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Full text of "Expédition antarctique française (1903-1905) : commandée par le dr. Jean Charcot"

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Expédition  Antarctique  Française 

(1903-1905) 


COMMANDÉE    PAR    LE 

D-^    Jean    CHARCOT 


CARTE  DES  RÉGIONS  PARCOURUES  ET  RELEVEES 

PAR     L'EXPÉDITION    ANTARCTIQUE    FRANÇAISE 


Membres  de  l'État-Major  ; 
Jean  Charcot  —  A.  Matha.  —  J.  Rey  —  P.  Pléneau  —  J.  Turquet  —  E.  Gourdon 


OUVRAGE  PUBLIÉ  SOUS  LES  AUSPICES   DU  MINISTÈRE  DE  L'INSTRUCTION   PUBLIQUE 

sous     LA     DIRKCTION     DE 

L.  JOUBIN.  Prolcsscur  au  Muséum  d'Histoire  Niturcllc 


EXPEDITION 

ANTARCTIQUE   FRANÇAISE 

(1903-1905) 


COMMANDEE    PAR    LE 


D'   Jean    CHARCOT 


SCIENCES  NATURELLES  :  DOCUMENTS  SCIENTIFIQUES 


HYDROÏDES 


Armand     BILLARD 

Agrégé  de    l'Université,    Docteur   es    sciences 


PARIS 
MASSON    ET    C'%    ÉDITEURS 

120,  Boulevard  Saint-Germain,   120 

Tous  droits  de  traduction  el  de  reproduction  réservés  pour  tous  pars, 

lîâfîo  în  France 


LISTE    DES    COLLABORATEURS 


Les  mémoires  précédés  d'un  astérisque  ont  paru. 


MM .     Trouessart Mammifères. 

MÉNÉGAUX Oiseaux. 

*  Vaillant Poissonn. 

.  Sluiter Tuniciers. 

*  Vayssière Nudibranc/ies. 

*  JouBiN Céphalopodes. 

*  lamy Gastropodes  et  Pélécypodes. 

*  Thielk ^  mpliineures. 

Cari Collemboles. 

RoLBAUD Diptères. 

Trouessahi- Âcarietis. 

Bouvier Pycnogonides. 

*  CouTiKRE Crustacés  Scfiisopodes  et  Décapodes. 

M'"    *  RicHARDSON Isopodes. 

MM.  *  Chevreux Amphipodes. 

*  QiuDOR Copépodes. 

j^obili (Jstracodes. 

Œhlert Brachiopodes. 

Calvet Bryozoaires. 

Gravier Polycfiètes. 

liÉRUBEL Géphyriens. 

JÀGERSKIÔLD Nématodes  libres. 

Railliet Nématodes  parasites. 

Blanchard Cestodes . 

GuiART Trématodes . 

Joubin Némertiens. 

Hallez Planaires . 

Ed.  Perrier Crinoïdes. 

*  KcEHLER Stellérides,  Ophiures  et  Echinides. 

,  Vaney Holothuries . 

Roule Alcyonaires. 

jjtDOT Siphonophores . 

*  Billard HydroUes. 

TopsENT  Spongiaires . 

TuRQUET Phanérogames. 

Cardot Mousses. 

Hariot Algues. 

Petit Diatomées . 

GouRDON Géologie,  Minéralogie,  Glaciologie. 


H YI)  R  0 1 1)  E  S 

Par  ARMAND  BILLARD 

AGRÉliÊ  DE   I.'UMVERSITb:,   UUCTEl'R    ES  SCIENCES 


Los  Hydroïdes  récoltés  par  le  D'  J.  Turquet,  pendant  l'Expédition  du 
D""  Charcot  au  pôle  Sud,  ne  comprennent  que  8  espèces,  dont  une  nou- 
velle (H  une  douteuse,  llsproviennent  tous  de  l'île  Booth-Wandel  (l)etde 
la  Itaic  des  Flandres,  creusée  dans  la  terre  de  Danco;  pour  la  plupart,  ils 
ont  été  recueillis  à  marée  basse.  Les  résultats  fournis  par  cette  expédition 
corroborent  ceux  des  expéditions  précédentes  :  à  savoir  que  la  faune  des 
Hydroïdes  n'est  pas  très  riche  en  espèces  dans  ces  régions  australes,  pas 
j)lus  sur  le  littoral  que  dans  les  profondeurs. 

La  collection  des  Hydroïdes  antarctiques  de  la  «  Belgica  »  déterminés 
par  Hautlaub  [1004]  comprend  M  espèces,  qui  se  répartissent  ainsi: 
9  nouvelles,  1  déjà  connue,  4  douteuses.  Toutes  ces  espèces  pro- 
viennent de  dragages  efTeclués  entre  100  et  î)50  mètres;  les  latitudes 
sont  comprises  entre  les  parallèles  70°  et  71"  10',  et  les  longitudes 
entre  les  méridiens  80°48'  et  91°  tU'  ouest;  les  localités  sont  donc- 
plus  australes  que  celles  explorées  par  les  Expéditions  suédoise  et 
française. 

lîien  que  le  travail  de  Jaderholm  [190o]sur  les  Hydroïdes  de  l'Expédi- 
tion suédoise  dans  les  mers  australes  renferme  50  espèces,  il  n'y  en  a 
que  14  qui  ont  été  draguées  dans  les  régions  antarctiques  (9  sont 
nouvelles  et   5  déjà   connues);    les    autres    proviennent    des    régions 

(1)  CeUe  île  seU'ouveau  sud  de  l'ile  d'Anvers,  à  la  même  latitude  que  la  baie  des  Flandres. 
E.ipédition  Chanul.  —  Billard.  —  HyiJioïdes.  • 


2  HYDROÏDKS. 

subanlat-ctiques  (Géorgie  du  Sud,  îles  Falkland,  Terre  de  Feu).  Les 
localités  antarctiques  qui  ont  fourni  les  Hydroïdes  se  trouvent  toutes, 
sauf  une,  à  l'est  ou  au  nord-est  de  cette  bande  de  terre  qui  comprend  la 
Terre  de  Danco,  la  Terre  du  roi  Oscar,  laTerre  de  Palmer  ;  ce  sont  les  îles 
Joinville  et  Paulet,  le  golfe  Erebus  et  Terror,  l'île  Seymour,  le  sud  de 
l'île  Snow  Hill  et  l'île  Robertson.  L'autre  localité  est  l'île  Nelson,  qui  se 
trouve  au  nord  et  qui  n'a  d'ailleurs  fourni  qu'une  seule  espèce. 

Le  nombre  des  espèces  d'Hydroïdcs  actuellement  connues  provenant 
des  régions  antarctiques  n'est  que  de  32  (1).  En  voici  la  liste  com- 
plète : 

Hydractinia  parvispina  Hartl.  (Expédition  suédoise)  ; 

Hydractinia  antarctica  Hautl.  («  Belgica  »)  ; 

Hydractinia  clavata  Jàderh.  (Expédition  suédoise)  ; 

Perigonnmis  sp.?  Hautl.  («  Belgica  »); 

Perigonimus  sp.  ?  Hartl.  («  Belgica  »); 

Eiulendriuin  ramosum?  (L.)  («  Belgica  »); 

Endendrinm  capillare?  (Alu.)  («  Français  »)  ; 

Mijriothein  austro-georgise  Jaderh.  (Expédition  suédoise,  «  Français  »)  ; 

Halecium  tenellu)nlii\c¥.s{^i  Belgica  »,  Expédition  suédoise,  «  Français»); 

Halecium  secundum  Jàderh.  (Expédition  suédoise)  ; 

Halfichim  gyvtcile  Bale  («  Français  »)  ; 

Obelia  longissima  Pall.  («  Français  »); 

Si/icu/û/'ia  pedimcn/ata iAmm.  (Expédition  suédoise)  ; 

Campanulina  belgicae  Hartl.  («  Belgica  »)  ; 

CainpdnuHna  chilemis  Hartl.  («  Français  »); 

Cdmpanularia  suhrufa  Jaderh.  (Expédition  suédoise)  ; 

Cri/ptolaria  conferta'} khh\\.  («  Belgica  »)  ; 

Lafœa  antarctica  Hartl.  («  Belgica  »); 

Lafœa  plicata  Hartl.  («  Belgica  »); 

Lictorella  operculata  Hartl.  («  Belgica  »): 

(1)  Les  ivsultals  scientifiques  de  l'expédilion  an{,'laiscù  bord  du  navire  «  Discovery  »  ne  sont  pas 
encore  publiés,  mais  Hokcson  [1905],  dans  un  rapport  préliminaire,  annonce  que  les  Hydroïdes 
sont  peu  nombreux,  bien  que  les  Méduses  soient  abondantes. 


HYDKOÏDES.  3 

Sertularella  fallax  Hahtl.  («  Helgica  »); 

Sertularella  glacialis  .I'^dehii.  (Expédition  suédoise)  ; 

Sertularella  biformis  Jadkiui.  (Expédition  suédoise); 

Serlulan'f/à  articulata  Allm.  (Expédition  suédoise)  ; 

Ser(tdare//a giffonfca  Meresci\k.  («  Français  »); 

Sertularia  stolonifera  Hautl.  («  Belgica  »,  Expédition  suédoise)  ; 

Selaginopsis  pachyclada  Jadeiui.  (Expédition  suédoise); 

Staurotheca  antarctica  Hautl.  («  Belyica  »)  ; 

Slaurotheca  dicliotoma  Allm.  (Expédition  suédoise); 

Schizotricha  bifurca  Haktl.  («  Belgica»); 

Schizotricha  antarctica  Jàdehii.  (Expédition  suédoise  "  i'rnnrais  »); 

Schizotricha  Turqueti  Bux.  («  Français  »); 

Les  espèces  qui  jusqu'àprésent  n'ont  été  signalées  que  dans  les  régions 
antarctiques  sont  inscrites  en  caractères  gras,  on  en  compte  1(3;  j'ai 
excepté  les  deux  espèces  de  Perigonimus  indéterminées.  Certaines  espèces 
de  cette  liste  se  rencontrent  dans  les  régions  subantarctiques  voisines 
(Géorgie  du  Sud,  détroit  de  Magellan,  côtes  du  Chili),  et  Hartlalb  [lOOo] 
vient  de  consacrer  un  important  mémoire  aux  liydroïdes  des  régions  ma- 
gellaniques  ot  chiliennes.  J'indiquerai  comme  espèces  communes  aux 
régions  antarctiques  et  subantarctiques,  d'après  ce  mémoire  et  daprès 
celui  de  Jaderholm  [I90."i]  : 

Hi/dracliuia  parvispina ; 

Myriolliela  austro-ycorgiœ  ; 

Halecium  tcnellum  ; 

Obclia  lougissiina  ; 

SUicidaria  pcduiiculata  ; 

Campan ulina  ch ilensis  ; 

Canipamilariasuhrufa; 

Sertularella  articidata  ; 

Slaurotheca  dichotoma . 

Deux  espèces  ont  été  antérieurement  trouvées  à  l'île  de  Kerguelen  : 
Sertularella  articulata  ; 
Staurotheca  dichotoma. 


i  IIYDHOÏDKS. 

Enfla  ccIIps  (lui  restent  onl  une  aire  de  distribulion  beaucoup  plus  éten- 
due. Les  unes  peuvent  être  considérées  comme  des  espèces  bipolaires  : 

Ohelia  lomjissima  ; 

Sertularella  giganlea. 
tandis    que  les   autres   sont  cosmopolites  : 

Etulendriam    i-amosum  : 
Halecium   tencllnm  ; 
Halecium  gracile. 

Eudendrium  capillare  (?)  Aldeei. 

EudendriuiH  capillare  Aldeh  [18571,  p.  105,  Ug.  9-12. 
Eudendrium  capillare  Hincks  [1868].  p.  84,  pi.  XIV,  fig.  2. 
Eudendrium  cnpillare  Allman  [1872],  p.  335,  pi.  XIV,  fig-.  1-3. 

L'hydrocaule  présente  les  caractères  de  l'espèce,  mais,  en  l'absence 
des  hydranthes  et  du  gonosome,  on  ne  peut  guère  être  affirmalif. 

Loca/i/c.  —  Ile  Booth-Wandel,  marée  basse,  13  septembre  1904. 

Distribulion  (jéogriqihique.  —  Grande  Bretagne  (Hincks  [1868])  ;  Bal- 
tique :  près  de  Sprogoe  (Schulze  [1874],  p.  127);  sud  de  Terre-Neuve  : 
Saint-Georges'  Bank  (S.mith  et  0.  1I.\rger  [1870])  ;  côte  ouest  du  Groen- 
land (Levinsen  [1893],  p.  Ijoj;  Ilelgoland  (IIartlaub  [1894],  p.  167);  Fas- 
de-Calais  (Bétencourt  [1899],  p.  3)  ;  Woods  Hole  (Nutting[1901],  p.  334)  ; 
Moldoën  (Bonneyie  [1901],  p.  7);  Drontheimsfjorde  (Swenander  [1903], 
p.  15);  Saint- V'aasl  (Billard  [1901],  p.  1^)3);  côte  de  Mauritanie  (Billard 
[1906];. 

Myriothela  austro-georgise  Jàderholm. 

Myriolhela  austro-georgia:  Jàdebholm  [1904],  p.  II. 

_  —  JÂDERHOLM  [1905],  p.  G,  Taf.  I-ll,  Taf.  III,  fig.  1-3. 

Les  exemplaires  delà  collection  sont  très  rétractés  et  n'atteignent  })as 
la  taille  de  ceux  décrits  par  Jaderholm  ;  le  plus  grand  n'a,  en  effet,  que 
3"", 5  de  longueur.  (Cependant  l'attribution  de  ces  formes  à  cette  espèce 
n'est  pas  douteuse,  car  elles  possèdent  les  mêmes  caractères  :  les  tenta- 
cules capités  sont  disséminés  irrégulièrement  sur  tout  le  corps,   même 


HYDROÏDES.  5 

entre  les  gonomérides  (l)lastostyles)  ;  ceux-ci  occupent  seulement  la 
région  proximale  et  sont  très  densément  distribués;  ils  présentent 
à  leur  sommet  un  seul  gros  ou  plusieurs  petits  tentacules  et,  au-dessous, 
soit  des  gonophores  mâles,  soit  des  gonophores  femelles  sphériques. 

Je  donnerai  quelques  détails  histologiques  complémentaires,  qui  n'ont 
pas  été  signalés  par  Jâdiciuiol.m. 

(lomme  on  le  sait,  les  replis  longitudinaux  endodcrmiques  de  la  cavité 
digestivc  sont  formés,  sauf  à  leur  base,  de  deux  couches  de  cellules 
séparées  par  une  mince  lamelle  de  soutien.  Ces  cellules,  dans  toute  la 
région  moyenne  du  repli,  sont  vacuolaires,  tandis  que  les  cellules  situées 
à  la  base  du  repli  renferment  un  protoplasme  granuleux  ;  dans  la  région 
dislale,  les  cellules  sont  aussi  granuleuses,  et  l'on  y  distingue  des  sphé- 
rules  qui  sont  des  produits  de  la  digestion.  J'ajouterai  que,  dans  cette 
région,  les  feuillets  sont  souvent  séparés  l'un  de  l'autre.  On  rencontre  des 
cellules  glandulaires  surtout  abondantes  à  la  base  du  repli  :  ce  sont  de 
grosses  cellules,  piriformes  (fig.  1  A),  à  pointe  externe  n'atteignant  pas 
la  lamelle  de  soutien  ;  leur  protoplasme,  dans  la  partie  profonde  et  autour 
du  noyau,  est  fortement  coloré  par  l'hématoxyline  au  fer  ;  dans  la  partie 
interne,  dont  le  bord  sert  à  limiter  la  cavité  digestive,  existent,  sur  une 
étendue  plus  ou  moins  grande,  des  vacuoles  séparées  par  un  réseau  proto- 
plasmique. 

(]hez  les  individus  jeunes,  dans  l'intervalle  des  replis,  l'endoderme 
comprend  une  seule  couche  de  cellules,  tandis  que,  chez  les  individus 
âgés,  il  est  formé  de  plusieurs  assises.  Ces  cellules  ont  un  protoplasme 
granuleux  dense  et  montrent  des  noyaux  en  voie  de  division  directe.  On 
voit  aussi  dans  cette  région  quelques  cellules  glandulaires. 

La  structure  du  tentacule,  comme  l'a  montré  Jauerholm  [IDOo],  est  en 
tous  points  comparable  à  celle  du  tentacule  de  laMyriothèle  bien  étudiée 
par  Allman  [1875]  (1).  La  couche  fibrillaire  dépendant  de  la  lamelle  de 
soutien  est  d'autant  plus  épaisse  que  le  tentacule  est  plus  développé.  Les 
cnidoblastes  sont  de  deux  sortes  et  comparables  à  ceux  que  décrit  Allman. 

(1)  L'espèce  qui  a  fait  l'objet  des  recherches  d'Ai.LMAS  serait,  d'après  Bonnevie  [  1899',  le  Mjrio- 
thcld  Cooksii  Vu.vrs.  et  non  le  M.  phrijuia  l'um.;  la  même  remarque  s'applique  aux  travaux  de 
KoBoT>EFK  [1888]  et  Labbf.  [1899J. 


6  HYDROÏDES. 

D'après  les  recherches  de  cel  auteur  faites  sur  des  animaux  frais,  on  peut 
inférer  que  les  uns  sont  des  cnidoblastes  ordinaires  à  filament  pénétrant  ; 
les  autres,  munis  d'un  pédoncule,  sont  semblablesà  cequ'ALLMAN  appelle 
((  pedunculated  capsule  »  (fig.  1  B  et  C)  et  dont  il  nous  fait  connaître  la 
structure.  Allman  hésite,  à  cause  de  cette  structure,  à  considérer  ces 
corps  comme  de  vraies  cellules  urticantes  (1)  :  en  effet,  le  filament  enfer- 
mé dans  la  capsule  est  gros,  court,  dediamètreégal  dans  toute  sa  longueur 

au  lieu  d'être  fin  et  effilé  ;  de  plus  il  s'enroule 
en  spirale  (fig.  1  6'  ),  au  lieu  d'être  droit  et 
rigide  comme  dans  les  vrais  cnidoblastes. 

J'ajouterai  que,  sur  des  coupes,  on  voit 
très  bien,  chez  le  Myriothela  aiistro-georgiœ, 
les  différentes  parties  du  cnidoblaste  (fig.  1  />), 
son  cnidocil,  son  noyau,  son  pédoncule  (2); 
celui-ci  s'attache,  d'une  part,  à  la  capsule 
(nématocyste),  qui  en  est  pour  ainsi  dire 
l'épanouissement,  et  il  se  résout  à  son  extré- 
mité interne  en  un  certain  nombre  de  fibrilles 
qui  viennentse  fixer  solidement  sur  les  fibrilles 
de  la  lamelle  de  soutien.  Dans  l'intérieur  de  la 
capsule,  on  aperçoit  le  filament  entortillé,  for- 
tement coloré.  Ces  cnidoblastes  se  trouvent 
surtout  à  la  périphérie  ;  mais  ils  se  forment 
profondément  aucontact  mèmedc  la  lamelle  de  soutien,  où  on  peut  les 
voir  sans  pédoncule  ou  avec  un  pédoncule  très  court. 

Ces  cnidoblastes  parliculiers  ont  les  plus  grandes  analogies  avec 
ceux  que  j'ai  signalés  [1905]  chez  le  Clava  squamata,  VHijdractinia  echi- 
nata^  le  ('ladonema  radiatum\  ce  sont  alors  très  probablement  des  cnido- 

(1)  But  with  ail  this  the  ressemblanre  bel«een  lliese  iiciiuncuIaU'd  capsules  and  Iruo  thiead 
cells  cannol  be  ignorod,  and  indi'ed  makes  us  hesilate,  even  iiioïc  tban  we  may  havo  bithcrio 
donc,  in  reganiing  Ibe  laltcr  mciidy  as  uiticating  organs.  It  is  possible  tbat  Ibo  ]>cdunculated 
capsubis  may  liuow  new  liglil  du  Ibe  futirlion  and  signiliance  ol  Ibread  relis;  bul  wilb  no  facls 
beyond  lliose  at  présent  before  us,  we  are  scarcely  in  a  position  to  speculate  l'ui'ther  on  Ibis 
subject. 

(2)  Pour  ce  qui  est  relatif  à  l'opinion  des  auteurs  sur  la  nature  du  prolongement  des  cellules 
urticantes,  voir  1\va>zoff  [1896],  p.  148.  ("el  auleur,  dans  son  important  mémoire,  donne  également 
une  bibliographie  complète  de  la  question  des  cnidoblastes. 


cellule  glandulairu 
lie  Icniloileriiic.  X  lOoO.  B,  T,  /(, 
cnidoblastes  pcdonculiîs  :  B.  C, 
d'après  Allman.  /',  coupe  longi- 
tudinale, X  1120. 


HYDROlDES.  1 

blastes  à  filament  adhésif.  Ce  filament  doit  pouvoir  s'enrouler  autour  des 
proies,  comme  je  l'ai  étudié  chez  les  espèces  citées  plus  haut  ;  l'arracho- 
inent  du  nématocyste  est  rendu  ditUcile  par  la  présence  du  pédoncule,  et 
la  proie  est  ainsi  fortement  maintenue. 

Ces  sortes  de  cnidoblastes  ne  sont  pas  sans  analogie  avec  ceux  que 
Bedot  [1889-18901  a  appelés»  spirocystes  »  elqui  se  rencontrent  chez  les 
Zoanlhaires  ;  ils  s'en  rapprochent  par  leur  filament  lisse,  dépourvu  de 
hampe,  de  crochets  et  de  barbelures;  mais  ils  s'en  distinguent  par  ce  que 
ce  filament  est  fixé  à  la  capsule. 

Les  noyaux  des  cellules  ectodermiques  de  la  tète  du  tentacule  sont 
situés  au  voisinage  de  la  lamelle  de  soutien. 

Dans  la  région  inférieure  du  corps  existent  des  sortes  de  tentacules  qui 
servent  à  fixer  l'animal  au  substratum.  JÀDEiiHOLMen  a  donné  une  descrip- 
tion et  en  a  figuré  une  coupe  ;  mais  son  des- 
sin ne  correspond  pas  tout  à  fait  aux  coupes 
que  j'ai  observées,  aussi  en  donnerai-je  une 
nouvelle  figure.  Les  cellules  glandulaires 
forment  au  sommet  du  tentacule  une  masse 
globulaire  excavée  dans  sa  partie  supérieure 
(fig.  2):  les  cellules  périphériques  sont  alors 
fortement  courbées  en  arc,  et  la  courbure  s'at- 
ténue de  la  périphérie  vers  le  centre.  Les 
noyaux  sont  en  général  allongés  en  forme  de 
bâtonnets  et  situés  dans  la  partie  profonde  de  chaque  cellule.  Ils 
se  colorent  en  totalité  très  fortement  par  l'hématoxyline,  tandis 
que,  dans  les  autresnoyaux  on  peut  distinguer  un  karyosome  entouré  d'une 
zone  claire.  La  partie  profonde  des  cellules  montre  un  protoplasme  granu- 
leux qui  se  colore  bien  par  l'hématoxyline  au  fer  ;  la  région  externe 
reste  incolore,  et  la  limite  des  cellules  est  peu  distincte. 

Korutneff[1888]  et  Bonnevie  [1899]  ont  démontré  l'origine  ectodermi- 
que  des  produits  sexués  chez  différentes  espèces  de  Myriothèles.  Je  n'ai 
pas  observé,  chez  le  Myriothela  mistro-georgix^  les  stades  de  début  des  go- 
nophores  correspondant  aux  figures  1  et2  (PI.  I)  de  Kouotnekk,  et  les  stades 
les  plus  jeunes  sont  analogues  à  ceux  représentés  dans  les  figures  3  et  4 


Fig.  2.   —  Coupe  d'un  tentacule 
adtiésif,  X  200. 


8  HYDROÏDES. 

de  la  même  planche.  Ces  gonophores  montrent  les  différentes  parties 
d'un  gonophore  médusoïde  typique.  Au-dessous  de  l'ectoderme  (fig.  3,  e), 
on  trouve  la  lame  endodermique  (/)  ;  plus  intérieurement,  une  couche  de 
cellules  [e')  formant  la  voûte  de  la  cavité  du  noyau  do  l'onibrelle,  c'est  la 
couche  supérieure  de  Korotneif,  ou  la  couche  ectodermique  interne  de 
l'ombrelle  de  Weismann  11883].  Enfin  le  plancher  de  cotte  cavité,  qui 
persiste  très  longtemps,  est  formé  par  les  cellules  sexuelles  (s).  La 
dérivation  ectodermique  du  noyau  de  l'ombrelle  [Glockeiikeni  de 
Weismann)  n'est  pas  douteuse,  car  dans  des  gonophores  plus  ou  moins  âgés 
on  voit  l'ectoderme  se  continuer  dans  la  couche  supérieure  à  travers 


Sâ®6>ô0.^û; 


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''•^l  ^-s  jù  s.-'  a'.-'' 

Fig.  3.  —  Cnupe  d'un  gonoplioro  médusoïde  iiialc  passant  par  lu  pôle  apical,  x  200. 

l'ouverture  laissée  libre  au  sommet  par  la  lame  endodermique,  plus 
épaisse  autour  de  cette  ouverture  (fig.  3).  Dans  les  gonophores  âgés,  très 
près  de  leur  maturité,  on  observe  les  mêmes  rapports,  et  de  plus  l'ecto- 
derme à  ce  niveau  montre  une  dépression  plus  marquée.  La  lame  endo- 
dermique et  la  couche  supérieure  partout  ailleurs  sont  fortement  aplaties 
et  difficilement  discernables. 

Lorsque  la  transformation  des  spermatogonies  en  spermatocyles  et 
môme  en  spermatides  est  achevée,  on  voit  encore  à  lu  périphérie  quelques 
noyaux  qui  n'ont  pas  subi  cette  évolution  (fig.  3,  n). 

Chez  les  gonophores  jeunes,  l'ectoderme  est  épais;  il  est  formé  de  cel- 
lules à  protoplasme  granuleux  se  colorant  bien  par  l'hématoxyline.  La 
paroi  ectodermique  des  gonophores  âgés  n'est  pas  moins  épaisse,  mais  les 
cellules  sont  devenues  vacuolaires,les  noyaux  sont  situés  du  côté  interne 
(fig.  3,  e).  On  voit  dans  cette  paroi  de  rares  cnidoblastes  [c]  d'une  seule 
espèce,  les  cnidoblastes  pédoncules  faisant  défaut. 

Les  gonophores  femelles  montrent  des  faits  analogues;  je  n'ai  pas 
observé   les  plus  jeunes  stades;  mais,  dans  des  stades   plus  ou  moins 


HYDROÏDES.  9 

avancés,  on  voit  de  même  l'ectoderme  se  continuer  au  sommet  dans  la 
couche  supérieure  à  travers  l'ouverture  laissée  libre  par  la  lame  eiido- 
dermique;  les  gonophores  âgés  montrent  à  ce  niveau  une  dépression 
ectodermique  profonde. 

La  formation  de  l'œuf  chez  la  Myriothèle  a  été  étudiée  par  dill'érents 
auteurs  (Allman,  Korotneff...)  et  en  dernier  lieu  par  Labbé  [1899].  Ce 
dernier  a  montré  que  les  nombreux  oocytes  se  fusionnent  pour  former 
un  plasmndiuni ^  qui  deviendra  l'œuf  définitif,  tous  les  noyaux  sauf  un 
entrant  en  dégénérescence  et  devenant  les  corps  désignés  sous  le  nom 
(le  Pseudozellen  ou  globules  vitellins. 

Autant  que  j'ai  i)u  on  juger  par  les  coupes  faites  dans  un  matériel 
insuffisamment  bien  fixé,  les  choses  se  passent  de  la  même  façon  chez 
l'espèce  antarctique.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  gonophoro  mûr  loge  un  seul 
œuf  énorme,  où  l'on  peutdistinguer,  comme  chez  le  Myriothela  Caoksii  (1  ), 
une  couche  corticale  (ectoplasme)  dépourvue  de  globules  vitellins, 
d'épaisseur  uniforme,  mais  présentant  de  place  en  place  des  invaginations 
qui  pénètrent  à  l'intérieur  de  l'endoplasme,  caractérisé  pai'  la  présence 
des  Pseudozellen. 

Localité.  —  Raie  des  Flandres  (15  février  1904)  ;  île  Booth-Wandel  (26- 
30  septembre,  28  octobre  1904),  à  marée  basse. 

Distrihntioti  (iéoijrnijhi<p(i-.  —  Géorgie  du  Sud,  devant  ('.umberlaiid, 
252-310  mètres,  et  Branslîeldstrasse,  719-849  mètres  (Jadekholm). 

Halecium  tenellum  Hincks. 

Halecium  tenellum  Hincks  [1861],  p.  252,  PI.  VI,  tig.  1-4. 
Halecium  tenellum  Hincks  (18G8],  p.  220,  PI.  XLV,  fig'.  1. 

Les  échantillons  correspondent  à  la  description  des  auteurs.  Les 
dimensions  des  hydrothèques  et  des  hydranthophores  sont  plus  grandes 
que  celles  de  l'espèce  récoltée  par  les  Expéditions  du  «  Travailleur  »  et 
du  <(  Talisman  »  au  voisinage  des  côtes  du  Maroc.  Elles  corres[)ondent 
d'ailleurs  à  celles  qu'on  peut  déduire  des  figures  données  par  Haktlaub 
[1904|etJADEniioLM  [1905]. 

(1;  Voy.  la  note  p.  .'i. 

ExpédilioH  Cfiarcut.  —  Billard.  —  Hydroldes.  * 


10  HYDROÏDKS. 

Dimensions  : 


Espèce  Espèce. tu  «Travailleui'» 

nntarctique.  et  du  u  Talisman  ». 


Larg-eur  de  rhydrantliophore 110-130  jx  55-70    [i. 

—       de  l'hydrothèqiie  (à  rorilice). .  .         190-220  (x  120-135  [x 

Localité.  — Ile  Booth-Wandcl,  marée  basse  sur  \e  Sertu/are//a  yù/anten. 

Distribution  géographique.  —  Grande-Bretagne  (Hincks)  ;  sud  de  Terre- 
Neuve  :  Saint-Georges' Bank  (Smith  et  0.  Harger  [1876]);  San  Diego 
Cal.  (Clarke  [1876„],  p.  255);  Cuba  (Clarke  [1879],  p.  244);  Kara-Havet 
(Bergh  [1886],  p.  334),  sous  le  nom  de  H.  niarmpialp;  Jan  Mayen  (Maric- 
TANNER  [1890],  p.  218)  ;  côte  ouest  du  Groenland  (Levinsen  [1893],  p.  204)  ; 
Helgoland(HARTLAUB)[1894],  p.  178);  Açores  (PicTETet  Bedot[1900],  p.  8); 
Woods  Hole  (Nutting  [1901],  p.  357,  fig.  52);  mer  Blanche  (Schyd- 
LOwsKY  [1902],  p.  232);  Palagonie  (Jàderholm  [1903],  p.  267);  Navarin, 
Puerto  Toro  (Hartlaub  [1905],  p.  609). 

Halecium  gracile  Bale. 
Halecium  gracile  Bale  [18881,  p.  759,  PI.  XIV,  ti,^■.  1-5. 

Les  échantillons  concordent  parfaitement  avec  la  description  qu'en 
donne  Bale;  mais,  présentant  quelques  tubes  accessoires  à  la  base,  ils 
correspondent  au  type  H.  paroutum  Bale,  qui  doit  entrer  en  synonymie, 
ainsi  que  le  fait  justement  remarquer  Jàderholm  [1903].  D'ailleurs  Bale 
[1893]  (|).  100)  n'était  pas  lui-même  si  éloigné  de  cotte  opinion  lorsqu'il 
écrit  :  «  It  is  not  impossible  that  Halecium  gracile  and  H.  parvulnm  may 
ultimately  prove  identical,  but  so  far  ail  my  spécimens  of  the  former  hâve 
been  monosiphonic,  while  the  opposite  condition  characterises  those  of 
H.  parvulum. 

Je  pense,  en  effet,  comme  Hartlaub  [1905]  que  V  Halecium  gracileHALE 
eiVH.  flexile  Allman  [1888]  ne  sont  qu'une  seule  et  même  espèce;  mais  je 
conserverai  cependant  le  nom  d'//.  gracile  créé  la  même  année  par  Bale 
[1888],  la  description  de  cet  auteur  étant  plus  complète  et  plus  adéquate 
que  celle  d'ALLMAN. 

VHaleciumgeniculatum^m'ïmG[\m{)]{\^.l\^,  PI.  LXITI,  tig.  I ,  A-D) 
paraît  être  une  espèce  très  voisine.  Huant  à  1'//.  gracile  Verrill  [1874], 


TlYDRnÏDRS.  11 

on   peut,  je  crois,   le  considérer  comme  une  variété  de  V/f.  /m/eci/tm 
(V.  NuTTiNG  [1001  i,  |).  358,  fig.  4). 

Les  dimensions  de  l'espèce  antarctique  sont  plus  fortes  que  celles  de 
la  même  espèce  récoltée  par  le  «  Talisman  »  sur  les  côtes  du  Maroc. 

Dimensions  :  t^^ta  E»p*ce 

antarctique.  du    u  TaliMiiaii  ». 

Long-ueurdeshydranthophoresprimaires  (1) 210-2'i5  (jl  150-170  jj. 

r.argcur             "        —                      —             105-120  [i.  70-SO  |j. 

I.,arg-ciir  des  hydrothèqucs  (à  rorifice") 210  |a  105-1  iO  y. 

[jongiiciir  des  entre-nœuds n()0-1225  [i  010-700  u. 

Largeur                    —           105-120  (i  'M  y. 

Longueur  des  g-onol  hi'ques OOO  |a 

Largeur                     —           010-(JG5  [x 

La  hauteur  totale  de  la  plus  grande  colonie  atteignait  3"^, 5. 

Localité.  —  Port  Charcot  (île  Bootli-Wandel).  Dragage  à  40  mètres, 
4  avril  1904. 

Distributùm  gôofjraphiqrip..  —  Port-Stephens,  Port-Jackson  (Bale 
[1888]);  Auckland  (Makktannkr  [1890],  p.  218,  Taf  III,  fig.  22,  sous  le 
nom  d'^.  parvxlnm);  Nicaragua  (C-larkk  [1894],  p.  74);  Patagonie 
(.lADEiiiioLM  [1903],  p.  265-26G,  PI.  I,  fig.  2,  3)  ;  Punta-Arenas  (Hartlaub 
[1905  I,  sous  le  nom  à'H.  flexile,  p.  611,  fig.  J',  Iv^).  L'//.  geniadatum 
NuTTiNG  provient  de  Puget  Sound. 

Obelia  longissima   Pallas). 

Srrtularia  /onr/Usima  Pallas  [17(501,  p.  110. 
Obtiiii  Iniiijissiiita  IbNCKs  ilSOSl,  p.  15i,  pi.  XXVII. 

{'a'Hc  espèce,  très  abondante  sur  les  galets  à  marée  basse,  est  très  recon- 
naissable  aux  sinuosités  du  bord  des  hydrothèques.  Les  colonies  ne 
portaient  pas  de  gonanges. 

Les  plus  grands  échantillons  ne  dépassent  pas  4"°, 5  en  hauteur.  Les 
dimensions  des  hydrothèques  sont  un  peu  plus  grandes  que  chez  l'espèce 
de  Saint- Vaast. 

Dimensions  :  Esi.«e  Esp.w 

nnlurdique.  df  Sainl-V.iasL 

Long-ueur  des  hydrothèques 700-800  [a  TAO-TM  ia 

Largeur  —  -440-525  jx  330-470  (x 

(1)  Y  compris  l'hydrothèque. 


15  HYDROÏDES. 

Localité.  —  Baie  des  Fl,indes,  12  février  1904;  île  Booth-Wandel, 
13  seplembre,  29  octobre  1904. 

Distrihiition  géographique.  —  (irande-Brotagne  (Hincks  [1868]);  Zuy- 
derzée  (Schulze  [1874],  p.  129);  Alaska  (Clarke  [1876],  p.  212;  baie  de 
Kalioutchin  (Thompson  d'Arcy  [1887],  p.  392);  côte  ouest  du  Groën- 
land(LEviNSEN[1893],p.  169)  ;  Uelyoland  (Hartlaub[1894])  ;  Pas-de-Calais 
(Bétencourt  [1899],  p.  7);  Sainl-Vaast  (Billard  [1904],  p.  168);  mer 
Rouge  :  golfe  de  Tadjourah  (Billard  [1904„],  p.  482);  détroit  de 
Magellan,  Punta-Arenas  (Hartlaub  [1905],  p.  582). 

Campanulina  chilensis  HAnTLAUB. 

Campamdina  chilensis  Hartlaub  [1905],  p.  5S9,  fig'.  L-,  MS  N-. 
Campanulina  chilensis  Jàdehholm  i1905],  p.  20,  Taf.  VII,  fig-.  11,  12. 

Les  échantillons  que  j'ai  examinés  diffèrent  un  peu  de  l'espèce  de 
Hartlaub;  d'abord  ils  ne  sont  pas  ramifiés,  ou  bien  ne  portent  qu'une 
simple  branche;  les  dimensions  des  hydrothèques  sont  plus  grandes  que 
celles  déduites  des  figures  de  Hartlaub  et  de  Jauerholm  ;  cependant  j'iden- 
tifie les  deux  formes  à  cause  des  hydranthophores  annelés  sur  toute  leur 
longueur. 

Dimensions: 

Longueur  des  hydranthophores  simples 540-1240  p 

Largeur                        —                             55-65  [t 

Longueur  des  hydrothèques 420-400  [x. 

Largeur                   —           (maxima) 150-240  jx 

Localité.  —  Baie  des  Flandres,  sur  VOhelia  longisniina  ;  ile  Booth-Wandel, 
sur  le  Sertulavella  gignntea,   marée  basse. 

Distribution  géographique.  —  Calbuco  (Hartlaub)  ;  lies  Falkland, 
137-150  mètres  (.IÀderholm). 

Sertularella  gigantea  Mekeschkowsky. 
Sertularella  gigantca  Mereschkowsky  [1878],  p.  330,  PI.  XIV,  (ig.  0-7. 

Uaiis  la  l'orme  antarctique,  les  hydrothèques  ont  des  dimensions  plus 


HYDROÏDKS.  13 

faibles  qnf  dans  la  forme  arcliquf  :  les  entre-nœuds  sont  un  peu  plus 
allongés,  mais  leur  longueur  est  variable,  comme  il  ressort  de  la  conipa- 


Fig.  i.  —  Sertularella  i)if}antea  Mereschk. 

raison  des  deux  dessins  (fig.  4  A  et  B).  Autrement  les  caractères  généraux 
sont  ceux  de  l'espèce.  Les  hydrollièques  montrent  des  stries  d'accroisse- 
ment, et  les  colonies  présentent  des  rameaux  stoloniques.  Il  n'y  avait  pas 
de  gonothèques. 

Dimensions  : 

Long-ueur  de  la  partio  externe  des  hydrothèques lf)()-700  |x 

libre              "       —           525-610  li 

~                   soudée                  —          260-:U5(A 

Larg-cur  de  rhydrothèque  (à  l'orifice) 260  |x 

Intervalle  entre  deux  hydrothèques  successives 010-'.)00  |x 

Largeur  de  l'hydrocaule 175-210  |x 

NuTTiNr,  [1004]  ('p.  87)   admet  que  \{i  Serltdni^ella polyzonias  giganlea 
HiNCKS  [1874]  (p.  loi,  PI.  VII,  fig.  11-12)  et[1877]n'eslpas  identique  au 


14  IlYnilOÏDKS. 

S.  gigantea  Mereschk.  Hincks  lui-même  a  d'ailleurs  soutenu  la  même 
opinion,  contrairement  à  Mereschkowsky.  Nutting  n'est  pas  de  l'avis  de 
Hartlauh  I  1900]  (p.  90),  qui  considère  le  S.  qnadricornuta  Hincks  [I880J 
(p.  277,  PI.  XV,  fig.  1,  1  a),  comme  synonyme  du  'S.  gigantea  Mereschk. 
Enfin  il  a  examiné  le  S.  vohusta  de  Clahke  [1876]  (p.  224,  PI.  Xlll,fig  34- 
35),  et  c'est,  dit-il,  un  S.  pnlgzonim   typique. 

Si  ces  espèces  doivent  être  séparées,  elles  n'en  sont  pas  moins  très 
rapprochées  et,  dans  tous  les  cas,  la  présence  de  stries  le  long  du  bord 
de  l'hydrotlièque  ne  peut  être  invoquée  comme  un  caractère  spécifique. 

Localité.  —  lie  Booth-Wandel,  sur  le  Schizotricha  Tvrqueti. 

Distribution  géographique.  —  Mer  Blanche  (Mereschkowsky  [1878], 
p.  330)  ;  Merde  Barent (Thompson  d'Arcy  [1884],  p.  5,  PI.  I,  fig.  4-8)  ;  Mer 
Nordenskjold  (Thompson  d'arcy  [1887],  p.  393)  ;  Détroit  de  Corée  (.IÀderholm 
[1895], p.  10);  Mer  Blanche.  Iles  Solowetzky  (SriiYDLowsKY[1902],  p.  197). 

Schizotricha  (1)  antarctica  .iadeiiholm 

Schizotririm  niitarcf ira  .\'inEnHOLM  [lUU'jj,  |i.  Xil. 

Schisolrichd  anlarclica  Jàderholm  [1905],  p.  35,  Tal'.   XIV,  liy.  (J-8. 

Les  échantillons  que  j'ai  examinés  correspondent  parfaitement  à  la 
description  de  Jderholm.  Je  n'ai  pas  observé  la  dactylothèque  médiane 
inférieure  des  articles  de  l'iiydroclade  (cette  dactyiotlièque  est  d'ailleurs 
très  réduite);  mais  le  bourrelet  sur  lequel  elle  est  située,  d'après  Jaderholm, 
est  très  nettement  marqué. 

Comme  particularité  n'ayant  pas  été  signalée  par  cet  auteur,  je  signa- 
lerai !a  présence  de  deux  dactylothèques,  sous  la  forme  de  deux  saillies 
percées  d'une  ouverture,  placées  côte  à  côte  sur  l'apophyse  au-dessous  de 
la  ligne  d'articulation  avec  l'hydroclade. 

La  plus  longue  des  colonies  atteint  10  centimètres  ;  la  taille  que  peut 
atteindre  cette  espèce  est  donc  |)lus  grande  que  celle  indiquée  par  Jàder- 
holm (3  c(!ntimètrcs). 

(1)  Le  geni-o  Srhiznin'chn  ne  diffère  du  genre  Voh/pliniinria  que  par  la  position  des  gonnlhrques. 
("ielles-ci  se  trouvent  sur  l'hydrocaule  riiez  le  premier  el  sur  les  hranrhes  prinripale.i  rlic/  le 
second.  Ce  caractère  est,  peu  impoiianl  et  a  d'autant  moins  de  valeur  qu'il  n'est  valable  que 
lorsque  les  gonothèques  sontpréscnles,  ce  qui  n'est  pas  toujour's  le  cas.  D'après  cela,  il  vaudiait 
mieux,  je  crois,  réunir  ces  deu.x  genres  en  un  seul  sous  le  nom  de  Polyphitnaria,  qui  a  la  priorité. 


HYDROÏDISS.  15 

Dimensions  : 

Longueur  des  articles  de  l'hydrocaule 000-1  iOO  u. 

Largeui-            —                        —             2'iT>-\70  (i 

Longueur          —          do  riiyiJroclade 770-875  [x 

Largeur            —                       —          (base) 00  |x 

—                  —                       —          (sommet; l'i()[ji. 

Longueur  de  riiydrolliùque  (partie  externe) 300-315  fA 

Larg-eur                   —            (à  l'orilïce) 120-100  [x 

Celte  espèce  ne  dillei-edu  Sc/iizo/richn  bifurca  IIartlaub  [1904]  que  par 
l'absence  d'une  dactylotlièque  supraliydrothécale.  L'auteur  ne  ligure 
qu'une  seule  dactylotlièque  à  l'aisselle  de  l'hydroclade. 

Lncdiité.   —  Baie  des  Flandres,  1   niMro  de  profondeur,  13  février  1904. 

Dislnhiitiua  [jéoijraphlqiv.  —  Ile  Seymour,  Cap  Seymour  (150  mè- 
tres) ;  Golfe  d'Erebus  et  Terror  (360  mètres)  (Jaueiuiolm). 

Schizotricha  Turqueti  n.  sp. 

Cette  espèce  n'est  représentée  dans  la  collection  récoltée  parle  D'  Tur- 
quet,  auquel  elle  est  dédiée,  que  par  un  échantillon  unique  de  20  centi- 
mètres de  longueur.  L'hydrocaule  non  ramifiée  est  composée  jusqu'au 
sommet  ;  les  tubes  accessoires  non  articulés  montrent  des  dactylo- 
thèques  et  des  perforations  qui  les  font  communiquer  entre  eux  ou  avec  le 
tube  hydrocladlal.  Celui-ci  est  articulé  ;  chaque  article  à  son  extrémité 
dislale  présente  une  apophyse  latérale  (Hg.  5  A,  «),  qui  supporte  l'hydroclade 
et  qui  est  munie  d'une  dactylotlièque  médiane.  Au  niveau  de  l'insertion  de 
l'apophyse  existe  une  hydrothèque  (A)  réduite,  llanquée  de  deuxdaclylo- 
Ihèques  ;  l'article  présente  en  outre  une  ou  deux  dactylothèques  situées 
au-dessous.  Dans  les  parties  âgées,  on  peut  avoir  sur  chaque  article,  et 
en  des  points  divers,  un  ou  deux  trous  traversant  le  périsarque  :  c'est 
par  ces  orifices  que  le  tube  hydrocladlal  communique  avec  les  tubes 
accessoires.  Ces  perforations  manquent  aux  articles  jeunes  supérieurs. 
Le  tube  hydrocladlal  montrait  dans  le  haut  une  cassure  suivie  d'un  court 
article  de  réparation. 

L'hydroclade  primaire  débute  directement  parmi  ai-licle  hydroihécal 
aveeunedaclylothèque  médiane  inférieure  et  deux  dactylothèques  de  cha- 


16  HYDHOÏDES. 

que  Côté  de  l'hydrothèque.  Latéralement  au  niveau  de  celle-ci  l'article 
donne  naissance  à  une  apophyse  latérale  (fig.  ;>  B,  a),  qui  su|)porte  l'hy- 
droclade  secondaire.  Le  premierarticle  de  celui-ci  est  un  article  basai  (//) 


r. 


C 


Fig.  .■).  —  Schizoliicha  Turqueli  n.  sp.  —  A.  Deux  articles  de  l'hydioeaule  ;  a,  apophyse;  h,  liydrottiètiues 
axillaires.  B,  Premiers  articles  des  hydroclades  priiuaire  et  secondaire;  a.  apupliyse;  A,  article 
basai  de  l'hydroclade  secondaire.   C,  Fragment  de  l'Iiydroclade  ;  c,  cassure;  r,  article  de  séparation. 

dépourvu  d'hydrolhèque,  mais  muni  d'une  dactylolhèque;  l'apophyseporte 
également  une  dactylotlièque. 

Les  hydroclades  normalement  sont  formés  d'une  succession  d'articles 
hydrothécaux  sans  articles  intermédiaires  ;  ces  articles  présentent  le 
même  nombre  de  dactylothèques  que  le  premier,  et  leur  disposition  est 
identique.  Les  dactylothèques  latérales  s'insèrent  au  tiers  supérieur  en- 
viron de  l'hydrothèque. 

Parfois  la  ligne  d'articulation  entre  deux  articles  hydrothécaux  n'est 
pas  marquée,  et  l'on  a  alors  un  article  hydrolhécal  double. 

Cette  succession  normale  d'articles  hydrothécauxest quelquefois  trou- 
blée par  suite  de  cassures  suivies  de  régénération.    Par   exemple,  à  un 


HYDROÏDKS.  17 

article  cassé  au-dessous  de  l'hydrothèque  et  muni  do  sa  dactylolhèque, 
fait  suite  ordinairement  un  article  de  réparation  avec  ou  sans  dactylo- 
thèque  (fig.  6',  /•)  ;  on  a  ainsi  l'apparence  de  deux  articles  intermédiaires. 
Parfois  il  existe  deux  cassures  successives,  et  l'on  compte  alors  quatre 
articles  intermédiaires  anormaux. 

Lorsqu'une  ou  plusieurs  cassures  intéressent  l'article  basai  de  l'hydro- 
clade  secondaire,  on  a  une  succession  de  plusieurs  articles  basaux  anor- 
maux. 

Je  n'ai  pas  observé  les  gonothèques. 

Dimensions  : 

Longueur  des  articles  distaux  du  tube  hydrocladial. . . .  735-960  |a 

Largeur                     —                                    —          ....  245-260  [x 

Longueur  de  l'article  basai 440  fx. 

—  des  articles  hydrolhécaux  simples 770-860  ja 

—  "     —            doubles 1450-i610pt 

Largeur                               —            (base) 100-175  [x 

Ijongueur  des  hydrothèques  (partie  externe) 280-315  y. 

Largeur                    —              (à  Forifice) 175-190  [<. 

Cette  espèce  est  très  voisine  du  Schizotricha  unifurcata  Allman  [1883] 
(p.  28,  PI.  VII,  fig.  1,3);  mais  cette  dernière  en  diffère  par  ce  caractère 
important  qu'il  n'y  a  pas  d'hydrothèque  à  l'aisselle  de  l'apophyse  sup- 
portant l'hydroclade  primaire;  celui-ci  débute  par  un  article  basai  ;  la 
partie  inférieure  du  premier  article  hydrothécal est  plus  allongée;  déplus, 
cet  article  manque  totalement  de  dactylothèques  ;  enfin  les  dactylothèques 
latérales  des  autres  articles  s'insèrent  à  mi-hauteur  de  l'hydrothèque.  Le 
Schizotricha  unifurcata  est,  à  mon  avis,  une  espèce  plus  évoluée  que  le 
S.  Turqueti^  dont  il  dérive  par  disparition  de  l'hydrothèque  axillaire 
et  des  dactylothèques  du  premier  article  hydrothécal.  J'ai  déjà  constaté 
[1904]  de  semblables  réductions  chez  les  Plumulaires,  et  l'on  en  ren- 
contre aussi  chez  les  Atjlaophenia  (Voy.  Hydroïdes  du  «  Travailleur  »  et  du 
«  Talisman  »). 

Localité.  —  Ile  Booth-Wandel  (marée  basse). 

Paris,  le  2  juillet  1906. 


Expédition  Charcof.  —  liiLiAnri.  —  Hydroïdes. 


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24T8f.). 


,> 


OUVRAGE  PUBLIÉ  SOUS  LES  AUSPICES   DU  MIMSTÈRE  DE  L'INSTRUCTION   PUBLIQUE 

sous     1.  A     UIRKCTION     Ut 

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Décembre  1906. 


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