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ESSAI
SUR
LES CRYPTOGAMES
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES,
PRÉCÉDÉ D'UNE MÉTHODE LICHÉNOGRAPHIQUE, ET D'UN G£WERA,
AVEC DES CONSIDÉRATIONS SUR LA REPRODUCTION DES AGAMES :
ORNÉ DE 33 PLANCHES COLORIÉES, DONNANT PLUS DE 130 FIGURES DE PLANTES
CRYPTOGAMES NOUVELLES;
DÉDIÉ A L’ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE,
Pix AL.-A FÉE,
PHARMAGIEN >; MEMBRE DE 1 ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE; DE LA SOCIÉTÉ DE PHARMACIE DE Paris; pr
CELLE D'HISTOIRE NATURELLE DE LA MÊME VILLE ; DES ACADÉMIES DE NANCY , ORLÉANS, ETC.; CORRESPONDANT
DE LA SOctÉTÉ LiINNÉENNE DE Lyon.
Nec sum animi dubius, verbis ea vincere magnum
Quam sit, et occultis hunc addere rebus honorem.
VirG. Georg. III, v. 289.
PARIS,
FIRMIN DIDOT PERE ET FILS, LIBRAIRES,
RUE JACOB, N° 2/.
M DCCC XXIV,
AA ‘O0
AUG 10 1984
PAPAS VE DIR LAB LE LUS VER LAS LA R LR LA R LED LUS LB LA DLUE LL R L'URL AD VAI LUEUR LED LED LED LR LR LAURE LEE AR UAULILEUAS DO
SOUSCRIPTEURS-FONDATEURS
DE L'ESSAI
SUR LES CRYPTOGAMES
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
PREMIÈRE LISTE.
LE ror
Le Ministère de la Maison pu Ror.
Le Ministère de la Maniwe.
Bibliothèque de la Chambre des Dé-
PUTÉS. :
Bibliothèque royale de Muxicu.
Bibliothèque de l'ÉcoLe DE MÉDECINE.
Bibliothèque de l'Écors DE Prar-
MACIE.
Bibliothèque du Jarpin Du Roi.
MM.
ACGLOQUE, négociant
AIMÉ ANDRÉ, libraire.
ANCELIN, pharmacien
MM.
ARTARIA et FonTaINEs, libraires à
Manheim.
ASSELIN , pharmacien des hospices
civils.
AUMONT, chirurgien en chef de la
Maison du Roi, membre de l'Aca-
démie royale de Médecine.
BAILLIÈRE.
BaserT, pharmacien.
Bazgis, professeur de botanique à
Lyon.
BAzENCiIE, docteur en médecine.
Le marquis de BARTHÉLEMY , vice-pré-
sident de la Chambre des Pairs.
BARTHÉLEMY, chef d'institution.
Benoist, pharmacien.
BéRAz, pharmacien.
MM.
BERGERON, pharmacien à Issoudun.
BLONDEAU, pharmacien.
Le chevalier BLoNDEL, pharmacien en
chef de l'Hôtel royal des Invalides.
Boca, libraire, à Milan.
Boispuvaz, pharmacien des hôpitaux
civils.
Bomupois, pharmacien à Nevers.
BONASTRE, pharmacien , membre de
l’Académie royale de Médecine.
Le colonel Bory DE SAINT-VINCENT,
membre correspondant de l'Institut.
Bossox, pharmacien de S. A. R. Ma-
dame, duchesse de Berry.
Bouper , pharmacien, membre lAca-
démie royale de Médecine.
BourRon-CHARLARD, pharmacien,mem-
bre de l’Académie royale de Médecine.
Eouis DE BRONDEAU, naturaliste, à
Estillac.
Brucy, ex-secrétaire général de la Di-
rection de la Guerre.
Brucy ( Justin }, négociant.
CADET-GASSICOURT, pharmacien.
CanTu, professeur de chimie à l'Uni-
versité de Turin.
Casse, pharmacien, à Saint-Germain-
en-Laye.
CHamBurEe, élève en médecine.
CHAPER, ancien directeur des vivres.
CHEREAU, pharmacien, membre de
l’Académie royale de Médecine.
CHEVALLIER, naturaliste, docteur. en
médecine.
Cizos, pharmacien, à Versailles.
Cocarv, élève en pharmacie.
COUVERCHEL, ancien pharmacien.
CREvOT, libraire.
MM.
DavaLLow, pharmacien, à Lyon.
Daviczier (Auguste ), négociant.
DE LA PrLAYE, naturaliste.
Le baron DELEssERT, membre de l’Aca-
démie des Sciences.
Decmas, pharmacien aux Invalides.
Dear, libraire, à Bruxelles.
Le baron DEnNiée, intendant militaire.
Decenerais, pharmacien.
DEpinois, pharmacien.
DErosNE (aîné )}, membre titulaire de
l’Académie royale de Médecine.
DeverGie, docteur en chirurgie, pro-
fesseur au Val-de-Grâce.
DugLranc, pharmacien.
Durau, ancien pharmacien.
Durau et C*, libraires, à Londres.
Dupau, docteur en médecine.
Duponr, chirurgien-major des gardes-
du-corps.
Dupuis, docteur en médecine.
Duvaz, docteur en médecine.
FaLreT, docteur en médecine, membre
de l'Académie royale de Médecine.
Le baron FaucHer, ancien préfet.
FERRAND, pharmacien.
Le baron de FÉRUssAC, naturaliste,
Frévée, docteur en médecine.
FourNERET, docteur en médecine.
FouRNIER, médecin du Roi.
FRÈRE, ancien pharmacien.
Le marquis DE LA FREISSANGE, chef
d’escadron.
GAB0ON, libraire.
GaLks, pharmacien.
Gasc, chef d'institution.
Le comte Dr Gervais, conseiller d'État
russe.
MM.
Le comte STANISLAS DE GIRARDIN ,
député.
GRESSIER , ingénieur hydrographe.
GUERRIER DE DumasT, sous-intendant
militaire.
GuEsDE, pharmacien.
GuIBOURT, pharmacien, membre
l’Académie royale de Médecine.
GUILLERMOND, pharmacien, à Lyon.
de
Henry, pharmacien en chef de la phar-
macie centrale, membre de lAcadé-
mie royale de Médecine.
HERNANDÈS, pharmacien.
La duchesse D'Hirar.
Huor, naturaliste.
Le vicomte HocquaRrT, chambellan du
Roi.
Le baron Ivan, chirurgien en chef à
l’'Hôtel-Royal des Invalides.
Joinvizze ( Victor }, sous-intendant
militaire.
JoroN, ancien pharmacien principal des
armées.
LABARRAQUE, pharmacien, membre de
l’Académie royale de Médecine.
Le comte de La GRANGE, lieutenant-
général, inspecteur général de la
gendarmerie.
Lacuerre, docteur en chirurgie.
LAMÉGIE, ancien pharmacien.
Lamouroux, membre correspondant
de l’Institut, à Caen.
LAUBERT, inspecteur du service de san-
té, membre de l’Académie royale de
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LauGiER, sous-directeur de l'École de
Pharmacie, membre de l’Académie
royale de Médecine.
(3)
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LEcoQ, pharmacien des hôpitaux ci-
vils. |
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LEGRAND, docteur en médecine.
Lemaire, professeur de poésie latine
au Collége de France.
LEMAIRE- LISANCOURT , pharmacien,
membre de l’Académie royale de Mé-
decine.
LEmMaAnN, naturaliste.
LE Prevosr ( Auguste), à Rouen.
Leroux, libraire, à Mons.
Le TurQuiER DE LonGcHampP, natura-
liste, à Rouen.
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Le major Licar.
g.
Lopiserr, pharmacien en chef et pro-
fesseur au Val-de-Grâce.
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MarTiN ( Charles }, pharmacien.
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Marer, avocat, à Bourges.
MérAT, docteur en médecine, membre
de l'Académie royale de Médecine.
Micnez, docteur en médecine, méde-
cin de l'État-Major de la Place de
Paris.
Miquer, docteur en médecine, membre
de l’Académie royale de Médecine.
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MONTAGNE, naturaliste, chirurgien-
major au 14° régiment de ligne.
Le marquis de MorTEMaART, pair de
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MouTiLLARD aîné, pharmacien.
NesTier, docteur en médecine, pro-
MM.
fesseur à la Faculté de Médecine de
Strasbourg.
PARIsET, secrétaire perpétuel de l’Aca-
démie royale de Médecine.
ParrAa, pharmacien.
Pasquier fils, docteur en chirurgie.
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PELLETIER, professeur à l’École de
Pharmacie, membre de l’Académie
royale de Médecine.
PETROZ, pharmacien.
Josepit PÉRAIRE.
PErpoNxeT, agent de change.
Le comte PERREGAUX , banquier.
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decine.
PETIBEAU, pharmacien.
Picarp fils, propriétaire.
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cadémie royale de Médecine.
PoumiÈs DE LA SIBOUTIE, docteur en
médecine.
PRIEUR, négociant.
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Le duc de Racuse, maréchal et pair
de France, membre de l’Institut.
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duc d'Angoulême.
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ReyMonDp, pharmacien.
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Roques, docteur en médecine.
De Ronway, secrétaire de la Société
d'Agriculture, à Bruxelles.
Roux, professeur à la Faculté de Mé-
decine.
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de l’Académie royale de Médecine.
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chirurgien-major des armées.
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Don MiquEz TAFUR, proto-medico, à
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siers de la garde.
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decine, à Lima.
Virey, docteur en médecine, membre
titulaire de l’Académie royale de Mé-
decine.
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DE L'ESSAI
SUR LES CRYPTOGAMES
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
DEUXIÈME LISTE.
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Barpier, ex-bibliothécaire du conseil
d'État.
BarRois aîné, libraire à Paris.
Bécuer, libraire à Paris.
Bécuer (Charles), libraire à Paris.
BLak (Adam), à Édimbourg.
BossanGe père, libraire à Paris.
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BUREL, pharmacien.
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nique à Genève.
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Le vicomte de Caux, conseiller d'État.
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professeur à Lille.
Le marquis de CLERMONT-TONNERRE,
ministre de la Guerre.
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DéGEenrTAY, pharmacien à Paris.
DELESTANG (Jean-Baptiste ).
DELISE, naturaliste à Vire.
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Donpey-Dupré, libraire à Paris.
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JucEL, libraire à Francfort.
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raliste.
Le duc de LuxemBoure, capitaine des
gardes-du-corps du Rorï.
RicHARD, naturaliste, professeur ag-
gregé à la faculté de médecine.
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SENEF, libraire à Nancy.
SEVALLE , libraire à Montpellier.
La baronne de Tesser.
_Treurez et Wurrz, libraires.
VANAKÈRE fils, libraire à Lille.
= ————— RS
RER EE EE EE EE EE EE A SE
INTRODUCTION.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.
SUR LÉTUDE DES CRYPTOGAMES, ET SUR SON APPLICATION A LA
MATIÈRE MÉDICALE.
L'érune des Cryptogames, que certaines personnes jugent être de peu
d'importance, promet cependant d’utiles résultats, et pour l'Histoire na-
turelle, dont elle accroît le domaine, et pour la Physique végétale, dont
elle éclaire la marche.
« L'intérêt qu'excitent en nous les phénomènes de la nature ne se mesure
pas », a dit Mirbel, « à la grandeur des êtres dans lesquels ils se manifestent »:
tous sont destinés à jouer un rôle dans la nature. La mousse la plus
humble, le plus fugace des champignons, la plus cachée des conferves
aquatiques, le plus obscur des parasites de l'écorce, offrent de graves
sujets de méditation: et ces choses, qui dans l’ordre général üennent un
rang aussi distingué que les colosses de la végétation, ont une importance
telle que leur étude a changé une foule d'idées faussement adoptées
comme bases de la science; les limites des règnes ont disparu devant la
d
11 INTRODUCTION.
louable obstination des cryptogamistes; et, s’il est permis de comparer
des travaux, sans but aux yeux du vulgaire, à ceux auxquels il attache le
| plus d'importance, on doit le dire, l’étude des petits objets, en Botanique,
a détruit plus d'erreurs, que les découvertes faites dans les autres branches
de nos connaissances n’ont amené de résultats.
Mais cet intérêt scientifique est-il le seul qui rende les plantes crypto-
games dignes d'attirer les regards de l’homme? Non, sans doute; les algues
donnent de la soude et de l’iode, fument les terres, fournissent à la Mé-
decine un anthelmintique estimé, servent à nourrir une multitude d’ani-
maux qui vivent sur les rivages de la mer; et tapissant les bas-fonds, y
forment des prairies immenses où se jouent et se réfugient les familles de
poissons que la nature a créés inermes. Les champignons qui font pres-
que tout le luxe de la table du pauvre, ajoutent encore au luxe de la table
du riche. Les lichens sont employés en teinture et en médecine; lun d’eux
est en quelque sorte le fourrage de la Laponie, qui lui doit la nourriture
des rennes, et conséquemment la conservation de ses habitants. Les mous-
ses revêtent agréablement la nudité de la terre et celle des roches, dans
les endroits qui se refusent à toute autre végétation ; elles défendent sans
l’épuiser le tronc des arbres des rigueurs de l'hiver, et conservent les se-
mences des plantes et les œufs des insectes que le printemps doit voir
éclore. Enfin les fougères, qui charment lœil par l'élégance de leur portet
la variété de leurs formes, paient aussi leur tribut à la médecine.
A ces avantages particuliers viennent se joindre des avantages généraux
plus appréciables encore, puisqu'ils concourent au grand œuyre de la na-
ture , en servant à la multiplication des êtres. Les Cryptôgames paraissent
destinées à couvrir de terreau les surfaces qui en sont privées, et préparent
ainsi une couche d’humus qui reçoit plus tard les germes des grands végé-
taux. Le roc se charge d’abord de lichens crustacés, puis de lichens fo-
liacés, de polytrics, et de trichostomes. Après le dépérissement de plusieurs
générations de ces petites plantes, naissent des doradilles, des lycopodes,
puis des sedum, des saxifrages, des gramens, quelques gypsophylles, et
des arénaires. Des ombellifères leur succèdent. Les labiées, les bruyères,
INTRODUCTION. III
les vaccinium , les chèvrefeuilles, paraissent ensuite; enfin, lorsque la roche
est recouverte d’une couche épaisse de terre végétale, formée de débris len-
tement accumulés par les ans, on voit naître quelques bouleaux, des gené-
vriers, des chênes ou des sapins, qui élèvent leur cime au-dessus du sol à la
surface duquel rampaient jadis quelques Lypnum ou quelques cladonia.
Le desséchement des marais est en partie opéré par des Cryptogames.
Dans les lieux inondés naissent des conferves et des plantes aquatiques,
dont la décomposition assez rapide donne peu à peu de la solidité au ter-
rain; alors paraissent les drosera , ladoxa moschatellina , les glayeuls, le
souci des marais, une foule de cypéracées, quelques crucifères, le saule
marceau, l’aune, et par suite les plus grands individus du règne végétal.
Ainsi les Cryptogames n’ont reçu de la nature qu’un rôle bienfaisant.
Quelques auteurs , et après eux plusieurs personnes étrangères à la Bo-
tanique, ont qualifié ces plantes d’imparfaites. Mais ici le mot d’imperfec-
tion ne sert-il pas de voile à l'ignorance? Nul être imparfait n’a pu sortir
des mains du Créateur; et si cela eùt été possible, aucun principe de re-
production n’eût accompagné cette œuvre ébauchée. Si, moins pressés
d'arriver à notre but, nous voulions descendre dans tous les détails de
l'organisation des Cryptogames, que de merveilles nous serions obligés
de dévoiler, et combien il nous serait facile de prouver, qu'admirable dans
toutes ses parties, la nature a su varier avec un art infini les moyens de
conservation et de reproduction des plantes cryptogames! Nous pourrions
alors montrer les algues, si riches dans leurs couleurs, si bizarres dans leurs
formes, se multipliant par une subdivision naturelle de leurs parties, ou
par le développement de leurs gongyles; les conferves, montrant à l’obser-
vateur attentif un mode de reproduction qui se joue de tous les systèmes ;
les champignons, tantôt cachant mystérieusement leur moyen de multipli-
cation, tantôt montrant à l'œil des séminules aussi diversifiées que leurs
formes; les mousses, si humbles dans leur port, si régulières dans toutes
leurs parties, portant dans d’élégantes capsules les organes générateurs.
Mais je m’arrète: la grandeur de Dieu éclate également dans tous ses
ouvrages. Pour l’homme, dont les organes sont si mal secondés par Îles
da.
IV INTRODUCTION.
instruments qu'inventa son génie, il peut sembler plus extraordinaire de
voir respirer le ciron que l'éléphant, ou se reproduire la lèpre que le
baobab; mais aux yeux du Créateur toute dimension disparaît : l'Être
qui ne connaît point le temps ne peut connaître l'étendue.
Notre but, en décrivant les Cryptogames des écorces officinales, a été de
les faire servir au perfectionnement de la matière médicale , et de donner
ainsi à cette étude un nouveau degré d'intérêt. Cette idée primitive, qui
nous occupait exclusivement, nous a mis la plume à la main ; mais bien-
tôt le grand nombre de plantes nouvelles que nous avons découvertes a
donné à notre travail une plus grande importance, en nous permettant
d'étendre le domaine de la Botanique; c’est donc sous ce double rap-
port de Botanique et de Matière médicale qu’on doit considérer ce mé-
moire.
Les écorces officinales qui nous arrivent des pays éloignés sont en-
vahies, plus ou moins complètement, par de petites plantes parasites,
dont quelques-unes se retrouvent dans nos climats. Les voyageurs qui ont
parcouru les régions où les arbres qui fournissent ces écorces sont indi-
gènes , frappés sans doute de la beauté des phénogames, ont négligé ces
pygmées du règne végétal, et consacré leur temps à des êtres plus faciles
à étudier. Les botanistes sédentaires, à la tête desquels se trouve Acharius,
n'en ont examiné qu’un petit nombre; les pharmacologues n’ont pas cru
que ces parasites pussent leur être d’un grand secours pour aider à fixer
les caractères physiques des drogues simples,
M. le docteur Mérat, dans la partie de l'excellent article Quinquina du |
Dictionnaire des sciences médicales, qui lui a été confiée, est un des pre-
miers naturalistes qui aient appelé l'attention des savants sur les caractères
tirés des Cryptogames pour faciliter l'étude des écorces exotiques; il indi-
que même quelques-unes de ces plantes qu’il n’essaie point de déterminer.
Cette détermination présente d’ailleurs beaucoup de difficultés. Les écorces,
telles que le commerce nous les fournit, sont brisées par le transport,
ou du moins tellement frottées, que les Cryptogames qui les recouvrent
se détachent ou se déforment. Ce n’est donc qu'avec une grande peine,
INTRODUCTION. v
et après des recherches longues et pénibles, que l’on peut se procurer
uné plante dans les différents états de jeunesse et de vétusté.
Un autre inconvénient, fort grand pour une étude de cette nature,
c'est de ne pas toujours savoir quelle est la patrie des écorces sur les-
quelles on dirige ses recherches. On ne sait que d’une manière vague
quelle province d'Amérique nous envoie l’angusture fausse; la cascarille
se tire de diverses contrées; et plusieurs parties de l'Amérique méridio-
nale fournissent les quinquinas, qui nous arrivent presqué toujours
mélangés. Les collections de matière médicale ne sont pas à l'abri de
cette confusion , et les quantités d’écorces qui s’y trouvent sont loin
d'être assez considérables pour offrir toutes les ressources nécessaires.
Nous dirons, en traitant de chaque écorce en particulier, les obstacles
que nous avons combattus, les cas où nous en avons triomphe, et les
difficultés que nous n'avons pu vaincre. L’inconvénient dont nous venons
de parler, l'incertitude de l'habitat , est plus à regretter pour la Matière
médicale que pour la Botanique. Quoique sous les mêmes latitudes, l'épi-
derme corticale d'arbres à écorce douée de qualités physiques semblables,
puisse nourrir les mêmes parasites, ainsi qu’on l’observe dans nos cli-
mats, 1l est cependant certain que chaque arbre en nourrit qui ne se
trouvent que fort rarement ailleurs. Ainsi le quinquina rouge (Cincho-
na oblongifolia, Mutis), a un 7helotrema ; le quinquina jaune ( Cin-
chona cordifolia, Mutis), un Chiodecton ; le gris ( Cinchona condanu-
nea , Humb. et Bonp.), un Sarcographa ; le Cinchona laccifera (Ruiz
et Pavon), un Graplhis, qu'on ne peut rencontrer sur les écorces de
leurs congénères. Il est donc possible, jusqu’à un certain point, de pro-
noncer sur le nom des espèces par la détermination des Cryptogames
qui les recouvrent. Ce moyen, qui n'exclut point la connaissance des
caractères physiques , mais qui y ajoute, devient infaillible pour distin-
guer de suite les circhona et genres voisins qui habitent le Pérou, de
ceux qui vivent à Sainte-Lucie, à la Jamaïque, et dans les autres contrées
du Nouveau-Monde; car leurs parasites diffèrent totalement entre eux.
Enfin, lorsque les écorces ne présentent point de Cryptogames partieu-
VI INTRODUCTION.
hières, ce qui arrive assez souvent, on peut tirer parti du faces crypto-
gamique, c’est-à-dire de la manière dont sont groupés les Cryptogames
qui les recouvrent.
Parmi les genres nouveaux que nous n’avons pu nous dispenser de
former, deux sont consacrés à la mémoire de Parmentier (1) et de Cadet
de Gassicourt (2), sous les noms de Parmentaria et de Gassicurtia. J'ai re-
gardé comme une douce récompense de mon travail de pouvoir user d’une
prérogative, qui m'a permis d’honorer ainsi la mémoire de deux pharma-
ciens qui ont tant de titres à la reconnaissance publique, et tant de droits à
notre vénération. Que ne m'a-t-il été possible de donner le nom de Par-
mentier et de Gassicourt à des plantes tout à la fois utiles et élégantes!
Elles eussent rappelé ces deux savants qui ont si bien servi la société en
combattant ses deux plus grands fléaux: au physique, la faim et la mala-
die; au moral, l'ignorance et la servitude. Mais si ces plantes, humbles
dans leur port, exiguës dans leurs proportions, n’indiquent point des
qualités brillantes , elles rappelleront l’une des prinçipales vertus des
savants à qui je rends hommage, la modestie, qui rehausse le mérite et
le fait pardonner.
SUR LA REPRODUCTION DES AÂAGAMES.
Œ
L'érune des plantes cryptogames amène les questions suivantes :
L'homme connait-il bien tous les moyens que la nature emploie pour
la reproduction des étres ?
(x) Propagateur de la culture de la pomme de terre en France, auteur d’une foule de perfection-
nements dans les arts économiques , etc., etc.
(2) Fondateur du conseil de salubrité, auteur de plusieurs écrits sur la chimie, les arts
industriels , etc., etc.
INTRODUCTION. vil
La reproduction a-t-elle toujours lieu à l’aide de germes préexistants ?
La décomposition des étres organiques peut-elle donner naissance à
des corps organisés d’un ordre inférieur ?
La première de ces questions doit être résolue négativement ; non,
l’homme ne connaît pas tous les moyens que la nature emploie pour re-
produire les êtres. Il sait que les animaux s’accouplent, que les végétaux
se fécondent ; mais cette loi qui régit l'univers s'exécute à l’aide d'organes
tellement variés dans leurs formes, et quelquefois si petits dans leurs
proportions, que leur jeu est souvent un mystère, et leur existence un
problème.
Deux classes d'hommes se partagent presque exclusivement l'empire
des sciences : l’une se compose de gens qui doutent de tout; lautre,
de gens qui ne doutent de rien. Mais s’il est dangereux de tout nier,
il ne l’est pas moins peut-être de vouloir tout expliquer; les sciences
naturelles n’admettent que fort peu d’hypothèses probables. Chaque rai-
sonnement doit être appuyé de preuves, ou du moins il faut convenir,
lorsqu'elles manquent , que là s'arrête la science où le doute commence ;
qu'on ne peut tout connaître, et que le génie de l’homme a des bornes
plus étroites que celles de la nature.
Le microscope, qui paraît dévoiler aux regards de l'observateur étonné
un monde nouveau, révèle la forme des êtres, mais cache le jeu de leurs
organes et souvent les organes eux-mêmes; par lui tout semble éclairci,
et tout cependant reste un mystère; les sens sont aidés, mais l’intel-
ligence demeurant la même, la recherche de la vérité devient impossible;
il faudrait que l'esprit de l’homme püt recevoir un secours analogue à
celui que l’art a donné à ses veux.
Le Jugement qu'on tire des analogies est fort incertain; la découverte
des amours des plantes a fait chercher des étamines et des pistils dans
des végétaux qui en sont privés, et qui se reproduisent d’après des lois
qui ne sont point encore connues: le seront-elles jamais ? c’est ce dont il
est permis de douter.
Les séminules des agames (algues, champignons, hypoxylons et lichens)
VIII INTRODUCTION.
ne sont point fécondées avec un pollen, comme le sont les séminules des :
plantes phénogames, et probablement celles des Cryptogames.
Les séminules des agames ne sont autre chose que des espèces de tu-
bercules, de caïeux, de gemmes prolifères.
Les botanistes modernes divisent avec raison la Cryptogamie en agamie
et en cryptogamie. Les mousses, les hépatiques, les fougères, les Iycopo-
diennes, les rhizospermes, qui appartiennent à la cryptogamie, se rap-
prochent beaucoup des phénogames par l’analogie des formes, qui rap-
pellent celles du serpolet, de l’if, du lin, de plusieurs ombelliferes, du
laurier-rose, du chène, du saule, du noyer , etc. (1); tandis que les Agames,
privés de feuilles ne ressemblent nullement aux végétaux plus élevés
qu’elles dans l’échelle des êtres botaniques , et elles semblent former un
ordre à part, entièrement isolé des autres, une sorte de règne intermédiaire.
Je regarde l’existence des cotylédons comme très-probable dans les
séminules des Cryptogames : on les a déja observés dans les fougères et
les lycopodes ; il est vraisemblable qu’on les découvrirait dans les plantes
des autres familles , si leur ténuité ne s’opposait aux expériences.
On peut considérer les capsules, les coques, les urnes, qui renferment
les séminules, comme des ovaires dépouillés des appareils de la floraison,
au milieu desquels s'opère la fécondation, à peu près comme cela à lieu
dans la figue, qui est tout à la fois un calice, un ovaire et un fruit. Mais est-
il nécessaire que ces appareils de reproduction renferment des étamines
et des pistils ? Nous ne le croyons pas. On a de fréquents exemples de ger-
mination chez des individus mâles de cannabis et de zanrichellia qui se
trouvaient dans un état complet d'isolement. Il m'est arrivé, et je sais
qu’un physiologiste célèbre a fait de semblables expériences, de supprimer
les anthères avant l'émission du pollen, et de ne pas toujours empècher,
par cette castration, les ovaires de porter des graines. Il y aurait donc
pour les phénogames deux sortes de fécondation. On a trop d'exemples,
(1) Fissidens serpyllifolium, Lycopodium taxifolium, Lycopodium limfolium, Asplenium laser-
pitiifolium , Darea cicutaria , Dicksonia apüfolia, Aspidium neriiforme, Polypodium quercifolium,
Polypodium salicifolium, Diplazium juglandifolium.
INTRODUCTION. IX
en étudiant les phénomènes de la nature, du soin pris pour assurer la
conservation des espèces, pour que ce fait, noté d’ailleurs par plusieurs
observateurs, puisse surprendre beaucoup.
Le mystère de la reproduction est donc en partie dévoilé pour les fa-
milles cryptogamiques ; quant aux Agames , il n’en est pas de même, et la
nature a gardé son secret.
Les séminules ( gongyles, sporules, vésicules etc.) ne paraissent être,
pour les Agames, qu'un moyen secondaire de reproduction. La bouture,
les propagules, les gemmes, servent plus fréquemment à multiplier
ces singuliers végétaux, mais seulement dans les endroits où le développe-
ment par séminules avaiteu primitivement lieu. L'eau et l'air sont les vastes
réservoirs de germes invisibles, que les vents, les pluies et les orages portent
sur les surfaces des corps; celles-ci les reçoivent; s’en imprègnent, et en
facilitent le développement, moyennant certaines conditions de tempéra-
ture et d'humidité.
Comme toutes les plantes cryptogames n’ont pas de séminules visibles,
ce système a trouvé des contradicteurs, et les objections suivantes ont
été faites :
Comment peut avoir lieu la reproduction de la plupart des fucus, d’un
grand nombre de champignons, et des lichens, dans lesquels on n’a
jamais pu découvrir de séminules ?
Comment se rendre compte du développement des uredo, des puccinia,
des æcidium, des sphæria, qui, perçant l’épiderme des feuilles et des
écorces, ne permettent pas de penser que l'air ait porté les séminules sur
ces surfaces ?
Comment expliquer la naissance des moisissures sur tous les corps qui
se décomposent, lorsque ces corps sont dans des lieux abrités, où jamais
n'ont vécu des plantes semblables ?
Pourquoi des substances artificielles, le fromage, le linge, le papier,
les murs, la colle, portent-elles des Agames d’une espèce particulière, que
les corps naturels n’offrent jamais ?
Ces objections ne sont pas impossibles à résoudre; mais quand bien
b
X INTRODUCTION.
même on ne pourrait y parvenir, on ne peut en tirer la conséquence que
les Agames se reproduisent sans le secours de germes primitifs. Si les
champignons, par exemple, n'étaient qu'une simple modification de la
matière, pourquoi des gongyles et des séminules dans la plupart des
espèces ? pourquoi cet appareil de fructification, ces loges, ces seutelles,
ces coques qui s’observent chez les hypoxylons et les lichens ? L'ordre
est la loi par laquelle l'univers se régit, et l’ordre ne peut exister sans
des règles immuables. Admettre qu'un être microscopique peut naître
sans antécédent, n’est-ce pas admettre la possibilité d’une semblable re-
production pour des êtres plus élevés? Si le hasard présidait seul à la
création des corps organisés, et si la nature n’assurait point leur repro-
duction d’une manière fixe et immuable, les mêmes formes ne seraient
jamais reproduites, et tout rentrerait bientôt dans le chaos.
IL faut donc admettre la présence des séminules et des germes dans
tous les êtres vivants comme principe de leur reproduction, lors même
que ces germes et ces séminules ne sont point apparents. Expliquons
donc par eux la naissance des Agames.
Les algues (Thalassiophytes ) se reproduisent de deux manières : par
boutures et par séminules. Ces corps reproducteurs sont visibles dans
un grand nombre d'espèces; leur développement a été étudié par plu-
sieurs naturalistes, et notamment par Stackhouse, dans le Fucus cana-
liculatus. Ces séminules sont assez pesantes pour gagner les bas-fonds,
et assez visqueuses pour s'attacher aux corps sur lesquels elles se fixent
pour y germer.
Les conferves, ces êtres ambigus, tour-à-tour rejetés dans les règnes
animal et végétal, pourraient bien, comme le pense M. Bory de Saint-
Vincent, former un règne à part, dont le nom de Psycodiées ferait très-
bien connaître la double nature. Quoi qu'il en soit, les conferves ont des
séminules, si on les considère comme des plantes, et des ovules, si on
veut les regarder comme des animaux ; et ces organes servent à la repro-
duction des espèces. On me demandera peut-être comment de l’eau pure,
exposée à l'air dans un endroit élevé, peut donner naissance à des
INTRODUCTION. xu
conferves. À cela je répondrai que les ruisseaux et les rivières se jettent
dans les fleuves, et y roulent les séminules des plantes qu’ils nourrissent
dans leur sein; que les fleuves d’ailleurs en ont qui végètent sur leurs
bords; et qu'il est probable que l’eau, même filtrée, n’est pas entière-
ment débarrassée de ces germes. Si on suppose l'eau très-pure, distillée
par exemple, et que l’on convienne que la distillation détruise la vertu
germinante, ou empêche les séminules de s'élever avec les vapeurs aqueu-
ses, n'a-t-on pas l’intermède de l’air ? Les chaleurs de l'été dessèchent les
marais, et laissent à sec les conferves, qui deviennent pulvérulentes et
abandonnent aux vents leurs débris: Qui sait même si pendant l'action
plus ou moins énergique du soleil, ces séminules, si déliées que l'œil aidé
de verres peut à peine en déterminer les formes, ne sont pas entraînées
avec l'humidité qui aide à leur développement? Ce qu’il y a de certain du
moins , c’est que la naissance des conferves n’a lieu qu'avec le contact de
l'air, et que cette naissance est plus ou moins lente, suivant le plus ou
moins de pureté de l’eau employée. Voici le résultat de mes expériences à
ce sujet; elles pourront paraître convaincantes.
EXPÉRIENCES COMPARATIVES
SUR LE TEMPS NÉCESSAIRE AU DÉVELOPPEMENT DES CONFERVES.
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JOURS NÉCESSAIRES
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l'air hbre. une chambre close.
Eau distillée, dans un vase hermétiquement fermé... ... 0 9
EE dans un vase ouvert................... 103 ©
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— de Seine filtrée.......... CS RACE RSR ARR EE 78 95
si — non filtrée...... 12 OS til EE ARTE 75 91
=, degpuüits 4... RE ARR RAT TN 80 87
— de fontaine.......,..... LA ee re NC 47 58
— Jde M rivière des Gobelins:2d.:..:.4.44. nu. 17 39
MAS APNANTO ee ne 14 SR NNER RE 2 AL DS 9 29
XII INTRODUCTION.
On peut voir par ces expériences, 1° que les conferves ne végètent
point hors du contact de l’air ; 2° que le développement à lieu très-rapi-
dement dans les eaux stagnantes, parce qu'on peut supposer qu'elles
renferment une grande quantité de germes de conferves ; 3° que la nais-
sance de ces plantes est d'autant plus lente que l’eau est plus pure; 4° et
enfin que l’eau distillée et filtrée demande un temps considérable pour
nourrir des conferves, ce qui s'explique à cause du milieu où flottent
les séminules qui ne se fixent dans l’eau que suivant le caprice de l'air.
Les nostochs sont dans le même cas, et sont produits par des sémi-
nules. Leur existence est éphémère: un jour de pluie, pendant les cha-
leurs de l'été, suffit pour les faire naître et mourir; mais l'humidité est
la cause qui favorise, et non la force qui procrée : vérité qu'il faut avoir
toujours présente à l'esprit, quand on veut chercher les moyens que la
nature emploie pour opérer la reproduction des Agames.
C’est aux séminules que les champignons doivent leur naissance. Le
moment de la destruction de ces plantes est, pour le plus grand nombre
d'espèces, celui de la maturation. Les vents se chargent des germes, et
les eaux du ciel les font pénétrer dans les terres, et la viscosité qui est
particulière à ces séminules les fixe aux corps environnants ; elles restent
donc sans germer pendant la sécheresse où l’humidité excessive; mais
aussitôt que l’état atmosphérique le permet, la germination commence,
et les champignons pullulent. Les partisans de la création spontanée vous
disent que si l’on arrose, pendant quelques jours, avec de l’eau un peu tiède
la terre qui se trouve au pied des saules et des peupliers, il naîtra des
champignons: cela n’arrive pas toujours; je m'en suis-assuré plusieurs
fois. Mais quand cela se passerait ainsi, la conséquence serait fausse.
Encore une fois, favoriser une création, est-ce créer ? Les champignons
de couche doivent leur naissance au blanc de champignon qui renferme
les séminules ; on aide leur développement avec le fumier, de manière à
porter la chaleur à 20 ou 220 Réaumur.
Les champignons épiphytes et hypoxylons qui croissent sur quelques
parties des végétaux vivants, proviennent de séminules, et en produisent
INTRODUCTION. XIII
de très-visibles. On ne les trouve que sur les plantes à feuilles annuelles , ce
qui explique très-bien leur mode de reproduction. Après la chute des fleurs,
des calices, ou des feuilles, sur lesquels se trouvent des wredo, des puc-
cinia, des æcidium, des polystigma, des xyloma, des hypoderma, les
séminules qui n'avaient point été chassées de leurs réceptacles sont ren-
dues à la terre. La pluie, en s’insinuant dans les terres, les porte vers
les suçoirs des fibrilles des racines, la sève les entraine et les dirige vers
les extrémités du végétal, où ils se développent. Les herbes annuelles
se couvrent de ces parasites, en s’appropriant les séminules de la géné-
ration précédente par un semblable mécanisme. Croire que les germes de
ces petites fongosités sont des maladies héréditaires que la graine recélait
avant sa germination ; penser qu’elles sont une sécrétion du parenchyme
des feuilles, un état maladif, une altération de l’'épiderme, rien de tout
cela n’est supposable.
n’est pas permis d'espérer que l’on parviendra à empêcher les cham-
pignons et les hypoxylons épiphytes de couvrir les feuilles de certains
végétaux. Le dégât qu'ils occasionent est moins grand qu’on ne pourrait
le penser d’abord. Ce n’est que vers l’automne que les arbres fruitiers en
sont affligés."Le blé n’en nourrit que dans les terres maigres, exposées au
souffle des vents. On à remarqué que les printemps humides et froids favo-
risaient leur naissance; de sorte que le dépérissement n’est pas la cause,
mais l'effet qui détermine la naissance de ces myriades de parasites. Du
reste , il est des plantes qui ne paraissent pas en souffrir ; et c’est le plus
grand nombre. ke
J'ai fait l'expérience suivante. Des feuilles de rosier à cent feuilles,
toutes couvertes d’U/redo rubigo, ont été conservées. Trois rosiers de
même espèce, qui n'avaient point été souillés d’uredo, ont été mis dans
des caisses, loin du voisinage d’autres plantes, mais dans une exposition
semblable. Une partie des feuilles couvertes d’uredo a été mêlée vers la
fin de l’hiver avec le terreau; le reste a été employé plus tard de la manière
suivante. Lorque le rosier a été en pleine végétation et près de fleurir, j'ai
fréquemment secoué au-dessus de lui, pour détacher les séminules de
XIV INTRODUCTION.
l’uredo , la moitié de ce qui me restait de feuilles. La dernière partie,
plongée dans l'eau, a servi à l’arrosement du troisième rosier, pendant
toute la durée du printemps. Les trois caisses isolées ne m'ont rien pré-
senté jusqu’à l'automne. Le rosier dont le terreau avait reçu les feuilles
salies d’uredo, s'est abondamment couvert de ces petites plantes; les
deux autres ne n'ont rien offert de particulier; mais l’année suivante,
tous les trois ont présenté sur leurs feuilles des milliers d’Uredo rubigo.
Cette expérience curieuse, que je répéterai, vient à l'appui de mon opi-
nion sur l’absorption des séminules par les fibrilles radicales. Ces sémi-
nules , mêlées au terreau avant le développement des bourgeons, ont été
absorbées par les pores radicaux, et le mouvement d’ascension de la’ sève
les a entraînées. Ce phénomène ne pouvait plus avoir lieu après Pappari-
tion des feuilles ou des fleurs ; le mouvement de la sève étant moins fort,
et la résistance que les séminules éprouvent devenant invincible, elles
s'arrêtent et ne parviennent point aux extrémités du végétal. L'année qui
suit les voit naître de bonne heure.
La famille des hypoxylons, dont il convient de retrancher les hypoxylons
lichénoïdes, par des raisons que nous ferons connaître, provient aussi de
séminules. Il est difficile de se rendre compte de leur présence dans l’inté-
rieur des écorces ou des bois, qu'ils fendillent pour chercher la lumière ;
mais comme les séminules se trouvent dans toutes les espèces, et qu’elles
y sont même fort nombreuses, on ne peut supposer que la nature les ait
créées en vain. Tous les individus de cette famille viennent sur les végé-
taux frappés de mort ; on ne les trouve jamais sur les pierres. Les branches
d'arbre tombées à terre, les vieilles souches, les pieux, en sont couverts;
et l’on doit remarquer qu'il est très-rare d’en rencontrer à plus de deux
toises au-dessus du sol. L'introduction des séminules sous les écorces et
entre les fibres du bois n’a rien qui puisse surprendre. Déja décomposées,
ces parties du végétal font l'office de terreau. Une explication raisonnable,
qui rende compte de la présence de ces germes sur les plantes mourantes,
n'est pas fort aisée à donner. Ces germes seraient-ils absorbés par un
dernier mouvement de la sève, et portés à l'extérieur à la manière des
INTRODUCTION. XV
champignons épiphytes ? Cette théorie ne serait bonne que pour un peut
nombre de sphæria, et pour les genres Xyloma, Polystigma, ete. Les in-
sectes, si nombreux sur les écorces et les bois en décomposition, se
chargeraient-ils de transporter les séminules au loin? Elles sont visqueuses
et s’attachent facilement aux corps qui les touchent ; mais ce moyen n’ex-
pliquerait pas le grand nombre d'individus de la famille des hypoxylons.
Les eaux, en délayant la pulpe des séminules, les portent-elles vers les
surfaces disposées à les recevoir ? Cette explication ne serait applicable
tout au plus qu'à ceux des écorces et aux bois peu élevés ou couchés à
terre. Et l’on voit des sphæria qui en sont à plus de dix pieds. La chaleur
les entraîne-t-elle en dégageant l'humidité? Les vents et les orages vont-
ils les répandre çà et là? La viscosité de la pulpe qui enveloppe les sémi-
nules ne donnerait que fort peu de probabilités pour ce dernier moyen.
En n’adoptant exclusivement aucune de ces théories de reproduction, il
est peut-être raisonnable de penser qu’elles concourent toutes, plus ou
moins efficacement, à multiplier les hypoxylons.
Les lichens ne sont pas plus que le reste des Agames le résultat de la
décomposition des corps ; ils sont évidemment le produit des séminules ;
rien ne le prouve mieux que leur présence sur les silex, les grès et les
marbres. Il est hors de doute que les vents sont le moyen employé par
la nature pour la dispersion des séminules, après la destruction des li-
chens d’une même espèce. Ces germes ne se retrouvent pas en apparence
sur des individus privés de thallus particulier; mais il est raisonnable de
penser que toutes les parties du lichen portent avec elles leurs organes
reproducteurs, et qu'il suffit d’un seul atome jeté pendant l'humidité sur
une surface, pour déterminer la naissance d’une plante semblable; sans
cela comment expliquer le développement des lépres et des genres dont
les fructifications sont si rares qu’elles ne peuvent suffire à la reproduc-
tion du nombre considérable de ces mêmes espèces que l’on retrouve
partout ? C’est donc, dans ce cas et dans plusieurs autres, une véritable
bouture.
Terminons cet aperçu par quelques réflexions sur les changements que
XVI INTRODUCTION.
la localité et la constitution atmosphérique peuvent amener dans les
formes, la couleur et la consistance des Agames. Jexpliquerai ainsi la:
naissance des espèces qui paraissent venir exclusivement sur des produits
artificiels.
Les Agames sont des plantes essentiellement polymorphes, que les
moindres circonstances modifient. Favorisées dans leur développement,
leur aspect physique change assez pour excuser les botanistes qui font,
des variétés d’une espèce, plusieurs espèces particulières; suivons chez les
quatre groupes déja examinés les changements qui peuvent avoir lieu.
Les fucus et les ulves changent de couleur suivant les différences d’age
et d'exposition; ils passent du jaune au vert, du brun au violet, du
vert au brun, du vert au rouge, du pourpre au vert, du rouge au jaune,
du gris jaune au violet, etc., ete. Leurs formes varient plus encore: une
même espèce est simple et rameuse, dentée, déchiquetée ou entière sur
les bords, ronde et aplatie, à rameaux opposés et à rameaux alternes,
dichotome et sans divisions, ete. À travers tant d'anomalies, où et com-
ment trouver le type primitif?
Les champignons sont de véritables protées: la rapidité de leur ac-
croissement, les causes plus ou moins heureuses qui peuvent les favoriser,
leur lieu natal, les variations hygrométriques , tout varie les qualités phy-
siques de ces plantes.
La chaleur et l'humidité réunies dans un sol convenable augmentent
considérablement les proportions des grands champignons ; le pédicelle
de plein devient fistuleux ; les couleurs diminuent d'intensité; les feuilles,
les pores ou les papilles s’allongent ou s’élargissent, et la plante n'est
presque plus reconnaissable.
En descendant vers les fongosités parasites, les métamorphoses devien-
nent encore plus fréquentes; la feuille sur laquelle le développement a
lieu, le bois mort, la qualité du terrain , amènent des combinaisons très-
variées et presque infinies.
Je ne crois pas à toutes les espèces de champignons; une foule d’agarics,
de bolets, de pézizes, décrits et dessinés par des mycologues, ont à tort
INTRODUCTION. XVI:
grossi les catalogues. Les caractères spécifiques sont trop variables et trop
peu tranchés pour ne pas avoir donné lieu à des erreurs nombreuses.
Il deviendra nécessaire de réduire le nombre toujours croissant des cham-
pignons; et nous pensons que le botaniste qui entreprendra ce travail
rendra un grand service à la science; mais ce travail est-il possible? Un
seul auteur ne peut voir toutes les espèces, et la plupart d’entre elles ne
sont point susceptibles de conservation ; le botaniste descripteur manque
donc du secours le plus grand qu'il puisse recevoir, celui de com-
parer ses espèces sur des types authentiques; les descriptions, et quel-
quefois même les gravures, sont insuffisantes ; il s’en rapporte à ceux
qui l’ont précédé, et augmente souvent mal à propos la liste des espèces
de simples variétés nées des différences de localité.
Je vais plus loin ; toutes les espèces si nombreuses des genres Uredo,
Æcidium , Puccinia , peuvent se réduire à quinze ou vingt. Les capsules,
qui sont isolées ou en groupe, à bords entiers ou crénelés, plus ou moins
alongées , plus ou moins larges , jaunes ou blanches , varient leurs
formes par suite du plus ou moins de résistance qu’elles éprouvent en
perçant l’épiderme, par la manière dont les nervures sont anastomosées,
par la consistance de la feuille, la nature de la sève, et peut-être par la
composition chimique des parties du végétal où ces capsules sont fixées,
dernière considération qui agit principalement sur la couleur.
Nous prendrons, pour exemple du changement dont les cryptogames
sont susceptibles, le Byssus parietina de Linné, dont nous avons observé
dernièrement une variété fort extraordinaire dans une cave de M. le
docteur Duplan.
Le Pyssus parictina croît dans les maisons, sur les parois des mu-
railles , sur les vieux bois, dans les lieux obscurs et humides; il y forme
des plaques arrondies qui atteignent jusqu’à trois et quatre décimètres
de diamètre. Les filaments qui composent ces plaques, partent souvent
d'un centre commun, s’élargissent, se réunissent presque entièrement,
et forment une membrane papyracée et continue: tel est l’état ordinaire
où se trouve cette plante. Le Zyssus partetina que nous eumes occasion
C
XVIII INTRODUCTION.
de voir, offrait çà et là des filaments rayonnants et des membranes papy-
racées ; mais du centre de ces membranes pendaient des filaments réunis
en faisceaux, d’une longueur de quinze à vingt pouces, vers la muraille,
où l'humidité était plus grande, et qui allaient en se dégradant dans toute
la largeur de la planche qui la supportait. Il est difficile de donner une
idée exacte de la beauté de cette cryptogame ; ses filaments le disputaient
en blancheur avec les plus belles plumes de cygne, le plus léger souffle les
faisait onduler, et leur soyeux brillait dans tout son éclat. Combien il
était facile de prendre cette variété pour une espèce et sur-tout pour le
Byssus elongata dont elle différait essentiellement. Ces changements sont
fréquents et trompent les yeux les plus exercés; sans doute l’Ægaricus
nosocomiorum est une espèce connue que la localité ( sur les bandelettes
des blessés) a rendu méconnaissable ; l'Ægerita crustacea, une simple
modification de l'Ægerita aurantia, due aux corps salés (les fromages )
sur lesquels on la trouve , etc. Les séminules auxquelles ces plantes
doivent leur naissance, peuvent donc exister depuis longtemps, et il n’y
a point de spontanéité.
Les hypoxylons, moins prompts à végéter, ont une durée plus longue;
car la loi générale de la nature est une durée en raison inverse de la ra-
pidité de l'accroissement. Leur consistance plus solide rend leurs formes
moins changeantes: il en est de même des lichens dans la plupart des
genres; mais les variolaires, les cénomycées, les urcéolaires, les collema
ont plusieurs espèces polymorphes.
Quelques lichens ont une propriété singulière que les physiologistes
n'ont pas essayé d'expliquer, je veux parler de la faculté de creuser des
pierres assez dures. Tous les lichens ont, à un degré différent, le pouvoir
d'adhérer aux corps sur lesquels ils se fixent; mais on trouve quelques
espèces de verrucaires et de patellaires qui enfoncent assez avant leurs
apothécions dans la pierre. Par quel mécanisme une plante aussi délicate
peut-elle percer un corps aussi dur? Est-ce en disgrégeant les molécules
pierreuses à l’aide d’un principe acide ou de l'humidité qu'elles entre-
tiennent constamment autour d'elles? Est-ce en écartant ces mêmes mo-
INTRODUCTION. XIX
Jlécules par la force végétative? Rien de tout cela n'est bien certain. Il
serait curieux d'examiner si c’est physiquement ou chimiquement que
les apothécions de ces plantes agissent ainsi; leur petitesse retardera
long-temps la solution de cette question physiologique.
RÉSUMÉ.
1° Îl y a pour les phénogames fécondation sans pistils.
° Les cryptogames ont de véritables semences.
3° L'existence des cotylédons dans les cryptogames est très-probable.
4° Toute plante agame provient de séminules.
5° Ces séminules ne sont pas le résultat d’une fécondation ; on peut les
regarder comme des cayeux, des bourgeons, des tubercules ou des gemmes.
6° La bouture, la reproduction par propagules, sont aussi des moyens
de reproduction pour les agames.
7° L'air est le grand réservoir des séminules agames, c’est lui qui les
pousse contre les surfaces. Le
8° L'eau fait pénétrer les séminules à travers les terres et les porte
vers les radicules des végétaux vivants, d’où elles sont poussées vers
l'extrémité de la plante.
9° Les agames sont des plantes essentiellement polymorphes.
10° La localité, la constitution atmosphérique et plusieurs autres cir-
constances varient leurs formes à l'infini.
11° La chaleur et l'humidité sont les agens qui favorisent le dévelop-
pement des agames.
12° La décomposition des corps ne fait point naître les agames, mais
seconde leur naissance.
XX INTRODUCTION.
MÉTHODE LICHÉNOGRAPHIQUE.
Nos travaux sur les cryptogames des écorces officinales nous ont donné
plus de plantes nouvelles qu'il n’était raisonnablement permis de l’es-
pérer. La presque totalité de ces plantes appartenant à la famille des
lichens, nous nous sommes vus dans l'obligation d'examiner à fond la
méthode ingénieuse mais difficile d'Acharius. L'introduction, dans les
genres de cet auteur, d’un assez grand nombre d’espèces, amenait des
modifications dans quelques-uns des caractères génériques, comme celle
de plusieurs genres nouveaux, que nous n’avons pu nous dispenser d’éta-
blir, en amenait dans les principes fondamentaux de la méthode. Ces
inconvénients nous ont disposé à chercher, s’il ne serait pas possible de
présenter, sans toutefois bouleverser les genres formés par Acharius,
une méthode plus simple, plus commode, qui sur-tout ne fut point
susceptible d'être renversée par suite des découvertes que le temps ne
manquera pas d'amener. C’est le résultat des efforts que nous avons faits
pour atteindre ce but que nous présentons ici; nous avons cru devoir
le mettre en tête de notre travail, auquel il ajoute de l'intérêt et donne
de la clarté.
L'esprit d'innovation entrave la marche des sciences au lieu de l'aider.
La botanique, qu’un savant anglais compare avec quelque raison au tissu
de Pénélope, aurait fait des progrès plus rapides, si, respectant davan-
tage les travaux des maîtres, on se fût moins hâté de les juger et de
réédifier, sur des bases trop peu solides pour n'être pas renversées à
leur tour, des méthodes plus ingénieuses que philosophiques. Non que
je veuille condamner entièrement les idées nouvelles ou que je regarde
comme parfaites les classifications existantes, mais il est permis d’ex-
INTRODUCTION. XXI
primer des regrets, en voyant une science se hérisser de difficultés nées
des efforts entrepris pour faciliter son étude et la faire aimer.
La méthode d’Acharius a été l’objet de critiques nombreuses; quel-
ques-unes sont trop sévères, quelques autres sont injustes. Personne
n’a mieux connu l’organisation des lichens, ni mieux groupé les espèces;
mais trop exclusif dans l’idée fondamentale de sa méthode, il n’a pas été
aussi heureux dans la coordination de ses genres.
C’est de la méthode naturelle seule qu'on doit attendre le perfection-
nement des diverses branches de la botanique. Le célèbre Adanson était
tellement pénétré de la vérité de cet axiome qu'il a pesé le mérite de
chaque botaniste, d’après le nombre des familles naturelles que chaque
méthode renferme. Ce mode de classement donne un ordre hiérarchique
qui met en tête les botanistes français, et l’orgueil national doit en être
flatté; car l'opinion d’Adanson, qui commence à prévaloir en Europe,
prouve que ce philosophe raisonnait en juge habile et non en citoyen
prévenu.
Il résulte presque toujours en botanique d’une analogie de formes une
analogie de composition et vice vers: aussi l’homme instruit et l’igno-
rant saisissent-ils avec une facilité presque égale les rapports généraux
qui enchaïnent les groupes entre eux et peuvent souvent, sans recourir à
l'examen analytique, assigner à chaque plante la place qui lui convient.
Toute méthode qui n’est point basée sur la méthode naturelle, perd ce pré-
cieux avantage, et malheureusement celle d'Acharius est dans ce cas. Elle
sépare des genres qui ont entre eux la plus frappante analogie; c’est ainsi
que les graplhis et les opegrapha, les lecidea et les lecanora, les verru-
caria et les porina , les endocarpon et les autres lichens foliacés occupent
des places plus ou moins éloignées, ce qui ne pouvait être autrement en
prenant pour base unique la structure interne de l’apothécion ; la consi-
stance , la forme et la structure interne de cet organe, sont d’une considé-
ration beaucoup moins importante pour les lichens, que le fruit ne l’est
pour des plantes plus élevées dans l’ordre naturel, car l’apothécion ne
Joue pas le rôle que le fruit remplit dans les monocotylédones et dicoty-
XXII INTRODUCTION.
lédones, la nature ne paraissant pas avoir mis en lui exclusivement le
principe reproducteur. Nous avons adopté, sauf des modifications légères,
la presque totalité des genres d'Acharius ; mais nous avons refondu en
entier sa méthode, qui n’est point en harmonie avec l’état actuel de la
science. Le thallus nous a fourni nos divisions les plus importantes ;
l’apothécion nous a servi à établir nos genres; il ne fallait rejeter aucun
de ces moyens, mais les combiner tous deux. Un organe isolé ne peut
suffire pour établir une méthode durable. En histoire naturelle comme
en morale, les idées exclusives arrêtent les progrès de l'esprit humain et
rendent toutes les théories vicieuses.
En considérant la famille des lhichens dans son ensemble et avec une
attention scrupuleuse, on voit bientôt qu'elle est sans limites et que ses
genres, et même ses espèces, sont assez difficiles à trancher; de là la
difficulté d'établir une méthode sans anomalies. Il est à remarquer que
les familles qui semblent être les plus naturelles, sont aussi celles qui
semblent se confondre davantage avec les familles voisines ; 1l faut excep-
ter de cette règle les grandes familles phénogamiques, telles que les eru-
cifères , les composées, et quelques autres. Quant aux Cryptogames et
aux Agames, l'échelle n’est point interrompue, les transitions sont mé-
nagées ; les fougères, par exemple, touchent aux hépatiques par lÆy-
menophyllum , aux palmiers par les cycas et les fougères en arbre, les
mousses se fondent avec les jongermannes par les andræa, les hépatiques
ont des espèces lichénoïdes et des espèces muscoïdes; les algues offrent
les nostocs, qui semblent être des collema imparfaits, et des conferves,
qui paraissent être fort voisines de certaines corniculaires, ete.
Une famille qui renferme des plantes aussi éloignées que le Sprloma et
l'Usnée, le Sphærophore et le Chiodecton, YEndocarpe et le Sæomryces,
qui touche à la fois aux algues, aux champignons, aux hépatiques, n'a pu
être facilement définie et sera longtemps encore un objet de controverse
pour les auteurs. |
Les botanistes français , d'après M. de Candolle, ont rejeté long-temps
INTRODUCTION. XXIII
de la famille des lichens la division des hypoxylées connue sous le nom
d'Aypoxylons Lichénoïdes , qu’Acharius et les botanistes allemands, nos
maîtres en cryptogamie, ont toujours regardé comme de véritables
lichens, et leur opinion nous paraît fondée. On donne comme caractère
essentiel des hypoxylons lichénoides de laisser échapper une pulpe sémi-
nifère , qui reste quelquefois aussi dans le conceptacle. Quel caractère est
plus vague? et lors même qu'il serait constant que cette pulpe s'échappe
dans toutes les espèces, comment pouvoir l’observer sur des plantes
aussi petites que les verrucaires, les opegraphes, et les autres genres qui
forment ce groupe? Est-il possible d’ailleurs d'adopter une définition qui
devrait faire rigoureusement rejeter de la famille des lichens le genre
Sphærophoron, dont les apothécions se comportent comme les concep-
tacles d’une hypoxylée?
IT est certain que si l’on se contente de définir un lichen , une plante
polymorphe, avide d'humidité, qui fonce sa couleur, d’une consistance
jamais charnue, sans racines véritables, n’adhérant aux corps que pour
y chercher un support, ne tirant sa nourriture que de l'air, pourvue de
parties regardées comme fruit ( apothécions ), presque toujours sessiles,
toujours arrondies, ne s’ouvrant à aucune époque de l’âge de la plante,
l'on sépare ainsi les lichens des hypoxylons; mais sans caractériser pré-
cisément les lichens, car les espèces des genres Ændocarpon, Fsidium,
et Bæœomyces, ne sont point avides d’eau, qui ne fonce nullement
leur couleur. Les gyrophores, les calycioïdes , les bœomycées, et plu-
sieurs cénomycées, ont leurs apothécions stipités, ce qui rend fort
insignifiante la partie de la définition qui caractérise ces organes comme
étant presque toujours sessiles; enfin les apothécions des sphæro-
phores s'ouvrent et se déchirent avec l’âge. Il ne faut pas l'oublier,
les lichens se différencient plutôt par des comparaisons avec les familles
voisines que par des caractères essentiels qu’ils ne paraît pas possible de
préciser. |
Cependant un caractère particulier existe pour les lichens ; c'est la pré-
sence d’une croûte (fhallus) se couvrant de receptacles de forme variable,
XXIV INTRODUCTION.
ayant une durée beaucoup plus longue que celle des champignons et même
que celle des hypoxylées, ayant la propriété de végéter aussitôt que le
thermomètre est au-dessus de zéro et que l'air est humide, quelle que soit
d’ailleurs la saison où ces conditions aient lieu.
Le thallus existe dans tous les genres; quelques espèces en paraissent
privées; mais comme ce fait est très-rare, on doit le regarder comme un
véritable avortement, ou bien penser que ce thallus est d’une telle té-
nuité que nos yeux ne peuvent le voir. En partant de cette base, les
opegrapha, les verrucaria, les thelotrema, ete., doivent faire partie
des lichens. Les botanistes sont maintenant tous d’accord sur ce point
de doctrine.
La présence du thallus étant le caractère absolu qui fait reconnaître
un lichen, on ne peut se dispenser de le choisir pour première base
d’une méthode; les modifications de formes dont cet organe est suscep-
tible peuvent être toutes représentées par le tableau suivant :
adhérent difforme. ! ,
figuré en folioles soudées.
membraneux.
Thallus ,à surface dissemblable { gélatineux.
corlace. :
libre lacinié tendant à s’applatir.
: TR 4 fistuleux.
à surface semblable /ramifié tendant à s’arrondir | ie
filamenteux fistuleux.
solide.
On doit voir que ces subdivisions rappellent les sections du genre
Lichen de Linné, qui avait porté, jusque dans les moindres détails des
sciences naturelles, le coup-d’œil du génie. Il divisait les lichens en
crustacés, foliacés, coriaces, ombiliqués , ramufiés, filamenteux, etc. ;
tirant ainsi du éhallus la principale considération sur laquelle étaient
fondés ses sous-genres.
INTRODUCTION. XXV
La seconde base est fournie par l’apothécion, dont les formes exté-
rieures sont très-variées ; les corpuscules qu'il renferme sont nommés
Gongyles :
nus {goneylr).
{ globuleux ( podetium ).
/ ti I s o 7. .
j D es | scyphuliforme ( pilidium ).
Gongyles 6 , linéaire ( Zrella).
ns | [hémisphérique (tuberculus ).
apothécion | nine
P | | re (patellula).
| " 5 fixé au centre
. sessile discoïde (scutella).
... fcilié (orbilla).
immarginé
{non cilié{pelta).
caché danslethallus (g/obulus).
toujours fermé
(cephalodia ).
superficiel se déchirant
avec l’âge
(cistula ).
arrondi
sphérique
cupulé (cupula ).
turbiné (gyroma ).
capillaire (#rica ).
En combinant les formes principales du thallus et celles de l'apothé-
cion, il est facile d'établir dix-huit groupes , qui peuvent être regardés
comme les principaux types de la famille des lichens; afin d’en mieux
juger l’enchaïînement, il faut supposer qu'ils sont disposés en cerele, de
manière à rapprocher ainsi les bæomycées des cénomycées.
Cette manière de coordonner circulairement les genres qui composent
une famille , est due à M. Gallésio, qui l’a appliquée aux citrus ;
MM. Cassini et Delise sont, après l’auteur italien, les seuls naturalistes
français qui aient adopté cette méthode, qui, offrant partout un point de
départ sans indiquer de transition brusque, est fort convenable pour
disposer les genres des familles cryptogamiques. ( Foy. pl. IV.)
d
XX VI INTRODUCTION.
ORDRE NATUREL DES LICHENS.
FAUX CHAMPIGNONS.
1. Bæomycées. — 2. Calycioïdes.
FAUX HYPOXYLONS.
3. Graphidées. — 4. Verrucariées. — /1. Glyphidées. 11. Trypetheliées.
111. Porinées. 1v. Sagediées.)
VRAIS LICHENS.
5. Coniocarpées.—6. Variolaires.—7. Lécanorées. — 8. Squammariées.
— 9. Parmélinées.—10. Collematées.— 1 1. Umbilicariées.— 12. Peltigères.
— 13. Ramalinées. — 14. Corniculaires. — 15. Usnées. — 16. Sphæro-
phores. — 17. Cénomycées.
APPENDIX.
FAUSSES HÉPATIQUES.
18. Endocarpées.
INGERTÆ sEDIs. — 7 richartia.
Nous allons examiner successivement ces divers groupes, et donner les
caractères des genres qui les composent.
INTRODUCTION. X XVII
GENERA LICHENUM.
I THALLUS ADHÉRENT AMORPHE
.. APOTHÉCION STIPITÉ.
IL FONGIFORME.
(PODETIU M.)
SI FAUX CHAMPIGNONS.
I BÆOMYCÉES.
1. Bæomyces. Ach., Lich. univ., p. 108; tab. XII , fig. 1, 2. Syn. meth. hch., p.
279.— Bæomycis spec., DC. , FE fr., I,p. 341. — Tuberculariæ spec., Wigg.
Primit,
TuazLus crustaceus uniformis.
APOTHECIUM (podetium) orbiculatum, convexum, capituliforme, immarginatum, solidum, sessile,
indutum : lamina proligera reflexa, intus similar.
Ce genre indique très-naturellement le passage de la famille des champi-
gnons à celle des lichens. Plusieurs botanistes même ont cru devoir placer
le Bæomyces dans les fongus à côté du genre Onygena de Persoon; cette
opinion n’est pas aussi déraisonnable qu'on pourrait d’abord le penser. La
consistance de l’apothécion ( podetium ) est charnue, sa couleur est vive à
la partie supérieure, et d’un blanc lacté dans toute la longueur du pédi-
celle ; son odeur rappelle celle des champignons, et l’on pourrait penser
que la croûte n’est autre chose que des tubercules avortés. Mais toutes
ces objections ne sont pas suffisantes; le podetium du Bæomyces a beaucoup
de rapport avec l'apothécion (cephalodia ) des cénomycées ; la croûte est
bien un thallus lichénoïde, et sa durée est fort supérieure à la durée des
champignons.
Le mot de Bæomyces a été créé par Persoon ; il dérive de Bas, parvus,
et wôene, fungus. Les podetia ressemblent à de petits champignons.
d.
XXVIIE INTRODUCTION.
8 APOTHÉCION STIPITÉ, SOUS SESSILE.
11. SCYPHULIFORME.
(PILIDIUM.)
II. CALYCIOÏDES.
2. Cazyarüm (N.) Calicii spec., Ach., Lich. umiv., p. 39 , tab. II, fig. 1—8 ; Syn.
meth. lich., p. 15 (sous-genre Phacotium) ; DC., EL. fr., Il, p. 343.—Trichiæ
spec., Hall. Hoffm.— Æmbol spec., Batsch.— Stemonitidis spec., Gmel.— Mu-
coris spec., Linn. — Sphærocarpon, Ehrh. — Tympanitidis spec., Todei.
TrazLzus crustaceus umiformis.
APOTHECIUM (pélidium ) scyphuliforme, stipitatum, margine crasso, massa pulveracea , discum
(aliquando demum subglobosum ) formante, repletum.
3. AcozruM (N.) Calici spec., Ach., loco citato (sous-genre Acolium).—Schizoxy-
lum, Pers. —Conyobice, Limborium, Cyphelium, Ach., Act. nov. acad. Stock.
THazLus crustaceus uniformis.
APOTBECIUM (pélidium ) scyphuliforme, subsessile, margine tenui, massa pulveracea, discum
formante repletum.
Ce groupe figure parmr les champignons, dans le Synopsis fungorum
de Persoon ; et en effet, si la présence de la croûte n’indiquait point un
hichen, on le rangerait volontiers parmi les mucédinées, dont il a le port
et presque l’organisation. Acharius a étudié de nouveau le genre Caly-
cium dans les Actes de l'académie de Stockholm, et ce savant liché-
nographe persiste à le laisser dans les lichens; les détails qu'il donne
de leur organisation rangeront tous les botanistes à son opinion;
ils n'adopteront pas aussi facilement, peut-être, les quatre nouveaux
genres qu'il forme aux dépens du genre Calycium, lesquels sont fondés
sur des différences assez peu tranchées.
Le nom générique de Calycium est dû à Persoon; il dérive du latin
calyx, où du grec x2kfuov, petit calice, de la forme des apothéecions. Zco-
lium vient de : privatif et de xäre, fruit sessile.
INTRODUCTION. XXIX
;. APOTHÉCION SESSILE.
11. LINÉAIRE OÙ DE FORME ALONGÉE.
(LIRELL A.)
$ II FAUX HYPOXYLONS.
III. GRAPHIDÉES.
Ce groupe est un des plus remarquables de la famille des lichens, et
demande un examen particulier; c’est le seul qui offre des apothécions
de forme alongée. Cette puissante considération, sur laquelle on de-
vrait insister davantage, pourrait justifier l'établissement d’une famille
particulière, qui comprendrait les genres Æ/ypoderma et Hysterium, les-
quels, sans avoir précisément une croûte, reposent assez souvent sur une
tache qui en tient lieu. Cette famille se lierait aux sphærulées par le
senre Xyloma et aux lichens, par les arthonia.
Les auteurs ne sont pas d’accord sur les caractères à donner aux genres
qui forment ce groupe. Les botanistes allemands suivent Acharius, dont
la méthode n’a pas encore été assez appréciée en France.
Voici comment nous différencions les graphidées :
Arthonia, fausses lirelles sessiles, homogènes, immarginées, non
impressionnées ;
Heterographa, fausses lirelles sessiles, homogènes, maculiformes en
vieillissant, pourvues d’une fente dans la jeunesse ;
Enterographa, Virelles profondément immergées, homogènes, non
impressionnées ; |
Opegrapha , lirelles sessiles , homogènes, impressionées ;
Graplus , lirelles sessiles, hétérogènes, canaliculées ;
Sarcographa, lrelles labyrinthiformes à base charnue :
XXX INTRODUCTION.
Fissurina, fausses lirelles situées inférieurement, déterminant une
fissure dans le thallus qui margine.
De ces différences naît le tableau suivant :
impressionnées ( opegrapha ).
homogènes profondément immer-
gées (enterographa).
sessiles où peu immer-
gées ( arthonta ).
placées sur le thallus {graphis ).
placées sur une masse charnue indépendante
du thallus {sarcographa ).
: Han non impressionnées
lirelles régulières
Opégraphes à hétérogènes
/
polymorphes, maculiformes en vieillissant (keterographe ).
corps ovoide situé inférieurement et déterminant une fissure
hrellesirrégulières | (fssurina ).
Jimmarginées, rotundo-linéaires, sessiles, non impressionnées,
souvent affaissées ( arthonia ).
CARACTÈRES GENERIQUES.
4. ARTHONIA , Ach., Lich. univ., p. 25, tab. I, fig. 3, 4.—F'errucariæ et Ope-
graphæ spec., DC., F1. fr., IT, p. 308, 315. — Lecideæ spec., Ach., Meth.
lich. — Patellariæ spec., Pers.
THazLus crustaceus, uniformis , cartilagineo-submembranaceus.
APOTHECIUM sub-rotundo-difforme, planiusculum, elongatumque, immarginatum, membrana
atra tectum, intus sub-gelatinosum , similare.
DISTRIBUTION DES ESPÈCES
{| Imitant des lirelles ( faux graphis ).
Apothécions. ! Imitant des verrues (fausses verrucatres ).
| Difformes (faux spiloma ).
Acharius avait le premier établi ce genre, et donné pour caractère
essentiel un Æpothécion immargtné, sessile, arrondi, difforme ; par une
conséquence naturelle d’un système trop absolu, il y avait introduit
deux lichens foliacés, qui ont plus tard constitué le genre Solorina,
deux espèces de peltidea des opégraphes et des lecidea; ce genre
monstrueux , qu'on trouve développé dans le nouveau Journal botanique
de Schrader, a été modifié dans la £ichénographie universelle, où il est
bien circonserit et tel que nous l'avons adopté. Nous regardons comme
Arthonia toute lirelle homogène dont la surface n’est point impressionnée,
dont la consistance dure et presque cornée à l'état sec, devient mollasse
INTRODUCTION. XXXI
et comme gélatineuse quand elle a absorbé de l’eau, dont elle est avide.
Les lichens qui composent le genre /rthonia se divisent, quant à la
forme, en deux sous-genres, dont l’un semble se rapprocher des graphis,
et l’autre des lecidea. Le premier sous-genre ne paraît offrir un disque
dilaté que par suite de l’affaissement du thalamium; cela est si vrai, que
plus cet affaissement est considérable, plus la lirelle se gonfle avec rapi-
dité; vue dans cet état au microscope, elle offre des cellules éloignées, fort
distendues et hexagones. Le deuxième sous-genre n’a point de disque,
ce qui le fait différer des /ecidea, moins susceptibles que lui de se gonfler
par l’humidité.
Le thallus des arthonia est en général plus mince et moins développé
que celui de la plupart des opegrapha ; les couleurs dominantes sont les
suivantes : blanche, cendrée, brune, olive, jaunâtre et glauque.
Les arthonta sont pour les graphis, quant à l’apothécion, ce que les
collema sont aux lichens foliacés quant au thallus.
On ne les trouve que sur les écorces saines, jeunes ou âgées ; les vieux
bois et les pierres n’en offrent point.
Le mot arthonia a été formé par Acharius, qui le fait dériver de 46o,
irrigo , aspergo, parce que, suivant lui, le thallus est tellement chargé
d’apothécions, qu’il en paraît comme aspergé; &hw n’est point le mot
grec qui signifie aspergo, mais bien 40, avec lequel on eût dû former
ardonia au lieu d’arthonia.
5. HereroGRAPHA (N.). Polymorphum, Chev., Journ. phys., ann. 1822, février.
— Opegraphæ spee., Ach., DC., F1. fr.
Taaczus sub-nullus.
APOTHECIUM ( pseudo lirella), polymorphum nigrum , prima ætate sessile, ellipticum, dilatatum
cupulæforme (aliquando hysteriforme), epidermide obtectum erumpens, denique amorphum,
in maculas atras aggregatum, intus similare.
Le thallus des heterographa est presque nul, brunâtre. Il est fondé sur
deux opégraphes , Opegrapha faginea et quercina, de de Candolle,
réunies en une seule espèce par Acharius, sous le nom de macularis ;
ces espèces sont indigènes.
XXXI1 INTRODUCTION.
Ce genre a été formé par M. Chevallier ( Journal de physique, février
1822 ), sous le nom de Polymorphum, nom qui nous a paru peu conve-
nable parce qu'il est adjectif (1); nous l’avons changé en celui de hete-
rographa (lirelles dissemblables ; ërepcs, dissimilis, ypxpn, scriptura). 1]
regarde ce genre comme intermédiaire entre l'Opegrapha et V Hysterium,
et en fait très-bien connaître le mode d’accroissement et l’organisation.
6. EnreroGrAPHa (N.) Opegraphæ spec. Ach., Syn. Meth. Ich} p:'A12018p:66;;
DC., Fl.fr., Il, p. 307, spec. 830 et 831.
THaLLus crassus, crustaceus, lævis, in areolis parvulis limitatis partitus.
APOTHECIUM ( Ærella ) angustissimum, subpunctiforme profunde immersum, basi interiori colore
carneo, immarginatumque , intus similare:
Ce genre, fondé sur l'Opegrapha crassa de de Candolle , est regardé
comme distinct du genre Opegrapha par M. Persoon, auquel je dois
communication de deux nouvelles espèces, dont l’une croît sur le
charme et l’autre sur l’if; il diffère du reste du groupe par l'immersion
des lirelles, qui est très-profonde, et par la surface de ces mêmes li-
relles , qui est lisse. Cette considération, qui annonce une organisation
différente, justifie suffisamment la formation d’un genre.
Le thallus des enterographa est crustacé et très-épais ; sa couleur est
jaunâtre ou verdâtre à l'extérieur, et d’un blanc de lait à l’intérieur. La
base des lirelles est couleur de chair ou brun clair.
Le mot enterographa dérive de ëvrepov, intestinum ; rac. évrdc, 1, ypao,
scriptura (lirelles situées dans le #hallus ).
(1) Terminis artis, loco nominum genericorum abuti, inconsultum est. C. Linn., Philosophia
botanica, 250 , p. 199; Coloniæ Allobrogum, 1787.
INTRODUCTION. XXXIII
7. OPeGRAPHA. Ach., Lich. univ., p. 43, t. III, fig. 9, 12.— Opegraphæ spec.,
Auct. — Graphidis spec., Ehrh.
THaLLus crustaceus, membranaceus vel leprosus, uriformis.
APOTHECIUM (rella) oblongo -elongatum simplex, sessile, disco angustato-marginato; intus
similare.
En examinant avec attention les diverses espèces du genre Opegrapha,
tel que les botanistes français le caractérisent, on s’assure facilement que
les lirelles sont toutes homogènes ou hétérogènes; cette différence d’orga-
nisation en détermine une grande dans le port de ces plantes. Les lirelles
homogènes sont toujours courtes, noires, très-rarement ramifiées , ses-
siles, fendues; elles croissent quelquefois sur les vieux bois et sur Îles
pierres. Les lirelles hétérogènes sont étroites et ont une grande disposi-
tion à se ramifier ; elles forment le disque; leur couleur est fort variable ;
jamais on ne les trouve sur les pierres, rarement sur les vieux bois;
elles ne se plaisent guères que sur les écorces saines. Il nous paraît 1m-
possible, d’après ces considérations, de refuser de reconnaitre deux
genres fort distincts, savoir : lirelles homogènes, genre Opegrapha ;
lirelles hétérogènes, genre Graplis.
Le thallus de l'Opegrapha est assez variable; il est crustacé, lépreux ,
presque nul, rarement tartareux , avec ou sans limites; la couleur en est
fort diversifiée; celle qui domine est le blanc cendré; puis viennent le
glauque, le blanc de lait, le jaunâtre, le brun, le verdatre, l’olive et le
blanc farineux. Nous n’avons point vu de thallus dont la couleur füt
franche; le jaune, le rouge, le vert, ne s’y trouvent point.
Les opégraphes croissent sur les écorces, presque jamais sur le bois
nu; plusieurs espèces se trouvent sur les pierres calcaires et sur les
silex. J'ai eu l’occasion d’en observer deux espèces sur les feuilles vivantes
de plantes de Saint-Domingue et de Cayenne; l’une d'elles appartient
à la famille des fougères et au genre Diplazium ; l'autre, à un arbre de
Cayenne du genre Theobroma.
Le mot opegrapha a été créé par de Humboldt, et vient du grec 6r7
€
XXXIV "INTRODUCTION.
et YEAPA scriptur & Cava; on voit par là que ce mot ne convient guère
à des espèces dont les lirelles sont en relief.
8. Grapis. Ach., Lich. univ., p. 64, t. HE, f. 14-16. — Opegraphæ spec.; DC.,
F1. franc., et Auct.
Tazzus crustaceus, membranaceus vel leprosus, uniformis.
APOTHECIUM ( Arella ) immersum, simplex aut ramosum, colore vario, disco nudo a perithecio
thalloque marginato; nucleo elongato, intus celluloso-striato.
à disque dilaté profondement situé.
à disque en saillie
à hrelles de couleur variable, jamais noires.
. (à lirelles noires
Graphis
Les lirelles des graphis sont presque toujours rameuses ; les espèces
à disque dilaté ont leur #halamium souvent recouvert d’une poussière
abondante glauque ou pruineuse. Le thalamium est. variable dans sa
couleur ; le zucleum est ordinairement blanchâtre ou jaunûtre, et de
forme toujours linéaire.
Acharius avait indiqué la couleur noire du thalamium comme l’un des
caractères génériques du graphis; nous avons trouvé un grand nombre
d'espèces dans lesquelles cet organe était blanc (Graphis leucographa),
jaune ( Graplis chlorocarpa), couleur de sang (Graplus hæmatites ), ete.
Cette couleur du thalamium n'est point un caractère suffisant pour
justifier la formation d’un genre, lorsque du reste les autres caractères
restent les mêmes. ( f’oy. Graphis hæmatites, dans le cours de cet ou-
vrage, et ce que nous avons dit de ce genre, page xxx111, en le compa-
ant avec l'Opegrapha.)
Le thallus n'offre aucune différence avec celui de lopegrapha ; cepen-
dant il est en général plus prononcé et plus fréquemment limité.
Les graphis ne se trouvent ordinairement que sur l’épiderme des
écorces saines.
Le mot graphis a été créé par Adanson; il vient de ypapis, dessin,
esquisse.
INTRODUCTION. XXXV
9. SARCOGRAPHA. ( N.)
THaLLus crustaceus, membranaceus , uniformis.
APOTHECIUM ( lrella labyrinthiformis ), supra basim carnosam marginantem insertum, disco pul-
veraceo ; nucleo elongato ramoso intus striato.
Ce genre, fondé sur des espèces exotiques, qui vivent sur les écorces
de quinquina jaune et sur celles de la cascarille ( Croton Cascarilla),
offre le phénomène d’un double thallus ; les lirelles, portées sur une base
charnue, la traversent dans tous les sens, mais pourtant s’arrètent tou-
jours à un |, de ligne du bord; j'ai observé des sporules sur le disque,
qui est noir dans toutes les espèces jusqu'ici connues.
Sarcographa vient de 6%£€, carnis, et de yoévo, scribo (écriture sur une
base charnue ).
10. Fissurina. ( N.)
THazLus cartilagineus, uniformis, ab apotheciis fissuratus.
APOTHECIUM ( pseudo-lirella ) immersum , thalamium ovoideum, carneum, difforme ; margine à
thallo formato, demum evanescente.
Le thallus du fissurina est étalé, eartilagineux et facile à s’exfolier;
il n’a point de limites : ce genre se rapproche du Myriotrema ( Voy. ce
genre dans le groupe des lécanorées). Il en diffère par la forme des apo-
thécions, l’irrégularité des fissures et par l'union constante du thalamium
avec le thallus; le port est aussi fort différent, et le thallus n'offre point
ces deux parties qu'Acharius distingue en corticale et en médullaire.
Ce genre se compose de deux espèces toutes deux exotiques; il a reçu
de nous le nom de féssurina, à cause des fissures dont le hallus paraît
couvert; ces fissures sont déterminées par un effort du thalamium pour
chercher la lumière. Voici comment a lieu le développement de la lirelle ;
elle s'entr'ouvre à peu près à la manière des valves d’une coquille ; les
marges palissent, se soulèvent, s'écartent, et montrent un {halamium de
€.
XXXVI INTRODUCTION.
couleur pâle, ovoide, lisse, mince, qui tient par les bords à la croûte : en
vieillissant, les marges de la fissure s’amincissent, disparaissent, et le tka-
lamium reste à nu, incrusté dans le thallus comme un corps étranger.
à APOTHECION HEMISPHÈRIQUE.
(TUBERCULUM SEU VERRUCA.)
IV. VERRUCARIÉES.
Nous regardons comme verrucariée tout lichen à tLallus adhérent non
figuré, dont l’apothécion n'est ni linéaire comme dans les graphidées,
ni fongiforme comme dans les bæomycées, ni patellulé comme dans les
lécanorées. La forme qu'affecte l’apothécion des verrucaires est hémi-
sphérique, sa structure interne est très-variée; sa disposition extérieure
l’est également, ce qui a nécessité la formation de plusieurs genres dont
la presque totalité est due à Acharius.
Les verrucaires ont le même habitat que les lécanorées; les écorces,
les pierres , la terre nue même en présentent plusieurs espèces ; les feuilles
vivantes des arbres d'Amérique en nourrissent plusieurs qui ne sont pas
encore décrites. La couleur noire est leur couleur dominante; le tLallus
est plus prononcé que celui des graphidées ; il est assez souvent limité,
et l’est presque toujours en noir.
Onze genres, dont les caractères sont bien tranchés, composent ce
groupe, qui admet les sous-ordres suivants :
I. Glypludées : 1. Glyphis.
IL. Trypetheliées : 2. Trypethelium. — 3. Chiodecton.
IH. Porinées : 4. Parmentaria. — 5. Pyrenula. — 6. Porina.— 7. Ver-
rucaria. — 8. Thelotrema.— 9. Ascidium.
IV. Sagediées : 10. Sagedia. — 11. Thecaria.
Voici les différences essentielles pour chacun de ces genres :
XXXVIT
INTRODUCTION.
Glyphis : Surface de l’'apothécion avec des impressions linéaires en-
LV
foncées dans chaque verrue; substance interne homogène.
Cluodecton : Verrues parsemées de papilles noires, confluentes à l’in-
térieur.
Trypethelium : Surface papillée ; l’intérieur cellulifère.
Parmentaria : Verrues réunies autour d’un axe commun, immergées.
Pyrenula : Verrues isolées, monoloculaires, immergées , ostiole proé-
minent.
Porina : Verrues superficielles; ostiole coloré.
V’errucaria : Verrues peu ou point immergées ; point d’ostiole , un pore
seulement.
Thelotrema : Verrues s'ouvrant en godets peu évasés.
Ascidium : Verrues à sommet légèrement déprimé; pore entouré d’une
aréole avec un rebord.
V. Sagedia : Verrues à sommet discoiïde.
Thecaria : Verrues fermées par un couvercle (theca) distinct de la
verrue qui est homogène.
‘impressions linéaires ou de forme oblongue ( glphis ).
intérieur celluleux
(érypethelium ).
surface di- eparses sur
erseme olusieurs toute la <
versement nn Re ne homogène
PES impressions ù ( chiodecton ).
née, ordin. M s mamelons ; ; ;
ONE AE ondies isposées autour d’un axe commun
/ ns (ostioles, (parmentaria ).
Le C EG . #
on: pesssma profondément immergée (pyrenula).
1émisphé P.
ge \melons, etc.) à
rique hote un mamelon discolor
convexe olées superfi- (porina ).
cielles un pore concolore
( verrucaria ).
Tien apothécion noir, un pore qui ne se dilate jamais
surface non impressionnée | ( verrucaria ).
ordinairement concolore | apothécion de couleur variable devenant cupuli-
| forme (thelotrema ).
à sommet {une ouverture avec un rebord qui margine (ascidium ).
“primé point d'ou impression discoïde ( sagedia ).
ane ou ï : ne ;
EUX Re ————— cupuliforme, imitant un tkeca soudé au centre et
concave FERe détaché ver bord à
\ aché vers les bords ( #kecarta ).
XXXVIII INTRODUCTION.
11. GLypnis, Ach., Syn. meth. lich., p. 106.—Graphidis spec., Ach., Lich. univ.
in add., p. 6794. — Trypethelii spec., Ach., in Act. Soc. Gorenk., vol. I.
THaLLUS crustaceo—cartilagineus, plano-expansus, adnatus, uniformis.
APOTHECIUM ( verruca) subcartilagineum, rotundo-difforme e propria substantia colorata forma-
tum ; impressionibus canaliculatis, éblongiusculis, subcartilagineisque, in singulis verrucis plu-
ribus immersis, intus homogeneum.
Ce genre n’a point de congeneres en Europe; les espèces qui le com-
posent, encore peu nombreuses, croissent toutes sur l’épiderme des
écorces saines ; il se lie avec les graphidées par le genre Sarcographa ,
dont il diffère cependant essentiellement. Les lirelles du Sarcographa
sont enchässées dans la base charnue qui les supporte sans jamais faire
corps avec elles ; tandis que l’apothecion alongé des glyphis se confond
avec la verrue, qui est homogène.
Le nom générique glyphis, créé par Acharius, vient de vor sculp-
tura, cælatura ; les impressions qui s’observent sur l’apothecion res-
semblent à des ciselures.
12. CHioprcron. Ach., Syn. meth. lich., p. 108; Ach., Transac., Soc. linn. de
Londres, v. XIT, t. III, f. 3.
THaLLUs crustaceo-cartilagineus , plano-expansus, adnatus, uniformis.
APOTHECIUM (verruca) e propria substantia colorata alba formatum; punctis subglobosis (atris),
subpulveraceis conspersum, intus homogeneum. .
Le genre Chiodecton ne se trouve que sur les écorces; il a été établi
par Acharius sur deux lichens exotiques dont nous donnerons les figures
et la description. Nous avons ajouté aux espèces décrites par le liche-
nographe suédois plusieurs espèces nouvelles; dont la plus remarquable
est celle qui croît sur le myrte aux îles d'Hières. ( f’oy. Chiodecton myr-
ticola) (N).
INTRODUCTION. XXXIX
Le genre Chiodecton diffère du genre Trypethelium en ce que l'apo-
thecion, homogène dans le premier, est celluleux dans le second.
Chiodecton vient de yiùv, nix, et de Jexrwde, propre à recevoir (recep-
taculum ). Les verrues du chiodecton sont enchassées dans une masse
blanc de neige.
13. TRYPETHELIUM. Ach., Lich. univ., p. 58, t. IV, fig. 8, 9; et Syn. meth. lich.,
p. 104; Act. Gorenk, V, 1; Spreng. Autleit. zu Kent. d. Gevach, 3, th. p.
350, 391. — Bathelium, Ach., Meth. lich., p. 115. "
TaaLLus crustaceo-cartilagineus, plano-expansus, adnatus, uniformis.
APOTHEGIUM hemisphæricum sessile (coloratum ), thalamiis pluribus, perithecio crasso (atro )
obductis, ostiolis prominentibus , eaque intra propriam substantiam includens ; nucleis globosis
celluliferis.
Ce genre est solidement établi ; il renferme un petit nombre d'espèces
fort distinctes, qui toutes vivent sur les écorces d'arbres exotiques; nous
en ferons connaître plusieurs nouvelles. |
Le mot trypethelium, créé par Sprengel, vient de +s5ra foramen et de
Onkn, mamilla , parce que les apothecions ont la forme d’une mamelle
perforée de trous.
£ 14. PARMENTARIA. (N.)
TaaLLus crustaceo-cartilagineus, plano-expansus, adnatus, uniformis.
APOTHECIUM verruciforme à thallo formatum, thalamia plura (4-6 ) cireum axim disposita, pe-
rithecio crasso cartilagineo (atro ) obducta ineludens ; nucleo globoso cellulifero.
LQ
Une seule espèce compose ce genre; nous l’avons observée sur la cas-
carille, où elle est assez rare : cette belle Cryptogame est très-remar-
quable , ses caractères sont bien tranchés ; elle est convenablement placée
à côté des genres Pyrenula et Trypethelium.
(for. le genre Parmentaria et la figure que nous en avons donnée).
XL INTRODUCTION.
15. Pyrenura. Ach., Lich. univ., p.64, t. V,f. 1, 3, 5; Syn. meth. lich., p. 117.
— Verrucariæ spec., DC., FL. fr.; Ach., Meth. lich.— Sphæriæ spec., Linn.,
Ehrh., Pers. — Thelotrematis spec., Ach., Meth. lich.
THazLus crustaceus vel cartilagineo-membranaceus, uniformis.
AroTHEGIUM verruciforme a thallo formatum, thalamium solitarium perithecio crasso cartilagineo
(atro ) papillato prominente obductum , includens ; nucleo globoso cellulifero.
Les pyrenula abondent dans les régions équinoxiales et dans le nord
de l’Europe; trois ou quatre espèces seulement envahissent les écorces
de nos contrées; un nombre à peu près égal se trouve sur lés pierres.
L'immersion des apothecions est telle, que souvent ils descendent au-
dessous du niveau du #hallus , et pénètrent dans la substance même
qui les supporte, de sorte qu'on peut assez justement les comparer à des
tubercules de verrucaria renversés.
Le thallus des pyrenula offre les différences de couleur et de con-
sistance que nous afons déja observées dans les autres genres à thallus
adhérent amorphe, avec cette différence pourtant que le thallus des es-
pèces qui vivent sur les pierres est toujours tartareux, tandis que celui
des espèces qui croissent sur les écorces ne l’est jamais;sce qui indique
deux sections ; savoir : les espèces corticoles et les espèces saxicoles.
Le mot pyrenula vient de roi, nucleus; le thalamium renferme un
corps arrondi, qui a recu d’Acharius le nom de nucleus, noyau.
16. Porina. Ach., Lich. univ., p.60, tab. VIT, fig. 1, D Syn.meth. lich., p. 109.
Sphæriæ spec., Bernh. — Telotrematis spec., Acb., Meth. hich.— J’erru-
cariæ spec., Pers. — Pertusariæ spec., DC., FI. fr.
THaLLus cartilagineo-membranaceus , uniformis.
APOTHECIUM verruciforme a thallo formatum, thalamia plura ‘perithecio tenerrimo diaphano
obducta ineludens, ostiolis impressis supra notatum ; nudlbis subglobosis celluloso-vesi-
culiferis.
Le thallus des porina est le même que celui des pyrenula ; la con-
sistance de l’apothecion est molle à l’état frais; l’ostiole coloré qui le
surmonte fera facilement reconnaître ce genre.
INTRODUCTION. XLI
Le nom de Porina créé par Acharius exprime le caractère essentiel
du genre qui est d’avoir un pore.
17. Verrucaria. Ach., Lich. univ., p. 51, tab. IV, fig. 2, 3; Syn. meth. lich.,
p. 87.—/’errucaricæ spec., DC., FL. fr., etc. — Sphæriæ spec., Weber, Ehrh.,
Wigg., Pers., Bernh.
Tuarrus crustaceus, membranaceus, subleprosus, uniformis.
APoTHEcIUM (tuberculum ) subglobosum, pro parte thallo innatum, perithecio duplici, exteriori
cartilagineo (atro) papillato, demum ostiolo pertuso, obductum ; nucleo subgloboso celluloso-
vesiculifero.
Les espèces qui constituent le genre f’errucaria se trouvent sur les
écorces, sur les pierres, et quelquefois même sur la terre. Nous en avons
observé plusieurs espèces sur des feuilles d'arbres de Saint-Domingue et
de Cayenne.
Le thallus est épais, mince, avec ou sans limites, et de couleur fort di-
versifiée ; la subdivision des espèces est basée sur ces différences.
Le nom de verrucaria a été donné à ce genre à cause de la ressemblance
des apothécions avec de petites verrues.
15. THELOTREMA. Ach., Lich. univ., p. 52, tab. VI, fig. 1, 2; Syn. meth. lich.,
p. 113.— Volvaria, DC., F1 fr., IL, p. 373. — Urceolariæ spec., Ach.,
Meth. lich.
THaLLus cartilagineus, membranaceus suberustaceusque, uniformis.
APOTHECIUM (tuberculum ) a thallo formatum, excavatum, marginatum, thalamium perithecio
membranaceo supra rumpente cinctum includens ; nucleo compresso, intus similari sub-
striatoque.
Les thelotrema habitent les écorces vivantes et rarement les pierres; leur
thallus est assez variable, presque Jamais limité. L'Europe n’en à qu'un
fort petit nombre, et le peu d’espèces qu’elle possède sont assez rares.
Le nom de genre Thelotrema appartient à Acharius, qui le fait dé-
river de 6m, verruca, et de roux, foramen, verrues perforées.
F
XLII INTRODUCTION.
+
19. AscrDIUM. (N.)
Twazzus membranaceus effusus.
APOTHECGIUM ({uberculum) a thallo formatum, depressum apertumque, apertura marginata ; tha-
lamium perithecio duplici membranaceo cinctum ; nucleo globoso albo, intus similar.
Ce genre est fondé sur deux parasites des quinquina, tous deux fort
distincts. [l diffère des porina par l'absence d’un mamelon, des verru-
cariæ par l’affaissement du sommet et la marge de l'ouverture, des py-
renula par l'absence de la papille et la situation superficielle de lapo-
thécion; enfin il s'éloigne des thelotrema par la présence d’un double
perithecium , par l'ouverture qui ne se dilate point en vieillissant, et
qui est marginée.
L'apothécion a la forme et la couleur d’un lycoperdon; il s'ouvre
régulièrement au sommet, et le pore, qui ne s’évase point, est marginé.
(Woy. le genre Æscidium et la figure que nous en donnons.)
Nous avons formé ce mot du grec aoxiduv, utriculus, Vapothécion
offrant l'aspect d’une petite outre.
20. l'arcarra. (N.)
Tnaazzus effusus, membranaceus, adnatus , uniformis.
APOTHECIUM (pseudo-patellula) crateriforme, subpedicellatum, margine crasso concolori; tha-
lamio atro, homogeneo, depresso; membrana disciformi, cireum limbos soluta , obvelato.
Cette singulière Cryptogame croît sur le Quassia amara dont elle re-
couvre des espaces assez considérables. Les apothécions sont irréguliers,
arrondis, ovales, quelquefois naviculaires ; leur sommet est affaissé et
voilé par une membrane qui fait corps avec le thalamium, mais qui
s’en détache dans le pourtour en vieillissant. La substance intérieure est
noire et homogène ; la marge est très-épaisse et concolore.
Thecaria vient du latin Theca , dérivé du grec 6#en, coffret, boîte. Les
INTRODUCTION. XLIII
apothécions de ce lichen imitent une sorte de petite boîte munie de son
couvercle.
21. SAGEDIA. Ach., Lich. univ., p. 92, tab. VI, fig. 3-7; Syn. meth. lich., p. 134.
+
THaLLus crustaceus, uniformis.
APOTHECIUM (pseudo-patellula ) verruciforme a thallo formatum, supra membrana colorata, de-’
pressione disciformi notata, laminamque proligeram nucleiformem intus similarem thallo
immersam obvelante, tectum.
Les espèces qui composent ce genre croissent toutes en Suisse, en
Angleterre, ou dans le nord de l'Europe; on ne les trouve que sur les
pierres : elles sont rares dans les collections ; une seule espèce, le :Sa-
gedia depressa, m'a été donnée en communication , en sorte qu’il ne m'est
guère possible de discuter la validité de ce genre encore peu connu.
Acharius annonce que plusieurs espèces ont du rapport avec les urcéo-
laires : la figure grossie que nous en donnons est copiée dans la liche-
nographie universelle.
Acharius a formé le nom de Sagedia de céyn, scutum, et de &do,
forma ; les apothécions ressemblant au bouclier de cuir des anciens.
GENRE DOUTEUX.
22. PorysrromA. Clementei Ensayo, vid. Comm. in add., p. 299; Ach., Syn.
meth. lich., 136.
THaLLus crustaceo-cartilagineus, plano-expansus, adnatus , uniformis.
APOTHECIUM verruciforme, e pluribus stratis proligeris super impositis, als, e substantia thalli
formatis interjectis, alternantibus, compositum.
Cette plante peu connue n'est peut-être qu'une monstruosité de quelque
lichen. Acharius ne l'avait jamais vue. C’est sur l'autorité de Clémente qu'il
a formé ce genre, dont nous n'avons point de figure; je le regarde comme
fort douteux, et ne lui donne une place dans ce genera que pour ap-
f.
XLIV INTRODUCTION.
peler l'attention des botanistes sur une production dont il serait conve-
nable d'étudier l’organisation.
Polystroma vient de roù, multum, et de orpôua, stratum.
v. GONGYLES NUS.
(GONGTFLI.) 2
$ III VRAIS LICHENS.
V. CONIOCARPÉES.
Ce groupe de lichens est privé d’apothécion ; les gongyles sont nus,
réunis en paquets dans le genre Coniocarpon, étalés et formant toute la
substance du thallus dans le genre Zepra. Leur organisation est fort
simple, et commence convenablement l’ordre naturel de la division des
vrais lichens.
23. Lrpra. ( Wigg.) DC., F1 fr., Il, p. 322. — Pulina, Adans. — Lepraria,
Ach., Syn. meth. lich., p. 329; Lich. univ., p.132 , tab. XIV, fig. 12, 13. —
Pulveraceæ spec., Ach., Meth. lich. — ZLepræ spec., Hall., Wigg., Pers. —
Byssi pulver. spec., Linn. et Auctor.
TuaLzLus crustaceo-leprosus, uniformis, effusus.
APOTHECIUM nullum. Gongyli nudi, thallum formantes inque ejus superficie sparsi ac conglome-
rati, liberi.
Bien que plusieurs espèces de lepra aient été réparties dans les /eca-
nora et les lecidea et que quelques autres figurent aujourd’hui dans les
conferves , il serait hasardé d’en conclure que toutes doivent disparaître
de ce genre. Le thallus du plus grand nombre est entièrement composé
de gongyles nus; cette organisation est trop distincte pour ne pas laisser
penser que ces gongyles constituant toute la plante, elle n’est plus sus-
ceptible de nouvelles modifications.
Les lepra se trouvent sur les murs, les pierres et les vieilles écorces;
INTRODUCTION. XLV
on les rencontre rarement sur les écorces d'arbres sains; elles se plaisent
dans les lieux sombres et humides : plusieurs sont odorantes.
Le thallus, si lon doit donner ce nom à l’agglomération des gongyles,
est d’une consistance molle et comme spongieuse ; il varie beaucoup : sa
couleur est assez ordinairement vive. Voici l’ordre des nuances par degré
de fréquence : jaune et jaune-soufre, verte blanche, grise, rose et
bleuatre.
Le nom de ZLepra, créé par Wiggers, vient du grec Xéroa, en latin
lepra, à cause de la ressemblance de cette sorte de lichens avec les affec-
tions cutanées connues sous le nom de dartres.
24. ConiocarPow. DC., F1. fr., Il, p. 323. — Spiloma. Ach., Lich. univ., p.
24 ,tab.T, fig. 1, 2. — A{rthoniæ spec., Ach., ap. Schrad, in Nov. journ. f. d.,
Bot. (1 B., 3 St.) — Zeprariæ spec., Persoon. — ’ariolariæ spec., Ach.,
Metb. lich.
THazLus crustaceus, uniformis, submembranaceus leprosusque.
APOTHECIUM nullum; gongyli nudi, colorati, in massa tumida immarginata agglomerati.
Ce genre, dont les espèces croissent presque exclusivement sur les
écorces, a été formé par de Candolle; Acharius, qui l’a adopté dans sa
lichénographie universelle, en avait mal à propos changé le nom; nous
le rétablissons à cause de son antériorité.
Le thallus du Coniocarpon est fort mince, presque nul dans certaines
espèces; sa couleur est variable.
Le mot coniocarpon vient de xôwe, pulvis, et de xaprèç, fructus : les
gongyles sont réunis sous forme de petits paquets pulverulens.
XLVI INTRODUCTION.
vi. APOTHÉCION VÉERRUCIFORME S'ÉVASANT EN COUPE.
(VARIOLA.)
VI. VARIOLAIRES.
Les variolaires ont une organisation plus compliquée que celle des
coniocarpées ; elles offrent, dans quelques espèces, les rudiments d’une
lame proligère. Leur consistance est molle et sous-farineuse ; le tkallus
est assez épais, souvent limité, presque toujours blanc ou blanchâtre.
Les variolaires habitent les pierres et les écorces.
Deux genres constituent ce groupe, qui établit un passage fort naturel
des coniocarpées aux lécanorées; il participe des premières par la sim-
plicité de l’organisation, et des secondes par la disposition de lapo-
thécion , qui s'évase en coupe vers la fin de son développement.
è
2. GassicurTia. (N.)
THarzLus crustaceus , unmiformis , subeffusus.
APOTHECIUM (variola ) subovoideum demum subcupuliforme; sessileque; membranula subpellu-
cida levi, à crusta formata, pro parte superlori transversim erumpente, gongylos subpulvéra-
ceos coloratos tegente, lamina proligera nulla.
Ce genre remarquable croît exclusivement sur les écorces du quinquina
jaune royal, où il n’est pas fort rare; il est intermédiaire entre le conio-
carpon et le vartolaria : il diffère du premier par la présence d’une
membrane qui fait l'office de tkalamium ; et du second par la déhis-
cence transversale de l’apothécion, qui n’est pas scutelliforme, mais bien
cupuhiforme.
Les apothécions du Gassicurtia sont très-nombreux et pressés; les
songyles qu'il renferme sont de couleur pourpre; la membrane qui les
recouvre est blanche; mais comme elle est un peu pellucide , les gongvyles
INTRODUCTION. ALVII
lui donnent un aspect violacé. La déhiscence des apothécions est succes-
sive ; ilest rare que le thallus n’en supporte pas d’ouverts et de fermés ;
on peut facilement, sur un échantillon, suivre les diverses phases de Pac-
croissement de ce singulier lichen.
Nous avons dédié ce genre à la mémoire de feu Cadet de Gassicourt.
26. Variorarra. ( Pers.) Ach., Lich. univ., p. 69, tab. V, fig. 6-4; Syn. meth.
lich., p. 129; DC., FL. fr., Il, 325. — ferrucariæ spec,, Hoffm., Wigg. —
Herpetis spec., Haller.
TuaLLus cartilagineo-membranaceus vel crustaceus uniformis.
APOTHECIUM ( variola ) a thallo formatum ( passim sorediferum ) sabmarginatum , laminam proli-
geram perithecio destitutam, compressam, sæpe nullam, celluliferam includens velansque.
La lame proligère qu'Acharius donne comme l’un des caractères géné-
riques des variolaria, manque dans toutes les espèces d'Europe; nous
l'avons observée dans celles qui croissent sur les écorces des cinchonu.
Les variolaria se trouvent sur les pierres et sur les écorces; le {Lallus
est quelquefois marqué de zones sur ses bords ; il est beaucoup plus pro-
noncé que dans les genres dont nous avons parlé jusqu’à présent : la cou-
leur blanche est celle qu'il affecte le plus souvent.
Parmi les diverses espèces que nous avons examinées, il s'en trouve de
punctiformes, dont le sommet paraît caduque et laisse voir une base
mince sans rebords non formée par la croûte; elles diffèrent par l’orga-
nisation et par le port des espèces jusqu'ici connues, et forment un sous-
genre fort distinct qui pourra plus tard constituer un genre.
Persoon a créé le mot variolaria, et l'a formé du latin variolæ ,
nom donné par Pline aux pustules varioliques.
XLVIII INTRODUCTION.
vi. APOTHÉCION MARGINÉ DISCOIDE.
CPRATELLUL AU
VIL LÉCANORÉES.
Nous renfermons dans ce genre les lichens dont l’apothécion est pa-
tellulé, sessile, muni d’un rebord et d’une lame proligère; le thallus
des lécanorées est fort variable, ordinairement limité, assez souvent or-
biculaire; elles vivent sur les écorces, les vieux bois et les pierres;
s'étendent sur la terre humide dans des espaces assez considérables; et
s’incrustent sur les mousses et sur les débris des végétaux. Les feuilles
vivantes d'arbres exotiques en nourrissent un petit nombre, qui sont
très-remarquables.
Les lécanorées offrent plusieurs genres, dont la plupart sont nom-
breux en espèces ; l'Europe en possède un grand nombre, qui se re-
trouvent dans les autres parties du globe, sans que les différences de
localité aient influé sensiblement sur leurs formes.
Cinq genres composent le groupe des lécanorées. Voici leurs princi-
paux caractères exprimés dans le tableau suivant :
située inférieurement , indiquée par une ouverture arrondie ( #yriotrema ).
immergée dans le tkallus et creusée en godet ( urceolarta ).
immarginée, très-mince, plane, ayant l'apparence d’une
RTS : , (concolore {lame proligère ( echinoplaca ).
poiree la partie supé- marginée, concave ou convexe ( lecidea ).
\ rieure du t/allus
Patellule «
discolore ( /ecanora ).
INTRODUCTION. XLIX
27. MYRIOTREMA. ( N. ).
TuarLus crustaceus, plano-expansus, adnatus, uniformis, foraminulis numerosis conspersus.
APOTHEGIUM ( patellula ) crassum, sessile, marginatum, in juventute thallo adhærens, deinque
liberum , partem inferiorem occupans.
Les myriotrema ne croissent que sur les écorces; deux espèces enva-
hissent l’épiderme de l’Angusture vraie; une troisième espèce se trouve
à Saint-Domingue sur une écorce qui ne nous est point connue.
Dans l’ordre naturel, ce genre de lichen se place dans les lécanorées,
dont il diffère cependant beaucoup, puisque les apothécions ne sont
point visibles. Le myriotrema semble appartenir aux lichens cœnotha-
lames d’'Acharius ; mais il aurait dü, mieux examiné, fournir à cet auteur
une section distincte.
Le genre Myriotrema offre très-visiblement les deux parties du #hal-
lus nommées corticale et médullaire. La partie corticale fournit le disque,
et la partie médullaire le corps de la scutelle.
I n'est pas aisé d’expliquer le mode d’accroissement de ce singulier
lichen; les apothécions scutelloides se développent dans la substance
même du thallus , et à sa partie inférieure ; tandis que la lame proligère
se forme aux dépens de la partie corticale, qui s'amincit, se confond
avec la scutelle, et se sépare du thallus, qui se perfore par suite de cette
perte de substance. Ce qui semble prouver la justesse de cette expli-
cation, c’est que l’on découvre çà et là de petites proéminences flocco-
neuses , que je crois être des gongyles ou sporules séminifères ; au-dessous,
et immédiatement, se trouvent des rudiments de scutelles. Une proé-
minence amène toujours une perforation, dont la grandeur est variable;
un cercle blanchâtre entoure chacune d'elles ; lapothécion qui adhère à
la partie médullaire, réflète un peu en jaune, mais on ne peut en
déterminer la forme qu'après avoir enlevé la partie corticale.
Le thallus des trois espèces de WMyriotrema jusqu'ici connues est épais,
g
L INTRODUCTION.
cartilagineux et hmité de noir. (Voy. Myriotrema dans le cours de cet
ouvrage).
Le nom de Myriotrema vient de pvoioe, infinitus, et de rofua, foramen.
Ce lichen, que nous n’hésitons pas à regarder comme l’un des plus re-
marquables de la famille des lichens, a le thallus perforé d'une quantité
innombrable de petits trous.
28. Ecainopraca. ( N.).
THazLus crustaceo-tartareus vel subleproso-granulosus, echinatus, uniformis.
AprorHEecium { patellula) orbiculatum immarginatumque, concaviusculum ; lamina proligera colo
rata, supra crustam sessili; parenchymatum nullum.
Cette plante se trouve sur les feuilles vivantes de quelques arbres de
Cayenne, et notamment sur des wvarta ; l’apothécion est arrondi, d’une
extrême ténuité; on croirait à le voir que ce n’est autre chose qu’une lame
proligère enchässée dans le tallus : humidité le bombe légèrement.
L'Æchinoplaca diffère du Lecidea par labsence d’un rebord et d’un
parenchyme similaire; de l’'Urceolaria, en ce que les apothécions ne sont
point urcéolés ni enfoncés; enfin de la V'ariolaria, parce que lapothé-
cion est toujours discoide et jamais verruciforme.
Le mot Echinoplaca vient du grec iyos, herinaceus et de rxGË, and,
crusta ; le thallus est muni de papilles roides.
29. UrceoLariA. DC., F1. fr., IT, p. 370. — Urceolaria et Gyalecta. Ach.,
Lich. univ., p. 74, tab. VI, fig. 8-11, et p. 30, tab. I, fig. 7-9; Syn. meth.
lich., p. 137. — Verrucariæ et Patellariæ spec., Hoffm. — Lepropinaciæ
spec., Venten. —— Lichenis spec., Linn.
THaLLus crustaceus, tartareus vel subleprosus, uniformis, determinatus vel effusus.
APOTHECIUM (patellula ) orbiculatum , a thallo marginatum ; lamina proligera ( colorata) discum
in ambitu elevato marginatum formante, thallo immersa, suburceolata.
La plus grande partie des wrceolaria se trouve sur les pierres; un
INTRODUCTION. LI
petit nombre incruste les mousses : deux ou trois espèces seulement vien-
nent sur les écorces. Nous n'avons pas cru devoir adopter le genre Gya-
lecta, qui ne diffère de l'Urceolaria que par des apothécions formés
d’une substance propre, tandis que dans le Gyalecta, ils sont formés par
le thallus ; cette distinction, qui est la base du système d’Acharius, est
loin d'avoir l'importance qu’on lui a attribuée, et n’a pas peu concouru
à rendre sa classification artificielle.
Le nom d’Urceolaria donné à ce genre, lui vient de la forme des apo-
thécions qui sont urcéolés ( U/rceolus , petit vase creux ).
30. Lecipra. (N.) Lecideæ spec., Ach., Lich. univ., et Syn. meth. lich. —
Rhizocarpon et Patellariæ spec., DC., FL. fr.; Ehrh., Hoffm. — Scutellariæ
spec., Schreb., in Subd. lich. gen. — J’errucariæ spec., Hoffm., Wigg.
THazLus crustaceus vel leprosus, effusus , uniformis.
APOTHEGIUM ( patellula ) orbiculatum, plano-convexum, sessile; disco a margine distincto,
concolori.
Nous regardons comme ZLecidea tout lichen à thallus difforme dont
l'apothécion patellulé est muni d’une marge de la même couleur que le
disque. Nous écartons ainsi de notre genre les /ecidea d'Acharius, dont le
thallus est figuré en folioles libres ou soudées, et les patellaires de
de Candolle, dont le disque est d’une couleur différente de celle de la
marge ; mais nous y faisons entrer le Rhrzocarpon de l’auteur de la Flore
française.
Les Lecidea habitent sur les écorces, les vieux bois, les pierres, la
terre humide, etc. etc. Leur thallus est variable ; elles aiment l'humidité,
et leur consistance est plus molle que celle des /ecanora.
Le nom de Zecidea, créé par Acharius, vient de exe, parva patel-
lula, et de doc, forma ; les apothécions ressemblent en effet à de petites
patellules.
ge
LIT INTRODUCTION.
31. Lecanora. (N.) Lecanoræ spec., Ach., Lich. univ., Syn. meth. lich. —
Patellariæ spec., DC., FE. fr., Il; Ehrh., Pers. — Scutellariæ spec., Schreb.,
Subdiv. lich. in gen. PI. — Y’errucariæ spec., Hoffm. — Lecideæ spec., Ach.,
Meth. lich.
THaLLus crustaceus, tartareus vel leprosus, subcartilagineus, uniformis, effusus vel determinatus.
AroTaEecIUM (patellula) orbiculatum, crassum, sessile, marginatum; disco plano-convexo,
margine discolori; lamina proligera colorata.
Le genre Lecanora, tel que nous l’entendons, se compose de tous les
lichens à #hallus difforme, dont la marge est d’une couleur différente de
celle du disque ; ce caractère, facile à saisir, exclut des /ecanora les pa-
tellules de de Candolle à marge concolore. Il rejette également de notre
genre les lecanora d’'Acharius, dont le thallus est figuré; ils entrent
dans notre groupe des squammariées. ( /’oy. page Liv).
L’habitat des lecanora est aussi varié que celui des lecidea. Ce genre
envahit les parois; les murs, les pierres, les rochers, la terre, l’épi-
derme des jeunes arbres , les fibres des vieux bois, et même les feuilles vi-
vantes d'arbres exotiques, en supportent quelques espèces.
Le thallus des lecanora est très -variable; souvent très- mince, il est
parfois d’une grande épaisseur, crustacé, tartareux, etc. On trouve des
thallus entièrement composés de tubercules assez gros et pressés; ils an-
noncent le passage aux thallus frgurés des squammariées par le genre
Psora.
Acharius a créé le nom de Zecanora, qu’il a formé du grec Xexävev,
parva scutella, et de &gx, forma, pulchritudo ; les apothécions des leca-
nora sont scutelloides, et le plus souvent d’une agréable couleur.
INTRODUCTION. LIIT
IL THALLUS FIGURÉ EN FOLIOLES SOUDÉES.
vis. APOTHÉCION MARGINÉ, DISCOIDE.
VIIL SQUAMMARIÉES.
J usqu'ici la nature, dans les genres que nous venons d'examiner, avait
borné ses efforts à la formation de l’apothécion, dont les modifications
nous ont servi à différencier les genres; maintenant nous allons la voir
varier les thallus et nous présenter une organisation plus compliquée :
c’est ici que la combinaison des deux parties constituantes du lichen va
nous être d’un grand secours, et diminuer la difficulté de la tâche qu'il
nous reste à remplir.
Les squammariées ont leur #hallus figuré; il adhère fortement aux corps
qui le supportent; leurs écailles sont presque toujours très-épaisses,
souvent soudées et disposées en rosettes qui divergent du centre à la
circonférence; elles indiquent très-bien le passage des lichens à thallus
amorphe aux lichens à thallus figuré en folioles; le genre Psora est
très-voisin des lécanorées et le Placodium se rapproche beaucoup
du Parmelia. C’est ainsi que la nature se joue de nos systèmes; on
peut faciliter son étude, mais jamais dévoiler entièrement sa marche.
Comme l’apothécion est scutellé dans la plupart des genres de lichens
à thallus figuré, on tire les principales considérations génériques de la
situation de l’apothécion, du rapport de couleur de la marge et du
disque, etc., et enfin des principales différences du thallus.
Quelques squammariées vivent sur les écorces; un très-petit nombre
se trouve sur les vieux bois, sur la terre et sur les pierres; plusieurs
espèces croissent sur les feuilles vivantes dans les régions lointaines : ces
derniers lichens seront l’objet d’un examen particulier. Nous allons
LIV INTRODUCTION.
d’abord fixer l'attention sur les genres de squammariées qui sont depuis
long-temps connus, mais dont les caractères n’ont pas été, suivant nous,
convenablement précisés.
I. SQUAMMARIÉES QUI CROISSENT SUR LES ÉCORCES , SUR LES ROCHERS
ET SUR LA TERRE.
32. Psora. DC., FL. fr., Il, p. 367. — Psoræ spec., Hoffm. — Psoromæe spec.,
Ach., Meth. lich. — Zecideæ spec., Ach., Lich. univ., et Syn. meth. lich. —
Geissodeæ spec., Vent.— Lichenis, spec. Linn.
THazLus crassus, irregularis, a tuberculis seu squammis distinctis planiusculis seu convexiusculis,
formatus.
APOTHECIUM (scutella) marginatum, planum, deinque convexum, super latus squammarum
positum, concolor.
Les Psora croissent tous sur les rochers, la terre ou les mousses dé-
composées ; leur consistance est très-épaisse, leurs apothécions sont avides
d’eau qui les gonfle et fait disparaître la marge.
Le mot Psora, bépga, signifie dartre.
33. SQuammariA. (N.) Sguammariæ et Placodi spec., DC., FL fr. — Psoromæ
et Placodii spec., Ach., Meth. lich. — Zecanoræ spec., Ach., Lich. univ.,
Syn. meth. heh. — Psoræ spec., Hoffm.
TuaLLus squammosus, effiguratus, effusus , orbiculatus stellatusque, squammulis distinctis seu
adhærentibus, sæpè imbricatis, divergentibus.
APOTHECIUM (scutella ) marginatum, discum efformans ; margine discolori.
Nous regardons comme Squammaria tout lichen à thallus figuré en
écailles ou en folioles épaisses, qui tendent à diverger du centre à la
circonférence, et qui portent indistinetement sur toute leur surface des
apothécions scutellés dont la marge et le disque sont discolores.
On ne trouve presque Jamais les squammariées sur les écorces; elles
INTRODUCTION. LV
préfèrent la terre et les roches, et paraissent en général choisir leur Aa-
bitat sur les montagnes.
Le nom de squammaria vient du latin, et exprime la nature du thal-
lus, qui paraît composé de squammes.
34. Praconrum. { N.) Placodii spec., DC., F1. fr. — Lecideæ spec., Ach. —
Lobariæ et Psoræ spec., Hoffm. -— Geissodeæ spec., Vent. — Lichenis spec.
Lainn.
Taazzus effiguratus, orbiculatus stellatusque, squammis adhærentibus centro indistinctis, ambitu
foliaceus.
. . ns . “{ .
AroTHECIUM (scutelliforme) marginatum, discum efformans in thalli parte granulosa situm ;
margine concolori.
Les Placodium croissent sur les pierres et les murs, rarement sur la
terre, plus rarement encore sur les écorces; le thallus est presque tou-
jours aplati et tartareux ; l'extrémité de la plante est figurée en folioles
adhérentes, épaisses, qui se confondent au centre en une masse indi-
stincte sous-pulvérulente.
La plupart des placodium de de Candolle font partie du genre Squam-
maria, parce que leurs scutelles sont discolores. Ce genre diffère du
Psora par l’organisation du thallus composé d’écailles soudées, diver-
sentes et indistinctes au centre du lichen; il en diffère encore par la
position des apothécions, qui sont attachés sur le côté des squammes
dans le Psora; tandis qu'ils sont posés dans le Placodium sur la partie
centrale, où les squammes sont confuses et pulvérulentes. Le Placodium
s'éloigne du Squammaria par l’organisation du thallus, et par celle de
l’'apothécion, concolore dans le Squammaria et discolore dans le P{a-
codium.
Ce nom générique, créé par Acharius, vient de rlaxédne, dérivé de
F\tË, axùç, croûte, feuille, lame.
LVi INTRODUCTION,
IL SQUAMMARIÉES ÉPIPHYLLES.
Les lichens, en se fixant sur les corps, n’y cherchent qu'un support ;
ürant tout de l'air qui les environne, l'humidité suffit à leur déve-
loppement ; les pores dont ils sont criblés, la faculté qu’ils ont reçue de
la nature de les multiplier encore en s'étendant en membranes, en la-
mères, en rameaux ou en üges, facilitent leur nutrition, sans que le
secours de la terre végétale ou d’une sève étrangère paraisse nécessaire.
Ce ne sont donc pas à proprement parler des parasites; car que pour-
raient-ils emprunter au granit, au marbre ou aux métaux ? Aucun prin-
cipe alimentaire autre que l'air et l’eau ne leur convient, et cette règle
est générale: les lichens qui paraissent être dans des circonstances plus
favorables à la nutrition que quelques autres, n’ont un développement ni
plus prompt ni plus complet, et les mêmes espèces, avec des dimen-
sions égales, peuvent se trouver à la fois: sur un rocher aride et sur un
terrein humide. |
Mais ce support où se fixent les lichens influe jusqu'à un certain
point sur les formes ; les écorces lisses, ou les pierres à surface polie,
sont sillonnées par des graphidées et des lécanorées, tandis que les
écorces rugueuses, ou les roches inégales , se couvrent de sticta, de par-
melia et de ramalina. Une terre molle et humide donne naissance à des
lichens dont le thallus est épais et l'apothécion charnu : un terrain aride
nourrit des scyphophores et des cladonia, qui redressent leurs tiges,
et vont chercher dans l'air l'aliment que la terre leur refuse.
Nous avons déja annoncé en parlant des opégraphes, des porina et
des verrucaria , que plusieurs espèces croissaient sur les feuilles vivantes
de plusieurs arbres exotiques. Nous avons même déja décrit (page L)
le genre Æchinoplaca, qui envahit les feuilles de quelques arbres de
plusieurs régions d'Amérique. Nous allons maintenant examiner un plus
orand nombre de ces singuliers lichens.
INTRODUCTION. LVIl
Les feuilles des arbres d'Europe ne nourrissent aucun lichen; presque
toutes sont caduques, étroites, placées à une élévation en général trop
considérable, qui les expose alternativement à l'influence des vents secs
et humides; tandis que dans les pays où les feuilles sont persistantes et
croissent près de terre, dans des endroits où règne constamment une
chaleur humide, les lichens y cherchent un support, s’y développent
facilement et y abondent.
La famille des lichens, qui doit encore accroître considérablement la
liste de ses espèces, s’enrichira d’un grand nombre de lichens épiphylles,
lorsque les botanistes voyageurs auront examiné les feuilles des arbres
exotiques dans ces régions lointaines où la force de végétation multiplie
les plantes de toute espèce, et les entasse avec une profusion dont la
végétation de nos climats ne peut donner la moindre idée.
Le plan que nous nous sommes tracé nous interdit de faire connaître
maintenant les lichens épiphylles que nous possédons déja (1); nous
nous bornerons à donner les caractères de quelques genres, en prévenant
que la délicatesse des formes de ces lichens les fait différer de tous les
autres ; mais comme leur éhallus est figuré et adhérent, nous ne pouvions
les placer que dans les squammariées. Tous croissent sur la face supé-
rieure de la feuille (pagina superior); leur apothécion n’est point dis-
coide, ce qui établit une section particulière dans le genre des squam-
mariées.
Le tableau suivant donnera les caractères principaux des lichens qui
(1) Nous espérons que les botanistes zélés voudront bien nous donner en communication les
lichens épiphylles que leurs voyages, ou leurs recherches dans les collections, mettront à leur
disposition. C’est ainsi que nous pourrons parvenir à compléter cette partie, tout-à-fait nouvelle,
de nos connaissances cryptogamiques, dont nous ne donnons ici qu’une ébauche.
LVIII INTRODUCTION.
appartiennent à cette partie du groupe des squammariées, et à ceux des
autres genres qui croissent exclusivement sur les feuilles.
applatis, immarginés, imitant une lame proligère, aallus inégal, quelquefois pourvu
de papilles (eckinoplaca ); voy. page 1, groupe des Lécanorées.
émettant un filament lors de leur entier développement (#richaria);v. Appendix.
en filaments { zematora ).
en expansions laciniées ( raco-
placa ).
sur un #Aallus
divisé
2 arrondis Res à LUE re
Apothécions | épars tubercules hémisphériques(apo:
res) sur un tallus figuré en
” ) sur un #hallus] lobes (phyllocharis ).
n'émettant point de soudé tubercules globuleux, perforés,
filament sur un {allus impressionné,
frangé ( craspedon ).
réunis au centre (#7elanophtalmum ).
éhallus anguleux marqué de stries ( aulaxina ).
35. Nemarora. (N.)
-
Taarzus byssoideus, expansionibus divergentibus , nodosis, apice turgidis obtusisque.
APOTHECIA ({ubercula ) in extremitate ramulorum subimmersa , aterrima, intus homogenea.
Ce lichen est bissoïde à l’époque de son premier développement ; il se
trouve sur les feuilles de divers arbres de Saint-Domingue et des An-
tilles. Les expansions sont renflées à l'extrémité, elles se touchent, mais
sans confluence ; leur diamètre varie de 1 à 2 lignes /, ; les apothécions
sont assez nombreux , fort noirs et homogènes.
Nematora vient de vue, filum, et de &o, pulchritudo ; ses ramifica-
tions sont filiformes et très-élégantes.
36. Racopraca. (N.)
TæazLus membranaceus levissimus, in lacinulas angustissimas anastomosante partitus.
APOTHECGIA {tubercula) sparsa, aterrima nitidaque , intus homogenea.
Le thallus du genre Racoplaca offre au premier coup-d’œil l'aspect
d’une tache qui semble être limitée de noir; en l’examinant à la loupe,
on s'aperçoit que ce thallus est divisé en une multitude de petites ex-
pansions aplaties, d’une extrême tenuité, croisées dans tous les sens.
Neanmoins les anastomoses sont moins prononcées. vers le bas; elles
INTRODUCTION. LIX
cessent près du bord, ce qui modifie un peu la couleur et fait paraître
le thallus bordé; les apothécions se trouvent posés sur le milieu des
expansions, ce qui indique que ces déchirures sont le résultat d’une
organisation particulière.
Le Racoplaca est commun sur les feuilles de plusieurs arbres exotiques,
et notamment sur celles d’anona et de theobroma, des Antilles.
Ce mot vient de faxdw, lacero, et de rX£ crusta ; thallus comme dé-
chiré en lambeaux.
37. Pavirocxanis. ( N.)
TuarLus crustaceus, uniformis, orbicularis, a ramulis divergentibus confluentibus adpressisque
formatus.
APOTHECIA (tubercula ) sparsa, atra, perforata , intus homogenea margine obtuso.
Le thallus est formé de ramifications épaisses, arrondies, lobées, on-
dulées, soudées entre elles à la manière des placodium ; leur diamètre
varie de 1 à 2 lignes ; les apothécions sont distincts, épars, assez gros et
perforés. Cette plante se trouve sur les feuilles de divers arbres d'Amé-
rique; nous en possédons trois espèces fort distinctes, dont deux nous
ont été communiquées par M. Aubert du Petit-Thouars, qui les a ré-
coltées à Saint-Domingue.
Phyllocharis vient de o5ov, folium, et de ya, elegantia ; ce nom
nous à paru convenir à la plus élégante des Cryptogames épiphylles.
38. Crasrrpon. (N.)
Tæarius crassus, sublobato-rotundus fimbriatusque, impressionibus punctiformibus in tota super-
ficie sparsis.
APOTHECIA ( éubercula) sparsa, aterrima , nitida, intus homogenea.
/ F) 2: F) oO
Cette plante croît sur les feuilles des pipers de Cayenne et sur celles
de quelques autres arbres de Saint-Domingue; le thallus est fort épais,
plus élevé au centre que sur les bords; il est très-élégamment frangé,
et toute sa superficie est marquée d’enfoncements et d’impressions puncti-
b..
LX INTRODUCTION.
formes régulièrement disposées et assez profondes, ce qui lui donne un
aspect régulier fort agréable. Soit qu'il détruise en végétant le paren-
chyme de la feuille, soit que cet habitat lui soit particulier, on le trouve
assez constamment placé autour des trous qui existent accidentellement
sur les feuilles ; il est rarement orbiculaire, et lorsque cela a lieu, le
centre du lichen est détruit.
Craspedon, xedorsdov, fimbria ; le thallus de ce lichen est frangé.
39. MELANOPHTALMUM. ( N.)
THazLus orbicularis, crustaceus sublobatusque, inæqualis.
APrOTHEcIA (tubercula) atra, nitida, 4 - 6 in centro thalli congesta, sed non confluentia.
Cette plante croît par groupes nombreux; les {hallus naissent di-
stincts; leur dimension n'excède pas une demi-ligne de diamètre, ils se
confondent souvent plusieurs ensemble. Les verrues ne viennent jamais
sur les bords du thallus , elles se réunissent au centre, se pressent sans
se réunir; lorsque leur sommet est tombé, elles ne sont plus distinctes,
et ne présentent à l'œil qu'une croûte rugueuse de couleur noire.
Le melanophtalmum croît sur les feuilles des Jicus d'Amérique et sur
celles de plusieurs autres arbres des Antilles. Ce mot dérive de va,
niger, et de obèse, oculus ; les apothécions réunis au centre du thallus
ont quelque ressemblance avec le globe de l'œil.
Ho. AuLaxina. ( N.)
Trazzus orbicularis, membranaceus , striatulis concentricis notatus.
APOTHECIUM (pseudo-lirella) triangulare , impressionatum apertumque , angulis acutis.
L’apothécion se rapproche un peu de celui des graphidées ; le thallus
est irrégulièrement arrondi et marqué de stries concentriques, ce qui
nous a fait lui donner le nom de aulaxina, aÿhaë, stria.
Ce lichen croit sur les feuilles de plusieurs arbres de Cayenne; il est
assez rare.
INTRODUCTION. LXI
III THALLUS LIBRE.
I. SURFACES DISSEMBLABLES.
a. APPLIQUE.
a. ÉTENDU EN FOLIOLES MEMBRANEUSES.
vu. APOTHÉCION SCUTELLOÏDE, MARGINÉ
. LIBRE SUR LES BORDS.
(SCUTELLA.)
IX. PARMÉLIACÉES.
Les lichens compris dans ce groupe sont les lichens foliacés des auteurs ;
ils forment, sur les parois, des rosettes plus où moins régulières ; les
rochers, les troncs d’arbres, les mousses en décomposition, en sup-
portent un grand nombre d'espèces. Quatre genres, dont nous allons
faire l'examen , composent ce groupe.
Les parméliacées ne croissent jamais sur la terre nue; elles 1 dherent
aux corps à l’aide de fibrilles ou de crampons fort nombreux ; ces cram-
pons s’insinuent dans les anfractuosités de la pierre, ou dans les ‘inéga-
lités de l'écorce et fixent le lichen, qui résiste ainsi à la violence des
vents et au choc des corps étrangers.
Voici le tableau des genres qui composent le groupe des Parméliacées.
[uniforme en dessous, ni maculé, ni{marge discolore ( parmelia ).
cyphellé marge concolore (circinaria ).
Thallus lame proligère lisse, apothéciôns non plissés avant
cyphellé ou maculé à la partie infé-| leur développement (sticta ).
rieure lame proligère granuleuse, apothécions plissés
avant leur épanouissement ( delisea ),
EXTI INTRODUCTION.
dd. IMBRICARIAE.
4r. ParmeLIA. Ach., Lich. univ., p. 89, tab. VIIT, fig. 9—16, tab. X, fig.
1,2; Syn. meth. lich., p. 195. — Sguamimariæ, Psoræ, Lobariæ, Pla-
cod, et Platismæ spec., Hoffm. — Zrnbricariæ et Lobäriæ spec., DC., F1.
fr. — Zmbricariæ, Physciæ et Lobariæ spee., Schreb., Subd. lich. in gener.
plant.
THazzus membranaceus vel cartilagineo-coriaceus, foliaceus, stellatus, lobatus laciniatusque ,
subtus fibrillosus vel subnudus.
APOTHECIUM ( scutella ) orbiculatum, suburceolatum, membranaceum, centro thallo affixum
subtusque liberum ; lamina proligera marginem thallodem æquante et subobtegente , in ambitu
inflexa, intus similari vel cellulifera striataque.
Ce genre, l’un des plus remarquables du groupe, est nombreux en
espèces ; il couvre les rochers, les murs, et en général toutes les espèces de
parois; on n’en trouve presque Jamais sur la terre, mais plusieurs se
plaisent sur les bois en décomposition et sur les mousses décrépites.
Bien que l'habitat soit fort varié et que les espèces saxicoles puissent se
trouver aussi sur les écorces, quelques parmelia croissent exclusivement
sur telle ou telle épiderme, ou sur telle ou telle roche.
Les parmelia sont toujours disposées en rosette, et les expansions
divergent constamment du centre vers la circonférence ; leur mode d’ac-
croissement explique ce phénomène : elles cherchent à augmenter leur
surface. La vitalité doit donc être plus forte vers les bords que vers le
centre de la plante. C’est pourquoi celui-ci, plus âgé, fructifie le premier ;
c'est aussi la raison pour laquelle il doit se détruire avant ses extrémités.
La confluence est fréquente dans les parmelia. Les physiologistes auraient
pu attacher plus d'importance à ce caractère , Qui nous a semblé soumis à
certaines règles qu'il serait hors de propos de faire connaître ici.
Le genre Lobaria, établi par Hoffman et adopté par de Candolle,
INTRODUCTION. LXIII
ne diffère point essentiellement des parmelia, avec lequel Acharius la
réuni, à l'exception de deux espèces qui font partie des sucta.
Parmelia (scutelle marginée ) de régun, scutella, et de sé, circum-
cludo.
42. Crircrwarra. (N.) Lecideæ et Lecanoræ spec., Ach., Lich. univ. et Syn.
meth. lich.
Tæazzus foliaceus, coriaceo-submembranaceus, plano-expansus, adpressus, orbiculatus stella-
tusque, lobatus vel multifido-laciniatus, subtus fibrillosus.
APOTHEGIUM (patellula) orbiculatum, suburceolatum sessileque, membrana colorata tectum; disco
æquabili merginato, intus similari.
Nous avons cru devoir extraire des lecidea les espèces dont le tkallus
était foliacé; ce sont elles qui constituent notre genre Circinaria, qui
diffère du Placodium par l'organisation du thallus et du Parmelia en ce
que les scutelles sont unicolores ; cette considération est assez importante
pour motiver un genre : lhomogénéité ou l’hétérogénéité annonce une
organisation fort distincte, et nous en avons ici une preuve nouvelle, car
cette différence en amène cans la forme de la scutelle, qui est sessile
dans le Circinaria, et libre sur les bords dans le Parmelia ; enfin les
folioles , sans être soudées comme dans le Placodium , ne sont jamais re-
dressées comme dans le Parmelia ; Vhabitat est aussi très-différent. On
ne trouve en Europe aucune espèce de Circinarta.
Nous avons fait entrer dans ce genre un lichen très-remarquable, qui
croît sur les feuilles des anones de Cayenne; ses scutelles sont unicolores
irrégulières et immarginées ; peut-être constituera-t-il plus tard un genre
nouveau. ,
La disposition circulaire du thallus des lichens qui appartiennent à
ce genre, nous à fait adopter lé nom de Circinaria, déja créé comme
sous-genre par Âcharius. On ne les trouve que sur les écorces ou sur
les feuilles.
LXIV INTRODUCTION.
Bb. sTicrTaE.
43. Sricra. Schreb.; Ach., Lich. univ., p. 87, tab. VIII, fig. 1-8; Syn. meth.
lich., p. 404; DC., FL. fr., Il, p. 230. — Pulmonariæ, Peltiseræ, Platisnæ
Lobariæ spec., Hoffm. — Parmeliæ spec., Ach., Meth. lich. — Dermatodeæ
spec., Venten.
TuarLus coriaceo-cartilagineus , foliaceus, late lobatus, subtus villosus, cyphellisque vel sorediis
maculiformibus ut plurimum instructus.
Arornecium(scutella) orbiculatum, crassiusculum, thallo adpressum, centro eidem affixum, subtus
hiberum; lamina proligera discum formante margineque thallode eam excedente cincta.
Les sticta sont des lichens foliacés à expansions ordinairement élargies,
à lobes souvent obtus, dont la surface inférieure est envahie par des or-
ganes particuliers, qu'on a nommées cyphelles et soredies maculiformes,
et dont la partie supérieure porte des scutelles discolores, un peu
épaisses, fixées au centre et libres sur les bords, comme dans les par-
melia, mais dont la marge s'élève constamment au-dessus du disque,
qui est lisse.
On trouve les sticta dans les deux continents ; ils habitent au pied des
vieux arbres ou sur les rochers moussus; ils sont plus avides d'humidité
que les parmelia , mais beaucoup moins que les collema.
Schreber est le créateur du mot sticta ; dérivé de l'adjectif grec orxrès,
punctatus, à cause des cyphelles dont la partie inférieure du éhallus est
comme ponctuée.
44. Drerisea. (N.)
TæaLLus coriaceo-cartilagineus , foliaceus, late lobatus, subtus villosus, cyphellisque instructus.
APOTHECIUM (scutella) orbiculatum crassum, plicatum , thallo adpressum, centro eidem affixum,
subtus liberum; lamina proligera crassa, discum formante, tuberculis aterrimis distinctis for-
mata, margineque thallode plicato, eam excedente, cincta.
La surface inférieure du Delisea est garnie de cyphelles, comme dans
ù INTRODUCTION. LXV
les sticta ; mais l’'apothécion à une organisation si particulière, que la
formation d’un genre devenait indispensable.
L'apothécion du Delisea est fixé sur le tLallus par son centre seulement,
le reste est libre ; avant son entier développement, il est fermé à la manière
d’un calyce, et plissé régulièrement; bientôt il s'épanouit et montre un
disque très-noir composé de granulations verruciformes distinctes, qui
sont remplies de gongvyles entourés d’une pulpe; la scutelle est marginée
par la croûte.
Ce lichen se trouve à l’île de King ( Nouvelle-Hollande), sur les vieux
arbres; il acquiert de grandes dimensions; ses expansions sont laciniées à
bords erêpus; sa couleur est d’un jaune roux à l’état de dessiccation. Je
l’a1 nommé delisea pseudosticta.
Nous avons dédié ce beau genre à M. Delise, habile lichénographe,
auteur d’une savante monographie des sticta.
8. THALLUS ÉTENDU EN FOLIOLES GÉLATINEUSES
A L'ETAT HUMIDE.
X. COLLEMATÉES.
Un seul genre forme ee groupe, l’un des plus naturels de la famille des
lichens ; il a été subdivisé en plusieurs sous-genres par Acharius.
M. Bory-Saint-Vincent, auquel nous devons tant d'observations cu-
rieuses sur la structure des plantes cryptogames, s'est assuré que l'organi-
sation de la fronde des collema était semblable à celle de certaines plantes
de la famille des chaodinées; il est certain que ces lichens offrent l'aspect
des nostochs; ils sont avides d’eau, et quand ils en sont imbibés, ils ont
tous, plus où moins, une très-grande souplesse et une demie transpa-
rence; mais la présence de vraies scutelles ne permet pas de les dé-
placer de la famille des lichens.
LXVI INTRODUCTION.
Les collema se plaisent sur la terre humide, sur les pierres et sur les
écorces ; l'Europe en possède un grand nombre d'espèces, qui se trouvent
presque toutes en France.
45. Correma. Ach., Lich. univ., p. 129, tab. XIV, fig. 8 - 11 ; Syn. meth. lich.,
p. 308; DC., FL. fr., Il, p. 380. — Geëssodeæ spec., Vent. — Parmeliæ et
Lecideæ spec., Ach., Meth. lich. — Zichenis et Tremellæ spec., Linn. —
Stereocauli spec., Hoffm., FI germ. — Lepræ spec., Auct.
THarLus polymorphus, totus gelatinosus, crassus vel tenuis, uniformis, granulosus foliaceusque,
lobatus , laciniatus ramosusque, in sicco durus, cartilagineus.
APOTHEGIUM {scutella) orbiculatum, sessile (raro subpodicellatum), marginatum, totum e thalli
substantia similari subgelatinosa extus intusque formatum.
Le genre Collema est susceptible d’être partagé en plusieurs genres ;
il serait important qu'un botaniste entreprit cette monographie afin de
faire connaître mieux qu'ils ne le sont encore ces singuliers lichens.
La consistance gélatineuse du thallus a fait donner à ces plantes le nom
de collema, de xx, gluten, colle.
C.
THALLUS ETENDU EN FOLIOLES CORIACES.
1x. APOTHÉCION SESSILE, ARRONDI, IMMARGINÉ
NON CILIÉ.
(PELTA.)
XI PELTIGÈRES.
Les peltigères sont des lichens à expansions larges, obtuses et co-
riaces , qui s'étendent sur la terre et les mousses, dans les endroits hu-
mides ; ce groupe se lie assez bien aux parmelia par quelques espèces de
sticta , et aux ramalinées par le genre Cetraria.
INTRODUCTION. LXVII
Deux genres seulement le composent, n'ayant pas jugé possible d’adop-
ter le genre Vephroma. ( Foy. Peltigera.)
46. SororiNa, Ach., Lich. univ., p. 27, tab. 1, fig. 5, 6. — Peltigeræ spec.,
Hoffin.; DC, FL fr. — Peltideæ spec., Ach., Meth. lich. — Ærthoniæ spec.,
Ach., ap. Schrad., in N. Journ., f. d. botan., 1 b., 3 st. — Zichenis spec.,
Linn.; English Botan.; Wulf., ete.
THaLLus coriaceus, fohaceus, subvenoso-fibrillosus.
APOTHECIUM { pelta ) subrotundum, sessile, immarginatum, membrana colorata tectum, intus
subgelatinosum, celluloso-vesiculiferum.
Deux espèces anciennement connues, qui croissent sur la terre, con-
stituent, avec une nouvelle espèce qui se trouve sur les écorces des cin-
chona du Pérou, ce genre formé aux dépens du genre Peltigera; ses
apothéecions sont immarginés et arrondis, tandis qu'ils sont réniformes
et marginés dans le Peltivera.
Le Solorina saccata, mieux étudié, pourra peut-être constituer un
genre. !
Le nom de Solorina, créé par Acharius, vient de 50, discus, et de grue,
pelta, écusson en bouclier, de la forme des apothécions.
47. PezniGera. (N.) Peltiseræ spec., DC., F1. fr.; Hoffm., F1. germ.; Willd.,
Schr. — Peltidea et Nephroma, Ach., Lich. univ., et Syn. meth. lich.— 4n-
tilyssus, Hall. — Dermatodeæ spec., Venten. — Ærthoniæ spec., Ach., in
N. journ. f. d. bot.; Schrad., 1 b., 3 st. — Zichenis spec., Linn.
TuazLus corlaceo-membranaceus, foliaceus, subtus nudus subvillosus, vel venoso-lanuginosus ;
lobulis partialibus apothecia gerentibus.
Avorecrum (pelta ) orbiculato-reniforme ; lamina proligera supra thallum tota lobulisque pro-
prus adnata, sæpe oblique margine thallode elevato cincta, intus similari, celluloso-sub-
striata.
Le genre Peltigera, tel que nous l’établissons ici, renferme le genre
Nephroma d’Acharius, qui ne peut être conservé. Les seutelles du Pelti-
be
LXVIII INTRODUCTION.
gera d'Acharius sont orbiculaires et attachées par le côté ; les seutelies
du Vephroma sont reniformes et attachées de tous côtés; du reste l’orga-
nisation du thallus et celle de lapothécion sont identiquement les
mêmes.
Les peltigera vivent sur la terre humide ou sur les mousses ; leurs
lobes sont en général fort élargis et coriaces ; ils sont garnis en dessous
de crampons qui les fixent aux corps; leur odeur est forte et désagréable.
L'Europe en produit une assez grande quantité d'espèces.
Le nom générique Peltigera vient de pelta, bouclier, et de gero , je
porte.
6. THALLUS ATTACHÉ AU CENTRE ET ORBICULAIRE.
x. APOTHÉCION SOUS PATELLULÉ AVEC OÙ SANS
STRIES.
XIL UMBILICARIEES.
Ce groupe commence la série des genres qui n’adhèrent que par un
point aux corps où ils sont fixés. Les lichens à #allus amorphe sont
étroitement attachés sur les surfaces, les lichens foliacés y sont seulement
appliqués, tandis que les ramalinées , les cenomycées, les usnées, les um-
bilicariées ont presque toujours une attache qui s'implante dans les sup-
ports et d’une manière tellement intime que la rupture du lichen ou
celle du support a lieu, si l'effort a été suffisant pour détruire l’adhésion.
I n'est donc pas aussi déraisonnable qu'on pourrait le penser d’abord
de voir les umbilicaires à côté des ramalinées, puisque le tallus des
plantes qui constituent ces groupes sont fixés de la même manière aux
surfaces.
Toutes les espèces des genres Umbilicaria et Gyrophora sont saxicoles ;
INTRODUCTION. LXIX
leur thallus absorbe l'humidité avec beaucoup de promptitude et la de-
gage de même; il devient alors cassant et comme friable.
Le thallus des umbilicariées est rarement lisse; il est ordinairement
marqué d’enfoncemens, de proéminences et de papilles. On trouve à la
surface supérieure des végétations qui lui sont peut-être étrangères et
qui imitent des espèces de corniculaires élégamment ramifiées. Acharius
nomme ces végétations des pulyinules.
Les apothécions qui ont reçu le nom de gyroma ne remplissent pas
tous les conditions que l’origine du mot semble indiquer ; yüps, gyrus,
cireulus, et ôuxs, universalitas, surface entièrement composée de cercles,
ar on en trouve dont la surface est lisse; delà, deux genres distincts.
1. Gyrophora : apothécions avec des stries circulaires, Gyroma.
2. Umbilicaria : apothécions à surface seulement rugueuse, Patellula
turbinata.
à. SURFACE PLISSÉE OU STRIÉE.
(GYROMA.)
à
48. Gyropnora. (N.) Gyrophoræ spec., Acb., Lich. univ., Meth. lich., Syn.
meth. lich. — Gyrornit spec., Wahlenb. — Urnbilicaria, Mér., FI. env. Paris.
— Umbilicariæ spec., Schreb.; Hoffm.; Schrad.; Linn.; DC., F1. fr. — Cap-
niæ Sspec., Venten., p. 200. — Peliideæ spec., Meth. lich. — Lichenis spec.,
Hedw.; Lightf.
Tuarcus foliaceus, membranaceus, peltatus, centro adnatus.
APOTRECIUM (gyroma) orbiculatum, subconvexum, subseutelliforme, sessili adnatum, membrana
cartilaginea (atra) vestitum, disco gyroso, plicato marginatoque, intus similare.
Le thallus des gyrophora est simple, quelquefois sous-foliacé et poly-
phylle, lisse et rugueux en dessus, presque toujours velu ou tomenteux en
dessous, attaché par une base aux rochers qui le supportent. L'apothécion,
nommé gyroma , où trica, est orbiculaire, rarement plane, immarginé,
presque toujours bombé. Sa surtace est marquée de plis saillans et spi-
roidaux , qui se fendent dans leur longueur et laissent échapper des é/y-
LXX INTRODUCTION.
tres (réceptacles particuliers ), contenant chacun huit séminules. Ce ca-
ractère est fort remarquable, et sert encore à combattre l'opinion des
auteurs qui persistent à reconnaître des hypoxylons lichénoïdes, famille
dans laquelle, suivant la définition commune, devraient rentrer les gyro-
phora, si remarquables par leurs thallus foliacés.
L'habitat des gyrophora n’a lieu que sur les rochers, sur les grés et
sur les pierres. On les trouve dans les deux continens. Son nom, qui si-
gnifie fertile ou abondant en cercles, vient de y56, 2yrus et de pupès ,
Jertilis ; en effet, le disque de l’apothécion ( gyroma ) paraît composé
de cercles ou de plis concentriques.
b. SURFACE LISSE.
(PATELLULA TURBINATA.)
49. Umairicaria, Pers., Act. soc. Wetter., IL, p. 19. — Lasallia, Mérat, FI.
des env. de Paris, p. 202. — Urnbilicariæ spec., DC. , FI. fr.; Hoffm., FI.
germ.; Ach., Schrad., Schreb. — Gyrophoræ spec., Ach., Lich. univ. —
Lecideæ spec., Ach., Meth. lich.
Taazvus foliaceus, membranaceus, peltatus, centro adnatus.
Arormecium orbiculatum, subconcavum, sessile, submarginatum, disco subæquabili, membrana
colorata {atra ) tectum, intus similare.
En examinant avec soin les apothécions des umbilicariées, on en peut
reconnaître de deux espèces, les uns qui diffèrent très-peu des patellules
des lecidea, et les autres d’une structure très-extraordinaire, dont nous
avons examiné la nature en parlant du genre Gyrophora. Ainsi que nous
en avons fait la remarque, une différence dans la structure de l’apothécion
en amène une dans le #hallus.
Les umbilicariées dont l’apothécion est semblable aux lecidea, ont un
thallus fort différent de celui du Gyrophora ; il est relevé en bosselures
convexes et grenues, creusé en fossettes irrégulières, lacuneux , marqué
de fentes noires reticulées ou anguleuses, ou de granulations. [Il est ordi-
EVE
INTRODUCTION. LXX I
nairement plus ample, à lobes plus larges et tres-rarement polyphylle.
L'apothécion est presque toujours creusé et marginé; son disque est
granuleux , quelquefois ridé dans quelques espèces. Il paraît composé,
mais avec un peu d'attention on s'assure bientôt que, quelque pressés
qu'ils soient , tous les apothécions sont distincts.
Les umbilicaires se fixent exclusivement sur les pierres : on en trouve
en Europe, aux États-unis , et au cap de Bonne-Espérance. Leur talus
est ombiliqué; de là leur nom créé par Hoffmann.
II THALLUS A SURFACES SEMBLABLES.
Aa. TENDANT A S'APPLATIR, LACINIE.
XIII RAMALINÉES, APOTHÉCION SCUTELLOIDE.
Les ramalinées adhèrent aux surfaces par un base, comme les usnées
et les umbilicariées ; elles sont redressées où pendantes, et vivent presque
toutes sur les arbres. Aucune ne paraît se plaire sur la terre, si l’on
excepte les cetraria, et cet habitat les distingue des cenomycées.
Toutes ces espèces de ramalinées, autrefois réunies dans un seul genre,
sous le nom de physcia, par Acharius, sont reparties aujourd’hui dans
cinq genres dont le tableau suivant fera connaître les principales diffé-
rences.
: non formé entièrement
par le #kallus ( hétéro-
gène ) non attaché ’
\ par le côté |
|
attaché par le côté { cetraria ).
| faisant corps avec le tkallus, qui est toujours
glauque (roccella ).
pédicellé; kallus presque toujours
canaliculé et cilié ( borrera ).
sessile; allus non canaliculé, an-
guleux, plane, lacinié, sous-fo-
|. liacé (evernia ).
entièrement formé par le #kallus (homogène); tkallus applati, à écorce cartilagineuse
(ramalina).
Apothécion distinct
du tallus
LXXII INTRODUCTION.
Ce groupe se lie aux corniculaires par le genre Ævernia, et aux pelti-
geres par le genre Cetraria, dont l’apothécion est attaché par le côté,
mais dont le thallus est fort différent.
50. CETRarIA, Ach., Lich. univ., p. 96, tab. X, fig. 4, 5; Syn. meth. lich., p.
226. — Physciæ spec., DC., F1 fr. — Lichenoidis, Lobariæ, Squammariæ
et Plaiismæ spec., Hoffm. — Peltigeræ spec., Schrad., Willd., Hoffm. —
Peltideæ spec., Ach., Meth. lich. — Corniculariæ spec., Lich. univ. — Lr.
chenis spec., Linn., Ach., Prod.; Walhenb., F1. lapp., etc.
Faazzus cartilagineo-membranaceus, foliaceus, lobato-laciniatus, subtus nudus.
Aroruecrum orbiculatum, plano-concavum, thalli margine oblique adnatum, hine subtus liberum,
in ambitu elevatum, inflexum; lamina proligera margine thallode eam excedenrte cincta, intus
similari celluloso-substriata.
Ce genre, comme nous venons de le dire , lie le groupe des ramalinées
à celui des peltigères ; il a beaucoup de rapports avec le Borrera, auquel
nous l’eussions réuni si la différence d'attache de l’apothécion n’amenait
une différence dans le port et dans la consistance du thallus.
Les cetraria vivent sur la terre et les vieux troncs d'arbres ; l’Europe
en possède plusieurs belles espèces parmi lesquelles se trouve le lichen
d'Islande si célèbre en médecine.
Cetraria vient du latin Cetra, bouclier de euir des anciens, auquel
Fapothécion des cetraria ressemble.
51. Roccezra, DC., EL fr., IT, p. 334; Ach., Lich. univ., p. 81, tab. VIF, fig.
8,9. — Parmelæ spec., Ach., Meth. lich. — Zichenis spec., Linn., Dill. etc.
THALLUS coriaceo-cartilagineus, teres vel planus, ramoso-laciniatus.
APoTHECIUM orbiculatum, thallo adnatum; lamina proligera, discum plano-convexum formante
margineque thallode sessili cincta, massam sublentiformem atram, compactam thallo immer-
sam tegente, intus hyalino-similari.
L’apothécion des roccella fait corps, est attaché ( adnatum ) avec Île
thallus qui est tantôt cylindrique et tantôt lacinié. Ce thallus est remar-
INTRODUCTION. LXXIII
quable par sa couleur, glauque dans toutes les espèces ; il se couvre par
fois d’efflorescences qui ont du rapport avec les soredia. La France a
plusieurs espèces de roccella, qu'on retrouve à des latitudes fort diffé-
rentes ; elles sont peu nombreuses, et s’attachent aux rochers maritimes
des deux hémisphères ; on ne les trouve point dans l’intérieur des terres.
Suivant M. de Théis, le nom de Aoccella est portugais, et vient de
roccha, rocher, en leur langue; le mot Aoc est un radical des langues du
nord; et Roccella une altération de rocaille. Le lichen ARoccella se plaît
sur les rochers.
52. Borrera, Ach., Lich. univ., p. 93, tab. IX, fig. 3-9. — Physciæ spec.,
DC., FL fr. — Lichenoidis, Lobariæ, Platismæ et Usneæ spec., Hoffm. —
Parmeliæ spec., Ach., Meth. lich. — Zichenis spec., Linn.; Engl., Bot. ;
Hedw., Wahlenb., Leers., Jacq.
THaALLus cartilagineus ramoso-laciniatus, laciniüs subtus plerumque canaliculatis, nudis ut plu-
rimum.
* APOTHEGIUM ( scutella) orbiculatum podicellatum, lamina proligera discum formante a margine
thallode elevato inflexo eam excedente cincta, intus vesiculifera vel similar.
Les dimensions des borrera sont en général inférieures à ceîles des ra-
malina ; le thallus est lacinié, bordé souvent de cils; sa couleur la plus
ordinaire est le blanc gris et le jaune ; l’apothécion est sous pédicellé, le
disque est orangé ou brunâtre dans la plupart des espèces.
Les borrera habitent sur les écorces, particulièrement sur celles des
jeunes rameaux ; un petit nombre s'attache aux rochers.
Ce genre est dédié à Borrer, pharmacien anglais, savant lichéno-
graphe, qui a publié, conjointement avec Dawson Turner, la Lichénogra-
phie britannique.
LXXIV INTRODUCTION.
53. EverniA, Ach., Lich. univ., p. 84, tab. X,f. 1-3. — Physciæ spec., DC.,
FI. fr. — Parmeliæ spec., Ach., Meth. lich. — Usneæ spec., Hoffm. —
Lichenis spec., Linn., Ach., Prodr.; Thunb., Schrank, etc.
TuazLus subcrustaceus, stuppeus, angulosus, compressus vel planus, ramoso-laciniatus.
APOTHECIUM ( scutella ) orbiculatum, sessile, in ambitu elevatum, inflexum, lamina proligera
discum concavum formante margineque thallode eam excedente cincta , intus similari.
Quelques auteurs refusent d'admettre le genre Ævernia. L'organi-
sation du thallus et celle de l’apothécion diffèrent trop du reste des
genres qui composent le groupe des ramalinées pour que cette opinion
puisse prévaloir sur celle d’Acharius.
L'Evernia prunastri porte, outre ses apothécions, des cephalodia et
des soredia. |
Toutes les espèces de ce genre peu nombreux se trouvent exclusivement
sur les branches d’arbres, sur les bois morts, et sur les clôtures.
Le mot Ævernia a été créé par Acharius, qui la formé de &, optime,
et de #vos, ramus. Les expansions des evernia sont élégantes et agréable-
ment colorées.
54. Ramazina, Ach., Lich. univ., p. 122, tab. XIII, fig. 5-11; Syn. meth.
lich., p. 293. — Physciæ spec., DC., F1. fr., et Pers., in Act. soc. Wetter.
— Parmeliæ spec., Ach., Meth. lich. — Platismæ, Lobariæ spec., Hoffm.
— Corniculariæ spec., Schreb., in Gener. Plant. — Platiphytlli spec., Ven-
ten. — Zichenis spec., Linn.
THazLus ramoso-laciniatus, intus solidiusculus stuppeus, cortice cartilaginea.
APOTHECIUM (scutella) orbiculatum, crassum, podicillato-subpeltatum, plano-marginatum,
totum a thallo formatum, intusque stuppeum.
Le Ramalina est le seul des genres du groupe auquel il a donné son
nom dont les apothécions soient homogènes. Il est à remarquer que le
thallus de toutes les espèces connues jusqu'ici est d’une couleur uniforme;
la couleur grise avec ses diverses nuances.
INTRODUCTION. EXXV
Les ramalina s'attachent aux écorces et aux branches d’arbres ; on n’en
trouve qu'un petit nombre d'espèces sur les rochers; deux autres rama-
lina se fixent indifféremment sur les rochers et sur les arbres; leur thallus
se couvre fréquemment de sorédies.
Les expansions de ce lichen ressemblent à des rameaux secs, d’où lui
vient son nom de Ramalina.
8. THALLUS TENDANT A S'ARRONDIR.
1. FILAMENTEUX, PENDANT OÙ APPLIQUÉ.
a. THALLUS TRAVERSÉ PAR UNE NERVILLE.
XI APOTHÉCION SCUTELLÉ, IMMARGINÉ, CILIÉ.
(ORBILLA.)
XIII USNÉES.
Les usnées sont des lichens à {hallus filamenteux , cylindrique, à extré-
mités sous-capillacées, presque toujours garni de fibrilles, pendant et
fixé aux corps par une sorte de base formée par les rameaux , qui sont
serrés et plus gros que dans les autres parties de la plante.
Le corps du thallus est pourvu d’une écorce erustaceo-cartilagineuse,
se fendillant avec l’âge et entourant une fibrille blanchâtre fort élastique.
Les apothécions des usnées peuvent être de trois sortes sur une même
espèce, savoir: scutelloïde, céphalodienne, et sorédifère; on remarque
que le thallus pourvu de céphalodes porte rarement des scutelles (or-
billes ), et que celui qui est abondamment pourvu de sorédies se refuse
à produire des céphalodes. C’est cette singularité qui a probablement
décidé M. le professeur Sprengel à créer le genre encore inédit de Aei-
chembachia, fondé sur une usnée de Saint-Domingue encore dépourvue
j-
LXXVI = INTRODUCTION.
d’orbilles et garnie de céphalodes. Ce caractère n’est point suffisant :
nous possédons dans notre collection des échantillons d'Usnea ceratina
et florida , qui offrent, réunis sur leurs expansions, des orbilles, des cé-
phalodes et des sorédies. |
La présence des céphalodes sur le thallus des usnées établit le passage
aux cénomycées.
55. Usnea, Ach., Lich., p. 127, tab. XIV, f£ 4-7; Syn. meth. lich., p. 303;
DC., FL fr., Il, 332.—Usneæ spec., Dill., Vent., Hoffm.— Reichembachia,
Spreng., in Litt. — Zichenis spec., Linn.
THarrus ramosus, filiformis, fasciculo ductulorum filiformi centrali eum percurrente, cortice
cartilagineo-crustacea vestito.
APOTHECIUM ( orbilla ) orbiculatum, peltatum, latissimum, planum , immarginatum, in ambitu
ciliato-fibrillosum (raro submarginatum nudum), totum a thaïlo formatum intusque stuppeum.
Ce genre est parfaitement distinct, et tire son principal caractère de
la conformation du thallus, traversé par une nerville et recouvert de
diverses sortes d’apothécions. Les céphalodes et les sorédies sont des su-
perfétations; le véritable apothécion est l’orbille, scutelle garnie de cils, qui
ne sont autre chose qu'une continuation du thallus ; on peut s’en assurer
sur toutes les espèces, mais notamment sur une belle espèce qui m'a été
envoyée du Brésil par M. le comte de Gestas, et à laquelle nous avons
donné le nom d’Usnea cladocarpa , parce que les bords de Forbille sup-
portent de véritables rameaux d’une longueur remarquable, qui ne dif-
fèrent en rien des expansions principales du thallus.
La marge des apothécions étant, dans le plus grand nombre de cas,
formée par le thallus, il n’est pas trop exact d'avancer que les orbilles des
usnées sont immarginées. Les cils qui se remarquent autour de la lame
proligère constituent une véritable marge formée aux dépens du thallus.
Les usnées se trouvent dans les deux continents, sur les rochers, les
bois et les écorces ; aucune espèce ne croît sur la terre.
Usnea est un mot arabe: &chneh ou ächnen, Golius, p. 113; c’est sous
ce nom que les médecins arabes désignaient le lichen en général.
INTRODUCTION. LXXVII
b. THALLUS NON TRAVERSÉ PAR UNE NERVILLE,
QUELQUEFOIS LÉGÈREMENT COMPRIMÉ.
XIV. CORNICULAIRES (AaPOTHÉCION SCUTELLOÏDE ).
Nous regardons comme étant des corniculaires tout lichen à thallus
filamenteux, arrondi ou tendant à s’arrondir, quelquefois fructiculeux ,
n’adhérant point aux supports par une base, mais seulement superposé
à la manière des mousses, et dont l’apothécion est entièrement formé par
le thallus.
Ce groupe diffère des usnées par l'absence de la nerville médullaire et
d’une attache basilaire, dernier caractère qui le sépare aussi des rama-
linées. -
Les corniculaires croissent sur la terre, sur les arbres et les rochers.
56. ArecrorrA, Ach., Lich. univ., p. 120, tab. XIE, fig. 1 - 4; Syn. meth. lich.;
p. 291. — Corniculariæ spec., DC. , EL. fr. — Setariæ spec., Mich. — Usreæ
spec., Hoffm., Dill., Schreb. — Lichenis spec., Linn., Ach., Prod.; Schrad. ;
Wahlenb.
TyazLzus ramosus, loculis filiformibus, intus fistuloso-stuppeus, cortice cartilaginea.
AroTHECIUM ({ scutella ) orbiculatum, crassum, sessile, marginatum, demum convexum, subim-
marginatum, totum a thallo formatum intusque stuppeum.
Ce genre indique le passage aux ramalinées ; le thallus est cotonneux
à l’intérieur, quelquefois uu peu applati.
Une seule espèce d’Ælectoria, qui se trouve aussi sur les vieilles elô-
tures et sur les écorces, croît sur les rochers; le reste choisit son habitat
sur les arbres et les bois.
Alectoria dérive, suivant Acharius, de &exrüoos, Juba, capillus ; les
expansions des alectoria étant capillaires dans le plus grand nombre d’es-
pèces. Cette étymologie est fautive; &exrüeos n’est pas un mot grec; Oo,
LXXVIII INTRODUCTION.
red, signifie seul capillus ; le mot Setaria, de Michaux, eût été pré-
férable, et nous l’aurions adopté, si déja ce nom ne servait à désigner
un genre de la famille des graminées.
57. CornicuLariAa, Schreb., Ach., Lich. univ., p. 124, tab. XIV, fig. 1-3;
Syn. meth. lich., p. 299. — Corniculariæ spec., DC., F1. fr. — Zobariæ,
Coralloidis et Usneæ svec., Hoffm.— Corniculatus Hil. — Confervæ spec.,
Dillw. — Scytonemæ spec., Agardh. — ZLichenis spec., Linn., Gunn., Wulf.,
Ehrh., Wahlenb., Lightf, etc.
Tazcus ramosus, fructiculosus, tenuis, intus solidiusculus stuppeus, cortice dura cartilaginea.
APOTREGIUM ( scutella ) orbiculatum, oblique peltatum, subimmarginatum, in ambitu dentato-
radiatum , reflexum, totum a thallo formatum, intusque stuppeum.
Ce genre renferme une espèce curieuse ( €. lanata, Ach.), qui a de
l’analogie avec les conferves, Agardh même l’a placée comme telle dans
les scytonema ; Schreber assure y avoir vu des scutelles, ce qui déci-
derait la question ; néanmoins jusqu'à ce que ce fait extraordinaire ait
été vérifié, il ne serait pas raisonnable d’en tirer les conséquences phy-
siologiques que cette anomalie ne manquera pas d'amener.
On trouve les cornicularia sur la terre, dans les lieux élevés, sur les
rochers, et parmi les mousses ; une seule espèce, le Cornicularia crocea ,
croît dans l’Inde occidentale, sur les rameaux desséchés de divers arbres.
Ce nom de genre vient de fa disposition ordinaire des expansions des
corricularia, qui sont fourchues où corniculées, de là son nom.
58. Corvoconium, Fhrenberg , in Nees. ab esenbeck Horæ, Phys. Berol, p. 120,
t. 27; Kunth, Syn. Plant. orb. nov., 1-15. — Confervæ spec., Agard., mss.
Tmasius a meris fibris laxe intricatis filiformibus teretiusculis ramosis pellucidis contextus,
planus, telam referens, liber.
Arormecrum (scutella ) orbiculatum, subimmarginatum, substipitatum, disco colorato demum
convexo; parenchyma fibroso-carnosum; fructificationis partes : thecæ in tota superficie
apothecii dense stipitatæ { sporidiis repletæ ).
Le Cœnogonium a été placé dans les conferves par Agardh, mais c'est
à tort, l’organisation du thallus étant fort différente de celle des filamens
INTRODUCTION. EXXIX
des conferves. Le thallus est composé de fibres cylindriques, translu-
cides et entrecroisées; il est plane, presque orbiculaire, d’un vert glauque,
et se fixe sur les arbres par le côté, à la manière de certains bolets.
L’apothécion est porté sur un court pédicelle, entouré d’un rebord peu
distinct, frangé par les extrémités libres du thallus; ces apothécions
sont d’un beau rouge.
Cette plante extraordinaire se fixe sur les écorces ; nous l'avons trouvée
sur les feuilles d'arbres de Cayenne et du Pérou: elle croît au Brésil, d’où
nous l'avons reçue; il est probable qu'on la trouve dans presque toutes
les contrées équinoxiales.
Le mot Cœnogonium est formé du grec, et signifie articulations com-
munes ( réunies ), de yovix, angulus et de xowès communis.
2. THALLUS DENDROIDE.
1. SOLIDE.
XII. APOTHÉCION GLOBULEUX ÉMETTANT UNE POUSSIERE NOIRE.
CCISTUL A.)
XV. SPHÆROPHORES.
Les sphærophores sont des lichens à thallus fructiculeux, simple ou ra-
meux, solide, dont les apothécions sont globuleux; nous avons placé parmi
ce groupe le genre /sidium , quoique ses rameaux soient très-courts, ser-
rés, et qu'ils offrent l'apparence d’une croûte; les apothécions, d’abord
orbiculaires, deviennent ensuite globuleux..
Trois genres composent ce groupe, qui est assez isolé ; cependant il se
le aux cénomycées par le genre Stereocaulon, dont les apothécions dif-
fèrent peu de ceux du Pycnothelia.
Les roches, la terre humide , l'écorce des arbres servent d'habitat aux
sphærophores.
LXXXx INTRODUCTION.
59. Isinirum, Ach., Lich. univ., p. 110, tab. XI, fig 7-10; Syn. meth. lich., p.
281; Meth. lich., p. 136; DC, FI. fr., 326. — Stereocauli spec., Hoffm.,
Schrad. — Lepræ spec., Erhr. — Leprariæ spec., Ach., Meth. lich. — Fer-
rucariæ spec., Hoffm. — Lichenis spec., Linn.
THaLLus crustaceus, uniformis, podetiis solidis brevibus , apothecia producentibus, instructus.
APOTHECIUM (cistula) orbiculatum, formatum € lamina proligera, apici podetiorum thalli
subinclusa eoque marginata, dein prominente, crassa, hemisphærica , subtus plano sessili,
intus similari.
Le genre sidium pourrait figurer dans les lichens à thallus adhérent,
mais comme ce thallus est composé de petits rameaux sous divisés et
solides, il est plus convenablement placé parmi les lichens ramifiés à
thallus solide, dont l’apothécion devient hémisphérique.
Les isidium se trouvent sur les rochers et sur les vieilles écorces dans
les deux continens.
Isidium vient de Îox, et de ados forma à cause de la ressemblance des
podétions avec le corail ( Zsis nobilis) de Linné. Ce nom a été créé par
Acharius.
60. SPHÆroPHorRON, Pers., Ach., Meth. lich., p. 134; Lich. univ., p. 216, tab.
XII, fig. b-6; Syn. meth. lich., p. 286. — Stereocauli spec., Hoffm., Schreb.
_— Coralloïidis spec., Dill., Hoffim. — Thamnüi spec., Venten. — Lichenis
spec., 207; Lann. et Auct. var.
THazvus ramosus, fructiculosus, intus stuppeus solidiusculus, cortice cartilaginea vestitus.
AroTREcIUM (céstula | subglobosum terminale a thallo formatum, massam pulveraceam in globum
congestam (atram ) includens, lacero-rumpens.
Ce genre diffère du genre Stereocaulon par ses apothécions, qui sont
entièrement globuleux et contiennent une masse pulverulente. Son thallus
n'est point garni de squammes foliacées ; il est aussi plus lisse.
Un fort petit nombre d'espèces constituent ce genre, dont l’habitat est
très-variable. Le $. coralloïdes croît sur les monts escarpés, attaché au
INTRODUCTION. LXXXI
tronc des pins; le S. fragile se trouve sur les rochers, parmi les mousses :
le S. compressum sur les roches humides sous-alpines dans les deux
continens.
Le nom de Sphærophoron, créé par Persoon, vient de cpaisa globus
et de oopéc ferens; les apothécions sont globuleux et renferment une
masse composée d’un grand nombre de gongyles.
Gr. SrErEoCAULON, Schreb. ; Ach., Lich. univ., p. 113, tab. XIT, fig. 3, 4; Syn.
meth. lich., p. 284; DC., F1. fr., p. 321. — Bæomycidis spec., Wahlenb. —
Coralloidis spec., Hoffm. — C/adoniæ spec., Willd. — Parmeliæ spec., Ach.,
Meth.— Thamnii spec., Venten. — Lichenis spec., Linn., Swartz, Bory.
Taazzus sublignosus solidus, cortice crustacea granulato-fibrillosa, fructiculoso-ramosus.
APOTHEGIUM (céstula) turbinatum, solidum, sessile, marginatum, demum hemisphærico-globosum,
supra sectum : lamina proligera tandem dilatata marginemque obtegente, reflexa , intus similari
substriata.
La forme de l’apothécion, assez semblable à un Cephalodia, lie ce genre
aux cénomycées; mais il en diffère essentiellement par son thallus qui
est solide, tandis que celui des cénomycées est fistuleux.
Toutes les espèces du genre Stereocaulon croissent sur la terre, dans
les lieux élevés.
Ce nom générique a été formé par Schreber; il dérive de orepeds, soli-
dus , et ravnèc, caulis; les tiges du Stereocaulon sont solides.
2. THALLUS FISTULEUX.
xi111. APOTHÉCION HÉMISPHÉRIQUE CHARNU.
(CEPHALODIA.)
XVI. CÉNOMYCÉES.
Les cenomycées sont des lichens essentiellement polymorphes, qui se
distinguent cependant par des caractères particuliers , dont les deux prin-
cipaux sont tirés l’un de l’apothécion, l’autre du thallus.
k
LXXXII INTRODUCTION.
Plusieurs auteurs ont jugé convenable de réunir , à l'exemple d’Acharius,
toutes les espèces qui composent ce groupe en un seul genre; se fondant
sur la possibilité de suivre les passages qui unissent les scyphophores aux
cladonia et ceux-ci aux pycnothelia.
Tous les genres se touchent par quelques unes de leurs espèces, non
seulement dans la cryptogamie, mais encore dans la phanérogamie, car
toutes nos divisions sont artificielles, et la nature ne peut s’astreindre
à l’étroitesse de nos vues.
Nous convenons que le passage d’un genre à l’autre, dans le groupe
des cénomycées, n’est pas toujours fort tranché, il existe quelques points
de contact; mais on ne peut raisonnablement ranger le Scyphophorus
pyaidatus à eôté du Cladonia rangiferina, mi le Pycnothelia retipora
près du Scyphophorus fimbriatus, ete. ; l'organisation du thallus et celle
du support de lapothécion sont trop diffèrentes.
Acharius, dont on peut relever quelques erreurs sans cesser d'admirer
le génie, a nommé podetion le support du Cephalodia des cenomycées ,
et nous adoptons cette dénomination ; seulement nous croyons que cet
organe n'existe que dans le genre Bæomyces et dans les genres Pycno-
thelia et Seyphophorus, regardant comme thallus les ramifications des
cladonia ; S'il en était autrement, nous ne voyons pas pourquoi on ne
regarderait pas comme podétion le thallus de tous les lichens ramifiés
dont l’apothécion est sessile.
Le podétion est le support d’un apothécion; il ne peut exister qu'autant
que cet organe fruetifère existe lui-même, et qu'un thallus les supporte
tous les deux. Le cephalode est sessile dans le genre c/adonia, stipité
dans les genres Bæomyces, Scyphophorus et Pycnothelia.
Voici les caractères principaux qui différencient les genres de ce groupe.
sessile sur des rameaux cylindriques ( clædonia ).
posé sur un #hallus foliacé, podetion en godet (scyphophorus ).
posé sur un {kallus sous crustacé, podétion court, gonflé et creux
(pycnothelia ). -
Apothécion |
cephalodia ce
(ce jee un podétion
INTRODUCTION. LXXX II
Acharius avait établi pour son genre Cenomyce, six sous-genres qui
sont les suivants :
Premier sous-genre, pycrothelia : M. Dufour a séparé des cénomycées,
pour former un genre, les deux ceromyce connus sous le nom spécifique
de papillaria et de retipora, en y joignant le genre Dufourea en entier ;
nous avons adopté l’opinion de cet habile lichénographe. Deuxième sous-
genre, scyphophora : ce sous-genre renferme les scyphophorus de de Can-
dolle, et le Capitularia de Floerke. Nous avons adopté comme antérieur
le nom de l’auteur de la Flore française, et nous avons admis dans notre
genre Scyphophorus les troisième et quatrième sous-genres, Schamaria
et /elopodia ( Helopodium, de de Candolle ). Cinquième sous-genre,
Cladonia: ce sous-genre , consacré depuis long-temps comme genre par
Acharius, Hoffmann, et de Candolle, a été rétabli par nous; nous y
avons réuni le sixième sous genre, Ceramnia, d'Acharius, fondé sur le
Cenomyce vermicularis et ceratites.
Nous n'avons point conservé le genre Dufourea qui ne peut être con-
sidéré que comme un sous genre du Pyenothelia ; il n’en diffère en effet,
que par l’aplatissement de l’apothécion, qui est discoïde et sous marginé.
Les cenomycées se plaisent sur la terre ou sur les bois en décomposi-
tion, dans les endroits humides, à toutes les élévations.
62. Craponwra. ( N.) Cladoniæ spec., Ach., Prodr.; DC., FL fr. — Cladoniæ
spec., Hoffin. — Bæomycidis spec., Ach., Metk. lich. — Cænomycidis spec.,
eodem, Lich. univ. et Syn. meth. lich. — Coralloïdis spec., Dillen, Bory,
voy. 3. — Lichenis spec., varior. Auct.
Tuarzus fructiculosus, ramosus, raro simplex , foliaceo-squammatus, subinde evanescens, ra-
mulis cartilagineis rigidis, fistulosis, omnibus attenuatis subulatisque, ramosis, axillis plerumque
pertusis, apothecium producentibus.
APOTHECIUM (cephalodia) sessile, orbiculatum, convexum, capituliforme, immarginatum, ambitu
affixum, subtus Hiberum, sectum : lamina proligera in ambitu reflexa, intus similari.
Les cladonia sont des lichens fructiculeux qui acquièrent souvent des
dimensions considérables ; les tiges sont quelquefois garnies de squam-
k.
LXXXIV INTRODUCTION.
mules et portent de petits cephalodia sessiles et rougeàtres, tantot soli-
taires et tantôt soudés ensemble ; leurs extrémités sont d’une couleur plus
foncée que le reste du thallus , et divisées en prolongement subulés.
L’accroissement des cladonia est assez rapide ; le dépérissement a lieu
par les extrémités inférieures, de sorte que le lichen, arrivé à une cer-
taine dimension , n’alonge ses ramifications qu'autant que la base se dé-
truit ; elle forme alors un terreau assez épais, qui entretient l'humidité
et nourrit la plante.
Tous les cladonia croissent sur la terre parmi les mousses, sur les
feuilles mortes, dans les forêts et sur les collines ; plusieurs espèces
d'Europe se retrouvent en Amérique. ;
Ce genre peut être divisé en deux sous-genres, savoir : apothécion
globuleux, tiges très-rameuses, perforées aux aisselles, Cladonia ; apo-
thécion inconnu, tiges non perforées aux aisselles, Cerania.
Le mot Cladonia vient de a490ç, ramus, hchen à ramifications.
63. ScyxpnoPnorus (N.) Scyphophort spec., et Helopodium, DC., FI. fr. —
Scyphophori spee., Venten; Ach., Meth. lich. — Cladoniæ spec., Hoffn.,
Dufour. — Scyphiferi et Corniculati spec., Weiss., Weber. — Pyxidii spec.,
Hill., Schreb. — Capitulariæ spec., Flork, in Web.; Beytr., v. 2. — Bæomy-
cidis spec., Ach., Persoon ap. Ust. in ann. bot. — Pyxidaria, Bory, voy. 3.—
Lichenis spec., Linn., Wahlenb., Swartz, Ehrh., Huds., Schreb.
TaazLus foliaceo-imbricatus, podetiis fistulosis cylindricis sursum dilatatis, scyphiferis, attenuatis,
subulatis, scyphis diaphragmate clausis vel apice fissis, subdigitato-radiatis, radis omnibus
fertilibus.
APOTHECIUM (cephalodia) convexum, capituliforme, immarginatum, subtus liberum , sectum, cir-
cum marginem scyphorum sedens ; lamina proligera in ambitu reflexa, intus similar.
Les scyphophores sont des lichens à thallus foliacé, imbriqué ou la-
cinié, sur lequel sont posés des podétions en godet (scyphuli), dont la
forme est assez variable et dont la marge supporte des cephalodia de
couleur et de grosseur variables; ces scyphules sont prolifères, radiées,
dentées , simples, rarement rameuses, creusées plus ou moins profondé-
INTRODUCTION. LXXXV
ment; quelquefois les cephalodia sont si gros et si nombreux, qu'ils bou-
chent exactement la scyphule; quelquefois aussi la marge n’en supporte
qu'un ou deux d'une très-petite dimension.
Quelques auteurs sont disposés à ne voir, dans toutes les espèces
connues, qu'un seul type dont les formes s’altèrent et ne forment que
des variétés ; ce genre est éminemment polymorphe et ne compte qu'un
petit nombre d'espèces bien caractérisées; mais quoiqu'elles soient sus-
ceptibles de nombreuses modifications que la localité et la température
déterminent, on parvient à les reconnaître.
Les espèces qui constituent ce genre se plaisent sur ia terre et sur les
arbres en décomposition, dans les lieux bas et élevés, secs et humides.
Le nom générique Scyphophorus, créé par Acharius, vient de sxigoe,
scyphus, et de ot, fero, gero. Les apothécions ont la forme de verres
à boire.
64. Pycxornezia, Dufour, Annal. gener. scienc. phys., t. VIIT. -— Dufourea,
Lich. univ., et Syn. meth. lich. — Cænomycis spec., Ach., Lich. univ., et
Syn. meth. lich. ( sous-genre Pycnothelia ). — Bæomycidis spec., Meth. lich.;
Labill., Auct., Nov. Holl. — Cladoniæ spec., Hoffm. — ZLichenis spec., varior.
Auct.
Taarzus subcrustaceus uniformis, podetiis inanibus.
APOTHECIUM ( cephalodia) orbiculatum, immarginatum, capituliforme, incrassatum, subtus in-
flatum, terminale, lamina proligera in ambitu reflexa, intus similari.
L'espèce la plus remarquable du genre est le Cenomyce retipora du
Cap, dont nous donnons la figure; elle est copiée, comme toutes les
autres, d’après nature, mais diffère pourtant de celle donnée par La Bil-
lardière ; le thallus est crustacé, le podétion est rétipore et d’une élé-
gance remarquable.
Les espèces qui constituent ce genre croissent sur la terre.
Le nom de Pycnothelia, employé par Acharius comme sous-genre du
Cénomyce, vient de ruxvde, densus , compactus , et de 6m, mamilla ; les
expansions sont très-serrées , et leurs sommets arrondis.
LXXXVI INTRODUCTION.
APPENDIX.
xiv. APOTHÉCION ARRONDI, IMMERGÉ.
CCLOBULUS)
(THALLUS FOLIACÉ, CORIACE.)
$ IV. FAUSSES HÉPATIQUES.
Un thallus peu avide d'humidité, une consistance assez solide, et moins
fragile à l'état sec qu'il ne l’est d'ordinaire dans la presque totalité des
lichens, l'absence de scutelles , de céphalodes et d'organes semblables, la
possibilité, pour plusieurs espèces, de vivre dans un état d'irrigation ou
d'immersion presque continuel, annoncent le passage à une autre famille,
cette famille est celle des hépatiques, par le genre ficcia, chez lequel
la fructification est également enfoncée dans la substance de la plante.
Cette fructification consiste en conceptacies globuleux, membraneux,
très-petits, diaphanes, qui renferment chacun un petit noyau de même
forme, et qui viennent former, à la surface supérieure, des papilles ou
des tubercules percés à leur sommet.
Il diffère de tous les genres connus et formerait une anomalie, si l’on
ne trouvait en lui, ainsi que nous venons de le dire , le passage aux hépa-
tiques ; le thallus est quelquefois ombiliqué comme dans les ombilica-
riées, foliacé comme dans certains parmelia, écailleux comme dans les
psora , enfin sa fructification est très-voisine des porina et des verrucarta.
INTRODUCTION. LXXXVII
65. Expocarpon , Hedw., Ach., Lich. univ., p. 56, tab. IV, fig. 5-7; Syn. meth.
lich., p. 97; Meth. lich.', p. 125. — ferrucariæ spec., Schrad. — ZLobariæe
et Platismæ spec., Hoffm. — Lichenis spec., Linn., Weiss., Wahlenb. , etc.
— Ricciæ spec., Villars.
TaaLLus crustaceus, subeffiguratus vel submembranaceus, cartilagineus, foliaceus, lobatusque.
APrornecrum (globulus ) globosum thallo inclusum, perithecio membranaceo diaphano simplici,
ostiolo submarginato cartilagineo ( nigro ) ad superficiem thalli prominente , obductum; nucleo
globoso subsimilari cellulifero.
L'Europe possède une vingtaine d’£ndocarpon ; les rochers du Cap-
de-Bonne-Espérance, l Amérique, et même l'Asie, en ont plusieurs espèces
très-curieuses.
Les endocarpon se plaisent sur la terre, parmi les mousses, sur les
rochers, les vieux murs, etc. Une espèce est parasite sur le hallus du
Parmelia omphalodes.
Hedwig, qui a créé le genre Ændocarpon, fait dériver ce mot de &dv,
intus , où de ë96%e90ç , tnterior, et de xaprèe, fructus, semen; fructification
enfoncée ou intérieure. ‘
INCERTÆ SEDIS.
66. TricuariA. (N.)
Tuarzus membranaceus levis, plano-expansus, subrotundo-difforme , pelliculam referens.
APOTHECIUM prima ætate verruciforme, verrucis ostiolo prominule supra superficiem thalli
sparsis, brevi tempore producentibus filamentum elongatum solidum rigidumque, basi crassum,
extremitate attenuatum, colore vario.
Le genre Zricharia est un lichen épiphylle qui se trouve fréquemment
à la surface supérieure des feuilles d’un grand nombre d'arbres de
Cayenne et de Saint-Domingue; il y forme des taches ovales, irrégulières,
d’un aspect grisätre; ces taches, ou plutôt ces thallus, ont l'apparence d’une
LXXXVIII INTRODUCTION.
pellicule déliée qui n’adhère pas fortement à la feuille; vue au micros-
cope, cette pellicule est un peu translucide, percée d’un grand nombre
de pores cellulaires; elle n’a point de limites.
L’apothécion offre d’abord l’aspect de points verruciformes ; ils sont
nombreux et jamais confluents ; ils grossissent bientôt, deviennent co-
niques, s’alongent, et émettent enfin un filament roide, atténué à son
extrémité; dans cet état, la base verruciforme de ce singulier apothécion
ressemble à une bulbe qui supporterait une tige.
Le mot 7richaria vient de 69£, rade, capillus ; Vapothécion, d’abord
verruciforme, émet ensuite un long poil.
INTRODUCTION. LXXXIX
EXPLICATION DES PLANCHES.
1. Bæomyces ( Ach.), tab. III, fig. 16.
B. roseus ( Ach., Syn. meth. lich., p. 280.) : À, grandeur naturelle, £kallus crustacé, a, a, a, apo-
thécions ( cephalodia ) (1). B, céphalode grossi; &, lame proligère ; b, son support ( podetium ).
C, coupe transversale de l’apothécion pour montrer que le céphalode est immarginé; &, lame
proligère réfléchie; 6, podétion solide, intérieurement similaire. c, ce, le thallus grossi.
2. Carycrum (N. ), tab. IL, fig. 14.
C. chrysocephalum ( Ach., Syn. meth. lich., p. 60.) : A, grandeur naturelle, tkallus crustacé; a, a,
apothécions (scyphul) portés par un support nommé pélidium ; B, fragment grossi; C, apothé-
cion isolé, grossi, scyphuliforme; a, marge, l’intérieur est plein d’une poussière gongylaire ;
D, un apothécion de forme sous-globuleuse, avant le parfait développement.
3.- Acocrum ( N.}), tab. IIT, fig. 15.
A. tigillare (N.); Calycium tigillare ( Ach., Syn. meth. lich., p. 55.): 15, grandeur naturelle,
thallus chargé d’apothécions sessiles; À, fragment grossi; &, a, apothécions; C, coupe ver-
ticale pour faire voir que l’apothécion est sessile et même sous-immergé; a, marge; b, thallus ;
D, apothécion isolé grossi; a, marge mince.
4. ARTHONIA ( Ach.), tab. I, fig. 8 et 9.
Fig. 8: À. sinensigrapha : À, fragment grossi et tuméfié par l'humidité; B, fragment grossi à l’état
sec; a, coupe pour démontrer que l’apothécion n’est point immergé.
Fig. 9: À. divergens (N.): A, grandeur naturelle; B, fragment supportant une lirelle grossie ; elle
est comme les lirelles de l'espèce précédente, immarginée, sans impression longitudinale et super-
ficielle.
(x) Pages xxv et xxvir de l'introduction, il s'est glissé une erreur qu'il convient de rectifier ici, Nous avons
nommé Pilidium et Podetium Vapothécion des calycioides et des bæomycidées, tandis que ce nom ne doit s’appli-
quer qu'à leur support.
XC INTRODUCTION.
5. Hrerocrarna ( N. )sitab. The 4
H. quercina (N.); Polymorphum quercinum (Chev.): À, grandeur naturelle, le kallus est cou-
vert des débris de l’épiderme; B, fragment grossi pour montrer la dissemblance (Aétérogénéite
des apothécions, qui se confondent et deviennent maculiformes; a, coupe verticale d’un apo-
thécion grossi, il est superficiel.
6. ENTEROGRAPHA ( N.), tab. I, fig. 6.
E. crassa (N.); Opegrapha crassa ( DC. ): À, fragment de grandeur naturelle; B, fragment grossi
avec les apothécions (Zzrellæ ) sans disque et immarginés ; le #kallus est coupé perpendiculaire-
ment de «a en à pour montrer l’immersion.
7. OPEGRAPHA, tab. I, fig. 1 et 2.
Fig. 1: O. minuta (N.); À, grandeur naturelle; a, a, lirelles entières, grossies, à disque marginé;
b, b, coupe verticale pour s'assurer de l’homogénéité; B, coupe verticale pour montrer que les
lirelles ne sont point immergées. |
Fig. 2: O. rugulosa (N. ): A, grandeur naturelle; a, a, lirelles grossies détachées; , lirelle consi-
dérablement grossie, avec des coupes pour montrer l'insertion; Pintérieur est creux (iranis ),
sans zucleum; ce qu'on pourrait prendre pour lui, n’est autre chose que le tkallus.
8. Grapuis ( Ach. }, tab. ie HO 0:
G. scripta ( Ach., Syn. meth. lich., p. 81. ): À, grandeur naturelle; B, fragment grossi pour faire
voir : @, le disque; &, b, le rucleum renfermé dans le kalamium et immergé ; la coupe verticale
du thallus de c en d sert à mettre ce caractère en évidence.
y. SarcoGRAPHA ( N.),tab. I, fig. 5.
$. cinchonarum ( N. ): À, grandeur naturelle; a, a, apothécions sur le talus; B, lirelle considéra-
blement grossie pour montrer le support charnu; C, fragment de cette même lirelle pour faire
voir le disque et le zucleum; a, a, thalamium immergé.
10. Fissurina (N.), tab. I, fig. 7.
F. Dumastii (N.): A, grandeur naturelle; B, fragment grossi pour indiquer le kalamium in-
férieurement situé et recouvert par le fkallus à la manière des valves d’une coquille; a, 4,
coupe verticale ; C, C, apothécions à différentes époques de leur développement; a, à, fissures
du #hallus simulant ne marge.
11. GLypgis ( Ach.), tab. I, fig. 19.
G. cicatricosa ( Ach., Syn. meth. lich., p. 107. ): À, fragment de grandeur naturelle; B, C, apo-
INTRODUCTION. É ._XCI
thécions isolés, grossis, montrant les impressions linéaires canaliculées de leur superficie; D,
fragment d’apothécion coupé perpendiculairement pour faire voir l'insertion et l’homogénéité.
12. Cmionrcron ( Ach. ), tab. I, fig. 17,
C. sphærale (Ach., Syn. meth. lich., p. 108.) : À, grandeur naturelle; B, apothécion isolé, grossi,
formé d’une substance propre, parsemée de points sous-globuleux ; €, D, coupes pour montrer
l’organisation intérieure.
13. TRYPETHELIUM ( Ach. ), tab. I, fig. 18.
T. Sprengelit ( Ach., Syn. meth. lich., p. 104. ): À, grandeur naturelle; B, fragment grossi; apo-
thécions avec leurs ostioles ; C, fragment d’apothécion coupé perpendiculairement pour faire
connaître sa constitution intérieure; &, &, &@, thalamium avec le pertthecium et le nucleum ;
b, b, b, ostioles.
14. PARMENTARIA (N.), tab. I, fig. 14.
P. astroïdea (N.) : À, grandeur naturelle; B, apothécion grossi ; a, a, a, thalamium disposés autour
de leur axe qui est mamelonné; C, coupe horizontale de l’apothécion pour montrer les zucleum.
15. PyrenuLA ( Ach.), tab. I, fig. 13.
P. ritida ( Ach., Syn. meth. lich., p. 125.): À, grandeur naturelle; B, fragment grossi; a, a, a,
papilles du #halamium ; C, D, coupes verticales pour s'assurer de l’immersion , et faire voir que
la base, et quelquefois même l’apothécion en entier, est recouvert par le thallus; a, a, rucleum.
16. Porina ( Ach. }, tab. I, fig. 12.
P. americara (N. ): À, fragment de grandeur naturelle; B, fragment grossi; a, a, mamelons
discolores; C, coupe horizontale pour faire voir le zucleum; D, coupe verticale; à, a, thalamium.
Ils sont le plus ordinairement au nombre deux, et méme trois, dans un même apothécion.
LT. VERRUCARIA ({ Ach..), tab. I, fig. 11.
J. thelena ( Ach., Syn. meth. lich., p. 92. ): A, grandeur naturelle; B, apothécion grossi isolé;
C, coupe horizontale pour faire voir : a, b, le double perithecium ; c, le nucleum; D, coupe ver-
ticale pour montrer l'insertion sur le thallus; a, pore du sommet.
18. THELOTREMA ( Ach.}), tab. I, fig. 2r.
T. lepadinum ( Ach., Syn. meth. lich., p. 115.): À, grandeur naturelle; B, fragment avec des apo-
thécions grossis ; C, coupe verticale d’un apothécion; a, rucleum similaire dimidié; 6, tkalamiume
et sa marge. -
XCIT INTRODUCTION.
19. AscipiuM ( N. ), tab. I, fig. 22.
A. cinchorarum (N.): A, grandeur naturelle; B, apothécion grossi à ouverture marginée; C,
coupe verticale; a, ouverture du sommet; D, coupe horizontale b, c, double perithecium; d,
le zucleurn.
20. THEcARIA (N.), tab. I, fig. 16.
T. quassiæcola (N.): À, grandeur naturelle; B, apothécion grossi et isolé; a, membrane disci-
forme qui sert de perithecium ; elle est détachée dans le pourtour; C, coupe verticale de l’apo-
thécion, qui est superficiel; a, perithecium ; b, marge concolore.
21. SAGEDIA ( Ach. }, tab. I, fig. 15, copiée sur celle d’Acharius, Lich. univ.,
t. VI, 3 —7.
S. depressa ( Ach., Syn. meth. lich., p. 134. ): À, apothécion grossi, avec une coupe verticale; &,
sommet déprimé; à, insertion sur le {kallus; c, intérieur homogène.
22. PorysrromA ( Ach. ); ce genre est encore mal connu, il n’est gravé nulle part.
23. Lepra ( Wigg. ), tab. III, fig. 1.
L. flava ( Ach., Syn. meth. lich., p. 330; sub leprariam ): À, grandeur naturelle; B, fragment
grossi ; le #kallus est entièrement formé de corpuscules gongylaires.
24. Coniocarpon ( DC. ), tab. I, fig. ro.
C. cinnabarinum ( DC., F1. fr., IT, p. 323. ): À, grandeur naturelle; B, fragment grossi ; a, 4, a, a,
apothécions gongylaires.
25. GassicurTiA ( N.), tab. I, fig. 20. |
G. coccinea ( N.): À, grandeur naturelle; B, C, fragment grossi ; a, a, a , apothécions grossis dans
différents états; D, apothécion isolé coupé en travers; il est plein de gongyles et superficiel.
26. VarIoLaRIA ( Pers. ), tab. I, fig. 23.
F. cinchonarum (N.): À, grandeur naturelle; B, fragment grossi; C, apothécion (sorédifère)
grossi, dépourvu de perithectum et de lame proligère (il appartient au Vartolaria communes ,
espèce européenne }; D, apothécion considérablement augmenté, coupé en travers; &, rudiment
de lame proligère.
27. MyrioTRema ( N.), tab. I, fig. 25.
M. olivacea ( N.): À, grandeur naturelle, #kallus parsemé de perforations; B, fragment grossi ;
INTRODUCTION. XCIII
a, a, perforations entourées d’une sorte d’auréole; à, b, patellules situées inférieurement et
sessiles sur la substance médullaire.
28. Ecuinopraca (N.), tab. 1 fig. 20.
E. epiphylla (N. ): À, fragment d’une feuille supportant ce lichen, il est de grandeur naturelle ;
B, fragment grossi; a, a, papilles du #kallus; b, apothécions immarginés, imitant une lame
proligère; C, coupe verticale d’un apothécion pour montrer qu'il est privé de parenchyme ; il
est sessile et comme appliqué.
29. URCEOLARIA ( DC. ), tab. I, fig. 24.
U. scruposa ( Ach., Syn. meth. lich., p. 142.): À, grandeur naturelle; B, apothécion grossi et
coupé verticalement; a, lame proligère urceolée et immergée.
30. LecipeaA ( N.), tab. I, fig. 26.
L. tuberculosa (N.): À, fragment de grandeur naturelle; B, fragment grossi; a, a, patellules
sessiles; C, coupe horizontale pour montrer l’organisation intérieure de l’apothécion; a, substance
interne; D, coupe verticale; à, marge; b, disque.
31. LEcaworA (N.}), tab. I, fig. 29 et 28.
Fig. 27: L. subfusca, Var. horiza ( Ach., Syn. meth. lich., p. 157.) : À, grandeur naturelle; B,
scutelles grossies ; a, la marge; b, et le disque; C, coupe verticale pour s’assurer de l'insertion
et faire voir la lame proligère.
Fig. 28: L. epiphylla (N.): À, grandeur naturelle ; tkallus interrompu sous-squammuleux; B,
fragment grossi pour faire voir les apothécions.
32. Psora ( DC. ), tab. IT, fig. 11.
P. lurida (DC., F1. fr., IL, p. 370. ): À, grandeur naturelle; B, squamme isolée portant sur ses
bords des apothécions ; C, apothécion grossi, concolore, coupé verticalement; «, substance in-
terne; &, apothécion tel qu’il est avant parfait développement.
33. SquammariA ( N. ), tab. IT, fig. ro.
S. lendigera (DC., F1. fr., IL, p. 377. ): À, thallus à folioles soudées de grandeur naturelle, chargé
d’apothécions épars; B, coupe verticale pour montrer l'insertion; C, apothécion grossi à disque
et à marge discolores; a, marge; ©, lame proligère.
34. PLaconium ( N. ), tab. IF, fig. 9.
P. canescens (DC., F1. fr., Il, p. 379.): A, grandeur naturelle; tkallus à folioles soudées, avec
XCIV INTRODUCTION.
des apothécions au centre sur la partie indistincté; B, apothécion grossi coupé verticalement;
il est homogène et concolore; a, insertion sur le thallus.
35. NEMATORA (N. ), tab. IL, fig. 4 et 8.
Fig. 4: N. argentea (N.): À, fragment d’une feuille qui supporte plusieurs tkallus à différentes époques
de leur développement; B, expansions byssoides divergentes, gonflées vers leurs extrémités
qui supportent des apothécions noirs, homogènes à l’intérieur et sous-immergés ; ces expansions
sont vues au microscope.
Fig. 8: N. viridissima (N.): A, grandeur naturelle; B, tkallus isolés grossis.
36. Racopzaca ( N. ), tab. IT, fig. 5.
R. subtilissima (N.) : À, fragment d’une feuille qui supporte le 2kallus d’un Racoplaca; B, C, frag-
ments considérablement grossis pour indiquer l'insertion des apothécions sur les expansions ou
ramifications.
37. PaycrocHanis ( N. }), tab. IT, fig. 3 et 7.
Fig. 3: P. complanata ( N.): À, fragment d’une feuille supportant plusieurs tkallus, applatis, par-
faitement orbiculaires, souvent détruits au centre; B, thallus isolé, grossi pour faire voir les
apothécions, qui sont noirs, épars et perforés. ï
Fig. 7: P. ecegans ( N. ): À, fragment d’une feuille de Drypitis, couverte de tkallus lobés; B, un
thallus grossi, isolé et supportant des apothécions sur toute sa surface.
38. Craspepon ( N. ), tab. IT, fig. 1.
C. concretum ( N.): À, fragment d’une feuille de Piper, qui porte deux thkallus de Craspedon ;
B, un ékallus isolé grossi ; il est irrégulier, à impressions punctiformes nombreuses, les apothé-
cions noirs, épars, non perforés, homogènes à l’intérieur.
39. MELANOPHTALMUM ( N. ), tab. IT, fig. 2.
M. Antillarum (N.): À, fragment d’une feuille sur laquelle végètent un grand nombre de thallus ;
ils sont petits, épars, sous-orbiculaires, inégaux, souvent confluents; B, fragment de feuilie
grossi, pour montrer les tubercules toujours rapprochés au centre au nombre de quatre, cinq
ou six, mais cependant distincts.
4o. AuLAxINA (N. ), tab. IT, fig. 6. |
A. opegraphina (N.): À, fragment de feuille avec des thallus d’'Aulaxina ; les-thallus sont mem-
braneux assez petits et nombreux; B, fragment grossi pour montrer les apothécions triangulaires
INTRODUCTION. XCV
et comme déhiscents au sommet; ils sont supportés en très-petit nombre par des thallus striés
et orbiculaires.
41. PARMELIA ( Ach. ), tab. IT, fig. 13.
P, tiliacea (Ach., Syn. meth. lich., p. 199. ): À , thallus foliacé de grandeur naturelle et fructifère;
B, apothécion discolore sous-pédicellé, coupé verticalement pour montrer: a, l'insertion; b, la
marge; c, la lame proligère.
42. CrrciNARIA ( N. ), tab. IT, fig. 12 et 14.
Fig. 12: C. epiphylla (N.): A, fragment de feuille d’4?rona supportant ce lichen fructifié; B,
fragment du thallus isolé grossi; a, a, apothécions immarginés, sous-arrondis, non formés par
le thallus, et concolores; b, partie inférieure du tkallus.
Fig. 14: C. erythroxyli (N.); Lecidea erythroxyti ( Spreng., in Litter. ): A, plante de grandeur na-
turelle ; le £zallus est parsemé d’apothécions ; un de ses lobes est retourné pour montrer la sur-
face inférieure, qui n’est point cyphellée; B, fragment grossi; a , b, apothécions sessiles, im-
marginés, grossis ; l’un d’eux est coupé verticalement pour montrer l’organisati térieure ;
c, villosités nommées par Acharius fxuræ ; elles servent à fixer la plante sur les surfaces.
43. Sricra ( N.}), tab. IL, fig. 16.
S. dichotoma ( Delis., Monogr. manuscr., c. icon. ): À, plante de grandeur naturelle; a, partie in-
térieure du {kallus pour indiquer les cyphelles; d, b, apothécions marginés à lame proligère.
44. Derisra ( N.), tab. II, fig. 15.
D. pseudosticta (N.): A, thallus de grandeur naturelle; a, partie cyphellée; », b, apothécions
non encore épanouis et plissés et apothécions dont le développement est complet; B, apothécion
grossi coupé verticalement pour faire voir: a, la marge; b, la lame proligère avec ses tu-
bercules distincts.
45. Cocema ( Ach. ), tab. IT, fig. 17.
C. azureum ( Ach., Lich. univ., p. 654, et Syn. méth. lich., p. 325. ): À, plante de grandeur natu-
relle ; le talus est gélatineux, les apothécions épars; B, apothécion coupé verticalement pour
montrer : a, la marge; &, la lame proligère; c, l’attache sur le talus.
46. Sororina ( Ach. ), tab. IT, fig. 16.
S. saccata ( Ach., Lich. univ., p. 149, et Syn. meth. lich., p. 8.): À, thallus fructifié; a, partie infé-
rieure ; B, apothécion immarginé enfoncé; «, tkallus simulant une marge; b, lame proligère.
XCVI INTRODUCTION.
47. PELTIGERA ( N. ), tab. IT, fig. 10.
P. horizontalis (Hoffm., FI. germ., p. 107.): A, fragment; «, partie inférieure du tkallus ; b, b,
apothécions de grandeur naturelle situés obliquement.
48. GyroPHora ( N.), tab. IT, fig. 27.
G. cyléndrica ( Ach., Syn. meth. lich., p. 65.): À, fragment de thallus chargé d’apothécions; B, B,
apothécions grossis avant leur complet développement; €, C, apothécions sous-scutelloides consi-
dérablement grossis, à disque pourvu de plis concentriques ou spiroïdaux saillants; l’un d’eux
est considérablement grossi et convexe; D, coupe verticale d’un apothécion; il est similaire à
l'intérieur; a, plis (gyré); b, support.
49. UmmrricariA (Pers. ), tab. IT, fig. 20.
U. pustulata ( Hoffm., Fl. germ., p. 111.) A, fragment d’un thallus lacuneux à fossettes irrégu-
hères, garni de pulvinules; B, coupe verticale d’un apothécion; a, disque verruqueux ; b,
DU :
C. juniperina, Var. pinastri ( Ach., Lich. univ., p. 506.) À , fragment d'un #hallus lacinié avec des
apothécions; B, fragment grossi; a, apothécion attaché obliquement.
Bo. CETRARIA (N.), tab. IT, fig. 24.
5r. RocceLLa ( DC. ), tab. IT, fig. 25.
R. Boryi(Delis., ined.): À, rameaux ou expansions de grandeur naturelle; a, a, apothécions; B,
fragments de rameau grossi; a, apothécions faisant corps avec leur support; b, coupe du talus,
il est solide; c, disque; C, D, coupes d’apothécions grossis; a, a, lame proligère; &, sub-
stance intérieure des rameaux.
52. BorRerA (Ach.), tab. IE, fig. 23.
B. Boryi (Willd., in Litter.): À, expansions de grandeur naturelle garnies de longs cils; a, à,
apothécions sous-pédicellés; B, apothécion isolé, grossi, discolore; à, cils grossis.
53. Evernia ( Ach.), tab. IT, fig. 26.
Æ. vulpina ( Ach., Syn. meth. lich., p. 245.) : A, expansions de grandeur naturelle; a, a, apothé-
cions sessiles marginés; b, extrémité des rameaux.
54. Ramazina (Ach.), tab. IL, fig. 22.
R. fastigiata ( Ach., Lich. univ., p. 203.) : À, expansions de grandeur naturelle; a, a, apothé-
cions; B, apothécion grossi coupé verticalement; il est homogène, formé entièrement par le
thallus et sous-pédicellé; a, lame proligère.
INTRODUCTION. XCVII
55. Usnea (Ach. ); tab. IT, fig." 4 et 5.
Fig. 4: U. arthrocladon (N.): thallus filamenteux, vernissé, arrondi, divisé en articulations à
peu près égales, rameuses, sous-dichotomes, à fibrilles rares; &, 4, apothécions assez larges, garnis,
vers leur circonférence, de cils articulés, assez semblables aux antennes de quelques coléoptères ;
B, apothécion grossi; &, lame proligère ; #, insertion; c, nerville qui traverse le tkallus.
Fig. 5 : U. cladocarpa (N. ): À, apothécion dont la marge supporte des rameaux semblables à ceux
du reste de la plante; «&, disque; d, nerville.
56. ALECTORrA (Ach.), tab. IT, fig. 2.
À. tæniata (N.):lichen tæniatus ( Pers. in Ach., Lich. univ, p. 594.); expansions de grandeur na-
turelle ; À, fragment grossi; a, a, apothécions; b, coupe verticale d’une expansion; B, apo-
thécion coupé verticalement ; 4, lame proligère; b, insertion; c, organisation intérieure du
thallus.
57. CorniéuLartA ( Ach.), tab. IIT, fig. 3.
C. tristis (Ach., Syn. meth. lich., p. 299.) : A, plante de grandeur naturelle; à, a, apothécions sur un
thallus redressé; B, fragment grossi; a, a, apothécions marginés; l’un d’eux grossi et présentant
une coupe verticale ; à, marge dentée, réfléchie, formée par le #allus; c, c, intérieur d’un rameau.
58. Cænoconium ( Ehrenb. ), tab. IT, fig. 27.
C. Linchü (Ehrenb., in. Nees ab Esenb. horæ phys. berol., p. 120, t. 27.) : À, a, a, plantes de gran-
deur naturelle, attachées aux arbres à la manière des bolets; B, fragment grossi; à, thallus
composé de fibres entrecroisées simulant un tissu ; &, apothécion grossi, orbiculaire, sous-mar-
giné, à disque coloré.
59. Isimium ( Ach. ), tab. UT, fig. 8.
I. corallinum (Ach., Lich. univ., p. 575. ): A, grandeur naturelle; B, fragment grossi, rameaux
serrés portant à leur sommet des apothécions hémisphériques similaires à l'intérieur.
60. SPHÆROPHORON ( Pers. }, tab. IE, fig. 6.
S. fragile (Pers., Ach., Lich. univ., p. 585.): A, plante de grandeur naturelle; @, a, apothécion; B,
fragment grossi; 4, apothécion entier; b, apothécion qui commence à-se déchirer; c, coupe du
thallus pour faire voir qu'il est solide. C, coupe horizontale de l’apothécion ; 4, masse pulvéru-
lente qu'il renferme.
61. STEREOCAULON ( Schreb. }, tab. IT, fig. 7.
S. salazianum (N.) Lichen salazianus (Bory, voy. t. 3, p. 106, t. 16, f. 3.): A, grandeur naturelle,
a; a, apothécions ; B, fragment grossi; 4, apothécion { céstula), b, céphalode; C, coupe ver-
ticale d’un apothécion; 4, a, lame proligère; b, intérieur homogène, solide.
m
XCVIII INTRODUCTION.
»
62. CLanonrA (N.), tab. II, fig. 10.
C. ceranoïdes (DC., F1. fr., I, p. 337.) Cenomyce uncialis ( Ach., Syn. meth. lich:, p. 276): A,
rameaux fructifères; &, a, coupes horizontales du #kallus pour montrer qu'il est fistuleux; &, à,
céphalodes; B, rameaux stériles, extrémités bifurquées ou trifurquées discolores; 4, aisselles
perforées ; C, apothécion (céphalode) posé vers le sommet des rameaux et grossi; 4, a, cépha-
lodes multiparts; b, coupe du talus ; D, rameau stérile grossi.
63. Scyraopxorus ( N.); tab. IIT, fig. 11, 12, 15.
Fig. 11: 8. glandulosus (N.) : plante de grandeur naturelle; &,a, céphalodes ; b, scyphules prolifères,
Le] o Ï 5 Hat] Ï ? û
dentées, garnies dans leur pourtour de glandules assez grosses; c,c, marge; d; coupe verticale
du thallus; e, thallus foliacé squammuüleux.
Fig. 12: $. pyæidatus ( DC., F1. fr., IE, p. 339. ): Var. sémplex (N.):cenomyce pyxidatus, var.;
S PY ; ;s IL, P 9 P
o, sünpiex (Ach., Syn. meth. lich., p. 252.) : grandeur naturelle; &, thallus folhiacé squam-
muleux; b, marge; c, scyphule simple, stérile.
Fig. 13: S. didymus (N.): grandeur naturelle; a, &, a, céphalodes à deux tubercules rarement
Oo V4 s , Ï L
trois, sur un podétion fistuleux; A, B, céphalodes considérablement grossis ; &, tubercules ivré-
guliers ; , b, fragment fistuleux du podétion.
64. ProwormeLta ( Duf. ), tab. IT, fig. 9.
P. retipora { Duf., in Annal. gener. scienc. phys. 22° liv.,t. VIIL. ) : A, grandeur naturelle, rameau
stérile; B, rameau fructifère; «, a, cephalodes; C, apothécion orbiculaire capituliforme, immar-
giné à lame proligère réfléchie; D, apothécion à la première époque de son développement.
k à
65. EnpocarPon (N), tab. III, fig. 17.
ÆE. miniatum. Var. cirsodes ( Ach., Syn. meth. lich., p. 102. ): A, thallus de grandeur naturelle
vu en dessus avec les proéminences formées par les apothécions; B, tkallus de grandeur natu-
relle vu en dessous ; à, attache du thallus; C, fragment du tkallus grossi; b, b, ostioles; D, frag-
ment considérablement grossi pour montrer les apothécions; a, &, ostioles; b, coupe verticale
pour montrer les zucleum sous-similaires. .
66. TricuarrA (N.), tab. II, fig. 18.
A. T. melanothrix (N.): À, fragment de feuille supportant un éricharia ; C, fragment grossi; a,
. : HU J MSUE É ë ua , PE
thallus sous-pellucide, considérablement grossi pour faire voir différents états des apothééions;
b,b,b, filaments.
B. T. leucothrix (N.): B, fragment de feuille supportant plusieurs tkallus de tricharia à filaments
blancs, de grandeur naturelle.
INTRODUCTION. XCIEX
Descriprion des espèces de Lichens qui, ayant servi de type pour l'éta-
blissement des genres, ne font point partie des Cryptogames qui croissent
sur les écorces exotiques officinales.
LECANORA EPIPHYLLA (N. jé tab. I, fig. 28.
THazLo laminis seu squammis complanatis, rotundo-irregularibus, distinctis, rard confluentibus,
approximatis remotisque , viridi-pallidis.
ApoTHECIIS ( patellulis ) sparsis , aurantiacis; margine crasso suberenulato; disco subfusco.
Habitat in Antillis, supra folia variarum specierum arborum, præcipuè in foliis annonarum.
1. NEMATORA ARGENTEA ( N.), tab. IE, fig. 4.
8
THazLo expansionibus byssoïdeis, divergentibus , nodulosis, subarticulatis argenteisque formato.
APoTHEcrs (éuberculis) minutis, solitariis, in apice turgido sitis.
Habitat in insula S.-Domingo, supra folia variarum arborum.
+
2. N. viripissima ( N. ), tab. IT, fig. 8.
THazzo expansionibus byssoïdeis, raris, divergentibus, viridissimis, rotundo-obtusis, patulo-
turgidis, senectute confluentibus, crustam efformantibus.
Arorecus (tuberculis) minutissimis, atris, immersis, in apice ramulorum Sparsis.
Habitat in regno Owariensi ad folia arborum ; communicavit celebr, Palisot Beauvois.
RacoPraca susricissimA (N.), tab. IT, fig. 5.
TæazLo membranaceo, tenuissimo, rétundo-irregulari, olivaceo, in lacinulas , inter se anastomo-
santes, partito.
APOTHECIS | {uberculis) aterrimis, nitidis, henfisphæricis, supra expansiones complanatas sitis,
intus homogeneis.
Habitat in Antillis, supra folia Theobromatis sylvestris, annonarum et aliarum arborum.
1. PHYLLOCHARIS COMPLANATA ( N.), tab. Il, fig. 5.
Taazco crustaceo, effigurata, orbiculari, cemplanato, viridi-flavo, ad centrum diluto, demüm
evanescente.
. . . . . . # .
ApoTHecus ( tuberculis) atris, centralibus, perforatis, margine obtuso, intus homogeneis.
Habitat in S.-Domingo supra folia Dripitidis glaucæ. :
Im.
C INTRODUCTION.
2. P. ELEGANS (N.), tab. II, fig. 7.
Tuazco crustaceo, effigurato, rotundato-lobato, viridi-albo lucente.
APOTHECUS (éuberculis ) atris, minutissimis, sparsis, perforatis.
Habitat in insula Franciæ, supra folia arborum. D. Aubert du Petit-Thouars collegit et benigne
communicavit.
CRASPEDON CONCRETUM ( N.), tab. Il, fig. 1.
TuazLo crasso, sub-lobato, impressionato , albo-viridi.
APoTHEcuS ( tuberculis ) atris, nitidis, sparsis, intus homogeneis.
Habitat in Antillis, supra folia piperum. D. Poiteau collegit et dedit.
MELANOPHTALMUM ANTILLARUM ( N.), tab. Il, fig. 2.
TuazLo crustaceo, orbiculari, viridi-flavidulo, superficie rugosa.
APoTHEGIS atris, in centro thalli congestis; adpressis, sed semper distincetis.
Habitat in Antillis supra folia variarum arborum frequens.
AULAXINA OPEGRAPHINA ( N. ), tab. IT, fig. 6.
THazLo membranaceo, orbiculari, striato, viridi-flavidulo.
AroTHEecns (pseudo-lirellis ) triangularibus, atris, angulis acutis, subsolitariis.
Habitat in Antillis supra folia arborum (1).
1. CIRCINARIA EPIPHYLLA (N.), tab. IT, fig. 12.
Taazvo orbiculari, stellato, virescenti-cærulescente, laciniis linearibus complanatis, multipartitis,
subtüs pallidiore, fixuris rigidis, albidulis.
ArorHecus | patellulis | immarginatis, orbicularibus, demüm rotundo-difformibus, sparsis , sessi-
libusque , cerineo-flavis.
Habitat in Antillis, supra folia annonarum et aliarum arborum.
2. C. EryTaroxyi ( N.), tab. IL, fig. 14.
TæazLo orbiculari, viridiivido, subvernicoso, subtus nigro tomentoso, fixuris crassis, rectis ; Jobis
rotundatis, sub-incisis, planis, verruculis minutis conspersis, impressionibus subzonartis.
Arorecuis ( patellulis) aterrimis , subglobosis immarginatisque, gibbosis, sparsis, sæpè confluen-
tibus, tuberculosis.
Habitat in Jamaica, ad corticem Erythroxyli areolati.
(1) Thalli licheuum epiphyllorum exigui, sed plerumque in folüs gregatim evadunt, tardius inter se con-
fluentibus.
INTRODUCTION. CI
DELISEA PSEUDO -STICTA ( N.), tab. IT, fig. 15.
Tuarzo rufo, glabro, subvilloso; cyphellis excavatis, albis; laciniis sinuato-lobatis, marginc
dissecto.
Aroraecus (scutellis) submarginalibus; disco nigro; lamina proligera tuberculis aterrimis distin-
ctis formata, margine thallode plicato.
Habitat in Nova-Hollandia (île de King ).
Roccerra Boryt (Delise., Monog. ined., cum. icon.), tab. IT, fig. 25.
TuaLLo tereti, cinereo, pallido , lævi, subsimplici, incurvato, fihformi. -
ÂAPoTHECIIS sparsis, subplanis, disco atro, nudo , marginem thallodem æquante.
Habitat in insulà Borboniæ, Mauriti, etc., ad rupes.
1. UsNEA ATHROCLADON ( N. ), tab. IT, fig. 4.
THazco cylindraceo, prostrato, lævi, subvernicoso helvolo, articulato, articulis discretis, ramis
divaricatis, bifurcationibus subarcuatis, nudis , junioribus fibrillosis, apice acutis.
AroTHEGuS ( orbillis ) concoloribus, amplis, orbicularibus, radiatis; radis longissimis, articulatis,
laxis.
Habitat in Brasiliâ, ad truncos et ramos arborum.
2. U. crapocarpa (N. }), tab. IIT, fig. 5.
Txazro pendulo, aspero, cinerascente, ramoso, sub-tereti-compresso, subflaccido, ramis patulis,
grossis, verruculosis, ad originem constrictis; cephalodiis carneo-rufis, rugosissimis; ramulis
fibrillosis, abbreviatis, fibrillis sub-oppositis, verticillatis, rugosis, truncato-obtusis.
APoTEcris ( orbillis ) concoloribus, subplanis, latis; margine undulato, ramulifero; ramis fibrillosis
| crebris.
Habitat in Brasihà, ad arborum truncos et ramos; misit D. de Gestas.
1. SCYPHOPHORUS GLANDULOSUS ( N. ), tab. IT, fig. 11.
Tuazro foliaceo?
Poperus elongatis, cylindraceis, scyphiferis, cinereis, rectiusculis, glabris, scyphis margine
_ Le
glanduloso, dentato-crenulato, fertilibus.
APOTHECIIS ( cephalodiis ) fusco-rufis, podicellatis, subpeltatis.
Habitat in freto Magellanico, ad terram madidam.
2. S. DipyMUS ( N.), tab. II, fig. 13.
THacLo foliaceo , squamis imbricatis, minutis, crenato-incisis, crassis, albidulis,
CIT INTRODUCTION.
AroTHECuS ( cephalodis ) coccineis, semi-partitis, tuberculosis, podetiis semi-pollicaribus, squa-
mulosis, cylindraceis, cerinis, basi apiceque inflatulis.
Habitat in S.-Domingo, supra truncos et cortices vetustas (collegit et communicavit D. Poiteau.)
1. TRICHARIA MELANOTHRIX , tab. III, fig. 18, A, C.
Tæazzo membranaceo, pelliculam referente, albo-cinerascente , nunquam confluente.
APoTHECIIS Verruciformibus, verrucis emittentibus filamertum elongatum, nigrum, attenuatum.
Habitat in Antillis, supra folia variarum arborum ubi satis est frequens.
2. T. LEucOTHRIx (N. }, tab. IT, fig. i8, B.
Taazco membranaceo, pelliculam referente, sordidè-albo, interdum confiuente.
APoTHEcrIS verruciformibus, verrucis producentibus filamentum elongatum , album, subrigidum.
Habitat in S.-Domingo, supra frondes filicum et folia arborum.
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CIV INTRODUCTION.
TABLEAU DES GENRES.
AVERTISSEMENT.
Il est à propos de prévenir, pour l'intelligence du tableau des genres de notre méthode, de ce
que nous entendons par {kallus adhérent et par thallus libre. Le thallus adhérent est celui qui,
étant intimement appliqué sur les corps, y adhère par toutes ses parties, non à l’aide de crampons
ou de fibrilles, mais par un contact immédiat de ses molécules avec celles de leurs supports. L’or-
ganisation de ces tkallus n’annonce qu'une simple agrégation : aussi les lichénographes les ont-ils
désignés sous les noms de croûtes, de tartres, de lèpres, de poussières, etc., qualifications qui ne
s'appliquent qu'à des corps friables. Le #kallus libre est celui qui est superposé sur les surfaces,
comme les collema, quelques cornicularia, etce., qui y adhère au moyen de fibrilles comme les
parmelia et les peltigera, où qui est fixé par un crampon ou une sorte de bouture, comme on le
voit dans les umbilicariées, les usnées et plusieurs ramalinées. Ce tkallus est désigné communément
sous le nom de foliacé, de filamenteux , d’arborescent; son organisation est cartilagineuse, et ses
molécules organiques renfermées dans un réseau continu,’ formé de nervures plus ou moins
délicates, mais toujours visibles à la loupe , et souvent même à la vue simple.
Nous ajouterons à cette explication nécessaire que le mot ramifié, introduit dans ce même tableau
comme troisième division des #kallus libres à surfaces semblables, ne doit s'entendre que des
thallus à expañsions redressées, cylindriques, imitant de petits arbustes ramifiés. Nous prévenons en
outre que nous regardons les supports (scyphuli) des céphalodes du genre scyphophorus, comme
fournissant un caractère plus durable que le tkallus'squammuleux qui les supporte; c’est pourquoi
nous les avons préférés pour établir nos différences génériques. Enfin le lecteur aura soin de rétablir
le mot obliquement, quimanque dans la partie du tableau où se trouve ce qui suit : kallus libre, à
surfaces semblables, lacinié, apothécion scutelloide, hétérogène, non attaché OBLIQUEMENT : cette
omission rendant notre définition peu facile à comprendre.
LL SES VER VE LUE EVE VER LUE LUE TE LUE DELL UE UE R LAS BED S VER LEE VIE LED LL ELU ELA YE-LB DUB LEE LUE ETES LL EL VERS LIT VB LS VE
ESSAI
SUR LES CRYPTOGAMES
“
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
À vanr de commencer à décrire les cryptogames qui se fixent sur les écorces
exotiques officinales , nous croyons nécessaire de faire connaître à quelles
espèces botaniques appartiennent les arbres qui les fournissent. Nous allons
donc, le plus brièvement qu'il nous sera possible, indiquer leur patrie et nous
efforcer de les différencier , ne pensant pas qu'il puisse entrer dans notre sujet
d'en donner une histoire complète. ,
Les écorces exotiques officinales qui se trouvent avec leur épiderme dans
les pharmacies, et sur lesquelles on peut trouver des cryptogames , sont les
suivantes : les quinquinas, les angustures, la cascarille , le Cassia lignea , le
gayac, le Zanthoxylum caribœum , Vécorce de Winter, le bois de Quassia
amara , lalcornoque et quelques autres. Toutes ces écorces sont loin d’avoir
la mème importance : nous ne nous arréterons qu'aux principales.
ÉCORCES DES QUINQUINAS.
Îz serait hors de notre sujet de donner l’histoire des quinquinas; nous ne
ferions que reproduire ici ce qui se trouve dans des ouvrages depuis long-temps
entre les mains de tout le monde. Nous pensons donc ne pouvoir mieux faire
que de renvoyer nos lecteurs à la Quinologie de Ruiz, au supplément de
J
(2)
laquelle Pavon coopéra ; à la Flore du Pérou ; à la Monographie de Lambert,
imprimée à Londres ; au curieux Mémoire de M. de Humboldt sur les forêts de
quinquina de l'Amérique du Sud ; et enfin au savant article Quinquina du Dic-
tionnaire des Sciences médicales, dü à M. le docteur Mérat, et à notre respec-
table collègue M. Laubert.
On trouvera dans ces divers ouvrages les renseignements les plus précis sur
le mode de décortication de ces végétaux , Sur la patrie des diverses espèces
botaniques, avec d’exactes descriptions et des dessins d’une perfection rare.
On y apprendra quelle fut l'époque de leur découverte, celle de leur pre-
mier emploi médical, etc., et l’on verra qu'il reste bien peu à désirer pour
la partie historique et botanique. Mais pour que cette branche de nos connauis-
sances en matière médicale fût complète, il faudrait que l’on püt appliquer aux
écorces du commerce les noms botaniques des espèces de Circhona qui les four-
nissent, ou du moins que les échantillons des collections fussent tous authen-
tiques et abondants. Il faudrait aussi avoir l'écorce d’un même arbre à différents
âges, avec un type botanique qui fit connaître les organes de la floraison , ceux
de la fructification et Le système foliaire : rien de tout cela n'existe.
Les quinquinas du commerce ne sont point isolés. Une caisse de quinquina
gris, rouge où jaune, contient ordinairement des écorces si différentes les unes
des autres qu'il est facile de juger que plusieurs arbres ont fourni leur écorce à
une même caisse. Le quinquina gris se lie au jaune par des nuances impossibles
à saisir, le jaune se rapproche souvent du rouge et par la couleur et par le
gout. Les personnes les plus exercées se bornent à savoir quelle est la qualité
qui domine dans une caisse; mais en considérant les écorces seulement d’après
leur couleur et leur aspect.
Est-ce le quinquina de La Condamine qui donne le quinquina de Loxa, comme
l’assurent quelques auteurs ? Est-ce le quinquina à feuilles brillantes, Circhona
nitéla, comme le croit M. Guibourt ?
Est-ce le Cinchona scrobiculata qui fournit le quinquina Lima pour lequel
se décide aussi M. Guibourt, ou le Circhona lancifolia désigné par Mutis ?
Le Quinquina de la Nouvelle Carthagène est-il bien l'écorce du Portlandia
hexandra indiqué par M. Virey? Le quinquina huanuco appartient-1il bien au
Cinchona glandulifera ?
Le quinquina rouge n'est-il produit que par le Circhona oblongifolia ?
Il est permis d'élever des doutes sur toutes ces questions, ou plutôt il faut
les résoudre négativement.
On peut regarder comme probable que les indigènes , apres la décortication
.
(3)
du quinquina, réunissent les écorces, en consultant seulement leur aspect phy-
sique qui, sur un même arbre, varie suivant l’âge et suivant l'exposition. Les
jeunes écorces roulées menu, rugueuses, grises, constituent pour le com-
merce-le quinquina gris de Loxa; un peu plus grosses et plus âgées, le quin-
quina gris de Lima. Les quinquinas jaunes, qui sont évidemment le produit
d’une végétation plus avancée, prennent ce nom, lorsque la nuance offerte à
l'œil n’est ni grise ni rouge, et que l'écorce, plus ou moins âgée, est ru-
gueuse et comme crevassée. Tous les quinquinas dont la nuance est rouge sont
admis comme quinquinas rouges dans les magasins qui expédient ce précieux
médicament en Europe. Il est donc impossible de donner aux écorces du
commerce des caractères absolus qui puissent les différencier. De là naît une
confusion de synonymie et de localité, qui explique pourquoi les auteurs ne
sont d'accord, ni sur les caractères physiques, ni sur les noms botaniques à
donner aux espèces commerciales.
J'ai dit que les quinquinas des collections ne pouvaient servir à fixer les
caractères de toutes les écorces usitées, et cela se conçoit : les échantillons sont
petits, mal conservés et en petite quantité. Le déplacement d’une étiquette
est si facile, quand une écorce a eu plusieurs possesseurs, qu'on ne peut
raisonnablement établir une suite de descriptions sur des matériaux aussi peu
authentiques; et d’ailleurs cette confusion d'étiquettes n'aurait pas lieu , qu’il
serait encore impossible de donner des caractères bien tranchés : car il faudrait
encore étudier l’écorce” des branches jeunes, celle des branches plus âgées,
celle des troncs , et même les écorces qui ont subi une altération accidentelle.
Un examen microscopique des écorces, par lequel on déterminerait la structure
anatomique des fibres , est un moyen impraticable, qui ne peut être d'aucun
secours même pour les personnes qui ont fait une étude particulière de la
physiologie végétale. Les caractères tirés du goût ( amertume, stypticité ), ainsi
que ceux fournis par l'analyse chimique, sont des moyens moins incertains,
mais pourtant encore insuffisants pour arriver à la distinction des espèces. L’age
des écorces , leur exposition dans un terrain sec ou humide , chaud ou froid,
exercent une influence telle, que le goût des écorces etleurs principes constituants
varient dans une même espèce. Les chimistes qui se sont occupés de la fabri-
cation du sulfate de quinine sont persuadés de la vérité de cette assertion, par
la différence des produits obtenus en traitant le même quinquina.
Qui pourra donc amener à la perfection cette partie de la matière médicale ?
Le gouvernement seul pourrait y parvenir ; et peut-être serait-il convenable
que l’Académie royale de médecine, à laquelle il appartient de faire valoir
:
(4)
toute l'importance attachée à la connaissance exacte des diverses espèces de
quinquinas, demandät pour cet objet au ministère de l’intérieur un de ces
jeunes naturalistes qui, sous les auspices du gouvernement, vont explorer
les contrées lointaines. Jusqu'à présent je n’ai point appris qu'on cherchàt à
faire tourner ces voyages au profit de la matière médicale, et l'académie ren-
drait un grand service à la science en lui donnant ce nouveau moyen de per-
fectionnement.
En attendant qu’elle juge convenable de favoriser cet utile projet, je m’efforce
d'acquérir des renseignements positifs sur les quinquinas, en établissant des
relations avec deux médecins instruits de Lima, D. Miguel Tafur et D. Antonio
Valdès. J'attends de cette correspondance et des promesses de M. le marquis
de Talavosos, gouverneur intendant de Huamanga, actuellement à Paris,
homme instruit et placé convenablement pour éclaircir l'histoire des quinquinas,
les résultats les plus importants; je me ferai un devoir de les faire connaitre
à l’académie.
Les instructions à donner au naturaliste voyageur se borneraient à lui pres-
crire de récolter des échantillons en fleur et en fruit, et de joindre à ces types
botaniques les écorces des différentes parties de l'arbre; il faudrait encore prendre
des notes précises sur la manière dont Les Indiens fournissent ce médicament au
commerce. On donnerait à ce voyage un degré d'importance incontestable, si lon
cherchait les moyens d'importer les quinquinas dans nos îles, en choisissant les
espèces qui paraissent se plaire dans un sol et à une température- analogues.
Le mélange de diverses espèces de quinquinas dans une même caisse n’est
pas sans inconvénient : il rend les qualités variables et les effets incertains.
Cette considération ajoute encore à l'importance de la découverte du sulfate de
quinine, médicament qui n’est point sujet à varier et dont l’action est uniforme :
avantage que n’a point le quinquina dans l’état où nous le donne actuellement
le commerce.
On voit, par ce que nous venons de dire ici, qu'il nous a fallu renoncer,
pour les quinquinas, à donner , ainsi que nous nous étions proposé de le faire,
le facies cryptogamique propre à chaque espèce. Déja nous étions parvenus à
distinguer plusieurs sortes de quinquinas par la connaissance de leurs crypto-
games , lorsque des difficultés insurmontables , nées de l’état actuel de cette
partie de la matière médicale, sont venues enlever à notre travail quelque
chose de son importance.
Il faut pourtant bien se garder de croire que l'étude de ces parasites soit ici
sans intérêt pour la matière médicale : elle fera connaître quels sont ceux
(5)
qui se plaisent sur les écorces en décomposition, et avertira ainsi du cas que
l'on doit en faire pour l'usage. On devra suspecter, par exemple, les écorces
où se trouvent fréquemment des Hypochnus ; rejeter tout-à-fait celles où crois-
sent les Himantia, les Rhizomorpha, les lycoperdinées, les lichens du genre
Collema et les Jungermannia ; on pourra admettre au contraire sans inconvé-
nient les espèces sillonnées par des graphidées, ou envahies par des lécanorées.
Dans plusieurs cas la connaissance de ces plantes peut servir à la distinction
des espèces, comme cela a lieu pour les Cinchona caribæa, floribunda et
quelques autres. Nous allons examiner succinctement l'aspect que présentent au
botaniste les plantes qui recouvrent l’épiderme des principaux quinquinas du
commerce; et nous terminerons cette courte dissertation par la concordance
synonymique des genres Cinchona, Portlandia, Exortema, etc., et par le
renvoi des noms vulgaires aux noms botaniques. Gette concordance servira à
faire connaître l’état actuel de nos connaissances en quinologie.
Le quinquina le plus lichenisé est celui connu sous le nom de Zoxa. Il
abonde en lichens foliacés des genres Parmelia , Sticta , Collema. Le genre
Usnea.y a deux espèces qui se trouvent aussi sur les arbres de nos climats; ces
écorces sont aussi envahies par des mousses dont aucune n’est en fructification,
et dont il est conséquemment difficile de préciser le genre, cependant la
plupart paraissent appartenir au genre Hypnum ; quelques jungermannes y
5
rampent aussi. Parmi les /ecanora, les lecidea et les graphis qu'on observe
sur cette écorce, on en voit plusieurs qui croissent en Europe. Cette grande
quantité de lichens doit nécessairement influer sur la qualité du médicament
qu'il faudrait débarrasser de ces parasites.
Le thallus de la plupart des lichens du quinquina Loxa est mince, blanc
ou blanchâtre, rarement jaune , plus rarement encore rouge ou rougeâtre ; il a
quelquefois des limites ; et lorsque cela a lieu , elles sont toujours d’une
couleur foncée. Les groupes des lichens qui y ont un plus grand nombre
d'espèces sont les graphidées, les verrucariées et les parmeliacées.
Les quinquinas jaunes du commerce auxquels on a conservé l'épiderme,
et notamment le jaune royal, fournissent à la cryptogamie des écorces offici-
nales un grand nombre d'espèces. Les lichens foliacés, les mousses et les
Jungermannes qui se remarquent sur le quinquina loxa s'y trouvent aussi ;
mais les graphis y sont plus variés, les /ecanora et les lecidea y abondent, ainsi
que les trypethelium , les chiodecton, les pyrenula, et les verrucaria; les hypo-
chnus en envahissent souvent de grands espaces.
Le thallus des lichens des quinquinas jaunes permet à peine de voir à nu
(6)
l'épiderme; ils sont d’une couleur tirant sur le blanc, ou sur le jaune. Leur
bordure est analogue à celle des thallus du quinquina loxa.
Les quinquinas rouges appartiennent à des-écorces âgées ; elles sont le plus
souvent accompagnées du Liber. Il est probable qu’on les dépouille de leurs li-
chens et qu’on les frotte, afin de donner à l’épiderme la couleur des fibres
corticales. Quand le frottement n’a eu qu’imparfaitement lieu, on peut y voir
des #helotrema, des opégraphes et quelqües autres plantes curieuses dont le
thallus est blanc, mince, avec ou sans bordure.
Deux autres quinquinas peu usités en médecine présentent un grand intérêt
au cryptogamiste : l’un est le quinquina Piton , l’autre le quinquina des Caraïbes.
Tous deux offrent des plantes qui ne se retrouvent que très-rarement sur les
autres quinquinas : ce qui annonce une organisation différente , et ajoute des
probabilités à l'opinion des naturalistes qui rejettent ces plantes du genre
Cinchona.
Le quinquina Piton de la Guadeloupe a son épiderme fréquemment altérée
par diverses verrucaires, par des pyrenula, par une variolaire à croûte jaune,
et par des graphis à formes très-élégantes et fort variées. Quelques porines,
une volvaire ( Thelotrema d’Acharius ) s’y trouvent aussi, ainsi que des débris
de jungermannes, et plusieurs croûtes lépreuses qui sont ou des lichens com-
mencants ou des lichens décrépits.
Le thallus des lichens du quinquina piton est de couleur foncée et quel-
quefois aussi blanchâtre ; ils sont presque toujours minces et bordés de noir.
Les verrucariées y ont un grand nombre d'espèces; c’est sur cette écorce que
se trouve une verrucaire que j'ai nommée #flata, plante dont l’organisation
est fort singulière.
Le quinquina des Caraïbes ne m'a offert aucune espèce de lichens foliacés,
ni aucuns débris de mousses ni de jungermannes. L’épiderme est lisse et ne
montre que deux ou trois graphis à bordures linéaires, un spiloma, deux
thelotrema , un trypethelium et un lecidea à apothecions noirs et à croüte cou-
leur de cinabre.
Les lichens du quinquina des Caraïbes ont les formes délicates ; la couleur
des thallus est assez variable. |
Le goût des lichens du quinquina participe quelquefois de l’amertume de
ces écorces. La variolaire désignée par l’épithète d’amara par Acharius a une
saveur d’amertume si prononcée que je regarde son emploi comme pouvant
devenir avantageux en médecine. Cette plante se trouvant en Europe, il serait
facile de faire des expériences à ce sujet.
CONCORDANCE SYNONYMIQUE BOTANIQUE
DES QUINQUINAS.
GENRE CINCHONA.
— acuminata, Poir. PF. Cosmibuena acuminata.
— acutifolia, R. et Pav. tom ILE, pag. 1,t. 225.
Lamb. illustr. of the genus cinch. pag. 13.
— ?afroinda, Willem. herb.maur. pag. 16.R.
et Sch. V pag. 17. à
— angustifolia, Ruiz. F. Cinchona lancifolia.
— angustifolia, Swar. .Exostema angusti-
folia. j
— brachycarpa, Vahl. F. Exostema brachy-
carpa. $
— brasiliensis. Hoffmansg. Willd. mss. apud
Humb. über die chinaweld. in sud. amer. in
Laub. in Dict. Scienc. med. xLv1, pag. 414.
C. colorata Pav. mss.
— cordifolia. Mutis mss. Humb. in mag. etc. p.
117. Rohd monogr. pag. 58 nov. gen. et
spec. IL. p. bor.(Exclus. synonym. omnib.
FI. Peruv. nec non Vabhlii et Lamb.) Lamb.
illustr. pag. 4 Laub. in Dic. Scienc. medic.
XLVI. p. 407. Roem. et Schulz. V p.r1. C.
officinalis , Linn. ed. 12. t. 2 pag. 64 var.»
teste Mutis. — C. ovata, Ruiz et Pav. FI.
Peruv. IT, pag. 52t. 195.— C. pallescens,R.
apud Vitm. supp. I. p. 262 var. 6 — C. hir-
suta, Ruiz et Pav. F1. Peruv. EL. p. 57 t. 192.
C.tenuis, Ruiz Quinol. IE. p. 56.
mas? der geselt Schaft Berl. ete 1807, pag. — coriacea. Poir. F. Exostema coriacea.
129: | — corymbifera, Forst. F. Exostema corymbi-
— caduciflora , Humb. et Bonpl., PI. æquin. I. Per /
pag. 168. C. magrifolia, PI. æquin. ( non — cucumæfolia. Pay. mss. F. Cinchona lanci-
Ruiz ) I pag. 136 t. 39. Lamb. illust. etc. folia.
pag. 11. C. grandifolia, Poir. Encycl. met. VI.
— caribæa, Jacq. P. Exostema caribæa.
— caroliana, Poir., Encycl. méth. VI, pag. 40.
Pinhknea pubescens, Pers. Enchirid. I. pag.
— dichotoma, R. et Pav. F1. Peruv. IL. p.53.
t. 197. C. pauciflora, Tafall. teste Virey,
Journ. Pharm. 1812. p. 490.
— dissimiliflora. Mutis 7. Exostema dissimili-
197. — Pinkneya pubens Mich. Flor. amér. flora.
bor. L 103. t. 13: Mussænda bracteolata
Bart. Cfr. Laub. in Dict. scienc. medical.
t. XLVI Pp. 442.
— cava, Pav. mss. F. Cinchona Pavoni.
— colorata, Pav. mss. 7. Cinchona Conda-
— excelsa, Roxb. pl. of the coast of Corom. II.
pag. 106. Withelaw, on the mater med. of
Hindost. pag. 104.
— ferruginea, Aug. St. Hil. pl. usuel. des Bra-
siliens 1°° liv. pag. 8.
minea. — floribunda, Sw. F. Exostema floribunda.
— Condaminea, Humb. et Bonpl. PI. æquin. I.
—fusca, Ruiz. F. Cinchona rosea.
33. t. 10. Humb. über die chinaweld. in
— glabra, Ruiz. F Cinchona lancifolia.
— glandulifera, R. et Pav. FI. peruv. IEL, p. 1,
t. 224. — C. Mutisiü Lamb.'ill. of the gen.
mag. etc. 1807 pag. 112 nov. gener. etspec.
IIL. p. 400, synops. PL. orb. nov. pag. 51.
C. Condaminea. var. x. Lamb.illustr. ofthe cinch. pag. 9. — C. microphy la, Mutis
gen. etc..p. 2. C. officinalis. Linn. Syst. veg. mss. ({ auct. Zéa} — C. quercifolia, Pay.
ed. 10 pag. 929. Condamin. in Mem. acad.
1738 p.144. Lamb. illustr. tab. 164 fig. 1.
Vahl Skrivt af naturh. etc. I t. 1. Lamb.
monogr. t. 1. Wild. Spec. plant. I. p. 957.
mss. {auct. Lamb. ). — C quercifolia, var. 6
crispa, Pav. mss. ( teste Lamb. ).
— grandiflora , R. et Pav. F. Cosmibuena ob-
+usifolia.
(Ne)
Cinchona grandifolia, Poir. F.Cinchona cblon- p. 52, t. 196 (non Humb. et Bonpl. ) C. Zu-
gifolia. tescens, Ruiz Quinol. IT, p. 7r.
— hirsuta, Ruiz et Pav. F. Cinch. cordifolia — mauritania, Laub. recherch. sur les quinq.
var. 6. Journ. de Médec. chirurg. et Pharm. milit.
— Humboldtiana, Roem et Schultz F. Cin- juillet 1816.
chona ovalifolia. — micrantha R. et Pav. F1. peruv. II, p. b2
— Humboldtiana, Lamb.illustr. ofthe gen. etc. t. 194. Lamb. illustr, etc. p. 7.
p.17— C. véllosa, Pav. mss. (zeste Lamb. ). — microphylla, Mutis mss. V.C. glandulifera.
— montana, Badier 7. Exostema floribunda.
— Mutsiü, Lamb. F. Cinchona glaudulifera.
— nitida, R. et Pav. F., C. lancifolia.
— oblongifolia, Mutis mss. Humb. in mag. etc.
p- 118. Rohde monogr. p. 57 (exclus. syn.
— jamaicensis, Jacq. F. Exostema caribæa.
— kattucambar, Retz. Jun. Roem et Schultz
V, pag. 14.
— laccifera, R. et Pav. in Alib. mat. med.
— lanceolata, KR. et Pav. PF. Cinchona lanci-
folia.
— lancifolia, Mutis, Périod., Santa-Fé, 465;
ejusd. FI. Bogot. mss. Humb. in mag. etc.
1807 p. 107; ejusdem nov. gen. et sp. II,
pag. 400. — C. angustifolia, Ruiz. Quinol.
FI. peruv.) Humb. Bonpl. et Kunth nov.
gen. et spec. pl. 3, pag. 402. Kunth syn. pl.
orb. nov. p. 53. Lamb. illustr. of the gen.
etc. p. 13. — C. grandifolia, Poir. encycl.
VI, non Ruiz.
—-officinalis, Linn. Syst. pl. édit 10. — PF.
Cinchona Condaminea.
— officinalis, Linn. edit. 12, ( teste Mutis)
P. Cinchona cordifolia.
— officinalis, Ruiz F. C. lancifolia.
— ovalifolia, Humb. et Bonpl. PI. æquin. I,
pag. 65, t. 19. nov. gener. et sp. IIT, p. 403
( Exec. syn. Mutisüi, Humb. in mag. Vabl,
Lamb. nec non Rhod. )} Kunth syn. plant.
— lineata, Vahl. F. Exostema lineata. orb. nov. Ill, p. 54. Lamb. illustr. p. 5. —
— longiflora , Mutis. F. Cosmibuena obtusi- C. Humboldtiana, R. et Sch. V, p. 13. esp. 9.
folia. — ovalifolia, Mutis F. C. macrocarpa.
— ovata, Ruiz et Pav. F. C. pubescens.
— pallescers, Ruiz F. C. pubescens.
— parviflora, Mutis mss. Humb. in mag. Ber.
1807, pag. 120.
SUpp. pag. 21. — C. nitida, R.. et Pav. F1.
Peruv. IL, t. 19r. Ruiz. Quinol. IT, pag. 56.
(auct. Zea) — C. lanceolata, R. et Pav. FI.
Peruv. Il, dr. — C. glabra, Ruiz. Quinol.
Il, p. 64. — C. Condaminea, var £. lan-
ceolata, Lamb. illustr. of the gen. cinch.
pag. 2.— C. officinalis, Ruiz, Quinol. p. 56.
— C. cucumæfolia, Pav. mss. in illustr.
of the gen. cinch. Lamb.
— longifolia , Lamb. F. Exostema longiflora.
— lucianum, Banks. F. Exostema floribunda.
— lutea, Pav. mss. — €. colorata, ejusdem
mss.—c. Condaminea, var. y. Lamb. illustre.
etc. pag. 3. — parviflora, Poir. F. Exostema parviflora.
— lutescens, Ruiz et Pav. F. Cinchona magni- — pauciflora , Tafal. teste Virey. F. C. dicho-
folia. Ruiz et Pav. toma.
— Pavoniü, Lamb. illustr. of the gen. cinch.
p. 9. — C. cava, Pav. mss.
— peruviana , Poir. F. Exostema peruviana.
— philippica, Cavan. F. Exostema philippica.
. —pubescens Vahl. in act. Havn. I, p. 19, t.2
spec. nov. Mutis. mss. Lamb. Monog. t. 11. ejusdem illustr. p. 6. —
— magnifolia, Humb. et Bonpl. F. C. cadu- C. ovata, Ruiz et Pav. F1. peruv. II, p. 52,
cifolia. t. 195.
— magnifolia, Ruiz et Pav. FI. peruv. IT, — purpurea, Ruiz et Pav. F1. peruv. IT, 52,
— macrocarpa, Vahl act. soc. nat. Havn I,
p. 20, t. 3. exclus. synonym. Lamb. monog.
22, t. 3. ejusdem illustr. p. 8: Poir. Encycl.
VI, pag. 41. — C. ovalifolia, Mutis. mss.
Humb. in mag. etc. pag. 118. Cosmibuena,
4. 193. Lamb. illustr. etc. p. 6. — C. scrobi-
culata, KHumb. et Bonpl., PI. æquin., I, pag.
165 ,t. 47 ejusd., Nov. gen., pl. 3, p. 402;
Kunth, Syn. Plant. orb. nov., III, p. 64.
— quercifolia, Pav., mss. Voyez C. glan-
dulifera.
— remijiana, Aug. St-Hilaire, Pl. usuel. des
Brasil., 1° liv.
—rosea, R.et Pav., F1. péruv., p. 54, t. 199.—
C. tarantaron, Pav., mss.— C. fusca, Ruiz
apud Vit. suppl. I, p. 262.
— rotundifolia, Pav., manusc. Lamb., illustr.
of the gen. Cinch., pag. 91.
— rubicunda, Tafall., ined. of. Lamb.., illust.
of the gen. Cinch., p. 91.
-— Sanctæ Luciæ, Davids. F. Exostema flori-
bunda.
— scrobiculata, Humb. et Bonpl. F. C. pur-
purea.
— seandens , Tafall. ined. Laubert. in Dict.
scienc. med. , t, XLVI, p. 441.
— spinosa, Lamb. F. Catæsbæa spinosa.
— stenocarpa, Lamb., illustr. of the gen.
Cinch., pag. 13.
— stupea, Pav.,mss. 7. Cinchona Condaminea.
— tarantäron, P., mss. F. Cinchona rosea.
—tenuis, Ruiz. 7. Cinchona cordifolia, var. .
— thyrsiflora, Roxb., PI. of the coast corom.,
t. IL, p. 4.
— triflora, Raeusch et Wright, in Lon. med.
journ. v. 8, pag. 217 etsuiv. Laub, in Dic.
scienc. med. , t. XLVI, p. 441.
— tunita, Lopez. F. C. lancifolia.
— vauillæodora, Tafall. ined. in Lamb. illust,
pag. 91.
— Vellosi, Aug. St-Hil., PL. usuel. des Brasil,
1 lLv.S |
— villosa, Pav., mss. 7. Cinchona ovalifolia.
COSMIBUENA ( R.et Pav.)
Cosmibuena acuminata, Ruiz et Pav., FI. pe-
ruv. III, p. 4, f. 126. — Cinchona acu-
minata, Poir., Encycl. meth., IV, p. 640.
— obtusifolia, Ruiz et Pav., IL, p.3,t. 198.
Roem. et Schl., V, p. 7.—Circhona grandi-
flora, Ruiz et Pav., F1. peruv., III, p.54,
9)
t. 198. Humb., in Mag. berol., I, p. 120. —
C. longiflora ? Muus, mss., fide Humb., in
Mag. berol.
EXOSTEMA ( Humb. et Bonpl. ).
Exostema angustifolia, R. et Schul., V, p. 19.
— Cinchona angustifolia, Swartz, Prodr. 42.
Poir., Encycel. meth., VI, p. 164, f. 4. Lamb.
Monogr., p. 29, fig. 9. Laub. in Dict.scienc.
med., t. XLVI, pag. 436.
— brachycarpa, R. et Schl., V, p. 19.—Cincho-
na brachycarpa, Vahi, in Act. soc. Havn., 1,
p- 24. Swartz, Prod., 42. Lamb., Monogr.,
p- 28, t. 8. Laubert., in Dict. scien. med.,
XLVI, p. 437.
— caribæa, Ruiz et Schl., V, p.18.—Circhona
caribæa, Linn., Sp., 245. Reich., 477. Vabl.,
in Act. soc.Ilavn., I, p.21. Sw., Observ., 72.
— C.jamaïcensis, Jacq.,Amer., 67, t. 169.
— coriacea, R. et Schl., V, p.21.—Cinchona
coriacea, Poir., Encycl. Laub., in Dict.
scien. med. , t. XLVI, p. 437.
— corymhifera, R. et Schul., V, 20. — Cin-
chona corymbifera, Forst., in Nov. act. Ups.,
IT, p. 176. Lamb., Monogr. Cinch., 25, pl.
3. Linn., Syst., 214, suppl., 144. Vahl., in
Act. Havn., I, p. 22.
— cuspidata, Aug. Saint-Hilaire, PI. usuel.
des Brasil.
— dissimiliflora, R. etSchl,, V, p. 17. — Cen-
chona dissimiliflora, Mutis, mss., apud
Hum., in Mag. natur freun., I, p. 120.
— floribunda, R.et Schul., V, p. 19. — Cin-
chona floribunda, Sw., p. 41. Vahl., in Act.
Havn. f, 23. Trans. philos., V, 74, p. 432—
456, t: 19. Lamb., Monogr. Cinch., p. 27,
tab. 7.— C. montana, Badier, in Rosier
Journ. phys., 1789. — C. Sanciæ Luciæ ,
Davids, Philos. transact,, t. 74. €. luciana,
Herb, Bancks apud Vitm. summ., supp., 1,
264.—Trachelium arborescens, Desp., Hist.
nat. San-Doming., IIT, p. 198. Tracheliumn
fluviatile, ejusd.
— lineata, R.et Schul., V, p. 18.—Circhona
lineata, Vahl., Act. societ. Havn., I, p. 22,
tab. 4.
(10 )
— longiflora, R. et Schl., V, p. 18. — Cin-
chona longiflora, Lamb., Monogr., p. 48,
t. 12. — Cinchona caribæa, Vavass. (sect.
Vavass.) et? Jacq. sect. Poir.
—parviflora, Richard apud Humb., PI. æq., I,
p-132.— C. parviflora, Poir., Encycl. meth.
— peruviana, Humb. et Bonpl., PI. æq., I,
135,t. 38. Kunth., Syn. pl. orb. nov., III,
p. 25. — Cinchona peruviana, Poir., En-
cycl. meth.
— philippica, R. et Schutz, V, p. 20.— Cin-
chona philippica, Cavan., Icon. et Descr.
plant. sit: IV,:p. zb5 t: 329.
PORTLANDIA. (Linn. fil.)
Portlandia hexandra, Tinn. F. Coutarea spe-
ciosa.
— corymbosa, Ruiz et Pav., FL peruv., IE,
p.49, t. 190, f, a.
COUTAREA. ( Aubl.)
Coutarea speciosa, Aub., PI. Guyan., I, 314,
t. 122. — Portlandia hexandra, Sw., F1.
Ind. occid., I, p. 385.
PYNCKNEYA. (Mich.)
Pynchneya pubens, Mich. 7. Cinchona caro-
hana.
PINCKNEA, 7. PYNCKNEYA.
MUSSAENDA. (Bartr.)
Mussaenda bracteolata, Bart. F. Cinchona
caroliana.
CATÆSBZÆA. (Linn.)
Catæsbæa spinosa, Linn.; Roem. et Schultz,
V, pag. 21. — Cinchona spirosa , Lamb.,
Monogr. etc. p. 38. -
EVODIA. (Aug. St.-Hil.)
Evodia febrifuga, Aug. S.-Hilaire, PI. usuel.
des Brasil.; première livr.
TRACHELIUM. (Desp.)
Trachelium arborescers , Desp. F. Exostema
floribunda.
— fluviatile, Desp., F. Exostema floribunda.
MACROCNEMUM. (Ruiz. et Pav.)
Macrocnemum corymbosum, Ruiz et Pav., FI.
peruv., Il, p.48, f. 189.
— microcarpon, K. et Pav. loc. cit. II, pag.
48, f. 188.
— venosum, R. et Pav. loc. cit II, pag. 48,
f: yr50, n°6.
CONCORDANCE DES NOMS VULGAIRES DONNÉS AUX
QUINQUINAS AVEC LES NOMS BOTANIQUES AUXQUELS
ON LES RAPPORTE.
Asmonich. (incolar.) Voyez Cinchona rosea.
Bois de chandelle, (incolar. ) 7. Exostema
caribæa.
— tabac de montagne, (incolar:) . Exos-
tema floribunda.
Bundaroo. V. Pundaroo.
CALYSAYA ET CALYSALLA.
— arrollada en canutillos. 7. Cinchona lan-
cifolia. ( Mutis. )
— de plancha, { comm.) F. Cinchona lanci-
folia ( teste Mutis ).
— de Quito, (com.) foyez Cinchona lancifolia.
— de Santa-Fé, { comm.) 7. Cinchona lan-
cifolia seu affinis (teste Laub. ).
— de Lima, (comm. ) 7. Cinchona lancifolia
(teste Mutis).
CASCARILLA ET CASCARILELO.
— de acatamez, (incolar.) arb. inconnu voi-
sin des quinquina. { Lamb. monog., p. 30.
tab. 11.)
— aharquillada , (Taf. ). F. Cinchona di-
chotoma.
+
— amarilla, (Taf.) Foyez Cinchona lancifolia.
—— (Ruiz. ) F. Cinchona magnifolia.
—— de juta, (incolar.) 7. Cinchona pu-
bescens..
_— de muña, (incolar.) #. Cinchona lan-
cifolia. $
— azahar, (Pav.) Voyez Cinchona oblon;
gifolia.
— baya (Ruiz. ) affinis cum Cinchona Hua-
nuco.
—boba amarilla, (incolar. ) 7. Cinchona
lancifolia.
— — de hojas moradas, ( Ruiz.) #7, Cin-
chona purpurea.
—— del Peru, (incolar.) #. Cinchona
caduciflora:
— callisalla, (incolar.) 7. Cinchona lan-
cifolia.
— canelas, (Pav. mss.) ”. Cinchona Pa-
vonil.
— — (Taf.) #. Cosmibuena obtusifolia.
— chahuargaz, (Taf. et incolar.) 7, Cin-
chona glandulifera
— de chicopaya de flor pequeña , (Taf.)
P.. Cinchona micrantha.
— claro amarillo, ( comm.) affin. Cinchona
Huanuco.
— colorada de los azques de Lima, ( Taf.)
V. Cinchona angustifolia.
— crespilla, ( Taf.) 7. Cinchona lancifolia.
— — ahumada de Loxa, ( Taff. ) 7. Cin-
chona lancifolia.
—— -— mala de majos de Loxa, {Taff.) Voyez
Cinchona glandulifera.
— delgada, ( Ruiz.) #7. Cinchona cordifo-
lia (zeste Lamb.), Cinchona lancifolia
( teste Laub. ). ;
— ferruginea, (Laub.) affinis Cinchona Hua-
nnco.
Cascarilla fina, ( Vulgo.) 7. Cinchona pu-
bescens.
— — de Bracamoros, ( Ruiz.) #. Cinchona
purpurea.
— _— de Loxa, 7. Cinchona Condaminea.
—— de Uritusinga, ( incolar.) 7. Cinchona
Condaminea.
— de flores grandes y blancas que huelen à
(a)
vanilla, (Tafall.) Foyez Cinchona vanillæo -
dora.
— de flor de azahar, (Ruiz) #. Cinchona
oblongifolia.
——— pequeña de chicoplaya, F7. Cin-
chona micrantha.
— fulva, ( Laub. )
nuco.
— glandulosa, (Ruiz.) quinol. F. Cinchona
glandulifera.
— de hojas agudas, ( Ruiz. et Pav.) 7. Cin-
chona acutifolia.
aff. Cinchona Hua-
———— (Taf.) 7. Cinchona lancifolia.
— — — angustas, (Taf.} 7. Cinchona lan-
cifolia.
——— de Lucuma, { Taf.) F. Cinchona
glandulifera.
—— — de palton de Loxa, { Taf.) . Cin-
chona glandulifera.
— — — poco velludas, (Taf. ) 7. Cinchona
lancifolia.
—— — deroble, (Taf.) 7. Cinchona glan-
dulifera.
— — — rugosas, ( Taf.) 7. Cinchona lan-
cifolia.
— Huanuco, (incolar.) 7. Cinchona glan-
dulifera.
— lagartigada, (incolar. Laub.) 7. Cinchona
Condaminea.
lampiña, ( Ruiz.) 7. Cinchona lancifolia.
-— leonado obseuro, (comm.) 7: Cinchona
Huanuco.
— Loxa, ({Comm.) 7, Cinchona lancifolia.
— mariquita de Loxa, (incolar.) 7. Cinchona
oblongifolia.
— melada, ( Laub.) affin. Cinchonà Hua-
nucc.
— morada, ( Ruiz. quinol. } 7. Cinchona
purpurea.
— naranjeada de Santa-Fé, {incolar.) 7. Cin-
chona lancifolia.
— negra, (Taf.) 7. Cinchona lancifolia.
— negrilla, (Taf.) #oyez Cinchona glan-
dulifera.
— officinal, (Ruiz. quinol.) 7. Cinchona
lancifolia.
— pagiza, (incolar.) #. Cinchona pubescens.
2.
(
— pallida, (Ruiz. quinol. ) Foyez Cinchona
pubescens.
— palo blanco, (Taf.) 7. Cinchona lancifolia.
— pardo, (Ruiz.) 7. Cinchona rosea.
— parecida a la buena, { Taf.) 7, Cinchona
glandulifera.
— peluda, ( incolar. ) Voyez Cinchona ova-
lifolia.
— pata de gallareta, (incolar. Ruiz.) Voyez
Cinchona pubescens.
—— de gallinaza, (Taf.) F7. Cinchona
glandulifera.
— provinciana, ( Bezares.) F. Cinchona lan-
cifolia seu affinis.
— del rey, (Ruiz. ined. Laub. ) affin. cum
cortice Cinchonæ oblongifoliæ.
—roxa de Santa-Fé, ( Ruiz.) 7: Cinchona
oblongifolia.
— — verdadera Huanuco, ( incolar. ) affin.
cum cortice Cinchonæ oblongifoliæ.
— rubicunda, ( Taff.) 7. Cinchona rubi-
cunda.
— de Santa-Fé, (incolar. ) aff. cum cortice
Cinchonæ oblongifoliæ.
— serrana, (Taf.) . Cinchona rubicunda.
— — de haranda de Loxa.
—uñas de gato,( Taff.) 7. Cinchona ru-
bicunda.
Cortezou, ( Ruiz.) F. Cinchona lancifolia.
Cotta cambar n’est point un quinquina,
mais une espèce de cachou produit par le
Cinchona excelsa.
Marie galante, ( incolar.) #. Exostema ca-
ribæa.
Palo blanco, ( Pav. mss.) 7. Cinchona cor-
difolia.
Poirier de montagne, ( incolar. ) 7. Cinchona
caribæa.
Pundaroo, ( indiens de Telingoo. ) F. Cin_
chona excelsa. - :
QUINA ET QUINO.
— amarilla, ( Ruiz. ) Voyez Cinchona ma-
gnifolia.
— amarilla de Bogota, ( incolar. et Mutis.)
V. Cinchona cordifolia.
— amarilla, ( Mutis) Voyez Cinchona pu-
bescens. j
12:42)
— blanca , ( Vulgo) 7. Cinchona macro-
carpa.
—— de Santa-Fé, Voyez Cinchona ma-
crocarpa.
—— de la nouvelle Grenade, 7. Cinchona
#Condaminea.
—canela, { Pav. mss.) Ÿ. Cinchona Pa-
vonii,
— cumana n'appartient point aux Cincho-
nacées.
— crespilla parecida a la buena de Loxa,
(Taf. ) F. Cinchona glandulifera.
— fina, (comm.) #. Cinchona purpurea teste
Laubert.
— de la guyana o dela angostura: c’est l’écorce
du Bonplandia trifoliata.
— Huanuco , ( comm.) 7. Cinchona glan-
dulifera.
— con hojas un poco velludas, (Taf.) Voyez
Cinchona lancifolia.
— Loxa, (comm.) Voyez Cinchona Con-
daminea.
— do mato, (incolar.) F. Exostema cus-
-pidata. .
— naranjeada de Santa-Fé, ( incolar.) Voyez
Cinchona lancifolia.
—— de Bogota, (incolar.) 7. Cinchona
lancifolia.
— de la Nueva Andalusia n’appartient point
aux Cinchonacées. 5
— negra de-Loxa, ( Taf.) Voyez Cinchona
lancifolia.
— peruviana , ( Humb.) F. Exostema pe-
ruviana.
— parecida a la amarilla de Mutis, 7. Cin-
chona glandulifera.
— primitiva directamente febrifuga, ( Mutis
quinol. ) F. Cinchona lancifolia.
— de remijo, ( Brasil.) #. Cinchona remi-
jiana et ferruginea.
—roxa verdadera, ( Vulgo.) F7. Cinchona
oblongifolia.
— do serr, ( Brasil.) . Cinchona ferru-
ginea.
— tunita ( Lopez), P. Cinchona lancifolia.
— do Velloza, ( Brasil.) F. Cinchona Vel-
lozii.
.
(13)
Quinquino : ( incolar. peruv. ) c’est le My-
roxylum peruiferum.
QUINQUINA ET QUINA ( Gallic. ).
— aromatique : c’est l'écorce du Croton Cas-
carilla. : ;
— blanc de Santa-Fé, 7. Cosmibuena ob-
tusifolia.
— Caraïbe, 7. Exostema caribæa.
— Cartagène, ( comm. ) 7, Cinchona lanci-
folia et affinis.
— — ( nouvelle ), F. Portlandia hexandra.
— condamine , 7. Cinchona Condaminea.
— gris, 7. Cinchona Condaminea et Cosmi-
buena pubescens? éeste Virey.
— — canelle, F. Cinchona pavoni et Cos-
« mibuena obtusifolia.
® —— fin de Lima, ( comm.) 7. Cinchona
purpurea teste Laubert.
— — pâle, 7. Cinchona cordifolia.
— Havane, F.: Cinchona glandulifera.
— Huanuco noirâtre, 7. Cinchona glandulifera.
— jaune, Ÿ. Cinchona cordifolia.
— fauve de Santa-Fé, 7. Cinchona cor-
difolia.
—royai, 7. Cinchona lancifolia.
—— bâtard, 7. Cinchona lancifolia.
— Lima blanc, 7. Cinchona cordifolia.
—— gros, Ÿ. Cinchona cordifolia.
— Loxa, 7. Cinchona Condaminea.
— Loxa delgada ou delgadilla, 7. Cinchona
cordifolia.
— femelle, 7. Cinchona cordifolia.
— nova, écorce d’un exostema.
— orangé, #. Cinchona lancifolia.
— — du Pérou, 7. Cinchona lancifolia.
— piton, ( incolar. ) 7. Exostema floribunda.
— rouge, F7. Cinchona oblongifolia.
— de Santa-Fé, . Cinchona oblongifolia,
— de Sainte-Lucie, Voyez Exostema flo-
ribunda.
— Socchi, 7. Cinchona laccifera..
— velu, 7. Cinchona cordifolia.
DES ANGUSTURES.
I ANGUSTURE VRAIE.
Bonplandia angostura. (Rich. in mem. de la class. des scienc. math. et physiq. 1811. p. 82. t. 10)
Bonplandia trifoliata. ( Wild. in act. Berol. 1882, p. 24. Humb. et Bonpl. pl. æq. p. 59.
t. 97. Humb. Rel. hist. 2 p. 672. DC. prop. des pl. p. 93 ).
Angostura cuspare. ( Roëm. et Schul. Syst. veget. 677. 1 ).
Cusparia febrifuga. (Humb. Tabl. de la Géog. des plant. DC. Cuspar. in Mem. du mus., t. 9. p. 144.)
Cortex angosturæ, vel angusturæ, vel angusturæ veræ ( Officin. ).
Corteza del angostura — del quina angostura | espag. ). -
Cuspare (indigenarum ).
IT ANGUSTURE FAUSSE.
Cortex Angusturæ spuriæ ( Officin. ), arbre de l'Amérique méridionale encore inconnu.
À
Deux écorces portent dans le commerce le nom d’Ærgustura. Successivement
atiribuées aux mêmes arbres, l’une est douée de propriétés tellement dange-
(14 )
reuses que les Espagnols, les Portugais et les Anglais ont cru devoir l’exclure
de leur matière médicale; l’autre, admise dans toutes les officines de l’Europe
et beaucoup trop vantée d’abord , commence à y être oubliée.
L’obscurité de l'origine de ces deux écorces, obscurité qui n’est pas encore
totalement dissipée, jointe à leur ressemblance, ont amené de la confusion
dans leur synonymie : souvent employées l’une pour l’autre , il en. est résulté,
notamment dans le nord de l'Europe où son emploi est plus fréquent que
parmi nous, des accidents funestes qui ont effrayé les praticiens. Les deux
angustures sont donc aujourd'hui négligées , et c'est peut-être à tort : leurs
propriétés énergiques promettaient à la médecine un remède héroïque de plus.
L'angusture vraie ( Bonplandia trifoliata, Humb. et Bonpl.) appartient à un
arbre d’un très-beau port, qui s'élève à la hauteur de 60 à 80 pieds, et qui
croit dans les forêts de l'Amérique méridionale, près des villes d’'Upatu, Alta
Gracta et Copapui, entre les fleuves Carony et Üpatu, dans les missions du bas
Orénoque. On le trouve aussi pres du détroit de Santa-Fé, entre Cumana et”
la nouvelle Barcelone dans la nouvelle Andalousie ; il fleurit en juin. Les ca-
ractères botaniques font ranger ce genre dans les Quassies, famille qui n’a
point de congeneres en Europe.
L’angusture fausse, qui appartient à un arbre de l'Amérique méridionale,
a élé long-temps, mais à tort, attribuée au Brucea ferruginea (Herit.), arbre
d'Abyssinie, que le célèbre voyageur Bruce a fait le premier connaître en Eu-
rope. MM. Pelletier et Caventou , qui ont analysé cette écorce, y ayant trouvé
une matière vénéneuse alealine, qu'ils ont improprement nommée Brucine, ma-
tière qui doit être placée dans l’ordre d’affinité à côté de la strychnine et de la
morphine, quelques personnes en ont inféré que l’angusture fausse pourrait
bien appartenir à un genre de la famille des apocynées. Cette opinion sem-
blait même confirmée. M. Auguste Saint-Hilaire, auquel on doit un grand
nombre de découvertes importantes sur la matière médicale, avait rapporté
du Brésil une écorce subéreuse, molle, de couleur ochracée, plus compacte,
plus dure et plus grise en dessous qu’en dessus, qui a quelque ressemblance
avec l’angusture vraie, et quiappartient à un arbre nommé par les naturels Quina
do campo , faux quina, et botaniquement (M. Aug. Saint-Hilaire) Strychnos Pseu-
doquina. (Voy. Appendice, 34; et Plan. us. des Brasil., 1° livr.) On avait cru
que cette ressemblance décidait une question qui cependant reste toujours
indécise; car une comparaison attentive .et plusieurs essais chimiques ont dé-
montré bientôt jusqu'a l'évidence que l'écorce de Strychnos Pseudoquina et
celle de la fausse angusture n'avaient aucune analogie véritable.
(15)
Les caractères physiques des deux angustures des pharmacies européennes
sont si différents, qu'il y a lieu de s'étonner qu'on ait pu prendre l'une pour
l’autre. L'’angusture vraie, qu'il serait plus convenable de nommer écorce du
Bonplandia , est moins roulée , moins dure, moins épaisse, beaucoup plus
fragile et plus pâle que l'écorce d’angusture fausse dont l'odeur est nulle,
tandis que celle de la vraie est fort désagréable, nauséeuse , presque fétide,
rappelant l'odeur du poisson près de se décomposer, ou celle des feuilles du
Chenopodium vulvaria (Linn.). Sa saveur est d’une amertume tenace, mais plus
franche que celle de la fausse ; son épiderme nourrit un grand nombre
de parasites ordinairement limités de noir, à croûte blanchâtre , Jaunûtre
ou brune. Plusieurs Graphis , quelques opégraphes, deux verrucaires et deux
thelotrema , un glyphis, un Chiodecton , une urcéolaire, un lichen fort
curieux que nous avons nommé Myriotrema; des débris de sticta, de parmelia
et de jongermannes d’une difficile détermination , mais dont trois ou quatre
s'observent sur les quinquinas , recouvrent en entier cette écorce qu'on ne
retrouve presque jamais nue. Lorsque cela à lieu, elle est d'un gris blanc,
assez douce au toucher , quoique inégale. La fausse angusture n'offre que tres-
rarement des cryptogames. On trouve sur son épiderme une exubérance rouillée
dont nous parlerons plus loin. Plusieurs écorces d'arbres exotiques et indi-
gènes présentent de semblables exubérances lépreuses. Il est permis de croire
que celle dont nous venons de parler est la cause principale des accidents
qui ont fait abandonner l'usage de l’angusture vraie; car un assez grand
nombre de personnes ne regardent comme fausse que celle qui est maculée
par ces taches; tandis que, sur cent morceaux d'écorce ; à peine en trouve-
t-on un tiers ainsi altéré : ce n’est donc pas à ce caractère qu'il faut s'arrêter.
L'observation suivante va, nous l’espérons, ajouter de la’ force aux caractères
déja indiqués , et ne laissera plus rien à l'incertitude. En examinant avec
attention les deux angustures, on s'assure bientôt que le mode d’extraction
a dù être différent. L’angusture vraie a été presque toujours enlevée avec un
instrument tranchant, large et plane ; l'angusture fausse a été arrachée de
l'arbre à force de bras et par lanières. Il résulte de la diversité de ces
opérations que la vraie est d’une épaisseur variable | souvent inégale en
dessous , et uniforme dans sa couleur ; tandis que la fausse est lisse en
dessous et d’une couleur différente. La première n’est qu'une partie de
l'écorce ; la deuxième est l'écorce tout entière, enlevée probablement aux
jeunes branches, lors de lascension de la sève. Il est encore à remarquer
que l’angusture fausse est d’une grande dureté, difficile à rompre et à entamer
(16)
avec les instruments tranchants ; l'angusture vraie , au contraire , est tres-
fragile et facile à couper.
L'exubérance lépreuse qui recouvre l’épiderme de langusture fausse n’est,
suivant nous, qu'une altération épidermoide dont il.est possible de suivre
les passages. Elle commence par de petites proéminences assez régulières,
entourées des débris de l’épiderme. Ces proéminences grossissent, se dé-
forment, deviennent confluentes, et passent par toutes les nuances du
jaune clair au jaune ferrugineux. Dans la vieillesse cette lèpre acquiert
une assez grande épaisseur et devient difforme.
C'est à tort que M. Pelletier , auquel nous devons une nue fort curieuse
de l’altération épidermoïde de l'angusture fausse , la désigne comme un
lichen du genre Chiodecton avec lequel cette sorte de lèpre n’a pas la moindre
analogie. Voyez ce qui a rapport au Chiodecton, dans le cours de cet ouvrage.
Cette exubérance n’est point même un lichen , et il est important de le dire,
afin de ne pas rendre incertaines et fautivés le peu de données qué nous avons
sur la composition chimique des lichens , composition qui doit être à peu près la
même pour toute cette grande famille des végétaux. L'analyse chimique citée
vient à l'appui de notre assertion. Après avoir épuisé, dit M. Pelletier, le
squelette de ce lichen , il paraissait avoir tous les caractères de la fibre ligneuse ;
il brülait à la manière du bois, et donnait à la distillation tous les produits
que fournit ce corps (1). Ainsi la chimie avait révélé l'erreur du botaniste.
En examinant à la loupe cette altération de l’épiderme, on ne peut y dé-
couvrir aucune tracé d'organisation; c'est une masse informe, ne changeant
point de couleur par lhumidité dont elle ne parait point avide; ce n’est ni une
croûte, ni une poussière. On y cherche en vain des traces de lirelles, de
verrues, de scutelles, de patellules : on ne voit que des débris épidermoides.
On peut s'assurer d’ailleurs avec le microscope que cette substance n’est pas
formée de tissu cellulaire comme les agames, mais bien de tissu vasculaire
comme les phanérogames, ce qui est tout à fait concluant ; car, bien que la
nature paraisse se jouer de nos systèmes dans la plupart des cas, on peut dire
qu'elle s’est une fois laissé deviner dans cette division oe et ingénieuse
des végétaux, en végétaux à tissu cellulaire, et en végétaux à tissu vasculaire.
La lèpre de la fausse angusture est donc un principe een phanérogamique.
Nous n'aurions point relevé cette erreur botanique si elle eut été commise
par un chimiste moins célèbre , et si nous n'avions su qu'il s’en est rapporté,
(1) Journal de pharmacie, 15° année, p. 552.
(A7)
pour la détermination de cette prétendue plante, à un botaniste (M. Clarion)
dont nous apprécions le mérite sans pouvoir adopter ici l'opinion.
On trouve souvent l'épiderme de l’angusture vraie altérée d’une manière
analogue à celle de la fausse. La couleur de cette altération est blanchäâtre et
son aspect cotonneux ; du reste sa saveur ect insipide, son odeur nulle,
la loupe n’y fait découvrir aucune trace d'organisation, qui puisse disposer à
la faire regarder comme une plante parasite. C’est encore une altération épi-
dermoiïde phanérogamique dont le mode d’accroissement est fort semblable à
celui de l’angusture fausse, ce qui pourtant n’est pas suffisant pour faire croire
que ces deux écorces appartiennent à des arbres congenères. |
Sans nous astreindre à une analyse rigoureuse , nous avons répété , pour
l’exubérance de l’angusture vraie, les expériences faites par M. Pelletier sur
celle de l’angusture fausse. Les teintures aqueuse, alcoolique et éthérée se sont
légérement colorées en jaune clair; soumises aux divers réactifs, elles n’ont
point éprouvé de changement notable. Les cendres essayées suivant les mé-
thodes analytiques connues n’ont révélé la présence d'aucun principe impor-
tant; et le peu de données que nous avons pu tirer de ce travail, c’est que
la substance qui nous occupe (rt) a avec le liége une fort grande analogie.
Il résulte de nos diverses observations sur les angustures vraie et fausse ;
1.° Que le mode d’accroissement de leurs exubérances épidermoiïdes ne
prouve point que leurs écorces soient tirées d'arbres congéneres ;
2.° Que l’angusture fausse ne nourrit presque jamais de plantes cryptogames;
3.° Que le corps analysé par M. Pelletier sous le nom de Chiodecton ( genre
de lichen établi par Acharius, et qui ne se trouve que sur les genres Circhona
et Bonplandia n’est point une plante ;
4.° Que si l’angusture vraie attirait de nouveau l'attention des médecins, il
faudrait, pour rendre ses effets uniformes, enlever l’exubérance subéroïde
inerte qui souvent la recouvre en entier;
-5.° Et enfin qu'il serait nécessaire de s'assurer des propriétés médicales de
l'altération épidermoïde de la fausse angusture, à l'effet de connaître si elle
augmente ou diminue les propriétés de l'écorce, son goût amer et nauséeux
nous disposant à croire qu'elle est plus active.
(1) Nous avons eu occasion d'examiner une altération analogue sur l'écorce de l’aulne. { Betula.
Alnus, Linn.)
(18)
CASSIA LIGNEA.
(LAURUS CASSIA, LINN.)
ENNÉANDRIE MONOGYNIE : FAMILLE DES LAURIERS.
Laurus Cassia. Linn. Sp. 545. Lmk. Æncycl. 3 p. 444 ejusd. é/lustr. t. 321. f. 3, Burmann Zeyl. 63.
T. 282. Blaskw. t. 319. Rhed. Hort. Malab., 1. t. 57. Gœrt. de fructib., t. 92.
Cinnamomum seu Cannella malabarica, seu javanensis, Cassia lignea.
Casse en bois, Cannellier de la Cochinchine, Cannelle du Malabar, Boxi, sucre des Chinois.
Kasix. Hipp. Morb. mul. 1, 609. Thecph. IX, 12. Dioscorid. I, 12, Casia. Virgil. Georg. II, 466.
Plin. XII, 30.
A Ceylan : Darvul-curunda; en Tamool : Larvangu Puttay; en Indou : Tej; en Arabe : Se-
leckhep; en Samscrit : Twacha; en Malais : Cogoo manil; en Anglais : Cassia bark; en
Portugais : Cannella malabarica.
Patrie : Malabar, Sumatra, Java, Cochinchine.
Cette écorce , l'une des plus anciennement connues, appartient à un arbre
de vingt-cinq pieds de hauteur , et quelquefois encore plus élevé, divisé
en un grand nombre de rameaux glabres et rougeûtres. Ses feuilles sont petio-
lées, lancéolées, aigues, glabres, persistantes , longues de plusieurs pouces,
à trois nervures. Ses fleurs sont petites, blanchâtres, portées sur des pédicules
très-grèles et disposées en panicules lâches. ;
Son écorce, telle qu’on la trouve dans le commerce, est assez semblable à
la canelle de Chine, mais moins odorante et d’une saveur moins chaude; elle
ne prend pas toujours, en se développant, la forme de rouleaux serrés, ce
qui lui a fait donner par quelques personnes le nom de canelle plate, et
indique un plus grand degré de dureté.
Un petit nombre de parasites se trouvent sur cette écorce. Deux graphis,
dont un se retrouve en Europe, deux lecanorées qui se rapportent à des
espèces indigènes , quelques verrucariées, en composent à peu près la totalité.
Il est inutile de dire que les autres canelles ne présentent à l’observateur
aucune plante cryptogame, puisque ces écorces sont privées de leur épiderme.
ÉCORCE DE LA CASCARILLE.
(CROTON CASCARILLA, LINN.)
MONOECIE, MONADELPHIE : FAMILLE DES EUPHORBES.
Croton Cascarilla. Xinn. Sp. 1181. Lmk. Tab. Encycl. pl. 790; Sloan. Tab. 174. fig. 2. Burm.
amer. Tab. 240. fig. 1. Catæsb. Carol. Tab. 46. Flor. méd. t. 103.
Clutia Eluteria. Linn. Croton Eluteria. Swartz. FL Ind. occid.
Cortex Cascarilla seu Cascarilla, Eleuterium, Kina spuria, Kina aromatica, Chacarilla :
Cortex aromaticus peruvianus, Cortex Eleuterii ( officinar. ).
Vulgd sauge du port de paix, Chacril ou Chacrille, Cascarille, etc.
En Espagnol : Cascarilla; en Portugais : Cascarilla; en Italien : Cascariglia ; en Anglais,
Cascarilla ; en Belge : Kaskarilla ; en Danois : Xaskarille; en Suédois : Caskaril; en Allemand :
Cascarille zinde; en Russe : Szakaryla. |
Patrie : St.-Domingue, Paraguay, Bahama, Cayenne, Florides, Virginie, Jamaique, Pérou,
île d’Éleutera, une des Lucayes.
Le genre Croton, auquel appartient la cascarille, est fort nombreux en es-
peces, et la plupart d’entre elles jouent un rôle dans l’économie domestique ,
les arts et la médecine. Une seule espèce croit en Europe : c’est le Tournesol
ou Croton des teinturiers, C. tnctorium (Linn.), dont le nom indique l'usage.
Parmi les espèces exotiques on remarque le croton à feuilles panachées, C.
variegatum ( Linn.) et le croton élégant, C. elegans ( Kuntlh. ), plantes char-
mantes qui servent à l’embellissement des jardins; le croton baumier, C. balsa-
miferum ( Linn. ), avec lequel les habitants de la Martinique composent une
liqueur délicieuse, et dont ils retirent un baume propre à guérir les plaies ;
le croton laccifère, C. lacciférum (1. ), qui donne une laque très-estimée,
plus pure et meilleure que celle qu’on ramasse à Siam et au Pégu sur d’autres
végétaux ; le Croton Tiglium (Linn.), si connu par ses propriétés cathartiques ;
le croton sébifère, C. sebiferum (Linn.), qui fournit une matière grasse propre
à remplacer le suif dans tous les usages domestiques ; le croton thurifere,
C. thuriferum ( Kunth. ), qui donne une sorte d’encens; le croton sangui-
nolent, €, sanguifluum (Humb. et Bonpl.), qui laisse découler de son écorce
SA
(20)
une sorte de gomme résine analogue au sang dragon, etc. ; enfin la Cascarille,
C. cascarilla (Linn.), qui sert en médecine, et que l’art du parfumeur met si
heureusement à profit.
Le Croton Cascarilla est un petit arbuste indigène de l'Amérique australe ;
sa hauteur ne dépasse pas celle du romarin; ses branches sont cassantes, et
garnies de feuilles entières qui se rappprochent de celles de l'amandier par
leur forme et leur grandeur ; leur surface supérieure est parsemée de petites
écailles orbiculaires , l'inférieure est brillante et argentée , et toutes les parties
de cet arbuste exhalent une odeur agréable. L'écorce sèche est répandue dans
le commerce sous la forme de petits fragments roulés, aplatis, peu épais,
d'une cassure résineuse, d’un gris cendré à l'extérieur et d’une couleur brunâtre
en dedans. L’odeur aromatique devient beaucoup plus marquée quand on la
brüle. Sa saveur est amère et a un peu d’acreté. Les recherches chimiques de
différents auteurs et notamment celles de Boulduc, de Neumann , de Dehne,
de Spielmann, de Leswis, n’ont jeté qu’une faible lumière sur la nature des
principes de cette écorce. L'analyse de Trommsdorf laisse beaucoup à désirer ;
dans l’état actuel de nos connaissances on sait seulement que la cascarille con-
tient les principes suivants : un extractif amer, une huile volatile, une cer-
taine quantité de résine soluble dans l'alcool, et peut-être un peu d'acide
benzoïque.
On s'étonne, en examinant l'écorce de la cascarille, de la grande quantité
de parasites qu’elle nourrit. L’épiderme est mince, presque toujours lisse, et
permet à plusieurs graphis de ja sillonner dans tous les sens. La couleur blanche
est la couleur dominante des thallus, celui de quelques srypethelium est pour-
tant Jaunâtre ; mais ces plantes y sont rares; de sorte que la cascarille paraît
être , à la surface supérieure, d’un blanc de neige. Les formes des cryptogames
qu'on y découvre sont très-élégantes et très-curieuses ; Acharius n’en avait
décrit qu'un fort petit nombre. 7
(21)
CRYPTOGAMIE
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
LIL FÜUNGL
1. Himanria. (Pers., Mycol. europ., \, p. 88, el. tr, ord. 1. Trichomiceæ.)
Repens , depressa ( Tenerior ), fibrillæ ramosissimæ divergenti-ramosæ ,
discretæ; ommibus conformibus, minoribus nonnunquam, in membrana
connais.
H. cinchonarum. (N.)
Fibrillis subradiatis , villosis, ramosis, nigrescentibus, crassiusculis, ra-
rissime in membrana confertis.
Habitat in Peruvia ad ramos cinchonarum subputrescentium, nec non in Jamaica
ad corticem Cinchonæ caribææ. { Linn.)
Ce champignon byssoïde indique un état de décomposition assez avancé.
Les écorces qui en sont couvertes sont de très-mauvaise qualité, et doivent
être proscrites de l'usage.
IL. Hyrocanus. ( Fries, Observ. mycolog., pars 11, p. 278.)
Pileus pagina superiore adnatus, submembranaceus, subtus et totus fere
e tomento contextus, vel e pulvere, in globulos villosiusculos conglome-
rato, compositus.
1. À. rubrocinctus. Ehrenb., in Nees. ab Esenb., Horæ physic. Berol.,
p- 84, t.17, fig. 3. — T'helephora ? sanguinea. Swartz, F1 Ind. occid.,
(22)
t. UT, p. 1937; et Kunth., Synops. plant. æquin., p. 12, t. 1. — Bys-
sus sanguineus, Swartz, Prodr., p. 148.
Explanatus, suborbicularis, membranaceus, coccineus, subbyssoideus,
pulvere albo conspersus; margine lobato, intense coccineo.
: b soie D : à o 5 û
Habitat in corticibus cinthonarum, præcipuè supra epidermidem cinchonæ
cordifoliæ ( Mutis.), vulgo, jaune royal.
Icon. Tab. V, fig. 1: Fragmentum corticis Cinchonæ cordifoliæ cum Hypochno
rubrocincto, magnitudine naturali; fig. 1, a , pars ejusdem aucta.
Cette plante est assez commune sur les quinquina, notamment sur celui
connu dans le commerce sous le nom de jaune royal. Lorsqu'elle s'y trouve en
trop grande quantité c’est un indice fâcheux. On sait que les champignons ne
viennent ordinairement que sur les écorces d’arbres morts ou languissants.
2, Es nigrocinctus. Ehrenb., in Nees ab esenb. Æoræ physic. Berol.,
p. 85, t. 17, fig. 4. — Thelephora? albicans. Kunth., Syn., plant.
æquin., p. 12, tom. 1.
Explanatus, suborbicularis, membranaceus, griseo-virens, subbyssoi-
deus, pulvere albo conspersus , margine lobato, nigrescente.
Habitat in cortice cinchonarum Americæ meridionalis ( rarus ).
Il résulte, pour les quinquina qui portent cette espèce, les inconvénients
dont nous venons de parler dans notre observation sur l’'Æypochnus rubrocinctus.
Ces deux espèces plongées dans l’eau sont imperméables.
On trouve, sur les écorces exotiques officinales, une plus grande quan-
tité de champignons que nous n’en décrivons ici; mais comme ils sont dans
un mauvais état de conservation, nous n'avons pas voulu nous hasarder à les
décrire. L’écarce de Winter (Wintera aromatica) montre quelquefois un rnucor
à base byssoïde et à peridium jaune citron, globuleux. Ce rnucor est peut-
être le résultat d’une détérioration postérieure à son arrivée en Europe. J'ai
observé ce même ##7ucor sur le quinquina jaune sans écorce Cinchona cor-
difolia (Mutis ), sur lequel se trouve encore un lycoperdon qui a, avec le
L. epidendrum de Bulliard, la plus grande ressemblance, dans l'état où nous
le présente le quinquina ci-dessus dénommé : il est d’un gris tirant sur le
violet; le peridium est plein d’une poussière très-abondante entre-mélée de fila-
(23)
ments; il est aussi tres-friable. Ce même quinquina, ainsi que le Cinchona
glandulifera (R. et Pav. ), offre sur son écorce une production remarquable
que nous avons hésité à ranger dans le règne végétal; elle se présente sous
forme de peridium gris-sale, assez nombreux, placés sur l’épiderme : ils sont
réguliers, arrondis, lisses, fort tenaces, laineux et persistants. Peut-être n'est-ce
autre chose que le travail particulier de quelque insecte ? peut-être aussi est-ce
une. fongosité? Mais, dans cette dernière hypothèse, la description n’en était
pas possible, car c’est une plante arrivée à l'état de décrépitude.
II. HYPOXYLA.
I. Ruizomorpna, Pers., Myc. europ., 1; p. 54.
Rigida, glabra, fibrosa, ramosa, repens, medulla villosa farcta.
1. À. cinchonarum. Roth., Catal. botan., t. T1, p. 254, et ap. Uster. in
Annal. botan. st. 1,p.8, t. I, fig. 3; Ach., Lich. univ., p. 201; ejusd.
Syn. meth. lich., p. 290.
Fibrillis compressis, fuscis, pubescentibus, fistuloso -ramosissimis, anasto-
mosantibus.
Habitat sub epidermide corticis ramorum putrescentium cinchonarum in Ame-
rica. Rara.
2. À. crinum. (N.) L
Fibris teretiusculis, aterrimis, attenuatis, simplicibus, rigido-glabris ,
sublucentibus.
Habitat in fissuris corticis Cinchonæ cordifoliæ (Mutis) { vulgo palo blanco
Mutis }, rara.
IT. Srirsospora , Hoffm., Pers., Sy. fung., F, p- 96:
Thecæ aut sporulæ in perithecio non inclusæ, in materiam DIgTam € ramis
profluentem aggregatæ.
(24)
S.? fumosa. (N.) |
Thecis irregularibus compressis rotundo-deformibus, dilatis, aterrimis.
Habitat in epidermide Cinchonæ floribundæ (Sw.), ( cinchonæ Sanctæ-Luciæ
officinarum ).
Ce stilbospore envahit l'écorce du Cinchona floribunda dans une grande
étendue ; les théca tachent l’épiderme qui parait comme noircie par la fumée.
Le Quassia amara des pharmacies nourrit une hypoxylée que nous ne ju-
geons pas à propos de décrire ici parce qu’elle ne nous semble pas suffisam-
ment distincte; elle se présente sous forme de corps arrondis un peu char-
nus, noirs, entourés à la base par les débris de l’épiderme. La substance
intérieure, examinée à une forte loupe, ne présente aucune organisation
distincte qui puisse la faire rapporter à un genre connu : elle abonde sur le
bois de quassia ( bois de Surinam des officines ).
III LICHENES.
I GRAPHIDEÆ.
1. OPEGraPHA, Ach., Zich. univ. lich., p. 43, t. n1, fig. g—12; Fée,
Méth. lich., p: 18,t. 1; Ach., Syn. meth. lich., p. 70. — Opegrapheæ
spec. auct. var. — Grapludis spec., Ehrh.
THALLus crustaceus, membranaceus vel leprosus, uniformis.
APOTHECIUM (4rella) oblongo-elongatum simplex , sessile, disco angustato,
marginato; intus similare.
1. O. globosa. (N.)
Tuarro (crusta) cmereo albo, membranaceo- cartilagineo, crassiusculo
sublævigato , lineola nigra limitato ;
Aroruecus (Ærellis) globosis, atris, emergentibus, crusta vestitis ;
disco profundè sulcato, obtusiusculo.
(28)
Habitat in cortice Cinchonæ Condamineæ (Humb. et Bonp.), ( cascarilla fina de
Uritsuinga in officinis dictæ ).
Icon., Tab. V, Fig. 2 , #agnitudine natural; 2 à, Jfragmentum ejusdem auctium.
2. O. abbreviata (-N.')
THazLo (crusta) albissimo , subfarinaceo , indeterminato ;
APoTHECnS (/rellis) abbreviatis, minutissimis, subpunctiformibus , emergen-
übus, atris; disco canaliculato.
Habitat in insula Eleutheriæ, Sancto-Domingo, Jamaïca, etc., ad corticem Crotonis
Cascarillæ.
Lirelles nombreuses, courtes, ayant à peine en longueur le double de leur
largeur, comme tronquées, marquées d’un sillon longitudinal. ( Cette opégraphe
est assez rare. )
3. O. ovata. (N.)
THazLo ( crusta ) cartilagineo-membranaceo, sublevigato, cinerascenti, effuso ;
Arorecus (Arellis) ovalibus, obtusiusculis sessilibusque, atris, thallo cinctis ;
disco lineari; margine crasso.
Habitat in Peruvia ad corticem Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ), ( Cinchona lutea re-
galis officinarum ).
Icon. , Tab. V, Fig. 3, magnitudine natural; 3 à, fragmentum ejusdem auctum.
L’extrémité des lirelles est redressée; le thallus dans l'échantillon que nous
décrivons est ponctué. Peut-être ce caractère n'est-il qu'accidentel.
4. O. Bonplandi. (N. )
TaazLo (crusta) inæquali, tenuissimo, fusco-æneo, linea atra, undulata , limitato ;
Aporaecns (Zrellis ) atris, linearibus, elevatis sparsisque ; disco aperto, con-
caviusculo , lineari.
Habitat præcipuè in cortice Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et Bonpl. ) (angustura
vera officinarum ), etiam, sed minus frequens, supra cortices Cinchonæ oblongi-
foliæ ( Mutis) ( Cinchona rubra officinalis) et Zanthoxyli caribæi. ( Lamk. )
Icon., Tab. V, Fig. 4, magnitudine naturali; & a, eadem aucta.
4
(26)
Var. a. Quassiæcola. (N.)
TuazLo ( crusta ) levi, tenuissimo, olivaceo-viridi, umbra lata, nigro-fusca limitato ;
Arornecnis ( Urellis) sparsis, angustissimis , rectiusculis, obtusis; disco fissurato li-
neari.
Habitat in insula Guadalupensi supra corticem Quassiæ excelsæ. ( Sw. )
Icon., Tab. V, Fig. 5, var. «, magnritudine natural.
Cette espèce est très-commune sur l’angusture vraie; les lirelles maculent le
thallus qui est assez étendu; quelquefois, à côté de l’espace qu'il envahit, se
trouve un individu isolé de la plus petite dimension, étroitement entouré par
sa bordure. Cfr. Thelotrema myriocarpa.
5 ne FA
5.. O. inægualis. {N.)
Tuarro (crusta ) leviusculo, flavescenti, verruculis atomariis ( an Urellis prima
ætate? ) consperso, nigro limitato ;
Arornecuts (/érellis) punctiformibus, brevibus elongatisque, angustis, obtusis,
aterrimis ; disco subcanaliculato ; margine crasso.
Habitat in Jamaica, insula Cube, etc., ad corticem Cinchonæ caribææ { Linn.) nec
non in Peruvia supra corticem Bonplandiæ trifoliatæ. ( Humb. et Bonpl. )
Icon., Tab. VI, Fig. 1, cortex Cinchonæ caribææ cum Opegrapha inæquali, magni-
tudine natural; Fig. 1, a, fragmentum ejusdem auctum.
6. O. nana. (N.)
‘Tnazco albo-cinerascente, membranaceo, indeterminato.
Arotuecnis ( /rellis) emergentibus , numerosissimis, punctiformibus, ovalibus ,
atris ; disco profundè sulcato; marginibus crassis.
Habitat in America meridionali ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. { Mutis.)
Icon., Tab. XV, fig. 3, magnitudine naturali; Fig. 4 a, fragmentum auctum.
x 4 , < , ; . à .
Cette opégraphe n'occupe pas de grands espaces sur l’épiderme; elle croit
par groupes qui ne sont circonscrits par aucune bordure. Les lirelles ne sont
point confluentes, quoiqu’elles soient fort nombreuses. Celles-ci sont remar-
quables par leur extrème petitesse et leur disque très-profondément sillonné.
7. O. epipasta. Ach., Lich. univ., p.'258; ejusd., Lich. syn., p. 75.
Var. &. Bonplandie. (N.)
Tuarzo ( crusla ) tenuissimo, effuso, rubello-flavescenti ;
(37)
ArornEcus ( lrellis ) exilissimis, rectiusculis, humido-subgelatinosis; disco sub-
clauso.
Habitat in America ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ. ( Humb. et Bonpi. )
8. O. subimmersa. ( N.)
Tarro (crusta) sordide-flivescenti, subruguloso, inæquali, nigro limitato ;
Arornecus ( lirellis ) subimmersis, nudis, atris, rectis, longioribus subellip-
tücis, obtusissimis; disco profundè sulcaio; margine crasso.
Habitat in America meridionah, ad cortices Cinchonæ glanduliferæ (Ruiz. et Pav.),
et Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ).
Icon., Tab. VI, Fig. 3, magnitudine naturali; Fig 3 a, eadem aucta.
Les lirelles ont quelque ressemblance, mais dans des proportions beaucoup
moindres, avec l’arille du café; elles fendillent l’épiderme de écorce pour cher-
cher la lumière, et le #hallus les embrasse à leur base.
9. O. Ruiziana. (N.)
Tuazro (crusta ) albo, molliusculo, desquamant, effuso ;
Aroruecris (Ærellis) atris, emergentibus, rectis subinflexisque, obtusis, profuncè
sulcatis ; margine 6btuso.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ ovalifoliæ. (Humb. et Bonpt.)
Cette espèce diffère de l'Opegrapha ovata par la couleur et l’organisation de
la croûte, et par ses lirelles plus allongées dont le disque est aussi plus profon-
dément sillonné. ;
10. O. farinacea. ( N.)
.
TnazLo ( crusta) albo-farinaceo , crasso, molliusculo, indeterminato ;
Arorecnis (/érellis) nigris, simplicibus, elevatis, rectis flexuosisque, demum
delapsis ; disco angusto, canaliculato.
Habitat in Peruvia ad corticem Cinchonæ oblongifoliæ. (Mutis.) (Cinchona rubra vulgo
dicta rouge roulé. ) ( Rara. )
11. O. perwiana. ( N.)
Tuazro ( crusta ) sub-flavescenti-sulfureo, effuso, subgranulato ;
ArorTkecus (rellis) subprominentibus , atris, rectiusculis, parvulis; disco cana-
liculato, vix perspicuo.
(28)
Habñat in America meridionali ad corticem Cinchonæ cordifoliæ { Mutis ), cinchonæ
flavæ regalis in officinis.
Icon., Tab. VIT, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
12. O. comma. ( Ach., Syn. mèth. lich., p. 73.)
TæazLo (crusta ) albissimo, subfarinacco, crassiusculo, nigro limitato ;
ArorTecus (/rellis) minutis, gracilissimis, sparsis, subcylindraceis , breviusculis,
rectis, demum delapsis ; disco angustissimo,
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. { Linn. )
Cette espèce a moins de rapport avec le Graphis lineola ( voyez cette espèce)
qu'Acharius ne l'annonce; elle en diffère en ce que la substance, homogène dans
l’une, est hétérogène dans l’autre, et parce que le hallus de l'Opegrapha comma
est sous-farineux , tandis que celui du Graphis lineola est lisse. Cette plante n’est
point rare sur la cascarille ; nous l'avons figurée dans le Dictionnaire d'histoire
naturelle, dirigé par M. le colonel Bory de Saint-Vincent.
13. O. calcea. (N.)
TarLo (crusta) cmereo-albo sordide, inæquali, ruguloso, crasso, indeterminato ;
APorxecus (rellis ) sparsis, inæqualibus, angustis, subimmersis, acutius-
culis ; disco canaliculato, marginibus parallelis.
Habitat in America ad corticem Crotonis Cascarillæ. { Linn.)
Cette belle espèce occupe des espaces assez considérables sur la cascarille
où elle n’est pas fort rare. Le thallus est inégal et sous-tartareux.
14. O. rabdotis: ( N.) 1
THazro ( crusta ) effuso , leviusculo, membranaceo-cartilagineo , glabro, sub-
lucenti-flavidulo ;-
APoTHEGus ( lrellis ) sparsis, aterrimis, obtusissimis, simplicibus, rectiusculis ;
disco multi-rimoso.
s Habitat in America ad corticem Cinchonæ, lancifoliæ (Mutis) ( Cinchona Lima
z
‘
officinarum ).
Les lirelles sont courtes, assez grosses, très-obtuses ; leur surface est mar-
quée de plusieurs stries longitudinales, parmi lesquelles il est difficile de dis-
tinguer la fente principale. Cette plante est assez rare.
( 29 )
55. O. heterocarpa. ( N.)
Taarzo ( crusta ). leviusculo, albissimo, verruculis atomariis consperso, nigro
limitato ;
Aproruecnis ( lérellis ) irregularibus , simplicibus, ramosis contortisque, stellatis ;
s
rectis, vel flexuosis, emergentibus ; disco integro, ruguloso.
Habitat in Americanis regionibus, ad corticem Crotonis Cascarillæ. ( Linn. )
Icon., Tab. VI, Fig. 2, magnitudine naturali; Fig. 2 à, fragmentum auctum.
L'irrégularité de forme des lirelles, qui sur une même croûte sont simples
ou rameuses, droites ou sinueuses, courtes ou alongées, la fera facilement re-
connaître ; elle est assez rare.
1660. rade. Ne).
TazLo (crusta) membranaceo, subgranuloso, albo , sordide cinerascenti, effuso ;
Aroruecits (/rellis) longissimis, rectiusculis undulatisque, prominentibus, sub-
lucentibus, thallo cinctis; disco nudo, atro, canaliculato, intus aterrimis.
Habitat ad cortices variarum cinchonarum Americæ meridionalis.
Les lirelles de l’Opegrapha rigida sont un peu sinueuses, assez élevées, et
fort longues ; le #allus est sous-farineux et sans bordures. Le port est celui
d'un Graphis, mais il n’y a point de rucleum. |
17. O. myriocarpa. ( N.)
TazLo ( crusta ) albissimo, subfarinoso, nigro sublimitato ;
APorTHEcus ( Zrellis) atris, rectis, flexuosis curvatisque, numerosissimis, sub-
intricatis, emergentibus ; disco canaliculato, undulato.
Habitat in America ad corticem Crotonis Cascarillæ. ( Linn. )
Icon., Tab. VI, Fig. 4, #agnitudine naturali; Fig. 4 à, fragmentum auctum.
Cette opégraphe est remarquable par ses lirelles simples, presque embrouil-
lées, Jamais confluentes ; vues à la loupe, elles sont disposées en collier.
( toruloseæ. )
18. O. umbrata. (N.)
THazro (crusta ) tenuissimo, albo, umbra lata, nigro-fusca limitato ;
AroTHEcnts ( rellis) sparsis, rectiusculis flexuosisque, elongatis; disco rimiformi.
( 30)
Habitat in Peruvia ad corticem Cosmibuenæ obtusifoliæ ( Ruiz. et Pav. ), ( vulgo
Cinchona alba officinarum ).
Icon., Tab. VI, Fig. 5, magnitudine naturali; Fig. 5 a, fragmentum auctum.
Cette espèce, qui se retrouvera sans doute sur plusieurs autres cénchona,
sera facile à reconnaitre à ses limites larges imitant une ombre. L
19. O. Condaminea. (N.)
Tuarco (crusta ) albo, membranaceo, levi, indeterminato;
Aroruecus (Zréllis) atris, flexuoso-serpentinis, ramosis modo per confluen-
tam, emergentibus, sparsis, sublucentibus; disco rimiformi.
Le)
Habitat in Peruvia ad cortices cinchonarum, præcipue supra epidermidem Cin-
chonæ Condamineæ ( cascarilla fina de Uritusinga ).
Icon., Tab.IX, Fig. 1, magnitudine naturali ; 1 à, fragmentum auctum.
Var. « Cartilaginea. ( N.)
TuazLo (crusta) albo sub-rubiginoso, cartilaginco-levi, indeterminato;
ArorTHEcrs (/érellis) atris, flexuoso-serpentinis, emergentibus, sparsis;
disco rimiformi.
Habitat in Jamaica, ad corticem Cinchonæ caribææ. ( Sw. )
{
20. O. rugulosa. ( N..)
Tuazco (crusta) submembranaceo , albo-cinerescente, plicato-ruguloso, inde-
terminato ;
Aporaecris (lrellis) emergentibus, crusta vestitis, abbreviatis, obtusis, curvatis,
intus ivanibus, disco fissurato.
Habitat im America ad corticem Cinchonæ scrobiculatæ (Humb. et Boupl.), et
Cinchonæ Condamineæ (Humb. et Bonpl.). (Cinchona Lima offic. )
Icon. , Tab. VIT, Fig. 1, Opegrapha, rugulosa, magnitudine naturali; 1 à, frag-
mnentum auctum.
Cette opégraphe n’est pas fort rare sur le quinquina lima; son thallus est
ridé et marqué de rugosités transversales ; les lirelles entièrement recouvertes
par la croûte la déchirent ( erwmpentes ). Il est à remarquer que les mor-
ceaux de quinquina envahis par cette écorce, sont d’une consistance moins
, . . . : . w , s
dure que ne l'est le quinquina lima ordinaire. C’est l’'Opegrapha rugulosa,
qui nous a servi de type pour l'établissement du genre Opegrapha. ( Voyez
tab. T, fig. 2.) Lorsqu'on pratique une coupe horizontale, on s'aperçoit que la
lirelle est voûütée et que le centre est vide ; la partie blanche que l’on découvre
(-8t )
alors appartient au thallus, et n’a aucun rapport avec ce corps que lon nomme
nucleum. Voyez les caractères du genre Graphis.
21. O. scäphella. ( Ach., Syn. meth. lich:, p. 78.)
Trazco (crusta) membranaceo, inæquali, cinereo ;
ApoTHEects (Zrellis ) erumpentibus, oblongo-ellipticis; crustæ ruptura maroi-
natis; disco demum in medio dilatato aperto, apicibus conniventibus.
Habitat in America ad-corticem Cinchonæ macrocarpæ (Vahl.), Cosmibuenæ obtu-
sifoliæ, Ruiz. et Pav. { Cinchona alba officin. ), Cinchonæ lancifoliæ({ Mutis }, etc.
Acharius annonce que cette espèce a quelque ressemblance avec l'Opegra-
pha vulvella, mais qu’elle en diffère cependant par les apothécions ( lirelles )
qui sont un peu plus longs , entourés par la croûte dont ils paraissent sortir ;
tandis que les lirelles de l'Opegrapha vulvella sont sessiles. Nous ajouterons à
ces différences , indiquées par le célèbre lichénographe suédois , que le disque
de l'Opegrapha scaphella est presque fermé, tandis que dans l’autre espece il
est très-dilaté. ;
C'est mal à propos qu'Acharius indique cette espèce comme particulière au
quinquina blanc; on la trouve sur plusieurs autres espèces. Les lirelles s’al-
longent quelquefois, se génent dans leur accroissement et deviennent confluentes,
ce qui pourtant arrive rarement. Elle a quelque ressemblance extérieure avec
l’'Opegrapha rugulosa ; mais dans notre espece, les lirelles sont vides à l'inté-
rieur, plus larges, moins élevées, leur disque est toujours fermé , et leur pro-
portion est très-peu susceptible de varier. |
22. O. enteroleuca. ( Achar., Syn. meth. lich., p. 78.)
x s ns « e . .
Tæarro (crusta ) effuso, albo-glaucescenti, subpruinoso ;
Aporuecus (/irellis ) crustæ subinnatis, rotundatis, turgidis, dein oblongo-
ellipticis ; disco aperto, concaviusculo-lineari, substantia interna albissima.
Habitat in America, ad cortices variarum specierum cinchonarum.
9 : .
Après leur chüte, les lirelles laissent sur la croûte une cavité marginée de
noir, à fond blanchätre, sous-farineux : cette espèce est sur les confins des
genres Graphis et Opegrapha.
23. O. endochroma. ( N.)
Tao (crusta) membranaceo, fulvescente, inæquali, nigro angusto limitato ;
(3)
Arornecrs (/irellis) abbreviatis, atris, sparsis, basi cinctis ; disco aperto, sub-
dilatato ; marginibus subacutiusculis; substantia interna crocata rutilanti.
Habitat in America meridionali, ad corticem cinchonarum, ubi satis est frequens.
L'Opegrapha endochroma est facile à reconnaître : après la chute des lirelles,
ce qui à lieu par vétusté, la cavité qu’elles laissent montre une substance de
couleur de safran, plus ou moins foncée suivant l’âge de la lirelle.
24. O. Pelletieri. (N.)
THarco membranaceo, inæquali, cinereo-glauco, nigro limitato ;
Arormecus ( Ærellis) flexuosis, aliquando confluentibus, obtusis, atris, basi a
thallo- cinctis; margine obtuso; substantia interna flavidula, centro subinani.
Habitat in America merid. ? ad corticem Bonplandiæ spuriæ. (Angusture fausse, Gal.)
Icon., Tab. XV, Fig. 1, magnitudine naturali; à, fragmentum auctum.
Cette opégraphe est la seule espèce que nos recherches, faites sur une tres-
grande quantité d’angusture fausse, aient pu nous procurer; elle est très-bien
caractérisée : son /hallus est épais, glauque à sa partie supérieure, blanc inté-
rieurement, il est lisse; les lirelles sont éparses, flexueuses, arquées, rarement
droites; le disque est tres-apparent. à
Nous avons dédié cette espèce à M. le professeur Pelletier, connu par d’im-
portants travaux chimiques , et auquel on doit une analyse de l’angusture fausse.
25. O. tumidula. ( N.)
Taarro ( crusta ) flavidulo - cinerascente, sublevi, membranaceo, desquamato,
effuso ; A
e ®, . . .
AporTaecuis ( lrellis) turgidis, inflexis curvatisque, obtusissimis, crusta mar-
ginatis, aliquando 2-3 confluento-stellatis ; disco atro nudo, linea impresso.
Habitat in Peruvia, ad corticem cinchonarum variarum specierum.
Icon., Tab. X, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 à, jragmentum auctum.
Les lirelles, dans cette espèce, sont voilées par la croûte qui imite, en les
recouvrant jusqu’au disque, un périthécium : la substance interne est noire.
26. O. conglomerata. (N.)
Tuazro ( crusta ) crasso, subtartareo , albo-cinerascente, pallido inæquah,
desquamescente, indeterminato ;
(35)
ApPoTuEcris (rellis) emergentibus, aggregatis sparsisque, aterrimis, basi vesti-
tis, contortis; disco nudo impressoque, centro inani.
Habitat in Peruvia ad corticem cinchonarum ,,præcipuè ad corticem Cinchonæ
pubescentis. ( Vahl.)
Icon., Tab. XIII, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctum cum
direllis transversim sectis.
Cette espèce n’est peut-être qu'une variété de l'espèce précédente ; cepen-
dant la consistance du thallus est beaucoup plus épaisse, la disposition des
lirelles, toujours contournées et agglomérées par quatre, cinq et six, annonce
une organisation différente : elle est assez commune.
27. O. rhizocola. (N.)
THazro ( crusta) membranaceo-cartilagineo , cinereo-flavescente , effuso, sub-
levi ;
APoruecris (/érellis) ramosis, elongatis, subrectiusculis, angustis, basi crusta
‘cinctis; disco atro angustissimo, canaliculato.
Habitat in America meridionali, ad corticem radicum Cinchonæ lancifoliæ (Mutis .
Icon., Tab. XIII, Fig. 2, agnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
L'Opegrapha rhizocola parait se plaire sur les écorces des racines qui rampent
sur le sol, ou sursles écorces mourantes ; elle indique ordinairement une mau-
vaise qualité de quinquina. Le thallus de cette opegraphe incruste les corps
qui sont dans son voisinage à la manière du Fissurina incrustans. ( Voyez le
. . e L
genre Fissurina, 2° espèce. )
LL. Grapuis, Ach., Lich. univ., p. 64, t. ni, fig. 14-16; Fée, Méth. lich.,
p. 34,t. 1, fig. 3. — Opegraphæ spec., Auct. varior. — Diorygma ,
Leioreuma , Medusula, Eschw., Syst. lich., p. 12 et suiv. — Graphidis
spec., ejusd., loco citato, — Opegraphæ spec., Chev., Journ. de Ph;-
sique.
THazLus ( crusta) membranaceus, vel leprosus, uniformis.
APOTHECIUM ( lérella ) immersum, simplex aut ramosum, colore vario,
disco a perithecio thalloque marginato ; nucleo celluloso striato.
5
(34)
I. LIRELLIS ATRIS (GRAPHIS).
A. Marginibus remotis, planis.
A. DISCO PULVERE PRUINOSO TECTO.
1. G. tortuosa. ( Ach:, Syn. meth. lich., p. 85.)
Tnazro ( crusta ) tartareo-cartilagineo, albo ;
ApoTHEcrIs ( irellis ) immersis, ramosis, contortu-plicatis, obtusissimis ; disco
lato, plano, pulvere denso albo obiecto; margine peritheci tenu, elevato,
subcrenulato, nudo, thallode subnullo.
Habitat in America, ad epidermidem Crotonis Cascarillæ. ( Linn. )
Icon., Tab. VIII, Fig. b, Graplhis tortuosa, magnitudine natural; 5 à, eadem
statu vario.
Acharius nous apprend que la poudre blanche qui recouvre le disque per-
siste après son immersion dans l’eau; ce qui est conforme à notre propre ex-
périence. Lorsque les apothécions ( lirelles } sont longs, la marge a une appa-
rence crépue. Cette plante n’est pas fort rare.
>. G. pachnodes. ( N.)
TuazLo (crusta) flavidulo, granuloso ;- crasso, latè nigro limitato;
Aprorneciis ( lrellis) simplicibus ramosisque , obtusis, subimmersis ; margine
atro ; disco pruinoso farinaceo ; substantia interna albissima.
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. { Linn. )
Icon., Tab. VIII, Fig. 4, magnitudine naturali; 4 à, fragmentum auctum.
Ce beau graphis n’est pas rare sur la cascarille des pharmacies ; on le recon-
naît facilement à la couleur jaune chamois du thallus qui est en outre large-
ment limité de noir; le disque est très-dilaté et pruineux. |
b. Disco NUDO, ATRO.
3.. G. Cascarillæ. (N.)
Tuazco (crusta) albissimo, subfarinaceo , membranaceo, effuso ;
Arornecus ( /irellis) ramosis, atris, immarginatis, obtusis dilutisque, ramis
secundis abbreviatis, angulatis; disco lato nudo atro.
Habitat in America, ad epidermidem Crotonis Cascarillæ. ( Linn. )
(35)
! Cette espèce est assez commune sur l'écorce de la cascarille; sa croûte est
très - blanche; les lirelles varient souvent de formes : on les reconnait à leurs
ramifications anguleuses, dont le disque est fort dilaté et nu. Ce graphis dif-
fère de l'espèce suivante par sa croûte qui est sous-farineuse et non tarta-
reuse, par ses apothéciôu$ raccourcis à disque plus développé. Le 12alamiun
du Graphis Cascarillæ peut facilement s’humecter , et dans ce cas il tache le
thallus; tandis que le thalamium du Graphis tortuosa ne peut facilement s’im-
prégner d'humidité, puisque son disque est couvert d'une poussière glauque.
({ Voyez Graphis tortuosa. )
4. G. fulgurata. (N.)
Tao (crusta) subcartilagineo , leviusculo, albo-cinerascente , flavidulo, sub-
determinato ;
Arormecnis. ( /érellis ) ramosissimis , undulato-crispis; disco atro ; margine
tumidulo.
Habitat in Peruvia, ad corticem Cinchonæ Condamineæ. (Humb. et Bonpl. )
Icon., Tab. XI, Fig. 4, magnitudine natural; 4 à, fragmentum auctum.
Les lirelles dé ce graphis sont très-rameuses; les rameaux secondaires sont
fort courts et comme avortés : ils ont quelque ressemblance avec la foudre,
tel que les peintres la représentent dans les tableaux. La croûte est gris-cen-
dré, mêlé d'une légère teinte jaunûtre.
\
Bb. Gatraid. (N:)
Tao (crusta) levi, griseo-albo, rimoso, umbra lata nigra limitato :
Apornecus ( Zrellis ) ramosis dilutisque; disco lato sublucidulo.
Le graphis atrata croit sur la cascarille du commerce ; il est facile à recon-
naître à son disque large, noir, un peu luisant, paraissant renfermer un {ha-
lamium gélatineux lorsque la plante est jeune.
6. G. evanescens. ( N.)
Taarro (crusta) lutescenti fulvo, membranaceo levi, glabro, nigro limitato ;
Arornecns (/rellis) longissimis, evanescentibus, ramosissimis ; ramis seeundis
tenuioribus , immersis ; disco atro; margine tumidulo.
Habitat in Jamaïca, insula Sanctæ-Luciæ, ad corticem Cinchonæ caribææ. (Tainn.)
(Exostema caribæa. )
(36 )
Icon., Tab. VIII, Fig.2, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
Ce beau graphis est facile à reconnaitre à sa croûte lisse, d'un jaune cha-
mois mat; ses lirelles sont immergées et très-rameuses; les ramifications se-
condaires sont très-étroites et comme capillaires : elles se terminent souvent
; A L *
en pointe acuminée qui se perd sous le thallus.
7. GseRilis CN.)
Tazco (crusta) albo, farinaceo, molliusculo, nigro sublimitato ;
APoTHECrs ( /rellis ) immersis, ramoso-contortis serpentinisque ; disco lato ;
margine sublevato ; nucleo subnigrescente.
Habitat in cortice Cinchonæ lancifoliæ (Mutis), { Cinchonæ luteæ officinarum ).
Icon., Tab. XIIT, Fig. 3, rragnitudine naturali; 3 a fragmentum auctum.
Cette espèce diffère du Graphis caribæa par la couleur et la consistance du :
thallus, par ses apothécions dont les dimensions sont plus considérables et
la disposition différente, enfin par le thalamium qui est noirâtre dans le Gra-
phis exilis, et roux dans le Graphis caribæa.
8. Marginibus approximatis, pronunentibus.
+
da. SIMPLICIBUS.
8. G. leptocarpa. (N.)
Faro ( crusta ) submembranaceo, glauco-cinereo, strictè nigro limitato ;
ApPormecris (Zrellis ) angustissimis, elongatis, rectis flexuosisque, prominulis;
disco canaliculato.
Habitat in America, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et Bonpl.)
( Angusturæ veræ officinarum ).
Icon., Tab. X, Fig. 2, #agnitudine natural; 2 a, fragmentum auctum.
Cfr. speciem sequentem.
9. G. glaucescens. (N.)
Tæarro ( crusta ) albo-cinereo-glauco, tenuissimo , pulverulento, verruculis mi-
nutissimis Consperso, indeterminato ;
Aroraecrts (Zrellis) flexuoso-curvatis, subimmersis; disco angustato, canali-
culato; margine atro; nucleo albidulo.
( 3e
(37)
Habitat in America, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et Bonpl. )
( Angusturæ veræ officinarum ).
Icon., Tab. VIII, Fig. 3, magnitudine naturali; 3 a, fragmentum auctum.
L'opégraphe glaucescente à le disque de ses lirelles entierement couvert
d’une poussière glauque abondante. Les lirelles sont assez grosses, à marge
épaisse, noire dans la jeunesse de la plante, canescente dans la vieillesse ; la
croûte est limitée de noir et sous-farineuse. Elle diffère de l'espèce précédente
par la grandeur des lirelles, qui sont un peu immergées et chargées d’une
poudre glauque ou pruineuse ; le #kallus limité dans le Graphis leptocarpa est
indéterminé dans le glaucescens dont le nucleum est en outre blanchitre.
La figure que nous en avons donnée est d’un glauque bleuâtre trop prononcé.
10. G. dineola. (Ach., Lich. univ., p. 264; Exc., synon., ejusd. Syn. meth.
lich., p. 80.)
Trazco (crusta) molliuscalo , levigato, albissimo, subpruinoso ;
Arotaecris (Zrellis ) sparsis, angustissimis, longis, rectiusculis, simplicibus,
margine thallode spurio tumidulo, demum emersis sessilibus ceylindraceis ;
Ÿ
disco subrimiformi,
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ ( Linn.), nec non ad ramos
Cinchonæ caribææ. ( Sw. )
11. G. cinerea. (N.)
THazLo ( crusta ) membranaceo, inæquali, albo-cinerascente, indeterminato ;
AroTHECt1s ( Xrellis) sparsis, obtusissimis, prominentibus, basi a thallo cinctis ;
margine crasso, aliquando duplici; perithecio atro; nucleo chlorino.
Habitat in corticibus Cinchonæ lancifoliæ (Mutis).
Icon., Tab. X, Fig. 3, magnritudine naturali; 3 a, fragmentum auctum.
Toute la plante a un aspect gris-cendré qui la fait échapper aux regards.
Les lirelles arrivées à la dernière période de leur développement ont une
double marge; elles sont ramassées, courtes, en saillie, recouvertes par le
thallus jusqu'au premier tiers de leur hauteur : leur consistance est dure,
sous-cornée ; le aucleum est jaune-vert et très-apparent. Le Graphis cinerea
est assez commun.
(38 )
12. G. canaliculata (N.)
Taazro ( crusta ) cartilagineo-membranaceo levi, effuso, subdeterminato,
cinerascente ;
APoruEecuis (/érellis ) simplicibus, subconniventibus, emergentibus, atris ; disco
profunde sulcato ; margine obtuso ; nucleo lineari albidulo.
Habitat in America meridionali, ad corticem cinchonarum.
Cette espèce n’est pas fort rare sur les quinquinas connus dans le com-
merce sous les noms de gris lima et de jaune royal; elle nait sous l’épiderme
de l'écorce qu’elle soulève. Les lirelles, qui varient beaucoup en proportion,
sont simples; lorsqu'elles paraissent rameuses elles ne le sont que par con-
fluence : le disque est très-profondément canaliculé.
13. G. plagiocarpa. (N.)
TazLo (crusta ) albo-farinaceo, subtuberculoso, indeterminato, molliusculo,
Crass0 ;
ApPornecrts (Zrellis) Sparsis, atris, basi immersa, transversalibus, obliquis,
abbreviatis , obtusissimis , crusta marginatis ; disco subaperto ; nucleo chlo-
rino.
Habitat in India occidental, ad corticem Lauri Cassiæ. ( Linn.)
Dans l’état de dépérissement, le thallus de ce graphis acquiert souvent une
légère teinte jaunâtre. Les lirelles sont courtes, ovales, et presque toujours
situées en travers; la croûte margine, et forme deux bourrelets au milieu
desquels les lirelles sont comme enchassées. ñ
14. G. marcescens. (N.)
Tnarro ( crusta ) membranaceo , crassiusculo, subpulverulento , cinerascente
nigroque limitato ;
Arotmecris (/rellis) subturgidis, patulis, marcescentibus , rubiginosis; disco
albido fuscescente.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et
Bonpl.) ( Angusturæ veræ officinarum ). PM
Icon., Tab. XV, Fig. 2 : magnitudine natural; 4 a, fragmentum auctum.
Cette opégraphe est remarquable par ses lirelles qui, en vieillissant, pä-
lissent, se flétrissent, et deviennent comme villeuses ou cotonneuses. Leur
( 39) .
disque est peu apparent ; quand il est visible il est blanchâtre : ordinairement
les marges sont tellement rapprochées qu'on les prendrait pour deux stries
longitudinales : elles deviennent luisantes par le frottement.
15. G. Achari. (N.)
Tuazco (crusta) membranaceo-tenui, albo-cinerascente, effuso ;
Aporuecris (Zrellis ) prominulis, elongatis, rectis flexuosisque, undulatis ;
disco rimiformi ; margine peritheci demum duplicato, thallode subnullo ;
nucleo albissimo.
Habitat in America, ad corticem cinchonarum.
Icon., Tab. X, Fig. 4, magnitudine naturali; 4 a, fragmentum auctum.
Les lirelles du Graphis Achari sont de forme variable; la marge du péri-
thécium parait double dans la vieillesse; le tzallus est lisse, mais en vieillis-
sant il devient un peu farineux. Nous en avons vu un échantillon venant du
Pérou, dans l’herbier de M. Kunth, où il n’est pas nommé.
\
16. G. duplicata. ( Ach.,-Syn. meth. lich., p. 81. ;
Tuarro (crusta) tenui, albo, subdeterminato ;
Apornecris ( Ærellis) prominulis, elongatis, rectis flexuosisque , disco rimi-
formi; margine perithecii demum duplicato, thallode subnullo.
Habitat in America, ad corticem cinchonarum. .
Nous n'avons pas trouvé cette espèce que nous mentionnons sur l'autorité
d'Acharius. L’échantillon que nous avons sous les yeux, et qui vient de cet
auteur, est en mauvais état.
17. G. inconspicua (N.)
Tnarro ( crusta) cartilagineo-membranaceo, tenui, griseo-albescente, inde-
terminato, levi ;
Aroraecus (Zrellis) subsimplicibus, pallidis, angustissimis, longis, obtusius-
culis; disco lineari, fuscescente; margine thallode tumidulo, pallido.
Habitat in corticibus cinchonarum variarum specierum.
Cette espèce occupe sur les écorces des espaces fort considérables : elle
pourrait cependant facilement échapper à la vue. Les lirelles varient entre un
quart de ligne et deux, et même trois lignes de longueur : elles sont étroites,
un peu immergées et concolores.
"+ (40)
b. RAMosIs.
18. G. furcata. (N.) .
THarLo ( crusta ) submembranaceo-granuloso , albo-subglaucescente, nigro, latè
undulato, limitato ;
AporTaEecrs (/irellis) emergentibus atris, subramoso-furcatis , acute terminatis ;
disco angustato, canaliculato, nigro.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et
Bonpl. ) ( Angusturæ veræ officinarum ).
Icon., Tab. IX, Fig. 4, magnitudine naturali, | à, fragmentum auctum.
19. G. Pavoniana. ( N.)
THazLo (crusta) albo-cinereo, flavidulo , subgranuloso , effuso, lirellas cingente ;
APoTHECrIS ( Zrellis ) longissimis, angustissimis, rectiusculis, inflexis contor-
tisque, undulatis, ramosis; disco pulvere glauco adsperso , marginibus ap-
proximatis, tumidulis ; nucleo albidulo.
Habitat in corticibus Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ).
Les lirelles atteignent souvent une longueur fort considérable : elles sont
grèles, un peu proéminentes, et entourées étroitement par le #hallus. Le
disque a deux marges blanches très-déliées : il n’est perceptible qu'à l’aide
d’une forte loupe. Nous avons dédié cette espèce à Pavon, l’un des auteurs de
P ,
la Flore du Pérou, avec lequel nous avons eu quelques relations pendant
notre séjour à Madrid.
20. G. serpentina. ( Ach., Lich. univ., p. 269; et Syn. meth. lich., p. 83;
Kunth., Sy. pl orb. nov. 1, p. 17; Smith, Engl. bot., t. 1755. — Ope-
grapha serpentina, Meth. lich., p. 29; Schrad, Journ. f. de bot., 18ot,
t.T, ps79. — DC, FL JAI, p.311.)
TnazLro (crusta) cartilagneo-membranaceo, inæquabili, ruguloso, determinato,
albo cinereoque ;
APoTHecris ( lrellis ) immersis, elongatis, confertis, flexuosis, subsimpli-
cibus ramosisque, obtusis, cæsio-pruinosis; disco demum plano; margine
thallode laterali incrustato.
Habitat in America meridionali, ad cortices cinchonarum variarum specierum,
nec non corticis Cascarillæ, Lauri Cassiæ, etc.
(4)
Var. «. Litterella. ( Ach., S$yn. meth. lich., p. 48; Kunth., Syn. plant.
orDnos pt lp ET 2)
TuHazco (crusta ) alba;
ApormEecuisS ( lérellés) confertis, radiato-ramosis, ramis longioribus, di-
vergentibus, subparallelis et decussantibus, subnudis.
Habitat in Peruvia, ad cortices cinchonarum, et in Brasilia supra corti-
cem cinchonæ ferrugineæ. ( Aug. St. Hil. )
21. G. Laubertiana. ( N.)
Tuarco ( crusta ) tenui, cinereo-sulfureo, crassiusculo, indeterminato, levi ;
APoTaecus { /érellis) intertextis, numerossimis, concoloribus, contortis; mar-
gine tumidulo , labiis interruptè conniventibus.
Habitat in America meridionali, ad cortices cinchonarum.
Icon., Tab. VII, Fig. 3, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
Les marges ont une apparence crépue qu’elles doivent à la manière dont
elles se rapprochent; ce rapprochement est imparfait ( Voyez Graphis inter-
rupta ). Nous avons dédié cette espèce remarquable à M. Laubert, l'un des
inspecteurs généraux du service de santé, premier pharmacien des armées,
connu du monde savant par d'importants travaux sur les quinquina.
22. G. interrupta. (N.)
Taazro (crusta ) crasso, granuloso , inæquali, albo-griseo, indeterminato ;
AroraEecus (/irellis ) simplicibus, ramosis, contiguis, contortis, turgidis eleva-
tisque ; disco atro, lineari, interrupto ; margine thallode tumidulo.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lacciferæ. (Ruiz. et Pav. )
Icon., Tab. VIII, Fig. 1, cortex Cinchonæ lacciferæ cum Graphide interrupta
magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctum cum lirellis statu decrepitudinis ;
1 b,/ragmentum auctum cum lirellis interruptis, statu perfecto.
Cette belle espèce parait être particulière au Cérchona laccifera, sorte de
quinquina rouge qui nous a été communiqué par M. Lemaire Lisancourt,
pharmacien distingué qui possède une riche matière médicale.
La croûte de ce Graphis est tres-irrégulière; elle est d’un blanc grisâtre , et
envahit des portions tres-considérables d’écorces. Les lirelles sont extrêmement
remarquables : elles sont enfoncées et la croûte paraît tuméfiée dans la partie
qui les supporte; ces lirelles sont interrompues, ce qui est dù à la croûte qui
6
(42 )
les déborde : en faisant une coupe horizontale, on s'assure que le perithecium
est continu. Avec le temps, les lirelles se débarrassent entièrement de la croûte,
alors le disque est libre.
23. G. intricata. ( N.)
Tnazro (crusta) albo-cinereo, granuloso, effuso ;
Aroruecus (Zrellis ) ramosissimo-intricatis, elevatis, angustissimis, atris, gre-
gatim dispositis, orbicularibus, remotis; substantia interna atra.
Habitat in corticæ Cinchonæ scrobiculatæ ( Humb. et Bonpl. ) { Cinchona Lima
officinarum ).
Icon., Tab. IX, Fig. 3, cortex Cinchonæ scrobiculatæ cum opegrapha intricata
magniludine naturali; 3 a, fragmentum auctum.
Cette espèce est très-distincte : elle occupe de grands espaces sur les écorces
du Cinchona scrobiculata. La croûte est illimitée, blanche, mince, et un peu
granuleuse. Les lirelles sont très-rameuses, comme embrouillées, un peu diver-
gentes, étroites : elles sont disposées en groupes épars.
€ Le
2/. Graphis sordida. (N.)
Tnarco ( crusta) crasso, tuberculoso , sordide-lutescenti, intus albo-farinoso ,
indeterminato ;
Arornecus ( Urellis) confertis, simplicibus flexuosisque; margine crasso, mu-
cronato; disco atro, canaliculato.
Habitat in America meridionali, ad cinchonas nec non super corticem Lauri Cas-
siæ. ( Linn.)
Icon., Tab. XII, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 à, fragmentum auctun.
Le thallus est tuberculeux, et paraît entierement formé de mamelons à sur-
face colorée dont l'intérieur est blanc-farineux; cette différence de couleur
est due à l’action de l'air qui tend à colorer les corps. Les lirelles sont nom-
breuses, simples, flexueuses, à marge concolore formée par le thallus : elle
est épaisse, comme grenue; le disque est noir et creusé profondément. Toute
la plante à un aspect cale et usé qui n’est point du à l'âge.
(435)
I. LIRELLIS COLORE VARIO.
1. /Vudis.
€
a. FUSCO -RUFIS AUT RUBELLIS.
25. G. curibæa. ( Ach., Lich. univ. , p. 272; Idem, Syn. meth. lich., p. 86.
— Opegrapha obnormis; Var. $, Lich. univ., p. 259. — Pyrochroa,
Eschw., Syse, lich., p. 15.)
THazLo ( crusta ) subtartareo, effuso, pulverulento , albissimo ;
AproTuEcris ( Zrellis) minutis, immersis, ramosis, substellatis, rufo-fuscis,
ramis linearibus, flexuosis, ramulosis ; disco canaliculato ; margine thallode
subnullo.
Habitat in variis regionibus Americæ, ad corticem Crotonis Cascarillæ nec non
supra epidermidem Winteriæ aromaticæ. ( Linn.)
Icon., Tab. VII, Fig. 4, cortex Crotonis Cascarillæ cum Graphide caribæa ;
4 a, fragmentum auctum.
Ce Graphis est assez commun sur la cascarille dont il envahit des rameaux
entiers; sa croûte est très-blanche; ses lirelles sont rameuses, quelquefois
disposées en étoiles, plus ou moins rapprochées les unes des autres, et plus ou
moins développées. Plongées dans l’eau elles se gonflent beaucoup et paraissent
un peu gélatineuses : dans cet état, leur couleur prend plus d'intensité.
Le Graphis caribæa, qui croît sur l'écorce de Winter, ne diffère pas sensi-
blement de celui qui se fixe sur la cascarille.
26. G. rubella. (N.)
9TO
THazzo (crusta) glauco-olivaceo , tenuissimo, membranaceo, granuloso, nig
limitato ;
Arorecus ( lrellis) angustis, simplicibus ramosisque, deformibus, emergen-
tibus ; disco dilatato, plano; margine obtuso.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et
| Bonpl. ) ( Angustura vera officinarum ).
Icon., Tab. XI, Fig. 5, magnitudine naturali; 5 a, fragmentum aucturn.
Ce Graplhis est très-remarquable et très-bien caractérisé. Il envahit sur les
écorces des espaces considérables ; sa croute mince est limitée de noir, à
6.
(44)
moins que la bordure que j'ai observée n’appartienne à quelque lichen voisin,
Nous ferons remarquer en passant qu'il n’est pas toujours facile de décider ,
lorsque plusieurs lichens croissent sur une même écorce, à quelle plante il
faut rapporter la bordure qui sert de limite commune. Les lirelles ou apothé-
cions du Graphis rubella sont de forme variable : elles ne sont jamais arron-
dies ni jamais punctiformes. J'ai vu des échantillons, dont les apothécions
m'ont semblé plus dilatés que les autres : cette différence est due sans doute
à l’âge.
b. RUBRIS AUT SANGUINEIS.
27. G. cinnabarina. (N.)
Taarro (crusta) membranaceo, albo, subdeterminato ;
ArorHEci1S ( Zrellis ) subsimplicibus, flexuosis rectisque, obtusis, confertis,
cinnabarinis ; disco lato, subpulveraceo ; margine acutiusculo.
Habitat in Peruvia, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ (Mutis).
Icon., Tab. XIII, Fig. 4, magnitudine naturali ; 4 a, fragmentum auctum.
Le thallus est membranaceo-cartilagineux, assez blanc, couvert par uu
grand nombre de lirelles simples et rameuses, à rameaux secondaires très-courts.
Le disque est plane, dilaté, couleur de cinabre; les lirelles ne tachent point
la croûte. Cette plante n’est pas fort commune.
28. G. distans. (N.)
Tuarro (crusta) membranaceo-tenui, granuloso, albo-griseo, effuso, sub-
determinato ;
Aroraecris ( /rellis) rectis, simplicibus, ramoso-furcatis, distantibus, obtusis,
subparallelis dilatisque; disco lineari, rubro, demum subferrugineo; mar-
gine acutiusculo.
Habitat in ramis junioribus cinchonarum peruvianorum.
Les lirelles sont fort éloignées les unes des autres, droites, flexueuses, le
plus souvent simples, quelquefois bifurquées, plus rarement rameuses; dans
leur jeunesse elles sont d’un rouge très-vif, et tachent un peu la croûte près
de leur marge. Cette croûte granuleuse est illimitée, assez étendue, fort mince,
et d'un blanc gris sale. Cette plante est moins rare que l’espèce précédente.
(45:35
29. G. hæmatites. (N.)
TuazLo ( crusta) cartilagineo-levi, olivaceo-fusco, sublucenti, indeterminato ;
AroruEeciis (Zrellis) simplicibus ramosisque, cruentis, sparsis confertisque ,
obtusis; disco latissimo; margine depresso ; nucleo albidulo.
Habitat in America meridionali, ad corticem cinchonarum præcipue suprà epi-
dermidem Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ).
Icon., Tab. XII, Fig. 1, magritudine natural ; 1 a, fragmentum auctum.
Cette espèce, l’une des plus belles du genre, est assez rare. Les lirelles
sont d’un rouge de sang, quelquefois indistinctes ou confuses par confluence.
Le thalamium est de couleur pourpre, mais le zucleum est d’un blanc-jau-
nâtre.
2. l’estitis.
à. THALLO VESTITIS.
30. G. oryzæformis. (N.)
Tarco (crusta) cinereo-albo, subfarinoso, effuso;
APoraecnis ( lérellis | sparsis, abbreviatis, rotundo-ovalibus, crusta vestitis ;
disco fissurato; margine crasso depresso; substantia interna atra.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ (Mutis ).
Icon. , Tab. X, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 a, fragmentum auctum cum
lirellis sectis.
Les lirelles, dans cette espèce , ont la forme de la semence du riz, mais dans
des proportions beaucoup moindres : elles s’allongent quelquefois un peu. La
plante à quelque rapport avec l'espèce suivante.
31. G. frumentaria. (N.)
Taarro (crusta) tenui, cartilagineo-membranaceo, levi, albo-glaucescente, in-
determinato ;
Arotmecus (/Ærellis) simplicibus, elevatis, rectis subinflexisque, crusta ves—
tilis; disco canaliculato ; substantia interna albidula, solida, demüm sub-
farinosa.
Habitat in Peruvia, ad corticem Cinchonæ oblongifoliæ (Mutis.), { cinchona rubra
officinarum ).
Icon., Tab. X, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctun.
( 46 )
Cette plante occupe de grands espaces sur les écorces du Cinchona oblon-
gifolia. Les lirelles sont nombreuses, distinctes et assez distantes; elles
ressemblent beaucoup à des grains d'orge ou de froment. Le thalamium est
d’un blanc un peu jaunâtre et d’une consistance cornée : en vieillissant, il de-
vient blanc et pulvérulent.
32. G. Pottæi. (N.)
THazLo (crusta) membranaceo, flavo-cinereo-glaucescente ; subtartareo, levi,
sublimitato ;
Aroraecuts ( Zrellis ) subsimplicibus , numerosis, sed semper distinctis, conco-
loribus , ovalibus rotundo - deformibusque, . obtusissimis ; disco fissurato ;
margine crassissimo ; nucleo niveo.
Habitat in America meridionali, ad corticem cinchonarum nec non in-Sancto-
Domingo ad arbores.
Icon., Tab. XI, Fig. 1, nagnitudine natural ; 1 a, fragmentum auctum ; 1 D, statu
decrepitudinis.
Les quinquina du commerce offrent rarement cette espèce en bon état. La
croûte s’y trouve oblitérée, mais cependant on peut ly reconnaitre facile-
ment. M. Poiteau, à qui je dois mes desseins, remarquables par leur fidélité
et leur élégance, a trouvé cette plante à Saint-Domingue, dans l’île de la Tor-
tue. J'äi cru, en lui imposant le nom de Poitæi, remplir tout à la fois le
devoir de la justice et celui de la reconnaissance.
Les lirelles de ce graphis envahissent presque toute la superficie du #hal-
lus ; elles sont un peu proéminentes, de forme assez variable. Le disque est
marqué d’une fente quelquefois régulière, quelquefois semblable à une déchi-
rure ; le zucleum est situé inférieurement; il est blanc.
33. G. reniformis. ( N.)
FmarLo (crusta ) cartilagineo, membranaceo, levi, inæquabili, albo-cinereo
indeterminato ;
Arormeciis ( /rellis ) abbreviatis, sparsis, obtusis, curvatis, reniformibus, gla-
bris; disco canaliculato; substantia interna albescente, subcornea.
Habitat in Peruvia, ad ramos cinchonarum.
Jcon., Tab. XI, Fig. 2, nagnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
Cette espece, quoique fort distincte, a été décrite sur des échantillons dans
(47)
un médiocre état de conservation. Les lirelles sont lisses, d'un jaune pâle,
réniformes ; le disque est canaliculé.
34. G. chlorocarpa. (N.)
Tmazco ( crusta ) cartilagineo, pallido-flavescente, levi, nigro limitato ;
Arormecus (/irellis) simplicibus, undulato-flexuosis, emergentibus, obtusiuscu-
lis, rubiginoso-chlorinis ; disco canaliculato, subaperto ; margine lato, sub-
depresso striatoque ; nucleo carnoso, albo-flavidulo.
Habitat ad ramos et cortices cinchonarum peruvianarum variarum specierum.
Icon., Tab. XII, Fig. 2, cortex Cinchonæ lancifoliæ cum Graphide chlorocarpa
magnitudine naturali; 2 à, fraginentum auctum.
Cette belle espèce est assez rare sur les quinquina du commerce. La dimen-
sion des lirelles. varie entre une et trois lignes : elles sont sessiles sur la
croûte qu'elles fendillent pour chercher la lumière : leur surface est un peu
comprimée , et les débris du thallus embrassent leur base sans faire Corps
avec elles.
35. G. rubiginosa. (N.)
Tuarzo (crusta) tenui, cartilagineo, levi, indetermimnato, olivaceo viridi ;
Aroruecris ( /irellis ) elongatis, subramosis flexuosisque, crusta vestitis, erum-
pentibus, demum nudis ; disco lato, margine subcrispato; thalamio rubigi-
noso; nucleo albidulo.
Habitat in America, ad corticem cinchonarum præcipue in ramis Cinchonæ lan-
cifoliæ annosæ.
Icon., Tab. XII, Fig. 4, magritudine raturali; 3 à, fragmentum auctum.
Les lirelles ne sont rameuses que par confluence. Dans la jeunesse, elles
sont recouvertes en entier par le thallus ; leur disque s'élargit en vieillissant ,
et montre un {halamium d'une belle couleur de rouille. Les marges sont formées
par le thallus : elles sont inégales et rngueuses.
36. G. grammuüis. (N.).
Tæazro (crusta ) pallide-fulvo, ‘cartilagineo , Levi, indeterminato;
Arormectis (/érellis) longissimis, indefinite ramosis, anastomosantibus, sub-
rectis, angustissimis, concoloribus, subprominulis; disco angustato cana-
liculato, rimiformi ; marginibus couniventibus, integerrimis, crassiusculis,
Habitat in Peruvia, ad cortices cinchonarum.
Icon., Tab. XI, Fig. 3, magnitudine natural; 3 a, fragmentum auctum.
Les lirelles de cette singulière cryptogame acquièrent une longueur consi-
dérable : elles sont extrémement étroites, et s'offrent à l’œil comme de simples
rides ou comme les mailles d’un réseau fort délicat. Elles se ramifient indéfi-
niment, s'anastomosent, mais ne sont que peu ou point flexueuses ; les
marges seules font saillie sur le #hallus, qui est couleur chamois-clair et fort
lisse. Cette plante est assez rare.
D. LIRELLIS MEMBRANA, A THALLO DISTINCTA, VESTITIS ({llographa ? Chev.)
37. G. Balbisii. (N.)
Tnazco (crusta) cartilagineo-membranaceo , subgranuloso , flavo-viridescenti,
nigro limitato ;
Aporecus ( Ærellis) elongatis, subsimplicibus , recto-undulatis, subimmer-
sis, carneo-palhdis ; disco canaliculato; marginibus crassis, labiis conni-
ventibus.
Habitat in America meridionali, ad cortices cinchonarum.
Icon., Tab. X, Fig. 5, magnitudine naturali; 5 a, fragmentum auctum.
Nous avons dédié cette belle espèce à M. le professeur Balbis, dont les ai-
mables qualités égalent le savoir.
38. G. Afzelü. (Ach., Syn. meth. lich., p. 85; Kunth., Syz. orb. nov.,
t. I, p.18 ) k
Taazco ( crusta ) sordide-flavo, tuberculoso crassoque , inæquabili, intus fari-
naceo-albo ; |
Arormecrts (/rellis) sparsis, simplicibus, oblongo-elongatis, difformibus , mem-
brana albo-pruinosa, tomentosa, vestitis; disco canaliculato ; margine cras-
sissimo; perithecio atro; nucleo carnoso , albido. ( N.)
Habitat in India occidentali, ad ramos fruticum Crotonis Cascarillæ (N. );
in Peruvia ( provincia Cumanensi ), ad -cortices arborum (Kunth.) supra epi-
dermidem cinchonarum (N.); in Guinea supra arborum corticem. ( Ach.)
Icon. , Tab. XII, Fig. 5, magnitudine natural; 5 a, fragmentum auctum.
Nous avons sous les yeux un échantillon du Graphis Afzelit venant d’Acha-
rius. Cet échantillon diffère un peu de l'espèce qui croit sur les quinquina et
(49)
sur la cascarille ; cependant le thallus est plus rugueux, comme tuberculeux et
d’un jaune plus intense : ces différences sont trop légères pour constituer même
une simple variété. Les lirelles, au lieu de suivre le sens des fibres du bois,
sont situées transversalement.
39. G. nivea. CN.)
TuazLo (crusta ) cinereo-albo, cartilagineo-membranaceo, levi, indeterminato ;
ArorHecus (ZÆrellis) subovalibus, obtusissimis, membrana nivea vestitis, mar-
ginibus tumidis ; disco canaliculato ; substantia interna atro-cæsia.
Habitat in Peruvia, ad corticem Cinchonæ oblongifoliæ ? { Mutis).
Icon., Tab. XII, Fig. 3, magnitudine natural; 3 à, fragmentum auctum.
Cette espèce diffère du Graphis Afzelü par la couleur du thallus qui n’est
point limité, par la forme des lirelles plus courtes, plus obtuses, plus appla-
ties, pourvues d’une membrane d’un blanc plus prononcé, sous-tomenteuse, et
facile à enlever par le frottement.
Dubia.
4o. G? endocarpa. (N.)
THazro (crusta ) subtartareo , sordidè albo , indeterminato, nigro limitato;
AporTnecus ( Ærellis ) rufidulis, subsimplicibus, recto-flexuosis, profundè im-
mersis, carnosis; disco? rimiformi, pallido; margine subelevato.
Habitat in Jamaïca, ad ramos Cinchonæ caribææ ( Sw.), et Crotonis Casca-
rillæ. ( Linn.)
Icon., Tab. XIII, Fig. 5, fragmentum rami Crotonis Cascarillæ cum Graphide
endocarpa ; 5 a, eadem aucta; 5 b, fragmentum Cinchonæ caribææ cum
Graphide endocarpa magnitudine naturali. -
Cette espèce a de l’analogie avec les arthonia; peut-être même appartient-
elle à ce genre? Le thallus est épais, sous-tartareux dans l'espèce qui croît sur
la cascarille ; cartilagineux dans celle qui envahit le Cinclona caribæa. La con-
sistance des lirelles est fongueuse : elles sont avides d’eau, se gonflent, et
deviennent presque translucides par leur immersion dans ce liquide.
/ -_26S—-—
(50)
IT. Arraonia, Ach., Lich. univ., p. 25, tab. r, fig. 3, 4; Fée, Méth.
lich., p 15, tab. [, fig. 8et 9.— Ferrucariæ et Opegraphæ spec., DC.,
F1 fr., M, p. 308, 315. — Lecideæ spec., Ach., Meth. lich. — Patel-
lariæ spec., Persoon.
THazro (crusta ) uniformi, cartilagineo, submembranaceo.
APporHECIUM ( pseudo-lirella) subrotundum, difforme, planiusculum , elon-
gatum, immarginatum, membrana atra tectum , intus subgelatinosum , si-
milare.
I. APOTHECIIS ELONGATIS ( Pseudo -Graphis ).
1. À. gregaria. UN.)
Tuarco ( crusta ) cartilagineo, levi, cinerascenti-flavidulo, subferrugineo, um-
bra lata, nigro-fusca, limitato ;
APormEecrts (pseudo-lirellis) immersis, planis, ramoso-dilatatis, ramis secundis
abbreviatis, obtuso-truncatis, gregariis, rubiginosis dilatatisque.
Habitat supra corticem Cinchonæ lancifoliæ (Mutis ).
Icon., Tab. XIII, Fig. 6, magnitudine natural; 6 a fragmentum auctum.
Cet arthonia est facile à reconnaître à ses lirelles groupées et rameuses,
déprimées au centre dans l’état sec : elles tachent la croûte en vieillissant.
2. A. sinensigrapha. ( N.)
TæarLro (crusta) effuso, cartilagineo-membranaceo, subruguloso, sordidè albo,
cinerascenti ;
Arormecus (pseudo-lirellis) immersis, graphimorphis, atris, humiditate turgidis,
siccitate marginatis crenulatisque.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ Condamineæ. (Humb. et B.)
Icon., Tab. XIV, Fig. 3, magnitudine naturali ; 3 a, fragmentum auctum statu
sicco et statu humido.
Le thallus est épais, d’un gris sale :’il est couvert de lirelles noires, courtes,
imitant des caractères orientaux. Ces lirelles se-gonflent par Fhumidité ; à l’état
sec, elles s’affaissent, et paraissent comme marginées par le thallus qui les
déborde. |
3. À. sulfurea. ( N.)
THazLo ( crusta ) membranaceo-cartilagineo, levi, sulfureo, nigro sublimitato ;
(51)
Aporxecus ( pseudo-lirellis ) superficialibus , ‘atris, simplicibus, recto-curvatis,
obtuso-truncatis, subdilatatis, thallode excedentibus.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ (Mutis ).
C’est la seule de nos espèces dont le thallus soit couleur de soufre.
h. A. marginata. ( Duf., Journ. phys., sept. 1818.)
Tæazro ( crusta ) subdeterminato, membranaceo, levissimo cinereo, olivaceo
subnitido ;
Aporaecus ( pseudo-lirellis \ nigro-cæsiis , crassis , erumpentibus, oblongis
longiusculisque, simplicibus multifidisve prominulis, margine spurio crus-
taceo, incrassato, albissimo, obtuso limbatis ; disco planiusculo, lato.
Habitat in America meridionahi ad corticem Cinchonæ Condamineæ (Mutis ).
Icon., Tab. XIV, Fig.4, magnitudine naturali; 4 a, fragmentum auctum statu
madido ; 4 b, pars statu senectutis.
Cette espèce ne diffère point de l4{rthonia marginata, que M. Dufour a trouvé
sur l'écorce des chènes dans la France méridionale.
5. A. obtrita. (N.) Graphis sculpturata. (Ach., Syn. meth. lich., p. 86.)
THazo (crusta ) glabro, pallido, flavescente, ‘nigro limitato ;
Aroruecrts ( pseudo-lirellis) sparsis, immersis, simplicibus, longissimis, flexuo-
sis, planis, obtusis, nudis ; margine flexuoso, crispo.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ albæ in officinis dictæ,
Cosmibuena obtusifolia ( Ruiz et Pavon ), et Cinchonæ lancifoliæ (Mutis).
Icon. , Tab. XIV, Fig. 2 et 2 a, magnitudine natural; 2 b, fragmentum auctum ;
.2 ©, fragmentum auctum statu senectutis.
Cette plante est assez commune. C’est mal à propos qu'Acharius l'a prise
pour un graphis. Un examen attentif nous a démontré que lapothécion n'of-
frait pas de zucleum. Le port de cette cryptogame la rapproche de lA4rthonia
marginata.
Cet arthonia varie beaucoup de forme : la croûte est sous- limitée ;
les apothécions sont punctiformes, alengés ou raccourcis, droits ou ellip-
tiques, en saillie ou déprimés. À travers toutes ces anomalies on reconnaît
l’Arthonia obtrita à sa croûte cartilagineuse, lisse, d’un jaune pâle, à ses
apothécions ordinairement couverts d’une poussière glauque .: ils sont un peu
débordés par le thallus à l'état sec. Cette plante envahit des espaces considé-
7 ,
N
(52)
rables sur l’épiderme du quinquina jaune royal. Nous l'avons représentée sous
divers états.
6. 4. leucocheila. (N.)
THarco ( crusta ) cartilagineo-membranacéo, levi, olivaceo-cinerascente , in-
determinato ;
APorxecus ( pseudo-lirellis ) simplicibus, recto-flexuosis, thallo marginatis ,
angustis, obtusiusculis, atris.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ Condamineæ. ( Humb.
et Ronpl. )
Cette plante a quelque ressemblance avec l{rthonia marginata, mais ses
proportions sont- beaucoup plus petites : le #hallus n'a ni la même couleur,
ni la même consistance; ses lirelles sont beaucoup plus régulières et moins
dilatées, elles sont aussi plus alongées. La variété suivante qui croit sur le
quinquina jaune est encore plus petite; peut-être est-ce une espèce distincte.
Le
Var. a. pallida.
THaLzLo ( crusta) tenuissimo , albo-glaucescenti-pallido, levi, effuso;
ArorTecus ( Ærellis) emergentibus, simplicibus, rarissime ramosis ,
flexucso-contortis, obtusiusculis , angustissimis , crusta marginatis.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ (Mutis).
Le zhallus est d'une grande ténuité, les apothécions suivent presque
toujours le sens des fibres ligneuses.
7. A. divergens. (N.)
THazLo (crusta ) albo sordidè, subfarinoso indetérminatoque ;
ApPoTuEcns ( pseudo-lirellis\) aterrimis, radiato-divergentibus , longissimis, acu-
tiusculis, prominentibus, subnodosis, compressiusculis , ramis secundis raris.
Habitat in America meridionali, ad corticem cinchonarum variarum specierum
nec uon in Jamaica, Sancto-Domingo, etc., ad epidermidem Crotonis Cas-
carillæ.
Icon., Tab. XIV, Fig. 1, Cérchona lancifolia ( Mutis) cum Arthonta divergente,
magnitudine naturali; 1 a, fragimentum corticis cum.lirella aucta.
-
Cette superbe espèce est la plus grande du genre, et même du-groupe des
graphidées. Les lirelles sont divergentes, un peu noueuses , d’un noir bleu foncé;
quelquefois le centre du groupe se détruit et son aspect devient fort différent :
cependant, comme cette détérioration n’a pas lieu pour toutes les lirelles, il
(53 )
est toujours facile de la reconnaître. Nous en possédons un échantillon sur le
quinquina Lima fin : il a une bordure brune presque droite, bordure dont
l'échantillon dessiné manque ; nous n'avons pas voulu en faire une variété,
cette différence ne nous paraissant pas suffisante.
L’'Arthonia divergens qui se trouve sur la cascarille a ses lirelles un peu
plus applaties et moins noueuses que celles qui s'observent sur l'espèce qui
se fixe sur les quinquina.
8. A. polymorpha. (Ach., Syn. meth. lich., p. 7.)
Tæazco (crusta ) subpulverulento, albissimo ;
Arornecns (pseudo-lirellis) deformibus, subrotundis, oblongis, integris, angu-
losis, crenulatis, lobatis, immarginatis, vel submarginatis , elevato-punctatis
rugosis, planis, demum magnis, tumentibus subtuberculosisque, atris.
Habitat in cortice Crotonis Cascarillæ, ubi est frequentissima.
Var. g. maculans. Fjusdem loco citato.
Tæazro (crusta) lævigato, nudo, albo;
APOTHECIIS ( pseudo-lirellis ) planis, adpressis, subimmersis, con-
fluentibus , demüm amplissimis, deformibus.
Habitat in America, ad corticem Guayaci officinalis. (Linn.)
Var. y Substellata. Ejusdem loco citato. — Spiloma maculans. B Sub-
stellatum. Ibidem, Lich. univ., p. 143 in add.
Tæazro ( crusta ) cinereo-albicante, nigro limitato ; À
APOTHECIIS (pseudo drellis), convexiusculis, variis, subrotundis, stel-
latis ramosisque. s
Habitat in America , ad corticem Crotonis Cascarillæ et variarum spe-
cierum arborum.
L’Arthonia polymorpha demande à être étudiée de nouveau. Nous sommes
disposés à croire qué cette espèce sera partagée en plusieurs espèces distinctes.
Un échantillon venant d’Acharius prouve qué ce célèbre lichénographe avait
regardé comme variété de cette espèce une production fort commune sur
la cascarille. Nous n’en faisons pas mention, ne croyant pas qu’elle soit suf-
fisamment caractérisée, et qu'il soit possible de la regarder comme étant
un lichen. Cette plante se présente sous forme de masses d’un noir foncé,
proéminentes , umbiliquées au centre , tantôt lisses et luisantes, tantôt ru-
gueuses et d’un noir mat. L’humidité n’a point d’action sur elles, et ne change
rien à leur consistance, qui est cassante et assez semblable à celle du Sphæria
(54)
_deusta; quelquefois ces masses sont confluentes : elles ne reposent point sur
un thallus. Toutes ces considérations nous disposent à croire que cette pro-
duction appartient aux -hypoxylons du genre sphæria, ou peut-être au Glyphis
Jfavulosa à l'état de décrépitude, et lorsque la croûte a disparu : les grosses
branches de la cascarille sont couvertes par cette hypoxylée. \
IT. APOTHECIIS ROTUNDO - DEFORMIBUS.
9. À. dilatata. (N.)
THazro (crusta ) albissimo, membranaceo, subnigro limitato ;
AroTnecrs (pseudo-lirellis ) aterrimis, quadrangularibus, hamato-appendicu-
latis, latiusculis , rotundo-deformibus undulatisque, sparsis, prominulis ,
complanatis, ad superficiem rugosis.
Habitat in cortice Crotonis Cascarillæ. (Linn.)
Icon., Tab. XIII, Fig. 7, Arthonia dilatata magnitudine natural; qa, apothe-
cium auctum.
Cette plante est commune sur la cascarille dont elle envahit des espaces
considérables; c’est principalement sur les jeunes rameaux qu’elle parait se
plaire; nous avons vu des ballots entiers de cette écorce qui n’offraient presque
que cette cryptogame. Elle diffère de l’#rthonia polymorpha, avec laquelle
il est probable qu'elle a été confondue par Acharius, en ce que le thallus
n'est point pulvérulent et que ses apothécions ne sont ni alongés, mi crene-
lés, ni marginés.
10. 4. complanata. (N.)
TmarLo (crusta) cinereo-glauco, subgranuloso, nigro stricte limitato ;
APoTaecus (pseudo-lirellis ) atris , subrotundo-complanatis, punctiformibus
elongatis.
Habitat supra corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Angustura vera officinarum ).
Cette plante est rare. Le thallus n’a pas beaucoup d’étendue; la bordure qui
fait saillie est noire. ;
11. 4. lecanoroides. (N.)
Tmazro (‘crusta ) molliusculo, farinoso, subgranuloso, crasso , albo sordidè ,
effuso ;
(55)
Arornecus ( pseudo-lirellis ) superficialibus, rotundis, angulosis, gregatim dis-
positis, confluentibus, thallo marginatis.
Habitat in cortice Cinchonæ..…….
Icon., Tab. XIV, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 a, fragmentum auctum.
Cette plante est facile à distinguer de ses congénères : son fhallus est fari-
neux, d’une consistance molle; les lirelles, disposées par groupes irréguliers,
sont marginées par le thallus et arrondies, ce qui leur donne l'apparence d’une
lécanore,
12. À. confluens. ( N.)
THazLo ( crusta ) tartareo-crasso submembranaceoque, sordidè albo-flavescenti,
ut plurimum subglaucescenti, effuso ;
LA
Apotuecus ( pseudo-lirells \ elongatis, ovato-rotundatis, confluentibus, aterri-
mis immersisque, demum delapsis, pulvere glauco obtectis.
Habitat in America meridionali, ad corticem ecinchonarum variarum specierum ,
etiamque in cortice Jacquiniæ armillaris. ( Linn. )
Icon., Tab. XIV, Fig. 5,aet5 b, arthomia confluens magnitudine naturali;
5 c eadem aucta.
Cette plante forme sur les écorces que nous venons d'indiquer des plaques
assez étendues : ces plaques ont la couleur et la consistance de la chaux. Les
apothécions sont arrondis ; leur confluence leur donne un aspect rameux : ils
sont noir-foncé, situés inférieurement, ou au niveau du thallus qui s’enlève
quelquefois par plaques; apres leur chute, ils laissent dans la croûte une im-
pression plus ou moins profonde.
13. À? torulosa. (N.)
TuazLo { crusta ) membranaceo-levi, albo-griseo, lineola nigra limitato ;
Apotaecus (pseudo-lirellis ) migris, deformibus, elongato-torulosis, obtusis.
Habitat in America supra corticem Bonplandiæ trifoliatæ. (Humb. et Bonpl. )
Icon. , Tab. XXIV, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 à, fragmentum auctum.
AR coniocarpon ?
Les apothécions sont nombreux, pressés, très-noirs : ils sont courts, obtus,
noueux ; la bordure est très-apparente.
( 56.)
III. ATOMARIIS.
Species Paradoxe.
14. A. fuscescens. (N.)
TnazLo ( crusta) membranaceo-cartilagineo, fuscescente levi, nigro limitato;
s S
AroTHECIIS ( pseudo- verrucis ) fusco-lutescentibus, minutis, simplicibus-ra-
moso-stellatisque, madidate gelatinosis.
Habitat in America, supra corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et Bonpl.)
Icon., Tab. XIII, Fig. 8, Arthonia fuscescens, magnitudine naturali.
Cette belle espèce occupe de grands espaces sur l’angusture vraie. Les
apothécions sont punctiformes, simples, rameux et étoilés; l’humidité leur
F
donne un aspect transparent et une consistance demi-gélatineuse.
15. 4? granulosa. (N.)
Tuarco (crusta ) lutescente, inæquabili, fusco limitato;
APoTHecris ( pseudo-verrucis) atris, rotundo-deformibus, superficie subrugosis.
Habitat in cortice Bonplandiæ trifoliatæ. ( Humb. et Bonpl.)
Cette plante est assez commune sur l’angusture, mais elle ne s’y trouve pas
toujours en bon état.
15. À? rugosa. (N.)
Tæazro ( crusta) albo-sordide, subglaucescente, effuso ;
APoTHEcus ( pseudo-verrucis) sparsis, atris, subrotundis, rugosis.
Habitat in Peruvia, ad corticem cinchonæ.…..
L’Arthonia rugosa est très-voisin des coniocarpon.
17. A? glomerulosa. (N.)
Tuazro ( crusta ) membranaceo, madido lutescente, sublucente, nigro li-
mitato ;
AroTuecus (pseudo - verrucis) deformibus, rotundo-complanatis latis, rugosis,
maculiformibus , nigrescentibus.
Habitat in corticibus Angusturæ veræ ( Bonplandia trifoliata, Humb. et Bonpl.)
(57)
IV. EnterocraPHa (1), Fée, Méth. lich., p. 17,t. I, fig. 6, À, 8; exclus.
synonym. — Opegraphæ spec., DC., FT. fr.
THaLLus crassus, crustaceus, lævis ; in areolas parvulas, limitatas, partitus.
APorecIUM ( lrella) angustissimum , subpunctiforme immarginatumque, intus
similare, profunde immersum ; basi interiori colore carneo.
*
F2: quassicæcola. (N.)
Tuazro ( crusta ) griseo, granuloso, subtartareo-crasso subrimosoque, lineola
nigra limitato, inæquali, prolifero ;
Arornecus (/rellis) subelongato-punctiformibus, numerosis, distinctis, in parte
thalli turgida, in ambitu decolorata, immersis; intus subconcoloribus.
Habitat in insula Marticinensi, ad corticem Quassiæ excelsæ. (Sw.}
Icon., Tab. XXXIIT, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
Cette plante est fort commune sur l’épiderme du Quassia excelsa, qui,
comme l’on sait, est un des succédanés du Quassia amara , fort rare dans
les pharmacies européennes. Le thallus est composé en entier de granula-
tions fort petites : il est quelquefois fendillé , limité de noir, inégal, tartareux,
épais. Il envahit des espaces considérables d’épiderme, et est lui-même
envahi par de petits thallus étroitement limités de noir, assez nombreux, fort
irréguliers, qui sont des individus jeunes, de la même espèce, qui se fixent
sur le thallus principal. Les apothécions sont trés-mombreux, mais toujours
distincts : ils sont d’abord linéaires et fort petits, ils deviennent ensuite glo-
buleux, et déterminent toujours, sur la partie du thallus qui les recoit, une
petite élévation plus pâle que le reste de la croûte, de sorte qu'ils paraissent
comme entourés par une aréole. On ne peut découvrir, même à l’aide d’une
forte loupe, aücune impression linéaire sur le disque.
Le port de l’Enterographa quassiæcola rappelle celffi des plantes euro-
péennes du même genre qui croissent sur le charme & sur l'if, de sorte que
ce rapprochement, observé dans des lichens qui se trouvent sous des latitudes
si différentes, justifie ce que nous avons avancé plus haut, c’est-à-dire qu'une
différence importante dans l’organisation de l’apothécion en amène une dans
celle du #hallus, et vice versa. ”
(1) Rétablissez, page xxxu de notre Introduction, la synonymie de ce genre telle qu’elle se trouve ici.
- nn 4
(58)
V. Sarcocrapna, Fée, Méth.lich., p. 20, tab. I, fig. 5.
Taazrus (crusta) membranaceus, uriformis.
+
APOTHECIUM ( Arella:) labyrinthiforme, supra basim -carnosam, marginan-
tem, insertum, disco pulveraceo; nucleo elongato ramoso, intus striato.
L
1. S. Cinchonarum. ( N.)
THarro (crusta) cartilagineo, glabro, subflavidulo, effuso ;
Arormecus ( Zirellis) maculiformibus, sulcatis, atris, divergentibus, distan-
tibus, apice bifurcato, disco lato, atro, sporulescente.
Habitat in Peruvia, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. { Mutis. )
Icon., Tab. XVI, Fig. 3, cortex Cinchonæ lancifoliæ cum Sarcographa Cinchona-
rum magnitudine naturali; 3 a, fragmentum corticis auctum lirellam laby-
rinthiformem ferens ; bb, pars lirellæ muliotiès aucta, disco lato, sporulescente.
Le port de cette plante et celui deses congénères indique une organisation
particulière, bien différente de celle des autres graphidées. Les lirelles sont à
moitié enfoncées dans un support charnu, blanchätre, assez épais: ce support
est une sorte de réceptacle universel, hors duquel les lirelles ne peuvent
s'étendre, ce qui semble annoncer une relation directe d'organisation. Dans
l'espèce qui nous occupe, le support des lirelles est blanc de neige et arrondi :
celles-ci sont souvent bifurquées à leur extrémité. ( Voyez Introd., page xxxv,
genre Sarcographa, et'Page xxxviij, genre Glyphis ; voyez aussi Tab. I, Fig. 5,
A, B, C, et Fig. 19 A, B, C, D.)
2. S. tigrina. (N.)
Tuazro (crusta) flavidulo, crasso , inæquabili, indeterminato ;
APOTHECIS ( mis) labyrinthiformibus, disco angustato, basi carnosa cinereo-
albescente, coMplanata , rotundo-irregulari, substantia interna albissima.
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. ( Linn. )
Icon., Tab. XVI, Fig. 2, magnitudine naturali ; 2 a, fragmentum corticis cum
lirella multüm aucta, supra basim carnosam posita.
3. S. Cascarillæ. (N.)
THazco (crusta) pallidè flavidulo, membranaceo, crasso, sublucidulo , inæqua-
bili, indeterminato ;
(59 )
APornecus ( Zrellis) ramoso-dendroïdeis, atris, juventute membrana tectis,
demum nudis; disco leviter pruinoso, substantia interna alba , basi candida ;
- nucleo elongato-ramoso, irregulari,
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. ( Linn. )
Icon., Tab. XVI, Fig. 1, magnitudine naturali; x à, fragmentum auctum.
Cette singulière cryptogame n'est point rare sur la cascarille dont elle en-
vahit souvent de fort grands espaces. La croûte est jaune-fauve et sans limites :
les lirelles sont dendroïdes : la base charnue qui leur sert de support est ir-
régulière; elle est alongée, rameuse et étroite. Elle diffère de l'espèce pré-
cédente , qui est beaucoup plus rare, par sa base charnue, dont la disposition,
arrondie dans l’une, est alongée dans l’autre ; par ses lirelles presque simples,
nombreuses , presque confuses, à disque étroit et nu dans le Sarcographa ti-
grina, caractères qu’on ne retrouve pas dans le Surcographa Cascarillæ. (Voyez
les Fig. r et 2, Tab. XVI.)
VE. Fissuriva, Fée, Méth. lich., p- 20, tab. I, fig. 7.
THazLus ( crusta ) cartilagineus, uniformis, ab apothecis fissuratus.
APOTHECIUM ( pseudo-lirella ) immersum, thalamium ovoideum, carnosum,
difforme; margine a thallo formato, demum evanescente.
1. À. Dumastiü. (N.) ©
Tuazco ( crusta) cartilagineo-membranaceo, desquammescente, cineasegnte ,
indeterminato ;
APotuecus ( pseudo-lirellis ) fissuris simplicibus , subbifurcatis, irregularibus,
conniventibus, demum dilatatis, ætate evanescentibus, marginibus submu-
cronatis sCcariosisque ; thalamio ovoideo, plano, tenui , inferiori.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis.)
Icon., Tab. XVI, Fig. 4, Fissurina Dumastü magnitudine natural; k a, eadem
aucta.
Cette plante se trouve assez souvent sur le quinquina jaune royal dont elle
recouvre de grands espaces. Le thallus-est facile à s’exfolier : il n’a point de
limites. Ce lichen offre au premier aspect l'apparence d’une croûte stérile ; mais,
examiné avec attention, on découvre les fissures, et au-dessous d'elles le /2a-
D
(60)
larmium. Les fissures n’excèdent pas ordinairement deux lignes de long : elles
sont droites, quelquefois fourchues ou à trois angles; leurs lèvres sont d’abord
conuiventes : elles s’écartent peu à peu, s’affaissent, disparaissent même sou-
vent, et laissent à nu un corps ( ‘kalumium ) applati, ovoide, alongé, rond
ou difforme, d’une couleur jaune-clair qui, lorsque l’écartement est complet,
parait souvent marginé avec les débris de la croûte.
Le Æissurina diffère de l'Opegrapha par l'absence d’un disque, par la forme
de l’apôthécion , et surtout par le port. Il s'éloigne du Graphis par l'absence
d’un perithecium et d’un nucleum ; de l'Arthonia par son immersion ; des
Coniocarpon par la consistance des {halamium et leur isolement; du Sarcogra-
pha par l'absence d’une base charnue.
J'ai dédié cette espèce à mon ami M. Guerrier de Dumast, qui trouve dans
la botanique le délassement à des fonctions administratives pénibles qui l’en-
lèvent à la littérature et aux sciences auxquelles il doit déja de la célébrité.
Var. «. Bonplandiæ. (N.)
Tuazco ( crusta ) levi, nitente, fuscescenti-æneo, nigro limitato ;
Arormecns (pseudo-lirellis) fissuris confertis, rectis flexuosisque, sub-
. Habitat in Peruvia, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et
Bonpl.) Angustura vera officinarum.
Icon., Tab. XVI, Fig. 5 , magnitudine natural; 5 a fragmentum auctum.
Peut-être cette variété n'est-elle autre chose que l'espèce princi-
pale au premier âge? Dans ce cas, la couleur différente du thallus
serait déterminée par la couleur particulière de l’angusture vraie.
L]
3 PB incrustans. (N.)
Taazco ( crusta) membranaceo-cartilaginéo, cinereo, effuso, in foliaceas partes
exsoluto ;
ApPorTiecris ( pseudo-lirellis) fissuris prominentibus, ramosis, divergentibus, atris ;
margine spurio, undulato, subcrispo; thalamio subcarnoso helvolo.
Habitat ad corticem Cinchonarum variarum specierum.
Icon., Tab. XIII, Fig. 2, Féssurina incrustans, magnitudine naturali; thallus jun-
gemnanniam et muscos incruslans; 2 à, fragmentum auctum.
Cette espèce remarquable parait se plaire sur les parties de l'épiderme qui
se trouvent à la surface du sol, et notamment sur les racines qui rampent
près de terre. Le thallus est cartilagineux : il s’exfolie facilement, et recouvre
C0.)
sans les détruire et en ménageant leurs formes, les mousses et les Jonger-
mannes qui sont dans son voisinage. Les quinquina sur lesquels se trouve ce
Fissurina sont de très-mauvaise qualité. J'ai recu cette année du Brésil, de
M. le comte de Gestas, sans indication de localité, une plante que je regarde
comme identique avec le Fissurina incrustans. ;
3. F.9 lactea. (N.)
Taazro (crusta) niveo, crasso, subfarinoso, levi, sub-indeterminato;
ApotHEecuts (Zrellis) numerosis, ovatis, marginibus subnullis ; thalamio ovoi-
deo, immerso, subcarnoso, pallido.
Habitat in Americanis regionibus, ad corticem Crotonis Cascarillæ { Linn.) (rara.)
Icon., Tab. XVI, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 à, fragmentum auctum.
Nous sommes disposés à croire que la plante dont nous venons de donner
la description est bien une espèce de Fissurina; mais pour que la question ne
demeuràt plus hypothétique il aurait été à désirer qu'elle fût en meilleur état :
telle que nous la possédons elle a un thallus assez étendu, sous-tartareux,
blanc de lait, sous-limité de noir. Les apothécions sont ovoides, le {alamium
est profondément situé; le fragment grossi donne, vers sa partie gauche, une
coupe des thalamium. Cette plante, ne se trouvant que sur les morceaux de
cascarille dont la grosseur est assez considérable, se rencontre rarement sur
la cascarille du commerce.
IL VERRUCARIZÆ.
VIT. Giypmis, Ach., Syn. meth. lich., p. 106; Fée, Méth. lich., p. 28,
tab. T, f 19 — Graplidis spec., Fe Lich. univ.
THarLus crustaceo-cartilagineus, plano-expansus, adnatus, uniformis.
APOTHECIUM (verruca ) subcartilagimeum, rotundo-difforme, e propria sub-
stantia colorata formatum ; impressionibus canaliculatis , oblongiusculis
Mi er in singulis VerTruCIs pluribus immersis , intus homo-
geneum.
G. favulosa. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 107.)
THazro (crusta) albo, nigro limitato ;
( 63 )
AroTmecris (verrucis) rotundato-difformibus,-planiusculis, nigricantibus, glauco-
0 ° QI . . Ca . . 0 . .
subpruinosis, cicatricosis ; margine integro, cinereo, ex apotheciorum disco
orbiculari excavato.
* Habitat in India occidentali, ad corticem Cascarillæ, in Guadalupa supra epidermi-
dem Achras Sapotæ, Mangiferæ indicæ et Hamaliæ cuneatæ, in Jamaïca ad ramos
Exostematis caribææ, in Peruvia supra epidermidem Bonplandiæ trifoliatæ et
Cinchonæ Condamineæ, in America meridionali ad corticem Angusturæ spuriæ, etc.
Cette plante est très-commune sur la cascarille. Sa bordure n’est presque
ne o £ . _ 9 e ns p. 2 (p LA o,
jamais ondulée : elle n’a point encore été trouvée en Europe; l'Amérique,
au contraire, en nourrit plusieurs espèces sur l'épiderme de la plupart de ses
arbres.
——— ss —
VIT. Cniopectow, Ach., Sy. meth. lich., p. 108; Fée, Méth. lich., p: 25,
tab. I, fig. 17.
THALLUS crustaceo-cartilagineus, plano-expansus, adnatus, uniformis.
APOTHECIUM ( verruca ) e propria substantia colorata alba formatum ;
punctis subglobosis (atris) subpulveraceis conspersum, intus homogeneum.
1. C. $Sphærale. (Ach., Syn. meth. lich., p. 108.)
Trarro (crusta) effuso, pallescente, tenuissime tuberculoso ;
Aproraecuts (verrucis) subglobosis, albissimis, intus ad centrum eorum in mas-
sam confluentibus.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. { Mutis. )
Icon., Tab. XVII, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 a, eadem aucta.
Le Chiodecton sphærale est assez commun sur le quinquina jaune, mais il
faut une grande attention pour l'y découvrir : les apothécions sont délicats et
faciles à briser ; aussi l'habitude qui montre à l'observateur un grand nombre
de #hallus les lui fait voir le plus souvent dépourvus de ces organes carpo-
morphes.
>. C. seriale, Ach., loco citato. — Trypethelium paradoxum ejusdem in Æct.
Gorenk., vol. I,
TuazLo (crusta) flavo-fuscescente, lævigato , nigro limitato ;
ArorHecnis ( verrucis ) oblongo-difformibus, concaviusculis ; intus per series
subconcatenatis,
(65 )
Habitat in America, supra corticem Bonplandiæ trifoliatæ. { Willd. )
Icon., Tab. XVIII, Fig. 2, m#agnitudine naturali; 2 à , eadem aucta ; 2b, apo-
thecium maxime auctum, cum sectionibus horizontali et perpendiculari ; super-
Jicies punctis subglobosis notata.
Cette plante remarquable est assez rare ; jamais je ne l'ai trouvée ailleurs
que sur l’Angusture vraie. Acharius en a donné une figure médiocre dans les
Transactions de la Société linnéenne de Londres, vol. XIE, pag. 44,tab.3, fig. 5.
Le challus du Chiodecton seriale est fort mince, membraneux, lisse; les
apothécions sont assez nombreux. Leur forme est irrégulière, tendant néan-
moins à s'arrondir; leurs dimensions sont assez considérables : ils font saillie
sur le thallus dont la limite est,en général peu marquée. Les points qui s’ob-
servent à la surface de l’apothécion sont très-nombreux, disposés en séries
assez régulières qui leur donnent un aspect anastomosé : ils disparaissent dans
la vieillesse de la plante.
3. C. myrticola. (N.)
TnazLo (crusta) albo-farinoso, subgranuloso, effuso ;
APoTHECIIS (verrucis ) rotundo-deformibus, ovalibus, sublobatis, turgidis, sub-
carnosis, concoloribus , subfarinaceis , sparsis, ostiolis seu impressionibus la-
üis, subquadrangularibus, anastomosantibus, subfuscis, intus aterrimis.
e
Habitat in ramis emortuis Myrti communis, in insulis Stœchadibus.
Icon., Tab. XVIII, Fig. 1, r2agnitudine natural; 1 a, fragmentum auctum ;
2]
1b, apothecium recté sectum.
Cette plante remarquable a été trouvée dans les îles d’Hières sur les branches
mourantes du myrte par:M. Cherniaëff, botaniste russe fort zêlé. La croûte est
effuse , les apothécions nombreux , de grandeur variable, arrondis, ovales, lobés,
réniformes, etc. Nous avons vu souvent le thallus partagé par des lignes brunes
transversales, mais nous ne pouvons affirmer que ce caractère soit constant.
Les impressions par leurs anastomoses imitent assez exactement les sus du
cerveau : elles sont arrondies ou anguleuses, et non punctiformes.
h. C. effusum. (N.)
TrarLo (crusta) albo, molliusculo, lineolis atris peragrato ;
AroTmecrts ( verrucis) ostiolis irregularibus; elongato-deformibus, molliusculis ,
subcotoneis, thalamis subconfluentibus, albissimis.
(64)
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ cordifoliæ (Mutis). ( Quinquira Lima,
gallor. )
Icon., Tab. XVII, Fig. 4, m#agnitudine naturali; 4 a, fragmentum auctum.
Cette charmante plante envahit les écorces dans une grande étendue. Le
thallus est très-blanc, et traversé par des lignes de largeur variable ; les apo-
thécions sont nombreux, un peu proéminents et difformes; les ostioles poncti-
formes sont arrondis , un peu alongés, ce qui n’est dù qu’à leur confluence.
5. C. Meratiü. (N.)
Tnazco (crusta) albo-griseo sordidè, pallido, effuso, levi;
APOTHECS ( verrucis ) sparsis, rotundo-ovâlibus, subelongatis, concoloribus,
prominentibus, complanatis, raris confluentibus ; ostiolis punctiformibus, con-
fertis, subdistinctis, fuscis, intus atris.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. (Mutis.)
Icon., Tab. XVII, Fig. 3, rragnitudine naturali; 3 à, fragmentum auctum.
Cette espèce que nous avons dédiée à M. le docteur Mérat, qui le premier
nous a fait connaitre les crÿptogames des environs de Paris dans son excel-
lente Flore, est facile à distinguer des autres espèces. Sa croûte est d’un blane
pâle, effuse, presque lisse; les apothécions peu nombreux sont un peu apla-
tis, assez larges, irréguliers, épars : leur surface est entièrement couverte
d'ostioles punctiformes.
6. C? paradoxum. (N.)
TaarLo (crusta) albo-glaucescente, subpulveraceo-granuloso, indeterminato;
AProrecus (verrucis) rotundis, albo-pruinosis, molliusculis, truncatis ; margine
integro , subtomentoso, apice binis vel tribus impressionibus notato, intus
homogeneo, atro.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lacciferæ. {Ruiz et Pav.)
Cette plante ne se trouve que sur le quinquina rouge désigné par le nom
spécifique de laccifera:elle y est souvent mélangée avec le Graphis interruptu.
Le thallus est glauque et indéterminé; les apothécions sont verruciformes,
d’une consistance très-molle et comme tomenteuse, tres-blanche. Le sommet
est tronqué et couvert d’une membrane glauque, couleur produite sans doute
par la transparence de cette membrane qui voile la substance interne dont la
couleur est noire.
(65 )
7. C. depressum. (N. )
THazro ( crusta) griseo-albo, molli, effuso ;
APOTHECIIS ( verrucis ) sparsis, subglobosis, molliusculis , impressionibus fuscis,
planis, rotundo-irregularibus , demum concavis, patelluliformibus ; intus
aterrimis.
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas variarum specierum , præcipue
supra epidermidem Cinchonæ lancifoliæ. ({ Mutis.)
Icon., Tab. XVII, Fig: 2, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
Ce chiodecton s'éloigne de tous les autres par la disposition des ostioles qui
sont noirâtres, presque difformes, et prennent avec l’âge une forme arron-
die très-régulière : comme il sont alors un peu enfoncés et que le thallus
les déborde, ils ont un aspect marginé qui fait reconnaître facilement cette
espece.
IX. TryPeTHELiUM , Ach., Lich. univ., p. 58, tab. IV, fig. 8,9. Fée, Méth.
lich., p. 24, tab. L, fig. 18. Ach., ct. Gorenk., V, 1; Syn. meth. lich.,
p- 104; Spreng., Antleit zu Kent., D. Gevach.,3, Th., p. 350. Tab. 10,
— Bathelium , Ach. , Meth. lich., p. 111.
TæaLLus crustaceo-cartilagineus, plano-expansus, adnatus uniformis.
APOTHECIUM hemisphæricum , sessile ( coloratum } , thalamiis pluribus, peri-
thecio crasso ( atro) obductis, ostiolis prominentibus, eaque intra propriam
substantiam ineludens; nucleis globosis, celluliferis.
1. 1. Sprengelii, Ach., Syn. meth. lich., p. 104; ejusd., Lich. univ. ; P. 306. —
T. Eleutheriæ, Spreng., Enleit., etc., 3. Th., p. 350, tab. ‘10, fig. 95.
THarco (crusta ) palhido-fuscescente, indeterminato ;
APoTHECIIS ( verrucis ) hemisphæricis, glabris, subnitentibus, fusco-ferrugineis,
intus rufo-fulvis.
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ nec non in Peruvia ad cor-
ticem Bonplandiæ trifoliatæ, etc. etc.
Icon:; Tab. T, Fig.”18 À, fragmentum magnitudine naturali; B, fragmentum
auctum; C, apothecium multum auctum ; aaa, thalamia; bbb, ostiola.
9
( 66 )
Cette plante, fort commune dans les régions équinoxiales, diffère quelque-
fois de couleur suivant l’âge de l'écorce qui la supporte : elle passe du brun
au jaune canelle, mais l'intérieur est uniforme dans sa nuance, qui est con-
stamment d’un roux fauve assez intense.
2. T. variolosum. ( Ach. ; Syn. meth. dich., p. 104.)
Taazro (crusta) subrugoso, cinereo, subvirescente ;
APorHEcis (verrucis ) convexo-conoideis , concoloribus, intus-cinereo-fusces-
centibus ; ostiolis thalamiorum , in apice verrucarum subrumpente, congestis.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. ) ( Cérchona lutea
officinar. ) x à
Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par des -apothecions
recouverts d’un cartilage de la couleur de la croûte; les ostioles sont réunis à
leur sommet.
3. T. verrucosum. (N.)
Tuazco (crusta) verrucoso, viridi-flavo, nigro limitato ;
ArorHecnis (verrucis) concoloribus, ovato-difformibus, sparsis.
Habitat in America, ad cortices cinchonarum, præcipuè supra epidermidem Cin-
chonæ lancifoliæ. ( Mutis. )
Icon., Tab. XVIII, Fig. 3, magnitudine naturali; 3 à, fragmentum auctum cum
apothecüs sectis; 3b, fragmentum in statu decrepitudinis.
Cette plante se reconnait à sa croûte couverte d’une très-grande quantité de
verrues concolores; elle est quelquefois diffuse, quelquefois aussi étroitement li-
mitée de noir :avecl’äge les verrues disparaissent presque entièrement, et la croûte
passe du vert jaunâtre au gris pâle. Les apothécions sont épars, ovoides,
charnus, couverts d’ostioles qui paraissent être de Ja même nature que les
verrues du thallus : chacun de ces ostioles correspond à des cellules irrégu-
lières dont le nombre est variable; l’intérieur est d’un gris un peu jaunâtre.
HT. Crassum. CN.)
Tarco (crusta ) olivaceo-fiavidulo, indeterminato, inæquali, tuberculis intus
albo-farinaceis composito ;
ArorTHecus ( 2errucis ) crasso-turgidis, rotundo-irregularibus , concoloribus; os-
tiolis fusco-atris, crassis, sublucentibus; thalamiis ovalibus, congestis.
- (67)
Habitat in India occidentali, ad ramos Crotonis Cascarillæ.
Icon., Tab. XIX, Fig. 5, magnitudine naturali; 5 a, fragmentun auctum ;
5 b, apothecia recté secta; bc, apothecium sectione horizontali.
Cette plante est fort rare. Les ostioles sont très-gros, noirs et luisants, en
nombre variable. Nous avons observé sur l'écorce d’angusture fausse une plante
fort voisine, le /4allus était cependant d'une couleur différente ; mais l’organi-
sation nous a paru semblable.
5. T. lageniferum. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 105.)
THazLco (crusta) pallidè laieritio ;
/ ?
Apornecns(verrucis) convexis, irregularibus , concoloribus, intus albis ;thalamiis
pyramidato-lageniformibus.
Habitat in India occidentali, ad corticem Crotonis Casearillæ. ( Linn. )
Cette espèce, que nous indiquons d’après l'autorité d’Acharius, differe sui-
vant cet auteur du 7rypethelium variolosum par la couleur de la croûte, par
les verrues intérieurement blanches, et par le petit nombre de ses thalamium.
I s'éloigne de la plupart de ses congénères en ce que les verrues sont recou-
vertes par une sorte de membrane cartilagineuse, caractère qu'on retrouve
dans le Trypethelium variolosum , du même auteur.
6. T. chiodectonoides. (N.)
THarzo (crusta) albo subfarinoso, effuso ;
ApoTecris (verrucis ) rotundo-deformibus, sparsis, emergentibus, cartiiagine
indutis; ostiolis remotis, subfnscis, intus pallido-fulvis.
Habitat in America méridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis..)
Icon., Tab. XIX, Fig. 4, magnitudine natural; | a, fragmentum auctum cum
apothecio transversim secto.
Les apothécions sont blanchätres ; l'intérieur est très-blanc; les thalcmien:
sont d’un fauve pâle. Cette plante occupe de grands espaces sur les écorces du
kina jaune : elle est sans limite, et diffère du Trypethelium variolosum par son
thallus qui n’est point rugueux, par la forme de ses apothécions qui ne sont
point en cône, mais arrondis au sommet et un peu aplatis; et enfin par leur
consistance et leur couleur intérieure qui different.
(68 )
7. T. clandestinum. (N.)
TarLo (crusta) pallido-olivaceo , membranaceo-cartilagineo , effuso ;
APoTHEcits (verrucis) remotis, sub-globoso-hemisphæricis, concoloribus, ostio-
lis pluribus, in extremitate sæpè congestis, thalamiis subconfluentibus, ovalibus
immersisque, intus aterrimis.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. )
Icon., Tab. XVIII, Fig. 4, magnitudine naturali; & a, fragmentum auctum ;
kb, fragmenta aucta cum apothecis horizontaliter sectis.
Le J'rypethelium clandestinum a son thallus lisse : la couleur varie entre le
fauve, le jaune clair et le jaune foncé ou olivâtre. Ses apothécions sont peu ap-
parents: ils forment seulement des proéminences ou gibbosités sur la croûte ;
les ostioles souvent réunis sont noirs; l’intérieur présente un grand nombre
de cellules ovoides, inégales, souvent anastomosées. Cette plante envahit de
grandes étendues.
8. 7. Sclerotium. (N.)
Tarro ( crusta ) albo-griseo, effuso, subgranuloso ;
AroTaecus (verrucis) rotundo-subconoïdeis, sparsis, corneis, subtranslucen-
übus, ostiolo papilliformi; thalamiis paucis 2-3, intus concoloribus.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. )
Cette cryptogame est facile à distinguer : la surface des apothécions est iné-
gale, comme rugueuse; leur consistance cornée, est fort dure : ils sont nus,
translucides, et ont à l'extérieur l'apparence d’un sclerotiumn.
”
9. T. Phlyciæna. (N.) ®
Taarco (crusta) membranaceo, lutescente, effuso, levi;
ArorHEcns ( verrucis) subcomplanatis, concoloribus, lucentibus , impressioni-
bus vel sulcis notatis, confluentibus deformibusque ; ostiolis numerosis, atris
punctiformibus, intus flavidulo-pallidis; thalamiis globosis, atris.
Habitat in insula Sanctæ-Luciæ, ad corticem Exostematis floribundæ. (Roëm. et Sch.)
Icon. Tab. XIX, Fig. 3, magnitudine naturali; 3 a, fragmentum auctum.
Cette belle espèce se reconnait à ses apothécions pressés, confluents, apla-
tis, difformes, un peu luisants, d'une couleur plus foncée que celle de son
thallus ; ls ressemblent à des pustules phlyctenoïdes quand elles s’affaissent.
( 69 )
10. J! Scoria. ( N.) T. anomalum? ( Ach., Syn. meth. lich., p. 105.)
Tnazro (crusta) sordide flavo, lucidulo, indeterminato ;
ArorHecus (verrucis) complanatis difformibusque, confluentibus, rugosis, rufo-
fulvis, compactis, intus helvolo-flavis. :
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. ( Linn.)
Cette espèce offre des caractères bien tranchés : les apothécions sont dis-
posés par plaques ou glomérules, dont la surface est rugueuse comme tuber-
culeuse ; les zhalamium sont enfoncés dans une masse charnue , compacte,
brune : leur base est jaunâtre. |
Er. 2° porosum. (Achar., Syn. meth. lich., p. 106.)
TuazLo (crusta) albo pallescente ;
APoTHEcIIS ( verrucis } subprominentibus, latis, difformibus, confluentibus, con-
coloribus ; intus sordide albicantibus.
Habitat in India occidentali, corticem Crotonis Cascarillæ incrustans. ( Linn. )
Icon. Tab. XIX, Fig. 2, magnüudine naturali; 2 à, fragmentum aucturn.
Acharius regarde cette plante comme voisine de son Chiodecton seriale et de la
Porina compuncla : nous ne trouvons pas que cette ressemblance soit trés-
marquée. Le thallus de cette jolie cryptogame est d’un blanc un peu rous-
sâtre à l'extérieur, et d’un blanc de lait à l’intérieur. Les ostoles des thalamium
sont nombreux, fort petits, bruns, épars, et portés particulièrement sur les
rugosités de la croûte. Le port de cette plante ne la rapproche d’aucune de
ses congénères.
Dubia.
12. T'. tetrathalamium. (N.)
TrazLo (crusta ) effuso, membranaceo, griseo-albo sordide ;
AvoTHecris (verrucis ) globosis, rotundatis, cartilagine crusta formata indutis,
concoloribus, intus pallidè carneis, tetrathalamüis.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. }
Le thallus est assez épais : il à, dans la vieillesse dé la plante, une appa-
rence sous-foliacée et s’enlève par squammes ; les apothécions sont cendrés,
globuleux, assez réguliers : ils renferment, le plus ordinairement, quatre /ha-
lamium disposés en croix, et Plus rarement deux.
(701
Nous avons remarqué sur l'angusture un trypethelium dont la description
nenous a pas semblé possible : Le thallus est très-inégal, d’un rouge ferrugineux
assez intense; et les apothécions sont difformes, concolores ; les taalamium
très-noirs et éloignés; l’intérieur est d’un blanc sale.
X. PaRMENTARIA, Fée, Méth. lich., p.24, tab. T, fig. 24. 4
THaLzLus crustaceo-cartilagineus, plano-expansus, adnatus, uniformis.
APOTHECIUM. verruciforme a thallo formatum, thalamia plura {4-6 ) cireum
axim disposita, perithecio crasso cartilagineo ( atro ) obducta, includens ;
nucleo globoso cellulifero.
1. P. astroidea. (N.)
Tuazro (crusta) membranaceo-cartilagineo , pallido -helvolo, indeterminato
CrASSO ;
APorHEecns ( verrucis ) sparsis, immersis, emergentibus, atris, centro elevata
papillato, demum depresso.
Habitat in America, ad epidermidem Crotonis Cascarillæ. ( Linn. )
Icon., Tab. XX, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctum.
Cette plante, l’une des plus remarquables du groupe, est rare sur la cas-
carille, la seule écorce où nous ayons pu l’observer; le thallus est sans limites,
d’un jaune de paille assez pâle ; les apothécions sont épars , disposés en étoiles,
rarement confluents ; les verrues qui les composent sont au nombre de
quatre, cinq et six, très-rarement sept, plus ordinairement cinq, trés-noires,
ovoides, très-profondément immergées, réunies autour d’un axe commun, de
la même couleur que le thallus, s'élevant en mamelon dans la jeunesse de
Ja plante ou par l'humidité , affaissées par l'âge ou par la sécheresse; les thala-
mium sont ovales et entourés par une membrane mince qui leur sert de
cloison. Cette belle cryptogame diffère 1° des Trypethelium par la présence
d’un seul ostiole qui sert d’axe commun, par son immersion plus profonde,
et par la disposition régulière des verrues; 2° des Yerrucaria par l’organisa-
tion composée du thalamium qui est immergé, et dont chaque verrue n’a qu'un
perükecium ; 3° des Pyrenula par la présence de plusieurs verrues, pourvues
chacune d’un thalamium , et réunies autour d'un axe ostiolé; 4° et enfin des
Cat )
Porina par cette disposition en étoile des verrues, l'immersion profonde, et
la nature du perithecium qui n’est ni diaphane ni d’une consistance tendre.
IT. PyreNuLA, Ach., Lich. univ., p. 64, tab. V, fig. 3,°5. Fée, Méth. lich.,
D,20, tab, fig. 13. Ach., Syn. meth. lich., p. 117. — Verrucarice
spec., DC., #1. fr. Ach., Meth. lich. — Sphæriæ spec., Linn., Ehrh.,
Pers. — Thelotrematis spec., Ach., Meth. lich.
THaLLuS crustaceus vel cartilagineo-membranaceus, uniformis.
APOTHECIUM verruciforme a thallo formatum, thalamium solitarium perithecio
crasso cartilagineo (atro ) papillato prominente obductum, includens; nu-
cleo globoso cellulifero.
1. Apotheciorum verrucis ore pertuso apertis vel thalamium denudatum
marginantibus.
1. P. discolor. ( Achar., Syn. meth. lich., p. 118; ejusd. Wonog. in mag.,
Berol:1818,"p: 04 tab: 1, fig. 2.
Tuarro (crusta ) carülagineo-membranaceo, læviusculo, glaucescente ;
APotaecus ( verrucis ) gibbosis, pallidis, supra depressis, ore immarginato €
papilla elevata suboccluso.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. (Mutis. )
Cette espèce est la seule du genre dont les apothécions soient d’une couleur
différente «de la croûte ; ce qui peut être regardé comme une véritable ano-
malie. *
2. P. volvarioides. (N.)
Trazzo ( crusta) effuso, albissimo, farinaceo, tenui ;
ArorHecuis (verrucis) remotis, ad basim crusta arcte cinctis, urceolatis; margine
atro, integro, fundo albo-farinaceo,
Habitat in America, ad ramos Cinchonarum ( Linn.)
Cette Pyrenula a le port d'un Thelotrema. Flle est assez rare.
(7e)
3. P. umbrata. ( Achar., Syn. meth. lich., P. 118; Monogr. cit. p. 9, fig.
3% tab.:7. )
Taarro (crusta ) cartilagineo-membranaceo, granulato-verruculoso, obscure ci-
nereo-fusco-virescente, umbra lata, nigra, limitato.
ArorTHEcus ( verrucis) subprominulis, gibberulosis, supra depressiusculis ; ore
aperto, immarginato.
Habitat in America meridionali, supra corticem Bonplandiæ trifoliatæ, Willd. (4»-
gustura vera officinar.), nec non in cortice Cinchonæ flavæ vulgd dictæ.
Cette espèce est facile à reconnaitre à ses limites très-larges, d’un brun
noirâtre.
Le thallus est inégal et comme verruculeux; les apothécions sont légère-
ment proéminents et perforés; la marge est peu épaisse, souvent oblitérée; les
thalarmium sont immergés ; la papille est à peine perceptible; le nucleum à
l'état sec est d’un blanc sale et comme pulvéracé : à l’état humide il est sous-
pellucide et hyalin.
4. P. clandestina. (Achar., Syn. meth. lich., p. 118; ejusd. Monogr. cit.,
pag. 10° tab:"r; ‘fig4:t)
Taarco (crusta ) cartilagineo-membranaceo, læviusculo , fuscescenti-cinereo ;
APorxectis ( verrucis ) thalamio immerso, abscondito, crustam, ore sub margi-
nato, pertusam , demum elevante.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. { Quinquina jaune. Gallor. )
Thallus mince, inégal, d’un gris cendré obscur , sans limites ; perforations
petites, assez nombreuses. T'halarmium cachés sous le thallus , et immergés
dans la substance corticale. Nucleum petit, couleur de chair pâle. Gette plante
L
est assez rare.
5. P. trypanea. ( Achar., -Syn. meth. lich., p. 119.)
Tuazco ( crusta ) cartilagineo-membranaceo, lævigato, cinereo-glaucescente ;
Aporuecuts ( verrucis) glabris, subprominentibus, ore subaperto, submarginato,
perithecio tenui, nucleique centro fusco nigricante.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ (Mutis), (quin-
quina jaune royal avec écorces , gallorum ), etiam in Guinea supra epidermidem
variarum arborum. (Teste Achar.)
(73)
La couleur glauque cendrée du #hallus n’est pas très-prononcée. Cette plante
a quelque rapport avec la pyrenula clandestina : elle en diffère cependant par
ses apothécions légèrement proéminents, dont le perithecium est d’un brun
noirâtre au centre ; elle se rapproche des thelotrema; mais la présence d’un
ostiole et d’un zucleum globuleux ne permet pas de la séparer des Pyrenula.
2. ÆApotheciorum verrucis clausis, papillamque vel thalamiun
prominens arcte cingentibus.
6. P. Pupula. (Achar., Syn. meth. lich., p. 123; ejusd., Monogr. cit.p. 17,
tab..r1,.fie.:19.:)
Tuarro (crusta) cartilagineo-membranaceo, glabro, albo-subflavicante ;
Arornecrs (verrucis) subovalibus, sæpe sulco baseos circumscriptis, clausis,
papillæ ostiolo subprominente irideque fuscescente hoc cingentesocellatis.
à
Habitatin America meridionali, ad corticem Cinchonarum variarum specierum.
Icon. , Tab. XXI, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 à, fragmentum auctum.
Cette belle plante occupe sur les écorces des espaces assez considérables :
la croûte qui est un peu cartilagineuse passe du blanc jaunâtre au roux dans
la vieillesse; elle n’a point de limites dans les échantillons que nous possédons ;
elle est trèslisse , et un peu luisante. Les apothécions sont nombreux, pressés,
jamais confluents, proéminents, sous-hémisphériques, rarement ovoides. On
remarque quelquefois à leur base un sillon qui les entoure. Le #alamiurm est
surmonté d’un ostiole : il renferme un zucleum comme flétri à l’état sec, mais
qui par l'humidité remplit exactement le perithecium. Le nom de Pupula donné
à cette Pyrenula lui vient de sa ressemblance extérieure avec l'œil d’un animal :
cette ressemblance est en effet assez parfaite pour justifier ce nom.
TP Bnnularis. (N.)
TaazLo ( crusta) viridi-flavescente, glabro, lævi, indeterminato, crasso ;
APoTHEGuS (verrucis) concoloribus, subglobosis, confluentibus, demum conglo-
meratis , clausis ; ostiolo punctiformi, subfusco , areola pallida circumscripto ;
thalamio crasso, immerso, ovoideo, atro.
Habitat in America, ad cortices annosas Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. }
Icon., Tab. XXI, fig. 4 et 4 a, magnitudine natural; 4 D, fragmentum auctum cum
apothectis sectis.
Cette belle Pyrenula se rapproche de l’espècé précédente : ses apothécions
10
(4
sont au moins trois fois plus gros; pressés, confluents et presque agglomérés,
globuleux; l’ostiole est entouré d’une aréole blanchätre; l'immersion est pro-
fonde, son /hallus est d’un jaune-olive très-prononcé.
8. P. adacta. (N.)
Txaro (crusta) cartilagineo, lævi, glabro, lutescente-subfusco, indeterminato ;
APorTHECnS ( verrucis) profundè penetrantibus, atris , apice decolorato, hemi-
sphærico, poro central, nucleo ovoïdeo , elongato , albido.
Habitat in America ad corticem Cinchonæ novæ in officinis dictæ.
Cette espèce, fort curieuse, s'étend sur les écorces du Xina nova; dans
sa jeunesse, l’apothécion est de la couleur du thallus et tout-à-fait immergé ;
bientôt il s’élève; dans cet état il est noir, mais le sommet, hémisphérique et
assez large, est d’un jaune très-pâle; on découvre un pore au milieu.
9. P. myriocarpa. (N.)
Taarco ( crusta) flavidulo , subrutilante, glabro, cartilagmeo-membranaceo ,
effuso ;
APOTHEGIIS (verrucis ) myriadeis, rarissimè confluentibus, in juventute crusta
vestitis, planiusculis, demum prominentibus et nudis; ostiolo punctiformi,
aterrimo , ocellato ; thalamio crassiusculo, immerso; nucleo atro, subgloboso.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonarum variarum specierum.
Icon., Tab. XXI, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
La Pyrenula myriocarpa est assez commune. Elle a beaucoup d’analogie avec
la Pyrenula aspistea d’Acharius; mais elle en diffère par son fhallus, qui est
d’une couleur différente et sans limites, et par ses apothécions de couleur mat,
ayant un ostiole très-apparent, visible avant le corps de l’apothécion qui est
toujours voilé par le tkallus. . +
10. P. Bonplandiæ. ( N.)
THazco (crusta) flavidulo, rufescente, lævi, lineola nigra , stricta, limitato ;
APOTHEGIS (verrucis) distantibus, subgregatis confluentibusque, prominentibus ;
ostiolo delapso ; nucleo albidulo ; thalamio immerso.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ({ Humb.)
Icon., Tab. XXI, Fig. 3, magnitudine naturali; 3 à, fragmentum auctum.
Cette plante occupe de grands espaces sur l’angusture vraie des pharmacies.
(5)
Bien que les apothécions soient quelquefois très-éloignés, on les trouve aussi
groupés par quatre, cinq ou six, et assez fréquemment confluents : ils sont
plus petits que ceux de l'espèce suivante.
11. P. nitida. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 125; ejusdem, Monogr. pyr., loc.
cit., p. 21. — J’errucaria nitida, Ach., Lich. univ., p. 219. — Meth. lich.,
ejusd., p. 121; DC., F2. fr., t. IT, spec. 86.—Schrad., Journ. d. botan., 1801,
P. 79. — Sphæria nitida, Weïg., Obs., p. 45, tab. 2, Fig. 14.
THazLo (crusta) cartilagineo-membranaceo, lævigato, pallido, fusco-cinerascente,
subflavescente ;
APoTHEGIIS (verrucis) glabris, clausis, thalamii supremam partem prominentem,
nudam, rugulosam, demum ostiolo depresso perforatam, arcte cingentibus.
Habitat in variis regionibus Europæ, nec non in America ad variarum specierum ar-
bores; supra epidérmidem Crotonis Cascarillæ (Lin.); Lauri Cassiæ (Lin.); Angus-
turæ spuriæ (Offcin.); Winteræ aromaticæ ( Linn. }? Quassiæ excelsæ. (Roxb.)
L'espèce américaine est identique avec l'espèce d'Europe. Celle qui se trouve
sur l'écorce du Quassia excelsa de la Martinique est une sous-variété dont le
thallus est granuleux, inégal et d’un jaune plus intense.
12. P. pinguis. ( Pers., ined.)
THazro ( crusta ) cinereo-fusco, indeterminato crassoque, glabro; verruculis
minutissimis, albissimis, consperso ;
APoTHECuS (erructs ) clausis, atris, thalamio demum dimidiato et cupulifor-
mi, aterrimo ; nucleo albido, demum delapso ; perithecio persistente, crasso
nigToque.
Habitat in Europa circà Rothomagum, ad arbores cortice dura, nec non in Ame-
rica supra epidermidem Crotonis Cascarillæ (Linn.) et Cinchonæ Condamineæ.
(Humb. et Bonpl. )
Nous avons trouvé cette pyrénule sur le quinquina Condamine et sur la cas-
carille ; elle est identique avec une espèce qui croit fréquemment sur quelques
arbres des environs de Rouen, et notamment sur le frêne. M. Auguste Lepre-
vost nous a communiqué cette plante sous le nom de Pyrenula pinguis, nom
fort convenable à cause de l'aspect que prend le #hallus qui semble avoir été
plongé dans un corps gras. Ce thallus est susceptible d’une singulière altération :
il perd son aspect ordinaire, s'amincit en un cartilage de couleur de rouille; la
partie supérieure de l’apothécion tombe ainsi que le zucleum : et il ne reste plus
que la partie inférieure du perithecium, qui ne montre, dans cet état, aucun
10.
(50,9
débris de nucleum. Ce phénomène extraordinaire n’est cependant pas sans
exemple : nous possédons une Pyrénule qui croît sur le quinquina caraïbe, et
que nous ne décrivons pas parce qu’elle ne nous a offert que des apothécions
ainsi altérés. Il est probable que, dans ces divers cas, les apothécions, ceints
très-étroitement par le thallus, restent entiers tant que celui-ci n’éprouve aucun
changement ; mais si par l'effet des variations hygrométriques, ou par toute
autre cause, il arrive un amincement dans ce support, la partie supérieure
libre se détache; le nucleum , organe délicat sur lequel l'humidité et la séche-
resse agissent facilement, s’altère et sort du perithecium qui reste immergé dans
sa base seulement.
13. P. verrucarioides. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 124; ejusd. Monogr.,
cit., tab. 11, fig. 20.)
TaazLo (crusta) cartilagineo-membranaceo, lævigato, lacteo, nigro limitato ;
AroTHECrs ( verrucis) glabris, clausis, ad basim arcte cingentibus papillam
prominentem thalamiumque demum denudatum.
Habitat in India occidentali, ad corticem Cinchonæ angustifohæ (Mutis) et Condamineæ
(Humb. et Bonp.).
Le thallus est mince, membraneux, tres-lisse, et souvent traversé par des
lignes noirâtres, qui sont sans doute les limites de quelques autres crypto-
games. L'espace que ce #hallus occupe varie beaucoup : quelquefois il est fort
étendu, quelquefois aussi très-restreint. Avec le temps l’ostiole tombe, et déter-
mine une cavité où l’on voit les débris du zucleum ; le thalamium est situé très-
profondément. Le perithecium est globuleux. À l’état humide , le zucleum a un
-
aspect vitreux.
14. P. leucostoma. ( Achar., Syn. meth. lich., p. 124; ejusd., Monogr., cit.
Tab. II, Fig. »1.)
THarLo (crusta) cartilagineo-membranaceo, læviusculo, albissimo ;
APoTHECuS ( verrucis) thalamio semi-denudato , ad basim arcte cincto a crusta
subelevata, papilla ostiolo albo, pulveraceo marginata.
Habitat in India occidental, supra corticem Crotonis Cascarillæ. ( Linn.)
Cette espèce s'éloigne par le thallus et les apothécions, qui sont plus petits,
de la Pyrenula nitida; elle diffère de l'espèce précédente par la nature de
l’ostiole qui est pulvérulacé; elle est assez voisine des verrucaires, quoique
fort distincte.
(QE )
15. P. porinoides. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 128.)
Tazzo ( crusta ) membranaceo , verruculis minutissimis subinde adsperso ,
albido , nigro sublimitato;
APotTHEcus (verrucis) convexiusculis, clausis, thalamia in cortice immersa obte-
gentibus ; ostiolo subprominulo, impresso , atro.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ flavæ. (Offic.)
Cette espèce se reconnait à son thalamium entièrement voilé, indiqué par tin
ostiole sous-proéminent.
16. P. cartilaginea. (N.)
TaazLo (crusta) fusco-flavescente , cartilagineo, lævi, nigro limitato ;
APOTHECIIS (verrucis ) sparsis, subemergentibus , concoloribus, ovalibus, sulco
baseos circumscriptis, demum deciduis; ostiolo atro, punctiformi, delapso,
areolato.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ novæ vulgo dictæ.
Icon., Tab. XXII, Fig. 3, magnitudine natural ; 3 à, fragmentum aucturn.
Cette plante est organisée comme la Pyrenula pinguis : avec l’âge, les apo-
thécions sont caduques, et déterminent la perforation du thallus dont nous
avons parlé. Dans cette espèce, la chute du sommet de l’apothécion a aussi
lieu par une sorte d’étranglement. Le thallus est cartilagineux , et conséquem-
ment susceptible d’une tension extrème. Après des alternatives d'humidité et
de sécheresse et vers la fin de la vie de la plante, la base des apothécions est
comprimée en tous sens, le sommet cède à cet effort soutenu, et disparait.
17. P. marcida. (N.)
THazLo ( crusta ) pallidi-flavo, inæquali, effuso , levi ;
APOTHECIIS (Verrucis) sparsis, subglobosis, summitate subrufidula, marcida ;
ostiolo atro, perithecio atro immerso; nucleo albido hyalino.
Habitat in America, ad corticem Cinchonarum.
Les apothécions ont une apparence flétrie : leur couleur est plus foncée que
celle de la croûte ; le sommet est sous-pulvérulent, couvert des débris d’une
membrane ; il est caduque et détermine une perforation dans le #hallus ;
celui-ci est d’un jaune clair, lisse , inégal, et décoloré dans la partie fructifère;
er)
quoique épars, les apothécions sont quelquefois rapprochés, et affectent sou-
vent une disposition linéaire.
18. P. mollis. (N.)
Tnarro (crusta ) molliusculo, membranaceo, levi, pallidi-flavo-nigro, sub-
limitato ;
APoTHECIIS ( verrucis ) clausis, subprominentibus , demum delapsis, minutis,
poro impresso , atro; thalamio immerso; nucleo albo.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. (Mutis. )
Le thallus est d’un blanc jaunâtre, d’une consistance un peu molle; les
apothécions, entiérement voilés, montrent un pore noir. Avec l’âge, la partie
supérieure de l’apothécion se découvre, tombe, et laisse le tkallus perforé.
MINUS COGNITÆ.
1. Ore aperto.
19. P. fimbriata. (N.)
Tæarco (crusta) subnullo ;
APOoTHECIIS ( verrucis) hiantibus, atris, elongatis, margine fimbriato; nucleo
globoso albido.
Habitat in America, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ { Humb. et Bonpl.)
Cette espece est fort curieuse : les apothécions sont en cône alongé, perforés,
béants, et creusés ; la marge est frangée. Peut-être est-ce une Sphæria ?
20. P. epapillata. (N.)
THazLo ( crusta) pallidi-fulvo , glaberrimo , subdeterminato ;
APOTHECIIS (Verrucis) sparsis, concoloribus, immersis, epapillatis ; ostiolo nullo,
apice subcupuliformi, margine crasso, obtuso; nucleo albido ; perithecio
CTassO. ”
Habitat in America meridionali, supra epidermidem Cinchonarum variarum spe-
cierum, præcipuè ad corticem Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ).
Cette singulière espèce, qui demande à être mieux connue, se trouve fré-
quemment sur les quinquina; le sommet est privé d’ostiole et concave; les
marges sont épaisses.
€
( 79 )
21. P. irregularis. (N.)
TæaLo (crusta) olivaceo-virescente, sordido , lucidulo, subrugoso, limitato ;
APoTHECIISs (verrucis) prominulis, minutissimis, thalamiis rufidulis, hemisphæ-
ricis, poro hiantibus, remotis : nucleo albidulo.
nl P 2 2
Habitat in America, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb. et Bonpl. |.
2. Ore clauso.
22. P. endoleuca. (N.)
THazLo (crusta) tuberculoso, flavo, subvitellino , effuso ;
APOTHECIIS (verrucis) minutis, immersis, atris; Ostiolo punctiformi.
Habitat in America, ad epidermidem Crotonis Cascarillæ. ( Linn.)
Le thallus est d’un jaune prononcé, et composé en entier de tubercules
ovoïdes. Il est difficile de découvrir les apothécions, indiqués seulement par
un ostiole noir fort petit.
23. P. minor. (N.)
THazro (crusta) pallidi-flavidulo, levissimo, nigro limitato ;
APOTHECHS ( verrucis) atomariis, ostiolo punctiformi, atro; thalamio immerso ;
nucleo albidulo.
Habitat in America meridionali, ad cortices Cinchonarum variarum specierum.
Dans cette espèce, qui demande à être encore observée, les apothécions
sont remarquables par la petitesse de leurs proportions.
24. P. subfarinosa. (N.)
TnazLo (crusta) cinereo-albo, farinoso, effuso ;
APOTHECIIS (verrucis) sparsis, minutis; ostiolo atro, prominulo, subcrasso ; tha-
lamio immerso.
Habitat in America, ad Cinchonas.
Cette espèce est la seule dont le thallus soit farmeux et sous-pulvérulent.
0e
XII. Porina, Ach., Zach. univ., p. 60, tab. vu, fig. 1-2. Fée, Méth.
lich., p.35, fig. XIT. Ach., Syn. meth. lich., p. 109. — Sphæriæ spec.,
Bernhard. — Thelotrematis spee., Ach., Meth. lich. — Ferrucariæ
spec., Pers. — Pertusariæ spec., DC., F1 fr.
THarrus cartilagineo-membranaceus, uniformis.
APOTHECIUM verruciforme à thallo formatum, thalamium (wnum vel plura)
perithecio tenerrimo , diaphano , obductum includens, ostiolis inpressis supra
notatum ; nucleis subglobosis, celluloso-vesiculiferis.
1. AÆpothects ostiolis pluribus.
1. P. peliostoma. (Achar., Syn. meth. lich., p. 111.)
Tuacco (crusta) membranaceo, inæquabili , albissimo ;
AporHecus (verrucis) hemisphæricis; ostiolis pluribus, prominulis, pertusis, ru-
fescentibus.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ albæ (teste Achario ).
Cette espèce, dit Acharius, a beaucoup de rapport avec la Porina pertusa ;
mais la couleur de la croûte et celle des verrues est d’un blanc très-pur. Celles-
ci sont plus régulières, et leurs ostioles sont élevés et roux.
2 P-dépressa. CN)
TFæarLo (crusta) membranaceo-cartilagineo , griseo-albo , inæquali , effuso ;
APornEcus (verrucis) depressis, subhemisphæricis ; ostiolis pluribus; thalamiis
perithecio crasso ; nucleo albidulo-carneo.
Habitat in America, ad Cinchonarum cortices.
Icon., Tab. XX, Fig. 2, r#ragnitudine naturali; 2 a, fragmentum auctum.
3. P. compuncta. ( Achar., Syn. meth. lich., p. 112.)
Taazro (crusta) membranaceo-contiguo , lævigato, pallidi-nigro, limitato , hinc
indè irregulariter elevato, verrucoso, intumescente ;
Aroxnecus (verrucis), ostiolis prominentibus , innatis, minutissimis, crebris,
rufescentibus.
Habitat in America, supra corticem Cinchonæ angustifoliæ et rubræ (teste
Achario ).
(81)
La Porina compuncta est d’une extrême petitesse; l'ostiole n’est visible qu'à
l'aide du microscope.
4. Porina subcutanea. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 113.)
Taazro (crusta) membranaceo , subdeterminato, cinereo-pallido;
APoTHECIIS ( verrucis ) supra et sub crusta elevata, convexo-prominentibus ;
ostiolo subsolitario, punctiformi, obscure fusco.
Habitat in India occidentali, ad corticem Eugeniæ caryophyllatæ. (Thunb.)
Cette espèce est voisine des Endocarpes,
5. P. macrocarpa. (N.)
THazco (crusta) cartilagineo-membranaceo, albo-cinereo, glaberrimo, lævigato,
indeterminato ;
APOTHECIIS (verrucis) emergentibus, aliquando confluentibus, magnis, mastoïdeis,
truncatis ; ostiolis atris in apice congestis ; thalamiïis aterrimis.
Habitat in America meridionali, ad cortices Cinchonæ novæ in officmis dictæ.
La Porina à gros fruits occupe des espaces considérables sur l’épiderme
des écorces de Quinquina nova; les ostioles sont réunis au sommet des apo-
thécions ; ceux-ci sont très-gros et de la couleur de la croûte. Ordinairement le
perithecium renferme deux, trois, et rarement quatre thalamium. Le thallus
est très-lisse et sans limites.
6. R.\Quassiæ.a\N.)}
THazco ( crusta) diffracto-rimoso , rugoso, verruculoso, orbiculari, cinereo ;
APoTHEGUS (verrucis) difformibus, tumentibus; ostiolis atomariüis, thalamiis ru-
fescentibus.
Habitat in America, ad corticem Quassiæ excelsæ. {Roxb.)
Cette plante a quelque affinité, par son thallus, avec la Porina rugosa d’Acha-
rius : mais les apothécions sont différents, et la croûte même a, dans notre
espèce, une disposition orbiculaire qui ne se trouve pas dans la plante du
lichénographe suédois.
IT
(82)
2. Apothecis ostiolo solitario.
7. P. granulata. (Ach.,.Syn. meth. lich., p. 112.)
Taazro ( crusta) membranaceo , albicante, tuberculis minutis, albissimis, as-
perso ;
APoTHECIIS (verrucis) hemisphæricis, inæqualibus, pulverulentis , supra impres-
sis; ostiolo solitario, papilliformi, fuscescente.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ flavæ ( teste Achario ).
Cette espèce a du rapport, dit Acharius, avec le Chiodecton sphærale, mais
l’organisation interne est tout-à-fait différente.
8. P. mastoidea. (N.)— Pyrenula mastoïdea, Ach., Syn. meth. lich., p. 122;
ejusd., Monogr. cit., p. 16, tab. rr, fig. 16.
Taazco (crusta ) cartilagineo-membranaceo , inæquabili, subruguloso , deindè
subrimoso-diffracto, pallidi-fuscescente, cinereo ;
AporTxEctts ( verrucis) hemisphæricis, clausis, papilla convexa, prominente, ru-
fescente.
Habitat in insula Manilla, ad corticem Cissampelos Pareiræ atque in India occi-
dentali ad ramos Cinchonæ angustifoliæ ( Ach.); inveni etiam hanc speciem supra
epidermidem Eugeniæ caryophyllatæ ? (Thund.) Exostematis floribundæ ( Humb.
"et Bonpl.)
Cette plante est commune sur diverses écorces d'arbres : la croûte est effuse,
cendrée, grenue ; les apothécions épars, globuleux, sont surmontés d’une
papille colorée fort apparente, qui donne à ces organes l'apparence d’un ma-
melon. Nous croyons devoir mentionner la variété suivante, qui est peut-
être une espèce.
Var. x. Griseo-virens.
TwaLo (crusta) cartilagineo-membranaceo, mæquali, granulato, griseo-
virescente , lineola nigra, stricta, limitato, punctis minutissimis , atris,
consperso;
AproTHecuis { verrucis ) hemisphæricis, clausis, papilla crassa, atra, persi-
stente coronatis.
Habitat in America meridionali ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ. (Humb. et Bonp.)
9. P. marginata. (N.)
Tao (crusta) viridi-flavo, membranaceo, desquamante, subverruculoso, mar-
gine lucidulo , undulato, lato, fuscescente ; limitato ;
(83)
ArotHecus ( verrucis ) globosis, sparsis; ostiolo crasso, solitario, papilliformi,
fusco-rubiginoso.
Habitat in America meridionali, ad cortices Bonplandiæ trifoliatæ (Humb.), Cin-
chonarum, et in Jamaïca ad epidermidem Exostematis floribundæ. (Roem. et Sch.)
Icon., Tab. XXI, Fig. 5, magnitudine naturali; 5 a, eadem aucta; 5 b, frag-
mentum mulium auctum.
Cette belle espèce occupe de larges espaces sur les écorces. Le thallus est
limité par une bordure nacrée, large et comme frangée : elle se détache faci-
lement, par la vétusté, de l'écorce qui la supporte. Elle n’est pas fort rare sur
les feuilles de plusieurs arbres de Cayenne.
10. P. americana. (N.)
Tao (crusta ) granuloso, indeterminato, cinereo-flavidulo ;
ArPornecus (verrucis) elevatis, globosis, aliquando supra depressis, ostiolo so-
litario rufescente, nucleo globoso , quandoque delapso.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ flavæ ( Offic.), Crotonis Cascarillæ ,
Exostematis caribææ, etc.
Icon., Tab. XX, Fig. 4, magnitudine natural; 4 à, fragmentum auctum.
Les apothécions sont assez gros, hémisphériques, comprimés dans quelques
échantillons; le #allus est verdätre dans l'individu que nous décrivons, ce
phénomène est dü peut-être à la présence de quelque autre parasite. Cette
plante est commune dans la plupart des régions d'Amérique. Je l'ai observée
dans les herbiers sur les feuilles de plusieurs arbres de Cayenne et de Saint-
Domingue.
11. P. uberina. {N.)
Tao (crusta ) flavescente, inæquali, effuso ;
APoTHECIS ( verrucis ) mastoideo-conoïdeis, magnis, lævigatis, post casum pa-
pillæ, marginatis ; papilla convexa , rufescente, margine crasso, obtuso; nucleo
ovoïdeo, albo-cinerascente; thalamio subimmerso.
Habitat in Peruvia, ad cortices Cinchonarum variarum specierum.
Icon., Tab. XX, Fig. 3, magnitudine natural; 3 a, fragmentum auctum, cum
apothecio recté secto.
Cette espèce ressemble à la Pyrenula mastoidea, mais ses proportions sont
deux ou trois fois plus considérables ; le ‘hallus est illimité, rugueux et inégal ;
les apothécions sont en cônes fort gros, alongés, surmontés d’un ostiole tres-
LU AE
(84)
A JA \ A 3 4220 A
apparent, rougeàtre, caduque avec l’âge : apres sa chüte l’apothécion parait
urceolé, ses marges sont fort épaisses et en bourrelets ; le rzucleum est gris
blanc ; le thalamium n’est pas situé profondément. Cette plante, la plus facile
à reconnaitre de tout le genre, se trouve fréquemment, mais dans divers états
de conservation, sur les écorces de quinquina connus, dans le commerce,
sous les noms de jaune et de jaune-royal.
ss $e———
XIIT. VerRuCARIA, Ach., Lich. univ., p. 51, tab. IV, fig. 2,3. Fée, Méth.
hch., p. 26, tab. T, fig. 11. Ach., Syn. meth. lich., p. 87. — Verru-
cariæ spec., DC., F1. fr. — Sphæriæ spec., Weber, Ehrh., Wigg.,
Pers., Bernh.
THALLUS crustaceus, membranaceus, subleprosus, uniformis.
APOTHEGIUM ({uberculum ) subglobosum , nudum, pro parte thalli innatum ; pe-
rithecio duplici, exteriori cartilagineo ( atro ) papillato, demum ostiolo per-
tuso, obductum ; nucleo subgloboso, celluloso-vesiculifero.
@. APOTHECIIS SPARSIS.
1. J’errucaria epidermidis. (Ach., Meth. lich., p. 118; ejusdem, Syn. meth.
lich., p. 89. — Wahlenb., F{ lapp., p. 464. — Kunth., Syn. PL orb.
nov., 1, p. 18. DC., FT. fr., Il, spec. 85r. — Verrucaria epidermidis ;
var. a; Ach., Lich. univ., p. 89.)
Var. 8. Albissima. ( Achar., Lich. univ., loc. cit., ejusd., Syn. meth.
lich., p. 89.)
THaLLo ( crusta ) subpulverulento , albissimo ;
Aroruecus ( verrucis ) minutissimis, subrotundis, hemisphæricis.
Habitat in America supra epidermidem Crotonis Cascarillæ ( Linn.); nec non in
Europa supra epidermidem destructam variarum arborum.
Cette variété est commune sur la cascarille.
Var. y. Quassiæcola. (N. )
TuazLo ( crusta ) effuso, tenuissimo , albo, subgriseo , lævissimo ;
APoTecris (verrucis) minutis, hemisphæricis, lucentibus, distinctis,
poro vix perspicuo, nucleo albido.
Habitat in America ad ramos juniores Quassiæ excelsæ. (Roxh.)
Cette espèce est commune à la Martinique sur les jeunes rameaux de
(85)
Quassia excelsa ; le thallus est sans limites et arrondi ; l'étendue qu'il oc-
cupe n’est pas fort considérable. Les apothécions sont nombreux, jamais
confluents; le pore est difficile à découvrir, même à l'aide d’une forte
loupe.
2. W. stigmatella ? ( Achar., Meth. lich., p. 117; « et var. à, tremula,
Lich. univ., p.276, 277 exclus.: var. f, micans et e, atomaria. — Ferru-
caria cinerea, Pers. Ap. uster. in ann., etc.; St. 7, p. 26, tab. 3, fig. 6.
— Schrad, Spicil., Fl. germ., tab. 2, fig. 2.
Var. @. Lactea. ( Achar., Syn. met. lich., p. go. — Verrucdria
stigmatella, var. y, lactea, Lich. univ., loc. cit. )
TaazLo ( crusta ) leviusculo, lac ;
AporTHEcrIs { verrucis ) sparsis, minutis, pertusis, subglobosis, majo-
ribus hemisphæricis, subpapillatis, intus albo-hyalinis.
Habitat ad corticem Bonpiandiæ trifoliatæ (Humb.}), Guayaci officinalis ?
(Linn.) etiam ad corticem arborum in Helvetia.
3. J. macrozoma. { N.)
Tuacco ( crusta ) flavidulo , membranaceo-lævi, linea crassa , lata, fuscescente,
limitato ;
Aporuecits (verrucis) parvulis, hemisphæricis, fulvis, sublucentibus, subimmer-
sis, inquinantibus, apice pertuso , adpresso , intus concolori.
Habitat in America meridionali, ad ramos Cinchonarum.
La bordure tres-large et épaisse fera facilement distinguer cette espèce#
f, Fr cAacharn: (N°)
THazLo (crusta) crasso, molli, subdesquamante, fulvescente, inæquali, lineola
stricta, atra, limitato ;
APOTHECIS (verrucis) sparsis, punctiformibus, subimmersis, globulosis, fui-
vis, poro hiantibus ; nucleo hyalino-albo.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lanaifoliæ ( Mutis ).
Icon., Tab. XXII, Fig. 3, magnitudine natural; 3 à, fragmentum auctum.
Cette belle espèce, que nous consacrons au célèbre lichénographe Acharius
dont les travaux importants sont si justement appréciés des botamistes, est
fort remarquable : le thallus est très-épais, mou, inégal : il s’exfolie facilement;
sa couleur est fauve pâle; les apothécions sont épars, un peu enfoncés , et
noirâtres : ils offrent un pore à leur sommet. Cette plante est rare.
( 86 )
5. W. caduca. (N.)
THazLo (crusta) albissimo , lævi, tartareo-crasso, indeterminato;
APoTHEcus (verrucis) globulosis, nitentibus, deciduis, atris, sparsis, pertusis,
depressiusculis; nucleo hyalino.
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ (Linn.). ( Rara.)
6. W. sinapisperma. ( N.)
TaazLo (crusta) flavescente, fulvo sublimitato ;
APotuecris ( verrucis) congestis, globosis , rufidulis, nitentibus, subastomis; nu-
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ rubræ officinarum.
cleo hyalino.
Les apothécions sont nombreux, quelquefois si pressés qu'il est assez diffi-
cile de voir le thallus : leurs proportions sont exigués.
7. PV) Slauca (CN)
Taazro ( crusta ) membranaceo, levissimo , glabro, indeterminato, glauco-
viridi ;
APOTHECIIS (verrucis) sparsis, fusco-rufidulis, globosis, subimmersis, lævibus,
poro albido hiantibus; nucleo subfusco.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ ( Humb.),
supra ramos juniores. (Rara.)
+”
8. V. theioplaca. {N.)
THazLo (crusta) membranaceo-crasso, subgranuloso, sulfurino, nigro limitato ;
ArorHeciis (verrucis ) elevatis, globosis, superficialibus, in juventute pallidis,
demum subfuscis, intus albidulis, superficie rugosa ; ostiolo ? rufidulo.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ vulgo dictæ Limensis.
Icon., Tab. XXII, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 a, fragmentum auctum.
Le thallus est épais, jaune-soufre, présentant dans notre échantillon quelques
légères teintes de rose. Les apothécions sont nombreux, pâles, assez sem-
blables à des tubercules; en vieillissant, la partie supérieure devient rousse ;
le sommet est tantôt affaissé et tantôt rugueux : il est quelquefois fendillé à la
manière des opégraphes.
( 87%)
9. . Gaudichaldii. (N.) Verrucaria tropica. (Achar., Lich. univ., p. 278;
ejusd., Syn. meth. lich., p. 91.)
Tnazro (crusta) subnullo, cinereo-tusco, tuberculis numerosis confertis, in-
flatis, elongato-reniformibus , transversim dispositis, sublevibus, intus ho-
mogeneis, albo-farinaceis ;
AroTHEGIS ( verrucis ) aterrimis, globosis, astomis , apice adpresso marginato ;
ostiolo concolori, prominente, demum urceolato; nucleo albidulo.
Habitat in corticibus Crotonis Cascarillæ ( Linn.), Cinchonarum variarum specierum,
Bonplandiæ trifoliatæ (Humb. et Bonp.), Xanthoxyli caribæi (Linn.), Hippomanis
Mancenillæ ( Linn.) nec non in insulis Marianis ubi invenit anno 1822 Clar.
Gaudichaldius.
Icon., Tab. XXII, Fig. 4, magnitudine naturali ; & a, fragmentum auctum ;
kb, fragmentum multum auctum cum apothecüs sectis.
Cette plante très-remarquable se trouve dans plusieurs régions du globe. Le
thallus est en entier composé de tubercules jaunes, très-lisses, arrondis, réni-
formes, paraissant formés : 1° d’une pellicule jaune-paille, membraneuse ;
2° d’une masse compacte homogène tres-blanche, d’une consistance et d’un
aspect semblable à celui que présente l'intérieur d’un caryopse de froment ;
les apothécions sont très-noirs, placés tantôt sur le côté, tantôt sur le sommet
du tubercule. Ces tubercules, qu'on peut regarder comme un organe particu-
lier qui n’est ni un thallus ni un apothécion, sont d’un jaune pâle luisant, et
disposés transversalement.
Cette verrucaire se trouvant dans plusieurs régions tres-éloignées des tro-
piques, ne pouvait garder le nom trop exclusif de tropica, imposé par
Acharius.
10. 7. Cinchonæ. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 90.)
THazLo ( crusta ) effuso, tenuissimo , albo, flavidulo ;
APoTHEcus (verrucis) convexo-conoideis , rugulosis , papillatis vel ostiolo im-
pressis ; nucleo collapso, albicante, humectato nigro-fuscescente.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ variarum specierum.
Cette espèce est intermédiaire entre la Verrucaria stigmatella et la Verru-
caria gemmata. Elle diffère de la première en ce que les apothécions ne sont
pas exactement hémisphériques, mais plutôt en cone à base élargie, et qu'ils
sont en outre pourvus d’un ostiole creusé; elle s'éloigne de la deuxième en
( 88 )
ce que ses apothécions sont plus petits, situés plus profondément, sans papille,
et pourvus d’un ostiole plus apparent, enfoncé, etc.
11. .ritens:(N.)
THazro ( crusta) membranaceo , levi, nitente, flavo-rufescente effuso ;
APoTHECits (verrucis) plano-subhemisphæricis, aterrimis, clausis, subimmer-
sis, magnis , sparsis , aliquando confluentibus, epapillatis ; nucleo substriato,
fuscescente.
Habitat in America meridionali, ad ramos Cinchonarum, Exostematum variarum
specierum et Xanthoxyli caribæi? (Linn.)
Icon., Tab. XX, Fig. 5, magnitudine naturali; 5 à, fragmentum auctum.
Cette espèce se reconnait à ses apothécions bombés, très-noirs, sans pore
visible, dont les dimensions excèdent celles de toutes ses congénères. Le #hal-
lus n'a point de limites : il est lisse, d’un jaune roux assez prononcé dans
quelques échantillons, assez päle dans quelques autres. Cette plante est rare;
elle à quelque affinité avec l'espèce suivante.
12. V. Kunthü (N.) — Pyrenula marginata, Hook. in Kunth., Syn. pl orb.
nov., Î, p. 20.
THazco ( crusta ) cartilagineo-membranaceo, lævigato , pallido-flavidulo, late
nigro limitato ;
APOTHECIIS (verrucis) subdepressis, glabris, clausis, aliquando confluentibus,
apice minutissime papillato (Hook. ).
Crescit ad corticem arborum in frigidis, prope Succhubambo et Ayavacam, alt. 1407
hexam. { regno Peruviano ) (Humb. et Bonpl.) Inveni etiam ad corticem Cincho-
narum variarum specierum Americæ meridionalis.
Jcon., Tab. XXXIV, Fig. 4, magnitudine natural; 4 a, fragmentum auctur.
Cette espèce, dans laquelle doit rentrer la Pyrenula nitida du Synopsis plant.
orb. nov., ainsi que nous nous en sommes assurés par la confrontation des
échantillons , n'est point une Pyrenula et ne pouvait conserver le nom de mar-
ginata donné par Hooker, attendu que les apothécions ne sont pas, à propre-
ment parler, marginés ; ils se terminent un peu brusquement , mais leurs bords
ne sont point relevés; les organes sont grands, trés-noirs, quelquefois con-
fluents ; ils tachent la croûte.
( 89)
12. Verrucaria punctiformis. (Ach., Lich. univ., p. 274; Meth. lich., p. 119;
Syn. meth. lich., p. 87. — Pers., ap. Uster. in Ann. d. Botan. St EL,
p- 19. — Clemente, ensay., etc., ad., p. 299. DC., F7. fr, at, spec. 853.
THazco (crusta) tenuissimo, subdeterminato , levigato, fuscescente , nigro
limitato ;
APOTHEGIIS ( verrucis ) minutis, hemisphærico-subglobosis, subastomis ; nucleo
globoso, albo.
Habitat in Europa, ad ramos arborum variarum, et in America meridionali supra
corticem lævem Exostematis floribundæ. ( Rœm. et Sch.)
19.7. analepta. (Ach., Lich. univ., p. 272; Meth. lich., p. 119; Syn. meth.
lich., p. 88. — F'errucaria olivacea, Pers., Ap. Ust. in ann. de bot., st. 7,
p. 28, tab. 3, fig. 6, B, a, b. — Schrad, Spicil., FT. germ., tab. 2, fig. 1.
ar. $. Americana. ( Ach., Lich. univ., loc. cit.)
TuarLo (crusta) pallidi-olivaceo , glabro, lineolis nigris, serpentinis, pas-
sim decussato limitatoque ;
APOTHECHS ( verrucis | hemisphæricis, nucleo subgloboso, intus nigri-
cante compressoque.
Habitat in America, ad corticem Æschinomenis grandifloræ (Sw..), sed tamen su-
pra epidermidem Cinchonæ (Exostematis )floribundæ (Sw.) et caribææ.(Jacq.)
14. W. thelena. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 92:)
9TO
THarro ( crusta ) cartilagineo-membranaceo, fusco-flavicanti-pallido , nig
limitato ;
APOTHECIS (verrucis) rugulosis, circum circa plano-depressis, papilla in medio
elevata, perforata , intus totis aterrimis.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ. (Humb. et Bonpl.)
Icon., Tab. XXII, Fig. b, magnitudine naturali; 5 a, pars multum aucta ;
5 b, apothecia aucta, papilla in medio perforata ; 5 ©, eadem recté secta ad de-
monstrandam partem interiorem perithect.
Cette belle verrucaire est commune sur l'écorce du Bonplandia trifoliata, où
elle se trouve exclusivement. Les apothécions sont épars, très-noirs; le #hallus
est couleur de brique pâle.
15. Ÿ. planorbis. (Ach., Syn. meth. lich., p. 92.)
Taarco (crusta ) albissimo , nigro-limitato ;
12
(90 )
AporTHecus (werrucis) sessilibus, planis, centro elevato papillato, ambitu sub-
marginato, nucleo hyalino.
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. (Linn.)
Icon., Tab. XX, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 à, fragmentum auctum.
Les apothécions sont nombreux, planes, arrondis, perforés, superficiels,
noirs; en vieillissant ils prennent une teinte glauque, bleuâtre. Cette plante
est commune.
b. APOTHEGIIS PER SERIES DISPOSITIS VEL GREGATIS.
1. Atomarüs ; parte prolifera pallidiore.
16. 77, catervaria. ( N.)
FHazro ( crusta) sordide flavo, inæquali, umbra fusca late limitato ;
APOTHECIIS (verrucis) atomariis, myriadeis , fuscis, rotundo-elongatis, per series
dispositis, crustam inquinantibus, emergentibus ; nucleo ?....
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ (Mutis ).
Icon., Tab. XXII, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 à, fragmentum auctum.
L'espace occupé par cette verrucaire est tres-étendu. Ses apothécions sont
distincts, d’une petitesse remarquable : ils paraissent se plaire sur les parties
basses des inégalités corticales, et sont disposés par groupes alongés, d'une
ligne ou deux de large sur un pouce de long; la croûte est décolorée dans
la partie fructifère, où.elle est d’un fauve-clair. Cette disposition, propre à
quelques espèces, et la décoloration qui en est la suite, semblent annoncer une
organisation particulière et peut-être un genre distinct des verrucaires.
17. V. salebrosa. (N.)
THazco (crusta) flavidulo, tenui indeterminato;
APotTHEcrts ( verrucis) nitidis, nurerosis, gregatim dispositis, perforatis ; nu-
cleo albidulo.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ.…..
Cette espèce se reconnait à l'emplacement des apothécions toujours groupés
et très-nombreux, sur la partie élevée des rugosités corticales dont ils suivent
le sens longitudinal. On ne trouve aucun apothécion dans les parties lisses.
(91)
18. #. serialis. (N.)
Tuazco ( crusta ) flavidulo , crasso, cartilagineo-membranaceo, effuso , plicato,
subrimoso ; |
APOTHECIIS (verrucis) punctiformibus, fuscis, inquinantibus, super rimas per
series dispositis, ore pertuso.
F in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. ( Linn.)
# Ah. É À
Les rides formées par le /hallus sont longitudinales; c’est sur elles, et vers
leur partie supérieure, que sont posées les verrues; le pore ne peut se décou-
vrir que difficilement et avec de très-forts grossissements.
19. Ÿ”. decolorata. (N.) :
1
Tuarzo (crusta ) flavescente, cinereo, lucidulo, lævi, fusco limitato ;
APOTHECIIS (verrucis ) atomariis, sparsis, subimmersis, deciduis , atris, per-
foratis; nucleo albido.
Habitat in America meridionali, ad cortices Cinchonarum et Bonplandiæ trifoliatæ.
(Humb. et Bonp.)
Icon., Tab. XXIT, Fig. 2, cortex Bonplandiæ trifoliatæ, cum verrucaria deco-
lorata magnitudine naturali; 2 a, fragmentum auctum; 2 b, apothecia aucta
stalu Vario.
Nous avons appliqué à cette espèce le nom de decolorata, parce que la croûte
est décolorée et comme usée dans les endroits occupés par les verrues. Ce
caractere nous a semblé constant dans tous les échantillons que nous avons
étudié, et ne peut être le résultat de la vétusté.
>. Parte prolifera concolort.
20. V. aggregata. (N.)
THazzo (crusta) cartilagineo, lævissimo, subfulvescenti, bruneo , glabro, inde-
terminato ;
APOTHECIIS ( verrucis ) aterrimis, ageregato-confluentibus, rarissime sejunctis ;
ostiolo concolori, minuto, delapso ; nucleo albo.
Habitat in America meridionali ad ramos et truncos Cinchonarum propè terram
crescentes.
Cette verrucaire a le port d’un #ypethelium. Les apothécions sont aggrégés,
quelquefois isolés; ils ont, dans le premier état, l'apparence d’une sphæria ;
ils sont sphæriques, pourvus d’un ostiole concolore et d’un zucleum blanc. En
12 .
(92 )
faisant une coupe horizontale, on s'assure très-facilement du genre auquel ap-
partient cette-plante; elle diffère des sphæria par la présence d’un double peri-
thecium, d'un nucleum et d'un thallus; des trypethelium, par l'isolement des
verrues dont le zucleum n’est point cellulifère.
Un plus grand nombre de verrucaria croissent sur les écorces officinales.
Nous n’avons voulu décrire que les espèces bien distinctes, et dont. l’état de
conservation permettait une description exacte et bien Fu. in
ture fausse nourrit une espèce à gros tubercules dont la croûte est oblitérée ;
elle se retrouve sur le gaïac : le quinquina condamine , une espèce fort cu-
rieuse à apothécions aplatis, marqués de stries disposées en rayons, et que
nous aurions nommée radiata; Vécorce de Winter, sur sa partie dépourvue
d’épiderme , une espèce à thallus lisse, luisant, jaunâtre, dont les apothécions
sont petits, noirs , percés d’un pore, etc. Nous attendrons que nos recherches
nous aient fourni de meilleurs échantillons pour décrire ces cryptogames.
2 ———
XIV. Tuerorrema, Ach., Lich. univ., p. 52, tab. VI, fig. ret 2. Fée,
Méth. lich., p. 26, tab. E, fig. 21. Ach., Syn. meth. lich., p. 113. —
Pobaria, DC., Fl.fr., W, p. 373.—Urceolariæ spec., Ach., Meth. lich.
TæazLus cartilagineus subcrustaceusque, uniformis.
APOTHECIUM (verruca ) à thallo formatum, excavatum, marginatum, tha-
lamium perithecio membranaceo supra rumpente cinetum includens ; nucleo
copresso, intus similari substriatoque.
1. T. urceolare. ( Ach., in MN. act. Stock., loc. cit., p. 90; et Syn. met.
lich., p.15.) |
THazLo (crusta) lævissime subruguloso, lacteo ;
AporTeciis (verrucis) hemisphæricis, urceolatis, subfuscis, aperturæ margine
simplici, tumido, fundo nudo perithecioque tenui, cum nucleo concreto.
Habitat in America, supra corticem Cinchonæ rubræ ( Officin.), Cinchonæ oblon-
gifoliæ. (Mutis. )
Icon., Tab. XXII, Fig. 1, maggnitudine nalurali; 1 à, fragmentum auctum ;
END, fragmentum multum auctum. su
Cette espèce est trés-facile à reconnaître à son perithecium cupüliforme,
ürant sur le brun; le zucleum fait corps avec la lame concave qui est presque
concrète.
(95 )
2. T!. lepadinum. (Ach., Lich. univ.; var. «, p. 312 (Excl., var. $, bahia-
num). — Meth. lich., p. 132; var. ©, inclusa. — Ach. in N. act. Stock. ,
loc. cit., p. 89.— J’olvaria truncigena, DC, Fl..fr.; 13, 1013. — Lichen
lepadinus ; Ach., Prodr., p. 30.— Schrad., Journ. F. d. Bot., st. 1, p.69:
Lichen inclusus, Eng. bot., v. 10, t. 678.)
Tazro ( crusta ) lævigato, albicante , effuso ;
ArorHecus (verrucis) lævibus, subconoïdeis, aperturæ margine tenui simplici
subinflexo-coarctato, fundo membrana rumpente tecto.
Habitat in cortice arborum Europæarum, nec non in America ad corticem Crotonis
Cascarillæ ( Linn.) et Cinchonæ Condamineæ ( Humb. et Bonp. ), ubi est rarum.
3. T. bahianum. (Ach., in N. act. Stock., p. 87, tab. 33; et Syn. meth. lich.,
p. 114: — T. bahianum; var. b, Lich. univ., p. 312.)
Trazco (crusta) inæquabili, lutescenti-pallido ;
APotHECuS ( verrucis ) hemisphæricis, lævigatis, subconfluentibus, aperturæ
minutæ margine interiori proprio tenui, fundo nudo nigro.
Habitat in Brasilia, ad corticem Cinchonarum variarum specierum. (teste Achario.)
Cette espece diffère cé Thelotrema lepadinum d’Acharius par la forme et
l'ouverture des verrues, et par l'absence de la membrane du perithecium ; il
s'éloigne du T. henatomma par la dimension des verrues qui sont moitié
moindres, dont la surface n’est point tuberculeuse, ni le sommet déprimé.
4. T. terebratum. ( Ach., Syn. meth. lich., p. 114.)
FazLo ( crusta ) lævigato , albicante ;
APotTuecrts (verrucis ) glabris, subprominulis, aperturæ minuiæ margine acu-
tiusculo, proprio subnullo, fundo nudo, obscure fusco.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis.)
Cette espèce diffère du Thelotrema bahianum, dont elle est voisine , par la
couleur blanche de la croûte et des verrues qui ne sont point hémisphériques,
mais seulement convexes, un peu élevées et beaucoup plus petites. Elle a du
rapport avec le Pyrenula trypanea, mais la nature du thalamium et sa struc-
ture sont tout-à-fait différentes.
(94)
5. T. Bonplandiæ. (N.)
Taazro (crusta ) olivaceo -glauco , virescente ; membranaceo - cartilagineo ,
crasso , lævi, nigro strictè limitato; margine crénato undulato ;
Arornecus ( verrucis ) gibberulosis, aperturæ latiusculæ margine tumidulo sim-
plici, fundo excavato, membrana rumpente tecto ; nucleo albido, compresso.
Habitat in America, ad corhcem Bonplandiæ trifoliatæ. ( Humb. )
Icon., Tab. XXHII, Fig. 2, magnitudine naturali; Fig. 2 b, fragmentum auctum ;
2 ©, apothecium auctum cum nucleo.
Elle est fort commune sur langusture vraie dont elle envahit des espaces
considérables. Le thallus est lisse, irrégulier, quelquefois comme boursoufflé ;
la limite est noire, frangée , iobée, et termine brusquement la croûte en indi-
quant son épaisseur qui est assez considérable : quand on le frotte légèrement
il devient bleuätre. Les apothécions sont nombreux; le thalamium soulève le
thallus plus ou moins parfaitement : aussi les apothécions sont-ils d’une gros-
seur très-variable, et situés plus ou moins profondément. Nous en possédons
quelques échantillons qui constitueront plus tard une sous-variété.
6. T. verrucosum. ( N.) e
Tuazro ( crusta ) cinereo-pallido mdeterminato, tubérculis minutis, concolori-
bus, consperso ;
APOTHEGS ( verrucis ) sparsis, hemisphæricis, aperturæ margine acuto , subru-
goso , dilatato, perithecio crasso, concreto; nucleo carneo, albidulo.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. (Mutis.)
Cette belle espèce n’est pas fort rare. Le thallus est couvert de granulations
arrondies, distinctes, blanchàtres ; les apothécions sont d'une grosseur remar-
quable; le rucleum est blanchâtre, charnu, et renfermé dans le perithecium
comme un noyau dans sa coque.
7. T. myriocarpum. (N.)
Tuazco (crusta) membranaceo pallido-flavescente, subgranuloso ;
Aporecns ( verrucis) subelevatis, compressis, aperturæ minutæ margine crasso-
obtuso , lévi; nucleo albidulo, perithécio tenui.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ rubræ in officinis dictæ et
probabiliter supra epidermidem congenerum.
Icon., Tab. XXXIV, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctum.
(95 )
Cette cryptogame est fort singulière. Son thallus est composé en entier d’apo-
thécions distincts, tellement serrés, qu'on a peine à distinguer le #hallus. Xl
est granuleux ; mais nous sommes disposés à croire que ces granulations ne
sont autre chose que des apothécions encore jeunes : ceux-ci, à l'époque de
leur complet développement, sont presque au niveau du thallus ; leur ouver-
ture est assez considérable, comparativement à leur grosseur ; la marge est ob-
tuse ; il n’est pas facile de découvrir le #ucleum. L’échantillon que nous décri-
vons est parasite sur le 4allus de l'Opegrapha Bonplandi, qui a disparu presque
en totalité, à l'exception des lirelles qu’il est facile de reconnaitre. Nous avons
été. à même d'observer un semblable phénomène sur un morceau d’écorce
d’angusture, où l’on voit le Thelotrema Bonplandiæ avec les lirelles de la même
opégraphe, dont il parait que le #hallus, fort mince, se laisse facilement en-
vahir.
8. 19 -aratum, QD)
Taazro ( crusta) carülagineo membranaceo lævissimo , pallido subflavescente ;
Apornecnis ( errucis ) globosis, aterrimis, urceolatis, margine obtuso ; peri-
thecio crasso; nucleo albido.
Habitat in America meridionali, ad corticem cinchonarum in America supra epider-
midem Ingæ punctatæ { Willd.), et in insula Franciæ? ubi: Clar. Aubert du
Petit-Thouars invenit ad arborem..….…….
Icon., Tab. XXIII, Fig. 4, ragnitudine natural; & a, fragmentum auctum ;
b, apothecium multum auctum cum sectione verticali.
Cette espèce est la seule dont les ‘apothécions soient d’une couleur diffé-
rente de celle du #kallus. Nous en possédons divers échantillons, qui varient
par la couleur de leur croûte qui passe du gris-pâle au gris-jaunâtre ; les apo-
thécions sont élevés, fort noirs, creusés; la marge est obtuse. Le zucleum est
blanchâtre : il est tronqué comme- dans ses autres congénères. Est-ce bien
un Zhelotrema ?
(96 )
XV. Ascnium, Fée, Méth. lich., p. 27, tab. I, fig. 22.
THazLus membranaceus effusus. ; LA
APOTHECIUM (verruca ) a thallo formatum, depressum apertumque, apertura
marginata, thalamium perithecio duplici membranaceo cinctum includens ;
nucleo globoso albo, intus similari.
1. À. Cinchonarum. (N.)
Tuarzco (crusta ) membranaceo, albo-cinereo-glaucescente, effuso, levi ;
ArotTHEcus (verrucis) prominentibus , sparsis, albo-fulvis depressisque, ore
marginato ; perithecio exteriori lævi, apice aperto, perithecio interiori albis-
simo, subtomentoso, granulis atris superficialibus coronato; nucleo globoso,
solido, intus albidulo, similari.
Habitat in America meridionalh, ad corticem Cinchonarum.
Icon., Tab. XXIII, Fig. 5, magnitudine naturali; 5 à, fragmentum auctum ante
casum perithecit exterioris, cum ore suo marginato ; b, fragmentum alterum post
casum periüheci, granulis atris ir circulo dispositis ; c, apothecium multum auc-
tum cum nucleo. ( Vide etiam Tab. 1, Fig. 22.)
Nous ne décrivons que cette espèce, quoique nous en possédions une autre
fort distincte, mais comme son état de conservation est médiocre, nous atten-
drons pour la faire connaître. Cette plante, l’une des plus remarquables du
groupe, a le thallus lisse et sans limites; les apothécions sont de grosseur mé-
diocre; ils ont la forme d’un petit /ycoperdon; ouverture est marginée et
comme affaissée ; les marges sont en bourrelet. Après la chute du perithecium
extérieur, qui est fort lisse, le facies de l’apothécion change entièrement; la
base est élargie, la surface comme tomenteuse, la consistance molle ; le s5om-
met est noir. Examiné à fa loupe et même à l'œil simple, on s'assure qu'il
est formé de granulations noires disposées en cercle; elles ne pénetrent point
dans le corps de l'organe qui les supporte. En faisant une coupe verticale, on
voit très-bien les deux perithecium et le nucleum qui est ovoide.
(97 )
XVI. Tnecarra, Fée, Méth. hch., p. 27, t. I, fig. 16.
Txaczus effusus, membranaceus, adnatus, uniformis.
APoTHECIUM ( pseudo -patellula ) crateriforme, subpedicellatum , margine
crasso, concolori; thalamio atro, homogeneo, depresso, membrana disciformi,
d
3
cireum limbos soluta, obvelato.
1. T°. quassiæcola. (N.)
THaLLo (crusta) subnullo, flavidulo , effuso ;
AProTHECIs (pseudo-patellulis ) sparsis, glauco-cæstis, rotundo-irresgularibus.
Habitat in America, ad corticem Quassiæ excelsæ (Roxb.) et aliarum arborum; com-
municavit benigne Clar. Aubert du Petit-Thouars.
Icon., Tab. I, Fig. 16 À, fragmentum magnitudine naturali; B, fragmentum auc-
tum; C, apothecia statu vario; D, apotheciun sectum.
Le Thecaria quassiæwcola se trouve sur l’écorce saine du Quassia excelsa.
Nousavons un échantillon de Thecaria qui vient de là partie de l’herbier de Com-
merson, que nous possédons; il porte l'habitat Madagascar ; c’est bien la même
plante, mais plus jeune; la membrane qui ferme le thalamium n'est point
encore détachée vers ses bords. L'arbre qui produit cette plante n’est point
indiqué. :
Le thallus du Thecaria quassiæcola est presque nul et sans limites; les apo-
thécions sont épars, glauques, proéminents; leur forme est très-variable : ils
sont ronds, ovales, naviculaires, irréguliers , le sommet est affaissé, les marges
sont épaisses, la membrane discoïde est quelquefois perforée au milieu ; peut-
être ce dernier caractère est-il accidentel; cependant la plupart des genres
composant le groupe des verrucaires ayant leurs apothécions munis d’un pore
à leur sommet, nous sommes disposés à croire à la fixité de ce caractère,
opinion qui ne pourra être vérifiée que par l'examen d’un plus grand nombre
d'individus.
13
( 98 )
III CONIOCAR PA.
XVIE Lepra. (Wigg., DC., F7. fr., Il, 322. Fée, Méth. lich., p. 29,
tab. IT, fig. 1. — Pulina, Adans. — Lepraria, Ach., Syn. meth. lich.,
p- 329; ejusdem, Lich. univ., p. 132, tab. XIV, fig. 19, 15. — Pulve-
rariæ spec., Ach., Meth. lich. — Lepræ spec., Hall., Wigg., Pers. —
Bryssi pulver. spec., Linn. et auctor. variôr.
THaLLus crustaceo-leprosus, uniformis , effusus.
APOTHECIUM nullum; gongyl nudi, thallum formantes inque ejus superficie
sparsi ac conglomerati, liberi.
1. L. flava. ( N.) Lepraria flava. (-Ach., Lich. univ., p. 663, et Syr.
meth. lich., p. 330.—Pulveraria flava, Flork., in Berol. magaz., 1807. —
Parmelia citrina et flava, Ach., Meth. lich., p. 180. — Lichen flavus,
Schreb., Spicil. F1. germ. — Engl. botan., v. 19, t..1350. — F1. danic.,
t. 899, fig. 2.
THazro ( crusta ) effuso, æquabili, tenui, subrimoso, flavissimo, e granulis
subglobosis, nudiusculis, composito ;
Habitat in Europa ad cortices arborum, in Jamaica, Sancto-Domingo, insula
Guadalupensi, et in America ad epidermidem corticis Cinchonæ Condamineæ
{Humb.) et aliarum specierum.
Icon., Tab. XXIV, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
Un plus grand nombre de ZLepra, parmi lesquels nous avons cru voir plu-
sieurs espèces d'Europe, et notamment le Lepra leiphæma d'Acharius, Lich.
univ., p. 664, var. «, et le Lepra farinosa du même auteur, loco cit., p. 666,
se trouve sur les écorces officinales exotiques. Mais comme ce genre est hypo-
thétique , nous n’osons pas décrire ces espèces, de peur de déterminer, au lieu
d'un ZLepra, le thallus de quelque lichen mal développé ou décrépit.
( 99 )
XVIII. Contocarpon. DC:, F1. fr., Il, p. 323. Fée, Méth. lich., p. 50,
tab. F, fig. OU Spiloma, Ach., Lich. univ., p. 24, tab. I, fig. 1, 2.
— Arthoniæ spee., Ach., apud Schrad., in Nov. Journ. f. d. Bot. (1
B, 3 St.)—Zeprariæ spec., Pers.—/’ariolariæ spec., Ach., Meth. lich.
THALLUS crustaceus, uniformis, submembranaceus leprosusque.
APOTHECIUM nullum; gongyli nudi, colorati, in massa tumida, immarginata,
agglomerati.
12 caribæum. (N.)
Taarro (crusta) subnullo, griseo, fusco, limitato, aliquando effuso ;
Gowevzis per lineolas irregulares dispositis, emergentibus, cinereis.
Habitat in cortice Cinchonæ caribææ. ( Linn. )
\ . Q , \ . , , OR
Cette espèce, ainsi que l'espèce suivante, a le faces de l’Opegrapha epis-
pasta ; le thallus est de couleur diverse; mais en examinant cette plante avec
attention, on s'assure bientôt que les apothécions ne sont autre chose que
des gongyles agglomérés, nus et sans marge.
2. C. myriadeum. (N.).
THarrco (crusta ) albissimo, subfarinoso , effuso ;
GoxGxzis punctiformibus, irregularibus, sparsis conglomeratisque, emergenti-
bus, siccis cinereo-fuscis, madidis aterrimis. |
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ ( Linn.).
Icon., Tab. XV, Fig. b, magritudine natural; 5 à, fragmentum auctum.
Le Coniocarpon myriadeum est fort bien caractérisé : 1l a le port du Gra-
phis caribæa, mais son organisation est tout-à-fait distincte ; par l'humidité les
gongyles deviennent d'un noir assez intense : ils sont très-nombreux. Cette
plante n’est pas très-rare sur la cascarille.
3. C. Cascarillæ. (N.)
*
Taazro ( crusta ) membranaceo-albissimo, lævi, effuso®
{
GoxGyzis prominentibus, fusco-cinnabarinis, in massa parva, ovoïdea, confer-
tis, superficie subrugosa.
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ. (Linn.)
Icon. , Tab. XV, Fig. 4, magnitudine naturali; L a, fragmentum auctum.
19:
( 100 )
Ce Coniocarpon occupe sur la cascarille des espaces assez considérables; les
masses gongylaires sont nombreuses, jamais confluentes, proéminentes, et
assez régulièrement ovoides. Nous possédons une espèce nouvelle de Coniocar-
por qui croit sur l'écorce du Populus alba des environs de Paris; elle est
fort voisine de l'espèce que nous décrivons ici.
4. C? torulosum (N.), tab. XXIV, fig. 1. Voyez Ærthonia torulosa (N.),
page 55
Nous avons dans notre collection un nombre plus considérable de Conio-
carpon ; mais les trois espèces décrites ici sont les seules dont l’état de conser-
vation nous ait semblé suffisant pour fournir des descriptions complètes.
IV. VARIOLARIÆ.
XIX. GassicurrTiA, Fée, Méth. lich., p. “ tab. 1, fig.
one crustaceus, uniformis, subeffusus.
APOTHECIUM ( variola ) subovoïdeum, demum subcupuliforme sessileque ,
membranula subpellucida levi, a crusta formata, pro parte superiori trans-
versim erumpente , gongylos subpulveraceos, coloratos, tegente; lamina
proligera nulla.
1. G. coccinea. ( N.)
THazro (crusta) tenui, obscurè fusco, effuso ;
APorTHecns (variolis) ovoïdeis, deinque subeupuliformibus , 2gs eau, gongylis
subpulveraceis, colore coccineo, intensivo.
Habitat in America meridionali ad corticem Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis).
Icon., Tab. XXIV , Fig. 5, magnitudine natural; 5 a, fragmentum auctum.
Cette plante est l’une des plus curieuses de la famille des lichens. Nous
avons trouvé surales grès, à Fontamebleau , un lichen dont les proportions
sont beaucoup plus “considérables, mais dont l’organisation est tres-voisine.
Nous nous assurerons par des travaux ultérieurs si, comme nous le pen-
sons, ces deux plantes sont cofgénères. Le Gassicurtia coccinea n’est pas
fort rare sur le quinquina jaune-royal des pharmacies : il occupe sur son
épiderme des espaces peu considérables. Vu à la loupe, on découvre, sur un
( Sox :)
fond obscur, des tubercules ovoides, qui sont des apothécions non en-
core développés : ces tubercules se rapprochent vers le centre de la plante,
ils sont aggrégés mais sans confluence; avant leur déhiscence, leur forme est
ovoide; quand ils sont ouverts, elle est sous-cupuliforme. Cet apothécion est
fermé par une membrane extérieure trés-lisse, presque luisante, blanchätre ,
qui se déchire au sommet pour mettre à découvert des gongyles d’une très-
belle couleur de cochenille. Immergée dans l’eau, cette couleur devient vi-
neuse; en vieillissant elle passe au jaunâtre, et les apothécions prennent un
aspect cotonneux. Cette jolie plante est très-convenablement placée dans les
variolaires; ses proportions sont fort exiguës : nous ne pensons pas qu’elle
doive faire partie des champignons. (Voyez l'Introduction , p. xrvr.)
XX. VarioLaria. (Pers.) Ach., Zich. univ., p. 69, tab. V, fig. 6-9.
Fée; Méth. lich., p. 32, tab. T1, fig 23. Ach., Syn. meth. lich., p. 129.
DC., F1. fr., IT, 325. — F’errucariæ spec., Hoffm., Wigg.— Æerpetis
spec., Haller.
THaLLus cartilagineo-membranaceus, vel crustaceus uniformis.
APOTHECIUM ( variola ) à thallo formatum ( passim sorediferum ) submargi-
natum, laminam proligeram perithecio destitutam, compressam, sæpe nul-
lam, celluliferam, includens velansque.
1. Ÿ. amara. (Ach., Lich. univ., p. 324, et Syn. méth. lich., p. 131; Lichen
fagineus, Engl. botan., v.26, tab. 1713.
THazLo ( crusta ) rugoso-rimoso, inæquabili, subpulverulento, albo-subcine-
rascente ;
AProtaecus (vartolis) adpressis, plano-concavis , marginatis, sorediferis, conco-
loribus.
Habitat in Europa ad arbores varias, etiam in America meridionali supra cor-
ticem Cinchonæ lancifoliæ {Mutis), ubi satis est frequens.
Ce lichen se trouve principalement sur les vieilles écorces de quinquina
jaune : il dénote par sa présence une mauvaise qualité. La saveur de cette plante
est éminemment amère. Comme il est abondant dans certains pays, on pour-
rait faire des essais pour s'assurer de ses propriétés médicales qui doivent être
énergiques.
( 102 )
>. VW. communis. ( Achar., Lich. univ., p. 322; ejusdem, Syn. meth. lich.,
pag. 130. )
Tuazco (crusta) cartilagineo, lævigato, albicante, demum inæquabili, cinereo,
sorediis albis, immarginatis, adsperso ;
Arotaecris (variolis?).sphæroideis, pulverulentis; nucleo submembranaceo,
planiusculo, pallido, tandem denudato.
Habitat in Europa supra truncos arborum ad corticem, in ligno vetusto et saxis,
in America meridionali ad ramos annosos Cinchonæ lancifoliæ (Mutis ).
Cette plante ne diffère point, non plus que l'espèce suivante, de l’espèce
d'Europe.
3. Ÿ. globulifera. ( Achar., Lich. univ., p. 322. — Turn. in Act. soc. lin-
nean., Londin., V. 9, p. 139, tab. 10, fig. 2. — Lichen globuliferus, Engl.
botan., v. 28, t. 2008.)
Tæarro ( crusta) cartilagineo, cinerascente, granulis sorediisque irregulariter
adsperso , inæquabili ;
AProtecuns (variolis ?) subglobosis, glabris, demum supra depressis, soredife-
ris, nucleo concavo incluso.
Habitat in Anglia, ad corticem arborum, nec non in America meridionah ad Cin-
chonarum corticem, ubi est satis frequens.
4. 7: fulva. (N.)
Tæarro (crusta) membranaceo-cartilagineo, fulvo, inæquabili, nigro limitato,
soredifero ;
APoTHECiIS (variolis) sparsis, emergentibus, globulosis, parvulis, supra albidis,
pulverulentis, nucleo ?....
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonarum.
Icon., Tab. XXIV, Fig. 2, magnitudine naturali ; 2 a, fragmentum auctum.
Cette belle espèce est assez rare : elle occupe de grandes étendues; son éhal-
lus est d’un jaune-fauve : il est un peu rugueux, comme plissé, et limité de
noir. Les apothécions sont épars, proéminents, assez petits. Nous n'avons
pas pu découvrir le nucleum.
5. W. microcephala. (N.)
Tuazco (crusta) cinereo-fusco, lævi, nigro limitato ;
( 105 )
APorTnEcus ( variolis) minutis, tuberculosis, demum complanatis, flavidis, su-
perficie subpulverulenta; nucleo ?....
Habitat in America meridionali, ad cortices Bonplandiæ trifoliatæ ( Willd.) et
Cinchonarum variarum specierum.
Icon. , Tab. XXIV, Fig. 3, magnitudine naturali; 3 à, fragmentum auctum.
Les apothécions sont fort petits. Cette plante n’est pas rare sur le Bon-
plandia trifoliata ; les écorces de quinquina la montrent moins fréquemment.
Nous croyons devoir mentionner la variété suivante, qui ne se trouve que sur
les quinquina.
Var. 4 Sulfurea. (N.)
AroTHEQus (variolis) sulfureis immersis, sparsis.
Icon., Tab. XXIV, Fig. 4, magnitudine naturali; 4 a, fragmentum auctum.
V. LECANORÆ.
XXI. MYRIOTREMA. Fée, Méth. ny p- 34, tab. T, fig. 25.
T'HALLUS crustaceus, plano- expansus, adnatus, uniformis, foraminulis nume-
rosis Conspersus.
APOTHECIUM ( patellula ) crassum, sessile, marginatum, in juventute thallo
adhærens, deinque liberum, partem inferiorem occupans.
M. olivaceum. (N.)
THazLco (crusta) olivaceolucidulo, cartilagineo-membraraceo, nigro limitato ;
APoTecIs ( patellulis ) scutelliformibus, concaviusculis, margine tenui, albi-
dulo, disco rufescente.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ. ( Willd. )
Icon., Tab. XXV, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctum; 1 b,
idem, multum auctum, cum apothectis sub crusta positis.
La croûte du Myriotrema olivaceum est verdâtre, cartilagineo-membraneuse ,
limitée de noir, luisante, et lisse; elle occupe une assez grande étendue,
marquée de petites preéminences sous-farineuses , blanchâtres, qui paraissent
n'étre autre chose qu’un amincement du thallus, qui, plus tard, se perfore.
La grandeur de ces perforations est assez variable : un cercle blanchätre, qui
est probablement une altération de la partie corticale, les entoure. ( Voyez
Introduction, genre Myriotrema, pag. xLix. )
( 104)
a. M. album. (N.)
TuHazco (crusta ) lacteo-glaucescente, crasso, lævi, cartilagineo membranaceo,
impressionibus notato, nigro limitato ;
Aporecuis ( patellulis ) orbiculatis, immarginatis, confertis, a crusta formatis,
concoloribus.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ. ( Willd.)
Icon., Tab. XXV, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 a, fragmentum auctum; 2 b, frag-
mentum multum auctum; 2c, apothecium sectum.
Le Myriotrema album, que nous décrivons ici, est dans un médiocre état de
conservation. Le thallus est d’un blanc lacté tirant légèrement sur le glauque,
épais, limité de noir, lisse, marqué çà et là d’impressions profondes, sur
lesquelles se trouvent souvent les perforations. Ces impressions sont or-
biculaires et confluentes. Les scutelles sont peu développées encore; cepen-
dant le fucies de cette plante ne permet pas de la méconnaitre.
Ce genre, l’un des plus extraordinaires de la famille des lichens, s’enrichira
de plusieurs autres espèces également curieuses. Nous possédons déja dans
notre collection un ##yriotrema, que nous ne décrirons pas ici parce qu’il ne
se trouve point sur les écorces exotiques officinales : il vient du Brésil. Nous le
ferons connaître dans le Dictionnaire d'histoire naturelle de M. Bory de Saint-
Vincent, article Myriotrema.
XXII. Urceozaria. DC., F1. fr., IT, p. 270. Fée, Méth. lich., p.35, tab.T,
fig.
fig. 8,11; et p. 30, fig. 7-9; Syn. meth. lich., p. 137. — Ferrucariæ
et Patellariæ spec., Hoffm. — ZLepropinaciæ spec., Vent. — Lichenis
spec., Linn.
24. — Urceolaria et Gyalecta, Ach., Lich. uniw., p.74, tab. VI,
THazLus crustaceus , tartareus vel leprosus, uniformis, determinatus vel
effusus.
APOTHECIUM ( patellula ) orbiculatum, a thallo marginatum, lamina proli-
gera ( colorata ), discum in ambitu elevato marginatum formante, thallo
immersa, suburceolata.
3. U. viridescens. (N.)
Eu
THareo (crusta) crasso, viridescente, granuloso, nigro-fusco late limitato ;
( 106 )
AroTnectts ( patellulis) lamina proligera scutelliformi, nigra, subimmersa, mar-
gine thallode intumescente, subrugoso, albidulo, complanato.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ. (Willd.)
Icon., Tab. XXV, Fig. 3, magnitudine naturali; 3 à, fragmentum auctum; 3 b,
fragmentum alterum.
Cette belle cryptogame est bien caractérisée : la croûte est épaisse, sous-
tartareuse, limitée par une ligne large d’un brun-noirûtre : elle est quelque-
fois fendillée. Les apothécions sont nombreux; la marge un peu déprimée
et discolore leur donne l’apparence de patellules de lécanore.
Minus cognita.
2. U. cinchonarum. (N.)
THarco (crusta) cinereo-pallido , inæquali, lineola nigra sublimitato ;
AvotTHEecus ( patellulis ) lamina proligera subplana, atra, immersa, decidua,
margine thallode tenui.
Habitat in America meridionali, ad cortices cinchonarum.
Cette cryptogame est bien évidemment une Urcéolaire et une nouvelle es-
pèce, mais nous ne la possédons pas dans un bon état de conservation. La
lame proligère est arrondie, caduque, noirâtre, assez mince ; le #hallus est
gris-pâle, inégal, marqué d’enfoncements réguliers où se trouvaient les lames
prohgeres. Cette plante est assez rare.
XXII. Lecipea. Fée, Méth. lich., p. 36, tab. I, fig. 26. — ZLecideæ spec.,
Ach., Lich. univ. et Syn. meth. ich. — Rhizocarpon et Patellariæ spec.,
DC., F1. fr., Ehrh., Hoffm.— Scutellariæ spec., Schreb., in Subdiv.
lich. gen. — Verrucariæ spec., Hoffm., Wigg.
TaazLus crustaceus vel leprosus, effusus, uniformis.
APOTHECIUM ( patellula ) orbiculatum, plano-convexum, sessile; disco à
margine distincto, concolori.
I. APOTHECIORUM DISCO NUDO.
a. ÆApothecüs constanter atris.
1. L. parasema. Achar., Synops. method. lich., p. 17. — Smith, Ængl.
botan., t. 1450. — Wahlenb, F4 lapp., p. 469; Clemente Ænsay., etc.,
14
( 106 )
add., p. 192. Kunth, Syn. plant. orb. nov. 1, p. 14. — Lecidea para-
sema, var. « et var.y; @throa, Achar., Lich. univ. , p. 175. (Excl., var. £.
elæochroma). Patellaria parasema, DC., El. fr.,t. U, p. 347. —V’errucaria
punctata, limitata, guttata. Hoff., Enum. lich., p. 27, tab. 5, fig. 3,4.
— Lichen parasemus, Achar., Meth. lich., p. 64. — Lichen sangui-
narius. Lamk., Dict. encycl., t. III, p. 473. Wulf. Jacq., Coll. 3, p. 114,
tab. 5, fol. 36. — Lichen punctatus. Moffm., Enum., tab. 5, fig. 3-5. —
Dill., Musc., tab. 18, fig. 5.
THazco ( crusta ) tenui, submembranaceo, albo-cinerascente, nigro limitato,
demum effuso, subgranulato ;
Aroruecris (patellulis ) planiusculis, sessilibus, marginatis, atris, intus ni-
gricantibus.
Habitat in America meridionali, ad arbores varias (Kunth.); in Europa fre-
quens; invenimus illam supra epidermidem cinchonarum variarum specierum
et Lauri Cassiæ. ( Linn.)
Icon., Tab. XXVI, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 a, fragmentum auctum.
Cette plante, indiquée par Kunth comme se trouvant fréquemment sur
divers arbres de la province de Cumana, envahit fréquemment l’épiderme de
plusieurs espèces de cirachona : elle ne diffère point de l'espèce européenne.
2. .L.aurisera. (N.)
THazLo (crusta) membranaceo, cinereo, fusco sublimitato; tuberculis ovoideis,
lævibus, cinereo-flavis, intus aureis, vetustate dehiscentibus , consperso ;
Arotaecuis (patellulis) atris, sparsis, rotundis, demum deformibus, disco con-
cavo , subplano, nudo, margine crasso, intus concoloribus.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ).
Icon. , Tab. XX VIII, Fig. 1, magnitudine naturali; x a, fragmenta aucta,
Cette belle espèce a le zhallus chargé de tubercules assez gros, ovoïdes, à
surface lisse, jaune-päle à l'extérieur, d’une belle couleur d’or à l'intérieur, à
sommet arrondi : elles se déchirent parfois, et disparaissent presque entiere-
ment dans la vieillesse de la plante. C’est alors seulement qu'on peut découvrir
le thallus ; 1 est gris-cendré. Les apothécions sont épars, marginés, à disque
concave, ensuite convexe et même difforme. Il arrive assez souvent, vers la fin
de la vie de cette plante, que la surface de la patellule parait partagée en
trois ou quatre lobes réguliers, qui lui donnent un aspect fort extraordinaire.
Elle n’est pas fort rare.
3. L.? Arthonioides. ( N.).
Taazco (crusta ) membranaceo-cartilagineo , lævissimo, effuso , aliquando
lineis fusco-atris, verruciferis, decussato ;
APotxecits ( patellulis ) sparsis , rotundis, planis, atris, margine subnullo,
disco subrugoso, intus, homogeneis.
Habitat in America, ad corticem Crotonis Cascarillæ (Linn.) ubi est frequentissima.
Icon., Tab. XXVI, Fig. 6, et 6 a, magnitudine natural; 5 b, fragmentum
auctum ; fig. 7, var. a, decussata (N.), magnitudine naturali.
Cette espece, l’une des cryptogames les plus communes de toutes celles qui
nous ont occupé jusqu'ici, est aussi celle sur la nature de laquelle nous sommes
le moins fixé. Le thallus est lisse, presque cartilagineux, très-blanc, et souvent
traversé par des lignes noirâtres diversement dirigées, mais dont l’étroite sur-
face est parsemée de fort petites verrues, qui appartiennent peut-être elles-
mêmes à une parasite. En vieillissant, ce thallus perd sa belle couleur blanche ;
il prend alors une teinte foncée comme huileuse : dans cet état les bordures
font saillie, et les verrues sont très-apparentes. Les apothécions nombreux,
toujours distincts, réguliers, sans marge et discoïdes, paraissent sortir de
dessous le thallus, qui souvent imite avec ses débris une fausse marge ;
ils sont planes, à surface un peu rugueuse, et d’un noir mat. Est-ce une Le-
cidea ? est-ce une Arthonia ? IL est difficile de prononcer. Cette plante
paradoxale établit le passage à ces deux genres, mais elle est cependant
distincte de lun et de l'autre.
4. L. tuberculosa. (N.)
TFuarco ( crusta) tuberculoso, pallidè sulfureo, indeterminato ;
Arotaecris ( patellulis ) atris, sparsis, nigrescentibus, subplanis; margine in-
tegro minuto, demum evanescente, intus corneo.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ flavæ. ( Offic.)
Icon. , Tab. XXVII, Fig. 1, magnitudine natural; 1 a, fragmentum auctum ;
1b, fragmentum cum apothecüs sectis.
La croûte est composée en entier de tubercules assez gros, qui ne sont pro-
bablement autre chose que des patellules non développées. Les apothécions
épars, noirs, ont un rebord très-entier , lisse, l’intérieur est corné. Cette plante
se trouve dans l’herbier de Humboldt; elle n’y est point nommée, et ne figure
conséquemment pas dans la partie botanique du Voyage au Nouveau-Monde.
1/4.
(108)
5. L. cinnabarina. (N.)
Tuazro (crusta) cinereo-fusco, tuberculis minutissimis, griseo-albidulis, per-
fuso, intus cinnabarino ;
Aroraecnis (patellulis) atris, sparsis, margine crasso, centro subtumido.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ caribææ. { Linn. )
Icon. , Tab. XXVI, Fig. 4, magnitudine natural; Ka, fragmentum auctum.
Ce n'est qu'après la chute des patellules ou par detritus que la couleur cinabre,
donnée comme caractère spécifique, peut se découvrir. Cette belle Lecidea est
assez rare. Le thallus du Lecidea piperis (Spreng. in litter.), qui se trouve
sur l’épiderme du Piper pendulum de la Jamaïque, est organisé de la même
manière, mais les patellules sont tout-à-fait différentes.
+
6. L. conspersa. (N.)
THazco (crusta) pulverulento, aurantiaco, effuso ;
Aroraecrts ( patellulis ) sparsis, marginatis, prominulis, fusco-atris, pulvere
aurantiaco conspersis.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ glanduliferæ. (Ruiz et Pav.)
Cinchonæ huanuco ( Offic.), et Cinchonæ oblongifoliæ. ( Mutis) (Cinchonæ
rubræ.) (Offic.)
Icon. , Tab. XXVII, Fig. 4, magnitudine naturali; 4 a, fragmentum auctum.
L'espèce qui se trouve sur le quinquina glandulifère a son thallus d'une cou-
leur plus intense que celle qui croit sur le quinquina rouge : elle diffère de
la Lecidea lutescens ( Ach., Syn. meth. lich., p. 168 ) par sa croûte qui est
d’une couleur orange plus prononcée, et par ses patellules dont le disque
moins profond est entièrement recouvert d’une poussière abondante, tandis
que, dans la Zecidea lutescens, les patellules sont nues, à disque plane; elles
sont aussi d’un noir plus foncé.
M. le professeur Balbis nous a communiqué une Lecidea, qui croit à la Ja-
maïque sur l’ébénier, elle ne diffère de notre espèce que par l’absence
d’une marge; les apothécions sont hémisphériques : du reste, le thallus est
semblable.
(109 )
b. Æpothecis fuscis, subfuscis vel ex alüs coloribus fuscescentibus.
7. L. carneola. Ach., Syn. meth. lich., p. 42. Kunth, Syn. plant. orb.
nov., 1,p. 14.— Lecidea carneola, Var. «x et var. $ cornea; (Excl., Syn.,
Wither.) Ach., Lich. univ., p. 194. — Lecidea cornea, meth. lich., p. 56.
— Lichen corneus, Engl. bot. , v. 14, t. 065.
Tnazro (crusta) tenui, membranaceo, incano, demum granulato subpulve-
rulento ;
Arorxecris ( patellulis ) sessilibus, concavis, crassis, tumidis, carneo-fuscis,
margine subconcolori, demum convexis.
Var. g. Arceutina. Ach., $yn. meth. lich., p. 42. Kunth, Sy. plant.
orb. nov. 1, p. 19. — Lecidea carneola, var. 8 arceutina et acerina.
Achar., Lich. univ., p. 197. — Lichen corneus. Wither., Arr.,
v. 4, p. 20, tab. 37, fig. 3.— Lichen Griffithüi. 1? Smith, Eng. Lot.,
V: 20; Le 1700.
Taarro ( crusta) tenuissimo, nudo, albicante;
APoTRECIIS ( patellulis ) planiusculis, subimmargimatis, cerino-pui-
purescentibus, brunneis nigrisque.
Habitat ad corticem arborum in Peruvia ( provineia Cumanensi ), præcipue
supra epidermidem cinchonarum variarum specierum, nec non in Gua-
dalupa ad corticem Quassiæ amaræ. ( Linn. )
8. L. craterella. (Ach., Syn. meth. lich., p. 42.)
Taazco (crusta ) membranaceo, luteo-rubiginoso, verrucis minutis adsperso,
lineolis nigris limitato.
Aprotxecus (patellulis) sessilibus, urceolatis fusco-nigris; disco floccoso, fer-
rugineo; margine tumido inflexo, integro.
Habitat in insulis Moluccis, ad corticem Eugeniæ caryophyllatæ. ( Thunb.)
}
Peut-être, dit Acharius, cette espèce n'est-elle autre chose qu’une pezize sur
un hallus ? Nous n'avons pu observer nous-même cette plante.
9. L. translucida. (N.)
THazLo (crusta) cinereo-fusco effusoque, tuberculis griseis, minutis, consperso;
Apornecris (patellulis) fusco-vinosis, subhyalinis, translucentibus, in juventute
marginatis, demum convexo-globularibus, disco subumbilicato.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ caribææ. (Linn.)
( 430 })
Icon., Tab. XXVI, Fig. 3, magnitudine natural; 3 à, fragmentum auctum.
La croûte est gris-brun , parsemée de petits tubercules réguliers d'un gris
blanchâtre, d’une petitesse extrême; les scutelles sont immarginées, d’une cou-
leur marron-foncé, éparses, luisantes, et translucides par l’humidité.
c. Apothecuüs pallidis, luteolis, vel cerinis.
10. L. vernalis. Ach., Syn. meth. licl., p. 39; Lich. univ., p. 198 (Excl.,
var. 8 spheroides ) ; Meth. lich., p. 68. Smith, Ængl. bot., t. 845. Kunth,
Syn. plant. orb. nov. 1, p. 14.
THarco ( crusta ) tenuissimo, albo-virescente ;
AporTHeciis ( patellulis) subimmarginatis, demum subglobosis, confertis, con-
glomeratis, helvolo-ferrugineis.
Habitat in Europa, supra muscos quos incrustat, et in America ad arbores ( pro-
vincia Cumanensi ( Kunth. ); invenimus illam supra epidermidem cinchonarum
variarum specierum; an crescit tamen in cortice Crotonis Cascarillæ ? ( Linn.)
Icon., Tab. XXVI, Fig. 5, r2agnitudine naturali ; 5 a, fragmentum auctum.
Cette lécidée se trouve fréquemment sur les quinquina. L'espèce américaine
est _ identique avec l’espèce d'Europe ; cependant , dans notre individu,
les apothécions sont plus petits et plus pâles. La Zecidea vernalis est très-
voisine de la Lecidea luteolu. Quelques auteurs ont même confondu ces deux
espèces, dont l’une n'est, suivant nous, qu'une variété de l’autre. Nous avons
trouvé sur le Quassia excelsa une lécidée, qui est peut-être une variété de
cette espece.
\
11. L. patellula. (N.)
THazro (crusta) levissimo, subgranuloso, tenuissimo , effuso ;
Arorxecuis ( patellulis ) patelluliformibus , subsessilibus , cerineo-carneis ,
sparsis.
Habitat in America meridionali, ad cortices cinchonarum supra ramos annosos.
Icon., Tab. XXVII, Fig. 3, r2agnitudine naturali ; 3 à, fragmentum auctum.
Cette espece est tres-voisine du Lecidea pineti (Ach., Syr. meth. lich., p. 41);
son thallus est d’une grande ténuité, et les patellules ressemblent à de petites
pezizes. Nous devons remarquer, en passant, que le passage des lécidées aux
pezizes est peu tranché lorsque la croûte est oblitérée. Plusieurs espèces d'Eu-
rope ont été admises par différents auteurs, tantôt dans l’un, tantôt dans
( rit )
l’autre de ces deux genres. L'examen microscopique peut seul indiquer avec
précision quels sont les caractères génériques qui les différencient.
12. L. biformis. (N.)
Tmazco (crusta) inæquali, subgranulato, flavescente, effuso ;
AroTnecus ( patellulis) sessilibus, planis, subconvexis, aliquando concavis,
immarginatis, bicoloribus, pallido-cerineis flavisque, intus albidulis.
Habitat in America meridionali, ad cinchonas.
33. L. duplicata. (N.)
THazco ( crusta ) albo-cinerascente, tuberculo inæquali, effuso ;
Aroraecus ( patellulis) concoloribus, membrana à crusta formata velatis, disco
concavo, margine tumido, intus subfuscis.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ Condamineæ. ( Humb.
et Bonpl.)
Icon., Tab. XXVII, Fig. 5, magnitudine natural; 5 à, fragmentum auctum ;
6b, apotheciun auctum cum dehiscentia.
Cette espèce est fort curieuse : le fhallus est grisätre et n'offre rien de re-
marquable, mais les patellules ont une singulière organisation : elles sont,
dans le jeune âge, de la couleur du thallus; en vieillissant elles se débarrassent
imparfaitement, dans le pourtour, de la membrane qui les recouvrait; le
centre se soulève, et la partie qui reste à nu montre un parenchyme de cou-
leur différente, de sorte qu’elle a, à cette époque de sa vie, l'apparence d’une
lécanore.
d. Æpothecüs ferrugineis.
14. Lecidea cinereo-fusca. Ach., Syn. meth. lich., p. 43; ejusdem, Lich.
univ.; Var. x (Excl., var. 8 jungermanniæ et y ammiospilæ ). — Meth.
lich. , p. 68. — Patellaria ferruginea, DC., F1. fr., species, 971. — Patellaria
cinereo fusca. Hoffm., loco cit. — Lichen cinereo-fuscus. Weber. spicil.,
FT. Goett., p. 188. Ach., Lich. meth., prodr., p. 44. — Verrucaria Jerru-
ginea. Hoffm., Fl. germ., p.177, et PL lich. 6, p. 4o, tab. 12, fig. 5;
tab. 35, fig. 1. (Excl synonym.)
Tmazro (crusta) tenui, subrimoso, inæquabili, albo-cinereo ;
Avorecus (patellulis) planiusculis, demum anguloso-deformibus, ferrugineis,
margine tenui persistente.
( Tr2)
Habitat in Europa, supra corticem variarum arborum, nec non in Peruvia ad cin-
chonas, ubi satis est frequens.
Icon., Tab. XXVII, Fig. 6, rnagnitudine naturali; 6 a, fragmentum auctum.
Minus cogrita.
10.,2. ichticuta: (CN:
THALLO ( crusta \ membranaceo-levi, albido-subglaucescente, effuso ;
ArorHecris ( patellulis ) immarginatis, rotundatis, rufo-fulvis, superficialibus ,
disco subruguloso, cuticulam referente.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ Condamimeæ. ( Humb.
et Bonpl.)
Icon., Tab. XXVI, Fig. 8, r7agnitudine natural; 8 à, fragmentum auctum.
Je place cette plante parmi lés Lecidea, quoiqu’elle ait un port différent. Les
scutelles sont immarginées, arrondies, brunes, éparses, fort minces; leur sur-
face est rugueuse, sous-striée; le hallus n’a point de limites : il est d’un gris-
cendré, très-légèrement glauque, membraneux et lisse.
16. L. complanata. (N.)
THarco ( crusta ) virescente, punctis nigris consperso, fusco limitato;
Aroraecuis ( patellulis) inæqualibus, complanatis, nigris, intus concoloribus,
margine tenu.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ .trifoliatæ. ( Wild.)
Les apothécions sont punctiformes, élargis, fort applatis, sous-immarginés,
arrondis et nombreux.
17. L? tremelloidea. (N.)
TaazLo (crusta) fusco-flavescente, tuberculis minutis formato, nigroque limnato ;
AporTuecus (patellulis ) gelatinosis, rotundo-difformibus, concavis rufidulis ;
margine integro, disco nigro-fusco.
Habitat in America meridionali ad corticem Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ).
Icon., Tab. XX VIT, Fig. 2, m#agnitudine naturali; 2 a, fragmentum auctum.
Cette plante se reconnait à son thallus limité de noir et tuberculeux, à
ses apothécions gélatineux, quelquefois difformes, concaves et convexes, à
disque noirâtre, à marge peu visible; ils sont d’un brun vineux.
(in)
XXIV. Lecanora. (Fée, Méth. lich., p. 37, tab. I, fig. 27. — ZLecanoræ
spec., Ach., Lich. uniw. et Syn. meth. lich. — Patellariæ spec., DC.,
Fl. fr.; Ebrh., Pers. — Scutellariæ spec., Schreib., Subdiv. in Gen.
pl. — Verrucariæ spec., Hoffm.— ZLecideæ spec., Ach., Meth. lich.)
THaALLus crustaceus vel leprosus, subcartilagineus, uniformis, effusus vel de-
terminatus.
APOTHECIUM ( patellula ) orbiculatum, crassum, sessile, marginatum; disco
plano, convexo, margine discolori, lamina proligera colorata.
TI. APOTHECIORUM DISCO NUDO.
a. Disco constanter atro.
1. L. atra. ( Achar., Syn. meth. lich., p. 146. — Lecanora atra, var. « et
B, expansa, ejusd.; Lich. univ., p. 344 et 345. — Parmelia atra, meth.
lich., p. 154. —Clem., Ænsay., etc., 4dd., p. 301.— Westr. Sv. laf. farg.
hist., tab. 15. — Patellaria tephromelas, DC., F1 fr., 11, 985. — Fer-
rucaria atra, Moffm., F1 germ. 2, p. 183. — Lichen ater, Huds., FL.
ang., 530; Schrad, X7., n. 157. — Lightf, For. scot., p. 813. — Engl.
botan., v. 14, tab. 049; Hoffm., Enum. lich. , tab. 4, fig. 4. — Lichen
tephromelas, Ebrh. Cryp.; Wahlenb, F1. lapp., p. 411.— Lichen cinereus,
Wulf. Jacq., Coll. 2, p. 183, tab. 14, fig. 6 b.)
THazco -( crusta ) subdeterminato, rimoso-granulato, verrucoso , albo-cine-
rascente ;
Arotaecus (patellulis ) disco plano, demum tumidulo, atro , margine thallode
elevato, libero, tandem flexuoso crenulatoque, intus albidulo.
Habitat in America meridionali ad corticem cinchonarum variarum specierum,
|
nec non in Quassia excelsa { Roxb.), in Europa frequens ad rupes et saxa atque
ad corticem arborum.
Icon., Tab. XXVIITI, Fig. 5, magritudine naturali; 5 à, fragmentum auctum.
Var. £. Squammulosa. ( N.)
Tæarro (crusta ) tuberculis cinereis, remotis, rotundo-irregularibus ,
convexis, complanatis, composito ;
APOoTHECIIS ( patellulis) disco plano, demum tumidulo, atro, margine
thallode elevato, libero, tandem flexuoso crenulatoque, intus albidulo.
15
( 114)
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas.
Icon., Tab. XXVIIT, Fig. 6, magnitudine natural.
La variété ne diffère de l'espèce que par l'or ganisation du thallus. Ces plantes
sont communes sur les quinquina, particulièrement sur le Cinchona Condami-
nea (Humb. ). L'espèce européenne n'offre aucune différence avec l’espèce
d'Amérique.
L. endochroma. ( N.)
Tazco ( crusta ) crassiusculo, cinereo-flavescente, inæquali, granuloso, sub-
determinato ;
APOTHECIS ( patellulis) sparsis, rotundis, raro deformibus, disco plano con-
vexoque, aliquando tuberculoso, margine integerrimo , lævi, lucidulo, pallide
flavo-cerineo, demum evanescente, substantia interna flavissima.
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas.
Icon., Tab. XXIX, Fig. 1, mnagnitudine naturali; x a, fragmentum auctum.
La limite est fort large, mais n’entoure pas exactement la plante. Les apothé-
cions, dans la jeunesse, sont d'une tres-grande régularité ; leur marge a la forme
d’un bourrelet; elle est lisse et luisante ; le disque, d’abord concave, devient
convexe et inégal, ce qui donne souvent aux patellules un aspect difforme.
3. L. byssiseda. (N.)
TnazLo (crusta ) inæquali, cinereo-fusco, nigro limitato ;
ArorTHecus ( patellulis ) rotundis, sessilibus, disco concavo, margine crasso
byssoideo, madido albo-flavo-cerineo, lamina proligera atra.
Habitat in America meridionali, ad cortices Cinchonarum. ( Rara.)
Icon. , Tab. XXIX , Fig. 4, magnitudine naturali; ka, fragmentum auctum.
Cette plante, dont nous ne possédons qu'un échantillon, est remarquable par
sa marge épaisse et lanugineuse ; la croûte parait comme fibrilleuse.
L. soredifera. (N.)
Faacco (crusta ) cinereo-flavidulo, tuberculis sorediferis, intus flavo-aureis,
composito ;
Arorecns ( patellulis) sessilibus, sparsis, rotundis, disco atro, plano, demum
convexiusculo, margine integro, subcrenulato, albo-subflavidulo.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. )
( axb )
Icon., Tab. XXVIIT, Fig. 3, »#agnitudine naturali; 3 D, fragmentum auctum.
Cette belle cryptogame n’est pas fort rare sur les quinquina du commerce :
elle est facile à distinguer à son thallus chargé de tubercules déhiscens, gri-
sâtres à l'extérieur, qui s'ouvrent avec le temps, et montrent leur intérieur
qui est d’une belle couleur jaune d’or. L'organisation de ces tubercules rappelle
celle des variolaires, surtout celle de la variolaire à petit fruit. ( Voyez J’ario-
laria microcarpa et Lecidea aurigera. )
b. Disco nigro-fusco, subfusco, vel ex alüs coloribus fuscescentibus.
5. L. fluvo-virens. (N.)
LA
THazco (crusta) effuso, inæquali, tuberculoso, albo-cinerascente ;
Aroruecus ( patellulis) confertis sparsisque, inæqualibus, sessilibus, disco con-
caviusculo-plano, virescenti-livido, margine pallide flavo, integro, crasso.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. )
Icon., Tab. XXIX, Fig. 3, magnitudine naturali; 3 à, fragmentum auctum.
Les scutelles étrangères au Lecanora flavo-virens, qui se trouvent sur la partie
d’écorce dessinée, appartiennent au Lecanora subfusca.
6. L. versicolor. (N.) °
TFuazzo (crusta ) membranaceo, ruguloso , inæquali, subtuberculoso, flavo-
virescente, fusco limitato ;
AprorTecus ( patellulis) sparsis, bicoloribus, in juventute parvis, concavis,
cerineis, demum planis, disco fusco, margine subnullo.
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas.
Icon., Tab. XXVIII, Fig. 4, magnitudine natural; 4 a, fragmentum auctum.
Cette espèce remarquable occupe de grands espaces sur les écorces
où elle vit. Le thallus est inégal, rugueux, desquamescent , à limites
larges. Les apothécions sont bicolores dans la jeunesse, presque translucides,
couleur de chair ou blanchâtres, ayant l'apparence de la cire ; dans la vieil-
lesse, le disque devient brun-vineux, les marges seules conservent leur cou-
leur primitive’: elle est cependant quelquefois uniforme, et, dans ce cas,
la plante prend l'aspect d’une ZLecidea.
[Sa
( 116 )
7. L. sulfureo-fusca. (N.)
THacLo ( crusta ) membranaceo, granulato , pallido flavescente , effuso ;
APoTHECuS ( patellulis ) rotundo-deformibus, sessilibus, margine flavo, integro,
crasso, disco concaviusculo, fusco-violaceo.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ.………
Icon., Tab. XXVIII, Fig. 7 , Mmagnitudine naturali; 7 a, fragmentum auctum.
Les scutelles sont minces, arrondies, plissées, difformes, quelquefois comme
fermées par le rapprochement des marges qui sont épaisses.
8. L. russula. (N.) Lecidea russula. ( Ach., Meth. lich., p. 61; Lich. univ.,
p: 197 ; Syn. meth. lichenogr., p. 40.)
THazco ( crusta ) subcartilagineo, rugoso , rimoso areolato, pallido-subvires-
cente, nigro limitato ;
Arorxecus ( patellulis ) sessilibus, glabris, tumidulis, fusco-rubellis, disco mar-
ginem integerrimum tenuem dilutiorem superante.
Habitat in America meridionali, ad cinchonas.
Acharius avait placé à tort cette espèce parmi les /ecidea; c'est une léca-
nore. Nous l'avons recue sous ce dernier nom de M. Delise ; elle est commune.
9. L. subfusca. ( Achar., Lich. univ., p.393; Syn. meth. lich., p. 157. —
Patellaria subfusca, DC., F1. fr., t. Il, p. 984. — Parmelia subfusca ,
Ach., #eth. lich., p. 167. — Clemente, ensay., etc., Add., p. 304.—V'erru-
caria subfusca, Hoffm., Fl. germ., p. 180; ejusd., PL. lich., tab. 5, fig. 3
(sub patellaria). — Lichen subfuscus, Linn., 1609; Lamk., F1. fr., t.I,
p. 77; Dill., musc., tab. 18, fig. 16, tab. 55, fig. 8; Wahlenb., F1. lapp.,
p. 407; Hoffm., Enum. lich., tab. 4, fig. 3-5.)
THazLo (crusta) curtilagineo , lævigato, demum granulato, inæquabili albo-ci-
nerascenteque ;
Arorxecuts (patellulis) disco plano, convexiusculo, subfusco nigroque, margine
thallode tumido, integro, tandem flexuoso crenaioque.
Habitat in Europa et America, ad corticem arborum et ligna vetusta, frequens
supra epidermidem Cinchonarum variarum specierum.
Icon., Tab. XXIX, Fig. 3*, Lecanora subfusca magnitudine natural cum Lecanora
flavovirente ; 3 a *, fragmentum auctumn.
Cette espèce, fort commune dans la plupart des régions du globe, est po-
CHE)
lymorphe. Acharius a distingué un tres-grand nombre de variétés, auxquelles
il nous aurait été facile d’en ajouter plusieurs qui se trouvent sur les quinquina.
Les variétés horiza et argentea y croissent fréquemment; dans la première va-
riété, le disque est presque rose, ce qui semblerait établir une différence.
Var. :, Argentata, Ach., Syn. meth. lich., p. 57. — Verrucaria ar-
genteo-fusca , Hoffm., Fl. germ., p. 187.
Taæazzo ( crusta ) suborbiculari, lævigato, albo;
APOTRECUS ( patellulis ) parvis, margine undulato-crispo, disco plano-
concaviusculo, rufescenti-fusco, marginem thallodem crassum, in-
tegerrimum subæquante,
Habitat in America meridionali, ad corticem Cmchonæ lancifoliæ. (Mutis.)
Icon., Tab. XXV, Fig. 4, magnitudine natural; k a, fragmentum
auctum.
Var. 8, Pniverulenta.( N.)
THaLLo (crusta ) levissimo , subleproso-farinaceo, albissimo , effuso ;
APoTHECIIS ( patellulis ) sparsis, disco subpruinoso, aurantiaco-pal-
lido, margine tenui, albido.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchoñæ Condamineæ.
(Humb. et Bonpl.)
Var. y, Horiza, Ach., Lich. univ., p. 394; Var. à, Syn. meth. lich.,
p- 157.
THaLLo (crusta) determinato limitatoque, rugoso, granulato, sordide
cinereo sive fuscescente ;
APOTHECIUIS ( patellulis ) plano-concavis, fusco-nigricantibus, margine
x “
thallode inflexo crenatoque.
Habitat in America meridionali ad Cinchonas.
Icon., Tab. XXV, Fig. 5, magnitudine natural; 5 a, fragmentum
auctum.
10. L. farinacea. (N.)
Taazro (crusta) crasso-subfarinaceo, inæquali, albo-cinereo, effuso ;
ArotHecris ( patellulis ) sparsis , aliquando conglomeratis deformibusque ,
disco turgido, subpruinoso, castaneo-pallido, margine crasso, albo, inte-
gro, intus albissimis.
Habitat in America meridionahi, ad corticem Cinchonæ Condamineæ. ( Humb.)
Icon. Tab. XXIX, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 a, fragmentum auctum.
Les patellules sont éloignées, quelquefois réunies au nombre de quatre
( 116 )
à cinq, et comprimées. Le disque est large, tres-légerement pruineux ;
ce qui, du reste, lui est commun avec la presque totalité des espèces à thallus
sous-pulvérulent ou farineux ; leur dimension est assez considérable.
c. Disco pallido , luteolo , vel cerineo.
11. L. pallidiflava. (N.)
THazLo (crusta ) tenuissimo, albescente, subgranuloso, nigro, sublimitato ;
Apotnecnis ( patellulis ) parvulis, disco subplano, pallidi-flavo, margine sub-
crenulato, albidulo, tenui.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ Condamineæ ( Humb.), et
in Sancto-Domingo supra epidermidem Lauri Cassiæ. ( Linn.)
Icon., Tab. XXIX, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 a, fragmentum auctum.
12. L. leprosa. (N.)
Tarro (crusta ) viridi-flavescente, subleproso granulatoque, effuso ;
Aporecris (patellulis) confertis, regularibus, parvulis, disco plano, subro-
sello, margine albidulo, subintegro.
Habitat in America meridionali, ad varias arborum cortices, nec non in Guadalupi
insula supra corticem spondias mombin, etc.
Icon. , Tab. XXV, Fig. 6, magnitudine natural; 6 a, fragmentum auctum.
d. Disco subaurantiaco, rubro, purpureo vel testaceo.
15. L. domingensis. ( Ach., Syn. meth. tich., p. 1794. — Patellaria domin-
gensis, Pers., in Æ4ct. Weterav. — Lecidea gyrosa, Spreng. in ltter.
THarro (crusta) cartilagineo-membranaceo, subcohærente, lævigato, inæqua-
bili, sordide flavicante ;
AporTHecnis ( patellulis ) sparsis, disco plano, obscure rufo, marginem thal-
iodem integerrimum, flavum, æquante.
Habitat in America, ad cortices Xanthoxyli caribæi (Linn.) et Capparidis cyno-
phallophoræ (Linn.)
Icon. Tab. XXVIII, Fig. 2, ragnitudine natural; 2 a, fragmentum auctum ;
a, b, c, apothecia aucta.
Cette belle Lecanora présente un phénomène remarquable dans ses apothé-
cions qui sont quelquefois prolifères. Le célèbre professeur Sprengel a établi
comme espèce nouvelle, sous lenom de Gyrosa, une plante qui croit sur l'écorce
( 119 )
du Capparis cynophallophora. C'est celle dont nous donnons le dessin : elle
ne diffère point de la Lecanora domingensis, dont les patellules sant
souvent dans un état semblable.
Le thallus est jaunâtre quand la plante est récente, et jaune-päle sous-cen-
dré à létat sec. La marge des apothécions est épaisse, toujours jaune, et
flexueuse avec le temps.
14. L. punicea. ( Achar., Lich. univ., p. 395; ejusdem, Sy. meth. ich.
p. 174. — Parmelia punicea, Ach., Meth. ich. p.:167. )
Tæarro (crusta) tenui, submembranaceo, inæquabili granulatoque, cinereo-
albicante ;
Aporneciis ( patellulis) lentiformibus; disco dilute cerino-pruinoso, marginem
thallodem tumidum, subintegrum , æquante.
Habitat in cortice ramorum Cinchonæ in America meridionali. ( Frequens. )
Icon., Tab. XXIX, Fig. 7, magnitudine naturali; 7 a, fragmentum auctum.
15. L. Persoont. ‘(N.)
THazLo (crusta ) membranaceo-cartilagineo , albo-subglaucescente, effuso ;
APorTHECIs (patellulis) coccineis, confertis, sessilibus, disco subplano, de-
presso , subimmerso, marginem tenuem, subcrenulatum, æquante.
Habitat in cortice ramorum Cinchonæ Condamineæ. ( Humb. et Bonpl.)
Icon., Tab. XXIX, Fig. 5, magniütudine naturali; 5 a, fragmentum auctum.
Nous avons dédié cette belle espèce au célebre docteur Persoon, dont Îles
importants travaux sont connus de tous les naturalistes.
La lécanore de Persoon diffère de l’espèce précédente par le port de ses
patellules qui sont presque immergées, d’un rouge très-vif, à inarge
peu apparente et presque point crénelée; enfin par son thallus cartilagineo-
membraneux, lisse, d’un gris un peu glauque.
Le thallus de la lécanore de Persoon est illimité; les patellules sont éparses,
quelquefois confluentes, plus rarement déformées : elles sortent de dessous la
croûte, s'élèvent peu à peu sans cesser d’être sessiles ; la marge est formée
par la croûte , et peu apparente ; le disque est d’un rouge très-vif et
comme affaissé; on croirait, à le voir, qu'il a été gélatineux dans la jeu-
nesse de la plante, et que son affaissement est le résultat d’une grande perte
d'humidité.
( 120 )
16. L. coccinea. (N.)
Taarro (crusta ) granulato, in parte fructifera rimoso-areolato, effuso, albo;
AroTHECIIS ( patellulis) subimmersis, confertis, disco concavo, coccineo,
margine Crassissimo.
Habitat in America, ad corticem ficorum.
Icon., Tab. XXVII, Fig. 7, magritudine naturali; 7 a, fragmentum auctum.
Cette superbe cryptogame à le port d’une urcéolaire , mais son organisation
la place parmi les /ecanora dont elle est une des plus belles espèces. Elle
occupe de fort petits espaces sur les écorces des figuiers de Saint-Domingue.
Le thallus est granuleux, et chacune de ses granulations paraît être un apo-
thécion non encore développé; ce qui confirmant la théorie d’Acharius
tend à établir que l’apothécion n’est pas un fruit, mais seulement un organe
carpomorphe organisé comme le thallus, dont il n’est qu'une modification. Le
disque est d’une couleur cochenille, très-intense.
L’organisasion du thallus, l'épaisseur de la marge et l’affaissement du
disque, séparent cette espèce de la Lécanore de Persoon.
La forme des apothécions, leur couleur, leur disposition sur le thallus, et
leur immersion, établissent des différences suffisantes avec la Lécanore pourpre.
11. APOTHECIORUM DISCO PULVERE ADSPERSO.,
17. L. undulata. (N.)
Taarco ( crusta ) albo-cinereo, granulato, effuso ;
Apornecus (patellulis) sparsis, deformibus, margine crasso, plicato-undulato,
subcrispo, disco concavo, fusco-violaceo, subpruinoso.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. (Mutis.)
Icon., Tab. XXVI, Fig. 1, r2agnritudine natural; 1 a, fragmentum auctum ;
1b, apothecium sectum.
Cette espèce est fort distincte et assez rare. Les scutelles peu nom-
breuses sont remarquables par l’'ondulation de la marge qui parait comme
plissée. Le disque est d’un brun-violâtre, et très-épais.
( 197
VI. PARMELIACEZÆ.
XXIV. ParmeLra. Ach., Lich. univ., p. 89, tab. VIIT, fig. 9-16; tab. X,
fig. 1, 2. Fée, Méth. lich., p. 47, tab. IE, fig. 13. Ach., Syn. meth. lich.,
p-.199.—Squammariæ, Psoræ, Lobariæ , Platismæ et Placodü spec.,
Hoffm. — /mbricariæw, Physciæ et Lobariæ spee., DC., FT fr. — Im-
bricariæ , Physciæ et Lobariæ spee., Schreb., Subdw. lich. in Gen. pl.
+
Tuazzus membranaceus vel cartilagineo-coriaceus, foliaceus, stellatus, loba-
tus laciniatusque, subtus fibrillosus vel subnudus.
APOTHECIUM ( scutella ) orbiculatum, suburceolatum, membranaceum, cen-
tro thallo affixum subtusque liberum ; lamina proligera marginem thallodem
æquante et subobtegente, in ambitu inflexa, intus similari, vel cellulifera
striataque.
1. P. perforata. Achar., Lich. uniw., p. 459; Meth. lich., p. 217;
Syn. meth. lich., p. 198; Clemente, Ensay., etc., add. p. 303. — Pla-
tisma perforatum, Moffm., PL lich., tab. 13, fig. 1. — ZLichen perfo-
ratus, Jacq., Coll., tom. I, p. 116, tab. 4; Swartz, Fl Ind. occid.,
tom. IT, p. 1905. — Lichen melanoleucus, Willd., Botan. mag., tom. IV,
D'9 "AD PIS ENS;
THarco ( foliolis ) orbiculari, glauco-virescente, nudo, subtus nigro, fibrilloso ;
lobis rotundatis, incisis, planis, margine subplicatis, crenatis, ciliatis ;
Arornecns (scutellis) rufis, demum perforatis; margine integerrimo.
Habitat ad arborum truncos in Europa australi, India occidentali, Africa, nec
non in America meridionali ad ramos Cinchonarum.
Icon., Tab. XXXII, Fig. 3, rragnitudine naturali.
2. P. perlata. Ach., Syn. meth. lich., p. 197; Kuüth., Sy. pl. orb. nov.,
tom. L, p. 22. — Ach., Lich. univ., p. 458; ejusdem, Meth. ich. ,
p. 216. — Lobaria perlata, DC., F1 fr. 1, sp. 1091. — Lichen per-
latus, Linn.; Jacq., Coll. 4, tab. 10. — Dill, H. M., tab. 00, fig. 39;
À. C. D.; Vaill, Bot. Paris, tab. 21, fig. 22.
TE or : 5 à
laarzo ( foliolis ) orbiculari, albo-glauco-subvirescente, nudo , subtus fusco-
16
(m2)
nigricante, nudiusculo villosoque, lobis rotundatis, incisis, planis, margine
subplicatis ,; integerrimis ;
APorecuts (scutellis ) rubris; margine tenui, integerrimo.
Habitat ad caudices arborum in Helvetia, Gallia, America meridionali ad Cin-
chonas et Crotonem Cascarillam. (Linn.)
On trouve fréquemment des fragments de cette plante sur divers quin-
quina : elle y est rare en fructification. Cette espèce, ainsi que la pré-
dente, est difficile à reconnaitre à cause de l’absence des caractères spécifiques
auxquels “elle doit son nom : l’on trouve des tkallus de Parmelia perlata
dont les lobes ne sont ni repliés, ni farineux, et l’on rencontre fréquemment
des scutelles de Parmelia perforata qui ne sont point perforées. Lorsque ces
deux plantes, et notamment la dernière, seront mieux connues , nous croyons
que l’on ne verra dans l’une qu’une variété de l’autre. Des confrontations
faites sur un assez grand nombre d'échantillons du Pérou, de Ténériffe et de
plusieurs régions de l’Europe, ont fortifié en nous cette opinion.
3. P. crenulata, Mook. in Kunth., Syr. pl. orb. nov., tom. I, p. 25.
THazco ( foliolis) lobato, pallide olivaceo-fusco, laciniato, sublacunoso, reticu-
lato, subtus flavescenti-rufo, villoso ;
Arornecus (seutellis ) planis, latis, submarginalibus, disco rufo, margine cre-
nulato, inflexo, dein foliaceo-membranaceo, lacerato.
Habitat in America, supra ramos Cinchonæ Condamineæ. (Humb. et Bonpl.)
Icon., Tab. XXXI, Fig. 3, magnitudine naturali.
Cette plante est très-remarquable : elle est rare sur les quinquina du com-
merce ; avant leur entier développement les apothécions sont semi-globuleux,
à marges épaisses, concolores, et creusés en godet; avec le temps, la
marge, d'abord profondément crénelée, s'étale en membrane papyracée diver-
sement déchiquetée et fort large : le disque est d’un brun ferrugineux.
Avant de connaître la plante de Hooker, nous avions donné à cette espèce le
nom de Phyllocarpa, parce que la marge de l’apothécion s'étale en membrane
foliacée. Peut-être ce nom était-il plus convenable que celui de Crenulata qui
est moins exclusif, plusieurs Parmelia ayant la marge des apothécions cré-
nelés.
( 193 )
4. P. pulvinata. (N.) Parmelia lævigata ? Kunth., Syn. plant. orb. nov.,
ID Ha
Tuazco ( foliolis ) cinereo-albo, suborbiculari , granulis atris, glanduliformibus
consperso , glabro, subtus tomentoso-spongioso, lacinulis sinuatis, obtusis,
laceratis, velleribus marginantibus ;
Arorecuis (patellulis ) submarginalibus, rufescentibus.
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas.
Icon., Tab. XXXIT, Fig. 1, magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctum.
Cette parmélie se rapproche des espèces dont la partie inférieure porte un
si grand nombre de villosités, qu’elle devient tomenteuse. Dans notre plante, le
duvet a plus d’une ligne d'épaisseur : il est tres-noir, et déborde les laci-
niures qu'il margine. Cette plante est voisine des P. sinuosa (Achar.) et
P. speciosa du même auteur.
5. P. glandulifera. (N.)
Tnarro ( foliolis ) imbricato, multipartito, sub-orbiculari effusoque, laciniis
angustis, linearibus, glabris, extremitate incisa, glandulis aterrimis consperso,
cinereo, subtus sub-fibrilloso ;
Arorxecrts (scutellis ) centralibus, disco fusco, subplano, margine cinereo,
glandulis atris, marginalibus et submarginalibus, instructo.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ Condamineæ. ( Humb. et
Bonpl.)
Icon. , Tab. XXXI, Fig. 1; 1 a, magnitudine natural ; 1 D, fragmentum auctum.
Ce lichen est assez commun sur le quinquina Condamine. Lorsqu'il est fixé
sur une surface large il est en rosette, mais quand il vit sur de jeunes
branches il les recouvre en entier et paraïit alors irrégulier. Les apothé-
cions sont assez nombreux : leur disque est rougeàtre, un peu concave; la
marge est chargée de points glanduleux, lisses et globuleux ; les laciniures sont
aussi chargées de ces glandules. En vieillissant, l'extrémité de la plante prend
une teinte foncée.
6. P. coronata. (N.)
Tuazro ( foliolis ) orbiculari, stellato, cinereo-albo, glabro , lacinüis distinctis,
* profunde crenatis, subundulatis, partitis, subtus tomentoso, atro, summi-
tate glabro, rufo, ciliis excedentibus ;
10:
( 124)
Aporuecus ( scutellis ) sparsis, subsessilibus, margine cinereo-albo, glandulis
ovalibus coronato.
Habitat in America meridionali, ad ramos Cinchonarum.
Icon., Tab. XXXI, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 à, fragmentum auctum.
Un thallus plus blanc dépourvu de glandules; des laciniures plus larges,
point imbriquées, toujours disposées en rosettes, glabres et roussâtres vers
leur extrémité inférieure, des cils très-abondants qui dépassent les décou-
pures et les soulèvent parfois, distinguent cette espèce de la précédente : ses
dimensions , ainsi que son port, sont aussi fort différentes. Enfin, les glandules
qui s'observent sur la marge ne descendent pas sur le corps de l’apothécion,
comme cela a lieu dans la Parmelia glandulifera.
7. P. parasiüica. (N.)
Taarro ( foliolis ) bifido, sordide cinereo-albo, lacinulis angustissimis, obtu-
siusculis, subtus tomentoso, tomento crassissimo , atro, marginante ;
ArorTnecus ( scutellis ) marginantibus.
Habitat in America meridionali, supra Cornicularias et probabiliter supra alias
cryptogamicas plantas parasitica.
Icon., Tab. XXXT, Fig. 4, magnitudine naturali; Ka, fragmentum auctum.
Cette espèce est fort curieuse et facile à reconnaitre. L’apothécion dans
l'échantillon que nous décrivons n’était pas encore bien développé. Le #hallus
est parasite sur une corniculaire dont il suit les diverses ramifications, mais
en se bifurquant toujours vers son extrémité; les laciniures sont extrêmement
étroites. Le duvet inférieur est très-noir, et d’une épaisseur fort considérable
comparativement aux dimensions de la plante.
8. P. compacta. (N.)
Tarro (fololis ) orbiculari, albo, lævigato, punctis nigris, raris, adsperso ,
subtus cinerascente lævi, fixuris crassis, cinereis, summitate nigricantibus ,
lacinis rotundatis, crispis, crenulatis, ciliato-rigidis, subtus albissimo.
Habitat in America meridionali, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. )
Cette espèce est très-distincte : elle est appliquée sur les écorces de quin-
quina, ouelle adhère très-fortement au moyen de fibrilles courtes mais ténaces.
Le thallus est épais, blanc de lait, cartilagineux, et rayonnant. Les l'aciniures
sont très-serrées , sinueuses, comme cramponnées, arrondies, imbriquées et ci-
( 125 )
liées vers les bords : elles imitent assez exactement, mais en petit, les feuilles
lobées du Drosera rotundifolia (Linn.) ; elles sont crénelées, garnies de cils
blancs, noirâtres à leur extrémité ; la surface supérieure est nue : nous n'avons
point vu les apothécions. | :
9. Pate. (CN:)
THazLo ( foliolis ) albo, intus candido, lævi, glabro, lacinulis angustis, planis,
submultifidis, subtus candido, fixuris raris, nigricantibus ;
Arorugcus ( scutellis) planis, disco atro, margine albo, crenato.
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas.
Icon., Tab. XXX, Fig. 4, magnitudine natural; La, fragmentum auctur.
10. P. minor. (N.) :
Tuazzo ( foliolis ) orbiculari, pallido-lutescente, lævi, subtus atro, nudo ; lacinus
distinctis, subdiscretis, planis, partütis, summitate dilatatis, lacinulis ob-
-tusis, divergentibus, subcrenatis, linearibus ;
Aporxeciis ( scutellis )
Habitat in America ( Martinicensi ), ad ramos Quassiæ excelsæ ( Roxb.) ubi
est satis frequens.
Icon., Tab. XX XIII , Fig. 2, magnüudine naturali; 2 à, fragmentum auctun.
Cette Parmelia a le port et les proportions de la Parmelia adglutinata de
Floerke , espèce que nous avons fréquemment trouvée sur l’écorce des conifères
au Jardin des Plantes. Elle est un peu plus petite, plus aplatie; ses laciniures sont
distinctes, même au centre du lichen : leur surface est glabre ; la partie infé-
rieure qui adhère fortement sur l'écorce est noire et parait nue; les rosettes
que forme cette plante n’excèdent guères trois à quatre lignes de diametre.
A l’état sec la plante est d’un jaune très-pàle; à l’état humide elle prend une
teinte un peu verdâtre ; en vieillissant elle devient blanche. Elle est figurée sur
un morceau de Quassia excelsa qui porte un entérographe.
1. P''formosa: (N.)
Tuarro ( foliolis ) orbiculari, virescenti-glauco, laciniis multifidis, extremita-
tibus planis, centro subcoralloideis, turgidis, subtus albo, subnudo ;
APOTHECIS ( scutellis) sparsis, margine crasso , integro, subcrenato, disco sub-
fusco , concavo.
( 126 )
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas, nec non in Guadalupa supra epi-
dermidem arborum.
Icon., Tab. XXX, Fig. 5, magnitudine natural; 5 a, fragmentum auctum.
Cette belle Parmelia offre fort. rarement ses apothécions sur les quinquina
du commerce. Elle est facile à reconnaitre à ses laciniures pressées, élégam-
ment découpées, aplaties vers leur sommet, arrondies, coralloïdes, presque
indistinctes vers le centre, et à ses apothécions à disque brun, concave,
dont la marge en bourrelet est légèrement crénelée.
12. P. applanata. (N.)
THarro ( foliolis ) subfoliaceo, lobis adpressis, rotundatis, obtusis, adgluti-
natis, centro sorediis albissimis, subfarinaceis, rotundo-compressis, adsperso ,
subtus subfusco, nudo ; ñ
APorecris ( scutellis ) excentricis, margine crasso, integerrimo, disco sub-
fusco.
Habitat in Peruvia , supra Cinchonas, nec non in insula Santo-Domingo ad
arbores et epidermidem Lauri Cassiæ. (Linn.)
Icon., Tab. XXXII, Fig. 2, magnitudine naturali.
Les laciniures du thallus de cette Parmelia sont soudées à la maniere des
placodium; cependant vers leur extrémité elles sont libres : du reste, leur
consistance est foliacée et non crustacée; les apothécions ont une marge
discolore.
19: P..2-cocciera.\(N.)
Tæazro ( foliclis ) laciniis incisis, griseo-albis, margine coccineo , subtus con-
colori, fixuris fuscis.
Habitat supra epidermidem Alcornocæ. (Officin.)
Icon., Tab. XXX, Fig. 6, fragmentum magnitudine naturali; 6 a, pars aucta.
Nous n'aurions point mentionné cette plante , que nous n'avons trouvée
qu'incomplète, si les lobes ne nous avaient offert le phénomène d’une bor-
dure du plus beau rouge : vue au microscope, la marge est granuleuse. Cette
plante croît sur l’alcornoque avec le Parmelia tiliacea d'Acharius.
Nous ne décrivons ici que les Parmelia qui ne laissent aucun doute sur
leur détermination, laissant de côté les espèces incomplètes ou en mauvais
; SAT SUR
état, Nous avons observé sur les quinquina un assez grand nombre d'espèces
(127)
européennes, parmi lesquelles les Parmelia rudecta, Ach., Syn. meth. lich.,
pag. 197; — caperala, Ach., loco cit., p. 196 ; — sinuosa ejusdem loco cit.,
p. 207; — tiliacea, Ach., Syn. meth., p. 199. Nous nous bornons à les
signaler, n’en ayant vu que des fragments mutilés. Il est une espèce de Par-
melia fort connue, que nous avions vue avec surprise dans des caisses de quin-
quina : c'est la Parmelia parietina, qui envahit dans nos climats la plupart
des surfaces. Un examen attentif de l’écorce qui la supportait nous a démon-
tré qu'elle n’appartenait point au genre Cinchona, mais bien à l'écorce du saule ;
on sait que plusieurs fois cette écorce a servi à falsifier les quinquina. Heu-
reusement que la fraude est ici facile à reconnaitre. L'observation que nous
faisons ici donnera un moyen de plus pour déjouer la cupidité et avertir de
cette coupable falsification ; car le P. parietina est une plante particulière
à nos climats. |
XXV. Circinaria. Fée, Méth. lich., p. 48, tab. IT, fig. 12 et 14. — Leci-
deæ et Lecanoræ spec., Ach., Zich. univ. et Syn. meth. lich.
Tuarzus ( foliola ) coriaceo -submembranaceus, plano-expansus, adpressus,
orbiculatus stellatusque, lobatus vel multifido-laciniatus, subtus fibrillosus.
APOTHECIUM ( patellula ) orbiculatum , suburceolatum sessileque , membrana
colorata tectum; disco æquabili, marginato immarginatoque, intus similari.
1. C. cocoes. (N.), — Lecidea cocoes, Ach., Lich. univ. , p. 216;
Syn. meth. lich., p. 54; Meth. lich., p. 84; Kunth., Syn. pl. orb. nov.,
p: 15. — Lichen cocoes; Sw., Fl. Ind. occid., tom. TITI, p. 1891.
THazLo ( oliolis sub membranaceo orbiculari imbricato sin uato-lobato can-
7] ? ”) 2
dido , subtus lævi , nigro 5
APoTHECIIS ( scufellis ) sparsis, planis, marginatis, atris.
Habitat in Jamaica et in Peruvia ad caudices vetustos Cocoes; crescit tamen ad
ramos Cinchonarum.
Cette espèce est commune dans toutes les régions équinoxiales.
2. C. dissecta. (N.) — Lecidea Arecæ ; Spreng., in Litter.
Tnarro ( foliolis) dissecito, pallidi-flavo, lacinüs linearibus, undulatis, im-
bricatis , margine lævi, subcrenato, pulverulento , subtus atro, fixuris ra-
T15,: Atris ;
K ( 1281)
Aporaecnis ( patellulis) sparsis, concavis, aterrimis, aliquando conglomeratis
deformibusque, sejunctis regularibus.
Habitat in America meridionali, ad Cinchonas, nec non in Guadalupa supra cor-
ticem Arecæ oleraceæ. ( Linn.)
Icon., Tab. XXX, Fig. 2, magnitudine naturali; 2 à, Jragmentum auctum.
3. C. Erythroxyli, Spreng., in Lüter. sub lecideam. — Lecidea parmelioides,
Hook, in Kunth., Syn. pl. orb. nov. 1, p. 15.
Tæazro ( foliolis ) orbiculari, imbricato, sinuato-lobato, cinerascente, subtus
viridi-atro, tomentoso ;
Arormecus (pseudo-scutellis ) hemisphæricis, atris, demum confluentibus, im-
marginatis.
Crescit propè Cumana, et Nueva-Barcelona in cortice Cocoës nuciferæ (Linn.,
Humb. et Bonpl.), in Guadalupa ad epidermidem Erythroxyli areolati (Bertero) ?
inveni etiam supra corticem Cinchonæ lancifoliæ. (Mutis.)
Icon., Tab. Il, Fig. 14 À, magnitudine naturalr; B, Jragmentum auctum ;
a, b, apothecia aucta; ©, pars inferior.
On ne trouve que des fragments incomplets de cette plante sur les quin-
quina du commerce; nous en possédons un bel échantillon, que nous devons
à la générosité de M. le professeur Balbis qui l'avait reçu de M. Bertero.
4. C. Berteriana. (N.)
THarro ( fodiolis) suborbiculari, albo-cinerascente, nudo, in ambitu lobato-
plicato, laciniüis centro complicatis inflatisque, subtus nigricante, fixuris
abbreviatis, atris ;
AroTHEcus ( scutellis ) aterrimis, planis, subconcavis, demum convexis, ru-
gosis, intus corneis; marginé integro.
Habitat in insula Martinicensi, ad corticem Quassiæ excelsæ. ( Roxb. )
Icon., Tab. XXX, Fig. 3, magnitudine raturali; 3a, Jragrmentum auctum.
C'est sans doute par erreur que nous avons reçu de M. Balbis cette plante
indiquée par Sprengel comme venant à la Guadeloupe sur l'Acanthus spinosa,
qui n’est point un arbre, mais une herbe. Nous l'avons observée sur le Quassia
excelsa; son thallus est fortement adhérent; les folioles, distinctes vers les
extrémités, mais presque soudées au centre, portent en-dessous des crampons
peu nombreux et très-courts; les lobes, gênés dans leur développement, sont
redressés, étroits et épais.
( 129 )
XX. Sricra, Schreb.; Ach., Lich. univ., p. 87, t. VIIT, fig. 1-8; Fée,
Méth. lich., p. 49, t. I, fig. 18; Ach., Syn. meth. lich., p. 250; DC.,
F1, fr., MU, p. 404.—Pulmonariæ, Peltigeræ, Platismæ, Lobariæ spec.,
Hoffm. — Parmeliæ spec., Ach., Meth. lich. — Dermatodeæ spec.,
Venten.
THaLLUS coriaceo-cartilagineus , foliaceus , latè lobatus, subtus villosus, cyphel-
lisque vel sorediis maculiformibus ut plurimum instructus.
APOTHECIUM ( scutella ) orbiculatum, crassiusculum ; thallo adpressum ,
centro eidem affixum, subtus liberum ; lamina proligera diseum formante
margineque thallode eam excedente cincta.
1. CYPHELLIS ALBIDIS.
1. S. macrocarpa. Delis, Monogr. stict., inéd.
, £ 2
THazco (foliolis) cartilagineo, crasso, latissimo , lobis liberis, subimbricatis,
apicibus rotundato-sinuatis, supra lævi, plumbeo, subfusco, subtus tomentoso,
brunneo, in ambitu hepatico; cyphellis magnis, urceolato-limbatis, albidis;
AroTHEecus ( scutellis ) marginalibus, disco plano, rufo, margine prominulo.
Habitat in insula Franciæ et in variis regionibus Americæ meridionalis ; inveni supra
ramos annosos Cinchonarum peruvianarum.
Icon., Tab. XX XIII, Fig. 1, magnitudine naturali,
2. $. damæcornis. Ach., Syn. meth. lich., p. 231; Kunth., Sy. pl. orb.
nov., tom. I, p. 26. — Sticta damæcornis; var. «, Achar., Lich. univ.,
p- 446; Meth. lich., p. 270. — Platisma cornu-damæ, Moff., PL lich.,
tom. IV, tab. 24, fig. 1-7. — Pulmonarea dichotoma, Pulmonarea præmorsa
et Pulmonarea gigantea, Bory, Voy. — Lichen damæcornis, Sw., FL Ind.
occid., tom. IIT, p. 1900. |
Tuazro (foliolis ) fuscescenti-pallido, subtus villoso, fusco, cyphellis sessili-
bus, urceolatis, albidis; laciniis pinnatifidis, sublinearibus , apice bifidis ;
ArorHecrts ( scutellis ) marginalibus, disco plano, rufo, demum cum margine
thallode nigricante.
Crescit prope Loxa, in sylvis Cinchonæ ubi invenit celeb. ( Humb.)
Nous mentionnons cette espèce, que nous n'avons point trouvée sur Îles
écorces officinales, d’après l'autorité de MM. de Humboldt et Bonpland.
17
(130 )
3. S. Kunthii, Hook. in Kunth., Syn. plant. orb. nov., tom. I, p. 20.
Taarro (foliolis ) fuscescenti-viridi, glabro, sublacunoso, subtus dense lanu-
ginoso ; cyphellis immersis, pallidis; lacinüis latis, profunde lobatis ;
Arormecrs ( scutellis ) marginalibus; disco plano, nigro-fusco; margine hir-
sutissimo, pallide fusco.
Crescit in cortice Cinchonæ cordifoliæ (Mutis), propè /aën de Bracamoros. { Humb.
et Bonpland. )
Icon., Tab. XXXI, Fig. 5, magnitudine naturali.
Elle ressemble au Szcta obvoluta (Ach.); mais elle en diffère cependant
sensiblement. La partie supérieure est glabre, le disque des apothécions est
plane, et le dessous de la marge villeux.
4. S. Cinchonæ. Del., in Litter.
Tuarro (foliolis) laciniato, lobis rotundis? supra lævi, plumbeo -subfusco ;
subtus subtomentoso, atro; cyphellis albidis, latis, sparsis, plano-concavis ;
APOTHECIIS ( scuéellis ) ........
Habitat in America meridionali ad Cinchonas.
Cette espèce de sticta, que M. Delise regarde comme distincte, n’est point
rare sur les quinquinas, le ‘hallus est brun, très-lisse, les lobes sont arrondis,
crénelés ; les cyphelles sont d'une grandeur remarquable. Le Sticta Cin-
chonæ demande à être étudié sur des échantillons plus complets.
II. CYPHELLIS FLAVIS.
5.5. Mougeotiana, var. $, xantholoma. Del., Monogr cit.
Tazro ( foliolis) cartilagineo, laciniato lævi; lobis elongatis , repandis, ro-
tundato-crenulatis , marginibus flexuosis, pulverulento-citrinis, supra sinuato,
hepatico, ad basim cæsio-glauco, nudo, subtus tomentoso, brunneo-fusco ;
cyphellis minutis, irregularibus, citrinis, prominulis.
Habitat in America meridionali ad corticem arborum variarum, inveni supra epider-
midem Cinchonarum peruvianarum.
(1910)
6. S. aurata. ( Achar., Lich. univ., p. 448; Meth. lich., p. 277; Syn. meth.
lich., p. 232; Kunth., Syn. pl. orb. nov., tom. I, p. 27. — Platisma
crocatum, Hoff., PL. lich., tom. IT, tab. 38, fig. 1, 2, 3.
Tnazro ( fodiolis ) glauco-rutilante , latissimo, subtus lanuginoso ; sorediis
minutis, flavis ; laciniüis rotundatis, sinuato-incisis, marginibus undulato-cris-
pis, inflexis, flavo-pulverulentis. :
Habitat in Peruvia, ad arbores.
Nous avous fréquemment trouvé des fragments de cette plante sur les quin-
quina, principalement sur le Crchona Condaminea. ( Humb. et Bonpl. )
On trouve encore sur les écorces exotiques officinales plusieurs autres espèces
de sticta, mais en mauvais état; nous y avons vu des fragments de Sticta rufa
(Willd.), argyracea (Del., Monogr. stict., inéd.), quercizans ( Ach. ); nous
croyons qu'il suffit de les indiquer.
D > ——
VII COLLEMATA.
XXI. Corcema, Ach., Lich. uniw., p. 129, t. XIV, fig. 8, r1. Fée, Méth.
lich, p. 51,4: IT, fig. 17. Ach., Syr:. meth. lich., p.308. DC., FT. fr.
I, p. 380. — Geissoideæ spec., Venten. — Parmeliæ et Lecideæ spec.,
Ach., Meth. lich. — Lichenis et Tremellæ spec., Linn. — Stereocauli
spec., Hoffm., #1. germ. — Lepræ spec., Auct.
Taarcus polymorphus, totus gelatinosus, crassus vel tenuis , uniformis , gra-
nulosus foliaceusque, lobatus, laciniatus ramosusque, in sicco durus, car-
ulagineus.
APpoTHECIUM ( scutella ) orbiculatum, sessile ( raro podicellatum } margi-
natum, totum e thalli substantia similari subgelatinosa extus intusque
formatum.
1. C. azureum. Achar., Lich. univ., p. 654; Syn. meth. lich., p. 325;
Kunth., Sy. pl. orb. nov., p. 37. — Parmelia azurea; Ach., Meth.
lich.,, p. 225. — Lichen azureus, Sw., Fl. Ind. occid., tom. V, p. 1895.
Tnazzo ( foliolis ) membranaceo, tenerrimo, lævi, pellucido, cærulescente ;
lobis rotundatis, glabris, integerrimis ;
17.
(1E92 1)
Aroruecus (scutellis ) sparsis, subpodicellatis, rubris; margine pallido.
Crescit supra ramos Cinchonæ Condamineæ ( Humb. et Bonpl.), Cinchonæ lan-
cifoliæ (Mutis.), etc.
Icon. , Tab. II, Fig. 17 À, magnitudine naturali; B, apothectum sectum auctum.
>. C. marginellum. Achar., Lich. univ., p. 656; Syn. meth. lich., p. 326;
Kunth., Syr. pl orb. nov., tom. I, p. 38. — Collema marginale, Hoff.,
PL. lich., tom. II, p. 47, tab. 37, fig. 1. — Parmelia marginella, Ach.,
Meth. lich., p. 225. — Lichen marginellus, Sw., Fl. Ind. occid., tom. TT,
p. 1896; Bernh., ap. Schrad., Jour. botan., 1799, tom. I, p. 2r.
Tuarco ( fodiolis ) membranaceo ; subdiaphano , subrugoso, glauco vires-
cente ; lobis longiusculis , marginibus undulatis, plicato-flexuosis, crispis ;
Arorneciis (scutellis) minutis, marginalibus, ferrugineis ; margine pallido.
Crescit in sylvis Cinchonæ juxta Loxam et Gonzanamam, alt. r080 hex. ( Humb.
et Bonpl. )
3. C. Burgesiü. Ach., Lich. univ: p. 645, et Syn. meth. lich., pr 320
Kunth., Syn. pl. orb. nov., p. 37. — Parmelia Burgesii, Meth. lich.,
p. 231. — Lichen Burgesii Lighft., F4 Scot., p. 827, tab. 26; Hoff.,
En. lich., tab. 21, fig. 1. — Lichen ornatus, Linn. in Suppl. spec. plant.
Tuazco ( foliolis ) subimbricato, glauco-fusco-virescente, subtus demum spon-
gloso, villoso; lobis rotundatis, sinuatis, crenulatis, crispis ;
Arornecus ( scutellis ) depressis, planiusculis, fuscis; margine foliaceo.
” Crescit in locis temperatis Andium, inter Popayan et Almaguer (regno Novo-Gra-
natensi ); inveni fragmenta collematis Burgesii supra cortices Cinchonarum va-
riarum specieru m.
°C: diaphanum. Ach., Lich. univ. pag. 654; ejusdem, Syr. meth. lich.,
p. 325; Kunth., Syn. plant. orb. nov., p. 37. — Parmelia diaphana,
Ach., Meth. lich., p. 323. — Lichen diaphanus, Sw., Fl. Ind. occid. ,
tom. V,/p: 1009.
Tnazo ( foliolis) membranaceo , tenerrimo , lævi, pellucido subcærulescente,
lobis irregularibus , plicato-undulatis, crispis, inciso-laciniatis , denticulato-
crenulatis ;
APornecris ( scutellis ) sparsis, subpodicellatis, demum convexis, rubro fer-
rugineis, margine pallido.
Habitat in America inter muscos, in Peruvia ad corticem Cocoes nuciferæ teste
-Humb., inveni supra epidermidem Cinchonæ Condamineæ. { Humb. et Bonpl.)
( 153)
VIII PELTIGER Æ.
XXIII. Sororina. Ach., Lich. univ., p. 27, t. I, fig. 5, 6. Fée, Méth.
lich., p. 52, tab. IE, fig. 18. — Peltigeræ spec., Hoffm.; DC., F1. fr.
— Peltideæ spec., Ach., Meth. lich. — Arthoniæ spec., Ach., ap. ;
Schrad,., uv Nov. journ. f. d. bot., 1 b.,3 st.— Lichenis spec., Linn.;
Engl. bot., Wulf., etc.
THazLus coriaceus, foliaceus, subvenoso-fibrillosus.
APOTHECIUM ( pelta) subrotundum, sessile, immarginatum, membrana colo-
rata tectum, intus subgelatinosum, celluloso-vesiculiferum.
1. $. vitellina. (N.)
Tæazco ( fodiolis ) subcoriaceo, vitellino, lacinulis obtuso-incisis, apice dilata-
üs, lævibus, subtus fibrilloso, atro ;
APoTHECrIS (peltis ) inæqualibus, gibbosis, sublevibus, spadiceo-rufis.
Habitat in America, ad corticem Cinchonæ lancifoliæ. ( Mutis. )
Icon., Tab. XXX, Fig. 6, magnitudine naturali; 6 a et 6 b, fragmenta aucta.
Cette plante est jusqu’à présent la seule du genre qui se trouve sur les
écorces. Le thallus n’est point veiné en dessous, mais fibrilleux. Les apothé-
cions sont trés-inégaux : ils commencent par être globuleux, pales et fort
petits; ils se colorent au sommet, grossissent, s’applatissent, se colorent, et
dans cet état ressemblent tout-à-fait aux fructifications (peltæ) de la solorine
safranée par la forme, par la couleur, et surtout par leur structure intérieure.
—_s——
(134)
IX. RAMALINÆ.
XXIV. Borrera, Ach., Lich. umiv., p. 93, t. IX, fig. 3-9. Fée, Méth.
lich.; p.58, tab: Il fe 23. = Physaæ specs DC HT" Tiene
noidis, Lobariæ , Platismæ et Usneæ spec., Hoffm.— Parmeliæ spec.,
Ach., Meth. lich. — Lichenis spec., Linn.; Engl. bot. ; Hedw., Walh.,
Leers., Jacq.
THarLus cartilagineus ramoso-laciniatus, laciniis subtus plerumque canalicu-
latis, nudis ut plurimum.
APOTHECIUM (scutella) orbiculatum, podicellatum , lamina proligera discum
formante à margine thallode elevato inflexo eam excedente cincta, intus
vesiculifera vel similari.
1. B. leucormela. (Ach., Lich. univ, p.19; Syn: meth. ich®®p. 222;
Kunth., Syr. pl. orb. nov., p. 25. — Parmelia leucomela; Meth. lich.,
p. 256. —Clem. ÆEnsay., etc., add. p.304. —Physcia leucomelos, Mich.,
FT. boreal. Amer., p. 326. — Lichen leucomelas, Linn., Swartz, Observ.
botan., tab. 11, fig. 3. — ZLichen comosus, Bory, Voyage.
Tuarco ( lorulis) pallescente; laciniis erectis, linearibus, multifidis, attenua-
us, ciliatis, subtus albissimis, subpulverulentis , subcanaliculatis ;
Arotuecus (scutellis) disco plano, nigro-cæsio; margine thallode ciliato.
Inveni supra ramos Cinchonæ Condamineæ. ( Humb. et Bonpl. )
2. D. furfuracea. ( Achar., Syn. meth. lich., p. 222; Kunth., Syn. pl orb.
nOV., p. 23. — Borrera furfuracea «, var. y Ceratea et à Scobicina,
Ach., Lich. univ., p. 5oo et 5or. — Parmelia furfuracea, ejusdem,
Meth. lich., p. 254. — Physcia furfuracea, DC., F1. fr., t. II, spec. 1074.
— Lobaria furfuracea, Hoffm., Fl. germ., p. 143; ejusdem, P4 üch.,
tab. o, fig. 2 ( ächenoides). — Lichen furfuraceus, Linn., Ængl. botan.,
tom. V;,p.:0; tab. 09/:.)
Tnarro ( lorulis ) einereo-farinaceo; lacinüis lineari-attenuatis, ramosis, subtus
canaliculatis, nudis, rugosis, violaceo-nigricantibus ;
AProTuEcris (scutellés) submareinalibus , cyathiformibus, disco rubro; margine
) Y , ? 2
$
thallode tenui, subinflexo.
(LS)
Inveni supra ramos Cinchonarum.
Cette plante est commune dans plusieurs régions du Pérou et de la pro+
vince de Quito. Elle est susceptible de varier beaucoup les formes et les pro-
portions de ses laciniures. Hooker, dans Kunth., Loc. cit., en fait connaître
trois variétés principales : var. «, à marges des expansions nues ou presque
nues; var. f, à marges des expansions couvertes de fibrilles; var. y, à thallus
très-furfuracé. Nous pensons que toutes les variétés peuvent se trouver sur
les quinquinas.
XXV. Ramaziva, Ach., Lich. univ., p. 122, tab. XII, fig. 5-11. Fée,
Méth. lich., p. 59, tab. If, fig. 22. Ach., Syn. meth. lich., p. 209. ——
Physciæ spec., DC. , F1. fr., et Pers., Æct. soc. weter. — Parmeliæ
spec., Ach., Meth lich.— Platismæ et Lobariæ spec., Hoffm. — Cor-
niculariæ spec., Schreb., in Gener. plant. — Platisphytli spec., Vent.
— Lichenis spec., Linn.
THacLzus ramoso-laciniatus, imtus solidiusculus stuppeus, cortice cartilaginea.
APOTHECIUM ( scutella ) orbiculatum , crassum, podicellato -subpeltatum ,
plano-marginatum, totum a thallo formatum, intusque stuppeum.
1. À. Cumanensis (N.) — Ramalina scopulorum, Hook., in Kunth., Sy.
bpl=orbenoP.; 0; 4p:..90!
Tuarco (/orulis) canaliculato, lævigato , albo-cerineo, subpinnatifido, expan-
sionibus secundis abbreviatis ;
Aporaecrs ( scutellis ) sparsis, podicellatis, planis, concoloribus.
Habitat in Peruvia ad corticem Cinchonæ Condamineæ. { Humb. et Bonpl.)
M. de Humboldt indique cette plante comme se trouvant particulièrement
dans la province de Cumana. Elle est décrite (Hook., in Kunth., Syr. pl. orb.
nov., 1, 34.) sous le nom de À. scopulorum, dont elle nous semble entie-
rement distincte.
D
( 136 )
X. USNEÆ.
XX VI. Usnea, Ach., Lich. univ., p. 127, tab. XIV, fig. 4-7. Fée, Méth.
lich., p.61, tab. TI, fig. 4 et 5. Ach., Syn. meth. lich., p.303. DC.,
F1. fr., WU, p. 332. — Usneæ spec., Dill., Venten., Hoffm. — Reichem-
bachüa, Spreng., in Zaitt. — Lichenis spec., Linn.
THaLLus ramosus, filiformis, fasciculo ductulorum filiformi centrali eum per-
currente, cortice cartilagineo-crustacea vestito.
APOTHECIUM (orbilla) orbiculatum, peltatum, latissimum, planum, immar-
ginatum, in ambitu ciliato-fibrillosum ( raro submarginatum nudum } totum
-a thallo formatum intusque stuppeum.
3. Ü. florida. Ach., Syn. meth., p. 304. — Usnea florida, var. «, Lich.
univ., p. 620; Meth. lich., p. 307; Kunth., Syr. pl. orb. nov., tom. IT,
p. 36; Hoffm., FÙ. germ., p. 155; ejusdem, PL lich., tab. 30, fig. 2;
Clement., Ensay. et add., p. 305; DC., FL. fr., tom.'IT, sp. go1; Mérat,
Fl. env. Par. , tom. I, sp. 206. — Lichen floridus, Tinn., F1. Suec., n° 1130;
Engl. botan., tom. V, p. 13, tab. 872; F7. Dan., tom. V, p. 7, tab. 1189;
Dillen., Hist. musc., tab. 13, fig. 13; Moris, tab. 7, fig. 4; Michel,
tab. 39, fig. 5.
Tæazro ( filamentis ) erectiusculo , scabrido, cinereo-pallido, fibrillis crebris,
horizontalibus, ramis patentissimis, expansis, subsimplicibus ;
Aroraecus ( orbillis ) planis, latissimis, albicantibus, ciliatis, ciliis radianti-
bus, elongatis.
Inveni supra ramos Cinchonarum Peruvianarum ubi satis est frequens.
>. U. barbata. ( Ach., Syn. meth. lich., pag. 306; ejusdem, ZLich. univ.,
p. 824, var. «, Meth. lich., p. 313; Kunth., Syn. pl. orb. nov., tom. I,
p. 36; DC., FT. fr., tom. IT, sp. 903. — Lichen barbatus, Linn., FI. Suec.,
n° 1123; Lighf, F1. Scot., pag. 800; Engl. botan., tab. 258, fig. 2;
Wahlenb., F7. Lapp., p. 437; Dill., Æ. M., tab. 12, fig. 6; Lmk., Encyct.
tom. III, p. 508.
Tnazro (flamentis ) pendulo, lævigato, tereti, crassiusculo, pallido-virente
( 1351)
subcinereoque ; ramis divergentibus , passim fibrillosis, apice capillaceis,
inferne auriculatis.
Invenimus ad ramos Cinchonarum Peruvianarum ubi est satis frequens.
Ces deux espèces d’usnée, ainsi que la variété suivante, ne diffèrent point de
leurs congénères d'Europe.
Var. Articulata. Ach., Syn. meth. lich., p. 306; ejusdem, Lich.
univer., p. 625; Meth. lich., p. 313. — Usnea articulata, Hoffm.,
FL germ., p. 133. — Lichen articulatus, Huds., FI Angl.;
Scopol., Engl. botan., tab. 258, fig. 1 ; Dill, Mist. musc., tab. 11,
foret
TuazLo ( filamentis) glabro-cinereo, ramis elongatis, dichotomo-ra-
mosis, articulatis , ventricosis, discretis, insertionibus strangulatis ,
ramulis ultimis capillaceis, fibrillosis.
Habitat cum speciebus præcedentibus, ad cinchonas Peruvianas.
XI CORNICULARTZÆ.
XXVIT CornicuariA, Schreb., Ach., Lich. univ., p. 124, tab. XXIX,
fig. 1-3; Syn. meth. lich., p. 299. Fée, Méth. lich., p. 62, tab. HT,
fig. 3. — Corniculariæ spec., DC., F1. fr. — Lobariæ, Coralloïdis et
Usneæ spec., Hoffm.— Corniculatus, Hi. — Confervæ spec., Dillw.
— Scytonemæ spec., Agardh. — Lichenis spec., Linn., Gunn., Wulf.,
Ehrh., Wahlenb., Lightf.
THazcLus (/lamenta \ ramosus, fruticulosus, tenuis, intus solidiusculus,
stuppeus, corlice dura, cartilaginea.
APOTHECIUM ( scutella ) orbiculatum, oblique peltatum, subimmarginatum,
in ambitu dentato-radiatum, reflexum, totum a thallo formatum , intus
stuppeum.
3. C. Loxensis. (N.)
rp . 0 « ù ° n . .
l'HALLo ( filamentis ) tereti, læviusculo, cinereo-fusco, ramosissimo, subintri-
caio, prostrato, ramulis capillaceis, tenuissimis, ultimis bifidis ;
Aroraecus (scutellis) terminalibus.
18
( 136:)
Habitat in America meridionali, supra ramos Cinchonæ Condamineæ. ( Humb. et
Bonpl.)
Cette corniculaire est rare :.elle se fixe sur les rameaux de quinquina déja
vieux et chargés de lichens. Les apothécions que nous avons examinés n’é-
taient point encore développés.
+ = S—=——
XX VIII. Cosxoconiun , Ehrenb.,in /Vees. ab Esenb. Horæ, Phys. berol.,
p. 120, t. 27. Fée, Méth. lich., p. 63, tab. IT, fig. 27. Kunth., Syn.
pl. orb. nov., T, 15. — Confervæ spec., Agard, mss.
THaLzLus ( fbrillæ) e meris fibris laxe intricatis, filiformibus , teretiusculis, ra-
mosis, pellucidis contextus, planus, telam referens, liber.
APOTHECIUM (scutella) orbiculatum, subimmarginatum, substipitatum; disco
colorato demum convexo; parenchyma fibroso-carnosum; fructificationis par-
tes : thecæ in tota superficie apothecii dense stipitatæ ( sporidiüis repletæ ).
( Ehrenb. )
1. C. Linchkü. Ehrenh., loco citato.
Taarro ( fibrillis ) viridi-glauco , filis ramosissimis , in cespitem planum,
orbicularem , radiantem implicats ;
Arornecnis ( scutella ) planis, submarginatis, substipitatis, orbiculatis, rubris.
Habitat in Peruvia, ad cortices Cinchonarum variarum specierum, nec non in
Brasilia ad arbores, etc.
Icon., Tab. II, Fig. 27 À, magnitudine natural; B, fragmentum auctum.
Cette plante ne se trouve que fort rarement en bon état sur les quin-
quina; J'en ai vu quelques débris sur l’écorce d’angusture vraie. ( Voy. Intro-
duct., p. LXXVII. )
( 139 )
IV. HEPATICÆ.
Ce qui nous reste de plantes à déterminer des familles cryptogamiques se
réduit maintenant à fort peu de chose, et nous regardons notre tâche comme
terminée. Les lichens, surtout ceux qui se trouvent compris dans les groupes
à thallus adhérent amorphe, nous arrivent des régions lointaines sans être al-
térés, on peut les trouver dans les anfractuosités de l’épiderme sur les écorces
roulées par la dessiccation , et même sur celles exposées au frottement dans les
caisses qui n’ont pas encore été livrées au commerce de détail et soumises au
triage, opération pendant laquelle on les rompt après les avoir grattées. Quant
aux jongermannes et aux mousses, les organes de la fructification se brisent
par le moindre choc, aussi la plupart des espèces que nous avons pu observer
étant privées des organes sur lesquels sont bâsés les caractères génériques, il
nous eût été difficile de les déterminer, si nous n'avions été aidés dans ce
travail par une confrontation attentive avec les espèces péruviennes qui se
trouvent dans l’herbier de l’illustre M. de Humboldt, espèces qui nous ont été
communiquées par M. Kunth.
Nos recherches n’ont pu nous procurer ni Jongermannes ni mousses nouvel-
les. Cependant nous avons cru nécessaire de décrire celles qui se trouvent le
plus souvent sur les écorces exotiques officinales, et d’en faire même graver
plusieurs espèces qui n’avaient point encore été figurées par les auteurs qui, les
premiers, les ont fait connaitre.
I. JuNGERMaNNIA, Linn. — Zichenastrum , Dillen.
RECEPTACULUM commune fructus nullum.
PERIANTHIUM ( vel calyz ) monophyllum, tubulosum, raro nullum. Ca psura qua-
drivalvis, pedunculo perianthio longiore inserta.
3. J. adiantoides, Swartz, F1. ind. occid. 3. p+ 1842. Hook, Musc. exot.
T. 90; Kunth, Sy. pl. orb. nov., I. p. 40. — J. annotina, Menz. mss.
CAULE repente; ramis erectis, divisis ; foliis distichis, horizontalibus, dimidiato-
ovatis , denticulato-ciliatis ;
Cazyce terminali, urceolato ; ore compresso , fimbriato ; seta brevi.
Crescit prope Loxam, in sylvis Cinchonæ, et locis temperatis Andium , inter Popayan
et Almaguer novo-Granatensium.
18.
( 140 )
Icon., Tab. XX XIV, Fig. 3, m#agnitudine naturali; 3 à, folia caulis aucta ; 3h, folia
perichætialia aucta; 1 calyx ; 2 seta.
2. J. filicina, Sw. Fl. ind. occid. 3. p. 1866 ; Schwag. Musc. hepat, prodr.
p.18; Hook., Musc. exot. t. 142; Kunth Sy. pl. orb. nov., I. p. 42.
CauLE erecto, pinnatim ramoso; foliis inæquabiliter bilobis ; lobis superioribus
majoribus, ovatis, acutiusculis, apice serratis; inferioribus minutis, subro-
tundaüs, conduplicatis; stipulis obovato-quadratis, serratis ;
Carvcrmus lateralibus, oblongo-obcordatis, apiculatis.
Habitat in Peruvia ad cortices Cinchonarum prope 4/to de Pulla, Loxam inter et
ORam alt. 1564 hexap.
3. J. Tamarisci, Linn., Sp. 1600. — J. nigricans Lamk., F1 fr., 1, p. 68.
— J. tamariscifolia, Moff, FL. Germ, II, p. 86; Dill., Musc. t. 2, f. 37.
CauLE repente, pinnatim ramoso; foliis inæqualiter bilobis ; lobis superioribus
ovato-rotundatis, inferioribus minutis, obovatis , saccatis ; stipulis subquadratis,
emarginatis, planiusculis, marginibus revolutis ; fructu in ramis brevibus ter-
minali ;
CazyciBus obovatis, lævibus, triangularibus.
Habitat in Europa et America ad arbores, in Peruvia frequens supra cortices
Cinchonarum,
4. J. atrata, Sw., FL ind. occid., 3, p. 1863; Hook, ir Kunth syn. pl. orb.
nov. |. 435.
Caure filiformi, pinnatim ramoso ; foliis inæqualibus , bilobis; lobis superioribus
ovato-acuminatis, circumvolutis; inferioribus minutis, oblongis, saccatis ;
stipulis oblongis, marginatis, planiusculis ; fructu in ramis brevibus terminal ;
CazverBus ovatis, acuminatis, profunde trifidis.
Crescit inter Popayan, Almaguer, Loxa, etc., in regione peruviana.
Cette jongermanne a le port de l’espèce précédente , ses tiges sont tres-
grêles, de 4—6 pouces de long, pinnées, rameuses. Les feuilles sont d'un
noir verdàtre , elles entourent la tige à l’état de siccité; cette espèce est la plus
commune et la mieux conservée de toutes celles dont on trouve des fragments
sur les quinquina.
EAU
(141)
5. J. horizontalis; Mook, Musc. exot., tab. xcvr.
Caure elongato ( repente?) subramoso, foliis distichis, horizontalibus, ovato-
quadratis, decurrentibus, basi superiore dilatata , stipulis minutis, sublunulatis;
Carycr laterali ex inferiori parte caulis oblongo-ovato, ore laciniato.
Habitat apud $taten Land, in America meridionali; inveni supra corticem Bonplandiæ
trifoliatæ (Linn.) ubi satis est frequens.
A ces espèces que nous avons trouvées assez fréquemment sur les écorces
exotiques officinales, doivent en être ajoutées d’autres que nous y avons obser-
vées plus rarement ;ce sont les J. furcata (Linn.): var., æruginosa (Hook.) qui est
le Riccia fruticulosa de Dickson; J. crispata (Hook); J. albicans ( Tinn. ), etc.
V. MUSCIH.
Quoique l'habitat des lichens et celui des hypoxylons soit loin d’être ex-
clusif, et que la plupart des espèces qui croissent sur les écorces , puissent se
trouver tout à la fois sur celles de différents arbres, il est certain qu'il en
existe cependant plusieurs qui paraissent se plaire plutôt sur telle épiderme ,
que sur telle autre; nous avons fait connaître ailleurs les causes de cette pré-
férence et le parti que nous en avons pu ürer. Les mousses, au contraire,
w’offrent que fort peu d'exemples d’un habitat exclusif; la cause en est facile à
trouver , c'est que les lichens et les hypoxylons ont des espèces qui sont de vé-
ritables parasites vivant implantés dans l’épiderme , tandis que les mousses n'y
cherchent jamais qu'un support; il sortirait donc de notre plan de décrire
toutes les espèces dont nous avons trouvé des fragments, puisqu'on peut les
observer sur tous les troncs d'arbres d’une même latitude et souvent même sur
ceux de latitudes fort différentes ; nous nous contenterons de parler des mousses
qui se’ fixant fréquemment sur les écorces officinales nous ont été offertes
en bon état.
( 142)
I. Ocro8LEpHaruM, Hedw., Hook.
O. Sera términalis. PERISTOMIUM simplex e dentibus 8 geminatis.
1. O. albidum, Hedw., Stirp.; V.,3,t. 6 À. — Bryum albidum, Linn.
Fours lineari-lingulatis, mucronatis, integerrimis , patulis ;
CapsuLa ovata, erecta.
Habitat in America meridionali ( Brasilia, Peruvia ) supra terram et cortices ar-
borum.
II. Leuconon, Swægr.
Sera lateralis. PEerisromium simplex, e dentibus 16 fissis, vel 32 per paria arcte
units.
1. L. tomentosus, Hook., Musc. exot., t. 37; Kunth., Syn. pl. orb. nov.,
1, 55.
Caure subrepente, densissime tomentoso; ramis erectis ; foliis undique imbri-
catis, erectis, lanceolatis, plicatis; basi nervo obsoleto, apice acumine pili-
formi serrulato ;
Carsuzis erectis, ovato-cylindraceis.
Crescit in sylvis Cinchonarum, prope Loxam.
IL. Bryum, Hedw. — Bryum et Mnium, Linn. — ebera, Pohlia et
Meesia, Hedw.
Sera terminalis. Perisromrum duplex ; exterius e dentibus 16; interius membrana
plicata, 16 laciniata; sæpissime ciliis alternantibus. CazyPrRA dimidiata.
1. B. megalocarpum, Hook., in Kunth., Syn. pl. orb. nov., p. 50.
Cauze elongato; foliis erectiusculis, ovato-acuminatis, marginatis , integerrimis,
reticulatis, nervo longe excurrente, piliferis ;
Capsuza ovata, cernua, basi insigniter attenuata , apophysata; operculo conico,
apiculato.
Crescit inter Quito et Tulcan, supra cortices arborum.
(143)
Icon., Tab. XXXIV, Fig. 5, magnitudine naturali; 5 à, fragmentum auctum cum
seta; 5 b, capsula aucta calyptrata; 5 ©, capsula aucta cum operculo; 5 d,
capsula cum peristomio; be, peristomium internum cum dentibus per paria
dispositis ; b f, peristomium externum cum dentibus.
Cette plante doit peut-être constituer un nouveau genre. Elle a le port d’un
Bryum; mais le peristome interne a 16 dents bifides comme dans les Bar-
tramia ; les segments sont divariqués ; la soie a de 20 à 25 lignes de long; la
capsule est grande et sa base longuement atténuée.
IV. Leskea, Hedw., Hook.
Sera lateralis. Perisromiun duplex; exterius e dentibus 16; interius membrana
16 laciniata; ciliis nullis. CazyrTRA dimidiata.
1. L.involvens. Hedw., Sp., Musc., p. 231; Stirp. cryp., V., 4, p. 27, t. Il;
Hook., in Kunath, Syn. pl. orb. nov., 1, p. 60.
CauLE repente, capillari, bipinnato ; ramis erectis; foliis distichis, patentibus,
ovatis, acutis, integerrimis ; nervo ( pellucido ) ante apicem evanescente ;
CapsuLa ovato-cernua; operculo rostrato, curvato.
Crescit in umbrosis, prope Loxam, ad radices Cinchonæ Condamineæ. ({ Humb.)
Icon., Tab. XXXIV, Fig. 6, magnitudine naturali ; 6 à, fragmentum auctum ; 6 b,
capsula aucta, cum peristomtio. ,
Cette plante a le port de l’Hypnum proliferum et de V'H. gratum, avec des
proportions beaucoup moindres ; les rameaux ne sont pas bipinnés. Les feuilles
distiques, obtuses, ponctuées sont munies d’une nervure pellucide.
2. L. densa, Hook, in Kunth, Syn. pl. orb. nov.,1,p. 61.
CauLiBus cæspitosis, repentibus, ramosis; foliis undique imbricatis, ovaus,
subacuminulatis, integerrimis, enervibus ;
Carsura oblongo-cylindracea , erecta ; operculo conico, acuminato.
Crescit supra radices et annosarum cortices cinchonarum peruvianarum.
Icon., Tab. XXXIV, Fig. 7, magnitudine naturali; 7 a, fragmentum auctum cum
capsulis ; 5 b, seta cum capsula calyptrata.
(ou )
V. Hypxüu, Linn., Hedw., Hook.
Sera lateralis. PErisromium duplex; exterius e dentibus 16; interius membrana
plicata, 16 laciniata; ciliis alternantibus. CaLyPTRA dimidiata.
1. À. Loxense, Hook., in Kunth, Syn. pl. orb. nov., 1, p. 63.
CauULE repente, ramoso; ramis erectis; foliis undique imbricatis, erecto-paten-
übus, ovatis, subacuminatis, reticulatis, integerrimis, enérvibus, marginibus
recurvVatis ;
Capsuza ovata, cernua ; operculo longe rosirato, curvato.
Crescit in sylvis Cinchonarum juxta Loxam et Gonzanamam.
2. H. Langdorsffii, Hook., in Xunth, Syn. pl. orb. nov., 1, p. 6.
CauLe repente ramoso; folüis distichis, planiuseulis, ovato-lanceolatis, subacu-
minatis, enervibus, apice serratis ;
Carsuza ovata, cernua; operculo longe rostrato.
Crescit in corticibus semi-putridis Cinchonæ lancifoliæ. (Mutis. )
Les feuilles, dit Hooker, ressemblent à celles de l'A. denticulatum, mais la
capsule est penchée, et l’opercule terminé en bec prolongé. Cette mousse
ne se trouve que sur les écorces à demi décomposées ; les quinquina de bonne
qualité ne la montrent jamais.
Outre ces hypnum , on trouve encore sur les quinquina des fragments d'A.
proliferum (Tann.), d'H. delicatulum, d'H. crassiusculum (Swægr.), ainsi que
plusieurs autres espèces d'Europe.
VI: ETLICES.
Les fougères sont des plantes d’une dimension ordinairement supérieure à
celles des autres cryptogames ; on dépouille les écorces officinales du petit
nombre d'espèces qu’on pourrait trouver sur les grosses branches, avant de
livrer les écorces au commerce. Nous avons vu cependant en assez bon état
sur les quinquina trois espèces connues, lHymenophyllum Tunbridgense
(Linn.), espèce qui paraît être cosmopolite, le Grammilis serrulata (Sw.), et des
fragments d’AÆsplenium pumilum (Sw.).
RS VB VE LEE LIVE LUE VUS LE LL VE VUE LAURE VID VIRE VAR VAR VAR LIL VS LR VAL EL AR ILE VAR LAURE LIL LARUVE LIVE VARIE VUE LIRE IS SAR
SUPPLÉMENT.
> © ———————
ADDITIONS A LINTRODUCTION.
Pag. LXVIT, inter genus 45 et 46 inseratur :
45 bis, £rioderma. ( N.)
Tæazzus ( foliolis membranaceus, substuppeus, mollis, subplicatus , lobis latis,
marginibus apothecia gerentibus, hirsutus, subtus subbyssoideus , filamentis
pallidis, in fasciculo complanato congestis, ramoso-divergentibus, subanasto-
mosantibus, humidus subgelatinosus.
ÂPoTuecium ( scutella) orbiculatum , submarginale, subtus in ambitu liberum,
marginatum, subpodicellatum ; disco concavo, margine integerrima , lamina
proligera, colorata.
Ce genre est très-convenablement placé dans le groupe des peltigères, qu'il
lie aux collematées. L'organisation du thallus est la même que celle du Peltigera;
il a cependant une consistance moins coriace, une texture moins serrée, s’im-
bibe d’eau plus facilement en acquérant une demi-transparence ; il est hérissé
de papilles, ce qui n’arrive jamais aux {hallus des peltigères; les apothécions,
au lieu d’être attachés obliquement, sont sous-pédicellés et libres dans leur
pourtour comme ceux de la plupart des collema et des parmelia. Cependant
l'attache est plus épaisse; ils ne sont point épars, mais toujours fixés près de
la marge, qu'ils semblent couronner; leur régularité est extrême et leur marge
très-entiere. Le genre Ærioderma diffère principalement :
- Du Sticta, par l'absence des cyphelles, des sorédies ou des taches, et la consi-
stance du thallus, dont le tissu est lâche;
Du Parmelia, par la position des apothécions qui sont marginaux, et par le
thallus qui est veineux en-dessous à la manière des peltigères ;
19
( 146 )
Du Collema, par l’organisation du thallus, qui est stuppeux, veiné en-dessous
et hérissé de papilles en-dessus, et enfin par la position éminemment mar-
ginale des apothécions;
Du Cetraria, par la forme des apothécions, qui ne sont ni situés oblique-
ment, ni sessiles ; par l’organisation du fhallus, etc. ;
Du Peltigera, en ce que les apothécions, au lieu d’être attachés obliquement
à l'extrémité des lobes fertiles, et presque toujours isolés, sont en très-grand
nombre, sous-pédicellés et posés à l'extrémité du thallus, qui n’est pot
divisé en lobules ;
Du VNephroma, par la forme des apothécions, qui ne sont jamais sessiles ;
Enfin du Circinaria, par la consistance du thallus, par des apothécions mar-
ginés , etc.
Le genre Ærioderma est fondé sur un lichen qui croît sur la terre et sur les
vieux troncs d'arbres de l’île Bourbon, d’où il a été rapporté par M. Aubert du
Petit-Thouars.
Ce nom vient de £ptov, lana, et de dégua, cutis, corium, parce que le thallus
de ce lichen a l'aspect d’une peau laineuse ou hérissée de poils.
11. Æ. polycarpa. ( N.)
.
TnazLo (foliolis) membranaceo , subtomentoso-hirto, viridi in statu madido, pilis
abbreviatis, pallidis , crassis, humido-turgidis, basi incrassatis, subtus venis
ramosis, excurrentibus, pallidis, depressis, pulvinulis atris, raris, simplici-
bus, longiusculis, instructo ;
APorxecus (scutellis) rotundo-orbiculatis , sublevatis, marginantibus, numerosis ;
disco subfusco, lævi, margine tenui, integerrima, subtus libera, hirsutissima.
Habitat in insula Borbonensi , ubi collegit celeb. Aubert-du-Petit-Thouars.
Icon., Tab. XXXIV , Fig. 2, magnitudine naturali ; 2 a, fragmentum auctum partis
inferioris ; 2, scutella aucta.
L'Erioderma polycarpa est une plante très-remarquable. Le ‘hallus est plissé,
à lobes élargis, couverts en dessous de papilles abondantes d’un gris-pâle,
quelquefois brun au milieu du lobe; quoique ces papilles soient assez ser-
rées, elles permettent de découvrir le thallus qui est lisse et verdâtre. Les scutelles
sont situées à l’extrémité des lobes : elles sont nombreuses, et couronnent en
quelque sorte le #4allus. Leur grandeur est peu considérable, inférieure même
à toutes celles des espèces qui appartiennent aux autres genres du groupe :
elles sont fixées par une sorte de base épaisse qui laisse les bords libres.
Les villosités qui garnissent le {halus se continuent sur le dessous de lapo-
(147)
thécion, ce qui donne à la marge un aspect velu : celle-ci est glabre,
trés-entière ; le disque est rouge-brun et un peu enfoncé, la lame proli-
gere lisse. Le dessous du thallus est verdâtre, mais cette couleur est presque
entièrement cachée par des veines, si l’on peut donner ce nom à des fais-
ceaux bissoïdes un peu applatis, disposés en anastomoses serrées. Ce lichen
absorbe, relativement à son volume, beaucoup d’eau : il devient alors d’un
beau vert et presque gélatineux; les poils de la surface supérieure se gonflent
alors et deviennent translucides.
ADDITIONS AU SPECIES-.
Post HyxPOcHNUM, pag. 22, adde:
LIL. Tricuinum. (N.)
Piceus submembranaceus imbricatusque, in lobos crenatos partitus, parte supe-
riori lævi, cartilagineo-membranacea ; parte intermedia à tomento seu glo-
bulis villosiusculis coloratis composita ; parte inferiori filamentis byssoïdeis,
laxe textis, formata.
Ce singulier champignon vit sur les vieilles écorces de quinquina jaune. I
a, au premier coup d'œil, l'apparence d'une squammaria où d’une parmelia,
mais quand on l’examine avec soin on s'assure bientôt que c’est une plante de
la famille des champignons. Elle est formée de trois couches : la première
supérieure, lisse, à tissu serré; la deuxième, ou moyenne, formée de glo-
bules ou filaments villéux, colorés, où doivent se trouver les gongyles ou
sporules ; la troisième, ou inférieure, imite un tissu byssoïde à filaments dis-
posés en réseau : ce genre vient immédiatement après lAypochnus dont il est
évidemment distinct. Plongé dans Veau , le Triclinum s’en imbibe sans se gonfler
sensiblement ; tandis que les Aypochnus sont imperméables et forment une
membrane continue dont l’organisation est simple. Le Zriclinum est imbriqué,
ce qui lui donne un port particulier ; mais la différence essentielle qui sépare
les deux genres. se trouve particulièrement dans la structure interne.
19.
(148)
1. 1. Cinchonarum. ( N.)
Impricatum , lobis crassis, crenatis digitatisque, griseo -sordidum , læve ; parte
intermedia coccinea, subtus albicante.
Habitat in Peruvia ad corticem truncorum et ramorum annosorum Cinchonæ lan-
cifoliæ. (Mutis.)
Icon., Tab. XX XIV, Fig. r, magnitudine naturali; 1 a, fragmentum auctum ; 1 b,
pars aucta ad demonstrandam sirucituram internam.
Cette plante envahit de grandes parties d’épiderme : elle ne se trouve que
sur les vieilles écorces; par la vétusté, la couleur cochenille du centre devient
orange.
19 bis. Opegrapha connivens. (N.)
Taazro (crusta) lævissimo, cartilagineo, effuso , flavidulo ;
Aroraecuis ( Zrellis) sparsis, raro confluentibus ; atris , fissuratis, semi-immersis ,
ovalibus.
Habitat in America meridionali, ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ. ( Humb.)
Inter n° 7 et 8 inseratur :
7 bis. Graphis stellulata. (N.)
Tao (crusta) membranaceo , griseo-cinerascente , glauco, in areolas exilis-
simas partito ;
APoTHECIS ( Zrellis) numerosissimis, distinctis, parvulis, stellulatim seu cruciatim
dispositis ; disco lato, nucleo fuscescente.
Habitat in America, ad corticem Quassiæ excelsæ. ( Roxb.)
Ce graphis est commun sur le Quassia excelsa(Roxb.) : il croit avec l’£Entero-
grapha quassiæcola ; il n’est point limité, cependant on trouve ca et là de petits
espaces entourés par une ligne noire assez déliée. Nous pensons qu'ils n’ap-
partiennent pas à l'espèce que nous décrivons, mais à quelque autre parasite, et
peut-être à l’Enterographa du Quassia.
Cia)
Inter n° 16 et 17 inseratur :
“
16 bis. Pyrenula rudis. (N.)
Tnazro (erusta) sordido-lutescente, inæquali, lævi, indeterminato ;
Aroraeciis (verrucis ) sparsis, subimmersis, atris, minutis, poro hiantibus , sæpe
sulco baseos circumscriptis.
Habitat in America ad cortices Cinchonæ lancifoliæ ( Mutis ), Exostematis flori-
bundæ (R. et Sch.), et Quassiæ excelsæ. (Roxb.)
Elle est commune, sans limites, d’un jaune-paille sale ; la dimension des
apothécions est fort exigue ; son port la rend tres-distincte.
Inter n° 8 et 9, pag. 86, inseratur :
8 bis. Verrucaria quassiæcola. ( N.)
Tnarro (crusta) lævissimo, fusco-violaceo , cartilagineo ; indeterminato ;
APOTHECIIS ( verrucis) atris, numerosis, superficialibus, hemisphæricis, poro
hiantibus, nucleo ovoideo, nigrescente.
Habitat in America ad corticem Quassiæ excelsæ. ( Roxb. )
Cette espèce est commune; les apothécions sont de la grosseur d’un grain
de moutarde : ils sont creusés avec l’âge, et très-noirs.
———— "> de —
Nora. Notre Essai sur les Cryptogames des écorces exotiques officinales
donne le résultat suivant :
Espèces décrites . . . . . .… . . …:.… 290. l# VARICES.
— flourées-. ue ee nr 220,1, 1/1. VATICTÉS.
— nouvelles. . . ... .. . . . .. 9204: 5 variétés.
— figurées pour la première fois 163 : 3 variétés.
Génresinouveate is, AE ie it ee
ARR RE RSS RÉEL LA ROLE VESTE ARE ELLE UE R LR BR LEA LED LA LUE LAS LOS LELULVELALE LL VLAS ELLE LEVEL UALA LE TL US LU SR
A DDITIONS
ET CORRECTIONS.
INT RODUCTION , page xur. Nous avons indiqué le genre Thecaria comme se trouvant
exclusivement sur les Quassia excelsa et amara. 1 nous est maintenant prouvé que
cette cryptogame se fixe sur d’autres écorces , et que les échantillons que nous en pos-
sédons ont appartenu à un arbre inconnu de l'ile Bourbon, lequel n'est point un
Quassia, comme nous l'avions avancé sur la foi d’un botaniste voyageur.
P. xcrir, — Depuis l'impression de notre introduction, nous avons été à même de
pouvoir examiner le genre Sagedia, qui doit, suivant nous, rentrer dans le genre Ur-
ceolaria ; il n’en diffère en effet que par sa lame proligère arrondie, tandis que dans
l'urceolaire elle est urcéolée.
P. svu. — Ajoutez à ce que nous disons des lichens épiphylles les réflexions sui-
vantes :
Tous les lichens épiphylles de ce groupe commencent leur développement à la ma-
nière des champignons, par des filaments byssoïdes. On peut supposer deux sortes
d'existence à ces plantes singulières ; celle qui commence avec leur vie, est l'existence
fongoide et celle qui la termine l'existence lichenoïde. Elles se présentent d’abord à
l'œil comme des byssus d’un beau blanc et d'une consistance molle, sans aucune
trace d'organes fructifères , ni même de gongyles. Ces ramifications byssoïdes s'étendent,
se ramifient, se colorent légèrement ; leur extrémité se renfle, s'applatit, devient lobée,
bientôt il y a confluence, et l'existence lichénoïde commence. Quelquefois la plante
conserve la couleur blanche primitive, le plus ordinairement elle se colore en verd ou
en brun, prend l'aspect d'une membrane diversement figurée ou lobée, tantôt entière-
ment soudée, tantôt imitant des ramifications ou des croûtes, qui bientôt se couvrent
de verrues, de patellules, de scutelles et même de lirelles ; il est impossible alors de mé-
connaître des lichens, dont l'organisation est devenue parfaite. Nous pensons que
l'examen de ces plantes éclairera complètement la physiologie des plantes lichenacées,
surtout si les observations sont faites sur le lieu natal par un naturaliste judicieux,
accoutumé à ne baser ses opinions que sur un grand nombre de faits.
P. zxir. — Ajoutez aux caractères génériques de notre genre Circinaria après ces mots :
Disco æquabili marginato le mot immareinatoque, omission que nous avons réparée,
page 127 de cet ouvrage.
\
P. xiv. — Nous ignorions, en dédiant un genre à M. Delise, dont nous nous bono-
5
rons d'être l'ami, qu'avant nous feu M. Lamouroux avait consacré à ce naturaliste un
genre Delisea qui figure parmi les thalassiophytes, ordre des floridées. Privé du plaisir
de rendre hommage au mérite de M. Delise, puisque la règle adoptée par les nomen-
clateurs consacre le principe de l'antériorité, nous proposons avec regret de changer le
nom de notre genre Delisea en celui de Plectocarpon (de rhéxw je plisse, et de XAOTÔC
fruit), mot qui exprime l'état de l'apothécion avant son entier développement.
Nous essaierons de fortifier notre opinion sur la validité de ce genre par les considé-
rations suivantes. Acharius, en donnant le nom de lame proligere à cet organe mince, ca-
duque par vétusté, coloré, situé au - dessous ou au niveau de la marge qui semble le
protéger, et qui en apparence parait ne s'observer que dans les fruits ou apothécions
scutelloides , a indiqué qu'il accordait une très-grande importance au rôle destiné à cet
organe dans la reproduction des lichens, et en effet nos observations nous ont démontré
que la lame proligère existait dans presque tous les lichens sous des formes très-variées.
Elle est nue dans les Lecidea, les opégraphes et les gyrophores ; elle est entourée et
défendue des chocs extérieurs par un perithecium dans les verrucaires , par une marge
dans les lichens discoïdes ; quelquefois elle constitue l'apothécion tout entier ; quelque-
fois elle n’en fait seulement qu'une partie. C'est donc l'apothécion des opégraphes, des
arthonia, des gyraphores et des /ecidea, le nucleum de plusieurs genres de graphidées
et de la totalité des genres qui appartiennent au groupe des verrucaires, la partie cen-
trale du disque chez les lichens à scutelles ou à patellules pourvus de marge, le disque
tout entier chez les discoides immarginés, etc. D'après ce raisonnement, cet organe
serait une sorte d'ovaire que la nature aurait cherché à conserver, tantôt en le dérobant
sous le #hallus, tantôt en l'entourant d’un perithecium , tantôt en l'enfermant dans une
scutelle dont les marges la protégent après son entier développement. L'apothécion
d'une pyrenula serait done une seutelle non encore développée.
Pour nous mieux faire comprendre, supposons un instant que la nature en dilate le
sommet, le perithecium deviendra le corps de la scutelle, et le #ucleum la lame proligere.
Nous espérons pouvoir démontrer ailleurs d’une manière victorieuse la probabilité de
cette opinion, qui peut sembler hypothétique au premier coup-d'œil. Il doit nous suffire
ici d'avoir cherché à établir que la lame proligère étant la partie la plus importante de
l'apothecion , 4l était fort convenable de se servir d’elle pour l'établissement d’un genre,
surtout lorsque la différence, extrêmement tranchée, était une véritable anomalie dans
la famille des lichens. ( Voyez les caractères génériques du Delisea. )
P. zxxnr. — Nous avons reçu de M. Durville, naturaliste voyageur et marin distingue,
une roccelle qui se fixe sur les branches d'arbres à une hauteur de 3 à 400 toises au-
dessus du niveau de la mer. M. Kunth nous a montré également un échantillon de
roccelle du Pérou, qui croît sur les arbres, fort avant dans l'intérieur des terres ; il était
donc inexact de dire que les Roccella ne viennent que sur les rochers maritimes.
P. cxxxrrr. — Nous ajouterons aux développements donnés pour justifier le rétablis-
(1621)
sement des genres Cladonia et Scyphophorus, que plusieurs auteurs persistent à vouloir
réunir sous le nom de Cenomyce, que les Cladonia ont toujours une disposition ra-
meuse et arborescente, tandis que les Seyphophorus en ont une constamment prolifère,
et enfin que les expansions rameuses des CZadonia ne sont pas posées dans leur jeu-
nesse sur une base crustacée ni foliacée , ce qui a lieu dans les genres Pycnothelia et
Scyrphophorus.
P. xc. — L'Opegrapha minuta, donnée comme type du genre Opegrapha, est repro-
duite page 26 du Species, sous le nom spécifique d'inægualis qui semble préférable.
SPECIES. Page 22. — Ajoutez à l'habitat de l'Hypochnus rubrocinctus, le Brésil et
St.-Domingue.
P. 25. — Ajoutez à l'habitat des espèces suivantes de graphidées les localités ci-après :
Id. —Pour l'Opegrapha Bonplandi le Guayacum officinale (Linn.), et l'écorce de Pa-
robo du Brésil.
P. 26. — Pour l'O. nana le Quinquina nova (écorce d'un exostema).
P. 29. — Pour l'O. rigida le Quinquina nova.
P. 36. — Pour le Graphis exilis le Croton Cascarilla ei le Bonplandia trifoliata.
Id. — Pour le G. glaucescens le Xanthoxylum caribæum.
P. 40. — Pour le G. serpentina le Quassia excelsa et le Quinquina nova.
P. 43. — Pour le G. caribæa VExostema floribunda et le Quassia excelsa.
P. 45. — Pour le G. oryzæformis plusieurs autres cinchona du Pérou.
Id. — Pour le G. hæmatites le Bonplandia trifoliata.
P. 49. — Pour le G. endocarpa écorce de Melambo.
P. 51. — Pour l'Arthonia marginata le Quinquina nova.
Id. — Pour l’4. obtrita le Bonplandia trifoliata.
P. 53.—Pour l’4. polymorpha, var. maculans l'écorce de Melambo, le Quassia excelsa
et la Cascarille.
P. 64. — Ajoutez à l'habitat du Chiodecton paradoxum a Cascarille le Croton Cas-
carilla (Linn).
P. 82.— Notez que le Porina marginata a été nommée par erreur Pyrenula marginata
(planche xxr, fig. 5). .
P. gr. — Ajoutez à l'habitat de la Verrucaria decolorata le Quinquina nova.
FIN.
AAA LES VA SAS VAR LS VAS LAVE LAS VAS LR LAURE LAS LAS LR LAS LOS LAS LAS LAS LR LAS LUS LIL UUE LES LAUR VAE LUE VAS LAS LAS VAS
TABLE ANALYTIQUE
DES MATIÈRES.
lNTRODUCTION.::.:2.0 0. D EC I
CONSIDÉRATIONS, GÉNÉRALES. ............. dahohieuus dt 0 Noa
Sur l’étude des Cryptogames, et sur son application à la matière,
médicale.......... ar RS A ne de nue
e + + + ee
Elle a démontré que les règnes n'avaient point de limites bien arrêtées. ...
Utilité des Cryptogames...,...,..,....... ER D LS
Dans les arts, l’économie domestique, la médecine.............,...
Dansalordré universel PR Re este elec tle-e ee ce Le
Elles recouvrent de terreau les surfaces nues............,.......
Facilitent le desséchement des marais..... A D ee TUE
Organisationdes cryptegames. ...... PE Ou OC OS PIE :
La détermination des parasites qui croissent sur les écorces officinales doit
ajouter plus de certitude à la distinction des espèces entre elles........
Elles peuvent même servir à prononcer avec certitude dans plusieurs
CO CPE este es lereteelisueie sisuelie of to lets sleleferats osls oies ses...
Sur la reproduction des ,agames.......,....,4..,....,..:.hss
L'homme ne connaît pas tous les moyens que la nature emploie pour re-
produire les/étress à 24. ut nee djerba tte nus
Le microscope ne sert nos sens qu'imparfaitement................
Le jugement qu'on veut tirer des analogies est incertain...........
Les séminules des agames ne sont autre chose que des espèces de tubercules,
de cayeux ou de gemmes prolifères.............. PRE PR RL NUE USE
Les agames privées de véritables feuilles n'ont point d'analogie véritable
avécrles-phenogamesRs nsc he néons NIET ee
Les cryptogames ont des feuilles ou des expansions qui affectent souvent
la forme des feuilles des phénogames ; il n'est pas certain que leurs semences
soient dépourvues -de.cotyledons...iuss 2 stislsiaes 0 2 RER, SJ:
P
. =
20
id.
VII
id.
VIII
A
(154)
Les phénogames peuvent se reproduire quelquefois sans que l'émission du
polléenisoitinécessaire" Re tee SRE Rene ER ere
VIII
Les agames se reproduisent plus souvent par boutures, propagules, etc.,
que par séminules FEAR IR RENE ER TER An RER CPAS Ix
Objections présentées contre le système de reproduction par germes pré-
CRISTANES ET RTL ee D AAA A A Le Re AE ARR id.
Défensekde ce-système. ti, ER Te Re re 4
Le développement des séminules a été observé dans les algues......... id.
Les conferves ont des ovules, si on les considère comme des animaux, ou
des séminules, si on veut les regarder comme des plantes........... id.
Le contact de l'air est nécessaire au développement des conferves. ... XI
Expemences anceNsujer MM RE PINS, RARES Mens id.
Les nostocs sontiproduits par des Séminules: 4 ..:.,.,.4 00.0 XII
Preuves données en faveur de ce même mode de reproduction pour les
champignons et les hypoxylons 64... 400,5 Reese PS Pin ax
Expériences faites pour démontrer que la reproduction des uredinées a
heupar'absorpnons Rene Rene Eten en EEE
XIII
Les lichens, quoique pour la plupart pourvus d'organes particuliers qui
affectent la forme de fruits, paraissaient être entièrement composés de
goneylesireproducteurs en PPS RER EM RRLPE RE M ENTENREE CPE XV
Les agames sont des plantes essentiellement polymorphes............. XVI
Les agens extérieurs , tels que la chaleur, l'humidité, l'habitat, les va-
riations athmosphériques modifient à l'infini la forme des agames..... xvr-xix
MÉTHODE EICHÉNOGRAPHIQUE : - : 210 ame Mn) RS AU os en XX
Examen de lamethode:d'Achariust: outre) A MN A res XXI
Elle sépare des genres qui ont entre eux la plus grande analogie... ..... id.
Les. genres!de cét'auteursont'bien®tranchés: 44.449 me ere XXII
On peut lui reprocher d’avoir fondé sa méthode sur un caractère trop
exclusif. 242 etnissnnee. SSII ER VOS Nr SN EE RE id,
‘La méthode proposée dans cet ouvrage est basée tout à la fois sur le £hallus
et sur l'apothecium: (ei RE Men AS t INSERT, id.
Difficulté d'établir une méthode sans anomalies. ..,................. él.
La famille: des, lichens‘'est:sans!limites: 42 2200 MN eimUr id.
Elle touche aux algues , aux champignons, aux hypoxylons et aux hépa-.
tiqués, shine RD. LIGUE ARSRRO ESPN MO RCNRRS SIS SERIES id.
Les hypoxylons lichénoïdes sont de véritables lichens......,........... XXIIT
Caractères auxquels on reconnaît les lichens ........................ id.
Le seul caractère qui soit absolu est la présence d'un #hallus........... XXIV
Tableau donnant les principales moaifications de forme du TROUS AI id.
105!)
Tableau donnant les principales modifications de forme des apothecions. XXV
La combinaison de ces formes permet d'établir 18 groupes, qui sont les
principaux types de la famille des license sun ue ess 0 RE id.
Coordonnés circulairement , ils s’enchaînent.............,....,..... PI. 1v
Ils sont divisés en faux champignons, 1—2 ; faux hypoxylons , 3—4 ; vrais
_lichens, 5—17; et en appendix fausses hépatiques , 18.............. XXVI
CENFRAIBICHENUM. ee EN ne PAM PANIER EN RER VIE XCVIIT
L'FAUxX CHAMPIGNONS. 5 0 MNT UE à se ele tee ei eme ee 0 mener PR PTE XXVIE
TP EOMVGERSS 1. M TA TR Eee eee ne te de 1,
1. Bæomyces.
D CAEYCIOIDESS AS NS MN nt MU ee ne ia CU I EE OK XVIII
2, Calycium. — 3. Acolium.
IL Faux ROLL ONE Sn es dr do do tn ot de ; XXIX
3. GRAPHIDÉES.
Tableau analytique des genres.
4. Arthonia. — 5. Heterographa. — 6. Enterographa. — 7. Opegra-
pha. — 8. Graphis. — 9. Sarcographa. — 10. Fissurina.
AN ERBCOBIERS EN TS ns an eme enter ete ne XXXVI
Tabléau'analyuique dés/penresss 2e RSR RE D NE AREVTE
11. Glyphis. — 12. Chiodecton.— 13. Trypethelium.— 14. Parmentaria.
— 15 Pyrenula. — 16. Porina. — 17. Verrucaria. — 18. Thelotrema.
— 19. Ascidium. — 20. Thecaria. — 21. Sagedia, — 22. Polystroma.
III, Vrais LiCHENS............ TETE a an ee Te RES RL Ur XLIV
DNCONIOCARPÉES Le ue 0 2 same eus sisie oo o eie à RS lets RE id.
23. Lepra. — 24. Coniocarpon.
6. VARIOLAIRES RM nt Lt Eu PA RE RATE RRSINEET XLVI
25. Gassicurtia, — 26. Variolaria.
1 IDECANORRES M PR ie plates ee eelese ns 0 de dans Dee ES ee eu ee XLVIIL
Tableau analytique des genres. :
27. Myriotrema. — 28. Echinoplaca. — 29. Urceolaria. — 30. Lecidea.
— 31. Lecanora.
SHOQUAMMARIÉESS IS 2 rte donne de io nee do de dat ee on ue D see LIL
1. Squammariées qui ne croissent jamais sur les feuilles. ............ LIV
32. Psora. — 33. Squammaria. — 34. Placodium.
11. Squammariées épiphylles.. ... OA MAGIE LI RATS SERRE ES Se LVI
Tableau analytique des genres................ note : : LVIIE
35. Nematora. — 36. Racoplaca. — 37. Dillochartés — 38. sde
39. Melanophtalmum. — 40° Aulaxina.
OS PARMELIACEES ne tte ee Me dl ne An aise ae ne ne 9 RU 08 EXI
Tableau des genres.
( 156 )
a. Tmbricariées ss san Lan Penn nn ee Em En ie LXII
41, Parmelia. — 42. Circinaria.
b. Suctéesi Lisa RO ENS D RAR RAR UP SE LXIV
43. Sticta. — 44. Delisea.
10: Cor ÉMATÉRS 2 aie ie alé nana orale toner a re ee APE LXIV
45. Collema.
ÉLARPPEMGERESS 20,00 een de lele en ion e D ELU A SAS da ele LXVI
45 bis. Erioderma. — 46. Solorina. — 47. Peltigera.
TO COMBILICARIÉES à 5 ee OS ER Er GENRE AA RAR AU ESS RO RSR ET
48. Gyrophora. — 49. Umbilicaria.
13. RAMATANRES 00 0 RS CCR AE Lee a AE TRE te ele AR MENT LXXI
Tableau des genres.
So. Cetraria. — 51. Roccella. — 53. Borrera. — 53. Evernia. —
54. Ramalina. :
L'ANUSNERS I GR UNRRNNRe TRE EI EPP AA A PARTIR ERA A LXXV
55. Usnea.
15 CORNIGULATRES D. Tnt PR GR UN Ar LXXVII
56. Alectoria. — 57. Cornicularia. — 58. Cœnogonium.
16. SPHÆROPHORES. .... RE CON RE EVE PE ES 0 A LXXIX
59. Isidium. — 60. Sphærophoron. — 61. Stereocaulon.
17. CÉNOMYGÉES........ ET D à al a 650 agde eue PV MT AE TOR LXXXI
Tableau des genres.
62. Cladonia. — 63. — Scyphophorus. — 64. Pycnothelia.
Appendix
IV. Fausses HÉPATIQUES............. RTE UE AANTSIS de LR XXVT
L'SHENDOGARPÉES 0 RU ON tete UNE Ile era ee lee id.
65. Endocarpon.
Incertæ sedis. — 66. Tricharia. ..... den ete Re Det a Le eee ee Lx XXVILT
Explication des planches. .............. RS end lee ae M S MTX XX IX = XOVITE
Description des espèces nouvelles qui ont servi de types pour l'établissement
de plusieurs genres.............,........44,...44..semse.t, XCIX-CIT
Tableau général des genres. ....... 140,004 rence CIV
Essai SUR LES CRYPTOGAMES DES ECORCES EXOTIQUES OFFICINALES. ..... CI
Examen des principales écorces qui ont fourni des Cryptogames......... I
Écorces des QUI A ce pen DA A it id.
Difficulté de bien trancher les espèces de quinquina du commerce, et
de connaître les espèces botaniques qui les ont fournies. ...,...... 2
Inconvénients qui résultent de cette confusion et ses causes...,..... A4et5
Le gouvernement peut seul perfectionner cette partie de la matière
( 167)
médicale, en envoyant des naturalistes voyageurs dans l'Amérique
MÉTIONAIES 0 aan MR entire Malensr olet ou 8 6 te on NERO E
Peut-être devait-on essayer de naturaliser dans nos colonies quelques
espèces derquinquinass us s dusierere à oh Mlepalee ecsroeinie diojeie oo
Plusieurs cryptogames , par leur présence sur les écorces, indiquent
une mauvaise qualité de quinquina...................... RS
Facies cryptogamique des principaux quinquina...................
Concordance synonymique botanique des quinquina , ( Cinchona, Cos-
mubuena Exostema, Portland, etc. je. .:i.43.5:2.. 4, 58e
Concordance des noms vulgaires français et espagnols , avec les noms
botiniques cOreSDONTAN TES. Re Ce Reese. ste
HéGICES des AnPUSLTES en OU + Msn Drop Re)
STOMIES Dre srer de ees TR RE AE RAR
Déscripuon des deux ANBUSTUTES, ee eee es CT de
Leur /acies cryptogamique........... De Eee MOINE res SR
Différences tirées des caractères physiques . ...... FRE ST
Différences déduites du mode d’extraction.............. SR TRUE
L'exhubérance lépreuse qui recouvre l'angusture fausse, analysée comme
un Chiodecton, sur l'autorité de M. Clarion par M. Pelletier, n'est
pomtundlichent..:%..: A RS RENE be M ee ee
L'altération épidermoide qui s’observe sur l’'angusture vraie n'est poimt
une parasite; essai d'analyse chimique de cette altération. ........
Ecorce de Cassia lignea ( Laurus Cassia, Linn)............ PR RL
| Synonymie, description, facies cryptogamique.................... BE
Écorce de la Cascarille, synonymie. .......,....... SET ATP
Le genre Croton est fort nombreux en espèces ; il renferme un grand
nombrendespéces munies 9,222... ect ee De SNS de ete
Description de la Cascarille, analyse chimique , facies cryptogamique. .
SRECIES PEER NE, SE PRE REV RE a
1. Fuxer.. ... Re ie Re ET Re RE UE AS ES A nn EE
EL YPO ea ne to terete dater à RON RES REA NE RUES ile PES se de
it. LICHENES..........,.. LPS RE A A RS EE ENS LR PR SE Aie ciUie
V. FEPATICÆ in. RME ie cvs Pre RS ET RE ENT à RU
VE AMEUS CREME Res. NT ET NE, JS RE
vis. Firices..... M RE rade Ve RAA a UE CU Ne NOR 7
SUPPLÉMENT À L'INTRODUCTION....... DR ee ec raies D AE PURE ,
Genre Érioderma. .............. Poe. RASE IEP TE EEE
(158)
SUPPLÉMENT AU SPECIES/) Lee sous els loteries ete e LORIE Hé RE M | 146
Genre Triclinum ...... note ne ele co cet eo ete ee EE 147
Relevé des espèces décrites et figurées. ....... AS OT UE DH SRE 149
Espèces des genres Opegrapha, Graphxs, Pa et Verrucaria, qui
avaitiété ‘omises. 22 MERE ET TAN TG Re Gr RES ve... 147-148
ADDITIONS ET CORRECTIONS POUR L' INTRODUCTION.
Genres Tecaria et Sagedia Re RON NES NN
Lichens'épiphylles. . 4520827 Mae MTL ae Let alors eat ete eee Inn
Genre Plectocarpon ; nom proposé pour remplacer L genre Delisea, déja
employé par feu Lamouroux pour une plante fucacée. .......,..... 150
Genré Roccellast., is NORRIS OP EE ERA EE PRE 1ÔI
Cénomycées. RENE, LE SR RES RE CE 152
ADDITIONS ET CORRECTIONS FOUR LE SPECIES. ....... eu...
Liste des souscripteurs.
Voyez, pour les genres et les espèces, la Table suivante.
es
LAVAL VAS LAS LAVE VUE LIVE LR VID LAS VAR VAT LEE LUE LAR VAR LES LARLAR VAR SAS LAS LAS VS SAS LORS LAS LIRE SAR LUS LES LAS
INDEX PLANTARUM.
Nora. Nous avons mis un astérisque * devant les noms de genre et d’espèce qui ne figurent que
comme synonymes.
de l’ouvrage.
A GCOLIOMS MES Ro
tipillarés 0...
ATDECTORIA SEE : De see
—
ÉBNIA TAN ere se ee ee cie
FATLOGRAPHA:: 525000
MANTIIYSSUS ennemie
VYARDEONTA 222.0. SE VEN <
ARTHONIAS LEE dents es
—
—
+ XXVIII
.. LXXXIX
+. LXXVII
:++ XOVII
s . di 48
ss Die LXVII
° XLV = LXVII
.. xxx et bo
complanata. .........
54
COTUÉTIS RS nn an 55
AA TA PT ae DUR 54
divergens. : :,.....4. LxXxIx et02
fuscescens. ........,.,,,. 56
glomerulosas....,114 40% 56
gTanulosa, Un RU 56
BROBATIA See veine ele eee 5o
lecanoroïdes. .......,,... 54
leucocheila ............. ba
— var. à pallida......... 52
MALDIDATA à 4e ie RUN 51
ODETITANL us ae NE 5r
DOIYMOrpDhar rene 53
— var. 8 maculans. ..... dem.
— y substellata. ........ ibid.
TUPOSAE SES ASS dense 56
sinensigrapha.......
LxxxIx et bo
“ePSuliurens ts: ice
= 1oOrul0s2:: 1817...
Les chiffres romains renvoient à l’Introduction; les chiffres arabes , au corps
nee 5o
ES 55
ASGIDIUM: : 25. . 28. . MM... 5 XLII ét 90
— cinchonarum.......... XII et 96
AUDAREINA. onu frais 0e
— opegraphina. ......
BÆOMYCEZÆ. .........
*BÆomycEs. LXXXI, LXXXIIT,
D'EOMYGES M. 250.2 Lee
= TOSEUS se at 4 MN
BARTRAMIA....,.....
— megalocarpon.
ess se LX
sant MARGE C
XXVII
LXXXIV, LXXXV
0 se
Hs Co XXVTI
0. DXXXIX
re 142
DRE zd.
* BATHELIUM............. XxxIx et 65
BORRERA. 0, 0,
— Borges...
se +
— furfuracea. ........
— leucomela...,....4
D 'DRVUM: ss ere,
— albidum. 2.
— megalocarpon.......
BNSSUS idee 2 2 ae a
— SAnguINEUS. su...
CAEYCIA::..,
CALYCIUNS RENE
CCC
— chrysocephalum. ...
=. UIeillare. is one
LXXIII Et 134
A di KOVE
ir ue 134
VU. 134
sen 142
142
142
® + ©
see XLIV
se is 22
.... XXVIII
ee XXVIII
++ LXXXIX
0e LXXXIX
(160 )
* CORALLOIDES. . ... LXXVIII, LXXX, LXXXI
“CAPITULAREA D, LC de ÆLXXXIV
MICAPNIA. 0. LE AS MDXTX
TICENOMYCE. .à 4 see. eee ee EXXXIIT
— pixydatus
— — var. à Simplex........ XOVIN
— UPICIALS, 0 NE MEX GVIET
CENOMYGEÆ. 0 550... 0 uxxxr
CEDRARTAT I MN UE NES. 2 em LXXIT
— juniperina.
— — var, pinastri......... XCOVI
CHIODECTON. . ......... XXXVIII et 62
+ TePréSSUM : nee e 65
= REREUSUIMe RATS Ge cé 63
rs Meratn,.s se mis it UE 64
= MYTHCOlA: AR ONE LE 63
— paradOxüUmM. .2::...-.... 64
2 SETIAÏES = 4 al eate 62
Sphere. tu xcI et 62
GIAGINARIA. « 0... 4.0.1 LXIII et 127
— Berterlana. ........... — 128
CU OCOES.: 1. Laser gi 127
——/\dissecta. 2 LU se ee nee 127
éRepIDRVIlAs., "0. Le xXOV LG
— Erythroxyli.......xcv, cet 128
CLADONIA. LXXXI, LXXXIII, LXXXIV, LXXXV.
— ceranoïdes. ........:.... XCVII
COENOGONIUM........... LXXVIII et 138
—— ÉinCkI. :..... .. <ovirél 138
COLLEMA. ... 40e. see ÉEXVE CT 131
— azureUmM,,,......,.,. XCV €t 131
DUT GPL. see meta 132
— diaphanum. RE AU 1932
MAT EUIQUES Se à 0.112 ele eiess 132
——<Mareinellum. 4... 132
MICIONFERVA. : + «4 are os em ee UN SR XNTIT
CONIOCARPA. ........... xLiv et 98
CONIOCARPON. ............. XLV Et 99
— .CATIDÆUM + - 4. 4 eos 99
— Giscanillæ,...1:... 4. 99
— cinnabarinmum. .......... xcir
— myriadeum. .....2,.::2%: 99
— LOFUIOSUM NS IE, EE 100
* CONIOCYBE. ................. XXVIII
* CORNICULARIA. . . .. .. .. LXXII - LXXIV
CORNICULARIA. ........
— Loxensis. . .....
= tristis ts A
* CORNICULATUS. . ......
CRASPEDON............
— concretum.. .....
. LXXXIN Et 137
RNA 137
PAR IX CVTI
LXXVIII, LXXXIV
ses. LiX
..... xcivetc
ÉCYPHELIUM. 4 2... 20 00 XVII
DELISEA ES M Ur
— pseudosticta......
* DERMATODEA. ........
HDronxema.t.s Eu dia
ÉLDUROURPA: OUEN.
EcniNopLaca. ........ .
— epiphylla. ...:...
MEMBOLUS. M ee
ENDOCARPA.........
ENDocARPON. .........
— miniatum.
— — var. cirsodes. .
ENTEROGRAPHA. .....,..
—— CTASSA.. ee. se ee
— quassiæcola. .....
ERI0DERMA. ..... AR
— polycarpa...:...
HVERNIA Ne
—"vulpina. .. .......
FILIGES:::2.....40
ÉTSSTRINA M AE ARR
... LXIV @t 1D1
Le xcvet CI
PME TEEN,
AR EU 33
a lens elecelre XCIII
...... XXVIII
ss... LXXXVI
ss... LXXXVII
RÉ EX CUITE
*AXAXTI EL D
SENTE xC
Et 57
tee 145
Et en 146
EX XIV
RER EX ONE
DC 144
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— Dumastii...: 1.14 .1r1%xc et 59
— — var. « Bonplandiæ..... 60
— Anicrüustans. 2%.
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LIV, LV, LXVII
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= Achant: au, eee 39 nr JOUA... ee conne 34
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Balbis bee eue 48 ÉGHROPHORX.. 22. 4e Lx
_— çanaliculata. ......... due 38 CMROPHORL. En rl LE
= NCATIDE de à 2 NE 43 — Cylmdrica.. 4062 = xov
= Cascanillæst ii: our mn 34 M ÉPBÉOPODIUM. .... 2.2. . 2,12. LXXXVI
— chlorocarpa. ........ se 47 HEPATICÆ.:, surtt. 239
— cinerea........ CR 37 HMERPES ee einen 0e s'atnetslales RUVTE
— cinnabarina. ...... 38 ae je je 44 HETEROGRAPHA. ..,........... XXXI
Stan See ut se editor 44 er QUERCINA es w rare voue unes xC
— duplicata. ....... ET 39 HATANDTA SE ne sept sainte © 21
-— endocarpa, .....:,... .. 49 — Cinchonarum, .......... 21
SMOVANCSCERS. 2. Le 35 HYPOCHNUS: à sua res os ee péter 21
tel nn as Ni 36 = MIYTOCINCTUS, . se 0810 22
— frumentaria. ......,..... 45 — rubrocinctus. ...,........ 21
+= falgurata, » , sinnié 35 Hxenom 4 SA 143
TC A NE 40 D DORE riuse crc id.
— glaucescens. ........ Mat 36 — Langdorsfii........ ses. 144
= grammitis, ......... ei 47 HMPOXVE AE 4 ut te 23
— hæmatites. .h........... 45 MUMBRICARDA 5.2 00 ceci XI
— inconspicua. ........ ne 39 SÉDIUMS Ln edee LUIEXXX
— interrupta. ....... ds 41 — allcorinum. ............. xcevir
— intricata. ...... SR AE 42 JUNGERMANNIA. .......,..... is 139
— Laubertiana. ........... : 41 — adianthoïdes. ........... id.
— leptocarpa. ............. 36 Es ANTLOLT et e es So ds id.
=\Lineola..:.. 1.0 Mers 37 D AUIA Id es à uiene tie: 140
_— MAFTCESCENS, . ss... 38 = HCIMAs 2 eee id.
NE HU UNE 49 <= HOTISOntANS, ss... CAr
— OPIZÆÉOLMIS. o « 2e de cou sv : 45 Te LOTICONSS ame delle eue 140
— pachnodes. ............. 34 = LAIMATISCR . 2.4 2: pate id.
EMDOIDÉL ne 1 2n pee ne 46 — tamariscifolia............ id.
—= Pavoniana, situe. 40 GÉASARENA, 4 206 00e OS OCÉX
— plagiocarpa. ........ RTE 38 !L LECANORA. .. . 4, 6.4.4 MS BINeLXI
De TODHOPMAS, sise ot peue 46 LECANORA.: ... 64. 01, ..nenLitiét 123
==qubela. see deiges 43 Ed D Stats TIL
— rubiginosa............. : 47 — — var. « squammulosa... 113
+ SCalptar tan es see diSiaee br — — ELPANSA ne » Gt a IT
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+ serpentina, + ee masse 40 —— COCCINEA. + ohne 120
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— sordida....... RU 41 — endochroma............. 114
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pallidiflava. D
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craterella. ..........
Cuticula: 57:42:22
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Jurfuraceus. ...
globuliferus. . .….
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inclusus. ....
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.
leucomelas. . ...
marginellus. ...
melanoleucus. ..
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parasemus. ..
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perlatus. ....
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* LICHENASTRUM. . . ....
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— furfuracea. … . 134
— perlata......
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MYRIOTREMA. ...,........ XLIX et 103
— album........ 104
— olivaceum........, xCIr et 103
* Mepusuza. ........
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— viridissima. .........XCIV, XCIX
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XXX, XXXI, XXXIT, XXXIV
…... XXXIIT CLLO/
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— var. quassiæcola.. . ... 26
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endochroma.s. : #49 0 3x
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— — var. Bonplandi....... 26
FATINMACÉA + dore es MON 27
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AZUTEA. . ..…...
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caperata. . ...
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coccifera. , .
compacta. . .
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126
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= SINUOSA +." d'antenne 127
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— punicea. AE
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— rudecta. ..
— tiliacea. ..
PAaRMENTARIA. ..... Mar NRERIR CET ©
— astroïdea.-. : 2.7 VIIMEMIRGE, 7014.
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PATELLARIA.. . ..
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118
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XXX, LI, LII.
— domingensis............
— parasema . tés O0
—rsubfusen. à ce... NT
— tephromelas. ........... 113
* PeLTIDEA. . . . ... .. . | EXVEI, LXIX
* PELTIGERA, . . + .. LXIV, LXV, LXXIIT
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Lx et 133
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=. horisontalis. +. .....16n
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PHYLLOGCHARIS. 5 à, EU LIX
— complanata........ XCIV, XCIxX
— elegans.: .. 5...
LXII, LXXII, LXXIII
134
leucomelass:.:..1.. UMR id,
XCIV, C
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— furfuracea. . ...
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PLACODIUM. . ..... ....... AI LIV
= CANESCENSs. ee. re LU KGTEL
* PLATISMA.... LXII, LXIV, LXXIV, LXXXVII
129
—— CTOCALUIMS en TR 131
— perforatum...... «le tUsitee 121
* PLATYPHYELUM . .....
PLECTOCARPON.. ......
— Cornu-Dameæ. . ..
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É'POLYMORPEUM . . 0 MONS LT EXXT
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Porina. . . ....
— americana,. ......... KCI et 83
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— depressa.. 4:40 80
— granulatas %r 1. PRISE 82
=; MACTOCAFPA,:. ? ? MAITRE 81
—— marginata s :°2 134 PNR 82
= mastoidea. 51.400 82
— — var. griseo virens. . . .. 82
=—spelostomasr ........1, 80
= IQUASSIE 1 2 2202 20 NENINEE 81
— subcutanea............. 8I
— ‘uberima: sise ar sil 83
MPSORAS ae 018 0 8 00 M TER A TSERE
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— LIganten. ses see
FPULMONARIA. 4... maison
ÉPELYERACEL. + dei so o «edf
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=Svmetiporas si. 2e 25 ASE MER EMAET
PERENTLAIS.. 2. hein
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= tANQUIATIS. sien selle ER 73
— Bonplandiæ. ............ 74
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= clandestina..:.....#4i0c 72
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— ‘epapillata.....s1t# miel 78
= fimbriAtA : «sise 78
— irregularis.............. 79
— leucostoma ............. 76
= MATCIU IL. + + + 2e Rstioisiese 77
— marginata. . ss 88
2 \mastoiden hs NN. ire. 82
= AMINOP ie ele ce 20 0 so steel 79
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— MYTIOCAFPA . ss... 74
( 165 )
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—— PINEUDIS, . 2: 5. 75
me porinoides: .: dut 77
= PUpulA... 0 ee 73
ÆTILAIS 2 eee dose sue et 148
: SUDIATINOSA, .. soie « nsc joe 79
D DMPANEA, sis à nd se etes 72
= UMPDTAÏA. . : . . à à . source 72
— verrucarioïdes. . .,...,.. 76
—— volvarioides. .....6....:. 71
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— Cinchonarum............ 23
— Crinum..............., 23
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— Cinchonarum.......... xc et 58
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* SGYPHIFERUS. . ........... LXXXIV
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— didymus............ xcvrir et cr
— glandulosus....,.,... xcviir et cr
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SOLORINA......,.......+ LXVIL @t 133
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= Vite INA. ie de Let 133
ASP ÆRTA Sos to CtILXE
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MISPHEROPHORA. : side s oc mecs LXXIX
SPHÆROPHORON. . ose. LXXX
Fan DAPLO oies -FROINLONII
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—_— MOACUIANS 0. re er 58
— — var. B substellatum... 58
* SQUAMMARIA. . . . ..... LXII Et LXXII
DOTAMMARTA : 5. eee ee ee LIV
— lentigera....... LXIT, LXXIT, XGHI
* STEMONITIS. «+ «oo se se mms ee XXVIL
* STEREOCAULON. . « « ... + «+ LXVI, LXXX
STEREOCAULON. esse LXXXI
— salazianum......,...:.... - XCVIL
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— Cinchone,.:-5,:40 06 130
— damæcornis:............ 129
= (OICHOLOMA.. .. 2... XCV
RUN. eee 0e 130
— macrophylla............. 129
— Mougeotiana.
— — var. 8 xantholoma.... 130
STI BOSPOR AS: esse 23
= LUMOSA m0 05e der 24
T SYCTONEMA «à oo ee dep o ce LXXVII
DA MNEUMS + : me ce se ee LXXX
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— quassiæcola.......... xXCII et 97
(DHETEPHORA 0... 0. 21
= HIDICANS Me No oc ce 22
— SANGUINER. ss 21
* THELOTREMA. . . . . .. SAR XL
THELOTREMA............... XLI et 92
ee ALTADUIN : .-ne --s ce 95
= Dane ee . .- 93
— Bonplandiæ............. 94
— lepadinum............ xXCI et 03
23
THELOTREMA myrioCarpum. . . ..
= tereDratUM eue. een
urceolare. ..
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* TREMELLA, . ....
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— melanothrix..
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— chiodectonoïdes.…..
— clandestinum.....
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— Cinchonarum. ...
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— paradozum. .
anomalum. .
crassum. . ..
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Eleutherie. .
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Dumenl dire: I Calais soupe
2,8. CORNICULARIÆ. [v 76.1 Conoyonäum 9-18. CENOMYCEÆ..
4,5. USNEZÆ.. : 24,18. CALYCIA.
6-8. SPHÆROPHORA. 16. BAOMICEÆ. |
772 ; Append ÆENDOCARPA. 10./1ncertæ ses Tricharia .
STAR e 1
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AFFINITÉS DES TRIBUS NATURELLES.
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5. OPEGRAPHA Bonplandi var. de quas siæcola.
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Tab. VII.
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Tab. VIII.
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2. CRAPHIS lepéocarpa 2:91 | 4. furcata /N/
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3. GRAPHIS exilis /W/ 7: dilatata /W/
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Tab. XIV.
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GRAPHIDEÆ et CONIOCARPA Tab. XV.
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1. OPÉHGRAPHA Pelleüeri /W/ 5. OPEGRAPHA nana /NW/
2. GRAPHIS marcescens /W/ 4. CONIOCARPON Cascarillæ /W/
5. CONIOCARPON myriadeum /W/
LICHENES.
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1. SARCOGRAPHA cascarillæ. /W/ 4. FISSURINA Dumasüi /W/
2. ügrina /W/ US: Dumasti /W/ver-bonplandie.
3. labyrinthiformis /W/ 6. lacta /W/
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VERRUCARLE. ; Tab. XVI.
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1. CHIODECTON. sphærale /Ach/ 5. CHIODECTON Meraüi /NW/
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1. CHIODECTON. myrücola /W/ 5. TRYPÉTHELIUM verrucosum /W/
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1. PARMENTARIA astoïdea /W) 4. PORINA americana /W/
2. PORINA depressa [N) os 5. VERRUCARIA nitens /N )
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V£ERRUCARIE | : Tab. XXL.
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1. PYRENULA Pupula /Ach./ 5. PYRENULA Bonplandiæ /V/
myriocarpa /N. 7 4. annularis /W/
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5. PYRENULA marginata /N/
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1. V&RRUCARIA catervaria /W/ 4.VERRUCARIA Gaudichaldi /W/
2. —- dccolorafa /N ÿl ° 5. thelena fAch.)
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VERRUCARLÆ. Tab. XXII.
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1. THELOTREMA urceolare /Hh) | 5. PYRENULA cavtilagmea /W/
Dre, Bonplandiæ /N/ 4. THELOTREMA atratum [N
5. ASCIDIUM Cinchonarum /W/
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LICHENES.
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1. CONIOCARPON orulosum /W./ | 5. VARIOLARIA microcephala /W./
2. VARIOLARTA fülva [N) #1epra fra Ah) | 4. var. « sulfurea IN)
5. GASSICURTIA coccimea /NW./
LICHENES.
Tab. XXF.
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LECANORÆ. Tab. XXVI.
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1. LECANORA undulata . /W/ 5. LECIDEA vernalis . /Ach./
2. LECIDEA parasema . / Ac 1 6. arthomioiïdes . (NN)
de œanslucida . 219 L 7 arthomioides./A7/ ».decussata .
b. —- cmnabarma. /° N/ GE + NÉUicula. [2 7
LICHENES.
LE CANORÆ . ab. XXVIZ.
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1. LÉCIPEA tuberculosa . /N/ 4. LECIDEA conspersa. [N/
DE temelloidea . /N/ : D duplicata /N/
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cimereo-fusea. /W/
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>. LHCANORA coccinea. /W/ .
LICHENES.
LECANORÆ . | Tab. X XVI.
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1. LHCIDEH A aurigera . /N/ 5. LHECANOBRA atra. fAch./
2. LIHCANORA d oMINGeNsis L /Ach./ 6 var. squammulos a ç AY
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Tab. XXIX.
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1. LÉCANORA endochroma . (NW 3 |
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LICHENES.
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Tab. XXX.
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1. SOLORINA Cinchonarum./W/
2. CIRCINARIA dissecta. /N/
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LICHENES.
PARMELIACER, RAMALINAÆ, CORNICULARIA 26. XXXL.
Poteau pou? Damenit drez* | | Fatire Le veip!
1. PARMELIA glandulifera /W/ 4. PARMELIA parasiüea /W/
2. coronata /W/ we 5. STICTA Kunthi //ook/
D Crendlatt /Z00%/ | 6. RAMALINA Cumanensis [N/
7. CORNICULARIA Cmchouarum /W-
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SUPPLEMENTUM.
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1. S7ZCTA macrophylla fAe4re / 5. PARMELIA minor /W/
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4. TRICLINUM Cinchonarum / T/
MUSCI, HEPATICÆ
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SUPPLEMENTUM. Tab. XAXIV.
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1. T'HBLOTREMA myriocarpum./W/ 4. VERRUCARIA Kunthi. /W/
2. ERIODERMA polycarpa. /W/ s 5. BRYUM megalocarpum./%o4/
5. JUNGEHRMANTA adiantoïdes. (w./ 6. LESAEA involvens. /Æt/
7: LESKHEA densa: [Tok./
ESSAI
SUR
LES CRYPTOGAMES
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
DEUXIÈME PARTIE.
SUPPLÉMENT ET RÉVISION.
Par A. L. A. FÉE,
PROFESSEUR DE BOTANIQUE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE STRASBOURG ; PREMIER PROFESSEUR ET PHARMACIEN EN CHEF
A L'HÔPITAL MILITAIRE D’INSTRUGTION DE LA MÈME VILLE; MEMBRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE ET DE PLUSIEURS
AUTRES SOCIÉTÉS SAVANTES.
Nec sum animi dubius, verbis ea vincere magnum
Quam sit, et occultis, hunc addere rebus honorem,
Vmc. Georg. III, v. 289.
oo
PARIS,
FIRMIN DIDOT, FRÈRES, RUE, JACOB, N.° 24,
F. G. LEVRAULT, Rue DE La Harpe N° 81.
STRASBOURG,
F. G. LEVRAULT, rue Des Juirs, N° 33.
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SUPPLÉMENT
A
L'ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
DES
ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
2000 —— 22) <>
De. ans se sont écoulés depuis la publication de notre Essai sur les Crypto-
games des écorces exotiques officinales, et durant ce temps nous ne sommes point
resté oisif. De nouvelles recherches ont été faites par nous, et nous leur devons des
découvertes et des rectifications qu’il est utile de faire connaître. La publication d’un
nouveau livre est souvent moins importante qu’une publication destinée à rendre
moins imparfait un ouvrage déjà connu. Pénétré de l'importance de cette vérité,
nous livrons ce travail à la publicité. Un auteur qui écrit à douze ans d'intervalle
et qui est passé de la jeunesse à l’âge mür, a pu devenir pour ses ouvrages antérieurs
une sorte de postérité capable de discerner de sang-froïd et sans effort l'erreur de
la vérité. Nous allons entreprendre courageusement cette tâche.
Notre ouvrage, bien qu'il s’étendit à toutes les cryptogames vivant sur les
écorces exotiques officinales, a surtout traité des lichens, parce que ces petites
plantes y sont beaucoup plus communes que les autres. Cette nécessité d’étudier
plus spécialement les lichens nous avait conduit à faire la révision des classifications
proposées pour cette famille, et par suite à établir une classification nouvelle,
destinée à servir de base à notre species.
Il y a donc deux parties à examiner dans notre livre : la méthode lichénogra-
phique et le species.
1 Consultez au besoin , pour la complète intelligence de notre texte, le Vocabulaire des termes
que nous donnons à la fin de ce travail.
2 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
1. Examen de la méthode lichénographique.
Notre méthode lichénographique, soumise en 1823 à l’Académie des sciences
avec le species, n’a paru qu’en 1824. À cette époque d’autres naturalistes travail-
laient sur le même sujet, et l’on vit successivement paraître la méthode d'Escu-
WEILER et celle de Meyer. Ces publications rapprochées rendirent la fixation de
l'antériorité des travaux de chaque auteur assez difficile. Cette antériorité nous était
acquise de fait, et pourtant les botanistes allemands adoptèrent de préférence les
travaux de leurs compatriotes. Aïnsi l’on vit plusieurs de nos genres, solidement
établis, prendre place sous d’autres noms dans les synopsis. Il sembla suffisant
aux auteurs de citer dans le plus grand nombre de cas notre travail dans leurs
synonymies; on pourra voir dans le court examen que nous ferons de chacun de
nos genres, comment ils ont cru devoir les modifier.
Ce n’est point ici le lieu de faire l'examen approfondi des méthodes proposées;
ce travail trouvera sa place dans un mémoire &d hoc que nous préparons sur les
thèques des lichens. Nous nous contenterons de faire ici quelques courtes réflexions
sur les classifications en général.
On sait que les méthodes sont artificielles ou bien naturelles : les premières n’ont
en général qu'une durée médiocre. Une période de la science les rendait nécessaires ;
une autre période les rend insuffisantes, et il faut les refaire. Les méthodes natu-
relles, indéfiniment perfectibles, sont impérissables. Chaque découverte nouvelle
les perfectionne, mais ne les détruit pas.
Les méthodes naturelles n'admettent que des groupes naturels : classes, familles,
genres, tout doit être réuni en veriu d’analogies soigneusement établies. Les classes
ne diffèrent des familles, et les familles des genres, que parce que les bases adop-
tées ont une valeur différente, et que les organes qui les fournissent acquièrent
une valeur de plus en plus grande, au fur et à mesure que le groupe a plus
d'importance. Les familles de plantes agames, les végétaux cellulaires, subissent la
loi commune. Il faut les circonscrire et les diviser en empruntant le secours des
organes de première valeur.
La méthode naturelle a pris pour principale base en phanérogamie l'embryon
et ses annexes; puis les organes sexuels, auxquels il doit naissance; enfin, les enve-
loppes qui les protègent, etc.
Peut-on appliquer ces principes à la famille des lichens? Sans nul doute; et
nous allons essayer de le prouver.
ACHARIUS, dans sa méthode de classification, s’est arrêté à la superficie; il n’a
mis à profit que la structure extérieure des organes. Ainsi, quand il reconnaît des
apothèces formés d'une substance différente du thalle ou bien semblable à ce
support, renfermant un nucléus homogène ou hétérogène, c'est comme s'il eût
dit, en parlant des phanérogames, qu'il est des fleurs ayant une enveloppe
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 3
semblable à l’épiderme (calice des auteurs), ou bien différente (corolle), renfermant
un ovaire sans loges ou avec des loges. Il en est resté tout au plus à la méthode
corollaire de TOURNEFORT; rien n’a été approfondi.
Quand EscHweiLer établit son système sur la nudité, la vestiture ou la posi-
tion de l'apothèce, qu'il déclare immergé ou émergé, quand il fonde ses genres
sur la forme extérieure de cet organe, qu'il reconnaît un thalle étalé ou filamen-
teux,etc., c'est comme sil classait les phanérogames d’après l'absence et la présence
des enveloppes florales, la forme générale de la fleur et sa situation sur le rameau,
où bien comme s'il se contentait de diviser les plantes en herbes ou en arbres. 1]
est vrai que cet auteur a étudié les thèques et qu'il en a donné le dessin, genre
par genre; mais, outre que les figures sont inexactes, faute sans doute par l’auteur
de s’être servi de bons instrumens amplifians, il ne présente ces caractères, ainsi que
l'avait fait AcHARIUS, que comme des caractères accessoires.
Quand FR1Es!, dans un premier travail sur les lichens (publié en 1821), divise
les lichens en quatre groupes, chacun subdivisé en deux tribus, dont chacun réunit
quatre genres, il fait un jeu d'esprit et non de la science; car la nature ne procède
jamais par coupes régulières. Toute régularité arithmétique admise comme base
d'un système, est un indice certain de sa faiblesse. En effet, se contenter pour
base secondaire de reconnaitre des apothèces pulvérulens avec ou sans enveloppes
propres (coniothalames), globuleux ou verruciformes (gastérothalames), pourvus ou
dépourvus d’un hyménium (hyménothalames), c'est tracer une ébauche et non
donner un tableau.
Quand plus tard? ce docte auteur, s’occupant encore de lichens, divise ces agames
en gymnocarpes (à fruit nu) et en angyocarpes (à fruit couvert), quand il établit
des groupes naturels d’après la forme du disque, sa durée, la nature de sa marge, la
situation et la consistance du nucléus, il traite sans doute bien plus habilement cette
famille; mais il procède autrement qu'il n’a fait pour les hypoxylées, où les thèques
ont servi presque toujours de base aux genres : il a donc négligé le caractère qui
doit paraître le plus important, parce qu'il est le plus universel et le plus im-
muable.
Quand MEYER se contente de déterminer la consistance du nucléus et d’en constater
l'absence, lorsqu'il üre parti de la forme extérieure de l’apothèce, reconnaissant
des lichens coniocarpes (à fruit pulvérulent), myélocarpes (à fruit médulleux ),
hyménocarpes (à fruit ayant un hyménium), il fait une méthode arüficielle et ne
réussit pas mieux que si l’on voulait diviser les phanérogames d'après la consis-
tance du fruit et la forme des semences.
Enfin, quand nous-méême avons essayé de combiner, pour donner une classi-
1 Stockh. Vet. Acad. Handl. vom Jahre 1821.
2 Lichenographia europæa reformata; Lundæ, 1831.
3 Die Entwickelung , Metamorphose und Fortpflanzung der Flechten; Gættingen, 1825.
À ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
ficauon plus régulière et plus facile, la structure et la forme du thalle, ainsi que
celle de l’apothèce, nous avons, moins exclusif que les autres, donné une méthode
commode peut-être, mais purement artificielle.
Aucun de ces auteurs n’a fait de travaux durables, parce que nul n’est descendu
profondément dans l’organisation intime des lichens, et que nul n’a voulu donner
aux apothèces et aux organes qu’ils renferment, l'importance que tous les auteurs
ont accordée au fruit et à la graine dans les phanérogames.
Tous les lichens, à l'exception du seul genre /epra, rudiment ou ébauche incom-
plète de lichens de divers genres, contiennent desthèques, des sporidies et des spores;
comme toutes les phanérogames renferment une graine et un embryon; ces thèques
sont-elles des sortes de péricarpes renfermant des ovules? Nous le croyons ferme-
ment. Le spore est le but final de la végétation lichénoïde; or, la thèque doit
servir de base à toutes les classifications à venir.
Pour arriver à donner une classification naturelle des lichens, d’après la forme des
thèques et leur situation dans le sporosphore!, il faudra vaincre de grandes difficultés.
On peut cependant y parvenir, et nous le tenterons. Sans doute il résultera de
ce travail de grands changemens dans la coupe de la famille et des modifications
nombreuses dans les caractères des genres; mais il ne faut pas croire pourtant
que tout ce qui a été fait soit entièrement à refaire. On sait que les modifications
des organes intérieurs des êtres vivans sont indiquées par des modifications appa-
rentes à l’extérieur; ainsi, beaucoup de genres pourront être conservés, quoiqu'ils
aient été établis uniquement sur l'aspect, la consistance ou la structure des enve-
loppes de lapothèce. Il n’est point de méthode aruficielle qui n’ait conservé,
si imparfaite qu’elle soit, quelques familles naturelles. La méthode corollaire de
Tourxerorr n'a-t-elle pas les crucifères, les papilionacées, les ombellifères, les
synanthérées ; le système sexuel, les labiées, les crucifères, les malvacées, les
orchidées, etc. ? Il en sera de même pour la famille des lichens. Un assez grand
nombre de genres, surtout ceux établis sur une double base, thalle et apothèée,
seront conservés presque sans modifications.
Comme l’époque à laquelle nous publierons notre travail sur les thèques est
incertaine, nous croyons utile de faire connaître ici les principaux résultats obtenus
par nous, après avoir soumis au microscope plus de quinze cents espèces de lichens,
dont le plus grand nombre appartient à des collections authentiques, et notamment à
celles publiées par MM. FRies, SCHÆRER, MoUGEOT, NESTLER et DESMAZIÈRES.
1. La dernière molécule de l’apothèce d'un lichen est la spore.
2. L’enveloppe la plus immédiate de la spore est la sporidie.
5. L'enveloppe générale de la sporidie est le kyste.
1 Hyménium et lame proligère des auteurs.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 5
4. La spore, la sporidie, et l'enveloppe générale ou kyste, constituent la
. thèque.
5. Au milieu des variations que les agens extérieurs font subir au {halle, organe
de la nutrition, la thèque reste immuable.
6. Le nombre des thèques et leur dimension ne sont point en rapport avec le
développement que prend le thalle.
7. Les thèques sont isolées ou réunies par groupes dans le nn (kyme-
nium, nucleus, lirella, lamina proligera) ; ces groupes sont des g/omérules.
8. Le sporosphore est formé d'un tissu cellulaire globuleux auquel les spores
doivent leur naissance, et d’un tissu cellulaire alongé qui les entoure et forme le
kiste.
9. La spore est très-vraisemblablement l’ovule du lichen. De même que la graine,
la spore est plus pesante que l’eau, tandis que les enveloppes (kystes), quoique
plus volumineuses, sont plus légères.
10. Il n'existe point de sporidies monospores.
11. Elles sont toutes composées ou muluples. Quand il paraît en être autre-
ment, c’est faute de grossissemens suffisans ou par suite de la trop grande opacité
du tissu, qui empêche de voir les spores ou qui les dérobe à la vue.
12. Le nombre des spores dans un apothèce peut excéder celui des graines dans
le fruit des végétaux vasculaires les plus prolifiques.
13. Les sporidies peuvent modifier la couleur qui leur est propre, à une certaine
période de la vie des lichens.
14. Ce changement de couleur ne s'étend n1 aux spores ni aux kystes.
15. L'adhérence des sporidies avec le kyste et de celui-ci avec le tissu cellulaire
alongé est un obstacle à la dissémination des spores.
16. Les thèques naissent au centre de deux filamens de tissu cellulaire alongé.
17. Elles se dirigent de la circonférence au centre et appuient leur base vers
un centre commun.
18. Leur forme, quoique variable, est souvent claviforme ou mastoïde, jamais
elliptique.
19. La forme de la sporidie est plus variable que celle de la thèque; on en
trouve d’aciculaires, d’ellipsoïdes, d’ovales.
20. Les spores sont toujours ovoïdes.
21. Elles sont libres ou en contact, jamais soudées et quelquefois séparées par
des cloisons.
22. La consistance de la thèque et des parties qui la composent est variable.
23. Le kyste ou enveloppe générale est plus fragile que l’enveloppe des sporidies.
24. Tous les lichens connus ont un sporosphore.
25. Tout sporosphore renferme des thèques, et chaque thèque renferme des
spores. Il n'existe point de sporosphore monothécien.
G ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
26. La grandeur des thèques n’est point en rapport avec celle du sporosphore
qui les fournit.
27. La forme des thèques présente plus de diversité dans les lichens crustacés
que dans ceux qui sont foliacés ou dendroïdes. Si donc on adopte la forme de la
thèque comme base du genre, le nombre des genres crustacés devra s’accroitre et
celui des lichens à thalle foliacé ou dendroïde diminuer.
28. On trouve des sporidies, mais non des thèques enkystées, dans le thalle des
collema et des cénomycées.
29. Les sporidies observées dans le thalle de certains lichens, ne sont
pas pareilles à celles qu’on trouve dans les thèques de l'espèce à thalle théci-
phore.
50. L'apparition des thèques dans le sporosphore indique que la plante est
adulte.
31. Lorsque lapothèce est à l’état rudimentaire, la thèque, alors indisuincte,
est confondue avec le issu cellulaire du sporosphore, dont la consistance est à
cette époque fortement gélatineuse.
32. La thèque se détruit, soit en se carbonisant, soit en se disgrégeant.
55. Lorsque les thèques sont frappées de vétusté, l’apothèce lui-même est bien
près de périr.
54. Les thèques sont les derniers organes formés et les premiers détruits de la
plante.
55. Les thèques ne varient point dans les espèces d’un même genre, si ce genre
est bien naturel.
36. Les thèques ne peuvent pas toujours servir à la distinction des espèces d’un
mème genre.
37. Les différences qui existent entre les thèques des espèces d’un même genre,
sont ürées de la grandeur et du nombre seulement.
38. Un facies différent annonce presque toujours dans un lichen des thèques
différentes. Il suit de là que les genres empiriquement formés ne sont pas aussi
défectueux qu'on aurait pu le croire.
59. Il existe dans des genres évidemment disuncts , des thèques formées sur un
seul et même type.
40. Pour bien saisir l'organisation des thèques, il ne faut employer qu'un gros-
sissement microscopique médiocre. S'il est trop considérable, les illusions d’opti-
tique se muluplient, et si en apparence on voit plus, on voit moins bien.
Les résultats particuliers auxquels nous a conduit l'étude des thèques sont
nombreux et importans. Voici les principaux :
L'analogie des béomycées et des cénomycées nous est clairement démontrée.
On avait assuré que les spores étaient nues dans les calycioïdes, et nous les avons
trouvées enveloppées dans des thèques. Nous avons fait la même découverte dans
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 7
le genre sphærophoron. Ainsi se trouvent renversés les systèmes basés sur la nudité
et la vestiture des spores.
L'étude des thèques des graphidées nous a fait voir que la plupart des genres
de ce sous-groupe étaient empiriques, et nous avons conçu l'espoir de les coor-
donner d’une manière plus conforme à leur structure interne. Nous avons acquis
la preuve que notre genre 1hecaria est une graphidée et non une verrucariée; que
l'Opegrapha macularis, qui renferme l’'Heterographa quercina et Y Heterographa
faginea, est une mauvaise espèce; les plantes qu'on veut réunir avec elle étant
distinctes. Nous avons senti la nécessité de rapprocher les verrucaires à apothèce
atomistique de l'Opegrapha epipasta, etc.
L'examen microscopique des verrucariées a fait reconnaître qu’il fallait séparer les
perlusaria (lichens à apothèce plurithalame) des porina (lichens à apothèce mono-
thalame). Les porina ont des thèques d’une grande ténuité: leurs sporidies sont
souvent aciculaires, tandis que les perlusariæ ont des thèques géantes à sporidies
ovales ou elliptiques, remplies d’une prodigieuse quantité de spores. Des considé-
rations pareilles nous ont décidé à séparer les 4helotrema des volvaria. Pour nous
le Zichen truncigenus est un volearia; le Lichen exanthematicus un thelotrema.
L'analogie qui existe entre les verrucaria à apothèce atomique et les graphidées se
trouve confirmée par l'examen des thèques, ainsi que l'identité, sinon spécifique, du
moins générique, de certaines variolaria avec les pertusaria. Enfin, il nous a paru
prouvé que le genre gl/yphis devait sortir des verrucariées, pour passer dans les
graphidées, et le genre myriotrema des lécanorées pour entrer dans les verruca-
riées. Les pyrenula se sont constamment présentés à nous avec des sporidies qua-
driloculaires; les véritables verrucaria avec des sporidies biloculaires.
Nous avons trouvé des thèques dans les coniocarpon. Cette plante n’est qu’une
ébauche de lichen, mais elle est plus avancée que ne l’est le genre /epra, qui ne
montre point de thèques.
La vaste tribu des lécanorées nous a donné lieu de remarquer que souvent les
thèques étaient en rapport avec la couleur des lames proligères; c’est ainsi que les
lecanora à apothèces pourpres et celles à apothèces couleur jaune-d'œuf (scu-
tellis vitellinis) ont des sporidies différentes ; les unes étant aciculaires et les autres
ovoïdes. Les parméliacées nous ont permis de faire des observations semblables.
Nous avons vu que les /ecanora à scutelles pâles avaient des thèques caractéris-
tiques; enfin, que le genre urceolaria paraissait devoir être conservé, en sépa-
rant toutefois diverses espèces qui ne paraissent pas lui appartenir. Les /ecidea
semblent se confondre avec les /ecanora; et il nous est démontré que les genres
squammaria, psora et placodium sont artificiels.
Les thèques des parméliacées sont plus uniformes que celles des lécanorées.
Le genre pannaria, récemment créé par BORY DE SaINT-VINCENT, réunit des espèces
identiques quant à leurs thèques ; il paraît devoir être conservé, ainsi que notre
8 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
genre circinariæ, Qui est aux parméliacées ce que les /ecidea sont aux lécanorées.
Les stictes à cyphelles ont des thèques toujours identiques. Si les cyphelles
n'existent pas, les thèques n’ont qu’une analogie éloignée. Il résulte de là, nécessité
absolue de rétablir le genre /obaria et de placer le Sticta hottentota dans les parmé-
liacées. Les thèques du plectocarpon à lame proligère, formées de granulations
rapprochées, mais distinctes, diffèrent aussi de celles des véritables sticta.
Les collema, sauf quelques exceptions, ont des thèques semblables ; il ne parait
pas nécessaire de subdiviser le genre co/lema; pourtant il faut attendre encore
pour se prononcer à ce sujet d’une manière définitive. Nous nous étonnons que
ce groupe si naturel et si remarquable n'ait pas encore été l’objet de travaux spé-
ciaux. L'étude qu'on en fera sera certainement fertile en résultats importans. Le
thalle, -qu’on a dit organisé comme l’est celui des nostochs, renferme, il est vrai,
de la globuline enchaïnée; mais on y voit aussi des üssus élémentaires diversement
modifiés. Un fait curieux, dont la réalité est hors de toute discussion, est la présence
des thèques dans le thalle. Ces thèques diffèrent de celles qu’on trouve dans la lame
proligèré. Je les ai vues dans un co/lema du Chili, que je crois nouveau, et dans
les Collema azureum et marginellum. s’en trouve vraisemblablement dans d’au-
tres espèces.
L'étude des peltigérées nous a prouvé que les genres solorina, nephroma et
erioderma , réunis au pelligera, ne sont pas aussi faiblement caractérisés qu’on a voulu
le faire croire. Les thèques diffèrent dans chacun de ces genres; ainsi, les différences
d'organisation, même légères, sont accompagnées quelquefois de différences dans
la forme des thèques.
Les gyrophorées se composent de deux genres dans notre méthode; le genre
umbilicaria et le genre gyrophora, réunis l'un et l’autre par la plupart des auteurs.
Nous avions été conduit à les regarder comme distincts en considérant que Île
thalle de l’un est lacuneux, arrondi, monophylle et toujours ombiliqué; ce qui lui
a valu son nom générique. Ses scutelles sont semblables à celles des /ecidea, ei
ne sont point formées de cercles ou de plis anastomosés, analogues aux lirelles du
genre medusula, comme cela a lieu pour le genre gyrophora. Le thalle de ces
lichens est continu; il a une grande disposition à devenir polyphylle, et son pédi-
cule n’est pas toujours central. Lorsque nous avons séparé ces deux genres, que
le facies rend si distincts, nous n’avions pas encore reconnu toute l'importance
des thèques. L'étude de ces organes a pleinement confirmé notre jugement. Les thè-
ques de l’umbilicaria sont elliptiques , gélatineuses, colorées, et renferment une
prodigieuse quantité de spores, fortement agglutinées. Celles des gyrophorées au
contraire sont claviformes, hyalines, à enveloppes fragiles; elles renferment 4-6
sporidies ovoides, quadriloculaires. Nul doute qu'aux yeux des personnes même
les plus difficiles, il ne semble raisonnable de séparer deux genres que la nature a
séparés tout à la fois et par la forme extérieure et par la structure interne.
DES ÉCORCES ÉXOTIQUES OFFICINALES. 9
Les ramalinées, composées des genres ramalina, borrera, cetraria, roccella
et evernia, renferment des thèques dont les unes ont la plus grande analogie
avec celles des parmelia , tandis que les autres ont une forme tout à fait différente.
‘Le ramalina et le roccella semblent distincts. Le genre borrera devra disparaître
définitivement, ses espèces sont bien, comme on l’a jugé, des parmelia. Les thèques
des roccella ont une grande analogie avec celles des usnées.
Ce dernier sous-groupe est très-naturel; les thèques de toutes les espèces étant
formées sur un seul et même type.
Les genres cornicularia et alectoriæ, qui consütuent la wibu des corniculariées,
ne peuvent être conservés. Les alectoria sont des ramalina par les thèques; les
cornicularia, des parmelia ou des ramalina. Le genre coenogonium, dont la
place est fort ambiguë, a des thèques parfaitement caractéristiques.
Le sous-groupe des sporosphorées doit être réduit au seul genre spkhærophoron.
On avait dit que les spores étaient nues; il n’en est rien. Les thèques sont linéaires,
fort grandes, terminées en une pointe mousse, et renferment 8 — 10 spores
arrondies. Nous n'avons pu voir les thèques des ésidium ; ce qui confirme le
jugement de MM. MEYER et FRIES, qui voient en eux des lichens transformés.
Les cénomycées ne peuvent constituer qu’un seul genre. Les thèques sont identi-
ques dans les genres scyphophorus, ycnothelia, helopodium, cladonia et dufourea ;
elles sont fortement gélatineuses et leur structure intérieure n’est pas toujours facile
à déterminer. Le thalle des cénomycées montre des sporidies succinoïdes, ovoides
ou presque rondes, bispores ou tétraspores. Ce sont évidemment des corps sporigères,
et non de simples cellules de tissu. La découverte des sporidies dans les collématées
et les cénomycées est un fait physiologique que nous croyons fort curieux.
Les stereocaulon viendront prendre place dans ce sous-groupe. Leur constitu-
tion anatomique est peu différente.
Les endocarpées sont difficiles à étudier, leurs thèques se présentent sous deux
modifications de forme, de même que dans les verrucaria, les sporidies sont
dispores.
Les lichens épiphylles, compris par nous dans une subdivision des squammariées,
réunis si mal à propos par MEYER en un seul genre, présentent six types de
thèques : les uns sont diaphragmés et dispores ; les autres articulés; ceux-ci ovoïdes
et ceux-là concaténés. On devra réunir à cette section, destinée à s’accroître, et qui
promet des découvertes pleines d'intérêt pour la physiologie des lichens, les petits
corps parasites trouvés sur le Parmelia rupestris, sur le Cladonia uncialis, le
P. omphalodes, etc.
2. Examen du species.
Ce supplément. étant surtout. consacré au species, nous n’aurons que peu de
choses à dire ici. Les champignons et les hypoxylées n’ont donné lieu à aucune
découverte importante. Il en est de même des jungermannes et des mousses, qui
2
<
10 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
ne se trouvent qu'accidentellement et en mauvais état sur les écorces officinales,
L’accroissement numérique des espèces a eu lieu presque exclusivement au profit
des lichens, ainsi qu'on pourra bientôt s’en assurer.
Depuis la publication de notre essai sur les cryptogames des écorces exotiques
officinales, 1l a été publié, en Allemagne, un ouvrage intéressant, sous le titre de
Pharmaceutische W/aarenkunde, avec des planches enluminées. L'auteur,
M. F. GOEBEL, étant mort avant la terminaison de ce livre, M. Kunzr, de Leipsic,
connu par une foule de beaux travaux cryptogamiques, a dirigé la publication du
dernier volume. >
La Droguerie pharmaceutique de GorBEL renferme trois livraisons presque entiè-
rement consacrées aux parasites des écorces exotiques officinales. Ce travail est
précédé de quelques considérations sur les lichens et renferme l’exposition d’une
nouvelle méthode lichénographique. Cette partie de l'ouvrage de M. GOEBEL est due
au professeur ZENKER.
Après quelques discussions sur les limites possibles du genre et de l'espèce,
M. ZENxer développe sa nouvelle classification; il établit quatre grandes coupes
dans la famille des lichens ; les voici :
1. Coniolichenes (lichens pulvérulens); une seule famille, 1.les lèpres; un seul
genre, le genre /epra. aura
2. Cryolichenes (lichens crustacés); sept familles; 2. les variolaires ; genre :
variolaria; 3. les verrucaires; genres : verrucaria , sligmalidium, porophora,
ocellularia et antrocarpon ; 4. les trypéthéliées ; genres : pyrenasirum , irype-
thelium, mycoporum, chiodeclon; B. les lécidées ; genres: /ecidea et lecanora;
G. les bæomycées; genre : bæomyces; 7. les calyciées; genres : calycium, conio-
cybe, coniocarpon; 8. les graphidées; genres : graphis, asterisca, platygramma,
leucogramma et glyphis.
3. Phyllolichenes (lichens foliacés) ; 4 familles : 9. les endocarpes; genre : en-
docarpon; 10.les Gyrophores; genre : gyrophora ; 11. les parméliées; genres : par-
melia, cetraria, sticla, pelligera; 12. les colléma; genre : collema.
4. Dendrolichenes (lichens fruticuleux), 2 familles : 13. les cladonies; genres :
cladonia, stereocaulon, sphærophoron; 14. les usnées; genre : usnea.
Total : 4 groupes, 14 familles, 33 genres.
Nous n’ouvrirons pas une discussion régulière sur la validité d’une méthode qui
n’est point destinée à faire oublier les méthodes antérieures. Nous dirons seulement
que, si l'on doit louer l’auteur d’avoir établi des coupes naturelles parmi les genres,
le nom de famille donné à celles-ci, semble mal choisi; car il donne l’idée d’une
division bien plus tranchée qu’elle ne peut l'être; c’est élever les lichens à la
condition de classe, et nul auteur jusqu'ici n’a été tenté de le faire.
La description des espèces est faite avec beaucoup de méthode; mais ces espèces
sont réunies sans ordre et ne forment pas un species régulier. L'auteur à sans
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 41
doute fait graver au fur et à mesure de ses découvertes. Il suit l’ordre des planches
et non l’ordre systématique qu'il a lui-même proposé. Un assez grand nombre des
figures de notre Essai se trouvent reproduites par ZENRER avec üne grande fidélité.
À notre exemple, l’auteur donne des fragmens grossis, avec des coupes qui sem-
blent exactes. Les espèces nouvelles sont établies sur de longues phrases, et l’auteur
cherche à montrer en quoi ses espèces diffèrent des nôtres.
Il doit y avoir nécessairement beaucoup de doubles emplois dans ce travail,
d’ailleurs estimable; l'auteur n’ayant pas cru pouvoir, sans doute à cause de l’éloi-
gnement, entrer en communication avec nous. Combien ne doit-on pas le regretter!
Notre ouvrage y eût gagné, sans doute, et nous devons supposer, sans trop de
présomption, que nous eussions rendu quelques services à M. Gore. L'isolement
dans lequel travaillent souvent les auteurs, est fort préjudiciable à la science,
et devra jeter une grande confusion dans la détermination des espèces.
Toutefois nous devons avoir de la gratitude envers M. ZENKER, qui a jugé notre
livre avec beaucoup de bienveillance, et qui reconnait de bonne grâce que nous lui
avons servi de guide, La reconnaissance ne semble pas lui peser, et les témoignages
qu'il en donne sont nombreux.
On doit regarder le travail de M. ZENKER comme un véritable compendium de
notre Essai des cryptogames des écorces exotiques. Cet auteur s’est efforcé de remplir
les lacunes que nous avons laissées. Il a voulu rectifier quelques-unes de nos descrip-
tions et tenter d'ajouter des espèces nouvelles à celles que nous avons déjà décrites.
Nous avons balancé si nous donnerions ou non place dans ce supplément aux
espèces de M. ZENKER, et nous nous sommes décidé pour la négative. Nous
possédons dans notre collection toutes les espèces que nous avons décrites. Nos
types sont la justification de notre travail. Nous devons continuer ainsi, quoi qu'il
nous en coûte. De cette manière nous restons responsable de nos opinions, et
nous pourrons les jusufier au besoin. Il est d’ailleurs bien chanceux de décider
l'identité de deux plantes ou leur individualité sur de simples figures, quand les
plantes arrivent âgées et souvent altérées par le frottement. Nous ne nous sommes
presque jamais déterminé à établir une espèce sur un specimen isolé. Si nous
eussions agi autrement, nous aurions pu muluplier à l'infini le nombre de nos
espèces, et tous nos efforts tendaient au contraire à les réduire. Pouriant, en rem-
plissant cette obligation, à laquelle nous tenons dans l'intérêt de la science, nous
ne croyons pas devoir nous dispenser de faire connaître quelquefois notre opinion
sur les espèces nouvelles de M. ZExKER ; il suffira de prévenir que nos jugemens sont
des hypothèses, puisque nous n'avons pu voir les specimen de l’auteur allemand.
Il nous à semblé d’ailleurs, si nous en jugeons par les figures que nous avons sous
les yeux, que les diagnoses ont été faites en général sur des échantillons bien peu
développés, et nous devons avouer que cette circonstance à diminué grandement
notre confiance.
12 ESSAI SUR LES CRYPTOGÂMES
Les espèces décrites par nous l'ont été sur de beaux specimen, choisis avec soin.
Si nous avions voulu donner comme espèces nouvelles toutes les formes en appa-
rence disunctes, nous eussions facilement triplé le nombre de nos espèces ; tandis,
au contraire, que nous avons tenté de ramener à un même type une foule de
modifications qui n'étaient que le résultat de l’âge ou celui d'un état particulier de
l’épiderme cortical. Avant de décrire une espèce comme nouvelle, nous avons voulu
la trouver à toutes les périodes de la vie: jeunesse, âge adulte, décrépitude. Il a
été possible d'éviter ainsi bien des doubles emplois; mais, pour parvenir à ce résultat,
il a fallu nous livrer à des recherches longues et pénibles. Dire tout ce que nous
avons visité de quinquina, d’angusture vraie ou fausse, de cascarille, paraîtrait
incroyable. Le poids total des écorces péruviennes fournies à nos fructueuses inves-
tigations par le commerce seul de Paris, s'élève certainement à plus de vingt mille
livres.
Si nous rappelons ces travaux, c’est uniquement pour convaincre les esprits
exigeans de la possibilité de faire de la botanique descriptive, même pour les
agames, ailleurs que dans le pays natal des plantes que l’on étudie.
Deux auteurs estimables, avec lesquels nous nous honorons d’avoir correspondu
pendant plusieurs années, SPRENGEL et EscHWEILER, ont publié, lun, un Species
lichenum, dans le quatrième volume d’une seizième édition du Systema vegelabi-
lium, imprimé en 1827; l’autre, un Synopsis des lichens du Brésil, qui a paru
en 1833: travail destiné à la flore brésilienne du professeur MarTius. Ces deux
naturalistes n'ayant point vu mes types, ont fait des rapprochemens tellement extraor-
dinaires que, s'ils eussent parcouru notre herbier, ils auraient immédiatement
déclaré leurs synonymies fautives, et auraient cherchéavec empressementles moyens
de les recufier. Ces auteurs ont jugé sans voir, et dans les sciences naturelles c’est
un grand mal. Pour éviter de commettre des erreurs aussi graves, nous n'avons
décrit que les espèces dont nous possédons les types.
L'étude des thèques, permettant de déterminer nettement l'individualité des espèces,
pourra obvier aux graves inconvéniens de l'éloignement dans lequel la plupart
des lichénographes vivent les uns des autres; elle les forcera à plus de circons-
pection, et rendra surtout plus faciles les moyens de décider de la validité d’une
espèce sur le simple envoi, dans une lettre, d’un apothèce d’un lichen. Le micros-
cope décidera toujours la question, et il la décidera sans appel. On peut donc
espérer que la lichénographie laissera désormais moins de vague dans ses
déterminations ; elle marchera d’un pas plus sûr, et les auteurs qui se livreront à
cette étude, ressembleront moins que par le passé aux soldats de Cadmus, qui, à
peine nés, se précipitaient les uns sur les autres pour s’entretuer jusqu’au dernier.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 13
CRYPTOGAMIE
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
(SUPPLÉMENT ET RÉVISION.)
I FÜNGI, Friss.
+ I. CYSTODIUM, GASSICURTIA, Fée, Ess. sur les crypt. des écorces exot.
officin., page 100, tab. I, fig. 20, et tab. XXIV, fig. 5.
Subiculum crustaceum uniforme subnullum ;
Peridium subovoïdeum , demum subeupuliforme sessileque , membranula subpellucida levi
LE 5 \ ,
a crusta formatum, pro parte superiori transversim erumpens ; gongylos ? subpulveraceos ,
intensive coloratos, fovens.
1. C. COCCINEUM, Ÿ Gassicurlia coccinea, VÉE, loc. cit.
Subiculo tenue obscure fusco effusoque ;
Peridiis ovoideis , deinque sub cupuliformibus, aggregatis ; gongylis (sporis) subpulveraceis,
colore intensive coccineo.
Habitat in America meridionali ad corticem Cinchonæ lancifoliæ, Mutis.
Nous avions placé cette plante sous le nom de gassicurtia dans notre famille
des lichens. Après lavoir mieux étudiée, nous avons cru devoir la faire entrer dans
les champignons. Nous n'avons pu découvrir les thèques. La masse gongylaire,
renfermée dans le péridium, est assez abondante. Les spores ou gongyles, très-peu
hygrométriques, sont entremélés de filamens courts, à articulations écartées, légè-
rement renflées et d’un aspect cotonneux. Nous croyons que cette production fon-
goide doit entrer dans l’ordre des gastromycètes, tribu des trichogastères de Fries.
Le genre gassicurlia, dont nous possédons une monographie encore inédite, se
trouve réduit maintenant à deux espèces françaises : le Gassicurlia silacea et le
G. ignatilis, N.; tous deux des environs de Paris. (Confr. MÉRAT, F7. env. de
Paris, 1, 252.)
II. HYPOCHNUS, FRies, Obs. myc.; VÉE, Essai sur les cryplt. des écorces erot.
officin., page 21, tab. V, fig. 1.
1 RUBRO-CINCTUS, ÉHRH., e/ 2 NIGRO-CINCTUS, ejusd. La table XXXIX, fig. 1 et 2,
donne l’organisation du subiculum de ces deux plantes, vu au microscope. On
distingue des spores nus au milieu des filamens.
3. H. ALBIDUS. +
Late effusus, adnatus, glaber, subtus cœruleo-viridis, supra albidus, e floccis elongatis
contextus, margine concolori; sporidiis linearibus, subfusco-rufis, plurigongylaribus.
Sapore amaro.
Habitat supra cortices annosas Cinchonæ lancifoliæ, Mutis (quinquina jaune Off. gallic. ).
44 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
(Zcon., tab. XXXIX; Thecæ, fig. 5; enter thecas hypochnorum.)
Mince, étalé, mou, membraneux, à consistance molle, blanc en dessus, vert-
bleuâtre en dessous; aspect général tomenteux ; les extrémités du champignon ont
la même couleur que le centre.
Est-ce bien un hypochnus ?
IT. THELEPHORA, Eur, FRIES, Syst. mycol., 1, page 428.
[ymeneum cum pileo homogeneum et concretum, papillis subrotundis, obtusis, sparsis
obsitum sive omnino Iæve, undique ascigerum ; asci subimmersi, tenues raro obsoletes,
velum plane nullum.
1. CYANESCENS. +
Adnatus, late expansus, zonalis, crassus, margine albido, centro lincolis viridibus angustis-
simis sub penicilliformibus peragratus, subtus albo, supra cyanescente. Thecis ellipticis 4
gongylaribus sub fusco-rufis; hymenio filamentis latiusculis intestiniformibus contexto.
Habitat in Lima supra cortices cinchonarum.
(Voyez tab. XXXIX pour l’organisauon du subiculum et la forme des thèques.)
Cette fongosité est très-curieuse : elle forme des expansions zonées, dont les
parties ont eu évidemment plusieurs points d’accroissement et se sont successivement
soudées par approche. Lorsque ce thelephora est vu à la loupe, on peut facilement
deviner que sa structure est d’origine filamenteuse. La surface extérieure se montre
parcourue par des faisceaux de filamens qui se dirigent dans le même sens et se
détachent en une couleur plus foncée. L'aspect général est légèrement nacré.
M. ZENKER a décrit et figuré, tab. XXIT, une nouvelle espèce de thelephora, qu'il
qualifie d’aurea. On la trouve sur le quinquina rouge. Si nous ne nous abusons,
l'hyménium de ce prétendu champignon est simplement un thalle de lichen, frappé
de vétusté, et très-vraisemblablement celui du Scta aurata, Acu. La figure, si elle
est exactement donnée, semble appartenir à une plante mal caractérisée. Le même
auteur décrit une autre espèce de {helephora, le Thelephora lactea de FRIEs, aussi
observé sur le quinquina rouge. Nous ne l'y avons pas vu. En général, il faut se
défier des prétendues fongosités à larges expansions, qu’on peut voir sur les écorces
officinales exotiques. Le thalle décrépit de certains lichens foliacés, simule assez
exactement des /helephora, des hypochnus. On peut facilement s’y méprendre.
IL HYPOXYLA, Dec.
IL SPHÆRIA, Haz., Hist. IIT, part. 2°; Tone, Meckl,, 2, page 7.
Perithecia subglobosa, libera, vel stromati vario insidentia; ostiolo prædita. Ascidia cylin-
drica, paraphysibus mixta.
1. QUASSIÆ AMARÆ. +
Ovoidea, erumpens, confluens, nigra, epidermide basi cincta; peritheciis prominulis, par-
valis, intus atris. Sporidiis ellipticis, plurigongylaribus coloratis.
Habitat in Jamaica ad corticem Quassiæ amaræ, L.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 15
(Icon., tab. XXXV, fig. 2; À, magnitudine naturali: B, fragmentum auctum ;
Thecæ, tab. XXXIX, fig. 1; énter lhecas sphæriarum.)
Cette plante se développe sous l’épiderme de l'écorce des racines superficielles
et exposées à l'air, du Quassia amara des pharmacies; elle a, dans le premier âge,
l'aspect d’un hyslerium : sa présence est indiquée sur les écorces par des fissures
transversales, linéaires ou triangulaires. Avec le temps, le stroma devient proéminent,
et chaque sphérule communique bientôt avec l'air extérieur, à l’aide d’un ostiole.
Cette plante envahit de larges espèces sur sès supports. Les sporidies ont une cou-
leur de bistre très-prononcée, C’est à M. DE BRÉBISSON que nous devons de la con-
naitre,
2. FIMBRIATA, +, Pyrenula fimbriata, Je Crypt. des écorces exot. officin.,
page 78.
Sparsa , ad basin dilutescens; peritheciisatris, elongatis, submastoideis, poro lato pertusis, mar-
gine fimbriato ; sporidiis bilocularibus, elliptico-ovalibus, atro-rufis, subtranslucentibus.
Habitat in America ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ (H. et B.).
(Thecæ, tab. XXXIX, fig. 2; enter thecas sphæriarum.)
Nous disions, en parlant de cette plante, peut-être est-ce une sphæria ? De nou-
veaux specimen, en très-bon état, ont permis de décider la question. Cette
sphæria, car c’en est bien une, se développe sur les vieilles écorces d’angusture vraie.
La figure du Pyrenastrum echinatum, donnée par EscnweiLer, Lich. Brasil. in
Flora MarTu, page 43, tab. VIII, fig. 6, semble devoir se rapporter à cette plante.
Les sporidies ont une couleur de succin très-prononcée; elles sont elliptiques,
ovales et biloculaires.
Nota. Cette plante appartient à la XX.° tribu du genre sphæria (Sphæriæ pertusæ de Frs).
3. PLANA. Ÿ
Plano-depressa, orbicularis, sparsa, sabepidermide nascens, aterrima, epapillata ; sporidiis
bilocularibus, pulegiiformibus , succini colore notatis.
Habitat in Jamaica ad cortices radicum annosas Quassiæ excelsæ, Roxs.
(Zcon., tab. XXXV, fig. 1; À, magnitudine naturali; B, fragmentum auclum :
Thecæ, tab. XXXIX, fig. 3; énler thecas sphæriarum.)
Cette sphæria se développe sous l'épiderme des écorces de la racine du Quassia
amara, L. Les périthèces sont épars et très-noirs; leur surface est un peu inégale;
ils sont formés d’une substance carbonée, dans laquelle se trouvent des sporidies
pulégiformes de couleur de succin. :
I. HYSTERIUM, Tone, Meckl., 2, page 4; FR1ES, Sysi. myc., 2, page 570.
Perithecium sessile , ovale sive elongatum, simplex ramosumque, rima longitudinali primo
clausum, demum subapertum, nucleo discifero lineari subpersistente. Thecæ erectæ, spo-
ridus uniserialibus repletæ.
46 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
? ExoSTEMMATIS. +
Elongatum, juventute epidermide tectum , dein rima longitudinali angustissima apertum ,
subrectum, disco poris remotis pertuso.
Habitat supra corticem Exostemmatis floribundæ, Sw. , Jamaicæ. (Quinquina de Sainte-Lucie.)
Cette plante a le port des kypoderma. Les périthèces sont fort alongés, parfois
confluens, très-étroits, un peu flexueux. On voit çà et là, sur le disque, des pores
écartés qui permettent au périthèce de communiquer avec l'air extérieur. L'écorce
sur laquelle se développe cet Lysterium est fort lisse.
NN. B. Nous possédons une production venant de M. BATka de Prague, qui l'a
trouvée sur le quinquina jaune, et qui lui donne le nom de rhizomorpha. Ce n’est
point une plante de ce genre, ainsi que le prétend à tort cet habile pharmacographe ;
mais bien la racine fibreuse d’un epidendrum parasite.
IIT. LICHENES, Fée.
I. GRAPHIDEÆ, l'ée.
Ce sous-groupe a été l’objet de travaux nombreux, trop souvent contradictoires.
EscaWeILer (Syst. lich., 1824) y a renfermé neuf genres, formés aux dépens des
genres opegrapha, graphis et arthonia, d'Acnarius; les voici :
1. DioORYGMA ; type Opegrapha hieroglyphica, Pers., Act. soc. Weter., IT, 16,
to, 193;
2. LEIORREUMA, type Opegrapha Lryellii, Engl. bot., vol. XXVII, t. 1876.
3. GRAPHIS
4. OPEGRAPHA
5. Oxysroma, type ©. cylindrica, Rabn., Act, soc. ilal. della scienza, XNIII,
1820, tome II, fig. 1.
6. Scapuis, types Opegraphæ, sect. 2, alyxoria, Acu.
7. LECANACTIS, type Arthonia lyncea, ACH.
8. SCLEROPHYTON, Escaw.
9. PYROCHROA, types Graphis coccinea, HoLL., G. caribæa, Ach.
MEYER n’a pas adopté ces innovations (Lich. dispos., 1826). Il ne reconnait pas
le genre opegrapha, et son genre graphis a servi à former les genres oxystoma,
scaphis, lecanactis et sclerophyton d'ÉsScHWEILER , ainsi que notre genre fissurina. Il
a fondé un genre asterisca, qui est la même chose que notre sarcographa, pour lequel
nous réclamons la priorité; un genre /eucogramma et enfin un genre platygramme,
qui a reçu la plus grande partie des espèces des genres /eiorreuma, diorygma,
pyrochroa, plusieurs de nos arthonia, ainsi que plusieurs graphis d'AcHaRIUs.
Nous devrions parler d’un genre allographa de M. CHEvALiER, genre qui nous
semble fondé sur notre Graphis Poitæi et surle Graphis Afzelii d’Acharius; mais les
ÀAcH., pro parle.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 17
travaux de cet auteur sont si peu méthodiques et souvent si peu complets, quoique
diffus, que nous avouons ingénument ne pas avoir trouvé les caractères génériques
sur lesquels il le fonde. Il adopte comme graphidée le genre schizorylon des auteurs.
Plus récemment FRies (Zichenogr. europ., 1831) a reconnu une tribu des
graphidées ; mais 1l la regarde comme artificielle et comme une simple dégénéres-
cence des lécidinées. Toutefois il y fait entrer cinq genres, dont deux lui semblent
douteux; ce sont les genres umbilicaria, opegrapha, lecanaclis, coniangium et
coniocarpon. Beaucoup de personnes s’étonneront que le docte auteur ait fait entrer
dans ce groupe le genre umbilicaria. S'il eût étudié les thèques, il eût certaine-
ment changé d’avis. Ce n’est pas à l'apparence seule qu’il faut s'arrêter, car alors
il n’y a pas plus de raison pour faire entrer le genre wmbilicaria parmi les graphidées
que parmi les lécidinées, puisque certaines espèces ont des apothèces immarginés et
cupuliformes. Les thèques des gyrophorées sont tout-à-fait distinctes de celles des
graphidées. FRIES n’a point adopté les divers genres, formés par ses prédécesseurs;
il pense que le genre heterographa est un hysierium, et ne croit pas que les
caractères distincuüfs attribués au medusula, soient suffisans; il s’abstient de porter
un jugement définitif sur les genres créés aux dépens des graphidées exotiques.
Nous pensons que les genres coniangium (Spiloma paradozum , Ac.) et conio-
carpon (spiloma, Acu.), sont mal placés à la suite des graphidées. Ainsi donc le
sous-groupe des graphidées se compose aujourd'hui de vingt-quatre genres, qui
sont les suivans :
Allographa, Escaw.
Arlhonia, Acu.
Asterisca, MEY.
Diorygma, Escaw.
Enierographa, Fée.
Fissurina, FÉE.
Glyphis, Acn.
Graphis, Acu.
Helerographa, Fée.
Lecanactis, EscHw.
Leucogramma, MEy.
Medusula, Escuw.
Opegrapha, Acn.
Oxysioma, Escaw.
Platygramma, ME.
Polyÿmorphum, CHEv.
Sarcographa, VÉE.
Scaphis, Escuw.
Schizoxylon, PERS.
Sclerophyton, Escaw.
Leiogramma, Escuw., Lich. Bras. T'hecaria, Fée.
Leiorrheuma, EscHW. Ustalia, FRiEs.
Ce n’est point ici le lieu d’examiner la validité de ces genres, dont plusieurs ont
déjà été condamnés par les auteurs même qui les ont créés; nous ferons ce travail
dans un mémoire spécial.
Le sous-groupe des graphidées, grossi de plusieurs genres de la famille des
hypoxylées, mériterait peut-être de constituer une famille distincte. La disposition
constamment linéaire des apothèces indique qu'il existe en eux un point d’ac-
3
18 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
croissement vers chaque extrémité; tandis que dans les verrucariées l’accroisse-
ment a lieu du centre à la circonférence.
. OPEGRAPHA, Ack., Lich. univ., page 45, tome III, fig. 9-12 ; Fée, Méth.
Fe page 18, tab. 1.
(Zcones thecarum, tab. XXXIX, fig. 1-27 , secundum ordinem specierum digestæ.)
Ce genre a été réuni au genre graphis par MEYER et par SPRENGEL qui a Suivi
les opinions de cet auteur. Il résulte de cette fusion que les opegrapha, décrites
dans notre ouvrage, figurent dans le genre graphis de cet auteur ; mais parmi les
réunions proposées il en est de si extraordinaires que nous n’osons les indiquer,
par respect pour la mémoire du docte auteur de l'Histoire de la médecine.
FRis (Lichenogr.europæa reformata), et EscuWeiLer (Lichens du Brésil, 183 3),
ont tous deux opéré la fusion des genres opegrapha et graphis; mais le premier
a jugé convenable d'adopter, comme plus ancien, le nom d’opegrapha, tandis
que le second a préféré celui de graphis.
Nous ne voulons pas ici nous prononcer sur la validité de ces deux genres,
aussi distincts peut-être que les genres /ecidea et lecanora, dont les apothèces sont
nus ou pourvus d'une marge thalloïde, Unis ou séparés, ces deux genres sont
empiriques. L'examen des thèques permettra seul de les circonscrire nettement.
Nous entreprendrons ce travail ailleurs.
1. OPEGRAPHA GLOBOSA, FÉE, Essai sur les crypt., page 24, tome V, fig. 2.
Ajoutez ce qui suit :
Thèques très-volumineuses, un peu opaques, gélatineuses, légèrement colorées en jaune,
elliptiques, également arrondies vers les deux extrémités; elles se brisent, sans laisser
échapper les spores; celles-ci sont pelites, arrondies, agglutinées et disposées par séries trans-
versales au nombre de quatre à six.
Cette espèce est fort disuncte : on la reconnait facilement à son thalle blan-
châtre, avec ou sans limites, à peine tuberculeux; maïs surtout à ses apothèces
(lirelles) globuleux, toujours distincts et épars; à la vue simple, elle a le facies
d'une verrucaire; si on l’étudie avec le secours de la loupe, on voit que les apo-
thèces sont sillonnés et entourés à la base par le thalle.
Elle est assez rare sur le quinquina gris; nous en possédons un specimen trouvé
par nous sur l’Evostemma floribunda, Sw.
2. O. ABBREVIATA, loc. cil., Sp. 2.
Thèques mastoïdes-larmaires , courtes, nombreuses, se détachant facilement des enveloppes,
qui sont élargies vers le sommet et terminées en pointe mousse; elles renferment trois
à cinq sporidies tubuleuses, alongées, présentant trois à cinq cloisons, qui ne sont
peut-être autre chose que des spores.
Cette plante est voisine par les thèques de l'Opegrapha Bonplandr. (Voy. plusloin.)
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 19
3. O. ovATA, loc. cit., tome V, fig. 3.
Thèques faciles à se disgréger, composées de six à huit sporidies , rapprochées dans le sens
de leur plus grand diamètre, et renfermant cinq à huit spores ovoïdes, disposées en
travers : ces spores, qui paraissent uniques avec un faible grossissement, sont multiples
au microscope; elles sont hyalines, arrondies, et foimnent des rangées ou séries régu-
lières.
SPRENGEL réunit cette plante à l'O. scaphella, qui en est distincte et par les
thèques et par l’organisation de la lirelle.
4. OPEGRAPHA BONPLANDI, loc. cit., page 25, fig. 4, tab. V; Graphis prosodea,
SPRENG., Syst. veget., IV; Opegrapha prosodea, Acn., Syn. meth. lich., p. 25;
Opegr. cylindrica, RaDpi, Act. soc. ital. scienz., XNIIT, 1820, page 30.
Thèques ovoïdes, hyalines , réfractant la lumière, gélatineuses , assez grandes , à contours
purs et non onduleux, renfermant plusieurs sporidies, étroitement rapprochées, dans
lesquelles sont nichées six à huit spores, arrondies et agglutinées.
Ces thèques sont plus grandes que dans l’O. abbreviata ; leur forme est analogue.
Dans l'O. Bonplandi, var. quassiæcola , il ÿ a identité dans la forme des thèques avec le type.
A
Ajoutez à l’Aabrtat :
Le Guayacurn ofjicinale, L.; écorce de parabo du Brésil , et l’écorce astringente des phar-
macies allemandes.
Nous avons dit que le thalle était d’un roux brun (fusco-æneus); c’est en effet
l’état le plus ordinaire sous lequel se présente cette belle et curieuse plante; mais
cette nuance üent évidemment à la déliquescence des lirelles, qui tachent la croûte
dans la vieillesse. Quand la plante est jeune, le thalle est blanchâtre, avec une
légère nuance jaune. Il faut se rappeler cette circonstance et modifier de cette
manière la phrase destinée à caractériser le thalle :
Thallo inæquali, tenuissimo , tunc albidulo-subflavescente ; tunc cum œtate fusco-œæneo, line
atra undulata limitato, sœpe effuso.
Nous avons trouvé fréquemment cette plante parasite sur le thalle de divers
autres lichens, par exemple, sur le Graphis glaucescens, et sur le T'helotrema
myriocarpon. Lorsque cette circonstance se présente, le thalle avorte, et il faut
une grande habitude pour ne pas décrire, comme nouvelle, cette plante essen-
tiellement polymorphe.
SPRENGEL (Syst. veget., IV, p. 1", p. 250) pense que cette opégraphe est iden-
tique avec l'O. cylindrica de Rappi (loc. cit.) et avec l'O. prosodea, Ac. (loc. cit.).
Il suivrait de ce rapprochement que cette espèce serait le type du genre oxy-
stoma de M. EscHWeiLeR (Syst. lich., 14, fig. 5); mais cet auteur (Lich. du Brésil,
page 92) paraît douter qu'il en soit ainsi. Consultez l'ouvrage cité. Dans cet état
de choses nous n’osons décider que l'Oxystoma cylindricum d'EScHWEILER
soit en effet identique avec notre ©. Bonplandi.
La variété quassiæcola est assez distincte du type; ses apothèces sont plus
20 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
alongés et bien plus gros; le sillon du disque est aussi plus profond. On trouve
sur l'écorce de l’angusture fausse une forme à lirelles fort déliées, mais non linéaires
ni punctformes ; le thalle dans notre specimen est souvent envahi par une con-
fervée; ce qui indique que la plante croit sur des rameaux bas et en contact avec
le sol. Nous n'avons pas cru devoir lui consacrer un article spécial, tant il est
difficile d'établir des variétés quand on travaille loin de la patrie des plantes
soumises à l’analyse. Il n’en a pas été de même d’une forme à lirelles encore plus
petites, .qui ne croît pas sur l’angusture vraie; elle vient du continent d'Amérique.
Voici la phrase que nous rattachons à cette variété.
Var. (2. minulissima. (N.)
Lirellis minutissimis, punctiformibus , angustis, aterrimis; disco subcanaliculato, margine
crassiusculo.
Habitat in corticibus genus ignoti e tribu terebinthacearum; patria havanensis.
Var. y. Meyeri; Opegrapha Meyeri, Meiss., in liti.
(Zcon., tab. XXXWV, fig. 3; magniludine naturali.)
Thallo (crusta) flavidulo, membranaceo, inæquali, nigro limitato, effusoque, apotheciis
(lirellis) numerosis, subparallelis, atris, longiusculis, inæqualibus , disco rimæformi,
margine tenui.
Habitat in cortice Quassiæ amaræ, Sw.
(Icon., tab. XXXV, fig. 3, À, B.
Thèques difficiles à découvrir; elles sont semblables à celles du type. Cette espèce
occupe de larges espaces sur l'écorce du Quassia amara, Sw., L. Les lirelles sont
nombreuses, très-noires, de longueur inégale, assez grosses, souvent disposées dans
le sens longitudinal de l'écorce; le disque est fort apparent, et la marge assez mince.
Nous devons cette variété à M. MEISSNER, de Halle. Nous n'avons pas cru pouvoir
l’élever au rang d'espèce. Le specimen communiqué est évidemment frappé de vétusté.
+ 4 (bis). O. MELAM80. +
Thallo (crusta) tenui, albo subfarinaceo effuso ;
Apotheciüis (lirellis) simplicibus, aterrimis, per confluentiam sæpe furcatis, subramosis-
que, rectiusculis , aliquando curvatis, emergentibus, extremitatibus acutiusculis, vetus-
tate obtusis, margine rectiusculo.
Habitat in cortice melambo offic.
Thèques à sporidies tétraspores, ovoïdes, fort grosses, luisantes et hyalines; sporidies
naviculaires, très-élargies au centre, comme toruleuses ; les spores (loges?) font saillie ;
on les croirait quadrangulaires ; celles qui occupent le centre sont plus grosses que celles
des extrémités.
La diagnose que nous avons faite de cette plante met en évidence l'importance
des thèques, comme caractère éminemment propre à la détermination de l'indi-
vidualité des espèces. L’O. melambo ressemble beaucoup par le facies à l'O. Bon-
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 21
plandi; mais les thèques diffèrent et par la forme et par les dimensions; elle
vit sans doute sur d’autres écorces que sur celles du melambo de Colombie, et
si nous lui avons imposé ce nom, c’est faute d'en trouver un suffisamment
caractéristique.
5. O. ixæquaLIS, Loc. cit., tab. VI, fig. 1.
Thèques ovoïdes, petites, lucides, rares et difficiles à reconnaître; elles renferment des
sporidies ovoïdes.
Nous avons trouvé cette espèce sur le quinquina de Loxa; elle ne vit pas sur l'écorce du
Bonplandia trifoliata, ainsi que nous l’avions pensé d’abord.
6. O. NaNA, Loc. cit., tab. XV, fig. 4.
Thèques excessivement petites et en rapport de dimension avec les apothèces ; elles sont
analogues avec celles de l'O. peruviana, mais trois à quatre fois plus petites; les spori-
dies sont ellipsoïdes, à quatre cloisons ou spores; elles se montrent rapprochées par
groupes et toujours privées d’enveloppe générale.
7. O. Epipasra, AcK., Syn. meth. lich., page 75.
Nous n'avons pu découvrir les thèques de la variété décrite page 26 de notre
ouvrage. |
8. O. SUBIMMERSA, loc. cit., tab. VI, fig. 3.
Thèques à enveloppes fragiles, composées de cinq à huit sporidies, groupées et nues; elles
sont tubuleuses, assez longues, et renferment dix à douze spores ovoïdes , transverses ,
d'apparence gélatineuse; le tissu qui compose le nucléus est fibreux, gélatineux , mince
et d'apparence vitreuse.
Cette plante se trouve à Saint-Domingue sur l'écorce de divers arbres.
SPRENGEL la réunit avec l'O. inæqualis, dont elle est tout-à-fait disuncte. Le
Graphis conferta de ZENKER, in Pharm. Waarenk., tab. XXII, fig. 1, semble
devoir se rapporter à cette plante.
9. O. RUIZIANA, loc. cit., page 27.
Thèques claviformes, grosses, engagées dans un tissu cellulaire alongé, blanchâtre, géla-
tineux et d'apparence vernissée; elles abandonnent très-facilement les sporidies, qüi sont
au nombre de six à neuf, et qui renferment des spores disposés par séries transversales
au nombre de deux à quatre. Ces thèques sont fort belles et de grande dimension.
9 (hrs). O. conNivEns, loc. cil., page 148.
Cette espèce est rarement en bon état; le thalle est cartilagineux, assez souvent
circonscrit par une large bordure noire, saillante et ondulée; les lirelles sont cadu-
ques dans la vieillesse de la plante et elles laissent après elles une cicatrice sur le
thalle. Les thèques sont semblables à celles de l'O. Bonplandi, mais avec des
proportions inférieures. Peut-être cette plante n'est-elle autre chose qu’une forme
éloignée de cette opégraphe. Voyez page 19 de ce Supplément.
L'O. connivens vit aussi sur l'angusture fausse.
29 N * ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
10. O. FARINACEA, loc. cil., page 10.
Cette espèce est un état particulier de l'O. peruviana. Nous n'avons pu voir les
thèques , indice ordinaire d’un état imparfait. Voyez l'espèce suivante.
11. O. PERUVIANA, Loc. cil., page 27, tome VII, fig. 2.
Thèques très-grandes. et fort belles, formées par la réunion de huit à douze sporidies
ellipsoïdes , renfermant huit à douze spores ovoïdes, situés transversalement ; le tissu du
nucléus est fort mince et d’une admirable délicatesse.
Var. R farrea. O. FARINACEA, FÉE, loc. cit., esp. 10.
Thallo (crusta) albo-farinaceo, crasso, molliusculo, indeterminato ;
Apotheciis (lirellis) nigris, simplicibus, elevatis, rectis, flexuosisque, demum delapsis ,
disco angusto, canaliculato.
Habitat in Peruvia ad cortices Cinchonæ oblongifoliæ (Mutis) , Cinchona rubra GE
rouge roulé, Ofic. gallic.).
\
+ 12. O. GRacuis, + ©. Comma, Âcu., Syn. meth. lich., page 75; Graphis
Lineola, ejusd., loc. cit., page 80, et G. ne ejusd., page 81; G. Comma,
Escaw., Lich. bras., page 76.
Thallo (crusta) membranaceo , albo-evanido, pruinoso-pulverulentoque, effuso ;
Apotheciis (lirellis) emergentibus , subsessilibus, subsimplicibus , gracilibus, punctiformibus,
linearibus, rectiusculis, disco canaliculato nudo, margine thallode evanido.
Habitat frequens in cortice Crotonis Cascarillæ , L. ; Exostemmaiis floribundæ et peruvianæ ,
H. et B., nec non supra arbores varias in peninsula dicta du Cap Vert (Afrique).
(Zcon., tab. XXX, fig. 4; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thèques à enveloppes fragiles, entourées dans un tissu cellulaire alongé, très-délicat et
hyaloïde ; sporidies rassemblées par six à huit, ellipsoïdes, alongées, ayant au moins
en longueur six fois leur largeur ; spores ovoïdes, disposées transversalement au nombre
de huit à dix au plus.
Cette jolie opégraphe a des formes variables : ses lirelles sont plus ou moins
alongées ; courtes, c’est l'O. Comma d'Acnarius ; plus longues et étroites, le Gra-
phis tenella du même auteur; longues et entourées par le thalle, au moins
vers la base, le Graphis Lineola du même auteur. Lorsque le thalle acquiert un
grand développement et qu'il devient farineux ( farreus), c’est peut-être alors notre
O. calcea.
13. O. caLcEA, oc. cil., page 28.
Thèques analogues à celles de l'espèce précédente : toutefois il y a rapport, mais non
identité. Ces thèques renferment un nombre assez considérable de sporidies, huit à
dix; celles-ci sont obtuses, assez larges ; on y voit distinctement les spores, qui sont
ovoïdes et transversalement situées.
ESCHWEILER paraît disposé à réunir cette espèce avec notre ©. farinacea et l'O.
Comma d'Acnarius. ( Consultez Lich. Bras., page 76.)
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 23
14. O. RABDOTIS, FÉE, loc. cil., page 28.
Thèques claviformes , terminées en une pointe, que j'ai cru voir ondulée; masse du spo-
rosphore gélatineuse et lucide; quatre à six spores arrondies, agglutinées.
+ 14 (bis). O. AGELÆA. +
Thallo (crusta) cartilagineo, viridi-pallide-olivaceo, Iævissimo, effuso, a lirellis dilutes-
centibus maculato ;
Apotheciis (lirellis hysterinis) distinctis, per copiolas congestis, maculantibus, aterrimis,
obtusiusculis, emergentibus, rectiusculis, aliquando approximatis maculasque simulan-
übus ; disco lato, contiguo, canaliculato, margine subacuto.
Habitat in America meridionali ad cortices subputrescentes Cinchonæ flavæ. Of.
Thèques ovoides, larmaires, à sommet élargi, ne renfermant qu'un petit nombre de
sporidies, à spores peu nombreuses , concaténées, gélatineuses ; il n’y a point d’analogues
dans les thèques des espèces précédentes. |
Cette espèce est fort remarquable : ses lirelles lui donnent l'aspect d’un hysté-
rium; elles sont ramassées par groupes plus ou moins serrés, quelquefois confus
et quelquefois distincts; les lirelles, obtuses, assez longues et noires, sont dispo-
sées dans tous les sens; elles tachent la croûte, qui est lisse, cartilagineuse et sans
limites.
15. O. HETEROCARPA, FÉE, loc. cil., page 20, tab. V, fig. 2.
Ajoutez ce qui suit:
Cette espèce paraît être la mème que l'O. tremens (Caevar., Hist. hyp., p. 60,
tab. XIIT, fig. 3), indiquée aussi sur la cascarille, et présentée à tort comme
une espèce nouvelle. Notre Opégraphe hétérocarpe n’a pas le moindre rapport avec
le Graphis Cascarillæ, auquel SPRENGEL la réunit. Les thèques sont analogues
à celles des O. myriocarpa, abbreviata, Bonplandi et inæqualis.
16. O. RIGIDA, FÉE, loc. cil., page 29.
(Zcon., tab. XXXV, fig. 5; À, magnitudine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thèques mastoides, à sporidies renfermant des spores concaténées, fortement gélatineuses.
Cette espèce a des lirelles gigantesques : leur longueur dépasse quelquefois dix-
huit lignes; elle a le port d’un graphis; le sillon est très-prononcé; la marge est
obtuse; les lirelles, malgré leur longueur, sont à peine ondulées ; elles font une saillie
d'environ un quart de ligne au-dessous de la croûte. Nous avons vu cette plante
sur le Weinmannia glabra, L. (tan rouge).
17. O. mYRIOCARPA, FÉE, loc. cit., page 29, tome VI, fig. 4; ©. excentrica,
CHEvAL., Hist. hypox., tab. XTIL, fig. 1.
Thèques mastoïdes, plus alongées que dans l'O. inœqualis, gélatineuses, hyalines ; spori-
dies difficiles à découvrir et peu nombreuses ; tissu du nucléus fortement gélatineux.
Cette espèce diffère peu de l'O. heterocarpa. Voyez plus haut, esp. 15.
24 | ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
18. O. UMBRATA, loc. cit, page 29, tab. VI, fig. 5.
Thèques analogues à celles de l'O. ruiziana, dont l'O. umbrata diffère par tous les autres
caractères.
18 (bis). O. vERNICOSA. + :
Thallo (crusta) cinereo-albo, effuso, membraneo tenui , subfarinosoque ;
Apotheciis (lirellis) prominentibus, elongatis, rigidiusculis, nudis, pruinoso-vernicosis ;
disco lineari, cæsio, subnullo; nucleo candido albo. Thecis ellipsoideis, gelatinosis,
sporidiis conglomeralis.
Habitat in cortice Cinchonæ lancifoliæ, Mutis.
Thèques ellipsoïdes, fortement gélatineuses, à contours légèrement ondulés; spores rangés
par séries transversales nombreuses ; sporidies restant toujours engagées dans les thèques,
qui se rompent sans leur donner la liberté.
Le thalle est sans limites et un peu farineux.
Les apothèces sont très-proéminens, inégaux, quelquefois assez longs, dirigés
dans le sens longitudinal des fibres corticales; ils ont un aspect bleuätre, comme
vernissé; le disque, étroit, s’oblitère avec l’âge, et n’est plus indiqué que par une
légère décoloration linéaire.
19. O. CONDAMINEA, FÉE, loc. cil., tab. IX, fig. 1, page 30.
Ajoutez ce qui suit comme développement :
Thèques quittant le tissu du nucléus, accompagnées de leurs enveloppes; elles sont clavi-
formes , trés-développées et renferment sept à dix sporidies ellipsoïdes , à spores ovoïdes,
transverses ; elles ont de l’analogie avec les thèques des O. peruviana et umbrata.
Cette belle cryptogame, qui abonde sur diverses espèces de quinquina, mais
notamment sur le quinquina de Lima, occupe de grands espaces, limités seulement
par d’autres plantes voisines. Le thalle a une très-légère teinte bleuâtre; les lirelles
sont d’un beau noir, saillantes, éparses, simples, bifurquées ou mème rameuses
par confluence, flexueuses, recourbées, et se terminent en une pointe tantôt aiguë
et tantôt émoussée; le disque est indiqué seulement par une ride; la marge est
épaisse et légèrement saillante.
Nous avons trouvé sur l'écorce du melambo cette opégraphe, qui est très-dis-
uncte de toutes ses congénères ; elle ne diffère point de celle qu'on voit sur les
quinquina, non plus que celle observée par nous sur les jeunes rameaux de | Æzo-
pricon belulinum , L. fils; Maprounia guianensis, AUBLET.
La figure que nous avons donnée a été faite sur un échantillon de quinquina rouge,
sur lequel se trouvait aussi le Lecidea conspersa (Essai, p. 108, tab. XX VII, fig, 4).
20. O. RUGULOSA, FÉE, loc. cit., page 30, tab. VII, fig:ai
Thèques géantes, tubuleuses, à contours ondulés, dix fois plus longues que larges, ren-
fermant vingt-quatre à trente-deux sporidies transversales, dont les enveloppes sont
peu distinctes; chacune de ces sporidies contient trois à cinq spores, irrégulièrement arron-
dies, gélatineuses. Les thèques et le tissu qui les contiennent sont fortement gélatineux.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 25
Dans la jeunesse de la lirelle, ces corps sont incolores; mais avec l’âge ils prennent
une teinte de chlore très- prononcée.
Le thalle de l'O. rugulosa est souvent limité de noir, La bordure est fort
étroite, Cette plante, ainsi que la suivante, a le port d’un graphis.
21. O. ScAPHELLA, AC. , Syn. meth. lich., page 78; Fée, loc. cil., page 31;
O. enteroleuca, ejusd.; Graphis scaphella, Escaw., Lich. Bras., page 88.
Thèques analogues à celles de l’espèce précédente, mais avec des proportions moitié moin-
dres; contours flexueux; consistance gélatineuse; couleur chlorinée; les sporidies sont
agglutinées; chaque thèque en renferme quinze à dix-huit au plus; les spores, peu nom-
breuses , sont grosses et accolées les unes aux autres.
22, O, ENTEROLEUCA, ACH., Syn. meth. lich., page 78; FE, loc. cit., page 51 ;
doit rentrer dans l'espèce précédente, dont elle est évidemment un état plus avancé.
+ 23. O. nrascens. + ©. endochroma, Fée, Essai, loc. cit., page 31.
(Tcon., tab. XXXWVI, fig. 1 ; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thallo (crusta) membranaceo, fulvescente, inæquali, nigro sublimitato;
Apotheciis (lirellis) hiascentibus, atris, thallode basi cinctis, abbreviatis, acutis ; disco
aperto , subdilatato , marginibus acutiusculis.
Habitat in America meridionali ad corticem cinchonarum , ubi satis est frequens.
Thèques en ellipse alongée ou bien tubuleuses, à peine quatre fois plus longues que
larges, un peu jaunâtres , renfermant un nombre prodigieux de spores arrondies, gélati-
neuses ; le tissu du nucléus est alongé, filamenteux, régulier, hyalin.
Le nom spécifique d’endochroma indiquait que le nucléus a une couleur jaune-
chrome; mais comme celte circonstance ne se présente que quand la plante est
frappée de vieillesse, ce nom a dû être changé et la phrase caractéristique modifiée.
24. O. PELLETIERI, FÉE, loc. cil.
Thèques à sporidies nombreuses, tubuleuses, dont il est difficile de déterminer la com-
position.
25. O. Tuminura, Fée, loc. cil., page 32, t. X, fig. 6.
Thèques très-longues, étroites, naviculaires , brillantes, parfaitement pellucides; elles sont
plongées dans le tissu du nucléus, qui est alongé et à filamens déliés. Chaque thèque
renferme vingt-quatre à trente spores, disposées” en lravers, ovoïdes et brillantes ; ; peut-
être sont-ce 1 des sporidies ou des loges qui elles-mêmes renferment des spores.
26. O. cONGLOMERATA, FÉE, loc. cit., page 32, tab. XIIT, fig. 1.
Thèques tubuleuses, longues, un peu jaunâtres, égales des deux bouts, rapprochées par
deux ou trois dans le üssu cellulaire du nucléus; elles renferment un très-grand
nombre de spores disposées transversalement et par séries peu nombreuses. Ces thèques
sont opaques.
ÿ 4
26 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
27. O. RWIZOCOLA, FÉE, loc. cil., page 33 (Graphis rhizocola, Escuw., Lich.
Bras., p.83). |
Thèques fusiformes, huit à douze fois plus longues que larges, à enveloppes pellucides,
renfermant cinq à huit sporidies disposées obliquement et marquées de six à huit
cloisons également espacées.
La figure donnée (tab. XIII, fig. 2) est celle du Féssurina incrustans (Essai,
page 60). C’est donc par erreur qu’on a écrit au bas de cette planche, Opegra-
pha rhizocola ; ce n’est pas cette plante (voyez plus loin, genre fissurina, 2.° esp. ).
Nous pourrions retrancher, sans beaucoup d’inconvénient, cette espèce du genre
opegrapha, pour la faire entrer dans le genre graphuis.
IL. GRAPHIS, Ac, Lich. univ., page 64, tab. IL, fig. 14-16; FÉE, Meth.
lich., page 34, t. L", fig. 3.
(Zcon.; Thecæ, tab. XXXIX, fig. 1-41, secundum ordinem specierum digestæ.)
Ce genre, considéré tel que l'avait fondé Acnarivus, ou tel qu'il a été modifié
par ses successeurs, est entièrement empirique. Les caractères adoptés étant
tous extérieurs. EscHWEILER, qui semble être descendu assez profondément dans
l'organisauion de ces lichens, les définit diversement dans les deux ouvrages qu'il
a pubñés. MEYER donne des caractères vagues, applicables à plusieurs genres, évi-
demment distincts. FRIES, en réunissant les genres arthonia et graphis à son
genre arlhonia, a évité la difficulté , sans la résoudre; mais nous devons faire
remarquer que cet estimable auteur n’a parlé que des graphidées indigènes, et
que la plupart des espèces de cette tribu, propres à donner des types de genre,
sont exotiques.
Quarante espèces de graphis sont ici décrites : toutes sont-elles distinctes ? toutes
sont-elles congénères ? Nous assurons que non. L'étude des thèques nous a montré
huit types distincts, indice certain de l’hétérogénéité de ce genre; mais parmi ces
types il en est qui ne sont que la modification d’une même forme, tandis que
d’autres, au contraire, appartiennent à des créauons lichénoïdes d’un ordre diffé-
rent. Ce que nous disons du genre graphis s'applique au genre arthonia, ainsi
qu’au genre opegrapha. Nous donnerons à la fin de ce travail une distribution
méthodique des graphidées, d’après la forme et la disposition des thèques, nous
réservant de fonder définitivement ces genres dans un mémoire spécial.
1. GRAPHIS TORTUOSA, ACH., Syn. meth. lich., p. 85. Voyez G. cascarille, Fée.
2. G. PACHNODES, FÉE, Ess. sur les crypt., etc., p. 34, tab. VIIL, fig. 4.
Thèques claviformes, renfermant cinq à six sporidies ovoïdes, couleur de chlore, conte-
LA FA . 4 e . :
nant des spores agglomérées par séries de quatre à six. Le tissu du nucléus est gélatineux
Là e .
et formé de tissu cellulaire alongé.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. ._ 21
3. G. CASCARILLE, FÉE, Loc. cit., tab. VIIL, fig. 5, 5 a et 6; G. tortuosa, Acn.,
Syn. meth. lich., page 85; Fée, Essai, loc. cit., ad exclusionem iconis.
Thèques fort délicates, peu nombreuses, claviformes, courtes, quatre fois plus longues
que larges, renfermant trois à qualre sporidies elliptiques, naviculaires, que je crois
tétraspores ; spores ovoïdes.
Nous possédions un échantillon de Graphis torluosa, donné par ÀACHARIUS à
feu Lamouroux , et ce fut sur l'autorité de ce célèbre lichénographe que nous
l'adoptâmes comme espèce. Un examen attenuf du type prétendu nous à montré
que ce n'était autre chose qu’un état avancé du G. pachnodes. Le thalle est usé
et paraît blanchâtre ; tandis que dans notre plante le thalle est d’une belle couleur
jaune chamoïs. Il demeure bien établi que le G. {ortuosa esi une mauvaise espèce ;
tandis que les G. cascarillæ et pachnodes sont fort distincts. Voici les diffé-
rences qui les séparent.
G. cascarillæ : 1halle du plus beau blanc, indéterminé, légèrement farineux
et souvent taché en roux par les lirelles; celles-ci sont rameuses; leur disque est
large, nu, et s'imbibe d’eau avec une grande facilité. Le /halamium est d'un brun
roussâtre.
G. pachnodes : thalle granuleux, limité de noir; couleur jaune chamois-clair;
lirelles rameuses, un peu enfoncées, quelquefois simples; leur disque est pruineux ;
étant plongées dans l’eau, elles ne s’imbibent pas de ce liquide et ne tachent jamais
la croûte. Les thèques de ces deux espèces sont différentes. Comparez les figures
que nous en donnons.
4. G. FULGURATA, FÉE, loc. cit., page 35, fig. 4, tab. XI.
Thèques presque linéaires, un peu amincies vers l’une des extrémités, logées dans le tissu
du nucléus, lequel est alongé et pellucide; ces thèques renferment cinq à six sporidies
disposées sur une seule rangée ; elles sont petites, ovoïdes, fortement colorées en bistre
ou même en noir, parfois pellucides; quatre spores y sont logées.
_5. G. ATRATA, FÉE, Loc. cit., page 35.
Thèques ovoïdes, également amincies des deux bouts, réfractant les rayons lumineux, et
sl ? 2 9
conséquemment fort lisses ; dix à douze sporidies transverses, ovoïdes , luisantes , dont l’orga-
nisation interne est difficile à préciser. Thèques analogues à celles du G. re d'Acharius.
6. G. EvVANESGENS, FÉE, loc. cit., tab. VIIL, fig. 2, page 55.
\ . A ° DE A û , ve ,
Thèques claviformes; quatre à cinq sporidies , à spores agglutinées, de grosseur inégale ;
Là Là ° e
nucléus gélatineux et hyalin.
7. G. ExILYS, FÉE, loc. cil., page 37, tab. XIII, fig. 3.
Nous l’avons observé sur la cascarille.
Thèques dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus; les sporidies se pré-
sentent par amas de huit à douze; elles sont elliptiques, dirigées dans un sens oblique,
et renferment quatre à six spores ovoides.
28 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
7 (bés). G. STELLULATA, FÉE, Æssai sur les crypl., page 147.
(Zcon., tab. XXXWV, fig. 6; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
L'Opegrapha stellulata de M. Cnevauier, Hist. hyp., t XN, fig. 2, p. 68,
est notre Opegrapha condaminea, décrite sous un autre nom.
Thèques mastoïdes; quatre à six sporidies alongées, dans lesquelles mous n'avons pu
reconnaitre la disposition des spores.
8. G. LEPTOCARPA , FÉE, loc. cit. , tab. X, fig. 2; G. furcala, ejusd., esp. 18.
Thèques dont les enveloppes restent dans le tissu du nucléus; elles sont claviformes, assez
alongées, et renferment six à huit sporidies elliptiques, six fois plus longues que larges,
dans lesquelles sont logées huit à dix spores hyalines , ovoïdes et situées transversalement.
Quoique les sporidies aient une grande délicatesse de forme, les spores sont trés-apparentes.
Bien que la figure de cette plante soit très-exacte, elle présente des fissures
corücales assez semblables à des lirelles : c’est ce qui explique comment SPRENGEL
(Syst. plant., IV, 1, page 252) a pu la réunir avec le G. oryzæformis, dont nous
parlerons plus loin, espèce 30.
9. G. GLAUCESCENS, FÉE, loc. cit., page 36, tab. VIII, fig. 3.
Cette plante vit aussi sur l'écorce du Geoffroya surinamensis, SW.
Thèques nombreuses, translucides, fort belles, elliptiques, égales des deux bouts, logeant
dans leurs enveloppes, qui fort souvent restent dans le nucléus, des sporidies elliptiques
au nombre de huit à douze. Les spores, qu’on y voit fort distinctement, sont ovoïdes ,
transverses et au nombre de dix à quinze.
10. G. LixrorA, Acu., Syn. meth. lich., page 80. Voyez Opegrapha gracils,
page 22, espèce 12. Nous la réunissons à l’'Opegrapha Comma et au Graphis
tenella, dont elle ne semble pas différer.
11. G. CINEREA, FÉE, oc. cit., tab. I, fig. 5.
Thèques trés-longues, également amincies vers les deux extrémités, au moins huit fois
plus longues que larges, nombreuses, de la plus grande beauté ; vingt à vingt-quatre
loges, dans lesquelles se trouvent renfermées plusieurs spores arrondies.
Les apothèces (lirelles) de ce graphis présentent le caractère d’une double marge;
on retrouve ce caractère dans le G. char; mais ces deux plantes n’ont point
d'autre rapport.
12. G+ CANALICULATA, FÉE, loc. cit., page 58.
Thèques ovoïdes, ellipsoïdes, de couleur vert-jaunâtre, fortement engagées dans le tissu
gélatineux du nucléus, où elles laissent leurs enveloppes ; sporidies ellipsoïdes, courtes,
(4 A
colorées ; elles renferment un très-grand nombre de spores, dont l’arrangement est diffi-
cile à déterminer en raison de l’opacité des sporidies; toutelois ces spores font saillie
et sont fort apparentes.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 29
13. G. PLAGIOCARPA, FÉE, loc. cil., page 58.
Thèques tubuleuses, fort longues, un peu flexueuses, colorées en chlore; vingt-cinq à
trente-cinq sporidies renfermant des spores disposées par séries transverses.
14. G. MARCESCENS, FÉE, loc. cil., page 38, tab. XV, fig. 2.
Thèques très-petites, linéaires ; elles renferment , disposées sur une seule série, de petites
sporidies ovales, pellucides, ainsi que les thèques; on y voit trois à quatre spores
agolutinées.
15. G. Acnarn, FÉE, loc. cit., page 39, tab. X, fig. 4.
Thèques très-développées, chlorines, claviformes, épaisses , fortement gélatineuses, renfer-
mant 15 à 20 sporidies transverses, dont les pores, au nombre de quatre, font saillie.
Le tissu du nucléus est fortement gélatineux.
Cette belle espèce envahit quelquefois entièrement les rameaux et les branches
de plusieurs espèces de quinquina. Le thalle est fendillé, d’un blanc plus ou moins
pur, sans limites et assez lisse ; les lirelles sont éparses, simples ou irrégulièrement
bifurquées, flexueuses et ondulées, assez élevées au-dessus du thalle, qui les embrasse
à la base; le nucléus est d’un très-beau blanc et charnu. La description du
G. duplicata, donnée par AcHARIUS, se rapporte assez exactement à notre espèce;
mais celle-ci diffère entièrement des spécimen de G. duplicata que nous avons eus
sous les yeux, et qui nous avaient été communiqués comme authentiques.
16. G. DuPLICATA, Acu. Espèce paradoxale, qu’on peut faire disparaître, n'ayant
jamais été figurée. EschweILER, Lich. Bras., page 75, croit reconnaître en elle
le G. Lineola, Ac. Si l’'échanullon qui nous a été communiqué d’Allemagne est
authentique, le G. duplicaia d'Acnarius est une simple forme du G. scripta.
17. G.iNCONSPICUA, FÉE, loc. cit., page 39.
Les enveloppes des thèques restent engagées dans le tissu du nucléus, qui est gélatineux.
Six à huit sporidies incolores , renferment sept à douze spores, ovoïdes et transverses.
Ce type a des analogues.
18. G. FURCATA, FÉE, Loc. cit., page 40, tab. IX, fig. 4.
Voyez G. leptocarpa, esp. 8, dont cette espèce n’est qu'une simple modification.
19. G. PAVONIANA, FÉE, loc. cit., page 40.
Thèques abandonnant leurs enveloppes dans le tissu du sporosphore, claviformes, nom-
breuses, hyalines, et formées par six à huit sporidies, tubuleuses, longues, ondulées,
obtuses, renfermant dix à douze spores ou cloisons.
20. G. SERPENTINA, ACH., Syn. lich., page 83; Fée, loc. cil., p. 20.
Thèques claviformes, étroites, renfermant quatre à huit sporidies linéaires, pointues, dia-
phanes; six à huit spores transverses.
Les auteurs, après avoir reconnu des Graphis scripla, serpentina, pulverulenta,
30 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
macrocarpa, cerasi, betuligna et recla, ont réuni ces diverses espèces en une
seule, sous le nom spécifique de seripla ou de pulverulenta. L'examen des thèques
nous à démontré la nécessité de reconnaître plusieurs types distincts. Parmi eux
se trouve le Graphis serpentina des écorces exotiques officinales, qu'il ne faut
pas confondre avec les variétés nombreuses indiquées par FR1Es. Pour fixer défini-
üivement les limites de ces espèces polymorphes, il faut s’aider des caractères
microscopiques.
21. G. LAUBERTIANA, FÉE, loc. cit., page 41, tab. VII, fig. 3.
Thèques analogues à celles du G. marcescens et aussi petites; les sporidies, très-légèrement
colorées et elliptiques, sont tétraspores.
22. G. INTERRUPTA, FÉE, loc. cil., page 41, tab. VIIT, fig. 1.
Thèques claviformes , étroites, nombreuses, logées dans le tissu du nucléus, qui est peu
consistant. On y voit cinq à sept sporidies linéaires, pointues, colorées; ces sporidies
sont cloisonnées; mais les cloisons sont difficiles à voir.
Nous avons trouvé ce graphis sur un quinquina qui nous a été adressé de
Halle par M. MEISSNER, sous le nom de quinquina de Quito, sorte d’écorce encore
peu connue, et qui ressemble aux quinquinas orangés.
23. G. INTRICATA, FÉE, Loc. cit., page 41, tab. IX, fig. 3.
Thèques dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus, lequel est com-
pacte, serré et lucide. Les sporidies sont groupées au nombre de six à neuf dans chaque
thèque; elles sont elliptiques, petites, et renferment quatre à six spores ovoides.
Les thèques du Graphis intricata sont analogues à celles de l'espèce précé-
dente; mais elles sont plus grandes.
24. G. sorDipA, FÉE, loc. cil., page 42, tab. XIT, fig. 6.
Thèques dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus; sporidies légère-
ment colorées en vert; quatre spores ovoïdes, inégales, disposées transversalement.
25. G. cARIBEÆA, ACH., Lich. univ., page 272; Pyrochroa, Escaw., Syst. lich.,
page 15, fig. 9; Ustalia, ejusd., Lich. Bras., page 104.
Thèques sous-réniformes, un peu arquées ; extrémités obtuses (la supérieure plus dilatée),
à peine deux fois plus longues que larges ; tissu du nucléus, gélatineux ; spores (sporidies ?)
ovoïdes , transverses , n’occupant qu'une partie de la thèque , serrées les unes contre les
autres , luisantes et reflétant les rayons lumineux. (Type particulier sans analogues. )
Indépendamment de la cascarille et de l'écorce de Winter, sur lesquelles nous
l'avons indiquée, on la voit encore sur le quinquina piton (Æxostemma flori-
bunda, Sw.) et sur le Quassia excelsa, Roxs. Il est probable que sous les tro-
piques cette plante se trouve sur tous les arbres.
ESCHWEILER a fait servir cette espèce comme type de son genre pyrochroa
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 51
(Système lichénographique), devenu plus tard le genre ustalia (Lichens du Brésil).
Cet auteur fait entrer dans ce genre comme espèces, les Graphis distans, cinna-
barina, rubella, endocarpa, hæmatiles, rubiginosa, et en outre notre Arthonia
fuscescens. Nous n’approuvons pas tous ces rapprochemens, et pourtant la création
de ce genre nous semble une innovation heureuse, Le Graphis caribæa, dont le
facies est si disunct et dont les thèques sont si remarquables, peut en effet servir à
constituer un genre nouveau. Près de ce graphis viennent se ranger les Coniocarpon
caribæum, myriadeum, et plusieurs autres espèces de notre collection.
26. G. RUBELLA, FÉE, loc. cit., page 43, tab. XI, fig. 5; Ustalia gracilis ?
Escuw., Lich. Bras., page 105.
Thèques semblables à celles de l’espèce précédente. Escawnzer dit simplement : {hecæ, vel
sporæ minulæ, seriatæ; description incomplète, qui nous fait douter que la plante de
M. Escawæser soit bien la même que la nôtre.
Les lirelles sont peu apparentes pendant la dessiccation; mais si on les humecte,
elles deviennent d’un beau rouge, surmontent le thalle, sont pellucides, et
semblables à de petites tremelles. Cette espèce rentre dans le genre pyrochroa
(Escw.).
27. G. CINNABARINA, Fée, loc. cit., page 44, tab. XIII, fig. 4; Ustalia spe-
ciosa, Escaw., Lich. Bras., p.107; var. 2. distans (G. distans, Fée, L c., esp. 28).
Thèques légèrement opaques , dont les enveloppes restent engagées dans le tissu cellulaire
du nucléus; six à huit sporidies courtes , cure renfermant un petit nombre de
spores disposées transversalement.
Les thèques sont tout-à-fait différentes de celle du Graphis caribæa; si donc
on jugeait nécessaire de faire servir cette dernière espèce comme type d’un genre nou-
veau, le Graphis cinnabarina n’en serait peut-être qu’une congénère. La consistance
du nucléus trémelloïde dans le G. caribæa est solide, et charnue dans le G. cin-
nabarina. Cette circonstance, accompagnée d’une dissemblance complète dans la
forme des thèques, décide la question en faveur de notre opinion.
Il est des lichens dont les apothèces, en vieillissant, deviennent rubigineux; ils
s'oxident, comme disent quelques auteurs modernes. Dans cet état quelques gra-
phidées pourraient se rapprocher de notre plante; mais il est facile de décider
si la couleur est naturelle ou accidentelle. Dans les apothèces rubiginés on ne trouve
jamais de thèques; et le nucléus sur lequel l’eau est sans action, est tout-à-fait
pulvérulent.
Le Graphis distans ne peut être conservé que comme une simple variété de
l’espèce soumise en ce moment à notre diagnose. Les lirelles sont éloignées les
unes des autres, il est vrai; mais ce sont des particularités individuelles et non
spécifiques.
32 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Les G. fulminatrir et atro-sanguinea, ZENK., Kryptog. Parasiten in Pharm.
Waarenk., page 147, tab. XVIL, fig. 7 et 9, semblent devoir se rapporter, l'une et
l'autre, à cette plante.
28. G. DISTANS, FéE, loc. cil., page 44. (Voyez le G. cinnabarina, dont elle
n'est qu’une variété.) ;
20. G. HÆMATITES, Fée, loc. cit., tab. XII, fig. 1; Ustalia flammula (status
adullus), Escuw., Lich. Bras., page 107.
Thèques grandes , claviformes, dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus,
qui est lâche et peu consistant; sporidies groupées par cinq à sept, cylindrico-elliptiques,
renfermant huit à dix spores ovoides, écartées les unes des autres et transversalement
situées. Le sporosphore et les organes qu'il renferme sont pellucides ; leur dimension
est double de celle des thèques du G. cérnabarina; le nombre des spores dans chaque
sporidie est aussi plus considérable.
Nous avons trouvé cette belle cryptogame, depuis la publication de notre ouvrage,
sur l'angusture vraie ( Bonplandia trifoliata, Wirzo.).
30. G. oRYzæroRmIS, FÉE, loc. cit., page 45, tab. X, fig. 2.
Thèques incolores, considérables, longues, tubuleuses, inégales, un peu flexueuses ; tissu
du nucléus filamenteux, fragile, médiocrement gélatineux; vingt-cinq à trente-cinq
sporidies, très-rapprochées les unes des autres, renfermant environ quatre spores , arron-
dies, agglutinées.
50 (bis). G. cLEITOPS. +
Thallo (crusta) membranaceo, levi, albo sordide, effuso ;
Apotheciis ( lirellis) minutis; a crusta vestitis, subrotundo-ovoideis, distinctis, prominulis,
sparsim dispositis; disco striatulis notato.
Habitat in cortice Cinchonæ, vulgo dictæ flavæ. Offic.
(Zcon., tab. XXXV, fig. 7; À, magnitudine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thèques claviformes, incolores, assez longues, terminées en pointe, logées dans le tissu
cellulaire du nucléus, qui est filamenteux et médiocrement gélatineux ; sporidies pellu-
cides, au nombre de sept à neuf dans chaque thèque; cinq à huit spores arrondies, de
médiocre grosseur.
Ce graphis, quoique voisin du G. oryzæformis, à côté duquel nous lui don-
nons place, en diffère essentiellement. Dans le G. oryzæformis, les lirelles
se terminent brusquement et sont comme tronquées vers leurs extrémités. Le
thalle les entoure à tous les âges, et le disque, fort étroit, partage la lirelle en
deux parties égales presque arrondies, un peu aplaties et dont les marges sont
très-épaisses. Dans notre nouvelle espèce, les lirelles sont obtuses des deux bouts,
un peu proéminentes; elles ne s’alongent jamais; les marges sont nulles et le
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 33
thalamium est indiqué par deux stries longitudinales, concolores, plus ou moins
apparentes, au milieu desquelles on voit souvent un disque linéaire, d’un beau noir.
L'aspect de cette lirelle ressemble assez à un œil à demi fermé; particularité que
nous avons cherché à exprimer dans le nom spécifique. Si l'on ajoute à ces
différences celles fournies par la forme des thèques, on ne pourra s'empêcher de
regarder cette espèce comme tout-à-fait distincte.
31. G. FRUMENTARIA, FÉE, loc. cit., page 45, tab. X, fig. 2.
Thèques opaques, claviformes, alongées, logées dans un tissu cellulaire alongé, dont les
filamens sont assez gros, très-fortement gélatineux, et ne laissant échapper les thèques
qu'avec peine; celles-ci renferment cinq à huit sporidies elliptiques, très-colorées, noi-
râtres dans la vieillesse, renfermant des sporidies secondaires contenant quatre à six spores
arrondies, agglutinées et gélatineuses.
52. G. poiræt, FÉE, loc. cit., page 46, tab. XI, fig. 1.
Glomérules volumineuses , claviformes, renfermant un petit nombre de thèques tubuleuses,
égales vers chaque extrémité, à contours fortement exprimés , dans lesquelles se trouvent
des sporidies écartées et disposées par séries; les spores sont arrondies, distantes et
incolores.
Nous l'avons trouvé depuis la publication de notre ouvrage sur l'écorce du
Calophyllum Calaba, L., et sur celle du Clusia alba, L., de Saint-Domingue.
33. G. RENIFORMIS, FÉE, loc. cit., tab. XIII, fig. 5, page 46.
Thèques naviculaires à enveloppes parfaitement pellucides ; masse gongylaire jaunâtre, com-
posée de spores agglutinées, arrondies et distribuées par séries de quatre à six; le tissu
du nucléus est fortement gélatineux ; il reflète avec force les rayons lumineux.
34. G. cHLorocaRPA, FÉE, loc. cit., page 47, tab. XII, fig. 2.
Thèques ovales , deux fois et demie aussi larges que longues, légèrement colorées, retenues
dans le tissu cellulaire du nucléus, qui est filamenteux, hyalin et peu consistant.
Sporidies nombreuses, par séries transversales; six à huit spores distinctes, arrondies et
gélalineuses.
54 (bis). G. TURGIDA. +
Thallo (crusta) membranaceo, effuso, crasso, tuberculoso, flavidulo rufescente ;
Apotheciis (lirellis ) turgidis, congestis, ovalibus; disco aperto; margine thallove sub-
nullo; nucleo albissimo , simplici.
Habitat in America meridionali, ad corticem Crotonis Cascarillæ, L.
(Icon., tab. XXXV, fig. 8; À, magnitudine natural ; B, fragmentum auclum.)
Thèques claviformes, cinq fois au moins aussi longues que larges, et jaunes avant leur
complet développement; elles prennent une teinte chlorinée très-intense en vieillissant.
Sporidies un peu tubuleuses, assez étroites, au nombre de cinq à sept dans chaque
thèque; elles renferment un grand nombre de spores disposées par séries transverses ;
elles sont assez petites.
Cette espèce est fort remarquable et assez rare. Le thalle est tuberculeux, lisse,
5
34 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
d’un jaune un peu rutlant, sans limites; les apothèces sont nombreux, pressés
et gonflés; leur forme est ovoide, leur proportion peu considérable; le disque
est fort ouvert; le nucléus charnu et blanchâtre; avec l'âge, 1l devient farineux.
L 2
55. G. RUBIGINOSA, FÉE; oc. cil., page 47, tab. XII, fig. 4; Ustalia flammula,
Escaw., Lich. Bras., page 107 (status junior).
Thèques fort délicates , étroites, presque linéaires, réfractant les rayons lumineux , nom-
breuses et claviformes; quatre à six sporidies, tantôt sur une, tantôt sur deux séries
linéaires, obtuses vers les extrémités; quatre à six spores arrondies, distinctes. Tissu du
nucléus filamenteux, délicat et fragile.
36. G. GRAMMITIS, FÉE, loc. cit., page 47, tab. XI, fig. 5; Diorygma gram-
milis, Escw., Lich. Bras., page 67.
Thèques identiques avec celles de l’espèce suivante, dont elle est peut-être une simple
variété.
57. G. BALBISII, FÉE, loc. cil., page 48, tab. X, fig. 5.
Thèques dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus. Les sporidies sont
tubuleuses, de grandeur médiocre, également arrondies vers les deux extrémités, semi-
hyalines, légèrement colorées; dix à quinze rangées de spores, chaque rangée com-
posée de quatre à cinq spores arrondies, fortement gélatineuses.
58. G. AFzELU, ACH., Syn. meth. lich., page 85, tab. XII, fig. 5; G. nivea,
Fée, loc. cit., tab. XIT, Fe 8!
Thèques claviformes, nombreuses ; sporidies toujours létraspores ; spores inégales; celles du
centre plus grosses, hyalines et gélatineuses.
39. G. NIVEA, FÉE, loc. cil., page 49, tab. XII, fig. 3
Il n'existe pas de caractères suffisamment tranchés pour motiver la conserva-
tion de cette espèce, qui peut être réunie, sans inconvénient, à la précédente;
les thèques sont identiques. C’est mal à propos qu'EschwEILER croit qu'il faut
la réunir à notre Graphis frumentaria.
40. G. ENDOCARPA, FÉE, loc. cil., page 49; Ustalia gracilis; var. Escuw., Lich.
Brasil, page 106.
Thèques considérables , dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus ;
sporidies réunies par amas de six à douze; ces corps sont alongés, presque linéaires,
pointus et formés par la réunion de quinze à dix-huit spores étroitement agglutinées.
Ces thèques ont une beauté et une élégance que le pinceau et la plume ne peuvent rendre.
SPRENGEL réunit fort mal à propos, suivant nous, cette espèce avec le G. cari-
bæa, Acx. L'organisation de ces deux plantes est tout-à-fait distincte; les thèques
différent encore plus. Nous en possédons un bel échantillon sur l'écorce de mélambo.
Les lirelles sont simples, très-profondément situées ; le thalamium est couleur
de chair.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 35
41. G. COMETIA. +
Thallo (crusta) subtartareo, rimoso, areolato, cæruleo-griseo , glaucescente, subeYuso;
Apotheciis (lirellis) immersis, substellatis, bifurcatis, sparsis, fissuram albam simulantibus ;
nucleo immerso, carneo pallescente.
Habitat in America, ad cortices arborum vetustas, præcipue Anacardii occidentalis , L.
Thèques claviformes, à enveloppes persistantes, hyalines; sporidies fusiformes, formées
par la réunion de quatre spores conglutinées. Il faut beaucoup d'attention et de soin
dans la diagnose de cette plante pour trouver les thèques.
(Zcon., tab. XXXV, fig. 9; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Cette belle espèce de graphis devra constituer un genre nouveau. Le ihalle
est légèrement granuleux, d'un gris bleuâtre assez prononcé; il est épais, fendillé
en aréoles irrégulières; il présente vers ses limites une zône blanchâtre et quel-
quefois aussi une petite ligne noirâtre; les lirelles sont rameuses, étoilées, bifur-
quées, éparses ; le nucléus, niché sous la croûte, la fendille, pour se metire en
rapport avec Pair extérieur; la fente est blanche et simule une sorte de ride.
Cette plante nous a été communiquée par M. PorTEauU, qui l’a récoltée à Saint-
Domingue. Nous en avons observé, sur les quinquinas, des individus mal conservés.
II (bis). THECARIA , FÉE, Meth. lich., page 27, tab. L”, fig. 16.
(Icon, Thecæ, tab. XXXIX, figura ullima.)
Nous croyons devoir déplacer ce genre du groupe des verrucariées, pour le faire
entrer dans les graphidées. Le ussu du nucléus est fortement gélatineux ; il ren-
ferme des glomérules qui laissent échapper des thèques jaunûtres, en apparence
marginées ; les thèques sont obtuses, quelquefois arquées : circonstances qui sem-
bleraient faire croire que ces corps ne vivent pas isolés, mais en contact les uns
avec les autres; ils sont gélatineux, se brisent, sans laisser échapper les spores ;
ceux-ci, nombreux, ont entre eux une adhérence très-marquée. |
L’apothèce du thecaria est légèrement pédicellé, entièrement formé d’une subs-
tance propre; à disque large et voilé par une membrane, qui se détache dans son
pourtour; le périthèce est noir et fort épais; les thèques ont des analogues
parmi les gra phis; mais ce rapprochement ne suffit pas encore pour lui donner
place dans ce genre.
IT. ARTHONIA, Acu., Lich. univ. page 25, tab. I, fig. 5 et 4; Fée, Meth.
lich., page 15, tab. I, fig. 8 et 0.
(Icon., Thecæ, tab. XL, fig. 1-10, secundum ordinem specierum divestæ.)
Ce que nous avons dit en parlant du genre graphis, s'applique également à ce
genre : il est évidemment empirique; ce qui explique pourquoi les auteurs l'ont si
souvent démembré et reconstitué suivant les bases adoptées par eux comme prin-
cipes de classificauon, On retrouve la plupart des espèces d'arlhonia dans le genre
36 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
plalygramma de MEYER, dans les genres /ecanactis et leiogramma d'EschWeILER,
et dons le genre opegrapha de FRiEs. La forme des thèques et celle des glomé-
rules présente un assez grand nombre de types, et chacun d’eux répond à quel-
ques espèces du genre graphis, tel qu'il est conservé par nous; ce qui fait voir
que dans la refonte des genres il faudra démembrer l’un et l’autre. Il est des artho-
nia qui offrent des lirelles peu différentes de celles des graphis; elles sont con-
sistantes et charnues; il en est d’autres qui semblent avoir de l’analogie avec les
coniocarpon (sp/loma); elles sont pulvérulentes à l’état sec et presque gélatineuses
à l'état d'humidité. C’est parmi les arthonia et les variolaria qu’on trouve les plus
grandes thèques connues.
1.” APOTHECIIS ELONGATIS ( Pseudo-graphis , platygramma, Mexyer).
1. ARTHONIA GREGARIA, FÉE, Essai sur les écorces exotig. officin., page 50,
tab. XIIT, fig. 3; Sarcographa inquinans, FÉE, Monogr. inedit. cum iconibus —
Platygramma gregaria, SPRENGEL, Syst. veget., IV, page 254.
Thèques dont les enveloppes restent engagées dans le nucléus, à tissu lâche et facile à
briser; elles renferment six à huit sporidies colorées, petites et tétraspores.
Cette espèce remarquable a été trouvée par nous sur l'écorce de lAchras
Sapota, L. La présence d’un subiculum nous a disposé à le faire sortir de ce
genre pour le faire entrer dans les surcographa, dont nous publierons incessam-
ment la monographie.
2. À. SINENSIGRAPHA, FÉE, oc. cit., page 5o, tab. XIV, fig. 3; Platygramma
serograpla, SPRENGEL, loc. cil.; À, palmala ? Durour.
Thèques dont les enveloppes demeurent engagées dans le tissu du nucléus, qui est gélati-
neux et consistant; six à huit sporidies groupées, colorées, elliptiques, renfermant au
moins huit spores ovoïdes , transverses.
3. À. SULFUREA, FÉE, loc. cil., page 5o; Platygramma sulfurea, SPRENGEL,
Syst. veget., IV, page 25.
Thèques dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus ; quatre à six spori-
dies un peu amincies vers l’une des extrémités, translucides, nombreuses , plus petites
que dans |A. divergens , avec lesquelles elles ont du rapport; huit à dix spores ovoïdes,
transverses.
4. À. GÆSIO-PRUINOSA. + À. marginata, FÉE, loc. cil., page 51, tab. XIV, fig. 4;
non DUFOUR, Journ. physiq.
Glomérules très-volumineuses , ovoides; thèques cylindriques, obtuses, quatre fois environ
plus longues que larges, difficiles à briser; douze à dix-huit sporidies transverses, for-
tement agglutinées; quatre spores arrondies , assez grosses. La couleur des thèques est
opaline.
Cette belle cryptogame a le facies de l'Arthonia marginata de Durour ; mais
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 37
les chèques sont iout-à-fait différentes. Nous avons cru devoir changer le nom
spécifique, afin de le laisser à la plante de Durour, qui a été décrite par cet
auteur long-temps avant la nôtre.
5, À, OBTUSA, FÉE, loc. cit., page 51; G. scalpturata? Acu., Syn. meth. lich.,
page 86; Leiogramma scalpturatum, Escuw., Lich. Brasil, page 96.
Glomérules nues, composées de deux à trois thèques ou plus, rapprochées ou accolées
l’une contre l’autre. Ces thèques sont jaunâtres, tubuleuses, à contours sinueux, apla-
ties, huit à neuf fois plus longues que larges. Les sporidies restent engagées dans les
enveloppes de la thèque. Les sporidies sont composées de quatre à six spores arrondies
et très-fortement gélatineuses.
Nous doutons que cette plante soit le G. scalpturata d’Acuarius; mais ce dont
nous ne doutons pas, c’est de la nécessité de séparer cet arthonia de l'espèce
précédente. L’examen des thèques démontre jusqu’à l'évidence que ce sont deux
productions différentes. |
5 (bis). A. JOoBSTIANA. +
Thallo (crusta ) stramineo-rutilanti, lævi, effuso ; hypothallo albo farinoso ;
Apotheciis (lirellis) simplicibus subramoso-divergentibusque ; margine thallode superante;
disco inferiori lato, nudo, aterrimo; thecis appendiculatis; sporidiis multis, transverse
sitis; quatuor aut sex sporas foventibus.
Habitat in cortice vulgo dicta Copalchi (Crotonis suberosi, H. et Boxpz.), circa fluvium
Amazonium crescentis,
Le thalle est ruulant, d’un jaune orangé, effus, lisse, membraneux, assez
épais; les lirelles, situées au centre, sont simples, fourchues, quelquefois rameuses
et dichotomes; la marge, dans l’état sec, dépasse le disque de la lirelle; mais si on
l’humecte, il se gonfle considérablement et s'élève au-dessus du thalle ; les thèques
sont caractéristiques. Chaque glomérule en renferme une seule ; l'enveloppe générale
est claviforme et se termine en une longue pointe pellucide. La thèque est légè-
rement colorée en jaune et composée d’un grand nombre de sporidies transverses,
à spores gélauineux et agglutinés. Indépendamment de ces corps on trouve des
enveloppes théciennes très-remarquables , aplaties, violacées , formées par un
faisceau de filamens déliés, très-rapprochés, simulant des stries : sont-ce des 1hè-
ques naïssantes ?
Nous avons dédié cette belle espèce à M. Joss, droguiste à Stutigard, habile à
servir les intérêts de la science. Nous lui devons la communication de plusieurs
écorces rares dans les droguiers, surtout dans ceux de France, et sur lesquelles
nous avons trouvé plusieurs plantes parasites curieuses.
38 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
6. À. LEUCOCHEILA, FÉE, Loc. cil., page 52.
(Icon., tab. XXXWVI, fig. 3; À, fragmentum; B, C, fragmenta aucla.)
A e L Q A e 4 A 19 Là .
Thèques elliptiques, deux fois à peine plus longues que larges, légèrement colorées > grou-
pées par cinq à huit, maïs se séparant au moindre effort; quatre ou au plus six spores
ou sporidies dans chaque thèque.
Cette espèce et sa variété sont bien voisines des graphis.
7. À. DIVERGENS, FÉE, loc. cül., tab. XIV, fig. 1.
Glomérules constituées par six à neuf thèques fortement rapprochées et se présentant dans
le tissu du nucléus sous l'aspect de masses alongées, noirâtres ou couleur de chlore.
o 2
Thèques tubuleuses, étroites, hyalines, un peu amincies vers l’une des extrémités; dix
q , > DYy , P 5
à quinze sporidies, ayant l'apparence de spores ovoïdes, transverses; vues à de forts
grossissemens, ces sporidies sont formées par l’agglomération de trois à cinq spores
arrondies; mais celte organisation est rarement distincte.
Cette plante, élégamment rameuse dans le bel individu dont nous avons donné
la figure, se présente parfois presque simple. Le disque dans cette espèce est bombé
même à l’état de dessiccation.
+ 8. À. GRAPHIDIS ; À. polymorpha, ACH., Syn. melh., page 7, ad exclus.
vartelalum.
Thallo membranaceo, tenui, albo, effuso;
Apotheciis (lirellis) oblongis, ovatis, lirellæformibus; marginibus acutis; disco aterrimo
inferiori ; thecis ovoideis, bilocularibus , nitidis.
Habitat in America meridionali, ad cortices Crotonis Cascarillæ L.
Glomérules enkistées, brillantes, nombreuses; logées dans un tissu cellulaire alongé, lâche
et rayonnant; huit à douze thèques à deux loges , séparées par un diaphragme, y sont ren-
fermées. Plusieurs verrucariées, et notamment le genre melanotheca, ont des thèques ana-
logues.
M. ZENKER place cette plante parmi les graphis. L’Ærthonia polymorpha, avons-
nous dit page 53 de notre Essai, demande à être étudiée de nouveau. Nous
sommes disposé à croire que cette espèce sera partagée en plusieurs espèces
disünctes. Ce que nous disions alors se vérifie aujourd’hui; il est bien rare qu’une
espèce qui porte le nom de polymorpha ne doive cette épithète à l'impossibilité
dans laquelle le botaniste descripteur s’est trouvé d'en bien déterminer les carac-
ières. L'étude des thèques a cela d’avantageux qu’elle lève facilement la plupart des
difficultés qui ont arrêté les auteurs; aussi avons-nous bientôt reconnu que si le
type est tout-à-fait distinct, les variétés doivent rentrer dans l'espèce suivante.
9+ À. DILATATA, FÉE, loc. cil., page 54, tab. XIIL, fig. 7; À. polymorpha ,
Acn., Sÿn. meth. lich.,p. 7; var. 3, Maculans, Acu., et var. y, Substellata, ejusd.
Glomérules larmaires, ovoïdes, terminées en pointe , luisantes, logées dans un Lissu
cellulaire de médiocre consistance; thèques elliptiques fort petites, tétraspores.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 39
Cette espèce est fort commune dans les régions intertropicales. Nous l'avons
observée sur le Quassia excelsa, Roxs., sur l'écorce de mélambo, sur le mance-
nillier de la Guadeloupe et sur diverses autres écorces, les unes de l'Ile -de-
France et les autres de la Jamaïque. Les variétés maculans et substellata de V'Ar-
thonia polymorpha sont ici réunies par nous en un seul et même type. Les formes
qui les caractérisent se retrouvent sur une même écorce. La composition des
thèques diffère de celle de l'AÆrthonia graphidis, Fée (A. polymorpha, AcH.):
elles devaient done constituer une espèce. En voyant EsCHWEILER persister à les
conserver telles qu'AcHaRius les avait caractérisées, on voit que les déterminations
qui ne sont pas fondées sur les diagnoses microscopiques, sont souvent hasardées.
La forme suivante mérite d’être regardée comme une variété distincte.
B Guayacana.
Thallo (crusta) Iævi, albo-griseo, nigro limitato ;
Apotheciis aterrimis, complanatis, rotundis, difformibus, aliquando confluentibus.
Habitat in Guadalupensi, supra corticibus Guayaci officinalis, L.
Thèques comme dans le type.
(/con., tab. XXXV, fig. 10; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Le thalle est à peine visible et indiqué seulement par une simple décoloration
de l'épiderme cortical. Il est couvert de points verruculeux noirâtres, qui ne sont
autre chose que des apothèces naïssans. Dans notre specimen les apothèces sont
circonscrits en petit nombre par une étroite bordure; mais cette particularité ne
se présente pas toujours.
9 (bis). A. ANGULATA. +
Thallo (crusta) Iævi, effuso, albo-niveo, subfarinaceo ;
Apotheciis ( pseudo-lirellis ) sparsis, atris, rotundis , angularibus, depressis ; thecis navicu-
lariformibus ; sporis ovoideis transverse sitis, replelis.
Habitat in cortice Crotonis Gascarillæ, L.
Thèques semblables à celles de lArthonia sinensigrapha; elles quittent facilement le tissu
du nucléus, qui est pellucide, ainsi que les thèques.
Le nom d’4. angulatan’est pas aussi caractéristique que nous voudrions qu’il le füt.
10. COMPLANATA, FÉE, loc. cit.
Thèques ovoides, lucides, nombreuses, n’ayant qu’une faible adhérence avec le tissu cel-
lulaire du nucléus; sporidies en ovale alongé, petites, à sommet obtus , à base amincie.
On voit au centre trois diaphragmes , qui indiquent la présence de quatre loges.
Cette plante a le facies de l'arthonia dilatata; mais les thèques sont tout-à-fait
distinctes.
10 (bis). À. suBROTUNDA. + Coniocarpon ? subrotundum, MEissw., in litter.
Thallo (crusta) membranaceo Iævi, albo cinereo , effuso, lineolis paucis nigris decussato ;
40 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Apotheciis ( pseudo-lirellis) rotundis, atris, regularibus , subpatelluliformibus, superficia-
libus; disco immarginato.
Habitat in cortice Quassiæ excelsæ , Roxs., Jamaicæ.
Thèques crotaliformes, un peu courbées, ovoïdes, sous-réniformes, à sommet obtus et
renflé, à base mousse, rassemblées par six ou huit dans des glomérules ovoïdes, lucides,
logées dans un tissu cellulaire gélatineux amorphe.
Cette espèce est distincte de l’espèce précédente par les caractères extérieurs ;
elle s’en rapproche par la forme des thèques; mais il n’y a pas identité. Nous en
devons la communicauon à M. le docteur MEIssNER.
Nous possédons un specimen de cette plante, récolté sur le jeune rameau d'un
arbre de la Nouvelle-Guinée.
11. À. LECANOROÏDES, FÉE, loc. cit., tab. XIV, fig. 6.
Thèques claviformes, pellucides, six à huit fois plus longues que larges; sporidies très-
nombreuses, naviculaires, sous-aciculaires, pellucides ; deux à trois spores ovoïdes.
Les apothèces sont arrondis; ils s’affaissent par la dessiccation, et dans cet état
paraissent marginés. Cette circonstance a valu à cette espèce le nom que nous lui
avons imposé.
12. À. CONFLUENS, FÉE, loc. cil., page 55, tab. XIV, fig. 5.
Nucléus (sporosphore) à tissu très-fortement gélatineux, granuleux. Thèques claviformes,
beaucoup plus courtes que dans l’espèce précédente; masse sporulescente gonflée et fai-
sant saillie; elle a, en petit, l’aspect d’une grappe de raisin. Les thèques, quand on les
voit isolées, sont fort petites et composées de quatre à cinq spores arrondies, agglulinées.
Cette belle espèce est très-commune dans les Antilles ; elle vit à la Guadeloupe
sur les écorces du Jacquinia armillaris, L.
12 (bis). À. GLYPHYSOIDES.
(Tcon., tab. XXXVI, fig. 2; À, magniludine nalurali; B, fragmentum auclum.)
Thallo ( crusta) albo cinerascente, subtartareo, inæquali, effuso;
Apotheciis (pseudo-lirellis ) glauco-pruinosis, atris, gregatim positis, raro distinctis; con-
fluento-subdivergentibus, prominentibus, obtusis, crassis, latiusculis, a thallo turgido
cinctis.
Habitat in America meridionali, supra cortices Cinchonarum. ;
Thèques nombreuses, claviformes, hyalines, composant presque entièrement le nucléus ;
elles sont séparées par un peu de tissu cellulaire arrondi; leur longueur est considé-
rable. Sporidies aciculaires, lucides, disposées dans le sens longitudinal, montrant deux
à quatre diaphragmes ou cloisons, qui séparent sans doute autant de loges ou autant de
spores.
Cette plante a le port d’un glyphis : ses thèques ont de l’analogie avec celles
des chiodecton; elle est fort distincte des uns et des autres par les caractères
extérieurs. Notre diagnose est faite sur un échanullon très-bien conservé.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 1
2. APOTHECIIS ROTUNDO - DEFORMIBUS.
+ 13. À. PATELLUIA; Opegrapha Patellula, Meissn., in litter.
Thallo (crusta) membranaceo , cinereo-albo, indeterminato;
Apotheciis patelliformibus, sparsis, rotundo-ovoideis, prominentibus, siccitate depressis,
spurio margine simulantibus.
Habitat in corticibus Cinchonæ Loxæ offic.
L’enveloppe des glomérules reste engagée dans le ussu du nucléus; ce tissu est
longitudinal. Les thèques, vues en masse, sont fortement colorées; mais à l’état
d'isolement elles sont complétement pellucides, tubuleuses, longues, finissant en
une longue pointe un peu arquée, forme qu’elles acquièrent dans la glomérule où
elles sont gènées. On y voit distinctement quinze à dix-huit sporidies, qui, sous
un médiocre grossissement, ont l'apparence d’un simple spore ovoïde et trans-
verse. Ce type se trouve dans quelques espèces du genre graphis.
13 (bis). A.? roRuLOSA, FÉE, Loc. cit., tab. XXIV, fig. 1, indiquée dans la
planche sous le nom de coniocarpon.
Glomérules et thèques analogues à celles de l’Arthonia dilatata Fér; port du G. caribæa.
14. À. FUSCESCENS, FÉE, loc. cit; Ustalia gracilis, var. adspersa, EsScHWEILER ,
Lich. du Brésil, page 106.
Glomérules et thèques semblables à celles du G. caribæa, à côté duquel elle doit prendre
place.
15. À. GRANULOSA, FÉE, loc. cil., page 56.
Glomérules et thèques difficiles à voir, peu nombreuses, analogues à celles de l’4. Patel-
Zula. On trouve cette plante sur les vieilles écorces de quinquina.
16. À. RUGoSA, Fée, loc. cil., page 56.
Glomérules nombreuses, lucides, ovoïdes , à sommet dilaté; faciles à trouver au milieu
du tissu cellulaire, qui est gélatineux; six à sept thèques cylindriques, tubuleuses, trois
à quatre fois plus longues que larges, légèrement arquées, opaques, jaunâtres; sporidies
nombreuses, transverses, composées de quatre à six spores arrondies, agglutinées, géla-
tineuses.
Cette espèce, que nous avons retrouvée plusieurs fois sur les quinquinas, est
très-distincte. Le thalle est blanchâtre, sous-limité de noir; les apothèces sont
noirs, épais, cornés , irrégulièrement arrondis, déprimés , enchässés dans le thalle,
dont ils peuvent se détacher au moindre effort ou par vétusté; ils sont amincis
vers la circonférence et un peu décolorés, quelquefois confiuens; les écorces de
quinquina sur lesquelles vit cette plante, sont dans un médiocre état de conserva-
üon; le thalle de l'O. rugosa qui les envahit est sans limites apparentes ; les apothèces
sont d’un beau noir.
L’épithète de rugosa que nous avons donnée à cette singulière production, qui
(@
49 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
appartient aux arlhonia, n’est pas fort convenable; toutefois, et de peur de grossir
la synonymie, nous avons cru devoir la conserver.
17. À.? GLOMERULOSA, FÉE, loc. cil., pag. 56.
Nous n'avons pu voir les thèques que très-imparfaitement ; ce qui nous fait douter
de la validité de cette espèce.
18. À. MACROTHECA. +
Thallo (crusta) albo, subglauco, effuso, subcrasso ;
Apotheciis (pseudo-lirellis) planis (depressis), atris, rotundato-irregularibus, aliquando
confluentibus, margine spurio thallodi cinctis ; disco lato nudo; thecis maximis, succini
colore ; sporidiis multis, transverse sitis.
Habitat in America meridionali(?) ad cortices arborum vetustarum (cortex adstringens
spuria offic. ). AT
Glomérules énormes, dont les bords sont incolores et la masse sporulescente de couleur
succinoïde ; quatre à six thèques y sont renfermées ; celles-ci sont tubuleuses, fort grosses ,
obtuses; on y voit distinctement une prodigieuse quantité de spores assez grosses, géla-
tineuses et agglutinées ; leur situation est transverse.
Cette belle cryptogame nous a été communiquée par M. Jossr, de Stutigard;
elle vit sur de vieilles écorces venues en Europe sous le nom d’écorce astringente.
Nous croyons qu’elles appartiennent à des arbres de l'Amérique méridionale et peut-
être même à des arbres brésiliens : elle semble se plaire sur les écorces d'arbres
déja ägés, à épiderme rugueux. Je n’ai point vu de limites au thalle; les apothèces
sont nombreux, de forme irrégulière, épais et constitués entièrement par du ussu
cellulaire arrondi, au milieu duquel sont logés les glomérules.
19. À. CERACEA. +
Thallo (crusta) crasso, glaberrimo , ceraceo , effuso ;
Apotheciis (pseudo-lirellis) immersis, glauco-pruinosis, elongatis, pseudo-margine do-
nalis ; thecis tubulosis, coloratis, gelatinosis, sporis conglomeratis , serialibus, dispositis.
Habitat in cortice adstringenti spuria offic. Germaniæ ( an cortex arborum vetustarum
Brasiliæ ?).
Cette espèce est tout aussi distincte que la précédente; les thèques ont un grand
rapport; les glomérules n’en renferment que deux à trois; ces thèques sont colo-
rées , opaques, et renferment un très-grand nombre de spores gélatineuses ; le thalle
est très-lisse; il a l'aspect de la cire; les apothèces sont assez profondément
immergés.
IV. ENTEROGRAPHA, Fée, Meth. lich., page 23, tab. 1, fig. 6, À, B, exclus.
SYnOnYmM.
Ce genre, créé par nous en 1824, a été adopté par M. MEYER, en 1825, sous
le nom de s/igmatidium, conservé par SPRENGEL, malgré l’antériorité de notre
travail. Les Porina compuncia et aggregata, d'AcHaRius, et la plupart de nos
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 43
genres épiphylles, ont été réunis à ce genre stigmatidium par M. MEYER, et en vérité,
nous, qui tenons en main ces plantes ainsi rapprochées, nous ne pouvons assez
nous étonner de pareils rapprochemens.
Suivant le docte FRIEs, notre enterographa n’est autre chose qu’une espèce du
genre sagedia, la sagedia aggregata. Au milieu de ces opinions flottantes, il nous
semble convenable de conserver notre synonymie. (Voy. Lich. epiphylles, p. 56 de
notre Méth. lichenogr.)
1. ENTEROGRAPHA QUASSIÆCOLA, FÉE, loc. cil., tab. XXXIIT, fig. 2
(Icon., Thecæ, tab. XL.)
Glomérules enkistées, pellucides, claviformes, quatre à cinq fois plus longues que larges,
se détachant facilement du tissu cellulaire du nucléus, qui est alongé et médiocrement
gélatineux ; thèques presque aciculaires, sept à dix à chaque glomérule, arrondies et hya-
lines, et disposées en long; au centre, quatre à cinq spores.
V. SARCOGRAPHA , Fée, Meth. lich., page 35, tab. L”, fig. 5.
(Zcon., Thecæ, tab. XL, fig. 1-6, secundum ordinem specierum notatæ.)
Ce genre, créé par nous, a été, comme le précédent, adopté par M. MEYER, mais
sous le nom d’asterisca. Précédemment M. EscaWeiLer, dont la science déplore la
mort récente, avait fondé un genre medusula, bien voisin du nôtre; il est fondé
sur l’'Opegrapha Medusula, dont beaucoup de botanistes ont parlé, et que bien
peu d’entre eux ont vue. Plus tard, M. EscHWEILER n’a plus conservé ce genre
medusula que comme un dencinbeement de son genre /eiogramma(Lich.du Brésil,
page 101). On voit que ce genre a eu le sort de tous fe autres, c’est-à-dire qu il
a été d’abord admis, puis controversé, puis adopté, pour être définitivement rejeté.
Il semble que tous les lichénographes aient bâu sur le sable mouvant. Nous avons
une monographie de ce genre, actuellement composé de dix espèces; c’est de ce
travail inédit que nous allons tirer ce qui va suivre.
1. S. CINCHONARUM, FÉE, loc. cit, page 58, tab. XVI, fig. 3, sub nomine
S. labyrinthiformis ; Trypethelium labyrinthiforme, Acu., in Schrad. Journ.;
Glyphis labyrinthica , ejusd., Syn. melh. lich., page 107; Asterisca Cinchonarum
Spreng. Syst., IV, p. 1, page 254; Medusula palmata, Friss, Syst. orb. veg., T,
287; LENKER, in Pharm. Waarenk., tome 1”, page 128, excl. syn.; Graphis
pedata, FRies, Welleraw. act. Lund., 1820; Opegrapha labyrinthica, Pers.,
in Act. soc. Wetteraw. tb. X, fig. 35 (mala ).
Thèques dont les enveloppes restent engagées dans le tissu du nucléus; elles sont colorées,
composées de sept à neuf sporidies ovales, délicates, une fois et demie plus longues que
larges, fortement colorées en vért chlore; quatre spores ovoïdes, transverses, y sont
logées.
2. S. TIGRINA, FÉE. Voyez S. CASCARILLE.
44 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
. 3. S. CascariLræ, Fée, oc. cil., tab. XVI, fig. 2; Monogr. ined., esp. 1:
S. tigrina, ejusd., loc. cit., tab. XVI, fig. 2; Graphis esse AcH., Lich. isa
page 674, in add. ; Glyphis tricosa, ejusd., Le meth. lich., page 107; Asterisca
labyrinthica, MEYER, #n Spreng. Syst. vegel., IV, pars 1, page . A. tricosa,
MEYER, ën Spreng., loc. cit. ; LENKER, in Pharm. Waarenk., p.162, tab. XXI, fig. 4.
Thallo flavidulo- fulvescente, crasso , inæquabili, subeffuso ;
Apotheciis (lirellis) subplanis, rotundo- deformibus; sarcothecio albissimo, subefYuso;
thalamiis ramosissimis; disco angusto, lineari, subpruinoso; nucleo albido; thecis
quadrigongylaribus, chlorinis, parvulis.
Habitat in America, ad cortices Crotonis Cascarillæ L.
Thèques éparses au milieu d’un tissu cellulaire très-peu consistant et gélatineux, ayant
une couleur foncée , qui ne permet pas de reconnaitre les sporidies; lorsque celles-ci sont
isolées, elles offrent les caractères propres aux thèques du $. Cinchonarum , mais avec
des proportions un peu inférieures.
Une similitude parfaite dans les thèques des Sarcographa Cascarillæ et tigrina
nous a disposé à réunir ces deux plantes, qui ne sont qu’une simple modification
l’une de l’autre.
4. S. vEsriTA, FÉE, Monogr. ined. cum icone.
Thallo (crusta) fusco-olivaceo , effusoque lævi, glabro;
Apotheciis rotundo-ovalibus, prominentibus, albo-glauco-pruinosis; thalamiis immersis,
a sarcothecio marginante vestitis ; nucleo fusco.
Habitat in cortice Weinmanniæ glabræ havannensis (tan rouge).
Thèques colorées, semblables à celles des espèces précédentes ; quatre spores, celles des
extrémités plus petites.
Thalle presque nul, lisse ; c’est plutôt une altération de couleur de l’épiderme
qu’une véritable membrane.
Les thalames sont recouverts par le sarcothèce, qui sert de marge. La membranule
qui persiste, a une demi-transparence, qui laisse entrevoir les nucléus; ceux-ci,
recouverts d’un périthèce noir, communiquent à l’'apothèce un aspect glauque-
bleuâtre. Les thalames sont marginés par le sarcothèce. Une coupe légère fait voir
qu’ils sont très-nombreux, diversement contournés, flexueux, simples, arqués, etc.
5. S. TRisTis, MEISsSNER, én lilter.
Thallo membranaceo, fuscescente, lucidulo, glaberrimo, effuso ;
Apotheciis (lirellis) rotundo-deformibus, subprominentibus , nalibuse sarcothecio
sordide albo, crasso, marginante ; thalamiis ramoso-flexuosis ; disco aperto , atro, nudo;
nucleo noel Thecæ HU quatuor sporæ subhyalinæ, chlorineo colore.
Habitat in cortice Quassiæ amaræ L.
Thèques semblables à celles des congénères, semi-hyalines , chlorinées.
M. le docteur MEIssNER, de Halle, nous a adressé cette plante sous deux états
différens et avec deux noms : à l’état jeune, sous celui de Sarcographa trislis, et
à l'état de vétusté, sous celui de G/yphis plana. Depuis cette communication de
\
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 45
M. MEissneR, M. BREBISSON, de Falaise, nous a envoyé un bel individu de cette
curieuse production. Le thalle est effus, un peu luisant et d’uné couleur brune
olivâtre, qui s’altère avec l’âge et devient légèrement rufescente (roussâtre ).
Les apothèces sont assez nombreux, quelquefois confluens, disposés en cous-
sinet, arrondis irrégulièrement. Le sarcothèce est épais, libre de thalames vers les
bords; ses dimensions acquièrent depuis une ligne jusqu’à trois de diamètre. À
l'état de dessiccation, les nucléus, légèrement affaissés, sont rameux et souvent
bifurqués; le disque est nu et médiocrement dilaté.
6. S. iNQUINANS; + Arihonia gregaria, FÉE, Essai sur les cryplog., page Do,
tab. XIIT, fig. 6; Platygramma gregaria, SPRENG., Syst. vege., IV, p. 1, page 254,
esp. 2.
Thallo (crusta) cartilagineo, levi, cinerascenti -flavidulo, glaberrimo, umbra lata nigro-
fusca limitato ;
Apotheciis (lirellis) planiusculis, ovoideo-elongatis; sarcothecio fungoso, primum albo,
deinceps rubiginoso ; thalamiis sarcothecium inquinantibus, paucis, superficialibus ,
madidate, turgidis, ramoso-dilatatis; ramis secundis abbreviatis, obtuso-truncatis ;
nucleo latissimo, irregulariter dilatato. (Thecæ ut supra.)
Habitat in Peruvia, ad cortices Cinchonarum.
Thèques étroites ; sporidies fort petites, tétraspores, colorées; tissu du nucléus fort délicat.
Le thalle n’offre rien de particulier ; il prend, en vieillissant, une teinte de plus
en plus foncée.
Les apothèces sont de forme assez variable en raison des rugosités de l'écorce ;
ils sont souvent alongés dans le sens des fibres corticales et parfois confluens. Le
sarcothèce est mollasse, d’un blanc assez pur; mais les thalames le cachent bientôt
et lui donnent un aspect rubigineux très-remarquable. Les thalames sont rameux,
peu nombreux; leur disque est dilaté, çà et là rétréci; ses extrémités sont obtuses.
Cette plante, fort remarquable, a le port des Ærthonia marginata et palmata.
Nous en avions d’abord fait une espèce de ce genre; mais la présence d’un subr-
culum (ou sarcothèce) où sont immergés les thalames, la disposition et la forme
des thèques, identiques avec celles des sarcographa, ne pouvaient nous abuser plus
long-temps.
VI FISSURINA, Fée, Meth. lich., page 20, tab. 1, fig. 7.
(Tcon., T'hecæ , tab. XL, fig. 1-4, secundum ordinem specierum notalæ.)
Le genre fissurina, réuni aux graphis par MEYER, a servi à consutuer le genre
diorygma d'EscuWEILER, qui a rejeté le nom et adopté les caractères.
Le port, le facies et l’organisation interne, font de ce genre l’un des plus distincts
de la tribu des graphidées. Les glomérules et les thèques n’ont point d’analogues
parmi les genres voisins. L’élégance des formes et la délicatesse des proportions
AG ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
de ces corps sont admirables; le crayon ne peut les rendre qu'imparfaitement,
et les termes destinés à les caractériser sont iout-à-fait insuffisans.
1. FissuriNa Dumasrir, Fée, loc. cil., tab. XVI, fig. 5; Diorygma insculptum ?
Escaw., Lich. Bras., page 66. (con. select., tab. 6, fig. 1.)
Thèques étroites, alongées, ondulées, un peu amincies vers l'extrémité inférieure, logées
en très- grand nombre dans le tissu cellulaire du nucléus, qui est lucide, gélatineux
et avide d’eau ; sporidies au nombre de cinq à neuf dans chaque thèque; elles sont
luisantes, hyalines, tétraspores; spores assez grosses, espacées, ovoïdes, égales vers
chaque extrémité, tantôt situées perpendiculairement, tantôt d’une manière oblique,
souvent espacées les unes des autres; elles quittent assez facilement leurs enveloppes.
EscuWeILer, Lich. Bras., page 66, donne à cette plante le nom de Diorygma in-
sculptum ; il change, dit-il, notre nom spécifique, parce qu'il n’a pas une significa-
uon qui se rattache directement aux formes de la plante. Nous ne le blämons pas de
ce changement qu'il avait le droit de faire, mais seulement d’avoir rapproché deux
plantes distinctes. En effet, les thèques dont il donne le dessin, tab. VI, fig. 1,
n'ont aucun rapport avec celles de notre plante; ce qui tranche la question et
nous dispense d’en dire davantage.
2. F. iNCRUSTANS, FÉE, loc. cit., tab. XIII, fig. 2.
La planche citée porte par erreur Opegrapha rhizocola; il faut lire Fissurina
incruslans.
Thèques claviformes, retenues dans le tissu du nucléus, qui est fortement gélatineux ;
sporidies à quatre spores, hyalines, lucides, plus petites environ de moitié que celles
de l’espèce précédente, mais offrant le même type.
Dans l'Opegrapha rhizocarpa, qui incruste l’épiderme des écorces et qui re-
couvre les mousses et les jungermannes, placées dans son voisinage, les thèques sont
fusiformes et renferment six à huit spores ovoiïdes.
3. F. 1RREGULARIS. +
Thallo (crusta) tenui, membranaceo, effuso , cinereo-albo;
Apotheciis {pseudo-lirellis) sparsis , irregularibus, subrotundo - elongatis, fuscescentibus ;
margine thallode scarioso.
Habitat in America septentrionali, ad corticem Cinchonarum.
A . . Al 1
Glomérules fortement tenaces, gélatineuses, avides d’eau à la maniére de la gomme de
Bassora, claviformes, renfermant sous plusieurs enveloppes hyalines et pellucides une
masse gongylaire considérable, composée de sporidies ; quatre spores, dont les enve-
loppes restent engagées dans le Lissu.
Cette espèce est fort curieuse et très-disuncte; le nucléus est mince, très-forte-
DES ÉCORCES EXOTIQUÉS OFFICINALES. 47
ment gélatineux et tenace; la fausse marge, formée par le thalle, entoure une
fente qui, d’abord linéaire, bientôt devient béante. En vieillissant, le nucléus est
superficiel et simule presque une scutelle.
4. F. LacTEA, FÉE, loc. cil., tab. XVI, fig. 6.
Thèques enkistées, claviformes, nombreuses, fragiles, lucides, logées au milieu du tissu
du nucléus, qui est moins gélatineux que dans les congénères. Les thèques renferment
six à huit sporidies ovoides, délicates, tétraspores, plus étroites et plus longues que
dans les autres espèces.
L'organisation des thèques étant bien connue, il est hors de doute que cette
cryptogame appartient au genre fissurina, dont elle est une espèce fort disuncte.
VIL GLYPHIS, ÂcH., Sÿn. meth. lich., page 106; FÉE, Meth. lich., p. 28,
tab. I, fig. 10.
(Zcon., Thecæ, tab. XL, fig. 1-8, secundum ordinem specierum notatæ.)
Nous avons cherché à établir dans une monographie encore inédite de ce
genre curieux, qu'il pouvait prendre place parmi les graphidées à lirelles compo-
sées, à côté du genre sarcographa. Nous persistons dans notre opinion. Ce genre
est fort disunct; $es caractères, bien tranchés, lui ont valu d’être conservé par
tous les auteurs. M. EscHWEILER à choisi pour type le G. labyrinthica, qui est
un sarcographa, et le plus disünct de toutes les espèces qui composent ce beau
genre. Il suit de là que les auteurs ne sont pas encore d'accord sur les limites du
genre glyphis. L'examen des thèques pouvait seule fournirles moyens de l'indiquer
avec cerutude , et les cryptogamistes ont négligé de s’en servir.
Nous devons faire ici connaître quelques espèces nouvelles.
1. G. FAvuLOsA, Acu., Syn. meth. lich., page 107; Fée, Meth. lich., tab. I,
fig. 19; ejusd., Æss. sur les crypt., etc., page 61; Trypethelium favulosum, Ac.,
Act, soc. Gorenki, vol. I
Thèques longues, étroites, hyalines, renfermées dans un tissu cellulaire alongé et géla-
tineux; quatre à six thèques presque linéaires, d’une grande délicatesse de forme, un
peu amincies vers l'extrémité inférieure; spores (sporidies ?) ovoides, situées transversale-
ment. Quelques Graphis ont des thèques peu différentes, mais avec des proportions
doubles ou triples.
Var. (. APOTHECIIS MAJORIBUS.
Thallo crasso , fulvo , levi , subeffuso ;
Apotheciis majoribus crassis, elevatis, rotundo-difformibus, latis, thalamiorum disco
oyoideo impressoque.
Habitat in America (S. Domingo), ad corlices Crotonis Cascarillæ, L., nec non in cortice
Copalchi dicta ( Crotonis suberosi, H. et Boxpz.).
Thèques semblables à celles du type. Apothèces fort gros, souvent confluens, durs, dif-
formes et considérables.
48 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
2. G. CICATRICOSA, ACH., Syn. meth. lich., page 107 ; SPRENG., Syst, IV, 1, 255;
Glyphis maculosa? Fries, Trypethelium cicatricosum, Acu. in Diar. bot. Schrad.
Thallo fuscescenti-fulvo, stricte limitato;
Apotheciis minoribus, remotis, thallode cinctis, rotundis, subundulatis;
Thalamiis paucis , oyoideis ; lamina concava.
Habitat in Africa, ad cortices Codarii acutifolii Arzrr., nec non in Promontorio vulgo
dicto du Cap-Vert ; in America, ad varias arbores frequens. D. Augerr pu Penr-Taouars
colligebat hanc varietatem supra cortices arborum Insulæ Franciæ (Africa ).
(Zcon., tab. XXXWVI, fig. 5; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thèques semblables à celles du Glyphis favulosa, Acu.
5. G. LEUCOGRAPHA. Ÿ
Thallo inæquali, sordide cinereo, subfalvescente, effuso , pingui ;
Apothectiis (verrucis } subplanis, lucentibus, ambitu subundulatis ;
Thalamiis perithecio albo velatis, albo-cinereis, linearibus; nucleo tenui, in vetustate
subfarinoso. (Thecæ ut supra.)
Habitat in Jamaica (?) ad corticem Quassiæ amaræ L. ( ex Bertero }.
(/con., tab. XXXWVI, fig. 6; À, magnitudine naturali ; B, fragmentum auctum.)
Cette espèce est l’une des mieux tranchées du genre : le thalle est fendillé et
remarquable par son aspect onctueux; il n'existe pas de limites dans l'individu
que nous décrivons; les thalames sont nombreux, blanchâtres et linéaires; quel-
ques-uns sont arrondis et punctiformes ; les thèques sont rares, plus petites et
plus courtes que dans toutes les autres espèces.
Le Glyphis leucographa croit sur une écorce amère, que je crois être le
Quassia amara ; il a été rapporté par le savant et malheureux BERTERO, et j'en ai
dû la communication à feu mon respectable ami, le professeur BaLgis.
IT VERRUCARIÆ, Fée.
Cette subdivision de la famille des lichens est fort naturelle; elle renferme les
genres dont l’apothèce est globuleux, simple ou composé, renfermant sous un
ou plusieurs périthèces un nucléus ou sporosphore, dont les thèques et les spo-
ridies sont fort diversifiées dans leur forme. Nous avons séparé de cette tribu les
genres {hecaria et glyphis, mieux placés parmi les graphidees.
Dans les graphidées, le nucléus s’accroit par les deux extrémités, c'est une
élongauon; dans les parméliacées, il s'étale du centre à la circonférence, c’est
un épanouissement; dans les verrucariées, il s'accroît par tous les points de la cir-
conférence de la molécule rudimentaire, c’est un rayonnement. Les graphidées et
les verrucariées ont un singulier rapport d'organisation entre elles. Le sporosphore
est immergé et se met en rapport avec l'air extérieur à l’aide d’une fente ou d’un
pore; tandis que dans les parméliacées et dans les cénomycées, il s'étale sur le stroma
ou se moule autour de ce support : 1l y a donc pour ces diverses plantes un
mode d’accroissement particulier.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 49
EscHWeILER (Syst. lich., page 15) a établi un sous-groupe des verrucariées, qui
semble fort arüficiel; car il y fait entrer les genres variolaria, limboria, urceolaria,
lecidea et biatora, et il en sépare les trypéthéliacées, dans lesquelles 1l fait figurer
les genres arthonia et medusula. Ce mème auteur le circonscrit bien mieux dans
son Species des lichens du Brésil; mais il persiste à en séparer les trypéthéliacées.
FRIES, dans sa Lichenographia europæa reformata, fait des verrucariées la
troisième tribu de ses lichens angyocarpes; mais il n’y fait entrer que les deux
genres verrucaria et segestrella. Les autres genres, regardés par nous comme des
verrucariées , figurent dans la deuxième tribu de cet auteur, celle des endocarpées;
ce sont les genres endocarpon, sagedia, chiodecton, pertusaria ei thelotrema.
On voit quAl existe bien des dissidences sur la manière de circonscrire cette
tribu. Voici comment nous diviserons les genres qui la composent :
$. 1. Apotheciis compositis.
* Siromate albissimo molli.
CHIODECTON, ACH.; HELMINTHOCARPON, FÉE, ned.
** Stromate e substantia propria formato.
TRYPETHELIUM, ACH,
% Stromate e strato medullari thalli formato.
MEissNERIA, FÉE, 2néd.; PYRENODIUM, FÉE, énéd.; PARMENTARIA, FÉE; MErA-
NOTHECA, FÉE, enéd.; PERTUSARIA, DC. ;
$. 2. Apothecis simplicibus.
* Apotheciis thallo vestitis seu apice liberis.
PoriNa, AcH.; AsciDiUM, FÉE; THELOTREMA, Act. ; GASSICURTIA, FÉE; PYRE-
NULA, ACH.
** _Apotheciis nudis.
VERRUCARIA, ACH.; SPERMATODIUM, FÉE, énéd.
VIII. CHIODECTON, Acn., Syn. meth. lich., page 108; Fée, Meth. Lich.
page 23, tab. I, fig. 17; ejusd. Monogr. in ann. sc. nat., 1829, cum iconibus.
(con., tab. XL, Thecæ secundum ordinem specierum notatæ.)
Tous les lichénographes ont adopté le genre chiodecton, qui à été pour nous
l'objet d'études spéciales. Dans une monographie de ce genre, publiée en Mai 1829
(Ann. des sc. nat.) dix espèces, toutes fort distinctes, ont été figurées. Nous décri-
vons ici trois nouvelles espèces; ce qui en portera le nombre total à treize.
FRies (Lichenographia europæa reformata, page 418) a donné une place au
m
/
50 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
chiodecton parmi les endocarpes. EscuweILEeR (Lich. Bras., page 152) place
quelques-unes de nos espèces parmi les porothelium ; mais les caractères de ce
genre s’éloignent de ceux adoptés pour le chiodecton, dont les espèces sont trop
étroitement unies entre elles pour qu'il soit possible d’en séparer quelques-unes.
L'étude des thèques nous a démontré que ce genre était fort naturel. À peine peut-
on découvrir dans ces organes de légères différences, dont les plus tmportantes se
rapportent uniquement à la dimension ou au nombre. Cest pourquoi nous nous
sommes contenté de décrire les thèques des premières espèces et de noter les
légères nuances qui les séparent les unes des autres dans les congénères.
1. C. SPHÆRALE, ACH., Syn. meth. lich., page 108; ejusd. Transact. soc. linn.
Londin., XI, & 3, fig. 3, et Act. Moscow., V, 170, tab. 8, fig. 6; FÉE, Essai
sur les crypt. des écorces exot. offic., & 17, fig. 1; Monogr. in Ann. scienc. nal.,
Ma, 1820, 41, 8 cuete2
Thèques claviformes, terminées par une pointe courte, lucides, gélatineuses, renfermant
un assez grand nombre de thèques dirigées dans le sens longitudinal ; elles sont oligo-
spores et presque aciculaires. La délicatesse des apothèces rend très-difficile l’examen de
ces Organes.
On le trouve sur les quinquinas jaune et orangé des pharmacies françaises, sur
le quinquina calysaya des Espagnols, sur le quinquina de Quito et sur cette écorce
d'origine peu connue, introduite dans le commerce sous le nom de quinquina nova.
2. C. SERIALE, ACH., Sÿn. meth. lich., page 108; ejusd. Trans. soc. linn.
Londin., XI, L 5, fig. 4; FÉE, Essai sur les crypt. des écorces exot. offic., p. 62,
tab. XVIII, fig. 2; ejusd. Monogr. cit., t I, fig. 4; Trypethelum paradoxum,
Acu., Act. Gorenk., v. I.
Glomérules et thèques pareilles à celles de l'espèce précédente.
2 (bis). C. FARINACEUM, FÉE, Monogr. cit., t. Il, fig. 3.
Thallo (crusta) subfarinaceo , albo sordide subflavescente , molliusculo, subbyssoideo , effuso ;
Apotheciis (tuberculis) magnis, rotundis, subdeformibus, crusta cinctis, ostiolis numerosis,
centralibus, rotundatis, fuscis, pulvere albo sordide vestitis.
Habitat in America , ad cortices arborum , supra epidermidem corticis Weinmanniæ glabræ
L. F., cum Cinchonis mixtæ.
Thèques très-nombreuses, se dégageant très-facilement des tissus, au milieu desquels elles
prennent naissance; ces organes sont plus longs que dans les deux espèces précédentes;
les sporidies sont semblables.
Thalle étalé, d'un blanc sale; origine byssoïide; apothèces volumineux, sous-
arrondis, un peu déprimés, disposés par séries dans la direction des fibres cor-
üicales; périthèces épais, pénétrant dans l’intérieur des apothèces, de manière à
partager le thalamium en faisceaux inégaux.
Nous avons trouvé ce lichen sur une écorce épaisse, fort dure, rougeätre, d’une
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 51
saveur astringente, ressemblant à l’écorce du einmannia glabra , introduite
frauduleusement avec les quinquinas du commerce, qui nous viennent du Pérou.
3. C. myrTICOLA, FÉE, loc. cit., tab. XVIIT, fig. 1; Monogr. cil., tab. 1, fig. 3.
Thèques encore plus nombreuses que dans l’espèce précédente et de même forme; le subi-
culum noir, sur lequel reposent les thalames, est assez solide, et la base des glomérules y
adhère fortement ; les thèques sont aciculaires, un peu courbes.
3 (bis). C. FEEI. + MEISSNER, #n lilter.
Thallo subnullo ;
Apotheciis (verrucis) sparsis, remotis, rotundo-deformibus , aliquando confluentibus ;
verrucis subquadrangularibus, atris, siccitale planis seu concavis, pseudo-lirellam simu-
lantibus.
Habitat in cortice Quassiæ Simarubæ Guyanensis, nec non in corticibus arborum Insulæ
Havanæ.
(Zcon., tab. XXXVI, fig. 7; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thèques étroites et alongées, indiquées dans le tissu du nucléus par une ligne jaunâtre ; Les
thèques y adhérent assez fortement; elles sont disposées sur une ou deux séries lon-
gitudinales, ovoides, deux à trois fois plus longues que larges, légérement colorées
et renfermant quatre spores ovoïdes, difficiles à reconnaitre au milieu des enveloppes.
(Ge type se rapproche des sarcographa.)
Le thalle est presque nul et très-glabre; peut-être sa disparition est-elle un effet
de vétusté; les apothèces sont distans, épars, occasionellement confluens; le subr-
culum, blanchâtre, est sous forme de coussinet et couvert de verrues noires-
glauques, très-nombreuses, rondes ou quadrangulaires, parfois creuses, et res-
semblant alors assez exactement à de petites lirelles.
M. le docteur MEIssNER, de Halle, a trouvé cette plante sur l'écorce du simaruba ;
il a voulu qu'elle portât notre nom, et ses intentions ont été respectées. Depuis
lors nous l'avons reconnue sur l'écorce d’une strychnée inconnue, récoltée par
M. RAMON DE LA SaGRa. C'est à M. le professeur SERINGE que nous en devons
la communication.
4. C. EFFUSUM, FÉE, loc. cit., page 63, tab. XVII, fig. 4; Monozgr. citée, tab. 5,
fig. DÙ
Thèques claviformes, alongées, luisantes, gélatineuses, dont les enveloppes recouvrent
des thèques qui laissent à peine deviner leur présence; quand on les voit isolées, on
reconnait qu’elles ne différent pas des congénères.
4 (bis). C. LACTEUM. t
Thallo (crusta) farinaceo, lacteo , effuso, madido , subvirescente, granulis albis ( apotheciis
nascentibus?) consperso ;
Apotheciis (tuberculis) inæqualibus, sæpe abortivis, deformibus, confluentibus , Lurgidis :
ostiolis latis, rotundatis, sæpe congestis, maculam latam simulantibus.
Habitat in cortice dicta Cort. adstringentis spuriæ offic. Germaniæ.
52 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Thèques très-nombreuses, composant presque en entier le nucléus. Ces corps sont lucides;
on voit distinctement à travers les enveloppes les sporidies qui font saillie; elles sont
nombreuses, aciculaires et marquées de deux à trois diaphragmes.
Cette espèce est très-disuincte; elle envahit l'écorce des troncs dans une grande
étendue; si nous en jugeons par les specimen que nous possédons, c'est sur
les vieilles écorces qu’elle se plait de préférence. Le ihalle est blanc, farineux;
quand on l'humecte, il passe au vert et exhale une douce odeur de violette. Les
apothèces sont épars, souvent confluens, assez gros; ils semblent vivre de préfé-
rence sur le sommet des rugosités corticales. Le thalle montre çà et là de légers
boursoufflemens, qui ne sont autre chose que des apothèces rudimentaires. Les
osuoles sont arrondis, quelquefois disposés par séries longitudinales; ils se con-
fondent parfois en une tache grise, en apparence homogène; mais si on l’humecte,
chaque pore fait une saillie distincte.
Cette plante croît sur une écorce introduite dans le commerce d'Europe sous
le nom d’écorce astringente. Nous en devons la communicauon à M. Jossr, dro-
guiste de Stuttgard.
5. C. MeraTu, Fée, Æss., loc. cit., tab. XVII, fig. 5; Monogr. citée, tab. IT,
fig. 1.
Glomérules et thèques semblables à celles de l'espèce précédente. Le tissu noir, qui sert
de support ou de subiculum aux thalames est tenace; les sporidies sont assez grosses.
EscHweiLer, Lich. Bras., page 153, réunit le C. effusum et le C. Meraiiï sous
le nom de Porothelium album.
É (bis). C. umrraTUuM, FÉE, Monogr. citée, esp. 9, pl. 5, fig. 5.
Thallo (crusta) filamentis byssoideis, niveis, divergentibus, ramosis, subanostomosantibus
crassisque formato, umbra lata fusca limitato; 1
Apotheciis (tuberculis) irregularibus, confluentibus, a crusta vestitis; verrucis parvis,
numerosis , subrotundo elongatis, confluentibus, ostiolis vix perspicuis velatisque.
Habitat in America meridionali, supra cortices Cinchonarum, præcipue in epidermide
Cinchonæ lancifoliæ Mutis.
Les thèques de ce chiodecton se dégagent difficilement des tissus; elles sont très-nombreuses
et montrent distinctement leur structure. Les thèques, petites, ont des contours très-purs ;
deux à trois diaphragmes (spores) les partagent.
Le thalle de ce chiodecton est très-remarquable. Au premier coup d’oil il res-
semble à certains champignons byssoïdes des genres mesenterica, hypha, etc.;
il aurait donc pu être décrit comme l’une des espèces qui appartiennent aux cham-
pignons de l’ordre des {richomyciens, si l’on ne découvrait çà et la des apothèces
dont l'organisation est semblable à celle des autres congénères.
Les apothèces sont presque tous situés sur le sommet des fissures corticales ;
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES, 53
ils sont alongés, irrégulièrement ovoïdes; leur élévation est médiocre; les tha-
lames sont très-nombreux, plus petits que ceux qui appartiennent aux espèces
précédentes ; ils sont fort noirs ; une faible couche, fournie aux dépens du périthèce,
dérobe les ostioles à l'œil; une coupe horizontale met en évidence la petitesse des
thalames et l'épaisseur du périthèce, qui est intérieurement d’un blanc de neige
très-pur.
Cette singulière espèce, l’une des plus tranchées du genre entier, sur l’orga-
nisation duquel elle nous a éclairé, paraît se plaire sur les écorces déja âgées et
conséquemment très-rugueuses, appartenant aux quinquinas jaunes du commerce ;
elle n’est pas fort rare et s’est toujours présentée à nous avec les caractères que
nous lui avons assignés.
6. C. PARADOxUM, FÉE, loc. cil., page G4.
Ajoutez ce qui suit:
Thèques pareilles à celles du Chrodecton myrticola.
Cette espèce es thien distincte et ne doit pas conserver le point de doute (?) qui
‘accompagne son nom (ouvr. cité). Nous l’avons trouvée sur la Cascarille.
G (bis). C. AFRICANUM, + FÉE, Lich. du Cap-Vert inéd.
Thallo effuso, subgranuloso, membranaceo , crasso , albo-sordido , subglaucescente ;
Apotheciis (verrucis) turgidis, sammitate depressis, subrotundo-carnosisque ; ostiolis con-
fluentibus , evanescentibus, intus aterrimis.
Habitat supra ficos, circa Kounoun, et supra lapides prope Caramano.
Thèques semblables à celles des Chiodecton myrticola, paradoxum, etc.
(Zcon., tab. XXXVI, fig. 8; À, magniludine naturali ; B, fragmentum auctum.)
Nous donnons place à cette espèce dans ce supplément, afin de compléter les
espèces de ce genre jusqu'ici connues; c’est la seule qui ait été observée surles pierres :
elle a été rapportée par M. PERROTET, qui l’a trouvée au Cap-Vert (Afrique).
Le thalle n’a point de bordures; il est terminé par une zone très-prononcée.
Dans quelques individus son origine est évidemment byssoide. Quand le thalle est
âgé, il ressemble beaucoup à celui de quelques placodium d'Europe, et notam-
ment au Placodium canescens. N occupe de très-larges espaces sur les écorces et
sur les pierres; il acquiert souvent une épaisseur assez considérable. Les apothèces
sont nombreux, assez gros, charnus, arrondis; l'enveloppe thalloïde est épaisse sur
les côtés; elle s’annneit vers le sommet et voile légèrement les {halames, qui sont
confus et d’une couleur noire intense.
54 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
7. C. DEPRESSUM, FE, Loc. cit, page 65.
Ajoutez à So qu’on le trouve aux Antilles sur l'écorce de l’Exostemme
floribunda,
Les thèques, très-faciles à reconnaître et à étudier, ont une grande élégance; leurs
enveloppes sont transparentes; elles renferment un assez grand nombre de thèques
presque aciculaires, légèrement courbées ; forme qui s'explique par l’état de compression
et de gène dans lequel elles vivent au milieu de leurs enveloppes.
7 (bis). C. moxosricuum (N.), FÉE, Monogr. cilée, in Annal. scienc. nat.,
tome XVII, tab. III, fig. 4.
Thallo ( crusta)? granuloso , effuso, albo lactescente ;
"Apotheciis (tuberculis) plurimis, ovato-deformibus, approximatis, confluentibus, sub-
parallelis, elevatis crassisque; ostiolis uniserialibus, minutis, punctiformibus, distinctis,
aliquando approximatis et lirellas graphidis simulantibus; thalamiis aterrimis sub-con-
fluentibus.
Habitat in America meridionali, Andibus Quitensium , supra corticem Cinchonæ non
adhuc descriptæ, quæ crescit in provincia Quitensi.
Thèques claviformes, nombreuses, lucides, à enveloppes transparentes; sporidies tétra-
spores ? spores agglutinées.
Le thalle, dans cette espèce, est presque entièrement caché par les apothèces;
le peu qu'on en découvre le montre granuleux, effus, et blanc de lait. Nous
pensons que les granulations qui semblent constituer le thalle, ne sont autre chose
que de jeunes apothèces qui plus tard peuvent se développer : il suit de là que le
thalle serait nul dans les échantillons adultes; peut-être les expansions byssoïides
finissent-elles par disparaître, soit à cause de leur ténuité, soit à cause de la dila-
tauon de l'écorce; dilaauon qui forcerait les filamens à se rompre, détruisant
ainsi ce tissu léger et fongoide qui constitue, comme nous l'avons déjà dit, le
thalle dans le premier âge de la plante.
Les apothèces sont très-nombreux, dirigés dans le sens longitudinal des fibres
corticales et conséquemment parallèles ; ils sont confluens, ovoides, alongés,
plus ou moins réguliers, et d’un blanc assez pur; les thalames sont peu nombreux,
disposés sur une seule rangée droite ou légèrement flexueuse, quelquefois
bifurquée vers son extrémité, où montrant un ou deux rameaux latéraux, fort
courts : ces deux circonstances sont très- rares, et la plante mérite tout-à-fait le
nom d'unisériale (monostichum, povos, unus, om1£, series), que nous lui avons
donné. Les thalames se terminent par des ostioles fort petits, tantôt isolés et
entourés par le périthèce, tantôt rapprochés et imitant assez bien la lame proligère
d'un graphis : le Graphis interrupta, Ess. crypt. des écorces exot. offic., p. , ;
tab. VIIL, fig. 1, donne une idée assez exacte du facies de cette plante.
Nous avons reçu cette cryptogame de M. le docteur Mrissxer, de Halle; elle
envahissait l'écorce d’un quinquina dont l'espèce botanique n’est pas bien connue;
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 55
mais qui, à cause de la localité où on le trouve, a reçu, dans le commerce, le
nom de Ouinguina de Quito.
Pour faciliter l'étude des espèces qui constituent ce beau genre, nous donnons
le tableau analytique suivant :
CLAVIS SPECIERUM.
Thalamiis centro fglobuleux : C. SPHÆRALE.
congestis : arrondis, peu réguliers : C. LACTEUM.
Thallo albo. Apotheciis convexis.
Impressionibus seu ostiolis.
quadrangularibus : C. MYRTICOLA.
Thalamiis sparsis : : .
Thallo vix perspicuo : C. PARADOXUM.
rotundatis. . distinctis..
Apotheciis depressis. Thallo crasso : C. AFRICANUM.
congestis : C. DEPRESSUM.
LA Thallo subflavescente : C. FARINACEUM.
2
E
E { Thalamiis multi- | Apotheciis irregularibus : C. EFFUSUM.
2 crustaceo effuso..… | Serialibus. Apotheciis rotundatis : C. MERATII.
<
Thalloalbo. Thalamiis uniserialibus : C. MONOSTICHUM.
. byssoideo determinato : C. UMBRATUM.
elongatis. ..
Thallo flavo-fuscescente : C. SERIALE.
Subnullo : C. FEEI.
IX. TRYPETHELIUM !, AcH., Lich. univ., IV, fig. 8 et 9; FÉE, Meth. hch.,
page 24, tab. 1, fig. 18 ;ejusd. Monogr. in Annal, scienc. nal., t. 23 , cum iconibus.
(con., Thecæ, tab. XL, fig. 1-20, secundum ordinem specierum nota'æ.)
Nous avons donné dans le 23.° volume des Annales des sciences naturelles,
année 1831, une monographie de ce genre remarquable. L’analogie qui semble
le rapprocher des sphæria est fort singulière. Les apothèces sont verruciformes
et plongés dans une sorte de s{roma, entouré par un périthèce général. La pré-
sence d’un thalle ne permet pas de placer ces plantes ailleurs que dans les lichens.
M. Meyer le range parmi les lichens myélo-carpiens (à fruit peu consistant), assez
loin du chiodecton, entre les genres verrucaria et pyrenastrum, qui n’est autre
chose que notre genre parmentaria. M. EsCHWEILER a fait de ce genre le type de
sa tribu des trypéthéliacées, et le fait figurer entre les genres ophthalmidum,
porothelium et astrothelium. Nous avons cherché à apprécier (monographie citée)
la validité de ces innovauons.
Les thèques sont fort distinctes de celles des autres genres. Le üssu du nucléus
est d’une grande délicatesse, très-facile à se disgréger; les thèques sont clavi-
formes, enkistées, brillantes, et amincies vers l’extrémité inférieure; elles ren-
1 Voyez sur les genres chiodecton, helminthocarpon et trypethelium, la note qui termine ce
supplément ; nous y décrivons plusieurs plantes nouvelles des Antilles, qui nous ont été commu-
niquées , pendant l'impression de cette feuille, par notre honorable ami, M. le D." Moucror.
56 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
ferment des sporidies presque toujours tétraspores, elliptiques, distantes où con-
caténées. Ces corps semblent différer dans les Trypethelium Sprengeli, Perrot-
lelit et marginalum , et Yon doit peu s’en étonner; car ces espèces ont un port
différent de celui des congénères; la nature de leur enveloppe, formée d'un ussu
propre et non thalloïde, suffit pour expliquer une pareille anomalie.
Le genre {rypelhelium d'Acuarius, adopté sans modification dans notre Essai
sur les cryptogames des écorces exotiques officinales, a subi des modifications
assez nombreuses , dans la monographie que nous avons donnée de ce même
genre. Aussi allons-nous changer l’ordre suivi dans l'ouvrage auquel ce supplé-
ment est consacré, pour donner la préférence à l’ordre suivi dans notre dernier
travail. Les phrases synoptiques des espèces qui croissent sur d’autres écorces que sur
les écorces officinales, accompagneront les descripuüons plus complètes des espèces
dont l'étude rentre spécialement dans notre sujet. On pourra ainsi avoir une
idée juste de l’ensemble des espèces de ce beau genre et les reconnaître au besoin, si
on les rencontrait sur les écorces des pharmacies, où 1l ne serait pas extraordinaire
qu'on les trouvât, puisque la plupart d’entre elles croissent dans les mêmes localités.
Character essentialis trypetheliorum. — Apothecium heterogenum , pluri-thalamium, e propria
substantia pro parte formatum ; Perithecium universale proprium, nudum , aliquando thallo ves-
titum (coloratum) ; thalamia plura , in sarcothecio , e strato medullari thalli proveniente immersa ;
Perithecium proprium (atrum ) crassum, in ostiola porifera evanescens ; rucleum album , cellu-
liferum.
OnDRE [°° Apothèces mastoïdes ou hémisphériques, nus : EUTRYPETHELIUM.
1. TRYPETHELIUM SPRENGELI, A CH. el auclorum var.; Fée, Ess. sur les crypt.
, 4 i
des écorces exol. offic., page 65.
Var. NiGRicANs, Monogr. cilée, page 21.
Thallo effuso, lævi, lutescente rufidulo ;
Apotheciis (verrucis) rotundato-elongatis, nigrescentibus, lucidulis, intus griseo-brunneis;
osliolis in depressione apotheciorum sitis3 thalamiis ovatis, elongatis; nucleo albido;
sarcothecio fuscescente.
Habitat supra corticem Crotonis Cascarillæ L,.
(Zcon., Ess. sur les crypt. des écorces exot. offic., tab. XIX, fig. 1). Le type
de l'espèce est indiqué même planche en A.
Thèques claviformes, alongées , terminées en pointe; six à huit sporidies elliptiques , dis-
tantes; renfermant quatre à six spores unies entre elles.
Les apothèces sont alongés, disposés par séries, dans le sens de la longueur
des fibres corticales, noirs et luisans; à ostioles nichés dans une dépression très-
marquée de l’apothèce; les thalames sont fort alongés, de forme lagénaire.
: Le type se trouve sur l'écorce du Quassia amara, L.
M. Escnweier, Lich. Bras., page 162, cherche à établir que notre Trypethe-
lium Sprengelii n’est pas la même plante que celle d’Acnarius. En conséquence de
DES ÉCORCES . EXOTIQUES OFFICINALES. 57
cette opinion, il.en fait une espèce particulière sous le nom d’Æstrothelium
varium. Cet auteur base son opinion sur ce que le nucléus de l'espèce Acharienne
est arrondi et que le nucléus de notre espèce est pyriforme,
Nous possédons des fragmens d’écorces de Copalchi (Croton suberosus, KUNTH),
sur lesquels croît un trypéthélium, qui est vraisemblablement une nouvelle espèce,
à moins que ce ne soit une variété du T’rypethelium Sprengelii. Le thalle est
jaunâtre, lisse et limité par une large bande noirâtre; les apothèces sont souvent
confluens. Dans cet état la plante semble avoir quelque rapport avec le T°. Scorta.
L’enveloppe thalloïde du plus grand nombre des apothèces avorte, et ils se présentent
sous la forme de petits amas verruciformes, qui leur donnent une grande ressem-
blance avec des sphæria. Les individus que nous avons étudiés sont âgés, et nous
n'avons pu voir nettement les thèques, les nucléus étant affaissés et probablement
désorganisés. Cette double circonstance nous a empêché de décrire cette plante,
soit comme espèce distincte, soit comme variété,
. 2. T. AnacarDit, FÉE, Monogr. cüee, page 21, tab. XI, fig. 3.
Thallo (crusta) membranaceo Iævi molliusculo, indeterminato, siccitate flavido , madido
fusco-griseo ;
Apotheciis ( verrucis) rotundo-deformibus, confluentibus , inæqualibus , aliquando seriali-
bus, pallide rufidulis; ostiolis parvissimis, fuscis sparsisque ; thalamiis (8-14) superfi-
cialibus, ovoideo-pyriformibus; nucleo parvulo , albidulo; perithecio viridi-flavo.
Habitat in cortice Anacardii occidentalis Guadalupensis , ubi colligebat clarissimus Bertero.
Thèques semblables à celles de l'espèce précédente.
5. T. PERROTETN, FÉE, Monogr. cilée, page 23, tab. XIT, fig. 1.
Thallo (crusta ) cartilagineo , olivaceo-fusco , Iævi, subnigro limitato (?);
Apotheciis (verrucis) rotundo-deformibus, inæqualibus, demum confluentibus, fusco-rufis;
ostiolis parvulis; nucleis delapsis, albo-sordidis ; thalamiis parvis, rotundis , s&pe.inani-
bus (8-15); nucleo albido; sarcothecio flavo-virescente.
Habitat in Africa, peninsula dicta du Cap-Vert; crescit supra corlices arborum ; colligebat
CI. Perrotet.
4. T. MARGINATUM, FÉE, Monogr. cilee, page 24, t XII, fig. 2.
Thallo (crusta) effuso, lævi, flavidulo ;
Apotheciis (verrucis) inæqualibus, subglobosis, demum confluentibus, atro-bruneis, lævi-
bus ; thalamiis paucis (2-5), rarissime solitariis; perithecio crassissimo ; nucleo albo-
sordido , madido, hyalino; ostiolis atris, in depressione marginata apotheciorum sitis;
sarcothecio cinereo-albo.
Habitat in Africa, supra cortices arborum peninsulæ dictæ du Cap-Vert, ubi colligebat
CI. Perrotet.
Glomérules claviformes, grandes, nombreuses, terminées en une pointe mousse; six à
huit thèques ovales (elliptiques), renfermant des sporidies transysrses, dont les pores
sériaux sont au nombre de quatre à six. :
8
58 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
5. T. pariLLosumM, Âc., Syn. melh. lich., page 104; FÉéE, Monogr. citée,
page 26, tab. XII, fig. 3.
Thallo (crusta) olivaceo, sublutescenti-cinerascente, cartilagineo, effuso, lævi;
Apotheciis (verrucis) convexis, irregularibus, albido-cinerascentibus; ostiolis atris, margine
cinctis; thalamiis (5-10) ovoideis, superficialibus; sarcothecio vix perspicuo; nucleo
albido.
Habitat in Guinea supra arborum corticem.
Nous ne possédons pas cette espèce qui nous a été seulement communiquée,
sans qu'il nous fût possible de l’analyser.
6. T. ERUMPENS, FÉE, Monogr. cilee, page 27, tab. XIII, fig. 1.
Thallo (crusta) helvolo, glaberrimo, lævi, inæquali sublimitato ;
Apotheciis (verrucis) remotis, erumpentibus, rufis, nitentibus, immersis, basi crusta
cinclis; ostiolis crassis, atris, prominentibus; thalamiis (8-10) approximatis; perithecio
atro; nucleo albido, inferiore ; sarcothecio atro, vix perspicuo.
Habitat in Peruvia ad cortices Cinchonæ flavæ Offic.
Thèques claviformes, terminées en une pointe obtuse, lucides, brillantes, nombreuses;
montrant disiinctement quatre à six sporidies tétraspores, à spores faisant saillie.
Le thalle parait inégal, mais ces irrégularités sont dues à des parties d’écorce qui
sont soulevées ; il est lisse dans les parties situées entre les rugosités ; sa couleur est
d'un jaune päle en dessus, et d’un blanc farineux en dessous. Parmi les échan-
üllons qui se trouvent dans notre collection, deux sont limités de noir; mais
nous avons déjà fait remarquer combien ce renseignement était incertain et peu
important par la difficulté où l’on se trouve de décider sûrement à quelle plante
appartient une bordure quand elle sépare deux plantes voisines.
Les apothèces sont épars, très-éloignés les uns des autres, accidentellement
rapprochés, roux et luisans; le sommet seul est visible, et l’on voit qu'il a fait
effort pour chercher la lumière; car le thalle qu'il a soulevé l'entoure de toutes
parts. Les osuoles sont en peut nombre.
7. T. DUPLEX, FÉE, Monogr. cilée, page 28, t. XIII, fig. 4.
Thallo ( crusta ) indeterminato , subtuberculoso , flavidulo;
Apotheciis ( verrucis ) rotundo-subhæmisphericis ; pallide flavidulis ; ostiolis rufidulo-bru-
neis, sparsis, in depressione areolata sitis; thalamiis (4-8) ovato-rotundis; perithecio
duplici instruclis, uno brunneo, textura laxe filamentosa, altero albido, subcarnoso,
nucleum globosum, albidum, involvente (an sarcothecio interno?); sarcothecio albo-
lacteo.
Habitat in America, ad cortices Crotonis Cascarillæ L.
Thèques et sporidies pareilles à celles de l’espèce précédente, mais plus petites de moitié.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 59
Le thalle n'offre aucune particularité digne de remarque : il est jaunâtre, sans
limites et légèrement tuberculeux; les apothèces sont rapprochés, quelquefois
connivens, arrondis, presque globuleux, d'un blanc sale jaunâtre; le périthèce
universel est perforé par des ostioles noirâtres, un peu immergés, même à l’état
humide; la dépression ou petite fossette qu'ils occupent est entourée d’une sorte
d’aréole; le sarcothèce est charnu et d’un blanc très-pur; les 1halames sont au
nombre de quatre à huit dans chaque apothèce ; ils sont munis d’un double périthèce
propre, l’un extérieur et l’autre intérieur. Le périthèce extérieur est noirâtre, et,
au lieu d'offrir une texture serrée, ainsi que cela se voit dans les autres congénères,
a au contraire une texture lâche, de sorte que la coupe horizontale le montre
formé d’un assemblage de filamens non entrecroisés, dont toutes les sections se
présentent à la loupe comme autant de petits points isolés et distincts. Le péri-
thèce intérieur est blanc, assez épais, paraissant être de la même nature que le
sarcothèce; 1l entoure exactement une sorte de nucléus noirâtre, en apparence
homogène, mais qui, étant examiné avec attention, est revêtu d’une membrane
souvent tachée par le périthèce le plus interne, et visible seulement à laide de
forts grossissemens. Le périthèce est donc double, et c’est là le caractère essentiel
qui disungue cette plante de ses congénères. è
Communiqué par M. Nouez, de Lille.
8. T. INÆQUALE, FÉE, Monogr. cilee, page 50, tab. XIIL, fig. 2.
Thallo (crusta) effuso, subcartilagineo , Iævi, sordide flavescente, rutilante;
Apotheciis (tuberculis) rotundis, depressis, latis, confluentibus, deformibusque; aliquando
per abortum verruciformibus ; ostiolis brunneiïs , prominentibus, sparsis; thalamiis
(6-8), paulo immersis, atris; nucleo parvulo, albido, siccitate marcido; sarcothecio
griseo-albo.
Habitat in Lima ad cortices Cinchonarum.
Thèques et sporidies pareilles à celles du 7. Sprengelit, avec des proportions moitié
moindres.
Le Thalle est effus; il occupe de grandes étendues sur les écorces qu'il envahit ;
il a une couleur jaune un peu rutilante.
Les apothèces sont assez nombreux, arrondis, aplatis, étalés, difformes, presque
toujours confluens ; il y a parfois avortement des thalames; alors les ostioles repo-
sent directement sur le thalle; la coupe pratiquée les montre isolés et dépourvus de
nucléus. Si un individu n'offrait que des apothèces ainsi avortés, on pourrait
facilement le prendre pour une verrucaire et le décrire comme tel; mais ici le
phénomène physiologique ne tient pas à une transmutation, mais à un véritable
avortement; les osuioles sont brunâtres, assez nombreux, globuleux et épars : les
thalames sont ovoides, légèrement immergés dans l'écorce, qui sert d’habitacle; on
en trouve six à huit dans les apothèces, ceux-ci ne sont pas confluens; le nucléus
disparait presque toujours par la dessiccation.
60 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Le caractère essentiel de ce trypethelium est uré de l'irrégularité vraiment
remarquable des apothèces; une même plante les montré proéminens, déprimés,
aplatis, et enfin rudimentaires.
Cette plante vit sur l'écorce du Quinquina de Lima.
9. T. PALLESCENS, FÉE, Monogr. cilée, page 31, tab. XIII, fig. 3.
Thallo (crusta) pallide griseo, lævi, indeterminato;
Apotheciis (verrucis) sparsis, subgloboso-depressis, demum confluentibus, sordide albis;
ostiolis sparsis, atro-brunneis, prominentibus, parvulis; thalamiis (12-20) superficia-
libus ; nucleo subrotundo, albo; sarcothecio albido, subflavescente.
Habitat in Surinam supra cortices arboris ignotæ.
Thèques claviformes, petites, lucides, renfermées en petitnombre dans le tissu du nucléus,
qui est fugace et d’une grande délicatesse; quatre spores dans une sporidie elliptique.
On peut voir en & trois apothèces grossis : les thèques sont en b.
10. T. ERUBESCENS, FÉE, Monogr. culée, page 32, tab. XIV, fig. 1.
Thallo (crusta) subdeterminato, Iævi, madido erubescente, sicco pallide flavidulo;
Apotheciis (verrucis) plano-deformibus, prominulis, rufidulo-pallidis; ostiolis crassis ,
atris, poro perspicuo ; thalamiis (6-12) ovalo-rotundatis, immersis ; perithecio aterrimo,
crasso , turgido , nucleum inquinante ; sarcothecio albido.
Habitat in Surinam supra corticem arboris ignotæ.
Thèques semblables à celles du T. pulcherrimum.
11. T. Feu, MEISSNER, én llt.; FÉE, Monogr. cilée, t. XIV, page 35, fig. 2.
Thallo (crusta) pallide flavescente , alterationem corticis simulante ; !
Apotheciis (verrucis) latis, rotundo-depressis, moriformibus, rufis, cum ætate apice
denudatis ; ostiolo crasso, prominulo, delapso ; thalamiis ovoideis, multis (25-40),
nigrescentibus , summitalibus nudis, poro lato, demum rimoso, instructis; perithecio
crasso , aterrimo ; nucleo candido; sarcothecio griseo.
Habitat in America meridionali ad corticem Crotonis Cascarillæ, L.
Thèques claviformes, à sporidies semblables à celles de l'espèce précédente; spores dis-
tinctes.
Le thalle est presque nul et ne se présente à l’œil que comme une simple
coloration de l'écorce; il est jaune-päle, un peu fauve, et n'offre point de limites.
Les apothèces sont très-larges, arrondis, peu élevés, assez nombreux, quel-
quefois confluens; ils se présentent sous deux aspects divers en raison de leur
âge; dans la jeunesse ils sont revêtus par le thalle; mais la petite membrane
qu'ils en empruntent, étant d’une extrême ténuité, s'amincit beaucoup par l’accrois-
sement progressif du thalle, blanchit et disparaît par petits lambeaux pulvérulens.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 61
La chute de cette enveloppe laisse à nu le sommet du thalame et entraîne les
ostioles ; la plante a alors l'aspect d’une sphérie; on voit vers le sommet un
large pore ou plutôt une dépression produite par laffaissement paruel du
nucléus ; une coupe verticale montre que les thalames sont superficiels, ovoides
et immergés dans une substance propre , dun blanc gris qui passe au jaune par la
vétusté; une coupe horizontale fait voir que les thalames sont plus ou moins
rapprochés, mais jamais véritablement confluens; que le périthèce, noir et épais,
entoure un nucléus blanc, etc.
Le caractère essentiel que nous présente cette plante est la parfaite dénudation
des thalames; ce qui donne à la plante quelque chose du facies de la Sphæria
spermoides de PERSOON, si toutefois on voulait la supposer groupée.
12. T. PHLyYCTÆNA, FÉE, Essai sur les crypt., etc., page 68, tab. XIX, fig. 3;
Monogr. cilee, page 35, tab. XIV, fig. 5.
Glomérules analogues à ceux du T°. pulcherrimum, plus alongées, plus sinueuses et plus
étroites ; thèques à spores distinctes.
13. T. Kunze1, FÉE, Monogr. citée, page 36, tab. XV, fig. 3; 7° auran-
tiacum, KUNZE, in liller.
Thallo (crusta) olivaceo, lævi, effuso;
Apotheciis (verrucis) depressis, latis, irregularibus, rufidulis; thalamiis pluribus, subro-
tundis; ostiolis prominentibus, aterrimis; nucleo albido, minuto; sarcothecio sub-
tusco, cum ælate aurantiaco.
Habitat in Surinam ad cortices arborum.
Thèques et sporidies pareilles à celles de l’espèce précédente.
14. T. Scoria, Fée, Es. sur les crypt. des écorces exot. offic., loc. cit., esp. 10,
exclus. synonym.; ejusd. Monogr. citée, page 37, tab. XV, fig. 2.
Thèques claviformes, lucides, gélatineuses, nombreuses, souvent arquées, renfermant des
sporidies tétraspores.
i
15. + T. NuDUM; V’errucaria socialis ? LENKER, Pharm. Waarenk., p. 153,
tab. XV, fig. 6, A-C.
Thallo (crusta) subnullo, pallidi, luteolo, lato, nigro limitato;
Apotheciis (verrucis) aterrimis, maculas irregulares efformans, semi-nudis ; thalamiis
multis, ovoideis, summitate confluentibus, basi distinctis, in sarcothecio atro, crus-
taceo , immersis ; thecis claviformibus, pellucidis ; sporidiis tetrasporis.
Habitat in America meridionali ad cortices Cinchonæ vulgo dictæ huanuco.
62 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Cette plante est fort remarquable; le thalle est çà et là limité de noir; la bor-
dure est large et irrégulière; il est seulement indiqué par une légère altération de
l’épiderme; les apothèces sont composés d’une assez grande quantité de thalames
soudés vers le sommet; ils forment un groupe ayant l'apparence d'une sphæria ;
les thèques ne sont pas colorées, elles renferment quatre à six sporidies tétra-
spores. M. ZENKER a figuré dans son ouvrage une V’errucaria socialis, qui paraît
être notre plante. S'il en était ainsi, elle n'aurait aucun rapport avec la F7 errucaria
serialis de V'Essaï, page 91, qui se trouve citée en synonymie dans l'ouvrage
allemand.
16. T. quassiæcoLA, FÉE, Monogr. citée, page 39, tab. XV, fig. 2.
Thallo (crusta) fulvescente, effuso , Iævissimo, glabro;
Apotheciis (verrucis) irregularibus, rotundo-deformibus, subcomplanatis, confluentibus
latissimisque’, aliquando maculantibus, præcipue ad periphæriam; ostiolis prominen-
tibus, atris, approximalis, crassis, poro albido pertusis; thalamiis (50-150) conniven-
üibus, inquinantibus; nucleo albido, siccitate evanescente; sarcothecio pallide albido.
Habitat in cortice Quassiæ excelsæ Sw. Jamaicensis.
Thèques et sporidies pareilles à celles de l’espèce précédente; mais avec des proportions
inférieures.
On peut voir en a l'aspect que présente au microscope un fragment de sporo-
sphore gross.
Le thalle est effus, de couleur fauve pâle, très-glabre; il occupe d'assez grandes
étendues sur l'écorce qui le supporte.
Les apothèces sont assez rapprochés, plus ou moins gros, épais, toujours chargés
d'un nombre très-considérable d'ostioles; ils sont déprimés, de la même couleur
que le thalle, et quelquefois tachés vers les bords par l'émission d’une pulpe noire
fournie par le périthèce paruel. Les ostioles sont noirs, rapprochés, assez gros,
proéminens et perforés; le pore est blanchâtre. Est-ce un prolongement du
nucléus? Les thalames sont au nombre de cinquante à cent cinquante, et sou-
vent plus, pour constituer un apothèce de deux lignes environ de diamètre ; ils
sont rapprochés, quelquefois même connivens, superficiels et ovoides; le périthèce
tache souvent le sarcothèce, qui est d'un blanc jaunâtre assez pâle ; le nucléus est
blanchâtre et se détruit avec l’âge; mais l’on voit facilement ses débris contre la
paroi interne du périthèce.
Cette belle et singulière espèce recouvre l'écorce du Quassia excelsa, Sw., de
la Jamaïque; elle en envahit d'assez grandes étendues. Nous en devons la connais-
sance à M. le professeur MEIssxer, de Halle, qui s'occupe avec succès de l'étude
des sciences naturelles et médicales.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 63
IT. Apothèces revétus par une enveloppe thalloïide amorphe : AmorpnaLn.
17. T. INcoNsPIcUuUM, MEISSNER, #n liller.; FÉE, Monogr. citée, page 40,t XVI,
fig. 3.
Thallo (crusta) sordide griseo, flavidulo, inæquali, indeterminato;
Apotheciis (verrucis) induviatis, concoloribus, Iævis, rotundo-deformibus, rugis simi-
lantibus ; ostiolis vix perspicuis, poro parvulo, depresso pertusis; thalamiis (6-12)
in sarcothecio subviridi immersis; perithecio atro-brunneo ; nucleo albido, ovato, crasso.
Habitat in Peruvia ad cortices Cinchonæ lancifoliæ Munis.
Thèques et sporidies semblables à celles de l’espèce précédente. Les thèques abandonnent
facilement le tissu du nucléus.
Le thalle est inégal, rugueux, effus, de couleur jaunâtre. Les apothèces, assez
développés, mais pourtant difficiles à découvrir, parce qu'ils se confondent
facilement avec les inégalités du thalle, sont tuberculeux, lisses, arrondis,
souvent difformes et déprimés. On ne découvre sur leur surface aucun ostiole,
mais on y voit une légère dépression, au milieu de laquelle est un pore qui com-
munique avec un ostiole intérieur noirâtre. Les thalames sont au nombre de six
à douze, et superficiels ; leurs prolongemens ne se réunissent point pour s'ouvrir
dans une ouverture commune, chacun d’eux étant disunct; le sarcothèce est moins
épais que dans les autres congénères, ce qui a permis au nucléus d'acquérir un
grand développement.
Cette plante nous est venue de Halle sous le nom que nous lui donnons ici;
c’est à M. le docteur MEISSNER que nous en devons la communication.
18. T. PULCHERRIMUM, FE, Monogr. citée, p. 41, tab. XI, fig. 2; T°. porosum,
ejusd. Æss. sur les crypt. des écorces exot. offic., tab. XIX, fig. 3; non Acuarius;
Verrucaria porosa, Escuw.? Lich. Brasil., page 135.
Thallo (crusta) crasso, effuso, læte fulvo, pulvere albo sub asperso, rugis proliferis
peragrato , intus candido; ;
Apotheciis (verrucis) sparsis aut prominentibus, rufidulis , aut planis concoloribus; ostiolis
areolatis, parvulis, vix madidate prominentibus, atris ; thalamiis solitariis, thallo vestitis ;
perithecio universali rufo ; induviato sarcothecio albo; perithecio partiale atro; nucleo
albo, cum ætate nigrescente.
Habitat in America ad corticem Crotonis Cascarillæ L.
Thèques elliptiques, tétraspores ; spores distinctes; glomérules nombreuses, obtuses vers
l'extrémité inférieure, dilatées supérieurement et claviformes.
Le thalle est effus, très-épais, d’une jolie couleur fauve, prenant, quand on
l'humecte, une légère teinte rosée; composé d’un thalame cortical cartilagineux,
assez épais, sous lequel se trouvent les apothèces, et d’une couche médullaire
d’une très-grande blancheur, dans laquelle ils sont immergés.
Les apothèces envahissent la totalité du thalle, qu'ils dépassent; ils forment des
64 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
rugosités très-remarquables à la surface de cet organe; l’ostiole est marqué d’une
aréole assez large; le nucléus est blanc, entouré par un périthèce, recouvert
d'une membrane mince, circulaire, d’un jaune fauve très- pâle, qui üent lieu de
périthèce universel. Ces apothèces traversent le stratum medullare, et se montrent
ensuite recouverts par le stratum corlicale, perforé d’une multitude d’osuioles.
Cette plante appartient donc aux espèces à apothèces induviés.
Une coupe verticale donne la preuve que les thalames sont arrondis plutôt qu’o-
voïides; leur immersion est médiocre.
L’aréole qui entoure les osuoles fera facilement reconnaître cette espèce, qui
d’ailleurs est disuncte de ses congénères par une foule d’autres caractères; elle
vit en Amérique, sur l'écorce de la Cascarille, déjà si riche en producuons liché-
noïdes.
19. T, VERRUCARIOIDES. +
Thallo (crusta) albo sordide, membranaceo, glabro, subfarinoso, lævi, nigro limitato;
Apotheciis (verrucis) myriadeis, fusco -rufidulis; sparsis sive gregariis; ostiolis parvulis,
extemplo concoloribus, deinde rufis nigrisque; thalamiorum basi thallo vestito; peri-
thecio universali nullo ; nucleo rufo.
Habitat in insula Domingensi ad corticem Crotonis Cascarillæ L.
Thèques courtes, claviformes; sporidies tétraspores fort petites et gélatineuses. ‘
Le port de cette espèce est différent de celui des congénères ; mais l’organisation
est la même; chaque thalame est immergé au milieu du sarcothèce, qui sou-
lève le ‘halle et le boursouffle çà et là; le nucléus paraît au grand jour sous la
forme d’un petit osuole, d'abord corné, ensuite roux, puis noirâtre en vieillissant;
les thalames sont épars ou groupés ; ils ne font sur le thalle qu'une saillie médiocre;
celte espèce est voisine des chiodeclon, parmi lesquéls on pourrait la faire entrer
comme espèce douteuse; elle a le port d'une verrucaire.
20. T. SORDIDESCENS. +
Thallo (crusta) rugoso, inæquali, sordide albo effuso , hypothallo subfarinaceo ;
Apotheciis (verrucis) amorphis, in thallo immersis; thalamiis parvulis, remotis, nucleo
carneo ; thecis sporidiis , hyalinis, tetrasporis.
Habitat in Jamaica ad cortices Quassiæ excelsæ, Sw.
Cette plante est difficile à reconnaitre, les apothèces étant immergés dans le thalle.
En regardant attentivement la surface du thalle, on voit des inégalités parsemées de
peüts points verruculeux; une coupe horizontale permet de reconnaitre nettement
la structure particulière aux trypethelium. Cette plante est essentiellement envahis-
sante ; elle recouvre parfois en enter des rameaux de Quassia excelsa, Sw.
s
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 65
Nous avons reçu du même naturaliste une agame qui croit sur l'écorce
de ce laurus; elle a une grande analogie avec les {rypethelium; nous n’osons
toutefois la décrire, ne lui trouvant pas les caractères d’une plante adulte; elle
nous semble jeune et n’a point de caractères suffisamment arrêtés.
Nous croyons utile de reproduire le C/avis specierum que nous avons donné
dans notre monographie.
TRYPETHELIA.
Thalamiis duplicibus : 7. T. duplez.
Ostiolis centro congestis : 4. T, rnarginaturn.
Hemisphæricis. . £
Apotheciis disco ferrugi-
neo : 1. T', Sprengelii.
Thalamiis
simplicibus. Ostiolis jatris. Apotheciis albido-cine-
? Thallo lævi. rescentibus : 5. T.pa-
Ostiolis sparsis.. pillosurn.
Ostiolis decolorantibus : 3. T. Perrotetir.
Thallo subvilloso : 2: 7. Anacardi.
|INudis.. de AE
A l ibus. .… ÿ Apotheciïis pallidis : 9. T. palescens.
5 de Apothecis rufidulis “TO. LA erubescens.
a Inæqualibus.. | Sarcothecio flavidulo : 8. T, inœquale.
C* ; Sarcothecio aterrimo : 15. T, nudum.
sd ; Thalamiis apice denudato. 11. 7, Feei.
Deformibus. . { Sarcothecio cum ætate aurantiaco. 13. T. Æunzer.
Thalamiis apice vestito.... Albissimo. 14. T. Scoria.
Sarcothecio flavidulo seu albido.. À Pallidefflavidulo. 12. 7. Phlyctæna.
Pallide albido. 16. T!. quassiæcola.
Gr mhalants ot Ne Thallo lætè fulvo : 18. 7. pulcherrimum.
bee. à. ] Ga albidulo : 19. T. verrucarivides.
Vestitis. Thalamiüs pluribus : 17. T. inconspicuum.
Immersis .... J 6. T. erumpens.
20. T, sordidescens.
Espèces décrites dars l'Essai des cryptogames exotiques officinales,
page 65 — 70, et qui ont trouvé place dans d'autres genres.
2. T. VARIOLOSUM, ACH., Syn. melh. lich., page 104.
Cette cryptogame est la même plante que celle décrite par nous sous le nom
d’Ascidium Cinchonarum. Voyez plus loin.
3. T. VERRUCOSUM, FÉE, Æssai, page 66.
Voyez porina, secuon des perlusaria.
4. T. cRAsSUM, FÉE, Æssai, page 66.
Cette espèce paradoxale croit aussi sur les écorces de la fausse angusture
(confrontez Monogr. cilée, page 43 ) Nous en faisons ici un pyrenodium.
5. T. LAGENIFERUM, ÂCH., Syn. meth. lich., page 105.
Cette espèce, que nous n'avions pas vue en 1824, n’est pas un trypethelium ,
ainsi que le pensait AcHarRius, mais bien une espèce du genre pyrenodium. Voyez
plus loin page 70.
9
66 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
6. T. cHIoDECTONOIDES ; FÉE, Essai, page G7.
On retrouvera cette espèce parmi les porina.
7. T. CLANDESTINUM, VÉE, Essai, page 68.
Cest le Pyrenodium clandestinum. Voyez ce genre.
8. T. ScLEROTIUM, FÉE, Essai, page G8.
État de décrépitude du T'rypethelium verrucosum. Voyez plus haut.
11. T. poRoSUM, ACH., Syn. meth. lich., page 106.
La plante que nous avons figurée sous ce nom n’est pas celle d’AcHarius.
Voyez T rypethelium pulcherrimum, page 63.
12. T. TETRATHALAMIUM, FÉE, Essai, page Go.
Voyez porina, secuüon des perlusaria.
T. axoMALUM, ACH., Syn. meth. lich., page 105.
Voyez Melanotheca Achariana, page 71 de ce supplément.
© X. MEISSNERIA , Fée, Monogr. ined. ; Trypetheli, sp, ejusd., Monogr.,
Trypeth., in Annal. scient. nal., ab. XVI, fig. 3, page 45.
Voici de quelle manière nous établissons les caractères de ce genre :
Thallus (crusla) crassus, lævis, hypothallo candido, effuso , brunneo-flavidulo , repando ;
Apothecium ( verrucis ) vestitum, inæquale, verruciforme, cicatrisans; ostiolis sparsis,
caducis, aterrimis, crassis; thalamiis immersis; perithecio aterrimo , nucleo ovoideo,
albo-farinoso ; sarcothecio albido ; thecis ellipticis, magnis, gelatinosis, sporis mullis,
parvulis, repletis.
(Icon., Thecæ Meissneriæ , tab. XL, fig. ultima.)
1. M. varia, Monogr. ined.; Trypethelium? deforme, Fée, Monogr. citée,
tab. XVI, fig. 3, page 45.
Méêmes caractères que ceux du genre.
Habitat in insula Amboinensi ad corticem Lauri Gulilawanis, L.
Thèques gigantesques, elliptiques, sans enveloppes , fortement gelatineuses, nombreuses,
retenues dans les mailles d’un tissu longitudinal , lucide. Ces thèques renferment une
très-grande quantité de sporidies hyalines, disposées par séries transversales, au nombre
de cinq à neuf dans chaque série; spores agglutinées, non séparables.
Nous avions donné une place à cette cryptogame parmi les trypethelium, mais
avec doute. Nous la désignions dès-lors comme une plante paradoxale. Mieux étudiée,
elle nous a paru devoir constituer un genre que les différences présentées par
les thèques séparent complétement des genres, parmi lesquels on serait tenté
de la placer, Le fucies et l'étude des organes extérieurs nous avait déjà prouvé
qu’elle s’éloignait des trypethelium. L'examen des thèques seules pouvait confirmer
ces données, et cela s’est vérifié,
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 67
Le thalle est épais, tuberculeux et sans limites.
Les apothèces sont peu distincts, confondus les uns avec les autres dans le plus
grand nombre de cas; ce qui donne à cette plante le facies d’une verrucaria ou
d’une pyrenula. Ces apothèces sont aussi quelquefois tuberculeux et plurithalames,
immergés, mais peu profondément, et recouverts par le thalle. L'ostiole est gros,
mamillaire, noir et caduque; il laisse sur l’apothèce une petite cicatrice alongée,
linéaire ou arrondie, assez profonde et entourée par le thalle, qui fait office de
périthèce universel; celui-ci est noir et très-épais; le nucléus est blanc et de con-
sistance ferme.
Nous avons dédié cette singulière production à M. le docteur MeissNer, de
Halle, par les soins duquel ce species se trouve enrichi de plusieurs espèces
curieuses.
XI. PARMENTARIA, Fée, Meth. lich., page 24, tab. 1, fig. 24.
(/con., Thecæ parmentariarum, tab. XLI, fig. 1 et 2.)
Ce genre, l’un des plus curieux du groupe des verrucariées, a été pour nous
l'objet d’études spéciales dans une monographie encore inédite. S'il fallait ajouter
foi aux synonymies données par MEYER et SPRENGEL, ce genre serait le même
que le pyrenastrum d'EscuweiLer. En admettant la chose comme certaine, nous
aurions alors à réclamer l’antériorité nominale; mais ces auteurs sont loin d’être
d'accord sur les limites de ce genre pyrenastrum et même sur la valeur des carac-
ières qu'ils lui assignent. M. EsCHWEILER, dans ses Lichens du Brésil, page 142 et
suivantes, a considérablement étendu ce genre, qu'il regarde comme très-voisin de
l'astrothelium. Notre genre parmentaria, tel que nous le circonscrivons, est évi-
demment disuinet, et du pyrenastrum et de l'astrothelium ; ce qui le prouve, c’est
que la figure donnée par M. EscuweiLeR (fig. 15 et 25, icones seleciæ) diffère
enuèrement, comme on peut le voir, et par l'aspect extérieur et par l’organisation
interne, de celle que nous donnons comme type du genre parmentaria. (On
pourra voir de plus longs détails à ce sujet dans la monographie que nous nous
proposons de publier incessamment.)
1. PARMENTARIA ASTROIDEA , FÉE, Æss. sur les crypt., elc., page 70, tab. XX,
fig. 1; Pyrenastrum americanum? SPRENGEL, Syst. veg., IV, page 248.
Giomérules assez grandes , eil'ptiques, entourées du tissu cellulaire , alongé , qui constitue
le nucléus; ils renferment six à huit thèques, disposées sur une ou deux rangées
transversales. Ces thèques , elles-mêmes, montrent intérieurement un assez grand nombre
de spores arrondies , disposées par rangées transverses.
On trouve cette plante à Saint-Domingue sur diverses écorces; elle est parfois
oxidée ; les apothèces deviennent rougeûtres et le thalle participe à cette couleur.
Dans cet état, 1l serait facile de la décrire comme espèce distincte.
68 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
+ P. CINCHONARUM.
Thallo (crusta) lævi, membranaceo, helvolo, verrucis atomariis, consperso, nigro late
limitato ;
Apotheciis remotis, latis, profunde immersis (7-12); thalamiis ovoideis, compositis,
osliolo centrali, crasso ; nucleo parvulo, ovoideo.
Habitat in corlicibus Cinchonarum Peruvianarum (quinquina jaune Gallorum).
Les glomérules, les thèques et les sporidies sont semblables à celles de l'espèce
précédente, mais un peu plus petites.
Cette espèce a des apothèces plus grands que ceux du Parmentaria astroidea.
Souvent ces organes restent cachés sous le thalle, qui est limité de noir et par-
semé de petits grains noirâtres. Cette plante a quelque ressemblance extérieure avec
le Pyrenodium clandestinum ; mais dans ce dernier lichen les TE sont tétra-
spores; ce qui établit une différence caractéristique.
XII + PYRENODIUM, Fée, Monogr. ined.
({con., Thecæ pyrenodiorum , tab. XLI, fig. 1-5, secundum ordinem specierum
nolalæ.)
Ce genre renferme des verrucariées à apothèce plurithalame, dont les thalames,
profondément immergés, sont lagéniformes, ovales et arrondis, et dont les thè-
ques sont tétraspores, comme celles des pyrenula.
Il se rapproche des pyrenastrum de M. EsCHWEILER ; mais il n’y a point iden-
uté; seulement il est possible que quelques espèces du genre pyrenastrum, tel
qu'il a été définitivement constitué ( Lichens du Brésil, page 42), rentrent dans
notre genre pyrenodium , et s'il en est ainsi, il faut les chercher dans la deuxième
section, Æupyrenastrum. Lorsque les pays intertropicaux, si riches en lichens cor-
ticoles, seront connus, nul doute que ce genre ne prenne une grande extension.
ILest ici composé de cinq espèces, qui toutes vivent sur les écorces officinales.
Les sporidies sont renfermées, au nombre de cinq à huit, dans des thèques ellip-
ques, un peu amincies vers l’une des extrémités ; elles sont tétraspores, hyalines;
les spores sont didynames, c’est-à-dire, que deux d’entre eux ont une dimension
supérieure à celle des deux autres: ce sont ceux du centre.
Caractères génériques :
Apothecium plurithalamium e propria substantia aterrima formatum, sæpe abortiva , a
thallo plus minusve cinctum ; thalamiis multis (8-15), in cortice immersis, lagenifor-
mibus seu ovatis rotundisque; perithecio aterrimo crasso, apice poro pertuso, ostiolo
nullo ; nucleo parvulo, rotundo-ovato pyriformique; thecas sporidiis tetragongylaribus
foventes.
P. CLANDESTINUM, FÉE, Essai, loc. cit., tab. XVIII, fig. 4, sub trypethelio.
Thèques tétraspores hyalines, au nombre de cinq à sept, dans des glomérules ovoïdes,
alongées, lucides, et qui abandonnent le tissu du nucléus en conservant leurs enveloppes.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 69
Les apothèces sont enfoncés dans l’épiderme et indiqués par le soulèvement du
thalle, qu'ils amincissent, puis perforent. Les thalames varient de quatre à douze;
ils sont ovoides et renferment un nucléus fort exigu, qui s’affaisse promptement
et se trouve réduit à la forme d’une pete membrane papyracée.
2. + P. HYPOXYLON.
Thallo (crusta) cartilagineo -membranaceo, lævi, effuso, lutescenti-olivaceo, subrufes-
cente, latissimo, verruculis minutissimis, atris, consperso ;
Apotheciis (verrucis) subdeformibus, rotundatis, crassis, sæpe abortivis , ostiolis crassis, lucen-
tibus; thalamiis irregularibus, ovatis, linearibus depressis, profunde immersis, plu-
ribus in cortice aliquando ab omnibus separatis; nucleis parvulis ; perithecio crassissimo
circumdatis ; thecis lucidis, sporidiis modicis, 4 sporis.
Six à huit sporidies elliptiques, tétraspores, hyalines dans des thèques alongées, clavi-
formes, dont les enveloppes persistent et restent engagées dans le tissu alongé du nucléus.
Le thalle occupe de larges surfaces sur les écorces ; il est roussâtre, très-lisse,
parsemé de petits points noirs, verruciformes, qui ne sont peut-être autre chose
que des thalames avortés.
Les apothèces sont gros, épars, peu réguliers, recouverts par le thalle, qui ne
laisse de libre que les ostioles, noirs et luisans. Les thalames sont très-profondé-
ment immergés, quelquefois presque linéaires; ils sont rarement en rapport de
forme avec le nucléus, qui a des proportions fort exiguës. Cette plante diffère de
ses congénères par l'immersion presque complète des apothèces dans le thalle, par
lirrégularité des thalames, etc.
7
3. P. MACROCARPON, FéE, Essai, loc. cil., page 81, sub porina.
Thèques alongées, elliptiques; sporidies nombreuses, tétraspores, à spores rapprochées,
exactement pellucides.
Le thalle est lisse, épais, de couleur fauve pâle; il a un aspect céracé. Les apo-
thèces sont volumineux, parfois confluens, proéminens et presque entièrement
recouverts par le thalle; le sommet est légèrement déprimé ; les thalames sont
ovoïides et s'ouvrent ordinairement vers la partie supérieure de l’apothèce, et même
quelquefois vers d’autres points de sa surface. Le nucléus est fort petit.
4. P. crassumM, FÉE, Essai, loc. cit., page 66, tab. XIX, fig. 5, sub trype-
thelio; ejusd. Monogr. du genre trypethelium, page 43, tab. XVI, fig. 5,
Nous avons trouvé cette plante sur l'écorce de l’'angusture fausse.
Six à neuf sporidies tétraspores dans des thèques alongées, elliptiques, un peu
amincies vers l’une des extrémités; proportions moitié moindres que dans le
Pyrenodium clandestinum. Nous avions classé cette plante, mais avec doute, parmi
70 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
les trypethelium , après avoir toutefois reconnu que le sarcothèce était presque
nul (vix perspicuo); elle est l’une des espèces les plus remarquables du genre.
L'espèce suivante est bien voisine de celle-ci.
5. P. LAGENIFERUM, FÉE; Trypethelium lageniferum, Acn., Syn. meth. lich.,
page 105.
Thallo paltide laterilio, effuso , tenui ;
Apotheciis subprominentibus, convexis, irregularibus , concoloribus, juventute a thallo tectis,
senectute semi-nudis ;
Thalamiis paucis (3-5) pyramidato-lageniformibus ; perithecio crasso, aterrimo, ostiolis
minutis, sublucentibus.
Habitat in ramos annosos Crotonis Cascarillæ (Saint-Domingue ).
Sporidies télraspores au nombre de six à neuf, dans de longues thèques qui abandonnent
le nucléus avec leurs enveloppes; celles-ci sont hyalines, ainsi que les thèques.
Cette espèce est commune sur l'écorce de la cascarille; elle a été long-temps
méconnue par ACHARIUS, et confondue avec diverses espèces de pyrenula ; on
peut lui trouver quelque analogie de port avec le Parmentaria astroidea; elle
en diffère par des thèques tétraspores : elle se rapproche par le facies des pyre-
nula. Cependant ses apothèces ne sont jamais simples. Le thalle est mince et fort
lisse; les apothèces se présentent diversement, suivant l’âge de la plante : jeunes,
ils sont entièrement couverts par le thalle; mais, en vieillissant, leur sommet
devient libre et se montre alors perforé de deux ou trois pores qui communiquent
avec autant de nucléus; ceux-ci ne sont pas aussi régulièrement lagéniformes que
l'assure AcuARrUs.
XIII. + MELANOTHECA, Fée, Monogr. ined.
(Zcon., Thecæ melanothecarum, tb. XLI, fig. 1-2.)
Ce genre a pour type le Trypethelium anomalum d’AcuARius, auquel nous
avons réuni une congénère, trouvée sur l'écorce de divers arbres de Saint-Domin-
gue et sur celle de l'Æxostemma floribunda de la Jamaïque. Le genre mycoporum
de MEYER semble bien voisin de notre nouveau genre; mais comme cet auteur n’a
publié ni species ni caractères génériques, nous n’osons décider si l'identité est
parfaite.
Les thèques du melanotheca sont analogues aux thèques d’un grand nombre
de verrucaria, avec lesquelles il n’est cependant pas convenable de le réunir, l’or-
ganisation de l’apothèce étant tout-à-fait distincte, ainsi qu’on va le faire voir dans
l'exposé succinet des caractères génériques. On pourra plus tard trouver des détails
nombreux sur ce genre dans la monographie que nous en avons faite et que nous
allons publier.
Caractères génériques.
Apothecium heterogenum, e propria substantia nigra formatum; perithecium nullum ,
auclei nudi ovoidei in subiculo nudo aterrimo immersi ; osliolis crassis atris.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 71
+ 1. AcHARrTANA. — T'rypethelium anomalum, Acu., Syÿn. meth. lich., p. 105;
T°. dubium, MEISsSNER, én létter.; T. olivaceo-fuscum ? ZENKER, Pharm. Waarenk.,
page 191, tab. XXWV, fig. 2; Porothelium, Escaw., Syst. lich., p. 18; Myco-
porum Achar, MEYER in Spreng. syst., IV, page 242.
Thallo (crusta) effuso-lutescenti, bruneo, cohærenti ;
Apotbeciis (verrucis) subprominentibus, planis, tuberculosis, deformibus , confluentibus,
nigro-fuscis, intus atro bruneis, thecis mastoideis sublacrymiformibus , sporidiis opacis,
coloratis, bigongylaribus.
Habitat in Indiis ad corticem arborum, inque Guinea (Acarivs), in corticibus Bonplandiæ
trifoliatæ , Huws. et Bonpz. (Mrissner) , nec non in cortice Crotonis Cascarillæ, L. (Fée).
(Zcon., tab. XXXVI, fig. 10; À, magnitudine naturali; à, apothecium recte
sectum et auctum; b, apothecium auctum ad ostiolas demonstrandum; ce, tela
cellularia thalli.)
Thalle sans limites, mince, jaunâtre, facile à confondre avec l’épiderme de
l'écorce ; apothèces très-noirs, difformes, déprimés, parfois confluents; les nucléus,
en peut nombre, laissent après leur chute une cicatrice profonde; ce qui démontre
qu'ils sont profondément immergés au-dessous de l’épiderme de l'écorce. Cette
plante a le port des s{i/bospora. On la trouve quelquefois sur la Cascarille du
commerce dans un état de vétusté remarquable. L'organisation des apothèces ne
peut plus alors être étudiée, et toute la plante présente alors une masse noire,
en apparence homogène.
+ 2. ESENBECKIANA:
Thallo (crusta) effuso , subfarinoso, Iævi;
Apotheciis (verrucis) sparsis , aterrimis, ovoideo-rotundis, depressis deformibusque ; nucleis
(4-6), poro dehiscentibus, margine crassiusculo ; thecis claviformibus, sporidias multas
(12-15) bigongylares, gelatinosasque foventibus.
Habitat in America (Santo-Domingo) in corticibus ramulorum variarum arborum (Nrrs
v'Esexseck) supra corticem Exostemmalis floribundæ ? Sw. (Fée).
(/con., tab. XXXWVI, fig. 14; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Ceute espèce, très-bien caractérisée, envahit de larges espaces de l’épiderme des
écorces. Le thalle est sans limites et se présente à l'œil sous l'aspect d’une simple
lèpre farineuse, qu'interrompent les fissures corticales.
Les apothèces sont nombreux, épars, ovoïdes, et dirigés dans le sens du dia-
mètre de la branche; les nucléus, qui ne dépassent pas le nombre de cinq, font
saillie; ils communiquent avec l'air à l’aide d’un large pore; les thèques sont
grandes, mastoïdes ; elles logent un grand nombre de sporidies biloculaires.
Nous avons dédié cette plante à M. le professeur N£es D’EsENBECk, de Bonn,
auquel nous devons le specimen qui nous a servi à faire notre diagnose,
42 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
XIV. PORINA, Acx., Zach. uni., page 6, tab. VIT, fig. 12; Fée, Meth. lich.,
page 55, pL I, Fe 12.
Quoique la nécessité de séparer | en deux genres distincts les Porëna monotha-
lames des Porina plurithalames nous soit aujourd'hui bien démontrée, nous nous
réservons de proposer cette innovation dans une monographie, dont les matériaux
sont déjà réunis pour la plupart, et dont la publication suivra de près celle-ci.
MM. MEYER et EscHWEILER ont démembré le genre porina d’AcHarius, pour
fonder à ses dépens les genres porophora, ocellularia, stigmatidium , porothelium et
dermatocarpon. Déjà plusieurs de ces genres ont été abandonnés ou modifiés.
Nous en parlerons plus tard. M. FR1ES admet le genre porina d’AcHARIUS; mais 1l
a préféré le nom de pertusaria comme étant plus expressif. Plusieurs espèces du
genre porina d'ACHARIUS sont controversées, et1l s’en trouve parmi elles qui croissent
sur les écorces officinales exotiques. Nous n'avons pu les reconnaitre toutes,
parce que, sans doute, les descriptions sont incomplètes, ou bien, parce que les
specimen sur lesquels on les a faites sont de simples modifications d'espèces con-
nues. AchaRIUS n’a publié qu’un bien petit nombre de figures, et le peu qu'il en a
données sont mauvaises ; il faudrait donc pouvoir consulter lherbier de ce grand
lichénographe, et nous ne sommes pas assez heureux pour nous aider de cette
collection. Dans cet état de choses nous nous bornerons à parler des espèces dont
nous sommes sûr, négligeant à dessein les autres, tant nous appréhendons
de faire des doubles emplois.
$S. L.% PERTUSARITA.
Apothecium plurithalamium, poro lato pertusum; thecæ ellipticæ, magnæ, polysporæ;
sporis conglutinatis.
(Icon., Thecæ porinarum, tab. XLI, fig. 1-8; secundum ordinem specierum
nolalæ.)
Le
1. P. DEPRESSA, FÉE, loc. cit., tab. XX, fig. 2, esp. 2
Thèques elliptiques, monoloculaires, plus petites que dans les autres espèces, renfermées
en petit nombre dans des glomérules claviformes.
SPRENGEL réunit cette espèce au Porina peliostoma d'Acuarius. Le specimen
qui sert à établir notre espèce est en assez mauvais état.
. P. Quassiæ, FéE, oc. ci., esp. G.
Un , @b. XXXVI, fig. 15 ; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thèques elliptiques, très-grandes , un peu plus petites que celles du Pertusaria
communis d'Europe, avec lequel la plante à quelque analogie. Ces thèques ren-
ferment deux à quatre sporidies ellipuques, lucides, dont la masse gongylaire
n'est point séparée, et dont les spores sont indisuncts.
| DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 73
5. P. Acnaru, Fée, Essai sur les crypt., page 85, esp. 4, tab. XXII, fig. 3,
sub verrucaria; Verrucaria serialis P ejusd., loc. cit., page 9P, esp. 18.
Thallo (crusta) molli, cartilagineo, subdesquamante , fulvescente, inæquali , lineola
stricla., atra, limitato ;
Apotheciis (verrucis) confluento-deformibus , subimmersis, poro atro, atomistico, apertis,
nucleo crasso, hyalino, albo;
Habitat in America ad cortiéem Cinchonæ lancifoliæ, Murs.
Thèques très-grandes, pellucides, nombreuses, larges, claviformes , à base obtuse, entou-
rées d’un tissu longitudinal lucide; sporidies au nombre de quatre à cinq, grosses ,
elliptiques, rayées en travers. La masse gongylaire montre un très-grand nombre de
spores agglulinés.
Nous restituons ici cette plante à son genre véritable; elle se présente parfois
à l’état de variolaire ( statu soredialo)*; c'est un état plus eee qui donne à la
plante un aspect particulier très - Feat
4. P. CHIODECTONOIDES, Fée, oc. cil., page 67, tab. XIX, fig. 4, sub trype-
thelio; Porina granulata? Acn., Syn. lich., page 112.
LA
Nous avons observé cette belle espèce de porina sur l'écorce de Copalchi
( Croton suberosus, KunTH).
Ù ; : LA
Glomérules fragiles, lucides, gélatineuses, nombreuses, très-grandes , renfermant deux à
trois thèques ovales, entourées par un kiste; la masse gongylaire est considérable.
5. P. veRRucosA, FÉE, Ess. sur les crypt., p. 66, tab. XVII, fig. 3, sub trypethelio.
Thèques géantes, à rebords, formant un bourrelet crénelé; spores arrondies, nombreuses,
agolutinées; les glomérules sont ondulées, très-grandes, pellucides : elles renferment
quatre à huit thèques.
Cette plante, très- commune, est aussi fort distincte.
% P. YERRUCOSA SOREDIATA; V’ariolariæ spec., Féc, Essai sur les crypt.; P. 101.
Les apothèces laissent échapper le nucléus, s’évasent et présentent alors l'aspect
d’une variolaire.
G. P. TETRATHALAMIA, FÉE, Essai sur les crypt., page 69, sub irypethelio.
Thèques elliptiques, grandes, renfermées en très-petit nombre dans desglomérules en
ellipse.
Cette plante èst voisine de la précédente.
1 Il est des thalles de lichens qui, au lieu de produire des apothèces régulièrement organisés,
se’couvrent de sorédies ; ce sont de petits amas globuleux, entièrement formés d’une poussière
blanchâtre, dont les particules n’ont qu’une très-faible adhérence. Plusieurs auteurs pensent que
ce sont des spores; c’est une erreur. Chaque particule constituante est une maille de tissu cellu-
laire , isolée et frappée d'inertie.
10
74 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
7. P. ScceroTIUM, Fée, Essai sur les crypt., page 68, sub trypethelio.
Thèques et sporidies moins grandes que celles des trois espèces précédentes; mais analogues.
Cette espèce est voisine de la précédente.
S. II. PORINA.
Apothecium monothalamium, ostiolo rufescente; thecæ ellipticæ, parvulæ, sporas moni-
liformes foventes.
(Zcon., Thecæ, tab. XLI, fig. 1-10, secundum ordinem specierum digestæ.)
1. P. MARGINATA, FÉE, loc. cil., page 82, t XXV, fig. 5; Porophora, MEYER,
in SPRENG. Syst. vegel., IV, page 241.
Sporidies naviculaires, pellucides, égales vers les deux extrémités, à quatre ou six loges
inégales, réunies dans le tissu du sporosphore (nucléus) au nombre de cinq à neuf, et
formant des thèques assez longues, dont les enveloppes sont très-fragiles.
2. P. AMERICANA, FÉE, loc. cit. ; Porophora americana, SPRENG., Syst. vegel.,
IV, page 242. : .
(Zcon., tab. XXXVI, fig. 11; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Sporidies naviculaires plus grandes que celles de l’espèce précédente, formant dans le spo-
rosphore (nucléus) deffthèques dont les enveloppes restent engagées dans le tissu,
qui est lucide et fort délicat.
Cette plante est fort commune. Nous en possédons des specimen de-Saint-Domin-
gue, de Sainte-Lucie, de la Jamaïque, du Pérou, du Chili, du Brésil, de Cayenne, etc.
Les thèques de cette plante sont très-petites quand elle vit sur la Cascarille;
le thalle estsouvent épais, rugueux, etc.; les apothèces des specimen qui se fixent
sur le quassia, ont des proporuüons encore plus exiguës.
+ 3. P. vIRIDI-OLIVACEA.
Thallo (crusta ) viridi-olivaceo, subruguloso, lucidulo, effuso ;
Apotheciis (verrucis) hemisphæricis, magnis, papilla atra, prominente; nucleo CTass ,
glutinoso ; glomerulis submastoideis ; thecis navicularibus, 6-8 locularibus.
Habitat ad cortices Eugeniæ Caryophyllatæ, L. (Ceylan ).
Sporidies naviculaires renfermées dans de très-grandes thèques. Leur organisation est sem-
blable à celle des congénères. Les proportions seules diffèrent.
4
Le thalle est presque squameux, luisant, assez épais, d’une couleur vert-olive
prononcée ; apothèces assez gros; pore terminal noirâtre et superficiel; nucléus
(sporosphore) fortement gélauneux.
4. P. MasTOiDEA, FÉE, loc. cil., page 82; Acn., Sÿn. meth. lich., page 122,
sub pyrenula; ejusd. Monogr. in Mag. Berol., page 16, tab. 11, fig. 16.
Sporidies aussi grandes et de même forme que dans l'espèce précédente. Cette plante a le
port de la Porina americana , F., avec des thèques supérieures en dimension.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 15
+ 5. P. DESQUAMASCENS.
Thallo (crusta) subfoliaceo, desquamascente, late effuso, nigro-viridi, variegato, sub-
granulato ; .
Apotheciis (verrucis) hemisphæricis, sparsis, in juventute sub thallo absconditis ; ostiolo
rufescente, demum brunneo; nucleo parvo, fragili; sporidiis acicularibus, angustis-
simis, paucilocularibus.
Habitat supra cortices Lauri Kiamis, Ners D’Esens. (cortex Massoy), nec non supra cortices
Cinchonæ Peruvianorum 3 in insula Vanicoro et in Brasilia ad ramulos arborum fre-
quens. ÿ
Les sporidies ont une délicatesse de forme que le dessin ne peut rendre qu'im-
parfaitement. Le uüssu du sporosphore est filamenteux. Les filamens rayonnent et
sont très-peu adhérens. Le thalle de cette plante envahit souvent en entier les
jeunes branches d'arbres. Il s’exfolie avec une très-grande facilité et tombe sous
forme de plaques fragiles. La couleur verte est tellement intense, qu'il y a lieu de
penser que ce lichen se comporte à la lumière comme toutes les parties vertes
des végétaux, c’est-à-dire, qu'il dégage de l’oxigène.
La figure 5 bis (ihèques des porina) reproduit les thèques et les sporidies
d’une variété de cette plante à thalle d’une couleur verte extrêmement intense.
+ G. P. VARIEGATA.
Thallo (crusta) membranaceo -crasso, inæquali, viridi- olivaceo , flaviduloque, lineolas
atras, angustissimas, peragrato x
Apotheciïis (verrucis) depressiusculis; ostiolo lato, atro; nucleo albido, deliquescente ;
sporidiis parvulis, ellipticis , angustis, oligosporis.
Habitat supra cortices Quassiæ excelsæ, Rox8., Jamaicæ..
Cinq à huit sporidies perpendiculaires à axe du sporosphore, étroites, égales
des deux bouts, hyalines, renfermant quatre à six spores arrondies. Ces organes
ont une grande ténuité.
+ 7. P. MELANOSTOMA. Porina mastoidea , VÉE, loc. cil., page 82, var. : griseo-
virens. $
Nous avons élevé cette variété à la condition d'espèce, parce que les sporidies
sont différentes de celles du iype auquel nous avions rattachée; celles-ci sont
renfermées au nombre de cinq à six dans des thèques longues, étroites et hya-
lines; elles renferment quatre à six spores arrondies, qui sont peut-être des loges.
Le thalle est limité de noir : il est assez remarquable qu'il en soit de même
pour la plupart des lichens qui vivent sur l'écorce de l'angusture vraie.
+ 8. P. NANA.
Thallo (crusta) membranaceo, albissimo, effuso, Iævi ;
Apotheciis (verrucis) minutis, parvis, subplanis, helveolis; ostiolo punctiformi, fuscescente ;
nucleo albissimo; thecis fusiformibus, angustissimis ; sporidiis multis, acicularibus.
stricte connalis.
76 . ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
(Zcon., tab. XXXVI, fig. 12; À, magniludine nalurali; B, fragmentum auctum.)
Elle à le port d’un coniocarpe (sp#loma, Acu.). Le thalle est d’un blanc très-
pur; les apothèces sont nombreux, point confluens; l’osuole est entouré d’un
aréole luisant : il communique avec l'air extérieur, à l’aide d’un pore atomistique.
Deux espèces de porina, aux formes élégantes et délicates, vivent sur les feuilles
de divers arbres exotiques : la première, le Porina epiphylla, abonde à Cayenne
sur les feuilles des plantes monocotylédones et dicotylédones. Nous l'avons figurée
dans le Dicuonnaire classique d'histoire naturelle, édiion Baupouin; la seconde est
le Porina squamulosa de notre monographie. Les thèques et les sporidies de ces
deux espèces sont figurées dans les planches qui accompagnent ce supplément
(voyez les n° 9 et 10 parmi les thèques de porina). Leur ténuité est extrême;
elles ne diffèrent pas sensiblement de celles des Porina squamulosa et nana.
Espèces de porina qui doivent étre rejetées dans d'autres genres.
1. PORINA PELIOSTOMA, ACH., Syn. melh. lich., page 111.
Cette plante nous est inconnue.
2. P. comPuncTA, AcH., loc. cil., page 112.
Mème observauon que ci-dessus. :
3. P. sUBCUTANEA, AcH., loc. cit., page 113. Voyez Pyrenula subcutanea ,
espèce 4.
4. P. macRocaRPA, lÉE, Essai sur les crypl., page 81, esp. 5. Voyez Pyre-
nodium macrocarpon, page 69 de ce supplément.
5. P. GRANULATA, AcH., Syn. melh. lich., page 112.
Cette espèce nous est inconnue.
6. P. uBERINA, FÉE, oc. cit., page 83. Voyez Pyrenula uberina, page 84.
XV. PYRENULA , Acu., Lich. unw., page 64 ; tab. V, fig. 3-5; Fée, Meth. lich.,
page 25, tab. I, fig. 15.
(Zcon., Thecæ, tab. XLI, fig. 1-38, secundum ordinem specierum notatæ.)
Ce genre, tel que nous le présentons ici, modifié d’après la forme des thèques,
est assez naturel, et le port de toutes les espèces confirme l’organisation interne.
L'immersion des apothèces est constante, et les thèques, qui sont quadriloculaires,
ont presque toujours une couleur bistre très-remarquable, Tous les pyrenula sont
corücoles. Les espèces qui vivent sur les pierres sont différemment organisées.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 77
Vingt- cinq espèces ont été décrites dans l’Essai auquel ce supplément est con-
sacré. Nous conservons ici la plupart de ces plantes,
Les Pyrenula discolor et Pupula d'Acnarius, à thèques bisporiennes, consti-
tuent le sous-genre ocellularia.
Les véritables pyrenula, à thèques tétraspores, sont aujourd'hui au nombre de
plus de trente,
4. Ocezzvrarra, Mon
(Un anneau discolor entourant l’ostiole. )
* Sporidies biloculaires.
1. P. iscoror, AcH., Syn. meth., page 118; ejusd., Monogr. in Mag. Berol.,
1812, page O, t 1, fig. 2; FÉE, Ess., page 71, esp. 1; Ocellularia discolor,
Mever, in Spreng. Syst., IV, 242; Ophthalmidium, Escu., Syst. lich., page 18.
C'est avec doute que nous indiquons les sporidies comme biloculaires. Les thè-
ques nous sont inconnues.
2. P. Purura, Acn., Syn. metlh. lich., page 123; ejusd. Monogr. citée, page 17,
tr. XI, fig. 17; FÉE, Ess. sur les crypt., page 93, tab. XXI, fig. 1, esp. 6; Ocel-
lularia discolor, MEYER, in Spreng. Syst., IV, 242.
Cette espèce devra peut-être constituer un genre nouveau. Les thèques sont ovoides.
** Sporidies quadriloculaires.
+ 3. P. CERATINA.
Thallo Iævi, effuso, flavidulo, pingui, ceratino , mem branaten à ;
Apotheciis Cet) sparsis, subplanis, POUR lineola atra, Se basi
cinclis ; poro punctiformi rufescente; nucleo albo ; sporidiis ellipticis , quadrilocularibus.
Habitat in Peruvia ad cortices annosas Cinchonæ luteæ officinarum.
Cette charmante plante est voisine des espèces précédentes; elle s’en distingue
facilement par ses apothèces plans, épars; par son thalle jaunâtre, mais surtout
par ses sporidies, qui sont tétraspores, tandis que celles des P. Pupula et discolor
sont dispores; elle rentre dans les genres oce/lularia de MEYER, ophthalmidium
d'ESCHWEILER.
4. P. ANNULARIS, FÉE, Es. sur les crypl., etc., page 73, esp. 7, tab. US fig. 4.
Thèques gélatineuses , hyalines, très-volumineuses, claviformes ; sporidies quadriloculaires ,
souvent confuses et indistinctes, au nombre de six à neuf dans chaque thèque.
5. P. CARTILAGINEA, FÉE, loc. cit. page 77, esp. 16, tab. XXII, fig. 5.
Les thèques sont moins grandes que celles de l'espèce précédente. Les sponi-
dies sont colorées, quadriloculaires ; les loges ont une grande ampleur.
\
78 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Cette plante, trouvée par nous sur les écorces du quinquina nova (exostemma),
vient aussi sur le quinquina jaune.
6. P. myrIoCARPA, Fée, loc. cil., page 74, esp. 9, tab. XXI, ie 2; Verrucaria
myriococca, LENK., Kryptog. Parasiten, page 132, tb. XV,9, a-f Craie) :
Cette espèce est fort remarquable, et la disposition des apothèces qui occupent
le sommet de toutes les rugosités de l'écorce permet de la reconnaitre très-facile-
ment. Ces organes sont souvent disposés par séries, parfois parallèles et par-
fois anastomosées. Ces séries sont formées par plusieurs rangées d’apothèces glo-
buleux, tantôt distincts et tantôt confluens; leur sommet est dénudé, et leur
base est entourée par le thalle, qui forme une fausse marge.
Les thèques sont claviformes, assez longues; elles renferment six à huit spori-
dies elliptiques, obtuses et disposées sur deux rangées.
9. EvuryrenuraA:
(Point d’anneau discolor entourant l’ostiole. )
* Apothèces dénudés au moins vers le sommet.
7. P. BonPranpiæ, FéE, Ess. sur les crypl., loc. cit., page 74, esp. 10, t. XXI,
fig. 3.
Cette plante se trouve sur l'écorce de l’angusture, où elle est commune. Les
thèques sont très-longues, étroites; les sporidies sont colorées, quadriloculaires, de
moitié plus petites que dans l'espèce précédente.
8. P. niTipaA, AcH., et AucroRuM, sed non ZENKER.
+ Var. AMERICANA. Pyrenula nitida, Fée, loc. cit., page 75, esp. 11.
Apotheciis (verrucis) denudatis , sparsis, sæpe inquinantibus; poro atro prominente; nucleo
ceraceo , sordide albo ; thecis elongatis, sublinearibus, obtusis, 5-8 sporidias, quadrilocu-
lares, ellipticas, foventes.
Habitat in America australi, ad cortices Crotonis Cascarillæ, L., Bonplandiæe trifoliatæ ,
H. et B., Lauri Cassiæ, L', Drymidis Winteri, Forsr., rue spuriæ officinalis.
Les thèques sont semblables à celles de l'espèce d'Europe, et les proportions
sont les mêmes. Cette plante est commune sur l’écorce des arbres du tropique;
elle diffère du type par des apothèces moins gros, moins serrés, dénudés vers le
sommet, qui montre un pore proéminent très-noir, On ne voit pas à la base d
ces organes le petit sillon si apparent dans les apothèces de l'espèce d'Europe ;
‘enfin, le thalle, toujours lisse dans la variété, est très-souvent inégal dans le type.
Quand la plante vit sur l’angusture fausse, les apothèces tachent le thalle et lui
donnent une couleur brune vineuse.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 19
ZExkER figure une cryptogame (tab. XXIV, fig. o) sous le nom de F’errucaria
nilida (Pyrenula nitida, Acu.), qui n’est pas la plante connue des auteurs sous ce
nom. Il y a erreur évidente. La figure ne donne aucune idée de cette pyrénule.
T 9. P. QUASSIÆCOLA.
Thallo (crusta) fulvo-rufescente, subareolato, effuso, cartilagineo crasso ;
Apotheciis (verrucis ) sparsis, apice atro denudatis, supra partem thalli turgidem sitis ;
oro vix perspicuo; thecis elongatis, basi acutis, foventibus, poridias chlorinas, qua- »
PETSP 5 gaus, , , ,
driloculares, loculis terminalibus, minoribus.
2 2
Habitat in cortice Quassiæ excelsæ, Roxs., Jamaicæ.
; ,
(Zcon., tab. XXXWVII, fig. 3; À, magnitudine naturali; B, fragmentum auctum.)
Cette espèce est très-commune à la Jamaïque sur le Quassia excelsa, Roxs.
La couleur du thalle est d’un jaune très-prononcé. Ce support est parcouru par
des lignes ou plutôt par des dépressions qui lui donnent un aspect aréolé. Les
apothèces sont épars, un peu moins gros que dans le P. nitida. Le point de leur
insertion est proéminent ou renflé; le thalle entoure le thalame jusqu'aux deux
tiers de sa hauteur totale; le sommet est libre; le nucléus blanchâtre; les thè-
ques sont renfermées dans un sporosphore hyalin, un peu corné; les sporidies
sont quadniloculaires, elliptiques, de couleur verdâtre, semi-pellucides, plus petites
que dans la précédente espèce, dont elle est fort disuincte. Nous en avons
parlé à la page 75 de notre ouvrage, comme d’une simple variété de la Pyrenula
nilida, ACH.
+ 10. P. ADACTA, FÉE, oc. cit., page 74, esp. 8.
Commune sur le quinquina nova. Les thèques sont remarquablement belles et
fort longues; les sporidies quadriloculaires, placées sur une et tantôt sur deux ran-
gées, ont la forme elliptique; les spores, assez grosses, sont hyalines et colorées.
11. P. COPALCHIANA.
Thallo ( crusta) cartilagineo , stramineo , effuso ;
Apotheciis (verrucis ) apice Ld. sparsis; poro atro, depresso, lato; nucleo albo sor-
dide; thecis magnis; sporidiis nent coloratis, loculis translucidis.
Habitat in regio Amazonum supra Cortices Crotonis suberosi (Gopaiche cortex officin. ).
Cette plante a le port du Pyrenula nitida, var. : americana ; mais les thèques
sont trois fois plus grosses; elles sont aussi plus fortement colorées.
+ 12. P. OLEAGINA.
Thallo glaberrimo, membranaceo , effuso, inæquali, oleagineo;
80 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Apotheciis (verrucis) subclandestinis ; poro parvulo notatis; nucleo crasso, albido; spori-
diis maximis obtusis, quadrilocularibus, aliquando subarcuatis, coloratis.
Habitat in regio Amazonum, supra cortices Crotonis suberosi (Copalchi officinarum ).
Cette plante a le facies de la dt GoUE trypanea d’AcHaRIvS, avec laquelle on
Po la confondre, si les thèques n'étaient pas différentes et si le nucléus
n'était pas au moins trois fois plus gros.
15. P. marciDa, FÉE, loc. cil., page 77, esp. le
Thèques et sporidies semblables à celles de la P. es (Voyez plus haut, esp. 10).
14. P. miNOR, FE, Loc. cil., page 79, esp. 2
Cette espèce est disuncte et remarquable par ses thèques, dont la ténuité est
fort grande ; elles n’en rentrent pas moins dans le type.
** Apothèces tout-à-fait nus.
15. P. AGGREGATA, FÉE; loc. cit. (sub verrucaria), page 91.
Thèques claviformes ; sporidies disposées sur une ou sur deux séries ; elles sont diaphanes,
quadriloculaires, plus petites que ceux de l’espèce suivante.
Nous avons décrit cette plante comme une verrucaire : elle en a le port; mais
à ne ne ï !
l'organisauon des sporidies prouve qu'elle appartient au genre pyrenula.
16. P. Cincuonz, FéE, loc. cit., page 87 (sub verrucaria).
Thèques huit à dix fois plus longues que larges; tissu du sporosphore très-fragile et se
disgrégeant facilement; sporidies quadriloculaires, gélatineuses , diaphanes, > parfois
opaques, mais point colorées.
17. P. NITENS, FÉE, loc. cil., page 88 (sub verrucaria).
Thèques innombrables, pellucides ou colorées, dix fois au moins plus longues que larges,
renfermant sept à neuf sporidies naviculaires, tétraspores, colorées. Le tissu du spo-
rosphore est hyalin et fort alongé; les sporidies sont plus grosses que dans l’espèce
précédente.
18. P. KunTmir, loc. cit., page 88 (sub verrucaria).
Sporidies fort petites et très- colorées.
19. P. LEUCOSTOMA, Ac, Syn. meth. lich., page 124.
Nous ne sommes pas certain de la détermination de cette plante d'AcHaRIus.
Diffère-t-elle de la l’errucaria planorbis du même auteur ?
20. P. ANALEPTA. FÉE, loc. cil., page 89, sub verrucaria; non Verrucaria ana-
lepta Aucrorum.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. S1
L'étude des thèques nous a fait reconnaître que cette plante est différente de la
verrucaria analepla d'AcHarius et de FRIEs. Nous avons reconnu en outre que
ce n'était point une verrucaria, mais une pyrenula.
Thèques nombreuses, dont les enveloppes sont visibles ou invisibles : dans ce dernier
cas, les sporidies sont comme imbriquées; ce qui leur donne un aspect concaténé,
c’est-à-dire en chapelet; elles ont une couleur succinoïde légère, quatre loges , et sont
organisées comme celles des congénères.
21. P. VOLVARIOIDES, FÉE, loc. cil., page 71, esp. 2.
Thèques claviformes, à sporidies petites, quadriloculaires, hyalines.
Ÿ 22. P. BRUNNEA. Verrucaria quassiæcola, FÉE, Ess. sur les crypl., P. 149.
Thallo membranaceo , olivaceo-fusco, effuso, Levi;
Apotheciis (verrucis) parvulis, sparsis, aterrimis nudis, apice poro pertusis ; thecis clavi-
formibus ; sporidiis quadrilocularibus, minutis, cum paraphysibus mixtis.
Habitat in cortice Quassiæ excelsæ, Roxs. (Jamaica ).
Cette pyrenula est rugueuse au toucher; les apothèces sont nombreux, dis-
üncts, sensiblement égaux; ils envahissent en totalité le 1halle, qui est olivâtre
et parfois coloré en brun par les apothèces. Cette espèce, décrite d’abord comme
verrucaire en passant dans le genre pyrenula, a dû perdre le nom de quassiæcola
déjà employé.
“** _Apothèces clandestins.
+ 23. P. VIRIDESCENS.
Thallo ( crusta) membranaceo, viridi-olivaceo, Iævi, lineola nigra limitato; .
Apothectiis (verrucis) subimmersis , sparsis, poro areolato pertusis; nucleo subgelatinoso';
thecis angustis ; sporidiis parvulis, quadrilocularibus. -
. Habitat in cortices Cinchonæ Limensis officin.
Thèques semblables à celles de l'espèce 14 ( Pyrenula minor, Wés). Le P. viridescens a le
port du Pyrenula trypanea, Acu.
LL ; ;
24. P. SUBFARINOSA, FÉE, loc. cil., page 70, esp. 24.
Thèques étroites, claviformes, à sporidies quadriloculaires , petites, hyalines dans le jeune
âge, plus ou moins colorées en vieillissant.
25. P. moLuis, FÉE, loc. cil., page 78, esp. 18.
,
Thèques étroites, claviformes, nombreuses, prenant naissance au milieu d’un tissu cel-
lulaire facile à désunir; sporidies petites, quadriloculaires, diaphanes ou semi-opaques,
parfois colorées.
26. P. PORINOIDES, FÉE, loc. cil., page 77, esp. 16.
Nous n’osons décider si les specimen que nous possédons apparüennent en
11
82 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
effet à la plante d’Acnarius. Les thèques et les sporidies sont semblables à celles
de l'espèce précédente; MEYEr en fait un ocellularia.
27. P. PINGUIS, FÉE, loc. cit, page 75, esp. 12.
Thèques grandes, claviformes, obtuses vers l’extrémité inférieure, renfermant un assez
grand nombre de sporidies, disposées sur deux rangées; celles-ci sont quadriloculaires ,
\
pointues vers chaque extrémité, colorées en marron clair et facilement séparables des
enveloppes de la thèque.
D
28. P. EPAPILLATA, FÉES Loc. cil., page 78, esp. 20.
Thèques à sporidies tétraspores (quadriloculaires?); spores? ovoïdes, transverses, pellu-
cides, petites, elliptiques.
Cette espèce, admise avec doute dans l’Essai, est fort distincte, ainsi que nous
l'ont prouvé de nouveaux specimen récemment découverts sur les quinquina
jaunes.
29. P. IRREGULARIS, FÉE, loc. cil., page 70, esp. 21.
Thèques à sporidies alternes, quadriloculaires, légèrement colorées.
Cette espèce, indiquée sur l’angusture, a aussi été trouvée par nous sur les
quinquinas.
+ 3o. P. AURANTIACA.
Thallo (crusta) membranaceo, levi, intense aurantiaco, nigro limitato;
. Apotheciïis (verrucis) clandestinis, poro lato (papilla), depresso, atro; thecis claviformibus,
sporidiis ellipticis, coloratis, quadrilocularibus.
Habitat in Sancto-Domingo ad cortices Guayacorum juniorum ? (Poiteau. )
è j
(Zcon., tab. XXXWVIL, fig. 1 ; À, magnitudine naturali; B, fragmentum auctum.)
Cette belle espèce est remarquable par la couleur orangée du thalle; les thèques
sont claviformes, à sporidies quadriloculaires, disposées sur deux séries; quel-
ques-unes d’entre elles semblent n’avoir que deux spores.
3. PyRENULASTRUM. -
Sporidies transverses dans des thèques elliptiques. An genus distinctum ?
(ASPISTEA.) |
+ 31. P. LIBRICOLA.
-
Thallo membranaceo, tenui, vix perspicuo, flavidulo ;
Apotheciis (verrucis) profunde immersis, parvulis, sparsis; apice nigro, lucidulo; poro
atomistico, pertuso; thecis ellipticis (7-9), sporidiis coloratis, transversim sitis tetrasporis.
Habitat in cortice denudato Drymidis Winterianæ officin.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 83
32. P. ENDOLEUCA, FÉE, loc. cil., page 79, esp. 22.
Thèques et sporidies comme dans l’espèce précédente, mais plus petites.
+ 33. P. CLANDESTINA.
Thallo (crusta) inæquali, e granulis mollibus, sordide albis, composito , lineola aterrima
stricte limitato;
Apotheciis (verrucis) clandestinis, concoloribus ; poro parvulo, albidulo , perluso, in
senectute delapso; perithecio membranaceo; nucleo carnoso; thecis ellipticis; sporidiis
transversim sitis, tetrasporis, parvulis.
Habitat non raro supra cortices Crotonis Cascarillæ, L.',
Cette espèce est curieuse et très-distincte. Les apothèces, indiqués par un pore
fort petit, de couleur blanche, légèrement roussätre, sont nombreux, jamais con-
fluens et profondément situés. En vieillissant , la parue supérieure de l’apothèce
tombe, et l’on voitalors fort distinctement les débris du périthèce et ceux du nucléus.
Les thèques et les sporidies sont de moitié moins grandes que dans les deux précé-
dentes espèces.
+ 34. P. suBCUTANEA. Porina subculanea, Acu.? Syn. meth. lich., page 113;
Fée, Essai sur les crypt., elc., page 81, esp. 4.
Thallo (crusta) membranaceo , rufo, sublucidulo, subdeterminato;
Apotheciis (verrucis) approximatis , raro confluentibus, sub epidermide nascentibus;
ostiolo rufescente, nitente; thecis ellipticis; sporidiis tetrasporis, coloratis, minutis,
transversim sitis.
Habitat in India occidentali ad corticem Eugeniæ Caryophyllatæ, Tauvs., nec non in
Jamaica ad cortices Exostemmatis caribææ, Sw.
Est-ce bien là cette plante décrite par Acxarius sous le nom de Porina subcu-
tanea. Nous n’oserions le soutenir? elle a les caractères d’une pyrenula; ses thèques
sont fort petites a peine atteignent-elles les dimensions de celles de l'espèce pré-
cédente.
35. P. AsPIsTEA, Acu., Syn. melh. lich., page 123; F7 2rrUCAria aspistea, ACH.,
Lich. univ., page 281; Escu., Lich. Brasil., page 138; Limboria circumscissa,
Escn., Lich. Bras., Icon. sel., tab. X, fig. 4.
a
Thallo (crusla) ce -membranaceo, lævigato; pallido, luteo, stramineo , nigro
limitato ; \
Apotheciis (verrucis) glabris, clausis, semi-immersis; ostiolo atro prominente; thecis
ellipticis, opacis, coloratis, lutescentibus ; sporidiis tetrasporidiis.
Habitat in America australi supra cortices varias (Manpgiferæ indicæ, L.; ; Hymenææ Cour-
baril, L.; Crescentiæ Gujetis, L.; Bonplandiæ trifoliatæ, H. et B.). Guadalupæ, Sancto-
Don
(Zcon., tab. XXX VII, fig. 2; À, magniludine naturali; B, fragmentum auclum.)
84 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
MEYER , én Spreng. Syst., IV, page 245, réunit à cette espèce notre Pyrenula
Bonplandiæ, dont les thèques sont entièrement dissemblables. Cette plante a le
port de la Pyrenula Bonplandiæ ; ses proportions sont inférieures à celles de la
Pyrenula nitida. Les thèques sont disunctes de celles des vraies pyrenule, dont
elle à cependant le port et l'organisauon; elle est commune.
4. Uperivx.
Thèques géantes; six à huit sporidies naviculaires, très-grandes , quadriloculaires; spores
arrondies, en grand nombre dans chaque loge (an genus distinctum ?).
+ 36. P. ARCTE- CINCTA.
Thallo (crusta) crasso, inæquali, rugoso, flavo; hypothallo subfarinoso, lineola nigra
undulato, arcte cincto ;
Apotheciis (verrucis) approximatis, mastoideis, elevatis, summitate late nigrescente ,
maculiforme; nucleo ceratino ; thecis maximis, coloratis; sporidiis navicularibus qua-
drilocularibus.
Habitat in America meridionali ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ, H. et B., et in
Hispania-Nova ad ramos Crotonis suberosi, Kuwrx.
37. P. uBERINA, Fée, Ess., loc. cit., page 83, sub porina.
Thèques semblables à celles de l'espèce précédente; mais moins grandes.
La figure donnée par ZENKER, Xrypi. paras. in pharm. W aarenk., tab. XXIV,
fig. 2, rappelle cette plante.
Pyrenula rejetées dans d’autres genres.
1. P. TRYPANEA, FÉE; THELOTREMA TEREBRATUM, ACH.; Voyez page 89 de ce
supplément.
2. P. uMBRATA, FÉE. Voyez THELOTREMA UMBRATUM, FÉE; page 90 ,. dem.
3. P. CLANDESTINA, FÉE. Voyez THELOTREMA CLANDESTINUM, FÉE; P. 90, 2dem.
4. P. FIMBRIATA. Voyez SPHÆRIA FIMBRIATA; page 19, idem.
5. P. VERRUCARIOIDES. Voyez VERRUCARIA PYRENULOIDES, FÉE; page 86, dem.
6. P. LEUcOsTOMA. Voÿez VERRUCARIA PLANORBIS, FÉE; page 86, idem.
XVI. VERRUCARIA, ACH;, Lich. univ., page 51, tab. IV, fig 2, 5; Fée.
meth. lich., page 26, tab. I, fig. 11; Æjusd., Ess. sur les cryptog., etc., page 84.
(lcon., Thecæ, tab. XLI, fig. 1-13, secundum ordinem specierum notatæ.)
Ce genre est au pyrenula ce que le genre opegrapha est au genre graphis. Il a été
réuni ou séparé des pyrenula, sans des raisons toujours suffisantes. Le caractère
des sporidies des verrucaria est d’être dispore, ou de présenter quatre spores
concaténés : 1l est évidemment empyrique; et demande une monographie.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 85
Les changemens que nous lui avons fait subir nous obligent à ne pas conserver
l'ordre adopté dans notre ouvrage.
{. 1. Sporidies dispores.
EUVERRUCARIA.
+ 1, V. Guayacr.
Thallo (crusta) subnullo ;
Apotheciis (verrucis) sparsis, minutis; ostiolis areolatis; sporidiis intense rufis, pulepifor-
mibus, subopacis, bilocularibus.
Habitat frequentissime in cortice Guayaci officinalis.
Facies de la Verrucaria epidermidis avec des thèques différentes.
+ 2. V. DILUTA.
Thallo (crusta ) tenuissimo, albo , effuso, subnigro, limitatoque;
Apotheciis (verrucis) depressis, latiusculis, in senectute delapsis, basi persistente; nucleo
parvulo, cerino; ostiolo atomistico ; sporidiis intense rufis, ellipticis, bilocularibus.
Habitat ad cortices Cinchonarum.
Les sporidies sont de moitié plus petites que celles de l'espèce précédente; les
apothèces, au contraire, sont trois fois plus gros; elle a le facies de la pyrenula
Cinchonæ, dont les sporidies sont tétraspores.
3. V. THELENA, ÂCH., Syn. meth. lich., page 92; FÉE, loc. cit., esp. 14, cum icone.
Thèques trés-longues , fort étroites, un peu amincies du bout, renfermant six à neuf spo-
ridies, disposées sur une ou sur deux rangées. Ces sporidies sont biloculaires, colorées,
deux fois et demie plus longues que larges.
+ 4. V. TAMARINDI.
Thallo (crusta) subnullo, albescente ;
Apotheciis (verrucis) parvis, atris; ostiolo prominente, acervatim congestis, linea atra,
undulata copias cingente; thecis multis, claviformibus, hyalinis, gelatinosis ; sporidiis
angustis, elongatis, bilocularibus.
Habitat ad cortices Tamarindi officinalis L. Antillarum.
Cette espèce est facile à reconnaître à la disposition des apothèces, formant
çà et là sur le thalle des espèces d’oasis, entourés par une bordure noirâtre et
cndulée.
5. V. sriGMATELLA, AcH.; FÉE, loc. cil., esp. 2.
Var. ( LACTEA, Acx.
Thèques trés-longues, linéaires, amincies vers l’extrémité inférieure, renfermant huit à
dix sporidies dispores , distinctes, hyalines, se dégageant très-facilement des enveloppes.
Peut-être est-ce une espèce distincte.
86 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
$. 2. Quatre spores concaténées.
SPERMATODIUM.
6. V. sINAPISPERMA, FÉE, loc. cit., esp. G.
Thèques claviformes, gélatineuses, comme renflées, renfermant quatre à six sporidies,
formées chacune par quatre spores concaténées, assez grosses et hyalines.
Hour V. CASCARILLÆ.
‘
Thallo (crusta) membranaceo, albissimo , subnigro limitalo;
Apotheciis (verrucis) sparsis, subglobulosis, exsertis, aterrimis , poro atomistico pertusis ;
j thecis clavæformibus , elongatis, turogïdis ; sporidiis 8-10 tetrasporis; sporis concatenalis.
N Habitat frequens in corticibus Crotonis Cascarillæ, L,.
La l’errucaria epidermidis, var. albissima, est vraisemblablement la même
plante que celle que nous décrivons, mais à l’état naissant.
8. V. GaupicHauDnr, FÉE, loc. cil., page 87, esp. 9, cum icone.
Thèques claviformes, renflées et gélatineuses, renfermant cinq à huit sporidies, com-
posées chacune de quatre spores assez grosses, hyalines et agglutinées.
9. V.PLANORBIS, ACI., Syn. meth. lich., page 92; Fée, loc. cit., page 89, esp. 15,
cum icone, an Pyrenula leucostoma, Acu.? loc. cit.
Thèques à sporidies tétraspores , pellucides , abandonnant très-facilement leurs enveloppes ;
spores concaténées au nombre de quatre, hyalines, globuleuses, gélatineuses.
+10. V. PYRENULOIDES. Pyrenula verrucarioides , Acu., Syn. meth. lich., p. 124,
et Fée, loc. cit., page 76, esp. 13. ;
Thèques courtes, renflées, claviformes, renfermant plusieurs sporidies tétraspores, à
spores concaténées, au nombre de quatre, hyalines et gélatineuses:
Est-ce bien là la plante d’Acuarius. Nous n’oserions le soutenir. ESCHWEILER,
Lich. Bras, page 148, rattache le Pyrenula verrucarioides à son Pyrenastrum
album verrucarioides, mais avec doute.
11. V. EPIDERMIDIS, ACH., Syn. melh. lich., page 89.
RB AzissrMa, AcH., loc. cit.; FÉE, loc. cit., page 84, esp. 1.
7 £
Nous n'avons pu voir les thèques de cette variété. (Voyez VERRUCARIA Casca-
RILLÆ, Sp. 7.)
y QuassiæcoLa, FÉE, loc. cit.
Thèques mastoïdes ou larmaires, assez courtes, très-brillantes sous l’objectif du micros-
cope , renfermant lrois à quatre sporidies, à quatre spores gélatineuses concaténées.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 87
Cette variété a des thèques semblables à celles de la verrucaria epidermidis
d'Europe, dont ACHARIUS avait fait un genre sous le nom de nœvia.
12. V. GLAUCA, FÉE, loc. cit., esp. 7.
_ Thèques claviformes, courtes > renflées, gélatineuses , opaques, laissant difficilement
échapper les sporidies, que nous croyons être télraspores comme dans les précédentes
espèces.
13. V. DEcOLORATA, Fée, loc. cit., page O1, esp. 19, cum icone.
Thèques très- fortement gélatineuses, éclatantes, claviformes, à sporidies tétraspores ,
quittant difficilement leurs enveloppes.
Espèces dont il ne nous a pas été possible de voir les spores, et qui vrai-
semblablement sont douteuses.
Ÿ 14. V. CINCTA.
Thallo (crusta) crasso, subolivaceo , areolato, aliquando lineolas nigras decussato , per
copias sparsas digesto ;
Apotheciis (verrucis) subimmersis, parvulis ; ostiolo vix perspicuo; thecis ignotis, sporidiis
disporis ?
Habitat in Jamaica ad ramos Quassiæ excelsæ, Roxs., nec non in cortice Exostemmatis
floribundæ Sw. Antillarum.
Espèce remarquable par un thalle épais, formant çà et là sur l’épiderme des
plaques divisées en aréoles polygonéales assez régulières et parfois même parcou-
rues par des lignes noirâtres fort étroites ; les apothèces sont déprimés, assez petits
et entourés par un cercle blanchâtre, qui forme une sorte d’auréole.
15. V. macrozOMA, FÉE, loc. cél., page 85, esp. 3.
Thèques à sporidies dispores. -
16. V. capuca, FÉE, loc. cit, esp. 5.
17. V. CATERVARIA, FÉE, loc. cit., esp. 16.
18. V. SALEBROSA, FÉE, loc. cit., esp. 17.
19. V. PUNCTIFORMIS, ACH.; FÉE, loc. cil., page 89, esp.
Verrucaria rejetées dans d'autres genres.
1. V. Acnarut, Fée, loc. cit., esp. 85 ; Porina (Pertusaria) Achari, Fée, Suppl.
esp. 4, page 75.
.2. V. AGGREGATA, FÉE, loc. cit., esp. 91; Pyrenula aggregata, FÉE, Suppl,
esp. 15, page 80.
88 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
3. V. ANALEPTA, ACH.; FÉE, loc. ci. ; var. AMERICANA, ACH.; Pyrenula analepta,
FÉE, Suppl, esp. 20, p. 80.
4. V. CINCHONE, FÉE, oc. cit, esp.10; Arret Cinchonæ, Fée, Suppl., esp. 16,
page 80.
5. V. Kunranr, Fée, loc. cel, esp.12; Pyrenula Kunthii, Fée, Suppl. , esp. 18,
pag. 80, c. icone.
6. V. its, FÉE, oc. cit., page 88, c. icone; Pyrenula nitens, Fée, Suppl,
esp. 17, page 80.
7. V.sERiALISs, FÉE. Voyez Porina (pertusaria) Acharit, page 73.
8. V.rHEIoPLACA, FÉE, loc. cil., page 86, esp. 8, c. icone; Lecidea endochroma,
Fée; premier âge.
XVIL. THELOTROMA, Aom., Lich. univ., page Ba t. VI, fig. 12; Fée, Meth.
lich., page .26, t I, fig. 21.
LI
(Zcon., Thecæ, tab. XLI, in omni genere similes.)
Ce genre, fort naturel, doit être conservé tel que nous l’avions établi dans
notre Méthode lichénographique : il deviendra sans doute fort nombreux quand
on aura mieux étudié les lichens parasites des arbres du tropique. Toutefois 1l
sera nécessaire d'en séparer le Thelotrema lepadinum , qui deviendra le type d’un
genre particulier, qui pourra conserver le nom de vo/varia. Les thèques sont tout-
à-fait différentes, et cette dissemblance est révélée par le port de la plante. Nous
n'avons pas donné la figure des thèques de toutes les espèces, parce que les diffé-
rences de chacuné d’elles sont à peine appréciablés à l'œil, et que la main ne peut
les retracer à l’aide du crayon. Nous n’avons figuré que celles qui présentent des
modifications appréciables.
Ce genre doit être accru de plusieurs pyrenula dépourvues d’ostioles, dont le
nue communique avec l'air extérieur au moyen d’un large méat; tels sont
les Pyrenula trypanea, clandestina et umbrata.
Les sporidies quadriloculaires dans le pyrenula sont sexaloculaires dans le genre
thelotrema.
1. T. URCEOLARE, ACH., ën NN, act. Stockh., etc.; FÉE, loc. cil., p. 92.
Sporosphore gélatineux, dont le tissu a la plus grande ténuité ; sporidies elliptiques ,
tétraspores, d’une délicatesse infinie, non colorées, formant des séries (thèques) visi-
bles dans le sporosphore, lors même que cet organe est dans son état d’intégrité.
Indépendamment des arbres indiqués comme servant de support à cette plante
parasite, nous devons désigner ici le quinquina gris de Loxa et la Cascarille.
ZENKER rattache cette espèce à l'Ocellularia urceolaris de SPRENGEL.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 89
+ 2, T. CONFORME.
Thallo (crusta) cartilagineo-membranaceo, crasso, desquamascente , sublimitato, cineras-
cente ;
Apotheciis (verrucis) sparsis, mastoideo-depressis ; thallo vestitis, poro lato pertusis, sed
non dilatatis; nucleo parvulo, subovoïdeo; thecis angustis, sublinearibus; spenais
delicatissimis, ellipticis, tetrasporis; sporosphoro (nucleo) dilutescente.
- Habitat in America meridionali ad cortices Cinchonarum.
(Zcon., tab. XXXWVII, fig. 4; magnitudine natural.)
Plante essentiellement envahissante, quelquefois limitée’ de noir ou bien effuse.
Le thalle est épais, de couleur grisâtre, avec une teinte un peu jaunâtre; les
apothèces sont épars, mastoïdes, percés au sommet d’un pore visible à l'œil nu ;
le nucléus est fort petit et globuleux; les thèques et les sporidies sont semblables
à celles de-la précédente espèce.
3. T. sAnIANUM, Act. ,ën DNov. act. Stockh., page 87, 1. 33; Fée, loc. cit., p. 05,
esp. 9.
Cette plante se trouve à la Havane sur les «wweënmannia et sur l'écorce de divers
autres arbres.
Thèques semblables à celles des espèces précédentes.
4. T. TEREBRATUM, ACH., Syn. meth. lich., page 114; FÉE, Ess., loc. cit., p. 95,
esp. 4; Pyrenula trypanea, Acu., loc. cit., page 119.
- Cette espèce ne paraît pas différer du Pyrenula trypanea d’AcHarius; elle a
de grands rapports avec notre 7. conforme, esp. 2; mais les thèques et les spori-
dies sont plus grandes.
Nous devons faire remarquer que nous nous prononçons sur l'identité du Pyre-
nule trypanea et sur celle du Thelotrema terebratum , sains connaître les types
d’ACHARIUS, et sur nos propres déterminations.
5. T. BonPranDi#Æ, FÉE, loc. cit., page 94, esp. 5.
Thèques et sporidies de la plus grande élégance et fort petites.
6. T. myRIOCARPON, FÉE, loc. cil., page 94, esp. 6.
Mème observauon que dessus.
«+ 7. T. CALVESCENS.
Thallo (crusta) effuso, albo cinerascente, tenui ;
Apotheciis (verrucis) approximatis, aliquando congestis, masioideis, apice denudatis,
12
99 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
/
concoloribus, poro lato areolato; nucleo parvulo, albido; thecis angustis; sporidias
ellipticas, polysporas foventibus.
Habitat in America ad cortices Cinchonarum.
S
({con., tab. XXXWVIF, fig. D; À, magnitudine naturali; B fragmentum auctum.)
Jolie espèce, remarquable par ses apothèces dénudés vers le sommet, dont le
pore est entouré d’une aréole blanchâtre, Le nucléus est blanc et renferme un
grand nombre de sporidies semblables à celles des congénères.
j 8. T. GLANDESTINUM.
Thallo_(crusta) cartilagineo-membranaceo, læviusculo, fuscescenti-griseo, effuso ;
Apotheciis (verrucis) in thallo absconditis , parvulis, poro lato hiantibus, margine tenuis-
simo; ostiolo minuto , subalbo - carneo ; thecis Chyiormipue sporidiis ellipticis, pel-
AL gelatinosisque.
Habitat in America ad corticem Cinchonæ lancifoliæ Muns.
TO T. CONCRETUM.
Thallo (crusta) membranaceo-cartilagineo, crassissimo, cinereo, sub myriadeis apotheciorum
evanescente ; 1 à
ÂApotheciis (verrucis) glomerulosis, hiantibus; apertura irregulari , dat ; linear,
punctiformique ; nucleo carneo ; apotheciis linearibus, Chr sporidiis parvulis , ellip-
ücis, paucisporis.
Habitat in America meridionali ad cortices Cinchonæ lancifoliæ Mutis.
(Zcon., tab. XXXWIT, fig. 6; À, magnitudine naturali; B, fragmentum auctum.)
Cette espèce, l’une des plus distinctes du genre, se reconnaît aux caractères sui-
vans : le thalle est d’un gris cendré, légèrement glaucescent; il est à peine visible,
étant caché sous des amas nombreux d'apothèces, faisant saillie et groupés sur tous
les points de son étendue. Ces apothèces, ainsi confluens, se gênent dans leur déve-
loppement et deviennent irréguliers; leur déhiscence est variable, linéaire, ponc-
üforme, triangulaire; le nucléus est assez gros, d’un blanc un peu jaunûtre,
consistant et rempli de thèques d’une délicatesse infinie.
10. T. UMBRATUM, FÉE, /oc. cit., page 72, esp. 5, sub pyrenula.
Nous n'avons rien à changer à la description donnée dans notre ouvrage. Nous
ajouterons seulement que les thèques sont composées de sporidies hexaspores,
alongées, deux fois au moins plus grandes que dans les autres congénères, mais
pourtant identiques. À
f 11. T. QUITOENSIS. é
Thallo (crusta) fulvo, effuso , glaberrimo , nigro limitato;
Apotheciis (verrucis) mastoideis,, raro confluentibus, poro pertusis, rima basi cincüs,
cum ætate delapsis. =
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 91
(Zcon., tab. XXXVIT, fig. 8; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum,
a, apothecium recle sectum.)
Jolie espèce, dont nous devons la connaissance à M. MEissner, de Halle; elle
croît sur le quinquina de Quito. F
Thèques comme dans les congénères.
(..4.7 Vorvara, Dec.
!
1. T. LEPADINUM, ÀCH., Lich. univ., page 312; Wolvaria truncigena, DC.,
FL fr., Il, 1015.
Nous mentionnons cette espèce pour reconnaitre qu’elle est à tort indiquée
dans notre ouvrage commie se irouvant sur les écorces exotiques officinales; c’est
une plante européenne, qui devra sortir de ce genre pour reconstituer le genre
volvaria de DE Caxnozre. (Voyez les thèques, tab. XLI, et comparez-les avec
celles des véritables 1helotrema.)
Nota. Le Thelotrema ? atratum, donné avec doute comme une congénère, est un Zecidea nais-
sant. Voyez ce genre.
Le Thelotrema verrucosum est une variélé de l’ascidium. Voyez plus bas.
XVIIL ASCIDIUM, Fée, Meth. lich., page 27, à I, fig 2.
(Icon., Thecæ, tab. XLT.)
Nous persistons à regarder ce genre comme distinct; 1l ne peut être réuni aux
thelotrema , les thèques étant différentes.
L’apothèce de l’ascidium est le plus compliqué de tous les apothèces des ver-
rucariées à thalame isolé.
1: A. CINCHONARUM, FÉE, Ess. sur les crypt. des écorces exot. offic., page 96.
Ajoutez ce qui suit :
Les sporidies sont naviculaires, deux à trois fois plus longues que larges, bril-
lantes, diaphanes; elles renferment quatre à six spores ovoides. Le ussu du spo-
rosphore se désunit avec une très-grande facilité; il est alongé et médiocrement
gélatineux.
e y , / e
Nous pouvons établir comme variété la plante suivante :
+ Var. . VerRucosum. T'helotrema verrucosum, Fée, loc. cit., p. 94, esp. 6:
Thallo (crusta) cinereo pallido, effusoô, tuberculis minutis, concoloribus, consperso ;
Apotheciis (verrucis) perithecio crasso, concreto ; nuclco carneo, albidulo.
Habitat in America ad Cinchonas.
Thèques semblables à celles du type.
92 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
XIX. MYRIOTREMA, Fée, Meth. lich., page 34, üb. L, fig. 25.
(con., Thecæ, tab. XLI, fig. 1 -3 ; secundum ordinem specierum nolalæ.)
Mieux connu, ce genre doit prendre place dans les verrucariées, à côté du
thelotrema. Le nucléus est déprimé et scutelliforme ; mais il est recouvert par le
thalle à tous les âges de la plante, et communique avec l'air extérieur à l’aide
d'un pore circulaire, très-dilaté, et sans marge apparente. MEYER a cru que ce
genre devait être rangé parmi ses patellaria (lecideæ, lecanoræ, collematis,
biatoræ, trachyliæ, Spec. Aucr.).
Les sporidies n’ont point d’analogues; elles sont cylindriques, très-courtes,
très-brillantes et tétraspores. Deux spores sont terminales ; les deux autres, situées
au centre, sont plus grosses. On les croirait posées les unes sur les autres par leur
plus grande surface. Leur petitesse est remarquable; le tissu du sporosphore réflé-
chit la lumière avec beaucoup de force; il est fortement gélatineux.
Les thèques et les sporidies des deux espèces décrites dans notre ouvrage ne
diffèrent pas sensiblement.
Nous donnerons plus tard une monographie de ce genre curieux, dont nous
possédons plusieurs espèces nouvelles.
Les thèques n° 5 de ce genre appartiennent à une espèce inédite de la Nou-
velle-Irlande.
1. M. OLIVACEUM, FÉE, ÆEss. sur les crypt. des écorces erot. offic., page 105,
tab. XXV, fig. 1.
2. M. acBuM, FÉE, loc. cit., page 104, tab. XXV, fig. 2.
Voyez pour les thèques et les sporidies les considérations exprimées plus haut.
IL CONIOCARPA, Fée.
Des deux genres qui composent ce groupe dans notre méthode, il en est un
qui doit disparaitre, et ce genre est le lepra, présenté par nous dans notre Méthode
lichénographique comme hypothétique. EscawrizEr l’a justement rejeté de sa
méthode, ainsi que FRIES (Lich. europ. reformata). Meyer et ZENKER l'ont à tort
conservé. Il nous semble plus raisonnable de l’effacer définitivement de la liste des
genres lichénoïdes. 11 suivra de ce rejet la nécessité de considérer le Lepra flava,
qui vit sur les écorces exotiques, comme une ébauche de lichen.
Mais quelle sera cette ‘ébauche? La chose n’est pas facile à décider. L'illustre
FRLES est disposé à penser que le Lepra flava doit être rapporté au Lecanora
vilellina, Acu.; mais il n’ose l’affirmer, et nous imiterons sa réserve d’autant plus
volontiers, que le Lecanora vilellina ne vit pas sur les écorces de quinquina; ce
qui prouve évidemment que le Lepra flava est le rudiment d’une autre espèce de
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. - « 93
dichen, à moins, ce qui n’est pas impossible, qu’on ne doive voir en elle le rudi-
ment, non d'un seul, mais de plusieurs lichens à thalle jaunâtre ou citrin.
Vu au microscope, le Lepra flava, ainsi que ses congénères, ne présente
point de thèques, mais seulement de la globuline, entremélée de uissu cellulaire
alongé, non articulé. Le thalle de tous les lichens est ainsi constitué.
XX. CONIOCARPON, Fée, Meth. lich., page 30, tab. I, fig 10; DC, F7. fr.,
pro parle; Spilomatis spec., Ac, Lich. univ., page 24, tab. I, fig. 1, 2;
Arthoniæ spec., Aok., apud Scurap. in Neues Journ. f. d. Bot., 1 Band, 3 St;
Variolaria spec., ejusd. Meth. lich.; Conioloma, FLoërk., Deutsch. Lich., 11;
page 5; Escuw., Syst. lich., page 19; Coniengium et Coniocarpon, FRIES, Lich.
europ. reform., page 577 et 578.
(con, T'hecarum, tab. XL, fig. 1-6, secundum ordinem specierum digestæ.)
Character genericus : =
Thallus (tenuis) subnullus, leprosusque ;
Apothecium (conidia) nudum; perithecium fere nullum ; nucléo destitutum ? soros pul-
veraceos, rotundo-difformes, elongatos, efformans, sæpe per confluentiam concate-
natos; thecæ ovoideæ ; sporidias paucas, tetrasporas, sporis concatenatis foventes.
Nous avons cru devoir donner ici les caractères que nous assignons à ce genre
difficile. Il n’est pas possible de regarder les coniocarpon comme des ébauches
de lichens. Ce sont des plantes parfaites, ayant des thèques très-distinctes et assez
nombreuses. Nous considérons ce genre comme le seul de la famille dont les apo-
thèces soient privés d’enveloppes ou de périthèce. Le nucleus, sil existe, est fragile,
et le tissu qui le compose facile à disgréger.
Tel que nous le comprenons, ce n’est ni le coniocarpon de DE CANDOLLE, mi
celui de FRriss, ni celui de MEYER ; il comprend les genres coniangium et conzo-
carpon de FRIEs, et semble correspondre assez exactement au conioloma d'Escu-
WEILEr. Les thèques des coniocarpon ont été assez bien représentées par le dernier
de ces auteurs.
Dans la déterminauion que l’on fait de ces plantes, il faut bien se garder de
décrire comme coniocarpon des lichens frappés de vétusté, ou des thalles cou-
verts accidentellement de sorédies. La recherche des thèques est ici de la plus
grande importance.
Les coniocarpon des écorces exotiques officinales sont pulvérulens à l'état de
dessiccation, et gélatineux étant humectés. Les groupes d’apothèces sont très-petits,
nombreux, diversement colorés; ils prennent parfois la disposition sériale et res-
semblent alors à certains graphis, réunis par EscweiLEr dans le genre pyrochroa
(Syst. lich., page 15), devenu plus tard (Bich. du Brésil, page 104) le genre
ustalia; nous les avons décrits sous les noms de Graphis caribæa et de G. rubella.
94 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Nous aurions pu placer ces plantes parmi les coniocarpon ; mais, outre que Île
port n’est pas entièrement le même, les thèques diffèrent; ce qui, pour nous, est
concluant, et suffit pour autoriser la disjoncuon.
Les thèques de l'espèce européenne, Coniocarpon cénnabarinum , DC, sont
identiques avec celles des espèces exotiques.
L'habitat des véritables coniocarpon semble exclusivement cortical.
C. cARIBÆUM, Fée, Æss. crypt. des écorces exot. offic., page Go.
P > Pas
Thèques claviformes, petites, renfermant six à huit sporidies, situées perpendiculairement.
Ces sporidies sont en ovale-alongé et montrent distinclement au centre quatre cloisons
ou spores.
Le Coniocarpon caribœum , trouvé primitivement par nous sur l'écorce du
quinquina caraibe, a été depuis observé sur l'écorce du Quassia excelsa, Sw., et
sur celle de l'Zxostemma jfloribunda, SW. Nous croyons aussi l'avoir vu sur
l'angusture fausse, mais sans pouvoir l'affirmer.
2. C. MYRMADEUM, FÉE, loc. cit.
L
Thèques presque larmaires, pellucides, aplaties, à sommet dilaté, munies d’une double
enveloppe; elles renferment un assez grand nombre de sporidies agglutinées, fort petites ,
dont il n’est pas possible de reconnaitre l’organisation.
3. C. CAscARILLÆ, FÉE, loc. cit. £
Thèques semblables à celles du Coniocarpor caribœum, Vés, mais un peu plus petites; elles
sont mélées à de la globuline.
Le port de cette plante la rapproche nanpet du Coniocarpon cinnabarinum de
De CANDOLLE, espèce européenne; mais il n’y a ni identité dans la forme ni dans
les proporuüons des thèques.
+ 4. G ANTILLARUM.
æ Tamarindi indicæ, EL |
B Clusiæ albæ L.,
y Cacti quadrangularis, Haw.
Thallo (crusta ) albo subfarinaceo, crasso, indeterminato ;
Apotheciis adpressis, rotundato-deformibus, sæpe confluentibus, nudis, subcarnosis, pallide
rufidulis ; thecis ovoideis, sporidias ovoideas, parvulas, quadriloculares foventibus (sporis
qualuor concatenatis).
His in insula Guadalupensi ad cortices Clusiæ be; L., et aliarum arborum, supra
epidermidem Cacti triangularis, nec non in insula Sancto-Domingo, ad truncos tamarin-
dorum.
à
(Nota. Inter lecanactidem , coniangii et coniocarpon , celeb. Frirsn collocandum. )
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES:, 93
æ
Cette espèce curieuse semble avoir quelques rapports avec les genres /ecanactis
et coniangium de FRIES; mais,-comme elle a des thèques semblables à celles des
coniocarpon, nous la laissons dans ce dernier genre, dont elle ne diffère au reste
que par la consistance plus décidément charnue des apothèces. Le thalle des
Specimen qui croissent sur l'écorce du tamarin, est presque farineux; il est un peu
glaucescent sur ceux qui adhèrent à celle du C/usia alba, L., et jaunâtre (chamois
pâle) sur ceux qui adhèrent à l’épiderme du Cactus triangularis, HAW. Les apo-
thèces sont arrondis dans la forme x, et un peu alongés dans la forme {. Les
thèques sont identiques dans. tous, ces specimen. ;
+ 5. C. CONFERTUM.
Thallo (crusla) cohærente, glabro, pallide flavo, lineola atra stricte limitato ;
Apotheciis (conidiis) centro congeslis linearibus, aliquando, confluentibus; primo visu
à macula rufo-fusca , efformantibus, sed omnino distinetis, oculo lente armaio; thecis
ovatis, apice dilatatis; sporidiis ovoideis 4-6, septis tribus approximatis, centro partitis.
Habitat in Antillis ad cortices Mangiferæ indicæ, L.
Le thalle de notre specimen est circonscrit par une ligne noire étroite; il est
ovoide, glabre, jaunâtre, et fort adhérent. Les apothèces, situés au centre, sont
linéaires, un peu élargis, difformes, d'un brun rougeätre, superficiels et presque
constamment dirigés dans le sens des fibres corticales.
Nota. On trouve sur le quinquina une production qui pourrait fort bien appartenir à ce genre,
ainsi que le pense M. Mrissxsr. Nous l'avons recue de ce botaniste sous le nom de Coniocarpon
extensum. Quoique nous ayons déterminé (fig. 6) la forme des thèques, nous n’osons la décrire,
parce que le specimen que nous possédons est évidemment frappé de vétusté.
’
IV. VARIOLARIEÆ. : Fee
]
Ce sous-sroupe, auquel il serait possible de réunir le précédent, n’est constitué
D P ? q , 2
que de deux genres : le genre gassicurlia et le genre variolaria. Nous allons suc-
cessivement nous en occuper. ;
\
XXI. GASSICURTIA , Fér , Meth. lich., p. 31, tab. I, fig. 20, et Wonogr. ined.
1. G. COccINEA, FÉE, loc. cil., page 100. (Voyez Cyslodium, parmi les cham-
1gnOns.
DS ) à
Ce genre, constitué maintenant de deux espèces indigènes, G. silacea et ligna-
tilis, Fée, in MÉRAT, F1. des environs de Paris, tome II, ne dort plus être conservé
dans un ouvrage uniquement consacré aux cryptogames des écorces exotiques
officinales. L'espèce de ce genre que nous aviôns trouvée sur les quinquina et que
nous avons décrite sous le nom de gassicurlia, a été reconnue depuis par nous
comme appartenant aux champignons. (Confr. page 13 de ce supplément.)
96 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
XXII VARIOLARIA (Pers.), Acm., Lich. univ, page 69, tab. Ÿ, fig. 6-9;
ejusd. Syn. meth. lich., page 129; DC., F1. fr., 11, 525; Escuw., Syst. lich.,
page 15; Verrucariæ spec., HorrM:, Wicc.; Herpetis spec., HALL.; Pertusarie
in soredis farinaceis mulalæ, FRies, Lich. europ. reform., page 420; EscHw.,
Lich. Brasil, page 117; Parmeliæ et Porophoræ spec. (melamorphoseos siatum
referentes), MEYER, Meth. lich., page 327 et 335.
(Zcon., Thecarum, tab. XLI, fig. 1-5; secundum ordinem specierum notatcæ.)
MEYER a, le premier, rejeté ce genre de sa méthode. Son exemple a été suivi
par ESCHWEILER et par FRiEs. Ces auteurs se basent sur la certitude qu'ils croient
avoir acquise de la transmutation de certains lichens, surtout de ceux des genres
perlusaria (porophora, MEYER) en sorédies, productions accidentelles qui don-
nent à ces plantes l'aspect de variolaria. La même considération leur a fait rejeter
le genre isidium. Meyer donne à l’appui de cette opinion des figures où l’on
voit un Porina pertusa, Acu., dont une partie va passer à l’état de V’ariolaria
communis, et un Lecanora Parella, qui se change en Zsidium Westringu.
Quoique nous ne fussions pas très-éloigné d'admettre ces singulières métamor-
phoses, nous voulûmes nous assurer si ces monstres lichénoïdes renfermaient ou
non des thèques. Nous n'avons pu les trouver dans les isidium, et nous n’en
fûmes pas surpris. Depuis long-temps nous soupçconnions que ce genre devait
disparaitre. Ses apothèces sont imparfaitement conformés; ils ne renferment pas
de thèques, et se trouvent toujours dans les stations où l’on rencontre, soit le
Lecanora Parella, soit la Pertusaire commune, à laquelle les auteurs la rappor-
tent aujourd'hui. On peut donc regarder la chose comme jugée, La question est
bien plus difficile à décider, en ce qui a rapport aux variolariæ, ou du moins à
plusieurs d’entre elles. C'est en vain que nous avons cherché des thèques dans
les espèces d'Europe; leurs apothèces pulvérulens semblent être des sortes d’efflo-
rescences, des mailles de tissus rejetées en dehors comme des parties désormais
inertes. Les espèces exotiques, au contraire, sont pourvues de thèques, qui, bien
que voisines à certains égards de celles des pertusaria, sont pourtant différentes.
On trouve dans les apothèces de ces plantes une lame proligère, mince et cons-
tituée par du tissu cellulaire alongé, peu adhérent. Ce sont des plantes parfaites, du
moins tout dispose à le croire. En est-il de même pour toutes les espèces indigènes ?
La chose est assez difficile à décider. n
Il paraît d'abord bien certain que plusieurs variolaria sont, ainsi qu'on le
prétend, des transmutations de plantes de divers genres : les Wariolaria conglo-
bata, lactea, corallina, aspergilla, par exemple ; mais est-1l aussi sûr que les
plantes auxquelles on les rapporte sont en effet celles dont elles proviennent? La
chose est au moins douteuse dans le plus grand nombre de cas. -
Les J’ariolariæ communis, amara, globulifera, se twouvent sur des écorces
“
DES ÉCORCES EXOTIQUES . OFFICINALES. 97
où ne se fixent point de perlusaria. La première espèce est excessivement com-
mune sur le Populus fastisiata, L., dont l'écorce est tendre et rugueuse. Jamais, que -
nous sachions, on n’y trouve la pertusaire ordinaire, Or, comment arrive-
rait-1l que la modification seule se présentât sur cette écorce? peut-on raisonna-
blement admettre que le type manque toujours, là où se rencontre en abondance
laltération de ce même type? Ce n’est pas tout encore; si la transmutation est
admise, doit-elle être si complète qu’on ne retrouve rien, ni de l’organisation du
thalle, ni de celle des apothèces? Les perlusaria ont des apoithèces multiples. Ne
verrait-On pas quelque trace de cette organisation ? On ne peut ni ne doit le croire.
Ainsi, pour nous, existe le genre variolaria, réduit, il est vrai, mais réel, et lors
même que lon voudrait supposer que les espèces considérées par nous comme
typiques sont des transmutations, 1l faudrait bien plutôt les considérer comme
des lécanores déformées, et dans ce cas les espèces à désigner pourraient être les
Lecanora Parella, pallestens ou tartarea.
Ce qui nous prouve que les transmutations laissent toujours quelques traces de
l'organisation normale, c'est l’état dans lequel se trouve une plante de notre
collection à apothèces devenus sorédifères. Ces organes ont conservé la forme
globuleuse qui leur est propre; mais ils sont farineux et privés de cette enveloppe
thalloïde propre aux pertusaires. Si l’on fait une coupe, on voit assez distincte-
ment les nucleus, qui ont conservé la consistance charnue. Du reste, on pour-
rait très-bien regarder cette plante comme celle décrite par TurNER sous le nom
de V’ariolaria globulifera. Le specimen dont nous parlons vient du midi de la
France; et s’est développé sur l'écorce du houx. Ce que nous venons de dire plus
haut, nous permet de formuler, comme il suit, notre opinion: le genre zsidium
doit être détruit; mais le genre variolaria peut être conservé jusqu’à ce que des
observations directes aient démontré que les espèces qui le composent sont des
déformations, et que l’on puisse déterminer quels lichens sont ainsi transformés.
&
1. V. AMARA, ACH., Lich. univ., page 524; Fée, Ess. sur les crypt. des écorces
exol. offic., page 101, cum synonymis : Wariolaria communis Cinchonarun ;
ejusd. loc. cit.; Pertusariæ communis transmutata, Fraxs, Lich. europ. reform.
page 421; Escnw., Lich. Bras., page 117.
Thèques onduleuses, très-épaisses, à marge convolutée, de couleur blanc de lait; masse
sporulescente étroite, continue, et formée par une prodigieuse quantité de spores arron-
dies, gélatineuses.
Si l'on voulait n’avoir plus égard à la forme des thèques, et chercher à laquelle
A a ee q
de nos plantes il faut rapporter cette variolaria, nous indiquerions la Porina
(perlusaria) verrucosa. Voyez page 73 de ce supplément,
13
\
98 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
2. V. coMMUNIS, AC, Lich. uni., page BaaN
Nous pensons qu'il faut faire rentrer cette espèce dans la précédente. Les thèques
semblent identiques. ;
3. V. GLOBULIFERA, ACH., Lich. univ., page 522; Syn. lich., page 130; Fée,
loc. cil., page 102, cum-synonymis : Pertusaria communis; P. sorediata globu-
lifera, Fries, Lich. europæa reformata, page 422.
Thèques considérables, gélatineuses, opaques, également obtuses des deux bouts ou un
peu amincies vers l’une des extrémités, lucides, à contours ondulés (crispés) , à marge
saillante, comme squameuse ; recouvrant en grande partie la masse sporulescente ;
celle-ci est composée de spores innombrables , qui ne se séparent pointiquand on brise
" les thèques.
Il serait possible que la masse sporulescente füt partagée en sporidies; mais
comme elles restent toujours adhérentes, on ne peut l’affirmer. (Voyez fig. 3, A.?)
EscHweILER (Lich. Bras., page 119) pense que le Fariolaria globulifera de
TURNER est voisin d'une modificauon du Pertusaria communis ; qu'il qualifie
de P. communis mullipuncta. 1 le dit abondant sur les écorces d'arbres dans la
province de Bahia.
4. N. FULVA, FÉE, loc. cil., page 102.
Thèques grandes, gélatineuses, lucides, à contours moins ondulés que dans l’espèce pré-
cédente; la masse sporulescente se montre parfois, sous l'objectif du microscope, déga-
gée de ses enveloppes ; mais les spores y demeurent toujours engagées. Le tissu du spo-
oc est filamenteux, les filamens sont fort ténus. L’adhérence qu'ils ont entre
eux est peu considérable.
Si cette espèce était la transmutation d’un lichen connu par la métamorphose
des apothèces en sorédies, nous la rapporterions, sans hésiter, au Porine
( Pertusaria) Acharu. (Voyez page 73 de ce supplément.)
5. V. MICROCEPHALA, FÉE, loc. cil., page 102.
Les thèques sont pareilles à celles de l'espèce 3. Les proportions paraissent
plus petites. Nous avons vu en examinant les apothèces au microscope, dela
globuline enchaïnée, se présentant sous forme de chapelets rameux succinoïdes,
La variété de cette espèce, désignée sous le nom de sulfurea, n’est autre chose
que le thalle de notre Lecanora aurigera, qui a une grande tendance à se charger
de sorédies.
V. LECANORÆ.
Ce groupe ne diffère des squamariées et des parméliacées que par l'absence
d'un thalle foliacé. Ces trois groupes pourraient donc être réunis sans nul incon-
vénient, et cette réunion nous la proposerons plus tard, mais en exerçant quelques
.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 99
réserves. Nous nous contenterons ici de discuter la valeur de chacun des genres
qui fournissent des espèces croissant sur les écorces exotiques officinales. ?
XXII. URCEOLARIA, DC., FT fr., Il, page 270: Fée, Meth. lich., p. 35,
tab. I, fig. 24, cum Ssynonymis; add. sgq. : Urceolaria, Escuw., Syst. lich.,
page 17; Parmeliæ spec., Meyer; Lich. disp. meth., FRiES, Lich. europ. reform. ;
Escuw.; Lich. Bras., page 176.
(Icon, Thecarum, tab. XLIL)
Le maintien de ce genre, admis aujourd’hui par les lichénographes modernes,
mais seulement comme sous-genre, semble jusüfié par la forme particulière des
thèques autant que par le facies particulier qu'’affectent le thalle et les apothèces,
toujours à demi immergés.
Les thèques sont considérables, en massue, six à sept fois plus longues que
larges, d’un aspect jaunâtre ou verdâtre (chloriné ). Les sporidies sont ellipsoides
et renferment un nombre plus ou moins considérable de spores globuleuses,
disposées par séries régulières.
Les Lecanora ne présentent point d’analogues. Les Lecanora Parella, tartarea,
et une ou deux espèces voisines, s’en rapprochent sans qu'il y ait identité. I] nous
semble que le genre urceolaria mérite d’être conservé; mais le nombre de 5es
espèces pourra et devra être considérablement réduit. L/Urceolaria viridescens,
dont nous allons parler, nous parait distincte des /ecanora.
1. U. VIRIDESCENS, FÉE, loc. cil., page 104.
Thèques claviformes, six à sept fois plus longues que larges 2 enkistées, gélatineuses, faci-
lement séparables du sporosphore ; elles renferment six à huit sporidies obliquement
situées, assez petites et sos de quatre spores? étroitement unies (concaténées ).
2. ? U. CINCHONARUM, FÉE, loc. cil., page 105.
«, Cette plante est hypothétique. Les thèques sont étroites, claviformes ; les spori-
dies ont la dimension des spores. Il n’est pas possible de reconnaître quelle est
leur organisation interne,
XXIV. LECIDEA, FÉE, Meth. lich., page 36, tome 1”, fig. 26; Lecideæ spec.,
AcH., Lich. uni. et Syn. meth. lich.; Rhizocarponis et Patellariæ .spec., DC.,
F1. fr., Eurn., HOrrM.; Sculellariæ spec., Scur., in subd. lich. gen.; Verrucariæ
spec., Horrm., WiGG.; Le et Bialora, Escuw., Syst. lich., page 17; FRIES,
Lich. europ. reform.; Trachylia et Lecidea, Vrirs, Act. acad. Holim., 1821;
Trachylie, Lecidea et Biatora, Sched. crit. de lich. Sueciæ ; Lecideæ, Patellariæ,
1 Genre Myriotrema; voyez page 92 de ce supplément. .
e ;
100 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Parmeliæ spec., MEYER, Lich-disp. meth., page 333- 335; Parmeliæ et Lecideæ
spec., Escuw., Lich. Bras., page 177 et 241.
(Icones, Thecarum lecidearum [1-29], et lecanorarum | 30- -49] secundum
eamdem numerationem digesiæ.)
On peut voir par cette longue synonymie que le genre ecidea a été l’objet de
nombreuses controverses. Placé à côté du genre opegrapha par AcnaRius, il est
devenu pour FRiIEs (4ct. acad. Holm., 1821, et Sched. crilic. dé lichenib.
Sueciæ) le type d’une tribu qui renferme les genres /rachylia, lecidea, opegrapha
et gyrophora; puis (Lich. europ. reform., page 4) les genres stereocaulon, cladonia,
bœæomyces (biatora, démembrement du genre /ecidea d A cu.) et /ecidea. Bree
met le /ecidea dans les verrucariées à côté du genre wrceolaria (Syst. lich., p. 17);
puis dans une tribu spéciale, celle des a Li composée des genres Late
qui en est le type, s/ereocaulon et cladonia. Ainsi, successivement, chaque auteur
a travaillé à se réformer et à réformer les autres : FRIESs contre FRIES, ESCHWEILER
contre ESCHYWEILER; puis FRIES contre MEYER et contre EÉscHWEILER; ÉSCHWEILER
contre MEYER et contre FRIES, sans nous compter, nous, qui nous trouvons aussi
dans la mêlée. Ces auteurs s ayant cherché la vérité de bonne foi; on doit convenir
alors que [a vérité est difficile à trouver.
Le genre lecidea, considéré sous le rapport de l’organisation des thèques, est
tout-à-fait aruficiel, Il renferme plusieurs types disuncts, destinés à devenir, soit
des genres, soit des subdivisions de genre. On trouve parmi ces types des formes
qui se reproduisent aussi parmi Îles /ecanora, les parmelia, et en général dans la
plupart des genres appartenant aux lécanorées, squamariées et parméliacées, qui
presque tous sont artificiels. Il y aurait donc une fusion à opérer; mais comme il
faudrait ainsi ajouter au désordre des synonymies, nous préférons nous abstenir
encore; toutefois nous donnerons à la fin de ce travail une classificauon des lichens
scutelloïides, d’après la forme des thèques,
En attendant ces réformes, nous suivrons l’ordre de l'ouvrage auquel nous con-
sacrons ce supplément. Le /ecidea nous paraît aussi bien placé entre les genres
urceolaria et les lecanora que partout ailleurs.
. 1. Apotheciorum disco nudo.'
* Scutellis nigris.
Les /ecidea, qui font partie de cette subdivision de genre, demandent à être
étudiées avec un grand soin; car, avec des caractères extérieurs, souvent peu tran-
1 Les /ecidea et les Zecanora exotiques, ayant des thèques représentées par les mêmes types
dans les deux genres, seront numérotées d’après une seule série. Il faudra donc chercher les thé-
ques sur la planche, en suivant celte unique série de auméros. À
+
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 401
chés, elles présentent une organisation interne différente. Les thèques seules peu-
vent Ici décider de l’individualité des espèces. -
1. L. PARASEMA, Acn., Syn. meth. lich., page 17; Fée, Essai sur les crypt. des
écorces exol. offic., page 105, tab. XVE, fig. 2, cum synonymis; RE MOUGEOT
et Nesrier, Crypt. Vi ogeso- ue n. 45 FRies, Lich. Suec., n° 216.
Var. + AMERICANA.
Thèques alongées, claviformes, hyalines, un peu ventrues, renfermant six à huit spori-
dies biloculaires, hyalines ou colorées, elliptiques, également obtuses.
Cette plante est beaucoup plus rare sur les écorces exotiques que nous ne le
pensions d'abord. Les sporidies sont bisporiennes.
Les specimen d'Europe présentent cette organisation. Le type publié par Mou-
GEOT et NEsTLER (Crypt. Wogeso-Rihenan., n° 745), a des sporidies bisporiennes,
hyalines ; elles sont au contraire très-fortement colorées dans les formes À,B, 215
et 216 C1 (FRiEs, Zich. Suec. exotic.); mais dans la forme D, n° 216, de la même
collection, elles sont hyalines et identiques avec celle du type. de France. Il
semble que la couleur du thalle dans cette plante fournisse un indice pour décider,
même avant la diagnôse microscopique, quelle sera la couleur des sporidies. Si le
thalle est blanchâtre ou grisâtre, les sporidies seront hyalines; s’il est glaucescent
comme cela a lieu dans le véritable Lecidea parasema, elles seront colorées.
Nous rattachons notre espèce à la plante de MouGEor et NESTLER, et à la forme
D,n.° 216, de FRies.
Les specimen qui croissent sur le Laurus Cassia sont un peu différens.
Nous doutons que le Lecidea punclala d'EsCHWEILER (Lich. Bras., page 246)
soit notre plante.
L'espèce 15, Lecidea glaucotheca, rentre dans ce type; mais, outre que les
sporidies sontycolorées, les apothèces ont Île disque glauque. (Voyez page 109
de ce suppl)
4 #
TU IE TEL. CASSIÆ.
Thallo (crusta) granuloso , sublæviusculo, albo-cinereo , subnigro, limitato;
Apotheciis (scutellis) aterrimis, sessilibus, margine tenui donatis; sporidiis quadrilocu.
laribus, pulegiiformibus , intense coloratis (succineo colore).
Habitat frequenter supra corticem Lauri Cassiæ (cortex Cassiæ ligneæ officinarum, et vero-
similiter in Indiis supra cortices variarum arborum.
Thèques claviformes, opaques, alongées; sporidies naviculaires, tétraspores , au nombre
de six à huit dans chaque thèque.
1 Indépendamment de la différence de couleur, il existe encore des différences de forme. Ces
sporidies sont plus longues, aplaties et moins décidément elliptiques que dans les specimen à
sporidies. hyalines,
103 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Nous avons réuni cette plante à la précédente, faute Soir étudié les spo=
ridies.
,
b,2
+ 3. L PUNCTULATA.
Thallo (crusta) submembranaceo, demum granulato, albido-cinerascente , indeterminato;
Apotheciis (scutellis) atris, marginatis, sessilibus; thecis clavæformibus; sporidiis ovoi-
-deis, hyalinis. \
Habitat in cortice Cinchonæ Condamineæ Peruvianorum. e
\
Les sporidies sont hyalines et bispores dans le Zecidea parasema; iétraspores
et colorées dans le Lecidea Lauri Cassiæ, L.; elles sont en apparence monolo-
culaires et hyalines dans cetie espèce. Le thalle, au lieu de présenterçune mem-
brane connue, parait formé de granulauions blanchâtres et espacées. $erait-ce là
le Lecidea punctata d'EscuweiLer ? ( Lich. Bras., page 246). Si cela était, il fau-
drait certainement retrancher les synonymies que cet auteur y rattache.
Il est évident que, pour les personnes qui n’attachent que peu ou point d'im-
portance à la forme des sporidies, les espèces 1, 2 et 5 ne sont que de simples
variétés d’une même forme; mais pour nous, qui cherchons l’individualité dans la
dissemblance des sporidies, nous les élevons sans peine à la condition d'espèce.
Nota. Nous possédons un Æcidea à thalle lisse et très-glabre; il croit sur les quinquina. Le
nom de glaberrima, que nous lui avions donné, était fort convenable; mais il nous a semblé que
cet agame vivait parasite sur le thalle du Pyrenodium macrocarpon (voyez page 69 de ce sup-
plément). Ses apothèces sont comme charbonnées et à demi désorganisées. Nous n’avons pas cru
pouvoir le décrire. Les sporidies sont tétraspores et très -noires. Cette organisation le rapproche
du Lecida Lauri Cassie. (Voyez plus baut). Li
1 4. L. CHLOROPLACA.
Thallo (crusta) virescente, effuso, madidate molliusculo; + +
Apotheciis Tscutellis) subdeformibus, sessilibus , atris, margine proprio vix perspicuo;
thecis abbreviatis ; sporidiis parvulis, tetrasporis (tetralocularibus ?) obtusis.
Habitat in America ad cortices Cinchonarum annosarum.
(/con., tab. XXXWIT, fig. 9; À, magniludine natural; B,. fragmentum auctum.)
Le ussu qui forme le thalle est faiblement adhérent; il a une couleur verdûtre
étant humecté ; les scutelles sont avides d’eau; le disque, en se gonflant, fait dispa-
raitre la marge, et la plante, dans cet état, a l'aspect d’un /ecidea.
Les enveloppes des thèques restent engagées dans le tissu du sporosphore (lame
proligère); les sporidies sont obruses et fort petites; aussi faut-il une grande atten-
üon pour déterminer leur structure intérieure. En quittant les enveloppes des thè-
ques (le kiste), elles conservent encore leur arrangement primiuf.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 403
5. L. AURIGERA, Fée, Ess., loc. cil., page 106, tab. XXVIII, fig. 1.
Thèques claviformes, gélatineuses, lucides ; sporidies ovoïdes, nombreuses , à paroi épaisse.
(Organisation inconnue. )
»
Cette plante, trouvée d’abord sur le Cinchona lancifolia, Muris, vit aussi sur
l'écorce du Bonplandia trifoliata, Wirv. Le thalle est organisé comme l’est celui
du Lecanora soredifera; mais cetie analogie est la seule.
Forma variolina; Variolariu microcephala, és, loc. cit., p. 102, tab. XXIV,
fig. 3,
Thallo cinereo-fusco; sorediis minutis, planis, flavido-aureis, consperso.
Habitat in cortice Bonplandiæ trifoliatæ, H. et B.
6. L. COMPLANATA, FÉE, loc. cit., page 112.
Thèques mastoïdes-alongées, petites, hyalines , renfermant un grand nombre de sporidies
ovoïdes, dont l’organisation ne-peut être déterminée, soit à cause de l’opacité de leurs
parois, soit à cause de l’exiguité de leurs proportions.
7. L. ARTHONIOIDES, FE, loc. cil., page 107, tab. XXVI, fig. 6, non Acnarius.
> :
Le sporosphore (lame proligère, Aou.) se divise, par la pression, en fragmens considéra-
bles, ou du moins qui paraissent tels au microscope. Il renferme des thèques claviformes
alongées, huit fois au moins plus longues que larges; six à huit sporidies y sont logées ;
celles-ci sont elliptiques. On y voit assez distinctement huit spores arrondies, hyalines.
+ Soutellis fuscis, madidate atris.
8. L. TUBERCULOSA, FÉE, loc. cil., page 107, tab. XVIT, fig. 1.
Sporidies grandes, intestiniformes, obtuses, hyalines, se séparant très-facilement du spo-
rosphore (lame proligère, Acu.), prenant en vieillissant un aspect flasque, et parais-
sant alors comme flétries; elles sont multiloculaires (six à huit loges et même plus); les
cloisons, très-distinctes dans l’âge adulte, le deviennent ren moins quand l’apo-
thèce vieillit. Alors aussi la sporidie nd un aspect jaunâtre. Dans l’état de perfection
elle a une grande netteté et réfracte agréablement la lumière. Nous n'avons pu voir
les thèques, très-apparentes au Ne dans l'espèce suivante.
+ 9. L. STICTICA.
Thallo (crusta) virescenti, punctis atomariis consperso, subnigro , limitalo ; aliquando
lineolis atris trajecto;
Apotheciis (patellulis) sessilibus, depressis, aterrimis, immarginatis ; thecis ovoideis , opacis;
sporidiis 4-6-8 hyalinis, elliptico-elongatis, septis 6-8.
Habitat in Antillis ad corticem Exostemmatis floribundæ, Sw.
Les sporidies rentrent dans le type de l'espèce précédente; elles sont très-belles, plus
courtes, présentent moins de cloisons; elles réfléchissent vivement la lumière et se trou-
vent au nombre de 6-8 dans des thèques ovoides, grosses, opaques, qui se séparent,
104 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
»
sans se rompre, du tissu du sporosphoré. Avant le développement complet des spori-
dies, la masse sporulescente est d'apparence granuleuse et jaunâtre: L'organisation de ces
cons est extrêmement curieuse.
+ 10. L. CARYOPHYLLATEÆ. .
Thallo membranaceo, subdesquamascente , viridi-olivaceo, indeterminato ;
Apotheciis (scutellis) fuscis , sessilibus, subimmarginatis, convexis; cpofospROTO & gelatinoso;
thecis fragilibus; sporis ane
Habitat supra corticem Eugeniæ Caryophyllatæ, L., in Antillis cultæ.
Le sporosphore est composé de tissu cellulaire alongé , avide d’eau , assez gros ; il se rompt
en même temps que les thèques, qu'il est fort difficile de voir entières. Les sporidies
sont opaques; leur organisation interne est pour nous un mystère.
11. L. VERSICOLOR, FÉE, loc. cit., page 115, tab. XX VIIL, fig. 4, sub Lecanora
Biatora, FRIEs.
Thèques dont les sporidies sont fort grandes, biloculaires, parfaitement hyalines, analo-
gues à celles de l’espèce précédente et réfléchissant la lumière avec une grande puissance.
Ces sporidies sont un peu amincies vers les extrémités, et l’on peut s'assurer, quoique
difficilement, que les loges renferment des spores nombreuses.
Le Lecidea brunnea de Frirs, ou du moins le specémen de la plante que nous
possédons sous ce nom, a des thèques analogues, mais plus obtuses, et consé-
quemment plus courtes. .
Les apothèces sont différens et de forme et de couleur : il arrive souvent que
la marge est décolorée; ce qui leur donne alors l'aspect d’un /ecanora. ;
12. L. CINNABARINA, FÉE, loc. cit., page 108, tab. X XVII, fig. 4. ;
Sporosphore (lame proligère) gélatineux, renfermant des thèques qui s’en séparent fort
difficilement. Les sporidies sont ovoïdes et d'apparence monoloculaire.
La couleur de cinabre, si intense dans cette belle espèce, est-elle le résultat d’une
oxidation ? Beaucoup d'auteurs répondraient affirmativement. Nous n’osons décider
la question dans ce sens. La teinte est trop franche pour qu’elle ne soit pas
native. Cette espèce est bien voisine des /ecanora.
Nous possédons, indépendamment des specimen de cette plante qui vivent sur
les écorces exotiques, un specimen très- beau, rapporté de la Guadeloupe par
BERTERO. Il a été détaché de l'écorce du Gucltardia rugosa, SW.
xt
Scutellis rubro-fuscis , carneis , luteolis vel cerinis plus minusve madidate
gelatinosis.
_
+ 13. L. Quassix.
Thallo crassiusculo, inæquali, indeterminato, cinereo ;
Apotheciis (scutellis) junioribus concavis, adultis subplanis, senioribus eonvexiusculis ,
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 105
centro obscure rufo marginatis, margine crasso, atro; sporidiis flexuosis, linearibus,
attenuatis, polysporis.
Habitat in Jamaica? ad corticem Quassiæ excelsæ, Sw.
Les thèques sont assez considérables, gélatineuses ; elles laissent échapper des sporidies
diversement fléchies, terminées en pointe, renfermant 8-12 spores ovoïdes, transverses,
hyalines.
Cette plante vit en societé avec le Porina variegata, indiqué par nous sur
l'écorce du Quassia excelsa. (Voyez page 75 de ce supplément.)
14. L. TREMELLOIDEA , Fée, loc. cit., page 112, tab. XX VIT, fig. 2.
Sporidies d'une excessive ténuité ; elles sont longues, aciculaires, plus légères que l’eau,
réfractent la lumière, et présentent quelques diaphragmes, qu’il est au réste fort diffi-
cile de reconnaitre. Les thèques qui renferment ces organes sont claviformes. Les sporidies
y ont une direction perpendiculaire.
Ajoutez ce qui suit à la description que nous avons donnée :
Les apothèces gélatineux, quand on les humecte, ont des proportions peu con-
sidérables; il en est de puncuüformes et en godet, de planes, de bombés, etc. La
couleur qu'ils revêtent est peu éclatante; quelques-uns sont päles, un peu carnés;
d’autrès roussâtres. Cette plante, indiquée d’abord comme particulière au Cinchona
lancifolia de Muris, croît aussi sur l'écorce de Copalchi; elle est fort distincte :
aussi faisons-nous disparaître le signe de doute qui précède son nom.
15. L. caRNEOLA, Ac, Syn. meth. lich., page 42; Lecidea carneola , var.
arceulina, Acu., loc. cil.; FÉE, loc. cil., page 109 (cum synonyÿ mis).
Thèques restant engagées dans le tissu du sporosphore, où bien se brisant quand on je
divise pour l’étudier ; elles laissent échapper des sporidies d’abord incolores, puis colo-
rées en bistre ou succinoïdes; elles sont biloculaires, un peu amincies vers les deux
extrémités.
C'est le même type que celui de l'espèce première, Lecidea parasema, sauf les
proportions et l’amincissement des extrémités.
Le type et la variété arceulina peuvent être réunis. Les thèques ne diffèrent
point, et les caractères extérieurs sont légèrement modifiés, suivant que le déve-
loppement est plus ou moins avancé.
+16. L. MUTABILIS.
Thallo (crusta) molliusculo, inæquali, cinereo, imdeterminato;
Apotheciis ( scutellis) subimmarginatis , planiusculis, sessilibus, gelatinosis, juventute
translucidis, senectute opacis, rubris, dein fuscis, postea atris; thecis claviformibus ,
abbreviatis, ventricosis; sporidiis ovatis. F
Habitat in Cinchona Huanuco Peruvianorum (C. läncifolia, Mur. ).
Cette espèce est très- curieuse : les scutelles sont, suivant l’âge, rougeâtres et
14
106 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES -
translucides, brunes et semi-opaques ; puis noires et comme charbonnées; elles
ressemblent, quand elles sont jeunes, à de la confiture de groseilles rouges des-
séchée. Leur forme est très-régulière; elle vit sur les jeunes rameaux du quinquina
huanuco, mélangée avec l'Usnea florida americana et avec le Ramalina cuma-
nensis. = À
Les sporidies sont bombées : vues au ne elles paraissent entourées d’un
anneau par aberration de sphéricité; c’est une illusion d’optique.
L. TRANSLUCIDA, FÉE, Loc. cit., page 109, tab. XX VI, fig.3.
Thèques claviformes, étroites, renfermées dans le tissu filamenteux, à filamens élargis et
lucidule du sporosphore; les sporidies sont ovoides el fort petites. On ne peut recon-
naître leur composition intérieure.
Cette espèce est établie sur un specimen médiocre; elle demande à être mieux
connue.
18. L. vERNALIS, FÉE, loc. cil., page 110, tab. XXVI, fig. 5, non Frs, Lich.
europ. reform,
Fhèques claviformes, alongées, fortement retenues dans le tissu gélatineux du sporosphore.
Sporidies petites, Dibpula ttes, courtement ovales, assez nombreuses.
Ces thèques sont analogues à celles du ZLecidea vernalis, @ sanguineo-atro;
mais la plante est différente.
Le Lecidea vernalis, tel que l'établit FR1Es, met en évidence, plus que toute
autre plante lichénoïde, la nécessité de l'étude des thèques. Cet auteur a réuni
comme variétés de cette espèce plusieurs plantes, qui sont évidemment distinctes,
puisque les thèques diffèrent. Le Lecidea vernalis, var. « luteola (1ype)a des sporidies
excessivement longues, aciculaires et d’une prodigieuse ténuité. Celles de la variété
conglomerala, rapportée au type du Lecidea vernalis d’Acnarits, a des spo-
ridies ellipuques deux fois et demie environ plus longues que larges. La variété
pineli a les siennes ovales et montre un anneau qui l'entoure; enfin, le Biatora
vernalis, (à sañguineo-atra, en a qui sont biloculaires. Toutes ces variétés méri-
tent donc d’être élevées au rang d'espèces, et AcHaRius, en les mulüpliant, a été
plus près de la vérité peut-être que FRies en les restreignant trop.
19. L. LUTEOLA, ÂCH., Syn. lich., P- 415 Biatora vernalis, var. & luteola, FRiEs,
Lich. europ. reform., page 260, Exsicc. lich. Suec., n° 197.
Thallo (crusta) tenui , albicante, granulis subglobosis, paliälis consperso ;
Apotheciïis (scutellis globosis) sessilibus demum convexis, luteolis; sporidiis Jongissimis,
angustissimis, subarcuatis, diaphragmatis, attenuatis,
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 407
+ Var. B AMERICANA. /
Sporidiis linearibus, angustissimis, obstusiusculis, diaphragmatis.
Habitat in Peruvia supra corticem Cinchonarum.
Thèques claviformes, étroites , alongées, lucidules ; sporidies cylindriques , un peu obtuses,
droites ; elles sont diaphragmées, et quand elles vieillissent, la paroi des cloïsons se
colôre, et la loge devient plus apparente.
20. L. PATELLULA, FÉE, loc. cil., page 110, tab. XX VIT, fig. 3.
Les thèques rentrent dans le type de lespèce 11, Lecidea translucida; maïs la plante est
fort différente.
L'analogie pins par nous dans notre ouvrage (oc. cit.) entre cette plante et
le ZLecidea pinetr, n’est pas réelle. Ce n’est pas non plus une pezize, mais certai-
nement un lichen.
/ ; , be 7
oi. L. BIFORMIS, FÉE, loc. cit. page 111.
Thèques fort étroites, linéaires ; alongées; sporidies ovoïdes, extrêmement petites. Orga-
nisation inconnue. Type des espèces 11 et 14 avec des proportions encore plus exiguës.
Le nom de brcolor serait plus juste que celui de brformis. Cette plante demande
à être mieux connue.
FF Scutellis rubris, ferrugineis seu tabacinis.
+ 22. L.- DISJUNCTA.
Thallo (crusta) inæquali ; subsquamoso , læte luteolo, indeterminato;
Apotheciis (scutellis) planiusculis, inæqualibus, subimmarginatis, aurantiaco- vitellinis :
sporidiis ellipticis, bisporis; sporis parvulis, terminalibus.
Habitat ad ramos junioribus Cinchonæ Condamineæ (Peruvia ).
Cette plante est rare sur les quinquina, mais elle est distincte; car elle est la
seule de la collection dont les sporidies soient telles que nous les décrivons. Le
thalle est tout-à-fait différent de celui de lespèce suivante; il a quelque analogie
avec celui du Lecanora salicina. Le Lecidea disjuncia est bien voisin des
lecanora.
Ce type caractéristique se retrouve dans la lame proligère de tous les lichens à
scutelles jaunes (Scutellis vitellinis, auranfiacis, cerinis, ferrugineis); les Lecidea
ferruginea (L. cinereo- fusca, ACH.), erythrella, holocarpa, Lecanora vitellina,
auranliaca, salicina ; Squammaria candelaris, teicholyta, callopisma; Parmelia
parielina; Borrera chrysophthalma, exilis, pubera, présentent des exemples de
ce singulier type. Ce qui met en évidence les rapports étroits qui les unissent.
La plante que nous avons figurée (tab. XX VIT, fig. 6) sous le nom de Z. cinereo-
fusca, donné par AcaRius, et qu'Escuweicer (Lich. Bras., page 243) a décrite
108 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
sous le nom de Lecidea ferruginea, qui lui a été imposé par Hupson (F7. angl., 11,
440), n’est ni la plante de ce botaniste, ni celle que les lichénographes ont désignée
sous les noms de Patellaria Re et ferruginea, DC. ; Lecidea cinereo-
fusca, erythrocarpia, Lecanora teicholyta, Acu.; Bialora dns ammiospila
et ferruginea, FRIES, etc.; car ces plantes ont des sporidies semblables , et elles
rentrent ioutes dans le type dont nous venons de parler. Or, le Lecidea cinereo-
fusca, décrit et figuré dans notre Essai, plante extrêmement commune au Brésil
et au Pérou, a des sporidies différentes, ainsi qu'on le verra dans la description
que nous donnerons plus loin.
+ 23. L. CONDAMINEANA; Lecidea cinereo-fusca, FÉE, Essai, loc. cit., p.111,
tab. XX VII, fig. 6; Lecidea ferruginea, Escaw., Lich. Bras., page 245, ad exclu-
sionem synonymorum omn.
Thallo (crusta) subgranulato , rimoso, seniore sublævi , albo cinerascente, indeterminato;
Apotheciis (scutellis) planiusculis, concaviusculis, demum abpressione anguloso, defor-
mibus, ferrugineis , margine tenui; sporidiis ovato-ellipticis, opacis, in thecis clavi-
formibus inclusis.
Habitat frequens ad ramos Cinchonarum Peruvianorum, præcipue in corticibus CG. lanci-
foliæ Mur,
Nous avons été dans la nécessité de changer le nom de cette plante, et nous
avons dit pourquoi (voyez l'espèce précédente). Plus nous avançons dans l'étude
des thèques, et plus nous sommes disposé à décider que les lichens des tropiques
sont, malgré leurs formes extérieures, différens de ceux des zones tempérées et
des régions boréales,
+ 24. L BREBISSONII.
Thallo (crusta) albo-cinerascente, inæquali, indeterminatoque; =
Apotheciis (scutellis) rufo-tabacinis, sessilibus, marginatis, regularibus, margine cras-
siusculo, concolore, donatis ; thecis oyatis; sporidiis ovalis , centro annulato; tela spo-
rosphori Un
Habitat in Peruvia ad ramos Cinchonæ lancifoliæ Muris.
(/con., tab. XX XVI, fig. 8; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Thèques nombreuses, ovales-elliptiques, reçues dans le sporosphore, dont le tissu est
trés-délicat et très-fragile à disgréger. On y voit très-distinctement les sporidies; celles-ci
sont ovoiïdes , ous ; celles montrent , au centre, un anneau tantôt ovoïde et tantôt
quadrangulaire. Deux des angles correspondent au sommet et à la base de la sporidie;
les deux autres s'appuient sur les côtés. Cette organisation est curieuse, et les lichens
la présentent fort rarement,
L'organisation des thèques, la couleur tabac d'Espagne des scutelles et la nature
de leur marge, ne permettent pas de confondre cette espèce avec ses congénères.
Notre estimable et savant ami, M. BRÉBISSON, de Falaise, nous a communiqué
cette espèce, et nous la lui ayons dédiée. Fe
=
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 109
+ 25. L. HYPOXANTHA.
Thallo (crusta) hypoxantho (flavescente) subcrasso, indeterminato;
Apotheciis sparsis, parvis, margine crasso donatis, subpuniceo-cerinis; thecis clavifor-
mibus, ventricosis; sporidiis bilocularibus.
Habitat in cortice Cinchonæ Huanuco dictæ (GC. lancifoliæ Mur. ).
Thèques claviformes, ventrues, pellucides , gélatineuses, renfermant 8-10 sporidies ovoïdes,
gélatineuses , biloculaires. Le diaphragme qui sépare les deux loges, est fort difficile à à
voir. Type de la première espèce du genre, avec des proportions un peu inférieures.
$. 2 Apotheciorum disco pulvere consperso.
26. L. conspersa, FÉr, Loc. cit., page 108, tb. XX VII, fig. 4.
Thèques claviformes, très-alongées, à contours flexueux, rémfermant une masse sporules-
cente, granuleuse, jaunâtre. L’organisation des ponte a échappé à notre inyestigation.
Les spores ont une grande ténuité.
+ 27. L. GLAUCOTHECA.
Thallo (crusta) albo-cinerascente, crassiusculo, subnigro , limitato ;
Apotheciis (scutellis) marginatis, sessilibus, concaviäsculis, disco pruinoso ; thecis clavi-
formibus in sporosphoro, gelatinoso retentis; sporidiis bilocularibus elongatis ; tot colo-
ratis, tot vitreis.
Habitat in corticibus Cinchonæ Condamineæ, H. et B.
Thèques de grandeur médiocre, retenues fortement dans le tissu du sporosphore, qui est
gélatineux; sporidies biloculaites , tantôt hyalines et tantôt colorées; diaphragme très-
apparent, un peu aminci vers les extrémités; elles sont charbonnées par vétusté.
Cette espèce est voisine du Zecidea parasema, var. americana.
Espèces douteuses.
28. L. CuTICULA, FÉE, e cit., page 112, tab. XX VI, fig. 6.
Thèques claviformes ; sporidies ovoides, dont on ne peut voir l’organisation intérieure.
Nous avons cru voir cette plante, à laquelle le nom de cuticula a été donné
en raison du peu, dé épaisseur des scutelles, sur les quinquina et sur l'écorce du
Weinmannia glabra (tan rouge).
+ 20. L. THELOTREMATIS? T'helotrema atratum, Fée, Ess., loc. cit. page 95,
iab. XXII, fig. 4.
Sporidies elliptiques, renfermant une assez grande quantité de spores arrondies. Les thé-
ques? sont ovales, assez grandes; le tissu du sporosphore est délicat.
Cette plante, placée avec doute dans les {helotrema, Vest aujourd'hui dans les
fecidea, sans: que nous soyons plus sûr de la place qu’elle doit définitivement
110 ESSAÏ SUR LES CRYPTOGAMES
occuper. Serait-ce un genre particulier ? Les scutelles sont peutes, régulières,
diversement dijatées. La eur de leurs proportions semble bien plutôt la faire
appartenir à une verrucariée qu’à une lécidée ,et pourtant la dilatation des apothèces
et leur nudité semblent plutôt révéler en elle une lécidée que toute autre plante.
XXV. LECANORA, Fée, Weth. lich., page 37, tab. I, fig. 27; Lecanoræ spec.,
Aom, Lich. univ. et Syn. meth. lich., Escuw., Syst. Lich., page 19; Patellariæ
spec., DC, FT. fr.; Eurn., PERS., Sculellariæ spec., . subdivis. in gener.
pl: Verrucariæ spec., Héciue ue spec., Acu., Meith. ie Parmeliæ spec.,
FRies, èn Acl. acad. Holm., 1821; Lecanoræ spec., ejusd. Sched. crit. de lich.
Sueciæ; Patellariæ et Parmeliæ spec., MeyER, Lich. meth. disp., page 335 et 544;
Parmeliæ spec., Escuw., Lich. Bras., page 1797; FRi£s, Lich. europ. reform.
Ce genre est arüficiel comme l’est le précédent, et il donne lieu aux mêmes
considérations.
({cones thecarum lecanorarum, tab. XXXII, fig. 50-49.)
f. 4. Apotheciorum disco nudo.
* Scutellis atris.
50. L. arR4, ACK., Sÿn. melh. lich., page 146; Fée, Ess. sur les crypt. des
écorces exol. offic., page 112, tab. XXVITI, fig. 5, cum synonymis; Parmelia
atra, FRIES, Lich. europ. reform., page 143.
ar. (2 AMERICANA.
Thèques claviformes , renflées légèrement au centre, assez longues, renfermant un grand
nombre de sporidies ovoïdes, ons l'organisation interne ne eut être facilement déj
minée.
Cette espèce n’est pas entièrement identique avec Pespèce européenne; elle doit
prendre place dans ce type, mais comme variété. *
Var: SQUAMULOSA , FÉE, loc. cil., page 112; var. £. LP
Thèques semblables à celles du type.
Cette belle variété pourrait être, sans inconvénient, élevée à la condition d’es-
pèce. Le thalle est formé de LraRuliDRs blanchätres, tantôt un peu aplates et
squamiformes, tantôt arrondies et tuberculeuses. Les apothèces sont épars; ils
acquièrent parfois des dimensions extrêmement considérables. Nous possédons des
specimen à scutelles atteignant plus de deux lignes de diamètre.
* Forma portentosa variolina.
Thallo (crusta) crassissimo, albo-farinoso ;
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 4111
Apotheciis monstruosis, lamina proligera , destilutis variolariæformibus.
Habitat ad cortices Cinchonæ vulgo dictæ Huanuco (C. lancifoliæ Mur. ).
31. L. ENDOCHROMA, FÉE, loc. cül., page 114, tab. XXIX, fig. 1.
Thèques alongées, étroites, renfermant 6-8 sporidies bigongylaires, un peu amincies vers
les extrémités et de grandeur médiocre.
Le thalle est corallifère ; à l’état stérile il a quelques rapports avec les ssidium :
les scutelles ont une marge épaisse, blanc-jaunâtre.
52. L. ByssisEpa, FÉE, loc. cit, page 114, tab. XXIX, fig. na
Thèques claviformes, renfermant 6-8 sporidies à spores toruleuses, inégales, au nombre
Li s 3 o) 2
de quatre. Le tissu du sporosphore est gélatineux.
Cette plante curieuse est bien moins rare que nous ne le supposions d'abord;
non-seulement le thalle est d’origine byssoïde, mais encore la marge des scutelles
parait quelquefois entourée par des filamens blanchätres, ayant la même origine
que ceux qui consütuent le thalle. Ces filamens, vus au microscope, sont des
faisceaux de filamens très-peuts, cylindriques et non articulés.
On la trouve sur les quinquina jaunes déja vieux.
33. L. SOREDIFERA, FÉE, loc. cl, page 114, tab. XX VIIT, fig. 3.
Thèques grandes, claviformes, renfermant des sporidies oyoïdes, à enveloppes minces,
permettant de voir intérieurement que ces corps sont divisés en plusieurs loges irrégu-
lières ou lacunes.
La dimension des sporidies est double environ de celle des espèces précédentes.
Le Lecidea aurigera à des sporidies beaucoup plus petites, à parois opaques.
“*Scutellis virescentibus fuscis, subfuscis vel ex aliis coloribus fuscescentibus.
54. L. FLAVOVIRENS, FéE, loc. cét., page 115, tab. XXIX, fig. 5.
Thèques dont les sporidies sont analogues à celles de l’espèce précédente ; elles sont ovoïdes,
turgescenies et réfléchissent puissamment la lumière; quelques-unes laissent deviner
qu’elles ne sont pas homogènes à l’intérieur. On croit y voir de pelites cavités où sont
logées les spores. = :
Nota. Le Lecanora versicolor,, loc. cit. page 115, a pris place parmi les Æcidea. (Voyez page 104
de ce suppiément.) 5
+ 35. L. DESQUAMASCENS.
Thallo (crusta) membranaceo-cartilagineo, desquamascente, albo-cinereo, subvirescente ;
Apotheciis (scutellis) patelluliformibus, fulvo-tabacinis, subrufidulisque, margine integro,
pallidiori, evanescente; sporidiis compositis (thecis?}, magnis. elliptico-elongatis, obtu-
sissimis, poris serialibus, rotundatis, conglutinatis.
Habitat in Peruvia ad cortices Cinchonarum.
112 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
ë
Le thalle est presque foliacé, appliqué sur l’écorce, où il est médiocrement
adhérent. Les scutelles sont assez grandes, presque sessiles; la marge se présente
plutôt comme une simple décoloration de la substance du disque que comme
une partie propre; ce qui pourrait faire croire que cest un /ecidea: il nous
paraît pourtant mieux placé dans ce genre.
36. L. suLFUuREO-FUSCA, FÉE, Ess., loc. cit., page 116, tab. XX VIII, fig. 7.
Thèques claviformes, en ellipse alongée, un peu amincies à la base, renfermant une
masse gongylaire jaunâtre, à contours fortement exprimés, non séparable de ses enve-
loppes. On y voit imparfaitement des sporidies à spores nombreuses, arrondies. Le tissu
du sporosphore est facile à disgréger ; il renferme de la globuline.
37. L. RussuLA, FÉE, loc. cil., page 116; Acn., Syn. meth. lich., page 40,
sub lecidea. |
Thèques et sporidies (voyez l’espèce suivante).
38. L. susrusca, Acu., Syn. meth. lich., page 157; FE, loc. cit, page 116,
tab. XXIX, fig. 3, cum synonymis; Parmelia subfusca ; Fries, Lich. europ. reform.,
page 158, pro parte; Escuw., Lich: Brasil., page 181.
Thèques clavitormest plus ou moins volumineuses, suivant les variétés, renfermant un
nombre plus ou moins considérable de sporidies elliptiques, ordinairement assez courtes,
à parois presque loujours opaques, laissant parfois deviner l’organisation interne.
Les auteurs ont été toujours fort embarrassés pour circonscrire cette espèce,
qui semble se confondre, d’une part, avec le Lecanora atra, dont les apothèces
sont noirs, et de l'autre, avec les Zecanora albella et angulosa, dont les apo-
thèces sont blanchâtres. Les apothèces sont petits ou grands, pâles ou colorés;
la croûte est lisse ou grenue. FRIES réunit à ce type des plantes évidemment diffé-
rentes; telles sont les Lecanora Hageni, dont les sporidies sont tétraspores, à
spores toruleux, et le Lecanora cyrlella, dont les thèques sont plutôt ovoides que
claviformes. EscWEILER réunit aussi au ZLecanora subfusca plusieurs plantes
évidemment disünctes par les thèques ; tel est par exemple le Lecanorg pulicaris
de FRIES, à sporidies presque rondes et translucides; le Zichen hypnorum de
Wuzrex, dont les sporidies, très-grandes, sont presque diaphanes. EscHWEI&ER,
qui a étudié les thèques de quelques espèces de lichens, déclare n'avoir pu trouver
celles du Lecanora subfusea, et nous nous en étonnons. Rien n’est plus facile;
seulement, comme le tissu du sporosphore (lame proligère) est fragile, les spo-
ridies se mélent avec lui, et on peut les confondre avec quelques mailles de tissu
cellulaire. - ; "
Le type des thèques du Zecanora subfusca esi celui d’un assez grand nombre
de congénères. L'étude de ces organes n’est donc pas d’un très-grand secours dans
GC n:
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 413
la Héncuos des espèces. Pourtant les thèques et les sporidies diffèrent de dimen-
sion sinon de forme, et le tissu du sporosphore n’a pas, à beaucoup près, la même
consistance. Nous chercherons ailleurs à porter , s’il nous est possible, la lumière
dans ce chaos. Nous nous contenterons dé faire connaître ici les nuances qui sépa-
rent les variétés que nous avons établies.
Var. æ ARGENTATA, FÉE, Loc. cit., page 117, tab. XV, fig. 4.
Thèques claviformes, longues, très-nombreuses ; sporidies à à parois opaques ; tissu du
Honor très-fragile.
Var. @ PULVERULENTA, FÉE, loc. ‘cit.
Thèques nombreuses, assez grandes, très-faciles à se briser; sporidies plus grosses que
celles du type; elles réfractent la lumière.
Ajoutez à ce que nous avons dit de cette variété, qu’elle se trouve au Brésil sur
une écorce expédiée en Europe sous le nom d’écorce fausse astringente. Nous pen-
sions à tort qu'on la trouvait au Pérou sur les quinquina. Ses apothèces sont
brun-rougeûtres; le thalle a une légère teinte glaucescente.
Var. + HoRIZA, AcH., Lich. uni., page 304; FÉE, loc. cit., tab. XX, fig. 5.
Thèques assez étroites; sporidies très-courtement elliptiques.
Faisons remarquer que la figure de la planche citée donne aux scutelles une
couleur trop décidément roussâtre, elles ont souvent une couleur brunâtre. Cette
variété est peu tranchée.
* Forma portentosa variolina.
Thallo farinoso, indeterminato, crassoque, passim ob apotheciorum dejectionem , scro-
biculato.
Super Cinchonas Peruvianorum.
+ 39. L. ByssipLaca.
Thallo (crusta) inæquali, albo-cinéreo , indeterminato; filamentis albis, ramosis,composito ;
filamentis, oculo armato , sporulosis crassisque ;
Apotheciis (scutellis) sessilibus , margine subcrenato, integroque, albo, disco planiusculo ,
aliquando convexo ; theciis clavæformibus, elongalis; sporidiis ovatis , opacis.
Facies Lecanoræ subfuscæ, var. Cinchonarum.
Habitat in cortice Cinchonarum Peruvianorum.
Zcon., tab. XXX VII, fig. 10; À, magniludine naturali;B, fragmentum auctum.
5 UE 4
Cette espèce, qui ressemble par ses scutelles à quelques-unes des nombreuses
variétés du Lecanora subfusca, se distingue non-seulement de cette espèce , mais
encore de ses congénères, par la singulière structure du thalle. Cet organe, vu
au microscope, se présente sous la forme de filamens rameux, en collier, étranglés
15
Ed
114 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
à des distances égales et paraissant être d’une consistance molle. Cette singularité
d'organisation n’est pas la seule que nous ayons à signaler dans la famille des
lichens. Nous possédons un /ecidea de Saint-Domingue, le Lecidea hypopurpurea,
de notre collection, qui a une structure analogue; vu à l'œil simple, le thalle
révèle sa structure byssoïde,
4%
Scutellis pallidis, luteolis vel cerineis.
Lo. L. LepRosa, FÉE, loc. cil., page 118, tab. XX, fig. 6.
Thèques ovoïdes , claviformes, renfermant six à huit sporidies, ovoïdes, petites, à parois
opaques, quittant facilement les enveloppes de la thèque.
Cette plante, dont la précédente n’est peut-être qu'une variété, est très-abondante
sur les arbres du tropique. Notre collection en renferme des specimen, provenant
du Laurus Cassia, L., de l'Inde, du Jatropha Curcas, T., et du Spondias Mom-
bin, L., de la Guadeloupe, et du Croton suberosus, du Pérou, du Spondias cythe-
rϾa, du Bisnonia pentaphylla, du Mangifera indica, L., de diverses parues
des Anulles. Nous possédons aussi des écorces de mancenilier et des écorces de
_diverses espèces de figuiers de la Guadeloupe, envahies par ce lecanora, qui se -
trouve aussi sur les arbres du Cap-Vert (Afrique ).
*% Scutellis subaurantiacis.
41. L. DOMINGENSIS, Acu., Syn. meth. lich., p. 174; Fée, loc. cit, p. 118,
tab. XXVIHI, fig. 2, cum synonymis.
Thèques claviformes, alongées , renfermant des sporidies elliptiques, alongées, trois à
quatre fois au moins plus longues que larges, pellucides, montrant distinctement six à
huit loges ou spores transverses. La manière dont elles se présentent sous l'objectif du
microscope, me fait penser qu’elles sont cylindriques. Quelques-unes sont légèrement
arquées, sans doute par la pression exercée par suite de la thèque.
F%% Scutellis coccineis.
Les espèces 42, 43 , 44 et 45, qui composent cette secüion, sont fort élégantes,
Toutes ont des sporidies aciculaires, diaphragmées, atiénuées par l’une des extré-
mités et quelquefois même par les deux. Ces espèces sont très-voisines; mais
quelques-unes ont des sporidies doubles ou triples des autres; l’une d'elles, par
exemple, a 10-12 diaphragmes, tandis que plusieurs autres n’en ont que 4-6.
Nous avons cru devoir considérer ces différences organiques comme suffisantes,
_
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 415
42. L puNicEA, Âcu., Syn. meth. lich., page 174; Fée, loc. cit., page 119,
tab. XXIX, fig. 7, cum synonymus.
Thèques claviformes, alongées , logées dans du tissu cellulaire fragile; elles renferment un
assez grand nombre de sporidies, disposées tantôt perpendiculairement, et alors elles
sont droites, et tantôt obliquement, ce qui leur donne une forme légèrement arquée.
Ces corps sont aciculaîres ou subuliformes, obtus vers le haut; atténués en une longue
pointe; ils sont marqués de quatre à six diaphragmes , indices d’autant de loges. Ces
sporidies se séparent des thèques avec une très-grande facilité.
Cette belle plante présente plusieurs modifications de forme, qu'il est utile de
faire connaître.
Le thalle retenant fortement les scutelles, celles-ci restent immergées, et la
plante alors a l'aspect d’une urcéolaire. Tel est l’état du ZLecanora Persooni de
. notre Essai, page 119. Quelquefois les apothèces sont superficiels; ils se déco-
lorent, paraissent comme frottés par un corps dur, et alors la plante ressemble
beaucoup au Lecanora detrila de PERSooN. Il arrive encore que les apothèces, en
s'élevant au-dessus du thalle, ne lui empruntent pas de marge; ils sont donc
immarginés et ressemblent à des scutelles du /ecidea.
On trouve cette belle cryptogame sur les quinquina jaunes, où elle abonde, et
sur la fausse écorce astringente du Brésil. Lorsque la plante est en bon état, le
thalle est d’un blanc assez pur.
Nous établissons comme disunetes les variétés suivantes.
Var. B (Forma gyalectæ).
Les sporidies sont très-difficiles à trouver ; elles sont semblables à celles du type. La plante
a le port d’une urcéolaire.
Var. y (Forma crassa). ,
Thallo (crusta) crasso, rimoso , granuloso , granulis albidis ;
Apotheciis immersis , detritis, immarginatis.
Habitat in cortice Cinchonarum.
Var. d (Forma lecideæ).
Thallo (crusta) albo , tenui , effuso ;
Apotheciis (scutellis) subplanis, immarginatis.
Habitat in cortice astringenti spuria Brasiliana.
Var. s (Forma pulreracea).
Thallo ( crusta ) effuso, pulveraceo, tenuissime granuloso ;
Apotheciis (scutellis) parvis, margine crasso, disco rubro-puniceo.
Ad ramos junioribus Cinchonæ Gondamineæ Mur.
43. L. PERsSOONN, FÉE, loc. cil., page 119, tab. XXIX, fig. 5.
Les thèques de cette espèce sont pareilles à celles du Lecanora coccinea Acn.,
mais de moitié plus peutes.
116 _ ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Cette plante ne se trouve pas sur le quinquina Condamine, ainsi que nous l’avions
annoncé. Le specimen, qui croît à la Guadeloupe sur l'écorce du Clusia alba, à
des apothèces immergés, épars , puncuformes; le thalle est d’un blanc gris un
peu glauque.
44. L. cocciNEA, FÉE, loc. cil., page 120, tab. XX VII, fig. 7, bee class. hist.
natur., ed. Baudouin, cum icon.
Sporidies comme dans le Lecanora punicea, mais avec cette modification caractéristique ;
que le sommet de la sporidie , au lieu d’être obtus, est atténué vers le haut d’une manière
presque aussi prononcée que vers le bas. Les ou sont aussi beaucoup plus étroites.
Cette belle plante, indiquée primitivement sur les figuiers de l'Amérique australe,
croît aussi sur divers arbres de Bourbon, de l’Isle-de-France et du Cap-Vert. Sa
station la plus habituelle paraît être l'Afrique.
+ 45. L. RUFIDULA.
Thallo (crusta) albo-cinereo , inæquali , indeterminato ;
Apotheciis (scutellis) regularibus, subplanis, rufidulis ,,sparsis, margine tenui ; sporidiis
acicularibus, arcuatis, 8-10 septatis, lucidulis, numerosis,
Habitat in Peruvia ad Cinchonas.
Les sporidies ont des dimensions doubles ou iriples de celles du Lecanora
punicea. Le nombre des diaphragmes est aussi beaucoup plus considérable, et ils
sont bien plus faciles à voir.
$. 2. Apotheciorum disco pulvere adsperso.
46. L. PALLIDIFLAVA, FéE, loc. cit., page 118, tab. XXIX, fig. 2.
Thèques ovoides, claviformes, courtes, iogées dans un tissu gélatineux assez tenace ; spo-
ridies ovoïdes, semi-arrondies , cachant leur structure interne sous des parois opaques.
Cette espèce, primitivement établie sur un échantillon médiocre, est aujourd’hui
mieux connue.
Le thalle a l’aspect d’une légère efflorescence blanchâtre; il est illimité, à moins
qu'il ne se développe quelques autres lichens dans le voisinage; les apothèces ont
le disque pruineux. Dans l’état de décrépitude la poussière pruineuse disparaît ;
la marge n’est crénelée que dans la vieillesse de la plante.
Cette plante croit principalement sur les jeunes rameaux de quinquima loxa,
On trouve souvent dans son voisinage le Lepra flava, lUsnea florida americana
et le Ramalina cumanensis.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 417
47. L. FARINACEA, Fée, loc. cit., page 117, tab. XXIX , fig. 6.
Thèques claviformes, assez Courtes, demeurant engagées dans le tissu du sporosphore,
qui est épais, gélatineux, etse sépare en fragmens, imitant des portions de cercle; spori-
dies ovoïdes, petites , laissant deviner à l’intérieur des lacunes ou loges irrégulières.
Cette belle espèce est assez rare; le thalle est tartareux, épais, illimité; les scu-
telles sont sessiles, planes ou légèrement bombées; la marge, parfois ondulée,
est d’une belle ‘couleur blanche; le disque est fauve.
48. L. UNDULATA, FÉE, loc. cil., page 120, tab. XXVI, fig. 1.
Thèques gélatineuses s’échappant du tissu sans se briser; enveloppes résistantes, épaisses;
aspect lucidule; sporidies nombreuses, fusiformés, très-étroites, marquées de dia-
phragmes peu nombreux, très-légèrement arquées.
Type du genre chiodecton. Voyez page 5o de ce supplément.
49. L. DUPLICATA, FÉE, Loc. cil., page 111, tab. XXVII, fig. 5, sub lecidea.
Thèques géantes, claviformes, renfermant 6-10 sporidies considérables , sortes de kistes
gorgés d’une grande quantité de spores arrondies. Le tissu du sporosphore est délicat, à
mailles larges et arrondies; il est entouré par du tissu alongé, mou et fibreux.
C'est là le type des Lecanora tartarea ei pallescens des auteurs.
Les apothèces sont souvent recouverts par une lame blanchâtre de tissu mince
et délié, qui se détruit en devenant pulvérulent.
VI. PARMELIÆ.
Cette subdivision, trop restreinte, devra recevoir les lécanorées et les squa-
mariées. On pourrait en distraire, sans beaucoup d’inconvéniens, les sticla, qui
sont assez voisins des peltigères, et dont les thèques n’ont point d’analogues avec
celles des divers genres de groupes dont il vient d’être parlé. En opérant cette
fusion, voici comment les genres qui figurent dans ce supplément, seraient coor-
donnés.
1. Apothèces à marge propre : /ecidea, circinaria. )
2. Apothèces à marge thalloïde : urceolaria, lecanora, parmelie, sticta.
4. Evrarmeu.
XXVI PARMELIA, Acu., Lich. unw., pl. 89, tab. VITE, fig. 9-16; FE, Met.
lich., page 47, tab. IT, fig. 13, etc.; Parmeliæ spec., Escnw., MEYER, FRIEs,
in operibus recenlioribus.
(Zcones thecarum, 1ab. XLIL, fig. 1-18, secundum ordinem specierum notalæ.)
118 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Le genre parmelia a acquis, dans la classificaon de MEYEr et d'Escaweirer",
une telle extension, qu'on y trouve réunis environ quinze genres d’ACHARIUS,
onze genres de DE CANDOLLE et quatorze de nos genres. Ce qui explique ces
réumons, dont plusieurs, il faut bien le dire, sont extraordinaires, c’est que les
auteurs cités, parmi lesquels FriEs doit être compté, quoiqu'il ait fait ces rap-
prochemens avec beaucoup plus de retenue, et qu'il soit bien plus près de la vérité,
c’est qu'ils reconnaissent comme parmelie, tous les lichens dont l’apothèce, d’abord
globuleux , finit par devenir scutelloïde et par se couronner par une marge thal-
loïde. N'ayant plus égard aux modifications du thalle, négligeant la'situation sou-
vent constante des apothèces et surtout la forme des thèques, ces auteurs ont pu
établir comme ils l'ont fait, ce genre arüficiel; ils sont entrés dans une bonne
voie, mais on peut dire hardiment qu'ils ont dépassé le but.
1. P. PERFORATA, AGH., Lich. univ., page 4b9; Fée, loc. cit., tab. XXXIT,
fig. 5, add. synonym. sqg.; FRiEs, Lich. eur. reform., page 58; Parmelia coria-
cea perforata, Escuw., Lich. Bras., page 206, Parmelia melanoleuca, ZENx.,
Pharm. Waarenk., page 156, tab. XX, fig. 1. î
Thèques ovoïdes, claviformes, contenues dans un tissu cellulaire, gélatineux, qui se
sépare en fragmens de forme et d'aspect variables , et parfois en bandes étroites, flexueuses,
épaisses. Les sporidies sont ovoïdes, fort nombreuses, intérieurement partagées en loges
ou cavités; elles abandonnent la thèque avec une grande facilite. !
Cette belle plante est fort rare sur les quinquina; les lobes, glabres dans le
Parmelia perlata, sont ciliés dans cette espèce. Les thèques présentent des dif-
férences bien plus importantes.
f 2 P. APPENDICULATA.
Thallo (foliolis) albo-glauco, plicato; lobis, appendiculato-laceratis, subtus aterrimo,
dense villoso -tomentoso ; -
Apotheciis (scutellis) latis, rotundatis, pedicellatis, subtus reticulato-scrobiculatis, mar-
gine, modo thalli, fimbriato , undulatoque; disco subfusco ; sporidiis elliptico-annulaüs,
massam gongylarem foventibus.
Habitat ad ramos arborum ‘in insula Borbonica.
1 Genre parmelia d'EscuweiLer ( Lich. Bras.) :
Urceolaria , lecanora, parmelia, borrera, cetraria, sticta, roccella, evernia, alectoria , ramalina ,
cornicularia, usnea, Act. , lecideæ, gyalectæ, sagediæ spec., Acu.
Genre parmelia de Meyer ( Déspos. lich. ) :
Parmelia, borrera, evernia, cornicularia, cetraria , roccella, ramalina, alectoria, usnea, Acx.,
dufouriæ, collematis, urceolariæ, sagediæ, gyaleciæ, lecideæ, thelotrematis , isidü spec., Aou.
Genre parmelia de Frs ( Lich. europ. reform.) :
Parmelia, physica, borrera, lecanora , lecideæ spec. et urceolaria, Acu.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 4119
(Zcon., tab. XXXWVIIL, fig. 5; À, magniludine naturali; B, fragmentum thalli
auclum.)
Nous décrivons cette espèce qui ne croît pas sur les quinquina, mais qui peut
s’y trouver, pour compléter l’histoire des Parmelia perforala et perlata ; elle semble
intermédiaire entre ces deux espèces. Ses scutelles sont irrégulièrement arrondies,
assez longuement pédicellées ; la marge et le bord des lobes du thalle sont munis
de petits appendices arrondis, simples ou fourchus, chargés de points verruci-
formes. Ces prolongemens donnent à la scutelle l'aspect de l’orbicule, sorte de scu-
telle des usnées; ils naissent du thalle, mais il est facile de voir qu'ils se modifient,
puisqu’au lieu de conserver la forme plane, ils s’arrondissent.
3. P. PERLATA, AÂCH., Syn. meth. lich., page 197; FÉE, loc. cit., page 121, cum
synonÿm., add. sqq.; FR'es, Lich. europ. reform., page 59; Parmelia coriacra
perlata, Escnw., Lich. Bras., page 206.
+ Var. CINCHONARUM. |
Thallo (foliolis) molliusculo, lobis integris seu incisis, seu laceratis, rarissime sorediferis,
planiusculis. |
Thèques analogues à celles de l’espèce précédente, mais plus grandes; sporidies ayant des
dimensions au moins doubles; les parois sont fort minces et laissent voir que l’intérieur
est loculifère; quelques-unes paraissent être pleines de spores arrondies, d’autres sont
affaissées et comme flétries.
. Dans l’espèce-type européenne, les thèques et les sporidies sont plus petites ;
les lobes du thalle, redressés dans l’espèce d'Europe, sont ici planes; ils ne por-
tent que bien rarement des sporidies. La consistance est aussi plus molle.
Cette plante est commune sur les quinquina péruviens, mais bien rarement en
bon état. Les grosses écorces de quinquina jaune en sont assez fréquemment cou-
vertes.
Le Parmelia perlata se trouve dans la plupart des régions du globe. En Europe
(Vosges, Mont-Dor, Pyrénées, Fontainebleau }, elle ne fructifie guères au centre
de la France, mais plus fréquemment dans les Vosges, dans la Forêt-Noire et en
Suissé. Au Cap-Vert (Afrique) le thalle est mince et blanchâtre, plus coloré et plus
consistant dans l'Amérique méridionale. Nous en possédons de beaux specimen
frucufiés de la Jamaïque, du Cap et de la Sierra-Nevada (Espagne). Le nombre des
sorédies est en sens inverse de celui des scutelles.
+ 4. P. LATISSIMA.
Thallo (foliolis) albo-glaucescente, amplissimo, centro undulato, plicato; lobis cetratis,
planis, fertilibus, plicatis; sæpe verruculosis nigris conspersis, subtus circa marginem
rufo -castaneis, sed ultra nigris, glaberrimis;
Apotheciis (scutellis) subpedunculatis , submarginantibus, inæqualibus, subtus rimoso-
serobiculatis, planiusculis, tenuibus, latissimis (diam., 4 lig. et ultra), lamina proli-
120 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
gera , fusco-rufa , margine tenui , sublacerato-crenato; thecis magnis, numerosis, ovatis,
apice leviter dilatatis; sporidiis annulatis , lucidis, aliquando arcuatis.
Habitat ad corlices annosas Cinchonæ luteæ officinarum , nec non in Jamaica ad truncos
arborum.
(Tab. XXXVIIT, fig. 4; À, magniludine naturali; B pars aucta.)
Cette espèce est l'une des plus belles du genre; elle acquiert de très- grandes
dimensions; ses lobes élargis sont planes ou légèrement redressés; les scutelles,
inégales dus leurs proportions, atteignent souvent quatorze à quinze lignes de
circonférence; la marge est mince et plane; la lame proligère, en s’accroissant,
la déchire dans tous les points de la circonférence d’une manière assez régulière.
Les thèques ont de grandes dimensions ; elles diffèrent de celles des deux espèces
précédentes , ainsi qu’on peut s’en assurer par l’examen des figures.
5. P. CRISTULATA, AcH., Syn. meth, lich., page 218.
Thallo (foliolis) orbiculari, cinereo-glauco , virescente (statu siccitatis); lacintis lævissimis ,
planis, periphericis rotundatis, incumbentibus, inciso-erenatis, omnibus subtus afris,
apicibus, subinflatis, revolutis, pulveraceis;
Apotheciis (scutellis) brevissime pedunculatis , rubris, margine pulveraceo; sporidüs
ellipticis, annulatis, lucidulis.
Habitat in corticibus annosis Cinchonarum.
Cette espèce n’est peut-être qu'une modification du Parmelia perlata, ACH.;
elle est indiquée par AcHarius comme indigène de l'Amérique septentrionale.
Nous la possédons fructifiée de cette localité. Les specimen de notre collecuon,
provenant des Anulles et du Pérou, sont privés de scutelles. |
6. P. CRENULATA, Hook. #n KUNTH, Syn. pl. orb. nov., tome I, page 23;
Fée, loc. cit., tab. XXXI, fig. 3.
Thèques nombreuses, à peine séparées dans le sporosphore par un peu de tissu cellu-
laire; elles sont claviformes, alongées, et renferment huit sporidies perpendiculaires ;
lesquelles, étant dégagées de leurs enveloppes, sont fusiformes, linéaires, égales vers
les deux extrémités et marquées de 6-8 AAPRIAGES indice d’un pareil nombre de
loges ou de spores.
L’organisauon du thalle est analogue à celui des fausses sticta (/obaria). Les
thèques et les sporidies ont une grande ‘analogie avec celles du Parmelia her-
bacea. Ta marge foliacée qui entoure les scutelles n’est apparente qu'après complet
développement.
7. P. TILIACEA, Acu., Syn. ep lich., page 199, et Parmelia scortea, ejusd.,
loc. cil., page 197; Dibiors quercina, DG., FT. fr., Lichen quercinus, Wizn., .
Berol., tab. o, fig. 2.
Thallo (foliolis) imbricato , submembranaceo , Iævigato, glauco-albicante; lobis sinuato-
laciniatis ;
J
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 121
Apotheciis (scutellis) centralibus; disco verrucoso, fusco, margine crenulato; thecis
ovoideo -clavæformibus; sporidiis parvis, opacis.
Habitat supra corticem adstringentem spuriam,e Brasilia ?
Dans le Parmelia tiliacea d'Europe les sporidies sont plus grandes, et leurs
parois assez minces laissent deviner l’organisauon interne qui leur est propre.
Je possède des fragmens de cette plante développée sur lécorce de langusture
fausse et sur celle de l’alcornoque.
° _
8. P. PULVINATA, FÉE, loc. cit., page 125, tab. XX XI, fig. 1 ; Parmelia lœvi-
gala, Kunrn, Syn. pl. orb. nov. T, page 24; Parmelia lœvigata et sinuosa,
Acu., Syn. lich., page 212 et 207; Parmelia lœvigata, Escuw., Lich. Brasil.,
page 201; Parmelia sinuosa, VWRies, Lich. éurop. reform., page 65.
Sporidies courtement ovoïdes ?
En y regardant de bien près, on peut voir que les Parmelia lævigata et sinuosa
n'ont pas une identité parfaite. Ces plantes, souvent sorédifères, ne fructifient que
bien rarement.
+ 9-_P. PAPYRINA.
Thallo (foliolis) albo-cinereo, subpapyraceo; foliolis sinuatis, summitatibus latioribus ,
lobulis subdentato-erosis, senectute confusis, membranam consimilem efformantibus ;
Apotheciis (scutellis) sessilibus, planis ; disco pallide fusco, margine tumidulo, integro ;
sporidiis parvulis, ovoideis, opacis.
Habitat in corticibus Cinchonæ flavæ officinalis.
(Zcon., tab. XXXVIIL, fig, 1; À, magniludine naturali; B, fragmentum aucium.)
Cette espèce mériterait bien mieux que la plante de Kunth le nom de /œvigata :
elle est fortement appliquée sur les écorces; ses scutelles ont une grande régu-
larité de forme; la marge est nue.
10. P. GLANDULIFERA, FE, Loc. cit, tab. XXXI, fig. 1.
Thèques claviformes, renfermant un grand nombre de sporidies fort petites, à parois
opaques , tantôt droites et tantôt légèrement arquées; üssu du sporosphore (lame pro-
ligère) gélatineux, laissant échapper des cellules arrondies en anneau (globuline), qui
se brisent et simulent des demi- et des quarts de cerele.
11. P. CORONATA, FÉE, loc. cil., page 123, tab. XXXIT, fig. 2.
Sporidies petites, mais plus grandes que dans la précédente espèce, laissant deviner leur
structure interne; le tissu cellulaire du sporosphore est compacte ct gélatineux.
{
Cette espèce et la précédente sont-ellés différentes? Nous le pensons; mais nous
croyons toutefois qu’elles sont très - voisines. Peut-être sont-ce de simples
variétés. Il faudrait voir ces plantes sous plusieurs états, pour prononcer défini-
\
üvement.
16
122 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
+ 12. P. FLABELLATA.
Thallo (foliolis) orbiculari, glabro, subtus pannoso; foliolis discretis, lacerato - sinuatis,
- subpinnatisque ;
Apotheciis (scutellis) subpedicellatis, centralibus, siccitate margine clausis, disco infe-
riori subfusco; margine crasso, squamoso; thecis ovalo- bn à sporidiis colo-
ratis, PDU E US ds
Habitat in Peruvia ad cortices Cinchonæ lancifoliæ, H. et B.
(Icon., tab. XXXVIIT, fig. 2 ; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
Cette belle espèce est distincte par l’organisation des thèques de toutes les
espèces précédentes. La ous du Parmelia pellita, ACH., Syn. meth. lich.,
page 202, dont le savant auteur n’a pas vu les scutelles, se rapproche de notre
plante.
Les folioles du Parmelia flabellata sont écartées et indépendantes; mais elles
produisent une si grande quantité de fibrilles (fizuræ), qu’elles sont assises sur
cette espèce de feutre qui semble leur être commune à toutes.
13. P. PARASITICA, FÉE, loc. cil., page 124, tab. XXXI, fig. 2,
Thèques et sporidies inconnues,
Est-ce une bonne espèce? Nous n’osons l’assurer. La circonstance qui nous
l'a fait nommer parasilica, est vraisemblablement accidentelle; elle a le port des
pannaria; mais les folioles sont libres et toujours dichotomes,
14. P. comPacrTA, FÉE, oc. cit., page 124.
La descripüon de cette espèce, trouvée d’abord sans scutelles, demande à être
complétée par ce qui va suivre :
Apotheciis (scutellis) orbicularibus, sessilibus, in medio lacinulas sitis, diu sub thallo,
absconditis, margine crasso , subfoliaceo ? disco crasso, rubescente; sporidiis bilocula-
ribus, diaphragmatis, ellipticis, leviter succineis.
Les sporidies sont analogues à celles de la douzième espèce.
15. P. aLBA, Fée, loc. cit., page 125, tab. XXX, fig. 4.
Sporidies biloculaires, naviculaires, colorées , fragiles. On voit distinctement dans chaque
loge une cavité arrondie, qui se détache et simule de grosses spores , qui surnagent l’eau.
16. P. minor, FÉE, oc. cit., page 125, tab. XXXIII, fig. 2 (s{alu juniore),
Thallo (foliolis) depresso, albo, glaucescente, orbiculari, sæpe confluente,. foliolis con-
cretis, lobis crenatis, obtusis, sut aterrimis.
(Tcon., ab. XX XVIII, fig. 6; À, magniludine naturali; B, fragmentum auctum.)
DES ÉCORCES ÉXOTIQUES OFFICINALÉS. 193
Cette espèce, décrite et figurée d’après un specimen très-médiocré, est dans un
très-bel état de conservation sur uné écorce de figuier venant de Kounoun (Cap-
Vert, Afrique). -
Les apothèces nous étant inconnus, nous décrivons peut-être une cércinaria.
EscHWEILER réunit mal à propos cette espèce à la suivante, sous le nom de
Parmelia obscura, Lich. Brasil., page 197. Cest pour cet auteur les Parmelia
cycloselis, ulothrix, Acn.; adglulinata, FLOERKE, fbréllosa, Hook. in KUNTH, etc.
17. P. ForRMosa, ÉéE, loc. cit., page 125, tab. XXX, fig. 5.
Thèques mastoïdes, alongées; sporidies biloculaires, hyalines dans le jeune äge, puis
légèrement teintées en succin.
Cette plante est fort belle et très-distincte.
18. P. APPLANATA, FÉE, loc. cül., tab. XXXII, fig. 2.
Thèques claviformes, très-longues, montrant sous ses enveloppes une masse gongylaire
indistincte ; sporidies elliptiques, assez grandes.
19? P. coccirERA?, FÉE, loc. cit., tab. XXX, fig. 6.
Plante incomplète, remarquable néanmoins par la singularité de structure du
thalle. :
20. P. HYPOMILTHA.
Thallo (crusta) viridi-glauco , crasso, lobis latiusculis, subhirsutis, supra glabro, Bye:
thallo coccineo ;
Apotheciis (scutellis) subsessilibus, margine integro, disco rufo, turgido; thecis sublinea-
ribus ; sporidiis parvulis, opacis, repletis.
Habitat in Peruvia ad truncos et ramos annosos Cinchonæ lancifoliæ Murnis ?
(Zcon., tab. XXX VII, fig. 5; À, magniludine naturali; B, fragmentum modice
auctum.)
Cette plante est disünete tre toutes ses congénères par un thalle de couleur
rouge en dessous; tandis que la parte supérieure, au contraire, est d’un vert
ebuoue
Le nombre des espèces de Parmelia, qui vivent sur les écorces exotiques offici-
nales, est sans doute plus grand encore que celui que nous établissons ici, et vrai-
semblablement les espèces suivantes devront grossir cette liste :
a P. FUSCESCENS, HOOKER 27 KUNTH, Syn. orb. noe., I, page 23. Trouvée au
sommet des Andes.
b P. pannosa, Acu., Syn. meth. lich., page 202 (Pannaria, Deus), indiquée
par Humsozpr près de Caracas.
124 / ESSAT SUR LES CRYPTOGAMES
c P. rIBRILLOSA, Hook. #7 KUNTH, Loc. cil., page 23, de du Pérou.
d P. coLPOLDES, Ac, Syn. de page 219, trouvé par HumsoLpr près de
Cumana.
e P. STELLARIS, L., AcH., Syn. heths lich., page 216. Indiqué au Brésil .
ESCHWEILER, et réunie mal à propos par cet auteur à notre Parmelia alba.
f P. sPEciosA, Ac., Lich. univ., page 480, qui croît au Brésil, à SL
et dans diverses localités des terres tropicales.
g P. comosa, Escuw., Zcon. select. crypt. Brasil., tab. XIII, fig. 1.
h P. cRiNirA, MEYER 2n SPRENG., Syst. veget., IV, SUPPe» Pe 328, indigène du
Brésil, et qui rentre peut-être dans quelques-unes des espèces que nous venons de
décrire.
Î P. INVOLUCRATA, MEYER ën SPRENG., loc. cit.
k P. KAMTSCHADALIS, ACH., Sÿn. lich., page 223 : commune au Kamitschatka et
trouvée par HæNKkE au Pérou.
{ P. saxariuis, AcH., Lich. univ., page 469 : commune au Brésil (SELLOW ).
XXVIT. CIRCINARIA, Fée, Meth. lich., page 48, tome II, fig. 12, 14; Essai
sur les cryplogames des écorces exot. offic., page 127; Lecideæ et Lecanoræ
spec., AcH., Lich. univ. et Syn. melh. lich.; Lecideæ, sect. IV; Lepidoma,
Escaw., Lich. Brasil., page 253; Lecideæ thallo effigurato, Fries, Lich. europ,
reform., page 284.
(Icones thecarum, tab. XLII, fig. 1-4, secundum ordinem digestæ.)
Ce genre est arüficiel. Les espèces qui le composent sont des /ecidea, ayant le
thalle des parméliées.
1. C. cocors, FÉE, Loc. cit, page 127.
Sporosphore se divisant, quand on lécrase, en fagmens nombreux , laissant échapper
des sporidies petites , don la structure intérieure est inconnue,
2. C. pissEcrA, FÉE, loc. cit., page 127, tab. XXX, A Ta Areccæ ?
SPRENG., l’etensk. acad. handlingar., 1820, page 147.
Thèques claviformes, alongées, renfermant 8-10 sporidies colorées , partagées par un
diaphragme.
3. C. BERTERIANA, FÉE, loc. cit., page 128, tab. XXX, fig. 5; Lecidea sore-
diata? Acu., Syn. meth. lich., page 54.
Thèques et sporidies organisées comme elles le sont dans l’espéce 2.
Nota. Circinaria Erythroxyli, Srrexc. Voyez Solorina circinarioides.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 195
2. STICTÆ.
XXVIII. STICTA, Scures., Acu., DC., Fix, FRIES, #n omnibus operibus ;
Meyer, Escnw., ën Syst. lich., page 20; Pulmonariæ, Pelligeræ, Platisme,
Lobariæ, spec., HOoFr».; Pannes spec., Escaw., Lich. Bras., page 212.
Tous les auteurs ont conservé ce genre ; mais, comme il fallait bien qu'il y eût
au moins une dissidence d'opinions, EscHWEILER l’a présentée. Il regarde le sticta
comme un simple démembrement de son genre parmelia. Nous démontrerons en
son lieu que le genre sticla offre deux modifications de forme dans la structure
des thèques : l’une fournie par les sticla à cyphelles (sticla des auteurs); l’autre
par les sticia dépourvues de cyphelles (/obaria d'Horrmann et de DE CANDOLLE).
Ainsi donc une modification dans la structure du thalle suffit pour déterminer
une modification dans celle des organes reproducteurs. Le genre /obaria devra être
rétabli; 1l sera placé dans la série des genres, entre les parmelia et les sticta. Les
espèces qui le composent n’ont pas cette odeur désagréable, si prononcée dans les
véritables séicta.
(/cones orne sliclarum, in tab. XLIII, secundum ordinem specierum digeslæ.)
À. Cyphellis albis.
1. C. macRoPHyLLa, DeEris., Monogr., page 110, tab. X, fig, 42; Fée, Æss.,
loc. cit., page 129, tab. XXXIIT, fig 1.
Thèques alongées, claviformes, assez volumineuses, renfermant des sporidies nayiculaires,
translucides ou colorées, présentant quatre loges ou spores agglutinées. Parmi ces
thèques et ces sporidies il en est d’opaques , qui ne laissent pas deviner leur organisation
intérieure.
"2. C. DAMÆCORNIS, AC, Syn. meth. lich., page 231; Fée, loc. ci, p. 129;
Deus., Monogr., page 105, tab. IX, fig. 59, non Slicta dichotoma, Deus.
Thèques grandes, claviformes; sporidies situées obliquement ; elles sont colorées, en ellipse
alongée et quelquefois un peu amincies vers J’une des extrémités; elles renferment
quatre spores distinctes; le tissu cellulaire alongé du thalle est légèrement noduleux
et diaphragmé dans toute son étendue ; les spores sont arrondies,
5. C. Kunrau, Hook. 2» KuNTH, Syn. plant. orb. nov., 1, page 29; Fée, loc.
cit., page 130, tab. XXXI, fig. 5; S. cyathicarpa, Deuis., Monogr. slictar., p. 71,
tab. V, fig. 18; $. lanigera, L., Durour in Herb.
Thèques et sporidies inconnues ; le tissu alongé du thalle est arrondi, assez délicat. On
voit parmi les filamens qui le composent de petits grains de globuline._
Fù
126 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
4. C. Cincuowæ, DEuis. Monogr. stict., page 155, in add.
Scutelles, thèques et sporidies inconnues; le tissu cellulaire alongé du thalle est plus gros que
celui du précédent ; il est diaphragmé ; on y voit aussi de petits grains de globuline libre.
4 bis. C. ARGYRACEA, Deris., WMonogr. du genre sticta, p. 91,1 VIF, fig. 30; Lich.
argyraceus, BORY, Voy. aux quatre iles afric. ; Sticta exasperata, Mouc. in Herb.
Thallo (foliolis) cartilagineo-laciniato, conglomerato , crasso, lobis elongatis , subimbricatis ,
apicibus crenatis, obtusis, subcorniculatis, marginibus ad centrum lacerato-albidis ,
supra fusco, pulvinulis verruciformibus , argenteis, sparsis, subtus tomentoso, badio, ad
centrum obscuriore ; cyphellis”-albidis, urceolatis, membranaceis;
Apotheciis (scutellis). ....
Habitat ad ramos Cinchonarum Peruvianorum.
Thèques et sporidies inconnues ; tissu cellulaire alongé, organisé comme dans l’espèce
précédente.
2. Cyphellis flavis.
5. C. MouGEoriana, var. @ Xantholoma, Deuis., Monogr. cilée, page 63,
tab.” V, fig. 14. F
Apothèces, thèques et sporidies inconnus.
Le tissu cellulaire alongé est court. Nous ayons vu au milieu des filamens de petits cha-
pelets de globuline enchainée.
G. C. AURATA, Acu., Lich. univ., page 448; Fée, loc. cil., page 131, cum
synonym.; Deus. Monogr. cilée, page 49, tab. 11, fig. 5.
Thèques et sporidies inconnues. Tissu cellulaire alongé, offrant le même aspect que dans
l'espèce 3. x
5. Cyphellis ? maculiformibus. (LopanA.)
+ 7. C STRAMINEA.
Thallo (foliolis) cartilagineo , coriaceo, pallide fulvo (stramineo), subrimoso, lævi, demum
pertuso; lobis crenulatis, sinubus profundis, rotundis, basi strangulatis; subtus nigro
papilloso, passim nudo , maculas rotundo-irregulares simulante, marginibus nudis;
Apotheciis (scutellis) junioribus clausis, turbinatis, margine crasso , disco concavo, adultis
planis, brevissime peduneulatis, margine tenui, subcrenato, leviter membranaceo, disco
plano, rubro; thecis ovato-mastoideis ; apice dilatato; sporidiis navicularibus, crassis,
interioribus in loculis paucis 2-4 partilis; sporosphoro glutinoso, albo-hyalino.
Habitat in Peruvia ad Cinchonas. <
Cette shcta est fort curieuse. Les thèques renferment deux rangées de spori-
dies rarement visibles. 11 faut un grand soin pour parvenir à les isoler. Ce qui
rend cette plante curieuse, c’est l’'organisauon inférieure du thalle. Le tissu qui
compose les courts crampons qu’on y voit, sont succinoïdes , étroits et articulés,
ils sont entremélés de véritables sporidies, aussi succinoïdes et très-foncées, ter-
minées en une longue pointe, Le corps de la sporidie est mululoculaire. On trouve
de k globuline enchainée aussi à la parue inférieure du thalle.
: DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 127
Cette plante est voisine du sticta crenulata, Deus, Monogr., page 128.
Nota. Nous avons déterminé la structure anatomique des espèces suivantes, dont nous ayons
parfois trouvé des fragmens sur les écorces de quinquina.
8. C. BORYANA, Deuis., Monogr. des sticla, page 102, tab. VIII, fig. 57.
Thèques nombreuses, claviformes, dilatées au sommet, un peu obtuses inférieurement,
renfermant six à huit sporidies, situées obliquement, courtement naviculaires, tétra-
spores, à spores arrondies; tissu cellulaire non diaphragmé.
9. C. piscoror, Bon #n Herb.; Deus. Monogr. cilée, p. 136, tab. XVI, fig. 59.
Al , . . - e e 0 -
Thèques grosses, élargies, renfermant six sporidies, qui quittent parfois leur enveloppe,
sans cesser d’être unies; elles sont naviculaires, tétraspores (quadriloculaires); le tissu
cellulaire alongé du thalle est diaphragme.
10. C. pissecra, AcH., Lich. univ., page 451; Deus, Monour. cilée, p. 148,
tab. XVIII, fig. 67. :
Organisation semblable à celle du Szcta boryana, Deus. ;
11. C. QUERCIZANS, ACH., Syn. lich., page 235; Deuis., Monogr. citée, page 84,
tab. VII, fig. 26.
Organisation pareille à celle du Sticta argyracea, Deus.
VII. COLLEMATA.
Le genre collema, qui seul constitue ce groupe, a été, comme tous les autres,
comroversé. FRIES la admis dans tous ses ouvrages antérieurs à la Lichénographie
européenne réformée. Mais dans ce dernier ouvrage il n’en parle plus, considérant
les collema comme une famille voisine des algues et non comme des lichens.
EscHWeILER lui donne place parmi les parméliacées (Syst. lichen. et Lichen.
Brasil). Meyer le fait disparaître dans son genre parmelia , sauf quelques espèces
qui figurent parmi ses /ecidea.
Ainsi, des trois auteurs dont nous comparons les travaux, l’un (FRIES) croit
pouvoir élever le genre collema à la condition de famille; l’autre (EscHWEILER)
ne voit en lui qu'un genre; le dernier (MEYER) lui refuse une place dans son
Genera; ce sont des parmelia et des lecidea. Quelle divergence d'opinions ! Cest
une famille distincte pour l'illustre auteur de la Lichénographie européenne, et
ce n’est pas même un genre pour l’ingénieux auteur de la Morphologie des lichens.
EscHWEILER est placé au milieu de ces opinions extrêmes, sans qu'il puisse servir
même à les concilier. Nous adoptons sa manière de voir; mais en donnant toute-
fois au genre collema une place plus isolée, il sera pour nous le type d’un sous-
groupe, qui, en raison de la singulière organisation du thalle, devra peut-être
figurer dans un appendice. (Voyez page 8 de ce supplément.)
128 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
XXIX. COLLEMA, Acn., Lich. univ., page 129, tab. XIV, fig. 8, 11; Fée,
Meth. lich., page 51, tab. IL, fig. 17, cum synony mis.
1. (CE AZUREUM, Acu., Lich. uniw., page 654, cum synonym. ; Fée, loc. cit.,
page 152, tab. IL, fig. 17.
Thèques claviformes, fortement retenues dans le tissu gélatineux du sporosphore; elles
renferment un pelit nombre de sporidies, 4-6, quadriloculaires? elliptiques, épaisses.
Le thalle est formé de tissu cellulaire hexagonal , entremélé de globuline enchainée.
Cette plante est indiquée comme indigène du Brésil par EscaweILER ( Lich.
Brasil., page 235).
C. MARGINELLUM, AcH., Lich. univ., page 645; Fée, loc. cit., page 152,
cum SYnonÿnns.-
Thèques alongées, claviformes, obtuses inférieurement , renfermant deux rangées de spo-
ridies jaunâtres, puis brunes; elles sont elliptiques , colorées, épaisses et à plusieurs loges.
Nous n'avons pu trouver de globuline enchaïnée dans le thalle. e
5. C. BurGesn, AcH., Lich. univ., page 645; Fe, loc. cil., page 132, cum
SYnONYMIS.
Théques renfermées en grand nombre dans le tissu du sporosphore. La masse sporules-
cente qu’elles renferment est granuleuse; elle ne laisse point échapper les sporidies ; Le
tissu cellulaire du thalle est à mailles quadrangulaires; il renferme de la globuline
enchaïnée.
4. GC DIAPHANUM, ACu., Lich. univ., page 654; Fée, loc. cit. page 152, cum
SYNONYMES.
1
Thèques claviformes, renfermant deux rangées de sporidies jaunâtres, dans lesquelles on
voit quatre rangées de spores petites et arrondies.
Le tissu du thalle est hexagonal, à petites mailles; il renferme de la globuline enchaïnée.
5. c.. SPONGIOSUM, ÂCH., Syn. meth. lich., page 329; KUNTH, Syn. PA orb.
nop., 1, page 58; SMITH, Engl. bot., t. I, 7.
Thallo. (foliolis obscure Vue lacinüs ag gregais, ramosis, granulalis, cylindricis,
obtusis ;
A den (scutellis) sparsis, concavis, brunneïs, extus spongiosis, pallidis, margine
ereclo, tenui; thecis claviformibus, elongatis, turgidis ; sporidiis navicularibus , lutes-
centibus ; sporis rotundatis, serialibus, repletis.
Habitat in cortice Cinchonæ Huanuco ; crescit etiam, secundum celeb. Humboldtium, in
regione frigida (provinciæ Quitensis) , ad saxos basalticos.
On trouve souvent des fragmens de co/lema sur les quinquina; mais il est bien
rare qu'ils y soient en bon état. Nous avons cru devoir nous dispenser de les in-
diquer.
DÉS ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 129
Plante épaisse, gélatineuse et fragile étant humectée, couverte de scutelles à
marge redressée, lesquelles, dans la vieillesse, sont profondément concaves, grandes,
sessiles, à lame proligère d’un rouge brun; les plus grandes ayant une ligne et
demie à deux lignes de diamètre. Le thalle est organisé comme l’est celui des congé-
nères. On y voit plus distinciement peut-être que dans les autres espèces la struc-
ture du üssu. Il consiste en mailles quadrangulaires, petites, sur la surface des-
quelles on voit ramper des chapelets minces de globuline, réunis vers leur plus
grand diamètre. Les auteurs qui disent que le thalle des co/lema est organisé comme
celui des nostochs, se trompent; ils doivent se contenter de dire qu’on y trouve
des chapelets moniliformes de globuline enchaînée, mêlés au tissu fondamental.
Dans les nostochs, cette globuline constitue en entier la masse de ce végétal.
6. C. BULLATUM, SwW., Lich. amer., tab. XXII; Acu., Lich. univ., page 655.
Thallo (membrana foliacea) gelatinoso, tenerrimo , subdiaphano , siccitate furvo, odo-
rem Jridis florentinæ redolente ;
Apotheciis (scutelis) sparsis, a thallo valde elevatis, plane rufis, margine integerrimo ;
thecis claviformibus, elongatis; sporidiis abbreviato - are DO sporis Don
datis, gelatinosis, hyalinis, repletis.
Habitat ad ramos Cinchonarum Peruvianorum.
Le thalle, étant humecté, est d’un vert livide; il est noir à l’état sec : il reçoit
dans l'intimité de son tissu une grande quantité de globuline enchaïinée.
Est- ce là, en effet, le Co/lema bullatum des auteurs? AcHarius dit que le thalle
est L rugueux et de couleur plombée. Nous n'avons pas reconnu ce caractère.
VII. PELTIGERÆ.
Ce sous-groupe, composé dans notre méthode lichénographique des genres
pelligera (pellidea et nephroma, Ac.) et solorina, s’est augmenté du genre erto-
derma, fondé dans un supplément à notre introduction de l'Essai sur les cryptogames
des écorces exotiques officinales, page 145. Le sous-groupe des peltigères s’est donc
trouvé définitivement constitué de trois genres distincts les uns des autres par la
forme des thèques. Il nous semble aujourd’hui que cette considération est assez
puissante pour exiger que l’on sépare, à l'exemple d'Acnarius, le peltidea et le
nephroma (voyez page 8 de ce supplément), ce qui portera à quatre genres le
nombre des peltigérées. FR1Es, il est vrai, n’admet que le seul genre peltivera ;
mais il le sépare en troïs sous-genres; ce qui veut dire qu'il reconnaît trois modi-
ficauons, mais qu'il leur donne une valeur moins grande que celle que nous leur
donnons.
XXX. SOLORINA, Ac, Lich. univ., page 27, & I, fig. 5 et G; Fée, Méth.
lich., page 52, tab. IT, fig. 18; Ess. sur les crypl. des écorces exot. offic., p. 133,
cum synonyniis.
17
130 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
(Tcon., tab. XUITT, fig. wlima, forma thecarum in ee duabus similes.)
. S. VITELLINA, FÉE, Loc. cil., page 133, tab. XXXII fig. 6 (in à icone cil. S.
CR ie |
Thèques claviformes, fortement engagées dans le tissu du sporosphore; sporidies ovoïdes;
le tissu dont sont composés les crampons, n’est point articulé.
.. Ÿ 2. S. CIRGINARIOIDES; Circinariæ erythroxyli, SPRENG. in FÉE, Ess. sur les
crypl. des écorces exc. cffic., page 128, tab. IT, fig. 14; Lecidea parmelioides,
Hook. in KuNTH, Syn. plant. orb. nov.,T, page 15; Lecidea palmicola, SPRENG.,
Syst. veget., IV, page 102; Lecidea melanothrix, Escaw., Lich. Brasil., p. 285.
Thallo (foliolis) orbiculari, imbricato, sinuato lobato, zonale, viridi- -glauco, subtus
nigro-dense , tomentoso ;
A ea (bete) alerrimis, subimmersis', convexis, immarginatis, rotundis, per con-
fluentiam deformibus, intus fuscis; sporosphoro glutinoso; thecas clavæformes reti-
nente: sporidiis opacis, ellipticis.
Habitat in America australi, prope Cumana, in Barcelona nova, ad epidermidèm Ery-
throxyli areolati ( Bertero ?) supra corticem Cinchonæ lancifoliæ Munis.
Il est difficile de bien déterminer la forme des sporidies; toutefois elles sont
différentes de celles des So/orina crocea et saccata d'Europe. On trouve dans le
sporosphore du specimen de Saint-Domingue, soumis par nous à l'analyse, des
iubes creux, montrant intérieurement des granules solides; ils sont flexueux,
amincis vers l'une des extrémités, et tels qu'ils se présentent dans la figure que
nous en avons donnée.
Ces deux espèces sont-elles différentes ? appartiennent - elles bien au genre
solorina ? ne devraient-elles pas constituer un genre nouveau ?
Nous pensons qu'il n’est pas impossible que la première espèce soit un état
jeune de la deuxième espèce; mais, comme nous ne possédons pas les étais inter-
médiaires, nous ne pouvons décider la chose. Pourtant la couleur jaune vitelline
peut passer par affaiblissement des nuances à la couleur blanchätre, gris-cendrée,
blafarde, mais non à la couleur verte glauque. Les nombreux crampons qui for-
ment un coussinet sur lequel les folioles, dans la première espèce, semblent
appuyés, sont peu abondans et courts dans la première; les scutelles, rougeâtres dans
celle-ci, sont du noir le plus foncé dans celle-là, et quoique la quantité soit
très-grande dans les specimen que nous possédons, il n’y a point de nuances
intermédiaires.
Sont-ce en effet des So/orina ? Certainement : l'organisation extérieure est la
même, et nous ne balancerions pas à reconnaître l'identité, si les thèques n'étaient
différentes. Lorsque la valeur de ces organes, comme base de classification, aura
: Ob plicas thalli sæpius quasi immersas Escaweizer. Apothecia alle immersa, SPRExG.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 431
été reconnue, la question pourra seulement être résolue. En attendant, il convient
de restreindre le nombre des genres, et c’est ici le cas d’avoir cette réserve.
IX. RAMALINE. |
Le sous-groupe des ramalinées est composé des cinq genres : celraria, roccella,
borrera, evernia, ramalina, tous établis par AcHakius. À l'exception du genre
roccella, c’est vainement qu’on les chercherait dans la classification des lichens de
FRies, insérée en 1821 dans les Actes de l’Académie de Stockholm. Les genres
celraria et ramalina veparaissent dans le texte du même auteur qui accompagne
les fascicules des lichens de Suède. Enfin, dans la Lichénographie européenne figu-
rent les. genres evernia, ramalina, roccella et cetraria. Ces divers genres, admis”
par EsCHWEILER (Syst. lich.), sont éparpillés dans diverses cohortes : hagenia (bor-
reræ spec. max. pars), dans les parméliacées ; roccella dans les Mocties. evernia
(evernia, ramalina et alectoria, Acu.) et cetraria, dans les usnéacées. Plus tard,
Meyer les a tous englobés dans son genre parmelia, et ESCHWEILER, entraîné
par l'autorité de son docte compatriote, a suivi l'exemple malheureux qui lui avait
été donné.
L'étude des 1hèques nous a démontré que le genre borrera seul devait étre
rejeté, et la diagnose microscopique a donné gain de cause à FRIES sur ses anta-
gonistes. ÉN ones page 9 de ce supplément.)
XXXI BORRERA, Acu., Lich. univ., page 05, tab. IX, fig. Sos Fée, Meth.
lich., page 58, LIT, fig. 23, cum synonymis ; Parmeliæ spec., FRirs, Lich. europ.
reform. , page 80; Escaw., Lich. Bras., page 194.
1. B. LEUCOMELAS, ACH., Lich. univ., page 449; FÉE, Æss. sur les crypl., elc.,
page 154, cum syÿnonÿm.; Parmelia speciosa leucomelas, Escuw., Lich. Bras.,
page 198, non Borrera leucomelas BoTaN. GERMAN., leste FRyes, Lich. europ.
reform., page 80, non ACHAR.
(Icones thecarum, tab. XLITIT.)
Thèques fort longues, claviformes, à double enveloppe, renfermant deux rangées de spo-
ridies ; celles-ci sont biloculaires , marquées d’un diaphragme très - -apparent; elles sont
arquées légèrement, quelquefois droites , deux à trois fois plus longues que larges,
tantôt dBthiest tantôt amineies à chacune des deux extrémités. Leur Couleuk SL légé-
rement ambrée.
2. B. FURFURACEA, Syn. meth. lich., page 122; Fée, Ess. ‘sur les crypt. des
écorces exol. offic., page 154, cum synonÿm.; Evernia furfuracea, Fries, Lich.
europ. reform., page 26.
Thèques à sporidies ovoides, opaques, petites ; il semble probable qu’il faudra , à l'exemple
Li
132 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
de Fnirs, séparer ces deux plantes pour les mettre dans deux genres différens; car il n’y
a point d’analogie dans la forme des thèques. Voyez planche XLIIL, fig. 10, parmi les
thèques des types de la méthode lichénographique, pour avoir une idée de. la forme
de ces organes dans la plante qui nous occupe.
XXXIL RAMALINA, Acu., Lich. univ., page 122, tab. XIII, fig. 5-11; FÉE,
Meth. lich., page 59, 1. I, fig. 22, cum synonymis ; FRies, Lich. europ. reform.,
p.28; Parmeliæ spec., Meyer, Disp. lich., p. 355 ; Escnw., Lich. Brasil., p. 194.
(Icones thecarum, tab. XLIIT. )
1. R. cumanENsiS, FÉE, Æss. sur les crypt. des écorces exot. offic., page 135,
tb. XXXI, fig. 6; À. scopulorum, Hook. in Kunta, Sÿn. pl. orb. nov., I, p. 54.
Thèques claviformes, fortement retenues dans le tissu du sporosphore, renfermant deux
rangées de sporidies petites, elliptiques , diaphragmées, réfractant fortement la lumière,
et non colorées.
X. USNEÆ.
Un seul genre constitue ce sous-groupe, le genre usnea, dont les thèques ont
avec celles des roccella une assez grande analogie; mais qui s'éloigne des plantes
de ce genre et de tous les lichens par la singulière organisation du thalle.
EscHWEILER, dans sa première classification des lichens (1824) avait établi une
cohorte des usnéacées, composée des genres evernia, celraria et usnea. Plus tard
(1833) , 1l n’a pas même pensé que cette cohorte püt lui fournir un seul genre; aussi
les voit-on disparaître tous dans son genre parmelia (Lich. Brasil, p. 177). Imitant
en cela l'exemple de MEYER, FRIEs a cru pouvoir adopter ce sous-groupe pour
diviser sa tribu des parméliacées, qui correspond assez exactement à notre ramalina.
XXXIIL USNEA, Acm., Lich. univ., page 127, t XIV, fig. 4,7; Fée, Meth.
lich., page 61 , tab. TI, fig. 4 et 5, cum synonÿm.; Parmeliæ spec., Escuw., Lich.
Bras., page 226.
(/cones thecarum, tab. XUTIT, #n omnibus speciebus similium.)
FRIES ne reconnait qu’une seule espèce d’usnea, qu'il partage en quatre variétés :
florida, hirta, plicaia, dasypoga. EscaWEILER réunit, sous le nom de Par-
melia coralloides, toutes les usnea d’ACHARIUS, ainsi que les nôtres et celles des
auteurs; mais il admet plusieurs formes distinctes.
Nous reconnaissons avec FRIES que la station des usnea a lieu principalement sur
les arbres, et notamment sur les conifères; qu’elles dégénèrent sur les bois morts
et sur les pierres, au point de paraître méconnaissables. Nous admettons encore
que le nombre des Ans a été trop muluplié ; mais nous ne pensons pas qu 1]
faille les réduire autant qu'on veut le faire. L'étude des thèques nous a prouvé
que les usnea étaient toutes établies sur un même type; mais il y a pourtant des
différences dans les proportions de la thèque et le nombre des sporidies qu’elle
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 133
renferme ; circonstances qui montrent la spécificité de la plupart d’entre elles, et
d’ailleurs le port, la consistance du thalle, les dimensions, la couleur, la Dép e ion
des scutelles, ne sont-elles rien? Sur quoi établit-on les espèces, si ce n’est sur
ces considérations, regardées comme suffisantes par les auteurs ?
1. U. rLoripA, Ack., Syn. meth. lich.; Fée, loc. cit., page 136, cum synonym.;
Lichen Cinchonæ, Wirio., Bot. Magaz., IV, page 11, t I, fig. 3; Usnea barbata
et florida, FRiEs, Lich. europ. reform., page 18; Parmelia coralloides, Escuw.,
Lich. Brasil., page 226, exclus. synonym.
Thèques ovoïdes, faciles à reconnaître au milieu du tissu du sporosphore, dont elles s’'échappent
avec assez de facilité; sporidies presque rondes, opaques et nombreuses , ovoïdes alongées.
Il y à identité de thèques entre les specimen américains et européens; mais il
n’y a pas identité parfaite.
+ Var. Ê CINCHONARUM.
Thallo (filamentis) ochroleuco, molliusculo, graciliori , ramoso , abbreviato , erecto, sub-
lævi, fibrilloso , apice sæpe furcato;
tee (Obais) terminalibus, modice latis, ciliatis ; disco pulvere glauco consperso,
Habitat ad ramos juniores Cinchonæ loxensis. -
Cette espèce, très-jolie et très-distincte, diffère évidemment du type par la déli-
catesse et la couleur de ses rameaux, les dimensions des scutelles, la couleur de
leur disque, etc. : elle est très-commune sur les Ne tandis que le type
‘ y est au contraire fort rare.
2. Ü. BARBATA, ACH., Syn. meth. lich., p.506; Fée, loc. cil., p. 156, tab. XXXIHI,
fig 4, cum synonym.
Thèques. (Voyez l’espèce précédente.)
On trouve sur les quinquina péruviens plusieurs des formes indiquées par
EscuweiLer, Lich. Brasil. , page 229 (formæ protensæ).
Var. @. ARTICULATA, ACu., Syn. meth. lich., page 306; FÉE, loc. cil., page 137,
tab. XXXII, fig. 5.
Var. y. pasopoGa, AcH., Lich. univ., page 624.
Thallo (pendulo) filiformi, sordide luteo-virescente, demum scabro; ramis elongatis,
subsimplicibus; fibrillis brevibus, patentissimis , concoloribus.
Thèques courtes, presque larmaires, ovoïdes; sporidies petites, opaques.
Var. d. LONGISsIMA, ACH., oc. cit., page 626.
Thallo (filamentis) pendulo, filiformi, tenero, pulveraceo, albido, simpliusculo, fibrillis
elongatis, simplicibus, demum tortuosis.
Habitat cum varietatibus præcedentibus ad ramos Cinchonarum.
e Pr. e e
Nota. Nous avons trouvé sur les quinquina une usnée, dont les formes sontsi termédiaires
entre celles de l’U. plicata, var. hirta, et l'U. barbata. Nous nous contentons de lä#mentionner.
LE
134 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
k XI. CORNICULARIÆ.
Ce sous-groupe, composé de trois genres, mérite à peine d’être conservé. Les
cornicularia peuvent être rangés parmi les cetraria; les alectoria parmi les rama-
lina. L'étude des thèques justifie ces réunions déjà opérées par Fries (Licheno-
graphie européenne réformée). Quant au genre cænogonium , il doit être conservé;
nous en parlerons bientôt. Dans l’état actuel. des choses, le groupe des cornicu-
laires devrait prendre le nom de COENOGoNIA , du seul genre qui le constitue mainte-
nant, le genre cænogonium; mais comme la place de ce genre n’est pas encore
bien déterminée, il résulte de cette incerutude de classement la dispariuon nécessaire
du sous-groupe des corniculariées.
XXXIV. CORNICULARIA, Soures., Acm., Lich. univ, page 137, t XXIX,
fig. 1-5; Fée, Meth. lich., page 62, tb. I, fig. 5, cum synonym.; Cetrariæ
spec., FRIES, Lich. europ. reform., page 34; Escuw., Lich. Bras., page 217.
1. C. LOxENSIS, FÉE, Es. sur les crypt. des écorces exot. officin., page 137,
tab. XXXI, fig. 7, sub nomine C. Cinchonarum.
Cette plante a été décrite par nous sous le nom spécifique de C. loxensis et
figurée sous celui de C. cinchonarum. Les 1hèques et les sporidies sont inconnues.
Hooker a décrit dans Kunth, Syn. pl. orb. noe.,1,55 ,une Cornicularia bicolor ?
Act, Syn. melh. lich., page 501. Nous la croyons différente de notre espèce.
Voici pour comparer la phrase d'AcH&kIus :
C. bicolor. Thallo scabriusculo , atro, tereti, subrecto, ramoso subfbrillosoque; ramis
breviusculis, sparsis, patentibus; apicibus nutantibus, cinereo-fuscescentibus.
XXXV. COENOGONIUM, Eurens. en Nes ab EsEns., Aoræ phys. Berol.,
page 128, t. 27; Fée, Meth. lich., page 78, tab. IT, fig. 27; Kunrn, Syn. pl.
orb. nov., 1, 15; Conferva spec., AGARDH, Miss.
Thallus e meris fibris laxe intricatis , filiformibus , teretiusculis, ramosis, pellucidis
contextus, planus, pannum imperfectum, referens, liber, nunquam crustam effor-
mans ; S
Apothecium (scutella ) orbiculatum , submarginatum , substipitatum, disco colorato démum
convexo ; parenchyma fibroso-carnosum ; thecæ linearibus, elongalis; sporidiis parvulis,
OYaëls , opacis.
(Icones thecarum, tab. XLIIT.) :
1. C. Link, Enrens., loc. cit. ; Fée, Meth. lich., page 63, tab. IT, fig. 27.
Thallo viridi-glauco, in senectute sordide albo; filamentis confervoideis , cylindricis, nec
1 Nous croyons utile de reproduire ici, modifiés, les caractères génériques et spécifiques de ce
curieux lichen®
=
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 135
articulatis, nec tubulosis, ramosissimis, in cæspitam planam, orbicularem, radiantem ,
implicalis ;
Apotheciis (scutellis) cireuitu liberis, marginatis, margine integro, disco rubro; thecis
linearibus, elongatis; sporidiis ovalis, opacis.
Habitat in Peruvia ad Cinchonas; etiam provenit in Andibüs Quitensium, Cumana,
Brasilia (Rio-Janeiro), Cajenna, Sancto - Domingo, insulis Mariannis, et verosimiliter
in omnibus regionibus tropicarum.
Thèques linéaires , alongées, terminées en une pointe, dont la partie inférieure ne montre
point de sporidies; celles-ci sont disposées sur une seule série, ovoides, presque glo-
buleuses, fort délicates, espacées et opaques. Le tissu de la lame proligère est gélati-
neux et corné; il relient fortement les thèques dans les mailles qui le constituent.
Cette plante est attachée sur les écorces, tantôt par toute sa surface, tantôt,
comme les bolets, par un des côtés. Lorsqu'elle a vécu long-temps, elle est con-
stituée par plusieurs thalles imbriqués, amincis vers le pourtour. Les filamens qui
en composent le üssu sont plus évidemment resserrés sur eux-mêmes. Le ussu
cellulaire du thalle des cœnogonium s’imbibe difficilement d’eau, et c’est surtout
en cela qu'il diffère de tous les autres. à
EscuWEILER n’a point énuméré cette plante parmi les lichens du Brésil; ce qui
nous dispose à penser, le Cœnogonium Linckii étant commun au Brésil, que
cet auteur ne le regarde point comme une production lichénoide. Cette opinion
est aussi celle de MEYER, qui ne donne point de place dans sa classification à
cette singulière production.
Pourtant il ne semble guère possible de lui refuser une place parmi les lichens.
La structure du thalle est byssoïde et non confervoide, puisque les filamens ne sont
ni articulés ni tubuleux. On la retrouve dans le genre chiodeclon, dans quelques
lécanorées et dans plusieurs autres genres lichénoïdes. Enfin, si l’on veut avoir
égard à la structure des apothèces, on serra qu'ils ne diffèrent en rien de ceux
des /ecanora.
Les thèques et les sporidies ont aussi la plus parfaite analogie de structure avec
celles de la famille des lichens. *
XIL SPHÆROPHORA.
Ce sous-groupe, tel que nous l’avions consütué dans notre méthode lichéno-
graphique, page 79, se trouve aujourd’hui réduit au seul genre sphærophoron. Le
genre ésidium, paraissant ne pas pouvoir être conservé (voyez page 9 et 96 de
ce supplément), nous étions donc dispensé d’en parler dans cet ouvrage, aucune
espèce de sphærophoron n'ayant été jusqu'ici trouvée sur les écorces exotiques
officinales, si nous n’avions cru nécessaire de faire connaître une forme zsidienne
d'un /ecanora qu'il ne nous a pas été possible de déterminer. En voici la
description :
136 ESSAT SUR LES CRYPTOGAMES
+ Licnen..….. Zsidium Cinchonarum.
Thallo (crusta) albo-cinereo, cartilagineo ; famis coralloideis, fragilibus, ferrugineis,
subsimplicibus, consperso.
Habitat ad cortices Cinchonæ flavæ officin.
-(Zcon., tab. XXX VII, fig. 11 ; À, magnitudine naturali; B, fragmentum auctum.)
Une croûte cartilagineuse, peu avide d’eau, continue, fragile et quittant faci-
lement l'écorce sur laquelle on la voit adhérer, se chargé abondamment, et dans
toutes ses parties, de rameaux courts, coralloïdifères, simples ou quelquefois un
peu rameux; ils sont päles vers le sommet, de couleur de rouille dans le reste
de leur continuité, très-fragiles, cylindriques, tantôt couchés et tantôt redressés.
La forme que nous venons de décrire serait-elle la dégénérescence d'un /eca-
nora. Nous avons reconnu déjà que le thalle du Lecanora endochroma prenait
parfois la forme ésidienne ; mais le facies a un tout autre aspect. (Voyez page 111
de ce supplément.)
APPENDICE.
ENDOCARPÀ.
Quoique ce sous-groupe n’ait point de représentant sur les écorces exotiques
officinales, nous croyons devoir en dire un mot, afin de compléter la révision
des principales subdivisions de notre méthode lichénographique.
Les endocarpes, rejetées dans un appendice à la fin de la méthode, constituées
d’abord par un seul genre, l’endocarpon, se sont accrues du genre paulia, dont
nous avons publié une monographie dans la Zinnœa (année 1836, vol. X).
FRIES (Lich. europ. reform.) a donné à ce sous-groupe une plus grande impor-
tance. Il compose la 2.° tribu de ses lichens angyocarpes, et renferme les genres
endocarpon, sagedia, chiodecton, pertusaria et theloirema.
EscnWweILER a divisé le type de cette tribu en deux ponee endocarpon et der-
malocarpon. Ce dernier genre a servi à caractériser la V.° cohorte, les dermato-
carpées, qui renferme des genres en apparence différens, puisqu on y trouve les
genres gyrophora, capitularia et pellidea.
MEyEr a placé le genre endocarpon dans ses lichens myelocarpiens, en tête
d’une série ainsi disposée : endocarpon, chiodeclon, antrocarpon (thelotrematis
spec., Acu.), porophora (porina, etc.). C'est à peu près la coordination de la tribu
des endocarpes de FRIEs.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 437
On comprend que ces auteurs aient ainsi procédé, puisque, pour la plupart
d’entre eux, le thalle est d’un caractère de nulle valeur; pour nous, qui lui don-
nions plus d'importance, il fallait que nous agissions autrement, et que nous iso-
lions plus complétement les genres endocarpon et paulia, sortes de verrucaires
ayant un thalle carulagineux et coriace.
IV. HEPATICÆ, V. MUSCI, VI. FILICES.
Nous n’ajouterons que très-peu de renseignemens nouveaux sur les plantes
appartenant à ces familles, qui se trouvent sur les écorces exotiques officinales.
Les jungermannia ÿ sont en grand nombre, mais toujours incomplets et privés
de frucüfications; circonstance qui laisse du doute sur leur détermination. Nous
avons trouvé fréquemment des fragmens de Jungermannia tænialis, Hook., sur
le quinquina de Loxe, etsur divers autres quinquina, les Jungermannia dilatata,L,,
et replicala, NÉES.
Il en est de même des mousses, sur lesquelles nous n'avons rien à dire de parti-
culier. On pourrait, à la rigueur, trouver sur les écorces de quinquina du Pérou
presque toutes les mousses qui croissent dans ce pays, et elles y sont nombreuses.
Quoiqu'on les y observe toujours_en mauvais état, nous avons pu y reconnaitre
l'Orthotrichum longirostrum , Hook., le Calymperes lonchophyllum, Escaw., le
Schlothemia cirrhosa, ScuwxGR., le Neckera intermedia, ScnwzxGr., et l'Aypnum
tamariscinum, H£epwW. Les leskea ne sont pas rares sur les quinquina péruviens.
Nous avons trouvé, dans le cylindre d’un gros morceau de quinquina jaune,
un fragment de Pleris caudata, L.
138$ ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES : .
I.
Plantes parasites croissant sur les écorces exotiques officinales et regardées
comme nouvelles par M. 'ZENKER, dans son travail inséré dans le Pharma-
ceutische Waarenkunde (Eïsenach , in-4°, 1827-1829).
(Voyez page 10 de ce supplément, pour l’exposé des motifs qui nous ont empêché de fondre ces
espèces dans les nôtres ou de leur donner une place dans le Species).
Les phrases synoptiques ont été faites sur la description allemande. x
GRAPHIS, Anne
1. G. ATRO-SANGUINEA, ZEnkER, loc. cit. , page 150, tab. XVIT, fig. 9, æ-c.
Thallo indeterminato, albo-cinereo, sublævi, læviusculo, membranaceo;
Apotheciis parvis, angustis, sæpe punctiformibus, distinctis, rectis, atro-purpureis, margine intense
ejusdem coloris, obtusiusculis, disco lato.
Habitat in cortice Cinchonæ regiæ offc.
L'auteur rapproche cette plante de notre Opegrapha immersa (comparez les planches de notre
ouvrage). L’analogie indiquée n’existe pas. La figure de Zenker rappelle plutôt notre Graphis cin-
nabarina (page 44, tab. XIE, fig. 4).
2. G. AuRANTIACA , ZENKER, loc. cit., page 148, tab. XVII, fig. 8, a-e.
Thallo membranaceo, læviusculo, subinequale, cinereo-flavescente, indeterminato, nigro marginato;
Apotheciis simplicibus, distantibus, parvis, plus minusve oblongis, proeminentibus, disco aurantiaco.
Habitat ad Cinchonam huamaliam dictam.
Quoi qu’en ait dit M. Zexker, il n'existe aucune analogie entre cette plante, telle que la repré«
sente la figure citée, et les lichens décrits et figurés par nous sous les noms de Féissurina Dumastir,
et de Graphis chlorocarpa , qui, eux-mêmes, n’ont aucun rapport. Ce Graphis aurantiaca est une
plante oxidée. La marge semble détruite par vétusté. Nous ayons parfois vu dans cet état le
Graphis Afzelu, Acn.
3. G. conrerTA, ZExkER, loc. cit. , page 166, tab. XXIT, fig. 2, a-d.
Thallo (crusta) olivaceo, crustaceo, membranaceo, læviusculo, indeterminato;
Apotheciis conglomeratis, nigrescentibus , parvulis, simplicibus, obtusis, cylindricis , intus albescentibus.
Habitat in cortice Cinchonæ cordifoliæ Muris.
La figure de cette plante semble devoir se rapporter à notre Opegrapha nana.
4. G. cooperra, ZEnKker, loc. cit., page 187, tab. XXIV, fig. 3, a-c.
Thallo cinerascente, vel argenteo, lævi, tenui, membranaceo, indeterminato;
Apotheciis nigris e thallo suberumpentibus, conglomeratis, simplicibus, rarissime ramulosis, disco
pulverulento, margine nigro, intus albo, thallode marginato.
Habitat in cortice Cinchonæ flayæ officin.
L'auteur dit que cette plante est analogue au Graphis canaliculata, Fér. Les détails b-c de la
figure citée ne peuvent appartenir à une graphidée.
1
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 139
5. G. DerRITA, ZENKER, Loc. cit, page 188, lab. XXIV, fig. 6, a-c.
Thallo crustaceo, membranaceo , albido, indeterminato;
Apotheciis immersis, pruinosis, parvulis, singularibus, nigro marginatis, disco lato, pruinoso,
recurvato, intus albido.
Habitat in cortice Crotonis Cascarillæ, L.
La figure a été faite sur un specimen ägé. Le nucléus proligère est tombe par vétusté. Le nom
\ de delrita indique que l’auteur a été frappé de l’état avancé de la plante.
6. G. ELoNGATA, ZEnKER, loc. cit., page 165, tab. XXII, fig. 1, a&-f.
Thallo repando, nigro, anguste limitato ;
Apotheciis nigris, thallo marginatis elevatisque, singularibus, lineatis, longissimis, paululo recurvatis,
obtusiusculis; disco profundo , pruinoso.
Habitat in cortice Cinchonæ lancifoliæ Muris.
L'auteur pense que ce graphis est analogue aux Graphis Lineola, Acu., et pruinata, SPRENGEL.
La figure donnée par Zenker nous permet de penser que c’est là notre Opegrapha rigida , Ess. sur les
crypt., page 29, et suppl., page 25, tab. XXXV, fig. 5, dont le thalle est légèrement Que Les
lirelles du Graphis ele sont Surtott remarquables par leur délicatesse.
7. G. ruLMINATRIX, ZexkEr, Doc. cit., page 147, tab. XVIT, fig. 7, a-d.
Thallo lævi, albido, inæquali, effuso, pulvere adsperso;
Apotheciis tortuosis, polymorphis, simplicibus aut ramulosis, colore sanguineo (carmin); disco lato,
margine angusto.
Habitat in cortice ramulorum Cinchonæ regiæ juniorum.
La couleur des lirelles, d’après la figure citée , est bien vive; ne l’est-elle pas trop?
8. G. rorymorrua, ejusd., Loc. cit., tab. XXII, fig. 5, b, e, f; Arihonia polymorpha, Acn.,
Syn. meth. lich., page 7.
(Voyez page 38 de ce, supplément, Arthonia graphidis.) /
Nous n’osons décider si cette plante est ou non celle d’Acxarius; mais du moins nous devons
déclarer que ce n’est pas celle que nous possédons sous ce nom dans notre collection.
9- G+ RADIATO-FLEXUOSA , ZENKER, /oc. cit., page 161, tab. XXI, fig. 6, 4, e, f.
Thallo (crusta) ochraceo-brunneo, lævi, membranaceo, effuso ;
Apotheciis subimmersis, oblongis, linearibus, ramulosis curvatisque, mediatis, margine atro , disco
pulverulente.
Habitat in cortice Crotonis Cascarillæ, L. (supra ramos juniores).
Nous ne doutons pas que ce soit là notre Graphis pachnodes, tab. VIH, fig. 4, de notre Æssar.
10.G. supptribA, ZEnKer, Loc. cit., page 146, tab. XVII, fig. 2, a-d.
Thallo effuso, lævi, membranaceo, albidulo, aliquando flavidulo;
Apotheciis incurvis, parvulis, angustis, sæpe in copiolas junctis, rarissime furcatis, pulveré lutes-
cente farctis.
Habitat in Cinchonæ Huanuco offc.
L'auteur pense que ce graphis est voisin de nos Opegrapha condaminea et Graphis furcata.
1. G. supcurva, ZExkER, Loc. cit., tab. XVI, fio. 6, a-e.
Thallo læviusculo, crustaceo, submembranaceo, albicante, subpulveraceo, effuso ;
Apotheciis (lirellis) sparsis, simplicibus, Pers inæqualibus, rarissime obtusis, sæpe curvulis, atris,
disco pruinoso.
Habitat in cortice Cinchonæ regiæ offc.
140 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Suivant M. Zewker, cette plante est analogue aux O. Comma, Pelletier, Féc; au Graphis cur-
vula, Eru., etau G. Lineola, Acu. Le dessin, ainsi qu’on peut s’en assurer, est fait d’après un
specimen bien exigu , qui ne présente aucun caractère tranché.
GLYPHIS, Acn.
1. G. conrLuens, Zexker, loc. cit., page 163, tab. XXI, fio. 6, a, c, d.
Thallo obscure flavo, læviusculo , indeterminato, membranaceo;
Apotheciis irregularibus, rotundiusculis, sæpe confluentibus, immersis, nigris, margine tenui, crispo,
- undulato-lacerato; disco plano; stromate nigrescenti.
Habitat in cortice Crotonis Cascarillæ, L.
Les analogues de cette plante sont pour M. Zenker l’Arthonia dilatata, Vér, et le Glyphis cica-
tricosa , Acu.
Ne serait-ce pas un état avancé du Glyphis favulosa? Acu. La figure semble s’y rapporter
assez bien.
TRYPETHELIUM, Acu.
1. T. ocrcsarum, Zenker, Loc. cit., page 191, tab. XXV, fig. 5, a-d.
Thallo pallide olivaceo, cartilagineo, membranaceo, lævi, tenui ;
Apotheciis singularibus, flavescente-fuscis, hemisphericis, obconicis.
Habitat in cortice Bonplandiæ trifoliatæ, H. et B.
La figure de Zrwker ne donne pas l’idée d’un #rypethelium; mais bien celle d’un porina multi-
loculaire. Le Porina marginata, Vér, est commun sur l’angusture ; il est assez polymorphe pour
laisser penser que la plante décrite par Zenker est une forme de cette plante.
2. T. ouvacro-ruscum, ZEnKker, loc. cit., page 190, tab. XXV, fig. 2, a-d.
Thallo membranaceo, cartilagineo, indeterminato, pallide olivaceo;
Apotheciis papilliformibus, brunneis, sæpe confluentibus, hemisphæricis, punctis nigris conspersis.
Habitat supra cortices Bonplandiæ trifoliatæ, H. et B,
Le Trypethelium Sprengelii était jusqu'ici la seule plante du genre que nous eussions observée
sur l’angusture vraie. La figure donnée par Zexker la rappelle beaucoup.
PORINA, Acx.
1. P. Gizva (rorornora), ZENKER, oc. cit., page 189, tab. XXV, fig. 1, a-c.
Thallo tenui, atro-olivaceo , pulverulento, indeterminato;
Apotheciis sphæroïdeis, singularibus, cerinis vel ferrugineis, ostiolis obscurioribus ; nucleo sulphureo.
Habitat ad cortices Exostemmatis floribundæ, Sw.
Cette plante tire-t-elle en effet son origine de la Lepraria botryoides d'Acmanus, ainsi que le
veut M. Zexxer? C’est ce que nous n’osons décider.
2. P. parasema, Zexker, tab. XVI, fig. 5, a=c.
Thallo (crusta) tenui, membranaceo, lævi, olivaceo, nigro marginato;
Apotheciis conglomeratis et confluentibus, sphæricis et compressis, supra perforatis, intus concoloribus.
Habitat in cortice Cinchonæ vulgo dictæ Huanuco offic.
Cette plante, dit l’auteur, rappelle le port du Lecidea parasema, Acu., et du Verrucaria ana-
P , PP P P » »
lepta. La figure est faite d’après un échantillon incomplet.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 141
3. P. pusruiosa, ZENKER, Loc. cit., page 181, lab. XXIV, fig. 7, a-f.
Thallo pallide olivaceo, membranaceo, cartilagineo, læviusculo, indeterminato ;
Apotheciis (verrucis) papñlliformibus, conglemeratis, fuscis, subsphæricis , supra nigro-punctatis,
perforatis; nucleo albido.
Habitat in cortice Cinchonarum.
La figure donnée par ZeNker est certainement celle d’un porina, et non celle d’un verrucaria.
Les détails c, d, e, f ne peuvent guères être rapportés au type a, b; ils semblent différens.
4. P. socraus, Zenker, Loc. cit. , page 133, tab. XV, fig. 6, a-c.
Thallo (crusta) cartilagineo, atro, lævi, ferrugineo , indeterminato ;
Apotheciïis (verrucis) atris, conglomeratis; nucleo atro.
Habitat in cortice Cinchonæ vulgo dictæ Huanuco offic.
Cette plante est analogue à notre Verrucaria aggregata, suivant M. Zexkrr. Les mots rucleo atro
dans la description me semblent extraordinaires. La couleur du nucléus est cornée, blanchâtre ou
jaunâtre, brunâtre rarement, noire jamais, si ce n’est par carbonisation.
5. P. rurescens (rorornora), ZENKER, Loc. cit., page 181, tab. XXIV, fig. 2, a-c.
Thallo (crusta) nigrescente, olivaceo, tenui, pulverulento, indeterminato;
. Apotheciis (verrucis) brunneis, parvulis, sphæroideïs, proeminentibus ; ostiolo nigrescente; nucleo
albido.
Habitat in cortice Cinchonæ vulgo dictæ Huanuco.
La couleur des apothèces est très-vive dans la figure donnée ; elle est disparate avec celle du thalle ;
ce qui ne peut être. Le caractère des Porina est d’avoir un apothèce recouvert par une enveloppe
extérieure, fournie aux dépens du thalle. La seule partie discolore de cet organe est le sommet,
qui est libre et souvent rufescent. La figure 1 , planche XXIV, de Zewker, Porina (porophora) ame-
ricana , Acn., donne une idée exacte de cette organisation. La figure 2 de la même planche, Porina
(porophora ) rufescens, si elle élait exacte, ferait passer la plante qu’elle représente, non-seulement
dans un autre genre, mais encore dans une autre subdivision de la famille.
6. P. rmrLoTReMATOIDES (ocELLULARIA) , ZENKER, page 133, tab. XV, fig. 8, a-d.
Thallo (crusta) badio, cinereo-viridi, membranaceo, granuloso ;
Apotheciis (verrucis) subsphæricis, medio perforatis, ferrugineis, vel fulvis.
Habitat in cortice Cinchonæ vulgo dictæ Huanuco.
Il ÿ a analogie entre cette plante et notre Ascidium Cinchonarum ; maïs il n’y a pas identité,
suivant ZENKer. La description est faite d’après un specimen en apparence bien exigu.
VERRUCARIA , Zenrer (VERRUCARIA et PYRENULA, Acx.).
1. V. exasrrraTA , ZENKER, Loc. cit., page 183, tab. XXIV, fig. 8, a, e, f.
Thallo (crusta) pallide flavescente, membranaceo , læviusculo, margine nigro;
Apotbeciis (verrucis) nigrescentibus, punctiformibus , ellipticis, e thallode erumpentibus, perpluribus ;
nucleo albido.
Habitat in cortice Cinchonæ flayæ duræ officinarum Germaniæ.
La diagnose de Zenker est faite d’après un specimen fort incomplet.
142 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
VARIOLARIA, Acu.
1. V. perressa, ZexxtR, Loc. cit., page 154, tab. XVII, fig. 5, a-c.
Thallo (crusta) indeterminato, membranaceo ; crustaceo ( glaucescente);
Apotheciis (variolis) papilliformibus, pruinosis, disco ferrugineo.
Habitat supra cortices Cinchonæ Loxæ offic.
C’est la, non un variolariaæ, mais bien un Æcanora, soit le L. subfusca , soit le L. farinacea.
On voit encore fort distinctement sur la figure citée la trace du disque de la scutelle.
à
LECIDEA , Ac.
1. L. BRUNNEO-ATRA, Zexrer, Loc. cit., page 138, tab. XVI, fig. 2, a-c.
Thallo (crusta) membranaceo, crasso, pallide virescente;
Apotheciis (scutellis) orbicularibus, convexiusculis, singulis, rufis ) intus sulphureis; subdisco mem-
branaceo, puniceo.
Habitat in cortice Cinchonæ luteæ regiæ offic. _
La coupe c-d de la figure citée représente une zone tricolore bleue, rouge et jaune, qui ne
eut exister dans la scutelle. Le specimen dessiné est fort exigu et ne peut fournir une diagnose
P P 8 P
complète.
2. L. conGReGATA, ZENKER, loc. cit., page 194, tab. XXV, fig. 5, a-e.
Thallo glauco, vel olivaceo, pruinoso, vel leproso, tenui indeterminato;
Apotheciis punctiformibus, atris, congregatis, scabris, intus concoloribus, non marginatis.
Habitat ad corticem Bonplandiæ trifoliatæ, H. et Bonrz. S
La figure de cette plante rappelle notre Lecidea complanata (Confr. Ess., page 112).
3. L. Grisra, Zenker, Loc. cit., page 185, tab. XXV, fig. 10, aæ-c.
Thallo indeterminato , crustaceo, tenui, cinerto;
Apotheciis nigris, parvulis, singularibus, suborbicularibus, depressis, scabriusculis intus nigrescentibus.
Habitat in cortice Cinchonæ Loxæ offic.
4. L. orvacro-arra, Zenkrr, Loc. cit., page 195, tab. XXV, fig. 6, a-c.
Thallo (crusta) tenui, pruinoso, membranaceo, glauco-olivaceo, nigro marginato;
Apotheciis (scutellis) singulis, perpluribus, punctiformibus, atris, immersis, irregularibus, immargi-
natis; nucleo concolore.
Habitat in cortice Bonplandiæ trifoliatæ, H. et B.
C’est une des formes de notre Lecidea complanata (voyez page 112 de notre ouvrage). L’auteur
déclare que cette plante a des rapports avec le Lecidea tongregata, qui nous semble aussi appar-
tenir au L. complanata.
5. L. ouvacro-Rura, ZENKER, loc. cit., page 152, tab. XVII, fig. 6, a, c.
Thallo crustaceo, pulverulento, granuloso , tenui, badio olivaceo, subindeterminato;
Apotheciis (scutellis) parvulis, rotundatis, convexiusculis, atro - purpureis.
Habitat in cortice Cinchonæ luteæ regiæ offic.
Le specimen qui a servi à la diagnose de cette plante est bien médiocre, si l’on en juge d’après
la figure donnée par l’auteur.
f
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 143
6. L. RupRICA, ZEeNkER, Loc. cit., page 151, tab. XVII, fig. 3, a-d.
Thallo (crusta) indeterminato, crustaceo, tenui, subgranuloso, miniato ;
Apotheciis (scutellis) parvis, orbicularibus, singulis, margine disco sanguineo , intus concoloribus.
Habitat in cortice Cinchonæ scrobiculatæ, H. et B.
Cest évidemment notre Lecidea condamineana. (Voyez page 108 de ce supplément.)
7. L. Ruro-cocanra, Zexker, Loc. cit., page 137, tab. XVI, fig. 1, a, c, d, f.
Thallo (crusta) granuloso, pallide flavescente, indeterminato;
Apotheciis (scutellis) suborbicularibus, incisis, convexiusculis, sessilibus, coccineis.
Habitat ad corticem Cinchonæ in officinis Germaniæ dictæ Californiæ.
Cette espèce rentre, ainsi que la précédente, dans le type de notre Lecidea condaminea. I] pour-
rait se faire néanmoins que l’une de ces deux plantes füt identique avec le Lecanora punicea,
. , . . ET # . 9 \ . ,
qui se présente parfois accidentellement à l’état de Lecidea, c’est-à-dire, sans marge propre , formée
par le thalle. Il faudrait, pour décider la chose, ainsi que les questions qui se rattachent aux
espèces de M. Zrxker, étudier les thèques de ces plantes, et ce secours puissant nous manque.
8. L. SANGUINEO - MACULARIS, ZENKER, doc. cit., page 175, tab. XXIIT, fig. 3, a&-c.
Thallo albido, leproso , crustaceo, tenui, irregulariter repando, nigro marginato;
Apotheciis irregularibus, plus minusve discoideis, valde depressis, subplanis, satis confertis, sæpiusque
confluentibus, margine proprio destitutis, junioribus puniceis , serius atris, intus holochlorinis.
Habitat in cortice Cinchonæ flavæ duræ offic.
Il n'existe aucune analogie entre cette plante et notre Gassicurlia coccinea , devenu un fungus.
(Confr. page 13 de ce supplément.)
LECANORA , Ac.
1. L. FARINOSO-MARGINATA, ZENKER, loc. cit., page 139, tab. XVI, fig. 1, b,e, f.
Thallo (crusta) membranaceo , granuloso, cinereo, indeterminato;
-Apothecïis sæpe angulosis, inæqualibus, disco brunneo, intus ferrugineo, margine farinoso, a thallo
conformibus.
L'auteur trouve qu’il existe de l’analooie entre cette plante et les Lecanora atra, Acu., et L.
byssiseda , Vér. ï
Le détail grossi, figure citée f, ne peut appartenir à cette plante. Les scutelles ont un disque
brun , et il est représenté coloré en rouge et en jaune.
2. L. mrcanoxanrHA, ZENKER, Loc. cit., page 159, tab. XXI, fig. 8, c-e.
Thallo (crusta) tenui, crustaceo, subgranuloso, glauco, indeterminato;
Apotheciis (scutellis) scyphiformibus; disco convexiusculo, nigrescente, ferrugineo, intus pallide-flavis ,
margine albo integro, a thallo formato.
Habitat in cortice Cinchonæ Loxæ offic.
N'est-ce pas une des nombreuses formes du Lecanora subfusca, Acu.?
3. L. ocerrara, Zewker, Loc. cit., page 170, tab. XXII, fig. 5, a-c.
Thallo determinato, pallide flavescente, crustaceo, membranaceo, pruinoso;
Apotheciis perpluribus, proeminentibus, singulis, discoideis, nigrescentibus, intus concoloribus, mar-
gine atro proeminente.
Habitat ad corticem Crotonis Cascarillæ, L.
L'auteur rapproche cette plante du Lecanora aira, Acu. Il nous semble que les détails c, figure
citée, ne peuvent appartenir à un /Æcanora.
144 : ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
PARMELIA, Ac. -
1. P. apprEssa, ZENKER, loc. cet. , page 157, tab. XXIII, fig. 8, a-b.
Thallo adpresso, planiusculo, repando , lobato, rugoso , punctato, pallide-flavescente, vel æruginoso,
subtus brunneo ;
Apotheciis sessilibus, singulis, parvulis, margine thalloideo, disco obscure brunneo.
Habitat in corticibus Cinchonæ Loxæ offic.
L'auteur cherche à établir qu’il existe des analogies entre cette plante et les Parmelia formosa
et alba de notre ouvrage. Nous n’osons rien décider à cet égard.
2. P. Gœpeun, Zenker, Loc. cit., page 134, tab. XV, fig. 7, a-b.
Thallo foliaceo, depresso, adfixo, discoideo , lævi, lobis lobatis, luteo-viridibus, subtus nigrescentibus,
radiculis (fixuris) permultis;
Apotheciis (scutellis) disciformibus, concavis, ferrugineis.
Habitat in corticibus Cinchonæ Loxæ offic.
Cette plante nous semble bien voisine, sinon identique, avec notre Parmelia coronata.
3. P. mrranozeuca, Zenker, Loc. cit., page 156, tab. XXI, fig. 1, a-c; Parmelia perforata , Acu.,
el auct.
La figure première donne de cette plante une forme qui se trouve plus fréquemment sur les
écorces de quinquina que la forme donnée figure 2. Le nom de perforata a été changé par l’auteur,
parce que, sans doute, il a justement remarqué que les apothèces de ce parmelia ne sont pas
fréquemment perforés.
Les observations que nous venons de faire sur le travail de M. Zewker sont uniquement dictées
par le désir de servir la science, et non pour chercher à diminuer le mérite d’un ouvrage estimable
et utile. Au reste, lors même que les espèces de M. Zenker ne seraient pas toutes bonnes et admis-
sibles comme espèces botaniques, il n’en résulte pas moins qu'il a déterminé des formes qui se
trouvent sur les écorces officinales, et qu’il a ainsi concouru à perfectionner l’étude de la phar-
macographie. Nous nous empressons donc de lui accorder les éloges qu’il mérite à plusieurs
égards. 7
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 143
EL.
Description des thèques et des sporidies des lichens, types du genera de
« notre méthode lichénographique , qui ne croissent pas sur les écorces exo-
tiques officinales.
Tab. XLIIT, 1-45.
Nota. Les numéros se suivent, sans avoir égard aux changemens de genre. On les trouvera (planche indi-
quée) sous cette rubrique : Typi plantarum Methodi lichenographiæ , anno 1824 jam evulgatæ.
1 Bœouycrs roseus, Acu.
Thèques claviformes, alongées, un peu atténuées vers l'extrémité inférieure, hyalines, renfermant des
sporidies aciculaires, logeant 2-4 spores arrondies.
2 CALYCIUM CHRYSOGEPHALUM, AH.
Thèques? tubuleuses, quatre à cinq fois plus longues que larges, et opaques; sporidies didymes,
composées de deux spores accolées, hyalines, fort petites (type particulier).
3. Acoutum ricizrare, F. Acn., sub calycio.
Sporidies biloculaires, elliptiques, diaphragmées, également obtuses vers Îes deux extrémités, à parois
tantôt colorées et tantôt translucides ; le diaphragme est irès-apparent; le centre est presque toujours
- hyalin; le tissu renferme de la globuline.
4. HETEROGRAPHA QUERGINA, Fée.
Sporidies quadriloculaires, ellipsoïdes; loges renfermant une très-grande quantité de spores arrondies,
d’une grande ténuité; les diaphragmes sont très- jerques les loges ont un diamètre relativement
assez considérable.
5. GrAPHis SCRIPTA, ÂCH.
Thèques claviformes, alongées, renfermant deux rangées de sporidies quadriloculaires ou tétraspores;
spores arrondies.
6. PyrenuLa niripA, Acu.
Thèques claviformes, trés-alongées, presques linéaires, renfermant huit à dix sporidies elliptiques,
alongées, quadriloculaires , colorées en bistre et fort élégantes; les deux loges du centre sont plus
grandes que celles des extrémités.
7. UrGEOLARIA scRurosA, Ac.
Thèques nues, assez longues, colorées; tissu du sporosphore serré; sporidies elliptiques, octospores,
colorées. Les contours de ces corps sont très-fortement exprimés.
7 bis. GyarrcrA Prrsooniana, Acx.
Thèques claviformes, gélatineuses, renfermant 6-8 sporidies elliptiques, présentant une spore termi-
nale vers chaque extrémité; elles sont lucidules et nombreuses.
Nota. Ce type se retrouve dans les /ecidea et les Zecanora à scutelles couleur de cire ou briquetées.
19
k
446 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
8. SAGEDIA DEPRESSA, ÂcCH.
Thèaues immergées au milieu d’un tissu gélatineux, pellucide; elles sont claviformes, ondulées, et
renferment une masse gongylaire, composée de spores arrondies, fort petites et fortement agglu-
tinées.
‘
9. GONIOCARPON CINNABARINUM, DC.
Thèques claviformes, assez courtes, renfermant des sporidies larmaires, à sommet dilaté, dans lesquelles
on voit distinctement quatre spores arrondies, agglutinées, dont la grosseur décroft du sommet
à la base.
10. EcuinorracA Crsrrr, Fér.
Thèques irès-nombreuses, claviformes, courtes, semi-opaques, renfermant une grande quantité de
sporidies”/ovoides, dont l’organisation ne peut être déterminée : le sporosphore se divise sous l'objectif
en larges segmens de cercle.
Nota. L'Opegrapha minuta de notre méthode a été décrite plus tard dans l’Essai sous le nom spécifique
d'inæqualis.
11. LECANORA EPIPHYLLA, Vér.
Thèques ovoides, alongées, souvent obliques, contenues dans un sporosphore fortement gélatineux,
qui se divise en segmens de cercle, minces et réfractant fortement la lumière. La masse gongylaire
est granuleuse, de couleur dorée; elle est entourée d’enveloppes pellucides. L'organisation des spori-
dies n’est pas connue.
12. Psora Lucina, Acu.
Thèques étroites, presque linéaires, un peu amincies vers l’une des extrémités, tantôt opaques, et ne
laissant pas deviner leur organisation interne; tantôt, au contraire, hyalines, et montrant à l’inté-
rieur une à deux rangées de sporidies ovoides, vésiculeuses.
- On trouve dans la lame proligère une assez grande quantité de globuline.
12 bis. SQuAMMARIA LENTIGERA, DC.
Thèques claviformes, étroites, alongées, nombreuses, fortement retenues dans le tissu du sporos-
phore, opaques, et renfermant une assez grande quantité de sporidies ovoides.
13. Praconium canescens, DC.
Thèques claviformes assez larges, renfermant six à huit sporidies, situées obliquement, courtement
naviculaires, biloculaires et colorées. ;
s
14. NEMATORA ARGENTEA, FÉE.
Thèques longues, étroites, opaques, difficiles à reconnaître au milieu du tissu du sporosphore; ren-
fermant huit à douze sporidies aciculaires de la plus grande ténuité, divisées par des diaphragmes
régulièrement espacés.
15. NEMATORA VIRIDISSIMA , FE. -
Thèques claviformes, alongées, moins étroites que dans l’espèce précédente, fragiles, renfermant six à
douze sporidies bisériales, petites, en ellipse alongée, annulées au centre et d'apparence biloculaire;
le sporosphore est fort délicat et constitué presque en entier par du tissu cellulaire alongé.
Nota. Les deux dernières plantes appartiennent évidemment à deux genres différens. La Seconde des deux
semble très-voisine du Craspedon concretum, Fée. Voyez plus loin n.° 19.
16. RACOPLACA SUBTILISSIMA, FÉE.
Thèques linéaires, très-gélatineuses, un peu amincies vers l'extrémité inférieure, renfermant des spori-
dies, dont l’organisation n'est pas possible à déterminer.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 447
17. PHYLLOCHARIS COMPLANATA, Fér.
Sporosphore formé de tissu cellulaire, alongé, faiblement uni, de la plus grande délicatesse, laissant
facilement échapper des thèques nombreuses, ovoides, obtuses, quelquefois légèrement arquées, ren-
fermant six à huit sporidies, dont chacune est composée de quatre spores assez grosses, luisantes et
faiblement agglutinées.
18. MeranoraTaazmum AnriLLAruM, Fée.
Thèques étroites, assez courtes, renfermant six à huit sporidies biloculaires, plus courtes que celles
du Nemaspora viridissima , mais analogues; tissu du sporosphore de la plus grande délicatesse.
18 bis. AULAXINA OPEGRAPHINA , Fér.
Thèques elliptiques, élargies, renfermant plusieurs sporidies, disposées dans le sens du grand diamètre
de l'organe; elles sont petites, presque linéaires, et semblent, formées de quatre spores concaténées.
19. CRASPEDON coNCRErUM, Fér.
Sporosphore d’une délicatesse incomparable, formé d’un tissu plutôt rapproché qu’uni; les thèques y sont
engagées faiblement, et s’en échappent facilement; elles sont linéaires, très-étroites, parfois flexueuses,
pellucides ; elles renferment des sporidies très-délicates, divisées en deux parties par un diaphragme.
Nota. Le Nematora viridissima, le Melanophthalmum Antillarum , et le Craspedon concretum , ont des thè-
ques analogues.
20. PARMELIA TiLIACEA, Act.
Thèques assez grosses, claviformes, renfermant un assez grand nombre de sporidies elliptiques, dia-
phragmées, biloculaires; colorées en bistre, délicates. Le tissu du sporosphore renferme beaucoup
de globuline.
21. CIRCINARIA EPIPHYLIA, Fée.
Sporosphore visible en entier sous l'objectif du microscope; il est composé de tissu cellulaire arrondi
dans sa circonférence, et montre au centre du tissu cellulaire arrondi. Les thèques, engagées dans
le tissu cellulaire alongé, sont tubuleuses, un peu flexueuses, de grandeur inégale ; elles renferment
des sporidies éparses.
22, SricrA DicHoToMA, DEusE.
Sporidies grosses, naviculaires, également pointues vers chaque extrémité, partagées par deux ou trois
diaphragmes.
Voyez mème planche, fig. 1 à 10, pour l’organisation des thèques et des sporidies des sticta.
23. PLrecrocarron PSEUDOSTICTA , F£e.
Thèques ovoïdes, terminées en pointes mousses; thèques disposées sur une double série; elles sont
nombreuses, petites, arrondies, et s’échappent difficilement de leurs enveloppes.
24. SoLoriNA sACCATA, Acn.
Thèques claviformes, fragiles ; elles renferment des sporidies biloculaires , elliptiques, translucides; les
thèques paraissent parfois vides, et le sporosphore se sépare par la pression sous l’eau en larges
fragmens hyalins.
25. PELTIGERA HORIZONTALIS, ACH.
Thèques claviformes, flexueuses vers les extrémités, parfois même ondulées, renfermant 6-8 sporidies,
disposées sur une double série; elles sont naviculaires, étroites, marquées de trois diaphragmes,; ce
qui les fait paraître quadriloculaires; le tissu du sporosphore est articulé, tubuleux, pellucide; on
y voit des granules.
148
26.
27.
28.
29:
30.
Sue
92:
38.
34.
Bb?
36.
! ESSAT SUR LES CRYPTOGAMES
UMBiLicARIA PUSTULATA, AÂcH.
Thèques ovoïdes ou elliptiques, réfléchissant vivement la lumière, renfermant une masse gongylaire,
noirâtre, composée de sporidies elliptiques, étroites, disposées dans le centre du petit diamètre de
la sphère. Je les crois quadriloculaires.
GYRoPHORA CYLINDRICA, ACH.
»
Thèques ovoïdes, gélatineuses; masses gongylaires formées de thèques ovoides, dont l’organisation
interne est inconnue.
CrrrariA JuMIPERINA. Var. Pixastri, Ac.
Sporosphore gélatineux, se réduisant, quand on le met en contact avec de l’eau sous l'objectif du micro-
scope, en une sorte de mucilage, dans lequel on découvre, quoique avec peine, dés thèques .clavi-
formes, renfermant 6-8 sporidies fort délicates, montrant au centre un petit point noir, indice d’une
proéminence marquée.
RoccgzrA Boni, Fér.
Sporosphore très-gélatineux, renfermant un grand nombre de thèques très-rapprochées les unes des
autres, mastoïdes, assez volumineuses , renfermant environ huit sporidies elliptiques, un peu
arquées, tétraspores; spores arrondies.
Bornera Bonrvr, Fée.
Thèques considérables, mastoïdes, renfermant énviron huit sporidies, diaphragmées, biloculaires ,
fortement colorées en bistre, légèrement arquées, un "peu obliques.
EverniA vuzrinA, Aou.
Thèques ovoïdes, larmaires, renfermant une masse gongylaire fortement gélatineuse, paraissant entiè-
rement formée de spores agglutinées; spores ovoides, presque rondes; le tissu du sporosphore est
fortement gélatineux. $
RAMALINA FASTIGIATA, AH.
Thèques claviformes, fragiles, reçues dans le tissu du sporosphore ; lequel est filamenteux et d’appa-
rence soyeuse; elles laissent facilement échapper les sporidies ; celles-ci sontelliptiques, un peu arquées ;
dispores ou biloculaires.
UsNEA ARTHROCLADON, F£r.
Thèques ovoïdes, alongées, renfermant de huit à douze sporidies hyalines, sans organisation interne
apparente.
Usnra czanocarPa, Fée. À “
E
Le sporosphore est tellement gélatineux, que les thèques et les sporidies y. demeurent engagées. On
devine leur présence sans pouvoir déterminer leur forme.
ALECTORIA TÆNIATA, FÉE.
rs “
Thèques claviformes , alongées, renfermant une double série de sporidies étroites, alongées, naviculaires ;
elles sont partagées en deux parties par un diaphragme difficile à voir.
CornicurarA vrisris, Ac.
Sporosphore se séparant en fragmens volumineux; il retient fortement des thèques ovoïdes, clavi-
formes, renfermant des sporidies opaques. On trouve mèêlées avec le tissu du sporosphore des mailles
de tissu cellulaire revêtant la forme de globules de matière verte. ii
Nota. L'Isidium corallinum ne renferme point de thèques ni de sporidies.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 149
37. SPHÆROPHORON FRAGILE, ACH.
Sporidies tubuleuses, au moins huit fois plus longues que larges, minces, renfermant des spores arron-
dies, qui paraissent libres; elles sont engagées au milieu d’un tissu noir, globuleux, se détachant
en bleu sous l’œil de l'observateur : elles sont si abondantes qu'il faut une grande attention pour
les découvrir.
38. STERLOCAULON SALAZIANUM, FÉr.
Thèques renflées, claviformes, ovoïdes, gélatineuses; sporidies nombreuses, linéaires, presque acicu- -
laires, hyalines. Le tissu du sporosphore est court, tubuleux et comme tronqué.
39. CLADonIA uNGIALIS, AGH., sub cenomyce.
Thèques claviformes, opaques; sporidies ovoides, doni l'organisation interne est inconnue.
4o. ScYPHOPHORUS GLANDULOSUS, Fr.
Thèques claviformes, quittant facilement le sporosphore, renfermant des sporidies ovoïdes, opaques.
41. ScyPnoPHorus PyxIDATUS, Ac. Var. SimPLEx.
Thèques semblables à celles du Scyphophorus glandulosus. A
42. Scyrnornorus pipyMus, Fér. Voyez page 40.
Mèmes thèques que dans les espèces précédentes.
43. Pyoxornecra rerirora, Durour.
Thèques claviformes renfermant des sporidies ovoides, opaques. On trouve des sporidies dispores ou bilo-
culaires dans le thalle.
44. ENDOCARPON MINIATUM, Âcx.
Thèques ovoïdes, bombées, et tellement remplies de sporidies que celles-ci semblent faire saillie sous
le tissu qui les enveloppe. Ces thèques sont claviformes, alongées, les sporidies biloculaires.
45. ErIODERMA PoLYCARPA, F&r.
Thèques claviformes se présentant parfois sous la forme tubuleuseP les sporidies sont ovoïdes; Le tissu
du sporosphore renferme un grand nombre de mailles de tissu cellulaire (globuline). Les sortes de
poils, dont plusieurs parties de cette plante sont chargées, vus au microscope, sont articulés.
Nota. Tricharia. Ce genre ambigu, qui doit disparaître de la famille des lichens, ne montre dans son
organisation ni thèques, ni sporidies.
Les types dela méthode dont les thèques ne sont pas indiquées ici, vivent sur les écorces exotiques offici-
nales. Leurs thèques sont décrites et figurées dans ce supplément; il faudra, pour les trouver, recourir à la
table.
150 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
DEL:
Disposition des GRapmidées d’après la forme des thèques et des sporidies.
I. Glomérules-thèques volumineuses, ovoïdes, fortement gélatineuses. Thèques (sporidies
composées) 4-6 fois plus longues que larges, plus ou moins opaques, renfermant
un très-grand nombre de sporidies transversalement situées, souvent indistinctes; la
thèque paraît alors composée en entier de spores agglutinées.
A. Thèques (sporidies-composées) tubuleuses, gélatineuses, colorées.
* Tubuleuses, intestiniformes.
OrrGrarua : 1. globosa ; 20. rugulosa; 21. Scaphella ; 23. hiascens; 26. conglomerata. — Graruis : 13. plugio-
carpa ; 15. Acharii; 33. reniformis. — Antuonta : 5. obtrita; 16. rugosa.
** Ellipsoïdes, alongées.
Graruis : 34. chlorocarpa. — ARTRoONIA : 4. cœsio pruinosa; 18, macrotheca ; 19.ceracea. — TnEcariA: 1. quas-
siæco la.
\
*** Ovoïdes ou courtement elliptiques.
Grapuis : 2. pachnodes ; 12. canaliculata.
*** Thèque terminée par une longue pointe stérile (peut-être un type distinct?).
ArTaonta : 5 bis. Jobstiana.
B. Thèques (sporidies-compostes) tubuleuses , incolores.
. ;
Orrcrarna : O. ruisiana; 18. umbrata; 18 bis. vernicosa ; 25. tumidula: — Graruis : 11. cinerea; 30. orizæ-
formis; 32. Poitei.
II. Glomérules-thèques ovoïdes ; sporidies réfléchissant vivement la lumière.
DE » . 7 . . à . x \ys
* Sporidies alongées, situées perpendiculairement dans le sens du grand diamètre de la thèque;
spores concaténées.
Orgcrarua : 2. abbreviata; 4. Bonplandi; 15. heterocarpa ; 17. myriocarpa.
** Sporidies cuculliformes, présentant au centre trois spores ou loges ovoïdes.
Grapais : 25. carilæa ; 26. rubellu. — ArTtTuonïa : 10 comp lerara 10 bis. subrotunda; 14. fuscescens.
*** Sporidies fusiformes, quadriloculaires, d'apparence quadrilatère, faisant saillie.
OrEcrarnA : 4 bis. melambo.
° *XX* Sporidies fusiformes, à spores ovoïdes, transverses.
Graruis ; D. atrata.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 451
il. Glomérules -ovoïdes, cuculliformes, larmaires, terminées en pointe; sporidies ellip-
soïdes, à spores concaténées.
OrEcrarua : 5. inœqualis ; 14 bis. agelæa 16. rigida. — Antuonia : 9. dilatata ; 13 bis. torulosa.
IV. Glomérules-thèques renfermant des sporidies dispores.
ARTHONIA : &. graphidis.
V. Glomérules-thèques ovoïdes, à sporidies linéaires, situées obliquement et renfermant
un grand nombre de spores arrondies.
Grapuis : 9. glaucescens; 40. endocarpa.
VI. Glomérules-thèques claviformes, longues, gélatineuses, non colorées.
- * Masse sporulescente, indistincte , \très- fortement gélatineuse.
FissuriNA : 3. irregularis.
** Masse sporulescente distincte.
œ Sporidies ellipsoïdes, granuleuses.
Grapuis : 31. frumentaria ; 34 bis. turgida.
@ Sporidies tubuleuses , linéaires ou ellipsoïdes , renfermant plus de quaire spores.
1. Nues.
l
Orgcrarua : 3. ovata; 8. subimmersa ; 9. ruiziana ; 9 bis. connivens; 11. peruviana ; 12. gracilis; 13. calcea ;
16 bis. congesta, in add., page 152; 24. Pelletieri. — Grapuis : 6: cvanescens; 8. leptocarpa ; 17. inconspicua ;
49. pavoniana; 20. serpentina; 22. interrupta; 23. intricata; 24. sondida; 27. cinnabarina; 29. kæmatites ;
36. grammitis; 37. Balbisii. — Antuonia: 2. sinensigrapha; 3. sulfurea; 9 bis. angulata; 11. lecanoroides;
13. patellula; 15. granulata.
2. Enkistées.
OrEcrarna : 14. rabdotis; 19. condamninea ; 27. rhizocola. — Grapuis : 3. Cascarillæ ; 7. exilis: 7 bis. stel-
dulata; 14. marcescens ; 21. Laubertiana ; 30 bis. cleitops ; 35. rubiginosa. — Arruonia : 6. leucocheila (celles-ci
sont légèrement colorées). — Gzvemis : 1. favulosa ; 2. cicatricosa ; 3. leucographa.
7 Sporidies aciculaires.
AnTuonta : 12 bis. glyphisoides. — EnTrerocrarnA : 1. quassiæcole.
VII. Glomérules -thèques linéaires; sporidies ellipsoïdes, courtes, tétraspores.
À. Colorées.
Grarnis : 4. fulgurata. — ArTHoNiA : 1. gregaria; 7. divergens. — Sarcocrarua : 1. Cinchonarum; 3. Cas-
carillæ; 4. vestita; 5. tristis; 6. inquinans.
B. Zrcolores.
Oprzcrarna : 6. nana. — Gnarms : 38. Afzelii; 39. nivea. — Fissurina : 1. Dumastit; 2. incrustans ; 4. lactea.
Ï
152 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
IV. ë
Dispositiôn des VErRucaRIÉES, d’après la forme des thèques et celle des
sporidies.
I. Glomérules-thèques renfermant des sporidies, dont la disposition intérieure peut être
déterminée.
À. Thèques à sporidies composées.
æ En ellipse, environ deux fois plus longues que larges.
Meissneria : 1. varia. — ParmenrarrA : omne genus. — PyrenurA : 28. epapillata; 31.libricola; 32. éndoleucs
33. clandestina ; 34. subcutanea ; 35. aspistea.
B Ellipsoïdes, trois fois au moins plus longues que larges.
TRYPETHELIUM : 4. marginatum ; 6. erumpens. — VozvariA : 1. lepadinum.
B. Thèques à sporidies simples , enkistées.
1. Diaphragmées.
«4 En ellipse, environ deux fois plus longues que larges.
* Un diaphragme (2 loges).
MeranoTHEGA : omne genus. — VErRuGArtA : 1. Guayaci; 2. diluta; 3. thelena ; 4. Tamarindi; 5. stigmatelle ;
var. lactea. — PyrenuLa : P 1. discolor; 2. Pupula.
** Trois diaphragmes (4 loges).
5. cartilaginea; 10. adacta ; 11. copalchiana; 13. marcida; 17. minor ; 20. analepta.
PyrENULA : 4. annularis ; 5.
Porina : 5 bis. desquamascens ; var. viridissima ; 10. squamulosa.
& Ellipsoïdes, trois fois au moins plus longues que larges.
* Trois diaphragmes (4 loges).
PYRENULA : 12. oleagina; 36. arcte-cincta ; 37. uberina.
** Quatre diaphragmes et plus.
(Un anneau.)
Porina : 1. marginata; 2. americana; 3. viridi-olivacea ; 4. mastoidea; 7. melanostoma.
1. Sporidies en ellipse, 4 spores (ou loges) distinctes; spores didynames distants.
Pyrexopium : omne genus. — PyrenuLa: 3. ceratina; 6. myriocarpa ; 7. Bonplandiæ ; 8. nitida americana ;
9. quassiæcola; 14. minor; 15. aggregata ; 16. Cinchonæ; 18. Kunthii ; 19. volyarioides ; 22. brunnea ; 33. viri-
descens ; 24. subfarinosa ; 25. mollis; 26. volvarioides ; 27. pinguis; 29. irregularis; 30. aurantiaca. — Tayrr-
THELIUM : 7. duplex ; 9. pallescens ; 10. erubescens ; 11. Feei; 12. Phlyctæna; 14. scoria ;.15. nudum ; 16. quas-
siæcola ; 17. inconspicuum ; 18. pulcherrimum. — Asciiun : omne genus. — TaeLosTREmA : omne genus. — Myrio-
TREMA : Omne genus.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 193
2. Sporidies ellipsoïdes, linéaires ou naviculaires.
‘
-
Caïopseron : omne genus.
3. Sporidies entourées d’un anneau entourant plus de 4 spores concaténées.
TaregteLium : 1. Sprengelii; 2. Anacardiü; 3. Perrotetii; 8. inæquale.
» C. Sporidies nues; quatre spores concaténées (spermatodium ).
VerrucariA : 6. Cascarillæ ; 7. sinapisperma ; 8. Gaudichaudii ; 9. planorbis ; 10. pyrenuloides ; 11. epidermidis ;
var. quassiæcola ; 12. glauca? 13. decolorata.
IL. Glomérules renfermant des sporidies, dans lesquelles on ne peut reconnaître l'arran-
: gement des spores.
PERTUSARIA : omne genus.
HT. Glomérules renfermant une masse sporulescente, dans laquelle on ne peut reconnaitre
les sporidies.
VaRlOLARIA : omne genus.
20
454 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Sur l'étude des thèques des lichens.
-
\
Les thèques dont nous donnons la figure, sont dessinées sous un même grossissement 4 cent
cinquante fois environ en diamètre. Un grossissement plus considérable ne convient pas. La saillie
des corps observés donne lieu à des ombres, qui nuisent quand il s’agit de déterminer le nombre,
la proportion ou la position des sporidies et des spores. #
La manière de procéder pour étudier les thèques des lichens est fort simple : il faut mouiller
les parties que l’on veut examiner; puis, s’il s’agit d'étudier un apothèce, on pratique sur le sommet
une coupe mince, destinée à enlever les enveloppes extérieures , qui d’ordinaire entourent cet organe;
après quoi on s’assuré de la situation et de la présence de la lame proligère (sporosphore); cela fait,
on détache avec une lame bien tranchante un fragment de ce sporosphore, on le met sous l’ob-
jectif du microscope avec une petite gouttelette d’eau , dans laquelle on le divise, et d'ordinaire
les thèques se montrent nettement aux regards. -
Ce n’est pas assez d’avoir vu une sporidie, il est nécessaire d’en voir plusieurs pour bien se
fixer sur la forme de ces corps et sur leurs dimensions; il faut aussi s'assurer de la disposition des
sporidies dans la thèque; ce qui n’est pas toujours facile, le tissu du sporosphore les retenant
souvent avec beaucoup de force; mais même quand elles y restent engagées, on détermine leur
structure à travers le tissu, qui heureusement est d'autant plus pellucide, qu’il est plus gélatineux.
La premiére coupe faite sur un apothèce ne doit avoir pour but que de mettre cet organe à
nu, afin de s'assurer si la lame proligère est ou non inlacte. Quand le lichen est frappé de vétusté,
l’apothèce s'affaisse, devient pulvérulent et ne peut plus laisser voir les thèques, confondues alors
avec le tissu cellulaire; il faut aussi bien se garder d’enlever avec le fragment qu’on veut étudier,
des fragmens de thalame, de périthèce ou même de thalle, parce que dans ce cas le tissu cel-
lulaire est si abondant, que les thèques et les sporidies y sont comme perdues, et que c’est souvent
en vain qu'on les y cherche.
Il est des genres de lichens dont la diagnose microscopique est très-facile; chez d’autres, elle
l'est beaucoup moins. Lorsque les apothèces sont devenus rubigineux ou rouillés, on ne peut voir
les thèques. Dans les graphidées, cette étude est facile. Il en est de même pour les verrucariées,
sauf quelques espèces des genres chiodecton , trypethelium, pyrenula et verrucaria, particulièrement
celles dont les apothèces sont atomistiques. Plusieurs Zecideaæ ont des lames proligères si gélati-
neuses, qu'on ne peut qu'avec peine en isoler les thèques. J'ai trouvé utile, dans ce cas , de laisser
le tissu , délayé dans l’eau, exposé à l'air pendant un jour; la petite gouttelette d’eau s’évapore, et
le tissu divisé, en contact avec l'air, devient plus propre à être étudié de nouveau. Les parmé-
liacées et les autres lichens scutelloïdes laissent facilement deviner l’organisation des thèques. La
lame proligère, située à l'extérieur , est aisément entamée par les instrumens ; 1l faut seulement
avoir soin de ne pas soumettre au microscope la partie immédiatement en contact avec l'air, ni
celle qui est située trop profondément. La partie supérieure est une sorte d’épiderme inerte, sans
thèques. La partie intérieure est mêlée d’une grande quantité de tissu cellulaire, alongé, sans
thèques. Les sphérophorées, les cénomycées et les endocarpes, sont très-difficiles à analyser. Dans
les sphérophorées , les thèques sont comme perdues au milieu des globules noirâtres qui les entou-
rent dans l’apothèce ; les cénomycées ont un tissu comme glutineux, etles nucléus des endocarpes,
fort exigus, sont enfoncés dans le thalle, où il faut aller péniblement les découvrir.
Quelques apothèces sont très-délicats : leur tissu est mou et lâche, facile à désunir; il faut
alors procéder ayec beaucoup de ménagement.
Ÿ
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. _ 455
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
L’écorce de cannelle blanche, fausse écorce de Winrer, de plusieurs pharmacographes, provient
d’un arbre des Antilles, qui croît aussi sur le continent américain ; il est connu des botanistes
sous le nom de Canella alba, Murr.; Winterania Canelle , 1. )
La cannelle blanche a un épiderme soyeux, d’un blanc fauve, éminemment propre au dévelop-
pement des lichens. Cependant, celle qui nous arrive en Europe, n’en nourrit qu'un fort petit
nombre. On peut y observer :
Le Verrucaria insulaia, le Pyrenula Canellæ albæ , le Pyrenula libricola , le Porina marginate,
et une production ambiguë , analogue au coniocarpon , et que nous décrirons plus loin, moins sous
le rapport botanique que sous le point de vue pharmacographique. De ces plantes, qui sont
toutes nouvelles, les deux dernières seules ont été décrites, lune dans l'Essai sur les cryptogames
des écorces exotiques officinales ; l’autre, page 82 de ce supplément, Nous allons très - prochaine-
ment nous occuper des trois autres.
L'écorce de Quassin amara, L., telle qu’on la trouve dans les pharmacies, est souvent recou-
verte de parasites. On y trouve deux sphœria; ce qui indique que ces écorces ont été enlevées à
de vieilles branches languissantes ou détachées de la partie inférieure des troncs. Le Sphœria
Quassiæ amaræ, L., dont nous avons parlé page 14 de ce supplément, est très-commun ; mais
il ne se présente pas toujours avec les caractères qui lui sont propres, étant souvent frappé de
vétusté. On le voit parfois apparaître sur le thalle des lichens qui envahissent cette même écorce.
Il faut se tenir en garde contre cet envahissement, qui peut rendfe méconnaissable les plantes les
mieux caractérisées. à
Le Porina desquamascens recouvre souvent presque en entier les branches du Quassia amara, L.
On ne l’y trouve pas toujours fructifié. Le thalle a une belle couleur verte; il s’exfolie très-faci-
lement, et tour à tour, envahissant et envahi, recouvre les plantes qui vivent dans le voisinage,
ou bien est recouvert par elles. Nous possédons des spécimen de cette plante, dont le thalle
semble avoir servi au développement de cryptogames de la famille des mousses. Le. Porina varie-
gata, Fér, a de l’analogie avec le P. desquamascens ; maïs les thèques diffèrent. Le premier vit
sur l'écorce d’un arbre de l'Inde, l’autre sur l'écorce d’un arbre de la Jamaïque. Plusieurs co/leme,
des mousses et des jungermannes, se fixent sur le Quassia excelsa ; mais on les y trouve toujours
indistinctes.
* Page 20.
La variété @ minutissima de l'Opegrapha Bonplandi, signalée par nous sur une écorce de la
Havane, se trouve aussi sur la cannelle blanche de l'Amérique du Sud (Canella alba, Murr.).
Page 25, intercalez :
+ 166zs. OPEGRAPHA GONGESTA.
Thallo (crusta) farreo-albo, effuso.
Apotheciis (lirellis) conglomeratis, obtusis, prominentibus, basi thallo prominente cinctis; disco
lineari, marginibus obtusis; sporidiis elliptico-elongatis, sæpe compressione navicularibus. ( Pro
thecis et sporidiis, vid. tab. XXXIX, fig. 8, inter thecas opegrapharum.)
Habitat in Peruvia ad Cinchonarum cortices. (Quinquina Huanuco.)
156 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Page 2971
Le Graphas serpentina , Acu., se trouve[dans les grandes et dans les petites Antilles.
Page 30.
Le G. interrupta, Fér, se trouve sur les écorces d’arbres des Antilles.
Page 35, placez l’espèce suivante :
+ 42. GRAPHIS POLYMORPHA.
Thallo (crusta) albo-farinaceo , subglaucescente, membranaceo, effuso ;
Apotheciis (lirellis) mutabilibus, globosis et thallo involutisÿ linearibus et tunc nudis; se linéari
apertis; sporidiis parvulis, ovatis, sporas 4-8 minutissimas foventibus.
Habitat ad arborum cortices (Antillæ).
Cette espèce est très- curieuse : les apothèces sont polymorphes, tantôt globuleux et tantôt
linéaires. Dans le premier état ils sont souvent entièrement cachés par le thalle, qu'ils déchi-
rent vers le sommet pour mettre à nu la lirelle, qui est linéaire et d’un noir très-intense. Ces
apothèces , ainsi conformés , font ressembler ce graphis à notre 1hecaria, et c'est pourquoi nous le
décrivons ici. Dans le second état la lirelle, nue comme dans les opégraphes, repose directement
sur le thalle. On doit considérer cette modification comme un avortement de la marge thalloïde.
Page 50.
+ 2 bis. CHIODECTON FARINACEUM, Fée. Var. SULFUREsCENS,
Thallo crassissimo, subtartareo, pallide sulfureo;
Apotheciis (verrucis) depressis, rotundo-deformibus, in juventute membrana tenui tectis, dein nudis,
sarcothecio flavo; sporidiis ellipticis 4-6 sporas foventibus; thecis submastoideis.
Habitat in America meridionali (Carthagena) ad cortices arborum.
An species distinctaP
Page 51.
+ 2er. CuionEcrox ouivaceum, Fée.
Thallo (crusta) crasso, subgranulato, viridi-olivaceo (in specimine diagnosis late fusco limitato) ;
Apotheciis (tuberculis) rotundo- confluentibus , depressiusculis, verrucis, parvulis, rufo-brunneis;
thecis clavæformibus; sporis sublinearibus, translucidis, 3-4 sporis foventibus.
Habitatéäin America merid. ( Carthagena) ad cortices arborum. :
Belle espèce, très- distincte, qui nous a été communiquée par M. le docteur Moucror.
Insérer , page 55 , entre les genres chiodecton et trypethelium, le genre suivant.
+ HELMINTHOCARPON.
Character genericus : =
Thallus (crusta) leprosus;
Apothecium sublirellæforme, margine thallode cinctum ; perithecium tenue, atrum, carbonaceum ; nucleum
elongatum ; punctis atomariis adspersum , madidate turgidum, gelatinosum, subdiaphanumque;
thecæ majores subellipticæ, foventes sporidias multigongylares, GEST tubulæformes, pallide fulves-
centes, sporis conglomeratis, serialibus, repletas.
Helminthocarpon a eAguvs, tawvlos, vermes, et xa pme, fructus. Apothecia madida similia sunt vermibus.
+ H. Lerrevosri.
Thallo (crusta) sordide albo-farinoso, effuso, sublimitato ;
Apotheciis (verrucis) sparsis , elongato-deformibus , crassis, punctis (thecis?) rufdulis ;.numerosis,
adspersis, madidate turgidis, gelatinosisque; thecis majoribus, oculo nudo perspicuis.
Habitat in America meridionali (Carthagena) ad cortices arborum.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 157
( Icon. , tab. XXXV » fig. 113 À, magnitudine natural; B, fragmentum auctum.
Nous devons à notre savant ami, M. Moucror, communication de ce genre curieux. Le thalle
est blanc, un peu farineux, sans limites qui lui soient propres; car celles qui existent sur le spe-
cimen figuré, appartiennent à une pyrénule, dont le thalle vient se joindre par confluence au thalle
de la plante que nous décrivons ici.
Les apothèces sont nombreux, épars, assez gros, un peu flexueux, d’un blanc teinté de fauve,
assez consistans, constitués par du tissu cellulaire, arrondi, médiocrement adhérent : ils sont
avides d’eau et dépassent considérablement les enveloppes thalloïdes, quand ils sont humectés.
Chacun d’eux est formé d’un nucléus alongé, obtus aux deux extrémités, épais, devenant proémi-
nent et bombé quand on l’humecte. Il est alors à demi diaphane. On voit à la partie extérieure
et supérieure de ce nucléus une très-grande quantité de points atomistiques, légèrement colorés
en fauve. Nous croyons être certain que ces points sont les thèques enkistées, dont le sommet se
fait jour à l'extérieur, et qui sont situées perpendiculairement. Le nucléus est entouré d’un péri-
thèce mince, noir, charbonné, qui résiste à l’intromission de l’eau, quand on le met en contact
avec ce liquide. Le périthèce est entouré d’un rebord épais, formé par le thalle.
Les thèques sont considérables, facilement visibles 2 à la loupe; on entrevoit même leurs formes
à l'œil nu. Si l’on délaye un a de nucléus avec un peu d’eau, le tissu cellulaire constituant
se sépare des thèques, qui se PO nirenr isolées.
Ce genre diffère du chiodecton par la forme alongée de l'apothèce, la présence ‘d’un périthèce
propre et l’organisation des thèques; il s’éloigne du Pre par la présence sur le disque de l’apo-
hèce de points atomistiques, par la consistance du nucléus et par la forme des thèques ; de l’ar-
thonia, par la présence d’un périthèce, etc. |
Le genre helminthocarpon indique le passage des graphidées aux verrucariées.
* ‘Page 74.
Le Porina marginaia, FÉx, a été trouvé par nous sur lécorce de cannelle blanche ou fausse
écorce de Winrer, Canella alba, Murray; il vit aussi sur l'écorce de massoy, Laurus Kiamis,
Nérs D'EsEnBECK.
Page 75.
Le Porina desquamascens, Vie, ne se trouve pas sur l'écorce de massoy (voyez plus haut). Cette
plante, essentiellement envahissante, recouvre des rameaux entiers de Quassia amara, L. Le
tissu cellulaire qui constitue le thalle est très-régulier , hexagonal, et tout-à-fait semblable à
celui de la cuticule des herbes. Au-dessus de ce tissu se trouve une couche de matière verte,
tout-à-fait semblable à la chromule. Les thèques du Porina desquamascens , représentées tab. XLE,
fig. 5, parmi les sporidies des porina, sont trop courtes. Les spores qu’elles renferment sont plus
ou moins distantes les unes des autres. La figure 9 en donne une idée plus exacte. Les sporidies du
Porina marginata sont de moitié plus courtes.
Page 84.
5 L
À 35 bis. PyrENULA* CANELLE ALBZ.
Thallo (crusta) tenuissimo, effuso, maculiformi, cinereo, maculis sparsis, cum ætate confluentibus,
efformante;
Apotheciis (verrucis) sparsis, nudis, parvis, nigrescentibus, poro pertusis, semi-immersis; thecis linea-
ribus, attenuatis, sporidias ellipticas 8-12, subtransverse sitas, foventibus sporas paucas, vix per-
spicuas.
Habitat in America Australi. ad cortices Canellæ albæ, Munr.
(Tcon. thecarum, tab. XLIIT, fig. 4, in addenda.)
158 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Le thalle a l’aspect d’une simple altération de l’épiderme. De petites taches grises, d’abord
distinctes, puis confluentes, se chargent d’apothèces noirs, épars, à demi immergés. Le tissu du
nucléus est linéaire et très-fragile; les sporidies sont situées presque transversalement dans la
thèque, qui est linéaire.
Page 85.
+ 5 bis. VERRUCARIA INSULATA, .
Thallo (macula) tenuissimo , fusco, linea aterrima, plus minusve lata, arcte cincto; |
Apotheciis (verrucis) atomariis, dein crassiusculis, paucis, aterrimis, depressiusculis ? poro lato apertis;
nucleo thecis linearibus, attenuatis, sporidiis 6-8 diaphragmatis, bilocularibus , colore succineo.
Habitat in America australi ad cortices Canellæ albæ, Murr.
(Icon. , tab. XLIIT, fig. 3, in addenda.)
Le thalle est fort remarquable ; il se présente sous forme de taches brunes, un peu vineuses,
éparses sur l'écorce et entourées exactement par une bordure d’un beau noir, plus ou moins
large. Les thèques font rentrer cette plante dans les verrucarie , où nous n’hésitons pas à la placer.
Nota. On trouve sur la Quassia amara, L., une production embarrassante, que nous n’osons décrire, crai-
gnant qu’elle ne soit pas dans son état normal. Le thalle, d’où elle semble sortir, est lisse, presque cartila-
gineux, olivâtre, sans limites; les apothèces ou les péridium sont très-gros, noirs, à demi immergés; le
nucléus renferme des sporidies ovoïdes, elliptiques, analogues à celles du meissneria; mais généralement
opaques dans l’âge adulte. Dans la jeunesse, elles sont translucides et offrent l’apparence de sacs remplis de
spores arrondies. Est-ce un lichen appartenant au genre meissneria? est-ce une hypoxylée? |
L'écorce de cannelle blanche se recouvre parfois d’une production curieuse, constituant des taches fuligineuses,
avec des apothèces difformes ou linéaires, assez semblables à certaines graphidées frappées de vétusté. Le
thalle, si les taches méritent ce nom, se compose de granules (globulines) formant des filamens continus,
comme dans les nostochs. Les apothèces renferment des sporidies elliptiques, dans l’intérieur desquelles on
voit des spores. Voyez tab. XLÏII, fig. 2, f£ et b'', pour prendre une idée juste de la structure de ces
organes. >
EC ——— "D S G—————
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 159
Note pour servir à l'explication des planches des thèques :
XXXIX, XL, XLI, XLII et XLIIT.
Les figures des thèques qui appartiennent au même genre sont rénfermées dans un même enca-
drement. Les numéros ne se suivent pas rigoureusement; ce qui s'explique par la nécessité où
lon s’est trouvé de les disposer de manière à profiter de l’espace consacré à chaque genre.
Les numéros des espèces de chaque genre sont les mêmes que ceux qui précèdent ces mêmes
espèces dans le texte. Rien n’est donc plus facile que Le consulter, soit le texte, en s’aidant des
figures , soit les figures, en”s’aidant du texte.
Les diverses parties d’une même diagnose sont exprimées dans toutes Les figures avec unë même
lettre, et voici celles que nous avons adoptées :
a Ge TOC.
b fragment du thalle grossi ,
b' cellules grossies, constituant, soit le thalle, soit l’apothèce,
Pb" globuline enchainée,
c glomeérules,
d thèques nues,
d' thèques enkistées (avec enveloppes),
e sporidies simples,
Le’ sporidies à spores concaténés,
e” sporidies non encore développées,
f sporidies composées ,
i thèques observées dans le thalle,
£& Spores , ‘
g' spores concaténées ,
h thèques à sporidies indistinetes.
1 L'apparition des diverses parties constituantes de la thèque est le résultat d’une sorte d'évolution par dédou-
blemens successifs. On ne peut pas toujours savoir quelle est la molécule finale. Ce que nous figurons sous le
nom de spores, sont peut-être quelquefois de véritables sporidies, et certaines sporidies des thèques.
160
ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Lcorces exotiques ofjicinales avec l'indication des parasites qu
croissent sur Chacune d'elles.
ALCORNOQUE.
( Bowprcxra irgilioides , H. et Bonpl. Pérou.)
ParmeLra? coccifera, Fée, Essai ; p. 127.
ANACARDE D'OCCIDENT.
(AnAGARDIUM occidentale , L. Guadeloupe.)
TryeerTHeuIuM Aracardi, Fée, Supp., p. 57.
Mranorurca achariana'. Supp., p. 71.
Porixa marginata. Ess., p. 82.
— melanostoma. Supp., p. 75.
PYRENULA arcle-cincta. Supp. , p- 84.
— aspistea?, Ach. Supp., p. 83.
— Bonplandiæÿ. Ess., p. 74.
— irregularis. Ess., p. 79.
— uberina. Ess., p. 83:
VernucariA decolorata. Ess., p. 91.
— Gaudichaudii. Ess., p. 87.
= glauca. Ess., p. 86.
— stigmatella? Ach.; par. lactea. Ess.,
p- 85.
— thelena, Ach. Ess., p. 89.
TascorReMA Bonplandiæ. Ess., p. 94.
— conforme. Supp., p. 89.
— umbratum. Ess., p. 72.
MyriorRemA a/bum. Ess., p. 105.
_— olivaceum. Ess., p. 104.
VarioraniA mécrocephala aurigera. Thalle sorédi-
fère de la Lecanora aurigera. Supp., p. 98.
UrcrozariA wiridescens. Ess., p. 105.
Lecinea aurigera. Ess., p. 106.
— complanata. Ess., p. 112.
ANGUSTURE FAUSSE.
(Sraxcaxos, Nux vomica? L. Amér. mérid.)
OrPrcrarA connivens. Ess., p. 148 et Supp., p. 21.
— Pelletieri. Ess., p. 32. à
ARTHONIA dilatata. Supp., p. 38.
Givems favulosa, Ach. Ess., p. 61. (Rare sur
cette écorce.)
PyrenuLA nitida americana. Ess., p. 74.
ANGUSTURE VRAIE.
(Boxpzanpia frifoliata, H. et B. Amér. mérid. )
SruærtA fimbriata. Supp., p. 15. (Om Pyre-
nula fimbriata. Ess., p. 78.)
1. En Guinée sur les écorces.
2. Se trouve aussi à Saint-Domingue.
3. Commune à Saint-Domingue sur divers arbres.
Orecrarxa Bonplandi. Supp., p. 25. Id. var.
minulissima. SUpp.; p. 20.
— connivens. Ess., p. 148.
— epipasta, Ach.; var. Bonplandie.
Ess., p. 7. (Cette variété est para-
doxale. )
— Rabdotis. Ess., p. 28.
Graruis glaucescens. Ess., p. 36.
— hæœmatites. Ess., p. 45.
— leptocarpa. Ess., p. 36. _
— _marcescens. Ess., p. 38.
— rubella. Ess., p. 43.
ARTHONIA complanata. Ess., p. 54.
dilatata. Ess., p. 54, et Supp., p. 38.
Juscescens. Ess., p. 56.
glomerulosa'. Ess., p. 56.
granulosa. Ess., p. 56.
obtrita. Ess., p. 51.
torulosa. Ess., p. 55.
Fissurina Dumastii; var. Bonplandiæ. Ess. , p.60.
Gzyrnis favulosa. Ess., p. 62.
Cuiopecron seriale, Ach. Ess., p. 62.
TayPcraeuiuM Sprengelii?, Ach. Ess., p. 65.
ASTRINGENTE (écorcr) DU BRÉSIL ?
(InGA cochliocarpos , Gomès ?)
Or»rcraruA Bonplandi, Fée, Ess., p. 25 et Supp.,
P: 19.
ARTHONIA ceracea. Supp., p. 42.
— _macrotheca. Supp., p. 42.
CANNELLE BLANCHE.
(Ganecra alba, Murr.$)
Or»rGrarn Bonplandi; var. minutissima. Supp.,
p: 20.
PoriNa americana. Ess., p. 83.
— marginata. Ess., p. 82. :
Pyrexura Canellæ albæ. Supp., p. 157.
VerrucanA insulata. Supp., p. 158.
CANNELLE GIROFLÉE.
(Mynrus caryophyllata, L. Indes.)
Porina mastoidea. Ess., p. 74.
1. Nous l'avons vue sur l'écorce des Eucalyptus de
la Nouvelle-Hollande.
2. Sur l’Înga-Ingoides de la Jamaïque.
3. On trouve parfois sur cette écorce une produc-
tion dont la détermination n’est pas possible; elle a
une analogie éloignée avec le Coniocarpon.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
PyrenuLA subcutanea. Ess., p. 83.
LecinrA Caryophyllatæ. Supp., p. 104.
Lecanora domingensis, Ach. An spec. distincta ?
Ess., p. 118.
CASCARILLE.
(Crorox Cascarilla, L., Antilles, et CrotoN e/eu-
teria, L., Lucayes.)
OrEcnarua abbreviata. Ess., p. 24.
— calcea. Ess., p. 28.
—_ Comma, Ach. Ess., p. 28.
— heterocarpa. Ess., p. 29.
— myriocarpa. Ess., p. 29.
Grarms Afzeli, Ach. Ess., p. 48.
— airata. Ess., p. 35.
— caribæa, Ach. Ess., p. 43.
— Cascarillæ. Ess., p. 34.
— endocarpa. Ess., p. 40.
— exilis. Ess., p. 36.
— pachnodes. Ess., p. 34.
— serpentina, Ach. Ess., p. 40.
— turgida. Supp., p. 33.
ArTHowiA angulala. Supp., p. 39.
— dilatata. Supp., p. 38.
— divergens. Ess., p. 52.
— graphidis. Supp., p. 38-
— rugosa. Ess., p. 56.
SarcocraruA Cascariilæ. Ess., p. 58, Supp.,
. 44.
eme lactea. Ess., p. 61.
Gzrruis favulosa, Ach. Ess., p. 62.
— apotheciis majoribus. Supp.; p. 47:
TryPErHELIUM duplex. Supp., p. 58.
— Feei, Meissn. Supp., p. 60.
— pulcherrimum. Supp., p. 63.
— Scoria'. Ess., p. 69.
— verrucarioides. Supp.;, p. 64.
PaRMENTARIA astroidea?. Ess., p. 70.
PyrenoDiuM crassum. Supp., p. 69.
— lageniforme. Supp., p. 70.
MELANOTHECA achariana. Supp.;, p. 71.
Ponina americana. Ess., p. 85.
— nana. Supp., p. 75.
PyrenuLa endoleuca. Ess., p. 83.
— leucosioma, Ach. Ess., p. 76.
— niida, Ach. americana. Ess., p. 74.
— pinguis Pers. Ess., p. 75.
— volvarioides3. Ess., p. 71.
VerRucariA caduca. Ess., p. 87.
— Cascarillæ. Supp., p. 86.
— epidermidis albissima , Ach. Essai ,
; p- 84.
1. Cette espèce est très-voisine de la précédente.
2. Sur l'Eugenia Jambos de la Guadeloupe.
3. Espèce très-voisine de la Pyrenula leucostoma,
Ach.
161
VerrucariA Gaudichaudii'. Ess., p. 87.
= serialis. Ess., p. 91.
Contocarron Cascarillæ. Ess., p. 99.
— myriadeum. Ess., p. 99.
LecinrA arthonioïdes. Ess., p. 107.
— vernalis, Ach. Ess., p. 110.
CASSIA -LIGNEA.
(Laurus Cassia, L. Indes.)
Grapuis plagiocarpa. Ess., p. 38.
— serpentina, Ach. Ess., p. 85.
— sordida. Ess., p. 42.
PyrenucA nitida, Ach. Ess., p. 74.
Lecinra Lauri-Cassiæ. Supp., p. 101.
ParmeLrA perlataP Ach. Ess., p. 121.
— compacta ? Fée. Ess., p. 124.
CLAVALIER DES ANTILEES.2
(ZanrHoxyLum caribœum, Lmk. Antilles.)
Orrcrarna Bonplandi. Ess., p. 25.
Grarms glaucescens. Ess., p. 36.
Pyrevuza Cinchonæ, Ach. Supp., p. 80.
VerrucariA Gaudichaudii. Ess., p. 86.
COPALCHI.
(Grorox suberosus, Kunth. Amér. mér.)
ARTHONIA Jobstiana. Supp. , p. 57.
Gzyrms Javulosa, Ach. (apothecits majoribus ).
Supp-, p- 47. )
Tayrsrueuum Sprengelir, Ach. An spec. distincta ?
Supp.; p. 57.
PyrenoDiuM lageniferum. Supp., p. 70.
Porina (pertusaria) chiotecdonoides. Supp., p. 73.
PYRENULA arcte-cincta. Supp., p. 84.
— clandestina ? Supp., p. 83.
— copalchiana. Supp.; p. 79.
— oleaginea. Supp., p. 79.
Lecinea remelloides. Supp., p. 105.
CULILAWAN.
(Laurus Culilawan, L. Ile d’Amboine.)
Mrissxenia varia. Supp., p. 66.
FIGUIERS DU CAP VERT (Afrique).
CuiopEcron africanum. Supp., p. 53.
TryPerneuum Perrotetit$. Supp., p. 57.
— marginalum. Supp., p. 57.
1. Se trouve au Brésil et à l’ile de Rawack.
2. Nous ne sommes pas bien certain de la déter-
mination de cette écorce.
3. Sur divers autres arbres de cette même localité.
21
162
ESSAI
GAYAC OFFICINAL.
(Guaxacum offlicinale, L., et vraïsemblablement
le Guayacum sanctum, L. Antilles.)
OpPrcrarna Bonplandi. Ess., p. 25.
ArTHonIA dilatata; var. guayacana. Supp., p. 39.
VrrrucariA Guayaci. Supp., p. 85.
GEOFFROYA.
( GrorrroYA enermis, Sw. Antilles.)
Oprrcrarna Bonplandi. Ess., p. 25.
Grapnis glaucescens , Fée. Ess., p. 36.
PyrenuLA Cinchonæ, Ach. Supp., p. 80.
VerrucariA Gaudichaudii. Ess., p. 86.
GIROFLIER.
(CaryorayeLus aromaticus, L.3; EUGENIA caryo-
phyllata Willd. non L.)
Porixa wyridi-olivacea. Supp., p. 74.
— masloidea. Ess., p. 74. ,
MANCENILLIER.
(Hirromaxe Mancenilla, L. Amér. austr. )
VerrucariA Gaudichaudi. Ess., p. 87.
MANGIER.
(Mancirera endica, L. Antilles.)
Coxrocarron conferlum. Supp., p. 95.
MASSOY.
(Laurus Kiamis , Nées. Nouvelle-Guinée.)
Porixa marginata. Ess., p. 74.
— desquamascens. Ess., p. 75.
MELAMBO.
OrrGrarnA Melambo. Supp., p. 20.
Grapnis erdocarpa. Ess. , p. 49.
ARtHoNIA dilatata. Supp., p. 38.
MYRTE D'EUROPE.
(Myrius communis, L. France austr.)
Criopecron myrticola. Ess., p. 63.
PAREIRA BRAVA.
(CissamPezos Pareira, L. Manille.)
Porixa mastoidea. Ess., p. 82.
PAROBO.
(SimarusA Pareiba, Saint-Hil.? Brésil.)
Ponna americana. Ess., p. 83.
— desquamascens. Ess., p. 75.
Orrcrarna Bonplandi. Ess., p. 25.
SUR LES
CRYPTOGAMES
QUASSIA AMER.
(QuassiA amara, L. fils. Surinam.)
SrHÆRIA Quassiæ amaræ. Supp., p. 14.
Orrcrarna Bonplandi; var. Meyeri. Supp., p. 20.
Grapuis ?
ARTHonIA subrotunda. Supp., p. 39.
SARCOGRAPHA fristis. SUpp., p. 44.
GLyrmis /eucographa. Supp.;, p. 48.
Taypsraecium Sprengeli, Ach. Ess., p. 65.
Porina desquamascens. Ess., p. 75.
QUASSIA ÉLEVÉ.
(Quassia excelsa, Sw. Jamaïque.)
SrHÆERIA plana. Supp., p. 15.
OrEcrarsa Bonplandi; ». quassiæcola. Ess., p. 26.
Grarmis cartbœa, Ach. Ess., p. 43
— serpentina, Ach. Ess., p. 40.
— stellulata. Ess., p. 147. à
Tuecarra qguassiæcola. Ess., p. 97 ; Supp., p. 39.
AnrHoniA dilatata. Ess., p. 38.
ExrenoGrArsA qguassiæcola. Ess., p. 57.
TRYPETHELIUM qguassiæcola. Supp., p. 62.
= sordidescens. Supp., p. 64.
Ponrixa americana. Ess., p. 83.
— (pertusaria) Quassiæ. Ess., p. 81.
— variegala. Supp., p. 79.
PyRenuLA brunnea. Supp., p. 81. .
— quassiæcola. Supp.: p. 79.
VerRucARIA cincta. Supp., p. 87.
— epidermidis quassiæcolu. Ess., p. 84.
Coniocarron caribœum. Ess., p. 99.
Lecnra Quassiæ. Supp., p- 104.
QUASSIA SIMAROUBA.
(Quassra Sémaruba, L. Guyane, Antilles.)
Cuionecron Feez, Meissn. Supp., p. 51.
QUINQUINA BLANC.
(CixcHonA magnifolia, M. et B.)
Orrcrarxa Scaphella, Ach. Ess., p. 31.
— umbrata. Ess., p. 29.
AnruoniA obtrita. Ess., p. 51 (sub nomine obtusa
in Supp., p- 37).
QUINQUINA CALYSAYA.
(Cincnoxa lancifolia, Mutis.)
Cisropium coccineum. Supp. , p. 13.
Tricuinum Cinchonarum. Éss., p. 148.
OpPsGrarHA nana. Ess., p. 26.
ovata. Ess., p. 25.
rabdotis. Ess., p. 28.
rhizocola. Ess., p. 33. *
Scaphella, Ach. Ess., p. 31.
subimmersa. Ess., p. 27.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
Graruis Balbisir. Ess., p. 48.
— cinnabarina. Ess., p. 44.
— cleitops. Supp., p. 32.
— frumentaria. Ess., p. 45.
— laubertiana. Ess., p. 41.
— oryzæformis. Ess., p. 45.
— plagiocarpa. Ess., p. 38.
— rubiginosa. Ess., p. 47.
ArrnonrA gregaria. Ess., p. 50.
— leucocheila; var. pallida. Ess., p. 52.
— obtrita. Ess., p. 51 (in Supp. obiusa ).
— rugosa. Ess., p. 56.
— sinensigrapha. Ess., p. 36.
— sulfurea. Ess., p. 50.
QUINQUINA (raux) CARAIBE.
(ExosrEmma caribæa , Sw. Jamaïque.)
OrEcrarnA Bonplandi; var. cartilaginea. Ess. ,
-p. 30 (variété peu distincte du type).
Grarus endocarpa'. Ess., p. 49.
— evanescens’. Ess., p. 35.
— Lineola, Ach. Ess., p. 37.
Gzyruis favulosa*, Ach. Ess., p. Gi.
PyrenuLA Cinchonæ , Ach. Supp. , p. 80.
— subcutanea. Ess., p. 81.
Coxiocarron caribœum. Ess., p: 99.
-LecinrA cinnabarina 4. Ess., p. 108.
— translucida®. Ess., p. 105.
QUINQUINA GRIS DE LOXA.
(Cincuoxa condamince, H. et B.)
OpEcrarua condaminea®. Ess., p. 30.
= globosa. Ess., p. 24.
— inœæqualis.Ess., p.26 ; Supp., p.21.
Grapuis fulgurata. Ess., p. 35.
ARTHONIA /eucocheila. Ess., p. 52.
— Patellula. Supp., p. 41.
Gzyruis favulosa, Ach. Ess., p. 61.
Pyrenura pinguis, Pers. Ess., p. 75.
VerrucariA pyrenuloides. Supp., p. 86.
TuscotREemA wrceolare. Ess., p. 92.
Lecinra Cuticula. Ess., p. 112.
— disjuncta. Supp., p. 107.
glaucotheca. Supp., p. 109.
— punctulaia. Supp., p. 102.
—
4. Nous ne sommes pas très-sûür de la détermination
de l’écorce de ce specimen.
2. Id.
3. Sur FAchras Sapota, L. Le Mangifera indica ,
le Hamelia cuneata, aussi de la Jamaïque.
4 Sur le Guettardia rugosa, Sw., de la Guadeloupe.
5. Espèce établie sur un échantillon fort médiocre.
6. Cetft espèce se trouve aussi à la Guyane sur les
- rameaux de l’Ægopricon betulinum Lann. 5.
163
QUINQUINA GRIS FIN DE LOXA.
(Cixcuowa scrobiculata, M. et B. ou C. conda-
minea , H. et B. Rami juniores ?)
Orrcrarra rugulosa. Ess., p. 30.
Graruis intricata. Ess., p. 42,
QUINQUINA GRIS DE LIMA.
( CincuonA scrobiculata, M. et B.)
Orrcrarxa rugulosa. Ess., p. 30.
— Scaphella, Ach. Ess., p. 31.
Graruis cénerea. Ess., p. 37.
ARTHONIA sinensigrapha. Ess., p. 50.
PyrenurA wiridescens. Ess:, p. 81.
VerrucariA pyrenuloides , Ach. Supp., p. 86.
QUINQUINA HUAMALIA.
(Cncuon4 cordifolia, Mutis. Huamulia.)
Hyrocmnus a/bidus. Ess. > P- 19:
— rubro-cinctus, Ehrh. Ess., p. 22.
RarzomorruA Crinum. Ess., p. 23 (plante para-
doxale ).
OrrGrarxA peruviana. Ess., p. 27.
Cmopecron efusum. Ess., p. 63.
QUINQUINA HUANUCO.
(CncnoxA glandulifera , R. et Par.)
OrrcrargA congesta. Supp., p. 155.
— subimmersa. Ess., p. 27.
Grarus Afzelir. Ess., p. 49.
— duplicata P Ess., p. 39.
QUINQUINA JAUNE."
(Sans désignation d’espèce.)
OrrcrarHA agelæa. Supp., p. 23.
— endochroma. Ess., p. 31.
— hiascens. Supp., p. 25.
— rigida. Ess., p. 29.
— tumidula. Ess., p. 32.
— vernicosa. Supp., p. 24.
TRYPETHELIUM erwmpens. Supp., p. 58.
ParmEenrariA Cinchonarum. Supp., p. 68.
PyrexoDiuM clandestinum. Supp., p. 60.
— macrocarpon. SUpp., p. 69.
Pyrenura cartilaginea. Ess., p. 77.
— ceratina. Supp., p. 77.
— porinoides. Ess., p. 83.
VerrucaRIA sénapisperma. Ess., p. 86.
1. On trouve sur les-grosses écorces de ces Quiu-
quina la racine d’un ÆEpidendrum donnée par un auteur
comme un Rhizomorpha, le R. alba. On y voit aussi,
mais rarement, une production d’origine animaleayant
l’aspect d’une Lycoperdacée.
164
QUINQUINA JAUNE.
(CincuonA Zancifolia, Mutis.)
SarcoGrarsA Cinchonarum. Ess., p. 58.
Fissurina Dumastit. Ess., p. 50.
Cuiopecron depressum. Ess., p. 65.
— Meratii. Ess., p. 64.
— sphœrale. Ess., p. 62.
— umbratum. Ess., p. 52.
TRYPETHELIUM 2nconspicuum'. Supp., p. 63.
Pyrexonium clandestinum. Supp., p. 68.
Porina (pertusaria), Ach. Supp., p. 73.
— (perlusaria) chiodectonoïdes. Ess., p. 67.
— marginata?. Ess., p. 82; Supp., p. 73.
— (periusaria) Sclerotium. Supp., p. 74-
— _ (perlusaria) tetrathalamia. Supp., p. 78.
PyrenuLa annularis. Ess., p. 73.
— clandesiina, Ach. Supp., p. 83.
— discolor, Ach. Ess., p. 71.
— epapillata. Ess., p. 82.
—. mollis. Ess., p. 78.
— myriocarpa. Ess., p. 74.
VerrucariA catervaria. Ess., p. 90.
THELOTREMA concretum. Supp., p- 90.
— terebratum, Ach. Ess., p. 03.
VarioLaria amara, Ach., Ess., p. 101.
Lecipra aurigera. Ess., p. 103.
Brebissonii. Supp., p. 108.
carneola arceutina, Ach. Ess., p. 109.
condamineana. Supp., p. 108.
conspersa. Ess., p. 109.
hypoxantha. Supp., p. 109.
mutabilis. Supp., p. 105.
tremelloidea. Ess., p. 112.
QUINQUINA JAUNE-PALE.
(Cincmoxa pubescens, Vahl.)
Orrcrarsa conglomerata. Ess., p. 32.
Lecinea chloroplaca. Supp., p. 102.
— tuberculosa. Ess., p. 107.
QUINQUINA LACCIFÈRE OU QUINQUINA
SOCCHI.
(Cixenoxa laccifera, R. et Pav.)
Gars interrupta. Ess., p. 41.
Cniopecron paradoxum. Ess,, p. 64.
QUINQUINA (raux) NOVA.
PorrranDiA grandiflora, Jacq.)
( 8
Orrcrarna nana. Ess., p. 6.
— Scaphella, Ach. Ess., p. 31.
\
1. Cette espèce est établie sur un specimen médiocre.
2. Elle vit aussi au cap Vert (Afrique).
ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Grapmis éntricata'.Ess., p. 41. *
— serpentina , Ach. Ess., p. 40.
ARTRONIA cœsio-pruinosa. Supp., p. 36.
— marginata. Ess., p. 50.
PyrenoniuM macrocarpon. Supp., p. 69.
PoriNa americana. Ess., p. 83.
PyrenuLA adacta. Ess., p. 74.
— cartilaginea. Ess., p. 77.
— Cinchonæ, Ach. Supp. p. 80.
VerrucaniA décolorata. Ess. , p. 91.
QUINQUINA PELUDA. Esp.
( CinconA ovalifolia, M. et B.)
OrrcrArnA ruiziana. Ess., p. 27.
QUINQUINA DU PÉROU, sans désignation
d’espèces.
(Agames croissant sur presque tous les Quin-
quina péruviens.)
Hrmanria Cinchonarum. , Ess., p. 21.
Hyrocanus migro-cinctus, Ehrenb. Ess. , p. 22.
TarcephorA cyanescens. SUPP., p- 14.
Rurzomorrsa Cinchonarum. Ess. , p. 23. (Plante
paradoxale.)
Grarmis Acharü?. Ess., p. 30.
canaliculata. Ess., p. 38.
chlorocarpa. Ess., p. 47. ©
comeliaÿ. Supp., p. 35.
cinnabarina ; var. distans. Supp., p.31.
grammitis. Ess., p. 47.
hœmatites. Ess., p._45.
inconspicua. Ess., p. 39.
Portæié. Ess., p.46.
rentformis. Ess., p. 46.
sordida. Ess., p. 42.
ArtaoniA granulosa. Ess., p. 56.
— confluens®. Ess., p. 55.
— divergens. Ess., p. 52.
— glyphisoides. Supp., p. 40.
— Jecanoroides. Ess., p. 54.
SARCOGRAPHA Zrquinans. Supp., p. 45.
Fissurina éncrustans. Ess., p. 60.
— irregularis. Supp., p. 46.
TryPerHELIUM érœquale. Supp., p. 59.
BEBE
4. Havane: L
2. Surtout sur les Quinquina à écorces tendres :
Quinquina de Lima, de Loxa, etc.
3. Nous ne l'avons jamais vu en bon état sur les
Quinquina; le specimen figuré appartient à l'écorce
d’un arbre de Saint-Domingue. !
4. On le trouve aussi sur le Calophyllum Calaba, L. -
et sur Île Clusia alba, L., de Saint-Domingue et de la
Guadeloupe.
5. Sur l'écorce du Jacquinia armillaris ; æ® de Saint-
Domingue.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
Porixa americana. Ess., p. 83.
— (perlusaria) depressa. Ess., p. 80.
— desquamascens. Ess., p. 75.
— (perlusaria) tetrathalamia. Supp., p. 73.
— (perlusaria) verrucosa. Supp., p. 73.
PyYReNULA agregata. Supp., p. 80.
— Cinchonæ, Ach. Ess., p. 80.
— Kunthi. Supp., p. 80.
— . marcida. Ess., p. 77.
— myriocarpa. Ess., p. 74.
— ntens. Supp., p. 88.
— Pupula, Ach. Ess., p. 73.
— subfarinosa': Ess., p. 79.
VerruCARIA decolorata. Ess., p. 91.
— diluta. Supp., p. 85.
— macrozoma. Ess., p. 85.
— salebrosa. Ess., p. 90.
THELorREMA calvescens. Supp., p. 89.
Ascinium Cinchonarum. Ess., p. 96.
— Cinchonarum verrucosum. Supp., p. 91.
Lepra ffava, Ach. Ess., p. 98.
VariozanA globulifera, Ach. Ess., p. 102.
— _ fulva. (Thalle sorédifère du Porina
Acharii P) Supp., p. 98.
— microcephala. (Thalle sorédifère du
Lecanora aurigera.) Supp., p. 98.
ÜncroranA Cinchonarum®. Ess., p. 105.
Lecinra briformis. Ess., p. 107.
— luteola, Ach.; americana. Supp., p. 107.
— _ parasema americana. SUPP., P. 101,
— Patellula. Ess., p. 110. :
— thelotrematis$. Supp., p. 109.
— vernalis, Ach. Ess., p. 110.
— versicolor. Supp., p. 104.
QUINQUINA (raux) PITON.
(ExosrEemmA fforibunda , Sw., des Antilles.)
SrTiLBosPoRA fumosa. Ess., p. 23.
Hysrenium Exostemmatrs. Supp., p. 16.
OrEGcrarnA linearis. Ess., p. 28.
Grarmis caribæa, Ach. Ess., p. 43.
Gzyrnis cicatricosa#, Ach. Supp., p. 48.
© Tayrermeuium Phlyctœna. Ess., p. 68.
ee nudum°. Supp., p. 61.
MeranoruecA Esenbeckiana6. Supp., p. 71.
1. Espèce établie sur un specimen très-médiocre.
2. Idem.
3. Ile-de-France et Antilles. 4
4. Sur le Codarium acutifolium, Afz., d'Afrique et
sur diverses écorces de l'Ile-de-France et de plusieurs
autres localités d'Amérique.
5. Nous l'avons indiqué sur le Quinquina huanuco;
il n’est pas certain qu’on l’y trouve.
6. À Saint-Domingue sur les jeunes branghes des
arbres.
165
PoriNa marpinata. Ess., p. 83.
— mastoidea. Ess., p. 82.
PyrENuLA minor’, Ess., p. 79.
— analepia americana, Ach. Ess. , p. 89.
— cincta. Supp., p. 87.
VernucariA Gaudichaudir. Ess., p. 87.
Coniocarrox caribœum.-Ess., p. 99.
Lecinra cinnabarina. Ess., p. 108.
— slictica. Supp., p. 103.
QUINQUINA DE QUITO.
(CincuonE species incerta.)
Grarmis enterrupta. Ess., p. 41.
Cniopecrox monostichum, Supp., p. 54.
Porixa marginata. Ess., p. 82.
QUINQUINA ROUGE.
(Cincnowa oblongifolia, Mutis.)
Orrcraraa Bonplandi. Ess., p. 25.
— condaminea. Ess., p. 30.
— peruviana;var.farinacea. Supp., p.22.
Grarmis Afzelii ou nivea?. Ess., p. 48.
— exiliss. Ess., p. 37.
— frumentaria. Ess., p. 45.
VerrucanA sénapisperma. Ess. , p. 86.
THELOTREMA myriocarpon. Ess., p- 94:
— urceolare, Ach. Ess., p. 92.
Lecinra conspersa. Ess,, p. 108.
SOLANUM PSEUDOQUINA.
(Saint-Hilaire. Brésil.)
Porixa desquamascenst. Ess., p. 75.
TAMARINIER OFFICINAL.
(Tamarnous officinalis, L., Guadeloupe, cult.)
VERRUCARIA officinalis. Supp. , p. 85.
Coxiocarron Antillarum*. Supp., p. 94.
1
1. Indiquée à tort dans l’Essai comme vivant aù
Pérou.
2. En Guinée, à Saint-Domingue sur le Bignonia
pentaphy lla.
3. On le trouve moins fréquemment sur les Guin-
quina jaunes.
4. Se trouve sur une foule d’autres arbres du mème
pays. Elle vit aussi sur les feuilles d'arbres de Saint-
Domingue.
5. Sur le Clusia alba, L., le Cactus triangularis,
Haw., des Antilles.
466 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
ÿ TÉRÉBINTHACÉE DE LA HAVANE (écorce de)
TAN-ROUGE. rapportée par Ramon de la Sagra et commu
(Wewwaxsra glabra, L. f., Pérou.) niquée par le professeur Séringe.
OrEGrarxA Bonplandi; . minutissima. Supp.
Ont rigide. Supp., p. 23. PEGRAPH onp nat; PAr. MINULISSIMA upp ,
. 20.
SarcoGrAPHA ves{ia. Supp., p. 44. Grarnis caribϾa, Ach. Ess., p. 43.
Cniopecron farinaceum. Supp., p. 50. à
TurcorremA bahianum', Ach. Ess., p. 93. WINTER (écorce de).
(WinrerAnA aromalica, Soland., Magellan.)
Grarms endocarpa. Ess., p. 49.
1. Acharius dit que cette espèce vit sur les Quin- PyRENuLA libricola. Supp. p- 82.
quina; nous ne l’y avons pas vue. — nitida americana , Ach. Ess., p. 74.
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
167
l’ocabulaire des termes cryptogamiques employés dans
x ce travail.”
… APOTHÈCE, s. m. Apothecium. On donne ce
nom à l’organe qui, dans les lichens, est l’ana-
logue du fruit. Acharius le qualifiait de réceptacle
partiel, donnant au thalle le nom de réceptacle
universel. C’est un organe carpomorphe, ce qui
veut dire qu’ila la forme d’un fruit sans qu’il y ait
analogie complète avecle fruit des phanérogames.
L’apothèce est très- diversifié dans sa formc ;
on le dit simple ou composé, suivant qu’il ren-
ferme, sous des enveloppes propres ou formées
par le thalle, une ou plusieurs lames proligères.
Les modificaticus de structure de l’apothèce ont
servi de base aux systèmes lichénologiques. Voyez
Lirelle, Scutelle, Nucléus, Thalamium , Péri-
thèce.
CaRPOMORPHE , adj. , carpomorphus. On a donné
le nom de carpomorphe (en forme de fruit)
aux apothèces des lichens et aux peridium des
hypoxylées et des champignons. Ces récep-
tacles ont l'aspect d’un fruit, mais leur organi-
sation est si différente du fruit des phanérogames,
qu'on ne peut admettre le même mot pour dé-
signer des choses si diverses. Le mot- carpo-
morphe, ne préjugeant rien sur le rôle de
l'organe qu'il sert à qualifier, est préférable à
tous ceux qu’on pourrait choisir; car on élude
la question au lieu de la décider.
CfPHALoDiIE, 5. f., Cephalodia, de xe@unn, tête.
Nom donné par nous à l’apothèce des béomycées
et des céomycées. IL est solide et entouré par
une lame proligère, extérieure et colorée.
Cisruze, s. f., Cistula. Apothèce arrondi, sphé-
rique , déhiscent après la formation des thèques,
et devenant alors pulvérulent. Les sphérophorées
ont pour apothèce une cistule.
CLaviroRME, adj., claviformis. Se dit desthèques
quand elles ont la forme d’une massue (de clava,
massue ).
Connie, s. f., Conidia. Nous donnons ce nom
à l’apothèce des espèces du genre coniocarpon.
La conidie est formée de tissu cellulaire faible-
ment agrégé, au milieu duquel se trouvent les
thèques. L’apothèce variolide est intermédiaire
entre la conidie et la scutelle.
.Crawrons, s. m., Fibulæ. En lichénographie,
le nom de crampons a la même valeur qu’en pha-
EN
nérogamie. Les parméliacées, les peltigères , les
$ ; P , peltui£ ;
slictes, montrent à la partie inférieure du thalle
des expansions de longueur médiocre, qui sen-
foncent dans la terre ou dans les fissures corti-
cales et fixent très-fortement ces lichens sur les
parois qu'ils se plaisent à envahir. Les lobes,
jeunes encore, sont glabres, tandis que ceux
devenus adultes en sont abondamment pourvus.
CratÉRIDIE , 5. f., de crater, coupe. Nom que
nous donnons à l’apothèce des calycioïdes; il
est en forme de coupe et porté à l’extrémité d’un
pédicelle piliforme. Voy. Pilidion.
Curure, 5. f., Cupula. Apothèce en forme de
coupe : ce n’est qu'une simple modification de
la patellule à disque creusé en coupe; mais il
n'existe jamais de marge; la surface est ridée
et l’organe tout entier semble résulter de la
soudure d’un thalame linéaire roulé sur lui-
même. Cest là l’apothèce de l’umbilicaria, tribu
des gyrophorées. Voy. Gyroma.
Cyruerre, s. f., Cyphella, de xu@oc, courbure.
Fossettes orbiculaires ou ovoïdes que l’on observe
à la partie inférieure du thalle du s#cta: le fond
en est glabre, lantôt jaune et tantôt blanc. Quel-
quefois ces cyphelles s’élargissent et prennent la
forme de taches, que l’on désigne sous le nom
de fausses cyphelles ; le thalle des /obaria pré-
sente ce caractère.
Déniquescence, s. f., Deliquescentia. On dit
qu'un nucleus est déliquescent, quand son tissu
se disgrège ayec une grande facilité el que ses
molécules constituantes disparaissent en quelque
sorte, par l’intermède de l’eau , au moyen d’une
légère pression. On voit que ce terme n’a pas
la mème valeur qu’en chimie.
DiarnrAGE, s. m., Diaphragma et Diarra,
adj., diaphragmatus. Lorsque les sporidies sont
partagées en loges, les cloisons prennent le nom
de diaphragme, et la sporidie est dite dia-
phragmée. Î1 n’est pas toujours facile de recon-
naitre si cette séparation est réelle, ou bien si le
spore détermine, sous l’objectif du microscope,
une ombre qui ferait croire à l'existence de la
cloison. Quand nous disons d’une sporidie qu’elle
a 4 loges ou diaphragmes, on peut à volonté re-
connaitre qu’elle a 4 spores.
1. Il est fort difficile de déterminer le genre des noms de lichens quand on veut les franciser ; nous les avons
tous faits masculins dans le courant de ce supplément, afin d'éviter les ambiguités; d’ailleurs le mot latin lichen
est masculin , et quand je dis le /ecanora ou le parmelia, c’est comme si je disais le lichen-lecanora, le
lichen-parmelia.
168 ESSAI SUR LES
Emsrvon, s. m., Fœtus, et EMBRYONNAIRE, adÿ.,
embryonnarius. Ces mots, appliqués aux agames,
n’ont pas la même valeur qu’en phanérogamie :
ils signifient seulement analogue à l'embryon; il
est très-difficile de décider si les spores sont des
corpsembryonnaires ou simplement des gemmes.
Enkisté, adj., cystide obductus. Nous disons
qu'une thèque est enkistée, quand elle quitte le
sporosphore, entourée par les parois de la cellule
au milieu de laquelle elle a pris naissance. Toutes
les thèques sont enkistées quand elles sont dans
le tissu du sporosphore; mais souvent elles s’en
séparent en abandonnant leurs enveloppes; on
dit alors que la thèque est nue.
ErrrHaLse, s. m., Epithallus. Partie extérieure
et épidermoïde du thalle (e7s, sur). Il est aux
lichens ce que la cuticule est aux phanérogames ;
parfois coloré en vert, il fonctionne comme da
cuticule des herbes.
GLoBULE, s. m., Globulus. Apothéce solide et
globuleux des endocarpées; c’est un tubercule
ou une verrue; mais complélement immergé
dans le thalle.
GLoBuLINE, s. f., Globulina. Ge sont des cel-
lules libres ou seulement réunies bout à bout.
M. Turpin donne ce nom aux parties élémen-
taires des tissus végétaux. Il peut êlre considéré
comme synonyme d’utricule et de vésicule.
GLomEnuLe, s. f., Glomerulus. Amas ou groupe
de thèques régulièrement disposés dans le tissu
cellulaire du sporosphore.
Goxeyce, s. m., Gongylus. Ce mot est syno-
nyme de spore.
Gyrome, s._m., Gyroma, de YUE06 » cercle.
Apothèce des lichens du genre gyrophora. Il est
formé par un thalame linéaire roulésur lui-même
à la manière du fruit de certains medicago, de
manière à prendre l’aspect globuleux. La cupule-
apothèce du genre wmbilicaria est ainsi orga-
nisée. Voy. Cupule.
Hymexium, s. m., HYMEN, du mot grec Üuny,
membiane. On emploiesurtout le mot ymenium
pour les champignons. Il renferme les spores
dans l'intimité de son tissu; l’ymenium est donc
un sporosphore. (Voy. ce mot.)
HyrOTHALLE, s. m., Hypothallus. Partie infe-
rieure et médullaire du thalle (u79, sous). C’est
au milieu de ce tissu que se développent les
apothèces ou plutôt le sporosphore. Il est sou-
vent de couleur blanche; on y trouve parfois de
la chlomule, et il revêt alors la couleur verte.
L'hypothalle est quelquefois entremèlé de tissu
cellulaire, alongé, continu ou articulé (szicta,
pelligera); il semble constituer le thalle tout en-
tier dans leslichens crustacés. Un lichen tartareux
ne mérite ce nom que quand l'hypothalle à pris
un développement très-considérable; il arrive
CRYPTOGAMES
souventalorsque ces sortes delichens sont stériles,
Kysre, s. m., Kystus. Nous donnons ce nom
à l'enveloppe des sporidies. C’est une cellule sans
ouverture, dont les parois, distendues , devien-
nent claviformes, mastoïdes et plus rarement
linéaires ; souvent on les trouve uniquement for-
més par l’écartement de deux filets de tissu cel-
lulaire, rapprochés par en bas et dilatés en
capuchon vers le haut. Ils se rompent plus ou
moins facilement et sont toujours gélatineux et
incolores.
Le kyste et les organes qu'il renferme ou qu'il
entoure constituent la thèque.
LAME PROLIGÈRE, s. f., Lamina proligera, Ach.
Voy. Sporosphore.
Lmerce, s. f., Lirella. Sporosphore des gra-
phidées ; il est alongé, simple ou rameux, quel-
quefois rameux par confluence, se creuse ordi-
nairement d’un sillon qui se dilate par une sorte
d’épanouissement. Ce canal commence par un
simple pore. La lirelle est nue ou recouverte par
le thalle; sa station est plus ou moins profonde.
Linezze HYSrÉRINE , s. f., Lirella hysterina. On
donne ce nom aux lirelles qui sont plus dilatées
que les autres et qui ressemblent à celles des
hysterium.
Marce, s. f., Margo. On donne ce nom aux
limites extrêmes du thalle des lichens. C’est la
partieessentiellement vivante de la plante. Quand
cette marge ne se distingue pas par la couleur
des autres parties du thalle, on dit qu'il est
étalé, effusus; on le qualifie de marginé, margi-
natus, si la couleur est différente. Quand deux
lichens voisins à thalle effus ou étalé se touchent
pendant leur accroissement , il y a production
d’une bordure, et ils deviennent alors l’un et
l’autre marginés. ï
Masroïne, adj. mastordeus en forme de mame-
lon: nous avons, prenant la partie pour le tout,
qualifié de mastoïdes les apothèces et les thèques
ayant la forme d’une mamelle. Dans les porina,
l’apothèce, surmonté par un mamelon, mérite
parfaitement le nom de mastoïde.
Nucréus, s. m. Nous ayons francisé ce mot;
c’est le sporosphore des verrucariées. Il est glo-
buleux ou oyoïde, nu ou revêtu par le thalle.
L’apothèce en possède quelquefois un seul et
souvent plusieurs. Il communique presque tou-
jours avec l'air extérieur au moyen d’un pore ou
ostiole.
OucosPore, adj. , oligosporus: oAtyoç, peu,
cæopz4, Spore; qui ne renferme qu’un très-petit
nombre de spores. Il existe beaucoup de spo-
ridies oligospores.
Onmizze, s. f., Orbile, circonférence d’une
roue. Nom donné à l’apothèce des usnées; il
différe à peine de la scutelle; mais la lame pro-
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
ligère est toujours de la même couleur que le
thalle, glauque en outre, pruineuse et sans
marge apparente. \
OsrioiE, s. m., Ostiolus. Prolongement du
sporosphore - nucleus, qui s'élève au-dessus du
thalle et met les organes intérieurs en rapport
avec l’air. Il est ordinairement coloré; on en
trouve sur un apothèce composé autant qu'il
renferme de rucleus ; l’ostiole est caduc et tou-
jours percé d’un pore.
Pararuyse, s. f., Paraphysis, de rapa, près,
et de quopaæs, je nais. Tissu cellulaire, alongé,
quelquefois noduleux et comme articulé, qui
forme la base de certains apothèces. Le squelette
d’un grand nombre de lichens est constitué d’une
modification de tissu alongé qui semble analogue
avec les paraphyses. Ce mot pourrait disparaitre
du vocabulaire des termes employés en lichéno-
graphie.
ParerLuse, s. f., Patellula, de patella, petit
vase plus large que profond qui servait aux sa-
crifices. La patellule ne diffère de la scutelle que
parce que celic-ci n’est fixée sur le thalle que par
un point, tandis que la patellule est tout-à-fait
sessile.
PareccuLe rurBiNée , Patellula turbinata. Voyez
Cupule.
Perra,s. m., de Pelta, bouclier. Apothèce ter-
minal, immarginé, souvent onguiculé, propre
aux lichens qualifiés de peltigerus, porte - bou-
. clier. Il n'existe de différence entre les scutelles
et les pelta que dans la situation exclusivement
marginale de ces derniers.
Péripiox, s. m., Peridium, de &epidèw, je réunis
- autour. Réceptacle des thèques ou des sporidies
dans certaines plantes fongoïdes. La manière
dont il s'ouvre fournit de bons caractères géné-
riques. Le peridium est une sorte d’apothèce.
Périraèce, s. m., Perithecium. C’est l’enveloppe
propre du sporosphore; il fait office de péricarpe
et protège les organes destinés à renfermer les
corps embryonaires. Dans les graphidées à Hi-
relles nues, il entoure complétement. le spo-
rosphore; dans les graphidées à lirelles recou-
vertes par le thalle, il s'arrête vers les limites
du disque: dansles verrucariées , il se moule exac-
tement autour du sporosphore-nucleus et ne laisse
libre que l’ostiole; dans les lécanorées et les
parméliac£es, il occupe la partie inférieure du
sporosphore-lame proligère, etc. L'étude de cet
organe est importante.
Piiion , s. m., Pilidium, de Pilus, poil. Nom
donné par Acharius à l’apothèce des calycioïdes,
ordinairement placé à l'extrémité d’un support
piliforme; le nom de cratéridie serait bien plus
convenable.
Porno, s. m., Podetium. Nous avons em-
169
ployé ce terme, créé par Acharius, pour l’apo-
thèce des béomycées; il ne doit être donné
qu’au support. Voy. Céphalodie.
ProziGire, adj., proligerus. Se dit d’un organe
qui recoit dans l'intimité de son tissu les corps
regardés comme destinés à la reproduction de
l'espèce. Voy. Sporosphore.
RécrpracLe PARTIEL, Voy. Apothèce.
Récerrace univErseL. Voy. Thalle.
SancoTnicE, s. m., Sarcothecium, de capË,
chair et Syxe, étui. Le sarcothèce est Le support
charnu sur lequel prennent naissance les apo-
thèces rameux des genres sarcographa, trypethe-
lium et chiodecton. 11 a une apparence fongueuse
et une couleur variable, toujours blanche dans
le sarcographa et le chiodecton, colorée dans le
trypethelium. On doit regarder ce terme comme
synonyme de subiculum et de stroma.
SCurELLE, s. f. , Scutella. Apothèce orbiculaire
avec rebord constitué par une lame proligère,
arrondie, mince, de couleur diverse, s’étalant
à la lumière et posé sur un subiculum qui n’est
apparent qu'après la chute de la scutelle. Les
parméliacées, les stictes ont des scutelles.
Sorénir, s. f., Soredia, de swpoc; amas pulvé-
rulens de tissu cellulaire que l’on voit paraitre
sur le thalle, qu’ils recouvrent souvent presque
en entier. Plus un thalle a de sorédies, moins
il a de dispositions à se couvrir d’apothèces. Ces
dégénérescences d'organes sont fréquentes dans
les variolaria, les ramalina, les usnées ; ils ne
sont pas rares dans les parméliacées.
SpoRE 5. f. , Spora. But final de la végétation
des agames ; corps ovoides, mous, lisses, inco-
lores à tous les âges de la plante, dont la struc-
ture intime est inconnue. C’est une maille isolée
de tissu cellulaire. Leur apparition dans l’apo-
thèce des lichens indique qu'ils sont compléte-
ment développés (adultes). Nous regardons la
spore comme un corps embryonaire, en ce
sens qu’elle peut reproduire la plante dont elle
provient. ë
I n'existe point de spores nués dans la famiile
des lichens, le genre pra excepté. L’enveloppe
la plus immédiate de la spore est la sporidie.
SroRDiE, s. f., Sporidia. C’est l’enveloppe la
plus immédiate de la spore : elle se divise sou-
vent en 2, 4 ou plusieurs loges; quelquefois les
spores y sont placées sans ordre: quelquefois au
contraire leur disposition est sériale. Il existe des
sporidies simples et des sporidies composées,
c’est-à-dire qui semblent renfermer plusieurs
sporidies partielles. Leur forme est souvent ellip-
tique, linéaire, jamais claviforme ni anguleuse ;
en vieillissant elles changent souvent de couleur
et deviennent verdâtres, jaunâtres, brunâtres et
enfin tout à fait noires par décrépitude.
22
170
SPORIGÈRE, adj, sporigerus , qui portelesspores;
il est synonyme de sporosphore. Voyez ce mot.
SPoROSPHORE, s. m., Sporosphorus. C'est la partie
de l’apothèce dans laquelle se développent les
spores, ainsi que leurs enveloppes propres, la
sporidie. Sa forme est très-diversifiée; alongée,
c'est la Zrelle d'Acharius; globuleuse, c’est le 7u-
cleus ; étalée ou moulée sur une petite masse cen-
trale, c’est la lame proligère du même auteur.
Nous reconnaissons :
1.9 Un sporosphore lirelle;
DONS == nucleus ;
Ge lamellé (lame proligère).
Srroma, s. m., Stroma, de creux, lapis.
Pour quelques auteurs ce mot est synonyme
d’apothèce et de conceptacle. Il est pour nous
l'équivalent de sarcothèce. C’est une base charnue
sur laquelle prennent naissance les /halumes des
apothèces composés, qui seuls en sont pourvus.
SuicuLun,s. n., Subiculum, de subex , estrade,
sorte de support des thalames de l’apothèce com-
posé. Ce mot est synonyme de stroma et de sar-
cothèce. J
Tuazaue, s. m., Thalamium. Lorsque l’apo-
thèce est composé, chaque nucleus, plus ses en-
veloppes propres, constituent le thalame.
Les verrucariées, et plus rarement les graphi-
dées, ont des apothèces plurithalames; tous les
lichens foliacés, dendroïdes ou filamenteux ont
des apothèces monothalames.
Tuacze, s. m. Thallus. C’est tout ce qui dans
le lichen n’est pas apothèce; Acharius lui donne
le nom de réceptacle universel. Souvent c’est
une simple tache, une légère efflorescence, une
poussiére à peine adhérente, une membrane
mince, un cartilage plus ou moins épais, simu-
lant une expansion foliacée; c’est encore un long
filament, une sorte de rameau redressé, etc. On
reconnait en lui une substance médullaire ou
interne , hypothalle; une substance corlicale ou
externe, épithalle. ( Voyez ces mots.) La couleur
du thalle est fort diversifiée ; il est parfois de
couleur verte. Plus il acquiert de développement
et moins les apothèces sont nombreux, moins
aussi la forme des thèques est diversifiée.
Tuique, s.f., Theca, de Syxn, boite. Appareil
assez compliqué qui renferme les spores. Les
thèques sont placées dans le sporosphore en
nombre plus ou moins considérable et d’une
maniére régulière; elles ne sont point en rapport
de dimension avec l’apothèce : avant leur déve-
loppement elles consistent uniquement en tissu
cellulaire; bientôt le kyste apparaît, et l’on voit
Le
ESSAI
—2226 000 e——
SUR LES
CRYPTOGAMES
au centre une masse indistincte qui peu à peu
grossit, s'organise et montre des sporidies, puis
des spores en nombre plus ou moins considé-
rable. Ces thèques se brisent en général avec une
très-grande facilité et laissent échapper les spo-
ridies ; quand le sporosphore est fortement géla-
üineux, elles restent engagées dans le tissu.
Tissu cezzuLaiRE des lichens, s. m., Tela cellu-
laria. Yrès-différent de lui-même et par l’adhé-
rence de ses parties élémentaires et par leur
forme. On en trouve de globuleux et de conca-
téné , en collier (les co//ema), d’hexagonal , d’ar-
rondi, de filamenteux (lichens foliacés ) à fila-
mens continus (parmelia) ou articulés (sticta).
Il est ordinairement gélatineux et très-avide
d’eau; il reçoit dans ses mailles des granules ou
corpusculesglobuleux, qu’il ne faut pas confondre
avec les spores. Les lichens pourraient être di-
visés en lichens à tissu globuleux ou hexagonal
(lichens crustacés pour la plupart) et en lichens
à tissu mixte (lichens foliacés, dendroïdes ou
filamenteux).
Tnica , de SpË, cheveu. Nous réservions ce
nom à l’apothèce du genre tricharia de l’appen-
dice de notre méthode; mais nous croyons au-
jourd’hui que cette production épiphylle n’est
point un lichen.
Tusercuser, s.m., Tuberculum, de Tuber, truffe.
C'est le nom donné à l’apothèce des verrucariées.
Ce nom est très-peu convenable, bien qu'il soit
généralement adopté. Le tubercule des racines
des plantes phanérogames porte les gemmes à
l'extérieur, et ces gemmes sont appuyés sur une
masse de tissu cellulaire. Dans les verrucariées,
le tubercule porte les corps reproducteurs, les
spores, à l’intérieur. C’est un organe très - com-
pliqué ; nous l’avons employé comme synonyme
de verrue. (Voy. ce mot.) L’apothèce des béomy-
cées et ceux des cénomycées et des sphérophorées
sont de véritables tubercules.
Vamoue, du latin parzola. Nom donné aux
pustules de la variole par Pline. C’est l’apothèce
des lichens du genre variolaria ; il devient scu-
telliforme et marginé avec l’âge; le disque est
abondamment recouvert par une poussière blan-
châtre, au-dessous de laquelle se trouve une
lame proligère rudimentaire.
Vernue, s. f., Verruca. L'apothèce des verru-
cariées porte le nom de verrue. C’est une sorte
d’apothèce globuleux, assez consistant; son or-
ganisation est fort complexe. La scutelle et la
patellule commencent souvent par être verruci-
formes; la lirelle est même parfois dans ce cas,
L à
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
171
Table alphabétique des plantes mentionnées ou décrites dans la
deuxième partie de l'Essai sur les cryptogames des écorces exo-
tiques officinales.
Acolium tigellare F., p. 145.*
Alectoria, p. 9, 131.
— tæniata F., p. 148.*
Allographa Ghev., p. 17.
Amorphalia F., p. 63.
Antrocarpon Mey., p. 156.
Arthonia Ach., p. 17, 35.*
angulata F., p. 39.*
cæsio-pruinosa F., p. 36.*
ceracea F., p. 42.
complanata F., p. 39.*
confluens F., p. 40.*
dilatata F.,p. 38*, 39, 41, 140.
— yar. Guayacana F., 30.*
divergens F., p. 56.
fuscescens F., p. 41.*
?glomerulosa F., p. 42.*
glyphisoides F,, p. 40.*
granulosa F. p. 41.* 3
graphidis F., p. 38*, 39, 139.
gregaria F., p. 36.*
jobstiana F., p. 37.*
lecanoroïides F., p. 40.*
leucocheila F., p. 38.*
lyncea Ach., p. 16.
macrotheca F., p. 42.*
marginata Duf., p. 36.
marginata F., p. 36, 45.
obtritæ voy. obtusa.
obtusa F., p. 37.*
palmata Duf., p. 45.
Patellula F., p. 41.* +
polymorpha Ach., p. 38, 139.
— var.maculans Âch. , p. 58.
— substellata Ach., p.38.
rugosa F., p. 41.*
sinensigrapha F., p. 36*, 39.
subrotunda F., p. 39.*
sulfurea F., p. 36.*
? torulosa F., p. 41.*
Ascidium F., p. 49, 91.*
— Cinchonarum F., p. 65, g1*, 141.
— — variet. verrucosum F.,
p: 91.*
RE Ie EI EIRE EEMR El
Aspistea F., p. 82.
Asterisca Mey., p. 16, 17, 43.
— Cinchonarum Spr., p. 43.
— dabyrinthica Mey., p. 44.
Asterisca tricosa Mey., p. 44.
Astrothelium Esch., p. 33, 67.
— varium Esch., p. 57.
Aulaxina opegraphina F., p. 147.*
Biatora Fr., p. 92, 99, 100, 104.
— ammiospila Vr., p. 108.
— cœsio-rufa Fr., p. 108.
— ferruginea Fr., p. 108. :
— vernals, sanguineo-atra Fr., p. 106.
Pr var. luteola Fr..
p: 106.
Bœomyces Ach., p. 100.
— roseus Ach., p. 145*
Borrera Ach., p. 9, 131.*
— Boryi F., p. 148.*
— chrysophthalma Ach., p. 107.
— exilis Ach., p. 107.
— furfuracea Ach., p. 131.*
— leucomelas Ach., p. 131.*
— pubera Ach., p..107.
Calycium chrysocephalum Ach., p. 145.*
Calymperes lonchophyllum Schwægr., p. 137.
Capitularia Esch., p. 136.
Cetraria Ach., p. 9; 131.
— juniperina; var. pinastri Ach., p. 148.*
Chiodecton Ach., p. 49*, 55, 136.
africanum F., p. 53.*
depressum F., p. 54.*
effusum F., p. 51*, 52.
farinaceum F., p. 50.
— sulfurescens F., p. 1 56.*
Feei Meiss. , p. 51.*
lacteum F., p. 51.
Meratii F., p. 52.*
monostichum F., p. 54.*
myrticola F., p. 51*, 53.
olivaceum F., p. 156.*
paradoxum F., p. 53.*
seriale Ach., p. 50.*
sphærale Ach., p. 50.*
_ umbratum F,, p. 52.*
Circinaria F., p. 8, 124.*
— berteriana F,, p. 124.*
— cocoes F., p. 124.*
— dissecta F., p. 124.*
— epiphylla F., p. 130, 147.*
— Erythroxyli Spr., p. 124.
Cladonia Hill. F., p. 9, 100.
PSE RIEP RE
N. B. Les indications de pages qui portent un *
renvoient aux descriptions soit de la plante, soit des
thèques; on a mis en italique les noms des espèces et des genres mentionnés comme synonymes,
172
Cladonia uncialis, p. 9, 149.*
Cœnogonium Ehr., p. 9, 134.*
en Lioki Ehr., p. 134.
Collema Ach., p. 8, 127, 128.*
azureum Ach., p. 8, 128.*
bullatum Sw., p. 129.*
Burgesii Ach., p. 128.*
diaphanum Ach., p. 128.*
marginellum Ach., p. 8, 128,*
._ spongiosum Ach., p. 128.*
CoLLEMATA, p. 127.
Coniangium Vr., p. 17, 95 95.
Coxiocarpa F., p. 92.*
Coniocarpon DC., p. 7, 17, 93.
— Antillarum F., p. 94.
Cacti quadrangularis
F., p.94.
— Clusiæ albæ F., p. 94.
— Tamarindi indicæ F.,
p. 94.*
caribæum F., p. 51, 94.*
Cascarillæ F., p. 94.*
cinnabarinum DC., p. 94, 146.*
— confertum F., p. 95.*
Fe A AE
exiensum Meiïss. , p. 95.
myriadeum F., p. 31, 94.
subrotundum Meiss., p. 39.
— torulosum F., p. 41.
Conioloma Flærk, p. 93.
Cornicularia Ach., p. 9, 134.*
= bicolor? Ach., p. 134.
— Cinchonarum F., p. 154.
— loxensis F., p. 134.*
MU tristis Ach., p. 148.*
CORNICULARIE , p. 134.*
-Craspedon concretum F., p. 147.*
Cystodium F., p. 13.*
— coccineum F., p. 13.*
Dermatocarpon Esch., p. 72, 156.
Diorygma Ésch., p. 16, 454
— grammitis Esch., p. 54.
— insculptum? Esch., p. 46.
Dufourea Ach., p. 9.
Echinoplaca Cestri F., p. 146.*
ExpocaRPa , p. 9, 90; 136.*
Endocarpon Ach., p. 156.*
_ miniatum Ach., p. 149.*
Enterographa F., p. 17, 42.
— quassiæcola F., p. 43.*
Erioderma F., p. 8, 129.
_— polycarpa F., p. 149.*
Euparmelia F., p. 117.
Eupyrenula F., p. 78.
Eutrypethelium F., p. 56.
Euverrucaria Fes pe 85.
Evernia, p. 9, 192.
nee Éfiatea Ach., ps 191.*
ESSAI SUR LES
CRYPTOGAMES
Evernia vulpina Ach., p. 148.
FILICES , p. 137.
Fissurina F., p. 17, 45.*
— : Dumastii F., p. 46.*
— incrustans F., p. 26, 46.*
— irregularis F., p. 46.*
— lactea F., p. 46.*
FUNGI, p. 13.
Gassicurtia F., p. 13, 49, 95.
— coccinea F., p. 95, 143.
— lignatilis F., p. 95.
—_ silacea F., p. 95.
Glyphis Ach., p. 7, 17, 47*, 48.
— cicatricosa Ach., p. 48*, 140.
— confluens Lenk., p. 140.*
— favulosa Ach., p. 47*, 48, 140.
LE — var. apoth. majoribus, 56.
— labyrinthica Ach., p. 43, 47.
— leucographa F., p. 48.*
— maculosa? Fr., p. 48.
— plana Meiss., p. 44.
— tricosa Ach., p. 44.
GrarmineÆ, p. 7, 16*, 48.
Graphis Ach., p. 17,18, 26*, 45, 47.
— Achari F., p. 28, 29*
Afzelii Ach., p. 16, 34.*
atrata F., p+ 27.
airo-sanguinea Zenk., p. 1
aurantiaca Zenk., p. 138.*
Balbisü F., p. 34.*
betuligna Ach., p. 30.
canaliculata F., p. 28.*
caribæa Ach., p. 16, 27, 30*, 351, 34,
41, 93. ‘
CascarillæF., p.23 ,27*,30, 31,34 ,95.
Cerasi Ach., p. 30.
chlorocarpa F., p. 33.*.
cinerea F., p. 28.*
cinnabarina F., p. 31.*
cleitops F., p. 32.*
coccinea Holl., p. 16.
? cometia F., p. 35.
Comma Esch., p. 22.
conferta Lenk., p. 21, 138.
cooperta Zenk., p. 138.*
detrita Zenk., p. 139.*
distans F., p. 51, 32.
duplicata Ach., p. 29.
elongata Zenk., p. 139.*
? endocarpa F., p. 31, 34.*
evanescens F., p. 27.*
exilis F., p. 27.*
frumentaria F., p. 33*, 34.
fulgurata F., p. 27.*
fulminatrix Zenk., p. 32, 139.*
furcata F., p. 28, 29, 139.
glaucescens F., p. 19, 28.*
38.
ie SMS ES STI ER te
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
Graphis grammitis F., p. 34.*
hæmatites F., p. 31, 32.*
inconspicua (e 29.*
interrupta F., p- 56, 54 RE
intricata F., p. 50.
laubertiana F., p. Go. ne
leptocarpa F., p. 28.*
Lineola Âch., p.22, 28, ? 29 139, 140.
macrocarpa Ach., p.
marcescens F., P- 29. *
nivea F., p.
orizæformis F. pi 28, 32.*
pachnodes F., p. 26, 27, 199.
pavoniana F., p. 29.*
pedata Fr., p. 143.
plagiocarpa F., P- 29.*
Poitæi F., p. 33.*
polymorpha Zenk., p. 139.*
polymorpha F., p. 156.*
prosodea Spr., p. 19.
pruinata Spr., p. 139.
pulverulenta Ach., p. 29.
radiato-flexuosa Zenk., p. 139.
recta Ach., p. 30.
renom D s31pe 85:
rubella F., p. 31*, 93.
rubiginosa F., p. 31, 34.*
scalpturata Ach. PP: 07e
scaphella Ach., p. 25.
scripta Ach., p. 29, 145.*
serpentina ACh. Ps 29 100.
sordida F., p. 30.*
stellulata F. p20:5
stellulata Chev., p. 28.
subbifida Zenk., p. 139.
subcurva Zenk., p. 159.
tenella Ach., p. 22, 28.
tortuosa Ach., p. 26, 27.
tricosa Ach., p. 44.
turgida F., p. 33.*
Gyalecta persooniana Ach., p. 145.*
Gyrophora Ach., p. 8, 100, 156.
_— cylindrica Ach., p. 148.*
Hagenia Eschw., p. 131.
He Ut F., p. 49, 55, 156.*
a F., p. 156.7
Hélopañin DC., p. 9.
HEPATICÆ, p. Le
Herpes Hall. +» p- 96.
Heterographa F., p. 17.
— faginea F., p. 7.
— quercina F., p. 7, 145.*
Hypnum tamariscinum Hewd., p- 197.
Hypochnus Ru > P- 20%, nee
= ?aliidus F., p. 15.*
nigro-cinctus, p. 13.
— rubro-cinctus , p. 13,
BÉBÉ BREMIME EEE LI EE RISERIAIBIRRIAIAIÉE
HYPOXYLA, p. 14.
Hysterium Tod., p. 15, 17.
— Exostemmatis F., p. 16.*
Tnbricaria quercina DC., p. 120.
Lsidium Ach., p. 9, 96.
— Cinchonarum F., p. 136.*
— corallinum Ach., p. 148.
— Westringü Ach., p. 96.
Jungermannia dilatata L' > P: 187.
_— replicata Nées, p. 137.
tænialis Hook.; p. 137.
Lecanactis Esch., p. 16, 17, 36, 95.
* Lrcaxoræ, p. 7, 98.
Lecanora Ach., p. 7, 100, 110
albella Ach., p. 112.
angulosa Ach., p. 112.*
atra Ach., p. 110, 143.
— var. americana F., p. 110.*
— squammulosa F., p. 110.*
aurantiaca, p. 107.
aurigera F. > p+ 98-
byssiplaca F., p. 113.*
byssiseda Ep
coccinea F., p. 116.*
cyrtella (lecidea ) Ach., p. 112.*
desquamascens F., p.111.
detrita Pers., p. 115.
domingensis Ach., P-! 14.*
duplicala, p117.*
endochroma.F., p. 111*, 136.
epiphylla F., p. 146.*
farinacea F., p. 117*, 142.
farinoso-marginata Zen SAP 148%
flavovirens F., p. 111.
Hageni Ach., p. 112.
leprosa F., p. 114.*
melanoxantha Zenk., p. 143.*
ocellata Zenk., p. 145%
pallescens Ach., p. 97 117.
pallidiflava F., p. 116.*
Parella Ach., p. 97; 99.
Persoonii F., p. 1 15%
pulicaris F., p. 112.
punicea Ach., p. 115*, 143.
— var. plur., p. 115.
rufidula F., p. 116.*
russula F., p. 112.*
salicina, p. 107.
soredifera F., p. 111.*
— yariolina F., p- 1035.
subfusca Ach., p. 112*, 142.
— var.argentataF.,p.1 19. ÿ
— horiza Ach., p. 113.*
— pulverulenta F. *)p118.*
sulfureo-fusca F., p. 112.*.
tartarea Ach., p. 97, 99: 117.
undulata F., p. 117 À
RSR EL RÉ RE LEE I AE RIEl
174
ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
Lecanora versicolor F., p. 111.
vitellina Ach., p. 92, 107.
Lecidea Ach., p. 7, 8, 91, 99.*
ÉRIC E e Be e e eElIS ll
Arecæ Spr., p. 124.
arthonioïdes F., p. 103.*
aurigera F., p. 103.*
biformis F., p. 107.*
Brebissonii F., p. 108.*
brunnea Fr., p. 104.
brunneo-atra Lenk., p. 142.*
carneola-Ach., p. 105.*
var. arceulina Ach., p. 105.
Caryophyllatæ F., p.104.*
chloroplaca F., p. 102.*
cinereo-fusca F., Ach., p. 108.
cinnabarina F., p. 104.*
complanata F., p. 103*, 142.
condamineana F., p. 108*, 143.
congregala Zenk., p. 142.
conspersa F., p. 24, 100.*
Cuticula F., p. 109.*
disjuncta F., p. 107.*
duplicata F., p. 127.
erythrella K., p. 107.
erythrocarpa Ach., p. 108.
Jferruginea (biatora) Fr., p. 107.
ferruginea Esch., p. 108.
glaucotheca F., p. 100, 109.*
grisea Lenk., p. 142.*
holocarpa F., p. 107.
bypoxantha F., p. 109.*
Lauri-Cassiæ F., p. 101*, 102.
luteola Ach., p. 106.*
var. americana F., p. 107.
melanotrix Esch., p. 130.
mutabilis F., p. 105.*
olivaceo-atra Zenk., p. 142.*
olivaceo-rufa Zenk., p. 142.*
palmicola Spr., p. 130. :
parasema Ach., p. 101, 105.
var. americana F., p. 105.*
parmelioides Hook., p. 130.
Patellula F., p: 107.*
punctata Esch., p. 101, 102.
punctulata F., p. 102.*
Quassiæ F., p. 104.*
rubrica Zenk., p. 143.*
rufo-coccinea Zenk., p. 143.*
russula Ach., p. 112.
sanguineo-macularis Zenk., p. 143.*
sorediata Ach., p. 124. ÿ
—
- stictica F., p. 103.*
? thelotrematis F., p. 109.*
translucida F., p. 106.*
tremelloidea F., p. 105.*
tuberculosa F., p. 103.*
vernalis F., p. 106.*
Lecidea vernalis Fr., p. 106.
versicolor F., p. 104.* ©
Leiogramma Esch., p. 17, 36, 43.
scalpturatum Esch., p. 37.
Leiorreuma Esch., p. 16.
Lepidoma Eschw., p. 124.
Lepra , p. 4, 7, 92.
flava Ach., p. 92, 116.
Leucogramma Mey., p.17.
Lichen argyraceus Bory, p. 126.
Cinchonæ Willd., p. 133.
exanthemalicus Sm., p. 7.
Hypnorum Wulf, p. 112.
quercinus Willd., p. 120.
truncigenus Sm., p. 7.
Lichens épiphylles, p.-9. à
LICHENES , p. 16.
Limboria circumscissa Esch., p. 83.
Lobaria Hoff., p. 8, 125.
Medusula, p. 8, 17, 43.
palmata Fr., p. 43.
Meissneria F., p. 49, 66.*
varia F., p. 66.*
Melanophthalmum Antillarum F.,
Melanotheca F., p. 49, 70.*
achariana F., p. 66, 71.*
esenbeckiana F., p. 71.*
MUSCI, p. 157.
Mycoporum Acharii Mey., p. 71.
Myriotrema F., 7, p. 92.*
album F., p. 92.*
olivaceum F., p. 92.*
Nævia Fr., p. 87.
Neckera intermedia Schwæg., p. 137.
Nematora argentea F., p. 146.*
. viridissima F., p. 146.*
Nephroma Ach.,p. 8, 129.
Ocellularia Mey., p. 72, 77, 82.
discolor Mey., p. 77.
urceolaris Spr., p. 88.
Opegrapha Ach., p. 7, 17, 18*, 100.
abbreviata F., p. 18*, 23.
agelæa F., p. 23.*
Bonplandi F., p. 19*, 20, 21, 23.
var. Meyeri, p. 20.*
minulissima , p. 20*,
15.
quassiæcola , p. 19.
calcea F., p. 22.*
Comma Ach., p. 22, 28, 140.
condaminea, p. 24*, 28, 139.
congesta F., p. 155.*
conglomerata F., p. 25.*
connivens F,, p. 21.*
curvula Ehr., p. 140.
cylindrica Radd., p. 16, 19.
endochroma K., p. 25.
P+ 147*
—
—
Le
ASIA
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 475
Opegrapha enteroleuca Ach., p. 25.
— epipasta Ach., p. 7, 21.
excentrica Cheval. , p. 23.
farinacea F., p. 22.
globosa F., p. 18.*
gracilis F., p. 22*, 28.
beterocarpa F., p. 23.*
hiascens F., p. 25.*
hieroglyphica Pers., p. 16.
inæqualis F., p. 21*, 23.
labyrinthica Pers. , p. 43.
Lyellii Eng. bot., p. 16.
macularis Ach., p. 7.
Medusula Pers., p. 43.
Melambo F., p. 20.*
Meyer: Meiss., p. 20.
myriocarpa F., p. 23.
nana F., p. 21.*
ovata F., p. 19.*
Patellula Meiss., p. 41.
Pelletieri F., p. 25*, 140.
peruviana F., p. 21, 22*, 24.
— var. farrea, p. 22.*
prosodea Ach., p. 19.
rabdotis F., p. 23.*
rhizocola F., p. 26*, 46.
rigida F., p. 16*, 23, 139.
rugulosa F., p. 24.*
ruiziana F., p. 21*, 24.
scaphella F., p. 25.*
stellulata Cheval., p. 28.
subimmersa F., p. 21.*
tremens Cheval., p. 23.
tumidula F., p. 25.*
umbrata F,, p. 24.*
— vernicosa Fa p. 24.*
Ophthalmidium Esch., p. 55, 77.
Orthotrichum longirostrum Hook., p. 137.
Oxystoma Esch., p. 16, 17, 19.
— cylindricum Esch., p. 19.
PARMELIÆ, p. 7, 117.*
Parmelia Esch., p. 118.
Parmelia Mey., p. 118.
Parmelia Fr., p. 118.
Parmelia Ach., p. 100, 117*, 125.
alba F., p. 122*, 144.
appendiculata F., p. 118.*
applanata F., p. 123.*
appressa Lenk., p. 144.*
atra Fr., p. 110.
coccifera ? F., p. 123.*
colpoldes Ach., p. 124.
comosa Eschw., p. 124.
compacta F., p. 122.*
coralloides Eschw., p. 153.
coriacea perforata Eschw., p. 118.
coriacea perlala Eschw., p. 119.
SE EE REP BE RP EEE RER
Parmelia coronata F., p. 121%, 144.
crenulata Hook., p. 120.*
crinata Mey., p. 124.
cristulata Ach., p. 120.
fibrillosa Hook., p. 124.*
flabellata F., p. 122.*
formosa F., p. 123.*, 144.
fuscescens Hook., p. 123.*
glandulifera F., p. 121.*
Gübelu Zenk., p. 144.*
herbacea Ach. , p. 120.
hypomiltha F., p. 123.*
involucrata Mey., p. 124.
kamtschadalis Ach., p. 124.
latissima F., p. 119.*
lœvigata Kunth. et auct., p. 121.
melanoleuca Zenk., p. 118, 144.*
minor F., p. 122.*
omphalodes Ach., p. 9.
pannosa Ach., p. 123.*
papyrina F., p. 121.*
parasitica F., p. 122.*
parietina Ach., p. 107.
perforata Ach., p. 118*, 144.
perlata Ach., p. 119*, 120.
— var. CinchonarumF., p. 119.*
pulvinata F., p. 121.
rupestris Ach., p. 9.
saxalilis Ach., p. 124.
scortea Ach., p. 120.
sinuosa Ach., Fr., p. 121.
Stellaris Ach., p. 124.*
subfusca Fr., p. 112.
tiliacea Ach., p. 120*, 147.*
speciosa Ach., p. 124.
— leucomelas Esch., p. 131.
Pannaria Bory, p. 7.
Parmentaria F., p. 49, 55, 67.*
— astroidea F., p. 67.*, 70.
— Cinchonarum F., p. 68.*
Patellaria Mey., p. 92.
— ferruginea DC. , p. 108.
— lamprocheila DC. , p. 108.
Paulia F., p. 156. =
Peliidea Ach., p. 136.
Peltigera Hoffm., p. 8, 129.* |
— horizontalis Ach., p. 147.*
PELTIGERÆ, p. 8, 129.*
Pertusaria DC., p. 7, 49, 72, 96, 97, 136.
— communis DC., p. 72, 97.
muliipunctata Eschw., 98.
— sorediata globuhfera Fr., p. 98.
Phyllocharis complanata F., p. 147.
Placodium Adans., p. 7. j
— canescens Ach., p. 53, 146.*
Platygramma Mey., p. 17, 56.
a RAS se, p. 36, 45.
É HA AReS RES SENS Sera es ee 0 SAR IE
176
Plaiygramma serograpta Spr., p. 36.
de ne Spr P- EG.
Plectocarpon F.,
pseudosticta Fpa47*
Poymorphure Chev., p. 17.
Porina Ach., p. 7, 49, 72.
Acharii F., p. 73*, 87, 98.
aggregata Ach., p. 42.
americana EE _ 47, 74*, 140.
chiodectonoides F., p. 73.*
compuncta Ach., La 76; 42.
depressa F., p. 72.
desquamascens F., p. 75*, . 157.
epiphylla F., p. 76.
gtlva Zenk., p. 140.
granulata Ach., p. . 76.
macrocarpa W., p.
marginala F., p. 7%, 155, 257.
mastoidea F. > pe 74%
var. griseo-virens F., p. 75.
melanostoma F., p. 75.*
nana F., p. 75*, 76.
parasema Zenk., p. 140.
peliostoma rue p: 76:
pertusa Ach., p. 96.
pustulosa Zenk. > Pe 141.
Quassiæ F., p. 72.
rufescens Zenk. > Pe LAT.
Sclerotium ne P- 74.
socialis Zenk., p. 141.
squamulosa F., p. 76.
subcutanea Âch. , p: 76; 83.
tetrathalamia F., p. 73.
thelotrematoides Zenk. > Pr 100:
uberina F,, p. 76.
variegata F., p. 75*, 105, 155.
verrucosa F., p. 73, 97.
sorediata F., p. 73.
viridi-olivacea F. , p. 74.
Poraphora Mey.; p. 72, 166.
americana Mer. > P: 74:
Porshalun Esch:5 p.50 53; 72.
album Esch., p. 82,
Pseudo-graphis F., p. 36.
Psora Hoff. > D: 7e
Iurida, p. 146.*
Pteris caudata L. ; p: 137:
Pycnothelia Duf. , p. 9.
relipora Duf., P- 149.*
Pyrenastrum Esch., p. 55, 67, 69.
FRA RE ASP ERA PRESSE ARS An
—
americanum ? Spr., p. 67.
echinatum , p. 15, 55.
Pyrenodium F., p. 49, 65, 68.*
clandestinum F. > p+ 66, 68.*
crassum F., p. 69 x
Hypoxylon F. > p. 69.*
album verrucarioides Ksch. ; p- 86.
ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES
HUonCE lageniferum pu > pe 70*#
macrocarpon F., p. 69*, 102.
Pyrenula, Ach., p. 7; 49, 7 Xi
adacta F., p. 79.*
aggregata F., p. 80*, 87.
analepta F., p. 80*, 88.
annularis F., p. 77. %
arcte-cincta F., p. 84.*
aspistea Ach. ;P. 83.*
aurantiaca F. ,; p.82:
Bonplandiæ F. » p. 78*, 84.
brunnea F., p. 81.*
Canellæ albæ F., p. 155,
cartilaginea F., p- 77
ceratina Fi p.775
Cinchonæ É. Sp: 80% 5 85, 88.
clandestina W., p. 83*, 84, 88.
copalchiana F., p. 79 À
discolor Ach., p. 77.*
endoleuca F., p. 83.*
epapillata F., p. 82.
fimbriata K., p. 84.
irregularis F., p. 82.*
Kunthii F., p. 80, 88.
leucostoma Ach., p. 80*, 84, 86.
libricola F., p. 82.*
marcida F., p. 80.*
mastoidea Ach., p. 74.
minor F., p. 80*, 81.
mollis F,, p. 81.*
eee F., P- TO
nitens F., p. 8o*, 88.
nitida Ach., p. 78*, 79, 84, 145.*
— var. americana F., p. 78.*
oleaginea EF p: 79
pinguis F. pe 82.*
porinoides F ip: 81- *
Pupula Ach., p. 77.*
quassiæcola F., p. 79.*
subcutanea F., Ê 83.*
subfarinosa F., p. 81.*
trypanea AUS P- he 81 , 84 , 88, 89.
uberina K., p. 84.*
umbrata F., p. 84, 88.
verrucartoides F., p. 84, 86.
viridescens F., p. 81.*
volvarioides F., p. 81.*
Pyrenulastrum F., p. 82.
Pyrochroa Esch., p. 1630! Bn4 93-
Racoplaca subtilissima F. 5 PUT4O
Ramalina Ach., p. 9, 192
cumanensis F., p. RoOE CE 192.5
fastigiata Ach., p. 148.
Sronlorim Hook. , p- 1
RAMALINE , p. 9, 191.*
Roccella Ach., p. 9, 131, 132.
Boryi F., p. 148.*
157.*
SAN Au RAD NT HAE lL EAANE ANNEE
Lo
e
DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES. 177
\ tristis Meiss., p. 44.
Thelephora Ehrh., p. 14.
Sagedia Ach., p. 136. à Sticta lanigera Duf., p. 125.
— aggregata Ach., p. 43. — macrophylla Delis. pe 120.*
— depressa Ach., D. 146.* — Mougcotiana, var. 8, xantholoma Delis.,
Sarcographa F., p. 16, 17, 43*, 47 51. p- 126.
— Cascarillæ F. sp: — quercizans Ach., p. 127.
LA Cinchonarum F., DA es — straminea F., p. 126.*
= inquinans F., p. F6, 45. Stigmatidium Mey.,'p. 43, 72.
— labyrinthiformis F., p. 48. Thecaria F., p. 7, 173 35*, 48.
— tigrina V., p. 43, 44. — quassiæcola F., b. Cho à
vestita F., p. TE
Scaphis Esch., p. 16, 17.
Schizoxylon Pers: > P- 17.
Schlothemia cirrhosa Schwægr., p. 137.
Sclerophyton Esch., p. 16, 17.
Scyph GRR P- 9-
didymus F., p. CDS
= glandulosus F., p. 149.
pyxidatus Ach. , p. on *
Soins Ach., p. 8, 129.*
= — circinarioides F. > p. 130.*
— crocea Ach., p. 160.
— saccata Ach., p. 0 147.
— vitellina F., p. 130:
Spermatodium F., p- 49» 86.
Sphæria, p. 14.
= fimbriata, p. 15.*
= plana, p. 15.*
— Quassiæ amaræ ; P. 14.*
SPHÆROPHORA ; P. 9, 199.*
SpA A IObRO SRE P: 7
9:
fragile Ach., p. 149.*
S ban Ach., p: 17.
— paradoxum Ach., p. a.
Squammaria, p. 7.
— callopisma F., p. 107.
_— candelaris F., p. 107.
A — lentigera DC. > p. 146.*
— teicholyta F., p. 107.
SQUAMMARIÉES, P. 9.
Stereocaulon Ach., p. 9, 100.
— salazianum F., p. 149.*
STICTÆ, p. 125.
Slicta Ach., p. 8, 125.*
— agyracea Delis,, p. 126.*
— aurata Ach., p. 14.
boryana Delis., p. 127.*
Cinchonæ Delis., p. 126.*
crenulata Delis., p. 127.
cyathycarpa Delis., p. 125.
damæcornis Ach., p. 125.
dichotoma Delis., p. et
discolor Bory, p. 127.*
dissecta Ach., p. 127.
exasperata Moug., p. 126.
hottentota Ach., p. 8.
Kunthïi Hook., p. 125%
ER CRISE
_ aurea Zenk., p. 14.
— cyanescens F., p. 14.
— lactea Fr., p. 14.
Thelotrema Ach., p. 7, 49, 88*, 156.
— atratum F., p. 91*, 109.
— bahianum Ach., p. 89.*
— Bonplandiæ F., p. 89.*
— calvescens F., p. 89.*
— clandestinum F., p. 90.*
— concretum F., p. D
— conforme F., p.
== lepadinum Ach., . "88, 91.
— myriocarpon F., p. 19 Se
—_ quitoensis F,, p. 90.*
= terebratum Ach. sp: 99: *
— umbratum F., p.
— urceolare Ach., p. 88. x
| verrucosum F., p. 91.
Trace Fr., ee 92 ; 995 100.
Tricharia F., p. 149. \
Trypethelium ae 2» D: 49% :D02
—_ Re FE, p:157.*
— anomalum Ach., p. 66, 70, 71.
# aurantiacum Kunz, p- 61.
_— chiodectonoïdes F., p. 66, 73.
— cicatricosum Ach., p. 48.
— clandestinum F. ,P. 66.
—_ crassum F., p. 765?
pres deforme F., p. C6.
Le dubium Meiss., p. 71.
— duplex F., 58.
— erubescens F., p. 60.*
_— erumpens F., p. 58.*
— Jfavulosum Ach. > P- 47:
= Feei Meiss., p. 60.*
inæquale F.,:p.-49.*
— inconspicuum Meiss., p. 63.*
— Kunzei F., p. 61.*
DRE labyrinthiforme Ach., p. 43.
lageniferum Ach., p. 65.
2 marginatum F. 2 Re 56, 57:
— nudumF., p.
— ocellatum LE À pe 140.*
— olivaceo-fuscum Zenk. P-71; 140.*
_ pallescens F., p. 6o.*
Des papillosum Ch, p. 58.*
ie paradoxum Ach., p. 50.
23
—
178 ESSAI SUR LES CRYPTOGAMES DES ÉCORCES EXOTIQUES OFFICINALES.
Trypethelium Perrotetii F., p. 56, 57.*
Phlyctæna F., p. dns *
porosum F., p- 63, 66.
pulcherrimumF., p. 60,65*, 66.
quassiæcola F., p. 62.*
Sclerotium F., p. 66.
Scoria F:, p. 57, 61.*
sordidescens F., p. 64.*
Sprengelii Ach., p. 56*, 57, 59,
140.
—. var. nigricans F., p. 56.”
tetrathalamium F. , p. 66.
variolosum F., p. 65.
verrucarioides F., p. 64.*
verrucosum F., p. 65, 66.
Uberina F., p. 84.
Umbilicaria Hoff.. p- 8517
— pustulata Ach.,
p: 148.*
Urceolaria, p. 7, 99*, 100.
— viridescens F., p. 99.*
— ? Cinchonarum F. Ap: 99-*
— scr HHOES Ach., p. 145%
USXEE, p. 9,
Usnea
132.* £
Ach., p. 132.*
arthrocladon F. LP: 148. *
barbata Ach., p. 133.*
— var. articulata Ach., p. 133.*
— dasopoga Ach., p. 133.*
longissima Ach., p. 133.*
cladocarpa pe p. 148. *
florida Ach., p. 133.*
— yar. americana F:, p- 106; 116,
133?
— anne F., p. 133.
hirta Ach., p. 132.
plicata Ach., P- 12.
Ustalia Fr., p. 17, 30, 93.
adspersa Esch., p. 41.
flammula Esch., p. 32, 34.
gracilis ? Esch., p. 31, 34.
== adspersa, Eschw., p. 41.
speciosa Esch., p. 31.
VarioLARÆ F., p. 95.
Variolaria Pers., p. 7, 36, 73, RE
amara Ach., p. 96, 97-*
aspergilla Ach., p. 96.
communis Ach., p. 96, 98.*
— v. Cinchonarum Y., p.97.
conglobata Ach., p. 96.
—_—"<G$5——
Variolaria corallina Ach., p. 96.
—
VERRUCARIE, p. 48.
depressa Zenk., P- 142.
fulva F., p. 98.*
globulifera Ach, » Pe 96: 975 98.*
lactea Ach. ; P: 96.
microcephala F., p. 98*, 103.
var. sulfureaF., p.98.
Verrucaria Ach., p. 7,9, 49, 55, 84.*
AchariiW., p. 87.
aggregata F. 8
te Ach. AE 8 ,; 88.
aspistea Ach., p. 83.
caduca F., p. ce
Cascarille F, p- 86.
calervaria F. p. 87.
Cinchonæ Y., p. di 88.
cincta F., p. 87.*
decolorata F., p. 87.*
diluta F., p. 85.*
epidermidis Ach., p. 85, 86.*
— v. albissima Ach. p. 86.
— quassiæcola F., p.86.
exasperata Lenk., p. 141.
Gaudichaudii F., p. 86.
glauca F., p. 87.
Guayaci F. > p. 85.*
insulata F., p. 155, 157*
Kunthii F., p. 88.
macrozoma F., p. 87* -
myriococca Zenk: ip 70;
nitens F., p. 88.
nilida Zenk. 9.
planorbis Ach. 5 RE 80 , 86.*
porosa Esch.? p. 63.
punctiformis F., p. 87.
ras à F., p. 86.*
quassiæcola F. ,P- 81.
salebrosa F, des 87.
serialis F., P. 62; 73,88:
sinapisperma F., p. 86.*
socialis ? Zenk., p. 61.
stigmatella Ach., p. 85.*
— var. lactea Ach., p. 85.*
Tamarindi F., p. 85.*
thetoplaca F., p. 85.
thelena Ach., p. 85.*
Se
Volvaria DC., p. 7, 88, 91.
truncigena DC. , p. 91.
: TABLE DES MATIÈRES.
a : TN 0 DENON AN PRPRBIE AR
. Examen de la méthode lichénographique. Fe ee ne ealee de ele Vente ie etre NU
Des spores comme moyen de classification-des lichens. . . . ,. 4 . . . . . « ,
Résultats obtenus ne ne Ur et Se tn pee
2 ÉXAIMONEUE DEEP UT, Ne le tue te
Travail de M. Zenker sur les cryptogames des écorces exotiques . . . . . . . . .
vue De del redien ce eN nneline demie lfe dent Mise (ep elle ele teur
IL. HYPOXYLA Sn MT des ne ce le or antee late toits ns prieur
HPOPICHENRS PR ee NA ee ne
TS GRAPHIDEZ DM ee nelle ete ral el ea con elle ee ie de 41 à
D VERAUGAR DE 5 Ne ele te eue 2e lt ele le Ut atie ou e.iele
Ie CONTOCÉREA Re elle el a ee cote DA (Pau
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NE PECANORE PAU Le RE et RS UN sr NS ie
PA RME ER RS ee Lee lee e Douledle eau eue la een ee ti es de e
1 ÉUPa nel ee on US PR ST TN NE MR ARE nt
DO TIC EE Re Re dre tele Are lee ler nus den Fenle lie ele mfe Mere 1e NneieEee
Me GO LM TAN SR SE AR RE MN Ce RE RRer à de
VU PEETIGER Eur celte de delle de Lee Le lies icimil sil lei lo 2e Lie ete
ee IRAN É RE AN ES TRE OA Er EN PA NPA
D DIS A AE AA A A AU SE ES ON AS AS ARR
D CORNICULARE EN EE UE NN Rte ter UE NEA A
XII, SPHÆROPHORA . , . ee ee Re eee ee ee ete Ab ee ee re
APPENDICE. — Expocanra BAS POLAR OA PR EE EMA ES PREMENTE AR
PS EC DR UT EN es VE ET A EE ADR OE VODNE DERERAR RE RNA ENS it
AU DRE) REG a E Nr EE PS AS Tee PAL AE NE DE AR
NMÉSHIICES SE RER CR en Men es Ue NNNN IE cs ee,
[. Plantes parasites croissant sur les écorces exotiques officinales et regardées comme nouvelles
aruM-0ZenKerss a PNR OS UNS SRE de cine one
IT. Description des thèques et des sporidies des lichens, types du genera de notre méthode
lichénographique, qui ne croissent pas sur les écorces exotiques officinales. . . . .
TT. Disposition des graphidées d’après la forme des thèques et celle des sporidies. . . . .
= IV. Disposition des verrucariées d’après la forme des thèques et celle des sporidies. . . . .
Sunletudo désatheques dés lichense + 1e Meier ee ete.
AUdIHONS CL COTLCC ONE 1e re eee Do een ee eee eee eue tes + Mi eee
ODCSTADRA CONS TARN RE Me ee es eh se loool aa ejgse à
Graphis polymonphas etes Pre 7 es ele ele este
Ghiodecton farinaceum \sulfurescens., . 1, im 2% men...) .l.0.r
— ONVACEUNE SE SN NN MR Lee A See SES ie
Heltninthocanpon) ps en ee Re Re SUR een eee
Byrenulaiéanellé albert RS Re ee ON tee re
Nerrucanasmsulatas NA PR Ut sale oceeile else de feel elite
Note pour servir à l'explication des planches ei el elnr ae de eee
Écorces exotiques officinales avec l'indication des parasites qui croissent sur chacune d'elles.
Vocabulaire des termes cryptogamiques. . . . EE o te He CON 0
Table alphabétique des plantes mentionnées ou décrites dans la deuxième partie ‘de l'Essai sur
les cryptogames des écorces exotiques officinales..”. . . . . . ..:. . . ._. . . . .
*
ERRAT A.
Page 9, ligne 13: Sporosphorées, lisez Sphérophorées.
17, lig. 22 : Allographa Eschw., lisez A{ographa Cheval.
41, lig. 36: O. rugosa, lisez À. rugosa. '
44. Ajoutez après la phrase descriptive du Sarcographa tristis : Îcon., tab. XXXVI, fig. 4.
55, lig. 31 : Ophthalmidum, lisez Ophthalmidium.
88, lig. 10 : Lecidea endochroma, lisez Lecanora endochroma.
125 — 126 : en tête de chaque espèce de Sticta se trouve un C, rétablissez une S.
146, lig. 20 : Psora lucida Ach., lisez Psora lurida.
147; Dig. 8 : Nemaspora, lisez Vematora. ” >
HYPOXYLA - LICHENES .
SPLÆRLE OPEGRAPHA supp 27
#
Tab.XXXV.
]
1A
Trani PRES, ï
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SPALRIA PLANA,
SPILERIA QUASSLE -AMARE
OPEGRAPHA BONPLANDI (var Meyeri)
OPEGRAPAA GRACILIS
OPEGRAPHA RIGIDA
F
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9.
70.
CRAPHIS S'TBLLULATA
GRAPHIS CLEITOPS
CRAPHIS TURGIDA
GRAPAIS COMETIA
ARTHONTA DILATATA [8 guayacana)
1 HELMINGTHOCARRON HEPREVOSTH K
Zith. dE Simor à Srasboirg.
Impression en couleurs
ee a
LICHENES.
GRAPHIDEN LT NVERRUCARLA (supp!
618800 0 0 00 6 a 00 65 0
88999000 ,0 0 0 0%
" 602000 09
Fark pinz- Stmon, dire} Lith dE Simon fds à Sérashours
7. OPEGRAPHA HIASCENS PA | 7. CHIODECTON PEET (M eis sen ) F'
2... ARTHONIA GLYPHISOIDES F. Sd. CHIODECTON AFRICANUM F.
5. ARTHONIA LEUCOCHEILA Fr. 10° MBELANOTHECA 'ACHARITANA F.
4... SARCOGRAPHA TRISTIS FF. | 11. PORINA AMERICANA F.
3... GIYPHIS CICAT'RICOSA FF. 72 PORINA NANA F..
6. GLYPHIS LEUCOGRAPHA F. 15. PORINA QUASSIÆ HE
1}. MELANOTHECA ESENBECKIANA .
Impression en couleurs.
2h
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10e
di
LICHENES.
VERRUCARLE ET LECANORÆ
Crank V2LEA Simon gérez À F Lith. dE Simon fi ë & Wirasbours
1 PYRENVLA AURANTIACA A 6. THELOTREMA CONCRETUM VA
2 PYRENVLA ASPISTEA ACH 7 THELOTREMA QE TEN: LÉPREE
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