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Full text of "Eschyle, texte établi par Paul Mazon"

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! COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE 
publiée sous le patronage de l'ASSOCIATION GUILLAUME BUDÉ 


ESCHYLE 


TOME I 


LES SUPPLIANTES — LES PERSES 
LES SEPT CONTRE THÈBES — PROMÉTHÉE ENCHAINÉ 


TEXTE ÉTABLI 
PAR 


Pauz MAZON 


Maitre de conférences à la Facülié des Lettres 
de l'Université de Paris 


PARIS 
SOCIÉTÉ D'ÉDITION « LES BELLES LETTRES » 


157, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 


1920 


Tous droits réservés. 


Conformément aux statuts de l'Association Guillaume 
Budé, ce volume a été soumis à l'approbation de la com- 
mission technique, qui a chargé deux de ses membres, 
MM. Maurice Croiset et Louis Bodin d'en faire la revision 
et d'en surveiller la correction en collaboration avec 
M. Paul Mazon. 


INTRODUCTION 


LA VIE ET L'ŒUVRE D'ESCHYLE 


Eschyle a combattu à Marathon et à 
Salamine. C’est là le seul point de sa 
biographie qui puisse aider à comprendre son œuvre. 
Le reste n’a qu’un intérêt secondaire. Il importe 
toutefois d'y distinguer les faits certains des anec- 
dotes douteuses et des légendes. 

Tout ce que nous savons d'Eschyle nous est connu 
par une Vie anonyme, qui est jointe à ses pièces dans 
un certain nombre de nos manuscrits. C’est une 


Vie d'Eschyle. 


compilation maladroiïte et incomplète. Mais les élé- 
ments peuvent en avoir été puisés à de bonnes 
sources. La biographie des tragiques avait fait l’objet 
d’un assez grand nombre de travaux à la fin du 1ve et 
au cours du nr siècle. Les auteurs en étaient des Péri- 
patéticiens. Héraclide de Pont, Chaméléon, Dicéarque!, 
Satyros? ont pu être utilisés par l’auteur de la Vre. 
On doit contrôler et compléter les renseignements 
fournis par la Vie au moyen du Marbre de Paros* et 
du court article que Suidas a consacré à Eschyle. 
Eschyle naquit à Éleusis. Aristophane lui fait 


! Dicéarque est cité au & 13. 

* Un papyrus d'Oxyrhynchos (Ox. Pap.1X 1176)nous a conservé 
de ce dernier un long fragment, provenant de la Vie d'Euripide : 
elle était composée en forme de dialogue. 

3 1G XII 5, 444. 


Il INTRODUCTION 


invoquer ainsi la déesse d'Éleusis: «O Déméter, qui as 
nourrimon âme, fais que jesois digne detes mystères ! ». 
On en conclut qu'il était initié. D’autres témoignages 
semblent cependant prouver le contraire. Il fut un 
jour accusé d’avoir trahi le secret des mystères dans 
une de ses tragédies*. Il se défendit, nous apprend 
Aristote, en déclarant qu’ « il ne savait pas qu'il 
s’agit là de choses secrètes’ ». Un initié n'eût pu 
répondre ainsi. Il faut donc interpréter Aristote 
comme l'a fait Clément d'Alexandrie : Eschyle 
« prouva qu'il n’était pas initié“ ». Le fait n’a rien de 
surprenant : Eschyle était un esprit plus religieux 
que dévot; il mettait aussi son orgueil à se séparer 
de la foule : « À l'écart des autres, seul, je pense 
ainsi », dit-il fièrement quelque part. 

La date de sa naissance peut être fixée à 5256. Il 
sortait d'une famille d’eupatrides7, Son père se 


4 Ar. Gren. 886 sq. 

? Aucun indice ne nous permet de dire laquelle. 

8 Arist. Éth. à Nic. III 2, 1111 à 9. 

4 Clém. d'Alex. Strom. II 60,3 émdelas adtToy <CU>> peuvnuévoy. 
L'addition de x est une conjecture certaine. 

5 Atya Ô &XA&WV povoppuv eiul, Ag. 757. — Sur ce procès d’ Goé6eux, 
cf. Salomon Reinach, Rev. Arch., juillet-octobre 1919, p. 182 sqq. Je 
croirais volontiers, comme M. Reinach, qu'Eschyle avait rencontré 
l'enseignement des Mystères, alors qu'il entendait seulement faire allu- 
sion à une croyance courante dans les sectes orphiques et pythago- 
riciennes—les allusions à ces doctrines ne sont pas rares dans son 
œuvre — mais je n'oserais affirmer quil s'agît précisément de l'opi- 
pion rapportée par Hérodote, II 156. 

$ I1 débuta au théâtre en 500, ayant 25 ans, nous dit Suidas ; il 
avait 35 ans à Marathon et il mourut en 456/5 âgé de 69 ans, d'après 
le Marbre de Paros. Nous avons donc ici des témoignages concor- 
dants. Dans la Vie, les chiffres sont altérés. 

7 Vie, 1. Le fait n'est pas attesté par d’autres témoins. Maïs on 
peut conjecturer qu’il s'agissait d’une famille riche : un «Eschyle 
d'Éleusis » est hellénotame en 440/39 (IG I 240). C’est peut-être un 
neveu du poète, un fils de Cynégire — car le nom d'Euphorion, 
donné par Suidas comme le nom d'un frère d’Eschyle (äde}gos dè 


INTRODUCTION ui 


nommait Euphorion. Nous savons par Hérodote 
(VI 114) que son frère Cynégire se distingua à Mara- 
thon. La Vie et Suidas lui donnent également pour 
frère un certain Aminias, qui, d'après la Vie, aurait 
combattu avec lui à Salamine. Mais Hérodote (VIII 84 
et 93), qui rapporte les exploits d’Aminias, nous 
apprend qu'il était du dème de Pallène. Il y a donc là 
une confusion certaine. — Une sœur d'Eschyle épousa 
un certain Philopeithès, et de cette union sortit une 
lignée de tragiques: Philoclès, son fils Morsimos, 
son petit-fils Astydamas, ses arrière-petits-fils Phi- 
loclès et Astydamas. Eschyle eut lui-même deux fils 
— tous deux poètes tragiques, au dire de Suidas : 
Euphorion! et Euaion*. 

Il combattit à Marathon, comme le proclame son 
épitaphe, que nous a conservée la Vie et qui est 
certainement d'un contemporain #. C’est un contempo- 
rain aussi, Ion de Chios#, quinous atteste sa présence 
à Salamine. Les témoignages qui le représentent à 
Artémision ou à Platée sont moins süûrs5. Il est 
possible qu'il ait suivi Cimon dans sa campagne de 
Thrace : n'oublions pas toutefois qu'il aurait eu déjà 
plus de cinquante ans. 

Suidas place ses débuts au théâtre en 500, le 
Marbre de Paros sa première victoire en 484. En 472, 


‘Auetvlou Ebvpoplwvos xal Kuveyelpou) semble être plutôt le nom de 
son père, répété après Aminias pour distinguer cet Aminias (qui 
a pu être réellement un frère d'Eschyle) d'Aminias de Pallène. Mais 
rien de tout cela n’est certain. 

1 Vainqueur en 431 de Sophocle et d'Euripide : voyez l'Argument 
de Médée. 

? Le nom est douteux : les manuscrits de Suidas flottent entre 
Euaion, Eubion et Bion. 

8 Il n'est même pas absolument impossible qu’elle soit d'Eschyle. 

4 Cf. sch. Pers. 429. 

5 Paus. I 14, 5 ; Vie, 4. 


1Y INTRODUCTION 


il obtint le premier rang avec les Perses. Il est per- 
mis de penser que ce succès fut l’occasion de son 
premier voyage en Sicile!. Hiéron se vantait d’avoir, 
lui aussi, à Himère, défendu le monde grec contre 
les Barbares : il dut tenir à ce que la tragédie qui 
avait célébré à Athènes la victoire hellénique fût 
reprise à Syracuse. Il invita Eschyle à sa cour, comme 
il y avait invité déjà de nombreux poètes. En Sicile, 
Eschyle composa une tragédie en l’honneur d’Etna, 
la ville nouvelle que venait de fonder Hiéron?. Les 
anciens ont donné de son départ d’Athènes des raisons 
très diverses : les unes se réfutent par le simple examen 
des dates; les autres sont celles qui servent toujours 
dans l'antiquité à expliquer un exil volontaire, et il 
ne faut y voir que des lieux communs. 

Au concours de 468, Sophocle remporte sa pre- 
mière victoire. Il est possible qu'Eschyle fût un de 


1 Etna a été fondée en 476/5. Si l’on prenait à la lettre le témoi- 
gnage de la Vie, Eschyle eût été en Sicile au moment de cette fon- 
dation. Il aurait donc fait un premier voyage en 476 et un second 
vers 471 pour la reprise des Perses, qui est formellement attestée 
par Ératosthène. Mais la Vie semble ne connaître qu'un voyage. Il 
faut se souvenir ‘qu'Hiéron a eu fort à faire entre 476 et 471 avec 
les Etrusques etavec Thrasydaios. En 470, au contraire, il installe 
son fils Dinomène comme roi d’Etna : c'est le moment où Pindare, 
dans sa Z° Pythique célèbre la ville nouvelle. 11 est fort possible que 
ce soit aussi le moment où Eschyle fait représenter sa tragédie 
d'Etna et remet en scène les Perses. — Il n’y a rien à tirer, pour 
la fixation de la date, de la description de l'Etna que contient le 
Prométhée. L'éruption, que le Marbre de Paros place en 479 et 
Thucydide en 475, a dû être suivie, comme il arrive presque tou- 
jours, d’une période d'activité du volcan, qui aura duré plusieurs 
années — ce qui explique également le flottement des témoignages 
au sujet de la date. Dans ces conditions, Eschyle peut avoir assisté 
à une éruption tout aussi bien en 470 qu’en 476. Rien ne prouve 
d'ailleurs que sa description ne soit pas une simple imitation d'un 
modèle littéraire, dont Pindare se serait inspiré aussi. 

? Cette tragédie s'appelait Efna, Atrvat, d'après le Medrceus( Vue, 8), 
les Etnéennes, Airvaïtat, d'après d’autres manuscrits (Vie, ibid.) et 
d’après le Mediceus lui-même (Catalogue, 1. 1 et 2). 


INTRODUCTION v 


ses concurrents!. L'année suivante, Eschyle obtient 
le prix avec la tétralogie thébaine dont faisaient partie 
les Sept. Il est encore vainqueur en 458 avec l’Orestie. 
Puis il reprend la route de la Sicile. Il est difficile 
cette fois de deviner le motif de son départ. Un mot 
d’Aristophane? laisse entendre que le poète avait des 
raisons de bouder les Athéniens. Il se peut qu’il n’ait 
pas approuvé la politique intérieure de l’Assemblée. 
Il mourut à Géla en 456/5. La légende veut qu’un 
aigle, prenant son crâne chauve pour un rocher, ait 
laissé tomber sur lui une tortue. Il est inutile de 
chercher une explication à ces niaïseries. D’après la 
Vie, son tombeau devint l’objet d’un culte : les 
acteurs lui offraient les sacrifices qu’on offre aux 
héros. 

Du caractère de l’homme nous ne savons rien. Il 
avait laissé le souvenir d’une âme hautaine et passion- 
née, si l’on en juge par le portrait qu’Aristophane 
trace de lui cinquante ans plus tard et dont l’ensemble 
peut être exact. 


L'œuvre d'Eschyle. Eschyle avait composé des élégies. 
Sa nature La Vie prétend même qu'il aurait 
@\sa portée. été vaincu par Simonide dans un 
concours institué pour célébrer les morts de Mara- 
thon; mais le fait est rapporté pour expliquer son 
départ de Grèce : il reste douteux. 


1 Il n’est pas nécessaire de lier à cette victoire de Sophocle l’anecdote 
invraisemblable des stratèges juges du concours que nous raconte 
Plutarque (Cimon, 8) et dans laquelle Eschyle est le vaincu.— L'af- 
firmation de la Vie, 6, est suspecte; d’ailleurs, elle ne se rapporte 
pas nécessairement à la première victoire de Sophocle. 

? Gren. 807. Eschyle, lésé par Euripide, refuse de recourir aux 
Athéniens. Il les reconnaît comme les seuls juges compétents en 
matière littéraire (809 sq.); mais il ne veut pas «faire affaire avec eux» 
— sans doute, dit Dionysos, parce qu'il « estime qu'il y a sis eux 


VI INTRODUCTION 


L'étendue de son œuvre dramatique ne peut être 
déterminée avec certitude. D’après Suidas, il aurait 
composé 90 tragédies !. La Vie est suivie d'un cata- 
logue de titres, disposés sur quatre colonnes, qui 
comprend 72 noms. On a supposé qu’une colonne 
s'était perdue et que le nombre total des titres 
était de 90. L'hypothèse est loin d’être sûre. 

D’après la Vie, il remporta 13 victoires, sans 
compter celles qu’il obtint après sa mort. Suidas, 
qui sans doute compte aussi ces dernières, lui en 
attribue 28. 

La tragédie attique, telle que l’a créée Eschyle, à 
emprunté quelque chose à tous les genres antérieurs. 
Mais elle se distingue nettement de chacun d’eux. Elle 
se distingue, en particulier, du lyrisme choral, dont 
elle sort directement, par un élément nouveau, L'ac- 
tion. Un chœur d’Eschyle n’a pas la sérénité immobile 
d’une ode de Pindare : il vaut avant tout par le 
mouvement, il est déjà en lui-même un drame?. 

Les idées morales dont s'inspire la tragédie ne sont 
pas toutes nouvelles non plus. Beaucoup se trouvent 
dans Homère. Il en est une pourtant qui est à peu 
près étrangère à Homère : c’est l’idée de justice. 
Mais elle apparaît déjà, avec une vigoureuse netteté, 
dans Hésiode, et, dès lors, elle s'impose. Elle s’altère 


trop de malandrins ». Eschyle avait peut-être exprimé son mépris 
pour un personnel politique, qui ne lui rappelait ni Aristide ni 
Cimon.— Le texte d’Aristophane, en tout cas, exclut formellement 
l'idée qu'il ait eu à se plaindre du public athénien. Il ne me semble 
pas non plus pouvoir se rapporter au procès d’ &cééeux : Eschyle 
n’avait pas eu à se plaindre des Jurés athéniens, car il est bien 
certain qu'il n'avait pas été condamné. 

1 D’après la Vie, 70 tragédies, plus 5 drames satyriques ; maïs ces 
chiffres sont très probablement altérés. 

? C'est ce que feront ressortir, j'espère, les indications rythmiques. 
dont j'ai accompagné la traduction. 


INTRODUCTION vil 


parfois, se déforme même sous l'influence des pas- 
sions politiques ou des superstitions religieuses; 
mais elle domine partout. Eschyle comprend que 
l'essence du drame doit être cette idée de justice, qui 
s’est incorporée à la définition même de l’homme. 
Tout acte humain pose une question de droit. La 
tragédie traitera donc des questions de droit. 

Mais les questions de droit sont souvent obscures. 
La vie met en opposition des droits différents et éga- 
lement respectables : le monde offre partout le spec- 
tacle de droits en conflit. Dans cette mêlée, comment 

discerner où est la justice? Et, quand on l’aura décou- 
verte, comment la dégager aux yeux de tous de 
façon si nette que le public se porte tout entier du 
côté que veut le poète et sorte de cette attitude de 
nonchalance sceptique qui est l'attitude ordinaire des 
foules devant les problèmes moraux? Par indifférence, 
lassitude ou paresse d’esprit, elles ont tendance à 
admettre que, dans un conflit, le Droit peut être des 
deux côtés à la fois. C’est une erreur, une erreur 
qui ruinerait toute morale : le Droit n’est jamais que 
d’un côté. Mais — et c’est là l’idée nouvelle et origi- 
nale d'Eschyle — « le Droit se déplace! ». L'homme 
ne sait pas le retenir. Il veut toujours plus que son 
droit, il dépasse son droit, et le Droit émigre du 
côté adverse. Les vengeances humaines toujours 
dépassent les fautes, et les crimes vont ainsi s’engen- 
drant les uns les autres. À ce mal il n’est qu'un 
remède, la vertu que les Grecs se vantent d’avoir 
reconnue comme la vertu suprême, la modération, la 
cœppoobvn, qui dit aux hommes : &« Mnôëv &yav, rien 


4 Ch. 308 Tà dixatoy metraGbaiver. 


VIII INTRODUCTION 


de trop. » S'il sait se modérer, l’homme qui a pour 
lui le Droit saura le conserver ; s’il se laisse aller à 
ses passions, même les plus légitimes, le Droit 
passera à ses adversaires. Ce n’est pas là, assurément, : 
toute la philosophie d'Eschyle ; mais c’est peut-être 
celle de ses idées qui explique le mieux la compo- 
sition de plusieurs de ses drames. 


IT 


LE TEXTE D'ESCHYLE 


Le texte d’Eschyle porte des traces multiples 
d’altération. Qui prétend le corriger doit d’abord 
apprendre où et comment il a pu s’altérer : établir 
l’histoire du texte est le premier devoir de tout édi- 
teur{. 
Notre texte remonte à Eschyle, 
Le texte d'Eschyle ; à 0 ue - >. 
D Do ce FN TE est-à-dire au manuscrit qu il 

remettait aux acteurs et qui, 
recopié à un certain nombre d'exemplaires, était ensuite 
misen vente à Athènes?. Et cependant, admettons qu'un 
miraculeux hasard nous rendit, je ne dis pas une de 
ces copies, mais le manuscrit même d’Eschyle* : 
celui qui voudrait le reproduire dans la forme que 


1 L'essentiel sur ce sujet avait été dit déjà par certains philologues 
du siècle dernier, notamment par Elmsley ; mais l'exposé le plus 
riche et le plus précis de la question est maintenant celui de 
Wilamowitz, Einleitung in die griechische Tragôdie, p. 120-219. 

? Que les tragédies, une fois représentées, fussent ensuite publiées, 
c'est ce qui résulte de plusieurs témoignages, en particulier 
d’Aristophane, Gren. 52-53, 1113-1116. 

8 C'était ou des tablettes de hois enduites de cire ou un rouleau 
de papyrus — moins probablement une peau de chèvre ou de mou- 
ton (dtp0Epa). 


INTRODUCTION 1x 


nous donnons aujourd’hui à nos éditions serait encore 
plus embarrassé que devant un manuscrit du Moyen- 
Age; il risquerait, en tout cas, de commettre des 
erreurs nombreuses. 

Il nous est facile en effet, grâce aux inscriptions 
et aux papyrus les plus anciens, de nous représenter 
ce manuscrit. Les mots n'étaient point séparés; la 
ponctuation était rare, presque nulle; la répartition 
des vers entre les personnages n’était marquée que 
par des tirets, et, probablement, sans beaucoup de 
régularité ni de constance ; les parties lyriques n’étaient 
point divisées en vers, mais disposées comme de la 
prose. L’alphabet employé était l'alphabet ionien ! : 
n était donc distingué de £, & de 0; mais er était repré- 
senté par #, ov par c. Les consonnes finales s’assimi- 
milaient le plus souvent aux consonnes initiales des 
mots suivants ; une lettre n’était jamais redoublée ; 
l'écriture n’indiquait ni élision ni crase. 

Qu'en résulte-t-il? Que la tradition même la plus 
pure est absolument sans autorité sur un grand 
nombre de points. Le manuscrit d’Eschyle ne nous 
apprendrait pas si nous devons lire en certains passages 
êc Ou eîc, - ovtec Ou -o0vtec*. Pour en décider, nous 
devons nous guider sur d’autres indices, de rythme ou 
de grammaire. À défaut de tout indice, nous ne pou- 
vons qu'adopter une règle conventionnelle : écrire ëc, 
par exemple, partout où la métrique n’'exige pas etc°. 
Eschyle écrivait &c : l’acteur prononcait ëç ou eiç sui- 


1 Dès le commencement du v° siècle, on employait l'alphabet 
ionien en même temps que l’alphabet attique — ou même de préfé- 
rence à l'alphabet attique, comme le prouvent les inscriptions funé- 
raires : cf. IG I Suppl. hkgr1!-ho1%. 

? Ainsi otuyôvres ou otuyoüvtec (Suppl. 80). 

* C'est la règle qui a été suivie dans cette édition. 


x INTRODUCTION 


vant le rythme du vers — ou, à certaines places du 
vers, suivant son sentiment personnel de ce rythme. 
Il pouvait même se trouver là en désaccord avec le 
poète et, à la fin d’un vers iambique, par exemple, 
déclamer ëc oëpavév, alors qu'Eschyle eût voulu faire 
entendre sic oùpavév : l'écriture, en pareil cas, ne 
suffisait pas à rendre l'intention du poète. — Il en est 
de même pour la coupe des mots. Faut-il lire au 
v. 223 des Perses, Kratéy' &uaupo0oBau ou KATO YO 
uœupoOcBo ? le manuscrit même d’Eschyle ne nous 
permettrait pas de répondre. Il ne nous renseigne- 
rait pas davantage sur la structure des parties 
lyriques; et il est plus que probable aussi qu'il ne 
lèverait aucun de nos doutes sur l'attribution de tel 
vers à tel personnage. Même au cas où notre tradi- 
tion serait absolument pure, le rôle d'un éditeur 
d'Eschyle ne serait donc pas uniquement celui d’un 
copiste consciencieux. Ce rôle devient des lors d’au- 
tant plus important et délicat que la tradition est 
moins pure. Il nous faut par conséquent nous rendre 
compte avant tout de ce que représente cette tradi- 
tion. 

Il se peut que les premières copies des pièces 
d'Eschyle aient été très soignées et à peu près 
exemptes de fautes; mais il n’est pas douteux qu’elles 
n'aient été, après la mort du poète, exposées à des 
altérations de toute sorte, à mesure que croissait sa 
popularité. Nous savons que les reprises des pièces 
d'Eschyle ont été fréquentes au v° siècle. D’après 
l’auteur de la Vie, un décret du peuple accordait 
d'avance un chœur à quiconque s’offrait à remettre à 
la scène une tragédie d’Eschyle!. Les poètes de sa 


4 Vie, 11; cf. sch. Ar. Ach. 10. 


x 


INDRODUCTION XI 


famille, Euphorion, Philoclès, Morsimos, Astydamas, 
ont dû user plus d’une fois de ce privilège : il serait 
imprudent d'affirmer qu'ils ont toujours respecté 
scrupuleusement le texte primitif. Au rve sièclel, ce 
sont les acteurs quise chargeaient de reprendre chaque 
année une tragédie ancienne. Ils préféraient en géné- 
ral Euripide aux autres tragiques; il n’est pas pro- 
bable cependant qu'Eschyle ait été systématiquement 
laissé de côté par eux, et, en ce cas, il est invrai- 
semblable qu'ils n'aient pas corrigé quelque peu les 
pièces qu'ils présentaient de nouveau au concours ?. 
Une preuve certaine de la liberté avec laquelle 11s 
traitaient les œuvres anciennes, c’est la décision prise 
par Lycurgue de faire établir un texte officiel des trois 
grands tragiques, dont il serait interdit aux acteurs 
de s'écarter. Il ne s'agissait pas là évidemment d’un 
travail critique, coupant court d’avance à toute 
recherche postérieure sur le texte — sans quoi les 
grammairiens d'Alexandrie n'auraient eu qu'a le 
recopier — mais d’une simple mesure de conserva- 
tion, destinée à arrêter la déformation progressive 
des œuvres du v° siècle. Nous pouvons nous imaginer 
aisément jusqu'où eût pu aller cette déformation, en 
songeant à celle qu'ont subie, par exemple, en peu 
d'années les opéras de Mozart et aux difficultés que 
rencontrerait aujourd'hui celui qui voudrait connaître 
le texte primitif de Don Juan. 


* A partir de 386: cf. IG II 371 b, et A. Wilhelm, Urkunden dra- 
matischer Aufführungen in Athen, p. 23. 

? Voyez l'Argument du Rhésos, qui cite un prologue apocryphe de 
la pièce et l'attribue aux acteurs. Pour les capricieuses exigences 
des grands acteurs tragiques, cf.Arist. Pol. VII 1336 b 27.— Compa- 
rez aussi Quintilien (X 1, 66), dont le témoignage toutefois ne doit 
pas être pris trop à la lettre. 


XII INTRODUCTION 


Pendant les 1iv° et ine siècles les tra- 
giques ont été l’objet de travaux impor- 
tants. Les Péripatéticiens, en particulier, 
se sont attachés à recueillir les documents relatifs à 
l'histoire du théâtre athénien, à tracer la biographie 
des poètes et même à rechercher les sources où ils 
avaient puisé, à étudier par conséquent les légendes 
dont ils avaient tiré leurs tragédies. Mais c’est seule- 
ment à Alexandrie, vers la fin du mi et le commence- 
ment du n° siècle qu’on s’occupa d'établir une véritable 
édition des tragiques. Alexandre d'Étolie avait déjà 
rassemblé et classé à la Bibliothèque les divers 
exemplaires des tragédies et des drames satyriques; 
Callimaque en avait dressé un répertoire méthodique 
dans ses Tableaux, qui embrassaient l’ensemble de 
la littérature grecque; Aristophane de Byzance, le 
premier, voulut faire œuvre d’éditeur, et c’est son 
texte, le premier texte critique d’Eschyle, qui, plus 
ou moins altéré, est arrivé jusqu’à nous à travers les 
manuscrits du Moyen-Age. 


L'édition 
aléxandrine. 


Aristophane de Byzance s’est évidemment servi 
d’un grand nombre de manuscrits. Il a cherché à 
être complet et à éliminer le moins de vers possible : 
dans l’état d'incertitude où il trouvait le texte, il 
craignait sans doute de laisser perdre des vers qui 
pussent être d’'Eschyle, et, d’autre part, il avait la 
faculté, tout en conservant tel ou tel vers, d'indiquer 
par un signe critique l'opinion qu'il avait sur son 
authenticité. Il y a dans notre texte des doublets évi-: 
dents : ces doublets figuraient dans l’édition d’Aris- 
tophane; mais cela ne signifie pas qu’Aristophane en 
eût méconnu le véritable caractère : il avait pu les 
conserver en les notant de l’obel. L’obel a disparu : 


INTRODUCTION XII 


n’en concluons pas que les Alexandrins ne les avaient 
pas suspectés. — Aristophane avait cherché aussi à 
introduire, dans le texte de chaque auteur, une cer- 
taine unité orthographique. Enfin, il avait divisé les 
parties lyriques en strophes et en vers, chose néces- 
saire pour qui veut s'assurer de l’authenticité d’un 
texte poétique, le contrôle de la métrique étant le 
plus sûr de tous. Nous entrevoyons assez mal le 
système orthographique qu'il avait suivi; son système 
côlométrique nous échappe entièrement : des métri- 
ciens postérieurs ont fait prévaloir les leurs, les 
scribes n’en ont respecté aucun; nos manuscrits, sur 
ce point, présentent donc la plus grande confusion. 
De ces faits il faut pratiquement conclure que nous 
ne sommes liés par le texte traditionnel ni en ce qui 
concerne le nombre des vers, ni en ce qui concerne 
l'orthographe, ni en ce qui concerne la côlométrief. 
Sur aucun de ces trois points, notre texte ne repré- 
sente l'opinion d’Aristophane de Byzance. 

L'école de Pergame avait-elle publié une édition 
d'Eschyle destinée à faire concurrence à l’édition 
alexandrine? Nous l’ignorons. Ce qui est certain, 
c'est que l'édition d’Aristophane a formé une sorte 
de vulgate pendant les siècles suivants. Quand 
Alexandrie perd sa prééminence, Rome devient le 
centre des études littéraires. Mais, à Rome, les édi- 
ditions critiques ne suflisent plus aux nouveaux lec- 
teurs des grands classiques athéniens : ils demandent 
des éditions commentées. C’est Didyme qui rédige 


? Dans cette édition, les parties lyriques ont toujours été divisées, 
non en périodes, mais en x&hx. On n'a fait qu'une exception à cette 
règle: pour des raisons purement typographiques, on a conservé la 
division usuelle de deux strophes dactylo-épitritiques du Prométhée 
(526 sqq. ; 887 sqq.) 


XIV INTRODUCTION 


alors le commentaire d'Eschyle. Ce commentaire, 
dont nos scholies nous conservent d'importants 
fragments, ne témoigne ni d’une grande originalité 
ni d'un goût très sûr; il a seulement le mérite d’être 
une compilation de travaux antérieurs, et, pour maint 
passage, il nous permet de remonter jusqu'à l'inter- 
prétation des Alexandrins. En revanche il nous four- 
nit peu de variantes : il ne nous fait pas entrevoir un 
texte différent de celui d’Aristophane. 

À la même époque, on reprend les travaux lexico- 
graphiques dont Aristophane, à Alexandrie, et Cratès, 
à Pergame, avaient déja donné l’exemple. Didyme, 
Théon, Pamphile et, un peu plus tard, Diogénianos, 
rassemblent dans leurs lexiques un grand nombre 
d'expressions qui, peu à peu, vont disparaître de la 
vulgate d'Eschyle, où elles seront remplacées par des 
mots moins étranges ou moins archaïques. Hésychios, 
qui vers le ve siècle, recopie en partie Diogénianos, 
nous aide ainsi à retrouver le texte du 1°" siècle, 
alors que le texte de son époque — celui-là même 
qui nous est parvenu — est déjà fautif. 


L'âge d'Hadrien est une époque 
de renaissance littéraire: mais 
celte renaissance, qui exalte la 
rhétorique et la sophistique, rejette au contraire au 
second plan la grande poésie. C’est à cette époque, 
sans doute, que l’œuvre des tragiques commence à 
effrayer par son étendue : on éprouve le besoin d'y 
faire un choix. On voit apparaître alors un recueil de 
pièces choisies de chacun des trois grands tragiques. 
Il semble bien qu’un même homme ait été l’auteur 
des trois recueils. Plus d’une pièce en effet paraît 
avoir été choisie, chez tel ou tel tragique, pour per- 


L'édition d'un Choix 
de tragédies. 


INTRODUCTION xv 


mettre une comparaison avec des pièces de ses 
rivaux. L'ordre des pièces peut aussi répondre à une 
préoccupation pédagogique : Promethée, qui figure en 
tête du recueil d'Eschyle, est manifestement, pour 
des élèves, la plus facile à comprendre des tragédies 
du poète!. L'auteur du Choix était sans doute un 
grammairien. 

Le Choix, pour Eschyle, comprenait trois pièces 
particulièrement curieuses à des titres divers, Promé- 
thée enchaïné, Les Sept contre Thèbes, Les Perses, une 
trilogie entière, l'Orestie, enfin Les Suppliantes. La 
publication de ces Choix a certainement contribué de 
bonne heure à la perte des autres tragédies. Pour 
Eschyle et Sophocle, les Choix sont seuls parvenus 
jusqu à nous; pour Euripide, outreun Choix analogue, 
une partie de l'édition des Œuvres complètes nous a 
aussi été conservée. Mais la tradition suivie dans le 
Choix et dans les Œuvres complètes était manifeste- 
ment la même. Une preuve en est dans les scholies, 
maladroitement extraites de l’édition complète et qui 
n'ont pas été adaptées à l'édition abrégée. Cette tra- 
dition, selon toute vraisemblance, est celle de 
Didyme, c’est-à-dire celle des Alexandrins. 

Le Choix, s'étant donc imposé peu à peu, a fait négli- 
ger les éditions complètes. Quand, au 1ve siècle, a com- 
mencé la vogue du codex, le Choix a été transcrit sur 
parchemin, tandis que les Œuvres complètes demeu- 
raient sur papyrus. Elles étaient dès lors condamnées 
à périr : le Choix seul a survécu. Il en a été là pour 
les tragiques comme pour la plupart des auteurs grecs : 
c'est le jugement des 1ve et ve siècles qui a décidé de 


1 I! va de soi qu un éditeur moderne n'a pas à respecter un ordre 
de ce genre. On a adopté, dans cette édition, l’ordre chronologique. 


XVI INTRODUCTION 


leur survivance. Les écrivains qui n'étaient pas appré- 
ciés de cette époque ont péri tout entiers; ceux qui 
en étaient goûtés ont été transcrits sur parchemin et 
ont franchi ainsi la tourmente des trois siècles sui- 
vants, qui a englouti les autres. Les tragiques étaient 
devenus alors des classiques; dans les écoles, on 
lisait de chacun d’eux un recueil de pièces choisies : 
c'est ce Choix, dont la formation remontait probable- 
ment à trois cents ans déjà, qui a été seul transcrit 
sur codex, avec un commentaire dans les marges. Un 
exemplaire de ce Choix s’est conservé dans quelque 
bibliothèque jusqu’au 1x° siècle et a servi d’archétype 
à tous nos manuscrits médiévaux. 


La Renaissance Avec la fermeture de l’École d'Athènes, 
du IXe siècle. en 529, commence pour la littérature 
Le Mediceus. : ps 

classique une période cruelle. Une 
réaction violente contre le paganisme provoque la 
destruction d'innombrables manuscrits. D’autres 
tombent en poussière, par la seule action du temps, 
sans que personne se soucie d’en prendre copie. La 
renaissance commence vers 850, avec le rétablissement 
de l’Université de Constantinople. Photios, à Cons- 
tantinople, Aréthas, à Césarée, déploient alors la plus 
vigilante activité pour retrouver les grands écrivains 
de la Grèce et leur assurer une vie nouvelle, en les 
publiant avec soin. C’est à eux que nous devons en 
particulier, les deux beaux manuscrits qui nous ont 
conservé le texte de Platon. C’est peut-être à Photios 

que nous devons aussi la copie qui a servi de modèle à 

nos manuscrits d'Eschyle. On peut, sans invraisem- 

blance, se représenter ainsi les faits. Un codex du v° 
ou du début du vie siècle, écrit en onciales et contenant 
le Choix de tragédies d’Eschyle, avec commentaire, 


INTRODUCTION XVII 


est retrouvé un jour dans la Bibliothèque patriarcale. 
Sous, la direction de Photios, on en fait la transcrip- 
tion en minuscules. Cette première copie donne nais- 
sance à un certain nombre d’autres copies. Le plus 
ancien manuscrit que nous possédions d'Eschyle, le 
Mediceus, est une de ces copies. 

Le Mediceus (Laurentianus xxx 9) ne contenait 
primitivement que les sept pièces d'Eschyle et les 
Argonautiques d’'Apollonios de Rhodes ; on y a joint 
les sept pièces de Sophocle, en les plaçant avant celles 
d'Eschyle, et on a paginé le tout à nouveau. Le Medi- 
ceus est mutilé : le 18° quaternion a disparu tout 
entier; du 19° il ne reste qu’une feuille, celle qui 
comprend la première et la dernière page. Le manus- 
crit fut acheté par Aurispa, à Constantinople, vers 
1423, pour Niccolo Niccoli. On ignore de quelle 
bibliothèque il sortait. On ne sait pas davantage où il 
a été composé. Ce n’est pas un livre de luxe. Le 
scribe use d'un type d'écriture qui est également 
éloigné de la calligraphie et d’une cursive négligée et 
qui convient bien à un livre d'étude. Le manuscrit 
semble appartenir à une période de transition : on le 
date de l’an 1000 environ. L'étude des différentes 
mains permet de se figurer ainsi la façon dont Ja 
tâche a été répartie entre les différents copistes. Un 
directeur du travail — peut-être un vieux moine, 
ayant déjà quelque expérience de ce genre de 
besogne — distribue la tâche à ses aides. Pour 
Eschyie, ceux-ci semblent avoir été au nombre de 
deux : le premier, très consciencieux, a transcrit le 
début des Perses (1-705); l’autre, un peu moins soi- 
gneux, tout le reste du texte. Ils portaient les pages 
achevées au vieux moine, qui les revisait en les 


XVIII INTRODUCTION 


comparant à l'original, corrigeait les erreurs, réparait | 
les omissions, et, enfin, copiait lui-même les scholies 
en petiie onciale, pour les distinguer du texte. Dans 
cette édition, on désignera par M (ou M) les leçons 
dues aux premiers copistes, par M? les corrections du 
reviseur. | 

.De la place même qu'occupe le Mediceus dans 
l'histoire de la tradition il résulte qu'il peut offrir 
trois sortes de fautes : celles qu'il doit au premier 
archétype, le coder du v* siècle ; celles qui proviennent 
de la transcription en minuscules de cet archétype au 
ix° siècle; celles qui viennent des scribes du Mediceus 
lui-même — ou des manuscrits intermédiaires entre 
la première copie et le Mediceus, si celui-ci n’a pas 
été transcrit directement de celle-là. 

Les premières sont incurables. Ni la méthode la 
plus sûre ni la divination la plus pénétrante n'y 
sauraient porter remède. Seule, la tradition indirecte, 
c'est-à-dire la citation du passage par un ancien, 
nous permet, en pareil cas, de retrouver le véritable 
texte. Ce genre d’altérations n’est malheureusement 
pas rare : nous en avons plus d’une preuve. L’exem- 
plaire du v® ou vi siècle auquel remonte notre texte 
était assez négligé. Bien des fautes s'étaient glissées 
dans ces éditions hâtives que multipliaient les parti- 
sans des classiques, au moment où, vivement 
attaqués par les chrétiens, ils cherchaient à retenir 
une influence qui leur échappait. Les violences 
commises contre la grammaire ou le mètre nous per- 
mettent parfois de dénoncer avec assurance l’altération 
— sinon d'y remédier; mais il est des cas où per- 
sonne n’eût pu même la soupçonner. Le vers 6 du 
Prométhée dans le Mediceus est : &daupavtivais TÉÔN= 


INTRODUCTION XIX 


ou Ëv &pphktroic nétpouc, et ce texte est aussi celui des 
manuscrits plus récents. L’absurdité en est évidente; 
mais il n’est pas douteux qu'il se serait trouvé des 
éditeurs pour l’adopter, en déclarant qu’on ne peut 
aller contre « l'unanimité des manuscrits », si, par 
bonheur, les scholies d’Aristophane ne nous avaient 
conservé le véritable texte : à&Sauavtivov Seou@v ëèv 
&pphktouc rédac. « L’unanimité des manuscrits » ne 
saurait prévaloir contre le bon sens — alors surtout 
que cette unanimité ne représente nullement l’accord 
de diverses recensions anciennes, mais seulement une 
médiocre édition du v° siècle. — Le vers 111 de 
lAgamemnon, dans le Mediceus et dans tous les 
autres manuscrits qui contiennent la pièce, est 

mére oùv Oopl Sikac rpéktopr Bobproc 8pvis. Le sens est 
satisfaisant; mais la métrique indique qu'il y a faute. 
Qui eût pu cependant deviner le véritable texte, si 
Aristophane ne l'avait cité lui-même dans les Gre- 
nouilles (1289) : méuner oùv Sopl ka yepl TpékTope 
Boüpuoc pris ? Le mot &ikac est une glose au mot 
rpéktopr, qui s'est introduite dans le texte et en a 
expulsé Kai yepi. — Au vers 677 de la même pièce, 
tous nos manuscrits donnent: Kat Côvta Kat BAérovta, 
et ces mots ne prêtent guère au soupçon. Mais on lit 
dans Hésychios : yAopév te kat Blériovta: &vri to Lâôvte. 
N'est-il pas évident qu'Hésychios — ou plutôt 
Diogénianos — lisait ici dans son édition ylopév *e 
kat Blérovta et que Kat Zävra est encore une glose qui 
s'est substituée à l’expression originale? — Il y a 
dans notre texte traditionnel plus d’une corruption 
du même genre que nous ne pouvons corriger. N’en 
accusons pas les moines du Moyen-Age : ils n’en sont 
pas responsables. L’altération remonte plus haut. 


XX INTRODUCTION 


Les fautes qui sont dues au uetayapaktnpiouéc, 
c’est-a-dire à la transcription des onciales en minus- 
cules, se répartissent très inégalement entre les 
diverses pièces : elles sont rares dans les premières 
tragédies ; elles sont très fréquentes au contraire. 
dans les Suppliantes, la dernière pièce du Choix, qui 
a paru sans doute la plus difficile à la fois et la moins 
intéressante aux Byzantins qui avaient déjà transcrit 
les six autres. Leur travail témoigne d’une lassitude 
et d’une, négligence extrêmes. Il se peut aussi que 
les dernières pages de leur modèle fussent effacées 
ou déchirées. La plupart de ces fautes sont d’ailleurs : 
aisées à reconnaître, et elles ont été corrigées depuis 
longtemps par les érudits de la Renaissance ou par 
les grands critiques anglais de la fin du xv* et du 
commencement du xix® siècle. Elles proviennent en 
général de la confusion de l'A et du A ou du A (keaoo 
pour k£oo, Suppl. 16; «tôvns pour atav fc, 1bid. 254), 
de l’Y et du T (rétro pour kite, tbid. 923), du F et du 
T {uéy’ pour uer(&), ibid. 444), du © et de l'O (&péevr’ 
pour &pBévr’, ibid. 4 ; £o ëv pour £ÆBev, tbid. 66). 
Elles proviennent aussi d’une mauvaise séparation 
de mots (&A' &ote pour &oc «e, 1bid. 768). Souvent 
enfin elles sont dues à la prononciation, soit que la 
transcription fût dictée, soit que le scribe se dictât 
à lui-même le texte à mi-voix (&prrayec pour äprrayatc, 
ibid. 510). Il se peut que quelques fautes de ce genre 
subsistent encore dans notre texte; la plupart en ont 
été cependant effacées, et de façon définitive. 

Les fautes dues à la négligence des scribes du 
Mediceus, confusions entre des abréviations (Kai et &c) 
ou des lettres (B et «) qui se ressemblent dans la 
minuscule, sont encore plus rares. Le texte du 


INTRODUCTION XXI 


modèle se laisse aisément rétablir. Ces copistes 
_ n'étaient pas des savants; mais ils faisaient conscien- 
cieusement leur besogne. Le reviseur, plus instruit et 
plus attentif, a en outre confronté la copie avec l’ori- 
ginal et corrigé leurs erreurs. Les fautes qu'il a 
laissées viennent du modèle et même, nous l’avons vu, 
de plus loin encore. 

Le Mediceus nous offre lui-même, d’ailleurs, des 
moyens de le corriger. Il contient des variantes : les 
unes ont été introduites par le reviseur à la place des 
leçons du scribe; d’autres sont simplement propo- 
sées par lui entre les lignes ou dans les marges du 
texte. Toutes doivent être soigneusement examinées. 
Il semblerait au premier abord que toute leçon de M? 
dût être préférée aux leçons de M, lorsqu'on a admis, 
comme nous l'avons fait, que le rôle de M? a consisté 
à collationner la copie sur le modèle et à corriger les 
inexactitudes de M!. Il est pourtant des cas où il faut 
accorder plus de confiance à un ignorant qu’à un 
demi-savant : il y a lieu, par conséquent, de croire 
parfois M! de préférence à M?. Il n'est pas rare que 
M1 nous ait conservé la vraie leçon — ou une leçon 
de nature à nous mettre sur la trace de la vraie leçon 
— tandis que M? a conjecturé ou emprunté ailleurs 
une leçon manifestement inférieure. Il ne convient 
pas ici de s'imposer des règles rigides : le bon sens 
et le goût conservent tous leurs droits. 

Ce qui est sûr, c’est que M? use de sources 
qu'ignore M!. Quand, à côté de la leçon de M!, M? 
note une autre leçon, faut-il donc croire qu’il a sous les 
yeux, outre le modèle copié par M1, d’autres manus- 
crits? Ce n’est pas probable : les corrections et addi- 


tions de M? ne semblent pas indiquer des sources 
3 


XXI! INTRODUCTION 


essentiellement différentes du modèle de M. Toutes 
les vraisemblances sont pour une autre solution : ce 
modèle contenait des variantes; M!, qui n'avait pas à 
copier les scholies, n’avait pas davantage à copier les 
variantes; c'était la tâche réservée à M°, qui usait 
pour cela d’un type d'écriture différent. Ces variantes 
provenaient-elles de l’archétype du v° siècle? ou 
avaient-elles été recueillies dans d’autres manuserits 
anciens? La première hypothèse est de beaucoup la 
plus probable. L'unité de notre tradition est si évi- 
dente qu'on ne peut guère supposer que la source 
n'en soit pas un exemplaire unique, échappé au 
naufrage des vire et virr° siècles. Si quelques manus- 
crits aussi ou plus anciens s'étaient par hasard con- 
servés, ils ont dû être d'autant plus négligés qu'ils 
étaient d’une lecture difficile, tandis que des copies 
en minuscules du premier exemplaire retrouvé se 
multipliaient rapidement et offraient à tous un texte 
aisé à lire. Ils ont dû ainsi disparaître assez vite, 
sans avoir été utilisés. Nous possédons, d’ailleurs, 
aujourd’hui plusieurs fragments d'éditions antiques, 
avec variantes en marge ou entre les lignes : nous 
pouvons donc nous figurer aisément l’aspect de notre 
archétype. 


Il est certain d’autre part que le Medi- 
ceus — ou le modèle du Mediceus — ne 
reproduit pas toutes les variantes de 
l’archétype. Nous trouvons dans d’autres manuscrits 
des variantes qu'il ignore. Ces manuscrits méritent 
donc d’être examinés à leur tour. 

Les Suppliantes et l'Orestie semblent avoir été peu 
goûtées des Byzantins : les Suppliantes et les Choé- 
phores ne nous ont été conservées que par le Mediceus. 


Les autrés 
manuscrits. 


INTRODUCTION XXIII 


L'Agamemnon et les Euménides avaient cependant 
intéressé un lettré, qui avait joint ces deux 
tragédies à son édition du groupe Prométhée, Les 
Sept, Les Perses. Son exemplaire a servi d’original à 
trois manuscrits, le Farnesianus, 1 E 5, de la fin du 
xiv® siècle, le Forentinus ou Laurentianus xxx1 8 et 
le Venetus ou Marcianus 616, qui paraissent être 
tous deux du commencement du xv® siècle. Ces trois 
manuscrits ont des fautes et des lacunes communes 
qui trahissent une même origine et les distinguent 
nettement du Mediceus. Un manuscrit du xmi° siècle, 
le Venetus ou Marcianus 468, qu’on appelle aussi 
« manuscrit de Bessarion », contient également les 
vers 41-348 de l’Agamemnon. Il ne se rattache étroi- 
tement ni au Mediceus ni aux trois autres manuscrits. 

En revanche, les trois premières pièces du Choïx, 
Prométhée, Les Sept, Les Perses, ont joui d’une véri- 
table faveur auprès des Byzantins, qui en avaient 
formé un nouveau Choix, dont les éditions ont été 
nombreuses pendant plusieurs siècles. Quelques 
manuscrits du xfr° et du xiv® siècle nous en sont 
parvenus !. Ces manuscrits ne dérivent pas du Medi- 
. ceus. Le fait ne peut plus être contesté : les passages 
où, la leçon de M étant fautive, ils nous fournissent la 
vraie leçon, sans que celle-ci puisse être raisonna- 
blement attribuée à une conjecture heureuse, sont 

4 On trouvera l'énumération de ces manuscrits et de ceux de la 
classe suivante dans l’editio maior de Wilamowitz, p. XV sqq. Je 
crois inutile de la reproduire ici, puisque je ne les cite pas indivi- 
duellement dans mon apparat critique. C’est d’après la classification 
et les collations de Wilamowitz (complétées par celles de G. Hermann) 
que j'ai rédigé cet apparat; mais je me suis assuré de leur exacti- 
tude par de fréquents sondages dans les manuscrits de Paris. 
Pour le Mediceus, jen ai eu constamment sous les yeux la repro- 


duction photographique : elle m'e partout confirmé l'excellence de 
la collation de Vitelli. 


XXIV INDRODUCTION 


trop nombreux et trop frappants, pour que l'hésita- . 
tion soit permise. Par d’autres côtés, toutefois, ils se 
rapprochent trop du Mediceus, pour qu’on puisse 
admettre qu’ils dérivent d’un archétype différent. Ils 
doivent donc représenter une édition byzantine, peut- 
être contemporaine de M, dérivée de la même source, 
à laquelle elle avait emprunté moins de scholies, mais 
parfois plus de variantes que M. Leur valeur est donc 
à peu près égale à celle de M; toutes leurs leçons 
doivent être soigneusement recueillies et appréciées. 

À cette classe de manuscrits s’en ajoute une autre, 
un peu inférieure; c’est celle de quelques manuscrits, 
de la fin du xiv° ou du début du xv® siècle, qui repré- 
sentent le travail des grammairiens byzantins Thomas 
Magister et Démétrius Triclinius ; le Farnesianus, 
déja nommé, semble même être de la main de Tri- 
clinius. Ils contiennent beaucoup de conjectures, 
assez souvent avouées comme telles. Mais rien ne 
nous autorise à croire qu'ils n’ont pas aussi retenu 
quelque chose de la tradition ancienne. Triclinius, 
par exemple, a pu user d'éditions byzantines vieilles 
de deux ou trois siècles, où s’étaient peut-être con- 
servées des variantes de l’archétype négligées par les 
éditeurs plus récents. Nous voyons aisément, par la 
comparaison des scholies de M avec celles des autres 
manuscrits, la façon dont les éditeurs byzantins 
utilisent ou négligent un fonds commun : les 
variantes qui accompagnaient le texte dans l’arché- 
type n'ont pas été traitées autrement que les scholies. 


La méthode qui s'impose à nous devra 
donc être éclectique, au moins dans une 
très large mesure. Nous nous trouvons 
en présence d’un texte éclectique. Les premiers édi- 


La méthode 
à suivre. 


INTRODUCTION XXV 


teurs byzantins ont choisi librement parmi les 
variantes d'une édition du v® siècle. L'auteur de 
cette édition avait déjà choisi librement parmi les 
variantes de la vulgate alexandrine. Si nous possé- 
dions un des premiers exemplaires de cette vulgate, 
nous reconnaîtrions qu'Aristophane lui-même avait 
fait une édition éclectique en choisissant librement 
parmi les leçons que lui fournissaient les manuscrits 
de la Bibliothèque d'Alexandrie, et nous ne pourrions 
nous dispenser de choisir à notre tour, d’après des 
raisons de style et de goût, tout comme nous sommes 
tenus de le faire à l’heure actuelle. Une leçon admise 
dans le texte ne devrait pas avoir à nos yeux plus 
d'autorité qu'une leçon indiquée dans la marge, car 
rien ne saurait nous garantir que la leçon d’Eschyle 
est la première plutôt que la seconde. Combien notre 
liberté de jugement doit-elle être plus grande encore, 
alors que, pendant des siècles, les successeurs 
d’Aristophane n'ont cessé d’entretenir un perpétuel 
va-et-vient du texte à la marge et de la marge au 
texte! C'est là ce que nous ont appris les papyrus, 
et de la façon la plus nette. Il faudrait être rebelle 
à toute raison pour se refuser à entendre l’enseigne- 
ment qu'ils nous donnent. 

Ces principes admis, comment les appliquer dans 
une édition du genre de celle-ci? La première tâche 
de l'éditeur est évidemment de restituer le texte de 
l'archétype, en usant de toutes les sources dont nous 
pouvons disposer. Remonter plus haut, nous ne le 
pouvons que dans les rares cas où la tradition indi- 
recte nous permet d'atteindre un texte antérieur à 


4 Cf. Victor Martin, Les manuscrits antiques des classiques grecs 
et la méthode philologique, Genève, 1910. 


XXVI INTRODUCTION 


celui de notre archétype, antérieur même parfois au 
texte alexandrin. Partout ailleurs il serait vain de 
prétendre reconstituer le texte d'Eschyle ; en tout 
cas, ce n’est pas ici et aujourd'hui que pareil effort 
pourrait être tenté. Mais notre archétype et les copies 
qui nous en restent contiennent un assez grand 
nombre de corruptions incurables. Depuis la Renais- 
sance les philologues se sont cependant efforcés d'y 
remédier. Leur travail n’a pas été absolument inutile : 
il permet de lire le texte. Si l’on prétendait ignorer 
systématiquement toutes les conjectures sans certi- 
tude absolue qui ont été faites sur Eschyle, on ne 
pourrait publier de quelques pièces qu'un texte 
hérissé de croix désespérées. Est-il raisonnable d’en- 
lever ces étais discrets, qui ne jurent pas trop avec 
l’ensemble, et, en laissant ainsi crouler des pans de 
mur entiers, d'altérer encore davantage le véritable 
aspect de l'édifice? La seule précaution à prendre, 
c’est de ne jamais laisser ignorer au lecteur qu'il ht, 
non de l’Eschyle, mais du Godefroi Hermann ou de 
l’'Henri Weil — les deux plus habiles parmi ces res- 
taurateurs de monuments littéraires. L’apparat critique 
est au bas de la page pour lui donner cet avertisse- 
ment. 


Dans des éditions comme la nôtre, 
qui s’adressent à ceux qui veulent 
lire Eschyle, et non l’éditer à nou- 
veau, l’apparat critique ne doit pas contenir tous Îles 
matériaux qui seraient nécessaires pour recommencer 
le travail de l'éditeur. Son rôle peut se borner à noter, 
avec sincérité et précision, le rapport qui existe 
entre la tradition et le texte adopté. Tout ce qui, dans 
le texte, n’a pas été fourni par la tradition doit être 


L'apparat critique 
de cette édition. 


INTRODUCTION KXVII 


signalé dans l’apparat. Mais tout ce qui se trouve 
dans nos manuscrits ne fait pas nécessairement partie 
de la tradition. Il faut prévenir ici une confusion : des 
fautes ne sont pas des variantes, etun apparat critique 
doit être moins un catalogue de fautes qu'un réper- 
toire de variantes. La forme de l’apparat dépend 
done du plus ou moins de sources dont nous dispo- 
sons pour atteindre ces variantes. Dès lors, pour 
Eschyle, elle différera suivant les pièces : celles qui 
nous ont été conservées par un manuscrit unique ne 
doivent pas être éditées comme celles dont nous pos- 
sédons un grand nombre de manuscrits. Leur état de 
conservation respectif est d’ailleurs bien différent. 
Les Suppliantes et les Choëphores ne nous sont 
connues que par le Mediceus!. L'apparat critique 
notera donc la leçon de M partout où cette leçon a 
été corrigée dans le texte. J'ai pensé toutefois qu'il 
n'y avait pas lieu de la noter, lorsque la correction 
adoptée est une restitution certaine de l’archétype. 
Quand, par exemple, au v. 429 des Suppliantes, M 
porte +’ &aiotav, écrire T\@c Tàv, Ce n’est pas corriger 
le texte, c’est interpréter exactement l’archétype en 
onciales, que l'éditeur du 1x° siècle n'avait pas su lire. 
Je n'ai pas noté non plus les fautes dues à la pronon- 
ciation, comme uevéluw pour pœwélv, Suppl. 109. Il 
faudrait débarrasser les apparats une fois pour toutes 
de ce fatras, qui ne sert qu'à masquer la véritable 
tradition. Mon seul regret est d'enlever ainsi aux 
grands érudits français de la Renaissance, en parti- 
culier à Turnèbe et à Dorat, un peu de la gloire 


‘ Les deux manuscrits de Wolfenbüttel et de l'Escurial {le pre- 
mier du xv° siècle, le second du xvi* siècle) ne sont que des copies 
du Mediceus. 


XXVIII INTRODUCTION 


qui leur est due, car ce sont eux qui ont fait faire 
au texte ce premier et décisif progrès. 

Pour l’Agamemnon et les ÆEuménides, où nous 
disposons, outre le Mediceus, de quatre manuscrits, 
‘nous n'avons pas le droit, comme nous l'a prouvé 
l’histoire du texte, de refuser le témoignage d'aucun 
d’entre eux : tous peuvent avoir retenu quelque chose 
de la tradition. Notre texte sera donc établi en fonc- 
tion de tous ces manuscrits. Cette méthode fera, 
d’ailleurs, ressortir la supériorité du Mediceus. Là où 
il nous manque — et c'est la plus grande partie de 
l’'Agamemnon — le texte reste plus incertain que 
dans aucune autre partie d’Eschyle. Triclinius est 
alors notre témoin le plus ancien, et ce témoin est 
loin d’être sincère et sûr. 

Nous sommes mieux partagés en ce qui concerne 
les trois pièces étudiées dans les écoles byzantines, 
Prométhée, Les Sept, Les Perses : nous en possédons 
un assez grand nombre de manuscrits. La valeur de 
ces manuscrits n'est pas sensiblement inférieure à 
celle du Mediceus. L'importance exceptionnelle du 
Mediceus vient de ce qu'il est plus ancien queles aütres 
manuscrits et reproduit parfois plus exactement 
l’archétype : il faut donc toujours tenir le plus grand 
compte de ses leçons et, en particulier, de ses leçons 
de première main. Mais, d'autre part, il est certain 
que le Mediceus n’a pas conservé toutes les variantes 
de l’archétype et que, par conséquent, la véritable 
leçon a pu lui échapper plus d’une fois. Dans ces 
conditions, il n’y a pas lieu de distinguer M des 
autres manuscrits, sauf dans les cas où il donne une 
leçon qui ne se trouve nulle part ailleurs. Il y a encore 
moins lieu de désigner individuellement chacun de ces 


INTRODUCTION _ XXIX 


manuscrits. Mettre le lecteur en face de sigles mul- 
tiples, quand il s’agit de manuscrits imparfaitement 
classés, c’est le forcer à chaque instant à résoudre 
un problème, en lui fournissant des données insuffi- 
santes ; lui dire que telle leçon est dans ABCD, tandis 
que EF ont telle autre, n'a de sens que si l’on peut 
en même temps attribuer un coefficient d'autorité 
individuel et constant à chacun de ces manuscrits. 
Or, tel n’est pas le cas. Tout ce que l'éditeur peut 
honnêtement dire au lecteur est ceci : « La tradition 
nous offre ici deux leçons. Ce que nous savons de 
nos manuscrits ne nous permet pas d'affirmer que 
l’une d'elles n'est qu'une conjecture byzantine!. On 
peut donc admettre que toutes deux figuraient dans 
l’archétype du v° siècle. L'une était dans le texte, 
l’autre dans la marge; mais il nous est impossible 
de savoir à l'heure actuelle laquelle avait les honneurs 
du texte, car les éditeurs byzantins se sont déjà 
donné le droit de choisir ; et, fa saurions-nous, nous 
ne pourrions pour cela dires qu'elle était aussi 
la leçon d'Eschyle, puisque les éditeurs de l’époque 
romaine et le premier éditeur alexandrin avaient 
déjà pratiqué la même méthode et fait un choix entre 
les variantes qui leur étaient fournies. Nous choisis- 
sons donc à notre tour, d'après ce que nous savons et 
ce que nous croyons comprendre d'Eschyle. Le lec- 
teur est libre de même de choisir à son gré, si notre 
choix ne le satisfait pas. » 

Voici dès lors comment doit être lu notre | apparat 
critique du Prométhée, des Sept et des Perses. Toute 


111 faut excepter, bien entendu, les conjectures qui nous sont 
données comme telles, et je mets dans ce nombre les leçons de M? 
précédées du mot opt. 


XXX INTRODUCTION 


leçon qui n’est pas suivie d’une indication d'origine 


est une leçon de manuscrit. Si elle s'oppose à une 


conjecture d’éditeur, elle est la leçon de tous les 
manuscrits. Si elle s’oppose à la leçon d’un manuscrit, 
elle est la leçon de tous les autres manuscrits. Ainsi 
( nenépakev Porson : nenépake )) signifie que {ous les 
manuscrits ont nenépake et que Porson a été le premier 
à ajouter pour le mètre un v éphelcystique. De même 
« ônootévo MI : ômepotévo » indique que le Mediceus 


a, seul, de première main la leçon ônmootéve, tandis 


que tous les autres — et le reviseur même du Medi- 
ceus, M? — lisent ônepotévo. De même encore « ote0tar 
M? (cf. schol.) : oteûvro » veut dire que tous les 
manuscrits, y compris le Mediceus, ont ote0vtou, mais 
qu: le reviseur du Mediceus a corrigé ovteûvru en 
oteûtar et que le scholiaste commente le singulier 
oreûtai. — Si les manuscrits se partagent entre deux 
leçons, elles sont mises l’une en face de l’autre, sans 
indication spéciale : « âxf : âxot ». Il importe peu de 
savoir le nom, et encore moins le nombre des manus- 
crits qui ont conservé l’une ou l’autre leçon : les 
leçons ne se choisissent pas à la majorité des manus- 
crits, et rien ne serait plus dangereux ici qu'une 
fausse précision. Il faut cependant établir quelque 
différence entre les divers groupes de manuscrits. 
Quand une leçon ne se trouve que dans Triclinius 
ou dans des manuscrits de son époque, la mention 
en est suivie des mots « Tricl. », ou « recc. » (recen- 
tiores), ou « rec. », s’il ne s’agit que d’un manuscrit. 
L'éditeur veut faire entendre — sans prétendre rien 
affirmer — que la leçon a plus de chances d’être 
une conjecture byzantine qu’une variante de la tradi- 
tion. Enfin l’abréviation « det. » ou « dett. » (dete- 


té 


INTRODUCTION XXXI 


h] 


riores) accompagne une leçon empruntée à un ou 
plusieurs manuscrits sans autorité : ce n'est par 
conséquent qu’une conjecture anonyme du Moyen- 
Age ou de la Renaissance — ce qui ne l'empêche pas 
d’être peut-être aussi la leçon d'Eschylef. 


Ce système, entre autres avantages, 
a celui de dégager plus nettement 
lesfautesanciennes, quinous viennent 
de la tradition, des fautes personnelles de tel ou tel 
seribe byzantin. Si les Perses ne nous avaient été 
conservés que par le Mediceus, il serait absolument 
sans intérêt de noter qu'au v. 65 le texte porte 
menépake, au lieu de nenépaxev, exigé par le mètre ; 
il s'agirait là seulement d’une faute évidente, qui ne 
mérite pas d’être signalée. Mais que tous nos manus- 
crits donnent la même leçon, n’est-ce pas un fait qui 
doit donner à réfléchir ? La faute remonte évidemment 
à notre archétype. J'irai plus loin : elle remonte à 
Eschyle. Eschyle prononçait nenépakeu uèv mais :1l 
avait écrit mentépake uèv, parce qu'il ne redoublait 
jamais une consonne. Aristophane de Byzance a laissé 
passer cette graphie — justement parce qu'il l'inter- 
prétait sans effort — et elle est ainsi parvenue 
jusqu’à nous, comme une preuve frappante de l’au- 
thenticité de notre tradition. Pour qui étudiera 
l’ensemble de nos sources, au lieu de s’en tenir à un 
ou deux manuscrits arbitrairement détachés des autres, 
maint détail de ce genre confirmera cette con- 
clusion. Notre texte a subi des altérations par le fait 
des poètes et des acteurs qui ont remanié les pièces 


Valeur 
de la tradition. 


: Les noms abrégés sont ceux de l’Ald(ine), de Turn(èbe) Rob(or- 
tello), Vett(ori), Est(ienne), Scal(iger), Blomf{ield), Herm(ann), 
Dind(orf) et Wil(amowitz). 


KXXII INTRODUCTION 


d’'Eschyle aux v° et 1v° siècles, par le fait des gram- 
mairiens qui ont multiplié les éditions scolaires de la 
vulgate alexandrine, par le fait des Byzantins qui 
ont, à leur tour, réédité pendant cinq siècles le seul 
exemplaire qui leur fût parvenu d’une de ces éditions; 
et cet exemplaire lui-même ne contenait qu'un texte 
de qualité médiocre, où les fautes ne manquaient pas. 
Et, malgré tout cela, nous ne lisons pas un Eschyle 
corrompu et déformé sans remède : nous possédons 
bien, dans son ensemble, le texte même du poète. 
Notre devoir est de n’y toucher qu'avec prudence et 
respect !. 


4 C’est par respect de la tradition que je me suis imposé comme 
une règle de n’introduire dans les parties lyriques aucune forme qui 
ne fût attestée par un manuscrit. On trouvera ainsi, dans certains 
chœurs, Oahdoons à côté de Oadoous. Il est très probable que 
cette méthode expose à des erreurs : il est certain qu'elle y expose 
moins que toute autre. La langue des chœurs est une langue conven- 
tionnelle ; l'emploi de telle ou telle forme est une question de style, 
et nous ne pouvons juger des raisons pour lesquelles le poète croit 
bon d’accentuer ici la teinte dorienne et de l'atténuer aïilleurs.— 
En revanche, je ne me suis pas cru lié par la façon dont nos 
manuscrits désignent les personnages, puisque ces indications ne 
remontent vraisemblablement pas au poète, La mère de Xerxès est 
appelée Atossa dans tous nos manuscrits ; mais, à en juger par le 
texte lui-même, Eschyle ignore ou affecte d'ignorer ce nom : il faut 
donc suivre les éditeurs qui appellent ce personnage La Reine. 


BIOZ AIZXYAOY 


[4] Aoyéloc 8 tpayukdG yéver uév éotiv *ABnvatoc, Eleu- 
oivioc Tôv Ôfuov, vièc Eüvpopiovoc, Kuveyeipou àôelpés, 
ÊE ednatpuô@v tv poouv. [2] Néoc GE pEato Tôv Tpayo— 
dLGv, ka ToÀd Toùc Tpd ÉXUTOO ÜTEPFÎIPE KAT TE TI}V TLOirjoLv 
kal tv ÔtéBeouv TS oknvfc, Thv TE AauTIpéTNTA TG xo- 
pnyias kal Tv okeurñv Tôv ÜTIoKpuTÔV, TV TE TOO xopob 
ceuvétnta, &G ka "Aprotopévns 

"A & npêôtoc Tôv ‘EAAñvov Tupyéoac fnuata oEuvé 

kal koouñoaG Tpayikèdv Afpov. 

[3] Zuveypévnoev dë Mivôépo, yeyovdc katà Tv up’ ’Oluu- 
Tu. [4] Pevvatov 8ë aûtév paor kal uetacyetv Th ëv 
MapaBävr péyns oùdv T& àôelpS Kuveyeipo, TG TE Èv 
Zalauîvr vauupayiac odv Tô veotét® Tôv de ApOv "Auerviax, 
kai ts ëv MAataraîs nelouayiac. 

[5] Kara dE tv obvBeouv TfG nouoroc Enâot tù à&üpèv 
&ei nA&oua, ôvouatortoriaus Te kai éruBétorc, Etr ÔÈ peta- 
popaîc kai rmâor Toic ôvvauévois Gykov Th ppécerTepiBeîtvor 
Xpouevoc. A te OLaBéoers Tôv ôpauétov où noÂÂds at 
TEpineteiac kal TÂAokG ÉXoUoLv, G Tap& TOÎG VEGTÉPOLG" 
uévov y&p Znâot tù Bépoc TepuriBévar toc Tpoowmtoic, àp- 
xatov var kpivov ToÜTO Td LÉPOG HEYAAOTIPETIÉG TE Ka poi- 
KôV, Tù ÔË TavoÜpyov KOUOTPETIÉG TE kai yvœuoloyikdv 
&AA6TPLOV TG TpayHôlac yobuevoc: Gote ua Td mAsovéberv 
T® Béper Tv TpoobTmov KkouHôeîtar Tapà ’Apiotopévez. 
"Ev uèv yàp tf Ni66n Écoc tpitou pépouc EmikaBnuévn 
T® Täpa Tôv Talôov oùdÈv pBÉyyetar Éykekaluuuévn” 
Ev te toic Ektopoc Aütpoic "Ayuedc ôuoiloc Éykeka- 
Avuuévoc où pBéyystas, rnAïv ëv äpyatc Aya npdc ‘Epufñv 
&uotbata. Aid Ékloyai pèv Trap’ aùT® Th kataokeuf] Ôtapé- 


Vitam ex M edidi ; manifestos errores indicare supersedi ; cett. 
codd. lectiones paucas enotaui || Bios : l'évos || 4 Kuveyelpou : Kuvaryeipou 
(item $ 3}||2 ’AXV © xtA. Ar. Ran 1004 sq.||3 u' corruptum || 
& perouoyeïv : petuoyeiy Opokoyoüoiv || 5 ’Ev uèv yap xtà. : cf. Ar. Ran. 
911 sqq. 


XXXIV BIOZ AIEXYAOY 


pouoar réurTroAlar äv eôpeletev, yvôuar Ôë À] ouunéBeror f| 
&Ao tu Tôv Ôvvauévov ec Ôdkpua &yayeiv où TéVU: TAÎG TE 
yäp dpeor kal Toic uÜBoic npdc ÉknAnËLw TEepatrôn u@Aov 
À TpdG ATÉTNV KÉXPNTAL. 

[6] ’Anfipev ÔE dc “lépova, katà Tiuvàc uèv ünd ABnvatov 
kataonovdaoBels kai noonBels véw dvtr Zopokdeî, kata dE 
Éviouc Ev tTô Eîc Todc ëv Mapalävr teBvnrétac ÉÂeyeio 
MoonBeis Ziuoviôn: Tù yap Aeyetov noÀd Tic nepi Tù ouu- 
naBëc Aentétntos petéyerv BéÂer, 8 to0 Aîoybou, dc Épœuev, 
&ortiv &AA6Ttpuov. [7] Tivèc 8 paorv èv rtf èmÔEtE EL Tôv Edue- 
viôov onopéènv siouyayévta Tèv yopèv Toooûtov ÉkTAñEXL 
Tèv Sfuov, d6 Ta uèv vhTiix EkWOËE, Tù dE Eubpua ëE- 
auBloBfivar. [8] EABdv toivuv sic ZukeAiav ‘lépovoc tTéTe tilv 
Aîtrvav ktibovtoc ènedelEato tàc Attvac otovuéuevos Biov 
&yaBèv Totc ouvoikilouor tv Tél. [9] Koj opéôpa T® 
rupévvo “lépovr kai toc Meloic tuunBeic, mous tpirov 
Étoc dv ynpaidc ÉTEAEUTA ToÜTov Tdv TpéTIOv: GETdG Yap 
xelévnv äpréoac, &G Éykpatis yevéoBar Tic àypac oùk 
Toxvoev, &pinor Kat netpôv adtiv ouvBA&ogov toO Sépua- 
roc, ÉvexBeto SE katà ToO TountoQ poveber aûtév. Xpnotn- 
praoBeis Ôë fiv: « Oùpéviév oe Béloc kataktevet ». [10] 
"AroBavévta ôë MelGor nolute|GG Ev toîc ônuosiouc uvhuaor 
Bépavtes Étiunoav peyalonpen@c, ÉTLYypébavtes oÜTHG- 


AîoyéAov Eüpopiovos *ABnvatov téûs KkebBer 
uvfua katapBluevov Tupobpéporo M£Axc: 

&Akhv à’ edd6kiuov MapaBéviov &ooc &v etrrot 
kai BaBvyourhets Mfôocs Ermotéäuevoc. 


Eîs tù uvfjua Ôë pourôvtes 60016 Ev Tpayoôlaic Av 6 Bloc 
EvhyLév te kai Tà Ôpéuara ürekpivovto. [11] "ABnvator Ôë 
Tocoûtov fyérnoav Aîoyülov, 6 dnpionuoBar uetàa Bévatrov 
adtoO Tèv Bouléuevov Giôdokerv Tà Aîoyblou yopèv Aau- 
Géveuv. | 12] "Elblo Ôë Ern Ey', Ëv of énonce Ôpéäpata 0° ka 
ETi ToUTOLG aTupikà AUHl Tà E* vikac ÔË TG Téva ElAnde 
tpetokalôeka" oùk 8Alyac ÔÈ pet TeAeutiv vikac àTINvÉyKaTO. 


1 Tuuës Ôë.. Ééau6kwO var om. Tricl. || 8 Aïrvas : Aitvalaus (Aitvaïou 
et catalogus in M)||9 ouvôdocwvy :- EAdowv || to dépuatos, ÉveyOeïoa : 
To dépua, À dE évexdeïon || 12 EY' uix sanum || oatupiuù duo Tù €’ : où 
tupuxà x’, Guypl6oha &’ coniecit A. Dieterich. 


BIOZE AIZXYAOT XXXV 


143] Mpôros AloyblocnéBeot yEvvikoTÉpoLc Tv Tpayoôtav 
mÜEnoev, thv Te oknviv Ékéounoev kal Tv div Tôv Beo- 
uévov kaTÉTANËE TA AauTpéTTL, ypapaic kai unyxavatc, 
Bouotc te ka Tépoc, odAniyEiv, eidélouc, "Epivôor, toûc te 
Ünokpurèc yetpior okenéonc kai T® oûpuatr Éoykooac 
uetboot te toîc koBépvoic peteopioac."Expfhouto à’ ôTrokprrf 
npôto uëv KAs&vôpo, Énerta kal Tdv debtepov adt® Tpoo- 
fie Muvviokov Tèv Xalkiôéa Tèv Ô tpitov ÜTrokpurhv 
adrèc ÉEn0pev, dç dE Atkaiapyos 8 Meoofvioc, ZopokAñc. 
M4] Tè &’ &rmAoûv tfs épauatonmotiag el LÉV TL TPÈG Toùc 
pet’ aùtèdv Aoyibouto, pallov àv ékAauBé&vor Kai &Tpayué- 
treutov, Et Ôë npdc Toùc ävotépo, Baupéoete TG Értivoiac 
Tv moumTiv kai TG EÜpÉOEwG TE dE doket TeAe@TEpoc 
Tpay@ôlac Tout ZoporAñs yeyovévar, 8pBôG uèv Ôoke, 
AoyuZéoBo 5’ btinmoAG xalkernétepov iv ni Oéomôt Ppuviyo 
te ka Xowpilo® eic Tooôvûe peyéBouc Tv Tpaywôlav Tpo- 
œyayetv À éni AîoybAo einévra sic tv ZopokAéouc èÀBetv 
rehetétnTto. 


[15] Eruyéypantor T8 tépo adto0 
AîetoO £E ôvoyaov Ppéyua tunes ÉBavov. 

16] Paoiv ômd “lépovos &ElwBévra àvañ dE Toùs Mép- 
cac Ëv ZukeÂia kal Alav eddokmpeîv. 

M7] ‘Ex rfc uouoxfñs Îotopiac. Tabtn kal äprotos eîc 
trpayôlav Aîoybloc kpivetou, 6TL Elodyet Tpéowna peyéÀa 
kai &Eréypea: kai Tivec ôn Tôv TpayHôôv adtTs À pévov 
oîkovouoüvtar BeGv, kaBérTiep ot MpounBeîc: tTà yàäp ôpé- 
para ovuTrAnpoBouv ot TpeoBütator Tôv BEGv, Kai ÉoTtt Ta 
&nd this oknvñs kal Ts épyhotpas Beta Trévtra Tpécora. 

[A8] Täv rmompétov à pév Éott te odtkà kal dinynuatukà 
kal &TrrayyeÂTLKà oÙdE Ôpauatikà kal piunTtiuxé, à dE ÊE àu- 
poîv, & dE uévov ôpauariké aùtTa yap Évepyet ka Àéyer 
êua Ta TpéowTa kal at Tù kÜpoG Éyet. Aux Toto ai Tôv 
ôpauétov Énmiypabal Tpoypébovtar tToO rounto: N166n Ai- 
oxthou"Ourñpou GE ‘IAréGc: puktat yép etouv ai Touñjoeic at. 


43 sqq. ex alia Vifa compilator manifesto excerpsit || Kkedvdpuw : 
cf. IG II 971 c(anno 38/6); Mvuvvioxov: cf. 1bid. b (anno 423/2). Omnia 
turbauit compilator || 46 Daoiv xt. : cf. sch. Ar. Ran. 1021 || 17 Frag- 
mentum (forsan Dionysii Halicarnassensis t09 povoixo®) cum Argu- 
mento Promethei manifesto coniungendum. 


RE 
SET DT es 
NON 

c a 


NOTICE 


La date des Suppliantes est inconnue. Il semble bien 
pourtant qu'elles'soient la plus ancienne des pièces conser- 
vées d'Eschyle. Elles apparaissent en effet comme le seul 
exemplaire qui nous reste d’une forme vite disparue de la 
tragédie, où le véritable protagoniste était le Chœur. Non 
seulement c'est le sort des Danaïdes qui se joue dans les 
Suppliantes, mais c’est leur volonté qui fait le sujet du 
drame et mène l’action. De tous les personnages le Chœur 
est le plus agissant, et le poète n'use même pas sans quelque 
gaucherie des deux acteurs dont il dispose en plus. La 
composition trahit la raideur d’un art primitif : mainte 
tirade notamment s’encadre entre deux formules, l’une 
posant le thème, l'autre, en termes presque identiques, le 
rappelant pour conclure ‘. Le style offre un mélange de 
verdeur naïve et de préciosité sèche, où se révèle un génie 
jeune, qui n’est pas maître encore de toutes ses ressources. 
Un indice extérieur permet enfin de proposer une date qui 
s accorde avec ces données. Un des morceaux les plus 
importants de la pièce, le chant d'actions de grâces des 
Danaïdes (625-709), ne s'explique pleinement, dans sa 
structure générale et dans ses détails les plus significatifs, 
que si l'on admet qu’il a été écrit sous l'impression du 
désastre infligé par Cléomène à Argos vers 493°. Pareille 
impression a dû s’affaiblir vite à Athènes devant le péril 
médique. La composition des Suppliantes doit donc se 
placer entre le désastre argien et la victoire de Marathon, 
entre 493 et 490. Eschyle avait de trente-deux à trente- 
cinq ans. Il n’obtint pas le prix, s’il faut en croire le témoi- 


1 Voyez surtout v. 4o7-h17. 
? Cette date n’est pas absolument certaine ; mais on ne peut la 
placer plus haut que 495 ni plus bas que 491. 


A NOTICE 


gnage ancien qui date sa première victoire de 484 ‘. 

Les Suppliantes commencent par de longs exposés de 
faits *, elles se terminent par un conflit de sentiments et 
d'idées dont doit décider l'avenir * : il est donc à peu près 
certain qu'elles forment la première pièce d’une trilogie. Il 
est probable que la seconde s'appelait Les ÆEgyptiens 
et la troisième Les Danaïdes. Enfin, on est en droit de 
conjecturer que, comme le fait est attesté pour d’autres 
trilogies, celle-ci était suivie d'un drame satyrique, tiré de 
la même légende“, Amymone, dont le titre figure aussi dans 
le catalogue des pièces d'Eschyle. 

La légende dont s’est inspiré Eschyle était une des plus 
célèbres de la Grèce, parce qu'elle était devenue la charte 
mythique des dynasties doriennes *. Elle s'était formée 
d'éléments très divers. Les premiers sont argiens : ce sont 
les récits sacrés (îepot A6you) de l’'Héraion*, auxquels 
étaient venues se joindre des légendes populaires, relatives 
au premier aménagement du pays” et à d'anciennes 
guerres locales *. Quand, au vire et au vie siècles, les 
Grecs entrèrent en contact plus étroit avec l'Égypte, des 
légendes nouvelles naquirent du rapprochement des tradi- 
tions helléniques et des mythes égyptiens. Les récits de 
l'Héraion arrivèrent sans doute en Egypte par les colons 
rhodiens d’Argos; lo fut identifiée à Isis, Epaphos à Apis”, 

‘IG XII 5, 444, ep. 5o. 

2 Suppl. 1-19; 291-346. 

3 Suppl. 1018-1074. 

4 Cf. p. 109. 

5 Cf. Hérod. VI 55. 

6 C'est de l'Héraion qu'est sortie la légende d'lo. Cf. Ed. Meyer, 
Forschungen zur alten Geschichte, I, p. 83 sqq. 

7 En particulier à l'utilisation des eaux. 

8 Entre Argos et les bourgs voisins, comme Lyrkéia. 

° Eschyle se sert, pour désigner Épaphos, du mot opri, qui a 
pu s “employer, comme son synonyme 00x05, en parlant d'un jeune 
‘homme; mais les termes dont usent les Danaïdes, en l'invoquant 
comme une divinité d'outre-mer (42 sq.) et en rapprochant deux fois 
les mots môpris et Boùs (43-45: 313), semblent bien indiquer quil est 
pour elles un dieu à forme de taureau. Eschyle accepterait donc 
l'identification d'Épaphos et d'Apis. 


NOTICE 5 


et bientôt les marins du Delta durent connaître des chan- 
sons épiques sur ces vieux thèmes rajeunis. Mais il fallait 
la volonté réfléchie d'un poète pour grouper ces essais 
épars et leur donner une forme définitive. Ce fut l'œuvre 
du poète inconnu qui créa la Danaïde, épopée de 
5.500 vers‘, qui peut se dater avec quelque vraisemblance 
de la première moitié du vi: siècle. Son poème semble être 
la source où a surtout puisé Eschyle *. 

Ramenée à ses traits essentiels, la légende peut se 
résumer ainsi. — Îo, prétresse d'Héra à Argos, est aimée 
de Zeus. Héra, jalouse, la transforme en vache. Zeus con- 
tinue à l’approcher sous la forme d’un taureau. Héra lance 
alors sur elle un taon qui l’affole et la poursuit, délirante, 
à travers l'Europe et l'Asie, sans trêve qui lui permette 
d'être délivrée de l’enfant conçu du dieu. Après de longues 
erreurs, elle atteint l’ Égypte. Là, Zeus touche son front et 
souffle sur sa face. Son égarement aussitôt cesse, elle 
retrouve sa forme première et donne le jour à un fils, 
Épaphos, le « Toucher » de Zeus. À cet ancêtre, issu du 
roi des dieux, remontent les rois de l'Égypte. — Les 
arrière-petits- fils d'Épaphos, Danaos et Égyptos, entrent 
un jour en conflit. Le premier est père de cinquante filles, 
le second de cinquante fils, et les Égyptiades veulent pour 
femmes les Danaïdes : ils prétendent sans doute s’assurer 
ainsi les droits royaux de Danaos. La guerre éclate’; Danaos 
vaincu s'enfuit avec les Danaïdes sur une galère à 
cinquante rames et se dirige vers Argos. — Les Pélasges, 
qui occupent l’Argolide, acceptent de donner un asile aux 
fugitifs; mais, quand les Égyptiades, lancés à leur pour- 


21G XIV 1292, fr. II, 1. 10 

? IL a, semble-t-il, emprunté aussi quelques détails aux Catalogues 
hésiodiques. 

3 C'est sans doute à cette guerre que se rapportent les deux seuls 
vers qui nous aient été conservés de la Danaïde. Nous les devons à 
Clément d'Alexandrie, Stromates, IV 19 (II, p. 301 Stählin): 

Kai tôt’ &p’ mAlEovro Oo Auvaoto Obyurpec 
Tpoobey Édppeïos motauoù Nelhozo &vaxtoc. 


6 NOTICE 


suite, débarquent à leur tour, Danaos teint de céder : il 
accorde ses filles à leurs cousins. Les noces sont à peine 
célébrées que, dans la même nuit, chaque fille de Danaos, 
sur l’ordre de son père, égorge son jeune mari. Une seule, 
Hypermestre, épargne le sien, Lyncée; c'est d'elle que 
descend la race royale d’Argos, et, de ce jour, les Pélasges 
sont devenus les Danaens. 

Cetamalgame de traditions étrangères les unes aux autres 
manque d'intérêt humain. Les prêtresses de l’Héraion, les 
aventuriers grecs du Delta avaient de tout autres soucis, et 
il ne semble pas que l’auteur de la Danaïde eût introduit dans 
la légende beaucoup plus de vérité ou d'émotion : son 
poème, dans la mesure où nous pouvons en entrevoir les 
grandes lignes”, n'était qu'une histoire de caprice amou- 
reux et de vengeance jalouse chez les dieux, d'ambition, 
de ruse et de meurtre chez les hommes. Quel attrait y a 
donc trouvé Eschyle, pour qu'il en ait fait le sujet d'une 
trilogie? Il suffit, pour répondre à cette question, de 
constater comment il a usé des données de l'épopée. 

Il a d'abord évoqué avec une insistance émue les 
malheurs d’Io. C’est une hérédité douloureuse qui pèse 
sur la race de Danaos et semble la vouer aux catastrophes 
les plus étranges. Mais cette hérédité la place en même 
temps sous la garde de Zeus. Le Ciel est ainsi intéressé 
dans le drame. Les petites-filles d’Io souffriront des maux 
que nul autre n’a connus; mais Zeus un jour les sauvera, 
comme il a guéri et délivré leur aïeule. C’est là un thème 
qui reparaît à chaque instant dans la pièce et en fait un 
long frisson de terreur coupé d'actes de foi ardents. Le 
souvenir d'Io est à la fois matière de confiance et d'an- 
goisse. Zeus jamais n’abandonna les siens; mais Zeus 
aussi, parce qu'il est tout-puissant, se plaît à n'intervenir 
qu'au terme extrême de la souffrance : lelong martyre d'Lo 
est peut-être aussi prophétique que sa délivrance. 


1 Surtout d’après la Bibliothèque d’Apollodore, II 5 sqq. 


NOTICE 7 


D'autre part, l’arrivée des Danaïdes chez les Pélasges 
pose une question de droit. Le secours qu'elles réclament 
des Pélasges, au nom de leur origine argienne, Pélasgos 
doit-il le leur préter? Leur cause est-elle celle du Droit ? 
Et, le fût-elle, un roi doit-il, même pour défendre le Droit, 
exposer son pays? Faire couler le sang des hommes est-il 
le seul moyen d'interroger les dieux et de savoir où se 
cache la justice? Dans l’ensemble de la trilogie, ce n’est là 
qu'une question secondaire ; dans la tragédie qui nous reste, 
c'est celle qu'Eschyle a traitée avec le plus d’ampleur. La 
grande scène entre Pélasgos et le Chœur, qui remplit 
presque toute la première partie de la pièce, a la gravité 
naïve, l'application pieuse d’une peinture de primitif; c'est 
le lent examen de conscience d’un roi scrupuleux en face 
de responsabilités nouvelles. 

Pélasgos se décide enfin à aider Danaos, pour épargner 
une souillure à sa cité. Il n'obéit là qu'à une « contrainte »*, 
celle du rameau suppliant déposé sur l'autel des dieux 
argiens : entre la guerre et le châtiment divin que l’impré- 
cation des suppliants repoussés appellerait irrésistiblement 
sur sa ville, il choisit le moindre mal. Mais il ne résout pas 
le problème qui reste la question essentielle du drame : 
entre les Danaïdes et les Égyptiades, de quel côté est le 
Droit? La réponse d'Eschyle se laisse pourtant deviner et 
par les sentiments qu'il a prêtés aux filles de Danaos dans 
. les Suppliantes et par ce que les témoignages anciens nous 
laissent entrevoir des deux autres pièces de la trilogie. Le 
Droit est d'abord du côté des Danaïdes, car un mariage 
est criminel qui est imposé par la force, sans l'aveu ni de 
l'épousée ni de son père; et le crime est plus grave encore, 
s’il est commis à l'égard d’une parente : il est alors sem- 
blable à l'impure violence de l'oiseau de proie, « qui se 
repaît de chair d'oiseau*». Mais les Danaïdes n'ont pas 
horreur seulement des prétendants brutaux qui veulent les 


{ Suppl. 1478. 
? Suppl. 223-228. 


8 NOTICE 


prendre de force; elles ont horreur du mariage lui-même, 
elles écartent avec dégoût l’idée d'appartenir à des hommes, 
elles refusent de se soumettre à une loi naturelle, elles 
blasphèment l’œuvre de vie. Quand, à la fin de la pièce ”, 
elles renient les dieux de l'Égypte pour rendre hommage 
aux dieux grecs, dont elles deviennent les fidèles, elles 
n'invoquent, après les fleuves nourriciers de l'Argolide, 
qu'une des grandes divinités de l'Olympe, l’austère Arté- 
mis, protectrice de la chasteté; et, comme leurs suivantes, 
qui représentent la sagesse populaire *, leur rappellent 
les noms d'Aphrodite et d'Héra, déesses de l'amour et du 
mariage, elles renouvellent avec une énergie farouche leur 
souhait de ne jamais connaître telle « épreuve »; elles 
somment le Ciel de les délivrer de cette épouvante. Elles 
ont dès lors dépassé leur droit, elles sont entrées à leur 
tour dans la voie de la démesure, elles sont prêtes au 
crime : quand leur père leur en donnera l’ordre, elles com- 
mettront le forfait inexpiable. Elles doivent donc être 
punies. Comment? quel châtiment leur réservait le dénoû- 
ment de la trilogie? Plusieurs indices nous permettent de 
le conjecturer. 

Hypermestre est d’abord l’objet de la colère de Danaos, . 
car elle a trahi les siens, en laissant vivre un vengeur des 
Égyptiades. Mais Aphrodite intervient elle-même en sa 
faveur : Hypermestre a agi par désir d’être mère *, elle a 
obéi à la loi divine qui perpétue la vie. Cette loi, Aphrodite 
la rappelle solennellement aux hommes et se glorifie de la 
faire régner dans la nature entière : « Le Ciel sacré sent le 
désir de pénétrer la Terre, un désir prend la Terre de jouir 
de l’hymen : la pluie, du Ciel époux, descend comme un 
baiser vers la Terre, et la voilà qui enfante aux mortels les 
troupeaux qui vont paissant et le fruit de vie de Déméter, 


{ Suppl. 1018 sqq. 

? Cf. Eur. Hipp. 88 sqq., où un serviteur d’Hippolyte joue le 
même rôle auprès de son maître. 

3 Cf. Prom. 865 maldwy Tuepos. 


NOTICE 9 


cependant que la frondaison printanière s'achève sous la 
rosée d’hymen — et de tout cela la cause première, c'est 
moi ‘ ». Hypermestre verra donc se réaliser son vœu : elle 
deviendra mère, elle fondera une dynastie royale, 
et d'elle descendra Héraclès, le plus grand des héros de 
race dorienne. Quant à ses sœurs, subiront-elles le châti- 
ment sanglant qui leur est infligé dans une des formes les 
plus anciennes de la légende”? Il répugneraïit à la tragédie 
attique; il s’accorderait mal surtout avec le sentiment de 
stricte équité qu'Eschyle s'applique à montrer partout : la 
démesure des Égyptiades a d'avance atténué la responsa- 
bilité des Danaïdes. Le seul dénoûment qui réponde à la 
logique du drame, c'est celui auquel fait allusion Pindare”: 
les filles de Danaos sont données à qui s'offre à les con- 
quérir à la course; les vainqueurs choisiront leurs épouses 
dans l’ordre d'arrivée. Elles subiront donc la loi commune 
à laquelle elles ont voulu se dérober; mais elles ne goûte- 
ront pas les joies réservées à leur sœur, elles ne donneront 
pas le jour à une lignée glorieuse; elles ne connaîtront que des 
unions obscures, stériles peut-être : la nature n’est clémente 
qu à ceux qui se soumettent à elle avec une simplicité docile*. 


! Ces vers nous ont été conservés par Athénée, XIII 600 b : 
"Epä uèv &yvôs oÙpavos Ttpüoat xÜdvaæ, 
Épus dE yatav hauôdver you TUyEtv, 
Ou6pos d’ 4m’ edvdeyros oÙpavod reowv 
Exvoe yatav, à dE tixterau Bpotoïc 
uhhwv te Pooxàc xat Blov Anutptov, 
devôp@tis Gpa d’ Ex voriCovtos yéuou 
TÉheuOS ÉoTu Tüv Ô’ ÉD Tapairioc. 
IL est impossible de ne pas songer en les lisant aux beaux vers 
de Virgile, Géorg. II 325 : 
Tum pater omnipotens fecundis imbribus Aether 
coniugis in gremium laetae descendit et omnis 
magnus alit magno commixtus corpore fetus. 
? Sch. Eur. Héc. 886 :, Lyncée venge ses frères en faisant mettre 
à mort Danaos et ses filles. 
® Pyth. IX 112 sqq. (cf. Pausan. III 12, 2) Il n’est pas impossible 
que ce dénoûment vienne de la Danaïde. 
“Il n'ya pas lieu de parler ici du châtiment des Danaïdes aux 
enfers. La légende du « tonneau des Danaïdes » n’est pas connue 
d'Eschyle. La description de ce supplice vient des sectes orphiques 


10 NOTICE 


Dans les Danaïdes *, comme dans l'Orestie, l'idée qui a 
guidé Eschyle semble donc avoir été celle de la sainteté du 
mariage. « La couche nuptiale où le Destin unit l’homme 
et la femme est sous la sauvegarde d’un droit plus puissant 
qu'un serment” ». C'est le crime des Danaïdes et le juge- 
ment qu'il convient de porter sur lui qui forme le sujet de 
la trilogie. Ici, comme ailleurs, la tragédie attique a, de la 
vieille légende, extrait l'élément humain pour le mettre en 
pleine lumière et dégager les données d’un problème moral. 
Il ne faut pas oublier l’ensemble de la trilogie, quand nous 
lisons la seule des trois pièces qui nous soit parvenue. On 
en comprend mieux alors le ton général. Dans ce drame, 
dont le principal personnage est un chœur de jeunes filles, 
iln’y a pas la moindre suavité ni la moindre grâce. C'est 
que les Danaïdes sont moins des victimes que des révoltées; 
leur langage, en maint passage, est déjà celui de l'66puc, de 
la démesure interdite à tout mortel. La valeur poétique de 
la pièce n'en est pas moindre pour cela. Jamais, au con- 
traire, on n'a traduit avec plus d'émouvante äpreté une 
terreur qui se mêle de dégoût. La seule note claire de cette 
sombre histoire, Eschyle l'avait réservée pour le drame 
satyrique qui suivait la trilogie. On y voyait’ Amymone, 
une des Danaïdes, le jour où la galère de Danaos abordait 
en Argolide, envoyée par son père à la recherche d'une 
source et se heurtant à une bande de satyres insolents. 
Effrayée, elle appelait au secours, et Poseidôn apparais- 
sait. Mais ce sauveur devenait à son tour un poursuivant. 


et peut remonter assez haut (c'était le châtiment des non initiés, 
condamnés, pour avoir mené une vie vaine, à une tâche éternelle- 
ment vaine) ; mais l’idée de le réserver aux Danaïdes est certaine- 
ment de basse époque : le premier texte qui en fasse mention, 
l’Ariochos, n’est pas antérieur au 1r1° siècle. 
‘ Tel semble avoir été le titre de la trilogie, en même temps que 
de la dernière pièce de cette trilogie. 
$ Eum. 217 sq. : 
Eüvh yäp &vôpt xat yuvouxt uopowos 
dprou ‘ati pellwv rtf den ppoupouuévn. 
5 Sch. Hom. À 171 ; Bibl. d’'Apoll. II 14 ; Hygin, fable 169. 


7 "von 


né satyres écoute, Amymone cédait au dieu, 
pour lui plaire, faisait jaillir mille sources d’un 
ant stérile : la paillardise était punie, l'amour 


IKETIAEZ 


XOPOZ 
Zedc pèv "Apiktop niôor Tpoppévos 
otélov Âuétepov vétov &pBEvT” 
&nè Tpootouiov AerntToyauéBov 
NetAou: Aiav Ô AuroUoar 5 
XB6va obyxoptov Zuplx peUyouEv, 
oùtiv' Ep’ dluartt SnunAauoiav 
Whho TéÂeoG yvooBeîoou, 
&AN aûtoyevet puEavooua, 
yäuov Aîyértou ralôov àoeGf t' 10 
êvoraléuevar <Trapävorav >>. 
Aavadc Ôë rathp Kai BobAapyoc 
Kai otTaciapyos T4ÔE TEeocovou@v 
KUÔLOT’ AXÉGQV ÉTÉKPAVEV, 
pebyerv ävéônv ÔLà kOU’ &Arov, 15 
kéAoa à’ “"Apyouc yatav, 68ev Ôn 
yÉVOG uétepov TfG ootpoÏévou 
Bodc £E Enapfc kKGE Eminmvoiac 
AudG edyéupevov TetéAeotat. 
Tiv” &v oÙv xépav £übpova AA ov 20 
Tfoô’ &pikoiueBx odv Totod’ iketôv 
Éyxetptôtouc, 


& hemtobaudôwv Pauw: Xerroua@v M || 7 ônunaxciav Dorat:-otat M || 
9 adroyevet Bamberger :-yévnrov M || puEavopla Herm.: œulaëdvopav 
(in margine yp. pvEdvopav) M || 41 rapdvorav suppleui (àtivorav Weil) || 
15 x xp’ &tov Canter (ex Hes.): dtaxuu. «\éov M. 


5 


14 


IKETIAEZ 


ÉplootéTiToLot KA&OOLOLV ; 
Gv rékic, Ov yf Kai Aeukdv Hop, 
bnatoi te Beoi Kai Bapütiuor 
XB6vror Bhkac kaTÉYOVTEG, 
Kat Zedc Zortip tpiroc, oikopulaë 
Éciov à&vôpôv, SéEaB” ikétnv 
tdv BnAvyevfi otélov aiôoto 
nvebpartt Yépac apoevorAnEf à 
éoudv Ü6protiv Aîyunroyevfi 
Tplv réûa yépon TAÔ Èv àobôeL 
Beîvou, Ebv 8xo Tayuñper 
Tépate névrovô’: ÉvBa dE AxiAouTte 
XEtuovotÜTo, Bpovtf oteporf t 
u6popéporoiv +’ ävéuoic, à&ypiac 
&AdG à&vthoavtes 8Aouvto, 
Tpiv note Aéktpov Gv Bépuic etpyet, 
opetepiE&uevor Tatpad£Aperav 
TAvÔ’, &ekévtrov Énmtbfivou. 


NOv Ô’ érukekhopéva 

Aîov répriv ÜTtep- 

Tévriov tuué&op’ Tvuv T’ &vBovouob- 
cac Tpoyévou Bodc ÊE éruivotac 
Znvèc: Épéyer Enovuula à’ ène- 
kpaiveto uépoiuoc aidv 

edA6yoc, “Ertapov à’ Éyévvaoev 
ôvr’ ÉmtA=EauEva 


vôv ëv Trorovéuoc 


uatpds &pyaias TéTrois Tôv TpÉoBe révov 


Str. 


Ant. 


29 


30 


35 


Lo 


45 


5o 


23 éprooténroiot Dorat : iepo- M || 39 cyetepiéduevor anonymus : -HEvov 
M K rarpadéhgeray Pauw:-plav M || 44 Érixexhopéva Turn. : -ouevat M || 


&& &vôovouoÿcas Porson : 


&5 érumvolas Rob. :-mvolus M || 46 épéer anonymus : Épadiv M. 


&v0ovouovotäs M (qui dein « deleuit) || 


er 


IKETIAEE 15 


uvadapéva yovéov EmôelEo 

mot Tekuñpr' À yarovépororv à- 

eAnté nep ÔvTa paveîtat 55 
yvéoetar dë A6ÿou Tic EV pékeL. 


Eî ôë kupet TiG néÂac otwvoréAov Str. 2. 
Éyyauoc oîktov &lov, 

SoË&oet tic &kobeiv ÔTra TAG 6o 
Tnpeias uhriôoc oiktpAG &A6 you 
kipknAdtou t' änô6vosc, 

&t' àmd YÉpov TpoTÉpov Eipyouéva Ant. 2. 
nevBet uëv oktov ÂBéav, 

EuvriBnot Ô mauSdc uépov, &c 65 
aütopévoc &Aeto Tpdc yetpdc ÉBEv 

Svaué&Topos KÉTOU TUYOV. 


Tèc Kat Eyà puéôupros °|- Str. 3. 
aovioror véHLOoLoLv 

ô&TiTo Tav àTraav 

NeuoBepf) rapetav 70 
ànetpédakpôv Te kapôlav” 

yoeôva d’ ävBeuiGopou, 

Seruaivouoax pilouc, 

râoôe puyAc 

"Acplac ànè yac 75 
et Ti ÉoTt knôepév. 

"ANG, Beot yevétou, kAGet” Ant. 3. 
Ed td Olkarov i06vTEG- 


ñ ka ui TÉÀeov . 


52 yovéwv Herm. : té te vüv M || 54 yarovouoroiy Dind. (yaovoyotor 
à Herm.) : té rt’ ävouota | ot M{|56 Adyou Martin : koyous M || 
59 ofxtoy Schwenck : oïxtov otxrpov M || 60 &xoÿerv Heath : -wv M|| 
62 &nôovos Turn.: énôovñs M || 63 xootépwy Martin: rorau&v +’ M || 
elpyouéva edd.: épy- M || 64 uèv Haecker: véov M || 68 gcadôvpros Heath: 
-duprots M || 77 6sot Pauw: 6eoi oi M. 


16 IKETIAEZ 


dévrec Éxeuv Tap' aloav, 

B6prv à’ Étoluoc otuyoÜvTtec, 80 
TéAout’ àv Évôukor you 

Éort dE käk Tohépou 

TELPOHÉVOLG 

Poudc àpfñs puyéoiv 

POua, œuuévov oébac. 


EX8’ en téAoc Eû navan- Str.é. 
B&c. Audc Tuepoc oùk 86 
edBñpatos ÉTUx En: | 
Tavtê toi pheyéBer 

käv okétTE pelaiva 

Ebv tôya uepéôneoot Auoîc. 

Minter à’ àopalës oùd’ Ent vé- Ant. 4. 
ro, AtdG ei kopupa g1 
kpavBf rnpêyua TÉÀELOV 

ôaulot yàp Tpartidov 

Ô&okroi TE Teivou- 

ouv Trépor katiÔeîv àäppauTtoL. 


’Ilénrer Ô’ ÉAnidov Ste 6. 
&p’ üWenüpyov Travers Ppotobc, 96 
Biav 5’ oùtuv' ÉEonAtler: 

Trâv àrrovov Êauuéviov- 

B&oocov ävo ppévnué roc ne 
adtéBev éEénpaëev Eu- 

nas Éôpavov Ed’ &yvAv. 

"1I8éoBo à’ sic 56prv Ant. 5. 
Ppéterov, olav vedler TuBpv 


80 otuyoüvres Turn. : otuydvres M || 85 télos Schwerdt : Atoç M 
(cf. 86)|| 94 Aus ei xopuyä M. Schmidt: xopupä Aus et M |] 99 xäv &ro- 
vov Wellauer : täv &rotvoy || dauovitov Paley: -viwv M] 100 6äcoov 
Weil. fuevov M || 404 olav Bamberger: oïa M. 


IKETIAEZ 17 


êv’ äudv yéuov TEbaldG 105 
êvortapaBouAoror ppeoiv 

Kai dtévorav parvéAuv 

KÉvTpov Éx@v äpuktov, ”A- 


Tac Ô’ àT4TAV UETAYVOUG. 110 
Toraÿta rébex péÂex Bpeopéva Àéyo Str. 1. 
Auyéa Papéa Oakpuonertfi, 

in in, ihéporouv ÉuTIpETf)" 114 
Dôox yéoic ue TLu8. 116 


‘Méopar pëv "Artiav 

BoOviv- kapBâva à’ adddv 

ed, y@, kovveîs ; 

rolAëkr Ô’ Eurritvo Ebv 

Aaxiôr Auvoorvet 120 

Z1ôovia kaAÜTITPa. 
Osoîc Ô’ Évayéa TÉÀea Tnelouévov kaA®G Ant. 1. 
éniôpou’, ôn6Br Bévatoc En 
to i@, 1 Ovoéykputor Tvéot- 125 
not tTôûe KkOu’ ànébet ; 

“Méopar pv ’Artiav 

BoOvuv: kapBâva Ô’ aÿdav 

ed, y@, kovveîc ; 

ToÂläktr à’ EuTitvo Ebv 130 

Aakiôr Auvogorvet 


Z1ôovix kaÂUTITPA. 


MAäta pèv oôv Avoppabpño Str. 2. 
TE Ôéuoc &Âax oTÉyav Ôopdc 135 


105 re0œws Bothe: +0 dos (primitus -Awç) M || 409 "Atacs à ämärav 
Westphal: &tar (a in litura) à’ érétar M || 441 Xéyw Stanley : éyov M || 
114 éprperñ Porson: éurpérn | Opeouévn méAn M (cf. 111) |] 447 théopou 
Turn. : -wuar M (item 127)|| 1148 &0 y& xovveïs Boissonade : sdaxovvets 
(item 129) || 120 Auvooivet Bücheler: Alvototvft M (item 131)|| 124 ëxñ 
Weil: Ornt M || 425 rvdo Weil: rovot M. 


18 IKETIAEZ 


àxEtuutév up’ ÉneuTe oùv Tvoaîtc, 
OÙdE pÉpHpopaL 
TeÂeuTàG Ô’ Èv ypôvo 
TIAT}p Ô TIXVTOTITAG 
Tpevupeveîc kTioeLEv. 140 
Znépua oeuvêc uéya ua- 
TPdG Edvàc àvôpv, Eh, 
&yauov àdéuatov Ekpuyeîv. 
O£louoa à’ aÿ B£louoav à- Ant. 2. 
yvé u’ ÉmôéTo A1dc képa 145 
Éxovoa oéupv’ ÉvonL &opaléc, 
navTi Ôë oBévet 
Gtoyuots &oxaGo" 
àäduftos &ôuñTta 
pooroc yevéoBo. 150 
Zrépua oeuvêc uÉya ua- 
TPdG EdvAG àvÜpAV, Eh, 
àäyauov &dduatov Ékpuyeîv. 


Ei Ôë ph, uehavBèc Str. 3. 
fALÉKTUTIOV YÉVOG 155 
Tùv y&iov, 


Tdv rnoÂvEevhtatov 
Zfiva Tôv kekunkétov 
tEôueoBa oùv kAkôo1c, 
äptévais BavoIoou, 160 
un Tuxo0oa BeGv "Oluurriov. 
*A Zv, ‘lo0c, té, 
ufvic uéotetp’ Èk BeGv: 
kovv& ©” à&yav yauetäc 
442 Eh edd.: Ë Ë M (item 152){|| 443 &dduarov Bothe:-pavrovM (item 
153) || 447 oûévez Heath: odévouor M || 448 duwwyuoïs doyxalüo’ Herm. : 
Ôtwynoïot à dopañéas M (cf. 146) || 149 &ôuñtos Butler: ddunras M || 


454 dë Turn.: dn M ||464 &yxv Bamberger: &rav M || yaueräs oùpavo- 
vixov Vett.: yaueroupavoverxov M. 


IKETIAES 19 


oùpavévikov' xakeTtoÙ 165 
yap Ëk nvebpatoc Elot XELUOv. 
Kai tôt’ où ôukaiorc Ant. 3. 
Zedc évébetar Aéyousc, 
Tèv TAG Bodc 170 
raid à&tiuéoac, Tèv aù- 
TG TOT’ ÉKTLOEV YOVE, 
vÜv Éyov TraÂivtportov 
dquv ëv Autatoiv 
ÜyéBev À’ eû kAbor kaloüuevoc. 175 
<TA Ziv, ‘lo0c, té, 
ufvic uéotetp” Èk BEGv: 
kovv& Ô’ &yav Yaue Tac 
oùpavévikov: yaleTto0 
yap Ëk nvebpatoc elor yetuôv.> 


AANAOZ 
Matôec, ppovetv ypñ' Ebv ppovoOvrt À’ Ke TE 176 
TOT® yépovrt TÔE vaukAñp® Tratpi: 
kat Tri yépoou vüv npounBiav AabBov 
aiv& puléEar Täu’ Erin SeÂtoupévac. 
‘Op& Kôviv, Gvauov &yyehov otpatoQ 180 
oûpiyyes où ouyôoiv &EovhAdror: 
dxAov Ô’ Ünaontotfipa kat ôopuocéov 
Ae0ooo Ebv {rrmoic kauTrboic T' éxhuaotv. 
Téyx’ &v npdc fus thoôe vhs àpxnyÉ TL 
ênrfpes Etev àyy£Aov Trenuouévo.. 185 
"AV etr' &nhuov ete kal TeBnyuévoc 
ouf Edv 8pyfi tévô" Enépyutar otédov, 
&ueivév ÉoTt Travrdc Elvek’, & képau, 
Téyov npoailerv TV àyoviov Beûv 


169 Évé£eror Porson : évetEetor M || 475 ephymnium iterauit Canter || 
478 ha6wv Wordsworth : Au6etv M || 486e0nyuévos Pearson : tedstuévos M. 


20 


XO. 


AA. 
XO. 
AA. 
X0O. 


AA. 
XO. 
AA. 
XO. 
AA. 
XO. 


IKETIAEZ 


kpetooov Ôë rüpyou Pouéc, äppnkTtov oûkoc. 
"AA 66 Téyiota Pâte kal Aeukootepetc 
tktnpiac, &yéAuat’ Aîôoiou Auéc, 

oeuvôc Éxouoar da yepôv EtovÜpov 
aidota kal yorôv Kai Laypet ETIN 

Eévouc àäuei6eo8’, &c ÉnfAvdac rpéTret, 
rop®c Aéyouoar T&oû’ ävaruékTous puyéc. 
PBoyyf à’ ÉnéoBo npôta pv Td ur Bpao, 
Tù ui) péTarov Ô’ ÈK HETOTIOODPpPÉVOU 

Tro TpooëTmov duUaTos Tap’ hobxou. 

Kai un npéÂeoyzoG unô’ ÉpoAkds ëv A6yo 
yévn' Tè Tfôe képT' EnipBovov yévoc. 
Méuvnoo à’ etkeuv: xpetoc et Eévn puykc: 
Bpaovotoueiv yüp où npérer TOÙG fjooovac. 


Mértep, ppovobvtroc pds ppovovTrac ÉVVÉTIELG" 


puAéEopar dE Téoûe peuvfoBar oébev 
keôvac Épetuéc: Zedc dë yevvhtop iôoL. 
“Iôouto ôfita npevuevoOc à” Suuatoc. 
Ketvou Bélovtoc Eû teleuthoet TA. 

M vuv oyélale, unxavfs à’ ÉotTo kpétoc. 
Oflouu’ äv Hôn ooù néAac Bpévouc ÉxELv. 
°Q Ze, kéTnov dtktipe uh àTowA6TAG. 
Kat Znvèc Tuiv TévÔE vÜv ktkAMNOKETE. 
KaloOuev aùyàäs “HAiou oornpiouc. 
“Ayuév tr’ ’Anéllo, puy&ô’ ànr’ oùpavoO Beôv. 
Eisoc &v afoav thvôe ouyyvoin Bpotoîc. 
Zuyyvoîro ôfita kal Tapaotain Tpéppav. 


Tiv' ov kikAñoko Tôvôe Sauuévov ET ; 


190 


195 


200 


215 


492 ixrnpluc Vett.: ixernplas M || 493 edwvipoy Dorat : ouvovügov M | 
494 yoedvà Rob. : yosudna M || Caxpeï” Geel : rà xpéax M || 198 perwroocw- 


wpovwy Porson : 


uetürw cwppovüy M]|2140-41 transp. Burges || 


242 vw Kiehl: 6pvuw M |] 245 cuyyvoin Lobeck (cuyyrwn Rob.) : eoyvwn M. 


ee 


IKETIAEZ 21 


AA. ‘Op tpilauvav thvôe onuetov Beoû. 

XO. ‘AA eû t' Éneuyev ed te Oeb&oBo yBovi. 

AA. ‘Epyuñs 55 &Aoc totouv “EAñvov vépoic. sa0 
XO. ‘EÂkeubépoic vuv éoBAà knpukevéto. 


AA. FMévrov à’ äväaktov TôvôE kotvoBœouiav 
oé6eo8': Ev &yv® Ô’ Éoudc 6 neletédov 
lLeoBe kipkov Tôv éuontépov p6éBe, 
ExBpôv éuaiuov kai pLatvévTov YÉVOG- 225 
ôpviBoc puis nôG àv Gyvebor payév ; 
nôc à’ äv yauôdv äkovdav AKOVTOG Tépa 
&yvèc yévour’ àv ; oÙdE ur ’v “Atôou Bavov 
pÜyn uataiov aîtias TnpéEas TadE 
käket dikéler TaurAakfual", 6 A6yoc, 30 
Zeds &Aoc Ev kauoDoiv Üotétac êikac. 
Zkoneîte käuel6eoBe TôvÔE tTdv TpérTrov, 
roc àv Üuîv npâyos Eû viKkA TOÛE. 


BAZIAEYZ 
Moôardv SurAov Tévô’ &veAAnvéotolov 
nénAorot BPapBéporor käuTTuKopaoLv 235 
XAtovta rpoopovoOuev ; où yäp ’ApyoÂic 
&oBc yuvaux@v oùd’ à’ “EA&GOS TéTrrœv. 
“Onoc Êë yépav oÙtTE knpÜôkov ÜTro 
&npéEevot te, véopiv fynTôv, uoleîv 
EtAnt &tpéotToc, Toûto Baupaotèv TéeL. 240 
KAdôor ye pv Ên kaT véuouc &pikTépov 
keîvtat rap” Üuîv Tpds BEoîc &yoviouc- 
uévov téô’ “EAAGG xBdv ouvoioetat oTéye. 


224 Weoûe xipxwv Rob. : Téecûor xpéxw M || 230 réumaaxnual" de 
Canter (rér}- Vett.): taxa ëv ua6ws M || 232 rpôrov Stanley : téxov M || 
234 &yekinvôotohov Bothe : &v£Xnva otokov M || 235 xéuruxopaaty 
Bergk (cf. Phot. Lex.) : nai muxvwuaot M || 238 oùre Herm.: oùôè M || 
240 &rpéorws Sophianus : &xpéotws M. 


22 IKETIAEZE 


Kai TäAla né Érrerkéoar Sikarov Âv, 
et ph Tmapôvrtr pBéyyos fiv ë onuaväv. 245 
XO. Etpnracs &äuopti kéouov &peuôf] Aéyov: 
Eyd dE npéc 0e Tétepov ÈG ëtnv Àéyo, 
À Tnpèv iepépabôov, À néÂewc àyôv ; 
BA. Mpèc tar’ &ueiBou Kai ÀËY’ edBapoic épol: 
ro0 ynyevo0c yép Elu” Éyd MalatyBovoc Se 
Tic Melaoyéc, tfoôe yfs àpxnyÉTNs" 
£uo0 Ô’ ävaxtoc EdA6YOG ÉTévUpoOv 
yévoc Melaoyôv thvôe kaprroOtar yBéva: 
kal rnâoav alav AG ÔL’ Gyvèc Épyetat 
Ztpuuév, tù rpds ôbvovtoc fAlou, kpatë’ 255 
ôpiüoupar dE tv te Meppoubôv yBéva, 
Mivôou te tènékeiva, Mlorévov réÂac, 
dpn te Awôovata: ouvréuver à’ 6poc 
ÜypAc Baldoonc: Tôvêe Tàni TédE kpaträ. 
Arf Ôë xopac ‘Artiac néôov Toûe 260 
Téhar KÉkAnTAL poTdG iatpoO yépiv. 
*Aruc yap ÉABov ëk népac Naurraktiac 
tatpéuavrtis Taîc "AnréAlovos yBéva 
ThvÔ’ ÉkkaBaiper kvoôdAov BporopBépov, 
Tà Ôn Tnalaôv afuétov piéopaorwv 265 
xpavBeto” àvfike yata unvioxo’ äyxn, 
SparovBéuov Svouevf Evvoikiav. 
Toëtov &kn Touata kal Authpix 
npéEas auéurroc Aruc ’Apyeiax xBovi 
uvhunv not’ ävtiuroBov nüpet’ Ëv Autatc. 270 
"Exovox à’ ôn Tàn’Euo0 Tekurpra 


248 ispopa6dov Schütz : hepou Pé6dov M1 ofuar À Épuod paédov in 
margine M! || 249 Xéy ed0apohs Turn. : Aéyet’ed0apoetc M || 254 ITekaoyos 


Ganter : mehacyoù M || 254 ôv &yvôs Wordsworth : diéAyos M || 256 tv 


Te Stanley : tvôe M || 265 ©} Turn. : dë M || 266 unviouc’ &yn Martin: 
unveîtor &xn M || 270 ot’ ävriwtoloy Turn. : rovravrivetcdov M || 
274 Éxouoa à’ Heimsoeth: Exoy à &v M! yp. Éxovoav in margine M8. 


XO. 


BA. 


X0. 


BA. 
X0O. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 


IKETIAEE 


yévoc T’ àv ëEebyouo kal AÉYoic TIp60&. 
Makpév ye uèv ôù pfouv où otépyet Télic. 
Bpayxdc topéc 8’ 6 p0806° "Apyetat yévoc 
ÉEevyxoueoBa onépua t’ edtékvou Po6c: 
Kat taût’ &An8f révta rpoopooo A6y®. 
*Aruota uBetol", & Eévou, kAberv épot, 
ôroc Té0’ üuîv éotuw Apyetov yÉvoc” 
ABvorikatc yap pAAloOv EUPEPÉOTEPAL 


_yuvasËiv cote kodauGc ÉVxoplarc 


Kai Netloc àv Bpéwere ToLoUtov puTtév’ 
Küniproc Yapakthp T' ÈV yuvaskelouG TÜTIOLG 
EikÈG TÉTANKTOL TEKTÉVOV TIPdG APOËVOV" 
’Ivôoûc T’ &koba vouéôas inrrobépoorv 
Etvar kauñhotc &otpabiloboac, xB6va 

Tap’ AîBlopiv àotuyertovoupévac* 

kal Tac ävévôpous kpeoBépouc ’Aualévasc, 
ei toboteuyeîc fre, kpt’ àv fkaoa 

ÜuAc. AlôayBels 8° àv TO’ eideinv nAëov, 
ônoG yéveBlov ontépua t’ ’Apyetov Tà oév.. 
KAnôo0yov “Hpas paot Souérov Trot 

"là yevéoBar Tfô’ Ev "Apyeix xBovi; 

"Hv &c péliota, Kai péri ToÂÂn kpateî. 
Mi Kai A6ÿoc ic Zfiva uetyBfivar Bpoté ; 
Käkpurité y’ “Hpac tata Täuraléyuata. 
M&G oûv teleute Paouléov veikn Téôe ; 
Boûv tv yuvaîr’ Elnkev ’Apyeia Beéc. 


OÙkouv neléler Zedc Et’ edkpaipo Bot; 


23 


279 


280 


285 


290 


295 


300 


272 yévos +’ Rob.: yévorr’ M|| Aéyous mpdow Rob.: kéyor rœpocws M || 
280 yuvaEly Turn.: yuvauët à’ M]||284 d&xoûw Rob.: -wy M || ixxo6d- 
uoouw Turn. : -6duoroiv M || 287 xpeoGdpous Wellauer (xpeo6dpous 
à’ Abresch) : xpeo6pdrous à’ M || 289 à’ add. Abresch || 292 + à’ év So- 


phianus : 


xpurté ...maayadtwy M || 300 Er’ Schütz: ër’ M. 


Th (detv M]|296 xäxpurté... téurahkdyuara Herm. 


] 
: XAL 


24 


BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 


BA. 


IKETIAEZ 


Paoiv, rpérovta BouBépo Tabpo SEuac. 
Ti fra npès tTaÿt’ &Aoyos ioyupàx Aus; 
Tôv rnév8" 6p@vra pÜÂAak’ Ènéotnoev Bot. 


Moîov ravéritrnv oîtoBoukélov AËyELs ; 


“Apyov, tèv ‘Epuñis Tratôa yfs katTÉkTavev. 


Ti oûv Éteubev &Alo Ôvonétue Pot; 
BonA&tnv püorTta kiwnThprov. 

Ofotpov kaloDouv adtèv ot Netlou réAac. 
Touyép viv Èk yfs Aaoev pakp® Ôpôue. 
Kai taûr’ EAeËEac névra ouykéAloc pol. 
Kai uv Kä&voBov kèni Méuppiv Tketo. 
Kai Zeb y’ Épéntop xeupt pirder Yévov. 
Tic oôv 6 Aîoc népric EÙyetar Boéc; 
“Errapos &An8&c puolov Énvupoc. 


ABün, péyiotov yfs LuÉpoS=> KkapTouuévn. 


Tiv' ov Er’ &Alov Tfoûe BAaxotnuèdv ÀËYELS ; 
Bfjov ôinoida, ratépa To’ EuoO Tatpéc. 
Tè révoopov vOv ôvoux TotTé por ppäcov. 
Aavaéc, àdeApdc Ô’ ÉOTL TEVTNKOVTÉTIALG. 
Kat tTo08’ ävorye tTolvou” àpBévo À6yo. 
Atyvnroc: eiôdc à’ äudv äpyatov yÉvos 
npéoootc äv &6 ’Apyetov àvthoac oTélov. 


Aokeîte <uÉv> por Tfoûe kouvoveîv yËov6c 


tTäpyatov &AA& nôG TatpBa ÜdpaTa 


305 


310 


315 


325 


302 dfta Vett.: dn M || 306 Etev£ev Turn. : ÉteuËe Ô’ M || 342 qgurûet Scal.: 
gureter M || 343 ris Stanley : t{|| 345 "Endyou Ôë tis mot’ ÉEeyevvfôn ma- 
tpôs; ex. gr. suppl. Bothe || 346 mépos add. Todt || 320 mevrnxovrémous 
Heath : mevrnxootômaus M || 324 to5d’ &vorye Porson : t0Ù Ôavaot Ye || 
322 eidwc ©’ Turn.: à’ eidws à M || 323 ävrnoas M? : ävorhoas M! || 
324 uèy add. Zakas. 


A dti dre RTE 


XO. 


BA. 


XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 


IKETIAEZ 
Aureîv ÉtANTE ; TLS kaTÉOKNWYEV TÜYN ; 
“Avaë, Melaoyôv, ail’ àvBpéTrov kaké- 
Tévou À’ Tôouc &v oùdauoQ TaÏTdv TTEpév: 
émet Ti nÜxer Thvô’ àvéATLoOTOv puyhv 
kéAoeuwv Ëc “Apyoc kfôoc ÉYyEvÈG Tù npiv, 
ÉxBer petartotoDoav edvaiov yé&uov ; 


Ti ps ikvetoBar TôvI àyoviov BEGv, 
Aevkootepeîc Éxouox veopéritouc kA&ôoUG ; 


“Qc uù yévouar Ouœois Aîyôritou yévet. 
Métepa Kat’ EyBpav ; À Td un BE Aéyetc; 
Tic à’ &v pilouc dvoîto TodG KEKTNHÉVOUS ; 
ZB£voc uèv obtoc uetZov aÿEetar Bpotots, 
Kai Svotuyobvtov y’ eduaphs àTrallayf. 
M&c oôv npèc UAG EdoEBS Éd TÉÀo ; 
AîtoGor ui ’kÔGG Trauoiv AîyériTou réiv. 
Bapéa où y’ etrrac, néÂAeuov àäpaoBar véov. 


"AA à Otkn ye Evuuéyxov Ünepotatet. 


Etnep y’ &rr’ &pxfis Tpayuétov koiwvovds fv. 


Aîôo6 où npôuvav rnéÂsocs GÔ’ ÉOTEUUÉVNV. 
Méppika Aebüoowv Téoô’ Eôpac kaTtaokiouc. 


Bapôc ye pévror Znvèdc ‘lkeoiou kétoc. 


MalaiyBovos TÉékoc, kKAGBL pou 
Tpéppovr kapôla, Melaoyôv ävaë 
VÔe ue Tav Îkétiv puy&ôa repiôpouov, 
Aukoôtoktov &G Ôdualwv àu TÉTPaLG 
fAtBéTtoic, v’ à&À- 


25 


330 


335 


340 


345 


Str. 1. 


350 


328 S'tôou mrepdv Turn. : deldous morepoy M || 330 xédoetv Rob.: xé2- 


cetev M{|331 Éxôe Turn. 


: ëxee M || 336 @voiro Turn. : &vorro M || 


338 y Turn. : + M? (supra lineam) om. M! || 344 &pacôat Rob. : ipacûat 


M || 343 xowwvôs Sophianus 
Turn. : rokews DO Ecteupévn M || 345 éppixa Rob. : 


Edpas Vett.: tas déôpx M. 


: xouvos M|344 môdkeos GO’ écreppévnv 
mégpuxa M || tüoû’ 


26 


BA. 


XO. 


BA 


XO. 


BA. 


IKETIAEE 


K@ Tiouvoc pÉpUKkE ppé- 

DCouox Bortfipt uéxBouc. 

‘Op& KkA&ôoror veoëpéTroic kaT&okLov 

véov 8” ôpuov tTôvô’ àyoviov BeGv- 355 
ein 9’ ävatov Tpâyua tToût’ àotoËEëvov, 

und’ £E à&éAntov känpounBñtov réÂer 

veîkoG yévntar Tôv yäp où êeîtar TéALG. 

“Iôouto ôfit’ ävatov puyàv Ant. 1. 
‘Ikeoia Oéis A1dc KAapiou: 360 
où Ô rap’ 8pryévou uéBe yepapà ppovôv: 
TotitpéTaov aiôéupEevos EÙTIOPEÎG" 

tepoôéka BEGv 

Afjuat’ à&T” àävôpès &yvoÿ. 

OÙrtor kéBnoBe Éouétov Epéotior 365 
Euôv' tù korvdv Ô’ et puaivetas TéÀLG, 

Evvf pehéoBo Aadc Ekriovetv &kn 

éyà Ô’ &v où kpaivouu’ ÜTÉdYEOL Tépoc, 

àotoîc dE nâor TvVÈE koLvÉOIAG TÉPL. 


Z6 tot nékic, où ÔE tù éfuuov, Str. 2. 
TpÜTavis EKpiToG dv 371 
kpatUveLc Bœuév, Éotiav yBovéc, | 
uovoWñhporor veüpaoiv oÉBEv, 

uovookfTitpouor Ô’ Ev Bpévoic YpÉoG 

rêv érukpaivers &yos puAdogov. 375 
"Ayo uèv en toîc uoîc TalLykéToLc, 

Üuîv À’ &pryeuv oùk Exo BA&6ns àtep: 

oÙùd’ aù TO’ eÜppov, TéoÔ’ àtiuéadar AuTéG 


359 dr’ &varoy Pauw: fra Tàv ävarov M || 361 yepapà ppovüv Weil: 
yepappôvoy M ||362 ebropeïs C. G. Haupt (cf. schol.): oùv —ep M|| 
363 forsan <dwpar’ &peota Aau6avec> kfuuat’ || 368 xépos Sophianus: 
rapaxpos M||369 &otoïc... tüvde Scal.: &orüv... toïoùe M || 374 Gpo- 
vois Pauw (6povotot Sophianus): xpdvorot M || 376 &yos Rob.: &kyos M. 


: ; 
3 
u. 
k 
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5 
3 
pr 
, 

" 
î 
k 
À 

: 


XO. 


BA. 


XO. 


BA. 


XO. 


BA. 


IKETIAEE 


&äunxavé Ôë kat p66oc up’ Ever ppévac 
Ôpâoat te ui Ôpêoni te Kai TÜxnv ÉAEîÎv. 
Tôv üyéBev okonèdv érLokériet, 

pÜAaka ToluTrévov 

Bpotäv, ot toc néÀac Trpooñuevor 

Ôikac où Tuyxévouotv Évvéuour 

uéver tou Znvdc “Iktaiou kétoc 
êvorrapaB£Aktous TaBévtros otktoic. 


ET vor kpatoOor rnaîôecs Aiyénrou oéBev 
véuo TéÂEoG péokovtEG ÉVYÜTATE YÉVOUG 
etvou, tis &v toto’ &vriobfivar BéAot; 

det Tor OË PEUVELV Kat véuouG Toùc otkoBev 
&G oùk Éxouor kÜpoc oùdEv api co0. 


M ti not’ oûv yevoiuav Ünoyeiproc 
képteotiv &poËvov ÜTiaotpov Ô£ Tor 

ufñxap épibouar yéuou Sboppovoc 

puyäv: Ebuupayov à’ Eléuevos ôikav 

kpîve oébac Tù nodc BEGv. 

Oùk eükpitov td kpîua: ui u’ aipoQ kpithv” 
etnov Ôë kai Tpiv, oùk veu Ôfuou TAôE 
nmpéEauu’ àv, oùdÉTEP kpatrÔV' kal UATIOTE 
trim À£G, et Tob tu kal Toîov TÜyoL 
Q’EnnAvôas tiuôv &néleoac TéAuw ». 


2 


"Aupotépoic éuaiuov Téd’ ÉTOokoTnEt 
Zedc ÉtepoppeTthc, vépov EkéTOG 
&Ôuka Èv kakoîc, 6ora Ôd’ ÉvvOpoOLG" 
ti tTôvÈ’ ÊE Toov ferouévav ueta- 
yeis td Otkarov ÉpEat ; 


Az voi PaBeiac ppovtiôos owtnpiou, 


27 


380 


Ant. 2. 


385 


390 


Str. 3. 


395 


hoo 


Ant. 3. 


Los 


386 dvorapabéhxtous Burges : & duvorapabékurois M || 389 ris Vett.: 


tis à M|1395 œvyév Heath: guyai M || 400 rt xai Zakas 


t0xot Porson: tux6% M || 402 äuyporépois Schütz: -répous M. 


æ— 


: te xai un M|| 


28 IKETIAEE 


Stknv kolvuBnTtfpoc, Èc BuBèv poleîv 
ÔEdopkdG duua unô àäyav dvœuévov, 
no ävatra TaÜTA TpÔTE pÈv TéÂEL, 
adtotot 8” uîv Ektekeuthoer kalGc, 
Kai phTte ôfipis fuolov Épéyetar 

uhT’ Év BeGv Édparouv &Ô' iôpuuévac 
Ekdévtec ÊUAG Tèv TavoArBpov Beév 
Papdv Ebvoikov BnoéueoB" &A&otopa, 

86 oùô’ Ev “Audou tdv Bavévt’ ElevBepot. 
M&v où ôoket Ôeîv ppovtioc owtnpiov ; 


XO. pévrioov kal yevoO Travôikoc 
edoeBns npéËevoc: 
Tav puyéôa ui TpoëGc, 
Tav ÉkaBev ÉkBolaîc 
OvoBéoic ôpuévav: 
und’ tôns up’ ÈE Éèp@v roluBEov 
puoraoBeîoav, & 
nâv kpätoG Éxœov yBovéc: 
yv&BL à’ 66piv àvépov 
Kai pÜAaEar kéTov. 


M re TAQG Tav ikétiv etordeîv 

àrrd Bpetéov Pix êlkac àyouévav 
innaddv auTÜkov 

Trovuitov TéTmAov T'AS EUGv. 
”IoBr yép, Tarot TéêE Kai Sépouc, 
ônétep’ àv ktionc, uéver “Apet tivetv 
épotav BEpuv. 

Téde ppéoar Gikaux A16Bev kp&tn. 


Lio 


k15 


Str. 1. 


Lk20 


Ant. 1. 


Lh25 


Str. 2. 
430 


Ant. 2. 
435 


409 Gvwuévoy Saluinius: wvwpuévwy M || 416 ds Est. : &ç M |] 417 doxet 
dev Turn.: doxetv Ôet || 422 ôpuévav Pauw : ôpouévav (w supra po 
scripto) M || 434 irradoy Bamberger : irrnôov M||432 roavuituv 


Turn. ;:-uftwv M || 435 "Aper rivetv Seidler: Ôperxtetvetv M. 


BA. 


XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 


IKETIAEZ 


Kat Sn néppaduar deOpo à’ ÉEokéAAeTOL, 
ñ totouwv À toîc néÂeuov atpeoBar Éyav 
nêo’ Éot’ &véykn, kai yEyéUPhOTaL ok&poc 
otpéBAaror vautikatorv dG TIPOONYUÉVOV" 
àveu Ôë AT oùdauo0 kaTaITPOP . 

Kai xpnuétov uèv Èk Sépov TropBouuévov, 
&rns ye peilo, ka peteuTAfoar yéuov, 
yévout’ àv &Ala ktnoiou Atdc xäpiv' 

kal y\Âôoox toËeboaox ui Tà kaipua, 
&Ayeuvà BuuoO képta kivnThpLar, 

yévouto uÜBou 10806 &v Belkthpoc. 
“Onoc à’ éparpov aux U} YEVNOETOA, 

det képta Büeiv kai TEoEîv YpnoThpra 
Beotor roAloîs roAÂ&, rnuovfs àkn, 

À képta veikouc ToOd’ ÉYd Tapoiyoua” 
B£Ao 8” &tôpis AA ov À oopdc kakôv 
etvar yévouto Ô’ eû Tapà yvounv ÉUAv. 
MoAAGv äkouaov tTépuat’ aiôotov Aéyov. 


“Hkovou, Kai Aéyouc &v' où ue pebEetau. 


"Exo otpépouc Lovas te, ouAlaBac TméTAaœv. 


Téy' äv yuvouxôv Talta ouuTpeTr} TéÀoL. 
"Ek t@vôe toivuv, Toi, unxavi kan. 
AËEov tiv’ addnv thvôe ynpuBeto” Éon. 

Ei ph tu miotèv T@Ô’ Ünoothoes otéÀ® — 
Tioot TEpalvet unxavr ovDouéTtov > 
Néoic rivaër BPpéteax kooufjont tés. 


Aîviwyuatôôes tToËroc: à’ émAGG ppécov. 


7 


kho 


kh5 
446 
448 
k47 
kh9 
k5o 


455 


460 


443 xpnudrwy M? (in marg.): xpAuaoiv M!]| 444 &rns Turn. : ärnv M 
|| weteur Aout scripsi (uereutAñous Droysen): uéy éurañoas M || youov 
Turn. : yopou M || 447 post 448 transp. Stanley || 6shxtiptos Turn.: 
-npiots M || 457 otpogpous Scal.: otpd6ous M || 458 tax’ &v Markscheffel : 
TÜxav M || 459 xakñ Turn.: xaket M || 464 Üroorioers Wellauer : -oet M || 
464 GX àrÀws Abresch: &Aà rc M. 


30 


XO. 
BA. 
X0O. 
BA. 


AA. 


466 paotutpa Dorat: paxotñpa M || 468 xai Turn. : 


} 
: IKETIAEZ 


"Ek TôvÈ" énoc Téyxiot’ &rméyEnxoBar BEGv: 
"Hrkouoa paotiktfipa kapôiac Aéyov. 
Zuvfikac: dupétToonx yäp axpéOTEpov. 
Kai noayf ye Svonélarota Tpéyuata 
kakôv Ôë TAfB06 ToTaudc 86 ÈTMÉpPYETAL" 
àätns à’ äBuooov TÉÀayoc où él’ eürropov 
TÉÔ’ ÉoBEBNKA, koddaUOG Auuhv kakôv. 

ET pèv yap ôuîv un TOd’ EknpéEo ypéoc, 
uiaou” ÉAebac oùy ÜneptroËEebtoruov: 

Et à’ a0B” éuaiuorc Trauolv Aîyénrou oéBev 
otabBelc npè tTetyéov da péyns Eco TéAouc, 
Hô oùyi Tävélopa yiyvetar TLKkpôv, 
&vôpac yuvaikôv obvey’ aiuéEar TméÉôov ; 
Ouoc à’ &véykn Znvds aiôetoBar kéTov 
“lktfipoc: byrotoc yàap Èv Bpotoic p6Boc: 
où uév, rnétep yepasë TÔVÔE TapBévov, 
kA&ôouG ye Tobtous at’ Ëv àykélarc Axbôv 
Pouodc nr’ &Alouc Saruévov Éyxoplov 
Béc, &ç Tôoot tfoë’ àpiEewc TÉkuap 
Tévtec ToÂîta, unô àropppBf) A6yoc 
ëuo0: rat’ äpyfñs yäp puaitrocs AE” 

Kai yap Téyx' &v Tic ofktoc elordetv TAdE 
bGpuv uèv ÉxBhperev &pozvoc otédov, 

Üuîv Ô’ àv en Ôfluos EduEvÉOTEPOG" 

Trois focooiv yäp TAG TL EÙvolas pÉpEL. 
MoAGv té’ fur Éoriv Etouéva, 

aidotov eûpeBévta nmpéEevov AaBeîv. 
"Onéovas ÊÈ ppéotopés T’Éyxæpiov 
Ebureupypov, &c &v Tôv nolocobyov BEëv 


465 


&7o 


475 


L80 


485 


k90 


xat uv M || 


474 oualuors Turn.: -uous M || 484 ye Dorat : te M || 486 eiodety Zakas : 
loudov M || 494 edpedévra : ed péovra M? (sp éovra M) || mpoëevov 
Canter : pos Eévov M. 


BA. 


XO. 


BA. 
XO. 
BA. 
XO. 
BA. 
X0O. 
BA. 
X0O. 
BA: 
XO. 
BA. 


IKETIAEZ 


Bœuodc rpovéouc kai puoËévouc Eôpac 
ebpouev, àopélerx Ô’ À Ôv GotTews 


oteiyovot: uoppfñs à’ oùx éuéoToloc pas 


Netloc yäp oùx éuorov ’lvéye yévos 
Tpéper pÜlaËar ui Bpécoc TÉkn péBov: 
Kai Ôr pilov Ti ÉktTav’ &yvolac ÜTro. 


Zreixour’ &v, ävôpec: £0 yap 6 Eévoc Àëyet: 


fyetoBe Bouodc &orukobc, BeGv Eôpac 
Kat EvuBoloGoiv où noluotouetv xpeov 
vabtnv &yovtac TOvê ÉÈpéoTiov BEGv. 
Toûte pèv eînac kal Tetayuévoc Kio: 
Éyd dE nôc Ôp@ ; To0 Bpécoc vépetc pot ; 
KA&ôouc pèv aûtoQ Aeîne, onueîov Tévou. 
Kai ôn ope Astro yeipt kai A6yoic oéBev. 
Aevpdv kat' &Aooc vOv énuotpépou tés. 
Kai nôc Bé6nAov &Aooc &v foouté ue; 
OÙror nreporôv äpriayais o’ ÉkÔdoopEv. 
"AN ei ôparévrov Svoppévov ExBioov ; 
Edpnuov ein toïnoc edpnuouuévn. 
Oùror ti Badua Svobopetv p6Ba ppevés. 


"Ai à’ ävéktov éort Setu' 2Eatovov. 


ZÙ kal Aéyov sÜppaive Kai Tpéooov ppéva. 


"AAA oùrr Oapèv ypévov ÉPNUÉOEL Tathp" 
Éyd dE Auodc ouyralGv Éyxwpiouc 

Tat®, Tù kouvdv G àV EÜUEVÈG TG, 
Kai oùv GE © Tratépa roîa jp} AËyELv. 


495 


5o5 


5ro 


494 qrhoËévous ex. gr. scripsi : rokocoÿxwv (-xous ante correctionem) 
M (cf. 493)|| 495 Gopdkerx à À Turn. : &opañelas dë M || 504 &otixoûs 
Turn. : &otixrous M || 502 Evu6ooüotv Valckenaer : Evu6dhototv M|| 
908 émiorpépou Rob.: émiotpégw M|545 vpéva Heath : wpevt M|| 
9148 rar® Wecklein: rietw M || 5149 moïa det.: roïa M. 


32 IKETIAEZ 


Mpèc Taôta piuve kai BEeodc Éyxwpiouc 520 


Autaîc TapartroO Tôv 0’ Époc Ever TUyEv’ 
Éyd ÔE Taûta Tropouvôv EAeboouat 
TELBd 8’ Énouto kai TÜyn Tpakthpioc. 


XO. Avaë äväktov, uaképov Str. 1. ; 
uaképtrate kal tTeAéov TeÂet- 525 
étatov kpétoc, DABre Ze, : 
TLB00 te Kai yéver o 
&Aevoov &vôp@v Ü6piv E£û otuyhoac: 
Atuva à’ Éubale rnoppupoerdet 
räav uehavéluy’ ta. 530 
Tè npèc yuvaukôv EmôÈdv Ant. 51. 
TalatpaTov GUÉTEPOV YÉVOG 
puiac Tipoyévou yuvaLkèdG 
véooov EÜppov’ atvov: 
yevo® nolvuvhotop, Éparrtop "lo0c- 535 
Aîat tou yÉvos sdyopeB’ Eva 
yâs &nd TAoÛ àTroukoL. 


Moñardv 8’ Es T{VOG UETÉOTAV Str. 2. 
uatépos àvBovéuouc ÉTOTG, 
Aeuôva Bobyuov, ÉvBev "là 54o 


PDT UP PT LU, 


OLOTP ÉPEUOOUÉVA 
pEUyEL GuapTivooc, 
roÂÂà Bpotrôv ôtauetbouéva 
pOAa, Ôcyfi à’ àvtirropov à 
yatov ëv œaiox ÔLATÉUVOUIX TTOPOV 545 
kuuatiav 6piüet 
tériter 9’ ’Aotdoc Ôt’ atac Ant. 2. 
unAoBétou Ppuyiac SLauTréE; 

527 100% Stanley: medov || yéver c& Schütz: yevécôw M || 535 Éparrop 


anonymus : épérrwp M || 536 dtat Pauw: dlas M || 537 &rouxor Schütz: 
évouxor M || 547 Ô’ ’Acidos Turn. : Bacidos M. 


A NN PUR EE OP TT PTE Ve 


IKETIAEË 33 


nmep@ Ôë TebBpavtoc äotu Muoë&v 

AdGt& T' <&Y> yoaA«, 550 
Kat 1’ 8p&v Kuikov 

MaupÜlov te Ôtopvuuéva, 

TOÙG ToTauodc &Ev4OUG 

Kat BaBérAoutov yBôva, kAzrräv *Appoôi- 

TS ToÂüTrupov atav 555 


trkvettror d’ Éykeypuuéva Béker Str. 3. 
Bourélou nrepéevtoc 

Aîov rnéuBotov &Aooc, 

Aeruôva xLovéBookov 6vT 

énépyxetar Tubpô pévoc | 560 
bôœp te Netlou végotc &Biktov, 

uaivouéva TéVOLG Ti 

uouc dÔbvOLG TE kEvTpoÜX- 

Añtuor Buidc “Hpac- 

Bpotoi à’ ot yAG TéT’ foav Évvouor Ant. 3. 
XAop& ôeluatt Buudv 566 
réAlovt" ôyuv à&ñBn, 

Botèv Écopôvtes Ôvoyepèc 

uetEéuBpotov, ta uÈv Boéc, 

tù Ô’ aÿ yuvauxéc: Tépac Ô’ ÉBauBouv. 57o 
Kat rôte Ôn tic lv 6 BEA- 

Eas rnoAbüTrAayktov &BAtav 

ototpoôévntov °lé ; 


Ar’ aiGvoc kp£ov &Trabotou Str. 4. 


549 Mvuoüv Turn. : pouoüv M}]550 Avôtt Turn. : Aüyié M || r' &y 
yôaha Herm. : te yoaha M || 552 te Heath: te yévn M || 553 tros morauoÿs 
Turn. : tv motauods à  M||554 xherräv Bamberger : xat täs M || 
556 éyxexptuéva Herm.: eio ixvouuévou (x supra x scripto, ov in litura) 
M |1564 re Schütz : ro M||563 xevrpodahñrior Erfurdt : -Añrois M || 
566 Geluarr Rob.: deluaxtt M || 569 ueEou6porov edd. : puëo- M || rà pèv 
Tucker: räv uèv M || 570 rà à’ det.: rtäv à’ M|| 574 vote Est. : toûe M || 
574 à Burges: Zeds M 

6 


34 


AA. 


XO. 


IKETIAEZ 
ue , 575 
Pix à’ àrnuatooBevet 
Kai Beloic Éruirivotauc 
navbetat, Êakpücv à’ à&Tro- 
otéler TévEuuov aidG- 
AaBoOox à’ Épua Atov àevdet A6yo 580 
yeivato Tratô àueuopf, 


Ôv’ aiGvos uakpo8 TrévoAGov: Ant, 4. 
EvBev nâox Po8 yBœv: | 
«Puoiboov yévos TéÛE 

Znvéc éortiw à&An8&s ». 585 
Tic yap &v katérravoev “H- 

pag végouc ÉTtiBobAouc ; 

AudG Toû' Epyov' kal Téd’ &v yévoc Aéyov 

£E ’Enépou kupñoauc. 


Tiv’ äv BeGv Évôtkotépororv Str. 5. 
kekloiluav edA6YOG ÈTT ÉPyois ; Bot 
<adtTds 8> nathp puroupydc adtéyeLp &vaË, 

yÉvOuG TralaLéppov LÉYAG 

TÉKTOV, Td TAV ufxap, oÙpioc Zebc. 

‘Yr' &pxAc à” oÙrivoc Boddov Ant, 5. 
Td UEÎOV KPELOOÔVOV KpATÜVEL 596 
oÙtivoc ävoBev fuévou oÉber k&to: 

T&pEoTL Ô’ Épyov ®G ÉTIOG 

oTteOoat ti Tôv PobALoc péper pphv. 


Oaporîte naîôec, EÙ Tù TOv Éyxoplov: 600 
Sfuou Sédoktar rnavteAfñ Wnbpiouato. 
7Q yoîpe npéoBu, piAtat’ àyy£AAov épel, 


575 forsan <ZZedc xaxv viy Eluoev > || 576 Pix à’ émnuaroodevet 
Headlam : fi ©’ &rnudvrw oûéver M || 584 roëe Porson : tô à M || 
592 abrôs à ex schol. suppl. Heimsoeth || 599 Boÿos Dorat : ôoÿxo; 
M |] 602 &yy£Awvy ex &yyéhwy corr. M. 


CS A AE 


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: 
É 
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3 
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AA. 


X0O. 


IKETIAEZ 


Évuorte Ô’ Muîv, Trot kekÜpOTAL TÉÀoOG ; 
Snuou kpatoUoa yelp Tnéd® TAnBüvetou ; 
*Édoëev ’Apyeioroiv où GtxoppéTtoc, 
AL Got’ àvnbfioat pe ynpar& ppevi- 
Travônuio yap xepot ÜsEtovüpoic 
Éppiëev aiBp Tévôe kparvévtrov A6yov: 
GhuAc uetoukeîv Tfoôe yfis ÉAevBépouc 
käppuoréotouc Ebv t’ àäoukia Bpotäv: 
Kai ht’ évoikov uhT’ ÉnnmAbdGv Tiwvé 
&yeuv: Éav ÔË Tpootibfi Tù kaptepôv, 
Tdv un BonBñouvta TôvôE yauépov 
&tupov eîvar Edv puyff ênunAdto. » 
Torévô’ EneiBe fflouv äud’ fuôv Aéyov 
àvaë, Melaoyôv, ‘lkeciou Znvèc kétov 
uéyav Tpopovôv pÂTIOT’ EloéTuv ypévou 
médiuv TayxÜvor, Eevikdv àotikév 8’ äua 


Aéyov GurmAoGv uiaoua npdc TéÂE©G pavév 


&uñnxavov Béoknux rnnuovfs TéÉÀeLv. 
Totaüt’ äkobov yepoiv "Apyetoc As 
Ekpav’ äveu kAntfpos &G elvar The. 


Anunyépous Ô’ fkouoev ednuBeîc otpopéc 
ôfluos Melaoyôv, Zedc à’ Enékpavev TéAoc. 


"Aye Ôn, Aéboœuev nr” ’Apyeloic 
Edxac &yaBéc, &yaBGv roiwéc: 
Zedc Ô’ Épopebor =évioc Eeviou 
gtépatos Tu ÊT &AnBEtx 
TÉpuov’ AUEUTITOV TPpdG ÉTTAVTE. 


35 


605 


610 


615 


620 


625 


603 Évioxe Ÿ’ Rob. : évoorep M|| xexépwtar Rob.: xexéprwtor M || 


604% xeip môow mAnObverau scripsi (rAnÔverot 


Herm.) : xetporAn- 


Oüerat M || 606 &vn6ñoai ue Tyrwhitt: &v h6noœu M||617 rpopwvov 


Canter: xpéppwv &y M||619 xpos Paley 


: po M||622 Expav' &veu 


xAntñpos Turn.: ÉxAavav ebxAñropos M || 623 edmibets Blomf. : eûmedets 
M |] 625 Aé£wuev Turn. : é£ouev M || 629 &ueurrov Saluinius : éméurtwvM. 
6. 


36 IKETIAEZ 


NOv ôte Kat Beoi | Str. 1. 
Atoyevetc kAbout’ edk- 631 
Toia YÉVEL XEOUOXG" 
uhnote Truplhatov tévôe Melaoyiav 
Tèv äxopov Boav ktioai péxAov *Apn, 636 
Tèv &pétoic Bepi- 
Covta Bpotodc Ev &Adouc” 
over’ &ktioav-uâc, 
Yfipov à’ elppov’ ÉBevro, 64o 
atôo0vtar 8’ ikétac ALdc 


Toluvav tTévô’ àpéyapTov 


OÙÔE ueT' àpoËvav Ant. 1. 
Wfibov Ébevr’ àtriué- 
OùVTEG Épiv yuvak@v, 645 


._Aîov érmôéuevor rpéktop’ ÉTtiokortov 
ôvoroëuntov, ôv tic àv éuoc Éyot 
ën” ôpépov uuat- 650 
vovtTa; Bapdc à’ Epiber 
&lovtar yäp éuatuouc 
Znvèc tktopac &yvoÿ” 
Toryépror kaBapotor Bo- 
uoîc Beodc äpéoovta. 655 


Toryàp ôrrookiov Ek oTouétaov rotä- Str. 2. 
… 68 puérioc edyé: 
uhniote Aouudc àvôp@v 
Tévôe rnéÂuwv kevooaL” | 660 
unô’ Émyæpiouc <66pu> 
Trépaorv aiuationr Tmédov yAG 
6x6 à’ &vBoc AÔpETTTOv 


632 yéver (n supra et scripto) M || 633 ruptpatov Turn. : tupéparovM || . 
634 tdvôe Ilehacyiav Klausen : tàv mekaoylav œôAtw M || 646 xpdxrop” 
ërloxomov Paley : mpdxtopé te oxomôv M || 649 rl Burges : oûric M || 
660 révôe Faehse: r&vde M || 661 Scpv suppleui. 


IKETIAEZ 37 


Eoto, und ’Appoôitac 

edvétop fpotoloiyèc ”A- 

PnS KÉPOELEV ÀOTOV. 665 
Kat yepapotor npzcButoSékor yépou- Ant. 2. 
oat Buuéhar pzyévrov: 

TG TL EÙ véporto 670 
Zfjva péyav oEBévTav, 
Tdv =évLov Ô’ Ênepté toc, 
8c rnol& véuo atoav 8pBot- 
rikteoBar à’ Épépous yAG 
&Alouc EdyéuEl” aiel, 675 
. Aprepuv 8’ ‘Ekétav yuvar- 
kôv A6youc ÉpopebELv. 


Mnôé vis &vôpokuhs AouydG Ène|BÉTO Str. 3. 
révôe réliv Sailov, 680 
äxopov àäkiBaprv Sakpuoyévov “Apn 
Bodv +’ Évônuov £EomAiTov- 
vobuoov Ô’ ÉdudG &Tt” àoTÔv 
lüot kpatdc àTEPTNG, 685 
eduevis à’ 6 Aükeroc Ë- 
ot Téox veolaia. 
KaprioteÀf GE tou Zedc ÉTikpavéTo ‘Ant. 3. 
pépuartr YAv Tavop@* 690 
Tpévoua dE BôT’ &ypois TroÂbyova TeléBot 
td nêâv t’ Ëk Oauuévov Bélorev: 


2 


elpnuov Ô’ éni Pouoic 


667 yépouour Kruse: yeuovrwy M || 674 péyav Ald.: uéya M || 672 Ôrep- 
térws H.L.Ahrens (cf. schol.) : -rarov M{|677 Adxous Sophianus: 
Kôyous M |1680 Gaïlwv Ald. : datéwv M||681 &xopov &xl0aptv Porson 
(ex Plut. Mor. 758 f) : &xopos x{ôapis M || 682 +’ Evônuov Pauw: te 
duov || ÉomAl£wy Stanley : É£w mal£wv M 1689 xaprotehñ Stanley : 
-tehet M || 691 Box’ &ypoïs Tucker : Bodraros M]|693 Odhowv Herm.: 
AdGotey M || 694 sügnuoy Turn. : sûgiuors M. 


38 IKETIAEZ 


uoDoav Beiat’ &oudot, 695 
&yv@v t’ Ëk OTOUÉTOV PEPÉ, 


c8@ phux pulopépuuyé. 


PuAéooot T’àtpeuata Tu | Ste. 4. 
Td Ôfuuov, Td TITÉALW kpatÜvEL, 

TipouaBlc EÜkouwvéunTiS äpyé- 700 
Eévorot tr’ edEvuBédouc, 

nplv ÉEonAtberv “Apn, 

Ôtkac àTEp Tnuétov ôotev. 

Oeoùdc Ô’ ot y@v Éyououv aie Ant. 4. 
Tiouev Éyxoplouc Tnatpharc 705 
Sapvnpépors BouBütoror tuuatc- 

Td YÂp TEKÔVTOV 0ÉBac 

tpitov TÔ’ Èv Beouioic 

Atkaç YÉYPaTtTar EyioToTiuou. 


AA  Eôyac pèv aiv® tTéoûe céppovac, pilou 710 
duetc dE ui TpéonT’ &koboaoat TaTpéc 
&TpoodokhTtoug Tobode Kai véouc A6youc: 
tketadékou yäp Tfod’ &nè okonfis 6p& 
rù rAotov: elonpov y&p' où pe AavBéver 
otoÂpoi te Aaipouc kal TapappÜoELs VEGG, 715 
Kai Tnpôpa TnpéoBev duuaor BAérouo” 666v, 
otaxoc iBuvtfpos Üotétou vec 
&yav kaAGG kAbouoax totouv où pin: 
npénovor à’ à&vôpec vhior pelayyiuoic 
yutoror AeukGôv Èk Tnenhœuétov iôetv, 720 
Kai TäAa moîa râo& 8” ñ ‘rrukoupia 


695 uoüoav Oelat’ Herm. : poDoar Oeai rt’ M]||698 érpeuaïa Butler: 
éruuias (&opañias in margine) M{| 700 xpouals Herm.: mpounbeds (a 
supra n scripto) M||744 Üueïc Ôë un tpéont Turn. : fueïs ÔÈ pitpes 
del M || 717 tôuvrpos Saluinius : ouvoutrpos M || 748 roïouv Herwerden: 
+&o &v (litura inter t&o et &v) M || 720 yulotot Turn.: ySorot M. 


XO. 


AA. 


XO. 


AA. 


XO. 


IKETIAEZ 


elnpentoc: adti à’ nyeudv Ünd xH6éva 
otellaon Aaîpoc TaykpÜTHG ÉPÉDOETAL. 
"AAN Modo xp ka oeomppovLouÉévas 


npès npêyu’ éphouc Tvôe up aueheîv BEGv. 


Eyà 5’ äpoyods Evvôikouc 8’ fo Aabov: 
Tooc yap àv kfpoË, Tic À npéoën uédo:, 
&yetv B£lovtec fuoiov ÉbATITOPEG" 

AA oùdEv ÉotTat TÔVÔE" HU] TPÉONTÉ VLv. 
“Ouoc <8'T> äpeivov, ei Bpadbvoruev Boñ, 
GAKAÎS AaB£oBar Tfoôe pnôau®s ToTte. 
Opoet: xpôvo tou kupi® T’ ÈV ÂuÉpa 
Beodc àtilov tic Pporôv Sboer êtknv. 
Mértep, poboOuou, vec &c kbntepor 
fkovot: ufikoc à’ oùdEv Ev pÉ® ypévou. 
Mepipobôv pu’ Éyer tTépBos Etntouoc 
Tovôpéuou puyâs 8pEeloc Et ti pot” 
Tapolyouar, TATEp, ÔELUATL. 


"Enei teheia pfipoc "Apyelov, TÉkvov, 


Bpoer, uayxoOvtar nepi oéBev, ap’ otÔ’ YO. 


"ÉBGXES Éotr uépyov Aîyénrovu yévoc 
u&xns T’ änmAnotov: Kai Àéyo rnpdc Etô6Ta. 
Aoprirayeic à’ Éyovtes kuavémtiÔac 

vfjac ÉnAevoav &0’ Emuruyet KT 

Toket pelayyiu® odv otpatë. 

Molodc € y’ EÜphoovoiv èv ueonuBpiac 


BéArter Bpayiov’ £ô kateppuvnuévouc. 


Môévnv SE un npédeune, Alocoua, nétep: 


39 


725 


730 


735 
Str. 1. 


7ho 


Ant. 1. 


745 


727 &y Burges: à M || 730 à’ add. Geel || 732 Odpoet Turn. : Oupoeïre M 
11739 réxvoy Schütz: téxva M || 740 ëyw Turn. : éywv M || 743 doprrayets 
Turn. : Sopv- M||744 Eruruyet Turn. : ëmet téxee M || 745 uehayxiuw 


Turn. : pehayeluw M || 746 ueonu6plas Schütz 


: -Gplar M]||747 Odhmer 


edd. : O&Arte: M || Bpaxlov Turn.: Bpayeïoy M || 748 rpdherxe Turn. : 
rpôhire M. 


ho 


AA. 


XO. 


AA. 


XO. 


AA. 


IKETIAEZ 


yuvi uovoBeto’ oùdév: oùk Éveot’ "Apnc. 
OùAéppoves à’ Ekeîvos, GolounTtiôec 
Svoyvois ppeoiv, képakec Gote, Bo- 
uôv &Aéyovtec oùdEv. 

KoGc &v futv Evupépor tar’, & Tékvov, 
et oot te Kai Beotouv ÉxBaipoiato. 

Où pi Tpraivac Téoûe Kai BEGv oé6n 
deloavtec uôv xeîp’ TnécyovTas, TéTep. 
Mepippovec Ô’ äyav àviépo péver 
ueuapyœuévor kuvoBpaoeîc, Beûv 

oÙÔÈV ÉTIQXLOVTEG. 


"AA Éorr un kpeiooovac Aükouc kuv@v 


tva BÜBAoU DE kapndG où kpatet oTéyuv. 


“Qc Kat pataiov &voolov te kvoëdAov 
ôpyàsg ÉxÉVTOV xpù puldooecBar kpétoc. 


Oùtor tayeta vautikoO otTpatoQ otoÀf, 
oùd’ 6puoc, où dE TELOUÉTOV COT pra 

ëc yfv Éveykeîv, oùd’ Ev &ykupouyiauc 
BapooDor vaôv ToLuÉvES Tapautika, 
&\AoG Te kai polévtes &Atuevov yBéva 

ëc vokt’ &rrooteiyovtoc fAlou: pue 
dôtva tiktetv vdE kuBepvftn cop@: 

obto yévoutr’ &v oùd’ àv ÉkBaors oTpato 
ka, Tiplv 6puo vaüv BpaouvBfivar. Zù Gé 
ppôver upèv dc TapboDox ur aueetv BeGv- 


755 


Ant. 2. 


760 


765 


7179 


750 oùAdppoves Valckenaer : douroypoves M || à’ Exetvor H.Voss : ëxaiM 


1753 téxvoy Schütz : téxva M] 760 xpelooovac. Aüxous Herm. 


: TOÙc 


Aüxous xpeloowy (ous supra wv scripto) M || 763 épyàs éxovrwy Dind.: 


Exovtec 6pyäs M||764 tayetaæ... otol Turn. : 
765 oŸ Ôet Bamberger : odôë M || owripta Saluinius 


Taxetot...otoAñt M || 
: cwrnplou M || 770 


tlxteuw Turn. : txret M || 773 lacunam sensit Hartung ; éy Ôë Oäccov 
dedp’ drootpébw roda ex. gr. suppl. Wecklein. 


IKETIAEZ 4x 


npéËEac apoyhv àyyelov À’ où pépyETaL 
né yépovB”", f6Gvta Ô’ EdyAdIOE® ppevi. 


XO. ‘là y@ BoOvr, révôtkov oéBac, Str. 1. 
| Ti neroôueoBa ; rot pÜyœuev "Artiac 
xBovéc, kelouvdv et ti keOB6G Éoti nov; 
Mé£Aac yevoiuav kaTivèc 
vépeoct yertovôv Au6c- 
rùd mâv À’ apavtos AUTETNG 
&tôvès 6 KOVLG àTEp- 
Be nrepoyaov ôlotuav. 


780 


“Aopuxtov à’ oùkéTt’ àv TéÀot kéap Ft ARE re 
kelaivéypoc dE TéÂÂetal pou kapôla. 785 : 
Matpds okortat 8£ p” etlov: olyouar pé6o. 
O£kotur à’ àv popoiuou 

Bpéyou tuyxeîv Ev &pTévauc, 

Tpiv &vôp’ &reuktdv TÛE ypiu- 

pOfjvar xpoi: TpéTrap Bavob- 

oac à’ "Aïôac &v&oaoo. 


79° 


Méev € por yévorr’ &v axiBépoc Bpévoc, Str. 2. 
Tpès Ôv vepôv ÜôpnAX yiyvetar YLOv ; 
ñ AtooùG aiyiAup àrrpéo- 

Ôeuktoc otéppov kpeuàG 

YUTULAG TéTpa, Bad 

TTôuX LaptrupoGok pou, 

Tplv ôaiktropos fix 

kapôlac yéuou kupfoou ; 


= 
Le] 
ot 


Kuolv Ô’ Ene0’ Elopa kämiyopiouc Ant. 2. 


dpvror eîrvov oùk &vaivopar TrÉÀELv 801 


7176 Boëvr mévôtxov Paley : Bouvirt Évdxoy M || 784 dumerhs &idvos &s 
Kirchhoff: durernoos ddows M || 784 &ppixroy Heath: äpuxrov M || 785 
xehutvOypws Pauw: uehavoypws M || 788 £v &prévaus det. : Ëv capydvars 
[1789 rèe xpup0fvar xpot dett. : T&d Explupônv xpotv M || 793 vepüv 
Enger : véon à’ M || ylyvetou edd.: yelverou M, 


Ga IKETIAEES 


Tù yap Baveîv EAevBEpoG- 

TaL PulaLéKTOV KkakGv 

EABETO uôpoc, Tpd kot- 

Tac yaurnAtou Tuyév. 805 
Tiva puyâc àp’ Eti Tépov 

TÉUVO, yéuou Avtfpa; 


“lude 3” oùpévua p£An Str. 3. 
Autavà Beotor Kat <Beaxtc>, 
TÉÂea Ôë nôG rneAdpEv& pot; 810 


Aôoua, péyuua à’ Emme, nétep, 
Bilaruax ui piloic 6pôv 
Oupaorv, ÉvôikoG: oEBt- 


Cou Ô’ tkétac oéBev, yar- 815 
&oye TaykpatÈs Ze0. 
Mévos yäp Aiîyéniriov, 6Bpiv Ant. 3, 


Sbopopov, äpozvoyevéouv 

ueté ue Ôpéuoror êtéuevor, 

puyäôa uétaror TroluBpéoic 820 
Blarx Stünvtrar AxBeîv. 

Zdv Ô’ Enirav Luydv Taläv- 

trou" Ti Ô’ äveu oéBev Bva- 

rotor TÉÀELOV ÉOTL ; 


+TO'ééééé 825 
OÔE UépTITLG 

vé&tioc 

y&ioc 


804 £10étw Pauw: EA0etw E)0ëtw M || 806 tiva quyäs &p’ scripsi: tiv’ 
du” adräc M || 807 Auripa Pauw : xai Avräpua M || 808 fute à’ Bamberger 
(iv£e Rob.) : iü£eu d’ éupdv M|| 809 Geaïs add. Bamberger || 812 yioi 
Lachmann : wukeïs M || 814 Evôlxws Peiper : évôtxouc M || 848 &poevoys- 
véotv correxi: äpoevoyevés M || 825-902 corrupti et mutili || 826 méprris 
Turn. (cf. schol.): mépris M. 


IKETIAEZ 


Tôv TpÈ LÉPTITL KUVOLG 
16? 

cu 

aÿBr kékkaG 

vu 

Svtav Bodv àäupaivo 
ôp& téde ppoiuua TpËav Téva 
Biaiov EuGv- 

ñé Àé 

Baîve puya rpèc àAkév- 
Blooupéppova xAÔG 
Süopopa vai käv ya 


yaidvaë, rpotäooov. 


KHPYZ= 


XO. 


KH. 


835 yaïdvaë Headlam : yär ävaë M || 846 dope: Herm 


Zo0o8e 00008" ënt Ba- 
piw ënwG Troûûv. 

Oëkoÿv oùko0v 

toi tuuot kai oTiypot, 
nolvaiuov pôvLoc 
&TIOKOTIA KPATÉG. 


43 


839 


835 


8ho 


Zo008e, 00008 8Aduevar dAdpev’ ènauiôa. 


10” ävà ToÀUppUTOv 
GAuñEvTaA Tépov 
deoTooio Edv 66pet 
youpodéto te d6per GtoAov. 
Aîuovec &c Ermépiôa 
NOVÈOUTILATÉTILTOL 
keedo Pix ueBéoBar 


Txap ppevi tata, Là 16, 


{& iw Rob.: i& toy M. 


Str. 1. 


845 


850 


. : dopt M || 851 


A1 IKETIAEZ 


Art’ Eôpava, ki Èc Sépu, 
àtiétava niv EdoebGv. 
XO. Minote néluv tôoup' Ant. 1. 
&ApeoiBorov Hôop, 855 
EvBev &eEôuevov 
Cépurov aîux Bpototor B&AAeL. 
KH. “Ayeroc Eyd BaBuyatoc 
BaBpeixs BaBpeiac 
yépov: où à’ Ev vai vai 860 
Bon téyxa | 
BÉ£A£oc àBéÀeoc: 
Bla Bla te noA1G ppo0a 
PBétear BaBupirpokakà rraBGv 
8AdpEvar TaÂdpac. 866 


XO. Aiat œiat- ‘t SR 
at yäp Ôvoraläuwc 8Ao1o 
àt’ &Aipputov &Aooc, 

Kat Zaprinôéviov x&- 
ua rmolbyauppov &AaBelc 870 
&eplaroiv aÜpauc. | 


KH. “luêe Kai Adkade kai k&ler Beoûc: 

Aîyvnitiav ydp Bapuv oùy ÜnepBopf. 

"lude Kat Béa rrukpétep’ ày£œov 

oil,6oc vou’ Exav. 875. 
XO.  Oùot otot, Ant 2. 

Avuaorc ÜTipoyaovA&okeL 

 Tepixaurtà Bpuélerc- 
Ô6 ÉTETE 0’, 6 péyas Net- 


852 E5pava edd. : tôpava M || 854 dou’ Butler: tdo: M || 858sq, praeconis 
iam esse uidentur (cf. 847); yépoy 860 corruptum puto || 860 Ô’ ëv 
Herm. : à M || 867 at Weil : xai M || 870 roAübauuov Emperius : -béuabov 
M|18741 éeplououw Herm. : esdpelauc et M || 876 otoï oioï edd. : of où ot 
où ot M|877-Adoxet (ot supra et) M || 879 érwrà oc Emperius : É£pwräsM. 


KH. 


X0O. 


KH. 


XO. 


KH. 


IKETIAEZ 


oc Ü6ptlovté o' à&Ttotpé- 

Wetev älotov Ü6puv. 

Baiveiv keketo B&piv eic àupiotpopov 
6oov T&xLOTA UNÔÉ TLG oxoAaDÉTO" 
SÀKkT yäp oÙTr TmAékauov oùôdu’ &betTaL. 


Oiot, rétep, 

Bpéteoc &poc ta 

uéÂa d’ àyer 

äpayvos &c Béônv, 

Ovap dvap pÉAa«v. 
*Ortototot: 
ua M p@ l@, Béav 
pobepèv àrétpene, 
à n@, l Ac Ta, Zet. 


Oùror poBoGuar ôxiuovas Todc EvB&ôe- 


où yép pu’ ÉBpepav, oùd’ ÉVhpadav Tpopf. 


Maup& nélac dirrous Epic” 
ExLÔva à GG UE 
Ti Trot’ ÈV 
dakooûyx 
’Ortototot 
ua M& p& M@, Béav 
pobepèv àTrétperte, 
& n&, MAc nat, Ze0. + 
ET ph tic Es vaOv eoiv aivéoac TâGe, 
Âakic XLTÔVOG Épyov oÙ KATOLKTLET. 


880 


Str. 3. 
885 


890 


Ant. 3. 
895 


90e 


903 


882 äuylorpoyoy Porson (ex schol.) : &vtiorpogoy M || 883 Ôcov Rob.: 


ôpov M ||ti Turn. : 


T1 M]||885 Bpéteos &pos üta Abresch (ex schol.): 


Bpotiooa | pooatar M || 886 da à’ Bothe : nada M || 889 6tororoï edd. : 
étorototot M (item 898) || 890 Bouv Oberdick : Boäv M (item 899) || 892 
rà Valckenaer (cf. schol.) : fä M (item go1)|| 894 pou& Rob. (ex 
schol.) : par por M. 


46 


X0O. 
KH. 


XO. 
KH. 


BA. 


KH. 
BA. 
KH. 
BA. 
KH. 
BA. 
KH. 
BA. 
KH. 
BA. 
KH. 
BA. 
KH. 
BA. 


IKETIAEE 


Atolôueo8': &oent’, àvaë, Técyxouev. 
Tlollodc ävarxtac, ratôas AîyüTTou, tTéya 
dWeobe: Bapozît’, oùk Épeît àvapyiav. 

16, mékewc àyor rpépor, éuvauar. 
“EAEeiv Éory’ ÔUAG àroonéoac kéuns, 
ënel oùk &kobet’ dEd tôv EuGv A6yov. 


OStoc, ti roueîc ; Ëk Tolou ppovhuatos 
à&vôpôv Melaoyäôv thvô’ àriuébers xB6va; 
&AN À yuvauxôv ÈG Trédiw ôokeîc uoÂeîv; 
képBavoc &v à’ “EAAnoiv ÉyyAleic àyav: 
kal TA éuaprdv oùdEv dpBoonc ppevi. 


Ti à” furAgkntar TôvI Euol ôikns àtep; 
Zévoc uèv elvar rpôtov oùk ÉniotTaoau. 
M&G à oùyt; tTärolw 68" ebpiokov Éyé ; 
Molorouw eindv npoËévoic éyxapiois ; 
“Epyufñ ueyioto npoËévov paotnpie. 
Osotoiv eindv todc Beodc oùdëv oé6n. 
Todc äupt Netlov Gaituovac osbiopar. 
Où 5” EvB&S” oùdév, &ç Éd oéBev kÂba. 
“Ayo” àv, et Tic Téoûe uù 'EatpñhozTtau. 
KAdoic à&v, el Waboztac, où pé’ ÈS pakpäv. 
"Hkovoa toÿrtoc oùdauôc puéEevov. 

Où yàp EsvoQuar tods BEGv ovAñtopac. 
A£youp’ &v EABdv Trauoiv AîyüriTou tds. 
"AGoukéAntov toût’ EU ppovhuartt. 


908 
905 
906 


904 


909 
910 


915 


920 


929 


904-9140 ita disposuit Wil. || 908 dtwAGue00"* äoert’ ävaë Tucker: dw- 
Roueoôa Enrévaë M || 904 xpouor Stanley : æpouvor M || 940 oùx dxober’ 
6Ed Porson: où xaxoù EEu M || 944 &v à’ Porson: à’ Ov M || 915 &p0wouc 
ppevi Rob. : &pôwox ypevel M|949 poËévous Vett. : mpooëévois M || 
920 rpoËévwy Wil. : mpoëtvur M || 925 où Rob. : oùdè M || 928 Aéyow” 
Heath: Xéyou M. 


IKETIAES L7 


KH AA! 6c äv eiddc ÉVVÉTIO OXPÉOTEPOV — 930 
kal yap TpéTiEL khpuk’ àTrayyÉA EL TopôG 
Ekaota — nôG PA npds Tivos t’ äparpebels 
fjkeuv yuvarkôv aÿTavéwrov otéÀov ; 
Oùtor Sukéber Tata papTÜpov ÜTro 
*Apnc: tù vetkoc à’ oùk Ev äpyüpou Aaëf 935 
EAvoev: &AÀ& ToÂÂ& yLyveTtar Täpoc 
neohuat' &vôpôv kàäTolaktiouot ftou. 
BA. Ti oo Aéyeuw ypù tovou’; Ev xpôvo uaBov 
elozoBe kaètdc yoi EvvéurTopor oÉbev. 
Tabtac à’ Ékoboac pÈv Kat’ elvorav hpevôv 940 
&yous àv, etnep edoeBNG TiBor À6Voc- 
rou&ôe ÊnuéTpartos Èk TéÂEOG pia 
Wfipoc kékpavtar, phTioT’ ÉkÔoOvar fix 
otélov yuvaukôv: T@VÈ ÉphAotar Top®c 
yéuhoc SLauTéE, à pévev àpapétoc. 945 
Toaût’ où rmivaëliv ÉoTw Éyyeypauupéva 
oùd’ Ev nruyxats BL6Aov katecppayiouéva, 
oaxpf à’ &koveic £E EAevBepootépou 
yhéoonc: kouilou à” 66 téyior’ ÈE Suuétav. 
KH. “lou pèv &p’ Aôn TéAeuov atpeoBar véov: 950 
tn dë vikn Kai kp&tn Toîc äpoeoiv. 
BA. ‘AA äpoevéc tou tfoûs yfc oikftopac 
edphoet’ où Trivovtac Èk kpiBôv uéBu. 
Yueîs Ôë nâoac oùdv pilaic réoocv 
Bp&coc AaBoOoar otelyet’ sdepkf) réAuv, 955 
TÜpyov Pabeix unxavf kekAnuévnv. 
Kai ouart’ éoti moÂÂd pèv Tà Of 
dedouétopar à’ oùd’ Eyà oukp@ yepi: 


937 Biou M : Bilwv Plutarchus, Mor. 517 fet 937 |] 939 etoeode xabroc 
xot R.Ellis: eic@ryauros xott M || 941 Àoyos Turn. : Adyous M || 944 rüvd’ 
éphawtar Topos Turn.: Tüvèe grkwtai rop& M || 950 &p° Zakas: téd’ M {| 
atpeoôar Porson: épe:o0e M || 954 las Schütz: gihois M. 


48 IKETIAES 


EvO’ Üuiv Éotiuv edTUkouG vaieiv Ôéuouc | 
noAGv per’ GAlov: et dE mio uellov xépue, 960 
Trépeotuv oîkeîv kai povoppüBuouc ôéuouc. 

Toûtov tà AGota Kai Tà Buunôéotata, 

népeort, AotionoBe: rnpootétncs à’ Éyé 

àoToL TE TIAVTEG, GvrTtep fÔE KpalveTtar 

fipoc: ti TôvVÈE kKUPLOTÉPOUG UÉVELS ; 965 


XO. ‘AN’ àvr’ &yaBäv à&yaBotor PBpuouc, 
Ôte Melaoyäv: 
Téppov ÔË npéppov Ôe0p' uÉTEpOV 
Tatép’ EÜBapof) 
Aavaév, rpévoov Kat Boblapyov: 970 
TOO Yàp Tpotépa UfTLG, ÉTIOU xp} 
duata valeuwv kal TéToG EÜppov” 
TAG TLG Éneurtetv Wéyov &AAoBpéorc 
eÜtukoc: ein ÔÈ Tà AGoTa. 
Zôv t’ edkAela kai äunvit® 975 
Béber Aaôv, ëv th xépa 
Téooeobe, pilar Ôuolôec, obtaoc 
G Ep’ Ékâotn ÔLEkANpooEv 
Aavadc Bepartovtiôa pepvñv. 


AA. °Q natôec ’Apyetorouwv EÙyeoBar ypedv 980 
Oüerv te Asibeuv 8” 6 Beoîc Oluurrioic 


oTnovô&c, ÉTIEL OTfÎpEc où ÔLXOPPpÉTIOG" 
kai pou Tà pÈv TpayBévra Tnpdc Toùc ÉyyEvEÎs | 
ploc, rmkp8c <8'T> fkouoav adTavetioic, 

Epot à’ ônaÿodc Toboÿe kai Gopuocéouc 085 


959 EvO’ duiv Kirchhoff: eb0vuety M |] edrüxous Porson : évruxoüon M 
1 Souous Turn. : douois M || 963 Awrioucôs Canter : -côa M || 966 &ya- 
Botot Porson :-8oïs M || 974 eütuxos Spanheim : sÜruxtos M ]| 976 év rà 
Xxwpa scripsi: év xwput M || 983 énrevsie Heath: éxteveïs M || 984 ë’add. 
A. M. Rogers || aüraveblous Scal. : äraveblous M || 985 époi à’ Stanley: 
éuod ©’ (Euoùc ante correct.) M. $ 


IKETIAES :g 


Étaëav dG Éxomur Tiurov yépac, 

Kat uñT’ &éATITEG Gopikavet u6po Bavov 

A&Bou, xopa à’ àyBo6 aiellov TéAo, 

ToiGvôs tuyxévovtac eùTpuuvf ppevéc 

Xépiv oébeoBar tuurotépav BÉuic. 990 
Kai Tata pëv yp&ypeobe npdc yEypauuévors 
nolotouv &Alotc coppoviouaorv Tatpéc, 

&yv@B” Euuov SG ÉAÉyyEtTar ypévo: 

nâc à’ ëv uetoik® yAGooav eÜtukov péper 

KakMv, TÉ T’ EÎTEÎV EÜTETÉG pÜOAyu& O6. 995 
“Yu&c à” ÉrawvS ui KATALOYÉVELV ÊUÉ, 

Spav Éxobdac THvÔ Éntiotpenttov fSpotoic- 

Tépelv’ népa à’ edpÜAarktos oùdauGc, 

Bfpes ÔE knpaivouor Kat Bpotot, ti uv ; 

ka kvoôa« TtepoÜvtra kat TEdooTibBf}- 1000 
+ Kkaprnôpata otélovta knpüooer Künpic 

kélopa rkolbouoav Boouéverv Ep: + 

kal mapBévov yAôatoiv eûpéphoc Ent 

TAG TG TapeÀBdv Guuatos Belkthprov 

TéEEuu’ Éneuev, iuépou vLKÔUEVOG. 1005 
Mpèc tafta ph néBouev 8v noÂds révoc, 

ToÂdG ÔE rnévroc obvek’ p6Bn dopt, 

und’ atoyoc fuîv, ôovv à’ ÉyBpotcs Euoîs 
TphËœuev. Otknoic Ôë Kat Gun) répar 

Tv uÈv Melaoyéc, tv ÔË kai ré Gudot, 1010 
oîkeîv Aétpov &tepBev: sûnetf) tés. 


987 doprxavet uôpw Porson : dopux’ &vnuépor M || 988 aiei£wv scripsi 
(cf. Pers. 760): deitwy M]||988 lacunam indicauit Paley || 990 Oéus 
Herm.: éuo0 M || 994 yeypaupévois Rob. : -uévous M 1993 ouraov ex 
ouuos corr. M || ékéyxerar Tucker: ékéyxec a M [| 994 süruxov Spanheim: 
eÜruyov M ||4004 forsan xai owuar dxpétovra (Tucker) || 1002 &Gpas 
xeheboua” &v0os &moôpérerv Époy ex. gr. scripserim 114007 oùvex’ fp0o0n 
Heath : o0v éxAnpwôn M. 


5o 


XO. 


IKETIAEZ 


Mévov pÜlaëbar tTéoô’ EmioToAàs Tratpéc, 
rd ooppovetv Tuôox ToO Biou rAéov. 
TàAl edtuyotuev npdc Beëv "Oluurriov- 
Euñs à’ ônépac obvek’ edB&poet, Tétep: 
et y&p tt ui Beoîc BebotAeutar véov, 
Txvoc Tù TpéoBev où ÔLagTPÉLO ppevéc. 


“te päv &otuévarktac 

uékapac BEodG yavéovtec 

Tolobyouc te kal ot xe0Op’ "Epaoivou 
Tepivaiouoiv TalaLév: 

ÜnoSÉEaoBe <> èraôol 

uéloc: alvoc Ôë nôéAuv tTévôe Melaoyôv 
éxéto, und Ett Nellou 

TpoxoùG oébœuev buvoc: 

Totauodc À’ ot ÊLà xépac 

Beheudv nôua y£ovorv 

ToÂüTtekvor, AuTtapoic yEbpaoL yaiac 
Troûe uetAiooovtec oÙac. 

"Eniôot à’ "Apteuuic &yvà 

otéAov oiktilouéva, unô’ ÜT” ävéykac 
yéuos ÉABor KuBepeiac- 

otuyepôv TéAor TO &BAov. 


OEPAFIAINAI 
Künpiôoc <8'>> oùk auedet BEoudc 80’ EÏPpaV: Str. 2 


Sbvatar yap Ads &yxiota oùv “Hpar: 
tietar à’ aioléunTL 


1015 


Str. 1. 


1020 


1025 


Ant. 1. 


1030 


1036 


1049 péxapas Stanley : paxpas M || yavdovtes Herm. : yavéevtes M || 
4024 reptvalovoiy Heath: meptvaiere M || 4022 Ô’ add. Heath || 4024 pé- 


Xos Legrand : uévos M || 4026 xpoxoäs Rob. : 
Mocovtes Pauw: uek- M||4034 oruyepüv Herm. : 


add. Pauw. 


rpôs xoùs M || 1030 puer- 
otüyetov M || 4035 à” 


ta. ne un tè ae à À 


RAS OR CC à dont +4 73 


X0O. 


OE. 
XO. 
OE. 


XO. 


OE. 
XO. 
OE. 


XO. 


IKETIAEZ 


Bed Épyoic éni oeuvoîc. 

Metékouvor Ôë pla patpi Tmäéperoiv 
MéBoc <&> t' oùdEv àrrapvov 
reÀéôer 8éAktope MeiBot- 

Séôotar 8’ ‘Apuovia poîp’ *Appoôltac 
yeôdvpa Tpi6o t' "Epotav. | 


Puykôsooiw à’ Emnvolac kak& T’ &Ayn 


noépouc 8” aiuatéevtac Tpopobouar 


ti not’ eÜnAorav Érpaë av 
TAXUTTÉUTIOLOL ÊLOYUOÎS ; 


“O ri tou péporuév ÉOTLW, Td YÉVOLT’ à” 


A1dG où Tapbatrés ÉOTLU 

uey&Aa pphv àTépatoc: 

ueta TnolGv ÔÈ yéuov &ôe Teheuta 
npotepAv TéÂoL yuvaukGv. 


‘O péyas Zedc ànaléEot 
yäpov Aîyuritoyevfi pot. 

Tè pév &v PéAtatov etn. 

Zù Ôë BéAyoic àv &Belktrov. 
Zù € y’ oùk oToBax td p£Alov. 


Ti ÔÈ péAlo ppéva Aiav 
kaBopâv, Syrv äBuocov ; 
Métpuôv vuv Értoc eÙyou. 
Tiva kaupôv ue ÔdokELs ; 
Ta 8eûv unôëv àyéberv. 


Zedc àvaë, &rootepoi- 
n yéuov Êvoavopa 


5x 


1040 


Ant. 2. 
1045 


1050 


Str. 3, 


1055 


Str. 4. 


4039 ôè wlx Bothe : Ô’ ai gl M || 4040 & add. Wellauer || 4043 
deôvpä tpl6w Klausen : bedüpa (9 supra à scripto) rp6ot M || 1044 œu- 
yédsooiw d’ Burges : guyddes à’ M || Émimvolus Turn. : 


Tap6arôés Askew: mapa6draus M || 1053 Zeds Rob. 


det. : yäuou M. 


-rvolar M || 4049 
: Z60 M || 1054 yapov 


52 IKETIAEZ 


ô&tov, 6onep "là 

rmuovâc About’ Ed 

xetpi Torovia kataoyeBév, 
edpevf Blav ktioac” 


kal kpéTog vÉpOL yuvat- . 1 LEA 


Elv: tù B£AtEpov kakoO ‘1° x070 
kal td ôluotpov aîiv&" k 

kal Ôtka Ôlkac ÊTIE- 

oBau Ebv edyatc Euaîtc, Autnplois 

unxavaîc 8eo0 répor. 


1068 eduevr Piay Valckenaer : sduevet Plat M || 4074 xai ré Rob. : xaite. 


NOTICE 


Les Perses furent représentés au printemps de 472*. 
Eschyle obtint le prix avec les quatre pièces qu'il appor- 
tait au concours : PAinée, Les Perses, Glaucos de Potnies, 
Prométhée. Aucun indice sérieux ne permet de croire 
qu'il existât un lien entre ces différents drames. Les Perses 
nous prouvent du moins que chacun formait un tout se 
suffisant à lui-même. Le Phinée devait mettre en scène le 
roi thrace de ce nom, qui appartient à la légende des Argo- 
nautes, prophète aveugle tourmenté par les Harpyes. Le 
Glaucos de Potnies semble avoir retracé l’histoire d'un roi 
béotien que ses cavales furieuses avaient mis en pièces 
aux jeux funèbres en l'honneur de Pélias. Le Prométhée, 
nommé à la quatrième place dans la didascalie, était, 
presque certainement, un drame satyrique, et il faut sans 
doute l'identifier avec la pièce désignée ailleurs sous le 
titre plus précis de Prométhée allumeur de feu (Flpoun8edc 
Tupkazbc)”. 

Le chorège désigné par l’archonte à Eschyle était Péri- 
clès, alors âgé de moins de vingt ans. Il se peut que cette 
désignation eût été précédée d’un accord entre le poète et 
le jeune Périclès, et que celui-ci prît un intérêt particulier 
au succès d'une pièce qui n'était pas sans portée politique. 


4 Voyez la didascalie p. 61. 

* Pollux (X 64) nous a conservé un vers du Prométhée allumeur de 
feu d'Eschyle (fr. 205), et le mètre de ce vers prouve qu'il est 
emprunté à un drame satyrique.— Quel en était le sujet? Plutarque 
(Moralia, 86 f) cite, sans nom d'auteur, un vers adressé par Promé- 
thée à un satyre qui, voyant « pour la première fois » la flamme, 
voulait l'embrasser, au risque de brûler sa barbe de bouc (fr. 207). 
S'il s’agit là, comme il est vraisemblable, du drame satyrique d'Es- 


chyle, la pièce aurait eu pour sujet la première apparition du feu sur 
la terre. | 


56 NOTICE 


Déjà Phrynichos avait fait représenter un drame sur le 
désastre perse, et il est très probable que ce drame est 
celui pour lequel Thémistocle lui avait servi de chorège, 
en 476". La pièce avait obtenu le premier rang, et Thémis- 
tocle avait consacré une stèle en souvenir de cette victoire. 
On comprend sans peine qu’il ne soit pas resté indifférent 
au succès d'une tragédie sur Salamine. Célébrer le 
triomphe des Grecs, c'était glorifier la clairvoyante poli- 
tique de celui qui avait préparé ce triomphe et compris 
que l'avenir d'Athènes était sur la mer. Phrynichos pour- 
tant, à en juger par le choix de son chœur, composé de 
Phéniciennes — les femmes et les mères de ces marins 
phéniciens que les Athéniens avaient trouvés devant eux à 
Salamine — n'avait guère vu que le côté pathétique du 
sujet. Ses Phéniciennes semblent avoir été moins une tra- 
gédie* qu'une sorte de cantate, dont les romances plaintives 
restèrent populaires pendant tout le v° siècle. Eschyle a 
tenu à marquer nettement lui-même, en commençant sa 
pièce, qu'il reprenait le sujet déjà traité par Phrynichos : 
du premier vers à peine modifié, des Phéniciennes il a fait 
le premier vers, des Perses“. C'était une sorte de salut cour- 
tois, qui rendait hommage à Phrynichos, mais qui, en 
même temps, libérait Eschyle et affirmait le droit du poète 
de refaire ce qu'un autre avait fait. 

_ Rien n'indique déjà mieux les intentions d'Eschyle que 
le choix de son chœur. Le chœur des Perses n’est pas, 
comme celui des Phéniciennes, composé de femmes, qui ne 


{ Cf. Plut. Thém. V 6. 

? La défaite de la flotte perse y était connue dès le prologue 
(cf. n. 4) : on voit mal quelle action la pièce pouvait dès lors com- 
porter. 

5 C£. Ar. Guépes, 219 sq. 

“ Le premier Argument des Perses nous apprend, d'après Glaucos 
de Rhégium, que le prologue des Phéniciennes commençait par les 
mots: Tdd’ Eort Ilepowv Tüv méhat BeGnxotwv, et qu’il était placé dans 
Aa bouche d’un eunuque, qui faisait connaître la défaite de Xerxès, 
en même temps qu'il disposait des sièges pour les ministres du 
Grand Roi. 


NOTICE 57 


sauraient que gémir sur le sort deleurs proches. Il est formé 
des conseillers mêmes du Grand Roi, les Fidèles, qui sont 
capables de mesurer l'importance historique du désastre 
subi par les Barbares. C’est qu’à Athènes cette importance 
apparaissait plus nettement en 472 qu’en 476. Entre ces 
deux dates, Cimon avait achevé victorieusement sa cam- 
pagne en Thrace. En 475, la ville d’'Éion, à l'embouchure 
du Strymon, avait été enlevée aux Perses : les dernières 
places de l'ennemi sur le continent européen étaient ainsi 
tombées les unes après les autres. Au retour de Cimon, le 
peuple lui avait accordé des honneurs que n'avaient eus ni 
Miltiade ni Thémistocle’ : il avait été autorisé à consacrer 
trois Hermès avec des inscriptions rappelant ses victoires. 
Athènes, sans doute, se jugeait cette fois en droit de proclamer 
qu'elle avait définitivement rejeté le Perse en Asie. La vic- 
toire de Salamine semblait encore plus glorieuse qu’au 
premier jour : elle avait rendu au monde grec sa frontière 
naturelle, la mer. 

Cette victoire, les Grecs la devaient d’abord — Thémis- 
tocle l’avait déclaré lui-même*— aux dieux et aux héros. 
Les héros, protecteurs naturels du sol où ils étaient ense- 
velis, avaient combattu avec les vivants pour repousser 
l'envahisseur. Les dieux avaient puni le Barbare d’avoir 
brûlé leurs temples et renversé leurs images*. Mais ils 
l'avaient puni surtout d’avoir, en entreprenant cette expé- 
diîtion, dépassé son droit et transgressé les lois du destin. 
Le destin lui avait abandonné un continent; renverser des 
cités, entrechoquer des escadrons, c'était là le sort que le 
Ciel lui-même avait assigné aux Perses“. Que des empires 
s'élèvent, que d’autres s’écroulent dans les limites de 
l'Asie, le fracas guerrier qui accompagne ces bouleverse- 
ments n’offense pas l'oreille des dieux : c’est le lot des 


£ Cf. Plut. Cimon, vit 4; VIII 2. 
? Hérod. virt 109, 3. 

# CF. Perses, 809 sqq. 

4 Cf. Perses, 102 sqq. 


58 NOTICE 


peuples d'Asie que de conquérir et d'être conquis. Mais 
qu'ils ne songent pas à se frayer des routes nouvelles à 
travers la mer : la mer leur est interdite; c’est la limite du 
domaine que le destin leur abandonne. La franchir, c'est 
tomber dans les pièges d’Até, la déesse d'erreur qui 
aveugle les hommes, c'est aller au devant de la ruine. 
L'idée revient à chaque instant avec une insistance tenace": 
pourquoi Xerxès a-t-il joué le sort de l'empire dans une 
bataille navale? ce sont ses vaisseaux qui ont perdu le 
Barbare, voilà ce que les Fidèles clament obstinément, avec 
désespoir, dès qu'ils ont appris le désastre qu'ils pressen- 
taient® : « Xerxès les a emmenés, hélas! Xerxès les a per- 
dus, hélas! Xerxès a tout follement conduit, hélas! Xerxès 
et ses galiotes marines! » A l'’imprudent Xerxès ils oppo- 
sent même — aux dépens de la vérité historique — son 
sage père, Darios, dont les campagnes ne coûtèrent jamais 
de pertes semblables au pays : « Ah! pourquoi Darios fut- 
il, lui, un roi si clément aux siens, Darios, l’archer, le chef 
aimé de Susiane?...» Mais Xerxès n’a eu foi qu'en sa flotte: 
« Fantassins et marins, tel un grand vol d'oiseaux vêtus 
de sombre azur, les nefs les ont emmenés, hélas! les nefs 
les ont perdus, hélas! les nefs aux abordages de désastre! 
les nefs et les bras des Ioniens! » Et le vieux <ombattant 
de Salamine a noté avec une âpreté sarcastique comment 
s’est vengée la mer grecque. Il s'est complu* à évoquer 
tous ces vassaux du Grand Roi, venus de tous les points 
de l'empire, Mysiens, Bactriens, Égyptiens, partis à la 
tête de bataillons et d'escadrons, ces commandants de dix 
mille, de trente mille cavaliers, marins improvisés, jetés 
soudain à bas de leurs galères et dont les cadavres vont 
maintenant à la dérive, heurtant de leurs fronts vaincus la 
rude falaise de Salamine, soutenus sur ia mer par leurs 


1 Cf. Perses, 109, 548, 906, 950, 1075. 
3 Perses, 550 sqq. 
* Perses, 302 sqq. 


NOTICE 59 


amples vêtements d'Orientaux‘. Ce dernier trait, à la fois 
grotesque et pitoyable, répond sans doute à un souvenir 
que plus d'un combattant avait rapporté de la bataille”; 
mais il traduit surtout l'impression de sotte extravagance 
que donne à un Athénien la présomption d’un Barbare qui 
prétend devenir un marir. 

La pièce tout entière a ainsi, par instants, l'accent d'un 
chant de triomphe. Quand les vieillards perses énumèrent 
en gémissant toutes les places de la Thrace, toutes les îles 
de la mer Égée, naguère conquises par Darios, maintenant 
perdues par Xerxès, la liste douloureuse se transformait en 
glorieux catalogue pour le spectateur athénien*'. Quand le 
Grand Roi vaincu et ses ministres rentrent dans le palais 
de Suse en hurlant de douleur, en déchirant leurs vêtements, 
en s'arrachant la barbe, le public grec éprouvait la joie 
d'interpréter ce deuil comme un aveu : les Perses recon- 
naissaient l'importance du coup qui les avait frappés“. On 
peut même se demander s'il n'y a pas dans cette insistance 
à montrer l'ennemi humilié un certain besoin de se rassu- 
rer soi-même. L'empire de Xerxès n’était pas détruit; les 
Perses songeaient à la revanche. La bataille de l'Eurymédon, 
quelques années plus tard, mettra, seule, fin à ces projets. 
Mais les esprits clairvoyants d'Athènes ont de bonne heure 
dû les prévoir et pousser de toutes leurs forces au déve- 
loppement de la ligue maritime qu'Athènes venait de fon- 
der. La politique de Thémistocle avait sauvé la Grèce. Le 
démontrer clairement, c'était inviter les Athéniens à con- 
server la maîtrise de la mer, qui, seule, pouvait être leur 
sauvegarde ; c'était aussi faire comprendre à tous les Grecs, 
au moment où se formait la confédération de Délos, quelle 


4 Perses, 274 sqq. 

* On le retrouve dans Aristophane, Guépes, 1087 etra à’ eimoueoôx 
Guvvélovtes els tobs Gukdxoué, et il ne semble pas qu’Aristophane l'ait 
emprunté à Eschyle : il devait être de tradition dans les récits de 
la bataille de Salamine. 


® Perses, 852 sqq. 
* Perses, 1038 sqq. 


60 NOTICE 


en était l'importance pour le salut du monde hellénique. 

La pièce est cependant très loin d'êtreuneœuvre de parti. 
Elle n'est même pas une œuvre strictement athénienne. Ce 
n'est pas Athènes seule, c’est la Grèce tout entière qui a 
triomphé du Perse. Les Lacédémoniens ont eu leur part 
de gloire : la victoire de Platée est due à la « lance 
dorienne ‘». L'adversaire lui-même est traité par Eschyle 
sans mépris ni haine. Ses angoisses, sa douleur sont tra- 
duites avec une vérité qui trahit presque de la sympa- 
thie. Ceux qui le représentent sont d’ailleurs des vieillards 
et des sages. Seul, Xerxès fut un jeune fou ; l'empire 
repose sur une tradition de raison et de sens. Les premiers 
fondateurs de l'empire, Médos et son fils, et ceux qui con- 
tinuèrent leur œuvre, Kyros, Darios, furent des souverains 
prudents et aimés des dieux”. La grandeur de l'empire 
atteste la modération de ses rois et la faveur du Ciel. 
Darios a gouverné en « inspiré des dieux ‘». Il n’est plus 
pour Eschyle le roi barbare qui a le premier lancé ses 
armées contre la Grèce et essuyé à Marathon une humi- 
liante défaite ; il est maintenant l'interprète des dieux, qui 
va dire aux Perses la leçon que le désastre comporte. Il 
apparaît, enveloppé de mystérieuse majesté, s’éveille lente- 
ment au contact des vivants, s'informe, comprend et 
explique. Les Perses apprennent de lui le dessein des dieux 
et l'expiation qui les attend encore. Mais bientôt le tombeau 
le rappelle; la voix soudain change de timbre : ce n'est 
plus celle du Grand Roi, c'est celle d’un pauvre mort qui 
retourne aux ténèbres et qui mesure à leur vrai prix ce qui 
fait l'orgueil des vivants : « Et vous, vieillards, adieu! 
Même au milieu des maux accordez à vos âmes la joie que 
chaque jour vous offre : chez les morts, la richesse ne sert 
plus de rien.* » Xerxès peut maintenant paraître et crier 


‘ Perses, 816 sq. 

3 Perses, 767, 772. 
3 Perses, 654 sqq. 
* Perses, 8ho sqq. 


NOTICE 6x 


devant ses ennemis sa honte et son désespoir : le vainqueur 
n'y trouvera plus matière à railler ni à s’enorgueillir. La 
mort a pendant un instant remis toutes choses à leur place: 
richesse, puissance, gloire, qu'est-ce que tout cela pour : 


ceux qui demain ne seront plus que des ombres? 


DIDASCALIE 


"Ent Mévovoc tpayôäv Aîoyüloc évika Prvet, Mépoauc, 
Paaüke Morviet, MpounBet. 


Cf. 1G II 971 a tpaywid@vy | IleprxXñs Xokap : Exopñ | Aioxbhos 
é[èJèaoxe (anno 473/72 : cf. A. Wilhelm, Urkunden dramatischer Auf- 
führungen in Athen, p. 9.)|| Iotvuet om. codd. plerique. 


ITEPYAI 


XOPOZ 
Téde pèv Mepoôv tôv oixopévov 
‘EAA&S’ èc atav TLoTà kaÂEÎTOL, 
kai Tôv &pveôv Kai ToÂvypüoov 
Édpévov pÜÂakec, KaTY npeobetav 
oÙc adrèc àvaë, Zépäns Baokedc 5 
Aaperoyevis 
elAeto ypac ÉpOpEbELv” 
auopt dE voor T8 Baouheio 
Kai molvypüoou otpatiA fjèn 
kaképavtis &yav ôpoolorreîtat 10 
Buudc ÉcoBEv — nâca yàp ioxds 
"Aoratoyevhs SxokE — véov Ô 
&vôpa Babe, koÛTE TG àyyEAoG 
oÙTE TLG INTNEÙG 
&otu Tù Fepoëv &pikveîtat 15 
olte td Zoboov Àd’ "AyBatävov 
ka Tù rnalaidv Kioorov Épkoc 
npolunévtec ÉBav, 4°? uëv éd’ {nmav, 
ot &’ ni vaôv, nebol te B&ënv 
Troépou oTiboc TapÉXOVTEG | 20 
ofoc "Autotpns Àô "Aptappévns 
Kai Meyabérns ñô’ ’Aotéonnc, 


40 époohoreïrar M : ôpoorokeïtou || 16 Ay6ardvwv Brunck (cf. 535, 
or): éx6aréve || 17 Kicotov Blomf. (cf. 119): xloouvov || 21 ‘Aulorpns: 
dpvéorpns ||‘Aptawpévns : &prapépyns || 22 Meyaédrns : uerabdrns seu 
ueyaGdéns ||'Aotdonnçs: éoräns. 


ed 
em 


64 ITEPYAI pur 


rayol Mepoëv, Paouñc Puoléoc CET Er ja 
Ürioyor uey&Aov, coOvtar oTpatiAG | 25 
noAAÎc Épopor, ToEoÏdUavTÉs T 
A9’ irrmob&tor, pobepol uèv ideîv, 
Gervot Ôë uéynv 
uyfs edtAñuove 86En: 
"Apteubépns 8’ inrmioyépuns 
Kat Maoiotpnc, 8 te toEoôduac 30 
éoBAdc ’luatoc, Papavô&kns &’, 
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“AN ouG À’ 6 uéyas kal rmolvBpEupov 
Netloc Éreuev: Zovorokévnc, 
Mnyaotayv Aîyunroyevhc, 35 
6 te ris iepAc MeEupiôoc äpyov 
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Mépôov, O&puBic, A6Yxns àkpovec, 
kat &kovtrotai Muooi: BaBuAdv à’ 
28 edrhAuovr: Ev thmuovt || 34 Dapavôdunc : papevdduns || 32 Zocbdvnc: 
ocwo- seu oovobdvns || 43 Mntpoyabs : putpo- seu puôpo- seu puotpo- 


seypurpa-seupntrpayabns || 4&”Apureës : &pxeës || 49 oteüra M*(cf. schol.): 
gteüvrau || 50 douhoy Scal.: dovherov. 


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veu xalvôv Kai Luydv Bpaber uécov' 
Tinrtet 0’ Eudc naîc, kal Tathp naplotTatat 


69 


180 


185 


190 


TiBnor: xh uÈv TfÔ’ Ènvpyo0to gtoÀf, +. A 


199 


Aapeîoc oîktipov ape: tèv à’ énac 6p@ + 


Zépêns, némAovc fhyvuouv au obuare. 
Kai tTaÿta ei Ôù vurrdc eloudetv éyo | 
éntel S &véornv ko xEpoiv ka lippéou à 
Épavoa nyhc, oÙùv } Bunréke xEPt 

> Boudv npooéothv, àntorpérionc Sxtoouv 

_ BéAouoa B0oût nehavèv &v ) TÉÂN TBE" 
Ôp& dE pebyovt’ aietdv Tpdc Ecyépav 
Poibou: p66 8’ äpBoyyos EoTéBnv, pilor 
pelüotepov ÔE kipkov etoop& Spéuo 
TTEpoic Épopuaivouta kal ynAaîc képa 


200 


205 : 


185 pop Ald. : 4uoue || 194 Evrn Scal. : &v 1% || 195 dracrapdover 


edd. : Stdorapérret || 198 oixtipwv edd. : oixteipwv. 


8 


X0O. 


BA. 


XO. 
BA. 
X0O. 
BA. 
X0O. 
BA. 


TEPEAI 


TÜMovB”: 8 8’ oùdEv Ado y’ À nTNEXG OEuac 

napeîye. Taût’ Éporye detuart’ etoudetv, | 410 
Üuiv à’ &koberv: Ed yàp Tote, Tai EG 

Tpébac pÈv Ed Baupaotrdc àv yévout’ ävhp, 

kakôG GE TnphËac oùy ÜrEbBuvoc réÂe, 

oœBeic Ô’ époloc thoûe koipavet yBovéc. 


Où 0e PouléueoBa, pfitep, oùt’ &yav poBetv Aéyoic 215 
oùte Bapobverv. OEodc GE npootponatîs ikvouuévn, 

et ti plaOpov Elôec, aîtoO TôvÈ &rrotponiv Teleîv, 

Tà à’ &y&B” EkteÀf) yevéoBar oo te Kai Tékvoic oéBev 
Kai rméÂer piloic te nâor. Aebtepov Ôë xp xoùc 

y TE kai pBuroîc XÉaoBaL Trpeuuev@c À’ aito0 TédE 220 
odv Tréotv Aapeîov, GvrTiep ps iôetv kart’ edppévnv, 
ÉoBA& ooù TÉUTIEL TÉKVO TE YfS ÉvepBev ëc péoc, 
räurialuwv ÔÈ TÔvVÈE yaia kétToya uaupoÜoBar okéte. 
Taûta Buyépavric dv ao rpeupevG Tapfveoa: 

ed ÔÈ navtayfi teheîv oo TÔvVÔE Kkpivouev TépL. DE 


AA pv elvouc y’ 6 npôtoc TÔVÈ ÉvurTviov kpuths 
Tout Kai ôéporc Éupotor Tv’ Ékbpooac péTiv" 
ëktehoîto Ôù Ta ypnoté Tata à” d6 Ébleoat 

névra Bhoouev Beoîtor toîc T’ ÉvepBe yfc piloic, 
eût’ àv eic otkouc uélouev. Keîva 8’ EkuaBetv BéAa, A 
& pilou, Tmoû Tac ’ABñvas paoiv iôpOoBar yBovéc. 
The npèdc ôvouais àävaxtocs “HAlou pBivaouétov. 
"AXX& pv Tueup’ Eudc naîc Thvôe Bnpâoat réduwv; 

Mâox yäp yévour’ àv ‘EAàc Paouéoc Ürékooc. 
QE ri népeotiwv aûtois àvôponAñNBELX oTpatod ; 235 
Kai otpatds touoOtoc, ÉpEac ro ôn Miôouc kakd. 
Kai ti pd Tobtorouwv &Ao ; mAoûtoc ÉEapkis Sépoisc ; 


240 siordetv: Éot’ iôetv || 218 rà d’ &ya®" recc. : tà d’ &ya0ù ©’ (uel y’) 
seu téyabà à’ || 232 dvopaïs : duos recc. || 236 xai: vai. 


HEPEAI : | 71 
RUN 


XO. ’Apyüpou ny me = abroic on, Bnoaupès xBovéc. 

BA. FMétepa yàp toEouAkdc aiyui Là yepoîv aûToiGTpÉTEL; 

XO. Oùdauôc Éyyn otadata kal PEPÉROTLÈES oùyai. 240 

BA. Tic Ôë rnomuévop Éneotr kämLdEoTÉLEL oTpat8 ; 

XO. Oùrivoc SoDor kékAnvTar poTdc oùd’ Srrook. 

BA. M&c àv oôv upévorev ävôpas TroÂeutouc EmhAvôac : 

XO. ‘Qorts Aapeiou nov te ko kaAdv phetpar oTpatév. 4 

BA.  Azrvé vor Àéyeic tévrov roîc tekoou ppovtioa. 245 + “TU 

XO. “AA, Euoi Gokeîv,téy' elon Tévta vnueptfi A6yov- 

ToOeE yap Êpéaunua bords Mepouxkdv rpérier uabeîv, 

LE. : kal péper oupéc ti TpAyos ÉoBAdv À kakdv kAbELv. ( eh pa 


AFTEAOZ 
"Q yfs énéons ’Aotkôoc noliouata, 
8 Mepolc ata kal moÂds rAoërou Auhv, 250 
&G Ev pu TAnyf katépBaprar TroÀbG 
fu Ne À606c, td Mepoëv à’ ävBoc OLXETAL TTEOOV. 
“Quor, kakdv uv npôtov &yyéAlerv kak&” 
éuoc à’ ävéykn TAv &vartroEar réBoc, 


n Mépoor otpardc yàp nAG ÉAwe PapBépov. 255 
(à XO. ”Aur’ ävuax kakd vEékoTa FA Sr ou } 
\ Kat dat’: ait, ôLaiveoBe, Mép-| À À t Vs à (We an | 
JY We > TA rod’ yos KkAÜOVTEG. ne SAGE a ( 
mel AT \ L “Qc Tévra y’ ÉotT’ Ékeîva Starenpayuéve 260 
Ê 4 Le io 5’ &£Antoc in BAëno péoc. 
| | XQ. ’#H SF 83e YÉ TLG Ant. 1. 
AN HER aiov Epéven yepauoîc, &koû— 
euv TOÛE nu’ &eArrTrov. 265 


AT. Kat pv rapôv ye kod A6youc &Alœv kAbov, 
Mépou, ppéoap’ &v o1’ EropobvEn kaké. 


239 yepoïv Elmsley: xepos || 244 orpat® : otparoÿ recc. || 266 ys: te. 


72 


X0O. 


IEPEAI 
A Abe érav Str. 2. 
2, 
.Tà oh f Béké« ra uyh ,, 
yês à’ ‘Âcièo ñ g° ënT atav 270 


| ô&av, ENI« XÉpav. 


MAñBovor vekpôv Ôvonétuoc EpBapuévov 
Zalauîvoc à&ktal TAG TE Tpédywpoc Dane 


"Orororoi, po 1 Ant. 2. 
EASOX uéhex rokvBapf uw il) k a 275 


 kaTBavévta Aéyeic ja dre 


rhayrots ëv SimAékeoow. / 
Oùôëv rs fpker TOEX, nAc à” &réAAUTO 


otpatdc ÜauaoBeis vatoroiv EuBolaîc. 


"102" &rrotuov Satorc Str. 3. 
Ôvoaravf Boév, 281 
Mépooics &G Tévra Taykékoc ; 
-<Beol> BEcav: aiat oTpatoO pBapévtoc. # 
°Q rAetotov Ex80c ëvoua Zoaptvoc KAVELV: 

pe0, tôv "ABnvôv &c oTévo ueuvnuévoc. 285 
Eruyvat ( *AB&var atouc” Ant. 3. 


__peuvñobaÿt Cor) Tmäpa — — mn 2pE oTt\ 1 IS ; ) | 


BA. 


&c nokàc lepoiSov uétav s 

Ektioav EÜvidac ñÔ | nanosulé ( 

Z1y8 nélar dot Voc EKTIETANYUÉVN 290 
kakoîc" ÜTEepÉ&AAEL yàp HÔe ouupopt 

td uhte AE ue éporfoa rébn. 

Oues à’ ävéykn rnuovàs Bpotois pépeuv 

BeGv S1ddvrov: râv S’ ävantroEac réBoc, 


268 érorotot Porson (ex M in 274): ôtotot tot M alia alii || 274 ddav: 
Ôtav||275 péhex det.: cwuara|| 280 Oatous dvoatav Boy, ITépoas 
Weil (auctore Herm.): Body dvoaravñ Ilépoaus dutos || 283 Oeot Gécav 


Herm. 


: Édeoay 


ne AA 
! Pad . 
41 | ITEPYAI e 
sé LL | 
À AéEov karaotéc, keî OTÉVELG kakoîc 8uoc, 66 


‘ ’ LA 
Vo Fr, Tic où tTéBvnxe, tiva dE kat nevBñoouev 


d \ T@v &pyekeiov, 6ot’ Ent oknnitouyi 


taxBelc &vavôpov TéEiv phuou Bavév. 
AT. Z=épënc pèv adtdc Cf te ka PAëner péoc. 
BA. ‘Euoîc pèv eîrrac Oéuaorv p&oc Éya 300 
kai Aeukdv fluap vukTdc Èk pelayyiuou. 
AT, ’AptreuBépnc Ôë pupiac nimov fPpabebc 
otuplodc Tap’ &ktTaG Beivetar ZuAnviGv: 
.. x® xuiapyos Aaôdkns rAnyf Sopés 
U __Tmhônux koÜpov Ëk vedG &bhAato: 305 
Tevéyov t’ äprotredc Baktpiov iBaiyevhs 
BalacoéTrAnktov vfioov Aïavtoc Trodet. 
Niaroc, "Apoëéunc TE KkäpyhoTns Tpitos, 
019" &uopi vfoov tiv TnEÀetoBpéuuova 
VLKOUEVOL KÜpLOOOV Îoxupav XB6var 310 
rnyaîs te Netlou yeutovôv Aîyuntiou 
"Apktebc, *AGeünc, kal pepeooakÿs Tito 
PapvoIyoc, olôe vadc Ek ULAG TÉoov. 


Xpuoedc Métalloc uuptévrapyoc Bavév 314 
Tupoñv CarAnBf) Êdokrov yevetaôa 316 
Eteyy GueiBov xpôta Troppupéa Bapf 317 
kai M&yoc “ApaBoc, "Aptéuns te Béktpioc, 318 
nnou pelaivns Myeudv Tpropupiac, 315 
okAnpâc uétoikoc yfÎc, Éket katépBito. 319 
“Aunotpic, "Audprotpedc Te ToÂürtovov ô6pu 320 


vouGv, 6 rt’ éoBAdcG "Apiéuapôoc Zépôeorv 

TÉVBoG Tapaocyév, Zeroauns 8’ 8 Môovoc, 

OépuBls te Tevthkovta TEvTäkLG vEBv 

“ir IP à 
299 Prérer pdoc sch. Ar. (cf. 261) : pdos Bhëme || 306 &proteds Blomf.: 

&protos || 842 pepeoouxhs Bothe: ppeooeüns seu wepeoseüns || 315 post 
318 traiecit Weil || 346 rupohv Porson : ruppàv || 318 ’Aptduns : dpod- 
uns seu &prdGnc. 


74 TEPSAI 


Tay6c, yÉvoG Aupvatoc, edELÔNG àvhp, 

Keîtar Bavdv ôeilaroc où uél’ edtuy@c" 325 
Zvévveois te npôTtos els edbuytav, 

Kuikov ärrapyoc, Etc àvhp TAetotov Trévov 

ExBpoîs Tapaoyv, edkkeGc &néheto. 

Técov uv àäpyévrov Üneuvhobnv répt: 

TmoAAGv Tapévrov À’ 8Ay' àrrayyéAlo kaké. 330 


BA. Aiaî, kak@v byrota ôn kdo T&ôe, 
œtoyxn TE Mépoous Kai AyéX kokbpaTE. 
Atäp ppécov por Toût’ àvaotpéas TréALv, 
nécov Ôë nAfBoc fiv veôv ‘EAlnviôav, 
Got’ àEt@oo Mepou& otpatebuarte 335 
uéxnv ouvébar vatoroiv EpBolats ; 


AM.  MAñBouc uv äv o&p 1oB” Ékartr Bé&pBapov 
vauolv kpartfoa kal yäp “EAAnoiv uèv fiv 
6 rAc &pBudc EG Tprakkdac ÔEko 
vaôv, Ôekàç Ô’ fiv TôvÈE xoplo Ékkpitoc” 340 
ZépEn Ôé, Kai yàp olôx, pui pÈv vu 
Gv îye TAfB0c, ai à’ Ünépkonor Téyet 
Ekatdv ic Mouv énté 8’- GS Éyer A6yocr 
uh oov dokoOuev TÂôEe Aexpôfivar uéyn ; 
"AA Gôe Galuov To katépBerpe otpatév, 345 
téAavta Bplouc oùk iooppôre® TÜxn' 
Beoi nékiv obbouor MalA&ôocs BEüc. 


BA. ‘Ex’ &p’ ’Aünv@v Éot’ ànrépBntoc nés ; 

AM.  ’Avôpäôv yàp bvrov Epkoc éotlv &àopaléc. 

BA. ’Apyà Ôë vavot ouuBoañs tic fiv ; ppécov: 350 
Tives katfpäav, rnétepov “EAnvec, uéync, 


326 Zuévueoi Turn. (cf. Herod. VII 98): obveoux seu oûvveors || 327 
ärapyos : Érapxoc || 329 tôcov pèv Wil. : tot&vô” (inde rouüvô’ &pyovrwv 
vüv seu trouüvèé y &pxôvrwv) || 330 rapovrwv à : rapovrwv M || 334 GE: dn 
11337 Bép6apov Heath: Bap6äpwy || 342 drépxonor Wakefeld : drép- 
xourot || 348 Er’ àp’ : Éot’ àp’ recc. 


Ar. 


HEPEAI 


À naîc Euéc, mAñBer Kkatauyñoac veëv ; 

*HpEev uév, à Géorouva, tToO TavTdS kakoÿ 
pavelc &Adotop À kakdG ôaituov ToBEv. 
Avip yàp “Elnv #E *ABnvaiov otpatoO 
EABdv EleËe noudl o$ ZépEn Téôe, 

dc, et pelaivnc vurtrdc TEetar kvépac, 
“Elnves où pevotev, &AA& oÉAuaorv 

vaôv ènevBopévtrec &A loc àÀ|oge 

Ôpaou® kpupaio Biotov Ékowaotato. 

0 5’ sdbdc 6c fikouoev, où Euveic 861ov 
“Elnvoc &vôpèc oùdE tov Bev pBévov, 
nêâoiw npopovet tTévêE vauépyoic À6yov: 
£0T’ àv pléyov &krtiouv fjAoc xB6va 

AñEn, kvépac SE téuevoc aiBépoc A&Bn, 
TéEor veGv otipoc uÈv Ev OToLYoLG Tproiv 
Ekrlouc puldooeiv Kai rnépouc &AppéBouc, 
A ac dE koklo vfioov Atavtoc TÉpLië” 

dG, et pépoy peubotat’ “EAnvec kakév, 
vauolv kpupaloc Ôpaoudv EÜpÉvTES Tiv, 

nêor otépecBar kpatdc fiv Tpokeiuevov. 
Tooaût' ÉAsËs k4&p8’ ôTr” =dBbpoU ppevéc” 
où yap Tù HÉAov Ëk BEGv ÂTtiotato. 

OT 5” où àäkéouac, &AÀ& TetBépye ppevt 
8eînvôv ÉTtopobvovTo vauBb&Ttns T’ ävhp 
Fo _KéTmv eue Sue EdNPETUOV. 
raus: CE pre 0G troc flou ke korégôuro n 

ko voE 2 ème, nc avi kémne &vaë, 

ëG vav Éxoper, nâc À’ émAov ÉTLOT&TNG" 
ThELG SE ThEiv rmapekéher vedG pakpAc- 


79 


355 


360 


365 


370 


375 


380 


358 pevoïey edd.: pévorey || 359 émevOopdvtec: Émavôopovtes || 360 Exow- 
colarto Monk: éxowoaiato I 363 vavdpxous : vaudpyaus || 366 oroiyotct 


otixous || 372 dr” ebOUpou : 


Tricl. : ôeïrvoy || 379 à : 


Üm” éx0üuoU seu Ürepôüuou || 375 detrvôdv tr’ 


76 


Po Fr. 


388 x : Ax0t || 395 Étépheyev : 
1 444 nüGuvey : TOuvev. 


IEPEAI 


mÂéovor Ô’ &G ÉKAOTOG ÎV TETAYUÉVOG" 
kai révvuyor Ôn ôtéTAoov kaBlotaoav 
vaôv &varTEG TIAVTOA VAUTLKÈdV ÀEdv: 

ka vbE éxoper, koù él’ “Evov otpatés 
kpupatov ÉkTiAouv oùdauf kaBiotato. 
"Enei ye pévror Aeukénoloc ñuépa 
Tâoav kaTÉOYE yatav EdpEyyhs ideîv, 
Tpôtov Lëv nyxf kéAadoc “EAñvov Tépa 
uoAnmôdv nüphunoev, ëpBrov ’ äpa 
&vtrnAdlaëe vnortiÎoc rmétTpac 

hX&" p66oc ÔE mâot BapBépoic Trapfv 
yvouns àänocpaletouv: où yap &G puyf 
Touâv’ Épüuvouv oeuvdv “EAAnvec TôTE, 
SA EG uéyxnv épuôvres edpüye Bpéoet 
OÉANLYE, ©’ &dtf rmévr’ èketv’ Ènépheyev. 
EdBdc GE rkénns pfoliéSoc Evveuboañ 
Errouoav &Aunv Bpôyxrov Èk keÀEÜUaTOG, 
Boûc ÔE névrec foav Ekpavetc iôeîv: 

Td ÔeErdv pv npôtov EÙTAKTOG KÉpac 
Myeîto kéou®, Sebtepov Ô’ 6 nAc oTéloc 
ènebeyxopet, ka Trapfv ôuo0 kAbELv 
ToÂAv Boñv: «°Q natôec “EAvov tte, 
ÉevBepoOte natpiô’, EleuBEpoOte ÔE 
Tatôac, yuvatkac, BEGv te Tratphov EÔN 
Bhkac TE Tpoyévov: vOv ÜTEp TévTrov &yov.) 
Kai pv rap’ uôv MepoiSoc yAéoons f6Boc 
Üninvtiale, kodkéTt’ fv éAAEUv &kpr” 
EdBdG ÔE vas ëv vni xaAkñpn oTéov 
Enaroev' fÎpëe à’ EuBoAñc “EAAnvuxkh 
valc, kàäTroBpaber Tévta Porvioons vec 
képuuB”, En’ &AAnv à’ GA oc nÜBuvev O6pu. 


385 


390 


395 


Loo 


ho5 


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drépheyev || 399 edraxtws : eÜtaxtov 


BA. 


Ar. 


BA. 


Ar. 


IEPEAI 


Ta npôta uév vuv feôua MepotkoO otpatod 
&vtetyev: 66 dE TAñNB06 Ev otev® veôv 
fBporor’, &poyi à’ oùTLc AAA OL Trapfiv, 
ad toi à’ Ün' aüTôv EpBolaîc yalkootTépoLs 
nratovt’, ÉBpavov Tnévtra koTthpn oTéÂov, 
“Elnvukai te vfes oùk äppaouévoc 
kÜKAG TÉPLË, ÉBervov, ÜritioUto ÔE 

oképn veôv, Bélacoa 8’ oùkét’ fv idetv 
vavayiov TnAñBouoax Kat pévou Bpot&v, 
äktai dE vekpôv yotp&dec t’ ÉTANEvOV, 
puyf à’ &kéou nâox vas ÂpéooETO 
6caurep Aoav BapBépou otTpatebuatoc: 

toi Ô’ dote Büvvouc À tuv” iyBbœv Bélov 
äyator konôv Bpabupaoiv t' ÉperTtiov 
ÉTtouov, éppéyuZov, oiuoyr à’ ôuoû 
KOkKÜUaOLV kaTEîye Telayiav &Aa, 

Éoc kelaivfs vurtdc ôuu’ àpeiAeto. 
Kakôv ë nAfBoc, où’ àv et Ôék’ uata 
atorxnyopoinv, oùk &v EkTrAñoaui oot 

eû yap To’ oBi, unôéu’ fuépa u8 
TAB0G Toooût’ &piBuèv àvBporov Bavetv. 
Aîaî, kak@v Ô TÉAQYOG ÉPPOYEV UÉYA 
Mépoaic te Kat TpôTtavrtt Bapbépov yéveL. 
ES vuv té’ ToBr unôéno ueooûv kakôv: 
ToLAÔ’ En” adtodc ÎABE ouubpopà rnéBouc, 
&G totoôe ka Ôlc &vTionk@oaL fortf. 

Kai tic yévour’ àv tfod’ Et’ ÉXOtov TÜxn; 
AÉEov tiv’ aô pis Thvôe ouupopav oTpat® 
EABEîv kakôv pférouoav ÈS Tù pédoova. 


Mepoëv Écounep floauv &kpator pÜoLv, 


77 


L195 


L20 


L25 


430 


435 


ho 


445 Ün'abrüv: de’ adrov || 417 dppaoudyws : &ppaduoves || 421 ËTA- 
Quoy : ÉrAñôvvoy || 422 éxdouw rec. : &xéouus || 434 unôdu’ : und’ &v || 
436 adtods : adtots. 


-8 TIEPSAI 


uyhv T' äprotor kedyévELav ÉkTIpETEÎG, 
QùT® T'AvarTe TioTiv Ëv Tptoic &et, 
TEBvaorv aioxp®c ÔvokAeeotTét® 6po. 

BA. Of ‘yà télaiva ouupop@c kakfc, pilo 445 
Toio pépo ÊÈ Toboôe pc éAwAévat ; 

AT.  Nfjoéc mic Éort np6o8e Zalapîvoc tTénov, 
Bou, boopuoc vauvoiv, fiv 8 puéyopoc P 
Maèv Epbateber novtias àktfc Enr. 
"EvtaÿBa néuTier ToboŸ’ énwc, ÉtTav veôv &5o 
pBapévtes ÉyBpot vfioov ÉEorooiarto, 
kteiverav edyeipotov “EAvov otpatév, 
pilouc à’ Ünekobborev Évaliov Tépav, 
kak@G Tù LÉAov iotopôv: &G yp Be6c 
vaôv Edoke k08o6 “EAAnouwv uéyns, 455 
adBnuepdv ppéËavtes edxéAkorc Ôépac 
éroror vaëv ÉEéBpæokov: äupl Ôé 
kukloOvto Têâoav vfoov, &ot’ aunyxaveiv 
ôTtor tpéTrioivTto: ToÂÂd uv yap Èk xEpÔV 
Trétporoiv hpéooovto, ToEUK}S T’ &Tro 460 
Béuiyyos iol rpoomitvovtes &AAvoav 
téloc Ô’ EpopunBévrec ËË évèc f6Bou 
Tatovor, kpeokoTtoOor Êvothvov uÉAN, 
ÉoG énévrov ÉEarrépBetpav flov. 
ZépEns 5’ àvouwEev kakôv 6pôv B&Bosc:. 465 
Edpav yp Eîye Tavtdc Ebayf) oTpaToÿ, 
OüynAdv 8yBov &yxr Telayiac &A6G- 
fnéacs dE nénhouc kävaroküoac ALyb, 
nEc® rnapayyeilas àäpap oTpaTEduaTtL, 
no’ ékéouo Ebv puyf. Torévôe oo k7o 
TPdG Tf Tépoule ouupopàv Tépa OTÉVELv. 


BA. °Q otuyvé Oatuov, &ç àp’ Étevoac ppev@ôv 


451 E£otcoiaro Stahl (cf. Herod. VIII 6): éxowbolaro || 470 ina’ : AE”. 


IIEPEAI 


Mépoac: rikpèv ÔE Taîs EUdG Tuuoplav 
KkAewGv "ABnvêäv nôpe, kodk àTrhpkeoav 
oÙc npéoBe MapaBdv BapBépov ànblecev: 
Gv àävrirroiwa rats Eudc rpéëerv Sokôv 
rooévôe nAfñoc nnuétov ÈTÉOTmaoEv. 
Zù S’ siné, vaôv at Tmepebyaouv uépov, 
mo téoÿ’ ÉAeunec: otoBa onufñvar Tops ; 
AT. Naôv Ôë tayot Tôv Asketupévov obônv 
Kat’ oÜpov oùk EÜKoOOUOV ApOVTAL PUYNU" 
otpatdc Ô' 6 Aoumdc Ev te Botwtäv yBovt 
BtoAAvE", o? uv aupi kpnvatov yévos 
Sin rovodvtec, o? d’ Ün” &oBpatos kevot 


dteknepôuev EG te Porkéov yBôva 

kal Aœptiô’ atav, MnA&@ te kéAntov, oô 
Znepyetdc &pôer nEdlov sduevet Totô. 
Kävre08Bev Aus yñs ‘Ayxariôoc rnédov 
kal OrooaÀGv néÂeic ÜTEoTaviouévouc 
BopAc SEE avr’: EvOa Ôn nAstotor Bévov 
Ôtyn te Au® T': Aupérepax yap Îv Téôe. 
Mayvnrtukiv Ôë yatav Ëc te Makedévov 
xopav äpuréôueo8”, èr’ *AËlou Trépov, 
B6A6nç 8” ÉAerov Sôvara, Méyyarév +’ ëpoc, 
"Hôoviô’ atav. Nukrt &’ ëv tabtn Be6c 
XEUGV" äopov pos, nhyvuoiw Ôë rnâv 
féeBpov àäyvoQ Zrpuuévoc: Beodc Ô£ Tic 
Td Tplv vouilov oùdauoI TéT’ nÜxETo 
Autor, yatav oÙpavév te Tpookuvôv 
énel Ôë noAl& BeokAutTôv èrtaboato 


OTpatéc, TEp@ kpuotallonfya Là Trépov- 


k8o 


485 


&9o 


h95 


500 


4714 nùpe edd. : sûpe || éripxeouy : émhprecey || 477 rooévde : rocüvde 
11484 œipoyrau Elmsley : aipoüvrar (vel atp-)|| 484 lacunam indicaui 


1 489 rokexs Schiller : rs seu rokop. 


80 


X0. 


BA. 


506 eûtruy ns : 


IHEP£EAI 


XôoTic pèv uv, rnpiv okedaoBfjvar Beo0 
äkrtivac, opuhBn, ceowouévos kupet 
pAëyov yàap adyais AauTpds Alou kbklos 
uéoov répov êfike Bepuaivov ployi 
Têntrov d’ En’ &AAñAorouv: EÙTUYNG ÔÉ ToL 
boTtic Téyiota nveOu’ ànméppnéev Biou: 
bou dE Aourtoi käTuyov ooTtnpiac, 
Ophknv Tepéoavtes uôyis ToAÀG réve, 
fjkouorv Ékpuyévtec, où TroÂlol tivec, 

ëd' ÉotioDxov yatav, 6 otTéÉveuv TéAtwv 
Mepoëv, noBoDoav putétnv f6nv xBovéc. 
Taût’ Éot’ &An8f rmoAÂà Ô’ keine À£yov 
kakôv & Mépoaic Éykatéoknev Beéc. 
*Q Svonévnte Satuov, cs äyav Bapbc 
Toôoîv ÉvhAou Travrti Mepouk® yéves. 

OT 'yà télauva Suartentpayuévou oTpatoÿ: 
& vuktdc Gus Éuhavs Évuriviov, 

G käpTa por oxpôc ÉdhAooac kaké. 
Yueîs dë pablocs aÙt’ &yav Ekplvate 
Buoc Ô’, ÉneLdn T9’ ÉkÜpooEv péric 
Üuôv, Beoîc pèv rnpôtov ElEaxoBar BEA: 
Eneuta yf te ka pBiroïc Sophuata 

HE AaGoGox nelavdv E otkov Euôv: 
émiotauar pv &G TT” éEetpyaouévouc, 
&AN ËG td Aourdv et tu 8 AGov TÉAoL. 


Yuac SE xpù ‘ni totoëe rois nenpayuévoic 


TLOTOÎOL TILOTA Evupéperv BouAsüuata: 


Kai Tatd", Èdv rep ÔzOp’ èuo0 rpéoBEv uéAn, 


Tapnyopeîte, kal TPOTÉUTIET" ÈS Oéuouc, 
un Kai Ti Tpèc kakoîor Tp6oBnTar Kakôv. 


âuäs || 531 rocoôntar Turn. : xpoobnte. 


505 


510 


515 


520 


525 


530 


edtuyxet || 516 Évrhou : évhAkou (évilw rec.) || 527 duc: 


X0O. 


IEPEAI 


7Q Ze0 Paoue0, vOv Lyàp> Mepoëv 
Tôv peyalatyav kal rolvévôpov 
otpatiav 8AéoaG &otu Tù Zoboov 
99 "AyBatévov 

TÉVBEL Ôvopep® katTÉkpuac” 
rnoÂÂai à’ éralaîs xepol kaAÜTITpaG 
kaTEpEukÔUEVAL OLapvÈQAEOLG 
ô&kpuor kéÂTrouc 

TÉyyouo’ &AyOUG UETÉYOUOAL 
at à’ äGpéyoor Mepoiôec àvôpôv 
noBéovoar iôetv à&ptriluyiav, 
Aëktpov Edvac &Bpoyitovac, 
XAdavfc Hô6ns Tépyiv, &petoau, 
TEvBoVoL Yéo1c àkKOPpEUTOTATOLG" 
K&y® ÔE uépov Tôv olyouEvov 

atpo okiuoc TroÀuTevf. 
NGv ôn npéraox pÈv OTÉVEL 
yat’ ’Aoic Ékkevoupéva 


ZépEns uëv àyayev, Trortoî, 


. Æépëns à’ ànéAeoev, totot, 


ZépEns Ôë névr’ Ènéone Ôvoppévoc 
Bépiôés TE névTLa. 

Tinre Aapetoc uèv oÿ- 

To TÔT’ &GAaBs Énrfv 

TOEapxoc TolifTtaic, 

Zovoiôoc piloc äkTop ; 

Mebovc te kat Balacotouc 
GuéTTEpOL KUAVOTMLÔES 


81 


535 


54o 


545 


Str. 1. 


550 


555 


Ant. 1. 


532 yàp suppl. Herm. || 537 émahaîs : &mahals (an ionismus ?) seu 


Grahaïc || 538 drapvdahéors : dtapvdœréous || 543 Aéxtpov : 
548 vüv Ôn Porson : vüv yäp Ôn || 549 ’Aois Blomf. : 


REXTPUY T° || 
äotùs (&oias M) 


11550 uèv d'Arnaud: yäp Tricl. pèv yap cett. || 553 Papidés te môvruou : 
Bapideor rovrious || 557 Zoucidoc : couctdaus || 558 te xal: te ap xai seu 
vap xat || 559 dudrtepor Brunck: ai à’ ôuomtepor. 


82 


ITEP£EAI 


vêEG UËv àyayov, Trortot, 

vêec Ô’ &néAeoav, totoî, 
vêec TravoléBporoiv éubolatc, 
at à’ "laovov yépec. 

Turôà Ô’ Ekpuyetv ävaxrt’ 
aÜTov, G &KOUOUEV, 

Ophkns àu nedhpeic 
êvoyiuouc te keÀeüBouc. 


Toi à’ äpa Tpotouéporo,  pEû, 
AnpBévrec npdc ävéykac, É, 
äktàac aupt Kuypeiac, 88, 
<BtvoOvtras- > otéve Kai ôakvé- 
Cou, Bapd à’ &uBéaoov 

oùpéve” &yn, 8488 >, 

Teîve dE ÔvoBédktov 

Boariv télarvav add. 


Pvanrôuevor d' GAL deivé, eo, 
oküAlovtar Tpèc &vabôov,  ÀÉ, 
Tatôcov TAG autévrov, 88: 
TEvBET S’ ävôpa SéuoG oTEpn- 
Beic: tokéec 8’ àäraidec 
Gauuéve &yn, 8888, 
Ôvpôuevor yÉpovtec 

Tù nAv Ên kAbouoiv &Ayoc. 


Toi &’ äva y@v *Aciav nv 
OÙKÉTL TEpoovoUOOVTaL, 


oùkéTL daouopopoHoiv 


565 


Str. 2. 


570 


595 
Ant. 1. 


580 


Str. 3. 
585 


563 ai à Sauppe: dt d’||567 ôvaytuous d'Arnaud : dvoyemépous || 


568 xpwroudpoto Blomf. : 


rpwrépopot || 569 Anphévres : Aeupbévres || 


&vdyxas Blomf.: &vdyxav || 574 dtvoüvrar ex. gr. scripsi || 573 6à add. 
Dind. || 576 dervd: Serväu || 580 roxées Tricl.: roxñes || 584 dœuudw Tricl.: 
£pa duo M Éppavrat(uel &ppavrat) dauudvr cett. || 586 oûxérr: oùd' Erz. 


IEPEAI 83 


ÔeoTtooüvororv &v&yKkaLG, 
oùd’ ÈG AV TPOTÉTVOVTEG 
àäpEovtar Paorheio 


yäp êtélokev ioxdc. . 590 
OS’ Err yAGooù Ppototoiv Ant. 3. 
Ev pulakoîc: AEAuTat yàp | 

Aadc EAetBepa Pébeiv, 

66 EAVBN Duyèv &Ak&G- 

aiuayBeîox Ô’ äpoupav 595 


Atavtoc TepikAdoTX 
vêooc Exer Tà Mepoûv. 


BA.  Œüor, kakôv LÈV OOTLG ÉUTIELPOG kKUpE 
ëmiotatar Bpototoiv &G étav kAtôGV 
kakôv ÈTÉÀBn, Tnévra derpaiverv pue 600 
&tav à’ 6 Saiuov edpof}, neTtouBévar 
rdv adtèv aiel Saipov’ oùpreîv TÜXNG. 
Equot yàp fôn Tnévra pëv péBou nAëx: 
ëv Ouuaorv Tävraia palveTta BsGv, 
Bo& à’ Ev doi Kk£AadoG où TTaLvLoc- 605 
rota kakôv EkTANELS Ekpobet ppévac. 
Touyäp kéAeuBov Thvô’ äveu T’ éynuétov 
XAWfic te the népoiBev Èk Sépov réliv 
Éoteua, mad Tnatpi Tpeuueveîc XoûG 
pépouo”, &Tep vekpotor UELALKT PL, 610 
Boëc +’ äd’ &yvfis Aeukdv Eürotov yéAa, 
TS T’ àvBeuoupyo0 otTéyua, Taupaëc LEA, 
AuBéorv bôpnAaîs TrapBévou rnnyfÎs LÉT, 
&khpatôv te unTtpès &ypiac &Tro 
Totèv Tralauâc auTréAou yévos TOÛE- 615 


588 o0d' ë; Heath : or’ Es || 595 &poupay Porson : &poupa || 598 Euret- 
pos : Epmopos || 609 Éctecha : crea TO (éotetharo M)]|| mœudds matpi 
Tpeupevels : mautpli TouÔds EÜLEVETS. 


84 IHEPEAI 


fic t’ aièv ëv pÜAAoLOL Balobonc Blov 
EavBfic Ada kapndc EdHÔNG Tépa, 
&vOn Te TÂekté, Taupépou yalac TÉkKvO. 
"AN, & pilot, xoator Taiode VEPTÉPOV 
buvouc énevpnueîte, TV Te Üaipova 
Aapetov àyrkaetoBe, yartétouc à éyo 
TAG TIPOTTÉUUA TéOÛE veptépoic Beoîc. 


XO. Baotlerx yôvou, TripéoBoc Mépoouc, 
où te TéuTE xoùc Balépouc ÜTd yfñs, 
fueîs à’ Guvois airnoéueba 
pBiuévov TouTrodc 

elppovac eva katà yaiac. 
ANG, xB6vior Êxiupovec &yvoi, 
MA te Kat “Epyuf, BaouÂeO rt’ Évépov, 
Tépat’ ÉvepBev Wuyiv ëc p&c: 
ei yép tr kakôv à&koc olÔe TAËov, 
uôvoc àv Buntôv répac EirtoL. 


7H $ àter pou paxapi- 
tac ioodatuov Paouedc 
BépBapa oaxpnvf 

févroc Tà Tavatol’ ai- 
avfi S0oBpoa Péyuata ; 
navtéAav’ äyn taBoñoo: 
vépBev &pa kAGEL pou ; 
AX& où por F@ Te Kai &À- 
Aou xBoviov GyEUÔVEG 
Saipova peyauyxf 

tévr’ aîvéoat’ Èk SOU, 
Mepoäv Zovoryevf) BEôv* 
méunete Ô’ ävo ofov oùTI® 


641 peyauxñ : mEeyahavxd 


620 


625 


630 


Str. 5. 


635 


645 


er 


IEPEAI 85 
Mepois a?’ Ék&AUEv. 


°H püos ävhp, pilos ü- Str. 2. 
XB0c° pila yap kÉkeuBEv En. 

"Atovedc Ô' ävartou- 

nès àveins, Atôovebc, 650 
oîov äväktopax Aapiâva ñÉ. 

Oùrt yap àvôpac TéôT’ &réo- Ant. 2. 
Av TokeuopBéporoiv àTac, 

Beouñotop À’ EkikAñ- 

oketo Flépooic, Beouñotop à’ 655 
Éokev, éTiet otpatdv eû TodoUyet Mé. 

Balñv &äpyatos, Balñv, 8” 18” iko0 Str, 3. 
TOvÔ’ Ent àkpov képuuBov SyBou, 

kpokéBaritov mods elpapiv &eipov, 660 
Paoueiou tipac 

pélapov Tihabokov: 

Péoke nétep äkaxe Aapiév, of, 

ôToG kaiv& TE KAÜNG vÉX T’ AYN Ant. 3. 
déoTtota ÔeoTtétou pévnBL. 666 
ZTuyia yép Tic Ent àyAdG TenétTataL | 
veolaix yäp fon 

katd To’ ÉAwAev: 670 
Péore nétep äkake Aapiév, of. 


Aîat œtat: Epod. 
& noÂükkaute pihouot Bavv, 

+ Ti Téde Ouvéta Suvéta 675 
Tepl Ta où Lôvua Layéev appt 


647 plos 6x00c Tricl.: à plhos 6x00c || 650 &veins Brunck: &v eïn (uel 
£iny) seu vin (uel &vler) || 654 oïov dvdxropa Aapiäva Dind.: Aapeïov 
olov (uel ofoy) &vaxra Aupeiév || 652 oùre Weil : oÙrte || 656 € odouyxer 
Dind. : Üredwxet M! ed Emodwxer cett. || 657 Bar : Box || 0° 10° ixoù 
Seidler : 101 ixoÿ || 676 dtuydey M : Gtdyouv cett. || audprua : à’ éudpria. 


9 


86 


ITEPEAI 


Téox y& TE + 
EbépBiwvtar tpiokaluot 
vêec àvasc vas. 680 


EIANAON AAPEIOY 


X0O. 


AA. 


XO. 


AA. 


7Q mota motrôv fjlukéc 8” H6ns éuñs 

Mépoar yepauol, tiva méÂLG Trovet Tévov ; 

OTÉVEL, KÉKOTITAL, Kai YAPAOOETAL médov: 

Azdooa@v Ô’ àkoutiv Tv UV Tépou TÉÀaG 

TrapB&, xoùc SE npevuevis ÉdeEéunv. 685 
Yueîs Ôë Bpnveît’ ÉYYdS ÉOTÔTES Tépou 

kal Wuyaywyotc ôpBiélovtes yéoic 

oiktTp®c kaletoBE u'* Éoti d’ oùk edéEo8ov, 


. BAÂOG TE Tévtroc yo katà yBovdc Beoi 


Aabeîv &ueivous eioiv À ueBtévou 690 
ÉuoG Ô’ Ekelvoic ÉvôvvaoTEUoaG ÉYÉ 

fko: Téyuve d’, 6 AueuTrToG À ypévour 

Ti éott Mépoouic veoyudv ÉUBPiBES Kkakôv ; 

Zébouar pèv rpootdéoBou, Str. 
cébouar à’ ävtia AéEar 695 
oébev äpyalo nepl TépBe. 

"AN énel kétoBev ÎABov ooîc yéoLc TETIELOUÉVOG, 

uh TL pakrotfipa 1ÜBov, &AAà obvrouov Àéyav 

einé kal Tépouve Tévta tv Euñv aid@ uebelc. 699 
Atepar pëv YapioxoBou, Ant. 
Ôlepar à’ &vtia péoBar 

AéEac SboAekta plaorou. 

"AA ènei Ôéoc Talardv oo ppevôv àvBiotatou, 

Tôv uv Aéktpov yep Ebvvou, EdyEvÈS yüvou, 
kAauupétov AñËaox TôvêE kal yéœv ouxbéc TL pou 705 


679 £Eéebivrou edd. : ÉEéob1w0 ai || 687 éplrdbovres : polidbovres || 692 


TAXUVE : 


raxuva || 700, 704 dteuor Herm. : dlouar (uel deiouo). 


OP PT TR ET ET US ee ET Me là Eee DOTE le NN Noa 


er A > 


RE Le cubes; +0! 


BA. 


IHEPEAI 87 
AéEov: ävBpéneLx à’ &v toi rhuat’ &v Tôyor Bpototc- 
no uëv yap ëk Baléoonc, roÂÂ& à’ Èk yépoou kakd 
yiyvetou Bvnroîc, 6 péooov Biotoc fiv Tabñ rpéco. 
7Q Ppotrôv rnévrov Ünepoydv 8ÀBov Edtuyet TéTUE, 
6, ÉoG T' ÉÀEUOOEG aÜyaG Aiou, Cnhotèc &v q10 
Plotov sdaiova Mépouic &G BEdc Othyayec, 
vôv té 0 CnA& Bavévta, rpiv kakôv iôeîv B&Boc: 
Trévta yäp, Aapet’, &kobüon UÜBov Ev Bpayet À6Yo- 
dtarrentépBntar ta Mepoôv rnpéyual”, ç einetv Énoc. 
Tive tpéno@; Aotuod tic AGE oknnrè À otThouc TEL; 715 
Oùôau&c'al'aup’ ABhvac Tâc katTépBaptaroTpatéc. 
Tic à’ Euôv ékeîoz Tmaidov ÉotpatnA&ter; ppécov. 
Ooùproc =épEns, kevoac nêcav Âneipou rAéko. 
Mecèdc À vabrns Ôë neîpav Tv’ Épopavev TéÂac ; 
’Aupétepa: àtmAoûv péToTrov v Êvoîv oTpateupétouv. 720 
Mêc ÔË Kat otpatrdc tTooéoèe med vuoev rEpâv ; 
Mnyxavatc ÉlevEev “EAnc nopBuév, &ot’ Éyeuv Trépov. 
Kai TOd’ Ébénpaëev, &ote Béonopov kAfjcar péyav ; 
"O5" Exer yvéunc € noû Tic Saupévov Evvhyarto. 
PE, uéyac Tic ÎABE Saiuœov, &ote ui ppovetv kaAGG. 725 
‘Qc iBetv téloc Tépeotuv oTov vuOEV kakôv. 
Kai ti ôn rnpéEaowv aètots &8’ motevéberte ; 
Naurtikdc otpatèc kakwBels neldv &Âeoz otpatév. . 
"QE naurhônv dE Aadc TAG katTébBaptar Sopt ; 
Mpèc réd'éc Zobcov pv &otunêv kevavôplav oTÉvEL— 730 
Q nénot keôvfic &poyfis kéTukouplac otpato®. 
Baxtpiov 8’ Épper navéAnc Sfuoc, oùS’ Égtar YÉPOV— 
"A péAcoc, olav &p’ HBnv Evuuéyov &néecev. 


709 eruyet rôTu : ebtuyn rôtuov || 7413 Xdyw : xpovw || 720 orparevui- 
Bu orparnadrauv || 732 où’ Ecrou Halm : oùdé viç. | 


88. 


BA, 
AA. 
BA. 
AA. 
BA. 
AA. 


BA. 


AA. 


736 yatv anonymus: Ev || 738 000 Wil. : oùx || 740 éréoxndev : ëxe- || 
749 ve : dE || 760 aiéluvnorov recc. : &eluv-. 


TR 


IIEPSAI 


uov&ôa D ZépEnv Épnuév paoiv où ToAGv uÉéTA — 


LR D de = rs id it 


Môc te Ôù Kai mot Teleutv ; ÉOTL TG oœtnpia ; 78 


f. 
4 


&ouevov poketv yépupav yaîv ôvoîv Leuktnpiav — 


t à “tabl 


kal npds fnetpov cEoGoBar TAVÔE, ToÛT" ÉthTuuov ; 
Nat: A6yos kpatet oapnvic ToÛTé y',où0’ Eve otéouc. j 
Pe0, tayeté y’ ÎABE xpnouûv npaErc, Èc SEnatd pv 


Zedc &néoknev teleutiv Beopétov: èyà Ôé mou  7ho 
Ôtà pakpoO. ypôvou T&ô’ nÜyouv Ekteleuthoetv Beoûc: | 
&AN' btav onmEbôn Tu adtéc, yà BEdc ouvéritetas: 
vOv kakôv Éouke Tiny} Tôoiv nÜpñolar pilouc, 

mais Ô’ EudG TA où kateLddG fvuoev vé® Bpéoer: 
Bouc “EAñontovtov ipèv So0ov 86 Seouduaouv 745 
fATuoE oyxhoetv pféovta, Béortopov féov BEo9, | 
kal rmépov petepphBuulbe, kal Éd opupnA&toic 
TEpLBaldv TroAÂiv kKÉeUBov fvuoev roÀÀG otpaté: 
Bvnrdc dv Beûv te névrov et’ oùk EdBouAiX 

kal Mooe:ôGvos kparthoetvnôc TéË où védocppevôv 750 
etyxe Tmatô’ Euôv; dédouka ui ToÂAds TAoûtou révoc 
oùudc &vBpérors yÉvntar ToO pBéoavtoc äprrayf. 


Taûta toc kakoîc ôuuAGv &vôpéorv Étô&oketar 
Boüproc =épEnc: Aéyouor à’ dc où pv pÉyav TÉKkvouc 
TAoûtov Ékthoow oùv aiyuf, Tèv à’ &vavôpiac ETro 75% 
Evôov aiyuélerv, Tatp@ov à 8ABov oùdÈv adE&veuvr: $ 
trouéd" ÈE àvôpôv ôvelôn rmoAlékic kAbov kakôv 

ThvÔ’ ÉbobAevoev k£AevBov Kai otpéteuu’ Ëb’ EG a. 


Toryép opiv Épyov Eotiv ÉEetpyaouévov 
uéyrotov, aieluvnotov, oîov oùdET 7 o 
TOÔ' äotu Zobowv ÉEekelvooev TEoév, 

ÊE, oûte tuuiv Zedc àvaë, thvô' érraoev, 


TIEPSAI 89 


Ev' ävôp' &n&ons ‘Aoiôocs unAotpépou 

Tayeiv, ÉXoOVTA okfTpov EdBuvT pro. 

Mfôoc yap ñv ô Tnpôtoc fyeudv otTpato0 765 
à&Aoc à’ Ekeivou Taîc TOÛ’ Épyov fvuoev' 

ppéves yàp aètoO Buuèdv Gakootpépouv. 

Tpiroc 5’ à&rr’ aètroO KGpoc, edôaiuov àvhp, 

&pEac Elnke nâow eipñvnv pioic- 
AvôGv SE Aadv Kat Ppuyôv ÉKThoùTO, 770 
’loviav te nâoav MAauoev Pia: 

BEdc yap oùk HxBnpev, GS Elppov Épu. 

Küpou SE rats Tétaptoc TBuve otpatév. 

Méynros à Mépôic fpev, aloxbvn rétpa 


Bpévouot rt’ &pyatoror tv ÔË oùv 861& 975 
"Aptappévns Ektevev ÉOBAdG Ev Oépouc, 

Edv ävôpéorv piloroiv oc tOë’ fv xpéoc” 777 
käyà Télou T' Ekupoax Toûrtep BElov 779 
kèTeotpéteuon moÂÂà oùv roÂÀ& otpat: 780 


&AÀ’ où kakdv TooôvIE TpooéBalov TéÂeL. 
Zépëns à’ pds raîc dv véos véa ppovet 
koù pvnpoveber Tac ÈUXG ÉTLoTOoA GS" 
E0 yap oxpôc Té8 Tor’, Euol EvvAukec, 
&navtec Mueîs ot kp&tn TAÔ’ ÉcYOUEV 785 
oùk &v pavetuev Thuat’ EpEavtes Téoa. 
XO. Ttoûv; ävaë, Aapete, Trot kaTaoTPÉDELG 
Aôyov teleuthv ; TôG àv Ëk TOUTOV ÉTL 
nmpécoomuev dG äprota Mepouxdc À ; 
AA. Ein otpatetoroB’ àc tèv “EAAñvov térrov, 790 
unô’ ei otpéteuupa nAstov À td Mnôtkév- 
ati yap  yf Ebuuayos keivoic TÉÀEL. 
XO. FM&c toûr’ EAebac; tive tpôno GE ouuuayet ; 


167 Gaxootpopouv Porson: otaxo- || 718 Extos d Mapayts, ÉGdouos d° 
"Aprawppévns secl. Schütz || 779 r’ : à’ || 782 dv véos recc. : véos dv (Ewv M). 


99 


AA. 
XO. 
AA. 


XO. 


AA. 


806 wthov : 


ITEPEAI 


Kreivouoa Au tTods ÜneprréAlous àyav. 
"AN edotadf) tou Aektdv &poOuev otélov. 


AA oùô" 6 uelvac vOv ëv “EAAGÔOG TéTrouc 


OTPATÈG KUPHOEL VoOOTIUOU ooTNpLac. 


Môc etnac; où yap nâv otpéteuupa Bapbäpov 
Tep@ Tèv “EAAns nmopBuèdv Eëpénns àmo; 


Moadpot ye moGv, et ri mioteOoat BEëv 
XpPh Beopétoroiv, ÈG Tù vOv TETIpayuÉva 


BAébavta: ouuBalver yäp où Tà uév, Tà Ô’ où 


ketnep td’ éotl, mAfBoc Ékkpitrov oTpatob 
einer kevatouv ÉÂniouv TETELOoUÉvOG. 
Miuvovor Ô' EvBx neôlov "Aownèdc poaîc 
&pôer, pllov Tiaoua Bortmtäv xBovi: 
oÛ opiv kakôv burot’ Érraupéver Tabeîv, 
bBpeoc àrroiva KàBEov ppovnuéTov: 

o? yfiv uolévrec “EXAAGÔ’ où Beûv Ppétn 
A00vTto ovAGv oùdE TuuTIpévaL EDG" 
Boot à’ &totor, Souuévov 8’ iôpüuata 
npéppuüa pÜpônv ÉEavéotparrtar BéBpov. 
Totyäp kak®c ôpéoavtes oùk ÉA&ooova 
Técyxovor, Tù ÔÈ péAlouor, kKoËDETIO KkKakOV 
kpnTiis bneotuv, &Al Et’ ÉknmodEtETaL 
TÉO0G yäp ÉoTaL TelavèG aiuatoopayhs 
pds yf MAatuiëv Awpiôos A6YynS ÜTto: 
Bîvec vekpôv ÔE kal TptToonmépe yovf 
&bpova onuavoGow Supaorv Bporôv 

G oùy ÜTtépheu Bvntèv dvTa xpr ppoveîv' 
Ü6pic yap ÉbavBo0o’ ÉképTooe oTéyuv 
&tns, 88ev rnéykAautov EEau& Bépoc. 
Torx0B” ôpôvtes TôVÔE Tanitipra 


dwptédos. 


795 - 


800 


809 


810 


815 


820 


pihos || 844 Gouudvwv 0: Samovwv || 847 Awptièos det. : 


A PR ee 1e CCS 


école 


‘ 
shéduiusl. né, à SG / 
ire vil Li 


PR 


TIIEPEAI 91 


uéuvno8" *ABnv&v ‘Eléôoc te, unôé TiG 
ÜTEephpovhonc Tèv Tapévtra Ôaipova 825 
&Aœov ÉpaoBelis 6A6ov Ekxén uÉyav' 
Zeb tot kolaoTis TôvV ÜTepkéuTov &yav 
ppovnuétov ÉTEOTLWV, EÙBuvoc Bapuc. 
Mpèc tar’ Ékeîvov ooppoveiv kExpnuévov 
muwboKkET’ £dA6yotot vouBethuaouv, 830 
Mat 8EeoBÀaBoOvB" Ünepkéure Bpéoe. 

Zù Ô’, & yepoud pfitep ñ =épEou pin, 
£A8000” EG okouc kéouov 6OTLG EÙTIPET}G 
AaBo0o” Üravtiabe Taudi: révtra yép 
kakôv ÜTr’ &Ayouc Aakiôec appt ouate 835 
otnuoppayoUor Troukilov ÉcBnuétov: 
&AA’ aûtdv Edppévoc où Tpédvov Aéyorc: 
uévns y&p, oôa, c00 kAbov àvéEetar. 
"Eyo à àäneumut yfs ünd Lépov k&tor: 
Üueîc dé, npéoberc, yaipet’, Èv kakoîc GuoG 84o 
puy Sôévtec fôoviv kaB’ uépav, 
&G toic BavoDot rAoûtoc oùdEv dpedet. 

XO. *H moÀ& kal Trapévtra kai péAlovt’ tr 
fAyno’ à&koûoac Bapbéporor Thuata. 

BA. °Q Satuov, &ç ue TO Écépystar kakôv 845 
&Ayn, uéiota Ô’ de ouubpopà Ôékvet, 
&tipiav ye Tatôds äupi ouate 
éoBnuéätov kAbouoav f viv GUTIÉYEL. 
"AN eu, kal AaBoOox kéouov Èk ôéuœov 
üravtiédeiv Taôt pou Tetpécopat 850 
OÙ yap TX piÂAtTaT’ Ev kakoîc TpoÏdoouEv. 


XO. *Q mémo, À ueyéAac &yaB@c Te no- Str. 1. 


829 xexpnuévoy Ald. (cf. schol.) : xeyxpnuévot || 845 Ecépyetar xaxüv 
Schütz : eloépyetar (uel ëx-) xaxd || 850 mardi mou Dind. : rod (uel 
Tuid’) LD. 


92 ITEP£EAI 


Auocovépou fS1oTAG ÉTEkKUpOauEv, 

€00” 6 ynpaudc 
Tavtapkhs &kékac auaxos Baoukedc 855 
to68£oc Aapeîoc Gpye Xopac. 


Mpôta pv eddokiuouc OTPaTLG ÀTE- Ant. 1. 
parvôuel", at ÔÈ vouiouata TÜpyiva 
Tévr’ ErméBuvov- 860 


véotot ' Èk rolëpov àärrévous àTrabeic 
<LadBis ÈG> Ed npéooovtac &yov olkouc. 


“Oooac S' ete nôÂeic Trépov où La Str. 2. 
Bac “AAvoc Totauoto 865 
oùd’ &p' Éotiac oubeic, 

otar Ztpuuoviou rel&youc "Aye- 

Aoiôec Etol Trépouxot 

Opnikov Enabtlav: 870 
Aluvagc T’ EktoBev at kaTtTd XÉpoov ë- :, Anks. 
AnÂauévar Tepl TÜpyov | 

ro00' ävaxtoc ätov, 

“EMag T' äupi rnépov rAatdv EÜxôUE- 


var, puyla te Mportovrtic 876 
kai otéuœua Tévrou: 

vêoot 8” ot kata Str. 3. 
Tpôv’ &ALov TepikAvoTot 880 


TêÔE y npoofuevou, 

ox AËoboc, Élatépuréc te Zé- 

uoc, Xioc, AÔë lépoc, N&ËEoc, Müko- 

vos, Thvo te ouvéritouo’ 886 


854 ynpaios recc. : yepouôs || 857 eddoxluous otpatiäc Wellauer : eddo- 
xipou otpariäs || émepouvdueôa schol. : &ro-|| 859 at dè scripsi: #ùë | 
vouiouata rec. : vouinara (uel voa tà) || 860 £xntôuvoy edd. : étevôu- 
vov || 863 oŸôus Ëc ex. gr. suppl. Headlam || 865 rorauoïo Burney: rota- 
ee seu xotauoÿ o0’ || 870 Epnixwv : Opnuxiwvy || 874 "EXAas Tr’ rec.: 
"EAdac. 


UNE "RL 


nées déc + us act 


TTEPYAI 


*Avôpoc &yxLyEttTaov 

kal TAG &yxLé- 

AovG ÉKPÉTUVE UEOGKTOUG, 

Afjuvov, ‘Iképou 8’ £doc, 

ka Péôov dE Kviôov Kurpiac te Té- 
Aeuc, Mépov AÔë Zélouc Zalauîvé Te, 
TAG vOv patpérols T&v’ 


aîitioi OTEV ayuôv" 


Kai Tac Edktedvous Kat kAñpov °|- 
aévrov TroÂvévôpouc 

‘EAvov opetépars ppeoiv, 
&äkäpatov Ô Tapfiv o8évos àvôpôv 
TEUVXNOTAPOV 

TApUUELKTOV T’ ÉTILKOUPEV. 

NGv 8” oùk aupuéyoc Beétpenta td’ 
aÿ pépouev Tolépouo 

OuaBévres uEeyéAoG rÂa- 

yaîor Tovtiauocv. 


rePenz 


"lé, 

_ Êbatnvos Éyd oTuyepAG uoipac 
tfoôe kupñoac àTEKUAPTOTÉTNE, 
&G duoppévoc Üaiuov Evé6n 
Mepoëv yeve@: ti nélo TAñuav ; 
Autor yap EUGV yuiov foun 
Thvô’ fAukiav ÉoLôévt’ àoT@v: 

et8” dpeke, Ze0, Kkâuë pet’ àvôpGv 
TV oiyouEvov 


Bavérou katà uoîpa kaAbüpa. 


93 


Ant. 3. 


890 


895 


Epod. 


900 


905 


g10 


915 


896 oxevayuüy Tricl.: otevayudrwy || 898 ‘’Ixovrov Herm. 
‘EXdvwy Herm.: #XAdvwy éxpéruve || 903 mauusixrwy edd. 
11905 mokéuoto Weil: moképotot. 


: toyuoy || 900 


: TALLIXTOV 


XO. 


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IEPEAI 


Ororot, Pacte, otpariAc àyaBfñs 
kai Mepoovépou Tufic peyéAnc, 
kéouou T’ &vôpäv 

oÙc vOv Üaiuov ÉTÉKELPEV. 


P@ 5’ aider Tav Éyyaiav 

fBav =épEax krauévav, “Aiôou 
oûktopi Mepoëv: &üoBétar yàp 
Toot hôtes, yopac àvBoc, 
ToËoÏduavtEs, TévU TaphÜ TLG 
uuptàc &vôpôv, ÉEépBivtou: 

aiat aiat k=ÔvAG à&AKAG: 

"Aoia GE yBov, BaorÂeO yaiac, 
aiv®c aivôc ni yévu kékALTOL. 


“OS ëyov, otot, aiakTdc 

pÉÂAEOG, yÉvva y TE TaTpoa 
kakdv àp’ Éyevéuav. 

MpéopBoyyév oo véotou täv 
kakopätiôa Boëv, kakou£Aetov iav 
MaptavôuvoS Bpnvntfpos 

TéuYo, ToÂtGakpuv layév. 


let’ aiavf névôuprov 

S608poov adddv: Satuov yap 88 a«ù 
uetTétpontoc En’ Épol. 

“Hoo tot tav Tmévôuptov, 
veonaBéa oébov &Aituné te Bépn, 
TéÂEGG, yÉvvac TEvBnThpoc: 
KAGyEo à’ axô yéov à&piôakpuv. 


ÿ20 


925 


930 


Str. 1. 


935 


Ant. 1. 
ghi 


g45 


924 àdo6drat Herm.: &yda6drau || 926 rapyôs tie Franz : yàp pôotis || 


932 rarpôa Tricl. : tatpioi || 938 téuYw Porson 


: méphw Téubu || 939 


räévèvptov Schneider (auctore Blomf., cf. ad 943) : xai œavoduprov || 943 
révèvptov Blomf. : ravéduprov || 945 veoxadéa Paley : Auoma0 te || cé- 
Guy Elmsley: ce6iuv. 


# jus a à à dd V1 My sd 
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960 Aotéuas Rob. : 


IIEPYSAI 


"Tévov yàp àrmupa, 

"Iévov vabppaktoc 

"Apns Étepalkis 

vuytav TÂGka KEPORUEVOG 
dvodaiuové tT’ &kTév. 

Oîot, Béa Kai Tévtr’ ÉkTrebBou. 
Mos GE pilov &Aoc 0 yAos ; 

Toû Ô£ ooù TapaotéTout, 

ofoc ñv Papavôäknc, 

Zoboac, Meléyov, 

Aotéuac ñ9’ "Ayôabétac, és 
Zovorokévnc T’ ’AyB&tava AuTrév ; 


"Olooùc ànéAeurov 

Tupiac Ek vadc 

Éppovtac ÊTT &KTAÎ 
Zoalapivi&or, oTupelo0 
Beivovtac TT’ àkTAG. 

Oiot, roû ôn ooù PapvoByoc 
Apréuapôôc T’ àyaB6s ; 
mod dE Zevékns àvaë, 

ñ Ataroc EùTraTop, 
Méuopic, Opubrc 

kai Maoiotpac "ApteuBäpns T 


À “Yotaiyuac ; TAdE 0’ ÉTAvEpOpav. 


"là 6 po, 

TAG OYUYIOUG KATLÔOVTEG TÈG> 
otuyvac *ABé&vac 

Tévtec vi ruTUA®, 


99 


Str. 2. 
950 


955 


960 


Ant. 2. 


965 


970 


Str. 3. 


975 


xat dorduas (uel Goré6ac) || 964 +’ 'Ay6drava M: 


Täx6drava || 962 &rékerrov M : émékrov || 964 Zakouuvidot Herm.: oax- 
haguvot || 966 dh rec. : dë || 967 ’Aprôuapôos Brunck: xäpromapôos || 974 


Éravepouay Meineke 


: -époyou || 973 täs add. Blomf. 


-96 


XO. 


ln 
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XO. 


976 £n £h edd.: £E È E || 984 ’Otédpny recc. : 


IEPZEAI 


ën En, TAdyovec ào- 

Taipouor YÉpOQ. 

°H Kai Tôv Mepoëv adto0 

Tèv oùv TLoTdv Trévt’ pBaluév, 
pÜpra HÜpLa TEUTIAOTV, 
Batavoyou ratô’ *AAnriotov 
ToO Znoëpa To MeyaBéta, 
MépBov te péyav tr’ Oibépnv 
Eunec Elumec: à <B> dev, 
Mépoaic äyavotic 

Kakà Tipékako AÉYELG. 

“Tuyyé por ôfit’ 

&yaBGv Étépov ÜTouuvhokeLsc, 
<älaotT'> &AaotTa 

OTUyvA Tpékaka Àéyov: 

Bo& Po <uor> peléov 
ÉvTOOBEv top. 

Kai uv &Alouc ye TroBoOuev, 
Mépôov àvôpôv puprotaydv 
=évBiv äperév rt’ ’Ayypnv, 
AtéiEiv r’ àô’ "Apoëunv 
inmiévakTac: 

Kai Aaôëékav Kai AvBiuvav 
Téluov +’ «ixus àképeotov 
Etapov Étapov oùk &ubpl oknvaîic 
TpoxnA&Torouv 

ÔTLBEV ÉTouévouc. 


985 


Ant. 3. 


990 


995 


1000 


ot6dpnv t’ || 985 © add. 


Dind. || 989 &axot’ add. Herm. || 994 mot add. Dind.||992 Evroctey 
Blomf.: Evdoôev || 993 &Akouc Prien: &Xo || ye: y’ Err recc. || 995 Edvüw 
Herm : EdvOnv || 996 ’Apoduny Burney : &podxnv || 998 xai Auddxav 
Weil (cf. 304): xñyüaddrav seu xryd- seu xayô- || 999 Touoy rt’: ToAuoy 
114002 ôri0ev Bothe: ôm100ev || émonévous Hartung (auctore Blomf.): 
d’ étopevor, 


ho 


5 él " 
ANSE ut 


ht rue À SRE Te QE à LOUE» EE : de dns d'in : 1 


IIEPSAI 97 


ZE.  Be6âor yàp toinep àypétar otpato0. Str. 5. 
XO. Beb&orv, ot, vovupo. 
ZE. ‘ln in, to té. 
XO. ‘là ié, Saxtuovec 
EBevr’ àeÂTtTov kakôv: ; 1005 
OtartpéTiov ofov 8édopkev “At. 


ZE. Mendiyuel" ox ôv’ atôvos Toy. Ant. 5. 
XO. FMerdñyuel”, süônAa yép — 
ZE.  véa véa Ôüax düa — 1010 


XO.  ‘laévov vauBatäv 
KÜPOQvTEG OÙk EÙÜTUXG" 
ÔvoréAeuov ên yévos td lepoav. 


ZE. M&c ô’ où; otpatdv pèv toco0- Str. G. 
Tov TéÂXG TÉTANYyUL. 1015 

XO. Ti’ oùk Glolev ; peyél' fiv ta Mepoâv. 

Op Tù Aoumèdv tTéêe TAG EUAG otToÀGG ; 

XO. ‘Op& 6pà. 

ZE.  Tôvôe tv’ ôtorod£yuova — 1020 

XO. -Tiréêe Àéyeic oceooouévov 


ZE.  Bnoaupdv Peléecok. 

XO. Bou y’ &c änd TroÀÀGv. 

ZE. ‘Eonaviouel” àpoyäv. 

XO. ’lévov Aadc où puyaiyuxc. 055 
ZE. “Aÿav äperoc: katet- Ant. 6. 


Sov ÔE nu’ &eATTov. 
XO. Tpartévta vabppaktov Épeîc 6uuov ; 
ZE. Mérov Ô’ ènéppné Eni ouuhpop& kako0. Lb3S 
XO. Farrat rrarrat. 
ZE. Kai nAéov À Tartai pëv oùv. 


4002roirep Passow: oïrep || &ypérar Toup: &ypôtou || 4005 E6evt’ Herm.: 
ëet” || 4044 ’Iudvoy Tricl. : ’Idvwvy || 1046 peyax nv Ta Weil : peyéha te 
(uel +&) || 4020 rôvûe +’ Porson: révde seu tavôt || 4025 ’Idvwy Passow : 
’Ladvwv || 4026 &yuv &peros Wellauer: &yavopetos. 


98 TIEPYAI 


XO.  Atôvua yäp ÉoTr kai TpunA@. 

ZE. Avnpé, yépuata à EyxBpoîc. 

XO. Kai oBévos y’ EkoloüEn — 1035 
ZE. FPuuvés eue nponounäv. 

XO. pilov àtaror Tovtiarouv. 


ZE. Aloive, Ovaîve nfjua: rnpdc ôépouc Ô’ TBL. Str. 7. 
XO. Aîat aîat, ba OUa. 
ZE. Bôa vuv ävtiôouré por. 1040 


XO. Abouv kakdv kak@v kakoîc. 

ZE. ‘lube uéloc ôuo0 Tubeic: 
<Tôtotototoi >. 

XO. *Orotototot: 
Bapeté y’ &èe ouupopé: 


__ ot péla kai T6” &Ay&. 1045 
ZE. “Epeoo” Épeooe kal otéval, Euiv xépuv. Ant. 7. 
XO. Ataivouar yoeôvdc &v. 

ZE. Béa vuv àvtiôourté po. 

XO. Mékeiuw népeort, déortota. 

ZE. ‘Enoplial£ vuv yéoic: 108 
<TôTtotototoi >. 

XO. ‘Ototototot: 


uéAatva d’ aÿ peuetëEetou, 


ot, OTOVÉEOOX TA XYÉ. 


ZE. Kai otépv’ äpaooe käniB6a tù Müorov. Str. 8. 
XO. ‘Avr ävia. 1055 
ZE. Kat por yevelou néple Aeukñpn rpixa. 

XO. ‘Anpuyÿ', àTtpLyÔa, aa yozôvé. 

ZE. ’Aôret Ô’ Er. 

XO. Kai téô’ ÉpEo. 


1035 £xohovôn : Éxokoûaln || 1043, 4051 érororotoï add. Conradt || 4052 
pepeléero edd. : nepi£erot || 4053 of Lachmann: pot || 4056 xép0e recc.: 
Ümeplev. 


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D NU ET OO pe Er e : pe Ver 7 NT dur me: 


XO. 


IIEP£EAI 


MérAov à’ Épeuke koÂTtiav àkuñf xEpôv. 
"Avr àävuo. 


Kai WéAl ÉBetpav kal kaToikTLOQL OTPATÉV. 


"Anpuyô’ ànpryôa, uéÂa yoEôvé. 
Ataivou Ô’ 8oos. 


Téyyouai to. 


Béa vuv àävtiôourté po. 


Oot otot. 


Aîaktdc ÈG Ôépouc kls. 

"là té. 

"loi 8h kat’ &otu. 

"lo fit, vai, vai. 

Mo&o8’ &Bpobéta. 

"là à Mepoic aa StoBatoc. 
7H À À À TprokéAuoraiv 

ñ À À À Péprouw 8Aéuevot. 
Mépwyo toi oe SvoBpéoic yéouc. 


99 


Ant. 8. 


106: 


1065 


Epod. 


1070 


1075 


1060 Éperxe : Epeude || 4062 xarolxriout: xarotxrioov seu xatoixtiEe recc. 
|| Post 4068 uerba 1à i& mœepols «la ÔVo6atos in codd. insertaæx 1074 
del. Wil. || 4074 d0a6atos: dUoËaxros seu Ôvobdxtos. 


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NOTICE 


Les Sept furent représentés au printemps de 467". Ils 
formaient la troisième pièce d'une trilogie ainsi composée : 
Laïos, Œdipe, Les Sept contre Thèbes, à laquelle s’ajoutait 
un drame satyrique, La Sphinx, Eschyle obtint le prix. 
Les Sept, en particulier, semblent avoir joui longtemps 
d'une grande faveur : le texte qui nous en a été transmis 
contient de nombreux doublets, qui s'expliquent par les 
remaniements auxquels ont donné lieu sans doute diverses 
reprises de la pièce aux v° et 1v° siècles. C’est pour une de 
ces reprises, qu’on peut dater avec quelque vraisemblance 
des années 409-405*, qu'un poète inconnu ajouta à la pièce 
d'Eschyle un dénoûment postiche, qui annonçait la déso- 
béissance d’Antigone, thème devenu populaire depuis la 
pièce de Sophocle. 


Le sujet de la trilogie est emprunté au cycle thébain. 
Eschyle a puisé librement dans deux épopées, l’Œdipodie 
et la Thébaïde, qui n'étaient elles-mêmes, semble-t-il, que 
des mises en forme assez récentes de chants épiques plus 
anciens. De ces épopées, malheureusement, ilne nous reste 
à peu près rien. Il nous est par suite assez malaisé de 
mesurer exactement l'originalité créatrice d'Eschyle. 

Il ne nous reste rien non plus du ZLaïos ni de l’Œdipe. 
Nous n’en savons que ce que nous apprennent les Sepr. 
C'est assez cependant pour nous permettre de dégager les 
données essentielles de la trilogie. — Laïos, roi de Thèbes, 
désire passionnément un fils; mais sa femme, Jocaste, 
demeure stérile. Par trois fois, il se rend à Delphes implo- 
rer Apollon, et, par trois fois, le dieu lui ordonne de 


‘ Voyez la didascalie, conservée par le Mediceus, p. 109. 
* C. Robert, Oidipus, p. 376 suiv. 


AT TINRE 
[ER - 


10/4 NOTICE 


renoncer à l'espoir d’une dynastie, car sa descendance doit 
perdre Thèbes. En perpétuant sa race, il sacrifie sa cité; 
son désir même devient criminel, du jour où le Ciel lui a 
révélé le danger qu'il fait courir à son pays. Laïos pour- 
tant n'y renonce pas, et, comme les dieux toujours aident 
les hommes qui travaillent à leur perte, ils permettent que 
Jocaste devienne mère. Devant le nouveau-né, Laïos com- 
prend sa faute : saisi de terreur, il fait exposer l’enfant.— 
Mais celui-ci grandit loin de Thèbes, et un beau jour, au 
carrefour de Potnies*, il rencontre et tue son père, qu'il ne 
connaît pas. Puis il triomphe de la Sphinx, devient l'époux 
de Jocaste et monte sur le trône de Thèbes. Deux fils lui 
naissent, Étéocle et Polynice. Ils sont déjà grands, quand 
la vérité se fait jour : Œdipe a commis à la fois un parri- 
cide et un inceste. Jocaste se pend, (Œdipe se crève les 
yeux, et ses fils l’enferment au fond du palais royal. — Il y 
subit de cruelles humiliations. Après un sacrifice, on lui 
sert, un jour, aulieu de l'épaule, part d'honneur qui revient 
au roi, la hanche de la victime. Il voit là un outrage voulu 
de ses fils : ils entendent donc le déclarer déchu, le dépos- 
séder de son vivant! Il entre en fureur et lance sur eux une 
terrible imprécation : ils se partageront ses biens les armes 
à la main .—Et, en effet, Œdipe est à peine mort que la dis- 
cussion éclate entre ses fils. Polynice s'enfuit à Argos et y 
devient le gendre d’Adraste, qu'il décide à former une 
armée, pour soutenir ses droits au trône d'Œdipe. Sept 
chefs ennemis apparaissent devant les sept portes de 
Thèbes, Mais l’armée argienne est repoussée; les sept 
chefs sont tués; Étéocle et Polynice tombent sous les coups 
l'un de l’autre. Si Thèbes est sauvée, ses deux rois sont 
morts : la race de Laïos est éteinte. ‘ 

La trilogie a donc pour sujet la désobéissance de Laïos 
et ses conséquences. Les malheurs qui atteignent sa posté- 
rité sont des résultats de la faute de Laïos*. La vengeance 


Fr. 198: 
? Sept, 742 sqq. 


ES Vus 


NOTICE 109 


d'Apollon poursuit dans le fils et les petits-fils une race qui 
vit malgré sa volonté. Les hommes ne sont pas pourtant 
de simples victimes : ils provoquent dans une large mesure 
les peines dont ils sont frappés. — Laïos surtout est cou- 
pable : il avait le droit de souhaiter une descendance”; 
mais, l’oracle une fois entendu, il n'avait pas celui d'expo- 
ser Thèbes pour satisfaire ce désir. — Nous ne savons pas 
quel rôle Eschyle avait prêté à Œdipe pendant sa prospé- 
rité, mais nous voyons qu'il considère l'imprécation lancée 
contre Étéocle et Polynice comme l'acte d’un furieux* : il 
a dépassé son droit en condamnant ses fils à un crime et 
sa cité aux horreurs de la guerre. — Nous sommes encore 
moins renseignés sur le conflit qui a divisé les deux frères : 
les Sept nous placent du côté d'Étéocle et nous laissent 
tout ignorer de Polynice. Il n'est guère douteux que la 
pièce précédente, si nous la possédions, nous fit connaître 
aussi le droit de Polynice. Mais ce droit, quel qu'il soit, 
Polynice le dépasse en le faisant valoir aux dépens de son 
pays; il sacrifie Thèbes à son ambition; or, « est-il un 
grief permettant de tarir la source maternelle*? » 

Le dénouement de la trilogie n'est cependant pas tout à 
fait celui qui se laissait prévoir : l'oracle d'Apollon ne se 
réalise pas entièrement. Il avait prédit à Laïos que sa 
désobéissance perdrait Thèbes: or, Thèbes est sauvée, et, 
ses deux rois mourant sans postérité ‘, on ne peut songer 
à sa conquête par les Épigones : il n'est pas de fils de 
Polynice pour les amener sous ses murs. Comme il arrive 
souvent aux poètes grecs, Eschyle a été gêné ici par 
l'abondance et la diversité des traditions relatives au sujet 
qu'il avait choisi. Il n'a pu se détacher entièrement des 


! Cette descendance lui est-elle refusée en punition de son amour 
coupable pour Chrysippe ? Ce n'est guère probable : les passions 
de ce genre n'offensent pas Apollon. 

? Cf. Sept, 525. C'est aussi l'opinion d’un philosophe, l’auteur du 
Second Alcibiude, 138 b. 

3 Sept, 584. 

4 Sept, 8128. 


100 NOTICE 


parties de la légende que son plan le forçait à éliminer. Au 


moment où va s'achever le drame, le Chœur demeure 


anxieux" : les dieux sont-ils satisfaits par la destruction 


de la race de Laïos? l'oracle s’accomplira-t-il tout entier, 
et Thèbes n'a-t-elle obtenu qu'un délai? Il n'est sans 
doute pas un auditeur d'Eschyle qui, en entendant le 
Chœur exprimer son angoisse, n'ait pensé à la victoire des 
Épigones, et il semble que le poète lui-même n'ait pu son- 
ger à l'avenir de Thèbes, sans prévoir sa ruine, telle que 
l'avait chantée l'épopée. Il ne s’est pas aperçu que l'évoca- 
tion de cette image devait nuire à l'impression qu'il voulait 
donner dans cette fin de trilogie, où la « déroute de la 
race » doit suffire à marquer le triomphe définitif des 
dieux. ; | 

Mais, cette réserve faite, il faut reconnaître qu'Eschyle 


a conçu de façon aussi logique qu'émouvante le dénoù- : 


ment de son drame. Si le Ciel en effet ne demande pas 
d'autres victimes, s’il arrête là ses vengeances, c'est que 
la race coupable a reconnu la main qui l’a frappée: elle 
a accepté son destin et elle a ainsi sauvé son pays. 
C’est là le rôle réservé à Étéocle dans la dernière pièce de 
la trilogie, et c'est ce qui fait la merveilleuse beauté de 
cette figure d'homme, la plus belle à coup sûr de tout le 
théâtre grec. Certains traits nous en échappent sans doute, 
puisque nous ignorons les torts qu'il a pu avoir à l'égard 
de son frère : dans la pièce qui nous reste, il apparaît 


seulement comme l'incarnation même du patriotisme. Le 


crime commun de Laïos, d'Œdipe, de Polynice a été de 
sacrifier leur pays à leurs passions : la gloire d'Étéocle, 
c'est de se dévouer entièrement à lui. L'appel qu'il 
adresse aux vieillards et aux adolescents, au moment où 
s’ouvre la pièce, donne le ton au rôle tout entier. On y 
sent à la fois une tendresse brülante pour la « terre mater- 


nelle » et une amertume profonde à l'égard des hommes :, 


1 Sept, 843 sq. 


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NOTICE 107 


même de ses concitoyens Étéocle n'attend rien, sinon 
l'ingratitude. C'est que ce héros est aussi un maudit. Sur 
lui comme sur Achille, la seule figure qui lui soit compa- 
rable, pèse une angoisse; mais ce n'est pas seulement 
l'angoisse d'une mort prochaine, c'est celle d’un crime 
inévitable. Et cependant ce destin qu'il connaît exalte son 
énergie au lieu de l’amoindrir. Il n'oublie pas; il sent sans 
cesse à ses côtés Ara, l’Imprécation, divinité terrible, 
mais qui lui est devenue familière et qui lui doit la pro- 
tection qu'un bourreau doit à sa victime avant l’heure du 
supplice : c'est à elle, en même temps qu'à Zeus, qu'il 
demande la seule chose qui le touche, le salut de sa cité‘. 
Mais ce destin, en revanche, l’isole des autres hommes; il 
n'a pas, comme Achille, le refuge de l'amitié; il est rude 
avec ceux qu il protège: aux femmes qui tremblent il répond 
par des sarcasmes. Il n’a qu’un instant de faiblesse : quand 
le sort le met en présence de son frère, il étouffe une 
plainte*. Mais il se reprend aussitôt. Le crime qu'il va 
commettre est du moins placé sur la route de son devoir : 
il bondit au combat. Il doit y périr : tant mieux! son 
honneur de soldat sera sauf; et, surtout, avec lui dispa- 
raîtra la race maudite d'’Apollon. Pour éloigner les 
Érinyes, il faut offrir au Ciel des victimes qui lui agréent : 
si sa vie est la seule offrande que prisent les dieux, qu'ils 
soient donc satisfaits ® ! Il sort ainsi dans un élan de 
haine fratricide, d'enthousiasme guerrier et de dévotion 
patriotique, où se mêlent si étroitement les passions les 
plus nobles etles plus criminelles, qu'il nous apparaît sou- 
dain comme l'émouvant symbole d’une humanité inquiète, 
éternellement ballottée entre des instincts dont elle ne 
sait plus s'ils sont vertu ou crime, et qui a inventé le 
sacrifice, pour se justifier à ses propres yeux et racheter 


. 1 Sept, 69 sqq. 
% Sept, 653 sqq. 
3 Sepé, 703. 


108 NOTICE 


les éléments impurs qui concourent à nourrir en elle 
l'énergie. 

Ce caractère est si grand qu'il remplit à lui seul presque 
toute la pièce et que la scène semble soudain vide, quand 
il a disparu. Même en dehors de lui, pourtant, la pièce 
contient d’admirables choses : son chœur de femmes 
épouvantées, dont l'effroi trépidant fait mieux ressortir la 
calme décision d'Étéocle; sa longue description des sept 
chefs argiens aux blasons orgueilleux et des sept chefs 
thébains à la sage vaillance qui leur sont opposés, avec 
son arrière-fond d'épopée et ses subtilités puissantes; 
enfin le long thrène de deuil qui accompagne les funé- 
railles des deux frères, et dont on ne comprend la portée 
véritable que si l’on se souvient qu’il termine moins la 
la tragédie que la trilogie : la race est vaincue, et Até 
triomphante a dressé son trophée à la porte de Thèbes 
devant laquelle sonttombés les deux frères'. Leurs cadavres 
seront portés au tombeau où repose le père qui les a mau- 
dits, victime lui-même de son propre père. La vengeance 
d’'Apollon est achevée. 

Il ne nous reste rien du drame satyrique, la Sphinx. 
Une peinture de vase* nous permet seulement une conjecture. 
Elle représente Silène, en face de la Sphinx, tenant un 
oiseau dans sa main fermée. Il est vraisemblable que 
Silène pose à la Sphinx la question qu’un impie pose 
ailleurs à l’oracle de Delphes, pour le prendre en défaut”: 
« Ce que j'ai dans ma main est-il mort ou en vie? » et 
qu'il se dispose, suivant la réponse, à exhiber l'oiseau 
vivant ou à l’étouffer. En ce cas, Eschyle aurait, dans la 
Sphinx, montré Silène intervertissant les rôles, interro- 
geant et confondant à son tour le monstre poseur 


4 Sept, 956 sqq. 

? O. Crusius, Sphinx und Silen (Festschr. für Overbeck, p. 103 sqq.) 
La même scène se retrouve sur une lampe romaine du musée de 
Naples. 

3 Esope, fable 55. 


NOTICE 109 


d'énigmes. La tragique histoire de la race de Laïos avait 
ainsi sa contre-partie joyeuse dans la Sphinx, comme celle 
des Danaïdes l'avait dans Amymone, celle des Atrides 
dans le Protée. 


DIDASCALIE 


"Eôrôéy0n ni OEayeviôou Auurui&ôr on’ évika Aaïe, 
Otôtroûët, “Enta ëni OfBac, Zpryyt catupuxkf: B’ "Apiotiac 
Mepoeî, TavtréAo, Malaiotais oautupikoîc totc Mpativou 
natpéc: y’ Floluppéoucov Aukoupyeix tTetpaloyia. 

Didascalia in Mediceo uno seruata.— Oexyeviôou Franz (cf. Prosop. 


att. 6611): @exyévous M || on: supple Ëtet «’ — OI. 78, 1—468/67 || 
’Aptotiac Franz (cf. Paus. IL 13, 5) : ‘Aptotiwv M. 


42 roXv : rod || 43 Gpav : wpav || 49 oixntipas dett. : 


EIITA EI GHBAË 


ETEOKAHZ 


Ké&ôpou ToÂîtor, yph AËYEL TR kaipra 
6oTiG puÂdooet Tpâyos Èv TpÜuvn TéÀEwG, 
otaka vou@v BAépapa uh kotuôv üTIvo: 
ei uëv yap £0 npéËaupev, aitia BEeo0- 

ei Ô’ a08”, 5 ui yÉvouto, ouupopà TÜyot, 
"EtsokAéns àv etc ToÀdc katTà TTéAiwv 
Üuvot8” ün àotTôv pporuioic TroluppéBoic 
otuéyuaoiv 8’, Gv Zedc &AeEnTthproc 
névuuoc yévorro Kaôueiov TéÂeL. 

"Yuêc Ôë ph vOv, Kai Tdv ÉAAeiTrovT' ETL 
ñ6ns äkuaiac Kai Tov ÉEnBov ypéve, 
Blaotrnuèdv &Adaivouta oouatos ToÂüv, 
Spav ÉyovB’ Ékaotov &G TL OUUTIPETIÉG, 
née t’ àphyeuv Kai BEGv ÉyYxwpiov 
Bouotor, tuuac uù 'ExAeupôfivai rrotes, 
TÉKVOLG TE, P te untpt, putérn Tpopé: 
 yap véouc Épriovtac eèuevet TÉÔE, 
&TravTa TavôokoÜox TaLdelac OTAov, 
ÉBpéyart’ oikntfipas &oTmôênpépouc 
TULOTOÙG ËTwG yÉvoLoBe Tpdc ypéoG TÉÔE. 
Kai vOv pèv Èc TOS’ uap Eû péner Bec” 
XPévov yàp Aôn TévêE TupynpouuévoLc 
kaÂGG Ta TnAeio TnéÂeuoc Èk BEGv kupet: 
vôv à’, 66 6 uévric noiv, otoväv Bothp, 


OiX1OTHPUG. 


10 


15 


20 


112 


EIITA EÏIII 6HBAZ 


ëv dot vouôv kai ppeoliv, Tupèc Êlya, 
xpnotnpious ëpviBac àpeudet TÉXVn — 
oÛtoc ToLÔvÔE DEOTÉTNG UAVTEUUATOV 
Aéyer ueyiornv TipooBolñv "A yxartôx 
vuktnyopeioBar kämiBouAeboerv réÂeL. 
AA Ëc T' inéAËelc Kai TméÂaG Trupyouétav 
épuâole névrec, oo0oBe oùv Travteuyia, 
TAnpoûte Bopaketa kàrti oÉAaoLv 

TÜpyov otéBnte Kai rnuAGv èn’ £Eédoic 
utuvovtec edBaporîte, unô’ EnnAtôœv 
rapBeîr' äyav éuuov: Ed tedet Be6c- 
okonodc ÔE Käy® kal kaToTTfÂpac oTpatroÿ 
Enepya, todc TrénoiBa ui uatav 60 

Kai TOvê' äkoboac où rt ui AnpB& 860. 


AFTEAOZ 


’Exteékhesc, pépiote Kaôpeiov àvoë, 

fko ouf tékeiBev Èk oTpatoO pépov, 
adTdc KATÉTTNG Ô’ Elu’ ÉYd Tv Tpayu4aToV. 
“Avôpec yüp Értà Bobpror Aoyayétat, 
TaupoobpayoOvtes ÈG ueA&vôETov oékoc 

Kat Biyyévovtec yepoi Taupelou pévou, 
“Apn T’, Evué, Kai puaiuatov PéBov 
dprouétnonv À TéÂer kataokapäc 

Bévrec AaréEerv àäotu Kaôpeiov Bix 

ñ yñv Bavévtec Thvôe pupéoerv pévo: 
uvnueîé 8" aütTäv toîc reko0oiv Èc déuouc 
npèc &äpu’ ’Aëpéotou yepolv Éotepov, ô&kpu 
AelBovtec: ofktoc S’ oùric fiv OL aTépa 
ouônpéppov yäp Buuèc &vôpeia pAËyov 
Enver, Àeévrov &c “Apn Ôedopkétav. 


29 


30 


35 


bo 


45 


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29 xémi6ouketoev : xémbouketerv || 34 ebOapostre M: €9 Oapoeïre || 
&4 xepot: xept Stobaeus || 45 "Apn tr’: "Apnv. 


EIITA ENI OHBAZ 113 


Kai Tôvêe niotic oùk 8kvo ypoviletat 
kAnpouuévouc à’ Ekeurov &G néÂp Aaxv 55 
Ékaotoc adtôv pds TnÜAaG àyor A6yov. 
Mpèc Taût’ äpiotous ävôpas Ekkpitous TéÂESG 
nuhôv èn' E68ouot ThyEVOAL T&XOG” 
Éyyds yäp Hôn Tévoros "Apyelov otpatéc 
xopet, kovier, Teôla à’ äpynotThs àppés 60 
xpaiver otalayuots inmikôv Èk mÂAeuuévav: 
où Ô’ Gate vadc keÔvdG olakooTtpébpoc 
ppéEar rélouax Trpiv kataiyioar Tvoéc 
“Apec: BPo8 yàp kOÜuax xepoatov otTpatoÿ: 
Kai TôvÔE kaipdv 6aTiG &kLoTOG Aabé, 65 
K&y® TX AouTtà TILOTÈV ÂuEpOOKÉTIOV 
8pBalupdv ÉEo, Kat oapnveix Aéyou 
etc tà Tv Bépalev àBAab}s Éon. 

ET, "Q Ze te Kai fi Kai rmolocoGyor Beoi, 
"Apé t’ Epivès Tatpèc À ueyaoBevhc, 70 
uh por réÂiv Ye TpuuvéBev TavésBpov 
ékBauvionte ôn&Awtov “EAA&ôoG 
pBéyyov xéovoav kai Ôépous Ébeotiouc: 
éAevBépav Ôë yfv te kai Ké&ôpou rékv 
Duyotor SouAstoror uniote oyeBeîv: 75 
yéveobe 3’ &Akñ' Evva 3’ EAnilo Àéyeuv' 


TéÀLG yap Eû Tpéooouox Üaiuovac tie. 


XOPOZ 
OpeOpor pobepà ueyél’ &yn” 
ueBeîtar otpatéc: otpaténeôov Ainrv 
pet noAdc 60e Aedc npéôpouoc irmétac" 80 
aiBepia kôvic ue TeiBer paveto”, 


54 miorixs Stobaeus : mÜotic || 64 masuuodvuwv: nveupdvoy || 65 Tüvôe : 
TOvÈs || TA rpuuvddev : rpeuvd0ey || 75 Luyoïor Gouhelouot : ÉeüyAnot dou- 
heinot || 78 Opedpou : Opéopou || meyd}’ : eydha +’. 


114 EIITA ETII OHBAE 


àävavôoc oxpñs ÉTUuoG à&yyEoc. 

TEE Ô<E yac> Eu neôl’ érmAokTUTIoG" 
<no>TtiypluTtetos, Totâtar, péuer Ô 

&uayxétou Ôtkav bôatos 8potéTrou’ 85 
à ià Bot Beat tr’, ôpouevov 

kakdv GÂAEUOATE. 

Bo ÔnÈp TetyÉov: 

6 AeükaontiG ôpvutar AadG Ed- 90 
TPE Ent nTédiv Êtbkov: 

Tic pa fooetat, Tic àp’ ÉTIAPKÉOEL 

Beôv À BeQv; nôtepa ôfit’ Éyd 

notinéoo Bpétn éaupévov ; 95 
tà pékapes EÙÜEÔpoL, 

akpéder Bpetéov 

ExeoBar ti pÉAlouev &y&otovot ; 

’Akober' À oùk &kobet’ &oTtLcov KTÜTIOv ; 100 
néTmA&v kal oTEpÉoV 

nôT', et un vOv, aupl Autév’ ÉEouev ; 

Krénov S£dopka: Tétayos oùy Evdc 8opéc: 

ri fébeic ; npodboerc, nalaiyBov 

"ApnG, Tàv TE ; 105 
& xpuoonAnE Satuov, ÉmLS’ ÉmLÔE TréÀLv 


&v rot’ edpuAñtav ÉBou. 


Osot roläoyor rnévtec re XBov6c, Str. r. 
lôete napBévov 111 
tkéorov A6yov Souloobvac ÜTtEp: 

KOua Tepi nréAiwv Goyuolépov àävôpôv 


82 caypñs : oaphs d'||83 Ëde dE yäs Euäs edd. ex schol. : Aedeuvas 
(Ëke déuas M!) || 84 rotixplunrera Dind.:7 (vel te) xplumretat, inde re 
. &tt (uel &ot) xplurtetou || morärou Bücheler : $Poà (uel Boä) rorätat | 
86 io io : to iw to || 88 Bo: Bo || 90 edrperhs : edrperhs || 105 tav red 
M Tricl. : tv teav yäv || 4140 rohdoyot : roMoïyot seu rohMocoÿyot || 
révrtes re x0ovos Tucker: x0ovds 10’ (uel tr’) {re névres || 413 x0ua Klau- 
sen : xÙua yàp. 


ENTA ETII OHBAZ 115 


kayAdüer nvoaîc “Apeoc ôpéuevov” 115 
AA por,> à Ze0 <ZEed,> néatep MavTEÀEG, 
névroc àäpnäov Êaiov &Awov. 

’Apyéior dë nélioua Käôpou 120 
kuklovtar, p660G À’ &peiov 6TA&v 

Cu’ Édu > ta ÔÉ tou yevoov inTtiov 

KkivÜpovtar pévov yalvoi: 


ÉTITX d’ GYNVOPEG TIPÉTIOVTEG OTPATOO 


Sopuoocéo oay@ rédac ÉBÔdUaLG 125 
Tpooiotavtar Tél AayÉéVTEG. 

Z6 +’, & Atoyevèc puéuayov kpätoc, Ant. 1. 
fuoirokc yevoo, 

Maléc, 8 8’ Inmioc rnovtrouéôov &voË, 130 


1xBv6616, Mocetddov, unyxav@, 

éTtiAvouv p6Bœv, ntAvorv ôiôou. 

Z6 v','Apnc, peû pe, Kéduou ènovuuov 135 
TéÂuv pÜAaËEov khôeoat tT’ Évapy@c. 

Kai Künpic, &Te yévoucs rpouétop, 140 
GAevoov: oéBev yap £E aluatoc 

yEyévauev, Autraîc <CÔE>> 0€ BeokÂüroic 

àädtoUoar neAaléueoBo. 


Kai oô, Aôker’ &vaë, Abketoc yevoQ 145 
otpaté ôaio otTévov àvtitac: 

où tr’, & Aatoic, £û rukädou. 150 
"Eù ëñ; Str. 2. 


116 &XXG por metri gr. scripsi: &A\ || Zed Zeo Herm. : Ze || 424 &- 
pelwy Blomf. : äpniwv || 122 u’ Edu ex. gr. suppleui || irtiwv Dind. : 
irreiwv || 1423 xiwüpovrar M : puvbpovrau || pôvov : w660v || 125 Sopuoodw 
cayä Dind. : ôopuosdois oœayaïs || 129  puoimoks det.: puoirrokts || 
431 Iloceddoy unyavà Klausen : unxavä& (uel mayx-) IToceë&v (-ddv M) || 
132 pd6wy : pôvwy M! seu p66ov || 441 oébev yàp : cédev || 442 8è add. 
Tucker || 143 &üro0oau Seidler : 4rüovoou || 445 Aÿxer: Abxr seu Aüxtos 
11448 ävritus Wecklein : &ütäs || 150 Autwfc, ed mœuxdtou Enger : Aa- 
ToyÉVEuX xoÛpa TOÉOV ed muxdbou (évruxdtou M?) "Apreut œtha (cf 154) || 
154 én éñ Dind.: £ £ £ E (item 157), ; 


116 EIITA EIII 6HBAZ 


, si 
PUNTO ee 


ôtobov äpuätov aupi Trékw KA: 

& rnétvr “Hpa. 

"EAakov &Eévov BpiBouévov yvéa 

"Apteut pla. 

Lopitivaktoc aiBñp Ériuaivetar 158 
Ti né auuL TéoyEer; Ti yevhoetau; 

rot Ô’ Etr téloc ènéyer Beéc ; | 
"En éf, Ant. 2. 
àkpoBélov néAEeov AB Epyetar 

& piA’ “Artokov. 

KévaBoc ëv rnÜÂoiG yalkoétov oakéœv" 160 
&Ak&, Ar6Bev 

Tolepékpavtov &yvèv TÉÀoG Ev uéya, 


où TE, pékatp" àvaoo’, "Oyka Tpd nr, 
énrénulov Édoc ÉTruppüou. 165 


*1à rnavapkeîc Bot, Str.3. 4 
là Téheror téÂerai te YAG | 
TâoËE TupyopÜlakec, 

Tékiv Gopirrovov ui rpoëGB" | 
ÉTEpOPOVE OTpaT®" 170 
kAdete TapBévov KkÂbeTE Tavôikoc 


XEtpotévouc At. 


"là pilot ôatuovec, Ant.3. 
Authprot <T'> aupiBévtec Tél, 1% 
8etEal' &ç pulonéliec, | 
uéAeoBé 8” iepôv ônuiov, 

ueAduevor à" àphäate 

puoBütov ô£ tot TéÀEsoc épyiov | 
UVAOTOPEG ÉOTE pou. 180 


454 qiha Tricl. : qiha £ ÊE E|| 155 ai6hp: a«i0p à’ || 158 &xpobohwv : 
äxpo6kwy à’ || 464 &AAà scripsi: xai || 163 udya où te Herm. : uéyatot 
te || 464 nrokews Tricl. : môkewc || 466 œavapuetc : mavahxetc || 474 mavôt- 
xwç: -dixovs |] 475 +’ add. Seidler |] 477 pékeoté 9” : pédkeo0e à’ seu péAec”. 


EIITA EII GHBAZ 117 


ET. ‘Yu@c épot&, Bpépuat’ oùk àvaoyeté, 
ñ Taût’ äprota kai TéÂEL ooThpra 
otpat® te Bapooc TÔE Tupynpouuéva, 
Bpétn necoûoac npdc Tnolovcobyov BEôv 185 
aerv, Aakdlerv, CObpÉvO LLONUATA ; 


Mir’ v kakoîot uhT’ ëv edeotot pin 


Ebvoikoc stnv T® yuvoukeio® yÉveL 


kpatoUoa uv yäp oùx ôurAnTèv Bpéococ, 

deioaox d’ otko Kai TéÂEL TAËOV kakôv' 190 
Kai vOv TroÂitaiuc Téoe ÔLadpépous puyäc 

Beîoat dteppoBñoat’ äwuyxov käknv' 

ta Tôv BépaBev à’ &G prior’ pEAETOL, 


aütoi 3’ ÜTr’ adtTôv EvôoBev ropBoüueBa- 


Totalté Täv yuvarËl ouvvaiov Éxoic. 195 
Kei un tic äpyfs This éufs &koboztou, 

&vp YUV} TE XS TL TÔV UETALXULOV, 

Wfipoc kart’ aûtôv 8AeBpia BouAeboetou, 

Aevorfipa ônuou à" où TL ui pÜyn pépov: 

uéÂer yap &vôpt, ui yuvh BovAeuéta, 200 
TaEwBev: Evôov S’ o0où ui} BAéBnv TiBez. 

“Hkouoac À oùk fkouoac, À kwbf ÀËyo ; 


XO. ”Q ptilov Oiôirrou tékoc, ÉdeLo” àkob- Str. r. 
caca Tèv äpuaTrékTuTIov 8ToBov GTobov, 


8 ri te obpryyec EkAayEav ÉAitpoyxot, 205 


inruxôv T' àypÜTvov 


Tnnôaliov ta oTéua, 


Tupiyevetäv xalvôv. 


ET. Tioôv : 6 vabtns pa uù ‘6 TpÈpav puyov 
npüuvnBev nôpev unxaviv ootnpiac, 


493 6géAdetou : 6pÉRXete || 194 Ùr' œûr@v : do’ adrüv || 195 om. M || 


rotadré täv Blomf. : 


rotadt’ &y (uel rotaüra y’ &v) || 206 &ypérvwy Seid- 


ler : &irvev || 208 un 's: y’ eis. 


II 


118 


XO. 


ET. 


XO. 


ET. 


X0O. 


ET. 


XO- 


ÊTr: 


EIITA EIIT OGHBAZ 


VEdG KauoÜONG TovTL® TPÈG KÜUATL ; sto 
"AN ni dauuôvov Tpéôpouos fABov àp- Ant € 
xata Bpétn, Beotor niouvoc, vipaôoc 

ôt' 8AoGG vipouévac Bpéuoc Ev TüAaLG- 

Sn tôt’ fpEnv p66o 

pds pakäpov AutTéc, néÂEOG 

lv’ Ünepéyorev &Akäv. 315 


Môpyov otéyerv eÙyxeoBe rnoléprov Oépu: 
oùko0v T4d' Éotar npdc BEGv ; &AÀ' oÙv BEobc 
Todc ThS &Aobons néÂeoc ÉkAeireiv ÀA6yoc. 


Mot’ Eudv kart’ aiôva Airror Beôv Str. 2 
&Ôe Travéyupis, un’ Érridomur Tavô’ 220 
&otuSpououuévav Tméluw kal otpéteup’ 

&nrôuevov Trupi aie. 

M por Beodc kaloHox BouAetou kak@ç: 

TreuBapyiax yép ot This enpaëiac 

uATnp, yÜvou, owtfpos: 0’ Éyer A6Voc. 225 
"Eorr: 8eo0 Ô’ Et’ ioydc kaBuneptépa: Ant. 2. 
ToÂÂ&kt S’ Ev kakoîor Tv &auhyxavov | 

k&k xaAeTAGS Ôtas ÜnepB” EuuéTov 

kptuvauevâv vepel@v ôpBot. 

"Avôpôv td’ ÉoTti, opéyia ka YpnoThpra 230 
Beotouv Épôerv noleuiov Tretpouévouc: 


oùv à’ aô Tù ouyêv ka péveiv Etow d6Uaov. 


Au BEGv nékv veuôueB’ àS&uatov, Str. 3. 
Ovouevéov à’ 8yAov TÜpyoG GTTOOTÉyEL 
TLG TRE VÉUEOLG otuyei ; 235 


Oùrtor pBov& oot aupôévov TLuav YÉVOG" 


242 Oeoïot riouvos Herm.: milouvos 6eoïç || 225 yévau Tricl. : yuvà || 
229 xpruvaueväv : xpnuvaueväv || 284 metpœopévous Weil : -uévois seu 
-mévovy || 233 &dduarov : ddduavrov seu &dduaotov || 235 ris Heath : ti. 


XO. 


EF. 


X0O. 
ET. 
XO. 
CT. 
X0O. 
ET. 
XO. 
ET. 
X0O. 
ET. 
XO. 
EF, 
XO. 
ET. 
XO. 
A 
XO. 
EF. 
XO. 


EIITA EIII OHBAE 


AA’ &G Tolitac ui kakoonAéyyxvouc TLBfc, 
eüknAoc ToBr unô’ àyav ÜTreppoBos. 


Motaiviov kAbouox Tétayov àvéuryæ 
TapBoobva péba Tévô’ Èc àkpériToauw, 
Tiutov Édoc, ikéuav. 

M vuv, éäv Bvñokovtac f Tetpœuévouc 
nÜBNnoBE, kokutotoiv äpralilete 

Toto yàp “Apns Béoketar, péve fpotäv. 


Kai pv &koëo y’ inmukôv ppuaypétov. 
M vuv &kotouo’ Eupav&c &äkou’ &yav. 
Ztéver néliopa yfBev, c kukkouuévov. 
Oùko0v Eu’ äprket TôvVÔE Pousterv Trépr. 
AËôork’, &payudc Ô’ Ev nüAœ«G ôpÉAAETaL. 
Où otya undëv TôvI’ pets Kat TTÉAL ; 
"A Evvréheta, ph npoήc rupyouata. 
Oùk ëc pBépov o1ty@o’ évaoyhon Téêe ; 
Osoi noÂîtor, un ue SouÂelac Tuyeîv. 


Adt où êouloîc kKèUE kal Tävav TréALv. 


7Q naykpatëc Ze0, tpéWov sic EXBpodc Béloc. 


°Q Ze0, yuvoux@v ofov &Taoac yÉvoc. 
MoyBnpév, &onep &vôpac, &v &ÀG TôéALc. 
Molwotoustc aô Biyyévouo” àyaluétav ; 
Ayuyta yäp yAGooav äpréber p66oc. 
Aîtouuéva por ko)pov ei doins TÉÂoc. 
A£yoic &v &G TéyLOTA, kal T&y' Etooua. 
Ziynoov, à télauva, un pilou pébe.. 
Z1y@: oùv Aou Teioouar Tùd uéporpov. 


119 


Ant. 3. 


2h0 


245 


250 


255 


260 


239 ävduya det. : &uuryx M äua cett. || 254 xai näoav : xai oè xai|| 
257 &vôpac: &vdpes. 


130 


ET. 


X0. 


268 rawvioov : 


EIITA ETII OHBAZ 


Tor’ ävr’ Ékeivov toËToc aipoOuar oéBev. 
Kai npôç ye Tobtoic, ÉKTdG 000’ äyalu&Tov, 
EÜxou tà kpelooo, Evuuéyous etvar Beoûc: 
käu@v &koboug’ EDyYUATOV ÉTELTA OÙ 
8AoÂuyudv iepdv eduevf] Tarbvioov, 
“EAnvixkèdv vôuproux Buoträôoc Bofñc, 
B&pooc pilotc, Abtouoa Tolëurov péBov. 
"Eyà Ôë yopac toîs Troluooobyoic Beoîc, 
TEdtovOpoLc TE KäyopAG ÉTILOKÉTIOLG, 
Aipkns te nnyais bôatt rt’ ’IlounvoO Àéya, 
Ed Evvruyévrov kal néÂEwG EODOUÉVNG, 
uhAovroiv aîué&ooovtas Éotiac Beôv 

Bioeiv tponata, ôaiov Ô’ ÉcBhuata 

otTÉWo Adpupa oupirAnyx8" àäyvoic Séuoic. 
Tora0t’ Énebyou ph pulootévoc Beoîtc, 
unô’ ëv pataious käypiois Troupiyuaoiv: 

où y&p tr UAÀov u PÜyNS Tù uéporpov. 
"Eyà Ô€ y’ ävôpac £E ëuot oùv £656uo 
à&vtnpétac ÉxBpotor Tdv UÉyAv TpÉTrOv 

ès énrateryeîic ÉE6douc TéEo uolév, 


Tplv &yyÉAovS onEpyvobc TE kai Tayupp6Bouc 


Ayouc ikéoBar Kat pAéyeiv ypelac ÜTro. 


M£er, p66@ à’ oùy Ünvoooer kéap' 
yeitovec ÔË kapôlac 

uépiuvar CorrupoBor tépBoc, 

Tdv aupireryf Àcdv 

ÔpékovtTac &G TG TÉKVOV 


265 


270 


275 
277 


280 


285 


Str. 1. 


290 


Tœoudvtoov || 273 Üoati +’ Geel: oùd’ àx’ || 276 Taupo- 


xtovoüvtas Oeototv O9’ émetyouar secl. Wil. || 277 OSoew Weil: Ofoeuv || 
ôxtwv Herm. (cf. ad 278): rokeutuv || 278 sic Weil (praeeunte Her- 


manno) : 


291 Gpéxovras Burney : ôpdxovta à’. 


Rdqpupa Ôdwv GoupirAnx®" &yvots Ôduots codd., quorum 
nonnulli adiciunt otébuw mxpô vaüv || 282 dé y anonymus : 


à ër’ || 


” I 


SLT PR ee MEN 


der do Sn CÈDE le = ed RS St ne a ne dt © ‘és A de 


LE ne NT qu dE À © ui 


ENTA EIII OHBAX 121 


Ünepôéôouxev Àeyai- 

av ÔVEUVATOPAG 

TévTpouoG TEÀELGG" 

TOi UV YAp TOTL TUPYOUG 295 
navônuel TravourÂel 

oTElyouoLv" TL YÉVœUaL ; 

roi d’ nr” äupiB6Aororv 

lérirouor ToÂitaic 

xEpu&ô’ ôkpiéecoav” 300 
Tavti tpéTi@, Aroyeveic Beot, otpatdv 


Kaôupoyevf foeobe. 


Moîov à’ àäueteoBe yaias nédov Ant. 1. 
TAOÔ’ äperov, ÉxBpoic 305 
&pévtec tTav BaBüyBov’ atav 

Boop te Aipkaîov Ed- 

TPAPÉOTATOV TOUTE 

6oœv noi Mooet- 

Êav 6 yaiéoyoc 310 
TnBboc te naîôec ; 

Mpèc t&ô’, & TotoUyot 

Beot, rotor uèv ÉEo 

TÜpyov àvôpohétEtpav 

kékav, flportaov ätav, 315 
Eubalévtrec &poroBe 

kOôoc Totoôe Tottouc, 

Kai néÂeoG pfôropec eÙeôpor oTéBnTt’ 

8Evyéoic Attatouv. 320 


Oîktpèv yap néduw 60 dyuyiav Str. 2. 


292 drepôédounes : -dédouxa || Aexaiwv Lachmann : Acxéwv || 293 dvoev- 
varopas Mi : dvosuviterpa || 294 mävrpouos M!: mévrpowos || 304 orpardy 
Paley : rôkv xal orparôv || 307 edrpagpéotarov : ebtpepéotatov || 345 xû- 
xay Herm.: xai rüv (xatapibomkov M!) || 349 füropec: putipes |] eÜsdpor 
det. : eÜedpol te. 


122 EINITA ETII OGHBAE 


"Atèa Tpoidpar, dopèc àypav 

douAlav, Wapap oTroû, 

ÜTT’ &vôpdc ‘AyaroO BEeéBev 

TEpBouévav àTiuoc, 235 
TAG ÔÈ Kexnpouévac àyeoBou, 

Eh, VÉAG TE Kai Talatac 

innnôèdv rmAokäuov, TEepip- 

PnyvvuÉvav papéavr Bo@ à’ 

ÉKKEVOUUÉVA TIÉÀLG, 330 
Aaiôoc 8Auuévac uetEoBpéou: 

Bapetac Tor Toyac TrpotapBà. 

KAautdv à’ äptitpénoic àpopéTrc An. 2. 
vouipov TportépoiBev tape 

œoudtov otuyepàv 686v: 335 
TL ; Tv pBiuevov yàp npoléyo 

B£Atepa TôvÈE npéooetv. 

Mol y&p, sûte nrélic OauaoBfi, 

Et}, OVOTUY TE TPp4OOEL 

&AloG à’ GAlov &yEL, poveb- 340 
eu, Tà ÔË Tuppopeî kaTIv® 

xXpaivetor méliou’ &Trav- 

uaivôpevoc Ô’ Enunivet Axodduac 


uraivov edoéberav ”Apnc. 


Kopkopuyat à’ &v’ àotu, TEpi à’ 6pkäva Str. 3. 

TupyôTtic: Tpdc &vôpès À’ avip 346 

déper kAivetat 

Playa Ô’ atuatésooat 

TÔV ÉTLUAOTLÔLOV 

&priutpepeîc Bpéuovtar: 350 

322 *Atôa: "Aïda M1|| 326 xexnpouévas M': xeyetpwuévas || 331 uetéo- 

Opdou edd. : puëo-|| 341 xorv® Brunck : xarv® Ôë || 345 rep "Wil. : 


Tori || à Herm.: ærékv à’ || 347 ddpez edd.: Gopt || xAiverar M! : xaiverou 
11350 &prirpeweïs : &priGpeweïs. 


EIITA EIII OGHBAZ 123 


&prrayal Ôë ÔLadpou@v épaluovec: 

EvuBoket pépov pépovrt, 

kal kevdc kevdv kaeï, 

Ebvvouov BéAov Éyxerv, 

oùte ueîov oùT’ Toov AeAuuévot 355 
Tù Ô’ Èk TOVÔ Eikäoar ÀA6YOG Tépor. 

Mavtodanrdc ÔE kapTdc XAUAÔLG TE dv Ant. 3. 
&Âyover kupñoac, TiKkpdv Ô’ 

duua Balauortélov: 

ToÀÀ& Ô' à&kpuTOpUupToc 260 
yâs S6oic oùTidavotc 

£v poBioic popeîta. 

Apotôec dE kaWOTUOVEG + vÉaL 

tTAduoves edvav + aiyuélotov 

à&vôpès EdtuxoÜvToc, 6 365 
ÔvouevoIc ÜnEptépou 

Eric éotr véktepov téÀoc podeîv, 

Tayklattov &Ayé“v ÉTippoBov. 


“O vor katéntns, &ç Epol doket, otTpatoÿ 

TEvB6 Tu’ uîv, & pilou, véav pépet, 3-0 
oTouôf] S1ékwv TouTtipouc xvéac Troûotv. 

Kai phv ävaë, 89’ aùrdc Oîtôinrou tTékoc 

to” &ptikoAlov &yy£Aou Aéyov paBetv: 

oTtouêr SE kai ToDS’ oùk àTraprtibet Ta. 


AT. A£youu' &v etôdc eû Ta Tôv Évavtiav, 375 
&G T’ ëv nbA«G Ékaotos EtAnyev Télov. 
Tuôedc uèv Aôn npds rnéÂaor Flpoutiotv 
Bpéuer, répov Ô’ ’lounvèv oùk ER nepâv 
6 uévric où yäp opéyiax yiyvetar Kad. 
352 Evubohet : EvuGadet seu -BdXet || 356 Tà d Ex correxi : Ttiv’ Ex 


{riëx M)]11359 Oxauormoawy Wil. : Oxhaunrokwv || 363 véar Thduoves 
edväav glossas esse sensit Butler ; Xéxostpagtévouaiv ex. gr. scripserim. 


124 EIITA EIII OHBAË 


Tuôedc Ôë papyôv kai péyns Aektuuévoc 380 


À 
À 

% 
ei 
y 
4 
À 
x. 


ueonuépivats kAayyatoiuv &G ôpékov Bo& 
Beiver d’ ôveider pévriw OîkAeiônv copév, 


pa NE a 


gaiveuv uépov te kai uéynv &puyio. 

Touxdt' &üTôv tpeîc kataokious ÀA6pouc 

oeler, kpévouc xaitou’, Ôn’ &onièos ÊÈ T® 385 
xaAkhator k\ëlouor kbôœvec p6Bov: 

Eyer d Ônépppov ofju' nr à&onmidoc Téêe, 

héyov8" üTr’ &otpors oùpavdv TETUyuÉVOU" 

Aauripà dE TavoéAnvos ËV LÉO oKkEL, 

npéoBrotov äotpov, vuktrdc 8pBaluéc, TPÉTIEL. 390 


te à M “httétatier es ds te ef intel RE ne Gi, a Ce 


Toradt’ &Adov tais ÜTepképTiois oayaic | 
Bo& rap’ 8yBoic Totauioic, u&yxns Épôv, | 
{nmoc xalwäôv 86 kataoBuaivov péver | 
6otic Boñv o&ATmiYyyoS ôpuaiver pÉvov. | 
Tiv' ävritébeic TOÔE ; tic Mpoitou nuÀG&v, 395 
kAñBpov AvBévtov, npootateîv PEPÉYyUOS ; 


ET.  Kéouov upèv &vôpèc oùtiv’ &v tpéoaup’ Éy, 
oÙd’ ÉAkoTIOLX YLYVETAL TX OUATA 
A6por dE kbôœv t' où Ôdkvouo’ äveu Gopéc. 
Kai vükta tTabtnv fv Aéyeic Ènt” &ontiôoc Loo 
&otpouor uapuaipouoav oùpavo kupeîv, 
TA’ AV YÉVOLTO UéVTLG À &voia Tuvi” 
et yap Bavévrt vdE nr’ 8pBalpoîc nécot, 
T® Tor pépovte ofju’ ÜTréprouTiov TOÛE 
yévout’ àäv ôpB&c évôikoc T’ ÉTévupov, 4o5 
KaÜTdG ka” aÜToO Thvô’ HBpiv pavTEbTETaL. 
"Eyd ôë Tuôet keôvèv ’AotakoG Tékov 
TOVÈ àvritéEo TpootTétnv TuAouäTov, 
uéA' edyevf] te Kat tèv Aîoybvns Bpévov 
TuôvTE ka oTuyoOvB’ Üréphpovas Aéyouc- lo 


385 dé ro : à’ Eow M || 406 pavretoetou : pavteüerou |] 408 r&vd’ Gro- 
tius : Tovd’. 


X0. 


AT. 


ET. 


EIITA EIII OHBAZ 129 


œioypôv yap äpyéc, ui kakdG Ô’ Eîvar puet: 
onaptôv à à’ &vôpôv Gv "Apns Épelonuto 

pilou’ àäveîtou, képta Ô’ OT’ ÉVXpLOG 

Ma%é&venmoc. “Epyov Ô’ ëv küBoic "Apnc kpivet: 
Aikn à ‘Opaipov k&pTta viv TpootéAletat l15 
elpyeuw tekobon unTtpi Tnoképrov ô6pu. 


Tèv &uôév vuv ävriralov sdtuyeîv Str. 1. 
Bot Soîev, dc dtkaloc TéÂEwG 

Tpéuayxoc dpvutas TPÉUQ Ô’ atuaTtn- 

pépouc upépouc ÔTëp pilov 

8Aouévov i0£oBat. 420 


Toûto uév obtoc edtuyetv ôotev Beoi- 

Kartavedc à’ mn” "HAëktparouv etAnyev nAaic, 
yiyac 68’ &Aoc Toû népoc Aekeyuévou 

ueiGav, 6 kôuTioc Ô' où kat” ävBporTtov ppovet, 425 
nüpyoic à’ àreuet detv', & ur) kpaivor TÜYN 

Beo0 te yap BéAovtoc ÉkTépoeLv TréÀLv 

Kai ph Bélovtéc pnoiv, oùdE tv Auéc 

Epuv Tédor okhbacav ÉuTroôdv oyeBeîv” 

Tac à &otpardo Te kai kepauviouc fBoldc Éto 
ueonuBpivoîor B&Aneoiv Tpoofkaoev. 

“Eyxer dë ofjua yuuvèv àävôpa Truppépov, 

phéyer dE laura du yepoîv dTALouÉvN" 

xpuooîc GE povet ypéuuaoiw Mpñoo néAuv. 
Toi@ôe port népre — Tic Evothoetat ; 435 
Tic àävôpa kouTräbovta ui TPÉONG LEVET ; 

Kai TE Kképôer KkÉpôoc AO TIKTETAL * 

r@v tou uataiov à&vôpéorv ppovnuätov 

ñ YAG Oo’ &AnBù yiyvetar kathyopoc. 

Karravedc à’ àrreuÂet Ôpâv TapeokKEVAOUÉVOG- ho 
Beodc àrilov kèroyuuvälov otéua 


&29 rédor Dind. : tæédut || 436 xouraçovta : xoumaoavta. 


126 EIITA EIII OHBAZ 


Xap@ pataix BvnTèc dv ëG oùpavév 
TéuTEL yeyovd Znvi kuuatvout’ ÉTn: 
TénolBa à’ aût® Edv Ôlkn Tdv Truppépov 
féeiv kepauvév, oùdÈv éEnkaouévov 445 
ueonuBpivoîor BéAreouv toîc fAtou. 
_’Avip à’ nm” adt®, kei otéuapyéc ot’ äyav, 
atBov tétaktar Afjuax, Folupévtrou fix, 
PEpÉyyvov ppobpnua, TpootTatnpiac 
"Aptépiôoc edvotauor oùv t’ &Aloic Beoîc. 450 
AEy' &ov &Aaic Ev TéÂoLG EtAnyxéTe. 


2 


XO. “"OAoiB” 8c nées peyél’ Ènebyetou, abs 
kepauvoO Ô£ pv B£loc ÉrioyéBou, 
Tpiv éudv éoBopetv ôépov, rœAwKkGv BE’ 
ÉdOALOV ÜTIEPKÔTIE 
Sopi Trot’ EkAaTtéE œL. 455 


AT. Kai uv tèv Evte0Bev Axyévta Tnpèc réa 
Aébo: tpito yàp "EtsékAo tpitos rnéloc 
£E ôntiou ’nnônoev sûyéAkou kpévouc, 
TréAoœior Nnitnor npooBañetv A6xov. 460 
“Inrovs à’ ëv äuruktfipoiv Éubpruœuévac 
duvet, Belodoac npdc nÜÂAaG TrentTokévar 
puuot dë oupiüouor B&pBapov tpérrov, 
UUKTNpOKÉUTIOLG TVEÜUAOLV TAnpobpEvo. 
"Ecynuértiotor ’ &omtis où ouukpèv tTpéTrov, 465 
&vhp à’ énmAitne kAiuakoc TpooauBéoeic 
otetyer npèc EXOpôv nüpyov, Éknépoar B£Aœv: 
Bo& ÔE xoûtos ypauuéTtov Ëv EvAlaBaic 
&6 oùû àv “"Apncs op’ ÉkbBélor nupyouéTav. 
Kat TE pari TÉUTIE Tdv hEpÉyyvov 470 
Té£oG àneipyerv Tfode SobAerov Cuyév. 

ET. Mépnouu’ àäv Aôn Tévêe — oùdv TÜy»n dE TE 


454 drepxôrw Brunck : drepxourw || 465 Écynudriore : elonpdriorar M". 


XO. 


AT. 


AT: 


EIITA EIII OHBAZ 


kai Ôh TÉTEUTITOL, KépTIOV ÈV XEpoÎv ÉXOV 


127 


Meyapedc, Kpéovtoc onépua to0 omtaptôv yévouc, 


8c oùrte uépyov inmukôv ppuayuéTov 
Bpôuov pobnBeis ëk nuAGv xophoetou, 
&AX  Bavdv tpopeta rÂAnpooer xBovt 


ñ Kat Ô0’ ävôpe Kai réAiou’ En’ à&oTtidoc 
EAdV Aapüporc SGUAX KOOUNOEL TIATPÉG. 


Kôéurraë nm’ &Alo, unôE por pBéver Aéyov. 


"Enebyouar Ôn tà uèv sdtuyeîv, 6, 
Tpéuay’ Eudv épov, toto dE OvoTuyEv' 
dc à’ ünépauya Bélouoiv ni nréÂet 
pauvouéva ppevi, TG vLv 

Zedc Neuétop éniôor kotaivov. 


Tétaptoc &Aloc, yeltovac na EXO 
"Oykac ABdvac, Ebv Bofj mapiotatou, 
“Innouéôovtroc oyxfjux ka HÉYAG TÜTIOG. 
“Allo ÔE molÂñv, &oTtiôos kükAov ÀËYa, 
Éppiëa Suvhoavtoc, oùk &AloG Ép@' 

6 onuatoupydc S’ où Tic EdtTEÀNG àp’ Av 
boTtic TOÔ' Épyov &nracev Tpdc &oTtidr, 
Tupôv’ iévra rôprivoov ÔLX oTépa 
Auyvdv pélatvav, «i6Anv Tupès k&ouv' 
dpeov ÔE TAektévaror TEpiôpouov KÜTOS 
Tpoonôpiotar kotloyäoTopos kÜükAou. 
Aôrèc 5’ EnmAdAaëev, ÉvBeoc à’ "Apet 


Pary& rnpèdc &Akiv Buràc 86 péBov BAërov. 


ToroQôe pordc netpav Eû puAaktéov: 
péBoc yàp Hôn Tnpèc TéÂaLc kouTébETaL. 


Mpêôtov pëv “Oyka Malo, ft’ äyyirrroc 


TÜAaLoL yeitov, àvôpdc ÉXBaipouo’ EBEpriv 
etpEer veoooûv &c Ôpékovta Ôtoyuuov. 


473 méreurroi: méreunt’ où || 481 rù Wil. : ride. 


479 


480 


Str. 2. 


485 


k90 


495 


500 


128 


XO. 


AT. 


EIITA EIII OHBAZ 


“Ynépbroc Ô, Kkeôvèc Otvortoc tékoc, 

àvip kat’ ävôpa Toto fpéen, 8éAov 505 
Ébrotopfioo potpav v xpela TÜYNc, 

oÙt’ elôoc oùte Buuèv oùd’ émAov oyéouv 

uountéc. “Epuñc à’ edAéyoc ouvfyayev: 

ExBpdc yap àvip àvôpt té Evothostou, 

Evvotostov Së rnoeutouc ën’ &oniSœv 510 
Beobc: 8 pèv yàp rméprivoov Tupôv’ Eyet, 

Ynepbio dE Zedc natip èn” àoni$oc 

otaôatos fotos, 81ù yepèc BÉ£Aoc pAËyav 

koÜTro Tic Eîôe Zfjvé tou vukbuevov. 

[Tot&ôe uévror npoopiAsix Saruévov: 515 
TIPÈG TV kpatobvtov à’ Éouév, ot à’ focœuévav, 

et Zebc ye Tup& kaptepétepoc uéyn: 

EikdG dE npéËerv kävôpac 88’ &vriotétac, 

Ynepbio te npdc Aéyov ToO ohuatoc 

coTtip yévout’ äv Zedc èn’ &oniôoc tuxév.] 520 
MéroiBa Sn tèv Audc ävtiturrov Eyovt' Ant. 2. 
äpulov ëv oûker ToO yBoviou SEuac 

ôaiuovoc, ExBpèv etkaoua Bpototor kai 

OapoBioror Beotouv, 

TpéOBE nuAGv kepaldv iéperv. 525 


Oro yévouro. Tèv 8È néuritov aô Àëyo, 

TÉUTTOLOL TpootayBévtra Boppaiaic TréÂaLc, 

TÜUBOV kart’ aûtdv AtoyevoOc ’Audpiovoc: 

duvuor à’ aiyuñv fv Exer, @Alov Beo0 

cébeuv nenoBdc ôupétaov 8’ ürréprepov, 530 
uv AonéEeuwv àäotu Kaôueiov Bi 

At6c: t65" adô@ unTpdc ÈE ôpeokéou 

Bléotnua kaAirnpæpov, &vSpéTraic àvhp 


5145-20 secl. Dind. || 5147-20 uario ordine disponunt codd. || 524 ëà 
add. Tricl. || 523 ôaiuovos Brunck (ef. schol.): ôaluoatv || 523 Bporoïot 
Tricl. : Bporoïot te. 


EIITA ETII OGHBAZ 129 


otelyer Ô’ louAoc à&ptr Là Trapnidav, 


Spas puobons Taphdc ävTéAouon BplE: . 535 
8 à’ Guôv, oÙTt napBévov ÉTévuuov 

ppévnua, yopyèv à’ duu’ Éxov, npooioTaTa, 537 
MapBevoratoc *Apkäc. ‘O ÔÈ touéoô’ àvhp, 547 
uétoukoc, "Apyer Ô’ Ektivov kaläc tTpopéc, 548 
ÉABdvV Éoukev où kKaTINAEUOELV NV, 545 
uokp@c keleüBou ’ où kataroyuveîv Trépov. 546 
Où uv &kéuTiaotés y’ Épiotarar rmüAœLG" 538 


Tù ydp TéÂeoG Ovetdoc Ev xaknAdtTE® 
oûket, KukAOT® oopatos TpoBAñuartt, 54o 
Zpiyy' Suéoutov Tnpooueunxavnuévnv 
yéuoporc Évoua, AauTipèv ÉkKkpouOTov ÔÉUAG- 
éper à’ Üd’ aûth pôta Kaduelov Eva, 
&ç TAsîot’ En &vôpl TO iénreoBar PéAn. 544 
ET. Eïi yap toyouev &v ppovoor npdc BEGv 550 
aûtoîc Ekeivoic &vooiolc KoUTIROUAOLV” 
ñ Täv TavoAeic TaykékwG T’ 8Aotato. 
*Eoriv dE Kai TO’ Ov Aéyeic Tdv "Apkäda 
&vp äkourTroc, xeip d’ ôp& Tù péapov, 
"Aktop, àdeApdc To népoc Àekeyuévou 555 
Ôc oùk Édoer yAGooav Épyuétov àTEp 
£loo nuAGv féovoav &Adaiverv kak&, 
oùd’ stoauetWar Bnpds ÉxBiotou Üdkouc 
etkd pépouta roheutac ën’ &omiôoc 
Ébobev too T@ pépovtr LÉUUETAL 560 
TukvoO kpotnouoQ tuyxévouo’ ÊTd nTéAv. 
Osôv BeÀévrov nâv &AnBeboup’ Éyé. 
XO. ‘Ikveîtar Aéyoc 81 oTnBEav, Str. 3. 
TPLXdG Ô’ dpBlacs TmAëkauoc TotTatau, 
5471-48 traiecit Kirchhoff || 549 rüpyou émeuket totod’ à ph xpaivo: 


Geds secl. Wil. (cf. 426) || 545-46 traieci || £\0&v ego : EX0Gv d || 558 dd- 
xous : ddxos || 562 räv Tucker : à’ &v. 


130 


Ar. 


EIITA EIII OHBAZ 


ueyéAa peyaAnyépov 
KAGELwv àvooiov &vôpôv. EtBe yàp 
Beoi tobod’ ÔAécerav ëv yÿ6. 


“Ektov Aéyouu’ äv ävôpa oobpovéoTaToy 


&Akhv T' äprotov, uévriv "Aupiépeo fBiav: 


‘Ouolotouw 8È npdc TÜAQG TETAYUÉVOG 
kakotor BPéler noÂÂa Tuôéoc Bilav, 

Tdv &vÔpobpévTNv, Tèv TéÂENG TapékTopa, 
uéyiotov “Apyer Tôv kakôv GL&okalov, 
"Epivéoc kAntfipa, TpéoTtolov pévou, 
kakôv T’’Aôpéoto TôvôE Boukeutrprov. 
Kat tv oùv aB1c Trpooôpardv à8EpEOv, 
ÉEunriälov ôuua, Moluveikouc fiav, 
ÔiG T’ ëv teheutf] tovou' ÉvôaToOUpEvOG, 
kaÂet: Aéyer Ô toûTt’ Éntoc ÔLà oTéua" 
H totov Epyov Kai Beoîor rpoopuléc, 
kalôv t’ &koOoar kai Àéyeiv ueBuotéporc, 
TéÀLw Tatphav ka Beodc Toùc Éyyeveic 


TropBeîv, otpéteuu’ Énaktdv EUGE6ANnKÉTa ; 


Mntpés te nnyv Ti kataobéoer Ôikn ; 
Tatpis te yaia ofjc Ünd onouôñc Gopt 
&Ao0ox nôc oot Ebuuayoc yevhoetat ; 
“Éyoye uèv Ôn Thvôe Tiav& yBôva 
uévric kekEuDdG rmoleuiac ônd yBovéc: 
uaxuel”", oùk ätiuov EAnilo uépov.» 
Tota0B” 8 uévric àomiô’ Edkhloc Exav 


TéyxaAkov nÜôa: ocfjua à’ oùk Env kÜükAo”" 


où yäp dokeîv äprotoc, &AA' Etvar BEÀeL, 


565 


570 


575 


580 


585 


5go 


566 xAüety Paley: xAüwvy || et0e yap 0eoi : eïde où Got (et dot Oeot M) || 
576 rpooôpaxy ex. gr. scripsi : Tpôs UOpay seu TpÜcopoy seu 
mpdoropoy. Locus nondum emendatus. || 577 ôuua Schütz: ôvoua || 


584 dtxn : dlxnr ante corr. M || 585 1e : 


Donner : eüxnhov M1 eüxuxhov cett. || Éxwv: vépuv. 


de | 588 do : Ent || 590 eûxiaws 


ET. 


EIITA EIII OHBAZ 


BaBetav &Aoka Ê1a PppevdG kKapTToÜUEvOG, 
ÊE fs Tù kedvà Blaotäver BouAetuata. 
Toûte copoûc te käyaBodc àvtnpétac 
népreuw énauv@ deuvdc 86 Beodc oébe. 
PEe0 to0 Evvalléocovtoc 6pviBoc Bpototc 
Stkarov &vôpa Tototr ÔvooEBeoTépoLc. 

Ev navti npéyer à’ Éo8’ épuiac kakfic 
K&KLOV ODÔEV' KapTITÈG OÙ KOULOTÉOG. 

"H yàp Evvetobàc motov sdoeBhc &vip 
vabtnor Bepuoîc Ev Travoupyix Tivi 

dAwkev ävôpôv odv Beontüoto yévet 

ñ Ebdv noditroic ävôpéoiv Slkaos ëv 
ÉxBpoËévoic te kal BEGv àuvñuootv 
TaTtoO kuphouc ÉVÔLkKOG àYPEUUATOG, 
rAnyels 8e00 péortiyt Traykoive 'Séun. 
Oürtoc 9’ 6 pévric, vièv Oikléouc Aéya, 
oobpov, ikaros, &yaBéc, Eedoz6ñc &vhp, 
uÉyac Tpobñtns, àvooloror ouuuLyeis 
Bpaovotépororv &vôpéorv Pix ppevâv 
TELVOUOL TLOUTT)V TV uakpdv TréÂtv podeîv, 
Ads B£lovtoc EvykaBelkuoBñozta. 

Aokô uèv oÔv ope unôë npoobaleîv nou, 
oùyx 66 ABuuos oùdE Afuatos k&kn, 

&AN' otôev &G ope xp TelevTtfoot uéyn, 
et kapnéc Eott Beopätoror AoËtou: 

puet dE ouy@v À Aéyetv Tà kaipua. 

“Ouoc 3’ Enr’ adt® pôTta, AauoBévouc Biav, 
ExOpéEevov rnulopèv àvritéEouev, 
yépovta tTèv voÜv, o&pka d’ HBGoav pépet, 
nodôKkec duua, yeîtpa à’ où Bpaôbvetar 


131 


595 


600 


602 


605 


610 


615 


598 Gvoceéeotépous : -térouc || 601 &rns äpoupa Odvarov Exxapmitetor 
secl. Valckenaer || 603 Ev: xai || 607 évôlxws : Exdixuc || 640 ualde sus- 
pectus || 618 éorr: Éctou || 622 péper: por. 


132 EIITA EIII 6HBAZ 


map” &onièoc yuuvoBÈv äpriéoa Gopi. : 

O£co0 Ôë SGpôv Éotiv edtuyetv Bpotoüc. 625 
XO. KAbovrtec Beot Gkatac ALTaG Ant. 3. 

Muetépas TeÂeîl”, dc nôÂLG EdTuyf, 

Sopirtova k&k’ ÉKTPÉTIOV- 


cn ns NE Se A 


rec ei Émuuélouc: rnüpyov À’ EktoBev 
Baldv Zebc ope kévor kepauv. ê% 


AM.  Tôv E60ouov ôn tovô’ ëb’ ÉGOOpOLG TÉAaLG 
Abo, tèv adtoO coû kaoiyvnTtov, méÂer 


olac &pâtar kai KATEUYETAL TÜYAG- 


TP I RS VE AN RE Se mr DS) af 


nüpyois Éneubac kärriknpuyBeis xBovi 

&Abotupov rœiâv’ ÈneËELakyaoac 635 
oo EvupépeoBar kal kravdv Baveîv rméAac 

ñ Côvr àtiupaotfipa TÉG 0’ àvôpnA&Tr 

puyf Tèv adtèv TovôE TeloauoBur TpéTrov. 

Totaÿt’ ädtet Kat Beodc yeveBAiouc 


cour lets àrt ati 


kaÂet Tatphac yfc Érontfpac AitTôv 64o 
Tôv Gv yevéoBar réyyxu Moluveikouc fa. 
"Exet dë kaivormyës £Ükuklov o&koc 
denAoÛv te cfjua Tpooueurnxavnuévov 
xXpvoñAatov yäp ävôpa teuxnothv iôsîv 
ÈYEL uv} TLG owppévOG youuévn' 645 
Atkn 9’ àp’ eîvai pnouv, &G Tà ypépuata 
Aéyer KatéEo à’ ävôpa TévôE kal méÀLv 
Éber natphov Souétov t ÈnLotTpobpéc. 
Toraût’ Ékeivov Eott T&Ëeuphuata, 69 
&G oùnot’ &vôpl TÛE knpukevuétov 65x 
péupn, où À’ aèrèc yv@Br vaukAnpetv réliv. 

ET. °Q Beouavéc te Kai Be@v uéya otÜyoc, 

624 dopi Romahn : Sôpu || 629 etc Seidler: yäs eiç (uel æpôg) || 637 rw 
o” : Tüç || évôpnhdrn correxi : -Adrnv || 638 teloucôat edd. : ticuobou || 


642 eÜxuxkov : eU0etov || 647 héyeu: Aé£er || 648 rarpowy : Tarpway || 
650 où à” aûros Aôn yv@O tiva méureuv doxeï secl. Halm. 


XO. 


DT: 


EIITA EIII OHBAZ 


& navôékputrov äudv Oiôinou yévos: 
&uor, natpdc Ôn vÜv &pai TeAespôpot. 
AA oùte kA&erv oùT’ 88UpeoBar TpÉTIEL, 
ui Kai tekvoBf] ôvopoptepos y606c. 
’Enovôue Ôë képta, Moluveiker Àéyo, 
ty’ sioéueoBa Toùnionu’ ôTroL reheî, 

et viv katTËEL YPUOOTEUKTA YPÉUUATA 
En” &omiôoc pAbovta oùv poito ppeväv. 
Ei à’ ñ Audc rraîc TapBévos Aikn Trapfiv 
Épyouc ékeivou kal ppeotiv, Téx' àv TÉÔ Av 
&AN oÙtE viv puyévra unTtpéBev okéTov, 
oÙT’ Ev tpopatoiv, oÙT’ Ébnbñnoavté To, 
ot’ Ev yeveiou EvAloyf Tpixpatoc, 
Aikn noooeîne Kai KaTNE LOTO" 

oùd’ Ev Tatpoac uv xBovèc kakouyia 


ouai vuv at vÜv TapaoTatEetv méÀac, 


À ôfT’ àv ln Tavôikos wevidvuuoc 


Aikn, EvvoGox porti ravtéÂkpo ppévac. 
Toûtoic nenoiBdc eur Kai Evotroopat 
adtéc: tic &Aloc uBAlov ÉVÔLKÉTEPOS ; 
&pyxovti T'épyaov Kai KAOLYVITE KAOLG, 
ÉxBpèc oùv ÉxBp8 othoouar. Pép’ 66 TAX0G 
kvnuiôac, aiyuñs Kai netpôv rnpoblñuata. 
Mi, piAtar’ ävôp&v, Otôirou tTÉkoG, YÉVN 
8pyv épotoc TS KkékLoT’ aÜdQUÉVE" 

&AA &vôpac "Apyeioror Kaôuetouc &ALG 

ëc xeîpac ÉABeîv: aîua yap kaBé&porov- 
&vôpotv à’ éupaiuporv Bévatros &Ô aûToktévoc, 
oùk ÉOTL yfpac ToUGE To piéouatoc. 

Eïînep kakdv pépor Tic aioyÜvns àTtep, 
ÉOTO' pôvov yäp kÉpôoc Ev teBvnkéoiv: 


658 Tlokuvelxer : mohuvetxn || 668 oùd’ : oùr’. 


133 


660 


665 


670 


679 


680 


134 EIITA EIII OHBAX 
kakdv ÔE käoyp@v oÙtiv' edkAslav épeîc. 685 
XO. Tiuépovac, tTékvov ; ui tt € BuuomtAn- Ste. x 


656 Sopiuapyos àTa PEpÉTO' kakoD 0’ 
Ekbal' Épotoc äpy&v. 

ET. ‘Ernei tù npêyua képr’ èmuontépyet Beéc, 
Tto kat’ oÜpov kÜua KokutoG Axyôv 69o 
Poibo otuynBëv nâv td Aatou yévoc. 

XO. ‘Quodakfs o’ äyav Tuepos ÉEotpb- Ant. 1. 
ver TLkpékaprTiov &vôpoktaciav TEAEîv 
atuatoc où Beuroto0. 

ET. Pilou yàp ExBpé por matpdc péAaœv’ *Ap 695 
Enpoîs äkAautoc Suuaorv rpooudéve, 
A£youoa kÉpôoc TpétTEpov ÜoTÉpou u6pou. 


XO. “Al où uù ’rrotpbvou: kakdc où kekÀñ- Str. 2. 
on Blov £û kupñoac: uelvauyic oùk 
or Oéuov "Epivôc, 6tav Èk yepôv 700 
Beoi Buoiav Séyovtau ; 

ET. Oeoîc uëv ôn oc TrapnuehñueBa, 

Xä&pic à” &p” nuôv ôlouévov Bavuédetat 
Ti oûv Et’ äv oxivoruev 8AéBprov uépov ; 

XO. Nôv y’, ÿte oot rnapéotakev: Èntel Oaiu@v Ant. 2. 
Afuatoc Ëv tTpoTtaiax ypovix UETXÀ- 706 
AakTdc Towc àv EABor Beleuotépo 
TvEUpaTL vOv Ô’ Ert Det. | 

ET. ‘Ebéleoev yap Oiôinou kateüyuata 
&yav 9’ &AnBeîc évuriviov pavtaouaTov 7io 
dei, TATPHEV YPNUÉTOV ÔaTrproL. 


695 Ex0pd : aioxpd |] ha Weil: tehet seu téker’ (cf. 693) || 696 &xhau- 
T05 Butler : &xAaüotois || 699 oùx d’Arnaud : à’ oùx || 701 signum inter- 
rogationis posuit Tucker || 705 y addidi || 706 ëv rpoxaiax Ald.: &v tpo- 
maia seu ävrporaia || Éheuwtépo Haupt: 0acpurépe. 


SCT UN Eee DEN NS POP NUS P 


XO. 
Br: 
XO. 
ET. 
XO. 
NE. 
XO. 
Er: 


XO. 


EITA EIII @HBAZ 135 


MiBo9 yuvouëi, kaiTiep où oTÉpyov époc. 

A£yout’ àv Gv &vn TiG' oÙdE xp) Lakpav. 

Mn ’ABnc 68oùc où Téoô’ Ep’ ÉBSépaLG TÜA ac. 
TeBnyuévov Toi p’ oùk àärauBAuveîc À6ye. 715 
Niknv ye pévtor Kai kakiv Tu& BEéc. 

Oùk àvôp’ ônAiTNV ToÛTO pi] OTÉPYELV ÉTIOG. 

"AAX aùtédekpov aîua ôpépaoBar BÉAELS ; 


OsGv Giôévtrov oùk à&v ÉKPÜYOLG Kak. 


Méppixa Tv &Aeotor- Str. 1. 
kov Beôv, où Beoîc ôpoiav, 721 
TavaAn6f kaképavrtiv, 

natodc eüktaiav ’Epivèv 

rehéoa Tàac nepiBüpouc 

katäpac OiôTréôa Baaxippovoc: 725 
nœrdoétop Ô’ Epic &Ô ÔTpUvVEL. 

Zévoc ôÈ kAñpouc ETiVO- Ant. 1. 
ua Xé&AvBoc ZkuB&v &roukoc, 

KTEGVOV YpPNuaTOÈXLTRG 

TUKPÉG, SUÉPpov oiôapoc, 730 
XBéva vaieuw ôtaThAac 

énéocav Kai PBLUÉVOLOLV KATÉYELV, 

Tôv peyélov nEôdlov äpoipouc. 


’Enaiddàv adtoktévoc Str. 2. 
aütoëdiktor Bävoot, 735 
Kai xBovia kôvLG Trin 

uelaupTrayës aîua poiviov, 

tic à&v kaBapuodc Tépot, 

tic äv ape AoboELev ; & 


742 x@0% Blomf. : met@ou || 743 &vn ri M: &vuriç (inde &vvuors) || 
A9 éxgbyors M : Exogbyor || 725 Oidrmdda Bhabippovos Tricl. : BA. Oiô. 


136 


EIITA ETII OHBAZ 


Tivor Êépov véor Talat- 
oîoL OUuuLyEÎG KakoÎG. 
Moalayevf) yap Àéyo 
Tapbaciav dKkÜTIouvOv — 
aiôva Ô' ÈG Tpitov UÉVEL — 
*Anélovoc ete A&ioc 
Bla, tpic eirévroc ëv 
ueooupéloic MuBukotc 
xpnornpioic Bvéokovta yÉv- 
vac àtep obeuv TréÀLv: 


kpatnBeic à’ Ek pillov &BouAâv 
éyelvato uèv uépov aûT® 
ratpoktévov Otôcrréôav, 

ÉOTE UaTpdG àyvav 

oneipac äpoupav, lv’ Étppn, 
pilav atuaréecoav 

ÉTAQ: Tapévoix OUVAYE 
vuuæpiouc ppevAetc. 


Kakôv Ô’ &onep Bélaoox kOu’ àyer, 
Tù uëv Titvov, &Alo Ô’ àeiper 
tpixahov, 8 ka repli rpôu- 

vav TéÂEwG kayA&DEL 

uetaëd à’ &Akà 1’ 8Aiyou 

relver TÜpyoc Ev eüpet- 

ÔÉdouxa ÔÈ oùv BaorhsDoL 

un nés OauaoBf. 


TéAetor yap Tnalaipétrov &pav 
Bapetar kataÂAayai 


740 


Ant. 2. 


745 


tr. 3: 


791 


795 


Ant. 3. 


760 


765 


Str. 4. 


743 rap6aciav Porson : rapabaciav (vel rapa6-) || 750 &6ouäv edd. : 
&6ouAlay M &6oukla seu &6ouAlous cett. || 754 éyeivaro : yelvaro || 757 wpe- 
ppevohns M 766 rahupdruv M : rakaiparot || &päv Bothe : 


VOAELS : 
&pai. 


; 
- 
À 
| 


ENITA EIII @HBAY 137 


ra à’ 8Àoù TEVOUÉVOUG TAPÉPYETAL, 
mpônpuuva Ô’ Ekbolav péper 
àävôp&v &Apnotäv 


6A60G àyav TayuvBeic. 770 


Tiv' àvôp@v yàp tooévô’ ÉBabuacav Ant. 4. 
Bot te Euvéotror 

néÂEoG 6 ToÂbBatés T’ àyov Bpotôv 
6oov tôt’ Oiôirouv tiov, 775 
Tav apraëavôpa 

kfip’ &pelévta yopas ; 


Enei à’ äprippov <&v> Str. 5. 
Éyéveto pésoc àBAiov 
yéuov, nr &Ayer Ôvopopäv, 
uaœuvouéva kpaôla, 


780 


Stôvua kék’ ÉTÉAEOEV" 

nmatpopôva yepi Tôv 
kpetocoTÉkvov êpuétov ÈTAGyXBn 
TÉkvoLoiv à’ äpaL@c Ant. 5. 
épfikev éTrikotoc Tpopâc, 

atat, TikpoyAdooouc äp&c, 

Kai opE o1Üapovouo 

Buù yept Tote Aaxyeîv 

KkThuata VÜv Ôë TPÉO 

u Tehéon kapwinrouc "Epivüc. 


799 


AFTEAOZ 
Oaporîte, naîôec UnTÉpov TEBpaupévar 
nélic népeuyev ôe ÔobAerov Luyév, 


168 revouévous Bücheler : xeAdpev’ (uel teX-) où || 772 re scripsi : xai 
(cf. 253)|| 773 mokcoç à Dind.: môkewc || moAÜ6aTos rt’ &ywv Blomf. : 
rokvéoros t’aiovy || 776 rüv &praËëdvpay Herm. : &vapx- || 718 &y add. 
Tucker || 784 éuuéruy Tricl. : à är’ éuu. seu à du. || 785 Téxvororv 
edd.: réxvoic || 786 éxixotos Heath : émixdtous. 


138 


XO. 
AT. 
XO. 
AT. 
XO. 
AT, 
XO. 
AT. 
XO. 


AT. 


EIITA EIII OHBAZ 


néntoke à’ ävôp@ôv ô6pluov kouTraopaTa 
méÂic Ô' èv eddla Te kai kAvôœviou 
roÂaîor mAnyaic ävtAov oùk ÉdÉE “TO, 
otéyer dE mÜpyoc, kai Tac pEpEyybOLG 
ëppaëdueoBa povou&yoioL TpooTaTaLc. 
Kai yer Ta nAetor' ëv ÊE rnuAouaouv, 
Tac à’ ÉBSduac 6 oeuvèc ÉGOoOUAYÉTNG 
àvaë, "AnéAlov EtÂet', Oiôinou yévet 


kpaivov rnalaiäc Aatou ôvobouAtac. 
TL 8’ Eorti npâyos veékotov réÂet TAËOV ; 


MéÂic oéoootar: Paothéec Ô’ éu6oTroport— 


Tives ; Ti 8’ era ; Tapappov& p6B@ Aéyou. 


PpovoIo& vuv äkoudov: Oiôirou Tékos — 
L'yà Téva, pévris eîut Tv kakôv. 
OÙ’ AUPUAEKTOG UV KATEOTIOÔNUÉVOL — 
ëketôr ketoBov ; Pap£a Ô’ oÙv éuwc ppéoov. 
Oütoc àdelpais yepoiv fvaipovt’ &yav. 
Obtoc & aiuœov kotvdc Âv äubpotv äua, 
adtdc à ävalot ôfita ÔtoTtotTuov yÉvOG. 


Toraüta yaipaiv kai OakpüeoBazr répa 

TéÀLuwv pv eû Tpéooovoav, of à’ ÉTILOTÉTOL, 
Êtood otpatnyé, LEAayov opupnAäto 
Zk68n o1dfpe® ktnuéTOv Taurnoiaxv: 
ÉEouor 3’ fiv AéBoorv èv tapf xB6va 
TOATPÈG KAT’ EÜXAG ÔVOTTÉTUOUG PopoÜUEvOL. 


79 


804 
806 


810 


815 


819 


194 rénrwxe d Burgard: nertuxey à M ménruwxe cett. || 799 xaüs : 


xak&s Ô’|| 803 xpäyos: rpäüyua || mAéov : 


rapov || 804 Baorhées Tricl.: 


Baorkéws seu Paorhets || 805 Gvôpes rebväouv £x xep@v adroxrovwv (adro- 
uéruwv M!) secl. Butler || 807 toxos M1: yévos || 840 xeïo0ov M: x7)00v || 


812-143 choro attribui || 848 Ô’ : y M! || 844 daxpüec0at : 


daxpüoacôat || 


820-214 mois océowotrou, Baorhéoty Ô’ ômooréporv | rérwxev aiua yai 
Ôr’ &AANAWY vovw secl. Butler. 


Re 


EIITA ETII OHBAZ 139 


XO. °Q peyéAs Ze0 kai rroAtoDyot di: 

Saiuovec, ot Ôn K&ôuou rüpyous 
uv = vu TOUOÏE pUEOBoUt, 

TéTEpov xaipo käTroloÀdE 825 
néÂsoc àotivet Zotñpt; 

À Toùc uoyepodc kal Ovodaiuovac 
&tékvouc kAabdo Toleuäpyouc, 

ot Sfr’ 8pBGc Kat’ ÉTovupiav 

kai ToÂuverKkeîc 830 


&hovt' àosBet Otavoia ; 


FA uélaiva Kai teleio Str. 1. 
yéveoc Oiôtrrov Tr’ ‘Ap, 

KAKÔV UE kapôlav TL TIEPLTTÈTVEL KpÜOG. 

"Etevëa tTÜuBo uéÂoc 835 
Butéc, atparootayeic 

vekpodc kAtouox Êvou6poc 

Bavévtrac: À Ôboopvic à- 

Ôe Evvaukiax Sopéc. 

"ÉEénpaëev, où9’ ànetrrev Ant. 1. 
TATpOBEV EÜkTaLX PAT" 84x 
BouAai Ô’ &rriotor Aatou ôtnpkeoav: 

uépruva à’ aupi rTéALv: 

Béopat’ oùk &uBAüveta. 

"là roÂbotovor, tToÔ’ Eip- 845 
yéoaoB" &riotov: ÎABE 8’ ai- 


akTà Tuat’ où À6VE. 


T&ô’ adtéônAx, rnpoûnros &yyélou A6Yÿoc- 
ôurmAaîv uepiuvaiv tôvuévopa » -— 


822 rokoüyot Burton: mokocoûyot || 824 <Edekioure>> Wil. || Püecdar 
M: piece || 834 xapôlay det.: xapôtou || 837 Ovouopuws : dvoudpous seu. 
dvopopous (uel -popws)|| 849 Gimaaty pepluvarv M1: dmmhaï pépruvau | 
Ôtôvuavopa : tdvuavopea litteris uarie distinctis. Metri causa lacunam 
indicaui. 


14O EJIITA EIII OHBAX 
K&k’ aütopéva, êluotpa TÉÂEX TAdE n&Bn" 850 


Ti p&; Ti d’ &AÀO Y'  Tévor 

Trévov ÊGu&@V ÉPÉOTLOL ; 

AA& yéœv, & pilou, kart’ oÿpov 

ëpéooetT  äupi kpati TéuTripov yepoiv 855 
ritulov, 56 aîèv Ôr "Ayépovt’ àueibetar 

Tv &otolov peA&ykpokov Bewpiôx, 

Tav &oTLBf) 'néAAœvr, Tv &v&ALov, 

Tävôokov Eic &pavf] TE XÉpoOv. 860 


lAXAG yäp fkouo’ alô” ni rpAyos 
Tukpèv "Avtiyévn t’ A’ ‘louñvn, 
Bpfivov &delpotv: oùk aubpiB6lwc 
ouai op’ Épatôv Èk BaBukéArov 
otnBéov foeuv &Ayoc TE Lov. | 865 
“Hyu@c ÔE ôlkn Tpétepov phunc 
rdv Êvok£Aadôv 8’ Euvov "Epivüoc 
tayeiv ‘Aïda T 
ExBpdv roiâv’ ÈmmpéArELv. 
"lé, 
ôvoaôsApétator Taoôv émécaL 870 
otpépov ÉcBfjiouv mepiB&Alovtou, 
kAdo, otévouas, kal 86Aoc oùôEic 
un k ppevèc ôpB@G pe Aryaiverv.| 


"1à tà Êbappovec, Str. 
pllov &ruotor kal kak®v GTPÜHOVEG, 875 


Sépous ÉÂGVTES TaTp- 
ou uéheor oùv &ÀK@. — 
Mé£eot 8f8’ ot pehéouc Bavätouc 
nüpovto Sépœov éTi Adun. 8-9 


850 rêkea Herm. : réheux || réde : rà || 858 &orohov uekdyxpoxov Stanley 
(ex scholiis): &otovoy uehdyxpoxov vadorohov || 861-73 interpolatoris 
eiusdem sunt qui 1005-1078 addidit || 869 £x6pôv : Ex6püv || 876 ddpous 
Ekdvrec marphouc Weil: ratpoous dduous Ehôvtes || 877 dx: aix || 
879 nÿpovto edd. : ebpovro. 


soon (5) Sc dont 


EIITA EIII @HBAZ I4T 


*1à à Éœuétov Ant. 

épeupitoryot kal TLKpG povapyiac 

ôévrec, fôn ôuÀ- 

ÂayBE oùv oôdpo. — 883 

Ké&pta à’ &An8f ratpdc OiSinéôx 886 
nétvr "Epivèc ènékpavev. 


Ar edovÜüpov tetuuuévor, St. 1 
tetuuuévot ôf8", éuo- 
onmÂAGyxvov TE TAeupouétov 8go 
atat Saupévror, 
œiat à’ &vripévav 
<TT8V> Bavétrav äpat. — 
Aravtaiav A£yeic Séporotr Kai 895 : 
douaoLv TETAQYUÉVOUC, 
&vauÈaTto UÉVEL 
&paio® T'Ëk TATPdG 
<> Styéppovr TéTUE. 
Auñker ÔË Kai TréÂiwv otTévoc, Ant. 1. 
OTÉVOUOL TUPYOL, OTÉVEL gor 
nédov piAavôpov: péveL 
KTÉGVA Ô’ ÉTILYÉVOLG, 
 &t' Gv aivouépotc, 
ët Gv veîkoc EG 905 
kai Bavétou TÉÀoG. — 
"Euotpéoavto à’ 8Euképôtor 
kthuaB” &ot’ Toov Aayetv- 
êtallaktfpt à” oùk 


884 uerba oùx Er Emi quAla &AN ëmi povur Ôwxplônte, quae in codd. 
post cùv otûdpw leguntur, del. Tricl. || 894 dtexpiênté tou (ex glossa 
in 885) suppl. Halm || 894 r&v suppl. Prien || 895 Aéyets Elmsley: Àé- 
yeux mAuyäy || 896 remhayuévous Elmsley : rnemauyuévous évvéro || 899 à» 
suppl. Weil || 903 Ô’ det. : +. £ 


142 ETITA ENI @HBAZ 


àaueupeia piloc, gro 
où’ éniyapie Apnc. 

ZidapérAaxtor uÈv &Ô' Éyououv. Str. 2. 
otÔapéTrAakTtor ÔÈ TOÙG LÉVOUOLV, 

Téyx’ àv TLG ETIOL, TLVES ; 

Tépov Tatphov ÀAayai. — | 

Aôuov <uèv> pél' àyneic Todc 915 
TPOTÉUTEL ÔQiKTIp 

yÉ0G aÜTÉOTOVOS, AÜTOT UV, 

Ôaiéppov, où puloyaBñc, 

ÉTOUOG Oakpuy£ov Ô’ Ëk 

ppevéc, à kAaopévac pou 920 


puvüBer toîvôs Ôvoîv àävékTtouv. 


Mépeort Ô’ eirneîv ën’ à&BAtorouv Ant, 2. 
66 épE&rnv roÂÂ& pèv ToÂitac, 

Eévov tr’ Enaxtôv otiyac 925 
moÂvpBépouc ëv Üai. — 

Avobaipov opiv & TekoOox 

Tpù Taoûv yuvarkv 

ôTtécar Tekvoyévor KÉKANvVTaL 

Tata Tèv aÜTAS TÉL aûTa 930 
Beuéva tToboI’ Etey’, o? à’ GS’ 

ètehsttaoav ÜTr’ &AÀa- 


Aopôvoic yepolv éuooTtéporouv. 


‘Ouéorropor ôfita Kai TravoAesBpor Str. 3. 
Statouais &piotc 935 
ÉpLÔL LOLVOUÉVa, 
velkeoG ÈV TEÀEUTA. — 
Ménrautar à’ ExBoc, Ev Ôë yaia 
940 œueuvela edd.: dueuœia || 945 uèv addidi || &xñes Ttoùs scripsi: 
&yxdeooa toùds M &xd ëm” adrods seu &ynv ës abroùs cett. || 918 aïo- 


wpwv Blomf. : datppwy || où Ald. : à’ où || 949 à” Ex: êx || 924 moÂras 
det.: modrous || 925 +’ : à’ || 935 &pthou Voss : où plats. 


EITA EIII O@HBAZ 


DCéa povopüte 

uépELKTaL k&pTa Ô’ Elo’ éuatuot 
TUKPÈG AUTAP VELKÉOV 

ô FMévrioc Eetvoc, £k nupèc ouBeis 
Bnktdc oidapoc: TLKkpdG ÎE YpuAaTOY 
kakdG ÊaTnTàas “Apnc, 

&pav Tatpoav Tuleic àlaBf. 
“Exovor poîpav Aayévtes of péhsot 
ÔtoÎ6TOV &yEOV' 

ÔTTd dE gopartt AG 

mÂAoûtoc äBuoooc ÉoTai. — 

là rmolloîc éravBioavtec 

TÔVOLOL EVE 

reheut@ 0’ «9 EnnA&AaËa«v 

Apai tov 8Ebv véuov, 


TETPAUUÉVOU TIAVTPÔTI® PUYÈ YEVOUS" 


Éotakev “Atac TporTiatov Ev TÜAQLG 
ëv aîc éBeivovto, kai 


ôvotv kpathoac EAnëe Ôaiucv. 


HMIXOPION A’ 


A’ 


MouoBeic Érraionc. 


HMIXOPION B’ 


Zù Ô’ Élavec kataukTavov. 


Aopi Ô’ Ékavec. 

Aopt à’ £Bavsc. 
M£sonévoc. 

MeconaBñc. 


143 


gko 


945 


Ant. 3. 


990 


995 


960 


940 péperxtar edd .: pépuxtat || 946 rarpoav Bothe : marpôs || 947 oi 
péheot Wil.: & uércor seu pékeot || 948 droddrwv Schütz: dtocdorwv || 


954 éravbiouvres Bothe : 
Ôouous (uel ôduor) || 956 Ecraxev M! : 


émavOñoavtes || 952 æôvoror yevedv : movorot ye 


ëcraxe Ô’ || 961-1004 choro resti- 


tuit Wil.: Antigonae Ismenaeque attrib. codd. || 962 Exave;s Herm.: 


ÆXTOVES. 


1h EIITA ETII 6HBAX 

A' "Ita éékpua. 

B’ "Ito y6oc. 

A’ Mpékeioat — 

B' KATAKTÉG. 965 
A’ "Et Str. 
B' MER. 


A' Maivetar yéocor pphv. 
B' "Evrèdc Ôë kapôia otTéveL. 


A’ "1à ravôékpute cv. 
B’ Zù Ô’ aôte Kai Trav4BALe. : 
A Mpèc pilou ÉpBioo. 970 


B' Kai pilov ÉkTavec. 

A’ AunA& Àéyetv. 

B' AurnA& Ô' 6p@v. 

A° + Ayéov tolov td’ EyybBev. 

B' MéÂac Ô’ a«tô’ àdekpai àdekpeGv. + 

A' "Q Moîpa Bapuôéteipa poye- 975 
p&, rôtvi& T’ Oiôirov okrà: 
péAouv’ "Epivôc, À peyaoBevhc Tic el. 


A’ "EM Ant. 
B' Eh: | 

A AvoBéata nhuata — 

B’ ÉdeiEar’ Èk puyâc äpoi. | 

A’ OS’ {ke0” GG kaTÉkTavEv — 980 
B' ooBeis dE nveûp’ ànolesoev. 

A’ "QAece ÔN6’ Länro>. 

B' Kai Tèv Evéopioev. 982 


964 rw ddxpua rw ydos: rw yoogirw ddxpua || 965 rpoxecar Herm. : 
mpoxeloetor (mpoox- M!)||966 A ën edd.: ñé ñé (item 978) || 968 t& 
scripsi : io i&||970 œtou Tricl. : wihou y [1973 dyxéwv : yowv || 
974 méhac ©: mékac || 975 © Wil.: i& (item 986) || 977 pékauwv’ Porson: 
péhavd +’ (item 988) || 980 000’ Wil. : 00’ || 984 owbeic : cubes || 982 dece 
nt ämo Schneider : &heoe dr ye Tricl. érwecelv) Cta cett. || 
toy Schneider : rovè’. 


Re 


a de 16 


EÏITA EIII 6HBAZ 


A’ OAoù Aéyetv. 

1 ’OXoù à’ 6pâv. 

A’ + Abotova kñôe’ épovuua. 

B' Atvypa tpiréÂtov nnuétov. + 

A'B' °Q Moîpa Papuôéteipa uoye- 
pé, rérvié& T’ Oiôirrou oki, 
uékouv’ "Epic, À ueyaoBevhs tic el. 

A’ Z6 tot viv otoBa Larrepäv. | 

=} Zv 5 oùStv botepoc uaBév. 

A’ "Enet katfÀBec Èc méuv. 

B’ Aopéc ye TO àvTnpÉ Tac. 

A' Télav yévoc. 

B’ Télava TrauBév. 

A’ là mévoc. 

B’ 1à kaké. 

A’ Auaor kai xBovi. 

=} Kai tù rnpéoo y’ Euot. 

A' là à Svotrévov kakôv àvaë. 

B’ "là rnévrov rnoÂvotovétates. 

A'B" ‘là Sœiuovôvtec ta. 

A’ "là 16, moû op Bñoouev xBovéc ; 

B’ "lé, énmov L'oTi> TuutéTatov. 

AB" ‘là à nfjua Tratpi rrépeuvov. 

[KHPYZ 


AokoOvta Kai S6Eavt’ &rayyéAAetv LE xp 


Sfuou npoBoéloic rfoûs Kaôusias rméÂewc: 


"Erteokkéa pëv tôvô’ ën’ eûvoix yBovéc 


Epod. 
99° 


992 
983 


994 
99° 


1000 


1005 


993 hic transposuit Wil. in codd, post 985 et post 992 repetitum || 


989 viv : 


vuv || 983 traiecit Wil. (cf. ad 993)|| xaôov : xai xaôv || 


996 y0ov{ Haupt : x0ovt, xpo mäévruwv à’ Euol || 999 Suorovov : dvordvwv 
seu vorétuoy || xaxüv : mnudtwv || Post &vaë uerba ’Ereoxhets dpyxnyéta 
add. M? et codd. nonnulli || 4000 rokvorovwrare Weil : moAurovwtator 
(uel-crovwtatot cod. unus) || 4004 &äta: Ev &ra || 4003 ‘ori add. Dindorf 
114007 edyola : edvaie. 


146 


EIITA ETII OHBAZX 


Bérirrerv ÉdoËs yñc pilaic kataokapatc 
otuy@ôv yäp ÉXBpodc Bévarov £lAst’ Èv réet, 
tepôv ratpoov 8’ 6oLoc Gv oubpfic äTep 
TÉBvnkev oÙnep toc véois Bvhokerv kadév. 
Oÿto pëv aupi tToUI’ Ènéotaltar Àéyeuvr 
ToUTou Ô’ &ÔEApdv TOvÔE Moluveikouc vekpév 
Eco Bastv &Barrtov, GPTTAYTV KUOLV, 

&G 6vT' &vaotatfipx Kaôueitov Bové, 

et un 8eGv tic Éurroddv Eotn opt 

T® ToUÔ’* àyoc Ôë Kai Bavdv kekThoETaL 
Beôv natpav, oc àriuéoac 88e 

otpéteup’ Éraktdv EuBaldv per réALv. 
Oùto netnvôv tTévô’ ôTr’ oiovGv Goket 
TapÉvVT’ &TiuoG Toûrutiurov AaBetv, 

Kai UN’ épapteîv TuuBoyéa yetpouaTa 

ut’ 8EvuéAroic mpoooéBev oiuoyuaouv, 
elvar à’ &ripov EkpopAc pilov ETro. 

Totadr’ ÉdoËev tOdE Kaduelov TÉAeL. 


ANTIFONH 


"Eyà Ôë Kaôupelov ye rnpootétoic Ayo, 
ñv uh té &Aloc Tovôe ouvBänreiv BéAN, 
Éyé ope Bébo kävà kivôuvov Bal 

Bépao’ àdekpdov tov Euév, oùd’ «ioybvouar 
Éxovo’ àriLotov tThvô àvapyiav ré. 
Aeivdv td koivdv omA&yyvov oô TEPÜKAUEV, 
unTpès Talaivns käTrd Êvotnvou Tatpéc” 
Touyp BéAouo” &kovTtr kouwvdver kak@v, 
uyh, Bavovrr Léon ouyyéve ppevi. 
Toûtou êÈ oépkac od8E Kkou\oyäotTopec 
Aükor Técovtoi, un Soknoëto Tuwvi 

Täpov yäp aÙT® kal KkaTAIKAPAG ÉYÉ, 
yuvh ep oo, TOÛE unyxavñnoopat, 

KéÂT® pépouoa Buooivou neTAéuaTtoc, 
KaÜTY kaAÜBO" UNE To Ô6En TréAiv- 
Bépoer Trapéotar unxavi 8paothptoc. 


1010 


1015 


1020 


1025 


1030 


1035 


1040 


1009 oruyüv : etpywv || 1040 rarpouwy d’: marpwuwy || 1020 rernvüy M: 
retetv@y |] 4024 efvor © &rimov Brunck: &rmmov eîva à’ seu &rmov à” 
etvar (d° eivar à M‘) 4027 Gén : 6ékot M|14085 roëtou: roûtw M || 


4026 racoytat : omaaovta. 


at oic ca A TE 


ST EL D UE TE 


A’ 


EIITA EIII GHBAE 


AG néÂuw 0 uù PiéleoBor Téds. 

AdÔG 0€ uh Tepiooù knpÜooetv Epoi. 
Tpaxbc ye pévtror ôfluoc Ekpuydv kaké. 
Tpéyxuv', &Barrtos 8’ oÙtoc où yevhoztaL. 
"AA 6v mél otuyet, où Tiuhoetc To ; 
"Hôn tà toGÔ’ où Gtatetiuntar Beotc ; 

OÙ npiv ye xOpav Thvôe kiwôüvo Pañetv. 
MaBôv kakôc kakotouv àvtrnueiBeto. 


"A eic &Travtac &vB’ Évèc TOÛ’ Épyov fv. 


"Epic nepaiver u0Bov Üotétn BEûv: 
éy® dE Géo Tovêe: ui] pakpnyépeL. 
"AA aûtéGouloc 1o8”, ànrevvério à’ Ey. 
Pe0 peû- à 
& peyéAauyot kai pBeporyevetc 
Kfipes "Epivôec, ar’ Oiôtnéôa 
yÉvos bAéoate TpuuvéBev obtoc, 
Ti nébo ; ti dE pô ; ri dE unoœuat ; 
TÔG ToÂUTO& UTE 0€ kKAdetv 

UÂTE TNponÉuTELV ET TÜU6oOv ; 
*AAÂ& poboGuar KäTToTpÉTIOUL 
dEtua TotTôv: 
où ye uv ToAÂGv rnevBnthpov 
TEvENn, keîvoc Ô’ 6 tTélac àyooc 
uovokAautov Éxov Bpfivov àskpfc 


etouv ; Tic àv oÙv Ta TiBouto ; 


Apéro <TL> né Kai ur Êpéto 
troùc kA&ovtac FoAuveikn' 
ueîs yàp Tuev kai ouvOyopev 
atôe TpoTtouTroi 
Kai yäp yeve® kotvdv TOÛ’ à yoc, 
Kai TôÂLG &AÂOG 
&AÂoT’ Értouvet TX ÔLKOLOL. 
“Hueîc Ô’ &ua T6’, éonep Te TéÀLG 
Kai Tù Slkarov Evvertauve 
uETd yap uékapac Kai ALdG oxdv 
60e Kadupziov pube réAwv 
un &vatparnifivar unô’ &A\oaTT® 
KÜUOTL POTÈV 
katakAvoBfivar Tà ué&Aroto.| 


147 


1045 


100 


"1055 


1060 


1065 


070 


1075 


1053 100" : 00 || 4057 à dp& : à’ £p@ || 1059 rôu6ov : TÜu6w || 4065 xibo- 
ro edd. : xetbouro || 4066 1 add. anonymus || 4067 Ilohvveixn : moAuvelxnv. 


AN CHEN TR 


et. 


NOTICE 


Aucun témoignage ne permet de fixer la date du Promé- 
thée enchaîné. Nous savons qu'Eschyle avait fait jouer un 
Prométhée en 472, en même temps que les Perses ; mais ce 
Prométhée devait être le drame satyrique de Prométhée 
allumeur de feu‘. Le style et la structure du Prométhée 
enchaîné ne s'accorderaient guère d’ailleurs avec une date 
aussi ancienne. Le style a une aisance et une fermeté qui 
le rapprochent plutôt de celui de l’Orestie. La pièce con- 
tient en outre une monodie ; elle semble nécessiter l'emploi 
d'un troisième acteur”. Tous ces faits permettent de la 
croire plus récente que les Sept. Il est impossible de pré- 
ciser davantage. 

Le Prométhée enchaîné a dû faire partie d’une trilogie : 
du moins il s'explique mal, si on ne lui suppose pas une 
suite. Or, le catalogue des pièces d'Eschyle que nous a 
laissé l'antiquité contient deux autres Prométhées, le Pro- 
méthée délivré et le Prométhée porte-feu. L'indication d'une 
scholie” nous permet d'affirmer que le Prométhée porte-feu 
ne pouvait précéder le Prométhée enchaîné, et, comme le 
Prométhée délivré, d’après une autre scholie*, suivait 


1 Cf. p.55 n. 2. 

?La pièce peut être jouée avec deux acteurs, si Prométhée est 
représenté par un mannequin, comme on l’a quelquefois supposé. 
Mais, au début de la pièce, Prométhée n’est pas encore étendu sur 
son rocher, il arrive au pied de ce rocher avec ses bourreaux, et 
on voit mal un mannequin marchant, soutenu par Pouvoir et Force ! 
Il me semble aussi que le silence de Prométhée, pendant cette 
_ première scène, perd toute valeur dramatique, si le public n’a pas 
* l'impression qu'on cloue au roc un être vivant dont la chair devrait 
frémir et la bouche se plaindre. 

#Sch. Prom. 94 : ëv väp T® Ilupypdpw y pupiédas pnot dedéo0at au, 

#Sch. Prom. 511 :Év yap TO ÉEñc dpduarr Averat. — Nos manuscrits, 
parmi les « personnages de la pièce », mentionnent Gê et Héra- 


152 NOTICE 


immédiatement le Prométhée enchaïné, l'ordre des pièces 
de la trilogie n’a pu être que : Prométhée enchaîné, Promé- 
thée délivré, Prométhée porte-feu. L'étude de la matière 
traitée par Eschyle confirme ces inductions. 

Un érudit ancien‘ nous apprend que dans « les Promé- 
thées » d’Eschyle, « tous les personnages sont divins ». 
Le drame qui se déroulait dans la trilogie se jouait donc 
uniquement entre des dieux. Les combats entre dieux, ou 
théomachies, étaient déjà fréquents dans l'épopée. C'étaient 
parfois de simples épisodes, d’un caractère réaliste assez 
bas”. Mais ils pouvaient former aussi l'élément essentiel 
d'une histoire du monde, comme dans la T'héogonie hésio- 
dique : les changements de règne dans le Ciel s’accom- 
pagnent en effet d'âpres luttes; c'est par la violence que 
Cronos s'est substitué à Ouranos, puis Zeus à Cronos; 
plus d’un drame s’est joué parmi les dieux. Il n’y avait 
pas là néanmoins de matière pour une tragédie : de ces 
histoires brutales et sombres aucune idée morale ne se 
dégageait; elles offraient au contraire d’insurmontables 
difficultés aux esprits vraiment religieux. Aussi l’'Orphisme 
avait-il de bonne heure corrigé les récits traditionnels *. Au 
commencement du v° siècle, il enseignait que Zeus avait fait 
grâce à Cronos et pardonné aux Titans‘. La victoire de 
Zeus avait donc été suivie d’un acte de clémence, et, par sa 
réconciliation avec les anciens dieux, le nouveau roi de 
l'Olympe était devenu le maître incontesté du monde, où il 
devait faire régner désormaisla justice etla paix. Ce fut de là 
que partit Eschyle, quand il conçut la trilogie des Promé- 
thées. Des conflits de droits terminés par un acte de libre 


clès : l'erreur peut s'expliquer par le fait que, dans l'édition complète 
des tragédies d'Eschyle dont notre Choër a été tiré, le Prométhée 
délivré venaït immédiatement après le Prométhée enchaîné. 

‘ Auteur d’une Movotxh ‘Ioropix, dont un fragment est cité par 
l'Argument du Prométhée enchaîné (cf. Vie, $ 17). 

? Comme dans l'/liade, XXI, 385-513. 

* Il reste des traces de ces corrections dans notre texte même 
d'Hésiode : cf. Trav, 169. 

* C£. Pindare, OZ. II 37 sqq., Pyth. IV 291. 


LE D ee pénal me À dE T1 


Linie épn 
4%. > imite 


Een enrati 


NOTICE 153 


générosité étaient un thème vers lequel il se sentait déjà 
invinciblement attiré. Transporter ce thème parmi les dieux, 
montrer dans l'histoire même des puissances célestes la 
nécessité d’un certain renoncement pour mettre fin aux 
conflits qu'engendre sans cesse la violence égoïste des 
passions, voilà l'idée qui l'a tenté. Le dieu en qui il avait 
mis toute sa foi, ce Zeus qui, à ses yeux, incarnait la Jus- 
tice, n'était devenu lui-même ce qu'il était qu'après avoir 
passé par une période de brutale violence; mais il s'était 
instruit peu à peu par ses propres fautes, il avait compris 
que la violence ne sait engendrer que la violence, et que 
celui-là seul peut commander souverainement aux autres 
qui se commande d’abord à lui-même. 

Mais, cette éducation du maître du monde, le poète pou- 
vait-il en montrer les différentes phases au cours du conflit 
de Zeus et de Cronos? Il aurait dû pour cela modifier 
sur plus d'un point une légende depuis longtemps fixée 
— ce qui l'eût exposé au reproche d'impiété — ou s’en 
tenir à la tradition — mais alors sa pièce aurait eu la rai- 
deur d'une sorte de drame sacré et ne lui eût pas permis de 
mettre en lumière les idées qui l'avaient conduit au choix 
de ce sujet. Les personnages en outre ne lui auraient guère 
offert de matière dramatique : on s’imagine mal Cronos 
comme un rôle pathétique. Eschyle fut ainsi amené à songer 
à Prométhée, qui lui avait déjà fourni le sujet d’un drame 
satyrique. Zeus avait cruellement frappé Prométhée : les 
premiers auteurs de T'héogonies le représentaient enchaîné à 
une colonne à l’extrémité du monde, martyr éternel à qui 
nul pardon n'était jamais accordé. Plus tard, cependant, 
quand s'était développée la légende d'Héraclès, on avait fait 
du héros dorien le libérateur de Prométhée. On avait ima- 
giné alors un supplice qui permit de glorifier l'infaillible 
archer : l'aigle venait tous les deux jours dévorer le foie de 
Prométhée, jusqu’au moment où il tombait sous la flèche 


1 Le texte hésiodique a conservé des traces de ce premier état de 
la légende : cf, Théog. 616. 


154 NOTICE 


d'Héraclès. Héraclès délivrait donc Prométhée de l'aigle; 
mais il ne le délivrait pas de ses chaînes : Prométhée restait 
attaché à son rocher. C'est dans une autre légende du cycle 
d'Héraclès que s'était rencontré un dieu intéressé à sa déli- 
vrance : Chiron, blessé d'une blessure incurable par les 
flèches d'Héraclès, était las de son éternité douloureuse : il 
acceptait de descendre dans l'Hadès pour que Prométhée 
fût délivré; un dieu s’offrait en échange d'un dieu. Rien de 
tout cela n'était possible sans l’aveu de Zeus. Une tradition 
ancienne autorisait donc Eschyle à voir dans Prométhée un 
dieu qui reçoit de Zeus son pardon. 

En lui-même, d’ailleurs, le personnage était attirant pour 
un poète dramatique. Son seul crime était un bienfait et 
celui qui l'en punissait lui était lui-même redevable d'un 
autre bienfait. Eschyle semble s'être inspiré ici d'une ver- 
sion perdue de la Titanomachie, où Zeus ne triomphait des 
Titans qu'avec l’aide de Prométhée. En frappant Promé- 
thée, Zeus frappait donc celui à qui il devait d’être maître 
de l'Olympe. En outre, ce dieu bienfaiteur des hommes se 
trouvait par là-même très proche de l'humanité; il était 
facile de lui prêter la même capacité de souffrance qu'à un 
homme, tandis qu'il eût été malaisé d’émouvoir le public 


avec un monstre comme Briarée ou Typhée. Enfin ce dieu 


était un dieu athénien : il recevait à Athènes — et à Athènes 
seulement, semble-t-il — un culte officiel; la cité célébrait 
des courses de flambeaux en son honneur, et il était le 
patron reconnu de ces potiers du Céramique qui faisaient en 
grande partie la fortune de la ville. Seul, un Athénien pou- 
vait, comme Eschyle, voir en Prométhée, non seulement le 
dieu qui avait donné le feu aux hommes, mais encore celui 
quiavaitété pour eux l'inventeur de tous les arts, l'initia- 


teur de cette civilisation qu'Athènes à son tour se faisait 


gloire d’avoir enseigné au monde. 

Le conflit de Zeus et de Prométhée offrait-il cependant 
matière à une véritable tragédie ? Il ne semble pas contenir 
le germe d'une action dramatique. Prométhée désobéit, 


pp "_ 


… frances. 


NOTICE | 155 


Zeus le frappe : que peut faire ensuite le dieu puni, sinon 
sémir ? le dieu offensé, sinon détourner la tête ou frapper 
toujours plus fort ? Il n'y a pas là de lutte, il n'y a donc 
pas là de drame. Pour qu'il y ait lutte, il faut donner 
une arme à Prométhée : il pourra alors tenir tête à Zeus; il 
pourra, même enchaîné sur son roc, être pour le roi des 
dieux un adversaire aveclequel on doit compter. Gettearme, 
Eschyle a été la chercher dans un tout autre cycle de 
légendes, dans le cycle des légendes d'Achille. Thétis est 
destinée, quel que soit son époux, à enfanter un fils plus 


puissant que son père. Or, Zeus et Poseidôn convoitent 


également son amour : qu'elle cède à l’un ou à l’autre, 
voici le dieu de l’Olympe ou le dieu des mers forcé de céder 
à son propre fils l'arme nouvelle qui lui a assuré le triomphe, 
la foudre ou le trident‘,et voici l’ordre du monde encore mis 
en péril. Thémis révèle le danger aux dieux, et les dieux, 
pour le conjurer, décident aussitôt de donner Thétis à un 
simple mortel : Pélée sera son époux. Ce secret d’où dépend 
le sort des dieux groupés autour de Zeus, Eschyle a imaginé 
d'en faire Prométhée seul dépositaire : il le tiendra de 
Thémis, puisque la tradition veut que Thémis en ait eu, 
seule, connaissance; mais, pour que la confidence en soit 
plus vraisemblable, Thémis sera la mère de Prométhée, 
elle se confondra avec Gê — qui est ailleurs * sa mère — et 
elle révèlera tout naturellement à Prométhée le danger que 
Thétis fera courir au dieu qui l'aura pour épouse. Armé de 
ce secret, Prométhée peut tenir tête à Zeus. Zeus aura beau 
le menacer de nouveaux supplices, il ne se délivrera pas 
lui-même de l'angoisse qui est désormais son lot : quelle est 
celle dont l'amour lui doit coûter le trône? Prométhée est 
seul à le savoir, et il n'entend le révéler que le jour où il 
aura été dégagé de ses chaînes et dédommagé de ses souf- 


C'est avec ces éléments qu'Eschyle a bâti le plan de sa 


1 CE. Prom. 922-925 : Pind. Zsthm. VII 26 sqq. 
* Dans Eschyle même : cf. Eum 32 sq. 


156 NOTICE 


trilogie. Le Prométhée enchainé nous fait assister au chäti- 
ment de Prométhée. Héphaistos vient, au nom de Zeus, le 
clouer à un rocher, à l'extrémité septentrionale du monde, 
sur les bords de l'Océan. Le châtiment est cruel : il trahit 
la démesure du nouveau maître des dieux, et ses serviteurs, 
Pouvoir et Force, sont, par leur langage comme par leur 
simple aspect, le symbole vivant de cette démesure. Zeus 
lui-même a dépassé son droit : quoi d'étonnant si Promé- 
thée dépasse aussi le sien et si son langage respire la 
même démesure ? Zeus ne répond pas aux outrages de sa 
victime : Eschyle ne pouvait songer à faire paraître et 
parler Zeus — surtout en un pareil moment — mais sa 
cruauté égoïste s'exprime suffisamment par le langage qu'il 
a naguère chuchoté en songe aux oreilles d’'Ilo*; sa colère 
et son inquiétude se trahissent dans les menaces d'Hermès”*. 
La violence répond à la violence; nul accord n'est possible 
entre ces deux volontés orgueilleuses. Zeus finit par ren- 
verser de sa foudre la cime qui porte Prométhée. Promé- 
thée subira pendant des siècles la rude étreinte des rocs 
écroulés sur lui. — Ces siècles ont passé, quand commence 
le Prométhée délivré. Prométhée souffre le nouveau 
supplice que lui a annoncé Hermès. Il est enchaîné main- 
tenant au sommet du Caucase, et l'aigle de Zeus vient 
tous les deux jours lui ronger le foie. Et cependant l’apai- 
sement commence à se faire dans le cœur de Zeus :ila 
pardonné aux Titans; ce sont eux qui forment le chœur: 
ils viennent visiter leur frère enchaîné. Sans son orgueil, 
qui continue à lancer des défis vers Zeus, Prométhée eût 
déjà sans doute obtenu son pardon. Il ne nous reste pas 
assez de témoignages pour reconstituer la pièce dans tous 
ses détails; nous savons seulement qu'Héraclès, passant 
par le Caucase, abattait d'une flèche l'aigle de son père. 
C'était lui peut-être qui amenait aussi Chiron à Prométhée 
et préparait la substitution déjà annoncée à mots couverts 


1 Prom. 654. 
? Prom. oh4 sqa. 


NOTICE 157 


dans le Prométhée enchainé®. Prométhée livrait à Zeus son 
secret et, délivré de ses liens, acceptait de mettre sur sa 
tête une couronne d'’osier, en souvenir des chaînes plus 
dures qu'il quittait*. Un geste de ce genre semble indiquer, 
de la part de Prométhée, une sorte d’aveu de sa faute, ou, 
du moins, une acceptation du sort qui lui était fait désor- 
mais. 

Aux yeux d'un moderne, le drame pourrait se terminer 
là : on cherche vainement quel pourrait être le sujet d’une 
troisième tragédie ; aux yeux d'Eschyle, il n’en était pas de 
même. Prométhée a reconnu ses torts : Zeus ne doit-il 
pas, à son tour, un dédommagement à celui qu'il a si 
durement traité? Ne lui fera-t-il pas une place de choix 
dans son nouvel empire? Et, pour les hommes mêmes, 
comment admettre que leur industrieux bienfaiteur devienne 
tout à coup un dieu décoratif et paresseux? Ce serait con- 
traire à la logique, contraire surtout à la tradition athé- 
nienne, qui adore encore l’activité bienfaisante de Prométhée 
dans tous les fours du Céramique. Un autel s'élevait à 
l'Académie, consacré à « Prométhée porte-feu * », c’est-à- 
dire qui tient une torche dans sa main. Il est très probable 
que l'institution de ce culte formait le sujet de la dernière 
pièce de la trilogie, le Prométhée porte-feu (MpounBeds 
Tuppépoc). Quelle légende locale rappelait-elle? Nous ne 
pouvons le dire. Mais l’idée qu’elle évoquait est nécessaire 
à l'économie générale du drame. Le rôle de bienfaiteur des 
hommes nese termine pas pour Prométhée avec le règne de 
Zeus : il est seulement limité. Dans le nouvel ordre du 
monde il y a place même pour les Prométhées, pourvu 
qu'ils se soumettent à la loi de Zeus. En même temps, le 
poète obéissait inconsciemment à son habituel désir de 
concilier les traditions les plus diverses : il expliquait 
ainsi comment le Prométhée de la Théogonie avait pu deve- 


4 Cf. Prom. 1027. 
? Cf. Athénée, XV 672 e et 674 d. 
3 Cf. Soph. Œd. à Col. 55 sq. 


158 NOTICE 


nir le dieu familier du Céramique : l’Attique était devenue 
le domaine du révolté pardonné. 

Ainsi, d'Hésiode et d’autres auteurs de T'héogonies, de 
légendes appartenant au cycle d'Héraclès ou au cycle 
d'Achille, enfin de traditions populaires  attiques, 
Eschyle a tiré une trilogie où il a une fois de plus 
célébré la douloureuse école par où de la démesure et 
de ses cruelles violences on arrive à reconnaître que 
la modération, la maîtrise de soi sont des vertus 
partout nécessaires, même au ciel. Pour nous, malheureu- 
sement, qui ne lisons plus que la première des trois pièces, 
l'impression qui nous en demeure n’est peut-être pas celle 
qu'a voulue le poète. Aux yeux de tous les modernes, 
Prométhée est le type du révolté, d'autant plus émouvant 
que son martyre est éternel et qu'il a pour cadre un désert ; 
nulle pitié humaine n'arrive jusqu'à lui; il n'a pas d'aide à 
attendre de ceux qu'ila sauvés. La justice de sa cause nous 
semble évidente, parce que nous ne voyons Zeus qu'à 
travers ses blasphèmes. Et, en même temps, à cause de ces 
blasphèmes mêmes, de leur violence haineuse, de l'orgueil 
dont ils témoignent, nous ne pouvons lui accorder ni une 
admiration ni une sympathie sans réserve. Il en résulte une 
impression un peu trouble, qui, sans doute, n'était pas 
celle du public athénien. Pour celui-ci, l'horizon n'était 
pas clos, comme pour nous, par le rocher qui porte Pro- 
*méthée : au delà de ce rocher il entrevoyait Héraclès et 
Chiron; il entrevoyait surtout Prométhée et Zeus récon- 
ciliés et honorés tous deux sur les autels d'Athènes. Cette 
querelle divine avait moins d’âpreté pour des spectateurs 
qui en connaissaient d'avance le dénoûment apaisant. La 
leçon morale qui s’en dégageait leur apparaissait plus tôt 
et plus nettement. La trilogie des Prométhées enseignait aux 
hommes que le dieu de justice n'était devenu juste qu'au 
bout de longs siècles; ses premières violences avaient, en 
provoquant d’autres violences, retardé longtemps le règne 
de la paix; par la clémence seule il avait obtenu la sou- 


ds bep éd US te, de 


NOTICE 159 


Bison du dernier révolté. C'était dire : la justice, à 
laquelle aspirent les hommes, n’est pas une puissance qui 
_ æxiste en dehors d'eux, prête à répondre à leur premier 
appel; c'est à eux-mêmes qu'il appartient de la faire naître 
et grandir, en eux comme autour d'eux, par un patient 
apprentissage de la vertu suprême, la sage modération, 
la coppootvn, à qui Zeus lui-même doit d’avoir enfin établi 
la paix dans l’Olympe et donné aux hommes l'espoir d’un 
règne d'éternelle équité. | 


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470 de : 4e” M111172 oùrs Porson : oûrot seu oûtt|| 184 épédros 


Turn.: #pé@ioe || 482 à’ Tricl. : yàp || 483 xà Tricl. : ômou (uel ôrn)seu 
ôxot seu orov || 486 xai Tricl.: te xai. 


168 HPOMH@EYE AEEMOTHE 


rù dikarov Éxov' ÉuTIac, to, 

ualaxoyvouov Éotar To”, étav 

Taûtr faroBf, tv à” àtépauvov 

otopéonc ôpyiv eic &pBudv Euol 190 
Kai puétnta 


onetôov onebdovti mob’ fiber. ë 


XO. Févr’ ëkkéAuyov Kai yéyœv’ uv Aéyov, 
Toto AaBôv ce Zedc En’ aitiéuart 
obtoc ätiuos Kat rikpôc aikiletou | 195 
StôaEov us, et te ui BAdnrtrn A6yo. 

MP.  ’Alyetvè pév por Kai Aéyeiv Éotiv tds, 


s à der À son dé ce ete Due D 


&Ayos Ôë o1yAv, navtayfj Ôë ÔtoTtoTua. Ë 
’Enel téyiot’ fpEavto ôxiuoves x6Aov 
otéoic t'Ëv &AAñAorouv &poBüvero, | 200 
ot pèv Bélovtec Ékbaleîv Eôpac Kpôvov, 
&6 Zedc àvéooor ôfiBev, ot Ôë ToÏuTraliv 
onebôovtec &6 Zedc ufnot’ äp£erev BEëv, 4 
évta00" y ta AGota BouAstov rubeîv 

Turâvac, OùpavoI te Kai XBovdc TÉkva, 205 ‘4 
oùk fouvhBnv: afutlas Ôë unyxavés ; 
TLLAONVTES kKapTEpois ppovhuaoLv "0 


ovt' auoyBel npdc Blav Te ÔEoTéoELv: 
Euol dE uñtnp oùx &naë uévov, Oépuic 


libre 


Kat Pata, TmoAGv ëvouatov pophr ia, 210 
Tù UÉAov f kpaivouro TpodteBeoniket, 

&G où kart’ Îoxdv oÙdE TpdG Td KapTEPOV 

xpein, 8616 Ôë tobc ÜTEpÉXOVTAG kpateiv 

touaOt’ EuoO Aéyorouv éEnyouuévou 

oùk MÉlooav oùSE npooBAëYar td rAv. 115 
Kpértiota Ôn por TÔv TapeoTÉHTOV TÔTE 


187 éxwv Bothe: Exwy Zeus, &AN || 204 Eôpas : Edpns (cf. 226) || 
243 xpsin Dawes: xpet” ñ seu xpà (uel xpñv) À. 


: 
I) DS TS CS I ES CR ee Te 


XO. 


ce FIP. 


IHPOMHOEYEZ AEZMQTHE 


Épaiver’ elvar npooAafévrr unTépa 
EkôvB” Ekôvrr Znvi ouuTtapaotatetv: 
Epaîc dë BouAaîs Taptépou pelaubaBc 
kevBudv kalüTiter Tèv Talauyevf Kpévov 
adtototr ouupéyotror. Tou&ô’ £E Euo0 

6 tôv BeGv tTÜpavvos dbelnuévoc 
kakaîor Trouvais TUÎodE u’ &vTnuelpato: 
Éveottr y&p ToG ToÛto Th Tupavviôe 
véonua, toîc piloror ui TeTtouBéva. 

*O 5” o5v Epotät’, aitiav kaB” fvtiva 
aikiletai ue, toUto Sn oxpnvië. 

“Onos tTéyiota Tv Trarpov Èc Bpévov 
kaBéler’, =dBdG Oaiuoouv véuer yépa 
&AAorouv &Ala kal ôteotoryiüeto 

&pyxhv, Bpotôv Ôë tôv talaurrépov A6yov 
oùk Eoyev oùdEv’, GA àlotTéoac yÉvos 
td nâv xpndev &AÀO purOoaz vEov. 

Kai totouv oùôelc àävtéBauve mAñv Euo9 
Éyd à’ ëtéAuno’: ÉEsAvogunv Bpotobc 

Td u} OtapparoBévtrac £ic Audou poeîv. 
T8 Tor ToLaiodE TNUOovaÎoL KAUTITOUAL, 
Téoyeuv uèv &Ayewvatorv, oîktpatouv Ô’ ideîv:. * 
Buntodc Ô’ Ev otktro TmpoBEuEvoc, Tobtou tTuyeîv 
oùk AEtbBnv adtéc, &AA& vnAeëc 

GS EppoButouou, Znvi SuokAec BEa. 
Z1ônpéppov te Kkâk TÉTPaG Eipyaouévos 
6OTLc, Mpoun8e0, ocotoLv où ouvaoyal& 
uéxBorc: Éyd yäp oùt’ àv Eeloideîv Téde 
Expnoov elo10o0oû t’ ñAyüvEnv kéap. 
Kat uv pilois Életvdc etoopâv éy. 


220 


225 


330 


235 


240 


245 


247 rpooha6dvr: : mpooa6dyra || 226 œitlav : aitinv (cf. 201)|| 235 6£- 
eAvodunv : Ééepuoduny || 240 &AA& vnkeüs Elmsley : &AX ävnkeüs || 
246 Ehervôs Porson: ÉÂeetvôc. 


170 IPOMH@EYE AEEMQTHE 


XO. M noû tt npoÿbnc Tôvêe kal Tepartépo ; 

MP.  Ovntoës y’ Énavoa uh TpodépkeoBar pépoy. 

XO. Tè moîov eüpov tfoûe pépuakov véoov ; 

MP.  Tuplac ëv adtoic EAnidac katTokLow. 250 


En a ip pe Dm 


XO. Méy’ dp£éAnua toût’ Edopñow Bpototc. 
MP.  Mpèc totoëe pévror nôp Éyé opiv &Taos. 
XO. Kai vOv ployonèv nûp Éxouo’ Èphuepot ; ; 
MP. Ad’ 05 ye moÂlàc Ekuañoovtar TÉYVaG. 
XO. Torotoôs Ôh ce Zedc ÈnT aitiéuaorv — 255 
MP. aikidetai te kobSauf xaA@ kakBv. ; 
XO. OS’ Eotiv &Blou Tépua dot TpokElyEvov ; è 
MP.  Oùk &Ao y’ oùdév, nAñv étav kelvo 8okf. 
XO. A6Eer 8ë nôc ; ris EAnic ; oùy 8p@G 8TL 
fuaptes ; &ç Ô’ fluaptec oÙt’ Euol Aéyetv 260 4 
kaB” ñôovhv oot tr’ &Ayoc: &AÀ& TaÛTE LÉV 
ueBGuev, &BAou à EkAuorv Citer iv. 
NP. "Eñappèv 8oTic rmuétov ÉEo réôa 
ÉxEL maparvetv vouBeteîv Te Tdv kak@G 


Tipéooovt': Eyd 8 TalB’ &ravt’ ÂTLOTAUNV" 265 
ÉkOV ÉKkV fuapTov, oÙk &pvroopa 


Mr an hé nie à c 85 SE, 


Buntoîc &pñyav adtèc nüpéunv Trévouc. 
Où pv tt nouvaîc y’ déunv Tolaroi pe 


Fee” 


LL 


katioyvavetoBar Tpdc TÉTpaLs TEdapolioic, 

TuxévT’ Ephuou ToO’ &yeitovoc Tréyou. | 270 
Kai por Ta uÈv Trapôvta ui SbpeoB” &Yn, | 
méôor dë Bâoat Tac TpooepTiobtoac TÜXAG 

&koboaB”, &ç p&Bnte OL TÉouG Tùd TAv’ 


247 p mov: uhrw (uñrote M')|| 248 Gvnroÿc y’ rec. : Ovnroës 1” 
(Bvntods rec.) || 264-5 rôv...mpéccovr’ Stanley: rod. ..mpdocovtas || 
267 Oôvnroïs : Ovnroïs à’||nôpounv edd.: edpounv. 


XO. 


IHPOMH@EYE AEZMQTHE 


TBE por, miBeobe, ouurovhoate 
t® vOv poyoOvTi Taté Tor TAavouévn 


npdc &AotT’ A Aov rmuov} rpooul,veL. 


Où &kobodaic ÈneBbdEaG 
roûto, Mpoun8e0: Kai vOv Elappé 
noët kpaurvéoutov B@xov Trrpolurto0o" 
aiB£pa 8’, &yvèv répov otoväv, 
ôkproëoon xBovi Tfôe nEeÀAG- 
troc ooùc ÔË Tévoucs 

xpñGo Là TavTrèc äkoDou. 


QKEANOZ 


nP. 


“Hko dolyfis Tépua keAeüBou 
dtaueupépevos TpdG 0É, MpounBe5, 
Tdv TITEpUyOKf] TOvÈ’ olovdv 
yvéun, otoulov &tep, edBÜüvovr 
trais oaîc ÔE Toys, ToBr, ouvaly&” 
ré Te yép pe, Ôok®, OUYYEVÈG oÜTOG 
écavaykébe, 
X@pis TE YÉvoUG oùk ÉOTLV OT 
uetüova uoîpav veiuauu” À ooi 
yvoon dE Ta’ 6 Étup’, oddE uéTnv 
XapiToyhoooeîv Eve pot pépe yàp 
chuauv’ 6 TL jp ooù ouuTipéooEtv 
où y&p Trot’ épeîc 6 ’QkeavoI 
pioc Éori Bebarétepéc oo. 


"Ea, ti xpflua ; Kai où ô névov uv 
fkeis ÉnOTTNSs ; NÔG ÉtTéAuNnoùG, Aumdv 
énovupôv te peOua Kai TETpnpEf} 


171 


279 


280 


285 


290 


295 


300 


274 riôeode (bis) Blomf.: re0eo0e (bis) || 275 radrà schol. : raÿta || 


293 uérnv Tricl. Athenaeus : uétnv ce (uel oot uel 6e td M) || 295 oup- 
Tpäcoety edd. : cuurpartetv. 


QK. 


nP. 


309 me0dppoou : ueOppocov 11329 xpootpiéetou: rpooyivetau. 


HPOMHBEYEZ AEZMOTHE 


QÜTOKTUT" AVTPA, TV OLÔNPOUTOpA 
EABeîv ëç atav ; "H Bewphoov tTÜyac 
Euac äptäar Kat ouvaoxalGv kakots; 
Aéprou BÉaua, tôvêe tèv A1dG pilov, 
TÔV OUYKATAOTIAVTA TI}V Tupavviôa, 
olaus ÜTr aùtoO rnuovator kéuTITouaL. 


‘Op&, Mpoun0e0, kai Taparvéoar yÉ got 
BEA© ta AGota, kalnep dvre TrouktAo- 
yiyvooke oautèv kal ueBäpuooat TpéTrouc 
véouc: véoc yäp kal TÜüpavvoc ëv BEoîc- 

et Ô’ Gôe tpayeîc kal TeBnyuévous Aéyouc 
fipeic, téyx' äv oou kal lakpav àvoTépo 


Barkôv kAbor Zeb, Sote oo tèdv vOv yédov : 


Tapôvta HÉXBœov Troudrèv Elvar Êoketv: 
à)’, & talairrop", &ç Exeis ôpyàs àpec, 
Dhrer Ôë Tôvôe nnuétov àrallayéc. 
"Apxat’ ou oot paivouar Aéyetv TédE 
TouaÜTa LÉvVTOL TS àyav Ünyépou 
yAéoonc, MpounBe0, tèniyeupa yiyvetar 
où Ô’ oùdéno Taretvdc oùd’ ElkeLG kakoîc, 


npèc toi TmapoBor à’ AAA« npooÀaBetv Béeic. 


OÙkouv Euorye ypouevos ÜtôaokéAo 

npès kÉvtpa k@Aov Ekteveîc, ôp&v ôTL 
TPAaXŸG évapxoG oùS' üneBuvoc kpateî. 
Kai vOv Éyd pèv etuu Kai TEtpoopat 

Edv Ôtvouar TÔVÈE 0° EkADoot Téva” 

où 8’ fotyale un &yav AaBpootépet. 

"H oùk oîo8”, &kpBôc dv neprogéppov, 6TL 
yAéoon patalx Enuiax rpootpibetat ; 

Znkô o' 6Boûver' ÉkTdG aîitiac kupeîc 
Tévrov petTaoxdv kal TeToAUNKdG Épot. 


310 


3215 


320 


325 


330 


TIIPOMH@ETE AEXMOTHE 


Kat vOv Éaoov unôÉ oo peÂnoëto- 

névroc yàp où Teloeuc viv* où yàp eùTLB NS 

nénrauve à adTdc ph tt nnpavEfñc 658. 
AK. FMoA& ÿ' âueivov tToùdc néac ppevoüv Épuc 

À oautév: Épy® koù A6 Tekuaipouat 

épuouevov dE undau@G &vrionéonc 

aùx® yép, aùx® Thvôe Ooperav Epot 

Boo Al’, dote TÔVÔE 0’ EkAGoat révov. 
FIP. Ta pév o’ Enœiv& koddaufj AñËo noté: 

npoBuuiac yap oùdëv ÉMeineic àtép 

unôëv nôver pétnv yàp oùdEv dpEeGv 

êpol novhoec, et tr Kai Tnoveîv Bélocc- 

AN fobyale oautdv Éknodv Eyov 

Éyd yap oùk, el OvoTuyx®, ToU’ elveka 

B£douu’ &v &G nAelotoror rnnpovàs tTuyeîv. 

Où ôfit’, ènel ue kal kaotyvfñTou TÜyaL 

reipovo’ “AtAavtoc, 86 Tpdc ÉOTÉpouG TéTIOUG 

£otnke kiov' oùpavoO te kai xBovéc 

porc épelôov, à&yB06 oùk edéykalov. 

Tôv ynyevfi te Kdtkiov oikftopa 

&ävtpov i8dv &kTipa, Ôdiov TÉpac 

ékatoyképnvov Tipèc Blav xetpoüuevov, 

Tupôva Bo0pov: n&or 8” àvréotn Beoîc, 

ouepôvator yauprnatîor oupilov péBov: . 

£E, dupétov Ô’ flotpante yopyanèdv oÉÀ«G, 

&c Tv Audc Tupavviô’ Eknépowv Bio. 

AN MAGev aùté Znvds äypurvov Péloc, 

kataiBétns kepauvèc ÉKTIVÉGY AGYa, 

86 adtèv ÉEénAnEe Tôv ügnyépov 


- 


335 


340 


345 


350 


355 


360 


333 reloeus: nelôers M || edmc : ebre0s || 888 dwperdv edd.: dwpeäv | 


340 xovdauñ: xobdë pa || 843 Gédouc: OEes || 348 rpôs : Es M || 352 Gxripa 
edd. : Guxteipa || 353 éxaroyxépnvov Pauw: éxarovro- seu Éxatovraxd- 
pnvoy (-xépavoy M) || 354 xüot à’ Herm.: mäoiv Ôç || 355 pd6ov : péunn. 


174 IPOMHOEYE AEEMQTHE 


KOUTIAOUÉTHOV" PpÉVvAG yäp EîG AÜTAG TUTIELG 
Epepaloôn k&EebpovthBn oBévoc. 
Kai vOv &ypetov kal Trapropov déuac 
keîtat OTEVvOTI0 TAnoiov Balacoiou 
inobuevos pilaroiv Aîtvatarc Ürro, 365 
kopupatc Ô’ Ev &kpals f]UEVOG UUÜPOKTUTIET 
“Hparotoc. "EvBev ékpayfhoovtai Tote 
Totauot Trupès ÊdnTovtes àypiars yvéBouc 
this kalAukäprTiou Zukeliac Aeupodc yüac: 
rouévêe Tupdc ÉEavaléoer yéov 370 
Bepuoîc àmAñotou BéAeor nuprvéou LéAnc, 
kainep kepauv® Znvèc fvBpakouévoc. 
Zù 0’ oùx àrtetpoc, oùd' Euo0 Oôaokéhou 
xPhGEtG" oeautdv ol) nos niotaoaL: 
Evo Ô Tv Tapoloav àvrAñow Toynv, 375 
Eot àv A1dG ppévnua Aopñon xéAov. 
QK. Oÿkouv, MpounBe, ToOto yiyvhokeic, bTi 
ôpyñs vooobons eîoiv iatpoi Aéyot ; 
MP. ’Ekv tic Ëv koip® ye palB&oon kéap 
Kai un oppiyôvta Buuèv toxvaivn Bio. 380 
QK. ?’Ev +6 npoBuuetoBar Ôë Kai ToAuAv tiva 
6p&c évoDoav Cnutav; ÔLÔaoké le. 
MP. MéyBov nepioodv koupévouv T’ ednBiav. 
QK. Eaue TfÂôe th véow vooetv, net 
Kképôrotov Eû ppovoÜvta ui ppovetv ôoketv. 385 
MP. Euèv ôokñoer TäuTrAdknu” Eîvar TOÛE. 
QK. Zapôc up’ Ec okov oùdc A6ÿos oTÉAÀEL TréAtv. 
MP. M yép,oe 8pfivoc oùuèc eic ExBpav BéAn. 
QK. °H +6 v£ov BaxoÜvri Taykpateîc Éôpas ; 
363 rapñopoy : rapñwpoy seu Trapdopoy (uel -wpov)|| 374 6epyots : 


Gepuñs || 378 épyñs codd. : buxñs Plutarchus || 384 xpolvuetoôar : xpo- 
un0eto@ou || 386 doxfoet : doxet ook. 


D Se 


nP. 
AK. 
HP, 
AK. 


XO. 


IPOMH@EYE AEEMQTHE 175 


Toëtou puléocov ph mot’ àxBEeoBf kéap. 390 
“H of, Mpoun8eû, ouupopa Stô&okaloc. 

ZtéAlov, Kkouiüou, o@be tTdv Trapévta vobv. 
“Opuouéve or Tévô’ EB6UEXG Aéyov 

Aeupdv yàp oîuov aiBépoc Walper TTEpoic 
TEtpaokE ANG oiovéc, àouevoc dE Tv 395 
otaBpoîc v oikelorot KGUUPELEV Yévu. 


Ztévo 0e TG où- Str. 1 
Aouévas TÜxac, FpounBe0, 

Oakpuoiotaktov Ô’ à&Tt’ 0oowv 

padiwvôv Atboupéva féoc Taperdv oo 
voTioic ÉTEYEX Tayaic” 

&upéyapta yap T&de Zedc 

tôlouc vépoic kpaTÜvov 

Ünepñpavov Beoîc Toic 

näpoc Éveikvuorv aiyuhv. ho5 


Mpéraca à’ }ôn Ant. n 
otévoev À£lake yopa, 
ueyalooyhuové T’ äpyat- 

OTIPETIŸ) -0u- OTÉVOUOL TV oùV 

Evvouarpévov te tTiuév, 

ôTtécot T’ ÉTroukov GyvaG 10 
"Aoiac Édoc vÉUOVTaL 

ueyalootévoror ooîc Th 

uaor ouykéupvouor Bvatoi: 


KolyiSos Te yAG Evoukot Str. 2. 
TapBévor, uéyac &TpeoTot, l16 
Kai Zk0Bnc épuoc, ot y8G 
&oxatov téTov appt Mai- 


394 Yaiper : Vaer || 395 d£ Täv Blomfield : ü£ +’ &v seu Ô’ Er’ &v |] 
400 padrv@v : padrvôvy || 408 +’ oixouévav ex. gr. suppleuerim. 


176 TIPOMHOEYE AEZMQTHE 


&rtiuw Éxouor Aiuvav 


"ApaBiac T’ äperov àävBoc, Ant. 2. 
Üwikpnuvov ot rélioux bar 
Kaukéoou nÉéAac vépovToui, 

ô&ioc otpards dEurpé- 

poror Ppéuov Ev aiyuaîic. 


[Mévov à rpéoBev &Alov èv Tévorc 625 
Gauévr’ &dauavtoÿétoic 

Tutêva Aôuouc eioôduav Beév, 

“AtlavB’, 86 aièv Ürrépoyov oBévoc 

kpataidv &G yêv oùpéviév te Télov voTtois] &30 


“Ynootevéler ÔE névrioc kA6ÜOV Epod. 
Evurritvav, otéver BuBésc, 

kelaivdG “Atôoc ÜTobpéuer puydc yâc, 

Tayai 8” äyvopütov Trotauôv 

otévouoiv &AyoG oiktpôv. 435 


MP. M tot yAôfj ôokeîte und’ adBaôia 
otyâv ue ouvvola ÔÈ ÔdTiTopar kéap 
épôv ÉEpautdv de rnpovozhoüpevov. 
Kaœitor Beoîor tToîc véoic ToûTtoic yépa 
ris &A oc À ’yà TnavteAGG OLopuoev ; ho 
"AR aùta ouy@ kal yüp Eldularouv &v ; 
ÿutv Aéyoumut tTäv Bpotoîc Ôë Thuata 
äkoboaB”, &6 opac vnriiouc bvtac Tù Tpiv 
Évyvouc Éünka Kai ppevôv ÉnnBéAouc: 
Abo SE péppiv oùtuw” &vBpéTro!c Évov, 445 
&AN Gv Sédok’ elvorav ÉEnyoüuevoc: 
ot rpôta pèv BAërovtes ÉGAeTtov uétnv, 


&24 ot Tricl. (cf. schol ): 0° of || 422 véuovtou : vuouot || 425-30 Mo- 
voy...wmootevdlet secl. Badham, uerbnm Üroctevd£er Aeschylo resti- 
tuit Wil. || 426 &dapavrodéroic rec. : dxamavroôérous (cf. 148) || 427 Cecv : 
Osov || 434 dè Wil.: dè Bo& |] 432 Bu0dç : Paôës M || 433 xehawôç Lach- 

mann : xshatvôs Ô' || 438 mpoucslotpevoy delt. : mpocslotpevov. 


XO. 


nP. 


454 rpooelhous : 


IHIPOMHGEYE AEZMQTHE 


kAbovtec oùk fkouov, &AÂ’ ôvetpéTtov 
&Aiykror poppator Tv pakpdv fiov 

Epupov eikf] Tévra, koÜte TAwBupetc 
Séuouc npocellouc foav, où EvAoupyiav, 
KaTOpuyEs Ô’ Évarov ot’ &ñoupor 
uüpunkes ävtpov Ev puxoîc &vnAloic. 
*Hv Ô’ oùdëv aûtotc oÙte yeluatoc TÉkuap 
oùt’ &àvBeubôouS pos oÙtE kaprTtiuou 
Bépouc BéBarov, SA’ àtTep yvouns Tù TAv 
Enpaooov, Éote Ôn opuv à&vtolàc yo 
à&otpov EdetEa tTéc te Svokpitouc Ôboec. 
Kai univ &puBuév, ÉEoyov opLouéTO, 
&En0pov adrotc, ypauupétov te ouvBéoELc, 
uvhunv &Tévrov, pouoouñTtop' épyévnv. 
KälevEa npôtoc ëv Luyotor kvéôalx 
DebyAaror SouAstovta oéuaoiv 8’, ënwc 
Bvntoîc ueyiotov ôt&doyor poyBnuétov 
yÉvouvB”, Üp’ &pua T’ yayov punviouc 
nnovc, äyalua tfc ÜneprAoütou yAëfic. 
OxlacoémrAaykta à’ oùtic &AAoG àvTt’ EUOD 
Awéntep” nôpe vautilov 8yhuate. 
Toraxta unxavhuat’ Eeupdv télac 
Bpototoiv aëtds oùk Exa oépiou’ 8TE 
TG vÜv Tapobons rnuovfis àralayé. 
MénovBac œikèc nu’ énoopalels ppevôv 
TAavA, kakdc d’ iarpdc 66 TG ÈG védOv 
Teodv &Bupeic Kat oEautdv oùk ÉYELG 
eüpeîv ôTrotois papuékoic i&otuoc. 

T& oué pou kAbouoa Bauué&on nAéov, 


KT 


450 


455 


460 


168 


&7o 


rpooñhous || 452 &foupor : &eloupot || 464 uviunv M: 


uvunv 0”||épyévnv Stobaeus (et probabiliter M‘): épyäriv || 465 yé- 
votv0” Dawes : yivwv®” seu yévwv0’ || 472 aixès Porson : &euxès || 475 idot- 
moc: lécigov. | 


X0O. 


IIPOMH@EYE AEEMQTHE 


olac TÉXVAG TE kal Tépous Éunoéunv. 
To pèv péyrotov, el TiG EG v6oov TrÉooL, 
oùk flv &A£Enu’ oùdév, oùte Bpoomuov, 

où xprotôv, oÙdE TLoTév, &AX papuékaov 
xpela kateokéAlovto, Tpiv y ÉyO opuoiv 
EderEa kpéoetc ÎTiov àkEouaTov 

aîs Tac énréonuc Eaubvovtar vécouc. 
TpérTrouc te ToÂlodc uavtikfic ÉotolyLox 
käkpiva Tpôtos ÊË ôvetpéätov à ypf 
Ürrap yevéoBou, kAnô6vac TE Ôvokpitouc 
Éyvopuo’ adtoîc Évoôlous te ouuBélouc, 
yaupovbüyov te ntfouv olovôv okeBp&c 
Stbpro’, olTiuwéc te ÔEELol püorv 
EedovÜUOUG TE, ka Olautav vTiva 

Éxouo’ Ékaotot, kal npdc &AAfAouc Tivec 
Expo te kai oTÉpynBpa Kai ouveôpiou, 
onA&yxvov TE ÀetétnTta, kal yporäv Tiva 
Éxovt’ àv eln daituooiv Tpèdc ôovhv, 
XoÀfG Ao6oQ te TroukiAnv Eüuoppiav, 
kvion te k&Âa ouykaluTITà kal Lakpäv 
80p0v Tupooac ÊVOTÉKUAPTOV ÈG TÉXVNV 
wo Bvntodc kai ployoTtà ofuata 
ébouupétooa npéoBev dur’ Enépyeua. 
Toraÿta pèv Ôn tar’: ÉvepBe dE yBovoc 
kekpuuu£év’ &vBpéroroiv &peluata, 
xaAkôv, oiônpov, äpyupov xpuoôv TE, Tic 
phoztev àv népoiBev ÉEeupeîv Euod ; 


oùdeic, op’ olôa, ph pétnv pAGoar Bélov. 


Bpayet Së püBo révta ouAAñ6ÔNv pe 
Têoa tTéyvar Bporotouv Èk MpounBéoc. 


M vuv Bpotodc pèv dpéÂeL katpoD Tépa, 


h80 


h9o 


kg 


505 


471 répous : 86kous || 479 oÙte : o5ë || 480 oÙdÈ miotdv: où rortorov || 
&8k re M : dE |] 502 re Rob. : àë || 505 révra : Tata. 


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XO. 


HPOMHOEYE AEEMQTHE 
cauto0 à’ &khôer SvotTuyoÜvtoc: 66 y 
edenis eîue TOVÔE 0’ Èk deouôv Et 
AuBévta unôëv peîov ioyboeiv Atéc. 
Où taÿta tabtn Moîpé no telzopépoc 
Kkp@var TÉTPOTAL, Luplaic ÔÈ Tnpovaic 
dboœuc te kaupBeic, GÔe deoua puyyévo: 
TÉXVN à ävéykns àoBeveotTépa pakp. 
Tic oûv ävéykns Éotiv olakootpépos ; 
Moîpar tpiuoppor uvñuovés t’ ’Epivôesc. 
Toëtov äpa Zebc Éotiw àoBevéotepoc ; 
OÙkouv &v EkpÜyor yE Tv TETpouévnv. 
Té yàp nénpotar Znvi nv &et kpateîv ; 
Toût’ oùkét’ &v rméBoro unôE Aurrépe. 
7H moû rt oeuvév éotiv 8 Evvaurréyeic. 
“AXov Aéyou péuvnoBe, tôvôe à’ oùdau®c 
kaupdc yeyovetv, OUYKaÂUTITÉOG 
6cov uéAiota: Tovêe yap obbov ÉyÉ 
deouodc &etkeîc Kat Ôbac Ékpuyyévo. 


Mnôäu” 6 névra vépov 

Beît’ Eu yvouax kpétocs àvriralov Zebc, 
unô’ Eluwboamur Beodc 6oiaic 

Boivarc Trotiviooopéva 


515 


525 


Str. 1 


530 


Boupévoic rap’ "QKkeavoG rnatpds &oBEoTOv Trépov, 


unô’ &Aitomer A6yorc- 


à&AÂ& por TÉÔ’ Eppévor kal phTtoT’ ÈKTaKEiN. 
AG6 rt Bapoaléarc 


Tv uakpèv Telverv Bilov EAnior, avais 
Buudv &Adaivouoav Ëv edppoobvac: 
ppioco.ÔE 0 deprouéva 


519 av : xplv M (cf. 770) || 520 oùxér’ &v: oùx &v (inde metri causa 
oùx &y oùv) || 529 Ôclais: Ooious rec. 


180 IHIPOMHGEYE AFEMQTHE 
uupiotc u6yBoic êtaxvarépevov - -0 —. 
Zfiva yàp où Tpouéov 
dia yvoua oé6n Bvatodc äyav, Fpoun6e0. 


Pép’ énoc xépis à xépic, à Str.2. 
oc, Eirré: ro Tic &Aké, RE 545 
tic Épauepiov äpn£ic ; oùd’ ÈdEPYBne 

&Aryoëpaviav &kLkuv 

loéverpov & td potv 

&Aadv yévos EuTIETOÔLO- 

uévov ; oÙTtoTE _ _ | 350 
tav A1dc äpuoviav Bva- 

tôv napeËiaor Boulat. 


“EuaBov t&èe oùc rpootoo" Ant. 2- 
8Aoûc TÜyxac, Mpoun8E£0: | 
Tù Staupiôtov Ô£ por pÉAoG TIPOTÉTITA 555 


TO’ Ekeîvé 8° 8 +’ aupi Aoutpà 
kal À£yoc odv Üpevatouv 


TOTAL YéUEV, ÊTE Tv 
éuonétprov Éôvotc | | 
&yayes “Horévav nei- 560 | 
Bov S&uapra kowvéÂektpov. 


Tic vf; Ti yévoc; tiva p& Aebooeiwv 
rôvêe yalwoîs Èv Tetpivoroiv 
xetuadôpevov; tivos äurAakiac 
Toivèàc ÊÀEKN; ofunvov ÊTroL 
YÂs À uoyepà nenAgvnua. | 565 


°A &, En, 
544 yohxevpéruv> Fritzsche || 544 à yxépis Headlam : &xaprs |] 


550 <yép rou> Bergk || 556 Xourpà : hoerpù || 560 ellwy M: ridtov 
seu zo0@v || 566 £ñ edd. : £ Ë M Ex Ëa cett. 


IPOMHOEYE AEZMQTHE 181 


xpler Tic aô pe Tv Télaivav oTotpoc, 

£tôwhov “Apyou ynyevo0c: 

&Aev’, & 0, poBoOuar 

rdv uupionmèdv etoop@oa Bottav: 

Ô dE Topebetar O6ALov Ou’ ÉYœv, 57o 
Ôv oùdE katBavévta yata kebBer, 

GAÂ UE Tav TéAaivav 

ÊE Évépov nep@v kuvnyetet TAav& 

TE vfotiuw &vd Tv Tapallav Wéppov. 


“Ynèd SE knpéTAaotocs 8toBet Oôvaë, Str 
&xétac Ünvodétav véuov’ 575 
1 1® TréTtoL, 

not pu’ àäyouo’ <Z xlôe >> Tn- 

AëTAœyKkToL TA&vat ; 

Tinoté p’, & Kpôvue mo, ti rote tatod' 

évélevbEac eüpdv äuaptoG- 

oav ëv rnuovatouv, ET, 

ototpnAdte dE dEluote 580 
Seuaiav Trapékoniov GÔE TEPELC ; 

Mupt Lys pléEov À xBovi kéAuyov à 

novtioic Ô&keor ÔdG Bopév, 

unôé por plovhons 

edyuétov, à&vaë, 

&ônv yz ToÂüTAavor TAdva 585 
yEyvuvékaoiv, oùd’ Éxo uañeîv ôTn 

rnpovàs &\dEo. 

KAbeic pBEyua TAG 

Bourépo TrapBévou ; 


MP. M&c à’ où kAbo This oiotpoôrvhtou képnc, 


567 ràv Tricl.: om. cett. || 568 à 0: © da ||573 Véupov : Ydépuay 
M:|1576 xémot Seidler : mot mot mémo mémot || 5717 &yovo” aïe metri 
gr. scripsi : &yovot || 579 ëñ edd.: Ë Ë (item 599, 603, 742) || 582 ue add. 
Érfurdt. 

15 


182 


ÿ | 4h 


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FiP. 


IPOMH@SETYE AEEMOTHE 


TAG ’lvayeiac, À Aidc BéÂner Kkéap 
Épott kai vOv tToùc ÜTtepuhkeic Ôpopouc 
“Hpa otuynrès npèc Biav yuuvébetou ; 
MéBev Éuo0 où rnatpdc ôvou’ àrveLs ; 
eirté por T@ poyep@ Tic &v, 

Ti äpa u’, à Télac, 

täv Taairræpov &3 

ÉTUUX TpooBpozic 

Beéoutôv te véoov dvépaoac à 
uapaiver LE xpiouda KÉVTpot- 

ot poitaléoLotv ; Éh: 

OKLPTNUATOV ÔÈ VAOTLOLV 

œikious AxBpéoutos FABov, <“Hpac> 
érukétoror uhôeor daueton Ôvo- 
Oaruévov ÊÈ tivec of’, Éh, 

oT' Éy® poyoouv ; 

"AA por Top 

TÉKunpov 6 Ti Lu’ ÉTAULÉVEL 

raBeîv: ti ufyxap À Ti pépuarov végov ; 
detëov, etrrep otoBa. 

Opéer, ppéle Ta 

SvorAäve TrapBévo. 


A£Ëo top®c oo1 nâv ônep pphüerc pabetv, 
oùk ÉuTtAékov aiviyuat’, &Al &TmrAG À6Ya, 
GSonep ikaiov pds pilouc otyeiv oTépar 
rupds fBpotoîc ôotfp' 6pac lpounBé«. 

°Q koiwdv dpéAnua Bvntotouv paveic, 
tAfjuov MpounBe0, to êiknv néoyeis Téôe ; 


‘Apuot TéTaupar ToùG EUobG Bpnvôv Trévouc. 


5co 


595 


6c5 


Gio 


G15 


604 ‘Hous add. Herm. (ex schol.)|| 606 uñxap Martin (uñyap 
Elmsley) : pr (uel pot) xpà |] 608 wpde T&: ppdbe re || 609 Onep Et. M.: 
OTL. 


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IHIPOMHOEYEZ AEEMQTHE 


Oùko0v Trépoic àäv Thvôe Oopeiv Euoi ; 
Aëy' fjutiv” aitf: nôêv yàp àv réBpt6 pou. 
Zhunvov 6otic Ev pépayyi 0’ Syuaoev. 
Bovleuua pëv td Atov, “Hobaiotou Ôë yeio. 
Moiov $ë rowàs &uTrAaknpétov Tiveic ; 
Tocoûtov &pkS odo1 capnvioac pévov. 

Kai npôc ye Toûtoic Tépua Th EUS TA&vns 
detäov Tic ÉoTar Th TalaiTtépo ypévoc. 

Tè ph uaBeîv oo1 kpeîooov À uaBeîv Téôs. 
Mtor ue kpüns To08” ënep péAlo Trabetv. 
"AA où ueyaipo ToO8e to0 Éophuatos. 

Ti ôfita péAAeic ui où yeyoviokeiv Td râv ; 


PBévos uëv oùdels, oùc 8’ èkv® BpGar ppévac. 


M pou npokñôou uâooov,.66 pol yAukô. 
"Enei npoBuuñ, xph Aéyeiv" &koue êf. 
Mano yÿe: uoîpav 8” fôovfs koi répe 
Thv Tfoèe nmpôtov iotophowuev vécov, 
at Aeyoüons Tüs TolupBépouc TÜyac” 
Ta hour © &BAov oc0o0 ôayBhTo répa. 
Zdv Épyov, ‘lot, tatoô’ ÜrTroupyfjour yépiv, 
BAlOG TE TéVTOG Kal KACLYVÉTAOLG TIUTPÉG, 
dc TänokhaGgar KkàToÎpaobar TÜyaG, 
évtra08’ ënou uéAlor Tic oloeofar dékpu 
npdc Tv kAvévrov, &Elav Tpuiv Eye. 
Oùk ofô’ 6noc ôuîv émortfioni Le Xp 
oapet Së pÜ0B® nâv ônEp npooyphèete 
neboeoBe: kaitor kal Àéyouo’ aioyüvopar 


Beéooutov yetuôva kal OtapBopév 


183 


620 


630 


635 


64o 


646 Swperty edd. : Swpedy || 617 yäp &v: yäp (inde yäp oùv M yàp Ex- 
alia alii)|| 624 oxynvious Linwood: oapnyloou || 637 témoxhaüoo : x&- 
roxhaïoot || 642 aicxdvouar: GUpouau. 


15. 


184 IPOMH@OEYE AEEMQTHE 


uoppfic 68ev or oyetAia TpooéTITaTo. 

"Aei yàp QUES Évyvyot ToEdpEvaL 645 
ëc TapBevôvac Toùc ÉUODG Taprnyépouv 

Aetoror pÜBoic: «°Q uéy’ sddauuov képn, 

Ti napBeveün dapôv, ÉEév oo yapou 

Tuyxeîv ueyiotou ; Zedc yàp iuépou Péker 

nmpèds 000 tTéBalriroar Kai EvvatpezoBar Kéripev 650 
Béer où à”, & nat, uù ’Tnolaktions Aéyoc 

td Znvéc, GA ÉËeÂBe npdc Aépvnc BaBüv 

Aetyôva, Toluvacs BovotéoeLs TE Tpdc Tatpéc, 

&G àäv tù Aîov ôuux Awbpñon TréBou. » 

Torotoôes néoac edppévas ôveipaorv 655 
Evvetyéunv ôbotrnvoc, Éote à) mratpi 

ÉtAnv yeyoveîv vuktiport’ ôvelpato. 

°O Ô’ Ec te MuBà k&nt Awôdvns rukvobc 
Beorpénous lalev, &G uéBor TL xph 

Spôvr’ À Aéyovta Oaituoorv Tpéooerv pila: 660 
frov 5’ ävayyéAlovtec aiolootépouc 

xpnouods àofuous êvokpitoc t' etpnuévouc" 

Téloc ’ Evapyhs Béëic MABEv ’lvéye 

oaxpôc ÉTLokhTiTouox ka uuBouuévn 

EEo dépov te kai nétpac BEîv èué 665 
&äpetov &A@oBar yfs ET” Écyétoic 6pouc: 

Kei ph Bélo:, Tupornèdv ëk A1dG uokeîv 

kepauvèv, 86 nâv ÉExiotooer YÉVOG. 

Torotoôs neioBeic AoËlou uavtebpaorv 

Ébhhaoëv pe kärrékAnoe Sœouétov 670 
&kouoav äkov' &Al ÉrnvéykabE viv 

Audc yalwèdc npèc Biav Tpéooerv Téès. 

EdBdc SE uoppn kal ppévec Ôt&otpopor 

floav, kepaotic à’, dc 6p@r’, 8Evotéuo 


650 Evvaipecôo : ouvalpeodor seu Évvépao@ou || 657 vuxriporr’ : vuxri- 
avt” M. 


HPOMH@EYE AEEMQOTHE 189 


uÜomL ypioBeto’ Éppavet OkLPTUATL 675 
fiocov npèc eünotév te Kepyveiac féoc 

Aépvns te kphvnv: Boukéloc ÔÈ ynyevhs 

àäkpatoc ôpyv "Apyos duéptrer Tukvoic 

doootc ÔEdoprdG ToùG ÉUODG katà oTibouc. 
"AnpooëéknTtos à’ aûtèv aipviôra uépoc 680 
ro fiv &neotépnoev, oiotponAE à’ yé 

uéortryr Beta yfv npè yfs ÉAabvouar. 

KAveic Tà npayBévr': si d’ Éyerc eireîv 8 TL 

Aourdv TôvOv, ohpouve" UnÔé p’ oikTtioac 

Ebvdane u6Bo1c Weudéoiwv: véonux yép 685 
œtoyxrotov elvai nur ouvBétouc Aéyouc. 


XO. ‘Ex Éa, àneye, pe0 
oùnémot’ oùnémoT nÜxouv Eévouc 
uoetoBar Aéyouc Èc äkodv Épäv, 
où0’ 0e Ovoléata Kai SUooLITa 6go 
Thuata, Aôuata, Seluata 
&UhhKEL KÉVTP® 
WÜxEuw uydv Eudv. 
"1 uoîpa, poîpa, 
Téppik’ sio1do0où npErv loc. 695 


MP. Mpé ye otevéleic kal péBou réa Tic et: 
èmioyec EoT’ äv kal Tù Aout Tpooué&Bnc. 
XO. A£y', Ekôlôaoke: Toîc vocoQot tou YAUkb 
_ Tù Aourdv &Ayos npodEentiotTaoBar Topôc. 
MP. Tv npiv ye ypelav Avooao8” Euo0 Tépa 700 
kobboc: uaetv yap Tfoûe npôt’ ÉXPADETE 


676 Kepyvelac: Keyypelas || 677 re xphvnv Canter : &xpnv te || 680 aipvi- 
àux Bothe : xivviôtos || 683 Ô r1 Ald.: Er || 684 môvwy : môvov || 688 où- 
rwrot oùrwmot Herm. : oÙmor” oÙmor’ || nüxouv : noxounv || 690 xai 
Sbaorota: dboorcta || 694 dcluaura seripsi : delsar’ || 694 id Wil. : {© i& || 
696 xp@ : xp6 || 700 xpelav: xpelav +’. 


186 IPOMH@EYEZ AEEMQOTHE 


tdv &ub’ Éautfs &Blov ÉEnyouuévnc: 
TX Aourrà vOv &koboxB”, ota yph TéBn 
tAfivor npdc “Hpas Thvôe Tijv veaviôa 
| Tr’, ’lvéyetov omépua, todc Euodc A6youc 705 
Buu® Bal’, &ç àv Tépuat’ Ekué&Bnc 6800. 
Mp@tov pèv EvBévô’ Alou npdc ävrokkc 
oTpébaoa aautTv otTEîy” AVNPÉTOUS YÜAXG- 
Zk6Bac 3’ &plEn vou&ôac, ot TAEKTÈG OTÉYAG 
Tmed&poror vaiouo’ Èm’ edkükhoic OXo16, 710 
EknB6Ao1c TéEorouv ÉEnprnuévot: 
of6 uh neldbeuwv, &AÀ’ &Auotévoic mé 
Xpiuntrouox faytaroiv Eknepa@v yBôva. À 


Nous GE yeupds ot o1ÎnpoTÉKTOvES 
oiko0o1 XéAuBec, 096 puAdEaoBai 0€ xpf' 715 É 
&vhuepor yäo oùdE rpéonmAator Eévouc. | 
“HEeic Ô’ YBpuoti}v Totapdv où Weuiovupov, 4 
Ôv uù Tnepäonc, où yàp EÙbatoc TrEpâv, : 

Tpiv &v Trpdc adtèv Kabkagov uéAnc, 8p@v 

ÜWrotov, ÉvOa TmotTaudc Ekpuoë pÉvOG 720 
kpotäpov &T’ abtôv. ’Aotpoyeitovac GE xpñ 


kopupàc ÜTepBéAlouonv ÈG ueonuBpiviv 

Pfivar kéAevBov, EvB’ "Aualévov otpatév 

fées otuyévop’, at Oeutokvupév note | 
kaToukLoHorv äupi OErpuoôovE’, va 725 


tpayeta rmévrou Zaluvônooia yvé&Boc 

EXBpéEsvoc vabtnot, unTpui véœv- 

aûtai 0’ éônyhoouor kai uél’ àouévoc. 

"loBuèv 5’ èn’ ataîs otevortépoic Aluvns he 
Kiupepukdv HEeic, 6v BpaovorAgyyxvoc 0€ ph 730 


AuroOoav adAGv’ Ekrep@v Marwtikôv: 


Éotar dE Bunrtoîc sîouel A6Vos uéyac 4 


706 Pa’: ué0’ M||712 rédas Turn. : yéroëas (cf. 708) || 146 Tpôo- 
rhatot Elmsiey : xp6omhuoto:. 


MP. 


"MP. 
1Q 


IIPOMHOEYES AESMQTHE 


ts ofis nopeiac, Béortopoc &’ Enévuuoc 
kekAñostou AuroUox à’ Eüpénns néèov 
ffneipov fées ’AotéS’. *Ap' üutv Soket 

6 Tôv BEGv tTÜpavvos ëc Tà névB’ éuGc 
Biauoc tva  TÂÔE yap Bvntñ 8eéc 
xpPñGov uyfivar Téoû’ Enéppupev TAévac- 
TukpoO 8” Ékupoac, & képn, Tv cûv yépov 
uvnotfpoc: oc yàp vOv àkñkoac Aéyouc, 
elvar déker doi unÔËT© ’v Tipoomioic. 

"lé pot pou, ëñ. 

Zù 8’ «8 kékpayac kävauuxBt£n ti Trou 
Ôpéoerc, 6tav Tà Aou TuvB&vn kaké ; 

7H yép te Aoundv Tfôe nnuétov èpeîc ; 
Auoyeiuepôv ye Télayoc àTtnpês Êünc. 
Tiôfit’ Epot Liv képôoc, &Al oùk Èv tTéye 
Eppul’ Épautiv tfoô nd oTéblou Tétpac, 
nos nmédor okfbaox Tv TévTEv Tévœv 
&nnAAG&ynv ; kpelooov yàp etodrnaë, Bavetv 
ñ Tac énéoac uÉpas TéOYEL kakÔG. 


7H Svonerôc àv todc Euodc &Blouc pépoic, 


ôto Baveîv uÉv ÉOTLV OÙ TETIPOUÉVO 
aütn yäp fv àv rnuétov &Trallayf 

vÜv Ô’ oùdéV ÉOTL TÉpUA LOL TIpoOKEÎUEVOV 
uéxBov, nplv &v Zedc ÉkTIÉON Tupavviôoc. 
7H yép not’ Eotiv Ekneceîv äpyfis Al ; 


“Hôor’ àv, oluou, tThvô’ 8000 ouupopév. 


M&c 5” oùk àv, fric Ëk Ad éco kak@S ; 


“Qc troivuv ôvrov TôvôÉ oo uaBetv Tépa. 


Mpèc toQ Tépavva okfintpa ovAnBñoetat ; 


799 


740 


74b 


750 


755 


760 


741 pnôére ’v Turn. : und’ Ex@v |] 749 rédot Dindorf : rédw || 758 dov': 


nom. 


nP. 


IPOMH@EYE AEZMOTHE 


Mpdç adTds aûtoO kevoppévov BouAeuuätav. 


Mois Tpône; ofunvov, ei uh Tic BA&En. 
Maust y&upov Totoÿtov & Trot’ àoyax@. 
O£oprov, À Bpéterov; ei fntév, ppéoov. 
T4 0’ Gvtuv’ ; où yäp pnrèv addQoBar Téôes. 
TH npdc Séuaptos ÉEaviotatar Bpévav ; 
SH rébetai ye natôa péprepov Tatpéc. 
OùS’ Éotiv adt® Ttfod’ àTrtootpopi TÜXNS ; 
Où Sfr, rmAñv Éyoy’ àv Èk deouôv AuBeic. 
Tic ov 6 Adowv Éotiv àkovtoc At6c ; 


TG&v oGv tu” aùTdv Ékyévov Tv XPEQv. 


M&c etrrac ; À ’uds raîc o’ änaAl&ËEL kakôv; 


Tpitoc ye yévvav npèdc ÔÉk’ &Alauouv yovaic. 
FHÈ’' oùkét’ sdE6uBANnTOS À xpnouwôio. 

Kai unôë oavtfis y’ ÉkuaBeîv Zrter révouc. 
M por npotelvov képôoc eît’ àTrootépes. 
Avoîv Aéyoiv 0€ Bètépo ôwpñoopa. 

Motouv ; npédetËov atpzoiv t’ Auot Stôov. 
Aiôœu’: £Ào0 y&p, À Tôévov Tà Aout oo 
ppéco oxbnvôc À Tèv ÉkAUOOVT’ ÈUÉ. 
Toûtov où Tv pèv TÂôe, Tv Ô’ pol yépuv 
B£oBar B£Anoov, un à&tuué&ons A6youc- 

kal TÂÔE uÈv yÉyove Tv Aourrv TAëvnv, 
Epot Ôë tov Aüoevta: ToûTto yäp TroB&. 


"Enei npoBuueto8”, oùk évavtiéoopat 

Td pi où yeyoveîv nâv 6oov TpooYpDETE. 
Zot rnpôtov, ‘lot, rToUoOvOv TAvnv ppéco, 
ñv éyypépou où uvñuoorv ÔÉATOLG ppev@v. 


765 


779 


779 


780 


785 


762 mpôs abrôc: «bros mpôs || 770 rAhv: mpiv (cf. 519) {| Aube : AuO& || 
776 oavrñs Y Herm.: oavtñs Tt” seu oautñs. 


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TON MAIS TT RTS 


IPOMH@EŸE AEEMQTHE 189 


“Otav nepéons fetBpov Ânetpov 8pov, 790 


np àvTroÂïs ployônac fAtootiBeîc 


névrou nepôca ploîoBov, Éot’ àv EEikn 
Tpdc Mopyéverx neôla KioBfunc, {va 
ai Popkidec valouor énvarai képa 

_ TPEÎS kukvôpoppor, Koivèv OUU’ ÉKTNUÉVOL, 795 
uovéôovtec, àG oÙB’ HAoc rpondépketa 
äktiouv où8’  VÜKTEPOG Uhvn Toté. 
M£Aac Ô’ àdsApal Tôvôe Tpeîc kaTéTTEpOL, 
ôparovtépalor Mopyéves Bpotootuyetc, 
àc Bvntds oùdelc Eetorddv ÉEer nvoéc. 800 
Toroÿto uév ooù toûto ppobprov ÀËyo: 
&AAnv Ô’ àäkouoov Ôvoyepf) Bewplav: 
8Evotépouc yäp Znvès &kpayeîc kbvac 
YPÜTrac pÜAaëar TÉV TE HoUVvÔTIX oTpaTéy 
"Aptuaorèdv inmobé&pov’, ot xpuoépputov 805 
oîkoDouv äuopi vêma FAoëtovos répou: 
Toûtouc où ui TéÂaëe. Tnaoupèv GE yfv 
fée, kelaiwvdv pOlov, ot rpèc fjAtou 
vaiouor rnyaic, Evôa rmotauècs AîBioy. 
Toûtou rap’ 6yBac ph’, oc àv ÉEikn do 
katafaouév, EvBax BuBAivov ëp&v àrTro 
nor oentèv Netloc erotov féoc: 
oÛtéc 0’ ÉdboEL tv Tpiyovov EG xBéva 
Neu&riw, 05 6 tv uakpäv &Trouktav, 
"lot, Ténpotar oo te kal TÉkvoOLG kTioaL. 815 
T&v 8’ et ti oo WeAlôv te kal Ôvorüpetov, 
ÉnavadimAale Kat oxpôc Ékué&vbave 
oxoÀn Ôë nAsiov À 8£lo Tmépeoti por. 


- 


XO. Eïi pévrot tfièe Aourdv À Tapetuévov 


191 lacunam sensit Heath || 806 xépou : xéoov || 841 Bu6Aivuwv : fre 
Glivuy. 


190 


nP. 


IPOMH@EYE AEEMQTHE 


Exec yeyovetv ts TmolvpB6po) mAdvne, 
Aëy'" ei dE névt’ etpnrac, fuiv aù yépuv 
8dG futiwv’ aitobueoBa, uépvnoat € Trou. 
Td nâv nopeiac MÔe TÉpu' àkhkoEv" 

énoc à’ àv etôf ui uétnv kAbouoi pou, 

& npiv uoleîv Ô£0p' ÉkueuéyBnkev pp, 
TEkphprov Toût’ aûtd Godc uÜBov EuGv. 
"OxAov uèv oÛv Tdv mAeîotov EkAslo A6yov, 
npèc atTd Ô’ elur Tépua oôv TAavnuäatov. 
"Enei yàp ÂA8ec npèc Moloooù Géneda, 
Tv airüvotév t’ äaupt Awôdvnv, {va 
uavteta BGKkéc t’ ëoti Osonpoto Atéc, 
Tépac T’ &TLoTov, af Tpoofjyopor Ôpôec, 
üp’ Gv où AauTpôc kodEV aivuktnpioc 
TpoonyopebtBns ñ Ads KkAeuvr) Oduap 


820 


825 


830 


uéAlouo’ ÉceoBar — TvÔE Tpoooaiver GÉ TLi— 835 


évteO8ev oîotphouca Tv Tapaktiav 
kÉAevBov AËac Trpèc uéyav kéArov ‘Péac, 
&p’ 09 rnaluriAéyktoror xetuén ôpéuoic: 
xpévov dE Tèv uéAlovtTa TÉVTLOG UUY6G, 
caxpôc éniotao’, "lévioc kekÂñoztau, 

TS of Topelac uvfjua toc nâouw Bpotoîc. 
Znueîé ooù td’ Éorl This us ppevéc 

&G dépretar TAËOV TL ToÙ Tmebaouévou. 

Tà Aourrà Ô’ Üuîv TÂÔE t' EG kouvdv pp, 
EG Tatèv ÉABov rôv réa Àéyov tyvoc. 
"Eotiwv nélic KévoBoc Ecyétn xBovéc, 
Netou npèc adtS oTéuarr kal TpooYUATL 
évtralBa ôh ce Zedc tiBnouw Euppova 
énapôv &taplBet yeupt kat Buydv pévov 
Énévuuov dE tTôv Audc yevvnuétov 


834 rpoonyopetônc : mpoonyophüns || 838 naxumAdyxroior : 
Tricl. || 840 xexhAcetor : xANn0Aostou. 


84o 


845 


850 


ToÀUTÀ- 


TIPOMHEEYS AESMOTHE 191 


TéEerc kelouvdv Ertapov, 5 kapTiéoetaL 
8onv rnAatüppouc Netloc àpôeter xB6va. 

 Féuren 8’ nm” adtoO yévva nevtnkovtéTtais 
néliv npdc “Apyoc oùyx ÉkoUo’ ÉAeUgETaL 
BnÂAbortopoc, pebyouox ouyyevf] yépov 855 
&vepiôv: ot à’ ÉnrTonuévor ppévac, 
kipkotr TEA=LÔV où pakpav ÀAzAetuuévot, 
fjéovor Bnpebovtec où Bnpaciuous 
yéuouc: pBévov SE cœuérov ÉEer Beéc, 

 Malaoyia dE Sébetoar, BnAuktévo 860 
“Aper Oauévrov vuktippouphto Bpécet L 
yuvh yäp àvôp’ ÉkagTtov aiôvos oTEpeî 
StAnktov ëv opayator Bépaox Eipos 
Tou&d” Èc EyBpodc Toùc Euodc EABor Kénpic. 
Miav SE rnaidov Tuspoc BÉAËEL td ph 865 
kteîvar oûveuvov, &AA’ àTrauBauvôhoetar 
yvœunv Svotv 82 Bärepov BouÂñoztou, 
kAberv &valkic &Alov À puarpévoc” 
abtn kart’ “Apyos BaouluKdy TÉEEL yÉvoc. 
Makpo9 Aéyou et tar’ èneËsÀBetv top@c | 870 
oTmopAG ye uv Èk Tfode pÜoztar Bpaobs 
téËorot keivéc, 5c Trévov Èk TOVI ÈUÉ 
Aboer totévêe ypnoudv ñ TalaLyEv hs 
uhTtnp éuot GuMABE Titavis OEuic 
ônoc ÔE xéTmn, tTalra Ôet uakpoO ypôvou 875 


eireîv, où t’ odëv EkuaBoOoa kepôaveîc. 


1Q "EAshs0, 2Ass0, 
Üné pu” a«ÿ opékeloc kal ppevorAnyEÎS 
uaviar BxArrouo’, olotpou à’ äpôrc 
xpier u’ àänrupoc: 880 


858 Gnpedovtec : Onpebdovres || 864 £c: En’ || 874 Euot: Euh || 875 xpovou: 
kôyou || 877 EheeS Ékeheo Pauw : Éhehekeheked. 


192 IPOMH@EYE AEEMQOTHE 


kpaôla SE pé6a ppéva Aaktilet 

tpoxoômveîtar à’ OupaB EAiyônv: 

Ebo dE ôpépou pépouar Adoons 

nvedpate pépyo YAdoons àäkpatThc, 

BoÂspot SE Aéyor Traloug’ eikf 885 
oTuyvfÎs Tpèc kbuaouw TN. 


XO. ©H oopèc, À copèc fiv 86 Str. 
Tpôtoc Ëv yvouax TÉd ÉbaoTade kal yAoo- 
ox SteuvBoléynoev, | 
&G Tù knôEeOoœ kaB’ Éautèv &ploTEbEL Lakpé, 890 
kal uphte Tôv nAoûte ôtaBpurTouévaov 
uhTE TÔV yÉvva peyaluvouévaov 
Ovta xepvhtav Épaoteloat Yéuav. 


Minote uhnoté p’, & Mot.  . . Ant. 
par | - _- -, Aey£ov Ads edvé- 895 
Tetpav T0o108E TÉÀovoav: 

unôë mAaBeinv yauéta tivt Tôv ÈE oùpavo0: 

TapBS yap äotepyévopa rapBeviav 

etoop&o" ‘lo5c àualartrouévav 

ôvorAévorc “Hpac &latelars Téva. 900 


Eot à’, ëto uèv ôualdc 6 yéuoc, äpoboc: Epod. 
unÔË kpetooévov BeGv 

Époc äpuktov duua TIpoOÏpéKOL LE 

&nékeuoc 88e y’ 6 néÂAeuoc, ärropa Trépiuoc, oÙd 

Éxo tic &v yevoluav 

Tv A1dcG yàp oùy 6p8 = 905 
ufjtuvw ôTta pÜyouu’ àv. 


885 ralouo’ : mraiouo” || 887 Av de: dc Tricl. || 895 Lrehéoretpar>> 
Headlam || 897 mhadelnv Tricl.: mAadeln ëv M rhabeiny (uel œAxobeinv) 
év cett. || 899 éuahantouévay Dind. (y äuax. Weil): yéuw dartouévav || 
900 ôvorkdvors : dvoradyxvotc || 904 Ôrw Weil : ëtt|| &po6os Bothe: 
&po6oç où dédua || 903 xpoodpéxot : rpocddpxor M rpoodépxot cett. 


APTE 


ps nm LU lie a 


br #4} He Kia fade 


PET ON NET 


nP. 


XO. 


"MP. 


XO. 


MP. 


XO. 


MP. 


XO. 


nP. 


907 abOdôns yppevoy : 


IPOMHOEYE AEEMQTHE 


FH pv Etre Zebc, kainep adB&ôns ppevâv, 
Éotor Taneuvôc, ofov ÉEapréeta 

yéuov yaueîv, 86 adTèv ëk Tupavviôoc 
Bpévav t' äiotov Ékbañet: Tatpdc à’ &pi 
Kpévou tôt’ fôn avt kpavBñoztou, 
fu ékrritvov ñpâto ônvaiôv Bpévav. 
Torôvôe p6yBœov Éktporriv oùdelc BEûv 
düvoaut’ à&v adt® TmAñv Euo0 ôetEar oxpôc: 
Eyd Téd’ otôa x® TpôTo. Tpèc Taÿté vuv 
Bapoëv kaBñoBo toc neôapoiois kTÜTIOLG 


TLOTÉG, Tivéooœov T’'Èv yepoîv rnüprivouv Béloc. 


OùôEv yap aùtT® TaT’ ÉTnapkéoer Td ui où 
TEOEV àTIUOG TTOUAT’ OÙk ÂVAUYETÉ" 
toîov TalarotTv VOv Tapaockevéetar 

ET QÛTdG AÜT®, ÔVOUAYÉTATOV TÉPAG, 

Ôc Ôn kepauvoQ kpelooov' eüproet pAéya 
Bpovrfic 8’ ÜnepbéAlouta kapTepdv KTÜTIOV, 
Bañacotav te yfs Tivékteipav véoov, 
tplouvav, aiyuñv Tv Mooetdôvoc, oksô. 
Mraionuc Ôë TOÔE npdc kak® uabnoetar 
bgov té T' pet Kai Tù GouAeberv Ôtya. 
Z6 Env & xphüetc, Talr’ EmtyAoooë Atéc. 
“Anep teheîrou, Tpdc à’ à Bobtlouar Àéyo. 
Kai rpooSokâv yph ÔEoTrÉoELv Znvés tua ; 
Kai TôvSé y’ ÉEer SvolopoTtépous Trévouc. 
M&c 8’ oùyt tapBets Touéd’ EkpiriTov ET ; 
TL 8’ &v poBoiunv & Bavety où uéporpov ; 
"AA &Bov &v oov to0Ô’ Et’ &Ayio Tépor. 


°O à’ oûv roueito: Tévra Tpooëéknté ou. 


g10 


915 


920 


925 


930 


939 


ab0dèn ppoyüv || 9140 6povwvy tr’ : Opovwv M || 


d': Tr’ || 922 edproe : edproot || 932 nos D’: ns |] 933 ri à’ Av : tl dai M || 
934 ro0d' Er’ Elmsley : roUdé y. 


194 TIPOMH@EYES AEEMQTHE 


XO. Où npookuvodvtec Tiv "Aëpéoterav gopot. 


MP. Zébou, npoozbyov, Bôrite tdv kpatoOvr’ Get: : 
êuol d’ Eagoov Znvds À unôëv uéÂer è 
Sparte, kpateito TOvÈE Tdv Bpaydv xpévov 3 
ënoc BÉAer Sapdv yäp oùk àpEer Beotc. 9ho 


"AA Eioop& yäüp Tévêe tèv A1dG TPOYLV, 
Tdv ToO tupévvou To véou ôtékovov 


névtroc ti kavdv &yyeAGv ÉAñAvBev. | » 
EPMHZ : 
ZE — Tdv oopuothv, Tèv TLKPÔG ÜTIÉPTILKPOV, = 
rdv éEauaptrévr’ ÈG Beodc Épnuépoic 945 


Topévta Tic, Tèv Tupès kAËTTNV ÀÉYO — 
Tathp AVOYÉ 0’ oboTiwac koUTIEÏS YäUOUG 
addAv, rpdc Gv T' ÉKEÎVOG ÉKTILTITEL kpétouc- 
kal TaÜta uÉVTOL UnÔEv aivukTnploc, 
&AN aÙB’ Ékaota ppéle: UNÔÉ por ÔTmARG 950 
68006, Mpoun8e0, rnpoobéAnc: 6p@c à’ &t 
Zedc toîc touobtoic oùyi uaABakiZetas. 

MP. Zeuvéotoués yÿe kai ppovhuatos TÂAéoG 
6 u0866 Éotuw, 6 BEGv ônnpérou. 
N£ov véor kpateîte Kai okeîte Ôh 955 
vateuv ànevôf répyau'* oùk Èk TI’ EyÉ 
ÊLogoùG Tupévvouc ÉKTIEOÉVTAG oBéuNV ; 
toitov ÔE Tov vOv koipavoÜvr’ Érrégouat 
atoyxiota kai tTéyiota. Mi ti oo êok& 
tapôeîv ÜTronithooerv te Todc véouc Beoûc; 
MoÂo ÿe kai toG Tmavtrdc ÉAAeino. Zù dE 
kéevBov fiunep ÂABEG Éykôver TréALuv: 
Tedon yäp oùdëv Gv àvrotopeic ÈUÉ. 


960 


EP. Tototoôs pévtor kal Tplv adBadiouaorv 


945 épnuépoc Blomf.: tôv Auépors (uel Epnuépois) || 950 Éxacra ppée : 
Exaot Exppale || 964 ye : Ôë || 963 &vroropeïs : Av ioropñs. 


rP. 


À 


rP. 


A 


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EF. 


ne. 


EP. 


"MP. 


Er: 


MP. 


EP, 


NP. 


EP. 


"MP. 


EP. 


FTP. 


IHPOMHOEYE AEEMQTHE 


ëc ThodE OAuTdv Tmuovàs kaBopuionc. 
Tfis of Aatpeiac Tijv uv Ôvonpaëtav, 
oapôc émiotao’, oùk &v AGE’ Eyé- 
kpetooov yäp ouar TfôE Autpebeiv TéTpa 
À matpi pOvar Znvi Tmiotdv äyyelov: 
obtoc Ü6pibeiv Toùc Ü6pilovtac ypev. 
XADGvV Éoukac Toi TapoDor rpéyuxouv. 
XA6S ; yAÔGTAG GE Toùs Epodc y 
Ex8podc dom Kai oË Ô’ Ev ToUToic ÀÉyE. 
7H kèpE yép TL ouupopaîc ÉTTAUTLE ; 
“‘ATAG À6yE® rodc Trévrac ÉyxBaipo Bob, 
bgot rabévtec £0 kakoOoi u’ ÉkÔLKwG. 


RGO 9’ Éyd ueunvéT’ où oukpäv véoov. 


Noooîu” &v, st véonua Todcs ExBpodc otuyeîv. 


Eîns popntès oùk &v, ei npéooo:c kaÂ&c. 
“Quor. 


Tôde Zedc toùnoc oùk EnioTaTaL. 


"AA Ékôtôdoker Tév8” 6 ynpéokov xpévoc. 


Kai pv o6 y’ oùno ocœppoveîv ÉnioTacau. 
ZE yäp npoontôov oùk àv dvO’ ÜnnpéTNv. 


"Epeîv Éoukac oùdèv Gv ypñüer Tatrp. 


Kat pv 8petlov y’ &v Tivoup” at Xépuv. 


Ekeptréunoac ôfilev &ç maîô” ôvta pe. 
Où yép où rats te käTL ToUS’ àvoboTEpoG, 
et npooSok@c EuoO Ti neboeoBat Trépa ; 
oùk Éotiv otkiou’ oddE unxévnu’ ÊTE 
TpotpéWetal pe Zedc yeyovfioor Téôe, 
Tplv àv xalaoBf Îeouk AvuavThpror. 


Mpèc Talta firnréoBo èv atBaloGoox HÀGE, 


970 


9£0 


985 


990 


959 eüvar det.: vofvar|1977 ouxpav edd.: puxpäv || 886 matd’ ôvræ 
ue : naïdd pue || 992 œifahodcou: aidepobooa. 


Ci 
"MP. 
Er 


nb. 


EP. 


IPOMHOEYE AEZMQTHE 


AevkoTtépo ÔE vupéôr Kai Bpovtruaouv 

XBovioic kuk&TO TéVTA kal TAPATOÉTO" 
yvduwper yap obdèv TOvÔÉ up’ Gote kai ppédar 995 
Tpdc oÙ xpebv viv ÉKTIEOEÏV Tupavvidoc. 

“Opa vuv et ooù Taût’ äpoyàa paivetau. 


*Qnror nélar Ôn Kat BebobAsutar Téèes. 


TéAunoov, & upétous, téÂunoôv Tote 

TpdG TàG Tapoboac Tnuovas 8pB&S ppoveîv. 1000 
"OyAets pérnv ue k0U’ ônoc Trapnyopäv 

cior\Béto 0e phnoB” &ç éyd Atéc 

yvéunv pofin8eic BnAbvouc yevroopar 

Kai AuTtapñow Tùv LÉYA OTUYOÜLEVOV 

yuvatkoutpois ÜTITLGOUaOLV XEpÈV . 1005 
Ado ue Seouôv Tôvèe: ToO ravrèc ko. 

AEyov Éouka mo Kai pérnv Épeîv' 

TÉYYN yäp oùdÈv oùdE uaBéoon AutTaîc 

Euaîc: Sakdv 8ë otéprov &G veoluyhe 

TôÀoG Biéln Kai npèdc fviac u&yn. 1010 
Atäp opoëpüvn y’ àäoBevet copiouatt 

adBaëla yäp T& ppovobvre ui kaG 

adth kaB’ aütiv oùdevdc petov oBéveL. 

Zkéwau 8’, Èdv ph toc pois netobñc Aéyouc, 


oTéc 0e yetudv kai kak®v Tpukuvpia 1015 


Enero’ äpurtoc. Mpôta pèv yàap ôkpièa 

Pépayya Bpovtf Kat kepauvia pAoyt 

natip onapéËer tThvôs Kai kpÜtber ÔéLac 

rd oôv, rnetpaia À’ àykéAn 0€ Paotéoe. 

Makpdv Ôë ufiros Ékteheuthoac ypévou 1020 
&oppov bei Èc péoc: Aidc ÔÉ tot 

ntvès kbœv, daporvds aietéc, AdBpoc 


895 yvduber: yvaber || ppécar: ppacev || 4043 peïoy Stanley : peïCoy || 
4022 Ad6puws : \t6pos. £ 


A 


' 


XO. 


nmP. 


1026 A 1: uh toi seu unûè || 1039 1005 edd. : 


IPOMHOEYE AEZMQTHE 


DLAPTAUROEL OUATOG UÉYA pékoc, 
äkAntos Éprov autraleds Tavhuepoc, 
kehauvéGpotov à’ Îrrap ékBorvfoeta. 
Toro0ôe u6yBov Tépua uf TL Tpooëéka, 


Tpiv &v BEôv tic Gtéôoyoc Tv oôv rôvov 


pouvf Beñon T’ eic àvabyntov poÂeîv 


“Arënv kvepaté t’ äaupi Taptrépou Bé&Bn. 
Mpèc tata BobAev’, 6 68’ où nenÂAaouévos 


6 kôuToc, &AA& kai Alav eipnuévoc” 
Wevônyopeîv yap oùk ÉTiOTATAL oTéUa 
td Aîov, &AA& nâv Énroc Tehet. ZÙd ÔE 
TéTiTauve Kai ppévrile, unô adBaôtav 
edBouAiac &uetvov yfhon Toté. 

“Huîv uëv “Epufñc ok &koupa paivetat 
Aéyeuv: ävoye yép 0€ Tv adBadtav 
ueBévr’ ÉpeuvAv tv oopv edBouAtav: 


TB09" copB yap aloypèv ÉEauapréveuv. 


Etôérte toi por téod’ à&yyeAlac 

60" EBodEEv, néoyerv SE kakôc 
ÉXBpèv ünr ÉxBpôv oùdEv &eukéc: 
pds Taût’ En’ Euoi fintéoBo pÈv 
Tupès auphkns Béotpuxoc, xiBhp Ô’ 
épeluléoBo Bpovtf oparxélo T 
&ypiov àävépov xBéva à’ Èk rmuBpévav 
adtais fiôais TnveOuax kpaôaivor, 
kKÜua Ô£ mévrou Ttpayet foBlo 
guyxhoeiev Tv oùpaviov 

&otpov SLéSouc: ËG TE kelaivdv 
Téprapou äpônv pliyere Ôéuac 
Toûpdv &véykns oTeppaic lvarc: 


Ext por || 1049 rüv : rüv +’. 


197 


1025 


1030 


1035 


1040 


1045 


1050 


mel0ov || 1043 Ëx” époi : 


_ 198 IPOMH8EYE AEEMOTHE 


TévTOG ÊUÉ y’ où BavaTooe.. 
EP. Tor&ôs uévror tTôv ppevorAñKkTtoy È 
BovAetuat’ En T’Éotiv à&koDoo 1055 k 
Ti yap ÉMelrer LÀ Tapartaterv 
 To0S’ eûyh ; Ti xuAG pavidv ; 
"AA oÙv üurts y’ at nnuoobvaic 
ouykéuvouoar Tais ToËE TéTœv 
ueté Tor xopeît’ Ëk TÔVÔE Boëc, 1060 © 
uh ppévas Üuôv AABLéon | | 
Bpovrtfis uôknu’ àtépauvov. 
XO. “Allo a pover kal TapauuvBo5 pu” 
6 tu kal neloetc: où yp Ôfrou 
ToÛté ye TAnTdv Tnap£oupac Troc" 1065 
nc ue kelebeic kak6TNT' &okE ; 
uetà To05 6 tt ypi nméoyerw BEA 
ToÙS Tpoôdtac yäp uioetv ÉuaBov 
KoK ÉOTL VOIOS 
TÂoù’ fiutiv” ànénruox p&AAov. 1070 
EP. ‘AA oûv péuvno8’ &t’ Evd npoléyo | 
unôë npès àtns Bnpaleton 
uéppnole Toynv, unôé not’ etrn’ 
dc Zedc duc sic àTipéoTTov 
Tu’ sloé6alev, ph dt’, aètai 6’ | 1075 : 
ÜURG adtéc: eidutar yàp 
kodr Ebaipuns oùdE AaBpaioc 
EiG GTÉpavTov ÔLKTUOV GTNG 
ÉuTrAEY0h%0€08” ünr” àvotac. 
TIP. Kai pijv Épyo Kodk£étt p0B® 1080 
XEdV oeoé&heutou, 
Bpuxix 3’ Axà Tapauukâtar 


4057 à to0d’ edyr Winckelmann: A Todd’ edruyn M ei rod’ (uel täd’) 
edruyxñ cett. || 4058 y’ ai Turn. : ye (Y ëv Tricl.) || 4060 ot Herm. je 
det.) : mov || 4078 &mépaytov: dmépatov. 


ru De. 


de 


IPOMHOEYE AEËEMOTHE 199 


Bpovrfc, EAuwec Ô' EkAéuTiouot 
oteponfis LéTupor, otpéuBor SE kôviv 
etAtooovor, oktpT@ à’ àvépov 1085 
nvebpata névrov Eic KAAnAa 
otéoiwv &vTirvouv &TrodEukvÜUEva, 
Euvretépartar à’ aiËtjp Tévte. 
Toi&ô’ ën’ éuoi fur AuéBev 
Tebyouda Pébov otelyxet pavepôc. 1090 
7Q pntpds Eufic oébac, & rmévtov 
aiBñp koivdv péoc Etlicoov, 
éoop@c u’ ®G ÉKÔLKO TIGOYO ; 


Imprimerie de Vaugirard 
12-13, Impasse Ronsin, 


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Aeschylus 
Eschyle 


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