats ;
AM. MAñBouc uv äv o&p 1oB” Ékartr Bé&pBapov
vauolv kpartfoa kal yäp “EAAnoiv uèv fiv
6 rAc &pBudc EG Tprakkdac ÔEko
vaôv, Ôekàç Ô’ fiv TôvÈE xoplo Ékkpitoc” 340
ZépEn Ôé, Kai yàp olôx, pui pÈv vu
Gv îye TAfB0c, ai à’ Ünépkonor Téyet
Ekatdv ic Mouv énté 8’- GS Éyer A6yocr
uh oov dokoOuev TÂôEe Aexpôfivar uéyn ;
"AA Gôe Galuov To katépBerpe otpatév, 345
téAavta Bplouc oùk iooppôre® TÜxn'
Beoi nékiv obbouor MalA&ôocs BEüc.
BA. ‘Ex’ &p’ ’Aünv@v Éot’ ànrépBntoc nés ;
AM. ’Avôpäôv yàp bvrov Epkoc éotlv &àopaléc.
BA. ’Apyà Ôë vavot ouuBoañs tic fiv ; ppécov: 350
Tives katfpäav, rnétepov “EAnvec, uéync,
326 Zuévueoi Turn. (cf. Herod. VII 98): obveoux seu oûvveors || 327
ärapyos : Érapxoc || 329 tôcov pèv Wil. : tot&vô” (inde rouüvô’ &pyovrwv
vüv seu trouüvèé y &pxôvrwv) || 330 rapovrwv à : rapovrwv M || 334 GE: dn
11337 Bép6apov Heath: Bap6äpwy || 342 drépxonor Wakefeld : drép-
xourot || 348 Er’ àp’ : Éot’ àp’ recc.
Ar.
HEPEAI
À naîc Euéc, mAñBer Kkatauyñoac veëv ;
*HpEev uév, à Géorouva, tToO TavTdS kakoÿ
pavelc &Adotop À kakdG ôaituov ToBEv.
Avip yàp “Elnv #E *ABnvaiov otpatoO
EABdv EleËe noudl o$ ZépEn Téôe,
dc, et pelaivnc vurtrdc TEetar kvépac,
“Elnves où pevotev, &AA& oÉAuaorv
vaôv ènevBopévtrec &A loc àÀ|oge
Ôpaou® kpupaio Biotov Ékowaotato.
0 5’ sdbdc 6c fikouoev, où Euveic 861ov
“Elnvoc &vôpèc oùdE tov Bev pBévov,
nêâoiw npopovet tTévêE vauépyoic À6yov:
£0T’ àv pléyov &krtiouv fjAoc xB6va
AñEn, kvépac SE téuevoc aiBépoc A&Bn,
TéEor veGv otipoc uÈv Ev OToLYoLG Tproiv
Ekrlouc puldooeiv Kai rnépouc &AppéBouc,
A ac dE koklo vfioov Atavtoc TÉpLië”
dG, et pépoy peubotat’ “EAnvec kakév,
vauolv kpupaloc Ôpaoudv EÜpÉvTES Tiv,
nêor otépecBar kpatdc fiv Tpokeiuevov.
Tooaût' ÉAsËs k4&p8’ ôTr” =dBbpoU ppevéc”
où yap Tù HÉAov Ëk BEGv ÂTtiotato.
OT 5” où àäkéouac, &AÀ& TetBépye ppevt
8eînvôv ÉTtopobvovTo vauBb&Ttns T’ ävhp
Fo _KéTmv eue Sue EdNPETUOV.
raus: CE pre 0G troc flou ke korégôuro n
ko voE 2 ème, nc avi kémne &vaë,
ëG vav Éxoper, nâc À’ émAov ÉTLOT&TNG"
ThELG SE ThEiv rmapekéher vedG pakpAc-
79
355
360
365
370
375
380
358 pevoïey edd.: pévorey || 359 émevOopdvtec: Émavôopovtes || 360 Exow-
colarto Monk: éxowoaiato I 363 vavdpxous : vaudpyaus || 366 oroiyotct
otixous || 372 dr” ebOUpou :
Tricl. : ôeïrvoy || 379 à :
Üm” éx0üuoU seu Ürepôüuou || 375 detrvôdv tr’
76
Po Fr.
388 x : Ax0t || 395 Étépheyev :
1 444 nüGuvey : TOuvev.
IEPEAI
mÂéovor Ô’ &G ÉKAOTOG ÎV TETAYUÉVOG"
kai révvuyor Ôn ôtéTAoov kaBlotaoav
vaôv &varTEG TIAVTOA VAUTLKÈdV ÀEdv:
ka vbE éxoper, koù él’ “Evov otpatés
kpupatov ÉkTiAouv oùdauf kaBiotato.
"Enei ye pévror Aeukénoloc ñuépa
Tâoav kaTÉOYE yatav EdpEyyhs ideîv,
Tpôtov Lëv nyxf kéAadoc “EAñvov Tépa
uoAnmôdv nüphunoev, ëpBrov ’ äpa
&vtrnAdlaëe vnortiÎoc rmétTpac
hX&" p66oc ÔE mâot BapBépoic Trapfv
yvouns àänocpaletouv: où yap &G puyf
Touâv’ Épüuvouv oeuvdv “EAAnvec TôTE,
SA EG uéyxnv épuôvres edpüye Bpéoet
OÉANLYE, ©’ &dtf rmévr’ èketv’ Ènépheyev.
EdBdc GE rkénns pfoliéSoc Evveuboañ
Errouoav &Aunv Bpôyxrov Èk keÀEÜUaTOG,
Boûc ÔE névrec foav Ekpavetc iôeîv:
Td ÔeErdv pv npôtov EÙTAKTOG KÉpac
Myeîto kéou®, Sebtepov Ô’ 6 nAc oTéloc
ènebeyxopet, ka Trapfv ôuo0 kAbELv
ToÂAv Boñv: «°Q natôec “EAvov tte,
ÉevBepoOte natpiô’, EleuBEpoOte ÔE
Tatôac, yuvatkac, BEGv te Tratphov EÔN
Bhkac TE Tpoyévov: vOv ÜTEp TévTrov &yov.)
Kai pv rap’ uôv MepoiSoc yAéoons f6Boc
Üninvtiale, kodkéTt’ fv éAAEUv &kpr”
EdBdG ÔE vas ëv vni xaAkñpn oTéov
Enaroev' fÎpëe à’ EuBoAñc “EAAnvuxkh
valc, kàäTroBpaber Tévta Porvioons vec
képuuB”, En’ &AAnv à’ GA oc nÜBuvev O6pu.
385
390
395
Loo
ho5
ho
drépheyev || 399 edraxtws : eÜtaxtov
BA.
Ar.
BA.
Ar.
IEPEAI
Ta npôta uév vuv feôua MepotkoO otpatod
&vtetyev: 66 dE TAñNB06 Ev otev® veôv
fBporor’, &poyi à’ oùTLc AAA OL Trapfiv,
ad toi à’ Ün' aüTôv EpBolaîc yalkootTépoLs
nratovt’, ÉBpavov Tnévtra koTthpn oTéÂov,
“Elnvukai te vfes oùk äppaouévoc
kÜKAG TÉPLË, ÉBervov, ÜritioUto ÔE
oképn veôv, Bélacoa 8’ oùkét’ fv idetv
vavayiov TnAñBouoax Kat pévou Bpot&v,
äktai dE vekpôv yotp&dec t’ ÉTANEvOV,
puyf à’ &kéou nâox vas ÂpéooETO
6caurep Aoav BapBépou otTpatebuatoc:
toi Ô’ dote Büvvouc À tuv” iyBbœv Bélov
äyator konôv Bpabupaoiv t' ÉperTtiov
ÉTtouov, éppéyuZov, oiuoyr à’ ôuoû
KOkKÜUaOLV kaTEîye Telayiav &Aa,
Éoc kelaivfs vurtdc ôuu’ àpeiAeto.
Kakôv ë nAfBoc, où’ àv et Ôék’ uata
atorxnyopoinv, oùk &v EkTrAñoaui oot
eû yap To’ oBi, unôéu’ fuépa u8
TAB0G Toooût’ &piBuèv àvBporov Bavetv.
Aîaî, kak@v Ô TÉAQYOG ÉPPOYEV UÉYA
Mépoaic te Kat TpôTtavrtt Bapbépov yéveL.
ES vuv té’ ToBr unôéno ueooûv kakôv:
ToLAÔ’ En” adtodc ÎABE ouubpopà rnéBouc,
&G totoôe ka Ôlc &vTionk@oaL fortf.
Kai tic yévour’ àv tfod’ Et’ ÉXOtov TÜxn;
AÉEov tiv’ aô pis Thvôe ouupopav oTpat®
EABEîv kakôv pférouoav ÈS Tù pédoova.
Mepoëv Écounep floauv &kpator pÜoLv,
77
L195
L20
L25
430
435
ho
445 Ün'abrüv: de’ adrov || 417 dppaoudyws : &ppaduoves || 421 ËTA-
Quoy : ÉrAñôvvoy || 422 éxdouw rec. : &xéouus || 434 unôdu’ : und’ &v ||
436 adtods : adtots.
-8 TIEPSAI
uyhv T' äprotor kedyévELav ÉkTIpETEÎG,
QùT® T'AvarTe TioTiv Ëv Tptoic &et,
TEBvaorv aioxp®c ÔvokAeeotTét® 6po.
BA. Of ‘yà télaiva ouupop@c kakfc, pilo 445
Toio pépo ÊÈ Toboôe pc éAwAévat ;
AT. Nfjoéc mic Éort np6o8e Zalapîvoc tTénov,
Bou, boopuoc vauvoiv, fiv 8 puéyopoc P
Maèv Epbateber novtias àktfc Enr.
"EvtaÿBa néuTier ToboŸ’ énwc, ÉtTav veôv &5o
pBapévtes ÉyBpot vfioov ÉEorooiarto,
kteiverav edyeipotov “EAvov otpatév,
pilouc à’ Ünekobborev Évaliov Tépav,
kak@G Tù LÉAov iotopôv: &G yp Be6c
vaôv Edoke k08o6 “EAAnouwv uéyns, 455
adBnuepdv ppéËavtes edxéAkorc Ôépac
éroror vaëv ÉEéBpæokov: äupl Ôé
kukloOvto Têâoav vfoov, &ot’ aunyxaveiv
ôTtor tpéTrioivTto: ToÂÂd uv yap Èk xEpÔV
Trétporoiv hpéooovto, ToEUK}S T’ &Tro 460
Béuiyyos iol rpoomitvovtes &AAvoav
téloc Ô’ EpopunBévrec ËË évèc f6Bou
Tatovor, kpeokoTtoOor Êvothvov uÉAN,
ÉoG énévrov ÉEarrépBetpav flov.
ZépEns 5’ àvouwEev kakôv 6pôv B&Bosc:. 465
Edpav yp Eîye Tavtdc Ebayf) oTpaToÿ,
OüynAdv 8yBov &yxr Telayiac &A6G-
fnéacs dE nénhouc kävaroküoac ALyb,
nEc® rnapayyeilas àäpap oTpaTEduaTtL,
no’ ékéouo Ebv puyf. Torévôe oo k7o
TPdG Tf Tépoule ouupopàv Tépa OTÉVELv.
BA. °Q otuyvé Oatuov, &ç àp’ Étevoac ppev@ôv
451 E£otcoiaro Stahl (cf. Herod. VIII 6): éxowbolaro || 470 ina’ : AE”.
IIEPEAI
Mépoac: rikpèv ÔE Taîs EUdG Tuuoplav
KkAewGv "ABnvêäv nôpe, kodk àTrhpkeoav
oÙc npéoBe MapaBdv BapBépov ànblecev:
Gv àävrirroiwa rats Eudc rpéëerv Sokôv
rooévôe nAfñoc nnuétov ÈTÉOTmaoEv.
Zù S’ siné, vaôv at Tmepebyaouv uépov,
mo téoÿ’ ÉAeunec: otoBa onufñvar Tops ;
AT. Naôv Ôë tayot Tôv Asketupévov obônv
Kat’ oÜpov oùk EÜKoOOUOV ApOVTAL PUYNU"
otpatdc Ô' 6 Aoumdc Ev te Botwtäv yBovt
BtoAAvE", o? uv aupi kpnvatov yévos
Sin rovodvtec, o? d’ Ün” &oBpatos kevot
dteknepôuev EG te Porkéov yBôva
kal Aœptiô’ atav, MnA&@ te kéAntov, oô
Znepyetdc &pôer nEdlov sduevet Totô.
Kävre08Bev Aus yñs ‘Ayxariôoc rnédov
kal OrooaÀGv néÂeic ÜTEoTaviouévouc
BopAc SEE avr’: EvOa Ôn nAstotor Bévov
Ôtyn te Au® T': Aupérepax yap Îv Téôe.
Mayvnrtukiv Ôë yatav Ëc te Makedévov
xopav äpuréôueo8”, èr’ *AËlou Trépov,
B6A6nç 8” ÉAerov Sôvara, Méyyarév +’ ëpoc,
"Hôoviô’ atav. Nukrt &’ ëv tabtn Be6c
XEUGV" äopov pos, nhyvuoiw Ôë rnâv
féeBpov àäyvoQ Zrpuuévoc: Beodc Ô£ Tic
Td Tplv vouilov oùdauoI TéT’ nÜxETo
Autor, yatav oÙpavév te Tpookuvôv
énel Ôë noAl& BeokAutTôv èrtaboato
OTpatéc, TEp@ kpuotallonfya Là Trépov-
k8o
485
&9o
h95
500
4714 nùpe edd. : sûpe || éripxeouy : émhprecey || 477 rooévde : rocüvde
11484 œipoyrau Elmsley : aipoüvrar (vel atp-)|| 484 lacunam indicaui
1 489 rokexs Schiller : rs seu rokop.
80
X0.
BA.
506 eûtruy ns :
IHEP£EAI
XôoTic pèv uv, rnpiv okedaoBfjvar Beo0
äkrtivac, opuhBn, ceowouévos kupet
pAëyov yàap adyais AauTpds Alou kbklos
uéoov répov êfike Bepuaivov ployi
Têntrov d’ En’ &AAñAorouv: EÙTUYNG ÔÉ ToL
boTtic Téyiota nveOu’ ànméppnéev Biou:
bou dE Aourtoi käTuyov ooTtnpiac,
Ophknv Tepéoavtes uôyis ToAÀG réve,
fjkouorv Ékpuyévtec, où TroÂlol tivec,
ëd' ÉotioDxov yatav, 6 otTéÉveuv TéAtwv
Mepoëv, noBoDoav putétnv f6nv xBovéc.
Taût’ Éot’ &An8f rmoAÂà Ô’ keine À£yov
kakôv & Mépoaic Éykatéoknev Beéc.
*Q Svonévnte Satuov, cs äyav Bapbc
Toôoîv ÉvhAou Travrti Mepouk® yéves.
OT 'yà télauva Suartentpayuévou oTpatoÿ:
& vuktdc Gus Éuhavs Évuriviov,
G käpTa por oxpôc ÉdhAooac kaké.
Yueîs dë pablocs aÙt’ &yav Ekplvate
Buoc Ô’, ÉneLdn T9’ ÉkÜpooEv péric
Üuôv, Beoîc pèv rnpôtov ElEaxoBar BEA:
Eneuta yf te ka pBiroïc Sophuata
HE AaGoGox nelavdv E otkov Euôv:
émiotauar pv &G TT” éEetpyaouévouc,
&AN ËG td Aourdv et tu 8 AGov TÉAoL.
Yuac SE xpù ‘ni totoëe rois nenpayuévoic
TLOTOÎOL TILOTA Evupéperv BouAsüuata:
Kai Tatd", Èdv rep ÔzOp’ èuo0 rpéoBEv uéAn,
Tapnyopeîte, kal TPOTÉUTIET" ÈS Oéuouc,
un Kai Ti Tpèc kakoîor Tp6oBnTar Kakôv.
âuäs || 531 rocoôntar Turn. : xpoobnte.
505
510
515
520
525
530
edtuyxet || 516 Évrhou : évhAkou (évilw rec.) || 527 duc:
X0O.
IEPEAI
7Q Ze0 Paoue0, vOv Lyàp> Mepoëv
Tôv peyalatyav kal rolvévôpov
otpatiav 8AéoaG &otu Tù Zoboov
99 "AyBatévov
TÉVBEL Ôvopep® katTÉkpuac”
rnoÂÂai à’ éralaîs xepol kaAÜTITpaG
kaTEpEukÔUEVAL OLapvÈQAEOLG
ô&kpuor kéÂTrouc
TÉyyouo’ &AyOUG UETÉYOUOAL
at à’ äGpéyoor Mepoiôec àvôpôv
noBéovoar iôetv à&ptriluyiav,
Aëktpov Edvac &Bpoyitovac,
XAdavfc Hô6ns Tépyiv, &petoau,
TEvBoVoL Yéo1c àkKOPpEUTOTATOLG"
K&y® ÔE uépov Tôv olyouEvov
atpo okiuoc TroÀuTevf.
NGv ôn npéraox pÈv OTÉVEL
yat’ ’Aoic Ékkevoupéva
ZépEns uëv àyayev, Trortoî,
. Æépëns à’ ànéAeoev, totot,
ZépEns Ôë névr’ Ènéone Ôvoppévoc
Bépiôés TE névTLa.
Tinre Aapetoc uèv oÿ-
To TÔT’ &GAaBs Énrfv
TOEapxoc TolifTtaic,
Zovoiôoc piloc äkTop ;
Mebovc te kat Balacotouc
GuéTTEpOL KUAVOTMLÔES
81
535
54o
545
Str. 1.
550
555
Ant. 1.
532 yàp suppl. Herm. || 537 émahaîs : &mahals (an ionismus ?) seu
Grahaïc || 538 drapvdahéors : dtapvdœréous || 543 Aéxtpov :
548 vüv Ôn Porson : vüv yäp Ôn || 549 ’Aois Blomf. :
REXTPUY T° ||
äotùs (&oias M)
11550 uèv d'Arnaud: yäp Tricl. pèv yap cett. || 553 Papidés te môvruou :
Bapideor rovrious || 557 Zoucidoc : couctdaus || 558 te xal: te ap xai seu
vap xat || 559 dudrtepor Brunck: ai à’ ôuomtepor.
82
ITEP£EAI
vêEG UËv àyayov, Trortot,
vêec Ô’ &néAeoav, totoî,
vêec TravoléBporoiv éubolatc,
at à’ "laovov yépec.
Turôà Ô’ Ekpuyetv ävaxrt’
aÜTov, G &KOUOUEV,
Ophkns àu nedhpeic
êvoyiuouc te keÀeüBouc.
Toi à’ äpa Tpotouéporo, pEû,
AnpBévrec npdc ävéykac, É,
äktàac aupt Kuypeiac, 88,
<BtvoOvtras- > otéve Kai ôakvé-
Cou, Bapd à’ &uBéaoov
oùpéve” &yn, 8488 >,
Teîve dE ÔvoBédktov
Boariv télarvav add.
Pvanrôuevor d' GAL deivé, eo,
oküAlovtar Tpèc &vabôov, ÀÉ,
Tatôcov TAG autévrov, 88:
TEvBET S’ ävôpa SéuoG oTEpn-
Beic: tokéec 8’ àäraidec
Gauuéve &yn, 8888,
Ôvpôuevor yÉpovtec
Tù nAv Ên kAbouoiv &Ayoc.
Toi &’ äva y@v *Aciav nv
OÙKÉTL TEpoovoUOOVTaL,
oùkéTL daouopopoHoiv
565
Str. 2.
570
595
Ant. 1.
580
Str. 3.
585
563 ai à Sauppe: dt d’||567 ôvaytuous d'Arnaud : dvoyemépous ||
568 xpwroudpoto Blomf. :
rpwrépopot || 569 Anphévres : Aeupbévres ||
&vdyxas Blomf.: &vdyxav || 574 dtvoüvrar ex. gr. scripsi || 573 6à add.
Dind. || 576 dervd: Serväu || 580 roxées Tricl.: roxñes || 584 dœuudw Tricl.:
£pa duo M Éppavrat(uel &ppavrat) dauudvr cett. || 586 oûxérr: oùd' Erz.
IEPEAI 83
ÔeoTtooüvororv &v&yKkaLG,
oùd’ ÈG AV TPOTÉTVOVTEG
àäpEovtar Paorheio
yäp êtélokev ioxdc. . 590
OS’ Err yAGooù Ppototoiv Ant. 3.
Ev pulakoîc: AEAuTat yàp |
Aadc EAetBepa Pébeiv,
66 EAVBN Duyèv &Ak&G-
aiuayBeîox Ô’ äpoupav 595
Atavtoc TepikAdoTX
vêooc Exer Tà Mepoûv.
BA. Œüor, kakôv LÈV OOTLG ÉUTIELPOG kKUpE
ëmiotatar Bpototoiv &G étav kAtôGV
kakôv ÈTÉÀBn, Tnévra derpaiverv pue 600
&tav à’ 6 Saiuov edpof}, neTtouBévar
rdv adtèv aiel Saipov’ oùpreîv TÜXNG.
Equot yàp fôn Tnévra pëv péBou nAëx:
ëv Ouuaorv Tävraia palveTta BsGv,
Bo& à’ Ev doi Kk£AadoG où TTaLvLoc- 605
rota kakôv EkTANELS Ekpobet ppévac.
Touyäp kéAeuBov Thvô’ äveu T’ éynuétov
XAWfic te the népoiBev Èk Sépov réliv
Éoteua, mad Tnatpi Tpeuueveîc XoûG
pépouo”, &Tep vekpotor UELALKT PL, 610
Boëc +’ äd’ &yvfis Aeukdv Eürotov yéAa,
TS T’ àvBeuoupyo0 otTéyua, Taupaëc LEA,
AuBéorv bôpnAaîs TrapBévou rnnyfÎs LÉT,
&khpatôv te unTtpès &ypiac &Tro
Totèv Tralauâc auTréAou yévos TOÛE- 615
588 o0d' ë; Heath : or’ Es || 595 &poupay Porson : &poupa || 598 Euret-
pos : Epmopos || 609 Éctecha : crea TO (éotetharo M)]|| mœudds matpi
Tpeupevels : mautpli TouÔds EÜLEVETS.
84 IHEPEAI
fic t’ aièv ëv pÜAAoLOL Balobonc Blov
EavBfic Ada kapndc EdHÔNG Tépa,
&vOn Te TÂekté, Taupépou yalac TÉkKvO.
"AN, & pilot, xoator Taiode VEPTÉPOV
buvouc énevpnueîte, TV Te Üaipova
Aapetov àyrkaetoBe, yartétouc à éyo
TAG TIPOTTÉUUA TéOÛE veptépoic Beoîc.
XO. Baotlerx yôvou, TripéoBoc Mépoouc,
où te TéuTE xoùc Balépouc ÜTd yfñs,
fueîs à’ Guvois airnoéueba
pBiuévov TouTrodc
elppovac eva katà yaiac.
ANG, xB6vior Êxiupovec &yvoi,
MA te Kat “Epyuf, BaouÂeO rt’ Évépov,
Tépat’ ÉvepBev Wuyiv ëc p&c:
ei yép tr kakôv à&koc olÔe TAËov,
uôvoc àv Buntôv répac EirtoL.
7H $ àter pou paxapi-
tac ioodatuov Paouedc
BépBapa oaxpnvf
févroc Tà Tavatol’ ai-
avfi S0oBpoa Péyuata ;
navtéAav’ äyn taBoñoo:
vépBev &pa kAGEL pou ;
AX& où por F@ Te Kai &À-
Aou xBoviov GyEUÔVEG
Saipova peyauyxf
tévr’ aîvéoat’ Èk SOU,
Mepoäv Zovoryevf) BEôv*
méunete Ô’ ävo ofov oùTI®
641 peyauxñ : mEeyahavxd
620
625
630
Str. 5.
635
645
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IEPEAI 85
Mepois a?’ Ék&AUEv.
°H püos ävhp, pilos ü- Str. 2.
XB0c° pila yap kÉkeuBEv En.
"Atovedc Ô' ävartou-
nès àveins, Atôovebc, 650
oîov äväktopax Aapiâva ñÉ.
Oùrt yap àvôpac TéôT’ &réo- Ant. 2.
Av TokeuopBéporoiv àTac,
Beouñotop À’ EkikAñ-
oketo Flépooic, Beouñotop à’ 655
Éokev, éTiet otpatdv eû TodoUyet Mé.
Balñv &äpyatos, Balñv, 8” 18” iko0 Str, 3.
TOvÔ’ Ent àkpov képuuBov SyBou,
kpokéBaritov mods elpapiv &eipov, 660
Paoueiou tipac
pélapov Tihabokov:
Péoke nétep äkaxe Aapiév, of,
ôToG kaiv& TE KAÜNG vÉX T’ AYN Ant. 3.
déoTtota ÔeoTtétou pévnBL. 666
ZTuyia yép Tic Ent àyAdG TenétTataL |
veolaix yäp fon
katd To’ ÉAwAev: 670
Péore nétep äkake Aapiév, of.
Aîat œtat: Epod.
& noÂükkaute pihouot Bavv,
+ Ti Téde Ouvéta Suvéta 675
Tepl Ta où Lôvua Layéev appt
647 plos 6x00c Tricl.: à plhos 6x00c || 650 &veins Brunck: &v eïn (uel
£iny) seu vin (uel &vler) || 654 oïov dvdxropa Aapiäva Dind.: Aapeïov
olov (uel ofoy) &vaxra Aupeiév || 652 oùre Weil : oÙrte || 656 € odouyxer
Dind. : Üredwxet M! ed Emodwxer cett. || 657 Bar : Box || 0° 10° ixoù
Seidler : 101 ixoÿ || 676 dtuydey M : Gtdyouv cett. || audprua : à’ éudpria.
9
86
ITEPEAI
Téox y& TE +
EbépBiwvtar tpiokaluot
vêec àvasc vas. 680
EIANAON AAPEIOY
X0O.
AA.
XO.
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7Q mota motrôv fjlukéc 8” H6ns éuñs
Mépoar yepauol, tiva méÂLG Trovet Tévov ;
OTÉVEL, KÉKOTITAL, Kai YAPAOOETAL médov:
Azdooa@v Ô’ àkoutiv Tv UV Tépou TÉÀaG
TrapB&, xoùc SE npevuevis ÉdeEéunv. 685
Yueîs Ôë Bpnveît’ ÉYYdS ÉOTÔTES Tépou
kal Wuyaywyotc ôpBiélovtes yéoic
oiktTp®c kaletoBE u'* Éoti d’ oùk edéEo8ov,
. BAÂOG TE Tévtroc yo katà yBovdc Beoi
Aabeîv &ueivous eioiv À ueBtévou 690
ÉuoG Ô’ Ekelvoic ÉvôvvaoTEUoaG ÉYÉ
fko: Téyuve d’, 6 AueuTrToG À ypévour
Ti éott Mépoouic veoyudv ÉUBPiBES Kkakôv ;
Zébouar pèv rpootdéoBou, Str.
cébouar à’ ävtia AéEar 695
oébev äpyalo nepl TépBe.
"AN énel kétoBev ÎABov ooîc yéoLc TETIELOUÉVOG,
uh TL pakrotfipa 1ÜBov, &AAà obvrouov Àéyav
einé kal Tépouve Tévta tv Euñv aid@ uebelc. 699
Atepar pëv YapioxoBou, Ant.
Ôlepar à’ &vtia péoBar
AéEac SboAekta plaorou.
"AA ènei Ôéoc Talardv oo ppevôv àvBiotatou,
Tôv uv Aéktpov yep Ebvvou, EdyEvÈS yüvou,
kAauupétov AñËaox TôvêE kal yéœv ouxbéc TL pou 705
679 £Eéebivrou edd. : ÉEéob1w0 ai || 687 éplrdbovres : polidbovres || 692
TAXUVE :
raxuva || 700, 704 dteuor Herm. : dlouar (uel deiouo).
OP PT TR ET ET US ee ET Me là Eee DOTE le NN Noa
er A >
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IHEPEAI 87
AéEov: ävBpéneLx à’ &v toi rhuat’ &v Tôyor Bpototc-
no uëv yap ëk Baléoonc, roÂÂ& à’ Èk yépoou kakd
yiyvetou Bvnroîc, 6 péooov Biotoc fiv Tabñ rpéco.
7Q Ppotrôv rnévrov Ünepoydv 8ÀBov Edtuyet TéTUE,
6, ÉoG T' ÉÀEUOOEG aÜyaG Aiou, Cnhotèc &v q10
Plotov sdaiova Mépouic &G BEdc Othyayec,
vôv té 0 CnA& Bavévta, rpiv kakôv iôeîv B&Boc:
Trévta yäp, Aapet’, &kobüon UÜBov Ev Bpayet À6Yo-
dtarrentépBntar ta Mepoôv rnpéyual”, ç einetv Énoc.
Tive tpéno@; Aotuod tic AGE oknnrè À otThouc TEL; 715
Oùôau&c'al'aup’ ABhvac Tâc katTépBaptaroTpatéc.
Tic à’ Euôv ékeîoz Tmaidov ÉotpatnA&ter; ppécov.
Ooùproc =épEns, kevoac nêcav Âneipou rAéko.
Mecèdc À vabrns Ôë neîpav Tv’ Épopavev TéÂac ;
’Aupétepa: àtmAoûv péToTrov v Êvoîv oTpateupétouv. 720
Mêc ÔË Kat otpatrdc tTooéoèe med vuoev rEpâv ;
Mnyxavatc ÉlevEev “EAnc nopBuév, &ot’ Éyeuv Trépov.
Kai TOd’ Ébénpaëev, &ote Béonopov kAfjcar péyav ;
"O5" Exer yvéunc € noû Tic Saupévov Evvhyarto.
PE, uéyac Tic ÎABE Saiuœov, &ote ui ppovetv kaAGG. 725
‘Qc iBetv téloc Tépeotuv oTov vuOEV kakôv.
Kai ti ôn rnpéEaowv aètots &8’ motevéberte ;
Naurtikdc otpatèc kakwBels neldv &Âeoz otpatév. .
"QE naurhônv dE Aadc TAG katTébBaptar Sopt ;
Mpèc réd'éc Zobcov pv &otunêv kevavôplav oTÉvEL— 730
Q nénot keôvfic &poyfis kéTukouplac otpato®.
Baxtpiov 8’ Épper navéAnc Sfuoc, oùS’ Égtar YÉPOV—
"A péAcoc, olav &p’ HBnv Evuuéyov &néecev.
709 eruyet rôTu : ebtuyn rôtuov || 7413 Xdyw : xpovw || 720 orparevui-
Bu orparnadrauv || 732 où’ Ecrou Halm : oùdé viç. |
88.
BA,
AA.
BA.
AA.
BA.
AA.
BA.
AA.
736 yatv anonymus: Ev || 738 000 Wil. : oùx || 740 éréoxndev : ëxe- ||
749 ve : dE || 760 aiéluvnorov recc. : &eluv-.
TR
IIEPSAI
uov&ôa D ZépEnv Épnuév paoiv où ToAGv uÉéTA —
LR D de = rs id it
Môc te Ôù Kai mot Teleutv ; ÉOTL TG oœtnpia ; 78
f.
4
&ouevov poketv yépupav yaîv ôvoîv Leuktnpiav —
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kal npds fnetpov cEoGoBar TAVÔE, ToÛT" ÉthTuuov ;
Nat: A6yos kpatet oapnvic ToÛTé y',où0’ Eve otéouc. j
Pe0, tayeté y’ ÎABE xpnouûv npaErc, Èc SEnatd pv
Zedc &néoknev teleutiv Beopétov: èyà Ôé mou 7ho
Ôtà pakpoO. ypôvou T&ô’ nÜyouv Ekteleuthoetv Beoûc: |
&AN' btav onmEbôn Tu adtéc, yà BEdc ouvéritetas:
vOv kakôv Éouke Tiny} Tôoiv nÜpñolar pilouc,
mais Ô’ EudG TA où kateLddG fvuoev vé® Bpéoer:
Bouc “EAñontovtov ipèv So0ov 86 Seouduaouv 745
fATuoE oyxhoetv pféovta, Béortopov féov BEo9, |
kal rmépov petepphBuulbe, kal Éd opupnA&toic
TEpLBaldv TroAÂiv kKÉeUBov fvuoev roÀÀG otpaté:
Bvnrdc dv Beûv te névrov et’ oùk EdBouAiX
kal Mooe:ôGvos kparthoetvnôc TéË où védocppevôv 750
etyxe Tmatô’ Euôv; dédouka ui ToÂAds TAoûtou révoc
oùudc &vBpérors yÉvntar ToO pBéoavtoc äprrayf.
Taûta toc kakoîc ôuuAGv &vôpéorv Étô&oketar
Boüproc =épEnc: Aéyouor à’ dc où pv pÉyav TÉKkvouc
TAoûtov Ékthoow oùv aiyuf, Tèv à’ &vavôpiac ETro 75%
Evôov aiyuélerv, Tatp@ov à 8ABov oùdÈv adE&veuvr: $
trouéd" ÈE àvôpôv ôvelôn rmoAlékic kAbov kakôv
ThvÔ’ ÉbobAevoev k£AevBov Kai otpéteuu’ Ëb’ EG a.
Toryép opiv Épyov Eotiv ÉEetpyaouévov
uéyrotov, aieluvnotov, oîov oùdET 7 o
TOÔ' äotu Zobowv ÉEekelvooev TEoév,
ÊE, oûte tuuiv Zedc àvaë, thvô' érraoev,
TIEPSAI 89
Ev' ävôp' &n&ons ‘Aoiôocs unAotpépou
Tayeiv, ÉXoOVTA okfTpov EdBuvT pro.
Mfôoc yap ñv ô Tnpôtoc fyeudv otTpato0 765
à&Aoc à’ Ekeivou Taîc TOÛ’ Épyov fvuoev'
ppéves yàp aètoO Buuèdv Gakootpépouv.
Tpiroc 5’ à&rr’ aètroO KGpoc, edôaiuov àvhp,
&pEac Elnke nâow eipñvnv pioic-
AvôGv SE Aadv Kat Ppuyôv ÉKThoùTO, 770
’loviav te nâoav MAauoev Pia:
BEdc yap oùk HxBnpev, GS Elppov Épu.
Küpou SE rats Tétaptoc TBuve otpatév.
Méynros à Mépôic fpev, aloxbvn rétpa
Bpévouot rt’ &pyatoror tv ÔË oùv 861& 975
"Aptappévns Ektevev ÉOBAdG Ev Oépouc,
Edv ävôpéorv piloroiv oc tOë’ fv xpéoc” 777
käyà Télou T' Ekupoax Toûrtep BElov 779
kèTeotpéteuon moÂÂà oùv roÂÀ& otpat: 780
&AÀ’ où kakdv TooôvIE TpooéBalov TéÂeL.
Zépëns à’ pds raîc dv véos véa ppovet
koù pvnpoveber Tac ÈUXG ÉTLoTOoA GS"
E0 yap oxpôc Té8 Tor’, Euol EvvAukec,
&navtec Mueîs ot kp&tn TAÔ’ ÉcYOUEV 785
oùk &v pavetuev Thuat’ EpEavtes Téoa.
XO. Ttoûv; ävaë, Aapete, Trot kaTaoTPÉDELG
Aôyov teleuthv ; TôG àv Ëk TOUTOV ÉTL
nmpécoomuev dG äprota Mepouxdc À ;
AA. Ein otpatetoroB’ àc tèv “EAAñvov térrov, 790
unô’ ei otpéteuupa nAstov À td Mnôtkév-
ati yap yf Ebuuayos keivoic TÉÀEL.
XO. FM&c toûr’ EAebac; tive tpôno GE ouuuayet ;
167 Gaxootpopouv Porson: otaxo- || 718 Extos d Mapayts, ÉGdouos d°
"Aprawppévns secl. Schütz || 779 r’ : à’ || 782 dv véos recc. : véos dv (Ewv M).
99
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XO.
AA.
XO.
AA.
806 wthov :
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Kreivouoa Au tTods ÜneprréAlous àyav.
"AN edotadf) tou Aektdv &poOuev otélov.
AA oùô" 6 uelvac vOv ëv “EAAGÔOG TéTrouc
OTPATÈG KUPHOEL VoOOTIUOU ooTNpLac.
Môc etnac; où yap nâv otpéteuupa Bapbäpov
Tep@ Tèv “EAAns nmopBuèdv Eëpénns àmo;
Moadpot ye moGv, et ri mioteOoat BEëv
XpPh Beopétoroiv, ÈG Tù vOv TETIpayuÉva
BAébavta: ouuBalver yäp où Tà uév, Tà Ô’ où
ketnep td’ éotl, mAfBoc Ékkpitrov oTpatob
einer kevatouv ÉÂniouv TETELOoUÉvOG.
Miuvovor Ô' EvBx neôlov "Aownèdc poaîc
&pôer, pllov Tiaoua Bortmtäv xBovi:
oÛ opiv kakôv burot’ Érraupéver Tabeîv,
bBpeoc àrroiva KàBEov ppovnuéTov:
o? yfiv uolévrec “EXAAGÔ’ où Beûv Ppétn
A00vTto ovAGv oùdE TuuTIpévaL EDG"
Boot à’ &totor, Souuévov 8’ iôpüuata
npéppuüa pÜpônv ÉEavéotparrtar BéBpov.
Totyäp kak®c ôpéoavtes oùk ÉA&ooova
Técyxovor, Tù ÔÈ péAlouor, kKoËDETIO KkKakOV
kpnTiis bneotuv, &Al Et’ ÉknmodEtETaL
TÉO0G yäp ÉoTaL TelavèG aiuatoopayhs
pds yf MAatuiëv Awpiôos A6YynS ÜTto:
Bîvec vekpôv ÔE kal TptToonmépe yovf
&bpova onuavoGow Supaorv Bporôv
G oùy ÜTtépheu Bvntèv dvTa xpr ppoveîv'
Ü6pic yap ÉbavBo0o’ ÉképTooe oTéyuv
&tns, 88ev rnéykAautov EEau& Bépoc.
Torx0B” ôpôvtes TôVÔE Tanitipra
dwptédos.
795 -
800
809
810
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uéuvno8" *ABnv&v ‘Eléôoc te, unôé TiG
ÜTEephpovhonc Tèv Tapévtra Ôaipova 825
&Aœov ÉpaoBelis 6A6ov Ekxén uÉyav'
Zeb tot kolaoTis TôvV ÜTepkéuTov &yav
ppovnuétov ÉTEOTLWV, EÙBuvoc Bapuc.
Mpèc tar’ Ékeîvov ooppoveiv kExpnuévov
muwboKkET’ £dA6yotot vouBethuaouv, 830
Mat 8EeoBÀaBoOvB" Ünepkéure Bpéoe.
Zù Ô’, & yepoud pfitep ñ =épEou pin,
£A8000” EG okouc kéouov 6OTLG EÙTIPET}G
AaBo0o” Üravtiabe Taudi: révtra yép
kakôv ÜTr’ &Ayouc Aakiôec appt ouate 835
otnuoppayoUor Troukilov ÉcBnuétov:
&AA’ aûtdv Edppévoc où Tpédvov Aéyorc:
uévns y&p, oôa, c00 kAbov àvéEetar.
"Eyo à àäneumut yfs ünd Lépov k&tor:
Üueîc dé, npéoberc, yaipet’, Èv kakoîc GuoG 84o
puy Sôévtec fôoviv kaB’ uépav,
&G toic BavoDot rAoûtoc oùdEv dpedet.
XO. *H moÀ& kal Trapévtra kai péAlovt’ tr
fAyno’ à&koûoac Bapbéporor Thuata.
BA. °Q Satuov, &ç ue TO Écépystar kakôv 845
&Ayn, uéiota Ô’ de ouubpopà Ôékvet,
&tipiav ye Tatôds äupi ouate
éoBnuéätov kAbouoav f viv GUTIÉYEL.
"AN eu, kal AaBoOox kéouov Èk ôéuœov
üravtiédeiv Taôt pou Tetpécopat 850
OÙ yap TX piÂAtTaT’ Ev kakoîc TpoÏdoouEv.
XO. *Q mémo, À ueyéAac &yaB@c Te no- Str. 1.
829 xexpnuévoy Ald. (cf. schol.) : xeyxpnuévot || 845 Ecépyetar xaxüv
Schütz : eloépyetar (uel ëx-) xaxd || 850 mardi mou Dind. : rod (uel
Tuid’) LD.
92 ITEP£EAI
Auocovépou fS1oTAG ÉTEkKUpOauEv,
€00” 6 ynpaudc
Tavtapkhs &kékac auaxos Baoukedc 855
to68£oc Aapeîoc Gpye Xopac.
Mpôta pv eddokiuouc OTPaTLG ÀTE- Ant. 1.
parvôuel", at ÔÈ vouiouata TÜpyiva
Tévr’ ErméBuvov- 860
véotot ' Èk rolëpov àärrévous àTrabeic
<LadBis ÈG> Ed npéooovtac &yov olkouc.
“Oooac S' ete nôÂeic Trépov où La Str. 2.
Bac “AAvoc Totauoto 865
oùd’ &p' Éotiac oubeic,
otar Ztpuuoviou rel&youc "Aye-
Aoiôec Etol Trépouxot
Opnikov Enabtlav: 870
Aluvagc T’ EktoBev at kaTtTd XÉpoov ë- :, Anks.
AnÂauévar Tepl TÜpyov |
ro00' ävaxtoc ätov,
“EMag T' äupi rnépov rAatdv EÜxôUE-
var, puyla te Mportovrtic 876
kai otéuœua Tévrou:
vêoot 8” ot kata Str. 3.
Tpôv’ &ALov TepikAvoTot 880
TêÔE y npoofuevou,
ox AËoboc, Élatépuréc te Zé-
uoc, Xioc, AÔë lépoc, N&ËEoc, Müko-
vos, Thvo te ouvéritouo’ 886
854 ynpaios recc. : yepouôs || 857 eddoxluous otpatiäc Wellauer : eddo-
xipou otpariäs || émepouvdueôa schol. : &ro-|| 859 at dè scripsi: #ùë |
vouiouata rec. : vouinara (uel voa tà) || 860 £xntôuvoy edd. : étevôu-
vov || 863 oŸôus Ëc ex. gr. suppl. Headlam || 865 rorauoïo Burney: rota-
ee seu xotauoÿ o0’ || 870 Epnixwv : Opnuxiwvy || 874 "EXAas Tr’ rec.:
"EAdac.
UNE "RL
nées déc + us act
TTEPYAI
*Avôpoc &yxLyEttTaov
kal TAG &yxLé-
AovG ÉKPÉTUVE UEOGKTOUG,
Afjuvov, ‘Iképou 8’ £doc,
ka Péôov dE Kviôov Kurpiac te Té-
Aeuc, Mépov AÔë Zélouc Zalauîvé Te,
TAG vOv patpérols T&v’
aîitioi OTEV ayuôv"
Kai Tac Edktedvous Kat kAñpov °|-
aévrov TroÂvévôpouc
‘EAvov opetépars ppeoiv,
&äkäpatov Ô Tapfiv o8évos àvôpôv
TEUVXNOTAPOV
TApUUELKTOV T’ ÉTILKOUPEV.
NGv 8” oùk aupuéyoc Beétpenta td’
aÿ pépouev Tolépouo
OuaBévres uEeyéAoG rÂa-
yaîor Tovtiauocv.
rePenz
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_ Êbatnvos Éyd oTuyepAG uoipac
tfoôe kupñoac àTEKUAPTOTÉTNE,
&G duoppévoc Üaiuov Evé6n
Mepoëv yeve@: ti nélo TAñuav ;
Autor yap EUGV yuiov foun
Thvô’ fAukiav ÉoLôévt’ àoT@v:
et8” dpeke, Ze0, Kkâuë pet’ àvôpGv
TV oiyouEvov
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‘EXdvwy Herm.: #XAdvwy éxpéruve || 903 mauusixrwy edd.
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fBav =épEax krauévav, “Aiôou
oûktopi Mepoëv: &üoBétar yàp
Toot hôtes, yopac àvBoc,
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uuptàc &vôpôv, ÉEépBivtou:
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"Aoia GE yBov, BaorÂeO yaiac,
aiv®c aivôc ni yévu kékALTOL.
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932 rarpôa Tricl. : tatpioi || 938 téuYw Porson
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räévèvptov Schneider (auctore Blomf., cf. ad 943) : xai œavoduprov || 943
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Oîot, Béa Kai Tévtr’ ÉkTrebBou.
Mos GE pilov &Aoc 0 yAos ;
Toû Ô£ ooù TapaotéTout,
ofoc ñv Papavôäknc,
Zoboac, Meléyov,
Aotéuac ñ9’ "Ayôabétac, és
Zovorokévnc T’ ’AyB&tava AuTrév ;
"Olooùc ànéAeurov
Tupiac Ek vadc
Éppovtac ÊTT &KTAÎ
Zoalapivi&or, oTupelo0
Beivovtac TT’ àkTAG.
Oiot, roû ôn ooù PapvoByoc
Apréuapôôc T’ àyaB6s ;
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xat dorduas (uel Goré6ac) || 964 +’ 'Ay6drava M:
Täx6drava || 962 &rékerrov M : émékrov || 964 Zakouuvidot Herm.: oax-
haguvot || 966 dh rec. : dë || 967 ’Aprôuapôos Brunck: xäpromapôos || 974
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: -époyou || 973 täs add. Blomf.
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976 £n £h edd.: £E È E || 984 ’Otédpny recc. :
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ën En, TAdyovec ào-
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°H Kai Tôv Mepoëv adto0
Tèv oùv TLoTdv Trévt’ pBaluév,
pÜpra HÜpLa TEUTIAOTV,
Batavoyou ratô’ *AAnriotov
ToO Znoëpa To MeyaBéta,
MépBov te péyav tr’ Oibépnv
Eunec Elumec: à <B> dev,
Mépoaic äyavotic
Kakà Tipékako AÉYELG.
“Tuyyé por ôfit’
&yaBGv Étépov ÜTouuvhokeLsc,
<älaotT'> &AaotTa
OTUyvA Tpékaka Àéyov:
Bo& Po <uor> peléov
ÉvTOOBEv top.
Kai uv &Alouc ye TroBoOuev,
Mépôov àvôpôv puprotaydv
=évBiv äperév rt’ ’Ayypnv,
AtéiEiv r’ àô’ "Apoëunv
inmiévakTac:
Kai Aaôëékav Kai AvBiuvav
Téluov +’ «ixus àképeotov
Etapov Étapov oùk &ubpl oknvaîic
TpoxnA&Torouv
ÔTLBEV ÉTouévouc.
985
Ant. 3.
990
995
1000
ot6dpnv t’ || 985 © add.
Dind. || 989 &axot’ add. Herm. || 994 mot add. Dind.||992 Evroctey
Blomf.: Evdoôev || 993 &Akouc Prien: &Xo || ye: y’ Err recc. || 995 Edvüw
Herm : EdvOnv || 996 ’Apoduny Burney : &podxnv || 998 xai Auddxav
Weil (cf. 304): xñyüaddrav seu xryd- seu xayô- || 999 Touoy rt’: ToAuoy
114002 ôri0ev Bothe: ôm100ev || émonévous Hartung (auctore Blomf.):
d’ étopevor,
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Les Sept furent représentés au printemps de 467". Ils
formaient la troisième pièce d'une trilogie ainsi composée :
Laïos, Œdipe, Les Sept contre Thèbes, à laquelle s’ajoutait
un drame satyrique, La Sphinx, Eschyle obtint le prix.
Les Sept, en particulier, semblent avoir joui longtemps
d'une grande faveur : le texte qui nous en a été transmis
contient de nombreux doublets, qui s'expliquent par les
remaniements auxquels ont donné lieu sans doute diverses
reprises de la pièce aux v° et 1v° siècles. C’est pour une de
ces reprises, qu’on peut dater avec quelque vraisemblance
des années 409-405*, qu'un poète inconnu ajouta à la pièce
d'Eschyle un dénoûment postiche, qui annonçait la déso-
béissance d’Antigone, thème devenu populaire depuis la
pièce de Sophocle.
Le sujet de la trilogie est emprunté au cycle thébain.
Eschyle a puisé librement dans deux épopées, l’Œdipodie
et la Thébaïde, qui n'étaient elles-mêmes, semble-t-il, que
des mises en forme assez récentes de chants épiques plus
anciens. De ces épopées, malheureusement, ilne nous reste
à peu près rien. Il nous est par suite assez malaisé de
mesurer exactement l'originalité créatrice d'Eschyle.
Il ne nous reste rien non plus du ZLaïos ni de l’Œdipe.
Nous n’en savons que ce que nous apprennent les Sepr.
C'est assez cependant pour nous permettre de dégager les
données essentielles de la trilogie. — Laïos, roi de Thèbes,
désire passionnément un fils; mais sa femme, Jocaste,
demeure stérile. Par trois fois, il se rend à Delphes implo-
rer Apollon, et, par trois fois, le dieu lui ordonne de
‘ Voyez la didascalie, conservée par le Mediceus, p. 109.
* C. Robert, Oidipus, p. 376 suiv.
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[ER -
10/4 NOTICE
renoncer à l'espoir d’une dynastie, car sa descendance doit
perdre Thèbes. En perpétuant sa race, il sacrifie sa cité;
son désir même devient criminel, du jour où le Ciel lui a
révélé le danger qu'il fait courir à son pays. Laïos pour-
tant n'y renonce pas, et, comme les dieux toujours aident
les hommes qui travaillent à leur perte, ils permettent que
Jocaste devienne mère. Devant le nouveau-né, Laïos com-
prend sa faute : saisi de terreur, il fait exposer l’enfant.—
Mais celui-ci grandit loin de Thèbes, et un beau jour, au
carrefour de Potnies*, il rencontre et tue son père, qu'il ne
connaît pas. Puis il triomphe de la Sphinx, devient l'époux
de Jocaste et monte sur le trône de Thèbes. Deux fils lui
naissent, Étéocle et Polynice. Ils sont déjà grands, quand
la vérité se fait jour : Œdipe a commis à la fois un parri-
cide et un inceste. Jocaste se pend, (Œdipe se crève les
yeux, et ses fils l’enferment au fond du palais royal. — Il y
subit de cruelles humiliations. Après un sacrifice, on lui
sert, un jour, aulieu de l'épaule, part d'honneur qui revient
au roi, la hanche de la victime. Il voit là un outrage voulu
de ses fils : ils entendent donc le déclarer déchu, le dépos-
séder de son vivant! Il entre en fureur et lance sur eux une
terrible imprécation : ils se partageront ses biens les armes
à la main .—Et, en effet, Œdipe est à peine mort que la dis-
cussion éclate entre ses fils. Polynice s'enfuit à Argos et y
devient le gendre d’Adraste, qu'il décide à former une
armée, pour soutenir ses droits au trône d'Œdipe. Sept
chefs ennemis apparaissent devant les sept portes de
Thèbes, Mais l’armée argienne est repoussée; les sept
chefs sont tués; Étéocle et Polynice tombent sous les coups
l'un de l’autre. Si Thèbes est sauvée, ses deux rois sont
morts : la race de Laïos est éteinte. ‘
La trilogie a donc pour sujet la désobéissance de Laïos
et ses conséquences. Les malheurs qui atteignent sa posté-
rité sont des résultats de la faute de Laïos*. La vengeance
Fr. 198:
? Sept, 742 sqq.
ES Vus
NOTICE 109
d'Apollon poursuit dans le fils et les petits-fils une race qui
vit malgré sa volonté. Les hommes ne sont pas pourtant
de simples victimes : ils provoquent dans une large mesure
les peines dont ils sont frappés. — Laïos surtout est cou-
pable : il avait le droit de souhaiter une descendance”;
mais, l’oracle une fois entendu, il n'avait pas celui d'expo-
ser Thèbes pour satisfaire ce désir. — Nous ne savons pas
quel rôle Eschyle avait prêté à Œdipe pendant sa prospé-
rité, mais nous voyons qu'il considère l'imprécation lancée
contre Étéocle et Polynice comme l'acte d’un furieux* : il
a dépassé son droit en condamnant ses fils à un crime et
sa cité aux horreurs de la guerre. — Nous sommes encore
moins renseignés sur le conflit qui a divisé les deux frères :
les Sept nous placent du côté d'Étéocle et nous laissent
tout ignorer de Polynice. Il n'est guère douteux que la
pièce précédente, si nous la possédions, nous fit connaître
aussi le droit de Polynice. Mais ce droit, quel qu'il soit,
Polynice le dépasse en le faisant valoir aux dépens de son
pays; il sacrifie Thèbes à son ambition; or, « est-il un
grief permettant de tarir la source maternelle*? »
Le dénouement de la trilogie n'est cependant pas tout à
fait celui qui se laissait prévoir : l'oracle d'Apollon ne se
réalise pas entièrement. Il avait prédit à Laïos que sa
désobéissance perdrait Thèbes: or, Thèbes est sauvée, et,
ses deux rois mourant sans postérité ‘, on ne peut songer
à sa conquête par les Épigones : il n'est pas de fils de
Polynice pour les amener sous ses murs. Comme il arrive
souvent aux poètes grecs, Eschyle a été gêné ici par
l'abondance et la diversité des traditions relatives au sujet
qu'il avait choisi. Il n'a pu se détacher entièrement des
! Cette descendance lui est-elle refusée en punition de son amour
coupable pour Chrysippe ? Ce n'est guère probable : les passions
de ce genre n'offensent pas Apollon.
? Cf. Sept, 525. C'est aussi l'opinion d’un philosophe, l’auteur du
Second Alcibiude, 138 b.
3 Sept, 584.
4 Sept, 8128.
100 NOTICE
parties de la légende que son plan le forçait à éliminer. Au
moment où va s'achever le drame, le Chœur demeure
anxieux" : les dieux sont-ils satisfaits par la destruction
de la race de Laïos? l'oracle s’accomplira-t-il tout entier,
et Thèbes n'a-t-elle obtenu qu'un délai? Il n'est sans
doute pas un auditeur d'Eschyle qui, en entendant le
Chœur exprimer son angoisse, n'ait pensé à la victoire des
Épigones, et il semble que le poète lui-même n'ait pu son-
ger à l'avenir de Thèbes, sans prévoir sa ruine, telle que
l'avait chantée l'épopée. Il ne s’est pas aperçu que l'évoca-
tion de cette image devait nuire à l'impression qu'il voulait
donner dans cette fin de trilogie, où la « déroute de la
race » doit suffire à marquer le triomphe définitif des
dieux. ; |
Mais, cette réserve faite, il faut reconnaître qu'Eschyle
a conçu de façon aussi logique qu'émouvante le dénoù- :
ment de son drame. Si le Ciel en effet ne demande pas
d'autres victimes, s’il arrête là ses vengeances, c'est que
la race coupable a reconnu la main qui l’a frappée: elle
a accepté son destin et elle a ainsi sauvé son pays.
C’est là le rôle réservé à Étéocle dans la dernière pièce de
la trilogie, et c'est ce qui fait la merveilleuse beauté de
cette figure d'homme, la plus belle à coup sûr de tout le
théâtre grec. Certains traits nous en échappent sans doute,
puisque nous ignorons les torts qu'il a pu avoir à l'égard
de son frère : dans la pièce qui nous reste, il apparaît
seulement comme l'incarnation même du patriotisme. Le
crime commun de Laïos, d'Œdipe, de Polynice a été de
sacrifier leur pays à leurs passions : la gloire d'Étéocle,
c'est de se dévouer entièrement à lui. L'appel qu'il
adresse aux vieillards et aux adolescents, au moment où
s’ouvre la pièce, donne le ton au rôle tout entier. On y
sent à la fois une tendresse brülante pour la « terre mater-
nelle » et une amertume profonde à l'égard des hommes :,
1 Sept, 843 sq.
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NOTICE 107
même de ses concitoyens Étéocle n'attend rien, sinon
l'ingratitude. C'est que ce héros est aussi un maudit. Sur
lui comme sur Achille, la seule figure qui lui soit compa-
rable, pèse une angoisse; mais ce n'est pas seulement
l'angoisse d'une mort prochaine, c'est celle d’un crime
inévitable. Et cependant ce destin qu'il connaît exalte son
énergie au lieu de l’amoindrir. Il n'oublie pas; il sent sans
cesse à ses côtés Ara, l’Imprécation, divinité terrible,
mais qui lui est devenue familière et qui lui doit la pro-
tection qu'un bourreau doit à sa victime avant l’heure du
supplice : c'est à elle, en même temps qu'à Zeus, qu'il
demande la seule chose qui le touche, le salut de sa cité‘.
Mais ce destin, en revanche, l’isole des autres hommes; il
n'a pas, comme Achille, le refuge de l'amitié; il est rude
avec ceux qu il protège: aux femmes qui tremblent il répond
par des sarcasmes. Il n’a qu’un instant de faiblesse : quand
le sort le met en présence de son frère, il étouffe une
plainte*. Mais il se reprend aussitôt. Le crime qu'il va
commettre est du moins placé sur la route de son devoir :
il bondit au combat. Il doit y périr : tant mieux! son
honneur de soldat sera sauf; et, surtout, avec lui dispa-
raîtra la race maudite d'’Apollon. Pour éloigner les
Érinyes, il faut offrir au Ciel des victimes qui lui agréent :
si sa vie est la seule offrande que prisent les dieux, qu'ils
soient donc satisfaits ® ! Il sort ainsi dans un élan de
haine fratricide, d'enthousiasme guerrier et de dévotion
patriotique, où se mêlent si étroitement les passions les
plus nobles etles plus criminelles, qu'il nous apparaît sou-
dain comme l'émouvant symbole d’une humanité inquiète,
éternellement ballottée entre des instincts dont elle ne
sait plus s'ils sont vertu ou crime, et qui a inventé le
sacrifice, pour se justifier à ses propres yeux et racheter
. 1 Sept, 69 sqq.
% Sept, 653 sqq.
3 Sepé, 703.
108 NOTICE
les éléments impurs qui concourent à nourrir en elle
l'énergie.
Ce caractère est si grand qu'il remplit à lui seul presque
toute la pièce et que la scène semble soudain vide, quand
il a disparu. Même en dehors de lui, pourtant, la pièce
contient d’admirables choses : son chœur de femmes
épouvantées, dont l'effroi trépidant fait mieux ressortir la
calme décision d'Étéocle; sa longue description des sept
chefs argiens aux blasons orgueilleux et des sept chefs
thébains à la sage vaillance qui leur sont opposés, avec
son arrière-fond d'épopée et ses subtilités puissantes;
enfin le long thrène de deuil qui accompagne les funé-
railles des deux frères, et dont on ne comprend la portée
véritable que si l’on se souvient qu’il termine moins la
la tragédie que la trilogie : la race est vaincue, et Até
triomphante a dressé son trophée à la porte de Thèbes
devant laquelle sonttombés les deux frères'. Leurs cadavres
seront portés au tombeau où repose le père qui les a mau-
dits, victime lui-même de son propre père. La vengeance
d’'Apollon est achevée.
Il ne nous reste rien du drame satyrique, la Sphinx.
Une peinture de vase* nous permet seulement une conjecture.
Elle représente Silène, en face de la Sphinx, tenant un
oiseau dans sa main fermée. Il est vraisemblable que
Silène pose à la Sphinx la question qu’un impie pose
ailleurs à l’oracle de Delphes, pour le prendre en défaut”:
« Ce que j'ai dans ma main est-il mort ou en vie? » et
qu'il se dispose, suivant la réponse, à exhiber l'oiseau
vivant ou à l’étouffer. En ce cas, Eschyle aurait, dans la
Sphinx, montré Silène intervertissant les rôles, interro-
geant et confondant à son tour le monstre poseur
4 Sept, 956 sqq.
? O. Crusius, Sphinx und Silen (Festschr. für Overbeck, p. 103 sqq.)
La même scène se retrouve sur une lampe romaine du musée de
Naples.
3 Esope, fable 55.
NOTICE 109
d'énigmes. La tragique histoire de la race de Laïos avait
ainsi sa contre-partie joyeuse dans la Sphinx, comme celle
des Danaïdes l'avait dans Amymone, celle des Atrides
dans le Protée.
DIDASCALIE
"Eôrôéy0n ni OEayeviôou Auurui&ôr on’ évika Aaïe,
Otôtroûët, “Enta ëni OfBac, Zpryyt catupuxkf: B’ "Apiotiac
Mepoeî, TavtréAo, Malaiotais oautupikoîc totc Mpativou
natpéc: y’ Floluppéoucov Aukoupyeix tTetpaloyia.
Didascalia in Mediceo uno seruata.— Oexyeviôou Franz (cf. Prosop.
att. 6611): @exyévous M || on: supple Ëtet «’ — OI. 78, 1—468/67 ||
’Aptotiac Franz (cf. Paus. IL 13, 5) : ‘Aptotiwv M.
42 roXv : rod || 43 Gpav : wpav || 49 oixntipas dett. :
EIITA EI GHBAË
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kuklovtar, p660G À’ &peiov 6TA&v
Cu’ Édu > ta ÔÉ tou yevoov inTtiov
KkivÜpovtar pévov yalvoi:
ÉTITX d’ GYNVOPEG TIPÉTIOVTEG OTPATOO
Sopuoocéo oay@ rédac ÉBÔdUaLG 125
Tpooiotavtar Tél AayÉéVTEG.
Z6 +’, & Atoyevèc puéuayov kpätoc, Ant. 1.
fuoirokc yevoo,
Maléc, 8 8’ Inmioc rnovtrouéôov &voË, 130
1xBv6616, Mocetddov, unyxav@,
éTtiAvouv p6Bœv, ntAvorv ôiôou.
Z6 v','Apnc, peû pe, Kéduou ènovuuov 135
TéÂuv pÜAaËEov khôeoat tT’ Évapy@c.
Kai Künpic, &Te yévoucs rpouétop, 140
GAevoov: oéBev yap £E aluatoc
yEyévauev, Autraîc <CÔE>> 0€ BeokÂüroic
àädtoUoar neAaléueoBo.
Kai oô, Aôker’ &vaë, Abketoc yevoQ 145
otpaté ôaio otTévov àvtitac:
où tr’, & Aatoic, £û rukädou. 150
"Eù ëñ; Str. 2.
116 &XXG por metri gr. scripsi: &A\ || Zed Zeo Herm. : Ze || 424 &-
pelwy Blomf. : äpniwv || 122 u’ Edu ex. gr. suppleui || irtiwv Dind. :
irreiwv || 1423 xiwüpovrar M : puvbpovrau || pôvov : w660v || 125 Sopuoodw
cayä Dind. : ôopuosdois oœayaïs || 129 puoimoks det.: puoirrokts ||
431 Iloceddoy unyavà Klausen : unxavä& (uel mayx-) IToceë&v (-ddv M) ||
132 pd6wy : pôvwy M! seu p66ov || 441 oébev yàp : cédev || 442 8è add.
Tucker || 143 &üro0oau Seidler : 4rüovoou || 445 Aÿxer: Abxr seu Aüxtos
11448 ävritus Wecklein : &ütäs || 150 Autwfc, ed mœuxdtou Enger : Aa-
ToyÉVEuX xoÛpa TOÉOV ed muxdbou (évruxdtou M?) "Apreut œtha (cf 154) ||
154 én éñ Dind.: £ £ £ E (item 157), ;
116 EIITA EIII 6HBAZ
, si
PUNTO ee
ôtobov äpuätov aupi Trékw KA:
& rnétvr “Hpa.
"EAakov &Eévov BpiBouévov yvéa
"Apteut pla.
Lopitivaktoc aiBñp Ériuaivetar 158
Ti né auuL TéoyEer; Ti yevhoetau;
rot Ô’ Etr téloc ènéyer Beéc ; |
"En éf, Ant. 2.
àkpoBélov néAEeov AB Epyetar
& piA’ “Artokov.
KévaBoc ëv rnÜÂoiG yalkoétov oakéœv" 160
&Ak&, Ar6Bev
Tolepékpavtov &yvèv TÉÀoG Ev uéya,
où TE, pékatp" àvaoo’, "Oyka Tpd nr,
énrénulov Édoc ÉTruppüou. 165
*1à rnavapkeîc Bot, Str.3. 4
là Téheror téÂerai te YAG |
TâoËE TupyopÜlakec,
Tékiv Gopirrovov ui rpoëGB" |
ÉTEpOPOVE OTpaT®" 170
kAdete TapBévov KkÂbeTE Tavôikoc
XEtpotévouc At.
"là pilot ôatuovec, Ant.3.
Authprot <T'> aupiBévtec Tél, 1%
8etEal' &ç pulonéliec, |
uéAeoBé 8” iepôv ônuiov,
ueAduevor à" àphäate
puoBütov ô£ tot TéÀEsoc épyiov |
UVAOTOPEG ÉOTE pou. 180
454 qiha Tricl. : qiha £ ÊE E|| 155 ai6hp: a«i0p à’ || 158 &xpobohwv :
äxpo6kwy à’ || 464 &AAà scripsi: xai || 163 udya où te Herm. : uéyatot
te || 464 nrokews Tricl. : môkewc || 466 œavapuetc : mavahxetc || 474 mavôt-
xwç: -dixovs |] 475 +’ add. Seidler |] 477 pékeoté 9” : pédkeo0e à’ seu péAec”.
EIITA EII GHBAZ 117
ET. ‘Yu@c épot&, Bpépuat’ oùk àvaoyeté,
ñ Taût’ äprota kai TéÂEL ooThpra
otpat® te Bapooc TÔE Tupynpouuéva,
Bpétn necoûoac npdc Tnolovcobyov BEôv 185
aerv, Aakdlerv, CObpÉvO LLONUATA ;
Mir’ v kakoîot uhT’ ëv edeotot pin
Ebvoikoc stnv T® yuvoukeio® yÉveL
kpatoUoa uv yäp oùx ôurAnTèv Bpéococ,
deioaox d’ otko Kai TéÂEL TAËOV kakôv' 190
Kai vOv TroÂitaiuc Téoe ÔLadpépous puyäc
Beîoat dteppoBñoat’ äwuyxov käknv'
ta Tôv BépaBev à’ &G prior’ pEAETOL,
aütoi 3’ ÜTr’ adtTôv EvôoBev ropBoüueBa-
Totalté Täv yuvarËl ouvvaiov Éxoic. 195
Kei un tic äpyfs This éufs &koboztou,
&vp YUV} TE XS TL TÔV UETALXULOV,
Wfipoc kart’ aûtôv 8AeBpia BouAeboetou,
Aevorfipa ônuou à" où TL ui pÜyn pépov:
uéÂer yap &vôpt, ui yuvh BovAeuéta, 200
TaEwBev: Evôov S’ o0où ui} BAéBnv TiBez.
“Hkouoac À oùk fkouoac, À kwbf ÀËyo ;
XO. ”Q ptilov Oiôirrou tékoc, ÉdeLo” àkob- Str. r.
caca Tèv äpuaTrékTuTIov 8ToBov GTobov,
8 ri te obpryyec EkAayEav ÉAitpoyxot, 205
inruxôv T' àypÜTvov
Tnnôaliov ta oTéua,
Tupiyevetäv xalvôv.
ET. Tioôv : 6 vabtns pa uù ‘6 TpÈpav puyov
npüuvnBev nôpev unxaviv ootnpiac,
493 6géAdetou : 6pÉRXete || 194 Ùr' œûr@v : do’ adrüv || 195 om. M ||
rotadré täv Blomf. :
rotadt’ &y (uel rotaüra y’ &v) || 206 &ypérvwy Seid-
ler : &irvev || 208 un 's: y’ eis.
II
118
XO.
ET.
XO.
ET.
X0O.
ET.
XO-
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EIITA EIIT OGHBAZ
VEdG KauoÜONG TovTL® TPÈG KÜUATL ; sto
"AN ni dauuôvov Tpéôpouos fABov àp- Ant €
xata Bpétn, Beotor niouvoc, vipaôoc
ôt' 8AoGG vipouévac Bpéuoc Ev TüAaLG-
Sn tôt’ fpEnv p66o
pds pakäpov AutTéc, néÂEOG
lv’ Ünepéyorev &Akäv. 315
Môpyov otéyerv eÙyxeoBe rnoléprov Oépu:
oùko0v T4d' Éotar npdc BEGv ; &AÀ' oÙv BEobc
Todc ThS &Aobons néÂeoc ÉkAeireiv ÀA6yoc.
Mot’ Eudv kart’ aiôva Airror Beôv Str. 2
&Ôe Travéyupis, un’ Érridomur Tavô’ 220
&otuSpououuévav Tméluw kal otpéteup’
&nrôuevov Trupi aie.
M por Beodc kaloHox BouAetou kak@ç:
TreuBapyiax yép ot This enpaëiac
uATnp, yÜvou, owtfpos: 0’ Éyer A6Voc. 225
"Eorr: 8eo0 Ô’ Et’ ioydc kaBuneptépa: Ant. 2.
ToÂÂ&kt S’ Ev kakoîor Tv &auhyxavov |
k&k xaAeTAGS Ôtas ÜnepB” EuuéTov
kptuvauevâv vepel@v ôpBot.
"Avôpôv td’ ÉoTti, opéyia ka YpnoThpra 230
Beotouv Épôerv noleuiov Tretpouévouc:
oùv à’ aô Tù ouyêv ka péveiv Etow d6Uaov.
Au BEGv nékv veuôueB’ àS&uatov, Str. 3.
Ovouevéov à’ 8yAov TÜpyoG GTTOOTÉyEL
TLG TRE VÉUEOLG otuyei ; 235
Oùrtor pBov& oot aupôévov TLuav YÉVOG"
242 Oeoïot riouvos Herm.: milouvos 6eoïç || 225 yévau Tricl. : yuvà ||
229 xpruvaueväv : xpnuvaueväv || 284 metpœopévous Weil : -uévois seu
-mévovy || 233 &dduarov : ddduavrov seu &dduaotov || 235 ris Heath : ti.
XO.
EF.
X0O.
ET.
XO.
CT.
X0O.
ET.
XO.
ET.
X0O.
ET.
XO.
EF,
XO.
ET.
XO.
A
XO.
EF.
XO.
EIITA EIII OHBAE
AA’ &G Tolitac ui kakoonAéyyxvouc TLBfc,
eüknAoc ToBr unô’ àyav ÜTreppoBos.
Motaiviov kAbouox Tétayov àvéuryæ
TapBoobva péba Tévô’ Èc àkpériToauw,
Tiutov Édoc, ikéuav.
M vuv, éäv Bvñokovtac f Tetpœuévouc
nÜBNnoBE, kokutotoiv äpralilete
Toto yàp “Apns Béoketar, péve fpotäv.
Kai pv &koëo y’ inmukôv ppuaypétov.
M vuv &kotouo’ Eupav&c &äkou’ &yav.
Ztéver néliopa yfBev, c kukkouuévov.
Oùko0v Eu’ äprket TôvVÔE Pousterv Trépr.
AËôork’, &payudc Ô’ Ev nüAœ«G ôpÉAAETaL.
Où otya undëv TôvI’ pets Kat TTÉAL ;
"A Evvréheta, ph npoήc rupyouata.
Oùk ëc pBépov o1ty@o’ évaoyhon Téêe ;
Osoi noÂîtor, un ue SouÂelac Tuyeîv.
Adt où êouloîc kKèUE kal Tävav TréALv.
7Q naykpatëc Ze0, tpéWov sic EXBpodc Béloc.
°Q Ze0, yuvoux@v ofov &Taoac yÉvoc.
MoyBnpév, &onep &vôpac, &v &ÀG TôéALc.
Molwotoustc aô Biyyévouo” àyaluétav ;
Ayuyta yäp yAGooav äpréber p66oc.
Aîtouuéva por ko)pov ei doins TÉÂoc.
A£yoic &v &G TéyLOTA, kal T&y' Etooua.
Ziynoov, à télauva, un pilou pébe..
Z1y@: oùv Aou Teioouar Tùd uéporpov.
119
Ant. 3.
2h0
245
250
255
260
239 ävduya det. : &uuryx M äua cett. || 254 xai näoav : xai oè xai||
257 &vôpac: &vdpes.
130
ET.
X0.
268 rawvioov :
EIITA ETII OHBAZ
Tor’ ävr’ Ékeivov toËToc aipoOuar oéBev.
Kai npôç ye Tobtoic, ÉKTdG 000’ äyalu&Tov,
EÜxou tà kpelooo, Evuuéyous etvar Beoûc:
käu@v &koboug’ EDyYUATOV ÉTELTA OÙ
8AoÂuyudv iepdv eduevf] Tarbvioov,
“EAnvixkèdv vôuproux Buoträôoc Bofñc,
B&pooc pilotc, Abtouoa Tolëurov péBov.
"Eyà Ôë yopac toîs Troluooobyoic Beoîc,
TEdtovOpoLc TE KäyopAG ÉTILOKÉTIOLG,
Aipkns te nnyais bôatt rt’ ’IlounvoO Àéya,
Ed Evvruyévrov kal néÂEwG EODOUÉVNG,
uhAovroiv aîué&ooovtas Éotiac Beôv
Bioeiv tponata, ôaiov Ô’ ÉcBhuata
otTÉWo Adpupa oupirAnyx8" àäyvoic Séuoic.
Tora0t’ Énebyou ph pulootévoc Beoîtc,
unô’ ëv pataious käypiois Troupiyuaoiv:
où y&p tr UAÀov u PÜyNS Tù uéporpov.
"Eyà Ô€ y’ ävôpac £E ëuot oùv £656uo
à&vtnpétac ÉxBpotor Tdv UÉyAv TpÉTrOv
ès énrateryeîic ÉE6douc TéEo uolév,
Tplv &yyÉAovS onEpyvobc TE kai Tayupp6Bouc
Ayouc ikéoBar Kat pAéyeiv ypelac ÜTro.
M£er, p66@ à’ oùy Ünvoooer kéap'
yeitovec ÔË kapôlac
uépiuvar CorrupoBor tépBoc,
Tdv aupireryf Àcdv
ÔpékovtTac &G TG TÉKVOV
265
270
275
277
280
285
Str. 1.
290
Tœoudvtoov || 273 Üoati +’ Geel: oùd’ àx’ || 276 Taupo-
xtovoüvtas Oeototv O9’ émetyouar secl. Wil. || 277 OSoew Weil: Ofoeuv ||
ôxtwv Herm. (cf. ad 278): rokeutuv || 278 sic Weil (praeeunte Her-
manno) :
291 Gpéxovras Burney : ôpdxovta à’.
Rdqpupa Ôdwv GoupirAnx®" &yvots Ôduots codd., quorum
nonnulli adiciunt otébuw mxpô vaüv || 282 dé y anonymus :
à ër’ ||
” I
SLT PR ee MEN
der do Sn CÈDE le = ed RS St ne a ne dt © ‘és A de
LE ne NT qu dE À © ui
ENTA EIII OHBAX 121
Ünepôéôouxev Àeyai-
av ÔVEUVATOPAG
TévTpouoG TEÀELGG"
TOi UV YAp TOTL TUPYOUG 295
navônuel TravourÂel
oTElyouoLv" TL YÉVœUaL ;
roi d’ nr” äupiB6Aororv
lérirouor ToÂitaic
xEpu&ô’ ôkpiéecoav” 300
Tavti tpéTi@, Aroyeveic Beot, otpatdv
Kaôupoyevf foeobe.
Moîov à’ àäueteoBe yaias nédov Ant. 1.
TAOÔ’ äperov, ÉxBpoic 305
&pévtec tTav BaBüyBov’ atav
Boop te Aipkaîov Ed-
TPAPÉOTATOV TOUTE
6oœv noi Mooet-
Êav 6 yaiéoyoc 310
TnBboc te naîôec ;
Mpèc t&ô’, & TotoUyot
Beot, rotor uèv ÉEo
TÜpyov àvôpohétEtpav
kékav, flportaov ätav, 315
Eubalévtrec &poroBe
kOôoc Totoôe Tottouc,
Kai néÂeoG pfôropec eÙeôpor oTéBnTt’
8Evyéoic Attatouv. 320
Oîktpèv yap néduw 60 dyuyiav Str. 2.
292 drepôédounes : -dédouxa || Aexaiwv Lachmann : Acxéwv || 293 dvoev-
varopas Mi : dvosuviterpa || 294 mävrpouos M!: mévrpowos || 304 orpardy
Paley : rôkv xal orparôv || 307 edrpagpéotarov : ebtpepéotatov || 345 xû-
xay Herm.: xai rüv (xatapibomkov M!) || 349 füropec: putipes |] eÜsdpor
det. : eÜedpol te.
122 EINITA ETII OGHBAE
"Atèa Tpoidpar, dopèc àypav
douAlav, Wapap oTroû,
ÜTT’ &vôpdc ‘AyaroO BEeéBev
TEpBouévav àTiuoc, 235
TAG ÔÈ Kexnpouévac àyeoBou,
Eh, VÉAG TE Kai Talatac
innnôèdv rmAokäuov, TEepip-
PnyvvuÉvav papéavr Bo@ à’
ÉKKEVOUUÉVA TIÉÀLG, 330
Aaiôoc 8Auuévac uetEoBpéou:
Bapetac Tor Toyac TrpotapBà.
KAautdv à’ äptitpénoic àpopéTrc An. 2.
vouipov TportépoiBev tape
œoudtov otuyepàv 686v: 335
TL ; Tv pBiuevov yàp npoléyo
B£Atepa TôvÈE npéooetv.
Mol y&p, sûte nrélic OauaoBfi,
Et}, OVOTUY TE TPp4OOEL
&AloG à’ GAlov &yEL, poveb- 340
eu, Tà ÔË Tuppopeî kaTIv®
xXpaivetor méliou’ &Trav-
uaivôpevoc Ô’ Enunivet Axodduac
uraivov edoéberav ”Apnc.
Kopkopuyat à’ &v’ àotu, TEpi à’ 6pkäva Str. 3.
TupyôTtic: Tpdc &vôpès À’ avip 346
déper kAivetat
Playa Ô’ atuatésooat
TÔV ÉTLUAOTLÔLOV
&priutpepeîc Bpéuovtar: 350
322 *Atôa: "Aïda M1|| 326 xexnpouévas M': xeyetpwuévas || 331 uetéo-
Opdou edd. : puëo-|| 341 xorv® Brunck : xarv® Ôë || 345 rep "Wil. :
Tori || à Herm.: ærékv à’ || 347 ddpez edd.: Gopt || xAiverar M! : xaiverou
11350 &prirpeweïs : &priGpeweïs.
EIITA EIII OGHBAZ 123
&prrayal Ôë ÔLadpou@v épaluovec:
EvuBoket pépov pépovrt,
kal kevdc kevdv kaeï,
Ebvvouov BéAov Éyxerv,
oùte ueîov oùT’ Toov AeAuuévot 355
Tù Ô’ Èk TOVÔ Eikäoar ÀA6YOG Tépor.
Mavtodanrdc ÔE kapTdc XAUAÔLG TE dv Ant. 3.
&Âyover kupñoac, TiKkpdv Ô’
duua Balauortélov:
ToÀÀ& Ô' à&kpuTOpUupToc 260
yâs S6oic oùTidavotc
£v poBioic popeîta.
Apotôec dE kaWOTUOVEG + vÉaL
tTAduoves edvav + aiyuélotov
à&vôpès EdtuxoÜvToc, 6 365
ÔvouevoIc ÜnEptépou
Eric éotr véktepov téÀoc podeîv,
Tayklattov &Ayé“v ÉTippoBov.
“O vor katéntns, &ç Epol doket, otTpatoÿ
TEvB6 Tu’ uîv, & pilou, véav pépet, 3-0
oTouôf] S1ékwv TouTtipouc xvéac Troûotv.
Kai phv ävaë, 89’ aùrdc Oîtôinrou tTékoc
to” &ptikoAlov &yy£Aou Aéyov paBetv:
oTtouêr SE kai ToDS’ oùk àTraprtibet Ta.
AT. A£youu' &v etôdc eû Ta Tôv Évavtiav, 375
&G T’ ëv nbA«G Ékaotos EtAnyev Télov.
Tuôedc uèv Aôn npds rnéÂaor Flpoutiotv
Bpéuer, répov Ô’ ’lounvèv oùk ER nepâv
6 uévric où yäp opéyiax yiyvetar Kad.
352 Evubohet : EvuGadet seu -BdXet || 356 Tà d Ex correxi : Ttiv’ Ex
{riëx M)]11359 Oxauormoawy Wil. : Oxhaunrokwv || 363 véar Thduoves
edväav glossas esse sensit Butler ; Xéxostpagtévouaiv ex. gr. scripserim.
124 EIITA EIII OHBAË
Tuôedc Ôë papyôv kai péyns Aektuuévoc 380
À
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À
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ueonuépivats kAayyatoiuv &G ôpékov Bo&
Beiver d’ ôveider pévriw OîkAeiônv copév,
pa NE a
gaiveuv uépov te kai uéynv &puyio.
Touxdt' &üTôv tpeîc kataokious ÀA6pouc
oeler, kpévouc xaitou’, Ôn’ &onièos ÊÈ T® 385
xaAkhator k\ëlouor kbôœvec p6Bov:
Eyer d Ônépppov ofju' nr à&onmidoc Téêe,
héyov8" üTr’ &otpors oùpavdv TETUyuÉVOU"
Aauripà dE TavoéAnvos ËV LÉO oKkEL,
npéoBrotov äotpov, vuktrdc 8pBaluéc, TPÉTIEL. 390
te à M “httétatier es ds te ef intel RE ne Gi, a Ce
Toradt’ &Adov tais ÜTepképTiois oayaic |
Bo& rap’ 8yBoic Totauioic, u&yxns Épôv, |
{nmoc xalwäôv 86 kataoBuaivov péver |
6otic Boñv o&ATmiYyyoS ôpuaiver pÉvov. |
Tiv' ävritébeic TOÔE ; tic Mpoitou nuÀG&v, 395
kAñBpov AvBévtov, npootateîv PEPÉYyUOS ;
ET. Kéouov upèv &vôpèc oùtiv’ &v tpéoaup’ Éy,
oÙd’ ÉAkoTIOLX YLYVETAL TX OUATA
A6por dE kbôœv t' où Ôdkvouo’ äveu Gopéc.
Kai vükta tTabtnv fv Aéyeic Ènt” &ontiôoc Loo
&otpouor uapuaipouoav oùpavo kupeîv,
TA’ AV YÉVOLTO UéVTLG À &voia Tuvi”
et yap Bavévrt vdE nr’ 8pBalpoîc nécot,
T® Tor pépovte ofju’ ÜTréprouTiov TOÛE
yévout’ àäv ôpB&c évôikoc T’ ÉTévupov, 4o5
KaÜTdG ka” aÜToO Thvô’ HBpiv pavTEbTETaL.
"Eyd ôë Tuôet keôvèv ’AotakoG Tékov
TOVÈ àvritéEo TpootTétnv TuAouäTov,
uéA' edyevf] te Kat tèv Aîoybvns Bpévov
TuôvTE ka oTuyoOvB’ Üréphpovas Aéyouc- lo
385 dé ro : à’ Eow M || 406 pavretoetou : pavteüerou |] 408 r&vd’ Gro-
tius : Tovd’.
X0.
AT.
ET.
EIITA EIII OHBAZ 129
œioypôv yap äpyéc, ui kakdG Ô’ Eîvar puet:
onaptôv à à’ &vôpôv Gv "Apns Épelonuto
pilou’ àäveîtou, képta Ô’ OT’ ÉVXpLOG
Ma%é&venmoc. “Epyov Ô’ ëv küBoic "Apnc kpivet:
Aikn à ‘Opaipov k&pTta viv TpootéAletat l15
elpyeuw tekobon unTtpi Tnoképrov ô6pu.
Tèv &uôév vuv ävriralov sdtuyeîv Str. 1.
Bot Soîev, dc dtkaloc TéÂEwG
Tpéuayxoc dpvutas TPÉUQ Ô’ atuaTtn-
pépouc upépouc ÔTëp pilov
8Aouévov i0£oBat. 420
Toûto uév obtoc edtuyetv ôotev Beoi-
Kartavedc à’ mn” "HAëktparouv etAnyev nAaic,
yiyac 68’ &Aoc Toû népoc Aekeyuévou
ueiGav, 6 kôuTioc Ô' où kat” ävBporTtov ppovet, 425
nüpyoic à’ àreuet detv', & ur) kpaivor TÜYN
Beo0 te yap BéAovtoc ÉkTépoeLv TréÀLv
Kai ph Bélovtéc pnoiv, oùdE tv Auéc
Epuv Tédor okhbacav ÉuTroôdv oyeBeîv”
Tac à &otpardo Te kai kepauviouc fBoldc Éto
ueonuBpivoîor B&Aneoiv Tpoofkaoev.
“Eyxer dë ofjua yuuvèv àävôpa Truppépov,
phéyer dE laura du yepoîv dTALouÉvN"
xpuooîc GE povet ypéuuaoiw Mpñoo néAuv.
Toi@ôe port népre — Tic Evothoetat ; 435
Tic àävôpa kouTräbovta ui TPÉONG LEVET ;
Kai TE Kképôer KkÉpôoc AO TIKTETAL *
r@v tou uataiov à&vôpéorv ppovnuätov
ñ YAG Oo’ &AnBù yiyvetar kathyopoc.
Karravedc à’ àrreuÂet Ôpâv TapeokKEVAOUÉVOG- ho
Beodc àrilov kèroyuuvälov otéua
&29 rédor Dind. : tæédut || 436 xouraçovta : xoumaoavta.
126 EIITA EIII OHBAZ
Xap@ pataix BvnTèc dv ëG oùpavév
TéuTEL yeyovd Znvi kuuatvout’ ÉTn:
TénolBa à’ aût® Edv Ôlkn Tdv Truppépov
féeiv kepauvév, oùdÈv éEnkaouévov 445
ueonuBpivoîor BéAreouv toîc fAtou.
_’Avip à’ nm” adt®, kei otéuapyéc ot’ äyav,
atBov tétaktar Afjuax, Folupévtrou fix,
PEpÉyyvov ppobpnua, TpootTatnpiac
"Aptépiôoc edvotauor oùv t’ &Aloic Beoîc. 450
AEy' &ov &Aaic Ev TéÂoLG EtAnyxéTe.
2
XO. “"OAoiB” 8c nées peyél’ Ènebyetou, abs
kepauvoO Ô£ pv B£loc ÉrioyéBou,
Tpiv éudv éoBopetv ôépov, rœAwKkGv BE’
ÉdOALOV ÜTIEPKÔTIE
Sopi Trot’ EkAaTtéE œL. 455
AT. Kai uv tèv Evte0Bev Axyévta Tnpèc réa
Aébo: tpito yàp "EtsékAo tpitos rnéloc
£E ôntiou ’nnônoev sûyéAkou kpévouc,
TréAoœior Nnitnor npooBañetv A6xov. 460
“Inrovs à’ ëv äuruktfipoiv Éubpruœuévac
duvet, Belodoac npdc nÜÂAaG TrentTokévar
puuot dë oupiüouor B&pBapov tpérrov,
UUKTNpOKÉUTIOLG TVEÜUAOLV TAnpobpEvo.
"Ecynuértiotor ’ &omtis où ouukpèv tTpéTrov, 465
&vhp à’ énmAitne kAiuakoc TpooauBéoeic
otetyer npèc EXOpôv nüpyov, Éknépoar B£Aœv:
Bo& ÔE xoûtos ypauuéTtov Ëv EvAlaBaic
&6 oùû àv “"Apncs op’ ÉkbBélor nupyouéTav.
Kat TE pari TÉUTIE Tdv hEpÉyyvov 470
Té£oG àneipyerv Tfode SobAerov Cuyév.
ET. Mépnouu’ àäv Aôn Tévêe — oùdv TÜy»n dE TE
454 drepxôrw Brunck : drepxourw || 465 Écynudriore : elonpdriorar M".
XO.
AT.
AT:
EIITA EIII OHBAZ
kai Ôh TÉTEUTITOL, KépTIOV ÈV XEpoÎv ÉXOV
127
Meyapedc, Kpéovtoc onépua to0 omtaptôv yévouc,
8c oùrte uépyov inmukôv ppuayuéTov
Bpôuov pobnBeis ëk nuAGv xophoetou,
&AX Bavdv tpopeta rÂAnpooer xBovt
ñ Kat Ô0’ ävôpe Kai réAiou’ En’ à&oTtidoc
EAdV Aapüporc SGUAX KOOUNOEL TIATPÉG.
Kôéurraë nm’ &Alo, unôE por pBéver Aéyov.
"Enebyouar Ôn tà uèv sdtuyeîv, 6,
Tpéuay’ Eudv épov, toto dE OvoTuyEv'
dc à’ ünépauya Bélouoiv ni nréÂet
pauvouéva ppevi, TG vLv
Zedc Neuétop éniôor kotaivov.
Tétaptoc &Aloc, yeltovac na EXO
"Oykac ABdvac, Ebv Bofj mapiotatou,
“Innouéôovtroc oyxfjux ka HÉYAG TÜTIOG.
“Allo ÔE molÂñv, &oTtiôos kükAov ÀËYa,
Éppiëa Suvhoavtoc, oùk &AloG Ép@'
6 onuatoupydc S’ où Tic EdtTEÀNG àp’ Av
boTtic TOÔ' Épyov &nracev Tpdc &oTtidr,
Tupôv’ iévra rôprivoov ÔLX oTépa
Auyvdv pélatvav, «i6Anv Tupès k&ouv'
dpeov ÔE TAektévaror TEpiôpouov KÜTOS
Tpoonôpiotar kotloyäoTopos kÜükAou.
Aôrèc 5’ EnmAdAaëev, ÉvBeoc à’ "Apet
Pary& rnpèdc &Akiv Buràc 86 péBov BAërov.
ToroQôe pordc netpav Eû puAaktéov:
péBoc yàp Hôn Tnpèc TéÂaLc kouTébETaL.
Mpêôtov pëv “Oyka Malo, ft’ äyyirrroc
TÜAaLoL yeitov, àvôpdc ÉXBaipouo’ EBEpriv
etpEer veoooûv &c Ôpékovta Ôtoyuuov.
473 méreurroi: méreunt’ où || 481 rù Wil. : ride.
479
480
Str. 2.
485
k90
495
500
128
XO.
AT.
EIITA EIII OHBAZ
“Ynépbroc Ô, Kkeôvèc Otvortoc tékoc,
àvip kat’ ävôpa Toto fpéen, 8éAov 505
Ébrotopfioo potpav v xpela TÜYNc,
oÙt’ elôoc oùte Buuèv oùd’ émAov oyéouv
uountéc. “Epuñc à’ edAéyoc ouvfyayev:
ExBpdc yap àvip àvôpt té Evothostou,
Evvotostov Së rnoeutouc ën’ &oniSœv 510
Beobc: 8 pèv yàp rméprivoov Tupôv’ Eyet,
Ynepbio dE Zedc natip èn” àoni$oc
otaôatos fotos, 81ù yepèc BÉ£Aoc pAËyav
koÜTro Tic Eîôe Zfjvé tou vukbuevov.
[Tot&ôe uévror npoopiAsix Saruévov: 515
TIPÈG TV kpatobvtov à’ Éouév, ot à’ focœuévav,
et Zebc ye Tup& kaptepétepoc uéyn:
EikdG dE npéËerv kävôpac 88’ &vriotétac,
Ynepbio te npdc Aéyov ToO ohuatoc
coTtip yévout’ äv Zedc èn’ &oniôoc tuxév.] 520
MéroiBa Sn tèv Audc ävtiturrov Eyovt' Ant. 2.
äpulov ëv oûker ToO yBoviou SEuac
ôaiuovoc, ExBpèv etkaoua Bpototor kai
OapoBioror Beotouv,
TpéOBE nuAGv kepaldv iéperv. 525
Oro yévouro. Tèv 8È néuritov aô Àëyo,
TÉUTTOLOL TpootayBévtra Boppaiaic TréÂaLc,
TÜUBOV kart’ aûtdv AtoyevoOc ’Audpiovoc:
duvuor à’ aiyuñv fv Exer, @Alov Beo0
cébeuv nenoBdc ôupétaov 8’ ürréprepov, 530
uv AonéEeuwv àäotu Kaôueiov Bi
At6c: t65" adô@ unTpdc ÈE ôpeokéou
Bléotnua kaAirnpæpov, &vSpéTraic àvhp
5145-20 secl. Dind. || 5147-20 uario ordine disponunt codd. || 524 ëà
add. Tricl. || 523 ôaiuovos Brunck (ef. schol.): ôaluoatv || 523 Bporoïot
Tricl. : Bporoïot te.
EIITA ETII OGHBAZ 129
otelyer Ô’ louAoc à&ptr Là Trapnidav,
Spas puobons Taphdc ävTéAouon BplE: . 535
8 à’ Guôv, oÙTt napBévov ÉTévuuov
ppévnua, yopyèv à’ duu’ Éxov, npooioTaTa, 537
MapBevoratoc *Apkäc. ‘O ÔÈ touéoô’ àvhp, 547
uétoukoc, "Apyer Ô’ Ektivov kaläc tTpopéc, 548
ÉABdvV Éoukev où kKaTINAEUOELV NV, 545
uokp@c keleüBou ’ où kataroyuveîv Trépov. 546
Où uv &kéuTiaotés y’ Épiotarar rmüAœLG" 538
Tù ydp TéÂeoG Ovetdoc Ev xaknAdtTE®
oûket, KukAOT® oopatos TpoBAñuartt, 54o
Zpiyy' Suéoutov Tnpooueunxavnuévnv
yéuoporc Évoua, AauTipèv ÉkKkpouOTov ÔÉUAG-
éper à’ Üd’ aûth pôta Kaduelov Eva,
&ç TAsîot’ En &vôpl TO iénreoBar PéAn. 544
ET. Eïi yap toyouev &v ppovoor npdc BEGv 550
aûtoîc Ekeivoic &vooiolc KoUTIROUAOLV”
ñ Täv TavoAeic TaykékwG T’ 8Aotato.
*Eoriv dE Kai TO’ Ov Aéyeic Tdv "Apkäda
&vp äkourTroc, xeip d’ ôp& Tù péapov,
"Aktop, àdeApdc To népoc Àekeyuévou 555
Ôc oùk Édoer yAGooav Épyuétov àTEp
£loo nuAGv féovoav &Adaiverv kak&,
oùd’ stoauetWar Bnpds ÉxBiotou Üdkouc
etkd pépouta roheutac ën’ &omiôoc
Ébobev too T@ pépovtr LÉUUETAL 560
TukvoO kpotnouoQ tuyxévouo’ ÊTd nTéAv.
Osôv BeÀévrov nâv &AnBeboup’ Éyé.
XO. ‘Ikveîtar Aéyoc 81 oTnBEav, Str. 3.
TPLXdG Ô’ dpBlacs TmAëkauoc TotTatau,
5471-48 traiecit Kirchhoff || 549 rüpyou émeuket totod’ à ph xpaivo:
Geds secl. Wil. (cf. 426) || 545-46 traieci || £\0&v ego : EX0Gv d || 558 dd-
xous : ddxos || 562 räv Tucker : à’ &v.
130
Ar.
EIITA EIII OHBAZ
ueyéAa peyaAnyépov
KAGELwv àvooiov &vôpôv. EtBe yàp
Beoi tobod’ ÔAécerav ëv yÿ6.
“Ektov Aéyouu’ äv ävôpa oobpovéoTaToy
&Akhv T' äprotov, uévriv "Aupiépeo fBiav:
‘Ouolotouw 8È npdc TÜAQG TETAYUÉVOG
kakotor BPéler noÂÂa Tuôéoc Bilav,
Tdv &vÔpobpévTNv, Tèv TéÂENG TapékTopa,
uéyiotov “Apyer Tôv kakôv GL&okalov,
"Epivéoc kAntfipa, TpéoTtolov pévou,
kakôv T’’Aôpéoto TôvôE Boukeutrprov.
Kat tv oùv aB1c Trpooôpardv à8EpEOv,
ÉEunriälov ôuua, Moluveikouc fiav,
ÔiG T’ ëv teheutf] tovou' ÉvôaToOUpEvOG,
kaÂet: Aéyer Ô toûTt’ Éntoc ÔLà oTéua"
H totov Epyov Kai Beoîor rpoopuléc,
kalôv t’ &koOoar kai Àéyeiv ueBuotéporc,
TéÀLw Tatphav ka Beodc Toùc Éyyeveic
TropBeîv, otpéteuu’ Énaktdv EUGE6ANnKÉTa ;
Mntpés te nnyv Ti kataobéoer Ôikn ;
Tatpis te yaia ofjc Ünd onouôñc Gopt
&Ao0ox nôc oot Ebuuayoc yevhoetat ;
“Éyoye uèv Ôn Thvôe Tiav& yBôva
uévric kekEuDdG rmoleuiac ônd yBovéc:
uaxuel”", oùk ätiuov EAnilo uépov.»
Tota0B” 8 uévric àomiô’ Edkhloc Exav
TéyxaAkov nÜôa: ocfjua à’ oùk Env kÜükAo”"
où yäp dokeîv äprotoc, &AA' Etvar BEÀeL,
565
570
575
580
585
5go
566 xAüety Paley: xAüwvy || et0e yap 0eoi : eïde où Got (et dot Oeot M) ||
576 rpooôpaxy ex. gr. scripsi : Tpôs UOpay seu TpÜcopoy seu
mpdoropoy. Locus nondum emendatus. || 577 ôuua Schütz: ôvoua ||
584 dtxn : dlxnr ante corr. M || 585 1e :
Donner : eüxnhov M1 eüxuxhov cett. || Éxwv: vépuv.
de | 588 do : Ent || 590 eûxiaws
ET.
EIITA EIII OHBAZ
BaBetav &Aoka Ê1a PppevdG kKapTToÜUEvOG,
ÊE fs Tù kedvà Blaotäver BouAetuata.
Toûte copoûc te käyaBodc àvtnpétac
népreuw énauv@ deuvdc 86 Beodc oébe.
PEe0 to0 Evvalléocovtoc 6pviBoc Bpototc
Stkarov &vôpa Tototr ÔvooEBeoTépoLc.
Ev navti npéyer à’ Éo8’ épuiac kakfic
K&KLOV ODÔEV' KapTITÈG OÙ KOULOTÉOG.
"H yàp Evvetobàc motov sdoeBhc &vip
vabtnor Bepuoîc Ev Travoupyix Tivi
dAwkev ävôpôv odv Beontüoto yévet
ñ Ebdv noditroic ävôpéoiv Slkaos ëv
ÉxBpoËévoic te kal BEGv àuvñuootv
TaTtoO kuphouc ÉVÔLkKOG àYPEUUATOG,
rAnyels 8e00 péortiyt Traykoive 'Séun.
Oürtoc 9’ 6 pévric, vièv Oikléouc Aéya,
oobpov, ikaros, &yaBéc, Eedoz6ñc &vhp,
uÉyac Tpobñtns, àvooloror ouuuLyeis
Bpaovotépororv &vôpéorv Pix ppevâv
TELVOUOL TLOUTT)V TV uakpdv TréÂtv podeîv,
Ads B£lovtoc EvykaBelkuoBñozta.
Aokô uèv oÔv ope unôë npoobaleîv nou,
oùyx 66 ABuuos oùdE Afuatos k&kn,
&AN' otôev &G ope xp TelevTtfoot uéyn,
et kapnéc Eott Beopätoror AoËtou:
puet dE ouy@v À Aéyetv Tà kaipua.
“Ouoc 3’ Enr’ adt® pôTta, AauoBévouc Biav,
ExOpéEevov rnulopèv àvritéEouev,
yépovta tTèv voÜv, o&pka d’ HBGoav pépet,
nodôKkec duua, yeîtpa à’ où Bpaôbvetar
131
595
600
602
605
610
615
598 Gvoceéeotépous : -térouc || 601 &rns äpoupa Odvarov Exxapmitetor
secl. Valckenaer || 603 Ev: xai || 607 évôlxws : Exdixuc || 640 ualde sus-
pectus || 618 éorr: Éctou || 622 péper: por.
132 EIITA EIII 6HBAZ
map” &onièoc yuuvoBÈv äpriéoa Gopi. :
O£co0 Ôë SGpôv Éotiv edtuyetv Bpotoüc. 625
XO. KAbovrtec Beot Gkatac ALTaG Ant. 3.
Muetépas TeÂeîl”, dc nôÂLG EdTuyf,
Sopirtova k&k’ ÉKTPÉTIOV-
cn ns NE Se A
rec ei Émuuélouc: rnüpyov À’ EktoBev
Baldv Zebc ope kévor kepauv. ê%
AM. Tôv E60ouov ôn tovô’ ëb’ ÉGOOpOLG TÉAaLG
Abo, tèv adtoO coû kaoiyvnTtov, méÂer
olac &pâtar kai KATEUYETAL TÜYAG-
TP I RS VE AN RE Se mr DS) af
nüpyois Éneubac kärriknpuyBeis xBovi
&Abotupov rœiâv’ ÈneËELakyaoac 635
oo EvupépeoBar kal kravdv Baveîv rméAac
ñ Côvr àtiupaotfipa TÉG 0’ àvôpnA&Tr
puyf Tèv adtèv TovôE TeloauoBur TpéTrov.
Totaÿt’ ädtet Kat Beodc yeveBAiouc
cour lets àrt ati
kaÂet Tatphac yfc Érontfpac AitTôv 64o
Tôv Gv yevéoBar réyyxu Moluveikouc fa.
"Exet dë kaivormyës £Ükuklov o&koc
denAoÛv te cfjua Tpooueurnxavnuévov
xXpvoñAatov yäp ävôpa teuxnothv iôsîv
ÈYEL uv} TLG owppévOG youuévn' 645
Atkn 9’ àp’ eîvai pnouv, &G Tà ypépuata
Aéyer KatéEo à’ ävôpa TévôE kal méÀLv
Éber natphov Souétov t ÈnLotTpobpéc.
Toraût’ Ékeivov Eott T&Ëeuphuata, 69
&G oùnot’ &vôpl TÛE knpukevuétov 65x
péupn, où À’ aèrèc yv@Br vaukAnpetv réliv.
ET. °Q Beouavéc te Kai Be@v uéya otÜyoc,
624 dopi Romahn : Sôpu || 629 etc Seidler: yäs eiç (uel æpôg) || 637 rw
o” : Tüç || évôpnhdrn correxi : -Adrnv || 638 teloucôat edd. : ticuobou ||
642 eÜxuxkov : eU0etov || 647 héyeu: Aé£er || 648 rarpowy : Tarpway ||
650 où à” aûros Aôn yv@O tiva méureuv doxeï secl. Halm.
XO.
DT:
EIITA EIII OHBAZ
& navôékputrov äudv Oiôinou yévos:
&uor, natpdc Ôn vÜv &pai TeAespôpot.
AA oùte kA&erv oùT’ 88UpeoBar TpÉTIEL,
ui Kai tekvoBf] ôvopoptepos y606c.
’Enovôue Ôë képta, Moluveiker Àéyo,
ty’ sioéueoBa Toùnionu’ ôTroL reheî,
et viv katTËEL YPUOOTEUKTA YPÉUUATA
En” &omiôoc pAbovta oùv poito ppeväv.
Ei à’ ñ Audc rraîc TapBévos Aikn Trapfiv
Épyouc ékeivou kal ppeotiv, Téx' àv TÉÔ Av
&AN oÙtE viv puyévra unTtpéBev okéTov,
oÙT’ Ev tpopatoiv, oÙT’ Ébnbñnoavté To,
ot’ Ev yeveiou EvAloyf Tpixpatoc,
Aikn noooeîne Kai KaTNE LOTO"
oùd’ Ev Tatpoac uv xBovèc kakouyia
ouai vuv at vÜv TapaoTatEetv méÀac,
À ôfT’ àv ln Tavôikos wevidvuuoc
Aikn, EvvoGox porti ravtéÂkpo ppévac.
Toûtoic nenoiBdc eur Kai Evotroopat
adtéc: tic &Aloc uBAlov ÉVÔLKÉTEPOS ;
&pyxovti T'épyaov Kai KAOLYVITE KAOLG,
ÉxBpèc oùv ÉxBp8 othoouar. Pép’ 66 TAX0G
kvnuiôac, aiyuñs Kai netpôv rnpoblñuata.
Mi, piAtar’ ävôp&v, Otôirou tTÉkoG, YÉVN
8pyv épotoc TS KkékLoT’ aÜdQUÉVE"
&AA &vôpac "Apyeioror Kaôuetouc &ALG
ëc xeîpac ÉABeîv: aîua yap kaBé&porov-
&vôpotv à’ éupaiuporv Bévatros &Ô aûToktévoc,
oùk ÉOTL yfpac ToUGE To piéouatoc.
Eïînep kakdv pépor Tic aioyÜvns àTtep,
ÉOTO' pôvov yäp kÉpôoc Ev teBvnkéoiv:
658 Tlokuvelxer : mohuvetxn || 668 oùd’ : oùr’.
133
660
665
670
679
680
134 EIITA EIII OHBAX
kakdv ÔE käoyp@v oÙtiv' edkAslav épeîc. 685
XO. Tiuépovac, tTékvov ; ui tt € BuuomtAn- Ste. x
656 Sopiuapyos àTa PEpÉTO' kakoD 0’
Ekbal' Épotoc äpy&v.
ET. ‘Ernei tù npêyua képr’ èmuontépyet Beéc,
Tto kat’ oÜpov kÜua KokutoG Axyôv 69o
Poibo otuynBëv nâv td Aatou yévoc.
XO. ‘Quodakfs o’ äyav Tuepos ÉEotpb- Ant. 1.
ver TLkpékaprTiov &vôpoktaciav TEAEîv
atuatoc où Beuroto0.
ET. Pilou yàp ExBpé por matpdc péAaœv’ *Ap 695
Enpoîs äkAautoc Suuaorv rpooudéve,
A£youoa kÉpôoc TpétTEpov ÜoTÉpou u6pou.
XO. “Al où uù ’rrotpbvou: kakdc où kekÀñ- Str. 2.
on Blov £û kupñoac: uelvauyic oùk
or Oéuov "Epivôc, 6tav Èk yepôv 700
Beoi Buoiav Séyovtau ;
ET. Oeoîc uëv ôn oc TrapnuehñueBa,
Xä&pic à” &p” nuôv ôlouévov Bavuédetat
Ti oûv Et’ äv oxivoruev 8AéBprov uépov ;
XO. Nôv y’, ÿte oot rnapéotakev: Èntel Oaiu@v Ant. 2.
Afuatoc Ëv tTpoTtaiax ypovix UETXÀ- 706
AakTdc Towc àv EABor Beleuotépo
TvEUpaTL vOv Ô’ Ert Det. |
ET. ‘Ebéleoev yap Oiôinou kateüyuata
&yav 9’ &AnBeîc évuriviov pavtaouaTov 7io
dei, TATPHEV YPNUÉTOV ÔaTrproL.
695 Ex0pd : aioxpd |] ha Weil: tehet seu téker’ (cf. 693) || 696 &xhau-
T05 Butler : &xAaüotois || 699 oùx d’Arnaud : à’ oùx || 701 signum inter-
rogationis posuit Tucker || 705 y addidi || 706 ëv rpoxaiax Ald.: &v tpo-
maia seu ävrporaia || Éheuwtépo Haupt: 0acpurépe.
SCT UN Eee DEN NS POP NUS P
XO.
Br:
XO.
ET.
XO.
NE.
XO.
Er:
XO.
EITA EIII @HBAZ 135
MiBo9 yuvouëi, kaiTiep où oTÉpyov époc.
A£yout’ àv Gv &vn TiG' oÙdE xp) Lakpav.
Mn ’ABnc 68oùc où Téoô’ Ep’ ÉBSépaLG TÜA ac.
TeBnyuévov Toi p’ oùk àärauBAuveîc À6ye. 715
Niknv ye pévtor Kai kakiv Tu& BEéc.
Oùk àvôp’ ônAiTNV ToÛTO pi] OTÉPYELV ÉTIOG.
"AAX aùtédekpov aîua ôpépaoBar BÉAELS ;
OsGv Giôévtrov oùk à&v ÉKPÜYOLG Kak.
Méppixa Tv &Aeotor- Str. 1.
kov Beôv, où Beoîc ôpoiav, 721
TavaAn6f kaképavrtiv,
natodc eüktaiav ’Epivèv
rehéoa Tàac nepiBüpouc
katäpac OiôTréôa Baaxippovoc: 725
nœrdoétop Ô’ Epic &Ô ÔTpUvVEL.
Zévoc ôÈ kAñpouc ETiVO- Ant. 1.
ua Xé&AvBoc ZkuB&v &roukoc,
KTEGVOV YpPNuaTOÈXLTRG
TUKPÉG, SUÉPpov oiôapoc, 730
XBéva vaieuw ôtaThAac
énéocav Kai PBLUÉVOLOLV KATÉYELV,
Tôv peyélov nEôdlov äpoipouc.
’Enaiddàv adtoktévoc Str. 2.
aütoëdiktor Bävoot, 735
Kai xBovia kôvLG Trin
uelaupTrayës aîua poiviov,
tic à&v kaBapuodc Tépot,
tic äv ape AoboELev ; &
742 x@0% Blomf. : met@ou || 743 &vn ri M: &vuriç (inde &vvuors) ||
A9 éxgbyors M : Exogbyor || 725 Oidrmdda Bhabippovos Tricl. : BA. Oiô.
136
EIITA ETII OHBAZ
Tivor Êépov véor Talat-
oîoL OUuuLyEÎG KakoÎG.
Moalayevf) yap Àéyo
Tapbaciav dKkÜTIouvOv —
aiôva Ô' ÈG Tpitov UÉVEL —
*Anélovoc ete A&ioc
Bla, tpic eirévroc ëv
ueooupéloic MuBukotc
xpnornpioic Bvéokovta yÉv-
vac àtep obeuv TréÀLv:
kpatnBeic à’ Ek pillov &BouAâv
éyelvato uèv uépov aûT®
ratpoktévov Otôcrréôav,
ÉOTE UaTpdG àyvav
oneipac äpoupav, lv’ Étppn,
pilav atuaréecoav
ÉTAQ: Tapévoix OUVAYE
vuuæpiouc ppevAetc.
Kakôv Ô’ &onep Bélaoox kOu’ àyer,
Tù uëv Titvov, &Alo Ô’ àeiper
tpixahov, 8 ka repli rpôu-
vav TéÂEwG kayA&DEL
uetaëd à’ &Akà 1’ 8Aiyou
relver TÜpyoc Ev eüpet-
ÔÉdouxa ÔÈ oùv BaorhsDoL
un nés OauaoBf.
TéAetor yap Tnalaipétrov &pav
Bapetar kataÂAayai
740
Ant. 2.
745
tr. 3:
791
795
Ant. 3.
760
765
Str. 4.
743 rap6aciav Porson : rapabaciav (vel rapa6-) || 750 &6ouäv edd. :
&6ouAlay M &6oukla seu &6ouAlous cett. || 754 éyeivaro : yelvaro || 757 wpe-
ppevohns M 766 rahupdruv M : rakaiparot || &päv Bothe :
VOAELS :
&pai.
;
-
À
|
ENITA EIII @HBAY 137
ra à’ 8Àoù TEVOUÉVOUG TAPÉPYETAL,
mpônpuuva Ô’ Ekbolav péper
àävôp&v &Apnotäv
6A60G àyav TayuvBeic. 770
Tiv' àvôp@v yàp tooévô’ ÉBabuacav Ant. 4.
Bot te Euvéotror
néÂEoG 6 ToÂbBatés T’ àyov Bpotôv
6oov tôt’ Oiôirouv tiov, 775
Tav apraëavôpa
kfip’ &pelévta yopas ;
Enei à’ äprippov <&v> Str. 5.
Éyéveto pésoc àBAiov
yéuov, nr &Ayer Ôvopopäv,
uaœuvouéva kpaôla,
780
Stôvua kék’ ÉTÉAEOEV"
nmatpopôva yepi Tôv
kpetocoTÉkvov êpuétov ÈTAGyXBn
TÉkvoLoiv à’ äpaL@c Ant. 5.
épfikev éTrikotoc Tpopâc,
atat, TikpoyAdooouc äp&c,
Kai opE o1Üapovouo
Buù yept Tote Aaxyeîv
KkThuata VÜv Ôë TPÉO
u Tehéon kapwinrouc "Epivüc.
799
AFTEAOZ
Oaporîte, naîôec UnTÉpov TEBpaupévar
nélic népeuyev ôe ÔobAerov Luyév,
168 revouévous Bücheler : xeAdpev’ (uel teX-) où || 772 re scripsi : xai
(cf. 253)|| 773 mokcoç à Dind.: môkewc || moAÜ6aTos rt’ &ywv Blomf. :
rokvéoros t’aiovy || 776 rüv &praËëdvpay Herm. : &vapx- || 718 &y add.
Tucker || 784 éuuéruy Tricl. : à är’ éuu. seu à du. || 785 Téxvororv
edd.: réxvoic || 786 éxixotos Heath : émixdtous.
138
XO.
AT.
XO.
AT.
XO.
AT,
XO.
AT.
XO.
AT.
EIITA EIII OHBAZ
néntoke à’ ävôp@ôv ô6pluov kouTraopaTa
méÂic Ô' èv eddla Te kai kAvôœviou
roÂaîor mAnyaic ävtAov oùk ÉdÉE “TO,
otéyer dE mÜpyoc, kai Tac pEpEyybOLG
ëppaëdueoBa povou&yoioL TpooTaTaLc.
Kai yer Ta nAetor' ëv ÊE rnuAouaouv,
Tac à’ ÉBSduac 6 oeuvèc ÉGOoOUAYÉTNG
àvaë, "AnéAlov EtÂet', Oiôinou yévet
kpaivov rnalaiäc Aatou ôvobouAtac.
TL 8’ Eorti npâyos veékotov réÂet TAËOV ;
MéÂic oéoootar: Paothéec Ô’ éu6oTroport—
Tives ; Ti 8’ era ; Tapappov& p6B@ Aéyou.
PpovoIo& vuv äkoudov: Oiôirou Tékos —
L'yà Téva, pévris eîut Tv kakôv.
OÙ’ AUPUAEKTOG UV KATEOTIOÔNUÉVOL —
ëketôr ketoBov ; Pap£a Ô’ oÙv éuwc ppéoov.
Oütoc àdelpais yepoiv fvaipovt’ &yav.
Obtoc & aiuœov kotvdc Âv äubpotv äua,
adtdc à ävalot ôfita ÔtoTtotTuov yÉvOG.
Toraüta yaipaiv kai OakpüeoBazr répa
TéÀLuwv pv eû Tpéooovoav, of à’ ÉTILOTÉTOL,
Êtood otpatnyé, LEAayov opupnAäto
Zk68n o1dfpe® ktnuéTOv Taurnoiaxv:
ÉEouor 3’ fiv AéBoorv èv tapf xB6va
TOATPÈG KAT’ EÜXAG ÔVOTTÉTUOUG PopoÜUEvOL.
79
804
806
810
815
819
194 rénrwxe d Burgard: nertuxey à M ménruwxe cett. || 799 xaüs :
xak&s Ô’|| 803 xpäyos: rpäüyua || mAéov :
rapov || 804 Baorhées Tricl.:
Baorkéws seu Paorhets || 805 Gvôpes rebväouv £x xep@v adroxrovwv (adro-
uéruwv M!) secl. Butler || 807 toxos M1: yévos || 840 xeïo0ov M: x7)00v ||
812-143 choro attribui || 848 Ô’ : y M! || 844 daxpüec0at :
daxpüoacôat ||
820-214 mois océowotrou, Baorhéoty Ô’ ômooréporv | rérwxev aiua yai
Ôr’ &AANAWY vovw secl. Butler.
Re
EIITA ETII OHBAZ 139
XO. °Q peyéAs Ze0 kai rroAtoDyot di:
Saiuovec, ot Ôn K&ôuou rüpyous
uv = vu TOUOÏE pUEOBoUt,
TéTEpov xaipo käTroloÀdE 825
néÂsoc àotivet Zotñpt;
À Toùc uoyepodc kal Ovodaiuovac
&tékvouc kAabdo Toleuäpyouc,
ot Sfr’ 8pBGc Kat’ ÉTovupiav
kai ToÂuverKkeîc 830
&hovt' àosBet Otavoia ;
FA uélaiva Kai teleio Str. 1.
yéveoc Oiôtrrov Tr’ ‘Ap,
KAKÔV UE kapôlav TL TIEPLTTÈTVEL KpÜOG.
"Etevëa tTÜuBo uéÂoc 835
Butéc, atparootayeic
vekpodc kAtouox Êvou6poc
Bavévtrac: À Ôboopvic à-
Ôe Evvaukiax Sopéc.
"ÉEénpaëev, où9’ ànetrrev Ant. 1.
TATpOBEV EÜkTaLX PAT" 84x
BouAai Ô’ &rriotor Aatou ôtnpkeoav:
uépruva à’ aupi rTéALv:
Béopat’ oùk &uBAüveta.
"là roÂbotovor, tToÔ’ Eip- 845
yéoaoB" &riotov: ÎABE 8’ ai-
akTà Tuat’ où À6VE.
T&ô’ adtéônAx, rnpoûnros &yyélou A6Yÿoc-
ôurmAaîv uepiuvaiv tôvuévopa » -—
822 rokoüyot Burton: mokocoûyot || 824 <Edekioure>> Wil. || Püecdar
M: piece || 834 xapôlay det.: xapôtou || 837 Ovouopuws : dvoudpous seu.
dvopopous (uel -popws)|| 849 Gimaaty pepluvarv M1: dmmhaï pépruvau |
Ôtôvuavopa : tdvuavopea litteris uarie distinctis. Metri causa lacunam
indicaui.
14O EJIITA EIII OHBAX
K&k’ aütopéva, êluotpa TÉÂEX TAdE n&Bn" 850
Ti p&; Ti d’ &AÀO Y' Tévor
Trévov ÊGu&@V ÉPÉOTLOL ;
AA& yéœv, & pilou, kart’ oÿpov
ëpéooetT äupi kpati TéuTripov yepoiv 855
ritulov, 56 aîèv Ôr "Ayépovt’ àueibetar
Tv &otolov peA&ykpokov Bewpiôx,
Tav &oTLBf) 'néAAœvr, Tv &v&ALov,
Tävôokov Eic &pavf] TE XÉpoOv. 860
lAXAG yäp fkouo’ alô” ni rpAyos
Tukpèv "Avtiyévn t’ A’ ‘louñvn,
Bpfivov &delpotv: oùk aubpiB6lwc
ouai op’ Épatôv Èk BaBukéArov
otnBéov foeuv &Ayoc TE Lov. | 865
“Hyu@c ÔE ôlkn Tpétepov phunc
rdv Êvok£Aadôv 8’ Euvov "Epivüoc
tayeiv ‘Aïda T
ExBpdv roiâv’ ÈmmpéArELv.
"lé,
ôvoaôsApétator Taoôv émécaL 870
otpépov ÉcBfjiouv mepiB&Alovtou,
kAdo, otévouas, kal 86Aoc oùôEic
un k ppevèc ôpB@G pe Aryaiverv.|
"1à tà Êbappovec, Str.
pllov &ruotor kal kak®v GTPÜHOVEG, 875
Sépous ÉÂGVTES TaTp-
ou uéheor oùv &ÀK@. —
Mé£eot 8f8’ ot pehéouc Bavätouc
nüpovto Sépœov éTi Adun. 8-9
850 rêkea Herm. : réheux || réde : rà || 858 &orohov uekdyxpoxov Stanley
(ex scholiis): &otovoy uehdyxpoxov vadorohov || 861-73 interpolatoris
eiusdem sunt qui 1005-1078 addidit || 869 £x6pôv : Ex6püv || 876 ddpous
Ekdvrec marphouc Weil: ratpoous dduous Ehôvtes || 877 dx: aix ||
879 nÿpovto edd. : ebpovro.
soon (5) Sc dont
EIITA EIII @HBAZ I4T
*1à à Éœuétov Ant.
épeupitoryot kal TLKpG povapyiac
ôévrec, fôn ôuÀ-
ÂayBE oùv oôdpo. — 883
Ké&pta à’ &An8f ratpdc OiSinéôx 886
nétvr "Epivèc ènékpavev.
Ar edovÜüpov tetuuuévor, St. 1
tetuuuévot ôf8", éuo-
onmÂAGyxvov TE TAeupouétov 8go
atat Saupévror,
œiat à’ &vripévav
<TT8V> Bavétrav äpat. —
Aravtaiav A£yeic Séporotr Kai 895 :
douaoLv TETAQYUÉVOUC,
&vauÈaTto UÉVEL
&paio® T'Ëk TATPdG
<> Styéppovr TéTUE.
Auñker ÔË Kai TréÂiwv otTévoc, Ant. 1.
OTÉVOUOL TUPYOL, OTÉVEL gor
nédov piAavôpov: péveL
KTÉGVA Ô’ ÉTILYÉVOLG,
&t' Gv aivouépotc,
ët Gv veîkoc EG 905
kai Bavétou TÉÀoG. —
"Euotpéoavto à’ 8Euképôtor
kthuaB” &ot’ Toov Aayetv-
êtallaktfpt à” oùk
884 uerba oùx Er Emi quAla &AN ëmi povur Ôwxplônte, quae in codd.
post cùv otûdpw leguntur, del. Tricl. || 894 dtexpiênté tou (ex glossa
in 885) suppl. Halm || 894 r&v suppl. Prien || 895 Aéyets Elmsley: Àé-
yeux mAuyäy || 896 remhayuévous Elmsley : rnemauyuévous évvéro || 899 à»
suppl. Weil || 903 Ô’ det. : +. £
142 ETITA ENI @HBAZ
àaueupeia piloc, gro
où’ éniyapie Apnc.
ZidapérAaxtor uÈv &Ô' Éyououv. Str. 2.
otÔapéTrAakTtor ÔÈ TOÙG LÉVOUOLV,
Téyx’ àv TLG ETIOL, TLVES ;
Tépov Tatphov ÀAayai. — |
Aôuov <uèv> pél' àyneic Todc 915
TPOTÉUTEL ÔQiKTIp
yÉ0G aÜTÉOTOVOS, AÜTOT UV,
Ôaiéppov, où puloyaBñc,
ÉTOUOG Oakpuy£ov Ô’ Ëk
ppevéc, à kAaopévac pou 920
puvüBer toîvôs Ôvoîv àävékTtouv.
Mépeort Ô’ eirneîv ën’ à&BAtorouv Ant, 2.
66 épE&rnv roÂÂ& pèv ToÂitac,
Eévov tr’ Enaxtôv otiyac 925
moÂvpBépouc ëv Üai. —
Avobaipov opiv & TekoOox
Tpù Taoûv yuvarkv
ôTtécar Tekvoyévor KÉKANvVTaL
Tata Tèv aÜTAS TÉL aûTa 930
Beuéva tToboI’ Etey’, o? à’ GS’
ètehsttaoav ÜTr’ &AÀa-
Aopôvoic yepolv éuooTtéporouv.
‘Ouéorropor ôfita Kai TravoAesBpor Str. 3.
Statouais &piotc 935
ÉpLÔL LOLVOUÉVa,
velkeoG ÈV TEÀEUTA. —
Ménrautar à’ ExBoc, Ev Ôë yaia
940 œueuvela edd.: dueuœia || 945 uèv addidi || &xñes Ttoùs scripsi:
&yxdeooa toùds M &xd ëm” adrods seu &ynv ës abroùs cett. || 918 aïo-
wpwv Blomf. : datppwy || où Ald. : à’ où || 949 à” Ex: êx || 924 moÂras
det.: modrous || 925 +’ : à’ || 935 &pthou Voss : où plats.
EITA EIII O@HBAZ
DCéa povopüte
uépELKTaL k&pTa Ô’ Elo’ éuatuot
TUKPÈG AUTAP VELKÉOV
ô FMévrioc Eetvoc, £k nupèc ouBeis
Bnktdc oidapoc: TLKkpdG ÎE YpuAaTOY
kakdG ÊaTnTàas “Apnc,
&pav Tatpoav Tuleic àlaBf.
“Exovor poîpav Aayévtes of péhsot
ÔtoÎ6TOV &yEOV'
ÔTTd dE gopartt AG
mÂAoûtoc äBuoooc ÉoTai. —
là rmolloîc éravBioavtec
TÔVOLOL EVE
reheut@ 0’ «9 EnnA&AaËa«v
Apai tov 8Ebv véuov,
TETPAUUÉVOU TIAVTPÔTI® PUYÈ YEVOUS"
Éotakev “Atac TporTiatov Ev TÜAQLG
ëv aîc éBeivovto, kai
ôvotv kpathoac EAnëe Ôaiucv.
HMIXOPION A’
A’
MouoBeic Érraionc.
HMIXOPION B’
Zù Ô’ Élavec kataukTavov.
Aopi Ô’ Ékavec.
Aopt à’ £Bavsc.
M£sonévoc.
MeconaBñc.
143
gko
945
Ant. 3.
990
995
960
940 péperxtar edd .: pépuxtat || 946 rarpoav Bothe : marpôs || 947 oi
péheot Wil.: & uércor seu pékeot || 948 droddrwv Schütz: dtocdorwv ||
954 éravbiouvres Bothe :
Ôouous (uel ôduor) || 956 Ecraxev M! :
émavOñoavtes || 952 æôvoror yevedv : movorot ye
ëcraxe Ô’ || 961-1004 choro resti-
tuit Wil.: Antigonae Ismenaeque attrib. codd. || 962 Exave;s Herm.:
ÆXTOVES.
1h EIITA ETII 6HBAX
A' "Ita éékpua.
B’ "Ito y6oc.
A’ Mpékeioat —
B' KATAKTÉG. 965
A’ "Et Str.
B' MER.
A' Maivetar yéocor pphv.
B' "Evrèdc Ôë kapôia otTéveL.
A’ "1à ravôékpute cv.
B’ Zù Ô’ aôte Kai Trav4BALe. :
A Mpèc pilou ÉpBioo. 970
B' Kai pilov ÉkTavec.
A’ AunA& Àéyetv.
B' AurnA& Ô' 6p@v.
A° + Ayéov tolov td’ EyybBev.
B' MéÂac Ô’ a«tô’ àdekpai àdekpeGv. +
A' "Q Moîpa Bapuôéteipa poye- 975
p&, rôtvi& T’ Oiôirov okrà:
péAouv’ "Epivôc, À peyaoBevhc Tic el.
A’ "EM Ant.
B' Eh: |
A AvoBéata nhuata —
B’ ÉdeiEar’ Èk puyâc äpoi. |
A’ OS’ {ke0” GG kaTÉkTavEv — 980
B' ooBeis dE nveûp’ ànolesoev.
A’ "QAece ÔN6’ Länro>.
B' Kai Tèv Evéopioev. 982
964 rw ddxpua rw ydos: rw yoogirw ddxpua || 965 rpoxecar Herm. :
mpoxeloetor (mpoox- M!)||966 A ën edd.: ñé ñé (item 978) || 968 t&
scripsi : io i&||970 œtou Tricl. : wihou y [1973 dyxéwv : yowv ||
974 méhac ©: mékac || 975 © Wil.: i& (item 986) || 977 pékauwv’ Porson:
péhavd +’ (item 988) || 980 000’ Wil. : 00’ || 984 owbeic : cubes || 982 dece
nt ämo Schneider : &heoe dr ye Tricl. érwecelv) Cta cett. ||
toy Schneider : rovè’.
Re
a de 16
EÏITA EIII 6HBAZ
A’ OAoù Aéyetv.
1 ’OXoù à’ 6pâv.
A’ + Abotova kñôe’ épovuua.
B' Atvypa tpiréÂtov nnuétov. +
A'B' °Q Moîpa Papuôéteipa uoye-
pé, rérvié& T’ Oiôirrou oki,
uékouv’ "Epic, À ueyaoBevhs tic el.
A’ Z6 tot viv otoBa Larrepäv. |
=} Zv 5 oùStv botepoc uaBév.
A’ "Enet katfÀBec Èc méuv.
B’ Aopéc ye TO àvTnpÉ Tac.
A' Télav yévoc.
B’ Télava TrauBév.
A’ là mévoc.
B’ 1à kaké.
A’ Auaor kai xBovi.
=} Kai tù rnpéoo y’ Euot.
A' là à Svotrévov kakôv àvaë.
B’ "là rnévrov rnoÂvotovétates.
A'B" ‘là Sœiuovôvtec ta.
A’ "là 16, moû op Bñoouev xBovéc ;
B’ "lé, énmov L'oTi> TuutéTatov.
AB" ‘là à nfjua Tratpi rrépeuvov.
[KHPYZ
AokoOvta Kai S6Eavt’ &rayyéAAetv LE xp
Sfuou npoBoéloic rfoûs Kaôusias rméÂewc:
"Erteokkéa pëv tôvô’ ën’ eûvoix yBovéc
Epod.
99°
992
983
994
99°
1000
1005
993 hic transposuit Wil. in codd, post 985 et post 992 repetitum ||
989 viv :
vuv || 983 traiecit Wil. (cf. ad 993)|| xaôov : xai xaôv ||
996 y0ov{ Haupt : x0ovt, xpo mäévruwv à’ Euol || 999 Suorovov : dvordvwv
seu vorétuoy || xaxüv : mnudtwv || Post &vaë uerba ’Ereoxhets dpyxnyéta
add. M? et codd. nonnulli || 4000 rokvorovwrare Weil : moAurovwtator
(uel-crovwtatot cod. unus) || 4004 &äta: Ev &ra || 4003 ‘ori add. Dindorf
114007 edyola : edvaie.
146
EIITA ETII OHBAZX
Bérirrerv ÉdoËs yñc pilaic kataokapatc
otuy@ôv yäp ÉXBpodc Bévarov £lAst’ Èv réet,
tepôv ratpoov 8’ 6oLoc Gv oubpfic äTep
TÉBvnkev oÙnep toc véois Bvhokerv kadév.
Oÿto pëv aupi tToUI’ Ènéotaltar Àéyeuvr
ToUTou Ô’ &ÔEApdv TOvÔE Moluveikouc vekpév
Eco Bastv &Barrtov, GPTTAYTV KUOLV,
&G 6vT' &vaotatfipx Kaôueitov Bové,
et un 8eGv tic Éurroddv Eotn opt
T® ToUÔ’* àyoc Ôë Kai Bavdv kekThoETaL
Beôv natpav, oc àriuéoac 88e
otpéteup’ Éraktdv EuBaldv per réALv.
Oùto netnvôv tTévô’ ôTr’ oiovGv Goket
TapÉvVT’ &TiuoG Toûrutiurov AaBetv,
Kai UN’ épapteîv TuuBoyéa yetpouaTa
ut’ 8EvuéAroic mpoooéBev oiuoyuaouv,
elvar à’ &ripov EkpopAc pilov ETro.
Totadr’ ÉdoËev tOdE Kaduelov TÉAeL.
ANTIFONH
"Eyà Ôë Kaôupelov ye rnpootétoic Ayo,
ñv uh té &Aloc Tovôe ouvBänreiv BéAN,
Éyé ope Bébo kävà kivôuvov Bal
Bépao’ àdekpdov tov Euév, oùd’ «ioybvouar
Éxovo’ àriLotov tThvô àvapyiav ré.
Aeivdv td koivdv omA&yyvov oô TEPÜKAUEV,
unTpès Talaivns käTrd Êvotnvou Tatpéc”
Touyp BéAouo” &kovTtr kouwvdver kak@v,
uyh, Bavovrr Léon ouyyéve ppevi.
Toûtou êÈ oépkac od8E Kkou\oyäotTopec
Aükor Técovtoi, un Soknoëto Tuwvi
Täpov yäp aÙT® kal KkaTAIKAPAG ÉYÉ,
yuvh ep oo, TOÛE unyxavñnoopat,
KéÂT® pépouoa Buooivou neTAéuaTtoc,
KaÜTY kaAÜBO" UNE To Ô6En TréAiv-
Bépoer Trapéotar unxavi 8paothptoc.
1010
1015
1020
1025
1030
1035
1040
1009 oruyüv : etpywv || 1040 rarpouwy d’: marpwuwy || 1020 rernvüy M:
retetv@y |] 4024 efvor © &rimov Brunck: &rmmov eîva à’ seu &rmov à”
etvar (d° eivar à M‘) 4027 Gén : 6ékot M|14085 roëtou: roûtw M ||
4026 racoytat : omaaovta.
at oic ca A TE
ST EL D UE TE
A’
EIITA EIII GHBAE
AG néÂuw 0 uù PiéleoBor Téds.
AdÔG 0€ uh Tepiooù knpÜooetv Epoi.
Tpaxbc ye pévtror ôfluoc Ekpuydv kaké.
Tpéyxuv', &Barrtos 8’ oÙtoc où yevhoztaL.
"AA 6v mél otuyet, où Tiuhoetc To ;
"Hôn tà toGÔ’ où Gtatetiuntar Beotc ;
OÙ npiv ye xOpav Thvôe kiwôüvo Pañetv.
MaBôv kakôc kakotouv àvtrnueiBeto.
"A eic &Travtac &vB’ Évèc TOÛ’ Épyov fv.
"Epic nepaiver u0Bov Üotétn BEûv:
éy® dE Géo Tovêe: ui] pakpnyépeL.
"AA aûtéGouloc 1o8”, ànrevvério à’ Ey.
Pe0 peû- à
& peyéAauyot kai pBeporyevetc
Kfipes "Epivôec, ar’ Oiôtnéôa
yÉvos bAéoate TpuuvéBev obtoc,
Ti nébo ; ti dE pô ; ri dE unoœuat ;
TÔG ToÂUTO& UTE 0€ kKAdetv
UÂTE TNponÉuTELV ET TÜU6oOv ;
*AAÂ& poboGuar KäTToTpÉTIOUL
dEtua TotTôv:
où ye uv ToAÂGv rnevBnthpov
TEvENn, keîvoc Ô’ 6 tTélac àyooc
uovokAautov Éxov Bpfivov àskpfc
etouv ; Tic àv oÙv Ta TiBouto ;
Apéro <TL> né Kai ur Êpéto
troùc kA&ovtac FoAuveikn'
ueîs yàp Tuev kai ouvOyopev
atôe TpoTtouTroi
Kai yäp yeve® kotvdv TOÛ’ à yoc,
Kai TôÂLG &AÂOG
&AÂoT’ Értouvet TX ÔLKOLOL.
“Hueîc Ô’ &ua T6’, éonep Te TéÀLG
Kai Tù Slkarov Evvertauve
uETd yap uékapac Kai ALdG oxdv
60e Kadupziov pube réAwv
un &vatparnifivar unô’ &A\oaTT®
KÜUOTL POTÈV
katakAvoBfivar Tà ué&Aroto.|
147
1045
100
"1055
1060
1065
070
1075
1053 100" : 00 || 4057 à dp& : à’ £p@ || 1059 rôu6ov : TÜu6w || 4065 xibo-
ro edd. : xetbouro || 4066 1 add. anonymus || 4067 Ilohvveixn : moAuvelxnv.
AN CHEN TR
et.
NOTICE
Aucun témoignage ne permet de fixer la date du Promé-
thée enchaîné. Nous savons qu'Eschyle avait fait jouer un
Prométhée en 472, en même temps que les Perses ; mais ce
Prométhée devait être le drame satyrique de Prométhée
allumeur de feu‘. Le style et la structure du Prométhée
enchaîné ne s'accorderaient guère d’ailleurs avec une date
aussi ancienne. Le style a une aisance et une fermeté qui
le rapprochent plutôt de celui de l’Orestie. La pièce con-
tient en outre une monodie ; elle semble nécessiter l'emploi
d'un troisième acteur”. Tous ces faits permettent de la
croire plus récente que les Sept. Il est impossible de pré-
ciser davantage.
Le Prométhée enchaîné a dû faire partie d’une trilogie :
du moins il s'explique mal, si on ne lui suppose pas une
suite. Or, le catalogue des pièces d'Eschyle que nous a
laissé l'antiquité contient deux autres Prométhées, le Pro-
méthée délivré et le Prométhée porte-feu. L'indication d'une
scholie” nous permet d'affirmer que le Prométhée porte-feu
ne pouvait précéder le Prométhée enchaîné, et, comme le
Prométhée délivré, d’après une autre scholie*, suivait
1 Cf. p.55 n. 2.
?La pièce peut être jouée avec deux acteurs, si Prométhée est
représenté par un mannequin, comme on l’a quelquefois supposé.
Mais, au début de la pièce, Prométhée n’est pas encore étendu sur
son rocher, il arrive au pied de ce rocher avec ses bourreaux, et
on voit mal un mannequin marchant, soutenu par Pouvoir et Force !
Il me semble aussi que le silence de Prométhée, pendant cette
_ première scène, perd toute valeur dramatique, si le public n’a pas
* l'impression qu'on cloue au roc un être vivant dont la chair devrait
frémir et la bouche se plaindre.
#Sch. Prom. 94 : ëv väp T® Ilupypdpw y pupiédas pnot dedéo0at au,
#Sch. Prom. 511 :Év yap TO ÉEñc dpduarr Averat. — Nos manuscrits,
parmi les « personnages de la pièce », mentionnent Gê et Héra-
152 NOTICE
immédiatement le Prométhée enchaïné, l'ordre des pièces
de la trilogie n’a pu être que : Prométhée enchaîné, Promé-
thée délivré, Prométhée porte-feu. L'étude de la matière
traitée par Eschyle confirme ces inductions.
Un érudit ancien‘ nous apprend que dans « les Promé-
thées » d’Eschyle, « tous les personnages sont divins ».
Le drame qui se déroulait dans la trilogie se jouait donc
uniquement entre des dieux. Les combats entre dieux, ou
théomachies, étaient déjà fréquents dans l'épopée. C'étaient
parfois de simples épisodes, d’un caractère réaliste assez
bas”. Mais ils pouvaient former aussi l'élément essentiel
d'une histoire du monde, comme dans la T'héogonie hésio-
dique : les changements de règne dans le Ciel s’accom-
pagnent en effet d'âpres luttes; c'est par la violence que
Cronos s'est substitué à Ouranos, puis Zeus à Cronos;
plus d’un drame s’est joué parmi les dieux. Il n’y avait
pas là néanmoins de matière pour une tragédie : de ces
histoires brutales et sombres aucune idée morale ne se
dégageait; elles offraient au contraire d’insurmontables
difficultés aux esprits vraiment religieux. Aussi l’'Orphisme
avait-il de bonne heure corrigé les récits traditionnels *. Au
commencement du v° siècle, il enseignait que Zeus avait fait
grâce à Cronos et pardonné aux Titans‘. La victoire de
Zeus avait donc été suivie d’un acte de clémence, et, par sa
réconciliation avec les anciens dieux, le nouveau roi de
l'Olympe était devenu le maître incontesté du monde, où il
devait faire régner désormaisla justice etla paix. Ce fut de là
que partit Eschyle, quand il conçut la trilogie des Promé-
thées. Des conflits de droits terminés par un acte de libre
clès : l'erreur peut s'expliquer par le fait que, dans l'édition complète
des tragédies d'Eschyle dont notre Choër a été tiré, le Prométhée
délivré venaït immédiatement après le Prométhée enchaîné.
‘ Auteur d’une Movotxh ‘Ioropix, dont un fragment est cité par
l'Argument du Prométhée enchaîné (cf. Vie, $ 17).
? Comme dans l'/liade, XXI, 385-513.
* Il reste des traces de ces corrections dans notre texte même
d'Hésiode : cf. Trav, 169.
* C£. Pindare, OZ. II 37 sqq., Pyth. IV 291.
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NOTICE 153
générosité étaient un thème vers lequel il se sentait déjà
invinciblement attiré. Transporter ce thème parmi les dieux,
montrer dans l'histoire même des puissances célestes la
nécessité d’un certain renoncement pour mettre fin aux
conflits qu'engendre sans cesse la violence égoïste des
passions, voilà l'idée qui l'a tenté. Le dieu en qui il avait
mis toute sa foi, ce Zeus qui, à ses yeux, incarnait la Jus-
tice, n'était devenu lui-même ce qu'il était qu'après avoir
passé par une période de brutale violence; mais il s'était
instruit peu à peu par ses propres fautes, il avait compris
que la violence ne sait engendrer que la violence, et que
celui-là seul peut commander souverainement aux autres
qui se commande d’abord à lui-même.
Mais, cette éducation du maître du monde, le poète pou-
vait-il en montrer les différentes phases au cours du conflit
de Zeus et de Cronos? Il aurait dû pour cela modifier
sur plus d'un point une légende depuis longtemps fixée
— ce qui l'eût exposé au reproche d'impiété — ou s’en
tenir à la tradition — mais alors sa pièce aurait eu la rai-
deur d'une sorte de drame sacré et ne lui eût pas permis de
mettre en lumière les idées qui l'avaient conduit au choix
de ce sujet. Les personnages en outre ne lui auraient guère
offert de matière dramatique : on s’imagine mal Cronos
comme un rôle pathétique. Eschyle fut ainsi amené à songer
à Prométhée, qui lui avait déjà fourni le sujet d’un drame
satyrique. Zeus avait cruellement frappé Prométhée : les
premiers auteurs de T'héogonies le représentaient enchaîné à
une colonne à l’extrémité du monde, martyr éternel à qui
nul pardon n'était jamais accordé. Plus tard, cependant,
quand s'était développée la légende d'Héraclès, on avait fait
du héros dorien le libérateur de Prométhée. On avait ima-
giné alors un supplice qui permit de glorifier l'infaillible
archer : l'aigle venait tous les deux jours dévorer le foie de
Prométhée, jusqu’au moment où il tombait sous la flèche
1 Le texte hésiodique a conservé des traces de ce premier état de
la légende : cf, Théog. 616.
154 NOTICE
d'Héraclès. Héraclès délivrait donc Prométhée de l'aigle;
mais il ne le délivrait pas de ses chaînes : Prométhée restait
attaché à son rocher. C'est dans une autre légende du cycle
d'Héraclès que s'était rencontré un dieu intéressé à sa déli-
vrance : Chiron, blessé d'une blessure incurable par les
flèches d'Héraclès, était las de son éternité douloureuse : il
acceptait de descendre dans l'Hadès pour que Prométhée
fût délivré; un dieu s’offrait en échange d'un dieu. Rien de
tout cela n'était possible sans l’aveu de Zeus. Une tradition
ancienne autorisait donc Eschyle à voir dans Prométhée un
dieu qui reçoit de Zeus son pardon.
En lui-même, d’ailleurs, le personnage était attirant pour
un poète dramatique. Son seul crime était un bienfait et
celui qui l'en punissait lui était lui-même redevable d'un
autre bienfait. Eschyle semble s'être inspiré ici d'une ver-
sion perdue de la Titanomachie, où Zeus ne triomphait des
Titans qu'avec l’aide de Prométhée. En frappant Promé-
thée, Zeus frappait donc celui à qui il devait d’être maître
de l'Olympe. En outre, ce dieu bienfaiteur des hommes se
trouvait par là-même très proche de l'humanité; il était
facile de lui prêter la même capacité de souffrance qu'à un
homme, tandis qu'il eût été malaisé d’émouvoir le public
avec un monstre comme Briarée ou Typhée. Enfin ce dieu
était un dieu athénien : il recevait à Athènes — et à Athènes
seulement, semble-t-il — un culte officiel; la cité célébrait
des courses de flambeaux en son honneur, et il était le
patron reconnu de ces potiers du Céramique qui faisaient en
grande partie la fortune de la ville. Seul, un Athénien pou-
vait, comme Eschyle, voir en Prométhée, non seulement le
dieu qui avait donné le feu aux hommes, mais encore celui
quiavaitété pour eux l'inventeur de tous les arts, l'initia-
teur de cette civilisation qu'Athènes à son tour se faisait
gloire d’avoir enseigné au monde.
Le conflit de Zeus et de Prométhée offrait-il cependant
matière à une véritable tragédie ? Il ne semble pas contenir
le germe d'une action dramatique. Prométhée désobéit,
pp "_
… frances.
NOTICE | 155
Zeus le frappe : que peut faire ensuite le dieu puni, sinon
sémir ? le dieu offensé, sinon détourner la tête ou frapper
toujours plus fort ? Il n'y a pas là de lutte, il n'y a donc
pas là de drame. Pour qu'il y ait lutte, il faut donner
une arme à Prométhée : il pourra alors tenir tête à Zeus; il
pourra, même enchaîné sur son roc, être pour le roi des
dieux un adversaire aveclequel on doit compter. Gettearme,
Eschyle a été la chercher dans un tout autre cycle de
légendes, dans le cycle des légendes d'Achille. Thétis est
destinée, quel que soit son époux, à enfanter un fils plus
puissant que son père. Or, Zeus et Poseidôn convoitent
également son amour : qu'elle cède à l’un ou à l’autre,
voici le dieu de l’Olympe ou le dieu des mers forcé de céder
à son propre fils l'arme nouvelle qui lui a assuré le triomphe,
la foudre ou le trident‘,et voici l’ordre du monde encore mis
en péril. Thémis révèle le danger aux dieux, et les dieux,
pour le conjurer, décident aussitôt de donner Thétis à un
simple mortel : Pélée sera son époux. Ce secret d’où dépend
le sort des dieux groupés autour de Zeus, Eschyle a imaginé
d'en faire Prométhée seul dépositaire : il le tiendra de
Thémis, puisque la tradition veut que Thémis en ait eu,
seule, connaissance; mais, pour que la confidence en soit
plus vraisemblable, Thémis sera la mère de Prométhée,
elle se confondra avec Gê — qui est ailleurs * sa mère — et
elle révèlera tout naturellement à Prométhée le danger que
Thétis fera courir au dieu qui l'aura pour épouse. Armé de
ce secret, Prométhée peut tenir tête à Zeus. Zeus aura beau
le menacer de nouveaux supplices, il ne se délivrera pas
lui-même de l'angoisse qui est désormais son lot : quelle est
celle dont l'amour lui doit coûter le trône? Prométhée est
seul à le savoir, et il n'entend le révéler que le jour où il
aura été dégagé de ses chaînes et dédommagé de ses souf-
C'est avec ces éléments qu'Eschyle a bâti le plan de sa
1 CE. Prom. 922-925 : Pind. Zsthm. VII 26 sqq.
* Dans Eschyle même : cf. Eum 32 sq.
156 NOTICE
trilogie. Le Prométhée enchainé nous fait assister au chäti-
ment de Prométhée. Héphaistos vient, au nom de Zeus, le
clouer à un rocher, à l'extrémité septentrionale du monde,
sur les bords de l'Océan. Le châtiment est cruel : il trahit
la démesure du nouveau maître des dieux, et ses serviteurs,
Pouvoir et Force, sont, par leur langage comme par leur
simple aspect, le symbole vivant de cette démesure. Zeus
lui-même a dépassé son droit : quoi d'étonnant si Promé-
thée dépasse aussi le sien et si son langage respire la
même démesure ? Zeus ne répond pas aux outrages de sa
victime : Eschyle ne pouvait songer à faire paraître et
parler Zeus — surtout en un pareil moment — mais sa
cruauté égoïste s'exprime suffisamment par le langage qu'il
a naguère chuchoté en songe aux oreilles d’'Ilo*; sa colère
et son inquiétude se trahissent dans les menaces d'Hermès”*.
La violence répond à la violence; nul accord n'est possible
entre ces deux volontés orgueilleuses. Zeus finit par ren-
verser de sa foudre la cime qui porte Prométhée. Promé-
thée subira pendant des siècles la rude étreinte des rocs
écroulés sur lui. — Ces siècles ont passé, quand commence
le Prométhée délivré. Prométhée souffre le nouveau
supplice que lui a annoncé Hermès. Il est enchaîné main-
tenant au sommet du Caucase, et l'aigle de Zeus vient
tous les deux jours lui ronger le foie. Et cependant l’apai-
sement commence à se faire dans le cœur de Zeus :ila
pardonné aux Titans; ce sont eux qui forment le chœur:
ils viennent visiter leur frère enchaîné. Sans son orgueil,
qui continue à lancer des défis vers Zeus, Prométhée eût
déjà sans doute obtenu son pardon. Il ne nous reste pas
assez de témoignages pour reconstituer la pièce dans tous
ses détails; nous savons seulement qu'Héraclès, passant
par le Caucase, abattait d'une flèche l'aigle de son père.
C'était lui peut-être qui amenait aussi Chiron à Prométhée
et préparait la substitution déjà annoncée à mots couverts
1 Prom. 654.
? Prom. oh4 sqa.
NOTICE 157
dans le Prométhée enchainé®. Prométhée livrait à Zeus son
secret et, délivré de ses liens, acceptait de mettre sur sa
tête une couronne d'’osier, en souvenir des chaînes plus
dures qu'il quittait*. Un geste de ce genre semble indiquer,
de la part de Prométhée, une sorte d’aveu de sa faute, ou,
du moins, une acceptation du sort qui lui était fait désor-
mais.
Aux yeux d'un moderne, le drame pourrait se terminer
là : on cherche vainement quel pourrait être le sujet d’une
troisième tragédie ; aux yeux d'Eschyle, il n’en était pas de
même. Prométhée a reconnu ses torts : Zeus ne doit-il
pas, à son tour, un dédommagement à celui qu'il a si
durement traité? Ne lui fera-t-il pas une place de choix
dans son nouvel empire? Et, pour les hommes mêmes,
comment admettre que leur industrieux bienfaiteur devienne
tout à coup un dieu décoratif et paresseux? Ce serait con-
traire à la logique, contraire surtout à la tradition athé-
nienne, qui adore encore l’activité bienfaisante de Prométhée
dans tous les fours du Céramique. Un autel s'élevait à
l'Académie, consacré à « Prométhée porte-feu * », c’est-à-
dire qui tient une torche dans sa main. Il est très probable
que l'institution de ce culte formait le sujet de la dernière
pièce de la trilogie, le Prométhée porte-feu (MpounBeds
Tuppépoc). Quelle légende locale rappelait-elle? Nous ne
pouvons le dire. Mais l’idée qu’elle évoquait est nécessaire
à l'économie générale du drame. Le rôle de bienfaiteur des
hommes nese termine pas pour Prométhée avec le règne de
Zeus : il est seulement limité. Dans le nouvel ordre du
monde il y a place même pour les Prométhées, pourvu
qu'ils se soumettent à la loi de Zeus. En même temps, le
poète obéissait inconsciemment à son habituel désir de
concilier les traditions les plus diverses : il expliquait
ainsi comment le Prométhée de la Théogonie avait pu deve-
4 Cf. Prom. 1027.
? Cf. Athénée, XV 672 e et 674 d.
3 Cf. Soph. Œd. à Col. 55 sq.
158 NOTICE
nir le dieu familier du Céramique : l’Attique était devenue
le domaine du révolté pardonné.
Ainsi, d'Hésiode et d’autres auteurs de T'héogonies, de
légendes appartenant au cycle d'Héraclès ou au cycle
d'Achille, enfin de traditions populaires attiques,
Eschyle a tiré une trilogie où il a une fois de plus
célébré la douloureuse école par où de la démesure et
de ses cruelles violences on arrive à reconnaître que
la modération, la maîtrise de soi sont des vertus
partout nécessaires, même au ciel. Pour nous, malheureu-
sement, qui ne lisons plus que la première des trois pièces,
l'impression qui nous en demeure n’est peut-être pas celle
qu'a voulue le poète. Aux yeux de tous les modernes,
Prométhée est le type du révolté, d'autant plus émouvant
que son martyre est éternel et qu'il a pour cadre un désert ;
nulle pitié humaine n'arrive jusqu'à lui; il n'a pas d'aide à
attendre de ceux qu'ila sauvés. La justice de sa cause nous
semble évidente, parce que nous ne voyons Zeus qu'à
travers ses blasphèmes. Et, en même temps, à cause de ces
blasphèmes mêmes, de leur violence haineuse, de l'orgueil
dont ils témoignent, nous ne pouvons lui accorder ni une
admiration ni une sympathie sans réserve. Il en résulte une
impression un peu trouble, qui, sans doute, n'était pas
celle du public athénien. Pour celui-ci, l'horizon n'était
pas clos, comme pour nous, par le rocher qui porte Pro-
*méthée : au delà de ce rocher il entrevoyait Héraclès et
Chiron; il entrevoyait surtout Prométhée et Zeus récon-
ciliés et honorés tous deux sur les autels d'Athènes. Cette
querelle divine avait moins d’âpreté pour des spectateurs
qui en connaissaient d'avance le dénoûment apaisant. La
leçon morale qui s’en dégageait leur apparaissait plus tôt
et plus nettement. La trilogie des Prométhées enseignait aux
hommes que le dieu de justice n'était devenu juste qu'au
bout de longs siècles; ses premières violences avaient, en
provoquant d’autres violences, retardé longtemps le règne
de la paix; par la clémence seule il avait obtenu la sou-
ds bep éd US te, de
NOTICE 159
Bison du dernier révolté. C'était dire : la justice, à
laquelle aspirent les hommes, n’est pas une puissance qui
_ æxiste en dehors d'eux, prête à répondre à leur premier
appel; c'est à eux-mêmes qu'il appartient de la faire naître
et grandir, en eux comme autour d'eux, par un patient
apprentissage de la vertu suprême, la sage modération,
la coppootvn, à qui Zeus lui-même doit d’avoir enfin établi
la paix dans l’Olympe et donné aux hommes l'espoir d’un
règne d'éternelle équité. |
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168 HPOMH@EYE AEEMOTHE
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&6 Zedc àvéooor ôfiBev, ot Ôë ToÏuTraliv
onebôovtec &6 Zedc ufnot’ äp£erev BEëv, 4
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xpein, 8616 Ôë tobc ÜTEpÉXOVTAG kpateiv
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Kai totouv oùôelc àävtéBauve mAñv Euo9
Éyd à’ ëtéAuno’: ÉEsAvogunv Bpotobc
Td u} OtapparoBévtrac £ic Audou poeîv.
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Buntodc Ô’ Ev otktro TmpoBEuEvoc, Tobtou tTuyeîv
oùk AEtbBnv adtéc, &AA& vnAeëc
GS EppoButouou, Znvi SuokAec BEa.
Z1ônpéppov te Kkâk TÉTPaG Eipyaouévos
6OTLc, Mpoun8e0, ocotoLv où ouvaoyal&
uéxBorc: Éyd yäp oùt’ àv Eeloideîv Téde
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225
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235
240
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eAvodunv : Ééepuoduny || 240 &AA& vnkeüs Elmsley : &AX ävnkeüs ||
246 Ehervôs Porson: ÉÂeetvôc.
170 IPOMH@EYE AEEMQTHE
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XO. Tè moîov eüpov tfoûe pépuakov véoov ;
MP. Tuplac ëv adtoic EAnidac katTokLow. 250
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MP. Mpèc totoëe pévror nôp Éyé opiv &Taos.
XO. Kai vOv ployonèv nûp Éxouo’ Èphuepot ; ;
MP. Ad’ 05 ye moÂlàc Ekuañoovtar TÉYVaG.
XO. Torotoôs Ôh ce Zedc ÈnT aitiéuaorv — 255
MP. aikidetai te kobSauf xaA@ kakBv. ;
XO. OS’ Eotiv &Blou Tépua dot TpokElyEvov ; è
MP. Oùk &Ao y’ oùdév, nAñv étav kelvo 8okf.
XO. A6Eer 8ë nôc ; ris EAnic ; oùy 8p@G 8TL
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ueBGuev, &BAou à EkAuorv Citer iv.
NP. "Eñappèv 8oTic rmuétov ÉEo réôa
ÉxEL maparvetv vouBeteîv Te Tdv kak@G
Tipéooovt': Eyd 8 TalB’ &ravt’ ÂTLOTAUNV" 265
ÉkOV ÉKkV fuapTov, oÙk &pvroopa
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Buntoîc &pñyav adtèc nüpéunv Trévouc.
Où pv tt nouvaîc y’ déunv Tolaroi pe
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TuxévT’ Ephuou ToO’ &yeitovoc Tréyou. | 270
Kai por Ta uÈv Trapôvta ui SbpeoB” &Yn, |
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&koboaB”, &ç p&Bnte OL TÉouG Tùd TAv’
247 p mov: uhrw (uñrote M')|| 248 Gvnroÿc y’ rec. : Ovnroës 1”
(Bvntods rec.) || 264-5 rôv...mpéccovr’ Stanley: rod. ..mpdocovtas ||
267 Oôvnroïs : Ovnroïs à’||nôpounv edd.: edpounv.
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IHPOMH@EYE AEZMQTHE
TBE por, miBeobe, ouurovhoate
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279
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274 riôeode (bis) Blomf.: re0eo0e (bis) || 275 radrà schol. : raÿta ||
293 uérnv Tricl. Athenaeus : uétnv ce (uel oot uel 6e td M) || 295 oup-
Tpäcoety edd. : cuurpartetv.
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TÔV OUYKATAOTIAVTA TI}V Tupavviôa,
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‘Op&, Mpoun0e0, kai Taparvéoar yÉ got
BEA© ta AGota, kalnep dvre TrouktAo-
yiyvooke oautèv kal ueBäpuooat TpéTrouc
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et Ô’ Gôe tpayeîc kal TeBnyuévous Aéyouc
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Tapôvta HÉXBœov Troudrèv Elvar Êoketv:
à)’, & talairrop", &ç Exeis ôpyàs àpec,
Dhrer Ôë Tôvôe nnuétov àrallayéc.
"Apxat’ ou oot paivouar Aéyetv TédE
TouaÜTa LÉvVTOL TS àyav Ünyépou
yAéoonc, MpounBe0, tèniyeupa yiyvetar
où Ô’ oùdéno Taretvdc oùd’ ElkeLG kakoîc,
npèc toi TmapoBor à’ AAA« npooÀaBetv Béeic.
OÙkouv Euorye ypouevos ÜtôaokéAo
npès kÉvtpa k@Aov Ekteveîc, ôp&v ôTL
TPAaXŸG évapxoG oùS' üneBuvoc kpateî.
Kai vOv Éyd pèv etuu Kai TEtpoopat
Edv Ôtvouar TÔVÈE 0° EkADoot Téva”
où 8’ fotyale un &yav AaBpootépet.
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yAéoon patalx Enuiax rpootpibetat ;
Znkô o' 6Boûver' ÉkTdG aîitiac kupeîc
Tévrov petTaoxdv kal TeToAUNKdG Épot.
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330
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B£douu’ &v &G nAelotoror rnnpovàs tTuyeîv.
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340 xovdauñ: xobdë pa || 843 Gédouc: OEes || 348 rpôs : Es M || 352 Gxripa
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pnvoy (-xépavoy M) || 354 xüot à’ Herm.: mäoiv Ôç || 355 pd6ov : péunn.
174 IPOMHOEYE AEEMQTHE
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Kai vOv &ypetov kal Trapropov déuac
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inobuevos pilaroiv Aîtvatarc Ürro, 365
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Totauot Trupès ÊdnTovtes àypiars yvéBouc
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Bepuoîc àmAñotou BéAeor nuprvéou LéAnc,
kainep kepauv® Znvèc fvBpakouévoc.
Zù 0’ oùx àrtetpoc, oùd' Euo0 Oôaokéhou
xPhGEtG" oeautdv ol) nos niotaoaL:
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Eot àv A1dG ppévnua Aopñon xéAov.
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ôpyñs vooobons eîoiv iatpoi Aéyot ;
MP. ’Ekv tic Ëv koip® ye palB&oon kéap
Kai un oppiyôvta Buuèv toxvaivn Bio. 380
QK. ?’Ev +6 npoBuuetoBar Ôë Kai ToAuAv tiva
6p&c évoDoav Cnutav; ÔLÔaoké le.
MP. MéyBov nepioodv koupévouv T’ ednBiav.
QK. Eaue TfÂôe th véow vooetv, net
Kképôrotov Eû ppovoÜvta ui ppovetv ôoketv. 385
MP. Euèv ôokñoer TäuTrAdknu” Eîvar TOÛE.
QK. Zapôc up’ Ec okov oùdc A6ÿos oTÉAÀEL TréAtv.
MP. M yép,oe 8pfivoc oùuèc eic ExBpav BéAn.
QK. °H +6 v£ov BaxoÜvri Taykpateîc Éôpas ;
363 rapñopoy : rapñwpoy seu Trapdopoy (uel -wpov)|| 374 6epyots :
Gepuñs || 378 épyñs codd. : buxñs Plutarchus || 384 xpolvuetoôar : xpo-
un0eto@ou || 386 doxfoet : doxet ook.
D Se
nP.
AK.
HP,
AK.
XO.
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Toëtou puléocov ph mot’ àxBEeoBf kéap. 390
“H of, Mpoun8eû, ouupopa Stô&okaloc.
ZtéAlov, Kkouiüou, o@be tTdv Trapévta vobv.
“Opuouéve or Tévô’ EB6UEXG Aéyov
Aeupdv yàp oîuov aiBépoc Walper TTEpoic
TEtpaokE ANG oiovéc, àouevoc dE Tv 395
otaBpoîc v oikelorot KGUUPELEV Yévu.
Ztévo 0e TG où- Str. 1
Aouévas TÜxac, FpounBe0,
Oakpuoiotaktov Ô’ à&Tt’ 0oowv
padiwvôv Atboupéva féoc Taperdv oo
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OTIPETIŸ) -0u- OTÉVOUOL TV oùV
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394 Yaiper : Vaer || 395 d£ Täv Blomfield : ü£ +’ &v seu Ô’ Er’ &v |]
400 padrv@v : padrvôvy || 408 +’ oixouévav ex. gr. suppleuerim.
176 TIPOMHOEYE AEZMQTHE
&rtiuw Éxouor Aiuvav
"ApaBiac T’ äperov àävBoc, Ant. 2.
Üwikpnuvov ot rélioux bar
Kaukéoou nÉéAac vépovToui,
ô&ioc otpards dEurpé-
poror Ppéuov Ev aiyuaîic.
[Mévov à rpéoBev &Alov èv Tévorc 625
Gauévr’ &dauavtoÿétoic
Tutêva Aôuouc eioôduav Beév,
“AtlavB’, 86 aièv Ürrépoyov oBévoc
kpataidv &G yêv oùpéviév te Télov voTtois] &30
“Ynootevéler ÔE névrioc kA6ÜOV Epod.
Evurritvav, otéver BuBésc,
kelaivdG “Atôoc ÜTobpéuer puydc yâc,
Tayai 8” äyvopütov Trotauôv
otévouoiv &AyoG oiktpôv. 435
MP. M tot yAôfj ôokeîte und’ adBaôia
otyâv ue ouvvola ÔÈ ÔdTiTopar kéap
épôv ÉEpautdv de rnpovozhoüpevov.
Kaœitor Beoîor tToîc véoic ToûTtoic yépa
ris &A oc À ’yà TnavteAGG OLopuoev ; ho
"AR aùta ouy@ kal yüp Eldularouv &v ;
ÿutv Aéyoumut tTäv Bpotoîc Ôë Thuata
äkoboaB”, &6 opac vnriiouc bvtac Tù Tpiv
Évyvouc Éünka Kai ppevôv ÉnnBéAouc:
Abo SE péppiv oùtuw” &vBpéTro!c Évov, 445
&AN Gv Sédok’ elvorav ÉEnyoüuevoc:
ot rpôta pèv BAërovtes ÉGAeTtov uétnv,
&24 ot Tricl. (cf. schol ): 0° of || 422 véuovtou : vuouot || 425-30 Mo-
voy...wmootevdlet secl. Badham, uerbnm Üroctevd£er Aeschylo resti-
tuit Wil. || 426 &dapavrodéroic rec. : dxamavroôérous (cf. 148) || 427 Cecv :
Osov || 434 dè Wil.: dè Bo& |] 432 Bu0dç : Paôës M || 433 xehawôç Lach-
mann : xshatvôs Ô' || 438 mpoucslotpevoy delt. : mpocslotpevov.
XO.
nP.
454 rpooelhous :
IHIPOMHGEYE AEZMQTHE
kAbovtec oùk fkouov, &AÂ’ ôvetpéTtov
&Aiykror poppator Tv pakpdv fiov
Epupov eikf] Tévra, koÜte TAwBupetc
Séuouc npocellouc foav, où EvAoupyiav,
KaTOpuyEs Ô’ Évarov ot’ &ñoupor
uüpunkes ävtpov Ev puxoîc &vnAloic.
*Hv Ô’ oùdëv aûtotc oÙte yeluatoc TÉkuap
oùt’ &àvBeubôouS pos oÙtE kaprTtiuou
Bépouc BéBarov, SA’ àtTep yvouns Tù TAv
Enpaooov, Éote Ôn opuv à&vtolàc yo
à&otpov EdetEa tTéc te Svokpitouc Ôboec.
Kai univ &puBuév, ÉEoyov opLouéTO,
&En0pov adrotc, ypauupétov te ouvBéoELc,
uvhunv &Tévrov, pouoouñTtop' épyévnv.
KälevEa npôtoc ëv Luyotor kvéôalx
DebyAaror SouAstovta oéuaoiv 8’, ënwc
Bvntoîc ueyiotov ôt&doyor poyBnuétov
yÉvouvB”, Üp’ &pua T’ yayov punviouc
nnovc, äyalua tfc ÜneprAoütou yAëfic.
OxlacoémrAaykta à’ oùtic &AAoG àvTt’ EUOD
Awéntep” nôpe vautilov 8yhuate.
Toraxta unxavhuat’ Eeupdv télac
Bpototoiv aëtds oùk Exa oépiou’ 8TE
TG vÜv Tapobons rnuovfis àralayé.
MénovBac œikèc nu’ énoopalels ppevôv
TAavA, kakdc d’ iarpdc 66 TG ÈG védOv
Teodv &Bupeic Kat oEautdv oùk ÉYELG
eüpeîv ôTrotois papuékoic i&otuoc.
T& oué pou kAbouoa Bauué&on nAéov,
KT
450
455
460
168
&7o
rpooñhous || 452 &foupor : &eloupot || 464 uviunv M:
uvunv 0”||épyévnv Stobaeus (et probabiliter M‘): épyäriv || 465 yé-
votv0” Dawes : yivwv®” seu yévwv0’ || 472 aixès Porson : &euxès || 475 idot-
moc: lécigov. |
X0O.
IIPOMH@EYE AEEMQTHE
olac TÉXVAG TE kal Tépous Éunoéunv.
To pèv péyrotov, el TiG EG v6oov TrÉooL,
oùk flv &A£Enu’ oùdév, oùte Bpoomuov,
où xprotôv, oÙdE TLoTév, &AX papuékaov
xpela kateokéAlovto, Tpiv y ÉyO opuoiv
EderEa kpéoetc ÎTiov àkEouaTov
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Éyvopuo’ adtoîc Évoôlous te ouuBélouc,
yaupovbüyov te ntfouv olovôv okeBp&c
Stbpro’, olTiuwéc te ÔEELol püorv
EedovÜUOUG TE, ka Olautav vTiva
Éxouo’ Ékaotot, kal npdc &AAfAouc Tivec
Expo te kai oTÉpynBpa Kai ouveôpiou,
onA&yxvov TE ÀetétnTta, kal yporäv Tiva
Éxovt’ àv eln daituooiv Tpèdc ôovhv,
XoÀfG Ao6oQ te TroukiAnv Eüuoppiav,
kvion te k&Âa ouykaluTITà kal Lakpäv
80p0v Tupooac ÊVOTÉKUAPTOV ÈG TÉXVNV
wo Bvntodc kai ployoTtà ofuata
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kekpuuu£év’ &vBpéroroiv &peluata,
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phoztev àv népoiBev ÉEeupeîv Euod ;
oùdeic, op’ olôa, ph pétnv pAGoar Bélov.
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kaupdc yeyovetv, OUYKaÂUTITÉOG
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deouodc &etkeîc Kat Ôbac Ékpuyyévo.
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Kei ph Bélo:, Tupornèdv ëk A1dG uokeîv
kepauvèv, 86 nâv ÉExiotooer YÉVOG.
Torotoôs neioBeic AoËlou uavtebpaorv
Ébhhaoëv pe kärrékAnoe Sœouétov 670
&kouoav äkov' &Al ÉrnvéykabE viv
Audc yalwèdc npèc Biav Tpéooerv Téès.
EdBdc SE uoppn kal ppévec Ôt&otpopor
floav, kepaotic à’, dc 6p@r’, 8Evotéuo
650 Evvaipecôo : ouvalpeodor seu Évvépao@ou || 657 vuxriporr’ : vuxri-
avt” M.
HPOMH@EYE AEEMQOTHE 189
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fiocov npèc eünotév te Kepyveiac féoc
Aépvns te kphvnv: Boukéloc ÔÈ ynyevhs
àäkpatoc ôpyv "Apyos duéptrer Tukvoic
doootc ÔEdoprdG ToùG ÉUODG katà oTibouc.
"AnpooëéknTtos à’ aûtèv aipviôra uépoc 680
ro fiv &neotépnoev, oiotponAE à’ yé
uéortryr Beta yfv npè yfs ÉAabvouar.
KAveic Tà npayBévr': si d’ Éyerc eireîv 8 TL
Aourdv TôvOv, ohpouve" UnÔé p’ oikTtioac
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oùnémot’ oùnémoT nÜxouv Eévouc
uoetoBar Aéyouc Èc äkodv Épäv,
où0’ 0e Ovoléata Kai SUooLITa 6go
Thuata, Aôuata, Seluata
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XO. A£y', Ekôlôaoke: Toîc vocoQot tou YAUkb
_ Tù Aourdv &Ayos npodEentiotTaoBar Topôc.
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kobboc: uaetv yap Tfoûe npôt’ ÉXPADETE
676 Kepyvelac: Keyypelas || 677 re xphvnv Canter : &xpnv te || 680 aipvi-
àux Bothe : xivviôtos || 683 Ô r1 Ald.: Er || 684 môvwy : môvov || 688 où-
rwrot oùrwmot Herm. : oÙmor” oÙmor’ || nüxouv : noxounv || 690 xai
Sbaorota: dboorcta || 694 dcluaura seripsi : delsar’ || 694 id Wil. : {© i& ||
696 xp@ : xp6 || 700 xpelav: xpelav +’.
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Buu® Bal’, &ç àv Tépuat’ Ekué&Bnc 6800.
Mp@tov pèv EvBévô’ Alou npdc ävrokkc
oTpébaoa aautTv otTEîy” AVNPÉTOUS YÜAXG-
Zk6Bac 3’ &plEn vou&ôac, ot TAEKTÈG OTÉYAG
Tmed&poror vaiouo’ Èm’ edkükhoic OXo16, 710
EknB6Ao1c TéEorouv ÉEnprnuévot:
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Xpiuntrouox faytaroiv Eknepa@v yBôva. À
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&vhuepor yäo oùdE rpéonmAator Eévouc. |
“HEeic Ô’ YBpuoti}v Totapdv où Weuiovupov, 4
Ôv uù Tnepäonc, où yàp EÙbatoc TrEpâv, :
Tpiv &v Trpdc adtèv Kabkagov uéAnc, 8p@v
ÜWrotov, ÉvOa TmotTaudc Ekpuoë pÉvOG 720
kpotäpov &T’ abtôv. ’Aotpoyeitovac GE xpñ
kopupàc ÜTepBéAlouonv ÈG ueonuBpiviv
Pfivar kéAevBov, EvB’ "Aualévov otpatév
fées otuyévop’, at Oeutokvupév note |
kaToukLoHorv äupi OErpuoôovE’, va 725
tpayeta rmévrou Zaluvônooia yvé&Boc
EXBpéEsvoc vabtnot, unTpui véœv-
aûtai 0’ éônyhoouor kai uél’ àouévoc.
"loBuèv 5’ èn’ ataîs otevortépoic Aluvns he
Kiupepukdv HEeic, 6v BpaovorAgyyxvoc 0€ ph 730
AuroOoav adAGv’ Ekrep@v Marwtikôv:
Éotar dE Bunrtoîc sîouel A6Vos uéyac 4
706 Pa’: ué0’ M||712 rédas Turn. : yéroëas (cf. 708) || 146 Tpôo-
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Biauoc tva TÂÔE yap Bvntñ 8eéc
xpPñGov uyfivar Téoû’ Enéppupev TAévac-
TukpoO 8” Ékupoac, & képn, Tv cûv yépov
uvnotfpoc: oc yàp vOv àkñkoac Aéyouc,
elvar déker doi unÔËT© ’v Tipoomioic.
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Zù 8’ «8 kékpayac kävauuxBt£n ti Trou
Ôpéoerc, 6tav Tà Aou TuvB&vn kaké ;
7H yép te Aoundv Tfôe nnuétov èpeîc ;
Auoyeiuepôv ye Télayoc àTtnpês Êünc.
Tiôfit’ Epot Liv képôoc, &Al oùk Èv tTéye
Eppul’ Épautiv tfoô nd oTéblou Tétpac,
nos nmédor okfbaox Tv TévTEv Tévœv
&nnAAG&ynv ; kpelooov yàp etodrnaë, Bavetv
ñ Tac énéoac uÉpas TéOYEL kakÔG.
7H Svonerôc àv todc Euodc &Blouc pépoic,
ôto Baveîv uÉv ÉOTLV OÙ TETIPOUÉVO
aütn yäp fv àv rnuétov &Trallayf
vÜv Ô’ oùdéV ÉOTL TÉpUA LOL TIpoOKEÎUEVOV
uéxBov, nplv &v Zedc ÉkTIÉON Tupavviôoc.
7H yép not’ Eotiv Ekneceîv äpyfis Al ;
“Hôor’ àv, oluou, tThvô’ 8000 ouupopév.
M&c 5” oùk àv, fric Ëk Ad éco kak@S ;
“Qc troivuv ôvrov TôvôÉ oo uaBetv Tépa.
Mpèc toQ Tépavva okfintpa ovAnBñoetat ;
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Mois Tpône; ofunvov, ei uh Tic BA&En.
Maust y&upov Totoÿtov & Trot’ àoyax@.
O£oprov, À Bpéterov; ei fntév, ppéoov.
T4 0’ Gvtuv’ ; où yäp pnrèv addQoBar Téôes.
TH npdc Séuaptos ÉEaviotatar Bpévav ;
SH rébetai ye natôa péprepov Tatpéc.
OùS’ Éotiv adt® Ttfod’ àTrtootpopi TÜXNS ;
Où Sfr, rmAñv Éyoy’ àv Èk deouôv AuBeic.
Tic ov 6 Adowv Éotiv àkovtoc At6c ;
TG&v oGv tu” aùTdv Ékyévov Tv XPEQv.
M&c etrrac ; À ’uds raîc o’ änaAl&ËEL kakôv;
Tpitoc ye yévvav npèdc ÔÉk’ &Alauouv yovaic.
FHÈ’' oùkét’ sdE6uBANnTOS À xpnouwôio.
Kai unôë oavtfis y’ ÉkuaBeîv Zrter révouc.
M por npotelvov képôoc eît’ àTrootépes.
Avoîv Aéyoiv 0€ Bètépo ôwpñoopa.
Motouv ; npédetËov atpzoiv t’ Auot Stôov.
Aiôœu’: £Ào0 y&p, À Tôévov Tà Aout oo
ppéco oxbnvôc À Tèv ÉkAUOOVT’ ÈUÉ.
Toûtov où Tv pèv TÂôe, Tv Ô’ pol yépuv
B£oBar B£Anoov, un à&tuué&ons A6youc-
kal TÂÔE uÈv yÉyove Tv Aourrv TAëvnv,
Epot Ôë tov Aüoevta: ToûTto yäp TroB&.
"Enei npoBuueto8”, oùk évavtiéoopat
Td pi où yeyoveîv nâv 6oov TpooYpDETE.
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äktiouv où8’ VÜKTEPOG Uhvn Toté.
M£Aac Ô’ àdsApal Tôvôe Tpeîc kaTéTTEpOL,
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toitov ÔE Tov vOv koipavoÜvr’ Érrégouat
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MoÂo ÿe kai toG Tmavtrdc ÉAAeino. Zù dE
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obtoc Ü6pibeiv Toùc Ü6pilovtac ypev.
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Kat pv 8petlov y’ &v Tivoup” at Xépuv.
Ekeptréunoac ôfilev &ç maîô” ôvta pe.
Où yép où rats te käTL ToUS’ àvoboTEpoG,
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oùk Éotiv otkiou’ oddE unxévnu’ ÊTE
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AEyov Éouka mo Kai pérnv Épeîv'
TÉYYN yäp oùdÈv oùdE uaBéoon AutTaîc
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TôÀoG Biéln Kai npèdc fviac u&yn. 1010
Atäp opoëpüvn y’ àäoBevet copiouatt
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Zkéwau 8’, Èdv ph toc pois netobñc Aéyouc,
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Enero’ äpurtoc. Mpôta pèv yàap ôkpièa
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Tpiv &v BEôv tic Gtéôoyoc Tv oôv rôvov
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