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ORNITHOLOGIQUES
DESCRIPTIONS ET FIGURES
D’OISEAUX NOUVEAUX
OU PEU CONNUS;
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£c D tc Æenwrïr Bu Æus,
MEMBRE CORRESPONDANT DE L’ACADEMIE ROYALE DES SCIENCES ET BELLES-LETTRES DE BRUXELLES.
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vH’ÏCtlAOIL,
4 JG.
BRUXELLES,
LIBRAIRIE ALLEMANDE ET ÉTRANGÈRE DE C. MUQUARDT,
11, PLACE ROYALE.
LEIPZIG,
MÊME MAISON, 5, KÔNIGSSTRASSE.
;
IMPRIMERIE d’eM. DEVROYE ET COMP e , RUE DE LOUVAIN.
ISCHNOSCELES NIGER.
ISCHNOSCELES NOIR.
Planche 16.
Isch. nifjer, Du Bus, Bull, de l’Acad. de Bruxelles, 1847, 2 e part., pag. 102.
I. cinerascenti-niger ; cervicis plumis ad basim albis; abdominis, crissi et tibiarum
plumis albido fimbriolatis ; remigibus nigris, ad basim albo variis, in pogonioque interno
sex priorum macula albido-cinerea; cauda nigra, ad basim candida, cinereo-albido
apiculata, fasciaque transversa, ultra longitudinis medium alba in pogoniis externis
cinereo-fuscescente; tectricibus caudæ superioribus in medio fascia transversa candida.
Rostro nigro-cærulescente, infra dilutiore; pedibus flavis, unguibus nigris.
Cet oiseau est en entier d’un noir grisâtre uniforme; cependant les
plumes du dos et du sommet de la tête sont plus foncées en couleur sur
leurs bords qu’au centre; les plumes de la nuque sont blanches à la base;
celles du ventre, des jambes et de la région anale, sont très-finement fran¬
gées de blanc grisâtre. Les rémiges sont noires; les six premières portent
vers le milieu de leur longueur une sorte de bande transversale irrégu¬
lière blanchâtre ; les tectrices inférieures des ailes sont frangées de blanc.
La queue est noire, à base d’un blanc pur, sauf une tache noire sur
chacune des barbes des deux pennes médianes et sur la barbe externe
des autres pennes; ces taches sont recouvertes par les tectrices supé¬
rieures de la queue. Une bande de trois centimètres de largeur traverse
la queue vers les deux tiers de sa longueur ; cette bande est entièrement
blanche en dessous; elle est blanche aussi en dessus sur les barbes
internes, mais sur les barbes externes elle prend une teinte dun gris
brunâtre; les rectnces sont terminées de blanc sale. Les tectrices supé¬
rieures de la queue sont noires, finement frangées de blanc; elles portent
dans le milieu de leur longueur une bande transversale d un blanc pur.
4- Jiv. 1848.
f
ISCHNOSCELES NIGER.
Le bec est d’un noir bleuâtre, la mandibule inférieure étant plus pâle
que la supérieure; les pieds semblent avoir été jaunes et les ongles sont
noirs. L’iris est d’un rouge vif.
DIMENSIONS.
Longueur totale.
Longueur du bec, de la commissure à la pointe.
Longueur de l’aile, du pli à l’extrémité de la plus longue rémige
Longueur de la queue.
Longueur du tarse.
Longueur du doigt du milieu, sans l’ongle.
CENT. UILL.
55 0
3 1
U 3
27 0
9 0
3 7
L 'Isch/i. niger habite le Mexique où il porte le nom de Qavilan bacjuero.
Dans la Revue zoologique du mois d’août 1848 qui vient de paraître,
M. De Lafresnaye a bien voulu insérer les courtes descriptions latines
de quelques oiseaux nouveaux que j’ai publiées dans le Bulletin de
l’Académie royale de Bruxelles en juillet 1847? et les accompagner
d’observations intéressantes dont il m’est agréable de pouvoir faire usage.
A l’article de YIschnosceles niger, ce savant ornithologiste cite deux
oiseaux de sa collection qu’il a toujours regardés comme le Falco hemi-
clactylus de M. Temminck, l’un paraissant se rapprocher beaucoup de
l’espèce figurée dans le Recueil des planches coloriées, n° 3 , l’autre
ressemblant davantage à celui que j’ai appelé I. niger, et il affirme que ces
deux individus ne constituent bien certainement qu’une même espèce.
Cependant certains caractères me paraissent propres à distinguer spéci¬
fiquement YIschnosceles de cet article, notamment le rouge vif de l’iris,
la couleur uniforme et très-foncée du corps en dessus et en dessous, les
fines bordures des plumes du ventre, des jambes et de la région anale
qu’il ne faut pas confondre avec les nombreuses raies transversales du
ventre et des jambes de F Hemidactylus , et enfin les tectrices inférieures
de la queue qui sont de la même couleur que le reste du corps, tandis
ISCHNOSCELES NIGER.
que cette dernière espèce les a toujours rousses *, selon le témoignage
des naturalistes qui l’ont observée dans sa patrie.
Au surplus, je regrette de n’avoir pas à ma disposition un nombre suf¬
fisant ^Ischnosceles dans leurs différents états pour éclaircir ce doute.
L’individu figuré à la planche 16 de ces Esquisses est le seul que j’aie vu,
et le Musée royal de Bruxelles n’en possède que deux de Y Hemidac¬
tylus à peu près tel qu’il est représenté à la planche 91 du Recueil de
M. Temminck. Toutefois, sans vouloir affirmer que mon Ischnosceles
niger est positivement une espèce distincte de Y Hemidactylus et en
attendant que de nouvelles recherches viennent dissiper toute incertitude
sur ce point, je crois trouver dans la coloration et dans 1 habitat de cet
oiseau des motifs suffisants pour lui conserver ici, au moins provisoire¬
ment, la dénomination spécifique que j’ai proposée.
Il est reconnu que Y Hemidactylus varie beaucoup par la taille et
les couleurs; mais on ne sait pas bien jusqu’ici quelle est la livrée qui
appartient à l’un et à l’autre sexe dans les différents âges. M. Temminck
dans son article du Falco gracilis , planche 91, exprime l’opinion que
cet oiseau n’est peut-être qu’un individu de l’espèce figurée à la plan¬
che 3 sous le nom de F. hemidactylus, différent simplement par l’âge ou
par le sexe. Il ajoute que le prince de Neuwied a reconnu par la dissection
que l’un et l’autre étaient du sexe masculin, et il les donne provisoirement
comme espèces distinctes. Quoique étant du même sexe, ces oiseaux pou¬
vaient néanmoins appartenir à la même espèce et ne différer que par l’âge.
Aussi dans le Tableau méthodique qui a paru avec la dernière livraison
de son grand ouvrage, plusieurs années après la publication de la plan¬
che 91, le célèbre zoologiste hollandais réunit définitivement ces deux
oiseaux sous le nom de F. hemidactylus . Mm s cette fois il donne celui
de la planche 3 comme mâle et celui de la planche 91 comme femelle.
* Le prince de Neuwied fait remarquer que ces tectrices sont grises dans la planche 3 du Recueil des planches coloriées,
et il ajoute quil ne les a jamais vues de cette couleur. 11 est probable que le coloriste s est trompé dans cette circonstance;
car M. Temminck dit formellement, dans le texte, que les couvertures inférieures de la queue sont d un roussâtre clair.
ISCHNOSCELES NIGER.
Déjà antérieurement De Azara avait fait connaître cette espèce sous
le nom cle Buse mixte couleur de plomb *. Il en avait trouvé au Para¬
guay deux individus dont la description s’applique presque entièrement
à l’oiseau représenté à la planche 91 de M. Temminck.
Après lui le prince de Neuwied en vit un grand nombre dans les forêts
de la partie méridionale du Brésil. Dans un ouvrage remarquable où il
consigna le résultat de ses recherches, cet excellent observateur donne
une description complète de la femelle **, et il affirme que le mâle est
un peu plus petit, que sa coloration est plus pure et plus vive ***, mais que
la différence entre eux n’est sensible que par une exacte comparaison. Il
ajoute un peu plus loin que les jeunes ont sur toutes les parties infe¬
rieures des raies transversales étroites et blanchâtres. Dans ce dernier
état ils doivent se rapprocher beaucoup de l’oiseau figuré à la planche 91
du Recueil des planches coloriées; cependant le prince ne la cite pas,
tandis qu’il fait observer que M. Temminck a très-fidèlement, sauf quel¬
ques incorrections, représenté la femelle à la planche 3 .
Enfin M. d’Orbigny se borne à dire, pour ce qui regarde les différents
états que présente cet oiseau, que les mâles diffèrent tellement des
femelles pour la taille, qu’on pourrait les regarder comme d’une autre
espèce et qu’ils sont plus foncés en couleur ****.
Il résulte de la divergence des opinions que je viens de citer très-
succinctement, qu’il est difficile de définir aujourd’hui la livrée qui est
propre à chacun de ces états; aussi, dans un mémoire récemment publié
(Isis 1847, P* ï 84 )» M. Kaub, qui s’est livré à une étude approfondie
des oiseaux de proie, se borne-t-il à faire des conjectures sur ce point.
L’oiseau qui est le sujet de cet article et qui se trouve figuré à la
planche 16, appartient au Musée royal de Bruxelles.
* Voyages dans l’Amérique méridionale, etc., publiés par Walckenaer; suivis de l’Histoire naturelle des oiseaux du
Paraguay et de laPlata, traduite par Sonnini; t. III, pag. 67. L’édition originale avait paru à Madrid en 1802, sous le titre
de : Apuntamientos para la historia natural de los paxaros del Paraguay y Rio de la Plata,
** Beitræge zur Naturgeschichte von Brasilien ; t. III, pag. 97 et suivantes,.
*** Le texte allemand porte : seine færbung ist mehr rein und nett.
**** Voyage dans l’Amérique méridionale. Oiseaux, pag. 87,
CYANOCORAX UNICOLOR.
CYANOCORAX UNICOLORE.
Planche 17 .
C. wnicolor, Du Bus, Bull, de l’Aead. de Bruxelles, 184-7, 2 e part. pag. 103.
C. nitide cyaneus; remigibus supra nigris pogoniis externis cyaneis, infra obscure
griseis; cauda supra cyanea, infra fusco-nigra. Rostro et pedibus nigris.
Cet oiseau est entièrement d’un beau bleu d’azur foncé uniforme et
un peu lustré. L’espace entre l’œil et le bec est noir ; les ailes en dessous
sont d’un gris obscur argenté ; les barbes internes des rémiges sont
noires en dessus ; le dessous de la queue est de la même couleur.
Le bec et les pieds sont noirs ; l’iris est d’un brun foncé *.
Il n’existe aucune différence extérieure sensible entre les sexes.
Les jeunes sont semblables aux adultes, quant à la couleur de leur
plumage dont l’azur est, toutefois, un peu moins vif ; mais la différence
est si légère qu’on ne peut en juger que par comparaison. Ils ont aussi
quelquefois le bec tacheté de blanchâtre, tandis que les adultes l’ont
toujours entièrement noir.
* J'ai sous les yeux un mâle adulte dont l'iris aurait été d'un brun foncé, et une jeune femelle qui l'aurait eu blanc. Ces
indications ont été données par la personne même qui a tué ces oiseaux, et dont j’ai souvent eu l’occasion d’apprécier la
parfaite exactitude dans les renseignements de ce genre,
liv. 1848.
CYANOCORAX UNICOLOR.
DIMENSIONS.
Longueur totale.
Longueur du bec, de la commissure à la pointe.
Longueur de l’aile, du pli à l’extrémité de la plus longue rémige
Longueur de la queue ‘.
Longueur du tarse.
Longueur du doigt du milieu, sans l’ongle.
Le C. unicolor est assez répandu dans les collections depuis quelques
années. Il habite le Mexique. Le Musée royal de Bruxelles en a reçu
des exemplaires de Tabasco, de S. Pedro, près de Oaxaca, en terre
froide, et de Tepitongo, en terre tempérée. J’en ai vu des individus qui
provenaient de Yera-Paz, au Guatimala.
CENT. MILI..
34 0
3 6
17 0
17 0
4 2
2 3
CYANOCORAX LUXUOSUS, less.
CYANOCORAX LUXUEUX.
Planche 18 .
Garrulus luxuosus, Less., Rev. zoo]., 1839, pag. 10ü.
C. fronte, genis, maculis parvis palpebralibus, vertice, occipite etnucha vivide azureis;
reliquo capite et collo antico nigerrimis sericeis; auchenio, dorso toto cum alis et “
rectricibus quatuor intermediis psittacino-viridibus, his paulum saturatioribus et versus
apicera cærulescentibus; rectricibus quatuor utrinque extimis læte ranunculaceo-flavis;
pectore, abdomine et hypochondriis dilute fl a vis, viridi lavatis. Rostro nigro; pedibus
fuscis.
Les plumes naissant à la base cle la mandibule supérieure et dont une
partie dirigée en avant recouvre les narines, le sommet de la tête un
peu au-dessus des yeux, la nuque et un large plastron triangulaire sur
les joues se dirigeant jusque derrière l’œil sont d’un bleu d’azur très-vif
et lustré ; une petite tacbe de la même couleur couvre, en partie, la pau¬
pière supérieure; une bande blanche traverse le front; le reste de la
tête et le devant du cou sont d’un noir très-obscur et velouté. Toutes ces
couleurs tranchent vivement les unes sur les autres, à l’exception du
bleu du sommet qui, en avant, se fond par degrés dans le blanc du
front, et, en arrière, dans le vert de la partie postérieure du cou.
Tout le dos, les ailes et la partie postérieure du cou sont verts;
toutes les parties inférieures sont uniformément d’un beau vert tendre
liv. 184-8.
CYANOCORAX LUXUOSUS.
sur fond jaune. Les rémiges, en dessus, ont les barbes extérieures de la
couleur du dos et les barbes intérieures brunes bordées de jaunâtre. Les
quatre rectrices médianes sont, en dessus, d’un vert un peu plus foncé
que le dos et prennent une légère teinte bleuâtre vers leur extrémité ;
en dessous, elles sont d’un brun foncé uniforme; les quatre rectrices
externes de chaque côté sont entièrement d’un beau jaune jonquille. Le
bec est noir, les pieds sont bruns et l’iris est jaune.
Il paraît n’exister entre les sexes aucune différence sensible dans la
coloration.
J’en ai vu plusieurs individus qui paraissaient jeunes; ils ne diffé¬
raient des adultes que par les teintes un peu moins vives du plumage.
DIMENSIONS.
CEXT. MII.L
Longueur totale.38 0
Longueur du bec, de la commissure à la point ;.3 8
Longueur de l’aile, du pli à l'extrémité de la plus longue rémige. 13 0
Longueur de la queue.14 0
Longueur du tarse.3 7
Longueur du doigt du milieu, sans l’ongle.3 5
Le C. luæuosus habite le Mexique et le Guatimala.
Les cinq ou six exemplaires que j ai vus, provenant de ce dernier pays,
mesurent deux centimètres environ de plus que ceux du Mexique ; ils
ont les parties inférieures jaunes, ne présentant presque pas de teintes
verdâtres; l’extrémité de leurs rectrices médianes en dessus est d’un
bleu un peu plus prononcé, et le vert des parties supérieures offre
certaines nuances glauques ou bleuâtres. Quoique caractérisés par cette
légère différence dans les couleurs de quelques parties du corps, ils ne
forment évidemment avec ceux du Mexique qu’une même espèce se
rapprochant beaucoup du C.yucas, Bodd., du Pérou, plus connu sous
CYANOCORAX LUXÜOSUS.
le nom de Corvus peruvianus, Gm., déjà anciennement décrit et figuré
par Gueneau de Montbeillard et Le Vaillant *.
Mais c’est à tort, me semble-1-il, que ces deux espèces ont été
confondues par quelques auteurs. Outre l’habitat elles conservent des
caractères distinctifs dans la taille et la coloration. Le C. luxuosus de
cet article mesure quatre à six centimètres de moins que le Corvus
peruvianus ; il a le sommet de la tête constamment d’un beau bleu
d’azur très-vif, tandis que ce dernier a cette partie d’un blanc farineux
avec de très-faibles nuances jaunes et bleues; tous les individus de
Guatimala que j’ai vus, et qui sont parfaitement semblables entre eux,
ont le jaune des parties inférieures beaucoup moins pur que l’espèce
du Pérou; ceux du Mexique s’en distinguent encore davantage, car ils
ont ces parties constamment vertes ainsi que j’ai pu m’en convaincre
par l’examen d’une douzaine d’exemplaires rapportés de ce pays par
différents voyageurs; enfin le C. luxuosus, soit du Mexique, soit de
Guatimala, n’a pas, comme le Co/vus peruvianus, les plumes du sommet
de la tête allongées et formant une sorte de huppe.
L’existence du C. luxuosus avait déjà été signalée avant que M. Lesson
le fit connaître comme espèce distincte. Dans son excellent Systema
avium qui a paru en 1827, à l’article Pica, n° 12, Wagler donne une
description très-exacte du C. peruvianus auquel il impose, sans nécessité,
le nouveau nom spécifique de Chloronotos. Mais dans un mémoire com¬
plémentaire de cet ouvrage, inséré dans l’Isis deux ans après (1829, p. 749)»
il donne comme description plus complète d’un mâle adulte de la même
espèce, une description nouvelle qui n’est plus celle du C. peruvianus.
Il mentionne, à la vérité, le prolongement et l’érection des plumes des
narines, qui n’existent, si je ne me trompe, que chêz le C. peruvianus
adulte et que je n’ai jamais observés dans l’autre espèce; mais sauf ce
caractère, la description semble avoir été faite sur un exemplaire du
* Planches enluminées de Buffon, pl. 625, et Oiseaux de paradis, pl. 46. — La Pica luteola de M. Lesson (Traité
d’ornithologie, 331) est-elle autre chose que le Cornus peruvianus, Gm. ?
c yajN’oco n ax luxuosus.
C. luxuosus, tel qu’il existe au Guatimala. Et ce qui me confirme clans
cette opinion, c’est cpi’après la description du mâle adulte, l’auteur
donne celle d’un oiseau qu’il considère comme le jeune mâle et qui
est tout à fait le C. luxuosus du Mexique, tel qu’il est décrit ci-dessus,
et figuré à la planche 18 de ces Esquisses. Il ajoute que l’espèce habite
aussi le Mexique.
Il me paraît évident que Wagler a confondu deux espèces bien
distinctes en considérant le C. luxuosus du Guatimala et celui du
Mexique comme le mâle adulte et le jeune mâle d’une espèce dont le
C. peruvianus ne serait que la femelle. M. G. R. Gray, dans ses
Généra of birds, et M. Hartlaub, dans son Catalogue des oiseaux du
Musée de Brême, ont aussi réuni ces deux espèces.
Le Musée royal de Bruxelles possède plusieurs exemplaires du
C. luxuosus provenant de Jalapa, au Mexicpe, et de Vera-Paz, au
Guatimala.
TORDUS RUF 1 T 0 RQUES, hartl .
MERLE A COLLIER ROUX.
Planches 19 le mâle, et 20 la femelle.
Tardas ( merula ) mfit orques, Hartl., Rev. zool. 1844, pag. 214.
Masc. T. fuliginoso-niger; nucha, collo et pectore vivicle rufis ; mento albido ; gui a
rufo varia ; tectricibus caudæ inferioribus in medio longitrorsum albo notatis.
Fem. Supra fuscus, in cervice paulum rufescens; pectore et lateribns colli sordide
rufis; mento albido; gula rufescenti-cinereo et fusco varia; abdomine, hypochondriis et
tectricibus caudæ inferioribus rufescenti-cinereis, his in medio longitrorsum albo notatis.
Rostro et pedibus flavis.
Le mâle a la tête noire avec des nuances roussâtres; l’espace entre les
deux branches de la mandibule inférieure est blanchâtre, et la gorge est
tachetée de roux et de noir ; le cou, la nuque et un large plastron sur
la poitrine sont d’un roux vif tranchant sur le noir des parties infé¬
rieures ; la partie postérieure du cou présente quelques taches noirâtres.
Tout le reste du corps est d’un noir un peu fuligineux; les tectrices
inférieures de la queue ont, au centre, une tache longitudinale blanche.
Le bec et les pieds sont jaunes.
La femelle, par la distribution des couleurs, ressemble beaucoup au
mâle, mais chez elle les nuances sont, en général, plus pâles et plus
ternes. Le sommet et les côtés de la tête sont d’un brun roussâtre; cette
dernière nuance domine sur le front ; la partie postérieure du cou est
aussi d’un brun roussâtre, mais plus clair; tout le reste des parties
supérieures, j compris les ailes et la queue en dessus et en dessous, est
4 e liv. 1848.
TURDUS RUF1T0RQUES.
brun. L’espace compris entre les branches de la mandibule inférieure
est blanchâtre ; la gorge est variée de gris roussâtre et de brun ; la
poitrine et les côtés du cou sont d’un roux terne, et le reste des parties
inférieures est d’un cendré roussâtre ; les tectrices inférieures de la queue
sont marquées longitudinalement de blanc dans le milieu ; ces marques
blanches sont plus étendues que celles du mâle.
DIMENSIONS.
CENT. STI LE.
Longueur totale .. 24 0
Longueur du bec, de la commissure à la pointe . 2 7
Longueur de l’aile, du pli à l’extrémité de la plus longue rémige. 14 0
Longueur de la queue.110
Longueur du tarse..5 2
Longueur du doigt du milieu, sans Fongle . .. 2 0
M. Hartlaub fait observer avec raison que cette espèce doit être placée
dans le système près du Turdus migratorius, L.
L’individu mâle qu’il fait connaître provenait du Guatimala. Ceux qui
sont ici décrits et figurés (pl. 19 et 20) ont été tués par M. Ghiesbreght,
dans la province de Tabasco, au Mexique, et envoyés au Musée royal
de Bruxelles en i 84 i-
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Ce volume aura, au plus, vingt livraisons qui
paraîtront à des intervalles indéterminés.
La livraison se compose de cinq planches coloriées
et du texte correspondant. Elle coûte 12 francs.
Le titre et les tables paraîtront avec la dernière
livraison.
.